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lircmicr. Leurs caiiaiix déférents sont éjralenieiit très otniits. droits et vont à la renetmtre l'un de l'autre en arrière et un peu à >:auelie du bord postérieur de la ventouse ventrale. Ils forment, par leur réunion, une jrrosse vésieule séminale en forme de fuseau é\r.\'\>> et à parois assez musculcuses. Cette vésicule est placée ordinaire- ment au-dessus de la ventouse ventrale et déjdacée un peu sur le enté jrauclie: dans les j)réparations. in toto. le ver se trouve plus ou moins comiu'imé. elle se voit entièrement au côté de la ventou.se. Kn avant elle se continue dans un canal, qui, chez notre e»i>èce, {ra<;ne en lifrne pre.s(|ue droite le sinus «lénitali il a jns(|u"à O^^.Oô d'épaisseur, otfre des parois assez musculcu.ses et ce qui le caractérise le plus e.st qu'il est accomi)a<!:né extérieurement d'un uianclion non-interrompu fonué de cellules fîlandulaires à proto- lilasma fortement «granuleux, rcfrinfrent et dissimulant pres<|ue en- tièrement le noyau. Les cellules sont en forme de massue, nuiis HOUvt'Mt irréffulières jtar suite de la pression txenée par les cellules voisines. Klles paraissent toutes amincies du coté du canal (|u'elles entourent, et <|Uelquefois on oliscrvc très nettement, clicz ili-s in- dividus frais, la continuation de cet amincisscmciit (l.iiis un ciin- duit d'excrétion qui va percer la |iaroi du canal. .\rri\éà l'intérii-ur de celui-ci cliacini de ces conduits se met en connnuiii- cation a\cc nii coip.-, pnrticulicr. Selon les descriptions anciennes de \VA<iK.NKl;. .llKl. et .MoNTici:!,!.!.' tout le canal part.intde la vé- hit'ulc héminale et alioutissaiit au foml du sinus génital, est revêtu intéricin»'UnMit île papilles . ('es «papilles de tonne varialtle, d'un contenu jrranidcux et dépourvu de noyau, et cnlin i-ntonrées «' " ••♦ cuticidaire» (.llKl.. I. c, p. ;i(li cepen-

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décrétée j»nr l«'>« (riandes cxterni's, ce ijui n.

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I. >Vj|<(C«kii. I. r., .h M., I. r ; Mmxik ki.i.i, Mniirrviizioni iiitoniii ml nli-iiiii- liiniir <M Krni-rr' Ai^Jima. Atli <lfllii H Arrml. l'tc. ili Toririn. Vol. xxvi. |KQ(l/»|, p. mil.

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129

l)ar le tait signalé plus haut, c'est-à-dire que Fou observe assez souvent les conduits d'excrétion des cellules glandulaires se con- tiniiant directement avec ces «iiapilles». Elles sont recouvertes en dehors par une substance cuticulaire visible surtout sur des coupes et beaucoup moins nette pendant la vie; je ne puis bien l'épondre quant à la signitication de ce manteau externe et ne sais s'il re- jn-ésente une couche périphérique de la substance des amas même ou s'il est le revêtement cuticulaire interne du canal refoiilé eu haut par les masses sécrétées. En somme, le canal intercalé entre la vésicule séminale et le sinus génital correspondrait sans contre- dit à la partie prostatique de l'appareil conducteiir des autres Distomes, soit ])ar ses rapports avec le reste de cet a])i)areil, soit l)ar sa toi'niation histologique. Je le considère donc comme la ])artie prostatique des organes mâles et, i)ar conséquence, je ne puis bien [)artager la manière de voir de Juel et de ^Ionticelli qui le considèrent l'un comme le «cirrlie ou conduit éjaculateur», l'autre comme le cirrhe et la 4)oclie du cirrhe (Mûnticelli). Du reste, il n'est pas bien facile de voir clair dans l'ensemble de la description de ces organes donnée par ]\IONïICELLl; il ))arle d'une ])ochc du cirrhe entourée de glandes ])rostatiques», dénomination probablement prise du travail de Wageneu et même d'un - cirrlie revêtu de papilles coniques et situé dans la i)oche», sans donner une description ou une explication détaillée de ce qu'il c(m)prend par ces termes. Mais, en tout cas, le canal entouré de cellules n'est ni un canal éjaculateur, ni un cirrhe, ni une poche dn cirrhe, mais bien la ])artie ])rostati(iue analogue à celle de ra])])areil mâle des autres Distomes.

Le germigène de VApohlema moUi.<;.simum est une glande nmltilobée et située en partie dans la nu^itié droite de l'animal, à l)eu près à égale distance du bord postérieur de la ventouse ven- trale et du bout terminal du corps. Les cellules ceufs. d'un diamètre

MKMOIliKH, T. III. 17

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University of Ottawa

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MEMOIRES

L'INSTITUT ÉGYPTIEN

TOJVIE III

MHil l-IIK nnlJEllAtlHKN.

MÉMOIRES

PRESENTES A

L'INSTITUT EGYPTIEN

ET PUBLIÉS

SOUS LES AUSPICES

DE

S. A. ABBAS PACHA

KHÉDIVE D'EGYPTE

TOME III

LE CAIRE

1900.

1.3

TABLE DES MATIÈRES.

Recherches sur la faime parasitaire de l'Egypte. Première partie, par

Akthur Looss 1

Les Asclépiadées de l'Arabie tropicale, par A. Deflers 253

Contributo alla entozoologia d'Egitto, per Prospeko Sonsdjo . . 285

Études sur la sorcellerie ou le rôle que la Bible a joué chez les sorciers,

par William Groff 337

Inscriptions arabes de Syrie, par Max van Berchem 417

Le Mastaba de Mera, par A. Daressy 521

Sui- trois tables horaires coptes, par U. Booriant et Ventre-Pacha .... 575

Révision des Échinides fossiles de l'Egypte, par René Fourtau 605

La mort de Socrate. Origine égyptienne du pharmacon et les effets de la

ciguë, par Abbate-Pacha 741

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RECHERCHÉS

FAUN' PARASITAIRE DE L'EGYPTE.

PREMIERE PARTIE.

PAR LE

ARTHUR LOOSS,

■KITATDOCENT A LA FACULTÉ DE PHILOSOPHIE DE L'UNIVERSITÉ DE LEIPZIG.

Préface.

Je présate aujourd'luii au public dans les pages qui vont suivi-e la premier paitie des recherches helminthologiques que j'ai enti-e- prises penant un séjour de quelques mois en Egypte.

C'est à a munificence de la «Albrecht-Stiftung» de l'université de Leipzi: que je suis redevable d'un assez grand secours poiu- mon voya e. Qu'il me soit permis d'exprimer ici au conseil de cette fondation la ^dve reconnaissance de ce qu'elle a fait pour faciliter mon travil!

C'est à lexandrie que j'ai passé cinq mois et demi de mon congé; les deux atres mois au Caire. De ce séjour de sept mois et demi passé dan la vallée du Nil, je dois, cependant, défalquer un long mois penunt lequel, par suite d'une maladie contractée peu de se- maines a) es mon anivée, j'ai interrompre mes études.

RECHERCHÉS

SUR LA

FAUNE PARASITAIUE DE UÉGYPTE.

PEEMIERE PARTIE.

D^ ARTHUR LOOSS,

PRIVATDOCENT A LA FACULTE HE PHILOSOPHIE DE L'UNIVERSITÉ DE LEIPZIG-

Préface.

Je présente aujourd'hui au publie dans les pages qui vont suivre la première partie des reclierelies lielminthologiques que j'ai entre- prises pendant un séjour de quelques mois en Egypte.

C'est à la munificence de la «Albrecht-Stiftung-» de l'université de Leipzig que je suis redevable d'un assez grand secours pour mon voyage. Qu'il me soit i)ermis d'exprimer ici au conseil de cette fondation ma vive reconnaissance de ce qu'elle a fait pom- faciliter mon travail!

C'est à A lexandrie que j'ai passé cinq mois et demi de mon congé ; les deux autres mois au Caire. De ce séjour de sept mois et demi passé dans la vallée du Nil, je dois, cependant, défabiuer un long mois pendant lequel, i)ar suite d'uiu' niahidic contractée i)eu de se- maines ai)iès mon arrivée, j'ai interromin-e mes études.

MKHIllIiKS, T. III. 1

Le Itiit tlo mon V(»ya<;i' eu Efrvpte était puivmoiit s(ioiititi(|iie. Je voulais avant Unit taelier tréliieidor le i)lus possible lliistoire iiatiiielle et le eyele évolutif tle la Hilhnrzia liaeuiatoli/d (|ui chez les habitants de ce pays cause de si «graves et si redoutables alté- rations de la santé. Dans une petite note, jnibliée dans le Ceutnil- blatt f. Hakteriolti^ri,. mid l'arasiteiikunde.' j'ai remlu eouiitte des résultats i|Ue j'ai obtenus dans eette voie. Ou sait i|u'ils ne sont pas encore absolunimt positifs et j'ai aussi (•\|ili(|Ur. ibnis ci'ttc note, les principales raisons (|ui m'ont empêché île mener à lionne tin mon travail. ( "est eu premier lieu <|ue les mois d'hiver étaient le> nioius faNorables pour uu-s reclierclies: d'autre part, j'ai du. |M»ur re;;a;^ner mon poste. al»audouuer mes i-xpériences et laisser mes travaux iiuichcvés. .Mais j'espère tpi'il me sera donné de re- venir un jour en K;rypte à une vi>'»<|i'*' ]•'"•"* propice et dv \nm\o\v repn-ndre ces études ipii tendent à résoudre une (|Ucstinii (b> plus importantes pour les habitants de ce l)i'au ]iays.

Conime il me fallait attendre souvent assez lonjitemps pour voir se nninifester les résultats des diverses e.\itérieiu-es ijuc j'ai cntre- priseK sur l'évolution de la Illlharzia, j'ai ainsi eu du temps de libre et je l'ai »'niployé à l'étude de la faune ]iarasitaire des ani- maux d<- l'H^rypte «pli est si peu connue jiisipi'ici. J'ai exaunné tous les Huinniux <|Ue j'ai pu nn> procurer. J'ai été visitein* assidu de l'abattoir et je n'ai point né;;li;;é ré(pu»nissa};:e: j'ai cha.ssé el iM'clié aut;iiir niic )':ii pu rt i'ai \ ii mes elfnils cniiroiiiié^ d'un bon surei'H.

l'rcHipie coii.^iauiiiiciil nir» captuics ui Dut fourni d inlércssauts réMultntM, Hoit en me lainant connaître <le« espèces noiivtdles. soif en nu- permettant d'étudier d une façon plus complète les espèces déjà eonnucH. nniin imparfailcment décril*-H. l-)n outre, je ne nu- NiiiM piiH borné à l'étude dcM fornicH adultes. J'ai recueilli une ipnin-

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tité (le matériaux ])our servir aix développement des différentes formes de parasites et j'ai réussi à suivre presque complètement le cycle évohitif de quelques espèces. C'est avec le plus grand re- gret que je me suis vu obligé d'abandonner ces recherches si fructueuses.

L'Institut Égyptien ayant bien voulu admettre mon ti'avail dans les mémoires qu'il publie cette année, j'ai été heureux de protiter de cette occasion pour publier en Egypte une étude sur la faune pai'asitaire de ce pays. Que les membres de cette docte assemblée reçoivent ici mes remerciements pour l'intérêt qu'ils ont témoigné à mon travail.

L'Institut Égyptieu s'est en eifet chargé de faire graver et im- primer mes planches et s'est assuré le c(mcours d'une des meilleures maisons pour faire exécuter ce travail de la meilleure façon pos- sible. Je me suis efforcé, de mon côté, de rendre mon travail acces- sible à tous les. savants égyptiens qui, poxu- la plupart, ignorent ma langue maternelle et lisent le français. Mais comme il est tou- jours assez difficile d'écrire en une langue étrangère, mon ami et collègue, le D'W. Innés, a eu la grande amabilité de m'aider dans cette dernière tâche et a bien voulu se charger de la correction des épreuves.

Qu'il me soit permis d'exprimer ici toute ma gratitude aux ])i'r- sonnes (|ui m'ont ])rêté leur appui et m'ont facilité ma besogne en Egypte.

C'est en jjremière ligne au D' ScHlESS Hey, médecin en chef de riiô])ital du gouvernement à Alexandrie, (|ui a mis à ma dis- position non seulement le matériel de l'hôpital (ju'il a organisé d'une manière si admiralile, mais encore son laboratoire pourvu de tout le nécessaire qu'exige la science de nos jours. A l'ami D' BiTTER, insi)ectcur sanitaire de la ville d'Alexandrie, je suis redevalilc d'un grand nombre de données <|ni m'ont été nécessaires

4

ou dé.sirabk's dans le cmirs do mes études. Le 0' Kartii.is ii a bien voulu nraecouiitajruer dans mes excursions dans la camitayne et a eu lamabilité de sarrilier son temps pour m'aider ainsi dans mon travail. C'est à la eomplaisanee de M. F. l'ioT. vétérinaire municipal «le la ville d'Alexandrie. (|ue je dois le matériel intéres- sant cjue founiis.sent en al)oiidante l'abattoir et l'équarrissajie de la ville.

Au Caire c'est M. le 1> .Mii.Tmn. niédecin en chef de riiùpital de Kasr-el-Aïn. <|ui a Itieii voulu m'autoriser à me servir du maté- riel de cet hôpital et (|ui m'a introduit au])rès du I)' KK.MIXiiK, sruiH-direeteur de l'Kcole de médecine qui s'est vivement intéressé à mes recherehes. Kntin Je suis redevable à M. le !>' IXN'Ks de l'appui le |»lus amical. Il m'a proeuré toutes les milles l(a<iatelles dont le Ktvant K<M»|o<;istc a besoin pour .ses étufles et il m'a jiiiidé avec coniplaisiince dans les en\ irons du ("aire jiour me taire con- naître la faune du pay.> et iiour récolter avec moi de nouveaux matériaux.

.le prie toutcft ces personnes de recevoir ici encore une luis l'cx- prchHion de ma reconnaissjinee la ]ilns vive et de croire t|Ui' je n'ouldierai jamais les ndations aj^réable.s ipii nie font n';ïnttcr daxantap- ee beau pay.s du Nil.

Le nnilériel scieiititi(|Uc i|ue j'ai recneilii dniant uioii >éJonr en l*l|fypte cHt trop considéralilr iioui- que Je puisse eu |irésenter l'étude eoniplcte en ce moment, le manuscrit du travail devant être reiniH à l'impresbion. de me suis donc borné à ne présenter ici que It'H 'l'rénnitodeH qui eompoHent. au reste, la majeure partie du travail entier, .le publierai. Je l'espère, dans le courant île l'année pror-liainc la Meconile partie i|ui comprendra les ( 'cstodes, les Né- mat'MleH et IcM .\canthoeé|ihaleM.

Lcip/.i;:, le 21 déc.ndHi- iHîi.t.

Chapitre premier. Formes adultes.

1. Gastrothylax gregarius n. sp.

(Figg. 1—3, pi. I.)

Je trouvais ce ver en énoiiue quantité d'exemplaires dans la panse de presque tous les buffles tués à l'abattoir d'Alexandrie. Le plus souvent, cependant, ils n'étaient pas les seuls parasites, mais se trouvaient mélangés à des individus plus ou moins nom- breux de V Amphistomum conicum R. Jusqu'ici ces deux espèces de parasites semblent avoir été confondues et, en etïet, dans la collection des vers parasites de l'Ecole de médecine au Caire, je retrouvai plus tard, dans un bocal portant sur l'étiquette le nom iVAmphistomtim co7iicum, des individus de cette espèce avec un bon nombre de Gastrothylax. Ces derniers diffèrent cependant, à l'état vivant, de leurs voisins à première vue déjà par leur teinte eu rouge foncée, tandis qu'au contraire \eii Amphistomes sont pâles et blanchâtres. Fixés et conservés la teinte rouge disparaît chez les Gastrothylax et est substituée par un gris sale; les Amphi- stomes, par contre, deviennent complètement blancs dans cet état. La forme égyptienne du Gastrothylax semble être bien diffé- rente de l'espèce signalée par Creplin' aussi bien que de celles signalées par Poirier.^ Par suite de la grande fréquence dans

1. Chkplin, Beschrcibuns zwuier nou..- A>ni)l,i.touu.nK..ton :u.s .Umu Zebuochscn. Arcli. f. N.atiirs. 13. 1847. p. »0. Taf. ii.

2. Po.u.Ku, Description tViiehnintlics nouveaux du Palonia fronlahs. Bullet. .le la Soc. philomïitli. de France. sér., t. vu, 1883.

6 laquelle on le tnnive en masse, je lui eonserve le nom tle grc-

Tous les vers (|ui hnhitent en même temps l'estomae d'un hôte ne se ilistribueiit jan)ais éjcalement sur toute la surface de l'orjrane. mais toujours ils s'amassent sur une ou (luelques places dans le voisinage tle l'entrée de l'œsopliajje dans la ])anse. Dans ees en- droits, par contre, ils se tiennent tellement serrés les uns contre les autres (ju'ils font disparaître complètement les longues i)ai)illes de la nni<|Ucusc stnmacale. Sur un seul espace, n'ayant pas niêmc la surface du jtlat d'une main de médiocre grandeur, j'en ai com|)tc une fois llôH et ce nomlire est liicn loin d'être le plus grand. Après avoir éloigné de leur place les parasites on voit, ainsi (|Ue je l'ai déjà dit phi.s liant. <|Ue les pa|iillcs de la mu<|Ueuse sont absentes et remplacées par de |ictitcs élévations cn])ulit"orincs (|ui rcni]»lis- siiii'Ut d'ahonl les cavités des ventouses alMlomiiiales des vers. Kn outre, la couleur hruii-noiràtre de la nnuiucnse et de ses papilles a disparu et est remplacée j)ar un Idaiu- pâle légèrement rongcâtre.

Le rorjis est cylindroïdc on conique, aminci en avant, verti- calement troin|ué en arrière, selon la contraction long de 7""" à lO"". Le plus grand diamètre de 2°"" à 2""",.") se rencontre en nvant de l'extrémité postérieure i|id porte une ventouse terminale de 1"" il 1""..'» de diamètre. La Itoiudic s'ouvre presque e\ae- teiuent MUr la pointe céplialii|iH- et n'est qii à peine inclinée sur la face ventrale; elle donne dans la ventouse orale, est spliériquc ou un peu allongée et a (("""..'» environ (h* diamètre. A une distance de <>■"", 7 (("".H de l'ouverture hucculc on rencontre, sur la face ventrale, une autre ouverture plus apparente (|iic la précédente et en forme de fente transversale sémilunaire; c'est l'entrée dans la

I. i'ulM|ur le mot MXjf, porha, ont iimiirulin, Il mu ki'iiiIiIo plim curri'rt irt'iii|ilii\i'r la IHMIi «In Ipinro (ImtUolhyUm roniliii' inniuriilin cl irrcrlff Omlntlhjfliw yrrgnriiu nu Uni «In grfjarimm

grande poche ventrale qui représente, selon Poirier, le caractère le plus spécifique du genre Gastrothylax. Cette poche ventrale s'étend jusqu'à la ventouse terminale. Elle peut être contractée ou dilatée par l'action des muscles du corps; dans le dernier état elle représente une vaste cavité de forme tout à fait cylindrique et autour de laquelle le corps du ver forme un manteau qui n'a quel- quefois que 0"'"',4 d'épaisseur. Dans l'état de contraction, par contre, elle ne représente qu'une fente étroite triquètre, ressem- blant en quelque sorte à la cavité de l'œsophage des Nématodes. Cette forme est seule signalée par Ceeplin et Poirier comme appartenant aux espèces décrites par ces auteurs, mais elle n'est due qu'à l'action de l'alcool pendant la conservation. On comprend, au reste, que l'état de contraction ou de dilatation de la poche puisse exercer une influence bien sensible sur l'épaisseur que pré- sente le corps en dehors.

La peau est lisse et c'est seulement sur le pourtour de l'orifice buccal et dans le voisinage de l'orifice génital (qu'elle porte de nombreuses petites papilles coniques ou cupuliformes.

Le canal alimentaire se compose d'un œsophage dépourvu de pharynx muscideux, long de O'"",!), et de deux branches intes- tinales (j[ui ne s'étendent pas au delà du milieu du corjjs. Le con- tenu de l'intestin n'est constitué ((ue du contenu de l'estomac de l'hôte; je n'y ai jamais aperçu des globules sanguins ni des cellules épithéliales de la niu(iueuse stomacale. D'autre part, on y trouve souvent des infusoires qui habitent toujours en gi-and nombre l'estomac des buft'les et qui semblent i)ouvoir être très facilement avalés \mY les parasites avec leur nourriture.

Le système nerveux présente un développement exti'êmement riche. Il se comjjose d'une partie centrale formée, comme d'ordi- naire, par une commissure transversale ]ilacée au-dessus de l'œso- phage et derrière la ventouse orale. De cha(|ue côté, cette conunis-

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sure se tomiino par un <;an<rlion cérébral tloù partent les nerfs lonjjitudinaux ilu et>rits. Ordinairement, chez les Tréuiatoiles di- ^énèses. il y a. à droite et à {fauche, trois nerfs longitudinaux antérieurs et trois pi»stérieurs: le «renre Crostrot/nflnx tait exception à cette rèffle et possède, au moins sur une certaine étendue, de chaque coté «(uatre nerfs lonjritudinaux ])ostérieurs. Les trois nerfs antérieurs cttrrespondent, sans doute, à ceux des L)istomiens; aussi les nerfs ]»ostérieur8 sont-ils é\idi'nnuent homologues aux nerfs des Pistomes. si ce ncst. toutefois, que le nerf ventral très ffros. après son orijrine du }ran{flii>n céréltral. se dédouble en deux rameaux dont h- jihis fuit loufic les ]iai(iis hitéralcs tandis (|ne l'autre. |ilus failtic. se diri<;e vers la face inférieure et envahit la |taroi ventrale de la ;rrande poche. Environ à la réunion du tiers moyen et du dernier tiers de la lon^iiUMir du corps il va rejoindre de nouveau le ranit-au |irinti|)al : à partir de ce niveau il u y a doue jduH que trois nerfs lon;rjtii,liniiux dans le corps.

I^es nerfs lon;;ituilinan\ sont nus en cnninuinication entre eux par un système df nerfs transvt-rsaux qui se jiroupcnt tic façon à former un certain nombre ilanncanx nerveux au-dessous de la eireouférence du corps. .le n ai pas compté cxactenu-nt ces an- neaux: nuiis |iroliablfmcnt il y m a au moins dix; le dernier d'entre «-ux. très jr|-us, eut lojfé tntit renient dans la innsenlatinc de la ^ramle ventouse terminale et est très riche, en outri-. en eelliile» ganglionnaires. 'Ions ces nerfs transversaux émettent un nomlire conHidérable de rameaux latéraux qui s'anastomosent un ;;rnnrl nombre ili- fois entre eux et avec les nerfs lonjrituilinaux. de manière à foimcr en dernier lieu un réseau très cmupliqué de HletH nerveux épilenwnt riche en cellules ^fanjflionmiircs. Aussi le «yntème nerveux que j'ai pnqiosé d appeler MUs-cérébral, est- il l)icn développé, il resHenilde parfaiteiin-nt. dans sa structure, à eellli «len histomienH et n'en dilfèrc qin- par le iiomine plus élevé

des commissures transversales qui passent au-dessus du cerveau : le Gastrothylax en i)Ossède deux ou trois. Il existe, en outre, un l)etit nerf médian antérieur partant de la commissure cérébrale et longeant la i)aroi dorsale de l'œsophage, nerf que nous rencontre- rons dévelojtpé dans l'espèce suivante d'une manière bien nette. Système excréteur. Le pore excréteur est situé sur la face dorsale, immédiatement en avant du rebord de la ventouse termi- nale. Il communique à une vésicule collectrice qui, à première vue, paraît être assez petite et de forme triangidaire. Elle se continue de chaque côté dans un vaisseau du même calibre à i)eu près et dont la direction principale est transversale par rapport à l'axe longitudinal du corps; aiTivés près des côtés les vaisseaux émet- tent chacun un rameau d'à peu près le même diamètre ({ui se rend en ari'ière tandis que les troncs originaux se tournent en avant. Dans le voisinage des culs-de-sac des branches intestinales ils se bifurquent de nouveau pour donner chacun naissance à deux canaux dont l'un prend une direction plus dorsale, tandis que l'autre continue de longer le l)ord latéral et se dissimule au niveau de la ventouse orale. Les rameaux dorsaux dont il vient d'être question vont en avant en longeant la branche de l'intestin de leur côté res])ectif; dans le voisinage de la bifurcation du canal alimentaire ils hnissent par venir à la rencontre l'un de raiitrc de manière à former une anse continue. C*es troncs ])rincipaux du système ex- créteur décrits jus(]u'ici jjortent tous un grand nond)re de ramifi- cations latérales (|ui, ce])endant, ne s'anastomosent jamais entre elles de fa(;on à étal)lir un véritable réseau de canaux excréteurs, mais toutes vont se terminer en cul-de-sac, à l'exception, i)ro- bableinent, du tronc ([ui arrive à la hauteur de la ventouse orale et qui semble se continuer dans le système des vaisseaux proi)re- raent dits.' L'ensemble de ce système vasculaire est rem])li, jien-

1. Voir ici l:i division (|iu' J'ai iiioiiosù d'Otalilii-, pour le systcMiic vasoniaiic entier,

MKMOIIIKS. T. III. -

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liant la vie. par un contenu granuleux et tipaque de sorte (|Ue l'on réussit bien facilement à suivre le trajet de iliat|Ue raiial: au point de vue liistolo^rique. les derniers se nuMitrent revêtus in- térieurement d'un épitliélium à eellules minces et sans limites distinctes et dont on ne voit nettement i(Ue les noyaux, l'est, en ettet. cette .structure liistolocriijue qui nous démontre (jue tout le système vasculairc en (luestiiui. y compris la petite vésicule trianffulaire. n'est autre chose i|iic la vésicule collectrice de l'apiiareil excréteur de notre animal. Cette vésicule terminale présente ici une ramification extraordinaire et c'est ainsi i|u'ellc ressemltle à relies (|nc nous avons appris à civiniaitrc. |iar exemple. du I)L<stnnium echriintinii, du />. /it'paticiiiii et d'autres, (gluant au système des vaisseaux proprement dits (pii finissent par altoutir aux entonnoirs ciliés, Je n'ai |ias léu.ssi à suivre leur trajet, par suite de la trop ;frande épaisseur dt- l'animal et de la forte pression iju'il faut exercer pour le rendre transparent, 'l'outefois. il ne peut pas y avoir de doute ipi'ils n'existent en effet, connue ailleurs. et la raison en est t|ue l'on aperçoit très nettement leurs ti-rnii- naisoiih dans les entonnoirs ciliés ipii. de leur coté, ont une longueur de (r^.Kli sur une largeur à la l»a.se de (r"',(K>4.

(>rganes génitaux. 11 cxi.stc. chez le (ùislrut/iiilnj- i/rrtfdriii.i, un oritire génitiil unii|uc. Il est situé sur la ligne médiane de la faee \cntralc et imniédiateuu-iit à la suiti- de rentrée dans la grande poclic \cntralc. à l'intéricin' de celleci. <,tuclipicl'oiN. l'ori- ficf «e reuj'ontre sur le sommet il une petite Miillie eonii|iie : il donne toujonrH accès dans un sinus génital étroit et peu apparent. Les tcMtieiiles sont aKsc/. groh. loliés. d un diamètre peu près 1"",2 L't nituéM siu' les cotés du eui ph à peu de distanee en a\ant de la \enloiiHe terminale. Ils ^ aecunent par transpaiiiiee. pendant

•Inti» iiK'ii m/'iiHilri l'h' |)|»li>iii<'ii iiimi-rrr Klni'lie iiinl I nixilii', l.iiiktni iiinl Cm !> n lllli|i<illi<-r« lUKiloirlra. II. m. S(iillK»rt IHU4, |i. Dit) |T

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la vie, sous la, forme de deux tâches plus claires et un peu sail- lantes sur la surface environnante; le plan de lem- plus grand diamètre corres])ond au plan sagittal du corps. Les canaux défé- rents ont leur origine sur le bord dorsal des testicules; ils se ren- dent sur le dos et, en s'unissant l'un à l'autre au-delà du milieu du corps, ils forment un canal déférent unique. Celui-ci, replié un grand nombre de fois sur lui-même, se montre, chez les individus arrivés à la i)ériode de la maturité sexuelle, toujours plus ou moins fortement rempli de spermatozoaires. C'est ainsi qu'il sert de vésicule séminale; il se dirige, toiit contre la face dorsale, en avant et finit ])ar aboutir au conduit éjaculateur. Ce dernier re- présente un canal évidemment plus musciùeux que le déférent, long d'à peu près 1""" et entouré d'un grand nombre de celbdes glandulaires : les glandes prostatiques. Il conduit directement dans Te sinus génital; je n'ai jamais vu un pénis évaginé et je ne crois pas (lu'il existe un véritable pénis susceptible de faire saillie au dehors. Sur des coupes, on rencontre assez souvent le sinus lui- même plus ou moins retourné au dehors de manière à former un semblant de pénis.

Le germigène, de forme à peu près sphérique, a un diamètre de 0""",4. Il est situé, près du dos, un i»eu à gauche du plan médian et en avant de la petite vésicule triangulaire du système vasculaire. Son canal excréteur, le genniducte, se tourne vers la face ven- trale; après un court parcours il émet le canal de Laureb qiii n'est i.as pourvu d'un réceptacle séminal et qui se dirige, en fai- sant (luelques légères circonvolutions irrégulières, vers la face dorsale i)0ur aboutir à l'extérieur.

Les vitellogènes sont très développés; ils occupent, en géné- ral, les parties latérales du corps à côté de la grande poche, mais à partir de ils envahissent encore la paroi ventrale de la poche oîi ils arrivent i)res(iue en contact l'un avec l'autre dans la ligne

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médiane. En avant, ils s'étendent ju!<(|ue vers la hauteur de Itui- tiee {fénitai. eu arrière ils se terminent eu avant des testicules. Les \'itell(Hlnetes iirinei|)aux ]>artent. de ehat|ue e^ité. du voisiuajre de la terminaison en ('(eenm de l'intestin. Ils se dirijjent en arrière et vers la jjlamle coiiuillière dans laquelle ils entrent ajn'ès .s'être réunis en un réceptacle vitcllin relativement assez lonj^-. La «ilande euquillière elle-même se comitose d'un nombre considéraltle de cellules glandulaires dont l'ensemble est nettement séjtarc du jia- rencliyme enviromiant. .\ ]»artir de l'ootyite. (|ui occupe le centre de la {rlantle. l'utérus se transt'ormc d'abord en un réceptacle sé- minal très volumineux: |iuis il se replie ctroitcmciit de niaMièrc a former une pelote Iti^rj;. l. 2. pi. l) dont les anses sont t'orteuicnt remplies d'<eut's. A|irès avoir formé la pclotr. l'utérus se dirific presque en li};ne droite, en ;i\;int puni' atioutir au sinus à côté de l'oriticf mâle. ( hez la plupart <les individus examinés à l'état vi- vant, cette partie droite de l'utérus était |ues(|Ue entièrement vide et ce n'était ipic dans une portion terminale précédant le vaj;in. que se trouvait qiudquefois un nouvel amas d'icufs. Li- va^^in lui- même est distinctement sé|iaré de l'utérus, connue ailleurs, par le pluM fort développrnu-nt de la musculature pariétale.

Lch leufs sont surtout rcnnirquablcs |)ar la jurande ressem- l)lancr qu'ils présiMitcnt avrc ceux des vérital)les Aiiip/iistniiits. Ils nicMureiit de ((""",111 de lon;;ueur sin- (»""",()S de lar>îcur, leur formu est assez réjfidièrcnu'ut ovalairc. la coqnc mince, imnloif et trauHparcntc. Le contenu consisfc en une ccllidc ont iiilniiréc d un pluH ^rrand niindnc de rclluIcH vitcllines. La scf^iucutation de In jiremièri' ne conniH-ncc m j,a'-néral. qu'aïuès la ponte; il est HHiw'z rnre d olmervcr «lans les leufs contenus nicorc dans l'animal mèfr. Ipiin à ni\ criluli-s enduvonuaircs, et janniis b- dé\c|oppc- ment ne Havancr au drià de cette pliasc. (.hioiqin- l'oriticc ^rênital Miit Hiliié à l'intérieur de la (fnindc pocbf ventrale, je n ai jias

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rencontré, dans cette poclie, des œufs en nombre plus considérable. En général, elle ne contenait que quel(iues rares œufs et même le plus souvent, ])oint du tout. On y rencontrait plutôt toujours un liquide lim])ide et légèrement roug-eâtre, charriant des infusoires et très souvent aussi des fragments de plantes, provenant évidem- ment du milieu dans lequel se troiivent les i)arasites et de l'esto- mac de l'hôte. C'est en raison de ces faits que je me trouve con- duit à voir dans cette poche un appareil supplémentaire de l'alimentation pour laquelle l'intestin court et peu volumineux serait bien insuffisant.

La description du déveloi)])enient embryonnaire et de Fembryon libre trouvera place dans le deuxième cha])itre de ce travail.

2. Gastrodiscus aegyptiacus (Cobbold).

(Fi^g. 4—8, pi. I, flgg-. 9-15, pi. 11.)

Littérature:

Hemistoma spec. Son.sino, On the entozoa uf tlie liorse in relation to

tlie latc Eg-yptian plague. The Veterinarian 1H77. Dijihisfoma cmpuitiacuni Cobhom), Description of a ncw cqninc tinke.

The Veterinarian 1877. Gastrodiscus tSonshioi Cobbold, ibid. Gastrodiscus polymastos Leuckart.' Gastrodiscus pohpnastns Leytenyi, Ueber den lîan des Gastrodisctis

j)olymastos Leuck. Dissertât. Leipzig; Frauk-

furt a. M. 18S1.

1. Au sujet de la nomenelature «Us cette espèce il tant constater ipie c'est Lkuckaht (lui a, le premier, reconnu exactement le caractère Amphislomien do cette forme in- téressante, contrairement à Sonsino et à Coiuioi.n qui, prenant l'appendice céphalique pour la partie terminale du corps, la rcsiirdèrent l'un comme un irénistonie, l'autre comme un DiploHome. Ce n'est qu'à la suite d'une communication écrite de Leuckaut à CoBnoT.D que ce dernier reconnut son erreur et accepta, à contre-cœur, le nom gé- nérique de OaHrodincvn proposé par Lkuckaht, mais en sul)stituant au nom d'espèce: potymantoa I.KUCK. Ic nom de Sonainoi. Les doutcs di! ConnoLi> relatifs à la nécessité

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Sur quatre chevaux (|ue j'eus l'occasiou dexamiuer à ré(|uai- ri.s.sîijre ilAlexaiidrie. je tmuvai.s ee beau ver deux fois, uue t'ois eu uu seul exeuijdaire. l'autre fois en nombre d'au moins deux «•ents individus. Il ne me fut jtas i>o.s.sible de me reu.sei<i:ner exacte- ment sur l'orifrine de ees deux chevaux: mais, d'autre ]»art, je pus savoir d'une faijnu certaine <|ue les deux autres (|ui nhébcrfïcaicnt pas le parasite, étaient des chevaux de trait et avaient |iassé la deniière partie de leur vie dans la ville. <>ii ils n'avaient jias eu rnccasion de s'infester. Kn .somme, le ver ne jiarait pas être trop rare. mais, pour le rencontrer, il faut examiner non les chevaux des {rrandes villes, mais liicn ceux de la cani|ia^iie.

Il hal)ite. ainsi (pie l'a déjà noté SuNSINo. princiiKilcment le cd'cum de sou Ilote. Lorsipi'il se trouve en };iand nonilire dindi- \ itlu.s «|iicl(pies-iins de ceux-ci s'en«;;a};ent dans les partii's voisines du ffros iiifcstiii: je ne lai pas rencontré par contre dans lintestin ;;rclc. Il h'attache à la paroi intestinale au moyen de toute la |iartie |M»8térieurc élar^rie de sou corps: toutefois je ne me .sou\ iens pas avoir a|ierçu des altérations spécitiques de cette |iaroi causées par la présence du parasite, et sur ce point je m«' trouve tout à fait d'nccnrd avec les recherches de SuNSlNu.

Le <tn.itrntlixqn) a déjà été décrit en détail par LkyTKNVI en 18S1. Ce travail, cependant, est inexact et erroné sur plusii-iirs |MiiiitH et ce fait ne peut être attriliiié exclusivement au mauvais état «lu matériel et au perfectionnement moins avancé île la tedi iii«|iie liiHtolo^iijne justiuil y a 1.'! ans. L'anatoniie et lliistoloo-i,- du v«T sont d un tel intérêt, iprelles mériteraient liien une d»'s-

ili- la rrt-alKm <l un iiutivi'iiii uturv |i<>iir le ver ('ii i|iii-ntii>ii, mil ('li' ri'cniiiiiiN miil UrtuU^ (lan* la nuilr: hivni\\i Ami>liMimtlrn, li> ver ihtrIi Im<I <■! Iili'ii li> ri<|in'>Hi'nlnnl •l'an iri'nn' «it^H-lal iloiil Ir iioiii (taitrodUrut l'Ut m (■fTct, m'Iitii Coniuii.n, •lulinirubly rhoM'n». Qtiaril au tioui il'rii|MTi<, ri< iii> m-rail qui' la (l/>uiiniinntiiin nurlciiur ilc ('nii miui; oefypiiarMt i|ui a II- ilriill ilr |irli>ril^' l'I i|ui dull rlrr rinini'rvi' Kuivniit l(v< ri'');l<'K HaIiH)'* |Miur U iiouiftirlaluri' «riiMitilliiui-

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cription plus longue ; mais comme, toutefois, le cadre de ce travail est restreint je dois me borner à n'en donner qu'une courte des- cription rectifiée et corriger de cette manière au moins les ])lus importantes des erreiu-s de Leytenyi.

La forme du corps est celle d'un disque circulaire ou allongé à bords assez affilés, d'un diamètre de 10 13™'" et d'une é])ais- seur de 2""",5 en moyenne. A l'extrémité antériem-e et un peu au- dessus de l'arête affilée du disque on voit s'insérer une saillie à peu près cylindrique et arrondie en avant, longue de 3"'"',5 de la base à l'extrémité : la saillie céplialique; c'est la même partie que SoNSiNO et CoBBOLD i)renaient pour l'abdomen du ver. A l'extré- mité opposée du disque on rencontre, sur la face ventrale, la ven- touse postérieure d'un diamètre de 2™'" et qui est tout à fait ana- logue à celle des Amphistomiens. A l'opposé de la face dorsale du corps qui est [tarfaitement lisse, la face basale se montre ornée d'un grand nombre de courtes proéminences portant sur leurs sommets une ])etite fente transversale à l'axe l(nigitudinal du corps qui conduit dsins un enfoncement de médiocre profondeur de la peau. La forme externe signalée ici n'est cependant (pie l'atti- tude que présente le corps au repos. Lorscpi'au contraire, le ver va se fixer à la mu((ueuse de l'intestin, et de plus encore lorsciu'on le détache de sa place, il retire le bord affilé de son corps vers la face ventrale de manière a se rajjiiroclu'r de la forme de cuil- lière i)lus ou moins profonde et à faire dis])araître extérieurement ])lus ou moins (*oni])lètement la ventouse abdominale. C'est évidem- ment par cette contraction (pi'il se produit un état de ju'cssion générale dans la masse du corps et c'est ])ar suite de cette pres- sion générale que les petites proéminences de la face venti'ale font maintenant, toutes ou eu partie, saillie au-dehors de sorte (pie l'évasement central se retourne en arrière et que la face ci-devant interne de renfoncement devient la .surfiice d'une petite saillie

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liciui.s]ilKTi*{Ue mi juênio rlavitbrme 1%. '.•. pi. 11 1. lue telle modi- rieation <le t'uniie tle ees petits oij^aiies ne .s'o|ière i)a.s. du reste. ."Seulement sous lartion dune etMitiactiou ;îénérale; il y a. )»lutot. dans le eni-j>s un .système de uniseles .sjtéeiaux et eliaijiés appa- remment de les faire sjullir spontanément, muselés sur lescpiels nous reviendrons bientôt. En tout eas. k-s ))etites saillies elles- mêmes sont rntièrement drpourx ui-s lU- nuisclcs propres et Ley- TENVl est dans IrrreiU' lorsipiil leur aftril»ue une nuiseulature «extrrmenu-nt t'oite» 1. c. p. 7 i. l>e tout re «pli ]irreède il me pa- rait hors de iloute ipn- «es orjraiics n'ont aucun rapjioit avee des véritaldes suçoirs ou vrntousi's dont la structuri' est tmit à t'ait ditî'i'rciitf: ipiaut à leur fonction prolialdi'. iinii^ eu dimus jiius tard ijuclipu's mots.

La peau est |iarfaiteiucnt lisse et représentée par cette suii- stanceeiitieulaire ipn revêt lialutucliemcnt le corps des Tréniatodes. Klle est assez épaisse sur le dos et sur la .saillie céplialitpu- i(t""".()2ô en moyenne : Lkviknvi ra|iporte ipi'il a ol»ser\é sur la |inniicre rê;fion de nondtreiix pores dans la peau : je n'ai pu \ érifier cette partii-ularité. car. à |tart les nond»rcu\ plis tins et irré;tuliers pro- tiurtM |tar la contra<-tion île I animal an contact du liipùde conser Viiteur. je n ai rien découvert <|ni puisse ilonner 1 iilée d'inic telle structure : ces pures n'existent donc nullement pour imijl iài revanclie, on rencontre dans le voisina^fc de I onvertinc iniccalc un nHw/. ^frand nondne de petites papilles coni<|Ues très nitics. per eéch au centre par un filet d une masse tinenieni striée cl ipii ipndi|m-foiH fait un |icn saillie an deliors du pertins terminal de la pa|iille, laniiis i|Ue de l'autre côté il se dissimide liicntôt \ers l'in- térieur tin eorpH ifijf. H, jd. II. .le Merais porté à ctmsiilén 1 ces pa- pilIcH connue dcH terinimiihonH iiervenses. Sin' la face vciitialc et Murtout dans lévaMenienl îles psciido huçoirs, la peau est extrénn-- menl mince: elle na ici ipi'nne é|iaisseur de (•'"'", (l(l2S. e'eMt-à-

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dire la iieinième partie de celle que i)réseiite la peau du dos. Les deux zones que Leytenyi décrit et dont l'inférieure serait la ma- trice de la supérieure n'existent i)as non plus ou, du moins, elles n'appartiennent pas à la peau toutes les deux et rinférieure ne rej)résente autre chose que la partie pariétale du parenchyme du cori)S. Quant à la musculature elle est, en général, disposée selon les mêmes i)rincipes que l'on observe chez les autres Trématodes; un caractère propre au Gastrodisque^ c'est la présence d'un réseau de faisceaux musculaires très forts qui passent dans un plan à peu près parallèle à la face ventrale et un peu au-dessus de celle- ci. Il y a des faisceaux longitudinaux et des faisceaux transver- saux qui se croisent sous un angle droit et s'anastomosent entre eux çà et i)ar des fibres passant d'un système à l'autre. C'est sur les mailles du réseau formé de cette manière que s'élèvent les pseudo-ventouses décrites plus haut et c'est, apparemment, par l'action de ces muscles qu'elles font saillie au dehors indépen- damment d'une contraction du corps entier.

L'appareil digestif commence i)ar la ventouse orale qui me- sure 0"'",8 de diamètre. Elle est remarquable surtout i)ar la ])ré- sence de deux appendices latéraux, caractère que le Gastrodisque ne i)artage qu'avec le genre Homalogaster PoiRiER et avec VAin- jjJiistomum suhclavatimi des grenouilles à l'opposé des autres Am- phlstomùms (pii en sont déjiourvus. Chez le Gastrodlsqae^ les appendices sont, en outre, très pr(»fonds et leur cavité est si forte- ment séparée de la cavité de la ventouse qu'ils paraissent presque ])édonculés. Tandis ([ue la bouche est tout à fait terminale, ces cte(;ums buccaux se ra])j)roclient de la face dorsale de la saillie céphalique; rœso]»hage part de la ])artie inférieure de la ventouse. Il est simjjle et droit et ne i)Ossèdc pas un «véritable ])harynx musculeux», comme l'indique Leytenyi (1. c, p. D). C'est seule- ment sa partie terminale (|ui précède immédiatement la l)ifuroation

MKMOniIvS. T. III. -i

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ilans les l)raiiclies intestinales (jui se ti'ouve oonsidéialtlenient épaissie eu t'onue iltM^rnon; ret épaississenient est itnuluit |iar un renforeenient ])uissnni de la luuseulature. Toute la paroi de Iteso- pliafre est musculeuse. eonstituée jtar un système extérieur de tilires ltin;ritudinales et un système intérieur très fort et stratifié eonstitué ))ar des libres annulaires (li}>-. 12, pi. il). Ce sont prinei- palement les dernières «pii auj^menteut dans l'épaississenient sus- mentionné jus(|uà atteindre une épaisseur de O^'^.H. Extérieure- ment, l'œsoplia^fe est aeeompaffné dans toute s(»n extension et dune manière bien frai»|»ante, par une eout-lie de eellules jiyri- formes (pii se colorent fortement sous lattion «le lliématoxyline. 'Juel<|Uefois j'ai réussi à en distin;;uer très nettenient. sur des eoiipes. des <-onduits d'excrétion dune extrême tinessi' (pii aprcH av(»ir traversé la conciic musculaire se mettent en com- munication avec le revêtement interne île lo-sopliafie (fi{;. 12, pi. II). ( 'e revêtement est formé par une couche épaisse d'environ (r"'.02H et diinc sulistaiicc tout à fait cuticulairc vt ipii ne diffère point de la substance île la peau externe. ( 'est en raison de ces faits ipii se laissaient bien facilement constater chez tltn^ les individus examinés, ipic les ciiliilcs aciouipa^nant ru'Kop|ia;rc diiivent être considérées d'une manière suffisamment IHmitive cumiiic des véritables ;rlandes cliarj.;ées de la sécrétion de In Hubstaiice revêtante intérieure de 1 ies(iplia;;c. ( 'cttc ^ull HÎance elle-même doit être rcffardéc comme une véritaide cuti- cule niuHi (pie la peau »'\ternc ipii rxt sécrétée par les ccllidt's péripliéri<|UeK du |iarenc|iyme. .\sHUrcmciit cette particularité du (ttutruilùcnji (|iii Kc retrouve, <lu reste, plus ou moins nettement ilniiH IcM «'MpèreN voiHincH, n'est pas un argument en faveur de ceux c|ui conMidèrent la peau externe et le rc\ctcmcnt des parties conti {{UCM de rn|i|iarcil alimentaire cnmmc un épitliélimn mctamorpliosé; d'Hiitre part, ce caractère vient bien évidemment à I appui de

U)

l'opinion de BrandeS' qui, comme on sait, considère la couche des cellules périphériques du corps comme de véritables glandes produisant la cuticule externe. En effet, les cellules périphériques présentent (luehjuefois une ressemblance frappante avec de vraies g-landes, ainsi que je l'ai moi-même observé chez le Distomum variegatum R. Dans d'autres cas, cependant, ce rapprochement fait défaut plus ou moins et les cellules en litige ne paraissent être que de simples cellules pas encore métamorphosées du paren- chyme. En somme, la présence de ces cellides chez le Gastro- disque et chez d'autres espèces voisines semble établir la proba- bilité que, dans cei-tains cas, lorsque la peau est relativement épaisse, toutes ou une partie des celhdes périphériques du i)aren- chyme peuvent se transformer entièrement en des glandes chargées spécialement de la formation et du maintien de la peau.

Avant de se bifurquer l'œsophage diminue de diamètre sur une courte distance et ce rétrécissement s'étend jus(iu"aux racines des branches intestinales. Celles-ci, d'un diamètre variant, selon les cas, entre 0""",;j et ()""", 6 et rapprochées de la face dorsale, par- coiu'ent le corps jusque vers la ventouse postérieure. Leurs parois sont formées extérieurement par deux couches musculaires qui semblent être la continuation, bien que plus faible des couches musculaires de rœsoj)hage, et intérieurement par un éi)itlié]ium formé de celhUes très nettes dont la forme varie, suivant le degré de contraction de l'intestin, et d'épaisse et cylindrique elle de^àent presque ])late. La transition du revêtement cuticuloïde de l'œso- ])hage en épithélium de l'intestin est très brusque et distinct; il me semljle utile de mentionner ici (jue les cellules (pii entourent la face externe de ]'(i'so])hage disparaissent i)récisément au point (u"i réi)itliélium commence à l'intérieur (fig. 12, pi. ii).

1. Hrandes, Zum fcineren Bau dci- Treuiatodcn. Ilabilitatioiissolirit't. Halle a. d. S. 1891.

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Le .système nerveux est extrêiiienient (léveltiiipé iti>i. (i. pi. i). Au niveau du l)or(l postériciu- (les eœeunis Ituoeaux, r«es(»))ha»e est traversé, dans la partie dorsale. i)ar la eoniuiissnre cérélirale «jui est très eourte iei, mais a.s.sez épai.sse (^""MOG). Elle est i)our- vne de eellules ganglionnaires bipolaires et très allongées ee qui n'arrive «|u'a.ssez rarement eliez les llistomes. ("e.'^t surtout dans les rentiements latéraux que les eelluK-s ^ianglionnaires sont aeeu- niulécs chez le (jastrodisque de manière à envi-jupp» r pri's(|Ue complètement la nms.«ie filneuse interne. Les nerfs partant du cer\"eau semldeiit être les mêmes que chez les autres Trémiitodis. Malheureusement, à cause de répaisM-ur de l'niiiiiiiil. il est tout- à-fait impossjldr d'examiner le systènn* nerveux sur I animal vi- vant, méthode qui m'a donné, chez les l)istomiens plus |ictits. di- si beaux résultats, pan-e <|u'cllc permet de ^uiv^e le trajet des nerfs jusqu'à leurs plus tiiu-s ranntications. .lai été donc obligé de me borner à l'examen île coupes, et sur des coupes, on le sait, on ne i)eut ilistinguer du système nerveux que iicn de clinse au delà dcH troncs princi])au\. Mais ces troncs principaux sont, dans le ver qui nous occtipc. d'une taille l)ien considérai)!»-, surtout le ncrt" ventral |MiHtéricur qui a un diann'-tre de ()"" .(»s et (|ui est de |)lus re- nnirqnalde par le grand nondtre de cellules ganglitinnaires renfer- mées dans sa longueur. Nous avons donc trois neii's antérieurs pairs Lkvtknyi n'en indique qu'un seul antérieur et postéricin) aux- quels vient s'ajouter un nerf longitinlinal inqiMir itig. i! AM/.I. pi. n. (|ui |tart du milieu de la connuissiuc cérclindc et ninntc en avant en longeant l'n-Hiqiliagc innnédiatcincnt au-ilcssus de sa paroi dor- hhIc cl sendilc finir par pénétrer dans la masse de la \cntousc buccale. i')n arrière, il y ;i un nerf ht inlilitlili- qui si inliic se con tinuerJuHqu'au renflement en fornu" d'oignon de ro-sopliugc ( XM I'. fig. (!, pi. \j, l'ostéricurcnniit il y a. de nuMuc. trois m ils longitii (linaiix dont h- plim fort, le m-rf vintnd finit, rn lotoyiinl inté

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rieurenient les branches intestinales, par [lénétrer dans la ventonse abdominale. Le nerf latéral est très rapi)roehé dn bord aftilé du eoi'])s, tandis (]ne le nerf dorsal se eoniporte de la même faeon que le nerf ventral, avee cette différence toutefois qu'il est logé au- dessous du dos. A partir des nerfs longitudinaux ou voit prendre naissance de distance en distance des nerfs transversaux, mais dont il est très difficile de suivre le trajet ultérieur. Il ne subsiste pourtant pas le moindre doute qu'ils n'aillent mettre en communi- cation entre eux les nerfs longitudinaux comme chez tous les autres Trématodes. C'est siutout sur la face ventrale que ce système des nerfs transversaux est considérablement développé. Ici, on ne réussit pas seulement à suivre les nerfs transversaux à partir d'un nerf longitudinal jusqu'à celui du côté o})posé, mais on voit aussi, entre les nerfs transversaux, un riche système d'ana- stomoses dont le parcours est absolument analogue à celui des muscles décrits plus haut; évidemment les nerfs en ([uestion sont chargés de riiniervati(m de ces nmseles (v. tig. 13, pi. ii). Aussi ces faisceaux nerveux plus délicats sont-ils ])ourvus en abondance de grosses cellules ganglicmnaires, soit uni])olaires, soit bi- ou nud- tipolaires. De send)lables cellules se trouvent, tinalement, disper- sées en nomlire bien considéral)le ])arnH les mailles du ])aren- eliynie du corps; elles s'aeeuniulent ])rincii)aleineHt à une certaine distance au-dessous de la peau et dans le voisinage d'iM-ganes musculeux, par exenijjle contre les parois de l'intestin, autour des conduits vecteurs des organes génitaux et suitout (buis les envi- rons de l'orifice génital.

Le système excréteur se distingue \)»v la division uiiiltii)le de la vésicule collectrice et ce qui frap])e surtout, c'est le nombre considérable des ramifications qu'il envoie autour du cor]>s entier immédiatement au-dessous de la |ieau. Du système des vaisseaux ])roprenient <lit je ne i)uis rien diic, vu ((n'on n'en distinguait an-

cum: tiat-c .>ur k-.s loiipcs (|Ue J'ai eues seuk-s |Miiir l\\auit.'ii. aiii!*i (lUc je lai dit plus haut. Leytenyi si<riiak' un poR- rxcivtiMir <|ui M-rait situé sur la taco viMitialo rt au Imnl auti-rieur do la ventouse tenniuale ,1. v. \>\i. 4 et 17,. ( "i-tte indication est erronée : le jiore 8e trouve sur la taee dorsale, à peu de distance en a\ant du lioid |Mt.Htérieur du enrps et situé au dessus de la ventouse terminale: .■<» |M»itii>n ne ditlère donc nullement de celle quil tient en «iénéral elle/, le.-' 'Tréniatudes di<;éncses. Il ilnnne accès dans un canal. dalM'rd étroit, mais ipii va en s"élarj;issant iieu à pi-u et tinit |>ar délinueiier dans une cavité en forme de trianjtie isocèle dont les an^lets alffua sont dirijfés ver.s le» bords latéraux du enrps ; ils se eiiutinuent par deu.x canaux de calilire considérable ipii ne tardent |ias à se tourner en avant. A la suite de .ses reclierclies. Lkvtkxyi Hc trouve amené à nier l'exi.stence de cette cavité centrale (1. e.. p. ITi; diin autre ct'ité. il décrit et dessine six troncs Innjiitudinaux i|ui partiraient «lu cttndiùt terminal imjiair. de n'ai |mi tion\ cr. par contre, sur mes coupes <|Ue les deux troncs |irincipau\ sus-décrits i|ui s'étendent, après avoir passé au-de.ssous des liraiiclies intesti- nales, en avant jiis<|u'aux cotés de la ventouse orale. 1 >e ces troncs part un ;rrand nondtre de liranclies latérales, les unes iliri^iécs vers l'intérieur et vers la face ventrale du corps, les autres en liant et vers les bords: les dernières d'entre elles, c'est-à-dire eello (pli Hint sitiiécx le plus en arrière se portent vers l'extrémité |iosté- rieure. Tontes cch branclies latérales ne tardent pa> à si- diviser H diverwM reprises, et par >ilitc de ces division^ le calil»re des canaux diminue ;;raducllciiieiit. Noiih avons, tinalement. de cette

façon un noml»re considéralde de canaux d'environ •• .ti27 de

diamètre ipii. située jiiMpi'ici à une certaine distance au dessous de la surface du corps, commcnecnt maintenant à s élever vers ei-lle-ei. .Nrrivés dans la zone exliéme du pareiicliN nie, immédiate- ment au-ilexsoiiH de la riit'n iilc. ils se reeninlMiit à peil Jilès à

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ang-le droit et vont longer la surface du corps sur une certaine distance (jus((u'à 0""",G; tig-. 4, ])1. i) dans le sens de la largeur de ranimai. Ils redescendent ensuite vers l'intérieur ils s'insèrent de nouveau dans le système de ramifications duquel ils sont par- tis. Il en résulte un réseau très compliqué d'anses vasculaires qui s'étale surtout immédiatement au-dessous de la surface et dont les branches ont un trajet parallèle entre elles et perpendiculaire à l'axe longitudinal du corps. Sur la face ventrale, la direction de ces coudes vasculaires est un ])eu différente (figg. 10, 11, 13, ])1. ii). Dans cette région, ils se dirigent en nombre plus grand (jusqu'à 13) vers l'enfoncement des i)seudo-suçoirs décrits plus haut; avec ceux-ci ils font saillie au-dehors, de sorte que leurs sommets restent toujours en contact presque direct avec la peau qui, comme on sait, est extrêmement mince sur ces organes; en outre, les côtés de chaque coude sont disjjosés de façon que l'un s'élève au centre de la saillie, tandis que l'autre, descendant, en longe la paroi ex- terne. En dernier lieu il faut encore noter que des anses du système excréteur vont entourer en grand nombre quelques org-anes in- ternes et surtout les branches de l'intestin.

C'est tout ce (jue j'ai pu reconnaître de la structure du système excréteur. Au point de vue histologiciue, les parois des gros ca- naux sont formées intérieurement ])ar un tissu épitliéli;!! conqtosé de cellules jdiis ou moins distinctes, aux([uelles vient s'ajouter extérieurement une couche de fibres niuscnlaircs assez rares. Dans les ramifications suivantes et surtout dans les anses subdermales, je n'ai ))as réussi à reconnaître des noyaux dans les ])arois et, par .suite, je ne puis assurer que celles-ci sont formées de cellules; aussi le revêtement musculaire semble-t-il faire défaut ici. Le contenu des parties i)éri])héri(iues du système vasculaire est aussi ditterent de celui des canaux principaux. Tandis (|ue ces derniers sont tout à fait vides ou ne montrent (lue et des concrétions

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i II soi 11 1 lies attacln'os aux parois, les canaux |it.'riiilK'ri(|Uo.s sont tous ffiirjrés duiK' sultstanci- foitciiicnt jîiaiiulcusL' dont k' grain, tivs tin d'alMinl dans les anses jiéri|dién(|Ui's, va grossissant vers les canaux plus {^ros. Au milieu de ce contenu {granuleux on aper- t.oit très souvent, .soit isolés, .soit réunis au ntuiihie de 4 10. des petits corpuscules qui .se comportent tout à fait eomine des noyaux et ne peuvent en être autre cliose. Mais jusqu'à présent Idrifiine de ces noyaux m'est resté coniplèteinent inconnue. Kn tenant ciniipte de cet aspect varialde du contenu des vaisseaux excré- teurs, on arrivera à la cnnrlusion «|u'il ne doit ]»as être le même dans les diverses parties du système entier: évidcnniiciit. ilans Ks |tarties péripliéiii|ucs. le contenu li<|uide du reste est plus riclic en Mili.stanccs )iroto)dasmi(|Ues dis.soutes et (pli .se précipi- tent s<»n> l'aitioii lies réactifs tixatciirs. i|Uc le ((inteini di's ;;ros eananx terminaux toujours clair et .sans granidatitins.

.Nlaintciiaiit. «|Uc in»us connaissons iriinc manière pins i-xacti' la stnieture intérieure des petits |).seudo-sut,'oirs de la fai-e viiitrale. du <îuMro(lisijm\ taclicrai-)e d'ex|di<|Ucr leur fonction':' .lus(iue ici je m- puis répiiiidre avec précisiuu. Si I un se hase sur leur «tructure liihtolopipie. il scmide en résulter avec certitude en premier lieu i|Uc ces orgam-s. étant dépourvus de muscles propn-s. ne peuvent nullemeiit servir comme de vérital)lcs ventouses, ni |H-uvciit. ainsi «pic le soupçonne hKYTKNYI. participer activement à In ItM-oiiiotion de l'animal en allant alternativement et pro<;ressive- iiicnt se tixer à un atitn- eiirlroit de la mii<|ueuse intestinale de riiote. Itaiitre part, il ne me scmide jtas tout à fait impoHsihlc •lu'iJH jouent, dans la tixation. un certain rôle supplémentaire. On peut an nioiiis Hiip|)OMcr que. hi le liord affilé du corps est forte- ment pn-HHé coiiire la miiquciiMc de l'intestin, les petites Haillics, en Hc retournant au deliors. éloi^rncnt de hou Niipport la surface veiitnilo <lll ver et produiHciit, de cette manière, nu vide i|iii main

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tient ranimai dans sa position. Cependant, je ne voudrais pas donner beaucoup d'importance à cette supposition et cela, surtout, parce qu'elle n'explique pas du tout la présence, dans l'intérieur des pseudo-siiçoirs, de ces nombreuses ramifications du système vasculaire qui s'étendent presque jusqu'au-dessous de la peau ex- trêmement délicate de ces oi'ganes. Si l'on considère que ni la ventouse orale ni la grande ventouse terminale qui ont une action beaucoup plus puissante, ne sont pas munies de canaux excréteurs (Leytenyi décrit la ventouse antérieure comme étant parcourue par des canaux excréteurs, ce qui est faux), il ne peut y avoir de doute que, dans les saillies de la face ventrale, les anses du sys- tème vasculaire doivent avoir quelque fonction importante. C'est pour cette raison que j'ai été conduit à soupyonner que ces organes doivent être en relation avec la nutrition de Tanimal et qu'ils y jouent un rôle sup])lémentaire. Du moins, on ne jjeut nier que la masse du corps ne soit très grande par rapport à la surface de l'intestin et (fue, i)ar conséquent, le transi)ort des matériaux nutri- tifs, depuis rintestin, jusqu'aux parties périphériques du cor})s ne soit pas bien difficile. Mais si l'on admet que des substances ali- mentaires puissent traverser la paroi ventrale de l'animal et cela n'est ni improbable à cause de l'extrême délicatesse dans cet endroit de la cuticule, ni impossible parce que chez les Cestodes toute l'alimentation se fait par cette voie elles pourraient très fa- cilement se répandre dans le corps à l'aide des canaux du système excréteur qui se ramifient à travers tout le parenchyme. Il s'ettec- tue en plus, ])ar le renversement de ces organes, non seulement une augmentation de la surface, mais encore un contact plus in- time avec la muqueuse intestinale de l'hôte.

Organes génitaux, (/liez le G'aslrodiscus aegijpttacus il n'y a (|u'un seul orifice génital (|ui est situé sur la ligne médiane de la face ventrale à peu de (listancc en arrière du bord antérieur de

MlvMOIUES, T. 111. I

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la partie élargie du corps; à l'état de eontraction de eette |)artie 1 orifice sexuel est couvert plus ou nmius par le liord attilé du corps. Il rei)résente une ouverture de forme circulaire ou coui- primée dans le sens de la largeur de l'animal et mesure dans son jdus grand diamètre jus(ju"à O"". 4ii. (et uriticc cxtcnu- donne accès dans un sinus génital qui est <-onstamnn'nt iircs(|ue entière- uient rempli jiar une sjiillie conique musculaire s'élévant du fond du «inus et portant sur son sommet une autre ouverture heaucoui» plus étroite que r«'\terne. Klle n'a pas ]ilns de ()""",( ).'5r) de diamètre et représente remliouclnire cimimune des canaux vecteurs mâle et femelle <|ui immédiatement a|très vont si- sé|tarer l'un de l'autre. Les rieux testicules siint situés dans l'espace compris entre les branches intotinales et à coté du plan iiiédian du corps. ( 'elui du coté dniit est plus antérieur que celui du enti'' candie qui tient à peu |u°ès le milieu de la Inngueur de l'animal. Il y a cc|)en(lant. dans la situation des glandes sexuelles, de petites différences selon le degré d«' maturité lians lequel se trouvent les individus. Les tcsticidcs ont tim* forme profondément lohée; les jolies s étalent principalement, mais non pas exclusivcnn-nt. sur un |ilaii parallèle il la face ventrale. Le nombre des lobes, ainsi (pie IciM' fornic. varie aussi avec l'âge des vers; cliez des individus iunnalures. IcH testicules ont wut' ftM'ine pres(|ue sphériqnc à contours légère- ment ondulés; mais les entailles du bord deviennent d'autant plus profondes et d'autant plus ntMubrciises qin- l'animal .ivanec eh âge: timilenn-nt. clnv. les sujets adultes, le nombre des jcilies scnddc varier entre l'J et is. Les conduits déférents partent à peu près du centre de clnKpn- testicule «'t <le sa face ilor.sale. Ils MMit reintivenient très gros, leur diann'-tre variant selon la qiian

filé du contenu qu'ils renferment entre <»' .11 et <t .L'I. Leur

trajet cl ondulé, et b-ur longueur petite. Ils viennent à la len roiiire l'tni de l'autre a peu luè^ dans le plan nn-dian et ilonnent

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naissance, par leur réunion, à un canal déférent impair qui se con- tinue, rapproclié de la face dorsale, jusqu'à l'oritice génital. Ce conduit n'est en princi])e, chez les individus jeunes, qu'un peu plus volumineux que les déférents })airs, et ne fait, dans ceux-ci, que quelques rares circonvolutions sur lui-même; mais à mesure que les animaux avancent en âge, il augmente considérablement en longueur et en épaisseur. C'est ainsi qu'il représente, chez le ver adulte, un canal d'un diamètre de 0'°", 25 O"", 35, qui fait de nom- breuses et étroites circonvolutions de manière à former, immé- diatement à la face dorsale de la partie antérieure du corps, un peloton d'environ 1'"" de diamètre qui, par transparence, se pré- sente sous l'aspect d'une petite tache blanchâtre. Avant d'arri- ver à l'orifice génital, le gros canal se rétrécit brusquement et se continue dans un conduit assez étroit qui se dirige, en ligne di'oite, vers le sommet du cône musculeux qui sort du fond du sinus et y aboutit au dehors. Au point de vue de la structure histologique des différentes iiarties de rajjjjareil mâle, il me semble, avant tout, digne de mentionner que les testicules, à l'extérieur de leur mem- brane pro])re, ])ortcnt une couche de libres musculaires très nettes qui s'entrecroisent en divers sens. Lorsque les testicules sont dans un état de relâchement, elles ])araissent très délicates et difficiles à distinguer; mais \n\v leur force elles sont capables de réduire considérablement le volume du testicule et alors elles deviennent assez grosses et bien visibles. Chez les individus plongés vi- vants dans une solution de sublimé corrosif, elles se présentent très souvent sous cette forme : cela veut dire que les testicules se contractent fortement sous l'action du réactif et ]»roduisent ainsi l'évacuation de la plus grande i)artie de leur contenu dans les dé- férents i)airs et imjjair. 11 m'a paru quehiuefois, que ce fait n'est ])as seulement hi. coiiséiinence de l'action du réactif, mais (|ue l'évacuation du contenu des testicules a également lieu pendant

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la v\o iiornialo do laninial. C'est ainsi que Ton rencontre pros»|ue t'iujnurs les déférents pairs et surtout le déférent iinjjair remplis du contenu des testicules : de sperniatocytes à toutes les phases du développ»'nient et de s|)ennatozoaires mûrs. Il semble même i|u'ordinairement les sin-rmato/oaires ne terminent leur dévelo]t])e- nient fjur dans les conduits déférents et t'est même dans les ])ar- ties terminales de lajtiiareil conducteur femelle que l'on trouve encore ija et des spcrmatozoaires incomplètement mûrs. Les paroi.K des <-anaux <léférents sont formées extérieurement d'une coudie de tilires muscidaires. continuation de cfllcs des testicules; intérieurement elles sont revêtues d'un é|iitliéliiiiii trtN net dont les ••••llulrs à novaux distincts varient de forme .selon le de<>ré de di- latatiiin du <-anal. .\ une diNtancr d'environ 1""".41' en avant du rétrécissement tmiiinal >us-nifMtiiinné. li- ilét'ércnr iiiiiinir pi'iiêtrc dans une sorti- di' .«ia«- muscuirux »|ui rentoure j\is(|ue près du ré- trécis.srment niênir. Les parois de ce sac ne sont pas, cependant. continufs. mais illcs .sont snilcniiiit rtpréxiitéo par des tilires niUM-iilairrs isolées qui ont une dirccfitin primipaltiiicnt loii^ituili- nule et qui sont croisées en ilivcrs sens par des filtres oliliqucs. A l'extrémité piistérieurc du sac. ces muscles sinsèicnt sur le canal déférent de nninière à l'enlacer un |ieu: en avant ils ne ferment |tas le sac. mais ils diver;;ent jHMir se perdre dans le par encliyme: une partie semld»' s'insérer au fond du sinus ^iéintal. Hittoiir dn cône musculaire ipii porte rniitiee {fénital. hans l'inté rieur de ce nae. le canal déférent fait di\crses circi.nv (i|iiiiuii>: inni» la strui'ture liistoliin^iquc <lc ses parois reste la niênie qu au- |iHravant. La cavité du sac inoccupée par le conduit déférent qui eMt. ici. analo^Me à la vésicule séminale des autrc-< rrém.itndes, cht remplie par un parencliymc tout à fait s( inidaldc à celui du corps*, il n y a. )lans le sac. aucinic trace de cellules <;landnlaircs proMatiqucM. La partie terminale de l'appareil vecteur mâle, tinalc

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ment, e^t remarquable par un renforcement de la musculature et par ce qu'elle est revêtue intérieurement par une substance d'as- pect cuticulaire de 0"'", 008 d'épaisseur (tig-. 14, \)\. ii). Il n'existe donc nullement de véritable x>énis susceptible de se retourner en doigt de gant.

Le germigène est situé dans la moitié gauche du corps un peu en avant de la ventouse terminale et rapproché de la face ventrale. Il est, comme les testicules, plus ou moins lobé selon l'âge de l'in- dividu, mais jamais aussi profondément que ceux-ci. Il émet un germiducte qui, dirigé vers le dos, reçoit après une courte distance le canal de Laubeb, canal de 0""", 02 de diamètre qui aboutit à la face dorsale par un pore très délicat. A partir du point de réunion du germiducte et du canal de Laurer, le premier se courbe en arrière et entre dans le complexe de la glande coquillière. Cette glande représente ici un corps assez nettement contourné de fonne à peu près sphérique et d'un diamètre de 0""°, 72. En dedans le germiducte reçoit d'abord le vitcUoducte impair, puis il s'élargit jusqu'à atteindre 0''""0r)7 de diamètre et se transforme, de cette manière, en un utérus, dont la partie initiale seulement reçoit les conduits sécréteurs des glandes cociiiillières et re])résente ainsi l'ootype. On voit donc que la connexion des organes femelles in- ternes est tout à fait analogue à celle que nous observons chez la ])lu]»art des autres Trématodes digénèses, connexion qui semble être restée comidètcment inconnue à Leytenyi. La structure histo- logique de ces parties ne diffère guère de la structure habitm^lle des organes en question. Tous les coiuluits sont revêtus extérieure- ment ])ar une couche de fibres musculaires annulaires qui se con- tinue jus(|uc sur la paroi de l'ovaire. Intérieurement nous trouvons un épithéliuni à cellules très nettes et de forme variable; seule- ment dans le canal de Laurer cet éjjithélium est l'emjjlacé i)ar une sorte de cuticule ((iii n'offre ]);is ti'iice de noyaux.

3U

Les vitellop;ènes sont tri's ôtendiis; ils occupent, sons la tonne «le tubes très raniitiés. les parties latérales du eoi-jis en dehors des branches intestinales, et sont surtout anias.sés vers l;i t;uf vcnrnile. Les conduits vitellins transversaux naissent au niveau du ;iernii- {fène: ils traversent les liranclies de lintestin iuiniédiatement en avant de leurs extrémités ciccales et vont se rencontrer à peu près tians le ]dan médian du corps. Le caïuil vitelloducte impair, formé par cette réunion, a la forme d'un triangle isocèle très élevé: il se dirijre en avant et tinit jiar se mettre en e(unmuni<ati<ni avec le j^ermiduete dans l'intérieur du cnmidexe de la «ilandc en(|uillière. A sii «ortie de la ^-^lantle. l'utérus se diri^ic d'aliord en arrière et vers la face ventrale; arrivé devant la ventouse terminale, il se reeiiurbe et s»- porte en avant tout en décrivant de fortes circon- volutions et en au<fnientant tonjonrs de iliamètre: il oe(ii|ie. Jus- tine là. la moitié droite ilu ei>i]is. eest-à-dire celle (pli n'est pas 4»cen|iée par le «rermitrène. l)ans les |»rennères an.scs de l'utérus, le» oMit'-» venant d êtn- formés Mint toujours plon<;és dans des ipuintités énormes de sperniato/.oaires murs. (|uantités (|ui ont déjà frap|ié i^KVTK.vvi I. e.. p. l.'ii et ijui démontrent (|Uc eliez le <iii- slrodisqiie hummI la partie iintiale de l'utérus fonctionne eomnie réceptacle séminal, ."^nr son |iareoins ultérieur l'utérus continue d alHM'd à occuper la moitié droite du corps; ses circonvolutions H4int très fortes et très étroites de manière à re|nésenter. <die/. IcK individuH arrivés à maturité, une véritable pidote. .Vrrivé à la liautcnr (Icm testicules, l'ntérns traverse l'inti-rsticc laissé ouvert entre <-en\-ci et se rend alors dans la moitié •fancin- tlu corpt». ScK circiinvolntions restent ici les mênu-s t|uanpara\ant; niiiiH tandin «|ih'. ius(|u'ici. elles étaient situées prépondéraiiMucnt Hil-dcHMoUH de la lace dorHnIc. elles conimcment maintenant à »<' retirer HU-dessoUs du peloiim formé pur le canal déférent inijiair. Là. I uténiH eontiiiiie H ne rnpproelicr de l'oritice p'-nital; à ()""", 7H

31

avant d'y arriver, son diamètre, variant jusqu'alors de 0'"™, 35 à 0""", 6, diminue assez brusquement de façon à ne plus avoir que 0'"™, 011; calibre qui se maintient à peu près jusqu'à la réunion avec le fond du sinus génital. La partie terminale de rapi)areil femelle est donc située plus vers la face ventrale que l'appareil conducteur mâle, rapport que Leytenyi indique une fois exacte- ment (1. c, p. 15), tandis que quelques pages plus haut il rapporte deux fois que l'appareil mâle est situé au-dessous de rap])areil terminal femelle (1. c, p. 12).

Au i)()int de vue bistologique les parois de l'utérus ne sont que la continuation directe des parois du gerniiducte, avec lesquelles elles ])artagent comi)lètement la structure intime; l'épithélium in- terne de l'utérus, très net du reste, varie d'épaisseur suivant que cet organe est plus ou moins dilaté ])ar les œufs. Dans la i)artie terminale rétrécie, réi)itliélium à cellules distinctes est rem])lacé ])ar une sorte de cuticule (|ui n'otfre i)as trace, ni de cellules ni de noyaux, mais qui est analogue à celle de la partie terminale de ra])i)areil mâle. En plus de ce revêtement interne, la partie ter- minale de l'utérus est maniuée par un renforcement notable de la musculature externe. Les cellules glandulaires font al)solunient défaut dans les environs de cette j)artie t[ui, du reste, doit cori'cs- pondre au vagin des autres Trématodes digénèses.

Les œufs du Gastrodisque ont, de même que les œufs du Gastrothylax^ une grande ressemblance avec ceux des Am^yhisto- mum conicum et subclavatum. Ils sont longs de 0°"", 17 0°"", 19 et larges de O'""", 11, 0])erculés, et ont une forme ellipsoïdale à extré- mité postérieure un })cu plus en massue. Leur coque est, relative- ment, très mince, transparente, incolore et laisse voir nettement le contenu. Celui-ci se c(mi])osc de la cellule œuf (()""", 025) et d'en- viron 12 à 15 cellules vitcllines; son développement ne connnence en général (|ii'a])iès la ixmte. cependant i>n trouve souvent, dans

la masse des œufs d'un individu. »|Uol<iues-un.s. nuos il csr vrai dont le contenu consiste déjà en ti-ois ou (juatre cellules tilles, dé- rivées de la segmentation de la cclluk' «cuf ininiirive ti;i-. .'>. pi. l).

3. Amphistomuiu conicum Rud.

Littérature princiiiale: FetUicari't ccrci Zkuer, Schrlt't. d. Berl. Gesellsili. uatiirf. Frdo. x,

ji. 6'). Taf. III, tifTfr. K— H. Amyhiêloma coiiiriitii Hri.ui.i-iii, Eiitozfiorum historia iiatiiraiis ii. ji. 349.

Entozoorum syniipsis, ji. !U et ;U>0. Amphiêlonm couicutn Lauker, Disquisitiones aiiatinuicae dv Amiihi-

gtomo rouiro; (îr\l>hiae IS'.'A). Amphiatoma conicum Dl'jakmn, Hist. nat. «les Helm. Paris 184Ô, ji. .î^i'. AmphUtotnum conirtiin Blimbkkc. Ueber dtll lîail ili'S Anijih. mn.

Dissert. Ddrjiat 1S71.

Ce parasite connu depuis lonj;teni|is déjà t-st assez eoimiiuii en Ejçypte. Il liabite. comme on wiit, l'estomae nu. à inopreinent par- ler, la panse des niiiiinants et se rencontre dans la vallée du Nil surtout chez les ItutHes. ('liez les Ixeuts il ne tait pas eiiiii|ilète- inent défaut, mais il m'a seiiildé «ju'il s'y trouve |ilus rarement, .le ne puis, toutefois, certitier ce t'ait, car je n'ai pu examiner ijue peu de IxiMifs indijrènes durant les mois de iléeendire et île jain ier. I >ans les huftIeH \'Ain/>hi.ituiiif r<iiu'i/iir se leneontre assez sou\cnf en compajrnic du HaMiutliiiltu- décrit plus haut; ce n'est (lu'en |K?U de ras i|iie je l'ai trouvé seul. Lis deux espèces se distin;;ueiit facilement, comme je lai déjà dit plus haut, par leur couleur (pli est d un rou;;c foncé |iour le (îiiMtri>t/ii/l(i.r et d'un lilanc pâle et le Kèrenietit roii|fcàtre pniir les Aiupfiistinmis.

Ij'Atii/i/iintutni nmiiiiir est troji connu pour <|Uc j'aie liesoin d iii donner ici une nouvelle description anatomi(|iic et cela d'autant pIllM, i|n'iin dcH étudiant-^ du lalioratoire de heipzi;; va s'oeciiper

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de nouveau, à l'aide des })rocédés techniques modernes, d'une re- cherche anatomique et histologique de ce ver et de ses congénères. Qiiant à moi, je me suis borné à étudier, à Alexandrie, surtout l'histoire de son développement qui était presque entièrement in- connu jusqu'ici; je rendrai compte dans le deuxième chapitre de ce travail de mes observations à ce sujet.

4. Distomum hepaticum Abildg.

(Fig. 16, pi. III.)

Littérature principale: Dlstoma hepaticum Schàffer, Die Egelschnecken in den Lebern der

Scbafe etc. Regensburg, 1753. Distoma hepaticum Rudolphi, Entoz. hist. uat. ii, p. 352. Distoma hepaticum Rudolphi, Entoz. synops. p. 92 et 363. Distoma hepaticum Bojanus, dans l'Isis de Oken, 1821, p. 170 et

305; pi. u, figg. 20 23, pi. iv, iigg. a, b, c. Distoma hepaticum Mehlis, Observationes anatomicae etc. Gottingae

1825. Distoma hepaticum Dujardin, Hist. uat. des Helm. p. 389. Distoma hepaticum Blanchard, Rech. sur l'organis. des vers. Ann.

des Se. nat. Zool. 1847, p. 279, pi. xi. Distomum hepaticum Sommer, Die Anatomie des Leberegels. Zeitschr.

f. wiss. Zool. 34. 1880, p. 539, pi. v. Distoma hepaticum Macé, Recherches anatomiques suf la grande

douve du foie. Paris, 1882. Distomum. hepaticitm Lbuckart, Die Parasiten des Menschen. 2. Autl.,

Leipz. 1870-94. Treinatod. p. 179.

Le Distomum hepaticimi est extrêmement commun en Egypte et est hébergé également par les butfles et les bœufs. Je n'ai i)u examiner, à Alexandrie, aucun foie de ces animaux sans en trouver au moins quelques exemi)laires, mais habituellement les foies se montraient bien réellement farcis de vers. Il n'était nécessaire de prati(iuer ((u'unc seule coiijte et exei'cer une légère jjression pour

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en faire sortir des iiuaiitités. Dans le foie des moutons le parasite n'est éfralement pas trop rare, mais dans cet animal il ne semble pas se trouver en de si fortes jjrojiortions.

L;i structure anatomique et liistoloyique de la douve éj^yptienue est tout à fait analogue à celle de la douve européenne, étudiée et décrite minutieusement à |)hisicurs re])nses. La forme externe du corjis. par contre, en diffère notaMcnient et aussi d'une favon constante. La douve européenne, on le sait, a un corps aiilati ilont la loiiirueur est d'environ deu.x fois à deux fois et demi aussi grande que la laigeur. La ])lus grande largeur se trouve à ]icu près vers la fin «lu im-micr tiers ou au coninu iiccuiciit du tiers médian du inrps. et les bords latéraux forment une ligne assez fortement «ourbéc. La douve égypticiuic. par contre, est lieaucoup plus allongée (tig. l(i, pi. III.); la longueur surpas.sc quatre fois la largeur (|ui est de <>""° à 7°""."). tandis que la longueur varie, selon le degré du développement des animaux, entre 2.")""" et 31"". l)e plus, les bords latéraux du corps ne sont pas aussi cour- bés (|uc chez la douve européenne, mais pres(|ue entièrement droits de manière (|Ue les deux quarts antérieurs du corps «mt à peu près la même largeur; à part, naturellement, la .s;iillie céplialiquc. ( "c n'est jamais avant le milieu de la longueur totab* qu'ils eoninu-n- cent à eonverger peu ii peu vers l'extrémité caudale. ( 'ettc con- formation jiMsez «aractéristiqnc se maniteste chez tous les indivi- dus égyptiens; c'est évidcnimcnf à eria iju'il faut attribuer quel- ques petits changements de la lailli' et de la posiiimi niatisc des organes internes.

.Vinni. par exemple, l'csparf «mi upé piu les tihliciiies tliiimp Hpermigène de I.,KI'<;KAKT| est beaueoiip |ilnN allongé que clie/ la douve européenne: la partie poHiérieure du corps qui ne loge en- core ipie b-H vitellogènes en outre dcH branehe» de l'intcHtiu qui parciMin-nt aunni cette partiel CHt. rebilixement. Iieainoiip plus

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longue. Ces différences ne seraient toutefois que de moindre impor- tance si, en comparant d'une façon plus minutieuse l'orgamsation des deux formes du ver, on ne découvrait bientôt un ceitam nombre d'autres différences qui échappent à première vue, mais qm sans aucun doute sont d'une importance plus grande. Elles sont four- nies d'abord par l'intestin. Dans la forme égyptienne les rami- fications de celui-ci sont sensiblement plus nombreuses et aussi le nombre des branches latérales principales semble-t-il être pins élevé que chez la douve d'Europe, quoiqu'il soit assez dith- cile de les compter exactement. Il y a, de plus, des branches bien ramifiées qui partent des tubes longitudinaux de l'intestin pour se rendre en dedans, vers la ligne médiane, et ces branches com- mencent déjà à se montrer dans la saillie céphaliqne. Cette der- nière particularité fait défaut dans la douve européenne, et dans le reste du corps de celle-ci les branches internes de l'intestm sont loin d'atteindre le nombre et la forte ramification que présente le ver en Afrique. Des rapports semblables nous sont, offerts par les o-landes sexuelles; les testicules aussi bien que le germigene :oiit,d'unemanièrebienfrappante,plusrichesenramifications,

et ces ramifications elles-mêmes sont, vers les terminaisons en cnl- de-sac principalement, d'un calibre sensiblement "--^- ;i- celui qu'on observe dans la forme ordinaire du ver. Voila donc un nombre de différences qui offrent, en outre, une constance ab- solue puisqu'on les retrouve sur cha.iue individu. Mais est-ce .n-elles suffisent à elles seules pour créer pour la forme égyptienne du Dlstomum hepaticum une nouvelle espèce? Quant à présent, ie ne me crois pas encore autorisé à établir une telle séparation spécifique et je me borne à considérer la douve égyptienne comme mie variété bien distincte de la douve d'Europe et <ine je prop..sc de nommer DiMomum hepaticum var. egypfiaca.

La taille des <eufs de la douve égyptienne ne coïncide i.as non

:?(;

plus totak'ineiit avec celle des œufs de la douve eui(t])éenne. Selon Leuckart la loiiorueur des œufs de cette deniière varie entre (r",13 et 0"".14. tandis que la larjjfeui- varie entre 0""°,075 et 0",09. Les œufs de la variété éfryi>tienne mesurent en lonjruenr de 0"".lô jusqu'à O""".!;». la larjrcur, i)ar contre, ne ditfère pas sensiblement de celle de l'autre. J'ai eu outre observé quelque- fois, mais pas très souvent, que l'extrémité terminale des œufs otfre un petit bouton ou même une petite ])ointc. appendice qui. d'a|»rès ce <|ue je .sjiis. fait (•<iini)lctcnicnt ilcfaut dans les (cufs île la dnuve européenne.

5. Distomum ramlianum n. sp.

V\i:g. 17— ly, 1.1. 111.)

.le n ai tmuvé cette espèce (piunc fois en un seul cxt-niplairc dauh I intestin d'ini caméléuu raptnré à Kandeli près d'Alexandrie.

(■i>rp.-< >'val. alliiii;rc. l'Mi;: ilc "i""",.'i et larjic (rciivirnn l""": la pins {^nindr lar;.rctir se trouve à peu près au milieu du corps; les «leux extrémités antérieure et postérieure sont presque éfialciiu-nt amincicH. La ventouse buccale, d'un diamètre de ()' '",.1 et à jiro- foiidc «•xcavation. oflrc vers la face ventrale une ouverture qui. tl'or- dinaire ronde «lie/, les histomes, est fortement allon^^éi- ici dans le* Mms de la lon(;ucur de l'animal et a une fonnc ellipsoïdale. La ventoUMc ventrale relativement petite et faible et de (l""".l.'> de dia- mètre cHt située au <-iMiimcncemcnt du tiers nn''dian du corps.

La prau est, surtout dans le voisinage de l'extrémité antérieure. liarMeméf <ré|iineH ou. à |M'o|trcmcnt parler, d'écaillés de forun- trian^fulaire i-t a contours latéraux léjfèrcnient niiirliés. |',lles sont diniHinécH MUr des ranjféch tranM\ ersalcs réjfulièrcs espacées les unen «len autrcH île (T-uos; leur lonjfucur est. dans le voisina};e de la tét«. deO"".(MH. In pInH ^fiande larp'Ur de (l""".0(H. I'Iiin

37

on s'éloigne ensuite de la tête, plus ces écailles diminuent de gran- deur et plus elles sont espacées les unes des autres de façon qu'au commencement du dernier ([uart du corps on n'en aperçoit plus que quelques-unes.

L'appareil digestif s'ouvre au fond de la ventouse orale et est pourvu d'un pharynx assez musculeux de O^^ilS de diamètre et séparé de la ventouse par un prépliarynx. L'œsophage étant relativement court, la bifurcation de l'intestin se fait déjà dans la partie antérieure du corps et à peu près à la tin du premier sixième de la longueur totale. Les branches de l'intestin ne s'éten- dent pas jusqu'cà l'extrémité du corps et n'en parcourent enrà-on que les cinq sixièmes. Leur contenu est formé exclusivement des matières contenues dans l'intestin du caméléon.

Le système nerveux est formé suivant le type d'échelle de cordes signalé ])our la première fois par Gaffeon ' et que je re- connus plus tard être le type général chez les Tréraatodes. Il se compose d'une commissure sus-œsophagienne traversant l'œsophage entre la ventouse antérieure et le pharynx et se terminant de chaque côté en un ganglion cérébral. Chacun de ces ganglions émet six nerfs longitudinaux dont trois se dirigent en avant et trois en arrière. Ces trois nerfs se distribuent dans le corps de manière que l'un en longe la face dorsale, l'autre plus fort la face ventrale, tandis que le troisième se rapproche des bords latéraux. Les nerfs longitudinaux antérieurs vont disparaître dans le voisi- nage de la ventouse dont ils sont ])robablement chargés d"innerver la musculature; les nerfs longitudinaux postérieurs s'étcTident sur toiite la longueur du corps et sont mis en communication entre eux à plusieurs reprises par des commissures transversales de telle sorte (lu'il en résulte un certain nombre d'anneaux nerveux trans-

1. Gafi-kon, Zum Nurvensystem ilcr TnMiiatodcn. Zonloffi^olie Lî('itiai,'o v.m ANl■o^• ScnNEIDKn, I, 1884, pag. 109.

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versaux. Tous ces anne^iux se composent de six segments, chacun (le ces deniiers étant rejirésenté par une commissure transversale entre deux nerfs longitudinaux. Suivant les nerfs qu'ils mettent en conimunication on a donné à ces segments d'anneau les noms de commi-sisures dorsales (uuisssmt les deux nerfs dorsaux), venti'ales (unissant les nerfs ventraux), et dorsolatérales et ventrolatérales '^unis.'iant ou les ncrt's dorsaux ou les nerfs ventraux au nerf iaté- ralj. Tandis (|u'il n'y a dans duKiue anneau ((u'une seule cuniniis- 8ure dorsale et une seule commissure ventrale. n(Uis avons deux ciiminishurcs dor.solatcrales et deux coniniis.sures ventrolatérales: une à droite et un»' à gauelie (voir p. e. la tig. 7»!. pi. vin i. .le n'ai pas com|)té. eliez le Distnnium ramliannm, les anneaux tran.sver- saux. de même <|ue je n'ai pas .suivi les ramifications ultérieures des filets nerveux, .le ne puis certifier non plus rcxistence d'un HVHtème neneux sus-cérébral, mon exemplaire unique ne permet- tant pas ces recherches; pour le moment, il suffira de savoir (pie l'apitareil nerveux du DistoiniDii ra m ha» mit est construit selon le même type i\\U' jiréscnte le système nerveux des autres Distomes. Système excréteur. T.e pore eauilal est situé tout ])rès de l'extrémité du corps et sur la face dorsale. Il donne actes dans une vésicule terminale longue et étroite et i|ui s'étend en avant jUMpu- vers le milieu du c«»rj)s. I,;'i elle se liifurt|ne en denx hranclicH courtes, nuiis du même diamètre ('(r'°,()(i) (|ne le troin' pritM-ipal. .\ cette vésicule collectrice fait suite le système des vaisneaux pnqtreiiient dit: A jiartir des branches de la vésicidc nn conMtate de diatpie C()té un vaisseau ascendant iph- j'ai projiosé d'appeler vainMeaii principal impair. Ces vaisseaux principaux im|tairH 'un de cbaqin- eotéi Nont trèn courts, .\\ant d'arriver au niveau du bord poHtérienr de la ventouse ventrale ils se bit'inijuent de faijon à donner naissanee à deux vaisseaux ipii longent à peu prèn les boriU latéraux du corps et se dirigent l'un en avant.

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l'autre en arrière. J'ai appelé ces deux vaisseaux : vaisseaux prin- cipaux pairs; l'un représentant la branche ascendante, l'autre la branche descendante du vaisseau principal impair. Sur leur par- cours, ces canaux excréteurs émettent des branches latérales plus fines dont le nombre se restreint à deux pour chacune des quatre branches des vaisseaux principaux.

Les 8 canalicules qui prennent naissance de cette manière, sont les vaisseaux secondaires; le reste du vaisseau principal pair qui depuis l'émission du dernier canalicule secondaire se comporte, lui-même, comme un vaisseau secondaire vient se joindre à ces vaisseaux de chaque côté en avant aussi bien qu'en arrière. Il y a donc, dans tout le corps, 12 vaisseaux secondaires. Contrairement aux vaisseaux principaux, ceux-ci se dirigent plus ou moins trans- versalement à l'axe longitudinal du corps; ils ne se ramifient jamais ni s'anastomosent entre eux jusqu'à un certain point de leiu" trajet, chacun se divise en un certain nombre de canalicules encore plus fins qui, dès lors, portent le nom de capillaires. C'est donc par touffes que les capillaires naissent des vaisseaux secondaii'es, et il y a, dans tout le corps, 12 touiïes de capillaires correspondant aux 12 vaisseaux secondaires. Les capillaires ne s'anastomosent entre eux ni se divisent de nouveau; chacun d'eux se termine plutôt, comme on le sait, par un seul entonnoir cilié. Le nombre des capillaires résultant de la division d'un vaisseau secondaire est, en général, assez défini; chez le Distomicm ramllanum il paraît y en avoir partout 3, de sorte que dans l'animal entier les capil- laires et les entonnoirs ciliés sont au nombre de o6. i\Iais n'ayant pu examiner qu'un seul cxcmjdaire de ce ver, je ne ])uis affirmer que ce nombre soit bien exact et constant. Les entonnoirs ciliés dont la structure intime ne diffère pas de la structure générale de ces organes, mesurent en longueur 0""",01() et 0""",00!( ou largeur.

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Aiiparoil •ri"i>it«l- L'oritice oféiiital (t(ui ost mii(|Uei so trouve presque imniédiatenient en avant do la ventuiise voutiale. Il dniiiie issue à un sinus fr«'nital peu développi' au fond duquel on voit les «irifiees «les eonduits vecteurs mâle et fenielle. T^es testicules se présentent sous la forme de deux corps transparents ovales d'un diamètre de 0°'°'.2;{ en moyenne et situés vers la lin du tiers moyen du corps, à la suite l'un de lautre. Ils s»»nt jdacés hors du |)lan nié<lian du corjjs «juils atteignent à jh-u i)rès avec leurs bords in- tentes, et celui du coté jrauclie plus en avant ([ue l'autre. Chacun des testicules émet un canal déférent (jui otfre un trajet léjrèrement courhé. monte en avant et va rejoindre celui du coté opjuisé au- dessus du bord postérieur de la ventouse abdominale. .Vu moment de l'union le canal déférent s'élarj^it brus(|Uenient et forme une véhicule séminale Imitrue de 0°"",;5. lar<;e de IT".! itij;. l'.i. ])1. lll). En avant, cette vésicule se rétrécit de nouveau tout d'un coup et se transforme en un canal étroit «|ui. immédiatcnuiit à la suite de Ih véhicule, hc montre un peu dilaté en forme (rdij^non. A partir de cette dilatation le canal cunserve un diamètre à jh-u près éjial de 0""02. et après avoir fuit pliisieur.s eiiicinvnjiitiniis. il va sHii- vrir au ileliois j)ar loritiee ;,fénital màlc. Les jiarois de cet appa- reil vecteur, très minces et à iieine visibles dans la vésicule séminale. augmentent en épaisseur daiiN la dilatation à forme d'oigiinii et Hont perforées ici par les conduits Kéeréteiirs d'un nnmiire médiocre de glandes : Ich glandes |Hostati<|Ues. La dilatation elle-même re- préwnte. par eonsé»|Uent, cette |t;irtie du eoniluit vecteur mâle (|Ue l'on a ap|)elée pars prontatica. l)aM> le canal éjaculateiir (|ui fait Huite il la jiartie pnihtatit|Ue. Ich paroin deviennent très épaisscK; H l'aide de plus forts groKsisHcnients on y reeunnait ini douldc MVHtème de tibres munculaircs i|ui. du reste, ne font pas complète- UHMit défaut dauH Icm parties précédi-ntes. nniin diffèrent en ce ipl i-lIcH ne sont piiM bien visiblen piir hllite de I (Ntensioii de la

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vésicule et de la perforation de la partie prostatique. Il y a une couche externe de fibres longitudinales et une couche interne de fibres annulaires. Plus intérieurement on reconnaît une masse apparemment cuticulaire dans laquelle il n'y a aucune trace de noyaux, tandis qiie la surface interne est finement dentelée. En vérité, cette couche a été signalée plusieurs fois comme étant de nature cuticulaire ; l'histoire de son origine ])endant le dévelop])e- ment de l'animal que j'ai suivie pas à pas chez plusieurs autres espèces, nous démontre cependant qu'elle n'est autre chose qu'un véritable épithélium métamorj)hosé.' Depuis la vésicule séminale, l'ensemble de l'appareil conducteur mâle jusqu'à son ouverture au fond du sinus génital est enveloppé par un sac dont les parois mus- culeuses sont formées d'une double couche de fibres, une couche externe de fibres longitudinales et une couche interne de fibres cir- culaires : c'est la poche du cirrhe. Sa présence indique peut-être que la partie terminale du conduit éjaculateur du Distovium ram- lianum^ étant retourné en doigt de gant, peut fonctionner comme organe d'accouplement ; chez mon exemplaire unique, cependant, je n'ai pas vu le cirrhe projeté.

L'ovaire ou, ainsi que je préfère le nommer, le germigène, est un petit corps globuleux, transparent, de la grandeur de la ventouse ventrale et situé immédiatement derrière celle-ci. Le germiducte i\m en part sur le sommet d'une petite ])roéniinence en forme de b(niton et à ])arois musculcuses, représente un canal étroit de 0""",()L''). A])rès une courte distance il émet le canal de Lauber, conduit du même diamètre ((ue le germiducte lui-même et qui se rend en haut et finit ])ar s'ouvrir au dehors sur la face dorsale. Un réceptacle séminal, développé assez souvent chez les Distomes sous la forme d'un a])]icndi('e plus ou moins volumineux du canal

1. V. mon travail : iJic DistoiuL'ii iiiisL-rei' Fisclie uiid l'ïosclie, Lel-ckakt uikI Cimn's Hibliotheca zoologica. H. 16. 1894, p. iT-i ff.

MÉMOIHKS. T. m. 6

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de LaL'RER. fait défaut diez le D/'stomiim rainliajium. A peu de distance après réuiission du canal de Laurer le vitelloducte eoni- nuiu vient rejoindre le «renuiduete.

Les vitellojrj-iu's sont des ijlande.s liien raniitiées et arran- gées au-dessous de la surface externe du corps dont ils occupent |»rincii>alenient les côtés. En avant, ils s'étalent just|n';ui dil;» de la ventouse ventrale, en arrière ils se terminent un peu ii\;uit l'extrémité caudale. Les <rra]»i)es de clia(|Ue côté déversent leur contenu dans un «anal collecteur diri^j^é dans le sens de la lon- j^ueur de l'animal et noimné vitelloducte longitudinal. .\ la liauteur des organes «rénitaiix femelles internes, eliacuii de ces vitello- ducte» lonjritudinaux envoie un canal transversal t|ui. rapproelié de la face dorsjile île l'aiùmal. va se rendre vers le plan médian du c<irps il se joint à celui du eôté opposé, ('es ilen\ canaux |Kirtent le nom de vitelloiluctes pairs on vitelloductes transversaux. Au point de leur réunion ils forment sonvent une petite cavité triangulaire <|ui se remar(|Ue facilenn-nt par l'amas de ccilidcs vi- tcllines (ju'elle renfernu- lialtifindlcnicnl et ijiii est coniiiu- sons le nom d<- réservoir on réceptacle vitellin. ( 'c réservoir vitellin est nii» en communii-ation avec le gcrmiducte |iar un court canal d inic épniKseur |)lus grande i|Ueli|Uefois <|iu' celle des vitelloiluctes pairs: c'eut le vifellodiu'te impair ou vitidioductc commun, ("liez le histn- mutu rnmiinmiin, !»• réceptacle vitellin n'est représenté i|Uc par un très faible épaisNissemcnt des vitelloiluctes transversaux an point de leur Jonction. Après avoir reçu le canal \itillin. le ;^ciniiiliictc Hv montre enveloppé |iar un nomlirc de ccIIuIch plus on moins wrrécH IcH unes cnntrc les autres ipii toutes pussèdcnt un contenu clairet liyulin et renf'ennent un ni»\au sjiliériipn- très rét'ringent. LcM celluIcH ellcH-nicnn-H sont en fornn- de lioiitcillc et leurs extré- luitén amiiicicH hiuiI dirigées vers le germiducte. .\ la suite d'ini exnnicn plus attentif un vnit. sur I animal visant, ces extrémités

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amincies des cellules se continuer dans un conduit d'excrétion qui va s'enfoncer dans la i)aroi du g-ermiducte et finit par s'ouvi'ir à la surface interne de celui-ci. L'ensemble de ces orifices est localisé sur une partie relativement courte du trajet du genuiducte; en- deçà et au-delà de cette partie il n'y en a plus. En revanche, sa lumière est sensiblement augmentée de façon qu'elle forme une dilatation fusiforme de l'appareil vecteur femelle. Les cellules en question sont les glandes coquillières. Chez le Distomum ram- lianwm, comme chez la plupart des Distomes de taille plus petite, elles ne sont pas accumulées en telle quantité poiir former un corps solide et à contour net. Elles se montrent plutôt dispersées dans le parenchyme environnant les conduits génitaux et il est sou- vent nécessaire d'examiner attentivement pour distinguer les cel- lules pâles et peu nombreuses entre les mailles du parenchyme. La dilatation fusiforme du germiducte estl'ootype; c'est l'endroit la cellule œuf, après avoir été fécondée, est enveloppée par les cellules vitellines et renfermée avec celles-ci dans la coque dont la substance est sécrétée par les glandes coquillières.

L'ootype est la partie initiale de l'utérus qui reçoit les œufs com- ])lets pour les pousser au dehors ; il est représenté habituellement l>ar un canal plus ou moins long et vaste, parcourant le corps eu diverses directions et finissant par s'ouvrir dans l'orifice génital femelle. Chez le Distomum ramlianum, il se rend, ajjrès sa sortie de l'ootype, eu arrière, tout en faisant diverses circonvolutions dans la partie moyenne du cor])S entre la face dorsale et la face ventrale. Arrivé dans l'extrémité postérieure il se recourbe et re- monte en avant en ligne prescjue droite et tout contre la face ven- trale. A une distance d'environ 0"'"',25 de l'orifice génital, son dia- mètre diminue brusquement, tandis que ses parois, très minces jusqu'ici, augmentent d'épaisseur et deviennent visiblement mus- culeuses. On ])eut y distinguer doux couches de fibres, une couche

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extériexire de tihies loii^itiulinales et une couche interne de libres annulaires. Intérieurement, cette partie terminale de l'utérus à qui je réserve le nom de va<riii, est revêtue dune couche formée de substance évidemment cuticulaire, mais (|ui. en vérité, n'est (|u"un é|iitliélinm métamiirphosé et analo<rue à celui i|ui se trouve dans le canal éjaculatenr de l'apiiareil mâle. De même (juc là. la sur- face interne de ce revêtement iKseudo- cuticulaire est tiucment dentelée.

Les œufs contenus dans l'utérus sont assez réjiulièrement ovales, operculés et juturvus à leur extrémité ])ostérieure dune petite |K)inte. Ils mesurent 0""",03r) de lon-inciir et 0""".(»2 de lar- jreur: leur coque est mince et de ccmleur brun-jaunâtre. En dedans i>n voit par trans|iarence la cellule (euf (0""".(il environ) entourée d'un nonilne de cellules vitcllincs dont les emitours ne sont pins visibles. Les (cufs ne sendtlent donc connnencer à se tlévelopper qu'après la |Minte: mais n'ayant eu i»onr l'exanu-n qu'un si-id indi- vidu qui ne paraissait du reste pas ronipb'tcUHnt adulte, je ne |iiiis certifier ce fait d'niir manière précise.

e. Distomum unicum n. sp.

^iu'^,^ -J.p- -ji. ,,|. „..

TnHivé en un seid exemplaire dans l'intestin d'un Tviouii.r ni- lotira <|Ue j'ai examiné au ( aire.

('or|iH aplati, allon^ré. arrondi aux extrémités, lonj; île r""M(!. \m partie antérieure un peu rétréeie de façon que la plus ^nande larifeur ( l"".*)! > «e trouve vers la lin du tiei« nio\ en ilf la |on;iiniir. \ enlouse nntérienre inclinée vers la faci" \enlralc. de ti""".2(> de dinniètre, il orifice à peu près r-irculairc. \ Cntouse ventrale plus petite. (>"".22, «ituée à la tin du |iremier quart de la |on;;iiiUi .

4.5

La ]ieau est pour\me (Vécailles (tig". 21) qui atteig-iient la i)lus forte taille daii.s la partie antérieure tandis que, vers l'extrémité caudale, elles vont en diminuant de grandeur aussi bien que de nombre. Dans le voisinage de la ventouse orale elles ont une lon- gueur de 0'"",02 et une lai'geiir de U'""',009 ; leur forme est à peu près rectangidaire; le bout dhig-é vers l'extérieur et faisant saillie sur la surface de la peau, est arrondi.

Appareil digestif. L'œsophage commence par un i)haryux musculeux de 0°'°',084 de diamètre dont le bord antérieiu' est taillé en croix. L'œsophage lui-même est droit et relativement coiu't, la bifurcation ayant lieu déjà à 0"°™,4 en arrière de la ventouse orale. Les branches de l'intestin sont assez longues et d'épaisseur va- riable; elles ne s'étendent pas jusqu'à l'extrémité du corps, mais se terminent 0"'™,5 en avant du bout postérieur. Leur contenu était formé par un liquide incolore renfermant de nombreux globules d'aspect graisseux.

Quant au système nerveux j'ai pu constater l'existence d'une commissure sus-œsophagienne, située entre la ventouse orale et le ])harynx et (|ui se termine latéralement en deux ganglions céré- braux. Ceux-ci donnent chacun naissance à trois nerfs longitudi- naux postérieurs dont je n'ai ])U suivre le trajet ultérieur. Les nerfs longitudinaux antérieurs paraissent également exister au nombre de trois de chaque côté, mais je n'ai ])u rien observer d'un système nerveux sus-cérébral. Les nerfs longitudinaux postérieurs sont unis entre eux par des commissiu-es transversales dont j'ai constaté la présence çà et dans le corps. Ces observations incom])lètes et l)résentant beaucoup de lacunes suffisent néanmoins pom- démon- trer, que le système nerveux du Distomuvi tmicum est construit aussi suivant le même type caractéristique des Distomes.

Système excréteur. Le pore caudal, situé à l'extrémité posté- rieure du corps, donne issue à une vésicule collectrice assez volu-

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mineuse. Elle représente un tuyau inii)air «lui. rapprixlié de la taoe dorsale et lé}rèreinent e(»url»é en forme dun 8 monte en avant jusque vers le milieu du eorps. il se bifuniuo et donne naissanoe à deux branehes (jui ont en\-iron le même diamètre ((ue la jiortion iniitaire et vont en diverjreant. à angle presque droit, vers les eôtés oii files se terminent, avant datteindre les braïu-hes intestinales. au niveau du bord postérieur du germigène. Je n'ai jiu entièrement suivre le jiareours des vaisseaux formant la eontinuation de eette vésicule terminale: d'après ee ([ue j'ai i)U voir, il est très ])rol)al»le que le système vasiulaire de ce ver est e(U)struit sur le même ty]>e que celui du Distomum ravilianum. Les entonntiirs ciliés .sont très reman|uablcs par leur forme (tig. 22i ipii rapjjclle ceux du Dhto- luHiii ri/iiiuiidi.i l't du JJistomuiii isapunnn. Ils ne sont ])as. ainsi (pron Idlist-rvc Midinaircmcnt. simplement (iiniciiics. à hase cinii- lairc ou légèrement cllip.soïdalc. mais la liasc est très allongée. longue de u'""".!»!??. tandis (pic par contre sa largeur n'est (pic de 0""<J<)<;. l'i- cette m.iiiièrc. ils présentent une forme tout à fait différente >nivant (pi'on les voit de face ou de i)nitil. c'est-à-dire, dans lu direetidii du grand axe de la liasc cllipsindalc mi dans la direction du petit axe. I >ans ce dernier cas. ils se montrent presipu» en f<»rme de demi-lune, dans lautre. ils ne dittèrenf gnère de la forme liabitiiclle. La cellule furumnt couvercle rcnfenne un nnyaii Hphérifpic ou ovale de ()■",()(»(; environ à nucléole réfringent. .\ la Huite dc« eX|»éricnccK (pie j'ai faites cbcz les Distomum rif;iiinitl<>.i fl imtjHtrnm sur le développeiiienf graduel de la forme spécifi(pie dcH entonnoirs, je ne huIh pas bien certain (pic la forme des cn- liMinoirH du lUxImniun nnicum décrite plus liant est la forme dé- tinitive: car le seul ver. (pie j'ai pu observer, n'était éviilemmeiit pUM encore arrivé à l'état du (léve|o|ipement parfait.

.Vppareil Hcvuel. Le ver poMhède nn scill oritice génital ipii H4- nioiiire à une petite dJHtance en avant de la ventouse ventrale.

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sur la ligne raédio-ventrale. Il cloune dans un sinus génital bien apparent et possédant la forme d'une bouteille renflée (fig. 23) de 0"™,1 de hauteur et 0'""\06 de diamètre maximum. Au fond de la bouteille on reconnaît les entrées séparées des conduits génitaux. Les deux testicules se trouvent dans la portion initiale de la moitié postérieure du corps, l'un à la suite de l'autre, mais tous les deux reportés un peu hors du plan médian et sur les côtés, l'an- térieur à gauche, l'autre à droite. Ils sont exactement réniformes et disposés de telle façon que lexir plus grand diamètre (0™"',45) se dirige dans le sens de la largeur et que l'écliancrure correspon- dant au pelvis renuni donne en avant. Ainsi que pour les reins les uretères partent du pelvis, les canaux déférents prennent ici nais- sance du fond de l'échancrure antérieure; ils se rendent en avant jusqu'un peu au delà de la moitié de la longueur du corps ils se réunissent pour entrer immédiatement après dans une vésicule séminale assez volumineuse. Elle a une forme en massue allongée dont la plus grande éi)aisseur est de 0""",2 et va en avant en se rétrécissant peu à ])eu. La vésicule passe au-dessus du fond de la ventouse ventrale et une fois la ventouse dépassée, descend vers la face ventrale pour y aboutir au foiul du siinis. Son diamètre di- minue et finit par être de 0"'",03; elle est complètement reni])lie de spennatozoaires à l'exception de la portion terminale de ()""", 18 dans la(iuelle on reconnaît au moyen de forts grossissements jdu- sieurs parties distinctes. 11 y a une ])artic ])ostérieure à ])arois si épaisses qu'elles ne laissent qu'un canal central étroit, continuation de la cavité de la vésicule. Ces i)arois éjjaissies sont formées par des cellules très nettes (fig. 2.'»), disposées régulièrement et à grand diamètre dirigé obliquement à l'axe du canal interiu'. .le ne suis pas arrivé à un résultat ])récis au ])oint de vue de la signification de ces cellules; toutefois il me semble ])robable qu'elles doivent être un rudiment des glandes prostati(|ues. A la suite de cette

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parrie. le canal connai i-troit redevient un pou plus large, er en uiênie teuii>s il ott're des parais a]»parenunent nuiseulaires; il semble erre lanaloofue (lu eanal éjaoulateur des eon<<:énères. Autmir de la partie conduetriee de la vésicule séminale, il y a i-ntin un seniidant de pixlie du cirrhe assez mince: mais plus en arrière et autour de la vésicule on n'en <lécouvre plus rien. En somme, je n'ai pu me faire une idée i)récise de la structure de cette jiartie de lapjiareil mâle et de ses relations avec les mêmes or<»'anes des formes voisines.

Le germijïène est un corps clair et circulaire, il'iiu diamètre de (.)■". 2 et situé à droite au niveau du commenifiiu-nt tic la vésit nie Héndnale. Le };enniducte s'en détache sur le sommet d'uni- |ietite proéminence <-oni(iue (sphincter ovariali; il se dirij;c d'nliord vers le plan médian et s'élarinit iire.s»|Uc tout de suite pour t'ornu r nue petite cavité fécondatrice peu ajiparente (ti<;. 2-1 1. In peu plus loin il reçoit le canal de L.\l la.i; i|ui. chez le Dlstinitnin iniinnn, préBentc la |iin;;ucMr relative la jilus ;:raiidc i|iic je con- nnJHHe jus(|u'à présent chez un 1 )istomien. 1J1«' atteint |tres(|Ue l"» i(r",;»."n. Lf cniud liii-mcnie a un )iarfours irré;:iilièrenient ondulé; ]\ (»""°,().") après son ilc|iarl du ;:cnnidiiitc, il présente un réceptacle séndual presi|Ue pédoncule et en forme de massue de O"".!! de |oh;ru<-ur surO""".(tl de diamètre. .\ l'intérieur du ré- ceptacle on aperçoit, dans mon cM-inpIaire du ver. (|Ucli|Ues rares (rloltuIcK \ifellins et <|Uel(|Ues cellules oiifs. mais jioint de tila- mentn HpermatiijUc.s : I aniuml n avait pas encore atteint coniplète- nient l'état adulte. Les parois du réceptacle aussi itien (|Ue celles

du eanal de Laiuku flont l'épaisseur varie, du resti-. de ()' .(12 ii

0"",o.'{, Mint forniécM extérieurement d'une couche de ninscles an- iiidnires liien ni-ts et intérieurement |iar une Hiilistance cuticulaire MUiM traccM de noyaux et d'épaisseur varialde )|ni. cependant, ne tnpiMse pas le eamil dans toute son étendue. Illle n Cii nmipi' plutôt

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qu'un peu plus do la moitié à partir de l'orifice externe; dans le reste du canal, aboutissant au germiducte, elle est remplacée par un épitliélium vibratile très beau et très distinct (ûg. 24). Les fila- ments sont agités d'un mouvement assez vif, mais dont la direction n'est pas la même partout. Dans la partie proximale, jusqu'à une distance de 0""°,lo depuis le germiducte, l'action des cils vibra- tiles porte en dedans, vers le réceptacle séminal; à partir de ce point, elle change de direction d'une manière très nette et pousse au-dehors.

Les vitellog-ènes sont assez étendus; ils occupent comme d'habitude, les bords latéraux du corps en dehors des branches de l'intestin et, dans le sens de la longueur, l'espace qui sépare la ven- touse ventrale du bord postérieur du second testicule. Chez l'exem- plaire observé les grappes des glandes n'étaient pas encore trop turgescentes, mais relativement minces et étroites, ce qui dépend de l'état encore peu avancé de l'animal. Les vitelloductes trans- versaux traversent le corps en arrière du germigène; ils forment par leur réunion un ])etit réceptacle vitelUn qui conduit dans le germiducte à peu de distance de l'ootype entoiu'é par les glandes co(|uillières. L'utérus, une fois formé, se porte d'abord dans l'ex- trémité i)ostéricure du corps en ])assant entre les deux testicides et en faisant, dans la partie postérieure, quelc^ues rares circonvo- lutions; puis il revient sur son premier trajet et monte en avant en ne décrivant qu'une courbe en forme de S entre les deux testi- cules. Sa partie terminale, aboutissant au fond du sinus, est un )»cu ])lus musculcuse et send)le être l'analogue du vagin.

.Mon exeniphiirc contenait des œufs évidemment anormaux p(»ur h\ phiifiut, entremêlés de nonil)rcux globules et de fragments de la sul)stance co(|uiliière. Les reufs d'aspect normal, mais sans con- tenu dévelo])i)é, mesurent ()'"'", 024 environ de longueur sur 0""°,()14 de largeur; la co(|iU' est transparente et d'un l)run-jaunâtre clair.

.MÉMOlIlIiS, T. lu.

50 7. Distomum geiuinum n. sp.

<Fi(îg. 2J— 27, pi. IV.)

Troiivô denx fois, xnah toujours en nombre restreint, dans les eonduit."* I)iliaires du Milciis pdnuiticuji eapturé dans les environs du Caire.

Corps aplati, ail<in;;é. aniinei en avant, aujiinentant en larj>eur vers l'e.Mréniité postérieure: eelle-ei arrondie. Lon<;ueur totale 7 8"": lar^reur à la hauteur de la tête 0'°"'.2. plus «iiande larjieur 1"",3. La ventouse orale est assez iH'tite, de (»""'. 17 de diauiî-tre. l'ouverture l)ueeale inclinée sur la t'aee vciitrnK'. Niiitoiisi' posté- rieure eiieore un ]ien jibis pi-tite <|Ue la ventouse antérieure, située au counnrnrenjent du deuxième <|Uart île la lon;;uenr totale.

La peau est très délieate. lisse et sans anuatnre en forme d'épines ou d'écaillés.

Appareil ili;rcstif. A la li<iui-|ie t'ait siijti- un |ili;irvii\ visihK-- nient faible et ne iiicsiiraiit (|M«- (• . 1 de diamètre et aiii|Uel t'ait suite un »i'so|i|iii;re droit et assez mince. A)très une lonj;iienr de <('".2.') il se bit'in«|Ue )iour ilouner naissance aux branches intesti- nales (|iii ne M>nt <|n'iin iicii plus épaisses ipie jirsdpjiii^-e. Mlles parcduriMit toute la lonf^ncnr du corps i-n lon^icant les bords laté- raux et Hc terminent. a|trèH s'être lé;;èremcnt eoiirliées vers le ])lan médian, dans rextréniité pnstérieure. à coté «le la vésicule ex- crétrii'c.

I^e HVMtèinc nerveux est (iévelop|ié. mais je ne lai pas étudié il'une manière spéelale.

La véHiciile excrétrice i-st représentée par un tronc impair HNHc/. lonjr ipii. lêp'-rement courlié en fornn- de .n. |iasse entre les lentieidcN et ne bifiin|Ue, avant d'arriver an niveau dn réceptacle Héminal. en deux branchcH relativement ciairtes. < 'cIlcH-ci vont en diver;;e»ut vt-rs lc« bords latéraux, nniis n'excèilent pas l'espace

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compris entre les intestins. Quant au système des vaisseaux qui prend naissance de la vésicule terminale, j'ai négligé de l'étudier en détail.

Appareil génital. L'orifice génital se trouve immédiatement en avant de la ventouse ventrale. Il donne accès dans un petit sinus, mais je ne sais pas ju'écisément s'il existe des organes co- pxdateurs ou non. Les deux testicules ne sont pas situés exacte- ment sur la ligne médiane du cor])s, l'antérieur étant déplacé un peu sur le côté gauche, le postérieur sur le côté droit. Leur forme est lobée, l'antérieur possède halutuellement quatre lobes, le posté- rieur cinq; leur plus grand diamètre n'excède pas O'^^G. Chacun donne naissance à un canal déférent très délicat qiii monte en avant. Après avoir dépassé le milieu du corps, ils vont se rejoindre de façon à former une vésicule séminale assez vohmiineuse. Elle n'est pas troj) éi)aisse et son diamètre n'est que de 0"™,! environ, mais sa longueur est considérable. En formant plusieurs anses transversales qui, cei>endant. n'atteignent pas latéralement les branches de l'intestin, elle continue à se rendre en avant et finit par s'ouvrir dans le sinus génital.

Le germigène, de forme habituellement trilobée, est situé devant les testicules; il est un |)en moins grand (|ue ces derniers, sa position est pi-es(iue médiane. La connexion des organes géni- taux femelles internes (v. fig. 27, ])1. iv) ne ditfère ])oint de celle que nous avons reconnue dans les e.si)èces décrites i)his haut; je ne ])Ourrais (|ue nie ré|)éter ici en en donnant la description. Le canal de Laurek, à sa sortie du genniducte, otfre un réce])tacle séminal assez volumineux qui frappe aussitôt l'observateur et se présente sous hi forme d'un sac plus ou moins courbé et dilaté par une quantité énorme de s])erniatozoaires. Dans l'intérieur dugermi- ducte on observe des cils vibratiles comme chez les autres esjjèces. Les vitellogènes occniient h-s parties hitéraU's du ciirps en de-

Imrs des branches intestinales. En avant ils commencent à ])eu lires vers le tiers moyen tle la l(in<rueur ilu corps, en arrière ils ne dépassent pas le bord postérieur du ^ermigène. Les vitcUoductes transversaux sont, par conséquent, assez postérieurs et ne i»artent des vitelln;rcnes que presque inniicdiatenn'nt avant leur tenninai- 8f»n. Leur trajet n'est pas tout à tait per]iendiculairc à Taxe lon<«i- tudinal du coi-]»s, mais se dirijre un peu en arrière. L"utérus. dès 8on orig^ine. se porte en avant, et t'ait de très nonilireux cmules latéraux mais qui restent toujours continés entre les liniuclics de l'intestin, et tinit jtar déboucher dans l'oritice jrénital.

Les ci'ufs du Distomum (femiutim ont une louj^ueur de (l""".02 et une hntreur de ( )""",( (1. l'extréniitc antérieure (qtcrculée est un )>en plu> étroite (pie l'extrémité opposée qui est suuvcnt munie d'un trè> petit l»oiifon. La cdquc est. surtout clie/ les (cut's cun- tcnuN tlan» les anses terminales de l'urérus. assez obscure et de cuideur lirune. qui permet à peine d'en disfinjiuer l'intérieur. .le crois y avoir reiomm un embrxi'ii partaitemeiit dévelop|ié. mais je n'en suis jias tout à t'ait siir.

8. Distomuiu simulans u. sp.

(KiKK- ÎS— 30, |il. IV.)

J'ai rencontré cette espèce :ni iiomlire de trois exemplaires ndult«-H et d'un exemplaire très jeune dans les conduits biliaires d un y Vr///x a/>/i'or//.» capturé à .\le\andric. Les vers étaient lo^és liien loin du conduit biliaire principal, c'cst-à-tlire, tout près des Inirds du foie. \\h auraient tout à t'ait échappé à mon observation ni je n'avais pas rencontré dans le contenu de la vessie biliaire qucIqueM-UhH de leurn irut's.

La forme du corpn ent semlilablc à ecMe de Tcspècc précé- dente, avec celte différence tontefojn que I e\tn'-mité antérieure est

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beaucoup uioin^ aiguë. La longueur de mes individus était de 7""", la plus grande largeur (en arrière du milieu du corps) était de 1""",5, et allait en diminuant en avant jusqu'à O^^iG. La ventouse anté- rieiire, ainsi que son ouverture inclinée vers la face ventrale, est relativement grande et robuste et mesure 0""',5 de diamètre; la ventouse ventrale, par contre, est assez petite et ne mesure que Qmm 2 (ly diamètre; elle est située à peu près à la hauteur du pre- mier- tiers de la longueur totale.

La peau est lisse et dépourvue d'épines ou d'écaillés.

Appareil digestif. Le pharynx est, ainsi que la ventouse orale, relativement fort et musculeux et mesure 0°"",3 de diamètre; il est presque en contact avec cette dernière et précède immédiate- ment la bifurcation de l'intestin de sorte querœsoi)hage est presque mil. Les branches de l'intestin s'étendent sur toiite la longuem- du corps et sont un peu renflées à l'extrémité qui atteint presque l'ex- trémité postérieure du corps.

Quoique je n'aie pas examiné très en détail le système ner- veux, j'ai pu me convaincre qu'il est construit sur le type d'échelle de cordes, et qu'il est, par conséquent, analogue à celui de ses congénères.

La vésicule excrétrice se comporte d'une manière analogue à celle de l'espèce précédente; comme celle-ci, elle a la forme d'un F dont le tronc imi)air s'étend jusque vers le germigène il se bi- furque en deux l)ranches courtes qui se continuent dans le système des vaisseaux. J'ai négligé de taire des recherches sur le trajet ultérieur de ces derniers.

Les organes génitaux sont construits sur le même ty])*' que ceux de l'espèce précédente. L'orifice génital se trouve également devant le bord antérieiir de la ventouse ventrale et donne accès au sinus génital. Les testicules ont une position à peu près mé- diane. Ils ont une forme spliéri<|U(' ou allongée il'nntéricur i dnns

Ô4

le sens de la largeur du cor])» et mesurent au iilus (•"".♦i de dia- mètre. Les eoiiduits déférents naissent sur leurs bords antérieurs, mais latéralement: ils se rendent en avant et ne se reneontrent (|u'à une distanee de 0'"°,S derrière le eentre de la ventouse ven- trale. Par leur réunion ils forment une vésieule séminale d'un dia- mètre maximum d'environ ((""".l (|ui g:ao:nr l'oritict' mâle après avoir déerit <|Ueli|Ues rares .sinuosités.

Le germi<rène assez petit et à eontnur plusieurs fois éelianeré est situé en avant des testieules à «rauelie et eonti>>u au plan uu'- dian du oorjKs. Le réeeptaele séminal était, dans mes exemjdaires. petit, en fonne de massue, le eanal de LauiîER assez court et un peu renflé dans la partie »|ui fait suite au réeeptaele. Dans l'inté- riein- du «renuiduete on oliserve des eiis vil»ratiles eouinie d'autre paît. Le> \ iteliojrènes occupent les eûtes du eorjts en dehors des Inaiielies de l'inte.stin. Ils sont très élégamment ramitiés et s'étendent de]Uiis le milieu de la |on;i:ueur Jus(|w'au Ixiid antérieur du premier testicule. L'utérus necupe l.i partie ilu enips anté- neure an\ ort^'aiies femelles internes. 11 monte en avant en déeri- VHht de nomhreu.ses anses <|ui ont une tlireetion presipie transver- Wile et n'exeèdent ^nère les liranehes de l'intestin : linaleuient il va H'oiivrir au deliois dan» le .sinus génital.

Les «rnfs ti^. 2'.l. pi. IV) simt plus gros nue ceux ilii l>ist^lllllllll geinivnm et meMureut (»'°"'.(>2H de lungueur .sur (r"',(>lN de largeur. L'extrémité antérieure operculée est <|Ueli|Ue peu amincie, la co(|ue cHt mince, main jk-u traiiHparcnt<- à cause de sa enulcur d'un brun foncé. I>ans les individiiH examines, ils ne ciintcniiient pas eneorc d'endiryoïi bien développé.

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9. Distomum amphileucum n. sp.

(Figg. 31— a5, pi. IV.)

J'ai trouvé cette espèce plusieurs fois dans le conduit biliaire principal de la Naja haje, à Alexandrie. Parmi les individus adultes il y en avait presque toujours quelques jeunes, à différents degrés de développement. La demeure favorite des parasites semble être la partie extrême du canal biliaire ils s'assemblent babituelle- uient en nombre plus élevé. Le plus grand nombre qu d ma ete donné d'observer dans un même serpent, était de i.

La forme du corps est analogue à celle des deux espèces pré- cédentes si ce n'est que les deux extrémités sont ici presque égale- ment formées. La plus grande largeur du corps se rencontre, par conséquence, à peu près à égale distance des bouts antérieur et postérieur; elle est de 0^,9, tandis «lue la longueur attemt jusqu.i Ij.» ^t 3.. 5 La ventouse antérieure inclinée sur la face ventrale a un diamètre de 0^,18 grandeur que la ventouse ventrale excède encore un peu, car elle mesure environ O^MO de diamètre. Elle est située vers la iin du premier tiers de la longueur du corps. La peau est lisse et manque complètement d armature. Appareil digestif. A la ventouse orale fait suite un pharynx relativement considérable de 0'-,0y de diamètre. Il donne accès dans un œsophage droit et étroit de 0 ,3 de longueur (jm se bi- furque à peu près à égale distance des deux ventouses. Les branches de l'intestin ne parcourent pas toute l'étendue du corps, mais se terminent à une certaine distance du bout postérieur; en outre, la branche gauche semble être régulièrement un peu plus courte .,ue celle du coté opposé. Les matières contenues dans 1 ap- pareil digestif du ver sont les mômes que celles qu. se trouvent dans son voisinage à l'intérieur du conduit biliaire.

Le système nerveux est construit sur le type d échelle de

ÔG

conU'.s. la comiiiis.suri' léiébrale étant située di'niîro lo iihaivux. Je n'ai étudié, de rapj)areil nerveux, (jue la ])artie antérieure que j'ai des.>iinée aussi dans la tijrure .il de la idanelie iv; daidîs ee que j'ai vu. l'apiiareil entier ne parait pas dtt'rir. dans sa structure, (les ditïerenees importantes avee le type lialtituel.

Le système excréteur, de nièiue. n'ott're ]ias de earaetères .spéciaux IV. tijj^. ;>ôj. La vésicule terminale, se courliant léjière- nient en fonne de .*5' entre les testicules. sétciMl JiiM|u'iUi lioid posté- rieur du trenni^îène elle .se hit"un|Ue eu deux l)ranclies relative- ment très courtes. Du cul-de-sac de chacune, on voit ]iartir un vaisseau principal asceinlant qui se reml, en décrivant de fréquentes sinuosités, ju.squ'au niveau du Itord antérieur de la ventouse ven- tralf <iù il se dédoiililc m donnant naissance aux vaisseaux ]trin- cipaux pairs. ( 'eux-ci .se rendent l'un en avant, l'antre en arrière en émettant des vais.seaux .secondaires qui finissent i»ar se t'cmlre dans les capillaires. Il semble y avoir deux vaisseaux .secondaires sur clia(|Ue branche des vaisseaux principaux. Les ent<MUioirs me- surent (»"' .ol.'i lon<;ueur et leur liase a un diaun'-tre de (i""".(K).').

Les or;;anes ;xénitaux |icii\cnt être tout à t'ait comparés à ceux des espèces précédentes quant à la distrilaition d»'s diver-ses glandes dans le corps. L'oritic»' ;;énital est situé ilcvant la ven- touse ventrale dans la lij^nc médiam* de la face ventrah-. Il donne HccèH dans un sinus relativement petit <|ui ne ])arait être (|Ue la |tartie terminale connnuiie au\ deu\ conduits \ecteins. Les testi-

culcM, de fonne ovalain- et d'iui diamètre maximum «le t) .2S,

Hont ]KiHtérii-urs au reste de l'apiiareil reproducteur. Ils ne sont pHH. en oulrr, parfaitement nn'-dian. mais rejetés un peu m dehors du plan médian, l'antérieur à |;auche, le postérieur à droite. Ils émettent les canaux tléfércnlH qni se rendent en avant cl senddeiit i«e rencontrer a la hauteur du milieu du corps pour fornur un con duil tléférenl impair qui a à p<-u \i\in la nn-me épaisseur qnav aient

57

les conduits avant leur réunion. Ce déférent impair se maintient sur une ligne presque droite et ne s'élargit pour former la vésieiile séminale qu'après être arrivé devant le bord postérieur de la ven- touse ventrale. La vésicule qui commence dès lors, a une épaisseur de 0""",1 environ et gagne l'orifice génital sous la forme d'un tube tortueux. A une distance de près de 0'°"',2 devant l'orifice, elle se rétrécit brusquement de manière à présenter un canal qui n'excède pas 0'""',025 de diamètre, mais dont les parois sont douées d'une musculature plus forte. Immédiatement à la suite de la vésicule, ce canal qui représente le conduit éjaculateur reçoit les conduits d'excrétion d'un petit nombre de glandes prostatiques unicellulaires et en forme de poire (v. fig. 34).

Le germigènc, situé à proximité de plan médian du corps et en avant des testicules, a une forme ovale non lobée et d'un dia- mètre maximum de 0"'°',3G. Les vitellogèncs peu vohnuineux occupent les bords du corj)s en dehors des branches intestinales. Ils commencent en avant depuis le milieu de la longueur à peu près et se terminent en arrière avant d'atteindre le niveau du bord antérieur du premier testicule. La connexion des conduits des organes femelles internes est la même (ju'à l'ordinaire (fig. 33); le réceptacle sémiiml, appendice du canal de Laurer, est assez volumineux (0'"'",53 de longueur sur 0""",30 de largeur) et forte- ment rempli de filaments spermatiques, dont la plus grande ])artie n'est évidemment jjIus dans un état normal et vivant. La couche ciliée dans l'intérieur des conduits est bien dévelop])éc. L'utérus, après sa sortie de la glande coquillière, s'achenn"ne aussitôt en avant; il suit un parcours très sinueux, visible (htiis l;i figure 31 et, dans cette espèce, surpasse latéralement les branches de l'intestin. A 0""",18 avant d'arriver au sinus génital, il se rétrécit, de même (|uc l'appareil vecteur niAlc, et forme uiu' sorte de vagin musculeux de ()""",()2 de diamètre; (fig. 34).

a8

Lf.s tfut.s .saut fiiiitiiiit R'iiian|ualjk's jiar la présume, à lexté- licur (le la eoiiuc fhitim'uso . tluiK' l'uvcloppi' «rêlatiiii'ust' trans- Itari'iite et à «•<int<uus invjruliors, (l'iiiii' c'|»aissi'ur tic 0""".0ô cii uioycime iv. tij;. .■!2i. La immur' propiviuciit tliti- rst raiacténsti<iiio par «les plis «Iclicat.s «.'t irréjirulioronuiit rainitios (|u\'lK' porto sur sa fat-e externe iti;;. :\2 Ai. La longueur îles teufs est de ()""".02o. la larjreur tle (i""°.Ul.>: rextréiuitc antérieure opcieulée e.st un peu aniineie. l>an.s le voisinajre «le l'oiitiee <!;éuital. les d'uts cdutinus dans luténis portent un embryon l»ien développé à intestin rudi uientaire et renfermant des «'eliules ^ermiiiatives dans son ab- (loiueii (fijr. 32 H).

Les trois fsp«ci's de vers, décrites ci-devant, t'ont très évideni- nn-nt |iartie «l'un ;;roupe de Distomiens qui se distinjiue par un irrand nondire de caractères connnuns. ( "est en premier lieu Hit Al'N ' i|iii a attiré l'attt-ntion sur les formes en (|Ucstion i-n en débrouillant la synoiiynde et en ajoutant, aux espèces déjà connues, d'autres inédites. Plus réceiinnent Srn.KS- a repris ce sujet à l'occasion de la découverte d'une autre forme (1). complexam): il résume et amplifie les données de MuAi N et finit par i»résenter un taiileau hynopti<|Ue des espèces les mieux conniu-s jus(|u'à ce jour, et i|ui n'élèvent au nondire de neuf. A c«'s espèces doivent être ajoutées <|Ue|t|nes antres. <|ui habitent le foie des oiseaux I />. rhohduc/iiun V. LlN.s'l ; loiiiii.i.iniinm \. i^NM. nec l'ululKH. rm.isiujini/niii Un». et xanthunumtuu i'HKPl.). l'arnii les trois funnes i|iu' je viens de Hifrnaler plus haut, deux sont assurément nouvelles {hi.it. .■<ii>iiiltiii.i et Jftjil. iniiftlilltiirniii)y tandis <|Ue la troisiènu" {D. <f<iiiiiiui)i) pré- mMite une certaine resHcuddancc a\ec le I K fiUmiiiH Kivoi lA d'une

I. ItaAt-ii, IXc l/i'bcntUlDiiii'ii «fiT llmiiikiit»', rriilriillilnll I'. llnkliTiol ii \'n\.\ •ili'tikundc, iir. IMO:«, |i »hi i.t itt.

2 HtiL», KoU-n OH |Mirii»llr* SI t'I It, VrliTiliiir.v MnK»/.Mii'. .Iiilir ixt>4, |i. UA

1

59

part et le D. choledocJmm v. LiNST. de l'autre. Le ver en question se distingue du D. felmcum par les caraetères suivants : I^e D. gemimmi est plus petit (jue le D. fel/neiim (7""" contre 10 18"""); la partie antérieure du corps est itlus amincie et toute la larg-eur est relativement inférieure à celle de l'autre espèce. La ventouse postérieure est sensiblement plus i)etite que la ventouse orale, à l'opposé du D. felineum elles sont presque égales. L'œsophage est plus de deux fois aussi long que le biilbe pharyngien, tandis que chez le D. fcîineînn il est à peu près de la même longueur que celui-ci; le germigène n'est pas légèrement, mais très pro- fondément lobé et, finalement, les œufs sont beaucoup plus petits (0""",02, ceux Aw D. fpUneum ont 0'"", 03 de long, mais sont égale- ment larges de 0"'™,01). Enfin le D. felineum n'a été rencontré que dans des mannnifèrcs, tandis que le D. geminnm est parasite d'un oiseau. Quant au Dlst. choledocJmm v. LiNST.' qui est également parasite d'un oiseau (Anas spec.f du Tourquestan), le Dist. geminum s'en distingue par la proportion des deux ventouses et par la taille des œufs ; au reste, la description du ver donnée par v. Linstow est trop générale i)our une comparaison plus détaillée. En sonnue, je crois ]iou\'oir considérer le D. gemivum aussi comme une espèce bien distincte des autres congénères connus jusqu'à ce jour.

A cette occasion, je ne puis me dispenser de noter (jue ce groupe est lui groupe vraiment naturel, de même ([ue celui des Echi- nostomes, celui des ApoUhnes et autres, et il devra certainement figurer dans le système, tôt ou tard, coiiiuie un gcnrt' l)icn défini et d'une toute autre valeur que par exenq)le les genres de l'oh/- orchf's Stoss., de Mesogonimns MoNTic, etc. Ces derniers ne sont établis r|uc sur un seul t-t nni(|U(' caractère sans tenir nullement ccmipte du reste de l'organisation interne, et ils réunissent par suite des esjjèces bien difierentes. Un genre qui comprendrait les

I. V. Ltnstow, Archiv f. Xatiii-cscliiolitr-, l',>, i, 18H3, p. aOR, TaC. ix, Fij,'. 10.

60

formes en discussion (on iHUirrait. pcnt-ôtro. rajipckT Frost/io- mt'tra (rpôa'jcv antcrii'ur et îv/^rr^f. utérus i ne ferait tiu'exi)rinier une affinité naturelle. Il est hors tle doute (|u'il existe panui Tensenilile îles 1 )istoniiens assez de {groupes semblables et nous en eniuiaitrons eneore plus tard. La elassilieation future tlevra elierelier ees ^jntuites et ennstruire. à leur aide, un systènu' naturel de nos animaux qui répondra mieux aux exi«:enees de la seienee que les elassifieations pro|)osées jusqu'ici.

10. Distomum fraternuui Lss.

(Kif;;.'. :Jf., :i". |.l. iv.)

Littérature :

Dixtoinum fniteniutii, Loo.ss, Ueber dcii 15;ill dis Distomum livtfro- phyes V. Sieu. uiul Dist. fraiermim \\. sp. (■as.scl, TiiKKixtK (!. FisniKH u. Co. 1894.

J'ai rencontré cette forme «lue foi.s en jiramle abondance dans la )iartic niovcnnc de l'intcNtin d'un pélican tué à .Mcxandric. Le ver est extrêmement petit, ne me.><iiraiit dans la lon;;iicur totale (|Ue 0""..'» et tians la lar;i(Mir ((""".."l. .\ part sa |ictitcssi'. il l'st, (|nant à Hiin aspect et sou or;;aniH;itioii interne, tout à fait identii|ne au Jiijtliituinu /itternp/ii/ts V. SlKU.. et n-présciitc \r plus |ndclu' parent de cette forme, .\yant déjà décrit la nonveilc «•sijècc, je puis nu- iMtrncr à reporter ici les caractères les plus essentiels.

La forme du corps est ccdle <lu Ih'.it. hihntjthiits: la moitié antérieure est plus mobile et peut s'étendre eu fonue de cou. tauilis i|uc la partie postérieure est toujours b«-auconp moins active, à liord tenninal arrondi ou um'-iim* échancré. Li-s ventouses ont inie taille à peu près é);alc. la ventouse orale ayant un diamèlic d'environ 0"".Ol, la ventouse v«-ntnile, située à épde distance environ des

extréinitéM du corps, ayant un diann'-tre de 0 ',<).'>. La proportion

de» veiitouheM oH'rc don»' une différence ummcz Kciisible avj-c cell»*

61

qu'on observe chez le Distomum heteroyjlujes. La peau est mince et parsemée d'un g-rand nombre d'écaillés rectangulaires distri- buées sur des rangées transversales très régulières; vers l'extré- mité postérieure du corps les écailles diminuent de nombre aussi bien que de grandeur.

Derrière la ventouse orale il y a d'abord un prépharynx bien développé variant de forme suivant l'état de contraction de rani- mai. Un pharynx musculeux, de forme allongé et d'une longueur de 0"'°',031 y fait suite. Les branches de l'intestin longent les bords latéraux du corps et se termnient, fortement recourbées vers l'axe médian, à côté de la vésicule excrétrice.

Le système nerveux paraît présenter la disposition habituelle; la commissure des ganglions cérébraux se trouve immédiatement en avant et au-dessus du bord antérieur du pharynx.

Système excréteur. On reconnaît facilement la vésicule ter- minale ou, au moins, sa partie postérieure, tandis que la partie antérieure bifurquée est en général recouverte par les anses de l'ixtérus. Les branches de la vésicule sont assez longues et semblent ne se terminer qu'au niveau du bord antérieur du germigène. Elles donnent chacune naissance à un vaisseau principal ascendant qui, apparemment, se bifurque à la hauteur de la ventouse ventrale. Le trajet ultérieur de ces vaisseaux m'est inconnu.

Les organes génitaux, enfin, sont disposés suivant le même type que celui du Dist. heterophyes. L'orifi(x^ génital simple est entouré par le même Ixmrrelet particulier qui représente le carac- tère du Distomum heterophjics; dans notre espèce, le bourrelet se trouve aussi au même endroit, contigu à la ventouse ventrale par son côté gauclie et un peu en arrière. Sa grandeur est en rapport avec celle de la ventouse; son bord libre est muni de 35 40 petits bâtonnets cliitineux portant chacun sur son côté externe ciu(i cro- chets secondaires extrêmement délicats. Dans l'intérieur du bourre-

«2

lot. <Mi voit roritico j^féiiital situé «on tout à fait au tond, mais la- térak-ment sur la ]K'nti' i-t au soninu't iruno i»otiti' papille cylin- drique. Les testicules, de forme ovoïde et d'un diamètre maxi- mum de ((""".((T. se rencontrent tout près de rextrémité postérieure aux entés de la vésicule excrétrice: celui du c«"»té <>auclie est tou- jours un jteu antérieur à l'autre. Les canaux déférents se rejoiijnent en avant «lu }rcruiijrène: le déférent commun, étant dans la partie initiale à peu ]»rès du même caliluv que les déférents pairs, s'élar- {fit l)ientnt ltrus(|ucment pour fnrmer une vésicule .séminale de (r".02 de diamètre et coudée vers la gauche. Le coté inférieur du coude, dune lun^-ueur de ()"'"'.00}<— tr-.OOi), lon<ie la face ven- trale presque dans le sens transversal, le enté supérieur plus court (((""".O.")) s'élève vers la face dorsale et finit par se rétrécir i)rcs(|nc aussi Jirus(|Mcmcnt que la vésicule s'était élarjiie. liiiiiiédiiitcnient à la suite de ce rétrécissement, il y a une nouvelle dilatation pyri- fornic qui reçoit à travers ses parois les conduits sécrcteins de quelques rares ;,'!,iiidrs |irostatiqucs. Fiiialemeiit. le canal vecteur niale SI- rapproclic de l'oriticc jîénital. mais avant d'entrer dans le iMinrnlct imi^cnlrux entourant l'oriticc. il rencontre le conduit femell.

Le };ii iiii;;riic. .sjtiié dans la moitié droite du corps, se trouve devant Ir» testicules et représente une j^landc ovalaire d'iui dia- mètre niaxiniuni de (("".((T. Les \ itcllo;ièius sont très nuiins, car il" m- «ont composés de clia(|ni- coté que i\v 10--12 fojjifides vitcllins. Ils sont situés sur les bords du corps au-dessous du dos et ne hétendcnt en avant <|Ue jusqu'au ni\cau du Itord postérieur rlu jfcrinijfènr. Le réceptacle sénnnal, dépendant ilii canal dt- I.iAI'itKl'., hc trouve (irdinniremcnt derrière le j^ermi^fèiie et |icut atteindrr unr lon;;ueur de ()"''.(l,"> et une largeur de 0""".(»'J. La eonnexiiin drs orpincs fruielles n'offre ri<ii de |iarticidier. Les cir- eiinvoJntionM de l'utérus, pi-u nonilueusfs du reste, n'occupent qm-

03

resi)ace compris entre le bord antérieur des testicules et le bord postérieur de la ventouse ventrale. Non loin du bourrelet génital, l'utérus dont le diamètre était jusqu'ici d'environ O^^iOT, se ré- trécit fortement de manière à ne plus représenter qu'un canal de 0°'°,003, à parois peu musculeuses et qui va maintenant se réunir au conduit mâle. Le conduit génital commun traverse les parois musculeuses du bourrelet et finit par s'ouvrir au dehors par l'ori- fice génital.

Les œufs nuirs mesurent 0"'"',U2 de longueur, tandis que la largeur atteint 0'"'",01. Leur coque est, relativement, très épaisse (0°"",001) et d'un brun rougeâtre, comme cela se présente dans les œufs du Distomum heterophyes. Elle renferme un embryon dévelop})é qui possède une peau ciliée, un intestin rudimentaire et, dans sa partie postérieure, des cellules germinatives.

11. Distomum heterophyes v. Sieb.

(Figg. 38—40, pi. V.)

Littérature : Distomum hetercrphyet- v. Siebold uud Bii.harz, Beitrage ziu' Helmiii-

thographia humana, Zeitschr. f. wissensch.

Zool. IV, 1855, p. ()2. » » CoBBOLD, Entozoa, 1864, p. 195.

» » CoBBOLD, Parasites ofman, 1879, p. 34.

» » Leuckart, Die menschlichcn rarasiten etc.

1. Aufl. 1863, p. 613. » » Leuckart, Parasiten des Mcnscheu etc. '2. \\ii\.

1891, p. 399. » » Blanchard, Note préliminaire sur le Distoma

heterophyes etc. Comptes rend, de la Soc. de

Biol. 1891, nr. 34. » » Loess, Ueber den Bau des Distomum hetero-

jihyes etc. Cassel, Tiieodor 6. Fischer u. Co.

1894.

tu

.le iiL- lUL'iiticuiif ii-i ic i»arasite que pour conii)létt.'r i-c travail. Je l'ai rencontré, durant mon séjour en E<ivi)te, h'ois fois, une fois à Alexamlrie fiiez un vieil An»l»e venant «le Hosette et qui hcberg^eait. en outre d'une fiuantité énorme du Distoninm /ictero- phf/es. plusieurs BilJiarzia /laematobia, Anchi/lostoma duoilenale, Rhahduiif-iua slroiii/i/liikles et Ascai'is himhn'coifle.i; l'autre fois eliez un jeune homme de la «'ampajjne, mort à riiô])ital du <;ou- veniement à Alexandrie. Tendant mon séjour au (aire, le ver fut également trouvé dans les déjeetious d'un malade. ( "es oliserva- tions tendent à démontrer (|Ue le ver n'est pas aussi rare i|u'on le «Toyait jus»ju'iei. Pour le trouver, il faut le reeliereher .surtout dans les liommes venant de la ea]npa;:ne et. d'ailleurs, il faut faire un examen minutieux, car. ]»ar suite de .sa |ietite taille, le parasite se Hou.strait très faeilement aux yeux de l'observateur.

pour r<tr;ranisation anatomi<|Ue et liistoloo;i(|ue du IHstninniii /ieteriti)/i>/(:t. je renvoie le lecteur à la descri|itinii que J'en ai donné dans le petit travail sus-im iitionné.

12. Distomum glandulosum u. sp. iKipir. 41-44, |il. V.)

Cette espèce habitait en petite i|iiaiitité d'exemplaires l'iii- fentin d'un Idphnsu.s iiiidivnilris. c;iptiir('' dans les |iyi;iiiiidi's de < îlii/.eli.

Corps aplati. o\ale nu tusifnriiie. les extiéiiiités antérieure et ]HiHlérielire s uniiiieiKsant à peu près é^aieiiielit de taçoii à laisser In pliiH ^iiiiide largeur de ((""",7 au niveau ilii milieu de la lon- gueur totale. Liiiigiicur 1 ""'•.. "{jUMiiu'à l'""",! : il tant 1 1 piiMlaiit leiiir compte i|iic ccN dimeiiHioiiH varient un |mmi suivant la pins mi moins gnindc contractitiii du corpH. N'entousc orale inclinée sur la face vcntrnie. d'un diamètre deO"",Il et un peu plus ;,Mandc ipie la

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veiitonse ventrale dont le diamètre n'atteint que O^^iOO ; cette der- nière située au commencement de la moitié postérieure du corps.

La i)eau est lisse, sans armature épineuse, mais percée, sur- tout dans le voisinage de la ventouse antérieure et sur la face ventrale, par les conduits d'excrétion d'un nombre notable de glandes cutanées unicellulaires (fig. 43) caractère «pii a valu à l'animal le nom de glandulosum.

Le petit pharynx faisant suite à la ventouse orale, a un dia- mètre de 0""",04 et se continue dans un œsophage très mince qui présente une longueur de 0'""',15 et un trajet (juclquefois légère- ment courbé. Les branches de l'intestin qui font suite sont très courtes (0°"",3), elles divergent à ])eu près à angle droit et se ter- minent en cul-de-sac immédiatement en avant des testicules. Le ver se nourrit du contenu de l'intestin de son hôte.

Le système nerveux, dont la commissure principale est située entre la ventouse orale et le pharynx, est construit sur le type or- dinaire, celui d'échelle de cordes.

Le système excréteur offre une vésicule collectrice bien développée dont la partie impaire est presque nulle, à l'opposé des deux branches assez volumineuses et larges (jusqu'à 0""",7) qui s'étendent en divergeant jusqu'au bord postérieur des testicules. C'est ainsi que l'ensemble de la vésicule présente la forme d'un V. Dans le liquide incolore (]u'elle contient, on y voit en suspension de nombreux granules réfringents qui sont qiU'h|uefois telle- ment accumulés que la vésicule devient tout à fait obscure. Les l)ranclies émettent chacune un vaisseau princi))al (|ui monte en haut jus(iu'au niveau du bord antérieur des testicules il se bifurque en un rauieau ascendant (^t un rameau descendant. La suite du trajet du système vasculaire est analogue à celui des autres formes décrites ])lus haut: les entonnoirs ciliés ont une lon- gueur de O'""',01.') et, à leur base, uiu' largeur de 0""".();">.

MÉMOIUKS, T. III. U

66

Appareil ri-pitiductriir. I/nrifice «céiiital .simple se trouve à une «-(lurte (li>taiiee eu avant tle la vent»uise ventrale et parait rei»orté t<>uj'jur.s un ]ieu sur le eùté droit. 11 donne issue à un jietit sinus };énital jtrofond de U'""'.04 et au fond duquel (Ui reconnaît les itritiees séparés des conduits vecteurs mâle et femelle. Les testicules se rencontrent tout jirès des bords latéraux et à la hau- teur du milieu de la lon^^ueur. Ils re))résentent deux cor])s traus- jiarents et irréffulièrement ovoïdes dont le plus <>Tand diamètre, dirigé dans le .sens de la lon;riicur de l'animal, est de (»""". 2o. le diamètre transversal n'excédant pas ( )'""'.!."). Les conduits défé- rents traversent le corps dans la directitm transversale: ils sont a.ssez courts et vont se rejoindre en avant et au-dessus de la ven- touse ventrale. Ils t-ommencent par former, par leur réunion, un déférent très mince dans l'intérieur du((ucl du n-connail, à laide de très forts ;;rossissenients. des cils viliratiles effectuant jtar leurs niouvenu-nts un courant dirijré an deliors. Ce déférent impair mince n'a ce|)en<lant i|Uiine |i>ii;iucnr minime (0""°.(U); Iticntùt il n'élar^rit au point <le former un conduit de (r"'.t);i (V""',()4 dédia mètre et est rempli entièrement de spermatozoaires : la vésicule Méminale. I^a vésicule fait i|uclipics ciicunvnjutinns sur clle-incme et finit par se rétrécir de nouveau à une distance il'à peu près 0"".21 du sinus ;;énital. Il en résiMte le canal éjaculateur t|ui est truiie épaisseur de (^"(Ol . nuiis (pii a lics |iarois assez niuscu- lenHCM et (|ui. avant de f^apicr le sinus, présente un autre renlle- ment plus failde. dont les parois sont crildées d'une <;i'ande (pian- tité de |tetiteM onvertures représentant les orifices d'un nomlirc proportionnelli'ment énorme de friandes prostati(|Ucs (ti;>-. 1 1 1. Ces |r|andcH elIcH-mémeH, tinieellulaircs et |tyriformcs à conduits d'»'\- créfion en partie très lonj^s. M'accumulent dans le voisinaji'c du conduit éjaculatenr et de la véMicide Héinimile de nninière à fonner, nvee celle-ci. un corpM arrondi et très nilicnnnl séparé du paren-

67

chyme environnant. La paroi de ce corps sacciforrae n'est cepen- dant formée fine par des couches du parencliyme hii-niême qui sont conii)riniées probablement par suite de l'accroissement de la vésicule, de telle sorte qu'elles atteignent une structure fibreuse. Vers l'extérieur, surtout, et vers l'entrée et la sortie des conduits génitaux, on voit ce semblant de structure fibreuse passer ])eu à l)eu dans celle du parenchyme normal du corps. Je n'ai pas non j)lus réussi à découvrir, dans la paroi du sac, des éléments vrai- ment musculaires et c'est pour cette raison que je ne puis le re- garder comme \me véritable poche du cirrhe. Du bout de la partie prostatique jusqu'au tbinl du sinus génital il n'y a ([u'une distance de O^^Ol.

Le germigèue se rencontre dans la moitié droite du corps et remplit ])resque entièrement l'interstice entre le testicule de ce côté et le corps formé par la vésicule séminale et les glandes prostatiques. Le contour de l'ovaire est médiocrement lobé, mais seulement chez les individus âgés, tandis que dans les exem})laires jeunes il est encore lisse et sans ondulations. A la hauteur du bord antérieur de la ventouse ventrale, on voit partir du germigènc le germiducte qui se rend en arrière et émet ici d'abord le canal de Laurer portant sur sa partie basale un réceptacle séminal sacci- forme, et ([ui reçoit ensuite le canal vitellin impair. Ces organes, dont la structure intime ne montre aucune particularité, sont situés, chez l'animal vivant, à peu jnvs au-dessus de la ventouse posté- rieure. A la suite d'une légèi'c pression exercée sur le ver, ))ression nécessaire pour l'examen microscopique, ils se déplacent et se ])ortcnt à côté de la ventouse, connue on le voit dans la figure 41.

Les vitellogènes sont ])eu étendus; ils occni)ent les j)arties antérieures du cor])s en avant des branches de l'intestin et à côté de la bifurcation de r(cso])hage. ils se i)réscntent sous la forme d'une seule gi^appc dont les tiges prennent une direction plus ou

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moins loii<î-itu(liiiaIe et vont à la rencontre l'une de l'autre dans le vuisinaf^e du j^eniiidnite: le n'-eeptaele vitellin formé jiar leur réunion est petit. A partir de la {glande eo(iuillière l'utérus, ajurs avoir servi, dans sa partie initiale, eonuue réceptacle séminal, se rend jus<|u'à l'extrénu'té juistérieure du coii)s oîi il se reeourlte liour revenir en haut. Durant ce trajet, il fait des coudes transver- saux (|ui se rapprochent d'autant jilus des bords latéraux du corps. «|Ue l'animal est jiliis mûr et (pie .son utérus est plus remjtli d'o-uts. L'éjtaisseur de l'utérus à son comjilet développement n'excède ;ruère la hauteur de (»""",();{; à une distance d'environ 0""'.2.'5 avant d'arriver à l'orifice {rénital. il se rétrécit brusquement pour toi nier un canal de (»'"". 01 (r"'.(l2 de diamètre et à parois plus muscu- leUHcs. canal i|iii pourrait être regardé comme ranaloj;uc du vajiin. Les (cufs du Dixtomum (jlandulosum sont a.ssez petits, et ne mesurent «pic ((""".OIS de htii^^ucur et ((""".(H de largeur. Ils ont une forme ré;rnli,".rement «ivale et une corpie tellement épaisse et obscure (pi'il n'est pas possible d'en liicii «lisfiii;;iicr le contenu: qui d'après <•«• (pu- j'ai vu. me scmide n'être représenté, même dans les (i-ufs murs, que |iar un amas de cellules ;;t'rminatives en |ilUH ou moins ^rand iMiinlirc.

i:i. Distomum liirsutum n. sp.

'Kiiîtr. 45— II», |)|. \.)

.lai trouvé cette espèce à pliisienis reprises dans la |iieiiiière moitié de l'inlestin de caméléons capturés dans le \ iiisiua;.:e d'.Mc- xandrie.

\.n forme du corps «-st ass»-/ scinidalilc à celle de I espèce pré- cédente: aUMhii sa taille est-elle à peu près de la même dimension ; Le ver nicMUre 1 ""■..'» de |oii{r au plus, tandis que la hn jreur est de 0"",7f>, Lu Mtnieture aiiatomiqiie. par contre, ditl'èic notalilciiuni

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de celle du Distomum glandulosum. La ventouse antérieure, avec son ouverture, dirigée vers la face ventrale, a un diamètre do 0""",1; la ventouse ventrale est beaucoup plus petite et n'atteint que 0°",06 de diamètre; elle est, en outre, située non au milieu du corps, mais en avant de la tin du })remier tiers de la longueur totale.

A première vue et à de faibles grossissements, la peau paraît être tout à fait lisse, mais en l'examinant à l'aide d'un objectif à immersion homogène, on reconnaît que sa surface est hérissée d'une quantité innombrable de très fines pointes qui la rendent rude comme la langue de quelques mammifères : c'est à cause de ce caractère que j'ai réservé à notre espèce le nom de hirsutum. Dans la partie antérieiu'e du corps, la peau est, en outre, percée par les conduits sécréteurs d'un nombre bien considérable de glandes cutanées unicellulaires et distribuées irrégulièrement dans les coiiches périphériques du parenchyme. Des cellules glandu- laires semblables sont accumulées aussi plus profondément dans le corps aux côtés de l'œsophage et aux environs de la bifurcation dans les branches de l'intestin (fiig. 47). Leur grandeur aussi bien que leur forme (protoplasma fortement granuleux, noyau clair, sphérique et à nucléole très réfringent) correspondent à celles des cellules glandulaires périi)liériques. En les examinant plus minu- tieusement, on reconnaît cependant que leurs conduits sécréteurs ne se rendent pas directement en haut i)Our délioucher à travers la peau, mais que tous enscnd)]c cheminent en longeant l'œsophage et finissent par percer la peau (hins la circonférence de l'ouver- ture buccale. Les glandes dont les conduits d'excrétion atteignent une longueur de près de 0""",33, c'est-à-dire 16 fois celle de la cellule même, appartiennent donc à la catégorie à laquelle on a réservé le nom spécial de glandes céphaliqucs (Kopfdriiscn, fia-. 47).

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Finalenn'iit. la jiartie anti'iieure du corps du Distonmm hhsu- tuni lo^e. dans liiitoneur du jtaivnehyiue. ime autre sorte de forjt.s eelluJaires. «lui n'ont pas été rencontrés, que je sache, dans les distonies adultes jusiiu'à ce jc»ur, mais (|ui sont connus seule- ment chez certaines cercaires sous le nom de cellules à bâ- tonnets. Ilans respèce en (piestion ces orpines itig-. 4S) repré- sentent des corps iiTégulièrement ronds et il'un diamètre qui varie entre 0"",13 et 0'"",022. ()\\ ne peut distin<!:uer. ilans l'intérieur. aurnne trace de noyau, mais ils sont entièrement remplis de jietits hàtnnnet« pointus d'une lonjïueur de n""'.01.") en moyenne ([ui partent comme dis rayons de deux «ni trois points de la périphérie. Les corps eux-mêmes se trouvent dispersés le Ion;;' de l'cesophaye jus(|u"à sa liifureation et sa transformation en hranehcs de l'in- testin, .le ne puis dire ius<|uiei <|Uelle est leur fonetion.

Ajipareil dijrestif. A la suite de la ventouse orale, cm ren- contre le petit pharynx qui. dans notre espèce, est en général plus large (0"",();'») que Umg (U""°,02r)). 11 se continue dans ra'siiplia;:^ trè» étroit '(r"".*»!). (pii a|»rès une lon;j!:ueur de ()""". l'.i ilunne nais- sance aux hranehcs intestinales, ('elles -ci sont extréimincnt courti's. sacciformes et |)artent ilu point de la i)iturcation en for- mant un an;rl«" de près de ls(t". Leur trajet est donc |iresqiie trans- verhal à l'axe lun^ritudinal du corps, mais naturidlemcnt. il elian<;-e avec l'àp- des animaux aussi liien qii'avee l'état tle eontraitioii dans lequel ils se trouvent.

Le hVstème nerveux offre le t\pe lialiilnel. La eonimissure céréhrale e-«t située derrière le petit pharynx; les nerfs lonnitu- dinanx se eoniportcnt comme à lonliiiaire. les nerfs latéraux sont hiIh en eonimunieation entre eu\ par une eommissure latérale, .l'ai coni|ité. dauH tout le corps, Hcpl anneaux nerveux transversaux: iijir eoiitic il- ii':ii iiii trouver iinmiie traee du s\ stèuM" sus cere- lirai.

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Le système excréteur ressemble beaiicoiip à celui de l'espèce précédente. La vésicule terminale a la forme d'un V à branches paires extrêmement longues. Celles-ci s'étendent, à vrai dire, jusqu'aux bords postérieurs des testicules et c'est ainsi qu'ils par- courent près de deux tiers de la longueur totale du corps (0'°"',8 à 0""",9). Leur largeur n'est pas petite, elle atteint jusqu'à 0"'",16. La longueur du vaisseau principal qui prend naissance au cul-de- sac des branches de la vésicule, est, par contre, d'autant plus petite et ne surpasse pas 0"",05. Sa bifurcation dans les vaisseaux principaux pairs se fait à la hauteur de la ventouse ventrale. Ces derniers n'émettent chacun, apparemment, qu'un seul vaisseau secondaire qui se fend en quatre ou cinq capillaires à entonnoirs ciliés, tandis que les terminaisons des vaisseaux principaux ne semblent en porter que deux. Les entonnoirs sont tout à fait sem- blables à ceux du Distomum glandulosum.

Appareil génital. L'orifice génital est situé au devant et contre la ventouse ventnile; quehiuefois il semble être placé un peu hors de la ligne médiane. Il donne accès dans un sinus génital assez vaste dont le diamètre peut atteindre en longueur celui de la ventouse ventrale (tig. 49) et dans le fond duquel on aperçoit les embouchures des conduits vecteurs mâle et femelle. Les testi- cules se rencontrent latéralement tout près des bords du corps et au niveau de la ventouse ventrale. Leur taille est ]ietitc, le dia- mètre maximum ne surpasse pas 0""°,11. Les conduits déférents se dirigent transversalement vers le ])lnn médian et un peu en arrière de sorte qu'ils se rencontrent tous deux derrière la ven- touse ventrale. ils s'unissent en un canal simi)le qui ne tarde l)as à s'élargir brusquement i)our former une vésiciile séminale tout à fait semblable à celle de l'espèce précédente. Elle a un diamètre maximum de 0"'"',05; après avoir décrit ])lusieurs circon- volutions elle se rétrécit, à une distance de 0""",12 du tond du

simis. et passe ainsi dans le eoiuluit éjai-ulatour niusouloux dont la jtartie jMtstérieure (fontijjne à la vésienle séminale) est trans- tnnnée en une jtartie ))nistati(|ue ]>eu eonsidérable. du reste. Ses parois se montrent perforées i)ar les eonduits dexerétion dini petit nombre de friandes prostatiques, situées dans les environs du con- duit même. ( 'liez des imlividus plus avaneés en à<;e et dont la \ é- .sieule séminale est fortement remplie, le pareneliyme auti>ur de cette vésicule est, connue «elui du Di.itoinitDi i/landidosum. com- primé de façon ;i produire une structure til)reu.se et à rajipeler raji|»arence dune poche de cirrlie <|ui. en vérité, n'existe ]»iis.

Le ;;ermi;rcne »|ui. ainsi ([ue les testicules est pt-tit. est iofié dans la moitié droite du corjts. non loin du plan médian et un peu en arrière de la ventouse ventrale. Il représente un corps à peu près hpliéri(|Ue et d un diawiitrc de ()°"",08. Siui conduit d'excré- tion, le "rcrmiiluctc. .se met en connuunication avec les autres con- •luits des orjraiies femelles internes, de la même manière ([Uc dans li'ti autres espèces. Le canal de LaiukI! est à noter, car il n'i'st pas uniui d'un réccjifacle sénn'nal. mais montre <|uel(|nct'(iis. au lieu de celui-ci, un rcnHenient fusiformc tun. dans (|iU'i(|Ucs cas, fait défaut. I^a viliration ciliairc dans l'intérieur îles canaux s'oit- hcnc cumnu' ailleurs. Les vitello;r,".|u.s df forme scudtialtlc à celle di-f» vitclltt};èncs de l'espèce jtrécédent»' sont sitiu'"s latérale- ment et à peu prèh à la liaut«Mir du milieu de la lnii^iiicur. La |tartic initiale de l'utérus loj;»' presque toujuurs une t|Uiintité de Kpcnnato/oaircH dcHtinés à féctmdcr les cellules o'uls et entre Ics- i|ucls les icnfn aelicvés doivent n'enj^aj^cr pour arriver an deliors. Les coudch de luférus sont manit'estement transversaux et H'élcndcnt jnHquc tlauM l'extrémité enndalc he (l""",l."i a\;uil de rcjnindre le hinus jji'iiitJil. la larjjcnr ilc l'utérUH, étant de ()""", ()."> juni|u'ici, tnmlie rapidement et ne présente plus (|m' ()""",( Il S. Les pnroiH de re ciinal rétréci se ninntrenl munies», en re\!ini lie. d nue

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musculature renforcée, et à l'extérieiu- des fibres, d'une couche de cellules irrégulières , mais pour lesquelles je n'ai pas réussi à distinguer des conduits d'excrétion.

Les œufs mûrs du Distomum hirsutum sont plus gros que ceux de l'espèce précédente et atteignent 0""",022 de longueur sur 0'°°',013 de largeur. Leur coque est relativement épaisse, d'un brun jaunâtre, mais laissant reconnaître par transparence le con- tenu qui semble être un embryon parfaitement dévelopi)é.

14. Distomum chefrenianum spec. inc.

(Fig-g. 50, 51, pi. V.)

J'ai trouvé cette forme dans la partie initiale de l'intestin de tous les exemplaires examinés de Rhinopoma microphyllam Geoppr. qui avaient été saisis dans la seconde pyramide de Gliizeh, et cela eu nombre considérable. Mais malgré toute la grande quantité d'exemplaires que j'avais à ma disposition, je n'ai vu aucun dont le développement était complet. Les plus âgés d'entre eux n'avaient que quelques rares œufs comme on le voit dans la figure 50. C'est pour cette raison que je ne puis entièrement certifier, s'il s'agit ici d'une forme nouvelle et distincte ou si le ver en question ne re- présente qu'une autre espèce incom})lètement adulte. Mais d"ai)rès ce que l'on observe de l'organisation iuterne, on peut dire (pie celle-ci ne coïncide pas avec celle de (luelquc autre espèce.

Le corps est si mobile qu'il ne permet pas de donner des dé- tails exacts sur la forme, qui en général est ajjlatie et ovalaire, l'extrémité antérieure étant tantôt i)lus large, tantôt i)]iis mince que l'extrémité postérieure. Les dimensions changent constam- ment avec les mouvements de l'animal; en moyenne, la longueur paraît être de 0""",8 (chez les individus les plus avancés en âge) et la largeur de 0""",G. La ventouse antérieure est relativement

g^raiitU'. mesurant U '".iri ilc iliaiuôtri.'. la vontousc vcntialo occu- pant à ])eu près le inilicu du corps, est beaucoup plus i)etitc et uattciiit que ((""".QX île diaiiiètre. Cette itroportion des deux ven- touses se rapproche bien sensiblement de celle de lespcce jjrécé- dentc, mais maljirré cela, notre fonne ne peut être confondue avec celle-ci. jiarce que d'autres caractères de rorjranisation interne en ditterent notaldement.

La i»ean est très nnnce. sans armature, mais ottVant. dans la partie antérieure du corps, de nomlireuses glandes cutanées nnieellulaires, analojrucs à celles des espèces précédentes.

Le pharynx muscubux ijui tait suite à la ventouse orale a un diamètre de (•""".U"» et donni' dans un a'supliajic court et très mince ^((■".Ol I qui finit par se bifurquer dans les deux c;ecums intesti- naux. T'eux-ci sont é{çalement très courts (0"'",18) et vont en di- verp-ant vers les bords latéraux du c(ir])s et en formant un an;^if as.Hcz iibtus.

1 Ml système nerveux je n'ai vu que la commi.ssure cérébrale et qne|(|ues-uns des nerfs qui en itartent: le nerf ventral postérieur H'étend sur toute la lon;;ueur du corps.

Le système excréteur .se reman|Uc surtout par la jjrande véMicule collectrice i|ui a la furme d'un V. Les branelics assez vastes ne finissi'nt qu'immédiatement derrière le bord pnstéricnr des testieules; elles donnent naissance chacun»' à un vaisseau iiM-endant primaire, dont le trajet ultérieur est amilo;;ue à relui du même vaisHcall iliez l'espèce prérédentc.

(^UHUt aux ortrancs reproducteurs, finalement, ils nllVcnt, en partie, une dis|Misition toute spéciale. L'orifice ;rénitiil se trouve devant la veiitoiiMe posté ri (iiif. le sinus ;;énital daii> ii (|nci il donne accès est petit. Les te^ticulcs sont, iiuant à leur taille, à peu près aussi ^rmnds que la ventonse venlrab-; ils sont situés au même niveau que celle-ci et diin^ Icm parties hiléralcs du corps.

^ 75

Leurs déférents viennent à la rencontre l'un de l'autre au-dessus de la ventouse et se continuent dans un canal de même diamètre et qui est muni intérieurement d'un épithélium vibratile très net. Ce conduit impair, après ime longueur de O^^jOS, va s'élargir un peu et représente alors un conduit de O^^jOlo d'épaisseiu- dont les parois sont composées extérieurement d'une couche musculaire et intérieurement d'une couche protoplasmique contenant de nom- breux noyaux, mais ne laissant pas distinguer des limites cellu- laires. Ce conduit, qui fait de fortes circonvolutions sur lui-même, n'est autre chose que la vésicule séminale à un état peu avancé de développement qui, en ce moment, ne contient pas encore les amas de spermatozoaires qui la distendront plus tard et en rendront presque invisilde la structure histologique. Avant de gagner l'ori- fice génital, cette vésicule se rétrécit, comme à l'ordinaire, i)0ur former le canal éjaculateur dont la partie terminale précédant immédiatement la réunion au sinus génital se rentle de nouveau et représente la partie prostatique. Les glandes prostatiques in- complètement développées sont accumulées autour du canal éja- culateur et sont déjà séparées, du parenchyme environnant, par un contour bien net, mais produit seulement par des cellules allon- gées et d'aspect fibreux du parenchyme (fig. 51).

Le germigène est situé à droite de la ventouse ventrale et rapproché du plan médian (fig. 51). Il est très petit et pâle, de sorte qu'il exige un examen ti'ès attentif et de fortes lentilles sont nécessaires pour découvrir non seulement le germigène même, mais sm'tout les conduits qui s'y rattachent. Ceux-ci se comportent comme à l'ordinaire; la partie basale du canal de Lauree se montre fortement rentléc de manière à rejjrésenter le commence- ment d'un récx'ptacle séminal qui cependant est tout à fait vide jusqu'ici. L'épithélium vibratile tapissant la paroi interne est déjà bien net et s'agite vivement. Les glandes du vitellogèiic sont

à jK-iiio visibles ihiiis IV-tat de dévoluppL'iiu'iit iK- co vor: iiôan- inoins il est tout à fait certain qu'elles oceupent les i)arties auté- liemes du corps: ces mêmes parties (|u"ofe«peut les vitello>iènes du Distotuiim fflamlulosum. Cette position des vitelloyènes est, à mon avis, la ditîerence la plus earactéristi(|ue qui sépare le Disto- tnuin chefrcuianum du Distomum hir.nttinn au(|U»'l il ressemble dailleurs le plus. L'utérus ne se sijrnale (|ue ]tiir une sorte de eanal niiii<-i- er transparent traversant la ]iartie postérieure du eorps en fai^iint «les coudes transversaux. l>ans la plui»art de mes exem- plaires il était encore coniplctenu-nt vide et dans quelques indivi- dus seulement, on y ajtercevait (|iicli|Ucs rares œufs, distribués t^à et en une seule ranimée l'un derrière lautre. Aucun de ces ceufs n'était normal : évidemment la période de la maturité sexuelle n'avait pas encore commencé.

Les u'ufs doivent avoir une lon;;ueur de 0'°"',(.>ir) 0""",01(», mais j'ai onns de les nu-surer exactement parce (pi'ils ne sem- blaient pas être nornniux: la coque était teinte en janm -lirunàtre ilair. sans contenu liien api»réciable.

15. Distomum pyramidiim n. sp.

.V\K. .'••-', |.l. VI. I

.J'ai rencontré cette fornu", en (|uel(|ues rart-s exemplaires, dans Piiitcstin d'un Iî/iinolophu,i hipjtncrcj)!.^ BoNAP. jM-ovenant des py- nimidcM de ( Jlii/.cli. .le n'ai eu l'occasion d'examiner ipinn xid de ccH cbinqttèrcs.

\m forme du corps est assez variabh- et en rapport avec les mouvements de l'aintmil. la lon^rnctn- n'atteint pas. menu- lorsqu'il cMt fortement distendu, 1"'°, mais varie liidtituclicment entre (•""",(> et 0*',H; la larjfcur CMt de (r",4. Les deux ventouses sont pres(|Ue (''KhIch et nn-Hurent <»"■". 1 de diamètre. La ventouse postérieure wcupe H peu près le milieu du corps.

La peaii est lisse, mais traversée, dans le voisinage de la tête, par les conduits d'excrétion de nombreuses glandes cutanées.

L'intestin se compose d'un pharynx musculeux de 0'"",03 de diamètre, auquel fait suite un œsophage mince de 0'""',1 qui pré- cède les deux branches intestinales. Celles-ci sont aussi très courtes, sacciformes, mais elles ne divergent pas autant que celles des espèces signalées jdus haut, l'angle formé par elles étant tout au plus droit.

Je ne puis rien dire du système nerveux et de Tappareil excréteur, n'ayant pu, chez mes quelques exemplaires, en con- stater que l'existence.

Les organes sexuels sont construits siir le même type que celui des espèces précédentes. L'orifice externe unique est situé devant la ventouse ventrale, le sinus dans lequel il donne accès est assez étroit. Les testicules, fortement rapprochés des bords latéraux, sont un peu antérieurs au niveau de la ventouse ventrale. Leurs déférents suivent un trajet transversal; après une longuem- de 0'"'",08, au plus, ils s'unissent entre eux dans le plan médian et au-dessus de la ventouse. 11 en résulte de cette rémiion d'abord im court canal impair et à revêtement interne vibratile qui ne tarde pas à s'élargir et à former de cette manière la vésicule séminale. Celle-ci, aussi bien que le canal éjaculateur qui y fait suite, se comporte comme dans les espèces voisines. La partie terminale du canal é:)aculateur est transformée en une partie prostatique.

Le germigène, ap])artenant à la moitié droite du corps, est contigit à la ventouse ventrale en amère, et a un diamètre de 0""",07. Les vitellogènes situés en avant, au devant des branches de l'intestin, sont très exigus et ])eu ramifiés. Leurs conduits d'ex- crétion qui ont une direction longitudinale sont relativement longs. Les coudes de l'utérus occupent principalement la partie du corps postérieure aux testicules; la i)artie terminale de l'utérus est,

(8

comme rniijdurv. rran.sformée île fayon à ropiéseuter une sorte île vagiu.

Les œufs tjue j'ai oublié de mesurer ont une eotjue relative- ment épaisse, assez obscure et si peu transjuuente. ((uOn n'en peut avec certitude distinjruer le contenu (|ui sonihle être cepen- dant un embryon complet.

16. Distomum obtusiun n. sp.

(Tigg. 53—56, pi. VI.)

Trouvé jdusieurs fois dans l'intestin du canu'Iéon. en nombre médiocre, à Alexandrie.

Corps aplati. rc;ridicrenient ovale et d'apparence peu mobile. attei^Tiiant jus(|u'à 2""". 4 de lon<; et larj^e de 0, l"'"',6ô. Ventouse orale inclinée sur la face ventrale et mesurant 0""".27 de diamètre, ventouse ventrale un peu plus ]>etite (0°"".22) et .située immédiate- ment avant le milieu de la lonn^ueur.

La peau montre la même particularité (juc celle du DiMuinum hirxntum. K.\amim'-c à l'aide de faibles jrrossi.ssenu'nts. elle parait être tout à fait lisse, nuiis en se servant de fortes lentilles, on re- connaît facilenn'Ut <|Ue la surface est ^r-iinie d'une i|Uantité innom- brable de pointes fines \\v mesurant |ias plus de ()'""',(HHr) dans leur longueur, .\ussi les glandes cutanées .sniit-elies extrénw- ment développées dans cette espèce. Toute la partie antérieure du eoqts en est altondamnieiit |ioiir\Me. mais c'est priii(-i|ialeiii('iit les glandes cépliali)|nes <|ui sont en plus grande (piantité et en nombre excédant tout ce (|Ue je connais juM|u'i(i lig. .')."> i. Klles H'nccuniulent de manière à former un véritable maiiteaii autour de In ventouKc antérieure et envoient toutes Icins conduits d'excrétion vers le Inird libre de l'ontice buccal. o(i les cndiouclnu'cs sont dis |Mm^'i>M en pluHieum néries irrégidièrch. Le < mps ileh eellidcs a une

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longueur d'environ 0"",0o et le noyau un diamètre de 0°"°,007, tandis que les conduits excréteurs s'étendent jusqu'à \me longueiir de 0"",14.

L'intestin est remarquable surtoiit par la petitesse de l'œso- phage dont la longueur n'est que de O"",!; aussi les branches de l'intestin sont-elles très courtes (0°"",5) et se terminent, en massue, devant les testicules après un trajet presque transversal.

Le système nerveux est construit sur le type d'échelle de cordes. La commissure cérébrale traverse l'intestin entre la ven- touse orale et le pharynx. De chaque côté, des ganglions cérébraux partent six nerfs longitudinaux dont les postérieiirs parcourent toute la longueur du corps; les nerfs venti'aux vont se rejoindre dans l'extrémité caudale. Les nerfs latéraux antérieiu' et posté- rieur sont réunis entre eux par une commissure latérale. J'ai compté cinq ou six anneaux transversaux dont deux sont situés devant la ventouse ventrale, trois ou quatre derrière celle-ci. Un système sus-cérébral de forme habituelle paraît exister dans cette espèce.

La vésicule excrétrice en forme de V est extrêmement vaste, ses branches ont un diamètre de 0'""',4. Mais, en échange, leur longueur est moindre, car elles se terminent déjà avant d'arriver à la hauteur du milieu du corps, chez les individus adultes; chez des individus moins âgés, j'ai souvent observé que les branches de la vésicule surpassaient encore le niveau du bord antérieur de la ventouse ventrale. Quant au système des vaisseaux qui prend naissance de la vésicule terminale, celui-ci ne diffère point du type que nous avons appris à connaître chez la plupart des espèces voisines. Les entonnoirs ciliés ont une longueur de ])rcsque 0'"'",02 et une largeur maximum de 0""",0U8.

Organes génitaux. L'orifice génital est situé à ])eu de distance devant la ventouse ventrale, et à peu près dans la ligue médiane.

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Le sinus gôiiital ^-sr tri-s étroit. Les testiculos ont ici uiio taille rcspectahle et l•el)|•é^senteIlt deux eorps ovalaires ou irrégulière- ment rnnds dun diamètre maximum de 0""°.4ô. Leur position est latérale, de même (|Ue eliez les autres e.sjjèees voisines: leurs bords |x>stérieurs se trouvent environ à la lianti-ur du centii' de la ven- touse venti-ale. Les eanaux dét'érents. à jiartir de leur sortie des testicules, s'aelieminent vers le jdan médian du eorps ils se ren- contrent un jieu en avant et au-dessus de la ventouse ventrale; ils comnienccnt par former un canal uni(|ne de même diamètre »|ue le leur et <|ni ne sélar^it <|u'ai»rès une certaine distance, pour for- mer la vésicule séminale, ("elle-ei se conii)orte conniu' ailleurs: elle a un diamètre d'environ (('""".or) et .se rétrécit ajuès avoir fait i|Ucl(|ues siiiiio.sités en un canal éjaculateur de U""".012 lU' dia- niètn-. de U""".ir» de lon;;ueur, à jiarois plus musculeuses et dtuit la partie moyenne est renflée et repré-sente la )iartie prostatiijue. Les ;^lan<les prostatiques elles-mêmes n'offrent point de |i;nti- cularité.

L«- >;crmi;;ène se ili>tin;iUc clie/ les individus ailnlti's par sa ffirnie fortement loliée, t'orme ipii se raiiproche d'autant plus d'une forme irré;;idièreMicnt ronile à mesure (|n on ohserve des individus moins à^és. liicn *|U il ap|iarticnne en principe à la moitié droit»' du corps, il se rencontre à peu ]irès à é;ialc ilistancc des deux veiitouscK. il commence, à nu-siirc (pril s'a;irandit avec le ver. à dépasser le plan médian dn corps par son extrémité ;>'auclie et finit i|Uc|i|UefoiH par scuddcr être complètcnicnl médian. Le '^w- niiductc se dirip' en arrière et se met en communication ici avec le cainil de Lai liKi: portant ini réceptacle séminal en forme d'ap- IHMidice Miccifornie. Il rejoint ensuite le conduit \itellin toujours en iivani et Un peu au dessus de la ventouse ventrale. Mans son inléricnr, ainsi ipn- dans les parties liasalcs <lu canal de Lmuii:): et du réc<-ptac|e héminal. on aperçoit le rcNclnncnt vilinitilc. Les

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glamles du vitellog-ène sont tout à t'ait antérieures et occiipent de chaqiie côté, soiis forme d'une grappe légèrement ramifiée, l'es- pace étroit qui reste libre entre les branches de l'intestin et la ven- touse orale. Les coudes de l'utérus ne traversent que la partie du corps comprise entre le bord postérieur des testicides et l'ex- trémité caudale. Parmi les œufs contenus dans l'utérus, on aper- çoit çà et des amas de spermatozoaires, mais ces derniers s'ac- cumulent principalement dans la partie initiale tout près de la glande coqixillière , partie qui représente un réceptacle séminal utérin. A une distance de O^^iGô de l'embouchure au fond du sinus, l'utérus forme un vagin en diminuant l)rusquement de calibre et en augmentant de musculature dans ses parois; extérieurement ce vagin est, de plus, entouré par une couche de cellules protoplas- miques, mais (jui ne laissent reconnaître aucun indice de conduit d'excrétion, comme chez le Distomum hirsutiim.

Les œufs sont relativement longs et étroits et mesurent 0°°',025 dans la longueur, mais n'ont que 0""",()11 d'épaisseur. Leur corpxe operculée est colorée en brun-jaunâtre et assez clair pour laisser voir au-dehors le contenu (jui est rei)résenté par m\ embryon com- plet à revêtement vibratile, à intestin rudimentaire et cellules ger- minatives dans sa i)artie postérieure.

17. Distomum sphaerula n. sp.

(FiSK- ô7— lii», pi. VI.)

J'ai trouvé cette forme une fois en nombre restreint dans la partie initiale de l'intestin d'un Rhinolophua hippocrepls Bonap. venant des pyramides de Ghizeh.

Parmi les espèces du groupe décrites ici, le Dislumum sphae- rula se distingue par la forme de son corps qui est beaucoup moins aplati que dans les formes voisines et (|ui, à l'état (U* repos, est

MKMdllir.S, T. III. 1 1

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à peine |»lu.s linijr <jiie larjre. Cette foriiic n est pas eeiiemlaut tmit a fait fixe: ranimai est même cajjable de faire tles mouvonieiits très vifs qui sont tnujunrs areompairnés (lallDiijreiiu'nts et de eon- traetiiins. Ces dernières peuvent arriver à un tel dejiié ([ue la lon- {çueur devient inférieure à la lar<:eur. A l'état de repos, eonnne je l'ai déjà dit. la fonne du eorps est à peu ]irès ronde, la lonj;ueur étant de l°'°'.."i2 sur 1""".4() de lar<ji;eur. Lextréniité antérieure est en tout cas un ]teu plus étroite que rextréniité jwstérieure qui peut être même un peu éelianerée (fi<r. ï'û). Les ventouses sont d'une épale jrnisseur : (»' '".is. L'antérieure est plaeée entièrement sur la face ventrale oii elle s'éloifrne un peu du bord antérieur du eorjis. La ventouse ventrale est située derrière le milieu du eorps, mais en restant en eontaet avee eelle par son httrd antérieur.

La |»eau est li.sse mais, de même i|Me elu-z les espèees pré- eédentes. perforée dans le voisinaj^e de la ventcm.se (U'ale, d'un jrrand nomlire d'ouvertures : les emboueliures des }>;landes entanées amassées dans eet endroit.

Le svstème dij^estif se eoni|tose d ini (esciplia;;t' très eourt dont la partie iidtiale est transformée en ini pliarvnx niiiMuieux de O*".*»!» d»' diamètre, et des deux Itranelies intestinales (pli, dès leur nrijfine, prennent un trajet eoniplètenu-nt transversal de ma- nière à fonner toutes les deux, sauf qneltpU's ondulations léfyères, une liffne droite. A cause de la lar;;eur |)lns eonsidéralil»' du corps. elleM peuvent atteindre une lonji;ueur relativement supéricnrc à celle qu'elle»* ont dauH Ich espèce» voisines, e'est-à -dire jusipià

SvHtèine ner\ eux. .l'ai réussi à constater la coniniissun- eé- rélirale située entre la N«nton>*e orale et !<• pliai yn\ et les six nerfs loniritudinaiix nntérieiirs et postérieurs, eoninie donliiiaire. l'ai Milite lie la fonne Hpé<-itiqiie du corpH. le trajet du nerf latéral |Nmtérieur cHt nsse/. ar(|né. Kntre Ich ncrlM lon;;itiiiliiiaiix s'étendent

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les nerfs transversaux rénnis en anneaux; je n'ai pu en constater que quatre, mais évidemment il y en a davantage. Je ne puis dire enfin s'il existe ou non un système nerveux sus-cérébral.

Le système excréteur se comporte de la même façon que celui des espèces voisines. La vésicule terminale dont le pore se trouve au fond de l'écliancnu-e du bord postérieur du corps, a la forme d'un V, mais les branches qui s'élèvent en avant jusqu'au niveau du centre de la ventouse ventrale ne sont pas, ici, aussi larges que chez le Distomum obtusum par exemple (0"'",7 de lon- gueur sur 0""',08 de diamètre). Les vaisseaux primaires qui prennent naissance sur les branches de la vésicule, sont très courts et ne tardent pas à se diviser de nouveau et à former de cette manière les vaisseaux principaux pairs. Ceux-ci émettent les vaisseaux secondaires dont je n'ai pu constater le nombre avec précision. Ces derniers, enfin, finissent par former les capillaires qui portent à leiu's terminaisons les entonnoirs ciliés qui mesurent 0""",022 de longueur sur 0'"™,009 de largeur à leur base (fig. 59).

Organes génitaux. L'orifice génital unique semble être tou- jours un peu éloigné de la ligne médiane du ventre sur la moitié droite du corps et à mie distance de 0'"™,17 du centre de la ven- touse postérieure. Il donne accès dans un sinus assez caracté- ristique (fig. 60). Sa forme est celle d'une poire dont l'axe central se dirige vers le dos et a une longueur de 0""",08, tandis que la largeur, de 0""",07 près de l'orifice, diminue en haut jusqu'à de- venir au sommet de O""",!)!. Litérieurement, la cavité du sinus est revêtue d'un grand nombre de piquants pointus qui s'élèvent de la paroi et sont tous dirigés vers le centre et l'orifice externe : cette armature est comi)lètement semblable à celle par exemple du sinus génital du Distoratim pcrlatiim de la tanche en Europe. Les parois elles-mêmes du sinus sont composées de deux systèmes de fibres musculaires, un intérieur circulaire et un extérieur longi-

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tutliiial. A hiiu hdimiirt. Ir !>inus se fOutimiL' dans un canal à i)a- rois de même comiMisitioii nuiseiik'Use (|iii tourne, en sélarfi'issiint peu II peu jusijuà (r".(»3. vers le itlaii médian du eorjis et se ter- mine après une Inn^^ueur d"à peu près (•""".( »S. Les i)i»iuants de la eavité préecdente font défaut iii. tandis (pie les eouehes museu- laires de la ])aroi f^ont la continuation de celles de la cavité jiiri- forme. Le canal même juésente deux ouvertures en outre de celle par laquelle il est en coninninication avec la partie élar<iie: lune est située au fond intérieur et ilonne entrée tlans rajipareil vecteur femelle, l'autre est treusée dans la paroi latérale non loin de l'ou- verture femelle et se e(Uitiuue avec le oMidiiit màlc. I)e cette dis- ]Mtsition des orifices };énitaux séparés, il résulte (pic nous avons à considérer comme sinus <;énital et la cavité pirit'ornie et le canal adhérent.

Ia's testicules de fornu" irré<;ulièrement arntndie se trouvent latéralement en arrière des culs-de-sae des intestins et avec leurs centres à peu près au luveau de l'orifice j;énital. Leur diamètre varie «le ((""".r.! à (»°"°.2.S. Les déférents suivent un trajet trans- vrrwil et lé;;crement courlié; ils viennent à la rencontre l'un de l'autre au-ilessus de la ventouse ventrale et donnent naissance, par leur réunion, à la vésicule séminale <pii n'est précédée <|Mc par un conduit déférent impair extrêmement court. La vésicidc. en éelianp*. est assi-z lon;riic et très sinueu.se. d'un diamètre maximum fie O— *.(l."). A une distance de (•""". l.'î <lc remlMinrliurc décrite |iliis haut. dniiM le sinus, elle se rétrécit pnin- former le lanai éjaeida- teur de <r'*,((I de diamètre (pli immédiat«'ment avant de dclinuelicr M4* dilate de non\ean en forme de fuseau: cette dilatation repré- H4-nte la partie pr<iKtati(pie. Le» ;;lan(les prostatiipies d aspect ha liitm-l. atteipicnt ici un nonilue liicn conMidéraldc et entourent la partie pr<iNlati(pie elle même et les particH voisines du sinus et de la véi»ieule séminale. L'ensendde de ces j^landes et de la vésicule

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est entouré, comme chez d'autres espèces, par une couche de tissu fibreux (jui n'est pas, cependant, une formation propre, mais fait partie du parenchyme général du corps dont il n'est qu'une zone comprimée i»ar le renflement de la vésicule pendant la maturité de l'animal.

Le g-ermigène a ime position semblable à celle qu'occupe celui du Distomum obtusum, si ce n'est qu'il est fortement rapproché du testicule du même côté. Sa forme est originairement triangulaire, le sommet du triangle étant dirigé en arrière. Chez les individus jeunes, la base du triangle est légèrement ondiilée; au fur et à mesure que le ver avance en âge, ces ondulations deviennent de plus en plus profondes et chez les individus tout à fait adultes le germigène est, vers l'extrémité antérieure du corps, c'est-à-dire dans la i)artie correspondante à la base du triangle, tellement lobé qu'il paraît presque ramifié (fig. 57). Le germiducte prend son ori- gine de l'extrémité postérieure et se dirige, primitivement, en arrière il se met en communication avec le conduit vitellin et le canal de Laurer. Ce dernier offre un réceptacle séminal sacci- forme assez volumineux et dont le plus grand diamètre de 0""",15 est dirigé en arrière et en dehors. Les vitellogènes représentent, de chaque côté, une grappe simple, mais très élégamment ramifiée, située en avant des branches de l'intestin entre celles-ci et la ven- touse orale. L'ouverture du canal vitellin impair qui sort d'un ])etit récej)tacle vitellin triangulaire, se trouvant dans la moitié droite du corps, le ])arcours des deux vitelloductcs principaux ne peut pas être le même de chaque côté. En réalité, celui du côté droit gagne le réceptacle vitellin en ligne ])resque ])arallèle au i)lan mé- dian du cor|)s, tandis (|ue celui du côté opposé doit croiser ce phui sous un angle assez obliciue. Quant à la glande coquillière, à la structure microscoi»i<|ue des conduits gém'taux et à leur revête- ment vil)ratih' interne principalement, il n'y a pas ici des différences

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avec les autres tonnes. L'utérus dont la ])artie initiale loiro par- fois (les (juantités énoniies de si)eruiat«zi>aires. oceupe une iKisition sensiblement transversale. Il décrit plusieurs anses d'un bord du eor])8 à l'autre; ces anses sont aussi assez sinueuses, mais ne sur- imssent pas toutefois en avant les bords postérieurs des testicules. Finalement, l'utérus arrive au sinus «génital: à (r'°,02 avant d'y entrer il se rétrécit brusquement et offre un diamètre de 0'°",01, c'est-à-dire réduit au tiers de son diamètre antérieur.

Les œufs ont une Ion;riieur de (T^.Olit et une larjreur de 0""",01 : leur ft)nne est ré^rulièrenicnt ovalaire. leur cdijuc operculée est d'un bnui-jaunàtre clair, mais lais.sc reconnaître le contenu (|ui est un corj)s embryonnaire coinplctcniciit développé.

Les formes des Distomes décrites plus liant sous les n"' 12 17 constituent un trrouiic de vers évidcniniciit naturel; de ce ^froupe font partie, de plus, les Distnmnin nsciilia et a.'ic/dioidcs VAN Hkn. et jtndmbicment aussi le Dist. heleropuriiui Dl'J. Toutes ces fonnes ont un bon nonilirc de caractères connnnns et habitent, il'une manière bien évidente. l'intestin des animaux insectivores ('chauvc-honris. caméléon), ("est ainsi (|u'cllcs doivent rc]»réscnter, h mon avis, un autre t;enre mxturellement limité, aii(|Mc! on pour- rait peut-être réserver le nom Lfcit/iudiiKlrinin.' par suite i\v la f«»rme îles vitclloj;ènes (|ui sont de simples ;riappcs en t'ormc di' petits arlircs.

18 Distomum tacaponso Sons. (Hi?(f. rti, «a, |ii. IV. il(f. «1, i>l. vil.)

Littérature :

hiÊtnmum fjirr. imiu HoNHiNfi, Trrlimti»(|i <li Htllili »• (Il .\lltitii lli'llll Collczinnc <lrl .MiiHi'o (li l'iHH, I'hicchmI vt-rlmli

I. ^ XiWkc. vllollaa, rt iMp»<, r«rliri<.

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délia Soc. Toscaua di Se. nat. Seduta del 5 febb. 1893, pag. 5. Distomum tacapense, Sonsino, Entozoi di cameleonte e di anfibi vac- colti nel Sud délia Tunisia. Ibid. Seduta del 6 magg. 1894, pag. 2.

Je trouvais cette forme qui se rapporte sans aucun doute à l'es- pèce décrite par SoNSiNO à plusieurs reprises, mais pas toujours, dans la partie initiale de l'intestin de caméléons saisis dans les environs d'Alexandrie, et principalement à Ramleh. Les spécimens ti-ouvés se présentaient presque toujours mêlés à des exemplaires d'autres espèces qui habitent également l'intestin du caméléon. Panui ces derniers c'est principalement le Distomum obtusum qui offre à première vue une certaine ressemblance avec notre espèce, non seulement par sa grosseur et sa forme externe, mais aussi par la disposition des organes internes. Je suis porté à ramener, en partie, à ce fait plusieurs indications de SoNSiNO qui diffèrent bien notablement de ce que j'ai observé moi-même chez le véritable Distomum tacapense, et auxquelles nous aurons à revenir bientôt plus en détail.

Dans mes exemplaires la longueur atteint l^^jS sur une largeur de 1"",03. Le corps aplati a une forme ovale assez régulière qui, lorsque le ver est étalé, peut devenir allongée, tandis qu'à l'état contracté, elle devient presque sphérique. Les ventouses ne dif- fèrent pas beaucoup en grosseur, la ventouse antérieure mesurant en moyenne 0"",15, la ventouse postérieure 0""",17; mais c'est chez tous les individus et sans aucune excci)tion que l'on trouve ces ]n-oi)ortions et la ventouse postérieure toujours ])lus grosse que la ventouse orale. Contrairement à cela, Sonsino rai)i)orte que cette deridère est la plus grande. Je n'ai jamais i)u constater ce fait chez le Distomum tacapense, mais il se manifeste l)icn claire- ment chez le Distomum obtusum. La ventouse ventrale est située

S8

à j)cu jtrès au luilicu du coi-jjs. mais uuo toit* éloijiiK-o tlo cette ])lace elle s'avance toujours vers la partie postérieure du corps et ne se trouve jamais raiiiirocliée de l'extrémité fé])lialii|ue. .Te signale cela expressément parce (juc Sonsixo attriliuc à la ven- touse ventrale une jHisition en avant du milieu du «orps.

La jieau est, connue rindit|Uc exactement Soxï^INO. parsemée de jietites épines cuticulaires (pii smit trop étroites pour i)ouvoir être nommées écailles. Elles ont une louffueiir (fig:. 61, jd. vi) de ir".!»!, une larjreur de (>""",( I(i2 si-uicmeiit et se terminent par une )>ointe uui(|Ue. (.'ette forme étaldit une dittérence précise entre notre espèce et le Distomum conftisum Lss. (= Dùstomum clavi- ilti-itm l)rj.i de nos t;renouillcs (pie SoN'siXi» avait considéré il'abord comme une variété et avec le<|ucl il a en vérité une cer- taine ri-Hscnddaiirr. Mais rariiiaturc ( uticulairf du I l/stoitiinii cuii- j'usnm est t'niniée par des vérital)les écailles rectanj^ulaires dont le Ixird |Histérit'ur est très visihiement fendu en un nomlire (7 9) de petit«'s dents très nettes. ClieK le Distomum tacapeiise les j)i- ipiants sont disposés sur des ran<;ées transversales très réfiulières i|ui dans le voisinaj^c d«' la tête ont unt- distance d'environ 0""",()()S et clans lesquelles les piipiants sont espacés les uns des autres de (r".01. \'ers le liout postéri«'Ur du corps, la distanee des laufiées HUKsi hien (pu- eidle des pi(pnints entre eux \a en an<;°mentant, tandis (pic les derniers eux-ménu's diminuent peu à peu en ^^ran- deur. Près de l'extrémité caudale, il est assez difficile d'en ren- contrer encore (piehpies-nns.

Appan^il dijrcHtif. A la vcnt(Uisc orale fait suite un pharynx relativement jtetit ((r".<(.'») (pii ne tarde pas à se eontiiuuT dans un pliarynx dont la loiiffiu-ur n'excède jamais, d'après ce (|ue j'ai ob»M'rvé, O"", l'J. Le JUjituiiiinn iihtii.siiin n'ayant |tas non plus un n'mt])\un!v |»1um |on(f . je ne puis m'c\pli(picr la description deSoN- MIN(» (pli ntlriluic au JJi.ilominn liiriiinii.tr un loii^C (csopluijfc .

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Les brandies de l'intestin sont courtes comme dans les espèces décrites plus haut; dès leur origine, elles vont en divergeant obliquement en arrière tout en restant à peu près parallèles aux bords du corps. Leurs terminaisons en cul-de-sac sont toujours si- tuées, de même que la i)lus grande partie de leur trajet, à l'inté- rieur des testicules et plus ou moins rapprochées des bords posté- rieurs de ceux-ci. Jamais je ne les ai trouvées «en correspondance avec le bord antérieur des testicules >, comme l'indique Sonsino; c'est plutôt le Distomum obtusum qui oftre bien clairement une telle direction des branches intestinales.

Le système nerveux est développé normalement, mais il est difficile à reconnaître par suite du i)eu de transparence des tissus du corps, même durant la vie. La commissure cérébrale traverse l'intestin directement en arrière de la ventouse orale et se termine, de chaque côté, dans un ganglion d'oii partent les nerfs longitudi- naux. Ceux-ci, au nombre de six, sont réunis entre eux ])ar les commissures transversales qui, probablement (car je n'ai pas réussi à établir cela d'une manière sûre), vont former des anneaux trans- versaux. Au reste, je n'ai pu voir que quelques parties de trois anneaux. Les nerfs longitudinaux ventraux et dorsaux se ren- contrent dans l'extrémité postérieure du corps et envoient des filets nerveux très fins autour de la circonférence du pore excréteur.

Système excréteur. La vésicule terminale dont l'ouverture au dehors est reportée un peu sur le dos a la forme d'un V. Ses I)ranclies de 0""",07 environ de diamètre s'étendent jusqu'à la hau- teur du centre de la ventouse ventrale oii elles se terminent après s'être atténuées. Uu sommet de cha(|ue branche part un vaisseau ascendant (|ui monte en haut jusqu'au delà de la ventouse posté- rieure. Il se l)ifnrque alors pour former les vaisseaux principaux ](airs ((ui, de leur côté, émettent cliiU'uii un seul vaisseau secon- daire, portant à sa terminaison les caitillaircs (apj)aremment trois).

MKMOIKF.S. T. III. \1

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Lc6 ciituiuii.iiib (.iliés llu•^^l^^•Ilt (•"".Ois lU- loiijiiiciir et 0''™.009 0"°',01 de larjjeur.

Quant aux iir;raiios .si-xucls. la (Icsciiptioii (|u\'ii ddiiiio SoN- SlNo n'est jias uitii plus en liarnionie avee mes jjiopres leclierehes. Le eaiaetère le plus spéeiticjue (lu Distomum iacapense est la po- sition tle l'oiitiee jjénital i|ui sélnijrne tle la lij^ne médiane du ventre et arrive sur le l»iird ;rauelie du corps tout près <le la ventouse orale. l>aiis sa |ireniière puldieation, SoNSINo iii(li(|Ue exaete- nient cette situation: dans son travail plus récent, jtar contre, il rajtporte «pie l'oritice est placé 'entre les deux ventouses>, .si- tuation qui. en réalité, ne se manifeste janniis chez notre ver. L'orifice ^rénital est unique comme dans le plus jjrand nomlire des autres distomes: le sinus dans le(|nel il donne accès e.st très étroit, de fai;oh qu'il échappe liien facilement à r<d)servation. Ain.si Son- slXo ne parle jias de son existence: en décrivant, dans .sa première note, les orj;anes ;;énitaux, il dit seulement qui- l'oritice fcnu-lle se trouve <près de l'oritice nn'ile à c«>té de la ventouse orale .

Les testicules sont a.«*sez j^ros. d'un diamètre maxinnini de 0*",3<î et d'une forme originairement n\jilc: ccpcndjini il ;nii\c souvent cju'ils sont plus ou moins comprimés par h-s or^^anes en- vironnuiits et <|u'ils acquièrent de cette manière une forme irréj^u- lière et |tarfoi« même des an;r|,.s ai}!:us. ( ''est par une telle |ircssion exercée surtout par la ;.,'-rand»* poche du cirrhe que. dans la plu- part d«-h cas. je testicule du coté gauche reste en f^énéral plus petit qui" celui du enté opposé et qil il vient à être déplacé et re- foulé phiH en lias (|in- le t«-stieide droit. Les canaux déférents se rendent vers l'inléneur du corps ils se reiM'ontrent en ini point situé en avant et un peu à (gauche de la ventouse ventrale, hnmé- dialenicnl apiès leur fusion en un dét'érent ninque. ce dernier pé- nètre dans I intérieur de la poche du cirrhe qui est très t'orte et s'étend en forme de nnissue léjrèrcnient courliéc jusqu'au sinus

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génital. Contrairement à ce que dit Sonsino, je n'ai pas \^i, dans mes exemplaires adultes, la poche du cirrhe «en correspondance avec le bord antérieur de la ventouse abdominale»; mais il n'est pas improbable que cela puisse se produire dans des exemplaires imma- tures. Les parois de la poche du cirrhe sont fortement musculeuses et formées de deux couches de fibres, une extérieure composée de fibres longitudinales et une intérieure de fibres anmdaires. En arrière, elles se fixent solidement autour du canal déférent entrant, en avant elles sont liées aux parois du sinus. A l'intérieur de la poche, on rencontre la partie terminale de l'appareil conducteur mâle; c'est d'abord une vésicule séminale de forme ordinaire qui, repliée et formant des anses étroites, occupe le fond et se continue en avant dans un corps d'aspect caractéristique. Il a de même la forme d'une mnssue; sa partie postérieure élargie est séjjarée de la vésicule par un rétrécissement musculeux servant de sphincter, et sa j)artie antérieure amincie se continue à i)eu près jusqu'à la fin du premier quart de la longueur de la poche. Intérieurement, il seml>le être rempli de cellules réfringentes et fortement pressées les unes contre les autres qui, cependant, ne laissent voir aucune trace de noyaux. En réalité, ce ne sont pas de vraies cellules, mais bien des amas de la masse sécrétée par les glandes prosta- tiques, situées en grand nombre, comme d'ordinaire, autour de ce corps et de la vésicule séminale. Or, le corps lui-même n'est (jue la i)artie i)rostati(iue; le jjroduit de la sécrétion des glandes l)rostati(iues a la particularité de ne pas se fondre en une masse générale, mais de rester toujours séparé en gouttes isolées (|ui se pressent les unes contre les autres et semblent à ])remière vue être de véritables cellules. L'appareil entier est par suite com- plètement seud)lable à celui que nous connaissons chez beaucoup d'autres distomes à ouverture génitale latérale, ainsi par exemple à ceux des DiMomum clavigerum, conjnsum, médians, etc. La

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ftcuk' dirtciciui.' fiitiv oes csiièccs et imtio DL-itumuni tacajien^e consiste dans la tornie spéciale de la i)artie i)ntstatiiiue tiui est l»eaucnii)» jilus longue riiez le dernier <jue dans les autres espères sus-nuniinées. l)e l'extiéniité antérieure de la partie prtistati((Ue nous voyitns partir un canal niiixiileux étroit ipii en se eourltant léfrèrenient se rend à loritice niàle au fond du sinus. La partie extréiue de ce canal éjaculatcur est un peu élar^rie et <loit repré- senter. >i Ion .M- rapporte à ce i|uc 1 on sait des tornies voisines, le cirrlie de ce ver. capalde de faire >aillic au dehors. .U- ne lai. cependant, jamais vu retourné.

Le }rernii;r"nc ap|iartieiit à la moitié droite du corps <|Uoi(|Uc Hî» partie antérieure et opposée à l'ori^^rinc du jii'rniiductc. surpasse wmvent le plan niéilian et arrive dans la moitié ;iau(lic. il sf trouve à peu près au niveau des testicules et a une fornu' plus ou moins allnn;;ée dans h- sens de la lon<>ueur île l'animal et i|Ucl(|iiefois même en massue à cause d'un faillie élarjiissement ti'rminal iti;^-. (!.'5. |»l. VII). Le ^îcrmiducte se diri;re en arrière il .se réunit au canal de L.^rUKK portant un réceptacle séminal spliérii|Uc volimiineux. et au vitellodinte impair. Les jrlandcs du vitelloyène sont tout à fait antérieures, situées aux cotés de la ventouse orale et île l'ii-sopliH^rc. Klles re|Hésentcnt de clia(|Uc coté une simple ;:iappe à follieidcs assez fjnm. ce iple SoXsiNii a déjà preci.se a\ee raison: niHif* i|uant à leur position, les indications de I auteur italien ne Hunt pa» entièrement exactes. Kn vérité, on leur leeomiait le plus Hoiivent nue ceiininc asymétrie, mais ce n'est jamais le \ iteiio- (fènc *\\i eôfé droit ipii est situé plus en avant -|iour faire place à l'ovaire- . mais eontrairemeiit eeliii du coté j^aiielie. ipii se trouve niliipriliié et déjdueé en liant par la poelie du eii rlie située du même coté. Le parcours de l'iitériis dont la partie initiale sert de ré- reptaclr Héniinal. rcHKcmlile lieamoiip à celui du hiMninum rim- fu»nm, <|Ui eHt d une manière jfénénile très voisin de notre espeee.

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A partir de la glande co(iuillière, il occupe d'abord la moitié gauclie du corps en faisant une anse plus ou moins compliquée et qui s'étend en arrière jusque tout près du pore excréteur. Puis, l'uté- rus va s'engager dans la moitié droite il décrit une anse pareille, mais qui s'étend en avant, en ])assant entre le testicule droit et le bord du corps, jusqu'en avant de ce testicule elle s'avance jusqu'au germigène. De là, l'utérus revient sur son premier trajet et tinit par atteindre l'oritice génital. Ce parcours de l'utérus est tout à fait analogue à celui de resi)èce sus-mentionuée de la gre- nouille; la seule différence est que chez cette dernière l'anse an- térieure passe au-dessous des testicules, dont la position est encore plus haute ({ue chez le Distomum tacapensc. A une distance de 0'°™,2r) du sinus génital, la structure de l'utérus dont l'épaisseur maximum était jusqu'ici de (r'^iOS, change brusquement; sa lar- geur tombe àO""°,01, les parois deviennent fortement musculeuses et se montrent entourées extérieurement d'une couche de cellules protoplasmiques, semblables à celles que l'on trouve le plus sou- vent dans cet endroit : en un mot, l'utérus passe dans le vagin qui finit i^ar s'ouvrir au fond du sinus génital.

Les oeufs du Distomum tacapense ressemblent également à ceux du Distomum confusum par leur fomie sensiblement allongée. Ils mesurent de 0"™,026 0'"",028 de longueur sur ()""", 01 3 0""",014 de largeur; leur coque brune-jaunâtre ne jjcrmet guère de voir par transparence le contenu qui, dans les œufs mûrs, doit consister en un embryon complètement développé et entouré par la membrane envelopjjantc cellulaire. La couche transparente ex- terne de la coque, caractérisant les œufs du Distomum confusum, fait défaut ici.

A In suite de cette dcscriiition du Distomum tacapense, il est facile d'établir (pie celui-ci est une espèce tout à fait distincte et (pi'il n'a rien à faire avec le Distomum clavir/iTum KuD. ave(^ lequel

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SOXSINO l'avait coutniulii ilaiis sa preniièro note. Avant ilc moii- gager i)lus i-ii avant dans une oritiiiue sur ro]iini(in do SoxsiXO, je dois faire nhservcr dalmnl i[\n.\ jus(iue dans ces derniers tenij)», on a confondu s(Uis le n<»ni de iJistumitm clavigerum Rue au moins deux et peut-rtre inênie trois espèces bien distinctes ([ui vivent toutes dans l'intestin des jrrenouilles en Euroiie et s'y trouvent. en outre, a.s.sez souvent toutes les trois en se ml) le.

