MEMOIRES

DU DUC

DE SAINT-SIMON

XIII

GOULOMMIERS. TYPOGRAPHIE PAUL BRODARD ET G'«.

DtS'ïjme.

MÉMOIRES

COMPLETS ET AUTHENTIQUES

DU DUC

DE SAINT-SIMON

SUR LE SIÈCLE DE LOUIS XIV ET LA RÉGENCE

COLLATIONNKS SUR LE MANUSCRIT ORIGINAL

PAR H. CHÉRUEL

ET PRÉCÉDÉS d'une NOTICE

PAR M. SAINTE-BEUVE DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE TOME TREIZIÈME

PARIS

11

LIBRAIRIE HACHETTE ET 0"=

79, BODLEVARD SAINT-GERMAIN, 79

1884

MÉMOIRES

DE SAÏNT-SÎMON.

CHAPITRE PREMIER.

Préparatifs du voyage de Ruiras, pas un duc ne va, excepté ceux de ser- vice actuel et indispensable, et de ceux-là mêmes aucun ne s'y trouva en p;is une cérémonie sans la même raison. Désordre des séances et des cérémonies du sacre. Etranges nouveautés partout. Bâtards ne l'ont point le voyage de Reims. Remarques de nouveautés principales. Cardinaux. Conseillers d'Elat, maîtres des requêtes, secrétaires du roi.

Maréchal d'Estrées non encore alors duc et pair. Secrétaires d'Etat.

Mépris outr;igeux de toute la noblesse, seigneurs et autres. Mensonge et friponnerie avérée qui fait porter la première des quatre offrandes au maréchal de Tallard duc vérifié. Barons, otages de la sainte ampoule. Peuple Di'cessaire dans la nef dès le premier instant du sacre. Deux cou- ronnes ; leur usage. EsjouUsance des pairs Irès-cssenliellemenl estro- piée. — Le couronnement achevé, c'est au roi à se meure sa petite cou- ronne sur la tète et à se l'ôter quand il le l'aut, non à autre. Festin royal; le roi y doit être vêtu de tous les mêmes vêtements du sacre. Trois évo- ques, non pairs, suffragants de Reims, assis eu lochel et camail à la table des pairs ecclésiastiques vis-à-vis les trois évêques comtes-pairs. Tables des ambassadeuis et du grand chambellan placées au-dessous de celles des pairs laïques et ecclésiastiques. Lourdise qui les fait placer sous les yeux du roi. Cardinal de Rolîan hasarde l'Altesse dans ses certificats de pro- Tession de foi à MM. les duc de Chartres et comte de Charolois; est forcé sur-le-champ d'y supprimer l'Altesse, qui l'est en même temps pour tous certificats et tous chevaliers de l'ordre nommés, avec note de ce dans le registre de l'ordre. Ce qui est observé depuis toujours. Grands offi- ciers de l'ordre couverts comme les chevaliers. Ridicule et contusion de la séance. Princes du sang s'arrogent un de leurs principaux domestiques près d'eux à la cavalcade, oii [il y a] plus de confusion que jamais. Fêtes à VillersCotterels et à Chantilly. La Fare et Belle-Ile à la Ferlé. Leur inquiétude, et mon avis que Belle-Ile ne peut se résoudre à suivre. Sur- vivance du gouvernement de Paris du duc de Tresmes à son fils aîné. Signature du contrat du futur mariage de Mlle de Reaujolois avec l'infant don Carlos. Départ et accompagnement de cette princesse. Lanllez complimenté par la ville de Paris, qui lui l'ail le présent île la ville. Mort à Rome de la fameuse princesse des Ursins. Mort de Madame ; son carac- tère. — Famille et caractère de la maréchale de Clérembaull. Sa mort.

Mariage de Mme de Cani avec le prince de Chalais , et du prince de Ro- becque avec Mlle du Bellay. Paix de Nystadl entre le czar el la Suède.

Le temps du sacre s'approchoit fort. A la façon dont tout s'étoit passé depuis la régence , je compris que le sacre . qui est le lieu l'éiat et Is Saint-Simon xui 1

'2 PRÉPARATIFS DU VOYAGE Î)E REIMS, [1722]

rang des pairs a toujours le plus j)aru, se tourneroit pour eux en igno- minie. Le principal coup leur étoit porté par l'édit de 1711 , qui attri- buoit aux princes du sang, et, à leur défaut, aux bâtards du roi et à leur postérité, la représentation des anciens pairs au sacre, de préfé- rence aux autres pairs. L'ignorance, la mauvaise foi, et la malignité éprouvée du grand maître des cérémonies, l'orgueil du cardinal Dubois de tout confondre et de tout abattre pour relever d'autant les cardinaux, le même goût de confusion, par principe, de M. ie duc d'Orléans, me répondoient du reste. Je le sondai néanmoins; je représentai, je prouvai inutilement; je ne trouvai que de l'embarras, du balbutiement, et un parti pris. Le cardinal Dubois, qui sut apparemment de M. le duc d'Or- léans que je luiavois parlé, et que je u'étois pas content, m'en jeta des propos , et tâcha de me faire accroire des merveilles. Il craignit ce qui arriva. Il voulut m'amuser et laisser les ducs dans la foule. 11 me pressa sur ce que je croyois qu'il eonvenoit aux ducs. Je ne voulus point m'ex- pliquer que je n'eusse parlé à plusieurs, quelque résoluiion que j'eusse prise, comme on l'a vu ailleurs, de ne me mêler plus de ce qui les regardoit. Pressé de nouveau par le cardinal, je lui dis enfin ce que je pensois. Il bégaya, dit oui et non, se jeta sur des généralités et des louanges de la dignité, sur la convenance, même la nécessité qu'ils se trouvassent au sacre, et qu'ils y fussent dignement, s'expliquant peu en détail. Je lui déclarai que ces propos n'assuroient rien; mais que d'aller au sacre pour y éprouver des indécences, et pis encore, ce ne seroit jamais mon avis; que si M. le duc d'Orléans vouloit que les ducs y allassent , il falloit convenir de tout , l'écrire par articles , et que M. le duc d'Orléans le signât double, et en présence de plusieurs ducs; qu'il en donnât un au grand maître des cérémonies, avec injonction bien sérieuse de l'exacte exécution, l'autre à celui des ducs qu'il en voudroit charger.

Dubois, qui n'avoit garde de se laisser engager de la sorte, parce qu'il vouloit attirer les ducs et se moquer d'eux, se récria sur l'écriture, et vanta les paroles. Je lui répondis nettement que l'aflaire du bonnet et d'autres encore avoient appris aux ducs la valeur des paroles les plus solennelles, les plus fortes, les plus réitérées; qu'ainsi il falloit écrire ou se passer de gens qu'il regardoit comme aussi inutiles , sinon à grossir la cour. Le cardinal se mit sur le ton le plus doux, même le plus res- pectueux, car tous les tons différents ne lui coûtoient rien, et n'oublia rien pour me gagner. 11 me détacha après Belle-Ile et Le Blanc pour me représenter que je ne pouvois m'absenter du sacre sans quelque chose de trop marqué, le désir extrême du cardinal que je m'y trouvasse et de m'y procurer toutes sortes de distinctions. M. le duc d'Orléans me de- manda si je n'y viendrois pas, et sans oser ou vouloir m'en presser, fit ce qu'il put pour m'y engager. Comme ils sentirent enfin qu'ils n'y réussiroient pas , le cardinal se mit à me presser par lui-même et par se!» deux envoyés de ne pas empêcher les autres ducs d'y aller, et de consi dérerl'eiTet d'une telle désertion. Je répondis que c'étoit à ceux qui pou- voient l'empêcher, en mettant Tordre nécessaire, à y faire leurs ré- llexions ; que je ne gouvernois pas les ducs , comme il n'y avoit que

[1722] on PAS UN DUC NE VA. 3

trop paru, mais que je savois ce qu'ils avoient à faire, et me tins fermé' à cette réponse.

Je m'étois assuré plus facilement que je ne l'avois espéré que pas un d'eui n'iroit , excepté ceux à qui leurs charges reudoient le voyage in- dispensable , et que de ceux-là mêmes aucun ne se trouveroit dans l'église de Reims , ni à pas une seule des cérémonies , comme celle des autres églises, et celle du festin royal et de la cavalcade, excepté ceux que leurs charges y forceroient, et qu'ils sacrifieroient toute curiosité à ce qu'ils se dévoient à eux-mêmes, ce qui fut 'très-fidèlement et très- ponctuellement exécuté. Quand je fus bien assuré de la chose, j'allai, quatre ou cinq jours avant le départ du roi , prendre congé de M. le duo d'Orléans et dire adieu au cardinal Dubois avec un air sérieux, pour m'en aller à la Ferté, et je partis le lendemain. Tous deux s'écrièrent fort: mais, ne pouvant me persuader le voyage de Reims, ils firent l'un et l'autre ce qu'ils purent pour m'engager à me trouver au retour à Viliers-Cotterets, M. le duc d'Orléans préparoit de superbes fêtes. Je répondis modestement que , ne pouvant avoir de part aux solennités de Reims, je me trouverois un courtisan fort déplacé à Viliers-Cotterets, et tins ferme à toutes les instances. J'étois convenu avec les ducs que pas un n'iroit de Paris ni de Reims , hors ceux qui ne pouvoient s'en dispenser p^r le service actuel de leurs charges. Et cela fut exécuté avec la même ponctualité et fidélité. J'allai donc à la Ferté cinq ou six jours avant le départ du roi, et n'en revins que huit ou dix jours après son retour.

Le désordre du sacre fut inexprimable, et son entière dissonance d'avec tous les précédents. On y en vit dans le genre de ceux qui eurent ordre de s'y trouver et de ceux qui n'en eurent point, et le projet de l'exclusion possible de toutes dignités et de toute la noblesse y sauta aux yeux. Une fut pas moins évident qu'on l'y voulut effacer par la robe et jusque par ce qui est au-dessous de la robe , ces deux genres de personnes y ayant été nommément mandées et conviées, et nul de la noblesse, excepté le peu d'entre elles qui y eurent des fonctions qui ne se pou- voient donner hors de leur ordre. Le même désordre par le même projet régna dans les séances de l'église de Reims , la veille aux premières vêpres du sacre, le jour du sacre, et le lendemain, pour l'ordre du Saint-Esprit, que le roi reçut, puis conféra; au festin royal; à la caval- cade , enfin partout. C'est ce qui va être expliqué par quelques courtes remarques. Il y en auroit tant à faire qu'on ne s'arrêtera qu'à ce qui regarde le sacre, le festin royal et l'ordre du Saint-Esprit. Je n'ai point su quelles furent les prétentions des bâtards; mais le duc du Maine, ni ses deux fils , ni le comte de Toulouse ne firent point le voyage de Reims ; et le comte de Toulouse, qui en fut pressé, le refusa nettement et de-, meura à Rambouillet. Des six cardinaux qu'il y avoit à Paris, le seul^ cardinal de Noailles n'y fut point invité. Ce fut un hommage que le car-

i . Il y & fermé dans le manuscrit; on a déjà vu ce mot employé i^ar Saint- , Simon dans le sens àt/ixe t\. fermement attaché.

4 CARDINAUX, MAÎTRES DES REQUÊTi.^. [1722]

dinal Dubois voulut rendre au cardinal de Rohan et à la constitution Umgenitus , qui l'avoient si bien servi à Rome pour son chapeau. Par cetie exclusion, le cardinal de Rohan se trouva à la tête des quatre autres cardinaux. La même reconnoissauce pour les deux frères d'avoir si onctueusement avalé la déclaration de premier minisire, après en avoir été si cruellement joués, fit ausssi choisir le prince de Rohau pour l'aire la charge de grand maître de France, au lieu de M. le Duc qui l'étoit, mais qui représentoit le duc d'Aquitaine.

Les pairs ecclésiastiques dévoient à deux titres avoir la première place de leur côté. Ils avoient sans difficulté, avec les pairs laïques, la fonc- tion principale dans toute la cérémonie, et l'archevêque de Reims étoit ' le prélat officiant et dans son église : les cinq autres le joignoient sur la même ligne, et y étoient les principaux officiers. Voilà donc deux raisons sans réplique. L'usage des précédents sacres en éloit une troi- sième. Le cardinal Dubois vouloit signaler son cardinalat, et primera l'apiiui de ses confrères. Il ne voulut donc pas les placer derrière les pairs ecclésiastiques, et il n'osa les mettre devant eux pour troubler toute la cérémonie. Il fit donner aux cardinaux un banc un peu en ar- rière de celui des pairs ecclésiastiques, mais poussé assez haut pour qu'il n'y eût rien entre ce banc et l'autel, et que le dernier cardinal, qui éloit Polignac, ne fût pas effacé par l'archevêque de Reims, ni par l'accompagnement ecclésiastique qui étoit près de lui debout. Ainsi les archevêques et évêques et à leur suite le clergé du second ordre, fut placé sur des bancs derrière celui des pairs ecclésiastiques, et plus ar- riéré que celui des cardinaux. Sur même ligne que les bancs des arche- vêques, évêques et second ordre, et au-dessous, étoient trois bancs, sur lesquels furent placés dix conseillers d'État , dix maîtres des re- quêtes, et, pour que rien ne manquât à la dignité de cette séance, six secrétaires du roi, tous députés de leurs trois compagnies ou corps, qui avoient été invités.

De l'autre côté, les pairs laïques vis-à-vis des pairs ecclésiastiques, tt rien vis-à-vis des cardinaux. Derrière les pairs laïques les trois ma- réchaux de France nommés pour porter les trois honneurs. Il faut se souvenir que le maréchal d'Eslrées qui , comme l'ancien des deux au- itres, étoit destiné pour la couronne, ne devint duc et pair que le 116 juillet 1723, par la mort sans enfants du duc d'Estrées, gendre ^ de M. de Nevers. Au-dessous du banc des honneurs , et un peu plus reculé, étoit le banc des seuls secrétaires d'État, et rien devant eux qu'un bout de la fin du banc des pairs laïques. Il est vrai qu'il y eut un moment court de la cérémonie, on mit devant les secrétaires d'État un tabouret placé vis-à-vis l'intervalle entre le banc des pairs laïques et celui des honneurs, se mit le duc de Charost; mais, outre que cela fut pour très-peu de temps, la séance accordée aux secrétaires d'État n'en fut pas moins grande , puisque le duc de Charost ne prit cette place pendant quelques moments qu'en qualité de gouverneur du roi, qui n'est pas une charge qui existe ordinairement lors d'un sacre.

Derrière le banc des trois maréchaux de France destinés à porter Àes

[1722] FRIPONNERIE AVÉRÉE. 5

honneurs, les maréchaux de Matignon et de Besons y furent placés; et sur le reste de leur banc, qui s'éiendoit de rière celui des secrétaires d'État, les seigneurs de la cour et d'autres que la curiosité avoit atti- rés, sans que pas un fût convié, y furent placés au hasard et sur d'au- ires bancs derrière. Ainsi les conseillers d'État, maîtres des requêtes et secrétaires du roi d'un côté, et les secrétaires d'État de l'autre, tous conviés, eurent les belles séances, et les gens de qualité furent placés en importuns curieux ils purent, comme le hasard ou la volonté du grand maître des cérémonies les rangea pour remplir les vides d'un spectacle ils n'étoient point conviés, et leur curiosité fit nombre inutile; tant, jusqu'aux secrétaires du roi, tout homme à collet fut supérieur à la plus haute noblesse de France.

Les quatre premières chaires du cœur, de chaque côté, les plus pro- ches de l'autel , furent occupées par les quatre chevaliers de l'ordre qui dévoient porter les quatre pièces de l'offrande, et par les quatre barons chargés de la garde de la sainte ampoule. On a ici remarqué ailleurs la friponnerie mise exprès dans un livre des cérémonies du sacre du feu roi, que le grand maître des cérémonies fit imprimer et publier quelques mois auparavant celui-ci, mon père étoit nommé comme portant une de ces offrandes. J'eus beau dire, publier et déclarer alors, que c'étoit une faute absurde dans la prétendue relation de ce livre du sacre du feu roi; que c'étoit mon oncle, frère aîné de mon père, et chevalier de l'ordre en 163-3, en même promotion que lui, qui porta un des hon- neurs, et non mon père, qui étoit alors depuis longtemps à Blaye, et qui y demeura longtemps depuis, fort occupé pour le service du roi contre les mouvements, puis de la révolte de Bordeaux et de la province. Ce même service occupoit beaucoup de pairs dans leurs gouvernements, et en fit manquer pour la représentation des anciens pairs au sacre, en sorte que si mon père se fût trouvé à Paris, il eu* représenté un de ces anciens pairs, puisqu'à leur défaut il fallut avoir recours à un duc non vérifié, ou, comme on parle, à brevet, qui fut M. de Bournonville , père de la maréchale de Noailles.

Cette fausseté n'avoit pas été mise pour rien dans ce livre répandu exprès dans le public avec bien d'autres fautes. Le parti étoit pris. On avoit résolu de confondre les ducs avec des seigneurs ou autres qui ne l'étoient pas, de la manière la plus solennelle, et on en choisit un qui n'avoit garde de se refuser à rien , et conduit par des gens dont les chi- mères avoient le même intérêt. Ce fut le maréchal de Tallard, duc vé- rifié, et non pas pair, qui fut mis à la tête du comte de Matignon, de M. de Médavy, depuis maréchal de France, et de Goesbriant, tous che- valiers de l'ordre, et Tallard fit ainsi la planche inou'ie et première de cette association, en même fonction d'un duc; même d'un uiaréchal de France, avec trois autres qui ne l'étoient pas, et qui n'avoit jamais été faite par un maréchal de France, beaucoup moins par un duc.

A l'égard des quatre barons de la sainte ampoule, placés vis-à-vis, ce fut une indécence tout à fait nouvelle, accordée à leur curiosité de voir le sacre , et c'en fut une autre bien plus marquée de placer dans les quatre chaires basses, au-dessous d'eux, leurs quatre écuyers tenant

6 BARONS OTAGES DE LA SAINTE AMPOULE. [1722]

leurs pennons ' flottants à leurs armes au revers de celles de France, tandis que les princes du sang, représentant les anciens pairs, ni pas un antre homme en fonction, n'avoient ni écuyers ni pennons. La fonction de ces quatre barons en étoii interceptée. Leur charge est d'èlre otages de la restitution de la sainte ampoule à l'église abbatiale de Saint-Remi après le sacre. Pour cet effet, ils doivent marcher ensemble, à cheval, avec leurs écuyers portant chacun le pennon éployé aux armes de son maître . et point avec les armes de France , à cheval aussi devant le sien , et les barons environnés de leurs pages et de leur livrée, et aller ainsi depuis l'archevêché, comme députés pour ce parle roi, à l'abbaye de Saint-Remi. arrivés, ils doivent être de fait, ou supposés enfermés dans un appartement de l'abbaye, et sous clef, depuis l'instant que la sainte ampoule en part jusqu'à celui elle y est rapportée et replacée, et alors être délivrés, comme dûment déchargés de leur fonction d'otages et de répondants de 1& restitution et remise de la sainte ampoule, et re- tourner de l'abbaye de Saint-Remi à l'archevêché avec le même cortège qu'ils en étoieut venus. Ainsi leurs pennons uniques ne préjudicioient à personne, puisque, ni dans la marche à l'aller et au retour, les quatre barons étoient seuls ainsi que dans l'abbaye, et ces pennons de plus ne dévoient servir en effet qu'à être appendus dans l'église de l'abbaye, en mémoire et en honneur de la fonction d'otage de la restitution de la sainte ampoule , faite et remplie par ces quatre barons.

Voici bien une autre faute sans exemple en aucun des sacres précé- dents et tout à fait essentielle, et telle que je ne puis croire qu'elle ait été commise en effet dans la cérémonie, mais que le goût d'énerver tout, et l'esprit régnant de confusion a fait mettre dans les relations de la Gazette, et publiques et autorisées. Elle demande un court récit. Le peuple, qui depuis assez longtemps fait le troisième ordre, mais diver- sement composé, le peuple, dis-je, simple peuple ou petits bourgeois, ou artisans et manants , a toujours rempli la nef de l'église de Reims au moment que le roi y est amené. Il est comme autrefois aux champs de Mars, puis de Mai, applaudissant nécessairement, mais simplement à ce qui est résolu et accordé par les deux ordres du clergé et de la noble-^se. Dès que le roi est arrivé et placé , l'archevêque de Reims se tourne vers tout ce qui est placé dans le chœur, pour demander le con- sentement de la nation. Ce n'est plus, depuis bien des siècles, qu'une cérémonie, mais conservée en tous les sacres, et qui, suivant même les relations des gazettes , et autres autorisées et publiées , l'a été en celui-ci. Il faut donc que, comme aux anciennes assemblées de la nation aux champs de Mars, puis de Mai, puisque cette partie de la cérémonie en est une image, que la nef soit alors remplie de peuple pour ajouter son consentement présumé à celui de ceux qui sont dans le chœur, comme dans ces assemblées des champs de Jlars, puis de Mai, la multitude éparse en foule dans la campagne, acclamoit. sans savoir à quoi, à ce que le clergé et la noblesse, placés aux deux côtés du trône du roi , con- sentoit aux propositions du monarque , sur lesquelles ces deux ordres

4 , Étendards i longue queue noltante.

[1722] DEUX couronnes; leur usage. •»

avoient délibéré, puis consenti. C'est donc une faute énorme, tant contre l'esprit que contre l'usage constamment observé en tous les sacres jusqu'à celui-ci, de n'ouvrir la nef au peuple qu'après l'intronisation au jubé.

On se sert au sacre de deux couronnes : la grande de Gharlemagiie, et d'une autre qui est faite pour la tète du roi, et enrichie de pierreries. La grande est exprès d'une largeur à ne pas pouvoir être portée sur la tête, et c'est celle qui sert au couronnement. Elle est faite ainsi pour donner lieu aux onze pairs servants d'y porter chacun une main au mo- ment que l'archevêque de Reims l'impose sur la tête du roi , et de le conduire, en la soutenant toujours, jusqu'au trône du jubé, se fait l'intronisation. Il est impossible, par la forme de cette ancienne cou- ronne, que cela ait pu se pratiquer autrement; mais les relations approuvées et publiées ont affecté de brouiller cet endroit si essentiel de la cérémonie, ne parlant point exprès, pour exténuer tout, du soutien de la couronne de Charleniagne sur la tète du roi par les pairs, et lais- sent croire qu'il l'a portée immédiatement sur sa tête. Ce n'est pas la seule réiicnce affectée de cet important endroit de la cérémonie. Elles taisent la partie principale de l'intronisation, qui s'appelle ïesjouissarice des pairs , et voici ce qui a été soigneusement omis par ces relations tronquées. Chaque pair, ayant baisé le roi à la joue assis sur son trône, fait de façon que de la nef il est vu à découvert depuis les reins jusqu'à la tête : le pair qui a baisé le roi se tourne à Tintant à côté du roi, le visage vers la nef, s'appuie et se penche sur l'appui du jubé et crie au peuple : « Vive le roi Louis XV! » A l'instant le peuple crie lui-même : « Vive le roi Louis XV 1 A l'instant une douzième partie des oiseaux tenus exprès en cage sont lâchés; à l'instant une douzième partie de monnoie est jetée au peuple. Pendant ce bruit le premier pair se retire à sa place sur le jubé même ; le second va baiser le roi , se pencher au peuple et lui crier le «r Vive le roi Louis XV 1 » A l'instant autres cris redoublés du peuple, autre partie d'oiseaux lâchés, autre partie de monnoie jetée , et ainsi de suite jusqu'au dernier des douze pairs servants.

Les relations disent tout hors cette proclamation des pairs au peuple, et cette distribution d'oiseaux et de monnoie à chacune des douze procla- mations. La raison de ce silence est évidente; je me dispenserai de la qualifier. Je ne parle point des fanfares et des décharges qui accompa- gnent chaque proclamation, et dont le bruit, ainsi que celui de la voix de tout ce qui est dans la nef ne cesse point, mais redouble à chaque proclamation et ne commence qu'à la première. L'autre couronne se trouve au jubé. Dès que le roi y est assis, la grande couronne est dé- posée à celui qui est choisi pour la porter, et c'est le roi lui-même qui prend la petite couronne et qui se la met sur la tête, qui se l'ôte et se la remet toutes les fois que cela est à faire. Je ne sais si les relations sont ici fautives, il seroil bien plus étrange qu'elles ne le fussent pas. La raison de cela est évidente; et quand il va à l'autel pour l'ofTrandeet pour la communion, et qu'il en revient au jubé, c'est après avoir ôté sa petite couronne, qui demeure sur son prie-Dieu au jubé, et les pairs lui tiennent la grande couronne sur sa. tête, excepté, pour ces deux occasions, l'archevêque de Reims qui demeure à l'autel.

8 FESTIN ROYAL. [1722]

Les relations ne disent pas un mot des fonctions de l'évêque-duc de Langres, ni des évêqiies-comtes de Cliàlons et de Noyon '.

Il y eut, au festin royal, ou une faute dans le fait, ou une méprise dans les relations si la faute n'a pas été faite, et deux nouveautés qui n'avoient jamais été à pas un autre festin du sacre arvant celle-ci La faute ou la méprise est que les relations disent que. le roi étant revenu de l'église en son appartement, on lui ôta ses gants pour les brûler, parce qu'ils avoient touché aux onctions, et sa chemise pour la brûler aussi par la même raison; qu'il prit d'autres habits que ceux qn'il avoit à l'église, reprit pardessus son manteau royal, et conserva sa cou- ronne sur sa tête. Les gants ôtés et brûlés, cela est vrai et s'est toujours pratiqué, d'abord en rentrant dans son appartement, la chemise aussi; mais, à l'égard de la chemise, ordinairement elle n'est ôlée qu'après le festin, lorsque le roi, retiré dans son appartement, quitte ses habits royaux pour ne les plus reprendre. One si quelquefois il y a eu des rois qui ont changé de chemise avant le festin royal, ils ont repris tous les mêmes vêtements qu'ils avoient à l'église pour aller au banquet royal. C'est donc une faute et une nouveauté s'il en a été usé autrement, sinon une lourde méprise aux relations de l'avoir dit, et un oubli d'avoir omis quel fut l'habit que ces relations prétendent que le roi prit dessous son manteau royal pour aller au festin.

A l'égard des deux nouveautés , l'une fut faite pour tout confondre , l'autre par une lourde imprudence qui vint d'embarras. La première fut de faire manger à la table des pairs ecclésiastiques les évêques de Sois- sons, Amiens et Senlis, comme suffragants de Reims, sans aucune pré- tention ni exemple quelconque en aucun festin royal du sacre avant celui-ci. La sufTragance de Reims n'a jamais donné ni rang ni distinc- tion; c'est la seule pairie qui les donne. Cela est clair par le siég'î de Soissons, qui n'en a point, quoique premier suffragant; quoique cette primauté de sufTragance lui donne le droit de sacrer les rois en vicance du siège de Langres, dont l'évêque est duc et pair, et toutefois suffra- gant de Lyon. Jamais qui que ce soit, avant ce sacre n'avoit été admis à la table des pairs ecclésiastiques; aussi dans cette entreprise n'osa- t-on pas y mettre d'égalité. Les pairs ecclésiastiques étoient à leur table en chape et en mître, comme ils y ont toujours été, de suite et tous six du même côté, joignant l'un l'autre, l'archevêque de Reims à un bout avec son cortège de chapes derrière lui debout, et sa croix et sa crosse portées par des ecclésiastiques en surplis devant lui, la table entre- deux, et l'évêque de Noyon à l'autre bout. Les trois évêques, qu'on peut appeler parasites, furent en rochet et camail, et apparemment dé- couverts, puisque les relations taisent le bonnet carré, et placés de l'autre côté delà table, et encore au plus bas bout qu'il se put, vis-à-vis des trois évêques comtes-pairs. Outre le préjudice de la dignité des pairs dans une cérémonie si auguste, et ils figurent si principalement, c'otoit manquer de respect au roi , en présence duquel et à côté de lui

1. On a vu phis linin(l. VI, p. 453) , quelles étaient les fonctions de ces év6(iues à la cért-uumii' du sacre.

[1722] LOURDISE QUI S'y COMMET. 9

dans la même pièce, c'est manger avec lui, quoiqu'à différente table, et jamais évèque ni archevêque n'a mangé en aucun cas avec nos rois sil n'a été pair ou prince, comme il a été expliqué ici ailleurs, jusau'à ce que l'ancien évêque de Fréjus se fit admettre le premier dans le car- rosse du roi, puis à sa table, ce qui a été le commencement de la dé- bandade qui s'est vue depuis en l'un et en l'autre; c'étoil faire une in- jure aux officiers de la couronne qui sont bien au-dessus des évèques, qui en ce festin du sacre, tout grands qu'ils sont, ne sont pas admis à la table des pairs la'iques , et ne le furent pas non plus en celui-ci. En un mot, il n'a jamais été vu en aucun autre sacre que qui que c'ait été ait mangé à la vue du roi au festin royal, autres que les six pairs laï- ques et les six pairs ecclé^iastiques qui avoient servi au sacre.

L'autre nouveauté, qui fut une très-lourde bévue, vint de l'embarras qui étoit de la facilité qu'on laisse à chacun de faire ce qui lui plaît, sans penser aux conséquences. La pièce de tout temps destinée au fes- tin royal du sacre, dans l'ancien palais archiépiscopal de Reims, étoit une pièce vaste et fort extraordinaire, en ce qu'elle étoit en équerre, en sorte que ce qui se passoit dans la partie principale de cette pièce ne se voyoit point de ceux qui étoient dans la partie de la même pièce qui étoit en équerre, et réciproquement n'étoit point vu de ceux qui étoient dans la partie principale de la même pièce. L'équerre étoit aussi fort spacieuse et profonde, et c'étoit dans cette équerre qu'étoient les tables des ambassadeurs et du grand chambellan, tellement qu'elles étoient également toutes deux dans la même pièce étoit la table du roi , et celle des pairs la'iques et ecclésiastiques , et toutefois entièrement hors de leur vue. L'archevêque de Reims Le Tellier, qui travailla beaucoup à ce palais archiépiscopal, trouvant cette pièce immense baroque, la rompit sans penser aux suites, ou sans s'en mettre en peine, et le feu roi l'ignora, ou ne s'en soucia pas plus que lui. De l'embarras placer les tables des ambassadeurs et du grand chambellan : on ne pou- voitles placer dans la même pièce de celle du roi, sans être sous sa vue, ni lui en dérober la vue qu'en les mettant dans une autre pièce. On ne songea seulement pas qu'avant le changement fait à cette pièce, elle étoit aussi capable qu'alors de contenir ces deux tables, et qu'elles avoient néanmoins été toujours mises dans l'équerre , que l'archevêque Le Tellier n'avoit fait que couper, pour les dérober à la vue du roi ; ce qui devoit déterminer à les mettre encore dans cette même équerre, quoique coupée et faisant une autre pièce. On sauta donc le bâton, on les mit dans la pièce étoit la table du roi, et on les plaça sur même ligne, mais au-dessous des deux tables des pairs laïques et ecclésiasti- ques, d'où résulta nouvelle difformité, en ce que ces évêques, non pairs, sufTragants de Reims, qu'on fit manger pour la première fois à la table des pairs ecclésiastiques, se trouvèrent à une table supérieure à celle des ambassadeurs et à celle du grand chambellan, avec qui ces évêques n'ont pas la moindre compétence; et, pour rendre la chose plus ridicule, à une table supérieure à celle le chancelier mangeoit, et placé comme eux au bas côté de la table inférieure à la leur, lui qui ne leur donne pas la main chez lui, et dont le style de ses lettres à eux

10 CARDINAL DE ROHAN HASARDE L' ALTESSE [1722]

est SI prodigieusement supérieur. Ajoutons encore l'énorraité de faire manger à la vue du roi, en une telle cérémonie, les deux introducteurs des ambassadeurs, tant par leur être personnel que par la médiocrité de leur charge, parce qu'ils doivent manger à la table des ambassa- deurs. Les retlexions se présentent tellement d'elles-mêmes sur un si grand amas de dissonances de toutes les espèces, nées de toutes ces nouveautés, que je les supprimerai ici. Venons maintenant à ce qui se passa pour l'ordre du Saint-Esprit, que le roi reçut le lendemain matin des mains de l'archevêque de Reims, et qu'il conféra ensuite, comme grand maître de l'ordre, au duc de Chartres et au comte de Charolois.

La règle est que ceux qui sont nommés chevaliers de l'ordre, entre plusieurs formalités préparatoires, font à genoux, chez le grand au- mônier de France, qui l'est de l'ordre, profession de la foi du con- cile de Trente, et lecture à haute voix de sa formule latine, qui est longue, et que le grand aumônier leur tient sur ses genoux, assis dans un fauteuil, la signent, et prennent un certificat du grand aumônier d'avoir rempli ce devoir. Les deux princes nommés au chapitre tenu à Reims s'acquittèrent de ce devoir.

Le cardinal de Rohan, ne doutant de rien sur l'appui de la protection si déclarée et si bien méritée du cardinal Dubois , saisit une si belle occasion d'établir sa princerie , d'autant mieux que c'étoit la première promotion de l'ordre qui se faisoit depuis qu'il étoit grand aumônier. II donna ses ordres à son secrétaire qui , en signant les certificats de ces princes au-dessous de la signature du cardinal de Rohan, mit hardi- ment par son Altesse Éminentissiv\e, au lieu de mettre simplement par monse.igneur. Le secrétaire des commandements du régent, qui retira le certificat de M. le duc de Chartres, y jeta les yeux par hasard, et fut si étrangement surpris de i'Altrsse Eminentissime qu'il alla sur-le- champ en avertir M. le duc d'Orléans. La colère le transporta à l'instant malgré sa douceur naturelle et son peu de dignité, mais au fond très- glorieux. Il envoya sur-le-champ chercher l'abbé de Pomponne, chan- celier de l'ordre. C'étoit l'heure qu'on sortoit de dîner pour aller bientôt aux premières vêpres du sacre, et le chapitre de l'ordre s'étoit tenu la veiile. L'abbé de Pomponne m'a conté qu'il fut effrayé de la colère il trouva M. le duc d'Orléans, au point qu'il ne sut ce qui alloit arriver.

11 lui commanda d'aller dire de sa part au cardinal de Rohan d'expédier sur-le-champ deux autres certificats à MM. les duc de Chartres et comte de charolois, il y eût seulement par monaeigneur, d'y sup- primer l'Altesse Eminentissime qu'il avoit osé y hasarder, et de lui dé- fendre de la part du roi de jamais l'employer dans aucun certificat de chevalier de l'ordre. Le régent ajouta l'ordre à l'abbé de Pomponne de faire écrire le fait et l'ordre en conséquence, tant à l'égard du cer- tificat expédié à chacun de ces deux princes, que [pour] tous ceux à expédier à tous chevaliers de l'ordre nommés à l'avenir sur les registres de l'ordre.

Le cardinal de Rohan et son frère furent bien mortifiés de cet ordre, dont ils ne s'étoient pas défiés par le caractère du régent et par la pro- tection du premier ministre. Ils obéirent sur-le-champ même et sans

[1722] DANS SES CERTIFICATS. 11

réplique, et l'avalèrent sans oser en faire le plus léger semblant. De pa- reilles tentatives, souvent avec succès, sont les fondements des préten- tions, et trop ordinairement de la possession de ces chimères de ran;^ de prince étranger: je l'ai remarqué ici en plus d'une occasion. Quand je fus chevalier de l'ordre, cinq ans après j'avertis les maréchaux de Roquelaure etd'Alègre et le comte de Grammont, qui furent de lamême promotion avec le prince de Dombes, le comte d'Eu et des absents, de prendre bien garde à leurs certificats. M. le duc d'Orléans n'étoit plus et les entreprises revivent. Je voulus voir le mien chez le cardinal de Rohan même, au sortir de ma profession de foi. Le secrétaire, qui en sentit bien la cause , me dit un peu honteusement que je n'y trouverois que ce qu'il y falloit, et me le présenta. En effet, j'y vis par monseï gneur et point à' Altesse; je souris en regardant le secrétaire , et lui dis, « Bon, monsieur, comme cela, » et je l'emportai. Je sus des trois autres que j'avois avertis, que les leurs étoient de même. Cela me montra qu'ils avoient abandonné cette prétention. Certainement le coup étoit bon à faire; si le premier prince du sang fils du régent, et un autre prince du sang avoient souflért l'Altesse du cardinal de Rohan, qui eût pu après s'en défendre?

Il n'y eut de séance à la cérémonie de l'ordre que pour le clergé et pour la même robe , même les secrétaires du roi , qui y eurent les mêmes qu'au sacre. Tout le reste n'y fut placé qu'à titre de curieux, pêle- mêle, comme il plut au grand maître des cérémonies. Il n'y eut que les chevaliers de l'ordre, qui étoient en petit nombre, qui formèrent seuls la cérémonie. Ce qu'il y eut de nouveau, car il y eut du nouveau par- tout, c'est que les officiers de l'ordre se couvrirent dans le chœur, comme les chevaliers, eux qui dans les chapitres, excepté le seul chancelier de l'ordre, sont au bout de la table, derrière lui, de- bout et découverts, et les chevaliers et le chancelier assis et couverts. Aussi, comme je l'ai remarqué ailleurs, ont-ils fait en sorte qu'il n'y a plus de chapitre qu'en foule, en désordre, sans rang, le roi est de- bout et découvert, et qu'il n'y a plus de repas, parce que le chancelier de l'ordre y mange seul avec le roi et les chevaliers en réfectoire, et les autres grands officiers mangent en même temps avec les petits officiers de l'ordre dans une salle séparée.

A l'égard de la cavalcade, il ne se put rien ajouter à l'excès de sa confusion. Les princes du sang y prirent, pour la première fois, un avantage que le régent soufi'rit pour l'intérêt de M. son fils contre le sien. Chacun d'eux eut près de soi un de ses principaux domestiques. Cela ne fut jamais permis qu'aux fils de France et aux petits-fils de France , c'est-à-dire à M. le duc de Chartres, depuis duc d'Orléans, enfin régent, seul petit-fils de France, qui ait existé depuis l'établissement de ce rang pour Mademoiselle, fille de Gaston, et pour ses sœurs, qui toutes n'avoient point de frères. Cette nouveauté en a enfanté bien d'autres de^puis que M. le Duc fut premier ministre.

Je ne parle point de beaucoup d'autres remarques, cela seroit infini; j'omets aussi les fêtes superbes que M. le duc d'Urléans et M. le Duc donnèrent au roi , à Villers-Cotterets et à Chantilly , en revenant de Reiras.

12 LA FARE ET BELLE-ÎLE À LA FERTÉ. [1722]

Tout en arrivant à Paris, La Fare et Belle-Ile me vinrent voir à la Ferté. La Fare étoit aussi fort ami de Mme de Plénœuf , mais non son esclave comme ses deux amis Le Blanc et Belle-Ile. Ils me parlèrent fort (le leur inquiétude sur la vivacité avec laquelle l'afiaire de La Jon- chère se poussoit , lequel avoit été conduit à la Bastille , et qu'on ne par- loit pas de moins que d'ôter à Le Blanc sa charge de secrétaire d'État , et de l'envelopper avec Beile-Ile dans la même affaire. Quoique La Fare n'y fût pour rien, ils venoient me demander conseil et secours. Je leur dis franchement que je voyoïs clairement la suite du projet d'écarter de M. le duc d'Orléans tous ceux en qui il avoit habitude de confiance, et ceux encore dont on pouvoit craindre la familiarité avec lui , dont les exemples des exils récents faisoient foi; que Le Blanc étant celui de tous le plus à éloigner, en suivant ce plan par l'accès de sa charge et par l'habitude de confiance et de familiarité , le prétexte et le moyen en étoit tout trouvé par l'affaire de La Jonchère ; que le cardinal Dubois auroit encore à en faire sa cour à M. le Duc et à Mme de Prie, et à tout reje- ter sur eux; qu'ils connoissoient tous deux l'esprit et la rage de Mme de Prie contre les deux inséparables amis de sa mère, et quel étoit son pouvoir sur M. le Duc: qu'ils ne connoissoient pas moins l'impétuosité et la férocité de M. le Duc, la foiblesse extrême de M. le duc d'Orléans, l'empire que le cardinal Dubois avoit pris sur lui; qu'il n'y avoit point d'innocence ni d'amitié de M. le duc d'Orléans qui pussent tenir contre le cardinal, M. le Duc et sa maîtresse réunis par d'aussi puissants inté- rêts; que je ne voyois donc nul autre moyen de conjurer l'orage que d'apaiser la fille en voyant moins la mère , qui ne couroit risque de rien , à qui cela ne faisoit aucun tort, et qui. si elle avoit de la raison et une amitié véritable pour eux, et qui méritât la leur, devoit être la pre- mière à exiger de ses deux amis à faire ce sacrifice à une fureur à la- quelle ils ne pouvoient résister, qu'en la désarmant par cette voie, même de ne voir plus la mère , laquelle ne méritoit pas qu'ils se perdis- sent pour elle, si elle le souffroit.

La Fare trouvoit que je disois bien, et que ce que je proposois étoit la seule voie de salut, si déjà l'affaire n'étoit trop avancée. Beile-Ile ne put combattre mes raisons ni se résoudre à suivre ce que je pensois , et se mit, faute de mieux, à battre la campagne. J'avois beau le ramener au point, il s'échappoit toujours. A la fin. je lui prédis la prompte perte de Le Blanc et la sienne, que le cardinal, M. le Duc et sa maîtresse en- treprenoient de concert, et dont ils ne se laisseroient pas donner le dé- menti, si, en suivant mon opinion, ils ne désarmoient promptement M. le Duc et sa maîtresse par le sacrifice que je proposois; quoi fait, ils auroient encore bien de la peine à se tirer des grifl'es seules du cardi- nal ; mais que, quand ils n'auroient plus affaire qu'à lui, encore y auroit-il espérance. Mais rien ne put ébranler Belle-Ile. Question fut donc de voir quelle conduite il auroit, si les choses se portoient à l'ex- trémité, comme je le croyois. Je conclus à la fuite, et que Belle-Ile attendît hors du royaume les changements que les temps amènent tou- jours.

La Fare fut aussi de cet avis; mais Belle-Ile s'écria que fuir seroit

[1722] MON AVIS, QUE BELLE-ÎLE NE VEUT PAS SUIVRE. 13

s'avouer coupable, et qu'il préféroit de tout risquer, étant bien sûr qu'il n'y avoit sur lui aucune prise. Je lui demandai s'il n'avoit jamais vu, au moins dans les histoires, d'innocents opprimés, et trop souvent en- core sous nos yeux . par des procès . mais que je ne croyois pas qu'il en eût vu aucun échapper à des premiers ministres, quand ils y mettent tout leur pouvoir, encore moins s'ils se trouvent soutenus d'un prince du sang du caractère et dans la posture étoit M. le Duc, et d'une femme de l'esprit et de l'emportement de Mme de Prie; que personne n'ignoroit qu'avec de telles parties, si hautement déclarées et engagées, raison, justice, innocence, évidence n'avoient plus lieu : par consé- quent que fuir leur fureur et leur puissance, l'un et l'autre, n'étoit rien moins que s'avouer coupable, mais sagesse et nécessité; s'y expo- ser, folie consommée. Ce raisonnement, qui me paroissoit évident et solide, ne put rien gagner sur Belle-Ile. Il s'en retourna avec La Fare persuadé, sans être le moins du monde ébranlé, malgré ma prédiction réitérée, de laquelle pourtant il ne s'éloiL-noit pas.

Ils m'apprirent que le roi, avec lequel étoit M. le duc d'Orléans, etc-, trouva, en arrivant à Paris, le duc de Tresmes venant en cérémonie au-devant de lui. La survivance du gouvernement de Paris lui fut don- née pour son fils aîné , qu'il ne songeoit pas à demander. Son fils avoii alors trente ans. et avoit eu, dès 1716, la survivance de la charge de premier gentilhomme de la chambre qu'avoit son père. Ceiie-ci ne nuisit pas à l'autre. Le premier ministre vouloit se faire des amis de ce qui environnoit le roi.

Le 25 novembre , don Patricio Laullez , ambassadeur extraordinaire d'Espagne . conduit et reçu avec les cérémonies accoutumées , fit au roi la demande de Mlle de Beaujolois pour don Carlos . et fut ensuite chez M. [le Duc] et Mme la duchesse d'Orléans. Il fut après traité à dîner avec sa suite, après quoi il alla chez le cardinal Dubois, les articles furent signés par lui et par les commissaires du roi . qui furent le car- dinal Dubois, Armenonville, garde des sceaux, La Houssaye, chance- lier de M. le duc d'Orléans, conseiller d'État, et Dodun, contrôleur gé- néral des finances. Laullez fut ensuite reconduit à Paris, à l'hôtel des ambassadeurs extraordinaires. Le lendemain il retourna à Versailles, accompagné et reçu comme la veiUe . et conduit, sur les cinq heures du Sûir, dans le cabinet du roi, étoient tous les princes et princesses du sang, debout des deux côtés d'une table, au milieu de laquelle le roi étûit dans son fauteuil, sur laquelle le contrat de mariage fut signé par le roi et tous les princes et princesses du sang sur une colonne , au bas de laquelle le cardinal Dubois signa, et l'ambassadeur signa seui sur l'autre colonne : après quoi il fut reconduit à Paris.

Le 1" de décembre Mlle de Beaujolois partit de Paris pour se rendre à Madrid, accompagnée, jusqu'à la frontière, de la duchesse de Duras, qui mena avec elle la duchesse de Fitz- James sa fille, qui eurent tou- jours un fauteuil, une soucoupe, le vermeil doré, etc., avec la prin- cesse. Elle fut servie par les officiers du roi et par ses équipages, et ac- compagnée d'un détachement des gardes du corps jusqu'à la frontière. M. le duc d'Orléans et M. k; duc de Chartres la conduisirent de Pans

14 DÉPART DE MADEMOISELLE DE BEAÎJJOLOlS. [1722]

jusqu'au Bourg-la-Reine. Quelques jours après le prévôt des marchands, à la tête du corps de la ville de Paris , alla , par ordre du roi , compli- menter l'ambassadeur d'Espagne, et lui présenter les présents de la ville.

Enfin la fameuse princesse desUrsins mourut à Rome, elle s'étoit, à la fin, retirée et fixée depuis plus de six ans, aimant mieux y gou- verner la petite cour d'Angleterre que de ne gouverner rien du tout. Elle avoit quatre-vingt-cinq ans, fraîche encore, droite, de la grâce et des agréments, une santé parfaite jusqu'à la maladie peu longue dont elle mourut; la tête et l'esprit comme à cinquante ans, et fort honorée à Rome, elle eut le plaisir de voir les cardinaux del Giudice et Al- bééjni l'être fort peu. On a tant et si souvent parlé de cette dame si extraordinaire et si illustre, qu'il n'y a rien à y ajouter.

Madame, dont la santé avoit toujours été extrêmement forte et con- stante, ne se portoit plus bien depuis quelque temps, et se sentoit même assez mal pour être persuadée qu'elle alloit tomber dans une ma- ladie dont elle ne relèveroit pas. L'inclination allemande qu'elle avoit toujours eue au dernier point, lui donnoit une prédilection extrême pour Mme la duchesse de Lorraine et pour ses enfants, par-dessus M. le duc d'Orléans et les siens. Elle mouroit d'envie de voir les enfants de Mme la duchesse de Lorraine, qu'elle n'avoit jamais vus, et se fai- soit un plaisir extrême de les voir à Reims , Mme la duchesse de Lorraine, qui vouloit voir le sacre, les devoit amener. Madame, se sentant plus incommodée, balança fort sur le voyage qui approchoit beaucoup, et vouloit devancer le roi à Reims de plusieurs jours pour être plus longtemps avec Mme la duchesse de Lorraine , à qui elle avoit donné rendez-vous à jour marqué et à ses enfants. On a vu ici, à la mort de Monsieur, qu'elle prit à elle la maréchale de Clerembault, et la feue comtesse de Beuvron qu'elle avoit toujours fort aimées et que Monsieur avoit chassées de chez lui, et qu'il haïssoit fort.

La maréchale de Clerembault rroyoit avoir une grande connoissance de l'avenir par l'art des petits pomts; et comme, Dieu merci , je ne sais ce que c'est, je n'expliquerai point cette opération, en laquelle Madame avoit aussi beaucoup de confiance. Elle consulta donc la maréchale sur le voyage de Reims, qui lui répondit fermement : a Partez, madame, en toute sûreté, je me porte bien. » C'est qu'elle prétendoit avoir vu par ces petits points qu'elle mourroit avant Madame, qui sur cette con- fiance alla à Reims. Elle y fut logée dans la belle abbaye de Saint- Pierre avec Mme la duchesse de Lorraine, le roi les alla voir deux fois, et dont une sœur du feu comte de Roucy étoit abbesse. Madame vit le sacre et les cérémonies de l'ordre du lendemain dans une tribune avec Mme la duchesse de Lorraine et ses enfants , dans laquelle le frère du roi de Portugal eut aussi place Mais au retour du sacre elle perdit la maréchale de Clerembault, qui mourut à Paris le 27 novembre, dans sa quatre-vingt-neuvième année, ayant jusqu'alors la santé, la tête, l'esprit et l'usage de tous ses sens comme à quarante ans. Elle étoit fille de Chavigny, secrétaire d'État, mort à quarante-quatre ans, en octobre 1652, dont j'ai parlé à l'entrée de ces Mémoires, et qui étoit fils de

[1722] MARÉCHALE DE CLEREHBAULT. 15

Bouthillier, suriiUeiidant Jes finances, mort un an avant lui. La mère de la maréchale éloit fille unique et héritière de Jacques Phélypeaux, seigneur deVillesavin et d'Isabelle Blondeau, que j'ai vue, et fait colla- tion dans sa chambre avec de jeunes gens de mon âge qui allions voir son arrière-petit-fils, et je la peindrais encore grande, grasse, l'air sain et frais. Elle nous conta qu'elle étoit dans Son carrosse avec son mari sur le pont Neuf, lorsque tout à coup ils entendirent de grands cris, et qu'ils apprirent un moment après que Henri IV venoit d'être tué. Pour revenir à la maréchale de Clerembault, elle eut plusieurs frères et sœurs, entre autres l'évêque de Troyes qui, démis et retiré, fut mis dans le conseil de régence, et duquel il a été souvent parlé ici; Mme de Brienne Loménie, femme du secrétaire d'État, morte dès 1664, et la duchesse de Choiseul , seconde femme sans enfants du dernier duc de Choiseul, veuve en première noces de Biùlart, premier président du parlement de Dijon, dont elle eut la duchesse de Luynes, dame d'hon^ neur de la reine.

La maréchale de Clerembault avoit épousé, en 1654, le maréchal de Clerembault, qui avoit été fait maréchal de France dix-huit mois au- paravant. 11 eut le gouvernement du Berry, et fut chevalier de l'ordre en la première grande promotion du feu roi en 1661 , et mourut en 1665, à cinquante-sept ans, ne laissant qu'une fille qui fut religieuse, et deux fils dont on a parlé ici à l'occasion de leur mort sans alliance. Le maréchal de Clerembault étoit homme de qualité , bon homme de guerre, et avoit été mestre de camp général de la cavalerie, fort à la mode sous le nom de comte de Palluau, avant qu'il prît son nom lors- qu'il devint maréchal de France. C'étoit un homme de beaucoup d'esprit, orné, agréable, plaisant, insinuant et souple, avec beaucoup de ma- nège, toujours bien avec les ministres, fort au gré du cardinal Maza- rin ' , et fort aussi au gré du monde et toujours parmi le meilleur. Sa femme, devenue veuve, fut gouvernante des filles de Monsieur, et accompagna la reine d'Espagne jusqu'à !a frontière , en qualité de sa dame d'honneur.

C'étoit une des femmes de son temps qui avoit le plus d'esprit, le plus orné sans qu'il y parût, et quisavoit le plus d'anciens faits curieux de la cour, la plus mesurée et la plus opiniâtrement silencieuse. Elle en avoit contracté l'habitude par avoir été constamment une année entière sans proférer une seule parole dans sa jeunesse , et se guérit ainsi d'un grand mal de poitrine. Elle n'avoit jamais bu que de l'eau, et fort peu.

I . Le comte de Palluau devint maréclial de France en 1652. On était alors pn pleine Fronde, et les poêles satiriques n'épargnèrent pas un général qui iUail resté fidèle à Mazarin. Blot lui décocha le couplet suivant:

À ce grand maréchal de France, Favori de Son Éminence, Qui a si bien battu Persan; Palluau, ce grand capitaine, Qui prend un château dans un an , Et perd trois places par semaine.

i6 MORT DI' MADAME, [1722]

bouvent aussi son silence venoit de son mépris secret pour les compa- gnies où elle se trouvoit et pour les discours qu'on y tenoit; mais lors- qu'elle étoit en liberté, elle étoit charmante , on ne la pouvoit quitter. Je l'ai souvent vue delà sorte entre trois ou quatre personnes au plus chez la chancelière de Pontchartraindont elle étoit fort amie. C'éloit un tour, un sel, une finesse, et avec celi un naturel inimilalile. Elle fut allant, venant à la cour en grand habit presque toujours jusqu'à sa dernière maladie. Fort riche el avare. Par les chemins et dans les galeries, elle avoit toujours un masque de velours noir. Sans avoir jamais été ni pré- tendu être belle ni jolie , elle avoit encore le teint parfaitement beau , et elle prélendoit que l'air lui causoit des élevures. Elle étoit l'unique qui en portât, et quand on la rencontroit et qu'on la saluoit, elle ne man- quoit jamais à l'ôter pour faire la révérence. Elie aimoit fort le jeu, mais le jeu de commerce et point trop gros , et eût joué volontiers jour et nuit. Je me sui'^ peut-être trop étendu sur cet article : les singularités curieuses ont fait couler ma plume.

Madame fut d'autant plus touchée de la perle de cette ancienne et in- time amie qu'elle savoit que les petits points avoient toujours prédit qu'elle la survivroit, mais que ce seroit de fort peu. En effet, elle la suivit de fort près. L'hydropisie , qui se déclara tard, fit en très-peu de jours un tel progrès qu'elle se prépara à la mort avec beaucoup de fer- meté et de piété. Elle voulut presque toujours avoir auprès d'elle l'an- cien évèque de Troyes , frère de la maréchale de Clerembault, et lui dit: «( Monsieur de Troyes, voilà une étrange partie que nous avons faite, la maréchale et moi. » Le roi la vint voir, et elle reçut tous les sacre- ments. Elle mourut à Saint-Cloud le 8 de décembre , à quatre heures du matin, à près de soixante et onze ans. Elle ne voulut point être ouverte , ni de pompe à Saint-Gloud . Ainsi dès le 10 du même mois , elle fut portée à Saint-Denis dans un carrosse précédé, environné et suivi des pages des deux écuries du roi, des gardes et des suisses de M. le duc d'Orléans, et de ses valets de pied avec des flambeaux. Mlle de Charolois et les duchesses d'Humières et de Tallard accompagnoient dans un autre carrosse, étoit Mme de Châteaulhiers, dame d'atours de Madame, avec Mmes de Tavannes et de Flamarens. Madame tenoit en tout beaucoup plus de l'homme que de la femme. Elle étoit forte, cou- rageuse, allemande au dernier point, franche, droite, bonne et bien- faisante, noble et grande en toutes ses manières, et petite au dernier point sur tout ce qui regardoit ce qui lui étoit dû. Elle étoit sauvage, toujours enfermée à écrire, hors les courts temps de cour chez elle; du reste, seule avec ses dames; dure, rude, se prenant aisément d'aver- sion, et redoutable par les sorties qu'elle faisoit quelquefois, et sur qui- conque; nulle complaisance, nul tour dans l'esprit, quoiqu'elle [ne] manquât pas d'esprit; nulle flexibilité, jalouse, comme on l'a dit, jus- qu'à la dernière petitesse, de tout ce qui lui étoit dû; la figure et le rustre d'un Suisse, capable avec cela d'une amitié tendre et inviolable. M. le duc d'Orléans l'aimoit et la respectoit fort. Il ne la quitta point pendant sa maladie, et lui avoit toujours rendu de grands devoirs , mais il ne se conduisit jamais par elle. Il en fut fort aftligé. Je passai le len

[1722] ET SON CARACTÈRE. 17

èemain de cette mort plusieurs heures seul avec lui à Versailles , et je le TÏs pleurer amèrement.

Les ambassadeurs et la cour se présentèrent devant le roi en manteaux longs et en mantes, ainsi que les princes et les princesses du sang, et pareillement chez M. [le duc] et Mme la duchesse d'Orléans . qui les reçut de même, et Mme la duchesse d'Orléans au lit, après que l'un et l'autre eurent été avec M. le duc de Chartres, en manteaux et en mantes, saluer le roi, qui après alla voir M. [le duc] et Mme la duchesse d'Orléans. Le roi fut harangué par le parlement et par toutes les autres compagnies, lesquelles toutes allèrent saluer M. [le duc et Mme la duchesse d'Or- léans. Le roi drapa, parce que Madame étoit veuve du grand-père ma- ternel du roi. Cette perte ne fit pas grande sensation à la cour ni dans le monde. La duchesse de Brancas, sa dame d'honneur, ne parut à rien, étant déjà attaquée du cancer au sein dont elle mourut assez longtemps après.

Mme de Cani, veuve du fils unique de Ghamillart, avec beaucoup d'enfants, et sœur du duc de Mortemart, s'ennuya enfin de porter le nom de son mari , et en un tourne-main son mariage se fit avec le prince de Chalais. grand d'Espagne, qui, ennuyé de l'Espagne il n'avoit que cette dignité, sans grade militaire qui lui pût faire rien espérer par delà la médiocre pension qu'il enavoit, s'étoit depuis peu fixé en France pour toujours, étoit son bien et sa famille. Toute celle de Mortemart parut fort aise de ce mariage. Ce qu'il y eut de louable, est que les en- fants du premier lit n'en ont été que plus constamment chéris et bien traités en tout de la mère et de son second mari. Le prince de Robecque, aussi grand d'Espagne, et dégoûté du séjour et du service d'Espagne, il étoit lieutenant général , et fixé en France avec le même grade, épousa, à Paris, Mlle du Bellay.

L'année finit par le traité de paix conclu à Ny-tadt entre le czar et la Suède, qui céda au czar toutes les conquêtes qu'il avoit faites sur elle, ce qui la restreignit au delà de la mer Baltique et lui ôta toute la con- sidération que les conquêtes de Charles ' luiavoient acquise au deçà,

et conséquemment toute sa considération en Allemagne et dans le reste de l'Europe, tellement que cette monarchie, revenue à son dernier état, se trouva de plus ruinée et dans le dernier abattement, fruit du pré- tendu héroïsme de son dernier monarque ^

t. Saint-Simon n'a pas indiqué de quel Charles il vouloit parler. Il s'asit probablement ici de Charles X, ou Charles-Gustave , qui régna en Siiède de ^G54 à 4 660, et se signala par ses vicioires sur les Danois et les Polonais.

2. Passage omis dans les précédentes éditions de[iuis l'année Jinit iusan' à son dernier monarque.

Nous n'avons pas cru devoir supprimer ce paragraphe, quoiqu'il revienne sur un événement dont Saint-Simon a déjà parié, et qu'il y ail ici une erreur de date. Le traité de Nysladt fut signé le 10 septembre 1721 et non à la fin (le l'année 1722.

SAurr-StMoy xm

18 STÉRILITÉ DES RÉCITS DE CETTE ANNÉE; [1723]

CHAPITRE II,

Année 1723. Stérilité des récits de relte année; sa canse. Mort de i'al)l)é de Dangeau. Mort du prince de Vaudemont; du duc de Popoli à Madrid, et sa dépouille. Mort et caractère de M. Le Hacquais. Obsèques de Madame à Saint-Denis. Mort, famille, caractère, obsè- ques de Mme la Princesse. Biron, Lévi et La Vallière faits et reçus ducs et pairs à la majorité. Majorité du roi. Lit de justice. Il visite les princesses belle-fille, filles, môme la sœur de feu Mme la Prin- cesse, et point ses petites-filles, quoique princesses du sang. Couseil de régence éteint. Forme nouvelle du gouvernement. Survivance de la charge de secrétaire d'Etat de La Vrillière à son fils. Mariage secret du comte de Toulouse avec la marquise de Gondrin. Fin de la peste de Pro- vence, elle commerce universellement rétabli. Mlle de Beaujolois remise à la frontière par le duc de Duras au duc d'Ossone , et reçue par Leurs Ma- jestés Catholiques, etc., à une journée de Madrid, il se fait de belles fêtes. Le chevalier d'Orléans, grand prieur de France, et le comte de Bavière, bâtard de l'électeur, faits grands d'Esjjagne. Explication des diverses sortes d'entrées chez le roi , et du changement et de la nouveauté qui s'y fit. Rétablissement des rangs et honneurs des bâtards, avec des excep- imns peu perceptibles, dont ils osent n'être pas salislaits. Cardinal Du- bois éclate sans mesure contre le P. Daubenlon. Cause de cet éclat sans retour. Mort du prince de Courtenay. Détails des troupes et de la ma- rine rendus aux secrétaires d'État. Duc du Maine conserve ceux de l'ai- tillcrie et des Suisses, et y travaille chez le cardinal Dubois. Maulevrier arrivé de Madrid, Chavigny est chargé des affaires, sans titre. Mariage de Maulevrier-Colbert avec Mlle d'Estaing. et du comte de Peyre avec Mlle de Gassion. Mort de la princesse de Piémont (palatine Soultzbacb); du duc d'Aumont; de Beringben , premier écuyer du roi; de la marquise d'Alègre; de Mme de Châteaurenaud et de Mme de Coëtquen , sœur de Noailles; du fils aîné du duc de Lorraine. Cardinal Dubois présidée l'assemblée du clergé. La Jonchère à la Bastille. Le Blanc exilé. Breteuil secrétaire d'Étal de la guerre. Cause singulière et curieuse de sa fortune. Son caractère.

Cette année [1723], dont la fin est le terme que j'ai prescrit à ces Mémoires, n'aura ni la plénitude ni l'abondance des précédentes. J'étois ulcéré des nouveautés du sacre; je voyois s'acheminer le complet réta- blissement de toutes les grandeurs des bâtards, j'avois le cœur navré de voir le régent à la chnîne de son indigne ministre, et n'osant rien sans lui ni que par lui; l'État en proie à l'intérêt, à l'avarice, à la folie de ce malheureux sans qu'il y eût aucun remède. Quelque expérience que j'eusse de l'étonnante foihiesse de M. le duc d'Orléans, elle avoit été sous mes yeux jusqu'au prodige lorsqu'il fit ce premier ministre après .tout ce que je lui avois dit là-dessus, après ce qu'il m'en avoit dit lui- ' même, enfin de la manière incroyable à qui ne l'a vu comme moi, dont 'e l'ai raconté dans la plus exacte vérité. Je n'apprnchois plus de ce \iauvre prince à tant de grands et utiles talents enlouis, qu'avec repu- g.Tiance; je ne pouvois m'empècher de sentir vivement sur lui ce que les mauvais Israélites se disoient dans le désert sur la mnnne : Mmisent anima nfa super cibum istum lexnssimum. Je ne daiernois dIus lui par-

[1723] SA CAUSE. 19

1er. Il s'en apercevoit, je sentois qu'il en étoit peiné; il cherchoit à me rapprocher, sans toutefois oser me parler d'affaires que légèrement et avec contrainte, quoique sans pouvoir s'en empêcher. Je prenois à peine celle d'y répondre, et j'y raettois fin tout le plus tôt que je le pouvois; j'abrégeois et je ralentissois mes audiences; j'en essuyois les reproches avec froideur. En effet , qu'aurois-je eu à dire ou à discuter avec un régent qui ne l'étoit plus, pas même de soi, bien loin de l'être du royaume, je voyais tout en désordre.

Le cardinal Dubois, quand il me rencontroit, me faisoit presque sa cour. Il ne savoitpar me prendre. Les liens de tous les temps et sans interruption étoient devenus si forts entre M. le duc d'Orléans et moi, que le premier ministre, qui les avoit sondés plus d'une fois, n'osoit se flatter de les pouvoir rompre. Sa ressource fut d'essayer de me dégoûter par imposer à son maître une réserve à mon égard qui nous étoit à tous deux fort nouvelle, mais qui lui coûtoit plus qu'à moi par l'habitude, et j'oserai dire par l'utilité qu'il avoit si souvent trouvée dans cette con- fiance , et moi je m'en passois plus que volontiers , dans le dépit de n'en pouvoir espérer aucun fruit ni pour le bien de l'État, ni pour l'honneur et l'avantage de M. le duc d'Orléans, totalement livré à ses plaisirs de Paris, et au dernier abandon à son ministre. La conviction de mon inu- tilité parfaite me retira de plus en plus , sans avoir jamais eu le plus léger soupçon qu'une conduite différente pût mètre dangereuse, ni que, tout foible et tout abandonné que fût le régent au cardinal Dubois, celui-ci pût venir à bout de me faire exiler comme le duc de Noailles etCanillac, ni de me faire donner des dégoûts à m'en faire prendre le parti. Je de- meurai donc dans ma vie accoutumée, c'est-à-dire ne voyant jamais M. le duc d'Orléans que tête à tête, mais le voyant peu à peu, toujours de plus loin en plus loin, froidement, courtement, sans ouvrir aucun propos d'affaires, les détournant même de sa part quand il enentamoit, et y répondant de façon à les faire promptement tomlier. Avec cette conduite et ces vives sensations, on voit aisément que je ne fus de rien, et que ce que j'aurai à raconter de cette année sentira moins la curio- sité et l'instruction de bons et de fidèles Mémoires, que la sécheresse et la stérilité des faits répandus dans des gazettes.

L'abbé de Dangeau mourut au commencement de cette année, à quatre-vingts ans. Il en a été [assez] parlé d'avance à l'occasion de la mort de son frère aîné, pour n'avoir rien à y ajouter. Il n'avoit qu'une abbaye et un joli prieuré à Gournay-sur-Marne , qui lui faisoit une très- agréable maison de campagne à la porte de Paris , aussi bon homme et aussi fade que son frère.

Le prince de Vaudemont mourut presque en même temps, à quatre- vingt-quatre ans, à Commercy, il s'étoit comme retiré depuis la mort du feu roi , venant rarement et courtement à Paris , et n'allant guère plus souvent ni plus longuement à Lunéville. Il a tant et si sou- vent été parlé de la naissance, de la famille, delà fortune, des per- fidies, des cabales de cet insigne Protée, que je ne m'y étendrai pas ici. Ses chères nièces lui alloient tenir compagnie tous les ans, longtemps, surtout depuis que l'aînée , tombée des nues par la mort de Monsei-

20 MORT DU PRINCE DE VAUDEMONT. [1723]

gneur, puis par celle du roi, s'étoit fait ane planche, après le nau- frage, de l'abbaye de Remiremont, qu'elle avoit su obtenir fort peu après la mort de Monseigneur. La princesse d'Espinoy recueillit l'im- mense héritage de ce cher oncle, excepté Commercy , qui revint au duc de Lorraine, qui renvoya à l'empereur le collier de la Toison, que Vau- demont avoit de Charles II.

Le duc de Popoli, duquel j'ai aussi tant parlé, mourut àMadrid quel- ques jours après. Le duc de Béjar eut sa place de majordome-major du prince des Asturies, et le duc d'Atri , frère du cardinal Acquaviva, eut sa compagnie italienne des gardes du corps. Le duc de Popoli avoit soixante-douze ans, et il étoit chevalier du Saint-Esprit et de la Toi^on d'or. Ce fut une perte pour la cabale italienne, et un gain pour les Es- pagnols et pour les honnêtes gens. Son fils, dont j'ai aussi beaucoup parlé, trouva un prodigieux argent comptant et force pierreries, qu'il ne tarda pas à manger , ni à se ruiner ensuite. Il fit aussitôt après sa couverture de grand d'Espagne.

Un plus honnête homme qu'eux les suivit de près , mais d'une condi- tion si différente que je n'en parlerois pas ici sans la singularité de ses vertus; et que je l'ai fort connu à Pontchartrain. Il s'appeloit Le Hac- quais , et par corruption M. des Aguets , conseiller d'honneur à la cour des aides , après y avoir été longtemps avocat général avec la plus grande réputation de droiture et la première d'éloquence , avec une ca- pacité profonde et une facilité surprenante à parler et à écrire. Il étoit plein d'histoire et de belles-lettres, de goût le plus délicat, du sel le plus fin et du tour le plus singulier et le plus agréable. Il avoit la con- versation charmante, naturelle, pleine de traits-, il étoit modeste, poli, respectueux , et jamais ne montroit la moindre érudition. La galanterie et l'amour de la chasse les avoit unis le chancelier de Pontchartrain et lui dans leur jeunesse; leurs cœurs ne s'étoient jamais désunis depuis. Il étoit de tous les voyages de Pontchartrain , aussi aimé de la chance- lière, de toute la famille et de tous les amis qu'il l'étoit du chancelier, et il étoit dans un air de considération infinie, et y chassoit, tant qu'il pouvoit, à tirer à pied et à cheval, et à courre le renard avec le chancelier. Il étoit extrêmement sobre et simple en tout. Ses vers ga- lants autrefois, et sur toutes sortes de sujets, éloient pleins de pensées, de tour, de traits et de justesse. Il y avoit longtemps, quand je le connus à Pontchartrain , qu'il étoit connu fort homme de bien et même pénitent. Ce changement lui avoit tellement fermé la bouche que le chancelier l'appeloit son muet, et on y perdoit infiniment. Quand il fai- soit tant que de dire quelque chose , c'étoit toujours avec un sel et une grâce qui ravissoit. Je lui disois souvent que j'avois envie de le battre jusqu'à ce qu'il se mît à parler. Il ne fut jamais marié, fort solitaire et sauvage depuis sa grande piété, et mourut avec peu de bien, duquel il ne s'étoit jamais soucié, à quatre-vingt-quatre ans, regretté de beaucoup d'amis, et avec une réputation grande et rare.

Les obsèques de Madame se firent à Saint-Denis, le 13 février. Mlles de Charolois , de Clermont et de La Roche-sur-Yon , firent le deuil , menées par M. le duc de Chartres « M. le duc et M. le comte de Cler-

[1723] MORT DE MADAME LA PRINCESSE. Si

mont. Les cours supérieures y assistèrent. L'archevêque d'Albi (Cas- tries) oflicia, et Févèque de Clermont (Massiilon) fit l'oraison funèbre, qui tut belle.

Mme la princesse suivit Madame de près. Elle mourut à Paris, le 23 février, à soixante-quinze ans. Elles étoient filles des deux frères et fort unies, petites-filles de l'électeur palatin, gendre de Jacques I", roi de la Grande-Bretagne, qui', pour s'être voulu faire roi de Bohème, perdit tous ses États et sa dignité électorale, et mourut proscrit en Hol- lande. Son fils aîné fut enfin rétabli, mais dernier électeur, ce que Madame, qui étoit sa fille, ne pardonna jamais à la branche de Bavière. Edouard , ïrère puîné de l'électeur rétabli, épousa Anne Gonzague, dite Clèves, dont il eut la princesse de Salm , femme du gouverneur de l'em- pereur Joseph, et ministre d'État de l'empereur Léopold, Mme la Prin- cesse, et la duchesse d'Hanovre ou de Brunswick, mère de l'impératrice Amélie, épouse de l'empereur Joseph. Cette Anne Gonzague se rendit il- lustre par son esprit et sa conduite, et par sa grande cabale pendant les troubles de la minorité du feu roi, devint jusqu'à sa mort la plus in- time et confidente amie du célèbre prince de Condé, qu'elle servit plus utilement que personne, de sorte qu'ils marièrent ensemble leurs en- fants. Elle étoit sœur de la reine Marie^, deux fois reine de Pologne, aimée et admirée partout par sou esprit, ses talents de gouvernement et tous les agréments possibles, que la reine mère et le cardinal de Ri- chelieu empêchèrent Monsieur, Gaston . de l'épouser.

Mme la Princesse eut des biens immenses. Elle étoit laide, bossue, un peu tortue et sans esprit, mais douée de beaucoup de vertu, de piété, de douceur et de patience, dont elle eut à faire un pénible et continuel usage tant que son mariage dura, tjui fut plus de quarante-cinq ans. Devenue veuve, elle bâtit somptueusement le Petit-Luxembourg, assez vilain jusqu'alors, l'orna et le meubla de même; mais quand on l'alloit Toir on entroit par ce qui s'appelle une montée, dans une vilaine petite salle à manger, au coin de laquelle étoit une porte qui donnoit dans un magnifique cabinet, au bout de toute l'enfilade de l'appartement, qu'on ne voyoit jamais. Toutes les cérémonies dues à son rang furent obser- vées au Petit-Luxembourg, elle mourut, mais il n'y l'ut pas question delà garde de son corps par des dames. Cette entre^irise, tentée précé- demment, n'a voit pu réussir; les princes du sang enfin s'en éioient dé- pris. Elle fut portée en cérémonie aux Carmélites de la rue Saint-Jac- ques, où elle fut enterrée. Caylus, évêque d'Auxerre,y fit la cérémonie. J'ai rangé ici cette mort pour ne pas interrompre ce qui va suivre.

La majorité approchoit et metloit bien des gens en mouvement. M. le duc d'Orléans se laissa entendre qu'il pourroit faire duc et pair le mar- quis de Biron, son premier écuyer. Cette notion en réveilla d'autres. Le prince de Talmont, qui à son mariage avoit escroqué le tabouret au feu

4. Le qui se rapporte à l'électeur palatin.

2. Marie de Gonzague-Nevers épousa successivement les deux frères Wia- dislas Vil et Jean-Casimir, iiui régnèrent en Pologne, le premier d'i )(332 à 'ir>4S, elle second de 4 648 à 1608.

22 DUCS ET PAIRS uAlTS ET REÇUS. [1723]

roi par surprise, et qui ne pouvait espérer de le transmettre à son fils, n'oublia rien pour être fait duc et pair. Madame et lui étoient enfants des deux sœurs, titre qui, joint à sa naissance, le lui faisoit espérer de M. le duc d'Orléans : toutefois il n'y put réussir. La princesse de Conti, dont la passion pour l'élévation de La Vallière, son cousin germain, étoit extrême, se mit à tourmenter M. le duc d'Orléans, qui, à ce qu'il me/ dit, avoit donné au fils de La Vallière la survivance de son gouverne- ment de Bourbonnois pour être quitte avec la princesse de Conti, et lui/ fermer la bouche sur toute autre demande; mais il n'eut pas la force de! résister. Je réussis aussi, quoique avec grande peine, pour le marquis de Lévi, gendre du feu duc de Chevreuse. Ainsi ces trois furent déclarés en cet ordre : Biron, Lévi et La Vallière. Les deux premiers, toto cœlo distants du troisième ', avoient eu chacun un duché-pairie dans sa mai- son, et Lévi avoit vu éteindre celui de Ventadour depuis peu d'années. A l'égard de celui de Biron , j'admirai avec indignation l'efironterie et l'impudence avec laquelle la femme de Biron osoit tirer un titre de prétention de l'extinction du duché-pairie de Biron. Biron et Lévi pas- sèrent sans grand murmure par leur naissance et leurs services ; mais La Vallière, qu'on aimoit d'ailleurs, excita les clameurs publiques, au point que M. le duc d'Orléans en fui honteux.

Le 19 février, le roi reçut à Versailles les respects de M. le duc d'Or- léans et de toute la cour sur sa majorité, et déclara les trois nouveaux ducs et pairs. Le lendemain il vint en pompe, après dîner, à Paris aux Tuileries, et le 22 il alla au parlement tenir son lit de justice pour la déclaration de sa majorité, et y fit recevoir les trois nouveaux ducs et pairs. La séance finit par l'enregistrement d'un nouvel édit contre les duels, qui redevenaient communs. Le 23, le roi reçut aux Tuileries les harangues des compagnies supérieures et autres corps qui ont accoutumé d'haranguer. Le 24, il alla voir Mme la Duchesse et les deux filles de Mme la Princesse, morte la veille. On vit avec surprise qu'il alla voir aussi la duchesse de Brunswick, sa sœur. Ses visites s'y bornèrent ; elles ne s'étendirent pas jusqu'aux princes et princesses du sang, petits-en- fants de Mme la Princesse. Enfin , le 25 , il retourna à Versailles avec la même pompe qu'il en étoit venu.

Le conseil de régence prit fin. Le conseil d'État ne fut composé que de M. le duc d'Orléans, M. le duc de Chartres, M. le Duc, du cardinal Pubois et de Morville, secrétaire d'État jusqu'alors sans fonction, à qui le cardinal Dubois remit sa charge de secrétaire d'État avec le départe- ment des affaires étrangères. Maurepas , secrétaire d'État , jusqu'alors sous la tutelle de La Vrillière, son beau-père, commença à faire sa charge de secrétaire d'État avec le département de la marine. La Vril- lière demeura comme il étoit sous le feu roi; mais il ne remit qu'un peu après le détail de Paris et de la maison du roi à son gendre , qui étoient de son département , et Le Blanc demeura secrétaire d'État avec le dé- partement de la guerre pour ne pas y rester longtemps. Le conseil des finances, les mêmes excepté Morville, et de plus Armenonville, garde

4 . Séparés du Iroisièmc par toute la distance du ciel i la terre.

[1723] MARIAGE DU COMTE DE TOULOUSE. âà

des sceaux, Dodua, contrôleur général, et les deux conseillers d'État au conseil royal des finances Le maréchal de Villeroy, chef de ce con- seil, étoit exilé à Lyon. Le conseil des dépèches' étoit composé de M. le duc d'Orléans, des deux princes du sang, du cardinal Dubois et des quatre secrétaires d'Étal. Ainsi tout cet extérieur, aux princes du sang près, reprit tout celui du temps du feu roi. On consola La Vrillière de son déchet par la survivance de sa charge de secrétaire d'État à son fils.

Il y avoit assez longtemps que le comte de Toulouse avoit pris beau- coup de goût pour la marquise de Gondrin aux eaux de Bourbon, ils s'étoient rencontrés et fort vus. Elle étoit sœur du duc de Noailles qu'il n'aimoit ni n'estimoit, et veuve avec deux fils du fils aîné de d'Antin, avec qui il avoit toujours eu beaucoup de commerce et de liaisons de convenance et de bienséance, parce qu'ils étoient tous deux fils de Mme de Montespan. Mme de Gondrin avoit été dame du palais sur la fin de la vie de Mme la Dauphine , jeune . gaie et fort Noailles; la gorge fort belle, un visage agréable, et n'avoit point fait parler d'elle. L'affaire fut conduite au mariage dans le dernier secret. Pour le mieux cacher, le comte de Toulouse prit le moment de la séance du lit de justice de la majorité, dont il s'excluoit, parce que les bâtards ne traversoient plus le parquet, et à cause de cela n'alloient point au parlement, ni le cardinal de Noailles non plus à cause de sa pourpre qui y auroit cédé aux pairs ecclésiastiques. La maréchale de Noailles alla seule avec sa fille à l'ar- chevêché, où le comte de Toulouse se rendit en même temps seul avec d'û , le cardinal de Noailles leur dit la messe et les maria dans sa chapelle, au sortir de laquelle chacun s'en retourna comme il étoit venu. Rien n'en transpira, et on fut longtemps sans en rien .soupçonner, d'autant que le comte de Toulouse avoit toujours paru fort éloigné de se marier.

En ce même temps la peste qui avoit si longtemps désolé la Provence y fut tout à fait éleuite, et tellement que les barrières furent levées, le commerce rétabli, et les actions de grâces publiquement célébrées dans toutes les églises du royaume , et au bout de peu de mois le commerce entièrement rouvert avec tous les pays étrangers.

Mlle de Beaujolois fut remise à la frontière par le duc de Duras, qui commandoit la Guyenne et qui en eut la commission, au duc d'Ossone, qui avoit celle du roi d'Espagne pour la recevoir, et qui commandoit le détachement de la maison du roi d'Espagne envoyé au-devant d'elle. La duchesse de Duras la remit à la comtesse de Lemos, sacamarera-mayor, dont j'ai parlé plus d'une fois, et dont la complaisance d'accepter cette place surprit fort toute la cour d'Espagne. Aucun François ni Françoise ne passa en Espagne avec Mlle de Beaujolois. Elle trouva Leurs Majestés Catholiques, le prince et la princesse des Asturies à Buytrago, à une journée de Madrid, qui lui présentèrent don Carlos à la descente de son carrosse. Ils allèrent tous le lendemain à Madrid , il y eut beaucoup de fêtes. Le chevalier d'Orléans, grand prieur de France, y étoit arrivé sept ou huit jours auparavant, et il fut fait grand d'Espagne. Bientôt

*. Conseil de l'administratioiv intérieure, vov. t. b^, n. iCû,

24 EXPLICATION DES DIVERSES SORTES [1723]

après il fit sa couverture , et s'en revint aussitôt après avoir rempli l'objet de son voyage. L'électeur de Bavière, qui avoit si bien servi les deux couronnes , et à qui il en avoit coûté si cher , crut , sur cet exemple , pouvoir demander la même grâce au roi d'Espagne, fils de sa sœur, pour son bâtard le comte de Bavière, qui étoit dans le service de France.

M. le duc d'Orléans, qui raéprisoit tout et qui faisoit litière de tout, avoit peu à peu accordé à qui avoit voulu, sans choix ni distinction aucune, les grandes entrées chez le roi, aux uns les grandes, les pre- mières entrées aux autres, et les avoit rendus si nombreux que c'étoit un peuple dont la foule ôtoit toute distinction, et ne pouvoit qu'impor- tuner beaucoup le roi. Le cardinal Dubois, qui ne buttoit' pas moins à se rendre maître de l'esprit du roi, qu'il avoit fait à dominer M. le duc d'Orléans, voulut éloigner de tout moyeu de familiarité avec le roi tous ceux qu'il pourroit, et se la procurer en même temps tout entière. Il saisit donc les premiers moments qui suivirent la majorité pour faire aux entrées le changement qu'il projetoit sous prétexte d'y remettre l'ordre et de soulager le roi d'une foule importune dans les moments de son particulier. Pour mieux entendre le manège du cardinal Dubois là-des- sus, il faut expliquer auparavant ce que c'étoit que les entrées chez le feu roi, l'ordre qui y étoit observé, et combien elles étoient précieuses et rares. Je n'ai fait qu'en dire un mot à l'occasion de celles que le feu roi lui donna : les premières à MM. de Charost, père et fils, et les grandes, longtemps depuis, aux maréchaux de Boufflers et de Villars.

11 y avoit chez le feu roi trois sortes d'entrées fort distinguées, deux autres fort agréables , une dernière qui étoit comme entre les mains du premier gentilhomme de la chambre en année. La première sorte s'ap- peloit les grandes entrées. Les charges qui les donnoient sont celles de grand chambellan, des quatre premiers gentilshommes de la chambre en année ou non, de grand maître de la garde-robe et du maître de la garde-robe en année. Sans charge elles furent toujours très-rares, et une grande récompense ou un grand effet de faveur; je ne les ai vues qu'aux bâtards et aux maris des bâtardes , même des filles des bâtardes. De gens de la cour, le duc de Montausier pour avoir été gouverneur de Monsei- gneur, le premier maréch;il de La Feuillade et le duc de Lauzun, qui en a joui seul sans charge bien des années jusqu'à la mort du roi. L'autre sorte d'entrées n'étoit que par les derrières. Ceux qui les avoient n'en- troient jamais par devant, ni n'en jouissoient dans la chambre du roi à son lever , à son coucher ; ou quand ils y vouloient venir , ils n'entroient qu'avec toute la cour. Ils venoient donc par le petit degré de derrière qui donnoit dans les cabinets du roi, ou parles portes de derrière des cabinets qui donnoient dans la galerie ou dans le grand appartement, et entroient ainsi sans être vus dans les cabinets du roi à toutes heures, hors celles du conseil, ou d'un travail particulier du roi avec un de ses ministres. C'est ce que n'avoient point les grandes entrées ni aucune autre. Celles de derrière se trouvoient quand bon leur sembloit dans le cabinet du roi après le lever, où, pendant un quart d'heure au plus,

4. Qui ne lendoit pas moins.

[1723] d'entrées chez le roi. 25

le roi donnoit l'ordre de sa journée , parmi tous ceux qui avoient des entrées ; mais l'ordre donné , tout sortoit du cabinet , excepté les entrées des derrières qui demeuroient jusqu'à la messe, et cela étoit souvent assez long.

Les soirs, entre le souper et le coucher du roi, ces entrées de derrière avoient la liberté d'être dans le cabinet le roi se tenoit avec ses bâ- tards, ses bâtardes et leurs enfants ou gendres, ou Monseigneur, les fils de France, Mmes les duchesses de Bourgogne et de Berry; et après la mort de Mme la duchesse de Bourgogne, devenue Dauphine, Madame fut enfin admise. Ceux qui avoient ces entrées étoient les fils de France, les princesses qui viennent d'être nommées et qui entroient par devant avec le roi. Tout le reste entroit et sortoit par derrière : c'étoient les bâtards, les bâtardes, leurs gendres, petits-gendres et leurs enfants et petits- enfants. A cette entrée d'après souper M. le Duc, gendre du roi, et M. le prince de Conti , gendre de Mme la Duchesse , et qui ne l'avoient eue que comme tels à leur mariage, cntroieat et sortoient seuls par de- vant avec le roi. Le reste de ceux qui avoient ces entrées de derrière ne les avoient que par leurs emplois. C'étoient Mansart, puis d'Antin, qui avoient les bâtiments, Montchevreuil et d'O, comme ayant été gouver- neurs des deux bâtards : Chamarande, qui avoit eu la survivance, de son père, de premier valet de chambre. Le reste n'étoit que des princi- paux valets, lesquels avoient aussi les grandes entrées. Cequi distinguoit ces grandes entrées des premières entrées étoit le premier petit lever les grandes entrées voyoient le roi au lit et sortir de son lit, avoient toutes les autres entrées excepté celles de derrière , mais pouvoient aussi entrer à toute heure dans le cabinet du roi, quand il n'y avoit point de travail de ministre , lorsqu'ils avoient quelque chose à dire au roi de pressé, ce qui n'étoit pas permis à d'autres. Les premières entrées avoient, exclusivement aux entrées inférieures, un second petit lever fort court, et le petit coucher auquel il n'y avoit point de différence des grandes entrées à celles-ci, qui en sortoient ensemble.

Longtemps avant la mort du roi, à l'occasion d'une longue goutte qu'il avoit eue, il avoit supprimé le grand coucher, c'est-à-dire, que la cour ne le voyoit plus depuis la sortie de son souper. Ainsi tout le cou- cher étoit devenu petit coucher réservé aux grandes entrées et aux pre- mières. Quand le roi étoit incommodé, ces grandes entrées avoient leurs privances et leurs distinctions au-dessus des premières, comme celles-ci en avoient au-dessus des entrées inférieures, qui en avoient aussi, mais peu perceptibles sur le reste de la cour. Dans ces cas d'incommodité, les entrées des derrières entroient par les derrières dans les cabinets, et de dans la chambre du roi, en de certains moments rompus, et en sor- toient de même. Ceux qui avoient les premières entrées que j'ai vus, étoient le maître de la garde-robe qui n'étoit point en année, le pré- cepteur et les sous-gouverneurs de Monseigneur et des princes ses fils , ou qui l'avoient été. 11 n'y avoit que ceux-là par charge. Des autres M. le Prince qui les avoit eues seulement au mariage de M. son fils avec la fille aînée du roi et de Mme de Montespan, le maréchal de Villeroy. comme fils du gouverneur du roi, le duc de Béthune, lorsqu'il quitta

26 NOUVEAUTÉ QUI SE FIT [1723]

sa compagnie des gardes du corps, Beringhen, premier écuyer, Tilla- det, parce qu'il avoit été maître de la garde-robe avant d'avoir eu ks Cent-Suisses ; enfin, les deux lecteurs du roi, que je ne compte pas, quoique par charge, parce qu'elles n'ont rien que ces premières entrées qui les fasse compter pour quelque chose, et qu'exceplé Dangeau qui en acheta une uniquement pour avoir ces entrées, et qui perça, tous les autres ont été des gens de fort peu de chose. Viennent après les entrées de la chambre et celles du cabinet. Toutes les charges chez le roi oni ces deux entrées, et tous les princes du sang comme tels, ainsi que les cardinaux. Fort peu d'autres gens de la cour sans charges les ont obtenues.

Celles de la chambre consistent à entrer au lever du roi un moment avant le reste de la cour, quelquefois pour un instant, quand le roi pre- noit un bouillon les jours de médecine, ou de quelque légère incommo- dité, privativement au reste de la cour.

Celles du cabmel. qui appartiennent aux charges principales et se- condes, et à fort peu d'auires courtisans, mais aussi aux princes du sang et aux cardinaux, n'étoient que pour entrer après le lever dans le cabinet du roi à l'heure qu'il donnoit l'ordre pour la journée, et rien plus.

Enfin la dernière entrée, dont le premier gentilhomme de la chambre en année disposoit , étoit lorsque le roi allant à la chasse ou se promener , venoit prendre une chaussure et un surtout. L'huissier alloit nommer au premier gentilhomme de la chambre en année les personnes de quel- que distinction qui étoient à la porte et qui désiroieni entrer. Le premier gentilhomme de la chambre ne nomraoit au roi que celles qu'il vouloit favoriser, qu'il faisoit entrer, et de même au retour du roi. C'est ce qui s'appeloit le botter et le débotter. A Marly y entroit qui vouloit indé- pendamment du premier gentilhomme de la chambre, mais non ailleurs.

On voit ainsi l'ordre de toutes ces entrées , et combien précieuses et ■rares étoient les grandes et celles des derrières, même les premières entrées qui donnoieut lieu à faire une cour facile et distinguée, et à parler au roi à son aise et sans témoins , car les gens de ces entrées s ecartoient dès que l'un d'eux s approchoil pour parler au roi, qui étoit si difficile à accorder des audiences au reste de sa cour.

Le cardinal Dubois, dans son nouveau projet, commença parfaire rendre les brevets des grandes et des premières entrées à ceux qui en avoient obtenu. Il n'en excepta que le maréchal de Berwick pour les grandes, qu'il ménageoit, pour l'éloigner en lui faisant accepter l'am- bassade d'Espagne, et Belle-Ile pour les premières, qu'il vouloit tromper jesqu'au bout pour le perdre avec Le Blanc, et il fut la dupe de l'un et de l'autre. Berwick ne fut point en Espagne. Belle-Ile , après un long et dur séjour à la Bastille, puis en e.xil à Nevers, revint à la cour faire la plus prodigieuse fortune, et tous deux conservèrent leurs entrées. Tous les autres les perdirent, hors le très-peu de ceux qui restoient et qui les avoient du feu roi. Je fus du nombre des supprimés , et M. le duc d'Orléans le souffrit. Je renvoyai mon brevet dès qu'il me fut redemandé , saus daiguer m'en plaindre, ni en dire un mot au cardinal Dubois, ni

J] DANS LES ENTRÉES. 27

- ■» 'M. le auc d'Orléans que j'aurois fort embarrassé. Les entrées , excepté •■^es deux, demeurèrent donc restreintes aux charges et à ce si peu d'autres qui les avoient du feu roi. Celles des derrières furent abolies, en donnant les grandes à d'Antin, à d'O et à Chamarande. Le cardinal Dubois en inventa de familières qui, du temps du feu roi , n'éloient que pour Monseigneur et les princes ses fils, Monsieur et M. le duc d'Or- léans, le duc du Maine et le comte de Toulouse. Dubois les prit pour lui, et, pour faire moins crier, les étendit à tous les princes du sang, au duc du Maine , à ses deux fils et au comte de Toulouse. EUes don- nèrent droit d'entréo à toute heure éloit le roi quand il ne travailloit pas. lies princes du sang s'en trouvèrent extrêmement flattés, eux qui n'avoient que celles de la chambre. Jamais le feu prince de Conti n'en avoit eu d'autres avec celles du cabinet. Et avant que le coucher du roi eût été retranché aux courtisans, j'ai vu bien des fois M. le Prince assis au dehors delà porte du cabinet du roi, entre le souper et le coucher, et assis qui pouvoit dans la même pièce que lui, en attendant le cou- cher du roi, tandis qu'en sa présence M. le Duc son fils, comme gendre du roi, entroit dans le cabinet, et n'en sortoit qu'avec le roi, quand il venoit se déshabiller pour son coucher. Ces entrées familières sont de- meurées aux princes du sang et aux bâtards et bâtardeaux, et il ne sera pas facile désormais de les leur ôter par un roi qu'une familiarité si grande pourra facilement gêner et importuner beaucoup.

Tel fut le préparaiif du rétablissement des bàtaitis et des enfants du duc du Maine dans tous les rangs, honneurs et distinctions dont ils jouissoient à la mort du roi. C'est ce qui fut fait par une déclaration du roi enregistrée au parlement, qui n'excepta que le droit de succession à la couronne, le nom et le titre de prince du sang qui leur fut de nou- veau interdit, et le traversement du parquet, en sorte que d'ailleurs ils conservèrent en tout et partout l'extérieur de princes du sang, et en eurent aussi les mêmes entrées. C'éioit, ce me semble, de quoi être plus que contents, après la dégradation qu'ils avoient, à tous égards, si justement essuyée. Ils ne le parurent point du tout, et Mme la duchesse d'Orléans encore moins qu'eux- Ils ne prétendolent à rien moins qu'aux trois points qu'ils tâchèrent d'obtenir par toutes sortes d'eff"orts, et à un quatrième qui étoit une extension illimitée à leur postérité. DuLois, qui n'osa choquer les princes du sang en des points si sensibles, n'osa les accorder. Son but étoit de se mettre bien avec les uns et les autres, et de les tenir ennemis pour les opposer et nager ainsi entre eux, appuyé selon l'occasion de ceux qui lui seroient les plus utiles, en faisant pen- cher la balance de leur côté. Nous fîmes nos protestations , dernière ressource des opprimes. Cet événement acheva de m'éloignerdu cardinal et de M. le duc d'Orléans, auxquels, comm« chose très-inuti:e, je ne pris pas la peine d'en dire une seule parole. Personne de nous ne visita les bâtards sur ce rétablissement si honteux et si fort à pure perte pour M. le duc d'Orléans, après tout ce qui s'étoit passé.

En même temps le cardinal Dubois négocioit avec le P. Daubenton, non-seulement le retour des bonnes grâces du roi d'Espagne au maré- chal de Berwick, mais l'agrément de Sa Majesté Catholique pour qu'il

28 DUBOIS ÉCLATE CONTRE LE P. DAUBEINTON. [1723]

allât ambassadeur du roi à Madrid. L'impossibilité du succès de cette entreprise, dont il ne m'avoit confié que la moitié, ne l'avoit pas rebuté, quoique je la lui eusse bien clairement exposée, tant il étoit pressé de se défaire de ce duc, dont l'estime, l'amitié, la familiarité pour lui de M. le duc d'Orléans lui étoit si importune, et duquel il ne pouvoit se délivrer autrement. A l'occasion de la négociation du futur mariage de Mlle de Beaujolois, il avoit promis une grosse abbaye à un frère que le P. Daubenton avoit à Paris. Cette abbaye ne venoit point . le cardinal en suspendoit le don pour hâter le jésuite d'obtenir du roi d'Espagne ce qu'il avoit si fort à cœur, et payoit, en attendant, son frère d'espérances les plus prochaines. La négociation ne fut pas longue, le P. Daubenlon manda nettement au cardinal qu'il n'avoit pu y réussir, et qu'il n'avoit jamais trouvé dans le roi d'Espagne une inflexitiilité si dure ni si ar- rêtée. Le cardinal entra en furie, dans le dépit de ne savoir plus com- ment pouvoir éloigner le duc de Berwick. Le frère du P. Daubenton se présenta à lui pour insister sur l'abbaye promise ; le cardinal l'envoya très-salement promener, le traita comme un nègre, lui chanta pouille du P. Daubenton, lui déclara qu'il n'avoit plus d'abbaye à espérer, lui défendit d'oser jamais paroître devant lui, et rompit tout commerce avec le P. Daubenton pour tout le reste de sa vie. On peut juger de l'effet de cette sortie sur un jésuite accoutumé aux adorations des ministres des plus grandes puissances, et aux ménagernenls directs de ces mêmes puissances. On en verra bientôt les funestes effets.

Je n'ai point su par quelle heureuse fantaisie, car le cardinal Dubois n'étoit rien moins que noble et bienfaisant, il avoit pris en gré, du temps de la splendeur de Law, le vieux prince de Courlenay, qui n'avoit pas de quoi vivre. Il lui avoit procuré le payement de ses dettes, et plus de quarante mille livres de rentes au delà. 11 n'en jouit que quel- ques années; il mourut à quatre-vingt-trois ans, en ce temps-ci, et laissa ce bien à son fils unique qu'il avoit eu de [Marie] de Lamet-, il avoit eu un aîné tué à vingt-deux ans, .sans alliance, étant mousque- taire au siège de Mons, comme il a été dit ici ailleurs. M. de Courtenay, après douze ans de veuvage, se remaria, en 1688, à la fille de Besançon, qu'on appeloit M. Duplessis-Besançon, lieutenant général et gouverneur d'Auxonne, laquelle étoit veuve de M. Le Brun, président au grand conseil . dont il laissa une fille mariée au marquis de Beauffremont en 1712. On a vu ailleurs comment ce prince de Courtenay perdit la for- tune que le cardinal Mazarin avoit résolu de lui faire, en lui donnant une de ses nièces en mariage, et le faisant déclarer prince du sang. On y a vu aussi ce qu'est devenu son fils , en qui toute cette maison de Cour- tenay s'est éteinte, vraiment et légitimement de la maison royale, sans en avoir jamais pu être reconnu, quoiqu'elle n'en doutât pas, ni le feu roi non plus.

Fort tôt après la formation des conseils d'État, des finances et des dépêches, le cardinal Dubois ôta le détail de l'infanterie, de la cavalerie et des dragons à M. le duc de Chartres, au comte d'Évreux et à Coigny colonels généraux, et le rendit aux départements du secrétaire d'État de la guerre. Le comte de Toulouse retint encore quelque peu de temps

[1723] MARIAGE DE MAULEVRIER-COLBERT. 29

celui de la marine ; mais il le perdit enfin à très-peu de chose près , comme les autres, et le vit passer au secrétaire d'Étnt de la marine. Pour les Suisses et l'artillerie, tout fut rendu à cet égard à peu de chose près, au duc du Maine, comme il l'avoit du temps du feu roi, mais en allant travailler chez le cardinal Dubois sur ces deux matières.

Maulevrier revint en ce temps-ci d'Espagne , et fut médiocrement reçu. Il s'en alla tôt après montrer sa Toison dans sa province. Je n'en- tendis point parler de lui ni lui de moi , et n'en avons pas ouï parler depuis. Qui lui auroit dit alors qu'il deviendroit maréchal de France, il en auroit été pour le moins aussi étonné que le monde le fut quand le bâton lui fut donné. Chavigny demeura en Espagne sans titre, mais chargé des affaires en attendant un ambassadeur.

Un autre Maulevrier, mais qui étoit Colbert, et petit-fils du maréchal de Tessé, épousa une fille du comte d'Estaing, et le comte de Peyre une fille de Gassion, petite -fille du garde des sceaux Armenonville.

La princesse de Piémont mourut en couche à Turin , au bout d'un an de mariage. Elle n'avoit pas vingt ans, et étoit fort belle. Elle étoit Pa- latine-Soultzbach.

Le ducd'Aumont, chevalier de l'ordre, mourut le 6 avril d'apoplexie, à cinquante-six ans. Il en a été assez parlé ici, suffisamment ailleurs, pour n'avoir plus rien à en dire. Son fils avoit la survivance de sa charge et de son gouvernement. Beringhen, son beau-frère, ne le survécut pas d'un mois après une longue maladie. Il étoit premier écuyer du roi , et chevalier de l'ordre, et avoit soixante et onze ans : homme d'honneur, de fort peu d'esprit, aimé et compté à la cour, estimé et fort bien avec le feu roi. Son fils avoit la survivance de sa charge et de son petit gou- vernement.

La marquise d'Alèïre, dont j'ai eu occasion de parler ici quelquefois, mourut à soixante-cinq ans; dévote fort singulière, qui n'étoit pas sans esprit et sans vues. Elle avoit été belle , on s'en apercevoit encore. On a vu que ce fut elle qui me donna le premier éveil de toute la conspira- tion du duc et de la duchesse du Maine, sans rien nommer, dont son mari étoit tout du long, qui étoit fort bête et qui ne s'en doutoit pas.

Deux sœurs du duc de Noailles moururent à un mois l'une de l'autre; Mme de Châteaurenaud à trente-quatre ans, et Mme de Coëtquen à quarante-deux ans. On n'avoit jamais fait grand cas de l'une ni de l'autre dans leur famille, ni dans celle de leurs maris, ni dans le monde.

Le fils aîné du duc de Lorraine mourut de la petite vérole à dix-sept ans.

Le cardinal Dubois, que l'assemblée du clergé avoit élu son premier président, et qui en fut fort flatté, suivoit chaudement l'afl^aire de La Jonchère pour perdre Le Blanc qu'il y fit impliquer. Mme de Prie et M. le Duc ne s'y épargnèrent pas. Ce trésorier avoit été mis à la Bastille et fort resserré, il dit et fit à peu près ce qu'on voulut. Ainsi, toute l'afi'ection , la confiance , tous les services publics et secrets que M. le duc d'Orléans avoit reçus de Le Blanc ne purent tenir contre l'impé- tuosité de M. le Duc et du cardinal Dubois. Le Blanc eut ordre de donner la démission de sa charge de secrétaire d'État et de s'en aller sur-le- champ à quinze ou vingt lieues de Paris, à Doux , terre de Tresnel, son

30 DUBOIS PRÉSIDE L'aSSEMBLÉE DU CLERGÉ. [1723]

gendre , et sur-le-champ Breteuil , intendant de Limoges , fut fait secré- taire d'État de la guerre en sa place.

Cet événement affligea tout le monde. Jamais Le Blanc ne s'étoit mé- connu. Ilétoit poli jusque avec les moindres, respectueux il le devoit et ces messieurs ne le sont guère , obligeant et serviable à tous , gra- cieux et payant de raison jusque dans ses refus, expéditif, diligent, clairvoyant , travailleur fort capable ; connoissant bien tous les officiers et tous ceux qui étoient sous sa charge. On peut dire que ce fut un cri et un deuil public sans ménagement, quoiqu'on sentît depuis quelque temps que la partie en étoit faite. Mais la surprise ne fut pas moins grande et générale de voir Breteuil en sa place, et être tiré pour cela d'une des dernières et des plus chétives intendances du royaume, dans un âge qui étoit encore fort peu avancé, sans avoir jamais vu ni ouï parler de troupes, de places ni de rien de ce qui appartient à la guerre, qui u'avoit jamais eu ni travail ni application, et qui étoit de ces petits-maîtres étourdis de robe, qui ne s'occupoit que de son plaisir. La cause longtemps secrète d'une telle fortune fut précisément le hasard de sa petite intendance.

Le cardinal Dubois étoit marié depuis longues années, par consé- quent fort obscurément. Il paya bien sa femme pour se taire quand il eut des bénéfices; mais quand il pointa au grand il s'en trouva fort em- barrassé. Sa bassesse ne lui laissoit que les élévations ecclésiastiques, et il étoit toujours dans les transes que sa femme ne l'y fît échouer. Son mariage s'étoit fait dans le Limousin et célébré dans une paroisse de village. Nommé à l'archevêché de Cambrai, il prit le parti d'en faire la confidence à Breteuil et de le conjurer de n'oublier rien pour enlever les preuves de son mariage avec adresse et sans bruit.

Dans la posture Dubois étoit déjà, Breteuil vit les cieux ouverts pour lui s'il pouvoit réussir à lui rendre un service si délicat et si im- portant. Il avoit de l'esprit et il sut s'en servir. Il s'en retourna dili- gemment à Limoges, et, tôt après, sous prétexte d'une légère tournée pour quelque affaire subite, il s'en alla, suivi de deux ou trois valets seulement , ajustant son voyage de façon qu'il tomba à une heure de nuit, dans ce village le mariage avoit été célébré, alla descendre chez le curé faute d'hôtellerie, lui demanda familièrement la passade comme un homme que la nuit avoit surpris, qui mouroit de faim et de soif et qui ne pouvoit aller plus loin. Le bon curé, transporté d'aise d'héberger M. l'intendant, prépara à la hâte tout ce qu'il put trouver chez lui, et eut l'honneur de souper tête à tète avec lui, tandis que sa servante régala les deux valets dont Breteuil se défit ainsi que de la servante pour demeurer seul avec le curé. Breteuil aimoit à boire et y étoit expert. Il fit semblant de trouver le souper bon et le vin encore meilleur. Le curé, charmé de son hôte, ne songea qu'à le reforcer, comme on dit dans la province; le broc étoit sur la table; ils s'en ver- soient tour à tour avec une familiarité qui transportoit le bon curé. Breteuil, qui avoit son projet, en vint à bout, et enivra le bonhomme

ne pouvoir se soutenir, ni voir, ni proférer un mot. Quand Breteuil eut, en cet état, achevé de le bien noyer avec quelques nouvelles lam^ pées, il profita de qu'il en avoit tiré dans le premier quart d'heure

(_l7-23] breteuil; cause de sa fortune. 31

du souiicr. Il lui avoit demandé si ses registres étoient en bon ordre , et de uis quel temps, et sous prétexte de sûreté contre les voleurs , il lei tenoit et il en gardoit les clefs, tellement que dès que Breteuil se fut bien assuré que le curé ne pouvoit plus faire usage d'aucun de ses sens, il prit ses clefs, ouvrit l'armoire, en tira le registre des ma- riages qui contenoit l'année dont il avoit besoin, en détacha bien pro- prement la feuille qu'il cherchoit, et malheur aux autres mariages qui se trouvèrent sur la même feuille, la mit dans sa poche, et rétablit le registre il l'avoit trouvé, referma l'armoire et remit les clefs il les avoit prises. Il ne songea plus après ce coup qu'à attendre le cré- puscule du matin pour s'en aller; laissa le bon curé cuvant profondé- ment son vin , et donna quelques pistoles à la servante.

Il s'en alla de à Brive . chez le notaire , dont il s'étoit bien informé . qui avoit l'étude et les papiers de celui qui avoit fait le contrat de ma- riage, s'y enferma avec lui, et de force et d'autorité se fit remettre la minute du contrat de mariage. Il manda ensuite la femme, des mains de qui l'abbé Dubois avoit su tirer l'expédition de leur contrat de ma- riage, la menaça des plus profonds cachots si elle osoit dire jamais une parole de son mariage, et lui promit monts et merveilles en se taisant. Il l'assura de plus que tout ce qu'elle pourroit dire et faire seroit eu pure perte , parce qu'on avoit mis ordre à ce qu'elle ne pût rien prouver , et à se mettre en état, si elle osoit branler, de la faire condamner de calomnie et d'imposture, et la faire raser et pourrir dans la prison d'un couvent. Breteuil remit les deux importantes pièces à Dubois, qui l'en récompensa de la charge de secrétaire d'Ëtat quelque temps après.

La femme n'osa souffler. Elle vint à Paris après la mort de son mari. On lui donna gros sur ce qu'il laissoit d'immense. Elle a vécu obscure, mais fort à son aise, et est morte à Paris plus de vingt ans après le car- dinal Dubois, dont elle n'avoit point eu d'enfants. Dubois, à qui le car- dinal son frère avoit donné sa charge de secrétaire du cabinet du roi, et la charge des ponts et chaussées qu'avoit le feu premier écuyer, et qui étoit bon et honnête homme , vécut toujours fort bien avec elle. Il étoit assez mauvais médecin de village dans son pays, lorsque son 'frère le fit venir à Paris quand il fut secrétaire d'État. Dans la suite, cette histoire a été sue, et n'a été désavouée ni contredite de personne.

CHAPITRE ÏII.

Bâtiirds de Monlbéliard. Mezzabarba, légat a latere à la Chine , en arrive A Rome avec le corps du cardinal de Tournon, el le jésuite portugais Masjal- haens. Succès de son voyage et de son retour. Le roi à Meudon pour la convenance du cardinal Dubois, dont la santé commence visiblement A s'affoiblir. Belle-Ile, Couches et Séchelles interrogés. La Vriiliére tra- vaille à se faire duc et pair par une singulière intrigue. Mort du marquis de Bedmar à Madrid. Maréchal de Villars grand d'Espagne.

'^ fut dans ce temps-ci que le conseil aulique jugea à Vienne un procès dont je ne parle ici que par les efforts qui ont été faits vinstans

32 BÂTARDS DE MONTBÉLIARD. [1723]

de puis pour revenir à cette affaire par la protection du roi et par la jii ridiction du parlement de Paris. Le dernier duc de Montbéliardavoit passé sa vie avec un sérail, et n'avoit point laissé d'enfants îégitinfies. Entre autres bâtards, il en laissa de deux femmes différentes, nés pen- dant la vie de son épouse légitime. Mais il prétendit les avoir épousées avec la permission de son consistoire, et les fit considérer comme telles dans son petit État. Toutes les faussetés et toutes les friponneries les plus redoublées et les plus entortillées furent employées pour soutenir la validité de ces prétendus mariages, et pour rendre légitimes, par conséquent, les Sponeck, sortis de l'une, et les Lespérance, sortis de l'autre. Il fit mieux encore, car pour mettre ces bâtards d'accord, qui se disputoient le droit à l'héritage, il maria le frère et la sœur qu'il avoit eus de ces deux différentes maîtresses. Il donna sa prédilection à ces nouveaux mariés, leur assurant, autant qu'il fut en lui, sa succes- sion; les fît reconnoître à Montbéliard comme les souverains futurs, et mourut bientôt après, leur laissant beaucoup d'argent comptant et de pierreries. Sponeck et sa femme se firent prêter serment et reconnoitre souverains par leurs nouveaux sujets , et se mirent en possession de tout le petit Etat de Montbéliard. Le duc de Wiirtemberg , à qui il revenoit, faute d'héritier légitime, les y troubla et s'adressa à l'empe- reur. Le Sponeck soutint son prétendu droit, et les Lespérance inter- vinrent, prétendant exclure le Sponeck et être seuls légitimes héritiers.

Après bien des débats, les uns et les autres furent déclarés bâtards, avec défense de porter le nom et les armes de Wurtemberg et le titre de Montbéliard ; les sujets de ce petit État déliés du serment qu'ils avoient prêté au Sponeck. obligés à le prêter au duc de Wurtemberg envoyé en possession de tout le Montbéliard; et les lettres écrites par les Sponeck à. l'empereur, renvoyées au Sponeck avec les armes de son cachet et sa signature biffées. Ils intriguèrent pour une révision , et y furent encore plus maltraités. Le voisinage de ce petit État de Montbéliard, qui con- fine à la Franche-Comté , leur fit implorer la protection du roi pour s'y maintenir. Ils trouvèrent Mme de Carignan , qui disposoit fort alors de notre ministère, laquelle, pour de l'argent, entreprenoit tout ce qu'on lui proposoit. Elle les fit écouter, et, contre toute apparence de raison, renvoyer au parlement de Paris. M. de Wurtemberg cria, on le laissa dire, et la poursuite et l'instruction ne s'en continuèrent pas moins. A la fin, l'empereur se plaignit, et demanda de quel droit le roi pou - voit prétendre se mêler des affaires domestiques de l'Empire, et quelle juridiction pouvoit avoir le parlement de Paris sur l'État d'un Alle- mand naturel, qui se prétendoit prince de l'Empire, et dont le procès avoit été jugé par le conseil aulique, tribunal de l'Empire, qui n'eu connoissoit point de supérieur à soi, beaucoup moins un tribunal étran- ger à l'Empire, tel que le parlement de Paris.

On essaya d'amuser l'empereur, mais il se fâcha si bien qu'on n'osa passer outre, et le parlement cessa d'y travailler. La chute du garde des sceaux Chauvelin, et d'autres circonstances qui décrédiièrent Mme de Carignan, fit dormir cette affaire. Spo.seck et sa femme, prou- vée aussi sa sœur, s'étoiaat faits catholiques pour s'acquérir lesprf.trta

[1723] BÂTARDS DE MONTBÉLIARD. ^^

et les dévots; ils ne bougeoint de Saint-Sulpice, des jésuites et de tous les lieux de piété en faveur. C'étoient des saints, malgré l'inceste et le bien d'autrui qu'ils vouloient s'approprier comme que ce fût. Mais il falloit une grande protection pour remettre leur affaire en train. Ils la trouvèrent dans la maison de Rohan, qui avisa qu'en leur faisant gagner leur procès ils deviendroient conséquemment princes de la maison de Wurtemberg, et qu'ils se déferoient pour rien d'une de leurs filles en la mariant au fils de cet inceste, en lui obtenant ici le rang de prince étranger. Ils y mirent tout leur crédit, et parvinrent à leur faire ac- corder des commissaires. Tous ces manèges eurent beaucoup de haut et de bap' les commissaires travaillèrent.

Cependant le duc de Wurtemberg jeta les hauts cris, l'empereur sa Tâcha de nouveau, l'affaire au fond et en la forme étoit insoutenable; on ne voulut pas se brouiller avec l'empereur pour cette absurdité le roi n'avoit pas le plus petit intérêt d'État. Ils furent donc condamnés comme ils l'avoient été à Vienne, avec les mêmes clauses et défenses; et ils furent réduits à obtenir du duc de Wurtemberg, au désir des arrêts du conseil aulique, une légère subsistance comme à des bâtards qu'il faut nourrir, et eux et les Lespérance, et le roi s'entremit auprès du duc de Wurtemberg pour leur faire donner quelques terres les plus proches de la Franche-Comté. La douleur des vaincus lut grande, et celle de leurs protecteurs. Le Sponeck se rompit bientôt le cou en allant à Versailles, sa femme alla loger chez Mme de Carignan; et jusqu'à l'heure, que j'écris, a l'audace malgré tant d'arrêts, de porter tout publiquement le nom de princesse de Montbéliard, les armes de Wurtemberg pleines à son carrosse, et se montre ainsi effrontément partout, avec deux tétons gros comme des timbales, et qui, avec sa dévotion, sont médiocrement couverts. Elle n'a qu'un fils qui, ne pou- vant s'accommoder d'un état si bizarre et si différent de celui qu'il avoit prétendu, s'est retiré dans une communauté. J'ai poussé ce récit fort au delà des bornes de ces Mémoires, pour montrer quel bon pays est la France à tous les escrocs, les aventuriers et les fripons, et jus- qu'à quel excès l'impudence y triomphe.

En voici une autre d'une espèce différente. Le feu pape, irrité de la désobéissance des jésuites delà Chine, des souffrances et delà mort du cardinal de Tournon qu'il y avoit envoyé son légat a latere, y avoit envoyé de nouveau, avec le même caractère et les mêmes pouvoirs, le prélat Mezzabarba , orné du titre de patriarche d'Alexandrie. Il alla de Rome à Lisbonne pour y prendre les ordres et les recommandations du roi de Portugal, pour ne pas dire son attache , sous la protection duquel les jésuites travailloient dans ces missions des extrémités de l'orient. Il fit voile de Lisbonne pour Macao il fut retenu longtemps avec de grands respects avant de pouvoir passer à Canton. De Canton, il voulut aller à Pékin , mais il fallut auparavant s'expliquer avec les jésuites qui étoient les maîtres de la permission de l'empereur de la Chine, et qui ne la lui voulurent procurer qu'à bon escient. Il différa tant qu'il put à ^expliquer, mais il eut affaire à des gens qui en savoient autant que lui in finesses, et qui pouvoient tout, et lui rien que par eux. Après bien Saint- SiMon xm 3

34 MEZZABARBA, LÉGAT EN CHINE, [1723]

des ruses employées d'une part pour cacher, de l'autre pour décou- vrir, les jésuites en soupçonnèrent assez pour lui fermer tous les pas- sages.

Mezzabarba avoit tout pouvoir ; mais pour faire exécuter à la lettre 'les décrets et les bulles qui coadamnoient la conduite des jésuites sur les rits chinois, et pour prendre toutes les plus juridiques informations sur ce qui s'étoit passé entra eux et le cardinal de Touraon jusqu'à sa mort inclusivement. Ceu'étoit pas le compte des jésuites. Ils n'a voient garde de laisser porter une telle lumière sur leur conduite avec le pré- cédent légat, encore moins sur la prison ils l'avoient enfermé à Canton à son retour de Pékin, et infiniment moins sur sa mort. Mez- zabarba, en attendant la permission de l'empereur de la Chine pour se rendre à Péiiin, voulut commencer à s'informer de ces derniers faits, et de quelle façon les jésuites se conduisoient à l'égard des rits chinois depuis les condamnations de Rome. Il n'alla pas loin là-dessus sans être arrêté. La soumission apparente et les difficultés de rendre à ces brefs l'obéissance désirée furent d'abord employées, puis les négocia- tions tentées pour empêcher le légat de continuer ses informations, et pour le porter à céder à des nécessités locales inconnues à Rome, et qui ne pouvoient permettre l'exécution des bulles et des décrets qui les condamnoient. Les promesses de faciliter son voyage à la cour de l'em- pereur, et d'y être traité avec les plus grandes distinctions, furent déployées. On lui fit sentir que le succès de ce voyage, et le voyage même étoit entre leurs mains. Mais rien de ce qui étoit proposé au iégat n'étoit entre les siennes. Il n'avoit de pouvoir que pour les faire obéir, et il avoit les mains liées sur toute espèce de composition et de suspension. Il en fallut enfin venir à cet aveu. Les jésuites, hors de toute espérance de retourner cette légation suivant leurs vues, essayèrent d'un autre moyen. Ce fut de resserrer le légat et de l'effrayer. Ce moyen eut un plein effet.

Le patriarche, se voyant au même lieu le cardinal de Tournon avoit cruellement péri entre les mains des mêmes qui lui en montroient de près la perspective, lâcha pied, et pour sauver sa vie et assurer son retour en Europe, consentit, non-seulement à u exécuter aucun des ordres dont il étoit chargé, et dont l'exécution, qu'il vit absolument impossible, faisoit tout l'objet de sa légation, mais encore d'accorder, .contre ses ordres exprès, par conséquent sans pouvoir, un décret qui Isuspendît toute exécution de ceux de Rome, jusqu'à ce que le saint- fciége eût été informé de nouveau. De là, les jésuites prirent occasion 'd'envoyer avec lui à Rome le P. Magalhaens, jésuite portugais, pour 'faire au pape des représentations nouvelles, en même temps pour être le surveillant du légat depuis Canton jusqu'à Rome. A ces conditions les jésuites permirent au légat d'embarquer avec lui le corps du cardinal de Tournon, et de se sauver ainsi de leurs mains sans avoir passé Can- ton, et sans y avoir eu, lors même de sa plus grande lil erté, qu'une liberté fort veillée et fort contrainte. Il débarqua à Lisbonne où, après etredemeuré quelque temps, il arriva en celui-ci à Komeavec le jésuite :iaens et le corps du cardinal de Tournon qui fut déposé à la

[1723] EN ARRIVE A ROME. 05

Propagande. Mezzabarba y rendit compte de son voyage, et eut plu- sieurs longues audiences du pape, il exposa l'impossibJité qu'il avoit rencontrée à son voyage au delà de Canton, premier port delà Chine à notre égard, et à réduire les jésuites à aucune obéisûânce. Il expliqua ce que, dans le resserrement ils l'avoient tenu, il avoit pu apprendre de leur conduite, du sort du cardinal de Tournon, enfin du triste état des missions dans la Chine ; il ajouta le récit de ses souffran- ces, de ses frayeurs; et il expliqua comment, en s'opiniâtrant à l'exé- cution de ses ordres , il n'y auroit rien avancé que de causer l'éclat d'une désobéissance nouvelle, et à soi la perte entière de sa liberté, et vraisemblablement de sa vie, comme il étoit arrivé au cardinal de Tournon ; qu'il n'avoit pu échapper et se procurer son retour pour in- former le pape de l'état des choses qu'en achetant cette grâce par la prévarication dont il s'avouoit coupable, mais à laquelle il avoit été forcé par la crainte de ce qui étoit sous ses yeux, et de donner directe- ment contre ses ordres une bulle de suspension de l'exécution des pré- cédentes, jusqu'à ce que le saint-siége, plus amplement informé, expli- quât ce qu'il lui plaisoit de décider.

Ce récit, en faveur duquel les faits parloient, embarrassa et fâcha fort le pape. La désobéissance et la violence ne pouvoient pas être plu? form.elles. Il n'y avoit point de distinction à alléguer entre fait et droit, ni d'explication à demander comme sur la condamnation d'un amas de propositions in gîobo et d'un autre amas de qualifications indétermi- nées. Il n'y avoit pas lieu non plus de se récrier contre une condamna- tion sans avoir été entendus. La condamnation étoit claire, nette, tom- boitsur des point fixes et précis, longuement soutenus par les jésuites, et juridiquement discutés par eux et avec eux à Rome. Ils avoient promis de se soumettre et de se conformer au jugement rendu. Ils n'en avoient rien fait, leur crédit les avoit fait écouter de nouveau, et de nouveau la tolérance dont il s'agissoit avoit été condamnée. Ils y étoient encore revenus sous prétexte qu'on n'entendoit point à Rome l'état vé- ritable de la question, qui dépendoit de l'intelligence de la langue, des mœurs, de l'esprit, des idées et des usages du pays. C'est ce qui fit ré- soudre l'envoi de Tournon; et ce que Tournon y vit et y apprit, et ce qu'il tenta d'y faire , et qu'il y fit à la fin , empêcha son retour et son rapport, et celui de la plupart des ministres de sa légation.

Quelque bruit et quelque prodigieux scandale qui suivît de tels suc- cès, les jésuites eurent encore le crédit d'éviter le châtiment, soumis, respectueux et répandant l'or à Rome dans la même mesure qu'ils en amassoient à la Chine et au Chili, au Paraguay et dans leurs princi- pales missions, et à proportion de leur puissance et de leur audace à la Chine. Ce fut donc pour tirer les éclaircissements locaux qu'ils avoient bien su empêcher le cardinal de Tournon et la plupart des siens de rap- porter en Europe, et finalement pour faire obéir le saint-siége, que Mezzabarba y fut envoyé. Il ne se put tirer d'un si dangereux pas qu'en la manière qu'on vient de voir, directement opposée à ses ordres. Mais que dire à un homme qui prouve un tel péril pour soi et une telle inu- tilité d'y eiposer sa vie ? Aussi ne sut-on qu'y répondre ; mais la honte

36 SUCCÈS DE SON VOYAGE. [17 23]

de le voir à Boiûe en témoigner l'impuissance, par le seul fait d'être revenu sans exécution, et forcé au contraire à suspendre tout ce qu'il étoit chargé de faire exécuter, rendit sa présence si pénible à supporter, qu'il ne lui en coûta pas seulement le chapeau promis pour le prix de son voyage, mais l'exil loin de Rome, il vécut obscurément plusieurs années, et dans lequel il mourut.

Le pape, la très-grande partie du sacré collège et de la cour romaine vouloit faire rendre les plus grands honneurs à la mémoire du cardinal de Tournon; et le peuple, soutenu de plusieurs cardinaux et de beau- coup de gens considérables, le vouloient faire déclarer martyr. Les jé- suites en furent vivement touchés. Ils sentirent tout le poids du contre- coup qui tomberoit sur eux de ce qui se feroit en l'honneur du cardinal de Tournon. L'audace, poussée au dernier point de l'effronterie, leur en para l'affront. Ils insistèrent pour obtenir qu'après Mezzabarba, leur P. Magalhaens fût écouté à son tour.

Peu occupés de défendre les rits chinois, la désobéissance et les vio- lences des jésuites de la Chine devant la congrégation de la Propa- gande, dont ils n'espéroient rien, ils voulurent aller droit au pape. Magalhaens y défendit les siens comme il put. Il se flattoit peu de leur parer une condamnation nouvelle. Son grand but fut d'étouffer la mé- moire du cardinal de Tournon et de sauver l'affront insigne des hon- neurs qu'on lui préparoit. Le pape, gouverné par le cardinal Fabroni, leur créature et leur pensionnaire, qui les craignoit à la Chine, ils se moquoient de lui en toute sécurité, et qui s'en servoient si utilement en Europe, crut mettre tout à couvert en condamnant de nouveau les rits chinois et les jésuites, leurs protecteurs à la Chine, sous la plus grande peine, s'ils n'obéissoient pas enfin à ces dernières bulles, et sous les plus grandes menaces de s'en prendre au général et à la société en Europe, aux dépens de la mémoire du cardinal de Tournon, qui fut enfin enterré dans l'église de la Propagande sans aucune pompe. C'étoit tout ce que les jésuites s'étoient proposé. Contents au dernier point de voir tomber par toute information de ce qui s'étoit passé à la Chine, à l'égard de la légation et de la personne du légat , après tout le bruit qui s'en étoit fait à Rome, ils se tinrent quittes à bon marché de la nou- velle condamnation du pape, moyennant que cette énorme affaire de- meurât étouffée, que l'étrange succès de la légation de Mezzabarba restât tout court sans aucune suite, bien assurés qu'après de telles leçons données à ces deux légats a latere, il ne seroit pas facile de trouver personne qui se voulût charger de pareille commission, non pns même pour la pourpre, qui n'avoit fait qu'avancer la mort du car- dinal de Tournon; et qu'à l'égard des condamnations nouvelles, ils en seroient quittes pour des respects, des promesses d'obéissance et des soumissions à Rome, et n'en continueroient pas moins à la Chine à s'en moquer et à les mépriser, comme ils avoient fait jusqu'alors. C'est en effet comme ils se conduisirent fidèlement à Rome et à la Chine, sans que Rome ait voulu ou su depuis quel remède y apporter.

Mais ce qui est incroyable est la manière dont le P. Magalhaens s'y prit pour conduire l'affaire à cette issue. Ce fut de demander hardiment

[1723] LE ROI À meudon; pourquoi. 37

au pape de retirer tous les brefs , ou bulles et décrets , qui condamnoient les rits chinois et la conduite des jésuites à cet égard et à l'égard de ces condamnations. Il falloit être jésuite pour hasarder une demande si im- pudente au pape, en personne, en présence du corps du cardinal de Tournon, et du légat Mezzabarba, et il ne falloit pas moins qu'être jé- suite pour la faire impunément. Le pape fut encore plus effrayé qu'in- digrlé de cette audace. Il crut donc faire un grand coup de politique de les condamner de nouveau pour ne pas reculer devant ce jésuite , mais d'en adoucir le coup pour la compagnie , en supprimant tout honneur à la mémoire du cardinal de Tournon, en se hâtant de le faire enterrer sans bruit dans l'église de la Propagande, il étoit demeuré en dépôt, en attendant que les honneurs à rendre à sa mémoire et la pompe de ses obsèques eussent été résolus , qui furent sacrifiés aux jésuites, avec un scandale dont le pape ne fut pas peu embarrassé.

Le n juin le roi alla demeurer à Meudon. Le prétexte fut de nettoyer le château de Versailles, la raison fut la commodité du cardinal Dubois. Flatté au dernier point de présider à l'assemblée du clergé, il vouloit jouir quelquefois de cet honneur. Il désiroit aussi se trouver quelquefois aux assemblées de la compagnie des Indes; Meudon le rapprochoit de Paris de plus que la moitié du chemin de Versailles, et lui épargnoit du pavé. Ses débauches lui avoient donné des incommodités habituelles et douloureuses que le mouvement du carrosse irritoit,etdont ilsecachoit avec grand soin. Le roi fit à Meudon une revue de sa maison l'orgueil du premier ministre voulut se satisfaire; il lui en coûta cher. Il monta à cheval pour y jouir mieux de son triomphe, il y souffrit cruellement, et rendit son mal si violent qu'il ne put s'empêcher d'y chercher du se- cours. Il vit des médecins et des chirurgiens des plus célèbres, dans le plus grand secret, qui en augurèrent tous fort mal, et par la réitération des visites et quelques indiscrétions la chose commença à transpirer. 11 ne put continuer d'aller à Paris qu'une fois ou deux au plus avec grande peine, et uniquement pour cacher son mal qui ne lui donna presque plus de repos.

En quelque état que fût Dubois , ses passions ne l'occupoient pas moins que si son âge et sa santé lui eussent promis encore quarante années de vie. Les soins de s'enrichir et de se perpétuer la souveraine et unique puissance le tourmentoient avec la même vivacité. Il poussoit donc l'aftaire de La Jonchère à son gré, sous prétexte de l'ardeur de M. le Duc à perdre Le Blanc et Belle-Ile; et Belle-Ile s'y trouva em- barrassé par les dépositions de La Jonchère et de ses commis arrêtés avec lui. Couches, et Séchelles maître des requêtes, fort distingué dans son métier, ami intime de Le Blanc et de Belle-Ile, y furent aussi com- pris. Ils furent tous trois obligés à comparoître devant les commissaires ) des malversations , puis devant la chambre de l'Arsenal. Ils y furent interrogés plusieurs fois. Belle-Ile y déclara qu'allant servir sous le maréchal de Berwick dans le Guipuscoa et dans le Navarre espagnole. U avoit donné ses billets de banque et ses actions à La Jonchère pour s'en servir, et lui rendre après en divers temps. Rien n'étoit moins ré- préhensible : on ne trouva rien de plus mal dans les deux autres. Cela

38 LA VRILLIÈRE TRAVAILLE [1723]

piqua, mais on ne fit qu'encourager k haine à chercher, à tâcher, à ne se point rebuter, et à les tenir cependant dans des filets, mais sans pou- voir encore aller plus loin ni les arrêter.

Une autre pratique s'étoit élevée depuis quelque temps dans les ténè- bres, avec toute l'adresse et toute l'audace possible. La conduite de M. le duc d'Orléans persuadoit aisément qu'il n'y avoit rien, quelque étrange que fût ce qu'on se proposoit , qui fût impossible avec la pro- tection du cardinal Dubois, et rien encore, pour monstrueux qu'il fût, qu'on n'arrachât du premier ministre à la recommandation de l'Angle- terre. Mme de La Vrillière, au bout de tant d'années de mariage, ne pouvoit se consoler ni s'accoutumer à être Mme de La Vrillière. Elle le faisoit sentir souvent à son mari. Il étoit glorieux autant et plus qu'il osoit l'être; les fonctions que je lui avois procurées pendant la régence, qui l'y avoient rendu nécessaire à tout le monde, l'avoient achevé de gâter; lui et sa femme n'imaginèrent rien moins que de se faire duc et pair ; et voici comment ils s'y prirent. La comtesse de Mailly , mère de Mme de La Vrillière, étoit Saint-Hermine, et de Saintonge. Elle avoit originairement beaucoup de parents calvinistes qui s'étoient retirés en divers temps dans les États de la maison de Brunswick , des alliances de plusieurs d'eux avec les Olbreuse, de même pa^'s qu'eux ou fort voi- sins, leur avoient fait espérer, puis obtenir la protection de la duchesse de Zell , de laquelle il a été parlé ailleurs. Personne n'ignoroit le crédit qa'avoit eu la baronne de Platten sur l'électeur d'Hanovre qui l'avoit fait comtesse, et qu'elle en conservoit encore quelques restes, quoique depuis longtemps une autre maîtresse l'eût supplantée, que l'électeur avoit même attirée et élevée en dignité en Angleterre, depuis que lui- même y eut été pren(Jre possession de la couronne de la Grande-Bre- tagne, à la mort delà reine Anne.

Schaub, ce Suisse dont ce prince s'étoit si longtemps servi à Vienne, ce drôle si intrigant, si rusé, si délié, si anglois, si autrichien, si en- nemi de la France , si confident du ministère de Londres , que nous avons si souvent rencontré dans ce qui a été donné ici, d'après M. de Torcy, sur les affaires étrangères, ce Schaub étoit ici chargé du vrai secret entre le ministère anglois et le cardinal Duboir, sur lequel il avoit su usurper tout pouvoir. Aussi étoit-il fort cultivé dans notre cour. M. et Mme de La Vrillière l'avoient fort attiré chez eux par cette raison , et Schaub , qui étoit fort entrant , et avide d'écumer partout il pouvoit espérer quelque récolte, s'y étoit rendu extrêmement familier. Pour s'a- muser ou autrement, il s'avisa de tourner autour de Mme de La Vril- lière. Il la voyoit encore coquette au dernier point, et n'ignoroit pas qu'elle n'avoit jamais été cruelle. La dame s'en aperçut bientôt et ne s'en offensa pas , et fit si bien qu'elle le rendit amoureux tout de bon ; car elle étoit encore jolie. Alors elle le jugea un instrument propre à la servir, et son mari et elle lui firent confidence de leurs vues et de leur besoin de la protecti'-ndu roi d'Angleterre. Schaub,quiavoit les siennes, fut charmé d'une ouverture qui l'y conduisoit, et se mit à digérer le projet. Ils surent que la comtesse de Platten avoit une fille belle et bien faite, d'âge sortable pour leur fils , mais sans aucun bien, comme toutes

[1723] A SE PAIRE DUC ET PAIR. 3^

les Allemandes, et dès lors ils ne songèrent plus qu'à ce mariage pour se procurer l'intercession du roi d'Angleterre , laquelle ne lui coûtant rien , il ne la refuseroit pas à son ancienne maîtresse pour l'établisse- ment de sa fille. Les parents calvinistes de la comtesse de Mailly, retirés et depuis longtemps établis dans les États de la maison de Brunswick, se mirent en campagne pour faire la proposition de ce mariage ; ils fu- rent écoutés. Mme de Platten se seroit bien gardée de prendre une fille le' La Vrillière qui auroit exclu son fils et sa postérité des chapitres protestants pour des siècles, comme des chapitres catholiques; mais sa fille à donner au fils de La Vrillière n'avoit pas le même inconvé- nient.

L'affaire réglée donna lieu à Schaub de jouer son personnage. Il sonda le cardinal Dubois sur son attachement pour le roi d'Angleterre et pour ses ministres principaux. Il en reçut toutes les protestations d'un homme qui leur devoit son chapeau, par conséquent le premier ministère, au- quel, sans le chapeau, il n'auroit pu atteindre, et qui l'avoit mis en état de recevoir une pension de quarante mille livres sterling de l'An- gleterre , qui passoit par les mains de Schaub depuis qu'il étoit en France , et qui étoit depuis longtemps au fait des liaisons intimes , ou plutôt de la dépendance entière de Dubois du ministère anglois. Quand sa matière fut bien préparée, il lui parla du mariage, du crédit que la comtesse de Platten conservoit très-solide sur le roi d'Angleterre, sur ses liaisons intimes avec ses principaux ministres allemands et anglois , de l'embarras se trouvoit la comtesse de Platten de donner sa fille à un homme qui, de l'état que ses pères avoient toujours exercé, quelque honorable et distingué qu'il fût en France, n'oseroit penser à sa fille s'il étoit Allemand; que ce mariage toutefois convenoit extrêmement à M. le duc d'Orléans et à Son Éminence , parce que ce seroit un lien de plus avec le roi d'Angleterre et avec ses ministres, un moyen certain d'être toujours bien et sûrement informés de leurs intentions, et de les faire entrer dans celles de Son Altesse Royale et de Son Éminence; qu'il croyoit rendre un service essentiel à l'un et à l'autre de ménager cette affaire ; mais qu'elle étoit désormais entre les mains de Son Éminence pour lever la seule difficulté qui l'arrêtoit, en rendant le fils de La Yril" lière capable d'y prétendre , et en comblant d'aise et de reconnoissance la comtesse e Platten, et avec elle le roi d'Angleterre et ses ministres les plus confidents, en faisant pour La Vrillière la seule chose dont il fût susceptible, et que méritoient si fort les grands services rendus à l'État depuis si longtemps, par tant de grands ministres ses pères, ou de son même nom.

Dubois , qui , par ce qu'il étoit né, et par la politique qu'il s'étoit faite et qu'il avoit inspirée de longue main à son maître, vouloit tout con- fondre et tout anéantir, prêta une oreille favorable à Schaub, et ne fut point effarouché de la proposition qu'il lui fit enfin de faire La Vrillière duc et pair. Il servoit l'Angleterre suivant son propre goût; il s'en as- suroit de plus en plus son énorme pension par une complaisance qui, bien loin de lui coûter, se trouvoit dans l'unisson de son goût et de sa politique. Il ne laissa pas. pour se mieux faire valoir, d'en représenter

40 LA VRILLIÈRE 'TRAVAILLE [1723]

les difficultés à Schaub , mais en lui laissant la liberté de lui en parler, et l'espérance de pouvoir réussir.

Soit de concert avec le premier ministre, soit de pure hardiesse, tant à son égard même qu'à celui de M. le duc d'Orléans, Schaub revint à la charge et dit au cardinal qu'il ne s'étoit pas trompé lorsqu'il l'avoit as- suré que cette affaire seroit extrêmement agréable au roi d'Angleterre et à ses plus confidents ministres, que jusqu'alors il n'avoit parlé à Son Excellence que de lui-même, mais qu'il venoit d'être chargé de lui re- commander la chose au nom du roi d'Angleterre qui la désiroit avec passion , et de la part de ses ministres qui lui demandoient cette grâce comme le gage de leur amitié, et qu'il avoit le même ordre du roi d'An- gleterre d'en parler de sa part à M. le duc d'Orléans. Le cardinal lui accorda toute liberté de le faire, et lui promit d'y préparer M. le duc d'Orléans et d'agir de son mieux auprès de lui pour lever, s'il pouvoit, les difficultés qui se rencontreroient. Pour le faire court, M. le duc d'Or- léans trouva la proposition extrêmement ridicule; mais sans cesser de la trouver telle , il fut entraîné. La Vrillière , en conséquence , parla au cardinal Dubois, et de son aveu à M. le duc d'Orléans. Il en fut assez bien reçu, et si transporté de joie, lui et sa femme, que le secret transpira.

Le duc de Berwick en fut averti des premiers; il en parla à M. le duc d'Orléans avec toute la force et la dignité possible, et l'embarrassa étrangement. Il me vint trouver aussitôt après à Meudon , la cour ne vint que quelque temps après, et m'apprit cette belle intrigue; le clou qu'il avoit tâché d'y mettre aussitôt, et m'exhorta à parler, de mon côté, à M. le duc d'Orléans.

Je ne me fis pas beaucoup prier sur une affaire de cette nature, et j'allai dès le lendemain à Versailles chez M. le duc d'Orléans. Il rougit et montra un embarras extrême au premier mot que je lui en dis. Je vis un homme' entraîné dans la fange, qui en sentoit toute la puanteur, et qui n'osoit ni s'en montrer barbouillé ni s'en nettoyer, dans la soumis- sion sous laquelle il commençoit secrètement à gémir. Je lui demandai, il avoit vu ou lu faire un duc et pair de robe ou de plume, et donner la plus haute récompense qui fût en la main de nos rois, et le comble de ce à quoi pouvoit et devoit prétendre la plus ancienne et la plus haute noblesse, à un greffier du roi, dont la famille en avoit toujours exercé la profession depuis qu'elle s'étoit fait connoître pour la première fois sous Henri IV, sans avoir jamais porté les armes, qui est l'unique pro- fession de la noblesse. Cet exorde me conduisit loin, et mit M. le duc d'Orléans aux abois. Il voulut se défendre sur la vive intercession du roi d'Angleterre, et sur la position il étoit avec lui. Je lui répondis que je ne pouvois présumer qu'il espérât me faire recevoir cette raison comme sérieuse; qu'il connoissoit très-bien Schaub, et que c'étoit lui- même qui m'avoit appris que c'étoit un insigne fripon, un audacieux ' menteur, plein d'esprit, d'adresse, de souplesse, singulièrement faux et hardi à controuver tout ce qui lui faisoit besoin , et de génie ennemi de la France ; qu'étant tel par le portrait que Son Altesse Royale m'en avoit souvent fait , j'étois fort éloigné de penser que Son Altesse Royale

[1723] A SE FAIRE DUC ET PAIR. 41

crût sur une si périlleuse parole que le roi d'Angleterre ni ses ministres s'intéressassent à lui faire faire ce qui étoit sans aucun exemple, pour mieux marier la fille d'une maîtresse abandonnée depuis si longtemps, du crédit de laquelle nous n'avions jamais ouï parler pendant huit ans de sa régence, et qu'il avoit été question sans cesse de marier et de s'aider du roi d'Angleterre ; que par conséquent il m'étoit clair qu'il étoit bien persuadé que le roi d'Angleterre ne prenoit pas la moindre part aux imaginations de La Vrillière, ni pas un de ses ministres; que cet intérêt, présenté par Schaub comme véritable et vif, n'étoit que l'effet de son adresse et de son amour pour Mme de La Vrillière, saisi par Son Altesse Royale pour prétexte et pour excuse de ce qu'il voyoit énorme et sans exemple, à quoi néanmoins il se laissoit entraîner. J'a- joutai que, quand il seroit certain que l'intercession de l'Angleterre se- roit vraie et vive, je le suppliois de me dire s'il étoit bon d'accoutumer les grandes puissances étrangères à s'ingérer des grâces et de l'intérieur de la cour ; s'il ne prévoyoit pas quelle tentation il préparoit à la fidé- lité des ministres du roi et de ses successeurs par l'exemple de La Vril- lière; si lui-même oseroit hasarder de demander au roi d'Angleterre, pour un Anglois ou un Hanovrien, une pareille élévation dans sa cour, et s'il connoissoit aucun exemple semblable de puissance à puissance dans toute l'Europe, avec toutefois la seule exception d'occasions singu- lières, qui avoient quelquefois procuré la Jarretière à des François, mais des François qui n'étoient pas de l'état de La Vrillière , tels par exemple , que l'amiral Chabot, le connétable Anne et le maréchal de Montmo- rency, son fils aîné, le maréchal de Saint-André, qui en naissance, en établissements, et par eux-mêmes étoient de fort grands personnages; et dans des temps postérieurs les ducs de Chevreuse-Lorraine et de La Vilette, sans parler du duc de Lauzun qui l'avoit eue dans Paris de la reconnoissance, d'un roi détrôné; et de plus encore quelle comparaison, surtout en France, entre la Jarretière et la dignité de duc et pair? Je n'oubliai pas l'abus des grandesses françoises ; mais je lui fis remarquer leur nouveauté, leur cause entre des rois, grand-père et petit-fils, ou neveu et oncle de même maison , et qui encore n'avoient jamais produit de ducs et pairs de France en Espagne, et l'échange de fort peu de col- liers du Saint-Esprit contre beaucoup de colliers de la Toison d'or.

Ces raisons , qui prévenoient toute réplique , mirent M. le duc d'Or- léans à non plus. Il se promenoit la tête basse dans son cabinet, et ne savoit que dire. Le projet étoit de cacher dans le plus profond secret cet ouvrage de ténèbres, et que personne n'en pût avoir le vent que par la déclaration de La Vrillière duc et pair. Berwick et moi le déconcer- tions, et M. le duc d'Orléans découvert, se voyoit incontinent exposé à la multitude des représentations, des demandes de la même grâce, sur un tel exemple, et qui ne se pourroient refuser, et en grand nombre, enfin au cri public, qu'il redoutoit toujours. Je continuai mes instances et mes raisonnements sur un si beau canevas , et je le quittai au bout d'une heure sans savoir ce qui en seroit. J'allai de rendre au duc de Berwick ce que je venois de faire. Nous conclûmes de revenir sans cesse à la charge par nous et par d'autres, que lui, qui habitoit Versailles,

42 LA VRILLIÊRE TRAVAILLE [1723]

se chargea de lui lâcher, et de rendre la chose publique pour exciter le cri public. Ce cri devint si grand et si universel qu'il arrêta le prince et le cardinal, et qu'il étourdit jusqu'à l'audace de La Vriilière et de sa femme, et jusqu'à l'impudence de Schaub.

Le public farcit cette ambition de ridicules , et ce ne fut pas ce qui contint le moins M. le duc d'Orléans. La figure de La Vriilière n'étoit pas commune, il étoit un peu gros et singulièrement petit; il étoit vif, et s<is mouvements tenoient de la marionnette. Quoiqu'on ne se fasse pas , et que ces défauts n'influent que sur le corps , ils donnent beau chnmp au ridicule. M. le prince de Conti alloit disant tout haut qu'il avoit envoyé prendre les mesures du petit fauteuil de polichinelle pour en faire faire un dessus pour La Vriilière quand il seroit duc et pair, et qu'il le viendroit voir. Enfin on en dit de toutes les façons.

Ce vacarme et ces dérisions arrêtèrent pour un temps. M. et Mme de La Vriilière, et Schaub lui-même étoient déconcertés. Ils avoient bien prévu l'extrême danger d'être découverts plus tôt que par la déclaration même. Ce malheur arrivé, ils prirent le parti de laisser ralentir l'orage, de continuer après de presser leur affaire sourdement, et de la faire déclarer quand on ne s'y attendroit plus. Ils y furent encore trompés. Tant de gens considérables avoient intérêt de la traverser, ou de s'en servir pour être élevés au même honneur, qu'ils furent éclairés de trop près. La Vriilière, peut-être informé de ce que j'avois dit à M. le duc d'Orléans, qui rendoit tout au cardinal Dubois, de qui Schaub pouvoit l'avoir su, me vint trouver à Meudon pour me demander en grâce de ne le point traverser auprès de M. le duc d'Orléans; et, pour tâcher à me tenir de court, m'assura que non-seulement il en avoit parole de lui et du cardinal Dubois, mais que l'un et l'autre l'avoient donnée au roi d'Angleterre ; qu'ainsi c'étoit une affaire faite , qui n'attendoit plus qu'une prompte déclaration; que ce qu'il me demandoit étoit donc moins la crainte de la retarder, puisque enfin ils s'étoient mis dans la néces- sité de la finir, que pour n'avoir pas la douleur, après toute l'amitié que je lui avois témoignée toute ma vie , de me trouver opposé à son bonheur.

La vérité est que je me fusse passé bien volontiers de cette visite. Je ne me voulois pas brouiller avec un homme que j'avois si grandement obligé en tant de façons , parce que je lui avois des obligations précé- dentes , et qui me devoit tout ce qu'il étoit et tout ce qu'il prétenJoit devenir; je ne voulois ni m'engager, ni mentir, ni donner prise. Je battis donc la campagne sur l'ancienne amitié; je lui avouai mon éloi- gnement des érections nouvelles, qui toujours en amenoient d'autres, et augmentoient un nombre déjà trop grand ; que lui-même ne l'ignoroit pas, avec qui je m'en étois plaint souvent; qu'à chose promise et à lui et au roi d'Angleterre, et qui n'attendoit plus que la déclaration, ce seroit peine perdue de travailler contre; que, de plus, il étoit trop à portée de l'intérieur pour n'avoir pas remarqué que depuis longtemps je battois de plus en plus en retraite; puis force propos polis, qui ne signiRoient rien. Il fut content ou fit semblant de l'être, mais j'eus lieu de croire que ce fut le dernier , par ce qui arriva segt ou huit jours

[1723] A SE FAIRE DUC ET PAIR. 43

après à l'abbé de Saint-Simon , qui tout de suite vint me le coEtôr à Meudon.

Il alla chez La Vrillière, à Versailles, lui parler d'une affaire. Après y avoir répondu honnêtement : « Voyez-vous, lui dit-[il] ce tiroir de mon bureau? il y a dedans la liste de tous ceux qui se sont opposés à mon affaire, et de tous ces beaux messieurs qui en ont tenu de si jolis discours. Elle se fera malgré eux et leurs dents, et sans que je ui'en re- mue. Ce n'est plus mon affaire, c'est celle du roi d'Angleterre, qui l'a entreprise, qui en a la parole positive, qui prétend se la faire tenir; et nous verrons si on aimera mieux rompre avec lui et avoir la guerre. Si cela arrive, j'en serai fâché, mais je m'en lave les mains. Il faudra s'en prendre à ces messieurs les opposants et aux beaux discoureurs, des- quels tous j'ai la liste que je n'oublierai jamais, et qui, je vous le pro- mets, me le payeront tôt ou tard plus cher qu'au marché. » La menace étoit bien indiscrète , et le plus cher qu'au marché bien bourgeois; mais, pour en suivre le style, c'est que le hareng sent toujours la caque. L'abbé de Saint-Simon sourit, n'osant rire tout à fait, et lui applaudit sur ce qu'il falloit éviter la guerre avec l'Angleterre pour si peu de chose; qu'il ne croyoit pas qu'il pût y avoir de choix là-dessus, et se moqua doucement de lui , avec toutes les politesses qui le laissèrent fort con- tent. L'abbé de Saint-Simon ne fut pas le seul dépositaire de cette con- fidence.

La Vrillière crut faire taire le monde en persuadant qus son affaire était sûre, et qu'il n'y craignoit plus d'oppositions. Il eut la folie de dé- biter la ^jUerre comme inévitable avec l'Angleterre si on ne lui tenoit pas la pirole qu'on avoit donnée à cette couronne sur ce qui le regar- doit, et de s'excuser de se trouver la cause innocente de la guerre si elle s'embarquoit à son occasion sur une affaire dont il ne se méloit plus . parce qu'elle n'étoit plus la sienne depuis qu'elle étoit devenue celle du roi d'Angleterre. Ces propos, qui sentoient par trop les petites- maisons, remirent dans les conversations de tout le monde son oncle paternel et son frère aîné , enfermés depuis longtemps , et lui donnèrent un grand ridicule. Le déchaînement public accrocha si bien son affaire qu'elle gagna le temps que la cour vint à Meudon , que la santé du car- dinal le rendit presque invisible, même à Schaub, suspendit toute affaire. Cet état du cardinal aboutit promptement à la mort, et M. le duc d'Orléans délivré d'avoir à compter avec lui , aima mieux compter avec le monde. Schaub et La Vrillière demeurèrent éconduits.

Le marquis de Bedmar , dont j'ai souvent parlé pendant mon ambas- sade d'Espagne , mourut à Madrid , à soixante et onze ans , laissant de soi une estime et un regret général. Il avoit servi toute sa vie en Flandre, montant par tous les degrés , il y étoit devenu gouverneur généra] des Pays-Bas espagnols par intérim^ en l'absence de l'électeur de Ba- vière, et gouverneur de Bruxelles, enfin général des armées des deux couronnes, en pleine égalité avec nos maréchaux de France généraux des armées de Flandre. Il s'y conduisit si bien qu'il en acquit l'affection du roi, qui lui donna l'ordre du Saint-Esprit, lui procu-ra la grandesse, puis la vice-royauté de Sicile. De retour en Espagne , il y fut ministre

44 MORT DU MARQUIS DE BEDMAR. [1723]

d'État et chef du conseil des ordres et du conseil de guerre , avec une grande considération. J'en ai donné ailleurs la maison, la famille, et le caractère. J'ai admiré cent fois en Espagne comment cet homme, si fait pour le grand monde , qui en avoit un si long usage , et qui pendant tant d'années avoit vécu si publiquement et si splendidement, avoit pu, de retour en Espagne, en reprendre la vie commune des seigneurs espa- gnols, manger seul son puchero*, et achever sa vie dans une solitude presque continuelle , interrompue seulement par quelques visites plus de bienséance que de société , et par quelques fonctions.

On fut surpris en même temps d'apprendre que le maréchal de Villars étoit fait grand d'Espagne, sans l'avoir jamais servie que dans l'affaire de Cellamare et du duc du Maine, et sans qu'on ait jamais su comment il avoit obtenu cette grâce, que M. le duc d'Orléans lui permit d'ac- cepter, parce qu'il permettoit tout. Le maréchal avoit essayé d'obtenir de la cour de Vienne , il étoit fort connu pour y avoir été longtemps en deux fois envoyé extraordinaire du feu roi , un titre de prince de l'Empire ; mais il n'y put parvenir. Le maréchal vouloit toutes les di- gnités , tous les honneurs , toutes les richesses , et il en fut comblé sans en être rassasié ni ennobli.

CHAPITRE IV,

Mort de la duchesse d'Aumont (Guiscard). Mort et caractère de l'abbé Fleury. Mort du duc d'Eslrées; du comte de Saillant. Marquis d'Alègre gouverneur des Trois-Évêchés. Mort de la comtesse de Cbâtil- lon (Voysin) ; de l'abbé de Camps; du P. Daubenton à Madrid. Le P. Bermudez confesseur du roi d'Espagne; son caractère. Mort du car- dinal Dubois. Ses richesses. Ses obsèques. Son esquisse. Sa conduite à s'emparer de M. le duc d'Orléans. Ses négociations à Hanovre et en Angleterre, et son énorme grandeur. Sa négociation en Espagne ; causes de sa facilité. Son gouvernement. Ses folles incartades. M. le duc d'Orléans, fort soulagé par la mort du cardinal Dubois, est fait premier ministre. Le roi l'aimoil, et point du tout le cardinal Dubois.

Plusieurs personnes moururent en ce même temps :

La duchesse d'Aumont, fille unique et héritière de Guiscard, à trente- cinq ans, d'une longue maladie de poitrine, le 9 juillet;

L'abbé Fleury , sous-précepteur des enfants de France , qui avoit été premier confesseur du roi, célèbre par son Catéchisme historique ^ par d'autres ouvrages, surtout par son Histoire de VÉglise, qu'il n'a pu conduire au delà du concile de Constance , et par les excellents discours qu'il a mis à la tête de chaque volume, en manière de préfaces, res- pectable par sa modestie , par sa retraite au milieu de la cour , par une piété sincère, éclairée, toujours soutenue, une douceur et une conver- sation charmante, et un désintéressement peu commun. Il n'avoit que le prieuré d'Argenteuil , près de Paris, et n'avoit jamais voulu plus d'un bénéfice, quoiqu'il eût fort peu d'ailleurs. Il avoit auatre-vingt-trois >

<. Pot-au-feu.

[1723] MORT DU DUC d'eSTRÉES. 45

ans , avec la tête entière , et vivoit depuis longtemps dans la plus par- faite retraite ;

Le duc d'Estrées à quarante ans. Il étoit fils unique du dernier duc d'Estrées et petit-fils du duc d'Estrées, mort ambassadeur à Rome. C'étoit un homme qui avoit passé sa vie dans la plus basse et la plus

onteuse crapule, et qui n'étoit pas sans esprit, mais sans aucun senti- ment , et qui s'étoit ruiné. Il ne laissa point d'enfants de la fille du duc de Nevers qu'il avoit épousée , et sa dignité de duc et pair passa au ma- réchal d'Estrées, cousin germain de son père, fils des deux frères;

Le comte de Saillant, lieutenant général et lieutenant-colonel du régi- ment des gardes-françoises , gouverneur et commandant des Trois-Évè- chés'. C'étoit un homme de qualité fort brave et fort honnête homme, mais court à l'excès, que Harlay, intendant de Metz, avoit désolé tant qu'il y fut , et qui , pour s'en divertir , l'avoit fait tomber dans les pan- neaux les plus ridicules. Le marquis d'Alègre eut le gouvernement des Trois-Évèchés sans y aller commander;

La comtesse de Châtillon , dont le mari est depuis devenu duc et pair et tant d'autres choses. Elle n'avoit que trente-un ans. Elle étoit fille du feu chancelier Voysin , et ne laissa qu'une fille qui [a] été depuis du- chesse de Rohan-Chabot;

L'abbé de Camps , à quatre-vingt-trois ans , si connu par sa fortune et par sa littérature, dont il a été parlé ailleurs amplement ici;

Le P. Daubenton, confesseur du roi d'Espagne, au noviciat des jé- suites de Madrid, il fut enterré en grande pompe, et fort peu regretté. Il mourut le 7 août, à soixante-seize ans. L'incartade que lui fit le car- dinal Dub'/is, qui a été racontée ici il n'y a pas longtemps, et sa cause coûta chjr à la France. Daubenton, jésuite françois, avoit toujours gardé de grandes mesures avec notre cour; mais outré contre le cardinal Dubois, il voulut le faire repentir de l'insulte qu'il en avoit si mal à propos reçue, et ne sut faire pis, se voyant mourir, que de pers'iader au roi d'Espagne de prendre pour confesseur le P. Bermudez, jésuite espagnol, qui fut nommé le lendemain de sa mort. Bermudez, Espagnol jusque dans les moelles, haïssoit la France et les François, étoit secrète- ment attaché à la maison d'Autriche et lié avec toute la cabale italienne; maître jésuite d'ailleurs, qui avoit été provincial de la province de To- lède où est Madrid , de sorte qu'il ne se pouvoit faire un plus pernicieux choix pour les intérêts de la France, ainsi qu'il y parut depuis en toutes occasions. Il étoit un des plus ordinaires prédicateurs de la chapelle, j'ai ouï très-souvent ses sermons sans en rien entendre, parce qu'ils étoient en espagnol; mais le ton, le geste, le débit me parurent d'un grand prédicateur. On prétendoit assez publiquement qu'il prêchoit de mot à mot les sermons du P. Bourdaloue traduits en espagnol. Il ne pouvoit mieux choisir ; mais les siens étoient plus courts. Il y a eu tant d'occasions de parler ici du P. Daubenton que je ne crois pas avoir rien à y ajouter.

< . Toul, Melz et Verdun formaient, dans l'ancienne monarcLie, un jouver- nemcnl particulier.

46 MORT DU CARDINAT DUBOIS. [1723]

Le cardinal Dubois n'eut pas le plaisir d'apprendre sa mort. Il le suivit trois jours après à Versailles. II aviot caché son mal tant qu'il avoit pu, mais sa cavalcade à la revue du roi l'avoit aigri au point qu'il ne put plus le dissimulsr à ceux de qui il pouvoit espérer du secours. Il n'ou- blia rien cependant pour le dissimuler au monde ; il alloit tant qu'il pouvoit au conseil, faisoit avertir les ambassadeurs qu'il iroit à Paris, et n'y alloit point, et chez lui se rendoit invisible, et faisoit des sorties épouvantables à quiconque s'avisoit de lui vouloir dire quelque chose dans sa chaise à porteur entre le vieux château et le château neuf il logeoit, ou en entrant ou sortant de sa chaise. Le samedi 7 août, il se trouva si mal que les chirurgiens et les médecins lui déclarèrent qu'il lui falloit faire une opération qui étoit très-urgente , sans laquelle il ne pouvoit espérer de vivre que fort peu de jours , parce que l'abcès, ayant crevé dans la vessie le jour qu'il avoit monté à cheval, y mettroit la gangrène, si elle n'y étoit déjà, par l'épancbement du pus, et lui dirent qu'il falloit le transporter sur-le-champ à Versailles pour lui faire cette opération. Le trouble de cette terrible annonce l'abattit si fort qu'il ne put être transporté en litière de tout le lendemain dimanche 8; mais le lundi 9, il le fut h cinq heures du matin.

Après l'avoir laissé un peu reposer, les médecins et les chirurgiens lui proposèrent de recevoir les sacrements et de lui faire l'opération aussitôt après. Cela ne fut pas reçu paisiblement; il n'étoit presque point sorti de furie depuis le jour de la revue-, elle avoit encore augmenté le samedi sur l'annonce de l'opération. Néanmoins, quelque temps après, il envoya chercher un récellet de Versailles avec qui il fut seul environ un quart d'heure. Un aussi grand homme de bien, et si préparé, n'en avoit pas besoin de davantage. C'est d'ailleurs le privilège des dernières confessions des premiers ministres. Comme on rentra dans sa chambre, on lui proposa de recevoir le viatique; il s'écria que cela étoit bientôt dit, mais qu'il y avoit un cérémonial pour les cardinaux, qu'il ne savoit pas et qu'il falloit envoyer le demander au cardinal de Bissy à Paris. Chacun se regarda et comprit qu'il vouloit tirer de longue; mais comme l'opération pressoit, ils la lui proposèrent sans attendre davantage. Il les envoya promener avec fureur et n'en voulut plus ouïr parler.

La Faculté, qui voyoit le danger imminent du moindre retardement, le manda à M. le duc d'Orléans, à Meudon, qui sur-le-champ vint à Versailles dans la première voiture qu'il trouva sous sa main. Il exhorta le cardinal à l'opération, puis demanda à la Faculté s'il y avoit de la sûreté en la faisant. Les chirurgiens et les médecins répondirent qu'ils ne pouvoient rien assurer là-dessus, mais bien que le cardinal n'avoit pas deux heures à vivre si on [ne] la lui faisoit tout à l'heure. M. le duc d'Orléans retourna au lit du malade et le pria tant et si bien qu'il y con- sentit. L'opération se fit donc sur les cinq heures, en cinq minutes, par La Peyronie, premier chirurgien du roi en survivance de Maréclial, qui étoit présent avec Chirac et quelques autres médecins et chirurgiens des plus célèbres. Le cardinal cria et tempêta étrangement; M. le duc d'Or- iéans rentra dans la chambre aussitôt après, la Faculté ne lui dissi- mula pas qu'à la nature de la plaie et de ce qui en étoit sorti le malade

[1723] SES RICHESSES. 47

n'en avoit pas pour longtemps. En [effet] , il mourut précisément viugt- quatie heures après, le mardi 10 août, à cinq heures du soir, grinçant les dents contre ses chirurgiens et contre Chirac, auxquels il n'avoit cessé de chanter pouille.

On lui apporta pourtant l'extréme-onction. De communion il ne s'en parla plus, ni d'aucun prêtre auprès de lui, et [il] finit ainsi sa vie dans le plus grand désespoir et dans la rage de la quitter. Aussi la fortune s'étoit-ell-e bien jouée de lui, se fit acheter chèrement et longuement p r toutes sortes de peines, de soins, de projets, de menées, d'inquiétudes, de travaux et de tourments d'esprit , et se déploya enfin sur lui par des \ torrents précipités de grandeurs, de puissance, de richesses démesurées, ; pour ne l'en laisser jouir que quatre ans, dont je mets l'époque à sa ^ charge de secrétaire d'État, et deux seulement si on la met à son cardi- ■• nalat et à son premier ministère, pour lui tout arracher au plus riant et au plus complet de sa jouissance, à soixante-six ans. Il mourut donc maître absolu de son maître, et moins premier ministre qu'exerçant toute la plénitude et toute l'indépendance de toute la puissance et de toute l'autorité royale; surintendant des postes, cardinal, archevêque de Cambrai, avec sept abbayes, dont il fut insatiable jusqu'à la fin, et avoit commencé des ouvertures pour s'emparer de celles de Gîleaux, de Prémontré et des autres chefs d'ordre , et il fut avéré après qu'il recevoit une pension d'Angleterre de quarante mille livres sterling. J'ai eu la curiosité de rechercher son revenu, et j'ai cru curieux de mettre ici ce que j'en ai trouvé, en diminuant même celui des bénéfices, pour éviter toute enflure.

Cambrai 120 000 liv.

'.'logent-sous-Coucy 10 000

Saint-Just : 10 dOO

Airvaux 12 000

Bourgueil 12 000

Bergues-Saint-Vinox 60 000

Saint-Bertin 80 OÙG

Cercajnp 20 000

324 OOO

Premier ministre 160 000

Les postes 100 000

250 000 La pension d'Angleterre , à 24 liv. la livre

sterling , ... 960 000

Ainsi en

Bénéfices 324 000

Premier ministre 1 .50 000

Postes 100 000

Pension d'Angleterre 960 000

1 5.34 000 Tai mis pareillement au rabais ce qu'il tiroit de ses appointimeats ae

48 SES OBSÈQUES. (1723]

premier ministre et des postes : je crois aussi qu'il avoit vingt mille livres du clergé comme cardinal, mais je n'ai pu le savoir avec certitude. Ce qu'il avcit eu et réalisé de Law étoit immense. Il s'en étoit fort servi à Rome pour son cardinalat; mais il lui en étoit resté un prodigieux ar- gent comptant. Il avoit une extrême quantité de la plus belle vaisselle d'argent et de vermeil, et la plus admirablement travaillée; des plus riches meubles, des plus rares bijoux de toute sorte, des plus beaux et des plus rares attelages de tous pays, et des plus somptueux équipages. Sa table étoit exquise et superbe en tout, et il en faisoit fort bien les honneurs, quoique extrêmement sobre et par nature et par régime.

Sa place de précepteur de M. le duc d'Orléans lui avoit procuré l'ab- baye de Nogent-sous-Coucy ; le mariage de ce prince celle de Saint-Just; ses premiers voyages d'Hanovre et d'Angleterre celle d'Airvaux et de Bourgueil; les trois autres, sa toute-puissance. Quel monstre de fortune et d'où parti ! et comment et si rapidement précipité ! C'est bien littéra- lement à lui qu'on peut appliquer ce passage du psaume :

« J'ai passé , il n'étoit déjà plus , il n'en est rien resté ; jusqu'à ses traces étoient effacées. >

Yidi impium superexaltatum et elevatum sicut cedros Libani; Et transivi, et ecce non erat, et non est inventus locus ejus.

(Ps. XXXVI, V. 35 et 36.)

Le mercredi au soir, lendemain de sa mort, il fut porté de Versailles à Paris dans l'église du chapitre de Saint-Honoré, il fut enterré quelques jours après. Les académies dont il étoit lui firent faire chacune un service elles assistèrent, l'assemblée du clergé un autre comme à leur président; et en qualité de premier ministre, il y en eut un à Notre-Dame , le cardinal de Noailles officia , et les cours supérieures assistèrent. Il n'y eut point d'oraison funèbre à aucun , on n'osa le hasar- der. Son frère , plus vieux que lui et honnête homme , qu'il avoit fait venir lorsqu'il fut secrétaire d'État, demeura avec la charge de secrétaire du cabinet qu'il avoit , et qu'il lui avoit donnée , et les ponts et chaussées qu'il lui procura à la mort de Beringhen , premier écuyer , qui les avoit , et qui s'en étoit très-dignement acquitté. Ce Dubois, qui étoit fort mo- deste, trouva un immense héritage. Il n'avoit qu'un fils, chanoine de Saint-Honoré qui n'avoit jamais voulu ni places ni bénéfices et qui vivoit très-saintement. Il ne voulut presque rien toucher de cette riche succes- sion. Il en employa une partie à faire à son oncle une espèce de mausolée beau, mais modeste, plaqué contre la muraille, au bas de l'église, le cardinal est enterré avec une inscription fort chrétienne , et distribua l'autre partie aux pauvres , dans la crainte qu'elle ne lui portât malé- diction.

On a bien des exemples de prodigieuse fortune, plusieurs même de gens de peu , mais il n'y en a aucun de personne si destituée de tout talent qui y porte et qui la soutienne que l'étoit le cardinal Dubois, si on en excepte la basse et obscure intrigue. Son esprit étoit fort ordi- uaire.son savoir des plus communs, sa capacité nulle, son extérieur

[1723] SON ESQUISSE. 49

d'un furet, mais de cuistre, son débit désagréable, par articles, tou- jours incertain, sa fausseté écrite sur son front, ses mœurs trop sans aucune mesure pour pouvoir être cachées : des fougues qui pouvoient passer pour des accès de folie , sa tête incapable de contenir plus d'une affaire a la fois , et lui d'y en mettre ni d'en suivre aucune que pour son intérêt personnel: rien de sacré, nulle sorte de liaison respectée; mé- pris déclaré de foi, de parole, d'honneur, de probité, de vérité: grande estime et pratique continuelle de se faire un jeu de toutes ces choses; voluptueux autant qu'ambitieux; voulant tout en tout genre, se comp tant lui seul pour tout, et tout ce qui n'étoit point lui pour rien, et re- gardant comme la dernière démence de penser et d'agir autrement. Avec cela, doux, bas, souple, louangeur, admirateur, prenant toutes sortes de formes, avec la plus grande facilité, et revêtant toutes sortes de personnages, et souvent contradictoires, pour arriver aux différents buts qu'il se proposoit , et néanmoins très-peu capable de séduire. Son rai- sonnement par élans, par bouffées, entortillé même involontairement, peu de sens et de justesse; le désagrément le suivoit partout. Néanmoins des pointes de vivacité plaisantes quand il vouloit qu'elles ne fussent que cela , et des narrations amusantes, mais déparées parl'élocutionquiauroit été bonne sans ce bégayement dont sa fausseté lui avoit fait une habitude, par l'incertitude qu'il avoit toujours à répondre et à parler. Avec de tels défauis , il est peu concevable que le seul homme qu'il ait su séduire ait été M. le duc d'Orléans qui avoit tant d'esprit, tant de justesse dans l'esprit , et qui saisissoit si promptement tout ce qui se pouvoit connoître des hommes. Il le gagna enfant, dans ses fonctions de précepteur; il s'en empara 'eune homme en favorisant son penchant pour la liberté, le faux bel air l'entraînement à la débauche, le mépris de toute règle; en lui gâtant par les beaux principes des libertins savants le cœur, l'esprit et la conduite, dont ce pauvre prince ne put jamais se délivrer, non plus que des sentiments contraires de ia raison, de la vérité, de la con- science , qu'il prit toujours soin d'étouffer.

Dubois, insinué de la sorte, n'eut d'étude plus chère que de se con- server bien par tous moyens avec son maître à la faveur duquel tous ses avantages étoient attachés , qui n'alloient pas loin alors , mais tels qu'ils fussent, étoient bien considérables pour le valet du curé de Saint-Eus- tache, puis de Saint-Laurent. Il ne perdit donc jamais de vue son prince dontii connoissoit tous les grands talents et tous les grands défauts qu'il avoit su mettre à profit, et qu'il y mettoit tous les jours, dont l'extrême foiblesse étoit le principal, et l'espérance la mieux fondée de Dubois. Ce fut aussi celle qui le soutint dans les divers délaissements qu'il éprouva, et dans le plus fâcheux de tous, à l'entrée de la régence, dont on a vu avec quel art il avoit su se rapprocher. C'étoit le seul talent il filt maître, que celui de l'intrigue obscure avec toutes ses dépendances. Il séduisit son maître comme on l'a vu ici, par ces prestiges d'Angleterre qui firent tant de mal à l'Ëtat, et dont les suites lui en causent encore de si fâcheux. Il le força et tout de suite le lia à cet intérêt personnel , au cas de mort du roi, de deux usurpateurs intéressés à se soutenir l'un l'autre, et M. le duc d'Orléans s'y laissa entraîner parle babil de Ga- SAiNT-SmoM xiu 4

50 SON ADRESSE À S'EMPARER [1723]

nillac, les profonds sproposito à\i duc de Noailles, les insolences, le grands airs de Stairs, qui lui imposoient, et cela sans aucun désir de la couronne : c'est une vérité étrange que je ne puis trop répéter, parce que je l'ai parfaitement et continuellement reconnue: et je dis étrange, parce qu'il n'est pas moins vrai que si la couronne lui fût échue et sans aucun embarras , même pour la recueillir et la conserver , il s'en seroit trouvé chargé, empêtré, embarrassé, sans comparaison aucune, plu» qu'il n'en auroit été satisfait.

De , ce lien devenu nécessaire et intime entre lui et Dubois , quand celui-ci fut parvenu à aller la première fois en Hollande , ce qui ne fut pas sans peine, et qui le conduisit après à Hanovre , puis à Londres, et à devenir seul maître de toute la négociation , partie l'arrachant à la foiblesse de son maître, partie en l'infatuant qu'il ne s'y pouvoit servir de nul autre, parce ^ue nul autre ne pouvoit être comme lui dépositaire du vrai nœud qui faisoit le fondement secret de la négociation, quiétoit, en cas de mort du roi, ce soutien réciproque des deux usurpateurs, trop dangereux pour M. le duc d'Orléans à confier à qui que ce soit qu'à lui , qui toutefois devoit uniquement gouverner toute la négociation , sans égard à tout autre intérêt de l'État le plus marqué et le plus visible. Par Dubois se mit en toute liberté de traiter à Londres pour lui-même en accordant tout ce qu'il plut aux Anglois, pour quoi il ne falloit pas giande habileté en négociations. Aussi a-t-on vu plus d'une fois dans ce qui a été donné ici d'après Torcy sur les affaires étrangères , que M. le duc d'Orléans ne s'accommodoit pas toujours de ce que Dubois vouloit passer aux Anglois, que ceux-ci lui reprochoient que son maître étoit plus difficile que lui, et tacitement son peu de crédit, et lui faisoient sentir la conséquence pour ce qu'il désiroit personnellement d'eux, de pouvoir davantage sur M. le duc d'Orléans et de l'amener à ce qui leur convenoit. De ces lettres véhémentes dont M. le duc d'Orléans me parloit quelquefois, et auxquelles il ne pouvoit résister; de son brus- que retour d'Angleterre, sans ordre ni préparatif, pour emporter par sa présence ce que, pour cette fois, ses lettres n'avoient pu faire, et son prompt passage à Londres, dès qu'il eut réussi à ce qu'il s'étoit proposé, pour en aller triompher chez les ministres angbis, et leur montrer par l'essai d'un court voyage ce qu'ils pouvoient attendre de son ascendant sur le régent lorsqu'il seroit à demeure à ses côtés, par conséquent combien il leur seroit nécessaire, et leur intérêt sensible de le satisfaire personnellement, de façon qu'ils pussent compter sur lui.

Voilà ce qui sans capacité aucune a conclu les traités que Dubois a aits avec les Anglois, si opposés à l'intérêt de la France et au bien de toute l'Europe, en particulier si préjudiciables à l'Espagne, et qui d'un même tour de main a fondé et précipité la monstrueuse gran eur de Dubois, qui, en revenant tout à fait d'Angleterre, culbuta les conseils pour culbuter le maréchal d'Huxelles et le conseil des afl'aires étran- gères , et les mettre uniquement dans sa main , sous le titre de fcacrétaire d'État. Outre la prétention d'une telle récompense de sa négociation dont il sut faire valoir à son maître toute la délicatesse, l'habileté et le ruit qu'il en tiroit, tout nul qu'il fût, il lui persuada encore la nécessité

[1723] DE M. LE DUC d'oRLÉANS. 51

de ne confier qu'à lui seul les affaires étrangères, pour entretenir et consolider rinlirae confiance si nécessaire à conserver avec les Anglois, et leMr ôter les entraves du maréchal d'Huxelles, de Canillac, de ce même conseil que Dubois vouloil déjà écarter, et que toutes les affaires ne passassent plus que par un seul c mal agréable au ministère anglois, dont il ne pût prendre aucune défiance. De secrétaire d'État à tout le reste, le chemin fut rapide et aisé; la guerre qu'il fit entreprendre contre l'Espagne sans la cause la plus légère, pour ruiner leur marine au désir des Anglois, et contre le plus sensible intérêt de la France, et le plus personnel de M. le duc d'Orléans , fut le prix du chapeau , qui bientôt après le mena au premier ministère.

Que si après avoir développé comment , sans capacité aucune , Dubois s'est fait si grand par l'Angleterre, en lui sacrifiant la France, mais beaucoup plus l'Espagne, on s'étonne comment si promptement après il est venu à bout du double mariage , surtout avec les impressions per- sonnelles prises en Espagne contre M. le duc d'Orléans, dès avant sa régence et depuis, ce point sera facile à démêler. Le roi d'Espagne, quelque prévenu qu'il fût contre M. le duc d'Orléans par ce [que] la princesse des Ursins lui imputa avant la mort du roi , quelques blessures qu'il en eût reçues depuis la régence par le ministère de Dubois pour plaire aux Anglois, jamais homme ne fut attaché à sa maison et à sa nation originelle si intrinsèquement ni si indissolublement que Phi- lippe V. Cette passion, si vive en lui et toujours active , le rendoit infa- tigable à tout s''(uffrir de la France sans cesser de désirer avec la plus violente ardeur de se pouvoir lier et réunir indissolublement avec elle. C'est ce qui lui fit recevoir 1 espérance qui lui fut montrée , puis aussitôt proposée du mariage du roi, comme le comble de ses vœux, à quelque condition que ce pût être, en sorte que celle du mariage actuel du prince des Asturies ne fut pas capable seulement de le refroidir. D'un autre côté , la reine qui avoit la même passion pour un établissement sûr et solide de son fils aîné en Italie, et par affection, et par vanité, et pour se retirer auprès de lui et éviter le sort des reines veuves d'Espagne, qui avoit toujours été le point de son horreur, sentirent tous deux qu'ils n'y pouvoient parvenir malgré l'empereur, qu'il n'y avoit que le roi d'Angleterre , si parfaitement bien alors avec la cour de Vienne , qui pût parvenir à lui faire donner les mains à cet établissement, et que l'Es- pagne ne pouvoit espérer là-dessus aucun secours de l'Angleterre que par M. le duc d'Orléans , même par l'abbé Dubois , au point ils étoient avec Georges et avec ses ministres. Ce ne fut donc pas merveilles si le double mariage fut conclu si facilement et si promptement, en quoi toute l'habileté ae l'abbé Dubois ne fut que de l'imaginer et d'avoir la hardiesse de le proposer. C'est ce que je vis très-clairement en Espagne, et que l'esprit du roi d'Espagne n'avoit jamais été guéri sur M. le duc d'Orléans, ni sur son ministre, ni celui de la reine non plus, à travers toutes les mesures et les plus exactes réserves que, quelque soin qu'ils prissent, ils ne me purent épaissir ce voile plus que la consistance d'une gaze, et je sentis le même dans le marquis de Grimaldo. Telles furent les merveilles de la prétendue capacité de Dubois.

52- SON GOUVERNEMENT. [1723]

Il n'en montra pas davantage dans sa manière de gouverner quand il fut devenu le véritable maître. Toute son application tournée à ce que son maître, dont il connoissoit tout le glissant, ne lui échappât pas, s'épuisa à épier tous les moments de ce prince, ce qu'il faisoit, qui il voyoit, les temps qu'il donnoit à chacun , son humeur , son visage , ses propos à l'issue de chaque audience ou de chaque partie de plaisir; qui en étoit, quel propos et par qui tenus, et à combiner toutes ces choses; surtout à effrayer et à effaroucher pour empêcher qui que ce filt d'être assez hardi pour aller droit au prince, et à rompre toutes mesures à qui en avoit la témérité sans en avoir obtenu son congé et son aveu. Ce sont les espionnages qui occupoient toutes ses journées , sur lesquelles il régloit toutes ses démarches, et à tenir le monde, sans exception , de si court, que tout ne fût que dans sa main, affaires, grâces, jusqu'aux plus petites bagatelles, et à faire échouer tout ce qui osoit essayer de lui passer entre les doigts, et de ne le pas pardonner aux essayeurs, qu'il poursuivoit partout d'une façon implacable. Cette application et quelque écorce indispensable d'ordres à donner, ravissoient tout son temps, en sorte qu'il étoit devenu inabordable, hors quelques audiences publiques ou quelques autres aux ministres étrangers. Encore la plupart d'eux ne le pouvoieni joindre, et se trouvoient réduits à l'attendre aux passages sur des escaliers, et en d'autres endroits par lesquels il déroboit son passage , il ne s'attendoit pas à les rencontrer. Il jeta une fois dans le feu une quantité prodigieuse de paquets de lettres toutes fermées, et de toutes parts , puis s'écria d'aise qu'il se trouvoit alors à son courant. A sa mort il s'en trouva par milliers, tout cachetées.

Ainsi tout demeuroit en arrière, en tout genre, sans que personne, même des ministres étrangers , osât s'en plaindre à M. le duc d'Orléans, et sans que ce prince, tout livré à ses plaisirs , et toujours sur le chemin de Versailles à Paris, prît la peine d'y penser, bien satisfait de se trou- ver dans cette liberté . et ayant toujours suffisamment de bagatelles dans son portefeuille pour remplir son travail avec le roi , qui n'étoit que de bons à lui faire mettre aux dépenses arrêtées, ou aux demandes des em- plois ou des bénéfices vacants. Ainsi aucune affaire n'étoit presque dé- cidée, et tout demeuroit et tomboit en chaos. Pour gouverner de la sorte il n'est pas besoin de capacité. Deux mots à chaque ministre chargé d'un département, et quelque légère attention à garnir les con- seils devant le roi des dépèches les moins importantes, brochant les autres seul avec M. le duc d'Orléans, puis, les laissant presque toutes en arrière, faisoient tout le travail du premier ministère, et l'espion- nage , les avis de l'intérieur de M. le duc d'Orléans , les combinaisons de ces choses, les parades, les adresses, les batteries, faisoient et em- portoienl tout celui du premier mmistre; ses emportements pleins d'injures et d'ordures, dont ni hommes ni femmes, de quelque rang et de quelque considération qu'ils fussent, [n'étoient] à couvert, le délivroient d'une infinité d'audiences, parce qu'on aimoit mieux aller par des bricoles subalternes, ou laisser périr ses affaires , que s'exposer à essuyer ces fureurs et ces affronts. On en a vu un échantillon vague par ce qui a été raconté ici de ce qui arriva en pleine et nombreuse au-

[1723] SES FOLLES INCARTADES.

dience d'ambassileuis, prélats, dames et de toutes sortes de gens con- sidérables, àrof'ùcier que j'avois dépêché de Madrid avec le contrat de mariage du roi.

Les folies publiques du cardinal Dubois , depuis surtout que devenu le maître il ne les contint plus , feroient un livre. Je n'en rapporterai que quelques-unes pour échantillon. La fougue lui faisoit faire quel- quefois le tour entier et redoublé d'une chambre courant sur les tables et les chaises sans toucher du pied la terre, et M. le duc d'Orléans m'a dit plusieurs fois en avoir été souvent témoin en bien des occasions.

Le cardinal de Gesvres se vint plaindre à M. le duc d'Orléans de ce que le cardinal Dubois venoit de l'envoyer promener dans les termes les plus sales. On a vu ailleurs qu'il en avoit usé de même avec la prin- cesse de Montauban , et la réponse que M. le duc d'Orléans avoit faite à ses plaintes. La vérité est qu'elle ne méritoit pas mieux. L'étonnant fut qu'il dit de même à un homme des mœurs, de la gravité et de la dignité du cardinal de Gesvres, qu'il avoit toujours trouvé le car- dinal Dubois de bon conseil, et qu'il croyoit qu'il feroit bien de suivre celui qu'il lui venoit de donner. C'étoit apparemment pour se défaire de pareilles plaintes après un tel exemple : kt en effet on ne lui en porta plus depuis.

Mme de Cheverny, devenue veuve, s'étoit retirée quelque temps après aux Incurables. Sa place de gouvernante des filles de M. le duc d'Or- léans avoit éti't donnée à Mme de Conflans. Un peu après le sacre, Mme la duchesse d'Oiléans lui demanda si elle avoit été chez le cardinal Dubois. Là-dessus Mrie de Conflans répondit que non, et qu'elle ne voyoit pas pourquoi elle iroit, la place que Leurs Altesses Royales lui avoient donnée étant si éloignée d'avoir trait à aucune afl"aire. Mme la duchesse d'Orléans insista sur ce que le cardinal étoit à l'égard de M. le duc d'Or- léans. Mme de Conflans se défendit , et finalement dit que c'étoit un fou qui insultoit tout le monde, et qu'elle ne vouloit pas s'y exposer. Elle avoit de l'esprit et du bec, et souverainement glorieuse, quoique fort polie. Mme la duchesse d'Orléans se mit à rire de sa frayeur, et lui dit que, n'ayant rien à lui demander ni à lui représenter, mais seulement à lui rendre compte de l'emploi que M. le duc d'Orléans lui avoit donné, c'étoit une politesse qui ne pouvoit que plaire au cardinal, et lui en attirer de sa part, bien loin d'avoir rien de désagréable à en craindre, et finit par lui dire que cela convenoit et qu'elle vouloit qu'elle y allât.

La voilà donc partie, car c'était à Versailles, au sortir de dîner, et arrivée dans un grand cabinet, il y avoit huit ou dix personnes qui attendoient à parler au cardinal , qui étoit auprès de sa cheminée avec une femme qu'il galvaudoit '. La peur en prit à Mme de Conflans, qui étoit petite et qui en rapetissa encore. Toutefois, elle s'approcha comme cette femme se retiroit. Le cardi-nal la voyant s'avancer lui demanda vivement ce qu'elle vouloit. Monseigneur, dit-elle. Ho, monseigneur! mon- seigneur! interrompit le cardinal; cela ne se peut pas. Mais, mon-

I . Galvauder se disait familièrement pour malimiter de paroles, ^ourniaiider.

54 SES FOLLES INCARTADES. [1723]

seigneur, reprit-elle. De par tous les diables, je vous le dis encore, interrompit de nouveau le cardinal , quand je vous dis que cela ne se peut pas. Monseigneur, » voulut encore dire Mme de Conflans pour expliquer qu'elle ne demandoit rien; mais à ce mot le cardinal lui saisit les deux pointes des épaules, la revire, la pousse du poing par le dos, ei: Œ Allez à tous les diables, dit-il, et me laissez en repos » Elle pensa tomber toute plate, et s'enfuit en furie, pleurant à chaudes larmes, et arrive en cet état chez Mme la duchesse d'Orléans, à qui, à travers ses sanglots , elle conte son aventure.

On étoit si accoutumé aux incartades du cardinal , et celle-là fut trouvée si singulière et si plaisante que le récit en causa des éclats de rire qui achevèrent d'outrer la pauvre Conflans, qui jura bien que de sa vie elle ne remettroit le pied chez cet extravagant.

Le jour de Pâques d'après qu'il fut cardinal , il s*éveille sur les huit heures et senne à rompre ses sonnettes , et le voilà à blasphémer horri- blement après ses gens , à vomir mille ordures et mille injures , et à crier à pleine tète de ce qu'ils ne l'avoient pas éveillé , qu'il vouloit dire îa messe, qu'il ne savoit plus en prendre le temps avec toutes les affaires qu'il avoit. Ce qu'il fit de mieux après une si belle préparation, ce fut de ne la dire pas, et je ne sais s'il l'a jamais dite depuis son sacre.

Il avoit pris pour secrétaire particulier un nommé Venier qu'il avoit défroqué de l'abbaye de Saint-Germain des Prés, il étoit frère con- vers , et en faisoit les affaires depuis vingt ans avec beaucoup d'esprit et d'intelligence. Il s'étoit fait promptement aux façons du cardinal, et s'étoit mis sur le pied de lui dire tout ce quil lui plaisoit. Un matin qu'il étoit avec le cardinal, il demanda quelque chose qui ne se trouva pas sous sa main. Le voilà à jurer, à blasphémer, à crier à pleine tète contre ses commis, et que s'il n'en avoit pas assez, il en prendroit vingt, trente, cinquante, cent, et à faire un vacarme épouvantable. Venier l'écoutoit tranquillement, le cardinal l'interpella, si cela n'étoit pas une chose horrible, d'être si mal servi, à la dépense qu'il y faisoit, et à s'emporter tout de nouveau, et à le presser de répondre, a Monsei- gneur, lui dit Venier, prenez un seul commis de plus, et lui donnez pour emploi unique de jurer et de tempêter pour vous , et tout ira bien , vous aurez beaucoup de temps de reste, et vous vous trouverez bien servi. » Le cardinal se mit à rire et s'apaisa.

Il mangeoit tous les soirs un poulet pour tout souper et seul. Je ne sais par quelle méprise ce poulet fut oublié un soir par ses gens. Comme il fut près de se coucher, il s'avisa de son poulet, sonna, cria, tempêta iiprès ses gens, qui accoururent et qui l'écoutèrent froidement. Le voilà à crier de plus belle après son poulet et après ses gens de le servir si tard. Il fut bien étonné qu'ils lui répondirent tranquillement q,i'il avoit mangé son poulet, mais que, s'il lui plaisoit, ils en aUoient faire meure un autre à la broche, a Comment, dit-il, j'ai mangé mon pouîeti » L'assertion hardie et froide de ses gens le persuada, et ils se moquèrent de lui. Je n'en dirai pas davantage, parce que, encore une fois, on eu feroit un vrai volume. C'en est assez pour montrer quel étoit ce mons-

[1723] DUC d'orléans premier ministre. 55

.trueux personnage dont la mort soulagea grands et petits, et en vérité, toute l'Europe, enfin jusqu'à son frère même qu'il traitoit comme un nègre. Il voulut une fois chasser son écuyer pour lui avoir prêté un de ses carrosses pour aller quelque part dans Paris.

Le plus soulagé de tous l'ut M. le duc d'Orléans. Il gémissoit en secret dfcpuis assez longtemps sous le poids d'une domination si dure, et sous les chaînes qu'il s'étoit forgées. Non-seulement il ne pouvoit plus dis- poser ni décider de rien, mais il exposoit inutilement au cardinal ce qu'il désiroit qui fût sur grandes et petites choses. Il lui en falloit passer sur toutes par la volonté du cardinal qui entroit en furie, en reproches, et le pouilloit comme un particulier, quand il lui arrivoit de le trop contredire. Le pauvre prince sentoit aussi l'abandon il s'étoit livré, et par cet abandon, la puissance du cardinal et l'éclipsé de la sienne. Il le craignoit, il lui étoit devenu insupportable, il mouroit d'envie de s'en débarrasser; cela se montroit en mille choses, mais il n'osoit, il ne savoit comment s'y prendre, et isolé et sans cesse épié comme il l'étoit, il n'avoit personne avec qui s'en ouvrir tout à fait, et le cardinal bien averti, en redoubloit ses frasques pour retenir par la frayeur ce que ses artifices avoient usurpé, et qu'il n'espéroit plus de se conserver par une autre voie.

Dès qu'il fut mort, M. le duc d'Orléans retourna à Meudon apprendre au roi cette nouvelle , qui le pria aussitôt de se charger de toute la con- duite des affairjs, le déclara premier ministre, et en reçut son serment le lendemain, dJnt la patente tôt expédiée fut vérifiée au parlement. Cette déclaration si prompte sur laquelle M. le duc d'Orléans n'avoit rien préparé , fut l'effet de la crainte qu'eut l'évèque de Fréjus de voir un particulier premier ministre. Le roi aimoit M. le duc d'Orléans, comme on l'a déjà dit, par le respect qu'il en recevoit, et par sa manière de travailler avec lui, qui sans danger d'être pris au mot, le laissoit tou- jours le maître des grâces sur le choix des personnes qu'il lui proposoit, et d'ailleurs de ne l'ennuyer jamais, ni de contraindre ses amusements parles heures de ce travail. Quelques soins, uelques souplesses que le cardinal Dubois eût employées pour gagner l'esprit du roi et l'appri- voiser avec lui, jamais il n'en avoit pu venir à bout, et on remarquoit, même sans avoir de trop bons yeux, une ''épugnance du roi pour lui plus que très-sensible. Le cardinal en étoit désolé, mais redoubloit de jambes dans l'espérance de réussir à la fin. Mais, outre l'air peu naturel et le désagrément inséparable de ses manières les plus occupées à plaire , il avoit deux ennemis auprès du roi , bien attentifs à l'éloigner de prendre avec ce jeune prince, le maréchal de Villeroy, tant qu'il y fut, mais bien plus dangereusement le Fréjus, qui ne pouvoit haïr le cardinal que d'ambition, [et qui] bien résolu de le culbuter si M. le duc d'Orléans venoil à manquer, pour n'être ni primé, encore moins dominé par un particulier, n'avoit garde de ne pas le ruiner jour- nellement dans l'esprit du roi, en s'y établissant lui-même de plus en plus.

56 MORT DU PREMIER PRÉSIDENT DE MESMES. [1723]

CHAPITRE V.

Moil du premier président de Mesmes. Je retrouve et revois M. le duc d'Orléans comme auparavant. Compagnie d'Oslende. Mort de La Houssaye ; sa place de chancelier de M. le duc d'Orléans donnée à Ar- genson, et les postes à Morville. Le mariage du prince et de la prin- cesse des Asluries consommé. Mariage des deux fils du duc de Bouillon avec la seconde fille du prince Jacques Sobieski , par la mort de l'aîné. Succès de ce mariage. Inondation funeste à Madrid, et incendie en même moment. Noce, Canillac et le duc de Noailles rappelés. Le premier bien dédommagé. Translation de l'évêque-duc de Laon à Cam- brai ; sa cause. Laon donné à La Fnre, évêque de Viviers, au pieux refus de Beisunce, évêque de Marseille. Quel éloit ce nouvel évêque de Laon.

Mort et caractère de Besons, archevêque de Rouen. Rouen donné à Tressan , évêque de Nantes; Besançon à l'abbé de Monaco ; Luçon à l'abbé de Bussy, etc. Mme de Cbelles écrit fortement â M. le duc d'Orléans sur ses choix aux prélatures. Mort du prince de Croï. Absurdité de celte nouvelle chimère de princerie. Mon de la duchesse d'Aumonl (Brouilly).

Mort du jeune duc d'Aumont; sa dépouille. Triste et volontaire état de la sanlé de M. le duc d'Orléans. J'avertis l'évêque de Fréjus de l'étal de M. le duc d'Orléans, et l'exhorte à prendre ses mesures en conséquence.

Fausseté et politique de ce prélat, qui veut se rendre le maître de tout à l'ombre d'un prince du sang, premier ministre de nom etd'écorce. Mort de La Chaise, capitaine de la porte. Torcy obtient celte charge pour son fils. Secondes cliarges de la cour, proie des enfants des ministres. Mort de Livry. Morl du grand-duc de Toscane; sa famille, son carac- tère. — Mort de l'électeur de Cologne. Mort et caractère de la maré- chale de Chamilly. Mort de Mme de Monsoreau, femme du grand prévôt.

Un plus corrompu, s'il se peut, que le cardinal Dubois le suivit douze ou treize jours après : ce fut le premier président de Mesmes , qui , déjà fort appesanti par quelques légères apoplexies, en eut une qui l'emporta en moins de vingt-quatre heures, à soixante et un ans, sans que pen- dant ce peu de temps on en eût pu tirer le moindre signe de vie. Je dis plus corrompu que Dubois par ses profondes et insignes noirceurs, et parce que, dans un état honorable et riche, il n'avoit pas eu besoin de se bâtir une fortune comme Dubois, qui étoit de la lie du peuple, non que ce pût être une excuse à celui-ci, mais une tentation de moins à l'autre, qui n'avoit qu'à jouir de ce qu'il étoit, avec honneur. J'ai eu tant d'occasions de parler et de faire connoître ce magistrat également détestable et méprisable, que je crois pouvoir me dispenser d'en salir davantage ce papier. On a vu ailleurs pourquoi et comment on m'avoit enfin forcé à me raccommoder avec lui. après ce beau mariage du duc de Lorge avec sa fille , dont il eut tout lieu de se bien repentir, comme il l'avoua souvent lui-même. J'étois paisiblement à la Ferté en bonne compagnie depuis près de deux mois, sans en avoir voulu partir sur les courriers que Belle-Ile et d'autres encore m'avoient dépêchés sur la mort du cardinal Dubois, pour me presser de revenir. La vanité et l'avidité «l'avoir une pension m'en fit dépêcher ua autre à la mort du premier

[1723] JE REVOIS LE DUC d'ORLÉANS. 57

président par ses filles, pour me conjurer de revenir et de la demander à M. le duc d'Orléans.

Je cédai encore en cette occasion à la vertu et à la piété de Mme de Saint-Simon, qui voulut si absolument que je ne leur refusasse pas cet office , et je partis. Elle revint à Paris quelques jours après moi. La cour étoit retournée de Meudon à Versailles le 13 août, il y avoit dix ou douze jours , et j'y trouvai M. le duc d'Orléans.

Dès qu'il me vit entrer dans son cabinet , il courut à moi , et me de- manda avec empressement si je voulois l'abandonner. Je lui répondis que tant que son cardinal avoit vécu, je m'étois cru fort inutile auprès de lui ; et que j'en avois profité pour ma liberté et pour mon repos ; mais qu'à présent que cet obstacle à tout bien n'étoit plus , je serois toujours à son très-humble service. Il me fit promettre de vivre avec lui comme auparavant, et, sans entrer en rien sur le cardinal, se mit sur les af- faires présentes, domestiques et étrangères, m'expliqua il en étoit, et me conta l'émoi que prenoient l'Angleterre et la Hollande de la nou- velle compagnie d'Ostende, que l'empereur formoit, qu'il vouloit main- tenir et que ces deux puissances vouloient empêcher de s'établir par leur grand intérêt du commerce , enfin celui que la France y pouvoit trouver pour et contre, et ses vues de conduite dans celte affaire. Je le trouvai content, gai, et reprenant le travail avec plaisir. Quand nous eûmes bien cauîé du dehors, du dedans et du roi, dont il étoit fort content, je lui parlai de la pension que les filles du premier président lui demandoieiit. Il se mit à rire et à se moquer d'elles, après l'argent immense qu'il avoit si souvent prodigué à leur père, ou qu'il lui avoit su escroquer, et à se moquer de moi d'être leur avocat en chose si ab- surde après tout ce qu'il y avoit eu entre moi et leur père, duquel il fit fort bien et en peu de mots l'oraison funèbre. J'avouerai franchement que je n'insistai pas beaucoup pour une chose que je trouvois aussi dé- placée, et dont je ne me souciois point du tout. Je vécus donc de en avant avec M. le duc d'Orléans comme j'avois toujours fait avant que le cardinal Dubois fût premier ministre, et lui avec toute son ancienne confiance. Il faut pourtant que je convienne que je ne cherchai pas à en faire beaucoup d'usage. Il fit alors la très-légère perte de La Houssaye , son chancelier , qui avoit montré son ignorance dans la place de contrô- leur général des finances qu'il avoit été obligé de quitter. Il avoit soixante et un ans. M. le duc d'Orléans prit à sa place le lieutenant de police, second fils du feu garde des sceaux d'Argenson. J'oubliois de marquer que les postes avoient été données à Morville, secrétaire d'État des affaires étrangères, avec une grande et juste diminution d'appointe- ments.

On apprit en ce même temps que Leurs Majestés Catholiques avoient mis le prince et la princesse des Asturies ensemble , et que leur mariage avoit été consommé.

Le duc de Bouillon , fort occupé d'étayer de plus en plus sa princerie par des alliances étrangères, dont les siens s'étoient si bien trouvés, avisa d'en éblouir ainsi que de ses grands établissements, le prince Jacques Sobieski, fils aîné du célèbre roi de Pologne, qui vivoit retiré

58 MARIAGE DES DEUX FILS DU DUC DE BOUILLON. [1723]

dans ses terres en Silésie; répandit beaucoup d'argent autour de lui, et fit si bien que le mariage de sa seconde fille fut conclu avec le prince de Turenne , fils aîné du duc de Bouillon et de la fille du feu duc de La Trémoille, sa première femme.

Ce mariage flaltoit extrêmement le duc de Bouillon. Le grand-père de sa future belle-fille avoit occupé longtemps le trône de Pologne, et en avoit illustré la couronne par ses grandes actions; sa femme étoit sœur de rirapératrice, épouse de l'empereur Léopold, et mère des em- pereurs Joseph et Charles , et sœur aussi de la reine douairière d'Es- pagne, de la feue reine de Portugal, des électeurs de Mayence et Pa- latin, et de la duchesse de Parme, mère de la reine, seconde femme du roi d'Espagne. Enfin, la fille aînée du prince Jacques Sobieski avoit épousé le roi d'Angleterre , retiré à Rome. Le mariage fut célébré par procureur, à Neuss, en Silésie, et en personne à Strasbourg, un mois après. Mais le prince de Turenne tomba malade presque aussitôt, et mourut douze jours après son mariage. Personne de la famille n'étoit allé à Strasbourg que son frère; la mariée y étoit arrivée en fort léger équipage. On comptoit l'amener tout de suite à Paris, quand la maladie de son mari les arrêta. Dès que la nouvelle en vint , le duc de Bouillon pensa aussitôt au mariage de son second fils, si elle devenoit veuve, et à tout événement dépêcha le comte d'Évreux à Strasbourg pour lui per- suader de continuer son voyage , dans l'espérance de gagner son con- sentement. Ils y réussirent, et la gardèrent tantôt chez eux à Pontoise, tantôt dans un couvent du lieu , et n'en laissèrent approch-^r personne qui la pût imprudemment détromper des grandeurs qu'elle croyoit aller épouser. Ils négocièrent en Silésie pour avoir le consentement , puis à Rome pour la dispense, il n'est question que du plus ou du moins d'argent qu'on n'avoit pas dessein d'épargner. Enfin, le mariage se fit en avril 1724. fort en particulier, à cause du récent veuvage.

Quand elle commença à voir le monde et à être présentée à la cour, elle fut étrangement surprise de s'y trouver comme toutes les autres duchesses et princesses assises, et de ne primer nulle part avec toute la distinction dent on l'avoit persuadée , en sorte qu'il lui échappa plus d'une fois qu'elle avoit compté épouser un souverain, et qu'il se trouvoit que son mari et son beau-père n'étoient que deux bourgeois du quai Malaquais. Ce fut bien pis quand elle vit le roi marié. Je n'en dirai pas davantage. Ces regrets, qu'elle ne cachoit pas, joints à d'autres mécon- tentements, en donnèrent beaucoup aux Bouillon. Le mariage ne fut pas heureux. La princesse, qui ne put s'accoutumer à l'unisson avec nos duchesses et princesses, encore moins à vivre avec les autres, comme il falloit qu'elle s'y assujettît, .se rendit solitaire et obscure. Elle eut des enfants, et après plusieurs années, ne pouvant plus tenir dans une situation si forcée, elle obtint aisément d'aller faire un voyage en Si- lésie pour ménager son père et ses intérêts auprès de lui. Son mari ne demandoit pas mieux que d'en être honnêtement défait. Il ne la pressa point de rêver ir, et au bout de peu d'années elle mourut en Silésie, au grand soulagement de M. de Bouillon , qui ne laissa pas d'en recueillir assez gros pour ses enfants.

[1723] INONDATION ET INCENDIE X MADRID. 59

Ce fut en ce temps-ci qu'arriva cette subite inondation à Madrid, proche du Buen-Retiro , la duchesse de La Mirandole fut noyée dans son oratoire, le prince Pio et quelques autres périrent, et dont le duc de La Mirandole, le duc de Liria, l'abbé Grimaldo et l'ambassadeur de Venise se sauvèrent avec des peines infinies, tandis que la superbe mai,"on du duc et de la duchesse d'Ossone, magnifiquement meublée , brûloit dans le haut de la ville, sans qu'on pût en arrêter l'incendie faute d'eau. Je me suis étendu ailleurs ici par avance sur cet étrange et funeste événement , ce qui m'empêchera d'en rien répéter ici.

Noce, qui avoit été rapproché dans son exil, fut rappelé. M. le duc d'Orléans qui l'avoit toujours aimé et qui ne l'avoit éloigué que malgré lui , l'en dédommagea par un présent de cinquante mille livres en argent , et deux mille écus de pension. Canillac revint bientôt après, et enfin le duc de Noailles. On fit beaucoup de contes de ses amusements pendant qu'il fut dans ses terres, et de l'édification qu'il avoit voulu donner à ses peuples, en chantant avec eux au lutrin et en y portant chape, et aux processions. On voit ainsi que ce n'est pas sans raison qu'on l'appe- loit : Omnis homo.