Ainsi le Distomum clavigerum original de Hudolphi a été décrit de nouveau par v. LlN.STOW' sous le nom de D. tu-glectum. tandis (jue Nn.\i'K- lui a conservé son nom exact. Le Distomum clavi- gerum de L)UJ.\RDIN, ainsi «|ue celui de I'.\CH1N0ER, représentent une espèce complètement différente (juc j'ai moi-même, eu dé- brouillant la synonymie des Distomes de nos batraciens, désignée par If nom nouveau de Distomum covfiumvi.^ Il faut ajouter à ces deux espèces une troisième foniie, décrite ptmr la ]ireniière fois par Olssox' sttus le nom de Distomum mcdiaus et trouvée jirtr cet auteur dans l'intestin d'un crapaud. Cette espèce, d'après lue» observations, est aussi cnmmune cliez les grenouilles et se trouve, con)me je l'ai déjà dit. très scinvcnt en com|iagnic des deux aiifrcK. ("est en ctfet v. LiNSTow'' (pli le premier s'est apcn.ii (|Ue wiUH U' nom de DiMomuin clavif/enim «Kiii.» on avait con- fondu deux espèces distinctes, mallicnrcnsciiicnt en i;^iii>r;iiit lui- même i|Ue sa fiirnic sDidisant nouvelle était justement cclb' dé- critr et nommée par KiimiM'MI. Mais c'est tout à fait à tort qu'on

I. r. |jBM.i»», Z.M.I. .InlirliUrhi-r; .M.lli. f. .\niit. ii. «)nt(ijc. m, I8»'«, !•• I'"l <•« Taf. Il, flic. ».

t. Noica, l»M' Aliatiiinif llixl ilUloloKii' iliii lUM. rtaviyrr. HinHcrt. Itohltirk, im)ï.

8. lx>nM, |)lr IMaUmirn lllikcriT Klurhi» iiml Krllurlic, I.KiiKAMt iiliil Ciiih'h Ulliliii- llwM VMiloKira. II. lA. Ihv4. p. ff.

4. Otnua, lllilraff liU .SkaïKliimvifnii llflininlIirHiiiiii, KkI. -Svi-niikA Vitiiink. Arnil. Ilamllinirar, iiv, No. i, lH7fl, |i. ïû. Inf. iv, H «o-n.i.

6. V. l.iMTow, I. DUp. rll

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attribue à Ercolani' la découverte de cette confusion da Distomum clavigerum, ainsi que le fait SoNSiNO. Ercolani n'a pu déterminer suffisaninient aucune espèce de ces vers et on peut s'en rendre compte tout de suite en comparant les figures qu'il donne de ses soi-disantes espèces. Eu nous rapportant aux espèces dont il est question ici, un seul coup d'œil nous suffira pour reconnaître que parmi les figures qui doivent représenter le Distomum endolohum (figg-. 25 27 de la pi. m) la dernière est évidemment un Disto- mum clavigerum RuD., tandis que dans les figures représentant celui-ci (figg. 28 31) il y a trois qui ne représentent autre chose que Distomum endolohum (28 30), caractérisé ])ar ses in- testins longs, ses testicules médians et l'orifice génital également médian. Mais assurément, si on ne se sert d'aucun autre caractère pour la détermination des espèces que de ceux de la forme dii coi'ps, de la proportion des deux ventouses, de la forme de la vé- sicule excrétrice, etc., comme le fait Ercolani, on ne peut guère arriver à de meilleurs résultats. C'est pour ces raisons que je ne puis avec Sonsino considérer Ercolani comme celui qui a le pre- mier reconnu la différence spécifique des diverses distomes habi- tant l'intestin de nos grenouilles.

SoNSiNO lui-même lorsqu'il écrivit sa notice n'a pas apparem- ment connu la différence qui existe entre le Distomum clavigerum de RuDOLPHi et le Distomum clavigerum de Ddjardin, car il réfère la figure du Dist. «clavigerum» d(mnée par Pachinger au «véri- table Dist. clavigerum KuDOLPHi», tandis qu'elle représente le Dist. clavigerum «DujARDiN», c'est-à-dire notre Distomum con- fusum. Il admet de plus l'espèce neglectum de v. LiNSTOW qui n'est autre chose que le vrai Distomum clavigerum décrit anciennement par RuDOLPHi.

1. KiicDi.ANi, Dell' adattamento dcUa specii' ail' jimbicntu. Nuove riccrche l'tr. Mcm. tU'ir Accail. ili Bologna 1881, p. 320, Tav. m.

Î)C, -

( >r. SitNSlXo rapimi-tc avoir trouvé sou Dàio)iuiiii tacapense non seulement dans le eauiéléon. mais aussi et plus communé- ment dans les jrreiiouilles et les t rapauds do la 'ruinsie. Mal- heureusement je n'ai pas trouvé, en Egypte, dans ees derniers animaux des parasites du «rroupe des Distomiens et. par eonsé- quent. je ne juiis certitier »|Ue les parasites des jrreiiouilles et des crapaud» de la Tunisie soient identiciues à ceux des inêines liatra- eiens de l'Europe, ni qu'ils re|)résenteiit la inèiiie espôce (jui vit aussi dans les caméléons. Mais. néanmi»ins. je ne puis nreuiprclicr de douter ipie les I >i.stoincs trouvés par SoxsiNo dans les liatra- cien» de la Tunisie soient le véritable D/stomutn tacapense des caméléons: je crois iju'il faut plutôt les rattacher aux formes euro- péennes et <|Uc raufciir n'a été induit en erreur ipic parce ((u'il a tenu plus coiiiptc des caractères cxtcrin-s. tel i|iic ;iraiidciir, forme du corps, ete.. etc. <|Uc de l'oiffanisatioii interne plus intime, .le suis jMtur ainsi dire conduit à con.sidérer coninic démontrée une telle eonfusi«m. en applii|Uant la description de SoN.'^lNO lat|uelle, comme nous l'avons vu. n'est pas d'accord sur plusieurs jioints avec Vov- pmisation du vrai lUstniintm tarapen.se tics caméléons, en ra|»pli- «|Unnt. «lis-je. aux histomes des {grenouilles confondus sous le nom de l)ii«tinnniu clavii/erniii. l'aprcs la ilcscription de SoNsiNi» le Dintiimnin tacnpiiiM- devrait avoir un louf; (csophajje, des intestins <|ui Mc terminent en eorrcspondanee avec le hord antérieur des tettliculcH. des tcMticules sitm'.s au niveau ilc la ventouse ventrale, une p«»che diitirilu' en routait avec le lioril anté- rieur de In Ventouse ventrale, des vitello;;i lu-s asymétriques dont celui du côté droit est plus avancé en haut poiir laisser place à l'ovnire, et tinaleniriit un Mijficr M;énital situé entre les deux ventouKCM. ('cm caractèrcK corrcH|iondent . tous et HntiH In moindre exception h l'or^fanisation du histonnnn médian» de» j;renoiiillcs. l',n tenant tiimpti'. de pins. (|iic dans

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sa première note il n'avait à sa disposition que des exemplaires provenant sûrement de caméléons, Sonsino signale exacte- ment la position de l'orifice génital du Distomum tacapense, je siùs porté à établir presque comme démontré, que l'auteur a con- fondu, sous le nom de Distomum tacapense, au moins deux espèces bien ditterentes, en négligeant d'examiner plus attentivement l'or- ganisation interne qui seiile permet d'unir ou de séparer les espèces. Il est évident que le Distomum tacapense est une espèce bien distincte et qui appartient à un groupe bien défini, qui se remarque surtout par la position latérale de l'orifice génitale et la puissance de la poche du cirrhe. Ce groupe assez nettement limité repré- sente, de même que le groupe du Distomum truncatum R. et celui du D. ascidia VAN Ben., un genre naturel auquel on pourrait ré- server le nom Pleurogenes (TuXsOpa côté et Ycvdco procréer), pour exprimer son caractère dominant sus-mentionné.

19. Distomum cuspidatum n. sp.

(Fig-fj;. G+, 65, pi. vu.)

C'est dans l'intestin d'un Milvus parasiticus , chassé par mon ami Innés dans les environs de i\Iatarie]i (Heliopolis) que j'ai trouvé cette belle espèce en assez grand nombre.

La taille est fort petite, le corps ne mesurant, à l'état normal, qu'à peine plus d'un demi-millimètre sur 0'"'",3.'') de largeur. Il est en général oviforme à bout postérieur arrondi ou souvent un peu aigu; mais la partie antérieure peut s'étendre très fortement de manière à représenter un cou très mince de 0""",1 de diamètre à la base et s'amincissant ])cu à peu vers l'extrémité antérieure. Dans sa plus grande extension, le cou a une longueur de 0""",2.5, de sorte que la longueur entière du corps atteint alors de 0""",7;") à 0'""',8 (fig. ()4). Les ventouses ne diffèrent pas beaucoup entre

MÉMOIIiKS, T. m. 13

- '.18

L-Ilcb par k-uipiisfjcur: la ventouse aiitérifurc oblique a un iliauùtre de 0",05; s|)licriiiue à l'état iioniial du ((Ups, ».'llo jR-ut si- pro- lonjrer eu arrière et prendre une tonne eonique pendant lextension du cou (fi{^. 64). Son caraetère le jdu.s .spéeitii|ue est d'être entourée d'uue double eouronne d'aijruillons cutieulaire-s très pointus (jui ont tous une lonjrueur de U""°.U1 et à leur ba.se arrondie une épaisseur de U""\UU;i. Chaque rangée de la eouronne e.st eonii)osée de IN ai<;^uillous. de sorte qu'on en eoui|>te en tout ot». La ven- touse ventrale un peu plus <;na"de (0""",UI») est située à une faillie distauee derrière la Itase du cou et, lorsque l'aniinal est eontraeté. au enunueneenient du tiers nié<liau du eorps.

Lj» peau très ininee .se tnuive ptuirvue. lors(|u"on r<»l(.serve à de forts j;rossissenients. de piquants très tins, ne mesurant en lon- jjjueur que 0"".(M)3. .Mais néanmoins, ee .sont de véritaldes pi(|uants cutieulaires (|ui traversent toute répai.sseur de la peau et se sé- parent ainsi des formations semblaltles du Distomnm hirsntnm ete.. leM|Uelles ne sont que de simples proloii^ciiieiits externes de la hubstanee tle la peau.

L'intestin eommenee par un prépli.irvnx assez développé. Le piiarynx 'Ion;; de (»"''.(i.'}, lar;;e de ()""".()2."»), lorsipi'il est eontraeté. fait suite innnédiatemeiit à la ventouse orale: |iendant l'extension du cou, il ne bou^e |)re.>>qm' pas de plai e de sorte qu il y .1 alors entre lui et la ventoiiM- nue distan<e de (r""M.'i. Cet espace est alors rempli par le prépliarynx repréNentant, dans eet état, un or- ^an<' eoinplèlenient analogue à un n'>o|ilia;;c de ()"'",( M t.s d'épais- )M-ur. l'Iiis le cou r>e raeeoureit, plus l'épaisseur tle ce senddant d'u'tMqiliap- augmente et représente tinalement une eavité à peu prèn Mpliérique dont la piiroi |)o.stéri<'nre est poussée en dedans par le pinirvnx eomnie on le voit daim la ti;;ure li.'i. In véritable «rnoplia^e dans le nens Hiriel du mot fait défant. ear immédiate ment à la Horlie du pliar\n\ lintentin se dédouble en deux ea-rums.

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qui semblent parcourir la plus grande partie de la longueur du corps; je n'ai pas cependant réussi à en constater nettement la terminaison.

Je n'ai vu que la partie centrale du système nerveux qui se présente sous la forme d'une commissure transversale derrière le pharynx et au-dessus de la bifurcation de l'intestin. Sa place est donc fixée avec celle du pharynx pendant les mouvements du cou. Des extrémités de la commissure partent en avant et en arrière des filets nerveux qui échappent bientôt à l'observation.

La vésicule excrétrice a la forme d'un V à cotés assez obliques. En général, on n'en aperçoit que le tronc impair très court et les terminaisons en ciil-de-sac situées tout à fait latérale- ment en avant des testicules; le reste est entièrement dissimulé par ces derniers. Les vaisseaux se comportent suivant la règle générale; le vaisseau principal impair se bifurque au niveau de la ventouse ventrale et les entonnoirs ciliés mesurent 0"",()1 dans la longueur et 0""",005 dans la largeur.

L'appareil sexuel est construit selon un type caractéristique qui, cependant, en principe correspond tout à fait à celui des autres Distomes. L'ouverture génitale est située devant la ven- touse ventrale et a la forme d'une longue fente transversale, don- nant accès dans un large sinus de petite profondeur. Au fond de ce sinus on voit les orifices génitaux séparés. Les testicules sont complètement postérieurs, s'api)liquent contre les bords du corps et sont situés à peu près symétriquement ])ar rajjport au plan mé- dian. Leur forme est originairement ovale, allongée, l'axe principal étant à peu près parallèle aux bords du corps postérieur; mais à hi suite d'une pi'cssion exercée par le reste des organes internes, ils sont le i)lus souvent comprimés et actiuièrent une forme i)lus (m moins triangulaire, comme on le voit dans la figure (i.'ï. Leur plus grand diamètre est de 0""",1.'Î eiiviron sur ()"'"',0<S de largeur.

lUd

l'ri-.s (lu ImiiiI aiitéric-ur. tliiu-uu d'eux ciuot un vaisseau dét'éieiit: ces deux vaisseaux ue tanUiit pas à ei>nvei};er vers le plan mé- dian nii ils se reneontient à peu près à éjiale distanee du bord IMtstéiieur de la ventouse ventrale et du Itord antérieur des testi- eules. l'ar leur réuninn. ils donnent de suite naissuici' à une vési- cule séminale de dimensions extraordinaires. l)ès son orijrine. elle cnmmenee par se tourner à ;;auelie elle savaiue ius(|ue vers le bord du eorps en conservant une épais>eur de (r"".(tl. 1 »e là. elle se retourne sur elle-même en se rétréeis.sant un peu et en se rap- prochant en menu* temps de la face dorsale du corps. Cette ])artie recourbée à une ion^ri'cur de (.r°',22 et est. de même i|Ue la pre- mière, tellement remplie de s])en«atozoaires (|u'elle trappe ilès U' premier «oupdiril. La terminaison se trtuivc à jieu près à la hau- teur et à droite de la ventouse ventrale: aju-ès un rétrécissement musculeux. elle se continue ici dans une partie pro.stati»|Ue ]dus ou moins H|iliérii|Ue et d'un diamètre de (»'"'".( )2, qui reçoit les c(»nduits de» glandes prostatiques dis|)er8ée8, et assez esjjacées les unes «les autres, dans le parenchyme environnant. A la suite de cette partie prostatique, nous rem-ontrons entin un conduit i-jaculateur munculeux. mais eonsidéraldemcnt vaste ( jus(|u'à (i""",02). qui tinit par n'ouvrir au tond du sinus génital, ('et ap)iareil mâle se reniar(|Ue donc par une pré|H>ndérauce notable de ses parties terminales (jui d'ailleurs sont beam-onp moins puissantes.

Les <»rj;anei* tcmelles se coniportent roniinc dans la ;iéné- ralité den cas. l/nNiilir rlr t'oniic o\(iïde se tronse placé à peu de dintanee ile\ant b" testicule droit: le ^fcnnidnete se dirifii- vers le plan nn'dian il reneontre le canal de Lai'I:i:i: et peu a|irès le c<induit \itrllin. Le i-anal de Laiiekii est reniarqnalile par le tort

dévilnpprnieiit du rén-ptacle sémiiuil Mpbérique Ml .(»7 île diann'-trej

il I ihlérii'ur duquel on rencontre souvent les hpernnito/.oaires dis- \Htn('M coiniiie dcn rayons de eercle. Les v itcllojrêues sont très

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étendus. Plus rapprochés de La face dorsale du corps, ils coni- meiiceiit tout près du bout postérieur à côté du pore excréteur et se continuent en avant en longeant les bords latéraux jusqu'à la base du cou ils arrivent presque en contact l'un avec l'autre dans le plan médian. Les vitelloductes transversaux passent devant les bords antérieurs des testicules: ils forment, par leur réunion, un réceptacle vitellin triangulaire très net. L'utérus est de petite longueur; il va faire quelques rares anses transversales dans l'es- pace compris entre le bord antérieur des testicules et la ventouse ventrale et finit par se transformer, 0"'°',05 avant de gagner le sinus génital, en un vagin tout à fait analogue au canal éjaculateur. Les œufs du Dlstomum mtspidatum sont relativement très gros par rapport à la taille de l'animal. Ils mesurent 0""',03 de longueur et 0""°,015 de largeiu'; leur coque operculée est d'un brun jaunâtre foncé et renferme un embryon qui semble complètement déve- loppé.

20, Distomum coleostomum n. sp.

(Figg. 66—68, pi. VII.)

J'ai rencontré cette très intéressante espèce en quelques rares exemplaires dans les cœcums et le gros intestin du Pélican qui hébergeait aussi les Distomum fraternum (v. 10, p. 60).

Le ver est encore plus petit que l'espèce précédente, sa longueur est à i)eu près la même, 0°"",7 à O^^iS, mais sa jdus grande lar- geur n'est que de 0'"™,2r). Il est donc à peine visible à VwW nu et tout à fait invisible dans son milieu naturel, c'est-à-dire dans le contenu de l'intestin de son hôte. Ses mouvements sont send_»la blés à ceux du Distomum cuspiddtum et il est également ('ai)al)le d'al- longer en forme de cou la ])artie antérieure de son cor})» (fig. (iG), tandis que la ])artie postérieure reste toujours lourde et arrondie; la longueur totale atteint alors à 0""",S. T^a ventouse orale i>résente

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le eardctère dominant de l'espèce, et ma conduit à lui ai)pli([ner le nom de coleostomum (xoy/.£Ô; = xo/.so; tuyau et 3T0iJia bouche). Elle est fortement inclinée vers la taie ventrale et a un diamètre de 0'".0y: sii forme, cependant, n'e-st ]>as spliériiine connue dordi- naire. mais assez béante et se continue, de plu.s. en arrière avec un lonjr tube (jui va en diminuant «rraducllement d'épaisseur se tenniner en cul-tle-s;ie aprèrs une Ion},nieur de (•'""'. 23. Je n'ai vu ce tuW <jue très rarement tout à fait étalé; le plus souvent, on rol)ser\-e rec<iurbé en fonne de >' surtout jtendant la rétraction du ciiu. En plus de cette forme sinjîulièrc. la ventou.se orale est re- marquable par la préHcnce d'une d««nl)Ie couronne d'épines entourant Ttiritice buccal. Les épines de la ranj^ée antérieure, au noHibre de Kî. ont une lonjrueur de 0"'°',013 et à la base une éjjais- seur de (r",0().'>; celles de la ranjrée postérieure sont un peu jdus petites, mais éffalement au nombre de l(i. Finalement je dois men- tionner «|Ue la partie dorsale du corps, située au-dessus de la ven- touse (|ui s'iuivrc obliquement en bas, peut être tendu en avant en fonue de l(d)e trianj;nlaire (H};. <;7l On reconnaît <c loltc surtout dans l'état contracté du corps, tandis que pendant rcxttiision du cou il disparaît plus ou moins, et l'ouvcrtnrc liuccale se dirij^e alors directement »-n avant ifi^. liiii. La ventouse ventrale est située à peu prèn vers la moitié de la lon^fiieur en état ilc iimtraction : c'est i\ ce niveau (pn- la larjfcur commence à être à son niaxinnim. .\u rcHte, cette pohition clianp- natundlenu-nt avec les mouvements de l'animal et avec les contractions de telle oii tclli- paille du ••orpK. Lorsqn Une dcHcription est faiti- sur un imlividii tue et tixé dans l'nlctMd, il est assez facile de l»ien préciser la position nda- tive des divers ori^anes; inaiN ioi>que l'animal cht \i\aiil et ne coHiM- de clian^'cr de formi- à chaque unnneiit, il ent souvent bien difficile fie «iifiialcr exaelenicnt la dinponition relative des orpines. i/'ciit |M(nr cette raison ipril peut souvent ani\ir ijiic iiarnii un

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certain nombre d'individus de la même espèce, fixés et conservés, la position relative de quelques organes est parfois bien diiférente, fait qui dépend de l'état de contraction que les animaux avaient au moment de l'action du réactif. Ce que je viens de dire ici, peut s'appliquer pnncipalement à la situation des ventouses, et s})éciale- ment à celles du Distomum coleostomum, mais il serait bon d'en tenir compte aussi pour les autres formes décrites ici. Il me semble bien probable qu'un nouvel examen de ces formes, s'il ne porte que sur des spécimens fixés et conservés, donnera des résultats ditférents un peu de mes observations ; ces différences seront dues à la varial)ilité du corps pendant la vie.

La peau est mince, d'une épaisseur de 0"'"',0036, et parsemée de piquants d'une longueur de 0'""',005 et dont le nombre aussi bien que la grandeur diminuent graduellement d'avant en arrière. Dans la partie du corps voisine de la tête on aperçoit, de plus, dans la peau un certain nombre d'ouvertures représentant les ori- fices de glandes cutanées qui elles-mêmes n'ofi"rent rien de spécial. A la ))ase du cou, à peu près à la hauteur de la bifurcation de l'in- testin, on rencontre ensuite très régulièrement, au-dessous de la peau, un amas plus ou moins étroit de granules de pigment; il est très probable que nous avons affaire ici à des restes des taches oculaires développées d'abord dans les cercaires de notre ver.

L'intestin présente sur plusieurs points une analogie avec celui de l'espèce précédente. L'œsophage prend naissance à la face dorsale du tube décrit plus haut; il est assez étroit et se con- tinue jusque vers la base du cou il se montre muni d'un pha- rynx très musculeux, mesurant 0""",Ofi de longueur et 0°"°,05 de diamètre. Imniédiatemcjit à la sortie de ce pharynx, rap]»areil in- testinal se dédouble dans les branches de l'intestin qui se terminent après une longueur de 0'"",15 dans la partie antérieure de l'ab- domen. C!et a])])areil ressemble donc à celui du Distomum cuspi-

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Jainm surtout par la lon<rueur (U- la itartie luéoéclant le pharynx et par rapjiort à la bifun-atinn (U> lintcstiu directement ilenière le jiliaryux: mais je n'ai jias observé ici une {grande variation du jirépharynx avec les mouvcnu-nts du ctirps, ainsi que cela s'observe dans l'autre esjièce.

Le système nerveux traverse lintestin au-dessus et un ])eu en avant du l)ulbe pliaryn^ien. Les nerfs ])artant des j;an<;lions cérébraux semblent être les mêmes (jUc ceux (d)servés chez les autres espèces, mais ils sont birn difficiles à suivre à cause de la jK'titesse de l'animal.

.le n'ai pas non plus observé licaucoiip d'autres détails du système excrétetir, sauf la vésicule collectrice. Le pore est ter- minal ; la vésicule a une fi>nne d'I'. à branches i)aires très couiles et se tenninant aussitrit en avant des testicules. ( )n ne réussit (|Ue rarement à trouver les culs-de-snc de ces branches i|ni .sont eu {gé- néral couverts par les anses de l'utérus, hans tjuel(|Ues rares cas, on ri'c<uinait du système des vaisseaux même une |iartie des vais- seaux |irincipaux impairs, plus souvent dans cha(|\U' coté iln corps antérieur un vaisseau lonj^itiidinal qui monte vers la tête et y émet des capillaires: pndmblement il représente un vaisseau principal ascendant, .le ne crois pas, d'après cela, que la distriluition des vaisseaux soit essentiellement différente «le ceMe des autres 1 )is- lonies décrits jusqu'ici.

Les or^ranes jféiiitaux montrent, «laiis leur sinnlnre. une ;;rand«" analogie ave<' ceux île l'espèce préeéilenle. L'oritice ;iéni- tal est représenté, comme chez celle-là, par une fente tran^vcrsalc, mais )tlus courte que celle du l)i.itnmiim nispiilnlinii. Mlle iloinie accès dans le sinus qui laisse voir an fond les orifices séparés des condllitn vecteurH. Les testicnics oeeupent une position tout à fait corre>«|MMulHnlc à celle des testicules du I Hslmniiui riisfiii/iilinn. leur forme eni irré(riiliêremcnt ronde on ovale, leur diamètre

lOô ~

maxiimmi est de 0°"°,07. Les conduits déférents vont s'unir de la même manière et forment une vésiciile séminale qui, à son tour, offre une structure identique à celle qu'on observe dans l'espèce précé- dente, si ce n'est que les deux branches sont plus courtes. Elles sont également courbées en forme de genou et ont une longueur de 0'""',06 pour la postérieure, tandis que l'antérieure beaucoup plus épaisse, en outre, a O"",!. La dernière se continue dans une partie prostatique pirifornie de 0"",02 de diamètre, entourée d'un nombre médiocre de cellules glandiilaires bien espacées les unes des autres, et finit par passer dans un conduit éjaculateur muscu- leux de 0"'™,01 d'épaisseur. Avant de gagner le sinus génital, celui- ci présente chez un certain nombre d'individus un renflement très fort et presque sphérique (fig. 67). Je ne crois jjas, cependant, que nous ayons à faire ici à une particularité constante, car chez d'autres individus ce renflement fait défaut; il semble par suite représenter i)lutnt un état accidentel du conduit mâle.

Le germigène de forme irrégulièrement spliéri(jue et d'un diamètre maximum de 0"'"',U(>, est situé dans la moitié droite du corps, plus rapi)roché de la ventouse ventrale (|ue du testicule de ce côté. En arrière du germigène on renc(nitre ensuite un corps s^diérique de 0"'",08 de diamètre, remjdi complètement de sper- matozoaires : c'est le réceptacle séminal, ai)i)endicc du canal de Laurer. Les vitellogènes sont latéraux et s'étendent de la hau- teur de l'oritice génital aux bords antérieurs des testicules. Les vitelloductes transversaux se rencontrent en avant du germiducte et forment par leur réunion un jtetit récei»tacle vitellin tiiangulaire. L'utérus traverse l'espace com|)ris entre les bords antérieurs des testicules et les culs-de-sac des branches intestinales. A une petite distance avant d'arriver au sinus, l'utérus se rétrécit et i)asse dans le vagin musculeux qui ressemble extérieurement au canal éjacu- lateur.

MiiMoinKS. T. m. 1 i

lOfi

Les œufs de ce ver sont relativement petits, ear ils ne mesurent que Cr-.Olô (le lunjrueur sur (•""".Ol de largeur: leur forme est rentlée. la en<|ue est épaisse et stnnhre et ne laisse voir jtar trans- jiarenee (piun i-ml»ryi>n qui parait parfaitement dévelopité.

21. Distomuni sanguineum Sons.

(Figtt. 69—77, |il. vu et Ëj,';,'- 75—78, pi. vui.)

Littérature :

Dittomum fpec. inqu., Sj.vsixo, Triiiiatmli ili lîittili ctf. h. c. Adii- nanzji dcl 5 fcbltr. is'.i;}, p. 4.

Dlttomum snnrfvineum, .Sonïsino, Ento/.oi di caïuciei'iiti' viv. L. c. .\dun. de! •• iiiajrg. \^'M. |i I.

Le ver fst. ain.^i «in»- le rapporte .S0S.SIN0, assez ntiiiniun ilans l'intestin ilii taméléoii. imn seulement en Tunisie, mais aussi i-n Kfifypte. .le l'ai trouvé, à tous les stadi-s de dévelop|»enient. dans la moitié environ des eaméléons examinés à Ale.xandrie et pro- venant surtout du villajre de K'andeli. l)'après mes propres re- elierelies il ne semble pas. eependant. Iialiiter la |»remière partie rie l'intestin, comme le dit SuNSlNu, mais plutôt les parties moyennes. .l'ai rencontré cette espèce aussi au ( 'ain-, dans la partie termi- nale de l'intestin d'un exemplaire de 'J'aji/i'isns iiitdivfutris; mais ce n'cMl «|u'un seul exemplaire nniUieureuseuu-nt. <|ne jai eu l'oe cflHion d'examiner de cet aninnil. ('"est. si je m- un- trompe, le «eul CHH liien certain de rexihtenee d iMie niênie espèce de Tréma- Iode dauH deux liôtcH aussi éloi;r||,'.,H dans le systènu- natinel : reptile et eliiroptère. Au commenceuH-nt. J'Iiésilais donc à consi- dérer ccM deux vers comme une hcuIc et an'-mc espèce, mais à la Miite d'un exHUU'U minutieux il n«- m'est plus permis rie les séparer et de erjnuirlérer les xers pro\en«iit rie rr-s rieux Ilotes criuime ries c»pt.'(T« différentes.

107

A l'état ])arfait, le corps a nne longueiir de 5""", 5 i; et une largeur de 1""',;'' 1""",<j; la forme varie du reste avec les contrac- tions et est en général plus ou moins allongée. Le bout postérietxr est le plus souvent un peu plus aigu que l'extrémité antérieure arrondie. On rencontre en outre habituellement en arrière des testicules, c'est-à-dire, au commencement du tiers médian du ('or])s. une légère intlexion des bords latéraux. La ventouse orale, d'un diamètre de 0""',4(3 n'occupe pas entièrement l'extrémité antérieure et donne sur la face ventrale. Autour de son bord libre on remarque une rangée de points tins fortement réfringents qui représentent les orifices d'un grand nombre de glandes céplialiques disper- sées plus profondément dans le parenchyme et groupées quelque- fois par 3 5 ensembles. La ventouse postérieure est un ])eu i)lus petite que la ventouse orale; elle ne mesure que 0™",37 de diamètre et se trouve, chez les individus adultes, à peu près à l'union du premier et du second quart de la longueur totale.

La peau est parsemée de pi([uants qui ont, dans le voisinage de la ventouse orale, mie longueur de 0"™,005 à 0""",00G et une largeur de ]»rès de 0""",002. Ils sont ])resque rectangnlaires (tig. 71, pi. vu), leur pointe libre devient aiguë assez brusquement. Comme d'habitude, leur disposition n'est pas irrégnlière et ils forment des rangées transversales éloignées les unes des autres de 0""",()0(; et dans lesquelles les ])i(|uants sont également es])acés entre eux de ()""", ()0(i. La taille de ces pi(|nants diminue graduellement an fur et à. mesure qu'on s'éloigne de l'extrémité antérieure du corps. mais, contrairement à ce que l'on est habitué à observer ailleurs, leur nombre, au lieu de diminuer, augmente assez considérable- ment vers l'extrémité caudale les piquants ne sont ])lus visibles qu'au moyen des jjIus forts grossissements. Aux glandes céi)ha- licpies décrites ])lus haut vient s'ajoutei', (huis la partie antérieure du coi'ps. un nond)re notable de glandes cutanées, dont les

los

conduits «l'excrétion vont percer la i)eau et déboucher à la face externe de celle-ci. .Sur la face ventrale, elles sont plus nombreuses <|Ue sur la face ojipo.sée et. ici. elles se reiictintrent également licau- eoup jdus en arrière, c'est-à-dire ju.squau-delà du jreruii<j:ènc. On en trouve au.ssi un <;rand nond)re dans la circonférence de la \n\- tou.se ventrale: leurs conduits excréteurs sont disposés de la même manière (|ue celle des {xlandes céi»lialii|Ucs et débouchent tous au- tour du rebiird libre de l'ouvciturc de la ventouse.

•Vlipareil dijrcstif. .V la ventouse Imccalc fait suite un pha- rynx de (r-".2 de diamètre et île fnnne sphéiii|Uc séjuiré de la ven- tiiuse par un |»répiiaryn\ net. mais peu \nliuiiineu\. C'est dans la partie ventrale de ce prépiiarynx «pie délinuchent les conduits d'ex- crétion «le lieux amas ih- jilandcs salivaires unicellulaires, et «le forme ordinaire situées dans le ]iareiiehyme en arrière des branehcH «le l'intestin. La cavité du Itullie pliarynjrien donne dans un ii-wip|ia;rc tellement court ipiil |ieut échapper très facilement à l'olmenatiiin. Il n'a «|u'une lon;;ueur de 0""".(l.') et pres(|Mi la même épais.seur: en arrière il va se divi.ser en deux branches ipii conscnent «l'alturd ««-ttc épaisseur à une distance de <»""".()(! et n»- puMHent ipiensuite ilans les brancli«-s intestinales |irnpi'enieiit dites. ("cm dernières, tapissées intérieurement non plus par la eutieide de rii-Hopha);e, mais par un épitliélium très n«-t. s'amplitient brUM(|Uenu-nt et fininhcnt par nbteiiir alors un diamètre «le o' ,1,'), «linnn'-tre «pii. du n-sfe. varie beauioup mu h-ur trajet ultérieur. .\ partir de la eommuiiicatioii avec riesophup-, les branches ib' l'iiiti'Htin c<immeii«'«-nl à se eourl)er plus ou moins ce ipii dépend «le In eontniction plus on moins forte de la partie antérieure du tuirpM en avant |Miur revenir ensuite sur hiir trajet et oeeuper le u'htv «lu corps. I',n p'néral. elles |ony:i'nf les bord latéraux; iti'ulenient à la hauteur «les testicules elli-s se relonrnent \ers l'in- tëriciir «lu r«>r|iN de fni;on à e«ttoyer les boiiU inlernes des festi

I

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cilles et à ne revenir vers les bords du corps que vers l'extrémité postérieure de ceux-ci. En arrière, elles n'atteig-neut pas tout à fait l'extrémité caudale, mais se terminent à ()""°,15 0""",2 en avant. SoNSiNO rapporte qu'il a trouvé dans les intestins des amas de sang- de l'hôte. J'ai aussi remarqué cela, mais ce n'est i)as une chose constante : parmi un assez grand noml)re d'individus, que j'ai eu sous les yeux, il n'y en avait que trois, qui otfraient une cer- taine quantité de sang dans leurs intestins, tous les autres n'avaient absorbé que le contenu de l'intestin de l'hôte.' C'est donc le même tait qui se produit et que j'ai déjà observé chez le Disfomum tereticolle du brochet et que j'ai considéré comme un fait excep- tionnel, ces vers ne se nourrissant de sang', qu'en cas de nécessité. Système nerveux. Ayant pu disposer d'un assez grand nombre d'exemi)]aires de ce ver, et surtout d'exera])laires jeunes qui n'étaient pas encore entièrement remplis d'œufs, j'ai pu étudier un peu plus comjilètement le système nerveux. Il n'offre, cepen- dant, rien de nouveau (fig. 76, pi. viii), et est disjiosé tout à fait suivant le type habituel. Des extrémités de la commissure céré- ))ra]c i{\\\ traverse l'œsophage au-dessus du pharynx ])artent de cliaque côté six nerfs, dont les postérieurs i)arcourent toute la lon- gueur du cor])s. Ils sont reliés entre eux par sept anneaux trauis- versaux dont trois s(»nt situés en avant et quatre en arrière de la ventouse ventrale. Les nerfs longitudinaux latéraux antérieur et postérieur sont unis entre eux ])ar une commissure latérale: à la commissure sus-(esopliagieiine principale vient s'ajouter une commissure sous-œsophagienne très délicate qui i)asse au-dessous et un jieu en arrière du ))ull)e ])haryngien. Le système sus-céré- bral est représenté par deux nerfs longitudinaux qui partent de la première commissure transversale dorsale.

1. N'oir ici mes (ilisci-vaticms (l;ins : Ww DislDim'ii nnsoivr Fisolii' uiul Friisohc, etc. I. c, p. 246, note.

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Système excréteur ('fi'j. 77. jtl. viii). La vésicule collectrice a la fitniie d'un }'. dont les branches paires sont à peu itrcs de la iiiênie lonfjueur (|ne le tronc inqiair dans les exemplaires (|ui ne sont pas ent'ore reujplis d'œufs. La terminaison des branches de la vésicule varie un peu avec ràjre de lanimal; dans la réfrion de la vennuise abdominale, elles émettent chacune un vai.sscan luin- cipal qui se bifurque au niveau du I)ord antérieur de la ventouse. l>e ces vaisseaux princijiaux pairs (pii nai.ssent ain.si, l'antérieur )irincipalcnicnt est intéressant parce t|u"il est plus lonj;- (juc la distance des deux ventouses. On h' voit donc se recourlier avant d'arriver à la ventou.se orale et finir à une petite distance devant la ventouse postérieure ivoir la ti;;ure citée i. Chacun des vaisseaux principaux pairs envoie deux vaisseaux secondaires dont l'un jiart de la partie dcsi-endanti-du vaisseau principal antérieur ( 1. ti;:-.77). < 'es vaisseaux secondaires portent chacun à leur terniinaisou trois «-Hpillaircs à entonnoirs ciliés, à part les parties terniinales des vaisseaux |irincipau\ qui t'ont exception et n'en ont que deux apparemment, il y a donc, dans tout le corps. .".2 caitillaires à en- tonnoirs ciliés, ('es derniers ont une lon;rnenr île presque (l '".02 et une lary:cur de (r",()l 1 : U-iir eelluh- cnuven le est l)ieii nette.

HrifancH génitaux. La description de ces or;;anes donnée par SiissiNn est inexacte et incomplète en pliisieins points part rexistence d'une vésicide «t'onnée par la rémiion de deux cainiux ', il ne si^fiiale rien des systcincs nerveux et excréteur . Il n'existe d'alNinl. comme d'ordinaire, qu'un orifice (génital unique, situé à une faible distance en avant de la ventouse ventrale. H domie HcccH dans un sinus exi|j:n qui semble n'ctr»- qut- la partie extrême roinmiine «les contluils nn'klc et femelle (tijf. 7 1. pi. Vlli. Les testi- culcM ont une pimition tout à fait caractéristique et sont situés tout prèu de» bordn latéraux di- Murte que leurs Imids antérieurs se trouvent Hti niveau du iHnd poHtérieur de la ventouse ventrale;

111

quehiuefois, cependant, le testicule du côté g-auche est encore un peu i)lus antérieur que celui du côté opposé. Ils ont mie forme ré- g-ulièrenient ovale, de O"",? à 0""",8 de longueur sur 0'""',45 à 0""",55 de largeur. De leurs extrémités antérieures et un i)eu en dedans partent les canaux déférents qui ne tardent })as à conver- ger vers le plan médian ils se rencontrent au-dessus de la ven- touse ventrale. Ils forment, par leur réunion, un conduit simple de même diamètre que le leur au début, conduit qui est revêtu inté- rieurement de cils vibratiles très vifs et i)roduisant, par leurs mouvements, un courant vers l'extérieur, c'est-à-dire vers la vési- cule séminale. Ce déférent im])air a une longueur de 0'"",03; il augmente ensuite rapidement de diamètre, atteint 0'°"',06 et re- présente dès lors la vésicule séminale, fortement remplie, dans son entier, de sperniatozoaires. Elle est très sinueuse et otfre ras])ect d'un peloton étroit, entouré extérieurement de cette moditication fibreuse du })arencliyme que nous avons déjà rencontrée plusieurs fois dans cet endroit chez les espèces décrites plus haut. Avant de se mettre en communication avec le sinus, la vésicule se trans- forme en un canal à iiarois plus musculeuses (|ui tout à coup s'éhxr- git de nouveau ])Our former une partie ])rostatif[ue courte et fusi- forme. Les parois de cette jiartie sont criblées d'une quantité considérable d'ouvertures, les orifices des glandes ])rostatiques ]»lacées étroitement les unes contre les autres. Les glandes, uni- cellulaires comme de coutume, sont nombreuses et si fortement accunnilées, qu'elles forment un corps apparennncnt solide, an- tour duquel la formation fibreuse du parenchyme est encore ]»lus évidente que celle (jui existe autour de la vésicule séminale. Mais, chez toutes les deux, cette modification du parenchyme passe ])en à ])eu et sans aucune transition brusque, dans le ])arenchyme nor- mal du cori)s et ainsi cette couche fibreuse est loin d'être une véri- taldc pdclic du cirrlie, ainsi que SoNsiKo l'avance dans sa descri]ttion.

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La partie pnista tique eouduit en.suite ilireetemeut dans le sinus; il n'existe é^alenieiit pas un eirrhe "lonfr. j^rèle et eontourné». ainsi que Sunsino le rappoiie dans sa deseri])tion. J'étaldirai bien- tôt ce qui |Miurrait être le prototype de ee ^ eirrhe lonji', subtil et eontounié»; la soi-disj\nte poelie du eirrhe (|ui serait d'a])rès Sox- .sixu <;;ro8«e, ovale et située transversalement devant la ventouse ventrale > n'est, en réalité, tout simplement (|ue la vésicule sémi- nale sinueuse.

Le };ermi}rène est situé d'ordinaire tout à t'ait dans le plan médian: quelquefois, mais plus rarement, un iteu à jiauthe de ee jilan. Son centre reste toujours à peu près au uicme niveau que l'extrémité pl•^térieure des testicules. Sa forme est le plus .souvent entièrement sphériqne. d'iui diamètre de ()""".;» husquc le ver est adulte. A la hauteur d'un petit tid)erculc à parois musculciiscs, Hervanf de sphincter, il émet le }rermi<;ènc ipii se rend en arrière et rencontre liieiitot le canal de I.,An;i-:i:. ("elui-ci. assez Ion»; et à trajet Hinueux, est. avant ilc s'unir au ^jermi^ïène. très réj^ulière- nu-nt renflé; ce rentlenicnt lo^ji. souvent dans son intérieur mie i|Uantité de tilaments spcrmatii|Ues. .V une failde distance du canal de LaI'HKK, le vitelloductc sortant «l'un réceptacle vitclliii trian^iU- laire vient s'unir au ;îermidnctc. Les vitellof^èncs sont nlative- luent v<iluniineu\ et s'étendent le Ion;; d,.K lunds latéraux du c<irps immédiatement après les testicidcs jus<|u'au commciu-emcnt du dernier cinquième tic la longueur totale. Les vitelloductes trans- viTMiux naisKeiit relativement très haut et se rendent vers le milieu du corpH en parcourant un trajet éléM;)ininicnt aripié en avant, iltt vont former le réceptacle vitcllin hi;;nalé plus haut. .\près sa wirtie «If la glande coquillière et après avoir servi de réceptacle Héminal utérin, l'utérus se porte en arrière tout en faisant de nonilireUKCM circonvolutionH. transvcrHiilcs pour la plupart. .\rrivé prèH de rexiréiiiilé caudale, il kc rcciMnlii' et n\icnt sur son premier

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l)arcours en ilécrivant également de nombreuses anses latérales. Lorsqu'il a dépassé le germigène il devient aussitôt \m vagin très long et très singulier dont on ne trouve aucune mention dans la descri])tion du ver donnée par Sonsino. Le vagin, dès son ori- gine, a presque le même diamètre que l'utérus : O^^jOô et n'est séparé de celui-ci que par un rétrécissement musculaire assez fort. Mais sa longueur est énorme, quoiqu'elle ne soit pas bien appré- ciable à première ^1le à cause de son parcours très sinueux : s'il était étendu en ligne droite, il aurait une longueur de 3"'", 4, ce qui représente plus de la moitié de la longueur totale de l'animal. Vu au microscope il n'est pas moins remarquable, car il est piturvu intérieurement dans toute sa longueur de très nombreux aiguilbins très grêles et très aigus dont les ])ointes sont tantôt dirigées en avant et tantôt en arrière (v. tig. 7.''), pi. vin). Les plus longs oc- cupent l'extrémité postérieur du vagin et à mesure (pi'on s'approche de la partie antérieure, ils diminuent de longueur en même tem])s que le vagin lui-même diminue graduellement de calibre. Finale- ment, tout près de l'oritice femelle au fond du sinus oîi le diamètre du vagin n'est plus que de 0""",017, ils ne sont représentés que par de très petits tubercules aigus (tig. 74, pi. vu). Les parois mêmes de cette portion du conduit femelle sont composées de deux couches musculaires, une externe composée de fibres longitudinales et une interne de fibres circulaires. A l'intérieur, on rencontre quelque- fois des spermatozoaires en grande quantité dans toute la longueur, mais dans tous les cas on y trouve aii moins (luelques-uns. Ce va- gin énorme du Distumnm sanguineu7n est donc très visible, et je ne puis, en eft'et, com])rendre comment sa présence a pu échai)})er à Sonsino, si ce n'est qu'il l'a confondu et pris ])our le «cirrho long, subtil et contourné, situé devant la ventouse ventrale».

Les œufs sont longs de 0""",024 et larges de 0'°'",014; ces di- mensions correspondent exactement à celles indiquées parSoNSlNO.

5IKM01HKS, T. lli. 15

K-^-

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]»nr un \nn\' raiii)riU'lié liu dos: elle monte alors en avant en se l»oitaiit en jrénéral vers la taee ventrale et en conservant un ca- libre assez gros, mais variant du reste avec la pression exercée ]»ar les organes en\-ironnants. Arrivée en taie de la ventouse ven- trale, la vésicide se dédouble en deux brandies dun calibre à peine moins gros tiue celui du tri)nc impair. Ces branches a])rès avoir embras.sé latéralement la ventouse, continuent leur trajet en avant et ne se terminent (|uà une très faible distance de la ventouse orale. Ou observe sur toute leur étendue un revêtement musculaire externe et une coucIr- cellulaire interne. An sommet du cul-de-sae, cliacune de ces l)ranclies donne naissance à un vaisseau corres- pondant au vaisseau princii)al inijjair qui a])rès un parcours peu étendu, mais très simieux. se bifuniue en deux canaux dont l'un reste dans la région de la tête, tandis que l'autre revient jusiiu'à rextrémité pustérieure. <^>uant an trajet ultérieur de ces vaisseaux et aux entonnoirs ciliés, je n'ai pas réussi à les découvrir dune favou claire.

Organes génitaux. 1/oritice génital unique se trouve directe- ment devant la ventou.se ventrale. Il donne aci-ès dans un sinus qui semble représenter la jtartie tenninale commune des deux con- duite mâle et femelle. Les testicules de tonne à peu près sjtlié- ri(|Ue et d'un diamètre de ((""",4. en moyenne, ont une positicui tout à fait postérieure et occupent l'extrémité caudale du corps, direete- inent l'un à la suite de l'autre, mais tous les deux un iteu bois du plan nn'-dian. l'antérieur à ganelie. le |»ostérienr à droite. Les con- duits déférents se rendent en avant et ne viennent à la renctnitre l'un de l'autre rpi'à un»- distance d'environ 1 "" derrière le centre de la ventouse ventrale. Il résulte de leur réunion une vésicule M-niinale dont l'épaisseur varii' considérablement avec la quantité ilcH H|HTinnto7,oaireM (|u'ellc renfernie. l'Jle a nn trajet très sinueux et finit par s'onvrir an fond du siniis après iivojr formé auparavant

>^^-^

-i

117

une partie, prostatique entourée de cellules g-landulaires ])eu nom- breuses.

Le g-erniig-ène api)artieiit à la moitié droite du corps et se ren- contre à peu de distance en avant des testicules; sa forme est ré- gulièrement ovoïde et de taille égale à celle des testicules. Les organes femelles internes n'oflfrent rien de spécial; le canal de Laurer porte un réceptacle séminal considérable et en forme de massue qui s'intercale entre le g;ermigène et le testiciûe antérieur. Les glandes du vitellogène commencent postérieurement au ni- veau du bord antérieur de ce testicule et n'atteignent pas en haut le milieu du corps; leur position est en outre tout à fait latérale, en dehors des branches de l'intestin. Les vitelloductes transver- saux partent de leur partie terminale. A partir de la glande co- quiUière, Tutérus se rend aussitôt en avant, en décrivant de nom- breuses anses comprises dans l'espace situé entre les intestins. La l)artie initiale loge des quantités de spermatozoaires mélangés à d'autant plus d'œufs que la partie est plus avancée : enfin ces der- niers finissent par représenter tout le contenu. Après avoir dépassé la hauteur de la ventouse ventrale, l'utérus se met en communi- cation avec le sinus pour a))outir au dehors.

Les oeufs sont i)etits, de forme régulièrement ovale, et mesurent 0""",02 de longueur sur 0""",01 de largeur. Dans leur intérieur je n'ai observé chez les trois individus dont je dis))0sais, (ju'uii con- tenu cellidaire, le plus souvent d'api)arence anormale.

Si nous comparons maintenant notre Distomum spiniceps à la forme figurée par Cûbbold, nous voyons qu'il s'en distingue i)ar la situation des glandes sexuelles qui sont tout à fait médianes chez le Distomum coronarium, et surtout par l'extension des vitello- gènes qui, dans ce deniier, s'étendent de l'extrémité postérieure au-delà de la ventouse ventrale; peut-être aussi par la présence d'un bulbe pharyngien, si ce dernier n'est pas, par hasard, omis

^f•.'^

114

Leur funur est ovale, la etnileur do leur roquo upeiiuléi.' Jaune tVmeée. A riutérieur on reconnaît un eiulirvon développé dans le- «|Uel on ne voit cependant i|u'un intestin nidinientaire.

22. Distomum spiniceps n. sp.

(Fijrg. T9— 80. pi. viii.i

J'ai découvert cette t'ornie une seule fois au nnnihrc de trois exemplaires dans la partie initiale de l'intestin ".jrèle de liai/rius hat/u'l ( '. \'.. |»éelié dans le Nil. au ("aire. Klle ott're une jtrande re»»8eiiiblance et est sûrement tics voisine du Distomum curo- it'irittm (Vibli. trouvé par CoHlitiLl» dans l'intestin de VAIlifjator iii>*si.isipin'rii.ii.i Oaidin ( AUif/. lticiii,t ( iv. . Il est à rcjjretter «|ue ConuoLi) ne décrit jias plus en détail .sa t'ornic et n'en donne seulement qu'une ti;;urc': néanmoins il n'y a j^uère <lc doute (juil s'ajfit ici de deu.\ t'ormes bien distinctes. J'en si;inalcrai plus loin les ditl'ércnces les plus marquées, tidies (|u'cllcs pcuviiit être éta- Idieis par la comparaison avec une simple ti;;'urc.

Le corps est aplati. Ion;; île 7""°. larj^e de l'""'.!: l;ir;:(iir i|ui rcHte la même dans tonte la lon^^ueur à l't'xccption des picniiers 1"".'» un peu réduits et de rcxtrémifc postériciiic peu à peu amin- cie et arrondie. L'extrémité antéri»-inr du curps est troiiqnée d'une umniërc frappante à cause de la po.sjtion rcmarqiialdc de la ven- toum* antérieure. L'ouverture de celle-ci n'»'st pas. coninic d'iialii- tUilr, dirit^ée phlH ou moinh iiMii|ii(iiirnt vers la face vcntr.ilc. mais elle cHt dirigée premiuc dircctenu-nt en avant. L'entrée ilaiis la envlté oniic ent. en outre, fortenn-nl béante de manière à donner H la viMittMiMc nnile plutôt la foiiiie d'un cntonnciir que i illi' d'une

Im»uIc creuiM' fij^. HOi. La lun^uclir de cette vcntonsc est de .(i,

HUr un dianiclre din^fonal de o""*,.'i tr",?. La \entousc \cntrale

t <'»— uu», Kmtnttm, fie l^miliMi IHA4, \t. 17, llir. 1,

115

de forme ordinaire se trouve au commencement du tiers moyen du corps; elle a un diamètre de C'^^ô et son ouverture relativement étroite se dirige obliquement en avant.

La peau du corj)s est parsemée d'écaillés rliomboïdales qui sont surtout grandes (()'°'",01) dans la région antérieure et un peu rétrécie du corps. Autour de l'orifice de la ventouse orale on ren- contre, de plus, une simple couronne formée de 26 crochets dirigés avec leurs points obliquement en arrière. Ils sont tous de la même longueur : 0°'°',1 et ont, à leixr base, un diamètre de 0'°'",03.

L'intestin commence par un prépharynx bien développé. La partie antérieure du corps étant étendue, il prend la forme d'un œsophage ordinaire (fig. 79), long de O'""",? et large jusqu'à 0""M5; dans l'état de contraction il se raccoiu'cit considérablement de manière à obtenir à peu près la forme d'un prépharynx normal (fig. 80). Par son extrémité postérieure il donne accès dans un pharynx de 0""",2 de diamètre et suivi presque immédiatement de la bifurcation de l'intestin. Les branches intestinales formées ainsi se continuent tout en restant rapprochées des bords latéraux jusque vers l'extrémité caudale du corjts.

Je n'ai rien pu observer du système nerveux à l'exception de la partie centrale et des nerfs longitudinaux ventraux posté- rieurs qui se continuent jiresijue sur toute la longueur. La com- missure cérébrale est située au-dessus du pharynx. En plus des cordons nerveux on reconnaît dans le ])arenchyme et surtout dans la zone périphérique de celui-ci de cellules ganglionnaires rela- tivement nombreuses et, quelques-unes, excessivement grosses. Qiielques-unes atteignent en etfet un diamètre de i)rès de 0'""',034 et leur noyau de 0""",01, grosseur qui dépasse même celle des œufs complets.

Le système excréteur est remar(|uahK' parle fort développe- ment de la vésicule collectrice. Celle-ci commence postérieurenu'nt

IIR

par un |>orc rapproché du dos: elle monte alors en avant en se piiitant en {général vers la face ventrale et en conservant un ca- libre assez gros, mais variant du reste avec la pression exercée par les tirgsuies environnants. Arrivée en face de la vent»»use ven- trale, la vésicule se dédoultle en deux hranclics dun calibre à peine moins gros que celui du tronc impair, t'es branches après avoir embras.sé latéralement la ventouse, continuent leur trajet en avant et ne se terminent <|u'à une très faible di.staiu'e de la ventouse onde, (ht observe sur toute leur étt-nduc un revctcnicnt musculaire e.\tenie et une couche cellulaire interne. \\i sommet du ( ul-dc-sac. chacune «le ces branches donne naissance à un vaisseau concs- pondant au vaisseau principal impair <|ui après un parcours peu étendu, niais très sinueux, si- bifiiri|Uf en deux canaux <lont lini reste dan» la ré^fimi de la tète, tandis (|Uc j'initre revient ius(|ii'à l'extrémité postérieure. (j)uant au trajet ultérieur de ces vaisseaux et aux entoiMiiiirs eiliés. je n'ai pas réussi à K's tléenuvrir dune fa<;on rlaire.

nr;;aneH ;;énitaux. L «irifire jrénital unii|Ue se trouve directe- iiient devant la ventouse ventrale. Il donne accès dans un sinus qui Hcmble représenter la |>artie terminale enmninne des deux con- duitM maie et femelle. Les testicules de fnrme à p»'U près splié- rique et d'un diamètre de (>""", -t. en moyenne, mit une position tout à fait postérieure et occupent l'extrémité caudale du iiir|is. diieete- menl l'un à la suite de l'autre, nniis tous les deux un |mii hors du plan médian, l'antérieur à ;;auelie. le postériciu' à droite. Les con dnilH défèrent!* ne rendent en avant et ne vieinient à la rt-ncontre

l'un lie l'antre qu'à une distance d'environ 1 derrière le centre

de la velitoUHe ventrale. Il résidte de leur réunion inie vésictde M-minale dont l'épaism-ur varie con.siilérablenient avec la quantité de» Mpennato/iiaircM qu'elle renferme. Klle a un trajet très sinueux et finit par M'ouvrir au fond du sinuH a|irèH avoir formé juiparaxant

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une partie prostatique entourée de cellules g-landulaires peu nom- breuses.

Le germig'ène appartient à la moitié droite du corps et se ren- contre à peu de distance en avant des testicules; sa forme est ré- gulièrement ovoïde et de taille égale à celle des testicules. Les organes femelles internes n'offrent rien de s]»écial; le canal de Lauree i)orte un réceptacle séminal considérable et en forme de massue qui s'intercale entre le germigène et le testicule antérieur. Les glandes du vitellogène commencent postérieurement au ni- veau du bord antérieur de ce testicule et n'atteignent pas en haut le milieu du corps; leur position est en outre tout à fait latérale, en dehors des branches de l'intestin. Les vitellodnctes transver- saux partent de leur partie terminale. A partir de la glande co- quillière, l'utérus se rend aussitôt en avant, en décrivant de nom- breuses anses comprises dans l'espace situé entre les intestins. La partie initiale loge des quantités de spermatozoaires mélangés à d'autant plus d'oeufs que la partie est plus avancée; enfin ces der- niers finissent par représenter tout le contenu. Après avoir dépassé la hauteur de la ventouse ventrale, l'utérus se met en communi- cation avec le sinus pour aboutir au dehors.

Les œufs sont petits, de forme régulièrement ovale, et mesurent 0'°"',02 de longueur sur 0"'"',01 de largeur. Dans leur intérieur je n'ai observé chez les trois individus dont je dis])osais, qu'un con- tenu cellulaire, le plus souvent d'apparence anormale.

Si nous coin])arons maintenant notre Distomum spiniceps à la foi-me figurée par C'orbold, nous voyons qu'il s'en distingue par la situation des glandes sexuelles (|ui sont tout à fait médianes chez le Di.stomnm coronarkim-, et surtout par l'cîxtension des \'itelIo- gènes qui, dans ce dernier, s'étendent de l'extrémité postérieure au-delà de la ventimse ventrale; peut-être aussi i)ar la présence d'un l)ulb(_' pliaryiigien. si ce dernier n'est pas. par hasard, omis

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dans la rijjuit.' de CoBBOLD. Finalement le DiMmiinm cnronarium a été trouvé dans un crocodile de l'Amérique, tamlis (|iic le Disto- mnm spiniceps habite un poisson «lu Xil.

23. Distomum catervarium n. sp.

(Fijfg. 81. 82, pi. VIII.)

•l'ai trouvé cette e8i)èce une fois, au Caire, en ;;raiide abon- dance dans l'intestin d'un Ahsa finta Y.\RR. (^=- Clupi'a alusa (,'rv. = Clupi-a uilotira). Mallieureusenient. parmi tous ces exemi)laires il n'y en avait aucun en l>on état et vivant, la décomposition des orjfjines du poissmi ayant déjà altéré ccu.v de ses parasites. C'est |Miur cette raison. <|Uc je ne puis donner de cette c.><pcce «|u'une ilescriptioii très inconi|ilt'-tc.

Le corps qui est aplati a une loii;>iiiiir de prcs(|ue (l""",!t et une larj^eur <le {V'.W sur toute sa lon;;ui'ur sauf les dcu.v extrémités arrondies d'une façon é};ale. Les ventou.ses sont relativement (^roHHCM et otlrent à |»cn |)rès le même diamètre : la ventouse orale meniire ()"",ir>, l'autre (("".Ki; cette ileiiiière est en ciiitacl avec le niilicii du corps par son bord postérieur.

La |ieau était altérée nu dédiirée eliez tous les imliviiiiiN.

A la ventouse orale fait suite presi|iie aussitôt iiii liiillie plia- rynjfien hpliérique de (('"".(iT de iliamètre qui précède immédiate- incnl la bifurcation de l'intestin; les branclies de celui ci semlileut travcrner toute réfeiidne (lu corps, .le n'ai pu décoinrir aucune traci- du HyHtènic nt-rveiix; i|uant au système excréteur je n'ai rénsMi à countalcr que l'existenii- d'une vésicule collectrice dé- Ixincliaiil |)ar un porc terminal

Syntènie reproducteur. Le pore ;;enital est situe ilcvant le Inird antérieur de la \cntouHc ventrale, mais je ne puis dire s'il cxJMtc lin HiniiH ou non. hnris la région antéricine an dernier (jnail

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de la long'ueur, on aperçoit deux corp8 spliériques transparents et d'un diamètre de 0'""',05 situés au même niveau et de chaque côté du plan médian : les testicules. Une grande vésicule séminale de 0"'",06 de diamètre et deux fois aussi longue, se dirige du dos de la ventouse postérieure vers l'orifice génital : voilà tout ce que j'ai pu distinguer de l'appareil mâle.

Le germigène du même aspect et de la même taille que les testicules se trouve dans la moitié gauche du corps à égale distance, à peu près, du testicule du même côté et du bord postérieur de la ventouse ventrale. Les vitellogènes sont assez petits et ne re- présentent de chaque côté (ju'une seule grappe à nombre de folli- cules restreint; les vitelloductes se rendent en dedans et en même temps en arrière ils se réunissent dans le plan médian au ni- veau du germigène. Le reste de l'abdomen en arrière de la ven- touse ventrale, était occupé par quelques œufs : voilà tout ce qui était visilile ])Our les organes femelles.

Les œufs courts et gros mesurent 0'"'",022 de longueur sur 0""",016 de largeur; leur coque de couleur Ijrun foncé est assez épaisse et résistante de manière à protéger le contenu des in- fluences nuisibles ])roduites par les matières environnantes; ainsi les embryons renfermés dans les œufs étaient seuls encore vivants. Ils sont revêtus extérieurement d'un tégument à longs cils vibra- tiles et leur extrémité antérieiu"e se montre pourvue d'une pai)ille rétractile. A l'intérieur on distingue parfois quelque chose qui ressemble à un intestin i-udimentaire.

24. Distomum cahirinum n. sp.

(FigR. 83, 84, 1)1. viii.)

Je n'ai eu à ma di.s])(isiti()ii qu'un seul individu de cette es])èce, lirovenant de l'intestin d'un Bai/rus ba/jad C. \ . péché dans le

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Nil. au L'aire. Mallu-ureuscineiit ret oxciiiplaiiv unique se trouvait dans d'aussi tristes eonditions (|ue les individus de l'espèee jiréeé- dente et. imur cfttt- rai.soii. sa descri|itii>n ici sera cdurte et in- eonijilète.

Le e»ir|»s est aplati et a une lnii^rm.in- ,li. r'"'..i: la larjieiir est de ((■'°.2.'> à la tête, au-^niente jieu à peu Jusqu'au milieu du eorps "il elle est de (r",4y; dès lors elle eoiumenee à diminuer de nou- veau jusque vers l'extréniité arrondie, elle est encore de 0""",28. La tête est pre.>«|Ue trian;rulaire. ainsi que eliez les esiièees du jfenre Kc/iinnstoiiinin. mais dépourvue des Icilies latéraux et île la eouroiuie d'épines. La veiitduse antérieure <ic(U|>e le smiMiiet du trianffle et a un diamètre de (l°"".l: la venteuse ventrale est plus |ietite (("".(isi et se trouve au ennnuenreuunt du tiers médian du rnrps.

La peau est pourvue de pi)|nants Jusqu à Textrémité jtostérieure.

Le Itulbe pliarynjrien est situé à une distanee deux t'ois plus fj^raiide de In ventouse orale que de la ventouse ventrale: il est mis en eonimiinieation avec la ventouse antérieure |iar un canal droit et mime. i|ui semide être analo}rnf au préjtliarvnx: à la sortie du bulbe pliaryn^fien l'intestin se bifurque et ilonne les dru \ lirainlies <|Ui MMublent pareoiirir la lony:ueur entière du eorps.

•le n'ai rien pu reconnaître des systèmes nei\(ii\ et excréteur.

Li- porc génital est situé direct«-nient devant la ventouse ven- trule. l)anH la partie du corps taisant suite à celle-ci on aperçoit tmiM eor|»s transparents à peu prèn de mcinc diamètre cl I im à la suite de l'aufrc. Les deux antéricurh re|iréscntent proiiaiilcnn-nt leM testieulen. uniis il n'était |dus possible de bien reconnaître leur eoiitcnu. (^unnt aux autres parties de l'appareil malc je n'ai pn en <lécoii\rir aucune \rnrr.

hvs trois corps uientionnés, le poHtéricnr doit ctre le ;.M'rmi gkne, CAr mou contenu Inisse reeoiinailrc, bien que dirticiicment.

121

qu'il est compoisé de cellules ovariennes, et à partir du bord posté- rieur du deuxième testicule jusqu'à une certaine distance de l'ex- trémité terminale du corps les bords latéraux sont occupés i)ar les vitellogènes. Le reste de l'espace libre de cette région du corps est rempli par des œufs sans qu'il soit possible de distinguer quelque chose de plus. De la partie antérieure de l'amas d'œufs et à droite du plan médian s'élève un chapelet composé d'une simple série d'œufs qui se rend, en ligne presque droite, vers l'orifice génital; c'est évidemment la partie terminale de l'utérus dont les parois ne sont plus accessibles à l'observation.

Les œufs à coque assez mince et transparente sont relative- ment gros (0°'™,034 de long sur 0""°,016 de large). Leur partie antérieure est notablement amincie et nettement séparée de la petite calotte. A l'intérieur on voit un amas de cellules embryonnaires entourées et mêlées à des globules du vitellus.

25. Apoblema mollissimiim Lev.

(Figg. .S5— 87, pi. IX.)

Littérature :

Distomum moUissimum Levinsen, Bidrag till Kundskab om Groulaiuls Trematodfauna; Oversigt over d. K. DaiisU. Vidensk. Selsk. Forhdl. 1881. No. 1, \>. (U. Tab. 11. Fig. 4.

.J'ai observé cette espèce à différentes reprises dans Tintestin de V Alnsafinta (= Clupea nilotica), mais toujours en ])etit nombre d'exem])laires et le plus souvent, dans les poissons, en état de décomposition i)lus ou moins avancé. L'animal est en effet très mou et le nom créé par Levinsen indique bien à propos un caractère des plus marqiumts, mais peu agréable pour l'obser- vateur.

JlftMOIKKS, T. III. 16

^

120

Xil. au L'aire. Mallieureiisement ict exemplaire unique se ti'ou ilans d'aussi tristes conditions que les individus de l'esin'i ( dente et. pour eette raison, sa description ici sera cmii, complète.

Le corps est aplati et a une lono:ueur de l""",o; la 1:' de U"°'.2.') à la tête, aiijifmente peu à peu Jusqu'au niili' elle est de 0'"°',43; dès lors elle commence :i ili veau jusque vers l'extrémité arrondie, elle est a La tête est presque triaiifirulaire, ainsi que du/ jfenre Echinnstomitui. mais dépourvue des lui couromie d'épines. La ventouse antérieure > trianjj^le et a un diamètre de (r'".l: la vent' |»etitc ((r",O.S) et se trouve au coïuuicik . n cnri)8.

La peau est pniiiviic de |pi(|ii:iiits jus(|u';i !

Le liullte pliaryn;;ien est situé à uih {jraiide de la ventouse orale que de In \ en communication avec la ventouse ani et mince, qui scuddc être aiialo};;uc :iii l»nll»c pliaryn^ficn liiitcstiu schitiini' qui Hcmldcnt |)arcunrir la Ioii^ik m

■le n'ai rien |iu reconnaître <l

I.,c p<irc <,rcnital est sitiu- il traie. |iiin> la partir du ciir|i> troih c(lrp^ transparcntH à Huitc de l'antre. IcM tcHtii

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toute la circoiiterence. Depuis les parties veu- r du quatrième anneau, entre lesquelles la itrale est comprise, de forts cordons vont se !• cette ventouse.

' réteur s'ouvre à l'extrémité terminale du

pore caudal une vésicule impaire s'élève en

ifiirt' légèrement dilatée présente parfois de

ML^itudinales. 8a paroi interne est fortement

: se retrouve aussi dans le tronc ascendant,

dans mes exemplaires. Arrivé à une courte

U' la ventouse ventrale, ce tronc se dédouble

!i se rendent vers les bords latéraux et vers

11- se continuer l'un avec l'autre au-dessus de

I mit l'organe décrit ici, semble re])résenter la

ice de l'appareil excréteur, remar(|uable, cliez la

IIS, des espèces du genre Apoblema, par la réunion

laus la région de la ventouse antérieure. Mallieu-

ii ai pu rien observer de la distribution et du parcours

proprement dits.

"énitaux. Il n'y a, chez V Apoblema moUi.ssi'nmm,

suivante, V Apoblema appendiculatum R. qu'un

ique. Ce n'est, du reste, parmi tous les représen-

Apoblema, que V Apobl. grandiporum qui (selon

des orifices séparés pour les conduits mâle et fe-

' indication a déjà été, avec raison, révoquée en doute

|Mire génital simple donne accès dans une cavité en

lal, mais dont les dimensions et ras])ect varient quel<|ue

s différentes es])èees du genre. Elle est toujours j)lus

ùdiag' till SkaiHliniiviens Helminthfaiina I. Kongl. Svcmska Vctcnskap.s ; lucUingar. Bdet 14. No. i, 1876, p. 20.

itragc z. Anatomie fier Trematodengattnng Apohlemu. Biliaiig till K. vkad. Ilandl. xv. Afd. iv. No. vi. 1889, p. 2!i.

ni*

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Le corps est (lé|»riiné et surpasse eu lonfr»eur 2°"". taudis que Levixsex ueu iii(li*|Ue que 1'"".."); la larfreur maximum de 0""".8 0"".9 s'obsen'e au eoninieueement du tiers niédiau. A i)aitir de ee niveau elle diminue vers les extrémités, en avant ]dus rajjidement (juen arrière. L'extrémité postérieure, rétraetile dune ta«;on si caractéristii|ue ehez les représentants du ^renre Apoblema, send)le faire défaut eliez notre espère. Hu moins, je n'ai pu constater ee fait de même <|Ue les verrueosités de eette réjfion <iu corps, sijjfualées par Levixsex. La ventouse orale a un diamètre de ()""". 2(5 et est inclinée sur la face ventrale; la ventouse po.stérieure lienucoup plus grosse (i\'m\ diamètre de 0""",4) se trouve t<nijours dans la région <le la pins {fraude larj^eur. mais à une distance de la ventouse orale qui varie avec l'extension de la partie ;nitéri('urc du corps plus moliilc i|Ue la |)artie postérieure.

La peau est tinc et lisse, sans armature.

{..'intestin roinniencc par nii liuHic pliarvii;:irn i|iii tait iiiinié- dinteiilent suite à la ventouse et est suivi ini-inênic presque directe- ment par la Idfnrcation di- l'intestin. Les liranelies qui naissent ainni ne pan-ourent pas toute la lini^ruenr de l'animal, mais .se ter- minent déjà à la liantein* dn vitcllo;r,'.|ie: dans les cas de l'nrtc ré- traction «le la partie antérieure du eorps. elles se montrent toujours pluH on moins arquées en liant avant de se remlre en arrière. Klles itOMt, de plus, remarquables par leur forte luiisniiatiire qui n'est du ri'stc pas moins inqiortante que dans les auliiN espèces, et ijiii permet aux iiit<-KtinH il't-xéenfer des mouvements d'e\tcnsion el de coiitmction facilcH à observer.

Le syntènie nerveux CMt distribué suivant le type ordinairt". La eommiHMUre cérébrale est située entre la \ entonne et le bulbe plinrynifien: elle donne naissance de cliaqnc eoté aux nerfs lonyi iudinaux. ilont les postérieurs parcourent toute la |on;;ueur du eur]m. .l'ni compté sept anneaux transversaux, nuiis je n'ai pas

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réussi à les suivre sur toute la circonférence. Depuis les i)arties ven- trales du troisième et du quatrième amieau, entre lesquelles la grande ventouse ventrale est comprise, de forts cordons vont se séparer pour innerver cette ventouse.

Le système excréteur s'ouvre à l'extrémité terminale du corps. A partir du pore caudal une vésicule impaire s'élève en haiit, sa partie postérieure légèrement dilatée présente parfois de vives contractions longitudinales. Sa paroi interne est fortement plissée, caractère qui se retrouve aussi dans le tronc ascendant, très mince, du reste, dans mes exemplaires. Arrivé à une courte distance en arrière de la ventouse ventrale, ce tronc se dédouble en deux branches qui se rendent vers les bords latéraux et vers le dos et finissent par se continuer l'un avec l'autre au-dessus de la ventouse orale. Tout l'organe décrit ici, semble représenter la vésicule collectrice de l'appareil excréteiu-, remarquable, chez la plupart au moins, des espèces du genre Apoblema, par la réimion des branches dans la région de la ventouse antérieure, ilalheu- reusement je n'ai pu rien observer de la distribution et du parcours des vaisseaux proprement dits.

Organes génitaux. Il n'y a, chez VApoblema mollissimum^ et chez l'espèce suivante, VAjJoblema appendiculatum R. qu'un orifice sexuel uni(|ue. Ce n'est, du reste, jjarnii tous les représen- tants du genre Apohlevia, que VApnhf. grandiporuin qui (selon Olsson') aurait des orifices séparés pour les conduits mâle et fe- melle, mais cette indication a déjà été, avec raison, révoquée en doute par JuEL.'' Ce pore génital simple donne accès dans une cavité en foraie de canal, mais dont les dimensions et l'aspect varient quel(|ue peu dans les différentes es])èces du genre. Elle est toujours plus

1. Oi.ssoN, liidniK till Skandinavicns Hehniiithrinniii I. KonRl. Sv<'nska Vctoiisk.-ips Akiulemioiis Hantllingar. Hdct 14. No. i, 1S7(), p. -20.

•2. .luEi,, Beitriige z. Anatoiiiic doi- Trcniatddoiigattiiiis' Apnhkma. Biliaiii;- till K. Svensk. Vet.-Akad. IlandI. xv. .Vfd. iv. No. vi. i«8y, p. i'i.

I <;*

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ou luoiiKS liingiK* et tiiiit par se diviser dans les rauaux voitours des orjjaiies sexuels. Elle ressemble doue ttmt à fait. i)ar ses rajii>orts aver ces eoiidiiits. au sinus génital, et ee nest que sa l'>nj;ueur extraordinaire t|ui a amené Lkvixskx' à lui réserver le nom de vestilmlum jrenitale enniniune. nom qui a été ae- eepté jtar .IlEL pimr l'opposer à ee que l'on appelle le sinus «géni- tal eliez les autres Oistomes. Or. d'après ee que j'ai observé eliez notre esiu-ee et tont aussi bien cliez V Apoblenm appeudiculatum, je ne jmis du tout admettre cette séparation; je suis plutôt d"avis. fjUe le canal terminal commun aux conduits sexuels mâle tt femelle, mal;rré sa lon;;ueur considéraldc n'est antre elinse qu'un véri- table sinus ;rcnitalis de fonne un peu moditiée. et conipliqiu'e en outre |»ar l'addition, dans plusieurs espèces, de qnelquts parti- cularités de structure sur lesquelles nous reviendrons liient»"»t. Hcltuis les nouvelles recliercbes que j'ai faiti-s sur le développe- ment dt-« appareils v»-cteurs des orf^anes «génitaux. ' on .sait que le HinUK génital n'est |)oint une dé|)endancc de la peau exteriu', nniis bien une formation entièrement propre aux organes }>:énitaux eux- mêmes : qu'il représente la partie t«'rininale commune aux conduits «l'excrétion de ces <irf;an»'s. formée aux dépens île i ciix-ci et non )inH par la peau )|Uclle que soit sa fornn- à l'état parfait. Il est revêtu extérieurement par deux conclies plus ou moins fortes de fibres musculaires, une extérieure composée de (ilufs ion;iifU<li- nnle» et une intérieure de fibres cin-ulaircs. niusculaturc ipii se continue directement avec celle den coniliiits vecteurs conti;;us. 1^- revêtement interne (|iii représente encore un véritalde épitlié- liuin dans ccm derniers, se transforme dans le sinus, en une sub- Mtnnce pluM ou moins cutieulaire et rcHsciidiiant à la peau e\lcrne.

I. l.«Tiinna, I. r. iiu|ini rit. |i. AU.

S. Vnir won inriiKiiri' «iir Irt I>bliiini'« rit*» |MiliiMinii ■■! ilm trrc'iioiilUi'ii, I. <-. Mir-

iiHii |i. s7iir.

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mais sans avoir la même origine que celle-ci. Cette structure se retrouve également dans le vestibule génital commun des Ajxj- blhnes, et je ne saurais par suite le séparer morphologiquement du sinus génital des Distomes.

Dans un grand nombre d'espèces d^Apoblema, et peut-être même dans toutes, nous voyons s'ajouter à ce sinus une formation nouvelle qui est tout à fait analogue à une poche du cirrhe, et qui l'est en réalité. C'est un sac à parois musculeuses formées d'une couche externe de fibres longitudinales et une couche interne de fibres circulaires qui entoure le sinus génital jusqu'à sa division dans les conduits séparés et qui, ce qui est le plus im]iortant, s'unit étroitement avec les parois du sinus vers ses deux bouts antérieur et postérieur. L'espace libre compris entre les parois de ce sac et les parois du sinus est rempli d'un tissu conjonctif élastique, équi- valant au parenchyme général du corps. Une poche semblable se trouve également développée chez V Apohlema molUssimum et chez V Apohl. appendiculatum (figg. 86 et 89, pi. ix), oîi elle fut signalée déjà par Juel, mais sans que cet auteur ait reconnu sa véritable nature. Or, en ne tenant compte que de ses rapports avec le canal renfermé, je crois déjà pouvoir la considérer avec raison comme une véritable poche du cirrhe; ses fonctions viennent parfaitement à l'appui de cette interprétation. Il n'est point rare d'observer une sorte de pénis ])lus ou moins long faisant saillie au dehors de l'ouverture sexuelle; déjà G. R. Wagener figure le D/stomum (= Apohl.) tornatum de cette manière' et Olsson le Distomvm ocreatum.'^ J'ai, moi-même, rencontré dans ces conditions \ Apo- hlema mollis.'iimum (fig. 86, pi. ix) aussi bien que V Apohl. appen- diculatum; mais ce qui fait saillie au dehors ici n'est ])as, connue

1. G. K. Wagenkk, Ucber Vistoma appendicidatmn ii. Arcliiv ('. Naturgi'sohicliti-. 26. 1860. Taf. IX (incorrecteinent marquée comme vm) ûg. 1.

2. Olsson, Eiitozoa jakttiigna lios Skandiiiavi.ska Hafsfiskar. l.inid's Univ. Ars- skiift Tome iv, 1808/69. Tav. ô, fi^-. 'Js.

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chez la plupart des Distonies l'on a observé un tel org:ane. un véritalile ptMiis. c'est-à-dire la jjartie terminale de l'ap- pareil conducteur mâle, mais Iticn le sinus génital, la partie terminale cnmmuiie à tous les conduits sexuels, (^►uehiu'étranjrc que puisse paraître ce fait à première vue, il n'est ]Miui-tant jias exceptionnel, car d'ailleurs, chez les espèces à ])énis bien distinct, le sinus peut également être retourné au dehors in- dépendamment du pénis même.'

("liez les hi.stumes. la partie du conduit vecteur mâle rent'ermée dan.> une |Mjehe du cirrlie peut être divisée en trois parties nette- ment .séparées les unes tles autres : la vésicule séminale, le con- duit éjacidatenr .sensu strictti) et le cinhe (|ui même en état retiré se distingue du canal cjaculateur par son plus grand diamètre. La même division peut être recdninic cliez uns Apohlhius. du umins •A l'état vivant: malgré cela ni .Iiki,. ni d'antres auteurs (|ui ont étudié «-es animaux n'en ont t'ait mention Jus«|u'ici. Or. chez les hiMonif* ce n'est <|Uc la partie dilatée ttrniinale de cet api>areil vecteur i|iii se retoiniie en doigt de gant pour tonner le cirrlu'. Il en est de même chez les A/Kililtnii.t; senlenieiit la partie termi- nale dilatée du sinus renfermé dans la poche iteut faire saillie en dehors. Uindi» <|Ue la partie restreinte sert de conduit éjacula- tnir isens. Htri«'t.) et s'allonge à mesure t|Ue le cirrhe se retourne.

NoUK voy»»ns «lonc que cette région <lc lappart-il vecteur gé- nital. Huns être un véritable pénis, se comporte |)onrtant tout à fait connue tel et In wule dittérence entre la formation de la partie ter- minale des conduits ve<"teurM sexiH'ls chez les J>/shniirs et celle dcM ApoUhif." conitiHte en ce que chez les premiers <'e n'est que jji pnrtie mAle (|ui cMt renfermée dans la poche, tantlis qin- chez K'N «IvniierN, la |)artie ronimiinc. c'eMt-à-<lire le sinus, est en

I Voir tri rv ijur j'ai illl lUnii innii iiiriiinlri' »iir W* l'inlrniK'H clr. u |i Itifi, cl la Hirurr M T*f iv, Hilil.

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tourée par la poche. S'il eut permis de conclure par la structure la fonction de l'organe, il ne serait point improbable que ce sinus, en état retourné, fonctionne comme pénis dans la vie sexuelle des espèces du genre Apoblema. Malheureusement, il n'y a pas d'ob- servations jusqu'à présent sur ce point.

Chez V Apoblema mollissimum , la poche du cirrhe (fig. 86; à proprement parler ce terme n'est pas tout à fait exact; mais con- naissant maintenant ses rapports avec le reste des organes géni- taux, nous pouvons nous en servir ])our plus de simplicité) est re- lativement courte, mais par contre très épaisse; elle a une longueur de 0°"",12 sur une largeur de 0""^,0(3; dans ses parois on distingue très nettement les tibres musculaires longitudinales et circulaires qui, les dernières surtout, sont très fortes et épaisses (0"'"',005 de diamètre). A l'intérieur de ce sac on rencontre le sinus génital nettement divisé dans ces trois parties signalées plus haut. C'est d'abord, tout à la tin, la partie susceptible de faire saillie au dehors, un pseudo-pénis s'il est permis d'user de ce terme, long de 0""",07, large de 0'""',02 et tapissé intérieurement de petits tubercules assez serrés les uns contre les autres. A cette partie fait suite celle cor- respondant au conduit éjaculateur, longue de 0"""'.03, large de 0'"'",008 et finalement un autre élai'gissement de 0'""',03 de diamètre logeant dans son intérieur presque toujours en quantité plus ou moins grande des si)ermatozoaires qui sont mélangés à un nombre d'(eufs. Avant de sortir du sac musculeux cette partie du sinus se séi)are dans les conduits mâle et femelle.

IjCS testi(;ules de V Apoblema mollissimum sont assez petits et représentés par deux cor])s i)eu ai)])arents et ])lus ou moins cachés entre les anses de l'utérus, de forme s])]iérique ou ovalaire et d"un diamètre de 0""",1 en moyenne. Ils sont situés, l'un à peu ])rès dans le ])lan médian en arrière de la ventouse ventrale, l'autre rappiiiché du 1>ord latéral gauclic et postérieur i);ir rapport ;ui

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preniitT. Leurs canaux déférants sont éiralenient tivs l'ourts. droits et vont à la rencontre l'un tie l'autre en arrière et un peu à «iauelie thi boni postérieur de la ventouse ventrale. Ils tornient. \k\v leur réunion, une «rrosse vésicule séminale en forme de fuseau éjtais et à |»arois assez musculeuses. Cette vésicule est placée ordinaire- ment au-dessus de la ventouse ventrale et déplacée un ]>i'U sur le côté gauclie: dans les préparations, in toto. <u"i le ver se timne plus ou moins comprimé, elle se voit entièrement au côté lU' la vent(»use. En avant elle se continue dans un canal, qui. cliez notre espèce, pifîi'e en li^ne pres(|Ue droite le sinus }::énital: il a jus(|u'à 0"".(>5 d'épaisseur, offre des parois assez musculeuses et ce qui le caractérise le plus est ipiil est accompajfné extérieurement d'un manchon mm -interrompu formé de cellules j^landulaires à prot(»- plasma fortement ;;raindeux. réfrin^îcnt et dissimulant )ires(|ue en- tièrement le noyau. Les (clliilcs sont en forme de massiu-, mais Miuvent irré;;idières par suite de la pression exercée par les cellules voisines. Klles paniissent toutes amincies du cote du caniil i|ii'clles entourent, et (|Uel<|Uefois on oh.serve très nettenu-nt. chez des in- dividus frais, la continuation de cet aiuiticisscnient dans un con- duit d cxcrétinM i|iii va percer la painj du cjuial. .\ni\c;i l'intérieur de celui-ci chacun de ces conduits se met en communi- cntion Hve«" un ctirps particulier. Selon les descriptions anciennes de WA<iKNKl!, Juki, et .MoNTK'KM.I.' tout le caii.il jiartanr dr la \ é- Hicide héminale et ahoutissant au fond du sinus j^énital. cnT rc\ctu intérieurement de 'papilles., ('es <pa|iilles de forme sarialile. d'un contenu granuleux et dépour\ii ilc n<>\,'iii. et enfin cntoniées d'une mendirane d'aspect cuticnlairc> >.)rKl.. 1. c p. .'Wli cepen- dant ne Mint, ponr noiiH résumer, que d<-H amas de la suhstatu'e décrétée par les )r|andeM externes, ce qui serait as.scz liien déiiiniitré

I i : .Il m., I. r ; MnKTicKM.i, Oimi'rvnxloiii iiilortin ml iilniiii' loniir

<lrl ..I Alll ilitln H Arrml. rtr illTiirlin. Vu), uvi. Iximin. |i. IIHI.

129

l«u- le t'ait «igiialé ])]us haut, c'est-à-dire que l'on oLsevve assez souvent les conduits d'excrétion des cellules glandidaires se con- tinuant directement avec ces «papilles». Elles sont recouvertes en dehors jiar une substance euticulaire visible surtout sur des coupes et l)eaucoup moins nette i)endant la vie; je ne puis bien répondre (juaiit à la sijinitication de ce manteau externe et ne sais s'il re- ])résente une couche périi)hérique de la substance des amas même ou s'il est le revêtement euticulaire interne du canal refoulé en haut par les niasses sécrétées. En somme, le canal intercalé entre la vésicule séminale et le sinus génital correspondrait sans contre- dit à la partie prostaticiue de rapi)areil conducteur des autres Distomes, soit par ses rapports avec le reste de cet appareil, soit par sa formation histolog-ique. Je le considère donc comme la partie prostatique des organes mâles et, par conséquence, je ne puis bien partager la manière de voir de JuEL et de Monticelli qui le considèrent l'un comme le «cirrhe ou conduit éjacidateur», l'autre connue le cirrhe et la poche du cirrlie (Monticelli). Du reste, il n'est pas bien facile de voir clair dans l'ensemble de la description de ces organes donnée par Monticelli; il parle d'une ])oche du cirrhe entourée de glandes prostatiques», dénomination ))robablement prise du travail de Wageneu et même d'un «cirrhe revêtu de papilles coniques et situé dans la i)Oclie», sans donner une descri])tion ou une ex))lication détaillée de ce ([u'il comprend l)ar ces ternies. Mais, en tout cas, le canal entouré de cellules n'est ni un canal éjaculatcur, ni un cirrhe, ni une poche du cirrhe, mais bien la i)artie i>rostati(|ue analogue à celle de l'apiiareil mâle des autres 1 )istonies.

Tjc geniiigène de V Apoblema moUissimum est une glande multilobéi' et située en partie dans la moitié droite de l'animal, à l)eu près à égale distance du bord postérieur de la ventouse ven- trale et du bout terminal du corps. Les cellules œufs, d'un diamètre

l.'.u

(le 0*°',0«>S et à noyau bien net. ottVent une iiartieularité que jai déjà sigrnalée. pour les eellules ceafs de divers Histonies, dans mon mémoire sur les Distomes des ])oissons et des «rrenouilles: telle de renfermer à l'état frais, dans K'ur protoplasma. un nonilire plus ou moins eonsidérable de jietits granules (|ui les font (|Uel- quefois re».sembler aux eellules vitelliues (v. tiji-. ST. pi. i\ . 1/liy- |>otlit-sf émise alors, (pie les Apobihnes aussi doivent présenter des inclusions .sciublables. se trouve done ju.stitiée et cela appuie ro]>iniou .>^uivant la(|Uellc cette formation des eellules leufs est eu relation avec la jietite taille des vitello<;ènes i v. 1. e. p. '2W).

Il n'y a jias. eliez les Apohlî^iiu.''. un canal de LAl'nEK. mais au lieu de celui-ci un réce|»taclc séiiiiMal trè> pni>sant en forme de sjie iiittus, .situé en avant du j;-crmi;;cne. il est d'autant plus ^iros (|Ue l'animal e.st plus a;fé. et (lé|>asse .souvent (l"""..> de loii;;uein' «ur 0"",2 de larjjeur. Son contenu est principalement eoniiMisé de spennatozoaires. panai le.s(|Uels on voit des cellules leiifs et des eellule^ vif( Ilines tant«'it noudtreu.ses, tantôt raro.

I.,e vitelloffène, elle/ l'Apoblnita innlli.isiiiiinu. a une forme tout à fait caraetéristi(|ue. Il est uni(|Ue. d'abord, et représente une ;;landc comitosée (le 7 à S lobes rayonnant du (entre: son diam('trc atteint (i"'"',2ri. Le vitclloilnete mutpH- eounnnnii|ne jimm le ;;cniiiducte peu après son départ du réceptacle séminal et donne iiHiHMance de cette manière à l'utérus. Les anses f(Uiuées juir celui ci occn|tcnt suiloiit. mais non entièrement, les ci"»tés du corps: iv n'cKt (|Ue la partie terminale de lutérus (pli s'élève aiidcssus dn iiivenu de la veiitollHc \eiitralc pour ;;a;;ncr le fond du sinus elle alNiiitit au canal commun.

LcH (l'iifn sont rclati\ cillent petit» et ne nnsiiient ipie d"" .(lt.'> (le jon^nelir Miir (>"",()0M1 de lai;,'eiir: leur eo«pie ewt asM-y. tians parente, d'une teinte briin-jaunàtrc clair et laisse voir |iai traiis piireiice la cellule (iMif (pli n'est pas encore ne^iiieiitéc.

131 26. Apoblema appendiculatum (Rue).

(Figg. 88—90, pi. IX.)

Je renvoie le lecteur au travail de Monticelli pour tout ce qui touche la littérature assez importante traitant de cette espèce, voir : Osservazioni intorno ad alcune forme delg'enere^4jjo6fawrtDujAED. (1. c.) la synonymie très embrouillée est éclaircie, en partie sur l'examen des exemplaires originaux de Rudolphi.

U Apoblema appendiculatum qui est sans doute l'espèce la i)lus commune du genre, a déjà été rencontré dans un grand nombre de poissons différents; mes exemplaires provenaient tous de l'esto- mac et des appendices ])yloriques de V Alosa Jînta (= Clupea ni- lotica) pêclié dans le Nil aux environs du Caire. Le ver est assez fréquent dans ce poisson et se trouve presque toujours en grande qixantité et à tous les degrés de dévelo})pement. Je n'ai vu que peu de poissons de l'espèce imliquée cliez lesquels il mancjuait complètement.

Dans le travail mentionné jdus haut, Monïicelli donne une noiivelle description de l'animal, description qui, cependant, ditfère sur plusieTirs points de ce que j'ai observé en général sur mes exemplaires; mais ces différences peuvent aussi provenir d'une certaine variabilité de l'espèce. Pour être bref, je me bornerai à n'indiquer ici que ces ditférences qui portent i)Our la plu})art sur la structure des organes génitaux. Quant au reste de l'oi'ganisation interne, on i)onrra suffisamment s'en rendre coni})te en regardant la figure S 8, pi. ix.

L'orifice génital est situé immédiatement au-dessous de la ventouse orale; il donne accès dans un sinus dont les ra])))orts gé- néraux ont déjà été ex])Osés dans la descri])tion de res])èce pré- cédente. Ses dimensions dans un exemplaire d"àge moyen sont les suivantes : La partie antérieure (|ui correspond au cinhe est hnigue

1.'.2

de 0""°,0(> et Uw^i: tic O'^'^Oo: clic est rcvctiic iiitcririiniiu-iit de petites papilles semlilablcs à celles i|Ue loii trouve souvent ihius le sinus (les nistoincs. Vient ensuite nue piutie rétréeie lou-ine (K' 0"",<».") et épaisse «le O"""'.!)! et tinalenieut nue partie ililatée de (•"".((T (répaisseur et lonjfue de 0""".i;'> qui se divise en arrière dans les conduits niale et tenielle. 1/enseniltle de ce sinus est en- touré d'une iioelie niuseulense tic (l""".2ri de loii<;ueur surd' .(•.")

de diamètre.

Les tcstieulo n étaient jamais, dans mes exemplaires, situés l'un à la suiti- de l'autre, mais bien à peu près à la même hau- teur et à é^ale distance eii\ irou de la \eutonse viutrale et du point oit commi'ncc l'iuva^rination de la partie terminale. Ils m- se trouvaient pas non pliis dans hi \]<<:\\v médiane, nniis latéralement au-de»>4ous des hranclies intestinales. Leurs canaux déférents sont très courts, droits et s'unissent |iour t'ornu-r une vésicule séminah' couipohéc d«- deux parties hicii nettement séparéo. La par tic postérieure dont le jjrand diann'trc ((r"',i5) est diri};é traus\er- salemcut par rapport à l'axe du corps, est remplie «le spermato- /.oaircs et ses parois sont très minces. L antérieure, par eontri-. se diri;re plus ou moins en avant dans son ;:rand axe ((•"""..'$) «-t se renian|Ue suilont par l'épaisseur cxtrcnn- de ses parois com- poKces de faisceaux musculaires olili(|iu-nu'iil aiinnlairo trè> fort> )iux)|UcIh vient s'ajouter extérieurement une /one t'adde de tilncs lon^citxdinalcs. L'épai.ssciir de cette paroi est. du reste, en rapport avec In tpnintité des Mpernuit<>/.oaircs contenus dan> i elle |H>riiciii de la vésicule. \h- son liord antérieur prend naissance la partie proHtati«|Ue signalée par Mti.Miri:i,i.i sous le nom de poelic «lu rirrlie »» de cirrin-. han^ le^ exem|daircs é;;\ptiens cclti' |tartie eut loujourH ex trcnicmciil lonj^nc et très fortemcnl si lilleune tandis «pu- .MnvncKI.I.I accorde à la poclic du cirrlic- de iM!N ver» une |on};ucnr médiocre, et un trajet peu ondulé . Les

isa

glandes prostatif|UCH qui L'iitoureiit en noniljre considérable cette ])artie prostatique, se comportent comme dans l'espèce précédente. Le germigène de forme à peu près sphérique et d'un diamètre de 0""°,25 environ est situé, conformément à ce que Monïicelli ra})porte, dans le plan médian en arrière des testicules. Le ger- miducte qui en part, ne s'élargit ])as, cependant, pour former le récei)taole séminal (d'après Monticelli), mais ce dernier est un véritable appendice du germiducte et ne se remplit de iilaments spemiatiques que dans Vkgt avancé du ver. Chez des individus très âgés on peut nettement observer la structure signalée par JuEL ])our le réceptacle de VApoblema excistmi} Lnmédiatement en arrière du germigène et contigus à ses bords latéraux posté- rieurs, on observe, symétriquement à la ligne médiane les deux vi tel logé nés tout à fait compactes, ce qui est le caractère dominant de VApoblema appendiculatum. Ils se remarquent par l'opacité de leur contemi, particularité qui est, du reste, partagée jusqu'à un certain point par les celhdes œufs qui renferment, de même que chez l'espèce ]U'écédente, des granules d'une substance graisseuse (fig. ilOa, pi. ix). Les vitelloductes pairs sont extrême- ment courts; ils forment, jiar leur réunion, un petit réceptacle vi- telliu (]ui ne tarde i)as à se mettre en communication avec le ger- miducte. Celui-ci s'élargit alors pour former l'ootype entouré des glandes coquillières et se termiiu' par l'utérus, dans les anses ini- tiales du(|Uel sont logées souvent des quantités énormes de si)er- matozoaires. Le germiducte, comme dans la généralité des cas, est revêtu intérieurement de cils vibratiles. Le jjarcours de l'utérus est représenté dans la tigure 88, ])1. ix; les neufs sont assez petits (longs de 0'"",023 sur 0™"',014 de largeur), régulièrenu-nt ovales, de teinte brun-jauuâtre clair, et ne contiennent que des cellules embryonnaires.

1. tluKL, 1. c, p. :ih.

134

«^u'il mo st>it permis, à la suito <le cette ilescri])tii)ii des tleux espèces (lu ofeiirc Apvblciun. de dire i|Uel(iues mots sur la valeur mi)rp||(il(><ri)|iie de lapitendice du corjjs des Apublèmes, discutée récemment par MuXTKELLI dans son travail indi(|ué plus haut. Comme on sait, l'auteur italien voit dans cet ap])endiee une por- tion du corp.s 'morplioli><ji(iuement et l)iolojii(|ucnient lionioloj!,ue à la queue des Cercaires .' Les rai.sons par les(|Uelles il arrive à cette conclusion, peuvent être résumées ainsi : Les formes jeunes iVA/xihlfuw. trouvées (|Uel<|Uefois dans le corps de petits crustacés et dans d'autres animaux ont passé, avant de pénétrer dans ces Ilotes intennéiliaires. par une période de vii- lilirc : elles sont, par ennséquent. au )»oiiit de vue l»iol()<;i(|ue. lioniolofiues aux Cercaires des autres histnmes. 1 )e même i|Ue ces dernières portent la queue à l'extrémité postérieure de leur c<nps. les jeunes .l/)()/*/(»}p.< por- tent rap|)cndice caudal. Celui-ci est rétractile et actionné par des muM'Ies s|)éciaux : «le même au.ssi la queue «U-s Cercaires ]»eut être retirée, au n>oins en partie, dans le cdips par îles muscles aiialo- jfUes. Kinalenn-nt. la (|iH'ue des Cercaires i-t rappendice des.lyxi- lilhiKs M)nt de strmtnre analogue et ils .sont, tous les deux, par- <-ounih i)ar la portion terminale de lapiiareil excréteur mais en partie seulement clie/. les ( 'ercaires. (''est en raison île ces t'aits que .MoNItrKI.I.I a été conduit à considérer les deux or^jancs comme étant une scidc et même formation : la seule diHérence consiste en ce que la ( 'ercaire perd sa qucue ou la résorhe au moment de l'entrée dans lliotc intermédiaire, tandis que celle de \' Ajiuhli niv qui aurait servi éj^iilcment jusqu'alors d'or>;ane de locomotion, persiste. (,|uanl à l'autre tlitlerence iniportanti' qui consiste en ce que dans cette dernière sont nuHsi lop'-es les parties terndnales dcM inleslins et des anses de riltcrus, elle serait duc, d'après MoN-

I M'iaiicnxi, (hMM<nraxloiii (nlnmo •'!<■. I. r., p. ritil f,

135

TiCELLi, à des chaugeiiieiits ultérieurs, conséquences de nouvelles adaptations.

Or, eu examinant d'une façon minutieuse ces déductions, on ne ])Ourrait g'uère partager le même avis. En première ligne, il ne me semble i)as bien exact de mettre en parallèle le jeune Apohlhne renfermé dans le corjjs d'un crustacé et la Cercaire nageant librement dans l'eau et pourvue encore de sa queue. Nous voyons <iue celle-ci. ajirès avoir quitté le mollusque oîi elle a pris nais- sance, se rend à la recherche de son hôte intermédiaire, dans le- quel elle pénètre et perd sa queue qui dès lors n'a plus de raison d'être. De même que la Cercaire, le jeune Apoblhne doit mener une existence libre avant d'arriver dans l'intérieur du crustacé! Cela me semble hoi's de doute; voilà, en imtre, deux stades du développement de nos animaux, qui sont réellement homologues : la Cercaire nageuse et V Apohlème nageur! Mais il s'agit main- tenant de savoir, si ce jeune Apoblème s'est servi, durant cette ])ériode, de son appendice caudal pour la locomotion, (m s'il n"a l)as eu, pcmr nager, une queue identi(|ue à celle de la Cercaire. Il est vrai ([ue nous n'a\ons. jusqu'à jn'éseiit. aucune donnée sur l'état libre des Apoblhnes, mais il me semlile bien rationnel de .sup])oser <|ue. pendant cette ])ériode de leur existence, ils doivent être ])onrvu.s d'une véritable queue : d'un organe de locomotion niol)ilc et ])nissant à l'aide duquel ils vont à la recherche de leur hôte intermédiaire. D'autre part, la même analogie et la même probabilité tendent à faire admettre (|uela (jueue, ajjrès avoir ter- miné son office transitoire, est décln'rée et t(md)e au-dehors de l'hôte intermédiaire et hors du kyste, connue chez les Cevcaires des Distomes.' .le ne saurais, en etfet. citer aucun fait (|ui ]»uisse

1. .Il' \('Mx (':iirc iiliscrvt'r, ;i ccttu occasion, iin'il nV'st ù m;i (•(iniiiussaiicc iiucuii cx(iii|)lc Di'i lii qucui' (le lit Cci-caire est ,iTSorb('c' ainsi i\\w l'indique Monticei.i.i. l)'ai)rc.s ce (|nejcsals, celle-ci lonilic tonjonis et reste lior.s dn kyste; ce n'est, par

- 13()

faire siippnsor (|iii' la (|iK'iU' doive persister dans les Aj)oblPmes adultes à cause de quelque raison importante. Nous n'avons, en outre, aucun indice certain de cette transtorniation de la (jucue de cercaire de l'Apohlènie en api>endice caudal. Chez les jdus jeunes individus oltservé.s ju.s(|u"à présent, l'appendice est encore très petit: il est. de plus, si lourd et .si peu mobile (|u'il est en ett'et ilit'ticile d'admettre <|u'il ait i»u .servir au|)aravant d'orpme «le lo- comotion, comme cela se jtrésente jxrnr la queue si moliile et si puissante des cercaires des l)istomes. C'est surtout l'u raison de ce tiernier t'ait (|u'il me semidc Iteaucoup plus exact ilc supposer que la (|ueue larvaire que dnivcnt posséder vriiisenildaliK'nieiit les jeuni's AfnililîiiK.'' dans la période de leur vie lilire et tjui doit res- nendder à tous éj;arils à celle des cercaires. doit disparaître au moment de l'arrivée dans l'Iiotc intcrniéiliairc comiiH' t cla a lien ••liez l<'s histonics! l'ar consé(|Uent. la queue des cercaires ne peut être l'analo^rnc de l'appendice caudal des .\j>i>lil< hks {\n'i. du n-stc, t'ait très proltahlcnirnt encore conipiètcnicnt défaut clic/ les cercaires de ceux-ci. de même que cela a lieu pour quelques e«pèc»'H adultes i telle p. e. Ajnililimn niollissiniiiiii : Dlstouiinu vuricinii ( ». F. .Ml i.i.KK. IHst. M'àlli-ri Lkvinskn ipii sont néan- nioiiiH des véritaldcs .\/>'i/ilîiiiis par rapport à leur or;:ani>ation interne .

I/Hppendiee cninlal ne poiu'rait donc être lioniolo^^nc à In qiicnc deH cercuireK. mais Kcidcnn-nt le cor|ts entier îles jeunes .!/<"- lilifiK 1 y compris rap|iciidicc caudal (pourvu que cclinci existe déjà diuiH les Htudes na;;curH) serait liomolo;; ne an corps de la «ercairc dépourvu de la queue lin \érifé ma con\ictioii est qu'une lioniolo^ie ne p»Mit être étaldic qiic ilc cette manière : L ap- pendice caudal du jeune. 1/»</</i'm' n'est autre cliosc qin- la portion

«nlio. i|uo k cur|(* (piiI <|iiI «'ciikyalc cl r«>|iiVi*(<iili' li' iimiiicr niiliiiiiiii ilr l'uni imU Mlnlle.

137

terminale du corps, invagiiiée, \Hmr une cause quelcoinjue, plus ou moins profondément dans la partie antérieure. Une semblable interprétation est en liarmonie avec l'organisation interne du jeune Apoblème.

En état d'extension, l'appendice caudal est en continuation parfaite avec la portion antérieure du corps. La peau, ainsi que l'enveloppe musculaire ne présentent aucun repli, ce qui n'arrive jamais dans les cercaires la queue est, à l'àg-c adulte, tellement caduque qu'elle finit par se détacher par ses propres mouvements. D'autre part, les branches intestinales et, plus tard, les anses de l'utérus, s'étendent assez considérablement dans cet ai)i)endice, fait qui n'a jamais lieu dans la queue des cercaires quelque grosse que celle-ci puisse être. C'est surtout en tenant comjjte de ce ca- ractère que je me trouve porté à considérer l'appendice caudal comme une partie intégrante du corps même et (|ui n'a rien à faire avec la (pieue de la cercaire (]ui rei)résente tout sinqdemcnt un organe provisoire de locomotion de l'état larvaire.

MûNTiCELLi, j)ar contre, se base surtout sur l'existence, dans l'appendice caudal, d'une iiortion de la vésicule excrétrice pour démontrer l'identité anatomi(iue de celui-ci avec la queue des cer- caires. Or, ce n'est (jue dans un noud)re assez restreint de cer- caires (ju'fui a observé, jusqu'à ce jour, une formation semblable, tandis que la plujjart ne possède (qu'une ([ueue dépourvue de ca- naux excréteurs. Pour ces seules raisons déjà l'opinicm de ^Ionti- CELLi ne me paraît ])as très heureuse et je crois même être en mesure de démontrer qu'elle est en contradiction avec certains faits (jue l'on })eut facilement observer. Chez toutes les cercaires à (lueue parcourue, entièrement ou en partie, i)ar le système ex- créteur, les orifices de ce dernier sont, d'après ce que l'on sait jusqu'à présent, sans exception doubles, conformément à l'origine double du système vasculairc ((ue j'ai signalée pour la preniièi'e

.MKMOIBES, T. III. l.-<

138

fois chez l'Ainp/ii;>tomKm subclavatuui \\.' Ensuite ces orifices doubles lie se h-ouvent jamais sur la Hyiic médiane et sur la pointe tle la queue, mais partout et toujours en avant de celle-ci et aux bonis latéraux de la (jueue, parfois non loin de son coni- uiencenient (p. e. les cercaires du genre Eckinostomum). Enfin ils ne sont jtas caractérisés jiar un renforcement de la musculature, comme chez les vers adultes, mais toujours simples, ("e n'est (jUc par la jicrtc de la qucuc et. avec celle-ci. de la portion tcniiiiialr du trnnc excréteur «pie le pore uni(pie des vers adultes prend son origine. Dès «-e moment, le reste du tronc excréteur, situé dans le cor|is même, commence à f(mner ses parois propres et la muscu- lature qui devi<-nt surtout forte auteur du porc terminal clic rc- jiré.sente un spliincter spécial.

\'i>ilà donc toute une série de difierenees <pii me paraissent de- voir séparer bien nettement les orifices du système excréteur des cercaires d«' celui des vers adultes. On doit encore ajouter une ditl'érence des canaux mêmes : ('liez les vers adultes, ils ofirent. partout, ainsi que je viens <le rexjtoser. îles parois à cellules é|ti- tliélialo recouvertes extérieurement de fibres musculaires; chez les cercairen. la portion du tronc excréteur jmrcoinant la (pu-uc ne présente rien tic MMnblablc. ( " Ot ainsi que le système excréteur qui apparaît dans la quelle d un petit nombre de cercaires. est tout à fait ditléiciit de celui que l'on trouve dans rappendice cau- dal du jeune ,ly/(/6/è»H«, j-ar celui-ci pié>ciitc tmis les caractères du Mystèiiie excréteur des vers adultes.

L'eiiHcmidc des faits léniimés ici me (-ontiiine dans mon opinion que 1 appendice caudal lU'n Aiinlili nu .s n'a etlectivcmcnt aiiciiii ra|)- |Hirt avec la qiieiic des cercaires nageuscM: cet appendice n'est en reAlilé ipie la portion terminale du corps iiicnic qui a reçu la tacnltc

i LVImt ,lH,;./.t.'....i/r,. .«'.W/ito'»»! H. ulr. KrmiMtirill /nm 7ii (;iliiirlj.lM^r<' Kiim.i» l^iuABT» U-i|>]iiK iHtï, |i. les, laf, XI. Hkk II li

139

(le s'invaginer dans le corps antérieur. Cette supposition est, en outre, bien confirmée par l'observation des animaux adultes qui cliang-ent aisément en allongeant et eu retractant leurs appendices caudaux.

Enfin, en interprétant de cette façon la nature et la valeur mor- phologique de l'appendice desApoMèmes^ nous n'avons pas besoin de recoimr à l'hypothèse d'adaptations nouvelles de la queue des cercaires pour la voir prendre la forme de l'appendice caudal; adaptations, du reste, pour lesquelles nous ne saurions nullement indiquer une cause ou un motif quelconque. De nos jours, cepen- dant, il ne suffit pas d'émettre une hypothèse, il faut encore la soutenir en en démontrant les raisons.

Je ne puis non plus accepter une hypothèse semblable, jthis ré- cemment émise par Monticelli sur l'appendice caudal de son Urogonimus cercatus} Chez ce ver très voisin du Distomum ma- crostomum RUD. (= Urogonimus macrostoinus MoNTiC.) mais qui représente toutefois une espèce distincte, il a observé un petit appendice caudal qu"il considère également comme une (|ueue lar- vaire persistante. Son opinion est basée sur ce que l'appeiulice en question «ressemble fortement à une (jueue par la forme, l'insertion, l'aspect et la structure. Avant d'arriver à une telle conclusion il faudrait, à mon avis, discuter d'abord en général la possibilité, ([uc les larves de l'espèce soient pourvues d'une queue! X priori, la réponse définitive à cette question ne semble })as être troj) aisée vu l'absence d'observations si)éciales. ]\lais ]iour une espèce du soi-disant genre Urogonimus les conditions sont Iieaucoup plus fa- vorables, parce que nous connaissons assez exactement le déve- lo|)pement et la forme larvaii'e du Distomum macrostomum^- forme

1. MoNTicurj.E, iStiiilii siii TroiimNidi ciKloiianissiti. l'riiiio conti'ibuto etc. .Si'engel's Zoolog. .Jahrbuclun-, Abtli. f. Anat. u. Ontog. d. Thieie. m. Suppl. Ilcft 1894, p. 164.

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l.S*

14U

qui se rapproclie si fortomeiit de l' Crugovimus c(TC<7/h.s- MonïIC. Eu raison tic cctk' aftiuité étroite ou pourra eouelure (pie Tliistoiie (lu (léveloppeiueut des deux formes (|ui lums (u-eupent ne doit pas trop différer, et cela d'autant plus (|Ue lune est très sinjiulière et fait exception à tout ce t|ue nous avons api»ris à coniu\itre jus(|u"ici. (jluaut à moi. J'ai eu effet la conviction profonde (]Ue le dévelojïpi'- meut de l'une de ces esjH-ces doit complî-tenient correspondre à celui de l'autre: conviction (pii ne si- trouve jriiere en contradiction avec ce (jue nous sonimes lialiitués à observer ailleurs dans K- rî'jxne animal. Il semble établi pour moi (|Ue la forme jeune inconnue de V Urogonimus cercotus est tout aussi analo<:ue aux 1 >istomes con- tenus dans les conduits du Lcucoc/ilurnUinn juirmUixinn. (jue 1 ^m- i/unimus rtrcat u." adulte au Pistomutii niiicrostouiiiiii: Il découle de cette ciiuiparaisiin ipie la l;u\c ilii |irriiiirr dnit être dépour- vue d'une (|Ueue!

Mais à (pioi correspondrait dnne 1 appendice caudal de cette cs- jièce":' Il suftira. je croi>. de jeter un seul coup d o'il >m- la ti;;iire donnée du IHstnuiniu iiiarfustomniii par Zki.I.KI; (I. snpr. ci p(Uir ne plus douter (|Ue la (|neue de \' IJniiiuuimnnnrailii,'' n'est (|Ue le péiiiH évaffiné de ce ver. ridé et déformé à la suite d nne conser- vation imparfaite! Les dessins donnés par .Moniicki.i.i ne font ipie contirmcr cette manière de voir. I>ans la ti;;. fi.'ia. pi. v ij. e.i iirin- cipaleunnt. on voit les muscles de la (|nene m- continuer directc- nu-iil et nettement avec ceii\ de la pocbe dn eirrlie et non avec ceux du corps coniUM- eela est dit dans le texte p. Hi'J. I. e.i.

D'oii nous devoiiH conclure (pu- ni rappendice caudal des /l;ii>- hlSiiiiK. ni c»dui de Y t'iitiii>iiivui.s crrrnlns MmntU'. ne sont des i|neuch lar^aircH persintantcH. uniis liin une |>nrlion invaf^inée dn corpK même, l'antre très vraiseuddabjenient le jiénis faisant saillie

l.n .I.Im...'

141 27. Echinostomum liliputanum n. sp.

(Figg. 91, 92, pi. IX.)

Le ver habite l'intestin grêle de divers oiseaux rapaces; je l'ai rencontré dans un Pernis aplvorus capturé à Alexandrie et dans deux Milvus parasiticus provenant l'un du voisinag'e de Matarijeli (Heliopolis), l'autre des environs du Caire. Il se trouvait chaque fois en nombre restreint d'individus qui occupaient surtout la par- tie de l'intestin précédant l'insertion des caecums.

L'espèce est extrêmement petite et représenterait probal)lement le pig-niée du genre, car elle n'atteint que 0""°,75 de longueur sur O^^iO de largeur. Ces dimensions du corps correspondent à peu près à celles d'une petite espèce du même genre, trouvée par Bremser, à Vienne, dans l'intestin d'un Fodiceps cristatas et fon- due, avec quelques doutes, par Rudolphi avec son Echinostomuni spinulosiim; la connaissance de cette espèce étant, cependant, tro]) imparfaite et ne permettant i)as une identification sûre, il ne me reste qu'à considérer notre ver comme le représentant d'une es- pèce propre.

La forme du corjjs est analogue à celle des autres Echinustomes et se distingue par un rétrécissement en forme de cou court à la partie antérieure ainsi que par le développement de deux lobes latéraux aux côtés et en arrière de la ventouse orale. Ces lobes portent chacun sur la face ventrale ({uatre épines assez délicates; une simple couronne de huit épines qui est une contiiuuition des rangées ventrales, s'éteiui depuis les bords latéraux sur la face dorsale jusque vers la ligne médiane. 11 y a donc, en tcnit, 24 épines dont la longueur est de ()"'", 022. La ventouse orale est assez faible et petite mesurant 0"'"',05 de diamètre; la ventouse ventrale est presque deux fois aussi forte (0°"",1) et se trouve au commencement du tiers moyen de la longueur.

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La peau rst i»aisi'iuéo do piquants ([ui sont surtout torts dans Icspace qui sépare les ventouses. Sur toute la taee ventrale, à rcxcepriou de la paitie terminale du eorps, on distinjrue un nond)re assez considérable d'oritiees de o;landes cutanées.

L'orjjanisjition interne se rapproche de celle (|ui domine tlans le jfeiire /"Jc/iitiostommu. Le bulbe pliarynjrien quchpie peu plus lonj; que largfe e.st séparé de la ventouse orale, conime à rordinaire. par un petit préjdiarvnx. L'te.sophajrc mince se Itifuniue avant ilarriver à la hauteur tic la ventouse ventrale et torme les l»ranclies de l'intestin qui sétemlcnt presijue juscjuà l'extrémité caudale.

.le nai rien oli>(rvé du système nerveux.

Le système excréteur .se remarque par le fort tléveloppement tle la vésicule colK-etrice <|ui resscndde tout à t'ait à celle des autres espèces du ;renre si ce n'est (|U'tdle est a.s.sez réilniti- et en rapport avec la petite taille <lc l'animal. Le tronc impair est très court, ses bramlics h'étcndent jusiin'à la hauteur du liulbc pharyn^ficn et émettent >iir t'>iit leur trajet des rameaux latcianx peu nundMH'UX. du reste, et pcu rauMtiés. Kn dedans de ces canaux, on rciifontrc parf"oi^ des ;;|obnh'> d'une snlisfance t'ortenn-nt rct'rin;ifnfc.

I^es tir;;anch ;;énit;ui\ ><>nt. m |iartic. plus >iniplcs que ceux lies espèces plus yfrosscs. H y a ini oriticc ;rénital iiiuquc mi peu en avant de l;i ventouse pn.stéricure: le sinus ;rciMtal est assez étniit. Les deux totienles sont situés en arrière et contiMiis vers In moitié du corp^. lin .sont représentés par deux corps irré;rnlièrc- nient ovalairen dont \vn axes sont dirigés dans le sens de la lar- ;;eiir. Ils énietl) nt chacun un vaisseau déférent qui s'indssent au desMiiN de la ventoiiHt- ventrale et t'orment de cette nninière une vésicule séminale sinueuse et d'un diamètn- de n"' .(i.l. ( 'elle-ci se rétrécit il (r-.l»l nvant de ira;:ncr le sinus et forme un canal très étroit innis îi parois é\idcmmcnt plus musculcuses et dont la partie qui faif directement suite à la \ésicule est IransforuH'M- en iim- par

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tie prostatique. Les glandes elles-mêmes, eu uombrc restreint, sont disposées autour de cette portion. Le canal éjaciilateur conserve son diamètre de O^^jOl jusqu'à sa terminaison au foiul du sinus : Y Edihiostomum lilijjutamim semble donc manquer d'un cirrlie tel qu'on en observe si communément chez les grosses espèces du genre.

Le germigène (fig. 92, pi. ix) est assez petit, en forme de massue et d'un diamètre maximum de ()""", 07. Il se trouve à droite et un peu en arrière de la ventouse ventrale et avant les testicules. Les cellules œufs sont relativement très grandes (O^^iOlS), de façon que, dans le petit ovaire, leur nombre reste assez restreint. Le canal de Laurer porte à sa base un petit réceptacle séminal en forme de massue. Les vitellogènes, placés vers les bords la- téraux s'étendent depuis le centre de la ventouse ventrale jusque dans l'extrémité caudale. Les vitelloductes pairs traversent le corps en avant du premier testicule et forment })ar leur réunion un réceptacle vitellin très net. Intérieurement, le germiducte est pourvu de filaments vibratiles comme d'autre part. L'utérus est très court mais, relativement, large et en rapport avec la taille extraordinaire des œufs. Il ne décrit (ju'une ou deux anses trans- versales et finit par se rétrécir en un vagin de O^'^Ol d'épaisseiu- et 0""",06 environ de longueur qui aboutit au fond du sinus à côté de l'orifice mâle.

Connue je l'ai déjà dit, les œufs sont relativement très gros, mais, en revanche, on n'en trouve dans le corps que deux tout au plus à la fois. Ils ont une longueur de 0'""',06 à O^^iOôô et une lar- geur de 0""",03ô à 0'"'",04 et sont ainsi notablement plus petits que ceux des Echinostomes plus gros. Leur aspect extérieur, ce- pendant, est à peu i)rès le même : la forme est assez régulièrement ovale, la cocjuc operculée très transparente et d'un jaune clair laisse voir facilement à l'intérieur le contenu formé d'une cellule œuf et d'un amas de cellules vitellines.

144

28. Echinostomum euryponim n. sp.

(Vit;. 'JX pi. IX. 1

Uencniitré une fois et en un seul exenijtlaiiv dans l'intestin d'un Milnis parasitiam tué près (lu Caire. Le ver se trouvait ]>rès de l'insertion des eteeuins; nnillieureusenient. il était déjà un peu dé- eoinposé de sorte (jue eertains points de son or^janisation doivent rester d<»uteux pour le moment.

Le eorps a une lon;rueur totale de 1' .;• sur une lar>>eur maxi- mum de O""..").'» : la forme est semldaide à eelle des autres Krliino- stonn-s. mais le coii est presque nul et re]»résenté seulement par un amiiH-is.>*enient rapide de la partie antérieure. Les l(dies de la tête sont, en revanche, liien dévelo|»pés et portent, foninie toujours, les |)i<(iiants (|ui dan> Mutrc ras étaient niaiiu'Ureusi'nirnt tniis fom- l»és. .le ne puis, par etinséiiuent. indiquer avec précision ni leur nnmitre ni leur ;;n»sseur. (^Miant aux ventouses, c'est surtmit la ventrale dont le centre se tronve situé an point de réunion dn pic- n)ier tiers du corps au moyen, (pli f'rap|)c l'oliservateur iiarsesdi- meuNionH réelleuH-nt énormes: elK' a ini diamètre de (l""".;is et une ouverture assez vaste, tandis (pie la ventouse <u'ale est extrême- ment petite et ne mesure ipie (r"".(IS de diamètre : c'est-à-dire moins du quart du diamètre ilc la ventrale

l..a peau est pourviu- de |iii|uants de méuu' (|ue dans les antres espèces du ;;enre: les i^landcs cutanées sont dévcloppécN connni' d'haliitude.

Intestin. A la ventouse orale fait suite un jnéplnirvux ipii est étendu de manière à représenter un camil étroit de(» ",! I de lon- (fUeur. Il tinit par un Indlie plnirvn;;ien nlalivenient •^''ros et allon;;é ided' .(»'.• de lon);mMiri ipii se continue avec un <esoplni(;e court <|ui ne dédoulde prestpa- tout de suite pour donner les Itrarn-lies intesti- iialeM. Ces dernières se portent presque jusqu'à l'extrémité caiulale.

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Je n'ai rien pu observer du système nerveux.

Le système excréteur ne présente presque aucune ditterence avec celui des autres Echinostomes. La partie impaire de la vési- cule terminale est un ])eu plus longue que dans l'espèce précé- dente et se bifurque avant d'arriver au testicule postérieur. Les branches paires nées de cette manière s'étendent jusque vers la tête en émettant des rameaux latéraux qui alternent très rég-nlière- nient et dont les ramifications vont en se simplifiant d'arrière en avant, mais qui sont surtout visibles dans la partie antérieure du cor})s inoccupée par d'autres organes (fig. 93). A partir de l'extré- mité céphalique les branches de la vésicule se recourbent sur elles- mêmes en passant, en même temps, dans les vaisseaux proprement dits. D'après ce que j'ai \m voir, ceux-ci se comportent comme dans les espèces voisines.

Les organes génitaux sont identiques à ceux de tous \es Echi- nostomes si ce n'est qne l'appareil copulateur semble manquer ici aussi bien que dans l'espèce précédente. En avant de la ventouse ventrale on remarque le petit pore génital qni donne issue à \m sinus très petit. Les testicules assez gros et à contours décoiipés sont situés dans la moitié postérieure, directement l'un à la suite de l'autre. Ils occupent presque en entier l'espace compris entre les branches de l'intestin; leiu's canaux d'excrétion se rendent en haut et arrivent à la rencontre l'un de l'autre au-dessus de la ven- touse ventrale. La vésicule séminale, formée par leur réunion, est assez grosse, peu sinueuse et est en communication avec le fond du sinus par un canal éjaculateur exigu ([ui se comporte au reste tout à fait à l'égal de celui de l'espèce ])ré('édente.

Le germigène de tonne s])héri(|ue n'atteint (juc ()""".()'.) dv dia- mètre et est logé dans la moitié droite du corjjs, un ])eu an devant du i)remier testicule. Les glancU's du vitcllogène très élégamment ramifiées occupent les bords du coqis depuis j'extrénn'té caudale

MKMOIHKH. T. III. 1'.'

14G

)iis(nià lii lianti'ur de la v^•llt<»n^^e ventrale. Leurs eaiianx d'excré- tion liassent imuiédiatenient devant le testicule antérieur et s'unis- sent dans la lifnii-* médiane pour diuiner naissance an rcc»'i>tacle vitellin. Le reste des canaux t'eniellcs internes ne présente rien du paitii-idicr: nial;rré la dccuniiMisititm qui avait coniniencé sur la face externe, l'épithéliuni viliratile sur la pami intcrm- du ;icnui- ducte était encore en pleine activité. L'utérus est prcs(|u"aussi court (|Ue celui de l'espèce précédente et ne contenait dans mon exem- plaire «jue trois (enfs relativement volumineux: sa terminaison au fond du sinus «e fait de la même manière (|ue clie/. V Krliimtsto- iiiiiiii lilijiutaiiuiii.

Le» œufs jH-ésentent toutes les particularités des œufs des Echi- iinstome» : une t«ille relativement considérable (()'°"',07 ()°"",t)8 de lon^i'Ueur sur 0""".04 (r".!».') de <Iiamctre). la forme assez rég^u- lièn*. la ro(|Ue bien transparente et ini cniitciiu ijui ne se sejiincnte <|u'apn'-s la ponte.

29. Monostomum verrucosum PRôiiicn ITS'.i

(=: KuUtrottflt IrUrrliih Uiknino 1800;=^ Nolocoti/le Vi-mirn.sinti .MoNTl-

.KLLI 1H92).

(Ki(f({. «*— Joo, |il. \.)

l'our tout ce ipii toiiilir à la littérature rt à la synniiymjc de retti* fhpèce coniiin- déjà depuis plus de cent ans, je renvoie le lerteur an travail le plus réeeiit île .Mo.nth'ki.i.i : Stiulii sui Tre- iiint'Nli endoparassiti. Siil ;,r,.|urf xVoturutifli' HlKsiNo.' hans ee tnivail. l'aiifeur donne un résinné frès complet de la littérature eonnidéralde et asHe/ conipli<|née. pane *\\\v respire a été eonfon- dne et mal intt-rprétée à différentes reprises, Il finit pai adopter |MMir elle le nom de N"turoti/lr rrrriiriininii, en conHcrvant. île cette

I Ibilti lin» ■(•'lin S,M-. (Il Ndtiirnlliill in Nn|H>ll Si-rir i Vnl vi. imx, p. vu, Tnv i.

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manière, l'ancien nom spécifique de Feôlich, mais en échangeant le nom de genre général : Monostomum contre celui i)roposé par DiESiNG : Notocotyle qui résulte au reste d'une interprétation erro- née de l'organisation de l'animal. Etant d'avis que la plupart des noms génériques usés de nos jours pour établir une séparation des Trématodes digénèses ne peuvent être que provisoires et qu'ils devront être remplacés tôt ou tard par d'autres fondés sur une connaissance plus approfondie de l'anatomie de nos animaux et de leurs rapports mutuels, je me borne à décrire ici l'espèce qui nous occu})e sous son nom ancien : Monostomum verrucosam Feôl.

Le ver a une distribution géographique assez étendue et se trouve depuis le Groenland (Levinsen, Bidrag till Kundskab etc., 1. c, p. 78) jusqu'en Egypte en traversant toute l'Europe. Ses hôtes sont aussi très nombreux ainsi que le démontre la liste donnée i)ar MoNïiCELLi. Mes exemplaires i)rovenaient tous des cœcums de quelques canards domestiques que j'avais achetés à Alexandrie, et qui avaient été élevés dans les environs de cette ville. Tous ces canards contenaient des exem])laires de ce ver, de sorte qu'il semble être assez répandu aussi en Egypte.

La grandeur de mes s])écimens tout à fait mûrs du reste ne sur- passait pas o"",;"} sur une largeur maximum de 1"™,1; il est bon de prendre note de ce détail ])our l'intelligence de ce que j'aurai à dire plus bas sur l'organisation interne. Cette organisation ne me paraît pas bien connue malgré le grand nombre d'observations de l'espèce, à moins que les divergences des auteurs ne soient l'ettct de variétés dépendant peut-être de la lo(;alité, de la ditte- rence spécifique des hôtes etc. Les auteurs anciens déjà ne s'ac- cordaient pas tout à fait sur ce sujet; la description ])lus récente de ]\loNTiCET,TJ se trouve en contradiction i)artielle avec celles des auteurs plus anciens et mes projyres observations ]»résentent en- core des (litt'érences. .le (h»is faire ol)server (pie mes ri'clierches

148

M>nt ha.séfs III >ii M-uk'iUL'iit sur des sjtéc'iim'us ô>fy})ticMis. mais aussi sur des exeniplaiies euntpéens: elles stuit. maljrré eela. toutes d'ae- f<ird entre elles et eoïneident en partie seulement avee les ol>ser- vations de MuXTICELLl. en partie avec celK's des autres auteurs.

Je crois inutile d'exposer de nouveau un»- lon<«ue description de l'animal: (piil me suffise plutôt de n'insister (pie sur les points en liti;re et sur ipielipu-s nouvelles |)articularités inédites.

Helativement à la jieau. je n'ai pu trouver dans la litti rature aueune mention des |ii<|Uants extrêmement fins et très ai^iiis t|ue j'ai observés sur la face ventrale et seulement sur sa moitié anté- rieure, l'ius en arrière, ces picpiants devieMmiit de plus en plus délicats et finissent par disparaître entièrement à la hauteur du ;renni<;ène. ('est seulement Dr.iAKHIN (jui si<inalc sur la face ventrale des «|ictits ;;ianules arran;iés en (|uineonce . larges de (r"'.0()2H. mais je ne saurais dire si ces ^rranules représentent des pi(|uaiits (pli ne sont lon;rs (jue de (»'""'. (102 et heaucoup moins lar;>es à leur Itase.

Le nomlire des verrues ou papilles de la t'aee ventrale (pli repréhcntenf le caractère si vivement discuté du ver variait, dans mcH exeinplaires, entre 12 et 14 |»our cluKpie série. 'i»uant à leur liHture. elles ne sont autre chose ipic des amas de ;;landes cii- tauëeH (|ui ahoutissent cnsemhic au tond d un petit ent'once- nicnt de la peau fi;;. KM), pi. .\). .Je confirme eiitièrcnn-nt de cette inniMèrc l'opinion de MiaS'DKS (pii. en premier lieu, reconnut la véntalilc nature de ces formations;' MnNTIcKI.I.i a aussi vu les HinaH des ctdiules (flaiididaircs au-dessous des petites élévations de In peau, tandis (pu- l'orifice cNtcnic représenté par le petit en- fonrenient Hur le Monimct des '|mpilleH> scndile lui avoir éelia|ipé. A l'étiit normal, ces aman ne mc soulèvent ;;ncrc au dessus de la

I lla»i>w, /.iiin r<'iiifn'n Itaii ili't In itoil lliil>ilil.ihMiinKi'liiiii. I|iill<' In',)|,

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surface externe de la peau et ce serait, à mou avis, leur attitude normale, tout comme celle des pseudoventouses de la face ventrale du Gastrodiscus aegyptiacus CoBB. Mais lorsqu'au contraire, une forte contraction du corps a lieu, ces amas de cellules g-landulaires sont poussés en haut de manière à représenter des petites éléva- tions papilliformes. Une telle contraction du corps entier a lieu presque toujours si l'on transporte les vers vivants dans un milieu moins favorable, tel que l'eaii par exemple; mais elle devient sur- tout forte sous l'action de réactifs conservateurs; c'est })robable- nient pour cette raison que l'on observe ces verrues nettes et pro- éminentes dans des exemplaires conservés, tandis qu'elles se voient à peine sur ceux qui se trouvent encore dans le contenu de l'intes- tin. Une particularité digne d'être mentionnée est tînalement celle qui consiste dans la présence, entre les cellules glandulaires, d'un certain nombre de terminaisons en cul-de-sac de ramitications vas- culaires, comme cela se voit dans la tig-ure 100, pi. x.

Système nerveux. Je suis en mesure de compléter la descrip- tion que donne Monticelli, car j'ai pu observer que ce système se rapproche apparemment de celui des Distomes. Il n'est ))as dif- ficile de reconnaître, surtout en arrière, les trois nerfs longitudi- naux, tandis qu'on ne peut bien suivre les anneaux transversaux que dans le corps antérieur et encore même assez difficilement. Toutefois, je n'hésite pas à attribuer au système neiTeux de notre ver une construction analogue à celle que nous avons déjà signalée chez un bon nombre de Trématodes digénèses.

Relativement au système excréteur je ferai observer en i»rc- mier lieu que, d'après Monticelli, l'orifice terminal est situé sur la f^ace ventrale. Si cette situation était juste, elle ferait une ex- ception remarquable à ce que nous sommes habitués à trouver ailleurs; mais elle n'est ])as exacte. Le ])ore excréteur se ren- contre sur la face dorsale à peu de distance de la terminitison

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du corps, comme d'onliiiaire. Il «loiinc at-cès dans une \)t^ùtv cavité il'itii iiaiteiit prcs(juc tout »lc suite les cauaux excréteurs latéraux. En examinHiit. iiciulaut la vie. cette ouveiture et son jtassajie tlans la petite vésicule (|ui y aboutit, ou obsoiTc eu etîet des plis (pii partent eu raynnuaut de la périiiliérie de roriticc et si- pcnlciit peu à peu dans la jtaroi de la vésicule, ("es plis ont. en outre, des petits rameaux latéraux qui sont surtout torts et <;ros dans le voi- sinaffc de l'ouverture même, taudis qu'ils disparaissant peu à peu mesure (pu' l'on s'avance vers le fond de la vésicule.

Ces plis rayonnants ont déjà été vus et si<iualés par Wkm..' et c'est à tort que Monticelli rapporte les indications y relatives .le eet auteur à des fîlires niuscidaires (pii s'insèrent à la partie ter- minale de la vésicule i et", tijr. '•'". pi. X i. 1 >c senililaliles tiltres existent aUKHÎ, mais elles n'ont rien à taire avec les plis de la paroi iiienie de la vésictde. Les raniitieations très noiuhrcust-s de vaisseaux ex- créteurs latéraux sont assez liien eoiinues. mais jiisq\i'à présent il scmltle que personne n'avait oliservé <|Ue les troncs eux-mêmes se eontinnent l'un avec l'autre dans la |iartie antérieiut- du corps eu arrière et au-dessus de la vent<uise (et", ti;;-. Ml. pi. \ . Cette coni- miinieatioli n'est pas étaldic par des rameaux latéraux qui. du reste, se terminent toujours en eul-<U--sae. et ne s'anasto- nioHcnt jamais entre eux. connue van MknkiiKN le si'inalc à pro|KiH «les vaisseaux latéraux du MmiDsItminm iiiutiiliili\ mais ce H4»nt les hranelics principales clles-mênu's qui réalisent cette iniion. .le crois (pu- ilaUH le Mi>ui>i>ti>minn vnilnliili le Hystèmc «-xcrétcur w montrera, à la suite «l'un nouvel cxann-n. foniM'- suivant cette même disiMmition.

'l'oUH IcM canaux décrits jusqu'ici sont d'un calilire assez ;iros et remplis intérieurement d'ini liquiile ineolure eonlmant un nonilire

I Wtr.i, VimiMiiilxlii' ni-<iliii<|iliiii(ftii IIImt l'n iiiiitiiilrii Sit». Ilir il l<iiii.i il AUiul ,t \Vi*».ii»li Mfilh Nrtiiirw Kl itvi, Wlrii IMAh, p. 13.

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médiocre de g-rainiles et globules réfringents; leurs parois sont formées par des cellules très plates : en somme, ces canaux ne sont qu'une vésicule terminale assez étendue et ramiiiée, telle par exemple que la vésicule du Gastrodiscus, du Distoiuum hepaticum etc. A l'exception de quelques parties des capillaires et des enton- noirs ciliés je n'ai rien ])u remarquer du système des vaisseaux proprement dits: les entonnoirs ont une longireur de 0°"",015 sur 0'"",006 de largeur à la base.

Organes génitaux. L'orifice sexuel est unique comme tou- jours et donne accès dans un sinus très étroit (fig. 98, pi. x), situé à peu de distance en arrière de la ventouse. La position des testi- cules est bien connue, mais quant à leur forme, il y a des con- troverses entre les différents oljservateurs. D'après mes propres expériences la forme signalée et dessinée par Dujardin' et Blan- chard-' est la seule juste, mais elle ne s'observe que dans les exenq)laires entièrement adultes. Dans les individus encore jeunes, les testicules sont de forme irrégulièrement ovale et à contours légèrement ondulés. Plus les animaux avancent en âge, plus les contours deviennent irréguliers et, à l'âge mûr, les testicules prennent une forme plutôt lobée et ])resque en forme d'éventail (fig. 94). En tenant compte de ces modifications, je puis m'expliquer les descriptions différentes des auteurs, sauf celles de Monticelli qui, assurément, a eu sous les yeux des individus mfirs. Il dit en effet que leur longueur atteint jusqu'à G""", tandis que mes exem- plaires ne mesuraient ({ue 3"", 5 au plus! Mais il ajoute qu'il n'a, néanmoins, jamais vu la forme des testicules dessinée ])ar Du.iAi;- DiN et liLANC'HAED et que ])résentaieiit aussi 7nes si)écimens plus l)etits.

1. DiuAUDiN, Ilist. ii;it. ilrs llcliiiintlio, pi. mii, liy. l!.

2. Bi.ANCHARi), Kecliei'clies sur rorf^iiiiisiition dos vei's; Aimalos (li> Se. uiit. Zoo), vm, 1847, pi. XIII, fig. 'J.

ir.2

L"a]»paroil coiulnotiMir uiâlf est l»ion nuimi: je n'aurais à ajouter «lUi' iiui'lqiU's mots à la ilcseriptioii «le la torminaisiMi. C'elK'-ri est reutennée dans une véritalile poclu' du cirrlie assez loufiiie. uiais dont la paroi montre une or^anisjitiitn tout à fait sans analoj;ie. Cette paroi est très épaisse et sans trace de structure ce qui fait que MoNTK'ELLI l'interitrète eonime étant un é]»ithéliuui nu''tauior- jdiosé. Cette itoclie semble, en outre. dé|n>urvue de muscles : mal- irré tous mes efforts et même rem]iloi de l'immersion liomojicne. je n'ai pas réussi à y découvrir sûrement des tilin-s musculaires, et je ne ]Uiis par consé«|uent Iden m'expli(|ucr counnent elle peut fonctionner. Kn dedans de la poche nous trouvons la vésicule sé- minale <|Ui n'est pas encore sinueuse clicz les individus jeunes (\. tiff. ".'S. pi. X'. puis une partie prostatiiiuc peu apparente et. finalement, le conduit éjaculateiir dont la portion terminale, revêtue intérieurement de petits tubercules fortement serrés les uns e(uitre les autres, jicut faire sjiillie au ileluus pour servir à lacconplemcnt.

l'ar rapport aux orj^anes femelles il faut noter tout d'.ibnrd qu'il existe bel et liieii un canal de Ii.\il!Ki: dont MuMl<Kl.l.i. e«immc on Huit, a nié lu présence niui seulement chez le Mminsfn- vtiim voTticnsiim, mais encore chez ini certain nomlirc d autres espèces île ce jjenre. Le parcours du canal de LaI'UKU. ainsi que Kji connexion avec les or;rancs fenndlcs internes, est entièrement le même qu'ailleurs. Il c>t dépourvu d'un appendice spécial ser- vant de réccptatde séminal, nuiis il n'est point du tout rationnel île HiippoKcr que ce réceptacle absent est remplacé vt que sa fonction eut com|icnsée |tar les anses initiales de l'utêrus, ainsi que l'a HViiiicé MuMl< Kl.l.l pfiur avoir trouvé ces anses remplies coni|dète- meiit de filninents npcrnuiti<|ucs. Nous avons, pur contre, reconnu dans ccH anses initialcH de l'utérus |o|rnint si fréquemment dc^ qnnntitéH de npermato/oaireH imc t'ormation tout à fait constante et réifuljère qui ne dépend pas ilu tout de la présence, ou de l'ab-

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seiicc (lu réceptacle séminal et du canal de Laurer; nous avons apjtelé cette formation réceptacle séminal utérin (RSut fig-. 97, }»1. X. et dans beaucoup d'autres figures). Parfois la partie Ijasale du canal de Laurer se rencontre un peu renflée et loge alors habi- tuellement un amas de spermatozoaires; mais dans d'autres cas, ce renflement fait défaut et le canal conserve un calibre uniforme dans toute sa longaieiu*.

La partie terminale de l'apjjareil vecteur femelle est transformée en un vagin dont les dimensions varient avec les contractions. Il ne m'a pas été donné cependant de le voir aussi long que le des- sine MoNTiCELLi, mais je ne veux pas attacher troj) d'importance à cette différence. Le caractère dominant du vagin est le fort épais- sissement du revêtement musculaire externe et la présence, à l'in- térieur, d'une couche complètement identique à celle qui ta}>isse intérieurement la paroi du cirrhe.

Les œufs sont, comme on sait, pourvus de deux filaments po- laires dont la longueur atteint, à l'état tout à fait parfait, 12 fois celle de l'œuf même (0'^'",02) ; ils se forment peu à peu à mesure que les œufs avancent dans l'utérus et font entièrement défaut dans les œufs nouvellement formés. Je suis d'accord avec Monti- CELLi, s'il rejette l'interprétation de Fischer qui dit que la fornui- tion (le ces filaments est due à l'action des muscles de l'utérus.' L'embryon contenu dans les œufs mûrs est extrêmement pâle et translucide; mais à l'aide de très forts grossissements on lui re- connaît un intestin sacciforme et, peut-être, un tégument à cils vibratiles. Les anifs, d'ajirès ce que j'ai observé, sont pondus tou- jours isolément; je n'ai trouvé, dans l'intestin des canards que des œufs isolés et <|ui n'étaient jamais enchevêtrés de leurs fila- ments.

1. Fisi.iiEH, Ucher deii Iîmii vnn Opislhotrema cochlear/!, Zeitsoliv. t'. wissoiisch. Zoo- logie, XI., 1884, p. 38.

SIKMOIHKS. T. III. '■ 20

154 30. Monostomum pumilio n. sp.

Fil--. I"I-lnr,. ,,1. x

J'ai roiHMiitiv. à Alcxaiuliir. ci-ttc cfprco rrî'> iirtiti- ot (|ui s'cloijjrue jiar jilus diiii jKiiiit du ty])o unlinairi' iK- lOrpuiisation des Mon<x<t<niu<ié.s. Ello i-tait logéf dans la jinitiou luoyciiuc de l'iiitestiu dllii pélifau, Felecanus unucrotahut (jiii liébci'ieait l'ii outre le Distomum fraternum et le Distomum culeostomion (v. fi»;;. 101 /. l'Iiis tard, au T'aire. je découvris, dans la |>t)rtioii teruiiuale de riiitestiii d'un Miluujt jiarast'ticus provenant des environs de Matarijeh. un autre Monostome (v. fig. 102) en ;>ranil iionilire d'e.\eni|»laires «jui par la taille, la forme du eorps et l'oroanisa- tion interne jtrési-ntait une telle ressenililaiice aver le Mt>unstiimc du l'élieau que je n'iié.site pas à les etnisidérer tons deux eoiunie une seule et même esjièce malgré (|nel<|ues petites différentes in- ternes sur lescjuelles nous reviendrons dans le cours de la des- eri|ition.

Le eorph aplati a une lonj^ueur de (»""". (!."» environ sur une larjreur de O""".."} à (r"'.4. i.a t'oinie est varialde. le jilns souvent uvaiaire. |)lurt olitiise en arrière (|u'en avant, oii on reinar<|ue ipiel- quefoin un petit rétréeissnnent en forme de eou. La ventouse dtnit

le pertuis ext sur la face v»Mitrale a un iliann'-tre de (• .0(1

(r".iJ7. La peau est parsemée, surtout antérieurenn-nf. depi<|Uants rtiiK de moins en nioin* Mmntiié^ à mesure (pion s'éloi;,fne di- la partie eéplnilii|Ue.

A Ih \eiitouse fait nuitc un |n lit prépliarvnx i|ui à l'état d'ex- teUMion olfiT II- niruM- aspi-et ipie ro-sii|i|ia;;«-. Le liullie pliaryn;;°ien f«t HiMiNilileuH'iit allon;jé el atteint ()""".() I dans la lon;;iieur. tandis que l'épainMeur n<' surpasse jamais (»""". (i;i. L'iesop|ia;;e est assez \*>\\^. uniin varie naturellement avec l'état île eontiaction ilu eorps antérieur. Il ne bifurque ii la Itasc du (■•n d >>ii pintent les Inamlits

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de rinte^tiii pour longer les bords latéraiix du corps; je n'ai pas réussi à bien voir le lieu de leur terminaison.

Du système nerveux je n'ai constaté que le cerveau dont la position est indiquée dans la figure 101. C'est à peine si j'ai ob- servé quelque chose de plus du système excréteur : A l'extré- mité postérieure on voit un petit jiore qui donne accès dans le tronc impair d'une vésicule collectrice; en avant ce tronc est telle- ment caché par les œufs et les autres organes que je ne suis pas en mesure d'en indiquer quelque détail de plus.

La structure des organes génitaux représente le caractère le plus saillant de cette espèce, structure qui n'a pas été, d'autant que je sache, signalée jusqu'ici dans un Monostome. L'orifice se- xuel est situé un peu en avant du milieu du corps (fig. 104) et donne accès dans un sinus de forme singulière. A l'état dilaté, cet orifice est circulaire ou ovalaire, d'un diamètre maximum de 0°"°,025. A partir de l'ouverture les parois du sinus vont converger en bas de manière à former une espèce d'entonnoir plus ou moins plat qui finit par s'ouvrir dans une cavité un peu plus vaste. Celle- ci se dédouble presque tout de suite et donne ainsi naissance à deux culs-de-sac qui offrent une étendue très différente. L'un est très peu profond et paraît le plus souvent jdacé à droite; l'autre est beaucoup })lus profond (()""", 05 sur un diamètre de ])res(|ue 0""",03) et se dirige de préférence à gauche et, suivant la conti-ac- tion, i)lus ou moins en arrière. Les parois de ce sinus génital scnit munies de fil)rcs musculaires, grosses et visibles sur la grande poche surtout: moins dévelop])écs sur la petite ])0che. Elles sont représentées par des fibres annulaires très fortes, très régulière- ment espacées les unes des autres et recouvertes extérieurement ])ar des fibres longitudinales nuiins ])uissantes et moins nombreuses. A l'aide de forts grossissenu'uts, on rcnuiniuc. de ])lus, une cou- routu- de très ))ctits crochets (jui sont disposés suivaut le rayon

15G

du «'crde au iioint nii la favité intonie du sinus oi'nital passe daus l'cntonuoir «jui al>nutit à l'oritico sexuel. Ordinaiienieut. ils uoe- cupcnt |)as tout le jxnirtour de ee passa>re. mais laisseut un petit espaee libre. Ils sont fiji-. 104 B) très exijrus. Ituifjs seuleuuMit de (P^.(Ml3. léjrèi'i'Uieut e<uirl)és. )>oiutu.s vers uue extrémité, tnuuiués vers l'autre et p<»umis de ti-ois branelies latérales très tines comme les eroehets du bourrelet jréuital des Distumnm hetevophyes et frateriniin. V\w demi-eountnne de semblables eroehets se trouve sur la paroi eouimuue aux deux culs-de-sae. au i>oint «»ù ils vont se .»<éparer l'un de l'autre. De seuil)lables eroehets en |>etit niMubre entourent finalement les embniuhures. dans les deux pnelies. des eonduit.s ;fénitaux. Le conduit mâle alioiitit la grande poche latérale sur le côté et non loin de .sa réunion avec la petite la«|Uelle re(;oit îi peu près à son .somnu't le conduit t'e- nielb'.

L'appareil mâle est rcmari|iialilc jiar rcsistencc d'un testi- cule unique de forme tantôt irrégulièrement ninde un (ivalaire, tanf«''t trian^ndain* à antrles arrondis. 11 se tnuive à peu près au milieu lie la moitié postérieure du corps et en occupe une bonne partie. .Mallieureusenicnt. je n'ai point p\i ilistiii;;nci' des canaux déférente et. conHé<|iieinnu-nt, Je ne peux dire s'il en existe un scid ou deux. Avant de se mettre en contact avec le sinus, l'appareil nindueteur maie va former une vé^iclde séminale parfois très épainMc et séparée en tieux portions par un réfréeisscnienf trans- \crhjil. \,i\ position «le cette vésicule varie beaucon|> avec les con- InictioiiM du corps de sorte «lu'elle se trouv»- tantôt en arrière, tan- tôt en avant ilu pore {;éintal (fijfjf. Uil. lU'Ji. Klle est toujours Huivie iinniédiatenn-nt d'une partie |iroHtatit|Ue peu apparente i|ui é4-liap|M- à l'olthervntion d'autant plus t'acilenicnt. <pi<- les ;r|andes pnmlatii|UeN ne l'entourent puH étroitenu-nt mais sont asse/. dis- perMécH «lauM le parencliymu voiniii. Kntin. il y a un conduit éja-

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ciilateiir petit et court fO""",05 0"'"',07) qui al)outit à la grande poche (lu «inus ainsi que cela a été décrit jdus haut.

Le germigèue de forme sphérique et beaucouj» plus petit que le testicule, est situé en avant de celui-ci, le plus souvent un peu rejeté sur la moitié droite du corps. Le germiducte, pourvu inté- rieurement d'un très bel épithélium vibratile qui s'étend même en partie dans les autres conduits qui y aboutissent, reyoit peu après son origine le canal de Laueer qui offre un réceptacle séminal très gros. Celui-ci se rencontre généralement en dehors et, plus ou moins, en arrière du germigène dont il surpasse fréquemment la taille. J'ai quelquefois, et même assez souvent observé que dans le réceptacle les filaments spermatiques étaient très régu- lièrement disposés en rayons de cercle (v. fig, 105, RS). Les vi- tellogènes occupent les parties latérales de la face dorsale et ne s'étalent pas sur la face ventrale; chez les vers provenant du })é- lican ils commençaient en avant du bord antérieur du germigène et se terminaient dans le voisinage de l'extrémité caudale. Chez les parasites du Milvm ils étaient beaucou]) moins étendus, comme on le voit dans la figure 102, pi. x. Les vitelloductes transver- saux passent devant le bord antérieur du testicide et forment, i)ar leur réunion, un petit réceptacle vitellin qui entre tout de suite en communication avec le germiducte. L'utérus dont la portion qui fait suite à l'ootype sert de réceptacle séminal utérin, occupe ])rin- cipalement les parties latérales du corps et la face ventrale. Avant de se l'éunir à la petite ])oche du sinus, il se rétrécit en un vagin tout à fait semblable au conduit éjaculateiii' de l'appareil niàle (v. tig. 105, 1)1. x).

Les œufs, enfin, présentent de petites dittereuces chez les vers provenant des deux hôtes. Chez ceux du pélican (v. fig. 103), ils sont longs de 0"'",025— 0""",02G et larges de 0""",014— 0""",015; leur extrémité antérieure est iiu i)eu plus mince (|ue l'extrémité

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]H)sténeurt'. la nmk'Ur dt- leur r<K|uo i'!>t Jiruii-jauiiàtie clair ot K-iir rniitomi représeiitô itar nu eiiilirvun uiiir à iiitostin nidiiiu'ii- tairc. Les u-ufs de» vers provenant dn Milvus parasttiats sont re- lativement plus lon-rs (0""".()2'J; et «|Uel(|ue peu ]dus étroits 1 ()■".( »l,"'.i: leur extrémité antérieure est tellement aniineie ((uelle rend très net le elapet. La eo(jue est d'une eouleur i>lus elaire et l'enibryiin montre en outre d'un intestin rudimentaire un revête- ment vibratile «pli. du reste, ne parait jias faire défaut eiiez les autres aussi.

31. Bilharzia haematobia ' Cobbold.

(Fifftr. 10< 114, pi. XI. 1

.\ pn-inirn- \ ne il m'UiIiIc >iiprrriii de consacrer un rliapitrc spécial à cette espèce (|ui. des sa découverte en 1S.")1. a attiré l'attention non seulement des naturalistes, mais aussi et principale- ment des médecins, lîeeonnue déjà i)ar HlLHAKZ à (pii nniis .-.nnmies redevaides de sji découverte et dont «die |)ortc le nom. comme la cause de j;raves altérations dans roifranisme de son hôte. (Ile est considérée, de nos jours. ave<' raison comme nn des pins dan;::e- reu.x parasites de l'Iiommc Seul le célclirc professeur \'li;i llnw n'est pus d'accord avec cette impression n^énéralc et aftirmc (|Ue

I 'l'oiil r^Tcmiiicnt, .Mr. ]!ijki>i luuu v. I.oh lii'iiinlii/.<iuirfH ilt' l'Iiiiimiu' i'( ile> uni- iiiaiix, |i«r l.tv^mi'l IImsiiiahii 'l'ii. ii. Ilililiiitlii''(|iic .Mi'-tliciilc IniiiliM' pur .1. -M. Chah-

!■■• •! I. M I >> <liri)(<'-i< pnr (i.'M. I'kiiovk. l'iirin \wri) ii miliHlitiii' A ci* nom

('• . hiinitate/Mum Wkixijkxii IMAM, en n(* lliuillll Nlir li< llruit ilo lil

|.i. I M. lli.*iii iiiiiii ikIiiii'I Iili-IIUMIIO <|lli' Ira nniiin ili> llilliiirzit' i<t

ilr ItiUiarzhMH* cinl riiiri>nlciiUl>l<< iiirril*- <li' rn|i|H'lrr iiuin ilii ini'Mli'ciii <|iii, en ili<- rnuvranl Ir panivilc, <li'-lomiinA In vi-ritnlili' imliirr ili' riii-iiintiirir il'r.K.vp'i'- l'oor rrlli' ralwin vl imi Innaiit nniiplf d'aiiln' pnrt ipic lu tinni de ( '<>nii<ii.i> rat Ailopti'< |iar la plu|>ar1 lira aiilriirit rrrrnla l't «in'll ni' jH'nl liliMi f'Iri- arpari' ilu nuni ili< la ni4la<ll<' rauM-r («r r<> ver, Ji< iihIii ifavU ilc faln' iinn rxri'pljon l't la K'kIi' *'l il<' ronorrvrr In n<>ni iti' Ki-nrr IUlhonUt an IIph iln niiin prcMpir Inconnu Scl,it4<itnmum.

159

l'actioii du i)arasite .sur rorgaiii«me avait été fortement exagérée.' Or, c'est uuc attaire d'a])préc'iation qu'il n'est pas convenable de discuter ici; toutefois, nou.s devons dire qu'il existe encore un bon nombre de savants médecins et naturalistes qui attribuent une influence ca])itale à notre ver et on peut facilement s'en rendre compte en examinant les nombreux travaux sur la Bilharzia et la Bilharziose."

Mon intention n'est i)as d'insister ici sur la valeur nosologique du ver : c'est l'affaire des médecins; mais il me semble utile d'ajouter quelques mots sur son organisation interne. Il y a peu de mois, encore on pouvait croire que celle-ci était bien connue, ])rincii)alement à la suite des recherches récentes et comparées de Leuckaet qui ])ortent non seulement sur la Bilharzia haematohia, mais encore sur la Bilh. crassa SoNSiNO.'" Mais, tout récemment, MM. LoRTET et VlALLETON Ont publié une description anatomi(iue du ver et de son embryon qui se trouve en contradiction avec celle de Leuckaet sur un grand nombre de points.' Les auteurs fran- çais, dans l'introduction qui précède le travail même, expriment l'espoir que leur monographie « sera sur bien des points infiniment plus exacte que celles qui ont été publiées jusqu'à ce jour». A la fin, ils ajoutent encore que leurs planches «sont incontestablement plus exactes que tout ce qui a été })ul)lié jusqu'à ce jour sur l'in- téressant distome».

Or, j'ai le regret de ne pouvoir nullement partager cet avis, et cela pour les raisons qui suivent : Une bonne partie des

1. >'incuow, Medizinischc Erimicrmifrcii von eiiiyr Kcisi- iinch Efcyiitcii. Vihchow's Arcli. <;xiii, 1888, p. ,S68.

2. Une liste très complète do ces travaux se trouve dans le livre du Dr. J. C'ii. IIuBER, Bibliographie der klinischen Helminthologie. Miincheu 1804, p. 294 305.

.S. Leuckart, Die Parasiten des Menschen etc. ii. Aufl. Trematoden, p. 468— .")34. 4. LoKTET et ViALLEToN, Etudo sur le Bilharzia haernaio/da et la Bilharziose. An- nales de l'Université de Lyon, To. ix. Fase. 1, I8'.)4.

100

résultats ôl)tcmis par i-cs autours, (•(tùu'itlo récUoiut'nt avoi- les iii- (lioatinits plus ani-ieunes ilo Lkuckart et ces résultats ne sont, par (•(•nséquent. ni nouveaux ni plus exacts que les anciens, lue autre Itartie. il est vrai, dittère de ce que les reclierclies de Lkuokart ont constaté et il s'a<;:it. dans ce cas. de savoir, si c'est LkiiKAKI ou les auteuix français (pii sont daus le vrai.

l>éjà à Alexandrie. Javais étudié lanatouiic du ver adulte à l'état frais, et j'avais réussi à constater (piclqucs petits détails i|ui ne sf laisseut voir que sur des .sujets vivants. A mon retour en Alleina^ne et surtout apn'-s la ])uldication de l'ouvrafic de Loktet et X'iAI.I.KTtiN. jf me nus à étudier, sur des coupes. ror;j,anisatiou du parasite en me servaut du matériel (|Ue j'avais moi-même re- cueilli à Alexandrie. H est vrai (HU- les résultats de ces reclierclies répétées ne sont pas en tnus puints d at enni avec les oliservations de l.KL'CKAin (jui. apparemnieiit. n'a jias eu à sa disposition ini matériel aussi bien conservé (pu* le mien. .Mais, dune manière tjénérale je ne puis (pie confirmer lis oliservations de ce savant tandis que j'ai reconnu (pie celles de Lohtkt et \'iai.1.i:ton sont loin d'être complc-tcs et correctes. .le vais au reste le démontrer plus l»as. .le suis conduit à cette même a|tiMéciatioii pour les des- hiiih (pli accompagnent le travail des auteurs t'ram.ais. .le \eu\ hieii admettre (pi'ils sont à première vue plus lieaux (pic ccu\ de LkL'ckaiii dont le xylojfiaplic n'a évidemment pas pris heaiicoii]» (le peine: mais (piant aux détails qu'ils présentent, ils ne me nemldcnt pas < incontestaldement |iliis exacts que tout ce (pii a été pllldié jus(pri'i ce jour .

.le ne puis insister ici sur toiitch les ditrcreiiccs ipii existent entre les olmervations publiées pur l.,(iHTKr et \'lAI.I.Kn».\ et les mietineH; je m'étendrai sur ce sujet dans un travail spécial (pie j'espère publier encore dans le cours de cette année. <,Mril me soit 4l(»iie peniiis de ne r('*suiiier ici ipie les points les phis jnipoitiints

IGl - sur lesquels mes observations diffèrent de eelles de 301. Lortet

et VlALLKTON.'

Le parenchyme du corps ne se compose pas de «cellules ra- mifiées dont les prolongements s'anastomosent avec les prolong'e- ments identiques venus des autres celhdes» (L. et V., j). 23), mais il est tout à fait analogue au parenchyme des autres Trématodes et est constitué par des cellules semblables aux cellules des plantes et dont les parois forment le réseau connu. En tenant compte de ce fait, on s'expli(|uera bien tacileraent pourquoi ces auteurs n'ont pas réussi à, obtenir une dissociation véritable des éléments qui composent le parenchyme et qu'il était imjKJSsiljle d'écarter les mailles du réseau protoplasmi(|ue. Puis, les savants français n'ont pas retrouvé, dans n(mibre de cas, la disjtosition des fibres hnigi- tudinales du corps qui, suivant Leuckart, forment une couche bien distincte autour du corps du mâle. Ils n'ont observé aucune séparation entre la couche musculaire et le parenchyme : lorsque cela existe, la ligne de séparation semble due à l'union des libres du réseau ])arenchymateux qui se fondent les unes avec les autres dans le sens tangeutiel. A l'opposé de cette interprétation, je dois constater qu'il existe en réalité une séparation distincte de l'écorce musculaire du corps et du ])areucliynie qui est formée par des muscles diagonaux parfois très nets.

En décrivant l'appareil digestif, Lortet et Vialleton nient l'existence, dans la paroi interne de rœso])hagc, des noyaux si- gnalés et figurés par Leuckart (1. c, p. 481, fig. 207, 214). CV'tte observation est juste, les noyaux font réellement défaut.

Qimnt au système nerveux, ces autenrs n'ont vu (|ue la coni-

I. Le trnvnil iKiniiiir cpii est (Vrit n]irrs l;i riMlnctioii du iiirseiil iii('MMciin> :i |i:umi dans l'cuti'i'tciiJi)» dans : Arcliiv i'. luikr. Aiiatomie, x.xxxvi, 1-si».'), p. I, 'l'af. i ui. On y trouve un i-ésumé critic|uc (les résultats obtenus par les anciens auteurs qui ont étudié l'anatoniic do la Bilharzia et une critique détaillée du travail de LdiMEr et

VlAI,r,KTON.

jiKMoniKS, T. m. 21

ic-j

missure sus-œsojilia'jieiinL' et. eu raison «le cette (>l)seivatioii. ils mettent en doute lexisteiiee (les nerfs longitutlinaux que Lklvkakt a ti^rurés en avant et en arrière de la eonunissure transversale. Cette eonelu.sion e.st tout à tait erronée: par un examen minutieux. on réussit à voir les neii's lon^ifitudinaux dans l'animal vivant et de la niênie manière déjà que IjELVKAUT les a ilécrit.s et dessinés. Mais ils ne repré.>ientent jias eneore t(mt le système nerveux. Sur des eoupes. on déeouvre deux nerfs JiMi^itudinaux assez forts (pii pareourent toute la lon«j:\ieur du eor|»s et qui sont formés, en ar- rière de la ventouse ventrale. ))ar la réuniiui île deux nerfs qui partent de eliaque roté île la etimniissure eérélnale. Lun de ces nerfs est dor.sil, l'autre ventral. Kn avant, la eonnnissure énu-t de eliaque eoté au moins trois nert's qui se rendent dans le voisina;;e de la ventouse antérieure et qui tomnuiniquent entre eux |tar des iiran<dies latérales. Des nerfs transversaux pareils s'oi^si-rvent dans la partie postérieure du corps, mais je n'ai pas réussi à les suivre jusqu'au nert' cln eoté opposé.

i'our passer au système excréteur. L(i|;ti:t et X'iM.I.Kl'oN si^^nalent une série de tultcs transversaux i|ui altoutis.scnt aux ca- naux prin«'ipaux lon;;itudinan\. ( "ette oliservation est correcte, il est vrai, mais n'«-st pas nouvelle, les canaux latéraux ayant déjà été «i^îualés par < 'llMIN, Hl.ANcilAltD et LKl'tKAiiT. Ils ne s'ouvrent paH. i-epcnilant, dans le parencliynn-. connue cela est dit dans le travail <!«• liOiciKi vt N'iai.I.KTON. uniis ils sont apparcnnni-nt tous cloH en cnl-de-Miie. Leur nomitre est très ;;rand: en outre. il> sont, en partie au inoinH. revctun intérieurement de filaments viliratilcs trètt lon;^n. ainhi que j'ai pu le constater sur I aninnil vivant. Ce iiiénif revêtement viliratile hc trouve aussi dans h's |;;ros canaux oii il a été oliMcrvé. dicz lafcnn-lle. iléjà par Ml.\N<'iiAl;l»ct Kun. stll. Let» ciU «ont ici |rè« Iouj^m et d'une exlrcnn- délicatesse itî^f. 1 10. pi. Xlj et leum monvetin-ntn ondidatoirc-* |Min>scnt an dilinr^. La

1G3

paroi même dos i-aiiaiix montre (les noyaux très nets. Finalement, je puis certifier la présence des entonnoirs ciliés qiii sont ex- trêmement petits et n'atteig'uent que 0""",U07 de longueur sur 0""",00.'} 0™'",004 de largeur à la base. Ils semblent être assez nombreux ; mais il est toutefois complètement impossible de suivre plus loin le trajet des capillaires dans lesquels ils se continuent.

L'interprétation des ditt'érentes parties de l'appareil génital, donnée par Lortet et Vialleton, n'est pas partout exacte. Ainsi, ces aiiteurs considèrent, avec Fritsch, la soi-disante «capsule» de BiLHARZ comme la glande coquillière, tandis qu'elle ne représente en réalité que la partie initiale, bien que très singulière, de l'uté- rus. Les véritables glandes coquillières, signalées pour la première fois i)ar Leuckart, et dont je puis certifier la présence, semblent avoir éclia])pé à leur observation. Ils nient ensuite l'existence de la réunion des deux conduits venus l'un de l'ovaire, l'autre du vi- tellogène, avant d'entrer dans la capsule; néanmoins, cette par- tie commune aux deux canaux existe et cela n'est point seule- ment aux divers états de contraction de ra])pareil.

Dans un autre cliapitre de leur monograjdiic, les auteurs fran- çais donnent une description de l'œuf et de l'embryon de la Bil- harzia. Je dois faire remarquer tout d'abord que cette description ne présente aucun fait que je n'aie déjà signalé dans ma descrip- tion publiée il y a quinze mois.' Mais, en outre, cette jjartie de leur travail est erronée et demeure en arrière de la mienne sur ])lu- sieurs points. Ainsi, p. e., LoRTET et VlALLETON signalent, en de- dans (le la co(iuille une couche molle très transparente, dans l'in- térieur de la(|uelle on peut voir des ])etits tractus très fins et qui semblent résulter de la présence d'une mince lame de sul)stance interposée à deux vacuoles consécutives» (1. e., p. 48). Au sein de cette couche existent de grandes cavités vacuolaires aplaties. Sur

1. Diuis LF.r(;KAHT, Di(î Parasitm dos Mcnsdicn etc. ii. Aiitl. 'rrcinatodcn, p. ô'Jl*!!'.

i(;4

(li's u'ufs ohsi'ivôs dans lurliR' ou dans l\-au. ils nKnt jamais vu dans cette i-<iu<-Ik' des citrps ]Miuvant être |»iis pour des noyaux , mais sur des jiréparations fixées ils ont ]>n observer «des noyaux en dedans des eoques brisées dont l'enilnyon était sorti libitl."). Ils arrivent doue à eonelure (|ne <ee t'ait est en taveiir de Itipi- uion de LKUt'KAKT qui considère la etuielie eonime correspondant à la mendtraiie extenu' d'orijrinc ectodenni(|ue dont la larve d'autres Trénnitodes se tléponille à un moment iloiiné dans l'uiit' . l'.ii réalité, cette couclie traversée par des lames et située en deliors ilu revêtement viliratile île reud)ryon n'est autre (|Ue le reste du vitellus <|ui n'ii pas été consumé durant la formation du jrnnc animal. !>«■ scmldahlcs résidus se trouvent ordinairenu-nt dans les (eufs niùrs. des ;;randes espèces des Trématodes sintout. Ils sont liniitéK extérieurenn-nt par l'enveloppe cellulaire, la .soi-disantc < liiilliiHMnltran> de Srn.\riNsi,.\Ni>.' ("est à celle-ci i|u'ap|iar- tiennent les noyaux iléerits \y.\r LoUTKT et N'i.M.I.KIdN en dedans ilcx coques Itrisécs et qui ont déjà été vus par llil.ll \i;/.: mais ils n'ont rien de comunin avec la véritalde eouclie «•ctodermique de l'cndjryon qui porte les cils vilirafilcs et ipii est déchirée lorsque celui-ci pénètre ilans son linfr intcrnn'-diairc. ( 'cttc cmiclic i-ctodcr- miqnc est l'orméc par des cellules très plates dont les noyaux éjiale- lueiit plats se cidorent vivennnt sous l'aclion des réactifs colorants l'uninu* toiiH les noyaux «Ich cellules animales. i.uiil'Kr «-t N'iAl.l.K- TttX ont vu ces noyaux dniiK leurs |iréparations sons la fornu' île plaques lé(;èrcnM-nt saillantes an ilcssus du té;;;umcnt et forlcnHiit colorôcN > (I. e.. p. .')2 f. I, mais ils les interprètent comme les |M)iiiteH ou iMttonnetM (Ziipfclieni- qm- j'ai iléerits sur la surface externe des embryons. Il est superflu de dire que cc^ deux fornni- tiouN Mint bien ditlércntiH et n'ont ain un nippnii mire ilbs.

I. H< Mil mal j»ii, llt'ilr. X. Kriiiitii. il. |jiilir\i>iiiili'iit\\ . il. I niiiiiluili n. .Ii ii.ii»i'lii< 7Mtte\if. (. Natur« . M. ivi, N. K. u, IHNS, \,. tnt, fT.

165

Quant au système nerveux, les auteurs français ont observé à l'intérieur «une masse centrale finement granuleuse» et exté- rieurement une écorce cellulaire. Cette obsei^vation est juste, à la ditférence près que la masse centrale n'est ])as granuleuse, mais bien nettement fibrillaire. Elle se continue, ainsi que je l'ai observé depuis la publication de ma petite note, de cliaque côté en avant et eu arrière dans des filets nerveux extrêmement délicats que l'on ne peut suivre plus loin.

Je ne puis bien m'expliquer, comment Lorïet et Vialleton peuvent dire que je n'ai pas vu les orifices externes des canaux excréteurs. Dans ma description contenue dans l'oiivrage de Leuckart page 525 je dis que les canaux excréteurs de l'embryon sont entièrement séparés l'un de l'autre, qu'ils se bifurquent en dedans pour al)outir chacun à deux entonnoirs ciliés et qu'ils s'ouvrent au-deliors «chacun par un pore très fin et situé au com- mencement du tiers postérieur du corps». J'ai aussi figuré bien clairement, je crois, ces rapjjorts dans la figure 230'' de l'ouvrage de Leuckart. Lortet et Vialleton, par contre, ne donnent nidle ]iart ime représentation in toto de l'appareil excréteur; ils des- sinent les orifices de celui-ci à un endroit (v. fig. 3, pi. i de leur ouvrage) sûrement ils ne sont pas situés. Finalement, la des- cription qu'ils donnent du parcours des canaux et de leurs ra])- ports mutuels, est si peu précise qu'il est en eftet assez diffi- cile de se faire une idée complète de ce qu'ils ont observé en réalité.

Je puis négliger ici les différences qui existent, sur les autres organes de l'embryon de la Bilharzla, entre la descri])tion de Lor- tet et Vialleton et la mienne, et qui re])résentent pres(|ue autant d'erreurs. Mais en tenant com])te de ce qui ])récède, on com])rcndra aisément, je crois, que je ne puis partager la manière de voir des auteurs fran(;ais et (|uc je suis plutôt d'avis (|ue leurs ol)scrvati(ins

ICC ^

sont eiinirc Itiiu d'ùxw cintiiiiuaMit i»lut> oxactoîs 4111.' iclk> iiui ont été publiées jusqu'à ce jour»!

Cniuiiif Ji' lai tléjà dit ]»liis haut. Je ivvii'iuliai sur ee sujet à roecasioii d'une révision de la IUlliarzin y\\\\ sera aciMinijiajrnée de dessins.' Lesplanohes qui aeeom]>afriieMt le présent travail, avaient été aehevées et remises au litliotrraplie avant ((Ue le niénit)ire de LohTKT et N'iALLKTox nie fût ](arvenu. Klles n ont. par consé- quent, rien à faire dans la discussion ci-dessus: ncannidins. jcspèrc qu'elles |inurront soutenir la comparaison avec les |ilanclies de LoKTKT et \'l.\I.l,ETO.\!

I. V.iir lu Mi.ti- Il li'.l

I(i7

Chapitre deuxième.

Développement et formes larvaires.

Dans le cours de mes reclierclies sur le dévelo])penieiit de la BiJharzia haematobia j'ai examiner aussi les mollusques d'eau douce qui d'ailleurs héberg-ent les formes larvaires de ])resque tous les Trématodes dig-énèses : s'il y avait en effet une forme de cercaire de la Bilharzia, analogue à celle des Distomes, celle-ci devait, suivant toutes probabilités, se trouver dans un des mol- lusques qui habitent les eaux de l'Egypte. J'ai ainsi examiné un bon nombre de représentants des espèces les plus communes et, plus tard, aussi celles qui ne se trouvent que plus rarement. On sait que tous ces efforts ont été, quant à la Bilharzia, complète- ment négatifs; mais, en revanche, ils m'ont fourni l'occasion d'exa- miner une bonne quantité de formes larvaires d'autres Trématodes qu'il aurait été regrettable de ne pas étudier aussi bien que pos- sible. Les mollusques des canaux et des mares de la basse Egypte se présentent assez souvent infestés par des larves de Tréma- todes; dans certaines localités, en effet, sur 100 individus d'une espèce de mollusque, deux seulement en étaient tout à fait exem])ts. Le nombre de formes est aussi assez important; la plu- part de celles que j'ai rencontrées ont été déjà signalées par SON- SINO dans son travail sur ces organismes,' mais d'autres, par contre, sont nouvelles. II y a, iiarmi ces deux catégories ([uelques

1. S0N8IN0, Stndi Kiii p.irassiti di molluschi di acqua dolce uei dintorni di Cairo in Egitto. Festschr. zum 7o. Gcburtst. Rudou Leuckart's. Leii)zig 1892, p. 134—146, 'l'at'. xviii.

ins

t'iiriiu'.s d'un jïraiid intérOt vt ûnuf (iii>aui.satit>ii Iticii siuyulièii.' et qui est loin d'être suftisaiument éclaireie jiar les reolierches super- ficielles de Soxsixo. J'ai doue eoninieneé jtar étudier i>lus soi- {jiieusenient les eereaires développées, autant (|ue je )i(iuvais en avoir, et c'est à la suite de ees reelierelies (|iu' je nu- trcine tii mesure de eouipléter et de rectifier sur plusirurs points les données de SmNSIXu.

l/anafoniie et la stnietnre minutieuse des cenaires est souvent des jdus difficiles et exi<>e des moyens spéciaux d'observation aussi l)ien qu'une certaine exi»érience. Mais c'est justement la connaissjince précise de cette structure (|ui permet parfois déta- Idir la f'onne adulte du ver à laquelle la cercaire aitpartienf. l'e nos jours, ce n'est plus l'or^riiiiisation seule d'une forme qui repré- sente le but de l'étude scientifique, mais aussi .son cycle vital, ses relations avec des formes voisines et avec toute la série animale. C'est flans ce Imt (pie j'ai clicrclié à étaldir des relations entre les fonnes larvaires et les vers adultes trouvés dans les animaux qui i-om]M>scnt la faune du pays. .Malheureusement, mes efforts n'fuit pas été couronnes de lieanconp de succès et il est surtout rc^iict- talde i\\U' ce suit |)récisément les formes les plus intércs.santes et les pluh singulières qui ne m'aient donné ancnn résultat au sujet «le leur phase adulte. Mais, ce n est pas dans l'espace de (|Ucl(|Ues nioin qu'on peut résoudre ce proldènic difficile, et principalement quand le« rc«-licrches n'ont pas cette éfinle pour objet prin<ipal : Km Hlirope, oti la faune parasitaire a été étudiée si s<»i;>neusemcnf de|iniH pluh d'un siècle, nous ne eonnaisnons d'une façon précise IcH fornicM jcnncH (|nc d'un nondirc limité de 'Irématodes adultes.

.)'»i étudié aussi les moyens de pro|i)i|ri4tion l't l'oii^^inc des n:é- nérationn allernanten qui. connue on sait, eompohcnt le cycle vital d une Hculc cl mênn- espèce de nosanimauv. phénomènes au reste sur IcKipieU h-H HuvantH sont emoie bien loin ilétre ilaecoid.

169

Quant aux réssultats obteiuis dans cette voie, il faut tenir compte tout d'abord que je ne me trouvais pas en Egyi)te à une époque favorable à ces reclierclies. Dans ce pays et spécialement dans le voisinage des côtes, la temi)érature s'abaisse à peine, pendant l'hiver, au-dessous de 5 (3" C. C'est une tem^jératurc à la- quelle, dans l'Europe moyenne, le développement des animaux qui font l'objet de notre étude, est retardé, mais ne cesse jamais tout à fait. En Egypte, par contre, la croissance et la multiplica- tion des formes en question s'arrêtent bien plus sensiblement et semblent i)arfois cesser tout à fait à cette température. Pendant le mois de septembre et dans la lu'omière moitié d'octolire, j'ai rencontré i)resque constamment les indices d'une vive propagation et des cercaires liljres; mais à ])artir de cette époque, les formes commentaient à se i)résenter de plus en plus vieillies et atfaiblies, la production de ncmveaux germes était suspendue et on ne con- statait plus des cercaires mûres et libres. D'autre part, l'automne semble être la péiiode favorable, durant laquelle s'opère une nou- velle infection des hôtes intermédiaires. Pendant l'hiver, les jeunes parasites se développent petit à petit, mais ils n'arrivent à pro- duire de nouvelles cercaires que dans la saison chaude. Dès le début, je me trouvais donc dans des conditions peu favorables à mes recherches, voilà pourquoi elles sont restées inachevées et sont pleines de lacunes. C'est ])our cette raison que je crois devoir en laisser de côté la publication pour le moment et attendre jus- qu'à ce qu'un séjour en Egy])te à une épocpie plus i)ro])ice me per- mette de les com})]éter et de les présenter sous une forme i)lns complète.

En jdus des formes que j'ai trouvées occasionnellement dans leurs hôtes, j'ai essayé d'élever artificiellement (|uel(iues es])èces dont je jmuvais facilcnicnt me procurei' les o'ufs eu grande (|uaii- tité. La magnifi(|n(' installation du laboratoire de l'Iiôpital du gon-

17(1

viMiKMiU'iit à Ah'xaiHlrii- di-vait tavoiiser n-s ti-utativi-s et Jeu ai profité avi'f ivnMiiiaissaiito. .lai roussi ainsi à suivre U- tvrk- évo- lutif tle ]'Aiiiji/iij<tomum co]ucnm. ("iioz plusiours autivs i-spî'ces, U's résultats ont été moins lu'uroux. soit à rauso tU' rijinorance ilaiis lat|UrlK' ji- nu- trouvais au ^ujct do lliofc iutiTUiéiliairr na- turel, soit priit-étre à cause d'autres eireoiistauees (pii jusi|u"à jtrésent éeliajipeut à notre eonnaissanee. Mais, eu «rénéral. de tscmhlables reeiierelies exijrent un teni|ts lieaueoup |ilu> Ion-'- que celui i|ui m'a été acconlé pour venir en Hj^ypte. .le im- suis donc vu forcé d'interrompr»' mes reeiierelies. j'exposerai toutefois ici ce <|u'il m'a été donné d'oli.server: i«la pourra servir de base à des études ultérienre>.

1. Dèvcloppomont embryonnaire do Gastrothylax gregarius n. sp.

iKiv'i;. ir.i I-.'I. iil. \ir. tii;. 10,. |,1. m.i

Aiii.si que je l'ai déjà dit dans le premier cliapitre de ce travail. le» «iMlfn «lu <jajitriilhi/f-a.r (pwqdriits rciit'rrnienl. an inoiinut de la |Minte. soit In cellule «i-nf non encore sejiincntée. soit, plus rare- ment, un amas de ;; ."» cellules enilirvoniiaircs H;;.."), pi. il en- toiirécH de la masse \itclliiic daii.-< laipicllc on ne peut encore re- coiinaitre qil avec peine les limites cellulaires, l'unr élever les cmliryont*. je récoltjiis en principe les u'iit's en dilacérant les vers .iiliilteH; miiin le noiidn'c d'o-iifs coiiteniis dans cliai|nc individu étant restreint, ce procédé était assez lon;f et le résultat en était médiocre, .le lui siiliHtiiiiaih alors un autre i|ui consistait à laver le contenu de l'inlcHtin des Init'tlcs renfermant toujoiirH un ;;rand nombre d'n-iifH pondus. .Mallieiireiisemcnt. les matériaux jnéparéH ainiti élaieiit lonjoiiih mélanines à des iriits de \' .\iiii>/iisti>iiiiiiii m- nii'Hiii <|iii, ainsi que je l'ai déjà Mi^^iialé, mc troii\f prcM|Uc daim

171

cliaque ens en compagnie des Gasirothylax. Cependant eette pré- senec ne nnisait nullement aux expériences : le tria<ie des œufs n'était pas trop embarrassant, car les œufs du Gastrothylax se distinguent facilement de ceux de V Amphistome. La séparation des embryons libres des deux espèces, par contre, est très difficile, ainsi que nous pourrons mieux le voir plus loin. x\près le lavag-e. les anifs étaient transjiortés dans un peu d'eau filtrée contenue dans un bassin très plat (lui, à son tour, était placé dans l'étuve à une température constante de 22" C.

De cette façon, le développement des embryons s'accomplissait dans l'espace de 12 à 14 jours; il est, an reste, absolument con- forme à celui de VAmpMstommn suhclavatmn que j'ai signalé déjà dans mon travail sur ce ver.' Je ne ferai donc qu'esquisser le développement du (iastrothylax et prie le lecteur de consulter, pour les détails, ce travail spécial.

Après trois jours, on reconnaît dans l'intérieur des œufs un amas de 20— 2r) cellules embryonnaires spliériiiues constituées par un protoplasma hyalin et contenant un noyau très net. Vax taille de ces celhdes n'est pas la même part(nit; quelques-unes semblent plus grosses que d'autres, mais je n'ai pu établir une règle quelconque dans ces différences. Ai)rès cinq jours, les cel- lules embryonnaires dont le nondjre a considérablement augmenté. se sont groiipées de manière à former un corps légèrement allongé qui atteint 0™"\0B; leur protoi)lasma est devenu granuleux, mais laisse encore voir le noyau. Le long de la périphérie du corps em- l)ryonnaire on reconnaît un nomltre relativenu'nt considérable de cellules qui commencent à s'aUonger dans le sens de la tangente : elles représentent les jjremières ébauches de l'cctoderme de l'em- bryon définitif. Le vitellus (|iii. dans l'état précédent, avait presque

1. Looss, Amiiliistiminiii siil,(l;iv:ituMi \hu. luid M'iiir Eiilwirkclmig. Kostsclir. /.. 70 Gobiirtstiiffo l!ii...i,F I.KicKAKi's. I.ri|izif; 18'.)2, p. ir,l n'./!';!!'. mx, figg. 8-24.

•22*

172

l'UtièrenuMit |)er(lii les limites des cellules vitelliues orijïinales otfre de nouveau des ruips eu tonne de eellules liyalines. mais sans traee de véritables noyaux. A partir de ce moment, le coriis i-m- linonnaire continue à s'allonj^er: les tillides eetodennales se dis- tin;ruent plus nettement et tornient une eouelie unie, tandis (|ue sur leur face externe s'élèvent de pointes exijfues : les rudiments des cils viltratiles de l'embryon miir. En dedans, on voit l)ientot les entonnoirs ciliés: mais encore pas di- traee des vaissi-aux à cette période. L'intestin commence à se former de la m("me ma- nicre <|Ue clu-z l'cndH^yon de \' Aniji/iistomutn sithrlacittiin: derricrc rt au-dessus de l'intestin on rci-onnait le système nerveux inii est constitué par ini amas de noyaux |>lus t'ortement j^ranuleux : en un mot. le mode de dévi'lopjicment ne s"éloi-;ne nullcmi-nt de celui dr rcmliryoïi du \rr rite ci -dessus.

Après neuf jours, l'emlnyon a presque atteint la lonj;iU'ur tle la co(|ne île l'o-ut': les or;rancs internes sont liien visilih-s ti;r. 11 i>. pi. Ml . les eellnles ;rerniinatives .si' distin;:iient très bien dans la partie postérieure, et il y a menu- iléjà le plus souvent un ;ienne lilire situé dans la cavité alidominalc derrière le systèuu- nerveux [d fijf. 111>). Les clian;;ements ultérieurs consistent prineip.ile- nicnt dans rallon;rcnient pro;;ressit'du corps embryonnaire et ilans le perfectionnement des or;;ain'sinteriMs. Hientot l'eudiryon devient plus lon^ «(in- la cocpie île l'ieilf et il est forcé de se rceoiirlii r >ur lui-même ti;;. pjn. pi. \iii; an ;>-erme unii|ue initial s'ajoutent liien- tot d'autres partant de la couche ^erminativc de l'abdonien. .\près une incubation de l'Jà 11 jours, uniis dont la durée varie toujourH par Huitc de conditionH indi\ iducllcH. l'embryon est prêt déelore; Hfh iiiouvementM deviennent de pins en plus vifs, les cils iln nvéte- nieut ectodcrnnti comuMMiccnt à vibrer et. tinalement. le clapet de lii coi|Ue Mitinrc et livre pasHup- au jeune animal ipii ne tarde p:is h n'éloiifiiur avec H^fllilé eu tournant Icnlenienl :iiiloiii de son a\e.

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L'embi-yoïi libre (fig. IKJ, pi. xi, 121, pi. xiij est un animal- cule très vif, mobile et contractile. Lorsqu'il est étendu, il i)ré- sente un corps presque cylindrique dont l'extrémité antérieure se rétrécit petit à petit, tandis que la postérieure est arrondie et faible- ment renflée, d'un diamètre de 0°"°,05 en moyenne et d'une lon- gueur de 0™°,3. Il peut, au reste, changer sensiblement de forme, se contracter au point de ne plus atteindre ([ue la moitié de sa longueur originale, s'élargir antérieurement de sorte que l'extré- mité postérieure devient plus ou moins grêle; en somme, varier tellement qu'il est assez difficile de préciser bien sa forme ordi- naire. Un seul caractère constant consiste en ce que l'extrémité antérieure du corps fait toujours saiUie sous forme d'une courte papille qui porte l'ouverture buccale et qui peut, avec cette der- nière, être complètement retirée dans le corps (fig. 125, pi. xii; cette figure appartient en réalité à 1 ' Amphistomum conicum, mais la forme externe des embiyons dans ces trois genres Gastrothy- lax, Gastrodiscus et Ampldstomum est tellement identique, qu'il est en effet impossible de les séparer entre eux quand ils sont mé- langés les uns aux autres).

Le corps entier, à l'excejjtion de la papille céjdialique, est re- vêtu extérieurement de longs cils vibratiles qui sont les produits des cellules ectodcrniales. Ces dernières ont une forme follement aplatie de manière à n'avoir (jue 0""",002 0"™,003 de hauteur, mais leur longueur et leur largeur s(mt en revanche beaucoup i)lus considérables. Elles se montrent disposées en séries horizontales alternantes, en général au nombre de 4 ou 5; leurs noyaux sont très plats et difficiles à distinguer pendant la vie.

Au-dessous de la peau on reconnaît renvcloppe musculaire dxi corps, comi)osée d'une couche externe de fibres annulaires assez serrées et, en-dedans de celle-ci, d'une couche de fibres lon- gitudinales irrégulièrement )iaralIMcs ciiti'c elles. La jianM dn

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corps rentcrniaHt la canté abdominale, est composée, à l"ori«iiiie, (le eelliiles iionuales. mais tloiit la nature elianye plus ou moins pendant le développement de l'embryon. C'est seulement dans le voisinajre direct de l'extrémité ])ostérieure (jue l'on reconnaît en- cure nettement ees eellules pariétales qui ont un jjrotoplasma hya- lin et un noyau très net. IMus en avant, ces cellules deviennent de jilus en plus rares et la jiaroi semble être f«»rmée d'un tissu la- cuneux. renfennant beaucou)) de petits •granules et i;à et t|uel(|uc noyau <;ranuleux. Ce chan^fement tlaspcet de la peau s'accentue d'arrière en avant, de manière qu'il est assez dit'ticile. de rec<Mi- naitre encore sa strueture ])riniitive dans la réjiion antérieuri' du e«irps. Néanmoins, il fst à une niétamor|)liosi' pro^iiessive di-s cellules pariétales ori;iinales, niétamorpliosc smililaldc à ci'lle que nous avons appris à connaître dans la paroi du corps des sporo- cystes et des rédies aussi bien que dans le piiii-iicliN me des 1 )is- tomes ndldtes.

Kn arrière du système nt-rvciix on distin;îuc. (jiiaMil l'aiiiiual est vu de fa<-c ou de dos. deux éniinenri-s de la paroi infcnie plus ou moins proiiont-ées qui t'ont saillie dans la eavité aliitoniinale. I>ans rcH cpaJHHiHKcments. on remarque liien nettenu-nt de eliaque coté un entonnoir cilié d'une longueur d'environ ((""".1)12 et dont la cellule t'orniant couvercle est très i^rosse et nette iti;;. 1 l<i, pi. Xli. LcH entonnoirs se <-ontitiuciit cliaciiii dans un vaisseau qui. tout en reMtant compriH dans la paroi, décrit de très t'iutes siiniosités Hvunt d'arriver à hou einboucliure : à partir de l'entonnoir, il se rend d'abord en arrière jusque dans le voisina};!- de l'extrémité poHtérieure du corps. Li'i, il se tourne en a\ant et dépasse la liau- lelir den entonnoirs pour t'ornicr une anse conq)liquée aux cotés du MyNtèiiie nerveux; tinalenicnt. il retourne de nouveau en arrière oji il aiiontit au deliors dans les tianes de la partie initiale du der liier ùvm de lu |on(;ueur. ( Vh vainHcaiix qui n Uni en c<iiis<'i|ncncc

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aucune anastomose entre eux, sont assez délicats et loin d'être toujoiu-s visibles. Il faut examiner un grand nombre d'embryons pour avoir l'occasion de les observer une fois dans leur trajet en- tier; mais lorsqu'on a une fois découvert ce trajet, il n'est pas dif- ficile de le retrouver également sur des préparations moins claires.

A la pointe de la papille céphalique on rencontre l'ouverture buccale ou au moins le commencement de l'intestin rudimentaire facile à distinguer par son contenu fortement granuleux. Il repré- sente im sac d'à peu près 0""",11 de longueur dont l'extrémité postérieui'e est un peu renflée en massue. On reconnaît d'abord au dedans un grand nombre de petits granules apparemment libres et qui changent de position avec les mouvements de l'animal. Entre ces granules et plus ou moins cachés se trouvent environ six noyaux sphériques d'un diamètre de O'"°,009, hyalins et qui contiennent pour la plupart un nucléole assez net. Ils sont évidem- ment aussi libres que les granules qui les entourent, car on les voit changer de place, s'avancer, retourner en arrière, venir à la surface de l'intestin et plonger plus profondément dans le milieu ambiant. Le cul-de-sac de cet intestin rudimentaire est collé contre la face ventrale pour faire place au

Système nerveux représenté par izn amas de petits noyaux fortement granuleux qui traverse l'intestin un peu en avant de sa terminaison. A l'intérieur de cet amas, on reconnaît, à l'aide de très forts grossissements, de fines stries transverses ^ qui se bi- furquent près des bords de chaque côté en un rameau antérieur et un rameau postérieur. Les premiers se dissimulent bientôt dans les granulations de la paroi du corps; les postérieurs, par contre, se laissent suivre jjarfois sur une certaine distance, mais jamais

1. C'est l'analogue de la soi-disante substance ponctuée (]ue MM. I.oktet et ViAu-ETON ont observée dans le 83-stème nerveux de l'embryon de la lîilharzia et (juc j'ai reconnue comme éviilcmnicnt fibreuse durant la vie.

17(5

au-(U'lii »k' la moitié de la longiU'Ur. ("est. si Je ne lue trompe, le Itlus j^rand développement eonnu du système nerveux eliez l'em- Ijryitu d'un Trématode di^rénrsc.

Le reste de la cavité abdominale est rempli par les jiernies dont on compte maintenant jusqu'à i|uatie ou ciini à l'état lilire. Ils représentent des amas de cellules dont les plus «iids et les plus ri<-lies en cellules sont en avant tandis (|u'cn arrière la j-ros- seur des amas aussi l>ien «|Ue K- nniiilde i\v cellules i|ui les com- posent diminue ^graduellement. Les cellules elles-mêmes .sont sphé- riques. Iiyaliiu-s et renferment un assez jiiand noyau à nucléole bien réfrinj^ent. Tout à fait en arrière, on rencontre un liour<;con de forme alloii<rée i|ui ott're de nombreux noyaux complètement analo^riies à ceux des jfermes |doiijiés dans une substance ^ranu- letwe. Ce bonrp-oii rejirésente le ffermif'ène <le nos embryons produisant les cellules (pli se transforment |tlus tard en cellules jrerminatives des sporocystes avancés, ("e }i;ermi;;ène .st-mble être iei. d'après ce que l'on peut obser\t r. un épaississenicut de la paroi ventrale du corps (pii sort de la pointe caudale oii les cel- lules de la paroi se continin-nt din'ctement avec ci-lles du jiermi- gène et »'lles ne sniit pas encore <'acliées en partit- par les «ira- liulations dont le nDinltre an;::mente sensiblement d'arrière en avant.

«jMiant aux transformations idtéricines de ces embryons, je n'ai pu ijbtenir de résidtats positifs. Ainsi que je lai déjà exposé plus Imut, liK's cidtures d'o-ufs du (ùistrut/nfltur n'étaient |ias eomplète- liienf pures vt contenaient tontes épilement des uMifs d .1 ;»/»///- ulummu riiiiiriivi. I )anK la série d'cxiiériciiccs ayant pour but d'ob- iM-n'iT la pénétration des end>ryons ilans lc> linie.s inlerinédiaires. je n'ni obtenu de rénullats isi-. pi-ndant les mois d lii\cri qu'avec jen J'/iif/iii til< .iiiiiilriiiii et iiiirri>i)lriini. j-spèecs qui, comme on sait, lléberj^eiit aussi les formes nourrices de \' .\iii/>/ii.ilituiinii rimlcinn.

177

Je ne pouvais donc jamais être sûr si les formes nourrices déri- vant des embryons dans ces mollusques étaient en réalité celles de Gastrothylax ou bien peut-être celles de Y Amphistomum; et cela d'autant plus que les nourrices supposées du Gastrothylax étaient tout à fait identiques à celles du véritable Âmphistomum pendant tout leur développement. Malheureusement mon départ d'Alexandrie pour le Caire a interrompu ces expériences et il ne m'a pas été possible de les reprendre de nouveau au Caire. C'est ainsi que je ne suis pas en mesure de rapporter quelque chose de certain sur le développement ultérieur du Gastrothylax gregarius.

2. Développement de Gastrodiscus aegyptiacus (Cobbold).

(Fig. 115, pi. xi; flgff. 12-2 -124, pi. xii; tigg. 135 139, pi. xiii.)

C'est Leuckaet qui reconnut le premier ce ver pour une espèce, bien que très sing'ulière, du groupe des Amphistomiens. L'étude de son anatomie nous a démontré l'exactitude de cette interpréta- tion; le mode de son développementque je vais exposer maintenant, vient tout à fait à l'appui de cette manière de voir.

Le développement embryonnaire du Gastrodiscus aegyptia- cus est effectivement le même que celui du Gastrothylax ([('crW plus haut, et celui des véritables Amphistomes. La durée de l'incu- bation est la même également et il n'existe que quelques légères ditférenccs entre l'embryon mûr et celui de l'espèce i)récédente. Je crois donc pouvoir me dispenser ici d'une description du déve- lopi)ement embryonnaire, car cela ne serait en vérité qu'une répé- tition de ce que je viens de dire ])lus haut. J'en donne trois figures sans explication qui suffiront pour étiiblir cette identité.

L'embryon libre (fig. HT», pi. \\) atteint une longueur de 0"'"',35 lorsqu'il est étendu; il est donc un ])cii phis long (pu- celui du Gastrothylax, différence (|ui est cependant assez insignifiante

MKMOIUK8, T. 111

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si Mil rii'iit i-oinpti* (le la •rramlc cniitraitilitc ot varial)ilité du corps. \a' rararti'iv le plus iuari|iiant est plutôt la litnjrueur relati\ e- uu'Ut nuiiiKlre de liutestiii qui n'oeeu])e que le quart envirou de la loiijrueur totale du eorps et ne surpasse jtas eu arrière le système nerveux. Le g^eruiijrène alMluuiiiial est éj:alciiu'iit un peu différent, car il uest pas aussi iouj»- vt iuiiii(|ue plus ou moins de ces {rraiiulations «pii remplissent celui de rcml)ryon du (ùi.^lrot/ii/- lax. Voilà les seules dittércnccs que j'ai pu constater entre ces deux endu-yons: elles sont très petites en vérité et loin d'être suffisantes pour étaldir une distinction entre les eniluyons (|uand il» sont mêlés enscmldc. .lai essayé une fois de transporter dans un seul Itassin une i»ortion <reml)ryons libres de h'astrutl/sciis. de (ja.ftrutliiihi.r et i\' Amphistomnm ruiiicnnt. et, dans la plupart des «•as. je n'ai pas réussi à les distinj^uer les uns des autres.

.le n'ai j»u qu'une seule fois faire des essais dans le l»ut de faire entrer les cnd>ryons dans des liotes intermédiaires, et ces expé- rienees «uit donné un résultat né;;atif sans i|Ue je puisse en si;fnaler les eauses. Néanmoins, je crois connaitre la forme larvain- du (ùi- MruilUcii* et cette croyimc»- est Itasée sur la très «rrandt' analo^^ie que |irésente la forme de cercain- et le ver adulte. La ccrcaire eu «luestion habite assez connuunénu'Ut avec ses nourrices la cavité abdominale ib's Chtipatra buUmuidcs .JlcK. et Cl. nfclostimioidcii UiM Itii.. dans cette ilcrnièrc plus rarement fi;;};. l.'{.'t l.l'.t. pi. Mil). Klle se reconnaît à première vue pour une cercjuro d'Anipliistonu' par Huifi* de la présence d'une <;riinde \cntouse terminale et aussi par sa structure interne qui est presque identique à celle de la cer- raire de \ Amiiliislntiinui siilir/ni-nlinii laquelle est la niicux lonnue juMprà ce jour.

La ("ercairi- adulte a une |on;iUeur d environ ii ..» et une

plun ifrandc lar^-ur de ()""", .'l;'>; le corps quelque peu aplati a la forme d Une poire, nniis variable jiisqu à un certain dc;r|,'. pnr suite

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de ses coiitraction.s. La queue est très bien développée et se re- marque surtout ])ar la vivacité et l'énergie de ses mouvements; elle est, de plus, capable de changer notablement de longueur en s'allongeant et en se raccourcissant jusqu'au tiers environ de sa longueur totale (tig. 138); malheureusement je n'ai pas relevé les dimensions exactes. Un autre caractère important consiste dans la présence, sur la partie antérieure du corps, de deux taches ocu- laires qixi montrent en dehors et d'une façon très nette ime véri- table lentille cuticulaire convexe. Le pigment entourant cette len- tille s'étend en bas en renfermant un espace conique de même que dans les yeux de la ceroaire de Y Ampkistomum subclavatum. Il se répand, en outre, superticiellenient, autour de la lentille et iinit par se partager en un certain nomljre de traînées qui en s'anastomo- sant entre elles se perdent ])eu à peu dans le pigment réi)andu d'une façon diffuse au-dessous de la peau du corps. Le développe- ment de ce pigment est prononcé surtout dans les cercaires adultes qui sont alors assez obscures et opaques, tandis que dans les jdus jeunes on peut encore nettement distinguer l'organisation interne (fig. 138, pi. xiii).

La cuticule est mince et lisse, sans trace de noyau et évidem- ment analogue à celle qui revêt le corps de l'animal adulte. Au- dessous d'elle on voit l'enveloppe musculaire assez forte, mais qui n'offre rien de spécial. Dans les couches périphériques du paren- chyme on remarque de très nombreuses cellules à bâtonnets dont le contenu sert plus tard à la formation du kyste. La queue est complètement dépourvue de cellules à bâtonnets et n'en a nul besoin au reste, car elle ne prend pas part à l'enkystement, mais reste hors du kyste et se décompose.

A l'extrémité antérieure du c(U'j)S nous trouvons l'ouverture buccale ((ui montre déjà d'uiu; manière très claire les ])apilles (|iii entourent aussi la Ixiuclic de ranimai adulte. La bouche s'ouvre

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ilaiifs la graiule ventouso oralo dont le caiiutî rc iniiuipal est la présence de deux grandes porlics latéralos à ravité très pro- tMiidf. l^a ventouse elle-même a une lonjiueur de ^^""".OT sur un iliamètre de G"".»)!; 0°'".0T: les appendiees sdnt déjà lonj>s de 0"".08 tandis que leur diamètre est beaucoui» jikis petit (O^^.CU).

L'ti'siipliajre part de la paroi ventrale de la cavité Ituerale: il rej)résente un tulie droit et musculeux de O""'".!*) sur 0'""'.(U de diamètre ipii avant de se liit'un|iu'r et de tnrnier les hr.iiielies de l'intestin, présente un éjtaississenient musculaire très tort et titut à t'ait analitirue à celui i|ui caractérise l'intestin du ver adulte: la >triirture liistnlotriijuc est é;xakMnent la niènie dans les deux cas. Les i»ranclics de l'intestin sont assez courtes: elles s'étendent, depuis la hitunation. oliliqnement en arrière i)our se ternnner après un trajet lé;rèrement arqué en dehors, à une distance de 0""",17. Leur <liann"-tre est considéraldc i()""'.ll4). leur Inniière liéante et ••ntouréc de cellules é|)ithéliales nomhren.ses. Mi;ii> Mins liniites distinctes.

Le svstème nerveux est peu visible à cause du |iareneliynie fortement ffrannlcus. l'HUtefois. un distingue sans tri»p de dit'ticulté lii commissure <-éréiirale et de cha(|uc i-oté deux ;frands nerfs lon- ;fitudiiiaii\. l'un antérieur et l'antre postérieur. Les yeux se trouvent immédiatement au-dessiiH de la Itifurcation de ces cordons nerveux.

Le sVHtème excréteur ressemble t'ortcun-nt à celui de la cer- Cilirede r..4m/>//M'"»/"//;( .snlir/nvatinu. Le poi'c extérieur c>t ilouble et w rencontre à pin de di^tance en a\ant de l;i ipuintc de l;i i|iiein': cette diHtance est »ensililcment plus ;,rrandc i|Ue ciicz J'Anipliisitiuu' cité, mai» c'est à peu près la seule différence entre les deux fonncH. Toute la lon;.M>enr de la i|inne e>l parrcuirnc par nn \ais- M'»u nimple trèH larp- dont les hinuosités dc\ icnin-nt d autant plus étniiten ti({. I.'IH. pi. M||^ i|ue la queue cHt plus contractée, tainlis iplr |nrH«|U'elle cht entièrement étalée son trajet est prcsqiii' dioit.

181 ~

Les parois de ce vaisseau de la queue n'offrent pas de noyaux; elles paraissent plutôt formées par les parois des cellules du paren- chyme de la (jueue. Après le passage du vaisseau dans le corps de la cercaire ([PE] fig-. 138), passage qui est toujours marqué par un étranglement plus ou moins sensible de la paroi, cette dernière se reconnaît évidemment formée par des véritables cellules épi- théliales aplaties dont les noyaux font nettement saillie en dedans (VE, fig. 138). Le trajet du vaisseau excréteur unique compris dans le corps est petit et représente une cavité en forme de triangle iso- cèle très haut dont le sommet se continue avec le vaisseau de la queue. De chaque côté de la base nous voyons partir un gros tronc vasculaire. Ils se rendent tous deux d'abord transversalement vers les bords du corps; mais avant d'y amver ils se tournent en avant et quelque peu en dedans. Bientôt, cette direction est de nouveau modifiée et ils se dirigent, tout en conservant le trajet en avant, en dehoi's jusqu'auprès des bords latéraux ; à partir de ce point, ils longent les bords jusqu'au-delà des taches oculaires ils ne sont plus visibles. Ce trajet des deux vaisseaux latéraux est très recon- naissable par suite de la présence dans les vaisseaux, chez les cer- caires mûres et jjresque mûres, de conci"étions globulaires réfrin- gentes et très grosses, telles que celles que l'on trouve çà et dans le système excréteur des cercaires. C'est vers le milieu du trajet qu'elles sont le plus grosses, tandis qu'elles diminuent ])cu à peu de volume vers les terminaisons antérieure et jjostérieure. Dans les cercaires mûres fortement granuleuses et pigmentées, ces vaisseaux semblent, ainsi qu'il a déjà été dit, se terminer à la hauteur des taches oculaires. En examinant, au contraire, des cercaires jeunes et même très jeunes, on reconnaît (|iie les vaisseaux, au lieu de se terminer en cul-de-sac, se recourbent en arrière; ]mis leur trajet est tout à fait identique à celui que nous connaissons déjà pour les vaisseaux de V Amphistoiimm suhclavatum. La grande vcntduse

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ventrale est éoralenioiit ]M)nrviie. à let état, de cai)ill;ures à enton- noirs ciliés (|ui t'ont »niui>lrtinient défaut rhoz le ver adulte.

Le eonimeneenient des organe.s {génitaux, enfin, se présente 8008 la forme d'un amas de cellule.s fortement f;ranuleuses (jui est situé en avant de la ventouse aluloniinale et envoit un eordon cel- lulaire en liant. le(|uel tinit par se perdre au-dessous de la bifur- cation de l'intestin. II n'e.st pas jMtssible d'analy.ser ])lus minutieuse- ment cet amas i)ar suite de la faible transparence du parencliyme environnant: du reste. Je ne doute point qu'il ne contienne déjà, comme ailleurs, les premières él>auclies de toutes les jiarties de l'appareil ^jénital tléfinitif.

Voilà la stnu-turc de la ccrcairc mure! (jMiant à l'Iiistoirc de son développement, elle prend naissance dans des rédics (|ui lia- bitent en faraud nomltre la cavité abdominale et le foie des Cleo- jintrn hnliuiohlis et (v/clostoiUDiJcs. Le mode de formation îles cer- caires c(»ïncide sur ttuis les points importants avec celui (pie j'ai si^rnalé pour V Amii/iistininuu snhclnvatum et il est par suite inutile d'insister jdus lon;,'-u,>i||ciit sur cette partie du dévelopjicnicnt.

Les rédies »dles-iiicnies ressenildent beaucoup à celles de l'.Vni- pliihtonir et ne se distinjrueiit ipic jiar la présence d un intotin re- lativement énorme. Kllcs ne surpassent ]ias i-n loii;;ucur 1""",2; leur forme normale est celle d'un sac à extrémité |iostérieure amin- cie et i\ contour irréjridier. hans les exemplaires jeinies on recon- naît, «le plus, deux pairs d'appendices latéraux ili;r. I."?,'». pi. \\\\\\ les poHtéricurs diHparaissciit cependant bientôt, tandis i|ue les an- térieurs Hc conservent plus |oii;rf,>||||iK, nniis finissent par disparaître ijinind même dans un i\\iv plus iivaucé iH);;;. l.'til et l.">7. pi. \llli. l.a vrntonse de ccm rédies a un tliamèfn* île (l'""',(t."i et doime accès dans un wic stomacale «pii dans les exempluires très àp''s occupe la plus grande |)artic de la cavité intcrin- iti^. l.'ITi, mais est fou- journ et même elle/, les individuH les plus jeuneHltiff, l.'iri), beaucoup

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plus volumineux que celui de l'Amphistome déjà cité. Il a en gé- néral une forme plus ou moins spliérique qui cependant varie beau- coup suivant la quantité des aliments contenus dans son intérieur. Ceux-ci sont toujours rei)résentés par des globules parfois très gros et de couleur fortement accusée de jaune-brunâtre qui dérive ap- paremment du foie de l'hôte.

Entre la ventouse et l'estomac on reconnaît, chez les jeunes ré- dies surtout, deux amas cellulaires latéraux; les restes du système nerveux de l'animal. Dans le voisinage de celui-ci se remarquent quelquefois d'autres cellules en forme de bouteille dont les extré- mités amincies se dirigent nettement en avant, sans qu'il soit pos- sible de bien en distinguer la terminaison même. Des cellules ana- logues ont été déjà trouvées chez plusieurs autres formes de rédies (telles que celles du Distomum hepaticum d'après Leuckart, de V Amphistomum subclavatum etc.) et représenteraient des cellules glandulaires.

Les rédies possèdent aussi un système excréteur bien déve- loppé. Il est toujours double et ses embouchures se trouvent dans les côtés en arrière du milieu de la longueur (PE, tig. 135, pi. xiii). Le pore de chaque côté donne accès dans un vaisseau unique très court qui se divise bientôt en trois canalicules dont l'un se dirige en avant, l'auti'c en arrière, tandis que le troisième reste dans le voisinage de son origine. Chacun finit par se terminer dans im en- tonnou- cilié et il y en a, ainsi, six dans le corps. La ])osition de ces entonnoirs varie avec l'âge; toutefois, les deux extérieurs se trouvent toujours dans les environs des extrémités antérieure et postérieure.

Les parois du corps de ces rédies sont d'autant plus granu- leuses, que les individus sont plus âgés. C'est seulement dans la pointe caudale qu'elles sont partout formées par des cellules bien nettes qui coniitosent la couche gerniinativc on le gcrinigènc

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•le lut» nuiuiuux. Les raiipnits soiit les mômes que ceux ijne J'ai sijrnalées jHHir rAmithistomo de la grenouille et sont représentés dans la rtgiire 13t;. pi. xiil. tandis que dans la rédie plus âgée de la figure i;{7 le genuigène se trouve en voie d'atrophie comme l'animal entier. Les gennes de ces rédies ne se transforment pas toujours en eereaires. mais très s(mvent ils forment de ncuivelles rédies fig. i;if) : il semble même que plusieurs générations sem- Idahles pui.sseut se suivre de cette fa^on. Plus tard on reconnaît. à l'intérieur des rédies mères, des rédies filles aussi l»ien t|ue des eereaires et ce n'a été que dans des cas relativeiiiciit rares que j'ai rencontré une progéniture comiiosée exclusivement ilc eer- eaires i«e. dans les niois d'hiver!).

("e.st évidennuent la lumière solaire qui invite les eereaires à sortir en masse de leurs iiùtcs inti riiic(liaires. A Vn'uU' de leur queue très forte elles nagent dans l'eau pendant un ci-rtain ti'm]is. mais ce temps ne semlilc pas dépasser la ilurée de 24 heures. l>éjà après quelques heures elles commencent à devenir de plus en plus faildcs et elles finissent par tomber au fond, à moins qn elles n'aient déjà trouvé un .soutien convenaldc. ptmr s'y enkyster. Le proeédé de l'enkystement s'accomplit très rapidement à l'aiile des cellules à Icitonnets. comme che/. r.Vmpliistonic de la grenouille.

Les kystes irrégulièrt-mcnt ronds ont un diamètn- de (>""",.■{ (»"".. "J.'i et une coqm- assez épaisse et résistante. <t)nand on réussit ù rikinpre celle-ci et à faire sortir intact le jeune animal, on oliservc d'une nninière très claire qu'il oDVr une organisation interne qui Me rHpproehe tout à fait de celle du (l'iistroili.iriis ifig. \'M). pi. MIII. < '<■ sont Aurtout les organes génitaux qui <int gagné d»- lu-ttcté : on ni' voit pUM m-ulement les deux testicules son» la t'oimc de deux cnrpn spliériqnen situés latéralcuM-nt et à un niveau nn peu différent entre les hrain'lics intchtinalcs. nniis aiis.si le gcrniigènc sur la moitié gauche, le caiLil de Lvn.ii:. le Nitilliiilnctc impair et les

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commencements des vitelloductes transversaux, tandis que les vi- tellogènes eux-mêmes échappent encore à l'observation. La grande ventouse est tout à fait ventrale; les deux troncs latéraux du sys- tème excréteur ont perdu leur contenu et sont remplis d'un liquide limpide et sans granulations.

D'après ces divers états observés, il n'est pas trop difficile de reconstruire l'histoire de la vie du Gastrodisque : les embryons, après avoir passé quelque temps dans l'eau, pénètrent dans une Cleopatra hulimoides ils se transforment en sporocystes. Les germes de ceux-ci deviennent des rédies qui produisent de nouveau d'autres rédies dont le ])roduit peut être encore une ou même plu- sieurs générations de rédies. Finalement, la dernière commence à donner naissance soit exclusivement à des cercaires, soit à des cercaires et rédies. Les cercaires, après avoir accompli leur déve- loppement, sortent de leur hôte intermédiaire et s'enkystent sur des corps quelconques avec lesquels elles sont transportées dans l'estomac de leur hôte déiinitif. Là, le kyste est détruit et l'animal qu'il contient, mis en liberté, s'engage plus profondément dans l'in- testin et jusqu'au cœcum il acquiert sa maturité.

3. Développement de rAmphistomum conieum R.

(Figg. 125-134, pi. XII.)

Le développement embryonnaire ne diffère ni de celui des deux espèces précédentes, ni de celui de l'Amphistome des gre- nouilles. C'est en raison de cette ressemblance que je ne crois pas devoir insister davantage sur cette ])artie du cycle évolutif. L'éclo- sion des embryons mûrs est évidemment intiuencée par la lumière et par la température. Quand on enlève le bassin contenant les œufs couvés, de l'étuve ils ont séjourné dans l'obscvmté, on n'aperçoit pas d'embryon libre; mais un quart d'heure après avoir

MliMUIltKS, T. III. 24

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mis le bassin à la lumière. Teau est remplie crembryons. à moins que la température du milieu ne soit inférieure à l.V'C". Hans ce eas. l'éelosion eesse jiresiin'cMtitrenient et ne reconimentc que si l'on éehautîe l'eau.

Les mouvements «les embryons n;i;:eurs smit .uissi tout à t'iiit anaioo^^ues à eeux «les autres espèees et quant à l'emltryon même, j'ai tU'jà sijrnalé eomlùen il est dit'tieile de le sé])arer. surtout de e»'lui du (jostrothylax, avee le(|uel il partajre les dimensions du <orp>. la lonji'ueur de l'intestin rjui surpasse en arrière le système nerveux et. dans la portion terminale, le ^rernii^ène (|ui est allonj;é et pai-semé de {franules. La forme du corps varii- beaucoup suivant les contractimis. ainsi (pi'il a été tijiuré dans les planches: les ditfé- rento altitudes des cmliryons. (|ue j'ai dessinées, ne sdut pas s])é- citiquc> pour 1 une nu iauti'c fnrmc. mais elles sunr enmniuni's à toutes les trois.

l'nur suivre son évolution, rcniliryon <le V Aiu/ihistome couiijue pénètre dans des exemplaires de F/ii/sa alexandrhin HdURG. et Hi'/.iii uiicrofAeiiru Moi'Hti. il s'établit d'abord dans la cavité viscérale. Il se transfonne là. après avoir |ierdu son revêtement eetodeniial portant les tilann-nts vibratiles. eu un sac de forme ir- réjfulière et dont les monveun-nts (pii étaient si vifs en inincipe clic/, les cudiryons deviennent de |ilusen plusfaibleset lents jusqu'à vv qu eiitin ils ( esHcnt |»rcs(|u entièrement. .\près une tlnrée d'une quin/Jiinc de jours, le jeune sporocyste a atteint Iîi forme repré- Hcnfée dans la tijfure ll*(i. |d. Ml. 11 r«'préKentc alms un sac cylin- drique et allon;:é de O"".? «le lon^^uciir en moyenne, et à extré- niitéh presque éjfaleiiient arrondies; la plus H;iande larffcur est de <r".I.'i. I^es parois de ce sac sont asMc/. minces; elles sont formécH d'un té^'ument dans Icipiel je n'ai pu découvrir au<'un reste île noMin et d une couche museidaire siis-jaceiite. composée de tibrcM nnnulaireH externeM et de libres |on};itudimiles internes. La paroi

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interne ne contient plus que quelques cellules nettes: dans la plus grande partie des cas elle est transformée en une masse granu- leuse qui forme un réseau à mailles irrégulières et qui se voit très aisément à travers des téguments (tig. 126). Cette masse granu- leuse devient beaucoup plus épaisse dans l'extrémité antérieure et forme une couche unie, sans mailles, dans laquelle on ne réussit qu'avec peine à découvrir quelques traces d'organisation. Toute- fois, cette partie est le résidu de la partie céphalique de l'ancien embryon et, en etfet, chez des sporocystes beaucoup i)lus jeunes, on distingue encore, en cet endroit, les débris de l'intestin et du système nerveux qui, cependant, vont se décomposer bien ra])ide- ment. Contrairement à ces organes, le système vasculaire s'est conservé et a même augmenté d'importance. Les deiix entonn<iirs ciliés sont restés et ont sensiblement grossi de sorte qu'ils at- teignent une longueur de 0""",02 sur 0""",009 de largeur; ils se trouvent encore dans le voisinage de l'extrémité antérieure. Les vaisseaux se sont fortement allongés et aboutissent au dehors à peu de distance de l'extrémité postérieure. Autant que J'ai pu m'en rendre compte, les vaisseaux sont simples comme aixparavant et ne se ramifient pas. La plus grande partie de la cavité interne du sporocyste est remplie par les germes dont les plus avancés, à cet état, montrent nettement déjà la forme d'une rédie. Tandis que sur la, paroi interne du sporocyste, on ne rencontre que rarement, ainsi que je l'ai déjà dit, des cellules germinatives normales, celles- ci se présentent amassées dans l'extrémité caudale elles vont former un véritable épithélium germinatif. Les rapports sont tout à fait identiques à ceux que j'ai signalés chez les sporocystes de l'Ampliistome de la gi'enouille, et la transformation des germes en rédies ne dittère pas non plus de celle de ce ver, de sorte qu'il n'est point nécessaire d'insister davantage dessus.

Après une ))éiiod(' d'environ 1.5 jours, on rencontre dans les

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Fhif.tae infestées K-.s piTiiiières réilies lior.sdossporocvstosltijr-lSO qui rejjrésente une rédie àfrée d'environ 20 jours à ])artir du pas- sa<;e de l'embryon ilans l'hôte intermédiaire!. Elles ont la même forme que eelle de V Amfih'stoinum .■mbclavatum et re]trésentent un sae pointu en arrière et <léi)ourvu d'appendiees latéraux. Leur Idu- {fueur est maintenant de (»°""..">: la ventoust- a un diamètre de (i""",tKi et lintestin allongé «leeupe encdre beaucoup ))lus de la moitié de la lunjfueur du coi-])s entier. Ses pamis sont formées par des cel- lules à noyau.v bien nets, mais sans limites distinctes et (|ui pré- sentent une particularité «lue j'ai rencontrée très souvent aussi dans les rédies du ^io.'ç/;v»(/i.s'CM.s\ mais (pu' je n'ai pu constater dans les rédie» de rAniitliistomc dela;rieiiouillc. ( 'ctte particularité consiste en ee que la surface de cet épitliélium porte des filaments très délicats et assez iiomitrciix dont la loii;;iiiiii- an^iiiiciitc av«'c l'àfic des vers. A première vue. ces tilamciits offrent une fiiande ressem- blance avec des cils vibratiles. mais, d'antre part, on ne ]»eut leur reeonnaitre aucun nnuivenuMit propre, ni vil)ratil»'. ni amiltoïde. Ils semlilent toutefois être en relation avec la résoriitioii des aliments qui C4>nsirttent en fra;rmcnts de couleur jaune-brunàtre ou jaune, dérivant apparemment du foie des liôtcs. Le système vaseiilaire cht tout à fait double; les pores excréteurs se trouvent à la limite du tiers médian et du tiers postérieur du corps : ils sont latéraux, naturellement, he ces pores part de cliaque côté un eiuirt troue uiii«|Ue qui Itientôt se divise en ileux rameaux, un antérieur et un poHtérieur <|ui sont les premiers formés dans les jeunes réilies; dans celles déjà sorties des sporocystes. ils semblent émcfti'c. sur leur trajet ultérieur, de nouvelles branches latérales, uniis les points d'orlifine «le ces derilièreH m'ont échappé. Tous ees eaiialicules se terminent en pavillons vil)ratiles très petits; j'en .li compte, en dé- linitivc. jusqu'à cini| de chaque côté.

I.en produits de ces rédies commencent à se ilitfércncicr île

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très bonne heure; ils prennent naissance et se développent de la même manière que les germes des rédies de V Amphistomum sub- clavatum ce qui est rendu bien évident par la comparaison de la figure 130, pi. xn avec celle n" 10 de la planche xx de mon tra- vail sur ce dernier parasite. Mais, tandis que chez celui-ci les germes des premières rédies se transforment tout de suite en cer- caires, chez Y Amphistome conique la seconde génération donne encore des rédies (fig. 129, pi. xil, rédie âgée de 39 jours). Ces dernières quittent leur mère par un orifice d'accouchement, si- tué à une courte distance en arrière de la ventouse; elles s'éta- blissent à côté des rédies plus âgées, s'accroissent et prodiiisent une troisième génération qui peut être encore une fois des rédies. De cette manière, il résulte finalement un assez grand nombre de rédies offrant à peu près le même aspect et qui commencent dès lors à produire des cercaires. Chez le ver qui nous occupe je n'ai pas observé des germes de cercaires en compagnie avec des germes de nouvelles rédies dans une rédie mère, comme cela se ])roduit chez le Gastrodisque. Mais cela peut être purement accidentel, car je n'ai pu suivre, ainsi que je l'ai dit, que pendant deux mois le cycle évolutif de ce ver.

Bien que la formation initiale des cercaires soit entièrement ana- logue à celle des cercaires de l'Amphistome de la grenouille, elle s'éloigne toutefois plus tard par j)lusieurs points de cette dernière. Parmi ces différences une consiste dans la formation de la ventouse antérieure qui est simplement ronde et dépourvue d'appendices la- téraux qui existent, par contre, chez V Amphistomum subc/avahim. Une autre particularité consiste dans le système excréteur dont les deux grands troncs latéraux sont mis en communication entre eux par un rameau transverse fortement arqué en avant et situé à peu près au milieu du corps. A i)art ces deux différences jjrinci- palcs, le dévcloppcnicut des cercaires s'cflt'ectuc suivant les mêmes

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luis (jiu- celui lU'îs aiitivs Aiiiphistomiensi n>iimis: U-s diux stadi-s fijrurés dans U-s li{rure.s IHl et li\'2 de la plaiidif \ii eu rendioiit 8Ufti.s;uniiU'iit roiiipte.

Les eereaires naissent très préiiiaturénK-nt et après n'avoir acquis qu'un certain de^rré dedévelo])penient; elles aeciuièrentdone leur entier développement liors de leur mère dans les tissus de rimte. Leur or^anisatiun (timplètement achevée, elles quittent le milieu <|ui les a vu naître pour na;;er lilircincnt dans ICau. Cette énii;rration est évidemment aidée et accélérée ]»ar la lumière so- laire dont rintiuence sur l'activité des eereaires a du reste déjà été observée par SoNsiNO, car la eercairc qu'il décrit pa<ic 142 de son travail' wm» le nom de '('crran'd jiifpinntata di Anip/ii.ittuiiiiiii (8pcc.?)>. est en ettet la cercaire de V Aiiip/ii.<tnine aiuiqitf. En ])rincipe. SoNSINO sciiildc avoir été |Mirté à la rartaclicr à l'.l;;/- phistuiiiitm su/iclovotum et ce n est que parce que les eereaires M'étaient aussi enkystées dans les tissus d'une jcrenouille (pii en avait nian;;é qu'il fut conduit Ji mettre en doute uiu' semblaldc re- lation. Les deu.\ caractères spéciaux qui sé|)arent notre cercaire de celle du ver cité et (|ui la rap|uochcnt notaidement tie l'.lm- phùlnmf cnuiijnp, c'est-à-dire l'aijsence des |ioclies de la vi-ntouse et la communication des deux troncs va.scidaires latéraux, lui ont complètement écliapjié.

<^uanf à la ntructure de la cercaire mûre, je dois relever queli|ueM autres erreurs de SoNsi.No. Tout d'aiionl, la queue n'est pas |Miurvne d'une expansion latérale, d une na;:coiic comme cela Mc trouve ailleurs, nuiis elle est tout à l'ait lisse. Le corps ovale, mais capalilc de elianp-r de t'ormc. a une lon^^iicur di- 0""".'i en moyenne et une larp-ur de ()"",. "i.'J, tandis (pic la (|iicnc mesure. à l'état du rc|Mm. ir*.!! environ. Li- cmps est tuni a tail iqia(|iic,

I Hlu<1l *al paraMlll i-lr , I r.. p. US.

191

aspect qui est dû, d'abord, à une pigmentation supertîcielle très forte, provenant des taches oculaires et se répandant également jusqu'aux bords latéraux et, ensuite, au développement des cel- lules à bâtonnets situées au-dessous du tégument. Il n'y a que les deux ventouses et la partie centrale du système vasculaire qui se distinguent nettement, les premières parce qu'elles ne sont pas pigmentées, l'autre par son contenu formé de globules fortement réfringents. Les ventouses ont des diamètres de 0""'',045 et de 0""°,09, l'antérieure est entièrement sphérique, ainsi que cela a déjà été signalé. Voilà tout ce que l'on peut reconnaître de l'or- ganisation interne du corps de la cercaire à l'état mûr. La queue est, pres(|ue dans toute sa longueur, parcourue par un gros tronc vasculaire qui, près de l'extrémité caudale se bifurque en deux branches qui ne tardent pas à s'ouvrir au-dehors. Au-dessous de la peau de la queue, on distingue aisément une couche de tibres annulaires, au-dessous desquelles il y a encore une couche de fibres longitudinales moins fortes.

Pour analyser la sti'ucture interne des cercaires il faut jtrendre des individus plus jeunes, chez lesquels le pigment et les cellules à bâtonnets ne sont pas encore assez développées pour dissimider le reste de l'organisation. Dans ces exemplaires (v. fig. 132) on observe que l'organisation est identique à celle des cercaires des formes voisines sauf les quelques différences mentionnées |ilns haut.

l>a vie libre et l'enkystement de la cercaire n'offrent rien de })articulier; 80NSINO rapporte avoir vu l'enkystement se faire aussi dans l'intérieur de l'hôte intermédiaire même, ce que je n'ai ja- mais pu observer.

192

•4. Développement embryonnaire de Distomum hepaticiuu var. aegyptiaca.

Fipc. 117. 11^, 1.1. M.

La fré(|lU"iici' ihi Distomitm /it'jiaticum toujours on (|U;Hititôs nui- sitléraldi's ma eii<ra>îé à eiitrei)reiulre anssi des cxjiérienres sur riiihtoirc (lu (lévi'loppcnu'iit de ce ver. J'ai suivant la méthode de Leitkart cultivé les œufs (|ui remiiliss;ueiit en (|Uantité ineroyable la vésicule hiliaire des luttes. I)e cette manière, la formation des embryons s'aecomidissait dans la durée d'une quin/.aine de jours et suivant la même voie qui a été (djsenée et communi(|uéc aupara- vant jiar ce .savant pour le D/'.itnuiniii hepaticitm de l'Kurojie. Les embryons libres ressenddent également beaucoup à ceux de ce der- nier et ne présentent qu'une seule différence : c'est (|u'oii leur le- cnnnait un ^rermitrène tcnninal et ailliércnt à la paroi de l'cxtrc- mité tamlalc dn corps v. ti),^. 11 Si.

.Miant aux pliast-.-^ ultcrinircs des fniliryous je n'ai pu réussir à les faire pénétrer qur dans la Lhiiimm ^«/«/fv/.s/.s- Ki;.\r.s, hôte qui est toiUrfois troji rare i-n K;;yptc |iour (|u'il puis.se représenter rnni<|U«- hôte interméiliairc de notre parasite Les expériences coni- nn-neécs ont été interronipia-s à cause de mon départ pour le ("aire oii je n'ai pas en I occasion de les recommencer.

5. Dovoloppoment probable du Monostoiniiin vorrucosiim Fnf)Ki. (Notocotylo trisorialo Dikh). Cercaria imbricataLHs.

l'illK UA-IftO, |il. lit .

I>nn» de» /ii/tfihiia tmiariiinta (tUAY ( - Palmlinii iuijinrti Lam.) pécliécM daUH IcH étan^jM den villa^n-s dcM environs de Leip/.i;; j'avais rencontré uhhc/ souvent une cercaire de monostome que je croyais devoir rattacher au Miinngtninnm attniiutluin \\. des cananis et

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à laquelle je réservai le nom de C, imbricata à cause de sou aspect fortement granuleux/ En Egypte, j'ai retrouvé cette cercaire assez communément dans la Melania fiiberculata BOUEG. et cela dans des circonstances qui me font soupçonner que nous avons plutôt affaire ici à la forme larvaire à\\ Monostomum verrucosum FrôL. Les raisons qui m'engag-ent dans cette voie sont d'abord les con- ditions dans lesquelles j'ai trouvé d'une manière très éAndente les cercaires et les vers adultes ensemble dans la même localité, et cela d'une façon si positive que la cercaire ne se trouvait que dans des eaux fréquentées par des canards, tandis que ces canards se montraient tous infestés par les Monostomes etc. A l'appui de ce rapprochement j'ajouterai aussi que l'organisation interne de la cer- caire ne présente en vérité aucun trait qui ne puisse s'appliquer à l'organisation du Monostome verruqueux adulte. De ce côté, la réunion des deux fonnes en discussion ne trouve donc pas de con- ti-adiction : la dénionsti'ation fait, toutefois, encore défaut.

La cercaire mûre a une forme tellement variable durant la vie qu'il est bien difficile de la spécifier; après la mort, le corps estovalaire, allongé, de 0"", 3 de long siu- 0°"",15^ 0"",18 de large. L'extrémité antérieure est arrondie, l'extrémité o])])osée échancrée de manière à présenter de chaque côté une petit(» jtointe saillante et assez remarquable (v. figg. 149, 150). La queue très mobile est emboîtée dorsalement et a une longueur qui varie entre 0"",3 et O^'^jG selon le plus ou moins de contraction. Elle est entièi-ement incolore et se distingue ain.si du corps qui est o])a(iue et obsciu-ci par la présence d'un pigment brun foncé et, en outre, par un grand nombre de cellules kystogènes qui renferment des cor])Uscules ana- logues à ceux des mêmes cellules chez les cercaires des Amphis- tomes. Il n'y a que la ventouse orale et les deux pointes latérales

1. V. Looss, Zur Fingc, iiatli dcr Natur des K(iiiicii)arcucli.yiii.s etc. Sitz.-Bcr. d. k. Siiclis. Gesellsch. d. Wissenscli. sitzinif^ v. it. .I:iii. I8ii3. p. -30.

MÉMOIRES. T. m. 2.')

194

p<istéricurc!?. moiitioimées ))lii.s haut, (jui sont claires par suite de l'abseiiee des inclusions citées ci-dessus. La ventouse est spliérinue et d'un diamètre de0°'°',04: les deux petites jutintes, observées du reste déjà par XiTZSCH chez la Cercaria epheniera.' ont une struc- ture sinjrulière (fig. Iftl). Klles a]>partiennent apjiareninient à la face ventrale du corps dont la jtartie extrême fait de cha(|ue côté un ]ieu .saillie en arrière .sous forme dun an;ile droit ou |>res(|ue droit. l>aus la face au-dessous de cette saillie, on renianiuc un en- foncement Icjrer «le la peau «|ui. partant du sounuct de 1 aniiic droit, «élarffit jteu à peu en dedans de n)anièrc à représenter un trianjile à iinfrles arrondis d'environ O""",!)!.') de iiauteur. Un fund ilc cet enfoncement dermal. on voit s'élever une sorte de petite cloison dirijcée vers le sommet (ti^. IjMi et <|ui sé)iarc le fond en deux ]M)rti<ms é;;ales. 'l'nnt i-ct orpme est rcvctu cxtciiciiicuicnt par la cuticulr; puis on reniar(|iH' immédiatcmc?it au-dessous de celle-ci une zone de cellules du parenchyme, cellules <;ranulcus('s. mais dépourvues des liàtoniiets kystofrènes; c'est yrâce à elles (|ue les p«-tits or;;anes se distin^ruent si clairement du restant tin corps i|ui ^•^t iiitNcur. <^uant à leur fonction, je suis porté à les considéii-r c<iniMie dcH ap]>areils auxiliaires de la locomotion ou. pour mieux dire, du ramjtement des cercaires i|ui s'en servent comme point île fixation pendant l't-xtension (\v la partie antérieure du corps. ( 'es «irjfalies scuddent donc être analojjucs aux soies des vers de terre ou i\rn larves de <|Ueli|Ues diptères.

La partie antérieure du corps porte dcu\ taches nciihiires nnin-H foncées au\<|Uclles s'ajoute |ilus en avant et prc.si|ue collée à la ventouse une troisième tache noire formée jiar une fnrtc con- c<'iilrution du pi;;ment Itruiiiioiràtrc ipii diiniiinc peu à peu vers

I. V. KrraaoN, B«*ilraic mt Infunnrii'iikiinili' «hIit Nnnirlii'nrliri'iliiiiiK 'Ici /.rrloirii'ii unit ItaxillaHi'n. Nnni' Hrlirifl <!. Niilurf. lii'o-lliuh. Iliillr. m, II. i. Im|7, |). :,.>, l'nl. i, Vig. !>\

195

les bords et la partie postérieure du corps. Enfin, on voit le corps parcouru par deux traînées longitudinales de g-ranules fortement réfringents, mais qui paraissent noirs à la lumière transmise. Ces traînées finissent par disparaître en avant dans le pigment de cette partie du corps, tandis qu'en arrière elles vont îi la rencontre l'une de l'autre et semblent se terminer alors brusquement. Voilà l'aspect extérieur de la cercaire. Pour examiner l'organisation interne il faut choisir des exemplaires plus jeunes dont les cellules kysto- gènes et le pigment foncé ne masquent pas encore les organes (v. fig. 148). Dans ces exemplaires on peut voir faisant suite à la ventouse un œsophage de longueur moyenne et sans bulbe pharyn- gien, mais qui se termine par deux branches intestinales qui ne se continuent pas entièrement jusque dans l'extrémité postérieure. L'œ- sophage est croisé par le système nerveux déjà très bien déve- loppé dont les nerfs ventraux postérieiu's peuvent être suivis jusque vers l'insertion de la queue. On reconnaît plus loin le système excréteur formé de deux canaux longitudinaux à parois évidem- ment cellulaires qui se dissimulent en avant au-dessous du système nerveux, mais laissent toutefois reconnaître qu'ils s'unissent près du bord postérieur de la ventouse. En arrière, ils se fusionnent pour former un tronc impair qui, après avoir parcourii la longueur de la queue, semble se dédoubler de nouveau près de la pointe de celle-ci et aboutir au dehors par deux pertuis latéraux. Cette ter- minaison, cej)endant, ne se constate que très difficilement et je ne puis la cei'tifier. Dans les cercaires presque mûres on trouve, de plus, le pore excréteur du ver adulte déjà nettement formé : im- médiatement au devant du passage dans la queue du tronc vascu- laire imj)air, on reconnaît ces plis dis]iosés comme des rayons de cercle (|ui caractérisent si bien hi partie terminale du système ex- créteur du Monosiome verruqueux, ainsi ([ue nous l'avons vu plus haut (v. fig. 119. 1)1. x). FinalcnuMit on réussit encore à reconnaître

196

K's juvuiicrs riuliim-iits ili'.s (»r<j:aiios «i^éiiitaux mius la fuiiuo d'un amas de i-elluk's plus {rranuleuses. situé devant la Itifureation du rmin- vasrulaire prineipal et entre les iHM'titms terminales des hranilies de lintestin. En avant, eet amas cellulaire se emitinue dan- un eordnn tonné des mêmes cellules (|ui linit par dis)»;uaitre, à son tour, au-dessous de la liifurcation île l'intestin. En comparant maintenant l'oiirainsjition de cette cercaire à celle du Monnstome verrnquenx adulte, on se convaincra. Je crois, (pi il n'y a pas. en vérité, de différences importantes entre ces deux orjianisations.

I.>es nourrices des cercaires ipii nous occupent sont des rédics |on;;ues d'environ 1"'°'.2 et pourvues de deux appendices latéraux «|ui ^'etfacent cependant plus ou moins dans l'âjte avancé tifr. 14G). Elles otirent une ventouse allonj^ée de 0""",()7 de lonj;ucur sur 0"'",04r) de diamètre et qui donne accès dans un intestin relative- ment lon}r. mais peu vaste (|ui s'étend ju.s(|ue vers le niveau des appendices latéraux. En ;i;éiH'ral. il est |)roportionnellement plus {fros dauN le jeune i\\rv (pie dans l'àjîc avancé, lor.s(|Ue le corps a lieaueoup aujfinenté de vojinnc et (|Ue l'intestin a conscrv é sa gran- deur ancienne. A peu ilc distamc cm arrière de la ventouse on oliNcr\c (pidipu't'ois uiu" ouverture d'accoucliement. haiis les rédies plu« ii;;ées, le reste <le l'or^janisation interne est pins on moins ett'acé et disHimulé par des •Granulations de cunlciii janne on lirun-jaum'itre ipii envaliissent la paroi du corps. ( 'est en rai.son de ee t'ait <|Ue cette or;;anisation s'oltservc beaucoup micu\ tlans Ii'M jfiineH rédies. On distin^^iu- ici un systènn' nerveux de t'nrme lialùtuelle, un Mystènn- e.\erétenr donlile dont je n'ai cependant pu fixer précisément les points d'eniiioncliure Les vaissc.iux scmiilcnt n'être repréMentés (|Ue par an .-Mid aniériein' et po-téricarde clnupie

coté, (pli ne terminent Ions deux en des eiitornioirs ciliés de ,012

de lontfueur et i('*"'.()n| i|e larjretir à la liase. I,e yenni;;èiH' daim la poinli- caudale ent parfois très aisi'-iiient tcciiiinaissaltlc.

197

En Egypte, j'ai toujours trouvé ces rédies contenant des germes de cercaires; en Europe, par contre, il y en avait aussi qui con- tenaient de nouveau des rédies, fait qui semble démontrer que le cycle vital de notre espèce se compose de plus de deux g-énérations et s'accomplit de la même manière que celui des Amphistomes qui présente plusieurs générations de rédies.

Je n'ai pu, durant l'hiver, avoir assez de renseignements sur le sort ultérieur des cercaires; le seul détail que je suis à même de donner ici est que je n'ai jamais rencontré la cercaire à l'état en- kysté dans des mollusques ou dans d'autres animaux d'eau douce. Il y a donc des probabilités pour qu'elle s'enkyste librement comme la Cercaria ephemera NiTZSCH, et parvienne dans son hôte défini- tif avec les sédiments de l'eait que les canards avalent.

6. Cercaria distomatosa Sonsino.

(Figg. 15-2, 158, pi. XIV.)

Littérature : Cercaria distomatasa spec. inq. Sonsino, Studi sui parassiti dei mol- luschi etc., 1. c, p. 144.

J'assimile à cette espèce de Sonsino une cercaire que j'ai trou- vée assez conmiunénient dans des Cleopatra hulimoldes BoURG. pêchées dans les eaux du Delta et surtout dans les environs de Kafr-ez-Zayat. Sur 100 exemplaires bien comptés de ce mollusque, recueillis vers la fin du mois de septembre dans un canal jiarcou- rant le village de Kufr-Bitcbeicli, il n'y avait pas moins de 98 in- dividus ([ui furent trouvés infestés ])ar la cercaire; plus tard, je l'ai trouvée ailleurs, mais jamais en aussi grande abondance que dans ce village-là.

La cercaire ])i"ésente un certain nonil)ri' de caractères très in- téressants (|ui semldent avoir coniplètcnuMit écluippé à SoNSENO.

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Les iinurrires sont, autant ((Ue j'ai |iii mon i-onvaimic. tou- jours des rédies qui o<TH|)ent en nombre eonsidéi-ahle et en chaque dejrré de dévelo]qtement les orj;anes internes de leurs hôtes. Il y a toujours, parmi elles. (lUelques-unes (jui contiennent dans leur intérieur une nouvelle |a:énération de rédies (%. Iô2); la pluiiarr. eejtendant. renferment des eercaires. mais je n"ai jamais trouvé des rédies contenant à la t'ois des rédies et des eercaires. ce <iui n'est pas très rare ailleurs. (^»uaiit à loroauisation de ci-s rédies. il me semble utile de si;rnaler «[u'il n'existe ]tres(|Ue aucune ditî'é- niiie rntre les rédies (|ui contiennent de nouvelles rédies et celles i|ui jiroduiseMt des eercaires. si ce n'est qin- les |ireniièrcs seuililcnt rester toujours i|Ucl(|Ue peu plus petites {|uc les dernières. Les ré- die^ pro(luisant des eercaires arrivent jusqu'à une lon>rueur de 1",8, elles ont une forme cylindrique à bout postérieur iuiiiini et quelquefois même pointtl et possèdent deux appendices latéraux à p«u près à la limite du troisième et du dernier quart de la liui- jrueur. SONSINO si;;nale. de plus, la présence de deux petites sail- lies en arrière <lii bulbe bnecal. mais (pii. suivant mes observations. n'o.\isti-nt pas; l'auteur a été peut-être induit en errcin- |»ar les lèvres de l'ouverture d'accoiulH-mcnt qui font très souvent saillie au dehors i fiff. M't'A,. Cette ouverture est située à une petite tlistani-e en arrière de la iiouchc et a donc une position tout à fait analo;r|||. ji crlle <|u'elle oeenpe haliituellement ailleurs. SuNsiNd. par eontre. rapporte qu'il a vu uiir fois un |»ertuis dr sortie à l'ex- trémité |Mmtérieure : c'est nnr erreur, à nioin> »|iic le pcrtuis ol»- Hcrvé n'ait été artificiel et proiluit par um- lésion. La ventouse est un |K-u allonjfée. lonjftie dr(l°",n7 et donne aerès ilaus un intestin d'une étendue relativement eonsiiléraldr. cjir il allcinl |iri>qiic. dans di-H rédien jriinrn et adultes, la racine des appendices latéraux, mais jamais je ne l'ai vu s'étendre jusqu'aiiprèH de l'extrémité |M»Htéricurc. ain^i qui- l'imlique Sonsino. Son trajet e-«t pins nu

199 moins sinueux, suivant les contractions du corps et selon la quan- tité de nourriture qu'il renferme ; la couleur de cette dernière est jaune ou rougeâtre, ainsi que le rapporte justement le premier ob- servateur de ces vers. Derrière la ventouse et sur le côté dorsal, on aperçoit clairement un amas de petites cellules qui représente le système nerveux de la rédie; dans quelques exem])laires, on voit naître de cette partie centrale des filets très délicats dont deux se rendent en avant pour se terminer dans la région de la ventouse et deux en arrière. L'un de ces derniers se rapproche de la face dorsale et se dissimule bientôt dans les graniûations de la paroi du corps; l'autre se maintient à la face ventrale et se laisse siiivre assez loin. De temps en temps, il semble émettre des branches la- térales qui sont trop fines pour pouvoir être suivies jdus lom. Ce système nerveux est mieux développé que tous ceux que nous con- naissons jusqu'ici chez les rédies; mais cela au reste est en parfaite harmonie avec la grande mobilité de nos rédies.

Le système vasculaire est également bien développé. 11 est double, comme cela se présente d'habitude, chez les rédies. 11 m'est cependant impossible de bien signaler ses' orifices au dehors, car je n'ai pas réussi aies distinguer d'une manière précise; ils semblent se trouver sur la face ventrale et latéralement à une certaine dis- tance en avant des appendices latéraux, ainsi que je l'ai dessiné dans la figure 153 de la planche xiv. Le tronc impair qui en part de chaque côté, est très court et se dédouble presque aussitôt en un rameau ascendant et un rameau descendant. Chacun émet plus tard une branche latérale et celle-ci, de même que le reste du ca- nal principal, finit par se diviser en un nombre de capillaires à en- tonnoirs ciliés. Il semble qu'il y a trois de ces derniers pour chaque vaisseau, conséquemment six en avant et six eu arrière de chaque côté. Les premiers se trouvent, assez rapprochés les uns des autres, dans le voisinage de rextréniité antérieine du c()ri)s, rantrc groupe

20(1

dans la réjjion des appcndu-es latéraux. Los «.•iitnuiuiiis ciliés ont nue lon^eur de 0"",02 et leur base est elliiisoïdale. ils mesurent 0"",012 sur O^^AKHi de «lianiètre ti«r. ir)4i.

Je ne veux au reste omettre d'attirer l'attention sur la ;i:rande ressemblance que présente la strnctun> de eet appareil vaseulaire avec celui d'un assez {rrand nonibn- de distonies adultes.

Quant il rap])areil re]iroducteur des rédies. eest-à-dire la couche jrenninative t»u le ;:( iiiii<;t ne de la pointe caudale, celui-ci ne présente rien de spécial iv. les tig-j;. l.")2 et l.");? .

Le développement des cercaires est cont'ornic à celui des autres espèces; quand elles sont presque mûres, elles ont une lon- jfueur de 0""..')5 fSoN.si.vo n'en indique que 0""".:î7) et la (|ueue a 0'"'°.4. Le cnqis est allonjfé. la moitié antérieure toujours sensible- ment i)lus Jarj^e que la moitié postérieure. La ventou.se ventrale bien dévelop])ée et musculense est située à é;rale distance des deux extrénntés et dépasse un peu la taille de la ventou.se orale ((^"'.Ofi.ô sur U""".»».'!?;. Le bord antérieur <le cette dernière est {rarni d'une rantréc <b' points rét'rin;jents représentant les oritices d'un as.se/ g^rand nombre tic cellules ;;landulaircs. situées plus ])rot'ondément dans le parencliynic et principalement à la liautciir du bulbe pha- ryngien. La cavité buccale se cortinue ilans un canal assez étroit et mince, de C^.OS 0"".U4 de lon^fueiir qui tinit par cntrci' d.ms le bulbi- pbarynfrien et serf prubablement ainsi de prépliarynx. Immédiatement après le ludlM*. l'u-sopha};*- s°élar;rit linisqucnieut et preMcnte (l'abord un iliamètre de (t""°.f)l: puis, (»"".(»."» un peu |ilus loin, il Hc bit'urqiM- ilans les branches intestinales (|ni s'étendent en variant quc|i|ni- peu de ralilire. jus(|Ue \crs l'extrémité du corps. Le MVHti-nic n<-rNcu\ bii-ii \isiblc a la ^tnictuic halMlurlIc. I .c HyMtème excrélcur abontit au dehors par des orilices douilles si- tucH aux cotcM di- la partie initiale de lu qin-uc li^. I.'itîi. Le tronc impair, trcM «étroit et pi-ii viHible ilans la i|u<'iic. s'élargit ilaii-< la

201

partie tenaiiiale du coq)» de manière à former une vésicule fusi- forme de 0""",07 de longueur et qui donne naissance antérieure- ment à deux vaisseaux ascendants qui s'étendent jusqu'à la hauteur de la ventouse orale et se recourbent alors en arrière. Je n'ai pas observé le restant des vaisseaux. Les entonnoirs ciliés sont très petits et très nombreux, mais je n'ai pu me rendre compte de leurs rapports avec les vaisseaux. En avant de la vésicule excrétrice et entre les deux vaisseaux, on reconnaît assez difficilement, il est vrai, un amas allongé de cellules plus granuleuses que celles des environs, et qui semblent être l'ébauche des organes génitaux. Au devant de la ventouse ventrale on remarque aussi quelquefois im amas semblable, mais dont je n'ai pu observer la communication avec l'amas postérieur; il représente apparemment le commence- ment des ai)])areils terminaux des organes sexuels.

Le corps des cercaires immatures est presque opaque i)ar suite d'un grand nombre de taches arrondies et dispersées autour de toute la circonférence du corps, mais surtout sur la face ventrale. A la suite d'un examen minutieux on reconnaît que ces taches sont formées de cellules contenant des petits l)âtonnets, c'est-à-dire de véritables cellules kystogèncs. Lorsque la cercaire est mûre et assez souvent déjà à l'intérieur de la rédie mère, ces cellules déversent leur contenu au dehors. Il semble alors s'amasser im- médiatement au-dessous de la peau et donne à celle-ci une épaisseur notable (v. fig. l.^fi) et un asi)ect tellement granuleux que toute l'organisation interne ne peut être distinguée que comme au tra- vers d'un voile foncé. Malheureusement, je n'ai jamais assisté au moment de cette évacuation des cellules kystogènes, mais le change- ment d'as])cct de la cercaire que produit cette évacuation est en etfet des plus frapjiants. L'action s'accomplit toujours avant que les cercah'es n'aient quitté leur hôte intermédiaire de sorte que l'on ne rencontre jamais dans les cercaires ]i])res ces cellules kystogèncs

.MKMOIFIKS. ']'. III.

202 -

rciuiilk's. SuNsiXii ijui fiijxuale l'aspect taclK'té di-s tcrcaiios. mais SJU18 avoir ap])areniment observé le than<;eiiieut décrit plus haut, met les cellules kystojrènes en relatinu avec la t\)rmatioii de l'in- testin parce <|Uc -les cercaires déptiurvues de ces cellules montrent à leur ]»lacc l'intestin t'iirnu''>. Cette (•piuion assez étraufi-e est tout à fait citntraire à la réalité, car l'intestin ne se fnrnic pas. mais il ilevient simplenu-nt visilde à cette périnde.

La <|Ueue a une striuturc toute particulière. On rcmaniue à première vue <|u'elle est assez l<»urtle et ne prend |>resipie nulle- ment jiart aux mouvements de l'animal. Au-dessous de son enve- loppe o.xtcnie on reconnaît une eouclic de tiltres annulaires très minces, et intérieureun-nt. elle est formée pres(|ue entièrement par un tissu conjonctif vési«uleux. In caractère très frappant est entin la structure d»- sou extrémité. ( cllc-ci n'est pas amincie comme d'habitude, mais a.ssez tron<|née. et montre un canal central qui s'ouvre à la pointe et s'étend jusipi'à (l""".(i;) en avant. Il seiidde recouvert par la peau externe et dans son voisina<ie. le tissu de la ipleue est fonué de petites cellules ;rraindeuses et très distinctes du reste du tissu conjonctif'. .le serais porté à xnir dans cet appa- reil hin<;ulicr une sorte d'or;;anc ^rlamlulaire. surtout à cause di- .sa conduite ultérieure. <^iuind les cercaires sont mures et ont »|uitté leur Ilote intermédiaire, «dlcs ne na;;ent poini <lans l'eau comme la plupart de leurs con^rénères. mais elles \oiif se fixer à la surface •le l'eau à laide de cette pointe sin;;ulièie de la (|Ucue i \ . fi;^-. l.'iT); là, rlles se meuvent en serpentant eomnie le.■^ tultificidcs de nos eaux nnirécap'Uses. .S'il y a. <lans cette eau. des corps fixes et non |i)is iiiobih'H. comme des plantes, des branclics d arlncs, etc.. elles ne fixent à eeux-ej. nniis foujourM prè^ de la surface de lean. l'our le>» observer au microscope. J'esHavais plusieurs foi», d en caiitinir nvvv une pipette, mais junniis je ne réussis à en saisir cf. de plus, elles disparainMiicnf font à eoup là. un monnnt plus fut il \ en

203

avait en quantité. Je ne pus d'abord m'expliquer ce fait singulier; mais ayant examiné à la loupe le bout de la pipette : je le trouvai couvert de cercaires enkystées. Cet enkystement se fait eu effet très rapidement, presqu'aussi vite que l'éclair, quand on trouble les cercaires; mais il se fait aussi dans les conditions naturelles, quand les jeunes vers ont passé un certain temps en liberté. Ils semblent alors se laisser tomber au fond et s'enkystent sur le pre- mier objet qu'ils rencontrent.

Le kyste de notre cercaire est aussi très singulier. 11 n"est pas, comme d'ordinaire, arrondi et fermé de partout, mais il a la forme d'une bouteille ventrue et ouverte en avant (v. fig. 1.58). Cette forme du kyste a déjà été signalée par LuTZ^ comme appartenant à une cercaire qui liabite la Melania maniensis Lea des îles de Ha- waii et dont toute l'organisation et principalement la structure de la queue est très voisine de celle de notre Cercaria distomatnsa. Les deux cercaires se ressemblent donc aussi par rap])ort à la forme de leurs kystes que LuTZ com])are avec raison à celle du cocon de quelques clienilles de la famille des Saturnides et qu'ils présentent en vérité. Je regrette d'avoir omis au début d'examiner avec soin et de dessiner ce kyste; plus tard, dans les mois d'hiver, je n'ai pas réussi à le retrouver de nouveau et voilà pourquoi je ne puis en donner ici une description et des mesures exactes; le dessin, figure 158, n'est fait que de mémoire. Mais évidemment le kyste est formé aux dépens des matériaux déposés auparavant au-dessous de la peau : si Ion fait sortir l'animal de sa coque, ce qui réussit très facilement ])ar suite de la présence de l'ouverture naturelle, on reconnaît (jue la peau est alors aussi mince et transparente que dans les autres cas.

Qiiant à l'état adulte de cette forme intéressante de cercaire, je

1. Iatz, Weitcics* zur Lebensgeschiclitc des DiHnmn hepalicum. (,'entialbl. f. Bak- tcriol. 11. Païasitink. xni, 189.3, p. 326.

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n'ai pas, jusiiuà pivsfiit, une idée i)réci.se. l)'aboiiI, je croyais poii- vi>ir la rapporter à la variété éjryptienne du Dishnna hejjaticum; mais jteu à peu. eette idée a beaucoup perdu de valeur par suite de l'existence de (pielques ditt'éreiices dans la structure interne. au«>i l»ien (pi'à cause de mes expériences iiifnictucuses tendant à faire |H'iiétrer les embryons libres du Distomnia hepaticum var. igyptiaca dans les Clc(>i>ati(t (|ui. c(»nime on sait. liél»cr<;ent notre cercaire. LUTZ émet, relativement à la tonne observée par lui. iliv - |»otlièse fjile le distome adulte vit en liberté, ce (|ui c\itli(|Ui mit la t'orme sin^^idière du kyste, permettant à tout nnimcnt la sortie du jeune animal. .le diiis avouer ipie cette liypotlicsc. nuin(|uant de t<jute analo<rie. ne me si-mldc pas tr«s probaldc. et le seul tait qu'on a «jncb|ncl'<>is. liien rarementan reste. ol)servé en liltcrté des espèces du ^^roiipc du / h'stunmvi clavatum Mknz.. à mon axis, ne ilénuMitrc pas clain-mmt encore que ces animaux ont pa^Né tnurc biir \ le en cet étal.

7. Corcaria pleurolophocorca Sons.

riC);. UO-Uo, |>l. Mil.)

Liftératnri' :

Cercaria pUurolophocercn So.nhino, Stiuli siii |iarassiti etc.. I. c.. p. lU'^, Taf. xvin, li;r. 1.

.l'ai a.-'nc/, honveiit trnnxé cette cercaire ibms les caiix du l 'elt;! et daUH le canal Malimudicli près d .Mexandric. mais seulement danH In Mtliiiilii inljinnlntn Miii'Uti. et janniis dans la (,'l<<)j>(i(iii IjiUniioidm .I|CK. oii elle fut observée par .'^iiNslNn. Ses nourrices mmi, (l'apreM ce (pie j'ai oliHcrvé, toujours des rédies et, liien qui' j'aie trouvé ce» dcrnièrcH à tous les dej^rés de dé\ fliqqieun-nt et même tellement jeunes qu'elles Hciiddaiciil être nées à riiistaiit. je n'ai JMIM réuNMi à en découvrir les hporncyntcM j;énératc-urs. .le n'en

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ai pas non plus rencontrées qui produisaient de nouvelles rédies exclusivement, comme l'a avancé Sonsino; ce n'est que rarement que j'ai observé parmi les cercaires contenues dans les rédies mères quelques rares rédies tilles, mais qui ne suffisent point pour expli- quer le nombre énorme de jeunes rédies présentes dans tous les cas. En somme, il ne peut cependant y avoir de doute que toutes les rédies ne proviennent en dernier lieu d'un sporocyste résultant, à son tour, de la transformation et du développement ultérieur de l'embryon!

Les nourrices les plus jeunes que j'ai eues sous les yeux étaient longues de O"™,!? en état de contraction; mais comme elles sont très mobiles, elles peuvent s'allonger jusqu'à atteindre 0'""',35 : bien entendu, en diminuant de diamètre en même temps. Le corps est cylindrique et ne présente que quelquefois, dans le voisinage de l'extrémité postérieure, deux faibles ébaucbes d'appendices la- téraux qui dis])araissent entièrement plus tard. La ventouse est re- lativement grosse, dans cette époque, un peu allongée et mesure de 0'""',04 0""",045 de longueur. Au devant d'elle, la paroi du corps va former une sorte de lèvre circulaire, capable d'être pro- jetée en avant et même d'être retournée au dehors (v. fig. 141) de la même manière que Leuckaet le signale ])Our les jeunes rédies du Distomum hepaticum.^ La cavité de la ventouse se continue dans un cœcum intestinal qui, en principe, parcourt presque toute la longueur du corps (v. fig. 140). Il est le plus souvent vide à cette époque et laisse bien voir les noyaux de son épithélium interne. Entre la ventouse et le commencement de l'intestin, on re- connaît le système nerveux qui se présente sous la forme d'un amas de i)etits noyaux granuleux qui se montre traversé quelque- fois par de fines stries qui se dédoublent latéralemcTit et corres- pondent évidemment à des filets nerveux très délicats. Il existe

1. Lel'ckaut, Die l'arasitcn dis Mcnschcn etc. ii. Aiifl. 'riciiiiitodcn, p. 269.

_ 20n

au.ssi un .systciiic excrétL'ur. mais je n'ai pas jui bien on ron- statcr les rajjports.

I>ans ces rédies très jeunes, la paroi inrerne de la cavité dueor))* est eiieore constituée i)ar une couche inégulière de cellules presque uniformes qui dans l'extrémité i)ostérieure s'amassent un peu jilus. Mais à mesure que les animaux croissent et aujiinentent de volume, la cavité interne se dilate et on voit ali>rs apparaître des 1»our- jfcons. tantôt latéraux, tantôt et le plus .souvent terminaux, (pii vont se détacher petit à petit de la paroi et tomltcront dans la cavité. I)ans les |iarois du corps, la ]>roduction de nouveaux «^fermes cesse l)ientôt et la ;rcnération se localise et s'accentue dans la pointe caudale qui se transforme de cette niaiiicre en un vciitalilc «icr- niiffène.

Les rédies les plus frrosses que j'ai observées mesuraient jus(|u'ii 1'".."» de loiifriicur sur une épaisseur de (r^.'i. Elles étaient rem- plies d'un ^rand nombre de f^crmcs dont les premiers formés étaient déjà transfonnés en cercaircs milres. l/or<;,-ani.sation interne des ré- dies athées devient de plus en plus méconnaissable l't ce n'est que l'intestin qui se voit encore derrière la ventouse sons la forme d'un petit appendice en fornu* de l)oyau: ap|)emlice qui. au lieu de parcourir. c<imnie chez h-s jeunes individus, presque fonte la lon- pu-ur du corps, n'en occupe plus que la (|uinx.iènn- ;'i lu \ in;;tiî>nie partie.

Le corps des cercaircs possède, à létat Ar miitinilé. une ion- jfueur de (r",27 et la «|Ueue (r",.'{2; le corps c.st allon^ié, plus annnci en avant (|u'«*n arrière, d'une teinte liriniàtre opaque, tan- dix i|Ue la qiu-ue est in*'o|ore et porte comme caractère préiloini nunt une iia|;eojre latérale c\trêniement déliriite et lianspinrnte. Klle montre toujours une plissure transversale (pli hIIVc | 'aspect de Irèn tincM côfcK c|iarjfé«'K de soutenir la lamelle *\r la na;rcoirc. <Mt même l'aMpecf de Hoics qui partent plus nu moins pcrpendicn

207

lairenieiit du tronc de la queue. Sonsino, eu eft'et, parle de ces plis de la nageoire comme des «soutiens linéaires en forme de côtes» ce qui n'est ])as conforme à la vérité. L'organisation du corjismême est bien singulière. On reconnaît aisément dans la cercaire une ventouse antérieure, mais je n'ai pas réussi à voir une cavité interne de forme ordinaire et telle qu'elle a été dessinée par Son- sino (1. c, pi. XVIII, fig. 1). Ce semblant de ventouse est transpa- rent, de forme ovalaire et un peu atténué en avant, constitué par un tissu fibreux à noyaux allongés, qui au-dessous de sa pointe antérieure laisse apercevoir un pertuis exigu. Celui-ci se continue postérieurement dans une fente longitudinale assez étroite qui ne tarde pas à échapper à l'observation. Chez des germes de cer- caires beaucoup plus jeunes (v. fig. 142), on réussit parfois à distin- guer en arrière de rébauchc de la ventouse une agglomération de noyaux qui a l'aspect d'un i)harynx en formation et qui est aussi relié à la ventouse par une double ligne d'une extrême finesse; mais, i)lus tard, je n'ai jamais pu en retrouver de trace, ni de ce semblant de ])]iarynx, ni de sa communication avec la ventouse. Immédiatement derrière l'extrémité antérieure, la jieau du corps s'applique contre cette ventouse et forme un rebord annulaire; la \entouse même est susceptible de se retracter entièrement en de- dans de ce pli (v. fig. 144) ou d'être projetée en avant (v. fig. 143). Dans la région antéi'ieure du corps, on aperyoit, de ])lus, deux taches oculaires noirâtres portant à leurs sommets une lentille réfringente. La moitié postérieure du corjjs est obscurcie et ren- due oi)aque par la présence de chaque côté d'une série de cel- lules glandulaires très grosses qui viennent presque au contact les unes des autres dans la ligne médiane. C'est déjà à l'état du développement de la cercaire figurée sub n" 142 que l'on remarque le commencement de la formation de ces cellules, qui, cepeiulant, nian(|Uent enc()re de conduits d'excrétion. Dans le cours de la

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formation iiltérioure du corps. <m voit ces cellulos s"a«rraiulir forto- ineiit. (levi'iiir de plii.s en plus «rranuleuses et émettre ehaeune eu liant un eanal séeréteur (|ni semble déhi)Uclier dans le toiid du pli annulaire <|ui «-ntoure le sommet de la ventouse. .lusqualdrs. les eellules }rlandulaires sont encore à jteu ])rès spliéri(|Ues: mais en continuant a h'afriîiudir. elles arrivent à se t<uu-lier (tijr. 14;'>i. iniis à 8c ]»resser les unes contre les autres et tinissent jtar aci|uérir une tonne allonfrée dans le sens transversal. Leur protoida.sma est alors fortement ;rranulcux et laisse difticilcmcnt reconnaître encore les noyau.x. Il ne i»eut «ruère y avoir de doute ((ue ci-s or- ^ane8 ne représentent de véritables iflandcs. ;m;iloj;ucs à celles <|UC l'on rencontre si fréipu-mnicnt dans le corps des cercaires: SoXSINo. l>ar contre. .scuil)lc incline à les rattacher aux cellules kyHtogènes ce i|iii me p:ir;iit erroné. Tandis (|Uc les cellules, dont il vient d'être (|Ucstion. se trouvent plaiécs tout contre la face ventrale t|u corps, la face dorsiilc de la moitié antérieur»- est «»ccu- pée par d'autres cellules beaucoup pins petites, luais éjralement tjranulcnses v. fi};. 144*i et <|iii sont dépourvues de conduits d'ex- crétion. Kllcs sont très difficiles à obsi-rver et représentent pt-nt- étre dcH eellules analo^rne.s aux ccllidcs kystop'ncs. mais je ne jMliH le ceilifi«'r.

Le «y Ht c me excréteur connuence à se former de très lionne licure. A létat représenté dans la fi;rin-e 14"J. il offre déjà une ca- vité notable, située en avant de la racine de la ijUcnc. cl dont la paroi est fornu'e par des cellules épitliéliales liasses, nmdéécs, uihIm miin limites diHtinctes. <,»uoi(|ne je n'aie pu distin}ru»'r aucune trace de vaisHcaux et <rentonnoirh ciliés, je suis pourtant sur d'a- voir affaire ici à la véMicule «•xcréfrice par hiiilc de sa >;ramlc les hcmbltincc avec celle de la ( 'l'i-rarin inimtrn UV. I''ll... l'orme lar- vaire du Jji.ifiimiim ;ili>fii]itiriiiii de i|UelipieH |ioihsoiis d'caii douce de rKlIfope. l'IuM tard, les eilliibs de la paroi de l;i vé-iride

20!)

s'agrandissent, elles vont s'isoler davantage les unes des autres et, en même temps, de petits granules fortement réfringents sont déposés dans leur protoplasraa. C'est ainsi que la vésicule finit par apparaître, dans la cercaire adulte, sous la forme d'une cavité ovalaire et un peu échancrée en arrière, située immédiatement en avant de l'insertion de la queue. Sa paroi fortement granulée et très réfringente se compose d'un grand nombre de petites cupules, faisant saillie en dedans (fig. 144). En avant et contigu à cette vésicule on aperçoit encore un amas de petites cellules granu- leuses, amas qui est compris entre les séries latérales des glandes décrites en haut et qui représente l'ébauche des organes géni- taux. Celle-ci se sépare, du reste, très vite du parenchyme du corps (fig. 142).

SONSINO considère la vésicule excrétrice comme une ventouse et assimile la cercaire à une espèce d'Amphistome ce qui est toiit à fait erroné. Mais, à quel genre, ou à quelle famille des Tréma- todes digénèses ap})artient la forme à laquelle cette cercaire fait j)artie? Je l'ignore; je ne connais jusqu'ici aucun Trématode di- génèse dont la ventouse ventrale fasse défaut, dont la ventouse orale soit construite d'une manière aussi singulière et qui enfin semble manquer tout à fait d'intestin. Il est par suite très re- grettable que je n'ai pu, malgré tous mes etïorts et malgré la fré- quence assez grande de la ceivaire, obtenir quelque donnée sur son état définitif. Je ne l'ai pas non plus observée en l'état enkysté, ni dans des mollusques ni dans d'autres animaux aquatiques. Il semble donc ])robable ((u'elle ne s'introduit nullement dans un hôte auxiliaire pour parvenir avec cehii-ci dans son hôte définitif, mais qu'elle s'enkyste librement et qu'elle est transportée dans le milieu convenable à son développement avec les sédiments de l'eau comme plusieurs de ses congénères. Il est enfin possible qu'elle s'introduise directement dans son liôte définitif comme k^

1>1(I

fait la Cercaria cn'.-<tata De LA \"ai,. avec la(iuello la Ctrcario pleurohphocerca montre au moins une certaine ressemblance par rapport à quelques particularités de la structure interne.

8. Cercaria vivax Sons.

iFigg. 16^-177. pi. x% '

Littt'ratnrc :

Cercaria pitar !Sonsi.n<i, Stiicli .«ui parassiti etc.. 1. c |i. Ki'^. pi. .wiii,

fig. 2. Cercaria vivau- S<>nsiso, Svilii|)|Ki, ciclii \ilali- c ospite iiitormcdio delhi

Bilhinzia haematuhia; AjLrfriimta alla piviodonte nota.

l'roeessi verli. drlla Soc. Tusc. ili Se. iiat. .\iiiman/a

dfl 21 ^reiuiaio 1H!»4, p. 4.

( elle «crcaire très intéressante et éni;;niati(|nc à plus d'un éjçard. prend naissance dan.s des sjK>rocystes que l'on trouve, «n Kifvpte. en nondirc cnnsidéraltle dans les cavités brancliiale et viHcérale de la Cleopatra (jntnnuidr.t .Il<'K. Kn Tunisie, rlle a été (»b»cn'ée par Son.sino dans ce niénu- nmllu.squc et. m outre, dans lu Metanopsis jjrnnnorsn L.

L'embryon de l'espèce inconnue, à laquelle la eereaire appar- tient, H*introdiiit, pour eoutintu-r son cycle vital, dans la cavité brancliiale ilu mollusque en qin-stion oii il se transforme en un hporocyste. ( 'e sporoeyste que j'ai rencontré plusieurs t'ois et à diffcrentH dejçréH de dé\cloppemcnt, mais toujours isolénieiit lians la ré(rion indiquée plus liant, produit par lioiir^feonnciiieiit interne une nouvelle jj^énéral ion de sporoe\h|es qui s établissent d'nlMird à côté de leur mère dans la ea\ité braneliiale: plus tard. cependant, ils < Dnimem-ent à pénétrer dans la cavité viscérale qu'iU rciiiplisseiil de plus en plus, l'.li inéiiie Icnips, le sporoeyste m^rc* H'Mfrnuidit t'orteiiient et aii^^nieiile ^llrl<•||t en |on;;iienr de

211

manière qu'il atteint 4'"'", 5, tandis que son épaisseur reste tou- jours plus petite (0"'", 1 environ). Malheureusement, j'ai omis d'examiner convenablement le mode de la formation, dans ces premiers sporocystes, des sporocystes filles, ne les ayant trouvés qu'occasionnellement et, comme je l'ai déjà dit, toujours seuls et isolés. L'exemplaire le plus âgé, représenté dans la figaire 162, avait déjà les parois du corps entièrement obscurcies par une in- finité de petits granules qui paraissent très souvent dans l'âge avancé de nos animaux, et ne contenait encore que quelques rares germes qui ne se reconnaissaient (^u'au moyen des plus forts grossissements pour des sporocystes complètement formés. C'est ainsi que je n'ai pu avoir des renseignements sur la première for- mation des jeunes s])orocystes ni sur la manière dont ils effectuent leur sortie du corj).s de leur mère.

Les plus jeunes sporocystes filles que j'ai trouvés d'ailleurs, sans pouvoir en découvrir la mère, ont une longueur d'un peu plus de 0'""',3 (v. fig. 163); ils représentent des tubes cylindriques extraordinairement mobiles dont l'extrémité apparemment anté- lieure porte un i)etit bourgeon rappelant l'aspect de la papille céphalique de beaucoup d'embryons, tandis que l'extrémité opposée est un peu amincie et simplement arrondie. Un autre caractère important de ces sporocystes filles consiste en ce qu'ils présentent des anneaux très réguliers par suite des élévations de la peau qui entourent le corps comme les cercles d'un tonneau. Il n'y a que les régions extrêmes antérieure et postérieure qui n'offrent pas une telle conformation. La paroi du corps est composée, au-des- sous de la peau, d'une couche de fibres annulaires très serrées les unes contre les autres et d'une couche plus interne de fibres lon- gitudinales. Finalement, nous rencontrons une couche de cellules irrégulièrement disposées et mélangées à un très grand nombre de petits granules réfringents qui rendent de plus en plus mécon-

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iiaissiiltk's k's ci-lluli's môuifs i-t qui tliniimu-iit souK'niont au- (U'ssous (les c'k'vatioiis fiivulaiivs sifriiaK-rs iilus haut. Ils aug- niiMitt-nt. au ntiitraiiv. tuitoiiicut tlaus li-xticuiik' autérioure qui ne pt-niu'l jtas do (listiujrui'r (k's ci'lluk's. Mais à part ih's ja-tites (littôaMui-s. la n>u»-lu' ci-llulairr iutenio ontiôiv est tout à tait uni- forme vt ne ïuoutre eu aucun lieu des ditîerenees sensiliks.

Le reste des orf^aues internes est re]wésenté. eliez ces ji-uncs 8|)on>cyste.s. par un système vasculaire qui ne se laisse qu'assez rarement observer dans toute son étendue. Les deux ]M)ri's excré- teurs semblent oc«-uper une position tout à fait postérieure et sont très rapprochés l'un de l'autre. Ils débouchent chacun dans un canal vasculaire uni(|Ue; ceux-ci .se bifurquent bientôt en tleux vaisseaux dont l'un reste dans la ré^iinn pustéricure. tandis que l'autre renuiiite en avant et ne se ttriniin' qiic diiiis K- \(ii>iiia;ic de l'extrémité antérieure. Ces deux vai.sseaux tinis.sent i)ar .se di- viwr en trois capillaires terminés par des entonnoirs ciliés de très |)etite taille. .le crois avoir reconnu une fuis cette (l'iifuriiiatidii de ra]»pareil excrétenr d'une manière précise (v. ti;^. 1 •!.>): dans la plupart d»'s .spdiiK ystes. ce|)endant. cela n'est pas très évident.

11 existe, de plus, un système nerveux, auquel, ilu reste, on doit s'attendre a priori si on tient cunipte de lixtrêine nioltilité de nos vers, mais je n'ai pu le distin;riH"r que sur des individus assez Agé« (v. fig. 164). Il est situé dans la parni ilii cni ps et semlilc constituer un anneau tout près de la pninte antérieiiri-. hans la tijfure citée je n en ai représenté <|Uc la |iartie droite et. poiu' la «•larté. j'ni re|»résenté la paroi du corps de prntil. Cet anneau émet des nerfs Inn^^itudinaiix. huit ap|iareminent. dont quatre se rendent en avant et quatre en arrière. I<es quatre nerfs antérieins, aussi bien que les postérieurs se distribin-nt dans le corps de uuinière à offrir deux dorsiiiix et deux \entrau\. Tandis que les lu-rfs an térieiirs sont bien viti- niasqiu's par les ;rniiiidationH île la partie

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céphalique, on réussit à suivre les nerfs ixistérieurs sur une assez grande étendue, quelquefois même jusque dans le voisinage de l'extrémité terminale. Ils émettent, siu' ce trajet, des rameaux transversaux assez nets, qui se dirigent vers le dos aussi bien que vers le ventre. Les points de départ de ces branches trans- versales sont situés à peu près à la même hauteur, mais jamais je n'ai pu constater leur réunion. Néanmohis je suis porté à ad- mettre une telle connexion qui fournit, du reste, une grande ana- logie entre le système nei^veux de nos sporocystes et celui des vers adultes.

Chez les sporocystes un peu plus âgés, on reconnaît enfin un autre caractère qui ne se manifeste pas encore dans les individus très jeunes. Ce caractère consiste en une petite fente ou ouver- ture très nette, située sur la face inférieure et directement en arrière de la pointe céphalique, au même endroit, existait la papille qui est maintenant complètement disparue (v. figg. 164, 165). Cette ouverture est surtout visible lorsqu'on regarde l'ani- mal de côté, et qiielquefois on y aperçoit même une ligne distincte qui est la suite de l'ouverture externe et qui débouche dans la cavité interne du sporocyste. En somme, il semble que cette ca- vité a une communication directe avec le dehors, comme l'ouver- ture d'accouchement des rédies; nous verrons plus loin en etïct que l'existence d'une semblable ouverture est presque jusqu'à un certain point nécessaire à nos animaux.

Le contenu des plus jeunes sporocystes ne se comjjose, autant que j'ai ])U m'en convaincre, que d'un nombre de corps germina- tifs qui se meuvent librement dans la cavité et changent de i)lace suivant les mouvements des vers. Leur forme présente des diffé- rences frappantes quoique leur taille soit partout à peu i)rès la même et ne surpasse pas 0""",03 de diamètre. Un certain nombre en est .s])liérique, com])osé de cellules uniformes à noyau granu-

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loux et iKtssèik' k' ]ilu!s soiivi-nt uiu' tloublo i'iivcliiii|to (rllulaire (tip. 1(j9;. Chacune tk' ces enveloppes n'est formée que àc (|uel- ques rares cellules dont les noyaux font saillie, d'une manière très nette, en dehors de la face intermédiaire: ceux de l'cnv idoppe externe en dehors, ceux de l'interne qui sont, en outre, plus dif- ficiles à voir, en dedans iKCH et K( M de la tijiure K!;»! : Les corps ^fcrniinatifs itré-sentent donc, dans cette phase, la mcnie particularité que j'ai déjà olt.servée. il y a quelques années, dans les stades coircspondants d'autres espèces de Distonies.' lue autre portion des «pennes contenus dans les jeunes sporocystes s»' montre divi.séc par une eloison médiane ifig. 170). tandis (un- ie reste est composé très ncttenu'Ut de trois ou menu- de ipiatre scfTinents distincts iv. fi;;. 171 >. Tous ces ^^cnncs divisés en »e.j;nH'nts sont enveloppés extérieurement par une iiean eellnlaire connnunc. la mémt- (pie nous avons rcncontréi- dans U-s •;ermes non sepuentés et il n'est point rare que l'on en apcn.oive encore le» noyaux (KCK. fifÇ. 17(>i. .\ part «-ctte enveloppe externe, chaque scjrnu'iit possède um- cnvel<qq»c projire. f<trinée de la même manière que dans les autres eas et dont les noyaux t'ont hiiillie en dedans l'fi^ftJ. 1 7n. 171. I]( '.i . .Malheurensenu'nt. je n'ai j»u Jet«'r (pu-lqne lumière ^nr le sort ultérieur île ces ji-crnu's seg- mentés, nnii» il est prohalde toutefois, (pu- les segments vont se héparer idns tard et fornu-r chaeiin d'eux un germe.

( 'ommc je l'ai déjà nu-ntionné. je n'ai riMicoiiiré, parmi les germes «h-s spororocystcH très jeunes, d'autres différences noialdes que eelles dont il vient d'être question: il faut cepenilant avouer que le nomhr«' ohnervé des hporoeystes de ee gt-nrc a été fort restreint et «pi'il «sf jiar conséquent fort |inssil(le que qnelqins IrnilsdrleiirorganiHiition m airnt érhappés, de mémcqinje n ai pn

I ». Il*4fii, Hrfinu'n KI«<iiM>n mi'l iiriliiiiiiKi'ii "l<'« lliliTroirlicii, rmiintixli'n. |i "Ih,

215

voir les phases initiales de leur formation. Or, chez des sporocystes un peu plus avancés, on remarque toujours parmi les germes libres un organe semblable à ces germes et également libre, mais représentant un véritable germigène libre. On sait que jusqu'ici l'existence d'un semblable organe n'est pas entièrement admise : Schwarze' qui avoue franchement s'être livré à ses re- cherches dans le but de constater des celhdes germinatives libres, signale une véritable «couche germinative interne» («Keimlager»), mais qui n'existe pas bien certainement. L'auteiir même est assez laconique par rapport à ce point et ne donne aucune preuve cer- taine de son assertion. Plus tard, Ceeutzburg'^ crut avoir vu chez les rédies du Distomum ovocaudatum VuLP. des germigènes libres et qui n'adhéraient à la paroi que par quelques filaments. Mais ces germigènes ont, ainsi que j'ai bien pu m'en convaincre, une origine fondamentale pariétale et restent, en outre, tixés à la paroi pendant toute la vie, quoique ce ne soit que par quelques rares fibres. Le germigène de notre sporocyste, par contre, est tout à fait libre; et se trouve tantôt par ci, tantôt par parmi les germes et change de place avec ceux-ci suivant les mouve- ments de l'animal. 11 ne m'a pas été donné d'assister à sa for- mation. Malgré qu'il soit presque sûr qu'en principe il prend naissance de la jiaroi et qu'il devient libre de très bonne heure, il est ])ourtant nécessaire de connaître précisément cette origine pour comprendre ses rapports avec les germigènes demi-libres des sporocystes du Distomum ovocaudatum, cités plus haut, et avec les germigènes pariétaux que nous sommes habitués à observer dans la plupart des formes nourrices des Trématodes. Pour le

1. ScinvAiinK, Die postcmbryoïmle Kiituii-kliiii^ dcr 'J'rpiriatodcn, Zeitsdir. f. wis- senscl). Zool. xliii, 1886, p. 48.

2. CiiEirrziiuHo, Untersuchuiipi'u lilic-r dcu l!:iu iiiid dit' Eiitwickluiig von Dht. ovomiidatum Vui.p. Dissertât. I.ci|)7,ijr ]8iiO, )). 2.">.

21 fi

moment, jv tl«is doiii- Inisscr. à mon o-raïul ii'jiivt. ro |>niiit dans le vajfue.

Le {j^ermi^èiie libre îles siMunevstes de la Cercana viva.c (fijç. HÎ8) est un eorp.s ovalaire dont une moitié est reetmverte par un grand nombre de germes à différents degrés de dévelojjpement et d'isolement. 11 a un diamètre de (r'M)') en moyenne et se montre reeouvert postérieurement par une enveloppe cellulaire semblable à eelle des gcnnes. Cette en\ eloppi- tonne une sorte de gobelet dont le fond est rempli ]tar des noyaux granuleux en suspension dans une unisse protoplasnii(|Ut' sans limites eellulaires. Vins on s'avance vers l'ouvi rtnrc. plus les noyaux deviennent lUs eellub's distinctes et isolées, pourvnes dune eouelie toujours erois- santr de proto)dasma byalin. Finalement, le contenu du g(»belet scliniinc par l'onvcrtnrc de (■clni-ci it des lois, les eellides eoni- mencent à se transt'ornier en des germes. On réu.ssit ainsi à ob- server la tonmitioii de l'envelopiie externe (v. 1, tig. l(!Si, le dé- but de la .segmentation et la fonnation île ri-nvcjoppc interne (2 et y> de la même figure jus(|iià ce (pie les gcinics atteignent la forme signalée en liant «-t ipiils i|uitteiit le lien di' leur nais.sanee (3) jxnir rej<»indr«' ceux qui Hottenf déjà dans la cavité.

A la suite de cette production continu»' de nouveaux germes, le nonibn- de ceux-ci augmente rapidement et. «-n même temps, le H|K»roeyste croit considéiablcnieut de façon »|u'il arrive iiiciifot

à une longueur de i|uel<pn's millimètres il ; SviNsino rapporte

en avoir vu même de ti'"'" de liuigucini. La nndiilité augineiite en core de sorte iple les vers, par l'aspect aniielé de leur corps et leUrM uioiivementH vifs, rup|ielleut dans cette époipic en ctfet de petits AnnélidcM, comme SoNSINO le fait observer. .\ mesure ipic le H|MirocyHlc lui niénn- n'agrandit, les geinics t'uiiiiés en prciiiiei liuu, m: transforment en des ecrcaircH.

LfMeC'rcair«-H. .l'ai figuré trois |(|iascsdece développement dans

217

les figures 172 ù 174 qui se comprendront facilement après ce que nous avons appris de la conformation de ces êtres. On voit le corps germinatif, anciennement rond, s'allonger et la partie posté- rieure se rétrécir un peu et présenter une échancrure terminale, le rétrécissement signalé augmenter au point d'établir une sépa- ration entre le corps et la queue. On peut voir également l'éclian- crure terminale se creuser et donner naissance aux branches de la queue; on voit, finalement, apparaître peu à peu les i)reraières ébauches des organes internes, de l'intestin, du système nerveux, de l'appareil excréteur etc. C'est d'abord seulement ce dernier appareil qui ne marche pas sur les traces habituelles.

Le système excréteur commence de très bonne heure à se constituer et rei)résente alors deux vaisseaux sini])les qui abou- tissent isolément aux côtés de l'échancrure de la queue en forma- tion. Plus tard, alors que la queue est bien séparée du corps, chaque vaisseau se bifurque dans la partie postérieure du corps définitif; tous les quatre vaisseaux se dirigent en avant et se ter- minent en pavillons vibratiles exigus. A mesure ([ue le corps s'agrandit, les vaisseaux s'allongent en avant, tandis qu'en même temps les deux vaisseaux internes de chaque tronc original se rap])rochent l'un de l'autre dans le plan médian. Un peu plus tard, dans la phase figurée sub 174, leurs parties antérieures sont fondues en un tronc unique (CEM) ; plus en arrière, les deux vaisseaux d'origine viennent se réunir également par suite de la séparation avancée de la queue. Dans la queue même, les canaux excréteurs restent isolés beaucoup plus longtemps, mais enfin ils s'unissent aussi et ce ne sont plus alors que les parties terminales (|ui restent séparées et dont chacune parcourt une des branches de la queue i)Our déboucjier tout })rès de sa pointe. En même temps, les I)ranches externes des anciens troncs principaux su- bissent à leur tour des modifications : A ]kh\ près à la hauteur de

MÉMOIRES, T. III. -JM

21S

la l)itiHTatii)ii tUs luaiuhr.s de l'iiiti-stin ils m' divistiit en driix ranu-aux dont lim miitinue à se rendre en avant, tandis cjne l'autre se dirijre transveisiilenient et vers le plan médian oit il vient à la reneontre de eelui du coté ojtposé. Ia' canal transversal. fonné de cette manière, retjoit. dans le plan médian à peu près. le vaisseau impair formé par la réunion îles deux Inanclies in- ternes (les vaiNM-aux jiriniipanx orifiinaux i v. ti};-. 174». Ce système vasculaire ditt'ère donc notaldcnunt ihi type ijUc nou.«> .sommi'S liabitués à rencontrer si ;;énéralenient ciie/. les autres Trématodes di{;énèses. Il faut ajouter uiu- autre ilitférenee (|ui. cep»'iidant. n'e.">t |ias aussi importante <|Me la première et qui porte sur le .système vasculaire de la (|Ueue. ( elui-ci est niarqué par la pré- sence de trois pairs d'entonnoirs ciliés (v. fi^ji'. 17."). 177i: ce nombre est le plus élevé (pu- j'ai observé jusipiici, tandis »|ue l'existence même, dans la queue, d'entonnoirs ciliés .se manifeste aussi elle/. i|Ueb|Ues cercaircs euroiiécnncs sur lesi|uellcs je re- viendrai une autre fois, hu reste, i-es entonnoirs ont déjà été oli- Hcrvés et si;;nalés par SuNsiNi» dans la .seeointe notice. iiiili(pn''e plus liant; dans la prendère. il n'en fait pas eiK-nn- mention.

(Quanta la cercaire mûre, sou corps .1 une lon;;ueiu' de d ',L'N

à la)|Uelle \ieMt s'ajouter ccdle de la queue i|Ui est de (>""", S. l'reHi|He toute la moitié postérieure de la i|neue est femlin- en deux braiiclies qui se continuent sans articidation a\ec le cor|)s, ainni que cela a déjà été obser\ é par SiiNslNd. l/or;;ani.satioii in- terne de la cercaire cMt asKe/, intéressant»-. La peau <st ornée de piquants exirèmcmeiit délicats qui deviennent plus évidents et •anit très réfrnlièremcnt disposés dans les cn\iron> de ronvcriinc bneciile surtout. Au ilessoiis de la peau on iceunnail leiixelniqu iiuiMeuliiire constituée par un système de tibres annulaires trè.s nelIeH et un syMlème de tilires lon;:itndinalcs moins fortes. Le pnreuelivnH* eM ciicoir tout à tait crllidnire et niiitiUMie. a Tex-

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ceptioii des bords de la moitié antérieure on reconnaît, à l'aide de forts grossissements, des corps singuliers. Ils représentent des tubes d'une longueur de 0""",02 contenant une matière jaunâtre et qui est un peu plus réfringente que le reste du parenchyme, mais ils n'oiïrent pas de trace de noyaux et se suivent à égales distances les uns les autres. Ils se dirigent assez obliquement en arrière; leiu-s extrémités de ce côté sont généralement un peu renflées, tandis que les antérieures un peu amincies s'attachent toutes à la peau (fig. 176 GlCu). Ils ressemblent tellement à des cellules glandulaires que, quoique je n'aie réussi à leur découvrir ni noyaux ni orifices externes distincts, je suis ])orté à les consi- dérer comme des glandes cutanées. La moitié postérieure du corps en est tout à fait dépourvue.

La Cer caria vivax possède deux ventouses, mais la posté- rieure est si petite et si transparente qu'elle échappe très facile- ment à l'observation, comme cela est arrivé à SoNSiNO. Elle se trouve à peu près au milieu de la longueur et a elle-même un dia- mètre de 0"°',02. Quant à la ventouse orale, son ébauche ne diffère nullement, dans la phase évolutive de la figure 174, de l'état normal de cette période. Chez la cercaire mûre, par contre, cette ventouse est construite d'une manière si aberrante de sa forme habituelle, qu'elle n'en est presque pas une. Au-dessous de l'extrémité antérieure du corps, on aperçoit une très petite ouver- ture qui représente l'ouverture buccale; elle se continue en ar- rière dans un canal très mince, qui ne tarde pas à échapper à la vue. Le contour externe de la soi-disante ventouse est rei)résenté l)ar une couche formée par une masse finement striée dans le sens de la longueur qui ra))pelle la forme d'un gobelet ouvert en avant et dont le bord antérieur est eu contact direct avec la ])aroi du corps à une petite distance en arrière de l'extrémité cé])liali(iue V. fig. 17f)|. En dedans de ce gol)eIet aucune trace de nniscles,

220

comme cela se voit d'iiabitinlc : à leur phu-e on reconnair anté- rieurement (les noyaux coninie ceux du iiarenchyme. plus en ar- rière, au contraire, des fonnations (|ui semblent être des «glandes. Ce sont, en etïet. de véritables cellules nueléécs. placées trois ou quatre de elia(|Ue enté, à contours irréfjuliers et à contenu léjifère- ment «rranuleux. Elles ont un diamètie maximum de ()'"'"'.0l.">. les noyaux mesurent (.("".(K).") et cliacune de ces cellules émet en avant un prolonfrement entièrement. analo<jue aux coiulnits di- sécrétiiMi des ^rljmdcs cépliali(|ucs des autres cercaires. Mais quaiit à ce <|u'il advient de ces conduits, je li^rnore. n'ayant jamais réussi il déconvrir <|Ucb|Uc trace d'oriticc. Les interstices i-ntrc c«'s jrjandes ne peuvent ctre rcm]>lis (pie par un li(|uide charriant un jjrand nombre de petits ^ranuics rét'rinjri-nts. car on voit ceux- ci transportés dans la masse li»|uide çà et avec les monvciiuiits du corps. Au tond du ;;<ibclct. tinalemcnt. et ]»rcs de la face dor- sale, on aperçoit parfois un petit tmii ipii scmide donner dans le ]»liarynx très net et entièrement noniial de notre \cr. il a un diamètre d'à peu près ((""".(l."! et est snivi pres(|ii'iinnic(iiatcnient par la bifurcation de l'intestin: je ne lui ai jamais observé le double bulbe «|U il posséderait d'après S(tN.siNo.

I/inti'stin i«c reman|iie au premier coup d'icil par la grande frinjfen<"c de son contenu. Il est représenté par deux tubes |onj;itn dinaux ofl'rant un trajet irré^iidièrcment eonilé et <|ui sont remplis d'une Hubxtancc liyalinc. incolore et si fortement rét'rin;;cntc <|ne K-H liniitcH a|iparaiHHcnt connue des lifrms noins. 1/épitliélinm in terne 'fij;. 17i;, .1 1 est assez plat, rempli de petites ^franulations el ne laJMMe reconnaître les noyaux i|u'avec peine, l'.n prati<|nant de> e«iU|N'N à tmverM dcM «•ereaires mûres et colorées, on se convainc <|n( la hubHtani'c contenue dans les brancbes intestinales n'a pas été dis •wiule pendant Ich nuinipidalions (pii ont précédé la section, et i|n'clle eut (le nature viHt|ueUMe et ne mi- colore pas p)ir I liéinati>\\ lim .

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Le système nerveux n'offre pas de particularités, si ce n'est que les nerfs ventraux postérieurs sont (Vune épaisseur extraordi- naire (v. fig-. 176).

Les rapports du système excréteur ont déjà été expliqués plus hai;t; chez la cercaire mûre, la plupart des canaux sigiialés sont remplis de g-ranules peu nombreux qui le plus souvent sont disposés en chapelet. Je n'ai pu suivre les ramifications plus fines <les vaisseaux; les entonnoirs ciliés, par contre, sont assez nets et également nombreux.

On aperçoit, enfin, l'ébauche des organes génitaux sous la forme d'un amas de cellules quelque peu i)lus granuleuses que le milieu environnant; elles sont situées entre les terminaisons des cœcuras intestinaux.

Quant à la queue, elle est assez robuste et musculeuse, qualité qui, de même que la continuité avec le tronc des deux branches terminales, a été signalée déjà par Sonsino. Malgré cette conti- nuité avec le tronc, les branches sont mobiles spontanément et peuvent s'étendre jusqu'à présenter une ligne droite et perpendi- culaire au tronc de la queue. Elles sont, de plus, ornées d'une nageoire latérale très délicate et transparente qui ne s'étend pas sur le tronc. Ce n'est qu'à la suite de l'examen répété de l'ani- mal, en Tunisie, que SoNSiNO a, de son côté, observé ce fait et en rend compte dans la deuxième communication citée en haut. Mais c'est encore une erreur de croire, comme il le fait, que les fins plis transversaux de la nageoire correspondent à des côtes : en réalité, il n'en existe pas plus qu'il n'existe de tige («stelo») cen- trale parcourant la queue (Sonsino), cette tige est simplement le canal vasculaire impair, l'oute la (lueue est, au-dessous de l;t ])eau externe, pourvue d'une musculature bien forte et qui est la continuation de celle du corps, mais à la différence près, que les umscles longitudinaux ne côtoient ])as l'axe central, et se dirigent

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<»bIiijUt.-iiK'iit ou anirro un ronvi-rj^fi'ant (les liord-s vois K-s liyiios iné»liam's dorwile t-t ventrale iv. tijr. 177 ML). Les ia])ii(irts du système exeréteur dans la i|Ueue ont été nientiminés ]ilus haut. \'uilà l'orffanisjïtion de la eeicaire niùre. nijriinisatiou tort iii- téressîinte. en etîet. et qui dittere notaldenient de ri-lic ilc la plu part des autres eereaires. .Mais (|u'advient-il maintenant des »er- eaires niùres? Klles vont aufiUienter de nonilire de ]tlus en plus avce l'âffe avant-é de leur mère, et bientôt on les reueontre lilires dans Ifs t-avités viscérale et surtout lirancldale de leur hôte sans qu'il soit possible de tnuiver. dans lensendjle «les sporoevstes. des indivi<lus dé«-hirés ou montrant ilailleurs des indices d'un aeeouelienieiit répété, ('est pour ees raisons (|Ue je suis ptuté à eonsiilérer la petite tuiverture antérieure des s])oroeystes. isipmiée plUK haut, eonitne nn oritire ré^iulier d aecoudiemeiit. bien que je n'aie pas réussi à observer le nionu-nt même de la «<»rtie dfs eereaires. .\près leur sortie, eellrs-ci s'empressent d'abandonner l'hôte intermédiaire, elles par\ i( iintiit dans l'eau elles s'amassaient bientôt en jrrand nondne dans mes bassins renfermant les nudlusques infestés. .Mais jamais je n'ai aperçu des eenairi's enkystées ni d'autres traces d'iui enkystemcnt achevé. l'autre part, il seml>lait que les ainmaux offraient une vitalité HenHildenieiit plus<;rande que d'habitmle. Ln effet, des expériences répétécM faites dans cette voie, m'ont démontré que la durée de la \ ie Mille de la < Wrnrin rirn.r surpasse deux joins, i-'dles vont riotter. pendant ce tcnqts. comme des aniiiiaiiv péla^^iqms. à la Htirfaee de l'eau et adoptent alors coiistammcnf une atti- tude que j'ai repréMeiitée sidi II 1 7."i. ( 'ette position peut se mninteuir miiih elian^ement pendant une demi heure lorsqu'on ne trouble pa« IcH cercaiicK et i|U elles ne se iléran;,^'iit pas l'une I autre. .\p|tarenimeiit. une telle atlilmle les rend ca|ialdeh de se maintenir plus facilement de sorte i|ircllcs ne tuinbcnt an fond qii à

I

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la loiig'uc. Ajjrès être ai-rivées au contact d'un objet ([uelconque, elles recommencent à monter en haut an moyen de mouvements vifs et très rapides de la queue dont les branches sont alors ac- colées; mouvements qui rappellent ceux des Ascidies axjpendicu- laires (p. e. Oikopleura etc.) lorsque elles nag'ent.

C'est ainsi que les jeimes vers se comportent pendant la durée de leur vie libre, mais j'ignore leur sort ultérieur. Malgré la grande fréquence de notre cercaire dans toutes les eaux du Delta, je n'ai pu rencontrer une espèce adulte qui par sa construction interne rappelle celle de la forme larvaire en question si carac- téristique.

9. Cercaria capsularia Sons.

(Figg. 183— l'JO, pi. XVI.)

Littérature :

Cercaria capsiilarin Sonsino, Studi «ni parassiti etc., 1. c. p. 144, pi. XVIII, tig:. 6, 7.

Dans un exemplaire adulte de Cleopatra bidimoides JiCK. péché dans les premiers jours du mois de féviier dans le canal Mali- mudieh près d'Alexandrie, je rencontrai dans la cavité branchiale un grand nombre de petits sporocj'stes très mobiles, mais mal- heureusement tous encore très jeunes. 11 y en avait de toutes les grandeurs depuis 0"'°,3 jusqu'à 0""",9 et il était évident ([u'ils ne pouvaient avoir pris naissance que tout dernièrement. En effet, à la suite d'un examen plus minutieux de la cavité branchiale de l'hôte, je finis par découvrir la mère, un s])orocyste très vieux et déformé et presque entièrement rendu (q)aque ]»ar une infinité de granules réfringents qui en oecu])aient la jtaroi.

Quant aux sporocystes filles, ils étaient, ])ar contre, bien vivants et si tntnsparents (lu'on réussissait facilement à en re-

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cuniiaitre l'nr>raui.sati(>ii iiitoriif. Les jiliis ji'r.iK'snn.'.sui;U(.'iit. roinuir Je l'ai déjà iiuliqué. O^'/i de lon«j;ueur; ils présentjiieiit l'aspeet •le tubes fyliiKlni|Ut's lég:èronuMit arrundis aux extrémités et ijuel(|Uetoi8 un peu pointus à l'extrémité antérieure, d'un diamètre de 0"".0«i. Au-dessous de leur jjeau très mince on apercevait les deux systèmes de libres musculaires (|ni eonii>osent liabituillement l'enveloppe musculaire de nos vers. Le caractère le plus reniar- <|uable était la structure tic la couclic i|ni re\ct intéricun nuiit la cavité du corps. Kllc est. ilans cette phase, constituée par des petites cellules rondes et livalines <|ni sont tout à fait uniformes et ne montrent en aucun lii-u des variations entre elles v. û<^. 183). Luc seul»' dift'érence consi.ste en ce (|u'elles ne sont pas partout réfrulièrenient applii|uées contre l'enveloppe musculaire, mais fonnent une couclic tantôt simple, tiintut pln> on moins Ntratitiéc. < "est ainsi i|u'on voit «;à et de petits muas de eelluU's fiii- sant hjiillie dans In cavité interne et par suite la surface du c«'»té interne de cette cDinlu" cellulaire n'est pas trop réfiiilière. Mieiitot. i-e« petite.^ élévations produites par la stratilication des cellules pariétales s'isolent *le plus en plus nettement de leur fond: elles représentent alors de véritables bour;;eons <|ui sont les points d'ori;;ine îles ;jenncs de la ^éiu'ration suivanfe. l'ji examinant soi^rneusement les contours de leurs somnu'ts. on y re- connaît çi'i et une petite entaille. i|Ueli|Uefois ménn- «leux ou troix, i|ui ilevicnncnt |)cu à |ieu plus prot'ondes et divisent la ter niinnison libre du bour;;eon. anciennennnt nnii|nr. en plusieurs parties reliées encore entre elles par leur base. l'Ius lard, les conniiunications ave<- la Itase du boiiri^^eon de ces parties ternii naleM HépnréeH ne rétréeissent et il en résulte linaleineiit une sépa ration eumplètc: elles tondtent dans la cavité intcriH- et repré- Hcntent alors des f;ermes libres iv. Ii|;. ISli. ( 'e ih> sont du rcHtc pHM Heuleinciit les bourp-ons saillant en dedans ipii ont la

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faculté de produire les g-ermes, mais la même propriété appartient aussi au restant de la couche cellulaire interne qui, initialement au moins, montre assez souvent des petits amas de cellules qui partent de sa sniface et finissent par rejoindre les germes déjà isolés.

Avant de passer à la phase ultérieure des sporocystes, il faut mentionner encore que, même dans les états les moins avancés la cavité interne paraît traversée par un nombre de traînées fibril- laires dont le parcours est toujours perpendiculaire à l'axe longi- tudinal. Ces traînées ne seraient pas, cependant, des trabécules traversant la cavité elle-même, mais elles représenteraient ime sorte de dissépinients incomplets partant de la peau et faisant saillie en dedans sur une certaine distance.

A mesure que les sporocystes avancent en âge, le nombre des germes libres contenus dans la cavité augmente, de sorte qu'un sporocyste de 0°'",8 0"™,9 paraît déjà entièrement rempli par sa ]irogéniture. A de fiiibles grossissements, celle-ci a l'aspect de petits granules très nombreux et presque uniformes, d'un diamètre de 0°"",03 environ, qui se voient par transjjarence poussés sans cesse et se dirigeant d'un côté à l'autre suivant les mouvements des vers; ces derniers sont assez vifs et semblables à ceux de l'espèce précédente. L'asi)ect de la ])ar(>i interne des sporocystes a aussi notablement changé ])endant cette période. Les cellules miiformes ont tout à fait disparu (v. figg. ISf), 186), ou bien quelques-unes se trouvent encore mais très es])acées les unes des autres et sus])endiies dans une niasse tellement granuleuse que les celhdes mêmes sont le plus souvent luéconnaissables. i\lais on voit encore les germigènes pariétaux (|ui se distinguent très nette- ment des autres cellules environnantes. Leur nombre est considé- rable; quehjues-nns sont encore attachés à la paroi par une large base, mais le ]»lus souvent, ils ne sont réunis à elle (|ue par un

22fi

pédoncule ]»lus ou moins rétréci ffi};. 18(5) ((ui leur iicrnu-t ilc suivre en oscillant le courant îles «rennes libres.

Quant aux jrernies mêmes, je nai observé (|ue les phases ini- tiales (le leur développement iv. tijrfr- l-ST li»0). Mais ces phases sont déjà si caractéristiques t|u'il ne peut y avoir de doute sur la fonne de la cercaire adulte. Quoi(|ue ces {pennes n'attei}inciit qu'une h)npieur de cr^.O-S. on reconnaît très aisément une marche vers la foraie (|ue i)résente la cercaire du Distomum avocaudatum VlM*. de lii hin;rMe des grenouilles en Kuropc. la ('crrar/'a Cffstujthura *i. lî. Wa»;. On voit, chez ces ficnncs. se niaiiitcster d'aliord la séparation du rnrps et de la i|iieue: ]ilus tard, cette deniière se divise i-n tU'Ux j>artics inéjrales; l'une, latérale, ne tarde pas à se montrer composée d'une seule série de cellules rectan;;ulairrs et i|iii t'nniif pins t;ini i';i|i|ieii(liee »ii forme de fouet d«' la <<'n'aire mure, tandis ipie l'autre, teniiiiiale. se sépare une troisième fois en une partie antérieure plus lourde et repré- sentant le commencement de l'enveloppe définitive, et une partie trrniinale atténuée devenant plus tard l'appendice tiriiiinnl im- nioltile. La forme de ces jeunes ^fermes est ilonc lomplètenuMit identic|ue aux phases correspondantes du développement de la Cfrcaria njutujihora, et je n'hésite pas à attrihm-r à la cercaire mure de nn-s H|»orocvsteK. <|Uoii|Ue je ne l'aie pas vue. une l'orme aiuilo{;ue à eellc de la eereaire nommée ci-dessus. |) antre |tart. elle représente une espèce bien ditl'ércnte de relle-ii. rar. elie/. la Cercaria rif.itoji/iura, la seconde ;jénératinii i{iii pinvlcnt du pre- mier sjM>nM*yste et |iroduit les cercaires, est représentée par des rédicM. tandis «jue chez notn- «•ercaire éjryptienne la t'orme pro- duisant les cercaires est un sporoeyste et il y a par Muite deux i;énérntions de spororystes ici.

Or. SoNhlNo, dans le travail ipu- j'ai <ité plusieurs l'ois, sj;;nale HiiUH le num de (.'ircaria capiinUiriii une fornn- i|iii selon la de

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soription quel(jue peu sommaire serait précisément iioti'e espèce. Il l'a trouvée é<>'alemeiit dans la Cleopatra hidlmoides et insiste sur la grande mobilité des vers ; il décrit bien clairement la forme de la cercaire adulte et la compare aussi à la Cercaria cystophora de Wagener. ]\Iais néanmoins, il ne paraît pas avoir reconnu la parfaite analogie de ces deux formes, ])uisqu'il établit une rela- tion entre sa Cercaria capsularia et la Cercaria macrocerca DE Fil. (la Cercaria vesicata UliC'NY n'est autre, d'après moi, (jne la Cercaria macrocerca DE Fil) mais dont la capsule est d'une toute autre formation que celle de la Cercaria cystophora de Wagener, Suivant mes expériences, il est donc certain que la Cercaria cap- sularia de 80NSINO appartient à une forme bien analogue et con- génère du Distomum ovocaudatum de la grenouille verte d'Eurojie.

Les cercaires décrites jusqu'ici représentent sans nul doute les formes les plus intéressantes que j'ai rencontrées pendant mon séjour en Egypte. J'en ai, en outre, observé un certain nombre d'autres que je n'ai pas étudiées assez soigneusement et que je crois l^ar conséquent devoir négliger ici; en outre, elles présenteraient comparativement un moindre intérêt et semblent au reste avoir été observées en partie déjà i)ar Sonsino. Je n'ajouterai donc ici que la description de trois formes a})paremment nouvelles qui se remarquent surtout par l'extrême petitesse de leur c()r])s et qui font jjrobablement ])artie du cycle vital des Distomes des camé- léons ou des chauve-souris.

10. Cercaria cellulosa spec. inq.

(Figg. 159—161, pi, XIV.)

Petite cercaire (|ui prend naissance dans de ])etits si)orocystes sacciformes <pii lemplissent entièrement le foie de la Mehtnia

228

tuherculata HuLKG. .\v lai rencontréi'. (iiu-l(|iuti)i> i-ii nnupayiiio dos ccrcaires du Monostumum verrucosuiu, dans dos luoUusques ]K-cliés pn-s d'AK'xamlrio aussi Itirii <|Ui' dans K-s oiivirons dv l>anianliour. di- KatV-tv.-Zayat i-t de Sa-td-llaj>ar: olk- soinltU' donc être assez répandui' et éjraleuu'nt tVé(|Ui'iite.

Les spnrtM-vstes iv. ti;r. l"»iVi sont saccifonnes. entièroineiit ronds nu ovalaires; ils montrent i|Uel<|Uetiiis des étian>ilinu iits médians ou terminaux i|ui pourraient faire eroire à une ninltipli- eation par scission. I^rur lonj^ueur maximum atteint Jusqu'à (t""".;) et (»""..■}') sur une lar;;:i'ur de (i""."J.") en moyenne. Ia's parois sont rendues comi)lètenu'nt ojiaques jjar des «•ranulatious et. à iintê- rieur. les noumees se montrent farcies de eereaires adultes ou de j;enue« qui n'ont |tas enemv atteint leur complet développement.

Le» eereaires i v. ti}ç. Itio) ont une lonj^ueur de (i°"".l."i à ()""". If» et une larfreur de (r'.OS à O""".! selon le de<;ré de contraction; la queue a, à l'état d'extension, une lon^iuenr de (l""MS. Lc^ \cii touscs sont bien visildcs, l'antérieure a (r"',( ».>.") de iliainctre. la iMtsti'ricure (»"".( )2;^ et t-st située en arrièn- du milieu du corps. La ventouse orale est munie, dans sa paroi dor.salc, d'un liard de U"",02 de longueur et ilont la pointe antérieure se dirip- clairt-- ment en bas (v. ti;;. Uillii: la forme exacte de (»• dard est rciné- iicntéc danH la même tijfure sul» a. La peau est parsemée, dans touti- Hon étendue, de piijUants d'une extrême ilélicatesse et dont la «iihtrilMilion est uniforme sur tout le corps. .\nx cotés et en avant de la ventouHe xentnilc on distini^ne très netti nient quelqucM cellules (flandulaircs nncléécs. le plus souvent trois di- chaque coté, qui se prolonj^eut en a\ant dans d<s conduits d'ex- crétion ondulés et débouclient au.\ côtés du daid. Leur pioto phiMina est (franuleux et fortement réfrin;r<'Ut de manière qu elles niênien M- iliNtin^ucnt très Iticn du paicncliNuic cn\ ironmint qui «c i'Oiu|M>M df eelIllIcB ciu'ore très nèfles et distinetes et renl'einn

229

çà et quel(iue.s graïuiles brillants. A la ventouse orale fait suite un bulbe œsophagien très peu visible et très menu, ne mesurant que O^^jOl de diamètre. Au dessus et quelque peu en arrière de la ventouse ventrale on reconnaît un amas à contom"S irréguliers de cellules granuleuses : le commencement des organes génitaux. La partie postérieure du corps enfin est occupée par la vésiciUe excrétrice bifurqué e dont la paroi interne loge quelques noyaux aplatis qui font un peu saillie en dedans.

La queue présente un cordon médian formé de petits noyaux spliériques, tandis que les bords sont hyalins et transparents; sa musculature, ainsi ([ue celle du corps, se comportent comme à l'ordinaire.

11. Cercaria pusilla spec. inq.

(Fig-g. 178—180, pi. XVI.)

Cercaire très petite que j'ai trouvée, avec ses nourrices, quelque- fois dans des Vivipara unicolor Olivier, pêchées dans les envi- rons de Damanhour. Tous les organes internes des mollusques infestés se montraient farcis de ces parasites.

Les sporocystes sont très petits, sacciformes (v. fig. 178) et présentent très souvent des appendices terminaux irréguliers qui quelquefois ne partent que d'une seule extrémité, tandis que dans un grand nombre de cas ils se trouvent de chaque côté. A part ces formes, on en trouve d'autres, le sporocyste se montre rétréci dans le milieu et séparé en deux portions de grandeur variable qui sont séparées l'une de l'autre par un étranglement très prononcé et semblable aux appendices des sporocystes simples signalés plus haut. Ces faits semblent démontrer une multiplication des sporo- cystes par scission (v. fig. 178). I^a longueur de ceux-ci varie; les exeni]»!aires jxirtant les a])])endices sont assez petits et ne me-

230

siirt-iit «|iie O""".!.'» (k- (liauii'-tiv on nuiyoïuK'. A kiir iiitéiiour. on ne voit (|ue (|uelques oercairos à ditterents états do tlévolopjuniient.

Lt' forjts (k- la i-ercaire iv. tij;. 17i»i a une lonjiueur (k' 0°"".12 sur une larj^eur (k' 0'°'°.0(>. la t|Ueue mesure (k' (l'°'".12. Le ein'])s présente très clairement les deux ventouses dont lantérieure a un diamètre <le |ires(|ue ((""'.(KS. tandis (|Ue l'autre située un jk-u en arrière du milieu du eorps. ne mesure que (>""",() 17 de diamètre. I>j» bouelie ap|)artient tout à tait à la face viiirraic: la iiaroj dor- sale de la ventimse antérieure beaucoup |)Uis lonfiue t|Ue la ven- trale, présente en outre, dans son tissu, un dard ai<iii de ((""".ullt dnnt la fiirnie a été reproduite dans la ti;;ure 1S(». l,;i peau est oniée de pi<|Uants d'uiu- extrême petitesse et éjialement es])aeés les uns des autres sur toute l'étendue du corps. A la ventmise orale fait suite un l)ulbe pliarynji^ien de (l""".(lll de diamètre, mais on ne distin;;ue encore aucune trace des brandies de l'intestin. I/ébaiiclie duu système nerveux se juéscntc dans la tonne ordinaire et les nert's ventraux postérieurs sinlont iicuMut être déjà suivis avec facilité sur une bo?ine étendue I /espace ilii corps compris en avant et aux côtés de la ventouse ventrale est occU|»ée par les ;;landes cé|iliali(|ues qui. au reste. notiVent rien de spécial. Kn arrière de la \entouse pontérieun-. on remarque la vcHicule ex<"rétrice Idfiirqnce de l'appareil cxi rctciir dont Ich parois sont nncléées et les deux extrémifcs se continuent dans les vaiHHeaux |H'incipaux ascendants.

La quelle ne diffère ^''uère de celle de I CNpèec préecdcntc.

12. Corcaria oxigua spec. inq.

liim ixi, 1H2, |.|. »n.

< 'ettc ccreaire ckI une din |dus pelitcH i|uc je ciuinaissc. Llb- linbitc, avec ses nourriccM. le t'oje de la ' 'Itopntrn hulimoidf.i

231

JiCK. (Caual Malimoiulieli près cl'Alexandrit', Daiuanliour, Kafr- ez-Zayat).

Les nourrices sont de petits sporoeystes sacciformes de Qmm^^Y de loiig-ueur au plus, sur 0"",17 de largeur. Leur forme n'est pas très régulière, mais on n'j' voit qu'assez rarement ces appendices terminaux ou ces étranglements qui peiivent être les signes d'une multiplication par scission; en revanche, l'extrémité apparemment antérieure montre très souvent une petite pointe saillante. Les nourrices ne présentent, de même que celles des deux espèces précédentes, aucune trace de mouvements; leurs parois sont riches en granulations. En dedans, on rencontre tou- jours uu nombre considérable de germes à toiites les phases de développement.

La cercaire (v. ûg. 182) est extraordinairement petite et ne mesure que 0"",065 de longueur sur 0°"",036 de largeur; la queue dépasse à peine 0""'',08 de longueur. L'organisation interne res- semble à celle des espèces décrites précédemment. La ventouse antérieure, d'un diamètre de 0""°,017, est très souvent un peu échancrée en arrière et munie d'un dard semblable à celui de la Cercaria pusilla. La bouche est également tout à fait ventrale, mais je n'ai pu découvrir la moindre trace d'un bulbe pharyngien. La ])eau est parsemée d'épines foit petites. La ventouse ventrale a un diamètre de 0°"",011; dans ses environs on retrouve les cel- lules glandulaires au nombre de quatre de chaque côté et dont les conduits d'excrétion se rendent en avant i)0ur déboucher tout près de la pointe du dard céphalique. Au-dessus et en arrière de la ventouse ventrale on reconnaît l'ébauche des oi'ganes géni- taux sous la forme d'un :imas de cellules granuleuses. La partie terminale du corps, enfin, est occupée par la vésicule excré- trice, analogue à celle des deux autres espèces. La structure de la (| lie lie est également analogue à celle (]iie nous avons ren-

232

••onrréi- vhe/. K's aiun's. à la souk' (littÏTonco près que la pointe de la quelle si-mble eu «réuéral umins ai'rue «[Ue »'liez les eereaires cetlulosa et pusilta.

Quant à rétat adulte de ces trois formes jeunes de distouies, il nie sfiulile <|Ur l'iiypotlièst' la plus vraiseuibhildc est (lu'elles aji- iwrtieunent au jçenre de ]>arasites des animaux insectivores (telles (|Ue eaniéléons et eliauve-sourisi dont nous avons apiiris à eonnaitre quel(|ues espèces dans les ]»a}>;es jirécédentes (p. (!4 tt'.).

iMiis les ti;;ures IHI 11».'? de la planclie Wi. jai représenté entin trois phases évolutives de nourrices sponu-ystes très jeunes que j'ai trouvées une fois en iKunbre méditicrc dans la cavité liran- cliialc d'un exeini»laire de Cld'patra hitlimoi'iU.f. .l'ijinore tout à fait, pour le moment, à tiiicllc espèce de cercairc ces nourrices peuvent appartenir; elles sont, et |i(ii(l;int. fort intéressantes, car elles montrent, quelquefois avec netteté, l'orifi-ine des corps «ler- niinatifs à l'intérieiir île la jiaroi du sporoeyste (\. tij»-. lit."» (J'i.

EXPLICATIOÎ^ DES PLANCHES.

Toutes les figures à l'exception des u- 157 et 158, pi. xiv, sont dessinées à

la chambre claire de Zeiss; le niveau du dessin à la hauteur de la table du

microscope. Les lettres ont la même signification dans toutes les figures.

Signiticatioii des lettres.

AE Alises superlicielles du système excréteur.

(!C Couche cellulaire subcuticulairc.

CE Canaux excréteurs.

CG Cellules ganglionnaires.

Ci Cirrhe.

CK Cellules kystogènes.

Cu Cuticule.

CE Conduit cjaculateur.

Ec Ectoderme des embryons.

EC Enveloppe cellulaire des germes.

ECE lùiveloppe cellulaire externe.

ECI Enveloppe cellulaire interne.

G Germes libres contenus dans des nourrices; (Gj Germes en voie

de déconiiiosition. (!d Genidducte.

Gg Gerinigène des vers adultes et des nourrices. GIC Glandes co(|uiIliéres. GlCph Glandes cépiialicpies.

MÉMOIRKS, T. III.

234

CUCu Glandes cutaïuVs.

(lll'r Glandes itrostati<|iies.

GIS (ilandes salivaires.

GIV (Mandes du vitellojrène.

(îSC (îanfrliiins sus eéivl)ranx.

1 Intestin.

LC (anal de I.At keic.

MA Mnsiles annulaire.-».

MI> Muselés diajronanx.

ML .Muscles long^itudinaux.

N Na^reoire de la queue des Cereaires.

Nli.\ Nerfs dorsaux antérieurs.

M»l' Nerfs dorsaux iiostérieurs.

NL.\ Nerfs laténiux antérieurs.

Nl-I' Nerfs latéraux postérieur.».

N.M.\ Nerf médian antérii iir.

NMI' Nerf médian postérieur.

NSC Nerfs «u.s-eén-ltranx.

NSOe Nerf suh<esoplia;;ien.

NTr Nerfs transversaux.

NVA Nerfs ventraux antérieurs.

XVI' Nerfs ventraux postérieurs.

() Kotiehe

Oe ( lesiiphiifce.

(m; OrpineH pnilanx.

(Mil ( >ri liées «le» ^hunle».

it\A' Oriliee du eanni de Lai ukk.

(>o ((otype.

r l'areneliyme.

l'C l'œlie du eirrlie.

l'K Tore excréteur.

l'K Partie du ^'erniiduete o(i He lail lu lé<-oniliition des cellules leuls.

!'(• l'ore fc'énitnl de» mt» adultes et nrilice d incoiiclicnieiil des lornio

nourrices

l'Ii l'Imrvnx.

l'I' l'firlie prrM|Hli<|U('.

235 -

PPh Prépliarynx.

KS Réceptacle séminal.

RSut Réceptacle séminal utérin.

RV Réceptacle vitellin.

S6 Sinus génital.

SN Système nerveux.

SO .Sphincter ovarial.

Ti,T2 Testicules.

TO Taches oculaires.

Ut Utérus.

VD Conduit déférent.

VDC Conduit déférent commun.

VE Vésicule excrétrice.

Vg Vagin.

V(_) Ventouse orale.

VS Vésicule séminale.

Vtd Vitelloductes.

VV Ventouse ventrale.

cT Orifice de l'appareil vecteur mfile.

9 Orifice de l'appareil vecteur fenieik

23fi

l'i.ANCllK I. lia>trothjlax greirariii> ii. sp.

Fip. 1. L'aniinal vu de ilos. a".

Fig. 2. Mciii. vu (lu côti- jnuu'hc. a". l'V Entrùc de la irraiule pmlie

ventrale (|ue l'on reetmnaît par trauspareiiee. Fig. 3. Œuf Juùr ilinit le eontenu est re|uvsenté déjà par plusieurs

cellules embrvoiiuaires, lUit le plus .ivaueé que présentent les

reufs avant dTtre pnndu-;. D".

tiastrodiNrus aeir> ptiaeiiv (( tiltUoi.l»).

Fig. 4. Laninial vu de dos. La peau est dessinée plus iransi)arento

(|u'clle n'est en vérité afin de faire mieux vnir les organes

internes. 1*L les juielies latérales de la ventouse antérieure, a". Fig. 5. Œuf mûr à eontenu le plus développé ipie l'on tmuNe :i lin

térienr de l'animal niére. h". Fig. '■>. Svstème nencux eentral. mi du dus. Il est cxlrénieuit iit rielie

en ecllules gangliminaires. Figure nconsiruile d après une série

de poupes frinilales. a'". Fig. 7. l'arlie d'une eoupe transversale à peu prés à la hauteur i\u

milieu du eorjts. .\". Fig. K Seetion sagittale de la partie dorsale de la tête pour montrer

les pupilles entourant liiiini- df Imixerturc buccale. L'".

l'l..\.\i IIK 11. (•HHlrodUeus ucu.vptiaciis (( oltltoi.U)

l'iu' '.' \ ne K4-Inniali(pn' du ver du eôt('- gaïu-lie pour niniilnr la po Nilion des principaux organes par rapport aux faces dorsale cl \cntrale, l'I, la |ioclie gauche de la ventouse orale. F,(>F, rc-|>ni<u<iHH4-mcnt muM-ulairc de l'iesophage précédant imméiliate ment In liifiin-alion de rinicstin. I.cs pMiido ventouses de la fnce veniruli- >^»ut en partie retraetiiH, tandis i|ue le reste en fait Miillii- au dehors, 'l'riiié dans riiitéricur d une enupc sagit IaIc médinnc l'i n'".

237

Fig. 10. Uue (le ces pseudo-ventouses de la face ventrale projetée au dehors. Kemarquable par l'extrême ténuité de la peau. Tiré d'une section sagittale latérale. A'".

Fig. 11. Une autre pseudo-ventouse à l'état retiré ou normal. Pris d'une coupe transversale. A'".

Fig. 12. Partie terminale de l'épaississenient musculaire de l'œsophage et commencement des branches intestinales. Le passage de la cuti- cule de l'icsophage dans l'épithélium de l'intestin ** est extrême- ment brusque; les amas de cellules sous-cuticulaires accompa- gnant l'œsophage dans toute sa longueur cessent précisément avec la fin de la cuticule interne. Tiré d'une section frontale. C".

Fig. 13. Ramifications du grand nerf ventral postérieur entre les racines des pseudo-ventouses de la face ventrale. Conformément à la courbure de la face ventrale la section ne traverse pas toutes les pseudo- ventouses au même niveau; celles à gauche sont coupées plus profondément que celles de droite. Pris d'une section frontale. A".

Fig. 14. Coupe sagittale des parties terminales des organes génitaux. PC les fibres musculaires enveloppant isolément la vésicule sé- minale et constituant un semblant de poche du cirrhe. a"".

Fig. 15. Connexion des organes femelles internes; figure combinée au moyen d'une série de coupes sagittales, a'".

Planche in. Distoiuiuii liepaticiiiu var. aesyptiaoa.

Fig. 1(3. Le ver vu de la face ventrale. Grossissement 6'/jj.

Distomuiu l'ami ianiim ii. .sp.

Fig. 17. Figure totale de la face ventrale, a"'.

Fig. 18. Oùif mûr, contenant une cellule œuf pas encore segmentée.

Apoclir. 2'"™ à imni. liomog. ". Fig. lit. Partie terminale des organes génitaux vue de la face ventrale.

Le sinus et l'orifice génital sont fortement élargis par un nomI)re

d'œnfs qui viennent d'être évacués. C".

238

Di>tomiiiii iiniciiiii ii. vp.

Fig. l'o. Vue totale de la faee ventrale, a".

Fifr. 21. I.es écailles nitieulaires dans le voisiiiajre de la tête. .Vpneiir.

•2". I. u:\

ViiS. 'J'J. Kiitoniioir eilié. .\|MMlir. 2°". 1. 11.".

Fig. 23. Partie teriiiiiiale des londiiits •réiiitaiix, de la laee veiitnde. l'".

Fi-r. 24. < ►r^'anes femelles internes vns de la face ventrale. l'F partie dilatée du frenniduete. ilans laipielle les sperniato/oaires ren- i-ontrent et lëi-ondent locellniesieut's ( .net'rni'liinniTsvanni'). ('".

l'i.A.NCIIK IV. IM^Ioiiiniii ireininuiii ii. ^p.

Fi;;. 2."). Nue totale prise dn dos. a'".

Fij;. 2'i. tKnf mûr contenu dans les anses terminales dr liitiriis. .\poclir. 2" I. II.".

Fil'. 27. OrpincH femelles internes, \us du dos. (.^rilicc du canal de l.AïKKic au de.s.sus du réeeptaele sénnnal. * Communication du ca liai de I.Ai'iiKii et du n''ce)itacle séminal avec le jrermidiicte. A".

IMstomiim sjniiilans n. sp.

Fi^. 2*". I. animal «•iilur \ ii i\r l:i Lui- \i-iilr:ilc a'".

Fil,'. 211. «Kuf mfir. A|Miclir. 2"-".

Fijr. 80. Connexion d<s orfrancs rrniellcs inttrncs. .\".

histomiim amplillciieiim ii. -\>.

Fi(f. 31. \'er eiitirr vu de In lace \ciilialc, a .

i'ii.- .'12 iKuf mûr avec mi iJiMiltie enveloppe. .\ monlrani la siirlai'c

'idi'f «le lii r(H|ue interne, M le c<ir|iH eml>i\vonmiire interne.

.XlMtolir. 2"" ". Fiir- B3. Orgnnt'ii génitaux femelIcN inlerncH. Le ;;ermipMie hc tiouxe eu

liiui, If* ireriiiiduete prend miiMMinee prcN du liord droit. \" FiC' 'W. l'arlicH termiiiulcN iIcn iippanil» xecleiirH mâle et femelle. A".

239

Fig. 35. lucUvidu jcuue nioiitraiit les foiiiiueucements des orgaues géni- taux, une position des testicules beaucoup plus latérale et les parties principales du système excréteur. Face dorsale, a'".

Distomuin frateriiiim Lss.

Fig. 36. Ver entier vu de la tiice ventrale. C".

Fig. 37. Œuf mûr à embryon bien développé. Apochr. 2'"°' "■'.

Planche v. Bistomnui heteropliyes v. SiEB.

Fig. 38. Le ver vu de la face ventrale, a"". Fig. 39. Œuf mûr. Apochr. 2""^ '".

Fig. 40. Les crochets cuticulaircs entourant l'orifice du bourrelet génital. Apochr. 2""" "'.

Bistoiimm glandiilosiim n. sp.

Ver entier vu de la face ventrale. A".

Œuf sans corps endjryonnaire bien développé, mais (pli pro- vient des anses terminales de l'utérus. Apochr. 2""" ". Groupe naturel de glandes cutanées telles qu'elles se trouvent à la hauteur de la ventouse ventrale. Apochr. 2'"°" '". Partie terminale des appareils vecteurs mâle et femelle, face ventrale. D".

Distomiim hirKiituiu ii. sp.

Fig. 45. Ver adulte vu de la face ventrale, a"".

Fig. 46. Œuf mur à. embryon développé. Apochr. 2°"" '^.

Fig. 47. Groupe naturel de glandes céphaliques, se trouvant justement

au-dessus de la branche intestinale. Les conduits d'excrétion

ne sont pas dessinés dans toute leur longueur. Apochr. 2""" '\ Fig. 48. Corps (cellules'?) à bâtonnets, situés le long du jjharynx i\.

1). 70). Apochr. 2'"'" '\ Fig. 4il. Partie terminale des organes vecteurs sexuels. Le sinus génital

est fortement dilalé, son orilice externe ouvert de manière à

F

i&-

41.

F

ig

42.

F

ig

43.

F

i«-

44.

240

lais^ser ai)ereevoir ucttcnient les oriliccs mâle et iViuelle sé- \tnTv>. V".

IM^toiiMiiii riii'Irt'^iMiuiiii II. ^|>.

Figr. n<l. KxcinpljiirL' k- plus adulte des vers reiuontiés. vu de la taee ventrale. L'utérus ue eoutieiit encore que quelques rares œufs et les vitelKi-rèncs sont peu visibles. A".

Fifr. 51. Orfranes trénitaux femelles internes et jJDrtion terminale de laiipureil veeteur d'un ver qui vient de ei)inniciicer la produe- tion d'œuls anormaux; la vésicule séminale est enoiMe dépour- \ue de spcniiato/ciaires. ("".

i'i.ANi m: \i. iti^toiiiniii |).\ rainidiiiii ii. -y. Fi;:, ii'2. \'er entier \ii de la faee ventrale. .\".

hi-toiiiiini olii unUiii n. sp.

Fig. Û3. \ er entier vu de la faee ventrale, a ".

Fifç. .">4. <Euf contenant un eniliryou mur. Apoelir. L"""' '*.

Fip. ijô. j'ortion ventrale du manteau de ;;landes eéplialiques eiilourani

la ventouse orale et iléltnueliant sur le Itord lilne de eclleci;

en arriére des {f'""'''''* cutanées conimune.s. 1»". Fig. r>(î. .\pparcil pénital terminal d'un individu venant d'entrer dans

l:i pi-riride de pruductinii d'd-nfs. ('".

IHnIoiiiiiiii s|iliacnila n. -\>.

Fig. 57. Ver adulte nu de la face xenlrah-. Les ;.'landes culaïucs de la

fiarlie antérieure du corps ne stuit iiidiipiées que t,''^ et \i\. .\". Fifc* bl^> 'Kiif tlcM luiM-s terminales de l'uténis mais ne (>iintemtnt ap-

pareniment pan encore un cmps emiirvonnairc liien d(\eliipiic.

.\|M(rlir, 'J" ". Fi(f. M. Ktitounoir cilié. .\|M)elir. 'J"" ". Vig. tVt. .SintiN (réiiitnt avec Icx partieii ahoniisHuiitcH des appareils vcc

leurH niale et fetnclle; faïc \cntnilc. <"',

241

Distomuiii taeapeiise Soxs.

Fig. 61. Piquiints de la face dorsale de la peau et du voisinage de la

ventouse antérieure. Apocbr. 2""° ". Fig. 62. Poche du cirrhe et vagin d'un jeune individu, vus de la face

ventrale. C".

Planche vil Distoiuum taeapeiise Soxs.

Fig. 63. Ver entier adulte vu de la face ventrale. A".

Distoiiiiuii eiispidatum ii. sp,

Fig. 64. Ver entier présentant la partie antérieure du corps étalée (cou).

Face dorsale. A". Fig. 65. Ver entier en état contracté. Face ventrale. 0".

Distomum coleostoiimiii ii. sp.

Fig. ()i3. Ver entier à cou fortement étendu. Face ventrale. A".

Fig. 67. Le même en état plus contracté, la lèvre dcn-sale de la pointe

céphalique étant projetée en avant. G". Fig. 68. Œuf mûr, laissant reconnaître dans son intérieur l'embryon

développé mais très pfde; Apoclir. 2""" ".

Distomum .saiis:uiiieum Soxs.

Fig. 69. Ver adulte vu de la face ventrale, a'".

Fig. 70. Œuf avec embryon visible par transparence; Apochr. 2'"°"^.

Fig. 71. Ecailles de la peau du dos dans le voisinage de la ventouse

orale; Apocbr. 2""" "'. Fig. 72. Entonnoir cilié avec capillaire fortement dilaté tel que cela

s'observe souvent chez les individus plus fortement comprimés

pour l'examen; .Vjxx'lir. 2'°"' '\ Fig. 73. Parties terminales de l'appareil génital d'un individu très jeune

(fig. 78 de la plancbe suivante). D".

>iKMOii!i:s, r. m. 31

- 242

Fifr. T4. Los niénics parties t'hcz l'adulte. Face ventrale, lonime ei-ile- vant. C".

l'i ANflIK VIII. IH^tMiiiiiiii -«air.Miiiieimi S»i\>.

Fip. 75. Partie autérieiire du ottrps du ver adulte vue de la faee dor 8ale. MKV les luu.'Jeles rétraeteurs de la ventouse ventrale, a'".

Fip. 70. Vue dorsale des <'(»rdons ])rinei|taux du .système nerveux elie/ nn exemplaire jeune. CVl) •jan}:lion dorsîil du jiremier anneau transversal duquel jtartent les nerfs lonfjitudinaux sus eérébraux NSC. A'.

P'ip. 77. Système exeréteur entier d'un exemplaire du iiu'nie àjre i|ue celui de la lii;ure préeédente. Faee ventrale. Les contours (pie pri'-sentent à ••et état les glandes sexuelles sont indi(piès. 1, L*. les points de départ îles deux vaisseaux .secondaires du vais- seau ))rinci|tal antérieur. A'.

Fifr. 78. Contours il'un «'xemplaire très jeune dont la partie terminale des orfîanes sexuels a été représentée dans la li;:ure 7:î de la planche précédente. Face ventrale. A'.

|)i»l<inniiii ^piniccp> n. ^p.

Fig. 71». Ver vu de la face ventrale, l'imr la clarté, la partie de la v«meuie excrétrice située au dessous des glandes génitales a M omise, a ' ".

Vig. 8(J. rViupe longitudinale de la partie antérieure d'un exemplaire plus jeune. A".

hi-tiiiiiiini ealiT^ ariniii ii. ^p.

Fîg, HL Vue de In Ihcc ventrale. A".

Fiir. H'.'. JKuf mfir contenant un eml»r><in cilié et imini d nue petite pa pille céplialitpic. Apoelir. 2"" '".

hUliiiiiiiin ealilri iiiMii ii. sp.

Fig. 8IL Vue de la lace ventrale de ce ipie I mi pouvait encore rccou- luiilrr de l'organiNution interne, a'".

24û

Fig. 84. Œuf contenu dans la partie terminale de l'utérus et ne montrant que quelques cellules embryonnaires entremêlées à des globules réfringents. Apocbr. 2'"'" '''.

PlANCîHE IX. Apoblema luollissiiuum Lev.

Fig. 85. Animal entier vu de la face ventrale, a"".

Fig. 86. Partie terminale de l'appareil conducteur des organes génitaux, vue de la face ventrale. La portion extrême du sinus génital est retournée au dehors de façon à former un organe analogue au pénis des Distomes (SG[P]); SG(DE) la partie rétrécie du sinus génital correspondant au conduit éjaculateur, .SG(VS) la l)artie correspondant à la vésicule séminale des Distomes à conduit nifde séparé entièrement du conduit femelle ipage 126). S les gouttes de sécrétion des glandes prostatiques, entrée dans l'intérieur du canal prostatique. D".

Fig. 87. Cellules œufs fraîches, contenant de petits granules dans leur prot()])lasma. Apochr. 2""" '*.

Apoblema appendiculatum Kl D.

Fig. 88. Ver entier jeune vu de la face ventrale, a"".

Fig. 89. Partie terminale de l'appareil conducteur des organes sexuels;

la signitication des lettres est la même que dans la ligure 86. C". Fig. 90. Cellule vitelline (b) et cellules œufs (a) à l'état frais, pour montrer,

dans les dernières, les granulations qui les rendent semblables

aux cellules vitellines. Apochr. 2""" '".

Echinostomuiii liliputaTiuiii ii. sp.

Fig. 91. \'er adulte vu de la iact' ventrale. A".

Fig. 92. Organes génitaux vus de la face veutnile. (,'".

EeUiiiostoiiiiim «Mir.vpoviiiu ii. sp.

Fig. 93. Ver adulte vu de la l'ace ventrale. Les ramilications de la vé- sicule excrétrice ne sont dessinées (|ue dans la partie antérieure

244

du ciirj)!» elles parais-saient eimtreloniier îles anastoinosefi transversiiles des troues longritudiuaux. A".

IManciik x. Moiiostoniiini >en'ii(<iNUiii FltoKl..

Fi{r. 94. Ver vu de la t'aie ventrale, a ".

Fi;;. î'ô. Œuf mur avee les |trolitn,i:en»euts polaires. D".

Fi;:. '.'6. l'artic eentrale de l'ieut" etiutenaut l'eiulirvou furt transparent.

.\p..ehr. 2- ". Fi;:. !*7. Partie teruiinale du eorps rej)résentée de la t'aee dorsale j>our

mieux montrer les rapports îles (•r;:aues piiitaux: individu plus

jeune. A". Fi{;. Itf^. Partie terminale des apjiareils veeteurs sexuels d'un individu

assez jeune et de la laee ventrale. La vésieule sinjiuale est

eueore peu renii»lie, le vapn l'ortemeut contraeté. V". Fi;:. W. l'artie terminale de la vésieule exerétriee, vue de la liiee dur

sale pour montrer les plitt de la |)eau interne. C". Fi;:. 100. Lue « papille > ou «ventouse» ventrale, représentée jiar un

amas de eellules ;;lanilidaires ahoutissiint toutes dans un en-

foneement eommuu de la peau. Kntre les eelltdes ;:lauilulaires

des terminaisons en eulde sae des ramilieations de la vési» nie

exerétriee. l'.iee vrntrale. I>".

Moiiostoiuuiii piiinilio n. s|i.

I !_'. lui. j i:.iirc 11 tnsi'inlde du mt trouvé dans ji- J'ilfcunu» iiuin-inln lus vu de la faee ventrale; r' ot V les deux poelies apparte liant aux a])pariilH veeti-urs nuile et remelle. C".

Fip. 102. Figure du ver trouvé dans le Mllrim jmrunittiiii', de la laee diipode. .\".

Fig. 103. Œuf iiifir de la l'urine du |M''liean. Aporlir. L'"" ".

Fig. 104. A iMirtiun terminale de l'appareil p-iiital de la forme du pi lirnii, vue de la laee ventrale: M". M les prtitN eroeliet», oe i-iipnnt leM plueeN inditpiérH pliiH en détail A la paf;e ti'i)!.

I' 1^' jo.i, (Irpiiii-H génitaux dn \rr prii\eiiant du Mtli-u» iiiirtmltini», vint du dim. {'.".

245 Fig. 106. Œuf mûr des vers provenant du Milvus i>arctsitkus. Apochr.

Planche xi. Billiai-zia haeiuatobia COBB.

Fig. 107. Mâle et femelle accouplés et avant le commencement de la production des œufs. a'".

Fig. 108. Partie antérieure d'uue femelle ne contenant pas encore des œufs formés. Face ventrale, a"'.

Fig. 109. Partie postérieure d'une femelle encore très jeune; le germi- gène et la glande coquillière font encore presque immédiate- ment suite l'un à l'autre; les vitellogènes très peu développés ne sont représentés que dans leur partie initiale, a^".

Fig. 110. Partie terminale du corps d'un jeune mâle avec la bifurcation de la vésicule excrétrice et deux troncs latéraux du système excréteur 0".

Fig. 111. Entonnoir cilié d'uue jeune femelle. Apocbr. 2""°"'.

Dévcloppciucnt de la lîilharzia liacmatol)ia.

Fig. 112. Œ'.uf pondu et sorti du corps de l'hôte avec l'urine. L'embryon s'est retourné de manière à avoir la tête dirigée vers la pointe caudale de l"œuf et est prêt d'éclore. Gr les granulations très fines sorties de la bouche de l'embryon, EE l'enveloppe em- bryonnaire («Hiillmembran»). D".

Fig. 113. Embryon nageant librement dans l'eau. Face dorsale. U".

Fig. 1 14. Partie postérieure du corps de l'embryon pour montrer le par- cours des vaisseaux excréteurs et la situation des pores ex- créteurs. Face ventrale. E".

Fig. llô. Embryon libre du Gastvodiscus aegyptiactis (Cobuold). D".

Fig. 116. Eml)ryon libre du Gastrothylax gregarius Lss. D".

Fig. 117. Embryon libre du Distomum hepaticum variet. aegyptiaca. D".

Fig. 118. Partie postérieure du corps de l'embryon de cette dernière espèce pour montrer les deux épaississements de la paroi in- terne qui logent les entonnoirs ciliés et le mode d'origine des germes. Apocbr. 2"™ ".

24G

l'LAXi'HE Xll. Ih'V('l(>|»|)('iin'iit (lu <i:i>>trotliyl:i\ i:rt'i:ariii> u. sp.

Fi". 11'.'. 1

.-.." . ^ 1 l'tux pLasc» du iUM.'l(iiipeuieut cmbrvouiiaiio. D".

f ig. 120. (

V'i^. 121. Kinbryon libre dmit le systiiue va.s»'ulaiie est eiitiirenicnt ro-

|ir»'sentf. D".

|tt\tlt»ji|i«MiH'iit f m II i\ (III 11 a in- du (ia->tr(t(lis(iis;icu;\ iPtiaciiN(( (tlîlt.).

Fie. 122. I

I ''■"''' l'iiases suci'cssivcs du dtiveldpiicineiit du cdiiis fiultrymi- rifj. 123. .

tig. 124. I

Dv\elup|H'iiiciit (If rAiiipiiiNtoiiiiiiii ((iiiicuiii I!.

Fi;r. 12."). Kinlindii lilire sur li- |i(iiiit de s'intnidiiirf dans lluMe iiiter- uu'dijiire. Faee ddrsale. D".

Fi;;. 12<;. Sponieyste ri-sullant de la transloriiiatinii et du déveliiinie ment ultérieur de l'embryon, s'i;,'é d'une (|uin/aiue de jnurs. (V.

Fi^'. 127. lliitiMUKiir eilié de ee s|)(ir(ieyste. .Apoelir. 2"""'*.

Fip. 12H. Jeune rédie, eontenue encore dans son sporoeyste mère. 1>".

Fijj. 1211. Hédie adulte de la prendère génération, 'M jours apn's l'arri- vée de l'embryon dans l'in'ite internu-diaire. C".

Fig. 130. Jeune réilie de la Heeonde {féuération. ("".

Fi;î. 131. Jeune eereaire dans un état em-ore peu avancé de développe ment. * L'ébauelie du tronc vaseulaire transxcrsa! (|ui niinira plus tard les deux troues lou;;itU(linaii\. ('".

Fit;. !•(-• I''"i' j'Iiix aNaneé de la l'ormalion de la eereaire. Le vaisseau imiiHversal est eutién'ment développi'; * plae(> du pore excré- teur ehex I .Vuipliislome adulte. ('".

Fig. 183. C'vrenire mure, obwureie par le piKUienl sorlaut des taclies (iruJAirfN et pur rneeumulntion sous la peau des eelluleN kysto- gi'uen; appareil vaH<'uliiire rempli de ;;loliides n'I'rinp'nts. A".

Ki|C- 134. TroiH élnln HUeeeNNif'N de la t'ornmtion des lnitonnels dans les cellulen kysto^éneH; a apparlenant à létal de la ligure 1.12, r h celui d<? la lijjure 133. .\|MM'lir. 2-~ '*.

247

Planche xiir. DéTeloppoment du Gastrodiscus aegyptiiiciis (COBBOLD).

Fig. 135. Rédie toute jeune, venaut de sortir de la rédie mère et mon- trant en arrière les quatre appendices latéraux. A".

Fig'. 136. Rédie plus âgée logeant en dedans des germes de nouvelles rédies aussi bien que de cereaires; les appendices latéraux sont encore à peine visibles. A".

Fig. 137. Rédie très âgée à intestin fortement dilaté et germigèuc presque entièrement réduit. A l'intérieur encore trois rédies tilles; les appendices latéraux se trouvent tout à fait en défaut. A".

Fig. 138. Cercaire mûre et sortie de l'hôte intermédiaire à queue forte- ment contractée. Troncs vasculaires longitudinaux sans com- munication transversale. '■' épaississement musculaire de la par- tie terminale de l'œsophage, iPE) place du pore excréteur chez le ver adulte. C".

Fig. 139. Jeune Gastrodisque poussé hors du kyste par pression arti- ficielle; l'appareil génital entier se voit très nettement. Face dorsale. A'".

Cercaria pleiiroloplioccrca SOXS.

Fig. 140. Toute jeune rédie, née à côté des cereaires dans des rédies mères. C".

Fig. 141. Rédie plus âgée projetant en forme de trompe la partie jiré- orale de la peau (page 205). C".

Fig. 142. Etat très primitif de la formation de la cercaire montrant une ébauche de pharynx. D".

Fig. 143. Cercaire très proche de la maturité, vue de la face ventrale. La «ventouse» antérieure est projetée et montre la ])e1ite ou- verture buccale. D".

Fig. 144. (îercairc mûre vue de la face dorsale. * Les cellules granu- leuses de la face dorsale (page 208) recouvrent ici en ])artic les glandes de la l'ace ventrale; «ventouse» retirée. D".

Fig. 145. Figure totale de la cercaire libre, face ventrale. A".

^^-

246

Planche xii. Développeuient du Gastrotliylax gvegj

Lus 11. sp.

^'S- 11''- \ Deux phases du développement embryoi lire. D".

!^K ' Kn.ln-yon libre dont le système vascnlair est entièrement re-

présenté. D". l»éveloppeinent embryonnaire du Uastvodiscus : ^y ptiacus (COBB.).

Vis:. 122. I .^^^ successives du développenn r du corps embryon-

Fi^'. 123. I ^ 1

Fiî. l-'l.

i.:.ire. D"

Fi^'.

Fi^'.

Fit:. Fij;. Fig.

Fi^'. Fi^'

Fifî.

Fig.

Fig.

Uéveloppenicnt de l'Auipliistomum cj.icum K.

V2:k Embryon libre sur le point de s'introdiV .Imus l'bôte inter- médiaire. Face dorsale. D".

!!>•;. Sporocyste résultant de la transformât! ci du ^ développe ment ultérieur de l'embryon, âgé d'une . "

127. Entonnoir cilié de ce sporocyste. Apocb

128. Jeune rédic, contenue encore dans son

129. Hédie adulte de la première génératitm vée de l'embryon dans l'hôte interméili

1:10. .liMiiie rédic de la seconde génération. ' i:U. .leune cercairc dans un état enem

meut. * L'ébauche du tronc vasci

phiH t:ird les deux troncs longitiiuM, \:V2. Fiat i»Ius avancé de la formation

inzaine de jours. C".

'lonicvstc mère. D".

(|ui réunira |,c vaisseau

transversal est entièrement dév teur ciicz l'.Viiipliistimie adulte, i

\'A'.\. Cercairc mure, nliscurcie par le ocuIuircH et par l'aeeuniulation so gèiK'H; appareil vascuiaire rem|)li

i;'i4. Tniis états succcKsifs de hi forin celiulcK kystogèncs; a apparteii:i (• A iTbii de la ligure Fi;). .Sjnh

A pure exci

i.

*^^

^s^

n:M

m-'m

247

Planche xiii. Déyeloppein lit du Gastrodisciis aegyptiîicus (CoBBOLD).

Fis Fis

135.

136.

Fk. 137.

Fiff. 138.

139.

Fis-. J-ic

Rcdic ute jeune, venaut de sortir de la rédie mère et mon- trant ( arrière les quatre appendices latéraux. A". Kédic «s âgée logeant eu dedans des germes de nouvelles rédies ussi bien que de cercaires; les appendices latéraux sont ei ore à peine visibles. A".

liédic 'S âgée à intestin fortement dilaté et germigèue presque entière eut réduit. A l'intérieur encore trois rédies filles; les appences latéraux se trouvent tout à fait en défaut. A". Ccreaii mûre et sortie de l'hôte intermédiaire à queue forte- ment lutractée. Troncs vasculaires longitudinaux sans com- munies on transversale, * épaississement musculaire de la par- tie terinale de l'œsopbage, (PE) place du pore excréteur clu'z 1 ver adulte. C".

.leuii' astrodisque poussé hors du kyste par pression arti- ficielle l'appareil génital entier se voit très nettement. Face dor.'^ah A'".

ercaria plcurolopliocerca SOXS. une rédie, née à côté des cercaires il

us âgée projetant en fornu la peau (page 205). C". t i primitif de la forin de pharynx. D''

..olr

■ut de uanches D".

248

Il

Fit?.

14»;.

FL'.

147

Vi^.

14^

Fig.

141». 150.

Fi?. 151.

Planche xiv.

■•Ml(i|i|Mim'iit ilii MoiHistiimuin M-rnicosiim l'KoKL.

iJédic mure contenant tle cercains à dirtVrents états «lu déve- loppement. A".

Germe de eercaire à un état très priniitil'. unintiant lél)auclu' double du système excréteur. D".

Cercaire i)lus âjrée, montrant très nettement roriranisation in- terne. * Comniunication des deux troncs \asciilairos loniritiidi naux.

C'en-aires mûres lilircs en divers états de contraction. Le corps est rendu opatpie jiar la présence du iiignuiit et des cellules kystof.'èncs; * le» petites juiintcs latérales et tcniiinalos du corps (pape 103). A". l'ne de ce» petites pointes à A| Iir. 2"" " ^ l.a ilojson mé- diane de l'enfoncement de la cniiculc. I' les cellules du jiar cncbvmc sjuik liâtonnets kvstop'ues. Face ventrale.

Fifc'.

15-J.

FiK.

153.

Fig.

154.

Fit'.

155.

l'Ile IM.

Fijç. 157.

C'crcaria diNtoiiiato>a .SttNS.

Ité-die contenant d autres rédics. .\".

Hédic nifire, no contenant ipic ilcs ccrcaires; i({) •rcrnie eu

voie de décomposition. A".

F.iitonnoir cilié de In rédie, vu de lace et de prolil. Apociir

.Icuiie cercaire niontrant le C4iniineneenicnt doulilc du système «•xcréicur, les éliauclies des cellules kysloj:ènes et ilu reste des orpines inlcnies. I>".

('crc«irt' mftre sortie de mt nourrice. Les Imtonnets ont alian donné les cellules kystii^'-nes |('K tip. 153i et se sont ainnssis nu ilesNons de In pcnn; * liunerturc terminnU- de la <|ucue n»ee lu clnnde prolinide Fuee ventrale. ('■". Fittire ri-prcM-nInnt i|uel(|ucs eercnires liltn-s et (ixées à la de I eiiu II l'iiide de la poinl<' de leur i|iM'nc hessiné moire

249

Fig. 158. Aspect général du kyste contenant la cercaire enroulée. Des- siné de mémoire.

Cerciiriii cellulosa spec. inqu.

Fig. 159. Sporocyste de la forme habituelle. A". Fig. 160. Cercaire libre vue de la face ventrale. D". Fig. 161. Uard buccal de la cercaire; a vu de dessus, b vu de protil pour montrer la direction d'en bas de la pointe. Apocbr. 2°""^'.

Planche xv. Cercaria rivax SONS.

Fig. 162. Vieux .sporocyste résultant de la transformation de l'embryon; parois fortement granuleuses, a^".

Fig. 163. Très jeune sporocyste fille. D".

Fig. 164. Partie antérieure d'un sporocyste fille un peu plus âgé avec le système nerveux; * le petit enfoncement de la peau ex- terne, se continuant par une fente très étroite avec la cavité du corps (page 213); (G) germe eu voie de décomposition. C".

Fig. 165. Sporocyste contenant les premières cercaires mûres. A".

Fig. 166 et 167. Paroi du sporocyste en état contracté et un peu plus jeune et en état dilaté et plus âgé. Apochr. 2""" ".

Fig. 168. Germigène libre d'un sporocyste ue contenant pas encore des cercaires mûres (page 216). E".

Fig. 169. Corps germinatif unique et à double enveloppe cellulaire. E".

Fig. 170. Cori)S germinatif, contenant en dedans de l'enveloppe cellulaire externe deux corps secondaires séparés. E".

Fig. 171. Le même; trois corps secondaires à l'intérieur de l'enveloppe cellulaire primaire. E".

Fig. 172. Germe très jeune se transformant en cercaire; * la. bifurcation du vaisseau primaire. D".

Fig. 173. Phase avancée du dévcloiipcment do la cercaire; * le même (|ue dans la figure précédente. U".

Fig. 174. ('crcaire encore plus avancée, montrant le commencement de la réunion des troncs vasculaircs longitudinaux et les branches internes des vaisseaux primaires déjà réunies (_CEM). D".

MKMDIItKS, T. III. *'"

250

Fi*:. 175. Deux ccrcaires mûres rinttant. daus l'attitude ollerte. dans

leau. A". Fip. 176. Partie antérieure de la lercaire mûre plus fortement prossie

pour montrer la eonstruction singulière de la ventouse orale:

* eellules apparemment glandulaires. D". Vig. 177. Partie de la queue grossie it iuntenant un entonnoir cilié.

Apochr. '2" '*.

l'i ANt'HK XVI. Cenaria pusitia >pe(-. ini|U.

Fig. 17><. SjMiroevstes, montrant le rétrécissinunt médian on les appen- dices terminaux *. A", Fig. 179. Cereaire libre vue de la face ventrale. .\p<iclir. :.'"'"". Fig. IHU. Dard de la cereaire. Apoclir. L'"" *'.

t'crcaria cxiirna -^itcc. inijU.

Fig. IHl. Sporocystc adulte. .\".

Fig. 182. Cereaire libre, vue de la face ventiali'. Apochr. i"»"» '*.

( crcaria caji^nlaria Son>.

Fig. 183. 8|K)roeyHtc tille très jeune niunliant liien nettement lesgcinii

géncH pariétaux. ('". Fig. 184. ><piiriN-VHte plus âgé- cuntenant déjà lieani'iiuji de germes

libre»». C". F'ijÇ. 186. Ocmiigènc pariétal à base large, .\piicbr. '_"'"" ". Fiff. 180. Ciermigène pariétal phm isidé de la pami dn f.|iiiroevste et

pTinet» librcH. .\p<M'lir. U"" " Fig. 187 \W> Qimtrc plinHCH du développement des curps gcrmimttifs

tiiontrnnt IrèH neitement racbemincment \ers la forme de la

(Crcaria t.yttniihurn de (S. K. Waoksku; * b- ciimmcnccment

«le l'appendice en forme d<' fouet d<' la cereaire mûre. D". 1**1^. \9\ l'.K). TroiN plinNcH du développeunnl primitif d'un nporocysle

lroii\é dnni) lu cavité bnincbialc de Chnfitilrn hullmoide».

<i' germe reiilVriiii' iiiinre daiiM lit |i!iriii. Apnelir. o— "'

TABLE DES MATIÈRES.

Préface

Chapitre premier.

Formes adultes.

1. Gastrothylax gregarius u. sp 5

2. Gastrodisciis aegyptiacus (Cobbold) 13

3. Amphistomum conicum R 32

4. Distomum hepaticum Amldg. var. aegyptiaca Lss 33

5. Distomum ramliannm n. sp 3G

6. Distomum uniciira ii. sp 44

7. Distomum gemiuura n. sp 50

8. Distomum simulans n. sp 52

it. Distomum arapliileucum n. sp 55

Relations des D. geminum, simulans et amphileucum aux formes voisines 58

10. Distomum fraternum Lss 60

11. Distomum heteropliyes v. Siek 03

12. Distomum glandulosura n. sp 64

13. Distomum birsutum n. sp 68

14. Distomum chefresianum spec. inc 73

15. Distomum pyramidum u. sp 76

10. Distomum obtusum n. sp 78

17. Distomum spliaerula n. sp SI

18. Distomum tacapense Sons 86

Relations du D. tacapense aux formes voisines 94

32*

252

19. Distomum cuspidatum ii. sp 07

20. Distomum coleostomum n. sp 101

21. Distomum san^iiineiim Soxs lOii

22. Disinmum spiniceps n. sp 114

23. Distomum catei^arium n. sp IIS

24. Distomum caliirinum n. sp 110

25. Apcililema mi>llisi>imum Liv l-Jl

2t;. Apolilema appeudioulattim R Ktl

valeur morpholo^n'que de la <|Ueue des Apoblèraes et de 1' Urogo-

nimut cercalu* MuNTir 1.'I4

21. Fx-liinogtomum liliputaimm n. sp 141

28. Oliinostomnm euryporum n. sp 144

29. Monostomura verrui'osum Vnoti 14»!

30. Moiiiistoiimm pumilio n. sp IM

31. Hilli:ir/.ia liacmatciliia (.'ohiuilii IfiS

("lIArnitK DKlXlf.ME.

Développement et formes larvaires.

Observations ^'ém-nilfs Ifi7

1. Ih-veloppemciit ciiibr. de Gastrotliylax p'egarius 170

2. I>éve|oppcmi'iit de tJastrodiscus aopyptiiicHs 177

3. I>évoloppcmfiit de rAmpliist4imum coniciim l.s.'i

4. Déveluppciiieiit iMiilir. île Dist. Iicpatjr. var. aepypt 1!>2

.'». I>«'vclo|>pem<-nt prohalile du MrviiuHtniiiiiin Miriirnsuiii ri;uii.: Ccr-

rjiria imliricjita !.>« . l'.i'J

fi. On-aria iliHloiiialog» .S»NH l'.'î

7. Orraria pleurojoplioccrc* 8o>'. •joi

8. Orraria viva» Sn>» . -Jio

9. Cerrâria rapHularia .H<i.m.. . . -j'J'A

10. r«rr«ri« rclIllIoHa iiper. itiq 227

11. (Vrraria pimilla npce. inq '.".'ti

12. (Vrraria eticua «pcr. iii(| 2:)o

Klpliralioii de* platirlicit 2:l.t

LES

ASCLÉPIADÉES DE L'AEABIE TROPICALE.

PAR

A. DEFLERS.

Parmi les familles naturelles du règne végétal qui acquièrent leur plein développement au voisinage de l'équateur, celle des As- clépiadées est assurément une des plus intéressantes.

Dans le décor changeant de la nature tropicale, ces plantes attirent souvent l'attention par leur élégance et plus encore par l'étrangeté de certaines espèces à feuilles rudimentaires ou milles. On est frappé tout d'abord de leui" aspect en quelque sorte madré- porique. La tribu des Stapéliées surtout abonde en formes insolites, qui semblent les productions d'un monde lointain ou les sur- vivants de la végétation d'un autre âge. L'épaississement des axes et la réduction corrélative des appendices foliaires y sont portés au plus haut degré. Une ramification massive, rigide et comme pétrifiée, des fleurs livides, exhalant parfois une odeur cadavé- rique, tout concourt à rendre plus saisissant le contraste de ces végétaux bizarres avec la flore actuelle, ils font l'effet d'un élément étranger.

Les fleurs offrent un sujet d'observation tout particulièremout intéressant pour le botaniste qui pénètre les détails de leur orga-

254

ni.s;ition coniplifiuéo et voit so (léioiik'r .sous ses yeux les variations iutiiiies d'un uiôme t\i>e t'ondamontal. 'l'aiulis que les earaetères du fniit et de la graine sont à peu près eonstants dans ehaque genre, la rorolle et le sin<ru]ier appareil périgyne résultant de la coaleseenee de laeouronne et du gynostège ditt'èrent toujours nette- ment d'une espèee à l'autre. Cette prodigieuse diversité a Na rai- son d'être dans l'oldigation du eroisenient, tiui n'est i)as moins al)- solne iMiur les Asdépiadées (pie pour les Oreliidées. Les deux familles sont en et^'et pliy.siologi(|uement dioupies. Elles sétein- draicnt ou deviondraient apogames si la t'éeondation entre indivi- duN dirt'érents n'était assurée par le jeu des einoMstanees i-xté- rieures. l^'agglutination du pollen en masses eompactes. retenues par des liganit-nts visipu-ux aux corpuscules fixés à la périphérie rlu plateau stigniatiquc. s oppose à lautotécondation et nécessite le transjMtrt des |)ollinifs de j)lante à plante. On sait aujourdliui i|Uc les agents de ce trans|M>rt sont les insectes. C'est ])our attirer leurs multiples espèces, pour les guider vers le .stigmate. (|Uc la tieur varie de mille manières la forme et la coloration de ses parties. Tout y est mis en (iMivre dans le même luit : odeurs suîives ou fétid»'s; teintes fuligineuses, ensanglantées de pourpre DU délicatement nuancées de couleurs claires; accidents iliv<Ms de la surface, tantôt glal)re. tantôt liarltuc, pulicsccnfc ou velnutée. «|Ueli|UefoiH lisse, ailleurs hérissée de papilles, pimctnée de glande» et de saillich verru(|iieuses, ou ritlée de vermiiulures dcs>inant d'élégant^ entrelace; complication souvent extrême de l'appareil euronal, dont les pièces, groupéca en sim|)le. donide <>n triple série. Menronlent en comelM ou se creusent de fossettes nectarifères, développent den appendices renflés en massue. îles crêtes sail- lantes, lien liilteH ciliés on dentés. t'rêi|neiiinicnt prolongés en i-xpansions comm-s on liguliformcs. Toutes ces particnlaritcs, i|ui Honl dcH cHractéren d adaptation fi.xés par l'héréilité, otfrent

255

un critérium extraordinairenient précis pour la distinction des espèces.

A en juger par les résultats des herborisations, qui, à la vérité, n'embrassent encore qu'un cercle restreint, la famille des Asclé- piadées paraît être largement représentée eu Arabie. On doit ob- server cependant que l'abondance des individus n'y est pas en rapport avec la diversité des formes spécifiques. Ainsi les plantes grasses de cette famille, bien que très répandues sur les plateaux rocheux de moyenne altitude, elles se substituent parfois aux euphorbes cactoïdes, n'arrivent jamais comme celles-ci à couvrir de grands espaces de terrain. Elles croissent le plus souvent iso- lées et quand elles se groupent en colonies cespiteuses ou buisson- nantes, ce ne sont que des îlots sporadiques.

Dans le présent mémoire, je me propose de réunir en un même tableau synoptique l'ensemble de nos connaissances actuelles siu* les Asclépiadées de l'Arabie du 8ud, en y joignant les résultats de mes propres recherches et en utilisant les nombreux matériaux recueillis au cours de mes voyages, tant au Yemen que dans les territoires situés au vSud-Est de cette province, notamment sur la côte montagneuse du golfe d'Aden, jusqu'aux environs du 44" degré de longitude E. P. La nomenclature et la synonymie des espèces, l'indication précise des localités elles ont été trouvées, la description analytique des formes nouvelles ou peu connues d'après les spécimens desséchés en herbier et les individus vivants cultivés au Caire, tels sont les principaux éléments de ce travail. Tl comitrend un total de 46 espèces bien caractérisées, qui se ré- partissent en 20 genres, a])partenant pour la plupart aux tribus des Cynanchécs et des Stapéliées. Le genre Steinheilia, dont l'imique espèce connue est le S. radians Dec., est le seul (jui soit particulier à l'Arabie. Le genre Echidnopsis, considéré jusi^u'à présent comme exclusivement africain et localisé à l'Abyssinie,

256

est représenté ici par trois espî'ces. dont l'une au moins est nou- velle. L)ans les autres g:enres. tijijurent (jnelques espèces égale- ment nouvelles, paraissant endémiques. Parmi les espèces à aire moins resti-einte. les unes sont réi)andues dans toutes les con- trées chaudes de l'ancien monde, les autres api)artiennent à la flore de l'Abyssinie ou des jtays sùmalis. Ce fait concorde avec les affinités bien connues de la tiorc i>lus africaine qu'asiatique de cette région de l'Arabie.

Sans développer davantage ces considérations générales, je passe directement à l'énuniération détaillée des cs])cces.

Periploceae.

1. Periploca ephedriformis Scliweinf. (ex litt.) Leptadeuia I j,/,,ilrif'nniii.< l)ctl.. \'iiy. Vem.. l(i(!. Socotora aphy/la Half. f., l'n.c. roy. Soc. Edinb., xil (1884), 77 (fide Scliw.).

Nom. vernac. : Deff''}!''. Markh. Mrsint. Xiiiis. W'od/ininm (Scliw.j.

liai). Veini'ii, froi|iifiis; lu riipilni.'i ciroîi .VttAiii, pcr altitud. L'(M)0 III. IVll. I, firca UmkII et .Mt-iiâklia iSclivv.i; liiiail Fndlili, ad faucos auBirali-H monti» l'IAroys. pi-r ait. r>nu ni. iKtl): liilad S(iiil)ailii. in waili Miùiden Dell.).

(ynanclH'îU'.

2. Stoinhoilia radians hnaisn., .\im. Se. iiiit. Sér. 'J. i\. p. 33il, tait. IL'. K. Asrirpins niJnins l''<M>k.. ("at. Il 1 S'J. Dewr. p. r.t.

L'Iiiqiii- in |ilniiiti<- nn-iniHi'i litl>>nili 'r<liaiiia dicta : Vcnicii. |ir<i|ic Itoyt cl F*nkiti iFuntk.), IIcym (Dell, ; iirniiiHulac .Vdni et l.ittK- .\iltn (T. .Vndi'Pt.. Dril.i; liilad Fixlliii ciiru Srii.mkra (|)i-ll.l

257

3. Glossonema Boveanum Decaisn., loc. cit. Sér. 2, ix, p. 335, talj. 12 f D. Gomphocarpus paucijiorus Hoclist. et Steud. in Herb. Scliimiier Abyss., 920.

In peniusulâ AJen ad fauces montis Scham - Scliam (rectius Scliamsan), ubi haud frequens (Edgew., Defl.l. Ubique lu planitie arenosâ littorali (Schw.).

4. G. arabicum spec. nov.

Pumiluiii, c basi dichotome ramosiim, imdique papillis se- tisqiie mollibus villoso-canescens; folia petiolata, orbiculata, basi cuneata, margine crispiila, obsolète crenata; stipidae se- taceae; cymae extraaxillares, iimbelliformes , sessiles, 3 6 florae; pedicelli bracteolati, flore paiilo breviores; calyx vi- ridis, villosus, segmentis liiieari-oblong-is acutis; corolla alba, campanulata, glabra, calyce sesquiloiigior, lobis liiiearibus obtusis, dorso viridi-vittatis, margine flavescentibus; coroiia campanidata, ampla, 5-loba, lobis flavidis 3-lobiilatis, lobiilo medio majori, ovato obtuso, diniidiain ])ai'tem corollae aequaiite vel superante, lateralibus deutiformibus brevibiis obtusis; an- therae bicornutae, cornubus divaricatis, subwlatis, connectivo lato, apice in membranam liyalinam, orbiculataiii, inflexam inter cornua producto; pollinia obloiiga; stigma eonicinu ob- tusum. 2J..

Herba vix decimetralis; fol. km. 15 niill. long, et lat., petiol. 5 7 mill. long.; pedicell. 2 mill.

Habitat in agro Fodhliano (bilad Fodhli), ad fauces australes montis Nakbaï, mensibus Martio et Aprili florens. Itcr. arab. u lAnn. 1890), Exs. n" 522.

5. Gomphocarpus fruticosus H. 13r., Wern. Soc., i, 38. Asclepias frutlcosa L. Sp., 315.

In Yenien, circa Menâkha, Sana', Tâez et ubique regioiiis nion- tanae mediac et superioris (Défi.); in bilad llodjcrya, prope llayl'ân (D.); in bilad Kddlili pi-ope Serrya (D.).

MÉMUIKKS. T, 111. 33

258

6. G. setosus K. Hr.. Werii. Soc. I, 38. Asclepias setosa F<»r.>k., Cat. ii lîSl. Descr.. p. ;")!.

Nniu. veni. : Sahia (Forsk.), Sibba/t, Soubbah (Scliweinf.).

liai». : Vemen. in reg. mont. nicd.. circa Hudieli et Zeliiil ^Forsk.), Heys et Tâez iliotta. Dt-tl.). Meuâklia iSchw.). Uadhramaut, in iiiMiitilms .ir.a Mir l!:ikl»;'m. |kt ait. KMKt-llOO m. Liiiit).

7. Calotropis procera H. Hr.. l>ivaiid.. in Ait Hoit. Kew. vd. II ii. 78. Asdepias ffigantea Fnisk.. ("at. n 1S4. - .1. ;)/•<)- cera Willil. Sj». i. 12G3.

Xniii. vt*ni. : ' < ischev f Forsk. j.

Hall. : Vt-nien ul>iquo iii arcnosis Fursk.), i-ina llodcida et Me- ràwa I L)eH I. in ri-f:. mont. nu-d. et sup. ns<inc ad altitud. ISOO m., prope Ydiz et .Metbak iX'fl. ; peninsula .\den in planitie Mala (Ik-fl. >. liadliraniaiit. «irca Silicli et Taliiveli, per ait. l'Oi)— 400 m. i.iint . ^. Asclepias Porskalii Ud'iu. et Sdiult.. Syst.. vi. s."». .1. iiivea Fni>k.. (af. H 1^3. Di'scr.. p. .'il.

Nom. Vfin. : H/iasc/ura (Forsk.).

Hall. : Yenien. eina Lohaya (Forsk.).

'. Kanahia Porskalii hecaisn., in 1). ( '. i'rodr.. vin, FùM. A', hilil.i Kiit.NcliN . i-\ ilfcai.sM. loc. cit. A', hmitiura K. lir.. In Sait, Aliysx. .\pp.. tll. Ascii j>iti.s liiiiiflnni Forsk., Cat. n is(i. Discr., p. "il.

N"iii. MMii. : Kniio/i (Forsk.), (^nurnfi ilh'tl.), (îituiT (Srliwrint'.i.

Hall. : Vemen. in ai|n<>)ii<i rep. iimnl. nied. ri siip . liria |).iil)la (Fornk.i, lieyii (l(<>tla , .Miara n Ifudjeilali ii>i-ll., Scliweint. i. m. 8aroost«mma Htipitncoiim Sclnilt., Syst.. vi, I ni. .l.v- rlijiiii.% Mtifiiiiiriii |'(ii><k., ('al. n Ih7, I>esrr.. \>. .'•(!.

Nom. vrni. : /{îdr/i (FonUt.), Jir/id, Hid, lîï d (Scliwrinf.).

Hait. : Vemen, nliif|Ue in «vIviH Forxk.i, eirea llndjeilali (Metl., .HrtiMeiiir l; liilnd Fodlili, ad nidieeN an-<trnl< h nionlH Menif jtell.);

259

bilad Awlawi, in collibus lapidosis ])rope pagum Sclieikb Saïd (Defl.); bilad Fodbli, ad fauces montis el-'Areys, jirope pagnm derelictum Serrya dictnm (Défi.). Hadbramaut, circa Sibeb, per ait. 230 m. (Lunti.

11. S. Forskâlianum Index Kewensis, i, 207. Asclepias aphylla Forsk., Cat. n" 186, Descr., p. 50. A. conforta Forsk., Cat. n" 188.

Nom. vern. : Milab, Homeycl, 'Oqiss, Dagabis, Rodlid (Forsk.j.

Hab. : Yemeu, ad gebel Melban, in wadi Sourcbiud, circa Hadîb (Forsk.).

12. S. viminale R. Br., Wern. Soc, l, 50. S. aphyllum Hochst. in Herb. Schimp. Abyss., ii, 1186. Cynanclmm viminale L., Syst. Veg., 257. Etiphorhia viminalis L., Sp., II, 649.

Hal). : Yemen, in wadi Schaba, prope Hodjeilab, ad altitiid. 600 m. (Défi.)?

13. Pentatropis spiralis Decaisne, Ann. Se. nat. Sér. ii, ix, 327, tab. 2, E. P. senpgalensis Decaisne, loc. cit., p. 328. P. qinanchoides 1\. Br. in Sait. Abyss., App., 64. Ascle- pias spiralis Forsk., Cat. n" 179, Descr., p. 49.

Nom. vern. : Scliountoh (Forsk.), ' Orgass (Schweinf.).

Ilab. : Yemen, in planifie arenosâ littoral! iTehâma) inter pagos Djaliae et Meneira (Forsk.), circa Zebîd et Beyt el-Fakih (Defl.), ad radiées montis Boin'a (Schweinf.); bilad 'Abdali, in arenosis inter Sclicikh Otman et Lahadj; bilad Fodbli, circa Sclioukra et in wadi el-'Asal (Defl.).

14. Strobopetalum Benti N. E. Brown., in ]')ull. Kcw. (1894), 336.

liai». : Hadbramaut in cdllilins littnralibus circa Kliail lia-Wazir iLnnt).

15. Daemia cordata 1\. Br., Wern. Soc. i, 50. D. incana De- caisne, Ann. Se. nat. Sér. ii. ix, 336. D. tomentusa Poniel.

3.r

260

N«»uv. Mat. FI. Atl.. t>2. Pergularia tomentosa L.. Mant. I. 0:5. Asclejiia.s cordata Forsk. Cat. n* 178, Descr., p. 51.

X(»m. vcni. : Detpniah fForsk.).

ll.tl). : Ycmcu, in reg. mont, nicil. i-irca Tâcz ( Forsk. i; ]>ouiu sala Little Aden, ad radiées niontis Mou/oul^hoiim: bilad Hauscliabi, prope ninntem Menif: bilad Fodhli. ad fam-es australes montis el- Areys, eirea Serrya Defl. t. H>. D. extensa R. Hr. Wcni. Soc. 1. ôO. D. barlmta Klotzscli. in l'ttii> Ucisi- Mdssjiiiil).. lint.. 274. D. /-ursÂra/// Scliult.. Syst.. VI. 11.!.

llab. : Veineii. in refrioiie mont. meci. Klireni). , cin'.i Ilodjeilah, .S>U(| elKbamiss. Tâez ( Dcfl. 1. 17. D. glabra Sduilt.. Syst. vi. 1 1;>. Asclepias qlahra Koisk., Cat. Il lî5.'), l>L'.scr.. p. ."il.

Hab. : Yemen, in arfriliosis re;r. mont. mumI. |iiii|k' TAe/. (Forsk.).

.>IarsdeiiicîU'.

1>>. Tylophora yemensis hetl. \i>\. N Cin.. l(!."i !<!(!.

Hall : Viiiiiii, in n-;,'. wionl. med. et >ii|i.. prcipe Mcn:'ii<li;» et Soliibi'im Kankaliân. ad rnpes (Detl. 1. l!iV Marsdonia Schimpori Dec. in D. C l'i-odr. viii. Clii.

( 'i/iiinic/iniii Srhiinjiiri lliirli.st. Ileilt. S«lliin|t. Alty.ss. II. 2(i().

Hab. : Itihid Fodldi. ad radiées anstrales moiitis ei Arevs, prope .St-rryn (Dell. >

I^n il«-tr|-niinatii>ii de eette plante est alisnlimient ennjeetn- rale. .le l'ai tn>ii\ée aliiindnniinent tViietitiée, mais ilépoiirviic «le tIeiirH nu iiinih d a\ ril 1 s\\'.\ dans les vallons boisés <lii ;;(d>el 'Are)'», ver» fjOl) m. ilaltitiMlc. I^es teuilles .sont |inlM'secntt'H hlnncliAtrcH rf Miiivent eonliloruicK eomnie eidles du l'< ntnr- r/iininii nhi/iii>iiiiriiiii I >ee. he fniit. à périearpe eoriare-elianill, li-^xe et ifllàlire, n otVre rien de earaetél isli<|Me.

261

Ceropegieae.

20. Leptadenia heterophylla Dec. Ann. Se. nat. Sér. 11, ix (1838), 270. L. Delilei Dec, in D. C. Prodr., viii, 629; Herb. Schimp. Abyss. (1854), n" 1493 (ex sched. Herb. Mus. Paris).

Nom. vern. : Marsch L^.

Ramosa, g'iauca, minute puberula; rami graciles, divaiicati, volubiles; folia opposita, petiolata, pciininervia, oblongo-lan- ceolata, basi rotundata vel obtuse cuncata, nonnunquam sub- cordato-emargùnata; urabellae breviter pedunculatae , extra- axillares, 6 16 florae ; pedicelli filiformes, pedunculo subduplo longiores; flores virides, parvi; calyx campaiiulatus, lobis triangularibus ; corolla rotata, lobis oltlong-is obtusis, crassius- culis, facie intima breviter lanatâ, sulco longitudinali depressâ; coronae exterioris squamae sub corollae sinubus transversae, oblongo-reniformes, glandulosae; folliculi oblongi, acuminati obtusi, maturitate fusci, papillis pilisque albidis parce con- spersi, gemini vel abortu solitarii, basi calyce marcescente induviati, pedunculo et ])edicello incrassato-induratis sutFulti. % et 5.

Species polymorpba, affinis L. kmdfoUâ Dec. â (juâ (ex descript.) nisi floribus longiuscule pedicellatis (pedieello flore 3-plo longiori), corollae lobis haud revolutis, squaniis trans- versis elongato-reniformibus, g-labris nequaquam difï'erre vi- detur.

liai). : Bilad Ahdali. in wadi cl Keltir, i)m])c pai;'niii cl llauta scu

Laliadj dictum, mense Deccmbr. floreus ac friictifer (Dell, lier aval).

niin. 1«i)3, px.s. 618).

21. L. Forskâlii Dec Ann. Se nat. Sér. li, ix, 269. Cynan-

chunt arboreum Forsk.. Cat. n" 177,1 )escr., p. r)3 (iide Schw.).

2ti2

Nom. vernac. : Kerenua. K>\<c/i (Vorsk.): Knrt'ua. Qarêna, Qnn'uiia. Qnrhine iSchw.).

Hall. : Yenicu, iu wadi Sourtloiul iFnrsk. , circa Movs (BottaX «irca llilleh et Hadjel iScliw. ).

Cette espèce n'est peut-être (|ii'uiit.' siuipK' varii-ti- tU- la ])rôoé- deiite. ili>nt elle tlittï-re à peine ]»ar ses tieiirs à eorolle ninnie de joltos ontiriviiieiit •^^lalnrs ot mm laineux .sur leur t'arr intrine. 22. L. pyrotechnica her., lue. cit.. tali. \. U. /,. Sitartuni Wi<îlit. ( "«intril».. 4X. /^.(/racilis Dee., loe.eit. /..Janjui- uviutiaién I >ce.. l(te. eit., 270. Ci/»aric/ium pi/roteclinicnm Forisk.. ( 'at. n 17(>, Deser.. j). .53.

Ximi. vernac. : Markh (Forsk.j.

Hall. : Vciiicn nliii|ue; in wadi Môr iFitisk.i. circa lievt cl Fa kih iDctl.i; Itilad .Vlulali. in wadi ol kchir, projic cl-llautn (l>ctl. ; bilail .\knilii, pmpc Hir Aliiiicd Dell.); liila<i .\niir, circa cl Dliala, pcr altiliiil. l.'>(Hi m. i DctI.i. 2.'5. Ceropeii^ia variegata Dec. K)c. cit.. 2()2. Stapdia cariv- •/iitii Fi»rsk.. ( at. IH!». 1 )cser. .')1 f>2. St. sanneiitusa Steml. .N'uni, hot. Ktl. II. Il, (;;52.

Nmn. vern. : JJvn't il-Kclbth [Vuitik., Scliwcinf.j.

Hall. : Vfuicn, in wadi Snurduud, suit l'niticibiis (F<>r.'»k.i et in rc;:ii>rir niotitaiiâ nicdiâ, pmpc iiilicli (Scliwciiil' 24. C. tubulifera spcc. nciv.?

Ilcrita (• cnudicc brcvi pluricaiiliH, viritli-earixisii, siieeoHa, ^jalit-rriina: caulcH dijriti ininiini crassific. tcrctcs. cliin;;ati. Hcxhumï. lacvch. prininiii < iccti. dcin ditVtisi. luccin tu;;icntcs et ad parictcH rupinin scanilentcK vcl prnciiniliciitcs: ranii tiiiritVri aldircviati. urrlinc diKticiiu altcrni. patuli. stilidctlcxi, in cyniani Hcurpioidcani paucitlurani alncntcH; t'nlia nppiLsita. n-niiitn. nicmliratincca, M|ininiit°<irniia. <i\at<i lanccolata, dcci- duii pnivilluin carnimuni pniniinidtini. ulihulcte tri(|nctrnin in Hidcnlia; tlurt-H ^rurilt'H, lirni-tmlati. pcdiccllo craMHii. pnlvi

2(i3

nato suffulti; calyx mimitus, pallescen.s, puberulus, tiibo solido (id est axi tlorali adnato), lobis linearibus acutis apice recui-- vis, ol)scure forrugineo-pimetatis; corolla pallide rosea, exhxs rubro-puiictata, glabra, tubo elongato, arcuato, basi ventricoso, paulo infra médium aljrupte globoso-dilatato, intus lineis ru- bellis loiigitudinalibu8 et parte globosâ maculis 5, orbiculatis notato, fauce abrupte expaiisâ et limbo clauso, campanulato apiculato, 5-costato-conmto pileatâ, lobis valvatis ambitu sagittatis, abrupte acuminatis, facie intima setoso-pilosâ rubro- marginatâ, sub apice maculatà, marginibus late redujdicatis, eouuiveutibus itaque liml)i pileitbrmis costas prominulas, dorso per aiithesin liiaiites, basi longe calcarato-cornutas et stellatim radiantes effingentibus ; nectarium tubulosum, verrucosum, glandulosum, ruljro-vinosuni, parteni ventricosani tubi oorol- lini vestiens et intra partem globosam ejus in coronulam bre- vem, liberam, obtuse 5-sinuato-lobatam productuni; eorona glabra duplex : exterior basi corollae aftixa cyatliifdrmis, 5-lobata, sinubus edentulis latis, lobis cmn antlieris alternis, longe bicornutis, dente obsoleto interjecto, cornubus tenuissi- mis, fere filiformibus; coronae interioris squamae tubo sta- mineo afiixae, coronâ exteriori ut septa radiantia connexae, superne in lignlani linearem oljtusam, antherâ impositam, in- Hexo-erectam, elongatani, a])ice ))reviter recurvam productae; antherae ovatae obtusae, inflexae; stigma biconvexuni, ver- tice subconicum; folJiculi ignoti. 2;.

Calycistub. 2^j., mill. long., lobi 2 niill.; condl. tub. niill., limb. 13 mill.; coron, ext. tuli. '6 mill., coronna l'/» nnll.; coron, inter. ligul. 2 mill. long.

l'raecedenti nimium aftinis nec notis indicatis (cauliltus teretil)us, foliis evolutis praesertimque nectario tubuloso) liaud ilubir- (listincta.

264

Hab. : bilad Foilhli, iii conrallibus ncmoroRis montis el-'Areys, priijie pojïruiu ilerelietuiu Sema (liituui. Lcfri tidrifoiaui, aiiuo lf>!';î, iiR'iiso Martii" «lesiiientt'. Kxs. ii" IW.

( Vrti' espèce est extrêmement remar(|uaMe iiar la présem-e d'un nectaire qui revêt intérieurement la iiartie iiitVrieiiiv du tube de la eondie et s'en détache dans la partie ainiulaire- irlnbuleuse. sous forme d'une collerette si cin(| lobes triaii<iu- laires obtus. Elle se distin<iUe en (Uitre par un stijiiuate forte- ment bombé en domc entre les anthères. Un jjicd vivant cultivé au Caire y a Henri pendant tout l'été de l'année is;i4 et a péri malheureusement en (|UcI(|Ues juins par suite d'un arrosat^e intempestif.

2.'». C. rupicola l>etl. \dy. Yeni.. lt!7.

liai». : Veim-ii, a*l nulices iiiiuitis Masar, i)r(ipc Attara, per alti- tuil. isrHt 2<XKi m. (I)efl.'; Idlad ll..iijiT\a, atl tledivia montis cl Kcyanii i Dell. .

2<;. C. sepium DeH.. loc. cit.

Hab. : Vi'int'ii. in waili Mâzcli piopc Miiiàkiia, per altiliul. l'iKM» III. <l>ill.

27. C. boerhaaviifolia >pc(-. nov.

Nom. vcrii. : Scneitia/i "OU-.

llcrlia sarmentosa. scandcns. dichotomc ramosa: ranii htriati. piibcsccntcs; folia oppn.sita. brcvitcr pctiolata. carno- HUla. ;;labcrriiiia. o\nta olitiis;i. cinar;;iiiata. iniKicinata. plus miniiK rc|iaiida, liaHi late truiicato-ciiiicata \cl Mibi-uidata; cymae axillarcs ordiiie disticlio altcrnae. pcdiinciilatac, iim- bcllifoniicH. paucitlorac. pediicllis pcdiinciilo scK(|iiilon<;iori- biiH. bractcolà hctacei'i stipatis; caly.x licrbaceiis. .'i-partitus, He)(mciitih liiiciiribiihaciitiH. iinincrviis, ;;liiliris; corolla niodica, hitca. iflabra. tiibo an^iisto, Hiipcrne attcniiato. fancc abrupte (lilatato et in aniiiiliim proniiiiiiluiii .'i-dcntatniii IransvcrKc plicHtii, jobJH liiicarilniM obtUMis. in pilcuni ciimpanulaltiniiipicc

265

5-fornioatuiii coliaerentibiis; coroiiam et gyiiostegium ex spe- cimine imperfectê servato iiequeo describere ; folliculi ignoti. %.

Fol. lam. 2 27l> cent, long., 1 2'/., cent, lat.; petiol. 3 5 mill. long.; pedimciil. 8 10 mill.; pedicelli 12 14 mill.; oalyx l'/a 2 mill.; coroll. 2 3 cent. long.

Hab. : bilad Fodhii, in convallibus nemorosis montis el-'Areys, prope Serrya, per altitnd. 300 400 m. Legi ann. 1890, mense Martid Horentem. Exs., 412.

28. C. squamulata Dec, loc. cit., 263, tab. ix.

Hab. : Yemen, in wadi Sina prope nrbem Tâez (Botta».

29. C. spec. non sat nota Defl., loc. cit., 168.

Hab. : Yemen, in wadi Schaba', prope pagnm Hodjeilah, per altitiul. .500— r.OO m. (Defl.).

Stapelieae.

30. Echidnopsis cereiformis Hook. f.. Bot. Mag. t. 5930. Aptermithes tessellata Dec, loc. cit., Sér. 5, xill, 406. Sta- pelia cylindrica Hort. ex Hook. f. Bot. Mag. tab. 5930.

Hab. : bilad Fodhli, ad declivia anstralia, lapidosa montis el- 'Areys, per altitud. 500—800 m. (Detl.).

Un exemplaire vivant, rapporté de cette localité en mai 1893 et cultivé au Caire, a péri après avoir ju-oduit une fleur jaune, présentant les caractères typiques de l'espèce. J'iden- tifie avec doute à cette espèce le Stapelia multangula Forsk., Cat. n" 192, Descr., p. 52, recueilli dans la région mon- tagneuse inférieure du Yemen, près de Wahtad, il porte le nom vernaculaire de Sâq el-Ghorâb ^\ji\ JL-.

31. E. quadrangula. Stapelia quadrdngula Forsk., Cat. n' 190, Descr., p. 52, Icon., tab. VI. S. quadrangula ra- mosa Forsk., Cat. n" 194.

Herba haltitu Boucerosiae, viridi-carnosa, succosa a collo

MKMOIIIK», T. m. 34

26t)

raïuitsissiiiia : raiiii criTti. 4-<;iMii. aiifiulis olitusis. irrciriilaritcr simiato-tlciitatis. liiiic iiitU' cicatricnsis. tat'ii'lius plaiiis: tlorcs im-iliucrrs. axillaiv.s scssiles ad aiifriila rauinriini juiiidruiu sparsi: ralyt-is lu-rbafri tiibiis solidiis iil ist axi tlorali ad- iiatusi. tauce suit sinulms jilaiidulis si|iianiit"(triiiil)ii.s luoviter cxsertis instructiis . lolii dcltnidri. tiiln) ;; 4 plo lnvviores; CMpilla pallida. viiiili-riavcst-i-iis. «rlalicnima. tiilii) Invvissimo, liiiilto latf caiiipaiiulati». lolùs ovatis. apici- inHi-xo-acuiuiiiatis, niar;;im* valdf n-volutis: n»r<iiia simpK'x. s(|uainis liasi to- rollat' aftixis. ]iallidr niseis, };lal)iis. cuiu'atis, in cuiudain cyatliitoniu'iii alti' f<»iiiiiv»'iitil)iis. iiitiis macula traiisvtTsà luiiatâ puipuri'a iintatis. cariiiiHiut' scptitonui crassâ tuho Htaniiiifii ctiiiiit'xis. apirr libnis vt in aruinen n'tusuiu in- fli'xuni. antlirrà infunihi-nk-ui t-j'uiut' Inrvioicni ahruptc attc- iiuatis; aiitlicrac apict- trunratac. sulK-niar^inatai-, sti;iinati incuutlH-ntcH: tolliculi fusifi unies (ditusi. tarie alteruni s|)et'- tante eoni|)lanati, laeves, {flahri, in sieen iitrini|iie alà an;;ustà fuseà niar;;inari. ±.

Duuii .■{ l deeinietr.: rainniimi faciès lat<Tal. 1 i! cent. la!.: caiyeis ttili. •! 7 niill. l"l>i L' nnll. : cnrnlhie tuli. 1" mil!.. lob. 8 lu niill.: cnionae s(|nani. .">' mil). Imi;;.; tullicnli 8 10 cent. Ion;;., ti ^ niill. diam. lat.

Uni). : Veiiicn. in wndi Stiinloiiil rnink. : liilad A\Ml('li. :«! de divin Itorealiu iiiiiiili>« Nakliaï Oetl. .

< 'ette ewpècc représente sans aucun ilnute le \ciitalde Shi- pelia quadranguUi Korsk.. identifié à tnrt par I )k<aisnk au Uniiri'rnitio Fiirakôln. )|ui en diffère extréuicuicnf par Ions ses earnetèn-M, entre autres par se« tieurs liriè\cnicnt pédiccllées et non HCKHiles. jfroU|iée>« en onilielles pinritlores. à coioHe in térienrenicnt \errui|neUHe et d un ron;;e soinlu'c.

Lu niii^ulière coiicreHCenee du tulte cnlyeinal cl de Taxe

267

floral proloiig'é jusqu'au niveau des lobes est mise en évidence par une coupe longitudinale de la fleur. Extérieurement, les deux parties concrescentes simulent un pédicelle articulé avec le rameau et graduellement épaissi au sommet, oii il se con- tinue sans ligne d'insertion apparente avec le limbe très court du calyce, qui semble partite et non lobé. En réalité, le tube calycinal revêt tout ce faux pédicelle et s'insère au niveau même de l'articulation basilaire, en sorte que la fleur est bien sessile, conformément à la description de Foeskàl.

L'organisation de la couronne, qui est simple et constituée par cinq pièces distinctes, entières, incombantes snr les an- thères, exige l'attribution au moins provisoire de cette plante remarquable au genre Echidnopsis. Cependant par son port et ses rameaux robustes, quadrangulaires comme ceux des Boucerosia, elle s'éloigne beaucoup de 1'^. cereiformis Hook. f., espèce type du genre, lequel est caractérisé comme on sait par des tiges peu ramifiées, grêles, obtusément octo- gones, à faces latérales découpées en écussons hexagonaux un peu mamelonnés, engrenés avec ceux des faces adjacentes comme les i)ièces d'une mosaïque (d'oîi le nom ({' Apteranthes tessellata attribué par Decalsne). On peut se demander si une dissemblance aussi profonde, et qui ne parait pas comporter de formes intermédiaires, ne justifierait pas la création d'un genre spécial pour l'espèce de Forskâl.

32. E. Golathi 8cbweinf., ex litt. Boucerosia penicillata Defl. Voy. Yem., Ifi!)?

Nom. vernac. : Gallaf, GaUat, Ghalef, GollatJh, Golaii (Schw.).

Ilab. : Ycmcn, in regioiie mont. sup. et med.; wadi Mâzcb, ])rope Menilkha, pcr ait. 2200 m. (Défi.)?, circa Hilleh et Ouf?!!, per ait. 1200—1400 m. (Schw.)!

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33. Caralluma subulata Deoaisne. Aiin. Se. iiat.. ^ér. 2, ix. 2t;T. Stapelia suhidata Forsk.. Cat. 193. Icoii. t. vu.

HaU. : Veinen, iu rejrioue mi>ntaua média (Forsk. : hilad Fodlili, in wadi Kyhad, jiropi> {tairuin Sclioukra i Detl.). HadUraiiiaut > L^Illt^.

34. C. scutellata spcr. iinv.

Hérita i-ra.s.so-caiiiosa. suicosa. viridis, <;laiict'stH'iis. ra- luo.si». ssiUTulo.so-cai'.spitttsa: i-aulo.s i-r nniii liasi artirulati, di- piti uiiiiiini crassitie. ascendentes vil prixiunlKiiti's. eloiiijati, cyliiidracei. alti- .s-sulcati. co.sti.s intcr sulio.s in .srutclla sou art'ula.s ln.'xa«foiia.s. niaiiiillari- prnniiiiulas divisi.s: folia iiii- niiiia. sqiiamifunnia. patula. .ni tciitrimi an-nlaiimi siiijiularmu affixa: flon-s parvuli. in axillis stilitaiii w\ jirinini. a])ico la- nioniin rniitViti: pcdicrlli Itri-vissinii. ciTcti. crassiusciili; ra- Ivx \ iiidi -riilirlhis. caninsulii^, ."i-partitiis. sinnl)iis ininntr ^landulitVi-i>. .sc;rii""iiti.s linrarilMis acutis. tultuni ntrnlhu- siil»- ai-(|iiaiitilMi.s: cornlla vix ad iiicdiuni iisqiu' .")-tida, ti'iiuitrr vi'lutino-papilltiHa. rxtu.s viridi-lurida. iiitus tlavesi-t'iLs. tul»t> latf <-anipauulati>, f'auco nihn)-piin<'tatii, lindx) nitato. lnliis iiiar^iiic ^lll»^^•volutis. hiiMiiiiu iloisi» palliiU- luitclii.s: ccirona i-upuliturniis. hasi (■(i|-olla«> at'tixa, ^laiididusa, tiava. septis (• tiilHi htaniiiii-o radiantiliii.s n^ynoKtc;;!)) ronncxa. niar^inc lilnTa. patula. Mdiirv(diita, ."»-siniiatn-l«»ltata . Iidiis antlicris ((p|Nmitin olitiisihhiiuis. iiTc^ridaritcr dcntinilatis. sinulnis cdcn- tiilin. hcptih iiitnioriltiis a|)i<-c in li;;iilani lilu-rani. inHi-xani, niitiM-ra inciiinlii-ntrm viu\\u- liin;riiiifni pn-iiin ti>: aiitliciiu- liri'Vt-H. iiiappi-ndi<-idatac. sti^niati ini-iiinli<-iitis: pnllinia \i,V^- hiiH», riilulla: t'ollimli tcniK-K, aciiti. lacvis. ^laltri. .>.

( 'aiil«'H 10 30 rnit. Ion;;., I ct-nt. diani. I.it.: prdiccll. 1 iiiill. l<Mi^'.: corMll. tiih. 3— 3' , inill.. ImIi. .; niill.: t'ollicul. 7- H cent. Imii)(., 2'/, iiiill. diaiii. lat.

linli : Hilnil .Souliailii. in wadi Mn'adiii, iilii pcr allitiid. lirca

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300 m., mense Maio ineunte florentem ac fructiferam legi; It. ann. 1894, Exs., n" 1167.

A l'inverse des n°' 31 et 32, cette plante otire le port con- sidéré jusqu'à présent comme typique des EcMdnopsis, et en même temps, des fleurs toutes différentes, munies de la cou- ronne complexe qui caractérise les divers genres du groupe desBoucerosiées. Sa tige et ses rameaux tessellés ne sauraient être distingués de ceux de l' Echidnopsls cereiformis, dont ils reproduisent exactement la grandeur, la forme et toutes les apparences extérieures. Mais ici, les pièces de l'appareil co- ronal, au lieu d'être simples et distinctes, comme dans les vrais Echldnopsis, sont concrescentes en forme de cujiule cloi- sonnée radialement et munie de languettes intérieures incom- bantes sur les anthères. Le rebord très évasé de la cupule est découpé en cinq lobes obtus irrégulièrement dentelés. Ces lobes n'alternent pas avec les anthères comme ceux de la cou- ronne extérieure des Stapelia, mais leur sont opposés, ainsi qu'aux languettes intérieures et aux divisions de la corolle. Par leur forme et leur situation, ils offrent une ressemblance évidente avec les lobes extérieurs, également firabriés-dentés de la couronne de certains Caralluma, notamment du C. ar- mata Br., telle qu'elle est figurée dans les Icônes de Hookei;, 3^ série (1890), vol. x, tab. 1902, fig. 2. C'est en me fondant sur cette considération que j'ai cru pouvoir rapporter i)rovi- soiremcnt la plante au genre Caralluma, bien qu'elle s'en éloigne beaucoup par son port et la forme de la corolle.

La description qui précède est basée sui* l'analyse de nom- l)reuses fleui's fraîches, provenant de ])ieds vivants cultivés au Caire.

35. C. flava N. K. l'.rown, in liid. Kcw. (18!)4), 335.

Hall. : IJadlinuiiaiit, in waili lladicli, pcr ait. (KM) ni. (Luuti.

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30. C. Luntii N. E. Hrown. loc. cit.

Il.ili. : i.l:i(ilir;iiiiaiit, jinipe ll<>heil):ili. per ait. ll'(Kt m. I.unt).

37. C. arabica N. K. Hrown. in Uull. Kcw (1895), 318.

Hall : ll:iilljraiiiaut. in wadi l!aiila, |)ri>|ie Snihniit Hirschi.

3K. Boucerosia Forskalii I)i'i-aisiu'. in 1). C. IModr.. viii. t;48. Ji. cicatricosaVi'A.. \ u\ . Vcui.. y. ITO. t;ili. iv. De.fini- (Iorchi.'< Elirenl).. TJnnaea. 1S2!'. p. 24.

Xnin. ver». : iJra'el-Kelh (Srliwi'iiif.). Konsmn (Si'lnv.l.

liai». : Yemeii, atl declivia iiiontis Sabor i Bottai, in watii Si'liiiija. pmjH.' Menâklin (l>('fl., Si-liweiuf. ), ad montoin .Mellian, prope WOl ledj Schwcint". ); peninsula .Vden ad radices anstralos inoutis .^'liam- ><\y.m\ liitl. .

3M. B. adenensis s^w. imv.

Ilfilia flata. viiidi-taninsa. snccosa. a rnlln rainnsa; ranii robiisti. fi-fcti. stiicti. 4-^iMii. ai>liylli. jiiiiioros siiliclavati. vi'tcrcH a«-(|iiaiit<-i- iiicrassati. au^^iilis iditiist- siniiato-crciiatis, jdiis iniiiiis |n<iniiiiiilis. taciciMisconcnvis. dinmni planis: tloii's iiiajiiHciili. apiri' rainoiinii |»»'r 40. ciini lnactcis niiiiicri>- hÎh intrrniixtis in caiiitiila ;;lolt(isa. dciisa cuntViti: Inactt-af nnJi■Il^t^• liiii-arcs. iindiilatac. vm iiciilis ac sctis inininiis liinc indf <"(inH|icrKJi(': |UMli(-clli tfirtrs. ;,Matiii. larves tiuif circitcr diinidiii hrcvinn-s; ralycin licrhat-ci tiilms Inrvissinuis, (d)so- Ij'tr .'i-r«mt«tiiM. fatirr, siih siniilniM. K(|iiainiilis tn.scis. sciiii rxHriiÎH inhtnictiiH, laritilaf lincan-s. clnn^iatar. .t-ncrviar. npit-f Hiiltrrv<diitac. rxtilN |ia|iilli)H(i-o;|iindiil<>sa(': nindia litrida. (flalira. cxtiiM vircMcniH, intiiH atr<i-)inr|iiirra et ciilirc vriiii- <-(iMi. tiilHi cainiiaiiiilati). in linilMiin rnialiini. nmvcxuni alt- riipti' «'xpaiiHi), IoImh dtdtnidrJH. anmiinaliN. tiilx» ll^(■vill^illu^4; foroiiH rarniiKiila. rnHra, piilifHi-cnh, liahi nindjac at'tixa, |iart(' itifrrâ i^^yiMiHtr^^iiini Hiiittcndnitt-i i-yatliit'omii, srptiH Inn^i- liidiiialilniH tiilio HtaniiiH-o i-untu-xa itai|iic .'> alvcojata. partr

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superà libéra, circa antheras dilatata, duplici série lobatâ; lobi exteriores erecti, subiiiflexi longe l)icorimti, cornubus linearibus obtusis, vix arcuato-divaricatis, iitrâque facie pu- beseeiitibus; lol)i interiores a sinubiis oriundi, introflexi, lig'idi- formes, glabri, septo adnati, apice liberi, antherâ iucumbentes eamque superantes; alveoli membranâ propriâ intima tubo stamineo, septis, coronâque adnatà indnti; antherae truncato- emarginatae stigmati semi-immersae; pollinia ovato-oblonga; folliculi gemini, calyce indurato indiiviati, longissime acumi- nati, subuncinati, glabri; semina ovata, complanata, comosa, ala membranacea angusta et annulo marginali incrassato cincta. 2;.

I)umi4 6 decinietr. et jjroceriores; ramoruui faciès latéral, usque ad S'/^ cent. lat. ; bracteae 4 8 mill. long., '/2 mill-lat.; calycis laciniae 8 mill. long.; coroll. tub. 10 mill., lobi 8 9 mill.; coron, lobi exter. 4 mill.; gynosteg. V/., 2 mill. long.; folliculi 18 20 cent, long., 7-2 7* ^^'"^- f^i''^"'- l^^-î semina !) 10 mill. long, (abs coma), 4 mill. lat.

liai). : peninsula Aden, ad fauces montis Scliam-Seliam (Defl., Schweinf.); bilad Fodhli, in wadi Eybad, prope pagiim Schonkra et ad fauces montis Nakliaï (Defl.); bilad Yafa, ad radiées moutis Hej's, prope Massaiia (Defl.).

Cette espèce, une des plus grandes et des plus belles du genre, est particulièrement intéressante par l'organisation complexe de l'appareil coronal, qui est à la fois d()ul)lement lobé comme celui des vrais Boucerosia et cloisonné intérieure- ment, comme celui des Hoodia ou du Frerea. La cavité an- nulaire comprise entre le tul)e staniinal et la couronne est en effet divisée ))ar des cloisons radiales c^n cinq alvéoles con- tiguës. Mais ces logettes sont cliacuiic ])ourvues d'uiu- paroi propre, conime les carpelles coucrescents d'un ovaire pliiri-

loculaire. II en résulte que les eloisoiis radiales ne imteèdent pas en réalité de la eouroiine extérieure ni du tryn'istèjîe et sont exclusivement constituées par les parois ijrojjres adossées de deux alvéoles voisines. Kn somme, la couronne extenie, considérée isolément, reproduit .sjuis nioditiiatinn m «table le type normal des Boucerosia, tandis (|Ue l'ensemble des cinq alvéoles représente une couronne sujqilémentaire intérieure, composée de pièces coalescentes en forme daujfets, ou. jdus sim|dement une bordure de nectairi's envelopiuiiit le tiilie staniinal.

Les Heurs snnt tantôt prt>que inniluri's. tantnt très fétides, comme celles de licaucnup de Stapélici-s. tlont l'odeur res- semble à s'y uiéiirendre à celle de la cliair putrétice. La res- semblance est si paifaite (|Uc j'ai vu souvent la niouclie à vianile Musra curnaria L.) venir déposer ses larves à la sur- face interne de la corolle. i|ui en est toute couverte. ■l<i. B. Awdeliana >|ur. nov.

Ilerba viridi carnosa. succosa. a collo raniosissiina ; ranù erecti. 4-;;oni. aii;;ulis (dituse sinuato-erenatis. t'atiebns con- caviusculis. inamlis hiri(!i> infiiscatis: foli:i ininiita. M|naiiii- fonnia. ovato-huncoljita aeuta. eito decidna: flores parvidi. pi-diii-lbiti. 2-brarteati. apice ramoruui per.">- !."> in capitida laxiuKenla cont'rrti: linictriii' uiininiac riii'iin>id:i('. subuliitae. pi-r antlicsin Jam cvanidae: pedicelli ni ealyeeui pallidc ejir- nei. ;îlabri. flore li-plo |on<rioreh; calycis tubus brevis, fauce Hub Hiniduin ^landulis pun<-tifornMbuH Henii-cxsertis instructus, lold rariiohi. didtoidei, rctUhi: corolln campanniata. e\tiiK vi- ridi-livenceUH. rnbni-punetata. minutisHinn- jndtcrula. intus (fiabni, marnIiH atro-purpureis et sulpliiircis niarmorato varie- )(HtH. InbiHtubiiHublon^iorilMih, lanccolatis, intlc\o acuuiinatis. marKiiic rcvolutiM, Hinubus rctroHcxis valdc proniinentibus;

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coroiia basi coroUae affixa, rosea, purpureo-liiieata, glabra, parte iiiferâ (gynostegium subtendente) cupuliformi , siiperâ ciroa aiitlieros dilatatâ, campanulatà, duplici série lobatâ; lobi exteriores longe biconiuti, connibus liiiearibus, attemiato- subulatis, arcuato-divaricatis, apice purpura scentibus; inte- riores liguliformes, inflexi dorso incrassati, g-lauduloso-papil- losi, intense ])iirpurei, antlieris incumbentes eisque breviores; antherae rubellae, truneato-emarginatae, stigmati incumben- tes; poUinia ovata; folliculi iguoti. %.

Dumi 2 3 decimetr. ; caudicis faciès latéral. 3 cent., ra- niorum 1 2 cent, lat.; pedicell. 5 7 mill. long.; calyx 2 3 mill.; coroll. 8 12 mill.; coron, lob. exter. 2 mill. long.

Hab. : bilad Awdeli ad declivia borealia montis Nakhaï, per altitud. 700 m. Legi anno 1890 lu lapidosis avenaceis mense Martio desineute florentem. Exs. 485.

Cette plante se groupe avec d'autres stapéliées chaniues [BoucerosiaAdenensisld^^.^Ediidnopsisquadrangida\For^\i.\ Defl.) en buissons couvrant des îlots assez étendus du terrain au milieu des euphorbes cactoïdes. Les fleurs exhalent une forte odeur musquée. Un pied cultivé depuis quatre ans au Caire croît avec vigueur et fleurit abondamment d'avi'il en octobre sans jamais fructifier. Cet avortement constant du pistil semble devoir être attribué aux circonstances locales qui empêche la ])ollinisation ou la rendent inefficace, soit qu'elle ne puisse être opérée sans le concours de certaines espèces d'insectes faisant défaut en Egypte, soit que la fé- condation croisée, non seulement de fleur à fleur, mais de plante à plante soit absolument nécessaire.

41. B. dentata Ind. Kcav., iv, !)76. StapHia dentata Forsk., Cat., n" l!il.

Nom. veiTiac. : Djadjmel. alias Dra't el-Kelb (Forsk.).

MÉM0IRK8, T. III. 35

274

Hah. in planitic liuinith'i propo lladioli et in waiii Sonrdoiul iForsk.).

42. B. spef. iKni ^^;lt nota I>t'ti.. K»i'. cit.. 17U.

Hab. : Vemeu, in waiii ."H-liitlja, pro]u> Mcnàklia. pir altiin<l. 2<m m. Defl. Iter. Aral.. I. Exs. n" 44ô.

43. B. spee. non .sat nota l)eH.. loc. fit.

Mal). : Vcmen. in cunvaililtu.s inter Ilevs et Tâcz. junpe paimni Aïdi-h tliHuni. pt-r altituil. '.MM» ni. HcH. Ittr. Arali. 1, ann. l-^ST. Kxs. T(i7

44. Huernia arabica N. E. limwn. in liull. Kew. (18i»5), 2Gô. Stajiflia vtaa-iicarjjd Kifli. Tcnt. Flor. Abyss., II, .^0?

HaW. : Ycnien, in refrione «l'mt. iut'.. ail p-ln-l Hdura Schw.1. 4."). Stapelia chrysostephana spi'c. nov.

llfilja .siicfii.sa. t-ra.vso-carno.sa, .sun-ulo.sn-cafs|titiisa: ( auli's huniili-s. asciMidiMites. ba.si radicantrs. 4-<joni. ranio.si, m|;hi- (•e.scfntrs. viri(li-\ari»';iati. ;rli>'»t'rrinii. rainis articiilatis, cla- vatis. apliyllis. tacicIniN iilanis. an^^ulis i)l»tnsis. irinssc sinuato- arnlt-ati.s. atiilri.>< atiitis. niti>. patiili.-> \il ^iiliiirHcxis. la- nionini riaNsitir ripitcr a«M|iiilnii<ris: tion-.s incdiot ics, >parsi. Harpins ;rcii|j|i;iti. Iirai-tmlà niininià ilct-iiluà Ntipati: |)«'ilicclli ererti. plii» niiiiii> an-iiati. loiiMiriulinc pcriaiitliiiiin :ir(|iiaiitcs. fnn-tifrii valiU- imiassati et rl<in<>ati. lincis iiilulli.s nntiiti: calyx \n\>\ intUH .')-s<|nanifllatnN. sc;:incntix liii< ariliii.s acntis, \>hh\ Nuliaiirii-nlatiN. iIoimi incraN.^ato palliilc |>iii'|iMr:is<'rntilins; riirolla raiiiimnla. ranipanulata. r\tii> ;4lalM'i rima . cacsia, rul)i'<)-liiii-iita. iiitUH t'iixcn pnrpnrca. intVa tcrtiani partent .su- ]M'rion*ni tantnni > i-lntino pnpillnNani piliH alliitliH apicc ilav atis oli|iTta.tnlKirnpMlit'Mi'nii.ral\i-i- suItlin-N iuri, tance cxannnlatà, litliiH ctl»|iiii;riH, aciiniinatiH. inar^inilui^ vaMc revointis: enroua anren. fflnlira. «Inplex. exterior r nectariiH tnlMilosiK. iiilciiur !■ Minaniin ratliantilniH conMtahM. ainlx* tiilinni ')-loccllatiiin, rxtiin a liM-ellin promiiinliM cuntainni et me Hinnatn-lnbatuni

275

effingentes; nectaria basi corollae affixa, oppositipetala, ore valde incrassata, glaiululosa et in labium pasticum patens ovatuni obtusum brève expansa, facie dorsali ad marg-ines latérales et basin purpiireo-maculata; coroiiae interioris sqiia- niae tubo stamineo adnatae modo lit septa radiantia nectariis interjectae eisque connectae, dorso piirpureae, superne intro- flexae et in cornu brève, clavatum, erectiim apice recurvuni, antherâ impositnni productae; antlierae obovatae, truncatae, stigmati semi-immersae ; stigma vertice siibplanum; folliculi teretes, longe acuminati acnti, rubro-lineati, laeves, glabri; semina comosa, ovata, alâ marginali angustâ eincta. 2|..

Dumuli 8 10 centimetr.; ramormn faciès latéral. 1 cent, lat. ; pedicell. IY2 cent, long., fructiferi 2 3 cent, long., 4 raill. diam. lat.; calycis segmenta 272 3 mill. long.; coroU. tub. 272 mill., lobi 12 1.5 mill.; nectaria 3 37» mill.; conuia 1 raill. long.; folliculi 8 10 cent, long., 8 mill. diam. lat.; semina 6 mill. long., 4 mill. lat., coma 15 mill.

Hab. : bilacl Foclhli, ad deelivia lapidosa austialia montis el-'Areys, per altitud. 500 600 m., ubi frequens. Legi mense Aprili desinente fructiferam. Iter. Arab. ann. 189.3, Exs. n" 1071.

Cette élégante espèce, cultivée au Caire, s'y est abondam- ment multiidiée ])ar drageons et a tleuri sans fructifier en se})tcmbre et octobre 1894. Les fleurs sont inodores. Aucune Asclépiadée ne montre avec plus d'évidence la fonction de la couronne, qui n'est autre chose qu'un nectaire plus ou moins complexe. Ici, chacune des pièces de la couronne extérieure, considérée isolément, offre une frappante analogie de forme avec; les pétales cniroulés en cornets nectarifères des ellé- bores. Toute leur surface, d'un jaune d'or éclatant, est glan- duleuse et secrète un suc visqueux, qui s'amasse au fond des logettes tubuleuscs dont l'appareil coronal est creusé.

.-«■ .»J

276 46. S. anemoniflora spec. iiov.

Xom. veni. : Dharwd

ti^-

Herba crasso-earnosa , succosa, g-laberiin puiuila, surculoso-caespitosa ; caules ascend radioantes: rami aitieulati, clavati, obsol taciobus tuuiidis, albo-punctatis, angulis tulis l)revibiis, raollibus, remote echin liffurA eas Anemonae sylvestris réfèrent' ad faeies latérales .saepius geminati imiiii emendatius axi iiifloresceiiti. crasso, pedicellis elongatis, teretibut^ niiiiiiuà stipatis; calyx lierbaceuy c(»rollà 4 5-])l() brevior, tubo l)i' latis acutis; corolla late camp tulis aeutis, segmentis aesti, latis. ]tallidt' violaceis. vci| eiil(»ratis(l(trs(i-ii(»tatis. t';i addiiuidiani ])arteni lut ]>urpurasceiitibiis ()iiii> at'Hxa. Incvissiiiia. cit .^quaiiiiif tiil)iistiiiniii(' libérai-, iiitlexae, in d citer aeqiiildiigiiiii |i|, brrvrni. nlitiisiiin. pdi inciniilx-iitfs. ciiiiiici'i pdlliiiia iivata: t'olliciil

< 'iiiijfs vJN liigiti n, .■i -4 iniil.; pcdiiclli loi), fcre ;'. cent.; gyn

SpecicH iiiHigniH, « Kiripfn cf dcpi(f;i. ( ':

escens, si, basi aphylli, leis pa- iusciUi,

el'iren. pn m. \^- ^

p,:'3Î. a'i'i*'

Glossonemaedi U. : U D est f^

I

noïTellewB tioD piibfe m attrite s'a^iBcy't

Cepenki ractérisé |

tim lie lit!

sigDîltte 1 Î/'UMM.

k

il: «A

^.^éà

runv^^

277

Hab. bilad Fodhli, in convallibus iieniorosis australibus montis el-'Arey: prope pagum derelictum Serrya dictum, per altitud. 150— 2C m. Mense Martio desiiiente floriferani 1 Mer. Arab.

ann. 1 8; , Exs. n" 387.

vK as*

p. 257, :uldc

Glossonem

Hab. Il es cifiquei nonvell tion pu nom ati s'agit D Gl. (Ml Cepeud ractéris Clin de signalé' varians

Addenda et emendaiida.

edule N. E. Brown, Bull. Kew, ann. Hadhramaut, ad radiées montis Dhofar (LJ probable que ce Glossonema doit être ic nt à celui qui est décrit plus haut sous le nom de Gl. arabicum. En ce cas \i iée dans le Bulletin de Kew assure la biié par N. E. Brown. Mais les deux formes^ sont peut-être que de simples variétés localise 'ostigma) varians Stocks, in Hook., Icon., ix, it le Gl. arabicum du gebel Nakliaï paraît bi( par les lobes de la couronne, qui sont flanqués^ deux petites dents latérales bien apparentes, par les auteurs dans le Gl. edule ni dans le

\

. -r. «•

27G

46. S. anemoniflora spec. iiov.

Nma. vcni. : Dharwa f-^j^-

Ilerha crasso-carnosa , siieoo.sa. glahcrriiua . olaïu-oscoiis, |)iiniila. suiTulosii-t'ai'spitosa: faiiK-s asiH'iuleiites. rainc^si, basi latlicaiites; raini articulati, clavati. oljsolotc 4-<!:oiii, ai)liyHi. facifJms tumidis. allii»-|miu'tati.s. aii<iuli.s obtiisis, aculois j»a- tulis hr»'vilni8, luullilius. rciuoto ccliinatis; tiorcs niajusciili. tipiira eas Atiemonae st/lvestris referentes. apice raïuoiuiii \v\ a<l taries latcraK-s sat-piiis jriMiiinati. ctTinii, ))e(lunculi> coiii- luuiii (MiioïKlatiiis axi iiiriorosceiitiaL' cyinosae l)ivvis.sinut, fras»«>, j)e<licellis elongatis. teretibus, carnosi.s. Itracteà sctaci'â niiiiiiiià stipatis; calyx liorbarous. alte "> tidiis c^ilainlulosus. corollà 4 .'>-pl<t Itn-vinr. tulii» bivvissiiiio. lobis liinari-laiu rd- lati.s aciiti>: ninilla latc caiiiiiaiiiihita. .'i-partita. Nimiliiis i-iKmi- tlilis aciitis. .sf;i:iiu'iitis acstivatioiif salvatis. iilili>ii;r,).|jiiirc'i>- latih. palli<lf violacris. vniis l<iii<ritiiitiiialiliiis 1(). pruniimilis, <-nIorati.s«l<iis<i-iii>tati.s. facic intima, prafscrtiiii scciis marfiiiu's. a«l «liiiiidiaiii |iartciii iiitViioifiii |iilis Inn^ii.s. laiiu-llati.s, ciim'ati.s. piirpmaMiMitilMis (Hiii.stâ : «••inma iiu|)lrx : cxtciior basi ninillaf Hftixu. brcvishiiiia. t-iipiilit'oniiis. inarj^iiic iiitt-^rra: iiitcrioris sr|uaiiiai- tiibo staiiiiiini ailiiatac radiantes, caniosular, siipcnic lilirrai'. iiitirxai-, in dcntmi antbcrâ int-ninlu-nti-ni fà(|iic fir- citrr atM|nil<>ii;;nni |»nidii(tar. <l(nsn ;iilibiisw tt in laicarcni iirrvrin. nbtiiHuni. |H)i'i°iM-tiini incnisHatac: antbcrar sti^^mati incnniliriili-H. i-niini-ctivu nicndininat'cn, bn-vitn ai iiniinatn: |Hi|linia uvata: t'idlirnli ij^nuti. %.

i 'auif» vix di;;iti « rahsitir, 2 <> cfntinntr. Inn;;.; pcduncul. 8—1 niill.: prdiirlli 2' , - ."l «-ont.: raiy\ .'> ti niill.: comll. lob. frn- ."5 rent.; jfyiKmtc;;. 't •> niill. I<'n;i;.

SprrirH inhi;(niH, •• Hpi-finiinr unim. in (*|(iiiln m r\at<> de Hrriptn «'t dcpii'la. ( 'aider* dinintin cdiiieN.

277

Hab. : bilad Fodhli, in convallibus neniorosis australil)us niontis el-'Areys, prope pagum derelictum Serrya dietum, per altitud. 150 200 m. Meuse Martio desinente floriferam legi. Iter. Arab. ann. 1890, Exs. n" 387.

Addenda et emendaiida.

p. 257, adde :

Glossonema edule N. E. Brown, Bull. Kew, anii. 1895. Hab. : Hadhramaut, ad radiées montis Dhofar (Luut). Il est probable que ce Glossonema doit être ideutifié spé- cifiquement à celui qui est décrit plus haut comme espèce nouvelle sous le nom de Gl. arabicum. En ce cas la descrip- tion i)ubliée dans le Bulletin de Kew assure la priorité au nom attribué par N. E. Brown. Mais les deux formes dont il s'agit ne sont peut-être que de simples variétés localisées du Gl. (Mastostigma) varians Stocks, in Hook., Icon., ix, pi. 863. Cependant le Gl. aixtbicum du gebel Nakliaï paraît bien ca- ractérisé par les lobes de la couronne, qui sont flanqués cha- cun de deux petites dents latérales bien apparentes, non signalées par les auteurs dans le Gl. edule ni dans le Gl. varians.

EX1'I,1( ATloN liKS PLANCHES.

l'i.ANlllK I. ( t'ro|M'i:i;i tiilMilitVra l>itl.

Kip. 1. - Itaiiuaii fliuri, ;;raiiil. uat.

Fip. 2. Flfiir riTiiuT, trross. '/,.

Fig. 3. i<l., oiivvrti', frr. ' ,.

Fig. 4. iil.. en (••uiir' limptiulinalc ;:r. " ,.

Fig. 5. Limbe «le la (•«mille, vu eiidessus. ;rr. 7i-

Fig. 0. Courouiie et gyii"sté;:e. i^. " ,.

Fig. 7. i<l., en e<ni|K; longitiidinule, frr. "/i-

Fîg. 8. l'ollinieM et eor|»iiH<nle, ar. '"/i-

i'i.AMllK II. l!elilihio|isU i|iiailraii:.Mila <l'<ir>k.i Dell.

Fig. I. l'"rt lie la plaiilr. riMJ, ' ,.

Fig. 2. Itontnn lli>rHl. craml nul.

Fig. 2'. Fleur ouverte, f;r'>w< V^.

Fig. 3. 1(1., en eoupc longitudinale, gr. '/i-

Fig. 4. Kleiir dont In eondle u ett* enlevée pour laisser \iiir la niu

ronne et le gvnoHiége, gr. ' ,. Fig. r». <Vmronne et gynoMl«-ge vuh en (Icnhun, gr. ' ,. Fig. *>. id.. en riin|M' IranHvenuile, à nmitlf de la hauteur du lidn-

Ktnniinnl, gr. ' ,.

279

Planche III. Boucerosia adcnciisis Defl.

Fig-. 1. Rameaux fleuris et fructifères, réd. '/g.

Fig. 2. Coupe transversale de la tige, près du collet, graud. uat.

Fig. 3. id., d'un rameau jeune, grand, nat.

Fig. 4. Capitule de fleurs avant l'anthèse, réd. Va-

Fig. 5. Fleur commençant à s'ouvrir, gross. ^j.^.

Fig. 6. id., en coupe longitudinale, gr. ^/g.

Fig. 7. Couronne, gr. ^/j.

Fig. 8. Schéma de la couronne et du gynostège, vus en-dessus; les lobes de la couronne extérieure ont été écartés et rabattus en dehors pour laisser voir le gynostège, gr. ^"1^.

Fig. 9. Coupe longitudinale de la couronne et du pistil, gr. "/i-

Fig. 10. Coupe transversale schématique au-dessous du stigmate, mon- trant la disposition des alvéoles, gr. i" j.

Fig. 11. Portion du gynostège, vue en dedans; les anthères ont été détachées du stigmate et redressées, gross. '^/j.

Fig. 12. Graine mûre, grand, nat.

Planche IV. Boucerosia Awdeliana Defl.

Fig. A. Port de la plante, réd. Va-

Fig. 1. Coupe transversale d'un rameau, grand, nat.

Fig. 2. Fleur, gr. ^/\.

Fig. 3. id., en coujie longitudinale, gr. Vi-

Fig. 4. Fleur dont la corolle a été enlevée pour laisser voir la cou- ronne et le gynostège, gr. '"',.

Fig. 5. Schéma de la couronne et du gynostège, vus en-dessus. Les lobes bicornes de la couronne externe out été coupés pour laisser voir la couronne interne, les anthères et le stigmate,

cri- 20/

280

Planche V. Stii|nli;i clirv s(»>tt'|ili;iiia Hefl.

Fi}r. 1. Port de la |)l:iute, frnimi iiat.

Fifc. 2. Fleur, frross. * ,.

Fifr. •^. itl.. vue en-ilessus. f^r. ' ,.

Fifr. 4. Couronne, gr. * ,.

Fifç. ô. Couronne et grynostèp.» en coupe lon^'itmlinale, jrr. •' ,.

Fip, 6. i«l., VU.1 en-dessns, gr. Vi-

Fi;:. 7. id , en eou|)e tnmsversiile (scliL'niati(|ne^ au-dessous du stijr-

mate, gr. '/i-

Fig. >i. (Iraiiie luûre. ^'laiid. iial.

Plan» in: \ I.

Sta|M'lia aiH'iiioiiillora Dell.

Fip. 1. i'ort lie la plante. ;:raiid. iiat.

Fip. 2. Hiiutoii prêt A s'ouvrir, pros.s. V^.

Fip. 3. l'oil de la eorolle, pr. */,.

Fip. 4. Couronne et pynoHtèpe, pr. ''/i-

Fig. 5. l'ortion du pyiiostèpe di'nuihW' et vue en dedans, pr. ''/r

F'ig. 6. l'ne étaniinc isoli'e, avee la ])ortion <le iciiiiniiiu- intérieure

Murineondmnte, vue de prolil, pr. '' ,. Kig. 7. id., vue de trois i|uartM, l'antlièrc et la lanpuette <ie la ton

ronne ndivéeH, pr. V,.

INDEX.'

Apteranthes tesseîlata Decaisne . . 265

Asclepias aphylla Forsk 259

A. contorta Forsk 259

A. cor data Forsk 260

A. Forskâlii Rœm. et Schult. . . . 258

A. fruticosa L 257

A. gigantea Forsk 258

A. glabra Forsk 260

A. laniflora Forsk 258

A. nivea Forsk 258

A. procera Willd 258

A. radians Forsk 256

A. setosa Forsk 258

A. spiralis Forsk 259

A. stipUacea Forsk 258

Boucerosia adenensis Defl 270

B. awdeliana DeH 272

B. cicatricosa Defl 270

B. deiitata Ind. Kew 273

B. Forskîïlii Dec 270

B. penicillata Defl. 26 7

B. spec. a Defl 274

B. spec. /5 Defl 274

Calotropis procera R. Br 258

Caralluma arabica N. E. Brown .270

C. flava N. E. Brown 269

C. Luntii N. E. Brown 270

C. scutellata Defl 268

C. subulata Dec 268

Ceropegia boerbaaviifolia Defl. . . 264

C. rupicola Defl 264

C. sepium Defl 264

C. squamulata Dec 265

C. tubulifera Defl 262

C. variegata Dec 262

C. spec 265

Cijnanclium arhoreum Forsk. ... 261

C. pyrotechnicum Forsk 262

C. Schimperi Hoclist 260

C. viminale L 259

Dacmia barbala Klotzscb 260

D. cordata R. Br 259

1. Les noms (l(vs synonymcH .sont en it.-ilifpies.

MÉMOniKS. T. III.

282

D. extensa U. Br -'eo

D. Forskàlii Schult 260

D. pUbra Schult 260

D. incann Dec 259

!>. lomentosa l'omel 259

Z)e.-<ii>idorcJiis Ehrenb 270

EchidDopgi8 eereifiirmis llook. f. . 265

E. (Jolathi S<liw 267

E. qiiadranjnilj» Dell 265

r.g.