M. le duc d'Orléans donna plusieurs grands bénéfices. L'évêque duc de Laon, et qui en avoit fait la fonction au sacre, n'avoit pu se faire re- cevoir pair de France au parlement. Sa mère étoit la comédienne Flo- rence , et M. le duc d'Orléans ne l'avoit point reconnu. Ce fut l'obstacle qu'on ne put vd ncre, parce qu'il faut dire qui on est, et le prouver. Dans cet emhariis, il fut transféré, avec conservation du rang et hon- neurs d'évêque q uc de Laon. Jl ne perdit pas au change , puisqu'il eut l'archevêché de Combrai. Son successeur à Laon surprit et scanddlisa étrangement : ce fut le frère de La Fare, qui ne lui ressembloit en rien. C'étoit un misérable déshonoré par ses débauches et par son escroque- rie, que personne ne vouloit voir ni regarder, et que M. le duc d'Or- léans , qui me l'a dit lui-même , chassa du Palais-Royal pour avoir volé cinquante pistoles qu'il envoyoit, par lui, à Mme de Polignac. Je la nomme, parce que sa vie a été si publique que je ne crois pas manquer à la charité, à la discrétion, à la considération de son nom.

Ce bon ecclésiastique fut une fois chassé des Tuileries à coups de pied, depuis le milieu de la grande allée jusque hors la porte du Pont- Royal , par les mousquetaires et d'autres jeunes gens qui s'y attroupè- rent, avec des [clameurs] épouvantables, répétées par la foule des laquais amassés à la porte. Enfin , et c'est un fait qui fut très-public . les deux capitaines des mousquetaires leur défendirent à l'ordre de le voir. Pour sortir d'un état si pitoyable, ce rebut du monde fit le con- verti, frappa à plusieurs portes pour être ordonné prêtre sans y pouvoir réussir, à ce que me conta lors Rochebonne, évêque comte de Noyon, qui fut un de ceux qui le refusèrent, malgré une prétendue retraite qu'il fit dans un bénéfice qu'il avoit dans Noyon. Enfin il trouva un prélat plus traitable par la conformité de conduite. J'aurois horreur de le nommer et de dire avec quel scandale il l'ordonna contre toutes les règles de l'Église. Incontinent après , il se jeta au cardinal de Bissy et à Languet, évèque de Soissons, à qui tout éloit bon moyennant le fa-

60 LAON DONNÉ À LA FARE. [1723]

natisme de la constitution , qui le rendit digne d'être grand vicaire de Soissons , il se signala en ce genre à mériter toute leur protection. Avec ce secours et celui des jésuites, il trafiqua l'évêché de Viviers avec Ratabon, qui y avoit passé du siège d'Ypres, et que l'épiscopat en- nuyoit, malgré la non -résidence. Il lui donna deux abbayes qu'il avoit, avec un bon retour, et fut sacré évêque de Viviers, au scandale universel.

L'évêque de Marseille, Belsunce, qui s'étoit fait un si grand nom pendant la peste, étoit venu à Paris sur la maladie du duc de Lauzun, frère de sa mère, qui avoit toujours pris soin de lui et de ses frères. Il fut nommé à l'évêché deLaon avec un grand applaudissement. Allant un jour voir M. de Lauzun, qui s'étoit retiré dans le couvent des Petits- Augustins, j'arrivai par un côté du cloître à la porte de sa chambre, et ce prélat, par un autre côté, en même temps qu'on appeloit déjà M. de Laon. .Te me rangeai pour le laisser passer devant moi. Il sourit en me regardant, et me poussant de la main: «Allez, monsieur, me dit-il, ce n'est pas la peine ; » et malgré moi me fit passer devant lui. A ce mot je compris qu'il n'accepteroit point Laon et qu'il demeureroit à Mar- seille ; mais qu'il n'osoit refuser du vivant de son oncle qui l'auroit dé- voré, et qui n'avoit que peu de semaines à vivre. En effet, dès qu'il fut mort, il refusa Laon avec un attachement pour son siège qui n'étoit plus connu, mais qui lui fit un grand honneur. La Fare, évêque de Viviers, qui n'étoit pas pour être si délicat, fut mis à Laon, à son refus, on a vu depuis ce qu'il savoit faire. Il y est mort abhorré et banquerou- tier, après avoir de gré ou de force escroqué tout son diocèse qu'il avoit d'ailleurs dévasté.

Rouen vaquoit par la mort de Besons, frère du maréchal qui y avoit été transféré de Bordeaux, duquel j'ai eu occasion de parler ici plus d'une fois. G'étoit un homme fort sage, doux, mesuré, avec un air et une mine brutale et grossière , délié , qui savoit le monde et ses devoirs fort instruit, fort décent, et le premier homme du clergé; en capacité sur ses affaires temporelles, de l'esprit fait exprès pour le gouverne- ment des diocèses; aimé, respecté et amèrement regretté dans les trois qu'il avoit eus. Tressan, évêque de Nantes, premier aumônier de M. le duc d'Orléans, eut Rouen, et fut chargé des économats» qu'a voit Be- sons; et l'abbé de Monaco, déjà vieux, eut Besançon, dont l'abbé de Mornay n'avoit pas eu le temps de jouir ni d'être sacré.

L'abbé de Bussy-Rabutin eut Luçon, et plusieurs autres évêchés fu- rent donnés et beaucoup d'abbayes. Celles de Bergues-Saint-Vinox et de Saint-Berlin à Saint-Omer furent rendues à des moines; Dubois ne les avoit eues que comme cardinal. M. le duc d'Orléans reçut une lettre de Mme de Ghelles, sa fille, sur cette distribution, qui l'effraya, et qu'il lut et relut pourtant deux fois. Elle étoit admirable sur le choix des sujets et sur l'abus qu'il en faisoit, et le menaçoit de la colère de Dieu qui l'en chàtieroit promptement. Il en fut assez ému pour en parler, et

<. On appelait économat l'administration des revenus d'un bénéfice ecclé- siastique nendanl la vacance de ce bénéllce.

[1723] MORT DU PRINCE DE CROÏ. 61

même pour la laisser voir, mais je ne sais s'il en eût profité. Il n'en eut pas le temps.

Le fils aîné du feu comte de Solre mourut dans ses terres , en Flan- dre, où il s'étoit retiré depuis la mort de son père, et que sa femme l'avoit avisé de faire le prince. Il étoit lieutenant général et n'avoit que quarante-sept ans. J'ai parlé ailleurs de cette folie qui a passé à ses en- fants , que le comte de Solre n'avoit jamais imaginée , qui ne prétendit jamais aucun rang, qui fut chevalier de l'ordre en 1688 , parmi les gen- tilshommes, et dont j'ai vu toute ma vie la femme et la fille debout au souper et à la toilette, jusqu'à ce qu'elles s'en allèrent en Espagne, comme je l'ai raconté. Croï est une terre en Boulonnois qui a donné son nom à cette maison , que ses établissements en Flandre ont si fort illus- trée. J'en ai parlé ici ailleurs.

La duchesse d'Aumont mourut à Passy, près Paris, 23 octobre, près le sept mois après son mari , quatre mois après sa belle-fille , huit jours ivant son fils. Elle étoit fille d'Antoine deBrouilly, marquis de Piennes, olievalier des ordres du roi, et sœur de l'épouse du marquis de Chàtil- lon, premier gentilhomme de la chambre de Monsieur et chevalier des ordres du roi. Elle fut aussi dame d'atours de Madame. C'étoient deux beautés fortdiff'érentes : toutes deux grandes et parfaitement bien faites; intimement liées ensemble; qui n'avoient point de frères, et toutes deux épousées par amour. La duchesse d'Aumont s'étoit retirée et barricadée à Passy contre la petite vérole dont Paris étoit plein. Elle ne l'évita pas et en mourut.

Le duc d'Aumont, son fils, en mourut aussi huit jours après elle, à trente-deux ans. Il étoit aimé et estimé dans le monde, très-bien fait, avec un beau visage , et fort bien avec les dames. Il ne laissa que deux fils enfants, dont le cadet mourut bientôt après. Je m'intéressai fort au partage de sa dépouille , pour le duc d'Humières qui eut le gouverne- ment de Boulogne et Boulonnois , et son petit-neveu eut la charge de son père de premier gentilhomme de la chambre du roi.

On m'avoit rendu tout le château neuf de Meudon, tout meublé, de- puis le retour de la cour à Versailles, comme je l'avois avant qu'elle yînt à Meudon. Le duc et la duchesse d'Humières y étoient avec nous, et bonne compagnie. Le duc d'Humières voulut que je le menasse à Versailles remercier M. le duc d'Orléans le matin. Nous le trouvâmes qu'il alloit s'habiller , et qu'il étoit encore dans son caveau dont il avoit fait sa garde-robe. Il y étoit sur sa chaise percée parmi ses valets et deux ou trois de ses premiers officiers. J'en fus efl'rayé. Je vis un homme la tète basse, d'un rouge pourpre, avec un air hébété, qui ne me vit seulement pas approcher. Ses gens le lui dirent. Il tourna la tète lente- ment vers moi sans presque la lever , et me demanda d'une langue épaisse ce qui m'amenoit. Je le lui dis. J'étois entré pour le presser de venir dans le lieu il s'habilloit, pour ne pas faire attendre le duc d'HuKîières; mais je demeurai si étonné que je restai court. Je pris Simiane, premier gentilhomme de sa chambre, dans une fenêtre, à qui je témoignai ma surprise et ma crainte de l'état je voyois M. le duc d'Orléans. Simiane me répondit au'il étoit depuis fort longtemps ainsi

62 TRISTE ÉTAT DU DUC D'ORLÉANS. [1723]

les matins, qu'il n'y avoit ce jour-là rien d'extraordinaire en mi, et que je n'en étois surpris que parce que je ne le voyois jamais à ces heures-là; qu'il n'y paroîtroit plus tant, quand il se seroit secoué en s'habillant. Il ne laissa pas d'y paroître encore beaucoup lorsqu'il vint s'habiller. Il reçut le remercîment du duc d'Humières d'un air étonné et pesant; et lui qui étoit toujours gracieux et poli à tout le monde, et qui savoit si ] bien dire à propos et à point, à peine lui répondit-il; un moment après, < nous nous retirâmes M. d'Humières et moi. Nous dinâmes chez le duc î de Gesvres, qui le mena faire son remercîment au roi. j Cet état de M. le duc d'Orléans me fit faire beaucoup de réflexions. Il : y avoit fort longtemps que les secrétaires d'État m'avoient dit que, : dans les premières heures des matinées, ils lui auroient fait passer tout i ce qu'ils auroient voulu, et signé tout ce qui lui eût été de plus préju- diciable. C'étoit le fruit de ses soupers. Lui-même m'avoit dit plus d'une fois depuis un an, à l'occasion de ce qu'il me quittoit quelquefois, quand j'étois seul avec lui, que Chirac le purgeottoit sans cesse sans qu'il y parût, parce qu'il étoit si plein qu'il se mettoit à table tous les soirs sans faim et sans aucune envie de manger, quoiqu'il ne prît rien les matins, et seulement une tasse de chocolat entre une et deux heures après midi, devant tout le monde, qui étoit le temps public de le voir. Je n'étois pas demeuré muet avec lui là-dessus , mais toute représentation étoit parfaitement inutile. Je savois de plus que Chirac lui avoit nette- ment déclaré que la continuation habituelle de ses soupers le conduiroit à une prompte apoplexie ou à une hydropisie de poitrine, parce que sa respiration s'engageoit dans des temps, sur quoi il s'étoit i écrié contre ce dernier mal qui étoit lent, suffocant, contraignant tout, montrant la mort; qu'il aimoit bien mieux l'apoplexie qui surprenait et qui tuoit tout d'un coup Sans avoir le temps d'y penser.

Un autre homme, au lieu de se récrier sur le genr° de mort dont il étoit prompteraent menacé, et d'en préférer un si terrible à un autre qui donne le temps de se reconnoître, eût songé à vivre et faire ce qu'il falloit pour cela par une vie sobre, saine et décente, qui, du tempé- rament qu'il étoit, lui auroit pu procurer une fort longue vie, et bien agréable dans la situation, très-vraisemblablement durable, dans la- quelle il se trouvoit ; mais tel fut le double aveuglement de ce malheu- reux prince. Je vivois fort en liaison avec l'évêque de Fréjus , et puisque, avenant faute de M. le duc d'Orléans , il falloit avoir un maître autre que le roi, en attendant qu'il pût ou voulût l'être, j'aimois mieux que ce fût ce prélat qu'aucun autre. J'allai donc le trouver, je lui dis ce que j'avoisvu le matin de l'état de M. le duc d'Orléans; je lui prédis que sa perte ne pouvoit être longtemps différée et qu'elle arriveroit subitement, sans aucun préalable qui l'annonçât; que je conseillai donc au prélat de prendre ses arrangements et ses mesures avec le roi, sans y perdre un moment, pour en remplir la place, et que cela lui étoit d'autant plus aisé qu'il ne doutoit pas de l'affection du roi pour lui; qu'il n'en avoit pour personne qui en approchât, et qu'il avoit journellement de longs tête-à-tête avec lui , qui lui offroient tous les moyens et toutes les faci- lités de s'assurer de la succession subite à la place de premier ministre

[1723] FAUSSETÉ ET POLITIQUE DE FRÉJUS. 63

dans l'instant même qu'elle deviendroit vacante. Je trouvai un homme très-reconnaissant en apparence de cet avis et de ce désir, mais mo- deste, mesuré, qui trouvoit la place au-dess:'.s de son état et de sa portée.

Ce n'étoit pas la première fois que nos conversations avoient roulé là-dessus en général, mais c'étoit la première fois que je lui en parlois comme d'une chose instante. Il me dit qu'il y avDit bien pensé, et qu'il ne voyoit qu'un prince du sang qui pût être déclaré premier ministre sans envie, sans jalousie et sans faire crier le public; qu'il ne voyoit que M. le Duc à l'être. Je me récriai sur le danger d'un prince du sang, qui fouleroit tout aux pieds, à qui personne ne pourroit résister, et dont les entours mettroient tout au pillage; que le feu roi, si maître, si ab- solu, n'en avoit jamais voulu mettre aucun dans le conseil pour ne les pas trop autoriser et accroître. Et quelle comparaison d'être simplement dCcUS le conseil d'r.n homme qui gouvernoit, et qui étoit si jaloux de gouverner et d'être le maître, ou d'être premier ministre scus un roi enfant, sans expérience, qui n'avoit encore de sa majorité que le nom, sous lequel un premier ministre prince du sang seroit pleinement roi! J'ajoutai qu'il avoit eu loisir depuis la mort du roi de voir avec quelle avidité les princes du sang avoient pillé les finances, avec quelle opiniâtreté ils avoient protégé Law et tout ce qui favorisoit leur piÙage, avec quelle audace ils s'étoient en toutes manières accrus; que de il pouvoit juger de ce que seroit la gestion d'un prince du sang premier ministre, et de M. le Duc en particulier, qui joignoit à ce qae je venois de lui représenter une bêtise presque stupide , une opiniâtreté indomp- table, une fermeté inflexible, un intérêt insatiable, et des entours aussi intéressés que lui, et nombreux et éclairés, avec lesquels toute la France et lui-même auroient à compter , ou plutôt à subir toutes les volontés uniquement personnelles. Fréjus écouta ces réflexions avec une paix profonde , et les paya de l'aménité d'un sourire tranquille et doux. Il ne me répondit à pas une des objections que je venois de lui faire . que par me dire qu'il y avoit du vrai dans ce que je venois de lui exposer, mais que M. le Duc avoit du bon, de la probité, de l'honneur, de l'amitié pour lui; qu'il devoit le préférer par reconnoissance de l'estime et de i'amitié que feu M. le Duc lui avoit toujours témoignée, et de l'entière confiance qu'il avoit eue en lui à Dijon il tenoit les états , et il l'avoit retenu comme il y passoit pour le voir en revenant de Languedoc; qu'au fond, de M. le duo d'Orléans à un particulier, la chute étoit trop grande ; qu'elle écraseroit les épaules de tout particulier qui lui succé- deroit, qui ne résisteroit jamais à l'envie générale et à tout ce que lui susciteroit la jalousie de chacun: qu'un prince du sang, si fort hors de parité avec qui que ce fût, n'avoit rien ds tout cela à démêler; que dans la conjoncture dont je lui parlois comme prochaine, il n'étoit pas pos- sible de jeter les yeux que sur un prince du sang, et parmi eux sur M. le Duc . qui étoit le seul d'âge et d'état à pouvoir remplir cette im- portante place ; qu'au fond il n'étoit point connu du roi et n'avoit nulle familiarité avec lui, quoique la place de surintendant de son éducation, qu'il avoit emblée à M. le duc du Maine , eût et pu lui procurer l'un

U POLITIQUE DE FRÉJUS. [1723]

et l'autre , qu'il auroit donc besoin de ceux qui étoient autour du roi , et dans son goût et sa privance; qu'avec ce secours et les mesures que M. le Duc seroit obligé d'avoir avec eux, tout iroit bien; qu'enfin, plus il y pensoit et y avoit pensé, plus il se trouvoit convaincu qu'il n'y avoit rien que cela de praticable. j

Ces derniers mots m'arrêtèrent tout court. Je lui dis qu'il étoit plus à portée de v nr les choses de près et avec plus de lumière que personne ; que je me ontentois de l'avoir averti et de lui avoir représenté ce que je croyois mériter de l'être; que je ne pouvois sans regret lui voir laisser échapper la place de premier ministre pour lui-même; mais qu'après tout je me rendois, quoique malgré mon sentiment et mon désir , à plus clairvoyant que moi. Il est aisé de juger de combien de propos de reconnoissance , d'amitié , de confiance cette conversation fut assaisonnée de sa part. Je m'en retournai à Meudon avec le duc d'Hu- mières, bien persuadé que Fréjus n'étoit arrêté que par sa timidité; qu'il n'en étoit pas moins avide du souverain pouvoir; que pour allier son ambition avec sa crainte de l'envie et de la jalousie , capables de le culbuter , ses réflexions l'avoient porté à les faire taire en mettant un prince du sang dans cette place , dans la satisfaction de trouver inepte de tous points le seul des princes du sang par son âge et par son aînesse de MM. ses frères et de M. le prince de Conti , qui pût y être mis , qui ne seroit que le représentant et le plastron de premier ministre, tandis que lui-même, Fréjus, deviendroit le véritable premier ministre par sa situation avec le roi, du cœur et de l'esprit duquel il se trouvoit le plein et l'unique possesseur, ce qui le rendroit si considérable et si nécessaire à M. le Duc qu'il n'oseroit faire la moindre chose sans son attache , en sorte que sans envie , sans jalousie , conservant tout l'exté- rieur de modestie , tout en effet seroit entre ses mains. Heurter un projet si pourpensé , et un projet de cette nature , eût été se casser le nez contre un mur. Aussi enrayai-je tout court dès que je le sentis, et je me gardai bien de lui dire que Mme de Prie et les autres entours de M. le Duc le feroient sûrement se mécompter , parce qu'ils voudroient bien sûrement gouverner et profiter, et qu'ils ne pourroient l'espérer qu'en faisant que M. le Duc voulût gouverner avec indépendance, et par conséquent secouât très-promptement le joug que Fréjus s'attendoit de lui imposer. Je le dis dès le soir à Mme de Saint-Simon, pour qui je n'eus jamais de secret, et du grand sens de qui je me trouvai si bien toute ma vie : elle en jugea tout comme moi.

La Chaise , fils du frère du feu P. de La Chaise confesseur du feu roi , et capitaine des gardes de la porte du roi , mourut chez lui en Lyonnoia. Il ne laissa point de fils et avoit un brevet de retenue. Torcy obtint la charge pour son fils. Il y avoit déjà longtemps que toutes les secondes charges de la cour étoient devenues le préciput des fils de ministres. Celle-ci est une des moindres, mais on tient par elle; et on suit le roi partout.

Le vieux Livry mourut aussi , mais il avoit obtenu de M. le duc d'Or- léans la survivance de sa charge de premier maître d'hôtel du roi pour 8on fils. Livry père étoit un très-bon homme , familier avec le feu roi ,

[1723] MORT DE LIVRY. 65

chez qui ou jouoit toute la journée a des jeux de commerce. Il faisoit assez mauvaise chère et très-mal propre, et s'y enivroit souvent les soirs. Il est pourtant vrai qu'il ne buvoit jamais de vin pur, mais une carafe d'eau lui auroit bien duré une année. Il buvoit sa bouteille en se levant avec une croûte de pain, et a vécu quatre-vingts ans dans la santé la plus égale et la plus parfaite, et la tète comme il l'avoit eue toute sa vie. Il eût été bien étonné de voir son fils chevalier de l'ordre.

Le grand-duc [de Toscane] mourut en trois ou quatre jours, le der- nier octobre, à près de quatre-vingt-deux ans, et cinquante-quatre ans de règne, regretté dans ses États comme le père de son peuple, et dans toute l'Italie et à Rome, comme le plus habile politique, le plus hon- nête homme et le plus sensé souverain qui eût paru depuis longtemps en Europe, il étoit généralement estimé, surtout en Italie ei à Rome il avoit beaucoup de crédit et de considération, et passa toujours pour un prince très-sage et très-politique. Il avoit épousé en 1661 une fille de Gaston, frère de Louis XIII, partie d'ici avec l'esprit de retour, qui vécut fort mal avec lui , et fort mal à propos , et qui après lui avoir donné deux fils et une fille, revint en France passer une vie méprisée et fort contrainte dans un couvent hors de Paris , suivant la stipulation du grand-duc, et de laquelle il a été parlé suffisamment ici. Son fils aîné étoit mort à quarante ans, en 1713 sans enfants, de la sœur do Mme la Dauphine, de Bavière, une fille veuve sans enfants de l'électeur palatin en 1716 et retirée à Florence, et J. Gaston qui lui succéda, qui avoit épousé la dernière princesse de l'ancien Saxe-Lauenbourg , brouil- lée avec lui, sans enfants, et retirée en Allemagne : prince dernier grand-duc de Toscane de la maison de Médicis , qui eut de l'esprit et des lettres, régna voy.mt à peine ses ministres, dans son lit ou dans sa robe de chambre, seul entre deux Turcs qui le servoient, toujours la nappe mise dans sa chambre, d'où il ne sortoit presque jamais, presque toujours ivre, et se souciant peu de ce qui arriveroit après lui.

L'électeur de Cologne, frère de l'électeur de Bavière, mourut à Bonn ù cinquante-deux ans, le 12 novembre, quinze jours après le grand- duc. Il étoit archevêque de Cologne , évêque de Hildesheim et de Liège. il en a été souvent parlé ici. Il étoit frère de Mme la dauphine, de Bavière. Son neveu, fils de l'électeur de Bavière, évêque de Munster et de Paderborn , lui succéda à Liège et à Cologne , dont il étoit coad- juteur.

La maréchale de Chamilly mourut à Paris à soixante-sept ans , le 18 novembre. C'étoit une femme d'esprit, de grand sens, de grande piété, de vertu constante, extrêmement aimable, et faite pour le grand monde et pour la représentation , qui avoit eu la plus grande part à la fortune de son mari dont elle n'eut point d'enfants. Elle étoit fort de nos amies , et nous la regrettâmes fort. Elle en avoit beaucoup , et avoit toujours conservé beaucoup d'estime et de considération. Elle s'appeloit du Bou- chet , étoit riche héritière et de naissance fort commune. Le grand prévôt perdit aussi sa femme qu'il n'avoit pas rendue heureuse, et qui méritoit un meilleur sort.

66 MORT DU DUC DE LAUZUN. [1723]

CHAPITRE VI.

Mort du duc de Lauzun ; sa maison ; sa famille. Raisons de m'élendre sur lui. Son caractère. Sa rapide forlune. II manque l'arlillerie par sa faute. Son inconcevable hardiesse popr voir clair à son affaire. 11 insulte Mme de Montespan, puis le roi même. Belle action du roi. Lauzun , conduit a la Bastille , en sort peu de jours après avec la charge de capitaine des gardes du corps, qu'avoil le duc de Gesvres, qui est pre- mier gentilhomme de la chambre en la place du comte de Lude , fait grand maître de l'arlillerie à la place du duc Mazarin. Avenlures de Lauzun avec Mademoiselle, dont il manque follement le mariage public. Il fait un cruel tour à Mme de Monaco , et un plus hardi au roi et à elle. Patente de général d'armée au comte de Lauzun, qui commande un fort gros corps de troupes en Flandre à la suite du roi. Le c^mte de Lauzun conduit i Pignerol. Sa charge donnée à M. de Luxembourg, et son gou- vernemeni à M. de La Rochefoucauld. Sa précaution pour se confesser. fort malade. II fait secrètement conr^oissance avec d'autres prisonniers; ils trouvent moyen de se voir. Lauzun entretient de sa fortune et de ses malheurs le surintendant Fouquet, prisonnier, qui lui croit la tète entière- ment tournée. Fouquet a grand'peine d l'en croire sur tous les témoi- gnages d'autrui, et à la fin ils se brouillent pour toujours. Sœurs du comte de Lauzun. Caractère et deuil extrême de Mme de Nogent , toute sa vie, de son mari; imitée de deux autres veuves. Mademoiselle achète bien cher la liberté de Lauzun, à leurs communs dépens, en enrichissant forcément le duc du Maine , qui, à son grand dépit, prend ses livrées et les transmet aux siens et à son frère. Lauzun en liberté en Anjou et en Tou- raine. Lauzun à Paris, sans approcher la cour de deux lieues; se jette dans le gros jeu ; y gagne gros ; passe avec \jermission à Londres, il est bien reçu , et n'est pas moins heureux. Lauzun sauve la reine d'Angle- terre et le prince de Galles. Rappelé à la cour avec ses anciennes dis- tinctions , il obtient la Jarretière , est général des armées en Irlande , enfin duc vérifié en 1692. Splendeur de la vie du duc de Lauzun, toujours outré de l'inutilité de tout ce qu'il emploie pour rentrer dans la confiance du roi. Ses bassesses sous un extérieur de dignité. Son fol anniver- saire de sa disgrâce. Son étrange singularité. Il est craint , ménagé , nullement aimé , quoique fort noble et pénéreux. Étrange désespoir du duc de Lauzun, inconsolable, à son âge, de n'être plus capitaine des gardes, et son terrible aveu. Réflexion. Combien il étoit dangereux. II étoit reconnoissant et généreux. Quelques-uns de ses bous mots à M. le duc d'Orléans. Il ne peut s'empêcher de lâcher sur moi un dangereux trait. Il tombe fort malade et se moque plaisamment de son curé , de son cousin de La Force et de sa nièce de Biron. Sa grande santé. Ses brouilleries avec Mademoiselle. Leur étrange raccommodement à Eu. Ils se battent dans la suite et se brouillent pour toujours. Son humeur solitaire. Son incapacité d'écrire ce qu'il avoit vu , même de le raconter. Sa dernière maladie. Sa mort courageuse et chrétienne. Causes de prolixité sur le duc de Lauzun.

Le duc de Lauzun mourut le 19 novembre à quatre-vingt-dix ans et six mois. L'union intime des deux sœurs que lui et moi avions épousées, et l'habitation continuelle de la cour, même nous avions un pavillon fixé pour nous quatre à Marly tous les voyages, m'a fait vivre conti- nueÙemert avec lui , et depuis la mort du roi nous nous voyions presque

[1723] RAISONS DE M'ÉTENDRE SUR LUI. 67

tous les jours à Paris, et nous mangions continuellement ensemble chez moi et chez lui. Il a été un personnage si extraordinaire et si unique en tout genre, que c'est avec beaucoup de raison que La Bruyère a dit ide lui dans ses Caractères^ qu'il n'étoit pas permis de rêver comme il a vécu. A qui l'a vu de près même dans sa vieillesse, ce mot semble avoir encore plus de justesse. C'est ce qui m'engage à m'étendre ici sur lui. Il étoit de la maison de Caumont dont la branche de^ ducs de La Force a toujours passé pour l'aînée, quoique celle de Lauzun le lui ait voulu disputer.

La mère de M. de Lauzun étoit fille du duc de La Force . fils du se- cond maréchal duc de La Force, et frère de la maréchale de Turenne, mais d'un autre lit; la maréchale étoit du premier lit d'une La Roche- Faton, le duc de La Force étoit fils d'une Belsunce dont le duc de La Force étoit devenu amoureux, qu'il avoit épousée en secondes noces, et dont le frère avoit été son page.

Le comte de Lauzun, leur gendre, père du duc de Lauzun dont le père et le grand-père furent chevaliers de l'ordre en 1585 et en 1619 , et avoient la compagnie des cent gentilshommes de la maison du roi au bec de corbin, étoit cousin germain du premier maréchal duc de Grara- mont et du vieux comte de Grammont (duquel et de sa femme morts , peu d'années avant le feu roi. Il a été souvent parlé ici) , parce que sa mère étoit leur tante paternellp. Le comte de Lauzun, père du duc, fut aussi capitaine des cent gentilshommes de la maison du roi au bec de corbin, mourut en 1660, et ;tvoit eu cinq fils et quatre filles. L'aîné mourut fort jeune, le second vécut obscur dans sa province jusqu'en 1677, sans alliance; le troisième fut Puyguilhera, depuis duc de Lau- zun , cause de tout ce détail ; le quatrième languit obscur capitaine des galères, sans alliance, jusqu'en 1692; le dernier fut chevalier de Lauzun qui servit fort peu dans la gendarmerie, passa en Hongrie avec MM. les princes de Conti , s'y attacha quelque temps au service de l'empereur en qualité d'officier général, s'en dégoûta bientôt, revint à Paris après un exil assez long; manière de philosophe bizarre, solitaire, obscur, difficile à vivre , avec de l'esprit et des connoissances , souvent mal avec son frère , qui lui donnoit de quoi vivre , souvent à la sollicitation de la duchesse de Lauzun. Il mourut à Paris sans alliance, en 1707, à soixante ans.

Le duc de Lauzun étoit un petit homme blondasse, bien fait dans sa taille, de physionomie haute, pleine d'esprit, qui imposoit, mais sans agrément dans le visage , à ce que j'ai ouï dire aux gens de son temps; plein d'ambition , de caprices , de fantaisies , jaloux de tout , voulant toujours passer le but, jamais content de rien, sans lettres, sans aucun ornement ni agrément dans l'esprit , naturellement chagrin, solitaire, sauvage ; fort noble dans toutes ses façons , méchant et malin par na- ture, encore plus par jalousie et par ambition, toutefois bon ami quand il l'etoit, ce qui étoit rare, et bon parent, volontiers ennemi même des indifférents, et cruel aux défauts et à trouver et donner des ridicules,

i . Chap. de La cour. Lauzun y figure sous le nom de Stralon.

68 SA RAPIDE FORTUNE. [1723]

extrêmement brave et auss! (îangereusement hardi. Courtisan également insolent, moqueur et bas jusqu'au valetage et plein de recherches d'in- dustrie , d'intrigues , de bassesse pour arriver à ses fins , avec cela dan- gereux aux ministres , à la cour redouté de tous , et plein de traits cruels et pleins do sel qui n'épargnoient personne. Il vint à la cour sans aucun bien, cadet de Gascogne fort jeune, débarquer de sa province sous le nom de marquic de Puyguilhem. Le maréchal de Grammont, cousin germain de son père , le retira chez lui. Il étoit lors dans la première considération à la cour, dans la confidence de la reine mère et du cardinal Mazarin, et avoit le régiment des gardes et la survivance pour le comte de Guiche son fils <aîné, qui, de son côté, étoit la fleur des braves et des dames, et des plus avant dans les bonnes grâces du roi et de la comtesse de Soissons, nièce du cardinal, de chez laquelle le roi ne hougeoit, et qui étoit la reine de la cour. Le comte de Guiche y introduisit le marquis de Puyguilhem, qui en fort peu de temps devint favori du roi, qui lui donna son régiment de dragons en le créant, et bientôt après le fit maré- chal de camp, et créa pour lui la charge de colonel général des dragons.

Le duc de Mazarin, déjà retiré de la cour, en 1699, voulut se défaire de sa charge de grand maître de l'artillerie; Puyguilhem en eut le vent des premiers , il la demanda au roi qui la lui promit , mais sous le secret pour quelques jours. Le jour venu que le roi lui avoit dit qu'il le décla- reroit, Puyguilhem qui avoit les entrées des premiers gentilshommes de la chambre, qu'on nomme aussi les grandes entrées, alla attendre la sortie du roi du conseil des finances, dans une pièce personne n'en- troit pendant le conseil, entre celle toute la cour attendoit et celle le conseil se tenoit. Il y trouva Nyert, premier valet de chambre en quartier, qui lui demanda par quel hasard il y venoit; Puyguilhem sûr de son afl'aire crut se dévouer ce premier valet de chambre en lui fai- sant confidence de ce qui alloit se déclarer en sa faveur ; Nyert lui en témoigna sa joie , puis tira sa montre , et vit qu'il auroit encore le temps d'aller exécuter, disoit-il, quelque chose de court et de pressé que le roi lui avoit ordonné : il monte quatre à quatre un petit degré au haut duquel étoit le bureau Louvois travailloit toute la journée , car à Saint-Germain les logements étoient fort petits et fort rares , et les mi- nistres et presque toute la cour logeoient chacun chez soi, à la ville. Nyert entre dans le bureau de Louvois, et l'avertit qu'au sortir du con- seil des finances, dont Louvois n'étoit point, Puyguilhem alloit être dé- claré grand maître de l'artillerie, et lui conte ce qu'il venoit d'appren- dre de lui-même , et il l'avoit laissé.

Louvois haissoit Puyguilhem, ami de Colbert, son émule, et il en craignoit la faveur et les hauteurs dans une charge qui avoit tant de rapports nécessaires avec son département de la guerre, et de laquelle il envahissoit les fonctions et l'autorité tant qu'il pouvoit, ce qu'il sen- toit que Puyguilhem ne seroit ni d'humeur ni de faveur à soufl"rir. Il embrasse Nyert , le remercie, le renvoie au plus vite, prend quelque papier pour lui servir d'introduction, descend, et trouve Puyguilhem et Nyert dans cette pièce ci-devant dite. Nyert fait le surpris de voir arriver Louvois , et lui dit que le conseil n'est pas levé. ^ N'importe,

[1723] IL MANQUE l'artillerie. 59

répondit Louvois, je veux entrer: j'ai quelqut: chose de pressé adiré au roi: » et tout de suite entre; le roi surpris de le voir lui demande ce qui l'amène, se lève et va à lui. Louvois le tire dans l'embrasure d'une fenêtre, et lui dit qu'il sait qu'il va déclarer Puyguilhera grand maître de l'artillerie, qu'il l'attend à la sortie du conseil dans la pièce voisine, que Sa Majesté est pleinement maîtresse de ses grâces et de SCS choix, mais qu'il a cru de son service de lui représenter l'incompa- tibilité qui est entre Puyguilhera et lui, ses caprices, ses hauteurs: qu'il voudra tout faire et tout changer dans l'artillerie; que cette charge a une si nécessaire connexion avec le département de la guerre, qu'il est impossible que le service s'y fasse parmi des entreprises et des fan- taisies continuelles, et la mésintelligence déclarée entre le grand maître et le secrétaire d'État, dont le moindre inconvénient sera d'importuner Sa Majesté tous les jours de leurs querelles et de leurs réciproques pré- tentions, dont il faudra qu'elle soit juge à tous moments.

Le roi se sentit extrêmement piqué de voir son secret su de celui à qui principalement il le vouloit cacher; répond à Louvois d'un air fort sérieux que cela n'est pas fait encore, le congédie et va se rasseoir au conseil. Un moment après qu'il fut levé , le roi sort pour aller à la messe , voit Puyguilhera et passe sans lui rien dire. Puyguilhera fort étonné attend le reste de la journée , et voyant que la déclaration pro- mise ne venoit point, en parle au roi à son petit coucher. Le roi lui ré- pond que cela ne se peut encore , et qu'il verra : l'ambiguïté de la ré- ponse et son ton sec alarment Puyguilhera; il avoit le vol des daraes et le jargon de la galanterie; il va trouver Mme de Montespan, à qui il conte son inquiétude, et qu'il conjure de la faire cesser. Elle lui promet merveilles et l'amuse ainsi plusieurs jours.

Las de tout ce manège et ne pouvant deviner d'où lui vient son mal, il prend une résolution incroyable si elle n'étoit attestée de toute la cour d'alors. Il couchoit avec une femme de chambre favorite de Mme de Montespan , car tout lui étoit bon pour être averti et protégé ; et vient à bout de la plus hasardeuse hardiesse dont on ait jamais ouï parler. Parmi tous ses amours le roi ne découcha jamais d'avec la veine, souvent tard , mais sans y manquer , tellement que pour être plus à son aise, il se îiiettoit les après-dînées entre deux draps chez ses maîtresses. Puyguilhera se fit cacher par celto femme de chambre sous le lit dans lequel le roi s'alloit mettre avec Mme de Montespan, et par leur con- versation, y apprit l'obstacle que Louvois avoit rais à sa charge, la co- lère du roi de ce que son secret avoit été éventé, sa résolution de ne lui point donner l'artillerie par ce dépit, et pour éviter les querelles et l'importunité continuelle d'avoir à les décider entre Puyguilhera et Louvois. Il y entendit tous les propos qui se tinrent de lui entre le roi et sa raaîtresse, et que celle-ci qui lui avoit tant promis tous ses bons offices , lui en rendit tous les plus mauvais qu'elle put. Une toux , le moindre mouvement, le plus léger hasard pouvoit déceler ce téméraire, et alors que seroit-il devenu? Ce sont de ces choses dont le récit étouffe et épouvante tout à la fois.

Il fut plus heureux que sage, ei ne fut point découvert. Le roi et

70 IL INSULTE MADAME DE MONTESPAN. [1723]

sa maîtresse sortirent enfin de ce lit. Le roi se rhabilla et s'en alla chez lui, Mme de Montespan se mit à sa toilette pour aller à la répétition d'un ballet le roi, la reine et toute la cour devoit aller. La femme de chambre tira Puyguilhera de dessous ce lit, qui apparemment n'eut pas un moindre besoin d'aller se rajuster chez lui. De il s'en vint se coller à la porte de la chambre de Mme de Montespan.

Lorsqu'elle en sortit pour aller à la répétition du ballet, il lui pré- senta la main, et lui demanda avec un air plein de douceur et de res- pect, s'il pouvoit se flatter qu'elle eût daigné se souvenir de lui auprès du roi. Elle l'assura qu'elle n'y avoit pas manqué, et lui composa comme il lui plut tous les services qu'elle venoit de lui rendre. Par-ci, par-là il l'interrompit crédulement de questions pour la mieux enferrer, puis s'approchant de son oreille, il lui dit qu'elle étoit une menteuse, une friponne, une coquine, une p.... à chien, et lui repéta mot pour mot toute la conversation du roi et d'elle. Mme de Montespan en fut si trou- blée qu'elle n'eut pas la force de lui répondre un seul mot, et à peine de gagner le lieu elle alloit, avec grande difficulté à surmonter et à cacher le tremblement de ses jambes et de tout son corps, en sorte qu'en arrivant dans le lieu delà répétition du ballet, elle s'évanouit. Toute la cour y étoit déjà. Le roi tout effrayé vint à elle, on eut de la peine à la faire revenir. Le soir elle conta au roi ce qui lui étoit arrivé, et ne doutoit pas que ce ne fût le diable qui eût sitôt et si précisément informé Puyguilhem de tout ce qu'ils avoient dit de lui dans ce lit. Le roi fut extrêmement irrité de toutes les injures que Mme de Montespan en avoit essuyées , et fort en peine comment Puyguilhem avoit [puj être si exactement et si subitement instruit.

Puyguilhem , de son côté , étoit furieux de manquer l'artillerie , de sorte que le roi et lui se trouvoient dans une étrange contrainte ensem- ble. Cela ne put durer que quelques jours. Puyguilhem, avec ses gran- des entrées , épia un tête-à-tête avec le roi et le saisit. Il lui parla de rartillerie et le somma audacieusement de sa parole. Le roi lui répondit qu'il n'en étoit plus tenu, puisqu'il ne la lui avoit donnée que sous le secret, et qu'il y avoit manqué. Là-dessus Puyguilhem s'éloigne de quelques pas, tourne le dos au roi , tire son épée , en casse la lame avec son pied, et s'écrie en fureur qu'il ne servira de sa vie un prince qui lui manque si vilainement de parole. Le roi, transporté de colère, fit peut-être dans ce moment la plus belle action de sa vie. Il se tourne à l'instant , ouvre la fenêtre, jette sa canne dehors, dit qu'il seroit fâché d'avoir frappé un homme de qualité , et sort.

Le lendemain matin , Puyguilhem , qui n'avoit osé se montrer depuis, fut arrêté dans sa chambre et conduit à la Bastille. Il étoit ami intime de Guitry , favori du roi , pour lequel il avoit créé la charge de grand maître de la garde-robe. Il osa parler au roi en sa faveur, et tâcher do rappeler ce goût infini qu'il avoit pris pour lui. Il réussit à toucher le roi d'avoir fait tourner la tête à Puyguilhem par le refus d'une aussi grande charge, sur laquelle il avoit cru devoir compter sur sa parole, tellement que le roi voulut réparer ce refus. Il donna l'artillerie au comte de Lude, chevalier de l'ordre en 1661 , qu'il aimoit fort par habi-

[1723] IL INSULTE LE ROI LUI-MÊME. 71

tude et par la conformité du goût de la galanterie et de la chasse. Il

étoit capitaine et gouverneur de Saint-Germain, et premier gentil- homme de la chambre. Il le fit duc non vérifié ou :. brevet en 1675. La duchesse du Lude, dame d'honneur d'> Mme la Dauphine-Sayoie, étoit sa seconde femme et sa veuve sans enfants. Il vendit sa charge de pre- mier gentilhomme de la chambre, pour payer l'artillerie, au duc de Gesvres, qui etoit capitaine des gardes du corps; et le roi fit offrir cette dernière charge en dédommagement à Puyguilhem , dans la Bastille. Puyguilhem, voyant cet incroyable et prompt retour du roi pour lui, reprit assez d'audace pour se flatter d'en tirer un plus grand parti , et refusa. Le roi ne s'en rebuta point. Guitry alla prêcher son ami dans la Bastille , et obtint à grand'peine qu'il auroit la bonté d'accepter l'offre du roi. Dès qu'il eut accepté, il sortit de la Bastille, alla saluer le roi, et prêter serment de sa nouvelle charge , et vendit les dragons.

Il avoit eu, dès 1665, le gouvernement de Berry, à la mort du maré- chal de Clerembault. Je ne parle point ici de ses aventures avec Made- moiselle, qu'elle raconte elle-même si naïvement dans ses mémoires, et l'extrême folie qu'il fit de différer son mariage avec elle, auquel le roi avoit consenti , pour avoir de belles livrées et pour obtenir que le ma- riage fût célébré à la messe du roi, ce qui donna le temps à Monsieur, poussé par M. le Prince , d'aller tous deux faire des représentations au roi, qui l'engagèrent à rétracter son consentement; ce qui rompit le mariage. Mademoiselle jeta feu et flammes; mais Puyguilhem, qui, depuis la mort de son père, avoit pris le nom de comte de Lauzun, en fit au roi le grand sacrifice de bonne grâce , et plus sagement qu'il ne lui appartenoit. Il avoit eu la compagnie des cent gentilshommes de la maison du roi au bec de corbin , qu'avoit son pèrck, et venoit d'être fait lieutenant général.

Il étoit amoureux de Mme de Monaco , sœur du comte de Guiche , in- time amie de Madame et dans toutes ses intrigues, tellement que, quoi- que ce fût chose sans exemple et qui n'en a pas eu depuis, elle obtint du roi, avec qui elle étoit extrêmement bien, d'avoir, comme fille d'An- gleterre, une surintendante comme la reine, et que ce fût Mme de Mo- naco. Lauzun étoit fort jaloux et n'éloit pas content d'elle. Une après- dînée d'été qu'il étoit allé à Saint-Cloud, il trou/a Madame et sa cour assises à terre sur le parquet, pour se rafraîchir, et Mme de Monaco à demi couchée , une main renversée par terre. Lauzun se met en galan- terie avec les dames , et tourne si bien qu'il appuie son talon dans le creux de la main de Mme de Monaco , y fait la pirouette et s'en va. Mme de Monaco eut la force de ne point crier et de s'en taire. Peu après il fit bien pis. Il écuma que le roi avoit des passades avec elle, et l'heure Bontems la conduisoit enveloppée d'une cape, par un degré dérobé, sur le palier duquel étoit une porte de derrière des cabinets du roi et vis-à-vis, sur le même palier, un privé. Lauzun prévient l'heure et s'embusque dans le privé, le ferme en dedans d'un crochet, voit par le trou de la serrure le roi qui ouvre sa porte et met la clef en dehors et la referme. Lauzun attend un peu, écoute à la porte, la ferme à double toui avec la clef , la tire et la jette dans le privé , il s'enferme de nou-

72 TOUil HARDI À MADAME DC BIONACO [1723]

veau. Quelque temps après arrive lîontem; et la dame, qui sont bien étonnés de ne point trouver la clef à la porte du cabinet. Bontems frappe doucement plusieurs fois inutilement, enfin si fort que le roi arrive. Bontems lui dit qu'elle est et d'ouvrir, parce que la clef n'y est pas. Le roi répond qu'il l'y a mise ; Bontems la cherche à terre pendant que le roi veut ouvrir avec le pêne , et il trouve la porte fermée à double tour. Les voilà tous trois bien étonnés et bien empêchés ; la conversa- tion se fait à travers la porte comment ce contre-temps peut être arrivé; le roi s'épuise à vouloir forcer le pêne, et ouvrir malgré le double tour» A la fin il fallut se donner le bonsoir à travers la porte, et Lauzun, qui les entendoit, à n'en pas perdre un mot, et qui les voyoit de son privé par le trou de la serrure, bien enfermé au crochet comme quelqu'un qui seroit sur le privé, rioit bas de tout son cœur, et se moquoit d'eux avec délices.

En 1670, le roi voulut faire un voyage triomphant avec les dames, sous prétexte d'aller visiter ses places de Flandre, accompagné d'un corps d'armée et de toutes les troupes de sa maison , tellement que l'alarme en fut grande dans les Pays-Bas , que le roi prit sein de ras- surer. Il donna le commandement du total au comte de Lauzun, avec la patente de générai d'armée. Il en fit les fonctions avec beaucoup d'intel- ligence, une galanterie et une magnificence extrême. Cet éclat et cette marque si distinguée de la faveur de Lauzuv. donna fort à penser à Lou- vois que Lauzun ne ménageoit en aucune sorte. Ce ministre ce joignit à Mme de Moniespan, qui ne lui avoit pas pardonné la découverte qu'il avoit faite et les injures atroces qu'il lui avoit dites, et [ils] firent si bien tous les deux qu'ils réveillèrent dans le roi le souvenir de l'épée brisée, l'insolence d'avoir si peu après et encore dans la Bastille, refusé plusieurs jours la charge de capitaine des gardes du C(«"ps, le firent re- garder comme un homme qui ne se connoissoit plus, qui avoit suborné Mademoiselle jusqu'à s'être vu si près de l'épouser, et s'en être fait assurer des biens immenses; enfin comme un homme très-dangereux par son audace , et qui s'étoit mis en tête de se dévouer les troupes par sa magnificence, ses services aux officiers, et par la manière dont ii avoit vécu avec elles au voyage de Flandre, et s'en étoit fait adorer. Ils lui firent un crime d'être demeuré ami en grande liaison avec la com- tes.se de Soissons, chassée de la cour et soupçonnée de crimes. Il faut bien qu'ils en aient donné quelqu'un à Lauzun que je n'ai pu appren- dre, par le traitement barbare qu'ils vinrent à bout de lui faire.

Ces menées durèrent toute l'année 1671, sans que Lauzun pût s'aper- cevoir de rien au visage du roi ni à celui de Mme de Montespan, qui le trailoient avec la distinction et la familiarité ordinaire. Il se connoissoit fort en pierreries et à les faire bien monter, et Mme de Montespan l'y employoit souvent. Un soir du milieu de novembre 1671 , qu'il arrivoit de Paris , Mme de Montespan l'avoit envoyé le malin pour dps pier- reries, comme le comte de Lauzun ne faisoit que mettre pied à terre, et entrer dans sa chambre, le maréchal de Rochefort, capitaine des gardes en quartier, y entra presque au même moment et l'arrêta. Lau- zui!, dans la dernière surprise, voulut savoir pourquoi, voir le roi ou

[1723] LAUZUN CONDUIT Â PIGNEROL. 73

Mme de Montespan, au moins leur écrire : tout lui fut refusé. Il fut ccnduit à la Bastille , et peu après à Piguerol , il fut enfermé sous une basse voûte. La charge de capitaine des gardes du corps fut donnée à M. de Luxembourg, et le gouvernement de Berry au duc de La Ro- chefoucauld, qui, à la mort de Guitry, au passage du Rhin, 12 juin 1672, fut grand maître de la garde-robe.

On peut juger de l'état d'un homme tel qu'étoit Lauzun , précipité en un clin d'œil de si haut dans un cachot du château de Pignerol, sans voir personne et sans imaginer pourquoi. Il s'y soutint pourtant assez longtemps, mais à la fin il y tomba si malade qu'il fallut songer à se confesser. Je lui ai ouï conter qu'il craignit un prêtre supposé ; qu'à ; cause de cela il voulut opiniâtrement un capucin, et que dès qu'il fut\^ renu , il lui sauta à la barbe , et la tira tant qu'il put de tous côtés pour voir si elle n'étoit point postiche. Il fut quatre ou cinq ans dans ce cachot. Les prisonniers trouvent des industries que la nécessité ap- prend. Il y en avoit au-dessus de lui et à côté, aussi plus haut : ils trouvèrent moyen de lui parler. Ce commerce les conduisit à faire un trou bien caché pour s'entendre plus aisément, puis de l'accroître et de se visiter.

Le surintendant Fouquet étoit enfermé dans leur voisinage depuis décembre 1664, qu'il y avoit été conduit de la Bastille, on l'avoit amené de Nantes le roi étoit , et il l'avoit fait arrêter le 5 septem- bre 1661, et mener à la Bastille. Il sut par ses voisins, qui avoient trouvé aussi moyen de le voir, que Lauzun étoit sous eux. Fouquet, qui ne recevoit aucune nouvelle, en espéra par lui, et eut grande envie de le voir. Il l'avoit laissé jeune homme, pointant à la cour par le ma- réchal de Grammont, bien reçu chez la comtesse de Soissons d'où le roi ne bougeoit, et le voyoit déjà de bon œil. Les prisonniers qui avoient lié commerce avec lui firent tant qu'ils le persuadèrent de se laisser hisser par leur trou pour voir Fouquet chez eux, que Lauzun aussi étoit bien aise de voir. Les voilà donc ensemble, et Lauzun à conter sa fortune et ses malheurs à Fouquet. Le malheureux surinten- dant ouvroit les oreilles et de grands yeux quand il entendit dire à ce cadet de Gascogne, trop heureux d'être recueilli et hébergé chez le ma- réchal de Grammont, qu'il avoit été général des dragons, capitaine des gardes, et eu la patente et la fonction de général d'armée. Fouquet ne savoit plus il en étoit, le crut fou, et qu'il lui racontoit ses visions, quand il lui expliqua comment il avoit manqué l'artillerie, et ce qui s'étoit passé après là-dessus; mais il ne douta plus de la folie arrivée à son comble, jusqu'à avoir peur de se trouver avec lui, quand il lui ra- conta son mariage consenti par le roi avec Mademoiselle, comment rompu, et tous les biens qu'elle lui avoit assurés. Cela refroidit fort leur commerce, du côté de Fouquet, qui, lui croyant la cervelle totalement renversée, ne prenoit que pour des contes en l'air toutes les nouvelles que Lauzun lui disoit de tout ce qui s'étoit passé dans le monde depuis la prison de l'un jusqu'à la prison de l'autre.

Celle du malheureux surintendant fut un peu adoucie avant celle de Lauzun. Sa femme, et quelques officiers du château de Pignerol, eurent

74 LAUZUN ENTRETIENT FOtJQUET, [1723]

permission de le voir et de lui apprendre des nouvelles du monde. Une des premières choses qu'il leur dit fut de plaindre ce pauvre Puyguil- hem, qu'il avoit laissé jeune et sur un assez bon pied à la cour pour son âge, à qui la cervelle avoit tourné, et dont on cachoit la folie dans cette même prison; mais quel fut sonétonnement quand tous lui dirent et lui assurèrent la vérité des mêmes choses qu'il avoit sues de lui ! Il n'en revenoit pas , et fut tenté de leur croire à tous la cervelle déran- gée : il fallut du temps pour le persuader. A son tour Lauzun fut tiré du cachot, et eut une chambre, et bientôt après la même liberté qu'on avoit donnée à Fouquet, afin de se voir tous deux tant qu'ils voulurent. Je n'ai jamais su ce qui en déplut à Lauzun ; mais il sortit de Pignerol son ennemi, et a fait depuis tout du pis qu'il a pu à Fouquet, et après sa mort, jusqu'à la sienne, à sa famille.

Le comte de Lauzun avoit quatre sœurs, qui toutes n'avoient rien. L'aînée fut fille d'honneur de la reine mère, qui la fit épouser, en 1663, à Nogent , qui étoit Bautru , et capitaine de la porte , et maître de la garde-robe, tué au passage du Rhin, laissant un fils et des filles. La seconde épousa Belsunce, et passa sa vie avec lui dans leur province; la troisième fut abbesse de Notre-Dame de Saintes , et la quatrième , du Roi.ceray ' à Angers.

Mme de Nogent n'avoit ni moins d'esprit , ni guère moins d'intrigue que son frère , mais bien plus suivie et bien moins d'extraordinaire que lui , quoiqu'elle en eût aussi sa part. Mais elle fut fort arrêtée par l'ex- trême douleur de la perte de son mari, dont elle porta tout le reste de sa vie le premier grand deuil de veuve , et en garda toutes les contrai- gnantes bienséances. Ce fut la première qui s'en avisa. Mme de Vau- brun, sa belle-sœur, suivit son exemple. Elles avoient épousé les deux frères, et dans ces derniers temps Mme de Cavoye, de qui j'ai assez parlé ici. Malgré ce deuil, Mme de Nogent plaça l'argent des brevets de retenue de la dépouille de son frère, et des dragons qu'il avoit eus pour rien, régiment et charge de colonel général qu'il avoit vendus; elle prit soin du reste de son bien, et en accumula si bien les revenus, et le fit si bien valoir pendant sa longue prison, qu'il en sortit extrêmement riche. Elle eut enfin la permission de le voir , et fit plusieurs voyages à Pignerol.

Mademoiselle étoit inconsolable de cette longue et dure prison, et faisoit toutes les démarches possibles pour délivrer le comte de Lauzun. Le roi résolut enfin d'en profiter pour le duc du Maine et de la lui faire acheter bien cher. Il lui en fit faire la proposition, qui n'alla pas à moins qu'à assurer, après elle, au duc du Maine et à sa postérité le comté d'Eu, le duché d'Aumale et la principauté de Bombes. Le don étoit énorme, tant par le prix que par la dignité et l'étendue de ces trois morceaux. Elle avoit de plus assuré les deux premiers à Lauzun, avec le duché de Saint-Fargeau et la belle terre de Thiers en Auvergne,

». Il faut lire Ronceray et non Romeray , comme le portent les anciennes écHlions. Celle abbaye, de l'ordre de Sainl-Benott, avait été fondée, au xi« siè- cle, par Foulques-Neia , comte d'Anjou.

[1723] MADEMOISELLE ACHÈTE SA LIBERTÉ. 75

lorsque leui mariage fut rompu, et il faUoit le faire renoncer à Eu et à Auraale, pour que Mademoiselle en pût liisposer en faveur du duc du Maine. Mademoiselle ne se pouvoit résoudre à passer sous ce joug et à dépouiller Lauzun de bienfaits si considérables. Elle fut priée jusqu'à la dernière importunité, enfin menacée par les ministres, tantôt Louvois, tantôt Colbert, duquel elle étoit plus contente, parce qu'il étoit bien de tout temps avec Lauzun, et qu'il la manioit plus doucement que Lou- vois , son ennemi , qui étoit toujours réservé à porter les plus dures paroles, et qui s'en acquittoit encore plus durement. Elle sentoit sans cesse que le foi ne l'aimoit point , et qu'il ne lui avoit jamais pardonné le voyage d'Orléans ', qu'elle rassura dans sa révolte, moins encore le canon de la Bastille, qu'elle fit tirer en sa présence sur les troupes du roi , et qui sauva M. le Prince et les siennes au combat du faubourg Saint- Antoine. Elle comprit donc enfin que le roi , éloigné d'elle sans retour, et qui ne consentoit à la liberté de Lauzun que par sa passion d'élever et d'enrichir ses bâtards, ne cesseroit de la persécuter jusqu'à ce qu'elle eût consenti, sans aucune espérance de rien rabattre; [elle] y donna enfin les mains avec les plaintes et les larmes les plus amères. Mais pour la validité de la chose , on trouva qu'il falloit que Lauzun lût en liberté pour renoncer au don de Mademoiselle , tellement qu'on prit le biais qu'il avoit besoin des eaux de Bourbon , et Mme de Montespan aussi, pour qu'ils y pussent conférer ensemble sur cette affaire.

Lauzun y fut amené et gardé à Bourbon par un détachement de mousquetaires commandé par Maupertuis. Lauzun vit donc plusieurs fois Mme de Montespan chez elle à Bourbon. Mais i) fut si indigné du grand dépouillement qu'elle lui donna pour condition de sa liberté, qu'après de longues disputes , il n'en voulut plus ouïr parler , et fut re- reconduit à Pignerol comme il en avoit été ramené.

Cette fermeté n'étoit pas le compte du roi pour son bâtard bien-aimé. Il envoya Mme de Nogent à Pignerol; après, Barin, ami de Lauzun, et qui se mèloit de toutes ses affaires, avec des menaces et des promesses, qui , avec grande peine , obtinrent le consentement de Lauzun , qui fi- rent résoudre à un second voyage de Bourbon de lui et de Mme de Mon- tespan , sous le même prétexte des eaux. Il y fut conduit comme la pre- mière fois, et n'a jamais pardonné à Maupertuis la sévère pédanterie de son exactitude. Ce dernier voyage se fit dans l'automne de 16S0. Lauzun y consentit à tout, Mme de Montespan revint triomphante. Maupertuis et ses mousquetaires prirent congé du comte de Lauzun à Bourbon , d'où il eut permission d'aller demeurer à Angers , et inconti- nent après cet exil fut élargi , en sorte qu'il eut la liberté de tout l'An- jou et la Touraine. La consommation de l'affaire fut différée au com- mencement de février 1681 , pour lui donner un plus grand air de pleine liberté. Ainsi Lauzun n'eut de Mademoiselle que Saint-Fargeau et Thiers, après n'avoir tenu qu'à lui de l'épouser en se hâtant de le faire, et de succéder à la totalité de ses immenses biens. Le duc du Maine fut in-

4 . Voy. les Mémoires de Mademoiselle, à l'année <652. Elle entra dans Or- léans par escalade le 27 mars 1662, et ferma cette ville ani troupes royales.

76 LAUZUN À PARIS. [1723]

struit à faire sa cour à Mademoiselle, qui le reçut toujours très-fraîche- ment, et qui lui vit prendre ses livrées avec grand dépit, comme une marque de sa reconnoissance , en effet pour s'en relever et honorer, car c'étoit celles de Gaston, que dans la suite le comte de Toulouse prit aussi, non par la même raison, mais sous prétexte de conformité av ec son frère , et [ils] Font fait passer à leurs enfants.

Lauzuu, à qui on avoit fait espérer un traitement plus doux, de- meura quatre ans à se promener dans ces deux provinces, il ne s'en- nuyoit guère moins que Mademoiselle faisoit de son absence. Elle cria , se fâcha contre Mme de Montespan et contre son fils , se plaignit haute- ment qu'après l'avoir impitoyablement rançonnée on la trompoit encore en tenant Lauzun éloigné , et fit tant de bruit qu'enfin elle obtint son retour à Paris, et liberté entière, à condition de n'approcher pas plus près de deux lieues de tout le lieu le roi seroit. Il vint donc à Paris il vit assidûment sa bienfaitrice. L'ennui de cette sorte d'exil , pour- tant si adouci, le jeta dans le gros jeu et il y fut extrêmement heureux; toujours beau et sûr joueur, et net en tout au possible, et il gagna fort gros. Monsieur, qui faisoit quelquefois de petits séjours à Paris, et qui y jouoit gros jeu, lui permit de venir jouer avec lui au Palais-Royal, puis à Saint-Cloud, il faisoit l'été de plus longs séjours. Lauzun passa ainsi plusieurs années, gagnant et prêtant beaucoup d'argent fort noblement; mais plus il se trouvoit près de la cour et parmi le grand monde, plus la défense d'en approcher lui étoit insupportable. Enfin, n'y pouvant plus tenir , il fit demander au roi la permission d'aller se promener en Angleterre, on jouoit beaucoup et fort gros. Il l'obtint, et il y porta beaucoup d'argent qui le fit recevoir à bras ouverts à Lon- dres , il ne fut pas moins heureux qu'à Paris.

Jacques II y régnoit, qui le reçut avec distinction. La révolution s'y brassoit déjà. Elle éclata au bout de huit ou dix mois que Lauzun fut en Angleterre. [Elle] sembla faite exprès pour lui par le succès qui lui en revint et qui n'est ignoré de personne. Jacques II, ne sachant plus ce qu'il alloit devenir , trahi par ses favoris et ses ministres , abandonné de toute sa nation , le prince d'Orange maître des cœurs, des troupes et des flottes, et près d'entrer dans Londres, le malheureux monarque confia à Lauzun ce qu'il avoit de plus cher, la reine et le prince de Galles qu'il passa heureusement à Calais. Cette princesse dépêcha aus- sitôt un courrier à Versailles qui suivit de près celui que le duc de Charost, qui prit depuis le nom de duc de Béthune, gouverneur de Ca- lais , et qui y étoit alors , avoit envoyé à l'instant de l'arrivée de la reine. Cette princesse, après les compliments, insinua dans sa lettre que, parmi la joie de se voir en sûreté sous la protection du roi, avec son fils , elle avoit la douleur de n'oser mener à ses pieds celui à qui elle devoit de l'avoir sauvée avec le prince de Galles. La réponse du roi , après tout ce qu'il y mit de généreux et de galant, fut qu'il partageoit cette obligation avec elle , et qu'il avoit hâte de lui témoigner en re- voyant le comte de Lauzun et lui rendant ses bonnes grâces. En effet, lorsqu'elle le présenta au roi dans la plaine de Saint-Germain , le roi avec la famille royale et toute sa cour vint au-devant d'elle, il traita

[17 23] SPLENDEUR DE LAUZUN. 77

Lauzun parfaitement bien, lui rendit même les grandes entrées et lui promit un logement au château de Versailles qu'il lui donna incontinent après ; et de ce jour-là il en eut un à Marly tous les voyages et à Fon- tainebleau , en sorte que jusqu'à la mort du roi il ne quitta plus la cour. On peut juger quel fut le ravissement d'un courtisan aussi ambitieux, qu'un retour si éclatant et si unique ramenoit des abîmes et remettoit subitement à flot. Il eut aussi un logement dans le château de Saint- Germain choisi pour le séjour de cette cour fugitive, le roi Jacques II arriva bientôt après.

Lauzun y fit tout l'usage qu'un habile courtisan sait faire de l'une et l'autre cour , et de se procurer par celle d'Angleterre les occasions de parler souvent au roi, et d'en recevoir des commissions. Enfin, il sut si bien s'en aider que le roi lui permit de recevoir dans Notre-Dame , à Paris, l'ordre de la Jarretière des mains du roi d'Angleterre, le lui ac- corda à son second passage en Irlande pour général de son armée auxi- liaire , et permit qu'il le fût en même temps de celle du roi d'Angleterre , qui la même campagne perdit l'Irlande avec la bataille de la Boyne, et revint en France avec le comte de Lauzun , pour lequel enfin il obtint des lettres de duc, qui furent vérifiées au parlement, en mai 1692. Quel miraculeux retour de fortune 1 Mais quelle fortune en comparaison du mariage public avec Mademoiselle, avec la donation de tous ses biens prodigieux, et le titre et la dignité actuelle de duc et pair de Mont- pensier 1 Quel monstrueux piédestal, et avec des enfants de ce mariage, quel vol n'eût pas pris Lauzun, et qui peut dire jusqu'où il seroit arrivé ?

J'ai raconté ailleurs ses humeurs, ses insignes malices et ses rares singularités. Il jouit le reste de sa longue vie de ses privances avec le roi, de ses distinctions à la cour, d'une grande considération, d'une abondance extrême , de la vie et du maintien d'un très-grand seigneur et de l'agrément de tenir une des plus magnifiques maisons de la cour, et de la meilleure table, soir et matin, la plus honorablement fréquentée , et à Paris de même après la mort du roi. Tout cela ne le contentoit point. Il n'approchoit familièrement du roi que par les dehors ; il sentoit l'esprit et le cœur de ce monarque en garde contre lui , et dans un éloi- gnement que tout son art, son application ne purent jamais rapprocher. C'est ce qui lui fit épouser ma belle-sœur dans le projet de se remettre en commerce sérieux avec le roi , à l'occasion que l'armée de M. le ma- réchal de Lorge commandoit en Allemagne, et ce qui le brouilla avec lui sitôt après avec éclat, quand il vit ses desseins échoués de ce côté- là. C'est ce qui lui fit faire le mariage du duc de Lorge avec la fille de Chamillart pour se raccrocher par le crédit de ce ministre , sans y avoir pu réussir. C'est ce qui lui fit faire le voyage d'Aix-la-Chapelle, sous prétexte des eaux, pour y lier et y prendre des connoissances qui le portassent à des particuliers avec le roi sur la paix, ce qui lui fut encore inutile; c'est enfin ce qui le porta aux extravagances qu'il fit de préten- due jalousie du fils presque enfant de Chamillart pour faire peur au bère, et l'engager à l'éloigner par l'ambassade pour traiter de la paix. 'l'^'U lui mangaoit dans ses divers projets; ii s'affligeoit sans cesse, et

78 SON FOL ANNIVERSAIRE DE SA DISGRÂCE. [1723]

se croyoit et se disoit dans une profonde disgrâce. Rien ne lui échappoit pour faire sa cour avec un fond de bassesse et un extérieur de dignité; et il faisoit tous les ans une sorte d'anniversaire de sa disgrâce par quelque chose d'extraordinaire, dont l'humeur et la solitude étoit le fond, et souvent quelque extravagance le fruit. Il en parloil lui-rnème, et disoit qu'il n'étoit pas raisonnable au retour annuel de cette époque , plus forte que lui. U croyoit plaire au roi par ce raffinement de courti- san, sans s'apercevoir qu'il s'en faisoit moquer.

Il étoit extraordinaire en tout par nature , et se plaisoit encore à l'af- fecter, jusque dans le plus intérieur de son domestique et de ses valets. Il contrefaisoit le sourd et l'aveugle pour mieux voir et entendre sans qu'on s'en défiât, et se divertissoit à se moquer des sots, même des plus élevés , en leur tenant des langages qui n'avoient aucun sens. Ses ma- nières étoient toutes mesurées, réservées, doucereuses, même respec- tueuses ; et de ce ton bas et emmiellé il sortoit des traits perçants et accablants par leur justesse, leur force ou leur ridicule, et cela en deux ou trois mots , quelquefois d'un air de naïveté ou de distraction , comme s'il n'y eût pas songé. Aussi étoit-il redouté sans exception de tout le monde, et avec force connoissances , il n'avoit que peu ou point d'amis, quoiqu'il en méritât par son ardeur à servir tant qu'il pouvoit, et sa fa- cilité à ouvrir sa bourse. Il aimoit à recueillir les étrangers de quelque distinction , et faisait parfaitement les honneurs de la cour; mais ce ver rongeur d'ambition empoisonnoit sa vie. Il étoit très-bon et très-secou- rable parent.

Nous avions fait le mariage de Mlle de Malause , petite-fille d'une sœur de M. le maréchal de Lorge , un an avant la mort du roi , avec le comte de Poitiers, dernier de cette grande et illustre maison, fort riche en grandes terres en Franche-Comté, tous deux sans père ni mère. Il en fit la noce chez lui et les logea. Le comte de Poitiers mourut presque en même temps que le roi, dont ce fut grand dommage, car il promettoit fort, et laissa sa femme grosse d'une fille, grande héritière, qui a depuis épousé le duc de Randan, fils aîné du duc de Lorge, et dont la con- duite a fait honneur à la naissance. Dans l'été qui suivit la mort de Louis XIV, il eut une revue de la maison du roi que M. le duc d'Or- léans fit dans la plaine qui longe le bois de Boulogne. Passy y tient de l'autre côté, M. de Lauzun avoit une jolie maison. Mme de Lauzun y étoit avec bonne compagnie, et j'y étois allé coucher la veille de cette revue. Mme de Poitiers mouroit d'envie de la voir, comme une jeune personne qui n'a rien vu encore, mais qui n'osoit se montrer dans ce premier deuil de veuve. Le comment fut agité dans la compagnie , et on trouva que Mme de Lauzun l'y pouvoit mener un peu enfoncée dans son carrosse, et cela fut conclu ainsi. Parmi la gaieté de cette partie, M. de Lauzun arriva de Paris, il étoit allé le matin. On tourna un peu pour la lui dire. Dès qu'il l'apprit, le voilà en furie jusqu'à ne se posséder plus , à la rompre presque en écumanl , et à dire à sa femme les choses les plus désobligeantes avec les termes non-seulement les plus durs, mais les plus forts , les plus injurieux et les plus fous. Elle s'en prit doucement à ses yevx , Mme de Poitiers à pleurer aux sanglots , et toute

[1723] ÉTRANGE DÉSESPOIR DE LAUZUN

la compagnie dans le plus grand embarras. La soirée parut une année , et le plus triste réfectoire un repas de gaieté en comparaison du souper. Il fut farouche au milieu du plus profond silence , chacun à peine et rarement disoit un mot à son voisin. Il quitta la table au fruit, à son ordinaire, et s'alla coucher. On voulut après se soulager et en dijp quelque chose ; mais Mme de Lauzun arrêta tout poliment et sagement , et fit promptement donner des cartes pour détourner tout retour de propos.

Le lendemain , dès le matin , j'allai chez M. de Lauzun pour lui dire très-fortement mon avis de la scène qu'il avoit faite la veille. Je n'en eus pas le temps; dès qu'il me vit entrer il étendit les bras, et s'écria que je voyois un fou qui ne méritoit pas ma visite, mais les petites-maisons, fit le plus grand éloge de sa femme , qu'elle méritoit assurément ; dit qu'il n'étoit pas digne de l'avoir , et qu'il devoit baiser tous les pas par elle passoit ; s'accabla de pouilles; puis, les larmes aux yeux, me dit qu'il étoit plus digne de pitié que de colère ; qu'il fallait m'avouer toute sa honte et sa misère : qu'il avoit plus de quatre-vingts ans ; qu'il n'avoit ni enfants ni suivants ; qu'il avoit été capitaine des gardes ; que , quand il le seroit encore, il seroit incapable d'en faire les fonctions ; qu'il se le disoit sans cesse, et qu'avec tout cela il ne pouvoit se conso- ler de ne l'être plus , depuis tant d'années qu'il avoit perdu sa charge ; qu'il n'en avoit jamais pu arracher le poignard de son cœur ; que tout ce qui lui en rappeloit le souvenir le mettoit hors de lui-même, et que d'en- tendre dire que sa femme alloit mener Mme de Poitiers voir une revue des gardes du corps, il n'étoit plus rien, lui avoit renversé la tète, et [l'avoit] rendu extravagant au point je l'avois vu; qu'il n'osoit plus se montrer devant personne après ce trait de folie; qu'il s'alloit enfermer dans sa chambre , et qu'il se jetoit à mes pieds pour me conjurer d'aller trouver sa femme, et de tâcher d'obtenir qu'elle voulût avoir pitié d'un vieillard insensé , qui mouroit de douleur et de honte , et qu'elle daignât lui pardonner. Cet aveu si sincère et si douloureux à faire, me pénétra. Je ne cherchai plus qu'à le remettre et à le consoler. Le raccommode- ment ne fut pas difficile ; nous le tirâmes de sa chambre, non sans peine, et il lui en parut visiblement une fort grande pendant plusieurs jours à se montrer, à ce qu'on m'a dit, car je m'en allai le soir, mes occupations, dans ce temps-là , me tenant de fort court.

J'ai réfléchi souvent , à cette occasion , sur l'extrême malheur de se laisser entraîner à l'ivresse du monde, et au formidable état d'un ambi- tieux que ni les richesses, ni le domestique le plus agréable, ni la dignité acquise, ni l'âge, ni l'impuissance corporelle, n'en peuvent dé- prendre, et qui, au lieu de jouir tranquillement de ce qu'il possède, et d'en sentir le bonheur, s'épuise en regrets et en amertumes inutiles et continuelles, et qui ne peut se représenter que, sans enfants et dans un âge qui l'approche si fort de sa fin, posséder ce qu'il regrette , quand même il pourroit l'exercer, seroit des liens trompeurs qui l'attacheroieat à la vie, si prête à lui échapper, qui ne lui seroient bons qu'à lui aug- menter les regrets cuisants de la quitter. Mais on meurt comme on a vécu , et il est rare que cela arrive autrement. De quelle importance

80 QUELQUES-UNS DE SES BONS MOTS. [1725]

n'est-il donc pas de n'oublier rien pour tâcher de vivre pour savoir mou- rir au monde et à la fortune avant que l'un et l'autre et que la vie nous quittent, pour savoir vivre sans eux , et tâcher et espérer de bien mou- rir! Cette folie de capitaine des gardes dominoit si cruellement le duc ds Lsuzun , qu'il s'habilloit souvent d'un habit bleu à galons d'argent, qui , sans oser être semblable à l'uniforme des capitaines des gardes du corps aux jours de revue, ou de changement du guet, en approchoit tant qu'il pouvoit, mais bien plus de celui des capitaines des chasses des capitaineries royales, et l'auroit rendu ridicule si, à force de singularités et de ridicules, il n'y eût accoutumé le monde, qui le craignoit, et ne se fût rendu supérieur à tous les ridicules.

Avec toute sa politique et sa bassesse , il tomboit sur tout le monde ; toujours par un mot asséné le plus perçant, toujours en toute douceur. Les ministres, les généraux d'armée, les gens heureux et leurs familles étoient les plus maltraités. Il avoit comme usurpé un droit de tout dire et de tout faire sans que qui que ce fût osât s'en fâcher. Les seuls Gram- mont étoient exceptés. Il se souvenoit toujours de l'hospitalité et de la protection qu'il avoit trouvées chez eux au commencement de sa vie. Il les aimoit, il s'y intéressoit; il étoit en respect devant eux. Le vieux comte de Grammont en abusoit et vengeoit la cour par les brocards qu'il iui lâchoit à tout propos, sans que le duc de Lauzun lui en rendît ja- mais aucun, ni s'en fâchât, mais il l'évitoit doucement volontiers. Il fit toujours beaucoup pour les enfants de ses sœurs. On a vu ici en son temps combien l'évêque de Marseille s'étoit signalé à la peste , et de ses biens et de sa personne. Quand elle fut tout à fait passée , M. de Lauzun demanda une abbaye pour lui à M. le duc d'Orléans. Il donna les béné- fices peu après et oublia M. de Marseille. M. de Lauzun voulut l'ignorer, et demanda à M. le duc d'Orléans s'il avoit eu la bonté de se souvenir de lui. Le régent fut embarrassé. Le duc de Lauzun, commme pour lever l'embarras, lui dit d'un ton doux et respectueux : «Monsieur, il fera mieux une autre fois, » et avec ce sarcasme rendit le régent muet, et s'en alla en souriant. Le mot courut fort, et M. le duc d'Orléans, hon- teux, répara son oubli par l'évêché de Laon, et sur le refus de M. de Marseille de changer d'épouse , il lui donna une grosse abbaye , quoique M. de Lauzun fût mort.

Il empêcha une promotion de maréchaux de France par le ridicule qu'il y donna aux candidats qui la pressoient. Il dit au régent, avec ce même ton respectueux et doux, qu'au cas qu'il fît, comme on le disoit, des maréchaux de France inutiles, il le supplioit de se souvenir qu'il étoit le plus ancien lieutenant général du royaume, et qu'il avoit eu l'honneur de commander des armées avec la patente de général. J'en ai rapporté ailleurs de fort salées. Il ne se pouvoit tenir là-dessus ; l'envie et la jalousie y avoient la plus grande part , et comme ses bons mots étoient toujours fort justes et fort pointus, ils étoient fort répétés.

Nous vivions ensemble en commerce le plus continuel ; il m'avoit mémo rendu de vrais services, solides et d'amitié, de lui-même, et j'avois pour lui toutes sortes d'attentions et d'égards, et lui pour moi. Néanmoins je ne pus échapper à sa langue par un trait qui devoit me

[1723] IL LANCE SUR MOI ON DANGEREUX TRAIT. 81

perdre, et je ne sais comment m pourquoi il ne fit que glisser. Le roi Laissoit, il le sentoit; il commençoit à songer pour après lui. Les rieurs n'étoient pas pour M. le duc d'Orléans : on voyoit pourtant sa grandeur s'approcher. Tous les yeux étoient sur lui et l'éclairoient avec malignité, par conséquent sur moi , qui depuis longtemps étois le seul homme de la cour qui lui fût demeuré attaché publiquement , et qu'on voyoit le seul dans toute sa confiance. M. de Lauzun vint pour dîner chez moi , et nous trouva à table. La compagnie qui s'y trouva lui déplut apparem- ment, il s'en alla chez Torcy, avec qui alors je n'étois en nul commerce, qui étoit aussi à table avec beaucoup de gens opposés à M. le duc d'Or- léans, Tallard entre autres et Tessé. a Monsieur, dit-il à Torcy avec cet air doux et timide qui lui étoit si familier, prenez pitié de moi , je viens de chercher à dîner avec M. de Saint-Simon ; je l'ai trouvé à table avec compagnie; je me suis gardé de m'y mettre; je n'ai pas voulu être le zeste de la cabale, je m'en suis venu ici en chercher. » Les voilà tous à rire. Ce mot courut tout Versailles à l'instant; Mme de Maintenon et M. du Maine le surent aussitôt, et, toutefois, on ne m'en fit pas le moin- dre semblant; m'en fâcher n'eût fait qu'y donner plus de cours; je pris la chose comme l'égratignure au sang d'un mauvais chat, et je ne laissai pas apercevoir à Lauzun que je le susse.

Trois ou quatre ans avant sa mort , il eut une maladie qui le mit à l'extrémité. Nous y étions tous fort assidus, il ne voulut voir pas un de nous que Mme de Saint-Simon une seule fois. Languet, curé de Saint- Sulpice, y venoit souvent, et perçoit quelquefois jusqu'à lui, qui tenoit des discours admirables. Un jour qu'il y étoit, le duc de La Force se glissa dans sa chambre; M. de Lauzun ne l'aimoit point du tout, et s'en moquoit souvent. Il le reçut assez bien, et continua d'entretenir tout haut le curé. Tout d'un coup il se tourne à lui, lui fait des compliments et des remercîments, lui dit qu'il n'a rien à lui donner de plus cher que sa bénédiction, tire son bras du lit, la prononce et la lui donne; tout de suite se tourne au duc de La Force, lui dit qu'il l'a toujours aimé et respecté comme l'aîné et le chef de sa maison, et qu'en cette qualité il lui demande sa bénédiction. Ces deux hommes demeurent confondus, et d'étonnement, sans proférer un mot. Le malade redouble ses instan- ces; M. de La Force, revenu à soi , trouve la chose si plaisante qu'il lui donne sa bénédiction; et, dans la crainte d'éclater, sort à l'instant et nous revient trouver dans la pièce joignante, mourant de rire et pou- vant à peine nous raconter ce qui venoit de lui arriver. Un moment après le curé sortit aussi, l'air fort consterné, souriant tant qu'il pou- voit pour faire bonne mine. Le malade, qui le savoit ardent et. adroit à tirer des gens pour le bâtiment de son église, avoit dit souvent qu'il ne seroit jamais de ses grues; il soupçonna ses assiduités d'intérêt, et se moqua de lui en ne lui donnant que sa bénédiction qu'il devoit recevoir de lui, et du duc de La Force, en même temps, en lui demandant per- sévéramment la sienne. Le curé, qui le sentit, en fut très-mortifié, et, en homme d'esprit, il ne le revit pas moins, mais M. de Lauzun abré- geoit les visites, et ne voulut point entendre le françois.

Un autre jour qu'on le tenoit fort mal, Biron et sa femme, fille de Saint-Simon xm ^

S2 IL SE MOQUE DE SA NIÈCE. [1723]

Mme de Nogent, se hasardèrent d'entrer sur la pointe du pied, et se tinrent derrière ses rideaux , hors de sa vue ; mais il les aperçut par la glace de la cheminée lorsqu'ils se persuadoient n'en pouvoir être ni vus ni entendus. Le malade aimoit assez Biron, mais point du tout sa femme qui étoit pourtant sa nièce et sa principale héritière ; il la croyoit fort intéressée, et toutes ses manières lai étoient insupportables. En cela il étoit comme tout le monde. Il fut choqué de cette entrée subrep- tice dans sa chambre, et comprit qu'impatiente de l'héritage, elle ve- noit pour tâcher de s'assurer par elle-même s'il mourroit bientôt. Il voulut l'en faire repentir, et s'en divertir d'autant. Le voilà donc qu'il se prend tout d'un coup à faire tout haut, comme se croyant tout seul, une oraison éjaculatoire, à demander pardon à Dieu de sa vie passée, à s'exprimer comme un homme bien persuadé de sa mort très-prochaine, et qui dit que dans la douleur son impuissance le met de faire péni- tence, il veut au moins se servir de tous les biens que Dieu lui a donnés pour en racheter ses péchés, et les léguer tous aux hôpitaux sans au- cune réserve ; que c'est l'unique voie que Dieu lui laisse ouverte pour faire son salut après une si longue vie passée sans y avoir jamais pensé comme il faut, et à remercier Dieu de cette unique ressource qu'il lui laisse et qu'il embrasse de tout son cœur. Il accompagna cette prière et cette résolution d'un ton si touché, si persuadé, si déterminé, que Bi- ron et sa femme ne doutèrent pas un moment qu'il n'allât exécuter ce dessein, et qu'ils ne fussent privés de toute la succession. Ils n'eurent pas envie d'épier davantage, et vinrent, confondus, conter à la du- chesse de Lauzun l'arrêt cruel qu'ils vendent d'entendre, et la conjurer d'y apporter quelque modération. Là-dessus, le malade envoie chercher des notaires, et voilà Mme de Biron éperdue. C'étoit bien le dessein du testateur de la rendre telle. Il fit attendre les notaires , puis les fit en- trer, et dicta son testament qui fut un coup de mort pour Mme de Biron. Néanmoins il différa de le signer, et, se trouvant de mieux en mieux, ne le signa point. Il se divertit beaucoup de cette comédie, et ne put s'empêcher d'en rire avec quelques-uns quand il fut r/^tabli. Malgré son âge et une si grande maladie , il revint promptement en son premier état sans qu'il y parût en aucune sorte.

C'étoit une santé de fer avec les dehors trompeurs de la délicatesse. Il dînoit et soupoit à fond tous les jours, faisoit très-grande chère et très- délicate, toujours avec bonne compagnie soir et matin, mangeoit de tout, gras et maigre, sans nulle sorte de choix que son goût, ni de mé- nagement; prenoit du chocolat le matin, et avoit toujours sur quelque table des fruits dans leur saison , des pièces de four dans d'autres temps, de la bière, du cidre ^ de la limonade, d'autres liqueurs pareilles à la glace, et allant et venant, en mangeoit et en buvoit toutes les après- dînées, et exhortoit les autres à en faire autant; il sortoit de table le soir au fruit , et s'alloit coucher tout de suite. Je me souviens qu'une fois entre bien d'autres, il mangea chez moi, après cette maladie, tant de poisson, de légumes et de toutes sortes de choses sans pouvoir l'en empêcher, que nous envoyâmes le soir chez lui savoir doucement s'il ne s'en étoit point fortement senti : on le trouva à table qui mangeoit dp

[1723] SA GRANDE CITÉ. 83

bon appétit. La galanterie lui dura fort longtemps. Mademoiselle en fut jalouse, cela les brouilla à plusieurs reprises. J'ai ouï dire à Mme de Fontenilles, femme très-aimable, de beaucoup d'esprit, très-vraie et d'une singulière vertu , depuis un très-grand nombre d'années , qu'étant à Eu avec Mademoiselle, M. de Lauzun y vint passer quelque temps, et ne put s'empêcher d'y courir des filles; Mademoiselle le sut, s'emporta, Tégratigna , le chassa de sa présence. La comtesse de Fiesque fit le rac- commodement : Mademoiselle parut au bout d'une galerie; il étoit à l'autre bout, et il en fit toute la longueur sur ses genoux jusqu'aux pieds de Mademoiselle. Ces scènes, plus ou moins fortes, recommen- cèrent souvent dans les suites. lise lassa d'être battu, et à son tour battit bel et bien Mademoiselle, et cela arriva plusieurs fois, tant qu'à la fin, lassés l'un de l'autre, ils se brouillèrent une bonne fois pour toutes, et [ne] se revirent jamais depuis; il en avoit pourtant plusieurs portraits chez lui, et n'en parloit qu'avec beaucoup de respect. On ne doutoit pas qu'ils ne se fussent mariés en secret. A sa mort , il prit une livrée presque noire, avec des galons d'argent, qu'il changea en blancs, avec un peu de bleu quand l'or et l'argent fut défendus aux livrées.

Son humeur naturelle triste et difficile , augmentée par la prison et l'habitude de la solitude, l'avoit rendu solitaire et rêveur, en sorte qu'ayant chez lui la meilleure compagnie , il la laissoit avec Mme de Lauzun, et se retiroit tout seul des après-dînées entières, mais toujours plusieurs heures de suite, sans livre, le plus souvent, car il ne lisoit que des choses de fantaisie, sans suite, et fort peu; en sorte qu'il ne savoit rien que ce qu'il avoit vu, et jusqu'à la fin tout occupé de la cour et des nouvelles du monde. J'ai regretté mille fois son incapacité radicale d'écrire ce qu'il avoit vu et fait. C'eût été un trésor des plus curieuses anecdotes , mais il n'avoit nulle suite ni application. J'ai sou- vent essayé de tirer de lui quelques bribes. Autre misère. Il commençoit à raconter; dans le récit, il se trouvoit d'abord des noms de gens qui avoient eu part à ce qu'il vouloit raconter. Il quittoit aussitôt l'objet principal du récit pour s'attacher à quelqu'une de ces personnes, et tôt après à une autre personne qui avoit rapport à cette première , puis à une troisième, et à la manière des romans ; il enfiloit ainsi une douzaine d'histoires à la fois qui faisoient perdre terre, et se chassoient l'une l'autre, sans jamais en finir pas une, et avec cela le discours fort con- fus, de sorte qu'il n'étoit pas possible de rien apprendre de lui , ni d'en rien retenir. Du reste, sa conversation étoit toujours contrainte par l'humeur ou par la politique , et n'étoit plaisante que par sauts et par les traits malins qui en sortoient souvent. Peu de mois avant sa dernière maladie, c'est-à-dire à plus de quatre-vingt-dix ans, il dressoit encore des chevaux, et il fit cent passades au bois de Boulogne, devant le roj qui alloit à la Muette, sur un poulain qu'il venoit de dresser, et qui à peine l'étoit encore , il surprit les spectateurs par son adresse, sa fermeté et sa bonne grâce. On ne finiroit point à raconter de lui.

Sa dernière maladie se déclara sans prélude, presque en un moment, par le plus horrible de tous les maux , un cancer dans la bouche. Il le supporta jusqu'à la fin avec une fermeté et une patience incroyablf?- ,

84 SA DERNIÈRE MALADIE. [1723]

sans plainte, sans humeur, sans le moindre contre-temps, lui qui en , étoit insupportable à lui-même. Quand il se vit un peu avancé dans son mal, il se retira dans un petit appartement qu'il avoit d'abord loué dans cette vue dans l'intérieur du couvent des Petits-Augustins, dans lequel on entroit de sa maison , pour y mourir en repos , inaccessible à Mme de Biron et à toute autre femme, excepté à la sienne, qui eut permission d'y entrer à toutes heures, suivie d'une de ses femmes.

Dans cette dernière retraite , le duc de Lauzun n'y donna accès qu'à ses neveux et à ses beaux-frères, et encore le moins et le plus courte- ment qu'il put. II ne songea qu'à mettre à profit son état horrible , et à donner tout son temps aux pieux entretiens de son confesseur et de quelques religieux de la maison, à de bonnes lectures, et à tout ce qui pouvoit le mieux préparer à la mort. Quand nous le voyions, rien de malpropre, rien de lugubre, rien de souffrant; politesse, tranquillité, conversation peu animée, fort indifférente à ce qui se passoit dans le monde, en parlant peu et difficilement; toutefois, pour parler de quel- que chose, peu ou point de morale, encore moins de son état, et cette uniformité si courageuse et si paisible se soutint égale quatre mois du- rant, jusqu'à la fin ; mais, les dix ou douze derniers jours, il ne voulut plus voir ni beaux- frères ni neveux ; et sa femme , il la renvoyoit promp- teraent. Il reçut tous les sacrements avec beaucoup d'édification, et conserva sa tête entière jusqu'au dernier moment. Le matin du jour, dont il mourut la nuit suivante, il envoya chercher Biron, lui dit qu'il avoit fait pour lui tout ce que Mme de Lauzun avoit voulu; que, par son testament, il lui donnoit tous ses biens , excepté un legs assez mé- diocre à Castelmoron, fils de son autre sœur, et des récompenses à ses domestiques; que tout ce qu'il avoit fait pour lui depuis son mariage, et ce qu'il faisoit en mourant, Biron le devoit en entier à Mme de Lau- zun; qu'il n'en devoit jamais oublier la reconnoissance; qu'il lui défen- doit, par l'autorité d'oncle et de testateur, de lui faire jamais ni peine, ai trouble, ni obstacle, et d'avoir jamais aucun procès contre elle sur quoi que ce pût être. C'est Biron lui-même qui me le dit le lendemain, dans les mêmes termes que je les rapporte. [M. de Lauzun] lui dit adieu d'un ton ferme, et le congédia. Il défendit, avec raison, toute cérémo- nie; il fut enterré aux Petits-Augustins; il n'avoit rien du roi que cette ancienne compagnie des becs de corbin, qui fut supprimée deux jours après. Un mois avant sa mort il avoit envoyé chercher Dilon, chargé ici des affaires du roi Jacques, et officier général très-distingué, à qui il remit son collier de l'ordre de la Jarretière , et un Georges d'onyx en- touré de parfaitement beaux et gros diamants, pour les renvoyer à ce prince.

Je m'aperçois enfin que j'ai été bien prolixe pour un homme , dont la singularité extraordinaire de sa vie et le commerce continuel que la proximité m'a donné avec lui m'a paru mériter de le faire connoître , d'autant qu'il n'a pas assez figuré dans les afl'aires générales pour en attendre rien des histoires qui paroîtront. Un autre sentiment a allongé mon récit. Je touche à un but que je crains d'atteindre, parce que mes désirs n'y peuvent s'accorder avec la vérité; ils sont ardents, par con-

[1723] CAUSE DE PROLIXITÉ SUR LAUZUN. 85

séquent cuisants, parce que l'autre est terrible et ne laisse pas le moin- dre lieu à oser chercher à se la pallier; cette horreur d'y venir enfin m'a arrêté, m'a accroché j'ai pu, m'a glacé. On entend bien qu'il s'agit de venir à la mort et au genre de mort de M. le duc d'Orléans, et quel récit épouvantable, surtout après un tel et si long attachement, puisqu'il a duré en moi pendant toute sa vie , et qu'il durera toute la mienne pour me pénétrer d'effroi et de douleur sur lui. On frémit jusque dans les moelles, par l'horreur du soupçon que Dieu l'exauça dans sa colère.

CHAPITRE VII.

Iilort subite de M. le duc d'Orléans. Diligence de La Vrillière à se capter iJ. le Duc. Le roi affligé. M. le Duc premier ministre. Lourdise de M. le duc de Cliarires. Je vais au lever du roi et j'y prends un rendez-vous avec M. le Duc. Je vais parler à la duchesse Sforze, puis chez Mme la duchesse d'Orléans et chez M. le duc de Chartres. Leur réception. Conversation entre M. le Duc et moi dans son cahinet tète à tète. Je m'en retourne à Meudon. Mme de Saint-Simon à Versailles pour voir le roi, etc., sans y coucher ; y reçoit la visite de l'évoque de Fré- jus et de La Vrillière; entrevoit que le premier ne nie désire pas à la cour, et que le dernier m'y craint. Je me confirme dans la résolution de long- temps prise : nous allons à Paris nous y fixer. Monseigneur et M. le duc d'Orléans morts au même âge. Effet de la mort de M. le duc d'Orléans chez les étrangers, dans la cour, dans l'Église, dans le parlement et toute la magistrature, dans les troupes, dans les marchands et le peuple. Obsèques de M. le duc d'Orléans. Visites du roi. Maréchal de Villars entre dans le conseil. Indépendance l'égard] du grand écuyer con- firmée au premier écuyer. Faute du grand écuyer par dépit , dont le grand maître de France profite. Mécanique des comptes des diverses dépenses domestiques du roi à passer à la chambre des comptes. Mort de Beringhen, premier écuyer. Fortune de son frère, qui obtient sa charge. Nangis chevalier d'honneur de la future reine. Le maréchal de Tessé premier écuyer de la future reine, avec la survivance pour son fils, et va ambassadeur en Espagne. Mort de la maréchale d'Humières. Comte de Toulouse déclare son mariage. Novion fait premier président avec force grâces. Sa famille , son caractère, sa démission, sa mort. Crozal et Monlargis vendent à regret leurs charges de l'ordre à Dodun et à Slaurepas, dont le ràiié est donné à d'Armenonville, garde des sceaux, et à Novion, premier président. Conclusion : vérité ; désappropriation ; im- partialité.

On a vu, il y a peu, qu'il [le duc d'Orléans] redoutoit une mort lente qui s'annonçoit de loin , qui devient une grâce bien précieuse quand celle d'en savoir bien profiler y est ajoutée , et que la mort la plus su- bite fut celle qu'il préféroit; hélas! il l'obtint, et plus rapide encore que ne fut celle de feu Monsieur , dont la machine disputa plus longtemps. J'allai, le 21 décembre, de Meudon à Versailles, au sortir de table, chez M. le duc d'Orléans: je fus trois quarts d'heure seul avec lui dans son cabinet, je l'avois trouvé seul. Nous nous y promenâmes tou- jours parlant d'affaires, dont il alloit rendre compte au roi ce jour-là même. Je ne trouvai nulle différence a son état ordinaire, épaissi et ap-

86 MOUT SUBITE [1723]

pesanti depuis quelque temps, mais l'esprit uel et le raisonnement tel qu'il le ut toujours. Je revins tout de suite à Meudon; j'y causai en ar- rivant aygg jjjjjg (Je Saint-Simon quelque temps. La saison faisoit que

.nous y avions peu de monde, je la laissai dans son cabinet et je m'en

I allai àjns le mien.

Au bout d'une heure au plus, j'entends des cris et un vacarme subit; 1^ sors, et je trouve Mme de Saint-Simon tout effrayée qui m'amenoit "an palefrenier du marquis de Ruffec , qui de Versailles me mandoit que M. le duc d'Orléans étoit en apoplexie. J'en fus vivement touché, mais nullement surpris; je m'y attendois, comme on a vu, depuis longtemps. Je pétille après ma voiture qui me fit attendre par l'éloignement du châ- teau neuf aux écuries, je me jette dedans et m'en vais tant que je puis. A la porte du parc, autre courrier du marquis de Ruffec qui m'arrête, et qui m'apprend que c'en est fait. Je demeurai plus d'une demi- heure absorbé en douleur et en réflexions. A la fin je pris mon parti d'aller à Versailles, j'allai tout droit m'enfermer dans mon apparte- ment. Nangis, qui vouloit être premier écuyer, aventure dont je par- lerai après, m'avoit succédé chez M. le duc d'Orléans, et expédié en bref, le fut par Mme Falari, aventurière fort jolie, qui avoit épousé un autre aventurier, frère de la duchesse de Béthune. C'étoit une des maîtresses de ce malheureux prince. Son sac étoit fait pour aller tra- vailler chez le roi, et il causa près d'une heure avec elle en attendant celle du roi. Comme elle étoit tout proche , assis près d'elle chacun dans un fauteuil , il se laissa tomber de côté sur elle , et oncques de- puis n'eut pas le moindre rayon de connoissance, pas la plus légère apparence.

La Falari, effrayée au point qu'on peut imaginer, cria au secours de toute sa force, et redoubla ses cris. Voyant que personne ne répondoit, elle appuya comme elle put ce pauvre prince sur les deux bras contigus des deux fauteuils, courut dans le grand cabinet, dans la chambre, dans les antichambres sans trouver qui que ce soit, enfin dans la cour et dans la galerie basse. C'étoit sur l'heure du travail avec le roi, que les gens de M. le duc d'Orléans étoient sûrs que personne ne venoit chez lui , et qu'il n'avoit que faire d'eux parce qu'il niontoit seul chez le roi par le petit escalier de son caveau, c'est-à-dire de sa garde-robe, qui donnoit dans la dernière antichamiire du roi, celui qui portoit son sac l'attendoit, et s'étoit à l'ordinaire rendu par le grand escalier et par la salle des gardes. Enfin la Falari amena du monde , mais point de se- cours qu'elle envoya chercher par qui elle trouva sous sa main. Le ha- sard, ou pour mieux dire, la Providence avoit arrangé ce funeste évé- nement à une heure chacun étoit d'ordinaire allé à ses affaires ou en visite, de sorte qu'il s'écoula une bonne demi-heure avant qu'il vînt ni médecin ni chirurgien, et peu moins pour avoir des doraesliques de M. le duc d'Orléans.

Sitôt que les gens du métier l'eurent envisagé , ils le jugèrent sans espérance. On retendit à la hâte sur le parquet, on l'y saigna; il ne donna pas le moindre signe de vie pour tout ce qu'on put lui faire. En un instant que les premiers furent avertis, chacun de toute espèce ac-

[1723] DE M. LE DUC D'ORLÉANS. 87

courut ; le grand et le petit cabinet étoient pleins de monde. En moins de deux heures tout fut fini , et peu à peu la solitude y fut aussi grande qu'avoit été la foule. Dès que le secours fut arrivé , la Falari se sauva et gagna Paris au plus vite.

La Vrillière fut des premiers averti de l'apoplexie. Il courut aussitôt l'apprendre au roi et à l'évêque de Fréjus, puis à M. le Duc, en courti- san qui sait profiter de tous les instants critiques; et dans la pensée que ce prince pourroit bien être premier ministre, comme il l'y avo it exhorté en l'avertissant, il se hâte de retourner chez lui et d'en dress er à tout hasard la patente sur celle de M. le duc d'Orléans. Averti de s.: mort au moment même qu'elle arriva, il envoya le dire à M. le Duc, t s'en alla chez le roi le danger imminemment certain avoit amas r les gens de la cour les plus considérables.

Fréjus, dès la première nouvelle de l'apoplexie, avoit fait l'afTaire de M. le Duc avec le roi qu'il y avoit, sans doute, préparé d'avance sur l'état on voyoit M. le duc d'Orléans, surtout depuis ce que je lui en avois dit, de sorte que M. le Duc arrivant chez le roi, au moment qu'il sut la mort, on fit entrer ce qu'il y avoit de plus distingué en petit nom- bre amassé à la porte du cabinet, on remarqua le roi fort triste et les yeux rouges et mouiUés. A peine fut-on entré et la porte fermée que Fréjus dit tout haut au roi que dans la grande perte qu'il faisoit de M. le duc d'Orléans, dont l'éloge ne fut que de deux mots, Sa Majesté ne pouvoit mieux faire que prier M. le Duc présent de vouloir bien se charger du poids de toutes les affaires , et d'accepter la place de premier ministre comme l'avoit M. le duc d'Orléans. Le roi, sans dire un mot, regarda Fréjus, et consentit d'un signe de tête, et tout aussitôt M. le Duc fit son remercîment. La Vrillière, transporté d'aise de sa prompte politique, avoit en poche le serment de premier ministre copié sur celui de M. le duc d'Orléans, et proposa tout haut à Fréjus de le faire prêter sur-le-champ. Fréjus le dit au roi comme chose convenable, et à l'in- stant M. le Duc le prêta. Peu après M. le Duc sortit; tout ce qui étoit dans le cabinet le suivit; la foule des pièces voisines augmenta sa suite , et dans un moment il ne fut plus parlé que de M. le Duc.