Huernia arabica 274

Marsdenia Scliimperi Dec 260

Pentalropis ci/nanchoides K. Br. . 259

P. seiiepalrntiis Dec 259

P. spiralis Dec 259

l'rrffulan'a tomcntosa L 260

l'eriploca epliedriforrais Scliw. . . 256 S'ircostenimii ii}ilii/Iliiiii Hoclist. . . 259 S. Forskalianum Iiul. Kew 259

Euphorbia rinihialh L 259 S. stipitaceum Sclmlt 25S

Uluasonem« arabicum Dell 257

G. boreanum Dec 257

Gompliucarpus fruticosus lî. Br. . 257

fi. ixiiiri/hirua llochst 257

(J. BctoHU» K. Br 25H

Kanahin DcUlri Kiit«chy 25H

K. F..r»kâlii Dec 25H

A', lani/lora K. Br 25«

I^ptadmia Delilei Dec 261

L. rphrdrifurmi» Dell 256

L. Fomkâlii Dec 261

J.. f/nirilix Dec 262

L. liPtcn.pliyll» iVc 261

J,. Jiicqwmontinna Dec 262

/,. latirifi/lin l>ec 261

I<. pyrolcchnica \U-v 26'J

L. Si-irluw \\ , .1,1 '.'r,-.'

S. \iminale K. Br 259

Socotora aphylhi Bail", f. 256

SUpelia anemoniriora Dell 276

.S. clirysostephana Dell 27-1

.S. (\i)titi<lrica llort 265

S. driitatii Forsk 273

S. iiiiicroairpii Kicli 274

.S. mulIntii/uUi Foi-sk 265

•S. qundntnifiilii Forsk 265

S. quudrittujuhi nonosa Forsk. . . 2ii5

S. sarmntliisti Stoiid 2t;2

.S. subiitiilii Foi-8k 268

•S. vavii-fliilit Fontk 262

Sfrinhcilia railians IUt 256

Slriiltiipot.'iiuiii Bi'iili 259

Tylcipliiira yriiiriiKiH I>cll 260

Noiiilna \rniiiruln.

Daipilii* ... 259

Drirry* . ... 860

Drymiali «flO

Dliarwa 1170

Djadinicl 27.'l

Drnl .1 KHIhIi 262, 270

Gliam-hwa âftH

Gallaf 267

283

Gallat 267

Ghalet 267

Golati 267

Gollaîih 267

GouiT 258

Homeyd 259

KaDab 258

Karêna 262

Kerenna 262

Kesch 262

Kousma 270

Markh 256, 262

Marsch 261

Mestat 256

Milab 259

Nims 256

'Oqiss 259

'Orgass 259

'Oscher 258

Qarênna 262

Qarînne 262

Qourreh 258

Rehd 258

Rîd 258

Rî'd 258

Rîdeh 258

Rodha 259

Sabia' 258

Sâq el-Ghorâb 265

Schountob 259

Seneinah 264

Sibbah 258

Soubbah 258

Wodhomm 256

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CONTBIBUTO

ALLA

BNTOZOOLOGIA D'EtilTTO

PER IL

Dott. PROSPERO SOXSINO

3? r e fa z i o n e.

Era mio intendimeuto da gran tempo di porre in.sieme un' opéra Soggctto compléta di entozoologia dell' Eg-itto, corredata délia parte me- dica conceiTiente le malattie da eutozoi dell'uomo e degli animal! domestici, ad uso non solo dei medici e veterinari, ma anche di clii in Egitto si occupa di agricoltura; questa traendo tanto vaiitaggio dal benessere di alcuni degli stessi animali. Non avendo ])erù po- tiiti» ultimare come aveva divisato un simile lavoro, ho creduto di tare .sem])re cosa utile, essendomene ott'erta una propizia occasionc dalla pubblicazione di questo terzo volume di memorie dell' Insti- tuto Egiziano, di darc alla luce senz'altro, quant(t dcl mio lavoro lio i)otuto mettere insiemc, costituito come è principalmeutc di quat- tro i)arti; cioè: l" Considerazioni preliminari. 2' La bibliogratia, a tuttn il 1895,' délie pubblicazioni che si riferiscono a entozoi d'E- gitto, e aile malattie che ne derivano nei ditterenti ospiti, con sunti

1. Il manoscritto di questa memoria eia stato riiiiesso pur la stainpa nol (Tcniiaio issiô e la parte bibliografica peiciù non poteva coniiirendere le pnbblicazioni jiost»'- riori al 1894. Il ritarilo p< ro che subi la sua ]nibblieazioiie, e la eonipaisa d' importanti

MÉMOIRES. T. m. :li;**

-^ 28(î

f imte. 3* Entozoi (leHuoiui» e 4* i-iito/.oi tli niiiinali. lacrolti. o os- servati partimlanuontL- (la nie in E<;ittii.

La idvsi'iito i-t)iiii)ila7,ioin.> in ctiniidenuMito alla (iinuiiiica/idni' tatta air Iiistituto nel 188."i. nrl niomoiitti in cui i-ra pcr lasriair r K^rittii r elle fu )ml)hlieatn nel Hnllettino tli (|neir anno [S2]' varrà for.se ad inv(in;liare altri. .•<e|i|tnre non sarà enneesso a me stesso, (li poitarc a termine il niio ili\ isanient" <li una Entozoologin com- pléta (Jcir Ei/ittu. In iij;ni inndn taie <|uale e.ssa è, ercdo servira a scmpre più a^evdlare le nlteriori rieerelie di altri eultori in questo campo importante di studii, 8))eeialmente per la sua parte itihlio- frratiea. la quale si riferisoe qnasi interaniente a lavori puldilieati t'uori d'E^ritto. in paesi ditî'erenti e in linjjue disparatissime. ]ter eui per la più |»ai1e sono ap|)ena eonosciuti dallo studioso ejiiziano. Ciù fa desiderare elle il nostm Institutd, {^ià lienemerito jier il pro- {frertsn seientified in IC^jittn. arrieeliisea la sua liihlioteea di tutti jili opusenli speeiali enneernenti la ent<)zuoli»;;ia e;iiziaiia e di tutte le opère elie si ritVriseoiii» a entozoi in «générale, oiiile faeilitare le rieerelie liildio}riatielie a;;li stessi eultori résident! in Ejiitto.

l'JHa. 2»; <iiii;iiio 1s;m;.

((Uiml)^ mil- »l<lfni*Uilii

Considorazioni proliininari.

( 'oiiie iiitrodiizioiie a questo mio eiiiitriliiito dan'i aleiiiii (iiiiii sto rici Hiill Jiiitieliità delli' eo{r|ii/iii||i ilj iliniiili in l''.;ritlo. siii earatteri

lavort ni'l |Hur>, «iH-cinlniinitH ilivcrui ilcl l>ott. Uxtn», iiiiii dt'i i|iinli llKnrn coiiic priiim iDrOM'ri» ill i|iir«lii voliiiiii', mi liniino rontri'lln ili ritintrc il iiiiiiioHcritto per liiclti'rlo |ilù «1 riiirrlilr <IpII(> iiiiov» roiftiixiiiiil, vhIimhIi'IiiIo Ih liililioi^rnllH n liitto il IHtiA.

I. I niiinfrl 1rs piinMilciil iiiiK"l"«t' roitl | | rift>riiM-oiii> nllit liilillotrrnlln. ijiii>lli •rues |Mirriiti-«l rlilatnaïui «I fdiiiln ilclln |W|:iiiit.

287

speciali délia faiina entozoica egiziana e mi diffonderù special- mente in considerazioiii relative a tre eiitozoi clie sono causa di gTavi lualori frequentissimi in Egitto nell' uomo, per tare rilevare r importanza .s])eciale délia elmintologia per V Egitto e 1' utilità clie puô ancora derivare dall' idteriore coltivazione di questa branca di scienza sperinientale, e da iino spéciale insegnamento di essa.

Se BiLHAEZ nel 1851 [10] inizio un' era di fruttuose scoperte a vantaggio non solo dell' Egitto, ma del mondo intero, nel campo délia entozoologia, non è per qiiesto che si possa dire clie la storia degli elminti in Egitto rimonti solo al primo anno délia seconda meta di questo secolo. Invece essa è molto antica.

Scrittori dell'epoca Romana avevano già accennato a conoscenze di elminti in Egitto e tra essi possiamo rammentare Plinio [2] che nella sua Storia naturale accenua alla frequenza dell'Ascaride lom- bricoide e délia ténia in alcuni paesi da lui menzionati, tra cui r Egitto. Venendo poi più in giù, come si rileva dalla liibliogratia. abbiamo per quanto ho potuto raccogliere Peospeko Alpino [S] nel secolo 16" (n. 1553, f 1617) e Renoult [4] al principio del présente secolo che accennano ail' esistenza di malattie che mani- festamente si collegano coll' esistenza délia Bilharzia haeinatobia; poi Savarese [5], Clôt Bey (f 1868) [6], Ferrari, Mabuciii. Hamont (t in 1848 a Parigi) e Fischer [7] e Pruner' (f 29 set- tend)re 1882 in Pisa) [8] che con si)eciali osservazioni aprirono il campo aile ])iîi fertili riccrchc di HiuiARZ.

iVla la conoscenza degli elminti in Egitto ])are sia anche molto ])iîi antica. In questi ultimi anni si è venuto a conoscenza, minliante il meraviglioso lavoro di dotti col quale si riusci a togliere il vélo alla storia dell' {;poca faraonica raccolta coi carattcri ieratici nei

C'i)g'iiizi<iui

di ciitozoi

in Egitto

imiaiizi

BiLlIARZ.

Epoca Rdiii.'nia.

))cTio(U) del secolo présente.

Ei)Oca Faraonica.

1. Una notizia biografica di questo di.stinto antropologo, preeursorc in Egitto a Bii.MAii/. in ricerclic fruttuose di entozoi, fu data dal Dott. Abbate Pascià uello stesso liollittiiio dcir lii.Htituto neir anno 1882.

2S8

]>apiri e coi gcroglitici nei luorninu-iiti di (iiK-i toiupi. elio lo cojiiii- zimii su cliniiiti in E<ritto riiiKuitaiio a t|iK'ir oitma. clio dai dotti ora non si \n\i> più dire proistorica. Pa|iiri mMliri. Tra i papiri sinnra sooperti e interpntari. tiv spciialtm'iiti' faniid lueiizione di mse luedicho e sono: il ])a]iii() di HiaGscii intorinvtato ni'l IHC;!: un papiro niedico clie si tiova ncl Musi-o llritannico o du.' sint» al ls;i;{ non era stato ancoia pultldicato ]H'r quanto no diri- il KiNl.AYsoN [llSj e il pai)irii di Khkks [1] sc-oporto noi 1S73, i-lie si trova nella lihreria didla rnivcisità di Lipsia o clio fu tra- dotto in tcdesco daJoACHiM [lOM]. Quest'ultimo, seeoiido il Kim.av- soN. i il piîi importanto di tutti i pa|>iri mediei sinora conosciuti. c lo è tantn piii por md. in(|uant(iclu"' è il sido clu' parc tact'ia pa- nda di l'Utozoi deir uonio e che tratta di una inalattia clie i dotti inti-rprctatori dtd papiro sti-sso non lianno piii alcun dulihio sia ranrliiliistnndasi. facondovisi antdu- nu-nzinnc clu' »*ssa r prudotta da un vt-nui". ( 'osi v ora storicanu-nto provat" clic la cnnosconza dtdrAnthilostoina didl' uonio in H^^itto rinionta a non uicnodi lââO anni innanzi l' i-ra (listiana, ossia a ipiasi ,'{'i(Klanni ta, l'poni ap- jiunto in (-ni siTontli* i ralndi t'atti da KiiKlis •■ ritcriti da .Ioaiiiim riHJilirc'hhf riiri;;i)»' di (pud papiro.

i'a|iiro Oltrt" a «•in il papiro strssu. srcondo (juanti» asM-ri^cc .lnAi iiim. fa

ili (Imm 1 ,,. , -II-, 1- 1

■llu<li- aorhi- nuMiziont- auroru (k'Il Axcari.i /uiiihnioKiis i* ui una tcma <lif sa-

•lirirlminii i-,.j||„. la 'J', .uu/iiiata (îiizc, non |»ot«'ndnsi ritcncn- die si traitasse

tirlla Taenia soliuvi, nu-ntn* )r|' indi;;:ciii d'allura. cnnir <ira i Mus-

Hulinani. non tarcvano iiso di canif di niaialc

l'cr rlii \<i;;lia «•onimccn' disfcsaincntc ^•li ar;^'""'"'' 1"'' '""' da

priinaSrilKrTIUL'KKl/iJîlfpiii.InAriiiM liaiino rif.nntcMln' inl |i.i|iirn

di KliKIts la inalattia nicnzinnata cni si-^ni A A A sia n-aliiicntr l'aiu'-

niia da aiirliilimtoina. o anrliilnstnniiasi. riniando allr pulddira/ioiii

clfi Hiidilrtti Autori, noneln"- ail' < rn llmtc «i|iiisc(do drl Uott. V\s-

X.K^WtS. rift-riti risprttivaiiiriili- m-lla liildiii;;ratia |.'><i| |I0'.)| |11'){.

289

Qui de«i(Iero notare che nei pvimi tempi in eui iu era iu Eg-itto e innanzi che fossi informato che il papiro di Ebees contenesse alhisioni alla esistenza cosi antica dell' Anchilostoma in Egitto, a me era passato per la mente che si potesse trovare nelle stesse mummie una prova dell' esistenza délia Bilharzia nell' epoca fa- raonica. Chiimqne infatti conosce le gravi profonde e indelebili alterazioni che la Bilharzia lascia nell' nrociste, nelle intestina e in altri organi, coniprende bene che avendo modo di fare esame di visceri anche dopo migliaia di anni di mummiticazione, non sarebbe difficile di riconoscere al microscopio le nova caratteristiche délia Bilharzia infarcite nei tessuti di quel visceri. Ma in segnito sono stato assicurato da persona compétente che nei corpo délie mum- mie non si conservavano mai i visceri, per cui in esse viene a man- care il soggetto su cui le nostre indagini microscopiche avrebbero soltanto potuto trovare la prova délia esistenza altrettanto antica délia Bilharzia.

Perô il Prof. Alessandro Macalister di Cambridge che si era occupato délia interpretazione del papiro di Ebers innanzi ancora délia pubblicazione délia traduzione fattane da Joachlai, espresse sino dal 1886 [93 c] l'opinione che alla tavola 16 del papiro stesso, dove si fa menzione di evacuazioni di sangue, che il Joachim poi interpretô per dissenteria, si facesse allusione alla eraaturia da Bil- harzia. Ed ora posso pure dire clie stando a comunicazioni private fatte dal Barone Dott. Ueeele di Neuenhaus (Prussia Renana) al Dott. FiNLAYSON di Glasgow, lo stesso Dott. Oefele che pure si occupa del commcnto del pîi]»iro in discorso, e su cui conta di pub- blicare presto alcuni articoli iicl iiuovo g'iornale di storia dclla nie- dicina il «Janus» di Amstcnhviii, coufcrma il i)asso alhisivo alla ema- turia endemica d' Egitto, giacchè egli ti'ova che dove è detto evaaia- zioni di sangue il determinativo riferiscc a pêne e cosî si deve l'itc- nere trattarsi di evacuazione di sangue per la via deW icretra.

MÉMOIKKS, T. IJI. 37

Nelle mummie si possono

trovare

traccie délia

Bilharzia V

Tapiro

(li lOltKIlS

allude anche alla ematiiria.

2510 Presunta M;, quaiulo aiiclie la frase del papiro sig:nitii'a!<sc ovaiuazioin.' di

aiilicliità ... , ... 11-

<iiii:i sjinj^ue (lai retto. i- let-ito sui)poi-re clie con es.sa si paru non solo iii

iJiiiiarzii (li.s.scnteria, ma anche délie eniorrajxie per intareiniento billiaizien

liiloMonu. iiite-stinale. (iiaeeliè tutto fa arjriiire elle Aiieliilostonia c l'.illiarzia

aldùano infcttato i itriiiii aliitatori dell" E<;:itto si-esi dallAfrlea. da

dove avrebbero ori<rine jîli stessi eiitozoi. L' esistenza di questi po-

trebbe cosi cssere di data aiicor itiii antiea elie non è la stessa at-

tuale forniazione di suolo altitaliile del hasso Kjritto.

TeorU ili K nnto elle uii eelebre naturalista. Ktiknnk (Ikokfiîoy Saint

»ulla 111L.\IHK (T lo44) eiiii.se la tcuria clic I hj;itto sia assdlutaniente

fonuAzioue un teiTeiio di récente fonnaziniK- dovuti» alla dcvlazioiu- del Nilo. dcir fltnttu 1 ... 1 1 ,

•JiiuU-. '*"^' '" «"tieo Kl saiclilic volti) a poneiitc verso 1 attnale dcscrto di

Libia. Il Jurande tiiiiiic a pocfi a pnco si sarebln- apcrto un varco

al imrd. attravcrsjindo i rniitiatfKiti clie partono <lal sutl dclla

ratcna niontajriiosa clie sépara 1" Kfiitto attiialc ilal Mar ntsso,

i (piali coiitrart'iirti dirctti vcrsd pnnciitc t'acrvaim iina lianicra al

corsii dfl fiiiiiic dal latn del nord. Kssi coiitratturti difatti ottroim

iiiia ruttiira tia < icbcl-el-Srlsclcli e 1' aiifica Sicni-. |u'r ddvc il

fiuine pansa attiialiiiciitc sopra rucrir die ne niiili'nu prrijilinsa la

iiavipiziiiiic. La vallata attiialc del Nilo .si .sanlilit- adtini|iic t'or-

iiiata a .sprM- di nu luii;;)> scim di marc clic .sarcbiit-si trastnrmati)

e reiM» abitaliilc pi-r esKcrsi riciii|>ito e rialzato i<d dc]iositii tlcl liiun

del Niln hiHciato pnni a |(ocu dal fîiiiiic stcsso. dopucliè irnippc at-

travernu la fcMsiira iiKHitafriiima. Tuttn ciô per <|iiantii ne ilicc ( l\:o\-

KIIUV SaI.N'T H|I..\IICK in un tiatlain ilella ela>.sieii ..peia / fisrn'jitioii

•h- t É'ff/ltti:'

"' .Vmmi'MHii <|iiehta rceeiite fiiriiiaziuiie del lerieiH» d' l'',;rittii e

•ulU Tanna *iuilidi l:i data aiieur piil récente del hiio eHHei'e pii|M)lat)) da lliiniini

'"'*'•"■ •• aiiiniali, (Jkoikkdv inimtru coiiie la piii partie dc;;li aniiiiali acqua-

I. llUlittrt- naliirrll)- ili-n imiUmiim du Ml pnt M. lu Ciiicv.li StiNr IIii.aihk. rmii. 1". l'art» IWK»

291

tici attualuieiite in Egitto proveiigono clal Nilo superiore, fatta ecce- zione per qixelli in uiinor miniero clie risalgono solo di poco la foce e elle proveng'ono dallo stes.so Mediterraneo , rimontando essi il fiiime per trovarvi condizioni pin favovevoli alla loro riprodnzione. Gli altri aninialiindigenideirEgittoavrebberong'ualmente la stessa origine africana, al pari degli stessi suoi priini abitatori dell' Egitto, fatta eccezione per gli uccelli migratori che passano 1' estate in Eu- ropa e clie traversano nell' autnnno il Mediterraneo per invernare neirAfrica settentrionale. E per gli necelli, corne per i niammiferi, il Geoffroy fa notare come 1' Egitto abljia la fanna a coninne coi paesi liraitrofi dell'Africa e specialmente cogli altri posti sul Me- diterraneo, come la Barberia. Ed a questo proposito aggiunge: Somigiianza

-_,,,, , . 11 T!i^ 1 délie Faune

«En gênerai les productions naturelles d Egypte ont tant de res- ,r Egitto c

»semblance avec celles des terres de la côte de Barbarie, qu'on est '" iJarbeiia.

» entraîné à attribuer à celles-là l'origine de celles-ci. Les nianimi-

»fères sont semblables dans ces deux contrées, chauve-souris, clia-

»cal, hyène, iclineiimon , gazelle, bubale, etc. Que d'oiseaux s'y

«trouvent de même! Combien d'insectes, comme on peut s'en as-

»surer par la com])araison des collections d'Egypte avec celles que

»M. Desfontaines a faites dans les environs de Tunis et d'Alger.»

Infine per i-a])porto a uccelli rammenta AqW Alcedo rudis clic si

estende dall' Egitto a tutta l'Africa sino ail' estrenio sud al capo

di Buona Speranza.

Per qiianto la teoria del Saint IIilaire sulla origine tanto rc- 1'»*'^' àm (•ente del suolo abitabilc dell' Egitto non credo che regga intera- ,j^,i|.^ g,,j,. mente aile criticlic che le ])otrebbero essere fattc dai geologi cou- legionc me- teiii|)(iranei, e i)er lo mcno la deviazione (W\ Ailo non credo po- trebbe mai essere avvenuta cosi di récente, cioè in epoea storica come a)>parirebbe dall' intero esposto dello stesso naturab'sta, e per ((iiaiito oggigiorno dagli zoologi' sia aiiimessd ((iiasi unaiiiiiie-

I. Si più eousultare iii ijni|)iisito ^VAi,i.Al i:, 'l'iu' f;('()n;ra|)liical distribiitioii ot' aiii-

i'

I

202

lut'iitc rlu- la t'aiiiia (K-H" Kjiirtn niii (|iicll;i tiitta di-HAtrica sotten- tri'inak' <U-J»lia ntV'rir.>i alla lû'<rii>iu' paUnartira. ((istituciulo la .sub- ri-;ri<»iu' nii-tliti-iTaïu-a iusu-uK' alla Kur<»|ia iiicridioiiak'. iiu-iirri' la l{i'«ri«»iie otini)ifa non ciuniurfrolilu- ilic al di dfl tro])i((i. |mrc ini i»aiv rlii' niiiaii<ra si'uiiuv vorn t|iudli) dit' d'nv Saint llii.AlliE, flic r attiialc fainia f;:iy.iaiia. s|»cfiahiu'iitf ]K'r ;ili aiiiiiiali actuiatici, Itaitoci])! iiiidti) di i|ii(-lla atViraiia c dit' dt-w umiti di i|iifsti aiiiinali aUcs.siTvi stati traspurtati ilallt- piii altf iv<;i(iiii did Xili». iiifiitif Mndti di'i inaiiiinit'fri t- ivttili vi sart'lilu-ni vfiniti dalla liiiiitnitf l'.arlit-ria. Il W'ai.i.Ai i; t-lir ininliattf 1' (ipiiiimif dci iiatiiralisti iii- >,„i„.„„- cliiiati a imii amu'ttfif lAtriia sfttfiitriiiiialf alla Kfj;ii>iif pali-o-

<li WlIXAtL. , II- i .. I

artifa. piiiv cKiivu-iif dit! iii-li Atrit-a st'tttiitrniiialf si tinvaiio <rnip]ii V spccii' jinivi-uifiiti ilal siul f rifVriliili |ifnin alla l{t';;iniif t-titipit-a. <|iiaiitiiii(|iu- il iiiassinu) luiiiifni ilt-i iiiaiiiiiiift-ri si ritt-rist-a alla Wf<ri<>iif palcoai'tii-a t- t-lii- ali-iiiif spctii- aldiiaiio at'tiiiità asia- liilif piuttostiiflu"' curoprc' «iiijir. K ptT rispfftil alla via ac(|iifa. fini- al Xiln fiimc traspi»rtatiirf

.spht,„..j,uu, ^|. ^.^^^,|.j yjy,.,,(i ,|j,| siid al iiiinl, laiiiiiifiitn die il lîi;iiiiAi;|i- at-

Inu|i<ir1alii

«Ul Silo cfiiiia (•(•iiif piissiliilf dif il Nilu stfssu pussa aviif sii\iti> tniiif

iiif/./4i ili traspiirto dallAtrii-a tnipii-alf alT K;>'ittii. nuii ili pt-sci

ciiiiii- ('■ (Icttii *la (ii:i)KKl{iiY. ma di un pt-iiiliari- ^rciifif tli loiiihri-

ciiii fulMi.HciutM Mittn il iiiiiiit* di Si/i/iuiii)(j(is(i r. il ipialf ;;fiifrf. a;;-

^iiiiip" Kl stfsMi |{i:iiiiAi;i>, «i distiii;rnt' ptT un pain di !iiii;ilu' ap-

pt-ntiii'f di iiMi priddiMiiatit'ti.

•■>»■'»«• «•••' Su (pu-HtM xi>iîiïrtti> liiiiitaiidiiiiii ptr paitf iiiia a pitinli iv iii

noIluM-hl (Il ...... 1 1 . ,•

■r<|iM iloiri' «'wiiiif nna nstntta mtw <Ii aiiiinali. a tiii Im ilnMito Icniian' spf-

fiuJMH-iilf la iiiia atli-ii/.iMiii- pi r i r;i|i|)<>rti dir liaiiim rci<;li ciitii/.ni.

nul» vit (."irtiiii t»*)'. llriij'iiR, 'l'Iiv K''"Ki'"l>l>''«' "■>*' «''"lotrlcnl ilixtriliiitiinin

••f hiiIiim' llioiiARii, Z«MiK<'<>trrn|ili)'. ('niiiliriilK>' l**vri.

I. u . \<ii r, |i. SOS.

t. llriri.Ai»', oit. lit., |>. ion.

293

servcndo essi da ospiti intermediari ai trematodi, voglio alhidere ai molliischi di acqua dolce, trovo che questi in Egitto si riferiscdiio in certa parte alla fauna etiopica più forse che alla ])aleoartica. Cosi trovo in Egitto mancare, per qiianto è a mia cognizione, il gé- nère Anodonte clie è più pvoprio délia Regione paleoartica (WooD- waed).^ Invece vi si trovano Arapullarie, génère che secondo Wal- LACE è tropicale, Iridinae che popolano esclusivaniente il Nilo e altri fiiimi deU'Africa (Sénégal), specie di Physae e Cleopatrae che mancano dal lato europeo délia subregione mediterranea, il Lani- stes carinatus, studiato di récente corne ospite di trematodi dal Looss [124] che appartiene ad un génère che sarebbe etiopico essendo repartito secondo il Woodwaed tra l'Africa occidentale, Zanzibar e il Nilo, e tinaliuente la Linnaea natalensh che dal nome specifico ritengo trovarsi aU'altro estremo deU'Africa.

Ma restringendo ora il mio esame alla fauna entozoica dell' E- gitto trovo che essa al pari délia sua fauna générale, partecipa ad un tempo di quella délie regioni temperate dell' Europa cou cui è in stretti e vicini rapporti, e di quella del resto deU'Africa; e quegli entozoi che non si trovano nella fauna europea e che scoperti da prima in Egitto, furono creduti proprii esclusivaniente di questo paese, nuove ricerche hanno messo in cliiaro che essi esistono e sono proprii anche di altri parti del continente africano. Se furono conosciuti da ]>rinia in Egitto, ciô si deve alla eccezionalc antica civiltà egiziana, di fronte al resto del continente afi'icano e so])ra tutto aile maggiori facilita con cui da un secolo in (luà sono statc intra])rese ricerclie di storia naturalc in Egitto, quando ancora il resto deU'Africa si nianteneva quasi totalniente canijjo vergine aile esplorazicmidcllascienza. Le ulteriori cognizioni elniintologiche che incessanteniente si vanno ora acquistaudo di alti'e contrach' africane per lo avaiiti incsplorate, vengono ogni gi(n'no più a confennare la

1. WoomvAru.'s A MmiiiimI of tlie Molhisca. Lonildii 1875, p. 484.

L' Egitto non ha fauna cutozoica esclusiva- niente propria.

294

(■oiminanx^ «lella t'auna eiitozoiea i-RMluta sperialc (U-U' Egitto. ckii i;iihar/i:i qut'lla tli altri |iarri tleHAfrica. Cosî por iliiv. atl e.seui]ti(>. di (|iialruiio

e»tei<a a tiitta , ,. .... i i,. i n-n

1- Airi.i ae<;lu*iito/(ii piii iiiiinntaiiti ilcll iiomo. raimiK'iito la hilharzia. suvra inntlii fre<|ueiitis.siiiia m-jrli aliitaiiti d" Kjiitto. tmvata piii in tanto fontradi" ik-ll' At'rica. da pott-rsi diiv diffusa dal nord al sud. o dal- l'est air<ivt'stattravt'r»«» linti'i» nuitinente. Infatti scoitcrta sinodal 1S(;4 al ( "apo. ne fu ])iii tard! disvelata l'osistenza da XAciiTUiAi. a lioniu UfirAfrica centrait' [48], più tardi aneora nella costa oe- idcntale dell Afrira e intine verititata in Francia in individui pro- vt'iiienti dal sud délia 'l'unisia. tu da nie eonstatata lunprianu'nte nella loealità ili ( ùit'sa nel is;»;i. L" Anehilostonia pure, di eui

oripine jrjà si eonoseeva la diffusione este.sa ad altie parti dell AtVita , tu

«lell'Atirhi , , ... ,, , , , ,.

loMoma *"* '"^' u^fualnirnte niesso m evideuza a dahes e a datsa e jur «Imll Airi.a. (pianto ptT la sua diffusione sia ora (piasi cosniopidita e sia Iten diftieile di rintraeeiarne il modo di diffu.sione. pure l'esisten/a sua eh*iendo ora stata eliiarita riniontare a piii di .■>()(»() anni l'a in IC^iitto. laseia duhitare elie appnnto 1' |-Inro|ia possa esscre stata invasa dall Anrldlostonia. iniportandolo dalla eosta nicditerranra dell A- tVi<-a. FilBric. hellc |- ilarir <lrl >an;rnc dell' imnin di «ni ora eonoseianio di-

v«Ti»e Hpi-eii- !• délit- ipiali. conii- dirô. una snla la Filavia uuctiinia è indul)l>ianii-nte eHistiiiti- in iO;;itto. si ha pure eonstata/.iiuie sieura drila loro rniKtenzji in altrc parti drll' .At'rica, dove sono arrivate le rieerdii- di « Iniintoln^fi.

Si pimHono I itarc altri t'atti ancora clic cont'crniano 1' nnitornntà dclla ntcKHa t'auna tra i tt-rritori irrorati dal Nijo <• ipiclli irrorati diil Scne^fal, ^ii'i He|;nalata dello hIchmo (îKoFKIioV pcr aiiini.iii non '"■•'-"'■■"- pHPUMMiti. Il liiiMmilinnut A»'<i;ij>li(iciis dtd cavallo tu andu- trovalo nella Scnepnnliia. I'ohmo n^^lun^^ere pcr coniunica/.ione privata »"'•> HViitiihe liai niiii c(rrr|;io aniieo, ora 1 )ott. Innks Hkv, elie una spccie di ,\Hpido^anlcr (.1. I.riiniri I on,; trovafo c dcH<-ritto couie pro-

295

veuiente da tartaruga del Sénégal, fu ugualmeiite trovata da lui in tartariiga del Nilo.

E la forma spéciale délia Fasclola hepatica che si troverebbe in Egitto e che Looss [136] ha descritto per varietà aegyptiaca, mi pare che corrisponda appunto alla forma spéciale dello stesso verme descritta pure nltimamente da Railliet e ritrovata in esemplari provenienti dalla Senegambia. ^

Ma se r Egitto non ha nna faiina esclusivamente spéciale, che dobbiamo dire dell' asserita ricchezza délia sua fauna entozoica tanto per numéro di specie, che per abbondanza di individui?

Dopo le scoperte di Bilharz, specialmente dopo quella délia Bilharzia haemafobia, strano trematode, per la sua unisessualità, del Distomum heterophyes, e délia Taenia nana, tutti trc dell'uo- mo, r Egitto si acquisto subito fama, non invidiabile certaniente, di essere il paese piii intéressante per copia e varietà di entozoi deU'uonio. Già BiLiiAiîZ nella sua prima lettera [10] a Siebold in data del 1 Maggio 1851 accenna che il i)aese si presta bene per lo studio dei parassiti: Ecco le sue parole testuali:

«Was die Helminthen im Allgemeinen, auch die des Menschen »betrifft, so glaube ich, dass Aegyptcn eines der giinstigsten Lan- »der fiir ihre Entwickelung und ihr 8tudium ist. Besonders sind »es Nematoden, die den Darm der Eing-eborenen in oft unglaub- »licher Mengc bevolkern, und es ist g-arkeine Seltenheit, in einer »Leiche einige hundert Exemplare des Strongylus (Anchylostomum) »(Iuodenalis, 20 40 Exemplare von Axca7^is lumbricoides. 10 »20 Individuen des Trichocephalus dispar und einige tausend sStiicke von Oxyuris vermicularis beisammen zu finden.»

1. ]{a[i,i.iet. Sur une forme particulière de douve liépatitiue provenant du Sénégal. (Extrait du compte-rendu des séances de la Société de Biologie, 4 Maggio 1895.) SoNSiiJo, Varietà délia Faaciola epatica e confronti tra le diverse specie del génère Famiola n. Ht: (Nei processi verb. dclla Soeietà toscana di Scienzc naturali. Adu- iiMii/a lU'l .'i Maggio 1896.)

Varietà di

Fasciola

epalica

comune al-

1' Egitto

e alla

Senegambia.

Scoperte di Bilharz.

290

E«»tto In (|iK'8tii iiiittlo iiac«|iio e si jU(i|i:i<ro li\ ronvinzioiio «iciioralo

entozoi. '""*-' hfTitto tosse 11 teiToin» piii tortik' di qiialuiKHK' altro imese pcr copia e varietà di entozoi e tlessa tu t'ontlivisa dajili l'iminto- logi più priH-lari. Basta cho oiti in ]iroposito le opinioni clu' tiovn espresse anelie in lettere ]n-ivato iiulirizzateuii da tre di loro. lier stimolarnii a perseverare nelle lioenlio elniiiitolooiclie. a oui il raso nii aveva rivolto sino dai priiiii tciiipi in cui arrivai in l'.^^itto nel 1s7:î. l'piDioDv ('uHHoi.ii in jettera dtl L'."> Ottoltn- iSTi! mi sciivrva you oc-

eniiy tlie tureniost place mi tlie niost-wnriii-intested tenitoiy ot tlie pianet-. K nid iss2 (ildj paiiando speeialniente dei parassiti daiiiio.si deir H;j^itto in »eno alla lirltisli Associât ion fur tlie advau- rcment of sciencv lo stesso COBHOl.l" direva i|iianti> se^iue:

«Kfrypt is a «rrand rteld for tlie lieiniintlio|(t<iist. sinee iiot <>nly

is tliat niuntry tlie lieail(iuarteis. si> tn say. of one of tlie inost »danj;enuis of linniaii parasites. Imt it suarins nitli ntliers pos-

HeKhintr seareely less praetieal inipurtaiiee. «Iiilst it iikewisi' eii-

joyn tlie distinction of lia\ in^î niade us acquaiiited witli parasitie

raiities not known to ncciir in otlier part id' tlie world.

r*|iinionf II Lkiikm!!" «erivendonii in data dcd 1* Keldtrain ISTT jier ilariiii

.ni-uiT 1^ ^11^^ deterniinazione del niiovn treniatode da me tn>vato nel ca- valjo. piiclii niesi innanzi. cioè il C A;r<istn isTii. mi a',f<;iuii;;cva le Hcjfiieiiti parole:

«Sic lialtcn in .\e;;\ pteii iciclic < iele;,^eidieit zii deii iiiteiessaii-

tenten lielniiiitlii>|i);riM-||,-|| Sfiidieii. I(di licncide Sic fast dariiiii >uiid ZMeitle iii(dit. dass Sic uns noidi mit /alilreielieii wieliti^eii >'riiatH4i(dien liekannt iii;i<lirn \>erdeii. Sclum jet/.l \ erdaiikeii wir

llinen N'iclc». . <»|iliiHin. intiiie VMS SiKimi.l» in d;ila de! I Ma;:;ri<i isTT da .Mnnacn

<li Ml«»>IJ' I !■ I I- I I- 1 1 1 III

preKiindoini ih mandarin de^^ji cHeiiiplari de! imiomi trcmatuile ilel cHvnlIo. a cui c|;li videva «Ijih' la dciiiimiiiJiziniic di ( 'utiflninstir

297

cochleariforis, non già corne eiToneaiuente fu interpretato che egli riferisse qixesto verme a specie già conosciuta sotto cletto nome, mi ag-ginng-eva il seguente periodo in un italiano clie qiiantunque non élégante è abbastanza cliiaro e précise:

«A questa occasione mi sovviene che nel 1853 quattro giovani »Egiziani, dopo di avère studiato in que.sta Università a spese del »Vicerè d'Egitto, ed essere stati poi promossi a Dottori di medi- »cina, poco prima del loro ritorno nella loro patria veunero da »me tanto per mio interesse qiianto nell' interesse délia scienza, »resi attenti al fatto che V Egitto fosse ion vero Eldorado per vermi »i7itestinaU. Pare pero che quei signori Dottori Egiziani non si »siano curati gran fatto dei parassiti délia loro patria, perche da »quel tempo in quà io non ho più udito nulla di (piesti Signori ^'Doctores medicinae rite promoti e meno ancora risaputo délie »loro osservazioni elmintologiche.»

A dire vero la ricchezza délia fanna entozoica d' Egitto, dopo le nnove scoperte e i progressi délie cognizioni elmintologiche fatte da 15 anni a questa parte in altre contrade, specialmente dell'Asia e délia Polinesia, appare esagerata, in quantochè si puo dire che si sono trovati altri paesi che per ricchezza di specie di entozoi tanto dell'uomo che degli animali uguagliano e sorpassano lo stesso Egitto, 0 che per 1' ab1)ondanza d' individu! di certe s^jccie di en- tozoi e per il grande numéro di ospiti infettati da essi non stanno indietro ail' Egitto stesso. Basti rammentare la China, il Giappone e la Cocincina, dovc nell' uomo e negli animali furono trovati degli entozoi feraci di danni che in Egitto non furono i)eranco veriticati. corne il D. Westermanni, causa di una emottisi cnniica nciruomo. e il DIstomumsinense, causa di gravi alterazioni ei)atiche. Basti ram- mentare che secondo i calcoli di iManson non meno di 10 sopra "/i. abitanti di Amoy in China offrono embrioni di Filaria nel sangue,

I

Ricchezza

di entozoi

esagerata

in paragone

ad alti'i

l)acsi.

c per quello che lo stesso osservatore mi comiinica con rece

Ml^vtllIIM.-^ ■!■ III. *>o

nte Ict-

298

tt-ra privata iii data lU'll'AiniK' tli ([iirst" aimo. clu' la stl•s^;a tVe- <(iK-iiza la tiffnrobiteiii jier L'iulirioni ili altra Filaria «,^11 al>itaiiti di Sa» N'incfiizo. isola tlrlK- Antilk-. uieiitif <;li aliitaiiti lU-lli' isole l'iji c <li altii' isole délia l'oliiiesia ani\ ereltheio ail ortVire eni- liiioiii di Filaria ne! saiijrue sino alla |»idjioi/j(iiio del oo e .Sa- moa paiticoljuiiieiite iiertiiio a qiiella del 'lO '/^,. I luediei lirasiliani liaiino eonstatato nel Ion» jiaese la <;craiuU.ssinia tVcMiueiiza di l'ila- rie de) saii)j:ue |)rol»al)iliiieiite <li ]>iii s|K'i'ie. o deiraiieliilostoina e di ret'eilte LlTZ lia avuto oecasione di veritieaie altresi la jirande dift"ii.sioiiL* i" alilioiidan/a de<j:li elminti deUuoino e di aiiimali iiollo i»oleSaiuhvieli.<i)uaiitoalla inolti|tiieità ili spofie di aintistoinidi eso- tiei air Euro|)a, elie fiiiono osseivati iiei ;;rossi erbivori delU- Iiidie, délia ( 'ociiR'iiia, o del Brasile, siiiiera assai (jnella délie spooie os- hcrvatc in Effitto, ove se ho liene in nieiitt' si riducono al Gastro- di.fcus Aegtjjttiaciis, v al reeenti'niente deseiittoda Luoss (j'astrothi/- las GregariiLs. niolto rassond;;Iiante wW Amphistomiim a'uvieui/eruvi Oeplin. ir'ili conoseiiito nel Zeltii asiatii'o. Ij'Amphistomiii», o piut- tosto O'nsfruiILscu.1 /loviim's fréquente nellAssani por le ultime ri- eeielie di (Jll.KS. lioli si sa elle esista in l-t;itto. nlmeiio siiioia non vi è Ht»to riiivenuto.

CohI per vaiietà di speeie <li eiitozoi sin iJcH' nonio clie di ani- niali doiiiestiei si piiô dire elie \i siano paesi elie staniio in prima linea aiieor pin elie 1" l^;.Mtto. Ka earatteristiea speeiale dell' l',;;itto

CaraUiTiMir* c<ill'Afric« sta neir ollliie la liilhiirziii hm )iititnl,iti iieirilomo. la A' 11.1 1 Kjiia . ,.,.,.. . . . !• 1 1-

(-UI nri'a di dittiisioiie stiioia si |iiio dire prineipalmente liinitata m Africji. l'er 1' l'-y:ilto stà in parlieolaie iiella ;;rande propor/ione di nliitanii iiidi;;eiii rlii- moho int'etii dalla nto^a Uilliar/ia. propor- y.ione ('lie non ni eonosee sia ra;r^iiinta. o sorpassata. in aleiin altra eoniradn AtVieana, He non è l'isola di Maiiri/.io. In eoneinsione io diroî flie 1' K^fitlo piii elie per rirelie/./.a e vari«-tà di speeie di en to/4ii hi diHtin;.'iie insieme ail AtVira per |m ciiliarifà di alciine t'orme

299

(BUharzia haematobia, Distomum heterophyes, Pentastomum con-

strictum) e per ricchezza di individui délie specie esistenti. Ma per

quaiito alla peculiarità di entozoi in Africa, è probabile clie più clie

da condizioni speciali di suolo e di clima del continente, essa di-

penda da circostanze accidentali di modo di ^ivere e di abitudini

délie popolazioni, tanto è vevo clie la stessa Bilharzia la cui di^tri-

buzione dissi principalmente linritata ail' Africa, pare ora clie si ^

estenda anche nell'Arabia e torse anche in altre limitrofe contrade

asiatiche. E si è perfino di récente dato conto di casi di Bilharzia

in persone che non avrebbero mai lasciato l' Inghilterra, e che per-

ciô avrebbero preso il verme nella stessa Inghilterra.' Quanto alla

non grande ricchezza di specie nella fauna entozoica, credo che abbia

il siio corrispondente anche nella tanna in générale e anche nella

tlora egiziana. Ma qnesta mia conchisione délia présente non rie- P

chezza di specie di entozoi in Egitto, deve essere accolta per ora

con una certa riserva, dacchè non stimo che le ricerche fatte sinora '

in Egitto in proposito, siano del tutto sufficienti per stabilire nn

confronto tra il numéro délie specie di entozoi esistenti in Egitto,

e quelle sinora constatate altrove.

La causa délia ricchezza d' indi\adui specialmente i)er certe Cause délia specie, che disgraziatamente sono tante néfaste alla salute del- iu,iivifiii l'uomo e degli aniniali domestici, va riposta in parte in due condi- ^'i outozoi. zioni naturali dell' Egitto e che sono molto tavorevoli alla projiaga- zione degli entozoi che nel loro ciclo vitale conipiono una fase \)\h. () meno lunga in aTnl)iente libero, o almeno fuori del corjio dell' os- pite definitivo. Queste due condizioni sono: T' alta teniperatura ])ro- lungata per molti nu'si deU'anno; in Egitto 1' estate si puo calco- lare di non meno di nove mesi di durata; 2" abl)ondanza di acqua nonostante le scarse ])ioggie. A (jucste due condizioni naturali va

1. BiviiKELEY Hiu.'s C'iinical Lecture on llaciiiatuiia, in lUitisli Médical .loiinial, 26 May, 1888.

38*

r^

300

aggiunta una causa che a poco a poco potrebbe essere ridotta. se non rimossa del tutto col tempo, ed è la mancanza di buoni sktemi di ciô che gY Inglesi chiamono measures of conservancy, cioè di buoni «istemi di disporre dei rifiuti deiruomo e degli animali, onde spe- cialniente le njaterie fecali e le orine non pervengano ad inquinare il suolo e le acr^ue. per la cui via si propagano gli stessi entozoi. L'assoluta mancanza nelle campagne, e l'imperfetta applicazione nelle città. di queste misure di presen-azione. riescono tanto più ])eniicioi5e in Egitto. jier la unifonnità di abitudini che si riscontra nella jjiii paile degli abitanti indigeni dediti ai lavori agricoli, e di ifiaiiutenzione délie acque. Il che obbliga loro ])erci() a maneggiare la terra e a stare in conta tto dellacqua. Si aggiunga a ciô il bere acqua potabile iiu])ura. corne viene attinta dal Xilo, dai canali suoi derivati c sjiesso dalle ])Ozzanghere; le quotidiane abluzioni: le- sporsi agli attacchi diietti continui di certi insetti. specialmente zîinzare, che facilmente arrivano ad imbrattare i cibi e le bevande «oiiipresa l' acqua jiotabile, e si avrà la somma délie condizioni cauisali. i)er cui si rende possibile una taie frequenza di infezione per liilhai-zia. ])er Anchilostonia e per Filaria noctuma corne si verifica in Egitto.

( lie 1" abbondanza délie acque che poitano i canali provenienti dal Xilo, e le pozzanghere e ten-eni sommersi ]»er le alluvioni ri- correnti del fîinne stesso, coiitribuisca alla niaggiore propagazione di niolti entozoi ehe nell'ac(|ua ])ercorrono una fase del ciclo vitale loro, lo dimostra il jjaragone che si puô fare tra l' abbondanza dei parassiti dell' lutuio e degli aiiiniali in Egitto, e quella che si veri- fica ne! siul dcllii TiiniMia. .Mentre io stesso ho potuto verificare la Hoiiiigliiiiiza grande délia fauna entozoica del sud délia Tuuisia •• il «iiil.kii» ooii (|uclla egiziaiia, ho trovato \wxh che a Gabes c a (iafsa. loca-

'l'iiiiiiiin !•.• I 1 1 1

lita oltreniodf» aridi- e OcKcrte traversate apiiena da torrenti jtas-

Heggeri. aiciini rlegli stewsi elniinti vi .si tidvano cou assai meno

Altn; cauhc-.

l>iffiTcn/.<'

\ti:t KUXiilAiï

Un V l-^itto

eiiiiûfiarlâ [wlif mezziperalliiiiiâij de piii \ûm» lameLtenJ alttui iMneMcinVi ieali'abii "ili feve. 0.>ir, 'ii tiifliiDe te

'"a taiTif <

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301

abbonclanza cl' individui , e di altii corne délia Filaria del saiigue non mi è riuscito di scuoprire F esi.stenza.

Qtianto alla presenza, o assenza di un date entozoo in un dato ''a-use deiia paese, a me pare clie spesso più clie aile condizioni climatiche assenza di inerenti al paese e in grande parte inamovibili, esse tengano, pre- ^^ entozoo. messa la importazione del verme, a condizioni accidentali rife- ribili specialmente al modo di vivere e aile qualità del cibo del- r uomo e degli animali cbe mettono loro neUa possibilità d' iufet- tarsi, 0 no. In questo modo la specie di entozoo che puo mancare oggi in un dato paese nell' uomo, vi si potrà verificare domane per r importazione , o simplicemente in seguito a cambiatè abitudini, quando F entozoo vi esista di già, avendo per ospite definitivo in quel paese un qualche animale domestico. E viceversa F entozoo che in un dato paese esiste oggi, potrà venire a diminuire, o man- care domani neU' uomo per sue cambiatè abitudini, clie hanno re- lazione col modo di prendere F infezione. Ciô fa si che la profilassi puô molto piii di quello che potrebbe se fosse altrimenti. Non è qui il luogo di sviluppare ampiamente questa tesi. Mi è bastato di enunciarla perche deve maggiormente incoraggiare a studiare i mezzi per allontanare anche dalF Egitto la frequenza degli entozoi che più infestano i suoi abitanti. Soltauto in appoggio délia tesi rammenterô alcnni fatti che parlano chiaro in suo sostegno. La in- fezione délie trichine e délie due tenie grosse delF uomo è in rela- zione alF abitudine di mangiare carni crude, o poco cotte di maiale, 0 di bove. Cosicchè si vede più facilmente lo sviluppo di épidémie di trichine tra quelle popolazioni di Europa che usano più del pro- sciutto crudo; si vede enderaica la Taenia saginata tra gli Abis- sini mangiatori abituali di carne di nianzo cruda, e infine anche in Europa si è veduta farsi molto piii fréquente la stessa ténia nei tcnerissimi bambini, dopochc c divenuta comune la pi'csorizione délia carne cruda, corne rimedio contro le diarree da divezzamento.

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300

u<r^iunta uiia t-ausa dio a pom a iiocn jintivlibi' cssi-ro litlotta. se iinii riiiiii.s:sa (k'I turtn c-<»l teuiiK». oïl ô la mancanza di buoiii sistouii <li cil» elle gV luglesi ehiainoiio measnre^ uf conseriunœi/. v'xoi ili lnioni sisteuii (li dispon-e dei rifiuti dell' uonio e degli aiiimali, onde !<i)e- eialinente le iiiaterie t'eeali e le oiiiie non pervenj^ano ad ini|uinaie il suolo e le aeqiie. per la eui via si propayano yli ste-ssi entozoi. L'as-soluta iiianeanza nelle eanipa<rne, e l' iniperfetta applieazione nelle eittà. di (pieste nùsure di preservazione, rieseono tanto più pernieiose in Kjritto. pi-r la unitonnità di abitudini elle si liseontra nella ])iii parte degli abitanti iiidi*2:eni dediti ai lavori a«;ncoli. e di nianutenzioiiL- délie ae(|iie. Il elie obldi^ifa loro perciô a nianefifiiaiv la terra e a stare in eoiitatto di'iract|iia. Si a;i}iinii;>a a eiô il beie ar()iia potabili- inipnra. eoine viene attinta dal Nilo, dai eanali suoi dnivati r spt-s.so dalle itozzan<;liere; le (piotidiane abluzioni; 1' e- Hpophi a;ili atracclii din-tti rontinni di et-iti iiisefti. .spefialniente zaïiziire. «die tarilnicnfe airi\;inn ad inibrattare i «ilii e le l)evande eoinpn-sa 1 'aft|iiii potabilc. r si a\ià la somma dclle londizioni eaiisali. |mt «ni sj icndr possibjlc inia taie tVecuieiiza di infezione ptT ISilliar/i:i. \irv Aii<liilostonia r per Filaria iioctunut coiih' si veiilita in K;ritto. Altre cauM. ('lu* l'abltondaiiza dclle ari|iir rlu- pnrtaiio i (aiiaii pi'o\ ciiieiiti •lai Nilo. (• le |iozzaii;;lM'n' i- tnit-ni somnu-isi per le alliivioni ri- eoriviiti d(d tiiinie HtrsHo, eontribiiisca alla iiia;;';>:ion- pi'opa;;azione di liiojti fiitozoi elle iieiraei|iia pcn-orrono ima t'a.sr de! ciclo vitale joro. lu diiiMmtra il para^me elie si piio tan- tra I alil)oiidaii/.a dei pHniHHiti deir lioiiio e de;:li aiiiliiali in l-!;i-itt<i. e ipiella elle si vevi- iHflrtvuv fini iicl hiid délia riiiiisia. Meiitii' io >te.sMi lio |M>tiilo \eriliiare la .,,, Hoiiii^lianza grande délia taiina eiito/oiea dei .sud délia l'iiniHia cou (|iicllu i-\j;t/A»\\n. lio tiovato perô clic a <!abcM c a iialwi. locii- lità «Iticniodo aride e dcHcrfc trnvciHale appemi da tonenti \mn- He^f^eri. alciini dc;<li ntenhi einiiiiti \i ni tii>\:iiiii eon nnsiii niciio

301

abbonclanza d' individui , e di altri corne délia Filaria del sangue non mi è riuscito di scuoprire 1' esistenza.

Qnanto alla presenza, o assenza di un dato eutozoo in un date <^'a"se délia paese, a me pare che spesso più che aile condizioni climaticlie assenza di inerenti al paese e in grande parte inamovibili, esse tengano, pre- "" entozoo. messa la importazioue del vernie, a condizioni accidentali rife- ribili specialmente al modo di vivere e aile qualità del cibo del- r uomo e degli animali che mettono loro nella possibUità d' infet- tarsi, 0 no. In questo modo la spccie di entozoo che puô mancare oggi in un dato paese nell' uomo, vi si potrà verificare domane per r importazioue, o simplicemente in seguito a cambiate abitudini, quando 1' entozoo vi esista di già, avendo per ospite definitivo in quel paese un qualche animale domestico. E viceversa 1' entozoo che in un dato paese esiste oggi, potrà venire a diminuire, o man- care domani nelF iiomo per sue cambiate abitudini, che hanuo re- lazione col modo di prendere l' infezione. Cio fa si che la profilassi puô molto più di quello che potrebbe se fosse altrimeuti. Non è qui U luogo di sviluppare ampiamente questa tesi. Mi è bastato di enunciarla perche deve maggiormente incoraggiare a studiare i mezzi per allontanare anche dall' Egitto la frequenza degli entozoi che più infestano i suoi abitanti. Soltanto in appoggio délia tesi rammenterô alcuni fatti che parlano chiaro in suo sostegno. La in- fezione délie trichine e délie due tenie grosse dell' uomo è in rela- zione ail' abitudine di mangiare carni crude, o poco cotte di maiale, 0 di bove. Cosicchè si vede più facilmente lo svilup])0 di épidémie di trichine tra quelle ])Oi)olazioiu di Europa che usano i)iù del pro- sciutto crudo; si vede endemica la Taenia saginata tra gli Al)is- sini niangiatori al)ituali di cariie di nianzo cruda, c iniinc anche in Euro])a si è veduta farsi molto più fréquente la stessa ténia nei teneiisssiiiii l)anibini, dopochè è divenuta comune la prescrizione délia carne cruda, corne rimedio contro le diarree da divezzamento.

I

302

L" iiiteziono i\v\ botri(»cetalo cornspomU- ail" altitiuliiu' ili lunnjiiaro l»f.si-i (li ac(Hia «Irilce iijrualiiKMite poi-it cotti. E cosî che ooiu>sciutt) qiu'sto tatto, g\\ altitanti ili (iim'vra si sottrag:<;ono ogfrioidnio ta- l'ilniente (la quost' ultinia iiitezioiu', c il Itdtriooetalo si riscoiitra ora in essi iiiolti) jtiù di raro dio ikmi in aiitioo (Zsohokkel Inveco in Havicra dnvi" i pesi-i di-l lajin ili Stanilterfr si sono intVttati solo di récente, edove non avevano yvvh* avant! av\ i-rtita la nécessita délia Ion» Imona eottura. si è t'atto ora assai eonnine lo stesso hotrioee- faln. l'arinieiite Tuoniova so<:';retto ail' eeeliinoeoeco in ra<>:ione dirctta dci rapiHirti r\iv lia col cane, i- nei jtai-si dovc <|ncsti ra]»- |Hirti sono ]iiii strctti. l' infe/.inne si t'a tanto piii t'rc(|Uente conic in Islanda e in Australia. tiittoclic si tratti di contrade a clinia dif- t'ereiitis-sinio. l'roiial)ihnente il Distomum Wcitermamii e il D. si- iiu.f- sono speciali al (;iap]ionc e ad altri paesi asiatici. s(do \wy ipialclie eiho spéciale dic si usa cola c clie serve di nie/./.o d' intro- dnzione nelluoino e nc^^li animali alla larva rispettiva. \a\ stessa nssenza di nn conosciuto onlinario o.spitc intcrnicdiario di un dato ento7.<M» non .seniprc vale a prescrvan- nn pacse dalla propa;ia/.ione di queireiitiizoo, pcrclic si vcritica iina ccrta facilita di ([iiesto a ndattarsi ad ospiti intcnncdiari divcrsi. clic vcii<^'<>no cosl a snpplire jKT il coinpiniento tltd sno ricin xii.ilc. I >! riô si lia cscnipio cliiaro piT la lùmcitila /n'iiatim clic in l'jiinp.i lia pcr n.s|iite intcrnicdiario la l.imimra (riiuriifii/n. Ma la niancaii/.a di i|iicsto ^jfastcropodc non lia iinpcditn clic il noniiiiato nito/.no si propa;rassc in America, in Anntralia. nclli- inolc Sandwicli. c in altri pacsi. nci i|iiali altri ^a- Hti-riipiidi al'tiiii i;li scrvitiid di o.s|iitc intciinrdiario. |,o stcssn t'atto parc si vrriticlii in Kjrittn. .sj (•(iiii|ir<'iMlr linu- di-l \r>\n die j.i tanna <-iitii/4iica non ni trova |ircciHaniciitc iicllc cotidi/.ioiii dclla tanna lilii-ra pcr HiilNtrdinarc la pnipria cnintcn/.a aile citiidi/inni clinia ticlic proprie dci divcrHÏ pacHi, da eliè |' aiiiliienle vein dc;:li entn /.ili è il eurpn dell'iispite e i|ltiltdt en^i tKiMilin le Cdiidi/iniii diljji

303

propria esistenza iiel eorpo deiros})ite stesso, dovunque esso si porta e indipendentemeiite dalle località dove quest' ultinio vive. Cosî r Oxyuris vermicvÀaris clie vive interamente nell' noino , da chè è lo stesso suo iiovo che espulso per l' ano ritorna ad infettare r iToiïio per via délia Ijocca, è cosmopolita «al pari dell' uomo. Sono soltaiito gli entozoi che liaiino iiiia fase di esistenza più o meuo lunga air aperto che possono risentire l' inflnenza dell' ambiente lo- cale, come teraperatura, umidità, oppiu-e quelli a ospite intermedia- rio, che possono avère l' esistenza siibordinata non solo ail' esistenza deir ospite definitivo, ma anche a quella di un dato spéciale ospite intermediario, che possono trovare ostacoli alla propria propaga- zione da un paese a un altro. Tuttavia V ostacolo riposto nella mancanza di uno spéciale ospite intermediario è stato certamente esagerato, da chè in tatto si verifica per gli entozoi una grande adattabilità a penetrare in ospiti intermediarii variabili, a ])rotitto délia propria conservazione. Quindi in termini generali possiamo dire che gli entozoi hanno possibilità di cosmopolitisme molto più fréquente che non gli animali liberi. Cosi la Fasciola hepatica ha una tendenza a estendersi molto più che alcune délie numerose specie di ospiti definitivi in cui essa vive. E la Fasciola magna dagli Stati Uniti dell' America, dove pare avesse origine e dove è endemica, l' abbiamo vcduta di récente importata in Italia, esten- dersi come entozoo di molti e disparati mammiferi, da far supporre che andrà sempre più allargando la sua area di ditfusione ovunque possono estendersi i snoi niolte])liçi os])iti detinitivi.'

Ma ])er il niio assunto che è rivcdto esclusivaniente agli entozoi di Egitto, mi liasti di avère fatto rilevare che le condizioni di esi- stenza di un entozoo in un dato paese, sono in relazione colle abi- tudini nioditicabili dei snoi abitanti, certamente più spesso che con quelle ciiniatiche assai più difficili a UKuliticaisi.

1. Si Vfdii il iiiio iirticolo citalo iii iiotii a pagina 295.

304 Periodo di l'tTcoiTendo la bibliogfratia t-lie î' esp^-sta pcr (iidiiie cronologico ricerehe el- "*'" 1""' pas.sarc iiiosscrvato che dopo l' ultimo lavoro eliiiinttdogico mintoloçichf ^^.\ Hilharz' (lie porta la data del 18."»8 [191 sino al 1874 tutti i

in ERino. ., .. ^ j

contrinuti alla l'ntozoofrraiia cjriziana sono doniti a scienziati rosi-

denti fin>ri. sia clu' ahliiaiio scritto dal proprio paose, dopii un soji;- j^ioniu di qualche tempo in Kjritto, eoiue Griesingeu- [24j, sia ohe fossero stati in Ejîitto solo di passaggio conie escursionisti , corne Wkkl '21] [22] e Haktmaxx [2.')]. sia scienziati clie senza essere stati mai in Kjritto eltliero oeeasione di studiare einiinti il" Kjritto nel pmprio paese. eome Kuabbe elic dcteiiiiiiin diverse tt'uie raeeolte da HlLUAKZ [2<!]. Salvo una nieninria di UiUiUlKKi::? [20| sul J)ra- runculii.<! medi7ie?ish elle porta la data del ISdl non si riseontra al- enn nnnir ili rcsiiK-iite in K<;:itto. Non |iiin min dest.ue niera\ ij:lia f ramniarini clic al periodo tVuttiioso di riecrclH- viveiite Hil.llAiiZ, susHegua iMi periodo liin^i'o di sosta e di non ciiran/a per le nia- lattie da entozoi da parte dei mediei resideiiti in Kj^itto. K eiô, no- nostantc elic tra essi vi fosscro uoiniiii einineiiti nella ]irot'essione, cin- |iiti tardi <-ontcm|iorancanicntc a nie o <lopo la niia |)artenza dair K^ritto. prcHcro tanto intéresse, aile stesse rieeniic ilniintolo- jficlic. piilddicando anclic prc;j:icvoli lavori su esse.

hi piio dire <die il non aven- Mll.llAlt/. v<»l^arizzato le sue opcrc in l^j^itto. e l'avcrlc .so|o piililijii atc aU'otent in liii;;iia al-

I. Il iM'nrini'rilo «ruiipriloro <!' iiiiportaiiti oiilozdi ufririiiii, 'rKinxiiiK Bimuiii, iti iMirlù .r, I 'iiiii ni-l IM64I rouir riiniliiitori- <lcl (îkimikokh, <KTii|miiilii lU priiim il ponto <li

liromliiir |iiiiiili <|url|ii ili |irol'i'iuiiirt' nllii nniiiln ili Canr cl tiiii Muri in

! 'J MuKilin tHAS |K'r tifu coiilrtiltii ni niiii ritnmn iln un vln^Ki" ■'■ AbiKHinU. IH lui (■ «Util un rvnno liioifraliro <la Ai.s<miaxiikii I-^'Kicn in Hrrirhl Uker du VoHr. lUr nat-rg ««., FrriliiiriC I. H.. ». I«<l. (St. I. IHrtï), IHflft, |i. 1-8».

t. (il «i.iujin (imunnoMi, (fia lllunlri' In (iiTnwnin, ii SS nniii, iii'l IHM), rliliimntovi lia Aaa** I'amU «I {tortava in Effitlii, ronin iliri^tlori' ili-iln Kniola niiHlira ili Caini. An'Iavano ron lui, olln' IIiuum, i |)iill. Ltiimaii o Uuntii. (imniiiiiiKM non riiuaiii' in ïIkIii» rh<' ilue anni, ma Intulnriinn |M'r rnrroKlirnl niiili'rinli piT ii|H-ri' l'iio ri'n diiMi II «un nomo liiiai'irUli', Muri m |intrin il su ottnlirr Ihoh. KIiIm- per liiii|rrnli>

305

lora aiicor più ig-norata che non ora dalla massa ilei medici d' E- g-itto, possa essere stato elemento causale délia sosta accennata, quando appunto, corne fu già accennato, tra i medici indigeni vi erano gli scolari di Siebold, che da lui erano stati messi in avver- tenza sulla importanza degli entozoi del loro paese.

Mi si deve perdonare adunque se nella mia prima comunicazione air Istituto Egiziano nel 1875, quando qucsta dotta Società re- siedeva in Alessandria, io mi permisi di dire parole, che per quanto dure, diping'ono precisamente le condizioni in cui io trovai il paese, rispetto alla sosta, dopo le scoperte di Bilharz. Io mi permette di qui riferire il paragrafo intero délia stessa comunicazione [28] cui alludo, non essendo essa stata pubblicata che in un sunto molto inesatto nei processi verbali dell' lustituto di quell' anno, puhblicati molti anni dopo:

«Il ritroviunento dell' elminto (intendo parlare délia Bilharzia) »fatto da me allô Spedale di Casr-el-ain segnalo quasi come una ^ei ists. »nuova scoperta di esso per i Medici di quelle Spedale. Molti si »rammentavano di averlo veduto, o di averne sentito parlare ai »tempi di Bilharz, ma nessuno ne aveva un'idea chiara ed esatta. »Si era conscrvata la memoria di esso come per tradizione c cogli »aum si andava offuscando. Quando io chiesi di fare le necrosco- »pie allô Spedale per ricercarlo, sentii ridestarsi in molti il dcsi- »derio di vedere questo verme, ma nessuno fu in g-rado di facili- »tare la mia ricerca e trovai anche alcuni che si compiaceviuio di »farlo passare per una mistificazionc.» (Rannnento ed aggiungo ora tra parantesi che il valente chirurg-o .AIohammkb Ai,i (morto in Abissinia ncl 1876), allora Direttore délia scuola nicdica e dél- ira altri, il WuNDEULicn e il Lazakus c délia vita c dclle opère (li lui scrisse degiia- incnto anche il, ora défunte, Prof. Carlo Livi dell' Univcrsità di Siena. È iioi a mia conoscenza anelie un brève cenno bingrafico date con ritratto dnlla Leipziger Ilhi- slrirle Zeitunff e elle trovai riprodotto dall' Osiandeb's P«yckialrinche MUtheilungen dcl 1 Aprile 18!)1.

MÉMOIKH», T. III. '^'J

Brauo di memoria

30G

rospc(laleCasr-cl-ain, sosteiieva ilu" la ouiaturia ciuleniira. an/.icliè panisîsitaria, non fos.se altro i-he l' esprossiono di una oistititk' da IK-rfrijri'razioiie.) < Lo stesso l'rotessorc di anatoniia mi coiitoïssava >clie. benc spesso niedici di Europa visitando rosjjedale di Casr- >el-ain. doniandavano del dist07na sroperto da lîli.iiAltz. ma nes- »8uno fu mai in jrrado di Ion» mostrarlo. Lanno iinianzi il Dott. »(tKBEU di Vienna in ak-une necroscopie fattr ila lui allu stosso >S]K'dak', non era stat«i t'ortunato di trovailo.

»('u.si. si piu» dire <'Ik' la st-operta dfl distmiia t'atta da liii.iiAKZ >cra quasi radiita in nljblivione: le altnazidiii da (nu-l m'iiiio pm- >dottc. ronfiisf di nunvo nrlla srrii' drlk- malattie ntinuni ad altii

pacsi. foniL' rramt statc dt-sciitti- innan/.i da Cl. or r ila l'uiNKK; i lavnri di Hii.iiAi;/. di (ÎKIESIXOKR, di Heyki;. inm tcnuri piii in ajciiii coiiti». romi- si' i lavori stcssi fossen» stati invointi pi-r si-m-

.jin* da un inccndio. cinni- ipiflli di una civiltà iiassata. ludl" incoii-

dio dflla liildiotoca 'rnlonnira di Alts.smdria. Tnttd ciù nclln .HtOHs»» Spfdalc di ( "asiM-l-ain ovc un vcntiMinin innan/.i lavoiava >h»-uii»r(' il Hii.iiAliz, h(Uii]irit<iif ik-li' clniintu.

Fimri tkdia scuuja di ( "asi-^d-ain pocin uu'dici trovai al cnrii-ntc >dclla li'ttcratura nictlira ri^uartlnntc (|urst«» so;rjr,.ttii, c tra (pu-i

piiilii i piîi irinvani l'avi'vaiKi apprcsa pcr studii t'atti in Muropa. »Sr r opéra huIIc malattic dt'll" K^fitto de! ( JlilKsiN(ii;i; trovai nrlla «liihjiotrta did I >ott. Saciis, ]ii'r avt'iv i lavori ori;;inali di Hil.llAit/

dovrtti nvcdjfcrmi fut»ri ikdl' Kj-itto, »• ;rlj ottt-nni soltauto pcr ;;cn-

lilf/./ji di-l l'rof. Al.KXA.M'i:i; Ki;VKi:. atualnicntc a (ira/., c j;:ià

rliuiro (-liirur;ricu aU'ospi-dalc <li ('(isi'-ifuni ai trnipi di Hll.llAK/.

»C'<tni andavano le comc in K^itto rispclto ad nn.i nialattia ron\ >fr«'<|u*-Mt<-. rohl ;;ravf. ipialr l'intr/iont* liilliar/.iia, nuiitrc ;:'li Kl- >iniiito|o);i d<dr Ivuropa innan/.i noniinati, t'airvano a ^^ara prr .ntn- dinn- i rarattrri did vt-rnic siii rari rsi-niplari juni niandali ila Hll.

ilAII/, du (ii(IE81N(iKI!. da HKVKtt i- da Itritcil IKICKS. tactvann |)ri'-

307

»mura in ogni occasione per procacciarsene degli altri; mentre i »medici inglesi da un' altra parte scuoprivano 1' esistenza dello »stesso verme e délie alterazioni da lui prodotte, nelle popolazioni »di una loro colonia ad un altro estremo dell'Africa.»

Questo che dissi nel 1875 mi pare che delinei a meraviglia le condizioni sing-olari deU'Eg-itto di quel tempo, in cui scoperte e lavori compiuti nel paese da scienziati che pure professavano nel- r unica scuola medica dello Stato, non lasciano traccia di loro in alcuna biblioteca pubblica, o privata del paese stesso.

In altra mia comunicazione allô stesso Istituto nel 1885 [82] quando era per lasciare 1' Egitto, esordiva invece colle seguenti parole :

«Permettez-moi de passer en revue les principaux travaux d'iiel- 2'''"^"° *mmtnologie qui ont ete entrepris en Lg3"pte depuis la moitié de dei i885. »ce siècle, de montrer combien les trouvailles faites ici ont con- »tribué au progrès de cette branche de la science, et combien le » nombre toujours croissant des personnes qui s'intéressent à l'hel- »minthologie ici, laisse espérer de nouveaux progrès pour le bien »de l'humanité soutt'rante.»

Ora dopo dieci anui non posso che contermarmi in quel giudizio e mi compiaccio altresi di rimarcare che le mie speranze nel con- tributo di altri al progresso délie cognizioni degli entozoi in Egitto, si sono in parte avverate anche per opéra di iiredici stabiliti in Egitto.

Che i trovati d' elmintologia fatti in Egitto, spccialmentc quclli Tinvati délia seconda meta di questo secolo dei quali i primi e più im])oi-- i,.,„\^ô'J,"|",'„.i. tanti si debbono ail' opéra di Bilharz, abbiano contribuito al jtro- \m\u> aii'a- grcsso générale di questa branca di scienza, non credo ciie nés- ,l^,|l• j.i,ni,jt(,. suno lo possa mettere in dubbio, perché se ne hanno sempre nuovc logia in

giMU'ralo.

provc.

L'im])ortaiiza dcMa BUharzia kaematobiacoma tattore délia mor-

Taenia

30S

Ijiilitîi e inortalità iloiruonn». î' ceiliimcnto fatta |iiîi itatiiiti' cnlla i-<);riiizioiif (k'Ila sua art-a di tliffusioiic non piii liniitata ail" Kjiirti>. ma estesa a tutta lAfiii-a. Ma ô dcjifiKi di nota ii-iô dio torna ad onore dui niedici dell' Eg;itto) che le eognizitmi tin- si lianno sul vcnnc adiilto e (|m'lle anatonio-patolojrjilie ooncenu-nti j;li l'rtetti tUd parassita suHospiti'. sono intoianiontc dovutc ad ossorva/ioni fattc in Kjritto. o n>n niatcriali provenionti dall" Egitto.

In altro parassita intestinale delluonio. la Tae)iia naua Sie-

nana ijnaai , , , i i, . ,, . . .

cosmu|>ii|it.i. '»'»ld, l'ssa pure seo|terta ila IWMIAKZ ni hg;itto. jter tanti anni non essendo stata piii ritrovata. eia valutata appena eonie parassita ea«uale dell' uonio. (|Uando nel ISM.") WAl/l'Kli I.NNEs ne ritrovô un eseniplare in cadavere sezionato ail' ospedale di C'asi-i-l-ain [82] [130j ed in sej^uito nel eorso di (|iiest' nltinio deeennio fu rinvenuta sue»'essivaniente in imdte parti di Kuropa, conie in Snliia. in Ita- lia. in (ierniania, ed anclie dtdi" America, dimodochi- si piiô rite- nere ora •■ome t'ie(|Mente |)aiassita dtdl' iiomti e prohaltilmente la sua diti'usione è tanto ^ramle da pntcisi ripone tia i parassiti eos- mo|Hi|iti deir uomo steHi^o. Iiii|i<>ri.iiiui |.^ ,j,|j ji, Kjrjttd fil ricoiiuscinta innaii/i clif altrnve pi r o]i('ia di

|ia(u;;i-ii<-liiii 1 11 1 1 -i

«Itll" Amliil» <»KIK.slMiKi: |i;5||24| 1 impoitan/.a pato^it-netica dell Aiieliilostoma. •lotna (• «un paraMsita tanto iintcvoli- ail iiomo, la «ni diUiisiniic ml inoiido si

diffimloiii' ... I I

,„.| in„i,<i„ VU o;;iii jfioiiH» rieonohceiido piii cstesa. hdatti di reitiite e .stato

ritrovuto oitre eliè in Kuropa. in Afriea ed in .\meiica. anelie in

molti* parti dtdie Indie ed in altre eoiitrade dell'Asia r ndla ste.ssa

.\iiHtralia, rntro limiti eompresi tra il ■'>:{" N. c il :(() S., da una

parti- rsMriido stato di irccnte si-^nalato aiielir nei dintorni <li Mer-

iiiio f diiir altra a < iiidiia in <,)nrriislaiid r ne lia l'mv imia di Santa

entérina in Mrasilr.

yM)\triuni \.\ ,|„i il, Kj^itto fil rieonoseiiita da nir 1' c^iNtrn/.a di tniliiioni

iwl mukud <!■ !>»'> l'ilaria in-l simple iimano i l''eldiraio I.STI) apptna due anni

anutiMi ifi^ ilojHi riic fufoiio Heopriti in liidia da LkWIS (lH72j laddove per

509

l'iimanzi qiiegli embrioni eraiio stati segnalati daDEMARQUAY (18G3), da WucHEEER (18G7), da Ceevaux (1870) e da altri ancora, ma soltanto in prodotti di secrezione, come nel liquide del linfocele (idrocele chiloso) e iielle urine chilose di malati di paesi caldi d'A- merica, ma non nel sang-ue dei malati stessi.

Ed è pure qui in Egitto che un lavoro del Kartulis [87] sulle amebe nelle enteritidi croniche, amebe che io già sino dal 1876 avevaseorte nelle dejezioni alvine di ragazzo dissenterico, dandone verbale comunieazione al Prof. Leuckart che la registrù nella seconda edizione délia sua opéra/ apri la série di ricerche ora numerose anche in altri paesi, colle quali si tenderebbe a dimo- strare la esistenza di una spéciale dissenteria da amebe (Amaeba coli Losch).

Per rispetto agli entozoi di animali domestici rammento la Bil- harzia crassa scoperta da me in Egitto sino dal 1876 nel bove e nella pecora, la quale per molti anni non fu più riosservata, sino a che il Dott. Bomford^ la rinvenne nel 1885 nel bove a Calcutta e Grassi nel 1889 in pécore macellate a Catania.'' Per quanto le isolate osservazioni di Bomford et di GtRASSI, non più seguite da altre che confermino la esistenza délia BiUiarzia haematobia nei ruminanti in India e in Sicilia, lascino quasi dubitare che si riferi- scano ad animali iniportati dall'Africa, pure il valore patogcnetico di questo parassita dei ruminanti da nessuno puo essere discono- sciuto, almeno per l' Egitto dove è indubbiamente indigène.

Il Gastrodiscus Aegyptiacux Cobbold dopo che fu da me sco- perto nel cavallo in Egitto nel 1876, soltanto piii di récente è stato

1. Leuckakt, The parasites of luiin etc. Edinbiirgh 1886, Toni. i, p. 187.

2. G. BoMPouD, Note on eggs of Dùloma (Bilharzia) Haematoh'mm t'ound in trans- l)ort ciittie, Calcutta, with Plate. In Scicntific memoirs of tho Médical oflicers of tho anny of India. Calcutta 1887.

3. Grassi c RovKLi.i, La Billiarzia iu Sicilia. Rcndicoiiti dell' Accadcuiia dei l.ineei (4) IV, 17 (iiu^'no 1888.

vati in Egitto nel 1874.

Amebe

nella

dissenteria.

Bilharzia cras.ta.

Gastrodiaaui

AcgypUaciis,

suîidiffusione

e sue

affinità.

310

ritrovato in altri ]tacsi caldi ilispaiatissimi: Senojiauiltia. Assam e Guatlalupa. cinù non solo in AtVii-a. ma ani-lio in Asia oïl in America, non solo nel cavallo. ma anrlio in altri e»iui(li e in modo da tare duhitare che non si tratti som])rc' di nn parassita del tutto innoouo. come da prinei])io si i-ra ]iotuto snpporri'.

Per risi»etto al qualo i-ntozoo mi conijiiarcio di rilovaro nnnva- mentc corne esso offra una forma e struttura si porulian' da avoro dett'rniinato il l'rof. Leickakt a crcare |)er osso nn niiovo ijoniMV di amtistoniido [l.U]. E}rli intui jior cosî dire che attonio a «jnesto tipo nuovo si sarebliero doviite riportare in sejî;nito anche altre forme da lui sinallora sconoseiute: intui/ione questa che lien ])resto tu confennata (-(dl'annunzio di altro jiarassita scoperto nello stesso anno 1S7(! da Lkwis e Mac CoNNELL nel!" uomo stesso in India. VAmp/iistomuiii /lumi'jth, che ha tutta la par\ cnza del (îastroili.irn.':. se si eoeettui 1' assenza délie papille ventosit'ormi nel disco. Ed ora eonic termine di jiassagjjio tra il jreiiere Atnphistomnm ed il {fenere Gnslrodlscna. si possoim citari' V Amphistomnm llnukosi e IM. CoUinsi, l'uno deirelet'ante iniliano e del cavallo. l' altro spé- ciale del cavallo. per i (|uali créai di récente il nuovo {jenere l\<sen- (lud/snis elle si avvieinerehite al génère ILnndlorfnster Poirier e V Amj)hi.it(iuiiim hiimiuis che col l'rof. lilMCKAKl repufo doversi riferire allô Mtesso j^enere (iajitrudiscu.s. di cni ha i culminanti ea- rattcri. In altro sens»» Mc^na pure un termine di passa;i-;:io 1.1»*- phistomum pnpillatiim pure deirelet'ante indiano. il i|iiale ultimo ha la sua i^rossa ventosa posteriorr tutta ;ri'eniita di simplici papille. elle nuM hanno pero ht dit)°eren/.ia/.ionc vcntosit'nrmc che si ainmira IH'\ fjtuirodùau Ai'fft/ptiaaui. Il ;,niierc //i>niii/<u)n.strr Poirier imn ha che io sappia s|iecie indi^^rcnc siiiora conosciute in K;;°ilto, ma deir altro j;encre drila f"ami;;lia di'jrli andistomidi che è il (îastro- l/itflax, dlMHi )(ià, come si couosca ora inia spccie aiirlir in l'';i:itto, da lx»OHH HC)(nalatu ml hufalo r clir in p.issn uni dire csistcre

I

Coutrilmto (li iiiedici

311

anche nel bove, il Gastrothylax gregarius, molto rassomigUante come g'ià dissi al Gastrothylax crumeniferum Crepliii. Aggimigo che le specie di amfistomidi innanzi nominate come parassite del- r elefante indiano non sappiamo peranco se siano parassite anche deir elefante africano.

E grazie alla gentilezza del Direttore delV Hunterian Muséum^ Prof. Steward, che ho i)otnto, nel mio ultimo soggiorno a Londra nel 1893, avère nuovauiente in esame la collezione di elniinti del defiinto Dott. Spencer Cobbold,^ che è passata in proprietà dello stesso Museo, e cosi verificare de visu le affinità, di cui ho fatto ora menzione, tra il mio Gastrodiscus e gli amfistomidi indiani del- r iiomo, deir elefante e del cavallo.

Nel mio Aperyu del 1885 [82] già citato accennai già al contri- buto di alcuni distinti colleghi d' Egitto e specialmente di Alessan- ,ii Aiessan- dria relativo sempre alla Bilharzia haematobia. Ai nomi già citati ^"^ ^' "^^

^ ^ Caiio allô

di Manïey [49], Zancarol [59] [60] [61] [62] [72 a], Mackie [65], st,uiio .Mia

Belleli [80] [81] [88], Kartulis [86] debbo ora aggiuugere quelli i^i"''"^''-'»-

di Fodquet [83], di Sachs Bey (morto Agosto 1879) per nna pub-

blicazione postuma di cui allora io non aveva conoscenza [51] c data

alla luce sino dal 1880 per cura del Dott. Zuckerkandl e quelli

di Schiess Bey [101], di Mohammed Chaker [108] l' ultimo dei

quali fcce una pregiata monografia mentre era a Parigi, e di Col-

loridi |ni]. I lavori loro figurano nella bibliografia da me compi- Kaikfman

lata, insieme a ([uelli di altri contributori. Ora dcbl)o un ccnno ])ar- ".^-^^^ ^, ^,^^'^^_

ticolarc alla comunicazione del Dott. Kauffman [123] fatta al Von- iVonti con

,. . . 1 T 11 1 ] loi. I I 1 icsultati

gresso nicdico iiitcnia/.ioiiiilc di l\(nna del 181>4. per la spéciale im- ^^ ,^|j^.j

1. t 20 Marzo 188G. Una biogiafia di qiiesto eiuinento i.'liniiitologo pubblicata liai Sig. .John Lkyi.anu fa parte dei Conlemporary Médical men. Da ossa si lileva coiiii" sia morto iiella aiicora verde ctà di 67 anni, e come 1' ultimo siio lavoro: Desciii)tion of Hlrongi/lm Arnfiddl Cobb. foSBe comuilicato alla Linnean Society solo 16 gionii ili- iiaiizi la sua morte, e fosse pubblicato dopo la moite stessiu

312

jMirtanza stati^rioa che offre, dantlo couto di nu miinero iiijionrissinm di iiecrosciipii- prnticato da lui iiol brevo touipo di duo anni. corne prosettore airosjjedale di C'asr-el-ain. Mi limite a parlarne per eiô che concenie le malattie da entozoi. Sopra 500 necroscopie di oui 3t!'.i in UDiniiii e l.'U in donne. Kaiffman verirtcô la Hilharzia 407o nej^^ii uoniini e 11' , in donne ei>u una média jrenerale del ."iS",',, elle si avvic-ina a quella clie elilie (JUIESIXOER e lilLHARZ elie è di 32" 8<»pra lUVi autojisie. K mttevole perô in sjtecial modo elie la «tatistiea si riterisee ail un numéro iufiente di autopsie fatte anche in donna. Conie ebbi ad ossei^vare altra vtdta [2S, p. 5] /br.s-e Bil- Itarz non verijicb mai il verme in cndaveri di duiiua per esseivi r tuo (allora) in queW ospedalv di risparmiar/i al tof/lio del mltetlo necrutumv. Alnieno che io sa|ipia non ajjparisce ncllc Inm puldili- ca/ioni, ehe ( Jkiesi.N'GKK e Milhakz ahhiano avuti» nccasionc di ennstiitare la Milliar/.ia nel Kes.so tenmiinile. (^>uant<i a me. elilii a fare tre autup.-ie wdtanto in donna sopra un totale di !H autopsie, ed in una sola eldii a tiovaie altera/.ioni ltilliiiizi<'lie. l'osso perô (lire elle nel mio so<r;rinrn(( in K;;itto elild ad osservare clinicamente divers! easi di Milliar/.ia nel sesso fennninilc. Ma dai tatti raccolti da Kal'KFMAN se résulta élu- 1" iiit'ezione Idlliarzica non iip|iiirisee nel eadavere eolla stessa freipien/a nclla <loiinii clic ncll' uomo, la diffrren/Jt san-ldie quasi di 1 a l. si rilcva |»rrô clic in K<;itto non r tanto rara, conie Irsearse precedenti osscrva/ioni cliniclicavevano ad airuiii lasciato HUpporre. (^uesto nuovo resultato statistico c hene si» trniito in conto. in roiitVonto a qiicllo ilic di ircniff saicldM' stato nntiiio a Mauri/io. ihdla tVci|Ui-!i/a dc;:li iiiriiK-iiin-nti liilliar/.ici ri- l'rn|a<-nsa M'ontrati ut'iiW stessi orp:aiii i^o'iiitiili \a;.rinii délia dniiiia: tatti da ' ' ' '' '■ nensuiio picnMlrntcnicnte aiiiiiiii/.iati in altir tontradc dovc la Mil- > liar/.ia r iiidip-na. Lu frequi-n/a ma;;;;i<*>°c dflla int'c/.ionc liilliar-

< MCVBkAi; cl liB CniIAU Klllilt' mir In Hil/mrtin hnrm<Unl>iu île l'Ilr Mnliriic. liullitin lio U HorU'l/- iD<><llralc ili- l'tli' Mmirin-, 4 .liilii Imini Mmiiiii- ihimi

Mie uecro- scopie.

313

zica nella donna a ^laurizio, sino a un certo punto si potrebbe spie- gare colle abitudini più rassomigiianti dei due sessi, trattandosi ivi di popolazione in grande parte costituita da coloni cbinesi e in- diani. Invece in Egitto i costurai prevalenti obbligano le donne a maggior ritegno . e qnindi non è facile che esse si diano ai bagni nel Nilo o nei canali, dove più facilmente si prende l' infezione. Pero la discrepanza tra il fréquente trovato degli infarcimenti bil- harzici nella vagina a ^Maurizio, con quello assolutamente negativo negli altri paesi, Egitto e Africa méridionale, è cosl singolare da meritare di essere meglio chiarita.

Sopra il totale di 91 autopsie che io feci in Egitto, ebbi una pro- porzione di infetti da Bilharzia alquanto niaggiore che Bilhaez e Griesinger da una parte e Kauffman dall'altra, perche fu di 4G7o. Pero trattandosi che le mie necroscopie, meno tre, si riferi- scono tutte a uomini, la differenza tra il resultato mio e quello di Kauffman diminuisce e si puo spiegare colla circostanza che una buona parte délie mie autopsie furono fatte in provincia e qiiindi sopra una jiroporzione maggiore di individui campagnuoli, che sono quelli che vanno assai più soggetti alla infezione, che non gli al)i- tanti nativi di Cairo.

È nerô certo che il resultato délia statistica mia, e di quella di '''''''i"'^^;;'"'

i lU'lla Billiai'-

Kauffman, in confronto a quella di Bilharz e Griesinger, mostra ,,]., i„ egitto che l'uomo in Eeitto in quest'ultimo ventennio è andato soggetto """ J^'" alla Bilharzia con non meno frequenza che verso il principio délia seconda meta del présente secolo.

Sullo sviluppo e cich) vitale délia Bilharzia dopo le mie ricerchc di cui diedi conto nel 1884 [78j non so che ne fossero state i)ub- blicate altre, quando nell'estate del 1893 volli intrapren(U'iiio doUe nuove, questa volta nel sud délia 'Punisia. Ma il tinalc resultato

MliMOIKKS, T. III. '"

314

Sul cirlo vitale dvila

Bilharzia. Ultiui mii-i

rv!<iillati

Di-gativi.

Kciiultato (li riccif hc di LooMt.

Kirtirbr

.1, |....r,

lorii iii)]i riiisri più tVuttim.so «U'ilo procotlciiti tatto in E<iitto o ctt.si in ulrinio dovetri venirc allô stcsse l'onclusiiMii «t'j»ativo olic ^'\h aveva annunciato nel 18bi4. Quasi coiiteuiporaiieanicnto il Diitt. A. Louss. aintt» del Prof. Leuckart. lavorô sullo stesso importante sujriretto V SU ultH tli l'iniintolofiia in Euitto. dovo passô un se- mcistre ncjifli anni l.S'.Ul is;i4.

Il resultato délie ricerclic dt-l suddottn aliiK- tliuintoli'o-o (■ di taie iinp<>i1an/a clie se<rna eertaniente un nioniento notevole noUa storia délia ento/oojrratia e^j^iziana. eonie ajtparisce da lavori \n\h- blicati da lui a tutt' oijofi e da me riteriti nrlla liililid^^ratia |r21| [124] |12H| |1.'M| |i;52] {\:U\\ l'ultimo dei <|uali fa parte di questo stejvsit volume di memorie dcll" Istituto. Il l)ittt. Looss nelle eitate pubidira/.ioni trattù specialnicntc (-(I illiistn'i l'aMatoniia iniiinra délia liHliinzin hncindfijliia, (|uelia d»d sun eniltriiMie e di aitri endninni di dihtonii: trattô pure e descrisse minntaniente l'anatoniia ilel />. heterop/ii/c.i. c ipudla di un nunvn 1 >istnniuni { I). j'rattTiiiiin hooss) da lui seopertd in l'elicano e elie lia una eonforma/.itnn' niolto affine allit stesso I). /iitrvi>j)fn/rs: deserisse diversr altre niiuve specie di distnmi da lui trovate in aniniali r ripurti'i esperimentahnente al- V Awji/ii.i/iiiiiiim ruiiicmu ctTtf fumic larvali rhe i(» aveva 1112| date Heniplicemente ennu- t'inuc dj nu Aiii/i/ii.itnminn . avendo io ai-rrnnatn hhIo alla eonj;ettura vcrosinule ehe pittesse trattaisi del- V Atiip/iistomtiiii roiiicinii. Ncp|»ure ejfli pen» riusrî a nn-ttere in eliinro il eiclo vitale dilla Itilliar/.ia |I24|.

Nr nni;;jfi<>re HueecMsn iddic il l'nif. I.ok'hm di IJune clie |tassù pure lu HteHHii invernn IHUI in 10;;ittn, inearieatu ili una nnssione del (învenm dri piuprin paesi-, huIIu HteMHO sojrj^fttt» di investipi- /.ioni. <-lie iMTUpi'i ipnihi enntcnipiMancaniente il l.nuss in Kjfitto e nie in 'liiniHia. hrl n-snltatn iltdlc rieciehe did miniinato pnd'esHiire è tlnln ainpio euntn in un lu I vnhnm- illnslraln da ta\<>ir c pnlt lilirnti) dal liOiiiKi innimn- al l'ntt. \\i, i:\ciKNNKs. L opcia prn'i

315

non agginnge fatti veramente nuovi aile conoscenze clie si ave- vano innaiizi suUa Bilharzia haematohia [127].

Debbo perù ora dire che la opinione clie la Bilharzia si tras- Opinione

, . 1 T 111 1 1 i" Looss

metta air uomo esclusivamente col mezzo dell acqua che si beve, g„, gjgio è adesso messa di nixovo in questione e combattuta da nn' ipotesi ^'taie deiia

, . 11» Bilharzia.

del Looss, di cui e necessario tenere ora parola, perche essa por- terebbe a cambiare indirizzo aile ricerche ulteriori da farsi per sco- prire il ciclo vitale del vernie, e qualora la verità di essa fosse confermata, la profila ssi per la Bilharzia siuora inculcata non sa- rebbe piîi la bnona, e dovrebbe cambiarsi del tutto non senza ren- dersi perô di pratica attnazione assai più difficile.

Prima di tutto bisogna dire che Looss ritenendo di avère tro- L' embrione

^T7- -7 7; \ 1 s' introdur-

vato indubbiamente le cellule germmative (KeimbaUenj tipiclie ^^-^^^^ neir embrione délia Bilharzia, corne in quelle dell' embrione délia neii'ospite

_.,, . definitivo per

Fasciola hepatica^ egli ammette senza esitazione che la Bilharzia ^^^ ^^^^^ haematobia sia un verme a generazione alternante. Ma i resultati p«ii>^ dei suoi tentativi di allevamento délia Bilharzia in animali inver- tebrati, resultati negativi in accordo con quelli dei precedenti os- servatori, gli fanno annnettere che F embrione s' introduca diretta- mente nell' ospite definitivo e cosl il ciclo vitale si compia intera- mente in questo e senza ospite intermediario. Avendo pero Looss tentato invano d' infettare délie scimmie, facendo ingerire loro gli cmbrioni stessi délia Bilharzia, egli è venuto al sospetto che F em- brione stesso s' introduca per la via délia pelle, invece che per la via degli organi digerenti, accettando cosi in parte le opinioni di osservatori délia P»ilharzia nclFAfrica del sud, come Rubibge ci- tato da Gijillemakd' e coiuc piîi di rccentc FiiîOCiv.- A riprova

1. GuiLLEMAuu. On thc endémie haematuiia of hot climatcs causcd by the \tïc- sence of Bilharzia haematobia. London 1882. A pag. 28.

2. Bhock. On the Bilharzia haematohia. (Journ. of patliology and bacteriology, Vol. 2'', Octoboi- 1893.) A dire vero per6 Sandison Bhock non csclnde che la infczione Ki rac(^ia aiiclic pm- la via délia bocca, oltrcchô per la via délia pelle.

316

*lcir iiH|)or>$i)iilità chi' 1" oinbriom- dolla liilhaizia .s" iutiiHliu'a jier via (k'ila Inx-ca. LoûSS a\Ti'l)])i' un l'sjieriiiK'iito clu' jtnnoreltlte c\w air emhrione stesso riesi-i- inifidialc la itresiMiza tU'l sii<;-o <iastrico. E iiivece a sostegno clu- 1" ciiilniniu' stos.stt s" iiitiddiu a \n-v la |n'lk'. Luus^s trova la cirrostaiiza tU'l iiossedere l' l'inbiione stesso duc partie" lia ri ;rlandule clie vcrsam» il loro coiitcnuto ])rt'ssi) la sua bocca e clu' putri'bbi'rti sorvin- a raimiinllin' la |nllc (Ul tiituro ospito f rcmU-rla nii'jrlii» atta ad rssrrt- i)i'iictiara ilall' fuilnioiio

StCSSIl.

«v.nrluBione j,, coeri'iiza alla t'spusta ipotosi. la oonclusioiie dol LûOss sarebbo profilMni t'''*^ '«"i ra/i"iiaK- ])riitilassi jirr la inalattia dtdla liilharzia consisU'- ri'bbi- m-ir ini|)«-din' clif le uriiu- e le niaterio alvine dei inalati di Billiar/ia .siano versate m'IK- accpu' dol Xiln. dci raiiali o délie |M»zz;iii<rliere. Certo (piesta |)nitîlassi sarebbe la iiiii radicale e da preferirwi. seinjireeliè fosse attualiile. anelie lul la.sn elu' liiitio- duziniie did vernie si faeesse per la Ixieea edllaeciua potaliile.

"»»?""«■■""* t^uauti» airar},ntiiieiito del IjiH»^!^ fratto dalle osservazidiii tatte iiel .Sud Atnea i-lie alla i^Mliarzia vaimn partiedjarniente Miji^iitti. e forse esidusivauient»-. eunu- ritiene l'iiaiiK, enlorn elle si l»a;iiiaiio iiei eorsi, <> raeeolte di ae<|ua. raiiiiiieiiterù elie (|Uesto ar^oiiiento cra Mtato valutatn amlie da me per nsserva/imii tatte in ll;;itto (2X. p. .'57). ma elie io uii spie{;ava bene (piesto fattn enlla eir- nmtiiiiz;! elie il lia;rii" putesse «ervire di iiiezzo d' iiitezione per l'aeipia lie\ iita diiniiite il ba^fim stesso. |»iiittii.s|iM|ir per il eniitatto liella Hidii |)flle eiiiraei|ua. 1'^ eiô taiitn |)iii elle io avrei aviito <lei eani di Milliar/.ia in eiii la preeedeiiza dtd ba^^iio stesso non vi sa- rebbe Htata, a detta dei pa/ieiiti. '' ("on tlittn eii'i debbii eniiveiiire. elle la i|Hitesi ennie è itiii preseil-

,1 latji da I<oM>.s, appo^^rjuta a ar^imieiili iiidiittivi tiatti dalla aiia-

iii !>.•«• toniia lieUCmbrinne, o a ar^onienti esperiinentali per i|iiaiitii indi-

iM<lli' ulti-riorl

rk<Trbp Tettl. hv iinii pHn CHKere aeeettata etime tafto. iihii pnn mppiire es-

317

sere rigettata a priori. E qiiiiidi richiama a esperimeiiti iiuovi da farsi appimto con iiidirizzo diverse da quelle cou oui furouo fatti finora da me e da altri. E ciô dovrebbe sollicitare magg'iormente clii si occupa délia salute pubblica del paese a facilitare i mezzi di riclierche a persone competenti che iu Egitto potrebbero intra- prenderle. Non vi ha dubbio che l' infezione di un entozoo per la via délia pelle nell' uomo sarebbe un fatto sinora senza precedeuti. se non si volesse ammettere per il Dracunculus medinensis, il quale senza negare che abbia per ospite intermediario i ciclopi, non è perô dimostrato che s' introduca per la bocca, incluso nell' ospite inter- mediario neir atto del bere. Auzi Fedtschenko tente invano di in- fettare due giovani cani e un gatto facendo loro inghiottire con latte e acqua alcuni ciclopi che contenevano numerose larve bene

sviluppate del Dracunculus medinensis^ Cosicchè si puô dubitare Confronto col

.,.,,,!., -, -, ciclo vitale

piuttosto che la larva, messa m liberta dal ciclope ad una data AaXDramncu- fase di sviluppo, si introduca attraverso la pelle dell'uomo, tor- '■^'^■"^edinemh. nando cosi alla opinione antica e popolare dell' infezione per via délia pelle.

Pero r habitat délia Bilharzia specialmente nel sistema délia vena porta e il trovarsi in questo di preferenza gl'individui più giovanili, accennerebbe alla introduzione per via del tubo dige- rente, piuttosto che per Aaa délia pelle. Ma alla soluzione dcU'in- cognita non bastando gli argomenti induttivi, è necessario che le ricerche sperimentali siano tentate nell' indirizzo di (iualun(|uc pos- sibile, da cui la verità possa emergere.

E intanto dobbiamo essere grati al Looss di avère colle sue, La pn.tiiassi preparata la via a nuove ricerche che possono condurre aile scuo- inf^^i^J^e pgr primento délia verità stessa. La quale seppui'e appaiirà nel senso via deila indicato dalla ipotesi del Looss, bisognerà accettarla, per quanto "^^ g,,i'|"'j,' ' molto ])iù grave e difficile si farebbe il problema délia jjrofilassi ottcnorsi.

1. Kaii.i.ikt, Zooldf^ic médicale, édition, Paris 1895, p. 502.

318

délia malattia. Infatti nessuuo pu6 luettere in lUibbio clie 1" iiiipe- tlire r inquinanicntu dalle urine dell' acqua in E<>:itto, o in t|ualun- que paese, niassinie se traversato da un tiunie navigaliile. è un prol)leuia di molto più difficile soluzione clie non quello di ottenere il neorso aU'aeipia purauiente filtrata. o bollita i)er uso potabile. Sieenme ]»<•! 1" inuiiersiiuie «renerale nellaiHiua por ba«ino. o par- ziale pei Invori délia oani])ag-na è assolutaniente intrinseea aile abi- tudini dei eainpaynuoli d" Ej^itto. ne viene ehe non potendo otte- nere elle rae(|ua non s' intetti di uriiui oon uova di Hilliarzia. si dovrebbe quasi dispeiare di pervenire a diniinuciv. e niolto nieno a soppriiuere la malattia stessa negli indifieni, salvo un radicale cand)ianK'nto di abitudini loro, che è al di d'ojîui prcNnsione.

Stante 1" inipnrtanza »lie ha |)cr la jn-ofilassi délia malattia pro- dottii dalla Billiar/.ia nell" uouio, lo scuoprimcnto del modo d'intro- duzione del venue stesso nell'ospite dctiiiirivo. iiou si dovreliliero lasciare intentate altre vie indirette per pervenire alla solu/.ione del prolib-nia. Si dovrebl)e pertanto ail' occasione intraprendcre anche riren-he »|)erinicntjili per Miiupiirc il cicl.i vit;ilc (Ulla Bil-

lUrcoinan linrzia crossa dei ruminaiiti, o ddla lUIhnrzin jHiUtnicn M. Kow.

I m »nri.- . ^j.jipj.pjjj ,„.||,. aiiatrc a huldanv in (Jalli/.ia dal l>ott. KowA-

nrrrrbr »ul '

rirl.i viulc LKWSKl.' la ciii arra di tlitl'iiNJHiif r pniliiiliilc si cstciiil.i ;niilu' in .. .^, hjfitto Htrsso. \ 1 f tntta raj,^ii>nc jn-r anticiparc che il cicio vitale di queste dur ultime iiomlnatr Uilli:ir/ic non ditt'criNCii iici tratti print-ipali e Mpccialineiite iiclla via d' iiitroduy.itiiH- iicll'ospitc dcfi- nitivn: pelle o li(ie<-a. ( 'olla seop( rta del eielo vitale délit* Uilhar/.ic ilc;;li aniiiiali si farebbc seii/.a diibiiiu un <rraii passo a scliiariiiicnto di qucljo délia itilhar/.ia ilcll' uonio.

<^iii iiiiii vii^ljii hiHeiarc passare inosservato elie iina i|iiarta spe-

I. M. K'xrti.twaii .Silillyn lli-liiiiiiliiliiKl<'Xli<*, m iv. IUIhara„i ;><i/.»iir« np. n. |ii U'upraw)- WyiUlnlu iiiiiti-ni. imyriHl. Ak«il. Uni. w. Knikowic IH<,i.')--vm. (('on nunto li-4lc»r<i i< franrcM!./

319

cie di Billiarzia è stata annuiiziata più di récente, cioè nello scorso Marzo, da Corrado Parona e V. Ariola' di Genova, la quale vive nel sangiie del Larus melanocephalus. Per ora pero il trovato per quanto importante, si limita ad un solo esemplare di mascbio nel quale le due crure intestinali finendo cieche senza riunirsi in un sing'olo canale, verrebbe a mancare a questa nuova specie uno dei caratteri sinora ritenuti generali del génère Bilharzia. Siccome r ospite délia Bilharzia Kowalewski Par. non è un animale dome- stico, cosl questa specie non si presterebbe in modo facile per la ricerca del ciclo vitale dell' entozoo.

Rispetto aW Anchilostoma duodenale oltre alcune notizie stati- stiche date da Kaufpman nella memoria già citata [123] è degna di particolare menzione la memoria del Dott. Sandwith preparata per il congresso internazionale di Roma, e che fu pubblicata in- vece nel giornale medico The Lancet [125] la quale memoria conto, e si puo dire per la prima volta in Egitto, délia cura del- r ancliilostomiasi praticata su larga scala e con ottimi resultati col timolo.

11 Dott. Sandwith cbe pure lia fatto qualcbe tentative di alleva- mento dell' embrione di Anchilostoma fuori del corpo umano, di oui conto nella memoria in parola, non è perô riuscito ancora a risolvere la questione se la larva, proveniente dallo stesso embrione, arrivata ad un certo grado di sviluppo, sia suscettibile, rintrodotta neir os])ite, di svihi])pare in stadio adulto, o])])urc se ])er l'Anchilo- stoma si vcrificbi piuttosto la cosi dctta dimorfobiosi, come ultima- mentc ritiene di avère dimostrato il GlLES^ nei suoi esperimenti

1. Paiiona g y . AmoT^k. Bilharzia Kowaleioski n. sp. nel Larus megnlocephalm (Nota l>reventiva). Nel Bolluttino dei Musei di zoologia e anatoniia comparata délia Keale Università di Genova. N. 45. 1896.

2. GiLEs. A report of an investigation into tlie causes of tlie diseascs Iviiown in Assani as Kala-azàr and béribéri. Shillong 1890.

Kauffman e Sandwith suir anchilo- stoma.

Sul ciclo vitale dell' an- chilostoma.

320

conilotti in Assaïu. e cmue è iuclinato a riteiK'io lo stosso Dutt. Sandwith. Desiderabili L>un({ue aiu'he pcr rispi'tto airAncliilostoiua riiuaiijiono a tare

niteriori ri- . . . , , i i- i i- in.

cerehe anche miportaiiti ricerclie fho sarel»i)e tlovore ai du itispoiio dell aimui- p(-r r anohilo- nistrazioiR- sanitaria del paoso tli pnmuiovoro e ili tacilitare, onde 8t«ljilirc iiu'^liii la i»iotila.s.si fli un entozoo, torse non nieno netasto airuomo délia Billiarzia e clie in Eptto è tanto fréquente.

yn,

'■ Se molti osservatori liauno inntiilmitn in i|Ufst' ultinio dccennii) E^tui. •'' l>i'<>;rres.sii délie nostre co^fiiizinni sidla J'>i//i(irzia limmatMiia e aliuno anelie eon qualclie tVnttn al)lMa rivolto la sua attenzione air Aiicliiliistiiina. liisojjna pcrù dire ciic pci' :iltri inipnitanti i-nto- ziii delTuonio in K^ritto non si liaujio a se;;nalaie niiove contiilui- zioni di (|nalilic nmnicnto. Snpra tiifto è da laincntarsi clie nessuno prr i|uanto in sappia aliliia piilildicatu dii|i<i di me n-siiltari iinpor- tanti di oHHrrvazione sulla Filaria sniii/iiiiu." /inm/in's Lewis. Ci:- <;an di Ales>andria |12.'>a) nel is;t4 pulddien una tesi a l'ari^i-isui rap|iorti didleletantiaKi dei pacsi caldi culla l'ilaiia dcl san^^ur. ma batui il KUn lavoro su eiiique nsscrvjiziuni, di ( ni due sole sono per- wtnali e «i rif«>riseonu ail' I^;;:itto. e eosa strana e^li non nienziona afîatto nel testo le mie oHsei'vazioni sulla Filaria in l-jritto. ehe suno le H4»le puldtlieate in preeedenza al silo lavoro. \.>\ sua hildioofratîa del rento è pifiia di inesattezze. ISNKS | l.'iO] poeo dopo lia dato(|ual- r|n- utile istnizioiic huI iiioiIo «li laeco^iliere e cNaiiiinare il sanj^iie per la ri<-rrea de^li eiiilirioni stessi. ma non apjKirisee elic alilda oHherva/ioni in proprio. l'ar»' adiinqur rlic le roiioscinzc ili (|iicsto ematozoti deir iionio. n\\\nii di };ravi malattii- dcHuoiiio stes.so, Hiano rinuiMie |)er 1' K;jitto al piinto in eiii io le aveva portate eoi uiiei invori ]iubl*lieati ne^li iilliiiii aiiiii del iiiio HO(;{;iorno ndlo steHMO piiene. | N'i (|iiali lavori iiiio )'ii romiitiiralo da me r ti;;iii'a nel Uol

321

lettiiio deir Iiistitiito dell' aniio 1881 [55] e gli altri furono ricapi- tolati neir Aperçu gik piîi volte citato [82].

Ma tanto più è da lamentarsi la sosta in Egitto nelle ricerclie sul soggetto in discorso, avrito riguardo aile cognizioui più estese acquistate sii di esso in altri paesi, in gran parte per opéra ed impulso dato da Patrick Manson.

Bisogna premettere che sino dalle prime mie osservazioni, già da me si era dubitato che gli embrioni osservati in Egitto nel sangiie iiraano fossero riferibili a specie distinta da quelli osservati da Le- wis a Calcutta, cosicchè in una mia pubblicazione [29] applicai a loro la denorainazione di Filaria sanguinis hoininis aegyptiaca, che avrebbe diversiticato da quella délie Indie per non possedere r embrione costantemente un sacco involvente. In seguito pero ebbi a modificare la mia opinioue. Ma Lewis poi confermô il dub- bio che gli ematozoi embrionali osservati in diversi paesi nell' uomo non rappresentassero una sola specie di Filaria, ma più specie suscettive di etfetti diversi sul portatore , e ciô per una certa dis- crepanza nelle forme diverse di nialattia che si osservano nei dif- ferenti paesi nei tilariosi.'

Infine le più recenti ricerclie dall' insigne investigatore Manson fatte in quest' ultimo decennio a Londra, sopra malati filariosi pro- venienti da paesi lontaui e spccialmente dalla costa occidentale deU'Africa, ricerclie che potè mettere in confronto con quelle che nel decennio anteriore aveva avuto occasione di fare nei filariosi cliinesi durante il suo soggiorno a Amoy c a IIong-Kong, e con (juellc che si vanno facendo in altri paesi intertropicali, portano alla conclusione che diverse specie, torse non meiio di 4 o 5, di Fi-

Dubbio' di| moltiplieità (li Filarie neir uomo.

1. Lewis. Tho Ncmatoid liaematozoa of iiiaii. Iii - The .Mifros('0|iic ()rf;auisms t'oiind in thc bloocl of inan and animais». Appcndix to the Fourtcenth Annual Report of thc Sanitary Cominissioiiiu- witli tlic Government of India. 1878. Calcutta. (Rcprinted from the Quart. Jonrn.al of micro.scopical sciences. Vol. xix. New séries, p. 240.)

MÉMOIRES, T. III. 41

îspccif di Kilaric am mi-ASC

MjLJUOt.

yUaria noctuma.

322

lario. i»iT r ;iv;>nti l'oiifuse iiisicuic, possono infestare 1" U(»nu> tli dit'- fi-iciiti pac'.-i. .spar^rfiiilti lu'l siio siuijriu" i ])ii>])ii oinlirioni.

IVt i-lii vojrlia iiicttiTsi al ninviitc di'U' arjionu'iito trattatt» (la MaxsuN. io sono obblijrato a riniaiidaio alk' divi-rsi' rcri'iiti [iiil)- blira/ioiii di lui e di aitri siioi collaboiatoii.' 11 danu' coiito coiii- l»k-t<> ma mi iMuti-rolilto trttii|Mt alla luiiya, ed i(t mi limiti» a diio quel tanto cIr* puô liastaiv jtrr la trattaziniio did sojrovtto in (|iiaiito concerne V Efîitto.

l>elle diverse speeie animesse da .Manî?0N uiia sola. i)er ora. è conoseiuta suftieientemente per tiitte le sue jjertinen/.e. ed è la jiriina deseritta, eioè la Filaria sangiiinis homiuis Lewis elle eor- rispnnde niolto pndiahilmente alla stessa Filaria Wuchereri , ed tira appellata da Mansux Filaria noctuma. Di essa eonoseiamo la forma adulta deseritta da Coltitoi.I» e da Lkwis e mej^lio illustrata dopo il ritrovameiito di essa in India stessa fatto da Maitland. 1/ adulta risiederelilie nurmalniente nel sistema lintatieo. mentre ;;li enil»rii)id invad(»no il san<;ue e nel turrente ili (|uesto si trovano Hpeeialnieiite. e in ma{;^ior (|Uantità. iielle me nottnine elie eor- ri^p^•ndml(l all<> statu di ripuso e di smino delldspite. (j)uesti eni- lirioid liannn imiltre per earatteri di possedere un satin involvente elle sépara tatilmente (|iianil<i il san;xue vieiie tratlu l'iimi tiella eireola/ioiie. s|iet'ialuiente eid sut* ra|iit|tt ratIVetIdarsi. Le ilimen- hinni lopi date ila Lknvis sont» in média tli (),:; nnn. in lun;;-|ie/./.a per (),(X)7ri mm. in larf^lie/.za. etirrispnndentln ensi per hnt:lie/./.a al ilia- metn» tl«'i ;rl(iliuli rnssi tiel win^^^ue etiii pittide \ arianti. Nei inf|iarati

I. •Siau *i)M'*'inliiii'iili' iii'ci'nMiriu roimultiin' i M'^iicliti liivori: Mamiux. l'In' t'Haiio mtjftniê htmtinit miil Kilnrlii iliiu>iiM> (;n|titiilii ixi ili IIaviiokii'ii llvKit'Xt' »l»l ilUi'ilM'i* uf «ranii rlimati'*, i'^liiiliiirKti INU.'t. A cam' nf Kiluriti «Iihi'iim' iif tlii> lyiii|ilinllrit in whlrli a niiiiilM<r ol niIiiIi lllarlnc won' miiiivtsi rniiii (lie nnii liy i<iir»(. iiii\|. •!. Màituiiii'. m. I*. with a ilrMTi|ilioii tif llii< Kilarln »( V. Manx». In llrilinli Mfil. .loiini. A|iril SI, iatl4. t'aaH tif fSInrin Ion liy |)r Aauru. U<inRMTiMiR. 'i'rniiNiicliiHiK iif tlic 0|>hUliiiti|iiKiral .H<iript) Ixiliilnii |HUb.

i

perslans.

323

sotto il microscopio gli stessi enibrioni si offrono con coda molto affilata e sono dotati di movimenti attivi, che si effettixano seiiza sensibile traslocazione. Questa specie produce alterazioni notevoli del sistema linfatico, che danno per esito eveiituale alla linfuria (chihiria), al Unfocele, al linfoscroto, agli ascessi glandulari in cni si riscontra la stessa filaria adulta, e secondo Lewis e Manson alla stessa ordinaria elefantiasi dei paesi caldi. Questa specie ha una diffusione estesissima per il monde, giacchè sarebbe stata verifi- cata in quasi tutti i paesi intertropicali dell'Asia, Africa, America, Australia e Polinesia, almeno dove è stata cereata e anche in paesi caldi fuori dei tropici, corne l' Africa settentrionale, il sud degii Stati Uniti d' America,^ nonchè la Spagua in Europa.-

Una seconda specie di Manson sarebbe la Filaria 2)erstans i FUaria cui embrioni ditferirebbero da quelli délia précédente per essere più l)iccoli di un terzo, ossia poco più lunghi di 0,2 mm., per non avère sacco involvente, per possédera coda che finisce ottusamente, per avère ima specie di apparato perforatore buccale, e per apparire sotto il campo del microscopio dotati di movimento di vera traslo- cazione. La Filaria perstans per ora avrebbe una conosciuta diffu- sione assai limitata, essendo stata ossei-vata soltanto nell' Old Ca- labar e paesi limitrofi. Di essa non si conosce pero ancora la forma adulta, ma il Manson la ritiene origine délia strana malattia dagli inglesi detta sleeping sichiess, o nigi^o lethargy, a cui corrisponde- rebbe anche per area di diffusione. Dalla Filaria perstans dipen- dercbbe anche una spéciale eruzione pustolo-vessicolare conosciuta

1. Mastin. The history of the Filaria sanguinls hominia, its (liscovery in the United States, and especially tlie relationsliip of the parasite to chylocele of the tunica va- ginalis testis. Rcad to the American Association of Genito-Urinary Surgeons, Con- grcss of American Physiciana etc. Washington D. C. 1888.

2. Font y Tokne. Fil.airc dans le sang et dans l'urine d'un homme qui n'a jamais quitté l'Europe. Atti del Congresso medico internazionale di Roma 1894. Vol. n,

p. 44.

41*

j-Varia diuma.

324

in «HK'lle c'<»ntra«k' sottn il iioiiu- voniarttlo tli craa-crair. Maxson ritii-iK' elle iiuosto crau-cratr non sia altm ilie la losiono tinalo ju'o- dotta (lair onljnario niodi» di l'iiniinarsi dojjli eniltrioni daU'oijra- nisiuo dcl ])intatore. in vista di servira alla jjropafjaziont' di-lla j>rii|»ria s|iefii'. senza die essi vonjrano estratti col sanfîuo da un insi-tti» i'niatiifa<;i». ntnii' arcade ]ier <rli enduinni délia Filavia noc- turna e forse per (|iielli di altie speeie.

l'na terza sjieeie elie avrel»be presst) a poeo la stessji area di diffiisinne délia précédente, la FHaria diuriia Manson, avreld)e i 8Uoi emltrioni identii-i. i> quasi ideiitici |ier i siiui caraltcii niurtViid- {fici ci»n <|Uelii délia Filavia nocturna. ma la speeie sareitl)e di- stinta tlaile altitudini dcj^ii einlinoni di eireidare col sanjiue uelle ore diunR', inveee che nellc <>re ut»tturne. Dclla Filaria diurna non si connsce ne la foniia aduita. ne tani]ioeo le alterazioui niorbose cui la sua presciiza puù dar luti;r<t. MansoN su])pone ciie il suo cieli» vitale si etlettui in un diptem a altitudini diurne, ed ha pur suj)- postii clic la sua forma a<lulta sia da riportarsi alla Filaria Ion fJuyot. l'crô n-eentissime osservazioni di Filaria loa nelloechio' Hcnzii clic iiel san;;uc si ritrovas.sero emhrioni. lasciano duhitare che Mcppure csiste una Filaria diurua comc speeie distinta, essa ptT»» non wirel)he identica alla Filaria loa. clic \ i\c iicl conucttivo e «-lie pcrciù non c prolialiilc che versi i suoi euduioni nei torrente circolatorio. Inveee la (juasi identità ilci caratteri dc^^li cmluioni (■on «lUi'ili diila Filaria nnctiirua. t'arclilicro diiliitarc clie i casi ri ft-riti a Filaria iliiiriui potesscro non esserc clic casi délia |)rima speeie, nei <|iiaii la particoiarità di circolarc nei s:in;.'^uc di ;;iorno inveee che di nnttc dc;;li cnduioni. dipcndcs^c sniianln da condi zioni indi\iduali spcciaii «Icll ohpitc. cnme accade per ii t'atto dei- l'invcrfirsi dcilr nie i\v\ riposo »• dcl sinnio c cnme in parte accade anche per il tatto ilrila tVlilirc dinanlc la ijiialr per osscr\a/ioni

I. lUmtmi-)» cilalii.

325

dello stesso Manson le embrio-filarie si trovano circolanti perma- nentemente.

Una quarta specie è ammessa da Manson per un caso di Fila- Fiiaria rie adulte trovate nel cuore siuistro del cadavere di un ragazzo in autopsia fatta a Rio de Janeiro.^ Essa avrebbe par carattere bio- logico di risiedere nel sistema vascolare sang-uigno allô stato adulto, e la sua specificità non potrebbe essere messa in dubbio per la diflferenza che si scorge tra i caratteri morfologici del maschio di essa e quelli dati da Manson per il maschio délia Fiiaria indiana trovata da Maitland. Infatti mentre l'esemplare del Magalhàes possiederebbe quatro papille preanali, queste mancherebbero negli esemplari di Maitland, per quanto résulta dagli esami tatti da Manson. Oltre a ciô gli esemplari di Maitland che rappresente- rebbero la Fiiaria nocturna Manson sarebbero piii corti e molto più sottili, la femmina non arrivando ad avère per massimo diame- tro neppure un quinto di millimetro, mentre la femmina dell' altra, che di récente il Prof. R. Blanchard ha creduto conveniente di accettare corne nuova e distinta specie sotto la deuominazione di Fiiaria Magalhàesi,- avrebbe un diametro di oltre un millimetro e mezzo nello stesso esemplare giovanile conosciuto, che otfre nova ancora imperfettamente sviluppate. Disgraziatamente délia Fiiaria del Magalhàes, riscontrata dopo morte, non si conoscono i carat- teri degli emlirioni circolanti nel sangue, ne le alterazioni patolo- giche che si colleghei'cbbero a questa spéciale filariosi brasiliana.

Infine una quinta specie, seppure ncm résulta da ulteriori osser- vazioni doverc esscre riferita alla stessa brasiliana, sarebbe stata

1. Magauiàes. Desciiliçan da uma os])e('ii' de Filarias encontradas no cora^ào uiiiano precidida de uma contribuiçào para o estudo da Filariose de Wucherek e do respec- tive parasita adulto a Fiiaria Bancrofti Cobbold ou Fiiaria aanguinin hominin Lewis. Rio de Janeiro 1887.

2. KLANcnAitn, Parasites animaux. In iîoi-niAiii', Traité de patiiologie sOmr.ilr. l'a- ris 18y0. Vol. 2. p. 782.

326

scoiterta come esistente a San Vineenzo nollo AiitilK-. Manson iii

saiijrue <li «lue filariosi di «|iu'iriïji»la inaiulati><>li ilal Dott. Xkwsam.

trovù ecrti eiubrioni provvisti ili coda ayiizza o di saoco involvento.

Filwia ma che per le iniiuitissime loro dimension! e \)Qr assenza di perio-

Demariamyi. .... . , , .^. . ,, ,,., .....

(licita non si ]iotrol)ltoro ritoruv alla riiaria saiiquni/s nomnii.t. Questa specic cho potrclilto pur coiri.si)ontlere a quella di Magal- HÀES, Mansox la distinjrue colla denominazionc di Filaria Demar- qua>/i. Essa .sarehhe stata osservata ani-lu' nid tmitorio dol Hasso Xi^riT c cosi si |»otri'l)l»»' duliitaro i-lii- tosso di <>n;rii>»' atVicana o iinpintata a San N'inrcnzo da sciiiavi atVicani. L'c«wtenza Xuii v' t' dulil»i<» clu' tutti» purta a ritciuTt' proltaliilc la nioltipli-

dellc nonii- •.. i- i- i"i i »• i i ir

nate nnecie *"^'' '" '^P*'^''^' di r nan«' (Oïl cinlirnmi vivi'nti nrl .sanj;uc doll iiomo.

non è «Dcora pure non tutte le specie distinte da Manson jjossono per ora essere

accfttaU' roine vert- sjH'cii' ztio|(i<;i(anit>nto distinte. Sino a clu' non

haranno conoscinte K- fnrnit' adult»* di ess»- r distiiitc lii-ne pci ra-

rattcri dittVirnziali dci niasclii, rinianenio scniprc ml ( :nn|iii dilU'

conjîi'ttuir, coi carattcri non niolto pnwnniziati dcfili fudnioni. Lr

htfsse altrrazioni inoritosc du' non sono ctlctto costantc dclla pre-

Hcnza dtd ni*niatodc cinatozoo, e clii- po.ssono anclu- onjiisi ntdio

strsw» nioilo per ditlVrcnti spccie di eniatozoi. non possono Itastaïf

prr una Hiciira distiiizion«> di speri»'. D'altra parte iliiô clic il rc-

Hnltnto ottctinto sinora da;r|j rsand non scnipn> coinpicti praticati

Hui tilaric adidtc incntrc contVrnia, conic lio acccnnato, alla ditYV-

n-n/a <li spccic tra la Kilaria ottcniita da .MAiiAI.IlÀKs e (pudla da

.Maiti.ANIi. hiHcia aiiclic dnldtaïc clic la spccic dctcnninata da ( 't»lt-

nnl.l» H4itto il iionic di Filarin Hniirrnfti v |irovciiiciitc dallWnstra-

liu. nia divcrsa dall'indiana om dctcriiiinata da Manson. Iiit'atti

incntrc la ti;r»ra data da ('oliliiil.l) otiïc la \ affina dirctta dall'in-

dictro nllnvanti per Ml)oc«-ari' nclla viilva, Ma-Nson nc}r|i cscinplari

I. Vnll l<4fiiui«ua clUln.

327

di Maitland ha trovato la vagina essere diretta iuvece dall' avanti air indietro. '

Ma vediamo ora se dal confronto del resultato délie mie osser- Caratten

n ... , , 1 , . . deffli em-

vazioni colle cognizioni acquistate altrove, possiamo mettere m ^,,.10°; ^gger. chiaro se in Egitto esisterebbe una sola specie, 0 più di una specie vatiinEgitto di Filarie, clie versaiio embrioni iiel torreiite circolatorio. A questo proposito ecco quanto mi résulta. Gli embrioni osservati da me nella più parte dei casi (totale 25 casi) in indigeni del Basso Eg-itto, sono riferibili alla specie Filaria sanguinis hominis Lewis, 0 Filaria nocturna Manson, la quale come abbiamo detto ha un' area di dif- fusione molto estesa nel mondo. In primo luogo perché trovai gli embrioni in maggior abbondanza nel sangue estratto di notte, chein quello estratto nelle ore diurne. In secondo luogo perché indubi- tamente essi embrioni sono suscettibili di compiere le loro trasfor- mazioni larvali in una Culex che sarebbe la Culex pipiens, 0 una specie affine a questa, e che servirebbe perciô di ospite intermedia- rio al ciclo vitale délia Filaria. Questo in Egitto si compierebbe spe- cialmente nel mese di Ottobre [77, p. 379]. In terzo luogo perche le forme raorbose a cui si riscontra collegata la presenza di quegli ematozoi embrionali sono appunto la linfuria, il linfocele, il linfo- scroto, e certi ascessi Unfatici come ebbero ad osservare Lewis in India e Manson in China. Infine perché corrisixtndono agli stessi embrioni osservati da Lewis e da Manson riferiti a))punto alla Filaria nocturna per le dimensioni da ^ |^ a '/g di millimetro, per avère la estremità caudale assottigliata e per avère movimenti at- tivi nelle parti loro contorcendosi sul corpo a guisa d' anguilla, ma senza apparente progressione per cui non inutano punto del campa del microscopio che a lungo andare [77 a p. 368]. Se io non tro-

1. Si confronti la figura di Cobbold ripiodotta ncll' opéra citata di Davidson a p. 7C4, colla dpscrizione data da Manson degli esemplari di Maitland in British Mé- dical .louriial del 1894.

328

vai l'o.stanto il sacco iiivolvoiito oonio fii dcscritto ila Lkwis e ila Manson n;riianlatH ciiiiu- 1" involucio coroiiiaK' tlrll" t'iiilniniu'. o (la entraiulti niu-.sti osst'r\ati>ri ritcmito (•oino faraftoristit-a lostaiiti- (le<rli eiuhrioni ik-lla Filaria nocturna, riù si comprcndo <>ra. tla clii- Manson spicffô v\w nioiitre t|iiesto sai-oo ô un fatto t-itstanto nejjr'i l'iuliriiiiii e-ircolanti lu-l .saii«riu', ([iiandt» il sanfjue è estratto e speoialnu'ntf (luaiito \n\\ si raffreilda IjinscaiiK-ntL' e t'ortoiiu-iitc. {rii cnibridiii si libi-raix» dallo stfsso sacco iiivolvriito. nmu- a me »tess«» fia statu dato di ossorvaiv. Ecrezioni rcrô nellc «lie osscn-azioni. in l'blii orcezioiialnu'iiti' a iiotaie

nei rarettcri ,..,.,. .... , . ,

«U'trli ('iiibrioni di diinciisjniii ])ui juccoK- di «nu'ilo clu- ntcni mnaiizi o

emhrioni. ^.\^^, si'coiidii MansoN iioii (•(•iTis|iuii(k'ivblH'ri> ))iT l'iubrioiii di FI

laria nucturna. Oltro a ciô, in alcuui casi io obl)i a notarc rtmw

Vui con i-ttctti niorbosi la protta eniatiiria. u altri stravasi di san^iiic. iii-

cnuiturû.

vvcv di linfiiria. (• di altir liiitorra<;if. Ora Mansox in China c Lk- wis in India mm avivldu'iii avutu uccasiuno di (isscrvan- mai ni'i lom nialati tilaiinsi l'cniaturia si'ni])lici>, od altri stravasi di san- ffUf. i'cr rui ijursti fatti iasi-ianu in dubbio clic tra i l'.i ca>i da inc uM'ii-nati vc ne pussa t-ssm" statn alcuiu» in cui si sia trattato di una spccir di l'ilaria divcrsa da (|uclla clic in K<ritt<) si truva piîi (irdinariainciitc. al pari clic in India c in ('bina. \] Iccito sospcttaiT clic iiiiH l'ilaria clic allô stato adultu vive iicl turrcntc circolatnrio saii;:iii;;iiii cnuic ipiclla tmvata ncl casu citato di M AiiAl.llAKS in ItniHiii-, iMiHHn (.•HMcic causa iiiii taiilniciitc di ciin)rra;xj,^ic. date certe cveiitiinlità. clie nmi bi l'ibiria il ciii lialiitat allu stato adiilto sa- rebbc. pcr <|iiel|ii clic si sa Hiiiora. soin ncl sistcnia liiit'aticn.

1/ CHintcn/Ji di piti specic di l'ilaric cun ciiibrinni ncl san;,Mie potrà cMMTc iiicHnn in cbiaro dit iiltcriori ricercbe, ncll accin^ersi aile i|iiiili i tiitiiri iii\esti;;ati>ri in K(,ntti> t'araniu) bciic di avère in nirnte, prr l' indiri/./.o iopi, ail avNcrtiiiicntn datu da Man>mn chIIc M'i^iieiiti parole:

329

«It is évident that mucli work lias yet to be devoted to tlie study »of tlie bloodworms of man before the subject is thoroughly worked »oiit and nnderstood. Already we are partially acquainted with at »least four species, possibly five; observers must therefore exercise «great care in arriving at a diagnosis of any bloodworm they may »encounter, and must always be alive to the possibility of its being »a species other than the common Filaria nocturna.»^

Dovranno poi sopra tutto non trascurare le occasioni per scuo- prire le forme adulte che sono quelle che possono meglio condurre alla determinazione délie specie.

Avverti- mento di

Manson.

Di altro entozoo pure nefasto ail' uomo, a niio credere, è da la- inentarsi ancora che nessuno si sia occupato in Egitto sinora. In- tendo dire del Rhahdonema intestinale Bavay. Soltanto Looss nella sua ultinia memoria pubblicata in questo volume a pag. 64 accenna di averla riscontrata nel cadavere di un vecchio arabo proveniente da Rosetta, nel quale trovô anche una quantità énorme di Disto- mum heterophyes, oltre Bilharzia haematobia, Anchilostoma duode- nale e Ascaris lumbricoides. lo pero aveva già annunziato 1' esi- stenza in Egitto di questo verme nel capitolo siii vermi intestinali e del fegato dell' opéra già cita ta di Davidson [120]. Infatti osser- vazioni inédite mi avevano fatto certo di averlo una volta riscon- trato in un cadavere sezionato all'ospedale di Casr-el-ain, confer- mando cosi che lo stesso Rabdonema esiste iiclla più parte dei paesi dove si trova F anchilostoma, e lasciando cosl ritenere che questi due vermi si propaghino facilmente ncll' uomo in comuni condizioni di ambiente. Rimarrebbe ora a stabilire la parte cbc il Rabdonema ha realmcnte nclla i)roduzionc délie maliittie dell' in- tcstino tenue, a forma di diarrea croiiica, fre(|uente in Egitto al pari d(;lla dissenteria.

Rhahdoneina intestinale in Egitto.

1. Articolo ili Maiti.anii citato.

MliMOlUKS, 1. III.

330

ManclR-Vdli ancura in Kptto sjoiio ossorva/.iniii ilal lato rliiiico 7V>«Hiia nana: sulla Taenia nana .SieJ>old. l*er (juanto io so (|Uesto entozoo \\ è stati) tjovato soltanto in cadavori oltrc clii' (la HilhaiîZ. da Inxes [130]. coine ho {fia aci-eniiato. Ma non si» (lie in Kjiitto sia stato mai riconoscinto in nialati. laddove in altii |»aosi î- divontato ovvio il hiio ritrovaniento ne! vivo, niediantc 1' esauie niicroscopico dcllc Esaïuf niaterie fccali. Del ((uale esanie niicroscopico délie niateric t'ccali c

iuicro!M-o|iioo n i i- i i . n in

di-lli- materic '•' «lUcll" dc^rli altii cscicti elle pno poitaiT allô scno]tiinu'nto dclla fif«li. pjji parte dejfli elniinti clie eniettonn le Imo nova, o enilirioni eo<ili stessi escrcti. ii> lu» trattatn a lun^ro nell' <>|iera di IIavuisun altrove citata. per non tornarvi ora sopra. Non t' sniieiHuo ]tern il lipetere aneiie ora elle csso dovi(dd)e essere nsato sisteniaticaniente dai niediei (Ici paesi caldi. ennipresii 1' l-'.jfitto. ove appunto ;>li stessi ento/ni si tn>vann più tVeipn ntenieiite.

IHittuiiiii i-|Mitiro iti'i ruiuiuaiili.

l'er rispetto a;rli ento/.oi di aniniali doniestiei mi liiniterù a lani- nientan- (pianto sarehlie importante |)er la sainte dei rnniinanti di riconoseiTe r ospite inteiinediaiio délia taseiola epatiea in Kj>itto, taiito tVei|n«'nte nei rnniinanti stessi. La eonoseen/.a dei stioi ;;ravi e letali elîetti siil portatoie in K;;itto rinionta si piii» dire al is;{;{, nel (pialeaiino 1 1 A.MoNT e Flstiii:i; ]inldtliearono un la voro importante [7 1 Hiilla eaeliessia a(-i|nosa. Seeondo ipiesti aiitori la nialattia apparisee nnnualiiieiite in K(;itto in se^^uito aile inonda/.ioni e si di(diiara su(*- eesHivauieiite nei lilo;;lii elle via \ ia ^onu aliliandonati dalle aeijne. ( îli HteKsi ailloli Htiiiiaiio a ICI M 10 il numéro dei inontoni elie iniioiono Hniiiialmente per la epi/.oo/ia. Looss nieiitre lia trovato estre- tnailM'lite eomnne e aldiuiidaiite la taseiola liei hovi e hiitVali dei nnieelli di AJesHaiidria. per modo elle non vide t'eH;jito di i|iie^li aiiimali die non m- eunteiienHe i|iialeiina. e il piii délie volte trovô <|llel viHeere leltenilnieiite inranitn di vernii. a;,'';;j|||i;.re elie mi te pili di moiitoiic. il paransita seii/a esHeic taiilo rani. ^Ij ('• miii

331

brato perô trovarsi in miiiori proporzioni. Cio forse si puo spiegare dalla circostanza che Looss si sia imbattuto cou montoni importati cla fuori e che da poco fossero in Egitto. lo almeno posso dire clie quando era a Zagazig trovava il verme con non minore frequenza e abbondanza nel montone che nell' altro bestiarae nominato.

Come già accenuai 1' ospite iutermediario délia fasciola in Eu- ropa è già da lungo tempo conosciuto per le ricerche di Leuckart in Germania e di Thomas in Inghilterra. Esso è la Limnaea trim- catula, 0 L. minuta. Ma la diffnsione del verme in altri paesi dove lo stesso gasteropode non è stato potnto trovare, fa ritenere che altrove esso sia sostitnito da altra specie come mezzo di propaga- zione dello stesso entozoo. In Egitto la Limnaea truncatula non si sa che esista, almeno sino al 1885 rammeuto che non era stata tro- vata [69, p. 107]. Sarebbe pertanto importante di scnoprire qnale sia il gasteropode, o i gasteropodi d' Egitto che prendono il posto di essa nella propagazione del nefasto parassita. Probabilmente si tratta di altra specie di Limnaea, o di una Physa. lo già aveva sospettato che nel numéro degli ospiti intermediari délia fasciola epatica si dovesse mettere la L. Laurenti, o L. natalensis e lo ac- Ospite cennai m una mia piibbhcazione del 1884 [<5, p. ( <J. La ragione j^i,^,,^^^ che mi fece sospettare cio è che una cercaria che trovai infestare nataien.ns. V unico esemplare di Limnaea natalensis da me csaminato in molta fretta nel 1882, e délia quale io in seguito diedi i carattcri princi- pali da me distinti, nominandola Cercaria obscura sj). inq., nono- stante che in essa non avessi rilevato 1' esistenza délia ventosa ven- trale, otfriva un taie insiemc di caratteri che trovai poi tutti descritti come propri délia cercaria della fasciola epatica. Io i)cr(i ncHa mia pubblicazionc [112] in cui diedi conto degli Studii sui parassiti di moUuschi dei dintorni di Cairo, obliai di menzionarc qucsto par- ticolare. Oru cou piaccre trovo che il Dott. Looss annunzia di essere i-iuscit(rsi»criiiicntalracnte a infcttare la Limnaea natalensis

332

Kraus ct»<;li embrioni ilclla fasciola ste.ssa. Ma i'<:li cou rajiionc a>r;riui)}xe die (|iit'.sto iiioUusoo è trop]»» lam in Kjtitto per rai»])re- si'iitaiv l'uiiico. n ])rinoij)ale osj)ite iiitenm'iliario ilel iiostro parassito. 8arel)bc duiniiU' iiiiiKiitaiito di .si'iioi»riro (|uale sia lonliiiario ospite iiitiTinriliarid tlcl ])aiassita in Ejritto. pori'lu'- si potivbbo allora taiilitaiv la. prolilassi, taceiuloln coiiosceiv ai propiii'tarii di be- 8tiami. onde possibilniente fossem cvitati i terreni di ])asn>lo intVt- tati da «iiu-l ^rasteiopodc. e onde si facesso la cat-cia al niedesinio in vista di diniinuirlii. c possibilniente distni;i<;iTlo iiei teneiii stessi. Dal punto di vista scicntitin» sareblie intéressante di eont'enuare elle in K;ritto un ospite inteiniediaiio .tjKciaU' eonispoinle eoii iiiia fninia di vernie ailulto die. eoiiie lu» detto, è stata distiiita eonie varietà e^iziana.

l'er riKjietto ai prineipiî di prolilassi. (dtre la di.stinzioiie deiro-

pite iiitt-rniediario ve lU' sono altri non nieiio ovvii a sn;i';;-eiirsi,

ma di non faeile appliea/ionc jiratiea. ( 'cnare \trv (|Manto è possi-

bile die le nova <lel distonia non aniviiiD iiei teneiii nniidi dove

l'rofilaMi trova l'nspite iiiterniediario; (|uiiidi distiuzionr eol tnoeo di tutti

1*1 iliitonia . , . ,,..,..

«iMUir... ' tepiti distoiiiatoKi nei niaeelli: pronta ueeismne de;;li aniniali in-

fetti p«T tofflicijrli dai terreiii di pa.seolo; nieeo;r|ii'ie e distrii;i|;ere

cnl fiioiii i|iianto piii si piiô de;;li eserenieiiti: preferire per i|uanto

hi |Mii"i la pastura in teireiii pritcttanieiite asciutti; sottopdirc al-

r umo {ridiiijiliiTo di uiia buona dose di sali- il bcstiaiiie.

Sareblicii» deHideraldli aiielie rieerdie per Miuiprirc 1 ospitr in-

Ihutoiiis Irrnii'diario drl IHstmiinm lancmlatmit, elii" è atlattu seoiioseiuto

unii».. m„.||,. iiltpivc. non Hapeiubmi nulla di preeiso sul eielo vitale di

i|IU'Mto roiiip]i{;ni> drila tiisriiila cpatii a.

l'rr rinprtto a i-iit<i/.(ii dd ra\ailo siiirblir dcsidrialiilr die ni terinri ricerehe foHwri' fullr per rhiarire m- lealnicnle il linallo, ijUeHt' iitili- iiiiiiiiale. \ada Nn^r^cttn nll' intc/idiit- di iiiia spccit- di

J

333

anchilostoiua, corne io ho ragione di sospettare, per quello che dirô nella parte sistematica. Nel caso aflfermativo assicurarsi se si tratti délia stessa specie di quello che infetta l' uomo e quale im- portanza possa avère iiella patologia di questo nobile animale. I niolteplici entozoi trovati da me e in tanta abbondanza, special- mente per alcuni nematodi, come lo Sderostomum armatum, lo Scle- rostomum tetracanthum in cavalli morti nella epizoozia che di- strusse qnasi tutti g-li equini nel 1876 in Eg-itto, lasciano diibitare invero che abbiano contribuito a menomare le forze e a mettere in cattive condizioni gli organismi di questi animali, in modo da rendere piii raieidiale il sopravvenuto tifo equino.

Anchilo-

stoma nel

cavallo.

Accennato cosi di voie a quanto sarebbe desiderabile che fosse ulteriormente fatto con ricerche elmintologiche per trarre maggior vantaggio per la sainte e benessere dell' uomo in Egitto, passo ora a dire particolarmente di quanto otfro nel présente contributo.

Gli entozoi che presento negli elcnchi furono da me raccolti o Dove e come

1 1 1 / ^ < , f. 1 r,nr\ /-( 'l" l'aCCOltO

osservati nel corso di dodici anni (1873 1885) m Cairo o m una ,^^^^,.[.^,1 pg^ 0 in diverse délie seguenti località del Basso Egitto: Zagazig il mioiavoro. Benlia Mansura Damanhur Tanta Alessandria. In géné- rale posso dire che i parassiti dci mammiferi e dell' uomo furono raccolti e ossei-vati da me specialmente in Cairo, o in provincia in- nanzi il 1883 e quegli degli uccelli, rettili e molluschi in grande parte negli anni 1883—1885 al Laboratorio Kediviale, dove ebbi per coadiutore l'egregio amico Dott. Walteu Innés Bey, a cui debbo la determinazione degli ospiti, di cui più specialmente egli si occupava.

i^a jtiii i)arte dci jiarassiti raccolti sia da me i)rivatamente, sia nel Laboratorio, rimasero nella collczionediquel Museo. nonostante che i primi fossero di mia esclusiva proprietà e sia dettd jn-r inci- denza, senza che riccvcssi iiuii un riugraziamento per averveli la-

334

sriiiri iilla iiiia parri-iiza tlall' E<ritto. rietln siaim ])<)i jiassati tutti

air * Kspeilale (ii ( "asi-el-ain. clu' \n\rc ne obbi' da me altri dui'tta-

lucnti'. In que.sto modo di molti non jtotei toniato in Italia avcie

eseniplari ])iT.siMiti pcr la Ion» ulteriore dctonninaziono. E oos'i

(|Ui'sta riniasi' inconiplfta. nientro ili altri. T inconipU'ta di'tciniina-

zionc è dovuta a tiattai^i di t'ornio larvali non dctonninaliili. o

anche di esenijilari di entozoi ridotti iii lattiva condi/.iont' \)vr de-

tcrioranM-nti sottVrti a lun<io andaro v con ripetutc pi'ii]»i'/.ii' di

trasinclii f via;r;ri. Lt'lciico de;ili entozoi di aiiiniali nt-ppiirr ra])i)re-

st'nta tuttf t|Uanti' If >piMif da nu- raccoltc. clic altuiic aiidarom»

spt-rsf. si-nza dn' ne aliliia eonseivato appunto. o lueuioria.

Si ajr;i^iiin;;a i-lu- la niia raccolta piivata di veniii tu incoinin-

ciata oltre un vmtmnin t'a. (|iiaiMlci in iniprov visato raccoglitore di

harhi. i-ra iiuovo attatto nclla cono.sccn/.a de<ili elminti, e (pnindo

anclie \<i\\ stcssi nu-todi di tissay.ioiic e eonseiva/.ioin' in uso <iene-

ralr non erano cosi p»'i1'ezionati. inmi- oHMilnjuino. Si a<;;;iun<j:a le

diftii-oltù (hc incontrai Hcniprc a tare autopsii- <adavericlic, l'esc-

In qumii con- fruinicnto |i>ni inipcrlctto, niassinic in piovincia. spcsso allaperto,

dizioni nw- . i i- •■

roini rniKï/ii ""' imdo Hiiojo. COI hussidii pni pnnntiM. cniiic jut moite di (|iu'l!e

in K^tio. ., „,.,,p(, iiH-dico-lc^ralc. 1''. pcr la laccojta di t iitci/.uj di grossi ani-

niali. conic t|Uclli da luaccllo. u ruine ;:'li eipiiiii durante la epi/.oo-

/ia ncir cstatc dcl ls7(! a Za^ta/i-; e a hanianliur. si a;r;;iun;i:a le

i'ic«-rclic csHcre Htate t'atte apieiido n-lj auiniali in piena eainpa<;iia.

M«ttto la HtVrza dcl Hole. o jippeiia riparato dall iMnIna inipcrt'etta

data *la un alliei'o, cliinato sul suolo e niolestatu da;;li insetti. con

ditctto di tutti i KUishidii piii nceesHarii eonie liiioni strunienti. re-

cipiento adattati. acipia pura. aii I. o eun alei>nl di non preeisata

conccntra/ione. i'er tutto eiô inipoH.^ihilità di nna liuomi detcrnii-

(^(ribuiii iiH/.ionc dc^^li eiito/.oi e di prchenlarne ora un eleneo |ieit"etto, i|uale Imprrfotto. .

c Hppcna ottenioije eun nna en||e/.ion*- pieparata m taMiresoli eon-

di/,ioiii di un Inion lalionitorin /.oo|ii;ri,-ti. ( 'usl la parte sistennitiea

335

che dovrebbe essere la parte })iù importaute di questo lavoro sarà trovata molta iraperfetta, facendovisi menzione anche di entozoi raccolti senza essere stati studiati e déterminât!, in modo da non poterli desig'nare neppure col nome g-enerico.

Non avendo possibilità di riuscire a preparare im lavoro più perfetto in seguito, senza tornare di nuovo aile stesse ricerche in Egitto, ciù elle non vedo probabile, ho crednto ora di pubblicare il risultato délie mie ricerclie imperfetto corne è, intendendo ohe il lavoro possa riiiscire utile come snggestivo di nuove e più cou- cludenti ricerche, come posso dire riiiscirono già altri miei prece- denti lavori.

Quanto aile figure annesse al présente contributo esse pure la- Figure, sciano molto a desiderare, tanto piîi dovendo subire un confronto con quelle nitidissime e piene di minuti particolari di struttura che adornano la bella memoria che précède in questo volume, dovuta al Dott. Looss. Ma anche per le figure si trattava che col materiale a mia disposizione non poteva fare di meglio, e bisognava che mi decidessi o a presentarle come sono, o a rinunziare alla loro puli- blicazione, ed ho finito di appigliarmi al primo partito, perche nii è sembrato che anche come sono, possano essere di qualche utilità per facilitare il lavoro di ulteriori ricercatori.

Quanto alla bibliografia che seguirà queste considerazioni, non Bibiiojfiafia. oso dire che sia compléta, ma mi pare sia riuscita esatta, soltanto la citazione di pochissimi lavori essendo rimasta imperfetta. Per qualche lavoro che non lio potuto consultare io stesso, o di cui non ho jjotuto avère informazioni da gentili corrispondenti, mi ha gio- vato il ricorso ail' eccellente 0])eYa, Bibliographie der klinischen Hel- minfholof/ie (Ici 1 )ott. J. C. HuBER di ]\remmingen, nonchè aile opère generali di bibliografia, come la Bibliotheca historico-naturalis di Engelmann, e la Bibliotheca zoologica diENGELMANN eCAEUS, con- tinuate da Taschenberg, i Vermes di ^Iax BitAUN neU'oiJcri! di

336

Broxn's Klassen und Ordnungen de^ Tliieres, e la Bibliography of protozoa etc. ili D'Arcy W. Thompson. Non i-n-do uocessario di fare tijrurare nella stosï^i bibliojrrafia. le ojtori' ^iciKTali di olniiiito- lojria (lie puiv trattaim de{;li eiitn/.oi speeiali ilellEj^itto e délie lua- lattie elle ne derivano ao;li ospiti. pereliè sono da tutti più t'aeilniente cono^seiute. I lavori sono esitosti per online eronolo<>:ieo di jmbbliea- zione. piuttostoehè per online altabetieo dejrli autori. onde presen- tare eosî eonic una enmaca dei ])n><rn'ssi délia entozoojriatia in Ejritto. Mi lusin<ro ehe Tlnstituto vorrà aeeoglien' t'aviuevolniente iui- RicoDoscenza ])crfetto e inennipleto eonic è, (juesto nuovo luio eontributo, col (|uale

verso , . ,. ni.-.

rioRtituto prendii oeeasiiine per esternan- di nu<>vo alla ddtta ."^ttcieta tiitta la niia rieonoseenza per l'onon- tattomi di nianteiieruii nel noven» (Ici suoi »oei, dopo la. da me raniniaritata. inia parteiiza dall'E^jitto, faeeiidonii passan* n«'lla classe {\v\^\'\ tmorari.

Mi n-sta anenra a n-nden* pnbbliclie ;rni/.ie ai hottoii vo.\ LiN- >T(iw di (iiittin<;en. e FiXLAVSON di (Uas^ow. ai l'int". K. Ui.an-

Hiripmzia- «•HAICI» di l'ari;ri. <•• Kl{IT.srii di Herliiio. Mo.MICKLLI di Xapoli. SlluKKK di Hasilea. i'uNKK'K ili Hnslan. MAh'KiCfi e ( îlAl!NiKi;l (Il l'isii elle lianno faeilitatii il niio laMim. sia |ier aiiito nella deter- mina/.ione di eerte speeie. sia fnriiriidnnii iitili iiit'oniiii/.inni liihlin- l^nitiela-, sia in altra valev(de maniera. Kinj^'ra/ianii'iiti pure a;;li cjffejfi uniiei |)ott. Innks IIky ilie si r ctinipiaciiitn di tnriiinni id- teriori inforina/ioni su eerti nspiti di parassiti raenilli al Lalmia- t«irio Krdiviair, c huit. J'AlltliK Mansun elle mi anteei|iù inipnr- taiiti infiirma/.ioni hiiI resiiltato délie iiiecsHaiiti sue rieerelie intorno allé tilarie, e tiiialiiieiite al i'mt'. lîli'IIIAlil>l di (|Uesta l iiiv «-rsità, ne! eiii ialNiratorio /.«udo^rini. valciidnmi dt-l sueiiirsn di una biioiia hililioteeu ziMdujrini v di iina vastii rulle/.iuiie di eiito/ni da cnii fronto. eotiipreiideiite più di .'(ôO Mpceie, Ih> in ;;ninde parte pre |mrnlo (|iieMtn lavom.

ÉTUDE SUR LA SORCELLERIE

ou LE EÔLE QUE LA BIBLE A JOUÉ CHEZ LES SOBCIERS.

PAR

WILLIAM GROFF.

Ainsi qu'un vaste marécage, bouillonnant le jour, sous les rayons d'un soleil de feu, exhalant, la nuit, des émanations malsaines et effrayantes comme des spectres, tel fut l'esprit humain en Egypte aux siècles qui sont séparés de nous par, il y a environ deux raille ans. Comme charriés par trois fleuves, les débris des croyances de la vieille Egypte, morte; les légendes de l'Asie, moribonde; la philosophie de la Grèce, en décadence, s'y étaient réunis, et for- maient un marais fétide, d'où s'envolèrent des feux-follets qui en- traînèrent la conscience humaine dans l'une des plus étranges di- vagations que l'histoire ait enregistrées : le gnosticisme.

A côté du gnosticisme, et intimement associé à lui, se trouvait la sorcellerie. Elle, aussi, jetait ses racines profondément dans les croyances de l'Egypte anti(|uc, y su(;ait une sève ([ui nourrissait des mystères, qui furent bercés à l'ombre des temples de la vallée dn Nil; mais au cours des siècles, la sorcellerie avait absorbé bien des éléments de i)rovenance étrangère. Rien n'est plus curieux que d'analyser, de disséipier, en (pielque sorte, les écrits qui nous sont

338

parvenus «le ces tt'iui)s ri.'ciil«!'.s. do .se lemlre eoinpte îles divers élé- ments eiuidovés à leur eouiiH»sition. d'en reeherelier les origines, et de restituer à rKjrypte. à l'Asie et à la Grèce, à oliaeuue, ee qui lui appartient.

Parfois en taisant des fouilles, les rlierelieurs reneontrent une uia.s.se informe: on l'extrait, on en détache les matières étraufières. ou la nettoie .soigneusement, et on tiuit par trouver une médaille portant l'effigie d'un mi ou dun empereur ijue l'iiistoire nous avait fait eonnaitre. l)e même, dans les éerits de la s(u-eellerie d'il y a deux mille ans. on reneontre îles légendes, des eroyanees et des dieux de l'Egypte, de l'Asie et de la (ôèce. entassés péle-méle. et étouffés sous une masse de divagations nn\l.saines engendrées par l'esprit maladif du soreier; on en écarte les éléments étran- gers; on recherche l'idée |»rimitive. et. ([Uelquefois, on reconnaît un dieu, une pensée, un écho, avec lequel l'histoire nous avait déjii familiarisé hien des siècles auparavant.

Cette (juestion comporte donc un inépuisaldc champ d'investi- gations: elle serait tnqi vaste à traiti-r en détail: nous nous limi- terons à jeter un coup d a-il sur l'ensemhle. mais nous essayerons d'en étudier une petite partie, un détail historit|Uc. à savoir : le rôle que la Kililc a joué chez les sorciers en l^gyptc. aux premiers siècles de l'ère chrétienn»'. et ce. d'après les n<itcs d Un sorcier de eette épo<|ue reculée.

Non» Hvons déjà traité cette i|ue>tion. il \ :i une di/.aine d'an- nécM que nouH l'éludions. |)ans le présent travail, nous voulons «•ondeiiMcr les disersi-h noies que nous avons prises, et essayer de donner une étude approtondic sur un point diterniiné.'

I J'st m lU'ik l'Iioiiiiriir il'utlInT l'nlItMltiuii ilr lu .S4k-I6|«' Hiiiulii|iii' iiliiii» lu •■niin- (lu '.> ii<i\i'iiiliti' iK-oi il iji- riiiKlitiit i'K>'|ili<'li Klnrin In m-niin' ilii U iiiivi'iiilni' l"Vt mil In i|iir>liiiii i|iii III iM'rii|H' il lie Iriir (■ii|iiliiillili|ili-r ilin InilM ft iIi'k niiirlii' •lim* <lp rplir <-luilr. Ayaiii l'ii I* imllrt (mil ili< i|iii>iiilonii illfllrtlcn, j'iil /■ii'> trrK

339

Nous avons divisé la présente étude en trois sections : I" Etude sur le papyrus contenant les notes d'un sorcier.

A) Les croyances de l'époque oii fut rédigé le papyrus, ou aperçu général sur le gnosticisme et la magie.

BJ Etude historique, analytique et critique du contenu du papyrus.

Il" Dans cette section nous avons étudié une formule pour em- pêcher un naufrage et le premier épisode du livre de Jonas.

AJ Etude sur les lignes 5 à 7 de la colonne xxiv" (xv"') : au verso, du papyrus contenant les notes d'un sorcier.

B) Etude sur le premier chapitre du livre de Jouas.

CJ Etude comparative entre la formule pour empêcher un nau- frage, du papyrus; le premier épisode du livre de Jonas et d'au- tres légendes analogues.

DJ Note sur la composition du livre de Jonas.

Iir Etude sur les divinités d'origine asiatique invoquées dans les formules conservées dans le papyrus.

IV" Coup d'œil rétrospectif sur la présente étude.

I" Le papyrus contenant les notes d'un sorcier.

A) Les croyances de l'époque ou fut rédigé le papyrus, ou aperçu général sur le gnosticisme et la magie.

Le papyrus oii se trouvent des «notes d'un sorcier» est géné- ralement désigné par le nom de «grand papyrus magi(iue ou gnos- tique >.' Quant à la date de sa rédaction actuelle, on la place à

heureux, après avoir rédigé ce travail, de pouvoir en rcmettri^ le uianuscrit à Mon- sieur Gavii.lot qui a liieii voulu le revoir en entier.

1. Voyez Kkvii.i.out, l{evue A/yptolnr;{que, i, \i. 107; ii, 270. Cf. Kevillout, Le roman de Setiia, iiitrodiiction (noirs). IIess, Ve>- fpwstisclic Papyrus von Lotulon, Einleiliinj;'.

4:i*

340

l'époque romaine, ou j)lu.s exaeteiueiit, vers le IP sièele de l'ère ehrétieiiiic:' le papyrus aurait donc été rédig:é, mais sur des do- cuments j)his anciens, en pleine ép(t(|ue j^nostique.

( hi emploie le terme - {rnostique pour dési-iiier un certain nombre de sectes qui fleurirent aux i)remiers siècles de l'ère chré- tienne dans les provinces orientales de l'empire nmiain,- mais nous nauruns à nous occuper que du jrnosticisnie é<::yptien, qui était la dernière transformation, ou développement, des croyances de rH;ryi)te ancienne. Rien, du moins à notre connaissance, ne peut mieux définir le vrai «jnosticisme (jue le dicton des Ophites : «Le «commeni-ement de la perfertion est la ronnai.ssancc de l'homme, «mais la perfection al».solue est la connai.ssance de dieu. ' Cette pensée est connue un écho de celle (jui se trouve ^rravée dans le tombeau d'un haut t'onitiimnaire de l'Ef^ypte ancienne, il est dit : «J'ai connu dieu parmi les hommes (eti Je l'ai compris. >'

On reconnaît (|Ue la .sorcellerie en K;;ypte. aux prcmii rs siècles de l'ère elirétienne. avait pour base, de même (|Ue K- ^^^nostitisme. les cpivanees de l'Ej^yptc ancienne. * Kiitrainés |iar leurs passions. >par leurs besoins, par le sentiment Immc de leur t'ail>lessc et de

h-nr impuis.sance. les hommes ont «le tout temps redierclié les

moyen» hurnatiirels. Les anciens H;;yptiens en persoimitiant IcM fureCK de la nature, avaient été amenés à croire ijU ils étaient entourés par des myriades d'êtres invisibles. ea|iables de bonnes ou cic niaiiv.iises actions; ils se figuraient ces êtres comme «les

I \..y, hu M. ..r„ ,..,r .,r „.,..r. ,,.,.. M A X ,Ml,l..l., /,V,-.,r,7 ,(r Ir.n;,.,^.

«rlll, |l. 17s.

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6. ('■*»*>, I.* fmpfrm» no^lfiir HarrU, |i. IHO.

341

personnages redoutables,' puis «Les croyances égyptiennes, qui » perpétuaient la vie de l'homme au-delà de la tombe, se prêtaient «singulièrement au développement des sciences mystérieuses ayant »pour objet d'établir des communications entre les habitants de »la terre et les êtres variés dont une foi robuste peuplait les es- vpaces célestes. »' Il est probable que les premières démarches que l'homme fit auprès des puissances invisibles furent de se protéger contre elles, puis, une fois en rapport avec elles, ou plutôt se croyant en rapport avec elles, il aura voulu s'en servir. «Je te connais, je connais ton nom» dit l'âme au dieu dans la grande salle de jugement; connaître le nom d'une divinité, c'était avoir une puissance sur elle, prononcer son nom, c'était l'invoquer, s'assu- rer, exiger même, son secours;^ certes, c'était une idée bien au- dacieuse que celle de s'emparer de la divinité elle-même. Celui qui avait une puissance sur les dieux et les morts, qui connaissait les formules nécessaires pour les évoquer, c'était le sorcier.*

Après la fondation et la construction d'x4.1exandrie s'ouvrit une ère nouvelle pour l'Egypte; alors vinrent s'ajouter aux croyances de la vieille Egypte, d'un côté, les légendes de l'Asie, de l'autre, la philosophie grecque.^

Sous les Ptolémées fut faite une traduction, en grec, du texte hébreu de la Bible, qui mettait cet ouvrage à la portée des gens qui ne connaissaient pas l'hébreu. Un peu plus tard les évangiles

1. Voyez Rknan, IHstoire du peuple d'hraU, t. i"', p. 30 et s.

2. CiiABAS, Le papyrus viagique Harria, p. 159.

3. Voyez Maspero, Bi/diolkègue âjyplologique, t. ii, p. 298 s.; cf. mon étudi' fiur k•^. noms propres chez les Égyptiens dans la Revue égyptologique, v, p. Hh s.

4. .Iamiiuque «explique à sa manière refficacité de ces vaines formules et la puissance des noms divins empruntés aux langues anticpies. Il admet l'existence » d'une armée d'esprits bons et méchants, et, suivant lui, les esprits méchants se «complaisent à accomplir le mal (|u'on leur (Uniandc.» D'après Chahas, Le papnru.-< magique Ilarris, p. 181.

5. Voyez Menakd, Iln-mes Triimrriiste, xiii, s.

342 turent aitportés en Ejrypte et nous sommes aux premiers si< les tle l'ère chrétienne.

De ces temps-là lÉ-rypte nous a laissé trois documents . :ue im|)ortance capitale :' I' Les livres, dits hermétiiiues, ou d'Ht us Trismégfiste : les frafjments qui nous en sont parvenus sont me partie en grec, une partie traduite en latin.- Il" La Pistis Sopia: cet ouvrafje est attril»ué à un di.sciple de Valcntin.^ IIP Entii un écrit, ou plutôt un recueil décrits, Idii trouve, depuis laor- cellerie. la majric noire, la plus malfaisante, jusqu'aux jjrés ip- tions médicales les ]dus utiles ou les plus inott'ensives. Le xte de ce recueil. <|u"on peut intituler «les notes d'un sorcier-, c: en démoti(|ue: il s'y trouve pourtant (pielques passantes en {^rec cdes uutts empruntés à des ianjjncs étraug^èrcs.'

Ce» ouvraj^cH nous font voir, .sous trois aspects ditt'ércnts, iîtat de l'esprit liumain en l*L;ryi»te aux premiers siècles de l'en tienne.

Ce n'est pas sans plaisir (|u'nii lit les lVa;i:mcnts des livreslits

lierniétiques: on y voit clairement le désir d' être instrui sur

.JcH êtres. coiMprendre leur nature et cnnuaitre l)icu>^.'' Les "ag- nientM que l'on p<msède paraissent être de dates dirt'érentes. .insi le l'nltnmidri'.s (^où l'on reconnaît des analogies avec le quati 'me évangile) peut être du premier siècle: les autres fragmeutdcs livres hermétiques Hcmlilent être jdus nindcrncs, on croit que

1. Ji' iH- |i«rl<' lia» <U'i> livri'n nlliyllln» ou livri'N n|Hi('rv|ili<

ï. ^>llliiill l'l> filllii.'aiii. Mkhahii, IhrmrM Trimifijulr, 'l'riKllUMKMi .innplrii' |. nu ■•

il'uiiK i'Xw\v Kiir ron)(iiii' ilt'K livri'N li<Tiii/<tii|iifii. l'iiriit.

1. M.U. .S<-nwAat«*, /"Uti* Sophi4t (ôilil. IVikhuixni, ilcrlili IH6I. Vuyi-x In (tiiriili' ^luilr, |i. S44, ri noir S.

I - III driii iiioriM'iiin , riiii <'hi II l,oiiilri"- "■— '<■ ■•■ '•

/',.j ..' Einlrilun'i uiid ilrmiilùrh-iinihrhmt Uh

biiiK ini mi iiiu»/'f •'• I ' ■!■ !.....». / .■ .

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Ob entrevoit, à tra

époque, \t'' ^r raient jooé ui- liimain en Egypte ri

QDaiitàHit--'' iiiiertUn<-"iii'i'"'"'-'^ Dopent «remarqnerlai

.ckîBasiMeftla isortir les dieax le*"

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De même qae chez le» : iûtisiblesfE! .' 'les secte? . ■■ «itniidtipliéiioc-

''ï'"-s-. etentrelt.

^A»..Ji^«fcr

343

»uon-seulem<:t la traduction latine, mais le texte même de VAs- ■i'ck'pios ne r nontent qu'au temps de Constantin».'

On eiitivv t, à travers les siècles qui nous séparent de cette époque, les l;ures de deux hommes, Basilide et Valentin, qui au- raient joué 11 rôle bien important dans le mouvement de l'esprit humain en f ypte en ces temps-là.

Quant à 1 silide, il aurait vécu et enseigné vers la tin du pre- mier et au CMimencement du deuxième siècle de l'ère chrétienne. On peut «remrquer les ressemblances qu'il y a entre l'émanation «chez Basil! et la manière dont la religion égyptienne faisant » sortir les cVux les uns des autres», mais «non content d'expli- »quer l'origie des choses, Basilide voulut encore étudier et ex- spliquer la nture de l'âme, ses facultés et ses actions». -

Valentin lait, probablement, un disciple de Basilide; il était moins profoil, mais plus brillant «l'un voulut parler davantage à »rintelligen'', l'autre à l'imagination. . .Valentin puisa à pleines »mains dan&ies doctrines mystérieuses des sanctuaires égyptiens »et ses disciles l'imitèrent . . . l'idée, les noms de leur dieu, leur »Plérôme, lur syzygies, leur cosmologie, leur psychostasie, leur »immortalit( tout ou presque tout, se retrouve dans les croyances j>des prêtre&le Thèbes ou de Meraphis.»^

De même [ue chez les Sémites, qui avaient multiplié les êtres invisibles f F »ah), puis, on les avait réunis dans un seul (Elohim), »les sectes nostiques Valentiniennes avaient presque indétini- »ment multilié sous le nom d'eo??s les émanations successives de

1. Menai:i), vmes TrismégUte, introd., p. liv et suiv.; cf. p. vn. Pour certains rap- ports entre les ivres hermétiques et les textes égyptiens voyez Piekret, Mélange-^, I, p. 112 s., et itre les livres hemétiques et le papyrus contenant les notes d'un sorcier viiyez } spero, Becueil de travaux, i, p. 21, note 7.

•2. Améliaka Le gnostlcisme égyptien, p. 79 S., 147 s. et 325-, cf. p. 92.

3. Améli-nea Le gnoatkimie égyptien, p. 325, 326.

342

furent apporti-s en Eurypte et nous sommes au\ premiers siècles lie l'ère tlin'tienne.

l>e ces temps-là lEjrypte nous a laissé trois documents d'une importance ca|iitale :' I' Les livres, dits lierméti(|Ues, ou d'Hernies Trisniégiste : les fraufnients «jui nous en sont parvenus sont une partie en frrec. une partie tra<luite en latin.- II" La l'istis Sopliia: cet ouvrafîe est attrilmc à un disciple de Valentin.-' III" Lntiii. un écrit, ou plutôt un recueil d'écrits, l'on trouve, de|uiis la sor- cellerie, la nia}jfie noire, la ]dus malfaisante, jusqu'aux prescrip- tions médicales les plus utiles ou les plus inotfensives. Le texte lie ce recueil, qu'on peut intituler »les notes d'un sorcier», est en démoti(|ue: il s'y trouve pourtant <juel([ues passa<;es en {frec et des Uïots empruntés à des lanj^ues étranfjcres.*

Ces ouvratfcs nous font voir, sous trois asj)ects différents, l'état de l'esprit liumain en l'l;ry|»tc aux premiers siè(des de Icre chré- tienne.

Ce n'est pas sans plaisir qu'oii lit les tVai;mcnts des livres dits liermétiqjies: ou y voit clairement le désir d' ...être instruit sur >lch êtres, comprendre leur nature et enunaitre 1 >ieu .' Les frag- ments (jue l'on posscile paraissent être de dates différentes, .\insi le l'i)iiiiaiiiiris Aiù l'on rceounait des analo^^ies avec le i|uatricme évanjfile peut être du premier sièele: les autres fra<;nients des livres hermétiqueH semident être plus modernes, mi émit -i|Ue

I. Ji< IIP |iarli' iNU ili'n livre* iilltyHiiii nu llvrfii RiMtcrypIn'it.

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343

» non-seulement la traduction latine, mais le texte même de VAs- »clépios ne remontent qu'au temps de Constantin»/

On entrevoit, à travers les siècles qui nous séparent de cette époque, les fig-ures de deux hommes, Basilide et Valentin, qui aw- raient joué un rôle bien important dans le mouvement de l'esprit humain en Egypte en ces temps-là.

Quant à Basilide, il aurait vécu et enseigné vers la fin du pre- mier et au commencement du deuxième siècle de l'ère chrétienne. On peut «remarquer les ressemblances qu'il y a entre l'émanation »chez Basilide et la manière dont la religion égyptienne faisant » sortir les dieux les uns des autres», mais «non content d'expli- »quer l'origine des choses, Basilide voulut encore étudier et ex- »pliquer la nature de l'âme, ses facultés et ses actions». -

Valentin était, probablement, un disciple de Basilide; il était moins profond, mais plus brillant l'un voulut parler davantage à «l'intelligence, l'autre à l'imagination . . .Valentin puisa à pleines » mains dans les doctrines mystérieuses des sanctuaires égyptiens »et ses disciples l'imitèrent . . . l'idée, les noms de leur dieu, leur »Plérôme, leur syzygies, leur cosmologie, leur psychostasie, leur «immortalité, tout ou presque tout, se retrouve dans les croyances »des prêtres de Thèbes ou de Memphis.»''

De même que chez les Sémites, qui avaient multiplié les êtres invisibles (Eloah), puis, on les avait réunis dans un seul (Elohira), »les sectes gnostiques Valenthiiennes avaient presque indétini- »ment multiplié sous le nom d'roxs les émanations successives de

1. Menahd, Uermen Tri.i7Héi/i.ite, iiitrod., p. i.iv et suiv.; cf. j). vu. Pour certains rap- ports entre- les livres hermétiques ut les textes égyptiens voj'ez Pierret, Mélanffe.t, I, p. 112 s., et entre les livres hermétiques et le papyrus contenant les notes d'un sorcier voyez Maspero, Eecueil de travaux, i, p. 21, note 7.

2. Amkuneau, Le r/noalicimie égyplien, p. 79 s., 147 s. et 325; cf. p. 92.

3. AMiir.iNKAi', Le gnonl.ici.ime égijptien, p. .325, 326.

o44

.la divinité et unissaient tous ces éojis dans un onsemble ajjpelé >plér<'>tne. >'

Quant à la Pistis .Sophia, on suppose que l'auteur en était quel- que gnostique Valentinien>: à part certains passajres d'une l)eauté réelle, la lei-ture en est i)énible. mais curieuse pourtant, car -la >u)a};ie. l'astrolof^ie. la théorie de la métempsycose, les souvenirs >du paganisme se marient admirablement avec les données fonda- >mentale8 de Valentin sur le |dérôme. les émanatinns. les éons, .etc.>-

La ristis Sophia est écrite en copte: la date de sa rédaction doit être assez moderne; iteut-êtrc même ne date-t-elle pas de bien longtemps avant la ruine du fjuostici.sme; «-e bizarre ouvrai>;e nous fait l'effet de ces fi}jures fantastitiues, parfois gjrotescjues, ([u'on croit entrevoir dans la fumée, aux dernières lueurs d'une lampe prête à s'éteimlre.

Nous avons vu «[u'si côté du j;nosticisnie. et intimement as.socié h lui. se trouvait la sorcellerie; il est proi)al)le que. (|uant au fond, elle différait peu de i-e qu'tdie était chez les anciens K;ryptiens, quoii|ue plus développée par l'admission «rélémcnts étran<;ers. Klle s'était ajqiropriée, en outre, non seulement des dieux de l'K- gypte ancienne et de ceux créés jjar l'ium^jination des f;nosti(Hies, uiais rlle avait fait un ricdic recueil, soit par la voie orale, soit direeli-meiit des textcH. des noms des dieux employés dans la Milde.

I >e même qm- dans la liante antii|nité. on croyait I Cspncc rem- pli d'étrcM invihiblcH; on croyait pouvoir se mettre en rapport a\»'c eux; on les croyait très puissants, on pouvait s'en servir: sources de toutCM HciciiceH, on pouvait le> interro;.rer; mais il fallait a\oir IMH' puiMHance t*ur eux i! fallait -avoir leurs noms; pniit les

1. r ■'■et tentrnrmt tU Srcu»duM, |i. (Î'J.

t. I. rt nmlntrr» d* Sertiiuitu, |i. A5 <■( a. Viiyex l'unalym' ili' In l'inliN

Mfi)>hU •Laiti KiS'i. rA« (inoHie* nitd Ihtér rmt»i»: |i. U vt »

345

évoquer, il était nécessaire de connaître des formules; il y avait des écrits qui enseig'nèrent comment on pouvait se mettre en rap- port avec ces puissances invisibles; avec les dieux; le papyrus dont nous avons parlé contient un certain nombre de ces formules, c'est pourquoi le titre de «notes d'un sorcier» en indique bien le contenu.

Chez les anciens Egyptiens il n'était permis à personne, sauf le Pharaon, de s'occuper de la sorcellerie, ainsi' «les livres qui «contenaient les formules magiques appartenaient au roi; on ne 3>les communiquait que dans des cas déterminés et seulement aux «prêtres et aux savants, conseillers habituels du pharaon . . . ces «documents révérés faisaient partie des archives de la science «égyptienne confiées à la garde des hiérogrammates et des pré- » posés aux livres secrets ».-

On trouve nombre de mentions de ces écrits.' A l'époque des Ramessides un personnage se procura un de ces livrets, il était condamné à mort pour l'usage qu'il en aurait fait.^ Selon la lé- gende, Setna serait allé chercher dans un tombeau un ouvrage sur la sorcellerie."' Mention est faite de ces livres dans les actes des apôtres : on y raconte que, lors de la grande propagande de S' Paul à Eplièse, il y aurait eu beaucoup de personnes qui avaient exercé la sorcellerie, qui auraient apporté leurs livres et les au- raient brûlés; la valeur de ces manuscrits aurait été de cin([uantc mille deniers d'argent." Il est impossible de déterminer, même ap-

1. Cl'. Le Uure des vioi-U, 148, tiilit. I'ierukt, p. 500.

2. Chabas, Le papyrus magique Harris, p. 174 ot 175.

3. Voyez Chadas, Le papyrus mar/ique Harris. Kkvillout, Hevue rgypColoffique, i, p. 163 et S. Le roman de Setna, iutrod. (ci'. Guikysse, Hyiiiiu' ;ui Nil, Recueil de travaux, xiii, extrait, p. 9), etc.

4. Cbabas, Le papyrus magique Harris, p. 169 s.

5. Revillout, Le rmnan de Setna (iiitroductiou), p. 6 et s.

6. Les actes des saints apôtres, .\ix, 19; cf. King, TIte Gnostics and their remains, p. 7.

MÉMOIKES, T. III. 44

34G

proximativeiueiit. la vak-ur d'un seul ilo ces éerits daprès eette meiitioii, ear on ne dit ni le nonihre d'ouvrages hnilés, ni le nombre de personnes qui les apportèrent. Non moins intéressantes sont les mentions, relatives à la .soreellerie faites par les écrivains ecclésiastiques. Ainsi Urifjène ('prescjne contemporain de la rédac- tion du paiiyrus de la .sorcellerie qui nous occupe) - s'ajjjmie . . . sur les prodijjfes des incantateurs et des magiciens pour établir . . . qu'il ne suffit pas d'adorer un Dieu uni(|ue. qu'il faut l'adorer sous >8es vrais noms, et (juil n'est |»as indifférent de rai)peler .Iui)iter »uu Très liant. Zens, ou Adonaï, ou .Sabaotli, ou Aninu)n, comme les V^yptiens. «m l'aj>pae. comme les Scythes'. . .car. . .les mots (jui ont pui.s.sance dans une certaine langue, si on les traduit dans une autre, ju'rdent leur efficacité . . .' ' |)ans ranti<|uité on prenait très au sérieux la sorcellerie; *une sorcière tu ne laisseras pas vivre > dit le livre de l'alliance.' «Les ■traditions po|)ulaires. aussi bien que les annales écrites, rap- portent généralement à l'Kgypte un rôle capital dans la décou- verte et dans la propagation de <'es mystérieuses rcclierclies. Ve- »nuM d'Kgyptc. des magi<-iens parcouraient la (îrècc et l'Italie et .y jouiHsaicnt d'un crédit coiisidéralde. '. . . Les lois des douze tables témoignaient de la croyance génér;ilc ;'i la pnissiuicc des

I. l>'apKi M. KKVii.ui|tT, Vie ri tmleiim tir Srrtmdin, |>. lo, n.

t. KmU, aiii, 17 (U>xti> li6bn<U). Voyez I{»an, lUêloii-e Uu pmjJr d'Iinirl, t. Il, p, .l»! vl niilv, Vf. l./cUiiiHt »i», '.'fi. |{<>iiinn|iiiiiiii: On Iniiivi» miiivciil iiii'iilion du MiiK rinpliiy/' lUnii Ii-m i'otii|Mwitiiiiiii fnitrn |inr Im wirricni, un m- ilciiiniiili- x'il n'y

|>a* un rapiHirt iriilri' i|i> Tonil, i-nln' IJvMfue xi>, Si) et rniiplni «lu onn^' (liinn II-* roinlMwilliin* ili-ii MirriiTii (cf. tJvde xiii, 17 n Uviti./iir xi», SU, SI. xx, 0, 27. Itfulir iviii, I", II. 1 Sttmurl IIVIII, 7 H nulv.).

9. Ije» plus •nrlrnu (■•>riiiui'nlii liiiitiirii|tiri) dm nilUoiiii nrKutiini'i** Irnioi^riirnl ilc

leur rruyaiiri' à la ri'alilV' ili-o |iriMll|;i'ii ilr la iiiniri)'. . . . l'nim min l'iirnin Noiillir ';■ ■!. V, IJIH), i'IuH-ylliJv, |MMMi' ifriT du vil' nliVli- nvnnt noint i^rc, n'primvi" In

j •ration diw pliillrm, •l>a^)i«ui, <•( l'fnipliil dm livrcn niaKii|Ui'«, (ictumv ^i^Tn. i .H< lui) l'a^aa', /.' fmpjfruê mayi'/mr llnrru, \\. I7A.

847

» magiciens et condamnaient expressément leurs pratiques.»' En effet, à l'époque romaine on prenait la sorcellerie terriblement au sérieux, au temps fut rédigé le papyrus contenant les notes d'irn sorcier, «les magiciens étaient brûlés vifs; ceux qui avaient » étudié la magie sans en faire d'application étaient punis du der- »nier supplice, exposés aux botes ou mis en croix. Il n'était per- »mis à personne de conserver chez soi des livres de magie. Quand »on découvrait de ces livres, on les brûlait publiquement, et ceux »chez qui on les avait trouvés étaient punis de mort s'ils étaient »de condition humble;^ dans le cas contraire, on les déportait dans »une île après coniiscation de leurs biens.»''

Voilà les croyances au milieu desquelles furent rédigées «les notes d'un sorcier», voilà, en quelque sorte, le sol dans lequel ont poussé et grandi les formules conservées dans le papyrus que nous allons maintenant parcourir.

B) Etude historique, analytique et critique du contenu du papyrus.

Le papyrus contenant les notes d'un sorcier, est en deux mor- ceaux sur lesquels le texte se trouve écrit au recto et au verso. Le fragment qui paraît bien avoir été le commencement se trouve au Britisli Muséum, au recto il y a dix colonnes, le commen- cement de la première et la lin de la dixième colonnes manquent; au revers, il y a neuf petits morceaux.^ Dans le fragment qui est

1. CnAiiAtj, Le piipyrUK iHagique Uarris, p. l'jô.

2. ■^La prohibition était surtout rij^ourmise à {V'^ard des esclaves.» ('uaius. Le pajyyru» magique HarrU, p. 174.

3. Revillout, Vie et sentencen de Semndvs, p. 10, n. Kkvii.i.out, La sorcière (cf. Bé- vue éf/yptologique, i, p. 167).

4. Publié par .]. J. Hess, Der gnoMsche Papyrun von London, Einleilung, Text mid denwliscli-dentxches Glo-isar, Frciburg (ScliNveiz).

44*

348

au Musée de Leyde. au recto se trouve la tin tic la «lixiîine co- lonne du frag:nient du British Muséum; puis, ving:t-et-uu colonnes: au verso il y a vinjrt-sept petites colonnes sur ce frafrnient.'

a été rédijré cet écrit? qui en est l'auteur et tiudlc en est la date?

.Si l'on prend au sérieux deux mentions (jui i)araissent être ap- puyées par des indications dialectales de la prononciation de cer- tains muts qu'on trouve transcrits en lettres grecques, on peut supposer que ce texte aurait été rédig;é dans le nômc Oxydnijuc un peu au sud de Mempliis le papyrus aurait été trouvé, parait-il. à Mcni]diis.-

Quant à l'auteur, dans un rcciu-il pareil il n'y a pas dauteur proprement dit. il y a un cumpilateur i>u. si l'on veut, un rédac- teur, qui se serait servi d'écrits pins anciens, et, peut-être, con- teuiporaiiis de son époque: il en t'ai.sait des extraits à sa };uise. et, prohaldeuient, |iour son u.sajfc personind. mais, pent-être. coni]iii- sait-il (pielquefois des t'ormules lui niêmc

On .suppose, ainsi (|ue nous l'avons vn. (juc la rédaction du texte actuel eut lieu vers la deiixièine sicije de l'en' clirétienne. 11 est «|Uestion dans ce papyrus du dieu Alna.sax; si Ion admet que lette divinité fut une création de ISasilide.' la rédaction du pap\ i iis au- rait eu lieu, forcément, de son temps ou après lui, nous le croyons. à peu près au temps de Masilide, et (|u'on ne se tromperait pas Iteaui-oiip en supposant que la rédaction actutllc eut lieu vers l'an 12;') de l'ère clirétienne.

Avant de parcourir rapidement, colonne par col(uine, ce pa]iy-

I. l'illilU' imr I.K"'-- '■ ■■■•yi/rut iUmi'tviur „• '/.'i ilu Miitrr ,tf l^tU. t .Miillllllll'lll', A|f}'|rfl<'ti« <lii Mii> >Ui l'nMiiliix II l.<-\ili>.)

t. Kïviii'i / '.' H .';ii - Mu Ml II m, Ilfruril lir /niixiHj-, xili.

lAI, o. II' '■'»tt- ■— <•''•"■ cvrtnlni'» «Iimt

valtiitii <li' ^11 I. |i 40 (t'i iiiii\ I II.

S Ki*i>, Vht liniÈtUrt omit IhHr rrmnltu, p. 117

349

rus, rappelons qu'on dit que Hermès «paraît avoir très bien connu »la Sainte Écriture». Basilide, qui avait étudié «l'ancien Testa- »ment, connaissait plusieurs des livres du nouveau», de même quant à Valentin «mais c'est surtout dans les évangiles que Va- »lentin aurait abondamment puisé», etenfiin, comme les gnostiques, en général, qui connaissaient la Bible/ «Origène, dans son traité, ■» Contre Celse (liv. VI, chap. xxxii), s'exprime clairement en ces «termes. Ils ont pris dans les Ecritures hébraïques celui que les » Hébreux nomment Jao, ou Ja, et de même pour Sabaoth, Ado- »naï, Alodi : ce sont des noms qui ont été tiré des écritures, les »noms d'un seul et même Dieu.»" On doit donc s'attendre à priori de rencontrer dans les formules conservées dans le papyrus con- tenant des notes d'un sorcier, des traces de l'influence biblique.

Les notes d'un sorcier.^

I™ colonne. Le commencement des lignes manque. Malgré que la première ligne nous semble bien indiquer le commencement d'un

1. Menakd, Hermès Triumér/iste, liv. Amélineau, Le ynostkiame égyptien, p. 78, 208, etc etc. Voyez Chabas, Le papyrus magique Uarris, p. 185.

2. D'après Rkvillout, Vie et sentences de Seeundus, p. 67, u.

3. Pour traduire, puis commenter et analyser les notes d'un sorcier (Hess, Ver gnoatiitche Papyrus vmi London, Leemans, Le papyrus démotique 65 de Leyde), je me suis servi d'un nombre de phrases citées par M. Brugsch dans sa grammaire dé- motique; puis, des travau.K de M. Eevili.out; des parties de ce papyrus étudiées par lui dan.s la Eevue égyplologique, i, 163—172 (cf. pi. S et 9); ii, 10—15, cf. pi. 19, p. 270, 272, pi. 61 64. Le roman de Setna, introd., p. 3—48, notes, puis un nombre de phrases citées dans Un poème satyrique. De M. Maspero, Recueil de travaux, i, p. 18 40. Des formes de la conjugaison. Des fragments cités par M. Hess, Der demotische Roman von Stne Ha-m-u-s, Leipzig; et, particulièrement dans l'analyse du fr.agmeut de Londres, l'introduction et le glossaire dans Hess, Der gnostische Papyrus von Lon- don. — Des articles de M. Max Muller dans le Recueil de travaux, viii, p. 172 et s., XIII, p. 149 et s. Enfin Gkopf, articles dans la Revtte égyplologique, années iv, v et VI. et cf. GuoKF, Les deux versions démotiques du décret de Canoi^e, et rappelons le Tlieroglypliisch-deinntisclies Wi'irle.rhurh de M. Bimoscu.

3Ô0

ouvrage, peut-i-trc y avait-il des fonuuli's avant ilaus une partie du papyrus qui manque. On lit à la première ligne : ■■ . . . dans le nome de peint' e. j)arole' écrite >. Malgré son état de mutilation on voit que le eontenu de cette colonne appartenait à une évocation et interrogation analogue à celles qui se trouvent |)lus loin et (pie nous aurons nccasion d'analyser.

II' colonne (suite).- Il sagit. selon le langage du sorcier, de faire venir de la lumière, le luit de la formule est dinterroger un dieu au mnycii d'un enfant; à la riii de la colonne et au comnience- raent dt- la suivante, il est (|Ucsti(m des dieux qui viennent manger et boire: s'il fallait prendre littéralement ce i»assage, il ferait penser à la tlicoplianie tlccrite dans la Genèse. Dans cette deu- xième colonne il y a un pas-sage il est dit : révèle-toi à cet enfant cp/iufius apscuj^tus epalctsia*^^ c'est un é(|uivalent. en grec, écrit en caractères déinoti(|ucs, de l'expression si fié(|uente dans cet écrit de la sorcellerie : «en vérité, sans mensonge ». A part des nntts écrits en caractères démoti(|ues puis transcrits en lettres grecques, iiii trouve un iiomlire de mots grecs écrits en caractères démnti(|ues et employés dans le texte niéiue du )mpyrus,* on < -mit même qu'il y a des formules conservées dans ce papyrus qui furent écrites en grec, puis traduites en égyptien; peut-être est- ce le cas pour quel(|iies-uncs. mais nous croyons (|uc l'emploi des mots grecs dans ce papyrus iloit être explii|Uc, de incnic (pic dans le copte, par l'intluciicc de la langue grec(|uc. tant paili'c en Kgypfc; i|iii-l(|ncfois un aurait pu avoir employé des mots étran- gers c<»mme «ni le faisait, et dans la Kible et dans les écrits égyp-

I. Kormulo*, (^BARAIi, l'apyrui nagii/He Itarri», |). 171 «rf. IvxtO, li^^nc (t).

5. Vuyra IVtUili' ili< M. IUril.UJUT, Hrvnr <'yy}>r»r<>/i</ui<, II, 'J7(), ». Cf. Ilnt^ti', XVIII, H. M. ' . . . ohni' Srlinii, ohnt) TruK. in Wnlirlii'il •, Mri.inii, ll»ruell H* imviiujr, viii, t7H, 4. Vujrct Kaviumtrr, Um pokmu tntyriitH*. |i. H&, ri .M«I .Mri.i.>:ii, llrruril ,U Irm-nux.

viii, |i. I7S, I.

6. Voyn Mai Mvujm, Hnm»U d* tmenn^, vin, |i. 17il

351

tiens, pour donner une sorte de couleur locale, ou étrangère, à l'écrit;' pour les noms des divinités on croyait que c'était néces- saire de conserver la vraie prononciation, car, disait-on : «... les »noms divins avaient toute-puissance quand on les proférait tels » qu'ils avaient été dès l'abord inventés par les premiers auteurs »des langues.»'

111° colonne. Une formule ayant pour but une interrogation au moyen d'un enfant. Dans cette colonne il y a une série d'évo- cations conçues sur un même modèle, «si tu veux faire apparaître »... tu mettras sur le feu ...» ; le nom de la substance qu'on de- vait mettre sur le feu est quelquefois écrit en écriture secrète; par exemple, si l'on voulut faire venir des dieux, on devait mettre de la bile de crocodile sur le feu, ou bien on pouvait mettre FAVi-j^Ke^f se-n-amisé «du bois de l'anetli»,' etc. Un autre exemple : si l'on voulait faire apparaître* un homme mort," on devait mettre sur le feu H—^<»f) hes-n-ao, de r«excrément d'un taureau», et du talisman de Neijlithys.*^ La Bible décrit graphiquement l'évoca- tion d'un homme mort. On se rappelle comment, après la mort de Samuel, Saiil craignait les Philistins et voulut consulter m.T, qui ne lui répondait ni par des songes, ni par l'Urim, ni par des pro-

1. Voj'ez OiiDi'i', dans le Bullelin de la Société khédiviale de i/éni/rnphie, ui*^^ sOv'w, p. «01 et H., iv'' série, p. 145 et s.

"2. IvKvii.i.oiT, Vie et seiitencex de Secundvj), p. t>8, n.

'A- U c:::^ V\ I ■^■j' mmuenft), eM.ice = «,m.ici, âvrjeov, Anethum. Voyez Kamai., Vocalmlaire hiéfor/lyphiq/ie comprenant les noms des plantes, p. 20 ; cf. Lohet, La flore pharaonique, p. 32, et Peyiion, Lexique, p. 6 (cf. p. 36).

4. Litt. : eni-e-xen, en eçoTii en eSou-n, inducere, iiitroiliiccic. Voyez Biuoscii, Grammaire dénotique, § 273; cf. Pkykon, Lexique, p. 36 s.

5. «...On leur attribuait la connaissance de formules et de préparations dont le pouvoir allait jusqu'à ôvoquer les morts. . Apulée, Mé.lam., liv. 2. D'après Cua- itAs, Le papyrus magique Harris, p. 155.

6. Voyez Knvii.i.fitT, Un pohne sidi/rique, p. 247 248.

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pilotes. Malfrré «nie Saiil avait fait inettro à imut des son-iî-res.' il se déguisa et s'en alla chez l'une d'elles pour faire évoquer et con- sulter Samuel. On peut supposer «jue la sorcière avait mis sur le feu de.s substances analogues à celles indiquées par le papyrus, alors Saiil lui aurait demandé ce qu'elle voyait, elle lui aurait rc- ]K>nilu : "~S~ î- ch'J *r"S~ cnbs «Je vois des Eluliiiii* montant >de la terre>. Saiil lui aurait demandé quelle forme ell(> voyait; elle lui aurait réimndii : b'7'2 TTC" K'~". n*?" p "CS «un vicillanl >miinte, il est couvert d'un manteau . ft S.iiil ri-cnimiit i|uc (•'('•tait Samuel, et l'tunhre lui aurait dit :

zr-i-z -z -:;• -s-r- rs z; rm' jr" . . . "rs r'^i'nh ':nT;nn rnaS

. . . •'2-; -;';2' nnx inoi

«l'unrr|U(ii m°as-tu déran;,^é m me faisant monter. . . n'.T d(»n- >nera même Israi-l avec toi entre la main des l'Iiilistins et de- main. toi et tes fils (seront) avec moi»; et Saill tomiia évandui sur le s<d.' La scène est Iticn «grandiose, la Uildc iluit avdir déi-rit une dr ces scènes d'évocation qui furent, prnlialdenicnt. HHsez fréquentes; le papyrus nous indique des sultstances em- ployée», ha H'Mr et la fomiidc du pa|iyrns s«- cuniplctcnt l'une l'autre.

IV* coloniD-, («intii-iit iinr furmiili' pinir intiTro;;»'r une ilivinilé:

I. Selon If K'xn? h6l>n-u : r~K— : z".T~— rtc ris- rx r- "'Kr". i S^mnifi, xxvm,

8', cf. KesA», Huloirf, t. I, p. i'.Vi.

S. I'«r iii<iiiii-iil« un i-nl |irfiH|iii' toiilo ilv corrlK^'r li- texte liélireii et nu lieu «le : 0*^K <le lire : ETf et tniiluire : «.le vnin île» ui&uen uioutaiit «le In terre», r«?la M'rail bien ilaim l'eniiril ili' In unrrnlliin, et iIuuk le nif'hie onlre il'iiléeN i|mo fait \'hr\\» lie l'iniirri|ili<iu pliéulrieuiie iri'Vhniolinnzer, (iil il eut dit (\\g\w n): MZ.^^/»/, ^y^*^ '^H 'jI^ h^ '"' *" •'' '""" "'""' """""• <l'' '••"<•<. •""•"*. p. 15; rf, K»aU iiv, V). Main la faute ilanii lo texte liélireu, ni fnule il y eitt, Heniil Men aorienno, rar la vrriion île* ■<<|iiaiil« a l'i'iiiiivnlent ilu ie\ie lnlireu netiiel, ou y lll : htifii oo^ua »t*fi*<iir):»i ■« Tr,{ ■{t,i

a. I gmmutl aivill.

353

tandis que le texte est eu démotique, la formule d'évocation est en grec. La théoplianie doit avoir lieu pendant que la personne dort; c'est-à-dire, la divinité lui apparaît en rêve. La croyance que la divinité communiquait avec l'homme au moyen des songes est très ancienne et on en trouve si fréquemment des mentions dans l'antiquité que nous croyons inutile d'en faire un recueil. Notons pourtant les rêves de Jacob, de Joseph, des employés du Pharaon et du Pharaon lui-même, racontés par la Genèse; c'est en rêve qu'une divinité a révélé ses désirs à Thotmès IV, qui s'était en- dormi à côté du sphynx, c'est en rêve que la divinité fait savoir à Mer-en-ptah de ne pas aller à une bataille, ou du moins c'est ainsi qu'on expliqua et excusa l'absence du roi;' mais, dans ces exemples, la divinité a fait sa communication volontairement, tandis que la formule du papyrus a pour but d'obliger la divinité de se révéler à l'homme. L'oracle de Scrapis, à Canope, était censé révéler l'avenir à ses clients qui dormaient dans le temple. - Pour la fin de la troisième colonne, voir mon étude (en prépara- tion) sur l'écriture secrète.

V* colonne.^ 11 s'y trouve une formule ayant un but analogue à celui de la colonne précédente, celui d'avoir une conversation avec une divinité pendant qu'on dort, c'est-à-dire, en rêve. Dans cette colonne le dieu grand, qui reste dans le feu, est invité à se mani- fester comme il s'est manifesté à Moïse, sur la montagne; c'est évidemment une allusion à l'une des grandes théophanies de mn"' à Moïse; plutôt celle avant la sortie de l'Egypte, qu'ai)rès, (ju'on

1. \'oy('/. l'iKiiHET, DiH. d'archéol. r;i>ipt., p. ôli». Dk Kougk, Les iitta(iues diri- gées contre l'Egypte, lîcv. arch. 18G7 (extraitj, p. 9; cf. Joui-n. as., iiov.-déc. tSSÏi, p. 527. Voyez Nombres xii, 6; i Roi» ni, û; MaU. i, 20— ii, 13. 19.

2. La section 10 de la partie grec(iuc du papyrus 384 do Leydo contient des recettes pour se procurer des songes (cf. section i G), (,'haiias, Le papyrioi mnfjique

Jlarri», p. 179.

3. Voyez Hess, lier gnoatiscke Papyrus von London, Einloitting, p. xi s.

MÉ.MOmES. T. III. 4;')

354

trouve décrite dans le livre de l'Exode.' 1 >aiis la torimile du pa- jtynis il y a une allusion aux ténèbres et à la lumière (|ui peut être rapportée à divers événements de la vie de Moïse raiontés dans IKxode. Notons la forme Mii.it^s du nom de Moïse dans le texte démotique; eette forme serait plutôt la transcription du ^rec Mto'jrr^; que de Tliébreu riça. Le nom de Moïse, dans le pajiyrus. jKtrte comme détermiiiatif le sifjne I, c'est-à-dire ^j. Il est in- téressant de noter comment .TT «j^arde encore ici, chez les sor- ciers, le rôle d'un dieu de feu si fortement caractérisé dans ses ttiéoplianies décrites dans la liilde.

vr coldiine. Korniulc pour év()(|Uer et intermjier une divinité au moyen d'une lampe et d'un enfant. < )i\ trouve nombre de fois. dans ce recueil, cette formule sous diverses formes. »u peut la décrire ainsi : 11 fallait avoir une lampe ]»ropre. de uiêmc une mèche propre: on remplissait la lampe avec de l'huile pure, on allumait la lampe et on |)rou<iiieait une foimule: on appnitait la lampe dans un endroit propre il n'y avait pas d'autre lumière <|Ue celle île la lampe; en même temps le sorcier devait amcni-r avee lui un enfant dont il cfiiivrait les yeux d nii liandeaii; le sor- cier (levait pninoneer une formule, un certain noml)re de fois, sur l'enfant, puis il lui ôtait le bandeau *le l'ieil; lors(iue l'enfant voyait, soit l'onilire d'un dieu, un dieu, des dieux ou un ^énie quelconque à côté" de la lampe, l'interrojration pouvait avoir li«'U. X'dili'i un résumé de la formule (|iii variait quant aux détails, mais dont le fond restait le même; un enfant dans une eliamlire, ou lieu, oltseur. (|ui, en re(;ardaiit la tiamme d'une lanqie, croyait voir à coté quelquechoHc (|u'on hUp|)osait être un être surnaturel i|Ucl

I. Vnyn IVtliwIc roinpnrntlvr ilii pr^M'iil iiW'nioln' mir In ruluiitu' xix ix). >. (hl »h iraiirlirtV vmM'/. rrlmli' il r<< mijol |inr Kkvii.uh r, Uu i<ntmi «n/i'iJ'/M p. StS Pl «.

355

conque, et que, au moyen de l'enfant, on pouvait interroger.' L'ex- plication rationelle, ou médicale, est, lorsqu'on regarde tixement un point lumineux, brillant, une lampe ou une bougie allumée, par exemple, et qu'on est dans un endroit obscur «du centre optique »on voit émerger et se dilater l'artère centrale de la rétine. Un » point à côté du centre apparaît à quelques pieds de distance de »la grandeur presque de la tête d'un corps humain. L'imagination »et l'exaltation du moment construiront le reste.»- Peut-être ne sera-t-il pas sans intérêt d'appliquer ces observations aux évoca- tions dont il est question dans le papyrus, ce qui permettrait d'ex- pliquer l'origine et la cause de l'erreur des sorciers et ce qui leur aurait fait croire réellement évoquer les dieux et les morts; on peut soupçonner, également, que l'observation qu'en regardant une lumière on croyait voir quelquechose à côté, est très ancienne, et qu'elle aura joué un rôle bien plus important dans la forma- tion des croyances religieuses qu'on ne le suppose généralement. Suivent, dans la colonne vi du papyrus, diverses formules, telles que ce qu'on devait prononcer sur la lampe, sur la mèche, ce qu'on devait écrire sur la lampe, etc.

1. Quelquefois on devait mettre une préparation clans l'œil : on comprend bien ce (|ui est arrivé, la substance qu'on avait mise dans l'œil agissait sur l'œil de sorte ([u'on croyait voir quelquechose.

2. Le D' Abbate Pacha, Le fataa el inandel, Bulletin de l'Institut cr/i/pticn, 1S85, p. 370 390. On peut se demander, peut-être, si ce phénomène est complctenicnt étranger à un fait d'optique que voici : si l'on regarde fixement un point, par exemple ., avec l'œil droit (l'œil gauche étant fermé) et qu'il se trouve à quelques centimètres droite un autre signe, par exemple Xj ainsi :

X puis, en relevant doucement la, tétc, le signe (X), '^ 'i"e certaine hauteur, disparaît, puis reparaît, si l'on fait la même expérience avec l'œil gauche, en regardant le signe (X) à droite, le point (.) à gauche disparaît; en un mot, il y a un point «.aveugler, à droite de l'œil droit et à gauche de l'a-il gauche. On peut se demander s'il n'y a pas un rapport entre lo phénomène de l'objet qu'on croit voir à côté d'\ine lumière et le point ave>i;jle dans ou sur le côté de l'œil.

45*

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vir colonne. Cette colonne est intéressante, mais ne .se rapiuirte pas à notre sujet. Elle contient, dabortl, une .sorte de di.scours à une lampe, puis il y est (jnestion ilune interrogation dans la(|nelle s(int invoquées un nombre de divinités. Alors on invo(|uo le dieu grand (jui demeure dans le feu. On a relevé un nombre de répé- titions de.s mêmes t'ormules dans ce papyrus; (|uel<iuetois c'est la même idée foiulamentale répétée .sous diverses furnus. par exemple, l'interrogation d'une divinité au moyen d'une lampe et d'un en- fant: autre part. <-'est la même formule répétée jjIusou moins iden- tiquement.' l'assons rapidement sur le reste de cette colonne, oii il est encore <|ue8tiou d'inic interrogation diverses divinités sont invo(|uées.

viir colonne. Kncore des divinités qui sont inviuiuées. le luit en est une interrogation. Notons remj)l<d des .sons comme .^•^ .it. st. st, 7.1. ijs, (y.s-. fjs, h, h, /,-.<. /..v, i)ar exemple : .</. .s7. sf, st. /. . . iTCj, ia/iô (idkTPCù)», *ij.i, 7.V, ry.s-, f/n, iaiiiaii ii*.i\»evn)'. on aurait, en (pielque sorte. •.«//'//'^ imnr attirer l'attentinii d'mic divinité, ce qui aurait fait un curieux ctfct dans lincantatioii. .\ l;i tin de cette colonne il y a une formule à pronoiu-er sur une blessure.

IX* colonne. Cette colonne contient, si l'on veut, une invocation aux dieux, le but est pour faire une interrogation, mais on est dans ini milieu tout autre qu'avec les formules précédentes: ce sont k'H grand» dieux de l'Kgypte antique ilont il est qiu'stion ici, par exemple, «Annnou à 'riicbcH>, l'entant auguste qui sort du lotnH>, HlliiHJon à la repréHcntation dllorns enfant sortant <le cette Heur, dcH cxprcHHionH comme le dieu grand, le taureau puissant. riiommc d'Ktliiopie* sont comuir léi lio dc> expressions familières AUX tcxtcH de ri'.gypte aneieinie : «Le dieu Itou, le taureau ptiis- nnnl. le tilH royal d l'itbiopie». Kn IJHunl la formide qui se trouve

I \">>/ il< , /"' ;inoMiek* /'a;jynM rmi IahiiIou, Kllllpitiin((> |>. ^. '< M Aorkiio, Ittritell lit Irntauj, Vdl. I, p, SI),

357

à la colonne ix, on recomiaîtrait volontiers que le .sorcier, qui l'a rédigée, avait eu sous les yeux, ou se serait inspiré d'un de ces hymnes à Ammon, par exemple, de la xix*' dynastie;' ce qui sem- blerait appuyer cette hypothèse, c'est le nombre de signes hiéra- tiques qu'on trouve dans le texte actuel; supposons que l'auteur du recueil des formules n'est pas l'auteur de la formule conservée dans la colonne ix du papyrus actuel, et nous croyons qu'il ne l'était pas, on peut se tigurer (ju'il aurait copié cette formule et aurait conservé, plus ou moins iîdèlement, non seulement le texte écrit, mais aussi les formes paléog-raphiques. Pourtant, il ne faut pas trop appuyer sur le fait qu'on trouve des signes hiératiques, qui, au premier abord, aurait indiqué un emprunt ancien : ils peuvent avoir été emploj^és pour donner l'apparence d'un texte ancien ou d'une formule ancienne.

X' (i") colonne.- La tin des lignes de cette colonne manque, mais se retrouve, sauf une petite lacune, entre les fragments, sur la première colonne du fragment qui est conservé au Musée de Leyde.- Cette colonne contient une invocation ayant pour but une interrogation au moyen d'une lampe et d'un enfant. Parmi les dieux invoqués sont me, iaô, iao, iéa, sahaôth et atone, ces noms sont des équivalents de l'hébreu in'', ,T, nv ou V, mxD2: et "'31s. Nous aurons l'occasion d'étudier ces noms dans une section spé- ciale.* La partie qui se trouve à la fin de cette colonne est répétée

1. Voyez, liai' ex(!mpU', tinÉnAUT, Uyinne à Aimnon-ra.

2. Nous coutinueroiis le iiuiu6rota{>-u des colonnes, telles qu'elles se trou valent dans le piipynis, mais pour éviter des confusions, nous mettrons les indications des colonnes du fragment (pii se trouve au Musée de Leyde entre ijarenthèses, ainsi : X (i), c'est-à-dire la x<^ colounc du papyrus, est la i" colonne du fragment du Musée de Leyde. Papyrus publié par Lkkmans, Aegyptùche monumentin van het Nederlandsclie Muséum van oudheden te Leyden, m, l'ap. A. 6.5, xiv planclie.s.

:!. Voyez HESt, Der gnosUsche Papi/i-im von London, Kinleitung: cf. Wasi-khh, Recueil de trnwaix, i, p. 20.

4. Voyez la présente étude, iw section.

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à la colonne xxix (xx) du papyrus. ' ^lais dans un passaj«o. où. dans la x' colonne, des mots sont écrits en écriture secrète, à la colonne xxix l'xx i ils sont écrits en écriture connue, en démotique.- On peut mettre les deux rédactions en lignes parallèles, ainsi :

0 a.» O U 'J- ( .L --'?" î ^,AVîA..)t'-^5 ~ 1

ijequpct-v-siief-smenHU-n-sneJ

c e.-it-à-dire sanj; d'oie, sang de huppe >. Ainsi le mot écrit en écriture secrète -)«.^AmY correspond au mot démoti(|ue i-,j'' l^'i smenu (ou smennu)^ en copte r.vioTuc. ce qui fait, caraiièic par caractère, .>-i = c, >«- =^ m, ' ^= o, A r^ t, »» - u et I t. L»' mot suivant donne comme écpiivalents f^wfl"3AjJ-fJ-, en démo- tique jl—Tëz fjeijnpd, en ruptc uotuot'^jvt, ce ([ui donnerait, ca- ractère par <"aractère, f\ k; la dcu.\ièmc lettre du mot écrit en ét'riture isecrète est un peu douteuse, clic doit être la même que la ciii(|uième, ? o, et (|ui correspond à la troisième lettre du premier mot analysé; le tndsièmc signe doit être h- iiir-mc (pie le «ixiènie et correspondrait au quatrième du premier iimt analysé, c'cHt-ù-dirc A T. N(UiH avons déjà pailé du (jiiatrièmc signe fi - II. le cinquième 3 - o. du sixième v t. le septième serait »J- •\). le liliitième ( ^. et le luiivièiiie et ileniier <L t. On n'a (|U°applii|Mer le.»* signes ainsi déterminés aux autres exemples, puis eoinplétcr 1 identitieation des signes de léeriture seerète par le lexique copte. On est, d'aliord, surpris que ces mots, en écri- ture HCcrcte, se lisent de gauclie à dniite au lieu de dmitc à gauclie

I. Voyi"» ll(M, Itrr ynaêlUfhe /'.i/»yrt« csni Lmiiloii, Klnlollllll^; l'I. MAurKHo, Utfutit Je trmrtmi, I, \t. V<: r(. |i. Sft,

S. \'oyn liii'>rr, />■<>(« tir rterUir* trrtl», iiù lioilii l'uiMTonn ill<li>|lli>r li'ii i>i)ii«iii déjà fait» |Kiiir Ir iliT>illTr<'iii<'nl iln l'^criliiro wrrV>ti'. Cf, Crmi>ir*rrndu$ </«• rAfa- d^mk <U* Intriipltoiu, |n7I, (Nuii* n'avon* im* «oim li'n yriix l'niivriitri- iii<lii|ii/'.)

359

comme l'écriture démotiqiie, mais le fait est qu'il faut lire ces mots de g-auche à droite : on peut supposer que ce fait aurait été causé par l'écriture grecque (le papyrus a été rédigé trop tôt poiir avoir subi l'iutluence de l'écriture copte), ou bien mieux on peut expli- quer que les mots qui se trouvent en écriture secrète se lisent de gauche à droite, en supposant que les sorciers ont voulu rendre encore plus mystérieuse cette écriture.

XI"* (il") colonne. La fin des lignes de cette colonne manque; on peut classer ce fragment comme contenant une invocation.

xii" (iir) colonne. Fragment dont le commencement des lignes manque. On peut reconnaître qu'il y avait une sorte d'invocation: à la fin il s'agit d'une composition médicale.

xill° (iV) colonne. Il en reste bien peu, les commencements de lignes seulement. Il s'agissait d'une composition médicale, puis venait une formule.

XIV" (v") colonne. On voit clairement ici, ce qu'on entrevoyait dans les colonnes précédentes, on est dans un tout autre ordre d'idées que dans le fragment de Londres; il s'agit d'une sorte de médecine assez équivoque; ainsi, dans la colonne xiv (v), se trouve la recette pour faire un baume (selon le texte démotique «hépubal- samu») ayant pour but de déterminer une femme à aimer un homme. Vient alors une autre recette analogue.

xv" (vr) colonne. Nous n'analyserons pas cette colonne, notons toutefois qu'il s'agit d'abord d'une formule pour séparer un homme de sa femme, une femme de son mari;^ puis, une formule relative à la composition d'un philtre. Dans une petite formule à la fin de cette colonne notons les noms des dieux iahô et ahrasaks.

xvi" (vit") colonne. D'alxird un nombre de dieux sont invoqués.

I. La section Ifi de la p.artie grecque rtu papynis 384 de Leyde contient une idiiiiiile ponr séparer un hnmme de sa femme ou d'autres personnes. Cuabas, Papyrtis

viar/lrjnc Jfarrls, \^. 180,

-MM)

puis vient nue toninile relative à une intenooatinn au moyen dune lampe et d'un enfant.

xvir fmri eolonne. 11 y est dét-rit la ecuu position d'une potion pour oblifjer une femme d'aimer un homme;' on devait mettre la potion dans du vin. puis réeiter une formule ])lusieurs fois sur eetti- eomposition, enfin la donner à boire à la femme. Parmi les ingré- dients (jui entrent dans la préparation, la personne devait mettre de .son propre saiif»;, etc.; on peut re.\pli(|uer eomme se rattachant à l'idée de la similia." On trouve un éelio de la eroyanee à la si- milia dans la Hible. oii est raconté que. suivant le divin coni mandement, Moïse fit un serpent de cuivre (|u'il mit sur une perche, et il arriva si un serjtent mordit un iiomnie ([ue. s'il refrarda le ser- pent <le cuivre, l'homme vécut.' Dans un pa8safi;c de la turimile à la c(doiiiie .Wii (Vilh il est dit : ce vin (|u'il soit (dm sanji' d'( ♦si- ris». Ouest tenté «le croire (|ue l'on s'est inspiré de l'eMcharistic >de« elirétiens, ce <|ui u a. du reste, rien détoimaMt. piiis(|iie les >Horciers chrétiens eux-mêmes, suivant un manuscrit sur cuir du >Hritisli .Muséum, se servaient du sau}; du ( 'lirist dans leurs sor- >tiléj;eH..' A la fin de la colomic XVll iviiii sr trouve une l'orniulc ayant pour l)Ut d'obliH;cr t|iich|n'uii d'aimer (juclqu une, cmitre la- «picllc il lutte et avei- la(|uelle il ne veut pas même parler. La fonnule est en j;rc<-. mais est traduite en dciii()tii|iic.'' Mal^jré ce fait on entrevoit derrière le texte ;rrec une composition anli rieur»'

1. n. (ieit*tr »»», M «. II. .Ma«i-hii<., Urruril lU hntauj, 1, JH II., .IN. Kamai, DUlUmnalr* ilu mmu i<« /itanttst, p. iSO. Iikkiixii a, //. II'. H., 180 a Ma»I'i:ii<>, l)h ftHT» ^phtalntrr, |i. 14 II. lllUJIAIIM, Dlf (itnrtiâ, ||. .SSM.

2. Voyi'ï I)« O. AnniiK I'am ia, JUproilutioiti lU errori ilo})o iî" trcoli iirllu ntriUiiim aJUna Na|Mill IHU4.

^. Voyit Samthr— ui, 0--U; cf.il Itoi* xviii, 4 i>( Juin m, II.

I If ' I' St4nn. \\. AI n.

. 'i-jiir, |i. aiia. Itr.viiioi 1, Krvu» ^yj/itlnln/ii/ur, i, 014 II. ' . , .MakI-UO, HMinth^iw l<9l/;Vn/n.;jl/H^ II, |l. >1l)|. - Nllloll»

daM l«l« gne «Si «t te«« et «Umi lu vpruioii il^iiiiiili|iii< in nini< «In ii<lli<>.

361

en langue égyptienne, du moins pour une partie de la formule, à part l'allusion à la légende osiriaque et à la ville égyptienne d'Abydos; le pronom de la première personne du singulier est transcrit ô^nox àaua le texte grec, ce qui est rendu dans le texte démotique par $,?=* eimk.