M. le duc de Chartres étoit à Paris, débauché alors fort gauche, chez une fille de l'Opéra qu'il entretenoit. Il y reçut le courrier qui lui ap- prit l'apoplexie , et en chemin un autre qui lui apprit la mort. Il ne trouva à la descente de son carrosse nulle foule, mais les seuls ducs de Noailles et de Guiche, qui lui ofl"rirent très-apertemeut leurs services et tout ce qui pouvoit dépendre d'eux. Il les reçut comme des importuns dont il avoit hâte de se défaire, se pressa de monter chez Mme sa mère il dit qu'il avoit rencontré deux hommes qui lui avoient voulu tendre un bon panneau, mais qu'il n'avoit pas donné dedans, et qu'il avoit bien su s'en défaire. Ce grand trait d'esprit, de jugement et de politique pro- mit d'abord tout ce que ce prince a tenu depuis. On eut grand'peine à lui faire comprendre qu'il avoit fait une lourde sottise , il ne continua pas moins d'y retomber.

Pour moi, après avoir passé une cruelle nuit, j'allai au lever du roi, non pour m'y montrer, mais pour y dire un mot à M. le Duc plus su-

88 M. LE DUC PREMIER MINISTRE. [1723]

rement et plus commodément , avec lequel j'étois en liaisoa continuelle depuis le lit de justice des Tuileries, quoique fort mécontent du con- sentement qu'il s'étoit laissé arracher pour le rétablissement des bâ- tards. Il se mettoit toujours au lever dans l'embrasure de la fenêtre du milieu, vis-à-vis de laquelle le roi s'habilloit; et, comme il étoit fort grand, on l'apercevoit aisément de derrière l'épaisse haie qui environ- noit le lever. Elle étoit ce jour-là prodigieuse. Je fis signe à M. le Duc de me venir parler, et à l'instant il perça la foule et vint à moi : je le menai dans l'autre embrasure de la fenêtre la plus proche du cabinet, et je lui dis que je ne lui dissimulois point que j'étois mortellement affligé; qu'en même temps j'espérois sans peine qu'il étoit bien per- suadé que si le choix d'un premier ministre avoit pu m'ètre déféré, je n'en eusse pas fait un autre que celui qui avoit été fait, sur quoi il me lit mille amitiés. Je lui dis ensuite qu'il y avoit dans le sac que M. le duc d'Orléans devoit porter à son travail avec le roi, lors du malheur de cette cruelle apoplexie, chose sur quoi il étoit nécessaire que je l'entre- tinsse présentement qu'il lui succédoit; que je n'étois pas en état de supporter le monde-, que je le suppliois de m'envoyer avertir d'aller chez lui sitôt qu'il auroit un moment de libre, et de me faire entrer par la petite porte de son cabinet qui donnoit dans la galerie, pour m'éviter tout ce monde qui rempliroit son appartement. Il me le promit, et dans la journée, le plus gracieusement, et ajouta des excuses sur l'embarras du premier jour de son nouvel état, s'il ne me donnoit pas une heure certaine, et celle que je voudrois. Je connoissois ce cabinet et cette porte, parce que cet appartement avoit été celui de Mme la duchesse de Berry , à son mariage, dans la galerie haute de l'aile neuve, et que le mien étoit tout proche, de plain-pied, vis-à-vis de l'escalier.

J'allai de chez la duchesse Sforze, qui étoit demeurée toujours fort de mes amies, et fort en commerce avec moi, quoique je ne visse plus Mme la duchesse d'Orléans depuis longtemps, comme il a été marqué ici en son lieu. Je lui dis que, dans le malheur qui venoit d'arriver, je me croyois obligé, par respect et attachement pour feu M. le duc d'Or- léans , d'aller mêler ma douleur avec tout ce qui tenoit particulièrement à lui, officiers les plus principaux, même ses bâtards, quoique je ne connusse aucun d'eux; qu'il me paraîtroit fort indécent d'en excepter Mme la duchesse d'Orléans; qu'elle savoit la situation j'étois avec cette princesse , que je n'avois nulle volonté d'en changer ; mais qu'en celte occasion si triste je croyois devoir rendre à la veuve de M. le duc d'Orléans le respect d'aller chez elle : qu'au demeurant, ilm'étoit entière- ment indifierent de la voir ou non, content d'avoir fait à cet égard ce que je croyois devoir faire; qu'ainsi, je la suppliois d'aller savoir d'elle si elle voulûit me recevoir ou non, et, au premier cas, d'une façon con- venable , également content du oui ou du non, parce que je le serois également de moi-même en l'un et l'autre cas. Elle m'assura que Mme la duchesse d'Orléans seroit fort satisfaite de me voir et de me bien rece- voir , et qu'elle alloit sur-le-champ s'acquitter de ma commission. Comme Mme Sforze logeoit fort près de Mme la duchesse d'Orléans, j'at- tendis chez elle son retour. Elle me dit que Mme la duchesse d'Ûricaus

[1723] JE VAIS CHEZ LA DUCHESSE D'ORLÉANS. 89

seroit fort aise de me voir, et me recevroit de façon que j'en serois content. J'y allai donc sur-le-champ.

Je la trouvai au lit avec peu de ses dames et de ses premiers officiers , et M. le duc de Chartres, avec toute la décence qui pouvoit suppléer à la douleur. Sitôt que j'approchai d'elle, elle me parla du malheur com- mun; pas un mot de ce qui étoit entre elle et moi; je l'avois stipulé ainsi. M. le duc de Chartres s'en alla chez lui; la conversation traînante dura tout le moins que je pus. Je m'en allai chez M. [le ducj de Char- tres, logé dans l'appartement qu'occupoit monsieur son père, avant qu'il fût régent. On me dit qu'il étoit enfermé. J'y retournai trois autres fois dans la même matinée. A la dernière, son premier valet de chambre en fut honteux , et l'alla avertir malgré moi. Il vint sur le pas de la porte de son cabinet , il étoit avec je ne sais plus qui de fort commun c'étoit la sorte de gens qu'il lui falloit. Je vis un homme tout empêtré , tout hérissé, point affligé, mais embarrassé à ne savoir il en étoit. Je lui fis le compliment le plus fort, le plus net, le plus clair, le plus énergique, et à haute voix. Il me prit apparemment pour quelque tier- celet des ducs de Guiche et de Noailles, et ne me fit pas l'honneur de me répondre un mot. J'attendis quelques moments, et voyant qu'il ne sortoit rien de ce simulacre , je fis la révérence et me retirai sans qu'il fît un seul pas pour me conduire, comme il le devoit faire tout du long de son appartement, et se rembucha dans son cabinet. Il est vrai qu'en me retirant, je jetai les yeux sur la compagnie, à droite et à gauche, qui me parut fort surprise. Je m'en allai chez moi , fort ennuyé de courir le château.

Comme je sortis de table, un valet de chambre de M. le Duc me vint dire qu'il m'attendoit , et me conduisit par la petite porte droit dans son cabinet. Il me reçut à la porte, la ferma, me tira un fauteuil et en prit un autre. Je l'instruisis de l'affaire dont je lui avois parlé le matin, et après l'avoir discutée, nous nous mîmes sur celle du jour. Il me dit qu'au sortir du lever du roi, il avoit été chez M. le duc de Chartres, auquel, après les compliments de condoléance, il avoit offert tout ce qui pourroit dépendre de lui pour mériter son amitié , et lui témoigner son véritable attachement pour la mémoire de M. le duc d'Orléans : qu'à cela, M. [le duc] de Chartres étant demeuré muet, il avoit redoublé de protestations et de désirs de lui complaire en toutes choses : qu'à la fin il étoit venu un monosyllabe sec de remercîment, et un air d'éconduite qui avoit fait prendre à M. le duc le parti de s'en aller. Je lui rendis ce qui m'étoit arrivé ce même matin avec le même prince , duquel nous nous fîmes nos complaintes l'un à l'autre. M. le Duc me fit beaucoup d'amitiés et de politesses, et me demanda, en m'en conviant, si je ne viendrais pas le voir un peu souvent. Je lui répondis qu'accablé d'af- faires et de monde comme il alloit être, je me ferois un scrupule de l'importuner, et ceux qui auroient affaire à lui; que je me contenterois de m'y présenter quand j'aurois quelque chose à lui dire , et que , comme je n'étois pas accoutumé aux antichambres, je le suppliois d'ordonner à ses gens de l'avertir quand je paroîtrois chez lui, et lui de me faire entrer dans son cabinet au p-emier moment qu'il le pourroit, je ta-

90 NOUS ALLONS À PARIS NOUS T FIXER. [1723]

cherois de n'être ni long ni importun. Force amitiés, compliments, con- vis ' , etc. ; tout cela dura près de trois quarts d'heure ; et je m'enfuis à Meudon.

Mme deSaint-Simon alla le lendemain à Versailles faire sa cour au roi sur cet événement , et voir Mme la duchesse d'Orléans et Monsieur son fils. M. de Fréjus alla chez Mme de Saint-Simon dès qu'il la sut à Versailles, elle ne coucha point. A travers toutes les belles choses qu'il lui dit de moi et sur moi, elle crut comprendre qu'il me sauroit plus volontiers à Paris qu'à Versailles. La Vrillière qui la vint voir aussi , et qui avoit plus de peur de moi encore que le Fréjus, se cacha moins par moins d'esprit et de tour, et scandalisa davantage Mme de Saint-Simon par son ingratitude après tout ce que j'avois fait pour lui. Ce petit compa- gnon comptoit avoir tonnelé M. le Duc par sa diligence à l'avertir et à le servir, et brusquer son duché tout de suite. Lorsqu'il m'en avoit parlé du temps de M. le duc d'Orléans , la généralité de mes réponses ne l'avoit pas mis à son aise à mon égard. Il vouloit jeter de la poudre aux yeux et tromper M. le Duc par de faux exemples, dont il craignoit l'éclaircissement de ma part. Il ne m'en falloitpas tant pour me confirmer dans le parti que de longue main j'avois résolu de prendre sur l'inspec- tion de l'état menas^ant de M. le duc d'Orléans. Je m'en allai à Paris , bien résolu de ne paroître devant les nouveaux maîtres du royaume que dans les rares nécessités ou de bienséances indispensables , et pour des moments, avec la dignité d'un homme de ma sorte, et de celle de tout ce que j'avois personnellement été. Heureusement pour moi je n'a- vois, dans aucun temps, perdu de vue le changement total de ma si- tuation, et pour dire la vérité, la perte de Mgr le duc de Bourgogne, et tout ce que je voyois dans le gouvernement m'avoit émoussé sur toute autre de même nature. Je m'élois vu enlever ce cher prince au même âge que mon père avoit perdu Louis XIII, c'est-à-dire, mon père à trente-six ans, son roi de quarante et un ; moi, à trente-sept, un prince qui n'avoit pas encore trente ans, prêt à monter sur le trône, et à ra- mener dans le monde la justice, l'ordre, la vérité; et depuis, un maître du royaume constitué à vivre un siècle , tel que nous étions lui et moi l'un à l'autre, et qui n'avoit pas six mois plus que moi. Tout m'avoit préparé à me survivre à moi-même , et j'avois tâché d'en profiter.

Monseigneur étoit mort à quarante-neuf ans et demi et M. le duc d'Orléans vécut deux mois moins. Je compare cette durée de vie si égale, à cause de la situation on a vu ces deux princes à l'égard l'un de Tautre , jusqu'à la mort de Monseigneur. Tel est ce monde et son néant.

La mort de M. le duc d'Orléans fit un grand bruit au dedans et au dehors ; mais les pays étrangers lui rendirent incomparablemnt plus de justice et le regrettèrent beaucoup plus que les François. Quoique les étrangers connussent sa foiblesse, et que les Anglois en eussent étran- gement abusé, ils n'en étoieat pas moins persuadés, par leur expé-

i. Invitation.

[1723] EFFET DE LA MORT DU DUC d'oRLÉANS. 91

rience, de l'étendue et de la justesse de son esprit, de la grandeur de son génie et de ses vues, de sa singulière pénétration, de la sagesse et de l'adresse de sa politique, de la fertilité de ses expédients et de ses ressources, delà dextérité de sa conduite dans tous les changements de circonstances et d'événements, de sa netteté à considérer les objets et à combiner toutes choses , de sa supériorité sur ses ministres et Pur ceux que les diverses puissances lui envoyoient, du discernement exquis à démêler, à tourner les affaires, de sa savante aisance à répondre sur- le-champ à tout, quand il le vouloit. Tant de grandes et rares parties pour le gouvernement le leur faisoient redouter et ménager, et le gra- , cieux qu'il mettoit à tout, et qui savcit charmer jusqu'aux refus, le leur rendoit encore aimable. Ils estimoient de plus sa grande et naïve valeur. La courte lacune de l'enchantement par lequel ce malheureux Dubois avoit comme anéanti ce prince, n'avoit fait que le relever à leurs yeux par la comparaison de sa conduite , quand elle étoit sienne , d'avec sa conduite quand elle n'en portoit que le nom et qu'elle n'étoit que celle de son ministre. Ils avoient vu ce ministre mort, le prince reprendre le timon des affaires ave" les mêmes talents qu'ils avoient ad- mirés en lui auparavant; et cette foiblesse, qui étoit son grand défaut, se laissoit beaucoup moins sentir au dehors qu'au dedans.

Le roi, touché de son inaltérable respect, de ses attentions à lui plaire, de sa manière de lui parler, et de celle de son travail avec lui, le pleura et fut véritablement touché de sa perte, en sorte qu'il n'en a jamais parlé depuis, et cela est revenu souvent, qu'avec estime, affec- tion et regret, tant la vérité perce d'elle-même malgré tout l'art et toute l'assiduité des mensonges et de la plus atroce calomnie, dont j'aurai occasion de parler dans les additions que je me propose de faire à ces Mémoires, si Dieu m'en permet le loisir. M. le Duc, qui montoit si haut par cette perte, eut sur elle une contenance honnête et bienséante. Mme la Duchesse se contint fort convenablement; les bâtards qui ne gagnoient pas au change , ne purent se réjouir. Fréjus se tint à quatre. On le voyoit suer sous cette gêne, sa joie, ses espérances muettes lui échapper à tout propos, toute sa contenance étinceler malgré lui.

La cour fut peu partagée , parce que le sens y est corrompu par les passions. Il s'y trouva des gens aux yeux sains, qui le voyoient comme faisoient les étrangers et qui continuellement témoins de l'agrément de son esprit , de la facilité de son accès , de cette patience et de cette douceur à écouter qui ne s'altéroit jamais , de cette bonté dont il savoit se parer d'une façon si naturelle , quoique quelquefois ce n'en fût que le masque, de ses traits plaisants à écarter et à éconduire sans jamais blesser, sen- tirent tout le poids de sa perte. D'autres, en plus grand nombre, en furent fâchés aussi , mais bien moins par regret que parla connoissance du caractère du successeur et de celui encore de ses entours. Mais le gros de la cour ne le regretta point du tout : les uns de cabales oppo- sées , les autres indignés de l'indécence de sa vie et du jeu qu'il s'étoit fait de promettre sans tenir, force mécontents, quoique presque cous bien mal à propos, une foule d'ingrats dont le monde est plein, et qui dans les cours font de bien loin le plus grand nombre , ceux qui se

92 EFFET DE LA tvIORT [1723;^

croyoient en passe d'espérer plus du successeur pour leur fortune et leurs vues, enfin un monde d'amateurs stupides de nouveautés.

Dans l'Église, les béats et même les dévots se réjouirent de la déli- vrance du scandale de sa vie, et de la force que son exemple donnoit aux libertins, et les jansénistes et les constitutionnaires, d'ambition ou de sottise, s'accordèrent à s'en trouver tous consolés. Les premiers, sé- duits par des commencements pleins d'espérance, en avoient depuis éprouvé pis que du feu roi; les autres, pleins de rage qu'il ne leur eût pas tout permis, parce qu'ils vouloient tout exterminer, et anéantir une ûonne fois et solidement les maximes et les libertés de l'Église gallicane , surtout les appels comme d'abus ' , établir la domination des évèques sans bornes, et revenir à leur ancien état de rendre la puissance épi- scopale redoutable à tous, jusques aux rois, exultoient de se voir déli- vrés d'un génie supérieur, qui se contentoit de leur sacrifier les per- sonnes, mais qui les arrêtoit trop ferme sur le grand but qu'ils se proposoient, vers lequel tous leurs artifices n'avoient cessé de tendre, et ils espéroient tout d'un successeur qui ne les apercevroit pas, qu'ils étourdiroient aisément, et avec qui ils seroient plus librement hardis.

Le parlement, et comme lui tous les autres parlements, et toute la magistrature, qui, par être toujours assemblée, est si aisément animée du même esprit, n'avoit pu pardonner à M. le duc d'Orléans les coups d'autorité auxquels le parlement lui-même l'avoit enfin forcé plus d'une fois d'avoir recours, par les démarchés les plus hardies, que ses longs délais et sa trop longue patience avoit laissé porter à le dépouiller de toute autorité pour s'en revêtir lui-même. Quoique d'adresse, puis de hardiesse, le parlement se fût soustrait à la plupart de l'effet de ces coups d'autorité, il n'étoit plus en état de suivre sa pointe, et par ce qui restoit nécessairement des bornes que le régent y avoit mises, ce but si cher du parlement lui étoit échappé. Sa joie obscure et ténébreuse ne se contraignit pas d'être délivré d'un gouvernement duquel, après avoir arraché tant de choses , il ne se consoloit point de n'avoir pas tout emporté, de n'avoir pu changer son état de simple cour de justice en celui de parlement d'Angleterre, mais en tenant la chambre haute sous le joug.

Le militaire, étouffé sans choix par des commissions de tous grades e; par la prodigalité des croix de Saint-Louis, jetées à toutes mains, et trop souvent achetées des bureaux et des femmes, ainsi que les avance- ments en grades, étoit outré de l'économie extrême qui le réduisoit à la dernière misère, et de l'exacte sévérité d'une pédanterie qui le tenoil en un véritable esclavage. L'augmentation de la solde n'avoit pas fait la moindre impression sur le soldat ni sur le cavalier, par l'extrême cherté des choses les plus communes et les plus indispensables à la vie, de ma- nière que cette partie de l'État, si importante, si répandue, si nom- breuse, plus que jamais tourmentée et réduite sous la servitude des bu-

i. L'appel comme d'abus était, daiis l'ancienne iiKinurcliie , l'afpcl devant lin iril)Ui\al laïque contre un jugement ecclésiastique qu'on prélendait avoir cl ;• —a! et î'.ii..sivement rendu.

[1723] DE M. LE DUC d'oRLÉANS. 93

reaiix et de tant d'autres gens ou méprisables ou peu estimables , ne put que se trouver soulagée par l'espérance du changement qui pourroit alléger son joug et donner plus de lien à l'ordre du service et plus d'égards au mérite et aux services. Le corps de la marine, tombé comme en désuétude et dans l'oubli , ne pouvoit qu'être outré de cet anéantisse- ment et se réjouir de tout changement, quel qu'il pût être; et tout ce qui s'appeloit gens de commerce , arrêtés tout court partout pour com- plaire aux Anglois, et gênés en tout par la comoasnie des Indes, ne pouvoient être en de meilleures dispositions.

Enfin, le gros de Paris et des provinces, désespéré des cruelles opé- Tations des finances et d'un perpétuel jeu de gobelets pour tirer tout l'argent, qui mettoit d'ailleurs toutes les fortunes en l'air et la confu- sion dans toutes les familles, outré de plus de la prodigieuse cherté ces opérations avoient fait monter toutes choses, sans exception de pas une, tant de luxe que de première nécessité pour la vie, gémissoit de- puis longtemps après une délivrance et un soulagement qu'il se figuroit aussi vainement que certainement par l'excès du besoin et l'excès du désir. Enfin, il n'est personne qui n'aime à pouvoir compter sur quelque chose, qui ne soit désolé des tours d'adresse et de passe-passe, et de tomber sans cesse, malgré toute prévoyance, dans des torquets' et dans d'inévitables panneaux; de voir fondre son patrimoine ou sa fortune entre ses mains, sans trouver de protection dans son droit ni dans les lois , et de ne savoir plus comment vivre et soutenir sa famille.

Une situation si forcée et si générale , nécessairement émanée de tant de faces contradictoires successivement données aux finances , dans la fausse idée de réparer la ruine et le chaos elles s'étoient trouvées à la mort de Louis XIV , ne pouvoit faire regretter au public celui qu'il en regardoit comme l'auteur, comme ces enfants qui se prennent en pleurant au morceau de bois qu'un imprudent leur a fait tomber en pas- sant sur le pied, qui jettent, de colère, ce bois de toute leur force, comme la cause du mal qu'ils sentent, et qui ne font pas la moindre attention à ce passant qui en est la seule et véritable cause. C'est ce que j'avois bien prévu qui arriveroit sur l'arrangement, ou plutôt le déran- gement de plus en plus des finances, et que je voulois ôter de dessus le compte de M. le duc d'Orléans par les états généraux que je lui avois proposés, qu'il avoit agréés, et dont le duc de Noailles rompit l'exécu- tion à la mort du roi , pour son intérêt personnel , comme on l'a vu en son lieu dans ces Mémoires , à la mort du roi. La suite des années a peu à peu fait tomber les écailles de tant d'yeux, et a fait regretter M. le duc d'Orléans à tous avec les plus cuisants regrets, et [ils] lui ont à la fin rendu la justice qui lui avoit toujours été due.

Le lendemain de la mort de M. le duc d'Orléans, son corps fut porté de Versailles à Saint-Cloud, et le lendemain qu'il y fut les cérémonies y commencèrent. M. le comte de Charolois avec le duc de Gesvres et le marquis de Beauvau, qui dévoient porter la queue de son manteau, allèrent, dans un carrosse du roi, entouré de ses gardes, à Saint-Cloud.

t. Ce mol du style familier est synonyme de ruses, tromperies.

94 OBSÈQUES DE M. LE DUC d'ORLÉANS. [1723]

M. le comte de Charolois donna l'eau bénite, représentant le roi , et fut

reçu à la descente du carrosse et reconduit de même par M. le duc de Chartres, qui s etoit fait accompagner par les deux fils du duc du Maine. Le cœur fut porté de Saint-Cloud au Val-de-Grâce par l'archevêque de Rouen, premier aumônier du prince défunt, à la gauche duquel étoit M. le comte de Clermont , prince du sang , et le duc de Montmorency , fils du duc de Luxembourg, sur le devant, avec tous les accompagne- ments ordinaires. M. le prince de Conti accompagna le convoi avec le duc de Retz, fils du duc de Villeroy , qui se fit de Saint-Gloud à Saint- Denis, passant dans Paris avec la plus grande pompe. Le chevalier de Biron . à qui son père avoit donné sa charge de premier écuyer de M. le duc d'Orléans , lorsqu'il fut fait duc et pair , y étoit à cheval , ainsi que le comte d'Etampes, capitaine des gardes; tous les autres officiers prin- cipaux de la maison dans des carrosses. Les obsèques furent différées jusqu'au 12 février. M. le duc de Chartres, devenu duc d'Orléans, M. le comte de Clermont et M. le prince de Conti firent le grand deuil ; l'ar- chevêque de Rouen officia en présence des cours supérieures, et Poncet, évêque d'Angers, fit l'oraison funèbre qui ne répondit pas à la grandeur du sujet. Le roi visita à Versailles Mme la duchesse d'Orléans, Mme la Duchesse, et fit le même honneur à M. le duc de Chartres. C'est le seul prince du sang qu'il ait visité. Il alla voir aussi Mme la princesse de Conti , Mlle de Chartres et Mme du Maine.

Deux jours après la mort de M. le duc d'Orléans, le maréchal de Vil- lars entra dans le conseil d'Etat, et eut le gouvernement des forts et citadelle de Marseille qu'avoit le feu premier écuyer.

Il me fait souvenir que j'ai dit plus haut que j'aurois à dire encore quelque chose sur cette charge. Nonobstant l'arrêt du conseil de régence, dont il a été parlé ici en son temps, qui l'avoit contradictoirement et nettement confirmé dans toutes les fonctions de sa charge, et dans l'in- dépendance entière de celle de grand écuyer, ce dernier n'avoit cessé de le tracasser tant qu'il avoit pu. Son fils , à sa mort, ayant succédé à sa charge, voulut se délivrer de cette continuelle importunilé : le père étoit des amis de i'évêque de Fréjus qui se piqua de le servir dans une affaire si juste. Beringhen présenta un mémoire au roi, et un autre à M. le duc d'Orléans. Il fut communiqué au grand écuyer qui y répondit et qui fut de nouveau tondu en plein par un arrêt du conseil d'en haut', en présence du roi et de M. le duc d'Orléans. Le prince Charles de Lor- raine, grand écuyer, en fui si piqué que Beringhen lui ayant envoyé, comme de coutume, les comptes de la petite écurie à signer sur son ar-

\. Oa ne doit pas confondre ie comeH d'en haut avec le conseil d'État, ni avec le comdl des parties, qui n'étau qu'une section du conseil d'Klal ^vo) . 1. 1"', p. 435). Un pourrait le comparer plus exactement au conseil des ministres. 11 se composait , en effet, du souverain, des princes du sang que le roi y ap- pelait, du chancelier, du surintendant ou du contrôleur général des finances ,, des secrétaires d'Etat et de quelques seigneurs désignés par le roi. Les ducs de Beauvilliers et de Chevreiise furent membres du conseil d'en haut, pendant la dernière partie du règne de Louis XIV, quoiqu'ils ne fussent pas secrétaires d'État.

[1723] INDEPENDANCE DU PREMIER ÉGUYER. 95

rêté, il dit qu'il ne savoit point signer ce qu'il ne voyoit point. On fit ce qu'on put pour lui faire entendre raison: l'opiniâtreté fut invincible ; enfin il falloit bien que ces comptes fussent signés, j'expliquerai cela tout à l'heure. Au bout de cinq ou six mois de délai , M. le Duc lui dé- clara que s'il persistoit dans son refus, lui les signeroit comme grand maître de la maison du roi, et en efl"et les signa. Ainsi le grand écuyer perdit, par humeur, une des plus belles prérogatives de sa charge, ou se mit du moins en grand hasard de ne la recouvrer jamais. Voici donc en quoi consistoit la prétendue délicatesse du grand écuyer, inconnue jusqu'alors à tout autre et à lui-même ., et la mécanique de ces signatures. Le grand maître de la maison du roi, celui de l'artillerie, le grand écuyer et les premiers gentilshommes de la chambre, chacun dans son année, sont ordonnateurs des dépenses qui se font sous leurs charges , c'est-à- dire que sur leur signature qu'ils mettent aux arrêtés des comptes de ces dépenses, ils passent sans autre examen à la chambre des comptes, et les dépenses y sont allouées. Le grand maître de la garde-robe, le premier écuyer et le premier maître d'hôtel, pour la bouche du roi seu- lement, qui, du temps des Guise, fut rendue indépendante du grand maître de la maison du roi, dont ils possédoient la charge, ces trois officiers règlent et arrêtent les comptes des dépenses qui se font sous leur charge, et les signent; mais comme la chambre des comptes ne reconnoît point leur signature, parce qu'ils ne sont pas ordonnateurs, il est d'usage que le grand maître de la garde-robe envoie les comptes de la garde-robe au premier gentilhomme de la chambre en année , qui est obligé de les signer sans examen aucun, et sans les voir, à la seule inspection de la signature du grand maître de la garde-robe , et il en est de même des comptes de la bouche entre le premier maître d'hôtel du roi et le grand maître de sa maison , et entre le grand et le premier écuyer pour les comptes de la petite écurie.

Beringhen, premier écuyer, qui venoit d'achever de faire confirmer l'indépendance de sa charge , ne survécut pas de sept mois à son père à qui il avoit succédé. Il mourut le \" décembre à quarante-trois ans, homme obscur au dernier point, timide, solitaire, embarrassé du monde, avec de l'esprit et de la lecture. Il ne laissa qu'une fille de la fille du feu marquis de Lavardin , ambassadeur à Rome autrefois. Il n'avoit qu'un frère fort mal alors avec M. le duc d'Orléans, qui l'avoit même éloigné assez longtemps de Paris, à qui il avoit été assez fou pour disputer avantageusement une maîtresse, de sorte qu'il étoit entièrement hors d'espérance de la charge de son frère; la mort si prompte de ce prince la lui rendit. L'évêque de Fréjus lui fit donner la charge , et M. le Duc, qui, par je ne sais quelle intrigue, y auroit voulu Nangis, lui donna prématurément la charge de chevalier d'honneur de la future reine , et au maréchal de Tessé, qui s'ennuyoit beaucoup dans sa prétendue re- traite, la charge de premier écuyer de la future reine, qu'il avoit eue de la dernière Dauphine , lors de son mariage qu'il avoit traité , et en même temps la survivance pour .son fils , en envoyant le père en ambas- sade en Espagne.

La maréchale d'Humiéres, fille de M. de La Châtre q«i a laissé des

96 MORT DE LA MARÉCHALE D'HUMIÈRES [1723]

mémoires ' , mourut le même jour que M. le duc d'Orléans. Elle avoit été

dame du palais de la reine, et, à près de quatre-vingl-huil aas qu'elle

avoit, ayant pendant cette longue vie joui toujours d'une santé parfaite

de corps et d'esprit, on voyoit encore qu'elle avoit été fort belle. Elle

i mourut uniquement de vieillesse, s'étant couchée la veille en parfaite

1 santé, allant et venant et sortant à sou ordinaire. Elle se retira, peu

•après la mort du maréchal d'Humières, dans le dehors du couvent des

; Carmélites de la rue Saint-Jacques. C'est la première duchesse qui, par

s une dévotion mal entendue dans sa retraite , quitta la housse ' , et , comme

iles sottises sont plus volontiers imitées en France qu'ailleurs, celle-là

'l'a été depuis par plusieurs autres, qui, à son exemple, ont en même

temps conservé leurs armes à leurs carrosses avec les marques de leur

dignité.

Le lendemain de la mort de M. le duc d'Orléans, le comte de Toulouse déclara son mariage avec la sœur du duc de Noailles, veuve avec deux fils du marquis de Gondrin, fils aîné du duc d'An tin. Elle avoit été dame du palais de la dernière Dauphine. Le monde, qui abonde en sots et en jaloux , ne lui vit pas prendre le rang de son nouvel état sans envie et sans murmure. Je n'ai pas lieu, comme on a vu ici plus d'une fois, d'aimer le duc de Noailles, et que je ne m'en suis jamais contraint à son égard; mais la vérité veut que je dise que, de la naissance que sont les Noailles, il n'y auroit pas à se récrier quand une Noailles auroit épousé un prince du sang. Au moins ne niera-t-on pas l'extrême diffé- rence d'une Noailles à une Séguier que nous avons vue duchesse de Ver- neuil au mariage de Mgr le duc de Bourgogne , conviée à la noce par le roi , y dîner à sa table au festin de la noce , et en possession de tout ce dont a joui la comtesse de Toulouse. Le bas emploi de capitaine des gardes du cardinal Mazarin, d'où le père du premier maréchal-duc de Noailles passa si étranger.ent à la charge de premier capitaine des gardes du corps, ce qui le fit duc et pair dans la suite, a trompé bien des gens qui ignorent que ce même Noailles, capitaine des gardes du cardinal Mazarin, étoit fils de la fille du vieux maréchal de Roquelaure, et que la sœur de son père avoit épousé le fils et le frère des deux maré- chaux de Biron , duquel mariage vient le maréchal duc de Biron d'aujour- d'hui; qu'en remontant jusqu'au delà de 1250, on leur trouve les meil- leures alliances de leur province et des voisines , et que la terre et le château de Noailles dont ils tirent leur nom , ils les possèdent de temps immémorial.

Un fou succéda à un scélérat dans la place de premier président du parlement de Paris, par la faveur de M. le Duc, qui aimoit fort les Ges- vres, et qui crut se bien mettre avec le parlement en choisissant Novion,

i. Les mémoires de La Châtre font partie de toutes les collections de mé- moires relatifs à l'iiisloire de France. Ils concernent spécialement la minorité de Louis XIV et surtout la cabale des Importants, qui menaça Mazarin en 16 43. La Châtre Taisait partie de cette cabale.

2. La housse était une draperie dont certaines personnes, et, entre autres, les ducs et duchesses avaient droit d'orner leurs carrosses.

[1723] NOVION FAIT PREMIER PRÉSIDENT. 97

le plus ancien des présidents à mortier, mais le plus contradictoire à la remplir. Il n'éioil ni injuste ni malhonnête homme, comme l'autre pre- mier président de Novioti , son grand-père, mais il ne savoil rien e son méiier que la basse (irocédiire, en laquelle, à la vérité, il excelloit comme le [dus habile procureur. Mais p.irdelà ceite ténébreuse science, il ne falloil rien alle.idre de lui. C'éioil un homme obscur, soliiaire, sauvage, plein d'humeurs et de caprices jusqu'à l'extravagance; incom- patible avec qui que ce fût, désespéré lorsqu'il lui falloit voir quelqu'un, le fléau de sa famille et de quiconque avoit affaire à lui , enfin insuppor- table aux autres, et, de son aveu, très-souvent à lui-même. Il se mon- tra tel dans une place il avoit affaire avec la cour, avec sa compagnie, avec le public, contre lequel il se barricadoit, en sorte qu'on n'en pou- voit approcher; et tandis qu'il s'enfermoit de la sorte, et que les plai- deurs en gémissoient, souvent encore de ses brusqueries et de ses spro- posifo quand ils pouvoient pénétrer jusqu'à lui, il s'en alloit prendre l'air, disoit-il. dans la maison qu'il occupoit avmt d'être premier prési- dent, et causer avec un charron, son voisin, sur le pas de sa boutique, qui étoit, disoit-il, l'homme du meilleur sens du monde.

Un pauvre plaideur, d'assez bas aloi . se désespérant un jour de [ne le] pouvoir aborder pour lui demander une audience, tournoit de tous côtés dans sa maison du palais, ne sachant à qui adresser ni donner de la tête. Il entra dans la basse-cour' et vit un homme en veste, qui regardoit panser les chevaux, qui lui demanda brusquement ce qu'il venoit faire et ce qu'il demandoit. Le pauvre plaideur lui répondit bien humblement qu'il avoit un procès qui le désoloit, qu'il avoit grand intérêt de faire juger, mais que, quelque peine qu'il prît, et quelque souvent qu'il se présentât, il ne pouvoit approcher de M. le" premier président, qui éloit d'une humeur si farouche et si fantasque, qu'il ne vouloit voir personne, et ne se laissoil point aborder. Cet homme en veste lui demanda s'il avoit un placet pour sa cause, et de le lui donner, et qu'il verroit s'il le pourroit faire arriver jusqu'au premier président. Le pauvre plaideur lui tira son placet de sa poche, et le remercia bien de sa charité, mais en lui marquant son doute qu'il pîlt venir à bout de lui procurer audience d'un homme aussi étrange et aussi capricie'ix que ce premier président, et se relira. Quatre jours après il fut averti par son procureur que sa cause seroit appelée à deux jours de là, dont il fut bien agréablement surpris. Il alla donc à l'audience de la grand' chambre avec son avocat, prêt à plaider. Mais quel fut son étonnement quand il reconnut son homme en veste assis en place et en robe de pre- mier président! Il en pensa tomber à la renverse, et de frayeur de ce qu'il lui avoit [dit] de lui-même, pensant parler à quelque quidam. La fin de l'aventure fut qu'il gagna son procès tout de suite. Tel étoit Novion.

Il avoit épousé une Berthelot, tante de Mme de Prie, qui avoit bien eu autant de part que MM. de Gesvres à le faire premier président. IJ

•4. On enlondait alors par basse-cour la partie d'un hôtel, qui était réservée aux remises, écuries, etc.

SAiNT-SiMOMxni T

98 SA FAMILLE, SON CARACTÈRE. [1723]

sentoit toute sa répugnance à se montrer dans les fonctions de cette charge; mais, étant le doyen aes présidents à mortier, il ne put souffrir qu'un autre que lui y montât. Lorsque M. le Duc déclara, à la Chan- deleur 1724, la grande promotion de l'ordre à faire à la Pentecôte sui- vante, Dodun, contrôleur général, et Maurepas, secrétaire d'État, qui tous deux avoient grande envie de porter l'ordre, renouvelèrent la diffi- culté qu'on avoit faite à roccasion de la promotion du lendemain du sacre à Crozat et à Montargis, de leur y laisser exercer leurs charges de grand trésorier et de greffier de l'ordre ; mais M. le duc d'Orléans , qui leur avoit permis de les acheter , passa par-dessus , et leur y fit faire leurs fonctions. M. le Duc fut plus accessible aux désirs de deux hommes dont il s'accommodoit. Crozat et Montargis eurent ordre de vendre, le premier à Dodun , l'autre à Maurepas , et ce ne fut pas sans de grands combats que les deux vendeurs obtinrent la permission ordinaire de continuer à porter l'ordre. En même temps M. le Duc donna le râpé de grand trésorier à d'Armenonville, garde des sceaux, et celui de greffier au premier président deNovion, qui, tout aise qu'il fût de porter l'ordre, se trouva fort mécontent de payer le serment et d'avoir des croix et des rubans bleus à acheter, et le marqua avec beaucoup d'indécence.

Enfin, ne pouvant plus tenir à exercer ses fonctions de premier prési- dent, encore moins le public, qui avoit affaire à lui sans cesse, il s'en démit en septembre 1724, après l'avoir seulement gardée un an, et s'en retourna ravi, et le public aussi d'en être délivré, à sa vie chérie de ne plus voir personne, n'ayant plus aucune charge, enfermé seul dans sa maison, et causant à son plaisir avec son voisin le charron, sur le pas de la porte de sa boutique, et mourut en sa terre de Grignon, en sep- tembre 1731 , à soixante-onze ans, regretté de personne.

Il avoit perdu son fils unique dès 1720, qui avoit laissé un fils. M. le Duc fit la grâce entière, et donna à cet enfant de quinze ans, la charge de président à mortier de son grand-père , en faisant celui-ci premier président , et la donna à exercer à Lamoignon de Blancménil , lors avocat général, jusqu'à ce que ce petit Novion fût en âge de la faire : abus fort étrange de ces custodi-nos ' de charges de président à mortier, qui s'est introduit dans le parlement, pour les conserver dans les familles.

Me voici enfin parvenu au terme jusqu'auquel je m'étois proposé de conduire ces Mémoires. 11 n'y eu peut avoir de bons que de parfaitement vrais , ni de vrais qu'écrits par qui a vu et manié lui-même les choses qu'il écrit, ou qui les tient de gens dignes de la plus grande foi, qui les ont vues et maniées; et de plus, il faut que celui qui écrit aime la vérité jusqu'à lui sacrifier toutes choses. De ce dernier point, j'ose m'en rendre témoignage à moi-même, et me persuader qu'aucun de tout ce qui m'a connu n'en disconvieudroit. C'est même cet amour de la vérité qui a le plus nui à ma fortune; je l'ai senti souvent, mais j'ai préféré la vérité à tout, et je n'ai pu me ployer à aucun déguisement; je puis dire encore que je l'ai chérie jusque contre moi-même. On s'apercevra

4 . Le custodi-nos était celui qui gardait un bénéfice ecelésiafllique pour le rendre à uu autre au bout d'un certain temps.

[1723] conclusion; vBritê; impartialité. 99

aisément des duperies je suis tombé , et quelquefois grossières , sé- duit par l'amitié ou par le bien de l'État, que j'ai sans cesse préféré à toute autre considération, sans réserve, et toujours à tout intérêt per- sonnel , comme encore [en] bien d'autres occasions que j'ai négligé d'écrire, parce qu'elles ne regardoient que moi, sans connexion d'éclair- cissements ou de curiosité sur les affaires ou le cours du monde. On peut voir que je persévérai à faire donner les finances au duc de NoaiUes, parce que je l'en crus, bien mal à propos, le plus capable, et le plus riche et le plus revêtu d'entre les seigneurs à qui on les pût donner, dans les premiers jours même de l'éclat de la profonde scéléra- tesse qu'il venoit de commettre à mon égard. Ou le voit encore dans tout ce que je fis pour sauver le duc du Maine contre mes deux plus chers et plus vifs intérêts, parce que je croyois dangereux d'attaquer lui et le parlement à la fois, et que le parlement étoit lors l'affaire la plus pressée, qui ne se pouvoit différer. Je me contente de ces deux faits , sans m'ar- rêter à bien d'autres qui se trouvent répandus dans ces Mémoires , à mesure qu'ils sont arrivés , lorsqu'ils ont trait à la curiosité du cours des affaires ou des choses de la cour et du monde.

Reste à toucher l'impartialité, ce point si essentiel et tenu pour si difficile , je ne crains point de le dire , impossible à qui écrit ce qu'il a vu et manié. On est charmé des gens droits et vrais; on est irrité contre les fripons dont les cours fourmillent; on l'est encore plus contre ceux dont on a reçu du mal. Le stoïque est une belle et noble chimère. Je ne me pique donc pas d'impartialité, je le ferais vainement. On trouvera trop, dans ces Mémoires, que la louange et le blâme coulent de source à l'égard de ceux dont je suis affecté , et que l'un et l'autre est plus froid sur ceux qui me sont plus indifférents; mais néanmoins vif toujours pour la vertu , et contre les malhonnêtes gens , selon leur degré de vices ou de vertu. Toutefois, je me rendrai encore ce témoignage, et je me flatte que le tissu de ces Mémoires ne me le rendra pas moins, que j'ai été infiniment en garde contre mes afections et mes aversions , et encore plus contre ceUes-ci , pour ne parler des uns et des autres que la balance à la main, non-seulemert ne rien outrer, mais ne rien grossir, m'ou- blier, me défier de moi comme d'un ennemi, rendre une exacte justice, et faire surnager à tout la vérité la plus pure. C'est en cette manière que je puis assurer que j'ai été entièrement impartial, et je crois qu'il n'y a point d'autre manière de l'être.

Pour ce qui est de l'exactitude et de la vérité de ce que je raconte , on voit par les Mémoires mêmes que presque tout est puisé de ce qui a passé par mes mains, et le reste, de ce que j'ai su par ceux qui avoien' traité les choses que je rapporte. Je les nomme; et leur nom ainsi que ma liaison intime avec eux est hors de tout soupçon. Ce que j'ai appris de moins sûr, je le marque; et ce que j'ai ignoré, je n'ai pas honte de l'avouer. De cette façon les Mémoires sont de source , de la première main. Leur vérité, leur authenticité ne peut être révoquée en doute; et je crois pouvoir dire qu'il n'y en a point eu jusqu'ici qui aient compris plus de différentes matières, plus approfondies, plus détaillées, ni qvi forment un groupe plus instructif ni plus curieux.

100 CONCLUSION.

Comme je n'en verrai rien . peu m'importe. Mais si ces Mémoires voieiii jamais le jour je ne doute pas qu'ils n'excilent une proditjieuse révolte. Chacun est altaché aux siens, à ses intérêis, à ses préieiitions, à ses chimères, et rien de tout cela ne peut souffrir la moindre contra- diciion. On n'est ami de la vérité qu'autant qu'elle fHvurise. et elle fa- vorise peu de toutes ces choses-là. Ceux <lonton dit du bien n'en savent nul gré, la vériié i'exiseoit. Ceux, en bien plus grand nombre, dont on ne parle pas de même entrent d'autant plus en furie que ce mal est prouvé par les faits; et comme au temps j'ai écrit, surtout vers la fin, tout lournoil à la décadence, à la confusion, au chaos, qui depuis n'a fait que croître, et que ces Mémoires ne respirent qu'ordre, règle, vérité, principes certains, et montrent à découvert tout ce qui y est contraire, qui régnent de pins en plus avec le plus ignorant, mais le plus entier empire, la convulsion doit donc être générale contre ce mi- roir de vérité. Aussi ne sont-ils [)as faits pour ces pestes des Ktats qui les empoisonnent, et qui les font périr par leur démence, par leur in- térêt, par toutes les voies qui en accélèrent la perle, mais pour ceux qui veulent être éclairés pour la prévenir, mais qui malheureusement sont soigiteusement écartés par les accrédités et les puissants qui ne redoutent rien plus que la lumière et pour des gens qui ne sont suscep- tibles d'aucun iniérêlque de ceux de la justice, de la vérité, de la raison, de la règle, de la sage politique, uniquement tendus au bien public.

Il me reste une observation à faire sur les conversations que j'ai eues avec bien des gens, surtout avec Mgr le duc de Bourgogne, M. le duc i'Orléans, M. de Beauvilliers les ministres, le duc du Maine une fois, rois ou quatre avec le feu roi . enfin avec M. le Duc et beaucoup de gens considérables, et sur ce que j'ai opiné, et les avis que j'ai pris, donnés ou disputés. Il y en a de tels, et en nombre, que je comprends qu'un lecteur qui ne m'aura point connu sera tenté d^ mettre au rang de ces discours factices que des historiens ont souvent prêtés du leur à des généraux d'armées, à des anibassadeurs, à des sénateuis, à des conjurés, pour orner leurs livres. Mais je puis protester, avec la même vérité qui jusqu'à présent a conduit ma plume, qu'il n'y a aucun de tous ces discours, que j'ai tenus et que je rapporte, qui ne soit exposé dans ces Mémoires avec la plus scrupuleuse' vérité, ainsi que ceux qui m'ont été tenus: et que, s'il y avoit quelque chose que je pusse me re- procher, [ce] seroil d'avoir plutôt nfloibli que fortifié les miens ilans le rapport que j'en ai fait ici, parce que la mémoire en peut oublier des traits, et qu'animé par les objes et par les choses, on parle plus vive- ment et avec plus de force qu'on ne rapporte après ce qu'on a dit. J'a jouterai, avec la même confiance que j'ai témoignée ci-dessus, que personne, de tout ce qui m'a connu et a vécu avec moi, ne concevroit aucun soupçon sur la fidélité du récit que je fais de ces conversations, pour fortes qu'elles puissent être trouvées, et qu'il n'y en auroit aucun qui m'y reconnût trait pour trait.

Un défaut qui m'a toujoiirs déplu, entre autres, dans les Mémoires, c'est qu'en les finissant ^.' lecteur perd de vue les personnages princi- pai]x dont il y n été le plu p-irlc . î'ont la curiosité du reste de leur vi»»

CO^'CLUSION. 101

demeure altérée. Or. voudroit voir tout de suite ce qu'ils sont devenus, sans aller chercher ailleurs avec une peine que la paresse arr^:te aux dépens de ce qu'on désireroit savoir. C'est ce que j'ai envie de prévenir ici, si Dieu m'en donne le temps. Ce ne sera pas avec la même exacà- tude que lorsque j'étois de tout. Quoique le cardinal Fleury ne m'ait rien cïciié de ce que j'avois envie de savoir des affa res élrangères, dont presque toujours il me parloit ie premier, et aussi de que ques affaires de la cour, tout cela éioit si peu suivi de ma part et avec tant d'indifférence, et encore plus de moi avec les ministres ou d'autres gens instruits, interrompu encore de si vastes lacunes, que j'ai tout lieu de craindre que ce supplément ou suite de mes Mémoires ne soit fort languissant, mal éclairé et fort différent de ce que j'ai écrit jus- qu'ici; mais au moins y verra-t-on ce que sont devenus les personnages qui ont paru dans les Mémoires, qui est tout ce que je me propose, jusqu'à la mort du cardinal Fleury '.

Dirai-je enfin un mot du style, de sa négligence, de répétitions trop prochaines des mêmes mots, quelquefois de synonymes trop multi- pliés, surtout de l'obscurité qui naît souvent de la longueur des phrases, peut-être de quelques répéti lions? J'ai senti ces défauts; je n'ai pu les éviter, emporté toujours par la matière, et peu attentif à la manière de la rendre, sinon pour la bien expliquer. Je ne fus jamais un sujet aca- démique, je n'ai pu me défaire d'écrire rapidement. De rendre mon style plus correct et plus agiéable en le corrigeant, ce seroit refondre tout l'ouvrage, et ce travail passeroit mes forces, il courroit risque d'être ingrat. Pour bien corriger ce qu'on a écrit il faut savoir biea écrire; on verra aisément ici que je n'ai pas dil m'en piquer. Je n'ai songé qu'à l'exactitude et à la vérité. J'ose dire que l'une et l'autre se trouvent étroitement dans mes Mémoires, qu'ils en sont la loi etl'àme, et que le style mérite en leur faveur une bénigne indulgence. Il en a d'autant plus besoin, que je ne puis le promettre meilleur pour la suite que je me propose '.

4 . Ce paragraiihe depuis un défaut jusqu'à la mort du cardinal Fleury a été omis dans les anciennes éditions. Saint-Simon a-t-il réillement écrii la suite de ses Mémoires jusqu'en t743, époque de la mort de Fleury ? On ne pourrait éclaircir ce doute que s'il était peimis détudiff les papiers du duc conservés au ministère des affaires étrangères Nous l'avons vainemeni tenté; nous ne ponvons que recommander cette recherche à d'autres qui seront plus heureux tpie nous.

%. Celle dernière phrase a élé supprimée par les précédents éditeurs.

FIN DES MEMOIRES DE S.mTr-SlMOW.

TESTAMENT OLOGRAPHE

DU DDC

DE SAINT-SIMON ^

Ao NOM DD Pere, dd Fils ET DU S. ESPRIT, un seul Dieu en trois Personnes.

Estant présentement dans la ville de Paris, dans la maison que je loue rue Grenelle, fauxbourg S. Germain, Parroisse de S. Sulpice, le vingt sixième juin mil sept cent cinquante quatre, moy Louis Duc de S. Simon, par la grâce de Dieu sain de corps et d'esprit, après avoir sérieusement réfléchi sur l'instabilité de la vie humaine , mon âge si avancé , la ser- vitude de la mort, l'incertitude de son heure : de peur d'estre prévenu par elle , j'ay écrit de ma main et signé aussy de ma main le présent testament olographe et la disposition de ma dernière volonté.

Premièrement, comme Enfant de Dieu quoyque très indigne, et de sa sainte Eglise Catholique, Apostolique et Bomaine dans laquelle je suis né, et dans laquelle je veux vivre et mourir, moyennant la grâce de Dieu qui m'y a fait naistre et vivre, je me recomande en toutte humi- lité, Foy et Espérance mon ame a Dieu le Pere, le Fils et le S. Esprit qui est la très sainte et adorable Trmité, pour en obtenir tout indigne que j'en suis, miséricorde et le salut éternel, par le prix infini de l'In- carnation, des souffrances et du sang de Nostre Seigneur et Rédempteur Jésus Christ. Et encore je me recomande à la très sainte Vierge sa Mère, a S. Louis mon patron, et a tous les Saints de la Cour céleste, les priant d'intercéder pour moy auprès de Dieu.

Secondement, je veux que mes debtes soyent payées le plus prompte- ment que faire se pourra.

Troisièmement, je veux que tous les legs faits par ma très chère éspouse , soyent acquîtes avec toutte l'exactitude et la promptitude pos- sible, singulièrement la fondation de trois sœurs de charité dans le bourg de la Ferté Arnauld dit le Vidame; gage et maison d'icelles, bouillons, nourriture, médicaments, meubles, ustenciles pour elles et pour les pauvres malades ; et ceDe aussy d'un Vicaire audit lieu et Par- roisse , si de mon vivant elles nestoient pas faites. Ce que j'ordonne d'autant plus expressément que j'en suis l'Exécuteur testamentaire , que j'ay eu toujours ces fondations a cœur, que j'y ay inutilement travaillé jusqu'à présent, et que je désire par dessus toutes les choses de ce monde que ses volontés soyent pleinement exécutées et accomplies, soit qu'elles soyent exprimées ou non en ce mien testament.

Quatrièmement, lorsqu'il aura plu a Dieu me retirer de ce monde, je

4 . L'orthographe de ce testament est scrupuleusement reproduite avec toutes ses irrégularités et ses fautes.

TESTAMENT DU DUC DE SAINT-SIMON. 103

veux que mon corps soit laissé au moins trente heures sans y toucher ny le déplacer, sinon pour s'assurer qu'il n'y a plus de vie, qu'au bout de ce temps il soit ouvert en deux endroits , scavoir au haut du nés et a la gorge au haut de la poitrine, pour reconnoistre a l'utilité publique, les causes de cet enchiH'rement ' qui m'a esté une vraye maladie, et de ces es'iourements estranges dont je me suis depuis toujours ressenti.

Cinquièmement, je veux que de quelque lieu que je meure, mon corps mon corps * soit aporté et inhumé dans le caveau de l'Église pa-« roissiale dudit lieu de la Ferté auprès de celuy de ma très chère éspouse , et qui soit fait et mis anneaux , crochets et liens de fer qui attachent nos deux cercueils si étroitlement ensemble et si bien rivés, qu'il soit impossible de les séparer l'un de l'autre sans les briser tous deux. Je veux aussy et ordonne très expressément qu'il soit mis et rivé sur nos deux cercueils une plaque de cuivre, sur chacune desquelles soyent respectivement gravés nos noms et âges, je' jour trop heureux pour moy de nostre mariage et celuy de nostre mort : que sur la sienne, au- tant que l'espace le pourra permettre, soyent gravées ses incompara- bles vertus : sa piété inaltéra'ole de toute sa vie si vraye, si simple, si constante, si uniforme, si solide, si admiraMe, si singulièrement aimable qui la rendue les délices et l'admiration de tout ce qui l'a con- nue, et sur touttes les deux plaques, la tendresse extrême et récipro- que, la confience sans reserve, l'union intime parfaite sans lacune, et si pleinement réciproque dont il a plu a Dieu bénir singulièrement tout le cours de nostre mariage, qui a fait de moy tant qu'il a duré, l'homme le plus heureux, goustant sans cesse l'inestimable prix de cette Perle unique, qui réunissant tout ce qu'il est possible d'aimable et d'estima- ble avec le don du plus excellent conseil, ïans jamais la plus légère complaisance en elle njesme, ressembla si bien a la femme forte dé- crite par le S. Esprit, de laquelle aussy la perte m'a rendu la vie a charge, et le plus malheureux de tous les hommes par l'amertume et les pointes que j'en ressents jour et nuit en presque tous les moments de ma vie. Je veux et j'ordonne très expressément aussy, que le témoi- gnage de tant de si grandes et de si aimables vertus de nostre si par- faitte union, et de l'extrême et continuelle douleur ou m'a plongé une séparation si affreuse, soit écrit et gravé bien au long de la manière la plus durable sur un marbre, pour que cela je veux qui soit fort long et large, appliqué pour estre vu de tout le monde dans l'Eglise dudit la Ferté a l'endroit du mur le plus immédiat au caveau de notre sépulture avec nos armes et qualités, sans nulle magnificence ny rien qui ne soit modeste. Je conjure très instament l'Exécuteur de ce présent testa- ment, d'avoir un soin et une attention particulière à l'exécution exacte de tout le contenu de ce présent article, pour laquelle je me raporte et lègue pour la dépense ce que ledit Executenr jugera a propos, dont je le constitue Ordonateur.

A . Pour enchifrènement,

2. Les mots mon cor/^i se irouventaînsi deux fois dans !e testament olographe,

3. Il faut lire le jour: je est un lapsus évident.

104 TESTAMENT OLOGRAPHE

Sixièmement, je veux que le jour de l'inhumation de mon corps, il soit fait, dit et célébré un service solemne] et des Messes basses autant qu'il sera possible dans ladite Epiise de la Ferté pour le repos de mon ame, avec les collectes pour le repos de celle de ma très chère éspouse, et qu'il soit donné le raesmf jour audit lieu cinq cent francs aux pau- vres, et dit au plustost q.u'il se pourra, en diverses Eglises, deux mil Messes pour le repos de mon ame, et quinze cent francs aux pauvres.

Septiesmement, je donne et lègue a la fabrique a l'Eglise parroissiala dudil la Ferlé la somme de mil livres une fois payée, laquelle sera mise en fond acquis pour cela, qui produira cinquante livres de rente, ou mis de mesme en rente foncière, moyennant quoy ladite fabrique sera tenue de faire dire et célébrer tous les ans a perpétuité dans iad. Eglise deux services, l'un le jour annuel de mon déceds, l'autre le vingt janvier, jour du deceds de ma très chère éspouse pour le repos de nos âmes avec les collectes comme cy dessus, pour celuy ou celle dont ce ne sera pas le jour du déceds. En outre douze Messes basses avec les collectée cy dessus pour celuy ou celle dent ce ne sera pas le jour du deceds pour le repos de nos âmes , qui seront dittes en la mesme Eglise le mesme jour de chaque service. Et de plus douze Messes basses a mesme fin qui seront dittes en la mesme Eglise, à l'Autel la plus proche de notre sépulture, alternativement par mois le jour de la datte de mon déceds, et de celuy de ma très chère éspouse, avec comme dessus les collectes pour celuy ou celle dont ce ne sera pas le jour du déceds : lesquelles Messes basses et deux services seront annoncés au prosne de laditte Paroisse le dimanche précédant imédiatement le jour desdits deux services, et douze Messes basses, une chaque mois, et sera chanté un Libéra pour le repos de nos âmes a la fin de la grand Messe Parrois- siale pour le repos de nos âmes, en laquelle laditte annonce aura esté faille. Et la veille desdits deux services ou grandes Messes par an, seront chantées les vespres, matines et laudes des morts pour le repos de nos âmes El si lesdils jours marqués pour célébrer lesdils deux ser- vices et douze Messes basses, et autres douze Messes basses une par chacun mois se trouveroient empeschés par dimanches ou festps , seront lesdits services et Messes basses avancées au jour le plus coniode et le plus prochain du jour naturel era|iesché.

Huiiiesmement, je défends très expressément touttes tentures, armoi- ries et cérémonies quelconques, tant dans le lieu ou je mourray, qu'au transport de mon corps, en toulle Eglise et en l'Eglise dudit la Ferlé, et partout ailleurs, ainsy que touttes littres ' aux Eglises de mes sei- gneuries.

Neuvièmement, je prie M" la Mareschale de Montmorency de vouloir bien recevoir comme une marque de ma vraye amitié la croix de bois bordée de melail avec laquelle le saint abbé Kéformateur de la Trappe a esté béni, que depuis sa mort j'ay toujours portée, les choses qui luy ont servi qui me resleulde luy , quelques reliques que j'ay toujours

<. La litre est \ine grande hande noire qu'on lenJ aulour de l'église el sur laquelle sonl appliqués les écussoas des arme» du défuul.

DU DUC DE SAINT-SIMON. Î05

portées, un portrait de poche de ma très chère espouse qui n'est jamais sorti de la mienne depuis nostre mariage quoyque beaucoup moins bien qu'elle nestoit alors, et ses tablettes que j'ay toujours portées c'epuis que j'ay eu l'affreux malheur de la perdre.

Dixiémement, je laisse a ma fille, la P*** de Chimay, la bague d'un rubis ou est gravé le portrait de Louis treize, que je porte a mon doigt depiiis plus de cinquante ans, un autre bague de composition ou est le mesme portrait, les pièces de monnoyes de Varin et les médailles que j'ay de ce grand et juste Prince qui a jamais nous doit estre si cher et une bourse de cent jettons d'argent ou il est représenté, et ce que j'ay de mignatures peintes par ma mère et les portraits de sa chambre.

Onsiemement, je donne et substitue a ma petite fille et unique héri- tière, la Comtesse de Valentinois, tous les portraits que j'ay a la Ferté et chés moy a Paris qui sont tous de famille, de reconnoissance, ou d'intime amitié. Je la prie de les tendre et de les pas laisser dans un gardemeuble.

Dousiemement, je donne à mon cousin M. de S. Simon, Evesque de Metz, tous mes manuscrits tant de ma main qu'autres et les lettres que j'ay gardées pour diverses raisons desquelles je proteste qu'aucune ne regarde les affaires de mes biens et Maison.

Treisiemement, je donne et lègue à M* de la Lande de présent retirée aux Hospitalières de Pontoise, quinze cent livres par an sa vie durant.

Quatorsiémement, je lègue quatre cent francs par an leur vie durant chacun a Lodier, qui a soin de n^es livres et qui a déjà un legs de ma chère espouse, a Piat, mon officier, qui me sert aussy de maistre d'hostel, a Baimbault, mon vakt de chambre, et a Talbot qui a soin de mes chasses a la Ferlé. Deux cent francs par an au dernier vivant a Tocart et a sa femme chaque année depuis le jour de mon deceds, soit qu'ils restent concierges du chasteau de la Ferté ou non, et deux cent francs a Gabrielle Bertaut, sa vie durant, filleule de ma chère espouse, et actuellement femme de chambre de M" de S. Germain-Beaupré.

Quinsiemement, je lègue a Raimbault, mon valet de chambre, outre ce que je luy ay légué cy dessus, ma garderobe, ma montre d'or, mes tabatières, mes croix d'or du S. Esprit et de S. Louis, excepté le reste de l'argenterie de ma garderobe, avertissant qu'il faut rendre mon coller du S. Esprit et la croix qui y pend au grand Trésorier de l'ordre, et la croix de S. Louis que le Roy m'a donnée, au bureau de la guerre.

Seisiesraeraent, je lègue une fois pa\é trois mil livres au S'. Ber- trand que je ne puis trop louer depuis qu'il prend soin de mes atfaiies mil livres au S', du Mesme , qui a esté mon très bon et très fidèle mais- tre d'hostel et qui l'est a présent de M. de Maurepas, mil livres au S'. Foucault, mon chirurgien, cinq cent francs a Monfort, mon cuisi- sinier, six cent francs a Broèller mon suisse , autres six cent francs a Contois, mon laquais, que son asthme rendra difficile a placer, deux cent francs a chacun de mes deux autres laquais, deux cent francs a mon postillon, autant au frotieur, trois ceul fiancs a Laurent, deux cent francs a Marie qui tdii uien des choses de service dans ia Maison, cent francs au gurjoa de cuisine et quatre cen; francs a mon cocher

106 TESTAMENT DU DUC DE SAINT-SIMON.

Fribourg, si on ne lit pas bien parce que j'ay récrit la somme, c'est quatre cent francs que je luy donne. Déclarant bien expressément que je révoque tous les legs faits a ceux de mes domestiques actuels qui ne seroient plus a moy au jour de mon déceds. Je suis si content de tous , principalement des principaux, et j'en ay toujours esté si fidèlement et si honnestement servi, que j'ay grand regret de ne pouvoir le recon- noistre mieux.

Je donne à l'Abbaye de la Trappe le portrait original de leur saint abbé et Reformateur, et je demande très instament a tous les Abbés, Religieux et Solitaires de cette S", maison leurs prières et sacrifices pour le repos de mon ame, de celle de ma très chère espouse et de tous les miens.

Je prie Monsieur Daguesseau de Fresne, Conseiller d'Estat ordinaire, duquel ainsy que de sa famille j'ay toujours receu beaucoup de marques d'amitié, de vouloir bien m'en donner cette dernière, d'estre l'Exécu- teur de ce mien testament olographe, et de le faire exécuter et accomplir de point en point selon sa forme et teneur, me démettant entre ses mains de tous mes biens et de tout ce que j'ay en ce monde pour cet effet. Je le supplie en mesme temps de vouloir bien accepter un de mes plus beaux et plus agréables tableaux de Raphaël qui représente la S'". Vierge assise tenant Nostre Seigneur Jésus Christ son divin Fils sur ses genoux, que je luy lègue.

Lequel présent testament, écrit de ma main, j'ay pour marque et témoignage de ma dernière volonté signé de ma main audit lieu, an, mois et jour que dessus.

Signé : Louis Duc de St Simon.

(Suivent ces mentions.)

Contrôlé à Paris le 6 mars 4 755, reçu soixante livres. Signé illisiblement.

Vu au greffe des insinuations du Chaleletde Paris, sans préjudice des droils Ce 6 mars 1755.

Signé: Levacher, pour M. Tbiers.

« Il est ainsi en l'original du testament ci-dessus littéralement transcrit, de « M. le Di'c de Saint-Simon, décédé à Paris, le deux mars dix-sepl cent cin- « quante-cinq, déposé pour minute à M" Dclaleu, notaire, aux termes de K l'acte d'ouverture dudit testament, dressé par Messire Dargouger, Conseiller a du Roy et Lieutenant civil de la Prévôté de Paris, le 2 mars 1755. Le tout " étant en la possession de M* Louis Edouard Dreux, notaire à Paris soussi- n gné, comme successeur médiat dud. M" Delaleu, ancien notaire à Paris.

a Paris, ce dix-neuf avril mil huit cent cinquante-six.

« Signé : Drhus. »

TABLE

DES CHAPITRES DU TREIZIÈME VOLUME.

Chapitre premier. Préparatifs du voyage de Reims , pas un duc ne va , excepté ceux de service actuel el indispensable, et de ceux-là mêmes aucun m- s'y trouva en pas une cérémonie sans la même raison. Désordre des séances el des cérémonies du sacre. Étranges nouveautés partout. Bâ- tards ne font point le voyage de Reims. Remarques de nouveautés princi- pales.— Cardinaux. Conseillers d'État, maîtres des requêtes, secrétaires du roi. Maréchal d'Esirées non encore alors duc et pair. Secrétaires d'État. Mépris outrageux de toute la noblesse , seigneurs et autres. Mensonge et friponnerie avérée qui fait porter la première des quatre offrandes au maréchal de Tallard duc vérifié. Barons, otages de la sainte ampoule. Peuple nécessaire dans la nef dés le premier instant du sacre.

Deux couronnes; leur usage. Esjouissance des pairs très-essentielle- ment estropiée. Le couronnement achevé, c'est au roi à se mettre sa petite couronne sur la tête el à se l'ôter quand il le faut, non à autre. Festin royal ; le roi y doit être vêtu de tous les mêmes vêtements du sacre.

Trois évêques, non pairs, suffragants de Reims, assis en rochet et camail à la table des pairs ecclésiastiques vis-à-vis les trois évêques comtes-pairs.

Tables des ambassadeurs el du grand chambellan placées au-dessous de celles des pairs laïques et ecclésiastiques. Louidise qui les fait placer sous les yeux du roi. Cardinal deRohan hasarde l'Altesse dans ses cer- tificats de profession de foi à MM. les ducs de Chartres et comte de Charo- lois; est forcé sur-le-champ d'y supprimer l'Altesse, qui l'est en même temps pour tous certificats et tous chevaliers de l'ordre nommés, avec noie de ce dans le registre de l'ordre. Ce qui est observé depuis toujours. Grands officiers de l'ordre couverts comme les chevaliers. Ridicule et confusion de la séance. Princes du sang s'arrogent un de leurs princi- paux domesiiques près d'eux à la cavalcade, [il y a] plus de confusion que jamais. Fêtes à Villers-Cotterels et à Chantilly. La Fare et Belle- Ile à la Ferlé. Leur inquiétude, et mon avis que Belle-Ile ne peut se ré- soudre à suivre. Survivance du gouvernement de Paris du duc de Tresmes à son fils aîné. Signature du contrat du futur mariage de Mlle de Beaujo- lois avec l'infant don Carlos. Départ el accompagnement de cette prin- cesse. — LauUez complimenlé par la ville de Paris, qui lui fait le présent de la ville. Mort à Rome de la fameuse princesse des Ursins. Mort de Madame ; son caractère. Famille el caractère de la maréchale de Clérem- bault. Sa mort. Mariage de Mme de Gani avec le prince de Chalais, et du prince de Robecque avec Mlle du Bellay. Paix de Nysladt entre le czar et la Suède Page K

Chapitre II. Année t723. Stérilité des récits de celte année ; sa cause.

Mort de l'abbé de Dangeau. Mort du prince de Vaudemont; du duc de Popoli à Madrid, et sa dépouille. Mort el caractère de M. Le Hacquais. Obsèques de Madame à Saint-Denis. Mort, famille, caractère, obsè- ques de Mme la Princesse. Biron, Lévi el La Vallière faits et reçus ducs et pairs à la majorité. Majorité du roi. Lit de justice. Il visite les princesses belles-filles, filles, même la sœi:;r de feu Mme la Prin- cesse , el point ses petites-filles , quoique princesses du sang. Conseil de régence éteint. Forme nouvelle du gouvernement. Survivance de le

108 TABLE DES CHAPITRES.

charga dt secrétaire d'État de La Vrillière à son fils. Mariage secret du Comte de Toulmise avec la marquise de Gondria. Fin de la peste de Pro- veme, et le commerce universellement rétabli. Mlle de Beaujolois remise à la frontière par le duc de Duras au duc d'Ossone, et reçue par Leurs Ma- jestés Catliiiliqnes, etc., à une juurnée de Madrid, oii il se lait de belles fêles.

Le chevahcr d'Orléans, grand prieur de France, et le comte de Bavière, bâtard de l'électeur, faits grands d'Epa^ne. Explication des diverses sortes d'entrées chez le roi, et du changement et de la nouveauté qui s'y lit. Rélalilissemenl des rangs et honneurs des bâtards, avec des excep- tions peu perceptibles, dont ils osent n'être pas satisfaits. Cardinal Du- bois éclate sans mesure conlie le P. Daubenton. Cause de cet éclat sans ■•etour. Mort du prince de Courlenay. Détails des troupes et de la ma- rine rendus aux secrétaires d'Etat. Duc du Maine conserve ceux de I ar- tillerie et des Suisses , et y travaille chez le cardinal Dubois. Maulevrier arrivé de Madrid, Chavigny est chargé des affaires sans titre. Mariage

ie Mauleviier-Colberl avec Mlle d'Estaing, et le comte de Peyre avec dUe de Gassion. Mon de la princesse de Piémont (palatine Soulizharh); du duc d'Auinont ; de Beringlien, premier écuyer du roi; de la marquise d'Alégre; de Mme de Chateaurenaud et de Mme de Coëtqiieu , sœur de Noailles; du (ils aine du duc de Lorraine. Cardinal Dubois préside à l'assemblée du clergé. La Jonclière à la Bastille. Le Blanc exilé. Breleuil secrétaire d'Étal de la guerre, Cause singulière et curieuse de sa fortune. Son caractère Page iS

CHAriTRE III Bâtards de Monlbéliard. Mezzabarba, légat a latere à la Chine, en arrive à Rome avec le corps du cardinal de Tournon, et le jésuite portugais Magalhaens. Succès de son voyage et de son retour. Le roi à Meiidon pour la convename du cardinal Dubois, dont la santé commence visiblement à s'afToililir. Belle-Ile, Conciles et Séchelles interrogés. La Vrillière iravnille à se faire duc el pair par une singulière intrigue. Mort du marquis de BeJmar à Madrid. Maréchal de Villars grand d'Es- pagne. 31

Chapitre IV. Mort de la dncliesse d'Aumonl (Guiscard) Mort et carac- tère de l'ablié Fleury Mort du duc d'Estrées; du comte de Saillant. Marquis d'Alègre gouverneur des Trois-Évèchés. Mort de la comtesse de Chàtiilon (Voysin); de l'abbé de (;amp<; du P. Daubenton à Madrid. Le P. Bermudez confesseur du roi d'Espagne; son caractère. Mort du cardi- nal Dubois. Ses richesses. Ses obsèques. Son esquisse. Sa con- duite à s'emparer de M. le duc d'Orléans. Ses négociations à Hanovre et en Angleterre, et son énorme grandeur. Sa négociation en Espagne; causes de sa facilité. Son gouvernement. Ses folles incartades. M. le duc d'Orléans, fort soulagé par la mort du cardinal Dubois, est l'ail premier ministre. Le roi l'aimoil, et point du tout le cardinal Dubois 44

Chapitre V. Mort du premier président de Mesmes. Je retrouve et re- vois M. le duc d'Orléans comme auparavant. Compagnie d'Ostende. Mort de La Houssaye ; sa place de chancelier de M. le duc d'Orléans donnée i Argenson, et les postes à Mnrville. Le mari;ige du prince el de la princesse des Asliiries consommé. Mariage des deux fils du duc de Bouil-^ ion avec la seconde fille du prince Jacques Sobieski, par la mort de l'alné.

Succès de ce mariage. Inondation funeste à Madrid, et incendie en même moment. Noce, Canillao et le duc de Noailles rappelés. Le pre- mier bien dédomm.igé. Translation de révêi|ueduc de Laon à Cambrai ; sa cause. Laon donné à La Fare, évèque de Vivers, au pieux refus de Belsuuce, évéque de Marseille. Quel était ce nuuvvl évèque de Laoa,

TABLE DES CHAPITRES. 109

Mort et caractère de Besons, archevêque de Rouen. Rouen donné à Fros- san, évéqne de Nnnles ; Hi-s;inçc>n a l'alihé de M^iinro; Lnçon a l'ylilié de Bussj, eic. Mme de Clielles écrit faiipinonl a M le duc d'Oilé;iiis sur ses cliiiix :hin prélaluies Mort du prince de Croï. Absurdité de celle nou- velle cliimère de piincerie. Mort de ladiicliesse d'Aumutit (Hrouillj). Mort du jeune duc d'Aunionl; sa dépouille. Triste et volunlitne éiat de la santé de M. le duc d'Oilé;ins. J'avertis l'évêquede Fréjus de l'étal de M. le duc d'Orléans, et l'exhorte à prendre ses mesures en conseipience. Faus- seté el politique de ce prélat, qui veut se rendre le maître de tout à l'orubre â'un prince du sang, premier ministre de nom ei d'écnrce. Mort de La ohaisp, capitaine de la purte. Torcy obtient cette charge pour son fils. Secondes cliarfies de la cour, proie des enfants des ministres. Mort de Livry. Morlda grand-duc de Toscane; sa raniille, son caractère. Mort de l'électeur de Cologne. Morl el caractère de la maréchale de Cliamilly. Mort de Mme de Monsoreau , femme du grand prévôt Page 66

Chapitre VI. Mort du duc de Lauzun ; sa maison ; sa famille, Raisons de m'élendre sur lui. Son caraciere. Sa rapide l'oilune. II manque l'ar- tillerie par sa faute. Son inconcevable hardiesse pour voir etair à son affaire. Il insulle Mme de Moniespm, puis le roi même. Belle action du roi. Lauzun, conduit à la Bastille, en sorl peu de jours après avec la charge de capitaine des gardes du corps, qu'avoil le duc de Gesvres, qui est premier gentilhomme de la chambre en la place du comte de Liide , fait grand mailre de l'artillerie à la place du duc Mazarin. Aventures de Lauzun avec Mademoiselle, dont il manque follenienl le mariage public. 11 fait un cruel tour à Mme de Monaco, et un plus hardi au roi et à elle. Palente de général d armée au comle de Lau7un, qui commande un fort gros corps de troupes en Flandre à la suite du roi. Le comle de Lauzun coiiduii à Pignerol. Sa charf;e donnée à M de Luxembourg , el son gou- vernement à M. de La Roclieroucauld. Sa préi-aiilion pour se confesser, foit malade. Il fait secrèiemenl connoissance avec d'aulres prisonniers ; ils trouvent moyen de se voir. Lauzun entretient de sa loriune el de ses malheurs le surintendant Fouqiiel, prisonnier, qui lui croit lu lèle enlière- ment Uuirnée. Fouquel a grand'peine à l'en cioire sur tous les témoi- gnages d'aïunii, el à la fin ils se brouillent pour luujours. Sœurs du comle de Lauzun. Cararière et deui exiiOnie de Mme de Nogenl, toute sa vie, de son mari ; imitée de deux autres veuves. Mademoiselle achète Lien cher la liberté de Lauzun, à leurs communs dépens, en enrichissant fcrcémenl le duc du Maine, qui, à son grand dépit, prend ses livrées el les ransmet aux siens el à son frère. Lauzun en liberté en Anjou el en Tou- •aine. Lauzun à Paris, sans approcher la cour de deux lieues; se jette dans le gros jeu ; y gagne gros; passe avec permission à Londres, il est bien reçu, el n'est pas moins heureux. Lauzun sauve la reine d'An;;le- terre el le prince de Galles. Rappelé à la cour avec ses anciennes dis- tinctions, il olitienl la Jarretière, esi généra! des armées en Irlande, enfin duc vérilié en 1692. Splendeur de la vie du duc de Lauzun, toujours outré de 1 inutilité de tout ce qu'il emploie pour rentrer dans la confiance du roi. Ses bassesses sous un extérieur 'le dignité. Son fol anniver- saire de sa disgrâce. Son étrange singularité. Il est craint, ménagé, nulieiiient aimé , quoique fort noble et généreux. Étrange désespoir du duc de Lauzun, incunsol.ble a son âge, de n'être plus rapil'ine des gardes, et son terrible aveu. Réflexion. Combien il éloii dangereux H étoit reconnaissant el généreux. Quehines uns de ses bons mois à M le duc d'Orléans. 11 ne peut s'em])êcher de lâcher sur moi un dangereux irait. Il tombe fort malade et se moque plaisamment de son curé , de son cousia

110 TABLE DES CHAPITRES.

de La Force et de sa nièce de Biron. Sa grande santé. Ses brouilleries avec Mademoiselle. Leur étrange raccommodemeni à Eu. Ils se battent dans la suite et se brouillent pour toujours. Son humeur solitaire. Son incapacité d'écrire ce qu'il avait vu , même de le raconter. Sa dernière maladie. Sa mort courageuse et chrétienne. Causes de prolixité sur le duc de Lauzun Page 66

Chapitre Vil. Mort subite de M. le duc d'Orléans. Diligence de La Vril- lière à se capter M. le Duc. Le roi afUigé. M. le Duc premier ministre. Lourdise de M. le duc de Chartres. Je vais au lever du roi et j'y prends un rendez-vous avec M. le Duc. Je vais parler à la duchesse de Sforze , puis chez Mme la duchesse d'Orléans et chez M. le duc de Chartres. Leur réception. Conversation entre M. le Duc et moi dans soii cabinet tête à tête. Je m'en retourne à Meudon. Mme de Saint-Simon à Versailles pour voir le roi. etc., sans y coucher ; y reçoit la visite de l'évêque dcFré- jus et de La Vrillière; entrevoit que le premier ne me désire pas à la cour, et que le dernier m'y craint. Je me confirme dans la résolution de long- temps prise : nous allons à Paris nous y fixer. Monseigneur et M. le duc d'Orléans morts au même âge. Effet de la mort de M. le duc d'Orléans chez les étrangers, dans la cour, dans l'Église , dans le parlement et toute la magistrature, dans les troupes, dans les marchands et le peuple. Obsèques de M. le duc d'Orléans. Visites du roi. Maréchal de Villars entre dans le conseil. Indépendance l'égard] du grand écuyer con- firmée au premier écuyer. Faute du grand écuyer par dépit, dont le grand maître de France profite. Mécanique des comptes des diverses dépenses domestiques du roi à passer à la chambre des comptes. Mort de Beringhen , premier écuyer. Fortune de son frère, qui obtient sa charge. Nangis chevalie» d'honneur de la future reine. Le maréchal de Tessé premier écuyer de la future reine, avec la survivance pour son fils, et va ambassadeur en Espagne. Mort de la maréchale d'Humières. Comte de Toulouse déclare son mariage. Novion fait premier président avec force grâces. Sa famille, son caractère, sa démission, sa mort. Crozat et Montargis vendent à regret leurs charges de l'ordre à Dodun et à Maurepas , dont le râpé est donné à d'Armenonville, garde des sceaux, t-tà Novion, premier président. Conclusion : vérité; désappropriatio:: ; im- partialité 85

FIN DE LA TABLE DtT TREIZIEME VOLUME.

TABLE ANALYTIQUE

DES MATIERES CONTENDES

DANS LES MMOIRES

DU DUC

DE SAINT-SIMON

AGI

ABBESSE DE FONTEVRAULT(Mllede de Murieman, meure dans un âge peu avancé; son éloge; sa grande facilité pour le gouvernement des affaires, III, 83; ses fréquents voyages à la cour; son intimité avec Mmesde Montespan et dcThianges, ses sœurs : estime et goût que le roi conserve toujours pour elle, sk.

ABEILLE (l'abbé), de l'Académie fran- çaise, console M. de Luxembourg sur la mort de sa femme en lui apprenant le scandale de sa conduite passée, V, 68 ; meurt cliez M. de Luxembourg oîi il de- meurait; son éloge, X, 2i(i.

ABOLITIONS, terme de chancellerie, ce que c'était, V, 320, note.

AERANTES (le duc d"), trompe d'une manière cruelle le comte d'Harrac, am- bassadeur de l'empereur à Madrid, à l'occasion de l'ouverture du testament du roi Charles H. II, 126.

ACADÉMIE. Saint-Simon mis à l'aca- démie des sieurs Mémon et de Roche- iort. I. 2.

ACADEMIE FRANÇAISE. Morceau iné- dit de Saini-Simi'n sur l'Académie fran- çaise et sur sa complaisance à admettre de grands seigneurs, VII, 443.

ACADEMIES de Paris et celle de Rome. Ce qu'elles ont coûté sous Louis XIV, jusqu'en 1680, VllI, 480,

ACCLAMATION. Acclamation du peu- ple au sacre des rois, Xllt, 6.

ACHMET, empereur des Turcs, envoie à Paris un ambassadeur, XII, 56.

ACIER (le marquis d') succède aux gouvernements de son frère le dac d'U-

AGU

zès et prend son nom, I, G2. Voy. le second article Uzés.

ACIGNÊ (la comtesse d'); la dernière de cette ani-ienne maison de Bretagne, meurt fort ài;ée à Paris, Vil, 3i3.

AClGNÉ (Mlle d';, meuit et délivre le duc de Richelieu, fils de sa sœur, d'un retour de partage de lOOOOO écus qu'elle lui demandait, IX, 27.

ACQUAVIVA (le cardinal). Vtv. Âqua- vita.

ADHÈMAR (le comte d'\ frè.e du comte de Grignan, meurt à Marse'lle; son esprit, son caractère, ses ii)firmitv>s; VII, 13.

ADONCOURT, commandant de la ville de Bayonne, loge cliez lui M. de Saint- Simon et ses enfants, à leur passage en Espagne, XII, 40; instruit M. de Saint-Simon de plusieurs détails lou- chant les efforts tentés à Paris et à la cour pour faire diilérer les mariages de France et d'Espaii.i;e, 42.

AGÉNOIS (le comte d'), fils du mar- quis de Richelieu, épouse Mlle de Flo- rensac; les mariés ont fait depuis du bruit dans le monde; comment, IX, 127.

AGIOTEURS; ce qu'on entend par les agioteurs; taxe imposée sur eux, V, 375.

AGREDA (Marie d'), béate espagnole son livre condamné en Sorbonne, II,

46:

AGUESSEAU (D'>, conseiller d'Etat, père de l'avocat général, prie le roi de le dispenser d'opiner sur le projet de l'impôt de la dlme présenté au conseil

AGU

112

ALB

des finances par Oesmarets; pourquoi, V. 365; il iiieiiri à nutilre-viiml-fleux ans me bve du cuns il des tinaiice^; son exiérifur, sim iiitt'giiié, sa venu, sa |jié é, sa modestie, son esprit jiihle et préi is. IX, ik.

ACUESSEaU I)'), avocat général, s'in- struii avec une grande aiipÉita.ioii du procès de préséance intenté par fll. de Luxeiiibourg contre seize ducs et pairs, I, 203 ; dans un plaidoyer fort df raisons et d'éloquence, il donne des c"ucliisinn> favorables aux •■piiosans, au"!; ciux-ci lui portent leurs reniercînienis, 205; il représente au pai leuieui la nécessite de réprifuer l'audace de U ju-tice de Bar qui dans ses sentences s'est avisée de nommer le roi le roi très -chrétien: le pailemerit rend un arrêt qui enjoint au iriliuiial (le Bar de ne lamais norani'-r le roi que li- roi, à peine de su>|jension, interdiction et même (irivtnjn il'oftiies, 408; ploge de M. d'Agu •sseau ; lui et sa femme soupçonnés de jansénis r e, ce qui l'enipèche d'être nommé chance- lier, 11.23, son opinion dans le conseil du roi sur le procès entre .M. de Gue mené et le duc de Rohan y fait une pro- fonde imfiression, ii conclut pour le dernier, III, 34"» et suiv.; son amitié pour le duc u'AlInet le rend inliièle et pré- vai icatt-iir dans l'affaire liu duc de i'.oiiil- lon. V, 3311 et suiv.; se lion ve au mo- ment ne perdre sa charge de procureur gênerai, [larce qu'il s'op|io>e trop vive- ment a l'eniegistrenii lit de la consiitii- tion que le roi veut fa r- laiie an par- lement. Vil, 333; est noniiné memnre du Conseil iJe conscii-nce ou des iiff'aires ecclésiastiques, VIII, 218; son memoiie sur la constitution, il y con.lnt à ren- voyer au pipe Iri bulle Uniypniius comme contraire à tomes les lois de l'Ét;lise et aux maximes et usages du royaume, IX,70;estni.mméchaneelierde France, sa modestie dans t'ette occasion, compliment que lui en lait son frère, 74; sa naissance, sa famille, son por- trait, son caractère, 76; ses défauts comme chancelier, 77 et suiv.; sa len- teur, son irrésolution, 78; son goût pour les sciences, 79; sa réponse sin- gulière à une question du duc de Gram- mont, 80; anecdote qui prouve son extrême indécision, IX, 338 et suiv.; sa servitude pour ie duc de .NoHilles et ses manières déplaisent à tout le monde; I,aw et l'abbe hubois travaillent à sa perte, 395; La Vrilllèie va lui deniamler les sceaux de la (lai t du rei;eni ei lui dit de s'en aller lusqiià iiouvei ordre a sa maison de > resnes; il écrit une lettre au régeni et un billet au duc de iNoailles pour lui donner avis de «a disgrâce,

408 ; nouveaux détails sur son caractère,

409 et >uiv ; est rappelé pour le garde des sceaux, XI, 309; ce retour fait nue s premièie brècheà sa réputati'>ii, 309; est exile de nouveau a Fresncs, XII. d"S.

AGUIl.Al! comte d'j. raiid d'Espagne, es! nommé par le testaïueni du roi membre oe la junte qui doit gouverner en attendant le succes.^eur, II, I32; sa laideur, son esprit, sa capacité, son caiactère, 132; est nommé colonel d'un régiment des gardes espat/noles , III. 78; est envoyé en France de la pat t du roi d'r.spagne pour persuader au roi le siège de Barcelone et lui faire trouver bon que Philippe V le fasse ei. personne; prétentions de d'Aguilar; son caractère ambitieux, lanx et méchant; il passe rapidement par loutis le-; places sans en gard'T aucune; sa di-grace et son exil, 2i4; il quitte la Toison pour la place de chancelier, 2i4; va trouver le maréchal Besons pour excuser ce qu'il vient de laiie exécuter sans sa partici- pation dans son armée contre le nommé l'Iotte; il lui nionire l'ordre qu'il a du roi d'bspagne à cet égard, V, 7 ; il est fait capitaine général. 352; sa liai- son avec le duc de Noailles; ils ima- ginent tous deux de donner une maî- tresse au roi d'Kspagne; dans quel but, VI 197; comment ils s'y prennent; la piété du roi en est etlarou bée; il les écarte doucement; parle de leur projet à II reine et a Mme des Ijrsins, i98; Aguilai reçoit ordre de donner sur l'iieurela ueinission de sa charge et de partir pour sa coiomanderie. 199 ; revenu d'exil pour servir sous Vendôine, il est accusé de l'avoir empoisonné; se met peu en peine de s'en défendre. 307; grand d'Espagne; liistoriclue sur sa mai- son , XII. i57; Nouveaux détails sur ses actions, sur son caractère et sur ses liaisons avec le duc de ^oallles, 157; il rêvent de son exil, mais non à la cour, 158.

AIGLE (L'). voy. U Aigle.

AK'iUIl.l.ON (le marquis d'), après la mort de U dncliesse d'Aiguillon pi'eiend à la dignité de duc et pair qui lui est refu ée par le roi; pourquoi, 111, i36 et suiv.

AKJUIM.ON (la duches.se d'), sœur du duc de Kichelieu, meurt à soixanie-dix ans, aux tilles du Saint-Sacrement ; son caractère extraordinaire, III, 135.

AI.aKI l'alibéi, his d'un apothicaire, obtient 2000 livres de pensiO" : son esprit, son érudition ; il se fait chasser de la cour nar se» intrigues, XI. |73.

ALBAlNE ou Ai.BAM le cardinal), ne- veu du pape, est secrètement vendu à l'empereur et touche des sommes cdii-

ALB

113

ALB

eidérabtes sur Naples; il informe avec soin le caliinei de Vienne de tout ce qui se passe dans rmlerieur du palais du pape; soti crédit sui' l'esfiiii de son oncle, IX, 370 et suiv.; il sert njieux l'enipertur auprès d»- 1 si que les mi- nistres ii.iènies de ce prince ; son carac- tère, X, '.'9; est nomme camerlingue, XI, 113

ALBANO (le cardinal) est élu pape; son origine ; les cardinaux irançais ont beau- coup départ à son éleciicn, II, i4i; il prend le nom de Clément III. Voy. Clément XI.

Al.bK 11' duc d'), ambassadeur d'Es- pagne en France, arrive à Paris avec sa fenjnie et son fils unique ; historique sur les ducs d'Albe, III, 29; folie anjoureuse du pi^re de l'anibassadeur, 30; (lonraii ei caiactèie de ce dernier; comment lui et sa lemmesoni regusà Versailles, 30; 11 va fort loin en c<irtége lors de Paris recevoir la priiuesse des Ursins, lui donne une fête, la loge quelque temps chez lui, 152; est admis par elle à un bal de Maily avec la duchesse d'Allie; comment ils y sont traités, |63 ; le duc sollicite la charge de majordome ma- jor; le roi de Frani-e s'intéresse pour lui; la princesse des Ursins promet ses bons olïices, i83; il est indigné de la considéiutii'U dont M de Vaudi-mont jouit aupiès du roi de France, 450; est fait sommelier du corps par le roi d'Espagne, IV, 294; va trouver le roi à Marly et lui parle avei force et adresse de la résolution prise de rappeler les troupes d'i-.spagne, 431 ; il perd son fils unique âgé de sept ou huit ans ; voeux et dévotions singulières que lii la duchesse pour obtenir sa guerison, V,2i ; mort du duc d'Alhe; ses qualités; noms et gé- néalogie de sa maison, VI, 99 et suiv.

ALBE ,1a duchesse d'J part de France iprès la mort de son maii; emmène avec elle un abbé castillan; l'épouse en Espagne; su mort; fortune de ce second ujari, VI, 337.

Al.BE lie duc d'), onde paternel du ■urecedent, succède à la grandesse de *on neveu ; historique sur les ducs d'Albe, XII, 108 et suiv.

ALBE.VlAlll.E 'le duc d'), bâtard du roi d'Angleierie et d'une comédienne, est marie par Mme du Maine à .Mlle de I,' *an, qui est traitée comme duciiesse (• roi d'Angleierre; stupidité du duc (iAlbemarle, II, 97; sa mort. 423.

AI>BL.\1ARI,E , lieutenant gênerai et fils du favori du roi (iuiilauo.e, pi ison- nier a Deuain, obtient par le crédit du cardinal de Rohan la liberté de s'en aller chez lui sur parole, VI, 3i4; il meurt gouverneur de liois-le-Duc; comment il

Saini-Sim: N xin

avait succédé auprès du roi Guillaume à la faveur du duc de Portiand, X, 304.

AI-BEl;GO TTI, commandant quinze cents grenadiers français, culliuie dans l'Orba une partie de l'arrièi-e-garde du comte de Si-areinber-^, III, 50; â la mort de .\lagali'tti, son oncle, il obtient le régiment lioyal Italien ; son caractère dangereux et inéci sDt 167 ; il uagne la confiance de M. de Luxembourg, celle du prince de Conti et de .M. le Duc; est accusé d'av. ir toujours tenu un peu à M de Vendôme dont il devient par la suite un favori, 167; protège l'arrière- garde de l'armée en retraite sur Pigne- rol, après la bataille de ruriii, 3i6; pan avec un gros deiactienent pour aller surprendre Ath ; arrive trop tard et revient au camp, IV, 238; reprend Saint- Guillain avec 600 hommes qui étaient pri.sonniers de guerre, 263 ; livre Douai aux ennemis par une capitula- tion honorable; est fait chevalier de l'ordre, V, 306; commande au siège de Douai qui capitule; y fait entrer 8 ba- laillcpns, VI, 3i2, sa mort, son caractère, IX, 240 et SUIV.

Al.liEI'.GOT 11, brigadier, est chargé d'aller surprendre Meoin ; ses h ngs ap- prêts donnent le temps aux ennemis d'èite avertis ; Albcrgolti se présente et ne Voit d'autre parti à prendre que do revenir , IV, 238 ; se laisse engager dans un colloque inutile et dangereux avec un olHcier ennemi, avant la bataille de Malplaquet, V, 47 •. cooiment il s'en excuse, 48; est blessé et mis hors de combat. 49 ; à la mort de son onde, il obtient son régiment Uoyal-Italien, IX, 238.