XVIII*' (ix*) colonne. Après avoir invoqué un nombre de dieux, il est dit «viens en bas vers la lumière de cette lampe (afin) que »tu te manifestes à cet enfant, que tu répondes à moi relativement »à ce que je l'interrogerai maintenant»; suivent les noms d'un certain nombre de dieux, puis, vient une formule qu'on devait pro- noncer plusieurs fois au matin, quand le jour commence, et une in- terrogation au moyen d'une lampe et d'un enfant. Nous aurons à discuter les noms divins qui se trouvent dans cette colonne, mais notons, dès à présent, «théoii», eeoTr, peut-être inspiré par le grec HzfjQ-^ «e/ôé», transcrit par eAcoô..!, qui est une transcription de 'nha «mon dieu», enfin «hdael»^ êcohA = J J bâl, SîTS, t^JJJ belu

«Bel», et enfin «iesi»^ leci; cf. Ir^ao'jç et ^ç—^.

xix" (x^) colonne. Résumons le contenu de cette colonne en di- sant qu'elle est analogue à celle que nous avons analysée, ayant ])our but l'interrogation d'une divinité au moyen d'une lampe et d'un enfant. La colonne xix (x) est intéressante à cause des ana- logies, ou répétitions si l'on veut, avec le texte de la V colonne;^ il y a nn rapport évident entre les deux colonnes : ainsi, à la colonne, lignes 12 et suivantes, il est question du dieu qui «ne s'éteint pas (wujm extinguere), le dieu grand qui demeure dans »le feu, qui est au milieu du feu, qui festl de la mer du ciel, qui >est le grand, qui (est) avec la force d'un dit'u en sa main, révèle- »toi à moi, maintenant d'une manière analogue à ta manifestation »à Moïse, (tel) que tu l'as fait sur la montagne. . . -. Ce passage, sauf la fin, se trouve répété à la colonne xix (x) avec des variantes

1. Voyez Hess, Ber gnosliscke, l'apyrn.i von London, EiIllc■itlln^^ MKMomKS, T. m. 41)

362

intéressantes: ainsi, un il est ilit. à la v colonne, i^le ilieiii qni <ue s'éteint i)as>. on constate, ilans les passa<res eorresponilants à la XIX* IX*j eolonue, lignes 2 et 28. qu'il est dit : «^ l'ombre \hetem otmtojai. ccdiffo, fuimis) (lu dieu (|ui vit. qui ne meurt i)as5. (^uand on se rappelle que e'est précisément ce dieu, iiui demeure dans le feu, qui s'est révélé, selon le livre de l'Hxode, à Moïse. c'e.st-à-dire. rrrr ou Adona'i. ees allusions et variantes deviennent plus intéressantes. Il est possible (jue la (|ualitication de dieu qui ne s'éteint pas aurait été sufîgérée par la narration au troisième cliaititre de l'Kxode il est question de la révélation de n'~" à •Moïse au milieu ilun buisson en feu. mais le buisson ne se con- sumait pas. Il est possible encore (jue la ({ualilication du dieu qui vit leti (|iii ne meurt pas soir éj^alcment suggérée par la même .sccne; en tout cas. on peut rapprocher cette qualification d'un pa.s>age du Deutéronome (v. 2ii). il est dit : ... la voix »du di«Mi vivant iC'T cn"?»! parlant an milieu du t'en . .\ la li^iiie !• et suivante de la odonne .\l.\ (Xj se trouve un passaj^e à citer : Le dieu grainl sisnnth (iLIn-i-nipto, viens, an nulicu du feu. celui »qui demeure sur la montagne de ijnlmnii. tnkcrtdt. <clui qui ne meurt pas. qui vit éternellement. ' A part l'analogi»' de ce pas- sage avec ceux que nous venons de citer et nu pa.ssage qui se trouve à la V c(donin-, nous pouvons constater <iue le texte démo- tique dit. sur la montagne in i/nlxiau «de ( Jaimoii', puis ([u'au lieu de iiA.&<v(i>it, c'er>t-à-dire l''/,'^a(i)V. pyii. on a transcrit, en lettres grecques. nuJs&Aon. on considérait le in ^^\c^ démotique comme faisant partie du nom: cette faute imli(|iu>rait (pie celui (pii faisait In trunKcription n'était pas l'anteiir <le la t'ormiilc qui aurait clé déjà rédigée, et rédigée en langue égyptienne, nniis cela n'i-m- pcclicrait |iaM lie supponer que le nom t/nlmui, du texte démotiqnc Hcrnif une tranHcription du grec Vt^^aiit'é ou de I liéliien ;"*:; (bi

I. lï. IIbm. Iifr dntalUtk» Homan ixoi STS K IIAM Is. p. 4

I

363

lie peut pas supposer que la faute de m\evÊiôwton, })our Rèv&evton, aurait été faite par un enfant quelconque auquel on aurait donné ce papyrus pour faire des études, comme cela existe dans certains papyrus du British Muséum, car des papyrus tels que «les notes d'un sorcier» ne se trouvaient pas entre les mains de tout le monde: on aurait été sévèrement condamné pour le simple fait de posséder un de ces écrits sur la sorcellerie, et à bien plus forte raison pour l'avoir étudié.' Quant à la montagne de Gabaon, on trouve un nom analogue dans le papyrus Anastasi I (pi. xx, ligne 7),' il est dit : «Je te pai-lerai (d'une) autre ville mystérieuse, à savoir, »Kapuna son nom, elle (est) comme quoiV leur déesse une autre »fois.» On trouve dans la Bible un nombre d'incidents associés avec Gabaon (jiya:) qui auraient très vivement préoccuper des sorciers. Selon la légende, Josué aurait dit :

nn pJ/223 ratr «Soleil! sur Gabaon arrête-toi!

pS^'S p!3î7D m'i >>Et lune, dans la vallée d'Aayalon.» Et, dit-on, le soleil et la lune se seraient arrêtés jusqu'à ce que le jieuple se vengeât de ses ennemis, puis, ajoute le narrateur : "iT'n nsD hv nmns s^^ nhn «cela n'est-il pas écrit sur l'écrit ~iC"nV»'' Selon le premier livre des Kois, à Gabaon était le plus considérable des liants lieux, nSlI^n :if2:ir] STI ^3; Salamon y aurait sacrifié mille sacrifices, et c'eiit été qu'aurait eu lieu, en songe, la tliéopbanie de mn' à Salamon, et dans laquelle mn'' demandait à Salamon de lui demander ce qu'il voulait, Salamon répondait :

1. Voyez, iiiii' exeiiipU', Ciiahas, Le jiapyrus magique Ifarris, j). 174, etc.

2. M. Chaiîas a bit'ii pensé à pys:, mais a préféir, Biblos; Chakas, Voi/w/i; p. 156 s. Voyez mon étude sur le papyrus Anastasi I (ou préparation).

3. Josue X, 12. Voyez Renan, Histoire, i, p. 242 s. (et p. 243, n. 2). Pour "ICTI "iBC voyez Kenan, Ilistnii-e, t. ii, p. 222 s. Il semblerait bien ([ue les gnostiques auraient remarqué le fait que la Bible cite des ouvrages plus anciens. Voyez les obser- vations à ce sujet do Guoff-, Remie égyptokigique, vi, p. 19, et Les deux versions démo- tiques du dAcret de Canope, Introduction, p. 7, et Bulletin de l'Institut égyptien, 1893, p. 37, n.

46*

364

un cœur intelligent'.' la .seène est l)ien intéiessante et parfaite- uient daecoril avee les idées du temps : la eoneeption en est l)ien plus élevée que celles qui se trouvent dans le papyrus contenant les notes d'un sorcier, sauf peut-être une seule formule, celle on l'on apaise la tempête en prononçant le nom d'».4(/t(»a/>.

XX* (Xl*i colonne. Notons vers le commencement de cette co- lonne les noms divins : sabaot/i, cd^&a>e = msiîJ. bôi'l, iioWK = ^jTZ et bm'nut.iiv, ûe>.moTeKo, ce dernier nom ressenihlerait à une transcription de ré<j:yptien .^^| " 4( /'(/-/^«/f-r unie i de i dieu .• I)ans cette colonne se trouve une f(»rmiile tiiii iiiirait été t'ouruie au rédacteur du |iapyriis par un sorcier' (|iii aurait été du nonic

1. I Hou m; rf. ii Chron. i. Vovcz niriirt- i Hoù i.\, -'.

2. Cf. XVIII («». 12, l't XII (i), II. Voyez Max Mri.i.Eii, Itfciieil dt travaux, vm, 177.

8. Écrit : %o^^y^^ fce», (cf. ^^ ^ ^ ka cnsi-vi-lir, fiivcloppor di' liaiulo- Ifttf»», PiEHurt, Vnmhulaire, p. fl.SI). Htoc < Cil rare cndiiver et !icpt'liiitiir>. peq-

HUC « Fiilieratorc», «/ni cadavera rurant» (cf. fij— a .l.<~^ « liiiil cnsevolisseur » ;

voyez RevHf fgyplologiqw, ii, 'lll et pi. 62; l'apyrun colonne, ii' ligue, IW s.; viiyer.

Pmna, Jjaitpte, p. 71 «.). pcicnHbXoc de ptq; ^[j = V|)U = pfj.

("€*t■4^lire «lioiiiuie il est . . i voyez Khhan, (Irommairr. S H, ef. 2I.'>; tliii um ii, (Iram- mairt ilémuiliijHt, ^ 154: Htkm», (Irainniairr, <} 17a'. «n. A, '^ «it ducere »,

rt KtMoc «caduver», ainni : pt^icnKiotac nijriiifle .Miijr'i». l'ytlion» (voyez 1'kvko!«, firomm., p. 176|. On lit KmmU xxti, 17 TTr k"? r^CrSO, dniiM lu ventioii jjns'ipie (^hè. IH.) 'I>«f}»«w; »v r.ifino«r;7iTi, en roptc tlit'-liiiili (.l/rmoirc lU la mùtinn française du Cuire, VI, 3ti; nntTitTAnfo noTpf|piiA^p«°; diiiiM la vernion copte iiieiiipliitii|iie ^imIIiIoii D». l.*»Aiii>K, p. IHl;. nn«T(n«p<ir\>iif< iii»n^ ntM. ni'\>ivpMivPOc (ici on eoiiMnte ré(|ulvillcnri< entre ^f^tm^v.n •■ (tc-||.iiiAyp( ' ya^ faiiRcio; , voyi>/, I'kviion, l.euriqui, p. 174). '\i<wpM<^ror ii<vçp< 'ftAi^pi l'ut en di''iiiotii|iH' \ / j> ]>exer (cf. In

fonne fie firina, ■'•dllioii Kkvii.i.<>i i, p. fiH, ete.r, cf. riilérojtl. _ "f"^ Z"/"" (voye». l'itMIri, VomlMlairr, p. \!,ti, vX (••hhiwiii lUnH CiiAiu», Mflawje*, :i 1, p. ïtlO K.; V*PI**' •» ''f-P^'^i n*fp*. 'V*«p< et MfkPori. On lit daim le l^'<vitii|ne (iix, .SI) ^:Br *?« en rjcCB*? T^zr •?« B*yn*n "jr r:>n Su. In vernion icn-eipie tmduit : Où» isM». >*<'l»,->tti tf.'Mt^tfilr'lOK, tM\ ;o''; èjMwior; «i r.j»î««X>.r/»/,î(yii. JajiKvO^Mi »it«f«. In ver- •ion en ropir llirlmin i SU»,olrrê dr tn mittiim traiioii", » i, 7.'1 p nn«Tni»T»^>TH'»-Ti« uc<v

lip<'|«NMM«M t^OVIf *T|o nNCTKOTCfTMTTn IfOrn «npï'IMlITTC eTp«T«TH->f lilÇ»

i«fM70* In trtxiiHi iiii'iiipliilii|iie i<'-«lllioti |lr I.aimioui, p. Sh;I) niKiciiMxuli <t>'A "<

365

de Penije fUxyriiique);' c'est une formule aj-aut pour but Tinter- rogation d'une divinité; elle ne nous donne pas une idée bien liante de l'orig-inalité des compositions de ce sorcier (s'il a jamais existé), s'il prétendait en être l'auteur, car on en trouve une bonne partie, plus ou moins littéralement, dans d'autres parties de ce papyrus (il serait jjIus naturel de supposer que l'auteur s'est ins- piré de ces passages i)lutôt que d'admettre que ce sont eux qu'ont été inspirés par lui, peut-être faudrait-il supposer que dans les deux cas on avait puisé à une source antérieure). Notons des pas- sages, où il est dit, le dieu «sisiahô qui (est) sur la montagne de qabahô» ce passage correspondrait à celui que nous avons vu à la colonne xix (x), lignes 9 et 10 (cf. v, lignes 20, 22) sisiakO ressemblerait à l'hébreu DID «cheval» et iaho à m'' (cf. mn"'), et fait penser aux chéroubim et à la représentation sur «la singulière mo- mie du Musée Britannique, un peu antérieure à Alexandre, pre- ssentant un dieu de la foudre sur une sorte de vélocipède ailé, »avec la légende 1,T».^ Quant à la montagne de «qabahô»^ c'est évidemment i)our «qahaûn», comme à la colonne xix (x), ligne 10.

pcqMO-s-x ieii ÔHC5C.1 iiEM uipe-jujeuçm uneTeiiTCMOHiiOî- èptooir otc l'iitETeit- ffoi^cAv. nSHTOT. Le démotique ke.t serait l'équivalent du copte pcqKMioc, on peut supposer que, par extension, /ces et peqKcoùic étaient les équivalents de peqenHûiaic- ou bien que pe^Hwojc et peqenRtofoc ne sont que de.s formes dévelojjpées de ken «ensevelir = ensevelisseiir», et que kes, tout seul, aurait signifié «ensevelir, ense- velisseur» puis «inag-icien, sorcier». Rappelons que, d'après M. Revii-lout (Setna, introdiiction, p. G), dans un papyrus au iMusée de Louvre, il est des « te.xtes de la couronne que trouva le royal fils Kha-em-uas sous la tête d'un défunt, à l'ouest de Mempliis. . .»; ainsi il y avait une association entre des sépultures et des écrits sur la sorcellerie.

1. Cf. colonne i''-, ligne !''■. Dans une forunilc i)onr olitenii' une réiKinse divine à une demande que]c(ui(|ue (cf. les interrogations d'une [on des] divinité dans le l)apyrus déniotique), (pii se trouve dans un papyrus grec du Britisli Muséum, men- tion est faite qu'un habitant d'Héraclôopolis aurait renseigné récrlv;iin du pajjyrus; d'après Cuabas, Le papyrus magigue IIan-ii, ]). ISI.

2. Gksenius, Hein: Worterlmeh, 399 s., et Kknan, Ili.ttoiic du peuple d'Isi-oël, t. i", p. 187 n., 192.

a<i(;

Xoiis n'analyserons pas tlavantaj>o la nilonne x.\ (Xii: ii'uiariiuons seulement (iu"il se trouve des analof^ies frappantes entre eette eolonne et la tnrniule des rolounes il et lll: on serait même tenté de eroire (jue e'est de ou d'une souree antérieure, si l'on peut employer ce mot, que le «sorcier oxyrinque» s'est inspiré.

xxi' iXil'i colonne. Relative à la morsure d'un rliien. Quoiiiue intéressante, l'analyse de cette colonne nous mènerait trop loin de notre sujet.'

XXir (xin'j colonne. Encore une t'onnulc luédiciiialc.- ( h\ en peut résumer ainsi la partie |)rati(iue : j)our la morsure d'un reptile il faut sucer la plaie et y mettre nn jien d'iiuile: cette formule mé- dicinale est rattachée à un incident de la léjrende osiriatiuc, Horus ayant été piqjié par nn serpent. Isis lui aurait enseijiné le moyen <dc }fuérir la nmrsure venimeuse en la snijant». Notons l'expression : «émanation du i/cher* : il est j)ossil»lc (|u"il faudrait comprendre le mot iqcber> dans le sens de riicbreu *"U'. le tout puissiint n'ieui. car d'un côté la transi ri|»tion donnerait "z;. cf. j J. . et de l'autre l'zr. cf. ^>S[

xxiu* (xiv*) colonne. Les premicrcs li^nc^ de cette enlonnc con- tiennent une formule d'évocation ayant pour liut i'intcrro<>;ation d'une divinité. Notons qu'il y est fait alliision à diverses parties d'< '«iris (juj se trouvent en divers endroits de l'M^rypte, puis, ces divcrscM parties sont assimilées à des parties de divers êtres vi vant«. ( 'ctfe idée est liien vieille; ainsi, dans les textes des pyra niiilcH. le niort, on niieu\ ses diverses parties sont assimilées à

I. Cf. <i»urr lUim Iv IMltlin <U VlnMUut <'yy;>«m. IHV.i, p. 4a7 s.

S. Vi>yr( l'étiidi' que M. KcviLuitr a fnllo mir rrlti* fnrinillo (ilniiN Im Hfvur i^/y|> to/nyiyM*. Il, |i. lo^lA; ri, iv, |i. ON, u. IV \m (rmlm-liMii ilii mol /tkf \\nt •liiaorle»

urti.i.i. .ir. 1.1,1. ,1, I rtvtT lu ronli'il)' mu» lll' II' Iriiilniri* piir liorinfon .. Kn

II' on |H-iil l'liiti-r|in'-li'r, |iiir i'Xtcii«ioii, nn pi'lll Ki<r|H'iit -,

p',, , rnil liii'ii <'ii liront iimt Iii Irirciuli' rili'>i' iliiii~ Iftiiilr

lie M Kmii...

367

divers animaux, c'est-à-dire, que ses parties sont assimilées aux dieux ^ qui sont représentés par ces animaux; par exemple, il est dit : La face de ce Pépi à l'état d'un chacal; c'est-à-dire, la face de Pépi est (assimilée à) Aimbis. Les deux bras de ce Pépi sont à l'état d'un épervier excellent, c'est-à-dire, les deux bras de Pépi sont (assimilés) à Horus." Nous aurons occasion plus loin d'étudier certains noms divins qui se trouvent vers le commencement de cette colonne.^ Le contenu du reste a pour but de déterminer une femme à aimer un homme, question qui ne se rattache pas au su- jet que nous traitons/

xxiV' (xv^) colonne. Ne contient qu'un petit fragment.

xxv'^ (xvi*) colonne. La première partie de cette colonne con- tient une grande formule de malédiction ayant pour but de donner une maladie* à la personne maudite. Les indications de comment devait se comporter le sorcier sont en démotique, mais la malé- diction que le sorcier devait prononcer est en grec.'' En lisant la manière dont le sorcier devait agir, en d'autres termes, les détails de la mise eu scène matérielle, on se demande si l'on n'est pas en présence d'une bouffonnerie. Selon le texte démotique le sorcier devait avoir entre les pieds la tête d'un- âne, ses pieds devaient

I. Cf. Masi'Hho, dans le Bulletin de l'Institut égyptien, lt<8&, p. \h s.

•i. Voyez Maspeko, Recueil de travaux, vu, p. 1G8 (Pépi, ligne 452). Il est i)robable que les figures fantastiques déerites par Ézcchiel furent inspirées par des représen- tations .assyriennes, et celles do l'apocalypse do S' .Jean furent, peut-être, inspirées par celles d'Ézéehiel; cf. Revili-out, Setna, Introduction, p. .'50 n.

.S. Voyez la présente étude, in° section.

4. Voyez l'étude de M. RKVii.r,oi'T, dans la lievue é;iyplolof/ir/ue, i, p. 109 s.; cf. Le roman de Setna, p. 23 s. n.

5. Litt. : ipar la gelée et par la chaleur» ou «par le frisson et la fièvre», c'est- à-dire proliablenient la «malaria». Voyez Revue égyptohyitjue, i, p. 1G8; cf. Bulletin de rimtitul égyptien, 1892, p. .')4 et s.

G. A'oycz Chahas, Le 2>apyrna magique Harris, p. 180, ot Rkvii.lout, Revue égypto- leigitpie, i, p. 168.

3G8

i"tre oints dune nianioro iiarticiilièro. son «l'il. ses mains,' son nez et sa bouche devaient être oints de sanj; d'âne: il devait avoir une pousse de |)alniier à la main, à ■^ses reins»- et au Hane. et eest ainsi aecoutré qu'il devait i)rononeer la malédiction deux fois par jour, le matin et le soir, pendant (piatre ou sept jours. Doit -on aduu'ttre (ju'une scène pareillement grotesque ait jamais pu se réaliser? I)'aJ)ord, les frais auraient été très considérables, à pan la somme payée au son-ier il faudrait supposer qu'on tuait un àne chaque fois que l'on prouontjait l'imprécation, car on croyait (pic la moindre irréffularité rendait nulle l'ineantatioii. ainsi pour maudire quelqu'un, il aurait été nécessaire de tuer ((uatorze ânes. Mais on prenait la sorcellerie très au sérieux. Sup])o.soiis (|u'il se soit ajri de se débarrasser d'un tyran (|Uc!coii(|Uc, il se pourrait parfaitement bien (pion aurait payé les frais et (pic la scène dé- crite dans le papyrus aurait eu lieu et (pie la malédiction, telle ((u'on la lit dans le papyrus, aurait été réellement prononcée. 1 h\u>- un très curieux épisode, la |{il)Ie parle d'un de ces sorciers mau- disseurs. On connaît bien le récit il est dit (pi'im envoyait chercher Haaiam pour maudire Israël, et (pi'au lieu de inaiulirc il béiiinsait.' l'idée fondamentale, celle d'un sorcier maudisscur. est la même et (lanr> la narration liil)li(pic et dans la formule du pa- pyrus. On peut même noter (pie, sehui le récit liildi(pie, Haaiam aurait fait dresser sept aut(ds et aurait fait tuer sept veaux et sept béliers, c'est-à-dire (piatorze animau.x: cOt le noniine d'animaux

I. (f. M«>r(ii<>, Kfcutll lU Irnvnux, i, |i. ÏU, II. 4ii.

t. l.iU. tni, HOrn |ii|i|i-iiiliilii virili'« (I'kyhhx, J.rj'ii/ur, p. (lîi.

3. (;r. Ma>I-KII<>, HihHnlh^.lHr f.jyi,l^nji,,ull, II, |l, SUD.

4, .VomArm xxii- niiv. Viiy«x Kijiaii, HUlnirr, t. I", |i. 217. l,o l(Mi' ili' liiin', iliinx U tuirratiiin l)llill<|ii<' r*l ililTt'niiil ili' roliii il(< l'un» iIiiiih In fitriiuilf ilii |in|i>'niK; |)enl-^ir<< Ir fiiil i|ii'll i'hI iiiU'ulloii <li< l'Aiii' ilanii Icd doux rim, rt iliiim lii llililc <<l ■Un» la fonniilr, i-nt fortuit, mi lilrii y n ill un I'oikI <Ii- rroynnro coiiiinunii. v^iaai «Il iH'uibrp ilfi milinaux Mtrrill/*» ilnim In nnrintiiin liililii|iii', viiyci Kimi, Th'

(hvlte» ami Iktir mmtnln; p. Wl.

369

qui auraient été tués dans la malédiction de la formule du paiiy- rus. La fin de la colonne est intéressante, il s'ag-it d'une formule ayant pour but une interrogation et qui devait être adressée à la pleine lune le sorcier, soit seul, soit accompagné d'un enfant, de- vait luonter sur un point élevé de sa maison et prononcer plusieurs fois la formule à la lune, selon le texte «jusqu'à ce qu'il' se ma- nifeste à toi, jusqu'à ce qu'il parle avec toi». Dans l'invocation il est dit : «Toi, ô lune, (tu es) la grande des étoiles, (tu es) celle qui les engendres.»" Origène qui, comme nous l'avons vu, avait été à peu près contemporain de la rédaction du papyrus et, par consé- quent, serait un témoin des croyances de son temps, «considère »les astres comme des puissances célestes éclairées par la lumière i>de la sagesse divine. . . Il concède qu'ils ont une influence sur »les choses d'ici bas et peut-être même peuvent les annoncer, » comme des prophètes. Si l'on ne doit pas les adorer, c'est qu'on »ne doit pas adorer les plus grands jjropliètes . . . >' On sait com- ment, dans la Bible, est défendu le culte du soleil, de la lune et des astres.* Un passage du livre de Job mérite d'être cité : «Si je «regarde la lumière quand elle luit, et la lune en splendeur avance, »et il a été séduit en secret mon cœur, et a baisé ma main, ma «bouche» : c'est une «allusion à l'adoration des astres, très répan- »due parmi les Arabes».'' D'ailleurs, dans une incantation du sor- cier, conservée sur un ])apyrns, il est dit : «Tu réciteras cette for- »mule au soir, ta main étant étendue à la face de la lune.»'' Mais

1. ■kU > le (ticuV la liiucV ooo loo •^Luna» est masculin.

2. Le texte porte mes «enfanter», cf. j*.ec «gignere», Fkyron, Lexique, p. 10,'». Croyance à noter (cf. Rev. égyptoL, ii, fasc. 2, pi. 1.5, col. 4).

;i. D'après Revii.i.oiJT, Revue égyptologhine, i, |i. lO/J n. 4. Voyez Detiiéronome iv, 19; xvii, 3.

.'). Voyez Jo/> xx.\i, 26. 27. Rknan, Tfiiloire, r, p. 105. Rknan, Le livre de Joh, p. 1.34. (■>. Voyez Maspriw, Remeil de travaux, i, p. .31 n.; cf Hess, Ver demntlnehe Rmnan voti STNE IIA-M-US, p. :ir>.

MKMOIHKS, T. 111. -il

MO

i-es idées sont si iiatiiivlli-s (Hinii devait Us n.-tniu\fr iiidopen- daniraont chez divers peuples.

xxvr ('.wiTi eoloiiiie. Cette eoioiiiie eoiitieiit des t'urmuKs. ou reeettes. qu'on peut, en quelque sorte, qualitier de niédieales. mais (jui ne se rattaelient pas au sujet que nous traitons iei.

XXVII' (xviirj eolonne. ("ette eoloinie sDceupe daltonl d une formule ayant pour but une intermiration au moyen d une laniite et d'un entant, ])uis, d'une compusition ayant pour Imt de déter- miner une femme à aimer un liumme.'

xwm* (XIX*) colonne, l'etit morceau dans lequel on reconnaît quelques utmis de divinités, (juestion (pie nous étudit-rons ]dus loin.

XMX' XX' I colonne. Cette colonne contient- d'aliord une t'orniule avant pour Init de voir le dis(|ne du sideil ; on y trouve la ré- pétition dune partie de la fornmle de la tin de la colonne x il), puis on y décrit l'évocation il'une diviidté on des dieux i au moyen d'une lampe et d'un enfant. I )aiis la composition d'une prépara- tion que le sorcier devait mettre sur l'ieil qui se retrouve é;;a- lenient à la coloiiiu- v, li;;ne 24 et s. i, il est ilit : <iMiand tn as >ap|H»rté tiilehiues fleurs du hi'l-n-f^T\{\ ■■■: le nom de la tleur est écrit partie en écriture connue, on démotique, et parti»- en é»'ri- tiire secrète; le premier caractère est ' <(. le ilcnxiènie ^ l>. le troisicine ''^. qui se trouve en écriture dénioli(|iie vt dans les transcriptions f^recques employé pour rendre le .son <<. ' le qua- trième est n A. I >ans le lexique île l'KVIJnN ou lit : •^ û^v■.\^vlil.)U . t, ociilus corvi. ■/.j'/;!'.,: ii.'i:t^ivt:t^, faiia {fracca ,' ce i|ui non seule ment indii|uerait la lecture des Nifriies. mais la traduction : (Juand III as apporté quelques llciirs de la fève (;;recquei..

I. Wtymt le» (ihlM'rviiliiinii ilr .Mo .Mihikh, Itmirit ilr IravaKr, tiii. |i. 1 7r> <'t n.

7. \nyit l'i-tllili' lie M*<>rKii<>, UtruM il« h-itvniij-, i, |i. 'Jll it,

à. S'nyvt r^tllilr ilr Unvil.MH'T, Xlélangm d'arrh'iitnjif, m, ■•' l'use, ri |il. '.• ||.

311

XXX' (XXI') colonne. Cette colonne contient des formnles ayant pour but d'évoquer et d'interroger des divinités.'

xxxi" (xxir) colonne. (Jette colonne s'occupe de l'interrog-ation d'une divinité au moyen d'un enfant. Notons parmi les divinités invoquées ihô, aoo) et atoué, ATone.

Ici finit le texte écrit au recto du papyrus. Nous passerons maintenant au verso. Ainsi que nous l'avons dit, sur la partie du papyrus conservée à Londres se trouvent neuf morceaux et sur la partie conservée à Leyde il y en a ving-t-sept.-

V^ colonne, du fragment à Londres, est relative à une composi- tion ayant un caractère que nous qualifions de médicinal, d'obscène.

Il" colonne. Invocation aux dieux. Ce fragment a des analogies avec celui qui se trouve à la colonne xxx (xxi) du recto.

III" colonne. Petit fragment.

IV" colonne. Quelques signes seulement.

v" colonne. Petit fragment.

vr colonne. Relative à une préparation.

vu'' colonne. Très petit fragment.

VIII" colonne. Relative à la composition d'un philtre, cf. xvii" (viii") et xxiii" (xiv").

ix" colonne. Les quelques lignes de ce fragment ne se rapportent pas au sujet que nous traitons.

X" (i") colonne. La première colonne du fragment de Leyde con- tient des équivalents grecs et démotiques de quelques noms de plantes. Notons : of^pirc (C, 1^' i>i<'t grec XKAIINH est écrit idéo- grajdiiquenient par le croissant lunaire (Q. A la fin de cette co- lonne se trouve une i)etite recette médicale.^

1. Voy<^/, l'étixlc (le jMaspkuo, RcmeU de Iravnux, i, p. .30 s.

•2. Hkss, Ver gnontiscke l'iipyrus von London, Lkkmans, Popi/rii» (ICt df Leide (voyez présente étude p. 347 et 348, notes).

3. -< . . . une bonne recette contre les verrnes . , . On laisse conler sur les arrossenrs

372

xr (11*) coloiiiie. Quelqut'.s pi'titfs notes oit Inii truii\f (Us ê(iui- valeiits grei-s et diiuotiques, \nm il est quetstiuii de la uiagiiésie.

Xir illl'i coloiinu. Quelques untes iuiiiéiakij;i(iues;' par exemple, il y est dit : «son imm eu laujrue étiaufjère ew,'^poceAHnon>, ee qui est expliqué, eu éj|;yptieu. ronnue étant » écume de la lune, une pierre blanehe. Puis vient une recette tui torniule ayant pour but de déterminer une femme à aimer un ]n»nimc.

Xlll" (IV I cidoinie. lîecette médicale, puis le sorcier a noté que la ÏAAA.M.\TI'.\ est un petit lézard, la couleur de |la pierre] Karaiiié (etj est s^nis pieds, enfin deux plantes sont décrites. -

XIV (Vi eulonne. Kecette médiialc. INuir arrêter le sany'. une femme devait boire de l'eau de ronce dans du vinaigre le matin )us(ju"à ce i|Ue le sang sarrcte. Suivent les indications d'un moyen pour savoir si une feuime est enceinte: la temnie devait uriner sur une certaine plante le .soir : si. au nnitin. la plante était dcssécliée, la femme n'était |ia> enceinte, si la plante icstait verte, la tcnmic était «•ineintc. ( (n ne serait nullement surpris de retrouver une semblable croyance chez la populace de nos jours. Cette fa«;i>u de savoir si nue femme est enceinte fait penser à la manière par la- quelle <m croyait .savoir si une femme avait été coupable iladultcre et |Mtur la punir, qu'on trouve décrite dans le Livre îles Nombres (V, 11 ai). La colonne XIV ivi du papyrus confient encore une recette pour arrêter le sang d'une femme,' puis à la tin de la co- litnne du papyrus on trouve un petit fnigmenf du voeaindaire. grec

le lait ilu lilliymalf ('hOujiai»; piiiir ti()vtiaX»;). Voir pour ni fiiipliii |)iiitiriiriili', li\. iv,

rlwi». Ittfi. |)'ii|irrii .\l. lUviUjit t, Iai rommi <U Sriun, |i, 'J(l liiiliiiii.l.

I. Viiyr/. lUi'iiwM, ili' An/i/iUolu/lt, p. ."tUT ».

S, Viiyr/. K*N4l^ ViKaLulaire hUrffjlifplii-iMe lUs non» </». ^i/iiii/rj, p. KIHh llmoM-ll, hU .Iry^pIlJmjif, p. Wt t.

3. Krrt'pl mil ■iiliiliiilli<n lU* fMi-ni>lliinlii>ni<'lllill. > llu», thr Amwlixhr Human ro„ srSK IIA MIS, p, 17; rf. Hm <iw ii. i:.,„„u,n„r H^im-liiur. k .«lui - l'uir In for iiiillo pn-Ti-tlviilv rf, Htlnn, <fllt|oii IIm«. (Il

373

et égyptien, du sorcier; on y voit que le sorcier aurait noté que l'AXOOAEAOX est un oignon sauvage.

xvi" xxi" (vi° XI") colonnes. Résumons ces colonnes comme contenant des recettes médicales. Quelques-unes sont très inté- ressantes et donnent une bonne idée de la médecine pratique du temps oîi fut rédigé le ])apyrus, mais pour les étudier nous nous éloignerions trop de notre sujet. Notons cependant : (vf) Des re- cettes pour exorcer l'eau d'une femme, (vu") Un breuvage et un bain, (viii'') Traitement pour un mal au pied, (ix'') Une composition, (x") Pour un mal au ))ied, (xr) Une préparation et un traitement pour un mal au pied. lîa))peloiis que : «les magiciens étaient . . . «assez instruits en histoire naturelle. Leurs classifications et les ^nonis qu'ils avaient donnés aux plantes turent même reconnus »par les naturalistes qui suivirent.»'

xxr (xil") colonne. Après un début assez poétique oîi il est fait allusion aux amours des animaux, divers dieux sont invoqués; le but de la formule est d'inspirer de l'amour.

xxir (xill*) colonne. «Les grands dieux de l'Egypte» sont in- voqués pour mettre du feu, (figurativemeut,) dans le cœur d'une telle, fille d'un tel (ou cruue telle)^ et sont invoqués d'incendier, (littéralement,) la maison de son père, de sa mère et les endroits oii elle se trouve.- L'idée, probablement tout-à-fiiit indépendante dans le papyrus, d'une divinité incendiant des habitations, se trouve dans la Genèse est racontée la destruction de Sodome et de Gommore : «Et m,T fit pleuvoir sur Sodtmie et sur Gom- »raore soufre et feu d'auprès de mn' du ciel, et il détruisit ces

1. liEViLLuuT, l.ii roman de Selna, ]). "il il.; cf. p. 41 ii. et J). l".l, -'0 n. Uhuoscu, Die Aerji/ptoloffie, p. 392 s. 308 s. Hess, Setna, p. 16. Mullhk, /l'ec. de travaux, VIII, 173. I.,i section IS) de la partie grecque ilu papyriLs ii° 384 de Leyde contient l'« explication de ceitiiins noms mystiques de pl;intcs et d'.nitics olijots». D'après CiiAiiAs, Le papyrus niai/iqiie Harria, p. 180.

2. Voyez, Max Mii.i.eii, ]{eciieil de travaux, .xiii, p. 15(1 s.

374

>villes-là . . .>' Je reg^rctte de m- pas ptuivoir duimor la tra- diictinii, en entier, de la eolonue xxil ixilli pour faire ressi.irtir la dittereiiee entre son entourage et la fornuile pour empêelier un naufrage qui se ti'ouve à la colonne xxiv ixv). au verso, du i>a])\ - ru.s. mais la fin de la eolonne xxil iXllli. si je lai l)ien comprise, est si «d).sccne que je la crois indijrne de fi^nirer dans la présente étude.

XXIir (XIV'j colonne. N est (|U un jietit t'rafrment.-

XXIV (XV*) ctdonne. Nous croyons que les li<iiies 1 à 4 m- se rat- tachent pas à la formule des li<;nes ."> à 7. Les Haines 1 à 4 con- tiennent des noms de dieux quon devait prononcer correctement. Notons. |)armi ces noms. (|ui «ont écrits en démoti(iue et transcrits en lettres greetiues. MaskHIi (.wA.ciie.V\i), Mankt'llô ûiiv.cue"«V\tol, qui ressemble sin;j:ulicrement à Ihélireu S'rcîî. (|n'on trouve dans le Livre des l'saunics et dont le .sens est bien (djscur. IViunki'it- tnhaû, ^MOTKcuT.\iûA.i.> xiait |MMit-ctic. pour ^^ | ^>5te pn-

iiulcf-nti-bn:'

Aprèw cette petite !i>tc de ilicu.v vient, aux lij;ncs ."i à 7. une for- mule, selon la(|Uellc on évite ini naufra;;e, si l'on invo(iue Adonaï au-devant d'une tempête. Nous étudierons en détail cette formule daiiH la deuxième section de la présente étinle.

XXV* (xvr) colonne. Ne <-outient (|uc quel(|ues sijiiies.

xxvr (xvM'j c(donnc. Aiiiiiiiii'. Sit/nmi. l'iliiiiii. etc. .siuit invo- quén pour éloigner une tille de sa ilenieure et taii'c qii Clic aime iMi liommc quelc4Mi<|ue. (^>ihdle lourde cliiite! l'une tormule où, MiUH le nom d'.l»/'///«/V, TT*. T!'. In vieille divinité clialdécinie Inn. «llinitrc ahsidu de la terre et des cieu\>, est inNoqin'c atiii de sau- ver un navire en détrcsHc. on tnuilic sur une fumiuli' nii .\,iii<'in\

lit, 24. ' / loa olxM'n'lllioiui ili' Mai ,Mi i.i.ki, Hfrunt lU lim-aujr, viii, |i. l'ii é, </(. Mai Mi ujim, Hti-U dt trnmur, viil. |t. I7M.

375

Sithaiù et congénères sont invoqués pour s'occuper (l'une atî'aire d'amour, probablement assez équivoque.

On ne peut pas s'erapeclier de remarquer combien la formule Adonaï est invoqué est complètement différente de toutes celles qui se trouvent dans le papyrus que nous venons d'analyser; une seule divinité est ici en cause, il y est dit que son nom serait d'une langue étrangère et les Dioscures seraient dans ce nom; les noms des divinités sont ici, exceptionnellement, écrits en lettres grecques dans le texte démotique; combien est différente cette formule de celles une série de dieux, choisis sans motifs avérés, sont in- voqués pour une niaiserie quelconque, la fabrication d'une potion fétide ayant pour but un résultat si obscène qu'on préférerait ne pas le traduire; puis on rencontre une formule, ayant pour Init de sauver un navire en détresse, un seul dieu y est invoqué, on n'a qu'il prononcer son nom, on n'a qu'à s'identiiier avec lui, à proférer la formule tout-puissante : «Anuk Adonai.» Pour se rendre compte combien sont grandioses la conception, le but et la mise en scène de cette formule, on n'a pas besoin de la comparer avec l'obscé- nité ([ui la précède ou la niaiserie qui la suit.

xxvir (xviir) colonne. Relative à un rêve et s'occupe de l'amour d'une femme pour un homme. Va-t-en une telle, fille d'un tel (ou ^d'iinc telle), vers la i)orte du lieu du coucher se trouve un tel, >>le fils d'une telle en lui.»

xxvilf (xix") colonne. La fin des lignes de cette (-olonne maïuiue. Il s'agit de l'évocation et de l'interrogation d'une divinité, i)uis il est question de la composition d'une préparation.

xxix° (xx°) colonne. Formule ayant pour but de pousser une femme vers un homme.

xxx" (xxi") colonne. Notons que, dans cette colonne, il est (jues- tion de paroles éthiopiennes. Dans ce papyrus on fait mention, à diverses reprises, de langues étrangères; l'usage d'introduire dans

37<;

(les textes éfryptii'iis des mots tiivs df lanjrues êtraiio;ôres. est assez fréquent;' la Bible doniR- Mniuhre dexoni|»Ios île mots éjr\ ji- tiens traiiserits en hébreu.-

xxxr XXXV (xxir XXVI*) eolonnes. (xxil) Il n'y a t|iK' linéi- ques sifjnes. rxxiiil Le eoniniencenient des lio:nes manque. (XXivi L'ne préparation, puis une évoeation ayant pour but l'interrotration d'une divinité. Des colonnes Txxv) et (xxvii il non reste (pie quel- «|ues sijfnes.

XXXVl' (XXVII") (•(ditniH'. Le cuninuMucinfiit des iijiiu's iiianiiue; dans ce qui reste, on voit (|u'il s'aj^issait dune invocation. - (lîe- inar(|Uons la répétition à la tin de la colonne, i

Ici tinit le texte écrit an verso du papyrus et. par snitc. c'est la tin du papyrus.'

1. l'iEHHirT, Ije livre des morli, p. 504 loli. ri.xiv, I. .'>, (i); ci. .Masi-kh-', Un ijrnie épi*- lotaif., p. 9. On trouve dnii» lo papyrux (par l'xcmpln i, 17, oto.) ipu- le sorcior ilfv.tit traiiRT DM voix, co (|iii fuit iioiikit aux itlliisions, aux paroU's iIo.h ilcviiis A:\\\» Kialt, VIII, 19 et XXIX, 4. Cf. prt^nente étiido, p. .H.'ifl (colonne viii du i>npyrii8).

2. Voyei (îiinFK, dailR le liulUtiit <fc la S'K-iété k-hfilhialf. île gfntimithif. m* série. p. SOI »., et iv* w'rie. p. 145 ».

•1. Xoii» avoMN «npiMiiié que le texte éoril nu vermi du l'riiKineiit de l.undrru .-ie trouvait avant relui du frufcnienl île l,eyde. Nous èe.irloiiH de eetle iiiiiilyfi' de» éerit> ■ur le iiapyniN .Imj de l,eyile, efe.

377

I? La formule pour empêcher un naufrage et le premier épisode du livre de Jonas.

A) Etude xur la formule dv pn2n/rHs.

A la colonne xxiv (xv) du verso du papyrus contenant des notes d'un sorcier, nous avons vn qu'il s'y trouve une formule pour em- pêcher un nautVao-e. La voici : <-Ce nom, si tu l'invoques au-devant »d'(une) tempête, elle sera sans naufrage, à cause des noms des »a.iocHopoc qui fsontj dedans, afin qu'il sauve tu crieras : ,Anuk, »*.2^coHevi', la formule (est d'une lang-uc) étrangère, iV donnera »une grande force (et) il n'y aura pas de désastre. »-

Voici maintenant une étude analytique et justificative de cette traduction de la formule. ' 'yi—my ■piii ren «ce nom».

^^X^^h yj*^" «quand, si». Dans la Grammaire déinotique 389. cf. 191) M. Bkiujsch traduit : «ce nom, si tu le prononces», mais dans la Zeitschriff fur àgyptlscÂe Sprache (xx\l. p. 19) «hast du die Gewohnlieit diesen Namen auszusprechen». Je préfère la première traductiini.

1. Adonnî.

2. Leemans, Le pa.pnrH.1 de Leyde A, 11° 65, verso, roloiiiif xv, lis'iies f) :i 7. - La fornmlo ne dit pas si l'orage est sur la mer, le fleuve, uu lae, un étans ou ailleurs, mais l'emploi <le noms étrangers indiquerait l'origine étrangère de la formulo et, par suite, qu'elle était, en tout cas, originairement employée sur la mer, peut-être, en- suite, ailleurs.

3. Voyez, pour les mots analysés, ici et ailleurs, dniis la i)résente étude : Uiii.Krn, Grammaire démotique, et Bm-uscn, ]llero;,h/plnsrh-,l>;,w>i>:rhe.', WorlerhucU.

•IH MfalOIRKS, T. m.

37^

'ov^ fr-k-cr-f, ^^ô) M- =s.€, 3L10 (licercv. rr-f/" (voyez Bkuosch, ijvammaire, % 335).

-0*i' v-h'-he(t)n. ctoh n «au-tU'vant di' : soytz. par ixt-niple. le l)a.ssagt' du Koniaii île Si-tiia : au-devant de (-^lî'i Ttah- neter-ka^ (voyez éditinu Kkvilluit, p. WiV).

Iiufî eoiiespoudiait. sij^ue jutur si<;iie. aux liiéii)<.rlyplies ^^J J -•'

La voile ^^ sert à dét» rmim r des mots ayant rapport à lair,

elle peut être aecunipa-iiiée des loniplénieuts pliom'tiiiues ou

être seule: dans ce dernier eas i-lle devirnt siisctptihle de

plusieurs K-ctures. Le si;ine h du pluriel doit être e\plii|né

eu supposant que les anciens L};yptiens considéraient ce

mot comme un pluriel (comme ténèlircs . en français, par

exeiuple . 11 serait loisible de supposer (piil y avait mie dif-

fcrcn«'e de sens selon les ditterentes lectures, iÇH //c/,'

\N*-»»p ;/./; nec^ -sufriare. j». ex. •^'^— ''V'^3f^l''^'»j6-'> «tu

souffleras sur (littêraleiiu'iit : (ti»-<s\ lui de ta lnuulie .' Ou

trouve aussi "^^ 2^.^ .navijriier> et '^-^ I^s y^ <^imu-

« T w I II I pj

toiiier» K-oyez I*IKi:iii:T. Vucahnlnirr, *2<i(), "l^W). CW ueeq,

neeû. ( hi a encore en copte \\\\ nclnila et ni\i. v.vîtoc

•uiuihuH ivoyez l'i;Vli(»N, /.<.r/i/iii}.

5^' ■<. 1^ fit, ^ |-lZJi fa, TUT, v>i\ov ventns parait

avoir sijîuifié un «coup de veut, t(Mirl)illoU' (voyez IMkkijkt,

Vocah., p. 724;.'' ij.^^ ^(U^^a,-""^^ ~ "'' ''"'' '""'""'

I. Cf. ll'vur (i.ijfiMiilagl-iur, II, fuse. 2, pi. 2ft, ilil iirHjff».

'.'. Il fmKtrail riTotiiinllrf <|iio <rMillciini, tliiiin If |iii|i.vrii!<, lu xli^iic ilt' lu voilii ii

uni* atiirv foniii', il un |h-iiI m' ili-iiinnili'r ni t-fn Hl^rm-it ri'iin'-M'iilciit l'ri|iii\.'ili ni iplio-

DPltquv) en ili>m<>ili|iii' lin iimi lilir<i»{l)|il"l<|'"' _^ ] ^^ '

8, l'f. ' . .' MiiilITIcH ilrn mirlni!»» (voyi-x pur rxiinplr : Uiiirwii,

Km. ImrrtpHai* *i»' /', p. •"-; Umirll itr trnvnujr, XI).

4. Iti'Vt-n M (vill), 7; rf. Hm ■■■« ii, (Immmnirr, « •.'IMl.

b. Cf. pfMii: ,J 1 -r •miiinif ili' vir. (l'^pi, aill, \o.\cz Mm-

rnm; Utcmll Hm tnmmM, tiii, I{iM|; rf. n*n VB), (hiièit ii, 7.

379

\m tourbillon de vent» (Aiiastasi i, xviii, 5; voyez Thabas, Voyage, p. 88 s.). Il est dit de Ramsès, qu'il s'empare de ses ennemis «comme la flamme s'empai-e des herbes sèches » (quand) lèvent Ç^l^^) l'active»; dans la niGme inscrip- tion on trouve l'expression : «comme l'orage funeste 1^1

A I p f -,'1 -^ -<n Q \ ^ ^ I

"■y I V !mJ» !m^ ^ Inirlant sur (la) mer; ses vagues sont »comme des montagnes» (Denha., m, 195. Voyez GuiETSSE, Stèle du grand tem])le d'Ipsamboul, Recueil de travaux, vol. VIII— IX; cf. LefÉiîurpj, Rite.f, p. 91, et Pierret, Vocabu- laire, p. G33). Voilà décrit un orage par le mot ta : complé- tons la scène par une citation de l'évangile selon S' Marc (iv, 37) où, en copte, le mot ohott est employé : « . . . y.ai ytvstai /.aiÀa'j; avsjxo'j [JLsya/.rj», la version copte traduit ])ar : s. . . oiroo À.OTniuj-f iWHoir ujoni . . . (v. 39) . . . cTTîzijrr^cs xo) avs[J.(o xai sctts zr^ f)aKaoor,, -uoiza, 7:s'f',;j.(O30. Ivat sv.o- ira^sv 0 avsij-or, %at sysvszo -^rjX'qYq jxsya/vT^; selon la version copte : . . . ivqepèTiiTJMe>w>ï MitieHOTT otoo nc2s.evq mc^io.m.

2SLe ^ô^pCOW OTOO eCOM ÙpCOU OTTOO es.qilHH «22.6 ni«UOT

OTTOO evcujconi n2s.e OTs-niiy^ m2s.&.mh. Ainsi ^^^^-^-^^ '«■

^1 '^^ I ta correspondrait au copte thtt : ©hott, et «hiu|-\- neHOTT» au «Xaù.7.'}/ av3[xo'j [jLsya/vYj», ce qui indiquerait pour le mot l.))(T du ])apyrus le sens «un ouragan de vent», une tempête. (Voyez les études sur ce mot dans Chabas, Voyage, p. 88, 89, et de Max Muleer dans la Zeitschrift fiir àgypti- sche Sprache, 188G, p. S(i et s.)

^'S^ e'/i m-en, HOTeuj u -^ noTeiyeu «sans»; voyez l'étude sur ce mot par M. Kevillout dans Un jinème satyrique, p. 235 et s. Cf. Stern, Koptisclie Grammatik, 4^.509.

^^iS—" m.^^ hih\ fcisci ' iiaufnigium facere . ûi-sli naufi'agium»

3«U

(voyez PEYlfuN, Lexiqiu-, p. 2S; if. BKr(.it;('H. Grammaire dé- mutifjiw. ^ .")4, liU et ."îSM. et lexomple de ce mot au pa- pyrus XXI (xil), 13; et". l'apyius de Paris'.

j-»,-^^,, ,7/je. <=> Â Jl^ ei'-teb, «TÛe = eeèt «.ib. i)n»pter» ( Pkvkon, Lcxt'fjne. p. 33; Sl'EKN, K'tjttisclu' Urammatik. ^ ôôS).

|i^2 13 ue-ren-u, "k QA - «les iioiiis .

_î- < // -de. des>.

2k.ic>cuopoc «Diitscures . Ato^xo'JiJOt, ou tils de Jupitir. Nous di- rons «luelques mots sur ce uoni un peu plus loin.

3 nt, cuti. eT. iirunoui rchitit' vovez SiKKN. Urammatik,

4; 4n(t,.

^•i^. eooTn. noovn »\îoy>v. «\^0Tn iiitii> . ( "est -dire va eîiuse des lumis des 1 tiosciurs ([ui [sont] dans, idedans.) le nom d'Adoiiaï».

i)tlX-i>;rl-*> iittii-j'-n(i. Ib {.idn «pour tjUc. atin i|Uc , t^ ^, utc; (voyez l'étude de M. 1vKVII,Ia>i;t, Mrlamjes ilnrr/n'ulut/ii-, II, p. "J^ ' - 'f. l'ii jiuimf .intiri(jin', p. IHO et s.) }»\X~ ufi, \ "tu. OT03S. sauns esse, Itene valere».

^>^<^. ek,u-(imj. >^i «.< gft «x appeler, crier. invo(|Ucr (PlKU-

KKT, Vucnhidairc, p. 71)). <j^^ 1c;;cic. iuvocare i l'i.VKoN, Lt:.rii/ai; 211).

J^^iy) iiiiak,^ d ^«t^, <vMou -ejfit ; ef. liLs-syrien T^ ►-''T ^| „- iin-kn. pliéuieien X^^, hébreu '::«. *:x. clialdéen k:k, HJK et rnralie Ù. N'oyez les oi)servations dr Sciii.iH'i:!!. />/c i>li'i'>- nizij<r/ic Sjjrnchi; 4} II. et (JliitKI', l'-tude sur le pronom de la première personne du singulier en é^ryptien. lians la lu nu- ^ffifjjtiiliiifitfui; V, p. ll.'> et M.

^■xi')nAi Arlomiï. ""K. l'IuH juin nous éiudicmn^ ce nom.

I l.a Mil ilii iliTliliT «iKtic i'»l iiii |H-ii iiiiilili')', il iliiil tiini l'tii' ,r k cl non

381

2»^°? nesxa(u), -^ ffi. Le mot sxa (masc), comme verbe, signifie «écrire», comme substantif «écrit, écriture et écrivain» (voyez par exemple Gkoff, Canope, p. 49, cf. 46). On peut tra- duire ne-sxafu) «les écritures», c'est-à-dire «ce qui est écrit». Le pluriel semblerait indiquer qu'il s'agit des deux mots : «Anuk Adonaï», d'oii la traduction «la formule».

'S^, uùoA «extra foras». Dans le décret de Canope il est dit (1. 8) : EHXTFATErXAX 0 BASIAEYS, la version hiéroglyphique

traduit : i^^ a ï % ='i— - <=> p= ^^ « Sa majesté alla au

pays d'Asie». Le démotique porte (A) f^'>\zÇ^\Zior]z+yi—f et (N) i--;. A?""li-f)*^i^ «alla (le) roi aux contrées qui (sont) en dehors (en pays étranger)». (Voyez Miller, Décret de Canope, Journal des savants, avril 1883; Pieeret, Le décret trilingue de Canope, p. 5; GrEOFF, Les deux versions démo- tiques du décret de Canope, p. 6. Cf Revillout, Chrestoma- thie, p. 130. Textes au Musée de Ghizeli, Salle 40.)

3''7« au-f-er-ar, (1 <=> Bi «il fera», ou au-f-er-ti, t]^^^^='A

d) «il donnera», c'est-à-dire «Adonaï donnera» (voyez

Brugsch, Grammaire démotique, §266, 288: Stern, Gram- maire, § 381).

l. ua, article ind. fém. sing., ^, oir «une» (voyez Brugsch, Grammaire, § l(i8).

<2y.)))<)6-^ M. Kevilloi't m'a jjroposé de corriger ici le texte et de lire 2-^fS&-^ peht (nekht) «puissance, force», comme aux colonnes IX, 1. 17, 21, et xxm (xiv), 1. 3; cf. colonne m, 17, 18.

<V, àa «grand».

Mei^y)^. Le texte parait être ici fautif : le sens exige ({u'on lise au c(tmmencenu'nt une négation, ma—' cul est À an <;a|tpor- ter», eu ducere».

382

^^''iiu^ afe. ^ 5^ '^^i]'^ ''''"'■ *^^' ■^talloiv. faillir. Otiv roii- pable» (voyez Pikhket. Vvcubtitatre. p. S;! .

~/\q t-J 'X^>'- e poTH = ioi-yn <iiitusi'. fla-,)iij<a-. .ilucere in»,

ett eooTM ^^ en e^oTn iiitrodiu'cre l voyez BrI'GSCH. Gram- tnain- iJi'iiiutùjui , 4j 273, et l'EYKON, L<.riqu(\ p. 3(5. 37). Le sens (le la phrase est : Adtniaï ne fera \>i\s dn mal. ou ne per- mettra pas qu'il soit fair du mal: d'nù la traduction : il n'y aura j)as de désastre .

La seèue t|ue eette iucaiiîatiuM suppiLsi' est liien belle : ()n est eu pleine mer. «m voit poindre à riKiri/.un un nua^e, au luin la mer saj^ite; e'est un orage (|iii s'élève, liientùt le eiel. l'air et l'eau se Confondent dans le tourliillnu (|iii .>'appr<iflie: des va<iiies <;-rosses comme des collines, comme des montagnes, se précipitent vers le navire pour lentiloutiv. corps et hiens; c'est alors inie le sorcier prononce, au-devant du cyclone, la t'iMinnlc tout puissante : Aiml; Allouai.» Ainsi les esprits malfaisants des téiichrcs. à ra|i|)niche de la Inniicre. ainsi la tempête s'arrête, recule; puis la mer se calme, et le navire continin- lieureusenieiit sa course: alors les lioiunies saisis d'une ^^rande crainte envers Adouaï, lui auraient otl'ert des sacrifices. Voilà un |tetit talileau peint d'apiès les croyaines d'il y a deux mille ans. Mais le sorcier ipii réilijjea cett»' formule, »*'e.st-il inspiré, sur i|Uellc autorité s'«st-il a|ipuyé jtour représenter Adonaï comme le dieu puissant des tempêtes?

lij J'Ju'Ii .sur Ir jirnnior {Iplsmli' ihi lirrr dr .lontis.

A coté, ou, on le préfère, à la ^nilc du y:rand récit, conservé pur In Hilde. ipii va depuis la création jusiiu'à la prise de .léntsa- Icm par Icm ( 'InildéetiH (.'iKH avant l'ère ilnéticnui- , il \ a un iHimlire d'écrits ipion iiidi<|in- d'une façon <;cnéralc par le nom

383

des propliètes (0"nns C"S'r3), après Esaïe, Jérémie et Ézécliiel qui sont ce qu'on est convenu de nommer le^s douze petits prophètes; parmi ces derniers se trouve un curieux i)etit écrit qu'on désigne par le nom du personnage qui y joue le rôle principal : «Jonas>'. La narration conservée par ce petit «pamplilet», on est presque tenté de dire «brochure», se divise en deux épisodes, lesquels peuvent être divisés, chacun, en deux incidents, chaque incident occupe un chapitre dans le texte hébreu actuel.

L'aventure racontée dans le premier chapitre est des plus cu- rieuses : aux versets 1 et 2 il est dit que Jouas aurait été com- mandé par m,T d'aller à Ninive et de propliétiser contre cette ville. Comment faut-il lire le nom divin écrit n'H"? Nous croyons que nous devons le lire ici Adondi. Adoptons provisoirement cette lec- ture et essayons de la justifier dans une étude nous aurons oc- casion de résumer, un peu plus loin, l'histoire de ce nom divin.

Jouas (v. 3) s'enfuit à Jatt'a, trouve un navire allant à Tarshish (Espagne) et s'embarque. Adonaï (v. 4) suscite une tempête et l'on croyait que le navire allait ])érir. Alors (v. 5) «les matelots crai- gnirent, ils crièrent chacun à son dieu», la cargaison est jetée à la mer, Jouas se serait retiré dans l'intérieur du navire, (v. 6) le pilote se serait ap])roché de lui et lui aurait dit : «qu'as tu, dormeur, lève- »toi, invoque ton dieu : n2S3 sb ^^h DTlSsn n'^rîm'' ''Sis, peut-être y>les dieux se manifesteront (ï) à nous et nous ne périrons pas.» Le sens en est clair, mais un mot a besoin de quelque commentaire, il se trouve dans la phrase citée en hébreu : cnSxn nw'irn"' est bien difficile, la version alexandrine traduit le passage par : «oxo): oiaa(OjYj 0 Hsor y^jx^ç, xai ou [xyj aTToXcoiJLsOa. » LaVulgate dit : < si forte recogitet Deus de nobis, et non pereamus». S' Jkkôme aurait reconnu dans la raciiu' nri". ou plutôt dans son dérivé, le sens de «réfléchir, pensci-» et pour lui V/iithpacl, ntt^srnn, aurait été l'équi- valent du knl de "irî penser, se souvenir- avec la nuance de se

;îx4

Souvenir de qiiolciiruii pour lui tain- tlii l>ioii. iniis K- sauvor d'un péril. Les lexicograpiies modernes ont recuiiiiu dans la racine nr" le sens être lisse, poli, luire (se dit des eorps ^rasi :' ce sens con- viendrait au.\ pa.ssaj;es Jéréniie v. 28. Cantique v. 14 et Kzéeliiel X.wil, lit.' Si l'on admet le sens de luire au verbe n*>r>. il y a une manière de traduire le passa<!;e du livic de .Innas (pii nie sé- duit beaucoup, au knl rir> sijjnitierait donc hiiic . au jiii'i - faire luire, au hithjnn'l. (|ui sert à rendre le sens retiéeln du pii'l. se pré>enter soi-même dans l'action (|u"exprime la racine," alors rrym siji^^nifierait «.se montrer luisant >. d'où ■^.se manifester .' Alors on peut trailuire : ET'rsr! nryn" les dieux se manifesteront* lou «le dieu se manifestera . Xoiis verrons liientot un passa}ic (|ui semble venir à l'appui de la traduction (|iic nous venons ilc pro|»oser.

lîevenons au livie de .louas; au verset 7 on lir (|u"on jetait le sort pour savoir à (|ui inconiliait la faute jniur lai|Uclle avait été «Useitée la tempête, et le sort tonilia sur .lonas. ( "est une pi-tite «cène curieii.se dont on trouve des analo/^ics ailleurs, mais i|ui. sauf comme un éclio des croyances à la nia^^je de ces temps-là. n'entre pa.s dans le cadre de cette étude. Les versets S et !• sont liieli l'iu- rompu> dans le texte hébreu actuel, retenons seulement qu'on aurait quentiouné .louas sur .sa mission et d'où il venait: sa réponse, sauf la tin \'i). manque;'' on voit qu'il aurait dit qu'il était llélinii ci (juc Hoii dieu était .\d(Uiaï. A noter : là. on lit au ver.>et !• : 'i;» *"ll>' «je suis un llclireu-. la version alexandrinc porte X'/ji.'j;, K'jf('.ou

I \'My<'/., imr i'X<-lll|i|i-, (in«i;iiii«. llumUt'irtrrliueh, nil lliol rCT, ''li' •.', -nflfr. rli. Imiiir, w\tW\\ riiiiniitiifi* tlir iiil. '!'«rK. t'niil. V. U.. itiiiin'-!! N'en- MA*. À H*é*me ami Kn^Uth l^Krif^itt, |i. 612,

.1 \'ityit, par i<xt?iii|ili>, |'ni.iiiwKHii, Urammnirr, |t IHtH., l'i'J, l'tc.

4, i'f. Il' ll«Miiiili(|iir q^y 0 /!) """'' lOTwnçi «• lluillifi'Hlur illl |i»|i)'rilii.

5. Voymi Ib>MH>, |)|i< (' |H>«iti Ir« lliirlii-» .loiin. \Hm In y.fiifhiifl f>i>- tlir

!

385

et[jLt iY^"i ^i' aurait lu, ou peut-être y avait-il dans leur niaimscrit : ''SJS 'ils nsy «je suis un serviteur d'Adouaï».'

Les versets 10 et 11 sont dans un état déplorable à cause des retouches et interpolations, on reconnaît que les hommes auraient eu peur et auraient demandé à Jonas ce qu'il fallait pour que la mer se calme. -

Au verset 12 Jonas leur aurait dit de le jeter à la mer. Selon le verset 13 on aurait essayé de g-agner la terre ferme.

Le verset 14 est important pour la question qui nous occupe. «Ils invoquèrent Adonaï, ils dirent '^4w?w Adona'i , que nous ne «périssions pas à cause de cet homme,'' ne mets pas sur nous de »san<'- innocent, car tu es Adonaï, comme tu veux, tu fais.» Notons que l'expression niT n^X ne se trouve pas ailleurs en hébreu;' on est surpris par l'étrange aftirmation des matelots d'après laquelle Jouas serait innocent et sur laquelle nous aurons occasion de re- venir.

Au verset Ib on lit que Jonas fut jeté à la mer et la tempête cessa. D'après le verset IG les hommes auraient craint d'une o-rande crainte Adonaï et lui auraient sacrifié des sacrifices et lui auraient voué des vœux. Voilà Adonaï bien reconnu un dieu, si non le dieu des matelots.

Au deuxième chapitre du livre de Jonas est raconté, comment Adonaï aurait déterminé un poisson à sauver Jonas et à le jeter sur la terre sèche.

Ici finit l'épisode qui nous occupe.

1. Pour une étude comparative entre la version grccciue et le texte hébreu voyez Voi.i.Kiis dans hl ZcUschrift fur die altleatanienlliche Wisseiuckaft, 18.S4: cf. Bohmi:, Zcit- aclii-ifl. filr die alUe.ilam,enlliche Wissemchaft, 1887, p. 2.'J9.

2. Voyez BoHME, Zeituchrifi fiir die aUtestamenllirhe WissenschaJÏ, 1387, p. 231 et s. .S. Le texte hébreu porte : mn ©"Kn a'SJ:; cf. BCmiiiK, Zei/schrifl _plr die ttlllextn-

mentliche Wk.ien.ir.hafi, 1887, p. 231 ».

4. L'exemple iv, 2, du livre de Jonas, serait d'après i, 14. Voyez les ob.serva- tions de BiimtK, ZeiUc.hri.fl fiir die altl,e.ilamenUich<- WiLiennehaf/ . 1887, p. 2(!l) et n.

MÉMOIRES, T. 111.

386

C) Etude comparative.

Faisons inaiiitciiaiit une petite étude eoniparative entre la for- mule (lu papyrus, le premier épisode du livre de Jonas et d'autres légendes analogues.

Selon le premier eliapitre du livre de Jonas. ini navire se trou- vait dans une tempête et les matelots eriaient eliaeun à son dieu, puis on aurait invocjué Adonaï [et la tempête cessaj: et. .selon une formule eonservée parmi les notes d'un soreier. si l'on invoque Adona'i au-devant d'une temiiête, il n'y aura jias de naufrage, ;\ eause des Hioseures qui .sont sous .sa puissance.

Dans un épisode, lors de le-xpédition des Argonautes, selon l)io

dore de .Sieile :' <lls furent assaillis d'une vi(dente tempête: et.

>eomme les printi|)aux désespéraient de leur salut. ()r|iliée. le

>seul dfs navigateurs qui fut initié dans les mystères, fit. j)our

M-tmjurer l'orage, des vieux aux dieux de Samotliraee. Aussitôt

>le vent ecssa : deux étoiles tomliêreiit >nr 1rs têtes (K-s I linsciirts

au grand étonnemcnt tle tout le monde, et on .si- crut à l'aljri des

dangers par l'inti-rvi-ntion d'une pmvidenee divine. I )e vii-nt

>la routunie traditionnelle des marins d'invuimcr au milieu des

tempêtes U> dieux de Samotliraee. et d'attriliiier à la présenee

des hioseures l'apparition îles astres.

Cet épisode doit êtn- r»'tenu: les eroyanees <lnnt il est 1 êelio se

rattaehent fi tel les qu'on trouve, d'un eotê. au |Mi'mier eliapitre du

livre lie .Iona«. et de l'autre à eelles résultant de la formule ou

papyrus.

Let* hionenren étaient identitiés avee les ( aliires. ils étaient eonnidérés comme des protecteurs des navires dans les tempêtes

I IHttJpr* StcUm, iv, | 48; rf. | 4H <'l l'iil<>, //•''. nnl , il, a7.

3. Wuwnm (trailurllun), /«.«fcrr •/<• suUr, \,. mi ».; cf. \, ;tio.

387

(voy.Euripide/OpéaxTjÇ, 1653,et'EXévYj 16(33). Selon les croyances de ces temps-là les Dioscures annonçaient la fin des tempêtes en se manifestant par, on sons la forme de flammes brillantes le feu Saint Elme de nos jours à l'extrémité des mâts des navires. Les Cabires, avec lesquels les Dioscures furent identifiés, furent très vénérés dans les îles et leurs statues furent placées dans le port de Saraothrace. Ils présidaient aux vents et furent les dieux favoris des matelots.'

On peut se fig-urer les marins, dans le récit du livre de Jouas, invoquant, comme, selon Diodore de Sicile, c'était leur coutume, les dieux de Samothrace, mais sans succès; l'appelons-nous, selon la traduction d'un ])assage du livre de Jouas, que nous avons pro- ])osée, que le jjilote aurait dit : « peut-être les dieux se manifeste- »ront à nous et nous ne périrons pas», qu'on serait tenté de l'in- terpréter : les Dioscures se manifesteront comme des étoiles ou flammes brillantes au bout des mâts, et la tempête cessera.

Rapprochons de ces scènes la formule du papyrus : rappelons que d'un côté le dieu de Jouas est Adonaï, et de l'autre, selon la formule du papyrus, que les Dioscures sont sous la puissance d' Adonaï; et enfin le fait curieux qu'en réalité le nom divin, mrr, essentiellement un dieu de feu, serait, ainsi que nous aurons oc- casion de le voir, en quelque sorte dans le nom «Adonaï». Il se- rait loisible de sup))oser qu'après avoir prononcé la formule tout- puissante «Anuk Adonaï», on s'attendait à voir les Dioscures se manifester ])ar, ou sous la forme des astres ou des flammes bril- lantes, tel qu'il est décrit dans la narration de Diodore de Sicile et, probablement, (ju'on doit interpréter les ])arolcs du pilote dans le passao-e ))récité du livre de Jouas.

1. Voyez AntiiuiN, A O/ansIrat Dii-tinnnn/, p. 270 s*., 314 ot 44!) ; et'. Lkxdumam, /.p rigims de l'hidoire, t. i, p. H9— 100.

■19*

388

Nous avons vu. au versi-t 14 du pivniicr cliaiiitic du livre de Jo- uas, comnuMit ou invoquait 'Adouaï». Notons l'expression n".Tn:K, e'est-à dire "TK r;s. et l'expression *A>ittk Adunaf* du papyrus. 8i l'on peut voir dan.s ~:x le elialdéeu njs <nioi>, mn* n:s= -""S ris sifîuitieraif <-je suis Adonaï». Dans la tornnile ilu papyrus que le premier mot soit ou l»ien sémiti(iue ou bien éjryptien. le sens se- rait : <Je suis Adonaï' . dans ees deux eas la t'oiuiule. et dans le livre de .louas et dans le |)apyrus. aurait la uiènie sijii;nitiiation.

Selon les évanjriles Jésus et ses diseiples auraient été dans une barque quand une tempête s'était élevée et on eroyait (lUnii allait périr. Jésus dormait, on l'aurait réveillé, et sétant levé il parla avee autorité aux vents et à la mer et il se lit un ^rand calnu'.' l»ap|)idnns-nous (|ne les raliliiiis préteuilaient (|nc le Clirist n a- vait o|iéré ses miracles (|Ue pane (|u"il avait trouvé la vraie lee- >ture du nom tétra;:ranime et ils défendaient, sous les jteines les plus .sévères, d'essayer de I imiter . Alors on aurait supposé (|iu' Jésus aurait employé, itour câliner la tempête, en le proMoiiçant avee sa vraie prnnonciation. le nom divin r'r' (pie nous lisons et ilans le livre de Jonas et dans la formule du papyrus .\donaï».

Ainsi (pie nous l'avons vu, aux versets 11 et Hi, Adonaï est re- connu un dieu, si non le dieu, des matelots, et il en est de même dans la formule pniir apaiser une tempête, qui se trouve au pa- pyrus.

Au deuxième chapitre du Hmc de Jimas on raïunlc cumiuent Jonns fut sauvé par un |ioisson.

hans un fra^^mcnt duM livres dits licrmétii|nes, ou d'ilcrinès

' ^ " 'T - (rf If piiitMiKi' juvrilr (liiiin lu |irt'Ki'llli< ('llnii-, |i. :I710;

ri ni, 41: l.ur VIII, 'i'i '.'A, i-t Irn iilmonuliiinii <li' Kkiimr,

y. I- \i\..r....i,.,i}. iKKK, p. a.'T.

'"', p. lit», Il Cf. Oaiuax, llrr tliitirmam»

.l'i , , '< ''iiii' iiiiriiit itiiNhl iiiKpiri' l'iiiitriir il<' In lor-

uiiiIp iIii |Mpxr>i-

I

389

Trisniégi.stc, il est dit que le dauphin ... ayant pitié de ceux qui «tombent dans la mer, les portera à terre s'ils vivent encore, et «s'abstiendra de les manger s'ils sont morts. ..»' Citons encore, comme exemple de cette croyance dans rantiquité, une légende ra])portée par Hérodote, selon laquelle Arion se trouvant sur un vaisseau «les Corinthiens tramèrent sa perte, et résolurent de le »jeter à la mer pour s'emparer de ses richesses . . .», il «se para »de ses plus riches habits, prit sa cithare, monta sur le tillac, et »exécuta l'air Orthieu, et dès qu'il l'eut fini il se jeta à la nier »avec ses habits et dans l'état il se trouvait, l'endant que le » vaisseau partait pour Corinthe, un dauphin reçut, à ce qu'on dit, » Arion sur son dos et le porta à Ténare, ayant mis pied à » terre, il s'en alla à Corinthe, vêtu comme il était, et y raconta »son aventure . . . On voit à Ténare une petite statue de bronze »qui représente un homme sur un dauphin : c'est une offrande »d' Arion.»"

Note sur la composition du livre de Jonas.

Lors(iu'on examine de près la composition du livre de Jonas, on arrive à un résultat des plus curieux à l'égard de l'invocation à Adonaï et de la formule analogue du papyrus.

Selon la criti(]ue moderne, lorsque les légendes et traditions d'un peuple ])assèrcnt de l'état oral à celui d'écrit, ce n'est pas dans une rédaction uni(]ue, mais en diverses rédactions, indéjjen- dantes les unes des autres, chaque rédacteur racontait la légende à sa manière; ))lns tard, les diverses versions tendirent à se rén-

1. JlÉNAitu, Hermès Trismégiite, J). 191.

■2. Hérodote, i, .\.\iii et s. D'après Buciion, Choix des historiens yrccs-, p. 6 et s. (T. Wrlijiausen, Skizzen imd Vorarheilen, v, p. 213. Voyez les observations fie M. le l'rof. SicKKNiiniiOKii dans le Bulletin de l'Institut ér/yptien, 1893, p. 280 et s., rclativos .•mx nmisouins; cf. I'i.ink, Hi.it. nnt., ix, 9.

300

iiir. lin ciiiiiplétait iino versidii piir îles vaiiaiitfs tirées cruiie autio, ou mieux, des autres; on était peu soucieux des ineoliéienoes et même des eontradietions qui pouvaient résulter d'une juxtaposi- tion de textes de diverses versions dans une même narration: mais de ce tait il ressort un avantaj^e pour les critiques, car par les incohérences on peut recounaitre les différents matériaux dont on s'est servi dans la ctmipilatitm et mcnu'. (juelquct'ois, reconstituer les récits antérieurs.' Ces rcj^les ont été appli(iuées aux premiers livres de la Hilde et on a reconnu (piils contiennent îles extraits de documents antérieurs; réceninient on a appliqué ces mêmes règles de critique au livre de .louas et, croyons-nous, avec raison, on a n-cunnu qu'il est une rompilation. ou coiitient un récit fondamental qui aurait été complété par des variantes qui s'accorilent assez mal aver le contexte. Ainsi que nous l'avons vu, le livre de .lo- uas se divise en deux épi.siiiles. Nous avons étudié le premier:' selon le second. .Innas serait allé à Niiiivr, aiiiait picilit la ruine de la ville: les lialiitauts crurent, se repentirent et ces>èrcnt leurs mérliani-ctés, espérant être pardonnes; et. en effet, Kloliini lou les Kloliinii leur panlonnèrent et la ville t'ut épar;;uée. an «^rand elia- i:v\u de .louas, à ranse de sa propliéfie i|ui ne s'est pas réalisée; mais, par un petit incident, il est fait entendre, counne un écho de lu croyance de l'ancienne époque patriarcale : l-'d est ju.stc envers >leH honnnes, i|Uoiquc sa ju.sticc suit entourée de mystère. ' .Vu cours de la narration on relève des incohérences assez jjravcs, par exemple, .lomis aurait prédit la ruine de Ninive et la ville fut épHrifuéc, .louas le savait bien; puis il est dit, sclou le texte

i. Viiyi'/. |Mr «<xriiiiili' Kkxak, IIUMi* ./« /«riiii/x li'Jtmi'l; cf. nui iiollrc mir M.

Ukmau, Itulluin il» riiuliiol 'iiyplint. IHU.1, |i. .'t:> N.

I'.. NUI Ihi |Mi«iliiill lion Itlirlii'ii .liiiin, iliiiix lu /,'i>;-hril> filr ilif iitltrtfit-

IHM7, |i ÏSi «84. liHin, p. !»Hi» ». 4. Vnyni Un«», IIMeir* 4h j)r)ii>l» it'InmK, i, |i 171.

391

actuel, Jouas sortit de la ville, se fit une cabane pour y rester à l'ombre jusqu'à ce qu'il ait vu ce qui arriverait à la ville, cepen- dant il savait que rien n'allait arriver à la ville, il l'avait re- connu et s'en serait plaint; puis il est raconté qu'une vig-ne poussa pour lui ombrag-er la tcte, que la vig-ne mourut et que Jouas s'en affligea beaucoup. Un moment de réflexion et on se demanderait daboid, pourquoi il aurait eu besoin d'une vigne quand il avait sa cabane, puis, quand la vigne fut morte, pourquoi il n'est pas entré dans sa cabane, au lieu de rester au soleil. Ces incobérences doivent donc être expliquées en reconnaissant que le texte actuel est composé, ou est formé de récits combinés ou d'un récit com- plété par un autre.' Quant à la narration du premier cliapitre, oii est racontée la fuite de Jouas, que nous avons déjà analysée, il se trouve un fait étrange. Selon le récit actuel, Jouas aurait été re- connu coujjable, d'abord, par sa désobéissance, 2" il est reconnu coupable par Adonaï, qui aurait suscité la tempête, il est re- connu coupable par le sort, et les matelots le savent, 4" par sa propre déclaration (aux matelots, verset 10, texte actuel), en- core par sa propre déclaration (v. 12). Le voilà cinq fois reconnu coupable et au verset 14 les matelots disent à Adonaï que Jouas est innocent.- Assurcnient ce verset n'ap])artient pas au récit fon- damental, mais a être extrait textuellement d'une autre ver- sion de la légende de Jouas et a été inséré dans le texte pour le

1. Voyez BciiuiE, Zeitachrifl fur die alUestamentliche Wùsenschafl, 1887, p. 246 à 25-.'.

2. Selon le te.xte licbreu S'p: ET ir'ry inn hK\ la version grecque traduit : zaï .ir^ oùjî vi' r,[i«î ai[x« Sizaiov, et S' JékAmk «... et ne (les super nos sanguinem innocen- tem», ce qui paraît bien être le sens du texte iiébreu. Mais on est presque tenté, par moment, de donner au S'pj la signification de l'assyrien nakû (voyez StiiiiAiiKit, K. A. T., 512, 573), cf. vhlZ (a'rhfl ./onan i, 5) et l'assyrien malahu, '73'n (■/<- naa ii, 5) «nach Oppeut vom sumerisclien he Ilaus und kal gross, in den assyrischen Inscln'iften hekallu = donin» magnay (Ue.senius' Jlebr. Worterhuch, p. 463 et 211), et comprendre le pa.ssage < ne nous tient pas r(spon>al)le pour ce sacrifice linuiaiii».

y92

coniplêter.' En crtVt. (|uaii(l ou rxainiiu' la iianatidii fonsrrv et- au premier cliapitio du livre de Jouas, il seuilderait l)ien ({u'il faut reeiuuiaitre qu'elle est toruiée d'un réeit foudauieutal, pui.s quelle aurait été ('(iniplétée par une autre version de la lé>!:eude." mais ou peut ditterer sur ee (jui appartient au récit t'oiuhunental et sur ee qui y aurait été ajouté. Le eoninn-nceuient du récit (pti a servi à compléter l'écrit fundauiciital. n'a pas été conservé dans le Texte actuel, un <leuieure indécis sur la (juestion de .savoir si Ion ne doit pas attribuer au réeit cuniplémcntaire les mentions (v. .'i) que .louas paya sun passajîe et descemiit ilans le (uavirei; en tout cas, il semblerait bien que c'était selon le récit complémentaire ([uau milieu de l'nra^rc (v.'to) «les matelots l'crSan) craignirent et crièrent chacun à son dieu>. puis (v. ôc) » Jouas était descendu l'intérieur tlu navire ini'ECtj. s'était couché et s'était endormi-. Le verset li. en entier, appartient au récit complémentaire. Le pilote (^irn s**! se .serait aiiproclié de Jniius et lui aurait dit d'in- vo(juer son dieu et )»eut-ctre les dieux se nianitesieraient à nous et nous ne péririons pas. Le verset 14 appartient, aussi, en entier à la version complénu-ntaire.' on y aurait invnqué .Vdouaï, l'U lui aurait denuuidé de ne pas périr à cause de .louas qui. selon eux. c-<t innocent,' on reciuinait ipi .Vdimiiï t'ait ce i|U il vent.

I. VliyCX UilHUa, ZeiUmr,,- ,,•: .lir .,• ■r,„n,r„i,„nr il,. .r „„„.,(, l.-.«i. |l. J.ll !.. .. I. J,4l

•.'. Viiyn ItoiiHK, XeUfhrl/t /llr ilir alUettammillirhf »'l»ÊfiiMrh(i/f, I8H7, p. SR7 ». (l'I'. M», lieiUfhrtfî fllr <Ur nlHftliimimtlIrhi^ H'h'fntrhn/), 1MN7, |i. ;!ïti il k.

M I

■rhrift /llr ,tir „ltlrjilumr„iU.hr Wi„r,„rh,lfl, IHH7, |l. tt.M I t'If.

. , :' r ri'traiitC' nrOnimlimi ilcn iiiiiIcIiiIm i|Ui' .lininii est iiiiioronlV l'itr innnii-nl un <■»( li-iili' ilc «< (li'iiinnilpr, *i, ncliiii li* nVit roni|ilciiii'iilniri , .Inim* ni* rn. i!' |.i' ili'vaiil AiloiinY |Miur un» oniiri' nnln> i|ni< (■<*lli' ijn'nn (ronvr ilitnn In twi : on M< mpiH'lli- nininiiMil, m'Ion li* il^<'iilni;nii, Im l'iifniitii limMil

|Hii j ' iiili-« ili' liMir* wTi'iii (\»yîft Kralt xt, M, un prut iiiinpi,'<>nncr, ilnnii

ro raa, i|uii Jiinii» fuyait k rn»—' i!i> Ih roli'-n' il'Ailonnir, nntU |Hinr une l'nnii' onni-

393

Il est probable que la tin du verset 15 est analog-ue à ce qui se trouvait dans le document complémentaire (si elle n'en est pas un extrait); ici on lit que la mer se calma. Au verset 16 il est dit que les hommes (D^'iTisn) craignirent Adonaï d'une grande crainte et ils lui sacritièrent des sacrifices et lui vouèrent des vœux.' On aurait formuler des vœux avant ou durant un dan- ger, non pas après; mais c'est bien après qu'un danger était passé qu'on faisait des sacrifices. On peut supposer que ce verset aurait été remanié par un rédacteur du texte actuel; les mots n'~n3 TTl'l auraient appartenu au verset .5, l'on aurait dit que les matelots crièrent chacun à son dieu et vouèrent des vœux.''

Ainsi on peut supposer que, selon le récit complémentaire, la tempête cessa à cause de Tinvocation d'Adonaï.

mise par un de ses aïeux; alors les matelots .auraient pu bien dire que Jonas était in- nocent. — Voyez BiJHME, Zeilschrifl fur die alUestamenlUche Wissen-ichoft, 1887, p. 24.S et s.

1. On pourrait songer à interpréter D'na: IITI par «ils accomplirent des Vd'ux qu'ils avaient voués». Cf. Jmias ir, 10. Voyez Scuroder, Die iMinizische Sprache,

p. 260 etc., la formule ... m: ï?i< ]^rbvzb psSi "^l'ajs nrh ron'r (cf. C /. s. fasc. m). Cf. le passage iirécité de Diodore de Sicile, présente étude, p. 38G.

2. Note sur le deuxième chapitre du livre de Jonas. On reconnaît bien que le deuxième chapitre est également une compihition ; suivant le texte actuel, .lonas aurait été avalé par un poisson et, tandis qu'il était dans le ventre du jjoisson, il aurait prononcé une petite oraison, puis le poisson l'aurait rejeté sur la terre sèche. Au premier coup d'œil on reconnaît que l'oraison prononcée par Jonas n'est pas en accord avec la situation; c'est une louange pour avoir été sauvé, non pas une sup- plication pour être sauvé; on rencontre d'ailleurs nombre de passages de ce petit morceau dans la Bible (voyez Vigourou.k, Manuel hiUiqne, t. ii, p. 641, n. 2). (Notons v. 8 : « ma prière est entrée a. toi », selon Origène les astres «^ préfèrent eux-mêmes »que nous nous en remettions à Dieu auquel ils portent nos prières, plutôt que de nous adresser à eux», d'après Revillout, Revue hpjplologiqwe, i, p. 16.'», n.) Il est évident que le petit hymne, au 2' clia))itre du livre de Jonas, devait venir après le sauvetage et ((u'il faudrait réunir les versets 1 et 11. On peut supposer que, selon une version de la légende, .Jonas aurait été jeté à la mer, mais il aurait été sauvé comme, dit-on, le fut Arion (nous avons vu la narration d'après Hérodote), puis on aurait ajouté le petit hymne de louange; l'auteur se serait inspiré de petites phrases, très connues, surtout comme on eu employait dans les ps.aumes. On peut supposer aussi que l'expression 'nyilP SlKtt' JESO «du ventre ilu sclienl Ci) }W supplie- aurait

MÈMOHiKB, ï. m. 50

394

Voilà jiKiir la fonipositiuir. tjuaut à la liatc tk- la léjreiule de Jouas.' ici toute base sérieuse niaiique. Assurément des lég^eudes sur «les prophètes peuvent bien avoir été très anciennes, et avoir été gardées lonfîteuips ])ar la tradition populaire, de même quelles peuvent être éeloses à des époques assez modernes: pour quel- ques-unes, si le fond, néanmoins, en restait le même, les détails avaient varier très profondément; j»uis les diverses versions d'une léfrende doivent avoir été souvent combinées. Faut-il su])- poser, comme base du livre de Jonas, un recueil, ou des recueils, des faits et des gestes des prophètes? Kicn iiatitorise formelle- ment, ni ne défend cette hypi'thèse; ce t|ui parait assez certain, c'est que le texte actuel du livre de Jouas est formé d'extraits de divers documents. Le premier cliapitri- senilile liien être t'uniié d'un doi'ument fondamental ijuon aurait complété par une autre version de la légende sur Jonas. Le document fondamental serait. croit-on, du (inatrième ou troisième (i\ peine du deiixiènie) siècle avant l'ère chrétienne: la version employée pour coin|dêter la nar- ration du premier chapitre serait, d'après certaines indications, encore jdus moderne: en ces temps-là on écrivait rrr;". iiiai> on le lisait Ailoiim.-'

Ici nous arrivons an résultat: la foiiimle ijiii .se trouve dans les

■OH'né lu rôtlactt'iir » Kii|i|HiKfr i|iil' .lnniin iiviiit cti< uvnlù pur lu |>ois«on et .'iiiraii fuit cv (linciiuni i-(Biit <lnii!i Mtii vciilri', rv i|iii iiiirHit ntiu'iii- l'i iiirttn> (Tt liyiiiiii' iiv.'iiil le wiivt'tnffi'. t>n «iiniit iliinc i«Ii/ti- le l«'Xl«' hii vrrin'l I ii lin- yVsS ri iijiniti" le vcrwl ï cil «nlkr; [H'iitùlro iriOim' or viTm-t m- tniiivnit il Hprt'n If vcim'I 11 (ri avant rbyiiini'yi, mi l'ntiriill ili''|ilnri' et iiii iiiirnll iijiiiili' K-k iikiIk r:rt *7Qa. Kn loiil raa, <-<■ i|iii Miulili' liifii ii|i|iiiyur ccit» liy|H(ilii'-iH.<, c'eut la ruriiic y^)i7^, érriit' iinx

V«T»vt» I i-t II n. (V«yi'« lUiim», ZelUchr^/l fUr die nlUftomrnllUht WiBtmthnfl, 1H«7,

p, «r, 1 . .Il , I ,. ■•7 1 aM."i, «•((•.)

I Mnnurl MW/ar, t. il, p. O'M ». - \U>HHK, 'MUrhr^t /llr lUr

aUl" '•■ l")*?, p. VM. Nm.iiiiKii, '/.eUthrifi fUr ilir nlllntlamrnt-

UtI,' Ukxaii, llUloirt ,tu itruple •Clêrni'l, I. m, p. Ml il n.

_ » 'I un>< i/(M nUt Trtlnmrnt. p. 447 l't ».

t. iK^Hiia, iCaUt^rifl fUr Un aUUAlammtU, hr \\',étrnx-hnO. IXI^T, p. VIM.

395

notes (Vun sorcier et selon laquelle, si l'on invoque Adonaï, il n'y aura pas de naufrage, présente de très grandes analogies, si non une identité absolue, avec une version de la légende sur Jonas qui aurait été employée pour compléter l'écrit fondamental du pre- mier chapitre du livre de Jonas, selon laquelle aurait calmé la tempête eu invoquant Adonaï; la formule du papyrus serait, pour ainsi dii'c, comme un écho de la scène décrite dans ce chapitre.

III" Étude sur les noms divins d'origine sémitique employés dans le papyrus contenant les notes d'un sorcier/

Le mot le plus généralement employé chez les Sémites pour désigner la divinité est exprimé en hébreu par bs qu'on peut tra- duire par «dieu»; le pluriel en est D"''?X. L'origine et l'étymologie de ce nom sont tout-à-fait douteuses; on le trouve emjjloyé dès des époques bien anciennes, c'est l'assyrien *^ Un., il est transcrit en égyptien par n "^^^ dl (ûr) ou \\ y\ dal (dar), et, comme un écho d'un passé lointain, on le retrouve dans l'arabe aI^ (-OJl) de nos jours.'

1. A part, bien ciitiMidii, des divinités (''g-yptieiinos qui pcuvL'iit l)i('n avoir iHô d'oi'ifjinc asiaticpie.

•1. Voyez, par exemple, Delitzscii, Wo lai/ das Parodies? p. 161 s. En ('syptieii on trouve bn transcrit : [1 àr M ou [j O^ dur -= anl. On rcncontro

dans le papyrus Anastasi I (1 ^^\ A. ««'• = "«^ déterminé par les j:ind)es re-

tournées, A.; il est probable que le scribe égyptien aurait assimilé le sémitique 7S à l'égyptien âl «reculer» (voyez, par exemple, âl '< reculer» dans les notes d'un sor- cier, II, 4). Ciue c'est bien une transcription dn "pS, dont il s'agit dans le pa|)yrus,

396

l'ii autre iiuiu e >t "^'TK, plur. cnSs. ( 'c nom n'est pas eiuployé, i-omnie l'était Sk, dans la forniatinn tk-s noms propres, le pluriel peut être eonstruit avec un verbe, ou un adjectif, au singulier ou au pluriel: l'origine et l'étyuiologie de ce nom sont douteuses, selon la Genèse on aurait considéré la si<;iiiti(;itiuii ((luime étant l'équivalent de ^n2 «terreur, crainte».'

Quant à la conception générale : «eoninu' toutes les |Kiiplailes >antiiiues. le .Sémite nomade croit vivre au milieu du surnaturel. >Le monde est entouré, jiénétré, gouverné par les vlofiivt. my- >riades d'êtres actifs, fort analogues au.\ 'esprits' des sauvages, >vivants. translucides, inséjjarahles en quel(|ue siu'te les uns des > autres ... In éloli n'a )>as de nom (jui le distingue d'un autre >éloli, si bien que tous les éloli réunis agi.ssent tnuinie un seul >être et que le mot Klvliiui se construit avec le verbe au singulier >. . . on l'entend fou on les entend) dans les bruits iiicounus: il >8oufHe fou ils soufflent) les panii|Ucs. Les plicMomèius almospiié- riques notamment sont son ouvrage lou leur ouvrage) ... ( 'c fut un progrès, si l'on veut, quand ces l'itihiut, unitiés en un seul ^Kloliim. agirent (iininie un seul être. Mais rc fut une dciadcnce (|Uand ils eurent un iioni prupir.

nouit l'Ut iniiii|ii<'- non M-nlrmi i i li^ iliiii.H I ('M'uiplc ( .\niii>t:iiti i,

ïl. N „„ Ut : "^'"^-^-^^ -^jX, "•^'■' "*•"'<■<''• I'*'

M'D* du \vt\w "'T^ fui < ninviT, iuw inliU i ,lii> (xliloy cl ■• l'Hi- riiiuii'inltlfrn (m-n |)<'titii) l'onilin' (<lr »fii «il<'"' 'AWi> miv, 16; viiyo/. .^axiimi et 'l'iiKNt.1., IHctUmnairr héliitu- /ranr^aU, p. 117). A Ri);nili<-rnit (Im ville i|ii<< Kl) riiiivc, ou |in»-

l*j(i> (romaw un •■ ni... H '^ Q "^v ^ niKnillmtit «(In

ville iiuv) AV ronve, nu firoU'KV (eouiuie un (linriin miii niil|> (ou iiu lieu île niil ilan* lr« ileua eteni|ileii on |m-uI eonfiilérer len liiiliiliiutii île In ville riiniuie élnut |iroi<'K^« |iar K, mmuie un oinoaii prol^K*' *•'* |m'(IIii). Ituiin len ileux rnii, r'eitt lo mfinr nom ^-cril une fol» Hnii et une foi» mvw lu teniiinniaiin (»l\jet). (1 Ig^ ivuyn (iaiirr, /br«« ^^nlogli/H», iv, p. W; cf. v, |i. M6 i«t «.).

I. n-a^ xati, 42, 68; rf. f^U vin, IS.

S. Ka4a, IIUUMrt lU jieupte lihntU, t. I, |i. :iO el Ht>.

397

Nous abordons iiiaiiiteiiant une des questions les plus curieuses de cette étude : l'histoire du nom, ou de la divinité, qu'on trouve représentée dans le texte hébreu de la Bible par le tétragrarame m.T. L'origine et l'étymologie de ce nom sont douteuses, la pronon- ciation en est inconnue; des indices, que nous aurons à discuter, semblent indiquer qu'à une certaine époque on l'aurait prononcé Yahô, mais quand il s'agit de ce nom à une période ancienne, nous écrirons simplement mn\ Selon les uns, niH' serait d'origine mésopotamienne et se rattacherait au vieux fond chaldéen de la Bible; selon d'autres, ce nom de mn' aurait été inconnu aux pa- triarches et ne fut révélé qu'à Moïse; cette divinité de mn"' aurait été un dieu du Sinaï, ou peut encore supposer que mn"' fut une divinité locale de Chanaan;' la meilleure façon, peut-être, de con- cilier ces opinions différentes, serait de les accepter toutes ou, en d'autres termes, de les regarder comme étant toutes vraies; alors le prototype de mn' serait une ancienne divinité chaldéenne, ba- bylonienne, assyrienne, nommée lau, sur laquelle nous aurons oc- casion de parler tout-à-l'heure; lau serait devenu un dieu local de Chanaan, peut-être la divinité de divers endroits, peut-être même du Sinaï. A quelle époque cette vieille divinité populaire «lau = liT» sera-t-elle devenue la divinité sacerdotale de mn"'? Assuré- ment mn"' fut familier aux prophètes, on dit qu'il l'était à David, à l'époque des Juges à Moïse, et même aux patriarches antédilu- viens. Quant à sa forme matéi'ielle, on peut dire que mm appa- raissait dans le feu, «c'est un dieu de foudre. Ses théoplianies se »font dans l'orage, au milieu de la fulguration des éclairs . . .».^

1. Voyez Delitzs<:ii, [Vo lag das Paradiex? p. 158 1G4. Scmhaiikk, Die Keil- inachriflen und das Allé Testament, p. 2'i et 8. Renan, Histoire du peuple d'Israël, t. i, p. 82 s. Au point de vue égyptologique \oycz; Guoi-t- dans la lievue égyptologique, VI, p. 19 et s., ou dans Les deux versions démotit/ues du décret de Canopc (introd.), p. 7 et s.

2. Renan, Histoire du ])eiiple d'Israël, t. i, p. l'JO; cf. p. 1112 etc.

398

Il semblerait liicii ([ue chez les Sémites. île im'nie ([ue eliez les Egyptiens/ on croyait qu'une divinité n'ainniit pas qu'on proiion- «,ât son nom;' <le s'établit un usage de ne pas proiioneer le nom divin et sacré, écrit rrn*. l'armi les expressions employées i)our le remplacer était ':"tk que nous lisons, d'après le texte massor^- tique. ""Tït Allouai. On peut supposer que c'était, à une époque indéterminée, chez le peuple que cet usaj^e aurait été adopté, (^en supposant que ce nom aurait été employé par le peuple.) puis, l'usage de remplacer .T.T par Allouai aurait été adopté dans la lecture des textes bibliques, et on ne proférait le nom divin : r:~'. avec la prononciation telle (|u'elle était censée avoir été révélée à Moïse, qu'aux occasions très solennelles; enfin, «depuis la mort mIu grand prêtre Siméim le juste, (vers 270 avant l'ère cliréricniie.) >les prêtres avaient ccs.sé, à la bénédiction du peuple dans le >temple. de prononcer ce nom . . . avec la destruction du temple disparut le dernier asile ilu nom :iii;riistc. prononcé et lu "TS 'déjà depuis longtemps par le peupb--.'

Arrêtons-nous et relevons quelques faits; nous avons vu dans les fornuiles du papyrus comment le ilieii qui ■''est révélé à .Moïse. c'est-à-dire : rrrr, garde fidèlement eliez les sorciers le rôle ou ca- ractère d'un «lieu de fc-u, si grapliii|innMnt décrit dans la Hiblc' «gluant au fait qu'on cessait de prononi'cr le imm divin TT". nous avons remarqué que eliez b's Sémites et (liez les l^gyptiens on

I . I.i' r<'-«i<lc'iil ilo rAmcnli (U't«'»»o <|ii'oii |tn>imnoi' mm nom.» (/•<• lien Ht» tuorts, M, I |>. IM.) .Selon li< impyniN Swlllcr IV (pi. xxii, I. m H pi.».). Le

31* :rm<^ iiHiiii tli' In uniMin /M'Y'; il ii« fnlliiit pnH prinimircr l'i liniili'

vol' '1 (vitypr. CiURA», /.r ita/iynu mngliiur llnrrU, p 167).

. l'oriKiiM' «11'» iinnin lliôopliiin-ii ii|hh'ii|h''h; viiyi»», Kkxan, Rfviir ,lrt Mml- p. Ifll 177. ii»»trr ilniin In lUvim «'yy/Wo/n./iV/mi, iv <•• v.

nlirn Xiir liUilIwIlcn Thri>lo((ir, Ihr OnlltÊnamK Ailoniy unit fint (h-

4. \oym priMtitx txw\v, p, nfui ■,, sni ».

399

croyait qu'une divinité n'aimait pas qu'on prononçât son nom : cette croyance devait avoir été intimement associée avec une autre qu'on peut résumer ainsi : Nous avons vu un passage du papyrus il est dit qu'on devait prononcer les noms des dieux correcte- ment;' connaître le nom d'une divinité, c'était avoir une puissance sur elle; mais il ne s'agissait pas seulement de connaître son nom, il fallait savoir le prononcer, et le prononcer correctement, la moindre erreur aurait rendu l'invocation nulle, '■ il aurait été même considéré comme étant dangereux de prononcer le nom d'une di- vinité fautivement; il est dit^ : «Prenez garde de Ptali, maître de »la vérité .... et craignez de prononcer le nom de Ptali fausse- »ment, car, certes, il retranchera celui qui l'a prononcé fausse- »ment, il le ruinera.»^ Le sens est, peut-être, analogue à celui du décalogue il est dit que «tu ne jirendras pas le nom de mn"', »ton dieu, en vain, car niiT ne tiendra pas comme innocent celui qui prendra son nom en vain»."' Les exemples de la croyance à la toute-puissance du nom sont si fréquents dans l'antiquité qu'on est embarrassé de faire un clioix. Dans la Bible on connaît la

1. Voyez présente étude, p. 374. Colonne xxiv (xv) du jjjipynis.

2. Maspero, Bihliolhhque éyyptolngique, il, p. 298 s.

8. Maspeuo, Recueil de travaux, ii, p. lit (cf. 1. 2 de cette iiiserijifion et Exode x. 21 s.). Cf. Rec. de trav., u, p. 112 (lig. 1) et C. I. S., n" 8G.

4. .leu de mots entre c^ii ^|\ "«ç:;^^ tem «ronper, traiielier» et <-'='^ Vs QT) te7ii « parler d'une voix incisive . . . parler haut » (cf. Pieuhkt, Vocahidaire, \). 709); voyez Maspeuo, Recueil de tfavrmx, ii, p. 111.

5. Hxode XX, 7. Kl^ signifie «la fausseté» et, peut-être, faudrait-il donner à Kic'? lo sens de «faussement» et comprendre ce passage dans le même sens que le texte égyptien, celui qui prononcerait, inutilement, le nom ou celui (pi'il aurait prononcé faussement (V). Notons propos de la prononciation (ou invocation) du nom divin nin' le passage Oenhe iv, 26 : mn" DE'a Nipb bmn TN; cf. Papyrus d'Orbiney, xviii, 9 s. (édition Guoek, p. 50— 51). «On commença d'être on son nom», cf. Amos vi, 10, jiarticulièremeiit la fin du verset : mn" ÛZ'2 l'atHS n'? "3 cn. (Peut-être dans le pas- sage précité de la Genèse iv, 26, et même dans la (Jenése, ailleurs, faut-il lire mn" Yaho, c'est-à-dire in"; voyez (iiiDi'i', KUalci diverses [Alger, 18'JU] p. 8.)

400

«rrande srriio dans hKjuelle Elie axirait dit aux iJinplii-tes de Haal : •> Invoquez au iinm de vos dieux et nmi jiiivdtiuerai au uoiu de

»r*.T, et sera dieu qui répondra par le feu 'Ou sait eoni-

nient. selon le récit, le feu de rrr: tonil)a et dévura l'holoeauste; ici, eorame dans le papyrus. ,-'r* est un dieu de feu. Dans lévan- jrile il est dit : ^ . . . /.a*. Ta rîa'.ixov.a 'j-otajjsrai Y^|i.tv sv rco ovo- lyj-: z'j'j* «... etiam daenionia subjieiuntur nobis in nt)niine tuo.»' Dans un fra}i;nient des écrits attribués à Hermès Trisniéjiiste il est dit : 'T'est la vertu du roi. c'est son nom seul qui jrarantit >la paix .... Le nom seul du roi suffit pour repousser l'ennemi. >'' H ne sera jteut-étre pas .sans intérêt de citer un pa.ssaj^e d'un i)a- ]>yrus majriquc de l'Kj^ypte ancienne en le rapi)rochaut de la for- mule pour empêclier un naufraf^e du ]»aj)yrus démoti(iue; voici le paissap^e : «En ce nom. qui est le tien. il'Aidiour iciunlncteiiv dn >cirl). Tu dissipes la tempête, tu éclaires la nuée ob.scure. Kn ce nom qui est le tien, de dieu (|ui di.ssipc la tcuipête. ' Nous avons vu dans une formule du papyrus un exemple de la croyance à la toiite-puissance «lu nom. il est dit que si l'on pronunce le nom d'Adonaï au-devant d'une tempête, il n'y aura pas de uau- frajje: rappelons à ce propos que. ([Uantl les j,''nosti(|ues et les sor- ciers prirent connaissance de la narration conservée dans le livre de .lona.s, c'est sous la lormc Ailumn que biir aurait été couiniu- ni<|ué le nom divin écrit rrrr et que, (juand le papyrus fut rédij^é, le nom Ailiinni avait dès lonjjtcnips n in|dacé et était devenu sy- nonyme de .T."!*.''

I I lioU triii.

S. Imt I. 17; cf. AtUt », 7i cf. 10.

Iti-mi» TVttmUgiM», p. SOT; ri l.i- iikiii iIi' lu |iiT»iimii'. l'i'nt lu pn Mil . KaiÀX, IIMoirt, I, SHH. Viiyi'/. «iii..»'K, Kltuli' mir Ii'n mmi» |iiii|iri'»

rh<« 1 ,'• rii» ftij/iilninriliju*, V, |l. h6 h.

4. l'ii III, |i -.MO

h. Vov- ' I u<l<-, |>. 374, 870.

«. Voym |iff»«>ni«" /'IihIp, p. nui.

I

401

Nous passerons niaiiitenant aux uoius employés connue noms divins : in% H', V et \ Vu leur parenté, nous pouvons les étudier ensemble. Après avoir tracé leur histoire, nous essayerons de montrer comment, sous l'influence biblique, ils sont passés chez les sorciers et ont été employés par eux dans leurs incantations.

Dans l'ancien panthéon de liabylone la-n- aurait été considéré comme synonyme de Ilu, dieu suprême,' il paraît bien qu'il fau- drait admettre que ce fut l'origine, comme à bien d'autres di- vinités, du dieu chanaanéen lau, lahu.- On trouve dans les textes égyptiens, relatifs à Chanaan, un certain nombre de noms qu'il est bon de noter; d'abord dans les listes de Thotmès III (n° 97) il est question de J l^l \\ \\ "^ hptia; la transcription de J 'i^ | serait rT'2 «maison, palais, temple» et Oû^. '«> peut-être; l'équi- valent de H' ou ■-; le nom de J 'i^l (| 0 ^ serait donc en hébreu rr^Ti'S «maison (palais, temple) de la»; une certaine équivalence entre lav, et Ihc et rv et bs ferait, en effet, penser à Sx"iTr, puis à une expression dans le roman de Senehet oîi il est question, (en Chanaan,) d'un temi)le de tous les dieux; dans un autre texte égyptien il est fait mention d'un l|[||^'^ J'^"^' en Chanaan et, enfin, dans le papyrus Anastasi I". il est question d'une localité, peut-être la même le texte est un peu mutilé, mais on y lit (l(]^'"^, i)nis un signe douteux, peut-être un rn,

1. Voyez Dia.nzscH , Wo luij da.t Pui-ihUkh? \). 1.58 104. Siiii-.adkh, I)!e Kcil- inachriftcn nnd dan Âlte Textamml, p. 2.^ s. Kknan, Niiloire du peuple d'I.iriirl, t. i, p. 82 a. D.ans nn syllabaire euiiéif'onne trois colonnes (II'. .1. !.. ii, p. 4) ou lit (ligne 687) : Ts^^ .-£^^y I Ï4^ | t^t]} t=II^ |- '•'i'st-='-<lii-e m, ni, ion (voyez

Lenormanï, Acv syllahaires cmiilfrrmi-s, p. 1 11 ) (l.as Zeiclien lur m niinilioh

»Ni, das in lier Wiederlioliinj? nini sielier -Uott» beiluiitet, in der assyrisolien Co- lurane diirch ja-u = .laliii erklJirt wird, dei' Nauie Hii- einen gleielieiweise zu den «Ilebiiiern wic zu den Aramiiei-n gelangten assyrischeu Namen .... zn lialten »WJire ...» ScHiiADEii, Din Keiliiuchriften und dus alte Tentament, p. 2.').

2. Voyez Dicr.iT/.scu, Wn % *.v l'aradirs? [i. 102 s.

MKMOlHIvS, T. m. f'I

402

enfin jXji i'^ M"' ♦t'ia't f" admettant iiiu- K- ^\gnv mutilé soit un rn) le nom de i'îh ou /'-A. ' I )"uii autre coté, selon les inscrip- tions cunéiformes et la Hible. ce nom divin de la-u. IT, ,T aurait été très usité en Clianaan dans la coniitositiiMi des noms propres, signe certain de la pojtnlarité et du culte de cette divinité dans ce pays ni«"me eliez les uon-séniiticiues l'iiilistius la/m ou lali aurait été très vénéré: en Clianaan. comme eu Mésopotamie ou trouve une équivalence entre Ja-n et Ilit. ainsi le nom d'un roi de Ha- matli est écrit la-a-hi-'-di et. pour le même mi. ailleurs I-la-n- bi-'-di.- Chez les Hébreux ce nom de ^':T^ .T, ", ' «ne j)arait «juère >dans les noms propres avant les temps de Samuel et de SaUl».' On lit au ir livre des Hois (xxiii. .'54) un i)assa{>:e qui est inté- ressiiut pour le sujet (|ui nous occupe, il y est dit : -ctilci l'iia- >raoii Nécliao établit comme roi Kliakim (C"p"*?Sj ... et il lui) <lia!i{;ea sou nom en .lelioyakim iD'p".T);>' il ressort de ce pa^ sap- que les Kfj:y|tticus au tcuips de Xécliao MidU) uou-seulemeut connaissaient le nom divin T". mais ils ne le considéraient jias comme symmyme de '^K. rt ils auraient attaclié une importance à la dit^'érciice entre ces noms. Nous |ioursuivrons mainti'uant lliis- toire de ces nouis divins de ',T, r*, " et ' en K<ïypte. Notons il'abord (|u"un rjuarticr <le Mempliis fut nommé 0 ûûrD^ tic la terre de ili . c>t un équivalent de H" ['i)-:' En tout cas nous n'avons qu'à rappidrr les ra|)ports intimes qui s'étalilirent entre la Syrie et l'Kjfypte aux siècles (jui iirécédènnt l'ère ilnctienuc. !,»• ;;raud nombre des Sémites étaliii-^ rn l'.;,r\ ptc miiaiint t'aini

I. T'iuniiu, Trildllt' l.intii ni' TliollinitH III, TimumlitmA „/ the Hucitlj/ >■/ lUUxal Àrtkatolt<gf, vol. il (lirnKC » purll, p. 4B. - CiuHAK, Voj/agr, Ji. IKH. (iiiii»'!', /iWn« éyfpUJayit/ltf, VI, p. 3<l.

8. Htnatut». K. A. T., M ». - Hklitium ii. H'.. /,../ ,ln. l'n.ndir.t p. H12 .•! »., cf. p. IMt.

8. I(*a«», llMMn, I. i, p. lOH.

4. Km», IIUlMrt, I. III, p. tut.

5. Halo» M, iHrtinnnnIrt -léntmitliii/ue, p. I.IH a , il llnur é.jyi,li>li-jfiur. M, \). '.'<!.

403

liarisé les Égyptiens avec les noms employés dans la Bible pour désigner la divinité; il est parfaitement admissible que les Egyp- tiens auront cru que ces divers noms désignaient diverses divinités. Nous arrivons maintenant à l'ère chrétienne et, par suite, à l'époque de la rédaction du papyrus. Nous avons, en Origène, un témoin des faits de ces temps-là; nous avons déjà vu un passage où, selon lui, les noms divins Jao ou ,/«., Sahaoth. Adonaï et Alodt auraient été pris dans les «Écritures hébraïques»;' que l'on ait consulté le texte hébreu, qu'on y ait recherché la véritable prononciation des noms divins, c'est bien possible, mais nous aimons à croire que les rapports populaires, les communications verbales n'ont pas être étrangers, et doivent avoir aidé à transmettre ces noms divins des Sémites aux Égyptiens. Nous allons maintenant con- stater que dans les formules du papyrus les sorciers invoquèrent ces dieux.

Notons d'abord foxi (lev) la. fi» m (ih) if, Oî*)")" (ico); ces noms peuvent être des transcriptions de ', V et peut-être rv. fzV^'^o.i) transcrit Ji^to serait une transcription de n% et, de même, r<^'-) transcrit ô^irto est peut-être pour n"' et Ç~^^ym (id.co) iao pour r. On trouve un tel nombre de noms divins dans ce papyrus qu'il rst bien difficile de savoir s'ils sont des transcriptions des noms divins étrangers ou s'ils ont été créés par les sorciers qui les au- raient formés des voyelles; d'un autre côté certains noms divins, ou plutôt certaines divinités invoquées dans les formules de ce papyrus font penser «au père, Joib des Lathis (Jupiter, gen. Jovis), comme celui de Sahaoth rappelle le Sahoï des mystères trans- portés en Grèce»,- et Adnne ressemble à Adonis. Mais revenons aux noms divins du i)ai»yrus. ^'^^U\ (e^-îrco) inliô. f'^/z^)» ialiô,

1. Voyez i)iésente étude, p. 319 d'après Revii.i.iput, Vit et senlencex de Seciindus, \). G7 11.

2. Reviij.dut, Vie et nentenres de Secundus, p. G7.

- 404

fî',^^»'i) ialui. et I <*V9<uii (livTco) ialw sont, très probablement, des transcriptions de 'H", fAmii (icot) iruu correspondrait à icot qui est employé dans la l'istis 8opliia comme nom divin et sert à désigner la divinité indiquée en liél)reu par le tétragramme rrrr.' entin. le nom (fmi?-)"» inoitiu, |H'Ut bien n'être qu'une va- riante de ievu. l'our rendre c(»mpte du nom divin qui est écrit ■l1+^D'.—,XX "i/i" et est transcrit ja.tio dans le papyrus, il tant l'aire une petite digression. Nous avons vu ([ue l'on croit que le nom divin populaire de *r* aurait été le prototype du nom divin sacerdotal .T"*, on l'aurait prononcé probablement un peu autre- ment que le nom prototype, puis on cessait de pnd'érer le mmi di- vin écrit iT.i* et ou l'aurait rem|dacé par un antre, par Alloua''. Mais <|uaiid la Bible pa>sa cbez les Egyptiens, ou pour mieux dire cliez les guo.stiques. ou mieux encitre cbez les .sorciers, l'impor- tance qu'on attacliait à la vraie prononciation des noms divins aurait aniené qnclquet'ois. quand cela était possilde, à consulter des texti-s originaux, ou à s fn rapporter à une tradition (|Mei- conque.-' Il est maintenant dif'ticib- di' .savoir si c'était une ancienne trailition peut être pliis on moins vraie i ou liicn une assimilation faite. Koit par des .Init's. soit par des Egyptiens, soit par des gnoKtiques. mais il semblerait Iticn que du moins qneli|ucs-iins avaient assiniilc le nom divin sacerdotal ~r' an nom ilivin popu- laire *."!* tiiii. /(In. hihii on InhiK Par cNcniple. on trou\e dans la l'ihtiM Sopbia IA.CO (et des varialltc.^ assurément il s'agit de «léhigiier m.T. Ainsi on y lit tA»-. .\ et ùi .\'\;».opppTf\ nlri u-

A'flOtll «'fco'.X \\ T«'l oc C\7tli> .M.WOC '.X <* CIOT.U cpoV »i\»'l«>T '

n«ii«iT ÂiMUTcu.iT m.w »v/vucpevMTon n oto« u\ i.m.> lovio i.mo

I. Mt-iiWAaiu, l'Uiii .Suiihio, ni. IVii >!»(»>•>, |i. '.'Hi. ri. t'iiAïui., /.<■ /«j'jrrw» mii;ii<iuf lUrrit, p. IM6, Uaviixiuir, VU «< »»ii/wti« ilf .Sn-umlm. |i. «7 n., ri. limirr, Urtmr À/y|rfi.- la/ti/m*, VI, |i. IV •.

S. (JiivIqupfiiU i uni' iriiiiiH'ri|ili<iii Kr<'i'i|iii' .'

I

405

d^coï . . . .' On trouve également dans la Pistis Sophia la forme ïeoT, que nous avons vue dans le papyrus. Par exemple, il est question des deux livres de ïeo-y qu'Enoch aurait écrits ces deux livres sont probablement le mn' nn'?l2 n£C et le "H:"n 1SD." Nous venons de voir qu'on trouve dans le papyrus le nom divin âl/'fZÎI^riiL^J::!^ iàhû, transcrit iô.tco : ce nom est écrit en hiératique, comme s'il s'agissait d'un nom tiré d'un document ancien. Ce nom correspondrait bien au r<^)'^)»»i (iô^ttco) iâltô démotique,'' mais il est probable qu'on l'aurait écrit en hiératique à cause d'une assi- milation entre le nom divin miT et in'' lau et, pour lui donner \m. cachet antique, on l'aurait écrit en écriture ancienne.* La forme 2^^riii_,^_^ iâhô ou rzV^z.)») icihô ne rend pas bien compte des lettres de mn-, mais elle correspond à celles de inv Quel étrange arrêt du destin! peut-être avait-on suivi une tradition, en tout cas on a eu, en quelque sorte, raison, car dans cette forme on aurait eu la vraie, l'antique prononciation du nom prototype de mn^ c'est-à-dire celle de la vieille divinité babylonienne t^} ^Vr ia-u; si l'on s'y était arrêté, cela aurait peut-être mieux valu, mais quaiul on se reportait au texte hébreu, on aurait remarqué que mn'' fut rendu très imi)arfaitement, caractère par caractère, par i*>o) ou leoir; la forme " lao'js que donne Clément d'Alexandrie est uu peu meilleure que la forme lABK d'après Tlieodoret; le «laho» de Saint Jérôme serait le même que le nom laho du papyrus et de 1,T. Lorsqu'entre les vu' et x" siècles de l'ère chrétienne les raassorètcs mirent les points-voyelles dans le texte hébreu, con-

1. ScHWAHTZE, PUlia Sophia, éd. Pktehmann, p. 375, cf. Chahas, Le papyvim mtiijiqne Harrif, p. 185, Revillout, Vie et sentence» de Secundus, p. 68.

i. Voyez (iKoi-i-, Revire l'yi/ptoloylqiic, vi, )). 19; cf. Bulletin de l'Imtilut diji/plien, WX.i, p. Al 11.

3. Siiuf /^ = m «t ^ = I h.

4. Mais on trouve dans le papyrus, xxv" (.wi"') 21, le nom Abrasaks écrit eu liiératicuie. Voyez présente étude, p. 348.

40()

^illérant le tétraj^ianmie "T" i-tMimio ré(iiiivaloiit ilu iiniii ""s. ou bit'u parce qu'on lisait .t.t «Adoiiaï >, on y mit les voyelles île ee mot: ainsi rrrr (■■ sheca au lieu de "■ /tateph-pota/A. Au xvii' sièele on lisait nirp €jéhovah>, c'est-à-dire lettre par lettre, sioiu- par sijrne. tels qu'ils se trouvaient dans le texte liél)reu; e'est Idrigine du nom inadmissible cJôluivali (jui résulte dune fausse lecture du texte. ( 'e nom tend à disparaître avec l)ien dautrcs erreurs ((ue nous a léguées le passé.' dominent faut-il lire le tétrai>raninie rrrry Peut-être vaudrait-il mieux être daeeord avec les sorciers et aditj>ter la prononciarinn du imui protntype, et. ctininic un éidio d'un pa.'-sé lointain, lire le tétrii<rraninie .TT «Yalio - i^l'à o».-

Le nom divin écrit dans K' pajiyrus fi '•xtâ et transcrit jjvtot est un équivalent de ''.y: le premier earactère vt; employé pour écrire ce nom le rend particulièrement intéressant. «Ainsi que >M. Kkvii.LOIT me le fait observer. Tt; est le mot ,2^ ôin. en >copte io>, eib), qu'on avait fait entrer dans la composition du mot >par lequel on transcrivait le nom divin, et (|Ue c'est peut-être -cj'tte assimilation (|ui donna lieu à la fable tpie les < 'lirétiens ado- raient r!ine.>' Tertullian fait mention de cette croyance i|uaiul il dit à ses adversaires « comun- bien d'autres vous avez rêvé «qu'une ti'tc fli'ini' est notre dicU'.' l/opinion était très répandiu' elle/, les anciens (jue l'idijct sacré si .s(»i;;ncuscmcnt f^ardé des >yeux profanes dans le sanctiniire à .Jérusalem avait la ti;;nre ilun >ftiie sauva^^e. . . .>.^ II s'est passé Ji ee sujet un fait dij^ue il'être

I. Viiyrx KniAI, llUloir* du fteufjr ifhrni't, t. I, |i. H2 N. cl (iKiii:.<itl «. Ilniiilirorlfr- iMch, \i. 9S4, rf, lUviM/ii r, Sttunduê, |i. 0)1 it. n. khouali > wtn'wm iiiiirliiiM'. cilitiiin fUU« «IIITO..

». Viiye» (««or», Ktvti» /gjfptolagtqut, ri, p. 19 t't ».

8. Vfiye/. lUvur t-jyftlnloytqut , ri, |t. lU.

4 |)'B|ir)'-ii Kl>ii, The Uiwtiet and Ihnir mmint, |i, 330. |{n|i|M'liiliii lii riHMIllli'

<l<- m«lMli<ii»n oA lu wirrli'r (levait avoir itnlri' ii-n pitMU iint< liMt< <rftiii<; rdlninic 11»* (in'i lia |Mi|iyrii*. Vojt» pr^wiilr i'IihIi-, p. 'Ml ».

&. Tarllr (lllal. V. *) d'apK'li Kiau, The (in»êtir, .„■./ Ihrir rnnnin,. p. ï.il.

407

noté; nous venons de discuter Tassimilation de m,Tavecl,T et delT avec l'égyptien ico, eico «âne»; selon les gnostiques Sabaoth était le dieu national des Juifs; mais en réalité leur dieu national était mn\ Ainsi il s'était établi un rapport, si non une assimilation ou identité entre Sebaoth et m.T = ^^^ il s'en est suivi qu'on aurait supposé que Sebaoth avait, comme TiW = IH'', la forme d'un âne. Les gnostiques adoptèrent comme divinité Sabaoth, ce qui per- mettait aux Chrétiens, à leur tour, de dire aux gnostiques, comme Epiplianus l'a fait, « que le Sabaotli gnostique a, d'après aucuns, »la face d'un âne . . .»' Toute cette bizarre idée aurait donc eu pour point de départ l'assimilation de lou, c'est-à-dire irr, d'un côté au dieu désigné par le tétragramme mn\ et de l'autre l'assi- milation de lau = liT à l'égyptien ^^^ âa, /vtï ôa, eito, eco, 100 «Asinus, Asina».'"

Nous arrivons maintenant au mot Adondi dont nous avons eu déjà occasion de parler.^ Le verbe ps, jn (racine p, cf. l'arabe 0«i) signifie «être sous», d'où «jeter en bas», «gouverneur», puis jns «maître >. Employer l'expression ''3'is «mon maître» pour dé- signer une divinité est si naturel qu'il doit en avoir été ainsi dès une éjioqne assez ancienne; nous avons constaté comment vers le commencement du troisième siècle avant l'ère chrétienne "'HS au- rait définitivement remplacé le tétragramme m,T.^ On peut con- sidérer ''ns comme ayant perdu son sens littéral, celui de «mon seigneur», et aurait signifié «le seigneur» ou bien mieux «seigneur». Dans les manuscrits actuels de la version grecque TWr et ^ns du texte hébreu sont traduits par K'jpioc; quant au mn*' ■'HS d'É-

1. Voyez KiNO, The Onoatics and tliair remanv, p. -JSO 231.

2. Voyen Uevue ëgyptologique, vi, p. l'.l.

^. Voyez Dalman, Studien zur biblisclicii TliO(>lo{,'ie, Bei- OoUesnamc Adoiuij und seine denchichle, Berlin, 1889.

4. A'oyez pié.ieiite étude, |). ;iil8 cf. p. 385 et 387 s.

408

zi'chiol. k's uiaiiusorits du Vatican et de Siiiaï {torteiit K'jo'.o; et Mil lit dans le mamiserit d'Alexandrie "Aîœvat Kûpio:.' Saint Jé- rôme traduit le passaj^e Exode vi, 2 : ' Looutnsque est Doniinns ad Moysen. dicens : E}r<» Doniinns <|ni apitanii Alnaliam. Isaae »et Jacob, in Deo omnipotente : et nonien nienni ADONAl non in- >dicavi eis.> Il semblerait bien que ce nom d'-4Jiu^(7V aurait été considéré connue étant celui d'nne divinité, on peut même suppo- ser (pie ce nom non-seulement remplaija celui de rvT\\ mais que la divinité nommée Admiai awnùt été considérée être identique avec celle dont on trouve le nom écrit ri'n*.

Noms passons maintenant à Tétinle de ce nom d. U/c/m/V dans le pii|iyrns. Ce nom avait été admis \y,\v les niai>iciens comme celui dune divinité; il est écrit l'''~f~si. tian^crit en lettres grecques AToNK cf. la forme \''i~f~^ attiDir). c'est une transcription fort exacte du mot écrit dans la Bible "nx. Le fait (pic le dcmotiquc y^ est rendu en prer par Ml est diurne d'attention, d'abord couinic lecture dn^nonpc \\ puis, pane (pie cette lecture indi(pierait (pron devait lire "-,H (tiluin' et non pas niloim'I. c'està-dire (pic le " n'était jms pr()noncé avec i/aim:. coniinc dans le texte lieltrcn ac- tuel 'JTK.' mais d'un autre (oté le texte ;,ncc des sc|itantc. ainsi (pie nous venons de le voir, écrit Aodtv/'i' et Saint Jérôme .M)0- XAI. Il est vrai qu'on ne peut pas trop s'appuyer sur le te\lc jrrcr. vu ipic le manuscrit n'est «pic du IV siècle, mais dans la formule jHinr ciii|icelier un iiaufia^re «pie nous avons vue dans le

I. (»ii n>- <l'>il l'n» ircip H|i|iiiy«'r nui «m l;iil-, mr «i-i» iminiiKciils nr m.iiI i|ii.' liii !♦* wiif\e «le Vt'tf i-hri'lli'iiiH'. «»ri){riir liiiili» ii|)|in<tul (|IU' li- iiolii ilc .Irliovnli iivnil .' Ifl i|ui'l ilnim In Irmlndioii, i-ii niiriciiiic-H U'IIick.» Vmiit'iiKi», Mnnurl - l'iy, rf. |l«|j|««, hf'r dollrtnnm' Ailtmni, |t. Ï7, SH.

.• 1..II. !■• . v««i.^ vi.}.-/. liMMIi.' // ir. Il |. Il, r( l»u%.»». /»-• llnllr. f

Ail-maj iitd tin» (ittchùhle. \t. V<l *.

S, Voyrn imr P«.Mii|.lc J»..!.». Il ll\A\l\ AUHlIKII kMV loi> lli\n\niKo\H -- IKXKKIIi\. IUi.H««, h»r (laïutnnmi A>l'.H>^j. c

I

409

papyrus, le texte porte en lettres grecques e>.2vton».i. Ici il n'y a donc pas de doute que, lorsqu'on rédigeait le papyrus, on prononçait le nom tel qu'il se trouve écrit dans le texte grec, soit Aotovaï et par Saint Jérôme ADONAI; dans le texte hébreu actuel 'ihi? «Ado- nai». Notons un fait curieux; l'appelons que selon la formule du papyrus les noms des Dioscorides seraient dans le nom < Ado- naï», selon l'histoire du nom Adonaï, que nous venons de A'oir, le nom divin écrit par le tétragramme mn*' serait remplacé par Adonaï, m,T serait alors en quelque sorte dai/x Adonaï. On peut se demander, si l'auteur de la formule n'aurait pas connu ce fait, ne serait-ce que vaguement, ce qui lui aurait inspiré de supposer que les dieux grecs, les Dioscures, se trouvent dans le nom «Adonaï», expression que nous avons interprétée comme signifiant être sous la puissance d'Adonaï. D'après (Jrigène, lao. Adovdi et Sabaoth auraient sig:nifié les génies de la lune, du soleil et des planètes, et étaient très inférieurs en puissance, et mcnie antagonistes à Ahraxax, qui est le représentant de la lumière suprême.' Nous avons vu, dans les formules du pa])yrus, qu'on invoquait laû et Adovdi; nous passons maintenant au nom suivant, Sahantlt.

Le nom «Sebaofh est sûrement un des plus singuliers entre ces antiques noms divins, devenus des énigmes». Le verbe S22k signifie «se réunir, s'assembler», le substantif S3^ signifie «armée», par extension 'l'armée du ciel», emi)loyé pour désigner le soleil, la lune et les astres, puis le ciel et, selon les idées de ces temps-là, tout ce que le ciel contenait. Le mot ah^' signifie «éternité», puis «univers, monde». L'iiébreu ms21' a été rapproché du «()yX(o|xoç» phénicien : « Il y avait d'abord l'Ether et l'Air, les deux principes 5>d'où fut engendré Oulôraos, le dieu intelligible.» i)ans le Nou- veau Testament on trouve AliiN comme synonyme de l'hébreu

1. KiNO, The OnoHic.1 and llirM- yinains, p. 32."> (cf. p. .S.SO.)

MKMOIItKS, T. III.

41U

:""•;. par exeraplf ou lit [Hébreux xi. 2* IIi'jTS'. vooOjjlsv xarrjp- -.'.z'yj,'. TO'J; auôva^ OY;}iat'. Oso'j, ce qui fait pouser au Ka: aovs- -.^^.^zhr^zrv^ o o'joavoî xot'. ■f^ -'y^. xa*. -'/: o xo3[io4 aoTcov (G'e?j?vîf II. 1 qui soir à riMulre l'Iiélutu : cs2j: "T' "- xn' D'Otm iSs'I. Exa- miner If mot AliiN <»u lo rôle des Kons «liez les «rnostiques nous eiitniiiierait trop loin. u<tt(tiis seulement le déinotique : ilcT^n = €uji\ (e^iioni. L'uti.» Le meilieiir équivalent de lliélireii T'S^lk. c'rjT. OoMujJLo; serait peut-être l'arahe J\c J»^\c^ et", l'expression J^iJ\ ^.j et r'srï t'^S r",-*.' Le num do n's:^ dovonu le iitHH propre d'une divinité était très cinploN é par les pnqihètes; oo nom ilivin. avec Itioii d autres d'origine asiatique, aurait passé en Kjrypte. ot le dieu (|u'il désiirnait aurait été invoqué par des sor- eiers: ainsi, par exemple, nu trouve iiivo(|né eu mémo temps (co- lonne X, lijjho L iii'i. siiliaiitlt et utoin'. Le lolo de Sahanlh ehez les };nosti(|nets serait très intéressant à étudier ici, mais eela nous éloif^nerait trop do notre sujet.

l'armi les divinités suprêmes do l'aneieii pantliéon liabylonion HO tnmvait "^^ -J^ (tTTT), ^"T^^ Ihln. Bel; .-.■ mot (.►^][) piuivait être employé eomnie nom propre divin ou avec le .sens de «maitre>.' \'i*rs 2.'ilM( avant l'ère olirélienne eut lieu laeoiiquéto de la ( 'lialdée par un roi de ."^iise et. eomme suite, le jjraiid umus euitut des peuples sortis de la .Mésopotamie qui vinrent envahir et siihju- j;ner rKjfypto. La Hilde so tait l'étlio de ces t'aits, quand elle nous parle do l'émi^fratioii ilAliram «t de rétaldissiuieiit de .lo.s(|di et rli- .(aiiili on K;:vpfe.' ( 'e l'ut iilors. ;i répci<|Ue des lois |iasteurs.

I. Vuyrs Kmax, llUlnire ilu iwHpl» d'hrnël, I. i, |i. H4) K. (ikoKlill •>, //. H'. H.. 604 t., AVH. Hi imoiiKii, /i/o phïmUUeh» Sprnriif, |i. \'U> II. I.KIIiiMMANT, l.rt nrii/iiin il» rhUloIrr, I, p. M'.' «•! Kkvii.i.ciiit, IÎh |i»Amii tiiliri>iuf, |>, Hfi.

9, Vnyi-« S<Hii*liKii, lut Krilimchrijlm umi ilnt Altr '/VuMnimi/, |i. IIS s. .Mksjixt, MntiHfl >U In InnffMf lUii/rlrMiir, |i l'.'l l'I i'it>,

.1. MiarMo, IIM«4,f, |). llHt.

I. V<iyri Ciwirr, Ihvrrtf f:iMlf (l'Nrin Ihhk), p, h.

411

qu'il faudrait supposer que les Egyptiens tiient la connaissance (le Bel ou Baal. peut-être fut-ce d'abord dans le sens de «maître», c'est-à-dire comme maître suprême qui devint, naturellement, le nom propre d'une divinité; en tout cas, il semblerait bien que ) J bar, hâl entra dans le panthéon égyptien vers ces temps- là.' En Chanaan «les dieux se partagèrent le sol comme autant »de princes féodaux. Chaque tribu . . . avait son seigneur (adon), son »mrtî?7-e, son Baal. qu'on désignait souvent d'un titre particulier. . .»^ Dans la Bible «un grand nombre d'Israélites, à l'époque des Juges »et de David, ])ortent des noms entre le composant Baal . . . 2>Ce nom de lîaal, équivalent iV Adona'i , mais particulièrement saft'ectionné par les Phéniciens, ne fut considéré messéant et ido- slatrique qu'à partir des prophètes et l'école d'Élio '' Bel ou Baal, soit comme nom divin, soit signitiant «maître», fut employé sur un vaste territoire. Nous l'avons vu en Mésopotamie, eu Egypte, en Chanaan; les Phéniciens l'emportèrent, sous la forme '^O^, dans leurs colonies lointaines. Faut-il maintenir que ce nom fut gardé en Egypte dès l'époque des rois pasteurs, faut-il supposer qu'il fut sous l'influence sémiticiue en Egypte, vers l'ère chrétienne, que ce nom devint familier aux sorciers : l'une de ces liypothèses n'ex- clut pas l'autre, mais nous préférons la ])remière. En tout cas on trouve r/»^ horl. fcoHTV., souvent invoqué dans les foi-niulcs c(*n- servées dans les iiotes d'un sorcier.

Notons ensuite dans les notes d'un sorcier iuvitqué ('^»)^i'^,> m? mikhaél. c'est-à-dire bsS'D, |J.r/aY)/. (cf. le co])to .w.i;;\^evirA.). Le nom r/iii^o.^)) sahafl serait composé de s:i" (de mS2^?) et de b^.* -'- Le nom f/ii/t^ZfTi» /o/k'/, transci'it icn>-ii\. est particulicrc-

1. Voyez Masi-khc), llislnire,, p. 'Ahl cl (îhaiias, Vni/aj/p, |). .'US.

2. Maspkiwi, TTialoire ancienne, ]). .S38 .s.

3. Renan, Histoire du peuple d'Inraët, t. r, \>. l'.is. i. Voyez Itevue éf/j/pinloi/ii/iii', iv, ]). 10(J.

52*

410

dSu-, pa>- exemple en lit [Hébreux XI, 2) Ilîc v'Jm -o'JZ al(-ov7.ç iyri\>.rj.zi 6soo, ce qui fait i -=).= 3rjr,aav o o-.r.avoç vcai Y] 77], mi icaç 0 xo H 1 ,,ui sert à rendre l'hébreu : -DW:: ^2'. r> 1 miner le mot AliiN ou le rôle des Eons .1. eiitrainerait trop loin, notons seulement 1 ecou (^.u.MO. Ao».' lA' meilleur équivale cSt, 0'y/>(o!J.'v; serait peut-être l'arabe ^l\r ^^J\ ûj et n-s::c -nSs nin-.' Le nom <' pn.piT .rime .livinitc était très employ. divin, avec bien d'autres d'origine ;> Kjrypte. et le «lien ([u'il désignait a\ii; rifis: ainsi, par exenijde. on trouvi lonne x, ligue li /<"'. .-«ibauth et a/.. les gnosticiues serait très intéressant l< éloignerait trop de notre sujet.

l'anni les divinités suprêmes dr ' s. trouvait ..T.yjcTTT CM- /

rtre i-niployé eonmie nom proj!!. d \'«-rs •_';<(>(• avant l'ère cliréticniir > par un roi de Suso t-t, eoniuu peuples sortis de la Mésopm guerl'Kgypte. La Bible sr 1 parli- de l'émigration d A 1 ,1,. .lac. .Il en K-ypte.* (>

413 yurrrnfi «Jean», et «esî serait pour l7]aouç

il sixpposer que ces noms divins furent unis aux Sémites? On peut admettre que 1 lu-ent connus des Égyptiens dès une époque il serait bien plausible de croire que l'em- 4ui les aurait fait adopter par des sorciers, ■; époques ptolémaïque et romaine.' Quant nous avons vu que dès le commencement du rhrétienne on avait (du moins en Palestine) H' nom et on le lisait Adonài; mais que, très certains cas, chez les gnostiques et chez les ulcntihé le nom divin mn'' avec le vieux nom ,1 il semblerait bien qu'il y aurait eu une tra- ie la vraie prononciation du nom divin nw au- , ,o)'pte, car, dit-on, Jésus aurait appris la vraie I , ,m mn^ de la sorcellerie égyptienne, et que ce fut -âge de ce nom qu'il fut condamné.' Nous avons -eue, ce fut «dans les Écritures hébraïques» même runté un certain nombre de ces noms divins;* que iscment exact ou non, on peut bien admettre qu'on 11 texte hébreu pour rechercher la vraie prouon- 1 tout cas, que ce fut sous l'influence biblique qu'en :ns divins ou divinités d'origine sémitique, qu'on ■^ dans les formules conservées dans les notes d'un

ntc étude, p. 341 s. -nfo (iiwàQ, p. 398, 404 s. I ,lesu wird behauptet, dass er aus Aegypten Zauberkiiustc- (D"Br=) abc (Sabbath 104"), wegcn dcreii Aiisiibimg er hingerichtet wurdc vgl. 107").» Dalman, Ver GoUesnnme Admioj, p. 40^ cf. Revillout, Sccundiii, p. 68 n. isi'iite étude, p. 349.

412

nu'iit ifiiiariiuable: «m jK-iit se (leinainU'r s il n a pas (.'-té cicé jiar les sorciers des deux m uns divins lu et EL mais il serait, peut-être, plutôt le nom biblique de '^S" n|ui est transcrit en yrec UotjX). e'est-à-dire Joël.' On nniive le uimi divin "fs transrrit ainsi que nous l'avons vu dans les textes èjivptiens dès une liante époque, mais on n'a pas reneontré. du moins à ma connaissance, û'.~'?S eu t'o^yptien." TmI^/h l'Ior. transcrit fc-'.\toA.i. est un des noms qui. selon ( h'igène, aurait été pris dans «les écritures liébraï(ines>.' Nous avons iléjà discuté le nom sistahô qui, peut-être, est formé des deux mots C"D et :.T; ensuite notons f-'iiiiipi, uiil>'l. tniiiscrii ^^.MH^A.' et le nom fT^T^'^p^ jitDitokrnfor. c'est du grec zav- -v/.yj-inr, «tout-puissant : on rencontre ce mot tians le texte <!:rec de la malédiction à la coIhimic XXV (xvi) au vt rsn du papyrus; ce mmi correspondrait, quant au sens, au mot i/ifxv (jue nous avons vu: enfin 7:7vtoy.o'iT<i)p sert dans la version «rreccine des septante à traduire l'Iiélircu n'KSlk et "Tr. l'inaicnicnt on est un pi-u sur- pris de rencontrer ^î»'3*1'^ '•'^^-f— ^' <ihrtiiiini\ c'est-à-dire,

.Mtraliam. - Origciie dit : Si ,\brabam. l.saac et .lacob n'a- ^vaient pas existé, leurs noms, dans la formule dini il' Alirnhnin ut liirii il'/snnc et ilieti (le .Inciili. n'auraient pas la puissance ([ui 'les fait employer. . . •:' m)tons enfin que dan.s les foruuiles du pa- pyrus «ont aussi invoqués : lot, peut-être il s'a;;it de Lot-; puis iniiii/^ (|ui ressemble bien à lor/a;, cf. en c<q)te ûon^ '.lona8>,

I \">i'/ 11- |w|i>'niH lotiliimiil !•« iK'li h "I "Il Nc.irii r v', I. Il n Kkmn. IIuU»,-« du f^upSr fltraitl, I. il, |i. 440.

ï, Vii)i>» DBI.OU4II. /«./ linM l'matiirtf |i Hl <t II |il.M iili' l'itlilr, |i. IllIR B. «•I (iii"»-r ilniui lu Rmilr K/ll/itiJo-lUlur, IV, |i, '.'••

a. Voj./i iircM'iili' l'-tliilr, |i. :«4».

I l'iiur un iiiMiiliic «Ir r«» noinii ri'. In piitilirMliiin ilr M. l.kim*)». >lii |iaii.Mim cléllHili<|ll« 06 «Ir I,«'><|P l'I Unvil.uiliT, Vh poi-mr tnlyriqnr, |», Hfi n.

tl. \'uyn Kk»»», llUinlrti |J« IwtllJm dl.r»H. Ill, |>. ÏM7 II. "i, rf. |in'l«lll«' lllllll',

|i 4U9 •. et Umuii •' // I»'. /( . |i. HIM.

é. \oyv* Hmat *if]iiilttU>giiiH», i, |i. Ilil il.

413

mais peut-être est pour UoavvY^ç «Jean», et tési serait pour Iyjoouç «Jésus».

A quelle époque faut-il supposer que ces noms divins furent empruntés par les Egyptiens aux Sémites? On peut admettre que du moins quelques-uns furent connus des Egyptiens dès une époque assez ancienne. Mais il serait bien plausible de croire que l'em- prunt réel, l'influence qui les aurait fait adopter par des sorciers, fut contemporaine des époques ptolémaïque et romaine.^ Quant au tétragramme miT, nous avons vu que dès le commencement du iir siècle avant l'ère chrétienne on avait (du moins en Palestine) cessé de prononcer ce nom et on le lisait Adondi; mais que, très probablement, dans certains cas, chez les gnostiques et chez les sorciers, on aurait identifié le nom divin mn"' avec le vieux nom divin lau;' pourtant il semblerait bien qu'il y aurait eu une tra- dition selon laquelle la vraie prononciation du nom divin miT' au- rait été gardée en Egypte, car, dit-on, Jésus aurait appris la vraie prononciation du nom mn"' de la sorcellerie égyptienne, et que ce fut pour avoir fait usage de ce nom qu'il fut condamné.^ Nous avons vu que, selon Origène, ce fut « dans les Ecritures hébraïques» même qu'on avait emprunté un certain nombre de ces noms divins;'' que cela soit rigoureusement exact ou non, on peut bien admettre qu'on se rapportait au texte hébreu pour rechercher la vraie pronon- ciation, mais, en tout cas, que ce fut sous l'influence biblique qu'en nombre de noms divins ou divinités d'origine sémitique, qu'on trouve invoqués dans les formules conservées dans les notes d'un

1. Voyez présente étude, p. 341 s.

2. Voyez présente étude, p. 398, 404 s.

3. '< . . . Von .Jcsu wird behauptet, dass er aus Aegypten Zaulierkiinstc (D'BlffS) » niitgebraclit habe (Sabbath 104''), wegen dcren Ansiibung cr hingerichtet wurde «(Sanhédrin 43", vgl. 107").» Dalman, Ver GoUe-mame Adonaj, p. 40; cf. Rkvii.t.out, Vie el sentences de Secundus, p. 68 n.

4. Voyez présente étude, p. 349.

414

sorcitT. sont (k'veiius populairos chez U-s giiostiqucs et chez les sortitTs.

IV Résumé général de cette étude.

Aiiif>i 4iK' iiinis vt'iiiiiis (k- le voir, lor-siiu'oii (."xaiiiiiu- ili' près les formulL's cKiiteniics ilaiis les mîtes (11111 sorcier, on recoiiiiait qu'elles niutieiiiieiit tles extraits de divers éerits aiitérieiiis, que CCS éerits eiix-iiiC'iiies (•iiiitieiiiieiit tles élêiiieiits de diverses ]»ro- venanees; «ni y reeiuinait des eroyanees. des lé}j;eiides et des dieux de l'Éfryiite. de l'Asie et de la (Jrèee.

Nous imus soiunies attaeliés à taire ressortir suitnni j'intliieiice asiatique et iiuu» avons reeonnu (|ue eette intiuenee était iiisépa- raltlenieiit associée avec la Hilile. d'où l'iiulication pour nous de montrer le n'de (pie la IJilde a Joué chez les sorciers, d'après les n«tteM de l'un d'eux. Mais nous ne nous soninieH pas bornés là. car nous avons essayé de compléter un peu notre étude, ii d'autres points de vue. |)ar des citatiniis et des renvois aux divers ouvrafres uji des frajfmentH du papyrus sont, sdil cités, étudiés mi couinieiités. -- lions espérons compléter cette partie |ilns tard.

haiiH la première Hectioii. nous avons analysé cl coiniiitiilé. en entier, le papyrus c<uitciiant les notes d'un sorcier; nous avons essayé Murtoiit de faire ressortir, soit les allusions, soii les aiialo- KJUN liiltliqiies (|ui se trouvent dans les f'oniiiilcs.

halls la deuxième Hcdion. nous avons essayé de taire une étude approfondie et comparative d'une foi iiiiilc destinée à prévenir un naufratfc et du premier épisode du livre de .louas; puis (niel(|ues idiMcrvatioiiM sur des lé;;endew aiialo|rucs: enlin iioiih avons cxaininé

415

la composition du livre de Jouas pour faire ressortir un résultat des plus curieux à l'égard de la formule destinée à empêcher un naufrag'C, conservée dans le papyrus.

Dans la troisième section, nous avons esquissé l'histoire des dieux, d'origine asiatique, invoqués dans les formules du papyrus, dieux qui seraient devenus familiers aux sorciers, soit par l'in- fluence sémitique, soit plutôt par l'influence biblique en Egypte.

Nous avons montré comment les gnostiques et les sorciers furent familiers avec la Bible; nous avons reconnu des analogies entre la formule préventive d'un naufrage et le premier épisode du livre de Jouas.

On peut se demander si le sorcier rédacteur du papyrus a trouvé cette formule dans un écrit quelconque, s'il l'a reçue par tradition orale, s'il s'est inspiré directement de l'histoire de Jouas, telle qu'on la trouve dans la Bible. Il est bien peu probable qu'un sor- cier ait inventé la formule de toutes pièces, et si nous pouvions lui demander il s'est inspiré, sur quelle autorité il s'est appuyé pour représenter Adouaï comme un dieu puissant pouvant calmer les tempêtes, il est probable qu'il répondrait hardiment, car un sorcier a réponse à tout : Que pendant ses veilles, ayant évoqué l'ombre d'un sorcier de ses prédécesseurs, cette ombre lui aurait dit, sous le sceau du plus grand secret : «Si tu invoques le nom »d' Adouaï au-devant d'une tempête, il n'y aura ims de naufrage.»

Max yan Berohem

Inscriptions arates de Syrie

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Max van Berchem

Inscriptions arabes de Syrie

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Inscriptions arabes de Syrie

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Max yan Berchem

Inscriptions arabes de Syrie

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Inscriptions arabes de Syrie

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INSCRIPTIONS ARABES DE SYRIE

MAX VAN BERCHEM.

En vue de réunir les matériaux d'un Corpus, j'ai entrepris de- puis quelques années le relevé des inscriptions arabes de l'Egypte et de la Syrie. La collecte et la publication de ces textes exigent un travail considérable et soulèvent bien des difficultés. En attendant l'heure encore éloignée toutes les inscriptions recueillies dès à présent en Syrie auront vu le jour, j'ai résolu de publier à part les plus curieuses. Si les pages suivantes, consacrées entièrement à des textes syriens, m'ont paru mériter une place dans les tra- vaux de l'Institut Egyptien, c'est que la Syrie, depuis les Fati- mites et durant tout le moyen âge, a été tributaire de la vallée du Nil. Aussi bien, l'on va trouver les noms des plus grands sul- tans de rEgy|)tc, Saladin, Baibars, Qalàwûn et Muhannnad.

Pour la transcription des mots arabes et la description des textes, je renvoie aux explications données dans mon recueil.' I^es planches qui acconii)agnent ce mémoire ont été préparées exclusivement avec des clichés et des estampages de ma col- lection.

1. Matériaux pour un Oorptis, dans Mémoires de la Mission du Caire, xix, 7 16. .Je cite cet ouvrage 0. 1. A. Les lettres i^, i et ^ sont transcrites ici par les groupes

Ih, dh et kh, non soulignés.

MliMOniKS, T. III. 5S

41S

I

Le second milliaire du calife Abd al-Malik.

i;:.— s.; il.

Kii fiiiiilluut aiij)ri'.s de la tour de {j;arde de V>i\h al-Wàdi, à l'entrée du détilé s'enjjfajïe la route de K.iniK'li à .lérusaleui, ou déeouvrit eu IS'.lo un milliaire arabe mutilé, analogue à eelui qui a été retrouvé h Kliàu al-llatlirûrali, sur la route de Jérusalem à Jérielio.' Keeueilli par les Pères Trappistes de Lfitrûn, ee mil- liaire a été publié et ectmmeuté ])ar plusieurs savants, mais on n'en a pas en<"ore donné un bon fac-similé.- Sans vouloir prendre part aux savantes diseussions (|u'il a ]»rovo(iuées, il ma semblé (pi'une tidMe inui^re de ee curieux ilocumcnt pourrait servir à celui (pii voudrait en reprendre l'étude.

I,;i planche I reproduit deii.v jdioto;;ra|»liics |irises en isii,",. La pierre a été disjjosée de telle façon t|Uc les rayons du .soleil la frappassent obli(|Uenient. à droite sur l'une et à {jauclic sur l'autre. Ainsi, l'ombre portée dans les creux se j)roJette ici à droite et à piuclie, et les détails, noyés dans la lumière sur lune des plioto- f^rapliies, apparaissent nettement omiirées sur l'autre. Comme il CHt ni«Me/. rare (|u'on puis-se pliotofrraphier un original dans des ronditions aussi favoraldes, j'en re|»roduis les deux aspects. On a déjà décrit la pierre et donné ses dimensions; le mètre placé ilans

1. Viiir C'LBailiiliT-dAiniUli, litriuit it'arch/oliojir oririiluir, i, '.illl i>t |il. .M.

S, IH XtmCt et ClJiliMoicT'tijtiiiiKAli, Oomjitft rnulut du l'Acail^tlt df iuffliitiiiiu M UUm-iaUMÊ, *• •érif, »iii, lO, S7 cl tM; U. V. I.auuaiiiiii, Jlrvu» bibU-iMt, ItllU, 130. M. Cuauio«T-««nuu riiiii-nlmn il'<'ii rciiri'inlrc IV'liiilc.

419

la figure 2 a une longueur de 42 centimètres. Voici le texte et la traduction de ce fragment:

(«^<=) Ji^j jç^y\ jî^l (3) ttiUl o^ ^1 JLfr (2) . J^Js}\ il) ... .

it JU <^' Jil (5) IJ^* Jl LU ^* <k (4) ^1

[A ordouné la construction (?) de cette] route le serviteur d'Allah 'Abd al-Malik, prince des croyants, que la grâce d'AUâh soit sur lui. De Aelia (Jérusalem) jusqu'à ce mille, il y a huit milles.

Les caractères, gravés avec un soin particulier, rappellent ceux des inscriptions déjà connues du calife 'Abd al-Malik. Les curieux traits diacritiques du chiffre ïJ, étudiés par M. Cleemont-Gan- NEAU, ressortent ici avec une parfaite netteté.^

1. On a découvert récemment près de Jéricho un troisième milli.Tire nrabo; voir Comptes rendus etc., 4" série, xxiv, 306.

*>.•

420

II Inscription de la citerne de Ramleh.

172 H.

A quelques minutes au nord-ouest de Ramleli, près de la route de Jaffa, est une vaste citerne que les indigènes appellent 'Anêziyyeli. Elle a été décrite par i)lusieurs voyageurs sous le nom de citerne de Sainte Hélène. .Son plan forme \m rectangle d'environ 23 mètres sur 21. Elle se compose de six longues gale- ries parallèles et accollées, orientées de l'est à l'ouest et voûtées en herccau plein-cintre. Les parois latérales de chaque berceau .sont percées de baies à arc brisé. Le tout est en blocage de mor- tier recouvert de ciment. La construction est entièrement enfouie et l'cxtratlos des berceaux est au niveau du sol; le plus méridional est à ])eu jirès détruit. A l'angle nord-est s'ouvre un escalier qui conduit à lintérieur jusqu'au sol de la citerne. En descendant quelques niarclies, on distingue sur la paroi opposée de la galerie une iiiscri|)tinn contique gravée dans le ciment.

Ce texte a été signalé, mais on ne l'avait ]ias encore relevé.' L'opération ])résente de grandes difficultés. Les caractères, in- di{|ué.s par de simples contours en creux et couverts d'un dépôt

1. /iiirvfy II/ Wutcrn Palettine, Mémoire, ii, ïlil; DnAKK, J'ai. Kxpt. Fmid, Qiiarlerly, IKÎ'I, 00; CoNiiKii, Sj/rian Sloiie-lore , .ICO, note 2; ISaivIikkkii, l'alaeatina, M. 1891, 15. M. CoxiiKii y voit un texte rnriiialii|uc do l'an 372 de l'Iiéfrire; Ich caractères n'ont rien de rnnnalii|ne et la date 172 cHt certaine. Snr la citerne, voir auHsi (!i'éi(in, liuerlpllon ili> In JuMf, i, 10. Son nom |H)|inlaire, que je n'ai pas not6 exactement, iiiiridt ri''|iondr<' l'i la forme dJjLÀ».

liil li;..

peri

L'inscri

M..U

^.Ji

421

calcaire, sout à peine visibles au demi-jour qui règne dans la ga- lerie. En hiver, pendant la saison des pluies, la citerne se remplit et l'escalier plonge sous l'eau. Peu à peu, l'abreuvage des bes- tiaux et l'évaporation font baisser le niveau. En mars 1893, il me fut impossible d'y pénétrer. A la fin de mai 1894, l'eau était déjà basse et je pus dresser une échelle contre la paroi pour estam- l)er l'inscription. Mais elle est gravée au-dessus de la naissance des berceaux et surplombe sur le vide. Le i)apier n'y adhérait qu'avec peine; il fallut le découper en petits morceaux. L'extrême humidité de la citerne empêchant les feuilles de sécher, je dus les enlever encore mouillées et les emballer pêle-mêle, sans avoir eu le temps de les numéroter. En les reprenant deux ans plus tard, je désespérais d'en pouvoir rien tirer, les caractères étant à peine visibles. Toutefois, je réussis à les classer, grâce aux indi- cations que j'avais prises sur place, et à rétablir après un long- travail un texte à peu près complet.

L'estampage reproduit à la planche ii, fig. 3, se compose de vingt morceaux rapportés après coup pour la photographie. Les contours des lettres sont passés au crayon et l'intérieur est légère- ment estompé. Ce procédé, il est vrai, introduit un élément per- sonnel dans une méthode de reproduction qui doit rester purement mécanique pour garder toute sa rigueur. Mais les caractères sont tellement indistincts que la photographie sans retouche n'aurait donné aucun résultat appréciable. Je l'ai employé aussi sobrement que possible; d'ailleurs le verso du papier reste intact pour une nouvelle enquête. Les parties entièrement frustes n'ont pas été retouchées et restent invisibles sur la figure.

L'inscription forme un rectangle d'environ 140 X 110. Elle comprend cinq lignes en coufique simple, à grands caractères larges, gravés sommairement au trait. La forme des lettres rap- pelle un peu celles de l'inscription du calife 'Abd al-Malik à la

•I .' i \*-

420

II Inscription de la citerne de Ramleh.

17-.' 11.

A (iiuliiin-.s miiiuti's au nord-ouest de Kamloli, près de la route de .laffa, est une vaste literne (jue les indiffènes appellent Anéziyveli. Elle a été déerite par idusieurs voyageurs sous le nom de citerne de Sainte Hélène. Son plan forme un reetang^Ic «l'envinni 2;{ mètres sur 21. Elle se compose de six longues gale- ries i)arallèles et aeeollées. orientées de l'est à l'ouest et voûtées en berceau |dein-cintre. Les parois latérales de chaque l)crceau sont percées de haies à arc hrisé. Le tout est en hlocagc tU- mor- tier recouvert de ciment. La construction est entièrement enfouie et l'extrailos des herccaux est au niveau du sol; le jdus méridional est à |>eu près détruit. A l'angle nord-est s'ouvre un escalier «lui coniliiit à l'intérieur jusqu'au .s(d de la citerne. En descendant quelques marches, on distingue sur la pami (q»pnséc de la galerie une inseription contique gravée dans le cinicut.

(x' texte a été signalé, mais un ne l'avait pas encore relevé.' L'opération présente de grandes diflicultés. Les caractères, in- rliqués par de Him|des contours en creux et couverts d nii dcpùt

I. Hmrtef t>f WuUm l'aleëline, McKtofrê, il, *JIU; llfitKlc, Put. Jix/il. Funii, Qunvifriy, |H7t. <'>■;; L'oni'lili, Nj/rian Simirinrr, aO(), Unie ï; IUkiiKiikii, l'ninflina, i-ii. IHUI, 16. M. r<.iii.itH y viiil un l<'\lc rariiiii(ii|iir ilu Tiin :I7'J <lc riiririrc; Im rnriirlrri'n n'ont II' iiii|ui< ol la ilnin iTi ciil rcrtaiiii'. 8iir In cltvrnc, voir niiN»l (it^tKix,

/> I JiuUf, I, 40, .Hon nuin |io|Hil«iri', ipii* je n'nl \>nn nol^ i<\ni-louii'nl,

lui III i.j.'.i.iM M la fnnnr iJJii».

421

calcaire, sont à peine visibles au demi-jour qui règne dans la ga- lerie. En hiver, pendant la saison des pluies, la citerne se remplit et l'escalier plonge sous l'eau. Peu à peu, l'alireuvage des bes- tiaux et l'évaporation font ))aisser le niveau. En mars 1893, il me fut impossible d'y pénétrer. A la fin de mai 1894, l'eau était déjà basse et je pus dresser une échelle contre la paroi pour estam- per l'inscription. Mais elle est gravée au-dessus de la naissance des berceaux et surplombe sur le vide. Le papier n'y adhérait qu'avec peine; il fallut le découper en petits morceaux. L'extrême humidité de la citerne empêchant les feuilles de sécher, je dus les enlever encore mouillées et les emballer pêle-mêle, sans avoir eu le temps de les numéroter. En les reprenant deux ans plus tard, je désespérais d'en pouvoir rien tirer, les caractères étant à peine visibles. Toutefois, je l'éussis à les classer, grâce aux indi- cations que j'avais prises sur place, et à rétablir après un long travail un texte à peu près complet.

L'estampage reproduit à la planche il, fig. 3, se compose de vingt morceaux rapportés après coup pour la photographie. Les contours des lettres sont passés au crayon et l'intérieur est légère- ment estompé. Ce procédé, il est vrai, introduit un élément per- sonnel dans une méthode de reproduction qui doit rester purement mécanique pour garder toute sa rigueur. Mais les caractèi'cs sont tellement indistincts que la ])h()tographie sans retouche n'aurait donné aucun résultat appréciable. Je l'ai cmjjloyé aussi sobrement que possible; d'ailleurs le verso du papier reste intact pour une nouvelle enquête. Les parties entièrement frustes n'ont pas été retouchées et restent invisibles sur la figure.

L'inscription forme un rectangle d'environ 140 X 110. Elle comprend cinq lignes en coufique simple, à grands caractères larges, gravés sommairement au trait. La forme des lettres rap- j)cllc un j)eu celles de l'inscription du calife Abil al-Malik à la

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Saklinih, rédigée un siècle auparavant: mais ollos sont diui stylo plus avancé.' Elles nitftVent aucune trace de points diacritiques ni de sijrnes orthographiques. Les curieux ornements qui les ac- compagnent sont indépendants des caractères, mais ils tout déjà pressentir la nai.ssance du coutîque Heuri dit canuatiqiie. lequel n'apparait (juc hcaucoup plus tard. Malgré son apparente gros- sièreté, le travail trahit une réelle sûreté de main et une certaine élégîince massive. Le cadre de riuscriptioii. Iticn visihlc à droite, se distingue encore en haut et en bas.

J^'(3) (>)^\^{?). . .Vl (?)4j^i(2) 1>^I j.''^j^\ ^ (1)

\\\ nom dWllâli! Hcnédictioii d'Allâli! \'<>ic'i ce quii oiiltuiiu' k'

client di\ prince (les eroyant.s, (lu'Allâli piol<>u!;e sa durée! Ce tiav:iil a eu lieu par leK mains de 'Abil . . . iVi, en dliu I Iddjdjali de I ainne 172.

i.,. 2 : Le mot ////// n'est pas certain, l'eut-ctre faut-il le réunir au grimpe suivant, en nn mot tel (|ue hi- iiiinrati/ii. hi-atiinlihi, etc. Le dernier mot de la ligne peut se lire kitâb et ferait allusion à rinHcri|»tinii elle-même. Toutefois, on attend ici le nom propre du eonstructeiir, lequel portait le titre fréfjuent iiKinlà nmir ni- viu'minîn.' Le groupe ^i, est parfaitement clair; quant an /.'//". il pourrait se rattacher au mot précédent, .le renonce à pnqioscr i«'i des lectures tnqt risquées.

L. 4 : Le dernier mot, (ifnl, n'est pas certain; en tout cas, la forme initiale du '<//» eut hi/.arre. Il cnt .sni\ i d'niie li;ini|ic (pii

I. Viiir ViMiCt, /.« 'irmiitf de Jfriualem, Mfj cl jil. xxi.

9. Htir rii lllrc, voir X. IJ. /'. V., xri, lOS, iinl<> 4; C. I. A., |M>iini. l/iiiirriplioii de lUmlrb en fournil, jn rmla, In plu» niirii<n l'xrinpli* ronnii.

423

semble être uu alif; mais le sommet eu est tourné du mauvais côté. Ou peut lire 'ahd allâh, à la xigu^xx' abdiki, de son serviteur.

L. 5 : Le premier mot, parfaitement clair, paraît être un bour- don du graveur ou une orthographe archaïque pour ^'^ j,, en deux mots. En tout cas, la date est certaine : le mois de dhu 1-hidjdjah 172 correspond à mai 789 de notre ère. Le calife régnant alors était le célèbre Hârûn ar-Rachîd. C'est la première inscription classée au règne du contemporain de Charlemagne et le cinquième en date des testes lapidaires musulmans découverts à ce jour.' Il faudrait le relever en automne, au moment la citerne est vide, et la fouiller soigneusement dans tous les sens.

Suivant Baedeker, la citerne de Sainte Hélène aurait été bâtie par le fondateur présumé de Ramleh, le calife omayade Sulaimân.^ Si ce détail est exact, l'inscription ne relate qu'une simple répa- ration de la citerne sous le calife Hârùn. Si rien n'autorise à en faire remonter l'origine à la mère de Constantin, le nom de Sainte Hélène prouve du moins que la tradition populaire a gardé le souvenir des belles citernes voûtées byzantines.

1. Les premiers sont les deux milliaires du calife 'Abd al-iMalili et son inscription à la Saklirah, enfin celle du calife Mahdi trouvée à Ascalon et publiée par M. Cler- mont-Ganneau, Recueil, 214 et pi. xi.

2. Plusieurs auteurs arabes vantent les belles citernes de Ramleh et attribuent la i)rincipale à Sulaimân. De peut-être l'opinion du guide allemand, quoique les descriptions un peu maigres des auteurs ne suffisent pas pour identifier la grande citerne de Snlaimân avec celle dite de Sainte Hélène. Voir Le Strange, Palestine under the Modems, 30.3 308, et les auteurs cités; Gukkin, op. cit., 47.

424

111

Les inscriptions du calife Ma'mùn à la Sakhrali de

Jérusalem.

Jif. II.

((il sait (lue les (iiiatre pmtes (roiitrée do la Sakhrali. ou Mo.s- <|uée d'Omar, sont percées dans les uôti-s nord, est, sud et ouest de roetujjuue (jni détenniiie le plan général de Téditiee. Les jiortes du nitrd et de l'est sont surnutntées de {grandes feuilles de bronze ])ortant des inscriptiitns en relief, travaillées au repoussé, en pe- tits earaetère» eouti(|Ue.>, peints en or sur fond lileu. La feuille de la porte nord, d'environ 200 X (jO, renferme .six lignes; cilK- de la porte est, d'environ 2")(t X SO, en contient neuf. Sur elia(|ne feuille, les premières li}jnes n'otl'rent (|ue des versets du Coran et des invocations à Mahomet , répétées avec (iueh|ues variantes d'une feuille à l'antre. Les deux dernières lij;nes comportent un texte lii»tori<iue reproduit ileux fois sur tliii(|iie l'euille. soit (|natrc fois en tout.

Ce texte a été publié, mais sans fac-similé.' La planche il, ti(f. 4, reproduit un estampaj;e des deux dernières lijjncs de la feuille d(; la porte est. pri.^ en 1.S!I4 à laiile d'une écliclle. Le papier n'adhérant «|u'avcc peine à la surt'aec du nu'-tal. le relief des carnetères n'y est «|iic faildcment empreint et j'ai du les |ias- Hcr léjfèrenient au crayon pour la photojrrapliic. Le te\le occu|ie In moitié droite des deux li^fucs, et se répète sans snriante sur

I. I>i V-»< ft, o/i. rU.. M.

425

leur moitié g-anclie. Je n'ai donc reproduit que la moitié droite de . l'estampage, et l'on ne voit, à g-auclie de la figure, que l'amorce des deux demi-lignes du texte de gauche, identique au premier. Les deux textes de la porte nord sont disposés de la même façon, sans variante aux deux premiers, si mes souvenirs sont exacts. Je transcris donc le seul texte reproduit dans la ligure, en numé- rotant 1 et 2 les deux demi-lignes.

Jli^l jAl^l jy.\ (j^^Lll ^UVl 4JHI Xt <Ujl Jl-C <, ^i il' . . . <^_S (l)

(sic) jj^^i (2) j^J^\ ^i ^ j^„i ^i j,:,yi ^J\ j^i ^«y, ^ ^.[; ^,

A ordonné ceci le serviteur d'Allâb, 'Abd iillûli, rimâui Al-JIanuiu, le prince des croyants, qu'Alirdi prolonge sa dm-ée, sous le gouvernement du frère du prince des croyants Abu Ishâq, fils du prince des croyants Ar- Kacliîd, qu'Allah le fasse vivre longtemps! Le travail a été dirigé par la main de Sâlih fils de Yabyâ, le client du prince des croyants, au mois de rabf II de l'année 21G (mai-juin 831).

L. 1 : Comme dans l'inscription de lîamleli, la formule m.immâ amara biid ne jette aucun jour sur la nature exacte des travaux exécutés par le calife. Son frère Abu Ishâq, le futur calife Mu- tasim, était alors, semble-t-il, gouverneur de Jérusalem; il lui succéda en 218, deux ans plus tard.

L. 2 : Le titre ma'idâ aimr a/-mu'viimi/, (K)nué au directeur des travaux, figure déjà dans Tinscription de Kamleh publiée plus haut; on le retrouve souvent phis tard.

J'ajoute une observation palcographicjuc. l/cstampage, ainsi qu'on le voit sur la figure, montre quel(|ues mots de la ligne qui précède le texte liistoriiiue; cette ligne, on le sait, contient la tin

.MKMOIUKS, T. III.

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<U".s invocations (jni toniK-iit la plus yraiitle paitio de Tiiiserip- tii«ii. Kii roinparaut avec soin ces lettres avec celles du texte de Ma'niiin. on voira tiirclios ne sont pas du même type. Plus allon- jrées. |)lus droites et jtlus réjrulicres. elles témoi-iiiont au premier coup d'teil d'un travail ]dus soigné et rappellent beaucoup les ea- ractcres du milliaire de Làtriin. au nom du calife Abd alMalik. reproduit ici mcnic à la planche l.

Or, on sait que dans lintérieur même de la Sakhrali. au-dessus des arcades des bas-cotes, se déroule un long bandeau bleu jior- tant une inscription en lettres d'or, en beau couiique primitif, l»roclie parent du milliaire de Lâtrûn. Ce texte, en grande partie corani(iue. se termine \mr le nom du calife Ma'mùn et la date 72 de riiégire. Hn publiant ce curieux docunu-nt. M. 1>K VotiiK a clairement montré que le nom de .Ma'mûii. intercalé ru nn-art'i n s jiln.s j»t/ls rt jiliis .sim's. ïi remplacé celui du calife' Abd al-Malik. qui régnait en 72 et qui bâtit alors la ."^aklirali. de 1 avis iiiiaMimc des auteurs arabes.' A la suite de (pudtiuc réparation, le calife Ma'mùn. semblable à lîamsès II. remplaça le nom tlu fiuidateur ]»ar le sien, ouldiant de faire disparaître la date primitive, témoin irréciiKable de .sa superclierie. Il n'est nn'-me pas besoin de sup- poser (juc le calife ait fait travaillera l'éditice. Les premiers Al)- basMidcH, successeurs et cMMcmis ib-s < >mayades. avaient de puis- huntH inofifH politiques pour effacer la trace de leurs rivaux iléclius. hurtout dans la vilb- sainte de .Jérusalem, au berceau même de linlâm. que le califat de Hagdad, donnné par des influences per- «ancM. avait quelqu»- peine à nuiintcnir souk .son sceptre. Voici un pjuisagc curieux qui confirme cette suppo.sjlion. Lors d«' son voyage à |)nnms, le calife .Ma'mùn fit cfrjK-cr. dans la grande mosciuée, les ilihcriptiiiiM r|ui rappelaient (|u'elle avait été bâtie |)nr le calit'c

I. Vu ViMirik, ep. tU., M iH pi. isi.

427

Walîd en l'an 86.' Or, Walîd était le fils et le snecessenr de'Abd al-Malik. Ma'mûn semble donc avoir détruit systématiquement les textes omayades.

Si l'on rapproche ce fait de la réelle analogie qu'offrent les caractères supérieurs des feuilles de bronze avec ceux du milliaire de Lâtrîin, on admettra que ces feuilles remontent, elles aussi, à 'Abd al-Malik et que le nom de ce calife était peut-être écrit dans les deux dernières lignes. Comme dans le bandeau de l'intérieur, IMa'mûn fit ici une substitution. Mais poussé peut-être par un scru- pule religieux, il ne changea (jue le bas des feuilles, sans toucher aux textes coraniques, ne prévoyant pas que la critique s'en ser- virait un jour contre lui.

Cette hypothèse n'e.st pas appuyée, ici comme dans l'intérieur, par la date même des travaux de'Abd al-Malik. Si l'examen des feuilles de bronze la confirme, leurs inscriptions prendront une valeur particulière." Elles fourniront peut-être, elles aussi, des variantes anciennes au texte du Coran. J'ajoute qu'elles sont vive- ment éclairées et faciles à lire, tandis que le bandeau de l'inté- rieur, plongé dans une constante obscurité, ne peut être étudié qu'an moyen d'un vaste échafaudage.

1. Sultans Mamlouks, n a, 270, d'après Ibii 'Asâkir.

2. Je n'ai pu me livrer à cette étude, l'iiypotliése i\\w Je pirseiitc ici ne m'.iy;int été suggérée qu'après coup, en examinant l'estampage. On rcmarciuera sur la figure, entre le fragment attribué à 'Abd al-Malik et la première ligne au nom de Ma mùn, une légère ligne liori/imtaU^ (|ui tr.-iliit une suture dans la triiilli^ de métal.

428

W

Inscriptions soldjoukides a Damas. 17.-. II.

Eu 1893, pi-inlaiit ([irtiii cii ri'iiarait la ttiitiui', la firainU' mos- quée <k' I)ania.s prit fou et brûla jusqu'au sol. La toiture eutièn-, les murs de refeiuls et les eolouaes qui séparaient les eollatéraux (les deux nets eeutrales furent la proie des Haninies, ainsi (jue le niiiltilier. les revêtements de marbre et de bois et surtout les {tré- eieuses imt.-saïques byzantines cxéeutées, au rapport des auteurs, par dcH artistes de Coustantinople lors des travaux du (alite Walid en l'an sti <le liiéjïire. Seuls les jrros murs de li-iueinte éeliap- piient au tlésastre, avee la eiuipole .Nur ses quatre piliers, lézardée jusi|u'aii faite, une ranj,'ée <le en). mues et (|Uel(|ues dél»ris de nm- Naïqucs.'

1/année suivante, je prcliiai d Un séjoin- à hainas pnur faire (|Uelquert relevée dans ces ruines, avant qu'on eut entrepris la restauration de la nio.sqiiée. hes note.s. les eroi|uis et les plioto- (frapliies que j ai pu prendre .sur la eareas.se de l'éilitiee fourniront quelipieH doeuments pour l'étude de la vieille éfjlise de Saiut-.Iean. lonvertif en niosf|uée bus de la prise de l>annis et rebâtie par le ealife Walid. l'ar tine eireonstame fortuite et inespérée, ses restes,

I. Nulrric» |mr le» fl»iiiiiif« i-l t'X|M»i»Vii un lmi«nr«l <lf« |ir<ij(>t» ilc riTiiimlrm-ii

r»'» iliTtil^rcii uni |K'||I ftn* <llii|inni « l'Iinirc «lu'il i-ol. Il <i>l ù jaiimlK rrifrrllnlili- <|Ui' te* Ipuioinii (If l'un liy/.niiliii <lii viii* i>iir\v ce «le i«iti inlliifiirc mir l'iiit itril»' |iriiiilllf n'aient |i«* iU< ('Inili^n ù Ifini», niniini- lin iiiim«ïi|iii'» liyAHiiliiicR ili- .lo niMli'nt

429

dépouillés par rinceiidie d'une foule d'adjonctions successives, se montraient alors dans leur triste nudité.*

Malheureusement l'incendie a détruit bien des témoins arcliéo- log-iques de la période musulmane, notamment une série d'inscrip- tions arabes de diverses époques. Parmi ces dernières figurent au premier rang- quatre textes gravés sur les piliers de base de la grande coupole. Je les avais copiés en 1893, avant l'incendie. A mon retour à Damas, les piliers noircis par les flammes étaient dépouillés de leur revêtement et les inscriptions avaient disparu.

La coupole du sanctuaire de la mosquée repose sur des arcs doubleaux portés par quatre gros piliers à section rectangulaire. - Les quatre inscriptions occupaient les faces nord et sud des deux piliers sud-est et sud-ouest. Elles donnaient à peu près le même texte, avec quelques variantes dont je n'ai pas à tenir compte ici. A^oici le texte de la face nord du pilier sud-ouest, dont j'ai pris une photographie reproduite à la planche iv, fig. 7. La plaque de marbre, d'environ 60 X 100, est encadrée de marbre blanc et flanquée d'ornements en rinceaux d'un style délicat, malgré le badigeon qui les couvre. Elle comprend dix-sept lignes en cou- tique, à petits caractères légèrement en relief, d'un style parent

1. La gi'jinde coui' au nord <lu sanctuaire et les trois portiiiues (pii l'entourent n'ont pas été touchés par riiiccndie, non plus que les trois niiuaiets. Nous n'avons pas d'étude archéologique complote sur la mosquée de Damas. Cette lacune est d'autant plus regrettable que l'incendie de 1893 et les restaurations qu'il entraîne effacent une partie des anciens vestiges de l'édifice. J'espère aborder cette étude ail- leurs, à l'aide des sources arabes, des documents que j'ai recueillis et d'un plan exact que j'jii pu me procurer à Damas. En attendant, ou consultera Lu Strangk, op. cit., '226 273; Sidlam Mamlouks, ii a, 21)2 ss.; 'Abd al-Latîf, éd. de Sacy, 442 et .574 ss.; les ouvrages inédits d'Ibn 'Asâkir, Ibn Chaddâd, Busrawi, etc.; parmi les auteur» modernes, Thévenot, Pourmi, Kremkk, etc.

2. Voir le plan de l'édifice dans Miuikay, TTandhook, éd. l.HdS, p. 4G0, et dans Lk .Sthanok, op. cit., 221). Ce plan est plus exact (pie celui (|ui figure dans Kkhmkk, Topofjraphie von Vainaskufi, pi. i.

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(le i-elui des inscriptions fatimites d'Egypte, mais plus simple et sans rinceaux ni queues décoratives.

oà*. lju»>^ ^' C. m, 16 et 17 (jusqu'à j.^L^ H aU-) '!-*>

k^i:\ ^jjSi '^y:^ J û^Vij '«î' ofelk'ij j,i,j\3 ij^\3 iiH (5)

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o-ÂÎU ^jl^ J}*r"-' or"*" '^~ -''-^*~• "-^ J^^ j^ aJû' ' ' ' ^.jl^ 'lii;* aS^-* ^.^'^

SntiM le califat dr la dynastif althassidi' i-t !(> n-iruc de riiiiriiii AlMut|latlî l)i anirillâli, li- prince dot< croyants,

IVndaut le rc;;nc du sultan vcnrrc, le tris ^rand mi dis mis, le sci- ;:nL-ur <ii-H mis des natiims Aliu I l'atl.i Malik Chah, tils de Muliannnud ^HIh de I)awû<l, l)ras dmit du prince des ernyants),*

I. 1^ XvWa jMirle m réniité - n-M-, retti- lr\;oii lijfiire ilnnn deux deH niitrcii textoii, (andUquiT |i> ipintrirliie dnininit _> -n» .le |irrfi^re »«i/yi'</. titre fréi|iieiit ù cette ^|>0(|ue, à 'haikh. i\\\\\\\ iir trotivi- |i:i> <liitiK lu titiiliilnre iil'llriclle (lex ^'niiidn foiictioniinireH |iilli|irii.

î, , - - -,,,» ,^ -., « >,!> ^. ('on molli pUr^'K entre pnreiillié»e» (ijfiireiit Heide- inctil dan» riiii île» Iroi* mitreii toxto», \a> titre \inni\n imiir n/niii'iiiinin, ennfi^r^' nu •idUii |Mir le rnlifr, eut ilminé pur ItillidAri, '-d. IliurDUA, 64, et |inr ^liiindidlAli Miin- Unfl, Journal Atiall-iur, 4* Rerle, xi, 401. D'iipr^n Mirkiiiiiiil, tmil. Vi iikh», IM, re titre rtali ija^n amlr al-mu'mlnin. i'eul-<^lre le miitnii piirtnit il eei ilnix titren; je rroiii plulAI i|u'll )' a erreur ilnii* le texte île .Mlrklionil.

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Sous le gouvernement de son frère le roi très noble, assisté, victorieux, la couronne du royaume (tâdj ad-daulah), le flambeau de la religion, la noblesse de la nation, Abu Sa'îd Tutuch, le fils du roi de l'islam, le soutien du prince des croyants.

Pendant le vizirat du très noble seigneur Nizâm al-Mulk l'atâbak Abu 'Ait al-ITasan, fils de 'Alî,

A ordonné la construction de cette coupole, de cette enceinte grillée, de cette toiture, de ces arcades et de ces piliers le très noble vizir, le seigneur, la gloire des dignités, le conseiller du royaume, le soutien des deux majestés, Abu Nasr Ahmad ibn al-Fadl, sur sa fortune propre et légitime, désirant obtenir la récomjjense d'Allah. Dans les mois de l'année 475 (1082 83).

Ce texte est important pour l'histoire et l'arcliéologie. Il nomme tous les souverains dont relevait alors Damas, avec leurs surnoms et leurs titres officiels. C'est d'abord le calife Muqtadî, qui rég:nait à Bagdad depuis 467; il occupe la place d'honneur. Malgré la puissance des Seldjoukides, le calife jouissait encore d'un uni- versel prestige religieux, sinon d'un grand pouvoir temporel. Plus tard, sous les Mamlouks, la mention du calife dans les inscriptions syriennes devient excessivement rare; c'est que le califat, relégué dans la citadelle du Caire, n'était plus que l'ombre de lui-même.'

Après lui vient le sultan seldjoukide Malik Chah, monté sur le trône en 465, puis son frère Tutuch, qui s'était emparé de Damas en 471 et gouvernait la ville comme feudataire du sultan. L'in- scription nomme encore le célèbre Nizâm al-raulk, le vizir de Malik Chah, enfin l'auteur de la construction, le vizir Abu Nasr Ahmad ibn al-Fadl. Ce personnage était peut-être le vizir de Tu- tuch à Damas. ^

1. Sur la (lécliéance tlu califat d'apré.s les sources épigrapliic|iH's, voir Z. D. /*. 1'., XVI, 92 88.; C. I. A., I, 262, note 1, et passim.

2. Je n'ai rien trouvé de précis à son sujet. Peut-être s'agit-il d'Abû Nasr Ahmad ibn al-Fadl, surnommé Mukhtass al-mulk Mu'în ad-din, qui remplit diverses fonctions sous les sultans Barkyâiuq, Muliammad et Sandjar. Il était vizir de ce dernier quand il fut as-sassiné i)ar les Batiniens en 021; Bundâri, pa-ishn: Ilm al-.Vtliir, x, IBIi.

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Le détail des eunstnictions payées par k- vizir Alniiad urtVi' un •rrand intérêt jM'ur riiistuiio de la mosquée. C'est d'aliord la lou- pide eeiitrale <j>d)balii aver les quatre piliers (arkânj qui la itor- teiit et les quatre arcs doubleaux bandés sur les piliers. l"es ares, en effet, lue paraissent désijrnés par le mot tûii. arcade, dont j'ai i-xpliqué ailleurs le sens {général.'

Le mot .va»//" désijïne le toit du sanctuaire tour entier ou seule- ment celui du transept qui séparait les deux nets du sanctuaire; il était couvert en ciiarpente au nord et au sud de la coupole. Kntin la maq^nvali était une enceinte grillée ménagée sous la cou- pole, devant le niil.iràli central; elle avait disparu en IS'J,"». \'itici comment cette inscription éclaire lliistoire de l'éditiee.

Nous savons (|Ue la jurande mosquée de Damas brûla en 4t)l de riiég^ire. à la suite d'une émeute populaire.- Le feu dévora l'édi- tiee et n'en laissa debout que les quatre murailles. Même eu te- nant compte de l'exajjération des auteurs arabes, il ressort claire- ment du style ampoulé de'lniàd ail-ilin que bi cou|)(tie l'ut atteinte par l'incendie.^ ( >r. elle datait du calife W'alid. ainsi qiu' U' sanc- tuaire tout entier avec sa toiture; les iionilireuses descriptions en font foi.' Ainsi, notic tcMi- relate bt restauration des parties

('•miiut' il II appaniil ilittin riiiKtiiirc i|iir vith 4s.'i il n'avait \n\x i-iicoic. m iiililc til, le litre <ti- vi/.ir, il fut iliriirilc ilc l'iilciitilior avec- rniitciir (Ici* iiiRcri|itioiiK ilc Daiiia.", tiialf^Tv l'iili'iilili'- ilr* iiiiiiiii |ir<i|ircii. i'v (Irriiicr. à jn^ttr |ini' kcm titri'ti cl It'M iiiipiir- lanti travaux i|iril iiii).! ili- na liiiiirM-.jtMiiHHnit ili'-x raiint''f lï/i iI'iiih' liante yltualioii.

I. Journal Atialii/iif, H" itéric, »IX, «M».

3. n)n iilAtlilr, f<l. l'nnxiiKiiu, X, 40; Itiuulùri, .U, il'a|iri-H liiiflil nil-<lln; .M>n I llilà'. r<l. (*''■, If, lUb; YlU|ht, Mii'Hjiim, il, liV:\, trailllil Haii» l.t: Sthaxi»:. op. cil., ïlt.H: Qi aiiik- M*:**, U*mu>inÊ tur l'hj^plr. II, SU», cl .Vm//>i>i« M.ml-ukM, ii n, iXU.

:i. |{<-|inM|iiit |iHr llinuliiri, nn. I.n |ilirniic f\^\ ^Uç^ j.LJ^\ jU> fnil alliinion .111 nom fie In niiiiHili', ./uMhi an >i/i», n|>|H'li^c nliiKi pan'c i|iif non ili'tiiii', cntmirc |Mir le* r|iar|M'nlcii itii lraiiitc|)t cl ilcn ilciix iicfn, avait l'anitccl irnii ai^lc aux nilv» /■|>l)iy <<«•■. On Mit ipic le «lylc ilii Kùlilt riiumiillc ilc rcn Jciiv ilc inulii.

4, .Solainincnl ■■clli' de .\lut|ndila«i, Aiit/Tieiirc à l'iiiettnilie île 4i'>l l'Ili l :<ii inni Ikili «le'la ruii|Mi|e; M. vu (jo«jk, 167; cf. I.n Mthaxiir, u|j. rU., SS7.

433

atteintes par rincendie de 461. Mais en l'absence de tout docu- ment précis, il est impossible de déterminer exactement l'impor- tance des travaux, et le terme '/'mârah, que l'épigrapliie emploie inditféremment pour des constructions totales et pour de simples réfections, ne jette aucun jour sur ce point. La coupole, étudiée par M. Choisy, trahit des méthodes byzantines, notamment dans la zone de raccord au plan carré.' Elle peut donc remonter à l'é- poque de AYalîil. D'autre part, elle présente certaines analogies avec les coupoles tatimites du Caire et pourrait être l'œuvre d'un architecte musulman du xi" siècle.

J'incline à croire que le sanctuaire tout entier, dont le plan original et sans analogue dans l'architecture musulmane se ra])- proche par bien des points du plan des basiliques syriennes, appar- tient dans son ensemble à l'œuvre de AValîd et que les travaux relatés par notre inscription se bornaient à de simples restaura- tions. D'ailleurs, les nombreuses descriptions de la mosquée ne parlent pas des travanx du vizir Ahmad; on peut en conclure qu'ils ne moditièrent pas sensiblement l'aspect de l'éditicc.-

Après l'incendie de 401, la mosquée de Damas courut encore de fréquents dangers. Ainsi le treml)lement de terre de l'an hdS ébranla ses murs, ses minarets et sa cou})ole.'' Mais le plus grand désastre fut l'incendie qu'y alluma Tanicrlan lors du sac de Da- mas en cha'bân 803 (mars 1401). Quelques auteurs, })révenus contre Timur, ont prétendu à cette occasion qu'elle brûla presque jusqu'au sol avec la ville entière.' Leur exagératiim ressort de

1. L'art de hûtlr chez les Byzanlin.i, SS et ])1. xxi.

2. Voir notamment la description d'Idrisi, lu iircniirTc api-O^s rincciiilic: trad. .lu- iiEHT, I, 351 ; IjI: Stkanoe, op. cit., ^3H.

3. 'Abd al-Latîf, 417,

4. Le Stuange, op. cit., 27i, d'apirs Abu 1-maliâsin, Ibn KlialiU'm et li' Zat'ar Nâ- moli; cf. Weii,, Chalifen, v, 91. Suivant Al)n l-uialiàsin (nis. di' ma bibbodiripu'), 'l'i- niur ((uitta Damas lo 3 ladjab (lii-c cha'liân). 'l'outc la ville avait bi-ùli''. La (oituic

MÉMOntKS, T. m. .''>"l

434

l'existence mr-ine des inscriptions de Malik Chah et de plusieurs autres textes antérieurs à lincendie de Tamerlan, conservés jus- qu'en 1803 dans le sanctuaire de la mosquée. Ces témoins épi- graphiques prouvent qu'une partie au moins de la construction a résisté à l'incendie île 14U1 avant de disparaître dans celui de 1893. Or. pnisquf la coupole a .survécu à ce dernier, (pii a détruit les textes .seldjoukides, on peut légitimement supposer qu'elle avait traversé, au moins dans ses œuvres vives, le désastre de 1401. Si j'insiste sur ce détail, c'est pour montrer comment les inseriptii'ii» |Miivcnt servir à cuntrùler les nssortinus des auteurs

«le U tframli- mn^iiiur .-rinit illmiilnc dans l'inceiiclir, m-> iinili> ;ivairiit ili>ii;ini, »c-» marbres s'étiiient fendus de part en [mrt; il n'en restait debinit ([uo les murailles. I^D in<>s(|uéc.H de I)ania8, ses inaisiins, ses entrejM'its avaient ilispani. Ibn lyàs, éd. IViulaq, I, 3'H, s'exprime dans des termes analojij^nes. Ibn Kliaidûn. ipii se trouvait alor» à Dama», prétend (|Ue la nmiMpiée fut entièrement détruite, simt" (luelipies pans ili' uiur <|ui ne renl'erumient pas de hois.

Ton» ees auteurs, ainsi ijue Mai|ri/.i. 'Aini, Ilin t^àdi C'Iiuliliali et Dm 'AralieliAli (éd. MixoKK, II, 1H2), liiistiles à 'ramerlan, lui imputent l'incendie de la ville et de la lii<>M)uée; voir Sul/atu StamlouX't, un, 'i>iG s.

Ia- \4(ya^enr .Suiiltiikioiku, ipii se trouvait al<irs dans le ranip de Tamerlau et fut |K'Ul-étre témoin du désastre, va plus loin enrore; il prétend <pte la uioscpiée l'ut lirnlc-e sur wm onire «ver Iouh le» lialiitaiits <|ui s'y étaient réfn^riés; Rriurlmch, éd. I.AinoHAkiM., SB; eité par I.k .Stiuxuc, /•»-. rit. linii.iJiHKiiT i>k I.axxoy, ipii visita Daunis en 1423, dit que la ville Tut lirhlée par 'l'auierlnn vinf;t-denx ans auparavant, «uinis tr*-» fort «0 reeimimenre à restorer «'t réédelier; » éd. I'otvin, 15',i. IU;iiiiitMio!( un i.a Kii»<iiiiK«K, i|ni visita I>nmiiN en l-i;)'.', nttriliue l'ineendie l'k Tnmerlan. Il iii vit eni'ore le» trarva, noianinient iluns le ipinrtier oriental; éd. .SiiKrau, .'I&.

.Heul Vaidi, l'hititorien oflleiel île Tiluiir et l'auteur du Xn/ur SAuirh, dit ipie le feu prit par éirrident, mais il avoue i|ue la mosipiée fut Kravemeut atteinte; S-uio'kh, Inc. eU,, noie I. .Suivant lui, le minaret oriental fut détruit, -le ih'usc ipi'il s'acil du roinarci oreldenial, <|ui est liàti d'un seul Jet dans le »tyle de gùyiliAy. Suivant l'IuM-riplioh qui l'entoure au Munniet, il fut reeiuislruit en hiks, aprht avoir rU nil»rt- mrrtt détruit jtnr U /m; relie pliraao fait salin doute allusion à l'ineendie de 'l'a- iiktUd.

\m aKM(|ué4- (illo-m'^iiie avait èlA réparée déa le réj^ne du sultan Malik Mii'ayyiid ChaJkh; Hulta»» llamlouks, lue. cU. d'Ile assertion est eciidiriiiée par l'èpi^rapliie de rédirire.

435

et comment elles fixent, dans certains cas, le degré exact de con- fiance qu'on peut leur accorder/

En résumé, je crois que la coupole et les grandes lignes du plan de la mosquée, telles qu'on les voyait avant l'incendie de 1893, remontaient au calife Walîd et que les fréquentes restaurations subies par l'édifice n'en avaient pas modifié l'aspect général.

1. J'ai déjà fait cette remarque en publiant un iVa.^ment peu exact de l'inscrip- tion; Jorn-nal A.iialiqtie, 8* série, xvii, 420; xix, 395.

436

L'inscription de l'émir Auar à Bosra.

r.ii II.

< 'rttc furiciisc iusiriiptioii rst Loiimii' d(.'i)iiis liiii;itfiiiiis. Si^ua- Irt- «l'almnl ]iar HuHfKHAKliT, elle a été estanipt't' on 1S.")7 par .M. Kkv et |»iiblii-e ]iar 1\KINaui>. En 1S74. M. Kakahaokk, sur nue nianvaise cupie du I)' l'm.nzKl!. en ilnnnait un essai de décliittVe- nitnt ijuil npiit pins tard, à l'aide dune plintii;irapliie du 1)'Mkh- KII-, en raeennipa^rnant de savants ((iniinentaires. Kntin M. (.'l,Kl(- MoXT-OannkaI' lui a cnn.sacré (|url(|iu's oltservatiims coniplénien- taire».'

Kn visitant Hn.sra au printemps «k- l.s;tt, J'eus K- plaisir d'y n-trnuver l'inseriptinn d'Anar. <;i.sant à la niênie place dans la e(Uir df la inii.s(|née l>air al-Miislini, dans un ]»art'ait état île eiuiserva- tion. J'en pris un estanipajrc et deu.\ pliKto^fiupliifs. travail assez dit'tieile. à cause de la pnd'ondc déciMipure des lettres et de la IMmition de la pierre, appuyée dans un an;;lc obscur et trop liuinle pour être placée daim une lumière conveinilde. La plauclie m re- produit l'estauipa/îe (ti>f. "i) et l'un des < lichés directs (ti;?. (i).

La pierre, un jjroH l)|oc de basalte île I IS :< (Kl. a une épaisseur d'environ 12 eentiiuètrcM. Elle chI rectan;;ulairc, uniis un *le ses

1. lii;iii.Kiuiii>T, llfUtn, I, 87'J cl |il. i, nvrr In rii|ili' ilrn iirriiiirm iikiIk; |{t:T, Viif/ny datu U llaonran, \Vt !•( |il. XV; KAaAHACKa, IMtrlIijr tur GnchichU lUr Mnijatlilm, et X. It U. (I., tisi, laû et pi. i; CuwM'ixt '(iA!«Niiii , Jitunint AÊÎiiil.iur, 7* m'-rio, x, MB, 1 Rtr^uêU, II, SI.

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angles e.st taillé en pan coupé. Cette irrégularité existait avant la gravure de l'inscription, car le texte et le boudin qui l'encadre n'offrent aucune solution de continuité, et l'alif qui termine la quatrième ligne a été gravé en biais, faute de place. Douze lignes en coufique; petits caractères en creux, sans ornements.

J^Ul ^Ul dX\[[\ Sji\ iJj (2) Lll jUUj ù>tl IJ^ SjU ^i . . . ^L_; (1)

^^cyi ^.^ ^j\ j^J. jli ^1: j^i;i AA (3) un j^i\ Jiiii a,'^ii

u?J 4JOI Jai- (J J^^^ '=^-^-' Ji^ -^i 4i_j! Jl.. < 1 1 ) t^ÀM Ifr 4i\ u «W^

... A ordonné la constrnet.ion de ce four et de ce moulin béni le luaîtri'. lu .souverain, le savant, le ju.stc, le puissant, le victorieux, le vainqueur, le fiiierrler pour la foi, le combattant, le défenseur dn droit, Mu'în nd-dîn (le .soutien de la religion), le glaive de l'islam, le héros de la Syrie, Al]» GA/î (le brave guerrier) Yalkâliak (le gouverneur), l'atâbak Aliû Man.sùr .\uar.

43.S

le sourien Un jtriiue des eMyams. Il les a immobilisés et constitués en wa((f pour lamoiir d'Allah.' Il en a destiné le revenu au raehat des musulmans retenus dans les prisons des Francs, (c'est-à-dire) de ceux qui n'ont pas de famille et ipii n'ont pas les moyens de se racheter eux-mêmes.

Il réser\"e cette fondation aux seuls musulmans faisant partie de la com- munauté snnnite et à cenx ipii ont ajipris le Coran i)ar cœnr. Mais si AUâh améliore la situation et iju'il n y ait pas de prisonniers, le revenu sera dé- pen.<c pour les orphelins. les veuves, les indifients et les pauvres voyageurs.

En suqilus de ces dispositions, le serviteur d'Allah. Surkliak. a constitué en waqf le sixième du petit village (djudaidab) appelé Mardj I.laràsah {'?) en faveur des personnes nommées dans le présent acte.

«Celui qni- chanjrera (|uel(jue disposition de ces waqfs ou qui «les détour- >nera après en avoir jiris connai>sjiuce. commet un crime (pii retomliera sur >eeux qui les détourneront et pèche contre lui-même. >* 11 fera retomber sur lui la colère d'Allah et le saiij; île I.la.san et de l.Iusain. Car ceux (pli eu- >freifj:nent hs décrets d'Allah, ceux-là sont les pécheurs. >^

Iji construclinii a été dirip-c par le serviteur d'.MIâh Surkliak.

Ail point (le vue îles caractî-rcs. ce texte se lattailie au ^nnipo épif^rapliicine «les Seliljimkides et des Atàlxks de I >ainas. Le (•tiiiti»|ue de ces iiist ripti((ii.>, .se ilistiiijrui' eu ;réuéral du fituti(|ue t'atiinite éjfyptieii. dit rnnndtnjiit . par l'aliseuce dDiueuieiits et de queiieH de Icttirs eu rinceaux.* Hlles .sont part'ois «iiavées eu ereiix. <<»uiiiu' ici, d'un trait luiiue et aujjiileux. Mëuie dans les textes en relief, les lettres n'ont pas la niéiue ampleur que leurs eontcniporaines d'Kjçypte; leur style <;aide un aspect pruviurial. C^noicjUe franelienient enutique. le .style trahit ici une épique avan- cée, voisine de l'apparitinn du earactèn- arrondi, ('elui-ci péné- trant il |)ainas vers .'i')(),'' on peut à priori ilati r imirc texte de la |>remièrc iiioitiv du vr bièele.

I (!'ciit-à-4lir« coDiiiir ii-uvrv pif et rbaritnlili'; voir ''. /. A., i, ï5o. t. CaroH, II, 177, «I II, Sai nu utr, I.

5. Otran, il, 2S9.

4. Voir iilim limit, 430.

6. Vtiir iittiii liijii Im inii<Ti|itl<iiiii ili< Niir nilillii.

439

Les figures de la, plaiiclie m confirment presque en tout point la lecture de M. Karabacek et les remarques de M. Clermont- Ganneau; j'ajouterai quelques observations à leurs savants com- mentaires.

La valeur historique de ce document a été mise en lumière par ses éditeurs. Il s'agit de la fondation d'un four et d'un moulin banaux dont les revenus seront consacrés au rachat des musul- mans tombés aux mains des Francs. Cette coutume était alors fort répandue en Orient; Reinaud l'a montré en citant plusieurs passages à l'appui.^ Le nombre considérable des prisonniers faits par les Croisés s'explique aisément si l'on songe que ceux-ci pos- sédaient alors, à l'est du Jourdain, une partie du territoire que traversait la route du pèlerinage de Damas à la Mecque. Les Francs, qui se gardaient de négliger aucun des avantages de leur position, exerçaient sur les pèlerins de véritables razzias, soit pour les réduire en esclavage et les incorporer à leur armée en qualité (le turcoples, soit pour les revendre à ])rix d'or aux princes musul- mans.

Ce détail est confirmé par un curieux passage des mémoires d'Usâmah, seigneur de Chaizar. Ce prince s'était lié d'une étroite amitié avec Mu'în ad-dîn Anar, l'auteur même de notre inscrip- tion. Dans le passage auquel je fais allusion, on voit les deux amis rivaliser de zèle pour le rachat de pèlerins enlevés par les Francs.- Or, l'inscription, on le verra plus loin, a été rédigée en 544, à l'oc- casion d'une expédition d'Anar dans le Haurân contre le royaume de Jérusalem. Il n'est pas téméraire de supposer qu'un des buts de cette campagne était de dégager la route du i)èlerinage.

1. Hist. or. des Crois., i, 642, note 4; Rey, op. cit., 193. La petite inscriptiou de Bosra publiée dans le même ouvrage, relative aussi au rachat des i)rison)iier.s, semble avoir disparu; je n'ai pas pu la retrouver.

2. DEKKNBouitG, Autoliiographic d'Oiisâma, 183. Cet ouvrage ini]K)i't!int est aujourd'hui la source priiiciiiulc pour l'histoire d'Anar.

440

l'our nii'iitriT couibieii ce pieux devuir tenait à i-œur ;uix pliu- res musulmans de la Syrie, tous zélés sunnites, il suffit de raji- jieler qu'après la bataille de Hittin. Saladin, dont le earaetère (•lievaleres»iue ne saurait être mis en doute, tua de sa propre main Henaud de Chatillon. le seijiueur de Kerak. parce qui! avait me- nacé les villes saintes et attaqué en i)leine paix la caravane des pèlerins.'

La coutume d'instituer des fondations pieuses pour le rachat des prisonniers se perpétua jusqu'à la tin des Croisades. Sous le sultan Baibars. un {rouvernenr de Hamas avait constitué un fonds spécial à cet effet."

On remarquera iiue la fi>ndatii)n d'Anar est faite pour les mem- bres de la communauté sunnite et pour les lecteurs du Coran. A leur défaut, les revenus .seront distribués en aumônes. Ce détail curieux caractérise les tendances reli-iieuses (pii réj^naient alors chez les princes musulmans. Il se rattaclie au {jrand mouvement que j'ai décrit ailleurs sous le nom de réaction sunnite.'

L. : Le ;rroupe ^\ ^', avait rési.sté ju.sqnici à tous les efforts. faute d'une oqtie exacte. La le(;on m'ifir nl-Inn/ij. parfaitement diKtiiietc 8ur l'orif^inal. a été adoptée récemment par M. ( 'i,i:i;M()NT- (iAXNKAf. H la vue de ma |dioto;,^rapliic.*

L. 4 : >L K.M;.\I!.V(.kk a traduit le j^roupe j^. jj vli,ti par atà- Itak cl'Abfi Manstir* et Huppose que ce surnom désifjnc le prince de Manias, .Mudjir ad-din .Miaq. ( 'ette let;on est la seul»' correcte au |)oint de vue de la j^rammairc. Toutefois, le savant orientaliste rctnar<iue lui-ménie <|Ue ce priinr ne parait |»as avoir porté ce

I. UuiAl-l), KxtralU, lOH, l't loiitm Ir» rlinmii|ili'i«; .Siiii.iimiiiihiikii, Sumimtnll'iiir ih l'Orient iMlin, 110; Arrhivcf dm lOrirnl ImUii, I, 0)1)1. •t. Siéltan, Mnmt-uk; lit, Ï5; Hkihai ■>, hUlraUs, 4tl4. 8. Z. D. i: Y., xvr. :n r I \ , iM 4. lUeutU, toc. Ht

441

surnom. D'ailleurs, il serait étoiniaut qu'Abaq, dont Anar n'était, officiellement du moins, que le subordonné, soit désijj-né par un simple surnom, perdu au milieu des titres pompeux de son gou- verneur.

Enfin, dans les inscriptions des Seidjoukides et des Atâbeks de Damas, le nom propre du titulaire est toujours {)récédé direc- tement d'un surnom en ahû, ou kunyah; celui-ci est précédé par- fois, mais pas toujours, du titre atâbak. Or, dans les textes ce dernier titre ne figure pas, la kunyali ne peut désigner que le titulaire lui-même; on peut en induire qu'il en est de même dans les textes figure le titre d'atâbak.

Pour illustrer ce raisonnement nu peu compliqué, voici la liste clironologique des textes dont je parle. Dans la longue série des titres qu'ils renferment, je ne choisis que le surnom habituel et la kunyah du titulaire, et le titre d'atâbak il figure. J'iiuliqne aussi le cas (nominatif ou génitif), parce que ce détail de gram- maire joue un rôle dans la suite de la discussion.'

475. Tndj id-daul:»li . . . Abî Ba'îd Tutucli (Damas, 4 fois). 47.5. Nizâin il-nudk . . . atcâbak Abî 'Alî al-Hasaii il)u'Alî (Damas, ?> fois). 482. TAdj ud-daulah . . . Abu Sa îd Tutucb (Damas). 503. Zabîr lul-dîii . . . atâbak Abu (AbîV) Sa'îd Tugl.ddii (Damas). 514. Zaliîr id-dîii . . . atilbak Abî Sa'îd Tugtakîn (Damas). .Sans (lato. ?ahîr id-dîii . . . atilbak Abî Blansûr Tugtakîn (Damas). 514. Tâdj ibmulûk . . . Abî Sa'îd Bûrî ibii atâbak (Damas).

529. Chiliâ)) id-dîu . . . Abi bQâsim Mabmûd ibii liûrî ibii atâltak ( Damas i. 528. 'Izz nd-dîii . . . Abî Mausûr Kumucbtakîn (Piosra).

530. Atâi)ak 'I/.z ud-dîii . . . Ain ]\biiisûr Kumuclitakîn (l'iosra). 544. Mu'în uddîii . . . atâbak Abî Maiisûr Anar (IJosra).

Cette liste est instructive à plusieurs égards. D'aboid, on voit

1. Ces iuscriptiDUS fij;ui<^'iit tmitcs dans mes carnets, sauf eelle de l'an ôll an nom (le ïngtakîn et de Jîùiî, (iu(\j'eniiiiunte au rciueil .SAiv.uini-WAipmNuroN, ii" 7C.7.

MÉMOIICKS, T. m. i'G

442

«liic le nom propre est iiivariableuient ])n!-iV(lé iVuiu' kuiiyali. avei' <iu sans le titre d'atàltak. Il semble doue iiue la kuiiyali ne dé- pende i)as de ee titre, mais qu'elle se rapjKtrte tovijours au titulaire lui-même. Je relève deux <-as partieulièrenieut si^iuitieatifs.

l)"ab(»rd. celui de Kumuelitakin, un gouverneur de Bosra et de Salkliad connu de lliistoire. La première inscription de cet émir, celle de Tan .">l?s. renferme une loujiue série de titres entre le sur- nom 'Izz ad-din et la kunyali Abu .Mansûr. Tous, ?/ compris la ku- iii/a/i, ne peuvent se rapporter quà Kumuchtakîn, ])uisque le titre d'atabak n y ti^fure pas. Dans la deuxième inscription, celle de ;"i.')(i, la série des titres est exactement la même. ( )n trouve notam- ment dans les deux textes les titres Kabi' al -islam et Amin ad- daulali et le surnom al-alnbaki (serviteur de l'atâbak Tii-itakin), que les auteurs donnent à Knmuclitakin.' La seule ditterencc. c'est que la série des titres est précédée ici du titre d'atàliak. Iciiuel, jiar exception, se trouve ici tout au début. 11 est doiu' évident que dans la dcuxicnn* inscription comme dans la première, tous les litres, 1/ cohiiiris lu Litm/d/i, se rap])iirtcnt à Kuiiiiielitakiii et ne Hont pas ré|ris par le terme atalmk.

Le deuxième exemple décisif est celui du vi/ir Ni/.ani al-mulk, dans IcN textes de l'an 17"). décrits au cliapitre précéilent. Son nom propre, lla.'-iui ibn '.Vil. «-st précédé de la kiiii\ali Aliii ' Ali. Or. tous les auteurs s'accordent à l'appeler ,\bù',Mi llasan ilm'.Vli.- Si la kunyali ijui suit le titre d'atabak se raiq)ortait au maitre de

I. Hm) nl-Aihlr, *i, 31 lU.; HUl. or. lU» CnU., i, 418; Alui l'Iiûinnli, KilAI. t»- tnt4ifalf ■iKxrKi.u, t'ntimidewhaUfmt , SOO; UkhimikiI'iiii. o/i. cil., 178; .Sai'- vAuii, /■ hnmii,, lir. Il jmrl, 711 ft I4f). i'v ilt'tuU't luiloiir n <liy« coi-riffi' .wJUl<i^>.>^ .lu mil lie -^,"„-,^ Kli milri', Il finit lin' «tant S*i vaiiik : '/« mltlin, au lira (If Amin adtlin; ,^,^SJJt^, nii llfii iti- ^^jUtL); cnllii ,_,iJJU>)t (Rcrviloiir il -l'nitnir do l'Htnlmk, c'i>(il»«lin' <lo 'l'iif^tnktii), «ii lieu

l.<'>i tilri'» rM' al-Utàm, nrnUt tul-AauUiU IIkiH'i'IiI <lnil!t In |,i.i;...i .1 ,.' M •. ;■• lllrr nlatAhnltl ilnn* \\>U CliAlimll. Ii>r. eil

s KtiinIJiri, lliii al Atlilr. Mm KImlllkAii, ilc.

443

Nizàm, on trouverait ici soit Abu Cliiuljâ', qui était la kunyah d'AIp Arslân/ soit Abu 1-fath, qui était celle de Malik Chah,- soit Abu Sa'îd, celle de Tntuch. Si l'on objecte qu'un même personnage pouvait porter plusieurs kunyalis, je répondrai que celle d'Abû 'Alî ne convient guère à un sultan seldjoukide.

D'ailleurs, le titre d'atàbak, octroyé à Nizâm par Alp Arslàn ou par Malik Chah,-' semble n'avoir plus désigné, dès cette époque, une charge de gouverneur ou de précepteur. C'était alors un titre militaire, comme plus tard sous les Mamlouks, puisque Mirkhond observe, à l'occasion de Nizâm, qu'il était réservé alors à des émirs, c'est-à-dire à des officiers ou teudataires de l'empire, et qu'il fut accordé pour la première fois alors à un fonctionnaire civil.* On peut en induire qu'il en fut de même sous les Atàbeks de Damas. En effet, le titre complet de Kumuchtakîn était atûhak al-asâkir, atâhak des armées. C'est exactement le titre qui désignera plus tard, sous les Mamlouks, le commandant en chef de l'armée égy])- tienne.

En effet, si le titre d'atàbak avait conservé jusqu'à l'époque d'A- nar le sens de précepteur ou de gouverneur de prince, on ne voit pas bien comment l'atâbak IMudjîr ad-dîn Abaq aurait été gouver- neur d'un prince seldjoukide quelconque et aurait eu lui-même un gouverneur dans la personne d'Anar. Aussi bien, je ne trouve pas dans les auteurs la mention des princes obscurs qui auraient été les pupilles des nombreux atàbaks de cette époque.

1. BuTidâri, 28; Ibii Kliallikân, tr.ad. de Slank, m, 230.

2. Bundâri, 54; Ibn Kliallikân, ibid., 440.

A. Par le piemier, suivant Mirkhond, trart. Vui.lers, 73; par le second, d'après Ibn al-Athîr, x, 54, et Abu l-fid;V, 6d. Ci''°, ir, 198. Sur ce titre, voir les sources citées dans 0. I. A., i, 290, note 3.

4. Tel est, sans doute, le sens de ce passage, que Vi'liebs semble n'avoir pas exactement comijris, puisqu'il .njoutc en note : -(Nitham-clmulk war hIso nach diesnr Stelle der erste, dtr diu 'l'itrl Atabeg erliielt.» Cf. Sullans ^famlol(K■.t, i a, 2, note 5.

.■JG*

444

Eu résunié. je crois que, dans tous ces textes, le titre d'atâbak désin^nc une cliarg:e féodale ou i)urement militaire, non la fonction d'un «fonverneur de inince: i>ar conséquent, la kunyali qui le suit .se rapporte à Tatâbak lui-mcnie et non à un inùnce ou à un sou- verain. Eu ternies de grammaire : ces deux mots sont en rajiport {['ajijiusitiini Çatj'i. non en rajiport (['anne.vion (iijâfali).

Cette conclusion soulève (|Ucl(|iics oitjcctions qu'il reste à écarter.

1' .Si l'on traduit -.l'atàbak At)ii .Alansiir Anar . le texte de- vrait porter ahi'i et non ah'i. puisipic toute la jdirasc est au nomi- natif. Mais on admettra (pie le jrraveiir a pu se tromper, si l'on isoii^e (pie cette erreur est très fré(iuente en épiiirapliie. Ow peut dire (pie la permutation du unir et du //<î tinals dans les mots ahn et dhn est une des seules erreurs fréquentes, nn'Mue dans les textes soignés.' Elle K'expli(pie aisément ]>ar la similitude de ces deux caractères, en luiNklii comme en coiiHipie. En outre, après une lon- gue suite de titres (»îi le cas n'est pas nianpié dans la partie coii- Konnntiqiie des mots, le graveur oulilic facilement en face du mot ahi'i, si les titrc^ et le nom forment le sujet de la phrase on s'ils sont à l'état construit, régis par les mots /'/ ai/i/àiii, soits le ri^giie ili. Iil-uiin; finr l'm'drr (l<: etc. ("est ainsi que dans les deux in- Hcri|itioiis de Kumiiclitakiii. la kunyali .Vl)i'i .Mansùr. luni précédée du titre d'atàltak, est écrite A/iî Maiifi'ir. (pioi(pie la ]diiase soit au noiiiiiiatif; l'erreur est évidente, .le pense donc (pie dans l'in- Hcriptioii d'.Viiar il faut lire nfn'i au lieu de tthî. comme dans celle de 'j'ii;;takiii de l'an .'»(».'5. louant aux autres textes de la liste, ils sont rc(ligés de telle fa(;oii (pie la série des titres et siiiiioins est tout etitièrc au génitif; ils ne jettent d(Uie aueinie lumière sur ce point.