ALBÈIUiNI, fils d'un jardinier, paraît à la cour de Parme sv.us la figure d'un abbé: plaît au duc par son esprit et ses bouffonneries, III, 251 ; est chargé d'al- ler finir auprès du duc de Vendôme ce que l'évèquede Parme a laissé à ache- ver ; égayé ce duc par ses plaisanteries; le culo di angelo avance ses affaires plu.s que l 'Ut; il cherche à plaire aux princi- paux valets; fait au duc des soupes au fromage et d'autres ragoùis que lepnnca trouve excellents ; change de maître pour s'attacher à lui; devient son prin- cipal secreuire, 252; est poursuivi un jour à coups de bàion ; est de butes les parties du duc; paraît un ami de confiame à qui "ii lait la cour, 252 ; oluieiii , par le crédit de .M de Vi-nd6me, Une pension de iouo livres, IV, ;9; sa lettre écrite pour jnstitiei la eon- duite du duc de Vt-ndôme au combat d'Audenai (le, est répanuue par la cabale formée contre le duc de Bourgogne; leite de cette lettre, ib2; réfutatioa

8

ALB

444

ALB

des mensonges qu'elle renferme, 18* I et suiv.; rt^çoit de Chamillart une lettre forte et ordre du roi de demeurer en si- ( lence, 1 98 ; vient à Fontainebleau et des- cend chez Chamillart, 206; vrai motif de son voydge, 206; il est chargé par la princesse des Ursins de négocier le ma- riage de la princesse de Parme avec le roi d'Espagne, VII, kl ; après le ma- j riage ds cette princesse , il revient \ avec elle en Espagne, i37; commence à gouverner cette monarchie; suit les tra- ces de la princesse des Ursins; se tient en grande mesure avec l'Angleterre et surtout avec la Hollande , VIII , 305 ; se met dans la tète de chasser par le moyen des Hollandais tous les étrangers , sur- tout les Français, des Indes occidenta- les; piiurquoi son projet était chimé- rique, 305 ; son peu d'inclination pour le régent de France et son gouverne- ment; sa correspondance avec Elliat, 306; il fait exiler Tabarada, gouverneur du cimseil de Castille, 306 ; aspire au cardinalat; fait de grandes réloimes; JH ; veut rétablir une puissante marine, travaille à perdre del Giudice , 3i3; éloigne de la reine le duc de I,a Miian- dole; pourquoi, 3i3 ; t'ait signer à Ma- drid un traité dont les cimditions sont si avantageuses aux Anglais que Hiperda, ambassadeur de Hollande à Madrid, s'en réjouit comme de la ruine du commerce en France; se vante des secours que la Hollande offre à l'Espagne pour lui as- surer la navigation des Indes, 3i5; ses réformes militaires, 315, 364; il persuade à la reine d"Espagnede tenir le roi son mari renfermé comme avait fait la princesse des Ursins, 366 ; com- ment il les tient tous deux sous ciel, 366; se décide à perdre le cardinal del Giudice et à subjuguer le jésuite Dau- benton, 367; il aspire au cardinalat; obstacles qu'il trouve à ses désirs de la part de la veine et du nonce Aldovrandi, 367 ; se fait donner la commission se- crète de conférer et de travailler sur les différends entre Rome avec le con- fesseur qui jusqu'alors en était chargé seul; obtient un appartemenl au palais, près de celui de la reine, 368 ; on l'ap- pelle publiquement par dérision le comte abbé, 368 ; ses réformes militaires sou- lèvent non seulement les intéressés, mais leurs parents et leurs amis, 369 ; il s'aigrit contre le duc de Saint-Aignan qui s'est mêle de faire au roi des repré- sentations sur ces réformes; fait exiler le duc d'Havre et arrêter le cadet des fils d'Hersent , 370 ; arrête les se- cours d'argent qu'il avait commencé à faire payer au prétendant, 371; dé- clare au nonce oue le roi d'Espagne se-

courra le pape contre les Turcs ; com- ment, 373 ; il exhorte sans cesse le roi d'Espagne à n'abandonner pas le trône de ses pères, si le roi son neveu vient à manquer; inspire le même désir à la reine, 37"!; fait écrire au régent que Se Majesté Catholique est contente de ses sentiments et que lui-même n'oublie rieu pour maintenir une parfaite intelli- gence entre les deux couronnes, 374 ; esl accusé en Espagne d'avoir lire de gran des sommes des Anglais pour Vasiento des nègres et pour le traité de com- merce, et de suspendre les différends avec la cour de Rome pour forcer le pape à lui donner le chapeau de cardinal, 400; il veut retrancher sur les dépenses de la garde-robe et n'y- peut réussir; négocie seul avec les ministres de Hollande et d'Angîeterie, fait toucher de l'argent au prétendant, "lOO, 401 ; répond aux puissances maritimes qui ont offert des vaisseaux à l'Espagne que si elle en manque elle en achètera, et faute d'ar- gent, donnera des hypothèques sur les Indes; comment il se moque du nonce Aldovrandi, 401 ; l'Angleterre se plaint de lui et le j"Ue, 4o2 ; il se charge de faire finir les difficultés concernant l'a- sienlo des nègres ; comment il se débar- rasse de l'envoyé du duc de Parme, 405; il exhorte le régent à une liaison par- faite avec le roi d'Espagne, 405; com- ment il est dupé par le lord Stanhope concernant la neutralité d'Italie et une ligue défensive, 4o5; et par les Hollan- dais; il ne s'occupe que de plaire au roi et à la reine, et de son chapeau, 4o6; sa chaleur pour l'Angleterre se refroidit, 407 ; il fait partir subitement le nonce Aldovrandi pour Rome avec un projet pour donner l'année suivante un plus grand secours au pape, 407 ; il prend beaucoup d'ombrage du crédit du P. Dau- benton, et conçoit des craintes du ca- ractère de la reine, 409 ; ses fausses combinaisons politiques, 4ii ; il repro- che à la reine sa mollesse et sa complai- sance pour le roi, et l'exhorte vivement à ne pas souffrir qu'on les exclue elle et lui du gouvernement des affaires, IX, 3; pourquoi il ménage le cardinal del Giudice dans l'affaire deMacaflas; dé- goût qu'il lui donne en chargeant le car- dinal Acquaviva du soin des affaires d'Espagne à Rome; pourquoi il se rallie au P. Daubenton, 4; il fait donner l'or- dre au cardinal del Giudice de se retirer d'auprès du prince des Asturies, puis de s'abstenir de se trouver au conseil, 4; comment il cheiche à se rendre cher aux Anglais et à traiter avec les Hollan- dais ; il joue la comédie avec le secré- taire du roi d'Angleterre, à Madrid, 6, 7

ÀLB

4i5

ALB

se montre ensuite tout disposé à signer une alliance défensive avec la Grande- Brel.igne, 7 ; écrii à Sianliope pour lui ténmiyner la rcconniiiss;i!iL-e que le roi d'Esuaiine conservera toujours de lacon- tiance du roi d'Ant;leiei re; condariitie l'alliance que l'ambassadeur Monteléon a proposée avec la Fi anee, 8 ; se vante à ses amis particuliers qu'il ne veut qu'amuser les Anfjlais et se donner le temps de voir le parti que prendront les Hollandais sur le traité signé entre l'emperiur ei l'Angleterre ; einpèclie par le duc de Parme que le mari de la nour- rice de la reine d'Espagne et le capu- cin, leur fils, ne viennent en Espagne, 8 ; informé de l'arrivée de I.ouville, il lui fait envoyer l'ordre de retourner sur- le-champ en France; va lui-même le trouver chez l'ambassadeur français et lui renouvelle cet ordre, 9; empêche que Louville n'approche du roi et n'en soit aperçu, 9; après son départ, ré- pand en Espagne et en France des men- songes sur l'aversion prétendue du roi d'Espagne contre Louvill^;, lo; signe le traite de l'asiento, 12; éclate de nouveau contre le cardinal del Giudice; comment il irrite le roi contre lui, 15 ; ses alarmes sur des Français qui sont à Madrid et principalement sur des Parmesans que la reine veut y faire venir, 15 ; il engage le roi à consulter un médecin sarde sur Ba santé; bruits étranges répandus à cette occasion; mensonge insigne d'Al- béroni concernant le rappel de I.ouville; sa frayeur de voir à Madrid un envoyé français, 15; sa défiance pour ses plus intimes amis; il cherche à inspirer au roi d'Espagne les sentiments les plus sinistres contre M. le duc d'Orléans, i6 ; fait de grands projets de marine, ne songe qu'à se rendre nécessaire, 17; ses mesures pour conserver son crédit sans partage; ses manèges auprès du pape pour en obtenir le chapeau, I8; il s'ap- plique à faire tomber le liruit répandu d'une brouillerie entre lui, Daubeiiion et Aldoviandi, i9; fait donner à Molinez la charge de grand inquibiteur, 19 ; s'ap- plique à bien persuader le pape de sa toute-puissance en Esiiagne et lui fait entendre que, s'il est assisté, c'est-à-dire élevé à la pourpre, le pape aura à ses ordres une forte escadre, 'i2; écrit avec eniporiemenl contre le cardinal del Giu- dice, 23; sa frayeur à Tariivee en Esna- gne du mari de la nourrice rie la reine et de leur tils; il se plaint aigrement au duc de Parme de ce qu'il les a laissés partir, et met tout en œuvre auprès de lui pour arrêter en Italie le musicien Sabadii.i, 214; il compte sur l'appui de l'Angleteirej est averti par Slanhope

d'envoyer qoelqu'un de confiance à la Haye, 25 ; sa liaine pour le régt?ni; il essaye ae l'inspirer au roi et à la reine d'Espagne, 26 ; mande à Aldovrai.di quo s'il n'est pas promu cardinal , la reine d'Espagne ne Consentira jamais à riei» de ce que le pape peut désirer; offre même à ce prix une renonciation per- pétuelle du roi d'Espagne au droit de nomination de couronne; flatte le P. DaubentoUj^S etsuiv.; lui fait cepen- dant donner une défense sévère et précise de ne se plus mêler d'aucune affaire de Rome; à quelle occasion, kk ; accable le pape de protestations de n'a- voir jamais d'autres volontés que les siennes, 44; lui fait tout craindre de la reine d'Espagne si elle se voit amusée et moquée ; obtient de la main de cette princesse une lettre au caidinal Acqua- viva par laquelle elle lui ordonne de presser le pape de donner le chapeau à Alboroni , 45; ses (ilainies amères de la lettre que M. le duc d'Orléans a écrite au roi d'Espagne; son audace envers le régent, 46 et suiv, ; son embarras sur les alliances que forme la France et sur les moyens de les traverser, 46; dicte au roi d'Espairne une réponse aux plaintes du régent concernant I.ouville; ses impostures, 48; ses menées au- près du pape, 48 et suiv.; ce qu'il pense des négociations de la Haye; il consulte néanmoins l'ambassadeur Cel- lamaie sur la conduite que le roi d'Es- pagne doit tenir dans la situation [iré- sente, 50; leur manège de défiance réciproque entre lui et le pape , 58 et suiv. ; abhorré en Espagne, il veut y appeler des troupes étrangères, 61; ses accusations à Rome contre le car- dinal del Giudice, 61 ; sur de nouvelles instances que fait le pape pour avoir la dépouille des évèques qui viendront à mourir, Albéroni jeUe les hauts cris sur l'ingratitude de Rome pour la reine qui a ti'Ut fait pour cette cour, 62 et suiv.; il veut traiter à Madrid avec la Hollandr-, ses projets sur le cohimerce et les Indes, 64 ; nouveaux ressorts et manèges employés à Rome pour vaincre la lenteur du pape, 65; il se vante d'avoir l'estime du régent , 66 , par quels artifices il espère persuade» au pape qu'il ne désire sa prompte promo- tion que pour l'intérêt de Sa Sainreté, 67 : nouveaux artifices enijiloyés d-a sa part pour obtenir sa promotion, 105 et suiv. ; sa laveur auprès du rei est au plus haut point, 106; changements qu'il opère dans l'administration du gouver- nement, et dans ceux qui la comiiosent, 106 et suiv. ; il instruit le duc de Parme de toutes les affaires d'£spagne; dans

ALB

H6

ALB

quel but, 107 ; est le conlident de lareine à lézard de sa muisoii, i07; travaille avec ardeur à einpèclier les HolUin'iais de t'itire avi-c l'enipri-eur une alliance défeiisive et de les auieuer àfii cnrliiie une avei- le mi (l'^:slla^lie qu'il ^eut liai- iiT lui rDêiiie à Maiiii(î; ses iiisti uciions à l'aiidjassadeur lieteili aie >ujei, i08 et suiv. ses nouveaux ariitics p<iur hâter sa proupilion, 117 ; traverse qu'il éprciuvc de la pan du paiie, 1 18 ; il ern- pluie auprès du duc de Parme de nou- veaux moyens pour faire avaiieer sa promotion. ii9 et suiv.; fait loriitier Panipelune et travailler en niêinc temps aux ports de Cadix et du leirol. i20; se loue et se lait louer de la saijesse et de la vit;ueur de son gouvii- c eut, fH ; fait demander trois retiimenis aux Hol- landais, 121 ; parait fort ralenti dans son désir de traiter avec la Hollande et l'An- gleterre; pourquoi. 123; ses lettres à Pambassadeur Iteretti eonceriiaiit les cuvcrlures de paix avec l'empereur: ses onires à ceteiiaid, l'iS , ses vues | our le coinnierce intérieur de l'Espagne, liS ; il ret;oit U i.ouvelle de la promotion de Boriomee aver t'ermeié ; affecte de se nionlier comme l'arbiire des affaires et de la cour u'Espayne, 238; son piojei ciamerique d'expulser les Allemand^ île l'Italie; comment il y travaille, 238 et suiv.; sa conduite au milieu des iniérèts des puissances de l'Europe ; son éloiguf meni jiour le traité de l'Espagne avec renpereiir, 239 ei suiv.; ^es ai litiies à l'égard de la cour de Rome, 2'i5 ; po'ir ob'.e:iir la promotion qui l'occupe uni quenient il cliiuige de svsième, 2^16; il pi"sse le dep.u i de la flofe proniise au pajie et 1-e nonce Aldoviandi de se ren- dre à Seyo>ie; pourquoi il avait aus.-i changé de système sur les afiaiies gêné raies de i'Kurope, -iki ; fruit qu'il se propiise de sa ccmiiiile, 2'i8 ; il denent ra\oeatou pape en Kranie; pouri|uoi; ses instruc ions à Cellamare, anibassa- d iir dans ce pays. 25.i; raisons de son changement subit après tant d'e- clai et de menaces, 2.i6; il obiieni une lettre du régent au cardinal de la Tre- nioille nar laquelle ce prince lui mande de suspendre louie demande ca(iable de ti-av<i>er la promotion d'Albéioni; son ind'lîc'ienee sur la détennon du grand inquisiieur Moliiiez à Milan ; il vaille ce qu'il a fait et prétend fane pour le service du roi d'F.spagne. 259; com- nieiil il re(;oii le noiice Aldovrandi qui arrive i l'Escurial, 260. il lait enfin pariir la flotte ne Cadix ; >a lettre au duc de Pur'ne àee sujet, 26'i; ii si^ne avec Aldo- vrandi l'accommodement enire les cours de Kooie et do Madrid, et l'euvuie au duc

de Parme; ses nouveaux projets poliii' ques, 291 ; son hO'inne de confiance Be relii. ambissad. ur à la H-iye, lui devient in-upportal!e, 291 ; il coninieni;e à se pi tindie haiiiemeni de la détention du gr iiid inquisiteur .Moliiiez dans quelle vue, 29»; il est enfin nommé cardinal, 3oO; il n'oublie rien pour faire peur à toutes les puissanees de eelie de l'em- pereur, 306; sa négoii^tion avec lîagotzi, 307 ; iléloigui toute proj^io'^ition de traité et de négeciaiion. parce qu'il se cioitsûr de son entreprise; sacontiaiice dans la Hollande, 3i7; sa colère contre Venise ; il clierclie à se laire en Kranee et *ui tout à Home un mérite de sa modération forcée il persévère à vouloir laiie croire que l'enireprist de ia flotte d'Espagne se fait contre S"ii avis et sa volonté, 3i7; pourquoi il désire ménauer le (lape; sa réi on^e à l'envoyé d'Angleterre qui lui j a demandé une explicniion snr les des- i seins du 101 d'Esp.igne . Sis; ses in- j >iriictions à Beieli.i , arnb,issaiieur en i Hollande, sur le plan qu'il s'est proposé de suivre, 318 et sui^.; il s'avoue par- tout l'auieur <ie la guerre , exi epte à Rome ; ses artifices ei ses impostures à l'égard du pape, 319 ; pourquoi il s'af- franchit de tonte reconnaissance envers le d:ic de Parme, 32o, 321; il travaille avec soin à la narine d'Kspagne ; frais i immenses pour son entreprise, 32i ; il fait espérer au duc d' Parme nue des négociatiens pournuit le nietue à cou- vei t des dangers qu'il craini , 322 ; com- ment il essaye de ra-surer le roi de Si- cile, 322 ; ses promesses et ses plaintes au régent et au roi d'Angleterre; il cher- l'he à s'assurer de plus en nlus de la Hollande qui est toute sa resource, 322, 323; pr.')etS et pree.aitions , Siis . il ait donner au prétendant le con eil de se « marier coniine chose qui seruil agnable ' à tonte l'Angleterre, 3'i7 ; pourcjuoi l'abbe del Maro, amhassudeur d. Sicile , lui est odieux ; il prend un soin parti- culier de le décrier dans Sii cour et dans les autres , 3'i7 ; ses manèges aupiès di'. patie, siv ; il dei lame contre lecaiduiaî Albani, neveu du pape, 348 ; sa confé- rence avec le colonel Sianliope et le se- crétaire Dilib; son emporienieni sur leo plaintes qu ils lui font de l'infrai lion de la neutraliié d Italie, et snr les niovenâ qu'ils lui proposent de piévemr la ginrif» en huiepe, 3'i9 et siiiv. ; il iiéi lare c)ne k" roi d'Kspagne ne consentira à aiieuL accommodement SI l'eoipereur n'est au- paravant dépouillé d'une pa' tie des Éiats i|u'il possède en ita ie, 3iO; se idaini en forme par un mémoire qu'il remet au secrétaire d Angleteire des propos (|ue Slairs a teuus surl'eutrepiise de Sardai-

ALB

117

ALB

gne; commeiu il se laisse apaiser par une équivoque, 356; il resperie de plus en plus le roi qui \o" bc dangereusement malade, 357 ; reçoii des ciiiips de tialnn du mai((uis de Villena dans la oharnbri- du roi: à quelle iiecrtsiiin, 358, 359; lui env.iie le It-ndemain nn ordre de se re tirer dans une ae ses leires à tienie lieues de Madrid ; le fait revenir au bout de cinq ou six mois; cherche iniuileuiem à sf raccomtnoder avec lui ; dicte au roi tin testamenl coiiceru' avec la reine, 359 ; son opiniâtreté à rejeter la paix; ilécnt au pape avec hauteur, 361 ; ses grands préparatifs de guerre; il lait part aux cours étrangères de ce qui s'est passe entre le colonel Stanluipe et lui sur les pri'positions de paix ; son but, 363; le triste état du roi ne paraît pus avoir abattu son rouraue, 364; il publie Sts préparatifs ; assure la Sardaiii;ne par des giirni-oiis ; reluse de traiter eu donnain à la Krance et à l'Angleterre difféienis prétextes, 365; sa réponse au duc de Saint Aignan; cbinièies iiont il se re paît, 365; il est nomme évèque de Ma laga. puis archevêque de S<îville : autres faveurs que lui fait le roi ; il envoie chercher à Gènes un nommé Zanctiizzi qui avait prédit son cardinalat , 366 . s'empone contre les demandes que l'enipeieur a laites au pape; s'exhale en injures contie ce dernier; déclare que le roi d'F.^pagne est prêt à imervenir dans la néi!oci-ition ; à quelles conditions, 379; fait acheter en Hollande des vais- seaux de guerre, de la pnu'ire, des bou- lets, etc , 380; son aulnriie absolue; son accès irès-diffitile, 380 ; son mépris poui le souverain pontife, 38l ; il affecte de douter de l'augineiitation des troupes de l'empereur, et n'en presse pas moins ses piénaratifs. 386; il reçoit secrète- ment une gratification consideiable du roi d'Angleterre par les mains de lii- perda, 387 ; se plaint audaeieusenient de Son sort. 387; s'éfuiise en soins inu tiles pour s'alloer l'union des Hollan- dais. 387; se> instructions aux ministre^ d'Esp':;neau dehors, 388; mesurrs qu'il prend pour laire la guerre ;loua(it;(-s qu'il se donne, 3S8; les Anglais le ménagent . il fait venir de Uoiiie le médecin Servi pour traiter le roi, 389 ; fait faire au co- lonel Stanhope par le P. Daiibenton la proposition du mariage du prince des A s- turies avee une fille du prince de Galbs, 389; son intelligeiiee avec M. et Mmedu Maine eonire le regei t, "loo; il menace les Anj;lais el les Hollanda s de la luiue de leur coinierce s'il.- donnent le moin- dre sujet de plainte à l'Esiiaiine par leurs liaisons avec l'empi-icur. se plaint de hi cuiiduite et de la mauvaise loi des Alle-

mands; exiiorte duc de Parme à la

patience: espère gagner le roi de Sicile, 355 ; ce qu il dil aux médiait-urs pour les piquer du point d'honneur, X, 55; sa conveisalioii avec le ministre anglais, 56 ; sa leiire au régent pour l'en^iager a i'uiiir au r"i d'Kspa;ine, 57; il calme les inquiétudes du Portugal et fait con- naître en France, en Angleterre et er Hollande les sentiments pacifiques des cours de Madrid el de Lisbonne, 62; préliminaires qu'il fait denianaera l'em- pi reur, 63; sa conduiie folle envers la Hollande, 63; la saute du roi le rend plus absolu que jamais, 6"» ; sa réponse aux plaintes du pape, concernant le bref auquel le lui n'Espaiine n'ap,i> répondu, 71 ; il traite de verbiage et d'illusoire le plan proposée l.oudies; s'étonne de la .'olitique du régent, 71 ; veut intimider leroid'Âiigleterre; montre sa fausse mo- destie, 7'i, 76; peu de cas qu'il fait d'un billet qui lui est envoyé par l'alibé Dii- hois, 76; se> efiorts pour détourner le légenl (le la négoeialu'O. 80; sesorilies a Mnnteléoii el a Berelti, 81, 82; ses sentiiueiits sur le traité d'Ut' echt, 82; il réussii à cacher son véritable projet, 82; donne orrlre à Monti Oe déclarer au régent que la résolution esl prise de ne aire aucun accommod' nient avec l'em- pereur , 83; il continue à poursuivre del (iiudice ; lui lait renouveler d'ôter les armes d'Kspagne de dessus la porte de son palais, 8'i ; se> nianeues avec le pape au sujet des bulles de Seville, 85; il cherche a gagner le carlinai Oitobon, 86, se (lefie également des cardinaux Acquaviva et del Giudiee, 90: ses îles- seins sur l'Italie; il esl résolu àlagucrre; il s'ouvre a Cellaiiiare, 91; ses exli^rta- I ions au duc de P.n nie a qui il fait passer vingi-cinq mille pistoles, 9i ; ses [ilain- tes à ï'ahbé Uubois, 91 ; il essaye de meure la nation anglaise en opposition avec son roi, 97 ; ses efloiis aupiès du régent, 98; il fait faire des proie-ta- iions en Angleterre et en Krance , 106; il essaye de faire prendre parti à la Suèrie contre l'empereur, 108 ; il r'-jelte e projet app-rle par Nancie, 108 ; sa ré- ponse au Colonel Stanbope sur l'envoi de troupes en Italie, 108; ses grands préparatifs de guerre, 109; ses menaces a Kome au sujet de ses bulles de Seville, 110; motifs pour faiie la guerre, m. 112 ; son emporlenient en apprenant que l'empereur a consenti au traite de Lon- ■1res 115 el suiv.; sa lureur conlre la Krance; il naite cppendanl Naiicré aveo disiiiuiion, ei met plii^ oediiigencenans ses prepaialifs ne guerre, il5; irrite (lu ref.;s des huiles de Sébile, il lait ren- voyer l'aSaire au conseil de Gastnie avec

ALB

H8

ALB

ordre d'eii dire son sentiment , 128 ; fait intimer au pape un terme fatal pour l'expédition des bulles, i28; son entre- tien axecCorderi.secréiaire d'ambassade de Sicile, 130, et avec Lascaris, nouvel envoyé du même roi, i3i ; il déplore avec ses amis la siiuaiion il se trouve, I3t ; il déclame contre le tiaité et cherche à circonvenir le marécha.! d'Huxelles, 131 ; essaye de s'assurer de l'apnui de la Hol- lande qui recule à entrer dans le tiaité, j 32 ; sa conférence avec Nancré dans la- quelle il lui fait cunnaîii-e ses sentmients sur la cour de Vienne et sur le roi de Sicile et son opinàtreté dans ses projets, 143 et sniv.; ses instructions aux minis- tres d'Espagne en France, en Angleterre et en Hollande, idij: sa réponse à une lettre du lord Stanhope, ikb; vanité qu'il tire des grands prenaraiifs de guerre qu'il a faits, ikô ; ses menaces contre l'empereur et contre le pape, liT ; il donne ordre à Berelti d'éialer à la Hol- lande les forces de l'F-spagne, 1 52 ; ses re- proches à Monteleon; il sedéchaîne con- tre l'Angleterre et contre le régent, 153; sedétiedes protestations du roide Sicile, 154 ; bruits divers sur l'intelligence en tie les cours de France etd'F.spagne , 155 ; Albéroni dit clairement au colonel Stan- hope que le roi acceptera le projet de traité s'il obtient de conserver la Sardai- gne ; réponse des ministres anglais. 155; fausseté d'Albéroniau sujet de laSardai- gne, 157: il ne cesse de décrier la con- duite de Monteleon ; pourquoi, l6l; ses chimères, 162; il traite l'abbé Dubois de visionnaire, 163 ; fait l'étalage des forces de l'Espagne ; nomme le marquis de l.ede général de l'armée; cherche à consoler le prince Pio de ne lui avoir pas donné le commandement, 163; inquiétudes que lui cause la santé du roi, 164; comment il trompe le roi de Sicile sur la desiiiiaiion de la flotte d'Espagne, 168; ses disi:ours en apprenant le départ de l'escadre an- glaise", il réitère la description qu'il a déjà faite de l'état de la fl.itte espagnole, 183; donne ordre aux ambassadeurs d'Espagne de déclarer que leur maître n'acceptera pas le traité, 184; comment il tiaite le régent et le roi d'Angleterre, 185; se loue de la conduite de Nancré; accuse l'abbé Dubois; conséquence de ses discours, 186; sa réponse hautaine au colonel Stanhope relativement a. la Sardaigne, i86;il lui l'ait une descrip- tion pompeuse des forces d'Espagne; lui déclare que le roi d'Espaune ne permet- tra pas à la compagnie anglaise du Sud d'envoyer dans le cours de l'année le vaisseau qu'elle a droit de faire passer tous les ans dans les Indes esir i';iiiilc-, que l'Espagne n'aura plu« d'égards aux

traités faits avec l'Angleterre, 186, 187; que sitôt que l'escadre anglaise paraî- trait dans la Méditerranée , les Anglais seraieii: inaltraités dans toutes lescir- constances imaginables, 187; il parvient à persuader au nonce Aidovraudi que c'est contre son avis que le roi d'Espigne s'engage dans la guerre ; qu'il avait même disposé ce prince à un acco^lmodemenl^ mais que toutes ses mesures ont été rompues par l'opiniâtreté de la reine, 188; il fait savoir aux ministies d'Es- pagne au dehors qu'il n'est plus question de parler d'un traité si contraire à l'hon- neur du roi d'Espagne, 188; n'oublie rien ponr augmenter les frayeurs du nonce et celles du pape, 189; il cher- che à tromper le roi de Sicile par une négociation; quel en est le fondement.

200 ; il confie à ce prince ses projets sui le nord ei ses intrigues en France contre le régent; ses plans et ses espérances

201 et suiv.; envoie à Cellamare en France copie des deux lettres qu'il a cciites au lOi de Sicile; propose au co- lonel Stanhope quelques changements au traité ; ces changements étant refu- sés, il déclare que le roi d'Espagne re- jette entièrement le traité, 204; cun- tie au duc de Parme ses alarmes au sujet de l'offre faite au roi d'Espagne des Etals de Parme et de Toscane ; s'applau- dit de l'avoir lait refu.ser, 2o4; lui ap- prend que la Sicile est le but tend la floite espagnole et lui dit les laisons qui engagent le roi à s'en rendre maitre; ses promesses au duc; ses espérances. 205 ; ses artilices avec la cour de lloaie sur le refus des bulles de Séville, 205 ; il me- nace de cha-ser le nonce Aldovrandi, 206; le lait garder à vue, 208; l'accuse de s'èire réC' ncilié avec la cour de Vienne, 208; fait tomber sur la cour de Uome toute la haine de la rupture entre les deux cours; fait arrèier Aldovrandi, 209 ; sa présomption dans son projet; hautes idées qu'il se forme de la puis- sance oit il a mis l'Espagne; ses instruc- tions à Cellamare, à lUonieléon, à Be- retti pour qu'ils agissent utilement au- près des États généraux. 2i6 ; il déclame contre Monteleon et Cad<'gan, 2i6, 217; s'ouvre enfin à Cellamare; lui confie les propositions que le roi de Sicile a faites au roi d'Espagne; lui apprend que Sa Majesté n'en veut plus entendre parler, 224; il est désabusé des proje'.s et des entrcfirises du czar et du roi de Suède, et ne compte plus sur le crédit du prince Ragotzi à la Porte, 225; ses démentis au colonel St;inhope sur le fait de Com- raock et sur celui de la Sardaigne, 226 et suiv. ; il fait décider lar le conseil de CasùUe qua le nouce ne peut plus être

ALB

il9

A.LB

souffert en Espagne ; que la suspension des grâces accordées par le sainl-siége est lusuffisanie; t'aii nommer une junjte charg '6 d'examinerrorigine deplusieurs pratiques abusives introduites dans le royaume, 228 ; d'après la déclaration de l'amiral Biiig, à Cadix, il écrit à Monte- léon que tout engagement pris par le roi d'Espagne avec le roi d'Angleterre est rompu et que les négociants anglais cessent de jouir des avantages que Sa Majesté Catholique lui a accordés, 232; Ses autres instructions à Monteléon; sa défiance contre cet ambassadeur ; son goiit pour Beretti, 232; dégoûté des prin- ces du Nord, il fonde ses espérances sur les divisions qu'il fomente en France , 233; ses menaces contre le pape en ap- prenant que Sa Sainteté a fait déclarer qu'il a encouru les censures, 236 ; il fait part de ses plaintes à Alexandre Al- bani, neveu du pape, '237 ; annonce une division procliaine qui ne sera pas hono- rable pour le pape, 237; ordonne à Cel- lamarede cultiver le ministre du czar à Paris, 238; il essaye de négocier secrète- ment avec l'empereur, 2'42 ; il s'applau- dit du succès de ses mesures et de ses ordres pour la conquête de la Sicile ; comment il colore cette entreprise; ses vues pour l'avenir, ik^; ses plaintes contre le régent dans les con'.érences qu'il a avec Nancré, 245 ; ses menaces de vengeance contre la maison Albani; il brave les censures de Rome ; invective les grands d'Espagne, 245; sa déclara- tion à Nancré et aux ministres d'Angle- terre, 246 ; il écrit par ordre du roi à son ambass;ideur en Hollande d'assuier les négociants hollandais, anglais et autres que jamais Sa Majesté n'altérera les lois établies et ne manquera aux traités, 249 ; son inquiétude au sujet de l'escadre an- glaise ; il se déchaîne contre l'empereur; 249; il s'élève sans ménagement contre le régent, 250 ; se plaint des fautes que le marquis de Lede a commises dans son expidition 250; reproche au duc de Sa- voie de n'avoir songé qu'à tromper le roi d'Espagne, 251 ; consulte Cellamare sur les mesures à prendre pour avoir sur pied en Espagne huit ou dix mille hommes de tri'upes étrangères; change de conduite à l'égard de Rome lorsqu il craint que la suite de l'expédition de Si- cile ne réponde pas à ses espérances ; ses ordres au cardinal Acquaviva, 251 ; ses instances pour les bulles de Séville . 252 ; sa conduite et ses discours au comte Sianhope, 260 ; sa dispute avec Riperda sur un présent du roi d'Angleterre, 261 ; A quelles conditions il offre l'accession du roi d'Espagne au traité de la quadru- ple alliance, 263 ; «"es motifs pour empê-

cher l'ambassadeur de France de quit- ter Madrid, XI, 63; son emportement lorsqu'il apprend qu'il est hors de l'Es- pagne, 63 ; il entreprend de fortifier le port du Passage: en fait le défiôt princi- pal de construction pour l'Océan, 120; son plan politique, 216 ; il reçoit un bil- let du roi qui lui ordonne de se retirera l'instant et de sortir d'Espagne en deux t'ois vingt-quatre heures ; il est arrêté en chemin et rend avec beaucoup de peine le testament de Charles II et des papiers importants, 218 ; joie universelle en Es- pagne, en Italie, à 'Vienne et à Londres, 218, 219 ; comment il traverse le midi de la France; il débarque sur les côies de Gênes; est longtemps errant et caché, 219; sa rage, son désespoir; ses deux lettres au régent, 22o; motif de sa rage et de Sun desespoir, 220, 221; il est appelé à Rome pour assister au con- clave, 387; loue un palais magnifique dans celle ville, après l'élection du pape; devient ensuite légat à Ferrare, 387.

ALBERT (le duc d'), colonel de dra- gons-Dauphin, se déguise en batelier et entre dans Namur en passant la Meuse â la nage, I, 169; accusé de duel et n'ayant pas voulu se constituer prison- nier à la Conciergerie, il est cassé de sa charge; malgré le crédit de Mme de Chevreuse il ne peut être rétabli , II, 100; quelle est la cause de son duel, lOO; il s'attache au service de Bavière; est présenté au roi en allant servir en Espagne, III, 83; envoie a M. de Bouil- lon, son père, son blanc-signé pour ter- miner leur procès comme il lui plaira; cet envoi remet la paix dans la famille , 259.

ALBERT (le comte d') est envoyé par l'électeur de Bavière faire ses remer- cîments au roi d'Espagne et prendre soin de ses affaires dans ce pays , VI, 101.

ALBRET (le maréchal d'); par quoi il s'attire une grande considération : grand état qu'il mène partout; ses filles; il reçoit Mme Scarron qui lui plaît beau- coup, I, 227 ; devient son meilleur ami et son conseil quand elle est maîtresse du roi; marie Mlle Pons à M. Sublet et obtient pour son mari la charge de grand louvetier, 227.

AI.BRET (le duc d'), fils aîné de M. de Bouillon, épouse la fille de M. de La Tréiiioille, I, 189; sa dispute avec son père au sujet d'un testament du maré- chal de Bouillon; éclat qu'elle fait à la cour tout le monde lui tourne le dos, S81 ; il obtient le gouvernement d'Au- vergne sur la démission de M. de Bouil- lon et un brevet de retenue de lOOOOO

ALD

420

ALD

écus, IX, 274; obtient une augmentation d'apf)uintenienls et un de brevet de re- tenue'le 100 000 livres, 4)3;épiuseen setoiidi'S noies Mile de Culani, nialgié la fiimille Loiivois et par la protecti n du priiice de Cunli, .soutenu des ■■rdies du régent, X, kS; refait s'in mari ge suivaiu l'arrêi du con.seil de refieiire ; le mariage secélèljie chez Cauniartin, con- seiller d'État, XI, 113; sa nouvelle épouse meurt en couches, 218; il se ma- rie une troisièiue fois à Mlle de cordes de la maison de Siniiaiie; perd cette troi- sième fe:iime an bnut de deux ans, 299; épouse en qua rièrnes noces uris till^^ du comie (l'H.iriourl-l.orraine; pieiid lui-même le Udm de prince de Guise, 299, 300; marie son tils aîné, leprince de Tut en ne. à la seconde tille du prince Jacques Sobieski; le prince de Tiirtmiie étiini mon douze jouis apiès son ma- riage, le duc d'Albrei mai ie son second til à la veuve, Xlil, 58 ; ce mariage n'esi pas heureux, 58.

AI.BRET la duchesse d' ) obtient, peu de temps avant sa mort, de M le duc d'Orléans, la survivance degi'aml rhaiii- bellan pour son Hls aîné et ceile de pre- mier fiCnii, homme de la chauibre pour son neveu ; caractère de cetie dame, IX, 86.

ALBRET (hàtards d'),leur généalogie. VII, 31 et siiiv.; en qui finit celle liatar- dise, 32 ; fils légitimes de Henri dii d'Al- brei liaron 'le Mio^siiis ; Alexandre d'Al brel, ioiiitei]eMaiennes,32 ; leinarechal d'Alliiet, 33 ;''^ do Mio-sens, 33.

ALBUQUERQUK île duc d'j, vice-roi du Mexique, envoie un vaisseau chargé d'argent pour ie roi d'Ksp:igrieeipoiir les Espa^'Hols; ce vaisseau arrive à Rrest, ÏII, 378; grann d'Espagne; son extérieur grossier; son caraci'ie: sa richesse, historique sur les dues :i'All)ii()iier- que, Bertrand La Cueva, XII, 1&9 et suiv.

Al. DiiBI'.ANDINl, nonce à Madrid; son extérieur; son caraciére; il devient car- dinal et meurt bicnlùt après, XII, 220.

ALU0VRAM)1, nonce ou pape en F.s- pagne, profite de l'anitiiii n du ministre Albéroni ei du confesseur Dauhenton pour av inecr peu à peu les atlaires de son maître, Vlll, 367 ; commeni il est trompé par Allieroni. iiOi ; malgré celte troni ■eiie, il s'offre d'aller liii-mëineà Rome aiilanir les dillieulies qui arrèteni raccommodement des deux cours; il part subilenieiu avec un projet d'Albroni pour donner l'année suivante un plus grand Sicours au pape, 407; il ne trouve jias a Rome ee qn il espériii; poiiniuui, 409; coiitenu nu nieiii iie d ni •[ evt porteur, iiO:Mdovia!iai, par Sun adresse

et ses amis, parvient à se faire écouter du pape et se le rend favorable; mais ne peut obtenir d'être renvoyé promp- tenient en Espagne, IX, 14; fait valoir au pape le caractère d'AlUéroni ; iians qnei but, 19; obtient de Sa Sainieié l'as- surance du chapeau pour ce ministre, 20; est renvoyé en Ks(iagne avec une instruction fort singulière et des biefs qui accordent au roi d'Kspagne une im- position annuelle sur loiis tes biens ec- clésiastiques, 105: il fait part au duc de Parme des instruetions doiii il est charge; ce qu'ils conviennent ensemble à ce sujet, iio; il propose à ce prince de coniineiire quelques personnes dau- torite à Home pour y solliciter la pro- motion d'Albéroni, Ml; il arrive à l'Es- ciirial ; comment il y est reçu, 259; signe avec Albéroni l'accommodement entre les cours de Rome et de Madrid, 201 ; colère du pape contre lui, 296; ses inquiétudes à cet éj^ard ; ses craintes au sujet de la flotte d'Kspagne, 297; il sert Albéroni à Rome en ta^ liant d y persua- der que l'entreprise regarde Oran, 299; sa docilité aux volontés d'.Alberoni, 348 ; il tâche de persuader au pape que la Conquête de la Sardaigiie pem devenir un moyen de paix par les offices de la France et de l'Angleterre. 348; il cherche à taire sa cour au pafie en engageant les evèi|iies d'Espagne d'accepter la consti- tiiiioii, 361 ; esi hlànié a Rou c de cette démai'che; reçoit ordre de détruire son pi'opre ouvrage; griefs du pane contre lui, 367; il travaille à rapprocher les cours de Rome et d'Kspagne, 381 ; cher- che à ex. user sa conduite pour l'accep- tation de la constitution, 38i ; pourquoi il Continue et même redouble ses in- stances pour la taire approuver, X, 64; son adresse pour servir Albéroni auprès ou pape. 89; il ne cesse d'exalter ses bonnes intentions, no; motifs qu'il fait valoir pour l'obtention des bulles de Sé- ville, 110; effrayé ou feignant de l'être de la décision du conseil de C.astille à ce sujet, il tente de nouveaux etiorts auprès du pape, i28; il l'avertit de prendre ses pré. antions contre les trou- pes d'Kspagne, 1 65; et que le ici vient de mettre en sequest'e les revenus des églises de Séville et de Maliga, i65; a>ant le dépan de la flotte d'Kspagne il s'efforce de persuader au pape que les intentions d'Albéroni sont honnes; mais l.rsqiie la floue est partie il change de sentiments et de discours, i89: sa si- tuaiion difficile; il écrit a Albéroni pour lui repiésenter les r^n-^ois qu'a eues le pape de refiistr les lunles ne Sevjlle, 'i 7. ses plaintes à la cour de Ronie; lualjjre la sagesse de ses conseils, Hume

ALL

121

AME

et Madrid font tomber sur lui la haine de la rupture entre les deux cours, 207; il est f,'arilé à vue, 20â ; est accusé par Albéroiii de s'être réconi:ilié avec la coui de Vienne. 209; est arrêté. 209; avertit les évèques d'F,s(ia^;(ie que le pape suspend toutes le? grâces qu'il a accdrdées au roi, 227 ; représente vive- ment au pape les inconvénients d'une rupture et l'embarras il se jette par les engagements qu'il vient de prendre, 228.

AI.ÈGRE ( le marquis d' ) , mare 'hal de camp, force dans le bois d'H.igeii- bach un grand retran -hemeiii d''iù il chasse le jîénéral Snyer, I, 125 ; rend Bonn, après trois semaines de siège, II, 462 ; est fait prisonnier à l'attaque des lignes entre l.awe et Heylesem, III, 120; obtient une des tiois lieutenances générales du Languedoc, .'^70; donne sa fille à Maillebois avec sa lieutenance générale du Languedoc; le roi accorde 200 000 livres, VI, 367; est miminé à l'ambassade d'Angleterre, VU, j.53; est gouverneur des trois évêchés, Xlll, 45.

ALÉGRE (■ Mme d' ) , marie sa fille avec M. Rupelnonde, colonel fla- mand au service d'Espa.'ne ; elle fait arborer à son scndre le manteau ducal ; caractèie de sa tilie, III, 1 m ; Mme d'A- lègre va faire à M. de Saint-sirnon des derai-iontidences touchant le régent; détails curieux à ce sujet , IX , 344 et suiv.; va lui donner de nouveaux avis , après la tenue du lit de justice , XI , 19 ; elle meurt à 65 ans ; son caractère , XIII. 29.

ALESÇON ( Mlle d' ), épouse du der- nier duc de Gui-e, et fille du frère de Louis XIII , a beaucoup à souffrir de Mlle de Montpensier; Mlle rie Guise la marie avec sou neveu , I , i96 ; tous les honneurs dus à une petite-tille de Fiance lui sont conservés; M. de Guise n aipiun pliant devant sa femme; piété ei honnes œuvres de cette princesse; elle tient fort a son rang, 19S : sa mort, ses der- nières dispositions concernant sa sépul- ture, 197.

ALEXANDRE r don ) , frère du cardi- nal Albani, neveu du pape, nasse pour l'espion secret de-. Espaj^iiols dans l'inié- rieur de son oncle ei pnur avoir reçu d'eux 25 000 pistides, IX, i85.

Al.lNCOUIir , ^ec.•nd fils du duc de Viller'V , épouse la fille de la maréch;de deBciufner>, XI, 328.

Ai.l.EMANS II»'), i^eniilhonirae de Péiig iid ; Sun ca actère ; son mérite, son projet de taille iiroponionnelle; .<a mon, XI, i4s. Voy. Taille piojior- tioiinelle.

AliLEURS ( Des ), est nomn.c ambas- sadeur à Berlin, I, 304 ; de capitaine aux gardes il devient lieiuenant gênerai ei graiid'croix de Saint-I.ouis ; sa valeur, Sun e'^prit, sa finesse; son tnariage avec Mlle de Lutz tiihourg , 304; est envoyé secrèiemeiu auprès de .a^oizi, chef des mécontents de Hongrie, III, |28.

ALLIANCK ( Traite de la quadruple ), négocié à Londres ; il est signé d'abord dans cette ville, pu^s à Vienne et à la Haye; quel en est l'objet apparent, X, 256; quel intérêt particulier en était le ressort, 256 ; reflexions sur l'état poli- tique de l'Europe quand il fui négocié ou conclu, et sur les véritables intérêts qui devaient diriger laconduitede la France, 266 - 27 1 .

ALLUYE ( la marquise d' ), Bénigne de Meaux du Fouilloux , nieuit au Pa- lais-Royal à l'à-'e de pins de 80 ans, sa famille ; son amitié pO'ir Mme la com- tesse de Soissons; ses mirigues de ga- lanterie, XI, 291; son caracière; son génie de vie; sa discrétion . 291.

AI.TA.MIRË Oiorio y Moxroso ( le comte), grand d Espagne; hi-torique sur sa maison; son caractère, XII, 159 ; sons le court règne du roi Louis, il ;;oiiverne presque tout et rétablit les étiquettes espagnoles; sa mort, 16O.

ALTAMliiE (la comtesse), esi nommée cam irera mayor de la reine d'Espagne à la place de la princesse des Uisms, VII, 289; son caracière , son extérieur, XII, 203 et suiv.

ALTESSE ( le titre dM, abandonné par les rois pour celui de Ma)este, fu. donné aux fils et aux Irères de rois; à quelle époque, IV, 363; quels autres firinees l'on tp.is et y ont ajout l'épi ttièti' RoijaU, 364; à quelle époque les cadets des mai- sons souveraines ont pris l'Altesse simple, 365; quels prini'es y ajoutèrent l'i'pithèie Sérénissime , et pourquoi , 365.

ALTHAN ( le cardinal d' ) , est nommé oroiecieur (les affaires de l'empereur à Kome, XI, 341.

ALI HAN ( le comte d' ), grand écuyer et favori de l'empereur, meurt à 43 ans entrâtes bras de ce prince; se? obsèques magnifiques; l'empereur se déclare tu- teur de ses enfants, XIi, 378

AMBoiSE ( Georges d' ), premier mi- nistre de Louis XII ; quel , et fut cepen- dant le meilleur nremier ministre ei le [dus ajipl.iudi qu'aient eu nos rois, XII, 4i9.

A.MRRES (le marquis d' ), lieutenant général de Guyenne, meurt à l'âg de 82 ans; son extérieur ; son caracière, XI, 38!.

AMELOT, conseiller d'État, est nommr

AMI

122

ANJ

ambabsadeur d'Espagne; son caractère; ses anibassades précédentes; il a plu- sieurs eiureliens avec la princesse des Ursins: reçoit des ordres paniciiliers du rui et de Mme de Mairitenori , III, i6i; arrive à Madrid; est admis à la junie avec tiiutes les grâces de la reine et l'autorité dans les affaires, 182; il em- pêche qu'On y ne revienne une troisième fois en Espaiine : est en vénération dans ce pays et ménagé par la princesse des Ursins, '^92; il est rappelé en France, IV, 428 : sa belle administration en Es- pagne ; son arrivée menace un moment tous les ministres de France, V, i6; sa réception à Paris et à la cour est bril- lante ; il voit les ministres ; paroles que lui adresse le chancelier ; il |iarle au roi du maria^'e de sa flUe avec Cbalais, tils du fière du premier mari de la prin- cesse des Ursins , ei de la grandesse pour son gendre futur; est civilement éconduit deux fois; témoigne son mé- conteniement , 23; tombe en disgrâce parce qu"il passe pour janséniste , 2(t; est redemandé <>n Espagne, 359 ; il ob- tient pour son tils la charge de prési- dent a mortier, VI, lOO; marie sa tille à l'ainé des Tavannes, 196 ; est nommé ambassadeur à Rome pour demander au pape la tenue d'un concile natio- nal, VII, i4S ; reçuit lOOOO écus pour son voyage, 153 ; revient à Paris sans avoir rien obtenu de la cour de Rome : sa conversation avec le (lape sui' la consti- tution; aveu leniaïquable de Sa Sainteté, VIII, 2%5, 246; il est nommé président d'un conseil de commerce, 246

AMENZAGA , lieutenant des gardes du corps du loi d'Espagne , commandant le détachement qui accompagne la prin- cesse de l'arme se rendant à Guadalajara, reçoit Tordre de celte princesse d'arrê- ter Mme des Ursins, VII, 285 ; il veut lui représenter qu'il n'y a que le roi d'Ks- pagncq ni ait le droit qu'elle veut prendre; la nouvelle reine lui demande fièrement s'il n'a pas un ordre du roi de lui obéir- en tout, et il obéit, 286.

AMIEiSS ( le vidamed'), second fils du duc de Chevreuse, est marié avec l'aînée des filles du marquis de Lavardin et de la sœur du duc et du cardinal de Noailles; pourquoi les Noailles se pres- sent de faire ce mariage, UI, hi et suiv.; par son courage et sa présence d'esprit, il sauve senl une partie considérable de l'armée à la bataille d'Auden:.rd" , IV, 177 ; est dédaré duc et pair de Cliaulnes, VI, 188; sa réception plaisante au parle- ment, i89.

AMir.ANTE DE CASTILI.E , est nom- mé ambassadeur en France, II, 36i ; ses crands et lungt: préparatifs ; en ap-

prochant de la Navarre , il disparaît et passe en Portugal, 381 ; tombe dans un discrédit total; pourquoi, III, 58; meurt délaissé et méprisé, 182.

AMPOULE (Sainte-». Barons otages de la Sainte-Ampoule. XIII, 5-

AACENIS ( le marquis d'), est blessé au combat d'Audenarde, IV, 179.

ANCENIS ( le duc d' ) , fils du duc àa Charosi, arrête Mme du Maine dans sa maison , rue Saint-Honoré, et la conduit jusqu'à Essonne , XI, 60.

ANCËZUNE , fils de Caderousse et rie Mlle d'Oraison , épouse une des filles de Torcy; sa paresse et celle de son père, VII, 291; après avoir servi, il se jette à Sceaux il est un des tenants de Mme du Maine; son im- puissance ; extérieur et caractère de sa femme, 291.

ANGENNEs (D') meurt de la petite vé- role, fort regretté des dames et des gens du bel air, VIII, 444.

ANGEKVILLIEKS, intendant d'Alsace, puis de Paris , est fait conseiller d'Etat en expectative, XI. 234.

ANtifElERl'.E. L'expérience de plu- sieurs siècles doit avoir appris que cette puissance est ennemie de la France en tout, X, 283; comment et par qui elle est parvenue à détruire la marine de cette dernière, 284.

ANGOL'l.ÈME - la duchesse d' ), veuve du duc d'Angoulèine , bâtard de Char- les IX, et sœur d'un page de ce duc , mariée en 1644, meurt en 1713 dans la misère; son extérieur; sa yertu , VI, 441.

ANHALT ( le prince d'), est tué au combat de Cassano, V, 45.

ANJiiU (le duc d' ) , second fils de Monseigneur, est déclaré, par le roi son grand-père, roi d'Kspagne , II , 135; est traité comme le roi d'Angleterre; va voir ce roi à Versailles et à Saint-Germain , 136 ; le nonce, les ambassadeurs de Ve- nise et de Savoie , les ministres des princes d'Italie viennent le saluer, 137 ; il prend le grand deuil, 138; le parlement en corps et les autres cours viennent le saluer, i38; il fait grand d'Espagne de première classe le marquis de Castel- dos-Kios, ambassadeur, et prend la Toi- son d'or, 139 ; détails sur son départ et sur sa séparation de la famille royale , 139 et suiv.; il estproclamé à Madrid, aux acclamations de joie universelle , ainsi qu'à.Naples, en Sicile et en Sardaigne, 140; il arrive à Rayonne il reçoit les hommages de plusieurs seigneur.s espa- gnols; se sépare à Saint-Jean rie Luz des princesses frères; s'embarque sur la R!(la-.~oa; va Coucher à Irun, 158. Voy, Philippe V.

ANT

123

ANT

ANLEZY (D'), maréchal de camp, est eiiviijé par le comte du Bourg au ma- réchal d Har> ouri avec la nouvelle de la défaite du général Mercy ; est ensuite envoyé au roi, V, 43; rc(;oii le cordon annaiis-Tvuae, 44.

ANNE D'AUTRICHE, femme de Louis XllI. Not" sur l'aventure de Jarzé avec elle, VI, 458 ; note sur ses relations et sa corre>pondauce avec Mazarin, VII, 460 et sniv.

ANNE (la princesse), belle-sœur du roi Guillaanne et épouse du prince Georges de l>ar.emark, est proclaniée reine d'An- gleterie; elle proclame son mari grand amiral et généralissime, II, 358; sa conduite sa^ie et modérée après que l'expédition "du roi Jacques ni a avorté, lui attache tous les coeurs, IV, io7: elle meurt à 53 ans; s m dessein piésumé de faire en sorte que son frère lui suc- cédât : son amitié pour le roi de France, VII, 98.

ANTIN (D',\ fils légitime de Mme de Jlontespan , pour obtenir une augmen- tation de laooolivrespar an,piomet àsa mère et fait dire au roi par M. le comte de Toulouse qu'il ne jouera de sa vie; ne peut tenir sa promesse et se remet à jouer, II, 1 13 ; ai la mort de son père, M. de Montespai), il écrit au roi pour lui demander de faire examiner ses préten- tioiis à la dignité de ducd'Êpernon, 322; il aspire à l'ambassade de Rome, III, 232 ; jaloux de la préférence donnée à Saint-Simon , il travaille à lui nuire auprès du roi et de Monseigneur , 237 ; il arrive à Bourbon au moment Mme de Montespan sa mère est près de mourir; paroles qu'elle lui adresse; or- dres qu'il donne pour les funérailles de sa n.ère. IV, i3 ; sentiments qu'il éprouve dans cette circonstance ; son caractère ; sa beauté ; ses agréments ; il sacrifie tout à son ambition ; »on habileté dans l'art du courtisan, 15; son mariage; son état de maison ; son bonheur au jeu ; sa servitude pour les enfaits naturels de sa mère, 15; sa poltronnerie; comment il sup.jOrte les railleries qu'on lui fait sur ce défaut, 16; ses talents p.ur la guerre; sa capacité pour toutes sortes d'affaires, 17 ; son deuil à la mort de sa mère, i8 ; il est vivement soupçonné d'avoir sup- primé son testament, J8; reçoit le roi et iMme de Mainienon à Peiit-Bourg; dé- tails sur la délicatesse et la profusion qu'il met dans cette réception, 57 ; il fait abattre en une nuit une allée de marronniers sans qu'on s'en aperçoive et sans qu'il en reste aucune trace, 57; obtient le gouvernement de l'Orléanais ; sa joie et celle ne sa femn.e, 58 ; il ori- gue la charge de suriuteudant des bâti-

ments, 136; l'obtient par le crédit de Mme la Duchesse et de Monseigneur, quoique ce dernier eût rendu témoi- gnage contre sa probité, 137; comment il en témoigne sa joie, i37 ; par sa nou- velle charge et par son assiduité il est instruit de toutes les affaires de la guerre et de la cour; se rend important aux deux partis qui divisent cette dernière, 204: est rectierché par la duchesse de Bourgogne, lai rend compte de tout ce qu'elle désire, entre dans sa confidence, 204 ; essaye par elle ne pénétrer jusque chez Mme de Maintenon, 204; aspire à remplacer Chamillari, ou plutôt à entrer dans le conseil, 205 ; comment il répond aux reproches que lui fait Mme la Du- chesse de sa liaison avec la duchesse de Bourgogne ; son embarras entre ces deux princesses, 209 ; scène entre lui et le fils de Chamillart dans laquelle il traite fort mal le père et le fils ; il en fait ensuite des excuses , 389 ; il est inscrit un des premiers sur la liste de l'orfèvre Launay pour le din rie la vais- selle d'argent: achète à grand marché force porcelaine admirable, enlève deux boutiques de faïence qu'il fait porter pompeusement à Versailles, 39fi ; il met .'Mme la duchesse de Bourgogne au fait de tout ce qui se uasse à Meudon contre Chamillart, 40o; est chargé de toutes les confidences qui tenaent à sa perte, 40 1 ; ses espérances pour le ministère. 407; il saisit tout le ridicule de la lettre du maréchal de BoufQers sur la bataille de Malplaquet pour l'obscurcir auprès du roi, V, 54; reçoit l'oidre du roi de faire les honneurs à l'électeur de Bavière; mène ce prince dîner chez Torcy. 61 : lui donne à souuer et à jouer à Paris et à Versailles, 61 ; il est chargé par le roi du détail des charges et des biens du jeune M. le Duc, 163, et d'avoir l'œil sur sa conduite : travaille uiusieurs fuis avec le roi à la réforme de beau- coup d'abus et de pillages que feu M. le Duc avait projetée dans la maison du roi, 175; ayant deviné ou appris par Monseigneur la résolution ou roi de ma- rier le duc de Berry avec Mademoiselle, il veut se faire un mérite d'en hâter la déclaration, 262; il envoie un laquais à Saint-Cloud pour avertir M. le duc e; Mme la duchesse d'Orléans que le roi. Monseigneur et Mgr le duc de Bourgogne ont fait la demande à lladame, 263; il prétend à la dignité de duc et pair d'Epernon; ruse et artifice de son dis- cours au roi à ce sujet; il obtient la permission d'intenter un procès, 386 et suiv. ; en informe les maréchaux de BoufQers et d'Harcourt; ses respects envers eux, 388; réponse qu'ils lui font.

ANT

124

AQU

390 ; dans quels termes il est avec d'au- tres ducs, 390; coniment il apprend qu'il y a une opposition dressée ei siiinée contre lui, 39.! : il essaye de ralentir les Rjesures qu'il voit prises en em- ployant l'airioritë du roi; lidnnéieie excessive qu'il témoigne à Sairit-Siiiion, 393; la décUiraiion de neutralité du M.i le déconcerte et lait clianjier de face àl'afiaire; ses fausses prétentions; son manège pour les faire prévaloir dé- couvert, 398: rôle de courtii-an qu'il joue dans le procès de la succession de M. le Prince; il fait savoir au roi, le premier, iC jugement qui intervient, 407: ses pré- tentions à la pairie en font naître une foule d'iiuires semblables, VI, 20; il est effiayé de la lournme que prend son af- faire, 21 ; tiaii hardi de «ourtisan raf- finé de sa parl;il rieniunde au loi qu'il veuille bien lui accordei con tue grâce ce qu'il peut e.'rpérer d'otitenirrie la jus tice du parlement, 34; il est déclare et reçu duc et (lair, 69; ose prier le maré- chal de B uffleis d'eue un rie ses té- moins, 69: ciaugemeiits de sa position à la cour depuis Ih iiort de Moiiseignem; il reihe'che le Dauphin et la Hauphii e; songe à entrer dans le lonseil, 78 et suiv.: lit à M. du Maine et au roi un meiiioi e des aucs sur l'affiiie du bon- net; l'envoie au premier président, en le priant de le corriger s'il y trouve quel- que chose qui paraisse le niéiiter, VII, 242; éeiit au premier président pour se plaindre de sa conduite et pour jus- tifier le mémoire des dm s, 245; il va lui faire visite avec le duc de ^oallles; con ment ils reçoivent nés propositions nouvelles du pren ier président, 2-i5 et suiv ;d'Antin et les auires ducs coni meiurn ta être détrompés sur ses bonnes int' niions, 2119; grand dîner donne chez d'Antin à pn sieurs duc s etoii lepreniier

firesideiii ei le présidi'nt Maisons S'iii nviies, 250 ; ee qui se passe à ce riiner ; le pn niier piésideut ne s'y rend point Sous pietexied'inconiniodiie, 2S0. d'An- tin se plaint au roi dis lenteurs et des dé- lais du premier pi ésideni, 254; ihepousse avee force l'atroce délation que le pre- mier président vient de taire au roi con- tre les ducs; établit un parallèle frap- pant entie eux et le parlement sur la fidélité, l'obéissance ei l'attachement au roi, 258; 'end compte aux ducs de ce que le roi l'a autoiisé à les inb tiikt; union des ducs conire le premier prési- dent. 2:"8; d'Antin dit aux dues que le roi après avoir écouté Mire la Princesse lui a dé'lare qu'il ne veut plus enicndre parler du bonnet, 266 ; est nornme chef dnconseii des affaires du de;!aris, \lll, 323: est nouinié suniilendaiit des bâti-

ments, 260; il marie son second fils à la fille unique de Vertamont, premier président du grand conseil, riche à plu- sieurs millions et encore plus avare, 385 ; obtient pour son lils aîné la suivi- vance de son gouvernement d'Orléanais, ei pour lesecond,c> lie desa lieutenance générale d'Alsace, X, 49.

APANAGE. Tout apagage n'est pas pairie, mais toute pairie est essent'elle- mcnt apanage; preuves historiques; let- tres de Philippe le Bel au pape sur l'évê- ché de I.aon; déclaration de Louis XI sur l'érection d'Aiig ulême; érection du duché-pairie d'Uzés, VII, 182; en quoi consiste l'apanage, 184 . quel éclat il ré- pand sur celui qui le possède, 185.

APPARTEME^T cliez le roi. Ce qu'on apfieliit ainsi, I. |4.

AI'l'.ÉS-SOUl'ÊE DU ROI. Comment elle était composée et se passait, V, 170 et suiv.

AQllAVIVA (\e cardinal, chargé des affaires du roi d'Espagne à Home, a ordre d'aller faire la demande di' la princesse d<' Parnre il de la vi.ir épou- ser, VU, 137 ; est reçu avec de grands honneurs et une grande n^a.-tiiticence, 137; s'ab iidonne aux volontés d'Al- béroni, VIII, 400; est chargé à l'iome du soin des ahaires d'F.spiigi.e. IX, 4; obtient du pape la promesse du chapeau pour Albéroni , 20 ; une aventure de sbires à Rome manque de faire rétracter la promesse du pape, 2i ; comment l'af- faiie s'arrange, 2i ; Acquaviva s'en sert pour lui-nième et pour Albéroni, 22; pourquoi il rompt tour conimcice avec lecanlinal de Noailles, 22; exhorte Al- béroni a presser l'envtji du secouis nro- niis pour avancer son chapeau. 44; il propose à Alheiom pour batei sa propo- sition de demandei Alexanore Albani, neveu du pape, pour venir a Madrid terminer les diflérciids des deux d'ips; assure que le cardinal del r.iunice traite secrètement avec la princesse des Ur- sins, sans doute pour prendre la reine d'Espagne, eic, 58 ; « on--eille au roi d'Ks- p.ignede se f»ire rem- ttre les I refs que lui porte Aldovrandi, avant de ladmet- tre comme nonce, 105 ; ne cesse de l'exhorter de former une liaison étroite avec le pape pour le bien de la religion, 109, il défend auprès dri pape le nonce Aldoviandi; le presse de laire Albéroni cardirml, V97 ; il lui assure que ^E^pa- gUi bornera ses conquêtes à la Saidai- gne, s'il peut promettre que l'enrpereur ob-ervei'H exactement la neutralité o'iia- lie, 3'ii ; solhciie le roi d'I-spagre de pi'ohier dri desi.tdn' et de la consler- nalion •■ù .-ont le^ AlU'iiaids iin mvaii- me de Naples, a'envojer une foriu es-

ARC

125

ARC

cadre en Italie et une puissante armée; lui conseille, s'il n'est pas on elat de secourir les princes a'I alie et qu'il veuille taire la paix avec l'einpeieui-, d' rei'ouni- à la luéiliation de la France et de l'Ai gletei re, mais de ne point comp- ter sur les officfs du pape, 363: il presse le souverain poniile de undie enfin au roi il'l'.spagne sui' la niediaiion (]u'il lui a offfite; Sun entretien a ec Ala- niHni. seiietaire des cliifl'ics, a ce sujet ; rcDroi'hfs qu'il lui fait. 368; il est in- struit des iiiouvemeiils mutiles qui se font da;is le loyaunie de Napies, 369; adiesse au pape un mérnuire pour réfu- ter les pieiexies ilii rerii.- de Sa Sainteté de délivrer les bulles de l'Hrclievèi he de Séville, X.87; failà cet éj;ard une proies- talion, 8S ; sa querelle avec le gouver- neur de Home: à quelle occas on, 88; ses accusations contre del i.iiidii e. 89 ; il ins'Sle auprès du pape sur l'envoi des builes de Seville au cardinal Aibéruni, Il I : coniniiiit il se voii oblige d'exécuier les ordies qu'il a reçus de Madrin, de rompre ouvertement avec la cour rie Rome, 189; commeni il suscite et l'ait retomber louie U venyeanci de l'eui- ptreur sur la laniille de:- liiudne. I9l.

AU *(".i)N (fjouverieniem d' . En qioi il d ffèie de celui de Casiille; auio rite des certes ou des états «éneraux, III, 424; alliibutions du chef du tribunal suprême dArauon, 424; Philippe V sup- prime tous les droits et prérogatives de ce roy lunie et le met sur le même pied que la (bastille, 425.

Al'.ANDA Rorafuil ,1e COiiite\ yrand d'E>pagDe ; histoire de sa maii.on, XII, 160

ARANJUF.Z, avenues, château, jardin , XII, 322; pire rempli de ceil's, de daims et ue s.ngliei s, 322 ; la montagne et la mer. 11. liie bailleur leniarquable; vaste menajie le, 323; Aranjuez danj^u reiix à habiier pendant l'été, 323 ; lait de buffle excellent, 324.

AKCHK lie baron d'). commandant de Fnboiir^', défend celte place avec vi- gueur ; la reid et se relire au château, VII, 12: capitule, I2.

Ar>CHIUljC (i') est déclaré roi d Espa- gne par l'empereur. III, 14; vient en Hoilai.de oii il est reconnu par la répu- blique et par plusieurs autres puissances de l'Kuiope, 22 ; eSMiie une terrible tem- pête qui le jeue deux fois en Angle- terre: vient en l'oiiui^al il ne trouve aucun secours, 57; se re:i barque pour la Catalogne; lail le sté'j.e de BarCrlone, 200. euiiiorie lemoMi Jiiui, 2ii; se rend m lue de la plaee, 2i2 ; >e tient a Sara- gosse pendant que les armées marchent vers Madrid, 285; les rejoiot; perd

I Ségovie et Cuença ; est poursuivi par Bei'wick , 285; son mariage avec une princesse de Wolfenbiiiiel est arrêté, 330. celte princesse est reconduite à Barcelone, IV, la?; l'archiduc joint le coraie de Stareniberg apns la bataille de Saragosse, V, 348 ; il entre à Ma- drid en Iruimphe; est proclame roi par ses troupes; conslernation de la ville; 35(t ; il quille Madi id et va à Barcelone, 352 ; quitte cette vill.' pour aller régner en Aileiua^îne; laisse aux Catalans le comte de Starembt-rg pour vice-roi et l'archiduchesse pour gage de son retour, VI, 192; arrive àdèiie.--; co.iinieniil y est accueilli. 194; Voit le duc de Savoie à la Chartreuse de Pa\ie; apprend son élec- tion Comme empereur a Milan oii il est reçu avec magniticeiii e; y donne au- dience au cariiinal Iniperiali, légat a tatere, 194; aux ambassadeurs d. Savoie, Venise et (iènes; se rend a Inspiiick le prince Eugi'ne vient le salu.r; froid accueil qu il lui lait; causes de son éloi- gnemeni pour !iii, 195 ; il est couronné à Kraiic fort ; il écrit aux État» généraux Une lettre violente et pressai! e (lour les détourner de la p.cix, 2i6; este.ouiouné roi lie Hoiij;! le à Presbuurg, 305. Voy. Cliartfs VI.

AKCHIVKS des ministères. Elles fu- rent éiaolies par l.ouvois, 111. 51.

AKCO vie comte d'j, a la tète coupée pour avoir mal défendu Brisach, IV, 247.

ARCO >le comte d'), maréchal des troupes de Bavière, se retranche dans Uonauerth ; y est attaque; après une vive résistance se relue à Rhein; ses talents militaires: son origine; quel rang il occupe dan.-- les troupes de France et de lîavièie réunies, III, 79.

AKCi) (.Vlnie d' , ancienne maîtresse déclarée de l'électeur de Bavière, meurt a Paris elle donnait a jouer taiu qu'elle pouvail; sa famille, IX, 72.

AKCO le duc del;, grand d Espagne; son extérieur; son atlacbeinenl pour le rni, XII, m; il devient premier ecuyer; saine la vie du loi et une autre fois celle de la reine; devient grand ecuyer; son caracière magnifique; son e>prà sage et juste; son assiduité auprès du roi, m ; va au-dev..nt de .Mlle de Monipensier à Cogoilos , lui présente une dame et deux cavaliers que la princesse soupçonne avec raison être la reme, le roi et le pnnee oes Astunes, 26i.

AKCiiS et BANOS frère.s, reçoivent ordre du roi d Espagne ii'aller servir en Flandre, pour punition duo ne-moire qu'ils ont présenté, il, 2.io; soiu bien traités pir le roi de Fra ce etaamisa baiser Mme la duchesse de Bourgogne

ARe

126

ARI

251 ; savoir et mérite dn duc d'Arcos; il veut faire la guerre en Aragon , n'y en- tend rien, est rappelé à Madrid et lait conseiller d'État, 111,251. Areos Poj/ce de Léon, grand d'Espagne ; historique sur celte maison, XII, U2; caractère du duc d'Arc s; son instruction; carac- tère et richesse de la duchesse, 112.

AKCOS, Figuerroa y laso de La Vega ( le comte los j, grand d'Espagne, XII, 160.

ARCY (le marquis d'), gouverneur de M. le duc de Chartres ; sa conduite à la guerre et dans le monde; il est lait che- ■valier de l'ordre et conseiller d'Etat û'épée, I, 19; montre un grand sang-froid à la bataille de .\eerwinden , 59; sa mort; il est fort regretté de M. le duc de Chartres ; sa vertu, sa capacité, sa va- leur, 136.

ARCY (D'\ capitaine, puis comman- dant du château d'Eberbourg , après une très-belle défense, est oblige de rendre cette place au prince Louis de Bade, I, 292.

AREMBERG (le duc) Ligne, grand d'Espatîue, XII, H3.

ARGENSON, lieutenant de police, bri- gue la place de piemier président du parlement de Paris ; pourquoi le roi ne veut pas la lui donner, III, 405; est fait conseiller d'Étal sans quitter la police; pendant l'iiiver de n09, il ne laisse entrer de blé dans Paris que sur des billets signés de lui ; les intendants font de même dans leurs généralités , IV, 332 ; il entre dans l'abbaye de Port- Royal des Champs avec des escouades du guet et d'archers, et enlève les reli- gieuses, V, 76; inierriige le cordelier arrêté par Ciialais en Poitou; instruit M. le duc d'Orléans qu'il n'a rien trouvé dans ses interrogatoires qui le regarde, et lui fait part des services qu'il lui rend là-dessus auprès du roi, VI, 300 ; est indiqué au régent pour les finances et les sceaux ; son caractère; sa capa- cité; son habileté dans la pulice, IX, 406; sa ci>nduite dans les affaires de la constitution , kOè ; sa conférence chez Saint-Simon qui le décide il ac- cepter les deux places, koi et suiv. ; est déclaré garde des sceaux et président des finances; prêle serment, 409; en informe Saint-Simon par une lettre , 409; sa conférence chez ce dernier avec le cardinal de Noailles ; ce qui s'y passe, X, 19; Sun genre fie vie; il tra- vaille à toutes les heures de nuit et de jour, donne des audiences de même, 26 et suiv.; il dirige les finances seul avec Law, 27 ; obtient le tabouret pour 8a femme, 27; sa réponse ferme aux remontrances du parlement sur l'édit

des monnaies, 292; il se lie avec l'ab- bé Dubois , Law et M. le Duc pour culbuter M. du Maine et réprimer les entreprises du parlement, 297 ; sa con- duiie au lit de justice, 372 (voy. Lit de justice); il marie son second fils à la fille du présideat Larcher; perd sa femme de la petite vérole; fait ses deux fils conseillers d'État malgré leur jeu- nesse, XI, 135; sa lutte avec Law; il lui cède les finances et reste garde des sceaux, 234; puis il fait passer sur la tète de son fils aîné sa charge de chan - celier de l'ordre du Saint-Esprit et lui fait donner l'intendance de .Maubeuge; fait son fils cadet lieutenant de polue, 234; sa conduite adroiie conire Law, 302; le duc d'Oiléans lui envoie rede- mander les sceaux ; il se retire dans un couvent de filles au faubourg Saini- Anioine, 310; son amitié pour Mme oc Veni qui en était la suiiérieure, 310 ; sa mort; son caractère; son esprit, 395.

ARGENSON l'D'), frère du lieutenant de police, passe de l'évêché de Dol à l'archevêché d'Embrun, VU, 2S3 ; puis à celui de Bordeaux, XI, 214.

ARGE^SON iD'), fils du lieutenant de police. Extraits des mémoiresinédits du maïquis d'Argenson, IX, 425, 433 et ailleurs.

ARGENTON (Mme d') présente au duc d'Orléans les frères Eiistache Contlans, surnommés d'Armentières et devient la cause de leur fortune, IV, 256, Mlle Chausseraye lui annome que M. le duc d'Orléans la quitte; elle demande à se retirer à l'abbave de Gomerfontaine; elle écrit à M. le duc d'Orléans et à Mme de Ventadour à ce sujet; sa de- mande est re'usée par Mme de Mainte- non, V, 131 ; s'en va demeurer chez Sun père à Pont-Saint-Maxence. discours divers sur cette retraite, 132; elle épouse secrètement le chevalier d'Oppède qui la traite avec beaucoup de rudesse, IX, 334 335.

ARGuÙGES (D'), petit-fils de Pelletier, est nommé lieutenant civil à l'âge de 26 ans, à la prière de son grand-pèie, V, 342.

ARGYl.E (le duc d'), général des trou- pes d'Angleterre en Catalogne, reçoit ordre ne les ramener dans l'île, VI, 216.

ARIAS (don ManueL, gouverneur du conseil de Castille, est nommé par le testament du roi memhie de la junte qui doit gouverner en uttendant le suc- cesseur, II, 132 ; quitte les afiaires et se dispose à se retirei' dans son archevêché de Séville, III, 10; est reienii par l'au- torité du roi pour être membre d'une nouvelle junte; sa caiiacité et son crédit embarrassent la princesse des Ursii s,

ARM

_ 427

ARM

58; est no.nmé cardinal, VI, 368 ; meuri assfz vieux dans son arciievèché; son éloge, IX, SW.

ARION (le duc) Sotomayor y Zuniga, grand d'Espat,'ne; ses emplois :) la cour; il fut vice-ioi du Mexique, XII, ii3. Voy. Ku/ero (le marquis de).

ÂRIZZA Pn/a«os(le marquis d') grand d'Espagne, XI], idS.

AUl/UNG, Colonel d'infanterie, est fiiit brigadier pour avoir bien secondé le commandant Péri dans son projet de sortir d'Haguenau avec la garnison saine et sauve, 111, 193; est nommé capitaine des gardes de Madame, Vlil, 285.

AKMAGNAC île duc d'i, grand écuyer, sur la proposiiion que lui fait le roi de marier sa. tille au caidinal de Médicis, sup^ilie Sa Majesté de trouver bon qu'il la consulte; dit ensuite au roi que Mlle d'Ainiagnac préfère l'bonneur de resier sa sujt-lte aux plus grande» for- tunes étrangères, III, 269; trait de bru- talité de sa pan envers la grande-du- chesse, 436; il représente avec force au rnl l'injustice que le duc de Lorraine lui fait, à lui et à son fils, en déclarant M. de Vaudemont souverain de Com- nurcy et laîné après ses enfants, i'iS; ne peut pardonner à M. de Vaudemont, sunout à cause de son fils Camille, dont la situation en Lorraine n'est plus la même, kkO; à la mort de sa femnje, il reçoit ordre du roi d'aller avec ses en- fants en manteau cliez les princes et princesses du sang, et d'y faire aller ses filles en mante; nouvelle usurpation des princes du sang; comment elle est anieiiée, IV, 75 et suiv. ; M. u'Arniagnac recherche inutilement Mme de Chàteau- thieis, dame d'atours de Madame; les motifs qui le font refuser pur cette dame lui inspirent une plus grande estime pour elle, 76; ses procédés généreux en faveur de ses nièces, 378; comment il obtient du roi une pension de 30 000 livres pour Mlle d'Arniagnac sa sœur, VI, 366; obtient pour son fils un brevet de rete- nue de 1 000 000 livres sursachaigeetla survivance du gouvernement de Picar- die du ducd'Elbeuf, VlII, ikl; sa con- testation avec le premier écuyer Berin- ghen, au sujet de la dépouille de la pe- tite écurie, 256; son caractère, 256, 257 ; raisons qu'il fait valoir dans un mémoire, 258; le conseil de régence décide contre lui, 265 ; son dépit ; ii obtient du régent l'autorisation de faire ses prote-tatiuns, 267; suite de cette affaire sous le mi- nistère de M. le Duc, 268; M. d'Armagnac importune le régent de ses tentatives et de ses entreprises de fait, IX, 328; il meurt à l'abbaye de Royaumont; sa longue faveur auprès du feu roi; à quoi

il la dut, X, kk ; son caractère; sa bru- talité; sa gourniandise ; son honneur; sa générosité, lik et sui y.

AKMAGNAC (Mme d'), prétend le pas sur Mme de Saint-Simon; détails à ce sujet, I, 4i9; meurt peu regrettée; son extérieur ; sa mise habituelle ; son carac- tère impérieux et alticr; le roi ne la souffrait qu'avec peine; son despotisme domestique, IV, 74; elle fait enfermer son tils, l'abbé de Lorraine, à Saint -

AKMA(,i;<AC (Mlle d"), fille de M. ie Grand, refuse d'épouser le cardinal de Médicis, III, 269.

AHMAONAC (l'abbé d') meurt à 30 ans de la petite vérole, à Monaco; ses mœurs; ses abbayes, VI, 343.

ARMENDAUIZ, lieutenant général es- pagnol ; son esorit; son caractèi'es il est nommé vice-voi du Pérou, XII, 20i.

ARMF.NONVILLK, intendant des finan- ces, en est nommé un des directeurs; son caractère; par qui il est protège, II, 230 ; donne un souper magnifique à Mme la duchesse de Bdurgogue à sa maison de la Muette; Mme Armononville sert la duchesse debout derrière elle ; les dames de robe les plus disiinguées ne se met- tent lamais à table avec les princesses du sang, IV, 54; son mari perd sa place de directeur des finances qui est supprimée; obtient une pension de 12 000 livres et la charge nouvelle de ca- pitaine du bois de Boulogne; est réduit à la fonction de simple conseiller d'État en semestre: comment il supporte ce changement de fortune, 92 ; par le cré- dit de Saint-Simon, il nbtient ilu régent la charge de secrétaire d'État des affai- res étrangères, mais sans fonctions, VlII, 338; gagne au conseil de régence son procès contre les conseillers d'État, 339; vend la Muette à la duchesse de Berry; quels avantages lui sont faits, 389; est nommé président d'une cham- bre établie aux Crands-Augustms pour juger en dernier ressort quantité de pro- cès restés en arrière; s'acquiert beau- coup d'honneur ainsi que la chambre qu'il préside, X!, 345 ; obtient your son fils la survivance de sa chargé de secrétaire d'État, i85; est nommé garde des sceaux, 4i2.

ARMEMOiSviLLE (Mme d'), meurt de la petite vérole, IX, 33.

AllMENTIERKS ( I)'), maître delà garde- robe de M. le duc d'Orléans, épouse la fille cadette de Mme de .Tussac; sa gé- néalogie; sa fortune et celle de ses frè- res, IV, 256 et suiv.; il devient premier gentilhomme de la chambre de M. le duc d'Orléans, et son frère Conflans maître de la garde-robe, 257; voir aussi VI, 29i

ARQ

128

ASS

ei suiv,; il meurt assez jeune d'une lon- t;ufi nirtladii'; son tVère Contlans lui buc- càdt; (liins sa charj^e, 385.

AKMBiNTIÉl'.KS (le marquis d') épouse la tille unique d'Auliigny, éiuyer de la prin(*ssf des i rsins, VI, i83, .293.

AliiVlEMIERHS (Mlle d') ii.eurt à 80 ans; son mérite; si>n esprit; sa lor- tune divei se . elle laisse l'usufruit de son j)ien à la duc.liesse du 1 ude ei une p' n- sion de 4ooo livres à la duchesse dur- val, son amie; sa famille, VI, 2iJ0 et suiv.

AKNAUD, chirurgien domestique du duc Claude de Saint-Simon, se rend cé- lèbre et riche par l'opération des des- centes ; il fait une double opéiaiinn à un jeune abbé débauché et le guérit malgré lui, I, 37.

AKNAUD (l'abbé), fière de Pom- ponne et neveu du fameux Arnaud, meurt dans la retraite. I, "iio.

AHMIULI» iMnie), sa vie romanesque: sa laideur ; coriiment elle se lait épouser pai M. Aru' uld, iutendbUt de marine à Marseille; son inumite et sun coniruene secret avec Mme de iVlainieudu, 11, 18 ; ce qu'i'U de. ite d'elle dans le public sur le vuvage iiu maréchal de Salon a Ver- sailli s. i8.

AKOUET (depuis Voltaire), Bis du no- taire de MM. de Saint-Simon, est exilé et envoyé a Tulle pour des vers satiri- ques et impudents, VIII, 327 ; est mis à la Bastille pour des vers très-effroniés, IX, 221.

AKPAJON (le marquis d'), lieutenant général en Espagne, est hunoré de l'or- dre de la Toison d'or, vi, jsd; ouiieut 1000 ccus de pension, Vil, V7i : ef.ouse une iille de Montai gis, garde du tresur royal, 291.

AKPAjiiN (la duchesse d'), sa vertu, sa lionne conduite; pourquoi elle est amenée a Paiis; est nommée tout à coup dame d'iionneur de Mme la Dauphine; par qui , l, 221 ; pourquoi elle n'est |ias ensuiie nommée dame d'honneur de Mme la duchesse de Bourgogne; son dé- pit, malgré ce que le roi ei Mue de Maintenon font pour la consoler; sa mort, 2-'i.

AliPAJoN (Mrtie d') , est choisie par Mire la duchesse de Beiry pour une de sesiiame.s; son exteneur; sa richesse; sa naissance; son caractère, IX, S'il .

AliUUlEN le inaïquis d'), nère de la reine de Poloj^ne, e-t f^iit clievalier de l'ordre du Saiiit-l-sprit, I, 73; son nom, sa n^issiince; par qui il est soutenu dans le monde ; son premier iiiaiia;;e avec Mlle (le La Cliàtre; il établit trois de ses mies en Pologne, IV, 26 ; comment a rà^ede22anâ il devient cardiual, 28;

il se retire à Rome avec sa fille, veuve du roi de Pologne; sa mort, 29.

AUQUIEN (Mlle d"), comment elle de- vient reine de Pologne, IV, 26; après la mon du loi Jean III, elle veut revenir en France, 27; pourquoi elle renonce à ce piojet; elle se lie avec la cour de Vienne et avec tous les ennemi> de la France, 28; se retire à Borne avec son père; niorlifications qu'elle y éprouve, 29; voir aussi VII, 73 et suiv.; elle ob- tient enfin la permission de revenir en France; à quelle condition: elle se retire à Blois, 'k : y ineun daos l'obscui ité, XIII, 330; sa peiite-fille épouse à Rome le roi Jacques d'Angleterre, Vlil, 33i.

ARBOUY (D'), vov. Harouis {[)').

ABTAGNaN, major des gardes fran- çaises, porte au roi la nouvelle de la victoire de Neerwmden et est fail gou- verneur d'Arias, 1, 62; est fait directeur général des troupes en Flandre, 139 ; est nommé pour être Mentor du duc de Bourgogne à rarinée, il, 367; prend Diest, III, 191 ; enlève Waineton aux en- nemis , V, 35; est fait maiei liai de i-rance, hk; sa famille, 55 ; par quelles voies il pai vient, il prend le nom de niaiéchiil de Montesquiou , 55; se rit de la colère de M. le Dtc que ce nou- veau nom rend funeux; retourne en Flandre, 56. Voy. Hlonleaquiou.

ARTaGNAN, achète de Maupertuis la charge de capitaine des mousquetaires gris, VllI, 339.

ASFEI.I), commandant sur la frontière d'Espagne, pourvoit heureusement, mais avec beau oup de peine, à la suhsisia' ce des troupes , III , 'ne; iutorme le duc de Berwick de l'arrivée des ennemis et l'ail des disposiii nspoui l'attaquer, 1117; sa b' nue ronduiie au siège de l.érida, 4i9;il rend les plus granos services au siège de fortose, IV, 170; emporte la ville et le château rie Dénia; prenu Ali- cante, 2'i8 ; est nommé pour commander a Fiibourg et dans le Brisgau, VII, 12; fait la conquête de l'île Majorque. Xll, 329;reçi>il laToison d'or, 329; est nommé membre du i onseil de guerre, VIII, ■.;2l; et sui intendant des toi tificalions, '222; reluse de servir contre l'Espaune. XI, 37; s'engage seulement de taire voitu- rer à l'armée tout ce qui sera néces- saire, sans sortir de Bordeaux, 37.

ASSAKETa, première temme de 1 ham- bre de la reine d'Espagne, son rang, ses fonctions. II, I85.

AsSi MBLF.Eiiela noblesseen 1649.111, 457; quel en fut le but; à quelle occasion elleeui lieu, IX, i54 et suiv ; copie du truite d'union et d'association faite par les seigneurs de la plus haute noblesse du royaume tenue à Paris en I6(i9, iSSet

AUB

129

AUB

8uiv.; notes historiques sur plusieurs des signataires de cette pièce, |57 ei siiiv.: examen de ce traite, i59 ; conduite des signaiaires conjpaiée à celle ne l'assem- blée (te la nobirsse tenue en i7i7; diffé- rence dans le l)Ut et dans les moyens, 160; comn eut se leriiine celle de 1649, (60; airei du cnn-eil de régence qui dé- fend .elle de 1 7 17, leii; notes sur l'as- sen blée de lHha, kZO.

ASSEMBLEES des Francs, VII, 169 et HS.

ASrORGA y Cespedez (Diego d'), ar- chevêque de Tolède, auparavant évêqiie de Barcelone; son exiéiieur; son niéi'.te, sa morleslie, IX, 38^; ses grands reve- nus; sa dépense; sa conversati'.n avec M. de Saint Simon sur l'éip' d'uvilisse- uient l'ppiscopat est réduit en Espa- gne et sur l'acceptation de la cotistitu- lion. 382 et suiv.; il est le premier et Tunique prélat <i'Esi agne & qui le titre d'ExcelIeni-e ail été accnrdé, XII, 208.

ASTIRIKS (prince des). La naissance de ce prince est annoncée an rni de France; supeibe fêti donnée à cette oc- casiiin par le duc d'^.îhe à Paris, IV, ii? ; les COI lès lui ren-ieni lionii.iage et lui prêtent serniem ie tiaéliie lorsqu'il n'a encore que vinJi mois, 385.

ATAUKZ Yûinljiando (le comte), grand d'Espaiine, XII, I60.

AIHl.OiNE ;lecoiiite d'), commandant en chef les Hollandais, meurt de mala- die, II. 462.

ATHI.oNE (le fils du comte d') est lait prisonnier près du village de Vive- Saint-Eloi, V, 310.

ATOCHA iKoire-Dame d"', église de Ma irid , en grande dévotion d^ns le pays; dans quelles occasions les rois d'i-.spagney vont, et comment ils y vimi, XII , 80 et suiv., 243 et suiv.; orgueil et arrogance des miuncs, 'z'tk.

ATKI le duc li';, i4<çuat'ira, capitaine des gardes du corps, giand d'Espagne, XII, 113.

ATKlSCO(le duc) Sarmiento, grand d'Fspa^ne. XII, 113.

AL■BE^TON le P.), jésuite, est choisi parle roi pour confesseur de son petii- fils le rni d'Esp:ig!!e; caractère deue per- sonnage; son liabiuté dans l'art du ma- nège, il, 196 elsuiv; conj;eflié d'F.spagne il passe en Italie oii il est assistant Iran- çais du gênerai des jésuites, VI, 4i4; il fait avec l'rtbroni la cnnstiiution Uni- gevilus, kik ivciy. r." •(;(■)! ! (us ; est rap- pelé au loniessiôni,.^. un roi d Espagne, -VU, 305; S'H ronimeree de lettres se- cret et iiimédiat avec le pape, VIII, 3G7; il fait donner au prince des Asturies un précepteur de sa compagnie, 367 ; pour- quoi il se rallie à Alberoni, IX. k : i\

Saint-Simon xm

écrit au pape que le secours qu'il atten<i d'Espasine dépend absolument de ce mi- nisire d"nt il exalte le pouvoir î3; nionire au roi, sans l'avoir cimimuni- quée à Aibéroiii, une kitre du lardinal Paulucci qui se pre-se de faire en soi te qu'en aiteniiant l'accommodement des deux cours, le roi d'F.spagne ail la com- plaisance de laisser jouir le pape de la népouille des évê lues qui viendiaient h niourir, kk ; reçoit une défense sévèra et précise de ne se plus mêler d'aucune affaire de Borne; mande à Home que sans Albéroni il ne peut rien, 45 ; tait parla ce premier ministre d'une lettre qui lui a été remise de la part de M le duc d'Oriéais pour être donnée au roi d'Esnagne: objet de ce' te lettre, 45 ; sa correspondance avec le pape pour le presser d'élever promptenient A béioni a la pourpre, 58 ; il lui fait savoir qu'il n'obtiendra pas l'entière exemption de toute imposition sur les biens patrimo- niaux des ecclésiastiques de l'KspaKne, pas même avec éi)ui\alent;insisie encore sur le chapeau pour ne pas irriter la reine qui le demande avec tant n'in- stance, 65 et suiv ; il apporte tous ses soins à trouver en Espagne des défen- seurs à la constitution, Ix, 64; il re- çoit la visite de M. de Saint-Simon; accueil qu'il lui fait; sa demaniie tou- chant le choix d'un confe-senr du roi de Fiance; réponse qii'i' en reçoit. XII, 93 et suiv.; il perd la mémoire en vieil- lissant et dévoile lui-même ses fripon- neries, 2iS; Sa jalousie du P. Aubrus- seile, 216, 217; il meurt à 76 ans ; pour se veiitier de l'affront (|u'il a reçu ducar- dinal Diiliois, i! persuade au roi d'Es- pagne avant de mourir de prendre pour coiilessenr le P liermudez, Xill. ks..

AUBEPINE. (Chai lotte de I/ , secnde femme du duc Claude de Saint-Simon, et mère de Saint-Simon, auteur des Mé- moires, I, i; ses soins p'Ur l'éducation de son fils, i ; elle lait faire pour lui un équipage de campa«ne, 3.

AUBEBCOUBT, jésuite, sorti de la compagnie de Jésus, demande sa portion héiéiiitaire à sa fan ille ; procès a ce sujet rapporié au conseil du roi, il, 371 ; arrêt du conseil contre lui et contre tous les jésuites; Aubercourt leur reste attaché, et par leur crédit obtient des bénéfices et des abbayes. 372

AUBF.TEHBE. (lechevalier d'), meurt à ^ 92 ans, après avoir lemis à son nevea le gouvernemeui de Cullioure ; son vrai norn, III, 396.

AUKFi'EliBEfD'), bat l'arriôre-garde du duc de Savoie, prend un HIs du comte de soissons, un capitaine des gardes et une vingtaine d'officiers, III, 300; 30D

AUB

i30

AUM

caractère complaisant et courtisan fait

son prircipal mérite. S96.

AUBIGNÉ (l'abbé il' est présenté par M. l'évêque de Chartres à Mme de Main- tenon comme son parent; puis nommé évêquede Noyon, son origine, sa bèiisej, son ignorance, son extérieur, sa bonté, sa piété, II, 16J et suiv.; est transféré à l'archevêché de Rouen, avec un brevet qui lui conserve les honneurs rie comte et pair de France, IV, 73; poursuit à son officialité des curés fort estimés et les fait interdire, XI, 33; vient à Paris pour faire casser l'arrêt du parlement de Rouen qui a cassé l'interdiction, 33; cette affaire est portée au conseil de régence ; quelle décision y est prise d'après l'avis de M. de Saint-Simon, 34 et suiv.: Aubiané meurt peu après Mme de Mainienon, ii7.

AUBIGNÉ (le comte d'), frère de Mme de Maintenon , donne de grands soucis à celte dame par ses incartades continuelles; sa fortune; ses préten- tions, I, 306; ses gouvernements; son genre de vie ; ses saillies ; son esprit divertissant; ses propos libres sur sa sœur, 307 ; il est force de se retirer dans une petite communauté de Saint-Suipice, 55; d'oii il son pour retourner à ses anciennes habitudes; on le rattrape et on lui donne un gardien qui le suit comme une ombre, 308 ; il se trouve au mariage de sa tille qui épouse le comte d'Ayen, Std; meurt aux eaux de Vichy toujours gardé à vue, II, 458.

AUBIGNÉ i Mnied'), fille d'un médecin et belle-soeur de Mme de Maintenon, dé- sole cette dame par la basssese de sa mine et de ses manières, 1, 307; se trouve au mariage de sa tille qui épouse le comte d'Ayen, 344.

AUBIGNÉ {"Mlle d'), nièce de Mme de Maintenon, est mariée au comte d'Ayen ; détails sur ce mariage, I, 343 et suiv.

AUBIGN'Y (D'). colonel de aragons, est tué à la bataille de Ramillies, 111, 278.

AUBIGNY, fils d'un procureur au Châ- telet, attaché à la princesse des Ursins, sous le nom d'écuyer, est admis au con- seil secret du roi d'Espagne; comment il traite un jour Mme des Ursins; est logé au palais dans l'appartement qu'occupait auparavant l'infante Marie-Théièse, III, 9;apiès la retraite delà princesse des Ursins, il reste a Madrid et obtient du loi une maison et une pension de 2000 du- cats, 103; est renvoyé par la princesse pour lui préparer une belle demeure en France; achète un champ près de Tours, y bàiit un vaste et superbe château, V, i82; ce château lui demeure dans la suite en propre il s'y fait aimer et estimer, 183

AUBIGNY, prétendu cousin de Mme de Mainienon, gouverneur de Saumur, bri- gadier et colonel du régiment royal, est envoyé au roi pour lui annoncer la prise deKouai, VI. 312; il reçoit 12000 Iiv.,3i2.

AUBRUSSEl.LE (le P.), jésuite fran- çais, précepteur des infants d'Espagne; son mérite; jalousie qu'il inspire au P. Daubenion, XII, 2i6, 2i7.

AUBUSSO.N Georges d'), évêque de Metz; sa famille, son esprit, son savoir; est d'abord évêque de Gap, puis d'Em- brun; son ambassade à Venise, en Es- pagne, I, 268 ; sa fermeté et sa dextérité dans cette dernière mission; est reçu chevalier de l'ordre , puis évêque de Metz; comment il vit à la cour; son grand crédit; il meurt à 85 ans, 269.

AUGICOURT, gentilhomme de Picar- die , meurt avec plusieurs pensions secrètes du roi; est employé par .M. de Louvois dans des affaires importantes et secrètes; est chassé par lui; pourquoi, III, 81 ; le roi continue de se servir de lui en plusieurs choses; lui donne beaucoup d'argent et lui accorde toutes sortes de petites grâces ; Augicourt voit souvent Mme de Maintenon; est craint et méprisé pour sa conduite envers Louvois, 82: joue chez Monsieur et chez Monsei- gneur, 82.

AUGUSTE (électeur de Saxe), compé- titeur du prince de Gonii au royaume de Pologne, fait alijuration entre les mains de l'évêque de javann, I, 285; ses pro- messes aux Polonais; quels sont ceux qu'il gagne ou dont il s'assure, 285; il est élu contre toutes les formes, les lois et le droit du primat, 286 ; s'avance près de Cracovie avec 6000 hommes de ses trou- pes et grand nombre de Polonais, 287; reçoit l'hommage des principaux de son parti, jure les pacta convenia et se fait couronner avec les cérémonies d'usage, 289 ; il se concilie tous les grands qui lui étaient opposés et est reconnu par toutes les puissances de l'Europe, 329; malgré la paix signée en secret avec le roi de Suède, attaque un corps suédois et le défait; conditions humiliantes qui lui sont imposées, III, 329; a une entrevue avec le roi Stanislas, 372; vient incognito à l'armée des ennends en Flandre, IV, 216; pour assurer la couronne à snu fils, essaye de lui faire embiasser la religion catholique; moyens qu'il emploie à cet effet. Vil, iiji et suiv.; son habileté lors de sa conversion au catholicisme, XI, 199 et suiv.; comment il parvint aussi à convertir son fils sans se brouiller avec les protestants, 200.

AUMONIKR (grand). Sur les droits du grand aumônier, V, 3i7, 3i8.

AUMONT ( la duchesse d' } ; son pro-

AUV

131

AVA

ces avec le duc de Saint-Simon, III, 220; M. de Brissac y intervient pour elle, 221; quelle en est l'issue, 222 et suiv; elle meurt à 61 ans, peu regrettée de sa famille; son extérieur, V, 419; son caraLtère impérieux et dilficile, sa ri- chesse, "il 9.

AUMOi\r ( la duchesse d' ) , fille du marquis de Pienne , meurt sept mois après son mari , quatre mois aurès sa belle-tille et huit jours avant son fils; ell*! éiaii sœur de la marquise de Châ- tillon : leur liaison ; leur beauté, XIII, 61.

AUMONT ( le duc d' ) marie son fils unique Villequier à la fille unique de C.uiscard, IV, i67 ; est nommé ambassa- deur en Angleterre, VI, 336; est fait chevalier de l'ordre , 336; son hôtel à Londres est entièrement brûlé, 374; le bruit court qu'il a été lui-niême incen- diaire ; pourquoi ; son goût pour la dépense ; son mariage fait contie le gré de son père ; son extérieur ; son carac- tère, 374 ; il fait de son éi'.urie un cabi- net de luxe ; ce qu'il reçoit du roi pour l'incendie de son hôtel, 375 : revient de son ambassade; entretient longtemps le roi; affecte t'Ute-; les manières anglaises; rapporte beaucoup d'argent, VU, 16 ; s'offre piiur aller seul, au noai des ducs, à la conférence que M. du Maine leur a proposée à Sceaux, touchant l'al'faiie du bonnet, 259; sa conduite à la conférence, 260 et suiv.: il obtient du régent, pour son fils unique le marquis de Villequier, la survivance de ses charges, Vlll , 242 ; meurt d'apoplexie à 56 ans, XIII, 29.

AUMON'T ( la duchesse d' ) , fille uni- quede C.uiscard, meurt à 34 ans, Xlll, 44.

AUMONT { le duc d' ) , mari de la pré- cédente , voy. Villequier.

AUNEUIl. , maître des requêtes, frère de la maréchale de Lorees, lève à ses dépens la difficulté qui arrête la conclu- sion du mariage du duc de Saint-Simon, I, 000.

AUVERGNE ( le prince d' ) passe aux ennemis; va à Munich, puis en Hollande il est fait major général, II, 384; se montre plus cruel qu'aucun des enne- mis, 385 ; son procès lui est fait au parle- ment; il est condamné à être pendu en effigie, 385 ; par sa maladresse, l'avant- garde des eii^eniis qu'il commande en Flandre ne peut détruire l'arrière-garde de l'armée française, IV, 34; il fortifie la Bassee d'où il est forcé de se retirer, 259 ; est chargé de conduire à Douai le maréchal de Boufflers et les principaux officiers de la garnison de la citadelle de Lille, 269; i' "-eçoit son oncle le cardinal de Bouillon et l'emmène avec lui à l'arniée des ennemis, V, 3i4: il meurt de la petite vérole , laissant uue

fille qai épousa le prince palatin de

Sultzliach, 335.

AUVERGNE ' le comte d' ) vient aussi- tôt après la mort de sa femnie demander au roi la permission d'épouser et d'em- mener en France Mlle de Wassenaër, Hollandaise ; l'obtient et se marie ; ca- ractère doux et amiable de cette demoi- selle, 1,432; lecomte nieuit à Parisd'une longue et singulière maladie ; il voit avant de mouiir son fils , l'abbé d'Au- vergne, avec lequel il était horriblement brouillé; son extérieur ; son caractère, IV, 64.

AUVERGNE (la comtesse d') , meurt d'une hydropisie de vents ; Mnie Chadon, femme d'un fameux avocat , l'avait con- vertie à la religion catholi.iue, III, Ii2; tous les Bouillon qui l'avaient reçue iroidemeut s'étaient à la tin laissé ga- gner par sa vertu et ses manières ,

113.

AUVERGNE (le fils aîné du comte d'), se bat en duel avec le chevalier de Cay- lus ; pourquoi ; il est pendu en effigie, I, 254; meurt dans l'ordre de Malte, II, 352 et suiv.

AUVERGNE (l'abbé d' ), chanoine de Strasbourget prêtre coadjuteur de Cluni, se trouve con. urreni avec l'abbé ne Sou- bise pourlacoadjutorerie de Strasbourg; ses mœurs: son ignorance; sa dissipa- tion, II, 78; il dit la messe du Snut-Es- i prit avant l'élection de l'abbé de Suubise, 84; gagne son procès contre les moines de Cluni, 449; il sollicite les juj^es de de Bar, et, pour les toucher, leur dit à peu près ce que M. de Bouillo! dit au roi, III, 368 : est nommé à l'archevêché de Tours; réponse du régeni du sujet de cette nomination. XI, iso; fripon- nerie de l'abbé d'Auvergne pour avoir l'archevêché de Cambrai; comn.t-nt elle est découverte, 240 et suiv.; de l'arche- vêché de Tours il passe à celui de'> lenne, 247.

AVARAY ( D' ) , lieutenant f;énéral ; son extraction ; il est fait chevslier de l'ordre, IV, 382: son arabast^ade en Suisse, 382; est renvoyé anibs^isadeur dans ce pays. Vil, i52: VIII, 33:t.

AVAUGAUR ( Mme d' ), bâtarde non reconnue de Monseigneur , meurt sans laisser d'enfants, Vlli, 4';3.

AVAUX 'D'), est envoyé ambassa- deur en Hollande, II, 155; propositions que lui font à la Haye les Htpllandais et les Anglais; les conférences sont rom- pues; d'Avaux revient, 200; vend au président de Mosme , son neveu , sa charge de prévôt et grand maître des cérémonies de l'ordre, avec permission de continuer à porter le cordon bleu; de qui il tenait celte chaiffe, 471 ; 88

BAC

132

BAN

mort ; sa famille ; son extérieur ; son 1 caractère , IV, 301 ; ses talents comme 1 négociateur; il averut itiulilemenl la cour de France liu projet de la révolu- tion d'Angleiei re, 302; son ambas-ade en IrUmie avec le roi d'Angleierre; conduite qu'il y lient; pourquoi il en- court la disgrâce de l.ouvois , soi ; son ambassade en Suède; pouiquni il de- mande à revenir, 305 ; sa nouvelle ain- bass.ide en Hollanne ; genre de vanité qui le rend ridicule, 305; il meurt de l'o- péiatiOM de la pierre, 305.

AVEiiiO ( la du'hesse d' ) , mère des ducs d'Arcos etde Baflos, meurt à Ma- drid, Vil, 200.

AVEKNE le comte d' ), Sicilien, brigadier de dragntis, attaque un poste près du village ae Weislocii , l'emporte, poursuit les ennemis et est tue ; est fort regretté du maréchal de Lorges, I, 120.

AVERSBERG ( le comte d' ) , envoyé ambassadeur d'Allemagne en Espagne , est prié par la junie de ne pas attendre l'arrivée du roi à tladrid , II, 197 ; il s'en rpiouf ne et passe par Paris, 197.

AVIiINCOLIRr (1)'). colonel de dra- gons , est marie à une demoiselle de Saint-i.yr, Mlle d'Osmond; est fait gou- vern-ur d'Hesdin ; . utres avantages qu'il relire ae son niaringe, III, i59.

AYDIE D'), veut' de la sœur de Rion, disparaît au momeni la ci.inspiialion de Cellamare esi déiouverte, XII, 53.

AYÉ'iiNE ( le rnar(]uis d' ) ouvre la tranchée devant Bari-elone assiégée par Philippe V, III, 270; il se distingue a la tête de l'infaiilprif d'Espagne dans un combat l'armée pnriugdise est dé- faite, IV, 386; est fait capitaine gé- néral , V, 351 ; fst grand d'Espagne ; historique sur sa maison, XU , ikZ ; son caracièie, t'i'i-

AZAFATA, voy . Assafeta.

B

BACHELIER , premier valet de garde- robe du roi, autrefois laquais de M. de La Uoiliefaui-aiild, diiit sa turiune à ce seigneur; son lionnêteté; sa dioituie; son ailachement pour celle lamille , II , kki ; voir aussi Vil, 21 .

B\CHKLIHl , tils, achète de P.loin sa charge de premier valet de chambre,

YIll, 2112

BACQUEVII LE. fils d'un premier pré- sident de la chambre des comptes de Rouen, épouse une des tilles du marquis de Chàiillon; quel était le grand-père de Facqueville,VlI, 68.

BACQUEVILLE (Mme de) est nommée pour accompagner Mlle de Valois à Mo- dèiie, XI, 252; quel était son pète; son mari, 25(1

BADIti iLa\ commandant de Quesnoy, est lait prisonnier de guerre avec sa garnison; il nblienl du prince Eugène la permission de venir se justifier à la cour; est mis à la Bastille, VI, 310.

BAGLIANI (le cumie de), envoyé du due de Mantoue, meurt à Paris il était depuis 40 ans; sa haute taille, sa grosseur, son esnrit délicat et orné; son car.ictèie. II, 359

BAGiNi)l,S, intendant de Lille et con- seiller d'État, se brouille avec le minis- tre ChaniiUart; a quelle occasion; il a le dessous. IV, iii2; veut se retirer, on tait des avances pour le retenir ; ses pré- tentions; il quitte l'ititendance de Lille et vient a Paris cabaler contre le minis- tre; quels personnages entrent dans la cabale, 143 et suiv.

BAII.LEUL (Les ancien président à mnitier, meurt dans sa retraite à Saint- Vicior, dans une grande piété; son ca- ractère , regrets publics de sa perte, II, 229.

BMI.LEUL (Le), président à mortier, meurt après sëire ruine et awir vendu sa charge : quel était son père, VII, 48.

BALBAZÉS (le marquis de Los"), ','rand d'Espagne, se fait pièire; sa famille, VI, 287; liistnire sur sa maison, XII, 144; son caraetôre, i45.

BALUE cardinal), premier ministre de Louis XI, qu'il livre au duc de Bour- gogne, justenient enfermé et jamais rem|jlacé, XII, 4i8

BaLUZK, attaché au cardinal de Bouil- lon par des pensions et des bénéfices, fait une généalogie de la maison d'Au- vergne par laquelle il fait descendre de mâles en mâles la maison de La Tour des anciens C'iMites d'Auvergne, cadets des ducs de Guyenne, III, 3G6: cette généalo- gie pai'aîi a lout le monde avoir pour unique fondenieni le carnilaire de l'é- glisede i.rioiide reconnu par lachambr des faussaires comme l'ouvraue de d Bar condamne par celte cnambre; Ba« luze déshonoré est abaiidnnne par plu- sieurs savants de ses amis, 369; l'ou- vrage réparait en 170S ei excite un nouveau soulèvement, IV, 158: par arrêt du con-^pil cet ouvrage est nns au pilon, V, 326; Baluze esi urivé de sa chaire de piofesseurau Collège royal et exilé, 327. _

BANOS, Ponce de Léon, frère du duc d'Arcos. grand d'Espagne, établi en Por- tugal,^ XU, 113.

BANOS, Moncadt (le comte), grand

BAR

433

BAR

d'Espagne. XII, 160; historique sur sa

maisnii, i60.

P.^i\QUK de Law, voy. Law.

BAK, biigatier de cavalerie, est tué à la bauille de Kaniiilies, lii, -276.

BAii (De , est iiiis en prison pour faux par ordre de la chambie des laussaires; subit plusieurs int'Trog ituires sur le canulaire de l'égli-e de Brioude; ses réponses le font resserrer ei presser de nouveau. III, StiS ; aiteini et convaincu d'avoir fabrique ce carluUiire, il est coo damné à une iiriso.i perp.'iuelle, 368 et suiv ; il avoue que les Bouillon lui ont fait faire le carluiare, IV, 158; de dés- espoir il se casse la léie contre les mu- railles de sa -irison, 158.

BARAIl. Du), colonel du régiment du roi, est fait maréchal de camp et ob- tient le gouvernement de Landrecies, V, Z8k.

B^KBANÇON (le prince de), gouver- neur du ctiaieau deNamnr, assiège par les Françdis, bat la chamade, 1, 6 ; ob- tient une caiiituliition iionoiable, 7; est tué à la bataille de Neerwinden, 7.

BakBANÇON, premier maîiie d'hôtel de Monsieur, ceiébie par ses chansons et par l'agrément ei le naturel de son esprit, meurt en 1695, I, I59.

BAI'vBARlGO , Vénitien , évêque de Brescia. est fait cardinal, XI, S'il.

BAKI5EK1N (Charles), latdinal , est nommé Icgat a latere à Naples, II, 363; comment il y est reçu par Philippe V, 363.

BAPiBEZIÈI'.ES , maréchal de camp , est chargé d'aller vi>iier les ruines de Manheim et de faire construire un pont de bateaux derrière pour le passage de l'armée, I, 165; est pris déguise en paysan, près du lac de Constance et jeté dans un cachot; trouve le moyen d'écrire à M. de Vendôme et obtient par son moyen, après une longue et dure prison, d'être mis en liberté, II, kkl ; est conduit de Gralz à l'armée du comte de staiomlierg, puis à celle de M (le Vendôme, III. i^; comment il était parvenu à être traité plus hounètement dans la prison, 74.

BAKBEZIELX, ministre de la guerre, trompé par son courrier, donne une fausse nouvelle au roi qui l'en répri- mande ensuite, I, 9; reçoit un coup de cavegoM du roi qui est mécontent de lui; a quelle occasion, 25 ; Comment il fait avorter le projet de M. de Noailles en t;agnant M. ne Genlis, envoyé au loi par ce duc et en lui prescrivant de dire le cniiiaire de ce qu'il était ihargé d'ex|)liqiier à Sa M ijeste, l4l ; se mai le à la tille aînée de d'Alègre, marécnal de camp; fêle somptueuse à cette occasion,

187 ; devient jaloux de sa femme; fait tout pour paraître ce qu'il n'est pas ; le roi, importun:' du bruit du beau ii^re et du geiidi e, décide que Mme de liarbe- zieux s'en ira chez son père, puis --e re- tirera dans un couvent en Auvergne, klZ', la nomination de Chaïuillart au minis- lère est pour M. de Barbezienx un c^iip de fondre: il essaye en vain de imver son chagrin dans les plaisirs, II, lia; tonib'' maïade et meurt au milieu de sa famille; son extérieur; ses talents ; ses manières polies, iii7 ; ses néiauth : le roi ne l'aim^iU point, mais Mme de Mainte- non le proiégeait, i'i8 ; note sur la con- duite du roi a son égard, VIII, 457.

BARISEZIEUX (Mme de), meurt fort jeune après une longue infirmité; ses enfants, 111, 327.

BAlUiKT roN, avocat, est conduit à la Bastille ; pourquoi, XI, 61; est remis en liliei té, I22.

BAKILI.ON, évêque de Luçon, meurt de l'oneratiun de la pierre; sa vie tout apostolique, 11, 7-

BAUIi\ , premier maître d'hôtel de Monsieur, fort avant dans les aitaiies de Mademoiselle et de M. de l.auzui^ et de Mme de Montespan , est fort estime des ministres: son caractère, son espnt, son adres-e, sa fidélité; sa mort. II. 62,

BARONS (hauts) du duché de 1-rance, puis liants barons de France, ce qu'ils étaient; ils furent mandés aux assem- blées comme adjoints et non comme né- ce>s lires; ce qui les distinguait des pairs ou grands feudaiaiies, qui avaient besoin d'une excuse légitime pour se dispenser d'.issister à ces assemblées, VII, 172; ils assistentau pai'lement quand le roi les appelle et en tel nombre qu'il veut, 174; à quelle époque les hauts barons quittèrent la fonction d'adjoints dans ces as-eniblées; ceux qui la con- servèrent tirent les familles le^ nlus dis- tinguées du parlement de Pans, 175.

BARiiNS de la sainte ampoule. Voy, Am}}oule.

BAKIiE (I.a), lieutenant de la compa- gnie Col melle du régiment des gardes, estcruellemeni malira de paroles uar Sui ville. Colonel du régiment ri''infante- rie du roi ; suite de cette affaire, dont le roi se mêle ; caractère (le La Barre, III, 200 et suiv.; est présenté au roi par le duc de Guiche; le roi l'entreiieni dans son cabinet et lui demande co nme à un ami qn il sicritie son ressentiment et se raicomm de avec Su ville; le^ niaré- ciiaux de France font ensuite le rac- commodement, 331 ; sa nort, 37').

BAi'.r.OIS, envoyé du duc de Lorraine à Paris, loge ave: M. do Vaudemont, à l'hôtel de Majenne , et entre dans

BAV

134 ~

BAV

toutes le» intrigues des Loiruiiis, 111, de Villars; explication, 17; il assiège et 450. prend Augsbourg avec le maréchal Mar-

BARTET, ancien secrétaire du cabinet ; sin, 19; pressé par le duc de Marlbo- du roi, meurt à cent cinq ans; son au- rough , il appelle les Français à son se- dace ; ses impei tinences lui atiiieni cours, 80 ; faute capitale de ce prince, une rude bàionnade de la put do M. de 86; tnarche aux ennemis, arrive à Candale; deimis ce moment son crédit plaine d'Huchstedt; se dispose à livrer tombe, IV, 58; le vieux maréchal de bataille; fautes qu'il commet, 86 et Villeroy se retire chez lui, à Neuville, 87; fait des prodiges de valeur, mais

près de Lyon, 58. 59; riote sur son aven lure avec M. de Candale, 4'iO.

BARTILLAT, garde du trésor royal, meurt à 90 ans, fort aimé du r^i, pour sa fidélité, son exactitude, son désinté- ressement, II, 229.

BASLEROY , colonel de dragons.

ne peut remédier à rien, 88; sa fer- meté après la perte de la bataille, 90; se rend à Bruxelles comme il peut ; voit l'électrice et ses enfants en passant à Ulm, et leur donne ses instructions, 91 ; arrive de Bruxelles au grand galop pour assister à la bataille de Uamillies ,

épouse la seconde fille du maréchal de' lll. 2714; y montre beaucoup de valeur, Matignon, XI, 279. { 276; fait des plaintes amères contre le

BÂVILLE, intendant de Languedoc, | maréchal de Villeroy, qui s'est opposé à invente et propose l'impôt de la capi- 1 ce que l'armée gardât le grand Escaut, talion, I, 141 ; il fait donner le coraman- 277; va éveiller le duc de Vendôme et dément des armesdans toutela province l'avertit inutilement du péril qui le nie- à son beau-trère Broglio; s'attire par nace, IV, 33 ; quitte avec oeine la Flan- toute l'autorité; son génie supéiieur; dre pour aller sur le lUiin; à quelles son activité; son esprit de domination, conditions, 119; vient passer quelques II, («50; comment il suuplante l'autorité jours à Metz, amenant des troupes en du cardinal Bonzi, archevêque de Nar- Flandre, 173; vientà Compiègne oii le bonne, kSi; écrit à la cour sur ses dé- roi lui fait trouver toutes sortes d'équi- predations. dont Mme de Gmge es'- ac- pages de chasse; s'en va subitement en cusée de profiter, 136; son autorité croît poste à Mons; s'auprorhe de Bruxelles de jour en jour aux dépens du cardinal, avec 3000 chevaux et 2'i bataillons, 236; 465 ; il se démet de sa charge de con- se voit en péril d'être battu et pris par seiller d'État en faveur de son fils Cour- ses deirières; abandonne le siège et son, IX, 35; il quitte son intendance rentre dans M^ns, 237 ; sort de cett« et obtient une pension de retraite de ville menacée par les ennemis, vientà 12 000 livrea; s in caractère, 396. Corapiègne, IV, 41; obtient avec peine

BAUDI'.Y, remplace le jeune d'Argen- la permission de venir saluer le roi à son, dans la place de lieutenant de po- Versailles incognito; vient à Paris; va Jice, XI, 317. dîner chez Torcy à î.Iarly ; y voit le roi;

BAUFllEMONT (Mlle de) plaît à M. et est présenté aux princes et prim-csses; à Mme de Duras, qui la prennent chez sa promenade avec le roi, 61 ; dîne chez eux ; par sa malice et sa noirceur elle d'Antin à Versailles; va k Meudon voir trouble leur bonheur domestique; esta Mnr seigneur; la prétention d'y avoir la

la fin congédiée, III, l'i3 ; sa mort, 167 B\ VIE KE (l'électeur de) se déclare pour

main rempèche d'entrer dans sa niai- 61; retomne à Compiègne; com-

laFrance, et offre d'amener 25 000 hom- ment s'introduit l'usage de dire i'e7ec- messur le Khin,n, 386; prend Memmin-I «fur au lieu de mnmieur l'électeur, 62; gen et plusieurs petites places, 399; fait i^P'^ès la mort de l'empereur, l'électeur plusieurs petites conquêtes, 4117; est ! fie 'Bi^'èî'e vient voir le roi à Marly; dé-

joint par le maréchal deVillars; sa joie en l'embrassant, 453; il dîne chez lui; est reçu par les bataillon- français aux cris de nive le roi et M. Véhr.teur, 453; De pouvant demeurer avec Villars,il con- çoit le dessein de s'emparer du Tyrol; est appuyé par Villars, 468; folie de ce

tails sur son séjour, VI, 96 ; le roi d'Es- pagne lui donne en toute souveraineté tout ce qui lui reste aux Pays-Bas ; il re- vient à Marly, part ensuite pour Namur et envoie le comte d'Albert faire ses re- mercîments en Espagne, et y prendre soin de ses affaires, 101 ; va à Kontai-

projet, 1168 ; il est approuvé par le roi et ' "«'bleau et retourne chez d'Antin a Petit- Chamillart, 469; l'électeur, maître d'In- î •'«"'■g' 337; vient à Pans; est reçu Bpruck. y fait chanter un Te De» -n; mais ! en audience du roi 32i; ses voyages à ne pouvant avancer plus loin et crai- ! Versailles et a Marly, 408; revient de gnant de manquer de tout, il revi,!,it ! Suresne voir le roi et soupe chez d An- joindre Villars, "iTO; gagne avec le ma- ''"' '•''*; voit encore le roi à Fontaine- réchallabatailledHûchsledt,III,l5;dé- bleau; y est traité par dAntin, 43 1; vient •union entre eux causée par les hauteurs I ^ I*"'* '^"^^ ^''^ envoyé Monasterol ; va

BEA

13»

BEA

voir le roi à Versailles; est fort triste de n'espérer plus le titre de roi de Sar- daigne, VII, 17 ; vient courre le cerl à Wiiily; joue au lansquenet avec M. le duc de litrry, 51 , 58, 72, 152; vient à Versailles; tire dans le petit Marc , VII, 271, 272; va voira Rlnis la reine de Polo- t,'ne, sa belle-mère; revient à Compiè^'ne faire le mariage du cornte d'Albert avec Mlle de Monligny, sa maîtresse publi- que; fait le comte d'Albert son grand écuyer , 295 ; s'en retourne dans ses Etats, 295.

BAVIÈRE (le prince électeur de) est marié avec la sœur cadette de la reine de Polotrne; ce mariage achève l'E'ppa- rente réconciliation de la Bavière avec l'Autriche, XII, "iSi.

BAY, maréchal de camp, prend Alcan- tara par escalade, III, 33i; son origine; son esprit et sa valeur; il parvient au grade de capitaine général et à l'ordre delà Toison d'or, 378; prend Ciudad- Rodrigo et autres places vers le Portu- gal, 4i9, IV, Gk; défait l'armée portu- gaise, IV, 38 6 ; est appelé pour comman- der l'armée du roi en Aragon, V, 345; arrive après la défaite de Saragosse ; rassemble 18000 hommes; se retire à Tudela, 347.

BEAUCAIRE, capitaine de frégate, avec 120 soldats pille et brûle les maga- sins des Impériaux dans Aquilée, II, 471.

BEAUFREMONT, frère de Listenois, est nommé gouverneur d'Aiie, V, 40i ; il est rais à la Bastille pour une repense fort étrange qu'il fait à une lettre du maréchal de Villars, président du con- seil de guerre ; est aussitôt remis en li- berté et accable les maréchaux deFrance de brocards; sou caractère, X, 30 et suiv. ; comment le régent met fin à cette tracasserie, 31 ; menées de Beaufremont en Bourgogne contre le service du roi, et le rang , le crédit et l'autorité de M. le Duc, 3i.

BEAUJOLAIS (Mlle de), cinquième fille de M. le duc d'Orléans; son mariage avec l'infant don Carlos , aîné du second lit du roi d'Espagne , est déclaré, XII, 433 ; elle part de Paris pour se rendre à Madrid; sa suite, XII!, 13; est remise à la frontière au duc d'Ossone par le duc de Duras, commandant en Guyenne; est re- çue par Leurs Majestés Catholiques qui lui présentent don Carlos; fêtes à Ma- drid, 23.

BEAULIEU (Mme), femme de chambre de Mme de Saint-Simon , prophétise l'é- lévation et le pouvoir de M. de Fleury, 4vèque de Fréjus, XII, 7.

BEAUMANOIR (le marquis de), se ma- rie avec une fille du duc de ^oaille».

contre les dernières volontés de son père, Lavardin, qui lui avait défendu de s'allier avec les Noailles, II, 445; obtient par ce mariage la charge de son père; est tué à la bataille de Spire, 446; III, 23.

BEAllMONT (l'abbé de), est nommé évéque de Saintes, VIII, 330.

BEaUVAIS { Mme de), première femme de chambre de la reine mère, en est la plus intime contidoiite; sa liaison non moins intime avec le roi, I, 69; elle entretient Fromenleau, depuis comte de La Vauguvon et le fait entrer chez le roi, 70.

BEAUVAIS (le fils du baron de), achète la charge de capitaine de la porte de M. le duc de Berry, V, 377 ; comment il avait été maltraité par Benoit, contrôleur de la bouche, 377.

BKaUVAIS (l'évèque de), éclat que fait dans le monde le dérangement de cet évéque; il donne la démission de son évèclié et est mis en retraite avec une grosse abbaye et des gens siirs auprès de lui pour en prendre soin, X, 47.

BEAUVAU, ancien capitaine des gar- des de Monsieur, marie ses deux filles, l'une au comte de Beauvau qui devint lieutenant général, l'autre au marquis de Choiseul, VI, 19.

BEAUVAU, évéque de Tournai, pen- dant le siège de cette ville paye de sa per.'ionne et de sa bourse; reiuse aux ennemis de chanter le Te Deum et de prêter serment, V, 38; est bien vécu du roi, 38; est nommé archevêque de Toulouse, VI, 442; puis de Narbonne, XI, 180.

BEAUVILLIERS (le duc dei, son ami- tié pour le père du duc de Saint-Simon^ I, 73; ses qualités. 74; ses entrevues avec le duc au sujet de la demande qu'il lui fait de sa fille, 74 et suiv. ; présente au roi le livre des Maximes des samts; ce qui déplaît au roi et à Mme de Main- tenon, 263 ; avec quelle grandeur d'àme il reçoit les avis que lui donne M de Saint-Simon de ce qui se trame contre lui, 345; belle réponse qu'il fait au roi qui lui annonce la condamnation du livre des Maximes des saints, 11,2; est nommé pour accompagner le duc d'An- jou et les princes ses frères jusqu'aux frontières de l'Espagne avec toute auto- rité sur eux, sur les courtisans et les troupes de l'escorte, 136; le roi l'en- tretient longtemps la veille du départ, l40; le duc va rejoindre le roi d'Espagne à Orléans, i40 ; le quitte à Saint-Jean de Luz, 158; revient avec les deux princes ses frères; quitte ceux-ci et retourne à la cour, 158 ; tombe malade à Saint-Ai- gnan il est à l'extrémité, 164; est guéri par le médecin Helvétius et revient

BEA

~ 136

BEA

it VersaiDes; comment il y est reçu, 165 ; est DoniNié griind d'Rspagne de pre- mière classe pour lui et pour les sirns mâles et leniilles. 209 ; sa conduiie bo- noralilt' envers la seconde lemme du duc ûe Sainl-Aigi'an el ne ses entants, 4'i8 ; marie sa Hlle au ducdeMoiten^ail; p^-ur quoi ce mariage fait l'etonuenieiii du ijulilic, III 31 ; il perd ses deux fils p^ir la petite vérole; affliction de M. et rie Mme lie Iteaiivilliers; leur résignatiun, 2i5; il adiipte comme fils unique son frère caiiet du second lit: lui cède son duché, lui fai' piennre le nom de duc de Saint-Aii-Mian; le marie à Mlle de lies- maux : famille de ceue den oi^elle . 333 ; amitié de M. et ne Mme de Be^uvilliers pour ces deux époux, 333; comment ils travaillent Inus deux au mariate du fils du ministre Cliannllari avec la tille de a duihissp 'te Mort' mari IV, Sk ; raisons qui auraient àû les empêcher de songer à celle alliance, 86; cri> qui s'élèven contre lui à la cour, contre ce mariage et sur la nominaiion de Desmarets a la place di- contiôleur général ; sa tianquil- îiié. 9T ; sa lonversaiion avec le duc de Saint-Simon sur la destination de Mgr le duc de Boiiigogne nommé poui aller commander l'armée de Klandre avant M. de Vendôme sous ses ordres, i20 ei suiv.; est chargé par le roi de lui cner- cher avec le duc de Chevreuse un con fes-eur painii les jésuile>; acci'fde à Mme de Maintencn que l'é^èque de Chartres et le ruié de Saint- Snlpice se- ront admis pour conférer avec eux sur ce choix, 288 ; le choix s'arrête sur le F Telliei, 288; aveili par M. île Saint- Si I on que le duc d Harconrt est sur le piiint d'entrer au cnseil, et que, si ce projet a lieu, sa disgrâce en sera la suite, M. de Beauviliiers suit l'avis que lui donne M de Saint-Simon, parle au roi et fait avorter le projet, 32J et suiv.; est chargé par le roi daller demander à Chamillart la démission de sa charge, 407; veut vainement s'en décharger; prie le roi de trouver bon qu'il s'associe dans celte triste commission le duc de Chevreuse : tous deux vont trouver Cha- millari; détail à ce sujet, 408 et suiv. ; est d'avis dans un C(mseil tenu à Maily qne le roi rappelle ses troupes d'Kspa- gne, kZt ; son entrt tien avec M. de Saint- Sinion sur ce sujet et sur les cabale.s qui divisent la cour, 433; conseils qu'il en reçoit sur la conduite qu'il doit tenir, 434 et suiv. ; confidence qu'il fan au même sur l'ai be de Polignac, V, 152 et SUIV. ; avec l'agrément du roi, il donne ea charge de premier gentilhomme de la chambre au duc de Mnrteniart son gen- dre, 158; représente à H. de Saint-Si-

mon combien il importe au succès du mariaue de Madenmirelie avec le duc de Herry que la du'lies>. d'drléans la lasse païaîiie a la cour; il le presse de le !aire seiiiir à la ducliesse, i74; sa fermeié préserve Livry, son beau frère de la perte de sa charge. 176; son entrelien à Vaiicresson avec M de Saint-Simon sur Mgr le duc de Bourgogne ; il presse iiistan.mtnt son ami de meure par écrit ce qui lui sen ble de la conduite du prince et ce qu'il estime y devoir corri- ger et ajouter, i9d ; texte du discours de M de Saint Simon sur Mgr le duc de Bourgogne adressé à M. le duc de Beau- vilheis, 196-204; il esi approuvé en tout, 218; M. de Beau\illiers veut le montrer au prince; M. de Saint-Simon n'y peut consentir: M. de Chevreuse est choisi pour juge, 218; M de Beauvil- lieis opine dans le con'ieil des finances pour l'adoption du projei oe dîme pré- sente par D. smarets , 365 ; il fait deux charges de sa charge de premier gentil- homme rie la chambre de M. le duc de Ben y; fait présent de l'une au duc de Sa.ni-Aignan, son frère, vend l'antre à Brthune, gendre de Desmarets, 376; son inquieiuile le jour de la r ceplion de M. de Saint-Aignan son lière en qualité de ducesi dissipée par M. de Saint-Si- mon, 398 et suiv.; son air tranquille et froid a la mort de Monseigneur, 434 ; changement opéré dans sa siiua ion, VI, 84; il conserve toujours son caractère de sagesse, de douceur et de modération, 85; sa roiiduite envers les co.rtisaiis qui s'empressent autour de lui, il cherche à s'ati.icher davaniaue le Dauphin, et à s'anpiochei de la Daunhine, 90 ; se sert Souvent de son hcau-fière le duc de Che- vreuse poiii faire agréer an Dauohin des choses qu'il n'ose présenter lui-même, 92; son crértit auprès du prince; quel changement il opère dans t^ute sa con- duite, 92; siination brillante de M. de BeauviUiers; dans quels ternies il est avec les ministres, m: ce qu'il pense de Torcy, ii3; de Desmarets, de La Vrillière, de Voysin , Ii5; de l'ancien ministre Chamillart; de Pontcliartrain fils, lis; de Ponti'harliain père, 116; il permet à M. de Saint-Simon d'avertir Ponichartrain fils de dominer son hu- meur dans ses audiences et avec tout le monde, et de montrermoins de penchant au mal et à lasévénte, i20; haute con- sidération qu'il aeqiiiert à la cour; son travail avec M. le Dauphin , i40; il sou- tient contre l'avis de M. de Saint-Si- mon que M. le Dauphin doit garder Meudon et toute sa part de la succes- sion de Monseigneur, i4o; comment se fait SB réconciliation avec le chancelier,

BEA

137

BEL

159 et suiv. ; il tombe malade; sa dou- leur à la mon du Daupliiu, î.sQ; com- menl il dér be à la vue du roi des tné- nioire.s de M. de Saint-Simon renfermes dans la cassette de (C prince, 260 et suiv. ; il lui ordonne en queque sorte d'aller pa-ser un nioi> à la Kei ; pour- quoi, 299 et suiv ; tait d'nnei au duc de Mortemait, son gendre, la suivivatjce de son gouvernement du Havre de Grâce et celle de l.oclies au duc de SaiiitAignan, son frère, VII, 60; der- nière marque de confiance que lui dimne le roi et qu'il donne lui-même à M de Saint-Simon. 1I3 et suiv ; sa vie lan- guissante; quelles en étaient les cau- ses, 114; sa maladie et sa mort à Vau- cressun ; son pèie, M. de Saint- Aignan , 115; première éducation de M. de Be lU- viiliers. 115; il >en avec distinction; son extérieur; son caractère; ses qua- lités de l'esprit; ses manières; sa pieté, 116 : sa crainte du roi; sa lineité dans le particulier, Ii7; sympathie parfaite entre les ducs de Chevreuse et de lieau- villierset leurs femmes, 1I7; le roi fait un jour l'apologie de la piéie de M. de Beauvilliers , 118; son ambassade à Londres après la tniut de Madame, 118 ; comment et à quelle époque il est déclaré par le roi clief du Ci'iiseii des finances, 1I9; puis gouverneur du duc de Bourgogne , ensuite des deux autres fils de France, lia; entre au conseil d'État; sa fermeté et Sun éloquence d-.ns les delibéiatinns , I20; sa ponctualité dans ses fonciiiis, |20; sa faiblesse pour M. de Cambrai et Mme Guyon lui fait oublier ce qu'il doit au cardinal de Noailles, i2i ; il fut toujours le défen- seur des entreprises de la cour de Rome, 122; son éloiguemeiit pour Monseigneur et Mnie de Maintenon. i23; combien il imposait à la cour, i2'i; sa vie retirée depuis la mort du Dauphin, i2(i ; son dé- périssement depuis celle du duc de Chevreuse, 126; comparais.m entre M- de Beauvilliers et M. de Chevreuse ; mot plaisant et vrai du chancelier Pont- chai train à leur sujet, 126 et suiv.

BEAUVILLIERS i Mme de ) essaye de cacher dans le plus grand secret les plus grands désordres de l'évêqiie de Beauvais; caractère de cette danie, VII, 126 ; sa laideur; ses manières grandes, nobles et aisées ; sa conversation ; son esprit; sa pieté; ses aumônes, 127; sa douleur à la mort de son mari; elle as- siste à son enterrement au monastère de Montargis; sa vie retirée, 127 ; trait de vertu héroïque à l'égard de l'uyfonds, cadet de Saumerv , i29 et suiv.; elle meurt d'une longue paralysie , 20 ans après son mari, ui.

BECHAMEIL, financier, surintendant de la maison de Monsieur , meu t fort vieux sen esprit; son gnùt exquis pour les tableaux, les uierreiies, les meubles, les bâtiments, les jardins ; il est bien traite et lonsiilie par le roi ; ses dé- penses prodigieuses dans sa terre en Beauvoisis, II, 'ib'i; le comte de Gram- mnnt lui don' e, aux l'uileries, un coup de pied dan- le derrière dont Béchanieil lui sait le meilleur gré , cooime le comte l'avait prédit, 45'».

BKIUMAR I le marquis de ) est nommé par l'électeur de Bavière pour venir de sa p:irt reconnaître le duc d'Aniou roi d'Espagne, II, 138 ; est nomme capitaine général et gouverneur général des Pays Bas par intérim: agit sous les ordres du maréchal de Boufflers, 368 ; sa naissance illustre , sa probité , sa magniticence, ses manières aimables le font estimer et adorer des Français, 369; atiaqiie les Hollandais au ullaue d'Écke- ren et contribue à la victoire que le maréchal de Bou 11' rs y reii'porle, ijb2; il est nommé ministre d'État d'Espa- gne, ii63 ; son caractère; ses qualités; il est fait grand d'Espagne de première classe, et chevalier de l'ordre du Saint- Esprit; est nommé vice-roi de Sicile, III, 145; puis membre du conseil du cabi- net, V, v3; est lait chef du conseil de guerre, VU, 305 ; détails sur ses actions Hiilitaires, XII, 145; son caractère; son attachement iiour les Français, 146; il maiic sa fille unique au marquis de Moya qui lui succède dans la grandesse, 146.

BEDMAR (la marquise de), vient à Versailles ; accueil distingué qu'elle y reçoit, 111,51.

BEDOYEUE (■ I,A ) , procureur général au parlement de Hennés, a ordre de se défaire de sa charge ; pourquoi, XI, 277.

BEr.oN ( l'abbé ) est nommé évéque de Toul, XII, 380.

BEJAR 1 le duc de ) , Sotomayor y Zuni'?a,grandd'Espagne;son caractèr ; historique sur sa maison , XII, Il 3.

BELESBAT ( Hurault ), sa famille, comment il vit à la cour et dans le monde; son caractère; il meurt vieux , sans avoir été marié, III, 256.

BELLEFONDS ( le marquis de\ petit- fils du maréchal de Bellefonds et gouver- neur de Vincennes, meurt fort jeune, V, 443.

BELLEFONDS - FOUQUET ( la maré- chale de ) meurt fort àgoe et fort retirée à Vincennes, vill. 397.

BEI.LKFONTAINE. lieutenant générai, remplace Ducasse dans le comn.ande- ment de la flotte qui doit aller à Barce- lone, VII, 63.

BEL

i38

BEN

BELLEGARDE, officier général etcom- maiuloiir du Sainl-Espnt , meurt à quatre-vingt-dix ans; il fut lonj^temps entretenu par la femme d'un des pre- miersmagis'rats du piriemeni, III, 231 ; anecdote curieuse à ce sujet, 23 1.

BEIXEOAKDE ( le marquis de ) , se- cond fils ded'Antin, obtient du régent la survivance de la charge de surinten- dant des bâtiments qu'a son père, IX, 39,

BELLEGARDE (Mme de), femme du second fils de d'Antin, meurt de la petite vérole: son mari meurt quatre ou cinq mois apiès, Xi, 173.

EE1,LE-1LE, chef d'escadre, est tué au combat de Malaga, III, i02.

BELLE-ILE ( Mme de), célèbre par quantité de bonnes œuvres , conçoit et enfante le nouvel ordre du Calvaire oîi elle meurt en 1628, IV, 21.

BELLE-ILE f île ) en Bretagne, à qui elle appartenait aiicienneiuent; comment elle vint dans la maison de Keiz , puis dans celle du surintendant Fouquet , XI, 64.

BELLE-ILE , qui .s'est distingué au siège de Lille, est fait brigadier, IV, 258 ; coniniencemerit de sa grande fortune; il était petit-fils du surintendant Fouquet, 382 ; coiiinient il devient mestre de camp général et obtient i20 000 livres de brevet de retenue sur cette charge, 383 ; épouse Mlle de Si vrac, de la maison de Durfort, riche, laide et folle, VI, 96; gagne au conseil de régence une somme de 400 000 écus, qui doivent lui être payés par les états de Bretagne , VIII, 247 ; généalogie de Belle-Ile, 247; carac- tère des deux frères, 250; leur parenté; leur liaison avec M. et Mme de Saint-Si- mon,'25o; commencement deleur fortune, 251; leurs alliances, XI, 65; comment ils sont poussés et protégés par Mme de Lévi, 66; caractère des deux frères, 66 et suiv; leur union inaltérable et tendant toujours au même but, 68; leur liaison avec M. et Mme de Saint-Simon ; autres amis puissants qu'ils se font, 68, 69; dilficuiiés qu'ils surmontent pour obtenir du roi l'échange de Belle- Ile; ce qu'ils obtiennent en retour, 69: comment cette affaire passe au conseil de régence, 69; au parlement et à la chambre des comptes, 70; Belle-Ile achète de la famille de Puysieux le gouvernement d'Huningue ; par quels protecteurs il obtient du régent la confir- mation de ce marché, 94 ; bruit que fait celte gràco singulière, 94; il est chargé par l'abbé Dubois de proposer au duc de Saint-Siujon un raccommodo- nieiii entre eux ; à quelles conditions, hoh ; sa lettre k M. de Saint-Simon , ex-

plicative de celle du cardinal Dubois au même ; quel en est l'objet, XII, 34?; est chargé par le cardinal Dubois de prier M. de Saint-Simon de le servir auprès du régent pour être déclaré premier mi- i nistre ; comment il s'acquitte de cette I commission , 407 ; il lui recommande vivement cette affaire, 409, 4i5; son impatience à ce sujet, 427; pourquoi il encourt la haine de Mme de Prie qui veut le perdre, 431 ; son union avec La Blanc, 431 ; il va à la Ferlé voir M. de Saint-Simon avec La Fare, pour lui faire part de ses inquiétudes sur les suites de l'affaire de la Jonchère, XIII, 12; conseils qu'il en reçoit et qu'il ne veut pas suivre, 12 et suiv, ; il comparaît devant la chambre de l'Arsenal ; déposition qu'il y fait, 37.

BELLUGA , évêqne de Murcie, est nommé cardinal ; sa rare piété ; sa fidéli- té et Sun attachement à Philippe V, XI , 197 ; son désintéressement; "sa ré- sistance aux ordres réitérés du roi; à quelle occasion, i98; il refuse la dignité de cardinal s'il ne l'obtient du roi, 198 ; reçoit ordre enfin de l'accepter; remet son évêché de Murcie et se retire à liome, 199.

BELSUNCE ( l'abbé de ) , neveu de M. de Lauzun , est nommé évèque de Marseille; son ignorance; son attache- ment aux jésuites; pureté de ses mœurs; son zèle pastoral ; son fanatisme pour la constitution Uni.genitus ; prodiges d'humanité qu'il fait pendant la peste , IV , 341 ; il est nommé à l'évèché de Laon, XX, 26; refuse cet évêché pour rester à Marseille, 27.

BENAVENTE ( le comte de ) , grand d'Espagne, est nommé par le testament du roi membre de la junte qui doit gou- verner en attendant le successeur, II, 132; meurt à Madrid dans une grande considération, IV^ 294; historique sur sa maison, XII, 160; détails sur son genre de vie et sur son caractère, I6i.

BENEFICES. Terres accordées parles rois francs, VII, 445.

BENTIVOGLIO, nonce du pape en France; son caractère; il entretient une fille de l'Opéra et en a deux filles qu'on appelle la Constitution et la Légende , VIII, 380; avertit le pape que les hugue- nots reçoivent toutes sortes de faveurs de France, que le régent est près de conclure un traité de garantie mutuelle des successions de France et d'Angle- terre; excite à ce sujet l'ambassadeur d'Espagne, 4o4; souffle le feu tant qu'il peut; tâche d'irriter le pape de toutes les chimères dont il peut s'aviser, 409; pour avancer sa promotion au cardinal t et l'autorité romaine , ne cesse d'exciter

BFR

139

BER

Rome aux plus violents partis ; cherche à susciter de tous côles des ennemis à la Krance; ses roiilV'rences avec Holien- dnrll'siirle ti'ai'i; de Franco avec l'An- gleterre, IX, 57; rend comote à Rome de la proposition que ce ministre alle- maml lui a laite de la part de son maître, concernant le prétendant ; représente au pape la ligue de la France avec les prtitestants comme l'ouvrayi' des minis- tres jansénistes, 58; l'exhorte à s'unir plus étroitement que jan.aisà l'empereur dont l'intérêt devient celui delà religion; entretient souvent le haron d'Hohemiorff, tok ; d'après les ordres qu'il reçoit du pape, il a une audience du czar qui est à Paris; ses conférences avec le prince Kourakin et le vice-chancelier Schaf- firoff, 257; l'étroite intelligence du régent avec l'Angleterre est un des moyens dont il ,se sert le plus pour décrier ce prince à Itome, 262 ; il presse de nouveau le pape de se rendre le maître en France en faisant avec l'em- pereur la ligue dont le liaron d'Hohen- clorff lui a communiqué le projet , 327 ; ses nouveaux conseils au pape contre l'empereur, 385 ; ses mensonges au pape Bur les intentions du régent; il empoi- sonne tout ce qui se passe en France, 70 et suiv. ; ses nouvelles méchancetés, XVI, lik , 125; il détruit le bon eti'et ijue doivent produire en France les bulles nouvellement accordées par le pape, 192; il prend congé du roi et du régent, après avoir travaillé à tout le mal qu'il pouvait laire, XI, 175; les DuUes qu'il avait fait retuser aux abhés le i.oi raine eide Casiries arrivent entin, il ils sont sacrés évêques , 175 ; il est fait cardinal ; meurt dans un emporte- ment de colère, 196.

BKRANGF.i;, colonel de Bugey, est tué m siège de Saint-Venant, V, 310.

BEI'.EITI, ambassadeur d'Espagne en hollande, essaye de persuader les Hol - andais de ne pas accorder à l'empereur Jes garanties qu'il leur demandera, et jue, s'ils les accordent, le roi u'E.ipagne s'en offensera, IX, kl ; caractère de Be- ■etti, 130; quelles es|)érances il donne tux ministres espagnols par rapport aux lullandais, 47 ; d'après l'ordre d'Albé- "oni, il déclare au pensionnaire Hein- ;ius que le roi d'Espagne est prêt à trai- er avec la république, et demande que ies pouvoirs soient envoyés à Kiperda, imbassadeur à Madrid, 51; réponse 'roide du pensionnaire, 52; après avoir iollicité un traité de ligue particulière ivec la Hollande, il change d'avis; pour- ]uoi , 100; ses entretiens avec le baron iuywenworde et le comte de Sunder- Bnd, 100 ; il est pressé par Stanhope de

faire entrer l'Espagne dans une alliance avec la France et l'Angleterre, lOi ; tra- vaille à empêcher les Etats généraux de presser l'empereur d'entrer dans la tii- ple alliance, JOl ; son embarras relati- vement à la propcisition que lui fait lord Stanhope de négocier à Vienne la paix entre l'empereur et le roi d'Espagne; ses lettres à Albéroni à ce sujet, i2(i; reprocties que lui adres'-e ce ministre; il lui vante le service qu'il a rendu en ou- vrant les yeux aux principaux de la république sur le danger des desseins et de lagrandeur del'empereur, 291 ; ses craintes de se voir enlever la négocia- tion entre l'Espagne et l'empereur, 292 ; il soutient qu'il faut la traiter à la Haye; pourquoi, 323 : il se flatte à tort de trou- ver dans les Etats généraux beaucoup de penchant pour l'Espagne, 35o et suiv.; ses manèges, 371; comment il est trompé pai^'de faux avis, 375 ; assurances qu il donne à l'Espagne des bonnes dis- positions de la Hollande, 376; son aveu- glement sur les dispositions de cette puissance et de la France, X, 61 ; malgré sa sécurité, il craint de ne pouvoir em- pêcher la Hollande de se soumettre aux idées de l'Angleterre, si elle est d'ac- cord avec la France, 103 ; il se vante d'avoir surmonté, par son habileté, Top- position des Piovinces-Uiiies, I06;dans l'intention de faire passer le prétendant en Angleterre, il cherche à lier l'Espa- gne à la Suède; ses propositions avec un officier polonais, 12I ; bonnes dis- positions qu'il trouve dans l'ambassa- deur de Moscovie, 122 ; essaye d'empê- cher les Èiats généraux de prendre aucun engagement dans le traité de Londres; son embarras, 132; sa ja- lousiecontre Monteléon, 133: ses plaintes contre la France, 137; ses efforts pour détourner la Hollande du traité de Lon- dres; il propose de nommer un ambas- sadeur hollandais pour Madrid, 138; fait un voyage à Amsterdam , pour empêcher la régence de cette ville d'accéder au traité, ik3; ses efforts pour traverser la négociation de Cadogan, 157, 158; cher- che à décrier Monteléon en toute occa- sion, 158; déclaration qu'il fait en Hol- lande de la part du roi d'Espagne, 167; il attribue à sa dextériié la longue incer- titude des Hollandais; ses invectives contre la France ; ses fausses idées ; ses conseils, 170; il vante l'utilité du mé- nioire qu'il a fait remettre aux Etats généraux, 171; ses relations diverses à la courde Madrid, 172; ses conseils à Aloé- rnni touchant les négociants espagnols, 172; inspire à l'agent du duc de Savoie des soupçons sur les desseins des al- liés, continue à décrier Monteléon, 173;

BER

140

BER

prévoyant que les Étals généraux vont souscrire au traite, lien attribue la c;iuse aux sollicitations \mi>Piiieuses de la France, 178 ; nouveau nioyen qu'il eni- ploie pour prévenir l'événement qu'il craint, |7»; ses plaintes loiure l'aniba-- sadeur franç.His à la Haye, et iimtre Duiiois, 178, 179; il continue à se van- ter de ses pratiques secrètes ; cherche à gatcner le baron de VVelderen. lys; se plaint du premier miii'.sire d'Espagne; se vante d'avoir relardé la résolution de la province de Hollande, 196; maigre sa vivacité, il cède à la nécessité des cir- Ciinsiances; conseille au roi de dissi- muler et de suspendre tout ressentiment, '^17; la ^ignaiu e du traite d'alliance dé- nient les éloges qu'il donnait a tant je démarches qu il supposai', avoir laites pour l'empêcher, '257 ; il déplaît à Albé- roni par 1 exagération continuelle de son crédit en Huilai de, Qî9.

BEItCKK l)K MAl.lSSt»! ES, évêque de Gap, [luiilie un niandement contre le car- dinal de Noailles, V, ki6. Voy. Unige- nitus

BEKr,HES(le prince de), épouse une fille du duc de Kohan ; obtient par le crédit de-l'élei teur de Bavière une cuni- pa;;nie des gardes du corps du roi d'Es- payne. à Bruxelles, l'ordre de la Toison d'or, nuis la grandesse, V, 33 ; meurt en Flandre, XI, '278.

EElUiHEYC.K , baron, puis comte fla- mand, est présenté au roi par le ministre Chrtmilliin; sa capacité; sa droiture, III, 333; il est mis à la tête des affaii'es des Pays-Bas pour l'Espagne; son caractère; il est uuiversellenient aimé et honoi é en Flandre, 3ik; est chargé par le ministre Ciiamillari de taire révolter les P.ivs- Bas dans le même temps qu'on exécute- rait en Ecosse le projet conçu par l'An- glais Hough IV, 99; ses conl'eiences à ce sujet avec M de Vendôme devant le roi et le minisiie Chainillart: sa conte- nance terme et modeste, lOO et suiv.; il va à Marly oii le roi lui fait les hon- neurs de ses jardins, est envoyé à Cli- chy avec Piiységur et Chamlay, pour conférer avec M. de Vendôme sur les opératinns de l'armée de Flandre, I30; comment ils sont accueillis par le duc, 130; Bergheyck part piiur Mons, 131 ; ch. rche les movens de tirer quelque parti du soulèvement qu'il a comerié, 17'^; vient à l'aiis il trouve le minis- tère changé; va vi-iier Chainillarl; pa- roles que lui adresse le roi à son sujet, %19; appe é en Fsimgne. il est ren- viiyé par la princesse des Ursins, V, k02 ; voit le rui à Versailles et les minis- tres séparément, VI, 100; est nommé par l'Espagne pour aller négocier la paix

à lîtrccht, IS9; il obtient de se retirer des allaiies ei d'aller achever tranquille- meni sa vie daii^ une terre en Flandre; son caractère modeste, affalile et vei idi- que, VU, 51 ; il vient à Versailles; le roi luii permet de venir à Marly toutes les fnis qu'il voudra; luge à Versailles; est toujours accueilli à la cour, 68; prend congé du roi et se relire en Flandre, 166

BKRINGHEN, premier valet de chambre du roi, se sauve à Br' xelles lors oe la visite faite chez 1h reine au Val-de Cràce, 1 , 'l'i ; revient auprès d'elle dans les pre- miers jours de sa puissance; ce qu'était snn père qui devint premier valet de chambre de Henri IV. lik: scm lils qui lui succède achète la charge de premier éciiver du duc de Saint-Siimm, kk.

REKINGHKN, dis du préccdenl, pre- mier ecu^er du roi, est enlevé oaiis la plaine de Bissancourl 11,397; est oéli- Yi é au delà du château de Ham; arrive à Versailles et va chez Mme île Alamte- non le roi le reçoit à merveille, 398; traite celui qui l'a er levé et qui est devenu son prisonnier avec toutes sortes d'égards; lui donne de l'argent et lui fait «les présents considérables, 399; son désespoir à la mort de Monseign^ ur, VI, 79; son caractère, r25 ; sa réponse à M. de Saint-Simon qui le prie de travail- ler à reconiilier le chancelier avec M. de Beaiiviliiers, 126; est nommé du conseil de.^ affaires du dedans, VIU, 224; est chargé des grands chemins, ponts et chaussées, 225; sa contestation avec M. le Grand sur la dépouille de la petite écurie, 256; son caractère, 2i6, 257; raisonsqii'il fait valoir dans un mémoire, 258 : le conseil de régence décide en sa faveur, 265; sa reconnaissance envers M. de Saint-Simon, 266; il meurt à 71 ans, XIII, 29.

BF.KlNilHKN, filsdu précédent; sa con- testaiiun avec le grand éeuyer est déci- dée en sa faveur par M. le Duc, XIII, 9'i; il meurt à 43 ans, sept niois après son père auquel il a succédé; snn caractère; son frère obtient la charge de pre- mier éeuyer, 95.

Bi KLli'S iMme), Allemande, acquiert une grande furiiine en Espagne elle P"uverne entièrement la reine, épnuse de Charles 11 ; contribue aux dispositions que fait ce prince en faveur du prince électoral de Bavière, I, 427; emporte en Allemagne les trésors qu'elle a ac- quis. [|. 121

BFliilUDEZ, jésuite espagnol, est nommé coniesseur du roi d'F.spagne aussitôt après la mort du P. Aubeiiioii; sa haine pour la France; ses talents pour la prédication; il prêche les ser-

BER

141

BER

nions de Bourdaloue traduits en es- pagnol. XIII, 45.

BEKNAl'.D ^arnuel\ fameux banquier, esi mande chez le contiôleur général Desn.aTeis, pour dîner el iraçaiiier avec lui; le roi lui tau voir ses jardins et le comble de caresses, iv, 131 ; a quti but; Benmrd enthousiasmé accorde à Des- niareis ce qu'il lui avait refusé et au oelà de ce qu'il avait demandé, 13 1 ; sa prodi- gieuse bannueriiuie; le miiiistie Des- raaieis le secourt autant qu'il peut; son crédit ne peut se ret-iblirà l.yon ni dans la partie de l'Italie qui en est voisine, 336.

BERNIÈRE, major du régiment des gardes, est tué à la bataille de Ramillies,

III, 276.

BEKNSTORFF, ministre anglais, est se\il auteur de la vioence exercée contre Gyllenibouru, ambassadeur de Suède à Londres; les Anglais désapprouvent cette violence. IX, 1 15.

BF.I'.RY le duc de . est nommé che- valier de l'oi die, I. kik; est nonmié che- valier de l'oïdre de la Toison d'or par le roi d'F.spagne l'Iiilippe V; leçoii le coUiei des mains du roi de France, II, 231 ; est délivré de ses gouverneurs; sa joie, III, 2i7 ; est nomme pour a'Compa- gner son frore M^i le duc de Bouigoyne,

IV, 43; pourquoi .-on voyage est roiiipu, l»5 ; est nornmé p"ur aller servir sur le Rhi/i comme volontaire sous les ordres de son trére, 127; part pour l'armée; rejoint son frère à Valenciennes, i59; est admis aux conseil.- de guerre et y montre beaucoup de sens, 226 ; il revient à la cour; lommeiitil y est aicueilli par le roi, 267; sa léponse au roi qui lui demande s'il serait bien aise de se marier et si Madeimiselle lui plair.iit.

V, 261 ; il est piesenlé par le roi à Madame sur le pied de gendre, 263; célébi ation de son mariage, 293 et suiv.; sa (louieiir à la mort de ibnsiigneur, 'i33; combien il paraît sensible aux pro- cédés de M. le Dauphin et de Mme la Dauphine. \I. 6; plaisir qu'il ressent de la réconciliation qui a lieu entre le.- deux princesses. 10; il fait des efforts inutiles pour engager la duchesse de Berry à aller donner la chenise à Mme la Dau- phine, 10; lui-même la donne à M. le Dauphin, il: sa dispute a»ec Mme la Dauphine pour du lab. c provenant de la succession de .Monseigneur, i4i ; il vend beauioup de diamants de son héri- tage pour fai'e face a ses affaiies, |42; son laiacière; sa laiblesse pour .Mme la duchesse de Berry, ikS; i; crevé un œil à M. le Hue en chassant; son alfliciion, 228 ; sa douleur extrême de la maladie el de la mort de H. le Daupkia sou frère,

236 ; le roi supplée à la modicité de son apanaue par une pension de 400000 li- vr. s ; le lait entrer au conseil des denè- ches, 342: M deSiint-Simon con-eilleàce prince de conserver comme pièce iiuipor- taiile la lettre que le roi d'Espagne lui a écrite toucliant sa renonciation au trône de France, 343; ce pritice voulant ré- potidre au premier nrésiiient du parle- niefit reste court, 393: son désesiioir augmenté parla tlaiiene de la prini esse de Monaco, 398 el suiv. ( voy. l'art. Bennnriatwns ; il encre au conseil des finances, VII, 17; lonibe malade, détails sur sa maladiequ'on attribue au poison, 51 et suiv.; il reçoit les sacrements; sa mort; son exléiieur, 52; son caractère; son esprit médiocre; sa gaieté; sa timi- dité, 53; il fut le fils favori de Monsei- gneur; son amitié pour son frère et sa belle-sœur; sa crainte exiessive du roi, 53; son amour pour laduchesse de Berry se change peu a peu en aversion. 54; ce prince ion aimé et généralement re- gretté; ses obsèques, 5.i; son corps est déposé à Paris, aux Tuileries, 55; ses funérailles à Saint-Denis, 56.

BERRY fia duchesse de), dans un souper à Saint-Cloud, s'enivre avec M. le duc d'Orlétns; on la remmène dans cet état i Versailles , V , 343 ; son déses- poir à la mort de Monseigneur; senti- ment qui le produit. 433: esquisse du portrait de cette princesse. 448 ; ses projets odieux pour l'avenir, 449 ; sa con- duite envers Mme d'drléans sa mère et envers Mme la duchesse de Bourgogne, 449; la mort de Monseigneur détruit tous ses projets et cause ainsi son deses- poir. 450: comnient elle reçoit les avances de pure générosité de M le Dauphin et de Mme la Dauphine; sa conduite avec .Madame, VI, 6; et envers la duchesse d'Orléans, 7 et suiv.; scène et éclat qu'elle fait à Marly; ses reuroches à Mme de Saint-Simon; ferme répon.-e de cette dame, 8 et suiv. ; réprimande que lui font le roi et Mme de Maintenon; solitude chez elle; dégoûts qu'on lui fait essuyer, 8; elle avoue à vlme de Saint-Simon après la mon de Monsei- gneur quels étaient ses dessein-, 9; celte dame l'exhorte à se rapprocher de sa belle-sœur: elle promet de lui de- mander une audience. 9; elle se récon- cilie avec elle . 9 ; elle refuse avec em- poriement d'aller donner la chemise à Mme la Dauphine; y consent à la tin, nais en demandant un délai, 10 ; au bout de quelcjues jours elle va la donner, 11 ; sa hauteur; son emportement; dérangement de ses affaires, U2: sa gala.tene; son aversion pour sa nière, Mme la duchesse d'Orléans; son ascen»

BËR

i42

BER

dant sur son mari et sur son père, M. le duc d'Orléans, ii7 et suiv.; danger qu'elle court au pont de Meluii; elle t'ait une fausse couche, 159; double humi- liation qu'elle éprouve à l'occasion d'un collier de perles et d'une fenifne de chambre, 217 ; son embarras et son dépit à l'occasum de la charge de premier écuyer du duc de Berry; avec quelle hau- teni" elle est traitée par la comtesse de Kducy et Mme de Lévi, 226; elle accouche d'un prince qui meun au bout de huit jours , WT ; sa liaison avec Mlle de Conii; comment elle s'est formée, ^32; elle la sonde sur le mariage d'une de ses sœurs avec M. le prince de Conti son frère, et la prie de servir ce projet auprès de sa mère , et du reste de garder le secret, 433; appelée à Saint-Cloud par Mlle de Conti, elle apprend d'elle la résolution qu'a prise Mme la Princesse de demander au roi le double mariage entre ses petits-fils et qu'elle s'est con- fiée à cette princesse; avec quelle hau- teur et quelle indignité la duchesse de Berry tiaiie Mile de Conti, i43'i ; fait demander au loi la permission de venir à Marly vnir son mari malade; ce qui lui est refusé à cause de sa grossesse, VU, 52; sa conduite débordée cause entre ces deux époux des scènes très- violenies; trait entre plusieurs: elle veut se faire enlever au milieu de la cour par son chambellan ; lettres à ce sujet, 54; ses sentiments à la mort de son mari, 55; scènes ridicules dans sa chambre à l'occasion des visites qu'elle reçoit, 57 ; elle se blesse et accouche d'une fille qui ne vit que douze heures, 63; elle obtient du roi d'avoir quatre dames pour l'accompagner, mais sans titre de dames du palais; leurs noms; leurs appointements, 3i5; por- trait de cette princesse, 359; elle fit tout ce qu'elle put pour ôier toute reli- gion à M. le duc de Berry; son ivresse fréquente à table; sa conduite avec son père, sa mère et son mari, 360; ses galanteries; sa passion pour I,a Haye par qui elle veut se faire enlever, 36i; elle fut la dépositaire des secrets de M. son père tant qu'il vécut, 361 ; son aversion et son mépris pour sa mère, 361 ; sa crainte du roi et de Mme de Maiutenon desquels elle est méprisée, 362; sa con- fiance entière pnur Mme de Mouchy, 362 ; après la mort du roi elle va loger au Luxembourg; Mme de Saint-Simon en prend occasion de vivre séparée d'elle le plus (ju'il lui est possible, Vlll, 241 et suiv.; elle veut avenir un capitaine des gardes et en obtient un du retient, 286; obtient une compagnie des gardes, 286, marche dans Paris avec des timbales

sonnantes ; ya à la comédie elle a un dais dans sa loge et quatre de ses gardes sui' le théâtre: le régent fait cesser ces usurpations, 344; elle fait arrêter le carrosse de M. le prince de Conti et mal- traiter son cocher; quelles excuses elle fait à ce prince, 344; son amour effréné pour Rion ; comment elle en est traitée, 345; s'avilit à fane des repas avec lui et des gens obscurs. 346 ; elle va coucher aux Carmélites les jours de bonnes fêtes, y assiste à tous les offices; mange avec les religieuses; remontrances que lui font les deux carmélites chargées de la recevoir, 346 ; elle rend à M. d'urléans son père les rudesses qu'elle éprouve de Son amant, 347 ; l'ait murer les portes du jardin du Luxembourg; obtient du ré- gent qu'il abrège les deuils, 388; fait avoir a La Haye une plae.e de geniil- homme de la manche; achète la Muette au bois de Boulogne, 389; double en faveur do Mme de Mouchy et de Rion les charges de dame d'atour et de pre- mier écuyer, IX, 289; cliangenients faits dans sa maison à cette occasion. 289; elle fait donner à Rion le gouvernement de Cognac, 334; sa conduite inconve- nante envers le maréchal de ViUars, X, 37; autre faute de même genre envers Mme de Ciermont, 38 ; comment elle la répare par le conseil de Mrne de Sdint- Sinion, 38 et suiv.; est l'ètée pendant plusieuis jours à Chantilly par M. le Duc, XI, 29; elle allecte une hauteur dédai- gneuse à l'égard de Mme la Duchesse, 29; elle obtient Meudon en échange du château d'Amboise; en donne le gouver- nement à Rion, 36; ses deux entreprises étranges, l'une à l'Opéra, l'autre chez elle, envers l'ambassad"ur de Venise, 38 ; elle devient enceinte de Kion qui se moque d'elle ainsi que Mme de Mouchy, 108; tombe malade au teriue de sa gros- sesse ; son état dangereux, 109; ses emportements contre le curé de Saini- Sulpi(;e et le cardinal de Noailles qui lui refusent les sacrements, si Rion et Mme de Mouchy ne sont renvoyés du Luxembourg, 1 1 1 ; éclat que l'ait dans le monde cette affaire; son mariage secret avec Rion, lU; elle accouche d'une fille, 112; elle rouvre au public son jardin du Luxerabour;-' ; se vcue au blanc pour six mois; donne au comte d'Uzès la place de capitaine de ses gardes, ii3; retombe malade; va s'établir ii Meudon ; veut déclarer son mariage, 125; scènes avec M le duc d'Orléans à ce sujel, 126; elle veut faire avec son père sur la ter- rassy de Meudnn un smiper qui lui devient fatal. Vil; el\>- se fait transpor- ter à la Muette, 127 ; sa maladie empire et donne de justes craintes, i31;ellese

BEII

143

BER

confesse à un eordelier, i37; portrait de celte princesse; ses qualités; ses vices; son orgueil; ses débauches; elle s'indigne qu'on ose parler de ses débor- dements, i37 et suiv.; elle se soumet aux remèdes; reçoit une première fois les sacrements, i39; donne à Mme de Mouchy son baguier estimé plus de 200000 écus, 139; reçoit une seconde fois les sacrements, mais avec plus de piété que la première, iiiO; éprouve beaucoup de soulagement de l'élixir de Garus ; mais les bons effets en sont détruits par une médecine que lui donne Chirac; sa mort, f4'2; à l'ouverture de son corps on trouve qu'elle était enceinte et que son cerveau était dérangé; détails sur ses funérailles, iiiS; soi) cœur est porté au Val-de- Grâce et son corps à Saint-Denis, i43; deuil porté à la cour et au Palais-Koyal, lis.

BERWICK ( de ) est fait prisonnier au village de Neerw inden, I, 58 ; va se- crètement en Angleterre pour le roi Jac- ques II; manque y être arrêté; son re- tour fait concevoir de grandes espérances pour ce prince, 1 95 ; il perd son épouse à la fleur de l'âge, belle, touchante et faite à peindre, 325; il devient amoureux de la fille de Mme Bockley, une des darres de la reine d'Angleterre de Saint-Ger- main, II, 85; est choisi par le roi pour aller commander en Espagne, III, 27; Puységur lui est donné pour adjoint et chargé du détail de toutes les trou pes , 60 ; remporte plusieurs avantages qui découragent les ennemis, 77 ; prend Castelbranco; bat et poursuit le géné- ral Fagel; s'empare de Portalègie, de Salvalierra , etc., 78: est rappelé aux instances de la reine d'Espagne, 103; son sang-lroid en recevant l'ordre, 134; est nommé pour aller commander en Lan- guedoc, 138; achève d'y anéantir les fanatiques, 152; fait le siège du châ- teau de Nice et s'en rend maître, 23i; est fait maréchal de France avant l'âge de 36 ans et reçoit ordre de retuurner en Espagne, 254 ; arrive en Estrémadure; état de ses lorces et de celles des enne- mis, 271 ; malgré son art et ses manœu- vres, il ne peut empêcher l'armée portu- gaise de s'approcher de Madrid, 28'i; marche vers Burgos avec le roi d'Espa- gne, 28^; change la face de la guerre; fait reculer l'armée ennemie, 285 ; pour- suit l'archiduc; prend Ciiença, 285; et Carthagène, 33i ; se voit dans la néces- sité de reculei' un peu devant les enne- mis; les attire dans les plaines de Va- lence, I»16; attend avec impatience l'arrivée du duc d'Orléans pour leur livrer bataille; informé par AsfelJ de leur approche, il approuve les disposi-

' tions qu'il a laites et se prépare à C(jm- battre; bat et met en fuite les ennemis à Almanza, kn ; va au-devant de M. le duc d'Orléans ; eomment il en est ac- cueilli, kii ; est fait grand d'F.spagne de première classe; reçoit en présent les villes et territoires de Liria et de Xérica, 421 ; est fait chevalier de la Toison d'or, 421; est mandé pour venir commander en Provence sous Mgr le duc de Bourgo- gne, IV, %3; pourquoi il reçoit contre- ordre, 45; est nommé pour aller com- mander sur le Rhin sous l'électeur de Bavière, 119; il mène en Flandre 34 bataillons et 65 escadrons , i73 : sa présence en Artois sert à en faire re- tirer les ennemis qui y ont fait des

I courses et levé des contributions, 213; il joint le duc de Bourgogne à Ninove, 217; prend l'ordre du duc de Vendôme avec une indignation dont il ne se cache pas; déclare publiquement qu'il remet son armée à M;;r le duc de Bourgogne et qu'il ne se mêlera de quoi que ce soit, 217 ; uniquement attaché à suivre le duc de Bourgogne, il se borne à lui dire ce qu'il pense et à témoigner son mé- contentement et son inutilité, 218 ; il est aigrement repris par M. de \ endôme et maltiaité par sa cabale, 2i9; s'oppose aux entreprises vaines et ruineuses du prince, 232; va à Bruges prendre le com- mandement de 4 bataillons et de 50 escadrons; pressé par les princinaux officiers d'attaquer un convoi des enne- mis, il leur ferme la bouche en leur montrant l'ordre de la cour qui commet cette expédition au comte de La Moihe, 236 ; combat l'avis de M. de Vendôme concernant la garde de l'Escaut ; nou- velles altercations entre eux, 259; re- çoit ordre d'aller prendre le comman- dement des troupes restées sur le Rhin, et peu après celui de prendre les quar- tiers d'hiver, 259; revient à la cour et ne se contraint ni en public ni en parti- culier sur M. de Vendôme et sur ce qui s'est passé en Flandre, 273; est nommé pour aller commander en Uauphiné, 325; batlegénérallieybenderauprèsdeBrian- çon, V, 35; est envoyé en Flandre comme modérateur des conseils, 300; sa for- tune est rapide; il se fait nommer duc et pair, 300; obtient l'exclusion formelle de son fils aîné dans ses lettres de duc et pair et y appelle tous ceux de son se- cond lit; ses projets de fortune pour ses enfants, 301 ; il aihèie en Beauvoisis une terre qu'il fait ériger sous le nom de Fitz-James ; raison de ce nom dnnnée au roi par Berwick lui-même, 302; il se rend en Flandre; recueille les avis des officiers généraux; vient en rendre compte au roi ; est reçu duc et pair au

bes

ikti

BEs

parlement; aventure plaisante au festin qui suit cette réception, 302 et suiv ; il fait lever le sié^ie de Gnone dont il re- lève la garnison; revieni à la eoui' ou il est bien reçu, \ 1, 367 ; est nommé pour aller faire au roi ii'Kspagne les compli- merits de condoléance ei faire le siège de Baicelime, Vil, 38; ouvre la irancliée devant ci ne ville, 'k; emporte le che- min couvi-n de la place. 98; se couvre de gloire par la prise de Barrelorje et par le bon ordre qu'il y rétablit. 139 et sriiv.; vimt à Marly il a une longrie audience du roi, 153; est nommé pour aller comn:ander en (Juyenne, VIII, 390; il renvoie Sa paieme, ne voulant pas être soumis au coniie d'Ku ; malgré le mou- vement que se donnent les bâtards ei les prini-es du sang il tient bon. et sa patente est reformée, 39 1 ; il établit en Espagne son fils aîné Tinmoutb et lui cède sa grandesse, 437; il obtient pour son se- cond Bis la suivi vance de son gouverne- ment du Limousin, XI, 23; il s'engage d'acC'pier le commandement de l'arnrée qui doit agir conire l'Ksriagiie en cas de rupture; etonnement que cause cet en- gagement, 36; l'ait le siéj^e de Konta- rabie, qui capitule; assiégé Saint-Sénas- tien, qui capitule aussi. i3l; prend la Seu d'Urgcl et finit laiMmpa^;ne, 175 ; revient à Paris, 186; entre au conseil de légenee, 258 ; grand d'Espagne ; tué au siège de Philippsbourg, XII, ii3; averti des pre- miers que l.a Vrillière prétend au duché- pairie, il en parle à M. le duc d'Or léans avec beaucoup de force et l'embarrasse étraiigemoni, Xlll. ko

BE>ONS, brijiadier de cavalerie, est nommé directeur général des trorrpes en Flandre, I, 139; est envoyé auprès de M. le duc d'Orléans; le joint à Bnançon, m, 3i9 ; retourne rendre compte aa roi des moyens et des difficultés pour le re- tour de larriiée en Italie, 324; est fait marédial de France, IV, 393; reçoit ordi e de passer de Catalogne en Espagne pour en raineiicr les troupes, 430; re- çoit un autre ordre pour suspenore le retour des iroufies, 430: mande à M. le duc d'Orléans l'aventure qui est arrivée à son aide de camp Flotte envoyé en Es- pagne , V, 7; contrarié par diflérenls contre-ordres, il manque l'occasion de défaire les ennemis au passage de la Sègre, 34; met ordre à la subsistance et aux quartiers qu'il doit laisser en Es- pagne et repasse les Pyrénées avec le reste de ses troupes, 35 ; le duc de Saint-Simon lui propose de travailler avec, lui a séparer M. le duc d'Orléans de sa maîtresse, 86 et suiv ; il se reuu à l'invitation que lui fait Saint-Simon; son ejitrcvue avec lui, 94; leur entretien

avec M. le duc d'Orléans, 95 et suiv.; comment ils combattent la passion du prince et parviennent à l'ébranler et à le favre revenir sur le compte d<; sa femme, 102 et suiv.; dans quel état ils le laissent; résolution qu'ils prennent de ne le pas (juitier, 104; leur nouvel entretien avec M. le duc d'Orléans; Desons appuie le conseil que M de Saint-Simon .lonne au prince; vive sortie qu'il lait contre son projet de voir Mme d'Argenton avant de s'en séparer, io4 ei suiv.; son têie-à- lète avec Saint-Srmon sur le nue d'Or- léans, 1 12 et -uiv.; Besotrs accompagne le prince jiisqu'àla porte de Mme de Mainte- non, ii4;revMii Saint-Simon, et apprend de lui ce que le duc d'orleans vient de lui dite de sa visite à Mme de Maintenon, 114; sur la confidence que lui fait Saint- Siioon de l'audience qu'il a demandée pour lui-même au roi, il lui conseille de faire la même confidence au duc d'Orléans. 1 15 ; dans un aune entretien, le prince lui apprend qu'elle a vu le roi, et ce que Mme de Maintenon lui a dit le matin ; sa surprise et sa joie, 116 et suiv.; autres détails sur cet entretien, ii8et suiv. ; résolution que pi'enneni entre eux Saint Simon et Besons pour leur con- duit.; relativement à la rupture qu'ils viennent d'opérer, Ii9 et suiv.; Besons insiste aupiès du prince pour qu'il aille voir la diicliesse d'Orléans dans la jour- née et lui dise sa rupture; le prince le lui promet, i20; il consulte le chancelier et le duc de Saint-Simon pour avoir leur avis sur la place de gouveriieur du duc de Chartres que M. le duc d Orléans lui propose; leurs avis divers, 138; demande au roi son agrément, i39; sur sa réponse il juge qu'il ne peut accepter la place, i4o; vit aux dépens de l'eonemi au delà du Khin; rejoint l'armée duducd'Har- court, 176; comment il est joué par la duchesse de Berry. 354 et suiv.; se plaint à elle même, 354 ; fait le siège de I an- dau qui capitule, 443 ; se rend maître de Kirn, VU, li; est nommé du conseil de régence; son caractère, VI il, 226; son ex- traction, 227 : il échoue dans le projet de se faire un département des placets du commun, 245; il marie une de ses tilles à Maubourg, brigadier de cavalerie, S35.

BESONS, évêque d'Aire, est nommé archevêque de Bordeaux, I, 328; puis membre du conseil de conscience ou des affaires ecclésiastiques, VIII, 218; son caractère, sa capacité, 2i8, 219; passe a l'ai clievèché de llouen , XI , 1 1 7 ; entre au conseil de régence, i76; ac- corde à l'abbe nubois iiridemissoirepour son ordination, -261; samort; ses qua- lités, XII, 11; XIII. 60.

BIE

145

6IR

BÉTHOUI.AT ou BF.THOUI.OT, premier nom de l,a Vaiitruviin. Voy. l'e niui

BEI HUM-. k' dik- de ■,' dit rhez M. de Saini-Simon qu il avait imijnuis cru le pape iiitaillible. mais que nepiiis lacon- dan.nrtliun de M. de Cambrai il ne le crovaii plus, II, 15 ; il meui l à 76 ans, IX.'l'll, i42

BÊTHt NE (le marquis de, épouse une demoiselle d'Aïquien; est envoyé en Pologne pour comnliiueiiler le nouveau roi, mari de sa belle-sœur; est fait che- valier de l'ordre; repart pour Varsovie avec sa femme; s.-s eirants; il meurt en Suède od il est envoyé ambassadeur ex- traordinaire; son caractèie; ses ser- vices, IV, 27.

BE I HUNE ' Mme de), dame d'atouis de la reine de l'ologne, revient en Irance ; son espi'it entreprenant; elle prétend avoir le droit de baiser les tilles de France; trompe Madame à cet égard: le roi le trouve mauvais ; elle est présentée à la princesse et n'ose la baiser, I. 2'i7; son amitié pour Mme Guynn, 355; tient des assemblées à l'abbaye de Montmar- tre; elle devient l'amie la nlus iniime des trois tilles de Colberi et de s^s cen- dres, VI, 89; sa mort; son caractère; son zèle constant pour le quiétisu.e, VlU, 387.

BÊTH'JNE (le marquis de), gendre du ministre Desmarets. reoorteen E>pagoe la Toison du uuc de lîeriy; .Mme des Ursiiis la lui init rioniier, \ II, lis.

BEI HUNK, neveu oe la reine île Polo- gne, épouse une sœur du dur d'Harcourt; ce mariage devient le geime d'une grande levoluiion, IV, io7 ; il se remarie à la tille du duc de Tresmes, VIU, '2kl

BEUVlvON le comte de,), capitaine des gardes de Monsieur, est complice de l'empoisniinement de Madame, pre- mière femme de ce prince, 11. 225.

BEUVHON, lieutenant gênerai de Nor- mandie, meurt a l'âge de quatre-vingts ans, à la Meilleraye, III, 168.

BEUVUO.N le comte de), lieutenant géiieral en Normandie, meurt fort jeune en rendant le sang par les pores, VUI, kkk.

BRUVRON (la coti;te-se de), est atta- chée à Madame, sans avoir ni litre ni nom, avec une pensum de kow livres; sa famille ; ses intrigues l'avaieni fait ci. as ser par M'insieiir, II, 35i ; sa correspon- dance Journalière avec Madame; son caractère, 351 , sa mort; ses qualités, IV. 2146 et suiv.

BIENAISE, ■hirnrgien domestique du duc Claude de Saint-Simon, se rend cé- èbre et riche nar l'invention de l'opé- raium de l'anévrisme ou de l'artère piquée, I, 37.

S.4I»T-SlMnit XLU

BIGNON, conseiller d'État, magistrat d'une grande intégrité et ancien avocat général, meurt à l'âge de 80 ans, I, 252.

Bir.NON (l'abbé), très-bel esprit, très- savant, mais de inœiiis repréhen.'-ibles ; est nomme cons' iller d'Etat d'Eglise par le cri'dil du ctiancelier son oncle. II, 160: est nus à la léte de toutes les aca- démies; aniasse plu^ de cinquante mille vob'nies; devient doyen du conseil et bibliothécaire du roi; son île enchantée près de Meulan. 16O; il obtient la place de la bibliothèque du roi qu'avait l'abbé de Lonvois avec le même brevet de re- tenue, XI. 36.

BILI.AIIDKKIE (La), lieutenant des gardes du corps, arrête à Sceaux M. du Maine ; détails à ce sujet, XI, 59.

BING l'amiral , commandant la flotte anglaise, arrivé à Cadix, déclare de la part du roi d Angleterre que ses ordres Sont d'insister auprès du roi d'Ksuagne pour en obtenir une suspension d ar- mes, et d'emiili.yer pour la défense des Etats d'Italie les forces qu'il a sous son conimaiidenient , X. 231 et suiv. ; il arrive a Naples, 253; détruit la flotte espagnole devant le cap Passaro, 2ti2.

BIHA.N. fils de M. de lîoqn.laure. est marié par le roi à Mlle de Laval, tille d'iionneur de Mme la Uauphme, UI, 216

Bir.KF.NPEI.D (le prince de), est nommé brigadier par le roi. en récom- pense de sa conduite au siège de Bar- celone, 1, 278

BIKON, lieutenant général, passe l'E-caut comme il peut et gagne les hauteurs au delà, IV, nk; dépêche un aide de camp aux princes et à .M. de Vendôme pour les informer des posi- tions de l'ennemi et leur demai der leurs ordres, nk; soutient de son mieux un combat d'infanterie; suites de ce (,onibat, 175 et suiv.; l'.iiori est fait pri- sonnier, 179 : est relâché quelque temps après sur parole; il vient à Kontaine- bleau; voit plusieurs fois le roi en par- ticulier. 180; entrelient souvent Mme la duchesse de Bourgogne, 181; croit sa fortune perdue a la moit do Monsei- gneur; niai.^ trouve de quoi espérer au- piès de la Oanpbine, VI, 79; pe'd un bras dans une grande sortie au siège de K.i^erlaiitliern, 'i'i3; il est nommé membre du conseil de guerre, VIII, 221; marie sa lille aînée à Bonac et son tiLs Gontant avec la fille aînée du duc de Guiche, 317; marie une autre fille an chevalier de Bonneval, qui obtient de la régence des lettres d'abolition. IX, 40; il est charge de l'écurie et des équipages de M. le duc d'Orléans, XI, 129; est

10

BLA

446

BOI

fait doc et pair à la majorité du roi, XII!, -^2.

BlSKiiNANO, Saint-Séverin (le prince de , d'une des premières maisons de Naples; grand d'Kspagne, XII, i37.

BISSY. ancien lifuienant général et coniniandanl en clief en Lorraine et dans les trois évêchés; ineurt fort re- gretté pour son équité; son origine; ses deux tils; ses paroles prophétiques 6ur l'abbé de Bissy, II, 322

BISSY , fils du lieutenant général , épouse la fille de Chauvelin, conseiller d'Etat, VI, 302.

BISSY, évêque de Toul, refuse l'ar- chevêché de Bordeaux; pourquoi, I, 327; accepte celui de Meaux, 111, 57; il succède à toute la confiance qu'avait Mme de Mainienon dans l'evêque fiodei pour les affaires de l'Eglise, V, 66; sa conduite dans l'affaire qui produit la constitution Uniyenitus , klk ( voy l'art Unigenitusi; il est nommé cardi- nal, VI, "m; puis aube de Saint-Ger- main des Prés, Vil, 166; sa promotion au cardinalat est avancée de quatre ans, 326; il reçoit la burretie des mains du roi, 326; famille de Bissy, 327; le car- dinal est chargé pnr Dubois d'opérer un rapprochement entre lui et le maréchal de Viileroy, XII, 388; il mène le maré- chal chez Dubois, 389 ; scène violente qu'y lait le maréchal; efforts inutiles de Bissy pour le calmer, 390; il l'en- traîne hors du cabinet du ministre, 390.

BLAINVIM.E (De;, chevalier de lor- dre,ambassadeur, fireniier gentilhomme de la chambre sous Louis Xlll; sa fa- mille, 1. 32.

BLAMUN T, présiiient aux enquêtes et les conseillers Feydeau de Calendes et Saint Martin, sont enlevés de chez eux et conduits, le premier aux îles d'Hyères, le second à v.léron et le troisième à Belle-Ue; menées et imprudence de Bla- mont, XI, 16; le régent lui permet de revenir du lieu de son exil dans une de ses terres, 82; obtient de revenir à Paris et d'y faire sa charge; devient l'espion du 'régent; se fait liaïr et mé- priser de sa compagnie, i22.

BLANSAC, maréchal de camp, haran- gue inutiletnent .-es troupes, à la ba- taille d'Hochstedt. pour les empocher de se rendre prisonnières de guerre, coni nie le leur a conseillé le jeune Denonville, III, 89; comment lui-même se voit en- suite oblige de signer une honteuse ca- pitulation, 90.

BLANSAC (Mme de), mange plus de 2 millions à elle ou à Nangis son fils du preminr lit, demeure vingt ans sans en sortir dans la petite maison de Saint- Maur. au'elle a empruntée à M. le Duc :

devient riche par la succession de M. l'é- vêque (le Metz ; ses fils furent plus heu- reux qu'elle et leur père, V, 265.

BLANVILLE, commandant de Kai- serswerth, défend vaillamment cette place Contre l'électeur de Brandebourg et le landgrave de Hesse, II, 370; la rend; est fait lieutenant général, 371; emporte le château d'HasIach, 'i53; est tué a la bataille d'Hochsiedt, III, 9i.

BLECOURT, remplace à Madrid en qualité d'envoyé du rui, l'ambassadeur d'Haroourt son parent; sa capacité, II, 88; déclare au roi d'Espagne que, s'il prend dans aucun de ses Etats des troupes de l'empereur, le roi de France le regardera comme une infraction à la paix, 107 ; va faire à l'Escurial la décla- ration du traité de paitage au roi d'Es- pagne, 115; son étonnemenl a l'ouver- ture du testament ou roi d'Es[jagne, i33; part pour l'Espaune avec le simple ca- ractère d'envoyé pour remplai'er Amelot, IV, 280 ; meurt' fort vieux, XI, 186.

BLlNIEiiE (La), voy. La Blmière.

BLOIN , premier valet de chambre du roi, succède àBontems dans l'intendance de Versailles et de Marly ; son caractère, ses compagnies; vrai persimnage qui se fait valoir et courtiser par les grands seigneurs et par les ministres. II, isk; comment il sert par son esprit, par son assiduité auprès du roi, !a cabale formée ciinire leducde Bourgogne, IV, 181 ; ob- tient du roi 12000 livres d'aiipointements sur la province de Normandie, pour son gouvernement de Couiances, VI, ^52.

BLOIS Mlle de), seconde fille du roi et de Mme de Mnnie>pan; son mariage avec le duc de Chartres, fils de Monsieur, frère du roi, détails sur ce sujet, I, ii. Vov. Chartres et Orléans (duchesse d').

BOCKLEY, frère de la duchesse de Berwick, vient apporter au ri i le détail de la bataille d'Almanza; il est fait bri- gadier, 111, %18; apporte au roi la nou- velle de la retraite de Staremberg qui a levé le siège de (iirone, VI, 367 ; apporte la nouvelle de la prise de Saint-Sebas- tien, XI, 131.

BtjIl.E , capitaine de cavalerie, attaqua et blesse de deux coups le lieutenant gé- néral du Bourg qui l'a fait casser; est arrêté ci condamné à un bannissement per|ietuel que le roi commue en une pri- son de dix ans, III, 259.

BOIl.EAU (l'abbéj, prédicateur, pro- tège par Boiilems, ne peut parvenir à répis<;opat; sa mort, III, 72.

BOIl.EAU ( le docteur), publie sous le voile de l'anonyme un livre intitulé : Problème , contre M. l'archevêque de Paris, chez lequel il loge; bruit que fait ce livre qui, par arrêt du parlement, est

BON

147

BON

condamné et brûlé ; l'autenr est décou- vert, chassé de rarchevéché et nommé par M. de Paris chanoine de Saint-Ho- noré; talents et caractère de Boileau, I, 425. 426.

BOILEAU-DESPRÉAUX, poëte, meurt en 1711; son esprit, ses ouvrages; son caractère , V, 409.

BOISDAUPHIN (Mme de), meurt à 80 ans; ses deux mariages; M. de Lou- vuis eut toujours beaucoup de considé- ration pour elle, 111, 49.

BOISGUILBEKT, lieutenant général au siège de l'.ouen, travaille à un nou- veau système d'impôt ; le propose à M. de Pontclïartrain, III, 392; le développe au ministre Chamillart, 39i; comparaison de son système avec celui de M. de Vau- ban, 393; malgré le tri.^te accueil qu'ob- tient ce dernier, il publie le sien; est exilé en Auvergne, 394; au bout de deux mois, il est renvoyé à Rouen, mais sus- pendu de ses fonuiions; y est reçu au milieu des acclamations du peuple, 395; son extrême affliction de paraiire l'au- teur du projet de l'impôt du dixième pré- senté par Desmarets et adopté par le roi ; il prédit que c et impôt ne produira rien , V , 366.

EOISSELOT, est nommé gnuverneur de Charieroy, I, 65; meurt dans une terre oîi il s'est retiré ; est célèbre par sa longue défense à Limerick, en Ir- lande, 409.

BOISSEUII-, gentilhomme, excellent homme de cheval, très-goûté du roi pour son talent à dresser les chevaux ; obtient toute la confiance de M. le Grand et de Mme d'Armagnac; son empire sur eux, IV, 306; son caractère brutal; snn amour pour le jeu; son duel avec un joueur dont il a fait connaître la friponnerie, 306 ; son extérieur ; sa mort, 306.

BOl.lNGBROKE le vicomte dej , quitte l'Angleterre et vient demeurera Paris; pourquoi. Vil, 31 1 ; il esi reçu secrète- ment en grâce auprès du roi Georges, IX, 316.

BONAC, neveu de Bonrepos ; es"! nommé ambassadeur à Cologne, II, 42 ; chargé d'affaires en Pologne, il a ordre du roi d'aller reconnaître et complimenter le nouveau roi Stanislas, 111, 330 ; il va re- lever Blécourl en Espagne, VI, 96; est envoyé à Constantinople , 409; VIII, 339.

BONAMOUR , gentilhomme de Breta- gne, exilé, puis rappelé, est exilé de nouveau avec sept membres du parle- ment de la même province; pourquoi, XI, 31.

BONEIXES, fils de Bullion , colonel' d'infanterie est tué à la bataille de Tu- I rin, m, 321. !

BONEU, envoyé du roi de Suède, e«t enlevé par les Polonais, II, 4i9.

BONIVET, est choisi par Mme la du- chesse de Berry pour son maître de la garde-robe; sa naissance; son carac- tère. IX, 342

BONNF.T DE MA TANTE, voy. Saint- Simon (Mlle de).

BONNET (Affaire du). Le premier pré- sident demeure couvert en appelant les noms des pairs et en leur demandant leur.? avis. VII, 207 et suiv.

BONNEVAI. lie chevalier de), passe au service de l'empereur ; pourquoi ; son caractère; ses talents; le roi lui fait faire son procès; il est pendu en effigie, in. 265; il devient favori du prince Eu- gène et lieutenaiu général dans les trou- pes de l'emiierenr; demande en France des lettres d'abolition; les obtient de la régence et se marie à une des filles de M. deBiron ; s'en retourne à Vienne, IX, 40.

BONOEIL (l'abbé de) , grand joueur, est tué et volé chez lui par un soldat aux gardes, IX, 343.

30NBEP0S, ambassadeur en Dane- mark, est nummé à l'ambassade de Hol- lande, I, 304; comment des bureaux de la marine il parvient à de plus hauts emplois; son extérieur; ses talents; sa bonne conduite, 304; il reçoit lOOOOO li- vres que le roi lui avait promis depuis longtemps, VU, 294; est nommémembre du conseil de marine, VIII, 223; meurt subitement d'une heureuse vieillesse; ses services; ses talents ; sa capacité, XI, 1S6.

BONfEMS , premier des quatre va- lets de chambre du roi et gouverneur de Versailles et Marly , meurt à 80 ans; son extérieur; sa fidélité, sa discrétion, 11, i53; il dispose et sert !a messe uocturne oh le roi fut marié à Mme de Maintenon ; lui-même était aussi marié en secret avec Mlle de La Roche ; son caractère; services secrets qu'il rendit au roi, 153; son obligeance, son désintéressement; il est regretté à la conr, à Paris, dans les provinces ; ses enfants, 154.

BONZI lie cardinal de), se distingue en diverses ambassades, passe par plu- sieurs sièges épiscopaux ; gouverne long- temps en Languedoc par l'autorité de sa place; l'intendant Bàvilje alaisse cette autorité; le cardinal fait des effort? inu- tiles pour la relever, I, 250; dans sa dou leur , il cherche un appui auprès de M. du Maine, gouverneur de Languedic, 250; meurt, à Montpellier, à soixante- treize ans; détails sur la famille des Bonzi de Florence, II , 463 et suiv. ; missions et places que remplit le cardi-

BOS

148

BOU

nat Bonzi; son portrait; ses qualités, k6k; il se fait adorer dans le Langue- doc; prend soin de l'abbé de Fleur y ; est jalousé par Bàville, intendant, qui écrit Contre lui à la cour , (è65; son amour pour Mme du Gange ; il vient à la cour 011 il est mal reçu du roi; re- tourne à Montpelliei- pour les états; dé- couvre que Bàville est son ennemi; se br.uille avec lui, "465; son cœur et sa répuLiition souffrent de l'exil df Mme du Gunge; il essaye de se relever par le mariage de M de Castries . fils de sa sœur et gouverneur de Montpellier, avec une tille de M. le inaréchal duc de Vi- vonne, est un peu soutenu par M. du Maine, tombe bientôt accable de tris- tesse; ses aiiaques d'épilepsie, ^65.

BOllDAGE ( l>u ; , geiitilliomme de Bretagne ei huguenot, se conveiiit; est tué devant l'hilippsbourg ; son fils et sa tille abjurent; le premier obtient de bonne heure un régiment; son amour pour le jeu ; la seconde se marie à M. de Coigny, niesire de camp royal étranger, 11,61.

BOKDAGE (Du), fils du précédent , sa passion pour le jeu lui fait quitter promptemenl leseivice. sa liai -on ?'3C Mme de Polignac; témoin de la triste mort de cette dame, il s'empoisonne; ses domestiques le rappellent à la vie avec beaui oup de peine; il reprend son jeu et sa vie HCCouiumée, 111,289.

BnUDEAUX (Mme de), sa beauté, sa galanterie; son esprit de manège; elle marie sa fille à M. de Fontaine-Martel, 1, 19.

BORGIA(le cardinal), patriarche des: Indes, fait manger le vendredi saint de' la viande aux personnes qu'il a invitées : à dîner, s'appuyant sur une bulle du | pape Alexandre VI qui donne cette per- j mission à sa maison, II, 361; il est faiti cantinal, XI, 341; son adieu singulier au frère du pape nouvellement élu; son ! caractère, XII, 200 eisiiiv. ; il fait la cé- rémonie du mariage du prince des Astu- ries avec Mlle de Montpensier; scène plaisante qu'il y donne par son igno- rance, 262 etsuiv.; baptise et confirme l'iniant don Philippe; donne la même scène, 338.

BOSSU, archevêque de Malines, est promu cardinal ; son éducation à Rome, XI, 196; son dévouement aux jésuites; l'empereur fait snisir ses revenus ; pour- quoi, 196 ; il va au conclave à Rome ; re- vient à Vienne oii il éprouve mille dé- goûts. i97.

BOSSU KT.évêque de Meaux, est nommé aumônier de Mme la duchesse rie Bour- gogne, I, 217 ; ne peut laire changer de sentiments k Mme Guyon, 26i ; publie

sous le titre d'Instruction sur les éiats d'amison un ouvrage il expose la ductiiiie, lacoïKluiie eiles procèdes des partisans et des adversaires du quié- tisme, 262; présente au roi cet ouvrage, 262; comparaison ite ce livre avec celui des Mai imes des saints. idT, envoie à M. de la Trappe ses premiers é' rits con- tre la doctrine de Mnie Guyon , et les Maximes des saints de M. de Fénelon; montre à Mme de Maintenon la réponse de M. de la Trappe, ZS'i; reçoit de celui-ci une lettre de reijroches de cette Communication, 351» ; sa mort. III, 57.

BOUCHER , beau-frère de M. I,e Blanc, obtient l'intendance d'Auvergne; les maîtres des requêtes font un grand bruit de cette nomination; pourquoi; IX, 71, 72.

BOUCHERAT (le chancelier), ferme sa porte aux carrosses des évêques; reçoit les députes de l'assemblée du clergé dans la pièce du château il lient conseil des parties, I, 179; sa mort, sa famille, II, 21 ; l'aitacl ement que M. de Turenne prit pour lui fit sa fortune: ses lalents très- médiocres ; sesdeux mariages, ses enfants. 2i.

BOUCHEVIU.IERS ( De i, brfile par ordre du roi la belle maison delà Verre- rie du duc de Savoie, I, 66.

BOUCHU, conseiller d'Etat et inten- dant du Dai:phiiié, meurt dans une mai- son qu il s'était liàtie iirès de l'abbaye de Cluiii; anecdote singulière à ce sujet, caractère de Bouchu; sa fortune, III, 168.

BnUCHU (Mme), veuve du conseiller d'Ëiat, se fait l'aire secrètement l'opéra- tion d'uncamer au sein, guérit oarfaite- n. eut, épouse le duc de Chàtllon, cul- de- jatte, meurt d'une fluxion de poitrine, VI, "ink.

Boudin , premier médecin de Mon- seigneur, se laisse tromper par un al- chimiste escroc; son extratlioi), V, 379; son savoir, son genre d'esprit; il sub- jugue Fapon auquel il déilie une thèse contre le tabac; est recherché par la meilleure compagnie; son caracère, 380; comment il traita un jour le maréchal de Villeroy en présence de Monseigneur qui en rit, sa curiosité pour toutes sor- tesde remèdes et de secrets, 380 ; d aver- tit la Danpliine de prendie garde à elle, en la nrévenani qu'on veut l'empoison- ner ainsi que le Dauphin, VI, 2i9; dit neiien.entau roi en iiresence de Mme de Maintenon que la cause de la mort de Mme la Danpliine est le poison ,262 : le répète en public, 263 ; attribue la même cause à la mort du Dauphin, 265; ose dire au roi que le coup part de M. le duc d'Orléans, 268.

BOU

U9

BOU

BOUFFLEUS (le marquis de), est fait maréchal de France, I, 24; esi nommé goiiVfiiieiii de Lille ei de la Kluiidi'e, 128 ; s»? jeiie dans Naniur menace pai le nrince dorante . ibS ; il capitule avec 1 élecieiir de Bavière, 172 ; lejid aussi le cti ài.eau il s'est reiiré; cninmeni ii en sort, 174 ; il est ai réie api es ha soi lie et conduit à Namur; pouiquoi , ni; est faii duc verihe au farlenieni. 174; est rçi'ii à Foiitaiiiel)leau avec des applau- dissements exiraordi[iaires; fait avancer eu yrade tout ce qui était avec lui dans Naniur, 174; a plusieurs conference- avec le comte de Portiand, 195; ces conférences hâtent la conclusion de la paix de Ryswiik, 296; le maréchal com- mande Iç canip a Ciimpii'gne il étonne par sa déi ense et par l'ordre qu'il y lait régner, 385; les enfants de France, les primes et les prince.--ses dînent chez lui, 3S9; il est choisi pour conmiand. r l'année de Flandre Suus Mfîr le duc de Bour«o;;ne, 11, 354: est accusé d'avoir manqué l'iccasioii de battre le duc de Mariborough , 370; bat les Holiandai près du vlUrfge d'Kckeren, 462 ; rc(;oit la Toisnn n'or, 463; revient à la cour, III, 19; reçoii iii.e aiigmenthiion de 200 000 livres de brevetde retenue sur sa charge pour le consoler du uéfaiit de comnjandemeni, 52; esi nommé par le roi capitaine des gardes a la place du marectial de Duras, 126; apprend du roi que sa chaii^e de colonel du régiment des gardes esi donnée au duc de Guiclie; sa surprise et sa douleur; il dissimule et demande niême au roi pnur le duc le brevet de 500 000 livres qu'il avait sur le régiment des gardes. i26; deuiande à aller defenire Lille; l'ohtieni après un priniiir refus, IV, '^14; il demande au roi et ooticnL avec peine que Suiville et La Freselière aillent servir snus lui; la cour applaudit à sa conduite généreuse en cette occasion, 215 : ce qu'il fan pour la défense ^e Lille, 215; sa conduite pendant le siège et les soins qu'il se donne lui gaiinenl les cœurs des troupes et des bourgeois, 234; il est bles>é et renverse ; est forcé par ses soldats à se faire saigner et à se reposer huit jours; joie de la garnison quand il rt-paraîi; abondance à sa table sans aucune déli- catesse, 234 ; défense merveilleuse des assièges, 235; Boufilers capitule après deux mois de tranchée ouverte ; condi- tion df la capiinlaiioii ; il obtient la li- berté de l'envoyer à Mgr le duc de Bour- gogne pour être tenue s'il l'approuve, sinon de demeurer nulle et non ave- nue, 239; il se renfeiine dans la cita- delle avec tous les soldats qui veulent le suivre, 240; est blessé en visitant

le chemin couvert, 363 ; il mange lui- même de la chair de cheval comme les ;-oldats ; garde secret autant qu'il peut l'ordre qu'il re(;oit du v-i de se renuie, 26,1; capitule et obtient tout ce qu'il veut, 2fi8 ; hoiineurs que lui rend et lui fait lendiele prince hu.ène, i69; il vient à Versailles; le roi l'embias-e lemire- ment: le comble d'éloges, 271 ; modestie du maréchal qui refuse de demander des faveurs; le roi le tait duc; dtinne à son His la survivance du tiouvernemeni de Flandre et les appointements de gouver- neur particuliei' oe Lille, 27 1 ; le maré- chal est di stine à faire le siège de Lille sous le roi et envoyé en Flandre sous prétexte d'y donner divers ordres, 274; arrivé a Douai, il rassemble ni e armée; songe à délivrer Gand. 275 ; reçoit ordre de tout cesser et de renvoyer tous les ofïii lers, 280 ; fait la visite de son gou- vernement, 325-. tombe dangereusement malane: revient à la cour, 325; prie M de S lint Simon dedie>scr se> letiies d'ère- liin de duc et pair, et d'être un de ses témoins le jour de sa réception, 337 ; l'enregistrement des lettres et la réception ont lieu oans le même jour; grande foule au pailemeit, 3J8; détails >ur cette cérémonie, 338; texte du té- moijrn.ige de M. de Saint Sinon, tel qu'il fut lu après le serment de Bouf- tlers, 339; réponse du mat échal au dis- ceiiis du premier président, 340; ses paroles aux guerriers qui ont assiste à sa réception. 340, ; étant encourage par Vlme de Mainteiion, il se plaint amère- ment et publiquement du ministre Cha- millarl, 389 ; va sur les pas de son beau- |ière le duc de Crammont offrir au roi sa vaisselle d'argent et a le mérite de l'in- venth.ii de cette offre qui appaiienait à la duchesse de Grammont, 393; il at- taque sans cesse tbamillart auprès du roi. 402; il presse vivement le maréchal Tessé de raconter à Mine de Maintenon, puis au roi le propos du nimee Cusani concernant la lemme de Chamillart; il exagè e lui-même le crime dont il est question, 405; grande faveur dont il jouit auprès du roi ; son autorité dans les affaiies rie la guerre, 4 19 ; sa sortie violente contre Chamillart, 4i9; service qu'il devait à ce dernier, sans s'en dou- ter. 420 ; instruit qu'on va rappeler les troupes d'Ksoagne. il en parle au roi ; va trouver Mme de Maintenon et combat Celte résolution de toute sa force, 43i; s'éloigne à cette occa-ion du ducdeche- vreuseet par suite de M. deCe:nivilliers. 432; comment il apaise deux énieuies dans Paris causées par la disette du fiain, V, 32 et suiv ; il va à Versailles rendre compte au roi de ce qu'il a vu et fait; le

BOU

150

BOU

roi lui offre le commandement de Paris qu'il refuse; il fait rendre au gouverneur les fonctions qu il avait, 33 ; le gouver- neur, !e lieutenant de police et le pré- vol des marchands sont soumis aux or- dres du maréchal ; conduite moileste et prévoyante ne BonfDers, 33; il offre au roi d'aller servir en Flandre suusVillars, et de le remplacer s'il lui arrive quel- que malheur; grandeur de ce trait de générosité, 39; le roi le remercie; puis accepte son offre, 39 ; le maréchal part ayant la goutte; comment il est reçu à l'armée et par le maréchal de ViUars; union parfaite entre ces deux généraux, 40; il est un moment victorieux à la droite de l'armée le jour de la bataille de Malplaquet, 4i ; comment il se voit ar- racher la victoire; ses efforts désespères pour la retenir, 49; sa belle retraite, 50 ; ses deux letiies au roi sur la ba- taille; éloge qu'il y fait de Villars, 53 et suiv. ; effet que produisent ces lettres, 54 ; il s'aigrit des procédés secrets de Villars contre lui, sans changer les siens,

57 ; il éprouve une marque de mépris qu'aucun général d'armée n'avait encoie éprouvée, 57; causes qui le perdent,

58 et suiv.; il revient à la cour; accueil indifférent et froid que lui fait le roi ; Mme de Maintenon. Monseigneur. Mgr le duc de Bourgogne essayent en vain de le consoler, 59 ; il devient furieux en ap- prenant Comment sont conçues les let- tres d'érection du duché-pairie de Vil- lars; il crie publiquement contre lui; biffe tout ce qu'il veut dans ces lettres que Villars lui envoie, i49; il va le voir. 149 ; conçoit pour lui une haine qui s'exnale quelquefois peu décemment, 150; perd son fils aîné; par quelle aven- ture, V, 408 ; le roi donne à son cadet la survivance de son frère, 4o9; le maréchal regrette Monseigneur par amitié ; dans quels termes il se trouve avec le Dauphin, VI, 79 ; sa mort ; son éloge, 167 ; causes de sa maladie, i68 ; les médecins l'em- poisonnent ; le roi accorde une pension de 12000 livresà sa veuve, 168.

BOUFFLEliS (la maréchale de'i, marie sa seconde fille au fils unique du duc de Popoli, Vin, 289.

BOUFFLERS(le duc de), épouse une fille du duc de Villeroy, XI, 40S.

BOUILLON (le duc de), qui s'était désisté de faire cause c,omn;une avec les ducs et pairs opposants aux prétentions de M. de Luxembourg, est mal payé de sa désertion par le premier président et par M. de Luxembourg lui-même; il finit par avouer son tort et son repentir à MM. de La Trémoille et de La Rochefou- cauld, I, 103; feint d'être malade pour ne point assister à la cérémonie de

l'hommage-lige de M. de Lorraine; son motif, II , 57; supplie le roi d'arrêter l'aflaire du cartulaire de Brioude par bonté pour ceux qui ne sont coupables que d'une crediilii' trop confiante et pour les sauver de la fleliisture, III, 368; gagne à Dijon son pi océs cc.re son fils, 31/9; instruit par sa femme de tout ce qu'elle a fait pour arrêter la letwe de leui- fils, le comte d'Evreux, écrite en faveur de M. de Vendôme et contre le duc de Bourgogne, il porte au roi la seconde lettre que Mme de Bouillon lui a fait écrire et prétend la faire passer pour la première et unique; comment elle est reçue, IV, 199; ses étrange* in- quiétudes sur les suites de la lélouie du cardinal son frère; peu d'appui qu'il a dans sa famille, V, 328; son discours au roi, 328 ; il obtient du roi la permis- sion de s'adresser au chancelier, 329 : celui-ci lui prouve la nécessité oii il est de se reconnaître et de s'avouer sujet du roi ; M. de Bouillnn y résiste, 330 ; il reste neutre dans l'affaire de d'Antin, 396; il obtient 100 000 écus de brevet de retenue sur son gouvernement d'Au- vergne, VII, 271 ; se démet de sa charge df grand chambellan en faveut de son fils le duc d'Albret, VIII, 213; meurt à 82 ans, XI, 412.

BOUILLON le duc de), fils du précé- dent, voy. Albrei (le duc d').

BOUILLON (la duchesse de), frémit des suites de la lettre que son fils le comte d'Évreux a écrite à son beau- père Crozai pour justifier la conduite de M. de Vendôme au combat d'Audenaide et blâmer celle du duc de Bourgogne; va trouver Ciozat, lui reproche d'avoir compromis son fils en faisant lire cette lettre et en en laissant tirer des copies ; riépêche au comte d'Évreux pour lui faiie honte et peur de sa folie et lui de- mander une autre lettre à Crozat qu'on puisse faire passer pour la première. IV, 196; en obûent une telle qu'elle l'a demandée, 196; meurt d'apoplexie à 68 ans, en entrant dans la chambre de son mari; sa conduite déréglée. s<n avarice; digression sur la la- mille des Manciui , VII, 64 et suiv.; caractère de Mme de Bouillon ; son or- gueil, son audace, son air libre, 66; elle fut souvent exilée; comment elle traitait ses enfants , ses amis et ses compagnies, 67; sa beauté; sa parure; son extérieur ; sa maison, 68.

BOUILLON (le cardinal de), marie le duc de Chartres avec Mlle deBlois; leur donne la bénédiction du lit, I, 20 ; con- clut uvec Monsieur un gros marche pour la terre de Dauphine d'Auvergne; le roi se doutant du motif de vanité qui

BOU

151

BOÛ

porte le cardinal à en faire l'achat, re.use de ratifier la vente, 136; dépit de M. de Bouillon ; il va carher si honte dans sa maison de Saint-M.irtin de Punioise, i36; par le crédit des jésuites il obtient d'al- ler à Runie remplacer le cardinal Jan- SOD ; sa liaison avec Fénelon ; il lui promet son appui à la cour de Home dans l'affaire du livre des Maximes des saints: leurs vues secrètes, iSi; moiils particuliers du cardinal puisés dans l'inimitié de Bouillon pour celle des Noailles et dans sa jalousie personnelle contre MM. de Meaux et de Chartres, 264, 265; il fait obtenir le collier de Tordre à un geniilhonime romain qui lui a donné le titre à'Aliesse Êmiiientis- sime, 328 ; il marie à Home Mme de Chdlais au duc de Bracciano, 339; em- pêche, par l'autorité du pape, qu'à la mortdece duc ses m'mbreux créanciers ne mettent les scellés chez lui, 3iO; se brouille ensuite pour toujours avec sa veuve; à quelle occasion; il con.mence à perdre son crédita la cour; sa con- duite dans l'affuire de M. de Cambrai. 340; son mensonge audacieux auprès du roi et tiu pape pour laire nommer cardinal son neveu l'abbé d'Auvergne, 341 ; comment ce men.songe est décou- vert; honte et dépit du cardinal, 342; comment il avait été promu au cardi- nalat par le crédit de M. de Turenne. son oncle', 37 4; traitement distingué qu'il obtient en Sorbonne, 374; il em- ploie à Rome tout son crédit pour éviter que M. fie C.inibrai soit condamné ; con - tre les ordres directs du roi il sollicite en sa faveur, II, i ; le jour du jugement il essaye d'intimider les consulteurs; invective et s'emporte ; mot du pape à cette occasion, 2; en sa qualité de sous-doyen du sacré collège, il ouvre en l'absence du d'>yen la porte sainte du grand jubilé; fait frapper à cette occa- sion des médailles et faire des estampes et des tableaux, 64; reçoit un ordre du roi de demander au pape une bulle pour assembler le chapitre de Strasbourg, afin d'élire un coadjuieur et un bref d'é- ligibilité pour l'abbé de Soubise ; son dépit à cette occasion ; fes lettres au ro\ et au chapitre de Strasbourg pour empêcher cette élection ; bruit qu'elles causent. 82; met tous les obstacles qu'il peut aux bulles que le roi demande; écrit une nouvelle lelire plus f.lle que les premières ; reçoit ordre de partir de Uome et de se rennre à Cluny ou à Tournus ; ne peut se résoudre à obéir, reste à Rome; sous quel prétexte et dans quelle vue, 84; il écrit au P. La Chaise pour le prier de rendre au roi une lettre nar laquelle il demande la

' permission de demeurer à Rome jus- qu'à la mort du cardinal Ciho, do?en du sacré collège; reçoit un nouvel ordre de partir sur-le-cliamp; retourne i Koin a la mort du cardinal Cibo ponr opter le dëcanat, 93; reçoit ordre de rtonncr sa démission de grand aumônier et do qniiter le cordon bleu, 94; S'jn dés- espoir en apprenant que ses biens li'i- ques et ecclésiastiques sont confisqués par un arrêt du conseil, 103; il quitte les marques de 1 ordre, mais poile sous sa soutane un cordon bleu étroit au bout duquel est la croix d'or, 103; as- siste au conclave, veut persuader aux cardinaux l'rar çais de quitter le collier de l'ordre, ii4; sa conduite toute fran- çaise au conclave; il contribue de tout, son pouvoir à l'élection du cardinal Al-' bano; le sacre évêque comme doyen du sacré collège, i42; il part de Rome et se rend à son exil de Cluny; il obtient mainlevée de la saisie de ses biens et de sesbénélices, i65 ; sa conduite dans l'affaire du carlulaiiede Brioude, voy. La Tour , maison de';; ilrapatrieM.de Bouillon avec son fils et fait ea sone que tous deux plaident honnêtement, 358 ; il perd au grand conseil son pro- cès avec les moines de Cluny, et en- suite au conseil du roi ; dépit qu'il en ressent, IV, ni; obiient la permission de passer quelque temps à Roaen ; à quelle condition ; fait quelque séjour à la Ferté chez M. de Saint-Sinion ; sa vanité le fait mépriser à Rouen, i54; il se fait peindre avec le cordi'n de l'ordre qu'il porte toujours sous ses ha- bits, 154; reçoit ordie de s'en retourner en Bourgogne, revient à la Fer'-i, 155 ; comment il s'y conduit; va à la Trappe; sa conversation avec M. de Saint Louis, 155; il essaye de gagner l'évèque de Chartres: son desespoir de ne pouvoir réussir auprès de lui, 156; il quitte la Ferté et se rend à Auny près de l'on- toise; sa bassesse l'y fait mépriser. 157; obtient la permission de s'en a'ier au- près de Lyon, 158; le roi adoucit la rigueur de son exil, 396; son procès avec les moines île Cluny, V, SU; il le perd à la grande chambre, 3!i ; ses projets en faveur du comte d'Auvurgne; ses préparatifs de fuite, 312 et suiv. ; il vient à Montiouge oîi il app'pnd la perte de son procès; sa fureur; son désespoir, 313 ; il va à Ormessor,puis à Ai ras ; s'enfuit chez les ennemis ; com- ment il t si reçu par le prince Eugène et le duc de Mailborough, 314; sa Ip'are insolente au roi, 3i4 et suiv.; anaiysc de cette lettre, 315 et suiv. ; le cardinal écrit sur les [.Tiu'edures dont on le me- nace au président de Maisons une letlra

BOU

152

BOU

plus violente encore ; le parlement rend un arrci de pnso de corps contre lui, cuiitie son donjesuque Certes et contre un jeMiile mêlé ilans ses ititrigut-s; pourt)iioi la iirorédiire esi airê et-, 325; le paru-nient rend un arrèi poitant e(jniniissi(in au lieuieuaiit général de I.yon de visiter l'alibave de Cliiny et d'y faire biffer et eftacer tout ce qui, en nionuineiiis ou en écritures, pourrait indiquer des titres faux en faveur de la maison de Bouillon, 327 (voy. le texte de cet arièl, VI. khti); le cardinal ofticie pontitii alenieiit dans l'église de Tournai, au Te Deum elianié pour la ()rise de Douai ; sa lettre à l'evêque de Tournai, SîS ; il peidson ne\eu le prince d'Au- vergne, 335; se fait élire abbé de Saint- Ani.nil par une pailie des moines ne cette alibaye, 336; il marie la veuve du prince d'Auvergne à Mé^y, ancien page des Bouillon; dans quel but, VI. 220 et suiv.; les nouve.iux mariés sont chasses de 1 hôtel fl'Aremb. rg, 221 ; le cardinal prétend à la tutelle ne sa peiue nièce; sa conduite le couvre de honte et de mépris; sa vie errante et misérable, 22i; se retire chez l'évèque de Kurenionde; s'acliemine vers l;ome, 'l'i'i; y arrive et y paraît fort délaissé; tou- les Fran- çais reçoivent néleusede le voir, VII, 58; sa moii: précis de sa vie. 2y6 ei suiv.; il imagine comme une grande distinc- tion pour les cardinaux de conserver seuls leur calotte sur la tète en parlant au pape, 298 ; l'affront qu'il reçoit à cette ociasion devient la cause rie sa mort, 299; son extérieur; son luxe prodigieux, 299 .ses mœurs infâmes; son orgueil, 300; extrait d'une apologie du cardinal écrite pnr l'abbé d'Anfreville, VII, ks'i.