I. J'ImUIo •iir rp |inlnl |Hiiir ne pan Aire nrriiiii't <lf |ir<^rhi-r ici iimir iim piintinm'. Voir I' t ' ' . rt le loxl)' riiiii|il)<l il.'» inM'ri|ilii>nii il. Kiiiiiiirliliikin «liiii*

445

Le titre atûbak n'étant plus déterminé par un terme régi (miiddf ilaihi) devrait, semble-t-il, prendre l'article : al-atâhaku abû mansûr, au lieu de atâbaku abî mansûr. Mais ce titre figure sans l'article arabe, du moins à cette époque, dans les chroniques comme dans les inscriptions/ Il en est de même d'autres titres emprnntés à la langue turque, avant qu'ils soient complètement arabisés. Ainsi le titre yalkâhak, ingénieusement rétabli par M. Karabacek, figure ici sans l'article, quoiqu'il soit déterminé et sans terme régi.

On peut en dire autant d'un titre analogue qui fournit une preuve de plus à l'appui de ma thèse. Dans les trois textes de Tugtakîn, le titre atâhak est précédé du mot qutlug, béni, fortuné (écrit .1.5). Ce mot turc- entre dans la composition de noms propres et de surnoms; ici, on le voit, il sert d'épitèthe au titre atâhak.

Or, dans le texte de 529 au nom de Mahmûd, la kunyah Abu 1-Qâsim est précédée des mots alp qutlug-bak, vrai titre analogue à atûbak. On voit de suite qu'il ne peut y avoir un rapport d'an- nexion entre ce titre et la qunyah Abu 1-Qâsim.

Anar portait déjà, paraît-il, la kunyah Abu 1-Hasan. Mais les surnoms en abii étaient des titres honorifiques plutôt que des noms personnels et l'on sait qu'un même personnage pouvait en porter plusieurs. Ce détail, affirmé par un auteur fort au courant de la titulaturc officielle, est confirmé par plusieurs inscriptions.'' Il explique du même coup pourquoi, dans la liste donnée plus liant, l'atâbak Tugtakîn est appelé Abu Sa'îd et Abû Mansûr.

En résumé, malgré les apparences, j'incline à croire que le sur- nom Abû Mansûr désigne ici Anar lui-même et non le prince de Damas, et que cette lègle s'étend à tous les cas analogues.

1. Voir, par exemple, Iliit. or. de.i Crois., i, 3 et 191—382, pojisim; iib, 70, 189, etc.

2. l'A VET DE CouRTEii.i-E, Diclionnaire turc-oriental, 422; liiat. or. des Crois., i, 387. .'t. 'Voir C. I. A., I, 153-, Vîwân al-inchâ', Paris 1439, fo. l.")7 v".

44(;

L. : M. Kai;a1!A<'kk a rétabli fort iiigoiiiouseinoiit le uoiu du village qui tigurc ici. Le texte porte ... ic ^^j- -r^^jj} oj.ai-'-

Le savant orientaliste a lu . . . u <-'> /•' ?- ^ .: iJj.iJ' SjnÂi-', et tratluit : -le sixième du village d'Al-Djudaidali. appelé Mardj llarran. constitué en faveur de, etc. Ne trouvant aucune localité api)elêe *^\j- r.'i il suppose que le graveur a sauté le mot ^'^i trompé par la répétition du groupe ^j-. Le village de Harràn al- 'Awàniid est à 25 kilomètres à l'est de Damas, au bord des lacs salés.' Cette liypotlièse est d'autant plus séduisante qu'il existe un village de Djudaidali à sept kilomètres au sml de Harràn.- Or, le terme mardj, [n'airie, figurant situvent dans les noms de lieux de la plaine de Damas, il .se peut f<irt bien i|Ue ce petit village ait été désigné .-^ous le nom de .Mardj Harràn.

Voici la principale objection (|tie smilève cette li\ poilicsi'. .'^i l'on restitue -i^t-, le mot .^_s- ne fait plus partie du nom de lieu. Il faut alors le rattacher à la phrase suivante et lire w i-'^, con- stitua^ en faveur de, en le prenant comme nom d'action (masdar) «lu verbe harnsa. f/arder. Le sens est acceptable, mais à ma sou- venance, ce mot ne figure dans aucun des ni)iiil)rcux actes de WiU\\' que j'ai relevés dans les inscriptions syricMiu's. La pliraM- iisuclh- en farinr de, etc., est toujours intmdnite par les mots'(;/f/ ou'a/<î miumlih tout court, (Ui avec répétitiim du verbe iriiqnfainx auqafit. Si l'on songe que les erreurs simt braurunp plus rares dans K-s inscriptions (pu- dans les manuscrits et qnt* dans un texte au.s.si >«iii;.'neMsrincnf !;r;ivc f|Uc celui de Husra. il est liicn difliejle d'ad

I. s iiii l.i 1 nri'- lin H.uii.in <MI I '• >ii m i . n;!!!- /.. /'. / . i .. \n, y\. '• I I \ ;i.|iii. ilu'djam. Il, XSS-, Murhiarik. Vit».

ï. Il ' ' i lie rr villnK<', ni»n|uA mir In rnrli' ritri-, ri miii tlii villiiKc

liltM roi i'Inli, oiliii' nii iiikI-iiiii'iiI iIk Itninnii.

3. !'<•■• ' •! lim ^jL.^J^ rii diit'l roimlriiil, roiiiim' li' propimn M. OijiHMuxT-

(lAjnnuo; BU |Miint «le vue |)aKfi|rra|ili|(|iii', \v ilnix li-^'ona luiiii |ii<riiilRi<ii.

447

mettre une pareille uégligence, on préférera peut-être cherclier le nom de lieu dans le mot ^\j- lui-même, sans rien changer au texte.

J'avoue que je n'ai pas été plus heureux que M. Karabacek. Les listes toponymiques accompagnant les cartes récentes du Haurân et du Djaulân, de MM. Stûbel et Schuimacher, ne ren- ferment aucun nom qui prête à l'une des combinaisons du mot j^\j-^ Peut-être en retrouverait-on la trace en consultant les habi- tants de Bosra, ce que je n'ai pas songé à faire. Il ne faut pas oublier que les noms de lieux qui figurent dans les actes de waqf désignent parfois des villages aujourd'hui détruits, souvent de simples domaines ou des pièces de terrain que l'on chercherait vainement dans les dictionnaires arabes ou sur les meilleures cartes modernes.

Si l'on admet que le texte est correct et que le groupe ^\j^^^ désigne un terrain ou un village quelconque aux environs de Bosra, il n'est plus nécessaire de chercher aux environs de Har- rân un village du nom de Djudaidah. Dès lors, il est plus naturel de voir dans al-djudaidah un simple nom commun signifiant nou- veau village, nouveau domaine (sous-entendu qarijah, dai^ali, etc.), et de tradiiire : «la moitié de la djudaidalt appelée ]\[ardj . . . En eftet, si djudaidah était ici nom propre, le texte n'ajouterait pas appelé, etc. Ou trouverait plutôt une épithète déterminant la position de ce village de Djudaidah, pour le distinguer des autres. Le mot djudaidah, il est vrai, ne figure pas dans les dictionnaires. Mais il doit avoir existé, puisqu'il a donné naissance à une foule

1. On lu; lient on tout cas songer à lii-i; Djerac/i, coniun? le iiroposait JI. Wauiaiiei- dans son étude sur l'inscription d'Anar (cité par Fleisciikr, Z. D. M. G., xxxi, 146). L'orthographe arabe de ce nom est ^ji,^; c'est ainsi qu'il figure dans les auteurs et sur une inscription eoufique de lampe eu terre cuite, étudiée tout réceunnent par M. Ci.f.iimont-(;anneau, Recueil, ii, 21 et 47. D'ailleui-s, la combinaison ^jiVâ" Zr° ^'•■'' peu vraisemblable, car Djerach est bâti sur des collines.

448

tic inmis tic lieux. Ce i)lK'noinène est si tiétiiioiit dans ronoiuas- tique gt-ographique quil est inutile il'v insister iii."

L. 10 : L'iiriginal jxtrte, au pieniiei' mot de la ligne, -.i et non .«tout court: d'ailleurs, la conjonction est ici de rigueur, car ce nuit t'ait partie tlu texte sacrt".

Grâce à un important passage d'Ibn Furàt. M. Karaiîackk a fixti avec une grande vraisemblance la date, que l'inscription ne donne pas. En Ô44. peu de temps avant sa mort. Anar entreprit une expcilition ilans le llaurân pour attaquer le myaume de .Tt!'- ru.saleui, qui se vit i^bligt!- de traiter avec lui. Bosra. tpii formait une étape importante sur la route de Damas au Jourdain, t-tait alitrs une ville florissante, ainsi ([ue l'attestent ses ruines; Anar y a .sans iloutc passt!'. La liuigue suite des titres de l'inscription, ijiii traliit la puissance dont jouissait alors l'atiiliak. le but nicmc tic sa t'ontiatittn, tout cttncdiu't à taire de cette liyputlii-se une t|uasi- certituilc. Cette date contirnic les prt'soni]»tinns gciu'iaU's tirt!'cs lie la forme tics caractères.

Aux ili-taiis biograi)iiit|Ufs donnes par .M. Kai;\i;\(|:k. ajuutuns Heulement i|u'.\nar avait fomlt!- une matlrasab à l)annis.-Cet i-tli- fiee a disparu, mais je crois en retrouver la trace ilans le recueil épigrapbi(|uc tic Saivaiki:. dont le n' "J-S purtc le texte suivant :

J 'j\ âjS» Jv». >}^^\ j^\ j^\ <<jLIi i-jJu> »J* Uji ^L-> ^^^ «JL- O^j:^ ^y j^c^ (^jUll Jfl)[^l JL*lUl vlAllI Jjii <»\ Ju.

I. (.T. r/'/ra«Mii«, StHvUU, Seiivtr, .Vmtoy, vtc, i*t li'n iicniilirciix iiiiiiin nimli>i;iii'ii ilniiK liiutoa If* InnKtK'n <'iir<i|>/><Mini'ii,

1. Ilin KliKlIlkàii, Irnil. nr .Sij^iii^ r, 'ilt>. Klli' ckI ilrt-riti' piir 'lliiiiiwi «triiiliiil |inr H«i;vAiaa, httcripii'f» <U hama; lir. A |Mirl, 324) l't |iflr IImi ('IiiiiIiIikI, l.t'iili-, Or. Mittl, i* 4tli*. •iitoiini «■•iiinciit, miu itmiti' |inr iTri-iir, In ilnli< bAA; Aiinr iiKiiinit cm tiU.

449

A fondé cette uiiidrasah bénie le grand émir, l'isfabsalâr, Jlu'în ad-dîn Anar ibn 'Abdallah, l'afifranchi de Malik Mudjâliid .... Tugtakîn, à l'aide des munificences de son défunt maître, en l'an 524 (1130).'

Ou sait qu'Auar était un atïrauchi de l'atàbak Tugtakîu, mort en 522; ces faits sont confirmés par les termes et la date de l'in- scription. A cette époque, la puissance d'Anar n'avait pas encore atteint son apogée, c'est pourquoi les titres qui figurent ici sont plus modestes que ceux de l'inscription de Bosra.

Il serait intéressant de déterminer la provenance de la pierre de Bosra. Elle était sans doute encastrée dans le mur de l'édifice servant de four et de moulin. A quelle distance s'élevait-il ? La pierre gît dans la cour de la mosquée de Dair al-Muslim, à l'en- droit même Burckhardï la signale en 1812. Aucun indice ne fait croire qu'elle ait jamais été fixée dans le mur de cette mos- quée. Si les habitants n'ont pas perdu tout souvenir de son ori- gine, une enquête sur les lieux fournirait peut-être quelque indi- cation; je n'ai pas songé à l'entreprendre.

1. Lors de ma première visite à Damas en 1888, je me souviens d'avoir vu, dans un des angles du carrefour des bazars qui précède l'entrée ouest de la grande mos- quée ou Bâb al-Barîd, une inscription coufique, fruste et noircie par le contact jour- nalier de la foule. D'après la courte description donnée dans le recueil Sauvaire, je ne doute pas que ce texte ne fût le dernier vestige de la madrasah d'Anar. Il a disparu depuis dans une démolition, et je n'ai pu contrôler la copie ci-dessus. La traduction en a été donnée par Sauvaihk, op. cit., 264 (lire la date 5-U, au lieu de G24).

MÉMOIRES, T. m.

450

VI

Les iascriptions de Nùr ad-din et l'origine du caractère

arrondi dans l'épigraphie syrienne.

.■)4i— r.ti;( H.

Xiir ad-din, le fameux sultan (rAk-p et de Damas, le rodoutalde adversaire de.s Croisés, a laissé plusieurs inserij)ti(ins en Syrie. notamment à Alep, à llauiali, à Hamas, à Haalluk et à .lérusalem. (^utre leur \aleur hist(iri(iue. ees textes ottrent un intérêt spéeial pour la palétijrrapliie arabe; v<»i('i comment.

.lai mitiitré (pie vers le milieu du VT' siècle de l'iiéjïire, le ca- ractère carré, dit atKjhiiu . empluyé jus(|u'alors exidusivemi'nt dans le.s in.scri]>tions, fut remj)lacé par le caractère arrondi appelé vulgairement nn.skhl.^ ("c pliénomène parait se rattacher au jjrand mouvement de réaction sunnite qui. parti de la l'crsc au V siècle, cnvaliit peu à |»eu l{a;;(lad, la .Mésopotamie la liante Syrie, la l'alestine et l'K^rypte, porté par les Seldjiuikides, les .\tal)ck.s, Nùr ad-din et Saladin.' La jiarenté de deux pliénomènt-s «-n apjia- rence aussi disscmidahles Kcxpli<|Uc aisénn-nt n! l'on .sonfic t|ue la réaction sunnite, coïncidant avec les invasions nnin;;oles et l'arrivée de» ( 'roisés en Syrie, fut accompajjnée d'une .série de réforme» reli^ieUHeH, politii|UCH, militaires et adniinislrativcs. Cette révolution s'éteinlit nainrclli incnl à rarcliilccliirc et an\ arts et niéticrn i|ni en (ii'innilrnt.

I Vllir /;>,.,.„■ \.l.,:„,<,'. n xtH'. itlM, <t; '.• xrrii-, VI, l.l'.l . <' /. .1.. I, Hb.

t. Hor rv niiiiivi'iiK'nl, voir miiioul C I. A„ i, 3b4 m.

451

Un autre indice de l'origine orientale du caractère arrondi, c'est qu'il apparaît plus vite dans l'Orient musulman. Les inscrip- tions des régions situées à l'est de la Syrie sont trop mal connues pour fournir dès à pi-ésent des documents positifs, mais la numis- matique permet d'y suppléer. Grâce à elle, on peut suivre l'évo- lution du caractère d'étape en étape depuis la Perse, le type arrondi paraît déjà vers le iV siècle, jusqu'en Egypte, il pé- nètre au vr' siècle avec les monnaies de Saladin.

A priori, le caractère épigraphique a suivre la même route, ])uisqu'il pénètre en Egypte à la même époque. La dernière in- scription fatimite du Caire, datée de 555, est en pur coufique; le ])remier texte en caractère arrondi est celui de Saladin à la cita- delle du Caire, daté de 57i). Mais si l'apparition du nouveau ca- ractère en Egypte est nettement circonscrite, sa marche en Syrie restait encore indécise. Or, l'étude des inscriptions syriennes montre qu'avant d'entrer en Egypte avec Saladin, le nouveau ca- ractère évolue à travers la Syrie avec Nùr ad-dîn. Voici la liste chronologique des textes de ce sultan que j'ai recueillis en Syrie.'

543. Madrasali Halawiyyah, Alej) (arrondi). 545. Fragmeut anonyme, Alej) (coutique). 549. (irand liôpital de Damas (arrondi).

1. ,!(' ne puis garantir (lue cette liste soit compliite. Il faut y ajouter une inscrip- tion de la mosquée de la citadelle d'Alep (Bischok, 135) et une sur une tour de l'enceinte de Damas (Khemer, Topographie von Damasciin, i, 15), datées toutes deux de 564. Je ne les ai pas retrouvées et j'ignore le style de leurs caractères, qui étaient sans doute arrondis.

L'inscription d'Alep, an 54;i, est dans Hiscuop, 138, avec quel(|UOs fautes. Celles d(i Damas, ans 560 et 567, sont traduites dîins Sauvaikk, op. cit., tir. à part, 270, et Journal Aniaiiqne, ii"= série, vu, 409. Celle de Baalbck, an 563, a été publiée à peu près correctement par M. Ai.ouk, Histoire de Baalbek (Beyrout, 1890), 135. Celle de .lé- rusalem, an 564, signalée par de 'Vooiiib, Temple de Jérusalem, 103, et par plusieurs auteurs, n'a pas été publiée intégralement; les autres sont inédites. Elles figureront toutes dans le Corpus, avec plusieurs fae-siniilc

452

551. Décret du Hâh acli-Cliâirûr. Damas coulique>.

552. Mosquée I^asanaiii, Ilaniab (^arroiuli). 558 et 559. Mosquée Xûii. llauiali arroiuli).

5(30. Bâb alDjAbiyali. euceinte de Damas (airondi). 5tJ3. Porte de Damas. Haall)ok (arruiidiV 5lJ4. Chaire de la mosquée Al Aq^â. Jérusjilem (arrondi). 567. Tombeau niadrasali du sultan à Damas (arrondi). 5i)i'. Tour de l'euieinle de Damas (arrondi).

Le contique du tVaj;iiKiit d'AU'i) rapj)elle ft'liii des insi'ription.s t'atiuiite.s de rEfry))te. C'olui du décret de Damas, plus sobre et moins artistique, se rapproclie plutôt des inseriptious des Atâbeks de Damas, iiivariablemeut écrites eu eouti(jue; j'en ai donné la liste dans le cliajjitre précédent. En tout cas, ces deu.v inscri))tions sont frandicnient couHi|Ucs. sans aucune parenté avec le nouveau caractère. Le iiaskld de Xûr ad-din est un caractère arroiuli d un :i.spect particulier, commun à tons les autres textes. Les lettres sont pleines mais allon;;écs. dune rare éléj^ancc, dessinées et jiravées avec une entière sûreté de main. Sans parenté avec le coiitiquc contemporain, ce caractère ne piut en être issu, il a du se déve- lopper à côté de lui; sa perfection même trahit un Ion;; |»assé. Tel qu'il a|)parait sundainenu-nt en Syrie, il doit avoir été importé et ne peut venir ipic d'(hiciit. Dès lors, il est naturel d'en lallaclicr les destiuécs au mouvement dont j'ai parlé plus haut

Hicn plus, si l'on reprend un à un les textes de cette li.sie, on verra que le nouveau caractère s'avance en Syrie a\cc le nouveau ié;rimc. Nûr addin monte sur le trône d'.Mcp en .'> 1 1 et la pre- mière inscription qu'il hi;;ii,> dans cette ville, celle de la llala- wiyyali, otTre le iiiuivcau caractère. Deux ans plus lanl, le iVa;,^- nient anonyme apparait comme le dernier vesti<;c du type ancien, dominé par Ich traditions t'atimiten de l\'i<l\Viin ihn Tutuch. Nnr a<l-dlli n'empare de Damas en ■')l!l cl la même année, il l'ail ;:ra-

453

ver dans son hôpital des inscriptions du nouveau type. Deux ans après, le décret du Bâb acli-Cliâgùr, écrit dans le coiifique des Atâbeks de Damas, semble le testament paléog-rapliique d'une époque mourante. Dès lors, le nouveau type, porté par les maîtres tailleui's de pierre du g-rand conquérant, se répand dans toute la Syrie, à Damas, à tîamah, à Baalbek, à Jérusalem. En 569, à la mort de Nûr ad-dîn, il est définitivement établi. Enfin, il pé- nètre en Egypte avec Saladin et s'y affirme dans l'inscription de la citadelle du Caire.

Pour remonter i)lus haut dans son histoire, il faudrait étudier à fond l'épigraphie alépine et pousser en Perse à travers la Mé- sopotamie. Les inscriptions de ces régions sont encore trop mal connues pour permettre aucune conclusion, mais si la thèse émise ici est juste, on verra le nouveau type apparaître de plus en jjIus tôt à mesure qu'on s'avancera vers l'Orient.

Pour illustrer les observations qui précèdent, je reproduis à la planche iv, fig. 8, l'estampage du décret de Damas, daté de 551. et à la planche v, fig-. 9, la photographie de l'inscription de la tour, datée de 569, la dernière au nom de Xùr ad-dîn. Les caractères de cette inscription sont moins élégants que ceu.x de la plupart des textes en arrondi de Nûr ad-dîn. tous antérieurs à elle: mais c'est la meilleure photographie que je possède.

La première inscription est gravée sur une stèle d'environ 100 ' 110, encastrée au-dessus du Bâb ach-Châgûr, à l'intérieur. Elle renferme douze lignes en coufique sobrement orné de rin- ceaux. C'est un curieux décret ordonnant l'abolition d'une taxe prélevée sur les (caravanes sur la route de Damas en 'Iraq et i-e- four.' Ce texte est assez difficile; il exige un commentaire détaillé (|ue je ne puis entreprendre ici, puisque mon seul but est d'en

I. Sur les tVancliiscs ilr taxe accoi-dw's par Niir adiliii. voir IliH. or. de.i Croh. ir 11, :i01.

454

taire ressortir liiitôrOt ])alénijrapliique. J'en renvoie la publication intégrale à une prochaine étude et je nie contente de sijiiialer la présence de plusieurs points diacritiques. Ce détail, assez rare dans l'épigrapliie eoufique, même à l'époque de son déclin, fait pressentir la très prochaine apparition du caractère anoiuli. (lui marque d'emblée les points diacritiques.

La deuxième inscription est {rravée sur une tour ronde de len- ceinte de Damas, cachée aujourd'hui dans la cour dune maison du Siiq as-Sinâniyvah. Le champ creux, d'environ 12() X .'')(>. rcn- terine tmi.s lignes en caractères arrondis, du style décrit plus haur.

... A nriloiiiic l:i cdiistructioii ili- cette tour liciiic celui ((ui a licsoin de la jrrâce de Hon niaitre, .Mnhiniid, lils de Zanki, fils d'Aii suiuiur, pour obtenir la rt'C«ni|H.'n8c (d'Allâli^. Kii l'année 5(50 (1173—74).

Ce texte est muni ilc points diacriti(|Ues, tle jMiints voyelles et d'aiitreH sij^nes ortlio>;ra|dii(jMcs. le snki'ni. le tnrlulhl v\ le sio^ne di-'fiiietif du .<f///, en queue d'arondc. que nos ini|iiiinerics n'ont pas adojité. t'es points ne sont pas an complet: il en nian(|ue et il y en a qindqin'H-iins de troj).' 'roiitetois on sent, dès l'abord, l'intention de les placer avec une certaine métlioilc. ("est un des caractères distinctif-* du nasklii de Nfir ad-din et des Ayoubitcs. IMus tanl. HoiiH les .MandonkH. les points et les siirnes figurent i-n plus grand nombre eiicori-, mais ils sont placés avec moins de nnflioclc; irai

I. Aiiuil Ir l'tiKTri' p---' a ilnix iMiintji iimlilcii muih le •>ii. on |Hiiiiniit tire imliiit à lire n - n-f . en ronniiK'niiil l'iin île eeii |Miiiilii ecniiiiie eeliii ilii M. \m leetiire ^.«J ml tjmutiyc |i«r la fnnne ilc* lelln'», |Mr le* ileiix |Miiiilit du M, i|iil lie iienilileiit |inii ■|i|Mirtpnlr au ttinl prén'ilrnl , etillii |>ar In iMmltinii ilii «iKiie ilinhiietif ilii tin. - ()ii rvman|uefs l'nrlIinKniiilii' ilii ninl i_'-H- nver le ilniililr /•iiimli «lu (finuin, iiinin «11111 VaJif nnat.

455

tés comme élément décoratif, leur rôle consiste surtout à remplir les vides du champ.

Ainsi, tandis que le coutique lapidaire n'emploie les points qu'à titre d'exception, l'arrondi s'en sert dès l'origine avec méthode. C'est une preuve de plus que les deux caractères ont suivi deux routes distinctes et que l'arrondi a déjà un long passé lorsqu'il paraît subitement en Syrie.

4ô(;

vil

Les iuscriptions de Saladiu.

564—589 H.

Siiladiii. If cniKiiu-raiit ili- rEj^yprc. le v;uii(|ik'iir des Croisés, le réftiiniateur relij!;ieux, politiiiue et militaire. Saladiii n'a laissé que lieu triiiseriptiiiiis. La plupart des éditiees bâtis par lui ont disparu: d'ailleurs, les épofjues liéntïques sont souvent sobres de documents épi<;raphi(iues, parée qu'un n'y songe guère au Juge- ment de la piistérité. Les textes du grand sultan n'en sont que plus préeieux à ret iieillir. N'oici la liste (•liriiiinl(iMi(|ue île ceux que je eciunais.

iû4. l»étTet; l>aiii:is.

i')7ô. (iraiide ni<is(|iiee; l>aiii:is.

57H. Cilailollc du ("nire.

iiH3. Mos<|uce Al-Ai|»a; Jérusalem.

.')«.'>. (juMiat as .><aklirah; .léniMalem.

Ml. Qulibat VÙKuC; .léruMaleui.

588. l-^rliHC Siiinti' .\uno; .léruKaJpm.

')H'J. 'riitnliiftu du Kullaii; hainas.

hiMix nmtM d'explieatinii sur ces textes, qui tigiircnnit à leur place daUH le ( 'iirfm>.

Le premier cHt un décret inédit relatif à l'endigage des cours d Caii de hamaH, un des pluH vieux textes adminislratits. ( 'e en rieux document, nde\é jiar \VAl>l>iN<iMiN. était gravé sur un idoc lie bnHalte ncciipaiit le centre de l'ancicii nnin lié aux < licvaux, à

457

Damas. Il a luallioiireusement dispani; tous mes eftorts pour le retrouver sont restés infructueux.'

Le deuxième est un texte également inédit, relatif à la restau- ration de deux piliers sous la coupole de la grande mosquée de Da- mas. Il était gravé sur l'un de ces piliers, je l'ai copié en 1893, avant l'incendie déplorable qui l'a fait disparaître avec un grand nombre de documents archéologiques de cette mosquée.

Le troisième, le quatrième et le cinquième ont été publiés à di- verses reprises et je ne m'y arrête pas.^ Le sixième, relatif au creusement d'un fossé, s'abrite sous une petite coupole, sur le bord méridional de la terrasse supérieure du Harara; je le crois inédit.

Le septième est une dédicace gi'avée par Saladin au-dessus du portail de Sainte Anne, lorsqu'il convertit cette église en une madrasah cliafiïte. Ce texte déjà connu a une grande valeur bis- torique.'^ Enfin le dernier ne figure ici que pour mémoire. Ibn Khallikâu rapporte qu'il a lu sur le tombeau de Saladin, à Damas, une épitapbe rédigée par le qâdî Al-Fàdil et portant la date de la mort du sultan.* J'ignore depuis quand ce texte a disparu. Le tombeau actuel et l'inscription qui l'orne sont d'une date très ré- cente.

Après ce que j'ai dit du caractère des inscriptions de Xûr ad-

1. H porte le ii" 745 dans le recueil manuscrit de Sauvaiue.

■2. l'our le troisième, voir Mehren, Qûhirak og Kci-afat, 18; C. I. A., i, 80; Casanova, Mémoireê de la Mission dit Caire, vi, 509. Pour le ((«.atrième, de Vooi'É, Temple de Jérusalem, 101; Jlucijîr ad-dîn, 301 (trad. Sauvaire, 76); cf. Condeh, Syrian Slone-lore, 445. Pour le cinquième, de Vogué, op. cit., 91. Ce dernier texte a 6t6 repeint à diverses reprises, lors dos fréquentes restaurations de la coupole de laSaUlirali; liv't fragments relatifs à Saladin sont une copie moderne. La date 585 est donnée par II. DE Vooi:È; en 1893, j'ai lu la date 586, repointe sans doute depuis l'ètnde du sa- vant archéologue français.

3. Voir DE Vooiiib, Éylises de Terre .Sainte, •244; Maiss, La Pi.iciiie de Bethesda, 23, avec un bon dessin.

4. Ibn Khallikân, trad. de Slane, iv, 547.

MÉMOIRES, T. III. 68

458

(lin. il est inutile d'ajouter (jue tous les textes historiques de Sa- ladin sont en caraetères arrondis. Le eoutique est relégué dès lors dans les inseriptions cdraniques et décoratives, oîi il se maintient jusquà la iléeadence eonijjlète de l'art arabe." La planehe v, tig. U), reproduit restamjjage du plus lieau de ces textes, eelui de Sainte Anne de Jéru.salem. Le style en est plus soigné que dans l'inscrip- tion du Caire, mais il est muins élégant que eelui de Nûr ad-din.

1. Voir iiotamnient C /. A., i, »6.

459

VIII

Les inscriptions du Mont Thabor et la trêve entre Malik 'Àdil et les Francs.

G07 G12 H.

Parmi les ruines diverses qui couvrent le sommet du Thabor, se voient les restes de la forteresse construite par Malik 'Âdil et son fils Malik Mu azzam, sultans de Damas, et détruite par ce der- nier peu d'années plus tard, pour des motifs stratégiques. Là, trois blocs gisent à terre, portant trois inscriptions arabes. Ces textes, piibliés dans un opuscule peu connu, mentionnent la construction de la forteresse.' Le premier, au nom de ]\Ialik 'Àdil, est daté de l'an 607 de l'hégire; les deux autres, au nom de Malik Mu'azzam, sont datés de 610 et de 612. Je néglige ceux-ci pour consacrer quelques remarques au plus long et au plus important, celui de :\Ialik'Âdil.

Je n'ai pas visité le sommet du Thabor et je ne connais ces inscriptions que par l'ouvrage cité plus haut. Voici le texte de Malik 'Âdil, avec les corrections et les réserves qui m'ont paru né- cessaires en l'absence d'un fac-similé et d'une copie parfaitement sûre.-

1. ItiANiMAOi;, To Oafiôjp, Ji'liisaloiu 1«67, 15 ss.; cf. Guèrin, Veacriplion de la Ga- lilée, I, U8.

•>. Ce travail était sous presso quand j'ai reçu de JI. ScnuMAciiEit, iugcnieur à llaifa, un estampago de l'inscription, avec plusieurs autres, provenant du 'l'iiabor et (|u'il a bien voulu faire à ma demande. Ce document confirme de point en point les cor- rections ((uc j'ai faites au texte de .Ioannidos. J'ai ajouté celle do ^^ en ,_-»Sj ou .J , (!t la coupure dos lignes-, le mot \3j», placé entre crochets, ne figure ni dans

460

jyj' ^,-1 oiy: oit Jç.JJ J ^U^ ^y ^r J^ J\ (6) ^U_'Jj r^^)'* j^^(«)i'Juil 'U"J> -w j>.'' ^Uii aI^Jj j_,»-alll _0' ('I «^Is^l^

Z\^) >L~~ <-^ Â>i.' <■'' o-^ ^^t* w"^* ^r-*^ -^*^'' 'JL <-5 *JU*'^' '*JC'V* '<i' *ill -U: Jrl j!>' ^rjl -L^ jJifl iVj ('") J Ijj. ( ? jfîo J"j,

A nnloiiiK- (If bâtir i-ette lorteros.se bénie, notre maître le très irrand sultan Al-.Malik al -'Ailil, le {xiicrrier, le vietorieux, 8aif ad dunyâ wad dîn, le sultan de lislâni et des uiusidnmns, Abu Hakr, lils 4I Ayyfib, l'ami du prince des cro_vant«,' i|uand il revint de l'est, rassembla l'armée vielcirieuse et eanipa en delntrH du Tliabor, après léeliéanee de la trêve. Les travaux ont été e<iinmeneé« le dinianelie â ilbu I bidjdjali <U>7 et eeci a été eonstniit" sous le oimiiiaïKlemeiit île l'émir l.Insâm addin !-u'ln', lils de'Abdallàb. le ser viteur de Malik Mu'a^.^.am.

JoAKRiiMM, ni Biir rc!ilHiii|mK>'. l'""! pciil Ir ri'utiluri <lan.'« iinf laniiic ilii luipiiT. Il t'-tnit lr<>|i tiirit |Hiiir roiii|il('tor Hiir iraiitreM |iiiiiitit ce iiiéiiniirc, iliiul le» miit'lii- «iuii» n-«t(-iil le» iiK'^mcit; en iiublimit (■(•» ciitnniiiiiifcii. j<- iliriii li<s oltHcrvalionii ikhi- volli'S «iii'ilii in'iiiit inicK/'HTii.

I. (hi rfliinri|iii'rn i|iii' ft- vrrwl, ipii parli' ili- l'arifeiil tli'|M>ii!«r iliiii^ im luit |iii'ii\ if\ talM iilldlil tfl i|iii- In ifiKTri- Miiilc. fuit iilliiNiiin à I14 ciiiiHtriirliiiii ili' lu l'urtercxio'.

ï. .If lin niiini, nu lifii <!<■ -U^Jb.

». Au lii'U lit' ^f^. I.)' niiltnii eut loiiiniirH n|i|M'li' .Snil' iiililiii.

4. Au Heu de ^L,>IL».

6 Au lien «le U«UJ'i '!"' '"' *'''"' *■'''" '"'''' '•'" ri'liilif <l«' lu l'imue ni >ii,i:,iii ••/ /utànl ni (riN|ui-nt vu /<piKni|iliii'.

i>. Hur ri' tiiri-, «olr C. I. A., 1, m8, iinli- ». Il tiKUic ilnii» iriiiiiri'ii iiiM-rliilinio ilii •ulUn, Itaiiin* et h .ti-niMli'in,

7. ÏA' IftiK |Hirtc ^. nviM- |Miint en linul, iinitK loiuii' ili' lii Muni I pliilol

ri'llp d'un s,^; li'H diMix Ipv'U* iIhhmimiI iiii ki'Iik nunl<>iru)'

461

Ainsi, la construction du château a commencé le 5 dliu l-hi<ij- djah 607 (20 mai 1211)/ Le caractère officiel de cette date nous autorise à rectifier légèrement le récit des auteurs, ou plutôt à le confirmer en le précisant davantage. Suivant eux, c'est en 609 que Malik 'Adil l)âtit le château du Mont Thabor.^ Or, suivant nos textes, la construction, commencée par lui en 607, se poursuivait encore en 612, par la main de Malik Mu'azzam. On sait que ce dernier la fit démanteler, sur l'ordre de son père, dès l'année 614. à la suite d'une attaque infructueuse des Francs, dans la crainte de la voir tomber entre leurs mains.' Un siècle et demi plus tard, parait-il, le sultan Baibars en consomma la ruine/

Mais la partie la plus curieuse de l'inscription est celle qui suit immédiatement les noms et les titres du sultan : « Quand il revint de l'est, rassembla l'armée victorieuse et campa en dehors du Thabor, après l'échéance de la trêve.»' A quel événement cette phrase fait-elle allusion?

Aucune des sources citées, ^sinfV Evades, ne raconte (jue le sul- tan se soit rendu avec son armée au l'habor quand il donna l'ordre de bâtir la forteresse. Mais remontons un peu })lus haut. En 600 fl203), de nouveaux Croisés ayant débarqué à Saint-Jean d'Acre et se préparant à marcher sur Jérusalem, Malik 'Adil, alors à Da-

1. Suivant les talilea de Wûstknfki.d, ce jour tombe sur un vendredi, non sur un dinianelie.

2. Ibn al-Atliîr, xii, 197; Abu l-tidi'i\ éd. Cp'^ m, 121; cf. JIM. or. dm CVom., i, SO en bas; iia, 108; Weil, Chali/en, m, 438. VEracles donne bi date 121», qui correspond ;i 608—609 de l'hégire; ITiit. cccid. des Oroia., ii, 317. RiiuiiiciiT, Beilriifle, ii, 236, donne 1213; Sanuto, 206, donne 1214; ef. dk Mas I.atkie, IIMoire de l'île de Chypre, i, 181.

3. Ibn al-Athîr, xii, 210; Abu l-fidâ\ m, 124; cf. Hist. or. de« Crois., i, 88; na, 113; Kraclen, loc. cit.., 330; Reinaud, Kxlraib,, 387; Wkil, m, 440; Guéuin, op. cU., ii, 162.

4. (iuÉRiN, loc. cil. .l'ignore à quelle source ce détail est emprunté.

?>. L'éditeur a lu •jâJ^.fJ^ ; trouvant aucun sens à ce mot, il suggère iij>j^\ . la irhve; cette le(,on est fort plausible. Sur l'estampage, on lit distinctement j^\: le reste est invisible.

462

mas, fit rassembler les troupes de Syrie et d'Egypte, se mit e/i route et campa près du mont Thabor, pour s'opposer à la marohe des Francs. Les ileiix partis restèrent en expectative jusiiu'à Tannée suivante, une trêve tut eoiu*lue.'

Je crois que c'est à cet événeuicnt ijuc notre texte t'ait allu.sioM. Cette liypotlicse est d'autant plus tentante que les ternies de l'in- scription rappellent de près ct-ux dllin al-.Vtliir : Damas est au nord-est du 'l'iialior: or Malik'Adil. dit l'inscription, venait de l'est. Il avait rassemble larmée et campé au pied du Tlialior.

Le texte épi;j:ra])lii(|Ue ajoute que la trêve était échue. Connue il ne peut s'afçir ici de la trêve conclne de (!01. il faut remonter plus haut. Or, vers le 14 cha'hân .");i4 (21 Juin llitSi. une trêve avait été conclue entre le sultan et les Francs, à la suite du siêfi^e du Toron, pour '6 ans. .'> ans (i mois, (i ans, ou t! ans <! mois (> jours, suivant les sources citées par M. H<iin!l('in . qui choisit la seconde variante." La trêve échue. le sultan canqie an 'l'hahor en t!(K), plu- tôt vers la tin de l'année, ainsi qu'il rcs.sort du récit dlhn al-.\thîr. Klle avait ilone été eoncliU' pour .") ans (! mois (jusqu'à la mi-safar fi()0). ou pour (! ans (ju.s(|u'à la mi-cha'hàn «!()()). et il faut aliaii donner les deux variantes extrêmes.

l'ourquoi le sultan tient-il à rajipeler i|iie la trèsc était celiue ijuand il vint camper an 'l'hahorV ( )n a \n (|iriine nonvelle tiêve fut conclue en (!t)l. et Ihn al-Athir dit (|u'elle fut renouvelée en <!04.^ Peut-être durait ille encore en tlOT, à la date de linserip- tioii. Kn rappelant que h- nuinvement olVeiisif qui avait donné lien au projet <le cnnstrnetioii de la forti-rt'sse s'était |irndnit |m ndnnt

I. Util ni Allltr, XII, l-.'H; Allll I llilil', m, lli); il. IHmI. m: lU. Cm:, \,H-i\ un, <)&; iluVAl'Ii, op. rit., SHa en lia*.

s. |{'>liRi<iii, lifUrëgi. Il, SU <t 'iW\ llin nl-AlIlIr, xil, H4-, llitl or iUt Crol:, il a, M<». J'Iifnori' lUn» i|iii<l |muimik<' •)•' erl mitiMir UnixArn, .INï, n lii i|iii< In In^vi' i^lnit ronrlui' imtir imli anii.

8 IliM. or. dts CnU., lia, lUO— 107.

463

une interruption de la trêve, le sultan veut sans doute justifier ses travaux militaires et écarter tout reproche de déloyauté.'

Ainsi dès l'année 600, Malik 'ÂdiL frappé des avantages qu'of- frait la position du Tliabor pour arrêter les Francs sur la route d'Acre à Jérusalem passant par Djenîn, aurait décidé d'y bâtir une forteresse. Mais la construction, différée pour des raisons in- connues, n'aurait commencé réellement qu'en 607, date de l'in- scription. Telle est l'explication que je propose de donner à ce curieux texte, en attendant l'édition définitive des inscriptions du Thabor.

1. La trêve fut renouvelée encore pour six ans vers le milieu de l'année 1211; Erade.1, 317; de Mas Latuie, loe. cit. Suivant cet auteur, elle était échue en 1209; je reviendrai sur ce jjoint en proposant une nouvelle explication du passage relatif à la trêve.

4(Î4

IX

Les inscriptions du sultan Baibars. «5» tJTtî H.

Le sultan Haibars, dont j'ai pu))lié Unis les textes cairotes," a laissé un jj^rand nitnibre irinsciiptions en Syrie, notamment à Ke- rak, à Yabneli. à Ramldi. à Lydda. aux forteresses de liàniyàs, de Safed et du Krak. à Damas et à llonis. Outre lintérêt (|u'ils tirent du nom du erlM)rf ciuiquérant. ces textes ont |)res(nie tous une valeur spéi-iale. parce qu'ils toutiieiit à (|ncl(|ne point ini portant de l'Idstoire contemporaine. Ceux de Kerak, di- Lydda rt de Yaltneli ont été publiés avec d'intéressants commentaires; je n'y reviendrai pas ici.- .l'ai pulilié un t'ra;;iiiint d'inscription du ••liàteau de Subaibali à Uaniyàs, restauré par liaibars aprcs le passa;^e des 'l'artarcs.' Les auteurs nous ont laissé le texte cu- rieux d'une inseriptinn du sultan à Sat'ed. Miavr lors de la prise de cette plaei- sur les l'rancs: elle a dis|»aru sans cbuitc avec b" eliàteau tout entier.' lîestent les textes de l)amas, de Iloms, de iJanileli et du Krak. ipii t'ont l'oliicf des pa^^cs >Mi\antes.

I. Voir C. ;. A.. I, IIH wt. et IHU.

S. Ceux lie Kenik |>iir Savvaiiiii, lUim i>k I.trxRn, Voyai/t à la Mrr Mnvir. n, l'.'H. tVut «le LviliU et lie Ynliiieli |wr .M. ('i.KiiMii!iT-(tANNluu, Uerurit iVniflii'uliKjie «rimitiilr, I, Wt M., et Arrhutmtngirul Hnntrrhet in l'iilrMiitr, II, I7'l, 17(1 IHÏ. ,rHi (irii* tien pUl litKni|illie* et (li'K ('■tnin|iiiKeii lien liiiiiTi|)(li)llii île Ynlmeli et lie I.Vililu et je iloiit |\ M Hlir»l<.w re«tfllli|ui;fe (riiiic île» iiiiH'ri|ilionii lie KiTilk. Toim l'en le\leii |iiiriUlr<<lll lUim le Cor/iu* en leni|m viiiilii.

S. Jimmat AtUilU/iu; M* ii6rie, m, 4An.

4. Nuwalli, ilann llKmC-ouNT, it^mnirrt ill,i>i>iiir „i>r„i.,ir, n. i>,l. il .M!i.|o/.i, ilitiis /Mlaiu UnmtnHk; I II, 4^. .le iIdI* A .M. .Siiit MAriiiiM illi Krilliil lioiiibri' ire^lnniiintre*

465

La prise, de Damas par les Tartares et la bataille de 'Ain Djâlût.

G58 H.

Parmi les inscriptions de Baibars à Damas, je signale en pas- sant le grand texte gravé sur le tombeau du sultan et de son fils Barakat-khân. Par la beauté des caractères et leur parfaite con- servation, ce texte est un des plus remarquables monuments de l'épigraphie arabe. Il renferme l'acte de waqf du tombeau et four- nit ainsi, avec tant d'autres inscriptions damasquines, une pré- cieuse contribution à la géographie de la Syrie centrale au moyeu âge.

La citadelle de Damas, vrai pantliéon des souverains musul- mans de Syrie, renferme plusieurs inscriptions de Baibars, gra- vées lors des réparations qui suivirent le passage des Tartares. L'une d'elles offre un intérêt particulier. Elle est sculptée sur la courtine de la face est, entre deux gros saillants carrés, à rai- liauteur du fossé au parapet. Elle occupe un champ rectangulaire d'environ 700 X 50 et comprend deux lignes en beau naskhi mani- louk, à grands caractères munis de points et de voyelles. La planche vi, fig. 11, reproduit un cliché de ma collection.'

de SatVd. raniii ces textes, .aiicuii ne remonte à Baibars ut je n'en ai iwiut trouvé durant mon court passage à Sai'ed. Les derniers restes du château ont disi)aru dans le tremblement de terre de 1837; Robinson, BiUical researches, m, 321.

1. Lors de mon dernier séjour à Damas, le colonel Bai.ri Bey était attaché à l'état-major du v" corps. Le savant archéologue, qui voulnt bien me procurer quel- ques copies, a fait peindre eu noir les caractères; ce procédé un peu sommaire les fait du moins ressortir avec netteté. Quelques lettres et nombre de points n'ayant pas été touchés par le vernis, je restitue les mots mal venus d'après ma copie. .Sui- vant Badui Bey, cette inscription se répète à l'intérieur, sur la jiorte murée do la face est; l'accès de la citadelle m'a été refusé. SArvAiiiE a donné do ce texte une traduction d'après une coiiie imjjarfaite qu'il a rectifiée plus tard; op. cit., 167, et Journal Asiatique, série, vu, 284.

MÉMOIUES, T. Hi. 59

4G6

iai'i âju ^'j J.U' ^^'1 ^^^^.. j^\ jiiii jL,'^i ^vi^ii ju^'m

^^ Au-dessus (lu n.'cfiui<;lf. au milieu, deux lijiiics on jihis potits caractL-rert :

Au nom «lAIIAIi . . . (îlnirc à noire uinilir If Miltaii Al Malik az JJâliir liiikn atl (lunyâ wad diii, le savant, le jnslf. U- ^rnerrifr, l'tc. . . Mailiars, le M-nit<ur (du Kultani Malik Sâ!il.i Nadjni addin (Avvid)). Il a uni. inné do rtconHtruirc la litatlillc \ ictoriiiisc, après qu tllo eût été livrée à I ennend niaiiilit le 21 djuniâda ii(i;')S, it recouvrée par I armée vielorieuse le dimanche L'7 ramadan liini de la même année. (Ce travail a été t'ait) sous le eoinman- dement du Herviteur ijui a liesoin de la f;râee d'Allah, l'émir 1/./, addin Ai- liak, le Ker\ileur de .Malik '4>ii\tir (Itaiharsi as Sàliln, ap|ieli' le l'alirieunt de eotteM fie muilleH. Il a l'Ii- terminé ('.M en ti'jîl.

O i|iii tait riiitérét iii|iilal de ce texte, e'est ipiil iiieiitinnne la prÎHc de la <-itadellr jtar le> Tailares et .sa reprise par larinée ét;yptieiiiie. ('es deux taitH. appliyi'-H par deux dates distiiiele.s, se rattaelieiit à un événement eimnii, la bataille de '.Ain hjàli'it, (pli arrêta le flot déliordant des 'l'artares en Syrie et le dciipurna pnur tmijonrH de TK^^ypte. hâte niéninralde pniir l'iiistoire de la eivili

467

sation, car le Caire, envahi et pillé par les hordes d'Houlagou, eût certainement vu disparaître alors une partie des monuments et des manuscrits arabes conservés jusqu'à nos jours. Voici le bref récit des événements auxquels ce texte fait allusion.

Enhardi par la prise de Bagdad et par les troubles (jui divi- saient les états ayoubites, Houlagou s'était emparé de la Méso- potamie et de la Syrie du nord. Le 19 safar G58, ses messagers arrivaient à Damas et le IG rabf i", ses troupes y entraient sans rencontrer de résistance; seule la citadelle leur ferma ses portes. Les vainqueurs l'assiégèrent le 6 rabf il et la prirent le 22 dju- mâdâ I", en démolissant ses parapets. Maîtres de la Syrie centrale, ils fondent sur la Palestine et menacent l'Egypte. IMais le sultan Qutuz, réunissant l'armée égyptienne, se porte à leur rencontre et leur inflige une cruelle défaite à 'Ain Djâlùt, entre Zar'în et Baisân, le vendredi 25 ramadan 658. La nouvelle de la victoire parvint à Damas dans la nuit du dimanche '21 ramadan; aussitôt les Tartares évacuent précipitamment la ville, qui ouvre ses i)or- tes au sultan Qutuz. Enfin Hail)ars, monté sur le trône après le meurtre de Qutuz, fit réjiarer la citadelle.

Tel est en résumé le récit de ^laqrîzi, le chroni(iueur qui ra])- porte ces faits avec le plus de détails.' Reste à confronter les da- tes de l'auteur arabe avec celles de l'inscription.

Tous les auteurs (|ue j'ai consultés sont d'accord ])our fixer la bataille de 'Ain Djàlùt au vendredi 25 ramadan (;5 sept. 1260) et l'évacuation de Damas au dimanche 27. .Ainsi, sur ce pdiut. l'in- scription de lîaibars confirme exactement leur récit. -

1. Sidlmis MamUmIcK, i a, 117 'J'J, 104—101!, Ul; cf. Siituk, l'iiris ITiCi, 1"« 181 V et,

i:i4 i".

•1. Abu Cllûlliall, Adh-dhall fi r-rau<fa/oin, Ill.S. «le .M. SciiKi'Kit, llIUlt'C G.'iS ; Ma(|lfzi, loc. cit.; Nuvvairi, Loide, 2'", f" 1.S2 r"; Abu l-fidiV et 'Aiiii, dans llhl. «r. deo Cn,h.. I 14.S- lia, il;")-, Hatadi, nis. de M. Sciiei-kr, 174 v°; Ahii l-faradj, éd. Sâlluiiii, 48'.l; Alm 1-Mial.iâsiii, lus. tW M. Schkiek; Ibii lyâs, i, y7; Wf.ii., Chaliftsn, iv, IG; Hammkii,

60»

4fi8

Il n'eu est pas de mêiue pour la date de la prise de la citadelle par les Tartares. Suivant l'inserijjtiou, elle eut lieu le 21 djuuiâdà II (3 juin), tandis que dans le récit qu'on vient de lire, ^Ia»|rizi la fixe au 22 djuniadà l" (5 mai). Cette dernière date est-elle eon- finuée par d autres chroniques? Je ne saurais le dire. Parmi les auteurs que j'ai pu consulter, ceux qui parlent du siè«;e de la citadelle .sont en désaccord .sur la date on .se taisent entièrement sur ce point.' Je m'en tiens donc à la date de Ma([rîzi, comparée à celle de rinscriptinn.

La dit^érence «1 un jour .sur le quantième du iimis (21 et 22) n'a pa.s d'importance. Cette léfj^ère erreur est trè.s tVécjuente et s'ex- |dique jiar une faute de copie, on par une variante de calendrier. (Jiiaut à la ditt'éreiice du mois, elle ]»ortc sur les deux (Ijtnuâilâ et ne repo.sc que sur la permutation de.s mots nirini/. jh-i micr et nhhir, .seroiid. ( 'es deux termes ayant une •grande analo<>:ie «rra- pliiqiie. j)rétent aisément à des erreurs de copie. Le ji:rtiupe V est le même dans les deux mots; le ;;ronpe J.. écrit rapidement en

GetchithU dtr Itcfiane, I, S04 ; Khkmkii, MilteUj/rieii. 77; Hkism'U, KjUrniU, iSO, etc. KacliM nd-illii niruutt- i-ii ii6lail la lialaillc snn» t-n tlxcr In (lato; éd. (.jcatiiioiêhe, 847 iw. Sujfiti (IfUioire du Califtt, ('d. Cairt', l'JI; trad. .Uuiiktt, r>()l) domii' |i> Ift |Miiir II- 'tu Ia-k luiïilItMin-ii hoiirrcA iirridciitalc.H doniioiit le 3 Ni-ptcinbrc l'JOo, ror- ri'r|Hiiidaiit :ili "Jft rniiindnii; tCmelej, 444; Oettri </m l'hiproù, 1014. I.c» oilitclirH du l'hrotlrê, 444, iiiiti' r, dmiiifiil par iTrciir 'it> ramad&n = 2.'> itcpti'inlirc. .Saiinto, Aiiiadi cl Im Annales w iloiilK'llI pHN d)' dnli' priVUiv

I. Voici Im vnriaiitcit i|iu< J'ni rt'lcvt'if» : Arrivi-i' df» iiicNdaccrH à l'aiiiax : 17 fa far (Aliti (hâtiiali et Aliu l-nia(fAjiiii); ID nal'ar (Mni|rixi «'( ^alitdi, lœ. nt.)\ tiiiftnfiir (Niiwnlrl, III*. rilé, f- 104 v); i««f«r (Ilin Ivan, tac. rit.). Arrivée di<i» trimpi-n : III mUr ■•• (Mai|r1zl); 17 (AliA C'h&iiinli t-l Alm I iiinl.iA.iiii, iiiim. riii'ii cl l'uriH l7Mii, (■• i7Mr'); »7 (.Safadi, m». cM), .Sir^i- dr lu riiadi-lio ; du il raid' ii nii "J".' dJiiiiiAilii i" (.Mik)- rl/i l'-^.rii). ilii iii^iiH' jour au ïï raid' ii (ii'<»ii«>i<i)«, HuMrr dtt .l/miyo/j , ni, .HSO). Il>i. 1 lindditd Maliilii. .Safndi il Alm I lidfi' riMiiiilriil la prim' de In ritadcllc Raim IU<-r di' ilatc, aiimi ipir Wt:ii. cl KaKMitii. Le lii<iKrnpli<' di' llnilinrn (l'nrin I7(i7), Alm l'faradj, lUi-lild addlii ri Alm I iiialinKiu ii'i-ii pnrlinl pan, Kniil' crn-nr. IIammkii, /or, fil., ri'prtMliiit Im iIhIc* du Mni|rUi. l'iiur ■•■n dnim d'.Mill rliftinnli, voir l'appciidiro fc la II II de II' iiW-iniiiri'.

4G9

liant les deux lettres, peut ressembler à y- et vice-versâ. Or le mot ^1 est distinctement gravé à la fin de la première ligne de l'in- scription/ Ce document officiel doit avoir été rédigé au moment des réparations faites par Baibars à la citadelle, c'est-à-dire peu de temps après les événements. Il est donc difficile de ne pas lui accorder la préférence sur le texte de Maqrîzi.

En résumé, la citadelle tomba probablement le 21 djumâdâ ii et non le 22 djumâdâ l". Si le siège a réellement commencé le 6 rabî' II, il aurait duré deux mois et demi, non un mois et demi, comme le prétend Maqrîzi. Cette conclusion serait confirmée par un passage d'Iljn Klialdûn, lequel, sans donner de date, se borne à dire que le siège dura longtemps.- Enfin les Tartares l'éva- cuèrent le 27 ramadan, à la nouvelle de la défaite de' Ain Djâlût. Sur ce dernier point, l'inscription confirme le récit unanime des auteurs.

Quant à la date qui termine l'inscription, celle des réparations faites à la citadelle, elle est un peu fruste, mais elle ne fait aucun doute. Le cliiftre ^, neuf, est assuré par la forme des caractères et la présence des' deux points diacritiques du ta. Or, c'est juste- ment en 659, c'est-à-dire peu de temjjs après la fuite des Tartares et l'avènement de Baibars, que Maqrîzi place les travaux de re- stauration exécutés par le sultan.' D'ailleurs, cette date est répé- tée sur une autre inscription de Baibars à la citadelle, oii ligure également le nom de l'intendant des travaux, l'émir Aibak l'ar- murier.

1. Sur lo genre iimscMliii (le. djumâdâ, voir C. I. A., i, 128, note, 1; Z. D. M. O., VIII, 5'J2.

2. Ibn Kluildîm, éd. liouliKi, v, :iGO.

3. SitUam Mamlouks, i a, Ml; Nuwiiiri, ms. eité, l' 142 v et l'aris 1Û7.S, T' 4 r"; Kutubi, Favâl al-Wafayat, i, 90, cit6 par Sauvaike, op. cit., lOO. A1)U 1-mal.iâsiu, dans la description détaillée des constructions du sultan.

470

La prise de Safed et r expédition d'Arménie. 664 H.

A dix mimites au nord de la ville de Honis, au milieu d'uu pauvre faubourjr, s'élève le tombeau de Kliâlid ibu al-Walid, le jréuéral de Maliomet, l'uu des oonquérauts de la Mésopotamie et de la Syrie. Il mourut à Iloms eu l'au 21 de riiéfiire. d'après la meilleure traditiou.' Comme taut d'autres, son tombeau devint un sanetuaire vénéré. De nos jours, il est {jardé avec un soin jaloux par nue population peu éelairée; maljrré tout, j'ai réussi à jiéuétrer dans l'eiieelnte et à copier sur la porti- du tombeau deux inserip- tions du sultan Haibars. Ces textes sont tinp lunjis pour tigurer iei tout entiers; mais comme ils t'ont allusion à des événements liistoriciues, j'en indicjuerai la sulistance.

Le premier, f^ravé sur la porte en tiiii| li;:ncs. relate la con- struction on plutôt la réparation du tomlieau, ordonnée par le sul- tan cqnami il se rendit à IJonis ii la rencontre île l'armée victo- rieuse revenant du jiays ib- Sis», ( . ^^ S'U^' .a*- le «i^c jls).

Il est daté ilc «lliu 1-bidjdjali (;(!4 i septembre rj(!(l . Voici l'évé- nement aiii|uel ce texte tait allusion.

Au ciiinmencement de dliii I-qa'dali (i(i4 (aoitt Tililii, l'arnicc du sultan, sous les ordres de Malik Mansùr, prince de llamali. (juitta Damas pour manlicr contre la Petite Arménie. Après pln- Mieurs victoires, elle .s'empara ilc Sis. capitale du royainnc, et tit

I. Hur In iiiiirl ilc Klinliil. voir Itrliulliiiri, ril. nii (îouk, Iî:< ni liaiU; l'iiltiiri, i, SAIA, riUiit WHi|i<li: llili Kiilnilinli, llmuit.iu-h drr Urtrhiehlr, IHO cl Itn iiiilrcii moiutch ''it/-<'a ilnii* Viiu|(ll, Mo'iljiim, VI, 412 L'iio irnililinii |m'ii niitliriilii|iii> le fiiil iiKiiirir K .MrliiM , NaMnwi, ^1. \Vr>iKi>ri:i.i>, S2'i; Uni ntAtliir, m, |A; Yiii|Ol, .Vn'<{;'«»i. ii. .S.Hfl. J'Iirnon' à <|iii<llc l'\n<n\w miiuiilK mui tiiinlirnii. Il cul im'iitiimii^ par Ilni l'jiilinir (^i. WiioHT, tft'J) an «II* nliVIr, |inr .Nawnwl ilitr.nlj ri Yni|ât (lar. cil.; Mnnifiil. i, S'ioy au iiii*, |iar Ibn iU|fltali ifii. lluraUiKiiT, i. 141) nii tiv*: cf. I.k .'^tiuxuk, l'nU*- Unt uniOr Ihr Mnttnu, Mitt.

471

un grand butin. A la nouvelle de ses succès, Baibars quitta Damas le 13 dhu 1-hidjdjah, pour aller à la rencontre de son armée. Ar- rivé à Qârâ, le sultan s'y arrêta pour sévir contre les habitants, qui pillaient les campagnes environnantes. Cependant on vit arri- ver les troupes revenant d'Arménie, et le sultan rentra à Damas le 24 du même mois.'

D'après ce récit, que j'emprunte en résumé à Maqrîzi, il semble que le sultan, dans sa marche au devant de l'armée d'Arménie, se soit arrêté au bourg de Qârâ, c'est-à-dire à 65 kilomètres au sud de Homs. Mais suivant d'autres historiens, il poussa jusqu'à Apa- mée en passant par Hamah.- Les dates de leur récit ne concordent pas exactement avec celles de Maqrîzi; en tout cas, le sultan, dans sa marche de Qârâ sur Hamah, a passer par Homs au mois de dhu 1-hidjdjah. C'est ce que confirme le premier texte du tombeau de Khâlid.

Le second texte, gravé en huit lignes au-dessus du premier, est fort curieux d'un bout à l'autre. Il est daté de rabi' l" G66 (nov.-déc. 1267) et commémore un acte par lequel le sultan con- stitue en waqf, en faveur du tombeau de Khâlid, le village entier de Far am, avec ses quatre limites, sous les conditions fixées dans le dit acte de waqf. « Ce village, dit le texte, est dans le district de Safed, pris par le sultan en chawwâl 664.»^

1. SuUam Mamlouks, i b, 31—36; Abu l-maliâsin, ms. cité-, KOiiricht, Étude, dans Archives de V Orient Latin, lia, 385; Reinaud, Extraits, 600.

■2. Nuwairi, ms. cité, f" 236 v»; Abu 1-fidâ', éd. Cn'S iv, 3 nll.\ rf. Hisl. or. des Crois., I, 1.51. Suivant le premier, Baibars .arrive à Apamée le 13 dhu l-hidjdjah ot ne rentre à Damas que le 2 muharram G65.

3. Voici le passage le plus important de cette longue inscriptidii inédite : ^Lo)\ ^rc-ro . . . .yb\^\ ^UJ\ ^^UJ-vJ\ Vi^)^ <»^'_5 U:> ^v:^ \X» à^^ jA, . . . J^^U ^^l >>Jl.irî ^i^^ ^.r^^ J^!-i-J^ (J^ j)!-^ ^,^ ■J^iJ i-L^ J\'^ ^i ^^^ f»''"^ >-àX-^ à^\XXJ^\ .vi^ >Uj o- V-^. !►«>

472

La date île la prise de Sat'ed eontirnie exaetenieiit lesilininiques. Assiégée pendant tout le mois de raniai]àn. eette forteresse avait eapitulé le IS oliawwâl r2'o juillet rJ(i(!j.' Maqrizi. auquel j'em- prunte ees détJiils. ajoute (jue le produit d'un village fut destiné à l'entretien du tombeau de Kliàlid à Homs; mais il n'en donne pas le nom.- (^'e village, e'est évidemment le Far am de l'iiiscrip- tion. (|ui est à quatre kilomètres à l'est-nord-est de Safed.

(Quelle que suit la date de la rédaction de laete original, l'in- seription ne fut gravée qu'un an et demi plus tard sur le tomlteau. A cette époque, le sultan se tmuvait ;i Sat'ed ou i u mute itmir le Caire. Mais il visita Homs le 27 clia'ltàn de la même année, dans sa marche sur Antiociie. Nuwairi prétend (|u'il Ht alors des répa- rations à la mosquée de cette ville.' l'eut-ctre cette inos(|néc n'est- eile autre que le tomlieau île Kliàlid: je n'ai trouve dans les autres mosquées de iloni> aucun ti'\tc de l'iailtars.

^ji Â.^K^X 1»«-%!J\ ^_j.T. « . ; <)uUj-*\ L«ii«>^ ^-*^^*■ ^-"5 *jU-iw^ ^«jL.» j

.... f^r^\ ^>Jk ^^ JwiVâ. > {■ .«■ <■ ^ji^ >>JU>. iliijk^ ^Juu^a ^^;Si^\ >.J>JiJ\ > Aj:S

l(i-iiiBn|U«r le joii tli- mot» oiitru itjJU^ ut le nom lU- jJlÀ..

I. .Sm//miu Miimlimlt, I b. 30; Xiiwniri, IIIM. oito. f 2.S.H v ; Uni ( liaililiiil lltilalii. m», rite, III v"; Atm l-mnljAoin, m», cifi-: ('i.KimiiNrtîANxuAf, hWueil, i, ÏCT. imli" i; J{«HRic'iiT, lof. rit.. 38a, «VIT (|iicl<|m'it variiiiiteH (If (lato. L'erreur iU> rWWii nu lien de rhaietcHI ne n*lriiuve ilaii» 'Aini, /lui. or. det Crmt., ii n, '."J'J, et ilans Kkikmii, flxtraiu. i96. Kn tiMit rsN, le elii'ilenn ne rendit vers lu niielinwwul, diite riinrirmée |Mir Ira MMirceR rhrt'tiennea. .Snniito {SerreUi, M. UoxuAiiit, SS3) et Anuiili (éil. i>k Mah lurmiK, Î07i donnent le 24 juin; len Annalet tU Ttrrr. SaiitU {Areli. Or. l.at., ii b, 463^ donnent 24 Juicnet; Krarln, 464, et le» Gr,ttt <Um rhiprnu. I7".i 1 22 Jni;net. I.en 22 et 24 Juillet rorreii|Hindant nux 17 et lu eliawwAI. il Oint lire |uirtont, djinn Um «Hirce» nrridenlalei), juiUtt et non juin; >•(. iiC Ma- I.aihii. Ilitloirr ,lr fUr ,{r Chi/jtrr, I, 4IS.

}. Sibant Mnmlouk-r i b, .11.

a. Voir la rarte anKlai*e, i|iii écrit AVi-.lm. (ir^nix, QaliUe, ii, 4R.H et rnrle. écrit ytm'm. inar<|nnnl ainni le 'lUn. L'in>><'ri|itiiin donne dixtinrtenient f^j». "anx |Hiiiiln voyejl...

4. .Siiwalri, nii. ritA, t" S40 t- : ^\j ^Lom ^^Jut^ ^S^ t_y* ,>>^ ^\ *^y^ •LU>. <'lté «nr le m*, cle i'nria dani< Sutlniu Mamlouk; i b, 62, note (io.

473

La prise de Jaffa et la Mosquée Blanche de Ramleh. ()B(5 H.

Parmi les nombreuses inscriptions de Ramleh, la plus intéres- sante, après celle de la citerne de Sainte Hélène, est le texte qui fait allusion à la prise de Jaffa par le sultan Baibars. Cette in- scription, qui n'a pas été publiée intégralement, mérite une étude spéciale/ Elle est g-ravée sur un long bloc de marbre à section rectangulaire, qui gît dans l'angle nord-ouest de la Mosquée Blanche, en dehors de la ville.- Ce bloc, d'environ 400 X 30, otfre quatre lignes en naskhi maralouk ancien, à caractères cursifs, grêles et allongés, gravés en creux, d'un type analogue à celui de plusieurs inscriptions ayoubites de la première moitié du vif siècle. La planche vu, tig. 13, reproduit un estamjjage retouché pour la photographie. La fin de l'inscription, martelée à dessein, j'ignore dans quel but, est entièrement fruste.

aXL lUUl^U J^ Ax\ :>\j\ \\i (^- IX, 18 (jusqu'aussi) . . . ^U-j(i)

^_^.. (3) jaUUij f^ic^\ jikL àaiij ui j^ (^);U'i j-^\ '^}}\

1. Elle a été publiée en tnidnction seulement; Survey of Walern PnlesUne, M<t- moir.1, II, 271: Pal. Expl. t'und, Qnarterly. 1874, 66. La copie qui a servi à cette tra- duction m'a été communi(iuée par iM. Akmstrono; Je l'ai eollationnée depuis sur l'ori- ginal en prenant l'estampage reproduit à la planciie vu. M. (Juéiiin en a publié une meilleure traduction d'après une copie de Sauvaike; Vesn-ipiion de la Judée, i, il -, cC. Clermont-Gannuau, Kecueil, i, 268, note I.

2. ("est que je l'ai retrouvé en 189S. Auparavant, ce bloc était au centre de la mosquée, prêt- du niihrâb.

MIÏMdlUKS, T. 111. 60

474

ii <_..L^ IjL.» Ji^Âl-] [environ six luds martol.slJl ^^^W j^\ j^

Au nom «lAliàli. etr . . Allah ayant décidé l'cxécntion de sou juf:ement arrêté dans sa prescieuc»-. permit à son serviteur eoutiaut eu lui, ijui s'en reuiet à lui pour ses atl'aires et eonibat pour lui, le défenseur de la reli- içiou de ixiu prophète, de sou liieu aimé et de son ami, le sultan illustre, (.Taud, ^cuerrier, etc., Knkn ad tluuyâ wad din, sultan île l'islam et des luu- Muiiuuus, Itailiars tils de Alidallah, 1 assoeié du priuee des eroyauls. ete, Ahirs celui ci sortit d'Egypte avec son armée victorieuse, le dix radjaii lu nique, dans l'intention d entreprendre la pierre s;iiule et pour eondiatire les hérétii|ues i-t les relielles. 11 mit le sièj:e devant la place de JatVa .1 laulie du jour et leniporta, avec la permission d'.MIâli, la troisième heure de ce jour, l'uis il ordonna d cli-ver cette coupole au-dessus du minaret Ixni et cette |M>rte à cette miMquée hénir, par la main liu serviteur . . l'u lannee i!ti(>, etc.

Ce texte, pliih correcteineiit piinctiié et vnrali.sé i|iir ircuilinaire et réili^é dans un Ktyle un peu reciien-lié. trahit la |diMiic irtin lettré, tic t|ne|(|iie jiiriMt»- ou Hcerétaire de la cliaiicillerii- du .•-ul- taii. Il l'i-tiètc IcH |)rineipaii\ traits du suniiisuie ennteuipiuain, suit dauH loM titren du nultau, suit par ses allusinns à la ;;uerre Mainte (•«intre le» eiiiieinis relij;ieii.\ et )Mditii|ues du réjfiuie (|iii prétendait être le dépositaire de la vraie tntdition niusniiuane. he neul point à relever ici, c'eHt la nientinn d'un t'ait liistnrii|ue : la pri*e (le Jaffa par MaiharH. Voici eoninieut Maipizi Ir lai untc.

475

Le sultan qiiitta le Caire avec sou armée le i" ou le 3 (Ijumâdâ II 666^ et se rendit àGazzali, puis à'Audjâ. Le 20, il quitte 'Audjà, campe à l'imprpviste devant Jatfa et s'empare le même jour de la ville et de la citadelle.^ Après avoir pris diverses dispositions tac- tiques et administratives, il marche sur le château de Chakîf (Beaufort), y parvient le 19 radjah, l'assiège le 20 et l'enlève le dernier jour du même mois.

Tel est en résumé le récit du chroniqueur arabe, confirmé par les autres sources médiévales; le texte qu'on vient de lire lui donne la sanction d'un document officiel et original. Seulement, les dates ne concordent pas exactement. D'abord, les premiers chiifres de l'année sont martelés sur l'inscription. Mais comme le sultan ne prit Jafta qu'en cette année 666 et comme Mudjîr ad-dîn, dans un

1. Le I", suivant le Khital, ii, 300, 1. 15; le 3, suivant le Sub'ilc, SitUans Mamlonks, ib, 50-, le 4, suivant Abu Imahâsin, ms. cité. Nuwairi, uis. cité, f" 238 r", donne le ï", ainsi qu'Abu 1-fidâ', éd. Cp'", iv, 4, et Hist. or. des Crois., i, 152, il faut lire Baibars partit pour la Syrie, au licu de entra en Syrie.

2. Ibn Chaddâd Halabi, ms. cité, f" 137 v", dit qu'il s'y rendit dans la nuit du 20, avec son armée tout équipée et qu'il l'atteignit à l'aube. Les habitants de la ville s'étant enfuis dans la citadelle, il l'assiégea et la prit deux Jours après, soit le 22, et la détruisit. Voici ce passage curieux et inédit, qui confirme le détail donné par l'iuscription sur l'arrivée du sultan de bon matin :ybUiJ\ ,iXJLj^ ,j_,UiU*J\ Uij>_o5> . .

S.j^,c^^ ILJ Ub ^\ jl^o, (sic)à^\ J=.-Jii !S".>UJ\ Xi CJ>^ L< ^_5i6 i-oU~ilb Lj_;..^U=

Nuwairi et Abu 1-mal.iâsin, mss. cités, donnent les même» dates (|u'Ibn C'iiaddàd; cf. Weh-, Chalifen, iv, 00. Abu 1-fidâ', toc. cit., donne la deu.xiéme déciulc (lu mois, ainsi que 'Aini, TTlit. or. des Crois., 11 a, 226, dont le récit détaillé concorde d'ailleurs avec celui d'ibu Gliaddâd. Les autours chrétiens donnent le 7 (Krades 450, Sanuto 223 Aniadi 209) ou le 8 mars (Annales 453, Gestes 190), correspondant au 19 et au 20 djumâdâ ii; voir les sources citées par Rohricht, op. cit., 11 a, 389, note 102; i>i: Mas Lathii;, op. cit., i, 422; Keinaud, op. cit., 503.

La citadelle avait été rebâtie par Eudes de Montrcuil, un architecte de Saint Louis; (ioNSE, L'art yothique, 246, uote 1. Cf. Erucle.i, 440 et 029; Sanuto, 220.

476

passage (lu'oii verra plus loin, plaee en cette même année les tra- vaux de construcrion mentionnés dans l'inscription, force est bien d"y lire l'année (>66.

Heste la date du mois. Suivant tous les auteurs cités, le sultan quitte le < 'aire un des premiers jours de djumàdâ il et s'empare de .Jatt'a le 20 ou le 22, après s'être arrêté h Gazzali et à'Audjà; il a "donc passer la frontière ég:yptienne vers le 10. Or l'in- scription le fait sortir d'Eijypte le 10 radjab, juste un mois plus tard. Je dis de rE;,'yj>te et non du Caire, car tel est le sens ofti- ciel du terme a<J-ilii/ih- nl-mi^r/i/i/a/i.

Ainsi, comme dans l'in-scription de Damas, il y a iiniii- d un niMs; mais à (jui l'imputer"? Dans le tas |)réfédent, l'erreur por- tait non sur le nom même du mois, mais sur un simple cliitfre d'urdrc. En l'absence d'autres documents manuscrits, il était na- turel ilarcordcr la préférence au document épijrraplii(|Uc.' Ici au contraire, la ditfén-ni-e porte sur le nom du mois liii-niémc et la date donnée pai- .Mai|rizi est foiifirméc non scubiinnt [Mr les autres auteurs aral)es. mais par plusieurs sources cliréticnnes in- dépendantes de la tradition aralic. 11 est <lonf impossjldc d'ad- mettre uiu- faute lie copie dans les manuscrits et bien difticile de snppoïsiT uuf erreur de tradition fonimunc à des sources si ditl'é- rentfs. Dans tch conditions, il tant liicn admettre (|ue l'inscription fait erreur.

EcM fautes de ce ;;enrc sont fort rares en épinrapliic, car le tem|)H et le Hoin rc((uis par le travail lapidaire dcvaicnl permettre Hoit au rétlacteur du texte, soit au ;;r.'iN ciir de i ci omiaitrc à Icmps HOU erreur, .le me suis demandé si la date n'a pas été fal^itiée i\ dexncin. ( Iti ^a'w i|iie l'ailiiu'N. en >nr|ireii:int ,l:ilVa à l'improvistc, a

I ^ iiir o.iii^ I ,i|.jii iiiiii i ini :iii II III Ml -ni hi |iii<i' ilr In l'Iliidi'lli' ili>

Ihinia*.

477

rompu la trêve qu'il avait conclue avec le comte de Jaifa.' Les chroniqueurs arabes, trop zélés sunnites pour accuser le champion de l'islam en Terre Sainte, cherchent à pallier sa perfidie sous des prétextes un peu embarrassés. Mais il y a plus : l'inscription elle-même semble tourmentée du même souci. La phrase du début, sorte de confession de foi fataliste insolite dans l'épigraphie arabe, paraît rejeter sur Allah la responsabilité de cet acte et dégager ainsi celle du sultan, qui est représenté comme l'humble instru- ment des décrets divins. Les termes mêmes de ce passage sont caractéristiques. On rencontre souvent la formule avec l'aide ou par la grâce d'Allah. Ici, le texte parle à' ime j^^rmission octroyée par AUâh et répète ce mot plus loin, comme s'il allait au devant d'un reproche.

La trêve conclue avec Jatfa remontait, semble-t-il, au mois de djumâdâ l"66L Maqrîzi, auquel j'emprunte cette date, n'e.st pas entièrement clair dans son récit; il ne dit pas non plus si la trêve avait été limitée." Supposons qu'elle ait été conclue, par exemple, à la fin de djumâdA il pour cinq ans, elle devait échoir

1. Erades, Hist. occid. des Crois., n, 456 : « Bandocdar, Soudan de Babilone, piist Jaffe a vu jors de mars par Iraison et sor trives.-i Sanuto, Sécréta, éd. Bongars, 2'23 : proditiose et tempore treugarum. Gestes des Chiprois, 190 : par traïson et dedens triue. Amadi, 209 : per Iradimento, sotto specie de tregha. Cf. Rôhricht, op. cit., 390; Weil, op. cit., IV, CiO.

2. Suivant lui, les envoyés francs se présentèrent le jour de l'arrestation do .M;ilik Mugîth, c'est-à-dire le 2li djumâdâ i"; Sultatis Mamlouks, i a, 190 et 194. Nnwairi, ms. cité, f" 162 r", donne le 27; cf f" 224 r". Eôhuicht, loc. cit.. 372, donne la même date (8 avril 1263); cf. Reinai-d, Extraits, 486. Cette date se rapporte à l'arrivée d'antres envoyés, mais ceux de Jafta semblent s'être présentés le même jonr. 'Aini, qui ra- conte le renouvellement de la trêve avec plus de détails, la place dans le cours de l'année 659, sans fixer la date; Hist. or. des Crois., ii a, 210. L'année 661 paraît plus probable, puisqu'un traité avait été conclu en 652 pour 10 ans, 10 mois, 10 jour.><; Reinaui), 477 et 485. Elle est confirmée d'ailleurs par les sources occidentales, qui donnent la mi-avril 1263, correspondant aux premiers jours de djumâdâ ii 601; Erarle.y, 447; Gestes des Chiprois, 167; Sanuto, 221; Amadi, 200; dk Mas Latiiir, o/j. oiV., i, 395.

47S

après ia ilate réelle de l'attaque de Haibars. mais avant la date indiquée sur l'iuseriptiou. .le m'empresse d'ajimter (|iie cette ïsiip- jHisition. qui ferait du sultan ou de son seerétaire l'auteur d'un véritable taux épigrapliique, ne repose sur aueun fait préeis. Les trêves étaient eonelues soit pour ;"> ou t! ans, soit pi>ur 10 ans, 10 mois. 10 jours et 10 heures. Mais ee pieux mensonjre n'aurait tromjié personne alors et ne peut avoir été inventé à l'usa-ie des arehéolofTues du XIX'' sièele. Quoi (juil en >oit. le sultan elierelie visiblement à pallier sa fiiute; eette ijréoecupation sembK> ri pa- raître dans la dernière phrase de l'inseription.

Maqrizi assure qu'après sa victoire, le sultan tit bâtir plusieurs {grandes mosquées dans les environs, eomme pour remercier Allah iiu lui fermer les yeux sur sa i)eecadille.' Or suivant l'inscription, il bâtit une coupole sur le minaret et une ]K)rte îi la nuKsquée. Le nom de la mosfjuéc ne Hj^ure pas, mais il .s'aj^it évidcuniieut de la Mos(juée Hlanclie, le bloc se trouve actuellement, et de son minaret, apjielé Tour de Ramleli ou des ([uarante nnirtyrs.

(,'e fait e.M nintirmé par un passage ilf Minljir ad-din : Lorsi|uc Maibars s'empara de .latl'a en (Hi(!. il liàtit la cciniinli' i|ui est au- dessus du niil.iràli et la porte qui lui fait face. L'auteur arabe concordr avec l'inscription. sanf(|u'il |dac»' la coupole sur le miii- ràl) du sanctuaire et non sur le minaret. Il est tacile de iuncilier les deux textes en supposant <|iic Bail)ars éleva ih-nx couptdes, l'une sur le mibiâb, l'autre sur le minart-t. On sait que les miliràbs dcM grandes mosijuécH syro- égyptiennes smit |iresqne ion jours Murmontées d'un petit donn' en forme de coupole;' ce motif s'est conservé an ( 'aire jusque dans les dernières grainles mosquées des MamloukH. Le petit dôme sur minaret fut em|doyé cunrainnn'nl en

I. tMlaiu UamUmltâ, i il, Al; Kkinaiii, KttrnU*, &0S; liiMiiiii m, n;i. •-•(., .lOU, S, Muc^lr ad-tltii, ^<l. Ibmlmi, 40*; trml Sirv«iiii:, -.'07. ». Voir r. l. A , I. H9

479

Egypte jusqu'au xiV siècle, il fut remplacé par la lanterne surmontée d'un bulbe à base étranglée. Le Caire en oifre encore plusieurs exemples. Malheureusement, le minaret de Ramleh a perdu son couronnement. On voit encore au sommet l'amorce d'un édicule qui peut avoir été la base d'une coupolette. Mais on ne peut tirer de cet indice aucune conclusion sur les travaux de Bai- bars, car le minaret a été rebâti, comme on va le voir, par le sul- tan Muhammad en l'an 718 de l'hégire.

On sait que plusieurs auteurs modernes, guidés par une tradi- tion qui paraît remonter au xvf siècle, ont vu dans la Mosquée Blanche, avec ses portiques et son minaret, les ruines d'une église avec son clocher et le cloître d'un couvent chrétien.' Cette opinion a été rétutée par les meilleurs critiques.- Elle est contredite par l'examen archéologique des ruines, qui trahissent clairement des méthodes arabes, et par une description détaillée de Mudjîr ad- dîn, qui en fait remonter l'origine au calife omayade Sulaimàn et dit qu'elle fut restaui'ée successivement par Saladin en 587 et par Baibars en 666.' Les parties encore debout des portiques rappel- lent assez, par leur aspect général, la mosquée élevée par Bai- bars au Caire en cette même année 666. Je me demande si elles ne datent pas de cette éi)oque, quoique ni l'inscription ni ]\Iudjîr ad-dîn ne les signalent dans les restaurations de Baibars.

Quant au minaret, franchement arabe de bas en haut, on sait positivement qu'il a été rebâti par le sultan Muliamniad en cha'bàn

1. Voir, i);ir exemple, Thkvenot, Voyages (éd. de 1727) ii, 572, Buckinoham, Ti-aveh in Palenline, 1G8, et pluaieiirs auteurs cités dans Rittek, Erdkunde, -tvi, 583, dans Ro- BiNSON, BihUcal Uesearches, m, 36 et dans Guérin, Jtidée, i, 42.

2. RoBiNsoN, BiUical Researchea, m, .'tS-, Ritter, Erdkunde, xvi, 583; Conder, Pal. Expl. Fund, Qualerly, 1874, 57; de Vooué, Églises de Terre Sainte, 367; Guérin, Judée, I, 44, etc.

3. Mudjîr addin, loc. cit.

4S0

718.' Cette date, indiiiuée par Mudjir ad-diii et par riuscriptitMi qui surmonte la porte du minaret, ne fait l'objet daiuiui dmite. L'inscription de Miiliammad. sijrnalv'e par un «irand nmubro de voyageurs depuis Volney au siècle dernier, n'a été ))ul)liée, sauf erreur, qu'en traductiou.- J'en donnerai ailleurs le texte avec une photographie.

La prisf du Krak et l'émir Qâipiiâz.

C'est en fif»!! ri271) que Haibars reprit aux Hosi)italiers la for- teresse du Krak (llisn al-Akràdi. l'une des elés de la domination latine en Syrie. Voici en résumé le récit de cette campa^iiic. rap- porté par Maqrizi.

1. Et non <l'<, coiumo on lit ilaiis Kittkh, Enikimdf, ivi, 5«5, cl <l:iii» Kouinson, op. cit., III, 3H.

2. KiTTKR, ter. ci/.; Civt.Hm, Juiii'c. i, 45. C't' dernier niifcnr, snns élever ancnn tloute nur r<»ri»n"*' «rabe du niiiiiiret, Mitfjfère qui' riiiiseriptinn |»iiirritit avoir été rajoutée B|iré!i r<iii|i, roinuie relie du Millim KittbuK'i dans le |HMiail de l'église îles Croisé» a ICaniIeh, In f;rande iiii>si|née actuelle. Il est tmile de réfuter eette olijection, pré- M-nléc déjà pur un partÏMan de l'onifine rhrétienne de la tour (rite dans Kirrcii, loc. cit.). Au luiunret de lu .MoMpiée Itinnclie, l'iniirription de .Mulianiuiad est «rulptée dans le» voussoirs du lintenu. Celte partie de la ronstruelion est franeheuu'iit arabe, eoiuuie

la tour entière, et ne porli- la tra l'aueune retouelie. .\u contraire, rinsrriplion de

Knlliu((à eut gnvie Kur un lintenu iroecnsitui i|ui a été rajout'' aprh coup dans un |¥>rtail purement K'*ll>i(|Ue, de manière à lui donner ((rus.iiéreinent l'aspi-et d'un por- tail arabe 11 Kuffit d'un roup d'ieil pour s'en eonvniiiere. En publiant les inseriptions de Uamieli, je reprofluirni des photo(;rnphien ipii ne Inisseut aucun doute à cet é^ard.

L'église de Kniiileli, ipii sert aujourd'liiii de grande niosi|uée et ilont l'orlK>ne ftniMpie. roiileHlée par M. Iti'fcaix fut reeiuiniie par M i>K Voiit'ft, a été étudiée rapi- dement |>ar M. CoKiiKN, l'ai. Jir/tl. Fmul. Qunrlrrli/, 1^74, M, Elle mérite un examen détaillé; Min |Mirlail e»l un de» plu* beaux vestiges de l'arehitiH-lure deo Croisés en Hyrie (juaiil H Ha tour rarrée, signalée par M. (ii i":»!», Judér, i, MM, elle a été rem- plaréc par un minaret rond miHJerne et je ne l'ni jamais vue. .Mais j'ai retrouvé une iiuteripllon ipii la •urinontalt el ipii prouve i|u'elli' avait été bi'ilie ou rel'alle par le

•ullan Mul;anima<l en l'an 714 d<' llié({lre. Celli' tour n'éiail cl pan le .loiher pri

lliltif de I éKll«' di-« CroUés.

481

Le 10 djnruâdâ ii 669 (24 janvier 1271), le sultan jiart du Caire avec son fils Malik Sa'îd et parvient à Damas le 8 radjab (20 février). Puis il marche sur Tripoli, s'empare de Si^fîtliâ (Chastel Blanc) et des tours de garde qui avoisinaient le château du Krak. Le 9 (21 février)/ il met le siège devant cette ville, il est rejoint par divers contingents musulmans. A la fin du mois, il dresse des machines contre la forteresse, qu'il enlève le 16 cha'- bân (30 mars). Les Francs l'évacuent le 24 (7 avril) et l'émir Sâ- rim ad-dîn Kâfiri, nommé gouverneur, reçoit l'ordre de rebâtir les parties détruites par le siège. "

Sans vouloir examiner les variantes de date données par les auteurs, il suffit de constater qu'ils s'accordent pour fixer l'éva- cuation de la place par les Francs au 24 cha'bân; c'est le seul point qu'il importe de retenir ici.*

J'ai visité récemment les ruines de cette superbe forteresse, le plus beau monument du moyen âge militaire. Parmi les inscrip- tions que j'y ai recueillies, il y en a trois du sultan Baibars; elles confirment exactement le ré(;it des auteurs.'

I. Cette date no s'accorde pas avec la précédente. Il faut lire peut-être, avec 'Aini, Abu 1-tidâ' et M. Rohiuciit, le 9 cha'bân (23 in.ars) et modifier la date suivante; DU l)ieu conserver la date du 9 radjab, donnée aussi par Nuwairi, nis. cité, f" 248 r», i-t Ibn Fiiràt (cité par M. Rey, Etude ■■"i.r fes monumf.nts, etc., 66), et modifier la date de l'arrivée du sultan à Damas.

'i. SuUans Mamlouka, i b, 8+; Kohkicht, loc. cit., 398, note 135; Rky, Ioc. cil. (lire Kâfiri au lieu de Kafrouri); Reinaiid, Extraits, 525.

3. Cette date est donnée aussi par Nuwairi, loc. cit.,' Aim et Abu \-Mà', Ili.it. or. des Crois., ii a, 237 et i, lô3; cf. Wkii,, Chalifen, iv, 70. Abu 1-niahâsin, ins. cité, donne le 25. Les sources occidentales donnent en général le 8 avril = 25 clia'bân : Sanuto, 224; Gestes des Chiprois, 199; Annales de Terre fiainte, op. cit., 455; Rky, loc. cil. VEraclea ne donne pas de date; Amadi, 212, donne le 18 avril.

4. Elles ont été publiées par jM. Schkfek dans Rey, Elude, 46 et 272; mais le texte en est incomplet, notamment dan.s les dates, qui en font l'intérêt principal. On ne peut les lire qu'à l'aide d'une forte longue-vue.

Mt;MomES, T. m. 61

482

I. Au-dessus de la porte d'entrée, dans les pierres du pare- ment. Trois liufues de longueur inégale; dimensions approxima- tives : 180, 700 et 920 X ôô. Grand nasklii mamlouk; beaux earaetères à fort relief, frustes par endroits. La deuxième lijiiie est Hanquée de deux lions passants, armoiries du sultan Baibars. Voir ]danelie VI. lig. 12.

CV_^^lj:> J ll'Ll» jJ^\ IJ* Iji.Ju^ ^' [lion] (2) . . . ^ (1) Jlil» [a;'_;il \zl}j!i A*lUl JiUl (3) [lion] iU J^U ^lll jlLUl

... 1^ riHlauratinn <li' ottc t'nitirosc lniiie a éti- onlonni'e sous le rèfrnc de notre maître le sult^iu .M .Mali k a/.^fdiir .... Hukn :nl-dun.vâ wad din .\I)U I fallji Itaibars. l'aissock- du prince tUs cnivants, k- jour du mardi _.') i-lia'ljûu i'iO'J (fS avril 1271 ).

II. Sur la griKsse tour mude à l'angle sud-duest de l'eneeinte extérieure. (Irand bandeau senii - circulaire, Han(iué de deux lioUH paHHHntH et surmonté d'nne petite ligne portant le hisinilli'i/i: dinienHioiiH approximative», UMIO X .')(). Superbe nnsklii mamlouk. niémen cara«tt''res. \ oir pianclu- vil, lig. 11.

aill ù^l*l-" tVj^ l}j\l\ jJ^\ »J* a,av. ^' I lion! (•-•)... <^U.! <> '

i> I lion I (<• )\^s j^'-^j •— J *^

483

. . . Ont ordonné la restauration de cette forteresse bénie notre maître le sultan . . . Baibars ... et son fils Al Malik as-Sa'îd Nâsir addîn, le jour du mardi 25 cha'bân 669.

III. Sur la grosse tour ronde à l'angle sud-est de l'enceinte extérieure, bandeau semblable au précédent, flanqué de deux lions. Mêmes caractères, assez frustes; le hismlllâh est dans le bandeau même.

ùikL_ll liVy. ^iji (J t]j\l\ ,yJ^\ IJji OjJi^ ^1 . <\,U-! [lion]

tj:j.'~S'3 ^^ '^-^-^^ ^t jW '^j^j ctiJi>_j ^-\!ij Li'jJl ^^\) JL*_JI ctllll

-a- IlionI 4jb.„j /.t^^^ ;«— 5 <1~- ùL>^ •,.«

... La restauration de cette forteresse bénie a été ordonnée sous le régne de notre maître le sultan Al-Malik az-Zâhir Rukn ad-dunyâ wad-dîn Baibars ... et de son héritier présomptif, le sultan Al-Malik as-Sa'îd Nâsir ad-dunyâ wad-dîn, le jour du mardi 25 clia'bân 669.

Ces textes sont datés tous les trois du 25 cha'hân (8 avril 1271). Cette triple date péreniptoire prouve (pie le Krak était tombé le 24, suivant les auteurs arabes, ou le 25, suivant les latins. On vdit que le sultan, selon son liabitudo, ne perdit point de tonip.s. 11 lui importait de consolider sans retard sa nouvelle conquête et de la mettre à l'abri d'un retour offensif des Francs, qui po.ssédaient encore des places importantes dans cette région. Après que]([ucs semaines de campagne, le sultan repasse au Krak vers h' 10 cliawwàl (22 mai), pour inspecter les travaux de réparation et régler l'administration du district.'

1. Siiliam MumUjuks, i b, 87; KonmciiT, op. cit., 401.

484

On sait que Malik Sa'iil Harakat-kliàii. le tils de Baibars. avait dirigé lui-même l'attaque du château.' Or son nom est associé à celui de son père dans deux des textes précédents. Dans l'un d'eux, il figure simplement comme fils du sultan. Dans l'autre, il est nommé h/vitier présomptif et sultan, et porte le titre souverain nâ^ir ad-dunyû uad-din, an lieu du simple uâfir ad-dhi. On sait que les héritiers j)résomptifs portaient les titres souverains du vivant de leur père.* Or Malik Sa'id avait été élevé à cette dignité le tt sat'ar <>t>7, deux ans et demi auparavant.' .J'ignore toutefois pourquoi les deux textes, datés du même jour, n'ottient pas la même rédai-tiini dos titres <le Harakat-kliàii.

Quant à l'émir .T^àrini ad-din Kàtiri. (|ui tut nniiimé gnuvcrneiir et diargé des travaux, les in.scriptinus uc le iiiunuicnt pas.' Mais j'ai retrouvé .sun toiulicau et son épitaphe dans une mostjuée en ruiiif du village triCl-llusn. au pieil de la t'orteresse. (|ui renferme |ilii'«irur> iiisrri|itiMiis iiiricuses. ( 'e foniltcau s'altritc >oms une coujndc ilniit l'un des murs de hase porte à l'extérieur un texte t-n deux lignes, dans ini cadre en creux d'environ 21*0 x 4(1. Naskhi mamlouk; grands caractères, munis de iiiicl(|ncs points it voyelles.

jj^i'^\ ^j^\ jlçli à.-^\ cjL, VS'i jJ^^ ;; oo* . . . <^i_v (1)

I. 'Ailil, op.cU., SS8.

ï. Voir C /. A, I, U«, liiili' .•», Il jmi.im.

3. Hutlntu Uamioult, I II, 01; l'illltrlir ili( i|ll'llli iii'lc oftU'ji'l lui ('uiilV'rilit lt< TMill liu milUii. I,<'<i iiif'iiii'ii tilri'n luiuviTaiim Bc'<-iiiii|mKiii'iit li- nom ilr .Miilik Sn'lil ilnii» une In*4-r1|itiiin t\v la ritaili-llt' ili< Uninn*. ilnloc ili' (17.1.

4. Halvmit Niiwairi, Ine. ni., .H&riiii ml <llti fui tiniiiiiii' K*>>>V('riiiMir et it fut l'ùniir 'Ut «il <llii Alluk al Afrniii <|ui fui rliArK^' <l'' ''> rcKiniirnlinii <lii r.liMli<nii.

485

Voici le tomijcau du uoble émir Sârim ad-dîn Qâymâz al-Kâtiri, serviteur de Malil< Zi'diir et de Jlalik Sa'^îd, ex-gouverneur (du Krak) ... Il est mort en dliu 1-qa'dah de l'année 673. (Fait) sous In direction de Sandjar as- Sairafi.'

L'émir nommé gouverneur du Krak par Baibars est sans doute ce même Sârim ad-dîn Qâymâz Kâtiri qui remplit auparavant les fonctions de gouverneur de Chaqîf, après la prise de cette place par le sultan.- On voit qu'il mourut à la fin de l'année tiTo (mai 1275). Il faut donc corriger une légère erreur de Maqrîzi, qui le fait mourir en (574.

1. Ce relatif est écrit j_^_^^\ ou ^y^^\. Le mot qui précède le nom est écrit j^.jij. Bi-chadd désigne 1m charge de l'intendant apijclé chûdd, de même que hi-nazar désigne la fonction du nâzir; voir Dozr, s. v. J^ib, dernier sens. C'est la seule fois que Je trouve ce mot en épigraphie.

•2. Sultans Mamlmiks, i b, 51; Rôhricht, loc. cil., 390; Weil, iv, 61. Sur la famille des Qâymâz, voir Sauvaire, Descriplion, tir. à part, 259; Sultans Mamlouks, i a, iT, note 20.

.3. Sultans Mamlouks, 1 1), 134, il faut lire sans doute Sârim et Qâyniâ/,, au lieu de Husâm et Fâgâr; les arabisants verront d'un coup d'œil comment ces fautes ont pu se produire. J'ai relevé dans la forteresse deux autres textes de restaïu'ation : l'un au nom du sultan Qalâwini, daté de «84. l'autre au nom du sultan iMul.iammad, daté de 701.

486

X

La prise de Margat par le sultan Q,alâwûii.

G84 H.

Lorsque (Jalàwiiii siucédii aux enfants tic Bailtars, il ne restait jilus aux Franes que (juelques possessions préeaires sur la côte «le Syrie. l'our les en délojrer. il fallait d'alxird leur enlever un nid d'aigrie n'itutr jusqu'alors iin|»renal»le. ('"était le eliàteau de Mar;;at. (jui dnniiiic la mer sur une liante nninta^iie. entre Tortose et Djabalali.

I ><'-s le mois <!»• ramaijàn t'>~i'.K le ;;nnvenieiir du Krak. Saif ad- din lîilliàn TaWliàklii, (iiaifjé par Cv^iili'^^"'" dattacjuer Mai};at, avait ftf ivpnusxf a\er perte.' l'eui-rtre est-ee |ii>nr venger cet tVIiee «iiU' le >ultaii. inal;:rc la tn'vf eonrlne en (ISO avee les Hospitaliers.- attaqua .Mai;rat à l'improviste en <!S4. Après un wirj,'e dont ll•^ autrurs nnus ont laissé le réeit dramati<|ne, la plaee lut rm|i(irtir If i'.i raid' l'L'.'» mai 12H.')| et nniise à un j.;iinver- neiir dont le n<>m ne parait pas iMu-nre fixé.'

.l'ai visité réccmnoiit les mines imposantes de Mar^^at cl j'y

I .1i<//>i>i. .l/.im/..iAt. Il II, •.'(•; Atill I Inlll , /lui. or. iirt Cm.h,, l, l.'.M; (...'.j ,(rj ChiprnU, t»V; ytnmW*», op. eU., 4o7 ; |{t:i!iAI'l>, o;i ri/., S4I); Kkt, tUiuU, 3&; Kolliiiair, llrr Vntnijawj tUs K»itlyrrlrliê Jtruêiilrm, 4, lllilc .'i; Wlcil., iv, l'.'.'l, irnpri'-N Mlti|rlzi, Niiwairi, AIhi Imnl^Aiilii l't Alm l-rnrnilj.

1. Sultont Mnmlimit, lia, Ï8; Urniiiiriir, Itfjfin, II" 1447 iliii ilii |iitriiKra|ilif).

». HuUant ilnmliMil; un, Hll; Al>ll I liilll', llUI ,U> Crois., 1, lOt ; (IntM (<M IMproU, SI7; Hanubi, SïU; Ammli, SIC; K<iiiiiu:iit, Jtr, UiUtnjanii, b; Hiiixjkiii, KxiraitM, MO; W■l^ IV, Ib7 (illurumnl li<« ilnlo*)) lUr, A>h<<i>. .17; u* Ma» I.athik, »;>. rii., i, 47rt.

487

ai relevé la seule inscription ai-abe qui s'y trouve.' Elle forme un long bandeau de marbre blanc sous les échauguettes de la tour de l'Eperon, ouvrage énorme qui occupe l'angle méridional de la forteresse et protège le donjon attenant à la deuxième enceinte. Le bandeau se détache sur le basalte noir de la tour et suit ses angles saillants et rentrants. Naskhi mamlouk; très grands carac- tères, grêles et allongés. Le début du bandeau ne renferme que des rinceaux et des entrelacs. Les derniers mots, après la date, sont séparés du reste par d'autres ornements et écrits sur deux lignes en plus petits caractères.

ùUJ\ tV i]jLll 7:J\ \:^ \^i ^3^^ cr^^^ ^^ ^^ ' '^^^

ùU-kL. [deux ou trois niots|_j [iJ]_^*[!^] UiiKi ou six mots cassés |

^ Ic^Jj-aJ:!^ jU; j{â^\ JL-'l J/J ^l'ij <'l?-j vl-^'^i»

A pris cette forteresse bien i^urdéc et a bâti cette tour bénie notre nuUtrc le sultan .... le sultan de rislâm et des musulmans, le tueur des infidèles et des hérétiques, le destructeur des rebelles et des hypocrites. Sait ad- dunyâ wad-dîn Qalâwûn, serviteur de Malik Sâlih (Ayyilb), Abu l-fatl.i. l'associé du prince des croyants, dans les mois de l'année G84. Ce trav.iil n été exécuté sous la direction de l'humble serviteur Rilbân al-Mansûri.

Ce texte mentionne expressément la conquête du château, détail rare en épigraphic. En outre, il ai»piend (iiie la tour de l'EjJcron fut restaurée par le sultan. Tournée vers le côté le plus faible et

1. Signalée par Rey, Étude, 25, mais inédite. Elle est très difficile à lire, à cause de son élévation et de l'escarpement du terrain à la base de la tour. Je n'ai pu le faire qu'à grand' peine, à l'aide (l'iine forte longue-vue, mais je i)nis en garantir la lecture. Il est impo.ssilile de \n i)li(>tograpliier eu de l'estamper.

488

harcelée par l'attaque, eette tour avait été eutièrenieut sapée par les mineurs musulnianî> et restait suspendue sur les étais. J.e sultan, nui ilésirait vivement s'emparer du eliàteau avant qu'il tût ébranlé au point d'être irréparable, lit eonduire dans les mines les parlementaires envoyés par le rtimniaiidant de la place, pour leur prouver l'inutilité d'une plus lon<;ue résistance. C'est alors que les Hospitaliers capitulèrent." Ainsi, le i)remier soin du sultan devait être de réparer la tour de l'Eperon, clé de la position, pour la mettre à l'abri d'un retour offensif des Francs. En etî'et, la tour, avec son inscription et .ses écliau<;uettes, trahit à première vue le travail (les eojistrueteurs arabes.-

La date se borne à l'année, sans préciser le mois. Elle n'ap- porte donc aucun jour nouveau sur les variantes, d'ailleurs très iéjrères. des clironi(iues arabes et occidentales.

Le nom de l'intendant des travaux, écrit en lettres plus jietites et caché par une touffe de verdure, ne pouvait être lu avec une entière certitude. \a' ;!:roui)e U, suffisamment clair, est suivi dune lettre (pli peut être un iithi. ])uis du f^roupe Ji, fornnmt le début d'un mot dont la fin a disparu, .le lis Hilbàn al-Mansùri et je crois (|Ue cet émir fut nommé ;^-ouv('riiciir ilc M:ir;rat; voici pourquoi.

< >ii a vu |du> liant qu'en ilT'.i, une attaque iiit'iin-tiieii>c fut tentée coiitrc .Mar;;at par le {gouverneur du Krak. que les chro- nii|UeH appellent Saif ad-din Hilbàn ai-Tabbâkhi. Or, il'après un paMWiffc de .Maqri/.i, intercalé dan.-» le récif des événements de l'année <;x.*>. un cuuiliaf aurait eu lieu entre ce Uijliàu. miuverncur

I. I{«», fillfU, »7. Ixw (?«•<«< Il|i|icll<'lil ri'lli- IcMir ; f^/irmifr; .Aiiimli : .S';ir<-.iii

t. 1^ tiioi .1, M'Uililo iiulii|iii>r i|iii' In liiiir n rt/' ciilii'ri'iiM'ni n'ruili'.

Mai* oD mII iih II iK' M>i> lin» tonjniini iirciutrr ii la Icllri' Im trniicN <li' ronniriirliiin rin|iloy<-» itinm li-n texte* i''|iiKrii|iliii|nfii

489

du Krak, et les habitants de Margat. Sur (juoi l'émir, après avoir assiégé et pris la place, en aurait été nommé gouverneur.'

Ce passage paraît altéré, puisque Margat était tombé l'année précédente. Quatremère a suggéré que le nom de Margat figurait ici i)ai- erreur. Mais on remarquera que l'auteur arabe assigne à cet événement la date du vendredi 19 rabf i*"^, c'est-à-dire jour pour jour celle qu'il donne pour la prise de Margat en 684. Ce détail me fait croire que le passage de Maqrîzi doit être reporté à l'année 684 et que l'émir Bilbân fut nommé gouverneur de Margat en (i84, dès la prise du château; malheureusement, l'inscription ne donne ni le surnom Saif ad-dîn, ni celui de Tabbâkhi.

11 est vrai que suivant une autre source, le château de Margat fut remis par les Francs à un certain Fakhr ail-dîn;" mais il ne suit pas de que cet émir en ait été nommé gouverneur. D'ail- leurs, ce surnom figure seul, sans nom propre; or, un même per- sonnage pouvait porter plusieurs surnoms en ad-dîn. Enfin, le mot fakhr peut être une corruption de saif et ce surnom isolé est trop indécis pour fournir un argument contre ma sui)position. Ainsi j'incline à croire, jusqu'à preuve du contraire, que le gouverne- ment de Margat fut remis dès 684 à l'émir Bilbân Tabbâkhi et que ce personnage est le Bilbân Mansùri de l'inscription. En etïet, le relatif Mansûri, qui s'applique à tous les émirs au service de Qahnvùn (Malik Mansûr), peut fort bien s'accorder avec le relatif Tabbâkhi, qui est un surnom personnel.''

1. SuUa7i.f MamloiikH, lia, 8G.

■2. Kky, Élude, 37, citant Il)n Fiirât, à Kv qu'il .'*i>ml)lo; rautinir (■crit riiarcildin. KoiiKicHT, op. cit., 5, semble emprunter ee nom à Rky; je ne le trouve dans aucune des sources dont je dispose.

■A. Ibn Habib et Maqrîzi l'appellent justement Sait" ad-dîn Kilbân Tabbâkhi Man- sùri-, OrientaUa, II, 28.S et SOI; SuUmu Mamhuks, lia, 142, Il b, 184. Suivant eux, il tilt 1, me gouverneur d'Alep en 091 et mourut en 700, à Ranileli ou à (iaz/.ah.

41)0

XI Le château de Balàtunus.

Au (-«nirîs (11111 viiyaf^c ire.\|ili)iatioii dans lo iionl do la S\ lio, entn'pris au i>rinteuq)s de 1895, j'ai relevé près de deux eeiits inscriptions arabes. la plupart inédites, et rapporté un ji^rand imnibre d'estainpa<res, de plmtojîiapliies, de dessins et de notes pour servir à rarchéolojjic', à la eartoj^rapliie et à l'iiypsométrie de eette contrée. Une partie de ces documents intéresse lliistoire et la jréftirrapliie des croisades, en jetant (jueliiue lumière Niir une ré- fr'mu encore i)eu connue du territoire occupé par les Francs.'

L'étude comjdète de la doiniiiatioii latine en Syrie ne pourra se faire que le jour oii l'on joindra à la carte exacte de la l'ales- tine celle de la Syrie ilu nord, avec le détail de ses luoiitaji^nes. de «ea vallées, de ses etds, de ses routes stratéj^iiiues et eiunnier- ciales, de ses viHaj^e», de ses ressources ajjricoles, de son climat et de SCS haliitants. Le tein|is est passé les croi.sades seni- idaient un éjiisode roinantiiiiie dans l'iiistoire niilitaire du moyen A|^e, une sorte d'épo)iée clievalereh(|ii«' et draniali(|iie, sans lien direct avec le pays oii elle s'est déroulée. On sait aiijoiird'liiii, ^ràce à de nouvelles reclierclies, (|iie la doniination latine en Sy- rie fut un véritable essai de colonisation, entreprise rcllcdiie et niélliodii|ne. .\ coté des sources tirées des archives de rKurope et de l'Orient, il faut interro;;er les docuinenis fournis par la Syrie luéiue, pur |c piiys et par mcs ruines

I. Vulr A«rAfrcAai arfhMoj/iÊfiitt en Syrl», (luim Juurn. Atial,, V *('>rii<, VI, 41H)— Al'i.

491

Parmi ces dernières figurent au premier rang celles des éton- nantes forteresses bâties par les Croisés sur tous les points impor- tants du territoire conquis. Ces châteaux sont nommés souvent dans les sources occidentales et arabes. Les uns sont plus ou moins bien conservés, d'autres ont entièrement disparu, mais leur nom subsiste encore et leur identité ne fait aucun doute. Enfin il y en a plusieurs, notamment dans le nord de la Syrie, que l'état actuel de nos connaissances ne permet pas d'identifier avec certitude, soit que leur nom médiéval ait été remplacé par un nom moderne, soit que les voyageurs ne les aient pas encore retrouvés dans les régions obscures ils se cachent.

A l'est de Lattakieh, sur les flancs abrupts du Djabal an-Xu- sairiyyah, s'étend un canton (nâhiyah) montagneux qui dépend du district de Djabalah et porte le nom d'Al-Muhêll)a]i.' Au centre de ce canton, le gros village de Dibbâch s'accroche aux flancs d'une montagne escarpée dont le sommet pointu se dresse au sud- est, à environ 800 mètres au-dessus du niveau de la mer.- Ce sommet, qui domine tout le pays, est couronné par les ruines d'une grande forteresse, Qal'at al-Muhêlbah.

Ces ruines ont été visitées par quelques voyageurs et décrites

1. Ce nom est 6crit (livorscniciit i)ar les voy.igeiirs qui ont visité la région. Le dernier en (l.ite et le plus compétent en arabe, M. HAiiiMANN, écrit mhêlbe, dérivé de mahâlUiali, pluriel de maklùhi, nom d'un élan de Nusairis; Z. D. P.V., xiv, 164. Il est éciit i-vl..^{_oJ\ sur la carte de Syrie imprimée à Beyrouth en 1889. C'est sans doute la même forme, avee imdlah de Va long, et non la lorme diniinutive A-JJL^I, comme je l'ai imprimé par erreur op. cit., 506.

2. M. Rey place le sommet à 920 mètres; Rapport, etc., dans Archives des mitslon-i scientifiques et littéraires, série, m, 363; Reconnaissance de la montagne des Ânsariés, 27. M. Hautmann place à 570 mètres le hameau de Qal'at al-Filléljîn, situé à 100 ou 150 mètres sous le sommet, si mes souvenirs sont exacts, ce qui mettrait le sommet lui-même à environ 700 mètres. L'observation que j'ai faite en haut du donjon donne environ 790 mètres. Ce diiffre, calculé provisoirement, représente la moyenne

des deux observations citées.

(>2*

4'J2

sommairement par M. Hev.' Dans leur état actuel, elles notaient plus qu'un faible intérêt archéologique. L'enceinte t'orme nue sorte d'ovale occupant l'étnùt plateau ([ui termine la niontajrne et dont le jrrand axe est dirigé du nord au sud. Elle est très ruinée, mais on voit encore partout la base des courtines et des tours. L'entrée est sur la face ouest, jiar une interne assez bien conservée. Elle donne accès à une {grande cour, pleine de débris et de souterrains, magasins et citernes. La j)artie la plus forte et la moins détruite du château est sur la face est. C'est que s'élevait le donjon, reconnai-ssable à sa position dominante et aux puissants talus de maçonnerie (jui lui servent de base. A l'extérieur, les murs tombent d'aplomb sur l'escarpement naturel des rochers, sauf au nord, oîi l'on voit encore les restes d'un fossé. Ils j)résentent plusieurs ap- pareils, trahi.ssant des constructit>ns successives. En maint endroit, notamment au donjon et dans (luehiues tours voisines de l'entrée, les gros blocs en bossage soigneu.scnient dressés révèlent la main des Croisés. Ailleurs, on trouve le même a|)pareil. mais avec des <lispoHitions ditférentcs, comme si les matériaux avaient été remis en place à une époque ultérieure. Enrtn, une grande partie de i'cn- l'intc, bàtic en petits moi-lions et de construction moins soignée, trahit une ép<i(|Ue jdus nioilerne. l'nisic château a été al»andonné et détruit peu à peu par le teini)s et les hommes.

A défaut de ruines imposantes, la positi(ni stratégique de cette fiirtcrchse n'est pas sans intérêt. Elle f'ornmit un chaînon dans la longue suite de ehàteaux (|ui eonroiinaient les erêies du hjalial an-NuHairiyyah. depuis .\ntioelie jusqu'à Tripoli, di't'endant les

I. tltr, |Miiuui(;i'ii rili'-n .Millit'-lltiili n rtr VlMlr t'ii IHIr* pur l'j.i .Suini; Il tnnivil le rtiAlmii ili'-jii niiiiA, iiinifi il vil l'iii'ori' nnth-fiiiiin ilo In |H)rli' iiiic iiiiirri|ilioii iirnlx' qui illapani i|i'|iiilii. \V*ii-<ii.r i-t Ltur y |inKi«''i'i>nl rii \Mi>, M. lUr en \H(H i<l H. iltiitiitak en IHHI Im iHiniijiiti lie Miih<>llmli l'ut liiclii|ii^(< iiMufr. i-xncti'iiicnl iiiir Ira rarlf* l{««, Kimmioim >■( IUntmaki. Hiir i'i'II)' iIc rniiiirnnlr iiiiifliiinr (MjkxnKi.i), ri< point r«( iIchIkim' |Nir Icii llliilii <Vm</« rnliu.

493

possessions franques de la côte contre les états musulmans de la plaine de l'Oronte. Détail curieux : du sommet de la forteresse, on aperçoit à plus de dix kilomètres au nord, à travers une coupée dans la montagne, les murs du château de Sahyûn, le Saône des Croisés; ces deux places pouvaient ainsi communiquer directe- ment par des signaux. Cette observation n'est pas sans intérêt pour la discussion qui va suivre.

Le nom de Muhélbah paraît moderne; je n'en trouve aucune trace dans les auteurs arabes du moyen âge. Ce nom de clan, celui du canton, s'est substitué à celui que le château portait sans doute au moyen âge. On a vu qu'une partie de ses ruines remonte à l'époque des croisades. A juger par le périmètre de l'enceinte, c'était un château très important. Un doit donc en retrouver la trace, sous un autre nom, dans les chroniques du moyen âge.

Parmi les châteaux inconnus dont j'ai parlé plus haut, figure souvent celui de Balâtunus; ce nom n'est qu'une transcription de Platanus.' A l'époque des croisades, Balâtunus dépendait de la principauté d'Antioche et relevait du fief de Saône, c'est-à-dire de Sahyûn.' Les sources occidentales ne nous apprennent rien de plus

1. Il est toujoiiis écrit ^^^..Uij^Jj. Dans Baliâ' ad-dîn, éd. Scdultens, 83, ^j^^Wj est sans doute une simple faute de copie. On trouve aussi ^_j~Ji^Jj, avec l.i per- mutation connue de f en d. Le t emphatique et la longue dans l:i iiremicre syllabe, correspondant à pUiaims, confirment cette origine. Ritter, xvii, 1113, et Rey, Cnlmie.- framques de Si/ne, 331, supposent que c'est la Mamio l'iatamcs des itinéraires romains. Mais ils ignoraient la ))Osition de Balâtunus. Or ce point étant situé à Muhêlbali. comme ou \'a voir, c'est-à-dire à 28 kilomètres à l'est-sud-est de Lattakieli, on ne saurait y placer Mansio Platanus, qui se trouvait sur la route de Lattakieli à An- tioclic et plus prés de cette dernière ville. Le platane étant un dos .irbres les i)ln.- répandus dans la région, ce nom pouvait y être fréquent.

2. Rey, Étude, 113; Colonies, 331. L'auteur place Balâtunus ati nord-ouest de Chngr, sans doute pour le rapproclier de Mansio Platanus; c'est au sud-ouest qu'il faut lire maintenant. Il faut aussi corriger l'index de HM. o<: det Crou., i, 851 (et Dekenhouro, Aulohingraphie d'Ounâma, 120, note C), ([ui place Balâtunus à mi-diemiu entre Autioclie et Lattakieli, évidomuirut dan» le même but.

4il4

sur son ronipte.' En revanclie, les auteurs arabes en fouf souvent uiiiition et c'est à eux (|ue j'euiprunte les détails suivants. Kn ré- sumant riiisf(»ire de eette plaeo. ils pnmveut jusi|u'à lévidenee <|u'elle était située dans le voisinay;e immédiat de Saliyùn. ( 'e détail impiirtant continuera ridentitication de lialâniuus avec (^tal'at al- Muliêll)ali. ((ue j'établirai ensuite ;\ l'aide de ]>lusieurs inscriptions.

Nuwairi domie île curieux détails sur lliistiiire de r.alâtiinus avant les croisades: je résume brièvement son récit. Le cliàtcaii. situé dans une position très forte et imprenaltle, fut Itàti par un clan de niontajrnards appelé Hanu 1-Alimar. Mais en 422 (IDiU), le catépan d'Antiodic, appelé Nicetas, K-nr enleva la forteresse avant (luelle ne fut achevée, \n\h il en termina la construction.* Le 'JX dliu Ibidjdjali ."ill. Roijer prince d'Antioclie, en ravajieant le territoire niusuhuan. se dirig:ea sur lîalâtunus et l'enleva au.x liauù Asli'ali le 12 muliarram h\2 mai lllS)."' Il leur donna en éclianjre trois villa;fe.s d'Antioclie. Dès lors, Halâtunus reste aux Fraiicrt jns(|u'à l'épixiin- dr Saladin. l'iie tentative entreprise en .'>."i<i |iar \r sci<rneur dn rliàteau dr l'iki^rà'il, appelé par les mon-

I. On ne iiniiniil, je iH'niti-, mpiiniclicr «on noiu île i-eliii ili* l'ontiiiK «le nninilinio, rhi-valivr frnnçaiii (ué au siigo il' Amis, prù» Tri|K)li, en lOU'J; l/ùl. otcUL lUi Croû., I, SUS; III, pafim,

'i. Le texte |«irle ici Ui-Juo ^t y ," iIJUù\ ^jLJ»»- I-f premier mot eut In

triinM-ri|iti<iii exaele du titre liyziiiitiii xaTt^i»»;; voir iMi axuk. (.^iniit iiii nolii propre,

<|u'il fiiut p<iiirtii<'r 'h - « = .Nut^Ta;, il ili-Ki^'iie éviili'iiiiiieiit Nicéliis de .MiMliée, iiii(|iiel

l'emiM'n-iir Uoiiinin m nvnil eonllé le (fouvernenieiit ir.'Viilioclie vitk la lin de l'année

imii l'mi.ù.dire furt peu île lenipn nnpnnivant; Ceilreiiiiii, ii, 41)r>; UkyUi'iamoi:, l.rt

'• •l'miimnrr, 174. 8nr lu» rat/'panx irAntiiH-lie, vtdr >^riii.rM»Kii»tcii, Hiijilhojiaphit

. .' il.'iim Arrh. Ur. l.al., lin, i'i'.i miiv., et Cti rmfirrfHr fii/sontiii, 7"JI1, (T. Hul.

. 1, Vi et /ttutim; UK Ma* LAraiK, op. rit,, m, 812, .le iluiii une partie

^ H l'idlIlKenlire dl- .M. l'i.KHlHiliT-ttAXKKAU.

3. Il *'airii du priiire li<>Ker. le neveu de 'l'inirréde, auipiel il iiureédn en MIS; UBV-l'tuUiOK, op. eU,, tHI. Le» |M»iieiMieur» du eliAlenil Ronl Hppelé» AjuJUal ^ ^jjl <^_w ,-.«Uit ^yLl ï)im\ L'ullf pri>iilli/<iii|ni' eni peut-être de trop.

495

tagnards, échoua grâce à une ruse de la garnisou et au secours que lui envoya le prince d'Antioche.^

En 513 (1119), Robert le Lépreux, seigneur de Saliyûn et de Balâtunus, fut pris par les musulmans à la bataille de Dânith.^ On peut eu conclure que le prince d'Antioche, immédiatement après la prise de Balâtunus, l'avait remis en fief à Robert.

Saladin reprit Balâtunus aux Croisés le 5 djumâdâ u 584 (i" août 1188), au cours de la campagne victorieuse qui lui rendit en peu de temps la plupart des châteaux de la principauté d'Antioche. La place tomba trois jours après Sahyùn; ces deux points étaient donc très voisins l'un de l'autre.^ Le vainqueur confia Sahyûn à un prince musulman, Nâsir ad-din Maukîirus ibn Khu- martakîn, qui paraît avoir été le chef d'une petite dynastie locale, désormais tributaire du sultan d'Egypte. En eifet, près d'un siècle plus tard, en C(!7 de Ihégire, le feudataire de Sahyûn était un descendant de Mankûrus. Ce ])rince ayant profité de l'invasion des Tartares pour s'emparer de Balâtunus, le sultan Baibars le somma de lui rendre cette place. Après quelque résistance, il dut s'exécuter et les officiers du sultan en prirent possession le 21! ra- madan 667 (29 mai 1269).'' Retenons le udiu de ]\Iankûrus: nous allons le retrouver.

1. Nuwaiii, ins. cite, f" 211» v°. Le châtelain de IJiliisrâ'îl est appelé ^ s.\iJLc

j^L»S^\-, sur ce château, voir plus loin, 498.

2. Dekenbouko, Autobio<iraphie d'Chisâma, 120; texte arabe, 88.

3. Ibn al-Athîr, xii, G; Abu l-fithV, éd. C'''», m, 78; et. Sût. or. des Crois., i, 723 et 59; Abu Châmall, n, 129— 13IJ; cf. Goekoens et KonRiciiT, QuellenbeUrage, 104. Ibn Khallikân (de Slane, iv, 532) et 15ahâ' ad-din {Hist. or. de» Crois., ni, 112) disent posi- tivement que Balâtunus dépendait de Sahyùn. KObricut, Beilriige, i, 158 et 186, d'après M. Key, met Balâtunus au nord-ouest de Cliugr, au lieu du sud-ouest.

4. Abu 1-fidâ', éd. Ci''", iv, 5, et Hisl. or. des Crois., i, 162; SuUatis Mamlotilcs, i b, 69, avec d'autres sources citées par Quatremèhe. Nuwairi, ms. cité, C 219 en bas. doime à peu prés le luênie récit et fixe la reddition au 16 r.'iniadân, au lieu du 2ii. Sur l'idenliflcation du châtelain, voir i)lus bas, 502, et à l'appendice. .Suivanr Ku-

4;tfi ~

En GTS. à ravciieinont de sultan (^>al;nvùii, l'émir Alani ad-din Sandjar al-Mansûri fut nommé gfouverneur de Balàtunus;' rete- ntins aussi le nimi de Sandjar. Vers la niiMne époque, l'émir Sun- qur al-Aeli(|ar. ])roelamé sultan à I>anias, mais poursuivi par IJalàwûn. s'enfuit dans le nnnl de la Syrie. Là. il s'oui])ara de plusieurs jdaees fortes, notamment de Saliyùn et de lialàtuuus.-

l'eu il'années après, en safar (iS4. le sultan réussit à séduire If châtelain qui commandait à Balàtunus au nnui de Siin(|ur al- Ac|i(|ar. Il apprit la reddition de la place au nnunent il s'ap- jirétait à faire le siè^e de Marjrat. l'un des derniers refuo:es des Hospitaliers, et ce succès parut un auo:ure favorable.' Or, dans le traité conclu entre <,i>alâwûn et le roi Léon d'Arménie, le r ral»i' II ()84 f(! juin 12xr)i, c'est-à-dire dehx mois à jjcine après cet événement, la ])rovince de Balàtunus avec ses villes fiofure parmi les possessions du sultan, toujours à côté de Saliyûn.* t'ette coïncidence n'est pas .sans intérêt: retenons-la pour la discussion des inscriptions (|ui suivront.

Kntin. parmi les émirs tués à la Itataillc tic llnuis. perdue en fi'.t'.i par le sultan .Muliannnad contre les Tartarcs. ti<jure U/.hak. (rouvcrneur de Balàtunus; ' retenons encore ce ntmi |)roprc.

On le voit, Balàtunus ne joue {;nère de rôle i|n'à partir des

lulil, FairOt al-irajtij/dt ((^iiire T-'OU), I, KO, |tailmr.-< rr|iiira la lurltTri*!*!'. l.c» iIckccii- (UiiU de* )lank(iniK fiirmi rli«Nii/<ii ili' Snhyiin rn i°,Tl.

1. Subatu Sîamiuuki, il il, A.

2. WuL, Chali/rn, iv, 121, l'itniil Aliii I - iiinl^ilHiii; Sullatu Mamlouk; lin, '.'I, l't lit, Otf, iiulc M, il'ii|iri'ii Niiwniri: .SArvAim:, J'-uruul Atialù/ur, <.■• Kiliric, v, :lll, cilniil !*i..,.|A'l.

3. Wmi., IV, 160, rilmil Aliii l-mn^iiiiiii.

4. Smltaiu MamtUmk; ii a, ïnri; I.aiiiimiIii, Tr^mr ilrt chnrirt ,1'ArmMf, m. .SnliyOtl cl lt«là|illlll« nirilD-tlt lU'ik ilniii) Im Irnit^ii ilr <tN| cl IIHÏ; Sullnnt Mamioukâ, ii H, m r( SSA; U>'>ii*ii'iiî, Rrgtiln, ii'* 1447 ri I4M). A ci'tlr ■'■|i<h|||i<. ItHJAllinilH H|i|mr- Iriialt riirorc à Hiiiii|iir al-Arlii|nr, tiinU i^lûwllii Ir l'nimlilirnil xntiH iliniti' i-iiiiiiiii> Miii feudalairiv

A. HuUant Uamtomi; iib, IbO; ilali- <!■ lu linlnlllc '.'H iuhr i" OVV (3H diifillliri' \iW\.

497

croisades. Ce fait est confirmé par les sources géographiques. Les anciens géographes arabes, y compris Ibn Djubair et Idrîsi, n'en font pas mention. Ibn Chaddâd al-Halabi, qui décrit au xiii'' siècle la plupart des châteaux du nord de la Syrie, semble l'igno- rer, ainsi qu'Abu l-fidà\ qui devait certainement en connaître l'existence. Ibn Batûtah, qui traversa le Djabal Nusairiyyah en visitant plusieurs de ses forteresses, dut passer à Balârunus eu se rendant de Lattakieh à Qadmûs; mais il n'en fait pas mention.

Yâqût le premier en parle en ces termes : «Balâtunus, château fort sur les côtes de Syrie, à la hauteur de Lattakieh, dans le district d'Alep.»' Après lui, Dimachqi le décrit ainsi : «Balâtunus est un château très fort muni de onze portes placées les unes au- dessus des autres .... Djabalah lui sert de port, etc.»-

Enfin cette place figure souvent dans les recueils diplomatiques rédigés à la chancellerie du Caire sous le règne des ^lamlouks. Ou y voit qu'au viif (xiv'') siècle, elle formait un district de la province de Tripoli et un relai sur la route de Saliyûn aux châ- teaux ismaïliens.' Au IX' (xv*') siècle, elle dépend encore deTrii)oli et son gouverneur est nommé par celui de la province de Tripoli.*

Ainsi, sous les Mamlouks. Balâtunus dépend non plus d'Alep, mais de Tripoli. C'est que les victoires remportées par Baibars et Qalâwûn sur les Francs de la côte nord de la Syrie ont pro- vociiié la création d'une nouvelle province dans cette région. Or-

1. Mu'djam, i, 710; Marâfid, i, 108; Le .Strangr, op. cit., 416; voir l'appeiKiico.

2. Cosmor/raphie, 0(1. Mejihen, 208 suiv.; traduction, 284 suiv.; cité dans Goeucens ot EoBHicHT, op. cit., 104, note 3, et Le Stranoe, loc. cit. Le passage relatif au chemin souterrain est obscur. Suivant M. Mehuen, il partait de Djabalah et conduis.ait sous la mer; suivant M. Le Sthange, il reliait Balâtunus à Djabalah. Cette dernière inter- prétation semble inadmissible, vu la distance et la nature du terrain.

3. 'Umari, Tarif, 182 et ISIG. Cette indication est importante, puisque Muhèlbah est bien sur la route indiquée.

4. Dîwân al-inchff, ms. cité, T" 1.51 et 242 v". La Zn/.claU de Klialîl Zàhiri, ré- digée vers la même époque, nomme seulement .Saliyini; éd. Kavaisse, 48.

MÈMOIltES, T. III. "S

498

ganisée en <)88 de l'hégire, la province (mamlakah) de Tripoli comprit les dernières possessions enlevées aux Croisés, avec cer- tains districts détacliés des provinces de Haniali et d"Alep.'

Dès lors, nous perdons la trace de Balàrunus et le nom lui- même parait tomber dans l'uuldi. Mais il est évident que ce châ- teau déjjendait de Saonc. suus les Francs et sous les Musulmans; il tant donc le chercher dans les environs de Sahyiin et dans le sud, puisqu'il formait un relai sur la route de Qadmûs, situé à f).') kilomètres environ au sud de 8ahyùn. En outre, il faut trou- ver une ruine dont le nom. s'il ne dérive pas de lialàtunus, ne raitpelle du moins celui d'aucun autre château du moyen âge.

Si l'on jette les yeux sur la carte de M. Hartmann, la seule qui reproduise avec quelque détail la topograjjhie de cette région, on trouvera dans les environs de Sahyùn les châteaux suis'ants : au nord. '7-' »•(/'»: à 1 est, niirza: au sud, el-m/ullte et hi'tii-jim'n^l. Le premier est le 'Id. 'idhii. 'Idùn. etc. des auteurs arabes; le deuxième est le Barzùvah ou Harzayah du moyen âge.- Ces iden- tifications n'otfreiit aucun doute; d'ailleurs, ces deux châteaux ne sont pas dans la direction de (.^Jadmiis. (.^uant à Qnl'nt heiii jisra'il, c'est évidemment le Hikisrâ'il des auteurs. (|ui s'élevait dans cette région, ainsi (|uil ressort de toutes les chronifiues. Reste donc Muhcjbah. dont le nom ne figure dans aucune soiute médiévale, et qui «'élève )i environ dix kilomètres ;iii sud de Sahyi'ui.

.Mais peut-être ce nom cachc-t-ii un autre château tin moyen âge <lont renipjai-cnient n a pas entdie été tixé. .\près avoir re- gardé la carte, il tant donr intirro;;ir b's chroMiciues. l'arnii les

I. Voir ('. I A , i, aïo.

t. i'a» nnut» Hml /■rrit» ilr ilivi-riM'ii I'n^-oiik. .l'ni ili'Jà |m>|H>»<'< iriiti'iiiilliT linun-

)■!■ avpr II' mirza lie M. llmtUAiiiii Jnum. Atial., V itl'rii', VI, Mil, note I. \j\ |iiiiiiliiill <!<' Ilariuivali ilcnii/i- piir Al>ii I tlilA (O^iraphlr. t-il. Ukinai u. texte sni, triiil. ii li, Sh) r<im-ii|i»tiil •■larli-iiieiit II relie île Mirxn. I)'iiilleiiri>, J'nl eiiteiiilii ti .Snliyfln re ileniier hoiii |iri>niinr{< litnrh. Je revleiiijral aiJIeiirR aiir reii fiirtereiuiea.

499

châteaux de cette région figure, outre ceux que nous connaissons déjà, celui de Djamâhariyyah; il était situé sur le littoral, dans le voisinage de Djabalah.' Il est difficile de l'identifier avec Mu- hêlbali, qui s'élève à près de vingt kilomètres au nord-est de cette ville; il faut sans doute le chercher plus au sud.-

Ainsi de forts arguments tirés de l'histoire et de la topographie appuient l'identification de Balàtunus avec Muhêlbah. Mais jus- qu'ici, faute de preuve directe, aucun lien ne rattachait le nom médiéval au nom moderne. Or ce lien existe, et c'est l'épigraphie qui le fournit.

En 1881, M. Hartmann découvrait dans les environs de la forteresse trois inscriptions arabes qui établissent son identité avec Balàtunus.'^ En 1895, j'ai relevé soigneusement ces textes inédits, sur les indications de M. Hartmann, auquel revient tout le mérite de cette petite découverte.

Au pied méridional de la forteresse, vers le sommet d'un petit col, la route qui mène à QardAha passe à côté d'une fontaine ombragée d'un saule; c'est 'Ain at-tînah, la source du figuier. L'auge en pierre est surmontée de deux blocs de calcaire d'en- viron 180 > 55, portant une inscription de trois lignes en naskhi mamlouk ancien, d'un type assez grossier, avec quelques points diacritiques et signes ortliographiques.

1. Abu Châmali, ii, 130; cf. Goeugens et Koiiricht, oj). cit., 104; Ihii al-Atliir, xii, 6; Abu 1-fidâ', éd. Ci"", m, 78; cf. Hiat. or. des Crois., i, 59 et 723; Yàqùt, ii, 114; Marûfid, I, 21Î4; Kohricht, Beilriige, i, 158 et 186; Le .Stiiange, op. cil., 4G1. Ce nom

est écrit iJyfcUi-K a<^.r^^^^ "" o-:^lr*^*- ^"^ '"'•■"" crr?^-»^'-^^ (*'^'^" '•''*^="''' lac. cil.) est en tout cas mauvaise.

2. Peut-être au village ed-dschermanje de la earle IIahtmann, à 11 kilomètres à l'est de Djabalah. Parmi les châteaux dépendant de Sahyùn, BaluV ad-dm nomme encore Fîl.iah (is^'l; Hist. or. des Crois., m, 112. Cette jilju'e, <\\i\ paraît ne Jouer aucun rôle, répondrait mal à l'importance stratéfcique de .Muhêlbali.

a. Das Liwa el-Ludkijc, Z. D. I' V.. xiv, IHO; cf. Rimiiu-nr. Der Untergang. 3, note H.

6.S*

500

^^S'i (sic)^j\\ JUl ^ULl (2) J^»;; ^^^^^ 'y. J^U" jjj^fî à-*î'j

Jiiar JLi, j:>^ -_.;b -}*tj Aill (-b^ Jj_^' ^j( àjjl Ci) -jU

A oriliiniR' la cunstiiRtioii do ce i-anal notre maître le sultan Al MaiiU al-Mansûr Snif addunyâ wail clin (.Jalâwûn as-.Sâlil.ii, ([Ue sa \ic'toire soit exaltée'. ?h>U8 le p)uvernenieut de Son Kxeellenee, le maître, le grand émir, le eoiubattant. le {;uerrier, 'Alam ad-dîn f^andjar al Mansûri et de notre maître IVinir Sj'irini ad-din l'zliak alMansûri, qu'AUâli leur donne loujrue viel A la date du 11 djumâdâ i"' de l'an t)S4 (If) juillet ll'8ôi.

Jf iriii>i.stc itj ni ^^l^ les titres ni sur les détails de cette in- Bcriptioii.' Sun |»riiuipal intéiêt réside dans l;i date et dans le nom des deux éiniis (jui présidèrent à la eonstriution de ra(|iie(liie. ( uninu- on la vu plus liant, à l'avènement de (.^Mlàwiin en tiTS, l'émir .\Iani ad-ilin Sandjar al-.Mansiiri t'nt iioimné ^ionverneiir de Halàtiiiiiis. j,a place, il est vrai, tomba très vite ai)rès au pou- voir de Sun«jiir al-Aclii|ar; mais le sultan réussit à la reprendre en Kiifar (!84, c'est-à-dire inoiuH (le trois mois avant la date de rinH«Tiption. Sandjar était-il resté châtelain an nom de Sun(|ur et fut il amnistié par le Millau. oU liicn t'iit-il réinté;::ré alors dans non poHtuV ]/liistoire ne le dit jias: en tout cas, l'inscription le Kijfiiale à Miiliéjltali en (iH4, en (pialilé de jfouvernein'.-

I. I^;ji tilrin i''|iiKra|ilili|iii'ii miiiI (•X|ilii|iii''i iiii fur et li iiii'niiif iI:iiih ('. /. .1, Hur le !(•'>•'<' liiiuM'illiti ili' tljumâdi, ilM.. i, lïH. iiiitv I. IIAdhà |Milir IMhihi [l 1)

cl al-maitU imur al maulaut (I. 'i) Milit tli'H fnillv* (li< Kntvciir

t. I<« tamw U-imwmin M'iiililo iiroiivor i|iic Minicar 6tait K'oovi'rtu'iir muinu-nllii

501

Enfin l'on a vu qu'en 699, le gouverneur de Balâtunus était un émir Uzbak. Or l'inscription nomme l'émir Sârim ad-dîn Uzbak al-Mansiîri, peut-être en qualité de lieutenant de Sandjar, auquel il devait succéder plus tard.' Cette double coïncidence est si frap- pante qu'elle suffirait à elle seule pour placer Balâtunus à Muliêl- bali, quoique l'inscription ne renferme pas le nom de la forteresse. Mais poursuivons.

A une demi- heure au nord- ouest de Dibbâch, sur la route de Lattakieli, s'élève le village nusairi de Dibcliô, bâti sur le flanc abrupt du Nahr Djabrô. A l'entrée du village, un bouquet d'oli- viers abrite un petit tombeau (ivalîj couvert d'une coupole blanchie à la chaux; il porte le nom de Nabî Yûnus, le prophète Jonas.'

La porte d'entrée est flanquée de quatre inscriptions encastrées dans le mur : A, B et C à gauche, de haut en bas; D à droite, près du sol.

Les textes A et B sont encastrés l'un sous l'autre, dans deux cadres à queues d'aronde, d'environ 140 X 40 (A) et 70 X 30 (B). Ils renferment chacun trois lignes en naskhi mamlouk grossier, à petits caractères indistincts, avec quelques points et voyelles. Dans B, les queues d'aronde, à droite et à gauche du cadre, ren- ferment la fin du texte, avec les derniers mots hors cadre, au- dessous.

lie Bali'itunus. Voir ce sujet un niônioiii- sur l'épigrapliie des Assassins, dans Jniirn. Asiat., 1897 (sous presse).

1. Le terme wa-ka-dhâUka, correspondant à l.i-lawulR, semble indi<picr tpi'Uzbak était vice-gouverneur.

'2. On sait que la Syrie est couverte de tombeaux de saints portant les noms du panthéon musulman. Ces sanctuaires sont le but de pèlerinages et le centre de cérémonies religieuses qui cachent d'anciens rites païens, transformés tant bien ipie mal en rites musulmans; voir Lane, Manners and omtoms, iiasaim; GoLDZinER, Muha- medanioche Studien, ii, 277 suiv.; Cleumont-Ganneau, La Palestine incmimie, 50. Le pays des Nusairis est couvert do ces tombeaux mystérieux, qu'on reconnaît de loin à leur coupole blanche. Bâtis sur des points élevés, ils constituent d'excellentes stations trigonométriques.

502 A

^L'i j^^\ j^>î\ \;^> JjU» A*J.l IJ* SjU; ^'* «\Uj il)

l?I^^.Vl j^' ^ilill Jo'^» >lll' ia^l^ll aaUII a.L" Jl*ljl JiU (2)

\\ juf\ jjii'i iijc,- ^V^^ ^' jrJt*!*!'^ ï^j;.^'! A— j^jS^j IjjJi _}c. (3)

B

jpi (?) jt>i ^i lÀ* _^ ii>) u o<$:ts- ^r( ^^j^<:. :/} ù\;c 11)

.*X' JU. J;i (?)wiB (AjïJiuclie) JrJ^ _;i* J;^>V^ -CjLf Jj" (A (Iroito)

fr A») (U <?-j' ^^ ^^ (Mors cailiv)

o >-

A onlonnt" la coiintructioii (!»• ci'ttt' iui>s(|iu"e lu-iiic imtii' inaitre le jrraïul émir, le sjuant, le juste, etc. . . . '1/./, aii-tliiuyâ watl diii, lo sei^iunir des coiiilmtUintx, le ilicf des anuées, le piniicu des frontières, Al.imnd, (ils du défunt Mu^fTar aiidin 'rthinâii, tils de Munknnts, lils de Kliuinartakîn, le maître de ee eliâtcau liien pirdé (V), i|uAII;"ili exalte sa victoire! A la date du l" eiia'liân de I an <i(><) de l'he^rire (21 Juin iL'ii"-'). A dirif^é sa ecnistrue- tii>n IV-mir Taklirad din le f:oiivernenr, (ils de Alnlallàli. U'.in re di- Ali, etc.

I^e iidiii il'iiii ileseeiidaiit de réniii Manklinis iiionlrc dCiiililée, iipièH ce i|iii a été tlit |iliis haut, ((lie nous sdiiinies ici dans l:i tv- jfioii de liiilâtuiiUH.' Ia'h inotH If vtnilrv dv cv c/iâtcan iiidii|iiciit <|iie l'inHcriptifiii prnviciit de la f(irt«'r<'HS(' de Mnliêjhali. ainsi (luc le |irctciiilent irailleiirs Ich lialiilaiitH du villa;;c. I >cs Ims, la nios-

I. 8ur ce |HTiM>niiiiKe cl mir iliid' <li' riii'<rii|iiiiiii, vnii I ti|i|ii'iMliri' » la lin il- rc métiMiini; rf. |ilii» haut, 4M.

503

quée nommée dans l'inscription n'est pas le tombeau de Nabî Yûnus, mais probablement la mosquée du château. L'identification de Balâtunus avec Muhêlbali se dessine de plus en plus nettement.

Le texte C, qui ne contient qu'un nom d'architecte, semble ne se rattacher ni à A-B, ni à D; laissons-le de côté pour le moment.

Mais l'argument capital est celui du texte D, qui contient le nom môme de Balâtunus. C'est une grande plaque de calcaire d'environ 185 X 60, encastrée à droite de la porte et renfermant quatre lignes d'un beau naskhi mamlouk, à caractères moyens, très soignés, munis de points, de voyelles et de signes orthogra- phiques. Les derniers mots sont gravés hors cadre, en bas de la pierre à droite. La planche vm reproduit un estampage (fig. 15) et un cliché direct (fig. 16) de ma collection.

tVj^ X\ J JjLIl -v^i lA* iM i'-^^ l2> C. IX, 18 ^L-j (1)

j0l (j)_^dl d\^\ C/} a1^ C/Jh "^^^ jJ^ Jd adi ùlS^Ul lj:^\ o ^^Ijl S ^\ Jl j:^'> ^'^ ''^^i j ^'^3 '3) ^J^ ;^ J-^'^

k.^ Ji^ j^ ^j:^' ^--jb ctl'i^ A?b <oil %\ ù) <~.)j>^\ ^%^, ^\ lai J\*^\ i>Jl-JiSj <ijU!j aJI^j c,>^:>■ jl AXi\ J-^ A^U ^j jlc

^A^\ U?-j (i)j IVl Jt (2) ^lU ^\ ^S- jil i.:^(l)(A droite, eu bas)

Cette mosquée béuie a été rebâtie sous le règne de notre lUcaître le sultiiu Al-Malik au-Nâsir Nâsir ad-duuyâ wad-dîn Mul.iainmad, (ils d'Al-Malik al Mansûr Qalâwûn as-Çfdil.ii .... sous le gouverneiiieiit ilii serviteur dWllAli

304

.... I.Iusiâm addiii Lâtljîn al-Barwâni al-Mansûii, le djaimlâr, le lieutonniit du noble royaume à Balâtunus la bien gardée .... A la date du 15 salar de lan 708. Qu'AUâh pardonne à celui qui l'a restaurée, à celui qui écrit ces lijrnes, à celui qui les lira et à tous les musulmans, etc.

Œuvre du maître 'UiDar, tils du pcierin '.Mi le (|U .Miâli leur tasse

miséricorde!

Laissons de cûtt- les (iétails de eette iiiscriptinn et eoiistatoiis seulement (jiie le 1.') safar 708 (4 août 1308). un émir llusâiii ad- din Lâdjin était «rduvenienr de lialâtunus.' On a vu que l)il)ehô est près de l>iltltâcli. dan.s le district actuel de Mniiéll)ali. lîeste à écarter une deriuère objection : La pierre est elle liien en place dans le mur du tombeau V

L'inseription. comme la précédente, consacre la restauration d'un masdjid. J"ai montré qu'à eette époque, ee terme ne désijrne plus (|ue des mosquées de second ordre, les «grandes inos(|uées étant appelées ilji'niii' r 11 peut donc s'api)liqiier au tombeau de Nabi Yi'inus, qui est un sanctuaire reli;rien.\ connue tous les tom- beau.x sacrés. Toutefois, ces tombcau.\ étant dési;;nés plus souvent 8on» le nom de uinr/i/idd, je jiense (jne la pierre, connue les pré- cédentes. |Movient de la forteresse; c'est ce »|u"aftirnient les Imbi- tants du villa^ri-. Kn tout cas. un bloc aussi lourd ne |)eut avoir été transporté bien loin sur les détestables elieinins du pays. 11

I. .Sur II' litre* n^'i'A fU-ÊiiUmmli, Voir C y. A., I, '.'OilHlliv.; Mir le till'i' •IjnmiUli-, Sut- toru ilamtouk', II, II, iiutt! 1 1 ; J'>' rovifinlrni iiillcnrit. On tniiivi'niil [hmii olrc, iIiiiin |r» rliroiiii|iicii, In Irnct' ili' rtft rniir; Ifii pliin iiii|H)rtaiitcii Koiit (■iicnrt' innlllrn |iiiiir rcttf i'|Mii|Ui'. J'iti ili\|Ji fait (tlmiT^'cr lii frVM|iirnt(> rorr<''lnti<Mi i|iii i-xinlc ciitrc li< nmii pnipm luiT vt If «iiniimi vu ad-d\n; (' I. A., i, 124, mit)' 4. (V fitil n<iiil li<it iiliMitilicatiiiiiH il'^ilni vm't ilIflirilcK. TrcMiiio Iniin lim Iii<yiii R'n|i|H'liiiil Miiiu'iiii ml illn. Il l'iiiit mi< baMf, ixiiir Ir» rcrlicrrlii-ii, mir li' n'Imif iM'noiiiirl ,_i\j_J\, liiih'-rin faiiir ilc iiointii dlarrill<|Ui'i. •!■■ |mmi«i- ((u'II put fnrni^ *iir If iiinl iicrimii /•nrirâwili, rhumMI.m; voir BiUtnu Uamlomi; i II. 67 cl \M

t C. /. A. I. I7ï.

505

pai'aît donc amplement prouvé que le distinct et le château de Muhêlbah portaient au moyen âge le nom de Balâtunus.'

1. J'ai demandé aux habitants de Dibbâch si le château portait un autre nom. Cette question étant restée sans réponse, j'ai prononcé moi-même une seule fois le nom de Balâtunus. Ils le répétèrent sans hésitation, en m'affirmant que c'était un autre nom du château. Il eût été plus concluant de le leur faire articuler d'abord; toutefois l'assurance avec laquelle ils le répétèrent me fait croire que ce nom ne leur était pas inconnu. Ils prononçaient bàlàtnus = plâtanus.

MÉHOIKEg, T. III.

504

.... I.Iiisâm îulclîn Lâdjîn al-Barwâni al-Mansûri, le djamdâ le lieutenant du noble royaume à Balâtunus la bien gardée .... A la date |i 15 safar de lan 708. QuAUâh pardonne à celui qui la restaurée, à celulqui écrit ces lignes, à celui qui les lira et à tous les musulmans, etc.

Œuvre du maître 'Uniar, fils du pèlerin 'Alî le qu'iali leur fasse

miséricorde'.

Laissons de côté les détails de cette inscription t constatons senlement que le safar 708 (4 août 1308), un émi Husâm ad- dîn Lâdjîn était gouverneur de Balâtunus.' On a vujue Dibcliô est près de Dibbâcli, dans le district actuel de Mul Ibali. Reste à écarter une dernière objection : La pierre est-elle lin en place dans le mur du tombeau?

L'inscription, comme la précédente, consacre la i^estauratiou d'un masdjid. J'ai montré qu'à cette époque, ce term ne désigne plus que des mosquées de second ordre, les grands mosquées étant appelées djânu .^ Il peut donc s'appliquer au tombeau de Nabî Yûnus, qui est un sanctuaire religieux comme ms les tom- beau.K sacrés. Toutefois, ces tombeaux étant désignés >lus souvent sous le nom de inachhad, je pense que la pierre, coime les pré- cédentes, provient <le la forteresse; c'est ce qu'afiirn nt les liabi- tant» du village. En tout cas, un bloc aussi lourd ; peut avoir été transporté bien loin sur les détestables chemin: xlu pays. 11

1. Sur le titre n^'iA a*-»n/fana/i, voir C. 1. A., i, '2011 suiv.. mm m- im- .ij.uiiuùr, Sid- latiM Mamlonlf, i a, U, note II; j'y revienfirai ailleurs. On trouvera pi'ut-ètri', dans le» ehronl(|iie)t, la trace de cet émir; le» phis iiii|)ortaiite8 sont eiicij) inéilite.K pour eette époi|iie. J'ai iléjà l'ait oliserver la fréipicnte corrélation tpii exilo entre le nom propre turc et le Hiiriioni en ad-din; C. 1. A., i, 124, note 4. Ce fait rend p l<lontilicati()nH d'émIrK anne/. diflieilex. l'reMpie ton» les liidjin 8'n)ipelant Hnsâni l-dlii, il Tant w l)um-r, pour le» reelierclie». Hiir le relatif pentonnel ,«>Ur*J\, indéei.fiiute de point» dineritiipie». ,Ie penne (pi'il e»t formé Knr le mot persan hm-mânaliYunnlielldn; voir SxUmu Mnmlimk; il), 67 et IGH.

•i. CL A., t. 17'.'.

505 paraît don amplement prouvé que le disti-ict et le cliâteaTi de Muhêlbîih n-taieiit au moyeu âge le nom de Balàtuuus.'

1 Jai ;^, ndé aux habitants de Dibbàch si le château portait un autre nom. Cette que<^tio: Hant restée sans réponse, j'ai prononcé moi-même une seule fois le nom de Balâi us. Ils le répétèrent sans hésitation, en m'afïirmant qne c'était un autre nom dv hâteau. Il eût été plus concluant de le leur faire articuler d'abord; toutefois 1 as. ance avec laquelle ils le répétèrent me fait croire que ce nom ne leur était i a.- icounn. Ils prononçaient hàlâtn^u^ = pUitanm.

AIMMADICK'

II

Page 423. note I : Aux anciens textes musulmans nommés ici, il tant ajouter une inserijition <iu ealil'e omayaiie llieliâm, à curieux earactères, (|ui uiest si-rnalee j)ar M. Casanova. Klle a été trouvée prùs de l'ahuyre et pu- bliée par M. MoKDTMANS, dans Sif2uii(jgberichte (hhtor. Classe) der K. li. Akiiil. lier ]\'iKHrusrhnflt)i :u Mitiirhfii, 1><TÔ, ii fsupiili'inetii).

IV

Pages 428 SUiv. : A pro|iiPS d une mente monojrrapliie de la ;rrande luoHi|uée de iJaiuns, publiée par M. I{. l'nBsfe Si'iehs tians le .Juurual i>f' thf h'iiyal Iiiatihite «/ Jiritinli Arcliitecls (3° série, vol. iv, n°' 2 et H), M. II. C. Kav vient de faire paraître, dan.s le Journal ofthe Royal Asiatic Sorieti/ (avril IH'J"), une iiotiee intitulée A SeldjiikHf iusrrlptimi at Ihinnsrus. On me permettra de résumer cet intéressant travail, on l'auteur aborde |)lusieurs deM proitlémes diseuléH plus liant.

A |iro|H>M de l'ineenilir cle |H!i:i. M. Kav rappelle que l'ediliee avait dé-jà Mubi pliisieurM déMistres seuddables et il donne (|uel(|nes détails sur les in- cendies de 4)'il et de HO'.l. I'uIn il publie le texte et la traduction d'une des quatre inHcriptioiiN des piliers de la coupole, copiée par lui en If^Tf)

vVvniit d'en diwulcr les termes, M. Kav se demande si ce texte a survécu k l'itieciidie de 1893 cl n'il lifîure dans les recueils épij;raplii<pu's de \V, vu uiNOTfiN et de Sauvaikn. J'ai dit plus haut ipi en travidllani dans la mosi|uce

I. Je r/tuni» irl i|U<'lr|ui>it iiiitcn rL<ili((6oii |iciulniit j'iiiiprcnniMiL ilii iiiiimiirr. I.ii chllTri'« ruauin* r<jiTi'a|i<(iii|i<nt k rimt <li<* vliapItroR pri'c^dpnls.

507

en 1894, je constatai que le feu avait détruit toutes les inscriptions que j'avais relevées dans le sanctuaire en 1893, quelques mois avant l'incendie. Mais en relisant, à propos du mémoire de M. Spiers, les notes que j'ai prises sur les lieux, je vois que des quatre textes seldjoukides, un seul avait disparu. Les ti'ois autres étaient encore en place, noircis par la fumée, ainsi que l'in- scription de Baladin, mentionnée plus haut, p. 457.

Les quatre textes seldjoukides figurent, dans le recueil Sauvaire, aux numéros 213 et 754 à 757. Le 213 provient évidemment du recueil Wad- DiNGTON, auquel le regretté SAuvAraE avait emprunté un grand nombre de textes de son propre recueil. La copie est assez fautive, comme beaucoup de celles du recueil WADDœaTON, faites par des indigènes. Les n°' 754 à 757 sont sans doute de la main de Sauvaire lui-même, comme tous les textes de la fin de son recueil, car les copies sont beaucoup plus exactes. Je possède moi-même une copie des quatre textes, collationnés avec soin sur les ori- ginaux eu 1893.

M. Kay rapproche sa copie des fragments que j'ai publiés dans le Journal Asiatique, à deux reprises. Ces fragments, copiés en 1888, proviennent de l'inscription dont le texte complet figure dans ce mémoire, d'après ma copie de 1893; ils n'ont donc plus de valeur. Le savant anglais observe avec raison que nos deux copies ne sont pas identiques. J'ai dit que les quatre textes étaient gravés sur les deux piliers sud de la coupole; je les désigne ainsi :

Pilier sud-ouest | ' ' , ' ' ' I face sud : Il

^.,. , ( face nord : C (disparu).

Piher sud -est ' . , ^

I face sud : D.

Or le texte publié plus haut et reproduit à la planche iv (et par conséquent les fragments publiés dans le Jcnirnal AsiaHq^i,e) représentent le texte A, tandis que la copie de M. Kay est celle du texte H. L'inscription copiée par M. Kay eu 1875 était donc sur la face sud du pilier sud-ouest. Je puis l'af- firmer d'une manière certaine, parce que sa copie concorde avec ma copie du texte H, tandis que les trois autres rédactions offrent de nombreuses va- riantes. Ainsi le texte B est le seul qui donne le titre maulâ al-'amb wal- "adjam parmi ceux de Malik Chah, et le seul qui ne fasse pas mention dn vizir Nizâm al-mnlk. M. Kay me permettra d'ai)porter à son texte de très lé- gères corrections :

508

L. 2 : L'inscription donne le verset entier du Coran, jusqu au mot l^. J>- Au lieu dej.>'-o)l f^^rîJ- '•''^ O^j^' r^y^ *' le placage en marbre des piliers; cette leçon est assurée par le texte D.

L. 7 : Au lieu de^, lire >-9^, leçou assurée par les trois autres textes.

L. 10 : Lire 'l*^*, à l'état construit.

L. 6 et H : Les deux mots ^;,rr-^. t't^.j»^*. '1'"^ l'auteur nianiue d'un point d'interrofration, sont certains; le j)remier est assuré par le texte I), le second par A, 0 et D.

M. Kay termine son mémoire par une dissertatinu sur 1 auteur des tra- vaux, le vizir Abu Nasr Ahniad ibn al-Fa(JI. Frappé comme moi par la com- plète identité des noms et surnoms, il voudrait 1 itlentilier avec le vizir du sultan Sandjar, qui mourut eu fS21, assjissiné par les Ismaïliens. Mais arrêté par les mêmes diftitultés, notamment par le granil écart des dates, il s'est adressé à M. Hoitsma, le savant éditeur de Hundâri. Ce dernier considère l'identification comme très improbable. Suivant lui, l'auteur des travaux de la Mmsquée de Damas, qui portait dès 475 des titres trahissant une haiit.e IKtsition ofliciclle, ne saurait avoir été nommé sim])le secrétaire d Ktat (luijr'iy) viuf^t ciiK] ans jilus tard, comme Hundâri le raconte du futur vizir de Sandjar. Je suis heureux d'être arrivé, par le même motif, à la même conclusion que le suivant professeur d'ijlreclil. Il suppose, comme moi, (|ue l'auteur dcH travaux était le vizir de Tutucli à D.imas.

M. Ilot'THMA soulève en passant un autre |iroidème : Le nom de Tutucl» sur la Wipic de M. Kay, est suivi des mots Uni nutlik al-iglâm misir amir al niii'viiniu. Ou s attendrait à trouver après le mot ihii,fih, le nom du père lie 'l'uluch, le sultan Alp arsiân. M. Kay, en appuyant cette objection, suji- poHC une erreur du copiste un du liipicidc, (pii aurait l'crit innlik til-inliim \HtiXT iilp-<ir»Uiu.

(Vttc inKéniuuHe liypotlièse est inlirmi'c par l'examen comparé des quatre textc*M, Sur tous les quatre, les mots ineriminéM se retrouvent «(iii« vnriant^ (voir plus liant, texte A, et pi. iv, fi^. 7); ou ne saurait donc songer t\ une faute du lapiciile. On ne |MMit davanta;;e s'en prendre au copiste, puis(|uc IcB quatre textes, offrant des vuri.'inlcs importantes et c\idcnnneut iiiti-utiini uellrê, ont être (frayés d'après iiu<ilre r/ilni-lidiiit diffi'rfutf». Dans les deux cas, l'erreur aurait si- reproduire quatre fois au même eu<lroil, ee qui cmI inndiniitHible. (k; détail i itrc une lois de plus avec i|uellc priidcnro

509

il faut manier l'hypothèse des fautes de copie en épigraphie, surtout daus l'épigraphie monumeutale, les états successifs d'un travail très soigné constituaient comme autant de cribles au travers desquels le texte devait passer.

Je crois pouvoir monti-er que le texte des quatre inscriptions est parfaite- ment correct; voici pourquoi. La même mosquée renferme une autre inscrip- tion de Tutuch, gravée sous le portique nord de la grande cour, entre la porte Bâb al -'Amârah et le tombeau du sultau Malik Kâmil. Elle relate les travaux faits en 482 par Tutuch dans cette partie de l'édifice. Voici les titres qu'elle lui donne : al-malik al-adjall al-muzaffar al-mansûr al-muayyad adud ad-dîn tâdj ad-daulah wa-sirâdj al-millah charaf al-ummah ahû saîd Tutuch ibn malik al-islâm nâsir amîr al-vmininîn Alp-arslân ihn Muhammad ihn Dâwfld.

Le nom de Tutuch est sidvi des mêmes mots que dans les quatre inscrip- tions de la coupole; mais après, on lit le nom du sultan Alp-arslân. Ainsi ce sultan portait bien les deux titres malik al-islâm et nâsir amîr al-muminîn. Le premier se retrouve sur ses monnaies, dans le Catalogue of oriental coins in the British Muséum, m, 60. Le deuxième ne figure dans aucune des sources dont je dispose. Le seul auteur, à ma connaissance, qui donne un titre de cette forme à Alp-arslân, c'est Hamdaliâli Mustaufi, Journ. Asiat, 4' série, xi, 432 : il l'appelle hurhân amîr al-muminîn. Cet écrivain donne une série très complète des titres de cette forme portés par les Seldjoukides ; mais ces titres ne concordent pas toujours avec ceux que donnent les autres auteurs, notamment Rundâri et Mirkliond, ni avec les données plus positives des inscriptions, comme on le voit ici.

D'où proviennent ces divcrgcucesV Un bien il y a des erreurs dans cer- tains manuscrits, ou bien les sultans ont reçu successivement du calife deux titres différents de la même forme. Dans cette dernière hypothèse, Alp-ai-sJân aurait porté d'abord un titre en burhân, puis un autre en nâsir. La question, ici, est secondaire. Le seul point important noter, c'est qu'Alp-arslân por- tait un titre en amîr al-muminîn, qui l'associait pour ainsi dire h l'empire du calife. Or ces titres étaient alors de création récente; le premier exemple que j'en trouve est celui du père d'Alp-arslân, Tugril-bak, auquel le calife donna le titre yamîn amîr al-muminîn. Ou peut en conclure qu'à cette époque, ils étaient réservés aux seuls sultans seldjoukides, comme indice .l'un

508

L. 2 : L'iuscriptiou doune le verset eutier du Coran, jusqi lu mot Co./- Au lieu de jJtoU fU.^5, lire cj^J^^ r^j^i> ^* le placage marbre des piliers; cette leçon est assurée par le texte D.

L. 7 : Au lieu de ^, lire '~^x^, leçou assurée par les trois utres textes.

L. 10 : Lire '>-»^*, à l'état construit.

L. 6 et 8 : Les deux mots ^x^r?. et ^J>J*, que l'auteur man e d'un point d'interrogation, sont certains; le premier est assuré par le texlD, le second par A, C et D.

M. Kay termine sou mémoire par une dissertation sur l'a «ur des tra- vaux, le vizir Abu Nasr Ahmad ibn al-Fa(Jl. Frappé comme dp par la com- plète identité des noms et surnoms, il voudrait l'identifier a'' c le vizir du sultan Saudjar, qui mourut en 521, assassiné par les Ismaïliei, Mais arrêté par les mêmes difficultés, notamment par le grand écart de:^ates, il s'est adressé à M. Houtsma, le savant éditeur de Bundâri. Ce derjer considère l'identification comme très improljable. Suivant lui, l'auteur ( B travaux de la mosquée de Damas, qui portait dès 475 des titres trahissit une haute position oflicicUe, ne saurait avoir été nommé simple sectaire d'Etat (tugrôy) vingt-cinq ans jjlus tard, comme Huudâri le racoutdu futur vizir de Sandjar. Je suis heureux d'être arrivé, par le même moij, à la même conclusion que le savant professeur d'Utrecht. II suppose, C( ime moi, que l'auteur des travaux était le vizir de Tutuch à Damas. ,

M. II0UT8MA soulève en piissant un autre |)roblème : Le nia de Tutuch» sur la copie de M. Kav, est suivi des mots ibn malik al-ishu nâsir ainîr al-mii'minîn. On s'attendrait à trouver après le mot ibn, fils, nom du père de Tutuch, le sultan A]j)-ar8]ân. M. Kay, en appuyant cette yection, sup- pose une erreur du copiste ou du hipicidc, (jui aurait écrit lUk al-islâm pour alp-arslân.

(!cttc ingénieuse liy|)iitlièHC est inlirniée ])ar l'examen coni] des quatre textes. Sur tous les <|uatre, les mots incriminés se retrouvent ans variante (voir plus haut, texte A, et pi. iv, (ig. 7); on ne saurait donifcmgcr à une faute du lapicide. Ou ne peut davantage s'en |)reiidrc au c liste, puisque les quatre textes, ofTrant des variantes importantes et évidemi jnt intention- nelles, ont être gravés d'après (/uatre rétlaclians différitis. Dans les deux cas, l'erreur aurait se reproduire quatre fois au mjie endroit, ce qui (-Ht inadmisHibic. Ce détail ninnin- une fuis de plus avec (|eile ]>rudenco

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509

^i:5(r.e

iff c

il faut uj;in r l'hypothèse des fautes de copie en épigraphie, surtout daus l'épigrapliit nonumentale, les états successifs d'un travail très soigné constituuiei comme autant de cribles au travers desquels le texte devait passer.

Je er(iis )uvoir montrer que le texte des quatre inscriptions est parfaite- ment eon-e ; voici pourquoi. La même mosquée renferme une autre inscrip- tion (le Ti ch, gravée sous le portique nord de la grande cour, entre la porte Bfilj -'Amârah et le tombeau du sultan Malik Kâmil. Elle relate les travaux fa eu 482 par Tutuch dans cette partie de l'édifice. Voici les titres qu'elle lui jnne : al-malîk al-adjall al-muzaffar al-mansûr al-muayyad adud ad-c '- tâdj ad-daulah wa-sirâdj al-millah charaf al-ummah abtî saîd TutDi ibn malik al-islâm nâsir amîr al-muminîn Alp-arslân ihn Muhamma ihn Dâwiîd.

Le non le Tutuch est suivi des mêmes mots que dans les quatre inscrip- tions de li '.oupole ; mais après, on lit le nom du sultan Alp-arslân. Ainsi ce sultan por it bien les deux titi'es malik al-islâm et nâsir amîr al-vmminîn. Le premi( se retrouve sur ses monnaies, dans le Catalogue, of oriental coins in t. British Muséum, m, 60. Le deuxième ne figure dans aucune des sourc' dont je dispose. Le seul auteur, à ma connaissance, qui donne un titre df ette forme à Alp-arslân, c'est lîamdallâh Mustaufi, Joum. Aslat, 4" série x 432 : il l'appelle burhân amîr al-muminîn. Cet écrivain donne une série es complète des titres de cette forme portés parles Seldjoukides; mais ces res ne coucordent pas toujours avec ceux que donnent les autres auteurs, i camment Bundâri et Mirkhoud, ni avec les données plus positives (les iii rri ions, comme on le voit ici.

Iiiiuent ces divergences? Ou bien il y a des erreurs dans cer- tains luai scrits, ou bien les sultans ont reçu successivement du calife deux titres (iifif ents de la même forme. Dans cette dernière hypothèse, Alp-arslân aurait po J d'abord un titre cnhurhân, puis un auti'e en nâsir. La question, ici est SI ondaire. Le seul point important à noter, c'est qu'Alp-arslâu por- tait un e en amîr al-muminîn, qui l'associait pour ainsi dire à l'empire du calife' )r ces titres étaient alors de création récente; le premier exemple que i en ouve est celui du père d'Alp-arslân, Tugril-bak, auquel le calife donna l^àtre yamîn amîr al-muminîn. On peut en conclure qu'à cette époque, r étaient réservés aux seuls sultans seldjoukides, comme indice d'un

510

pouvoir exceptionnel. Ku traduisant plus haut le texte A. J ai ailinis, en l'aliseuee du nom d'Al|varslân. que le titre misir amîr al-mu'minin se rap- p<jrtait à Tntucb. Eu examinant la question de plus près, je constate qu'il est peu probable, à priori, que Tutuch ait porté un titre aussi élevé, et le texte iM)8itif de l'inscription de l'année 482 eontirme cette conclusion. Il faut <l<>ne moditier ainsi ma traduction à la pajrc 431 : «le tils du roi de lislâm et du goutien du prince des croyants.»

S'il est prouvé que le texte des inscriptions de la eoupnie est bien correct, cette conclusion ne fait que déplacer la question : Pourquoi, dans les textes de In coupole en 47ô, Alparslân est -il nommé par son nom propre Mu- l.iammad. comme père de Malik Cbâb, tandis qu'un i>eu plus loin, comme p«'re de Tutncb. il n'est nommé <|ue par ses titres lionoritiques? Pourquoi, ilîins rinscriptiiin de 481.', est-il nommé, comme père de Tutuch, par ses titre» bonoritiques et son nom propre .Up-arslàn'/ Kiitin pourquoi les titres de Tutuch sont-ils beaucoup plus nuinlircux t\:\n> l'iiiMiiiition de 4.*^'.' (pie dans celles de 475'/

Ces questions parnitruut sans doute oisi-uscs rt lun sera tente de voir dans ci'8 variantes 1 itlet d iin simple hasard. Mais les titres sont ti>njoiirs l'indice d'une situation jiolitifpie et leur étude aride n'est pas inutile. Si 1 on jette les yeux sur les recueils diplomati(|Ues redijrés à la ih:incellerie du Cain- S4IUH les .Mandouks, ou verra (pie dans la titiilature compli(|uée de cette wlrninistration burcjiticrati(pie, rien n est livré au h.-isard. < ir cette bureau- cmtie dérive de celle des Seldjoukidcs, sur hupielle Ni^am al inulk (éd, .S'iiBKicKi et Kundâri (éd. IIoiithmai nous donnent de curieux détails. ,Iu HU|i|KiM' (pie les \arianlcs de rédaction dans \vn titres d .Mparslân et du 'lutuch, exip'CM par réti(|Ucttc de cour, niar(|uciit un dcj^ré hiérarihi(pio Hoit entre Mulik Chah «t Tiiluch en I7.'>, soit dans le raii^' même de Tutuch entre 47.'» et 4H2. J'ai haie de tiiiir |)ar une dernière observati(Ui.

iMiiN l'inHcriplion d<; 4H2, le nom d'.Mp arslâii est suivi des mots ilm Mul^ninmad Hm Itiiwùd. On sait (pie le perc de Tutuch, .Uparslâii, H'ap- |K-lnit auMHJ .Miil.iiiintiiad. et que noii (;rand père, 'i'ii^ril bak , se nommait nUMi l>iiMil(l; cette ^'i'n(''a|o(;ie cNt eoiilirmée par toutes les soiirees. Il est doue iiii|MiHiiili|e (le ne pax adinetlre ici une erreur du lapieide. r.;:aré par In (M-rie e<iiiipli(pii-e diN iioiiin et den titres de hoii lexle. il a intercale un Hnt «le trop entre Icm deux iioihh du père de Tiitueli, .\lp arsliin il Miil :iiiitiiiid.

511

Il suffit, pour s'en couvaiucre, de se reporter au teste B de la coupole, publié par M. Kay, Malik Chah, le frère de Tutuch, est appelé « fils de Muhammad (Alp-arslâu), fils de Dâwûd (Tugril-bak). »

Page 433, note 3 : Sur le tremblement de terre de l'an 597, voir aussi Abu Châmah, adh-dhail fi r-raudatain, ouvrage inédit que j'ai consulté tout récemment sur l'exemplaire de M. Schefer. Ce livre renferme beaucoup de détails sur la grande mosquée, d'autant plus précieux que l'auteur vivait à Damas. Il y eut un nouveau tremblement de terre en 598. Sur celui de 702, voir Sultans Mamlotiks, ii b, 216.

Page 434, note I : Aux voyageurs européens qui parlent de Tamerlan, il faut ajouter Gumpenberg, qui visita Damas le 30 janvier 1450 : « Die rechte Statt ist der mehrertheil aile wilst . . . der Demerlein hat die Statt gar verbrannt . . . Reysshuch, éd. 1584, 242 v°. On voit que ce voya- geur, comme les autres, attribue l'incendie à Tamerlan, reflétant ainsi l'oiiinion publique.

Page 441 : Depuis 1 impression de ce mémoire, j'ai pu me procurer le catalogue des monnaies musulmanes du British Muséum, ouvrage important devenu fort rare. En parcourant le volume m, qui renferme la numismatique des Atâbeks de Mossoul, j'ai trouvé de nouvelles preuves de la valeur grammaticale du titre atâhak. Ici comme dans les inscriptions des Atâbeks de Damas, ce titre précède toujours le nom propre et se rapporte au titu- laire lui-même; en outre, il est toujours employé sans l'article arabe. En voici un exemple caractéristique, emprunté aux titres de l'Atâbck Badr ad- dîn Lu'lu' (631—657); ou trouve, entre autres, les formules suivantes :

Badr ad-duuyâ waddîn Lu'lu'.

Badr ad-dunyâ wad-dîu atâbak Lu'lu'.

Badr ad-dunyâ wad-dîn atâbak Abu 1-fadfi'il.

Badr ad-dunyâ wad-dîu Abu l-fa(iâ'il atâbak Lu'lu'.

Ces exemples prouvent abondamment :

1" Que le titre atâhak se rapporte au titulaire lui-même, par conséquent, qu'il est eu rapport d'apposition, avec le nom propre, et non en rapport d'annexion d'où il suit qu'il est déterminé, malgré l'absence de l'article, au même titre qu'un nom ])ropro arabe.

512

Que «i iKisition dans la série des titres est variable, comme dans les inscriptions des Atâbeks de Daniîis. Il i)récède tantôt le nom propre, tantôt la kunyab. Snr les monnaies des Atâbeks de Mossoul. la knnyah ti<riire rarement, il préeéde le plus siiuvent le nom propre.

.l'ai nommé à ee propros le titre yalkn-hak, ou plutôt ilkiî-lxik^ ivtjjbli par >I. Kababac-ek parmi les titres d'Anar. Il figure dans Ibn alAtbir. x, 53, le texte de Tornbeug donne par erreur jXj'^. reut-étre faut il lire Viij an lieu de ViJ-« dans Xastiwi. éd. IIouoas, 32, lijrne 4.

Vlll

Pages 460 suiv. : Du a vu que suivant linseription de Malik '.Ulil au .Mont Tbalior. on commença à bâtir la forteresse le 5 dhu l-l.iidjdjah 61)7. Le texte ajoute que le sultan en ordonna la construction quand il revint tie lest, rassembla l'armée victorieuse et campa au pied du Tliabor, .//<»•»•« l'échi'aurt: (If. la tfire.

En cbercbant l'explication de ce pa.ssjif^c, je ne trouvai, dans les auteurs arabes que j'avais sons les yeux, aucune allusion à nue ex|)édition du Kultnu en cette année ft07. Ces auteurs, d'accord avec les sources occiden- tales, fixaient à l'aunée 60*J lu construction de la forteresse. Mais en ro- montAut plus haut, je trouvai dans Ibn al .\tliir le récit d'une expédition en lannéc (»(J<J : le sultan, alors à l)amas, fit rasscndjler les troupes de ."^yrie et d hLpypte, |mrtit et campa prés du Tliabor. Les termes de ce pas-sage ofTntient une annlojrie si fnipp:inte avec ceux de l'inscription, (pie je crus que !• était à cette cam|ia(nic (pic le texte épi<;rapliii|iic faisait allusimi. Dés lofH, il fallait admettre que la trêve dont parlait I inscription l'-tait celle île r>!i4, conclue |K)ur â ou ans, et que le sultan, pniir des raisons iiioiiniiics, (lifTéra juMpi en <'>(>7 rcxi-cution de smi ])rojet

Kn étudiant ilc plus prés la question coniplicpiéc des trè\c.s, je crois |KiU\oir projMtwr une solution pliiM simple et plus logique. La trêve de liol

\'jm cHt mentionnée par le» suiirces arabes et oecidcntales (Ibn al Atbir XII, l'JH; .\bii 1 lida', III, III; lli»t. itr. tint ('loin., i. K\\ un, Mti; /ùttelfii, 'Jt'tH; .'^nniilo, 20.') |. .Aucune d'elle n'en lixe la dun'-e d'une manière précise, iiiniH F.rnrlm, .'10'.), et Saiiulo, 20ti, racontent «pi'cUc l'-clint A la lin de I20H ou en ISJ*)*.), et nis .M ah Lathik, op. cit., i, Hi;'>, en conclut cpi'clb' avait ite fixée puur cinq ans (în'tc4- /i ce détail, qui m'avait échappé l<int ilaliiini.

513

on peut admettre que la trêve dont jtarle l'inscription est celle qui fut conclue en (iOl = 1204 et qui échut eu G06 = 1209. En effet, le sultan, en commençaut la construction de la forteresse à la fin de l'année 607, peut dire que la trêve était échue à cette époque.

Eestait un dernier point à élucider. Comme je viens de le dire, les auteurs arabes cités ne parlent pas d'une expédition des musulmans vers le Mont Thabor en 607. En racontant la construction de la forteresse, Eracles, 317, dit bien que le sultan rassembla son armée pour se rendre au Thabor; mais il place cet événement en 1211, concordant en ce point avec Ibn al-Athîr et Abu 1-fidâ', qui fixent la construction en 609 (1211 12).

En corrigeant les épreuves de ce mémoire, j'ai pu consulter l'ouvrage inédit d' Abu Châmah appelé adh-dhail fi r-raudatain, l'Appendice au livre des deux jardins. M. Scheper a bien voulu mettre à ma disposition son excellent manuscrit, avec une obligeance dont je ne saurais trop le remercier. Au cours des événements de l'an 607, cet auteur emprunte à un autre écrivain bien connu, Sibt ibn al-Djauzi, le récit suivant que je donne en résumé :

En 607, raconte le Sibt, je quittai Damas à destination de Naplouse, pour une expédition. Nous allâmes à Kiswah, avec une nombreuse armée, puis à 'Aqabat Fîq, puis à Naplouse. La rumeur de notre approche jjarvint à Saint- Jean-d 'Acre. Malik Mu'azzam vint à notre rencontre. Nous mar- châmes contre les Francs, pillant et faisant des prisonniers, mais ils n'o- sèrent pas sortir de Saint-Jean-d'Acre. Quelques jours après, nous rentrâmes sains et sauf au Thabor, avec Malik Mu'azzam. Celui-ci décida d'y bâtir une forteresse ; il fit venir les armées de l'est et l'armée d'Alep, commença la. construction et fit camper l'armée au pied du Thabor, depuis le mois de dhu l-hidjdjah 607 jusqu'à la fin de 608. Quand les murailles furent achevées, les Francs, prenant peur, demandèrent la paix à Malik 'Adil, qui la leur accorda. Malik Mu'azzam continua :i aménager la forteresse jusqu'à la mort de sou père.

Plus loin, Abu Châmah affirme ((u'en 608, Malik 'i\dil campait avec son armée sur le Thabor.

Enfin le même auteur raconte en détail la campagne de 614, et le siège infructueux du Thabor par les Francs, à la suite duquel le sultan, en 610, donna l'ordre à son fils de détruire la forteresse.

Le passage que j'ai souligné concorde exactement avec les termes de

MÉMOIKKS, T. III. 06

OU

l'iusoription. Jusqu'au nom du mois, dhu l-l.iidjdjab G07. Aiusi la trêve de 6U1 = 1204 étant échue eu (506 = 1209, le tils du sultan marche contre les Francs avec ses années, campe au Thabor et commence la construction de la forteresse le dernier mois de l'aunée G07. tk»n père, semblet-il, n'était pas alors avec lui; mais on le trouve au Thabor l'année suivante, l/aprês linscription. Tordre de bâtir émane du sultan luimême, mais le rôle jdué par son tils dans l'exécution du projet ressort du nom de l'émir Lu'lu", iierviteur de Malik Muaççmn. En mentionnant 1 échéance de la trève, l'inscription n'a d'autre but que de justifier 1 expédition musulmane. La trt've de IJU!:< = 1211 fut conclue |)our six ans [Eracles, 317; de Mas Latkie, I, 182). Pendant ce temps, Malik Mu'a??am continue les travaux de la forteresse, ainsi qu'il résulte du jiassajre cité d'Abû Châmah et des autres inscri|»tions du Thabor, frravéos au nom de .Malik Mu'azzam lui- même. Kiilin, la trêve expirée eu ()14 =^ 1217 (^sur ce point, les auteurs Kxideutaux sont contirmés |)ar .\bû Châmah), les Francs attatiuent le Thabor. Les curieux détails qu'Abû Châniali donne sur ce siêfre lomplêtont lt> x.iirrcs déjà connues.

IX

Page 466 : .>ui>.inl l'inscription, la citadelle de Damas .se rendit aux Tartarcs le 21 djumâdâ ii tir)S, tandis (jue M.-iqri/i a.ssijjne â cet événement la date du 22 djumâdâ l". Ku l'absence de tout autre document manuscrii, j ai donné la jiréférenec au texte épi}:raphi(|ue, document ofticiel rédigé peu uprcH le» événements et â l'abri des erreurs de eojùc.

L'ouvrapc d Abfi Châmah que je viens de citer fournit un nouveau document sur In date du sicp> de In citadelle. L'auteur, (|ui viv:)it alors à l'ania», o<i il mourut en iWif), fut le tcuioiu oculaire des événements (pi'il rnciinte. Cette cirronstunce donne une (;rnndc auinriti' à sun rccil, i|Uf je r<pr.Mluin en entier > année (!.")H) ;

^\l\ ^V^ jJ^ ^G >*.S»\ ,^ \^) ^ ji^jXXi\ ^ U-U» UjL-^ ^\ <»yMc^J,U \yi\Sy A^\ \9ÊfXXM.\ U ^U^*^( ,^ \yMUi ,^J^ aJuUI JiX^i t^°U Ui

t^>.U jé^-Ot ^^ ij^^\ o>*^- c^s-^* 'V- ^y^^3 J-^' <j^ y^J'

515

i^i-^ive ^^jJ;S\ ^JUJlSj «UiJjiH <\JUJ ^_j3 ,_5-ols.O\ CU^-^ai^ i^^r-'^ '-*?'^5 s,ls.\i.\

<)kAiJiJ\ jjS Uo i_,»^« j>àH ^^_y< \»r^,.^.^ Iv-v-o^'^ o^ ^?"^'^ i^s"^^^^ Iv'*».^! UfS L^^lsl 1^:1.1^ \ ^-^ f'^-*^ *_j-:^^ R^lj-o ^.f^ 07^*3

«Mais le gouverneur et le commaudant de la citadelle s'y étant retran- chés avec une forte garnison, il fallut en faire le siège. Une nombreuse troupe de Tartares s'y rendit le dimanche 12 djuniàdâ 1". Avant que la nuit se ftit écoulée, ils eurent coupé les bois dont ils avaient besoin. Ils avaient amené avec eux des mangonneaux, tirés par des chevaux sur les- quels ils étaient montés. Ils s'étaient fait précéder par des armes, que des bœufs traînaient sur des charrettes. Dans la matinée du lundi, ils recueil- lirent des pierres pour le tir des mangonneaux. A cet effet, ils détruisirent un grand nombre de murs, dont ils arrachèrent les moellons; puis ils dépa- vèrent dans le même but plusieurs chaussées du faubourg de Qanawât et disposèrent tous ces projectiles pour le tir. Les mangonneaux furent dressés dans la nuit du mardi, au nombre de plus de vingt. Le mardi matin, ils lancèrent contre la citadelle une grêle ininterrompue de projectiles qui dé- truisit une partie de la face ouest. Aussi dès avant le soir, les assiégés demandèrent et obtinrent l'amân, et sortirent le lendemain matin. Les vainqueurs pillèrent l'intérieur de la citadelle, en brûlèrent plusieurs parties et détruisirent le couronnement de ses tours.»

Ce récit précis et détaillé d'un témoin des événements inspire grande confiance. Suivant lui, le siège dura du 12 au 14 djumâdâ 1"; ces dates ne s'accordent ni avec celles de l'inscription, ni avec celles de Maqrîzi. Entre ces trois rédactions contradictoires, il est difficile de choisir. Les deux auteurs s'accordent du moins sur le mois; veut-on concilier leurs ([uantièmes en quehiuc manière, il faut supposer une erreur de copie dans les chiffres 12 et 22. Le 12 djumâdâ 1" tombant effectivement sur un dimanche, on ne peut toucher au chiffre d'Abû Châmah; il faut alors lire le 12 au lieu du 22 dans Maqrîzi. Mais cette correction tout arbitraire ne résout pas la difficulté, puisque dans Abvi Châmah, le 12 marque le début du siège, taiulis ([uc dans Maqrîzi, le 22 fixe la reddition de la place. En somme, il m'est impossible, jusciu'à nouvel avis, de pro])oser une solution satisfaisante.

516

XI

Page 497, note I : A larticle ^j-^'i»^, Vâqût décrit, sous le nom d'Aflâ- lauus. un frrand château très élevé qu'il place dans la partie occidentale de la province d'Alep; Mu'djam, i, 331; Mardsid, i, 81. 11 s'agit sans doute du nicnie cliâteau. Ce pîL*^sagc, d'ailleurs corrompu dans les deux textes, ne fait aucune allusion à l'article < Halâtunus > du même auteur. Je supi»ose que '\':u|ût. en compilant son énorme recueil, a emprunté ces deux artiilcs à deux auteurs différents, transcrivant le nom de Platanus suivant deux |)ri>n'>nci:itions locales différentes. Vax citant le Mnrâfld dans l'index de son édition de Haliâ" ad-dîn, ». v. l'iatanus, .Sciilltess a confondu les dcnx pas- sage» et songé, Ini aussi, à Mansio l'iatanus de l'itincraliv d' Antonin.

Page 502: -V«/f mtr Khumartnkîu, Mitukiîni» et leum denrenJantg. Le trxte AH du tombeau de Xabî Yùnus à Uibcliô éclaire l'histoire obscure de ces émirs (|ui possédèrent en lief, de Saladin j\ Haibars, plusieurs châ- teaux du nord de la Syrie. Voici <l'abord linéiques extraits des auteurs :

Kn ;')"0. un émir de Saladin. nommé Khnmartakin,' était maître (fâliib) du château d Abu Qubais. Il perdit la vie en déinasiiiiani Ks assassins en- voyés |tar Sinân contre Saladin. -

Kn r>H4, .Snindin ayant prin aux Francs le château de Saliyùn, le remit à Nâijir ad din Mankuru.s, liN de Kliumartakin et maître d'Abii Ciuliais.''

Kn ,'>H',t, à la mort ih- ."^aladin. Maiikiirus clail maiirc des châteaux de

1. I*anii le» «uiciir», <•« nom fipim iwiim divrnti'H forim-» : ^^j-Jo,l^, ^^f^-SJ^^. rj^>ri-> ivr*^'j^- •'"-■ '" •r""'^"» irnpn'K r<>rtliof;rnplii' ili- rinwriplioii «If Kiboliu.

2. Ibn ni Alhtr, xi, 877 et /lut. or. du Crou.. i, fllU; Alifl flirilimli, i, •-'30; Dk- rtJMtMl, Soiêrtllrt rrrhfrch»* tir lu IrmaMinu, 00; DkukxhoCIIII, AiiUiliim/mphie iVOiitâma, S7ri. ItttutmrMT rii|)|M-ni- Nfciiili ml dtn, J'i(cnori' «nr i|Ui<llo niitorltô; on vernt pluii loin f|uc Nnwiiiri l'npiM-IU- Itadr «d-iltn. - .l'ai vu dt; loin, miuih Ii- vlnitiT, le pIi&Iciui d'Abû yiilwl», doiil ji- pnrlirni «llli-nrit. M. Momit» m'ii i«l»fnnl<' uni« inmription iiriibc •ur l> p<irl<' dn ilittlciiii ; Il nrrult niriiux ■!'>' tniuvrr le nom d'nn /<mir ili< la l'a mtllis de KliiimiirUkln.

.1 llin «I Alblr, m, Oj Abu I ndft". m, 7H; lli.l. ..r. ./« «VW^., i, '.'S.i et M»; Al.ll

I !.. ,1 I: .imiciiT, IHlHIg», I, ir>H; QufUritMlHI'jr, 104, rtc. I>nnit li'M aulrnin,

llvrr»4'ii formu* ; ^j^jjyfj:^, ^^j^^SJ^, ^Jlij^J^, ^j^J^, l'Ic;

' > I 'ortliot(r»phi' dr rimuripllon di> lUbrliA. .Sur In lormt' oriKhinlK

voir nui, or. rf« Omit., I, H4*; ixi (iiBJR, J»um Aê., "• i><''rl(«, xvi, UM.

517

Sahyûn et de Barzayab.' Il prêta tidélité au tils de Saladin, à condition que le château de Sahyûn, qioi était entre ses mains, lui appartiendrait.'^

Dès lors nous perdons de vue ces émirs jusqu'au règne de Baibars.

En 658, Muzaffar ad-dîn 'Uthmân, tils de Mankûrus et maître de Sa- hyûn, profite de l'invasion des Tartares en Syrie pour s'emparer de Balâ- tunus. Mais en 667, après diverses négociations au cours desquelles 'Uth- mân députe son tils à Baibars, les officiers du sultan prennent possession de ce château.^

En 671 meurt le maître de Sahyûu et Barzayah, l'émir Saif ad-dîn Mu- hammad (sic), fils de l'émir Muzatfar ad-dîn 'Uthmân, fils de Nâsir ad-dîn Mankûrus, fils de Badr ad-dîn Khumartakîn. La forteresse est livrée aux officiers de Baibars par Sâbiq ad-dîn Sulaimân, fils du défunt, et ses deux oncles Djalâl ad-dîn Mas'fld et Mudjâhid ad-dîn Ibrâhîm (frères du défunt). Ils obtiennent tous trois des charges à la cour du sultan (c'est à-dire qu'ils renoncent à toute prétention sur les domaines du défunt).*

Maqrîzi donne en abrégé le même récit; mais suivant lui, le défunt s'appelait Saif ad-dîn Ahmad. Ce furent ses deux fils Sâbiq ad-dîn et Fakhr ad-dîn qui rendirent la forteresse, pour obéir aux dispositions de leur père.^

Tout en concordant dans leur ensemble, ces récits ont des obscurités que notre inscription vient éclairer fort â propos: voici en résumé ce qu'elle nous apprend :

1. Abu 1-fldâ', m, 92; Hist. or. des Crois., i, 70. D'après Abu Châmah, ii, 131, Saladin avait remis Barzayah en 584 à l'émir 'Izz ad-dîn Ibrâhîm; cf. Rohricht, Bei- trdge, i, 160; QueUenbeUriige, 106. Le château avait donc changé de maître entre ces deux dates, â moins que l'indication d'Abu 1-fidà' ne soit fausse.

2. Bahâ' ad-dîn, Hist. or. des Crois., ni, 365; éd. .Schultens, '274. L'auteur ne t'ait aucune allusion à Barzayah.

3. Nuwairi, ms. cité, f" 219 r", avec un récit détaillé; Sultans ilamlouks, i b, iji), avec une note de Quatuemère, résumant ces événements d'après la Vie de Baibars et Hasan ibn Ibrâhîm (c'est-à-dire 'Aini); Abu 1-fidâ', iv, 5 et Hist. or. des Crois., i, 152. Ces auteurs appellent 'Uthmân tantôt Muzaffar ad-dîn, tantôt 'Izz ad-dîn.

4. Nuwairi, ms. cité, 219 v— 220 r». Le texte porte : jSis!' cj^.^^ >— *t^ j-r<~^'

^^iy^ ^_~>S\. Les mots entre parenthèses, légèrement tracés après coup par le copiste, sont évidemment de trop; on pourrait s'en assurer encore eu comparant le manuscrit de Paris. DEt-itiaiEitY, op. cit., 102, donne aussi Muhammad, d'après Nuwairi.

5. Sultans Maminuks, il b, 110; cf. Abu 1-fidâ". iv, 7 et Hist. or. des Crois., i. 1.54.

518

Le «Icruier fcuilataire de Çîahyûn, que Nuwairi appelle t^aif ail-dîn Mulianimad et >[a({rizi Saif ad-dîn Ahmad. s'appelait en réalité 'Izz addîn Abniad. L'erreur de Xuwairi pour le nom propre s'explique facilement |)ar une faute de copie. La variante du surnom peut venir de ce qu'un même personna^'e portait parfois deux surnoms en nd-dîn; mais il est beaucoup plus simple d admettre ici encore une erreur de copie. Ces erreurs se (pro- duisaient tn'-s facilement dans les noms do personnaires peu connus des auteurs i>u des copistes.

On a vu que les auteurs donnent à 'Utlimân deux surnoms en ad-dtn. (Quoiqu'elle soit fruste en cet endroit, l'inscription décide en faveur de Mu?af- far ad-dîn (comme Nuwairi et l'un des deux auteurs cités par QrATRKMfcuK").

3" L'inscription confirme la frénéalopie des Mankûrus; en revanche, elle rectilie une en-eur de date importante. Suivant les auteurs, c'était 'rtlimân qui s'étjiit emparé de Malâtunus en •>r)S et <|ui en fut dépossédé en (itlT. .Mais d après eux, son père Mankûrus était prince de Saliyûn d\i ■'><•/, et son tils Al.imad meurt dîs H7I, de mort naturelle, seniltle-til. L'er- reur saute aux yeux; à priori, il faut éloi{;ncr 'L'tlimân de son lils pour le rapprocher de son père. Or l'inscription le dit clairement : Al.uuad possédait lialâtunuH d»tê HHi). La date, il est vrai, est fruste et mal écrite sur l'estani- pape que je |)ossi'de et (|U il etiiit trop tard pour reproduire ici. Mais le rdiilVrt- tidO f.m eerfain; et le cliilTre tl(t mltthii, (pion pourrait discuter, est assuré par la préM-nce de deux points distincts sur la deiixièine Icttie. Il n'y a pas tic chitVre d'unité, et le mot snuah, ninn>, i|iii piccéde ininn'dia- tcment U- rlillfrc drs dizaines, est parfaitement «lair.

Cette ilati" rctalilit dans la succession des Maiiki'ini-i I (''(juililirc clirono- lopquf détruit ]iar les auteurs. Voici le taliicaii de l.i t'aiiiille. avec les ilonnées épi(fraphi<|iu-N en l'aractères fjras :

Hadr (NûijiliV) ad din Khumartakin t i"'^"-

S'i'iijir ad dln Mankûrus t iiprés r)H'.(.

Muzalfar ']//.- ad dm Uthmân t avant 660.

I

'Izz ad'din Ahmad r ••71 Ojaliil ad dln Mudjàliid ad diu

(Siiifnddin .Mnl,tuniniair('i MaN'ûd. Ihrâliiin,

S/ihiq nd dhi Kakiir »d din. Sulnim/in.

519

Ou devine au récit des auteurs que les Mankûrus étaient, comme tant d'autres émirs à fiefs (iqtcf), au bénéfice du régime féodal des Ayoubites. Quel était au juste ce lien féodal? Il est difficile de le dire, car les termes employés par les auteurs sont vagues ou mal expliqués. Le mot sâhib, maître, qui définit en général les possessions de ces émirs, notamment celles des Mankiàrus, semble ti-ahir un lien de vassalité assez lâche. En tout cas, sous les Ayoubites, le trait dominant était la décentralisation politique sous un régime féodal.

Les premiers Mamlouks ont lutté de toutes leurs forces contre décentra- lisation et féodalité, pour affermir le pouvoir royal et combattre plus effi- cacement les ennemis de l'Islam, Mongols, Croisés et Chiites. Leur pro- gramme comporte une double tâche : réduire les principautés ayoubites en simples provinces royales, administrées par des gouverneurs, et supprimer les petites dynasties féodales en englobant leurs possessions dans l'admini- stration générale du royaume. Ils attirent tous ces petits souverains déchus à la cour d'Egypte, par une fonction lucrative ou honorifique. Les Mam- louks continuent à donner des iqta à leurs émirs : ce ne sont plus des fiefs au sens propre du mot, mais de simples domaines à revenus, sans rouage politique ou administratif, comme une terre à titre en France à la fin de l'ancien régime. Quand on écrira sérieusement l'histoire des Mamlouks, on verra que Baibars et Qalâwlîn, en détruisant la féodalité, ont poursuivi les mêmes buts politiques que Louis xi ou Richelieu. La conduite de Bai- bars à l'égard des Mankûrus est la même que vis-à-vis des Assassins de Syrie. A la même époque, il supprime ces deux principautés locales, attire les princes déchus à sa cour et fait administrer leurs possessions par de simples gouverneurs.

L'inscription de Dibchô, connue celles des Assassins, éclaire un des traits saillants de ce régime féodal à son déclin. Les titres qu'elle donne à Ahmad en 6fi0 trahissent un rang très élevé, une quasi-souveraineté. Par les mots mlnh hûdhâ l-ldm, maître de ce château, Ahmad affirme ses droits de propriété, comme son grand -pore Mankûrus l'avait fait à la mort de Sa- ladin (Bahâ' ad-dîn, loc. cit.).

Mais le plus curieux de ces titres est le surnom 'Izz ad-duuyâ waddîu. A cette époque, les surnoms en ad-dunyâ wad-dîn sont encore souverains. Je viens de montrer, à propos des Assassins, que les maîtres de Syrie

520

portèrent des sunionis de cette forme, eu qualité de souverains léiritiiues, jusqn'an jour Us furent dépouillés par Baibars.' Du moment ils ne si>nt pins que des ofliciers du sultan, tous ces petits princes déchus n'ont plus droit qu'à un surnom eu ad-din, à titre de simples fonctionnaires du royaume. Tel est le cas des gouverneurs de BalAtunus dans les inscriptions lie tjî>4 et de 708.

Ainsi linscription de 660 s'accorde avec les auteurs pour nous montrer dans les Manktirus une de ces nombreuses dynasties locales et quiu^i indé- pendantes, nées du régine féodal des Ayoubites et absorbées par le pouvoir royal des Mamlouks.

1. KpiffraphU des Astasiiiu de Syrie, dans Joum. Anat., 9' sirii", IX. 470 600, patnm.

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520

portèrent des sumonis de cette t'oiuie, en qualité de souverains i::iiiiiies, jusqu'au Jour ils furent dépouillés par Baibars.' Du niomeui à\ ils ne sont plus que des oftieiers du sultan, tous ces petits princes us n'ont plus droit qu'à un surnom eu ad-din, à titre de simples fonctio laires du royaume. Tel est le cas des gouverneurs de Balâtunus dans les i ;criptions de 684 et de 708.

Ainsi l'inscription de 660 s'accorde avec les auteurs pom* no i montrer dans les Mankûrns une de ces nombreuses dynasties locales et uasi-indé- pendantes. nées du rég^ime féodal des Ayoubites et absorbées pai e ])ouvoir riAal des Mamlouks.

1. Efiyraphie da Atttunnt de Syrie, dans Journ. Asiat., 9* série, ix, 470- >0o. pa»niii.

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A Tomboaa du Mcrraka

B Tombeau de Her-uaii-khet

C Tombeau de Teta-mcri

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l.r. MASIAI'.A l»K MKIJA

LE MASTABA DE MERA.

PAR

G. DARESSY.

Le tombeau de Memx-ka, dit Mera, a été découvert en Juillet 1893 et déblayé entièrement par M. de Morgan, Directeur géné- ral du Service des Antiquités de l'Egypte; il est situé à une vingtaine de mètres de la pyramide de Teta et sa chambre prin- cipale se trouve sous le chemin dallé conduisant du Sérapéura grec à la tombe des Apis et dit avenue des Sphinx.

Ce monument est le plus important de tous les mastabas connus jusqu'à ce jour : il ne compte pas moins de trente-deux salles dont quelques-unes de grandes dimensions.

En réalité ce mastaba est la réunion des tombes de trois per- sonnages d'une même famille : Merru-ka surnommé Mera, sa femme Her-uâti-kliet dite Scchsecht, et leur tils Teta-meri sur- nommé aussi Mera.

Mera et sa femme avaient chacun leur «demeure éternelle» distincte, bien qu'on y pénétrât par une porte commune; plus tard Teta-meri adjoignit sa sépulture à celle de ses parents et ajouta les ciiui pièces du fond; mais dès l'origine le monument devait être un des plus vastes ((ui aient été construits dans la nécropole

MÉMOncKS, T. m.

522

de Saqqarali. les viii{çt-et-iiue pièces appartenant en propre à Mera dépassant de beaucoup le nombre de salles que renferment les autres mastabas.

.Sur ces trente-deux pièces, la uiuitié seule a les murs ornés de bas-reliefs, les chambres non décorées sont des serdabs, des ma- gasins ou des entrées de puits funéraires. (Jn voit en outre dans ce tombeau quatre stèles monumentales et une statue de Merru-ka ayant à ses pieds une talde d'offrandes en albâtre.

Graee au développement considérable de la surface ornée, cm y rencontre jiresque toutes les scènes (|ui tijrurent dans les masta- bas de lamii-n ein|»ire. Les détilés de serviteurs apportant ;\u «ka> de leur maître toutes les choses dont il peut avoir l)csoin pour la vie «routre-tombe sont en majorité, mais de nou>bren.\ tableaux nous montrent des scènes agricoles, la navigation, les di- vers métiers, la chasse et la pêche, etc.

La décoration des murs n'est pas due à un .seul artiste, et si les baH-reliefs de quelques salles sont d'un travail assez négligé, d'autres sculptures peuvent coniptcr parmi les meilleures onivrcs de la vr dynastie.

I^ descripti(»n suivante du toml)eau précède la publication in- extenso en fac-similé de toutes les scènes (pli y sont rijutiduitcs.

Comme b-s murs scuit rarement en entier, et que la partie su- périeure manqiu- pres(pie toujours, la numération des registres est faite ù partir du bas. La tléeoration ctnnplète d'une paroi com|)re- nait en moyenne six ou sept n-gistre» de sujets divers, au-dessus (b'squelh il y avait la frise formée des ornements (pic les Kgyp- tiens appelaient < khakeru >. I^a Imse des murs est unie : les .sculp- tnrCM n«r eommeiK.-aient i|u'à r"2(> de liautciir, et étaient >épaivcH du Houbasf«enient par deux bainies jaune et rouge. Les ciniinid'cs t'ainant partie du ti>inbeau de .Mera sont désiy:nées |»ar .\, celles de iler-nutikliet par U et ccHcn de 'l'cla uicii par ( '.

523

Poète d'entrée.

Contrairement h la coutnme la porte d'entrée est tournée vers le Sud. Elle se compose de deux montants et d'un tambour cylin- drique en calcaire siliceux. La pierre du linteau est toute fen- dillée et l'inscription presque totalement effacée.

Sur les montants le défunt est représenté debout, tenant d'une main le ffrand bâton, de l'autre, l'insig-ne du commandement ^.

Devant lui se tient sa femme |^ ^ ^^K.=_<r:>^.^X<==> ^.3^ s»-=. <=. n ^-^ *- ^ respirant une fleur de lotus. Les titres

c. O O AA«v«^ I 0 C^ED C^CD ^ ^ Q ^ -\J P U ri A ?\!l^ n ?

du mort sont ainsi énumérés, à droite : | (_^olJ iillijM^l i

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fefflc;^ftkii'4j:i^fiftsnîBî^+~^

>lus loin il y avait le P^négynq^e Jl^^f""*; ilji;e,M-es^e q^

la partie inférieure des lignes : | ||i^J,:->^)

,. P,„u- é=viter la répétitiou -lu nom g^^U ''* «<>"'' '"' ^""""" S Î< je (lôsiffneriù le pron.ier par N, U- second par S. ^^^

524

mM

A

A D

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Sous la pttitc Mi'ia est itialenieiit icpréscntc debout. .Sur le pilier (le l'Est il est dit : | Pk?®— Pîri^-^?T

1

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^V àa, ®:i=a^^ w^ t N. S.; sur eelui de l'Ouest : ! p^àa. Sur le tambour, Mcra «'tiiif titillé assis, ses titres sout en juntie

CiiAMiii:!: A 1.

L'épaisseur du mur, à droite, porte uu tableau tineuieiit jïrnvé et très intéressant. Assis sur un siéf^e sans dossier devant un ;rué- riflon, le défunt a lu palette |)endue sur l'épaule. Il lient «l'une main le j^odet à couleurs, de l'autre le ealanie. Mevant et derrière lui on voit une sorte de poteau dans let|uel sont ticliés, à des liaiitcurs (lifTérentes, deu.\ appt-ndiees dentelés à leur partie su-

525 périeure. Ces appareils semblent être des sortes de chevalets, sur lesquels sont posés des panneaux rectangulaires^ sur celui^ devant Mera dessine les trois saisons IMq^ <c:^" ^^^^^ ,^^ représentées sous forme de deux femmes et un homme assis tes personnages tiennent chacun un cartouche ovale renfermant ^, c'est-à-dire quatre mois. Sous le cartouche des mois de 1 inonda- tion il y a le signe J, sous celui de la germination ^ et celui

de la récolte -p. ., ,

Plus bas qie ce panneau et faisant face '-^^^t^ ^J '^f'J^

debout ses instruments à la main; c'est le (^^Si]i]Jjil]à=® °

Mu,- S,Kl. -Mera se livre à la chasse cla,,s les mara.s. Debout .,a„s ,™ ,,ar,„e 11 laue_e^b.t„„ ^J^l^^ 'T^^,

femme l|^^^^^<^^<:==> ^ h_k_<==>^^.^ compagne; elle tient un martiu-pecheur àlamain et dit : Ij j^l^ Aotk ^A ^^ " %9- Ti"0^^ serviteurs sont derrière eux. Le tode ^te^^ène ^détruit, il n'en reste que '^'^ f

Ue^Ist remplie de sauriens, de poissons de diverses espèces et d'hippopotames; un de ces derniers dévore un crocodile. Deiix sauterelles et une grenouille se tiennent parmi les herbes de la rive Plus loin une petite barque a pénétré au milieu des plantes aquatiques, quatre hommes la poussent à la perche, un cinquième saisit un ichneumon par la queue. Des oiseaux : grues, oies ibis, huppes, etc. s'ébattent au milieu des papyrus ou couvent sur leui nids; un rat de pharaon ravit un oisillon que des martin- pÊcheurs essaient de défendre.

1. .le 1-epréscuti' par D les nom et sunum. <le la <l;unc ___^^ ^ ^ ,wwv, I 6 ~~' '~ o ,i„i 8C présciitout toujouis «nus v.arianto.

C3C3CZSS:Z]

526

Dans la partie gauolie du mur. au rejristre inférieur, un trou- peau traverse un bra.s d'eau. Une banjue conduite par un rameur le précède et un individu maintient à l'aide dune corde un jeune veau naofcant en compagnie de six bœufs et de deux veaux plus forts. Terminant la marche vient une autre liarque portant le bouvier. Sous le premier esquif on voit un gros crocodile qui semble guetter les animaux au passage. Au-dessus de la scène est reproduit ce dialogue : "> ^^ A "'^ | ^ ^i^ °%>

Au deuxième registre des liommes s'ertnrccnt de prendre des bœufs et de les attacher. Tandis qu'une ou deux personnes sai- si.s.sent les cornes de l'animal et lui font lever la tête, les autres le |»renneiit par les pattes et la ([Ueue et lui mettent les entraves.

-Vu troisième registre trois liommes pdrtent de l'eau dans des vases suspendus à une gouge, et la réi»andent dans les cliamps. Six ouvriers sont occupés à arraelier llierbe, sous la surveillance d'un chef de culture près dii(|uel se trouvent deux enfants dont l'un jiorte sur la tête une contfc remplie ilc provisions.

.\n (|iiatriènn- registre figurent des individus tranNpnitant des oicH en cage.

An cinquième registre les vestiges de bas-r»dicfs paraissent avoir appartenu à des srènes de diNpnte de liateliers.

Mm l'.-t NI. i;i et «a femme sont debout. 1 )evant eux on lit :

; ..••... .^ «"-^ . ,\u-ilessus de I en

trt e (je la chambre A 2 des Hcrvitcurs portent la eliaisc de |»in iiienadc du défunt.

Mur Nord. - \ tlndtc est représentée la eliasse à l'Iiippopi) tame T* ']■■ ^ V'yj^l. Deux bar»|ueH piutcnt «hai-nne un homme

527 poussant la perche et deux liarponueurs; le nom de trois de ces derniers est (] d û, fÔl '^^f] ^^ À® V'^" ^^ l^nce barbelée une fois enfoncée dans le corps de la bête reste attachée à une corde que le chasseur tient en main ; l'animal blessé ne peut ainsi s'échapper par la fuite. Des poissons et crocodiles nagent dans l'eau au- dessous des bateaux; les papyrus sont remplis de nids; sur la berge des grenouilles et des sauterelles sautent parmi les plantes. Plus à gauche, et occupant toute la hauteur du panneau, Mera debout dans une barque a harponné deux poissons; sa femme qui respire une fleur de lotus est dite 0^"'v\q ^I '^

c=^>v>© et àsi ^t^^. La légende de Mera est presque entière- ment détruite.

Au-dessus de la chasse à l'hippopotame, deux registres de bas- reliefs représentent l'un des hommes portant des poissons soit à la main, soit des couffes ou des vases mis en balance; l'autre une barque avec quatre rameurs.

Derrière Mera il y avait au moins quatre registres de domes- tiques, le nom de quelques-uns a été gravé très légèrement, ce

et»*"™.

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Mur Ouest. Au milieu de la paioi on voit Mera avec sa

femme et son fils ^-^E ft ^ S fl ^l '^ ^1 > ^^<^k1

j Jjl Tq^ 1j \ t] f^ précédés et suivis de domestiques. Les noms

528

Chambre A 2.

Cette chambre est l'onstiuite au-dessus d'un puits de tiuatie mètres de profondeur dans lequel on n'a trouvé que des débris de vases eu terre euite et en albâtre: les murs n'ont pas été décorés.

('iiAMiiiM-: A;>.

Une imafre de Mera et de sa femme occujje la jylus graiulc partie du mur Sud. 11 ne reste de la léji^eude que ^^M^tli ^ nî^^^

dans ses bras une grue et un | f| j ^ (I porte un jeune veau sur ses épaules.

Mur Uuest. .Six domotiques marchent devant Mcra et sa femme. Des seènes de chasse occupent le reste dn mur. Au rc- ;;istrc inférieur <tn voit un chien se jetant sur une antihqtc à cornes droites pendant <|u'une autre se sauve en retournant la tête. Tn ]i(ui a»»\H mange le miiftle d'un taureau. Plus loin un lé\ ricr saute ài lu gorge d'un ibe.x à cornes recourbées, renver.se sur le dos: une gazelle couchée se relève. .Vu second registre huit chiens atta(|ueiit une antilope: un homme conduit des chèvres dans la nmntagne et en tient une attachée par une corde.

M"> V'-rd. - >Ieru et Seeliueelit «ont avec leur enfant 1^^

tient d'une main un lotuH et de l'autre un pigeon, ihiv servante IcH Huit portant un cotVret Hur l'épaule.

.Mur Kwt. .Mi-ra et «a feniiuf -suivis de servitiiirs parmi les i|iielH, il y n : I" regiHtrc nîfT) ' ^'j^'^^^' '^' '■♦^'K'''^''^'pîlTl

529

Au registre inférieur des orfèvres étalent des colliers de di- verses formes. Au-dessus de deux de ces colliers, on lit : (1 . î'fe'o 1""^ et ^^%.A®fô<==>. Le dessinateur du bas-relief a mal pris ses mesures; il voulait faire les personnages accroupis, mais ayant gravé les meubles avant les bras et les jambes, il n'a plus eu la place nécessaire pour les mettre et a raccourci les membres de manière à faire de ses hommes des sortes de nains.

D'autres parures : colliers, contre-poids, bracelets, couronnes sont en outre exposés au-dessus de ces personnages.

Au secoud registre est représenté le travail des matières pré- cieuses. Un homme, le ^^^f|®û V'^^^ ^^ l'^i" ^kî^k^ ^^^^'^ une balance à deux plateaux avec des poids cubiques, un scribe enregistre les résultats de la pesée ; légende }[^ j ^^^ ^ o.

Six ouvriers agenouillés soufflent au chalumeau c^^flg^^ v^ 0 '®n § "l\ ^^ ^ ^"^ " § -Un homme tient un cre°uset,

un autre en perce la partie inférieure et fait couler le métal eu fusion dans un moule û y> I '" ^'û. Quatre orfèvres agenouillés martèlent de l'électrum avec des pierres 0 -^^ j ^ o.

Plus loin des hommes apportent des vases terminés c:^>^\ m

Au troisième registre des statues enfermés dans des naos sont transjjortées sur des traîneaux tirés à la corde. Six individus con- duisent le premier et le ^°8Mfr>rfll^ -^ I présente l'encens; le

Î4|i] o*»«8° y maintient la porte du second naos également traîné par six hommes. La troisième statue n'exige que quatre hommes pour le transport et un cinquième pour veiller à l'équilibre du naos.

Le quatrième registre était consacré aux menuisiers ^=^-. Un en

MKMOIItKS, T. m.

530

voit deux construisant un lit H- n <K s=5 et tloiix autres occupés à un coffre : l'un travaille le couvercle à riierminette n"^^r-~^ ^^^-s=%<=>p^i=iii(|, l'autre annc (Vun ciseau et d'un maillet perce les trous pour les boutons servant de poignée

Au cinquième rc{;istrc deux ouvriers évident des vases (ZD t't ^ avec l'instrument 4. Ils disent : (|%>Q ° I'^^^'- ■^»t=%\*'^^. 1 U'ux linmnies construisent un écliat'audafjc. Une pièce fourchue maintenue par trois étais supporte le bout d'une poutre horizontale dont l'autre extrémité est maintenant détruite ^%i<=> ®û y I ^Sr^(] Pi '. Il ne reste (|ue les jambes des personnages du sixième registre i»arini lesquels se trouve \m H ^y"^ ^j^-

('iiA.Mi!i;i; A4.

Sous la porte sont représentés des serviteurs chargés d'offrandes

avec U, K.,.o,„le. : P'^t ;~~^JI('?r,'(fl Klti

i«="c:^ t <=> a ;:::^ n n **»î- -"SX. ■\ o o 0 o jj v^ Mo I «=> ^' LcH images en pii-d de Mcra et de sa femme occupent le niiirSuil; vnjci (•»• i|iii reste des iuM-riptiiins placées au-dessus de lenrstétes:

ri'- - i ■<î>i5~<4Pit^ka î ■:•

531

Mur Ouest. A droite de la porte il manque quelques pierres ce qui nous prive du eonimeucement des scènes.- Au premier re- gistre deux scribes accroupis, des calâmes passés derrière l'oreille écrivent sur des tablettes : ce sont le ^ ^^ .^^^ (j et

^S*^ f travaillant sous les ordres du -^M ^ fl"^^

ff:r^ o W\\ Ces trois personnages sont dans un édifice soutenu par des colonnes dont le cbapiteau imite des tieurs de lotus.

En dehors de cet édifice trois individus se tiennent dans la pose des plaignants agenouillés et presque allongés à terre, les bras croisés sur la poitrine. Ce sont le ?r^l "" ?a .^ "=■ (] jg

^^^"^ ^^J"'jlese^ljassei- devant un bureau de police : Un J^; m^^Mi^^"^ IS^^' ''^^^^^^ "11 homme qu'un surveillant fait marchera coups de bâton. Un JP] k fft*^^^™l^^ prémle, le bâton à la main, un autre agent îplljkf^l] |x ^^^^ qui conduit deux inculpés. Après vient unncène"^ bastonnade. Le coupable mis à nu est assis à terre; un poteau surmonté de deux têtes passe entre ses jambes et ses bras entou- T^o'sIj!-' ^"f ™^'"^^""'^ P'-ii- "" ^»le pendant que le ffri ^l*llm^dg^° *^t un autre lui appliquent la correction.'TK légende dit: 11-^ J^^Sj.

Le registre placé au-dessus contenait diverses scènes dans le même genre. Vers le milieu du mur Mera et sa femme sont pré- c^sdesg-viteurs: le ^f 1^^^^^ ^^ kH^

^m ®t|o portant des offrandes. Au second registre sont

figurées ces oftrandes amoncelées et au troisième des domestiques ajîportant d'autres provisions, notamment des cuisses de bœuf. ^rous se dirigent vers des naos superposés, dont les portes sont

530

voit deux con.struisant un lit II- " ^s= et deux autres odipés à un colïre : l'un travaille le couvercle à riierniinette 1 "^ r~~-~.

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Au cinquième registre deux ouvriers évident des vases C' ^?f Q avec l'instrument f . Ils disent = ^^Q^ J^-^» ^"s=>\^. r)eux hommes construisent un échafaudage. Une pièce forchue maintenue par trois étais supporte le bout d'une poutre liori Mitale dont l'autre extrémité est maintenant détruite

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Sous la porte sont représentés des serviteurs eliargésd'opiKles .vec le. Icgcae. : P*! t S -Hll'în^^ ^^ HÂÎI eu o 0 <= Jj „Si'^ Mo I <=> 4'

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"^'ècr^ ^ U^T ^^^ ^^'*^'^ personnag-es sont dans un édifice so enu par des colonnes dont le cliapiteau imite des fleurs de îots.

n dehors de cet édifice trois individus se tiennent dans la pose de plaignants agenouillés et presque allongés à terre, les bras cHiés sur la poitrine. Ce sont le ?p]l "" ffl ^^3^ ""^ (] le

scie semble se l^asser devant un bureau de police : Un ?|^ S^'^PlX^C^ 1^"^ '^"^^'^^ "" îiomme qu'un surveillant fai-narcherà coups de bâton. Un ?

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voit deux tonstniisant un lit 0- d'^K -= et deux autres 0(Ui>és à uu coffre : l'un travaille le couvercle à llierminette 1'^ r~~-

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Au cinquième registre deux ouvriers évident des vases C' ^^ Q avec l'instrument f. Ils disent :|1%>Q ° T "^o, ^^s==,>^. I )eux hommes construisent un édiafaudage. Une pièce f( rcliue maintenue par trois étais supporte le bout d'une poutre lioriuitale dont l'autre extrémité est maintenant détruite Y v><=>~ s [1 y> ^px^lj ^ ?^ 11 ne reste que les jambes des pers( nages

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\\\ dehors de cet édifice trois individus se tiennent dans la pose de plaignants agenouillés et presque allongés à terre, les bras cr ses sur la poitrine. Ce sont le T[^i '^ rg ""^^ <=!=> T

sc<ie semble se passer devant un bureau de police : Un j ^ ^==>ffi||^"°*^ I ^O amène un homme qu'un surveillant

fairaarcher à coups debâton. Un j ^ ^_^pÀ'-=3:L ^ J^^j^ pnède, le bâton à la main, un autre agent | ^ ^ïî^<~>pH^S^ ^^^^ qui conduit deux inculpés. Après vient une scène de basmnade. Le coupable mis à nu est assis à terre; un poteau sur onté de deux têtes passe entre ses jambes et ses bras entou- ran le pilier sont maintenus par un aide pendant que le j I ^J ^ 'i^|%V^°ll)^° ®* "" ''^"^'"^ ^"^ appliquent la correction. La

1 registre placé au-dessus contenait diverses scènes dans le i;enre. Vers le milieu du mur Mera et sa femme sont pré- rrd. de serviteurs : le f|] PJ-^^ft'^^ et le ^^îTl '~^.l|j^^'^^®(|ci portant des ott'randes. Au second registre sont figuÉes ces offrandes amoncelées et au troisième des donK'sii([iies appâtant d'autres provisions, notamment des cuisses de bœirfj Tonisc dirigent vers des naos superposés, dont les n::jiî:<:s sont

532

ouvertes et qui renferment des statues humaines. Ces bas-reliefs n'tint pas été entièrement terminés et les carreaux qui nnt servi au dessinateur sont encore visibles.

Au-delà de la porte de même que sur le mur Nord .Mcra et .Sechseclit sont encore représentés.

Mur E.st. Mera est debout, son grand l)âton à la main. Sa —^ '=-=«<^ ^ 01 I ""^^ "^ ^*" ''^'*P""*^^ ^"^ *^^"'' ^*-' lotus, leur

liuppe et un lotus. Des valets les précèdent : au ])remier et au troisième registre cinq d'entre eux marchent les l)ras croisés: au second registre ^^1 tient un panier et un bâton, l'autre mène en lai.s«e un singe et deux lévriers.

Derrière Mera «ont reproduites diverses scènes de pèche.

Au |>remier rcgi.stre tigure le traînage du grand filet. Les dix- huit qui rapprochent les extrémités de la senne ont passé sur leurs épaules des liretellcs attachées aux cordes du tilet pour aider le tirage. Le surveillant dirige ses hommes, appuyé sur un bâton.

Au second registre dans une première ban|ue se tii-nt le frère ..„,.cfu,„ï^ff i^lîi^^f ^Iq^ uu,,ud le ^^^ Q V û V P''^'*cntc ji boire dans une coupe, l'n certain Q û est à l'arrière du bateau mettant à l'eau une ligne terminée par de nombreux luimceonM à l'avant un antre l\ û fend les poissons et les vide. (jMielqncH-nnH déjà préparés pour être sécliés sont rc- prcHcntéH HU-dcHKUs des imniucs.

Dan» une «ccon<ie cmi)ariation on pêche an moyen de nasses en forme de bontcilles dont quatre «ont immergées; le contenu d'une cinquième est vidé dans une coutfe pendant qn Un antre in fjividu etit occupé à onvrir les poinMons.

533

Les deux dernières barques sont montées chacune par deux hommes péchant au filet. L'eng-in se compose d'une poche en cor- delettes fixée à deux bâtons assemblés en angle aigu. L'eau sur laquelle flotte ces embarcations est riche en poissons de toutes sortes; on y voit aussi des oiseaux aquatiques, pélicans et autres; la fleur des lotus s'élève au-dessus de la surface de l'eau.

A l'extrémité du mur Mera et sa femme, suivis de plusieurs rangées de scribes et de serviteurs, assistent à ces diverses opé-

rations: '^^^^^21^11

Chambre A 5. Les parois de cette salle n'ont reçu aucune ornementation.

Chambre A 6.

Mur Sud. A gauche se fait le recensement des animaux do- mestiques^^®®^^<|^J. Des bœufs, chèvres, gazelles,

'^fi' ^^\' ^^ V ^[^' ^®PI" '^°"* amenés; le I 1 ^^ les fait inscrire par quatre scri bes ffii ^^^' '^ ;

^^ ^ ^ '^\ " fi I ® î "^1 ^^ V'-^^^^^^ '^•'"^ le bras i)résentc au défunt la liste de ses troupeaux. Sechsecht assiste également à cette scène.

fi°«°rïi!

A droite Mera et sa femme reçoivent le produit de leurs pro-

^''^' WâiM^\7\ ^^^flk «yn^l^oli^ées par des femmes apportant dans leurs bras ou dans des coutfes qu'elles portent sur la tête les ])roductions du terrain. Les ncniis de ces domaines sont ainsi donnés :

534

^)

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_ Kl *- ïï? » H f ^

Des serviteurs niarcliciit à la sniti' cliarj^c's d'offraïKlos I\a\^

Mur Ouest. Les soins (Ihiiik's aux aiiiinaiix tU- liasso-cniir fiirnieiit le «ujet des bas-reliefs sculptés sur cette paroi. Des oies, cnnanls, pigeons s'cbatteiit dans une fjrande prairie; le rcffisfre inférieur est spécialcuiciit affecté aux .scènes d'élcva^ïc des ;jrucs. < hi leur jette du (rrain "j" .«'«-« A o"^; |iiiiii' les jeunes on

jirépare une pâtée v 0 qu'on fait cuire ^-^ (l rv et avec

la<|ucllc on les f,^ive ^□□'^|o, f j^|-.

Vers le milieu de ce mur une fente verticale dnime ilims le ser- dal» Hitué derrière.

Mur Nord. - - \ ;,Mn(lie ti;;nic l'aliataj^c dcN lueuts : (piatre île ces aninniux sont tués et on leur enlève la cuisse ce i|ui donne lieu nu «lialojfue suivant : n 1 <=> 8 Y -^"^ 8,

il a

01 a C5^

I. IMm l'ortiftital l< ti«u <iiM:.iii\ «oui il< 1 rckliti ^^i^-

535

A droite vingt-trois hommes tirent un grand filet muni de flot- teurs dans les mailles duquel sont emprisonnés de nombreux poissons. Au second registre on voit les pêcheurs apportant le produit de leur pêche. Mera, sa femme et son fils rûo(jj\>[l[^ assistent à ces opérations.

Mur Est. Ce mur n'est orné que des images du défunt et de sa femme.

Chambre A 7.

Cette pièce constituait le serdab ou cachette renfermant les statues du défunt. Le mastaba ayant été violé très anciennement, on n'a retrouvé qu'un pied d'une statue en bois; le reste a disparu.

Selon la coutume, les murs du serdab n'ont reçu ni bas-reliefs, ni inscriptions.

Chambre A 8.

Les murs Sud et Nord de cette salle sont couverts de bas-reliefs représentant de longues files de serviteurs se dirigeant vers l'Ouest, chargés d'aliments et de produits de toutes sortes. En tête marchent six hommes portant des cuisses de bœuf, oft'rande la i)lus estimée. Leurs noms sont eu partie effacés, c'étaient des parents des défunts : ^VOO^

•^•imm\ »-^wiî«à' *-«^„r«'

Au-dessus des persoimages du premier registre on lit : 'p ? |'p ]^

Ô36

k^iQ®kœ«^'o'^fei»jsAPfn

Vers le fond «le la salle Merru-ka est assis: ses titres sont ainsi

*.i T -^1- »,• ^=> tenune i X . ^T^ <=> >^-^ 1).

agenouillée à côté de lui respire une tieur de lotus. .Mera allonge la main vers une talde d'olfrandes couverte de j)aliue8 ]|^{[. Dans

le > =- a C^ ^îriijjf ' ^ taldeau placé au-dessus et dont il ne

subsiste qu'une |»ai1ic sont énuniérés des nliiiu-nts et des parfums :

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Le mur (MiCHt de la salle e«t tnimé par nne uiagiiilique stèle nioniditlie en calcaire de Tourali.

Le liaiidf'îiii supérieur cmI |treHi|ue enlii renient détruit. Sur le taldenii le défunt nsHin devant une laide il'utVrandeK :

537 Sur le linteau inférieur on l'intitule "^ -=^ | a J È y ^ i y

lindrique Ij (1.

Les trois montants allongent la liste de ses titres énumérés de même des deux côtés de la porte.

D ^-^s»-

i=a ®t^ N. S.

Sur les bords de la stèle sont superposés les vases contenjint les essences sacrées : P^J; Q ^Q; '^fl'^^H' "? o

Devant la stèle était déposée, dans l'antiquité, une table d'ot- frandes qui n'a pas été retrouvée.

Les bas-reliefs du mur Est sont presque totalement détruits; on n'y voit que quelques serviteurs chargés de divers produits.

MKMOIHKS, T. Il

538

Chambre A 9.

Sous la porte qui fait coiumuniquer les chambres 8 et 9 étaient gravées plusieurs scènes; il ne reste plus que celle du bas avec

Quatre porteurs tiennent de grands vases contenant les essences.

Mur Sud. Au registre inférieur deux serviteurs transjiortent sur un brancard uu };rand coffre ;\ vêtements '^^c^ J[5]_

reproduite deux fois.

2* registre. Quatre hommes traineut trois vases D posés sur

une «ellce [l^;p^^-.2:5^JSPîn^'^ ^' ^-

'à' registre. Deux serviteurs apportent une table sur laquelle

est posé un énorme collier. Deux scriics identiques ^^ D ^^

Mur Est. Mera est dcltoiit, h- grand l»:itoii à la niaiii: sa femme ^-*^ - 8 * *^,'^ H~^ ' - «« ♦'^•"^ '' '^^''^ cotcH rcHpiruMt une fleur de lotus. Derrière eux on voit : 1 une Mcllettc avc<- trois vases &, jiuis lU-ux h<uniucs amenant un trai- neau Mur lequel se trouvent tmis autres récipients ?5Ç0. Irgcndc :

N.; 'J ' -rands coffres portés par (piatre hommes. Au-dessus :

avec <icH coliicrH. De reste du mur est occupe par l:i prix cssinn des serviteurs :

1" Trois liomnicH apportant clianin druN liandcH d'étolVc.

2' Sept pcihoiiiicn ttnant l(« vaHCMCjui ciiiiliciinciit lin esHcnccs :

539 3. Deux hommes portant ^e pamk^^cW. <>»Y„'=JS5

Secoml registre. - Quatre grands coffres sont portés par Irait iLommes; cinn serviteurs viennent ensuite, tenant de grands vases », puis quatre antres avec des vases J. Au-dessus on lit : ^_^û

Troisième registre. - Des domestiques apportent huit tables sur lesquelles sont posés des colliers et autres ornements. Le texte est détruit.

La décoration du mur Ouest est symétrique de celle du mur op- posé sauf derrière Mera l'on voit quatre individus tirant à la corde un traîneau chargé de quatre vases.

La partie supérieure du mur Nord étant détruite, tous les bas- reliefs ont «lisparu. La porte percée dans ce mur a été faite après coup, cette chambre ne devait donc pas, dans le plan pnmit.f. être eu communication directe avec le magasin A 16.

08*

540

Chambre A 10.

La chambre 10 renferme quatre piliers carrés en calcaire. Quatre autres piliers encastrés dans le mur oriental font supposer que dans le projet cette salle devait s'étendre davantag:e verslEst.

Mur Nord. Les quatre registi'cs conservés ne nous montrent que des porteurs d'oflFrandes. Les noms de quelques-uns de ces \f] sont inscrits, ce sont au premier registre : Q^, ^f^P. ^^-

^l\. A droite le dcfiuit est assis (glDBjliljlA^PÎlîS

""^û J^*^^ * 1 ^ N. S. (|ui apportent les aliments -^-s-y-

^^^{_J. Derrière Mera il y a nuatrc autres j::n)upc.s de (luatrc

personnes.

Mur Kst. - Mera est debout accompagné de sa femme et suivi d'une partie de son personnel les 1^) |(^ •mh- nommés |^l].

IIh assistent à des daiiMcs exécutées par des tcniiins. An re- gistre inférieur un Immm»' jiurtc sur la tête iinr scllett»' avec deux vase» rcnipliH sans d<»ute de rafraieliissenicnts et six femmes buttent des mains en cadenee; plus loin des danseuses placées deux »i deux exécutent diverses figures, d<int les ikhhs sont graves trè»* légèrement ; ce sont :

1 hanseuses se prenant la main U 0 (].

T hanMeuMîH le geuiMi plié hc tenant par une nniin ^ Wv ^'

541 3" Danseuses dos à dos se domiaiit la main au-dessus de la tête

Danseuses agenouillées en sens inverse et tournant la tête l'une vers l'autre en se tendant les mains ^ i) ''-' .

Au second registre après les six femmes battant la mesure y ^\^ \ '^ ^'^ ^^'* '^^^ danseuses isolées (Ij f^ les bras levés, un genou plié.

La partie supérieure représente les domestiques rT| du défunt dont les noms étaient gravés à côté de l'image. Ceux qui restent

] 1^ ^, et au-dessus des premières danseuses

sont : registre :

ITT-fT^

a.mM'

d'autres [5] parmi lesquels au troisième registre \\^,

.^m et au quatrième P^L

o D'

Vers la droite les serviteurs occupent toute la hauteur du mur; ils se dirigent vers Mera debout dans un naos I ^^^-^ 0 IIl T i] il

Mur Sud. Mera est assis, sa femme accroupie à côté de lui respire une fleur de lotus ; leurs parents sont rangés par trois der- ric,-e eux, ce .on. : ^(If^kk^' ^(Sl^M' WM

%>^^, \ "^^Iplf^Sh ^ Devant, les registres sont ainsi occupés : premier et second serviteurs; troisième vases; quatrième serviteurs ; cintiuième otfraiules amoncelées.

542 Devant le défunt, on ^t: |'1®^^c:^'^>^21k1 H^ ^^^t

Mur (^uest. A pinclie est représenté un grand lit à pieds de lion, dont la partie supérieure manque. A côté des plamliettes formant le rebord sont figurés deux hommes s'étendant. luii deux prend un chevet pour le placer sous sa tête. A côté du lit six va- lets de chambre f^ Q attendent les bras croisés.

Mcra (|ualifié '<^i Q 3^ % 1 '^ se dirige vers le lit. tenant sa femme par la main; ils sont suivis de douze personnages, les bras cmisés sur la puitrinc. et dont les noms tracés à l'encre sont etfaeés.

Le tableau suivant nous montre Sechsecht jouant de la harpe pour .son mari: tous deux 8<»nt accrouj)is sur un divan et Mcra tient en main un petit bâton et un chasse-mouche. Des hommes. t|uatrc par «juatre et des femmes cinq j)ar cinq sont debout derrière leurs maîtres. Au-dess(ms sont représentés des vases et des eolfrets avec cette légende -^.^ "^ '"'^'^^^^^'^^'^^^Iooo^T'OP'T'^"

l'IiiH loin. .Mera est assis, vêtu de la chenti empesée; sa femme est accroupie à côté de lui. Il porte ici les titres de : f^ o lin

N. qui viennent verH lui.

Au regintp- inférieur les (T|on^^ et yji'Vx ^''■""'■"* ''''"^ bandes .létnfrc: ^^Z' et j^^, 'f^'^^^^i' *^^ ^"^ "'"" '■'""-''■'* de porter deux grands cuffrcs. Deux scrilics, dont IjlQ lu

543

palette sous le bras les suivent. Titre : I '^ lu ^| KA^l

Au second registre des hommes tiennent dans leurs bras de

grands vases des formes V et jT. Ils s'api^ellent ■¥• ^

»■ A..->1-- .Veux on lit : PS^ | f Tf Jf ^ESHJ^ =

Les personnages du troisième registre transportent à deux des coffres à linge.

Chambre Ail.

Les murs de cette salle ont été fort endommagés. Il ne reste rien des bas-reliefs qui ornaient la paroi méridionale. Le fond de la salle à l'Ouest est formé par une grande stèle à rainures, de style archaïque, qui énumère ainsi les titres de Mera ^fc^^^

111 N. s.

Deux bas-reliefs sculptés sur des piliers qui encadrent la stèle représentent le défunt et sa femme. Les deux registres de tableaux conservés à la partie inférieure du mur Est offrent les scènes or- dinaires d'abatage et de découpage des bœufs dont la chair doit être offerte au défunt. xVu-dessus du premier registre on lit : (1 %

i^Omî^lx ra^^oQQ^^^

(Ù» il 4'dyÔ<^j3^<=>Jî^ ^^ ^6 - <^"l DA

1. Sur l'(irif;iii;il il y ii U-oh Ixinifs côte ù côte.

w

Ô44 O D

I et au-dessus du second : ^^^ a^"^^ <=> |%>^^\>^ |]%^

Sur le mur Nord on ne voit que des serviteurs portant des offrandes de même que sur le j)anneau à l'Est de la porte d'entrée.

w-

Chambre A 12.

Sur l'épaisseur de la porte figurent de chaque côté six servi- teurs partant des aliments. La légende dit 0^ '^"t'^f A^^^^ I*^^^^ •Sur le mur ocridental de la chambre quatre hommes trans-

,„.,.,e,„ u„ ,.oftre Z.f^Zh'^sàT ^IK« '< ""- dessus Mera est debout tourné vers la porte.

Les scènes représentées sur le mur Nord sont des plus cu- rieuses; le registre intérieur nous fait assister à la falirication du vin. Quatre hommes arrivent ])<)rtant sur leur tcte des ciuitlVs rcm- plifs de raisin. Les grappes sont mises dans une cuve, et six Immnu-s se maintenant à une poutre foulent les grains. Deux tailleurs de |iiirrf jtrrpareMt une cuve : ils la creusent an ciseau et lui donnent une forme rnndc. .\n dessus de ces deux ouvriers un lit : ~J^\ |''~^-

Ijitin les grains sont eiifcrnics dans nu sac tendu entre deux longs bâtons. LorK(|u'on tourne ces i)âtons en sens inverse le marc est preHsé et le jus «'écoulant à travers l't'nveloppe est recueilli dans «les vases (|u'nn individu emporte à mesure ipi ils sont pleins.

Au Ke<-ond registre wont dix grt-niers à toit voi'ilé construits les UIIH H coté des autres. Des hommes mesurent le produit de la W)|lc des arbres fruitiers. < 'e scnit des figues de sycomore T v\ JpÇ, des fruits ronges ï|^^^.'. -H-^^' ''''•* ''^""''*

545

""""^(l. Un scri])e jT] P)| =«»=> U " [j] ^"^(1 pi'end note des ré- sultats ^ [j<=>ll. "^ ^ . D'autres personnes emportent

^AAAAA j^ j j . Le troisième registre montre deux traîneaux portant chacun trois hautes caisses, tirés cliacun par trois hommes, et accompagnés d'un scribe muni de sa palette.

La partie supérieure du mur représente des otfrandes de toutes sortes parmi lesquelles sont des morceaux de viande ^^ (] jT), "^^^^^T, "^^^^Q"^) ^1 ^ droite Mera est assis; sa femme accroupie devant lui respire une fleur de lotus. Il assiste au trans- port de tous ces produits : -^"^"^^p A '^ ^K^^P^k, H^L^^^J'^^-^H^- '-^in^i^^ésignés : |§|^|.

D «ê i 1 ooo ^

:^uii=TÎ^2"" ^

Mur Sud. A gauche Mera est assis, sa femme est accroupie devant lui; de la légende il ne reste que '^Ê^Tl^'^'^ \>

Au registre inférieur on voit deux « Z5 Jl faisant la présentation

h ^ dont ré])aule droite est coupée et posée sur le corps

Les registres supérieurs montrent : dix serviteurs chargés de produits de toutes sortes, 2" des vases, 3" dix autres domestiques conduits par un ^^^ %^ (i5h i-C-, ^^ Jl ^ J^X'P ^^ enfin, au i)lus haut, des monceaux d'offrandes variées.

ui:moikks. t. m.

n46

Mur Est. A la partio intérieure sont représentés des ani- maux abattus h-jfL ""^^^ y] avec les épaules séparées. Au- (les-sus Mera reçoit ses serviteurs qui lui ap])ortenr les par- fums.

Au second registre il y a les sept vases sur une tablette et un homme i)resentant -=^^t=3 8 '^t ) Jd- o .au

troisième registre cinq individus tenant des bandelettes et un autre avec le ^ Çj, au quatrième un serviteur apporte le

Q^i^^ et derrière lui sont deux coffres pleins d'encens ^ ^^ ^^I^Aetdeford ^ ^J^P^^. Comme titre |S

rrio^Afv

ClIAMlIKK A i;5.

La partie du mur Sud à l'Ouest de la purte n'a ^iurdé (pie les scènes du registre intérieur. A cûté de l'entrée sont représentées le» j)leureu8C8 se lamentant; elles entourent l'ofticiant (Kher-lieb) revêtu de la peau de pantin' iv .'t disent : (l'^*"^^û /^"^û J^ "^

Trois l)ateau.\ sont ensuite dessines: a 1 avant du jin mit r on Voit des liommes tumbaiit à l'eau : on ne peut avoir l'explication de eette scène, la partie hupérieurc en étant détruite. On rcnian|Ue ici que les Hgyptiens manieiivraient leurs rames en trois temps <-omnie les bateliers du Nil le font encore de nos jours. A la pre- mière impulsion qui se donne en plongeant les rames dans l'eau riiomnie est debout, à la second*' il se penelie en arrière, à la troiMièuH' il est assis sur le bane.

i'IiiH loin du niol)ilier. des vêtements et eliaussures sont enter nié« dans une cliambre avec la mention ' *^X'^I^ ï '^^ des Herviteiirn y apportent encore un grand coffre, l-jifin le Klier- beb entouré de plenreuses se tient debout devant la porte dli tombeau.

547 Mur Ouest. A gauche le défunt et sa femme sont accroupis, leurs deux tils sont derrière eux; neuf domestiques attendent leurs ordres. Sur le reste du mur jusqu'à la porte de la chambre A 14 sont représentées des barques marchant à la voile et à la rame. - La vergue du haut est supportée par un double mât, deux hommes manœuvrent les deux avirons de queue. Au milieu du navire se voit une tente et à l'arrière une chambre dans laquelle se tient Mera. ^

Au-dessus de la première barque on lit : Y\\lm^.

|— ^Jo^_[g^^(l[|^J. Un singe se promène siTr la"^-gue. Sur la seconde, dont on cargue la voile : n^^

^î'^^l^'^l^'"^ ^ Ci^^. Mera est dans la cabine d'ar- ia s^e plîm-an^cfor°mi?ril^est déjà étendu sur sœUit et i^ace le chevet sous sa tête. Sur la troisième :f]î^J ^ ^^T'^h <=^^ =^ i'^'<=:>4.^î''^. Sur la cinquième barque les

titres de Mera sont rappelés :2^PÎ- i^O-^"-^'

Des bas-reliefs du deuxième registre il ne reste qu'une ba^ie descendant le Nil, avec ses mâts rabattus. Légende : [|^^t]

^ i11 puis à côté de la porte trois serviteurs armés chacun

(Vim bâton,' et un autre conduisant en laisse deux grands lévriers.

Mur Nord. I. Près de l'angle gauche Mera est représenté accroupi dans un palanquin que portent douze hommes. Trois do- mestiques le précèdent les bras croisés, trois autres le suivent por- tant une canne, une natte, un coffre et un grand bâton. Au-dessous on voit un nain conduisant un léopard, puis trois lévriers dont le der- nier est tenu en laisse par un autre nain. Tout en bas marchent

-* .V

548

C\£W3

treize personnes de la famille du défunt : 1. ^ ^Blflfli- ^-

|Qy\£)

iû£^4«^^'

11. l

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II. Mera est ensuite représenté dflxnit niartliant en vi>\ti\y.\'^nk' de ses tils auxquels il donne la main. Au-dessus do sa tétc on lit :

. Au-dessus (lu tils

J.

h.

V / 1 O

III. Les tableaux (|ui snisent M»nt hiiprrpKsrH m six rej^istres : 1" registre. I)eu.\ hyènes attachées, pui.s deux antres ((Hicliées Hur le dos, les pattes liées reçoivent leur pitance (-onsistant en mor- ceaux de viande et de vohiJlK- : \-, Loir) § , v\ ljiezj Ul^ 8 ' ', une hyène rayée § '~ est conduite par d<ii.\ lionimes.

2' re^fintr»-. Cinq t^azellcs et antilopes. La première V?

a les c«nie« drojteH, la deuxième ' i) Ich a en Ivre: celles de

_--- r, •'••'-• -^ '"' '

In troinième '' reviennent en avant, ccIIch de la oiiiitrièine

. 'j '

mot

oi

549

^^^^rk ^^^^* fortement courbées en arrière; eutin la cinquième, dont le corps est plus mince, a les siennes revenant en avant

3' registre. On donne la nourriture à trois bœufs couchés ^(j^, un quatrième boit dans un vase.

4' registre. Un homme conduit quatre bœufs, un autre homme trois. Un chef bouvier précède un dernier individu qui accompagne un bœuf sans cornes.

5*= registre. Quatre chèvres mangent couchées à terre -^ ^^

6' registre. Fabrication de deux barques. Les ouvriers creusent la première à Therminette ou percent au ciseau des trous dans le bordage; on mesure avec une corde la longueur de la seconde, et le charpentier ayant pris les proportions indique avec un fil à plomb la place du mât.

IV. ]\lera est en marche, tenant le grand bâton. Devant lui sa femme debout respire une fleur de lotus, c est la ^ ^ ^ ^

f^l^r^AiO^-^ - 8 ^ ^^^î"^ ^-, der-

rière Mera se tient sa mère ^ ^^ ^ fl ^ ^ ^^ ^ f^ t^ Entre ce personnage et les scènes que nous avons vues on lit :

V. Vis-à-vis de la porte d'entrée de la chambre se trouve une grande statue du défunt haute de 2'" 30. Il est vctu de la chenti empesée et coitfé de la grosse perruque. Cette statue est au fond d'une niche sorte de naos creusé dans le mur et orné extérieure- ment d'une moulure semi-cylindrique. Sur les montants on lit :

548 treize personnes de la famille du défunt : 1. ^ ^Sl^ vH' ^*

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. .,m.s§1-#^' '»• j_"knfti^» "•!

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II. Mera est ensuite représenté debout niarcliant en eoniitafiiiie de se» fils auxquels il donne la main. Au-dessus de sa tête on lit :

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V. A 1 O

Vu-dessus du tils : hII <I^ J

III. Les tH))leau.\ i|ui

1" rejfistre. Deu.x liyr

Hur le dos, les pattes liée

(eaux <le viande i-t de v

une hyène rayée 1*^^ '

2' rejfistrr. ("in(| jfu/

a h'H rorncM droitrH, lu

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snperi)oȎ'~^^ ^^istres : i. puis d^" ^f ^

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549

^^ rk ^^"* fortement courbées en arrière : eutîn la cinquième, dont le corps est plus mince, a les siennes revenant en avant

3' registre. Un donne la nourriture à trois boeufs couchés ^ [| ^, un quatrième boit dans un vase.

4" registre. Un homme conduit quatre bœufs, un autre homme trois. Un chef bouvier précède un dernier individu qui accompagne un bœuf sans cornes.

5'^ registre. Quatre chèvres mangent couchées à terre -^^^

6' registre. Fabrication de deux barques. Les ouvriers creusent la première à l'herminette ou percent au ciseau des trous dans le bordage; on mesure avec une corde la longueur de la seconde, et le charpentier ayant pris les proportions indique avec un fil à plomb la place du mât.

IV. Mera est en marche, tenant le grand bâton. Devant lui sa femme debout respire une fleur de lotus, c est la ^ '^ ^ ^

rière Mera se tient sa mère "^1^1^^ ^^ ^ ^'^

t.

Entre ce personnage et les scènes que nous avons vues on lit

•r 21 D Jr I ^ I \

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d'entrée de la chambre se trouve une *■■ de 2'" 30. Il est vêtu de la chenti

-ruque. Cette statue est au fond liuis le mur et orné extérieure-

ii|Mc. Sur les montants on lit :

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548 treize personnes de la famille du défunt : 1. ^ ^B+rlH' '"' ^

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II. Mera est ensuite représenté cleltout niaieliuiit en e(inii)a^iiie de ses tils auxquels il donne la main. Au-dessus de sa tête on lit :

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III. Lcn tahleau.x (|ui suivent sont Knperpiisés en six rej^istres : r rcj^istre. Deux liyènes attachées, puis deux autres eoueliées sur le du», les pattes liées reçoivent leur pitance consistant en mor- ceaux de viande et de volaille : % ljsu | ' ', v\ [_icD'^ij| ^ ', une liycne rayée R est conduite par deux liomines.

2' registre. ('in<| jfazelles et antilopes. La imniièrc JT'T

a les cornes droite», la deuxième |7) les ii eu lyre; celles de

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la troinièuie reviennent en avant, celles de la (|Uutncuie

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549

n "^^ sont fortement courbées en arrière; enfin la cinquième, dont le corps est plus mince, a les siennes revenant en avant

3'' registre. On donne la nourriture à trois bœufs couchés (1 Ç), un quatrième boit dans un vase.

4" registre. Un homme conduit quatre boeufs, un autre homme trois. Un chef bouvier précède un dernier individu qui accompagne un bœuf sans cornes.

5*^ registre. Quatre chèvres mangent couchées à teri'e -'f^'rx^-

6'' registre. Fabrication de deux barques. Les ouvriers creusent la première à l'herminette ou percent au ciseau des trous dans le bordage; on mesure avec une corde la longueur de la seconde, et le charpentier ayant pris les proportions indique avec un fil à plomb la place du mât.

IV. Mera est en marclie, tenant le grand bâton. Devant lui sa femme debout respire une fleur de lotus, c'est la 1 i^ ^^ ^ ^ ^^^ - l ^ -^^^T-^^I, der-

rière Mera se tient sa mère -"^^^^l]^^"^ ® ^ ^'^ '^ Entre ce personnage et les scènes que nous avons vues on lit :

V. Vis-à-vis de la porte d'entrée de la chambre se trouve une grande statue du défunt haute de 2"' 30. Il est vêtu de la chenti empesée et coiffé de la gi'osse perruque. Cette statue est au fond d'une niche sorte de naos creusé dans le mur et orné extéricure- nicnt d'une moulure semi-cylindri(jue. Sur les montants on lit :

550

Devant le naos une table (roffraiidcs en albâtre est posée sur un socle rectan{rulairc préeédé ilun petit escalier de quatre marches. Sur cette table, de la forme du signe c=^=, on voit : '.i^'^'^i

Ces mêmes titres sont répétés sur le socle.

On lit devant la ba.se de la statue : '^■^ | ^ J ^ P f """^ "] '

VI. Scène symétrique de la scène iv : le défunt est avec sa femme et sii mère. Il subsiste ici une partie de l'énumération des

,i,r... ,u. M,.,a : ,:ii%.p.k^J^ ï BiAll'îl

ffî.é": v-m:

i\i

10

I .

VII. Cette dernière portion du mur comprenait iinccrlaiii nomltre (le tableaux diHtrilMiés en «ix rcffistrcH; la décoration en était déii\ nrlicvée lornqu'on perça la porte donnant accès aux dernières

551

chambres du mastaba de sorte que plusieurs scènes furent mu- tilées.

l" registre. On y voit deux hommes les bras croisés sur la poi- trine et quatre enfants avec la longue natte de cheveux. Puis deux individus portant un enfant sur leurs mains croisées et en dernier lieu un danseur. Légende : ^P^mi°'^ cr^ '^ ^ et ^p

^ -S^ 1 ^"

2" registre. Quatre femmes exécutent les tours d'acrobatie ap- pelés ^ l^'^^s"^ W'' q^i^tre autres baladines tenant chacune un miroir et un bâton terminé par une main se livrent à une mi- mique : ^^(](| ^"^"""^^"^"#^0^ P"'^^!'^'^' "^"^^ ^^^"^

danseuses : «c P^O il^B^ fi-

3"^ registre. Un individu qui a les bras liés derrière le dos est conduit par une autre personne tenant un bâton terminé par une main et escorté de cinq hommes portant des palmes ^ ^ '

^^ 2^ :^ ^"''^ (] (j P '^ ^ ^. Plus loin un homme age- nouillé reçoit de quatre individus des coups de pieds aux jambes et à la tête. Au-dessous on lit : |^"|r(|[1 J ^ffi !|.]|.(|^.c=^- Le 4" registre représente des exercices de gymnastique. Le pre- mier groupe se compose de trois hommes portant un enfant sur leur bras ^^ j^^'^l'='- ^^^ second groupe com- prend six lutteurs S^^^ ^^^(^^ 4^Z- " 3

coureurs et entin deux individus assis dans une pose bizarre.

5'' registre. On ne voit plus qu'un serviteur tenant des oies, puis une cage renfermant des oiseaux.

(>' registre. Un domestique ai)porte des oies. Le reste est dé- truit.

552

Mur E.st. A droite est représenté Mera aceompagné de sa

AOoOA-H-i-«^-='<=>njf o et de sa mère ^ -s

T ^\ . ^'^^^^Pl'='lit]^- t^^^iiize serviteurs le suivent, leur

A gauche le défunt assis sur le même siège que sa femme joue aux dames avec un persitnnage accroupi. Les domestiques (pii les entourent apportent des provisions diverses. Entre ces deux ta- bleaux il y a de nonilireuses scènes dont les sujets sont empruntés à la vie des tlianips.

1" Un liomme tenant ses sandales à la main et un surveillant s'appuyant sur son bâton.

2' Deux hommes amoneèlent des épis; deux autres égalisent un second tas avec des sortes de fourches à trois dents.

3' l>eux chevriers font passer le gué à leur tnuipeau. Au-dessus

4* Un homme fait traverser l'eau ;i des àncs. légcmlc : -'?:- fi' l)eu.\ bouviers survcilitiit leurs animaux |itii(laiit le passage

"•""'="- lt=11k-ArasC±l?P'

{>' I)eu.\ liommeH égnliscnt un taH de blé en le frap])ant avec (les raincau.\ [ û T U . In autre monceau est déjà paré, une |>nlme Hurmonle lu Hommet.

). l^-a |iii|iiii(iiiii mit ilrii fiiriiirii ilintiiiclcii i|iir Irn cnrnrtt^rcR l)'|HiKrii|)liii|iini no peuvent r<iiri>«liiirc. !,<•• rli^vre» nom r<'|tr<'*i'iil^-<'i( i-(iiirlu'-i'H.

553

7" Deux femmes criblent le blé dans des tamis ^^û® V-

Un homme conduit en laisse deux chiens-loups.

2' registre. 1" Quatre moissonneurs arrachent les épis.

2" Trois hommes lient le blé en bottes.

3" On coupe les épis de blé à la faucille; des cailles se pro- mènent dans les champs et des chasseurs en prennent au filet. Légende placée au-dessus : f|M(l%'-vSN^ H'^ i\ ru-

q^A

ll^-ZTZ- '^\M\r\

3*^ registre. Les scènes suivantes ont trait au transport de la ré- colte à dos d'ânes. Au tableau six de ces animaux arrivent au trot conduits par un ânier : "^^^n- ^^^^^ —rr. m û (1 ITI û (]• ^f

Au 3" et au 6'' tableau deux marchent avec leur fardeau; au on charge le filet contenant les gerbes pendant que l'ânier reste appuyé sur son bâton :^^^^. if^^^fj^-^TC- La cinquième scène représente le passage d'un gué par un baudet récalcitrant que trois personnes font passer de force : -^^ n ® <=>

c A.:, D 1 V ^<:zs> I -ET^ "Uc^ K>=^ <::3> A A q 's t

7" Cinq hommes portent des gerbes sur la tête; deux autres attendent qu'ils soient arrivés pour prendre les gerbes et les jeter sur une meule.

4'' registre. Il n'en reste plus que la partie inférieure. On y voyait le labourage au moyen de charrues traînées par des bœufs.

Mur Sud, partie Est. Entre la porte d'entrée et l'angle du Sud-Est est sculpté un grand bas-relief dont la partie supérieure

MKMOmUS, T. III.

554

manque. Mera se promèue en barque: sa femiue est accroupie à côté de lui. Trois serviteurs et trois parents >5^ [' J ^ i X ^ J ^, î loJ(l|(li|les suivent. Un oiseau a fait son nid dans les roseaux qui sont sur la rive et parmi lesquels se tient un ibis. Un crocodile dévore un des poissons dont l'eau est remplie. Devant la barque de Mera des pêcheurs, montés sur un léger esquif, har- ponnent des poissons au moyen de lances divisées à leur extré- mité en deux pointes barbelées.

Piliers. Sur chaque face des sL\ piliers carrés (lui soutouaieut le plafond, Mera est représente debout, plus grand que nature, tantôt avec la petite cheiiti. tantôt avec le grand tablier descen- dant jusqu'aux chevilles, revêtu parfois de la j)cau de panthère du kher-heb. Les inscriptions placées au-dessus de la tête n'énu- „cre„, ,«e se, ««e, . (MÏÏ]ISjtjl!lAlPî1!(flSl*J

Ia'h liHtcH lie sont pa« toutes idcnti(jucs : certaines (Inmicnt en

ClIAMIUfi; Il à L'I.

Le corridor A 1 l qui a mih entiée à l'angb' Nord-l tiiot île la grande willedcM»»ert de petitux pièecrt hiinsdécoratidiis ilmit la desti

555

nation est inscrite an-dessus de leur porte : A 16 est "^^ jî''^^^^

'^, A 17 "^ I ^ °*»*^, A 19 "^ '^ ^, A 20 '^ î °^^et Il niloii' ni ^S II ' n I 1) Il

A 21 -M '^"^ . C'est la première fois qu'on rencontre dans un

mastaba des magasins de cette sorte; les entrepôts de première

classe "tm^i qu'on s'attendait à voir à côté de ceux-ci n'ont pas été

trouvés.

Le mur Sud de la pièce A 16 a été percé et une communication

établie entre cette salle et la chambre A 9.

Sépulture de Her-uâti-khet.

La sépulture de Her-uâti-khet, dite Sechsecht, occupe la partie Sud-Ouest du mastaba, elle comprend six pièces dont trois ornées de bas-reliefs. On retrouve dans cette tombe l'inégalité d'exécu- tion du travail déjà remarquée dans les appartements de Merru-ka. Ainsi les salles B 1 et B 5 ont été sculptées soigneusement, tandis que les bas-reliefs de la seconde pièce laissent beaucoup à désirer sous le rapport de la finesse.

Chambre Bl.

L'entrée de cette salle se trouve dans la paroi occidentale de la pièce A 1 ; elle semble avoir d'abord été divisée en deux par un mur supprimé plus tard et remplacé par deux simples piliers car- rés. La partie Est qui n'était j)as sculptée est restée telle quelle; la moitié occidentale est seule ornée de bas-reliefs.

Mur Sud. Dans l'angle de droite, Sechsecht est debout; près d'elle son «l» %. ^ (^ § (j (] P (^H] '^ ^ fl S J 2 f] ^ient une huppe et une fieur de lotus. Plusieurs files de sept porteurs d'of- frandes se dirigent vers eux. Devant la défunte une colonne d'ins- criptions dont il ne reste que la fin donnait la formule R ^«^^

EL

°

556

■PkV^PTl^fP-S^-P^k*^'-

ment reproduite devant les autres images de Sechsecht que nous rencontrerons.

Mur Ouest. Des scènes de pêche et d'agriculture ont fourni les motifs de décoration de cette paroi. Au registre inférieur vingt- huit hommes sous la conduite d'un surveillant tirent un tilct à pois- sons au moyen de cordes et de bretelles passées en sautoir. Au second registre des barques poussées à la perche sont montées chacune i)ar tmis hommes ]K>rtant des oies, poissons, lotus et autres provisions.

Les scènes du troisième registre se i)assent dans K- parc à bestiaux. On s'etfi>rce de maitriser et de renverser deux bœufs ilont le premier surtout oppose une vive résistance. Pendant t|ue six hommes tirent deux cordes attachées l'une à la tète, l'antre aux pattes de l'animal, deux ]»ersonnes le tirent par les eornes et une par la (|ueue. l'n l)onvier tire la corde fixée à la tête du second bu'uf. lin Imiiniir iiinnté entre les cornes de la bête lui fait relever la tête et un antre presijiie eouehé à ferre eiifonre de ses liras les pattes du (levant.

Vient ensuite une scène de vêlage. Tendant (|ii'iiii individu tient la tête de la vache, une autre j)ersonne tire le veau, un personnage appuyé sur son bâton donne des eon.seils 1 ^'^""f^oO^

(i^fi

PuIh c'est la Haillie d'une génisse et enfin la traite du lait «»

(| _ 5. Les pattes de derrière de la vache sont attachées ciisenible,

un Hcrvitcur agenouillé tire les deux frayons à la fois, un autre

individu apporte des pots vides pour reniplueer ceux <|iii .sont

pleinn.

8cc|iKi;cht, Hon lil.s et sa tille '' .(1^'^on'" re;ianlent

yi I "Tr^ I ■— 'i

rvn iM'èncM. herrièreeiix viennent îles donie^'lniiies ehargés d Ol'-

557

frandes, et quatre femmes portant une chaise ornée sur le côté d'un lion assis.

Sur le mur Nord on ne voit que la défunte et son fils précédés de serviteurs.

Escalier B 2.

Dans la pièce B 2 il y a un escalier ascendant se terminant par un petit palier. Donnait-il accès simplement à la pièce B 6, mon- tait-il jusqu'au sommet du mastaba? La question n'a pu être réso- lue, la partie supérieure des murs étant détruite.

Chambre B 3.

Sur l'ébrasure de la porte sont gravés des tableaux à trois re- gistres : au bas des serviteurs dont f^J f^ltll > J o et x"^ W"! ^^^"'ies^^s ^1'^ bomme conduisant un bœuf ^^^û-^, en haut des domestiques.

Sur le mur Sud on voit Sechsecht et Teta-meri debout. Devant eux, au premier registre, est un bœuf abattu dont on coupe la cuisse ; l'opération est déjà faite pour un second et le membre coupé est posé sur l'animal. Les registres supérieurs sont occupés par des rangées de serviteurs.

Les murs Est et Ouest sont ornés des mêmes bas-reliefs dispo- sés symétriquement. La défunte debout respirant une fleur de lo- tus et son fils regardent les animaux de leurs domaines

core trois antilopes ^^^ ^[ et quatre files de trois bœufs "^^^^Q^- Puis vient le tableau des femmes attachées au service de Sech- secht; la nourrice [|''^^c., la sage-femme &C^' ^* gouver- nante fe^, la sommelière (1 ^^ o, etc. rangées sur trois

")ô8

lignes, elles se dirigent vers leur luaitiesse i)ortaut sur la tête uue eoutï'e remplie de matières diverses.

Sur le mur du Nord, la défunte assise regarde des danseuses. Les cinq registres subsistant montrent un certain nombre de figures exécutées tantôt par une femme, tantôt par deux. x\.u troisième et au quatrième registre on remaniue des femme.s battant des mains soit pour applaudir, soit pt)ur marquer la cadeiue des mouve- ments.

Chambre A 4.

La pièce B 4 était le serdab qui selon l'habitude avait gardé se» parois brutes. Aucun fragment de statue n'y a été retrouvé.

Chambre B 5.

.Sous la porte s»»nt représentés des bœufs ^^^^ûiT) et des anti- lopes [j "K conduits sous la direction du chef des établcs $!!^ -fj-.

Mur Sud. Scchsecht et Teta-meri passent en revue leurs scr-

Mur Ouest. Au milieu de ce mur, une stèle umunnientale occupe le fond d'un rctiait. Klle est ornét de lungues rainures verticales et de tleurs de lotus; toute sa surface était couverte de petits dessins en plusieurs couleurs (huit une partie s'est conservée. IjC centre de la stèle figure la porte au-dessus de huiucllc le tam- bour cylindrique donne j\ Sechsecht les titres |%^m *^

8ur le. WriU un lit : Ejl|î|''S .^LI1^'^^«^•>^

559

Les deux panneaux formant les côtés du renfoncement sont dé- corés d'une manière semblable. Sechsecht est assise devant une table d'offrandes : "^""^= fi55 q d "^ C? ^ uD^'fQTgî^?i>T

^HîMîf ^TÎT- ^"-^«««^^« ^^ «^ '^'' «" lit = M^Y

Q Cimmi

°°^niO^^"^-M^%s" ® i^®^

;y

1 ® jf

.^,

M-=^^'m^-

La Liste générale des offrandes consacrées était gravée au- dessus de la table; la dernière rangée subsiste seule et contient les noms suivants :

H H = ^

^ Il

M

j:

o 0 0

(3 £^

.,=s

[ff

i

Les bas-reliefs ornant les parties situées à droite et à gauche de la niche sont symétriques. Les trois registres inférieurs ne montrent que des porteurs d'offrandes, le quatrième registre est plus intéressant et offre quelques-unes des scènes de la puritica-

560

tion des aliments déposés dans le tombeau, l'n prêtre verse Teau d'un vase A "=>(? H /^C* <=• i nn autre fait brûler de l'encens 1 y s=» n ?^ o*. On dépose à terre des otfrandes 1 '^ A V ^= <= 5 5 J

§ "^ 5 ^ "* Ê' 8 ^^ '^- ^'" liomme agenouillé se lave les mains dans un bassin pendant qu'un | jij parle. Un autre |ffij apporte une longue bande d'étoffe O^r^V^- Trois klier-lieb» agenouillés dans la pose des génies poussent des acclamations ' ''^»<»4v

H 8 ^J- lu prêtre tourné en sens inverse tient une queue de bœuf traînant à tene. un autre se lave les mains dans un bassin, entre ces deux personnages on lit : M^^'^ii, s=> "'' "" ])

^ ^^''f SB- I^'ifin i^" milieu des deux derniers |flij chargés d'une bande d'étoffe marche un thuriféraire jjl ni.

Mur Nord. Précédée et suivie de serviteurs Sechsecht assise sur un siège orné d'une image de lion est portée par (luatrc femmes. De même que son fils accroupi devant elle, elle respire une Heur de lotus. .S(uis le siège sont représentés trois chiens et un singe. Une intendante ^'^^^ '~~~' et une dame d'atour ^*^^^ Q tenant un éventail hi suivent. Au registre inférieur deux femmes portent chacune un coffret, deux autres soulèvent une caisse '^ '^ r-n-, » "^' ^'"'^ troisième tinit un i-ollier iYû,^^o, les suivantes sont cîiargécH de divers autres »>l)jefs de toilette. Ics<lcux (lerMJères d'un grand coffre à parfums ^u ffl «^

Le mur de l'Kst est assez, dégradé; les fragments de diux re- gistres de bas-reliefs montrent l'ubatage des iKcufs. Au-dessus des personnes qui exécutent ces opérations on lit les phrases suivantes :

a-

561

Sépulture de Teta-meri. Dans la salle principale (A 13) du tombeau de Meru-ka, presqu'à l'extrémité droite du mur Nord, une porte a été percée après l'achève- ment de la tombe pour donner entrée aux appartements funéraires de Teta-meri. Cette «maison éternelle» comprend trois salles or- nées de bas-reliefs, une autre non-décorée et un serdab. Presque partout dans les légendes et sur la stèle le nom de Mera a été in- troduit après coup dans les inscriptions et le nom de Teta-men gravé en surcharge. Ces pièces auraient donc été faites pour un autre des fils de Mera qui s'appelaient ^^1] (P- 534 et 554) et

d^^ ^ (P- '^'^- , r ^^

Sous la porte l'image du propriétaire de la tombe jo'-^^y

® ^ a "-=-^1-^=^^^-=^ ()(|.' Il est debout, le bâton à la main et marche vers l'extérieur.

Mur Sud. Teta-meri debout regarde ses serviteurs qui viennent lui apporter les produits des marais : poissons, oiseaux, lotus, etc. . .

«:r::'"'^^[t]] "^ ^|^- Les titres sont ceux de son père

Sous son bâton on voit un enfant, sans doute son fils, qui est

1. .Je remplace plus loin ce nom par T.

MÈMOIRKS, T. III.

-^ n62

Mur Ouest. Au-dessus de la porte de la eliambre C 2 sub- sistent cinq registres de bas-reliefs.

Au premier registre un homme tient en lais.se un lévrier et ex- cite de la voix et du geste un autre qui a saisi à la tête une anti- lope à cornes recourbées. Trois autres de ces animaux sont cou- chés côte à côte; un chien s'élance sur le dos d'une antilope à cornes droites. Au-dessus sont représentés deux gazelles, un bouciuetiii et deux hérissons.

Au second registre un chasseur prend au lasso une antilope à cornes droites, pendant qu'une autre à cornes recourbées est ren- versée à terre et déchirée par neuf chiens.

Au troisième registre un renard mange une antiloi»e et un lion dévore un bd'uf. Trois gazelles et deux renards marchent j)aisil)le- ment.

Au (juatriènic registre tigure encore la chasse aux antihq)es. l'n chien s'élance sur une ))endant (|u'un homme jette des bâtons sur une autre.

Au cinquième registre un chasseur est entduré de gazelles, il en a pris de petites qu'il emiinrtf dans des cages mises en halaiice.

A la partie droite tlu nuir. les sept scènes superiiosées repré- sentent des serviteurs amenant des antiliqu-s et des gazelles de différentes espèces : '^^l^^, ''^^\'='^> ^fj"^" '^i'»* '""'"< "li"« conducteurs htmt : 1. \\ _ .8^ û, 2.

»•! «^^'^kr.^fftci^JT.^-

htuiH langlc se trouve l'image ilu <léfnnt qimlilié : ^g^~^^

563

^^^\^^;f^l%fÇ^(]\l\l\- Il s'appuie sur son bâton

et regarde les scènes précédentes. Le ?^j QS 00 l'accompagne.

Mur Nord. Vers l'angle gauche Teta-meri debout a sa femme

J o et regarde les provisions qii'on lui apporte _-^ ^^^ I

Devant lui les cinq registres inférieurs sont remplis par des ser- viteurs chargés d'otfrandes, amenant des oies et des animaux de boucherie. Deux intendants sont nommes : le jj] fjR 0 0 et le

A la partie supérieure Teta-meri est accroupi dans un palanquin que portent vingt-quatre hommes. Au-dessus du défunt est un dais décoré sur le côté d'une double rangée d'ornements ^A u, ^. Teta-meri tient en mains une canne et un chasse-mouche. Son escorte se compose de quatorze hommes marchant les bras croisés sous la conduite d'un chef tenant un grand bâton. A côté de la litière est un nain comme beaucoup de seigneurs égyptiens en avaient à cette époque.

Mur Est. A gauche les tableaux superposés nous montrent des hommes conduisant des animaux domestiques : en bas deux antilopes et © | "^ f'i ^^' second et au troisième registre

des bœufs et des veaux ''^^^û-^ 'lue surveille le [Tj In!>- nr-zi 0 , au quatrième et au cinciiiiènic des gazelles.

-^ 562

3Iur Ouest. Au-dessus de la porte de la chambri|C 2 sub- sistent cinq registres de bas-reliefs. \

Au premier registre un homme tient en laisse un lév er et ex- cite de la voix et du geste un autre qui a saisi à la têt( uie anti- lope à cornes recourbées. Trois autres de ces animaus joiit cou- chés côte à côte; un chien s'élance sur le dos d'une autilo] à cornes droites. Au-dessus sont représentés deux gazelles, un ouquetiu et deux hérissons.

Au second registre un chasseur prend au lasso une -itilope à cornes droites, pendant qu'une autre à cornes recourbé» est ren- versée à terre et déchirée par neuf chieus.

Au troisième registre un renard mauge une antilope un lion dévore un bœuf. Trois gazelles et deux renards marchen paisible- ment.

Au quatrième registre tigure encore la chasse aux itilopes. Un chien s'élance sur une pendant qu'un homme jette d , bâtons sur une autre.

An cinquième registre un chasseur est entouré de gi;elles, il en H pris de ])etites qu'il emporte dans des cages mises et balance. A la j)artie droite du mur, les sept scènes superposé 4 repré- sentent des serviteurs amenant des antilopes et des ga'slles de différentes espèces : "^^{.J^, ^^f^p, ^==^(11^ . Les mus des conducteurs sont : 1. ^^^I^^f], 2. ff^l^; et k

^1>

1 )anH l'angle se trouve l'image du défunt qualitié

'^ro^ni'7ui)\i.]zL^

-^

-^S»0

563 ] r^ï\j V [] ()• n s'appuie sur son bâton

'^^

à3.®^i

et gîrde S'scèn^précédentes. Le ^mJ^Pq l'accompagne.

ur Nord —Vers l'angle gauclie Teta-meri debout asa femme

àcédelui^^'--l]^;i>-+-rlÏÏ1Hra. ' Jo et regarde les provisions qu'on lui apporte ^ ;

î

^ 1. Les titres sont

'ITtŒSTXU:^^^-

evant lui les cinq registres inférieurs sont remplis par des ser- vit irs chargés d'offrandes, amenant des oies et ^^e^ animaux de bo-'herie. Deux intendants sont nommés : le [|1 ^^1)^^11 et le

ITpartie supérieure Teta-meri est accroupi dans un palanquin qu portent vingt-quatre hommes. Au-dessus du défunt est un dais .ré sur le côté d'une double rangée d'ornements ^p, J, |. T( i-meri tient en mains une canne et un chasse-mouche. Son .s. rte se compose de quatorze hommes marchant les bras croisés so i la conduite d'un chef tenant un grand bâton. A côté de la litre est un nain comme beaucoup de seigneurs égyptiens en ;iv eut à cette époque.

[ur Est. - A gaucbe les tableaux superposés nous montrent de hommes conduisant des animaux domestiques : en bas deux a, loues "^ ° et "=^ B î - P, au second et au troisième registre

" /www Ciû (WW^^ '^ < ^ a "VA-

.l( bœufs et des veaux ^[|fj que surveille le | j]^"^.^ , ", au quatrième et au cinquième des gazelles.

h

564

La tin du pieiuier registre est eonsaerée à l'élevage des grues l^o. On prépare pour les jeunes une sorte de pâtée p qu'on

fait cuire -^-^ Qq ^* ^^^•^ lanuelle on les gave Kl gA. Un homme portant une eoutfe sur l'épaule jette du grain aux adultes.

Au second registre on fait la même opération ))our des oies. l'n grand pare rempli ddies occupe la plus grande partie des troisicme. quatrième et cin(piième regi.stres.

A droite est représentée une construction soutenue jiar (juatre colonnes à eliapiteau lotiforme.

Sous cet édicule deux serviteurs jettent du grain aux V(datiles y*'^ "^"^iK ^^» '^^'1'-^ scrilics munis de leurs instruments et deux domestiques ()ui s avancent les hras croisés.

A la partie supérieure du mur on voit Teta-meri se promenant en palancpiin porté par dix iiomnics et précédé de gardes.

CUAMHIiK (" 2.

(.'ette diamlirc qui s'ouvre dans la paroi ( )uest de la pièce (.' 1 était une sorte de magasin sans aucune ornementation.

( iiAMiiiM-; (.' ;').

Les min"« Nord et Siwl «mt été décorés sur un mcme modèle. !)aii« le fond <lc la snllc. à r( hu'st. Tcta-mcri est assi« devant la table Hyinholi(|ih ; de-, ninnci-aiix daliment» TQÏUT'^Si

i llOjl ^i:''' lcH(jucls il étend la main a M"!n'

»- > . Au-(lcH8onH de lui sont énumérés ses titres»: (ooû j

PUÎriiéS-^^r^^tS

W..

m:5&s.:^*

565

" LaTste générale des offrandes à faire est reproduite au-dessus de la table :

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Le rcMtt- (lu mur chî (H)Uv«Tt par «Ir Imi^iu-H lilcH de piTHoii- iiu^fM. Le irjfiMtn- infriiciir it |iiiiir titre : [1 "^n" JC^ s^^c^^

567

*^

Les cinq premiers individus portent des cuisses de bœuf; ce

tiennent des oies ; ce sont au Sud : '"^ ^ '^^^^ f|§h '^ '^ J o,

!]. Les individus qui

viennent après sont tous représentés différemment bien que les produits qu'ils portent soient peu variés : fruits, lotus, oies, veaux, gazelles, etc. Le chef-convoyeur est ^^^^^^^|% (]•

Le second registre intitulé : }^ A M I^ Aî^"=" "^

i%^°°^("^ 1 j"'^^']'] 1'^ présente que des porteurs d'otfrandes. Le premier est ^k ^t fllci^J T' ^'^ ^"''^^'•i^™*^ []]

568

noms d'hommes.

Au qiiatricnie refristre est rei)réscnté d'abord la purification des aliments, suivant le même rite que nous avons observé dans la chambre B 5. Deux prêtres versent l'eau et présentent l'encens. Les aliments sont déposés à terre, un homme se lave les mains dans un bassin dans lequel on verse de l'eau. Un 8 ;b J apjuirte une bande d'étoflfe. trois autres sont agenouillés et poussent des acclamations [1 '^^, P%.^^ (j^ { /^J- Un kher-heb traîne une queue de bœuf. Un individu se lave les mains à côté d'un monceau d'ofîVandes, enfin un dernier §iii J porte une bande d'étott'e. A leur suite viennent des serviteurs du défunt avec des provisions.

Le mur de l'Ouest est formé par une magnifique stèle monolithe en calcaire de Tonrah peinte en imitation de granit et ornée dune corniche à sa partie supérieure.

Sur le linteau un lit les prières suivantes : f 1 '^ A J^ A rtfih

569

GraïuU .Mutants : | |sJ|°jfIÈ |(|||| ^ K, |]^i=, Resaut des grands montants : "^ (] ^ ^-=- "i-^ [^ "^"^^ 1=3

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Tableau : S21^?i^ll^=ii Wl^î T' ■=' le défunt assis devant une table 181^1 <^=° I '^■

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Par exception le tambour (•vlindri((iie n'a pas d'inscription.

MKMUIRICS, T. III.

570

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Devant la stèle devait C-tre déposée une table doftVandes: elles a été enlevée et il ne reste plus que le soele sur lequel elle re- posait.

Mur Kst. Les deux registres du bas sont consacrés à laba- tage des bœufs. Le titre du premier est : (j^^'^^Y J| J

*^^^l A. ete. On y voit sept Ixeufs abattus, j)rès de cliaeini d'eux «eliennent deux <'U trois ItuiiciuTs qui aiguisent leurs couteaux, coupent la cuisse ou tendent le corps dans .sa longueur. Le .sei-onil registre ott're des scènes analogues; se|tt bteuts sont tués et dépe- cé»; un honinie porte sur ses épaules une des cuisses coupées.

-p;T~-±î[irkfîkifi^îk->ife

.\u troJMièinu registre des si-rvitcurs amènent des animaiiv ilcsli nén ù être Hucritiés : vcuux, ga/.elle«, antilopes et divers aliments

571 portés dans des conffes, des vases ou sur des plateaux. Au-dessus

-^ïk¥^îkTi.îkP^îk^!^H

Chambre C 4.

Cette chambre a une destination analogue à celle du tombeau de Mera marquée A 9. C'était le dépôt des parfums et des parures du défunt. Sous la porte quatre tableaux superposés sans inscrip- tions montrent des serviteurs apportant des vases à parfums, des caisses à vêtements et des colliers.

Mur Sud. Vers le milieu du mur Teta-meri est représenté debout de grandeur naturelle, accompagné de sa femme '^

'^ «:—> Q. Devant eux, au premier registre, un serviteur

porte deux bandes d'étoffes et quatre autres des vases à parfums.

Au second registre deux grands coffres à vêtements sont portés par quatre hommes '| ^ A ^ 1 S^ W ^ P î r^ i '^ J' «te

Au troisième registre sont représentés une aiguière et sou bassin posés sur une table, trois vases y sur une sellette, puis deux col-

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Derrière le défunt au premier registre trois hommes tirent un traîneau chargé de deux grands vases 1 '^ A 2^ T ^,^\^

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Le troisième registre montre des colliers posés sur deux tables. La légende est mutilée ^^ ^-^1122^^ I^C°^IÏ]- *^^^-

Mur Ouest. Teta-meri debout dans l'angle Sud regarde venir ses serviteurs. Ceux du iireinier registre lui apportent ti'ois coffres à vêtements: ceux du second tirent à six un trainean chargé de trois vases à parfums. Au troisième registre un domestique tient deux bandes d'étoffe, six autres portent les vases à essences. Les légendes sont effacées.

Mur Nord. Le défunt est debout, le grand bâton et le c>- ^1 "^ . Sa femme est accroupie si côté de lui : l<=='f^']^^^

l'iusieurs tal)leaux .«^iipcriiosés se trouvent derrière et devant lui.

A gauche : prcniit-r registre. Trois vases [D sur une sellette et un traîneau avec deux va.ses (C et m tir*^' pJH" ti"is hommes :

Second registre. Deux Kerviteurs |)ortent un coffre à vêtements, nii truisième tient nn grand vase h. Texte : U '^ ^ [_J <=> "TT*

Troisième rcgiHtrc. Quatre larges c(»Ilier« étalés sur deux tiil)les:

Quatrième registre. L'n traîneau avec trois grands vases est tiré par quatre hommes :(i;-^2|pO^J.J|Py:-^, etc.

573

A droite : premier registre. Huit individus apportent : le pre- mier deux bandes de toile, les autres les sept essences. Un servi- teur suit tenant un vase et des épis, à l'extrémité un cotfre : 1 '^

Second registre. Quatre caisses portées chacune par deux hom-

Troisième registre. Une aiguière et son bassin; une sellette avec trois vases W, sept hommes portant des vases Ô ou ]T. Lé-

(^DQ (j[jj, etc.

Mur Est. Teta-meri est debout; son iils se tient à côté de

]|(lxO(|l\ i . Trois tiles de serviteurs se dirigent de son côté. Les six serviteurs du registre inférieur apportent trois malles:

^à^®^(^], etc.

Le second registre Pa^^M^--^2Sfl<^SftS (j (j '^ I /L J I (] _>^^^ ^, f^ fôïï^], etc. et le troisième

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montrent huit personnes marcliant les mains vides précédés d'nn domestique portant sur l'épaule une sellette à deux vases.

Chambre C â.

La cliambre était le serda)» du toiiilu-au de Teta luori. On n'a pas trouvé lors de sa découverte les statues (|u"il devait con- tenir.

SUR TROIS TABLES HORAIRES COPTES.

U. BOURIANT.'

Il y a deux ans, alors que le Service des Antiquités procédait à l'établissement du Catalogue des Antiquités de l'Egypte, j'eus l'occasion de relever dans le couvent d'xA.mba Siméou, dont les ruines s'élèvent sur l'emplacement de l'antique Contra- Syène, une inscription assez singulière que je publiai telle quelle^ sans réussir à me rendre compte du but dans lequel elle avait été tracée ni de l'intérêt spécial qu'elle pouvait présenter. Depuis j'ai eu la bonne fortune d'acquérir un petit livret de parchemin sur lequel étaient tracés des chitfres analogues, et quelques jours après, M. de Morgan mettait à ma disposition un autre livret semblable provenant de fouilles (}ue la Direction du Musée faisait exécuter à Siout. Les titres du manuscrit du Musée de Cfliizeli et de celui que j'avais acquis pour la Mission archéologique française nous renseignent suffisamment sur l'utilité pratique de ces petits guides qui ne sont

1. Pai- suite de maladie, il a été impossible à M. Bouriant de revoir les épreuves de ce mémoire.

2. Calalor/ue den Monuments et Inscriptions de l'Egypte Antique. Première série, tome i, p. 137.

MHSIOIUKB, T. 111, 73

576

îUitre fliusc que des tableaux donnant la longueur d'ombre pro- jetée par le sti^ie d'un gnomon aux ditîerentes heures de la journée moyenne de chaque mois de l'année.

II est probable que dès les plus anciennes époques, les Égyptiens n'ayant d'autre moyen de mesurer le temps que par l'observation de la marche apparente du soleil pendant le jour et des étoiles ])endant la nuit, tinrent recourir à rétablissement de gnomons pour l'évaluation des Iienres diurnes et de surfaces transjtarentes à points lie repère déterminés pour l'évaluation des heures nocturnes. Kien n'est arrivé jusqu'à nous des matériaux employés à l'époque l'Iia- raonique pour la tixation des heures du jour ou de la nuit et cepen- dant les tableaux gravés dans les hypogées de Hil)an el-M(donk' ne sauraient se rapporter à rien autre chose (lu'à un calendrier horaire nocturne. II est vraisemblable aussi (jue chaque temple devait posséder un gnomon indicateur des heures du jour; il était tnip nécessaire de connaitre avec jjrécision le moment chaque cérémonie d'un rite (|Uelc<inque devait être exécutée pour qu'il en filt autrement: je dois cc])endant rec(»nnaitre (pii' jus(|u'à ])résent il n'a été trouvé aucune trace (V/mr/iu/e dans un tcni|de égyptien. Nous KimimcH pins licnrcnx pour répo(|ue chrétienne; sans parler dcH cleux inanuscrifs (pic je viens de citer et de l'inscription d'.Vs- Houan. un antre taldcau a été relevé en Niiliic piir le voyageur (iau.' < 'c taldcau était gravé sous la porte d'entrée de l'un des temples de 'l'aphis et comprenait six mois de l'année, de l'inioplii à l'Iiamenotli; Ich six autres mois, de l'harnioiithi à Tliot, occupaient un antre tableau gravé en face du preniici'. mais dans un tel état de inntilution i\\\i- <iau renonça à le ciqiicr. l'cndaiit iiion voyage

I. Viiv II-, ([ilijniliv rr|ir<>i|iill^ illlll" l.l;l-«ll», I triikiimlrr. m. |il. '.•Ji, '.".'H l'I

SIMM*. Jn K-iiiii> l'ii ri' rooniriil le* ninli'rlniix <riiiic iiolJrt> mir rc mijcl; il i'hI (Ioiic IduIIIo <I<i Iv iraitrr lnroai|il<'-ii'iiiriit Iri. S. liAli, AntiqHlIi <U la SuLU, pi. II.

577 eu Nubie, l'hiver dernier, je recherchai à Taphis le tableau négligé par G-au, mais le temple lui-même a complètement disparu et nous devons désormais nous contenter de la copie publiée par le cu- rieux voyageur. Du reste, l'inscription de Taphis discutée et ex- pliquée par Letronne^ a été restituée complètement par ce dernier et le texte qu'il nous en donne est largement suffisant pour qu'on en puisse tirer toutes les déductions possibles.

L'inscription d'Assouan, très fruste et en partie mutilée, ne nous donne pour la journée tout entière que les longueurs d'ombre de trois heures : la T/, la 9^ et la 10-, le manuscrit de la Mission fran- çaise, un peu plus complet, présente cinq heures : la 1", la G% la la et la IP; seul le manuscrit de Ghizeh nous donne pour toute l'année un tableau complet des 11 heures pendant lesquelles la longueur d'om1)re pouvait être effectivement appréciée. Le ta- bleau de Taphis enregistre aussi la 12^ heure du jour, mais le gra- veur aurait pu économiser sa peine, car pour chaque mois l'indi- cation est la même, à ce moment l'ombre ét^nt pleine ou mhnie, puisque la 12^ heure coïncidait avec l'instant précis oîi le soleil disparaissait à l'horizon.

Voici maintenant publiés parallèlement les deux tableaux de Taphis et d'Assouan et les deux manuscrits de Ghizeh et de la Mission française; ce mode de publication permettra à chacun de se rendre compte des différences et des ressemblances qui existent entre les uns et les autres : -

1 Letronne, Œuvre.s choisies, i" série, tome i, p. 77 s.

2' Pour plus de simplicité je clésigaerai par T l'inscription de laphis, p.ar A celle d'Assouan. par G le manuscrit de Ghizeh et par les lettres MF celu, de la Mission française.

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Avant de donner la traduction des quatre tableaux qui précèdent, il me semble nécessaire de faire quelques observations sur l'unité de mesure employée dans chacun d'eux pour l'évaluation de la longueur des ombres. Cette mesure est évaluée dans le tableau de Taphis en ttoosç, expression abrégée en n; le manuscrit de Ghizeh l'évalue en nwe et celui de la Mission française en tatcG; l'inscription d'Assouan ne donne pas, il est vrai, dans le courant du tableau de mesure déterminée, mais le texte même de ce tableau ne nous laisse à cet égard aucun doute, et l'évaluation comme dans M F est faite en TATCe. De plus, les chitïres présentés sont trop voisins les uns des autres et le plus souvent trop identiques pour que nous ne puissions considérer les trois mots : iroSsc, nx\e etTATCe comme trois mots ditférents appliqués aune mêmecliose. Mais, si ces trois mots sont synonymes, quelle valeur représentent- ils? Dans presque tous les exemples le mot copte TXTCe se rencontre il a le sens bien défini de « plante du pied, empreinte, trace du pied »; de le sens de « trace, piste » et par extension celui de «pas» dans l'acception matérielle; jamais on ne le trouve re- présentant l'idée d'une mesure quelconque comme le ^jr^ii.'x grec ou le passus latin. Ce mot ne peut donc représenter ici d'autre sens que celui d'empreinte du pied et dans nos tableaux il est pris cependant comme mesure, on ne peut considérer cette mesure que comme la distance comprise entre le talon et l'extrémité des orteils. De même le grec ttouç dont le sens primitif est « pied » sans au- cune idée de mesure spéciale, doit représenter la même longueur; enfin le mot nxxe qui se rencontre pour la première fois dans le manuscrit de Ghizeh représente la même valeur que le grec ttoôsc et le copte TXTCG; je soupçoinie ce nxxe d'être une faute de transcription pour noAG ; la lettre o est souvent remplacée en copte par un à; nous en avons un exemple dans nos tableaux mêmes le manuscrit donne nxne pour le nom du mois de Pliaophi qui

586

est transcrit 4>o<j)6 dans le manuscrit de la Mission fram.aise. Ce phénomène est trop fréquent et par eonséquent trop eonnu pour que je nie permette d'en citer de nombreux exemples. (^)uant à la transcription du o par un \. ce tait s'expli(jue assez naturellement en comparant les deux mots écrits en capitales, mode d'écriture uniformément emjdoyé par les Coptes. 11 est évident qu'une erreur peut être facilement commise, si on compare nOAG et il.wc. De tout cela il résulte que les trois mots employés dans nos tableaux pour exprimer l'unité de mesure de l'ombre sont synonymes, et que leur valeur exprime la lon<i;neur compri.se entre le talon et les orteils, c'est-à-dire la longueur d'un pied réel.

Cette réserve étant faite, voici maintenant la tiadiution parallcle des quatre tableaux :

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T Phaophi. ' h. pieds 26]

[2^ h. ph.] 4^ h.

5' h.

6= h.

7= h.

8'^ h.

9^ h. 10= h. IPh. 12" h. ombre infinie

Athor. l"h. pieds2[7] [17]

16]

[11]

9

7

6

7

9

11

16

26

2«h.

3" h.

4' h.

ô'^h.

6= h.

7<'h.

h.

9'^ h. 10' h. IPh.

12 10

[8]

[7] 8

10 12 17 27

12''li. <inil)ie infinie Cliiak.

1 " 11. pieds 28 18 15 [11]

2= il. 3Mi. 4' h. 5=b. 6= h. 7" h. 11.

lOMi. IPli.

[9]

8

9 11

[15]

18

28

G

MF

Ceci est le mois de Phaophi.

Phaophi.

1"

26

la 1'' 21 pieds

2'

16V.

3=

11

4'

8V2

5"

6V2

6'

5V2

la 6' pieds

1"

6V2

8=

8V.

9=

IIV2

la 9' 11

10^

I4V2

la 10' 15

[IV

25]

la 11' 25

Ceci est le mois d' Athor.

Athor.

la l'Mi.

27

la 1" - 27

la 2'

17

la 3"

13

la 4'

10

la 5'

8

la 6'

7

la 6' 7

la 7"

8

la 8"

10

la 9'=

13

la 9' ...

la 10'

17

la 10' 11

lair

27

la 11'^ 21

Ceci est le mois deChiak.

Chiak.

la l'^h.

29 <

;< pieds»

la 1" 2i

la 2" -

19

la 3' -

16

la 4' -

12

la 5- h.

10 pieds

la t^-

9

la 6' 8

la 7'^

10]

pieds

la 8'^^

12

la 9'

16

la 9' - 11

hilOMi.

19

la 10' 18

lallMi.

29

la 11' 28

12' h. onilirc infinie

58y

T

A

G

MF

TNbi.

Tybi.

Mois

de Tybi.

Tybi.

l"h.

pieds

27

la l"h.

27

la 1" 27 pieds

2' h.

18

la 2'

17

3«h.

.

12

la 3'

13

4*L.

«

10

la 4'

10 pieds

5' h.

S

la ôMi.

?<

6'b.

7

la 6'

(!

la G' h.

7

la i)' 7

7* h.

.

8

la 7'

S

«•h.

10

la S'

10 pieds

{«•h.

12

la 9'

12

la 9'

13

la 9' 1^

10' h.

is

rassemblée

14

la 10'

17

la 10' li

ll'h

27

lall-

27

la 11' 27 pieds

12* h.

iinibreintiiii)

Mechir

Mecliir.

Ceci est le

moisde.Mci'liii

Mechir.

l"h.

pieds [26]

la l"h.

2;') pieds

lai" 21

2- 11.

>

[16]

la 2'

16

3' h.

>

[l]l

la :\'

11

4- h.

<■

[8]

lu 4'

S

5- h.

>

7

la ;Vb.

6 pieds

6- h. 7'b. H- h.

t;

In •">'

5

la 6' h.

1.1 T"-

-

f) pieds

la 6' f> [pieds]

,

1

la < la 8'

y h.

11

la :••

11

la

11

lu 9* 11

10* h.

iti

l'asKeiiiblie

1.')

la 10'

If)

la 10'— 15

11-h.

26

lair

2.'» pietis

la 1 1 ' 25 pieds

12* h.

oiiibr

•inliiiif

l'ba

mcni

th.

riiaiiieiHith.

( Vcieslli'iiu»is<l

■riiaineiii

th. riiaiiieiKith.

r-h.

pic<lfi

[2;,]

la l"h.

24

la 1"- 24 pieds

2- h.

[15]

lu 2-

14

:v II.

>

[10]

la 3*

10

4- h.

.

[«]

lu 4'

7

r>- h

.

(6]

lu 6*

f)picilh

«•h.

.

5

la fi-

1

la (■>•

4 pieds

la f.' -1

7- h

.

6

la 7-

f) pieds

M" h.

.

H

la H-

-

7

'J-h.

»

[10]

la 9-

III

la »•

10

la 9' 1 ,

icrb.

.

li'i

l'aJtM'mbli-e

II

la 10*

14

la Kl- 1 .

Il-h.

.

26

ail*

24

lair -J]

12» b.

nmbr

iiifiiiîc

589

A

G

MF

Mois de Pharmouti.

Pharmouti.

la

22

la 1'" i

la 2"

- 12

la 3=

8

la 4=

- 5V,

la 5"=

- 3V,

la 6'

- 2V.

[la 6"] 3 pieds

la 7"=

- 3V,

la 8^

- 5^2

la 9'

- 8V2

la 9" 9

la 10'

- 12V.

la 10" 13 pieds

lalP

- 24V,

lalP 24 pieds

Pachons.

Mois de Pachous.

Pachons.

la l'-Mi.

22

la 1^^ - 2i

la 2'

11

la 3'

7

la 4'=

4 pieds

la 5'

2 pieds

la 6'

2

la 6' la la 8'

1 pied seul

4 pieds

la 6" 2

la 9'=

8

la 9'

9

la 9" - 8

l'assemblée

12

la 10"

11

la 10" 12 pieds

la 11'

22

la 11" 22 pieds

Payni.

Ceci est le mois de Payni.

Payni.

la Vn

i. - 19V.

la 1'" 2i pieds

la 2'

12V.,

la

- 5v:

la 4'

- 2V,

la 5'=

- IV2

la 6"

1

la (i'^ la 1" la 8'

- V2 P'e^l

- 1 Va pied

- 2V,

la- 6" - 1 (?)

la

7

la 9'

- à%

la 9" 7

l'assemblée -

- 10

' la 10"

- 3V.

la 10" 11

lair

- 19V2

la 11" 21 pieds

588

r

ïvbi.

A Tybi

h. pieds 27

Mois de Tybi. lai "h. - 27

i !■

MF Tybi. 27 pieds

3'

4*

5'

6'

7'

H'

9'

10'

11°

12'

18 12 10

S 7 8 10 12 18 27

h. h. h. b. h. b. b. h. h. b.

b. ombre infinie Mecbir h. pieds [26]

la 6' -

la 9' l'assemblée 14

la 5*b. 6 la 6'b. la 7' la 12 la 9' la lO'' lall^"

17

13

10 pieds

8

7

6^

10 pieds

_ 13 a 9' If

17 alO» m

27 kll

27 pieds

3' 4' 5' 6'

7"

8'

9'

10-

11'

12-

I

[16]

[8] 7 6 7 8

11

i<;

26

Jlechir. Ceci est le mois de Mecbi Mecbir.

la l"b. 25 pieds al'^ 2^

la 2'= 16

la 3= 11

la 4'' 8

la b'h. 6 pieds

5 la 6"b. 5 pieds la G' 5 [pieds]

la 7" 6

la 8" 8

11 la 9' 11 la 9^ Il

15 la 10"^ - 15 Ial0<^ 15

la 11 ' 25 pieds la 11 ° 25 pieds

la 6"

la l'assemblée -

II. iiiiibreintiiiie 'bunicnotli.

2'b. 3- II. 4-

1 " b. pieds [25] [15] [10]

[H] [6] 5 6 8 [10] 15

Pbamenotb. CeciestlemoisdePhameii|h. Phamenoth. I:i l'o h. 24 hV 24 pieds

la 2" 14 la 3" 10

7- H'

11-

12* li.oiiilii'i'iiifliiii!

la 6'

la 9-

la 4"

la 5"

4 la 6"

la

la 8"

10 la

l'assemblée 14 la 10'' ail"

5 pieds

4 pieds

5 pieds

7

10

14

24

la 4

la la 10°

la 11» 2

Àà

la 2' la 3

589

Mois de Pharmouti 22

12

8 5' 31

2»/ 3' 51

8V2 12V. 241/2

la 6' la T la 8' la 9' la 10 la 11

, 6'^] 3 pieds

la 9^ 9

la 10-= 13 pieds

la 11'' 24 pieds

Pachons.

Mois de Pachous.

i6'

a 9= - 8 assemblée 12

la l'-^h. la 2' la la 4^ la b' la 6" la 7" la S"" la 9' la 10' lalP

22 11

7

4 pieds 2 pieds 1 pied seul 4 pieds 7 9 11 22

la 1'^

la 6'

la 9' la 10"

Pachons. 2i

Payni.

Ceci est le mois de Payni la 1-h. - 191/3 la 2" - 12'/2 - 51/2

12 pieds la 11' 22 pieds

Payni.

la 1"' 2i pieds

590

A

G

M F

Epiphi.

Ceci est le mois d'Epipbi. la 1-— 23

Epiphi. la l"

21

la

2' 12

la

3' 7

la 6'

2

la In la la

la

4' 4 pieds 5' 2 pieds tj' 1 seul pied 7' 2 8' 4

la (>'

2

la 9' -

fS

la

{»' 7 (?)

la 9'

8

l'assemblée

1[2]

la 10' 12

la 10'

li

la

ir 2:5

la 11'

Me«jri. Cccicst lemoisdeMesori. Mcsori.

la l'- 22 la 1"

la 6' 3 la 6' 2'/, la 2

la 2'

- l^'/«

la 3'

- î^V,

la 4'

- âV,

la 5'

- 3'/,

la 6'

- -*'/,

la 7-

- 3'/,

la 8-

- '»'/»

la 9*

- 8'/,

la 10'

- 12

la 11'

25

la !•■

la 10'

13

la 11'

21

la !»• îi l'asHcmblée 1 1

\'i>i<'i (iiif je nie rcpcus. S<iu vicnS'tdi (-liarital)lciiieiit de inni ô iiiiiii pire cliiri StaiiniH, de moi riiiiinblc Hervitctir et pi'-- cliciir S<Ii(Iiipu1c le

Ia- fait !«• plus rciiiaii|iialili' (pii rcHHdit de rcxaiiicii <lc rcs quatre tuhlfUiix t-Mt la ilitlV-rcncc cntic le nniuhrc des Ihiiicn imiir k-H4|iir!l*-H cliaiiiii d'eux iIoiiih- Irvaliiulioii iU'h lnrij^iiiMiiH d'oinlnr, taiidJM «|iu- 'i' et iiniiH (jiiiiiK'iit lu Kt'-ric (•(iiiiplètr tic ith liciirt'H, A II en |iré«riit<' i|iic .'. et M I' .'>. il ikI pinlialilc (pi'il n'en est ainHJ

591

que parce que la connaissance des 5 heures de l'un et des 3 heures de l'autre suffisaient pour déterminer celle des heures non inscrites au tableau. En étudiant, en effet, d'un peu près les tableaux T et G, on peut constater que, la sixième heure étant donnée, l'écart entre cette sixième heure et la septième et entre la septième et la liuitièrae reste constant, et que cet écart se répète exactement, le même entre la sixième heure et la cinquième d'un côté, et la cin- quième et la quatrième de l'autre. En outre, les chiffres donnés pour la i)" heure et la W sont exactement ceux de la 3" et la 2% on ne voit de réelle diiférence que pour les chiffres indiqués pour la 11" heure qui ne correspondent pas toujours exactement avec ceux de la 1"; cependant la moyenne de l'écart entre la 1" heure et la 2', ainsi qu'entre la 10" heure et la 11'' est à 9 centièmes près de 10 i)ieds dans les tableaux Gr et T; on peut donc admettre pour la différence existant entre ces deux groupes d'heures un chiffre moyen de 10. Ainsi nous aurions pour le calendrier d'Assouan, dans lequel les 6', 9' et 10" heures nous sont connues, le schéma suivant, dans lequel a représente le chiffre de la heure, b celui de la 9'' et c celui de la 10" :

ire

lieure

= c+ 10

2"

= c

3'^

= b

4=

= a + 3

5=

= a+l

= a

7e

= a+l

8=

= a + 3

9'

= b

W

= c

IP

= c + 10

Sans doute la position o'éographique du gnomon à Assouan ])er- mcttait d'être assuré toujours d'une marche constamment propor- tionnelle pour chaque mois et pour cliaque année.

MKMOIIIKS, T. ni.

592

Dans M F, ou s est montré un peu plus explicite et Ion nous donne révaliiation de l'ombre pour â des heures du jour la 1' . la 6 . la ît\ la 10' et la 11': inallieureusenu-nt les eliittres correspon- dant à la V" et à la 1 1 li. <»nt presque })artout disparu. Cependant. dans les quelques exemples qui nous sont restés, on constate cntn- la Kr lieure et la H' un écart de 10 pieds en moyenne, l'ette constatation nous permet de rétablir dans son entier le taldeau de .M F et. comme il nous e.st déjà possil)lc de le taire pour A <;râee au sciicina que nnus venons d'étaldir. il nous est permis do construire le tableau ci-contre donnant les lonjiucurs dOnibres pour timtcs les heures du jour.

Je laisse à mon .savant ccdlèfjue \'eiiire-ltey le soin dont il a bien voulu se eliarjjer de tirer de ces calendrii'rs horaires toutes les déductions scientifiques (ju'ils comportent, me bormmt à en donner une traduction siiftisante ])our (|u"clle ))uissc être utilisée par dch calculateurs i)lus experts; je dois cependant marrcter un instant encore sur un point qui a besoin, me .semble-t-il. d'être élu- cidé. On a pu reman|uer (pic le calendrier d'Assouan au lieu du terme ^dixième heure- employait l'expression IICDY- 'rassem- blée», et ce petit t'ait nous donne un détail de la vie <les moines coptes, de ceux du nmins qui lialiitaient le ctuivcnt de ( "ontra-Sycne. Nous ne savons pas très exactement (piel était le tableau de .service journalier «les monastères de rK;;yptc et, |ui>l)aldement. si nous le Havionw. (|uel(|Ues passa;;es des manuscrits retrouves dans ces cou- vents nous sembleraient jdus clairs. I >u laliiniiier d'.Vssonan nous pouvons cependant établir (|u'à la 10 lienre du jour, c'est à-dire deux henrcH avant le coucher du soleil, tout le personnel monnsti(|Ue HC réunisHait soit pour prier en cninninn. s<iit pour croiitci' lc> inittruclionH du prieur. < In est en <lroit de sup|ioser que le mot (.(>>)';> n cHt antre cboHc que la liailiiction du |r|i>i- o'Jvoi;'.;. expression qui revient si souvent daiiH les textes ccqitcH, et dont l;i ticiimiicc

593

33 5

Thot

Phaophi

Hathor

T

A

G

MF

T

A

G

MF

T A

G

MF

lie

24

24

24

26

26

25

27 27

27

2'

14

16

14

16 ' I6V2

15

17 i 17

17

3^

10

10

10

11

11

11

12 1 13

13

4'

7

7

7

9

8V2

9

10

10

10

b'

5

5

5

7

6V2

7

8

8

8

6=

4

4

4

6

5V2

6

7 {

7

7

7e

5

5

5

7

6V2

7

8 I

8

8

8=

7

7

7

9

8V2

9

10

10

10

10

10

10

11

IIV2

11

12 j

13

13

10^

14

14

14

16

14V2

15

17

17

17

IP

24

20

24

26

25

25

27

27

27

a

Khiak

Tybi

Mechir

T

A

G

MF

T

A

G

MF

T

A

G

MF

ire

28

29

28

27

24

27

27

26

25

25

25

2"

18

19

18

18

14

17

17

16

15

16

15

d"

15

16

15

12

12

13

13

11

11

11

11

40

11

12

11

10

9

10

10

8

8

8

8

5"

9

10

9

8

7

8

8

7

6

6

6

6"

8

9

8

7

6

7

7

6

5

5

5

7"

9

1 10

9

8

7

8

8

7

6

6

6

8"

11

î 12

11

10

9 ' 10

10

8

8

8

8

9"

15

16

15

12

12 13

13

11

11

11

11

10'^

18

19

18

18

14 1 17

17

16

15

15

15

ir

28

29

28

27

24

27

27

25

25

25

25

594

B

Phamenoth

Pharmouthi

P.iclions

1

2

1"

T A < ;

MF T

A i;

MF T

A

MF

1

25

24

24

24

22

2:5

22

r

l'i

14

14

14

12

18

12

11

12

3'

11

10

10

10

s

ii

8

7

8

4'

8

7

7

7

'■>V»

li

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4

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5*

6

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3V,

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2

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1 2V.

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4

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8-

8

7

7

7

1 57.

i;

7

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11

10

10

10

' 8'/,

(i

8

9

8

10'

i:.

14

14

14

12'/,

i;i

12

11

12

IV

25

24

24

21

24-/,

24

22

22

22

s

r.iMii

K|ii|ilii

M.

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1

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\ .. MF

T|A

(;

MF

T A <; MF

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2- 3' 4' ;*>" «)' 7' h' 5»'

lo- ir

21» l'.t'/, 21

10 12', Il

7 .-.' , 7

4 2', 4

2 1 ' , 2

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2 1'/, 2

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7 6V, 7

10 9V, 1 1

:'o l'.t' ^ 21

22

12

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2:»

12

8 5 3 •>

12

21

11

9

1 6

4

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. 4

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Il

21

22 12'/,

8'/.

57.

37.

27.

37.

fi7.

87. 12 2f)

2.3 13 9 6 4 3 4

n »

18 28

595

ne permet pas de la traduire exclusivement par le mot «messe», sens qu'il a également, mais qu'il ne comporte pas toujours. Le calendrier d'Assouan nous montre que chaque soir, deux heures avant le coucher du soleil, à la 10" heure du jour, les moines se réunissaient pour une cérémonie encore indéterminée et il est fort regrettable que les autres heures n'aient pas été, comme la 10', désignées par l'exercice qui leur était particulier.

De plus, il est à remarquer que, quelle que soit la saison, c'est-à- dire quelle que soit la longueur du jour, il est invariablement di- visé en douze parties égales; comme la durée du séjour du soleil au-dessus de l'horizon Avarie de 10 heures à 14 heures, il s'ensuit que la durée de l'heure égyptienne variait elle-même de 50 à 70 minutes, ne se fixant à la durée réelle de 60 minutes qu'aux deux moments des équinoxes, en Thot et en Phamenoth.

N 0 T E

PAK

\' ]•: N T R E - li K Y.

N'oici l»'.s (Idcuint'iits )triniitifs. on plutôt la trailiittinn dos dooii- lueiitM, tels (luils in'avait'iit i-W remis par M. Uoiiriaiit :

C'est, d'abord, une colonne d'heures, puis trois colonnes de chif- fres pour chacun des 1 2 mois coptes dont se composait l'année éfiyp- tieniie. La première colonne des cliitfres ap|)artient nu manuscrit de .Siout (aujourd'hui àiihizehi: la seconde contient les chitî'res donnés par un manuscrit (|ne M. liouriant possède et (|ui provient t»n ne sait d'où; la troisième enfin, ceux relevés sur le nuii ilii couvent copte d'AsHcuian. Le tout sans antres indications que les suivantes:

Ce .lunt les heures de toute tannée ilipuis le connu enceinc ut de Tliot jusqu'à Af^suri, et donnant r ind iration pour tout le jour; les nombres inscrits sont des il\x(î (manuscrit de Siout j.

Ce snut les ■r\'r<;(; dr tnuli /'nnu/'i'. (Itjtitis Ir (■iiiiiiuriirriiiriil de Thnt (manuscrit liuMiiam

Ce sont Ir.i lATCC (couvent dAssouan).

C^iie voulaient Iticn dire ces mots ii\x<; et TV icoV M. I'hmi- riant n'était pas fixé sur leur vraie sijfnitication: iiwc ne selrniivc pAM dan« les tlictionmiires. et IVIcu; Mij^nilicrait pas» {finssus)^ |MMit-étrc aiiHHi pied, vesti^je. trace . on simplement encore 'in- dication».

597

Quoi qu'il en soit de la signification exacte du mot; considérant les nxxe et TXTCe comme des longueurs, et sans m'embarrasser autrement de l'unité de mesure adoptée, j'ai cherché à représenter, graphiquement, par des courbes, en coordonnées polaires, les dif- férentes séries d'éléments qui tigurent sur le manuscrit de Siout. lequel est à peu près complet.

Je n'entrerai pas ici dans les calculs et détails de la construc- tion de ces courbes. Je donnerai seulement un résumé des résultats.

-- Thol.

Baoïiah

Soit MP une droite fixe, et P l'origine des coordonnées po- laires; les angles co étant fonction des heures et les rayons vecteurs rj représentant les nxxe correspondants. (_)n obtient, pour les 12 mois, une série de courbes de forme générale symétrique, et dont la courbure va en diminuant depuis celle relative au mois de Baonah jus(iu'à celle du mois de Thot] puis la courbure change de sens et va en augmentant depuis ^7/o< jusqu'à Kiahk. Enfin, ])our les autres six mois, depuis Kiahk jusqu'à Baonah^ les courbes tendent à se confondre successivement avec celles précédemment tracées.

De toutes ces épures j'ai conjecturé que les courbes en question ou le tableau dont les éléments avaient servi à ces épures, devait être relatif à la marche du soleil, se dessinant sur un plan hori- zontal, pour les différentes époques de l'année; les points de ces

Ô9S

courbes pouvant lorrespoiulre soit à rextréniiti- de ronilno portée ]iar un style, un bâton, un obélisque, etc., soit à riniajrt' i)ioduite sur le sol ou une suifaee nueleontiue liorizoutale. i)ar les rayons (lu soleil qui traverseraient le trou d'un ••nouiou ou une ouverture disposée dans une pami d'éditice e.\i»osée an midi.

En d'autres tenues, e est à un véritable eadran solaire (jue nous aurions attaire.

Et, en ettet. en uiuis reportant au tableau des lieures et nx\e correspondants, nous c<in-tatoiis que :

1" Le j(Uir. ou intervalle de temps compris entre le lever et le coucher du soleil vrai, a dii être divisé en 12 parties; les heures 0 et 12 n'y sont pas marquées: les lon;;ueurs dimibre aux instants du lever et du coucher .sont iutiines. ne pouvaient donc être limitées et par le t'ait n'ont pas été maniuées.

2" Le chitt're IIWC est le plus petit, paitout. précisément i»our l'heure G ou lu «î' après le lever du soleil, c'csi-à-dirc midi, ce (|ui doit être pour l'ombre méridienne.

3" iJe part et d'autre du ))oint midi, les ii\\<; vont en au;;Micn- tant, et cela 8ymétri(|uement, c'est-Ji-dirc i|uc pour clia(|uc mois les chiffres se reproduisent à é^ale distance avant et après midi; ce <|ui doit avoir lien <lans la conjecture éuttncée, et permet même de vérifier (|Uelques petites erreurs, r«'ctitications de nombres irt'a- ccH ou mal liis.

4" Dans l'ordre connu tics mois coptes, tels (ju'ils se préscnlcni dnuH l'année nolaire commentant, par exemple, vers le milieu de lianiui/nit, les II.VXC currcHponilanl à la fi' licuic nu iiiiili sont

ri'H|ii'i'li\ l'iiii-iit

■G- l p'iiir itiirniMlint

1",, Jtio'iiKiiiiinii

1 iliiciiiui»

599

Vo poui

Baonali

1

Abib

2% »

Mesori

4

Thot

5

Epiphi 1/2 "ûité près)

7

Athour

9 »

Kiahk

7 »

Tonbah

5 »

Amcbir

4

Barniahat

c'est-à-dire que les nxxe vont graduellement en diminuant jusqu'en Baonah, pour croître, ensuite, en repassant par les mêmes valeurs, jusqu'en Thot. Et à partir de Thot continuer à croître régulière- ment jusqu'en Kiahk, pour reprendre ensuite les mêmes valeurs en descendant; d'où il résulte nettement que les nxxo en question ne sont autres que les ombres portées, méridiennes, d'un gnomon, ombres successives dont les longueurs répondent précisément à la position du soleil dans la sphère céleste pour chacun des mois coptes; la longueur 4, par exemple, en Barmahat et Thot aux équinoxes du printemps et de l'automne, la longueur 7, au solstice d'été en Baonah, celle 9 au solstice d'hiver en Kiahk, etc.

Il est facile aussi de s'assurer que les indications se rapportent bien au milieu du mois, et non au commencement ou à la fin :

En 1894 de notre ère, le 15 Barmahat tombe au 23 mars gré- gorien. D'après l'avis de M. Bouriant, le document que nous com- mentons ne serait pas bien ancien. Un calcul, que je présenterai tout-à-l'heure, ne permet pas de faire remonter la date du manus- crit au-delà du 14"^ siècle. Or on sait que l'année copte est plus longue que l'année grégorienne qui suit à peu près exactement la marche du soleil; la V" retardant sur la 2" de 3 jours en 400 ans, si nous remontons avec le calendrier grégorien, la suite des temps jusqu'en 1400, c'est au 20 mars grégorien (lue répondrait le 15 Bar-

MKMOIUKS, T. m.

(>0l»

mahat. c'est-à-dire que le ilu mois copte ilii uiaiiusciit corres- pondrait bien à l'équinoxe. pour lequel le nxxG = 4. Et il n'y a pas de raison pour supposer que tous les autres n\\G ne se rap- portent pas aussi au milieu environ de chaque mois.

C'est le moment, maintenant, de donner quelques éclaircisse- ments sur la forme affectée i)ar chacune des courbes complètes dont il a été question au commencement. On sait qu'un rayon éma- nant du soleil, et passant par l'extrémité d'un style ou l'œil d'un gnomon, décrit chaque jour dans le mouvement a])parent autour de l'axe du monde, et pour une déclinaison donnée de cet astre, un cône, dont les nappes opposées sont coupées par le i)lan hori- zontal suivant deux hyperboles. Et l'on apprend, en «fnomoniiiuc, à construire ces courbes pour les déclinaisons du soleil répondant aux différentes épo(|ues de l'année.

Or, si l'on fait l'épure théorique pmir la latitude de Siout, et qu'on y rajqiorte. ajjrès, les cimrbes résultant des données du manuscrit relatif à cette localité, on trouve (|Ue les lijrnes théoriques et celles, plutôt iwp^rivientolvs déduites du manuscrit, ne se super- posent pas exactement. Le fait est facile à i-xpliiiiH r :

n'abord, les données iixxc du manuscrit j)euvent n'être exactes qu'à '/. unité près, et même pas. puiscpi il n'y a que des nt>uil)rcs entier» qui fijfurcnt dans ce document, et (|iicl(|iies tractions '/,■

l'nis. il faut tenir compte, dune part, de la réfraction atnios- phéri(|Uc et. d'iiiitre part, (h- ce (|ue ce n'est pas le centre tliéoriijuc du Mdeil qui seul éclaire. ( )n sait, en clfct. que la léfraetion a pour ctVct d'au)rmentcr la liauteiir apparente du soleil |)rincipale- nicnt vers mou lever ou non coucher, et surtout à l'époque du HoJHticc d'hiver oii les rayons de l'astre sont les plus inclinés Hur notre hori/.on. d'oîi réduction de r<inihrc |)ortée. Kt, d'autre part, cette diminution de J'oudM'c observée Maceenlne encore par le tait i|Ue la séparation d ombre et lumière ne cuinuicncc à ètie

601

nu peu nette que pour les l'ayons émanant du bord supérieur de l'astre.

Dans les calculs, et pour l'épure de Siout, j'ai adopté comme latitude du lieu K = 27" 11' (c'est celle de toutes les cartes que nous possédons).

La latitude étant égale, comme on sait, à l'inclinaison de l'axe du monde sur l'horizon du même lieu; la longueur PB de l'ombre méridienne du gnomon aux équinoxes étant 4 (voir le manuscrit) ; la hauteur OP de cet ins- trument ou la perpendiculaire, si l'on veut, abaissée de l'ouverture 0, faisant gnomon, sur le plan horizon- tal, devait avoir pour valeur

«fit 27° 11' 0-513

Nous avons dit que la valeur absolue de l'unité de mesure employée nous importait peu. Tout étant proportionnel, il est évident que l'on peut imaginer avec les données ci-dessus un cadran solaire de n'importe quelles dimensions, depuis l'obélisque, comme style vertical, ou l'ouver- ture pratiquée à toute hauteur dans le mur d'un temple, comme gnomon, jusqii'à Fai- guille ou l'épingle microscopique.

Cherchons l'âge du manuscrit de Siout.

En opérant sur les ombres méridiennes comprises entre l'équinoxe et le solstice d'été atin d'éviter les causes d'eri'eurs dont il a été parle plus haut, on a, pour s P = Ys = Û'ô (voir le manuscrit) et 0 P = 7*8 (valeur trouvée plus haut), avec X = 27° 1 1' et en désignant par (o la déclinaison solsticiale du soleil :

'.9(^-") = -jJ = ^ = 0-064

d'où A w = 40'; d'où o = a .3° 40' = 27M 1' 3" 40' = 23" 31'.

7(;*

602

L'angle de Tobliquité de Técliptique sur réquateur qui n'est autre que la déclinaison du soleil au solstice était donc de 23° 31'.

tandis que cet angle est aujourd'hui de 23° 27'

La ditl'érence 4'

ou 240", à raison de 4<)" par siérlc. (jui. d'après les astronomes, représentent la diminution .séculaire de l'obliquité de l'é(lii)tique, donne ^ = Ô22 ans, 1894 â22 = VM-2.

La table horaire de Siout, aujourd'Iiui à Ghizeh. ne remonterait donc pas plus haut qu'au 14' siècle de notre ère.

Il ne me reste plus que ([uelques mots à dire au sujet des deux autres tables horaires, celle de l'inscription d'Assouan et celle du manuscrit Bouriant.

("es deux dernières .sont tro|» incomplètes pour j)ouvoir être sou- mises à une étude détaillée. La plupart des chitl'rcs niaii([uent, et plusieurs sont à peine lisiltles. On peut cependant, d'après ce qui reste, induire qwr la eoiupnsitioii de ces taliles est analiijriie à celle de Siont.

I ne particularité est cependant à relever ici.

La longueur de l'ombre aux é(|ninoxes (T/int et linrinahat) est toujours la même, et c'est encore 4 comme à Siout. Mais les chittres IKiur les solstices (liaonah et Kiahk) sont :

1 il .\MS(iiiaii, pour le solstice d'été (kciiI nianjué) et KiluiiH le manuscrit l^uiriaiit.piin rie solstice d' hiver seul iiian|né).

< )r. il est tat'ilc «lit déiiiiiiiti(-r que ces données, pas |dus ii Assoiian qu'il aucun autre point de l'Kgyptc, ne peuvent répondre directe- ment à un gnomon ordinaire à cadran liori/.iiutal. comme celui de Siout. qin- nous venons d'étudier. Soit, en etl'«'t :

603

0 P= la hauteur du guomon;

PB = 4: = \a longueur, commune, de l'ombre aux équinoxes ;

Ps- = 1 = celle au solstice d'été, pour Assouan;

Ps''=.S = celle au solstice d'hiver, pour le manuscrit Bouriant;

X = la latitude du lieu; et î = la déclinaison du soleil aux solstices ou obliquité de l'écliptique.

On devrait avoir :

Pour Assouan : Ps' = OP tg (h S)

PB=OP tg "A d'où

Pg' _ tg (k S)

PB ^

tgX

= i- = 0-25 4

Pour manuscrit Bouriant :

Ps" = OPtg Ça+ 0} PB = OPtg'K

d'où

PB Ps"

tg'K

tg{\ + l) 8

= ^ = 0-50

Or, les relations ci-dessus ne peuvent être satisfaites que pour des latitudes supérieures à toutes celles de l'intérieur de l'Egypte; car, en supposant même pour ci une valeur de 23" 29' pour les temps coptes passés, peu supérieure à l'obliquité actuelle de l'cclip- ti<iue, on trouve :

604

Dans le 1 " cas, pour "/. = 32" par exemple ^- "' = près de 025

ta 3^° Dans le 2' cas. > _^^/^^^^^ = près de 0 ÔO

La latitude pour laquelle les tables devaient s'appliquer diieote- luent pourrait donc bien être celle d'Alexandrie, dont la latitude est comprise entre 31" et 32% surtout si l'on se rappelle ce que nous avons dit au sujet du degré d'approximation des valeurs de l'ombre et des causes de raccourcissement de cette ombre parti- culièrement au solstice d'hiver.

(^Mioi qui) en soit de cette nouvelle conjecture, pour concevoir que de pareilles tables aient pu servir cgalenicnt à d'autres lati- tudes, il suffit de supposer un cadran solaire ordinaire, mais incliné sur riiorizon avec un angle tel que ce cadran se présente par rap- port à la splicre céleste de la même façon (pic celle ixuir huiueiie il a été eonstruit.

hans le cas de l'inscription d'Assuuan. par exemple, .soit pour la latitude 24 environ, le plan du cadran ci-dessus devait être in- cliné 32" 24° ==8°, c'est-à-dire de la dirtVrence des latitudes, et cela vers le nord en contre-bas «le I liori/.on d".V.s.souan.

Telles sttiit les observations générales dont, pour le nionient, j'ai cni devoir accompagner les dot iiiiieiits présentés par M. l'xiu- riant. et nous serions lieurcux si notre travail commun pouvait con- tribuer à ré|iandrc quelque jour Miir «ctte gnomoni(|ne des anciens restée encore «i obscure.

Ciiirc, le .;i décembre \m\.

RÉVISION

DES

ÉCHINIDES FOSSILES

DE L'EGYPTE.

l'AK

RENÉ FOURTAU,

„.„BK. D. L..NST,TUT EGVPI,EN, DB LA SOCIÉTÉ GE0L0O,<iX,E DB FRANCE ETC. ETC.

Introduction.

Ce n'est point un ouvrage absolument nouveau que celui que j'en- treprends en publiant ce Catalogue; le seul mobile qui m'ait fait agir est, en dehors du manque presque absolu des indications de niveau, la dispersion des espèces citées dans beaucoup d'ouvrages

différents. , ,,

L'importance du catalogue général des Echinides fossiles d un pays est très grande : je ne crois pas, en etfet, qu'il y ait en pa- léontologie beaucoup de fossiles qui dépassent les Echinides en importance géologique. Ils se distinguent généralement par leur état remarquable de conservation et leur intégrité de txnis les fossiles qui les accompagnent; et cela surtout en Egypte, ou a part les Osfre.idae, la généralité des fossiles se présente à 1 état de moules le plus souvent indéterminables, même quant au genre. Les Echinides au (contraire sont ici assez abondants, bien conser- vés et relativement faciles à distinguer. ^^

MKMOIUES, 1'. ni.

G06

L)"uu autif cûtt-. comme en général les Echinides ont une courte durée phylétique. il arrive que des espèces ou même des genres déterminés se rencontrent exclusivement dans certains dépôts et peuvent les caractériser nettement: c'est le cas pour certains Echi- nides d'Egypte. Mais il reste à tixer d'une manière détiuitive la position de ces divers niveaux et à établir leur synchronisme avec les étages géologiques. Ceci n'est pas chose facile en Egypte une bonne carte géologique est encore à faire. Les travaux actuels de géologie ne reposant (jne sur des iwtes et des matériaux qui. recueillis, soit par l'auteur lui-même au cours d'une raj)ide ex- ploration, soit, chose plus fréquente et source encore plus grande d'erreur, i)ar des voyageurs plus touristes que savants, sont souvent, par la nature même de ces renseignements, sujets à s'écarter de l'exactitude (pic comportent des ouvrages de cette nature.

C'est surtout (hms U- Tertiaire (|uc la ditticulté est sérieuse, car le Crétacé se prolonge avec une grande régularité sur toute la côte septentrionale de l'Afrique, du .Maroc au Sinaï et à la Syrie; et l'on peut grâce aux Echinides identitier les couches sur t(mte cette longue étendue. Mais il n'en est pas de même de tous les lambeaux de Tertiaire (pii recouvrent i)ar place le ( "rétacc et (huit le plus développé est celui (|iii dAssoiiaii au Caire eiicadri' la vallée du Nil des chaînes libyipicK et araliiqiies.

J'ai donc cherché dans les travaux des (lifVéreiits auteurs, tels qued'Arclliac et Delanolle. Uellaidi. K./ittel. .1. W allliei . .M:i\ei- Eyniar, F'iieliH, Kraas, etc. etc.. d'étalilir un syiicliroiiisinc des terraiuM d'Egypte avec ceux dl''.mdpe. tout en comparant les donnécH de ceH nuteurs avec les notes et Us matériaux recueillis par moi-niénn- au cours de iiich iiomitrciix voyages peiidaiil un Héjour en Egypte de dix aniiccH eoiiKceiitiveM.

J'en HuiH arrivé au taldean .siii\:iiil :

601

Désignation des couches

Étag-e clans la série générale

Calcaires gréseux à Spirigera concentrica Bey- rieh, de FOiiady Arabah et grès à Criuoïdes du Kod el-Hamâl et de l'Ouady Chellal (Siuaï).

Marnes à Hemiaster cuhicus Desor, du Siuaï et de la Chaîne arabique.

Calcaires et grès à Ostrea Mermeti Coq., 0. af ri- cana Lamk., Hemiaster Heberti Pérou et Gauthier, Plicatula Reynesi Coq., Sphoerulites Schweinfur- thi Zittel, Crassatella Rothii Fraas, du Siuaï et de la chaîne arabique (Ouady Arabah, Ouady Keneh, etc. etc.).

Carboniférien D ou Démétieu

Cénomanien inférieur

Cénomanien supérieur

Calcaires à Hippurites covnu-vaccinum Bronn et Echinoconus aegyptiacus d'Orb. du Gebel Attaka et du Gebel Abou Daragué.

Turonien

Calcaires à Ostrea accanthonota Coq., Cyphosoma Ahhatei Gauthier, Acteonella et Nerinea sp. du massif d'Abou Roach.

Calcaires à Ammonites Fournelii Coq., Plicatula Ferryi Coq., et Rhahdocidaris Crameri de Loriol, du massif d'Abou Roach.

Sénonien inférieur

Sénonien supérieur

Calcaires à Ostrea acutirostris Mayer-Eymar, Nautilus Danicus Schloth et Naittihis desei-torum Zittel, des environs d'Assouan et des oasis libyques.

Dauien

Calcaires à Echinocorys ovatus Zittel, Ostrea larva Lam., Janira sexangularis d'Orb., Ostrea Overwegi Coq., Cardita lihyca Zittel, de la chaîne arabique (couvent S' Antoine) et des oasis libyques.

Garuninien

(iOs

Désifriiatioii des Cduclies

Ktajre dan* la série irénérale

Calcaires à Cardiia soudanica Maycr - Eyiiiar, Bothriolampas ahundann Gauthier, Ct/theren laevi- gata Mayer-Eymar, Grnphidaria deseriorum Zittel, des environs d'Assouan.

Calcaires à Ostrea capriciosa Mayer-Eymar, Oper- culina libyca Scliwager, Lucina Thehaica Zittel, Comjclypeug Dehnwuei de Loriol, Liuthia care.nioaa de Loriol, Altirin Ziczni) Sow., des environs de Louxor et de loasis de Farafrali.

Calcaires à L'allianagsa nilodca Fraas, Nuintnn- litts planulata d'Orl)., Sùmondia Loghoteti Fraas, des entrons d'Âssiout et de Minieh.

Suessonien inférieur

Miessouion nmvcii

buessouien I supérieur

Calcaires à Nummulites curifitpira d'Arcliiac, Lo- bocarcinu» PauHuo Wurtemhergicus Fraas, énicnd. V. Mayer. Nautilm imperinliH Sciw., Echinolampas africaiiu» de Ix)riol, Pyi-Hodn» Mokaitameiisis Priem., de la base du Mokattani.

Calcaires j'i Plkatula polymorphn lU'llardi.Caj'o/ia pfacwri«/</«» Cantr., (J»iren Jinilii Frajis, O. Clot-beyi Bcllardi, dn Mokattam et du Plateau des Pyramides.

CalcaireH à Nummultteê Fichiili de la Harpe, A', intunni-.dia de la Harpe, N. Jiutinieyi-ri de la Harpe, Orhito'ide.» papyrnrua de la Harpe, des col- lines de Paelio prés Syoïnih.

Calcaires à Doninin nvbiculnriK Ajr,, Lucina nmlti- lamr.llota Desli., l'hola» iimmouiK Fuchs, du fîebel XdelVr à Syouali,

CalcjiireM i\ (Jtlrrn VirLti Desli , IWlin Malvi- nar Duixiin, dflUporn pitlmittn Mirliel, ScuteUrt Zitlrli Heyricli, des environs de Svftiiali, Tarliriz cl des (Jeliel (leneffé, Aoueliet et |i!inuiH(|.

HabIvM ii Clypftiilfr (Htijyptlaruii Wri^lit et Slrinn- buê r.f, roriiuitlu* Del'r., du (ichcl Cliellonl et du piod ouest de l'Attnka.

Lutétien inférieur

Lutétien supérieur

liiirtonicn

Helvétien inférieur

llelvélien supérieur

riiocèiie

609

Dans ce tableau j'ai omis intentioiuielleinent le Ligurien et le TongTien des environs du Caire et duFayoum, ces couches n'ayant jusqu'à présent fourni aucun Éclnuide. Je n'entrerai pas non plus dans l'exposé des raisons qui m'ont conduit à établir ce synchro- nisme, ne pouvant d'autre part donner trop d'envergure à cette simple introduction. Je ne me sépare d'ailleurs que fort peu des géologues qui ont le mieux étudié la statigraphie de l'Egypte. Dans l'indication des localités j'ai compris la côte Ouest du Sinaï, car on ne peut séparer de l'Egypte proprement dite des territoires qui n'en ont été détachés qu'à une époque fort peu éloignée, de même que j'ai repoussé de ce catalogue les Echinides subfossiles dont on rencontre les débris dans les sables Sahariens qui couvrent les plages soulevées du Pleistocène et de l'époque actuelle; il m'eut fallu citer toutes les espèces vivant actuellement sur les côtes de la Méditerranée et de la Mer Rouge.'

Les Echinides d'Egypte ont été souvent les premiers à frapper l'œil du voyageur et du géologue.

En 1743, le docteur Shaw décrivait deux Echinides trouvés par lui aux environs des Pyramides de Ghizeh, ainsi que plusieurs radioles de Cidaridae. En 1810, Rozières iigurait dans l'Atlas de la Description de l'Egypte divers Echinides recueillis soit aux environs du Caire, soit dans la péiunsule du Sinaï. En 1854, Bellardi, dans son Catalogue raisonné des fossiles dunummulitique d'Egypte, en citait sept; en 1856, Desor en décrivait une douzaine la plupart rapportés i)ar Lefébvre et déposés au Muséum d'histoire naturelle de Paris; en 1863, M. de Loriol jjubliait deux espèces nouvelles; en 1866, Fraas recueillait un bon nombre d'espèces crétacées, éocèncs et miocènes, qu'il décrivait dans son intéressant

1. La même raison m'a fait englober dans ce catalogue les espèces des Oasis du désert libyque, ainsi donc la classification «Egypte» comprend non seulement la vall6e du Nil, mais aussi la côte Ouest du Sinaï et les Oasis.

1510

ouvrafre <Aiis dem Orient*; en 18G7. un écliinolog-iste anglais, M. Martin Duncan. décrivait les spécimens rapportés par HoUand de son voyage an 8inaï: en 18G8, dArchiac et Delanoue. dans leur description géologique des environs de Tlièbes. décrivaient plusieurs espèces nouvelles. Plus tard, en 187S, Fuelis décri- vait les Écliinides miocènes recueillis par lui dans un coin du Ge- nelfé aux(|nels il ajoutait en 1882 ceux récoltés aux environs de Syouali ]tar la niissitin Koldfs: enfin en 18S0, M. de Loriol pu- bliait sa niagniti(|Ue monographie des Ecliinides des terrains iiuui- niuliti<iues d'Kgypte. en 1881 il décrivait les espèces éocènes du désert libyque rapportées par Kohlfs et Zittcl et il a j)oursuivi ses études sur les Kcliinides d'Egyi)te dans sis notes jiour servir à riiistoire des Kcliinodernies dans les(|uelles il a décrit de nouvelles espèces égyptiennes récoltées par MM. Cramer et Mayer-Eymar.

Depuis, les reclicrcbes et les travaux de MM. Sclnvcint'urtli, Joliannes Waltlier, Mayer-Eymar. Heyricli, Sickenberger, etc. etc.. <»nt enrichi de nouvelles espèces la faune décrite jtar les au- teurs jyrécités et moi-même ai eu la bonne fortune d'en découvrir plu-sicurs enc(»rc inédites.

Il était donc jire.squc inilispensable de procéder à une révision complète de tous ses doeuments et île réunir en un seul volume les indications éparses dans tant de notes et d'ouvrages. C'est le Meul but (|uc je me suis proposé et (pie je crois avoir atteint grâce à riiistitnt Egyptien, t^uil me suit |»crMiis de n-iucrcicr tout par- ticulièrenuMit son président, S. Iv ^■;l(•^llb .\rtin pacha (pii a liicii voulu accorder à cette modeste étude une |dace ilaiis le voliiiiu" des mémoircH de l'Institut.

Je me fain ausHi un véritable devoir de signaler le précieux concours (|ue m'ont prêté MM. N'ictor (iauthier, .Mayer-Eymar, K. Saccu. II. tJ. EvoiiH et A. ras»|iiali pour mener cette «l'uvre à bien

611

M. Victor Gauthier a bien voulu m'aider des conseils de sa longue expérience et de son autorité incontestée. Il s'est chargé de l'exa- men et de la révision des nombreux spécimens recueillis par moi et a décrit les espèces nouvelles : c'est sous sa direction qu'ont été dessinées les planclies de cet ouvrage dont je n'ai eu que la partie statigraphique à étudier. Je suis heureux de pouvoir lui témoigner ici toute ma gratitude.

M. Mayer-Eymar nous a communiqué la riche collection d'Echi- nides tertiaires du musée fédéral de Zurich : M. le professeur F. Sacco a bien voulu nous confier les exemplaires du « Regio Museo geologico » de Turin étudiés par Bellardi. M. le capitaine H. G. Lyons, directeur du Service géologique nouvellement créé en Egypte, a consenti à nous prêter les spécimens de la collection de l'Ecole de Médecine de Kasr-el-Aïny au Caire, ainsi que ceux déjà recueillis par ses collaborateurs et lui; enfin M. Alfred Pas- quali a eu la gracieuseté de mettre à notre disposition les curieux documents qu'il avait réunis dans ses courses aux environs du Caire.

Je les en remercie sincèrement.

Le Caire, le 1" Mai 1898.

R. FOURTAU.

RÉVISION DES ÉCHINIDES FOSSILES DE L'ÉOYPTE.

Époque carboniferienne.

Al;< MAKiM lliAIM.sy ou Eut'lDAiClsV Sp.

Syn.* : Arthaeoeidaru ou Eocidarù 8p. Sclnvcinfurtll : .Sur unt exploration ijéo- lo^iquf rlniu rOiindi/ Amlxili. Hull. Iimtitllt Éu'y|)tii'Ii, 18HS.

Il est difficile déjuger sur de simples plaquettes si l'un a art'aiiv à l'un nu à lautre de ces deux genres. Scliweiiifurth a recueilli diverses plaquettes dt'posées au Musée de lierliii (jue lieyricli a attribuées à l'un de ces deux genres, sans préi-iser exactement.

Ni»U8 ne citons donc cette espèce (pie sur la foi de l'auteur.

Niveau : ( 'arhoniférien I). couches à ( h-this resnpiuata.

Localité : entrée du Kod-el Ilaniàl dans l'Ouudy Arabali.

Époque crctacce,

C1IMRI8 OLANDAItlA Lang. {sub Cidaritvs fjlandarim). 17()S.

Myn. ; CUUirUtê i/tanHamn Kriia», (léoliigiMrhrt mit lUm Ai'mpiDii , p. •.'7, pi. m,

»K. I~10 (excitii. Il), IH7H.

I. i'our •ynonymlo de* oupAcoii i<t t(t'nri'« qiio nous pilonx, iioun iiouh Hoinnioit rmlrvinU uns aulcuni i|ul ont il/'»l(rii/' ro» o»|W^reii roiiiiuc provctinnl «l'Kjfyi»'»' <><• «l''» l>ay* voiilii* r<nniii<' rAI((<''rir, lu 'l'iiiiUii' i-t In Syrl<'.

613

Nous ne reproduirons pas ici tout ce qui a été dit sur ces ra- dioles, un des plus anciens fossiles qui aient attii'é l'attention; il en est fait mention dans l'antiquité égyptienne sous la xxvi"" dy- nastie; les auteurs grecs et latins en ont parlé; les pèlerins en rapportent encore aujourd'hui de la Palestine. Les paléontologistes ont confondu longtemps cette espèce avec les radioles du C. glan- difera Goldfuss, du Corallien, et il faut reconnaître que les deux types se ressemblent beaucoup. C'est Fraas qui, en 1878, au re- tour d'un voyage au Liban, a fait connaître le premier que cet oursin appartient à la faune crétacée, et, dans son o])inion, au Cénomanien. Il n'a cependant pas convaincu tous les paléontolo- gistes, car M. Diener place le Cidaris glmidaria dans le crétacé inférieur, et M. Blankenliorn dans l'Oxfordien supérieur : on n'est pas encore bien sorti de l'ancienne confusion, M. de Loriol estime que c'est plutôt Fraas qui a l'aison.

Ces radioles se rencontrent principalement dans les débris d'éro- sion autour du Gebel Alimar et dans l'Ouady el-Tili aux environs du Caire.

Ils doivent donc provenir des massifs crétacés de l'Attaka et de l'Abou-Daragué les Ouadys, qui ont apporté ces détritus, prennent leur source, et qui sont généralement rapportés au Cé- nomanien supérieur et placés aussi dans le Turonien sans que ces différentes opinions soient définitivement établies.

Collections : Pasquali, Fourtau.

PSEUDOCIDAUIS Pasqualii Gautluer, is;t8, pi. I, fig. 1.

Avec les radioles du C. glandaria^ Fraas a figuré [op. cit., fig. 11) un exemplaire entièrement lisse qu'il considère comme amené à cet état par le frottement et l'usure, et qu'il réunit s})éci- fiquement aux autres. Il donne de longs détails pour faire com- prendre comment ce radiole a pu perdre ainsi tous ses ornements;

.MKMOIIÎKS, T. m. 78

614

il rcmartiuc cependant que la collerette e??! plus courte, ou (ilutot quelle n'existe presque pas; de plus, il déclare que l'articulation est crénelée. Ce dernier caractère seul suffirait pour établir que le radiole appartient à un autre type, car les tubercules du Cglau- daria ont l'articulation lisse, et le test que Fraas a recueilli et qu'il dessine (fig. 1) ne laisse aucun doute à ce sujet.

Un des exemplaires que imus a cuiumuniqué M. Tasquali pré- sente justement les mêmes caractères : radiole pyriforme, arrondi à l'extrémité, se rétrécissant jusqu'à la collerette si courte qu'on peut la con.sidérer comme n'existant pas; bouton médiocrement développé, surface articulaire crénelée; c'est un type caractérisé des radi(de8 du «renre Pseudocidaris de Loriol. Ce {jenre, qui appartient ordinairement au jurassi(iue sujjérieur et à la craie in- férieure, a cependant déjà un représentant dans le Cénomanien, l's. Di^'ueri de Loriol, dont les radioles sont inconnus, nniis qui provient du Liban. Le test de notre radiole et de celui île Fraas, qui nous paraît être le même, étant encore inconnu, l'avenir seul pourra nous a|»prcndre s'il y a qiiel(|Ue rajiport entre les deux eH|iècc«. La surface est couverte de très petits <>:ranules serrés, épars, sans ordre et ne formant pas de série lon;;itudiMale; toute- foi», aux deux tiers envinm de la lonji;ucur à partir du point d'at- tache, les j^ranules deviennent plus «rros. plus spiniformes; ils Halif^nent un peu mieux surtout sur un des côtés. ( 'cttc disposition des jçranules, ainsi (|Ue la foiiuc tjéncralc, ra))pro(lic beaucoup notre exemplaire de celui que t^ucnstedt. cité par l'raas, a fi^ruré dauM ses Kcliinitlcs, pi. <!H, fijr. .\{\ is, sons le nom ilc lùidiohis fflaiidariiu rlnviiplinrnix. Le texte nttus apprend qu«' les séries linénireM wnit un |»cu embroiiillces à la base, caractère (|ui se re- produit Hur notre exemplaire, «oiinuc nous l'avons dit; mais sur le rcMte du radiole. la fii^ure \i\ de l'auteur allemand les donne beaii- eoM|» |dUH réjfulièrcniinl dinpoM'-, (iiiils ne le sont sui le nôtre;

615

ils augmeuteut de volume beaucoup ])lus haut seulemeut et ne paraissent pas prendre un aspect épineux. La figure 47, qui re- présente un radiole moins volumineux, montre les crénelures de la base; la figure 48 a une collerette plus nettement dessinée, et s'éloigne d'autant plus du radiole égyptien. Ce radiole que Quen- stedt appelle «datte» est-il bien le même que celui que nous dé- crivons? Cela nous paraît très difficile à décider; l'analogie entre eux est grande; les ditférences, quoique sensibles, ne suffisent pas pour les séparer catégoriquement; cependant il nous reste quelques doutes. Quenstedt déclare qu'il ignore la provenance de ses exem- plaires; et, dans cette condition, il nous semble plus sage de sé- parer notre type de ces radioles qui peuvent appartenir à un hori- zon bien différent.

Noms avons dédié cette espèce à notre excellent confrère M. A. Pasquali, secré- taire du contrôleur britannique de la Daïra Sanieh de S. A. le Khédive, qui a re- cueilli lui-même le type que nous venons de décrire.

Localité : Détritus d'érosion près du Gebel Ahmar aux environs du Caire : provenance probable, Gebel Attaka ou Abou Daragué. Niveau : Cénoraanien supérieur. Collection : Pasquali.

Rhabdocidaris Crameei de Loriol, 1887.

Syn. : Rhahdocidaris Crameri de Loriol, Notes pour servir à l'étude des Echinodermes, fasc. II, p. 60, pi. -20, fig. 6—21. Recueil zoologique, Suisse, tome iv, 3, 1.S87.

M. de Loriol a décrit sous ce nom quelques plaques ambula- craires et interambulacraires d'un test qu'il rapjjorte au genre Rhabdocidaris; il attribue à ce test des radioles trouvés dans la môme couche, très voisins de ceux du Cidaris Jouanneti Des Mou- lins, auquel Cotteau a réuni comme synonyme le C. ajathifera Ag. M. de Loriol affirme que les exemplaires égyptiens forment bien une espèce à part, et que les radioles, malgré une analogie très

G16

frappante, présentent des caractères particuliers qui ont motivé rétablissement dune nouvelle espèce.

Niveau : .Sénoiiien.

Localité : Massif d'Almu R'iadi, à huit kilomètres à l'Ouest des pyramides de Ghizeli.

Collection : P. de Loriol.

Cent probalilcmc-iit à ce typi- qu'il faut rapjMjrter le CUlariji, cf. Cyathi/era ilc >I. J. WaltliiT, recueilli dans la même localité. C'est encore vraiscniblableuient :'i (Hieli|ues radioles de co genre que le mêiue auteur a donné le nom de C. tuhveticvlnrlx.'

Salenia batnensis Pérou et Gauthier, 1879.

Syn. : Salenia Ao/iieiuù Cotteau, l'eion et Gauthier, Echinidai fonsiles de l'Alt/érie, fasc. V, p. Ida, pi. un, fig. 7—13, 1879. > » K. A. Zitlel, BeUrtiiir air Géologie und Paliioulologie dtr li/tji-

trhen W'iute und der an<)renzenden Gebiele vmx Aegypteti, première partie, p. 7y, ISsa.

Le Musée de Munich possède divers exemplaires de cette espèce alîrérieniie <|ui ont été recueillis par Schwciutiuth dans l'Ouady l)akel an.v environs du couvent de S' Paul.

Niveau : ("énonianitii.

Localité : ( hiady hakcl. cliaim- du «ialala cl-Kii)lycli. Kn Al- Iférie cette espère est assez connniine dans le t'énonianicn au sud de Hatna.

P.xKUOOIMADKMA Kp. Zittel.

l)anM in niéiue collection du .Mu.iéc <lc .Munich se trouvent dcn.\ Iv-hinidcH étiiiiietés )»ar Zittel U>}>. cit., p. THj sous le titre de IWitdo- ilifi'lnnn sp. lis ont été recueillis par Srhwcinfurth flans la inéiue hicalité «pie le Salenia hatucusis. N'ayant pas vu rcs spécimens, iioiiH ne pouvons en dire plus Ion;; et ne les cifoiis ini'à titre do- eunientaire.

Nivenu : < 'éiiouninien.

L<M;Alité : Ouady Dakel.

I. ff. J. W«lllnr, l.afipnrUinn dr In rrnir OI.J- rnv„<m. .c i:,,,„„„ir,. Iliillr Ir

l'iMlital fir}'|'''""> i******

617

PsEUDODiADEMA Meuniepj Gauthier, 1898, pi. i, fig. 23 27.

Dimensions : Diamètre 11 millimètres

Hauteur 5 millimètres

Péristome 5 millimètres.

Espèce de petite taille, renflée au pourtour, déprimée à la face supérieure, légèrement pulviiiée eu-dessous. Appareil apical de grandeur moyenne, subcirculaire, d'après le circuit qui seul sub- siste.

Aires ambulacrairos droites, médiocrement rétrécies au sommet, larges de trois millimètres à l'ambitus. Zones porifères rectilignes, unisériées, formées de paires de pores directement superposées, au nombre de trois par plaque majeure; les paires ne se multiplient pas aux approches du péristome. Espace interzonaire portant deux rangées de tubercules, relativement assez développés, diminuant peu à peu de volume au-dessus de l'ambitus; nous en comptons de dix à onze dans chaque rangée ; des granules marquent les angles des plaques entre les deux rangées.

Aires interambulacraires larges, portant deux rangées de tuber- cules principaux, un peu plus gros à l'ambitus que ceux des am- bulacres, comme eux crénelés et perforés (?) au nombre de dix dans chaque série; ils dimimient médiocrement de volume au- dessus de l'ambitus. De chaque côté, tout près des zones porifères, se trouve une rangée de tubercules secondaires, beaucoup moins gros que les autres, néanmoins assez marqués jusqu'à l'ambitus, au-dessus duquel ils se confondent avec les granules. La zoue railiaire entre les deux rangées de tubercules montre des granules en ligne brisée, et ceux des angles des plaques, plus gros que les autres, forment comme le rudiment de rangées secondaires; au- dessus de l'ambitus il n'y a plus que des granules épars et i)eu nombreux, et le milieu de la zone paraît uu.

Péristome presque à fleur de test, dans une légère dépression,

fil8

avec dix entailles bien luarquées. Appareil apioal disparu; lein- preinte circulaire qu'il a laissée est un peu moins grande que le péristome.

La petite taille de notre exemplaire le ferait regarder comme un individu jeune encore, si tous les exemjdaires connus ne pré- sentaient les mêmes dimensions. Nous n'avons pas entre les mains des matériaux suffisants pour affirmer que les tubercules sont réellement perforés; ils sont crénelés et paraissent otfrir des traces de perforation, mais nous n'en avons pas la certitude en ce moment.

Xou» avons dédié cotte espèce à M. le professeur Stanislas Meunier du Muséum d'histoire naturelle de Pari».

Niveau : Cénoinanien. Calcaires gréseux à .'^phaend/tes Schwein- fnrthi Zitt.

Lficalité : Ouady Mnbr.

Hetekodiadkma libycum Cotteau, 1864.

.Syn. : Ilmiddaru lihtfca Agassiz et Desor, Calaloffiie roùonn', p. 34, 1847.

Hetemlitulmia lihyrum K. Ziltel, lieilriiije ziir Oeolixiie mul Pallioittologie lier li- hyâchrn WumU und der anijreftzmiîm Oeltiete von Aepi/i>ten, p. 79, 18».'».

Cette espî'j'e, très commune en Algérie, a été rangée successive- ment j)ar Oesor dans le genre Ifoiuicidaris, puis dans le genre l'.siinlniliadnna et par ('(xpiand dans le genre l'i/tia.ttrr: Cotteau. avec benucnup de raison, «'ii a fait un genre nouveau. Pcsitr cite ce type dans le terrain crétacé d'Kgypte; iMmcan le comprend parmi les espcees rapportées du Sinaï par M. llnlland;' Scbwein- fnrtli en a recueilli un assez graml nombre dans les cnvirims du couvent de S' l'aiil, et il les a déposés au Musé»- de .Miniicli [vï. Zittvl, op. cit.). On le rcnrontre aussi en l'roven<»' iiiix environs de .Marseille.

1. Cf. Ilunran, l>**cHpHon <(f (ht KrhinliU nf ihf erttnrnmt twkt of Slimi, gmir

trr\y Journal, loin >iiii, p. .1H, tHA7.

619 DiPLOPODiA VAPJOLÂRIS (Broiigiiiart) Desor, 1856.

Syn. : Dlplopodia variolaris Gauthier, Notes sur les Echinides crétacés recueillis en Tunisie par M. Âuhert, p. 15, 1892. Pseudodiadema variolare Zittel, op. cit., p. 79.

Cette espèce de Tunisie a été recueillie par Schweinfurth dans le crétacé des environs du couvent S' Paul et déposée par lui au Musée de Munich. Elle est assez rare dans cette localité.

Niveau : Cénonjanien.

Localité : Ouady Dakel, chaîne du Galala el-Kiblyeh.

DiPLOPODiA SINAICA Dcsor, 1857.

Syn. : Diadema sinaicum Desor, Catalogue raisonné, p. 44, 1847. Diplopodia sinaica Desor, Synopsis, p. 78, 1857.

Desor ne donne de cette espèce qu'une ligne de description : «Espèce du type du Diadema suhangularis-^ point de rangées se- condaires de tubercules.»

Terrain crétacé du Sinaï. Rare.

Le type est au Muséum de Paris.

Pedina SINAICA Desor, 1847.

Syn. : Pedina sinaica Desor, Catalogue raisonné, p. 67, 1847.

» >- Desor, SynoiMis des Echinides, p. 102, 1857.

Desor cite cette espèce dans le crétacé du mont Sinaï, avec un point de doute qui n'est pas su])ertln, car le genre Pedina ne s'est rencontré jusqu'à présent que dans les terrains jurassiques. Duncan cite CQ. Pedina sans y ajouter aucune remarque; nous avons cherché en vain si quelqu'auteur y avait fait allusion dans la suite, nous n'avons rien trouvé.

Orthopsis IIUPPELLII de Loriol, 1880.

Syn. : Diadema Ruppellii Desor, Catalogue raisonné, p. 45, 1847.

Pseudodiadema Ruppellii DeSOr, Synojisis des Echinides, p. 78, 1856.

» " Cotteau, Paléontologie française, terrains crétacés,

p. 520, 1864.

620

l:.,..h,.hn,irm,> }'iippeUii Duncan, op. ci!.. iMj".

Larti't, Géologie de la Palestine, Annales des Sciences géologiiiues, tome m, p. 83, 1872.

Orthoptit Ruppellii de I>oriol, Monographie tie* Echinide» nummtiliti'iiie» de

rÉitiple. p. Il, pi. 1. fi?. 16. isso.

M. de Loriol déclare (lu'il n'a pas trouvé de tubeirnles crénelés sur l'exemplaire cité par les auteurs précédeut.s; »iue les anibu- lacres ont une dispo.sition simple (pii raitpclle les Ortfiopsi.-<. et il rapporte à ce genre le seul exemplaire cniinii. Mais liien (pic Le- fél)vre qui a recueilli ce fossile l'ait indiqué comme appartenant au terrain crétacé du Sinaï, M. de Li»riol veut y voir un Kclii- nidc du terrain nummulitiquedu Mokattam : -^Je n'ai pu découvrir, k la vérité, dit-il. aucun iinnimulite dans lest'rajrnicnts de la}ian<;ue encore attachés à l'écliantiiion. mais elle est tout-à-fait identique à celle d'autres cnirsins du nummuliti(|uc du Mokattam. ^ Comme le reconnaît ensuite M. de Loriol. on n'a ))as encore rencontré ju»(ju"iii (V (Mhop.st'.i tertiaire, ce serait le premier. X(»us croyons plus simple de suivre l'indication de Lefcbvre et de considérer \'f>rthuj)sis linjtppllii comme crétacé et d'en faire une espèce cé- iiomanienne, cet étafje étant très développé dans le Sinaï.

( "uDlorsi.s n. sp. Zittcl.

Zittcl cite {fip. cit., p. 7!)) ilc très rares exemplaires d'un ^ 'o- dinpgU n. sp. qui auraient été recueillis par Scliweinfurtli dans le C'éiiomunicn des cnvintus du eouvcnf de S' l'aul et déposés par lui au .Musée de .Municli.

f'vrilOKOMA AliUATKI < iautliier, iN'.ts. pi. I tit,^ L' C.

DimciiMioiiN : Diiitnrtrc Di 'Jo iiiillitii(-lr<>s

lliintciir •• X inilliiiK'Irt'K.

Httpèce de petite taille, du moins d'après les exemplaires (pie non» avons hous Ich yeux, sulHirciilaire, assez renflée, convexe,

(>21

mais déprimée à la partie .supérieure, pulvinée en-dessous. Appa- reil apical inconnu; l'empreinte qu'il a laissée est nettement penta- g'onale, avec pointe postérieure s'enfonçant dans l'interambulacre impair.

Zones porifères à peu près droites dans leur tiers supérieur, onduleuses et formant des j^etits arcs autour des tubercules sur le reste du test; les deux plaques les plus rapprochées du sommet portent des paires de pores simplement superposées, unisériées; mais à partir de jusqu'à l'ambitus, les paires sont fortement bi- géminées; puis à l'ambitus et au-dessous elles sont de nouveau unisériées, formant des ares de quatre ou cinq paires autour du tubercule, les trois ou quatre dernières au bord du péristome sont moins régulièrement alignées. L'espace interzonaire étroit, portant deux rangées de tubercules crénelés, imperforés, assez développés depuis le péristome jusqu'aux deux tiers de la hauteur; là. ils di- minuent rapidement de volume jusqu'à l'apex; ils occupent partout une dis[)Osition alterne, plus marquée dans la partie oîi ils dimi- nuent tout à coup. Nous en comptons dix dans chaque série. La zone miliaire n'existe pas pour ainsi dire : l'espace étroit qui sé- pare les deux rangées est occupé par une simple rangée de gra- nules qui suivent en ligne brisée la suture des plaques; il y a aussi une rangée horizontale de granules entre les tubercules de la même série.

Aires interanibulacraires relativement larges, portant deux ran- gées de tubercules principaux, au nombre de neuf, diminuant à peine de volume à la partie supérieure, sauf le dernier; ils sont lin peu plus (léveloj)pés ((ue ceux de raml)ulacre, comme eux crénelés et imperforés, quelques-uns radiés, et séparés par une rangée de granules. De chaque côté extérieurement il y a une rangée de tubercules secondaires beaucoup plus petits, inégaux, montant jusqu'au septième tubercule primaire. Zdue miliaire aussi

Mi';Mc)iiii:s, T. m. l'.i

«22

large à l'aTubitus ([lie près du sommet, montrant deux rang:ées de granules dont ceux des angles plus gros que les autres sont les rudiments de rangées de tubercules secondaires.

Péristonie à tleiir de test, grand (8 millimètres i. portant dix en- tailles peu profondes, mais assez fortement relevées sur les bords.

I/exemplaire (pie nous venons de décrire est celui qui mesure 2it luilliniètres de diamètre; c'est le plus grand que nous connais- si(»n8. mais cela ne veut i>as dire (|Ue l'espèce ne soit pas suscep- tible d'un plus grand développement. Nous avons sous les yeux une vingtaine d'autres exemplaires plus petits, qui otfient dans les zones jiorifères des ditférences considérables : ceux dont le dia- mètre atteint seize millimètres ont deux i>u trois paires bigéminées seulement, sur les plaques placées à l'endroit (u'i les tubercules ambiilacraires diiniiniciit tout à coii]» de volume; les paires sont unisériées partout ailleurs. Les exemplaires au-dessous de Ki milli- mètre» n'ont que de» paires simples superposées en petits arcs. Ces petits individus. (|ue nous avons examinés les premiers, nous avaient d'abord |icoduit l'effet de jeunes exemplaires d'une nou- velle espèce du fi^nrc G authiej'ia Lamitert; mais j'exanieu d'indi- vidus plus dével(»ppés nous montra bien vite ((Ue nous étions en présence de véritables ('if/i/iusmun. Nous ne tenons pas compte des deux |da(|ncs les plus rapprocliécs du souiniet dont les paires lU- jMircs sont unisériées; ce caractère nous parait sans valeur, d'aii- laiit plus (pie des exemplaires plus développés, s'il s'en ren- contrait. |»réHcnteraiciit peut-être des |iaircs liigémiiiécs jusipi'à rajicx.

Tout récenimeiii .M. l-aniliert' a désigné soiis le nom d'//./.;-- oc/m une e»pèce présentant ee earaetère des paires supérieures en Himplc série, alors (pie plu« lias elles sont liigéininées; il ajoute à

I. Cf. Umbcri, DiU Hœ. QM. <U t'ranrr, tomi' ixv, n" •'•, p. bop, IMVT.

623

son type spécifique Heteractis heteroporus le Cyphosoma Lloreae Cotteau/ qui, selon lui, appartient au même sous-genre, car cet Heteractis n'est qu'un sous-genre de Y Asteropsis de Cotteau devenu Actinopsis par suite des exigences de la synonymie. L'un des ca- ractères de ce dernier est la disposition spéciale de ses tubercules extrêmement fins. Nous ne voyons pas très bien comment le Cy- phosoma Lloreae peut appartenir au même genre que V Asteropsis Lapparenti]- M. Lambert leur trouve comme caractères communs : «Etroitesse de l'apex et ambulacres poly pores à zones bigénii- nées.» Cotteau, dans sa description, dit que YAste^-opsis (Acteti- ojjsis) Lapparenti^ seule espèce du genre, a les paires de pores toutes bigéminées à la face supérieure, mais qu'au-dessous de l'ambitus les zones porifères se rétrécissent et que les pores sont rangés par triples paires à peine obliques; cela veut dire, croyons- nous, trois paires par plaque majeure, ou disposition oligopore. Quant à l'étroitesse de l'apex, nous ne savons pas non plus jusqu'à quelles dimensions l'apex s'appelle étroit; Cotteau dit de son exemplaire : «Appareil apical assez grand, pentagonal, à en ju- ger par l'empreinte qu'il a laissée.»

Quoi qu'il en soit, nous ne croyons pas que notre nouveau type puisse rentrer dans le genre Actinopsis en passant par le sous- genre Heteractis] c'est, pour tous ses caractères, un pur Cyphosoma^ sauf que les deux plaques supérieures n'ont pas de pores bigé- minés; nous n'attachons pas, comme nous l'avons déjà dit, d'im- portance à ce détail.

Nous avons dédié cutto espèce à S. E. Abbate pacha, vice-président do l'Institut Égyptien et président de la Société Khédiviale de Géographie.

Niveau : Sénonicn inférieur. Caractérise un banc de calcaire

1. Cf. Cotteau, Eclnnides éocèneu de la province d'Alicanie, p. 103, pi. .xvi.

2. Cf. Cotteau, Échinidea nouveaux ou peu connus, série, p. 22, pi. 111, fijf. 1 (>, 1883.

79*

<Î24

coiujiact aii-ilessou.s do lliorizon à luniailiollos iriiuitiv et au- dessus des grès bruii-s.

Localité : Aboii lùiacli à Imit kildiiiî-tios au Xonl-Ouest des Py- ramides de Gliizeli.

C'est sans doute de eette espèce dont parle J. Waltlier.' lorsqu'il dit que les bancs de calcaires contre lesquels s'appuient les der- nières maisons du villa}j:e d'Abou Koacli renferment une énorme <|uaiitité de petits Pseadodiadema.

HOLECTYPUS EXCLSUS Desor (snh Dlscoïdea excisa), 1847.

Syn. : Holfetypxu okuiu ■= 'ul, lUittnidta «rcwri Uesor, Oatalngue ritinoiiné df» fkhinideit

fotiitet, 1S»7. Hol<xtj/put axiêut Duiicail, JJejrrrijUion of tiit Echinidu of the ereloceoiit rorkn of Siiia'i. Quart, .loiirn., tome xxiii, )>. 'SS, IH61. » K. A. Zittel, Beilriige sur Géologie iind Pnl(iontolo;jie der libyiieheti

W'iUle Mii/i der angretueiuk» Gehiele von Aegypten, \" partie, |>. TU, 1883.

Nnii^ iiiniis cette espèce d'après les listes de Duncan et de Zittel. La haute cnnipétcnce de l'écliinoltifi^lstc aii<;lais (|ui al'tiruie que lespcce ihi Siiiaï ne peut être distin;riiéc de 1'//. e.rrisus type Huftirait pour nous autoriser à l'inscrire dans ce catalof^ue. De- puis Scliweinfurtli en a recueilli de nombreux exemplaires en K;;ypte aux environs du couvent de S' l'aul. Nous pouvtuis ajouter que r//. t'.iri.<in,i, assez répandu en France, .se trouve an.ssi en Al- gérie, en Tunisie et dans le Liban.

Niveau : Cénomaiiien supériciu'.

Localités : ( bnniy Houdrali Sinaï, recueilli par lln||:uiil . ( )uail\ I)akel fcliaine du (Jalala el-Kiblyeb. rceiieilli par Siliweinrurlb et déjxmé par lui au Munée de .Miiniellj.

I rf, J Wnllliir. l.'iifi'nriHon lU In rmie nux »nciroiu r/n l'j/ramidet, \\\\\\. IiihI.

^4ryi><>'-n. I"--

625 HoLECTYPUs CENOMANENSis Guérauger, 1859.

Syn. : Hnleclypm renommiensh Guéranger, in Cotteuil et Triger, Echinides de la Sarthe,

p. 173, pi. 30, fig. 5—10, 1859. » » Duncan, Descript. of the Echinodermata from the coast

of Avahia etc., Quart. Journ., vol. xxi, p. 35i, 1865. 3 » Duncan, Descript. of the Ecliin. of the cretaceous rocks

of Sinai, Quart. Journ., vol. xxm, p. 38, 1867. > » Thomas et Gauthier, Echinides fossiles de Tunisie, p. 57,

1889. 2 -> (le Loriol, vi, Noies pour servir à l'histoire des Echino-

dermes, Revue suisse de zoologie, Genève, tome v,

f'asc. 2, p. 155, 1897.

Cette espèce a été recueillie par M. A. Pasquali dans les détri- tus d'érosion près du Caire. J'en ai recueilli quelques exemplaires dans rOuady Boudrah au Sinaï. On la trouve assez fréqueinraent en Algérie et M. Lartet l'a rapportée de Syrie. Dans le Liban elle a été recueillie par M. Zuraotien, professeur de physique à l'Université S' Joseph de Beyrouth, qui l'a communiquée à M. de Lo- riol à l'ouvrage duquel nous renvoyons pour la synonymie com- plète de l'espèce.

Niveau : Cénomanien.

Localités : Détritus d'érosion du Ouady Kachab près le Caire (Pasquali, provenance probable Gebel Abou Daragué), Oiiady Boudrah (Sinaï).

HoLECTYPUS CRASSUS Cotteau, 1861.

Syn. : Jlolectt/pus crassris Cotteau, Paléontologie française, terrain crétacé, tome vu, p. 55, pi. 1017, fig. 1—5, 1861. » 3 Thomas et Gauthier, Description des Echinides fossiles re-

cueillis dans la réf/ion des Hauts Plateaux de la Tunisie, p. 59, 1889. » K. A. Zittcl, op. Ht., p. 79, 1883.

Zittel cite en le fai.sant suivre de la mention très rarel'//. cras- SM.S comme ayant été recueilli par Schwciiifurtli dans le cénoma- nien de rOuady Dakel.

(i26

Dlî«C01I»KA riLVINATA 1 >t'SOr, 1.S47. Syu. : Oufoidea pulvinata Dt'Sor, Catatoifue raitonnt dti Échinidtê, p. 8i>, là4T. » » Dcsor, Sytwpti* du Echinidet fottiU*, p. 17i», 185s.

» > K. A. Zittel, op. cil., p. 79, 1883.

Desor dans le Synopsis caractérise ainsi cette espèce : <;Es])cce (le taille ratiyeniie. circulaire, rciuarquablc par son bord très obtus et renflé, l'ériprocte occupant moins de la moitié de l'espace entre le péristomc et le bord. Terrain crétacé d'Ejrypte.» Elle est. pa- rait-il. abiiiulaiite dans l'Ouady Dakel et aux environs du couvent de S' l'aul oii Schweinfurtli l'a recueillie.

Niveau : ( 'éiiomanien.

Localité : ('haine du (ialala cl-Kiblydi.

EC'HINUCOXUS AeGYPTIACUS d'( Mbiyny, iNfjfi.

8yil. : Kchinoemuu negyptiueuK ir( trlii(;iiy, l'al^oiUoloyie /rançaite, tiTrilill ITi'tilfO, toilU- VI, |>. .'i44, pi. IO0f>, liff. "—9, IS.'iti.

Cette espèce, rapportée d'abord par Let'ebvre cnuinic provenant dcH environs du Caire, a été rencontrée depuis en KjiVptc |)ar M. A. l'aH<|uali ilans les détritus dérosiun des envintns du <n'ltcl Akiiiar et |)eut être attril)uée au Cénoniaiiiiii supérieur nu plutnt au 'riinuiicn et prn\jendrait des couclies de l'.Vttaka nu de 1 .\1»imi harajriié.

< ^p|Iel•ti^ll^ : r;iM|uali. Fdurtan. .Muséum de l'aris.

IVUINOHKIKSUS l'HEUDUMINlMU.S l'emM et «iautbiei. \HSl. Hyn. : t^hhtotirUdus lueudo-minimiu l'i'roll et (Iiililllicr, Kiliiiiidtji /ouiVu de l'AIjiérit, fnM-. 7, p. ÎH, pi, V, ng. a— 7, IHHI. ,1. Wlllllicr, /.'(i/j/MirtVi'mi dr In crnit aux riii>iiY)iu

de. l'uinmidrM, nilll. Illi.t. l'%(fypt.. IHMM.

NnUH n'avoiiH paH vu les exemplaires de Waltlier i|ui «e tnmveiit au Munée de Munich; comme il est facile de eonrondre vv type iivec den eH|ièecH voiHines: nous ne le citons (pie d'après l'auteur avec d'aillant pltin de réserve (pie la même loenlité d'Abini Koaeb

627

iioTis a fourni deux espèces nouvelles à' Echinobrissus que nous décrirons ultérieurement.

Niveau : Sénonien.

Localité : Gebel Abou Roacli.

NucLEûLiTES LuYNESi Cotteau, 1867.

Syn. : Nuclenlites Luynesi Cotteau, Voywje du duc de Liiynes, p. 153, pi. xiii, fig. 15 19, 1867. » » Schweinfui'th, Siir la découverte d'une faune paléozdîque daiv9

le grès nubien, Bull. Irist. Égypt., 1886.

Les exemplaires recueillis par Schweinfurth sont au Musée de Berlin, ils ont été déterminés par Beyrich; nous citons l'espèce sur la foi de l'auteur.

Niveau : Sénonien. Les exemplaires, dit Schweinfurth, sont telle- ment nombreux qu'ils forment une espèce de brèche.

Localité : Ouady Haouachieh, chaîne arabique versant de la Mer Rouge près du Gebel Gareb.

Claviaster Cornutus d"Orbig-ny, 18.Ô.5.

Syn. : Archiacia cnrntda Agassiz, Catalogue raisonné des Echinidex fos.tile.'i, p. 101, 1847. Claviaster cornulu-s d'Orbigny, Paléontologie française, terrain crétacé, tome vi, p. 282, pi. 909, fig. 1—5, 1855. !> » Cotteau, Échinides nouveaux ou peu connus, tome i, p. 226,

pi. .\.\xii, fig. 2-4, 1880.

Ce genre bizarre, encore complètement inconnu, a eu pour type un exemplaire provenant du Siiiaï; d'Orbigny le croit Turonien. D'autres espèces ont été recueillies depuis : Cl. libyens Thomas et Gauthier, dans le Cénomanieu supérieur de Tunisie; Cl. Beltre- mieuxl Cotteau, du Cénomanien de la Charente. En 1880, Cotteau figure un exemplaire recueilli par M. Boreau dans la Charente inférieure à Beaumont dans les poudingues du Crétacé supérieur (Dordonien). Il l'attribue sans hésiter au Cl. corniotus., tout en fai- sant observer que chez cet exemplaire les pores ambulacraires sont semblables dans les ciiKj aires, tandis que d'aprè.s la descri])-

fi2«

tioii ft k-s tigUR-s doiuites par d'OrbiVuN . l'airL' amhulaiiaiif im- paire est composée de pores bt-aïuoiip plus petits. En l^Sii, dans les <EeIiiiiides du 8iid-()iiest de la Frauee», Cotteau cite de nou- veau cet exemplaire eonime parfaitement caractérisé et identique au CL coniutus, et le place cette fois dans le Sénonien inférieur. Nous n'avons pas vu cet oursin, mais nous ne sommes pas con- vaincus de son identité avec Tespèce du Sinîiï qui appartient très probaltlenu-nt à l'étaj^e CéncnianirM.

HKMlA.STKlt CLBl(;i'.s Desor, 1847.

.Sj'li. : JfeuUaMer caliicuâ Desor, Calai, rai*, des Ech. j'ot:, p. 174, ls47.

> > d'drbigny, PaUontologie /rançaùe, p. 237, pi. !S7'.'. \>>hh.

. . K A. Ziltfl, op. ri/., p. 7'.», 1883.

Les exemplaires que nous avons pu étudier ont été recueillis par M. Kiiurtau au Sinaï (Onady Uoudrali) en conipajinic d'autres fossiles ([ui munirent (|u'ils appartiennent à l'éta^ic ("énonianieii. M. .Scluveinfurtli en a é;i^alenu'nt rapporté une l)ellc série de l'Ouady l>akcl aux environs du monastère de S' Paul, dans la cliaine aral)iquc. La forme an;fuleuse de cette espèce, telle qu'elle e8t représentée dans la I'alfnu(nlugie française ne se trouve exacte que pour les exemplaires de y^ramic taille, à un âj^e moins avancé, même à une taille de millimètres en lon<::ueur, 1'//. ruhiriis vtit plutôt cordiforme. épais, à aires aniludacraires lon;j;ues et nn'-diocre- menf élar^jics. ( 'ctte dirtéreiice de forme, selon \'i\iX^'. a occasionné plus d'une erreur. Au Sinaï. on tnmve avec les ;;rainls exem- plaires parfaitement typi(|iies des jeunes dont nn n'a pas toujours reconnu la nature véritalde.

l/appareil apieal est etliniolvsien. e'cst-à-diic que le corps ma drépiiriforme sépare non seulement les génitales postérieures, nniis cxi'ède même les ocellaires. ( 'ette disposition est fa<ile à con- Htatcr iiiOiiic Hiir des individus n'ayant pas encore ntleint tout leur déveluppement et eunservant eneore la forme ép.iisse et sulieordi-

629

forme des jeunes. Nous n'avons pas entre les mains de petits exemplaires assez bien conservés pour en vérifier l'appareil; il est probable, comme nous l'a montré l'étude des grands Hemiaster algériens, que le coi'ps madréporiforme y est moins étendu que chez les grands individus.

Niveau : Cénomanien. Caractérise les marnes à la base de cet étage.

Localités : Ouady Boudrali et Gebel Hammam Moussa (Sinaï, exemplaires nombreux, mais de conservation médiocre), Ouady Dakel et chaîne du Gebel Galala el-Kiblyeh (Schweinfurth in Zittel, op. cit.), Ouady Keneli.

Hemiaster batnensis Coquand, 1862.

Syn. : Hemiaster hatnensts Cociliantl, Mémoires de la Société d'émulation de Provence,

tome II, p. 248, pi. xxvii, fig. 6 8, 18(52. » > Cotteau, Pérou et Gauthier, Echinides fossiles de l'Algérie,

fasc. IV, p. 118, 1878. » » Thomas et Gauthier, op. cit., p. 12, 1889 (voir cet ouvrage

pour hi sj'iionymie phis complète). » > Gauthier, Notes sur les Echinides recueillis en Tunisie par

M. Aîihert, p. 12, 1892.

K. A. Zittel, op. cit., p. 79, 1883.

De rares exemplaires recueillis par Schweinfurth ont été dé- posés par lui au Musée de Munich et figurent dans la liste que donne K. A. Zittel (op. cit.).

Niveau : Cénomanien.

Localité : Ouady Dakel.

Hemiaster Heberti (Coquand), Peron et Gauthier, 1878.

Syn. : Epiaster JJeberti Coquand, Mémoires de la Société d'émulation de Provence, tome ir, p. 242, pi. .\xv, fig. 7—9, 1862. Hemiaster Heherli Pérou et Gautiiier, Echinides fossiles de l'Algérie, fasc. iv, p. 129, pi. vu. fig. 1—3, 1878.

Nous avons entre les mains plusieurs exemplaires de cette espèce, de tailles diverses, recueillis au Sinaï par M. Fourtau.

MI^^MUinKS, T. III. ,S(I

(ioO

Luii (le les exemplaires tiui présente les nièines tlinieiisioiis que riiii (les iiulividus typùjues de Teuoukla (Alf^^érie) lui ressemble tellement (ju'il serait très diflicile de les distinguer l'un de l'autre s'ils étaient privés de leur étiquette, t'et Hemiastev est très eoni- niun en Algérie et en Tunisie, dans l'étage Cénomanien. Il a été aussi reeueilli par M. Pas(iuali dans le détritus d'érosion des eii- vinius du Caire et ]iroviendrait connue tous ceux de ee gisement des couelies de l'Attaka ou de l'Almu I taragué.

Niveau : ( 'éiionianien.

Localité : Ouady Muudrali et Ouady 'rayel)ali (Sinaïi : détritus d'éru^ion des ciiviinns ilu ('aire il'as(|uali .

Hkmiaster l'KOCLIVls l'emn et Caiitliier. 1S7S.

Syn. : /hmùuier pm-tivu (.'ottoau, IVroii et (Jaufliior, Krhimde-i jouila de l'Algfrie, l'axe. IV, p. 121, |il. v, lig. 1—4, 1«7«. K. A. Zittfl. •>!>. ••il., |). 7'.i, 18S.S.

.^Iême observation pour cette espèce (|Ue p(»nr //. fiatiieush. Hk.miastkb GRAflLISV Cotteau.

Kyil. ; IhnUutfr i/mnlùf Dlincnil, ll'Mrrijtl. nj thr /iVAiii. ly' tlie crr.tiii-mut rork» nf Siiiiii, l^iinrt. .loiirii.. tmin- xxiii, |i. .'l'.i, inr.?.

l 'uncan a cité cette ••spècc de la Sartlie parmi les Kcliiuidcs ic- cneillis au Sinaï pai- .M. llullanil. il est prulialde i|u"il \ a cmitii- hIoii. L'auteur anglais remai«|Uc d'ailleurs (pie certaines cspè'-es à vuKto exteiisioM géograplii(|ue i w idcwanderingi ont une ten- dance à dift'crci du type; l'assimilatinn n'est dmic pas certaine.

Niveau : ( eimnianicii.

Lncalité : Sinaï i( hnidy Itnudrali et < hiady Mnkattebl.

IhiOFMn non* «vertil i|Ui- le* ^k-hiiiiilrn (|u'il Mrrit ont l'-tt' ri'ciK'illin pur llnlluiiil ■Il Hinat iIrii» l'Oiiaily itnuilmli l'I ilmm rotiiidy Mokniti'li. l'niir ci- ipii l'xt ilr In |Mmili'-ri* loralil/' olli' mt i-xart)', rar J'y ni r^>riiltr iiiciiiiif'iiic pliioii'urK l'^liinitlitii, mal», iMHir la mtoikIi', <-II<< t-nl liiailiiiiimiliU', cnr l'Oiinily Mokattcli fut iiiif viilliV iii'inrM-lInalr i^ln' In ifW*» ninaYtlipii'* nanii r<ifi«lli'ii <'t le* rorhi'H arrln'M'iitii'H ; il y n

(3ol

donc eu en-cur de liolland (|iii u (là confondre l'Ouady Seh el-Sidr, foimé par la jonction de l'Ouady Qineli et de l'Ouadv Mokatteb avec ce dernier.

Hemiasïee Fourneli Desliayes, 1848.

Syn. : Hemiaster Fonnieli Desliayes in Agassiz et Desor, Calai, rais, des Échin. foss., p. 123, 1S4S.

V » Cotteau, Peron et Gaiitliier, Echinides fossiles de l'Algérie,

fasc. vu, p. ô8, pi. II, ûg. 1—8, 1881. >- V Thomas et Gauthier, Echinides des Hauts Plateaux de la

Tunisie, p. 15, 1889 (voir cet ouvrage pour la synonj'mie plus complète).

V >. J. Walther, L'apparition de la craie aux environs des Pi/ra-

mides, Bull. lust. Égypt., 18S8.

M. J. Walther dit avoir recueilli à Abou Roach avec d'autres Echinides plusieurs Hemiaster qu'il attribue à H. Fourneli. Je n'ai pas vu les échantillons de Walther, mais j'ai récolté moi- même à Abou Roach au niveau dont parle le géologue allemand trois Hemiaster en assez mauvais état, dont cependant aucun des caractères visibles n'est en contradiction avec VH. Fourneli. Je ne puis donc citer cette espèce qu'en faisant quelques réserves.

Niveau : Turonien supérieur : Couches à Cyphosoma Abhatei.

Localité : Abou Roach.

Epiastee distinctus d'Orbig-ny.

Espèce citée au Sinaï par Duncan, qui nous prévient que c'est une légère variété du type. Cénomanien.

Periasteb elatus (Des Moulins) d'Orbigny. Cité par Duncan avec la même observation que pour l'espèce précédente. Sinaï. Cénomanien.

LiNTHiA OBLONGA (d'Orbigny, 1854).

Syn. : Periaster ohlomgua d'Orbigii)', Paléontolof/ie française, terrain crétacé, tome vi, p. 275, pi. 900, 1854. Linlliia oltlonga Peron et Gautliier, Echinides fossiles de l'Algérie, fasc. vi, p. 79. 1.S80.

80*

632

!•'( >rl»ijj:ny a sijrualé oette espèce l'omiue recueillie par M. Le- fébvre avec des lîadittlites. au Gebel Garcbe prcs de Suez à un niveau quil rapporte à son étage Turonien. Un la rencontre en Algérie, dans Tétage Turonien, aux collines du Moulin à \'cnt près de Batna: en France, elle est assez commune aux environs d'Angoulême. à la liasc de l'étage Angoumien, dans le Turonien supérieur.

Niveau : Turonien.

Localité : Je ne connais point de (icbol (iarcbc près de Suez, seule une petite érainence au pied de l'Abou Haragué jiorte le nom de Krouélia. «-'est peut-être que Lcfcbvre la récoltée à moins (jue ce ne soit dans les coU(dies (|ui bordent le massif cen- tral granitique du CTcbel Garil) à L'2<i kiionittii-s au Sud de Suez sur les côtes de la Mer lîougc. entre cetrc nioiiragne et (iebel Zeit.

MlCRASTEi: ^|t. Zittfl. 1SX3.

Zittel (ijp. rit., p. (i."M dit avoir recueilli dans la couche qui cou- ronne le Oebel lAÛ dans l'Oasis de l>akcl de petits exemplaires de Micriistcr (ju'il ne désigne pas spécititiuemcnt.

Niveau : Attirien : < 'oublies à Spondt/liis Dutempleamm et Gry- jihufa vcsicularis.

Localité : (iebel l.itt.

KCHINOCORY.S (ANANCHYTES) OVAÏUS Zittel. ISS.}.

Zittel (iiji. r/^ll•ite fréquemment dans les couclics du ( iarumnicn ou de I .Vtnrien di*K ( (aHis V Aniiiir/n/tis ncatn dont il fait pifM|Uc la cnrHctériMti<|nc de irs conclu-s. .le ne connais d Atiii|iic ijiic deux in<lividuH reiiiciUih dans U- crétacé siipéricnr d'.Mgérie et encore Hont-ils en mauvais état. Il est assez curieux de voir cette eupèee «i répandue cm i'rani'c. se r«'tronvcr dans b-s ( tasis li- hy<|UOM. ni l'on en croit Zittel.

H33

Niveau : Garumnien? Atuiieu?

Localités : Gebel Lift (Oasis Dakel), Gebel Ter (Oasis Khar- geh), Gebel Oum el-Reneiem (Oasis Khargehj.

Époque éocéne. Éehiuicles oudueyeliqueM.

Rhabdocidaris itala Laube, 1867.

Syii.' : Rhabdocidaris itala Laube, Echinod. d. Vicent. teri. Geb., Sitzungsberichte fier Akad. der Wissensoh., Wien, 1867, p. 240 et 1868, p. 9, pi. I, fig. 3. ■■> » de Loriol, Eodlne Echinoideen ans Aegypten uud der libyschen

Wiiste, p. 7, pi. I, &g. 2—9, 1881. 3 » K. A. Zittel, op. cit., 1883, p. cxix.

M. (le Loriol a figuré le test et une série de radioles; nous avons entre les mains un assez grand nombre de ces derniers; la plu- part ressemblent plus étroitement au type figuré par Laube qu'aux variétés dessinées par M. de Loriol.

Niveau : Lutétien I.

Localités- : Mokattam, ilinieh, Oasis de Moëleli, xVradj (désert libyque), plateau des Pyramides de Gliizeli.

1. Pour toutes les espèces décrites p;ir M. de I^oriol, noiis ne citons à la Syno- nymie que l'auteur de l'espèce et ceux iiui l'ont indiquée en Egypte ou dans les pays voisins. Pour tous les autres auteurs nous retivoyons aux listes synonyuiiques si exactes et complètes de M. de Loriol.

2. Pour les localités j'ai suivi le plus possible les noms arabes usités dans le pays, J'ai donc supprimer les nombreuses localités que M. Mayer-Eyraar a dédiées sous le nom génériiiue de Garet (?) à ses amis et connaissances, sauf celles dont j'ai pu rétablir l'identité. M. Mayer-Eymar sait sans doute aussi bien que moi que le Congrès international de Géographie de Venise a adopté une résolution disant que l'on devait avant tout se servir des noms usités par les habitants des pays que l'on décrivait. Comme M. Mayer-Eymar n'en a tenu aucun compte, je me vois dans la nécessité de supprimer de ce catalogue les trois quarts de ses localités qui ne peuvent être identifiées (|ue par lui et de les remplacer par l'étiquette très vague : ^Nuuinm-

G.U

Collectidiib : Zittcl. de Lnridl. Mayer-Kviuar i. Musée de Zurieli), P'i>iirtau. CTaiitliier.

I{habi>ocu>akis MiNlEHEXSls; Mayei-Eyiuar. iSi»?. pi. i. fig. 7-8.

SjTI. : lihahdoeidarù Minithennii) MayiT-KviiiJir, in roUtel.

Dimensions : Diamètre Hb" millimètres.

Hauteur '22 millimètres.

Nmis ne eoimaissou.s (luuii exemplaire du test de eette esi)èee. Heusiblenient déformé par cnniiiression, assez net cependant pour que nous puissions en dninu r une description suftisante.

Exemplaire de taille moyenne, subrotulaire. assez rentlé à lam- bitus. déprimé en-dessus et en-dessou.s. Aires ainbulacraires larges de .') millimètres au pourtour, droites ou très lé<rèrenient ondu- leuses. Zones porit'ères formées île j»aiies de pores ronds, un peu obliques, conjugués par un sillon In'en maniué: les paires sont sé- parées par des cloisons, (iranulcs interzonaires formant quatre rangées, assez gros et réguliers dans les rangées externes, plus petits, moins alignés, souvent douilles et même triples dans les internes.

Aires interand)ula'•^aire^ larges «le 17 niilliniètres, dépassant plus de trois fois la largeur des aires ambulaeraires, portant dvn\ runf^ées de gros tnberenle.s perlniés, non crénelés, un iieii moins dévcIop|»és près du péristome. puis augmentant régulièrement de vidumi- et diminuant pénaux approches de l'appaieil a|iical: il y «'U a Bcpt par rangées; s(^rol»icules médiocres entourés iliin cercle de granules serrés, peu accentués; ces cercles scnddculaires sont toujiiurs entiers, presque ronds, un peu ovales; à la partie supé- rieure, ils .siint séparéH I un de I antre par deux rangées de gra-

lltM|iii' irKir}|ilc>, |i<>iir l<< rail ni» il n'y n piifi irniiln*» loriilltrn. An iiiir|iliiK J'iii <li'<jii «■tprlrii^' iiioii u|;lniuii U-(U>rHiiiR, <i|)iiii(iii i|iii n <'*t/< |mrlnK>''<' pnr l'iniitlliil l-lKyiilK'ii (rf. K. FflUrtail, Sott nu- /«• HimmiUa li'kfyiUf. Kllll, llinl. I<:fry|l(i(<li, II* S, IHtIT).

635

miles. Zone miliaire large de 4 millimètres à l'ambitus, partout garnie de g-ranules serrés, disposés en séries horizontales de huit ou dix à l'endroit le plus large; des rangées de même nature, mais plus courtes se remarquent près des zones porifères formant un triangle entre l'aire ambulacraire et les cercles des scrobi- cules.

L'empreinte laissée par l'appareil apical est subcirculaire et plus grande que le péristome qui est dans une légère dépression et ne mesure guère que 7 à 8 millimètres de diamètre. Un frag- ment de radiole engagé dans la gangue à la partie supérieure est trop incomplet pour que nous puissions en avoir une idée exacte; il est subcylindrique et couvert de stries longitudinales très fines.

L'espèce la plus voisine parmi les Cidaris égyptiens est le Rh. Zitteli de Loriol, qui a à peu près la même taille; ce dernier se distingue facilement par ses aires interambulacraires plus creusées entre les rangées de tubercules, par son péristome plus grand, par sa granulation moins serrée, par ses tubercules moins développés et surtout par les granules de l'espace interzonaire dans les am- bulacres qui sont disposés tout autrement et bien plus régulière- ment. Parmi les espèces étrangères à l'Egypte le Rh. Pouechi Cotteau se rapproche de notre espèce par la largeur de ses zones miliaires, mais il en diffère beaucoup par ses tubercules interam- bulacraires plus nombreux et crénelés, par la disposition de ses granules ambulacraires plus réguliers, par sa forme plus large et moins élevée.

Niveau : Lutétien 1''.

Localité : Recueilli à Minieh i»ar M. Maycr-Kyniar.

Collection : Musée de Zuricii.

Rhabdocidaris Zitteli de Loriol, 1881.

Syn. : lihahdocidariii Zitteli (le l^oriol, Encline Echinoideen au.i Aeiji/pten nnd der lihy- ficlien \Vii.ite, p. 8, pi. i, fis. 1 à H.

636

Hliahdocidarit Ziiteli K. A. Zittel, Beitriigt zur Géologie iind PaiiUmlologie tier li/jj/»cheti M'iitle nnd der ani/reitzetideti Gehiete von Aeyx/pten, 1883. p. cvi.

Espèce peu élevée, arrondie: pourtour un peu décagonal par suite du renflement des aires interanibulaeraires. Zones porit'ères droites, larges, .superficielles: pores jjctits, conjugués par un sillon: les paires sont séparées par des cloisons aiguées et d'api)arcnces lisses: l'espace interzonaire montre six rangées de granules petits dans les rangées externes, microscopiques dans les internes, tl'ail- leurs régnlicrcnicnt disposés, avec (|ucl(|ucs petites verrues inter- médiaires.

Interamliulacres rentiés. portant deux rangées de tultcrcules saillants, au nombre <le huit par séries, crénelés, perforés, entou- rés de scr<d)icu!cs à peine creusés et couronnés de granules peu serrés, l'éristonic daio une légère dépression, dépassant en lar- geur le tiers du dianictrc total.

Niveau : Siiessonien .supérieur i Londinien II. de .M. .Maycr- Eymar).

Localités : KI-(jouc1i A1»ou Saïd à l'Ouest de l'Oasis de Fara- frali. (îclud hrounka' (pr«'s id-Syouti, Bir Mourr (Oasis l-'aratrah. oiMé l'^tj.

Collection ; Zjttcl Musée de Miinicln.

UnAUlMjiiiiAlils hdiMoM .MaMT llyniiU' (iu rollrct.), \)\. 1, fig. 17 21.

M. .Ma\cr-I\\ nuir a n-cucilli une série de radioles assez varié» dan» leur t'ornic ijn'il a rapportés au genre Rhalxlitridaris. La fa- cette articulaire est lisse, le bas de la tige assez régulièrement

I. 1.4' li<'lM-| |)|(iliiikn rut In liiiilitliKlii' ili-iiit(ll<''>' |>ni Inlin Irn iiiitiMlt'n nlli'liiiiliiU wtii* Ir niiiii )|i' TiKlh'iilii'rK'. nii>iitnKii<' ilcn iiiiirln. h rnilnt' ilc In (rmixli' iii'M-r<i|><i|i< ^CyptlemiP <!■ I.\<<>ihi1i< ifin mt I rriiiii''i' iliiiiN XVI llniirjt. Niiiix lui iikhk ii'hiIKii' mm

nom iinib«<

637

cylindrique; le bouton assez saillant et surmonté cVune collerette lisse mesurant 6 à 10 millimètres en hauteur: au-dessus de la col- lerette la tige reste presque cylindrique pour quelques radioles, ou bien elle devient ovale, subtriang-ulaire et même complètement plate sans être trop mince; le plus grand fragment plat que nous ayons mesure 7 millimètres de largeur. Sur tous la tige porte des séries longitudinales de gros tubercules épineux, médiocrement rapprochés, et, entre ces séries, d'autres plus nombreuses de gra- nules moins accentués, reliés entre eux ou isolés, tous d'apparence spiniforme. Ils sont bien plus abondants d'un côté du radiole que de l'autre; le plus grand de ces fragments atteint 39 millimètres.

M. Mayer réunit à ces radioles quelques fragments de test, peu considérables, sauf un qui est malheureusement corrodé à tel point qu'on ne peut guère en préciser les caractères; d'ailleurs il n'est pas certain que les plaques et les radioles appartiennent au même type. Ces radioles nous paraissent ditférer de tous ceux que nous connaissons dans les terrains éocènes; ceux qui sont plats ne rap- pellent que de loin les radioles du Porocidaris Schnidelii dont la collerette est moins haute et granuleuse, et qui en outre ont la facette articulaire crénelée, ce qui suffit pour distinguer les deux types.

Niveau : Suessonien moyen (Londinien I de M. Mayer).

Localités : Dounkoun, Kourkour.

Collection : Musée de Zurich.

KHABDOCiDARia SOIJTAKIA Mayer-Eymar, 1898.

M. Mayer-Eymar a désigné sous ce nom un radiole arrondi, diminuant régulièrement de diamètre de la base à l'extrémité, me- surant 35 millimètres de longueur et 5 de diamètre à l'endroit le plus épais, et qui devait être un peu plus long, car l'extrémité fait défaut. La facette articulaire paraît avoir été crénelée; le bouton

MKMOIUES, T. m. 81

638

peu développé est surmonté d'une collerette à bord supérieur, oblique, autant que nous pouvons le distinguer; le reste de la tige est couvert de granules épineux, inégaux, mal rangés en série; il y avait probablement de tins granules intermédiaires, mais la sur- face est corrodée et ne nous permet pas de les distinguer nette- ment.

Il sera nécessaire, pour avoir une connaissance précise de ce type, de recueillir de nouveaux matériaux: ainsi isolé cet exem- plaire ne peut pa.s fournir les caractères complets d'une espèce. Les radioles dont il se rapproche le plus sont ceux du C/ilaris Taramelli, tels du moins qu'ils sont figurés dans la PaUontologie française.^ mais il ne saurait y avoir identité si notre radiole a réellement la surface articulaire crénelée.

Niveau : Lutétien I.

Localité : Mokattam.

(.'oUcction : Musée de Zurich.

PoKOCiDAïus SciuiiDELii Desor (Mllnster), 18.')G.

.Syn. : Cldaritu SchmùUtii MUnster m (JoldfuHS, l'etrf/ticta Genuaniae, I, [i.l'JO, pi. 40, lig. 4, 1830. ParoeUlaru SehmiiUlii Di'giir, Syiioptù, p. 47, |il. vu, li(f. 22, ISûti.

> > l'. (lu Luriiil, Sfonographie du Echinidu nummiiUtiiiut-a de

rÉgypte, p. 6, pi. 1, lig. 1 16, 1880. » I'. (le Loridl, tÀKlint KchinoiiUen au* Acgyi>trn iiiid der tiljij-

irhrn WiMf, p. y, pi. 1, 11g. 10, 11, 18X1.

NoUM renvoyoïiH pour la description de cette espèce aux deux ouvrage» cités de M. de Loriol ; nous ne saurions rien ajouter )\ l'étude reinan|uablc (pii a été faite par notre savant confrère; nous noiiH contenterons de préciser les difl'érentcs hu-alités l'on a rencontré le /'. Srfimidelii en Egypte, ainsi (pie l'horizon (|u'il oc- cupe.

I. TrmJn (oc^dp, tomo n, pi. 30'i, liff. I.

639

Niveaux et localités : Suessonien. Boguoroii ("?) entre les oasis de Doukoun et de Koiirkour (Mayer-Eymar), Gebel Droiinka près d'El-Syout. Lutétieii I. Mokattara. Plateau des Pyramides de Ghizeli, Minieh, Gebel el-Fesclm, Abattoir du Caire/ Ouadi Hof près Hélouan, oasis de Moeleh; Gebel Arabali et Ouady Feiran (Sinaï R. Fourtau). Lutétien II. Mokattam, Ouady el-Tih, Ouady Bellardi (?!).-

DiCTYOPLEURUS Haimei Duucau et Sladen, 1882.

Syn. : Dictyoplevnis Haimei Duncan et Sladen, The fossil Echinoidae of Weste^-n Sind, p. 39, pi. IX, fig. 4—5, 1882. » » P. de Loriol, Notes pour servir ù l'étude des Echinodennes,

I, p. 29, pi. XXXIV, ûg. 7, 1884.

M. de Loriol a cité cette espèce indienne comme se trouvant au Mokattam en s'appuyant sur un exemplaire sufiisamment con- servé que nous lui avions envoyé; il nous avait été remis par un collègue eu géologie depuis longtemps décédé, qui nous avait affirmé qu'on le lui avait apporté de cette localité. Aucun autre exemplaire de Dictyopleiirus n'ayant été recueilli depuis ce temps, nous craignons qu'il n'y ait eu quelque confusion, bien que la pré- sence du D. Haimei en Egypte ne soit pas impossible.

MiCROPSis Fraasi p. de Loriol, 1880.

Syn. : Pxeudodiadema Ritppeltii Fraas, Oeotogisches atts dem Orient, Wiii'tonib. Naturw. .Jahresschrift, p. 277, 1867. Micropsis Fraasi P. de Loriol, Monographie des Echinides des couches

numimditiques de V Egypte, p. 13, pi. i, tig. 17, 1880.

1. M. Mayci--Eym;ir indique comme localité pour plusieurs espèces ^A/iattoir du Caire". Je ne connais au Caire que deux ab.attoirs : l'un, l'ancien, en plein faubourg de Faqallah est l'ancienne mosquée du Zalier construite en gros blocs du Gioucliy, l'autre, le nouveau, au sud du quartier de Sayeda Zeïnab prùs des buttes de dé- combres du Vieux Caire. Ni l'un ni l'autre ne sont bâtis sur du rocher. La véri- table localité est un rocli<>r à 400 mètres au Sud-Est de l'Abattoir de Sayedali- Zeinab.

2. Localité baptisée par M. M:iyer-E3'mar, doit probablement être une jietite cre- vasse ravinée au pied Sud-Ouest du Mokattam du côté de l'Ouady cl-Tili.

(;40

Exemplaire iniitjue reeiieilli par Fraas. remai'quable par ses nombreux tubercules et la rareté des granules qui les accompagnent soit dans les aires ambulacraires. soit dans les aires intoramlni- lacraires.

Niveau : Lutétien II.

Lncalité : Mokattam.

Collection : Musée de Stuttgart.

MiCROPSis MoKATTAMENSLs Cotteau, 1880.

Syn. : Microptu Mokattamentu Cotteau : Kchiiiidet nourtanx oh ;>('u coiiiiim, 1, p. Hi, 1)1. 31, fig. 1—4, 18S0. > > I'. >lo Loriol, op. cit., p. 14, pi. IV, tig. 1, 1880.

Cette espèce diffère un peu des autres Micvopsis par ses zones porifères parfaitement rectil ignés. Elle ressemble beaucoup au Cuphnsoma suix-rbiim Daines, du Vicentin, qui en diffère par ses rangée» de tubercules secondaires tout à fait régulières, ses gra- nules peu nombreux et laissant le milieu des aires interambula- craires pres(jue dénudé.-s au lieu d Ttrc très serrés et partout uni- formément répandus.

Niveau : Lutétien 11, en-dessous des coiulics à Cardinm Srlnreiiifnrthi.

Localité : Mokattam.

Collections : ( 'oltcau. .Musée ilc Ziiriili. l'asiiuali.

E<iIIN01'SI.S LIBYCUS de Loriol, 1H8L

Hyn. : KehhwpiU Wi^au «le Ixiriol, Korllnt txhiitnUlvin mu Aegyptm mul drr tiliythra Wiltle, |i. 10, |il, I, 11k. 1:2, IHHl. . . K. \. /iHcl, «y. cil., p. ,rvi, 18U.1.

LocalitéM et nivenux : SueHKonicn moyen. Kl-CJoiuli Al)oii Sttïd fZittclj et (Jcbcl hronnka jirès el-Syout. Lutétien 11'. Environ dr l'inn'li (Knyounij (d'après .M. Miwt i-l',ymarj.

641 MiSTECHiNUS Materi (le Loriol, 1897.

Syn. : Mistecklnus Mayeri P. de Loriol, Notes pour sermr à l'étude des Echinodei-mes, V, p. 8, pi. I, flg. •_', 3, 1S97.

Espèce unique d'un genre créé par M. de Loriol pour des échi- nides récoltés par M. Mayer-Eymar. Se distingue des Micropsis et des genres voisins par la singulière disposition des paires de pores dans les zones porifères, d'abord directement superposées, elles se groupent ensuite en petits arcs transverses de trois paires, par- faitement semblables à ceux des zones porifères du genre Echiyius. Dans l'unique espèce connue jusqu'ici, les tubercules des aires am- bulacraires disparaissent à la face inférieure, ce qui lui donne un aspect très particulier, mais il se peut, comme le fait remarquer M. P. de Loriol, que ce ne soit qu'un caractère spécifique.

Niveau : Lutétien 1.

Localité : Oasis de Moeleli à 50 kilomètres au Sud du Fayoura.

Collection : Musée de Zurich.

Éeliiuidesi exooy cliques.

FiBULAEiA LoRiOLi Tliomas et Gauthier, 1889.

Syn. : Fihnlaria Lorioli Thomas et Gauthier, JJescrijHion des Echinides recueillis en Tunisie par M. Thomas, p. 102, pi. vi, fig. 17— "21, 1889. » » Cotteau, Paléontologie française, terrain tert. éocènc, tome ii,

p. 391, pi. 295, &g. 7—14, 1892. » » P. (lo Loriol, Notes ^X""' servir à l'hist. des Echin., V, p. 6,

1897.

Espèce de petite taille, renflée, de forme elliptique, aussi large en avant qu'en arrière. Face supérieure convexe, face inférieure bombée. Apex central. Aires arabulacraires superficielles, ambu- lacres non fermés, aigués au sommet, courts-, l'antérieur plus large (jue les autres. Zones porifères bien développées, droites, compo- sées d'environ dix paires de j)ores ronds, non conjugués, l'éristonie

642

central rond et petit: périprocte petit, légèrement ovale, place à la face inférieure à 1 uiill. ' ; du péristouie.

Niveau : Lutétien II.

Localités : Mokattam (Pasquali et Mayer-Eymar). Carrière au sud du cimetière de Kafrah près les Pyramides de Ghizeli (li. Fourtan).

Thaga-stea LrciANi de Loriol (S»h. Echnèocymmis), 1880.

Hyn. : Eehinocyamtu Luciam l'. de Loriol, Monog. de» Kchin. niimmiil. de l'Éiypte, p. 18, pi. 11, fig. 8—16. 1880. Tliaynitea I.uciaui U. Foiirtau, Xote »ur let bana i\ CaUianaMO d'Eyypte, Hiill. Ilist. ÉJO pt- f"St- 3, 189".

Quand M. l'oniel eut publié son «renre Tharjastea, nous avons poli à la meule plusieurs exemplaires de Y Kchiuoriiamus Lnciani l)our noiLs assurer de la ])résence des cloisons internes; nous n'en av(»n8 trouvé aucune : cet écliinidc ne peut donc pas rester ]t:inni le» K'/iinori/n)iins\ il apjtartient au gi-nre 'J'/nK/a.'^tcd, qui ne ditlïrc de» Fibalaria f|iie |tar .sa forme plus i.ii moins alloiijjée et irré- jfulière.

Niveau : Lutétien 11, rouiIics à ('allia, xissa.

Localité» : Oiiady el-'i'ili prè.s du Caire, .Mnkattaiii.

SlSMoNPIA LoiiOlllKll l'raa.s. ISCT.

8jn. : Sitnoiidla Lo-jotht(i FnilM, Aus devx (trient, AViltl. Iiîillirf. (Irscllsrli., tiniic xxiii, p. S80, pi. VI, tlg. il, 1807.

r il.- l/.riol, <•;». ri7, p. 16, pi. Il, fl({. 1— a, «880. K. A. ZillH, 0)>. rit., p. cv, IBM.l.

|{. Kiiiirtiiil, AWe »Mi- ht Simoiidia iCXj/yjiV, Bull, liinl. KK>pt . fnno. .1, 18U7.

Cette jolie e«pèce est caractériHée par isa tacc .sii|iéricuri' co- nique, Hu face iiiférieiiie nniforméinciit concave, «on l)ord mince, MCH ainlnilacrett non coMtuléM et mch tnl»erculc.«< trè» écarté» à la fncc Hiipérieure.

643

Niveau : Caractérise le Suessoiiien supérieur (Loudiuien II, de M. Mayer) de la Haute-Egypte.

Localités : Gebel Drounka près El-Syout. Euvirous de Lou- xor.

Collections : Musée de Stuttgart. Zurich, Muséum de Paris. R. Fourtau.

SisMONDiA SOEMANNi de Loriol, 1880.

Syn. : Sismondia Soevianni de Loriol, op. cit., p. 17, pi. 11, fig. 6, 7, 1880.

» » R. Fourtau, N'oie sur le.i Sismondia d'Égi/pte, Bull. lust.

Ég-ypt., fasc. 3, 1897.

Petite espèce de forme ovale, rétrécie eu avant et en arrière, mais plus fortement en avant; face supérieure plate, face infé- rieure légèrement pulvinée, déprimée au centre; bord épais. Ap- pareil apical central; péristome au milieu de la légère dépression de la face inférieure; périprocte petit, place près du bord.

Niveau : Lutétien I et II, selon M. Mayer-Eymar.

Localité : Ouady el-Tili. Mokattam (Mayer-Eymar), Gebel Abiad près la nécropole de Kayed Bey (K. Fourtau),

Sismondia planulata d'Archiac {suh. Echinocjjamm).

Fraas a cité le Sismondia jjlamdata dans les couches du Mo- kattam, oii il occuperait la même position que le S. Soemanni. Les deux espèces sont très voisines; elles diffèrent cependant par quelques caractères : par les pétales ambulacraires plus renflés et plus larges chez le S. Soematmi, ])ar son bord plus épais, par sa i)artie postérieure i)lus rétrécie; de plus la taille du S. planu- lata est beaucoup plus grande, l'eut-ctre y a-t-il eu confusion entre les deux espèces; peut-être existent-elles simultanément au^Mokat- tam; il faudrait, pour résoudre définitivement la question, pouvoir examiner les exemplaires recueillis par Fraas.

(>44 î^LsiioNi'iA ZiTTELi Mayci-Eymar lb9S.

Sjni. : Sitmondaea^ (sic) Zilleli Maycr-Eymar, yeue EMniden aita den Kiimmulitfn- Gehieten Âegi/pteni, Vierteijahressclirift der Nat. Oesell. Ziiricli. p. 3, pi. m. figr. 5, 1898.

M. Maycr-Eymar a recueilli à Minieli im assez grand nombre de Sismoudia de petite taille, de forme iiresquc circulaire, à bord relativement assez éi)ais. qui dittorent certainement des deux es- pèces égyptiennes que nous venons de signaler. Le test est moins allongé, moins jjentagonal que celui du S. Soeman>ii\ le péri- procte e.st jdus rapproché du bord. On ne saurait non i)lus con- fondre ce tyi)e avec le S. Luqut/ieti: il n'est ni subconique en- dessus, ni creusé en-dessous, et il a le bord plus arrondi et i)lus épais. L'espèce la plus voisine serait le .S. Desvr/ Coquand, tle l'éocène d'Algérie : ce dernier est j)liis pentagonal. ))lus mince au pourtour et il a It- piTi])r(ictc cncnif plus rnpproilié du 1)onl.

Niveau : Sues.soniiii sui)érieur.

Localité : Minieli.

Sl.sMONKH MACHiii'iivi.l.A -Maycr-Kvmar, 1898.

Sjn. : Sitnoiittafii mnrrnphyUa .Mnycr-Kym.ir, o;». cit., p. 2, )il. m, fifr. t. lf'.'>>.

Un seul exemplaire de très petite taille snbconique en-dcssiis et déprimé en-dessous comme les jciincs du .S. Logotln^tl; un peu moins allongé que cette dernière espèce et à pétales aml)ulacraircs plu» largcM.

1. .M. .MayiT-Kyiuiir rcrit Sitmondiun un lieu ili- .Sitinoiidiii v\ cil (loiiiic la raimin milvaiiti' : ira|irt'-s lv« n-fclcii <lc In tfriiiliii>l<>|fi(' Ick ihiiiih iiTiiiiiii!')* i-n n ilnivciif prendre en Intiri lonw|iriiii en fait un nom di* Kcnn- la tcnninaiMon et inriipu' rVitt un nom d>*|NVi' la tcnninniiHin al. l.v K<'nri< rri'-i- pur Iirnor 6(aiit d(Mlii< nu (r>'oli>);>i(' ifnllfn .SiiiioomlR doit donc Otfv rrrit himondaea et non Sitmoiidia ipii, irnprrs li'ii diivn rrjfli-t, dfvmll en ce rnn rnppi'lrr un Sitmondi, di' uii^uit- ou n décrit UhnlidiKi- ilarU SUmtnidal (lu .Mior^'nc de Mndcrc i-t non nh. Slimoudii. Ku l'cRpi^co .M. Mnycr- Kyni ' ' avoir rnUon, mnia comme r'oal l>i>iior <pii a commln In Inuic, J«<

ni< I' I'' d'njoutcr cucorc un nouvcnu rlinpitrc n In huionvuiic déjà ni

rharh" •' •'•" i.' runidcii ndopirr le nom correct qid crI nenl à cui|ilo\i'r ainrn ipie Ion* Jeu iMtléonloloKue* ont ndnil* relui de SItmnndIn.

645 Niveau : Lutétien II, d'après M. Mayer-Eymar. Localité : Ouacly el-Tih près du Caire.

Il nous paraît bien aventureux d'établir une nouvelle espèce de Sismondia sur un seul exemplaire de petite taille. Clypeastee Beeunigii Laube, 1867.

Syn. : Clm^sler Breunig» Laube, Vicent. Echinod., Sitznngsber. (1er Wiener AkacL, Bd. Lvi, I, p. 243, 1867. 5 » P. (le Loi-iol, EocUne Echinoideen mis Aefjijpten und der li-

bi/schen Wilste, p. 12, pi. r, fig. 18—19, 1881. j .> K. A. Zittel, op. cit., p. cxxiv, 1883.

Les exemplaires de cette espèce, étudiés par M. de Loriol, ne sont que des fragments; mais quelques-uns représentent le test presque entier, et l'assimilation avec le type du Viceutin n'est pas

douteuse.

Selon M. de Loriol quelques fragments peuvent appartenir à des espèces ditférentes, mais la plus grande partie appartient au Cl. Breunigii.

Niveau : Bartonien : couches à Nummulites Fichteli.

Localité : Environs de Syouah, à l'Est, entre Aradj et Rhartelm.

CoNOCLYPEUS CONOIDEUS (Leske) Agassiz, 1839.

Voir pour la synonymie de Loriol, Monographie, loc. cit., p. 24. Ajouter : K. A. Zittel, Traité de Paléontologie, p. 518 et 522, fig. 375 et 382, vol. 1, 1883.

M. de Loriol n'a eu entre les mains qu'un exemplaire égyptien un peu déformé de cette belle espèce. J'ai pu en avoir plusieurs de la collection de l'École de Médecine de Kasr el-Aïny (Caire). Ils se rapportent bien au type décrit par notre savant confrère [ÉcUnides tertiaires de la Suisse, 1875). C'est grâce aux spéci- mens rapportés par lui du Désert de Libye que M. K. Zittel a pu séparer le genre Conochjpeus de la famille des Cassidididées et de la tribu des Atélostomes pour en faire une famille à part dans la tribu des Gnathostomes, famille qui troixve admirablement sa place entre les Echinoconidées et les Clypeastridées.

QO

MÉMOIRES, T. m.

G46

Niveau : Suessonien moyen.

Loealité : Gebeleïu près Edfou. Esueli? Désert de Libye entre Syouah et l'Oasis de Beliarieli (K. Zittel).

Collections : Muséum de Paris; École de Médecine de Kasr el- Aïny (Caire), Musée de Munich (K. Zittel).

CoxocLYPECs Delaxoi'ei de Loriol, 1880.

.*»\ni. : Conotlypnit Vdanouei «le Loriol, ifonoyr. (op. cit.), p. "JG, pi. 11, fig. 17, ISSO. K. A. Zittel, op. cit., p. cvi, 1883. > Cotteau, Paléontolo<jit française, terrain i'OCèue. p. 11.

pi. 219, 1891.

Espèce voisine du C. conoidens, mais qui en dittère par plu- sieurs caractères indiqués avec soin par M. de Loriol : ambulaores beaucoup plus étroits, zones interporifères ])ortant moins de tuber- cules, doLsons à une seule rangée de g;ranules au lieu de deux, base constamment très elliptique.

Xivi-au : Suessonien moyen.

Localités : Gebel ( 'bevaoussa jjrès Esneli, Gebel Urounka près el-Syout, Gebel Deircl-lialiari prèsLouxor, Gebel Ter près Esneli (^Zitteli, (icbel (tuin cI-Kcnneicin (Oasis de Kliarjii'lii iScliwein- furtlij, Gebel E.s^saouiell jtrts Soliag (Tis-sicri.

AMIlLYI*Yiil> MI.ATATI.S Afjassiz, IN-IU, pi. 1, tiy. l.'i -K). Syn. : Voir la «ynonyinic iUiih l'utivriige de SI. «le Loriol : ifouoyr. dti hchin. nummul. <U CAyyptr, p. 'JS, pi. m, fl(,'. S.

Y «jouter : AmUjfjtx/'jui dilatalut K. A. Zittel, op. cil., p. m, 1883. Cljfptiu (êtmi- Clypeus) prttiotiu MnyerKyiDnr, op. cil., p. 3, pi. m, f]g. 0, 1898,

L'exemplaire du musée de Stuttfjart décrit et fifruré par M. de Loriol avait été iéc(dté j>ar Fraas au Mokattaiii rt rapjtorté par cet uiite,iir à ICclilnolauipns Stndrri.

lu deuxième exemplaire eut cité par -M. de Loriol couinic ap- partenant à HU collcrtion «t provi-naiit des environs de Louxor le- •MH'illi par .M. Ed. Navilb-, mais notrt- savant niiifïèn- déclare

647

conserver quelques cloutes sur sou attributiou à Ambl. dilatatus. Cepeudaut Zittel dit eu avoir récolté au même uiveau à Gebel Ter près Esueh.

M. Mayer-Eymar a recueilli auMokattam un individu de grande taille qui mesure 80 millimètres en longueur et en largeur, et 32 en hauteur, il ne nous paraît pas pouvoir se séparer spécifique- ment de rindividu figuré par M. de Loriol; mais il mérite une mention particulière. La forme en est subconique; la partie supé- rieure incomplètement conservée, mais bien nette et bien fraîche, présente les deux aires ambulacraires postérieures intactes, et l'antérieure de droite presque complète; le bord est pulviné; la partie inférieure fort détériorée montre néanmoins la dépression centrale et le périprocte. Le développement des aires ambula- craires est très remarquable, car les pétales atteignent 14 milli- mètres en largeur, dont 0Y2 pour chaque zone porifère, et 7 pour l'espace interzonaire ; tandis que dans un autre exemplaire de 60 millimètres de longueur les pétales n'excèdent pas 8 millimètres en largeur, dont 2 pour chaque zone porifère et 4 pour l'espace interzonaire.

La difierence en surface est très sensible, comme ou le voit; mais la proportion reste la même : l'espace interzonaire égale en largeur les deux zones porifères réunies. La granulation est plus fine et plus serrée sur le grand exemplaire égyptien; le périprocte mesure 27 millimètres en longueur et 12 en largeur, avec les deux extrémités arrondies. Nous faisons figurer ce remarquable individu.

j\[. Mayer-Eymar a eu la fâcheuse idée de rapporter cet oursin éocène au genre jurassique Clypeus, un Clypeus sans sillon. Dans la figure qu'il a donnée, l'exemplaire a été placé de travers, et présente comme arabulacre impair l'ambulacre postérieur de droite. L'auteur a pris pour le périprocte une légère cassure qui se trouve sur l'ambulacre impair détérioré, tandis qu'il n'y avait qu'à rc-

648

garder à la face iuféiieiue pour voir lo magnifique périprocte m Aiiihhiinjgus, long de 27 luillimètres. que nous avons fait repro- duire fig. 16.

Localités et niveaux : Suessonien II (?), Louxor (Naville), Ge- bel Ter i Zittel i. Lutétien I, Mokattam i Fraas et Mayer-Eymar).

Collections : Musées de Stuttgart, Munich et Zurich, P. de

■rii

Genre GisOPTGUS Gauthier, 1898.

M. de Loriol a rapporté au genre Rhynchopygiis d'Orbigny quatre espèces (jui n'y entrent que difficilement, car elles ont les pores amhulacraires allongés dans les séries externes et conjuguées par un sillon dans chaque paire, tandts que les vrais E/n/ncfiopygus n'ont ([VU.- des pore.s ronds, très petits, non conjugués. Notre sa- vant confrère voyait dans ces échinides un type intermédiaire entre le genre dans le(|uel il les a compris et les Cassiilidus, et l'observation est très juste; seulement ce type intermédiaire ne s'adapte bien ni à l'un, ni à l'autre genre. Si la nature des pores ambulai-raircs les sépare du premier, leur périprocte transverse le» éloigne du second. Ce dernier caractère avait frai)pé notre regretté confrère et ami commun Cottcau (pii pensait que ces our- sin» ilevaient rentrer ilans le genre J'i/UDr/ii/nc/ius; mais, outre (|ue leur j)éripr()cte, bien (jue transverse, n'est pas disjiosé connue celui de ce dernier genre, leur face inférieure avec son péri.stome orné de grosses protul»éranccs et de phyllodcs bien développés ne convient pa»au genre /'///y» <;•//// //'•//'/.<, inai.s les rap|tro(licraif plutôt ûen CaMÎJulus. Il en résulte qu'il lant nécessaircnuiit taire i|uclqiie violence aux troi» genres citcM pour \ faire entrer ces types égyp- tien», et que leur place y nera toujours conteHtal)le. Nouh eroyons doiu- pluH Himple de le» grouper hoiih un nom génériqiU' particu- lier, (rUup;/f/UM (|ui hc diHtingin- de» Ii/ii/iir/n)j)ifiiiis par ses ainbii-

649

lacres à 2)ores allongés et conjugués, des Cassididus i)ar sou péri- procte trausverse, des Pygorhynckus par son périprocte reposant sur un petit rebord et par son péristome à bourrelets et phyllodes plus accentués.

Ce genre comprend les quatre espèces décrites par M. deLoriol.

GisOPYGUS Navillei de Loriol [suh Rhyndiopygus).

Syn. : Rhynchopygus Navillei de Loriol, Monographie, p. 29, pi. iv, fig. 2, 1880.

» » de Loriol, EocUne Echinoideen ans Aegypten und der libt/schen

WHste, p. 17, pi. II, fig. 6—8, 1881.

Espèce de forme ovale, allongée, arrondie en avant, tronquée carrément etrétrécie en arrière au bord postérieur. Face supérieure assez élevée, uniformément convexe; face inférieure presque plate. Sommet ambulacraire excentrique en avant; périprocte ovale, transverse, s'ouvrant un peu au-dessus de la troncature postérieure sur un petit replat du test qui rappelle la disposition de cet organe chez les vrais Rhynchopygics^ mais qui est loiu d'égaler celui du Eh. Marmini d'Orb. Ambulacres assez larges, superficiels, courts et inégaux; les zones porifères sont composées de pores ovales allongés, les externes plus longs conjugués par un sillon.

M. Iconomopoulos, ingénieur aux chemins de fer égyptiens, nous a communiqué un moule siliceux de cette espèce, bien conservé pour son état, de taille plus grande que tous les exemplaires que nous avons vus, car il mesure 38 millimètres en longueur, la face inférieure complètement plate est très remarquable par suite du développement des ])rotubérances et du floscelle qui entoure le péristome : on croirait être en présence d'uii véritable Cassiduhis- la bande lisse se distingue entre le péristome et le I)ord postérieur même sur ce silex; nous sommes bien loin ici du genre Pygo- rhynchus.

Niveau : Lutétien I et TI.

Localités : Mokattam, l'iateau des Pyramides de Gliizeh (Ico-

650

nomopoulos), Beni-Hassan (où il serait du Suessonien supérieur d'après M. Mayer-Eyraar).

GiSOPYGUS Thebexsis de Loriol (sub Rhynchopygm).

.Syn. : Rhynehopygiu ThehentU P. de Loriol, Monographie, p. 30, pi. iv, 6g. 3 4, 1880. > > K. A. Zittel. op. cit.. p. cvii, 1883.

Cette espèce se distingue facilement du F. Navillei par son bord postérieur dilaté et écliancré, par sa face supérieure en forme de toit et par sa face inférieure déprimée au milieu dans le sens de la longueur. Les pores ambulacraircs comme ceux de l'espèce précédente sont inégaux, allongés et conjugué.s dans chaque i)aire par un sillon.

Niveau : Suessonien moyen.

Localité : Gebel Deir-el-Baliari près T^ouxor.

GisOPYGL's ZiTTELl de Loriol (.mi Rhynchopugus).

•Syn. : lOtynchopygin ZiHrli de Luriol, £bc<ïri« Ediinoideen au» Ae(/ypleii iiml der Ubi/Kheit Wiitte, p. 18, pi. II, ûg. 11, 1881. K. A. Zittcl, op. cO., p. civ et cv, 188.1.

Test nvnlf régulièrement, sans rostre tronqué en arrière. Aires ambulacraircs étroites, courtes, dont les zones porifèrcs sont très rapprochées, effilées h l'extrémité et presque fermées; les pores, moins dévelopj)éH, sont néanmoins conjugués, d'après la tigure grossie 'J '•; les pétales i)o.stérieurs sont un peu plus longs que les antérieurs; l'aire interaml)ulacraire iHwtéricnrc est renflée entre les anibulaercH et son extrémité couvre légèrement le périprocte. Celui-ci est assez bas et s'ouvre peu au-dessus de la base.

Niveau : Suessonien supérieur, eouelies à i'nhularin Zittrli.

Localités :Minieli, Gebel I)roinika près el-Syouf iZittelV Oiiady GaiMous en face Uodali (K. Fourtau).

GlSOPYOlS SlLTKNSlS de Loriol {xiib lifiyiirhupi/yii.t).

Hyn. : Rh^neltopygtu fUmUnsIs i!n Loriol, Knclinr t>hiimltUm aus Ati/ypltit und drr lif'i/- ifhfi, iflUle, p. tu, pi. Il, Ûg. 12, IHH-J. K A. ZIllH, op. i-ll., p. cv, I»».'».

651

Espèce de taille plus petite que les autres, mais plus élevée, avec face supérieure presque eu forme de toit. Elle est représeutée par uu seul individu incomplet lui-même; les ambulacres sont larges et les pores allongés; les postérieurs plus longs que les autres sont peu divergents. Le péristome est peu distinct; le péri- procte est inconnu ; de sorte que cet exemplaire ne fait partie que provisoirement du genre Gisogypus.

Niveau : Suessonien supérieur, couches à Fabularia Zitteli.

Localité : Gebel Drounka près el-Syout.

Pygorhynchus geandiflorus Mayer-Eymar, 1898.

Syn. : Pygorhynchus grandiflorus Mayer-Eymar, Neue Echiniden ans den Nummiditen- Gehilden Aegyptens, Vierteljahresschrift der Naturf. Gesellscli. in Zurich, p. 3, pi. m, fig. 5, 1898.

Espèce établie sur un seul exemplaire : la forme est presque circulaire, largement ovale, peu élevée à la partie supérieure, à bord rond et épais. Pétales ambulacraires saillants; périprocte transverse en haut de la face postérieure. On ne voit ni le pé- ristome, ni les pores ambulacraires.

Niveau : Suessonien supérieur (Londinien II de M. Mayer).

Localité : Minieh.

ECHINANTHUS ZiTTELl de Loriol, 1881,

S3'n. : Echinanthus Zitteli P. de Loriol, Eocàne Echinoîdeen aus Aegyplen )ind der lihy- schen Wiiste, p. 19, pi. m, %. 1 2, 1881. » » K. A. Zittcl, op. cit., p. cxxiv, 1883.

Grande espèce, du type de VE. scutella Lam., mais s'en distin- guant par sa forme plus allongée, ses pétales ambulacraires plus inégaux et plus longs, son péristome plus petit.

Niveau : Bartonien, couches à Numm. Flchteli et Clypeaster Breunigii.

Localité : A l'Est de Syouah, Aradj.

652 ECHINANTHCS LIBYCCS (le Loriol, 1881.

Syn. : Echi/nanthiu libycuê P. de Loriol, Eocànt Echinoidcen atu Aegi/pten tmd der Uby- tchen U'iïjrfe, p. 21, pi. ni, fig. 3, 18S1. K. A. Zittcl, op. rit., p. cxix. 1883.

Espèce encore plus grantle que la précédente, ovale, allongée, à face supérieure renflée avec un péristome et un périprocte très petit.

Niveau : Lutétien II.

Localité : Désert lihyque entre Aradj et le Birket Sittreli.

Ptgurus nummuliticds Mayer-Eymar, 1898.

.Syn. : Pi/yunu nummulUicin Mayt'r-Eym.ir. op. cit., p. 5, pi. m, fig. 3, 18lt8.

Encore un échinide uuniiuulitique rapporté à un genre jurassique. Le fragment dont il s'agit et que ^I. !Maycr-Eyinar a bien voulu nous communiquer présente trois pétales anibiilacraires en fer de lance, dont les deux postérieurs. Le reste du test n'existe pas. La partie conser\'ée a été lavée à l'acide ce qui a détruit rornemcn- tation. Cependant en y regardant avec une l)onne loupe, on recon- naît çh et dans lesinfcranibulacrcs des traces de gros tubercules, et M. Maycr lui-même a marqué à la ])liin)c, entre les deux am- bulacres postérieurs, les traces d'un fa.sclole péripétale <iue repro- duit la figure dessinée. Il n'existe i)as de fasciole chez les Cassi- <luliih'p.\ M. Maycr le sait sans d<»utc aussi bien (pic moi. C'est un fragment d' h'usjiutuix/ns (juil a désigne sous le nom de I''i'i"riis.

Genre Hotiii:iulami'A.s Gauthier, 181)8.

Syn. : PUclampnt (pnni) 'nioina* et (inutllior, Édiinide» recueillis tlam la rf'jion Jw hnuU plalenux ttr In Tiinitir. p. l»7, pi. vi, flff. 7—9, 1881».

TcHt de tiiillc moyenne <iu petite à pourtour i\ jicu près ovale, renflé ummc/. régulièrement à la face supérieure et sulicaréné en arrière de l'npe.x, phiM «m moins piilviné ou plat à la face iniVi iim r. Apex excentrique en avant.