BOUILLON (le chevalier de\ pro:.ose au regeiit qu'il y ait trois fois la semaine un bal iiublicdans la salle de l'Opéra, etc.; obtient 6000 livres iie oension pour cet avis qui est mis à exécution, VIII, 3i6 ; a une violente prise au bal avec d'Kntra- gues, coubin germain rie la princesrede Conti, pour Mme lie Baibezieiix; le duc d'Orléans les accommode sur le-cliarap, 111,257; prend le nom de prince d'Au- vergne; se miirie avec une aventurière anglaise; ses dissipations, XI, 305.

BniiLLoN lie maréchal de et son fils le duc de Bouillon, voy. La Tour (mai- son de

BOUILLON lancienne seigneurie\ ne fut jauiBis une souveraineié ; preuves hisloiiiiiies, 111, 355 et suiv

B(lUlL1.0^-SlMlANE (la duchesse de), meurt à 39 ans à Paris, XH 387.

BOU LAINVILI.IKHS, ses connaissances dans l'histoire, surtout dans celle de France, son caractère; sa réputation en

astrologie, VII, 331. Ses prédictions vraies et fausses. 332; il meurt l'année, le mois, le j' ur et l'heure qu'il a (iredits; son sa- voir; sa nioiie.-tie; son delaul fut de tra- vailler à trop rie choses à la lois, MI, 375.

BOl LAYE (I.al. gouverneur d'Exilles, qui .-'était rendu prisonnier de guerre avec sa garnison, est échange et se con- stitue prisonnier à la Bastille pour y être condamné ou justifie, IV, 276.

BUULDUC, apolhuaire (lu roi; son sa- voir, son esprit, sa discrétion; il na cache point a M. et à Mme de Saint- Simon ce qu'il pense de la maladie dts Mme laDauphitie etde M. le Dauphin. Vf, 2S8 ; il confirme au roi que la cause du leur mort e.-t le poison, 262; contie à M. de saint-Simon que la maladie du duc de Berry a la même cause. VII, 331.

BOULKINEUX, lieutenant général, et Wartigny , maréchal de camp, so l tués devant Verue; singularité concernant leurs u'asques (le cire, III. 135.

B0UKB0>J (Mme rie , religieuse à Fon- levrault, obtient une pension de loooo li- vres, XI, 78; devient abbesse de Saint- Antoine; son esprit; son caracièie nié- ehrint; file est enlevée de ce couvent et conduite d.ins une petite abbaye oii elle riemeure prisonnière, 193.

BOUKDALOUE (le P.), jésuite, prêche contre la doctrine des quieiistes, I, 266.

BOURDONNAYE (La), voy. La Bour- donmye.

BOlilif, (Du), voy. Du Bourg..

BuUKG (le chevulier), gentilhomme irlandais, est envoyé, par le crédit de la princesse des Ursius, en Espagne avec caractère public d'envoyé du roi d'An- gletene; sou caractère; ses si rvices au- près du cardinal de Bouillon , m, i65; son mariage en France; son état à la cour oe .Madrid ; il y est consulté, estimé, mais craint; son fils et sa fille; s. n re- tour à R me, 166; son esprit de manège et d'intrigues; comment il paivient à se faire pensionner par le sacré collège, Xil, 217 et suiv.; comment il s'établit à la cour d'Espagne par le crédit de la prinresse des Ursins, 2i8 : et se s> uiient sous Alberoni, s€s liaisins à M.ririd; son caractère, 218; il vise à l'ambassarie de Turin; pourquoi il échoue, 219; vient à Paris et va npurii à nome, 2i9, 220.

BOUlir,ofiNR(Mgrleducdei, son ma- riage avec la princesse de Savoie, 1, 3i i ; fêtes qui le suivrnl, 3li ; le roi le fait enirer au conseil des dépêches. II, 45; revient de son voyage du midi; est em- brasse par lo roi, 204; il est nommé pour aller coniraander l'armée en Flan- dre, 354; il lui est sévèrement défend»

BOU

1S3

BOU

de coucher à Cambrai, ni même de s'y anêier pour manger; sa cciurieet lou- cli !ile ciil'evue avec l'archevêoue de celte ville, 368: il s'-iriête à Bruxelles oii les suj Is d'E-^pagne s'i'mure.sseul à jui faire la cour; va >e meure à la lète de rariuée ; kig-- chez le maréchal de Boufflers ei à .--es dépens, kik: lucintie beau'-"up d'affabilité, d'aiiplicaiimi ei<le valeur; est rr^ppelé a Ver.'^aiiles, 370; le roi lui lonne l'eriiree du conseil Mes ti nances et même du con^eil d'Èiai ; le prince est luit touché df cet iionneur, 4i9; va prendre le commandement de l'armeedu maréchalTallard, sur leRhin , 467 ; passe ce fleuve, assiège Brisacn ; prend la place par caintulation,!!), 1, sa conduite pei.dant le siège lui gagne les cœurs; il est rappelé à Id cour, 1 ; il vend ses pierreries et en donne l'argent aux pauvres, 3'i9 : il lit avec applica- tion tons les mémoires publiés pendant l'instrurtioii du procf-s entre M. lie <;ué- niéné et le duc de llohan, 343 ; son npi nion au conseil sur cette affaire, 34 ; il annonce lui-même an duc de liohan qu'il a gagné son procès, 3^7 ; est nomme par le roi pour aller en Provence en chasser le duc de Savoie. IV, kZ ; pour- quoi son voyage est rompu, 45; après la mort de Moieau son premier valet de chamtire, il exécute ce que ce serviteur lui a demande avant de mourir. 73: est nommé pour nller C'inimander l'armée de Flamire, ayant M. de Vemlôme sous ses ordres, 118: part pour l'armée; passe à Cambrai; eraïuasse tendrement si.u an- cien précepteur, 159; comi osition rie son armée, 160; il entre avec pi-mpedan^ la ville de l'.and . i72; représente vaine- ment au duc de \ endome la neressité de passer promptement l'Escaut, i72: il le presse une secunde fois aussi inuti- lement de se mettre en marche pour prévenir l'ennemi qui approche, i74; combat d'Audenarde, 174 et suw.: modé- ration du prinre aux paroles insultantes du duc de Vendôme, i76; il traverse Gand après la retraite de l'armée et va établir son quartier général derrière le canal de Briitres, 178; ses dépêches au roi et à la duchesse de Bourgogne sur ce combat, 179; cabale formée cuntre ce prince; de quels personnages elle se compose; par qui elle est servie, 18I et suiv.;elle hasarde o'aboid'ies louanges de M. de Vendôme et use blâmer le du>' de Bourgogne louchant le cninbat d'Au- denarde . "i82 ; lettre d'Albéroni; pre- mier manifeste publié par elle, i«3; lettre de Campisiron écrite et répandue dans le même but, 195 ; lettre du comte d'Èvreux renfermant les mêmes éloges Bt les mêmes critiques, 196; les émis-

saires de la cabale répandent partout des extraits de ces pièces; les vaude- villes, les chansons faites, dans le même esotit courent tout l'aiis et le royaume; on n'ose plus a la cour parler pour le duc de P.ourt;''gne. 197; il est ou veut liien être dupe des pnitesiations du comte d'Evreux et lui manquer des bontés qui refroidissent pour lui l'armée et ceux qui tiennent à lui à la cobr, 199; il reçoit ui:e lettie de Chamillart qui lui corseille de bien vivre avec M. de Vendôme; effet que celle lettre produit sur lui, 200; il se lenterme dans son cabinet; se lend peu visible à l'armée; se rapproche de Ven- dôme: mauv lis effet que produit cette coiiiuiio, 200; il s'en excuse à Mme la duchesse de Bourgi'gne sur le conseil de Lliamillari, 201 ; à la piière de M. de Vendôme, il a la faiblesse de niésenterà la duchesse rie Bourgogne sa soumission pleine de modestie upi.arenie; comment celle lettre est reçue par la duchesse, 202 ; il s'oufiose a l'attaque du convoi con- auit par le piince EugèneàMarlborough; en écrit ses raisons au 1 oi et a son épou- se, 213; il écrit au roi ou'il ne lient pas à lui ni aux généraux que Lille ne soit pas secouru, mais à M. de Vendôme, 217 : il assiste à Douai à une procession générale, ce que la canale et les libertins ne lui pardonnent pas, 2 18 : il arrive avec toute l'armée à Mons-en Ruelle. 219: est ri avis comme M. de Vendôme qu'il faut attaquer les ennemis, 223; la cabale re- commence ses éloges de M. de Vei:riôme lesquels retombent à plomb contre le duc de fîourgogne; les un- lui reorochent les choses précédentes qui lui font le plus d'honneur; les autres accus"nt sa Jé^o- lion, 729; d'autres lui leprnclient des amii--ements puérils ei su' tout ses longs et l'réqui nis entretiens avec son confes- seur le P. Mariineau ; faille qu'ils dé- bitent à l'occasion de ce dernier, 230; maliiré l'évidence des niensonges in- ventés contre ce prince, la cabale n'en poursuit pas moins ses attaques et ré- pand partout ses émissaires. 23i ; com- ment le prince vit à l'armée, 232 : il en- voie au duc de Marlboroiigh le passe- port qu'il lui a deniaiide pour ses équipages, 238; il joue au volani lorsque i;oetquen lui appoiie la capitulation de I ille qu'il connaissait déjà ; il achève sa pa'-tie et appiouve ensuite la capitulation; c"tte crind' ite scandalise l'armée, et la cabale en lire de nouvelles armes contre la prince, 239; ippuie autant qu'il peut l'avis de Berwick concernant la gai de de l'ES' caut, 259; fautes du prince à l'ociasion du passage de l'Escaut par les ennemis, 260 ei suiv.; parti que la cabale en tire contre lui, 261 ; reçoit ordre de revenir;

BOU

iffi

BOU

il demande à rester à cause de Gand qui paraît menacé, 263 : il arrive à Versailles, 264; embrasse le duc de Saint-Simon et lui dit tout bas qu'il sait comment il s'est conduit à son éfjard; va dans l'apparte- ment de Mme de Mamtenon ; description de cet appartement 265; détails sur la réception que lui font le rui et Mme de Maintenon , 266 ; son lête-à-iète avec Mme la duchesse de Bourgogne, 267 ; ac- cueil que lui fait Monseigneur, 267; il assiste au souper du roi qui lui adresse souvent la parole, 267; dans une longue conversation avec le loi et Mme de Maii'- tenon, il s'explique sans ménagement su,' M. de Vendôme, 267 ; rend un compte entier de la campagne; demande à com- mander la campagne suivante et en ob- tient la parole du roi ; autre conversation àMeudon avec Monseigneur et Mlle Choin qui est favorable au duc, 268 ; discours sur Mgr le duc de Uourgogne du 25 niai 1710 adressé à M. le duc de P.eauvilliers qui avait prié M. le duc de Saint-Simon de mettre par écrit ce qu'il lui semblait de la conduite de ce prince et ce qu'il estimait y devoir corriger et ajouter, V, 196; esquisse du caractère de ce prince; fougue de son enfance, 196; son penchant à la raillerie; son amour pour le plaisir, sa vivacité d'esprit; change- ment qui s'opère en lui, son goût et sa facilité pour toutes les sciences abs- traites ; sa charité pour le prochain portée à l'excès; son besoin d'être seul, 2i4 ; sa dévotion le rend austère et cen- seur; éloigne de lui Monseigneur et dé- pite le roi ; exemple entre mille, 215 ; sa timidité, sa gène devant le monde; ses amusements avec les jeunes dames; ses deux pieniières campagnes font conce- voir de lui de hautes espérances, 2i6 ; la troisième lui devient tuneste , 2i6; sa gaieté chez Monseigneur, à l'occasion du mariage de M. le duc de Berry avec Ma- demoiselle, 263; diins un dîner à la Mé- nagerie, il s'élève contre les partisans; déclamecontre le dixièmedenieret contre la multitude d'impôts; son père. Monsei- gneur, suit son exemple, 361; soins que le duc de Bouriiogne donne à son père malade à Meudon, 42i ; aspect de Versailles pendant eue le roi est allé à Meudon et que Mgr le duc et Mme la du- chesse de Bourgogne tiennent la cour, 424 ; douleur du duc à la mort de Mon- seigneur, 433; d'après une décision du roi il reçoit le nom, le rang et les hon- neurs de Dauphin, VI, 3. Voy. l'article Dauphin.

BOURGOGNE (la duchesse de) Lettre de Louis XIV à Mnicde Maintenon rela- tive à l'arrivée de cette orincessf, I, k:',S; témoigne un grandéloignemenipuur MM.

et Mmes de Chevreuseet de Beauvilliers, pourquoi,!, 352: rend un compte fidèle au roi du traitement fait en saprései;ce rar la princesse fl'Harcourt à la duchesse de Rohaii; détails sur cette affaire, 4i9 et 423; pleure de joie en apprenant la naissance d'un prince de Piémont, II, 9 ; parait fort aftligce fie la mort de Mon- sieur qu'elle aimait beaucoup, 2i7; tombe malade; alarmes du roi, de Mme de Maintenon et de M. le duc de Bourgogne. 239; sa convalescence; spec- tacle singulier chez elle, 240; autre sujet de joie en apprenant que son maria l'en- trée du conseil des finances et même du conseil d'État, 419; elle est aimée à la cour par ses qualités, III, 1 16 ; jette des regards sur Nangis, 1 17; toute la cour s'en aperçoit et se tait, 1 17 ; la duchesse reçoit des billets de Maulevrier et y ré- pond, 118; icoute ses discours, 119; ce qui lui arrive un jour avec lui; son em- barras; comment elle en est tirée par Fagon et le maréchal Tessé, 119; elle reçoit pour confesseur le P. La Rue, 172; revoit Maulevrier, qu'elle introduit chez Mme de Maintenon, 261; l'entre- tient d'espérances; en est cruellement traitée, 262; pleure sa mort; envoie chez lui le lendemain Mme Can lin, sa femme de confiance, 262 ; on la voit souvent à Marly sortir de chez Mme de Maintenon les larmes aux yeux, 263 ; sa tristesse commence à inquiéter le duc de Bour- gogne, 263; ses adieux à l'abbé de Po- ligiiac; vers insolents trouvés sur une balustrade dans les jardins de Versailles, 264; elle accouche d'un duc de Bretagne, 372 ; va à plusieurs hais chez Mme la Du- chesse, chez la maréchale de Noailles, chez Mnie du Maine. 382; trouve chez MmedeMaintenonuneletlredeMmed'Es- pinoy qui la couvre de contusion, 431 et suiv.; elle suiile conseil que Mme de No- garet lui donne dans cette occasion, 432; elle devient grosse et se blesse, IV, 1 15 ; son accouchement, 116; avertie par M. de Saint Simon de toutes les menées de la cabale de M. de Vendôme contre M. le duc de Bourgogne, elle gagne et touche Mme de Maintenon et l'engage à parler au roi, 197 ; elle redouble auprès du roi ses plaintes, à mesure que la ca- bale redouble ses coups ; elle est rebutée et grondée par Sa Majesté , 200 ; est outrée contre Chamillar t et ne peut lui pardonner la lettre qu'il a écrite au diic de Bourgogne, 201 ; comment elle reçoit la lettre que le duc de Bourgogne lui écrit peur lui présenter les sounii-sions a|)|iarentes de M. de Vendôme, 202; elle recherche d'Aniiii ; le met dans sa con- fidence, 204; sa douleur et ses larmes en voyant le triomphe de la cabale ; sa

BOU

155

BRA

lermelé et ses bons conseils, 232 ; sa cor 1ère contre Chamillart après son retour de Flandre, 259; son inquiétude sur larécepiion que recevra son mari à son retour ; conseil que lui fait donner le duc de Sailli-Simon , 264 ; elle paraît trem- blante dans l'appartement ae Mme de Maintenon oii le duc de Buurgogne vient d'entrer, 266; son lète-à-tèie avec lui , 266; elle fait un affront à M. de Vendôme, 369 ; en instruit Mme de Maintenon, afin î que cette aame prévienne le roi et le dis- j pose favorablement, 369; lait un nouvel affront à M. de Vendôme et obtient du roi qu'il ne paraisse plus à Meudon. 372 ; ' elle charge Mme de Saint-Simon de faire mille amitiés pour elle aux filles de Cha- millart disgracié , et de les assurer de sa protection, 'àiO; elle acLOuche d'un prince qui reçoit le nom de duc d'Anjou et qui depuis fut Louis XV, V, i57 ; avec quelle adresse elle sonde les dispositions de Monseigneur sui le projet de mariage du duc de Berry avec Mademoiselle ; ré- ponse vive de Monseigneur, 230; paroles du roi dans cette ocrasion, 23 1 ; gaieté de la duchesse chez Monseigneur à l'oc- casion du mariage projeté, 263; ses soins pour son beau-père pendant sa mala- die, kli ; aspect de son appartement à Versailles lorsqu'on y apprend la mort de Monseigneur; état de la princesse, 429 et suiv.; d'après une décision du roi elle reçoit le nom, le rang et les hon- neur? de Dauphine, VI, 3- Voy. Dauf'hine.

BOCRLEMONT-D'ANGLUKE, lieutenant général, meurt fort vieux, son mérite, III, 286.

BOLRLIE (La), volé chez lui, soupçonne nn de ses domestiques et lui fait donner lui-même une cruelle question; il sort du royaume, II, 75.

BOÙRl.IE I l'abbé La) sort du royaume sans motif; s'arrête longtemps à Genève, va trouver M. de Savoie ; fait répandre en Languedoc des libelles très-insolents et très-séditieux ; sacorrespondance avec son frère est interceptée; conduite et mœurs de ces deux frères, III, 80 ; ce qu'était leur père; leur frère aîné Guis- card, 81; l'abbé est fait lieutenant gé- néral dans les iroupfe's anglaises avec 6000 livres de pension, et 24 000 livres pour son équipaae. 291; il est arrêté à Londres, donne deux coups de canif au duc d'Ormind; meurt à Newgate des blessures qu'il s'est faites, V, 4l7.

BfiURNONVlLLE le prince de,\ sous- lieutenant des gendarmes , meurt à Bruxelles; son fils et ses deux filles, III, 202.

BOUHNONVILLE ("Mme de), meurt fort jeune: sa famille, II, 208.

BOUR^ONYILLE v Mlle de), sœur de

la duchesse de Duras , épouse l'aîné de la maison de Mailly, XI, 278.

BOURNONVILLE, petit -fils du duc de Luynes, épouse la seconde nlle du duc de Guiche, XI, 92.

BOURNO.NVILLE (le duc de), grand d'Espagne; historique sur sa maison ; il veut absolument aller en ambassade en France, od l'on ne veut point de lui ; ob- tient plus lard 1 ambassade de Vienne; puis est nommé plénipotentiaire à Sois- sons; son caractère; il est peu estimé, XII, 114. Voy. Câpres (le comte de) ; est nommé ambassadeur à Paris; puis ré- voqué ; son chaurin, 297 et suiv.

BOUHNONVILLE Mlle de), épouse le duc de Duras, III, 216, 217.

BOUTEVILLE (Mme de), mère du ma- réchal de Luxembourg, meurt à 9i ans, à la campagne oii elle avait passé toute sa vie, I, 2i5.

BOLTHILIER (Le), abbé de Rancé, voy. Rancé.

BOLZOLS. gentilhomme d'Auvergne, épouse la tille ainee de Croissy . fort laide, mais pleine d'esorit et de grâces, et qui passait sa vie chez Mme la Du- chesse, I, 307.

BOYSSEULH. Voy. Boisseuil.

BOZELLI .le comte), a la tète tranchée par ordre de M. de Vaudemont ; pour- quoi, III, 231.

BRACCIANO (le duc de), renvoie au roi le coHier de son ordre et prend la Toison d'or du roi d'Espagne, I, 328; sa mort; ses grands biens; comment il épousa Mme de Chalais, 339.

BRACCIANO [Mme de), voy. Vrsins (la princesse desi.

BRAGELt'GNE , ancien capitaine au régiment des gardes, tombe mort en jouant à l'hombre. Vil, 26.

BRANCAS (le duc de), est marié à sa cousine par le comte de Brancas, son oncle; son genre d'esprit; il se jetie dans la débauche et ^e ruine ; se sépare de sa femine; moyen qu'il emploie pour obtenir cette séparation, II, 45i ; il ma- rie son fils aîné à Mlle de Moras ; à quelle condition, V, iki; nouveaux traits de son caractère, VIIl, 437 ; il s'adresse à Canillac pour obtenir du régent une nouvelle érection de son duché -pairie; explication historique à ce sujet, 439; mal servi par Cauillae, il lance des bro- cards contre lui devant M. le duc d'Or- léans, 44i; il a recours à M. de Saint- Simon par l'entremise de la maréchale de Chamiily, 44i ; parole qui; ik. duc de Brancas, et son fils le duc de Villars, donnent à M. de Saint-Simon pour l'é- rection qu'ils s..Uiciient, 442; il obtient la lieutenance générale de Provence, X, 2 ; il se convertit et se retire tout à

BRÉ

156

BRE

coup à l'abbaye du Bec en Normandie ; sa lettre éditinnie au legenl, XH, 9.

BRANCAS la daclirsse de) esl placée auprt'S de aiadanie, dont elle se lait ai- mer ei considérer, II. "i.îe.

BRA.NCAS le marquis de), à la lêie du réginieiii ri'i'rléans, se bat \aillariiment à Kaiserswenh ; est fait bri-adiei, II, 371 ; est depèclié au roi par le roi d'Ks- pagne, piiui lui rendre cuiiipie du triste éiai des affaires de te prince, 111,283; est destiné à servir- en Cnstille, 3/7; est nomm.é {jouverneur de Giidne. V, «iOi ; obtient l'ordre de la I oison ; esl nommé ambassadeur en Espagne, V', 367; in- stiuit dfs desseins de la princesse des Uisins, il mande -lU roi de France qu'il a des affaires importâmes à lui commu- niquer, ei le prit- de lui permettre d'aller passer quinze j'urs à Versailles, Vil, k2; se met en route; comment il parvient à devancer à Veisailles le cardinal del (!iu- dice. dcpèché par Mme des Ursins, 42; ses conlerences avec le roi et le ministre Torcy, "iS ; il est n^mn é membre du con- seil dts aff.iires du dedans ; son carac- tère, VlU, 224; son exiei ienr;son ambi- tion, 224, 225 ; est chargé des haras qu'il laisse perdre, 225 : oOiii'iii, en aiiennant la place de conseiller d'Etat, d'en faire les fonctions avec les appointements, XI, 113; obtient pour son fils la survi- vance de la lieutenance générale de Pro- vence, XVll, 178.

BRaiNCAS l'abbé de' se jette dans la livièie et meurt (juelques heures après en avilir ele retire. Vlll, 443.

BKANDKBiiURG { l'ekctrice de\ zélée protestante, travt-rse tant qu'elle peut les den arches que fait l'élecieur de Saxe pour être élu loi de Pologne; à la nou- velle qu'il s'était fait catholique, elle se blesse et accouche de colère, I, 286; n'appioiive point que son mari prenne le titre de roi de Pru.sse; sa mon, 111, 158.

BKASSAC épouse la fille du feu maré- chal de Tourville, que la petite vende change à un point extraordinaire, Vil, 73. 1

BRASSAC (Mme de) est nommée dame d'hiiiineur de la reine, 1, 44; puis con- gédiée. 44 i

BRÈAUTÉ, petit-neveu de Bréauté, célèbrf par son combat de 22 Français îoiitre 22 Espagnols, meurt presque subitement; pourquoi; sa généalogie , sa dévotion; sa misère; il fait relialuliter la mémoire de l.anglade, condamné pour vol aux galères, et marie avantageuse- ment sa tille unique, iv, 253

BI;ÉAUTÊ, maître de la garde-robe de iM. le duc d'Orléans, meurt jeune et sans alliance; en lui finit une des j

meilleures maisons de Normandie, VIII,

417.

BKF.NNE (Mlle de), fille d'une sœur de la duchesse de Noirninutiers, épouse le si-c nd fils du maréchal de Matignun. XI, 279.

BKE.N>ER (le comte del, est pris par les Turcs dans une reconnaissance et a la tèie tranchée par ordie du grand vizir, Vlll, 431.

BRESSE le baron de\ lieutenant gé- néral, meurt fort vieux et cassé, UI. 49.

BRETAGNE (le duc de), fils de Mgr le duc de Bourgogne ; sa naissance est cé- lébrée par des réjouissances et des léies ; fête donnée par la ville de Paris; fête donnée a Marly par le roi, III, 98; sa moi t; ses funérailles, i68.

BKKTAGNE (le duc de), autre fils de Mgr le duc de Bourgogne; à la mort de son père, reçoit le n> m et le lang de Dauphin, VI, 255; tombe malade de la rougeole; est baptisé sans cérémonie et reçoit le nom de I ouis. 257; meurt à 5 ans passés; son caractère, 257.

BKKTAGNE (Etals de ; ils refusent le don gratuit, ne parlent que de leurs pri- vilèges du temps de leurs ducs et veu- lent changer une infinité de choses, IX, 343; troupes envoyées dans la province; les états sont congédies; conimence- ment de troubles, 344; la noblesse écrit au régent une lettre soumise et respec- tueuse en apparence, mais plus que forte en effet; le parlement eu éciit une dans le même sens,398;qiiatregentilslioniiiieB manoes par leure de cachet pour venir rendre compte de le'.ir conduite sont exilés séparément, 3f d; les éiats accor- dent le don t;iatuit par acclamation ; la noblesse insiste pour le ra.^pel de ses commissaires exiles, X, 292 ; le régent l'accorde. 292

BURTANCHE(l.a), voy. La Bretanchc.

BRETESCHt, (La), lieutenant général ; ce qui lui arrive dans une recoLnais- sance qu'il est charge de faire vers Rhin- felz; comment il est abandonné de ses drainons; avec son infanterie il chasse les ennemis trois l'ois plus forts que lui , est blessé, se retire en bon ordre, I, I26; demande grâce pour ses diagnns, 127.

BRKTEUiL, conseiller d'Etat, aupara- vant intendant des finances; sa mort; m, 168.

BRETEUIL, fils de M. de Breteuil , intendant â Montpellier, obtient la charge d'iniioiucleur des amb .ssadenis; s n caractère ; sa suffisance; il se fnii appeler baron ; son embarras a la demande que lui faii Mme de PO"tcharlrain sur l'au- léur du Paier\ sa réponse le couvre de ridicule, I, "nO; vend sa charge d'mlro-

BRI

1S7

BRO

ducteur des ambassadeurs à Magni, an- ! cien iniendanide Caen, Vlll, iki. \

BRETElilL, tils du conseiller d'État et ! neveu de l'introducteur des ambassa- deurs, est envoyé inieiidaiit à l.inmijes, X, 19; il est nomme secrétaire d État de la guerre; cette nomination étonne tout le raniide XIII, 30; le service qu'il a rendu au cardinal Dubois est la cause de sa fortune, 30; quel est ce service et comment il s'en acquitte, 31.

BKETRLIIL (l'abbé de), paraît le jour de la Toussaint sur un tabouret, en ro- chet et en camail, joignant le prie-Dieu \u rni. comme maître de la chapelle; les aumôniers du rui se plai;,'nent de celle toniparuiion et le régent condamne Cabbe de Breteuil , IX 32.

BuETKUlL,, lifficieraux gardes, se bat en duel avec Gra\elle, autre officier aux gaides. est tue. XI, 398.

BKETONiNEHIE La), voy. La Breton- nerie.

BUETONS (seigneurs) exécutés pour conspiration; leurs noms; autres exé- cutés en effigie, XI, 276. 277 ; quel était le but de cette conspiration; amnistie pour les autres complices, 277.

BUKVET (ducs ài, I, 8.

BKUS le comte aei, est tué au com- bat livre près d'tckeren, 11, 462.

BKIAS ( de), archevêque de Cam- brai, est tiiièle â l'Kspagne pendant que cette ville est assiégée par l.ouis XIV; est fidèle à ce prince depuis qu'elle est soumise à la France; considération qu'il s'acquiert par sa coudiiite, sa libéralité; sa bonne table; sou zèle apostolique; il meurt regretté du roi et de son diocèse, 1, 176.

BKIRNNE (M. de), secrétaire d'État du département des aiiaires étrangères en survivance, meurt enferme dans l'abbaye de Cliaieau-Landon ; son grand savoir; ses voyages; ses poésies latines; sa re- traite aux PP. de 1 Oratoire ; sa folie ; ses enlaiits, 1, 338.

BKir.AULT (l'abbé^ est arrêté à Ne- mours et conduit à la Bastille, comme complice de la conspiration de Ceila- mare, XI, 53.

BKILI.AC, capitaine aux gardes, se bat en duel avec Cou tade, major; suites île ce duil, IX, 222; est envoyé dans l'île d Oléion comme gouverneur, 222

BllILLAC, conseiller au pailement, est fait premier président du parlement de Bretagne, 11, "123 ; est exile ; pourquoi, X, i9; son caractère; beauté et intri- gi e de sa femme. I9.

BKIU^NK (le comte de); chevalier de l'ordre, est nommé par le roi pour aller recevoir la princesse de Savoie destinée en mariage au duc de Bourgogne, 1, 2i6 ;

comment il en usa avec la femme de du Mont, II, '«28; sa mort; son taleulpour la danse; sa nullité. VI, -287.

BKluUD, premier écuyer de M. le Prince, est choisi poui' l'ambassade de Turin; ce choix étonne le public, I, 257; est envoyé à la Haye, II, k2; est fait conseiller d'État d'epée, 228; il meurt après avoir été taille de la pierre; son caiactère; son attachement pour M. le Prime, 111,33.

BIUSSaC I maison de ), depuis quelle époque elle est devenue célèbre, V. iy3.

BRISSAC, major des gardes, se relire de la cour et meurt bientôt d'ennui à plus de 80 ans; son caractère; ^ur quel pied militaire il nict les gardes; son exactitude; sa probité, IV, 109; sa va- leur; son hunieuiserviable; -es manières dures et désagréables ; tour qu'il joue aux dames dévotes , uo. Voir aussi VI, 371.

BlilSSAC (leducde ), frère de la ma- réchale de Villeroy , meurt après avoir mené une vie ohscuie et honteuse; Son portrait physique et moral , I. 414.

BkISSAC I le duc de ) épouse Mlle de Pécoil , Bile d'un maître des requêtes, XI, 348

BlilSSAC ( la duchesse de ) , sœur de Vertamont, premier piésident du grand conseil , meurt à 63 ans; son caractère, XI. 378.

BKOGMO , beau-frère de Bàville, in- lendanl de Languedoc , est envoyé pour cominaiider dan-^ toute celte province; son peu de capacité. II, 450; il inquiète tort les mauvais convertis et ceux qui ne lesonipas, 450; est rappelé, 45i ; re- tourne en Languedoc; il est susoendu de ses fonctions pour avoir manqué de respect au prince royal de Danemark; lui demande pardon ; est réialili par l'entremise du pi ince, IV, 279 ; il s'avise, sur les bruit? de guerre et après 13 ans d'inaciiviie dans le service, de demander le bàion de maréchal ; une plaisanterie de M. de Lauzun le lui fait obtenir 5 ans après, XI, 76 et sniv.

BROGLIO , tils aîné du précédent et gendre du chancelier Voysin, inspecteur d'infanterie, s'initie aux soupers de M. le duc d'Orléans; son caiactèie; son im- piété ; sa débauche, IX , 38 il fait adop- ter par le régeni un travail d'où ré- sulte une augmeniaiion de paye de six deniers par soldat, avec un profit sur cette aug iientation pour chaque capi- taine d'infanterie; cette surcharge pour le trésor devient >ans profit pour le gros des troupes et perd Broglio; le cardinal de Fleury lui ôte la direction de l'infan- terie ; pourquoi; il vit obscur et dé- laissé; son audacieuse folie en mariant

BUE

158

CAD

soD fils, 39 ; autres détails sur ce qu'il fait adopter au régent et qui le perd sans retour, X. 23 et suiv. ; il est exilé, XII, 379.

DltOGI.IO, frère du précédent, force les ennemis à se retirer dans le château de l'Ecluse ; leur tue 800 hommes et 300 chevaux, VI, 286; dolail 18 000 chevaux, 310 ; enlève 500 1 h-irtots avant l'attaque de Denain, 31 1 ; reçoit ordie de marcher avec 12 bataillons sur Marchiennes, 311 ; épouse une très-riche Malouine , VllI, 335.

BROGLIO ( le chevalier de ) , lieute- nant général , meurt fort vieux ; son extérieur; sa pasvreté; comment il s'é- leva tout à coup, XI, 328.

BKOGMO (Mme de», fille du feu chan- celier Voysin; sa mort, XII, 375.

BROU ( l'abbé ), aumônier du roi, puis évêque d'Amiens , fait part au P. I,a Chaise du scrupule qu'il a d'avoir acheté la charge d'aumônier pour devenir évê- que et le prie de porter sa démission au roi ; le P. La Chaise refuse; l'abbé insiste une autre fois , 1 , 268 ; le roi accepte la démission et nomme de nou- veau l'abbé Bniu évêque d'Amiens, 268; sa mort ; son éloge, 111, 287.

BRUE i La ) , evèque de Mirepoix, un des quatre évèques appelant contre la constitution [/nigenttws, naeurt en 172O; son éloge, XI, 330.

BRULAKT, évêque de Soissons, aspire à l'archevêché de Reims; son dépit de n'avoir pu l'obtenir; il se livre tout en- tier aux jésuites; son esprit et son savoir deviennent désagréables par son ton de hauteur , de pédanterie , de domination , Vil, i.'iO; il travaille avec ardeur à l'af- faire de la constitution ; tombe malade; meurt en poussant des cris et en piotes- tant hautement contre cette constitution, J50;mali;ré les soins de sa famille, son repentir devient public, 151.

IIKUNER ( le comie de ) , est tué dans le combat d'Alsace le général Mercy est défait, V, 43.

BRUYÈRE (la), auteur des CaracièrM, meurt daiioplexie à Versailles en i696; ses bonnes qualités, I, 200.

BUBB , secrétaire du roi d'Angleterre à Madiid, reçoit ordre de rendre compte au roi d'Kspagne de tous les articles du traité conclu entre l'empereur et le roi d'Angleterre, et de communiquer les offres que la Fiance t'ait à ce dernier pour un traité de ligue défensive , IX , 6; sa siiuauiin emharrassame, 7; il obtient le règlement et la signature du traité de rast>7i/o. 8, »2.

BUDOS ( Diane de ), première femme du duc Claude de Saint-Simon, 1, 1 . RUEN-RETIRO ( palais du ) , descrip-

tion de ce palais ; sa ressemblance à

celui du Luxembourg à Paris, XII, 3i2.

BUl.LION ( De ) offre au roi 200 000 li- vres piiur le gouvernement du Maine et du Perche vacant par la mort de M. de Fervaques, son frère cadet, 1 , 345 ; sa profession antérieure; caractère de sa femme; son ambition, s^S ; ils attaquent le testament de Fervaques et font un procès à MmedeVentadour, leur cousine et leur protectrice; le perdent à la sa- tisfaction de tout le monde ; Mme de Veniadour leur pardonne ensuite, 346; M. de BuUion obtient un brevet de rete- nue de 200 000 livres sur son gouverne- ment, m, i9i ; mort de Mme de BuUion, VII, i43 ; M. de Bullion n)eurt enfermé depuis quelques années dans une de ses maisons en Beauce, XI, 397.

BUKLET, médecin du roi d'Espagne; ses pronostics funestes et impertinents sur la santé de tous les enfants de la teue reine font horreur et se trouvent faux, VIII , 406; il est chassé d'Espagne pour s'être trop librement expliqué sur les accidents de la santé du roi, IX, 117.

BURNET ( le docteur ), évêque de Sa- lisbury, précepteur du duc de Glocester, a laissé une histoire très-frauduleuse de la révolution d'Angleterre en 1668, 11, 105; sa mort, VII, 3t4.

BUSANVAL, lieutenant général, meurt vieux et pauvre, IX, 266.

BUSSY-RABUTIN ( l'abbé de ) est nommé évêque de Luçon , XIII, 60.

BUTERA Branriforle (le prince de), de Naples , grand d'Espagne, Xll, i38.

BUYS et GOSLINGA , ambassadeurs de Hollande , viennent à Paris et saluent le roi dans son cabinet particulier; Ruys reste en France comme ambassadeur extraordinaire, et devient tout Français, VII, 26.

CABALE italienne à la cour d'Espagne; quel en est le chef; quelles en sont les ruses, XII, 289.

CABALES à la cour après la disgrâce de Vendôme et la chute de Cliamillart; cabale des seigneurs ; cabale des mi- nistres; cabale de Meudon ; leurs inté- rêts divers ; leuis rapports ou leur êloignement ; noms de ceux qui les mènent et les composent ; les subal- ternes ; détails sur la lace intérieure de la cour dans ces temps orageux , IV , 422 à 428.

CADEROUSSE ( Mme de ) meurt sans enfants, la dernière de la maison do Rambures; son état à Paris; son mari le duc de Caderousse ; son origine; sou

CAL

159

GAM

caractère ; son esprit ; sa guérison par Caif'Ui : ses liaisons à Paris; ses pertes au jeu, V, 3'n.

CADUGAN, brigadier de cavalerie et favori du duc de iMarlboiough, est fait prisonnier par le chevalier du Kosel et renvoyé sur sa parole au duc par M. de Vendôme. III, 307; sort de VVinendal sur le comte de La Molhe, le bat ei dissipe sa troupe, IV, 237 ; est envoyé a la Haye oîi il se plaint aigrement de n'avoir point eu connaissancedu traité fait depuis peu entre le regeni, le czar et le roi de Prusse; s'élève avec fureur contre l'en- treprise d'Espagne, IX, 323; fait con- naître à Berelti les conditions de paix que l'Angleterre travaille à établir entre l'empereur et l'Espagne, 356; lui et les ministres anglais disent que la restitu- tion de la Sardaigne est la conditiou que l'empereur pose pour base du traité à faire avec l'Espagne, 37 1 ; ces propos déplaisent en Hollande, 371 ; confidences de Cadogan à l'ambassadiur d'Espagne sur les dispositions du régent et du roi d'Angleterre, relativement à la Sardai- gne et au roi de Sicile, et sur les vues personnelles de l'abbé Dubois, X, 142 et suiv, ; il va à Amsterdam pour dé- truire les impressions que Beretii y a faites sur les esprits, iki; ses efforts pour entraîner la Hollande dans le traité de Londres; il a recours aux offices de la France. 157 ; écrit a Londres que par sa dextérité et par le crédit de ses amis, il a réussi à persuader plusieurs villes de Hollande, 171 ; se moque de la vanité de Beretti, i95; annonce que les états de Hollande ont pris unanimement la résoluiioM d'entrer dans le traité, 1 96 ; il n'épargne m présents ni promesses pour entraîner les Etats généraux, 217; sa conférence avec le bourgmestre régent et le pensionnaire de la ville d'Am- sterdam ; il cède à la proposition de ces deux magistrats, 217; les intentions, la conduite de Chàteauneuf lui sont sus- pectes, 2 18; il l'accuse d'avoir prévari- qué ;4)ourquoi, 2i9; demande son rap- pel. 219; presse le roi d'Angleterre de solliciter du régent la déclaration que demandent les Etals généraux, 2i9.

CAI.LIÉI'.ES, est nommé plénipoten- tiaire en Hollande ; son esprit d'affaires et de ressources, sa sobriéié ; son hon- nêteté; il est secrètement en Pologne; s'y lie avec le grand trésorier; revient avec lui en France; négocie le mariage de son fils avec la fille ij M. de Che- vreuse, I, 245; plait à ce duc par ses lettres et par son esprit d'rfffaires ; est présenté par lui au duc de Beauvilliers et à M. de Croissy ; est envoyé deux fois eecrètement en Hollande, 245 ; son exté-

rieur, sa modestie; son di'sintéresse- ment , 246; succède à liose dans ia charge de la plume, II, 150; sa mort, IX, 87.

CALVO, colonel et brigadier, est tué au combat livré en avant de Landau, HI 23.

CAMARAÇA Los Cobos (le marquis de), grand d'Espagne; historique sur sa niai- son,.XII, i46.

CAMAREKA -MAYOR; ses fonctions chez la reine d'Espagne, II, I84.

CAMAUGO (don François), ancien évèque de Pampelune ; grand inquisi- teur; son extérieur ; son caiaclère, XII,

206.

CAMBOUT(le marquisdu), est nommé inspecteur général des troupes en Cata- logne. L 139.

CAMBOUT (Du), brigadier de dra- gons, est tué à la bataille de Carpi, II, 237.

CAMBRAI (congrès de), quel en est l'objet; quel en est le résultat, XII, 349.

CAMILLE (le prince, fils de M d'Ar- magnac, grand éciiyer, meurt à Nancy ; son extérieur; son caractère, VIII, 320.

CAMILLE (le P.) , va se fixer en Lor- raine, comme grand maître de la mai- son de M. le Duc; son caractère, II, 352.

CAMILLY, grand vicaire de Stras- bourg, et Lahatie, lieutenant de roi de cette ville , secondent Mme la comtesse de Fûrsteniberi: et Mme de Soubise, pour faire recevoir les preuves de noblesse de l'abbé de Soubise au chapitre de Stras- bourg, II, 78; ils le servent encore pour le faire nommer coadjuteiir, 83 ; de l'é- vêclié de Toul, Camilly passe à l'arche- vêché de Tours, XII, 380.

CAMMOCK, officier anglais, propose au prétendant d'aller par son ordre à Madrid communiquer au cardinal Albé- roni un projet dont le succès serait éga- lement avantageux au roi d'Espagne et au prétendant ; quel était ce projet, X, 150.

CAMP de Compiègne composé de 60 000 hommes. Description de ce camp, la magnificence, la profusion, l'or- dre , la diligence et l'exactitude se firent remarquer; les dames et les hom- mes s'y rendent en foule et tous y sont traités avec abondance, I, 385 et suiv.; siège delà ville, 390; bataille, 392.

CAMl'ISTUON, poète, publie une lettre justificative de la coiuiuite de M. de Ven- dôme au combat d'Audenarde, et inju- rieuse pour le duc de Bourgogne; men- soni;es et ariifices de cette lettre ; elle est répandue partout, mais avec précau- tion par la cabale formée contre le dac rie Bourgogne, IV. i94.

CAN

160

CAP

CAMPOFI.ORIDO (le comte de), prési- dent du conseil des tinaiices, meurt à la suite d'une iunjjue maladie, Xll, 206.

CAMI'tiFi OIUDm le inarquiti de,, ca- pitaine général du royaume lie Valenre, Sicilien d'uiiiiine; il mai i'- scm fils avec la fille aînée de la nourricedela reine; est fait grand d'Espagne et nunune am- bassadeur en France; sa sagesse, Xll, 206.

CAMPS (l'abbé de), meurt à 82 ans à Pans; son origine; il est lait co- adjiiieur de {Jlaiidève , puis nommé à révêuhé de Paniiers, Xll , lO; pour- quoi il ne peut pas olitenir ses bul- 'es; est nommé à l'abbaye de Signy en Champatjne ; sa controverse avec le P. Daniel sur l'histoire de France ; ses grandes connaissances; son esprit; son caractère, tO; sa mort, XIII, kS.

CAMUS l.e), obtient, étant encore fort jeune, la place et l'exeicice de premier président de bi cour des aides; achète de Poutchartrain la charge de prévôt et grand maître de l'ordre. Vil, 3 1 3; obtient la permission de vendre ces charges à Breieuil, maître des requêtes, XI, i98.

CANaL du Langurdoc. Mémoires des dépenses qu'y a faites Louis XIY jus- qu'en 1683, VIII, kie.

CANALES (le marquis de> , est chargé du département de la guerre et des af- faires- étrangères en Espagne . par le crédit de la princesse des Ijrsins, III, 10.

CANAPLES, frère du maréchal de Créqui, et oncle du marquis de Créaui tue à Luzzara, veut se marier pnur conti- nuer sa race; ses bénédictions pendant qu'il est gouverneur de Lyon; ses sol- tises le font ôter de ce gouvernement, Jl, 388: épouse Mlle de Vivdnne; sa ré- ponse au cardinal de Coislin . sur ce ma- riage; repartie ingénue du cardinal, 388; il devient duc de Lesdiguières, 111, 13 ; meurt à 85 ans; en lui s'éteint son duclié-pairie, on se moque de sa femme qui le pleure, VI, 165.

CANDAI.E (M. de) ; son aventure avec Bariet, IV, 5S, kko. CaNI , voy. Cliamillarl fils. CAM (Mme de), veuve avec beaucoup d'enf.nts, épouse le prince de Chalais, grand d'Espagne et de reLour en France avec sa famille, XIII, 17.

CAMI. LAC, colonel de Rouergue , en- voyé auprès du roi au camp de Compiè- gne, s'étonne et se trouble en voyant Mme de Mantenon dans sa chaise à por- teurs et le roi debout devant elle ; il ne peut s'expliquer, I, 39i ; son extérieur; son esprit; ses talents, VII, 380; son ca- ractère; >a méclianeeté; sa haine contre le roi, Mme de Maintenon et les minis-

tres, 380 ; sa faiblesse pour les louanges et les défeiences; son aversion pour les Nuaibes: il est bien vu de iVl. le duc d'Orléans, 381 ; le président de Maisons le rapproche avec le duc de Nnailles, 382 ; est nommé membre du conseil des aflaires étrangères, VIII, 22i ; plaide avec chaleur devant M le régent la cause des conseillers d'État contre les gens de qualité non titrés, 234; obtient un don considérable di' marais en Flan- dre, 2'i7 : ses intrigues cnnire les ducs dans l'affaire du bonnet, 28i et siiiv. ; comment il parvient à réeoncilier La Feuillade avec le régent, 3îi et suiv,;son refroidissement avec l'abbé liubois; à quelle occasion, IX, 88 ; comment il nar- vient à être appelé dans le conseil de régence, XI, 29 ; il obtient, en attendant la place de con-eiller d'Étal, d'en faire les fonctions avec les appointements , 113; puis une lieutenance générale dn Languedoc, 290 ; revient à la cour après la mort du cardinal Dubois, XIII. 59.

CaNILI.AC , cousin du précèdent , achète de M. de Vins la charge de capi- taine des mousquetaires noirs, VIII, 339 ; est nommé gouverneur d'Amiens, XI, 397.

CANÛUVILLE, mari de Mme de Rave- tot ; sa iiais>=ance ; son caractère ; il meurt lieutenant général, V. 3bO.

CAMELWI (le cardinal I, an hevêque de Naples, frère du duc de Popoli ; sa mort, II, WS.

Cantin (Mme), belle-sœur de La- vienne, premier valet de chambre du roi, est nommée première t'enime de chambre de la duches>e de Bourgogne; se.s qualités, I, 319; sert d'intern édiaire au commerce de letties de la princesse avec Maulevrier; en écrit elle-même de la pan de la duchesse, II, 262; fait divers voyages chez Maulevrier à Paiis, notamment le lendemain de sa mort, 263.

CAPITAINES GÉNÉRAUX des armées d'Espagne en 1722; en quoi ils diffèient des maréchaux de France ; XII, 189 et suiv.

CAPITATI0N,notesurcetimp6t, I, iiài.

CAPRES le comte de), lieutenant général des troupes espagnoles et gou- verneur de Gand, refuse de signer la capiiulation de cette ville consentie par le comte oel.a Mothe, IV, 27'); est envoyé par la pi incesse de-- Ursins à Utreiiht pour y négocier l'affaire de sa soufe- rainite; mauvais succès de sa commis- sion, VI, 400; la prince-se le dédommage de ce qu'il a essuyé pour elle par la Toison d'or, la grandesse et la com- pagnie v^allone des guides du corps qu'elle lui fait avoir, 4oO.

CAR

161

CAS

CARACCIOLI DE SANTO-BUONO (le

prince), grand d'Espagne; est nommé vice-roi du Pérou, VI. lik.

CARAMAN, avec onze bataillons, ar- rête les ennemis qui attaquent les lignes françaises entre l,awe et Heylesem, et «auve la cavalerie, III, i9o; il obtient du roi la permission de porter la grand'croix de Samt-Louis, en attendant qu'il y en ait une vacante, 190; comnaandant dans Menin. après trois semaines de tranchée ouverte, il obtient une capitulation honorable, 306. CARAVAS, meurt fort vieux; son ; caractère; il avait été le mari de la tante I paternelle du ministre Riperda, VI, 19. i CARDINAUX, reflexions contre l'usage d'avoir en France des cardinaux ; avan- tages qu'il y aurait que le roi eût à sa Domination des cardinaux italiens. II, 103 et suiv.; dangers de les admettre dans les affaires du gouvernement, XI,

220, 221.

CAKETTI, empirique italien, acquiert à Pans beaucoup de richesses et d'hon- neur par ses cures, en dépii des méde- cins, I, 356; se fait reconnaître; à Flo- rence pour héritier de la maison Savoli et depuis vit longtemps en grand sei- gneur, 357.

CARIATI Spinelli (le prince), de Na- ples, srand d'Espagne, XII, 138.

CARIGNAN (le prince de), est fait prisonnier dans Mondnvi avec toute sa famille, III, 300.

CARIGNAN (le prince de), fils du prince Thomas, meurt à 79 ans; il était sourd et nmet; l'éducation qu'on lui donna le mit en état d'entendre tout à l'aide du mouvement des lèvres et de quelques gestes, IV, 383; il posséda plusieurs langues, devint bon politique; sa petite cour. 384; son épouse; son fils le prince de Carignan est marié à la fille du duc de Savoie et de la comtesse de Verue , 38'i; vie que mènent ces deux époux venus à Paris, 38"*.

CARIGNAN (le prince de), fils du pré- cédent, pour avoir servi dans l'armée de M. de Savoie, perd tous ses biens en France, VI, 185; vient en France inco- gnito; pourquoi; sa femme se sauve de Turin et vient l'y retrouver, X, ie ; vie que tous deux mènent à Paris, ki ; ils tirent de l'argent à toutes mains et de toutes parts des agioieur> qui viennent s'établir dans le vaste jardin de l'hôtel deSoissons qu'ils occupent, XI, 326. CARLOS (l'infant don), aîné du second ; lit du roi d'Espagne; son mariage avec ' Mlle de Beaujolois, cinquiènje tille de M. le duc d'Orléans, est décl.Hré, XII, 1 433 ; ses droits éventuels à la succession de Parnae et de Plaisance et de Toscane ;

Saint-Simon xiu

intérêt politique de l'Espagne à cette succession ; intérêt personnel delà reine à un établissement indépendant pour son (ils, 433.

CAKPE.NTER (le lord), lieutenant gé- néral, est tué en Espagne en combattant contre l'armée ilu roi Philippe, V, 346.

CAIIPIO ,'le njarquis del), frère du père du duc d'Albe, mort ambassadeur à Paris ; succède à ses biens et à ses dignités; il suit le parti de l'archiduc; revient longtemps après à Madrid, VI, 100.

CARROSSES du roi; à qui appartient le droit d'y monter; deux exemples cités à ce sujet, I, 226.

CARTE (La , voy. La Carte.

CASADO, dit lemarquis de Monteléon, Milanais, créature de M. de Vaudemont, est envoyé auprès de M. de Mantoue, dont il gagne les bonnes grâces, III, 108; son caractère; de concert avec un Italien nommé Primi, il vient à bout de vaincre la répugnance que le prince témoigne pour Mlle d'Elbœuf, 108; est emmené à Rome avec le maréchal Tessé nommé ambassadeur, IV, 212. Voy. Mon- teléon (le marquis de).

CASANATA (le cardinal), lègue en mourant à la Minerve à Rome sa belle bibliothèque; sa piété, sa doctrine; le bien qu'il fit aux lettres, II. 70.

CASAU, après la mort de Monseigneur, obtient la charge de premier maréchal des logis de M. le duc de Berry, VI, 5.

CaSONI, savant proloiid, est promu cardinal, III, 238.

CASSAl'.T, avec une encadre, prend le fort et la ville de Santiago aux Portugais ; la pille et la brûle, VI, 313.

CASSINl, célèbre astronome, meurt à l'observatoire de Paris , à l'âge de 86 ans; son tils lui succède avec la même réputation ; leur modestie et leur pro- bité, VI, 3i6.

CASTANAGA (le marquis de), gouver- neur des Pays-Bas sous Charles II, ob- tient le régiment des gardes espagnoles, II, 420; est nommé grand écuyer de la reine d'Espat;ne, VII, 157.

CASTF.L-BI.ANCO (le marquis de), mari d'une fille du duc de Melfort et dévoué au prétendant, est fait duc par lui, VIII, n4.

CASTEL DOS BIOS (le marquis), een- tilhomme catalan, ambassadeur d'Es- pagne, fait au roi, de la part de son maiire, deux demandes dont on se moque, II, 45 ; il obtient souvent des audiences du roi, une entre autres fort longue et en tèfc à tête, 107 ; salue le duc d'Anjou comme roi d'Espagne, 134; il est fait grand d'Espwgne de première classe par ce prince, 139; e roi de France

11

CAS

162

G AT

lui envoie beaucoup d'ari;eiitàdifférentes reprises ; lui procure la vice-royauté du Pérou, ikS ; grand d'Espagne, XII, i47.

CASTELLAR (le marquis de), secré- taire d'État de la fîuerre en Espagne; son extérieur, XII, 21^; son caractère; pourquoi il déplaîi au roi; sa jalousie contre Grimaldo, 'Àik, 215 ; une attaque d'apoplexie change son caractère; meurt ambassadeur à Paris, 215; fortune de son tils, 216.

CASTELMORON, neveu de M. de Lau- zun, épouse la tille de Fontanier, qui de laquais était devenu garde-meuble de la couronne, VII, 3i^.

CASTEL-KODUIGO (le marquis), est envoyé par Philippe V ambassadeur ex- traordinaire à Turin pour signer le con- trat (le mariage de ce prince avec Mlle de Savoie et pour amener la nouvelle reine en Espagne; il en est nomnié grand écuyer. Il, 246; grand d'Espagne; his- torique sur sa maison; XII, ikT ; il se retire de la cour, ikT.

CASTIGLIOM: Aquino (le prince de), deNaples; grand d'Espagne ; liibturique sur sa maison, XII, 139.

CASTIGLIONE (l'abbé), qui a épousé la duchesse d'Albc, obtient du pape la permission de conserver des pensions considérables qu'il avait sur ses béné- fices ; le roi d'Espagne le fait grand de première classe et lui donne ui.e place de gentilhomme de sa chambre; il prend le nom de duc de Solferino, VUI, 446. Yoy. Solferino (le duc de).

CASTll.LE (le g' avernement de', est despotique; comparaison de ce gouver- nement avec l'autorité des rois de France, III, 422 et suiv. ; ce que devient l'aut.irité du conseil de Castille devant le roi, 423; en quoi le gouvernement de Castille diffère de celui d'Aragon, 424.

CASTILLE (le connétable de), voy. Prias (le duc de).

CASTILLE, gouverneur espagnol de Charleroy, rend cette place et s'en re- tourne en Espagne, I, 65.

CASTRIFS ' De , est nommé cheva- lier d'honneur de Mme la duchesse de Chartres à la place du vieux Villars , I, 338 ; il obtient que le port de Cette soit érigé en gouvernement pour lui , XI, 125 ; épouse la fille du duc de Lévi; ob- tient en faveur de ce mariage i50 000 li- vres de brevet de retenue sur son gou- vernement de Montpellier, XII, 378.

CASTRIES (Mme de), est nommée dame d'atours de Mme la duchesse de Chartres, I, 217; M. du Maine, qui avait fait son mariage, lui obtient cette place, 250; portrait de cette dame, ses connais- sances diverses ; ses qualités; son ama- bilité; ses grâces; sou talent de racon-

ter, 261 ; sa mort subite, son éloge, X, 40.

CASTRIES ( De ) , fils du lieutenant général de Languedoc, se marie avec la tille de Noient, conseiller au parlement; détails sur ce mariaiie et sur M. et Mme de Castries, VUI, 334.

CASTRIES (Mme de), meurt fort jeune, sa beauté; sa sagesse; son mari et son fils unique la suivent de près, VIII, 423.

CASTRIES (l'abbé de), neveu du car- dinal Bonzi, est nommé aumônier ordi- naire de la duchesse de Bourgogne, I, 3i9 ; puis premier aumùnier de M. le duc de Berry, V, 378; son caractère, VI, 376; est nommé archevêque de Tours et sa- cré par le cardinal de Noailles, IX, 71; passe bientôt à l'archevêché d'Alby et se fait adorer dans son diocèse, 71; XI, 180.

CASTRILT.O Crespi (le comte), grand d'Espagne. XII, I6i.

CaSTkOMuNTE Baësa (le marquisde), grand d'Espagne; sa t'aïuilie, XII, i48.

CATINAT,est fait maréchal de France, I, 24; gagne la bataille de la Marsaille, 66 ; il reçoit du roi d'amples pouvoirs pour traiter avec le duc de Savoie; sa marche en passant les monts, 211 ; traité qu'il signe avec le duc, 212 ; il commande une armée en France; assiège et prend Atli , 277 ; est choisi pour commander en Italie, II, 202; il démêle bientôt la conduite de M. de Vaudemont; s'en plaint d la cour, 236; est accusé par lui et par M. de Tessé de la défaite de Carpi, 237 ; est remplacé par M. de Villeroy, 237 ; fait admirer sa modération et sa vertu, 243; est reçu du roi honnête- ment, mais non en particulier, 245; est nommé pour commander l'armée du Rhin; son entretien avec Chamillart, 354 ; son audience chez le roi ; explica- tion sur les affaires d'Italie, 354 et suiv.; à quoi se réduit sa campagne sur le Rhin, 383; il cherche avec Villars tous les moyens possibles de pénétrer jus- qu'à Landau , 385; refuse de tenter le passage du Rhin, 395; demande son congé; vient saluer le roi; se retire en sa maison de Saint-Gratien. 398; aune audience du roi dans son cabinet, après laquelle on sait qu'il ne servira plus, 4i9; nommé chevalier de l'ordre. III, i40, refuse cet honneur ne pouvant faire ses preuves, 141 ; secrètement consulté par le roi sur les affaires de Provenc-î, il rédige un mémoire qu il envoie à Sa Majesté; est mandé à Versailles, IV, 63 ; sou entretien avec le roi ; il se rac- commode en sa présence avec le minis- tre Chamillart ; va rendre visite à dernier; paroles qu'il lui adresse en le ■quittant; il est résolu qu'il ne servir»

CAV

J63

CAY

plus; prétexte qu'on en donne, 63, sa mort; son éloge; son extérieur, VI^ 227 et suiv.

CAUDELET (l'abbé), est nommé à l'évêché de Poitiers ; de noires calom- nies font révoquer aussitôt sa nomina- tion ; l'abbé se letire dans la cbai treuse de Rouen, puis en Bretagne, I, 335.

CA JMAKTIN, intendant des finances, est fait conseiller d'État; son savoir, sa mémoire, ses grands airs, I, 252; il prétend à sa' préséance sur les conseil- lers d'État postérieurs à sa nomination d'intendant; Pontchartrain lui fait ga- gner son procès , 2'i3 ; il fournit une scène plaisante au festin qui suit la réception de Berwicli au parlement comme duc et pair, V, 302 ; il meurt à 66 ans; son extérieur, XI, 344; son caractère; sa grande instruction; ses bonnes qualités, okk, 345 ; est le premier homme de robe qui porta du velours, en quoi il a été imité depuis par les magistrats, les avocats et autres bour- geois, 345.

CAUMARTIN (l'abbé de), directeur de l'Académie, répond au discours de ré- ception de l'évèque de Noyon par un discours qui rend le récipiendaire ridi- cule au public; détails plaisants à ce sujet, I, 132 ; le roi ordonne à Pontchar- train de laver la tête à Caumartin, et d'expédier une lettre de cachet pour qu'il aille en Bretagne; Pontchartrain par son adresse obtient grâce pour l'abbe qui se propose d'aller demander pardon à M. l'évèque de Noyon, 134; longtemps après l'évèque malade pardonne à l'abbé Caumartin, lui fait un cadeau et n'oublie rien ensuite pour le faire évêque, 135 ; il est nommé évèque de 'Vannes , X, 289.

CAUVISSON , ancien capitaine aux gardes, obtient de M. du Maine la charge de lieutenant général en Languedoc, va- cante par la mort de son frère, Il , 92; meurt à Versailles en sortant de dîner chez M. le Grand, 111, 370.

CAVACHUELA des ministres espa- gnols ; lieu oh ils travaillent eux et leurs commis ; description de la cavachuela du marquis de Grimaldo, XII, 247.

CAVALIER, chef des fanatiques du Languedoc, aemande amnistie pour lui et pour 400 hommes qui le suivent, III, 74; traite d'égal à égal avec le maréchal de Villars; obtient une pension et une commission de lieutenant-colonel ; vient à Paris ; concours de monde pour le voir, meurt au service des .Anglais dans l'île de Whigt, 74.

CAVOYE , grand maréchal des logis de la maison du roi ; son vrai nom; son amitié avec M. de Seisnelav: il se flatte

d'être chevalier de l'ordre ; rebuté de n'être jamais nommé dans les promo- tions, il écrit au roi pour demander la permission de se défaire de sa charge, 1, 194; le roi le retient en lui donnant quelques espérances, 194; comment il est amené à la cour ; par quoi il s'y dis- tingue; est aimé jusqu'à la folie par Mlle Coetlogon qu'il rebute, 194 ; est mis à la Bastille pour duel ; en sort et épouse par ordre du roi Mlle de Coetlogon ; est fait aussitôt grand maréchal des logig, 195 ; il parle au roi contre son ami Char- mel pour faire sa cour ; écrit à Cliarmel pour l'inviter à venir voir le roi, III, 244; lui écrit une seconde fois pour le même sujet, 245 ; ses bons mots contre Cha- miilart, IV, 403 ; lui et sa femme pren- nent soin du duc de Richelieu, VU, 18; mort de Cavoye; amour et deuil extraor- dinaires de sa femme, VIII, 333.

CaYEU, brigadier dp cavalerie, est nommé gouverneur de M. le duc de Char- tres; son caractère, I, 136; le duc se moque de lui, 136.

CAYEUX, tils de Gamache^, épouse la peiite-tiUe de M. de Pomponne, ministre . d'État, VU, 3i4.

CAYHJS(Mme de), fille de Vilette, lieutenant général des armées navales; agréments de sa figure; sa fraîcheur, son esprit , ses grâces ; combien elle est aimée par Mme de Maintenon, II!, 133; son amour pour le jeu, la table; son talent à contrefaire ; est chassée de la cour et réduite à vivre à Paris, 133 ; son genre de vie depuis qu'elle a pour con- fesseur leP.de Latour, 1 55 ; le roi lui accorde une pension à condition qu'elle le quittera; change de directeur et re- vient à son premier genre de vie, 156; Mme de Maintenon la fait revenir à la cour; elle est des voyages de Marly; sa chambre devient un rendez-vous impor- tant; elle reçoit Mme b Duchesse et ses anciennes connaissances; reste toujours attachée au duc de Villeroy, 376 ; ré- serve tout son crédit pour M.d'Harcourt, 377 ; elle est demandée par Monsei- gneur à Mme de Maintenon pour dame d'atours de Mme la duchesse de Berry; est nettement refusée, en tombe malade de dépit, V, 282.

CAYLL'S (le chevalier de), se bat en duel avec le fils aîné du comte d'Auver- gne; pourquoi; il se sauve hors du royaume, I, 254; maréchal de camp dans les troupes d'Espagne, il se distingue dans un combat l'armée de Portugal est défaite, IV, 386; obtient du régant la permission de venir purger son duel et retourne ensuite en Espagne preLidre le commandement de l'Estrarnadure , VIII, 3Ï20; il devient capitaine général,

C£L

-164

CEL

grand d'Espagne et vice-roi du Pérou,

XII, 227.

CAYLUS , frère de M. l'évêque d'Auxerre, meurt au grand plaisir des siens; son ivrognerie, 111, 133.

CAYLUS (l'abbé de), est nommé évêque d'Auxeire, Ul, 83.

CELLAMAliE (le prince de), prison- nier de guerre, est échangé contre le général Carpenter, Vi , 313; obtient la liberté de venir à Marly faire sa cour, VII, 169; esi nommé grand ecuyer de la nouvelle reine d'Espagne. 289; il est nommé ambassadeur en France, 305; arrive à Paris, vient à iMarly, 330 ; com- ment il repousse les prétextes de défiance que l'ambassadeur d'Angleterre veut lui inspirer contre la France, VIII, i03; il avertit sa cour que la principale condi- tion du traité qui se négocie entre la France et l'Angleterre est la garantie ré- ciproque des successions aux couronnes de France et d'Angleterre, etc., ^08; presse le régent d'agir de concert avec lui; alarmé des éclats qu'Albéroni fait contre son oncle, le cardinal del Giudice, il ne songe qu'à conserver les bonnes grâces de la reine et celles du ministre tout-puissant, IX, 15; presse le régent d'agir de concert avec l'Angleterre, pour mettre un (rein à l'ambition des imjjé- riaux ; comment il découvre les vraies dispositions de ce prince sur les affaires présentes, 378 et suiv.; tout occupé de sa foitune, il ne songe qu'à plaire à l'ennemi de son oncle dans ce qui l'inté- resse le i)lus, en quoi il est éclairé par M. et Mme du Maine, Wl ; il obtient une audience du régent, d'oii il sort peu sa- tisfait, X, 58; il attribue à ce prince un changenitnl dans ses résolutions qui n'est qu'à l'abbé Dubois, 59; sages avis qu'il donne au roi d'Espat;ne, 60 ; il s'inquiète du prétendu mariage du prince de Piémont avec une fille du ré- gent, 60; ne cesse de piesser ce prince de se préparer à la guerre pour arrêter les violences des Impériaux et leurs des- seins en Italie, 61 ; ses efforts pour entraîner le régent dans la guerre de l'Espagne contre l'empereur , 72 ; son union avec Provane, ambassadeur de Sicile ; tous deux découvrent qu'il s'agit d'écvianger la Sicile avec la Sardaigne; tous deux se plaignent de la liberté que se donnent les médiateurs de disposer d'Etats dont ils ne sont pas les maîtres, 72 et suiv.; Cellamare essaye de détour- ner le regeni de suivre la négociation, 80; ses avis à Albéroni sur les inten- tions du rt'gent, ii02; ses propos publics, 8<t ; il résiste aux représentations et aux menaces de l'ambassadeur Stairs, 84; sa conduite e». ses discours entière-

ment conformes à l'esprit et au goftt d'Albéroni ; il décrie toutes les conditions du traité qui se négocie à Londres. 98; ses sourdes menées; il cherche à remuei le nord contre l'empereur, 99; suivant les ordres du roi sou maître il ne cesse de parler contre le traité de Londres; blâme la politique du régent, 112, ses manèges avec les ministres étrangers, 112; il déclare que jamais le roi son njaître n'acceptera le traité que l'empe- reur vient de consentir, 113; avec quelle adresse il donne de bons avis a son gou- vernement, 122 et suiv.; d'après l'or- dre de sa cour il se plaint hautement des propositions contenues dans le projet de traité présenté au roi par Nancré, 139 ; conseille au ministre d'Espagne de ne pas se relâcher sur les préparatifs de guerre, i39; donne une attention parti- culière à ce qui se passe en Bretagne, liO ; il fait voir à Provane et à beaucoup d'autres les ordres qu'il a reçus de faire connaître la répugnance du roi son maî- tre à souscrire au traité de Londres, 143 ; essaye de consoler et d'adoucir son oncle le cardinal del Giudice en l'assu- rant que la cour de France est très- satisfaite de la conduite qu'il tient à l'égard de la constitution, 148; il répond à un libelle publié par les Allemands, 1 49; reçoit ordre du roi de répandre dans Paris que Sa Majesté Catholique ne recevra la loi de personne, et qu'elle veut demander compte aux états géné- raux de France de la conduite du régent, 154 ; fait valoir à sa cour les démarches qu'il t'ait auprès des principaux mem- bres de la régence de France; pense qu'il faut ménager le roi de Sicile, 161 ; s'émancipe dans ses discours contre le régent; veut réparer auprès de lui ce qu'il a dit, mais n'abandonne pas ses pratiques secrètes, 167 ; se plaint à sa coui' de la conduite du régent; se vante des protestations qu'il a faites, 179; avis qu'il donne au roi son maître en croyant le servir fidèlement; il exhorte son oncle qui est à Rome à demeurer dans une espèce de neutralité, 179; avoue à sa cour que rien ne pourra chan- ger les dispositions du régent, i8l; comment il attire la vengeance de l'em- pereur sur lui et sur sa famille, 191 ; il anime et fortifie les intrigues et les ca- bales seciètes qu'il enirciient depuis quelque temps à la cour de France, 191 ; ses vues et ses projets; dans le but ap- parent d'empêcher la conclusion de la quadruple alliance, il se croit tout per- mis; ses intrigues; faux bruit qu'il ré- pand contre le duc d'Orléans, 21 1; il excite Provane, envoyé du roi de Sicile contre le projet de traité; essaye en vain

CEL

465

CHA

d'en faire voir l'injustice; fait agir l'en- voyé de Uussie, 211; il fait pisser par orcire de son maître un émissaire secret à SKickhulm ; dans quel hut, 2I2 : se voit réduit à fonder ses espérances sur les dispositions qu'il croit apercevoir en France en faveur du roi d'Espagne , et sur la division prochaine entre la cour et le parlement, 213; communique au régent et aux maréchaux d'Huxelles et de Villeioy un mémoire qu'il a fait con- tre les propositiiiiis du ministre d'An- gleterre, 215; excite Beretti à continuer de représenter aux Etais généiaux qu'il est de lenr intérêt d'observer une iieu- traliié parfaite, 'iik; est mécontent des Anglais et surtout de Stairs; fait de vains efforts pour découvrir quelques circonstances de ce qui se passe, 224 ; sur quoi il fonde ses espéiances en France; comment il est tenu dans l'in- certitude par le régent, 238 ; ses précau- tions, 239 ; il presse le minisire du czar de représenter au régent de quelle uti- lité serait pour son maître une ligue des princes du nord, 248; cherche à faire entrer ie czar et le roi de Suède dans une ligue avec l'Espagne en faveur du prétendant, et à les exciter à traverser les desseins du régent, 248; il continue ses conférences secrètes avec le duc d'Ormond, 254; envoie à Madrid le rap- port des conférences qu'il a avec les ennemis du régent; persuade au roi d'Espagne qu'il est de son intérêt d'avoir à son service un corps de troupes fran- çaises, 254; est effrayé des obstacles que le gouvernement de France apporterait à de telles levées; recueille tous les bruits de la ville et rend compte à sa cour de tout ce qu'on suppose contre le gouvernement du régent, 255; ses espé- rances, 255; il continue ses menées secrètes contre le régent, 262, 263; son projet concerté avec Albéroni pour sou- lever tout le royaume contre le gouver- nement de M. le duc d'Orléans ; sur quels appuis il compte, XI, 44, 45 ; il de- mande que le courrier chargé de son pa- quet soitchoisi à Madrid, 45; va redeman- der à M. Le Blanc un paquet de lettres qu'il a envoyé en Espagne; est reconduit cbez lui par Le Blanc et par l'abbé Du- bois; son sang-lroid, 50; ses bureaux et ses cassettes sont visités et scellés; sa politesse pour Le Blanc; son mépris pour l'abbé Dubois, 50; il est gardé à vue avec ses domestiques, 5i; est con- duit à Blois sous escorte, 53,54; écrit aux ambassadeurs et ministres étrangers pour les intéresser dans sa détention; aucun ne lui répond, 55 ; est conduit à la frontière et passe en Espagne ; est dé- claré vice-roi de Navarre; prend le nom

de duc de Glovenazzo, U9. Voy, Giove- nazzo.

CUABOT (Henri), épouse la flUe uni- que du duc Henri de l'.ohan et prend son nom et ses armes, I, 362.

CHALAlS(Mme de), voy. Ursim (la princesse des ).

CHALAIS, neveu de la princesse des Ursins, va en Espagne prendre un bâton d'exempt des gardes du corps, VI, i82; est envoyé secrètement en Pcitou par la princesse des Ursins pour y arrêter un cordelier; vient à la cour apiès l'avoir arrêté; voit le ministre Torcy ; entre- tient le roi, 300 ; emmène le prisonnier de l^aris àSégovieoii il est renfermé; mystère sur cette affaire, 30 1 ; est mandé de Barcelone, il est avec les troupes qui en font le siège , pour une commis- sion secrète, VII, 50 ; est dépêché à Pa- ris par la princesse des Ursins avec des lettres pour le lardinal del Giudice, 62; s'en retourne sans voir le roi, 62; re- vient à Marly le roi l'entretient quel- ques moments , 63; sur un courrier qu'il reçoit d'Espagne, il vient à Marly faire part au roi du mariage du roi d'Es- pagne avec laprince.sse de Parme; prend congé pour retourner en Espagne, 68 ; est fait grand de première classe ; à quelle condition le roi de France lui permet d'accepter ce titre, 145; obtient la permission du roi d'Espagne d'accom- pagner la princesse des Ursins dans sa disgrâce, 287 ; il reçoit défense de re- tourner en Espagne, 305 ; obtient du ré- gent la permission de revenir en France, XII, 138; épouse la sœur du duc de Mortemart, veuve de Cani, 138.

CHALMAZEL, lieutenant général, meurt commandant de Toulon ; son éloge, VIII, 418.

CHALMAZEL, fille d'une sœur de Chamarande veuf et goutteux, épouse Mlle de Bonneval, nièce de Eoniieval qui passa en Turquie, XI, 278, 279

CHALMET, élève de Saint-Sulpice et instruit par Fénelon, V, 4i3. Voy. Uni- geiiitus.

CHAMARANDE; sa probité à toute épreuve, sa modestie; est fait premier maître d'hôtel de Mme la Dauphine; de- meure à la cour après la mort de cette princesse; est perclus de goutte; estfort estimé du roi, I. 138; sa mort; quoique laïque, il possédait une bonne abbaye, 425.

CHAMARANDE, fils, d'abord premier valet de chambre du roi, obtient le ré- giment de la reine, se distingue à la guerre; est fort aimé à la cour; est nommé directeur général des troupes, I, 138 ; est blesse à la bataille de Fried- lingen , II, 397 ; après la perte de la

CHA

16B

;ha

bataille d'Hochstedt,il ramène à Dones- chingen tout ce qu'il a ramassé de trou- pes a Augshourg, Ulm , 111, 91 ; com- mande le siège de Turin, 3uO ; il fait au duc de La Feuillade des représentations qui sont mal reçues et le brouillent avec lui, 300 ; se distingue à Toulon il commande; les habitants contents de sa conduite demandent qu'il soit continué dans son commandement et l'obtiennent, IV , 386.

CHAMARANDE (Mme de), fille du comte de Bourlemont, lieutenant géné- ral et gouverneur de Stenay, meurt en 1717; les Bourlemont qui portaient le nom et les armes d'Anglure n'étaient point de cette famille ; leur nom était Savigny ; histoire de Chrétien de Savi- gny, seigneur de Rosne , IX, ik'k.

CHAMEONAS, évêque rie Viviers, meurt à Paris dans un hôtel garni oîi il vivait depuis dix ans écrivant toute la nuit des mémoires et instructions sur les nouvelles du Languedoc; il laisse 600 000 livres, VI, 373.

CHAMBONAS (Mme de), femme du capitaine des gardes de M. du Maine, de- vient dame d'honneur de Mme du Maine, H, 349.

CHAMBOUD (château de). Mémoire des dépenses qu'y a faites Louis XIV jusqu'en 1690, VIII, 469, 470.

CHAMBRE (grand'). Voy. Parlement.

CHAMBRE de justice établie contre les financiers par le conseil de régence ; La- moignon et Portail, présidents à mor- tier, y sont misa la tête; Fourqueux, procureur général de la chambre des comptes, est nommé procureur général de ce tribunal; leur conduite, VIII, 342; procédures de cette chambre, IX, 98 ; pourquoi elle fit plus de mal que de bien, 99.

CHAMBRE de la Ligue dans l'hôtel de Mayenne ; pourquoi elle est ainsi nom- mée. III, 429.

CHAMELIN , brigadier, est tué à l'at- taque des lignes entre Lawe et Heylesem, III, 190

CHAMILLART, est nommé contrôleur général des finances; son extérieur; sa famille j son adresse au jeu de billard fait sa tortune, II, 29 ; il plaît au roi et à Mme de Maintenon; sa modestie; il est nommé intendant de Rouen, puis in- tendant des finances, 30; il administre les revenus et toutes les affaires tempo- relles de Saint-Cyr; se fait aimer de MM. de Chevreuseet de Beauvilliers ; sa conduite dans la place de contrôleur gé- néial lui concilie l'estime générale, 3i ; il est malheureux en lamille, n'ayant autour de lui que des gens incapables, 31 ; trait d'amitié et de désintéresse-

ment de sa part; son gendre et sa fille; ce qu'il fait pour eux ; son frère et sa belle- sœur; caractère de l'un et de l'au- tre, 32; belle action de Chamillart en- vers un plaideur qui a perdu son procès par sa faute, 33 ; il est tait ministre, 142; ensuite secrétaire d'Etat de la guerre ; il veut renjettre au roi la charge de contrôleur général; le roi veut qu'il réunisse les deux ministères, i48; ses qualités; son insuffisance; son opiniâ- treté, 149; son incapacité estcequi plaît en lui au roi ; son style net, coulant et précis le fait airner du roi et de Mme de Maintei.on, 1 4P; comment il se décharge du travail des finances, 230; sa position au ministère; il s'abandonne à ses an- ciens amis, 233; sa liaison avec la du- chesse de Ventadour, Mlle de Lislebonne et Mme d'Espinoy, 233; donne sa fille en mariage au duc de La Feuillade dont il raffole toute sa vie, 320 ; il ouvre les yeux sur les projets du duc d'Harcourt, et cherche à l'éloigner de la cour, 333; est appelé par le roi pour être confronté avecCatinat; avoue tout ce que celui-ci a dit au roi concernant bs affaires d'Ita- lie; s'excuse sur Mme de Maintenon de ce qu'il a gardé le silence sur beaucoup de choset^, 355 et sui v. ; est approuvé par Mme de Maintenon d'avoir tout avoué et n'est que mieux traité par elle et par le roi, 356; marie son frère, capitaine de vais- seau, qu'il a faittout d'un coup maréchal de camp, à la Bile unique de Guyot, maî- tre des requêtes, et lui fait prendre le titre de comte, 359 ; son union avec les Matignon; il fait la fortune de cette fa- mille, m, 17; obtient pour La Feuil- lade le commandement du Dauphiné, 26 ; est effrayé pour son gendre du siège de Turin qui lui est confié; consulte Vauban, 272 ; il est envoyé en Flandre après la bataille de Ramillies, 276; voit l'électeur de Bavière, entretient beau- coup d'officiers généraux; refroidisse- ment avec le maréchal de Villeroy, 277 ; il revient à Versailles faire son rapport au roi, 277 ; propose au roi d'envoyer M. le duc d'Orléans commander en Ita- lie, 280 ; mande à son gendre le duc de La Feuillade le mauvais effet de ses cour- ses après M. de Savoie, 300; lui renvoie la démission que La l'euillade a donnée de son gouvernement après la bataille de Turin; le caresse et l'encourage, 3i9; écrit de la part du r<n à M. le duc d'Or- léans pour lui conseiller de renvoyer Mmes d'Argenton et de Nancré, 323 ; est nommé grand trésorier de l'ordre, 327; au moment de jui;er le procès entre M. de Guéméné et le duc de Rohan, il dit tout bas à l'oreille au roi qu'il opi- nera pour Mme de SouDise, 343 ; entraîné

GHA

167

CHA

par les raJsonnenients de d'Aguesseau, )1 conclut pour M. le duc de Rolian, 344 ; obtient pour son fils âge de dixhuit ans la survivance de secrétaire d'Etat; motif de cette laveur; Monseigneur, M. le duc de Berry et Mme ia duchesse d'Orléans vont voir Mme de Chamillartet faire com- pliment à toute la famille , 370 ; instruit par M. de Saint-Simon des discours in- jurieux du maréchal de Villeroy à son égard, il lui fait voir des lettres qui prouvent l'injustice elles torts du maré- chal, ZSk et suiv. ; sa santé s'altère ; il écrit au roi pour le prier de le décharger du poids des affaires; apostille du roi, 388; il soutient Matignon dans ses pré- tentions à la principauté de Ntuchàtel et fait déclarer le roi neutre dans cette affaire, IV, 23; éclat scandaleux entre luietM.de l'ontchartrain , ministre de la marine; à quelle occasion; quoique le tort soit de son côté, il est approuvé de toute la cour, kk; son raccommode- ment avec Catinat, 63; il obtient sur sa charge de l'ordre un brevet de rete- nue de 150 000 livres, 79; l'affaiblisse- ment de sa santé le fait songer à se décharger du soin des finances et à con- solider son fils par une alliance; il re- jette l'alliance des Noailles, 83; puis il recherche celle de la duchesse de Mor- temart, 84; se fait remplacer dans les finances par Desmareis , 85 ; obtient avec quelque peine le consentement du roi et de Mme de Maintenon pour le ma- riage de son fils avec Mlle de Mortemart, 87 ; il veut abandonner les aflaires ; pourquoi, 87 ; ses mesures peur laire donner les finances à Desmarets , 87 , 89; son voyage en Flandre; quel en est le but, 118; ses démêlés avec Bagnols, intendant de I^ille ; à quelle occasion, 142; Chamiilart a le dessus; il se prête néanmoins à faire en sorte que Bagnols reste à sa place, et l'emporte encore sur lui; cabale formée contre Chamillart; par qui, i42; il suit le conseil que lui donne le duc de Saiiit-Sinion, 143 ; parle au roi et triomphe de la cabale, i44; comment il sert sans le vouloir la cabale formée contrôle duc de Bourgogne, I82; écrit de la part du roi à M. de Vendôme, à Al- béroni et à Crosat des lettres fortes et leur ordonne de demeurer en silence sur leduc de Bourgogne, 198 ; il se laisse induire par la cab^ile à écrire à M. le duc de Bourgogne pour lui conseiller de bien vivre avec M. de Vendôme, 200 ; il part précipitamment pour l'armée de Flandre ; la cabale triomphe avec audace de ce voyage, 225, 226 ; travaille sur-le-champ à raccommoder le duc de Berwick avec Vendôme et à rapprocher de lui Mgr le duc de Bourgogne; passe les détiles avec

les princes et les ducs de Vendôme et de Bervsick et va reconnaître les retranche- ments des ennemis, 226 ; mande au loi l'état des choses et qu'un a eu raison de lui demander de nouveaux ordres, 227 ; il revient à Versailles; fait espérer au roi que les ennemis seront réduits à le- ver le siège de Lille, 227 ; il retourne en Flandre; y porte les grâces répandues sur ceux qui viennent de sortir glorieu- sement de Lille , 258 ; il écoute les gé- néraux qui plaident devant lui chacun son avis; discute toutes leurs raisons; prend un parti mitoyen qui après son départ n'est suivi par personne; vient rendre compte au roi chez Mme de Main- tencn;loue Veiidôn;e, ménage peu le duc de Bouigogne, 259; conçoit un grand projet pour la reprise de Lille; le com- munique à Chamiay qui s'efforce en vain de l'y faire renoncer, 273 ; en lait part au roi qui approuve et promet le secret, 274;reçoitdeMmedeMainienon des com- pliments peu sincères à ce sujet, 274; vient, sans être mandé, trouver le roi au sortir de son souper pour lui communi- quer une dépêche du maréchal de Bouf- flers, 275; est très-touché, mais très-peu surpris de voir son projet avorté par le crédit de Mme de Maintenon , 28i ; anecdote curieuse concernant un traité signé entre ce ministre et M. de Torcy ; à quelle occasion, 327 et suiv. ; querelle entre lui et Desmarets; à quel sujet; comment elle se termine, 329 et suiv. ; pressé par sa fllle Mme de Dreux , il parle au roi des bruits qui circulent que M. d'Antin doit le remplacer au ministère ; le roi touché le rassure et fait son éloge, 388 ; sa fausse sécurité, 390; audiences du roi procurées par Mme de Mainte- non pour le perdre, 392 ; fautes qu'il commet à l'égard de Monseigneur, 397; sa réponse à Mlle de Lislebonne qui le presse de se lier avec Mlle Choin , 399; il refuse de l'avancement au frère de celle-ci, 3&9; une voix confuse s'élève à la cour contre lui, 402; présages de sa chute , 403 ; sa réponse admirable à M. de Saint-Simon qui le presse déparier au roi, 403 ; durs propos que lui tient Monseigneur , au sujet de l'état de la frontière et de l'armée de Flandre, 4o4; dernière faute qu'il commet en se trou- vant avec le roi, 406; MM. de Beauvil- liers et de Chevreuse viennent de la part du roi lui demander sa démission ; sa fermeté en apprenant cette nouvelle; il écrit tranquillement une lettre au roi, puis une autre à Mmede Maintenon, 4o8 ; fait ses dispositions et s'en va à l'Etang avec ses fils; annonce sa disgrâce h sa famille, 408; caractère de Chamillart, 4n ; peu de ressources qu'il trouve dans

CHA

168

CHA

les siens, 4ll ; sa sérénitéàrEtang, inô; grand nombre de visiies qu'il y reçoit; par crainte de Mme de Maiiitenon, il va aux Bruyères près de Ménilinontant, 416; revient à Paris, est visité par Berglieyck, 419 ; se retire à Montl'Evèque , maison de campagne de l'évêché de Senlis; prend le parti forcé d'aller visiter les terres qu'on lui propose pour s'éloigner de Mme de Mainlenon, iîO; revient a la Ferté chez M. de Saint-Simon; y reste lontrtenips; achètela terrede CourceiUes daii^s le pays dii Maine, k12; va à la Flè- che avec M. de Saint-Simon; ce qu"il y rencontre, V, 78 ; assiste à l'abbaye de Fontaine-Sainl-Martin à u,n sermon qui paraît avoir été fait pour lui, 78; il re- voit le roi pour la première fois depuis sa disgrâce et en reçoit nulle marques d'amiiié et la permi>sion de le voir de temps en temps, VI, 353 ; vend sa charge de grand trésorier de l'ordre à Chauve- lin, VII, u; il (<emande au roi le loge- ment que son frère avait conservé à Ver- sailles et l'obtient, kS, 47; sa mort; sa vie depuis sa chute du ministère, XI, 39i. CHAMILLAIVT, tils du ministre, nb- tienl la survivance de secreiaire ri'État à l'âge de 18 ans; il va visiter les places frontières de Flandre et d'Allemagne , accompagné du comte du Bourg; se fait aimer partout, III, 370; est marié avec Mlle de Mortemart; la noce se fait à l'E- tang, IV, 87 ; il prend le nom de Cani, 93; il est moins sensible à la disgrâce de son père qu'à la délivrance d'un tra- vail dont il n'avait ni le goût ni l'apti- tude, 4i 6; il va saluer le roi; accueil touchant qu'il en reçoit, 416; on le dé- termine à entrer dans le service, 4i7; il reçoit de Le Guerchois le commande- ment de la vieille marine; se fait aimer e*. esiiniq' d°. tous les militaires par sa valeur »' par si>n application, 4i7;il meurtàPai s de la petite vérole; est regreite de lout'.e monde par sa modes tie ; M. le duc d'Orléans donne à son fils aîné, âgé île 7 ans, la charge de grand maréchal des logis du roi qu'il venait d'acheter à la mort de Cavoye , VIU , 422.

CHAMIM.ART, évêque de Senlis, frère du ministre Chamillarl; sa bonté sim- ple et confiante; comment il fut dupe des caresses de M. le Prince; on se moque de lui à la cour et on l'aime; sa mort. VU, 46.

CHAMll.LV (la maréchale de\ connaît à la Koclielle les deux frères cadets Eustache Conflans , les prend en amitié et les attire chez elle à Paris, IV, 256; meurt à 67 ans; son es|iiit; se>; belles qualités; son nom de lumille, XIII, 65.

CHAMILLY (le corale dej, est nommé

inspecteur général des troupes en Italie, I, 139; reçoit le co'nmandement de la Rochelle, Aunis, Poitou, etc., II, 228, 354; il est fait maréchal de France; sa naissance, 430; ses parents; il sert avec réputation en Portugal et en Candie; s'illustre par la belle défense de Grï.ve; sert en divers gouvernements, malgré la haine de Louvois, 430; sa femme, amie de celle de Chamillarl, le remet à flot; vertus et qualités de cette dame; por- trait, caractère deChamilly,43i ; il 78 ans il obtient du roi de faire passer au comte de Chamilly fon neveu, ancien lieute- nant général, le commandement de la Rochelle et des pays voisins , VII, 35 ; sa mort; son exiérieur; son caractère, 272; c'est à lui que furent adressées les fa- meuses Lettres portugaises par une re- ligieuse devenue fulle de lui, 272.

CHAMILI.Y ( le comte de ) , neveu du lieutenant général, est nommé ambassa- deur en banemarck, I, 304; en reve- nant de Son ambassade, il est mal reçu du roi; son caractère; ses grands airs et ses hauteurs I ont rendu odieux aux Danois; pourquoi il s'est perdu dans l'esprit du mi, II, 423; sa mort; son es- prit et son savoir, Xll, 376.

CHAMLAY (Dej, est envoyé à Cati- nat en Savoie et fait grand'croix de Saint-Louis, I, 66; il approuve le projet conçu par Chamillart pour reprendre Lille, mais l'avertit en ami qu'il joue à se perdre, IV, 27 3 et suiv.; refuse la charge de secrétaire d'Etat de Louvois; sa gé- nénisilé ; son extérieur ; S(in caractère , VIII , 98 ; il meurt à Bourbon d'apo- piexie; son mérite, XI, 133, 134.

CHAMOIN ( Mme de ) , est nommée première femme de chambre de Mme la ducnesse de Bourgogne, I, 217.

CHAMP DE MARS, puis de mat, as- semblée conviiquée par le roi, se compo- sait de deux espècesdechambresen plein champ , l'une pour les prélats , l'autre pour les grands seigneurs , VII , 170 ; la foule militaire occupait l'espace décou- vert; comment s'y formMifnt les delibé- raiions, 170; cette assemblée se nommait aussi Placita , 170 ; elle devient plus fréquente et hors du temps accoutumé; pourquoi, 172; la foule militaire dispa- raît des champs de mai ; à quelle époque, 173; les assemblées purement civiles n'eiaient pas inconnues du temps des champs de mai; de qui elles se compo- saient, 173: lettie o'Hincrn-.ir, arche- vêque de Reims, au ix" siècle, sur le temps et la manière dont ces assemblées étaient tenue>, VU, 445.

CIIAMPILOLIU est nommé à l'évêché de la Rochelle, II, 423; son mandement, V, 413. Voj. Uniaenitus.

CHA

169

CHA

CHAMPIGNELLF. (De), estnomiiié pre- mier maître d'hôtel de M. le duc de Berry, V, 377.

CHANCELIERS. Des chanceliers et gardes des sceaux pendant la moitié du xviir siècle, VI, iiSQ; règlement qui fut tait par Louis XIV, à la mort du chance- lier Séguier pour la tenue des sceaux, 463; les chanceliers pendant le règne de Louis XIV, X, "112.

CHANCENAY, fils di Lavienne, a la survivance de son père, V, 342.

<;HANDENIER ( le marquis de ) , an- cien premier capitaine des gardes du corps, meurt en 1696; quelques détails sur sa disgrâce et sur la fermeté et la grandeur d'ame qu'il montra pendant tout le temps qu'elle dura, I, 215; dans la dernière année de sa vie, il donne la démission de su charge, en reçoit le prix de M. de iNoailles , pour payer ses créan- ciers, et se soumet à recevoir sa visite , 215.

CHANVIER (le frère), de la Trappe, sert avec beaucoup d'inielligence le P. La daise et M. de Pontchartrain dans l'affaire de l'abbé régulier de la Trappe, 1, 400 et suiv.

CHAPEAU. Epoque il fut permis aux princes et aux ducs de se couvrir devant le roi ; dans quelles occasions : détails historiques sur cet usage et sur celui du chaperon, II, 58 et suiv.

CHAPELLE ( La ), secrétaire de M. le prince de Conti et membre de l'Académie française, est exilé à Bourges, puis rap- pelé; sa mort, XI, 178

CHAPELLE ( La ) , voy. La Chapelle.

CHARDON, fameux avocat, huguenot ainsi que sa femme, fait semblant d'aliju- rer, mais ne fait auiun acte de catho- lique, III, 113; comment Mme Chardon est ramenée à la religion et y ra- mène son mari ; tous deux font une abjuration nouvelle; Mme Chardon con- vertit beaucoup de huguenots , entre autres la comtesse d'Auvergne, 113.

CHARGES. Leur origine et leur véna- lité dans l'ancienne France, Xt, 42i.

CHAULES XI . roi de Suède, gagne plusieurs victoires sur les Danois; affran- chit l'autorité royale; ruine la noblesse; établit la tyrannie; sa maladie longue, cruelle et secrète ; après sa mort, le feu prend au palais il est exposé en pa- rade, I, 274 et suiv.

CHAKLKS XII, roi de Suède, bat les Moscovites à Narva; les chasse de la Livonie; s'irrHe contre le rni de Pologne, H, 145; impose au roi Auguste les con- ditions les plus humiliantes; pourquoi, III, 329; fait couper la tête au général Paikul, 329 ; est entraîné , par son mi- nistre Piper, dans la guerre des Mosco-

vites, 330 ; a une entrevue avec le roi Auguste qu'il a forcé d'abdiquer, 372; demande hautement à l'empereur satis- laction de l'insulte faite à son envoyé, et la restitution des Moscovites et des églises de Silésie déjà accordées; fait enfermer le eumte Zabur dans une rude prison : pourquoi ; le remet en liberté; part pour son expédition de Moscovie, IV, 35; ses succès et ses revers dans ce paySj248; après avoir perdu toute son armée , il se sauve fort blessé à Bender chez les Turcs, V , 60 : de cet asile , il sait si bien remuer la Porte en sa faveur qu'elle déclare la guerre à la Russie, 384; il reçoit beaucoup d'argent de Constan- tinople et y fait faire dans le ministère tous les changements qu'il désire, VI, 360; arrive à Stialsund, VII, 157; projets qu'il avait formés dans les der- niers temps de son règne ; ses relations avec le régent, IX, 425; à quelles conditions il consent à traiter de la paix avec le roi de Prusse; il sollicite vivement en France le payement de ses subsides, 324; il est tué au siège de Krédéricshald ; les Suédois se remettent en possession du droit d'élire leur roi , XI, 75; ils choisissent pour reine Ulrique, sœur du feu roi et mariée au prince de Hesse; comment ils limitent son pou- voir; par la suite, ils lui associent son époux, 75, 76.

CHARLES II, roi d'Espagne, fait un testament par lequel il appelle à la suc- cession de tous ses Etals le prince électo- ral de Bavière, I, 427 ; déclare au roi de France qu'il a assez de troupes et en assez bon étal pour n'en pas prendre d'étrangères dont il n'a aucun besoin, II, 107 ; ses irrésolutions, quand le cardi- nal Portocarrero lui a conseillé de choi- sir pour successeur un prince de la maison de France, 122; il se déter- mine enfin à consulter le pape, 122; ré- ponse qu'il en reçoit, 123; fait briiler le testament qu'il a fait en faveur de l'ar- chiduc et >igne celui que lui présente le ministre Ubilla en faveur du duc d'An- jou, 124 ; sa mort, 125.

CHARLES VI, empereur d'Allemagne, faitcouronner à Presbourg l'impératrice, sa femme, reine de Hongrie, et tâche d'obtenir des états qu'ils déilarent les tilles capables de succéder à leur cou- ronne, VU, 152; prend le ton haut avec toutes les puissances qu'il menace toutes. Vin, 403; ne répond point à l'empressement du pensionnaire Hein- sius,et ne fait aucune réponse aux pro- positions que les E'.ats généraux lui ont soumises, IX , 66; il souffre a^ec impa- tience le séjour des troupes moscovites dans le Mecklenabuurg, 252 ; il forme le

CHA

170

CHA

projet de les forcer à se retirer, 253 ; ses alliés dans ce projet, 253 ; il fait avec les Turcs une paix avantageuse , 2S8 ; fait arrêter à Hambourg les officitirs de Ragotzi; prend des mesures pour le faire enlever ou tuer , 311 ; se défie des desseins du régent, 313 et suiv.; de- mandes exorbitantes qu'il fait faire au pape par son anibassadeur , 367 ; com- ment il en reçoit les grâces qu il a solli- citées, 368; la restitution delaSardaigne est la condition qu'il pose pour base du traité à faire avec l'Espagne ; ses minis- tres ledisentpartoui, 371 ; sa répugnance à renoncer pour toujours à la monarchie d'Espagne; à quelles conditions il con- sent à traiter, 372 ; il envoie ordre au vice-roi de Naples de faire surtir du pays le collecteur apostolique qui usurpe la qualité de nonce, SSii ; sa réponse aux demandes que lui fait le roi d'Espagne concernant l'Italie, X, 53 ; ses menaces au pape, 65; il prétend qu'avant tout ce riii retire ses troupes de laSardaigne et le remette en dépôt entre les mains d'un prince neutre; il désigne pour cela le roi d'Angleterre , ik et suiv. ; ses autres propositions , 7'i ; ses nouvelles réponses aux demandes du roi d'Espagne, 75 ; il s'oppose ouvertement à ce que le pape envoie à Albéroni ses bulles pour l'archevêché de Séville , ni; il accuse ce ministre de vouloir traiter avec les Turcs; prétendues preuves de ce fait, 111; il admet tous les articles du traité de Londres, us; sa politique à l'égard des rois de Sicile et d'Angleterre, 135; il demande , par un nouvel article qu'il ajoute an traité, que les alliés consentent àcequ'il mette des garnisons impériales dans les places des Etats de Toscane et de Parme, 168; il communique au roi d'Angleterre les propositions secrètes qn'Albéroni lui a fait faire, 243; sa ré- ponse à Albéroni , 243 ; ôte au prince Jacques Sobieski la pension qu'il lui donnait, et lui envoie ordre de sortir de ses Etats; pourquoi, XI, 30; il prend possession de la Sicile, 299; il obtient l'érection de l'évèché de Vienne en ar- chevêché, 385; fait une promotion de grands d'Espagne; déclare ensuite qu'il n'a point prétendu en faire une , mais seulement accorder des distinctions et des honneurs, XH, ko.