.\ppareil apical montrant quatre pores génitaux en tia|u zi' ciilrc

653

lesquels se développe le corps madréporiforme; les cinq pores ocellaires très petits occupent les angles extérieurs.

Pétales ambulacraires plus ou moins développés, à pores li- néaires ou subvirg'ulaires, dans les rangées externes, presque roiuls dans les internes; les paires sont ordinairement serrées et parfois nombreuses; tous les pétales sont semblables.

Péristorae dans une légère dépression du test, pentagonal, plus large que long, entouré d'un floscclle bien marqué et de bourrelets interambulacraires.

Périprocte ovale dans le sens de l'axe antéro-postérieur, placé au bord inférieur, à l'extrémité d'un rostre i)eu prononcé qui ter- mine la face postérieure plus visible d'en lias que d'en haut. Gra- nulation commune à la famille des CassiduUdées.

Ce genre pour la forme générale et la position du périprocte ressemble complètement aux Pllolampas Pomel; il s'en distingue par sa granulation plus fine, ses paires de pores plus serrés dans les pétales ambulacraires, et surtout par son péristome qui est pentagonal, plus large que long, tandis que, chez les Pllolampas, il est pentagonal, plus long que large; les différences, les seules qu'il soit possible de constater, paraissent être de peu de valeur et plutôt spécifiques que génériques; je m'y suis trompé moi-môme quand j'ai décrit le Fliolampas timetana recueilli par M. Thomas en Tunisie. J'ai bien remarqué alors les difterences que je viens de signaler, et ce n'est pas sans de grandes hésitations que j'ai réuni génériquement l'espèce éocène de Tunisie au type miocène décrit par M. Pomel; il me semblait à cette épo(iue (jue les carac- tères distinctifs ne suffisaient pas pour établir un autre genre. Depuis, j'ai reccmnu d'une manière incontestable que les Pliolam- pas dérivent des Edùnantlins (L)esor) et sont miocènes; j'en ai eu la preuve en recueillant dans le Miocène des bords de l'étang de Lavalduc (B. du lihone) Y Echia. Meslei dont les grands excm-

654

plaireâ présentent j)Our la position du iiéiipiorte la forme réfiiilii re (les Erhinanthus: les autres, un peu moins élevés, montrent l'ou- verture anale deseendant un peu, i)uis contournant le bord, au point que quelques-uns ajtpartenant certainement à la même espèce sont de véritables Ph'o/ampas.' La transition est manifeste, et. dun autre côté, elle a été observée également par M. Poniel. Les Jiot/iriolaiiipas sont éocènes et dérivent des Bothriopygiis d'Or- bigny (non l'nmcli. Déjà, dans les espèces recueillies en Algérie dans les dernières couches de la Craie, le bord postérieur a une tendance à s'amincir, et le périprocte, au lieu de rester au milieu de la fa'-e postérieure, descend assez .souvent j)lus bas. Il y a jdus de (piinze ans (jne, dans ma collection personnelle, j'ai fait deux séries des nombreux exemplaires «[ue je possède du liutliriopu^iiis Cufpiaudi Cotteau. et (juc je les tiens .séparés dans deux boites. bien que les attribuant à la nicnie espèce. Les uns ont le péri- procte régulièrement piaci'- au milieu du Ixird ])ostéricur: lesautres l'ont plus bas. <-<intouruant le bord et prcs(|u'à la face inférieure. Si je etiuipare ces derniers aux cxcni|daires d'Egypte (pic je vais décrire, quelques-uns sont de véritables Bothriolampas; la trans- formatiiin. bésitante à la fin de réj)o(|ue crétacée, s'est ettectnéc complètement dans le terrain éocène. l'on ne rencontre jdus de Iiu(hriopi/ffii3.

Le genre rrétacé J'i/fftirofslinnn Cotteau et Haiitliier »|uc j ai étal»li piiur un grimpe d'écliinides recm-illis |>ar .M. de Morgan daiiM le Louristan' (l'erse) présente d'assez, apparents rapports avec mon type éocène. La furme, bcamoup plus granilc, est égale- ment ovale et le périprocte iM-cu))e à peu près la même position. On ne naiirail iipmdant rimfniidrr ces deii\ genres : à la face

I. Voir roiU'iiii, l'i-nm ft (imiiliicr, KcMiiUfÊ joêtiltt i/« l'Ali/frir, fH»c. x, \>. I.'W. 3. ('oltmil i>t (iautliliT, Kehtuhlf ttt Ijmirtilan, l'ii ili' Mor)(nn, Miêtion teirnt{H'iur rn l'trtf, llttni- III. IWrl. Il, |(. Al, IBOb,

(355

supérieure les Pijgarostoma présentent de larges pétales ambu- lacraires, en fer de lance, presque fermés à l'extrémité, avec des pores plus développés et tous linéaires; la partie dorsale est com- plètement dépourvue de carène, et, par conséquent, il n'y a pas de rostre postérieur; le périprocte, relativement petit, allong-é, étroit, s'ouvre en fossette moitié en-dessous et moitié sur le bord postérieur; le péristome avec ses grosses protubérances inter- ambulacraires et son floscelle aussi développé que celui des vrais Fygurus donne à la partie inférieure une physionomie toute dif- férente.

Mon nouveau genre compte pour le moment deux espèces bien distinctes : Bothriolampas tunetana décrit en 1889 sous le nom générique de Pliolampas et B. ahundans^ dont je vais donner la description.

Bothriolampas abundans Mayer-Eymar {suh Pygorhynchus), pi. I, lig. 9-12.

Syn. : PyrjorhijncliHs ahimdans llayer-EyiniU", Révision der Formenreihe der Cli/peasler altiis, Vierteljahresschrift der Naturf. Gesellscli. in Zurich, p. 1, 1897.

Dimensions : Longueur oo 38 millimètres

Largeur 27 30 millimètres

Hauteur 17 16 millimètres.

Espèce de taille moyenne, presque ovale, très légèrement tron- quée en avant, subrostréc en arrière, ayant sa plus grande hau- teur tantôt près de l'appareil apical, tantôt en arrière aux -/.i fie la longueur, et sa pins grande largeur dans la secoiule moitié des interambulacrcs pairs postérieurs. Face siii)érieure bombée, mé- diocrement relevée en avant, montrant une carène dorsale peu accusée, mousse an lien d'être aiguë et de ciiaque côté une ligue de renflements nodulcux; cette d(ml)le ligne noduleuse existe aussi dans les interambulacrcs latéraux, et beaucoup moins accen- tuée dans les antérieurs. Bord pnlviné; les nodosités se continuent

(î;)t!

en-dessous jusqu'à la limite du floscelle poiistomal, aussi saillantes et souvent plus qu'à la face supérieure, le test est déprimé dans la réfrion Iniceale. Apex excentrique en avant "/.„.

Ajtiiarcil ajjical rectanjjulaire, avec le corps madréporiforme au milieu et les quatre pores génitaux occupant les angles sans pa- raître jmrtés par des plaques distinctes, ce qui est la disposition la plus commune dans les Cassiduh'di'e.t: les cinq pores occUaircs sont très petits.

Aires ambulacraires siijiorticiellcs toutes semblables: pétales étroits, courts, les trois antérieurs de même longueur, les posté- rieurs un peu plus longs, avec trois ou quatre paires de i)orcs en plus, s'étcndant à peine ju.squ'aux -, de la longueur totale du test. Zones porit'ères très étroites, jjortant des paires serrées et assez nombreuses de petits pores inégaux, les internes ronds, les ex- ternes ubii(|Ues et ovalaircs; nous comijtons environ '2-i paires par série dans les pétales liii tiiviniii it L'S dans ciiix du biviiun. L'espace inter/.onairc, très légèrement saillant, est à peu près aussi large (|uc les deux zones porit'ères réunies; la largeur totale des pétales n'excède pas 2 millimètres ' ..

l'éristoujc excentrique en avant, au tiers antérieur, pentagonal. plus large (|Ue long, orné de bourrelets intcraiiil)ulat raires mé- diocres, et de pliyllodeN à (|iialre rangées de pores à rextréniité des aircM andtulaeraircs. - l'ériproctc ovale, coupant le boni postérieur, au-dessous d'un petit rostre formé par la carène dor- Mllc, ce <|ui le renil invisible d'en liant.

TuberculcM ordjnaires à la famille des ( 'nss/dulidi'in, très lins et hcrrés à la faee Mipéricurc, un peu pins gros eii-dcssous.

l'Ai comparant le U. nlitindans au li. tiimtatui, inius trouvons dcM différenreM très Hcnsibles dans les caractères spéciti(|ncs. L'es- pèce égyptienne c«t plus allongée relativcmeni à «a largeur; elle n les pétalen anibulaeraire^ beain-onp moins |on;:■^ et moins larges

657

et les tubercules plus fins; l'espèce tunisienne ne montre pas de renflement noduleux dans les aires interambnlacraires, son pé- ristome est plus largement ouvert.

Niveau : Suessonien inférieur.

Localité : Gebel Garah près Assouan.

EcHiNOLAMPAS AFRICANUS de Loriol, 1880.

Syil. : Echinolampns ofricimus P. de Loriol, Monographie des Échinides nummulitlques

de l'Egypte, p. 30, pi. m, fig. 1— pi. iv, flg. 5—6, 1880. » > P. fie Loriol, Eociine Echinoideen, etc. p. 23, pi. vu,

flg. I, 1881. » » Cotteau, Paléontologie française, terre éocène, t. ii,

p. 743, pi. 380, fig. 3—5, 1894. >■ >■ Zittel, op. cit., p. civ, cxv, cxix, 1883.

» > R. Foiirtau, Note sur la stratigraphie du Mokallam, Bull.

Soc. Géol. de France, série, tome xxv, p. 210, 1897.

Grande espèce se rapprochant des Conoclypeus par ses ambu- lacres larges et longs, mais s'en distinguant par sonpéristorae orné de pliyllodes bien développés, et ne pouvant plus se confondre avec les Conoclypeus depuis que l'on sait que ceux-ci sont pourvus de mâchoires.

J'ai recueilli au Sinaï dans rUuady Feiran près de sou em- bouchure quelques spécimens qui présentent quelques diftereuces avec le type décrit par M. de Loriol. Ces ditférences ne sont toute- fois pas assez grandes pour en faire des espèces nouvelles, tout au plus pouvons-nous les indiquer comme de simples variétés.

Niveau : Lutétien I et IL

Localités : Beni-Hassan et Aradj (Zittel) Mokattam, Plateau des Pyramides de Ghizeli et Garetlieyricli! {sic) au Sud- Est du ('aire'

1. M. Mayer ayant oublié de Joindre une carte à la nomenclature des Garcts dont il a parsemé le désert des doux côtés de la vallée du Nil, il m'est difficile d'indi- quer clairement la localité; cependant je crois que le Garet Beyrich est le monticule au Sud-Est du Caire connu par les indigènes sous le nom de Ouarchet el-Rifaï en face le vill.inc arabe de lîassatin.

658

(Mayer-Eymar), Ooady Hof près Helouaii. ( )ii;uly Feirau et Ge- bel Araba (Sinaï) (R. Fourtau).

Collections : Musées de Stuttgart, Muiiioli, Zurioli, Ecole de Médecine de Kasr el-Aïny au Caire, Muséum de Paris, Cotteau, de Loriol, Fourtau. Pasquali et Gautliier.

On trouve aussi l'E. a/ricanas en Tunisie.

EcHiKOLAMPAs Fraasi de Loriol, 1880.

.Syn. : Echinoiampa* Fraaii P. de Loriol, Monographie, etc., p. 36, pi. v, fig. 1, 18S0. P. de Loriol, EocUne Echinoideen, etc., p. 23, pi. vu, fig. 1, 1881. Cottoau, l'aUoiUologie fran(;nue, toilio ii. p. l.'nî, ISlid.

Cette espèce recueillie par Fraas avait été rapportée par lui à Cuuncli/peu£ conoidens tout en taisant certaines réserves. On peut l'en distintfuer t'acileincnt j)ar le périprncte (pii est transverse au lien d'être lon(;itudiii:il it par les bourrelets péristnmaiix très peu saillants et inégaux, sans |iarler iK' la présent^' de pli\ ilmles hicn aecusés.

Niveau : Lutétien I. cniiclies au-dessous du niveau à /.oborar- rinn.* Patilinu \Vurt< iiiliir<iicn.'<.

Localités' : Mokattaïu. Mcni-IIassan (Zitteli. Plateau des Pyra- mides de ( ilii/eli.

('(dlections : .Musées de Stuttgart, .Muni<li. Zurich et Turin, Muhénni de Paris. Heolc de Médecine de Kasr el-Aïny, Cotteau, df Loriol, Fourtau, Pas(piali, (iautliier.

ErniNOLAMi'AsOsiKis (Desorj de Loriol, 1S8().

Myn. : C'onoe/y/KW» OfirU \h'V\T, ViUalogur raitoimi iUm Efltinidtt, p. lnil, 1.S47. > I>i-Mir, Synojuii drt Édiinidet, p. 931, 1857.

f>hi„„l..,.,,H,. iltiru P. <!<• l.<iriol, MonrxjinpUit, tif., p. 37, pi. VI, 1!^. 1, 1H.'<U. P. di' l/iriol, tÀirUna KehiHoUUen, rtc, \t. 'i\, pi. iv, ll;r. I, IHHI.

I. ZlUfl (o;». <■</., p. rvii) klifiinli' I7v. /■Vo.m ilniin |i' Siii".Hi>iiii'ii iri^iii'li «ver un ptilol lia doute i|iil ccrt«a m niiMin d'Otrr

659

Ecliinolmnpas O.iirh Cotteau, Paléontologie française, 'Eocbne, t. ii, p. 157, 1890. " » K. Foiirtau, Note sur les Siimondia, etc., Bull. Instit.

Ègypt, fasc. 3, 1897.

Espèce du même groupe que les précédentes à base larg-ement ovale, à face supérieure élevée et convexe, un peu conique au point culminant; ambulacres longs et larges, inégaux, superficiels. Grra- nulation toute particulière.

Niveau : Lutétien.

Localité : Montradan' (Egypte, d'après Desor), Negba à l'Est de l'oasis de Béharieh.

Collections : Muséum de Paris, Musées de Turin, de Munich et de Zurich.

EcHiNOLAMPAS Peerieei de Loriol, 1880.

Syn. : Echinolampas Perrieri P. de Loriol, Monographie, etc., p. 39, pi. v, fig. 2, 1880 > » P. de Loriol, Eociine Echinoideen, etc., p. 25, pi. vu

flg. 2—3, 1881. >■ » Thomas et Gauthier, Description des Echinides recueillis

dans la région des hauts plateaux en Tunisie, p. 95, 1889. » >■ C'ottean, Paléontologie française, Éocène, t. ii, p. 126, 1890.

Espèce d'assez grande taille, beaucoup moins haute que les précédentes, pourtour très régulièrement ovale, face supérieure très déprimée et uniformément convexe. Ambulacres costulés, apex au "'Ymo de la longueur. Péristome relativement petit, excen- trique en avant, pentagone, très peu enfoncé, entouré d'un Hoscelle apparent. Périprocte inframarginal placé très près du bord.

Niveaux et localités : Suessonien supérieur. Environs de Thèbes (M. Husson). Lutétien I, Beni-Hassan (Zittel), Ouady Hof près llélouair' (M. Cramer), Mokattam. Plateau des Pyramides de

1. A propos de Montradan j'iii fait observer {op. cit.) (|\ie ce n'était lias un nom arabe, mais comme E. Osiris se trouve au Kcgio Museo geologico de Turin envo3'é par Clôt bey à IJellardi, il y a tout lieu de croire que Montradan n'est autre ijue .Mokattam mal écrit par celui qui a envoyé le type à Desor.

2. M. P. de Loriol {op. cit.) indique la localité comme «Ouady Hoh près Messouau» : il y a deux fautes d'impression que nous avons corriger et la localité est ré- tablie c.imnie Ouiidy llof prés llélomni.

660

Ghizel» (\\. F.'iutJUiL Bartonieii (?) à l'Est do lOasis de Syoïiah entre Aïii Tajreliirt et l\liarteii. couehes à Xum. Fichteli (Zittelj.

CoUeetitiiis: Musées de Zurich et do Turin. P. doLoiinl, Fonrtau.

ECHIXOLAMPAS AMYtîDALA Dcsor 1S47. Syn. : EchinolampoM ami/gdala Desor iii Agassi/, et Dcsor, Cntitlot/ue laiaoniic den Echi- nhU'. p. 106. 1847.

r. lie Loriol, Monographie, eU:, ]). 40, pi. vi, fig. 2— ;<. 1S80. t'otteail. Paléontologie Jraiu;aUe, t. n, p. lu'.', l^'Jd.

Cette espèce se distiiif^ue taoilement i)ar l'ovale parfait de sa forme, sa face supérieure pres(iue parallMo à liiitoriouro ot la ron- deur uniforme de son pourtour.

Niveaux et loealités : Suessonien nioyon, Ciobol Hrounka près el-Svout et ('haine aral)i»iue à 1") kih»niètros à IKst dEsiieh [}\. Mayer-Evniari. Lutéti»'ii 1. .Mokattani iM. A. Navillo). Le type a été rapporté par Lofoln ro sous réti(|Uotto. Torraiu !iiMmiiiiliti(|ue d'I-Vyiitc.

Cullortions : Muséniii de l'aiis. Miiséo do Zurith. 1". tlo Loritd.

Eciilxol.A.Ml'As (iLOiil'i.i .s Laulie, is(i7.

•Syn. : Erhlnolmnptu ijlolmlut Ijlillic, Ueitrag znr Kmnlnitt dfr Kehinoilntnen dm i-in- crntinisclitn TerliiirgehitUt, SitZIllIgsb. (llT Wi«Mli>r Aklld. vol. I.VI, I" piirtif, p. 'i'.W, imlT.

I'. (le l^irlol, Monn-iraphir, eU:, p. 42, pi. vil, liff. 1— fi, IHW. (Voirci't oiivniKi' pour la nyiionyinif ctiinpK'ti'.)

r. «Il- l^irilll. /.'.«•.I.K' l>l,i„„i,lrrn, ri,-.. p. 'Jf, . pi. III,

lie 4, I'*'-' < 'ette ^•^pè^•e parait être éjjjahnient répandue dans tout ri'.ocèno d'ÉjfJ'pte. Elle se ra|»proche assez, de l'/v. rilipsoidalis d Anliiao, muiH «es anihiilacreH sont iiofoiroinoiit plus lart;es. le |inilil do sa fa<-c supérieure est moins horizontal t-t plus déilivo, sa taoo in- férieure est m«iiiiH déprimée autour du péiisfonir <•! non n iillée Hiir le plastron.

661

Niveaux et localités : Suessonieii moyen. Environs de Loiixor (M. Delanoue), Gebel Drounka près el-Syont (Fraas). Lutétien I et II, Mokattam (A. Pasquali). Tranchée cl'el Orta au Sud du Gebel Alimar' ÇSl. Cramer), Plateau des Pyramides de Ghizeh (M. E. Lecoffre). Bartonien Aradj (Zittel).

EcHiNOLAMPAS Crameri P. de Loriol, 1880.

Syn. : Ecliinolampas Ci-ameri P. de Loriol, Monographie, etc., p. 44, pi. vi, fig. 4 10,

1880. » !> P. de Loriol, Eoctine Echinoideen, etc., p. 32, pi. m, tig. 8,

1881. » » Cotteau, Paléontologie française, Eocéne, t. il, p. 158, IS'JO.

» » R. Fourtau, Les bancs à Callianassa d'Egypte, Bull. Inst.

Égypt., fasc. 3, 1897.

Forme assez variable, mais toujours de petite taille. Péristome excentrique en avant, assez grand, transverse, lég-èrement penta- g'onal et enfoncé. Périprocte grand, ovale, transverse, tout-à-fait marginal, tronquant même le rostre postérieur.

Niveau : Lutétien II (d'après M. ilayer-Eymar) avec Thagastea Luciani.

Localité : Ouady el-Tih, Bir Moussa (M. Mayer) Gebel Ghiou- chy, Sikket el-Dabban.

Echinolampas Aschersoni de Loriol, 1881.

Syn. : Echinolampan Ascherioni P. de Loi'iol, Eocdne Echinoideen, etc., p. U8, pi. viii, fig. 2, 1881. » » K. A. Zittel, 02}. cit., p. cxx, 1883.

» » Cotteau, Paléontologie française, ÉoL'éuo, t. ii, [). 160, 1890.

Un seul exemplaire connu recueilli par le professeur Asclier-

1. M. P. de Loriol iudit|ue sur la toi de M. Craiiier la localité comme «Montagne Rouge», en arabe Gebel Alimar. Le Gebel Alimar, étant un piton de quartzite da- tant de l'époque pléistocène, ne peut contenir des échinidos éoeènes. La véritable localité est celle (pie nous indiipions et qui est la couche de calcaires éocénes sur laquelle repose le Gebel Ahmar (cf. R. Fourtau, Stratijraphie du Mokattam, Bull. Soc. Géol. de Fr.ince, série, tome xxv, ]). 228, fig. 1, 1897).

MÉMOllîES, T. III. 84

n(î2

son sur la rnure (k-s caravaiies entre le Fayouni et rOasis He- harieli.

Niveau : Lutétien I.

Localité : Haunuamat el-Ka»li iZittel).

EoHixoLAMPAS srBCYLiXDRicus Desor, l!S5o.

Voir |»onr la synonymie de cette espèce iiui su trouve aussi dans le Vicentin. P. de LorinI, EocUne Echinotdeen. tic, p. 21», pi. iv. bg. i, i.

Cette espèce qui se trouve aussi dans le Vicentin a été recueillie à l'Est (lu désert de Syouali. (lan^^ un calcaire blanc avec Xn.m-

EcHlXOI.AMrAiî LIBYCU:? de Loriol, 1N81.

SyD. : EdtinolampoM Hhycui P. de Loriol, Eociint Echinoideen auM Atgypten iind drr Uljychm U'iitte, p. 31, pi. v, fi^. 1, 1881. Cotteau, Pnlrouloloyie fraiifahr, p. 1(>0, 18'.Mi.

Très jirrande espèce, ovale, rétrécie en avant, avec iictalcs ani- liulacraires loiiffs, inéjraux. Zones porifères étroites, inéfrales; dessus voûté de liautcur nioyeime. ('iiui exemplaires.

Localité: A l'Est de l'I >asisdefc>youali avec res]»èce précédente.

ECHINOLAMPAS AMVtiHALlXA Mayei-Eyiiiar, l,s!l>>.

Syn. : Hehinolatnftnê amyidalina .Mnyor-Kvuinr, op. cit.. p. 4, pi. m, fif;. 4, I8'.is

C'est la variété de l'A', fflufiiilits [iiiiiior) décrite et fif^urée par M. de Loriol iKix-Hni Krlilutiidi i n. (tr., p. 27, pi. 111, ti};. 4 7). Niveau : Suessonitii innycn. L<i<-alité : Cliainc liliyi|nc à !."> kil. ;i l'nm-st d'I'siicli iMayeri.

IviilNol.AMPAs MlMKHK.Nsi.s Mnyer-Eyiuar, 1S1I«.

Hyn. ; t:<l,in..l,„„,:.. Mi„irl,r„.,t .Mn\il r.Miiar, .;.. rit., p. I, pi. i\, n-, I, \HW

Espère de taille liioycnin-. i>\alc. nicdiocicnuiit niiricc à la tacc Hiipérieurc. un peu plus étroite en avant «iircn arricr»-. Apex e\- ccntri(|Ue en avant, l'étalés uintmlacraircN lar^jcs et lon;rs, léjjèrc- nient reiiHéH daiiH l'espnce interzonaire.

663

Niveau : Suessoiiieu supérieur (Londiuieii II de M. Mayer).

Localité : ^linieli.

ECHINOLAMPAS PRAECEDENS Mayer-Eymar, 1898.

Syn. : Echinolampas praecedens Mayer-Eymar, op. cit., p. 4, pi. iv, fig. 2, 1898.

Cette espèce n'est représentée que par un seul exemplaire. Mal- gré sa taille plus grande et sa forme un peu gibbeuse à l'apex, le type nous paraît très voisin de 1'^'. amygdalina qu'on rencontre dans la même localité et au même niveau.

Niveau : Suessonien moyen (Londinien I de M. Mayer).

Localité : Chaîne libyque à 15 kilomètres à l'Ouest d'Esneh (Mayer-Eymar).

Cassidulus amygdala Desor, 1853 ?.

Syn. : Cassidulus amyrjdala DeSOr, Archives des sciences physiques et mdurelles, tome xxiv, p. 143.

M. Mayer-Eymar a attribué à cette espèce un exemplaire dé- formé, mal conservé, dont on ne voit nettement que la partie posté- rieure. Appareil apical peu excentrique en avant; la partie posté- rieure est plus rapidement déclive que ne l'indiquent les figures données par M. de Loriol dans V Échinologie Helvétique (p. 49, pi. III, tig. 5—6). C'est d'ailleurs jusqu'à présent le seul Cassi- dulus recueilli en Egypte.

Niveau : Suessonien moyen (Londinien I de M. Mayer).

Localité : Chaîne libyque à 15 kilomètres à l'Ouest d'Esneh. A. Ybert (Suisse) le C. amygdala appartient au Lutétien I.

Caratomus londinianus Mayer-Eymar, 1898.

Syn. : Caratomus londinianus Mnyer-Eymar, op. cit., p. 5, pi. IV, tig. 3, 1898.

Petite espèce subpentagonale, assez élevée, convexe à la partie supérieure. Appareil apical excentrique en avant; pétales ambu- lacraires bien distincts; les pores sont arrondis et disposés par paires peu serrées. Périprocte triangulaire, sous le petit rostre postérieur; péristome mal conservé.

84*

CCA

C"fr>t la première tois que nous nous trouvons en présence il'un véritable Caratomiis tertiaire, car celui que Cotteau a nommé C. Li; Hoiii n'appartient pas à ce genre. Les deux exemplaires de M. Mayer ressemblent beaucoup au C. rostratiis Agassiz du Cé- nomanien et plus étroitement encore au C trigonopygus Desor; ils ont. comme ce dernier, les pétales bien visibles, ce qui est rare dans ce genre, le périprocte bien triangulaire, et ils ne s'en distinguent guère que par leur test un peu plus élevé.

Niveau : Suessonien supérieur (Londinicn de M. Mayer).

Localité : Gebel Drounka près el-Syout.

Hkmiastek Pellati Cotteau, 18GH.

Syii. : /lemiailer l'ellati CottiMll, Échin. fott. Jet Pyrhiéu, \i. 117, |)1. vi, fig. "—'.t. » .de I/Oriol, Uonotiraphie, etc., p. 46, jil. vu, fifr. 6. 1880.

M. de Loriol a rapjtorté à cette espèce un exemplaire uni<iue, incomplet, cassé en avant, recueilli au Mokattani par ndanoue. La forme de l'exemplaire égyptien est plus élevée et nmiiis large que celle du ty|ie pyrénéen: M. de Loriol déclare ne voir {|Ue deux pores génitaux dans l'appareil. l)cpuis. (,'otteau [l'aJi'i>)>t. frant^., terr. tort., Eorène, l, p. 419) a réuni son exemplaire type au JJilrcviojiteriiii.r Munier-( Mialmas et a mis en .synonymie lexcm- plaire égyptien qu'il regarde comme identiiiuc au sien, et (|ui, dès lor», doit prendre le nom de Ditvimaster intx.

(.'fdlection : Muséum de Paris.

HkMU.STKU AkcHIACI de Loriol, 1^>.S(>.

Kyil : llrmiatlrr Archiaei (II) l.<iriol, Monn/raphir, etc., p. 48, |il. vil, liff. 7 (*.

Tmrkynàtrr Arrhinci CottcBII, J'aUonlologie /nm^oitr. (crr.'liim tiTlillilf!', tiHlic i, p. 407. 1887.

Petite cHpèce trcH élevée, «nligloluileuse. confondue par l)ela- lioiic et «l'An'Iiiae' avec une espèce de l'argile de Londres, dtuit

I. Delanmit' l-t irArrhlnr, Sotr tur In aiiiêllt. yM. dt» riiWreii» dr TlirUi, Hrniliuter

BvtMrhanlet. Coniptrit-rrniliu (Ifl l'Arnd, iIm Hclcncca, vol. uvit, p ''»'

665 elle se distingue facilement par sa forme plus relevée en arrière, plus arrondie en avant et par ses ambulacres pairs plus super- ficiels. Cotteau l'a comprise dans le genre Trachyaster, type ter- tiaire qui se distingue des Hemiaster par sa forme plus renflée et par le développement, dans l'appareil apical, du corps madrépori- forme qui sépare les plaques génitales et sort de l'appareil. Ce dernier caractère n'est point constaté par M. de Loriol, et Cotteau n'en parle pas, tout en attribuant l'espèce au genre Trachyaster.

Niveau : Suessonien moyen.

Localité : Environs de Louxor.

Collection : ]\Iuséum de Paris.

Hemiaster Schweinfuethi de Loriol, 1881.

Syn. : Hemiaster SchweinfnHhi de Loriol, Eocane Echinoidee», etc., p. 34, pi. vin. fig. 3, 4, b, 1881. Ditrema.ter Sclnceinfin-thi Cotteau, Paléontohgie française, Éocéne, t.i, p. 428, 1887.

Cette espèce ne présentant que deux pores génitaux dans l'ap- pareil apical, rentre dans le genre Ditremaster Munier-Clialmas, qni n'était pas encore établi à l'époque M. de Loriol l'a étudiée et décrite.

Niveau : Suessonien inférieur.

Localité : Très abondant dans les couclies marneuses d'El- Gouch Abou Saïd, à l'ouest de Farafrali.

Collection : Musée de Munich (Zittel).

Palaeostoma Zitteli de Loriol, 1881.

Syu. : Palaeostoma Zitteli (le Loriol, Eociine Echinoideen, etc., p. 33, pi. viii, fig. 1, 18«1.

Le genre Palaeostoma Lovén se distingue des Hemiaster par son péristome qui, au lieu d'être labié en arrière, affecte une forme pentagonale sans aucune saillie. L'espèce décrite par M. de Loriol est de petite taille; elle est ornée d'un faible fasciole péripétale, et ne se distingue des Hemiaster que par la forme de son pé-

(îfifi

ristiinie; l'apparoil apiral est très excentiiciue en anièie; on nen distingue pas les pores.

Niveau : Subs-sonieii inférieur.

Localité : Xekeb. à IKst de l'Oasis de FaratVali.

CoUeetinn : Musée tie ^Munich (Zittel).

Brissopsis axgusta Desor, 1S47.

Syn. : Brintoptù angiula Desor, Catalogne raiwiiné ilc» h\hiiiiJi:i, p. 121, 1847. » » Desor, Si/nopti» de» Échin. j'o»/i., p. 379, 1857.

lie Loriol, MoiUKjraphie, etc., p. 49, pi. VII, fif^. 9, 1880. ( 'otte.nu, Paléontologie françaùe, Éocène, I, p. 202, 1886.

Un .seul exeiuitlaire. le type déerit par Pesor. existe au ^luséum de l'aris aver l'étiiiuette île Let'ebvre : Xuniinu]iti(|ue dKjiypte.»

Je ne puis dans ees cniiditinns donner des iiidicatiniis pins pré- eises de niveau et di- Incalité jns(|irà ce (in'oii recueille tle nou- veaux exemplaires.

( '(lilcctiuii : .MnsciMii de l'aris.

Brissopsis Loimoi.i Uittner {sub TD.ruln-issiui), isso, pi. i. fig. 3-4.

.Syn. : TazoltrUnu I^rioli liiltlicr, IkilriliiK ziii- KemUuut alleilertUIrer EihiiiiiicH/niiueit .It Sudnlpeit, p. 102, pi. IV, Hk'. 7— S, 1880.

Dinic-iiHiiiiiH (le noire exemplaire : Loiipieiir 2t'. iiiilliiiu'tros

Larj;i'ur -".' niilliinètros

liaiiti-nr 17 milliiiictros.

Individu "le J«>niic ovale, un peu plus rctn'ci en arrière t|u'en avant, et troii(|ué à eeH deux extrémités: partie postérieure un peu pluH épaJHHe <|ue la partie antérieure; la plus •iiamle larj^eur est au milieu. Faee intérieure |»iilvinée. rentlée dans la réy;ioii du plantruii. Apex léjfèrement exeentri(|ue en avant.

Ap|tareil apieal montrant <|uatre pures jjônitaiu rapprochés. Hvce le i-orpH madrépurit'orme séparant les pla<|Ues postérieures et «e pro|itn(;eaiit en arrière.

667 L'ambulacre impair n'est pas siiflisaiument visible pour le dé- crire.

Aires ambulacraires paires antérieures divergentes, log-ées, pour la partie i)étaloïde, dans des sillons larges de trois millimètres et demi, de profondeur moyenne; zones poriteres assez larges, formées de pores allongés; il y a de 18 à 20 paires dans chaque zone; mais la série antérieure compte, en partant du sommet, 9 paires atrophiées. Pétales postérieurs moins divergents, légèrement re- courbés en-dehors vers leurs extrémités, un peu plus long que les antérieurs, comptant 20 paires de pores, dont une dizaine atro- phiées dans les séries postérieures.

Péristome ovale, transverse, éloigné du bord de 10 millimètres. Périprocte transverse, s'ouvrant au haut de la face postérieure. Fascioles peu visibles sur notre uni(|ue exemplaire très médiocre- ment conservé.

Ce type égyptien nous a paru se rapi)orter très nettement à l'es- pèce que M. Bittner a décrite sous le nom de T. Lorioli : les dimen- sions du test, la physionomie de l'exemplaire sont exactement les mêmes que chez le type provenant des Alpes du Vicentin; la seule différence qu'il soit possible d'y constater, c'est que le nombre des paires de pores atrophiées dans les pétales antérieurs est plus con- sidérable chez l'individu égyptien, 9 au lieu de 4; tandis que les pétales postérieurs sont exactement semblables. Nous ne croyons pas que la différence que nous signalons puisse empêcher de réunir le type du Mokattam au type des Alpes méridionales, car ce ca- ractère est assez variable, et tous les autres détails sont parfaite- ment concordants. La présence du B. Lorioli en Egypte porte à 8 le nombre des espèces communes à cette contrée et au Vicentin. M. Bittner nous a vivement critiqué, il y a trois ou quatre ans, ))our avoir dit que le genre Toxobrissus Desor tombe en synony- mie de Brissopsis Agassiz, et doit être supprimé : il alléguait que

le genre Brissojjsis a pour type B. lyrifera Forbes. et que le •ïeiire Toxobrissus a été établi sur le Br. co/icentrica Wright. Nous ne rigriiorions pas: mais coninie il n'y a pas de caractères génériques tlistinctifs entre ces deux Ecliinides. le genre Toxabrisaus nous pa- raissait et nous i)arait encore superflu. Desor l'a fondé en sappuyant sur cette particularité que dans les ambulacres postérieurs il y a des paires de pores atrophiées et que les pétales sont très rappro- chés; mais il suftit de ])rendre un Br/ssopsis li/rifera pour voir tout de suite que ces deux détails y existent. L'extrémité des pé- tales postérieurs n'est pas arquée, c'est vrai; mais qui donc oserait soutenir (ju'une courbe presque insignifiante de l'extrémité des pétales postérieurs est nu caractère suffisant pour constituer un genre nouveau? I)'ailleurs, ce n'est pas à nous que revient le mérite d'avoir fait le premier cette observation; il appartient tout entier à notre honoré <iiiifrèrc ctaïuiM. 1*. de Luriol qui depuis longtenii)s a montré etmibien est vaine hi ilitféreiue t|u'iin a voulu étaltlir entre les deux genres. La plupart des échinologi.stes ont reconnu la justesse de ses renuiniues à ce sujet, et même M. Pomel, qui avait maintenu le genre Toxuljri.tstu^ dans sa Cla^sijîcation métho- (liqni\ a reconnaître son erreur; il a rendu aux BrisMpsi.i \o\i\ ce qu'il avait attriliué au genre de I)esor, et il a créé, pour les CMp^een qu'il avait comprises dans le genre Byissopsi.<^ le genre Brhsntita (|ui ne nous |)arait pas indispensable.

Niveau : Le B. I.urlnli a été remnntré en Lgypte dans le Lu- tétien supérieur.

[..«icalité : .Mnkattaiii Miebel Lniiuiili près !'( Miudy el-Tihi (K*. Koiirtauj,

(■(diection : H. Kourtau.

AnInastkic <ilimKI{i;iJ;s >fichelin {mb HcminsUr).

Mjrn. ; IhinioMltr ■jiljlitrtUiu Mirlicllll, in ciillrrl.

PvUt*» tuhflohotUê KriiM, .\%u •Irm iJrltnl, Wlirt .lilliK'^lu'ftf, p. S7M, IHII7.

669

Agassizia gihhenda Cotteau, Echin. nouv. et peu coiimm, V série, p. 193, pi. sxvii, flg. 3 7, 1875. ï » cle Loriol, Monographie, etc., \i. 51, pi. vin, tig. 1—7, 1880.

» » de Loriol, Eocane Echinoideen, etc., p. 36, 1881.

Ânisaster confitsus Pomel , Note sur deux Échinides du terrain éochie, Bull.

Soc. Géol. de France, 3' série, t. xiv, p. 608, 1886. Anisaster gihberulus Cotteau, Paléontologie française, Éocéne, t. i, p. 379, 1887.

Cet échiiiicle, dont tout le monde anjourd'liui a des spécimens, a été l'objet de bien des discussions; c'est un type très voisin des Agassizia, et pour lequel il n'était peut-être pas absolument indis- pensable de créer un genre nouveau.

Niveau : Lutétien II.

Localités : Ouady el-Tih, Clebel Ammounah, Tranchée d' el Orta derrière le Gebel Ahmar, Mokattam. Gebel Kibli el-Aliram.

On rencontre aussi cette espèce en Tunisie, au Gebel Trozza. Des échantillons en mauvais état ont été recueillis par le R. P. Ohrwalder aux environs de Souakim et envoyés par lui à notre confrère M. A. Pasquali.

LiNTHiA Delanouei de Loriol, 1880.

Syn. : Linthia Delanouei de Loriol, Monographie, etc., p. 53, pi. vu, fig. 12.

X de Loriol, Eocane Echinoideen, etc., p. 36, pi. vni, fig. 6, 1881.

« » Cotteau, Paléontologie française, Éocéne, t. i, p. 264, 1886.

Cette belle espèce se rapproche du L. Orhignyana Cotteau, mais elle en diffère par sa forme moins orbiculaire, moins échancrée eu avant, sa face supérieure plus renflée, ses ambulacres antérieurs pah-s moins diverg-ents avec des zones porifères composées de paires de pores plus nombreuses, ses ambulacres postérieurs plus rapprochés, relativement plus longs et arqués, enfin par son aréa anale très accusée.

Niveau : Suessouien moyen.

Localités : Gebel Der près Esneh. Environs de Louxor. Gebel Korardan près de Guirgueh.

Collections : Muséum de Paris, ]\Insée de Munich.

MÉMOIRKS, T. III. ^^

tj70 LciTHU CAVEBNOSA de Loriol, 188U.

Sj"n. : Linthia caccniora de Loriol, ilottoffraphie, etc., p. 55, pi. vra, fig. S 10.

» > de Loriol, Eocane Echinoideen, etc., p. 41, pi. vm, fig. 7. 1>>M.

Cotteau, Paléontologie française, Éocèlie, t. i. p. 265, ISSti.

8e distingue du L. latisulcata par ses ambulacres postérieurs bien moins longs, du L. Orhignyana par ses ambulacres plus étroits et plus creusés, les postérieurs sont plus divergents. l)e plus, la face supérieure est moins rendéc et le sillon antérieur plus profond.

Niveau : Suessoiiien moyen, couches à Opcrculines.

Localités : El-Aonhi près Edt'ou. Gcbcl Fatira près Louxor, Gebel Ouni el-Kenneiem (oasis Chargeli).

Collections : Muséum de Paris. Musée de Municli.

LiNTHU LATISULCATA Desor {sub Feriaster), 1857.

Hyu. : Uaniasier lalUukattu Desor, Calai, rau., y. 1Ï&, 1847.

PeriatVer UuUuleatut Dcsor, Synoptit des l\chin. font., p. 387, 1857. Linthia lalitnlcata do I^>riol, ihnoffrapliir, rtr., p. 67, Jil. vill, lig. Il, 1880.

Cotteau, Palfontolngie française, etc., t. i, p. 'l(<'i, I88G.

I..a dchcriiition donnée par M. de Loriol se rapporte au moule en plâtre d'un e.\eni|tlairc ra|»i>orté par Lefebvre sous l'étitiuette <Nunniiiiliti(|Ue d'Egypte >. Loriginal a été égaré, en tout cas M. de Lorifd ne l'a pas eu entre les mains.

Collection : .Muséum de Paris.

LlNTHIA NaVILI.KI de Lniidl. 1 SSO.

Mjrii. : Unlhia Savillei (le Ixiriol, iluwx/rniMe, rlc, p. 68, pi. vm, lig. 12, 1880.

. lie l-<iriol, Ai»-.'(iic KfhinniHtm, «te., p. «t, pi. ix, (Ig. 7, 1881.

Ciiltenil, PiUétnUolutiie /rnni;aiêt, fcwi'iie, I. i, p. ïilrt, 1886.

rJeiire établi par M. de l.,oriol en IHHO sur un exein|)laire un peu une et Mur l'aHpect du t'aiicK général, hcpiii.s, en issl. d'nutrcH cxciiiplairr^ ra|i|iiirt('h pai /ittel ont cniitii iiié son diagnoH- ti(|ne.

LocalitéH et niveaux : Liitrlim I, .MnUatlani de typei. (ic

671 bel Drounka près el-Syout, couches à Alvéolines (Suessonien su- périeur) (Zittel).

Collections : P. de Loriol, Zittel.

LiNTHiA Arizensis cVArchiac {stib Hemiaster), 1859.

Syn He.ùa.ler Arizen.is d'Arclnac, Bull. Soo. géol. Fr., 2e série, t. xvi, p. 804, 1859. Peria^ler A^-hmsi. Cotteau, Échin. fo.s. des Pyrénées, p. 126, pi. vi, fig. 11-12,

1863. Linthia Arizensis de Loriol, Monographie, etc., p. 60, pi. vu, flg. lO-U, 1880.

Espèce voisine du L. Biarritzensis Cotteau, mais son sillon an- térieur est moins large, moins profond, échancrant moins le bord et moins renflée par sa face supérieure.

Niveau : Londinien I.

Localité : Environs de Louxor.

Collection : Muséum de Paris.

Linthia Ascheesoni de Loriol, 1881.

Syn Linthia Aschersoni de Loriol, Eociine Echinoideen, etc., p. 37, pi. ix, fig. 1-4, 1881. Cotteau, PaUmtologie française, Eocène, t. i, p. 226, 188b.

Espèce de taille moyenne, subcirculaire, un peu plus longue que large, médiocrement renflée à la partie supérieure, presque plate en-dessous. Sommet central.

Niveau : Suessonien moyen.

Localité : El-Goucli Abou Saïd, à l'ouest de Farafrah; Gebel Der près d'Esneh.

Collection : Zittel.

Linthia Esnehensis de Loriol, 1881.

Syn. : UntJiia Esnehensis de Loriol, Eocane Echinoideen, etc., p. 39, pi. ix, fig. 5-6, 1881. Cotteau, Paléontolof/ie française, Eoecno, t. i, p. 267, 1886.

Espèce de taille moyenne, voisine des Linthia subglobosa et m- flata, dont elle se distingue par sa partie antérieure plus déclive, par son appareil apical excentrique en arrière, par sa partie posté- rieure plus rétrécie.

Niveau : Suessonien moyen.

85*

(i72

Localité : Gebel Der près Esiieli. Collecrion : Zittel.

Pericosmus Pasqualu Gautliier, 1898. pi. ii. f\g. 1 2.

Dimensions : Longueur 70 uiilliiuètres

LarfTCur 77 millimètres

liaiitour iiS niilliniètres.

Espèce de graiulc taille, un peu plus large que longue, assez élevée, renflée, presque uniformément bombée à la face supérieure. Bord arrondi, épais, interrompu en avant par une profonde éclian- crureilu sillon impair: dessous convexe; face postérieure tronquée, subtriangulaire. Apex légèrement excentrique en avant, 35/76.

Ai»|)arcil apical dans une déjjrcssion, insuffisanimcnt conservé sur notre unique exemplaire.

Aire ambulacraire im])aire logée dans un sillon peu accentué et peu profond ]>rè.s du sommet, s'élargissant progressivement et atteignant au bord inférieur une largeur de 18 millimètres et une profondeur de ii. Zones |)orifcres formées de |)aires obliciues de petits porcs, d'ailleurs peu visibles sur notre exemplaire oîi elles sont recouvertes de débris de madrépores.

Aires ambulacraircs paires un peu plus divergentes en avant (|u"cn arrière; pétales logés dans des sillons profonds, assez larges et bien fermés à l'extrémité. Zones porifères larges, égales, for- niécH tic paires de pores inégaux, les externes linéaires et allongés, les internes subovalcs on ronds; ils sont séparés par un ou deux granules. L'espace intcr/.onairc est un pi ii plus étroit ijuiimc des zones. Le sillon des jiétale.^ antérieurs est long de L's niilliiuètres et large de f»; celui des pétales postérieurs est aussi large, mais n'excède pas 22 millimètres en buigueur. Ia's pla(|Ues porifères Hont assez liautcH et par c(insé(|in-nt les paires <le pores assez écar- tées : j«- n'en eompte (|ue 27 daiiM les pétales iintérieiirs et 2.'( ilans les postérieurs.

673

La face inférieure de l'exemplaire est mal conservée et le pé- ristome est invisible. Périprocte occupant une grande partie de la troncature postérieure, transverse.

Fasciole péripétale bien visible, en ligne brisée, remontant assez haut dans les interambulacres ; le fasciole marginal est moins bien conservé; on en constate néanmoins des traces certaines en plusieurs endroits.

Des tubercules petits et assez serrés couvrent la face supérieure, plus multi])liés dans le voisinage des sillons ambulacraires; ceux de la face inférieure sont un peu plus développés.

En comparant ce type égyptien aux espèces connues du genre Pericosmus^ j'ai tout d'abord été frappé de la ressemblance qu'il présente, pour la forme générale, avec certains exemplaires de ma collection appartenant au P. spatangoides de Loriol, du Vi- centin; la disposition des sillons ambulacraires, le profil de la partie supérieure, la physionomie générale sont parfaitement sem- blables dans les deux espèces, et j'ai cru un moment être en pré- sence d'un individu de très grande taille du type de S. Giovanni Ilarione. En examinant de plus près les caractères spécifiques, j'ai reconnu que les zones porifères des pétales ambulacraires étaient différentes; le type égyptien, malgré sa grande taille, ne porte que 27 et 23 paires de pores, tandis qu'un exemplaire du Vicentin, de taille bien inférieure, en compte au moins 30 dans les pétales antérieurs et 28 dans les postérieurs. Cette diiférence ne me ijermet pas de réunir les deux espèces; on peut ajouter en- core que l'apex est un peu moins excentrique en avant chez le Pericosmus Pasqualii.

Niveau : Lutétien II.

Localité : Mokattam, du côté de l'Ouady Kaschab.

Collection : A. Pasquali.

(Î74 ScHiZASTER AFRICAXUS (le Loriol, 1863.

Syn. : Sehùtuter ajnatiuu (le Loriol, Daeript. de deux Échin. nouv. du NummulUique d'Egypte, p. ô, pi. i, fijr. 2. Mém. tle la Soc. de Phys. et d'Hist. natur. de Genève, t. xvii, 1" partie. 1863. » Fraas, Geolog. aiu deni Orient, p. 279, 18G7.

Lartet, Géol. de la PaUitine, Anii. Se. géol., t. m, p. 84, 1872. de Loriol, Monographie, etc., p. 61, pi. vm, fig. 13 et 14, 1880. de Loriol, EoeSne Eehinoideen, etc., p. 49, pi. xi, tîg. I, 1881. (,'otteau. Paléontologie françtûse, Éocèue, t. i, p. 367, 1887. Thomas et Gauthier. Echin. recueillis mr le.i ffaïUa Plateaux de la Ttmiaie, p. 93, 1889.

Esitèi'o tîuileiueiit recniiiiai.ssable ])ar son ensemble tiè.s renflé et très arrondi, sa face inférieure très eonve.\e, ses anibulacres antérieiir.s pairs très (liver<^ents. très huigs, très larjjjes et très flexueu.x, ses anibulaeres postérieurs acuininés.

Niveau : Lutétieii.

Localités : Mokattaui, Ouady Moatliil (chaîne arabique) Sues- sonien? à el-Goudi Abou .Saïd. oasis de FaratVali.

Se reiirontrc aussi en Tunisie dans la partie supérieure des «•oudies à Niiiiiiniilitcs.

SciilZASïKK (îAl'DKYi de Loriol, 1880.

Syn. : SrhlMitMter liaudryi de Loriol, Monojraphie, etc., p. I>4, pi. IX, lig. 1, 1880.

» Cottvnil, l'aUontoliMiie fran^aite, Éocène, t. i, p. 368, 1887.

Cette belle espèce se fait remarquer par son ensemble relative- ment déprimé et par sa face supérieure très peu renflée et peu déclive.

Niveau : SueH.sonien luoyt-ii.

Lof-alité : (tebel latira près Lou.xor.

Collectiuii : .Muscnin de l'aris.

8^:niZA,sTKJ{ /ClTTKLl de Loricd, 1880.

Hytl, : SrhitnMrr '/.iUrli de l^irlul, Mmu-jrnphir, rtc, p. rtll, pi. U, (!){. '-, 1880.

. do loriol, Kofiinr Echin„idtm\, *lr. p. 46, pi. ix, lltC. 10, IHHt. . ('oitenil, PaUnnt„l„.jir trmtcnitr, l'îorAlli', t. I, p. .'169, 18H7.

Cette eHpcce intéreHHantc hc rapprodic sous ccrtainn nipiiurts

675

du 8ch. Bellardii Ag.. mais elle s'en distingue facilement par sa forme moins renflée, son sommet plus central, ses aires interam- bulacraires ni renflées, ni relevées à leur sommet, ses ambulacres antérieurs pairs un peu plus flexueux.

Localités et niveaux : Suessonien moyen, Gebel Der près Esneh (Zittel), environs de Louxor (Delanoue). Lutétien II, Mokattam (Zittel, R. Fourtau).

Collections : Muséum de Paris, Zittel, Fourtau.

ScHizASTER FOVEATUS Agassiz, 1840.

Syn. : Schizaster foveattis Agassiz, Cat. eclyp. mus. neoc, p. 3, 1840.

Voir la suite de la Synonymie dans de Loriol, Monographie, etc., p. 63. Ajouter : de Loriol, EocUne Echinoideen, etc., p. 44, pi. is, flg. 8 9, 1881. Cotteau, Paléontologie française, Eocéne, t. i, p. 350, 1887.

Cette espèce est assez voisine d'apparence de VHemiaster Scil- lae Wright et de VHem. glohosus Desor, mais elle s'en distingue d'emblée par son sillon antérieur bien plus profond et écliancrant davantage le bord.

Niveau : Lutétien I.

Localité : Mokattam.

Collection : Muséum de Paris.

SCHIZASTEK MoKATTAMENSis de Loriol, 1881.

Syn. : Schizaster Mokattaraensis de Loriol, Eocdne Echinoideen, etc., p. 41, pi. x, fig. 1 et 2, 1881. ■" » Cotteau, Paléontologie française, Eocène, 1. 1, p. 371, 1887.

Espèce de taille moyenne, presque circulaire, haute, renflée; sommet ambulacraire, presque central, alors que le point culmi- nant est tout à fait en arrière; il n'y a que deux pores génitaux.

Niveaux et localités : Suessonien Gebel Der près Esneh (Zittel). Lutétien Mokattam (Zittel, Mayer-Eymar, Fourtau).

Schizaster Rohlpsi de Loriol, 1881.

Sj'n. : Schizaster Rohlfsi de Loriol, Eocdne Echinoideen, etc., p. 43, pi. x, fig. 3 et 6, 1881. » > Cotteau, Paléontologie française, Eocène, t. i, p. 371, 1887.

67G

Espèce de taille nKiyouiie, iiu peu allongée, subglobuleiise, haute, arrondie en avant. Aire ambulacraire impaire logée dans un sillon larjje et profond, qui s'atténue près du bord et réchancre à peine. L'appareil apical ne montre que deux pores génitaux.

Niveau : Lntétien II.

Localité : Mokattam près du ( 'aire. Plateau des Pyramides de (Thizeh (R. Fourtauj.

SCHIZASTER JORDANI de Loriol, 188L

.Syn. : Sehàatler Jordani do Loriol, Eociine Echinoideen, etc., p. 47, pi. x, fig. 7—10, 1881. » » Cotteau, l'altontoloyie franfaue, Eocùne, t. i, p. 372, 1887,

M. de Loriol en connaît trois exemplaires; ils sont d'assez forte taille, mais tous médiocrement conservés: le pourtour est incom- plet. L'espèce est peu renflée; les sillons ambulacraires sont longs et profonds, assez étr(»its; le péristome est éloigné du bord; l'aj»- pareil apieal montre (juatre porcs génitaux. Fascioles peu vi- sibles.

Niveau : Hartonieii (?i.

Localité : A l'est de l'oasis de Syouali, près ilAïadj. dans un (-aleain- rempli dt- petites nunimulitcs.

Upissastek Thebensi.s de Loriol (sub Schizaster), 1880.

Syn. : SekIaasUr Thebeiuit lie Utriol, MmwjraphU, elr., p. 69, pi. ix, fiff. A— 0, 1880.

> <lo Loriol, Kocllne Krliittoideett, etc., ]). 4<J, pi. X, dg. 4 Ot &.

» l'ottcau, l'aUimloloyir fraiiçaUr, Kocùiu', t. i, p. .S70, 1887.

OpitttuUr ThfJjetuU (illlltllicr, ■>■ Coltonil, PoUontolngie fmnçaut, I'A)c6nO, I. Il,

p. 704, pl..H73, ll)f. 1—7, 1HU4.

Cette c«pèce a été aussi rencontrée en TuniHic, sur la rive gHuelie de l'Aïii ( 'licri<-liira. Les excinplaires de cette loralité n'ont paM de faMciole lutéro-Hous-anal, et .M. de Loriol n'en a pas vu non phiM Hur IcM excmplnires éjfvpticns. Il nous a Kcmiilé jiar coirné- <|Ueiit que eettc cMpèce devait être placée ilann le genre (>itls- MOAlrr l'omi'l, et Cotteau l'a décrite sous ce nom n;énéri<|uc dan» la l'nlt^onlologii'.

677

Niveau : Suessouieu supérieur.

Localités : Environs de Tlièbes, Gebel Drounka près de El- Syout, couches à Sismondia Loghoteti.

Observations sxir le groupe des Macropneustes.

Le groupe des Alacropneustes auquel nous arrivons demande quelques observations que nous croyons tout d'abord devoir con- signer ici. Il a toujours régné une assez grande confusion dans le genre Macropneustes lui-même et bien des espèces lui ont été attribuées, même par L. Agassiz, l'auteur de ce genre, qui ne lui appartiennent pas. En 1883, M. Pomel, étudiant ce genre, ^ en sé- para les espèces qui n'ont pas les aires ambulacraires paires dé- primées ou sont privées d'un fasciole sous-anal; il établit ainsi le genre Hypsospatangus pour les spécimens ayant les aires ambu- lacraires paires complètement superficielles et dépourvus de fas- ciole sous-anal; puis, en fixant nettement les limites du genre Macropneustes^ il indiquait la possibilité de l'absence du fasciole sous-anal dans certaines espèces à ambul acres déprimés, comme Macropneustes crasstis Agassiz, et il ajoutait que, si ces espèces sont réellement dépourvues de fasciole sous-anal, il y aurait lieu de les distinguer par un nom spécial. Or, nous avons acquis la certitude qu'un de nos exemplaires ne possède pas de fasciole sous-anal, et nous nous trouvons ainsi amené à créer un nom gé- nérique nouveau Megapneustes dont il sera le type. En outre, M. Pomel, faisant la remarque que M. de Loriol dans sa Mono- gi'aphie des Echinides nummulitiques de l' Egypte avait admis parmi les Euspatangus un type à ambulacres pairs creusés, Eusp. Cot- teaui, a établi pour cet oursin le genre Plesiospatangits\ ce qui fait qu'aujourd'hui le groupe des Macropneustes et des Euspatangus doit se subdiviser en cinq genres, dont voici la diagnose abrégée :

1. Classification méthodique et yenera, p. 30 et suiv.

MÉMOIRES, T. 111. 86

67!S

1. Aires ambnlacrairos paires déprimées;

Fasciole péripétale ne limitant pas nettement les }iros tnber- eules «le la taee snjjérienre:

Fasciole sous-anal enti>iirant le talon;

Macrojytieustes Agassiz.

T\ i»e Mncropiu-ustes Dealtaiiesi Ag.

2. Aires ambulaeraires paires déprimées;

Faseiole péripétale ne limitant i)as nettement les gros tuber- cules de la face supérieure; Point de fasciole sous-anal:

3li'gapneustes Gauthier. Type Megapneustes grandis Gauthier.

'6. Aires ambulaeraires complètement supeiiicielles; Fjweiole péripétale ne limitant jias nettement les fims tuber- rules de la face supérieure; l'oint de fa.sciolc .sous-anal;

Jlyitsosi)(tt(ui{fUS Pomel. Type Jli/j/su.spatdiifiius Muna/hini (^Desor) Pomel.

4. .\ins ambiilacraircH paires superficielles; FHSciole péripétalf limitant nettement les gros tubercules de la face «upérieure;

Fasciole sous-anal entunrant l'écusson;

iCit.sj)af(itif/H.s Agassiz.

Type /ùis/intiimiiis nriKitiis Agassiz. .'). Aires and>nlacraireH paires dépiimées; FuHciole péripétale limitant nettement les gnih tnbereulcs de la face HUpérictirc;

FftMci(dc HoiiK-anal entimnint léensHon;

l*li'Kiosp(it<inyus l'nmel.

I \ |ie l'/r.siiinjititiiiiifiiii ( 'iittidiii [{\v L(iriiil) l'dinid.

679

Cette multiplication des genres pour des types si voisins est nécessitée par la méthode admise dans les classitications récentes. Le caractère le moins important de ceux qui sont ici en jeu est peut-être la dépression, parfois très faible, des aires ambulacraires paires; on ne saurait cependant ne pas en tenir compte sans jeter un grand trouble dans les classifications actuelles. Il y a moins de vingt ans, on se contentait facilement de deux genres : Macro- pneustes^ Euspatangus'^ encore Duncan regarde-t-il le second comme un sous-genre du premier. Aujourd'liui il y a cinq genres; il pourra y en avoir un plus grand nombre plus tard pour ce même groupe, car on pourrait découvrir de nouveaux types la dispo- sition des aires ambulacraires, des fascioles et des gros tubercules occasionneraient d'autres corabiuaisons. Pour le moment, revenons aux Echinides de l'Egypte.

Hypsospatangus Ammon Desor [mh Macropnetistes).

.Syn. : Macropneustea Ammon Desor, Calai, vais, des Ecldn., p. 115, 1847.

» » » Desor, Synopsis des Echin. foss., p. 411, 1858.

» » Lartet, Oéol. de la Palestine, Ann. des Sciences gool.,

t. m, p. 84, 1872. » » de Loriol, Monographie, etc., p. 71, pi. x, fig. '2, 1880.

Hypsospatamyus Ammon Pomel, Olassif, mélhod. et gênera, p. 31, 1883.

» » Cotteau, Paléontologie française, Éocène, t. i, p. 90, 1880.

Espèce de grande taille, à base ovale; face supérieine liémi- sphérique, à peu près uniformément convexe; point culminant ex- centrique en arrière. Appareil ai)i<'al excentrique en avant, i)eu développé; ambulacre impair différent des autres, logé dans un sillon nul près du sommet, s'accentuant peu à peu en approchant du bord qu'il échancre profondément. Pétales des ambulacres pairs à fleur de test, larges et longs, les postérieurs plus allongés (jue les antérieurs et moins divergents. Périprocte placé très bas à la face postérieure. Tubercules primaires de la face supérieure assez distants, émergeant au milieu de fins granules; ils ne sont

680

pas limités par le fasciule péripétale. Point de fasoiole sous- anal.

Niveau : Suessonien ? '

Localité : Gebel Mcdiiict (Dclaiioue).

Htpso.spatangus Lefebvrei de Loriol (sub Macropiienstes).

Syn. : MaeropneuMta L^ehvrei di> Loriol, Monographie, etc., p. 75, \À. ix, fig. 7—9, 1880. > > de Loriol, Eoe&ne Eehinoideen, etc., p. 50, pi. xi, ûg. °23,

1881. Hyptorpatatiffus Lefebvrei Cottcau, PaUontolopie française, t. i, p. '.'7, IbStî.

Espèce beaucoup moins volumineuse et surtout beaucoup moins liautc que la précédente, de forme ovale, déclive d'arrière en avant. Ambulacre impair dans un sillon évasé écliancrant à peine le bord. Pétales des ambulacres pairs superliciels, loiif^s. assez largues, in- éffaux, les postérieurs plus allongés que les antérieurs. Périprocte placé en haut de la face supérieure: fasciolc ])éripétalc toucliniit re.xtrémité des pétales, etfacé en avant, ne limitant pas conii)lète- uient les «rros tubercules dans la iiartic antérieure.

M. de Loriitl. (|ui a décrit dcu.\ fnis cette espèce avec des exem- plaires ditférent.s, n'a pa.s décituvcrt tle trace de fascitdc sou.s-anal; sur quel(|UeH exemplaires Itien cttnscrvés les ^iiaiiulcs srinliltiit se rassembler étroitement, mais l'auteur déclare que. mai^jré des reclienlifs très soigneuses, il n'a pas trouvé de fasciole. ("epen- daiit la Jigure grossie 2' île la plaiiclu' M. domit'c en ItSHl, dessine un fasciole eu éciisson, imaginé sans doute par le dessinateur: nous aimons mieux croire à ce quaftirnic iiettcnu>nt la description qu'il n'y a pas de fasciole Mous-aiial. Si le ilessinat»'tir avait rai- Mon. cette espèce ne trouverait place dans aucun des cinq genres que nous avons exposés plus liant, et il faudrait en créer un si- xième polir elle.

I, l>n ri>iii|tri'iiiira imln- lifniUlioii : If lypt- «'iil <lr iM'fflivrc tpii l'n ^'tiipii'tô •Niini- lliullll<|U)< t\'i'4(y\Av. M. <lf I^irliil njoiilt' : •l'n nuire ôrliniilllKiii Iri'^n 11116 ilc lirlict Medlncl (r»p|M>rti'' pnr M. HoUnonci.

681

Niveau : Suessoiiieii moyen et supérieur.

Localités : Environs de Louxor (Delanoue), El-Gouch Abou Saïcl (oasis de Farafrah). Grebel Drounka près el-Syout. En- virons de Minieh, couches à Alvéolines.

Hypsospatangus Ficheei de Loriol {sub Macropneustes)^ 1880.

Syn. : Macropneustes Ficheri de Loriol, Mmtographie, etc., p. 74, pi. is, flg. 10, 1880. Liopatagus Ficheri Pomel, Classif. mélhod. et gênera, p. 30, 1883. Leiopneitsles Ficheri Cotteau, Paléontologie française, Eocène, 1. 1, p. 127, 1885.

Nous n'entrerons pas ici dans la discussion des genres Leiopa- tagus Pomel oUni ou Liopatagus Pomel 1883 et Leiopneustes Cot- teau 1886. Ces genres nous paraissent as.sez inutiles pour le type qui nous occupe, bien qu'on ait voulu l'y faire entrer. En effet, ils comprennent des Spatangoïdes très mal connus, dont le principal caractère serait de n'avoir pas de fasciole; or, M. de Loriol dans la description de son Macropneustes Ficheri dit textuellement : «Çà et on distingue des fragments du fasciole qui était très marginal.» Cet échinide ne peut donc pas être compris dans les genres sans fasciole, et celui qu'il porte est probablement un fas- ciole péripétale, qui paraît très marginal, parce que les pétales ambulacraires s'étendent presque jusqu'au bord. Nous le plaçons, jusqu'à plus ample informé, dans le même genre que VH. Le- febvrei] l'exemplaire est unique et la face inférieure est inconnue; toute classification ne peut être que provisoire.

Niveau : Suessonien moyen.

Localité : Environs de Louxor.

Megapneustes grandis Gauthier, 1898, pi. ii, fig. 5 6.

Notre intention était de prendre pour type du genre Mega- pmeustes le Macropneustes crassus Agassiz. Mais le seul exem- plaire connu étant en assez mauvais état, il nous a semblé plus ])rudcnt de recourir à une espèce nouvelle. M. de Loriol dans sa description du M. crassus ne parle pas de fasciole sous-anal, et.

682

eu etfet, il ne doit pas en exister sur cette espèce, puisqu'il l'at- tribue au ijenre Man-apneiu^tes; on croyait à cette époque que ce genre ne portait pas de fasciole sous-anal. Le mauvais état de l'exemplaire du Muséum pouvant laisser quelque doute à cet égard, nous aimons mieux prendre pour ty))e une espèce (|ui en est bien certainement dépiuirvue.

Dimensions : Lonfrueiir 115 uiilliinètres

Larpeur t'iî millimètres

Hauteur (iO inillimî'tres.

Espèce de très grande taille, assez régulièrement ovale, allon- gée, un jieu plus étroite en arrière qu'en avant, édiancrée sen- siblement au bord antérieur par le sillon impair et légèrement tronquée en arrière. Face supérieure élevée, convexe, plus ren- flée en arrière (ju'en avant elle se déprime un peu à partir de l'apex. Le point culminant se trouve ainsi placé en arrière de l'ap- pareil apical, h 70 millin)ètres du bord antérieur. (Vttés renflés, pourtour arrondi, épais: face inférieure à peu près plate. Apex excentri(|ue en avant .'>()/ 11.5.

.\pparcil apiral dans une légère dépression, très peu étendu, montrant ijuatre |iiires génitaux dont les deux postérieurs sont plus écartés (jue les autres; le corps madréporiforme déborde assez largement t-n arrière; les cinq porcs ocellaires sont portés |»ar de très petites plaqurs Intercalées dans les angles i-xtcricurs.

.\nilinlacrr impair logé dans un sillon à peu près nul au sonnuct. s'élargissant progressivcnH'Ut et se creusant peu à peu jus(|u'au bord qu'il écliancrc fortement; il si- contiiuie h la face infi'rifure juHqu'au pcristome. Zones |)orifères très rapprocliécs près de l'apex. trcM étroites, formées de petites paires de porcs virgulaires, très ténus, Hé|iaréH lians chu(|ne paire par une cloison graiiulit'orme. On ne diittingue bien, de chaque c«"tté, que les l«i on 17 premières paires (pli st- distiincent d«- plun m plus: Icm r,iii\ant«'s s't M'aient

683

bientôt et sont d'ailleurs de plus en plus éloignées, les plaques atteignant jusqu'à cinq millimètres de hauteur. L'espace inter- zonaire est couvert d'une fine granulation entremêlée de quelques tubercules secondaires.

Aires ambulacraires paires situées dans une dépression du test large, évasée, peu profonde; elles sont longues et inégales, les antérieures plus courtes que les postérieures, s'éteudant toutes presque jusqu'au bord; leur largeur est médiocre relativement à la taille de l'oursin. Zones porifëres égales, assez étroites, formées de paires de pores linéaires, horizontaux, acuminés à la partie in- terne; les paires sont séparées par des cloisons granuleuses; elles sont au nombre de 44 dans chaque série des pétales antérieurs et de 57 dans les pétales postérieurs. L'espace interzonaire, plus étroit qu'une des zones, porte de petits tubercules. Les pétales an- térieurs ont leur extrémité un peu infléchie en avant.

Aires interambulacraires larges, convexes à la partie supérieure, portant sur le milieu des plaques de chaque moitié une ligne de faibles nodules, assez accentués cependant pour produire au mi- lieu de l'aire une sorte de dépression sensible jusqu'au bord.

Le péristome, par suite d'une cassure du test, n'est pas visible sur notre exemplaire; il était excentrique en avant, loin du bord, au tiers environ de la longueur totale. Périprocte grand, ovale, s'ouvrant au milieu de la troncature postérieure, dans une aire en- tourée de faibles nodosités, avec une légère dépression au-dessous, qui est peut-être due à une cassure.

Tubercules primaires nombreux à la face supérieure, formant sur chaque plaque interambulacraire une série linéaire qui suit la courbe de la suture; ils sont plus multij)liés, mais moins gros à la partie antérieure, le long du sillon impair. La face inférieure est couverte sur toutes les aires interambulacraires de tubercules à l)eu i)rcs semblables, assez serrés, uniformes, même sur le plastron.

G84

Fasciole péripétale étroit, bien visible sur notre exemplaire: il passe à lextrénuté des pétales aiubulaeraires sans remonter dans les interambulacres, sauf, lé>jèrement. au-dessus du périprocte ; à la j)artie antérieure il est interromi)u au milieu des aires interam- bulaeraires. et disparait etunplètement entre les deux lignes de nodules qui mettent en relief. n)mme nmis l'avons dit. le milieu des plaques, de sorte tiunn ne le voit nulle part traverser le sillon impair, bien que sur ce puint le test de notre exemplaire soit dune netteté parfaite. Partout oii il existe, le faseiole limite mal les oros tubercules: quelques-uns le franchissent et apparaissent au-deliors dans les interambulacres latéraux et jiostérieurs. Dans les inter- ambulacres antérieurs, oii le tasciole fait défaut en partie, les tu- bercules descendent ju.squ"au bord sans interruption, diminuant un peu de volume vers le bas. 11 n'y a aucune trace de fasciole sous-anal.

Le M. grandis n'est pas sans rapports avec le M. rrassns; les ambulacres présentent la même disposition: mais notre exemplaire est pliis albuiffé, moins élevé, plus déprimé en avant de l'appareil apical. La disposition des f;ros tubercules est au.ssi très différente; ils semblent être clairsemés et de dimensions médiocres sur l'exem- plaire d'Ajfassiz, tanilis qu'ils sont d'assez fortes dimensions, nom- breux, serrés et formant des séries horizontales dans les aires in- teramliulacraircH de notre es|ièce.

Niveau : SuesHonieii supérieur.

Luralité : (Jcbcl hrounka prcs Kl-Syout.

MKfiAi'NKUsTKs (;uA.ssus (Ajfassiz) («authicr.

Hyn. : SfnrroynniMtrt rrtutut AjfH""!*. ''"'■■'. r<ii«iiiii(' <U-t ÈeliinUlrâ, p. 116, 1H47.

t UciMir, ,Sy>io;.»ij .*'* Èchi». thtÊ., p. 411, 185».

hiirtol, 'Ml/ ,U ta l'altMtinr, lor. cit., t. m, p. 84, 1H72.

(lo Uirliil, Munngraphit, ttr., p. l'.'H, p|. x, Mk'. I, I*. |>l. xi,

t\g. I, MMO.

Cullvmi, l'iU*ontnlo(iiti franfaùr, ivioi'lli', I. i, p 1 7l>, IMHfl.

685

Grande espèce, à base presque ovale, écliancrée en avant, lé- gèrement tronquée en arrière; face supérieure renflée, assez uni- formément convexe; le point culminant paraît à peu près central. Face inférieure presque plane; pourtour arrondi. Ambulacre im- pair dans un large sillon assez profond près du bord. Ambulacres pairs antérieurs divergents, un peu arqués en avant, logés dans des dépressions peu profondes, largement évasées; ambulacres postérieurs à peine plus longs, également déprimés. Péristome rapproché du bord antérieur; périprocte grand, ovale, à moitié de la hauteur de la troncature postérieure. Fasciole péripétale ; point de fasciole sous-anal.

Niveau : Lutétien I.

Localité : Oasis de Moeleh.

EusPATANGUS FORMOSUS de Loriol, 1863.

8yn. : Euspatanç/Hs fm-7nosus de Loriol, Description de deux Echin. nummulit. de l'Egypte, Mém. soc. Phys. et d'Hist. nat. de Genève, t. xvii, i" par- tie, p. 4, pi. I, fig. 1, 1863.

» » Fraas, Geol. ans detti Orient, loc. cit., p. 270, 1867.

» » Lartet, Géol. de la Palestine, loc. cit., p. 84, 1872.

» » de Loriol, Monographie, etc., p. 80, pi. xi, fig. 2 4, 1880.

» » de Loriol, EocUne Eckinoideen, etc., p. 53, pi. xi, fig. .5 0,

1881.

» » Cotteau, Paléontologie française, Eocène, t. i, p. 80, 188G.

Espèce de grande taille, plus ou moins déprimée, quelquefois assez renflée, médiocrement échancrée en avant, formant à la face supérieure une courbe peu prononcée au milieu de ]a(iue]le se trouve le point culminant, sensiblement et régulièrement déclive à l'approche de la face postérieure. Appareil apical peu développé. Sillon impair à peine marqué à la face supérieure, large, mais peu profond au bord. Pétales ambulacraires longs, s'étendant jusqu'au pourtour, les postérieurs plus développés. Gros tuber- cules très abondants dans les interarabulacres pairs, très rares

MÉMOIItKS, T. III. 87

686

dans limpair. Fasciole i»éiipétale limitant les tubercules: fasciole sous-anal entourant léeusson.

La hauteur de cette es})èce est variaVile: M. de Loriol indique de 0.33 à 0.39 par rapport à la longueur: nous avons sous les yeux un exemplaire qui donne la proiwrtion de 0.4ôô.

L'n autre de nos exemplaires a une forme carrée très remar- quable: nous ne croyons pas cependant pouvoir le séj)arcr du type spécifique, aiujuel nous le joignons comme variété tjiioilrati's.

Niveau : Lutétien I.

Localités : Gebel Sidment (Fayoum), Mokattam.

Collections : P. de Loriol. < îautliicr. Fourtau.

ECSPATANGU-S Cairexsis de Loriol. is;)7.

Sya. : Etupatantnu Cnirenti* de Loriol, Sole» pour servir à fèUide de» Éeliinodemie», V, 1». 4. 1>1. I, Hff. 1. liS97.

Espèce de taille plus petite que la précédente, uuus lui ressem- blant étroitement. M. de Loriol ne les a séparées (juc récemment, après avoir étudié des matériaux plus aiiondants rapportés d'Egypte par M. Mayer-Eyniar. La première espèce étant sujette à de sen- sibles variations, nous ne trouvons guère dans celle-ci d'autres caractères constamment dittcrcnts (|uc son sillon impair un peu plus prononcé à l'approebc du honnuct, et sa carène ihusitle tiui re?*te droite jusciu'ii l'extrémité sans .se courber vers la tare posté- rieure comme chez \' l'Jns. fi)nin>su.i.

Niveau : Lutétien II.

Luealité : ( )iuidy cl-'I'ili. Environs de liimeli (Fayoum, rive occidentale du IJirket-Karoiinj (»iaret Kaïser!! de .M. Mayer- Eyniar).

I .1 s Ti'HKHosfs Fraas, 1«()7.

Mvi t<,Ur.,„n Vrann, (Irul. mit ilem Orient, Ine. cil., \>. tlV, |il. VI, llg. 8,

|Hd7,

il<- l/iriol, ManograiAit, «le, |>. 8A, |il. XI, flg. A, tBHO. Cnltl'llU, l'al^tmtntoijU' /nnçnltr, t'AK-hw, t. I. |i. H'i, IWtn.

687

Grand fragment orné de gros tubercules, très usé, rapporté sans preuves certaines au genre Euspatangus. Cotteau le rapporterait plus volontiers au genre Sarsella, et M. de Loriol lui trouve assez de ressemblance avec le Breynia Vicentina Dames.

Niveau : ?

Localité : Rencontré dans les débris d'érosion de lOuady el- Tih.

EusPATANGUS LiBYCUS de Loriol, 1881.

Syn. : Euspatangus libyens de Loi'iol, Eocdne Echinoideen, etc., p. 52, pi. xi, fig. 4, 1881. » » Cotteati, PaUmitologie française, Eocène, p. 87, 1886.

Espèce de petite taille, assez rétrécie et subtronquée à la partie postérieure, plus large et légèrement échancrée en avant. Appa- reil apical excentrique en avant; sillon impair insensible près dii sommet, se déprimant peu à peu; pétales ambulacraires pairs étroits, les antérieurs transverses et logés dans une faible dépres- sion, recourbés en arrière à l'extrémité; les postérieurs droits, moins divergents et complètement superficiels. Gros tubercules nombreux près du fasciole. Péristome assez éloigné du bord an- térieur; périprocte piriforme, s'ouvrant au sommet de la face posté- rieure. Fasciole péripétale touchant le bord, au point d'être à peine visible d'en haut; fasciole sous-anal dessinant une forte sinuosité au-dessous du périprocte.

Niveau : Suessonien moyen.

Localité : El-Gouch Abou-Saïd, à l'Ouest de Farafrah.

Plesiospaïangus Cotteaui (de Loriol) Pomel, 1883.

Syn. : Euspatangtis Cotteaui de Loriol, Monoqraphie, etc., p. 83, pi. xi, ûf^. H 10, 1880. Pleaiospatangns Cotteaui Pomel, Classif. métkod., p. 31, 1883.

» » Cotteau, Paléontol. française, Éoccne, t. i, p. 88, 1886.

L'espèce décrite par M. de Loriol sous le nom à!Euspatangus Cotteaui ayant les pétales ambulacraires pairs logés dans des sil- lons, M. Pomel en a fait le type du genre Plesiospatangus, Nous

688

n'avons pas cm devoir faire entrer dans ce nouveau genre l'espèce précédente Eus. Hbt/aii:, qui a les pétales pairs antérieurs dans une légère dépression et les pétales postérieurs superticiels; ce type intermédiaire nous paraît avoir plus d'affinité aveclesEiispa- tangus.

Niveau : Suessonien moyen.

Localité : Environs de Louxor.

Mabetia pendula (Agassiz) Cotteau, 1885.

Syn. : Spatangiu pmduliu Agassiz, Cotai, raùmitié de* Échin., p. 114, 1847.

Hmiitpatangiu pfridulun Desor, Syiioptù de* Échiii. J'o»., p. 417, 1868.

» Lortet, O^oL de la Palettine, loc. cit., p. 84, 1872.

» de Loriol, ilonotiraphie, etc., p. 77, pi. si, fig. 8, 1880.

iinrttia jtendula C'otteau, PaléonUilogie /rau<:aùr, Éoci'lll'. t. I, p. 42, 1835.

Cette espèce est représentée par un exeinjjlaire unique rai)porté du Sinaï ])ar Lefebvre, et que M. île i.oiiul (•n)it appartenir au Nummuliticitie, bien (pie la gangue ne contienne pas de nunimu- lite.s. il est l)ien certain (|ue le genre Marctia est jusqu'à ])réseiit inconnu dans les terrains crétacés; il y a par conséquent des chances pour que, si cet individu provient du Sinaï, il ait été récolté j)ar l.,efrltvre soit dans la partie inférieure du cours de l'Oiuidy Fcïran entre l'Ouady (Jjiaraoucl et le (-iel)el Nezazat, soit entre le désert du (Jaa et le (iolfc de Suez dans la cliaine du (ùltel Aralia.

Il ap|)articndrait alors au Lutétien I.

Makktia i>eI'UK.s.sa (Dubois) Cotteau, ISfS'J.

8yii. : Hpatanytu iUprt**tu l>ulloia, Vayaye nu Caueatr, pi. i, liK- 1'', ""II» ilcuorip- liuii, \%n. AkumI/. i'I l)viun, Cotai. raUoimf. \>. 114, 1M47.

/IrmUfmIni,.,.,. i/r,,rr...n Ih-mir, .Sy?i..;i»t'j, p. 417, IM5H. Ijirli'l, ^><•. rit., p. H4. 1872. lU' l/iirii<l, Mnnm/rnitMe, rie , p. 7«, pi. xi, ÛK. •', I8H(»,

tIartUa dt^ruta ('ftllciiu, l'alfontnlngir franinU», FkiCÔlH', I. i, p. 41, IMtJÔ.

Kupècc cncorr UHHcz mal roniiiic se distingue du .1/. ndnlit

689

par ses ambulacres antérieurs plus étroits, ses ambulaeres posté- rieurs moins larges aussi et arrondis à leur extrémité.

Niveau : Suessonien moyen.

Localité : Environs de Thèbes (Delanoue). Ag-assiz parle d'un individu du Sinaï.

Nous citons à part les espèces de la famille des Spatangidées décrites tout récemment par M. Mayer-Eymar, et dont nous n'a- vons eu connaissance qu'après avoir terminé notre manuscrit. Les descriptions beaucoup trop courtes de l'auteur et les tlgures in- suffisantes qu'il a données sont seules à notre disposition; il ne nous sera pas toujours possible de bien apprécier les types spé- cifiques qu'il a établis.

MiCRASïEE (Epiaster) ultimus, p. 6, pi. VI, fig. 6.

Les deux genres auxquels M. Mayer-Eymar attribue cette es- pèce n'ont aucun représentant jusqu'ici dans l'époque tertiaire. Il eut donc été important de bien fixer le genre. M. Mayer ne le fait pas, et il constate que le contour de son unique exemplaire est celui du Toxaster néocomien !

Niveau : Suessonien I.

Localité : Gebel Garah près d'Assouan. Exemplaire unique.

Hemiaster Wilcocksi, p. 6, pi. v, fig-. 2.

Il nous est bien difficile de nous faire une opinion sur cet oursin; est-ce bien un Hemiaster ou un Ditremaster'i M. Mayer ne s'occupe ni de l'appareil apical, ni des fascioles, et la fig-ure qu'il a dessinée en dit encore moins que le texte. C'est un exem- plaire unique.

Hemiaster (Periaster) Fourïaui, p. 7, pi. v, fig. 1. Nous n'insisterons pas sur la méthode déjà signalée de mettre une espèce dans deux genres à la fois; le texte ne parle toujours

G90

pas (le l'appareil apical et des fascioles. et la tigiue ne nous ap- prend lien.

Localité : Mokattani.

Niveau : Parisien I. Quatre exemplaires.

Hesuasïer (Perustek) nubicus, p. 7. pi. VI, Hg. 2. Localité : (Suessonien I), chaîne de collines entre Assouan et Kourkour.

Brissopsis Pasqualii. p. 7. pi. V, titr. 3.

Les ambulacres postérieurs sont bien diverfrents pour un Bris- .■sopsis, et il n'y a pas de paires de pores atrophiées, si ce n'est. peut-être, dans le pétale postérieur du côté droit.

Localité : Kaniaga près d'Eiltuu. Suessonien ninyon.

LiNTHiA He.s.si. p. s, pi. VI, ti;;-. ô.

Niveau : Parisien II.

Localité : Hir Moussa. Carrières au suniniet du .Mokattaui.

8CH1Z.\.STER INDKJKXUS, p. 8, pi. VI. tifi". I.

Espèce CDrdiforme, ayant sa plus jiiamle iar<reur au milieu, rétrécie et arrondie en avant avec une échancrure à peine sen- sible, ne resserrant rapidement en arrière, de hauteur moyenne, doucement déclive vers l'avant. A|>parcil apical très e.\centri(jue en arrière. Sillnn antérieur à fontl j)lat avec des l)onls très évidés. Amitulacres pairs antérieurs dirip's en avant, droits, assez huifjs et larjfcs; les jxmtéricurs très petits et très diverjçents. hessous un peu convexe.

Niveau : Parisien 1.

Localité : Kl .\himne p^c^. de iJcni .Suui-t'.

SciIIZASTKIt .M(i.N<iEI, p. '.I, pi. VI, tij;. ;i.

Un Heu! exemplaire ayant tout à t'ait la l'ornic diin Mii-ni.itfr rt/r-angnirium, «auf la hauteur (|ui cnt de L'I inilliiiièli is; éelmneré

691

en avant par le sillon impair. Appareil apical central ; sillon large avec bords assez escarpés; ambnlacres pairs dans des dépressions profondes, les antérieurs très divergents, les postérieurs formant un angle aigu.

Niveau : Suessonien moyen.

Localité : Milieu de Ouadi Syout.

Maceopneustes Schweinpuethi, p. 9, pi. VI, tig. 1. Niveau : Parisien I.

Localité : Oasis Moeleh. Exemplaire unique. Rien dans la description ne prouve que c'est bien un Macropneustes.

Maceopneustes Sickenbeegeei, p. 10, pi. v, fig. 4.

Contour ovale, variant un peu dans sa longueur, en forme de casque, haut voûté avec le point culminant en arrière de l'appa- reil; partie antérieure plus ou moins déclive et escarpée, bord légèrement écliancré; partie postérieure en pointe émoussée. Apex très excentrique en avant. Ambulacres un peu profonds, à fond plat et assez ouverts à l'extrémité. Zones porifères égales à l'in- tervalle qui les sépare. Sillon antérieur médiocrement large, très superficiel; dessous irrégulièrement plat. Tubercules supérieurs nombreux et épars, à peu près égaux, ceux du dessous plus in- égaux et plus serrés.

L'auteur compare son espèce à V Hypsospataiigus Meneghini dont elle se distingue par ses ambulacres plus longs et plus larges à l'extrémité, ainsi que par son point culminant en arrière de l'appa- reil au lieu d'être en avant, et par ses tubercules plus uniformes et plus épars. Elle se distingue du M. crassus^ que M. Mayer pré- sume être du Parisien I, tandis que son type est du Suessonien moyeu (Londinien I) par sa hauteur et son sommet excentrique. Elle nous paraît se rapprocher beaucoup du Megapneustes gran- dis, dont elle diffère par sa forme relativement plus élevée, par

692

sa partie postérieure ])liis létrôt'ie, par son appareil apieal plus exeentrique en avant. 0.35 de la longueur au lieu de 0.43 (d'après la figure), enfin par la disposition de ses tubercules que l'auteur déclare être petits, nombreux, épars. tandis que dans le M.gi'andis ils sont bien développes et forment des séries courbes horizontales très régulières. L'in.sut'risance de la description de M. Mayer et de la figure qu'il donne ne nous permet pas de pousser la compa- raison plus loin; de même (|ue nous ne pouvons pas i)réciser si c'est un Macrftpneustes ou un MpgaiJ7ieiiste.i.

M.\t;KOl'NEUSTE.S iSIMILIt;. p. 10, pi. VI, fig. 7.

Espèce ovale, à peine écliancrée en avant, assez large et verti- cale en arrière. Apex excentrique en avant; ambulacres déprimés, un peu rétrécis à l'extrémité: ambulacres pairs antérieurs trans- verses, les postérieurs formant un angle très aigu. Cette espèce proviendrait de la même localité que le M. Lefebvrei, et s'en distingue par sa face supérieure en forme de toit et ses aires am- bulacraires plus pri»fondes.

Niveau : Suessonien moyen (Liiiiiliiiieii h. Deux exemplaires.

Époque miocène.

ClKAKIs Al»AMsi Wriglit. 1864.

Hyn. : Cidarim Adanui WriKll', On Oie /oâtit KehiuiiUte of Malia, tjlinrt. JDIiril. (tt'ol. .S<K-., |i. 474, |il. ui, IIk. t>, 1H04. KlK'Ili», Iteilril'jr sur Knvi/nUt ilrr Miiicnifnunn Ariji/iilnu iiml

,Ur tUH,tfh»n WlUtt, |i. .■<■.>. I8H2.

M. KncliH a examiné deux pla(|nes interainbulacraircs contigucs qui lui paraisHcnt HcmldablcH à eellcH *lc Wriglit au point qu'il n'IicHite pas à Ich identifier, il a étudié également un grand nombre de radiolen qu'il attribue à cette CNpèee et (jui rcHMcniliienl

693 assez à ceux du Cid. avenionensls-^ il n'en est point donné de figures.

Niveau : Helvétieu I.

Localité : Environs de Syouah. Gebel Ndefer.

CiDARis AVENiONENSis Des Moulins, 1837.

Syn. : Cidaris avenicmensis Des Moulins, Études sur Us Éckinides, p. 336, So, 1837. Oidaris, cf. avenionensis Fuchs, op. cit., p. 46, pi. xvi, fig. 9—12, 1882.

M. Fuchs n'ose pas affirmer absolument l'identité des radioles qu'il a recueillis au Gebel Geneffé avec ceux du Cid. avenionensis. Nous avons entre les mains un assez grand nombre de ces radioles; les uns terminés en pointe, les autres par une petite corolle; nous les avons soigneusement comparés avec une série recueillie en Provence sur les bords de l'étang de Lavalduc, nous retrouvons dans l'une et l'autre localité les mêmes variations, et nous n'y voyons aucune différence sérieuse; nous admettons donc que ce sont bien les radioles du Cid. avenionensis qu'on rencontre au Gebel Geneffé. Toutefois il serait à désirer qu'on y recueillît aussi quelques fragments du test.

Niveau : Helvétieu II. Grès inférieurs avec Echinoneus Ar- Uni et Schizaster sp.

Localités : Massif du Gebel Geneffé. Tranchée du chemin de fer à Challouf.

PsAMMECHiNUS APPINIS Fuchs, var. depressa, 1882.

Syn. : PsammecUnus affinis, var. depressa Fuchs, Beitrage zur Kenntniss der Miocen- faima Aegyplens und der lihyschen Wiiste, 1882.

La mission Rholfs a trouvé dans l'oasis de Syouah un Psam- meclmms que M. Fuchs regarde comme une variété de celui qu'il a nommé ailleurs Ps. affinis.' N'ayant sous les yeux que les

1. Cf. Fuchs : Ueber einige tertiUre Echiniden am Fersien, Sitzber. Wioner Akad. 1880, Lxxxi, p. 97.

MÉMOIIIES, T. III. °°

694

figures de l'espèce de la l'erse, il nous est difficile d'avoir une opinion personnelle à ce sujet.

Le même auteur indique encore, comme rencontrés dans la ré- gion de Syouali, de nombreux fragiuents de Psammechinus qui paraissent ap]iartenir à plusieurs espèces: ces matéi'iaux sont in- suffisants pour les déterminer avec certitude.

Niveau : Helvétien.

PsAMiiECHiNUS MoNiLis Dcsor (Desmarets).

M. Fuclia (op. cit., p. 45) donne ce titre et ne le fait suivre d'au- cune explication. Il est possible qu'il ait rencontré cet Echinide au Gebel Genelfé, mais comme il n'en dit absolument rien, nous nous contenterons de remarquer d'une manière générale que c'est par erreur i|u'on attribue cette espèce au genre Psaiiiviechniiut : ses aires ambulacraires logées dans des sillons rectiligues avec les paire» de pores prcs(|ue directement superposées et non en triplets comnic dicz les J'Jcfiivius, ses tubercules encadrés d'une manière toute spéciale j)ar de gros granules eu font un des types les plus carai'térisés du genre Arbaciua l'<miel.

PisAMiiECUiNUs DLBius Agassiz, 184b.

Myn. : Ptammtehlntu du/tiiu AgasHir. cl Ucsor, Cntalogue raiimmé des Keliinitif, \t. (>5, IH4S. Uottiplctz, Straliijrajthufheê von lUr SitutOialhinjiel, Ni'Hi'd

.liilirliiK h rilr MiiicrnloKio, nir IHU.S, p. \m.

M. Knilipbtz cite cette espèce ctmime provenant de i'Oiiady Ktal iSiiiaïj. .le ne connais ilans le Sinnï (|U un seul Ouady de ce nom je n'ai rencontré (pie du crétacé et (|uclqucs rares ('rn,isn- tflla, cf. Rothii Fraas. je ne vois donc pas coninieiif on aurait pu y trouver une e»|)ècc miocène.

Cette espèce a d'ailleurs été promenée d un Imiit de la terre & l'autre et il est souvent difficile de s'en piocurer les spécimens cité-».

695 EcHiNûNEUS Aetini Gauthier, 1898, pi. n, fig. 7 8.

Dimensions : Longueur 15 millimètres

Largeur 11 millimètres

Hauteur 8^/2 millimètres.

Espèce de petite taille, allongée, épaisse, rétrécie en arrière et en avant, à bords arrondis, convexe en-dessus et en-dessous. Apex légèrement excentrique en avant ('/i,).

Appareil apical montrant quatre pores génitaux et cinq pores ocellaires dans les angles extérieurs; le corps madréporiforme rattaché à la plaque génitale antérieure de droite occupe le centre.

Aires ambulacraires toutes semblables, superficielles, d'abord aiguës près du sommet, s'élargissant à l'ambitus pour se rétrécir de nouveau en-dessous jusqu'au péristome. Zones porifères dépri- mées dans de petits sillons, très étroites, formées de paires serrées et directement superposées de pores très fins, et se continuant sans grande modification jusqu'à la bouche; à la face inférieure cepen- dant, les pores sont disposés plus obliquement; ils ne se multiplient pas aux approches du péristome.

L'espace interzonaire, légèrement renflé, porte de petits tuber- cules scrobiculés formant quatre rangées dans la partie la plus large qui atteint à peine deux millimètres. Aires interambulacraires assez larges, ornées de tubercules semblables à ceux des aires am- bulacraires, plus développés à la face inférieure.

Péristome subcentral, ovale, oblique à gauche, la pointe s'ou- vrant à sept millimètres du l)ord antérieur. Périprocte situé à la face inférieure, en arrière du péristome, mal conservé sur nos deux exemplaires.

Nous avons décrit en 1891 un Echinoncus ThomasP de l'époque miocène, recueilli en Algérie; notre espèce égyptienne s'en

1. Cf. Cotteau, Pérou et Gauthier, Echinides fossiles de V Algérie, fiisc. x, p. 133, 1891.

69G

distingue assez facilement : elle est plus allongée, plus cylin- drique, plus épaisse; les aires anibulacraires sont moins saillantes: les autres caractères sont assez conformes; mais la physionomie géuérale est assez différente pour ne pas nous permettre de ré- unir les deux types. Cotteau a figuré et décrit une espèce miocène des Antilles' à laquelle il n'a pas donné de nom spécifique à cause de la pauvreté des matériaux à sa disposition. Noti'c regretté ami hésitait à affirmer l'existence du genre Echinoneus dans les ter- rains miocènes; il n'est plus possible d'en douter aujourd'hui. L'exemplaire des Antilles plus allongé que celui d'Algérie est moins élevé que celui d'Egypte et porte à trois le nombre des es- pèces connues jusqu'à présent pour l'éjjoque miocène. Les espèces vivante.'s habitent les mers chaudes et ne .se distinguent que par des caractères peu accentués. M. Al. Agassiz n'en admet que deux, E. cyclostomus et E. semilunai'is, au lieu de six ou sc\)t admises d'abord j»ar L. Agassiz et Dcsor; et même ainsi il n'est pas ton- jours facile d'éviter la confusion.

Nous faisons figiiivr l'A'. ThoriKiKi à côté de V E. Artini pour rendre jjIuh facile la t-omparaison entre les deux types (fig. 1) 10).

Nmus nvuiiH tlt'-tlié reB|)o<'i> t-^ypliniiif » .S. K. Viicoiili Artiii jiai'liii, ]ir(-»i(leiit di* rinititut É(^-|)lii'n vl sous-iwcrétaire d'Ktat nu Miiiisli-rc ili- l'Iiititriiction l'iiMiqiie.

Niveau : Ilcivéticn II. (Jrès l)run.''itrcs au ])icd du massif principal.

Liicalité : (M'be! Geneffé.

K1HINOCVAMU8 Tlli ILKI (Jauthicr. isus. pi. 11, fig. 11 Ki.

Diiiii-iiKiniif* : Ldiif^dciir 1- niilliiiu'treH

L.irpiir 1* iiiilliiiu''tri'H

llniilciir .'*'/, iiiillinu'tiVM.

N«»u»» duMigniuiH proviHoiremcnt houm ce nom un Ec/iinnci/fnHiiji

I. CY. Cottfatt, ÉrhInUtê Itrlialrtt dté lin SI ItoHhélémy et Annuiln, |i. 1 1, |il. I,

tf.m-ao, tiiTA.

697

d'assez grande taille relativement, et dont nous ne trouvons l'ana- logue nulle part. Il est de forme ovale, un peu plus rétréci en avant qu'en arrière; le bord est arrondi; la face supérieure paraît avoir été presque plane; la face inférieure, pulvinée sur les bords, est fortement déprimée à l'endroit du péristome. Le périprocte. très petit, de forme presque carrée, est à égale distance entre le bord postérieur et la bouche. L'exemplaire recueilli dans le mio- cène du Gebel Genetfé étant unique jusqu'à présent, il serait té- méraire d'affirmer que nous sommes réellement en présence d'un type spécifique nouveau dans un genre si difficile et si répandu. Localité : Gebel Geneffé, ancienne carrière Zizinia. Helvé- tien II.

Amphiope teuncata Fuchs, 1882.

Syn. : Amphiope Iruncata Fuchs, Beilrage zur Kmnlniês der Miocenfauna Aegyptens und der libyschen Wiiate, p. 31, pi. x, fig. 1 4. Palaecmto- graphica, N. F. X. 2 (xxx), 1882. » » Johannes Wallher, Die Korallenriffe der Sinaihalhinsel, yeo-

logische nnd biologische Beobachlimgen, Band xiv der Ab- handlungen der mathematisch-physischen Klasse derKoiiigl. Sachsischen Gcsellscliaft der Wissenschaften, n" x, p. 454 (18) 1888.

Espèce d'assez grande taille, mince surtout en arrière, large- ment ovalaire en avant, plus dilatée en arrière et subtronquée; apex central; pétales ambulacraires médiocrement développés, assez larges, l'antérieur plus long que les autres; péristome cen- tral, très petit, périprocte petit, rond, éloigné du bord postérieur de huit millimètres; lunules presque ovales, peu ouvertes, plus éloignées de l'extrémité des pétales postérieurs que du bord.

Niveau : Helvétien I. Calcaires bruns au-dessus des Marnes feuilletées.

Localité : Environs de Syouah, Gebel Ndefer.

M. J. Walther {op. cit.) déclare avoir recueilli cette espèce aux environs de Krouui prés de Tor (Sinaï) ce qui lui a fait classer la localité comme miocène. En ISÎtl!,

698

j'»i passe- près de trois mois à Tor; j'ai donc cherché le dit banc miocène et d'après la conpe figrnrée par M. Walther (op. cU., pi. vn, 9) je suis arrivé à un banc pétri de coraux qui m'ont paru avoir le même aspect que ceux du Gebel Hammam Moussa ses voisins, et par consé<|uent être pléistocènes. Je n'ai d'ailleurs, malgré mes re- cherches, pu trouver aucun débris d'Amphiofie. Il ne me reste donc qu'à citer cette localité comme très douteuse, car je crois fermement qu'il y a eu erreur de la part du professeur d'Iéna.

AMPfflOPE ARCUATA Fuchs, 1882.

Syn. : Amphie>}>e areuata Fuchs, op. eU., p. 31, pi. XI, 6g. 4—6, 1882.

Très voisine de r.4. fruncata, oette espèce s'eu distingue par sa forme plus cii'culaire avec échancrures moins prononcées, ses ambulacres plus petits et ses espaces interporifères plus larges: ses lunule.s sont plus ovales et les sillon.s do la face inférieure sont moins marqués et moins bifurques.

Niveau : Helvétien I. Calcaires bruns à Echiiiides au-dessus des Marne» feuilletées.

Localité : Environs de Syouali, Helicl Xdffcr.

ScUTELi.A Ammonis FucIis, 1882.

Sjm. : SaUMa Ammonit Fuchs, op. cit., p. 30, pi. ix, fig. 1—4, 1882.

Espèce subcirculairc. un ])cu jjIus large que longue, légère- nu'iit rrliancrée en face des ainbulacre-s pdstéricurs. Espace intcr- porifÎTe à peine plus large (|Ue lune des zones porifères. I*éristoine |)cntagona]. les sillons se bifnr((ucnt près du ])éristome et sont peu raniitiés près du bord, l'ériprocte à moitié distance du péristonie et du bord.

Niveau : llcivétien. Calcaires à l'holaji Ammonis.

Eociilités : Environs de Syouali, Oebel Ndefcr. (Collines de l'aclio.

.Sc'iriKM-A ICM.>*IKAJA FucIlH, 1HH2. Myn. ; Urulfltn roilrnla Fuch», »/>. rit , \i. .lU, pi. III, Ag. 4—0, IHH2.

8c distingue du Se. Ammoni.s par sa taille plus |)etite et plus comprimer et Ir boni «rrièrr lcj;èienifiit ro.stic entre les deux

699

échancrures. Les sillons de la face postérieure se bifurquent plus près du péristome et sont moins ramifiés. Le périprocte est plus rapproché du péristome que du bord.

Niveau : Helvétien. Calcaires à Amphiope.

Localité : Environs de Syouah, Gebel Ndefer.

ScuTELLA ZiTTELi Beyricli, 1882.

Syn. : Smtella Zitleli Beyrich, Ueher einige yeognostische Beobachtunr/en 6. Schwein- furth's in der Wiiate zwiachen Cairo und Suez, Méin. Ac. des Se. de Berlin, 1883. » » Schweinfurth, Une visite au port de Tohrmik, Bull. Inst.

Égypt., 1884. Sculella subrotunda Fraas non Lamark, Ans dem Orient, 1807.

Beyrich a nommé ainsi une Scutelle qui a, dit-il, la forme du Se. subrotunda Lam. des environs de Bordeaux, mais qui se dis- tingue non seulement de cette dernière, mais de toutes les autres Scutelles et même de tous les autres oursins par ses ambulacres en forme de feuilles, complètement irréguliers, ce qui permet de reconnaître l'espèce à l'aide du moindre fragment. Il donne la figure d'un ambulacre.

Niveau : Helvétien II.

Localités : Gebel Damasq, Deir el-Bedah, Gebel Aouebet, pla- teau de la Marmarique près du port de Toubrouk.

ScuTELLA Innesi Gauthier, 1898.

Dimensions : Longueur 111 millimètres

Largeur 110 millimètres

Hauteur 10 millimètres.

Espèce de grande taille aussi large que longue, très mince re- lativement, un peu rétrécie en avant, subtronquée en arrière, ayant sa plus grande largeur au tiers postérieur. Pourtour légèrement onduleux avec un large sinus à l'extrémité des pétales pairs posté- rieurs; nous ignorons s'il y avait aussi un sinus à l'extrémité des

700

pétales pairs antérieurs. Face supérieure légèrement convexe; face inférieure plate. Apex à peu près central.

Pétales ambulacraires superficiels, olaviformes, à peu près égaux entre eux, longs de 37 millimètres, larges de 15. Zones

]Ktnfi'rvn itrcHcntaiit Iriir pliiM ;,Maii(l (lcvi'luii|i('iiit'iit an tiers iii- férii'ur, hmhc/, liicii l'crmcH à I rxtrrmitc; porcH pi-tits conjui^urK par (If lonjçh MillmiM tiliforrncM. \jvh zones iittei;;iu'iit eliaeiiiie six millimètri'H en lari^eur ne laiHwuit entre elii-s (juiine /.oiie étroite ric troiH milliiuètrcH.

701

Périprocte petit, rond, placé à la face inférieure à onze milli- mètres du bord.

Nous ne possédons pour décrire cette espèce que la moitié du test, représentant le côté droit dans toute sa longueur. Ce frag- ment nous permet de restituer assez certainement le pourtour total, vu la symétrie de ces Echinides. L'ensemble nous paraît se distin- guer de toutes les espèces connues; la physionomie est très diffé- rente du Se. suhrotunda Lam., qui est plus large que long; il ne ressemble pas plus au Se. giherctda Michelin qui est de plus grande taille encore, mais plus épais et plus arrondi; les sinus du bord, à l'extrémité des ambulacres postérieurs, distinguent également notre type du Se. paulensis Agassiz, les espèces décrites par Fuchs, Se. Ammonis et Se. rostrata. sont de taille plus petite et offrent une physionomie très différente.

Nous avons dédié cette espèce au D' Walther Innes-Bey, conservateur du Musée de l'École de Médecine de Kasr el-Aïny.

Niveau : Grrès à Eehinolampas amplits et Ostrea vestita. Hel- vétien II.

Localité : Petites collines à un kilomètre de distance du pied du massif du Gebel Geneffé, entre la montagne et la station de Geneffé.

Clypeaster Rholpsi Fuchs, 1882.

Syn. Clypeaster Eholfsi Fuchs, op. cit., p. 28, pi. x, fig. 5—7, 1882.

Forme subpentagonale à angles très obtus, face sujjérieure ter- minée par un bourrelet en arrière. Apex juste au milieu de la longueur; face inférieure plane. Péri.stome logé dans un infun- dibulum à peine accusé : péri})rocte ovale moins éloigné du bord que son diamètre.

Cette espèce recueillie par Zittel à Syouah et déterminée par Fuchs en 1882 avait été déjà trouvée par Rholfs' ((ui ne l'avait indiquée et dessinée que sous le vocable '<Asterit».

1. Cf. Kholfs, Von Tripoli') nach Alexandrie», vol. ii, pi. m, Bronion, 1871.

MÉMOIRES. T. III. S'.i

702

Niveau : Helvétien : Brèche à Soutelles. Localités : Environs de Syouah et plateau île la Manuariquc. Gebel Ndefer et plateau entre Syouah et Aradj.

CUTEASTER SUBPLACUNARIUS Fuchs, 1882.

Syn. : Clypeatter Mubplaeunariut Flichs, op. eil., p. 29, pi. xi, fig. 1—3.

Les exemplaires de cette espèce fossile, aussi variés que ceux du C. placuvarius. vivant dans la Mer Kouge, se distinguent très difficilement de l'espèce actuelle: de toutes les différences indi- quées par Fuchs, une seule reste constante : c'est que, dans l'es- pèce fossile, l'extrémité des pétales ambulacraires est mal fermée ]»ar les zones porifères, tandis <iue, dans l'espèce vivante, elle l'est cnniplètement. L'n lapsus calami fait dire à l'auteur juste le con- traire, p. 30, lignes 3 et 4; mais cette confusion est corrigée au bas de la page 4.").

Niveau : Helvétien avec ('. Rhnlfsi.

Localité» : Knvinm.s de Syouah, Gebel Ndefer et collines de l'aeiic.

C'LVl'EASTER LSTHMICUS FucllS, 1882.

Syn. : CTyjxn.Jer hUimicut Fliclm. op. cit.. )i. 4.'), |il. xii. li>,'. 1 .S, I.><82.

Khpèce d'asHez grande taille, mais |ien élevée (21 mill.). pre.s(iue aussi large que longue: pourtour peiitagonal ;\ angles très arron- dis, HUrtmit les postérieurs, avec des sinus peu jjrofonds au Itord de» interanibidacres latéraux et postérieurs. Apex à peu près cen- tral, montrant eint| porcs génitaux contigus au niadréporide. pé- tales amlinlacralrcH assez hmgs vt larges, assez saillants, mal fermée à l'extrémité : tubercules assez gros à la l'ace Mipéi ieiire, plus développés à la face inférieure.

FticliH déclare ne pas bien <<iniiaitre !<■ |iéii.stniiie: un de nus exemplaires nous le montre trèn net; il s'ouvre dans un inriiiidi- buluni pentagoiial, profond tout au plus deciii(| niilliniètres, évasé;

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mais l'évasement est de médiocre étendue et n'excède pas vingt- cinq millimètres dans sa plus grande largeur. Le périprocte est près du bord.

Nous ne possédons pas d'exemplaire entier de cette espèce, bien que nous en ayons des fragments considérables et nombreux; l'en- semble est plus pentagonal que ne l'est le C. Bholfsi-^ la partie postérieure est non seulement moins arrondie, mais tronquée et entamée par un large, mais peu profond sinus.

Niveau : Helvétien II. Calcaires à Heterostegina.

Localités : Clebel Geneffé. Gebel Aouebet.

Clypeaster Ppjemi Gauthier, 1898, pi. m, tig. 1 3.

Dinieusious : Longueur 105 millimètres

Largeur 102 millimètres

Hauteur 25 millimètres.

Espèce d'assez grande taille, peu élevée, pentagonale à angles arrondis, à peu près en ligne droite sur les côtés, avec sinus ren- trant à la partie postérieure. Partie supérieure plate sur la marge, se relevant en pyramide au milieu; bord mince, mais non tran- chant, la partie la plus épaisse, qui est l'angle antérieur, atteignant sept millimètres, et la plus mince, le milieu du sinus postérieur, quatre millimètres. Dessous plat dans la partie qui correspond à la marge supérieure, puis déprimé poui' l'infundibulum qui occupe un espace équivalent à la base de la pyramide jtétalifère. Apex central.

Appareil apical peu dévelojjpé, ])entagona], avec les cinq pores génitaux contigus aux angles du madréporide. Aires ambulacraires relevées au milieu de la face supérieure en une pyramide de vingt millimètres de hauteur. Pétales saillants, ovales, arrondis à la partie supérieure, l'antérieur impair et les deux postérieurs égaux, longs de 39 millimètres, larges de 19; les deux antérieurs pairs

704

un peu plus courts: la marge au-delà des pétales est de 15 milli- raètres en avant. 20 sur les cotés et 22 en arrière. Zones poritcres en talus sur le flanc des pétales, n'excédant pas 4 luilliiuôtres en largeur, se rapprochant à leur extrémité, tout eu laissant le |)étak' assez ouvert. Pores jjetits. les externes allongés, acuminés. les internes ronds; ils sont conjugués par un long sillon: les petites côtes qui séparent les paires sont ornées de six ou sept granules très lins. Espace interzonaire renflé, comme nous l'avons dit. orné de séries transverses de fins granules, chaque jjlaque en portant deux rangées.

Aires interanibulacraires déjjrimées, à peine relevées vers la base des pétales, toujours plus basses que ceux-ci, mais arrivant pre.s(jue à niveau au sonnnet elles sont très aiguës: elles ])ortent des tiibcrciilfs très tins, stiiililuldcs :i ceux des plaques inter- zonaires.

l'éristonie pentagonal. mesurant de .six à sept millimètres de diamètre, placé au fond d'un infinidibuluni très évasé. occui)ant presque la moitié de la largeur de la l'ace inférieure, profond de 11 njillimètres. Péri|»rocte |)etit. rond, éloigné du bord postérieur de A à 4 millimètres. Sillons de la face inférieure bien nian|ués. étroit*, ItmgH, «'étendant prcscpie ius(|u'an bord. Les tnlienules de In face inférieure sont un peu pins gros tnie ceux de la face hUpérieure.

Le Cl. Priem i tic distingue du CI. i.st/nnicns Fucbs, i|U on trouve dans la même localité par sa forme pres(|u'aus,si large (|ue longue (10.') 102 mill.j, tandis que la tigurc donnée par Fuchs mesure 12G 114 millimètres (nous couKidérons comme une erreur iy|to- fçrapliiquc les cliitfrcH donnés par le texte, ipii indi(|Ucnt longueur l.'JO millimètrcM. bugcur 1.17: l'auteur dit dans «a ilcscrip- tion prcHqu'aUHMi large qiu> long;; par sa hauteur plus considé- ral)Ic 2;'i millimètrcH au lieu de 21, quoi(|iie I exemplaire du ('/.

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isthmicus soit seusiblemeut plus grand; par ses pétales bien plus rentiés et arrondis; par ses aires interambulacraires beaucoup plus déprimées dans la partie pétalée; par ses côtés plus droits, par son bord postérieur plus sinueux; par son vaste infundibulum atteignant en largeur presque la moitié de la face inférieure et eu profondeur près de la moitié de la hauteur totale du test. Nous ne connaissons pas d'autre espèce qu'on puisse comparer étroitement avec notre type; le Cl. intermedius Des Moulins est plus allongé; ses pétales arabulacraires sont assez semblables, mais sa pyra- mide supérieure présente un aspect bien différent par suite de son bord déclive, et l'infundibulum, quoique évasé, est loin de l'être aussi largement que celui du CL Priemi. Les espèces basses d'Al- gérie à grand infundibulum, comme Cl. jyeltarms Pomel, sont trop différentes pour que nous essayons d'en comparer les caractères spécifiques; le Cl. acclivis Pomel, qu'on trouve aussi au Gebel Geneffé, est tout à fait distinct par ses pétales bien plus saillants et son infundibiilum moins évasé.

Nous avons dédié cette espèce à notre excellent confrère de la Société Géolo- gique de France. M. F. Priem.

Niveau : Helvétien II en-dessous des grès à Ostrea vestita et à Echinolampas am-phis. Localité : Gebel Geneffé.

Clypeastee Genefpensis Gauthier 1898, pi. m, fig. 4—6.

Dimeusious : Longueur 90 millimètres

Largeur 79 millimètres

Hauteur 23 millimètres.

Espèce d'apparence presque rectangulaire, sauf la partie an- térieure qui est rétrécie; côtés droits ou à peine sinueux, angles très amortis, arrondis; l)ord partout épais, mais plus en avant qu'en arrière; face supérieure peu élevée, déclive, de l'apex au bord, couverte en partie par l'étoile assez saillante que forment

T0(!

les aiubulacres: face inférieure bombée sur les bords, puis se dé- primant vite pour former la dépression péristomale. Apex léjiÎTC- ment excentrique en avant 1*'/;,,). Nous supjiosons que la longueur était 90 millimètres, notre seul exemplaire entier ne mesure que 85: mais l'extrémité antérieure est cassée et c'est en la reconsti- tuant ))ar la prolongation des lignes du pourtour que nous arrivons au cliitfre indiqué.

Appareil apical peu développé, jjentagonal, avec les pores gé- nitaux écartés du madréporide. mais à très faible distance, un millimètre à peu près.

i'étales ambulacraircs uiédioi rcmout reuHés, ovales, les posté- rieurs et l'antérieur impair jilus longs que les autres, mesurant .{3 millimètres, environ les deux tiers du rayon, tandis (|ue les antérieurs pairs n'en mesurant i|ue 2'.» à 30, leur plus grande lar- geur est sur toutes les aires de 1 7 millimètres. Zones porifères en pente sur les côtés de l'aire, larges au plus de .") millimètres, par- tout en ligne courbe, se rap]iroeliaiit assez à l'extrémité, mais sans fermer le pétale, l'ores petits, les externes allongés et acuiniiiés, les internes ronds, conjugués par un sillon linéaire: les petites côtOH. qui séparent les paires, portent sept granules très tins. Es- pace interzonaire en forme de fuseau, assez aigu aux deux ex- trémités, convexe au milieu et «'élevant de .'5 millimètres au-dessus i|f l'aire interamltulaeraire: les tul)ereules sont iie.iiicoiip plus gros que ceux des c<»Htules de la zone porifère, et il y en a deux ran- gées transverses par pla(|UeH. Aires interambulaeraires médiocre- ment déprimées entre b-s |»étales, légèrement convexes à la base, étroitcM au Mommet. portant des tuberenles senildalilis à eeiix de l'cHpnce interzonaire.

l'érintonie à peu jtrèH rond, s'ouvrant au l'unii il'iin int'nn- diliidiini trèn évasé, un peu plus long (|Ue large, oeenpant lu moitié du diamètre de la face inférieure et pmt'ond de 11 mil-

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limètres. Périprocte petit, rond, s'ouvrant à 5 millimètres dn bord.

Les tubercules de la face inférieure sont beaucoup plus gros que ceux de la face supérieure.

Le Cl. geneffensis diffère beaucoup du Cl. Priemi^ malgré la forme commune de l'infundibulum; le bord est bien plus épais, la marge plus déclive et moins grande; les pétales ambulacraires sont moins relevés; le bord postérieur est droit et non sinueux; la face inférieure pulvinée et non plate montre des tubercules plus accentués. Le Cl. Halaensis d'Arcliiac, du nummulitique de l'Inde, n'offre de ressemblance lointaine que par son bord épais; son pour- tour est bien régulièrement ovale et ses pétales sont moins élevés. Ce n'est pas de ce côté qu'on peut chercher des rapports étroits. La ressemblance du Cl. geneffensis est plus frappante avec le Cl. crassicostatus Agassiz (Moule Q 12). Le pourtour est le même, le bord est d'une épaisseur analogue; cependant il n'est pas possible de réunir ces deux espèces; notre type est beaucoup trop bas, ses pétales ambulacraires sont trop peu renflés, ses aires interambu- lacraires sont trop peu déprimés pour qu'on puisse l'assimiler au type d' Agassiz, même en tenant compte de la différence de taille qui d'ailleurs n'est pas considérable; l'extrémité des zones pori- fères enveloppe plus étroitement les pétales; la marge postérieure est plus spacieuse, bien (|uc l'individu soit plus petit; à la face inférieure, l'infundibulum du Cl. crassicostatus est beaucoup moins évasé, quoique l'exenqjlaire soit i)lus grand, le périprocte est plus rapproché du bord, la surface est i)late et non pul- vinée. A part une sorte d'analogie dans la forme générale, tous les caractères étudiés séparément sont différents dans les deux types.

Niveau : llelvétien II, couches à Cl. isthmicus.

Localité : Gcbel Geneft'é.

Clypeaster pentadactylus Pérou et Gauthier 1801, pi. iv, fig. 5— 9.

Syn. : Cljfpeatler p^nUulactyliu PiTon et Gauthier, iii Cotteaii, Peron et Gauthier, Kchin. Jot». de V Algérie, fase. x, p. lî>3, pi. vi, fig. 4 à, 1891.

Nous avons déjà décrit cette espèce parmi les fossiles du Mio- cène alg:érien: la long-ue description que nous en avons donnée s'applique très exactement dans tous ses détails au type égyptien que nous avons entre les mains. Ce denn"er est de taille plus jietite. mais le te.st e.st nettement dég:a{ré et sut'fisanimeut con.servé. (juoique la partie postérieure ait été dcrniirc à partir do roxtrcniitc des pé- tales amliulacraires. La partie antérieure ([ui mantiuait chez notre exemplaire al^jéricn est fortement rétrécie et allonjiée. épaisse: le bord est très rentié sur tout le pourtour; les pétales anil)u- lacraires très saillant.s, assez étntits, ont leurs zones ])orifères en- tièrement appli(|uées contre leurs Hancs; l'espace interzonaire cy- lintlrique se jMiursuit au-delà des zones jjorifères i)ar un rentlcnuMit qui va jusqu'au bord. Les aires interambulacraires sont très dé- primées et se réduisent à moins d'un millimètre de larjicur près dn snmmet; les tubercules sont {jros partout; sur les petites cotes qui Méparent les paires de pores, il n'y en a ^uère que trois bien développées, mais entre ceux-ci il y a une rauffée de jrranules ipii remplit l'espace inoccupé jiar les tubercules; à la face inférieure le« tubercules très ;;ros et très serrés se ttMicheiit l'un l'autre, et donnent ainsi au test un aspect riij^neux très cariietcristi(|ue.

La partie inférieure, très nette sur notre nouvel exem|daire, nouH permet de modifier un détail de la description que nous en Avions donnée : le unuivais état de cette partie chez notre premier type ne nous avait pas permis de mesurer rinfinidilnilum: mhus avons dit <|iril atteignait pr<-s<|U«- le tiers de la bujrcur: sur notre exemplaire égyptien qui n'a en cet endroit (pie T(i niiilinn'lies de larjfe an lien de l(iu, iéviisenient de rint'nndiltninin atteint

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33 millimètres, c'est-à-dire presque la moitié de la largeur du test et il devait en être de même sur notre exemplaire de l'Aurès, dont la partie inférieure rentiée, comme nous l'avons dit, a été refoulée par une compression qui a rétréci l'infundibulum. Le péristome est, chez notre exemplaire ég-yptien, à 13 millimètres au-dessus de la face inférieure, l'oursin entier mesurant 30 millimètres en hauteur.

Nous renvoyons à nos Echinides fossiles de V Algérie pour la comparaison du Cl. pentadactylus avec les autres espèces du groupe des Cj'assicostati; c'est certainement le type les pétales ambulacraires forment la saillie la plus considérable et la plus perpendiculairement détachée au-dessus du plan des interambu- lacres.

Niveau : Helvétien II, Grès à Echinolampas Amplus et Ostrea Vestita au-dessus des calcaires à Heterostegina.

Localités : Gebel Genetfé. Le type algérien provient d'El- Hammam, dans la vallée de l'Oued Abdi, Aurès.

Clypeastee acclivis Pomel, 1887, pi. iv, fig. 1—4.

Syn. : Cli/peaster acclivis Pomel, Paléont. de V Algérie, Echinoilermcs II. j). 210, B, pi. XXI, fig. 1—9, 1887. » » Cotteau, Peron et Gauthier, Echin. fo.in. de F Algérie, tasc. x,

p. 182, 18t)l. » » de Loi'iol, Descript. des Echin. tertiaires du Portugal, p. 18,

pi. V, fig. 2, 1891).

Dinifiisious : Longueur 110 niilliiiiètres

Largeur 100 niilliniètres

Hauteur o7 millimètres.

Individu de taille moyenne, à pourtour pentagonal, avec angle antérieur arrondi et les quatre autres tronqués et arrondis; bord assez mince partout, un peu plus épais en avant, légèrement si- nueux sur les côtés et un peu plus profondément en arrière. Face

MÉMOIRES, T. III. 90

7 lu

inférieure plate sur les bords, profondément déprimée autour du péristome. Ai)ex légèrement excentrique en arrière ('Vuo)-

Appareil apical de grandeur moyenne, en forme de petit bou- ton, avec les pores génitaux placés aux angles du corps madré- poriforme. Pétales ambulacraires très élevés, formant une forte saillie subhémispliériciue, rétrécis à l'extrémité, mais restant assez ouverts et continués par une saillie décroissante du test qui vient expirer près du bord. Zones porifères situées sur le flanc du jié- tale. débordant à peine à la base du côté de rinteraml)ulacre, atteignant six millimètres dans leur plus grande largeur; les cloi- sons qui séparent les paires de pores sont ornées de quatre à six petits granules. Espace interzonaire fortement convexe, couvert de granules presque aussi tins que ceux des cloisons des zones porifères, formant troi-s rangées transverses par plaque.

Péristome pentagonal, large de 9 millimètres, placé au fond d'un infuiidibulum évasé, mesurant .'{S millimètres pi»ur une lar- geur totale de 1(»() à la face inférieure; des lnuirrelcts ornent les bords à l'endroit oii il se fomlic jioiir plonger dans le test. Sil- lons ambulacraires assez pronoiués, s'etfai,aiit à mesure (ju'ils s'éloignent du centre, l'ériproctc rond à '2 millimètres du l)ord.

Nous abrégeons la description de cette espèce déjà donnée ailleurs pur .M. Pomel, M. de Loriol et nous-même. Xoiis nous arrêterons seulement aujounlliui sur lu coniparai.son du CL nrc/i- vU avec le Cl. pciétadacli/lu.s qu'on trouve tons deux au (ù-bel Ocnoffé. Le» deux types sont très différents; quoique présentant l'un et l'uiitre les curuelèrcH les plus uccusés du groupe des Cnis.<i- cjêtati, ils ont une pbysionomie très distincte; cliez le Cl. /iciita- dactyltufy les angIcM du pourtour peiitugonul sont moins uccusés, MUrtout IcM untérieurs puirs; le bord est toujours bien plus épais, IcH péiuIcH sont plus détachés pur suite de lu plus gramle dé- pression des aires interambiilaeruireH. et lu Irunsition entre le»

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deux aires est plus anguleuse; dans l'appareil apical les pores génitaux sont séparés du corps madréporiforme; la face inférieure est pulvinée et n'est plate nulle part jusqu'à la dépression de l'in- fundibulum qui est plus large et moins nettement pentagonal que dans l'autre espèce; les' tubercules à la face supérieure comme à la face inférieure sont beaucoup plus gros. Il suffit d'avoir sous les yeux un exemplaire de ces deux clypéastres pour être con- vaincu qu'ils ne sauraient appartenir à la même espèce.

Niveau : Helvétien II, Calcaires en-dessous des couches à Pecten Malvinae.

Localité : Gebel Geneffé. En Algérie cette espèce se trouve dans le Cartennien (miocène inférieur) d'El-Biar.

ECHINOLAMPAS AMPLUS FucllS, 1882.

Syn. : Echinolampas amplus Flichs, op. cit., p. 27, pi. IX, fig. 5 S. » » Fuchs, op. cit., p. 45.

Espèce presque circulaire, peu élevée (26 millimètres pour 95 de longueur), convexe à la partie supérieure, plate en-dessous avec bord arrondi et légèrement pulviné. Appareil apical presque central, un peu en avant. Pétales longs «'étendant jusqu'au bord, assez larges, inégaux, l'impair plus court que les autres, les posté- rieurs pairs plus longs que les antérieurs. Zones porifères assez larges, presque égales en longueur dans l'ambulacre impair, la branche antérieure plus droite et plus courte que l'autre de cinq à six paires de pores dans tous les pétales pairs.

Péristome pentagonal, plus large que long, montrant les bourre- lets et le floscelle ordinaires au genre; péri])roct(! transverse si- tué près du bord à la partie inférieure.

L'exemplaire dont nous venons de résumer la description pro- vient de l'Oasis de Syouah; nous ne le connaissons que par ce qu'en dit M. Fuchs; cet auteur rapporte au même type, à titre de variété de ])lus grande taille, d'autres individus qu'il a recueillis

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au Gebel Geneflfé. Nous avons sous les yeux plusieurs exem- plaires de cette variété qui atteint jusqu'à 120 millimètres de lon- gueur et 37 de hauteur; nous croyons aussi que c'est le même type: nous n'y voyons <^uère d'autre ditt'érenee que (.elle de la taille.

Niveau : Helvétien II. Grès à Ostrea vestita.

Localités : Syouali (^ebel Ndefer, très abondant au Gebel Genett'é et au Gebel Aouebet. Nous possédons un individu ap- partenant à la variété de grande taille, recueilli en Algérie dans le miocène du Sud-Est de Batna.

KCHIN0L.\MI'AS nov. sp.

M. Fu'lis déerit SdU.s cette désignatinn un exemi)lairi' en très niauvair> état, pniveiiant de Syouah: il est arrondi, fortement con- vexe et .se ilistingue de toutes les espèces connues; il est très voisin de X EJicmisphacrirnx Lam.. (|ue M. Mayer-Kyinar dit avoir rencontré dans le miocène i\\\ (mIkI < litlloul à .". kil. au Suil des l'yraniides de Gliizeli.' plus encore de l'A'. piivainidaUs Al)ich, dont il Me diffère que par la présence d'un Hoscelle bien développé, tandis (|u'.\liirli dit que l'A', pip-auiidal/s n'en a pas.

l'LlOLAMPAs l'iOTl Gauthier, IMiis. pi. m. tig. 7 Id.

DiimuiHionH : hon^'iioiir . . . . .{7—42 inilliiiutivs

Largeur ... . . 'M .H2 iiiilliiiiètrf.><

lluuti'iir . . IS -Ji) iiiilliniètri'H.

KHpèce aHHe/. grande pour le genre, épaisse, allongée, (»vale. un peu rétrécie en avant, ayant «a plus grande largeur au tiers ]KMtérieur, un peu acniniiu'e en arrière. Face supérieure renflée, ayant sa plim grande élévation à l'appareil apical. déelive aux rxtn Miiti'H. riiii\('\e hur Icsrntt'.s: Imid iiiiMiidi: t';iii' intV'rieiuc piil-

I. Il >l.iy'I f.Mll ir, /t'r (t r^.rmr.irrihr ilr, I lyyrnB',,- i,U.,,

713

vinée avec nue médiocre dépression dans la région du péristome. Apex excentrique en avant ('^st)-

Appareil apical peu développé, montrant sur un de nos exem- plaires quatre pores génitaux, les deux antérieurs plus rapprochés que les postérieurs; sur un autre exemplaire il paraît n'y avoir que trois pores génitaux : c'est l'antérieur gauche qui manque; cette particularité n'est pas rare dans le genre PUolampas. Le corps madréporiforme occupe le centre de l'appareil et déborde un peu eu arrière; au milieu il écarte légèrement les génitales pour aller jusqu'aux ocellaires qu'il ne couvre pas.

Aires ambulacraires toutes semblables; pétales superficiels, assez larges, mal fermés à l'extrémité, l'antérieur impair et les postérieurs égaux, les deux antérieurs pairs plus courts que les autres et plus divergents. Zones porifères droites, égales dans chaque pétale, formées de pores inégaux, les externes allongés en fente, les internes moins développés et à peu près ronds; il y a environ 23 paires de pores par zone dans les pétales pairs anté- rieurs et 4 ou 5 de plus dans les autres; les paires de pores sont séparées par une petite côte portant 3 ou 4 granules; l'espace in- terzonaire peu développé, égale en largeur une des zones; il est couvert de petits granules semblables à ceux des aires interam- bulacraires.

Péristome un peu excentrique en avant, pentagonal, plus long- que large, avec des phyllodes assez développés et des bourrelets marqués, mais peu saillants; une petite bande d'apparence lisse s'étend en arrière jusqu'au bord. Périprocte à la partie acuminée de la face postérieure, au milieu dun rostre peu accentué, égale- ment visible en-dessus et en-dessous, mais plus porté vers la face inférieure. Tubercules ordinaires aux Cassidulidées, un peu plus gros en-dessous qu'en-dessus.

Nous n'avons pas à revenir ici sur le genre PUolampas qui,

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comme nous lavons démontré ailleurs, est une transformation des Echiiianfiu^ à l'époque miocène. Le PL Pioti est assez abondant: malheureusement il n'est pas toujours bien conservé: sa taille est plus grande que celle des espèces algériennes PL medfemis Pérou et Gauthier et PL Weschi Pomel; il est aussi plus étroit en arrière que ce deniier et il a les pétales anibularraires beaucoup jjUis dévelojjpés. Le PL Vassali Wright {mh Pi/gorfii/nchtis) de Malte est de taille bien inférieure; il reproduit assez bien la forme gé- nérale de notre type; ses pétales ambulacraires sont moins déve- loppés, son apex est plus central; l'auteur parait d'ailleurs ne lavoir figuré qu'à l'aide d'un exemplaire de conservation mé- diocre. Le PL elegantuhis îlillet {sub Echinolampas) a la taille à jieu près égale à celle de nos exemplaires; il a les pétales ambu- lacraires également développés, mais sa forme est plus élargie et relativciiient plus courte.

Nous avonH dédié cottf fspéci! à .M. .I.-B. riot-Iioy. vétéiinniiv on cliol" di's Do- maine» de TKtnt nii Caire et Membre de l'Institut Kcyption.

Niveau : Ilrlvéticn 11. ('iniclics aii-dcssdiis du Xi\f;iii des //<-

tfrostegiiiu.

L<tcalité8 : (Icbel (Jenctté. (icbci A.iucltet.

Hbissopsis Fka.\si Fiiclia, 1882.

Syn. : BrUtoptia h'rnnsi Klicll», op. cil., p. 4.'1, pi. xvii, lif;. 4 .'i

NoUH avons entre les mains un excinphiirc de plus prtitc failb* que celui (]u'a décrit .M. Fnclis, car il ne mesure que .'5(1 niilli- mètreM de longueur au lieu de 41: mallifurcMsi'uicnt il est peut- être encore moiuH bien conservé. La fuiiuc est la nicinc : le test CMt déclive d'arrière en avant, ayant son point culminant sur la carène domale ixmtérieurc ; le pourtour est ovale et légèrement polygonal; la face inférieure cHt renflée dans la région du jjlaKtron; l'appan-il apical ent exccntrit|iic en avant, le sillnii impair assez

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large; les pétales pairs sont logés dans des dépressions profondes, tous assez courts, les antérieurs plus longs que les postérieurs, bien plus divergents, mais non intlécliis; les zones porifères sont plus larges chacune que l'espace interzonaire, et les séries anté- rieures montrent 5 ou 6 paires de pores atrophiés près du sommet. Le péristome est détruit sur notre exemplaire, et M. Fuchs ne l'a pas vu davantage sur le sien; le périprocte est au sommet de la face postérieure, qui est rétrécie à cet endroit. Les tubercules ont été en grande partie détruits; on en voit cependant encore quelques- uns assez accentués sur les côtés près du bord; la surface, polie par les agents atmosphériques, n'a conservé aucune trace des fascioles.

Niveau : Helvétien II, Calcaires gréseux à Cklaris avenionen- sis.

Localité : Gebel Genefte, versant oriental.

Agassizia Zitteli Fuchs, 1882.

Syn. : Agassizia Zitteli Fuchs, op. cit., p. 44, pi. i, fig. 5—8.

Espèce de petite taille, ovale, renflée à la partie postérieure jusqu'à l'apex, qui est situé aux deux tiers de la longueur, et de lentement déclive en avant et plus brièvement en arrière. Face inférieure légèrement bombée.

Ambulacre impair invisible, situé dans une très faible dé- pression. Pétales ambulacraires pairs antérieurs longs, étroits ar- qués à l'extrémité, ne présentant que la zone postérieure, l'anté- rieure étant atrophiée; pétales postérieurs complets, égalant à peine en longueur la moitié des antérieurs. Péristome semi-lunaire, au quart antérieur; péripi'octe rond au sommet de la face posté- rieure. Fascioles etfacés.

Niveau : Helvétien IL

Localité : Gebel Geneifé.

7UÎ Pericosmus Lyonsi Gauthier. 1898. \>\. iv. ti<:. lu— 11.

Dimensions : Lontrueur â'i millimètres

Lar^'fur . . iSO millimètres

Hauteur 32 millimètres.

Exemplaire de taille moyenne pour le <;enre. oonlitbrme, sub- ionique à la partie supérieure: pourtour arrondi, fortement éclian- eré par le sillon antérieur: tace inférieure convexe surtout dans la région du i)lastrou: face postérieure trian<i"ulaire. peu élevée: apex un peu excentrique en avant.

Appareil apieal dans une petite dépression, montrant trois pores génitaux, l'antérieur de droite faisant défaut. Les cinq jjlaques ocellaires sont placées dans les angles extérieurs des génitales; le corps madréporiforme ciUivre en partie la ]ila(|ue interambu- lacraire antérieure de droite, occupe le milieu de rapi)areil et se prolonge en arrière entre les ocellaires qu'ils séparent.

Ambiilacrc impair logé dans un sillon assez profond, étroit près de i'a|icx. sélargissant régulièrement jusqu'au boni il cause une écliancrurc de 12 niillimètrcs de large. Zoiie> |)cirit'èrcN f<tr- mées de jmires obliques de très petit.s porcs, nipproeliées près du Honimet, mais se distançant viti". car les plaques sont hautes de 2 millimètres dès le tiers supérieur et augmentent ensuite ra|)i(le- ment. I/cspai-e intcrzomiire est occupé par des granubs inégaux et qiiel(|ues petits tubercules vers le bas.

l'étulcH nmltulaeraires pairs logés dans des sillons assez pro- fonds et bien limités, longs de 20 nn'Ilimètrcs )»our les antérieurs et de 18 pour les postérieurs; larges de I millinu'-trcs. Zones po- rifî-reB formées de paires de pores ovalaires, les externes un peu plus long» que les internes, comptant 2S paires dans les pétales antérienrH et 2.'l clans Ich poNiérieurs; l'espace intcr/.onaire est pluH étroit tiu'une des /oncs.

l.c périhiome de notre unique exemplaire a clé détruil. l'éri-

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procte placé en haut de la face postérieure, transverse, largement ouvert.

Fasciole péripétale en ligne brisée, remontant assez haut dans les interambulacres; fasciole marginal visible seulement au-dessous du périprocte, les bords de l'oursin étant presque partout cassés.

La forme subconique de sa partie supérieure donne au P. Lyonsi un aspect tout particulier; on ne saurait le confondre avec le P. Peroni Cotteau, du Miocène de la Corse, dont la partie antérieure est bien plus abrupte; il se rapprocherait plutôt du P. lattis xlgas- siz, avec lequel il n'est pas sans affinité. Notre type est relative- ment plus allongé, la hauteur est moins considérable; les inter- ambulacres antérieurs sont plus aplatis et forment ainsi dans cette région une pente plus déclive, tandis que c'est tout le contraire dans la région postérieure dont la pente est plus faible; le sillon antérieur est moins creusé et plus large; la partie postérieure est plus rétrécie. La disposition des pétales ambulacraires est à peu près la même, sauf que les postérieurs sont plus creusés et moins évasés dans l'espèce de la Corse. Les caractères divergents nous paraissent assez accentués, pour que nous ne puissions pas réunir les deux types.

Nous avons dédié cette espèce au Capt. H. G. Lyons. R. E. Directeur du Service Géologique d'Egypte.

Niveau : Helvétien IL Couches à Pecfen Malvinae. Localités : Gebel Genetïe, Gebel Aouebet, Gebel Damasq.

SCHIZASTER sp.?

J'ai recueilli au Gebel Genetfé six ou sept exemplaires appar- tenant au genre Schizaster^ mais tellement détériorés et déformés qu'il n'est pas possible de les assimiler sûrement à aucune des espèces connues, ni d'en faire des types spécifiques nouveaux. Tous sont de taille moyenne ou petite. Un seul fait exception et mesure 71 millimètres en longueur, (i4 en largeur, la hauteur était

MÉMOIRES, T. 111. '.Il

718

proportionnée, mais notre sujet étant déformé et écrasé, le cliittVe exact que donnerait la mesure de l'exemplaire, tel que nous lavons .sous les yeux, ne pourrait quinduire en erreur. Lapex i)resque central, à peine rejeté en arrière; les pétales postérieurs longs pour le «;enre. les pétales antérieurs bien développés et s'étendant jus(ju'à 12 ou 13 millimètres du bord; le sillon impair médiocre- ment élargi et fortement creusé sans entamer excessivement l'ani- bitiis lui donnent beaucoup de ressemblance avec le Sdi. Parkiii- soni Defrance; mais nous ne pouvons pas établir nettement cette assimilation-, le test, outre qu'il est déformé, est tellement usé et corrodé que nous ne .sommes pas mêmes certains du genre, et que nous pourrions tout aussi bien être en ))résence de quelque grand ( Jjjissastt'v, comme on en a rencontré en Algérie et au Portugal. Un autre exemplaire plus petit, avec son appareil très excentrique en arrière, ses sillons ambulacraires très creusés et limités par des carènes aiguës, rappelle de très près le .Se//. Sci/lne: mais la conservation est insuftisante. Nous ne pouvons rien dire des autres exemplaires i|ui sont trop endommagés.

BltI.s.sL'S Aegyptiacus Gauthier, isD.s, jd. m, tig. 11- 11'.

DinieiiHioiiH : I/»ngiU'tir 50 iiiilliiiiùtrcs

Lfirpur 40 niillimètres

llaiiteiir '_'S milliiiiétros.

Exemplaire de taille moyenne relativement assez large et élevé, arrondi en avant, à cotés médiocrement iniléclds et prest|ne droits. I"'ace Hiipérieiire très déelive en avant et sur les tlnnes. avec ca- rène dorhalc prcMjUc liori/ontale entre l'apex et la face posté- rieure; boni arronili. fai-e inférieure lentiéc. Apex e\eentri(|ue en avant (''/.J.

Appareil apical orditiHire au geine, montrant quatu' pores gé- nitaux dont leM ilen.x jMmtérienrK sont plun éciutis ci plus ouverts;

719

le corps madréporiforme sépare ces deux derniers et se prolonge au-delà de l'appareil.

Ambiilacre impair superficiel, peu visible sur notre exemplaire; nous n'en voyons que les sept premières paires de pores, qui sont très exiguës et assez rapprochées; le reste est empâté; il n'y a aucune apparence de sillon antérieur.

Pétales ambulacraires pairs antérieurs placés dans des sillons bien marqués, mais de profondeur médiocre perpendiculaire à l'axe longitudinal du test; droits et très légèrement infléchis en avant à leur extrémité; ils mesurent 14 millimètres en longueur et presque 4 en largeur. Zones porifères bien développées, légère- ment inégales, la postérieure étant la plus large; elles comptent dans chaque série environ 2.5 paires de pores ovales et petits; l'espace qui sépare les deux zones est très étroit et réduit à une siiuple rangée de granules ou de petits renflements qui séparent chaque paire de celle qui est en face; les deux extrémités ont une tendance à se rapprocher. Pétales postérieurs peu divergents, suivant de près la carène dorsale, légèrement infléchis en-dehors à l'extrémité, beaucoup plus longs que les antérieurs (19 milli- mètres); on y compte environ 30 paires de pores dans chaque zone.

Péristome placé au quart antérieur, transverse, large, labié en arrière. Fasciole péripétale très sinueux, remontant dans l'inter- ambulacre entre les sillons ambulacraires; fasciole sous-anal bien visible, mais incomplet dans notre exemplaire dont la partie posté- rieure est détériorée. Tubercules assez gros et serrés à la partie antérieure, plus petits et plus uniformes en arrière des ambu- lacres pairs antérieurs, sauf quelques-uns près du sommet dans les aires interambulacraires latérales; à la face inférieure, les tu- liercules les plus gros s(mt aussi en avant du péristome; les autres, moins saiHants, mais bien marqués, sont serrés et entourés d'un

720

cercle de petits granules dont ils iiocciipeut pas exactement le centre.

C'est la première fois que le genre Brissus est signak' dans le Miocène de l'Egypte. Bien ijue le type générique soit très con- stant et ne présente que des différences spécifiques peu accentuées, notre exemplaire nous i)arait ne pouvoir être rapporté à aucune des espèces fossiles recueillies ailleurs. Les deux types décrits en Algérie, li. Gouhii Pomel et B. Nicaisei Peron et Gauthier, sont moins élevés, moins larges relativement et ont les pétales ])osté- rieurs nmins allongés: le B. Cordieri, qui n'est guère connu que par un moule en plâtre d'Agassiz, est plus allongé et a l'apex jjIus excentrique en avant : les autres espèces méditerranéennes éteintes, B. cylindricus Ag. et B. /a/«.< Wriglit. offrent <les formes plus étroites ou plus larges: le B. unicolor Klein, qui vit dans la Méditerranée, est plus allongé: ses pétales postérieurs, quoique longs, ne s'étendent pas auNsi \n\'A du bord: ses sillons anihulacraires. i\ taille égale. iMHit plus étroits, et la l)ande innjritndinale. (|ui sépare les zones IKirifères, est lisse, an lien ilétre ornée par les renfienients dont nous avons parlé.

Niveau : llelvétien II. (Jrès inférieurs avec Echinonem Artini et les Schizasfer.

F.oealité : fJeliel «Jeni'ffé.

lA}VKSlJi'f H|».

.l'ai recueilli au (îehel fienetfé un fia;inieiit nialiieurensenieiit trèji innuffinant d'un grand Spatangoïde, consistant en une partie d'iiiterambulaere près du bord: re lrii;,rinent niontif à coté d'un rente de pétale ambiilaeraire de frmH tul»ercnles logés dans des •HToIjicuIcH trcN profonds et i|ni paraisM-nf déprimés au-delà de l'épaisHenr du tent; ils forment deux séries verticales de (|iiiitre tuben-nle» eliaeune. I,a face inférieure de ce tVa;rnien! c>l anssi

721

conservée et les tubercules du dessous, nombreux et serrés en lignes assez régulières, augmentent de volume à mesure qu'ils s'éloignent du bord. Néanmoins, il n'y a pas de quoi déterminer ce fragment : ce n'est pas un Euspatangus-^ le bord serait plus épais et les gros tubercules, limités par un fasciole, ne descen- draient point si bas; ce peut être un reste de Lovenia ou de Sar- sella ou même de Maretia comme M. ocellata Defrance; cependant les scrobicules nous paraissent trop profonds pour ce dernier genre.

Notre fragment ressemble beaucoup à la moitié d'un autre fragment appelé par Fraas Eusjmtangits tiiberoszis et figuré par M. de Loriol (Monographie, pi. xi, fig. 5). Fraas aurait recueilli ce dernier dans les détritus derÉocène del'Ouady el-Tih. Le nôtre est miocène, et nous n'insistons pas, parce que de tels matériaux ne peuvent pas nous autoriser à insister. M. Fuchs cite aussi au Gebel Geneffé un Hem.ispatangus sp. ? (p. 43) et se contente d'ajou- ter : «Fragment indéterminable;» c'est peut-être un reste du même échinide que le nôtre.

Époque pliocène.

Clypeaster Aegyptiacus Wriglit (m collect.).

Syn. : Clypeastei- aerjyptiacus Michelin, Monographie des Cli/péasli-es fossiles, \>, 121,

pi. XXIV, fig. a— g, 1861. » » Fraas, Aus dem Orient, tome i, 1869.

» » Fuclis, Beilrâge zur Kenntniss der Mioceiifauna Aegyplens

und der libyschen Wilste, 1882. » » Beyi'ich, Ueber eine geologische Beohachlung G. Schivein-

furth's in der Wiisle zwischen Cairo und Suez, Mém. Ac.

des Se. de Berlin, 1883. » » Mayer-Eymar, Die Formenreihe des Clypeaster altiis,

Vierteljahresscbrift der natiirf. Gesellschaft in Ziirich,

1897. > V Foiirtau, Les sables à Clypéastres des environs des Pyra-

mides de Qhizeh, Bull. Inst. Égypt., 1808.

CljfpeiuUr ptioctnicut Seguenzil, Le formazioni lertiarie ndla proviiicia di Beggio. p. 210, pi. XV, fig. 27, ISSO.

Espèce de {grande taille, de forme g^énérale presque régulière- ment pentagonale. allant en s'aniincissant à partir du sommet des ambulacres : tare supérieure bombée sous les ambulaores, un peu excavée sous le corps madréporitbrme. Corps madréporitbrme pen- t.agonal. un peu plus bas que les ])arties élevées des ambulacres.

Aires ambuhuraires larges, arrondies, entr'ouvertes vers la base, et occupant les deux tiers do la longueur de liant en bas, bombées, pétalifunnes et présentant qnel([uet'ois des irrégularités dans les sillons porifères et leurs cloisons.

Zones porifères, larges avec sillons creux terminés par des pores ronds à l'intérieur et allongés à l'extérieur, oliaque paire de pores est séj)arée par une large cloison ornée de 7 à S tultercules.

Péristorae subpentagonal au fond d un intniiilil)ulum assez pro- fond : périprocte snbniarginal, un peu cordit'uiiiu': la ])ointi' tour- née vers le péristome.

Hors de l'Kgyjite, le Cl. aeiiyptiacus a été recueilli par M le .Mesli; sur la côte H.st de lu Tunisie, aux Iles Kuriat. en face de .Monastir. dans des conclies pliocènes renfermant \' Atiainsim mnit- nis l'omel, V Kclihiolampas Orbiffnyi. Cottean cr deux autres es- pèces iV Kchinnlampas inédites. Nous croyons, comme Heyricb, <|nc le CL ])Ui)rijilctis .Sfgnenza doit être identifié avec l'espèce (pli nous occupe; la figure doniu'e par l'auteur italien reproduit l)ien la pliysionomie de certains exemplaires égyptiens, car le type cHt très variable en liauteiir. .MallienrcUHeinent Segiicnza n'adonne «pie des figures réduites de moitié, ce (pii rend l'intciprétation difficile et parfoiM incertnine, et. de plus, il ne donne point de dcHcriptioii. ( 'e ('jypéastre est un des foshiles caractéristiqui-s de Hoii étage Zanéléeii ou partie inférieure du l'iioc rue; il y est abon- dant comme en Tunisie et comme en Hgypte.

723

Niveau •/ Sables gris agglutinés avec Strombus, cf. corojia- tus Defr. Plaisaucien.

Localités : Gebel Chelloul (Garet Loriol! de M. Mayer-Eymar) à 3 kilomètres au Sud de la grande Pyramide de Gliizeb. Ravins du pied Ouest de l'Attaka (Schweinfurth). Il semble étonnant que le Pliocène d'Egyi)te n'ait fourni jusqu'à ce jour qu'un seul écbi- nide. Des recherches ultérieures nous ont fait découvrir dans le même gisement deux autres espèces, un Schmolampas malheu- reusement en trop mauvais état pour permettre une détermination certaine et un JEc/nnocardium sp. n. que nous décrirons dans le premier supplément.

1. Pour l'établissement du niveau et la discussion des indications des autres au- teurs se rapporter à mes notes sur Les sables à Clypéastrea des environs des Pyramides, Bull. Soc. Géol. de France, 1898.

RÉSUMÉ MÉTlKiDKiUE.

I)an.s ce catalogue nous avons décrit ou cité 153 espcccs d'É- tfvpte se répartissaut eu 64 genres. La plus grande partie appar- tient sans contredit au tertiaire, qui comprend 40 genres et 121 espèces, tandis (pie le crétacé ne donne (pie 31 espcccs comprises en 22 genres. Nous en donnons ici un résumé méthodique. Dans ce résumé, les caractères ita/ifjucjt indiquent les espèces et les genres nouveaux; la lettre A. sigiiitie (juc l'espèce se trouve aussi en Algérie: T., en Tunisie; Iv. en Kiimpt': S., en Syrie.

CrétaccM.

SP.\rA.N(iUI|ih.S. (21 ^ciiri'g l't O.H cspùcea.)

Ecliiiiocorys ovafus. Zittci. K. Miciastcr sp. Zittel. Liiitliia olijtiiiga, (llhliigny. K. l'criastcr elatiis, d'Orbigny. K. Kpiastcr distiiictiiH. d'Orljigny. K. llciniastcr Fourncli. 1 >c«liaycs. A.. T.. K. gracilis, l'ottcau. K.

prurclivi^, l'cnni et (îantliicr. A.

llcluiii. rcmii rt (iaiitlii( r. A.. T.. K., S.

l'iutnciiHiH, ( '(i(|uaii(l. .\.. T.

rllIijcUM. I IcHor. K.

Eocènes.

Maretia depressa, Dubois. E.

pendula, Agassiz. Macropueiistes similis, Mayer-Eymar.

Sickembergeri, Mayer-Eymar.

Schweinfurthi, Mayer-Eymar. Megapneustes crassus, Agassiz.

grandis^ Gauthier. Hypsospatangus Ammon, de Loriol.

Ficheri, de Loriol.

Lefebvrei, de Loriol. Plesiospatangus Cotteaui, de Loriol. Euspatangus Cairensis, de Loriol.

formosus, de Loriol.

libycus, de Loriol.

tuberosus, Fraas. Opissaster thebensis, de Loriol. Schizaster Africanus, de Loriol. T.

foveatus, Agassiz. E.

Gaudryi, de Loriol.

imligenus, Mayer-Eymar. Jordani, de Loriol.

mokattamensis, de Loriol.

Mongei, Mayer-Eymar.

Rholfsi, de Loriol.

Zitteli, de Loriol. Pericosmus Pasqualii, Gauthier. Linthia arizensis, d'Archiac. E.

Aschersoni, de Loriol.

Delanouei, de Loriol.

caveniosa, de Loriol.

Esnehensis, de Loriol.

«lÉMOIRES. T. III.

72G

Éocèues.

Miocènes.

Linthia Hessi, Mayer-Ejnuar.

latisulcata. de Loriol.

Navillei. de Loriol. Hemiaster Aichiaci. de Loriol.

Pellati. Cotteau. E.

Fourtaui. Mayer-Eymar.

nubiens. Mayer-Eymar.

Selnveinfurtlii. de Loriol.

AVileooksi. ^layer-Eymar. Micraster nltimus. Mayer-Eymar. Anisaster gibberulus. Cotteau. Brissopsis aii<;u.sta, de Loriol.

Lorioli, Bittner. E.

Pasqualii, Mayer-Eymar. Palaeostoma Zitteli. de Lorinl. Lovenia sp.

Brissus aegj/ptiacus, Gauthier. Scliizaster sp.

l'ericdsmus Li/otisi. (Gauthier. Apissizia Zitteli. l"ii(li>. Brissopsis Fraa.si. 1- iicli.s.

Cassidulidés.

(13 genres et 'M espèces.)

I ( 'laviaster cornutns. d'Orbij^ny. ( 'n'-tacé. Nudeulitcrt LnyneHi. Cotteau. S.

I KrliiiKibriHHiis pseiidomininius, l'cmM rt (iaiitliiei. A.

j l'aHsidulnH aniy>;ilahi. l>fHiir. E. IvH-èncM. ' KilijiiiilainpaK alVicaiius. de Loriol. '1\

I aniy^dala, l)esor. E.

727

Éocènes.

Miocènes.

Echinolampas amygdalina, Mayer-Eymar.

Aschersoui, de Loriol.

Crameri, de Loriol.

Fraasi, de Loriol.

globiilus, Laube. E.

libyens, de Loriol.

Minieheiisis, Mayer-Eymar.

Osiris, Desor.

Perrieri, de Loriol.

praecedens, Mayer-Eymar.

subcylindriciis, Desor. E. Bothriolampas ahundans^ Gaiitliier. Echinanthus libyens, de Loriol.

Zitteli, de Loriol.

Pygorhynchus Grandiflorus, Mayer-Eymar. Gisopygus Navillei, de Loriol.

Thebeiisis, de Loriol.

Siutensis, de Loriol.

Zitteli, de Loriol. Amblypyg-us dilatatus, Agassiz. E. Caratomus londiiiianus, Mayer-Eymar. Pliolampas Pioti, Gauthier. Echinolampas amplus, Fuchs. A.

sp. Fuchs.

ECHINONEIDÉS. (1 genre et 1 espèce.)

Miocène. { Ecliinoneus Artini^ Gauthier.

•>s

Crétacés.

ECHINOCOXIDÉS. (3 genres et 5 espèces.)

Ecliinoconus aegyptiacus, d'Orbigny.

Discoidea pulvinata, Desor.

Holeotypus excisas. Desor. A., T.. E., S.

crassus, Cotteau. T., E., S.

cenomanensi.s. Guerautrer. A.. T., E., S.

Eutciies.

M iocèiicH.

FiBULARIDÉS, SCITELLIDÉS ET C'LYPEASTRIDÉS.

(7 genres i-t 23 espt-ces.)

Thagastea Luciani. de Loriol. Fihiilaria Lorioli, Thomas et Gauthier. T. ( "1 yi)easter Breuiiigii, Laube. E. Sisiuondia Lojrotheti, Fraas.

Saeinaiiiii, de Loriol.

l)lamihita. dArehiae. E.

Zitteli, Mayer-Eyniar. uiacrophylhi. Mayer-Eymar.

Ivliiiiocyaiuiis T/uulei, (îaiitluer. Scutella Aninionis, Fuchs.

rostrata, Fiich«.

Iinicsl. ( iauthier.

Zitteli. Heyrieh. .\iiiphiope areiiata, FiicIih.

truiieata, FiicIik. ( 'lypejwter accliviH, l'oiiul. \.. V.. Ciriirffi lési.'i, ( iauthier. iKtlmiiciiN, Fiielis. peiitadattyltiH. l'eron et (iauthier. A.

l'rii vti. < liiiilliier.

729

lyr. ^ J Clypeaster subplacunarius, Fuchs.

1 Rholfsi, Fuchs. Pliocène. { Clypeaster aegyptiacus, Wright. T., E.

CONOCLYPÉIDÉS. (1 genre et 2 esiîèces.)

-A . j Conoclypeus conoideus, Golclfnss. E.

I Delanouei, de Loriol.

CiD ARIDES. (5 genres et 12 espèces.)

Carboniférien. { Archaeocidaris sp. Beyrich.

I Cidaris glaudaria, Lang. S. Crétacés. ^| Pseixdocidaris Pasqualii^ Gauthier. ' Rhabdocidaris Crameri, de Loriol. Porocidaris Schmideli, Munster. Rhabdocidaris itala, Laube. E.

miuiehensis, Mayer-Eymar. Zitteli, de Loriol.

Lorioli, Mayer-Eymar.

solitaria, Mayer-Eymar.

,,. , f Cidaris Adamsi, Wriffht. E.

Miocènes. J t. ,. ,. ^

I avenionensis, Des Moulins. E.

Éocènes.

Saléniées.

(1 genre et 1 espèce.)

Crétacé. { Salenia batnensis, Coquand. A.

Crétacés.

DiADEMATIDÉS ET CyPHOSOMATIDÉS. (13 genres et IG espèces.)

Heterodiadema libycura, Cotteau, A., T., E., S. Pseudodiadcma sp. Zittel.

730

Crétacés.

Éocènes.

Miocènes.

Pseudodiadema Meimieri, Gauthier.

Diplopodia variolaris. Desor. T.. E.

Pcilina Sinaica. Desor.

Ortliopsis Ruppelii. de Loriol.

Codiopsis sp. Zittel.

Cyphcsoma Abbatei, Gauthier.

l)ict>-opleurus Haiiuei, Duncan et Sladen. Inde.

Micropsis Fraasi, de Loriol.

mokattamensis, Cotteau. Echinnpsis libyens, de Loriol. Mi.stechiMu.s Mayeri, de Loriol. l'saiumoehiiuis dubius, Agassiz. E. aftiiiis. Fuchs. Perse.

' Arbaiiua monilis, Desor. E. En somme, sur les 152 espèces et 64 "genres cités, nous avons 3 {genres nouveaux et 14 espèces nouvelles. Les 13S autres espèces se répartissent ainsi :

4 espèces se trouvent aussi en Algérie, en Tunisie . en

Europe et en Syrie. 1 espèce se trouve en Al;;» rie. eu Tunisie et eu llurnpe. 1 espèce se tmuve en Tunisie, en Europe et en Syrie. 1 espèce se retrouve en Al/^jérie et en Tunisie.

1 esjtèee se retrouve eu Alp-érie et en lùirope.

2 espèces se retrouvent eu Tunisie et en llumpe. fj espèces ont été indiciuées en Algérie senlenienf.

3 espèces ont été indicjuées en Tunisie .seulement. 2 espèces ont été récoltées en Syrie seulement.

1 espèce n été récoltée aussi en l'erse.

I »'Hpè(e il aussi été recueillie dans l'Inde. Enfin 23 espèces existent aussi «'ii Europe. Total 4.^ CMpèees eommunes ii l'Mgypte et à d'autres pays.

731

Le restant, soit 93 espèces avaient déjà été recueillies et indi- quées eu Egypte seulement.

Tels sont les résultats que nous avons obtenus. Cependant ils ne sont pas définitifs : il reste encore de vastes territoires inex- plorés dans les chaînes libyques et arabiques, et nous nous pro- posons de publier chaque année un supplément à ce catalogue, contenant les espèces nouvelles et les faits intéressants qui nous seront parvenus. Nous serons donc' reconnaissant à tous ceux qui voudront bien nous confier les matériaiix qu'ils ont recueillis ou qu'ils recueilleront dans leurs courses eu Egypte.

ADDENDA.

r>ei)uis la remise de notre méinoiie au bureau de l'Institut É<j:yi)tien jusqu'au jour de sa publication il s'est passé un laps de temps assez long, pendant lequel de nouvelles observations nous ont permis de rectifier certains points de notre mémoire: nous crovdus devoir consi<i^ner ici les iirineiitales. afin de prendre date certaine pour nos puldicatioiis ultérieures dans lesquelles elles seront dévelojipées.

LUCTYOI'LEURL'S IIaIMEI l>Ulicaii et Sjaden.

Dans une excursion au Gebel Kibli cl - Aluiini faite il y a (juel«iue temps, j'ai eu la bonne fortune île recueillir deux spéci- mens de cette espèce indienne. La dernière phrase consacrée à cette espèce dans notre mémoire n'a donc plus .sa raison d'être et il n'y a plus aucun doute sur sa présence en E<;ypte.

Le niveau est le Lutétien II, couches à An/.-^astir gibberidns et Echinolamjtas Cramer i (K. F.).

KcHINOLAMI'A.s pKUUlKKI de Loriol.

("e»t pur erreur que j'ai rapporté à cette espèce les exemidaires de Tunisie; un examen attentif du type é^^yptien m'a convaincu que les individus recueillis par M. Tlionnis difièrent spécifitiuc- ment; ils «Icvront dès lors |irendre le nom iV J'Jr/iiiiiihninta.t cheri- chirensi» Gauthier i\ . G.j.

Ml.'<TKrmM;,s Mavkki di; Loii.d.

J'ai recueilli «Icrnièrcmcnt dans le Lutétien I des environs lU-

Miiiieh nu individu beaucoup plus développé que le type décrit par M. de Loriol, et qui prouve que les exemplaires que notre ex- cellent confrère a eu entre les mains sont des jeunes. Nous dé- crirons ultérieurement cet intéressant spécimen. (R. F.)

ERRATA.

P. 607. La répartition du Turonien et du Sénonien doit être mo- difiée comme suit :

Calcaires à Hippuvltes cornu-vaccinum Bronii et 1 1 Echinoconus aegyptiacus d'Orb. du Gebel Attaka | /• et du Gebel Abou Daragué. | '

Calcaires à Eudistes, Cyphosoma Ahhatei Gauthier, , | Acteonella Saloinonis Fraas et Nerinea sp. du , / massif d'Abou Roacli. , '

Turonieu iuterieur

Turouien supérieur

Calcaires à Ostrea acanthonota Coq., Plicatula I Sénonien

Ferryi Coq., et Ehahdocidaris Crameri de Loriol, inférieur

du massif d'Abou Roacli. 1 (Santonien)

Au lieu de : Danien, lire : Aturien.

P. 608. Le Suessonien doit être divisé comme suit :

Calcaires à Cardita soudanica Jlayer-Eyiuar et Bothriolampas ahundans Gauthier des environs d'Assouan.

Calcaires à Graphularia desertorum Zittel, Oper- culina lihyca Scbwager, Lucina glohosa Lanik., Conoclypeus Delanouei de Loriol, Linthia cavernosa de Loriol, des environs de Louxor et Ghirgheh de l'oasis de Farafrali.

Calcaires à CalUanassa nilotica Fraas, Numnm- lites Biarritzensis d'Archiac, Sismondla Loghoteti Fraas, des environs d'Assiout et de Minieh. |

MÉMOIIiES, T. III.

îSuessouieu inférieur

Suessonien moyen

, Suessonien supérieur

/

734

P. 621, ligne 6. au lieu de : des petits arcs . . .. lire : de petits arcs;

ligne 13, au lieu de : L'espace . . ., lire : Espace. P. 624, ligne 5, au lieu de : dont parle . . ., lire : que parle.

La synonymie d' Hoicctipus excisns Desor [sub Discoidea excisa) doit être lue ainsi :

Diteoidta excita Dcsor, CtC. Soleelypiu excUu* Duncan, etc.

» » Cotteau, Peron et Gauthier, Échin./oM. de l'Algérie, fasc. v.

p. 169, 1876. » » Thomas et (ïanthier, Deseript. det Echin. rec. en Tunisie,

p. 58, 1889. K. A. Zittcl. etc.

P. fJ2â. A la synonymie de Holecti/pus ceiiomaneiisis, ajouter :

U. eenonutnenti» Cotteau, Peron et Gauthier, op. cit., fasc. v. p. 171. it^TO.

P. 626, ligne 25, lire : fasc. vu.

P. 62H. ligne 30, au lieu de : n'ayant pas cncdrc atteint, lire :

n'ayant pas atteint. P. 632, ligne 27. an lifii de : d'Algérie, lire : de la riuiisic. P. 636. ligne 7. an licii de : ( 'loi.sons aiguées et d'apparences

li.sses, lire : et d'ajtparence lisse. P. 637, ligne 1, au lieu de : le bouton assez .^aillant et .surmonté,

lire : est Hurmonté. P. 63!>, ligne i». au lieu de : T/ipfossil Erhiunidne, lire : Echinoidea. P. 641, ligne 1, au lieu de : place Ji, lire : placé à. P. 643 et 644, au lieu de : Soema?int\ lire : Saniiaiiui. ]'. <■> I \. ligne 3.3, au lieu de : (pli est seul à eiii|d(iyer. lire : (iii'il

est seul à employer. P. fl.'iO. Ii;r||,. c. au lien de : /'. XnvIUd, lire : (j. Xavillci.

735

TABLE ALPHABÉTIQUE.

(Les caractères en italique indiquent les synonymes.)

Page

Agassizia gibberula. Voir Anisaster . . . 668 i

Zitteli 715 1

Amblypygds dilatatiis 646

Amphiope arcuata 698

truncata 697

Ananchyfes ovata. Voir Echinocorys .... 632

Anisaster confusus 668

gibberuhts 668

Archieocidaris sp 612

Archiacia cornuta. Voir Claviaster . . . 627

Bothriolampas (Geure) 652

abuudans 655

Brissopsis angusta 666

Fraasi 714

Lorioli 666

Pasqualii 690

Brissus aegyptiacus 718

Caratomus londiniauns 663

Cassidulus amygdaia 663

CiDARis Adamsi 692

avenioneusis 693

glaudaria 612

Cidarites cjlandavius. Voir Cidaris .... 612

Sckmideli. Voir Porocidaris . . 638

Claviaster cornutus 627

Clypeus Pretiosus. Voir Amblypygus . . 646

Clypeaster acclivis 70'J

Acgyptiacus 721

Breuiiigii 645

Gcncfleusis 705

I, fe. U

-16.

I, lig. 9-12.

II, tig. 3-4. III, fig. 11—12.

IV, tig. 1-4.

m, fig.

93*

4—6.

736

Clypeaster istlimk'us 702

peutadactjlus 708 IV. ti^. 5 9.

pUocenicus 721

Pricmi 703 III. fijr. 1—3.

Rhojtsi 701

subplaounariiis 702

CoDiopsis sp. Il (320

CoxocLYPEDs oonoidcus 64n

Dciaiutuci G46

Osiris. Voir Echixolampas . . . 658

CiTHosoMA Abbatci 620 I. lijr. 2 G.

Diadema RuppeUii. Viiir ( Ihtiiop.sis . . . 610 Sinaicum. V.iir ! hii.ni-oi.iA . . 010

DiCTYoPLEURus Ilaimci (JoO et 732

DiPLOPODiA Sinaica 619

Variolaris 619

DiscoioEA excisa. \'uir Holeotvpis .... 624

pulvinata 626

Ditreifuuter S<-hin-infiirtlu. \ Hir Hkmiastku 665

Eclll.SA.STlICH Jilivciis 652

Zittoli 651

l'x.-iii.suiiRiHHus psfiKliiiiiiiiiiiiiis 626

EcniXOCYAMUS Lurifitii. \(>\r 'i'ilAiiASTKA . . . 642

Thuilfi r.'.Hi II li;. ii_l.î.

EcuiNocoKUH ncfry|»tiaciis (,i'r,

ovntiiH (ij-j

KciiixoiaMPAH nfrit-aiitiH (;ô7

aiiipliiH 711

amv^'dala mo

aiiiyt,'ilalina . ... 6()2

Axi-licrwiiii . . ciil

'raiiiiTÎ (ît'il

•• rajixi ... (;5K

kI"1»iiIii~ . . . 060 !

libyciiH . 6621

737

Page

EcHiNOLAMPAS iliuielieuàs 662

Osivis 658

Pen-iei-i 659 et 732

praecedeus 663

sp 712

subcylindricus 663

EcHiNONEUs Artini 695

EcHDJOPSis libyens 640

EociDARis. Voir Archaeooidaris 612

Epiaster distiuctus 631

EuspATANGDs cairensis 686

Cotteaui. Voir Plesiospatangus 687

formosus 685

libycus 687

tuberosus 686

Fibularia Lorioli 641

GisopyGus (genre) 648

Navillei 649

siutensis 650

Thebeusis .650

Zitteii 650

Hemiaster Archiaci 664

arizensis. Voir Linthia 671

batuensis 629

cubiciis 628

Foumeli 631

Fourtaui 689

gracilis 630

gibberulus. Voir Anisaster . . . 668

Heberti 629

latîsulcatus. Noir Llnthia .... 670

nubiens 690

Pcllati 664

proc'clivis 630

II, tig-. 7-8.

loS

P»ge

Hemiaster Schwciufurtlii 665

Wilcoksi 689

Hemicidaris lilyca. Voir Heterodiadema . 618

Heterodiadema libycum 618

HùLECTYPcs cenomancnsiis 625

crassus 625

excisas 624

Hemispatangus depressus. Vulr Maretia . . G^S

pendulus. Id GSt>

HvpsosPATAsous Aiutuoii 679

Ficher! 681

Lefcbvrei 680

Leiopneustes Ficht^ri. \iiir Hypsospatangus . 681

Li.sTuiA arizeusis 67 1

Ascbersoni 671

Cavtriiosa 670

Delanouci 669

Ksiu'lieiisis 671

Ilessi 690

latisulcata 670

Xavilk-i 670

obl<iii;:a 631

Liopalagu» Fichiri. ^'oir IIypsospatanous . 681

LovExiA sj» 720

Mai KOPNEL-HTE8 (Groupc des) liTT

rtmmon. Voir lIvi-hospATANufs 679

ci-attuê. Voir Meuapnklhteh 6H4

/Vf-Aeri. VoirUvPKOBPATANous 6H1

Ijtfrlnri-i. Iil (ÎHO

Schwi'iiifiirllii t;!tl

SickciiiberKrri 691

himiJi»* 692

Maiiktu <|i|»r«HKji (;k8

|KMiiliiln f)HH

McOAITiei'IITK* CrOMU» . . . . . )'iS I

739

Page

Megapneustes grandis 681

MicEOPsis Fraasi 639

Mokattamensis 640

MicRASTEE sp 632

ultimus 689

JIisTECHiNDS Mayeri G41 et 732

NucLEOLiTES Liiynesi 627

Opissaster thebensis 076

Orthopsis Rnppelii 619

Palaeostoma Zitteli 665

Pedina siuaica 619

Peeiastee arizensis. Voir Linthia .... 671

elatus 631

latisulcatus . Voir Llntiiia . . 670

oblongtis. Id 631

suhglohosus. Voir Anisaster . 668 Perico.smus Lyonsi 716

Pasqualii 672

Plesiospatangus Cotteaui 687

Pliolampas Pioti 712

PoEociDAEis Scliinideli 638

Psammechinus affiuis 693

dubius 694

monilis 694

PsEUDociDAEis Pasqualii 613

Pseudodiadema Meuuieri 617

Ruppelii. Voir Orthop.sls . . 619

sp 616

Varlolare. Voir Diplopodia . 619 Pygorhynchus ahundans. V. Bothriolampas 655

grandiiiorus 651

Pygurus muiimuliticus 652

lÎHAUDociuAKi.s Craiiicri 615

itaia 633

Planche

II, iiff.5— 6.

IV, tig II, ti

III, fil

10—11. g. 1—2.

-10.

I,

I. tii

ti- 1.

740

Hbabdocidakis Lorioli 636

minieheusis 634

solitaria 637

Zitteli 635

Rhtschoptgis Karillei. Voir Gisopvgcs . . 649

siutensis. lii 650

- thehensis. h\ 650

Zitttli. Id 650

Salenia batneiisis g 16

ScHizASTER africnuus 674

foveatiis t)75

Gaiulryi ^74

in(li;u'i-nu$ 0!>0

Jcnhuii (37ij

iiiokattauiensis 675

Mougei 690

KlioUsi t)75

H' 717

thubeusU. Viiir ( »i'Iî*.sastkh . . . 676

Zitteli 674

ScoTEixA Auiinoniis 6!I8

IniicKi 699

roKtrata 698

tnbrotundtt 699

Zilti-li (•,!(!»

SiHMoNuiA Kopiiln-ti ... . 642

iiiacniplivllît 644

|iluiiiilata 643

Saeiiiaiiiii 643

Zitteli 644

Spnliiuijiu (Uprfttu». Voir Mmiktia .... 688

pniJulu». Iil . 6S8

TiuitAHTKA I.,uciniii 642

Trnrhijiitirr Arrhinri. N'ojr IIkmiahtkk . . 6ti4

Toxoliriêttu lA/riuli. Noir ISiiiknoi-hi'' .... liCiii

Pbnclie

1, lig:. 17—21.

I, liff. 7— ,S.

Planche I.

Fipore

1

PseudocidarU Pusqualii Gauthier nuliole.

2

Cyphosoma Ahhatei Gauthier protil.

3

id. t'aie supérieure.

4

id. l'ace intérieure.

5

id. aire ainbuhicraire grossie.

1}

id. aire iuteraïubulacraire grossie

7

Rhahdtii'idaris miniehnisig MaverEvmar profil.

•^ id. pi>rtii>n dainliulacre grossi,

y Bothriolnmpas nhundnun Mnyor-Kvmar prolil.

10 id. face supirieure.

11 id. tace inférieure.

12 id. péristome grossi. 1.3 Aiiibli/fiygiis dilatritiiii Agassiz protil.

14 id. face supérieure.

15 id. aniliulacre grossi.

1<> id. périproete (grandeur natureild

17 Rhuhdocldari» Lurioli .Nlavir l\vuiar radiole.

18 id. id.

19 id. id.

20 id. id.

21 id. id.

22 i.l. id.

23 Pmeudodiiidi'init Miitiiiiii (iauthier jirufd.

24 id. farc siii»-riiMire. id. lace inférieure.

2»J id. aire ainlMil.Mcrairi' grossie.

27 id. airi' iiilcraniliulai raire ;;ro88ie.

Institut Egyptien

Ti^cU Dc^\Q, Wourd

<xu/.

PL.I.

^

■:n

24

25

21 22

J;5?. 15-

/• Gauthier del et. liLh .

Jmp. Edouard Br)'. Paris.

'\' ^^^

Planche I.

Fipir 1

2 3 4 5

6 7 8 9

10

11

12

13

14

15

It)

17

18

10

20

21

23 24 25 2() 27

Pseudocidaris Pasqualii Gauthier Cyphosoma Abhate Gauthier

i(l.

1(1.

i(l.

id.

radiole.

profil.

fat supérieure.

fa' inférieure.

aire ani ilacraire grossie.

aire iuterf bulacraire grossie.

Rhabdocidaris miniehensii! Mayer-Eymar iprolii.

id. portion ijimbulacre grossi.

Botkriolampas ahundans Maj'er-Eymar profil.

id. fac (supérieure,

id. facj inférieure,

id. péripme grossi.

Amblypygus dilatatus Agassiz profil.

^\

id.

id.

id. Rhabdocidaris Lorioli Mayer-Eyruar

id.

id.

id.

id.

id. Pseudodiadema Meunieri Gauthier

id.

id.

id.

id.

fact isupérieure. amblacre grossi. périprocte ( laudeur naturelle), idiole. id. id. id. id. id. rofil. face upérieure. fiice nférieure. aire anib icraire grossie, aire interan ulacraire grossie.

A\

« ..:«•>

f'Gauihie.

/

Planche III.

1 Pericosimis Pasqitalii Gauthier |inilil.

2 iil. lace supérieure.

3 BrUsopgi» Luiioli Gauthier prolii.

4 iil. t'ac-e supérieure.

5 Megapneui>teii yrantlts Gauthier protii.

'■> iil. laee supérieure.

(j Kchinoufim Thnmaiii Gautiiier pmlil.

7^ i(l. faee supérieure.

y Kchiuoueun Ailiiii (iauthier |)ri>til.

y in id. l'ace supérieure.

1 1 Erhinocyamu» Thuilei Gauthier prolii.

12 id. laee supérieure.

13 id. laee intVrieuri'.

^Tî^oie. 3^ ^}X9. Souxl(Xiv.

.nstitut Eôypiien

PL II

■■T

3

"^mf.

6 M^y.^'i''''- ' ' -S

•f >

l-'.Gaulhierdei ci. ht!.

Revision des Echinides fossiles de l'Egypte.

Iinp Edouard Pry.l-^ris.

l'LAXCHE II J

1 Clypeaster Priemi Gauthier piotil.

2 i<l. fiico siijii'-rioure.

3 iil. iiuriiiiii il'aiiibiilacre jcrossi.

4 Clypeaster Geneffensis Gauthier protil.

fi id. face sui)rrieure.

fi i(|. |iortiiin d'ainhulaere jcrossi.

7 l'iiulaiiiiius l'iuti Gauthier proiil.

8 i(l. lace sii|«'Tieiire.

9 1(1. l'ace iiilcrieure.

1(1 1(1. autre in(li\i(lu |)lus reiitle vu de prolil.

11 lirinmin .Eijmiiinrus (iauliiicr pvulil.

12 i(l. lace >uiiérieure.

istilut Egyptien. 8

à

%,;>ie2e?)11)"f^i.tla.i.

h'. Gauthier. di:i n. /.

;;, ' r.ic.utrd Biy Paris.

Revision des Echinides fossiles de l'F.^ypl(

i

wym

»?^

.«^*,

:»-^%.a^m

l'LANCHE

IV.

Flgni»

1

Clijpeaster acclhis Ponicl

jirolil.

2

id.

face su|nrienre.

3

id.

portion d'ainbulacrc g:ros!ïi.

4

id.

ju'ristome.

5

Clypeaster pt^ntadactyliis Gaiithior

prolil.

6

id.

face su|HTicurc.

7

id.

face inférieure.

8

id.

appareil apical grossi.

9

id.

portion (l'aniliiilncre jrrossi

Kt

l'ericogmun l.i/uiigi GaiilliiiT

l>n>lil.

11

id.'

face ■iupirii'ure.

isUtut EôyptieTi.

(5ir

J\£).o\^A>^ JxXd. J'ownXxxMy

FL.IV.

I

Vs*

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.■4

RCauthier.i

ï'-vi^fei^

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'"V/^tiic^;^".'

y/n/5, Edouard Brj. Pans .

Révision des Echinides fossiles de l'Egypte.

AVIS

RELATIF AU MÉMOIRE FORMANT LE FASCICULE VU INTITULÉ

SUR TROIS TABLES HORAIRES COPTES.

C'est par oubli et eu conséqueuee de l'abseuce accidentelle des deux auteurs, lors de l'impression de ce fascicule, que le nom de

S. E. Ventre-Pacha

a été omis en tête de ce mémoire, la première partie seule appartenant à M. BoDRiANT, et la seconde partie ayant été fournie par M. Ventre-Pacha-

LA MORT DE SOCRATE.

ORIGINE ÉGYPTIENNE DU PHABMACON, ET LES EFFETS DE LA CIGUË.

PAE

D^ ABBATE PACHA.

Dans le fameux dialogue de Phédon sur les dernières heures de Socrate, Platon, après un long- dévelopjiement de questions de haute philosophie se rapportant à l'âme et à l'immortalité, re- late en très brèves paroles la mort sereine et sublime du sage d'Athènes.

Ce moment solennel ne pouvait comporter un récit étendu des circonstances et des considérations, qui, de propos délibéré, avaient été développées dans les pages précédentes, et formaient, pour ainsi dire, la base et la raison d'être du fatal dénoûment, logiquement conçu et prévu.

En effet, Platon commence pour mettre en relief le dédain de la mort que tout sage doit comprendre dans l'accomplissement des devoirs, tant envers soi-même, qu'envers la société qui l'en- toure. Cebès et Simmias font des demandes suggestives à Socrate, s'il ne craignait ])as la mort et les suites de l'inconnu, avec l'in- tention évidente de chercher ainsi à dissuader le maître et l'ami

MÉMOIRES, T. m. 94

742

dans la persistance de l'idée qui l'a fait condamner et peut-êti*e provoquer en lui quelque fugitive résipiscence en demandant grâce de la vie.

Mais le philosophe répondit à toute suggestion, par des argu- ments irrécusables et solides en même temps; il démontra la né- cessité absolue d'obéir aux exigences des lois, dans l'attente tran- quille d'une mort qui est pour les justes un repos et une récompense.

Tel Caton, après de graves et calmes entretiens, se retirant dans sa chambre, lisant ces pages sublimes de Phédon, pour cor- roborer sa résolution, s'endormant jusqu'à l'aube, puis tranquille- tment se per(;ant de son épée. Kome recevant un maître, il avait résolu de ne plus vivre. Au point de vue philosophique, le suicide de Caton est en ra]tj)nrt direct avec le dédain de la vie exalté par Socrate, quoique dans le Phédon même Socrate avait répondu à Cebès qu'un philosophe ne peut faire mieux que de souhaiter la mort, mais il n'a i)as le droit de se tuer, idées appartenant, dit Socrate, à la doctrine de Phili»laus, et en opposition aux idées courantes et contradictoires d'Egésias nommé expressément neiai- i^âvaroç, c'est-à-dire, le philosophe j)ersiiasif de la mort. Ce mé- pris de la mort et les teneurs tiirelh' inspire aux esprits faibles ont été très bien rendus après par Senèqiie et ]»ar Lucrèce dans CCS mémorables vers que (^al)ani« a reproduits pour ainsi dire et formulés dans sa conclusion imitée du )ioete avec une philo- HOphiquc résignation: « i'our un esprit sage, pour une eon- Hcicnee pure, la mort n'est que le ternie de I.» vie : c'est le soir d'un beau jour. >

La pliiloHo|iliie avant les temps décrits par l'Iaton avait vécu d'abord à l'ombre des temples, au sein même de eertaiiies eon- trudietiiins dans les idées sur ce snjtît (|ui est un peu ét|uivoque duhH le Pliédon et opposées à d'autres, émises antêrienrem«-nt <lnnH l'apologie, et qui sont dévolues aux impressions eneoro

743

vagues et en cours dans les écoles grecques : superstitions qu'elle devait tout contribuer à détruire.

Elle mit aussi des siècles à se séculariser et à devenir défini- tivement laïque et scientifique. Rappelons-nous Anaxagore accusé d'athéisme et exilé. Aristote lui-même, pour épargner aux Athé- niens un nouvel attentat contre la philosophie, fuyant la ville qu'il avait tant illustrée. C'est surtout Socrate qui, dédaignant la philosophie hiératique, fut poursuivi par elle et condamné, parce qu'il avait avec constance et énergie interdit à cette philosophie les rêves cosmogoniques, les vaines et téméraires idées des pré- décesseurs pour la ramener à sa véritable tâche, l'observation et la direction de l'homme moral.

Je n'exposerai pas ici les doctrines de Socrate, connues du reste par les ouvrages de ses deux disciples, Platon et Xénophon. Xénophon, en historien et apologiste, dépeint Socrate tel qu'il fut, consacrant sa vie à instruire ses disciples et les portant à la pra- tique du bien.

Platon suit un procédé différent. Il choisit Socrate comme le personnage principal de ses dialogues, mais, en le mettant en scène, il expose encore plus ses vues personnelles que celles de son maître. C'est à cette cause que Socrate doit d'apparaître quelquefois soit un peu confus dans sa dialectique qui frise le sophisme, soit en contradiction avec ses déclarations des divinités. Socrate pourtant respectait le gouvernement d'Athènes, les lois, la religion et les usages de ses concitoyens, mais, esprit sincère et indépendant, il critiquait en ferme conviction et conscience certaines injustices des magistrats, la vanité et les erreurs du culte rendu parfois aux divinités du polythéisme. De l'ensemble de ces actes fut corroborée l'accusation contre lui l'an 400 avant notre ère, par Anytus, homme puissant et populaire, par Mélitus, poète obscur, et Lycon, orateur politique. Néanmoins ce n'est

744

pas l'accusation, d'elle-même, ce n'est pas l'Aréopage qui le con- damne : c'est la profonde incompatibilité de ses croyances, de ses conWctions avec celles de ses concitoyens. Socrate reconnaît lui- même la nécessité de sa mort.

Le récit dans le Phédon de ce dénoûment solennel est telle- ment simple et touchant, qu'il inspira à Lamartine son poëme sur la mort de Socrate et dont je me fais un devoir de signaler les belles paroles de la préface en disant du sage des sages : <I1 mourait sans haine pour ses persécuteurs, victime de ses ver- tus, s'ottrant en holocauste pour la vérité ; il pouvait se défendre, il pouvait se renier lui-même ; il ne le voulut pas; c'eût été mentir au Dieu (\m parlait en lui. et rien n'annonce qu'un sentiment d'or- gueil soit venu altérer la i)ureté, la beauté de ce sublime dévoue- ment. Ses paroles rapportées par Platon sont aussi simples à la fin de son dernier jour qu'au milieu de sa vie ; la solennité de ce grand moment de la mort ne donne à ses expressions ni tension ni fuil)le.sse; (tl)éissant avec amour à la volonté des dieux (juil aime à reconnaître en tout, son dernier jour ne diffère en rien des autres jours, si ce n'est ijuil n'aura pas de lendemain. II con- tinue avec .ses ami» le sujet de <'onversati<ui coniinencé la veille; il boit la cigiii^ coninu" n\\ breuvage ordinaire, il se eoiirlie pour mourir, eoimue il aurait fait pour dormir, tant il est si"ir (pie les dieux sont là, avant, a|irès, |iiutout, et qu'il va .se réveiller dans leur Kcin.>

Mais toute réiuqiience et toute la poésie de ces idées n'arrivent puM au sublime récit de Phédon, et vous pouvez le lire dans ces brève» paroles, qu'aucune langue n'aurait pu mieux relever (|ueles cuncises et grandioses exjiresHionH de la lan;;iic ^rc((|ue ancienne.

( "ertcH il me serait facile ici de traiter des (|uestions cpii pas- Hionnent In curiosité |inblii|uc; mais, il est utile et nécessaire quand

745

on a dans l'esprit les sévères préoccupations de la science, de limiter scrupuleusement sou sujet afin de creuser profond et de tracer droit. C'est à propos de cette mort de Socrate, que je vais faire certaines recherches et réflexions non encore faites par les commentateurs de Platon, et jusqu'à présent inédites, au point de vue philolog-ique, sur la nature du poison employé, et sur les effets particuliers de cette substance, au point de vue médical; effets, dont la description pure et simple de Phédon nous fait assurément conclure que par le dit poison les Grecs entendaient désigner par antonomase la ciguë. En effet le dialog-ue de Platon commence par la demande que fait Echécrate à Phédon : «Phé- don, étais-tu auprès de Socrate le jour il but le poison dans la prison ? » Dès ces premières pages et pendant le cours du récit, Platon emploie sept fois le mot q)àQjuaxov poison sans jamais nommer la ciguë, et jusqu'au dénoûment final Echécrate répète cpâç/Liaxov nwv àno&âvoi^ hit le venin il est mort.

Dans ces temps les instruments ordinaires de supplice étaient l'épée, le lacet et le poison. On avait de diverses espèces de poi- sons, mais celui qu'on employait le plus fréquemment était \a, ciguë, à cause de la mort douce qu'elle procurait. '

C'était le condamné qui payait le prix du poison. Plutarque" nous raconte à ce propos : « Quand tous ses compagnons de mort eurent bu le poison (la ciguë), il n'en resta plus pour Phocion, et l'exécuteur déclara qu'il n'eu broierait point d'autres à moins qu'on ne lui donnât douze drachmes (10 frcs. 75 cts.) qui étaient le prix de chaque dose. Comme cette difficulté prenait du temps, Phocion, appelant un de ses amis : «... puisqu'on ne peut pas mourir gratis à Athènes, lui dit-il, je te prie de donner à cet

1. Les crimes et les peines dans Vantiquité, par Jules LoiseleiU'. V. Joachimus Sle- phanus, De juridictione veterum Grecorum t. vi du Thésaurus de Grenovius.

2. Vie de Phocion, cli. xi.i.

746

liomme l'argent qu'il demande. » Or. comme la ciguë était le plus fort poison qu'on connaissait à Athènes, le q)âçuaxor ibxvmçiÛTa- Toi, le poison qui donne imnicdiatement la mort (^Plutarque) et dont ou se servait pour les condamnés, le mot xwveiov, la ciguë, ne tarda pas de devenir le synonyme de poison par excellence (pÙQuaxov et vice- versa. Aussi disait-on indiltcrennuent non xvb- viior ou nwi tpâçjuaxov. Les deux dénominations donc étaient en usage quotidien. Aristophane' dans Les Gi'enoiiilles met en ridicule Socrate, le fait condamner à boire non cpâQixaxov comme il est dit et répété dans Platon, mais xvjvhov. Ce rechange d'expressions pour un et même cas ne laisse subsister aucun doute que Plat(»n. en disant de son maître èmu) cpâçfiaxov, il entendait xwrttoy et iinii un autre poison.

L'étymologie du mot q>âçfiaxoy semble empruntée assurément, pour ce que nous allons dire, aux Egyptiens, car l'Egypte était le pays dont les anciens Grecs tiraient non seulement leurs croyances mystiques et hiératiques, mais aussi leurs |)ois(ins et leurs remèdes; et il est cependant certain que la jjrcniière signi- tiiatioii (le ce mot est celle de jini.iuii et de nnii^ilc C'est (ialien i|iii lions le dit' et «on attestati<»n est (raiilaiit plus valalile que tous les auteurs claHsi<|nes font ii.sage de te mot dans rime aussi bien que dans l'autre de ces signitieations.

'l'hiicydldc. ^ l'historien de la guerre de Péloponese, faisant le récit de la peste d'Athène dit : 'Il y avait des per-soiines (jui attribuaient le Héau a'i des poisons ((pàfiiiaxa) <|iie les Lacédémo- nieuH auraient jetés dans les |iiiitH. > Et autre part, ainsi (|ue nous l'nvoiiH dit, PIutan|iie, en |iariaiif de l'Iincion et de ses eoni

I. Ari«i. V. \u. et Klbl. t. L. III, ». s. M. M.

747

pagnons, nomme la ciguë xoviuiv an lieu de poison, et non cpâç- fiaxov, quoique il s'était exiDrimé catégoriquement, que le xovicov, le plus énergique des poisons alors connus on l'appelait toujours le qjâç/iaxov le plus actif des poisons, le poison par excellence.

Cependant aux effets prodigieux du venin, observés alors par une expérience souvent répétée, il faut ajouter aussi l'idée morale et traditionnelle qui se rapportait par les Grecs à ce mot spécial. Les Grecs, nous l'avons dit, avaient emprunté ce mot (pâQfiaxov aux anciens Egyptiens et aux Coptes contemporains.

Dans les hiéroglyphes et les papyrus coptes, on trouve employés les mots inah, et pahre [fahre) dans le sens ordinaire de curare, remedium. Mais il était entendu que ces mots étaient adoptés pour désigner un remède qui agissait par effet magique, par pro- dige d'incantation. C'est pour cela que les lexicographes et les égyptologues traduisent ce mot remedium, veneficium, incantatio, venejicium magicum. '

Les Grecs eu empruntant le mot à l'Egypte, l'adoptèrent avec toute la latitude et toute appropriation d'idées relatives à l'éner- gique puissance d'unjoo«son certain par ses effets, d'influence ma- gique et prodigieux par enchantement.

Les effets rapides de ce poison préféré à d'autres pour la con- damnation des criminels, forment, pour ainsi dire, la pierre de touche, l'assurance certaine que c'était la ciguë qu'on employait sous le nom enthousiaste de cpâçfiaxov.

On se servait, dit Dioscoride, de Coniimi macidatum, plante de la famille des ombrellifères, qui pousse en abondance dans les en- virons d'Athènes {Conium Athicum). On le faisait extraire par

1. V. Pcyron, Lexic Legrain, Le livre des Ivansf. Revillont, Chron. dém. Voir surtout Le papyiiis contenant les notes d'un sorcier : papyrus de Leyde et de Londres et l'Étude sur la sorcellerie de Jlr. W. Groff, notre collègue, Mémoires de

rinstilnt Egyptien, Vol. m.

748

pression des sommités fraiches de la plante broyée dans un mor- tier et on la séchait ensuite au soleil. Lemployé chargé de l'exé- cution était obligé de le broyer dans la coupe fatale et de sur- veiller à ce que le condamné avala toute la dose.

l)'ailleurs. le récit de Platon est une déclaration nette et claire du phénumène plus saillant qui suit lingestion de la ciguë, le refroidissement des extrémités du corps, sans souttrances spasmo- diques d'excitation générale, et. au conti-aire. suivie d'une calme et d'une insensibilité anastesique progressive.

«Là-de8.su8 (Phédon, LXVj Criton fit signe à l'esclave qui se trouvait auprès. L'esclave sortit, et quelque temps après, il revint avec l'homme (jui devait donner le poison qu'il ])ortait tout broyé dans une coupe. Aussitôt que iSocrate le vit entrer : Fort l)ien, mon ami, lui dit-il; mais que faut-il que je fasse"? Car tu dois le savoir. Pas autre chose, lui dit l'homme, sinon que. quand tu auras bu, de te j)romeiier jusqu'à ce (juc tu sentes tes yeux s'ap- pesantir, et alors de te coucher sur ton Ht: le ])oison agira do liii- niéme. Et en même temps il lui présenta la coupe-

< Socratc la prit avec la j)lus grande sérénité .... puis il Imt le breuvage avec une tranquillité et une douceur a(iuiiral)les . . .>

< ( 'ependant Socratc. (|ui se promeuait de long en large, nous dit {|u'il sentait ses jamltes s'appesantir, et il se eouclia sur le dos ( iiiinnr l«- lui avait nMoiniuaiKlr i'Iinniuu- qui lui avait (lniiué le poirton. Alors cet homme s'a]ipnMhe, et après avoir examiné par intervalles les |)iedK et les jambes de Socratc. il lui serra le |iiiil avec force et lui <lcman(ia s'il le sentait : Soerate réponiiit que non. I/lioiiime lui serra ensuite les jambes, et portant ses mains plus haut, il noUH tit voir i|ue le corps se refroidissait et se roi- (iJHHait, pniM, je touchant de nouveau, il nous dit i|nc dès (pic le froid gagnerait le cn-ur. ."Socratc nnn^ quitterait, l'éja '"'" '•'

749

bas- ventre était froid; Socrate alors se découvrant, car il était couvert de son manteau, «Criton, dit-il, et ce furent- ses dernières paroles, nous devons un coq à Esculape, donnez-le et ne l'oubliez pas». « Cela sera fait, répondit Criton; mais vois si tu n'as pas quelque autre chose à nous dire.»

Il ne répondit rien, et un instant après, il lit un mouvement. L'homme alors le découvrit tout-à-fait : les regards de Socrate étaient fixes. Alors Criton lui ferma la bouche et les yeux. Et nous aussi, ici, nous dirons avec Echécrate, répétant les dernières pa- roles de Phédon, ce fut ainsi la fin du grand philosophe, l'homme sans contredit le meilleur, le plus sage et le plus juste qu'on ad- mirait en Grèce.

On s'est aperçu certainement que, depuis les anciens temps, l'observation prolongée et scrupuleuse sur les effets de ce poison portait à croire que son action exercée dans l'organisme était tout- à-fait dépressive, et que la ciguë venait à propos d'être rangée par les pharmacologues passés parmi la classe des poisons froids, agissant sur le sang, par l'intermédiaire des nerfs vaso-moteurs et du cœur. Cette action spéciale était en cours dans toute l'an- tiquité, ainsi que de nos temps.

De cette action de la ciguë et de ses effets, soit sur l'homme sain comme poison^ soit sur l'homme malade comme remède^ je vais m'essayer ici d'en donner encore les principaux arguments, les investigations scientifiques et les preuves à ra])pui.

Dans la première partie de ces notes, j'ai développé que par le mot cpÛQfiaxov^ et ce par antonomase, on entendait partout en Grèce désigner la ciguë xœveiov, et que par cette seule dénomi- nation de xdûVBiov on appelait ainsi spécialement et distinctement la Ciguë Attique, qui correspond partàitemcnt à l'espèce Conlum

MÉMOIRES, T. m. 96

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maciilatum. Cette manière de voir s'est maintenue depuis Hippo- crate. Galien, Dioscoridès. Arétée, Pline, en somme dôs les Grecs et les Latins jusqu'à nos jours.

La ciguë est une plante bis-annuelle, appartenant à la famille des Umbrellifères et de la Fentandria diginia, et n'est employée en médecine que par les feuilles: elles sont d'un vert très foncé, trois fois ailées, à folioles pinuatitides.

Par analyse chimique, lirandes et Giske ont trouvé un alca- loïde, la coniine. Shader et plus récemment Schroflf y ont trouvé de la résine, une huile essentielle, de la gomme, de rall)umiue. de la fécule verte, de l'acide acétique, de riiyperchlorute, de l'azo- tate et du sulfate de potasse, etc.

Sans remonter aux temps de Socrate et de Phocion dont la mort donna tant de célébrité à la ciguë, l'histoire de la médecine nous apprend que ce n'est pas d'aujourd'hui (jnc les auteurs se sont occultés d'e.xpériences avec cette plante sur les animaux. dans le Itut de rec<»nnaitrc son action particulière, et de l'eniidoycr dans le traitement de iilusicur.s maladies qu'on n'avait pu guérir ou améliorer avec aucun des remèdes coiniu.s, telles ([ue le sijuirre, le eanecr, la scrofule, les adénites.

( )n avait observé qu'il est des aniuuiux, tels tnie la chèvre et Itr mmiton, (pii peuvent brouter la ciguë iiupunémcnt, (-e (|u'on avait rcinar(|ué déjà du tt-nips de Lucrèce; il en est d'autres, au contraire, (|ui en Kont |iliis ou moins incommodés; les lapins et les elu'vaux, par exemple, en ressentent fort peu les effets ((Jnu'lin. Spni-gel), mais les Ixeufs, les loU|)s. les chiens (Wcpfcrj en sont enipoisoiuiés à une dose même légère. Les chiens |)ourtaut, à cause de leur faeiljté à v<unir, sunnontent l'ett'et de cette intoxication, quoi(|ue iU restent tremblants pendant (|Uel(|Ues jours (Ortila).

<Vuant aux effets de la ciguë sur l'homme, on a renuir(|ué sur- tout de la soif, de la MécheresMe dans l'iirrière-bouelie. desiniUHées,

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des vertiges, de l'obscurcissement de la vue, des tremblements des membres, des convulsions, des faiblesses dans tout le système musculaire, l'aphonie, l'assoupissement, le pouls faible et très haut, le froid aux extrémités et à tout le corps, la syncope, et une mort ordinairement tranquille. (Fothergill, Boerhave, Whytt, Lusitanus, Cullen, Stoork.) A l'autopsie des sujets morts par la ciguë, on remarque un engorgement de sang noir dans tout le sy- stème veneux, notamment dans celui de la veine porte et les sinus de la dure-mire. Les poumons sont généralement engorgés et offrent des taches noires. Les organes digestifs sont à l'état nor- mal. Cela a été noté même par les auteurs qui attribuent à la ciguë une propriété acre, irritante ou stimulante. Ils avouent qu'il existe bien moins de lésions dans l'estomac et les intestins par cet empoisonnement que par tout autre narcotico-âcre.

C'est à cause que les anciens, considérant la ciguë comme un poison froid, recommandèrent le vin, les stimulants pour antidote, et ils nommèrent le vin le poison de la ciguë.

Cette vérité établie par une observation de faits répétés et con- stants, vérité si simple et pourtant inconnue, par d'autres, de nos jours, était proverbiale chez les Grecs et les Romains : « Le vin, disaient-ils, est un poison pour la ciguë, comme la ciguë est un poison pour l'homme» (sicut cicuto homini, sic cicute vinum). A plus forte raison on regarda par la suite l'alcool et les éthers comme les moyens les plus propres à combattre l'empoisonnement de la ciguë.

Cependant ces effets toxiques, tant sur les animaux que sur l'homme, ont pu être plus ou moins mal interprétés, et cette diver- sité d'appréciation ou de fâcheux équivoques pourrait dépendre soit de la différence de l'espèce du Conium., soit aussi du climat et du sol elle croît, et de la manière dont elle a été préparée et conservée. Quant au climat, il est certain que plus la tempera-

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tiire atmosphérique est chaude, plus ce végétal est actif. Aussi la ciguë (lu nord est-elle moins redouta1)le que celle qu'on trouve en LTfèce, en Espagne et en Italie. Conséquciumont, il n'est pas étonnant que celle de Vienne, devenue célèbre depuis Stoork, ait pu être prescrite à doses fort élevées et que celle de l'Angleterre ait pu être trouvée sans action (Colembroock). Steven dit que les paysans de la Crimée mangent la ciguë impunément après l'avoir fait bouillir dans l'eau.

Toutes les observations sur les effets de la ciguë, observations qu'il serait déplacé de rapporter ici en détail, confirment l'action de cette substance comme hyposthénisante, sédative sur le cœur et sur les vaisseaux, et en général sur le sang et le système lym- jdiatique et glandulaire.

Les opinions divergentes des savants dans cette question dif- fèrent soit par les interprétations équivoques des phénomènes, soit j)ar mant^ue de coordination des faits ol)scrvés. Je vais s(mi- maircment en rapporter les idées contrailictoircs ])lus récentes.

D'aucuns ont retenu avec Kijlliker que la ciguë jtaralyse les terminaisons des nerfs moteurs; c'est ainsi (|u'arrivcnt lcscrani])cs, la mort par as])hy.\ie, laissant intactes la inoëllc épinièrc et la sub- stance musculaire, coninic aussi douteuse l'action sur l'activité du cerveau et des nerfs sensitifs.

Verigo au contraire appuie sur lattinn di' hi luoëlle épinière. spécialement sur ses fibres nitttriees, d'oii résulteraient les crampes et la itarèse. Les nerfs des sens ne seraient |)oiiit paralysés, et la ciguë n'exercerait pas aucun efi'et sur le cerveau, sur la circu- lation et sur le Ming.

C'asaubonne est d'avis iju un effet iiiiisilile et priniitit se produit (Inns le fonctionnement des glultules ronges, lesquels se siir- churKeraient d'acide carbuni(|ue, d'oii l'irritation du centre vaso- moteur, rétrécissements des artères, anémie ischeniiqiu'.

753

Nega soutient que la ciguë retarde considérablement les mouve- ments cardiaques, jusqu'à produire l'asphyxie, déprimant l'énergie des nerfs muscle-moteurs du cœur. Le pouls en effet se fait plus petit et plus affaibli.

Ce ralentissement de l'action cardiaque, cette faiblesse géné- rale, le froid et la baisse de la température ont été observés con- stamment par Schroff, par Eulemburg, parVonPraag, par Albers, Testa, Griacomini, Cantani et autres. En conséquence de cette action affaiblissante, qui, en interprétant mal et à rebours les phé- nomènes, avait fait croire au contraire à une action acre, irritante, hyperstbénique, s'explique, que la ciguë appliquée, dans des ex- périences sur les tissus dénudés, sur les muqueuses et parties douloureuses, donne des résultats tout-à-fait calmants et sédatifs. C'est ainsi que cette substance fut et est employé comme ré- solutive des affections glandulaires, comme antipyrétiques, et dans toutes les maladies aiguës, comme fièvres, typhus (Wertheim, Ca- rus, Zill, Murawieff, Albers, Spengler, Reuding, Salzer, Trous- seau). Trousseau, en parlant des effets atténuants et calmants de la ciguë, ajoute, qu'elle pouvait être employée contre la saty- riasis et la nymphomanie, d'après les expériences d'Arétée, de Pline et le témoignage de S' Jérôme qui assure, que les prêtres égyptiens se rendaient impuissants aux excitations sexuelles, en buvant progressivement et journellement une décoction de la plante. Depuis Hypocrate jusqu'à Avicenne le xovtuov était retenu aussi comme antiaphrodisiaque.

Quant aux résultats nécroscopiques, j'en ai i)arlé d'avance. Il me suffit de résumer les idées avec lesquelles dernièrement on a tranché la question. Les altérations anatomiques après l'in- gestion de la ciguë, comme empoisonnement, sont tout-à-fait presque nulles (Cantani et Maragliano, Tratt. di Patol. Tei'ap.).

Quoique Christison, Pijhlmann et Kolliker ont cru de signaler

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rhypérémie et des irritatious dans les viscères, cependant Oi'fila. qui voyait presque partout l'inflammation et l'excitation, assure n'avoir pas trouvé des signes d'irritation dans l'estomac et les in- testins des empoisonnés par la ciguë, ainsi qu'il en avait relevé les effets évidents d'inflammation d'autres poisons à action narco- tico-àcres. '

Mais revenons pour j)eu aux idées claires et nettes des anciens sur l'action de la ciguë, substance qui était alors en grand usage et rendue célèbre par la mort de Socrate.

Pline (L. XXVj nous relate avec précision et exactitude les ettets de la ciguë sur l'organisme et les phénomènes qui suivent après l'ingestion au poison.

« Ceux que la cigui' fait mourir commencent par se glacer par les extrémités du corps ... Le remède, avant (pic le jjoison ne soit parvenu aux parties vitales, est le vin. t|ui de sa nature est échauffant. Mais la ciguë, avalée dans le vin même, est regardée absolument sans remède. . . . Elle (la ciguëj arrête toutes les fluxions des yeux, en collyre, et calme la douleur des organes en général.» Citant Anaxilaus, il fait aussi ressortir (pie cette sub- stance tarit le lait des nouvelles accouchées (action sur les glandes etc.). «Nous nous garderons bien, ajoute-t-il, d'enseigner les re- cettes abortive» dans lesquelles on l'a fait entrer: Qiwd certiini est, Iw puerpi'rarian iiiavniiis imposita extitiçfuit, vvnertnnqni- testi/jiiji circn pnbcrtatem illita.>

I>an« rantirpiité je trouve sur les effets de la cigni- au point de

I. Kt iri, jxiiir fil Unir nvrr ro|iiiiiiiii ilrn niitiMirN, jt- priipoix' tic puiHer iliiiiit la litl/'raturv niMicalr lu pliin nVciili' rr iiiii roK»r<l<' '<'" lilit'iiomi'iii'N li's |ilnK lui prirtaiiU mir l'iirtiim il<- In ri)(uil, hiiJi'I «te vvb iioti-K l'i priipon iti> In niiirl ilo Sornitc.

V. Hrliroff nrnilir, H'urhtuht 4. W'imer Àfrtlr, IH6I1. - Kllllikcr, Virchmf'i Àrch.

IhDIM-n, IHf/uUUémiri jihyê. tnxir. <U (Mniiiu. IVlcmli. IHAT. II. Tir)°n- Klnil, filud** rjf*r. ntr In roniinr, l'arili, 1870. .1. II. .Stt'IllIlUlllilll), l'clicr llU< Coiliin». Bern, 1»h7

755

vue de substance froide, déprimante, réfrigérante et d'action anti- aphrodisiaque ou abortive, une croyance très répandue et alors en cours, croyance que certes ne pouvait pas être une observation passagère et sans raison.

Du temps de Perse on croyait partout à Rome à l'action fébri- fuge de la ciguë.

«Quid tibi vis? Calido sub pectore niascula bilis « lutumuit, quam nou extiuxerit urna cicute. »

«Déjà une fièvre ardente s'est emparée de ta poitrine, et des flots de ciguë ne sauraient l'éteindre. » Perse, le grand poëte satirique, était l'ami des célèbres Musa et Cratérus, les médecins et les con- fidents des poètes. Bilis^ dans ces vers, est employé comme syno- nyme de fièvre, ce qui n'a rien d'extraordinaire en raison du rôle considérable que jouait la bile dans la pathologie des anciens, d'abord dans l'humorisme d'Hippocrate, et, plus tard, dans les théories humorales de Galien.

De tous ces renseignements reste acquis que la ciguë était regardée comme substance d'action froide, poison rapide, et en même temps donnant la mort avec douceur pour ainsi dire, sans phénomènes exagérés d'irritation.

Socrate, Phocion, Philopémen, les grands exemples de l'histoire, meurent paisiblement sans souffrance. Phocion parle avec ses amis, nous l'avons dit au commencement, boit le poison, meurt avec calme et indifférence. Philopémen, après avoir appris au fond de son cachot que Licorta et ses jeunes compagnons étaient hors de danger, s'assied, prend des mains de son bourreau la tasse fatale, et après l'avoir bue, se couche et s'éteint sans pro- férer la moindre plainte. Socrate, après avoir bu la ciguë, se promène dans sa prison, adresse des paroles de consolation à ses amis, et lorsqu'il se sent engourdi, il s'étend sur son lit et s'en-

7ôt>

vclnppe de son manteau. Un froid glacial s'empare de son corps, il continue à dire encore quelques mots à Criton; une minute après il n'était plus.

Tous les phénomènes décrits dans le Pliédon doivent être re- gardés les plus sûrs, les plus évidents, les plus saillants de la catastrophe finale de Socrate. Platon a écrit le dialogue de Plié- don avec Echécrate. quelques mois après la mort liu ])liilo.soplie. Ce terrihle événement, par les circonstances qui raccouiplircnt, resta tixe et indélébile dans son grand esprit élevé et perçant. La pesanteur aux jambes (jiaQvnad-ai axfhj). l'anestliésie. la rigidité et le froid progressif des pieds au tronc \ag>6ô{}tt niiaaç TÔ»' Tiôàu . . . y.u't inrà toCto tùç xv7]^aç)\ le ra))idc et petit mouve- ment coMVulsif. après être couché (ixip'fjO-f); la rapidité du récit et l'action pronii)te du poison {vXiyor xQÔvov ùtah:\ibi') : tous ces pliénomène8, clairement et nettement précisés, sont les jdiéno- mèncs que l'observation répétée a \m bien contrôler, comnu' les plu.s justes et évidents i)ar leurs valeurs.

(Quelques écrivain.s, mal avisés pourtant, ont mis des doutes sur le récit de Platon, sur la tradition que Socrate eût bu la ciguë, et Hur Hf>n action puissante, rapide et calme en même temps. Nous avons .signalé pendant le cours de ces notes certaines opinions, en «ontradiction avec d'autres qu'on ailmet plus accentuées et btgiques. Scliroff. \'aii Hasselt. Nothnagcl, ( >esterlcn et Molcscliott, le plus récent, cité par Honglii, dans la traduction du l'héilon. complètent ces opinions et sont de l'avis conforme à la tradition sur ce sujet.

A|irè.s les rciiHcigncments spéciaux indiqués sur le sujet, un peu aridcH coinini' ce genre de recherches, dirigeons enfin notre inia- ginatii»n à «le» Hplières plu» élevées, vers les lieux nicnns N'acc«iiiiplit le grand événeincni il<iiit nous pailc rcspectueusc- nient l'Iiistoire.

757

En regard du Parthénon, sur la roche tailladée et fauve, le so- leil décline triomphant, dans une nimbe embrasée par ses derniers rayonnements. La langue populaire a raison de désigner ce coucher du soleil, vu d'Athènes, Baailev^a zov fiklov^ expression difficile à traduire, qui évoque l'idée d'une pourpre royale dans le souve- rain coucher de l'astre du jour sur le ciel de l'Orient.

C'était dans cette Acropole, la gloire d'Athènes, que Socrate ainsi que Demosthène désignaient de la main les Propylées, en disant avec emphase : «J'en atteste ces Propylées-^ roiavxa IIqo- 7iï)lma » .

C'était plus loin de cet Acropole, s'arrondit la colline du Musée, dans la vallée entre les collines du Musée et du Pnyx, d'une part, et les mamelons de la rive gauche de l'Ilissus, parmi les oliviers sacrés et les platanes, se plaisait Socrate, qu'on rencontre les entrées de la triple chambre souterraine, connue sous le nom de Prison de Socrate. La prison qu'on lui avait destinée, regardait le côté ouvert d'Athènes.

La mort de Socrate a eu lieu 30 jours après la fête Délia, qu'on célébrait vers le 20 du mois de Mai. Dans cette période les jours étant très longs, le soleil se couche trop tard derrière le sommet du Cithéron, et le philosophe, ayant hâte d'en finir, sollicite de ses amis qu'on lui apporte le fatal breuvage qu'il avale d'un seul coup. Ses fidèles, afin de le distraire et prolonger son existence, lui observent que le soleil resplendissait encore dans le ciel. Socrate le regarda fixement \)m\v la dernière fois. Quelques moments après, le soleil disparaissait de riiorizon. Ainsi, par une sublime coïncidence, s'éteignirent au même instant dans leur éblouissante grandeur, les deux soleils, l'astre du jour sur le ciel, et sur la terre le sage des sages d'Atlièncs.

MÉM0IRK8, T. 111.

DT Institut egj'ptien, Cairo

•43 Mémoires

162 t. 3

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