CHARLES DE LORRAINE (le prince), grand écuyer, fils de M. d'Armagnac, se brouille avec sa femme et la renvoie chez le duc de NoaiUes son père ; se brouille avec les Nuailles, XI , 397 ; son caractère, 398.

CHARLES-EMMANUEL, duc de Savoie, fortifie Suse par de prodigieux retran- chements, I, 38 ; éperdu de la victoire

de Louis XIII , il vient lui demander grâce en suppliant; abuse du pardon qu'il obtient; en est puni ; son humilia- tion et son dépit causent sa mort, 39.

CHARLUS {la marquise de), mère da marquis de Lévi, meurt riche et vieille ; sa mise grotesque lui attira souvent des avanies, XI, 81; aventure plaisante qui lui arriva un jour chez Mme la prin- cesse de Conti, 81, 82.

CHARMAREL, lait construire des ponts de bateaux sur le ruisseau de Schweitzingen pour le passage de l'ar- mée française, I, 165.

CHARMEE ' Du ) , gentilhomme de Champagne, après avoir été très-bien à la cour, se retire dans une maison joignant linstiiution de l'Oratoire; va passer tous les ans le carnaval à la Trappe; son caractère. I, 394; son austérité excessive: ses longues prière.^;, m, 242 ; il continue de voir Boileau, l'au- teur du Problème, malgré les prières que le cardinal de NoaiUes lui fait de rompre avec lui, 243 ; il refuse d'aller voir le roi, malgré les lettres de Cavoye et les instances de Saint-Simon, 244; est exilé; pourquoi, 246 et suiv.; com- ment il reçoit l'ordre d'exil et refuse qu'on s'intéresse pour lui, 248 ; attaqué de la pierre il fait demander la permis- sion de venir se faire tailler à Paris, ce qui lui est impitoyablement refusé, VI!, 33; est opéré et meurt trois jours après dans de grands sentinjents de piété et de pénitence, 34.

CilARMOIS, envoyé du roi à Ratis- bonne, en est chassé brusquement , II, 419.

CHARMONT, des Hennequin de Paris, se défait de sa charge de procureur général du grand conseil et achète celle de secrétaire du cabinet, II, 149; obtient l'ambassade de Venise; abuse de son droit de franchise; sur les plaintes qu'en font les Vénitiens, il est rappelé, mais avec de grands ménagements ; à son retour, le roi lui donne la plume de Mgr le duc de Bourgogne, III, 69. CHARNACE. est arrête en province, par ordre du roi, oour fausse monnaie; fait enlever la maison d'un paysan et la fait transporter plus loin, telle qu'elle était au dedans et au dehors , I, 377 et suiv.

CHARGEAIS (le comte de), fils de Mme la Duchesse et frère de M. le Duc, sort de France incognito avec Billy, gen- tilhomme de M. le Duc; se rend à Mons et de à Munich , IX, i46; comment il est reçu par l'électeur de Bavière; il ne pent voir à Vienne ni l'empereur m l'impératrice, i46; il se distingue à la bataille de Belgrade, 288; il revient de

CHÂ

171

uHA

ses voyasces, XI, 285; apophttiogme de M. de Turraenies à son occasion. 286; il est admis au conseil de régence, 300.

CHAROI.AIS (Mlle de), obtient une augmentation de pension de 40 000 livres, xr, 78.

CHAROST (le duc de), se laisse trom- per par Mme Martel, vieille bourgeoise de Paris, et marie le marquis d'Ancenis à la fille d'Entragues autrefois petit commis, IV, 324; il donne sa démission du gouvernement de Dourlens que le roi accorde à son fils en faveur de ce ma- riage, 325 ; son caractère ; son dévoue- ment pour M. de Cambrai; son ambi- tion; son esprit du grand monde; sa nullité pour les affaires, VI, 89; il sait allier une profession publique de dévo- tion avec le commerceéiroit des libertins de son temps; en quoi consiste sa liai- son avec les ducs de Chevreuse et de Beauvilliers, 89; il obtient la charge de capiiaine des gardes vacante par la mort du maréchal de Boufflers, à la de- mande de M. le Dauphin, 169; histoire et fortune de l'aïeul et du père de Cha- rost; comment on fait remettre au père la charge de capitaine des gardes ; com- ment il est fait duc et pair, 169 et suiv.; la charge de capitaine des gardes revient au fils par le crédit de M de Beauvilliers, 175; il obtient 12 ooo livres de pension, 401 ; est nommé gouverneur du roi à la place du maréchal de Villeroy, XU, 404.

CHAROST (la duchesse de), meurt à 51 ans après une maladie sincîulière de 10 ans; soins et attentions également louables et inconcevables de son mari, VI, 352.

CHAROST (le marquis de), épouse Mlle de Brûlart, depuis duchesse de Luynes, III, 134 ; est tué à la bataille de Malplaquet,V. 49.

CHAROST (l'abbé de), fils aîné du duc de Béthune et frère aîné du duc de Charost; meurt chez son père; son in- firmité; son mérite, II, 36.

CHARTOGNE, lieutenant général, est blessé et fait prisonnier devant Verue, III, I46v

CHARTRES (le duc de), depuis duc d'Orléans, promet à sa mère, Madame, qu'il ne consentira point à épouser Mlle de Blois, i, 13; est matidé chez le roi par timidité il donne son consen- tement à ce mariage, 13; est chassé de chez Madame, i4 ; sa désolation après la déclaration du mariage, 15; il reçoit un soufflet de Madame, i6; charge plu- sieurs fois l'ennemi à la bataille de Neerwinden, il manque rester pri- sonnier, 59 ; sa douleur à la mon de son père, II, 217; le roi lui donne toutes les pensions qu'avait Monsieur, des gardes

et des Suisses, et outre ses régiments, ceux qu'avait Monsieur: il prend le nom de duc d'Oiléan*;, 222; ce prodigieux traitement mortifie les princes du oang, 222. Voy. Orléans (le duc d').

CHARTRES (la duchesse de), tracas- series entre elle et la princesse de Conii et Mme la Duchesse; à quelle occasion le roi y met fin, I, 129: ces trois princes- ses, soit malice, soit imprudence tirent pendant une nuit des pétards sous les fenêtres de Monsieur; le roi a grand peine à apaiser ce prince, 129; mot pi- quant de la duchesse de Chartres à la princesse de Conii ; ihansons de Mme la Duchesse à cette occasion; brouilleries, 185; comment le roi les fait cesser, 185; ses sentiments à la mort de Mon- sieur, II, 2l7.

CHARTRES (le duc de), fils du régent a voix au conseil de régence, XI, 76; il est fait grand maîtrd des ordres de Saint- Lazare et de Noire-Dame du Mont- Carmel, 338; il est nommé colonel gé- néral de l'infanterie, 388, 389; apprend la mon de son père ciiez une fille de l'Opéra qu'il entretenait; sa lourde sot- tise envers les ducs de Noailles et de Guiche, XIII, 87.

CHARTRES (le vidame de), nom que portait dans son enfance le duo de Saint- Simon, auteur des Mémoires, I, i ; et que porta aussi son fils aîné ; le vidame est reçu chevalier de l'ordre de la Toison d'or; détails sur cette cérémonie, XII, 324 et suiv.; après sa réception il prend congé de Leurs Majestés Catholiques et part pour Paris, 335.

CHARTRES (Mlle de) prend l'habit de religieuse à Chelles, IX, i4i.

CHASEAUX, président au parlement de Metz et neveu du célèbre Bossuet, est nommé premier président; le duc d'Or- léans lui donne ensuite une bonne abbaye, VIII, 4i8.

CHASSE de Sainte - Geneviève. Note sur la procession de cette châsse dans les plus pressayUes nécessités , IV, 462.

CHASTELUX (le marquis de), gentil- homme de Bourgogne , épouse la fille du chancelier d'Aguesseau, XII, 379 ; il subit l'exil de son beau-père d'une façon fort honorable, 379.

CHATEAUNEUF, secrétaire d'État, meurt presque subitement en revenant des eaux de Bourbon; son talent; son caractère, II, 91.

CHATEAUNEUF (l'abbé de), est envoyé en Pologne avec des ordres très-précis à l'abbé de Polignac de ne rien faire que de concert avec lui, I, 276 ; va saluer le prince de Conti à Dantzick, 289; à son retour en France, il reçoit un ordre d'exil, 391 ; sa mort, IV, 253.

CHA

172

CHA

CHATEAUNEUF, frère de l'abbé de ce nom, ambassadeur en Portugal, revenant à Paris a ordre de s'ariêter à, Madrid; son origine; places qu'il remplii; son ambassane à Donstaniinople, III, io3; son esprit; il «aune la contiance de la princesse des Ursins, I03.

CHATEAUNEUF-CASTAIGNIÈRES, con- seiller au parlement, est envoyé en am- bassade en Hollande, don ne à Bereiii, am- bassadeur d'Espat;ne, un conseil concer- uanl les menaces et les raisonsdel'An- gleierre pour engager l'Espagne à se desisier de son entreprise contre l'empe- reur, IX, 309 ; haine des Anglais contre lui ; quelle en est la cause, 312 ; il com- munique aux Etats généraux le traité qu'il a conclu entre le régent, le czar et le roi de Prusse; à quoi ïC léduit ce raité, 32(i; il demande et obtient son rappel, 397 ; obtienlune augmentation de pension et une place de conseiller hono- raire au parlement, ki2; sa conduite à la Haye après la conclusion du traite de Londres; ses efforts pour y faire entrer les Hollandais, X, 134; les ministres anglais qui s'étaient plaints de lui au régent commencent à louer son zèle, son industrie et la vigueur de ses discours. 177 ; il leur devient suspect; pourquoi. 218; est accusé par eux d'avoir préva- riqué, 218; est accusé d'intelligence avec le secrétaire du duc de Savoie et avec le baron de Norwick , partisan d'Espagne, 240; est nommé président d'une commis- sion d'enquûte envoyée en Bretagne, XI, 175; cette commission condamne à mort plusieurs seigneurs bretons pour conspi- ration, 276, 277; elle revient à Paris et s'assemble i l'arsenal pour achever de juger les autres complices, 285 ; Chàteau- neut est nommé prevùt des marchands, 3i4; il continue à brûler publiquement à l'hôtel de ville les actions et les bil- lets de banque jusqu'à la réduction qu'on a résolue, 318.

CHATEAUNEUF (Mme de), veuve du secrétaire d'Etat, meurt à 55 ans; sa prodigieuse grosseur; de qui elle était lille, V, 419.

CHATEAURENAUD (Mme de), sœur du duc de Noailles, meurt à 34 ans, XIII, 29.

CHATEAUKENAULI), est nommé vice- amiral à la place de Tourville, 11, 208 ; va chercher les galions d'Espagne; les amène avec son escadre et les conduit au poit de vign, 331 ; y est attaqué; fait mettre le feu à plusieurs de ses vais- seaux; se sauve dans les défilés entre Vigo et Lugo, 382; est nommé maréchal de France; son origine; ses combats sur mer; ses belles actions, 433; son exté- rieur: son caractère; il suit le conseil que lui donne M, de Lauzun et désole

par ses assiduités la société de Lucienne, 434; est nommé lieutenant général de la Betagne, III, 23, 24; puis chevalier de l'ordre; son extraction, i40;ilmeurtà 80 ans; son éloge, VIII, 33.

CHATEAURENAULD, capitaine de vais- seau, neveu du maréchal de ce nom, a une cuisse emportée au combat de .Malaga et meurt peu de jours après, III, 102.

CHATEAUTHIERS (Mme de), dame d'atours de Madame, est recherchée en muriaçe par M. le Grand; ses belles qualités; sa famille; les motifs qui lui font refuser cette alliance la font esti- mer davantage, IV, 76; après la mort de Madame elle vit dans la retraite; meurt à 78 ans, 77.

CHATEI.ET (le marquis du), comman- dant une brigade, chasse les ennemis des hauteurs du village de Weisloch, I, i20; est nommé gouverneur de Vin- cennes ; ses qualités et celles de la mar- quise, dame du palais de la duchesse de Bourgogne, V, 343.

CHATELET ihi marquise du), est nommée dame du palais de Mme la du- chesse de Bourgogne, I, 217 ; sa famille, sa vertu et sa piété; sa douceur et sa bonté; son mari; à quoi elle doit sa nomination. 226.

CHATILLON (le duc de), acquiert du bien chez Monsieur dont il devient le favori; son peu d'esprit et de fortune, II, 219 ; il reste neutre dans l'affaire de d'Aniin, V, 396; se démet de son duché en faveur de son fils unique , le fait appeler duc d'Olonne et le marie à la fille unique de Barbezieux et de la sœur du duc d'Uzès, VI, 439.

CHATILLON (Mme de), Elisabeth-An- gélique de Montmorency - Bouteville, sœur du maréchal de Luxembourg, I, 49.

CHATILLON (Mme la duchesse de), prétend disputer le rang à Mme de Saint- Simon la mère, II, 111 ; dame d'atours de Madame, elle demande à se retirer; avantages qui lui sont faits; sa famille; son amitié constante avec sa sœur la duchesse d'Aumont; son mari; leur hrouillerie ; caractère de Mme de Chàtillon, III, 332 et suiv.; son embon- point ; un tic qu'elle avait contracté l'empêche par ordre du roi de venir à la cour quand la duchesse de Bourgogne est grosse; sa mort, IV, 167.

CHATILLON (le comte de), est marié à la seconde fille du ministre Voysiu, 'V, 382; à l'aide du crédit de sun beau-père il obtient la permissum de draper pour deuil, VI, 13 ; apporte au roi la nouvelle de la prise du Quesnoy; il est Wt briga- dier, 341; il vient au Palais-Koval avec MM. de Rieux, de Pons, de Bauffreroont et de Clermont présenter au régent uii

il

CHA

1-73

CHA

mémoire de la noblesse contre les ducs; le régent leur témoigne son méconten- tement et refuse le mémoire ; caractère particulier de chacun de ces messieurs, IX, 150 et suiv.; les mêmes et de plus M.M. de Poliynac et de Vieux- Pont vont présenter au parlement une requête sur l'affaire des piincs'' du sang et des bâtards, 176; ils t>" arrêtés et conduits à la Bastille ou à /icennes, 177 ; com- ment ils sortent de prison ; indulgence du régent, 178; M. de Chàtillon perd unepensionde i2ooo livres et son loge- ment au Palais-Hoyal, 179.

CHATILLON (la comtesse de), tille du feu chancelier Voysin, meurt à 3i ans, XIII, kâ.

CHATRE (La), fils du frère de la maré- chale d'Huniiôres ; son caractère ; ses manières impétueuses ; accès auxquels il est sujet; effroi qu'il cause un jour au prince de Conti, IV, 281 et suiv.

CHATRE (La), voy. La Châtre.

CHATRES ou Chastres aujourd'hui Ar- pajon, XH, 369.

CHAULIEU (l'abbé de) . persuade à M. de Vendôme de prétendre l'ancienneté de la première érection de Vendôme en duché-paiiie et d'attaquer les ducs d'U- zès, d'Elbœuf, etc , ses anciens, I, 106; reçoit une pension de 6000 livres de M. de Vendôme, II, 9; il meurt en 1720 ; son caractère; ses poésies; son attachement à MM. de Vendôme ; comment il fut chassé de leur maison, XI, 3oi ; reste étroitement lié avec le grand prieur; se prétend gentilhomme; fait entrer son neveu dans la gendarmerie, 301.

CHAULNES (le duc de), dans le procès des seize pairs contre M. de Luxem- bourg, il se charge pour les opposants d'une négociation auprès du premier président Harlay q\ii leur est contraire ; portrait physique et moral de ce duc; il demande au président une assemblée de toutes les chambres pour juger les oppo- sants, I, m; en obtient enfin la pro- messe, 111; dans une seconde visite, il lui reproche d'avoir retiré sa parole, 112; est mandé dans le cabinet du roi qui lui annonce qu'il a donné son gouvernement de Bretagne au comte de Toulouse et qu'en echinge il recevra le gouverne- ment de Guyenne; sa douleur en appre- nant cette nouvelle, 152; les Bretons lui témoignent leurs vifs regrets; les princes et la cour vont le visiter; il quitta Paris, 152; meurt de douleur, Zik; deuil gé- néral en Bretagne; son tesianent, 38i.

CHAULNES (la duchesse de,i, meurt peu de temps après son mari ; son por- trait ; son caractère ; elle était comme le duc adorée en Bretagne, I, 424.

CHAULNES (M. de), obtient pour son

fils la survivance des chevau -légers afec une augmentation de 180 000 livres à son brevet de retenue, IX, 86

CHAULNES (Mme de), sœur de l'am- bassadeur de ce nom, est nommée par le roi abbesse de Poissy; réclam;itions, protesiaiions de la part des religieuses; pourquoi, III, 380; les ruses de Mme de Cliaulnes pour se faire rraindre et res- pecter sont découvertes, 380; son gou- vernement dur et long la venge de ces résistances ; le roi proHie d'un accident arrivé au monastère pour ôter aux reli- gieuses leur droit d'élection, 381.

CHAUMONT, colonel de Soissonnais, est tué au combat de Cassano, III, 195.

CHAU^SERAYE (Mlle , tille d'honneur de Madame, est ciiargée par la duchesse de Veniadour d'annoncer à Mme d'Ar- genton que M. le duc d'Orléans a résolu de rompre avec elle; extérieur et carac- tère de cette demoiselle; sa naissance, V, lik; comment et par qui elle est produite à la cour; crédit qu'elle y ac- quiert, 124; elle devient dévote comme Mme de Ventadour et n'en intrigue pas moins, 125; comment elle s'acquitte de sa commission auprès de Mme d'Argen- ton, 131 ; raccroche une pension de 1000 écus qu'elle avait perdue, VI, 366; reçoit la visite de Louis XV dans sa pe- tite maison du bois de Boulogne, et l'amuse de mille choses charmantes qu'elle y a assemblées; détails curieux sur sa liaison particulière avec Louis XIV, sur son esprit et son caractère, VIII, 413 et suiv. ; comment elle sauve le cardinal de Noailles d'un enlèvement projeté contre lui par le P. Tellier et les Ro- han, 419 et suiv.; et s'assure ensuite que cet enlèvement ne sera plus tenté, 421 ; elle se jette dans la dévotion ; se lie avec l'abbé d'AnrIigné qui lui laisse briller des Mémoires très-curieux qu'elle avait faits, 422; ses macérations, ses aumônes, ses prières; elle donne tout par testament à l'hôpital général, 422 ; après la détention de M. et Mme du Maine, elle est pressée par le premier président de Mesmes de lui obtenir une audience du régent qu'elle obtient en effet, XI, 250; son étinnemeni à cette audienceoù elleest présente; elle repro- che au président la folle hardiesse qu'il a eue de la commettre, se sentant aussi coupable; comment elle parvient à sus- pendre la résolution du régent de faire faire le procès au premier président, 250, 251.

CHAUVELIN, conseiller d'Etat, autre- fois intendant de Picardie et père de l'avocat général, meurt en 1719; son ca- ractère, XI, 135. CHAUVELIN , avocat général, achète

CHA

174

CHE

de Cbamillart la charge de grand tréso- rier de Tordre ; ses longues et Iréquen - tes audiences avec le roi, VII, u ; il meurt de la peiiie vérole; son exté- rieur ; son ambition, 33i.

CHAOVELIN, frère du précédent et avocat général , épouse la tille ei nièce des plus riches marchands d'Orléans; particularités sur ce mariage, IX, 397; achète la charge de président à mortiei- de Le Bailleul, et vend la sienne à Gil- bert Voisins, XI, 36; note et extraits de Mémoires coniempurains relatifs à ce personnage, Vil, ^55.

CHAVAG.NAC, avec quatre vaisseaux du roi, ravage l'île de Saint-Christophe, prend la petite île de Kièves , trente vaisseaux marchands ; emmène 7000 nègres, III, 270.

CHA.VAISNE , brigadier d'infanterie , est tué à la bataille de Friedlingen, II, 397.

CHAVIGNARD (les frères), fils d'un petit procureur de Beaune en Bourgogne, sont produits par les jésuites comme descendants de la maison de Chavigny- le-Roi ; M. de Soubise trompé procure à l'un d'eux une charge de guidon et une petite lieutenance de roi en Touraine; l'autre obtient une abbaye de 18 à 20 000 livres de rente, V, 1 56 ; on publie contre eux des preuves qui détrompent tout le monde; le roi fait arrêter les bulles de l'un à Rome, et ordonne à l'autre de se défaire de ses charges ; caractère de ces deux frères ; ce qu'ils deviennent par la suite, 156; ils se font nouvellistes, XII, 282; l'un sert de cor- respondant à M. de Torcy en Hollande et à Utrecht; après la mort du roi, ils re- viennent en France; continuent à faire leur cour à M. de Torcy, 282, 283; comment ils parviennent à se faire connaître de i abbé Dubois, 2R3. Voy. Chavigny.

CHA VIGNY (.M. de) lils de Bouthilher, trompe tous les personnages auxquels il s'attache; M. le Prince découvre sa perfidie et s'en venge par les termes les plus outrageants ; Chavigny en meurt de rage et de désespoir, I, 40; ses mauvais offices contre MM. de Saint-Simon, ko.

CHAVIGNY (evêque de Troyes), fils de Chavigny, secrétaire d'Etat ; son savoir; il brille dans toutes les assemblées du clergé et encore plus dans le monde, au jeu et au milieu des dames; il pense enfin à renoncer aux plaisirs, I, 271 ; offre au roi sa démission ; demande pour son neveu le siège qu'il quitte ; meurt auprès de lui dans la retraite, 272 ; est nommé membre du conseil de régence. Vin, 228 ; le maréchal de Villeroy et les 'lolian ^e foD' changer d'opinion sur la

constitution ; il soutient le nonce Benti- voglio, 381.

CHAVIGNY ou CHAVIGNARD , est em- ployé par l'abbé Dubois dans ses négo- ciations avec l'Angleterre, XII, 283; est envoyé à Hanovre et à Gênes, puis en Espagne pour une commission secrète, 283 ; il arrive à Madrid, va voir M. de Saini-Simon et hii fait part de l'objet de sa mission, CiSQ; le revoit une seconde fois; lui parle du projet de faire passer l'infant don Carlos en Italie avec 6000 hommes pour sa garde, 286 ; est mené chez le marquis de Grimaldo; puis pré- senté au roi, qui ne daigne pas le regar- der, 297 ; échoue dans sa mission, 297.

CHAZEUON, lieutenant général , au passage du Ter, défait les troupes du vice-roi de Catalogne, 1, 122.

CHEILAR (Du), mestre de camp, est tué à la bataille de Castiglione, III, 322.

CHELADET, avec trente escadrons fait quitter prise au prince d'Auvergne et l'oblige à abandonner la Bassée, IV, 259.

CHEMERAULT, brigadier, va porter au roi la nouvelle de la capitulation de Barcelone ; est fait maréchal de camp et reçoit 12 000 liv., I, 279; au combat de Cassano, il découvre M. de Vendôme qui avait disparu et lui apprend que le com- bat est rétabli ; tous deux vont achever la défaite des ennemis, 111, igi, 195 ; com- ment il se rend maître de la ville de Gand sans essuyer un seul C'>up, IV, 172; est tué à la bataille de Malplaquet, V, 49.

CHEMISE et SALE, le droit de présenter à la reine la chemise et la sale a tou- jciurs appartenu aux duchesses de pré- férence aux dames d'honneurs; ce que c'est que la sale, 111, 20.

CHERBERT, colonel suisse au service du roi, puis lieutenant général au ser- vice de Bavière, est arrêté à Saint-Ger- main et conduit à la Bastille, III, 399.

CHESNE (Du), voy. Du Ches7ie.

CHÉTARDIE (La), curé de Saint-Sul- pice, après la mort de l'évèque Godet, devient directeur de Mme de Maintenon, qui le consulte sur toutes les affaires ; son extrême bonhomie; il lit très-sou- vent les lettres que lui écrit cette dame à la grille du couvent de la Visitation- Sainle-Marie de Chaillot, V, 66 ; son in- fluence gâte beaucoup d'aiïaires, 66.

CHEVÉRNY, est nommé meniti de Mgr le duc de Bourgogne; sa famille; son esprit cultivé; son extérieur; son carac- tère, II, 42; son ambassade à Vienne; aventure singulière qui lui arrive; il prend l'empereur pour un valet de chambre, 44; consulté pur M. et Mme de Saint-Simon sur le discours écrit par ce dernier sur Mgr le duc de Bourgogne, à

CHE

175

GHI

la demande de M. de Bcauviiliers, il est d'avis que ce discours ne doit pas être montré à ce prince, V, 219; sa réponse à ceux qui s'étonnent du changement opéré dans la conduite et les manières de M. le Dauphin, VI, 94; il est nommé membre du conseil des affaires étran- gères, VlU, a.;o ; et gouverneur ad hono- res du fils de M. le duc d'Orléans, 343; sa mort. XII, 377.

CHEVERNY (Mme de) , est nommée gouvernante des demoiselles d'Orléans, IX, 29.

CHKVIGNYOeP. de), prêtre de l'O- ratoire , meurt ehez M. de I.aroche- foucauld ; sa réputation comme mili- taire; sa retraite chez les pères de l'Ora- toire; ses liaisons avec les jansénistes; son caractère, sa vertu simple, ses amis, I, 324; son entretien avec le roi; sa mort sainte, 325.

CHEVREUSE (le duc de), est en butte aux railleries de son oncle , M. de Chaulnes, pour avoir abandonné le parti des ducs et pairs opposants à M. le duc de Luxembourg, 1, 103; va s'établir chez l'imprimeur du livre des Maxirues des saints pour corriger chaque feuille à mesure qu'elle est imprimée, 262; s'a- liène par Mme de Maintenon et le roi, 263; est depuis longtemps ministre d'É- tat incognito, IV, 97; son caractère; ses qualités; 97; il goûte et favorise le projet conçu par Hough, gentilhomme anglais, 98; dans un entretien sur la situation des affaires, M. le duc de Che- vreuse et M. le duc de Saint-Simon sont étonnés de se rencontrer dans les mêmes moyens d'y remédier et d'établir une même forme d'administration , 3i7 et suiv.; veut persuader au maréchal de Boufflers qu'il est nécessaire de rappe- ler les troupes d'Espagne, 431 ; repartie du maréchal qui le déconcerte; pourquoi ils s'éloignent l'un de l'autre; M. de Chevreuse cheicho à se rapprocher rte la duchesse de Bourgogne, 432; son entre- tien avec M. de Saint-Simon sur les cabales qui divisent la cour et sur la conduite qu'il doit tenir, 437 ; il se ruine en voulant faire ses affaires lui-même, V, 157; il marie le duc de Luynes, fils du feu duc de Monlfort, son fils aîné, avecMile de Neuchâtel, 158; après avoir lu le discours de M. de Saint-Simon sur Mgr le duc de Bourgogne adressé à M. de Beauvilliers, il est d'avis qu'il ne doit pas être montré au prince, 2i9; il se lient à part dans l'affaire ded'Antin, 396; s'entretient avec le chancelier sur les moyens de terminer avec gloire pour lui toutes les affaires du même genre; quels sont ces moyens, VI, 22 ; ses pré- tentions chimériques sur le duché de

Chaulnes, 3i ; autres prétentions chi- mériques sur l'ancienneté de la pdrie de Chevreuse-I.rTraine, 32; ses vains efforts pour engager son ami M de Saint-Simon à soutenir ces doubles pré- tentions, 32", ses mémoires adressés au chancelier en sont fort mal reçus, 40 et suiv.; à la moit de Mgr il sait appré- cier l'empressement des courtisans' qui le recherchent; s'attache à captiver de plus en plus le Dauphin et à se rappro- cher delà Dauphine, 90", quelle influence il acquiert auprès du Dauphin , 92 changement qu'il opère dans sa con- T duite , 92; aversion secrète de M. de Chevreuse pour les jéfuiies; son estime et son affection pour l'ort-Royal, u4; ses prétentions chimériques au duché de Chaulnes manquent faire avorter le projet d'érection nouvelle de duché en faveur de son second fils le vidame d'Amiens, 185 et suiv.; mort de M. de Chevreuse; historique sur son père le duc de Luynes, 343 et suiv.; extérieur de M. (le Chevreuse; son mariage avec Mlle Cnlbert; caractère de cette dame, 34\; genre d'esprit de M. de Chevreuse, 345; ses dépenses pour des entreprises qu'il est forcé d'abandonner; son régi- me de vie, 345; sa tranquillité d'àme; son amour du travail, 346 ; aventures singulières qu'il lui cause quelquefois, 347; son inimité constante avec M. de Beauvilliers, 347; son style; son affabi- lité; l'abus du quinquina cause sa mort, 348; éloge de Mme de Chevreuse; goût particulier que le roi et Mme de Mainte- non eurent toujours pour elle 349; son genre de vie après la mort du roi; elle meurt en i'732 adorée de sa famille et révérée du public, 349.

CHEVREUSE, fils du duc de ce nom, colonel de dragons, est tué à l'attaque de Carpi, II, 237.

CHEVREUSE (Mme de), arrache à la reine mère le tabouret partout pour Mme de Guéméné, I. 367 ; meurt en 1679, 375; elle avait contribué à la disgrâce de Fouquet, IX, 4i7.

CHEVKY, vieil aveugle riche, épouse une petite nièce de l'archevêque de Cam- brai, M. de Fénelon ; caractère de cette dame et de Chevry, XI, 287; il meurt au grand soulagement de sa femme dont la maison et lit devenue un petit tri- bunal assez compté dans Paris, 288.

CH1.MAY (la princesse de), meurt à Paris sans enfants, VIII, 443.

CHIMaY (le prince de), épouse la fille cadette de J. B. Spinola, lieutenant général des armées du roi d'Espagn.e; il est fait grand de première classe. IV, 111: se distingue à la guerre et devient lieutenant général, XII, 139; éitoan»

CHO

476

GIF

en secondes noces la fille de M. le duc de Saint-Simon, XIX, 381 et suiv,

CHIHAC,n]édecin, remplace le chimiste

Hunibert auprès de M. le duc d'Orléans,

VIII, 287; va prier M. de Samt-Simon de

demander pour lui au régent la direction

j du Jardin du roi, X, 33; son savoir et

! son caractère ; il obtient cette diiection

I et laisse tomber le jardin en friche, 33

! et suiv.; donne à la ducliesse de Berry

1 malade un purgatif qui détruit le bon

effet de l'élixir de Garas; son audace,

son impudence, sa scélératesse sont

impunies. XI, liiO.

CHOCOLAT des jésuites confisqué au profit du roi d'Espafjne; curieuse aven- ture concernant ce cliocolai, II, 156, I57; jésuites n'osent le réclamer et aiment les mieux le perdre que df l'avouer, 157. CHOIN (Mlle), fille d'honneur de la princesse de Conii; son portrait; son esprit d'intrigue, I, 129 ; elle gagne la confiance de aïonseigneur, 130: répond à l'amour de Clermont; leur mépris pour la princesse de Conti, 130; le roi dé- couvre leur intrigue et leur projet, 130; Mlle Choin est chassée et renvoyée à l'abbaye de Port-Royal, à Paris, 131 ; (voy. Parvulo de Meudon); elle travaille avec Mme de Mainienon à culbuter le ministre Chamillari; pourquoi, IV, ids; se laisse gagner par l.a Fenillade et con- sent à se lier avec Chamillari; celui-ci ne paraissant pas pressé, elle en parle à Mlle de Lislebonne, 398; elle prie La Feuillade de demander à son beau- père de l'avancement pour son frère, 399; refus de Chamillari; elle devient son ennemie la plus ardente, liOO ; refuse la pension et le logement à Versailles que le roi lui tait offrir; pourquoi, ioo et suiv.; mouvement qu'elle se donne po'jr exciter la cabale de Meudon contre le duc d'Orléans, V, ii ; son étrange incognito à Meudon pendant le séjour qu'y fait Louis XIV durant la maladie de Monseigneur, ^S't ; après la mort du prince, Mlles de Lislebonne et de Melun la jettent dans un carrosse de louage et la mènent à Paris, 437 ; son désinieies- sement; son portrait physique, 439; ses I manières libres à Meudon avec les du- jchesses rie Bourgogne ei de Berry, 439. (Beau trait de Mlle Choin, kkk; le roi lui Jassure une pension rie 12 000 livres; M. et ■|MmelaDauphine lui font l'honneur delui j écrire, VI, 3 ; sa douleur est de peu de /durée, 3; sa vie retirée; qui sont ceux qui continuent de la voir, k.

CHOISEUl. (lecomle de), est fait maré- chal de France, I, 24; est nommé pour commander l'armée d'Allemagne, à la place du maréchal de Lorges ; précaution que prend le roi avant de l'y envoyer.

I 208 ; embarras oîi il se trouve au reçu de deux lettres contradictoires, l'une du ministre Barbezieux, l'autre du roi sur

I ce qu'il rioit faire pour ouvrir !a campa-

i gne, 229; il ouvre les yeux sur les arii-

I flces du marquis d'Harcourt, et se dé- termine à sauver Philippsbourg et Landau, 229; après avoir écouté et re- jeté divers avis, il entre dans le Spire- bacb ; avantages de zetie disposition, 230; efforts inutiles des ennemis pour attaquer ses retranchements, 232; ils se retirent derrière la plaine de Musbach. 233; le maréchal, craignant pour Fri- bourg, se décide à passer le Rhin; ses

I mesures secrètes, 279 ; comment il exé- cute ce passage, 279 ; il lève son camp de Niederbùhl et débouche dans la plaine de StoUhofen avec un ordre et une promptitude qui étnnnent les enne- mis, 281 et suiv.; des pluies et des débor- dements l'empêchent d'aller attaquer les retranchements qui détendent l'en- trée de la Franconie, 283; reçoit ordre du minisire de repasser le lUiin; non dépit

j à cet ordre; par qui il a été suggéré, 284; il revient camper sous Strasbourg, 284;

I assemble tous les officiers généraux de son armée et les consulte sur les moyens de défendre le château d'Èberbdurg , attaqué par le prince de Bade, 292 ; à la nouvelle de la signature de la paix de Riswick, il défend tout acte d'hostilité, 293 ; sa mort ; son éloge , V , 408 et suiv.

CHOISEUL (le duc de), est exclu d'une promotion de maréchaux de France à cause de la conduite de la duchesse sa femme ; détails à ce sujet, I, 25 ; est nommé par le roi otage de la paix con- clue avec le du<; de Savoie, 216 ; épouse en secondes noces la veuve de Brûlart, premier président du parlement de Di- jon, II, 8: son duché-pairie est éteint par sa mort, III, 167.

CHOISEUL (la duchesse de), sœur de La Vallière, meurt pulmonique à la fleur de l'âge; sa beauté; sa mauvaise con- duite; son mari ne veut pas la voir à sa mort, I, 385.

CHOISEUL, capitaine de cavalerie, est chargé par Villars de porter au roi la nouvelle de la bataille de Friedlingen, II, 398; obtient un régiment et lOOO pis- loles ; repi'rte à Villai s le brevet de m»» réchal de France, 398.

CHOISEUL (l'abbé de), neveu du feft maréchal de Choiseul, à la recomman- dation de M. de Saint-Simon, est nommé par le régent à l'évêcbé de Saint-Papoul, VIII, 396.

CIENFUEGOS, fameux jésuite espa- gnol, est fait cardinal, XI, 341. CIFUENTES, fait entrer des secours

CLÉ

177

CLE

dans Barcelone assiégée par Philippe V,

111,271.

CILLY, maréchal de camp, vient ap- porter au roi la nouvelle de la victoire d'Almanza, III, 4i7, est t'ait lieutenant général, kli ; s'empare de quelques pe- tits forts sur laBidassoa; prend les forts commencés pour défendre le fort du pas- sage; brûle six vaisseaux qui étaient sur les chantiers et un amas immense de bois de construction, XI, 122.

CLARAFUENTE Grillo ( le marquis de), de Gênes ; grand d'Espagne, XII,

CLARE (milord), maréchal de camp, est tuéà la bataille de Ramiilies, U^îtô.

CLEFMONT, fils de M. le marquis du Chàtelet, gouverneur de Viiicennes, est marié à la fille du duc de Richelieu avec la survivance de la charge de son père; ce maringe est imaginé, réglé et lerniiiié dans un jour du dîner au souper, sans que M. ni Mme du Cliàielet en aient la première notion; par qui; détails à ce sujet, VII, 48 et suiv.

CiLÈMENl XI, pape, retarde l'investi- ture de Naples ei de Sicile pour le nou- veau roi d'Espagne, mais fait dire dans ces deux pays qa'il le reconnaît pour leur seul roi, II, liS, tk6; sur les nomi- nations du roi d'Espagne, il expédie sans difficulté les bénéfices du royaume de Naples, 238; rend une sentence arbi- trale contre Madame en faveur de l'é- lecteur palatin, 356: renvoie sans l'ou- vrir à l'ambassadeur de l'eraperenr une lettre de ce prince qui lui taisait part de la déclaration de l'archiduc comme roi d'Espagne, 111, 22 ; tait au roi les pre- mières ouvertures d'une ligue de l'Italie contre l'empereur; obtient avec peine la permission d'acheter des armes, de lever des troupes dans le Comtat, IV, 210; pour exciter ses alliés, il niunit ses pla- ces; prend à son service des officiers généraux; tire du château Saint-Ange de grandes sommes d'argent, 213; mal secondé par une ligue mal tissue et opprimé par les troupes de l'empereur, il est forcé de recevoir à Rome un plé- nipotentiaire de ce prince, 2(i9; il re- fuse avec fermeté de nommer un cardi- nal, au nom de l'archiduc, comme roi d'Espagne; détails à ce sujet, 250 et suiv.; accorde le chapeau à l'abbé de Polignac, 251 ; comment il se voit forcé de rt- cevoir le marquis de Prié, plénipo- tentiaire de l'empereur, 283 et suiv.; et de reconnaître l'archiduc roi d'Espa- gne, 336; il fait tout ce qu'il peut pour retenir a. Rome l'anibassadeur de Phi- lippe V, et celui du roi de France, 337; oublie une bulle çiui déclare idolàtriques ei proscrit les cérémonies chinoises dOi.

Confucius et des ancêtres, V, 374 ; fait toucher au roi Jacques III 50 000 écus de son propre argent, VIII , 3i4 ; il s'a- dresse à l'Espagne, au Portugal et même à la France pour en obtenir des secours contre les Turcs, 369; à la place de troupes, il demande des vaisseaux et des galères ; pourquoi, 376; il s'engage à donner le chapeau de cardinal à Albe- roni, IX, 20 et suiv.; ses oft'res sur le clergé d'Espagne et des Indes, k9; sa confiance dans le jésuite Daubenton , 49 ; manège de défiance réciproque en- tre lui et Albéroni , 58 et suiv,; il re- nouvelle la demande qu'il a déjà fait faire de la dépouille des évêques qui viendront à mourir, 62; il ne peut se résoudre à faire Albéroni cardinal avant d'èire siir de son accommodement avec la cour d'Espagne, Ii8 ; ses angoisses, 118; il déclare Borromée cardinal sans donner à Albéroni la satisfaction de lui faire espérer le second chapeau qui vaquerait, 119; conditions qu'il met à la promotion d'Alhéroni, 238; pense à faire une ligue entre l'empereur et le czar pour la dé- fense de la chrétienié; ordonne à son nonce Bentivoglio à Paris d'y travailler secrètement ei prudemment, 255; lui adres.se un bref qu'il écrit au czar; quel en est l'objet, 256; son caractère, 258; sa conduite relativement a la détention du grand inquisiteur Molinez, 258 ; ses lettres au roi d'Espagne et au duc de Parme; ses excuses, ses promesses con- cernant la promotion d'Alhéroni, 263 et suiv.; son mécontentement en recevant raccomiiiudement conclu à Madrid, 296; il paraît content du roi et de la reine d'Espagne et d'Alhéroni, mais outré contre Aldovrandi, 297; il fait enfin Albé- roni cardinal ; comment cette promotion est reçue, 300 ; frayeur du pape sur l'en- treprise de la tloUe d'Espagne, il essaye en vain de détourner le roi de son pro- jet, 302; effraye des menaces de l'empe- reur, il essaye de l'apaiser, 312 ; adresse au roi d'Espagne des brefs remplis de plaintes et de reproches de son entre- prise, 320; il avoue au cardinal del (liu- dice la faiblesse qu'il a eue d'élever Albéroni à la dignité de cardinal; ré- ponse plaisante que lui fait del Ciudice, 321 ; fait prier l'empereur de garder la neutralité en Italie; mépris il est à la cour de Vienne, 321 ; la peur qu'il a de l'empereur lui fait faire tout ce que ce prince demande; il fait arrêter le comte de Péterborough et garderétroite- ment dans le fort d'Urbin ; par peur des Anglais, il le met en liberté et lui fait force compliments, 361 ; ordonne à son nonce de présider le régent d'agir pour Brocurer Ja paix entre l'empereur et

12

CLÉ

178

GLË

l'Espatçn»? bcb embarra» sntre les cours de Maàrid et de Vienne; il fait imprimer et distribue à tous ses nonces le bref qu'il a adiessé au roi d'Espagne pour démeiiiir la part qu'on lui aitribue à l'entreprise de ce prince, 361; révoque de nouveau les induits qu'il a accordés sur le clergé d'Espagne et des Indes; veur obliger le roi d'Espagne d'aniiuler par un décret tous ceux qu'il a faits de- puis nejif ans contre les prétentions de

' la juridiction ecclésiastique, 362 et suiv.; i! avoue au cardinal Acquaviva que ses démarches auprès de l'empereur n'ont et n'auront aucun succès, 363 ; il entre dans le projet de mariage de la rille du duc de Modène avec le prétendant, 369; il offre de se mêler de la paix entre l'empereur et l'Espagne, 370; il envoie ordre au nonce Aldovi-andi de demander au roi d'Espagne que les choses soient rétablies dans leur ancien étal; singulier expédient dont il se sert pour permettre à Albéroni la non-résidence dans son diocèse, 384; il refuse les bulles pour l'archevêché de Séville; pourquoi, 388; effrayé des mesures prises par le rége*., pour se passer des balles qu'il retuse d'envoyer aux évèques de France nom- més, il déclare au cardinal de I-a Tré- moille qu'il accorde toutes les bulles, X, 43 et suiv.; consterné des mesures qu'il prend, il porte ses plaintes à Madrid ; ses vifs reproches à Aldovrandi, 65 ; il tient une congrégation; résolutions qui y sont prises, 67 ; sa conduite à l'égard de la demande que font les Impériaux du rappel d'Aldovrandi, 68 et suiv. ; il nomme vice-légat à Avignon le prélat Négroni mal vu en France, 69; sa ré- ponse aux plaintes que lui fait le car- dinal de la Trémoille sur cette nomi- nation , 69; il refuse à Albéroni les bulles pour l'archevêché de Séville ; sous quel prétexte, 71 ; propositions secrètes qu'il lui fait faire à ce sujet, 85 et suiv.; répond au mémoire et aux protestations que fait le cardinal Acquaviva sur ce même sujet, 83; son embarras sur deux ordres qu'il reçoit d'Espagne , 89 ; ses efforts et ses menaces auprès du roi d'Espagne pour le détourner de faire la guerre à l'empereur, i25 et suivantes ; ses griefs contre la cour de Madi id, i25; îes plaintes et ses exhortations fi Albé- •oni, 126, et au P Jaubenton , 127; sa

f politique à l'égard du traité de I,on- dres, 154; ses plain'es au P. Dauhenton concernant le pouvoir qu'il lui a envoyé d'absoudre le roi d'Kspagne; éclaircis- sements qu'il lui demande à ce sujet, 165; lui ordonne de ropr('scnier au roi que ce serait faire plaisir Ji Sa Sainteté de déclarer par une lettre que les remon-

trances paternelles du chef de l'Église

l'ont engagea faciliter la conclusion de la paix avec l'empereur, I66; sa colère contre le cardinal Acquaviva, 190; soe étonnement et son embarras à la rup- ture de la cour de Madrid avec lui, i9o; comment le pape justifie sa conduite, 210; il déclare qu'il ne traitera jamais avec le cardinal Acquaviva, 228; sa letire au roi d'Espagne, 230; à la nouvelle du débarquement des Espagnols dans la Sicile, il écrit au roi d'Espagne un bref fulminant, 235 ; fait avertir son nonce à j Paris de ses résolutions et de ses motifs, ]236; fait déclarer qu'Albéroni a encouru j les censures, 236 ; par un bref postérieur il blâme le nonce Aldovrandi d'avoir fait fermer le tribunal de la nonciature à Madrid', 246 ; embarras du pape à l'égard de l'Espagne, 26i ; il fait une promotion de dix cardinaux ; leurs noms, XI, 194; il reste sourd aux instances que lui fait le roi d'Espagne pour ôter le cha- peau de cardinal à Albéroni ; politique de la cour romaine à l'égard du cardi- nalat, 270; Clément meurt à 71 ans; ses infirmités, 386.

CLÉMENT (le prince), est éln évoque de Munster, puis de Paderborn , XI, 113.

CLEREMBAULT, lieutenant général, de peur d'être tué à la bataille d'Hoch- stedt , se noie dans le Danube , qu'il veut passer à la nage, III, 89.

CI.EKEMBAULT ^maréchal de), connu d'abord sous le nom de comte de Pal- luau, XIII, 15 ; son caractère, 15.

CLEREMBAULT (la maréchale de), est attachée à Madame, sans avoir ni titre ni nom, avec une pension de 4000 livres ; sa famille; ce qu'elle avait été auparavant ; son caractère singulier, II, 349; son avarice; sa passion pour le jeu, 350; par quoi elle plaît à Ma- dame ; son amitié pour sa sœur religieuse à Saint-Antoine; son indifférence pour ses fils, 350 ; consultée par Madame si elle peut faire le voyage de Reims, elle lui répond qu'elle peut partir, elle-même qui doit la précéder au tombeau se por- tant bien, XIII, 14; elle meurt à 89 ans; de qui elle était fille, i4; ses frères et sœurs ; caractère de son mari le maréchal de Clérembault ; devenue veuve elle lut gouvernante des filles de Monsieur, 15; son esprit; sa conTer- sation, is, i6.

CLEREMBAULT (l'abDe de), vilain bossu, avec de l'esprit et delà science et pourvu de quatre abbayes, meurt sans laisser beaucoup de rcgicts à sa mère la maréchale de Clcremhatilt, VII, 98.

CLÉlîRMBAULT LA PI.RRUQUE, beau- père de M. le duc de Luxembourg, meoit

GOE

179

COE

à plus de 100 ans; son cai-aoïère; ses deux mariages; son avarice; ses em- plois, VI. iios ets'iiy.

CI.ERGÈ, comment le clergé devient le premier corps de l'Étal, VII, 169.

CLEliGË (assemblée du) , en 1700 , présidée par l'archevêque de Reims; discours de ce prélat ; ses proposiuons ; dispute entre le premier et le second ordre; censure de plusieurs livres dont les auteurs sont jésuites; rapport de M. de Meaux sur ce sujet, H, y5; grande table tenue par M. de Reims; ce prélat refuse du tid de Champagne au roi d'Analeterre , 95; s'aliène l'assemblée du clergé par ses brusqueries ; se démet de la présidence en faveur du cardinal de Noailles, 99.

CLERMO.NT, enseigne des gens d'ar- mes de la garde, s'attache à M. de Luxembourg qui l'introduit chez Mme la princesse de Conti ; il en fait l'amoureux et la princesse le devient de lui, I, i3o ; M. de Luxembourg et le prince de Conti. pour se rendre maîtres de l'esprit de Monseigneur, lui ordonnent de s'atta- cher à Mlle Cboin et de paraître vouloir l'épouser ; Clermont joue son rôle, réus- sit et tous oeux trompent la princesse de Conti; leur intrigué est connue du roi, 130 ; Clermont a ordre de se défaire de sa charge et de se retirer en Dau- phiné, 131; est nummé capitaine des Suisses de M. le duc d'OrK-ans; ce choix est fort applaudi, XI, is"».

CLERMON r-CHATTES, évêque-duc de Laon, meurt dans son diocèse; son ca- ractère, XII, 10 ; sa conduite dans l'af- faire de la constitution, 1 1 .

CLERMONI-D'AMRUISE, gendre de M. d'O, est fait capitaine des gardes de M. le duc de Berry, V. 376.

CLERMONT -TONNERRE, évêque de Noyon ; sa ridicule vanité généalogique; 1 , 67 ; il est reçu de l'Académie par ordre du roi, 132; détails sur sa récep- tion oii l'abbé Caumartin le rend ridi- cule iiar la réponse qu'il fait au réci- piendaire, 133; l'évèque est le seul qui ne s'en aperçoive pas; l'archevêque de Paris et le P. La Chaise le détrompent enfin, i^k; va alors se plaindre au roi, iSk; refuse de recevoir les excuses de l'abbé; va cacher sa home dans son diocèse; pardonne ensuite à Caumar- tin, lui fait un présent et travaille à le faire évêque, i35;samort; ses bonnes qualités, II, 160.

CLOCHE (le P.), général de l'ordre de Saint-Dominique depuis quarante ans, meurt, après avoir joui toute sa vie de la plus grande considération , XI , 270.

COETLOGON ( De ) brûle les vais- seaux anglais laissés à Gibraltar, I, 6% ;

prend cinq vaisseaux hollandais dans la rivière de Lisbonne, après un combat fort opiniâtre, II, 463 ; est nommé mem- bre du conseil de marine, VIII, 223; on lui offre la charge de vice-amiral avec un brevet de retenue de 120 ooo livres, pour la sœur du duc de Noailles; il la refuse à ce prix ; on lui doune la vice- amirauté sans lui rien demander; son éloge, IX, 33; il refuse, sous le minis- tère de M. le Duc, de vendre sa charge de vice-amiral ; sa réponse généreuse dans cette occasion ; son confesseur lui annonce, quelques instants avant sa mort, qu'il vient d'être nommé maréchal de France; son indifférence à cette nou- velle, ùk.

COETLOGON ( Mlle de ), une des filles de la reine Marie-Thérèse, laide, naïve et fort aimée, s'éprend jusqu'à la lolie de M. Cavoye; sa douleur et ses larmes quand il va à l'armée, I, 194; auties douleurs quand il est misa la Bastille pour duel; elle parle au roi pour lui; le querelle jusqu'aux injures , lui montre les ongles, parce qu'elle n'en put obtenir la délivrance ; le roi la marie enfin à Cavoye, 195.

COETLOGON-MEJUSSEAUME , syndic des états de Bretagne, est exilé par une lettre de cachet, X, 294.

COETQUEN (le comte de), se lie avec le due de Saint-Simon ; manque de le tuer en badinant avec son fusil,!, lo; se noie dans lEscaul comme le lui ont prédit deux diseurs de bonne aven- ture, 11.

COETQUEN ( Mme de ), meurt en Bre- tagne oîi elle était retirée depuis long- temps dans ses terres; sa famille; son caractère; sa passion pour M. de Tu- renne ; elle laisse échapper à dessein le spcret qu'il lui a confié ; fut considérée du roi, XI, 300 et suiv.

COETQUEN , fils de Mme de Coetquen aimée de M. de Turenne, épouse la fille de M. de Noailles d'une laideur horrible ; sa plaisanterie à ce sujet, I, 247; est blessé à la bataille de Friedlingen, II, 397; se distingue au siège de Lille; est fait m réchal decamp, IV, 258; ala jambe emportée dans la plaine de Malplaquet, quelques jours avant la bataille de ce nom, V, 46.

COETQUEN ( Mme de ) , sœur du duc de Noailles, meurt à 42 ans, XIII, 29.

C0ETT5NFA0, lieutenant général, est nommé chevalier d'honneur de Mme la duchesse de Berry, V, 378; il envoie à M. de Saint-Simon en présent pour plus de 20 000 écus de vaisselle; à quelle oc- casion, VU, 317 et suiv; sa mort, XI, 381.

COI

480

COI

COETTENFAO ( Mme de ) , fille d'un conseiller au parlement et d'une fille do Mme du Mntteville, remet en mourdiii a M. de Saiiit-Simuii une casseae cunie- nant un tesianjent par lequel elle lui donne plusde SOUOOO livres; usage qu'en fait M, de Saint-Simon, VII, 3i5 et suiv.

COETTENFAO , évêque d'Avranches , très-bun et digne prélat; sa mort, XI, 173.

CORUVRES ( le maréchal de ) , con- firme , malgré lui et ses lumières, l'avis prononcé par M. d'O contre la resuluiion de M. le l'onite de TouIdusc , d'attaquer de nouveau l'amiral Roock après le com- bat de Malaga, III, JOl ; reçoit du roi d'Espagne son portrait enrichi de dia- mants, 120; est nommé chevalier de l'ordre, lio; retourne à Toulon pour aller de lavoriser l'entreprise de Bar- celone. 2s5 ; y arrive assez tard, et y lait peu de chose, 271. Voy. Estrees ( vice-amiral ).

COEUVHES (la maréchale de), accom- pagne Mme de Montespan à Bourbon, emmenant avec elle la fille des Noailles ; dans quel but; ses souplesses auprès de Mme de Montespan, IV, 12; à la mort de cette dame, elle se retire à l'abbaye de Sainte-Menehould, 13.

COHORN, le Vauban des Hollandais, force les lignes des Français à Anvers, II, ^62; sa mort, III, 55.

COIGNY, est nommé directeur général des troupes en Catalogne, 1, 139; est nommé pour commander à Barcelone, 279; son origine; comment il épouse la sœur de Matignon et devient lieute- nant général ; il change son premier nom de Guilloi en celui de Fraiiquetot ; partage avec ses beaux-fières la faveur de Chamillart, 111, 18 , refuse d'alltv en Bavière et perd sans s'en douter le bâton de maréchal, 18; va commander un corps d'armée sur la Moselle , 52 ; y meurt de chagrin, 122.

COIGNY, mestre de camp de Royal- Etranger, épouse Mlle du Bordaye ; ori- gine et qualités de celte demoiselle ; ils sont arrêtés tous deux en voulant passer en Hollande, II, 6i ; par le crédit de Chamillart, il obtient l'agrément d'ache- ter du ducde Guiche la charge de colonel général des dragons, 111, 129 ; se bat en duel avec le duc de Mortemart; pourquoi; est blessé ; veut vendre sa charge et se relire en Normandie, VIU, 't32; sou déses- poir, "133; par le ci'édit de M. do Saint- Simon, il entre au conseil de guerre, yik ; sa reconnaissance envers M. de Sauii-Simon, 'lik.

COIGNY ( Mme de ), sœur du comte de Matignon et du maréchal de Matignon

meurt fort vieille; son maii; son origine; son premier nom, XI, 17*1.

CiilSI.lN. evèque d'Orléans, est nom- mé cardinal par le roi ; détails à ce sujet, I, 180; portrait physique et moral de ce prélat; ses bénéfices; ce qu'il en fait, 181 ; sa frugalité , sa modestie épisco- pale,le roi le traite toujours avec dis- tinction, 181 ; il se brouille avec M. de La Rochefoucauld; à quelle occasion, 199; demeure inflexible aux avances du duc et va bouder dans son diocèse, 200; revient à Versailles pour exercer sa charge; reçoit du roi une nouvelle morti- fication et retourne dans son diocèse. 272; le roi l'apaise eiisuite en nommant son neveu à l'evêché de Metz, et le réconcilie avec M. de l.a Rochefoucauld, 273 et suiv.; il reçoit des mains du roi la ca- lotte de cardinal : sa réponse à une question de Sa Majesté, 299; est nom- me grand aumônier; en reçoit les provi- sions à Rome, oîi .il a été envoyé. H, 103; vient supplier le roi, pour lui et pour son neveu, de faire éclaircir l'affaire intentée à ce dernier, III, 217; sa mort; Sou éloge, 239; traits de sa ciiarité, 239; il ne voulut jamais se démettre de son évèché ; pourquoi , 211O ; estime du roi piiurlui; honneurs qu'il lui fait rendre, 'iko.

COISLIN ( l'abbé ) , neveu de l'évêque d'Orléans , est nommé à l'evêché de Metz; sa singularité ; sa malice; pour- quoi il s'est" fait prêtre; obtient d'abord la survivance de premier aumônier du roi , 1, 273 ; puis l'evêché de Metz sans y songer, 273 ; est nommé premier au- mônier, II, 103; aventure éclatante et ridicule qui lui arrive ; comment le roi parvient à faire cesser le bruit qu'elle occasionne, III, 217 ; la vie régu- lière de l'évêque dément l'impudence de ses calomniateurs, 218; devient duc et pair par la mort de son frère le duc de Coislin , V, 189; le roi lui défend d'en prendre' les marques jusqu'à ce qu'il se soit fait rendre compte de son affaire ; de dépit, il s'en va dans son diocèse, 190; tombe malade de désespoir, 190; au bout d'un an, le roi lui permet de se faire recevoir , sans lui donner d'autres raisons de sa défense que d'avoir voulu le mortifier ; pourquoi , 191 et suiv. ; Meli va remercier le roi qui le reçoit honnêtement ; nouvel obstacle qu'il rencontre au parlement; comment il est levé, 192.

COISLIN ' le duc de ) , sa mort; son éloge ; traits singuliers de sa politesse extrême. Il, 388; aventures d'une autre espèce, 389; comment il force le premier président Novion à lui rendre ce qui luj est dû, 39 1 ; sa gêné rosité à son égard, 392

COL

181

COM

COISLIN ( la duchesse de ) , meurt pauvre et retirée à la campagne depuis la mort de son mari; son nom de famille; scn mériie, lll, i82.

COISI.IN ( le chevalier de ), frère du duc ei du cardinal de ce nom; son ca- ractère bizarre, arbitraire eiincommude; traits qui le peignent parfaitement; sa mort, I, ki9.

COISLIN (leducdf';^, ami de M. le Duc, meurt peu de temps après lui, V, i87; son caractère extraordinaire, dangereux et méchant, i6l ; traits qui le font con- naître, 188; il se ruine avec une comé- dienne qui le gouverne jusqu'à sa mort, 189.

COLANDfîE, lieutenant aux gardes, traite du régiment de la reine-infante- rie; le roi arrête le marché; pourquoi, 11, Zii9.

COLBERT, archevêque de Rouen ; meurt fort regretté des duchesses de Chevreuse et de Beauvilliers, ses sœurs ; son caractère; ses qualités, son savoir; son assiduité aux soins du gouverne- ment pastoral; il embellit Gaillon bâti par le cardinal d'Amhoise, IV. 73.

COLBERT DU TEKRON, intendant de marine à la Rochelle, fait creuser un port à Kochefort, avec de grandes dé- penses, III, 177 ; défaut qu'on y remar- que; Colbert du Terron prend soin de l'éducation du petit Renault, 177.

COLMENERO, confident du prince de Vaudemont et général d'artillerie dans le Milanais , est envoyé au rui pour presser l'envoi des troupes, II, i44; sa fidélité est soupçonnée par les Français; il rend Alexaii'iiie aux Impériaux, III, 44l; passe de leur coté; obtient du prince Eugène le gouvernement du château de Milan, <iïi.

COLOtJNE (l'électeur de), vient à Paris incognito; se rend à Versailles; com- ment il y est traité par le roi et par •es princes, III, 326; son extérieur; ses manières; il va à Mons voir l'olec- teur de Bavière; s'établit à Lille, 327; y reçoit de l'archevêque de Cambrai les quatre moindres, le sous-diaionat, le diaconat, la prêtrise, et est sacré évèque, 372; vient incognito à Versailles; est reçu en audience chez le roi ; comnier/.' ilest traité à Meudon, chez Monseigneur, V, 383; dit la messe à Mme la duchesse de Bourgogne; détails à ce sujet; son poisson d'avril à Valencicnnes, 383; il visite Saint-Cyr; offre à Mme Dangeau cour le comte de Loweinstein son frère un canonicatde Liège, lequel est accepté de l'agrément du roi, Zi't; vient à Paris, est mené dans le cabinet du nii, VI, 377 ; ses voyages à Versailles et à Marly, liOS: VII, 152; retourne en ses Etals, 272; il

meurt à Rome à 52 ans ; sa famille ; ses évêchés, XIII, 65.

COLOiN.NE (le connétable de), vient d'Italie en Provence; obtient avec peine la permission de voir sa famille, sans pouvoir mettre le pied à Paris ni à la cour; s'en retourne promptement, III, 196-

COLONNE (le prince de), de Rome; grand d'Espagne; ancienneté de sa mai- son. XII, r39.

COMBAT naval représenté sur la place Major à Madrid à l'occasion du mariage du prince des Asturies; description de ce combat singulier, XII, 3 10, 311 .

COMBlî (le P. La;, vuv. La Combi.

COMINGES, flis ei ne'veu paternel de Guitaut et de Cuminges, tous deux gou- verneurs de Saumur et capitaines des gardes de la reine mère ; histoire du père et de l'oncle;, grosseur énorme du tils et neveu, VI, 303; son nom de Cominges devient par plaisanterie celui des bombes et des mortiers du plus gros calibre; son mariage secret; sa mort; son frère chevalier de Malte; sa sœur, 303 et suiv.

COM.\lEliCY( le prince de), est tué à la bataille de Luzzara, III, 1432.

COMMERCY (la seigneurie de), fut souvent l'apanage des puînés des ducs de Lorraine; dans quelles mains elle passa successivement, III, 11^2 ; M. de Vaudemont se propiise de se la faire donner en souveraineté par le duc de Lorraine, kki.

COMMISSAIRES nommés en 1709 pour faire la visite des blés, chacun dans un certaiii canton et pour juger des délits avec les présidiaux voisins, sous les yeux de l'intendant; pourquoi l'établis- sement de ces commissaires devient inutile, IV, 3311.

COMMOCK, voy. Cammock.

COMPAGNIE D'OCCIDENT; édit e& faveur de cette com|)aunie; ses actions ruinent et enrichissent une foule de gens; les princes et les princesses du sang y puisent des trésors, IX. 395.

COMTE (M. le), litre affecté aux comtes de Boissons; comment l'usage s'en établi' depuis le comte de Soissons. oncle pater- nel du prince de Coudé, fils du cousin germain d'Henri IV et dura jusqu'à la mort du comte de Soissons tue à la bataille de la Marfce, IV, 356 et suiv.; Louis XIV essaye inutilement d'établir en faveur du comte de Toulouse -'usage général de M. le Comte, 357.

COMTESSE (Mme lai, titre que prena Mme la comtesse de Soissons, r^èce du cardinal Alazariii et qu'elle peid lors de sa fui e hors du loyaume, IV, 357 ; note sur ses intrigues avec Vardes, VI. 466.

CON

182

CON

CONCHES, aide de camp de M. de Vendôme, apporte au roi la nouvelle de la victoire de Calcinato avec quatre drapeaux et douze étendards, III, 268; est envoyé par le cardinal Dubois à M. de Saint-Simon pour lui aiinoucer qu'il est déclare premier ministre; sa naissance, XII, 427; il est enveloppé dans l'affaire de La Jonchère et com- païaît devant la chambre de l'Arsenal, XIII, 97.

CONDÊ (le grand), étant à Bruxelles au service d'Espagne, donne à don Juan, gouverneur général des l'ays-B^s une grande leçon sur la manière dont il doit tiaiier Charles II, roi d'Angleterre, re- tiré dans ce pays, III. kl5 et suiv.

CONDÉ ("Mlle de), meurt d'une longue nialadie de poitrine et des chagrins qu'elle essuyait de M. le prince, II, m ; son éloge, m.

CONFLANS, frère d'Armentières, pre ^ niier gentilhomme de la chambre de M. le duc d'Orléans, meurt jeune; son esprit et son savoir, XI, 186.

CONFLANS (le chevalier de), troisième frère d'Armentières, est l'ait geniil- hofnme de la chambre de M. le duc d'Orléans; son caractère, XI, 186.

CONFLANS (Mme de', gouvernante des filles de M. le duc d'Orléans, va malgré elle et par ordre de la duchesse, faire une visite de politesse au cardinal Du- bois ; comment elle est reçue et congé- diie, XIII, 53 et suiv.

(iONGIS, ancien capitaine aux gardes, meurt employé à la Kuchelle; le roi donne à Catelan le gouvernement et la capitainerie des Tuileries dont son fils avait la survivance; pourquoi, III, 288-

CONNELAYE (La;, capitaine aux gardes, reçoit ordre de lâcher les écluses de Nieuport oii il commande, IV, 236; il meurt lieutenant général et gouver- neur de Belle-Ile, VIII, 418.

CONSEIL du roi, comprenant conseil des dépèches, conseil des finances, con- seil des parties, conseil d'État, I, 435.

CONSEIL D'ARAGON, son pouvoir au- trefois; son chef; serment que celui-ci prêtait au roi au nom du royaume, II, 174.

CONSEIL DE CASTILLE, sa composi- tion, ses attributions, II, 174: comment il siège en présence du roi, i75; en quoi consiste la charge de président de ce conseil, 175; ses privilèges, 176; charge du gouverneur de Castille, 177.

CONSEIL D'ESPAGNE (le), s'assemble souvent pour délibérer sur la déclaration du traite de partage; supplie le roi de trouver bon qu'il s'assemble hors de sa présence aussi S"uveni qu'il jugei a né- cessaire, II, 115; sejoiniàla voix publi-

que contre la faveur et les rapines de la Berlips, favorite de la reine, 121 ; fait remercier le prince de Darmsiadt et licencier son régiment, 121 ; l'affaire de la succession est mise en délibération ; tous les membres signent et jurent de garder le secret sur cette délibération jusqu'après la mort du roi, 125 ; tous gardent le secret, 125; à la mort du roi le conseil s'assemble et tous les grands d'Espagne y assistent; foule immense autour de la salle, les ministres étran- gers en assiègent la porte. 126.

CONSEIL DES FINANCES, ce que c'é- tait que ce conseil sous Louis XIV et longtemps après lui; membres qui le composaient; de quoi on y traitait, V, 363.

CONSEILS. Note sur ceux qui furent établis par le duc d'Orléans t-n rempla- cement des ministres, VII, 470.

CONSEILLERS D'ÉTAT D'ESPAGNE, ce qu'ils sont; seule distinction dont ils jouissent, II, 177 ; XII, 92 et suiv.

CONSTITUTION, voy. Unigeiiitus.

CONTADE,est fait major du régiment des gardes ; son origine ; son mérite personnel; son peu d'esprit, III, 286; son atiacliemeni au maréchal deVillars;il est envoyé par lui à la cour, pour rendre compte de l'état de l'armée, VI, 178; est envoyé de Rastadt pas Villars pour expli- quer au roi l'état des négociations ; retourne porter les ordres du roi, VII, 28; reçoit du roi une grand'croix de l'ordre de Saint-Louis surnuméraire, 50; son extraction; par quoi il s'était fait con- naître du roi ; son caractère; sa liaison avec le duc de Noailles; il est employé à lier celui-ci avec le président Maisons, 379; il est chargé par le régent d'arrê- ter le Prétendant, avec l'ordre secret de le laisser échapper, VIII, 3u7 ; se bat en duel avec Brillac, capitaine aux gardes; suites de ce duel, IX, 222.

CONTI ( le prince de ) , à la tête des gardes françaises et suisses , attaque avec furie le village de Neerwmden , I , 58 ," s'en rend maître et est légèrement blessé , 59 ; gagne son procès contre Mme deNemours; joiegénerale au palais, 186; vend pour 60 000 livres de terres et envoie celte somme en Pologne pour se gagner des suffrages au trône de ce pavs, 247 ; il craint cette élection ; ses motifs, 276; sa passion pour Mme la Duchesse, 276 ; quels sont en Pologne ceux (lui le favorisent, 285; il est élu par le primat et 28 [lalatinats, 286; le roi lui annonce son élection et veut le traiter en roi ; le prince supplie Sa Majesté d'attendre que son élection snii hors de toute crainte de revers, 286 ; va à Saint- Germain annoncer celte nouvelle au roi

COIN

~ 183

CON

et à la reiue d'Anjj,leterre, 286; sommes que lui donne Louis XIV; il part pour Dunkerque;Jean Bai't répond de le me- ner heureusement en Pologne, 287; ii perd 2000 louis par les cliemins; arrive à Dunkerque et s embarque ; sa suite ; il passe le Sund, 288 ; entre dans la rade de Copenhague, 289; arrive à Dantzick ; comment et par qui il est reçu , 289 ; raisons qui l'obligent à renoncer à la couronne, 290; il revient en France, 291; son contentement; ses plaintes contre j l'abbé de Polignac, 29i; gagne son procès ] contre Mme de Nemours , 4i2 ; prie le i roi d'envoyer M. de Torcy de sa part à cette dame pour l'engager à ne point plaider devant MM. de Neuchàtel ; se rend lui-même à Neuchàtel, i26; y est , logé sans aucune considération, II, ii ; ' est rappelé par le roi , u ; dans un bal de Marly , donne un masque à M. de Luxembourg ; rires que ce masque excite, 73 etsuiv.; à la mort de Mme de Nemours, il se rend à Pontarlier et de envoie Saintrailles à Neuchàtel pour donner ordre à ses affaires, IV, 22 ; se voit contraint de revenir plus honteuse- ment que la première fois , 25 ; il se déclare pour le duc de Bourgogne ; la ligue d'Italie le demande pour chef, 211 ; le roi lui donne audience dans son cabinet; Mme de Maintenon l'entretient longtemps, 212; sa mort ; son extérieur; ses grâces; son soin de plaire à tout le monde , 308; ses qualités de l'esprit; amitié que lui portaient M. de Montausier et M. de Meaux, les ducs de Ghevreuse et de Beauvilliers; prédilection dj grand Condé pour lui ; caractère du prince de Conii; ses qualités aimables, 308; ses dé- fautSj 309; pourquoi il n'était aimé ni du roi ni de Mme de Maintenon ; délices de sa conversation , 309 ; sa rivalité avec M. de Vendôme ; son antipathie pour M. le duc d'Orléans, 310; son respect pour M. le Prince qui ne peut s'enipècher de l'aimer; son amitié pour sa femme; son dégoût pour son fils; aversion et jalousie entre lui et M. le Duc, 3iO; sentiments du prince de Conti pour M. et Mme du Maine, 311 ; quelles furent les causes de sa ma- ladie, 3i i ; il est désigné pour commander en Flandre lorsqu'il meurt, 312; détails sur ses derniers moments, 312; regrets qu'il laisse; personnages qui se sentent soulagés de sa mort, 313 ; détails sur les funérailles du prince, 3l3 et suiv.

CON ïl ( le prince de , fils du précé- dent, est fait chevalier de l'ordre à i4 ans; il est reçu avec MM. Meday , du Bourg, Albergotti et Goesbriant, V, 381 ; est présenté par Monseigneur et Mgr le duc de Bourgou'ne , 382 ; il est marié à Ulle de Bourbon, VI, <i36 et suiv.; se

plaint au régent du mauvais traitement fait à son cocher , lui ét<int dans sa voi- ture, par les gens de Mme la duchcisc de Berry; quelle réparation il obtient, VIU, Sdi; ses querelles fréquentes avec Id princesse île Conti, 388 ; il entre au conseil de ré.;ence; achèie le gouverne- ment de Poitou que le régent fait met- tre sur le pied des grands gouverne- ments, IX, 97; il entre au conseil de guerre, 97 ; obtient du régent de grandes faveurs pécuniaires, X, 48; obtient d'être fait lieutenant et de commander la cavalerie dans l'armée du duc de Berwick ; énormes gratifications qu'il reçoit, XI, 78; reçoit au siège de Fon- tarabie une lettre anonyme par la- quelle ou lui promet de le faire roi de Sicile s'il veut passer en Kspagne ; il se moque de cette lettre et l'envoie à M. le duc d'Orléans, I3i ; relire forcément des mains de Lassé le duché de Mercœur , 179 ; il tire des monts d'or de Law ; son procédé violent envers lui; vive répri- mande qu'il essuie du régent à cette occasion , 235 ; sa maligne plaisanterie à l'abbé Dubois sur son ordination, 262; offre qu'il fait au conseil de régence sur les finances, tenu après la fuite de Law, 353; fait, une insulte juridique au duc de la Force; à quelle occasion, 379.

COiSTI ( la princesse de ) est trompée par Mlle Choin, sa fille d'honneur, et par Clermont, enseigne des gendarmes de la garde, I, 129 et suiv.; le roi la mande et lui fait connaître qu'il est instruit de ses sentiments pour Clei Tiont et de la trahi- son de Clermont et de Mlle Choin : déses- poir de la princesse, 131 et suiv.; elle fait trouver bon au roi qu'elle nomme deux filles d'honneur pour manger avec lui à ïrianon, 2i3; ne veut point suppri- mer le mot légitimée de France à sa si- gnature, comme le font Mme de Chartres et Mme la Duchesse ; raison qu'elle leur en donne, 2i4 ; elle assiste à la mort de Mme de La Vallière, V, 304; obtient du roi la permission d'en porter le deuil, 353 ; ea conduite à Meudon, pendant la maladie de Monseigneur , relativement à Mlle Choin, 424; elle obtient pour la famille de Beauvau la permission de draper pour deuil, VI, i4; ses vifs regrets à la mort de Moneigneur ; elle tombe malade; est visitée par le roi , 74 ; après sa guérison , elle prend à Marly l appar- tement de M. et de Mme de Saint-Simon; y tient sa cour, 75 ; achète l'hôtel du duc de Lorges, à Paris, 408; sur la dé- claration que lui lait le roi qu'il veut marier M. le Duc avec Mlle de Conti, et la fille aînée de Mme la Duchesse avec M. le prince de Conti , elle oppose la plus ferme résistance , 435 ; cède

cos

184

COU

aux menaces que lui fait Pomcliartrain de la pan du roi^ 436 ; de cette affaire elle reste indignée contre sa tille, outrée contre Mme la Princesse et plus aigrie que jamais contre Mme la Duchesse , 436 ; achète Choisy de la succession de Mme de Louvois , VIII , 389.

CONTI ( Mlle de ) ; son amitié avec la duchesse de Berry; comment elle s'est formée. VI, ii32 et suiv.; la duchesse de Berry sonde Mlle de Conti sur le mariage d'une de ses sœurs avec M. le prince de Conli , son frère; celle-ci, ravie de la proposition, promet de servir le projet auprès de Mme sa mère , et du reste de garder le secret; cependant, elle en fait la confidence à Mme la Princesse , 433; son eml)arras lorsqu'elle sait que Mme la Princps.se a pris la résolution d'aller parler au roi pour le prier de faire un double mariage entre ses petits-fils; elle demande un rendez-vous à la duchesse de Berry à Saint-Cloud, 434; lui fait pan du projetdc Mme la Princesse; en est traitée avec hauteur et indignité, comme ayant trahi le secret, 435; est mariée par la volonté du roi avec M. le Duc, 436.

COMTI, nonce en Portugal, est promu cardinal, III, 238; donne un billet à Ten- cin et à Katitau par lequel il pmmet s'il est élu pa|)ede faire aussitôt après l'abbé Dubois cardinal, XI, 386; est élu pape, 386; sa famille, 388; son caractère; il meurt au buut de deux ans ; cause de sa mort, 388.

COi'.DKI'.I , secrétaire d'ambassade du roi de Sicile à Madrid , est chargé de faire pan à Albéroni de l'arrivée de Las- caris, nouvel envoyé du roi son maître; son entretien avec lui sur les disposi- tions du roi de Sicile, X, 130 et suiv.

CORSINI, envoyé du grand-duc à Lon- dres, y icprésente qu'il serait contraire à l'honneur, aux dioits et à la souverai- neté de son maître de faire ^es démar- ches anticipées sur sa succession, X, 96 ; communique à l'ambassadeur d'Es- pagne les plaintes du giand-duc sur la conduite du roi son maîire, 158, 159 et suiv.

COSME III j grand-duc de Toscane; il demande inutilement au régent le traitement d'Altesse Knyale, X, l4; il meurt à 82 ans regretté de ses peuples ; sa sagesse et sa haute politique; son mariage avec une fille de Gaston; ses deux fils. XIII, 65.

COSNAC, archevêque d'Aix, est nommé chevalier de l'ordre; son attachement à feu Madame, 11,205; comment il sauve des papiers qui pouvaient compromettre celte princesse, 205; autre service qu'il lui rend à l'occasion d'une satire; son activité, ses ressources ; son aptitude à

l'intrigue, 206; se brouille avec Mon- sieur après la mort de Madame, 206; dissuade la princesse des Ursins du projet de rester à la cour de France, III, 174 ; sa mort, V, 34.

COSSÊ ( De ) , héritier du duc de Brissac, vient remercier M. de Saint- Simon de l'obligation qu'il lui a de suc- céder sans contradiction au duché-pairie de son cousin ; offre qu'il lui fait sur un procès,!, 4i6; diffiiuhés qu'il a à sur- monter pour être reconnu duc et pair, 4i6; propose à M. de Saint-Simon de passer un acte qui le mette hors d'in- térêt, quelque succès qu'ait son procès, 111,219 ;les difficultés sont levées parle président Harlay, et M. de Cossé est reçu au parlement comme duc et pair de Brissac, 220 et suiv. ; intervient dans le procès de M. de Saint-Simon contre la duchesse d'Aumont, 221 ; son mauvais procédé envers lui ; comment Mme de Saint-Simon le lui reproche, 222; lui et Mme d'Aumont perdent le procès; toute la cour tombe sur M. de Brissac, 222 ; il se rend à l'.ouen oîi l'affaire est ren- voyée, 223 ; triste figure qu'il y fait, 223 ; perd de nouveau sun procès, 225; il meurt à 4i ans; quelques mois avant sa mort il demande pardon au duc de Saint-Si- mon de ce qu'il a faitcontre lui, IV, 385.

COULaNGE, meurt à 82 ans; son extérieur; son esprit léger et frivole; se.s chansons agréables, Vlll, 332; sa manière de vivre ; ses voyages, 332, 333.

COUR DES CHIENS (La), voy. La Cour des Chiens

COUK DES PAIRS (la), ne résidait point dans le parlement de Paris, mais- partout il plaisait au roi de la con- voquer, VII, 173 ; preuve historique lors de la déclaration de la majorité de Char- les IX, 195; et lors du jugement du duc de La Valette, sous Louis XIII, 196.

COUitCELLES (le chevalier de), lieu- tenant général, meurt à Luxembourg; quelques détails sur sa mère et sa grand'mère, III, 286.

COUKC'II.LON. fils unique deDangeau, se fait faire l'opération de la fistule par Maréchal; ses qualités; ses vices, III, 335; comment il rend Mme de Mainte- non dupe de ses discours de dévotion, 335; épouse la fille unique de M. de Pompadour, IV, 144; reçoit le gouverne- ment de Touraine de son père. i45; a la jambe emportée à la bataille de Malpla- quet, V, 52; ses farces étranges pen- dant qu'on lui coupe la cuisse; on lui fait une seconde fois la même opération à Versailles; son père le pressant d'ap- peler un confesseur, il demande le P. La lourde l'Oratoire, et dès ce moment il n'en est plus question, 159; sa gaieté

cou

188

CRE

avant et après l'opération lui sauve la vie, 160; il meurt de la petite vérole; XI, 172 ; autres détails sur son carac- tère. 172, 173.

COUUONr.ES, vient pour M. de Lor- raine demander Mademoiselle en ma- riage; il lui présente de la part de son maître pour ioo 000 livres de pierreries, I, 403; ne pouvant obtenir satisfaction sur plusieurs points qui tiennent M. de Lorraine en biide, il s'adresse à Made- moiselle, qui n'est pas plus écoutée que lui, kok.

COURSE des flambeaux sur la place Major à Madrid à l'occasion du mariage du prince des Asluiies; magnificence et bel ordre de celte fête, XII, 309, 3iO.

COUKSON, second fils du président Lamoignon est nommé avocat général, m, W7.

COURSON, fils de Bâville, se fait dé- tester dans la Normandie oîi il est inten- dant; son caractère brutal et glorieux; il manque être accablé à coups de pierres, VI, 71 ; est envoyé à Bordeaux, 72; ses actes tjranniques dans sa nouvelle in- tendance; il est dénoncé au conseil de régence, IX, 268; détails curieux sur cette affaire, 268 et suiv.; arrêt rendu contre lui par le conseil, 271 ; il est ré- voqué de son intendance; par la suite il obtient une place de conseiller au conseil royal des finances, 271.

COURT (De), est nommé gouverneur du fils de M. le duc d'Orléans, VIII, 343.

COURTaUMER (le chevalier de), est nomme enseigne de la compagnie des gardes de Mme la duchesse de Berry, VIII, 286.

C0URTENA.Y (le prince de), forcé de se battre en duel avec le comte de La Vauguyon, est conduit à la Bastille par l'ordre du roi, I, 71 ; il perd sa femme qui par son bien le faisait subsister, VII, Ik ; le roi va le voir à l'occasion de la perte d'un frère aîné tué au siège de Mons, pour montrer qu'il le reconnaît pour être prince de son sang, ik; lui, son fils unique et son frère , l'abbé de Courtenay, présentent une protestation au régent pour la conservation de leurs États et droits; cette protestation n'a pas plus de succès que les précédentes, VIII, 239; caractère du prince de Courtenay, 240 ; son fils se brûle la cervelle; son frère l'abbé meurt très-vieux et le der- nier de tous les Courtenay, 240 ; l'abbé Dubois lui procure le payement de ses dettes et plus de 40 000 livres de rente ; il meurt à 83 ans, XIII, 28; ses deux mariages, 28.

COURTEiSVAUX, fils aîné de M. de Louvois, commandant des Cent-Suisses, s'attire une terrible aventure de la part

du roi; détails sur ce sujet; il est mé- prisé à la cour et compté pour rien dan» sa famille, 111, 208 et s-uiv.

COURTENVAUXdefils de), épouse la dernière tille de la maréchale de Noailles, et devient capitaine des Cenl-Suisses, VIII, 335; meurt fort jeune; son fils au maillot obtient sa charge, XII, 382.

COURTIN, conseiller d'Etat,eft nommé plénipotentiaire en Hollande, 1, 242; son extérieur; ses qualités ; distinction dont il jouit auprès du roi; il quitte l'inten- dance de Picardie, après avoir donné un exemple de probité et de scrupule qui est peut-être unique, 242 ; refuse d'être plénipotentiaire, 243; ses talents; son caractère, II, 23; sa mort; son éloge; ses diverses ambassades; traités signés par lui, m, 33; service important qu'il rend à Mme de Portsmouth, 33, 34; li- berté qu'il avait gagnée de paraître de- vant le roi et partout sans manteau avec une canne et son rabat; était aimé et considéré du roi, 34; Mme de Vai ange- ville sa fille; aventure de Courtin avec Fieubet, 35.

CKAGGS , ministre anglais; que?, sa mort. Xi, 377, 378.

CUAMILLON jeune , ingénieur de grande espérance, périt au siège de Na- mur, I, 5.

CRÉCY, ambassadeur en Suisse ; son adresse et sa finesse dans les négocia- tions ; comment il arrivait à son but par sa patience infatigable, 1, 147; est nommé plénipotentiaire en Hollande, 242; sa mort; i^on caractère; ses ambassades; ses connoissances dans les usages et les droits de l'empire, V, 66, 67.

CKENAN,lieutenant général, par ordre du roi, rend Casai, par capitulation, I, 168 ; est fait prisonnier à Crémone et blessé à mort, II. 343; meurt en allant joindre le maréchal de Villeroy à Us- tiand, 345.

CRÉQUI (la duchesse de) , mère du duc de La Trémoille, demande au roi, le lendemain de la mort de ce duc, la charge de premier gentilhomme de la chambre pour son petit-fils et l'obtient avec peine, IV, 385; sa mort; charge qu'elle occupa à la cour ; sa vie pieuse et retirée ; son caractère, V, 24.

CREQUl(lemarquis de), qui continuait secrètement l'intrigue de Monseigneur avec Mme du Roure, est chassé du royaume; pourquoi, I, 117 ; est nommé directeur général de l'infanterie, II, 347 ; est lue à la bataille de Luzzara; ses talents et sa valeur; son caractère, 379.

CRËQUI (la marquise de), veuve sans enfants, fille du feu duc d'Aiimont et nièce du feu archevèijue de Reims qui l'a enrichie, change entièrement dévie à la

CRU

186

DAN

mort de l'abbé d'Esirées,; ses actes de pieté et de charité, X, 22.

CIlEUiLLY, second fils du ministre Seigiielay, épouse Mlle Spinola, sœur de lii feniiiie du fils de M. de Nevers, VI, 233.

CIVOÏ (maison de), généalogie et illus- tration de cette maison, VI, kkG et suiv.

CKOÏ (le comte de), fils du comte de Solre et lieutenant général, à la mort de son père se t'ait appeler prince de Croi , épouse une fille du comte de Milandon ; se retire avec elle dans ses terres; s'y occupe à épargner, à plaider et à faire le prince sans voir personne ; après sa mort, sa veuve fait appeler son enfant, le prince de Croï ; vient plus tard à Paris; prétend vainement au tabouret, VI, 4!i9 ; obtient un régiment pour son fils; le marie à une tille du duc d'Harcourt, 449; VIII, 423 ; le comte de Croi meurt à 47 ans, XUI, 6i,

Cr.OÏ, brigadier d'infanterie, est fait prisonnier au combat d'Audenarde, IV, 179.

CROISILLE, frère de Catinat, sert sous lui avec une grande réputation ; ses qualités; sa mon, 11, 202.

Cr.OISSY ( De ) , ministre et secré- taire d'État des affaires étrangères , meurt à Versailles en 1696; son bon sens, son application; son humeur bru- tale; ses divers emplois, I, 2i4.

CKOISSY (le chevalier de), est fait prisonnier à la bataille d'Hochstedt, III, 92; est pris dans une sortie et mené à Leffingliciii, IV, 239.

CKUiSSV, frère de Torcy, est nommé ambassadeur auprès du roi de Suède, VII, 157.

CROISSY (Mme de), mère de Torcy, meurt fort vieille; sa famille; son goijt pour la grande représentation, la ma- gnificence et le jeu; sa politesse et son discernement; hors de chez elle impé- rieuse et insupportable, XI. 172.

CKOMSTROM, envoyé de SuèdeàParis, fait part au roi, de la part du roi de Suède et de celle de Stanislas, de l'ave- neraent de ce dernier à la couronne de Pologne et de l'abdication du roi Au- guste, électeur de Saxe, III, 330.

Cil OSAT, receveur du clergé, obtient la charge de trésorier de l'ordre ; a quelles conditions; son extraction; sa fortune, VIll, 2i4;cri public contre le cordon bleu de Crosal, 214.

CllOSAT (Mme), femme de banquier, ne se laisse point éblouir par le maria^'C de sa fille avec le comte d'Èvreux, troi- sième fils du comte de Bouillon, III, 4o0.

CUUSSOI, (le comte de), fils de Flo- lensac, meun. de la petite vérole, XI, 173.

CUCURANl Ue comte). Italien, gendre de la nourrice de la reine d'Espagne; son genre d'esprit, Xll, 196.

CUSANI, nonce du pape , raconte aux deux maréchaux de Boiifflers et de Tessé un fait concernant la femme de Chamil" lart qui fait un grand bruit et achève de perdre le ministre, IV, 4olk.

D

DACIER, garde des livres du cabinet du roi et recommandable par ses ou- vrages et son érudition, meurt à 71 ans, Xll, 434.

DACIER (Mme), savante, meurt à 68 ans; son origine; ses connaissances en antiquité ; son caractère simple et uni dans la conversation ; son mari meurt deux ans après elle, XI, 331.

DAILLON DU LUDE (l'abbej, sa gé- néalogie; refuse l'évèché de Luçon et prend en échange l'abbaye de Chaste- iiers ; est fait chevalier du Saint-Esprit; est fait et sacré évèque de Bayeux, III, 63.

DALMONT (la comtesse), née Monté- cucuUi, favorite de la reine d'Angleterre et qui avait un tabouret de giàce; meurt au grand regret de cette princesse, II, 453.

DALON, premier président du parle- ment de Bordeaux, reçoit ordre do donner sa démission, pour ses folies et ses friponneries ; sollicite inutilement, plus lard une ptece pareille, VU, ii.

DAMES DU PALAIS; DAMES D'HON- NEUR chez la reine d'Espagne; diflé- rence entre ces deux sortes de dames, II, 184.

DAMON (Mme), traite avec adresse le mariage du duc de Saint-Simon avec Mlle de I.orges, I, 155.

DANGEAU est fait grand ma!tre de l'ordre de Notre-Dame du Mont-Car- mel et de celui de Saint - Lazare ré- unis, I, 72; estnonimé chevalier d'hon- neur de Mme la duchesse de Biur- tîogiie, 217; sa naissance; son esprit; le jeu fait sa fortune, 221 ; il fait sa cour aux maîtresses du roi; sa bonne mine; sa galanterie; ses vers lui valent un lo- gement à Versailles; est envoyé en An- gleterre; achète de M. de Richelieu la charge de chevalier d'honneur de Mme la Dauphine, 222; épouse la tille du comie deLowenstein, 222; la tète lui tourne d'être seigneur; on se moiiue de lui et on l'aime; est nommé de l'Académie et fait conseiller d'Etal d'épée, 223; il as- pire à l'ambassade de Rome, III, 32; jaloux de la préférence donnée à M. de

DAQ

487

DAU

Saint-Simon, il travaille à lui nuire au- près du roi, 237 ; sa naïveté à l'occasion dos gouverneurs de provinces et surtout du ujaréclial de Villeroy, 24i ; mariage de son tils à la lille un-.que de Pompa- dour, lY, iki; cède sa place de menin à M. de Pompadour, et son gouvernement de Touraine à sun tils, iiie ; ses Mémoi- res; comment ils sont écrits, VUI. i7^ ; son caractère , nk; faussetés dans ses Mémoires relatives à des protestations présentées au parlement par les bâtards et les princes du sang, 175 et suiv. ; ob- tient par le crédit de M. le Duc que le roi lui paye ^OOOOO livres comptant pour le gduvernenient de Touraine, qu'il donne à M. le comte de Chaiolais, XI, I7'i; il meurt à 84 ans: son origine, 332; son bel extérieur; il fait sa for- tune aux jeui qu'il connaissait tous à fond, 332; est introduit aux jeux du roi et de sa maîtresse Mme de Montespan, 332; des bouts -rimes qu'il remplit lui procurent un logement à Versailles; comment il est fait chevalier d'honneur de Mme la Rauphine , 333; ses deux mariages; fait magnifiquement les hon- neursde la cour, 333, 33"*; devient grand maître des ordres de Saint-Lazare et de Notre-Dame du MontCarmei; ses fa- deurs; sa vanité; sa fatuité, 334; il est fait conseiller d'Etat d'épée; son adora- tion pour le roi et Mme de Maintenon, 335; est grand partisan du parlement, des bâtards et des princes étrangers, et ennenii de la dignité des ducs; critique de ses Mémoires, 335 et suiv. ; notç sur la dernière édition de ses Mémoires, 332; son caractère; son genre d'esprit, 336 et suiv.

DANGEAU (l'abbé de), frère du précé- dent; son genre d'esprit; ses occupa- tions littéraires; son caractère; comment il se lait décorer du titre de camérier; il achète une charge de lecteur du roi ; note sur les manuscrits qu'il a laissés, XI , 338; meurt à 80 ans; son joli prieuré de Gouruay-sur-Marne , XIII, 19.

DANGEAU (Mme de), est nommée dame du palais de Mme la duchesse de Bourtiogne, I, 217.

DANIEL (le P.), jésuite, publie une histoire de France; succès de cet ou- vraLie; dans quel but il parait composé; qualités, défauts capitaux de cette his- toire; par qui elle est préconisée; sa vogue tombe bientôt, VI. 421 et suiv.; le P. Daniel reçoit une pt-nsion de 2000 livres et le litre d'historiographe de France, 423.

DAQUIN. premier médecin du roi, par ses demandes et ses importunités, lasse le lui; son caractère; il est congédié; à

quelle occasion, I. 67; meurt de cha- grin à Vicliy; sa famille retombe dans l'obscurité. 200.

DAUMSTADï (le prince de), sa famille; dans un premier voyage qu'il fait en Espagne, il ne déplaît pas à la reine, I, 305 ; le conseil de Vienne le choisi" pour assurer la succession du roi d'Es- pagne en donnant des enfants à la reine; le prince s'attuche entièrement au ser- vice d'Espagne; devient grand de pre- mière classe, 305 ; arrive à une grande faveur auprès du roi et de la reine, mais sans aucun fruit pour la succession de la couronne, 306 ; est fait vice-roi de Ca- talogne, 315; est remercié par le conseil d'Espagne et son régiment licencié, II, 121; s'embarque sur la flotte qui mène l'aicliiduc en Portugal; tente de sur^ prendre Cadix; n'y pouvant réussir il pille les environs de la terre ferme ; est force de se rembarquer, III, lOi ; s'em- pare de Gibraltar, 329 ; est tué au mont Joui, 101.

DAS MINAS, est blessé à la bataille d'Almanza et son armée dispersée, III, 4i6.

DAUBF.NTON, voy. Aubeiiton.

DAUPHIN (le grand), fils de Louis XIV, voy. Monseigneur.

DAUPHIN (M. le), auparavant duc de Bourgogne, s'occupe de resserrer de plus en plus l'union avec M. le duc de Berry et de faire oublier à Mme la du- chesse de Berry les torts qu'elle a eus envers lui et Mme la Dauphine, VI, 5 ; pour plaire au roi il déclare qu'il ne mettra pas le pied à Meudon ; refuse 50 000 livres par mois que le roi veut lui donner; n'en accepte que 12000, 12 ; ne veut point être appelé Monseigneur, mais M. le Dauphin, 12; il est haran- gué par le parlement et autres compa- gnies, 17 ; le changement qui s'opère dans sa conduite et dans ses manières lui mérite les applaudissements de la cour, de la ville et des provinces, 92 et suiv. ; les ministres reçoivent ordre du roi d'aller travailler chez lui toutes les fois qu'il les mandeia, 35; comment il les accueille; quels ministres travail- lent plus particulièrement avec lui, 96; il paraît fort attendri de la réponse que fait le roi au discours prononcé par l'archevêque d'Alby au nom de l'assem- blée du clergé; sa réponse à la haran- gue du cardinal de Noailles, io2; sa conduite au dîner que donne le cardinal après le service célébré à Notre-Dame pour Monseigneur, achève de lui gagner tous les cœurs, 103; il s'ouvre à M. de Saint-Simon sur ce qu'il pense de la di- gnité des ducs, 130; sur le roi et sur le gouvernement de ses ministres, 131 et

llAU

1!

DAU

suiv.; dans une autre audience il s'en- treliem avec le même de l'état des ducs et des grands, izk et suiv. ; de l'édit fait à l'uceasiiin de d'Antiii sur les ducliés, 136; et sur les princes légitimés; seiiti- menis du prince sur ces divers sujets, 137 et suiv. ; demande lacliarge de capi- taine des gardes pour le duc de Cbarost et l'obtient, I69; il donne à du Mont une très-belle bague qui avait appartenu à Monseigneur, une autre à Lacroix ami intime de Mlle Choin, 218; reçoit avis du roi d'Espagne qu'on veut l'empoison- ner, 2i9; son assiduité près de la Oau- phine malade ; il est lui-même pris de la fièvre, 230; sa douleur amère de la mort de Mme la Dauphine; il ne son point de son appartement et ne veut voir que son frère, son confesseur et le duc de Beauvilliers; il se rend à Marly, 236 ; changement frappant dans sa figure ; se rend avec peine chez le roi ; détails tou- chants sur cette entrevue, 236 et suiv.; va se mettre au lit, 237 ; progrès de sa maladie ; répèle plusieurs fois qu'il se croit empoisonné, 238; détails sur ses derniers moments, 238 ; caractère fou- gueux de ce prince dans sa jeunesse, 239; son extérieur; comment il devint bossu, 2^0; les ducs de Beauvilliers et de Chevreuse, les abbés de Fénelon et Fleury, Moreau, premier valet de cham- bre, travaillent chacun de son côté à changer et à mndifier les penchants de ce prince, 240; heureuse révolution qu'ils opèrent en lui ; qualités et vertus du Dauphin, 2'i0 et suiv. ; ses campagnes en Flandre et sur le Rhin ; comment il sup- porte les efforts de la cabale de Meudon, 242; son application aux choses du gou- vernement, 2^2; jusqu'où allait sa con- fiance dans son confesseur et dans MM. de Beauvilliers et de CLevreuse, 243; son discernement, 243; ses têie-à- tête avec M. de Saint Simon, 244; ses défauts, 245; ce qu'il pensait de l'a- néantissement de la noblesse; ses pro- jets pour en relever l'éclat, 246 ; ce qu'il pensait s«r la magistrature et sur les financiers, 246, 247; sa résolution de partager le royaume en pays d'états et de consulter quelquefois les états gé- néraux, 247; ses vues sur les rangs, les dignités et les charges civiles et mili- taires, 248 ; sa maxime que les rois sont faits pour les peuples et non les peuples pour les rois, 249 ; sa conversation ; ses amusements, 249; son respect pour le roi ; ses égards pour Mme de Maintenon, 249; sa tendresse pour ses frères ; son amour pour son épouse; sa piété su- blime à l'article de la mort, 250; con- sternation générale en France et en pays étrangers, 251 ; le pape fait célébrer

dans sa chapelle les obsèques publiques et solennelles de ce prince, 251 ; le cœur du Dauphin est porté au Val-deGràce, à Paris, avec celui de la Dauphine, 255 ; cérémonie de l'eau bénite; le corps est porté à Saint-Denis avec celui de la Dauphine sur le même chariot, 255 ; singularité de ses obsèques, 258; autre singularité sur le deuil, 259; l'ouver- ture du corps du prince laisse de vio- lents soupçons de poison, 265; mémoire du Dauphin sur l'affaiie du cardinal de Noailles, imprimé à Rome par les jésui- tes; ce qu'on doit en penser, 295; il tombe dans l'oubli, 295; service des deux Dau|)hins et de Mme la Dauphine célébré a Saint-Denis et à Notre-Dame; détails à ce sujet, 295 et suiv.

DAUPHINE (Mme la), auparavant la duchesse de Bourgogne, s'occupe de res- serrer de plus en plus l'union avec M. le duc de Berry et de faire oublier à Mme la duchesse de Berry les torts que cette princesse a eus envers elle et M. le Dau- phin , VI, 5; son entretien avec elle; réconciliation, 9; ce qu'elle décide pour sa toilette, afin de ne pas déplaire au roi, 11; son aversion pour Poiitchar- train fils, 81; ses inclinations et sa conduite la mettent en grande opposi- tion avec les ducs de Chevreuse et de Beauvilliers, 91 ; elle tombe malade à Marly d'une grande fluxion, 227 ; elle est attaquée de la lièvre ; pingrès de la ma- ladie, 228 ; soupçiins a l'occasion d'une tabatière donnée par M. de Koailles à la Dauphine , laquelle ne se retrouve plus, 228 ; le mal augmente, 229 ; la princesse refuse de se confesser au P, La Rue et choisit un autre confesseur, 229 ; elle est administrée; sa mort; portrait physique et moral de celte princesse, 230 et suiv.; lavement pris en présence du roi et de Mme de Maintenon , 232; anecdote con- cernant Kme la duchesse et Mme la princesse de Conii, 233; amitié delà Dau- phine pour M. le duc de Berry; pour Monsieur; pour M. le duc et Mme la du- chesse d'Orléans, 234 ; ses faiblesses, 235 ; tristesse que sa mort répand sur la cour 235 ; exposition de son corps ; cé- rémonie lie l'eau bénite, 253 ei suiv. ; son cœur est porté au 'Val -de-Grâce de Paris avec celui du Dauphin, 255; le corps est porté de Versailles à Saint- Denis avec celui du Dauphin , sur le même chariot, 255 et suiv.

DAVISAKD, avocat général au parle- ment de Toulouse, repond pour M. du Maine au mémoire des princes du sang contre les bâtards, VIII, 434; fait un second mémoire dont les termes sont peu mesurés et cause une grande ai- greur entre les parties , 4i ; est mis à

DES

189

DES

la Bastille, XI, 61 ; est remis en liberté, 178.

DELFINI, roncedupapeen France, est fait e.ardinal; vient à Versailles remer- cier le roi qui lui a appris celte nouvelle par un billet de sa main; est reçu en audience particulière ; son esprit ; sa galanterie, II, 60 ; réponse qu'il fait au roi qui veut le détourner d'aller à l'Opéra , 6t ; ne veut point aller visiter MM. du Maine et de Toulouse ; part sans audience de congé, ni lettres de récréan- ce, ni présent accoutumé, 6"*.

DENONVILLE , ancien gouverneur du Canada et depuis sous-gouverneur des enfants de Monseigneur , meurt sans avdir été heureux ni en femme ni en en- fants, V, 3it3.

DENONVILLE , colonel du régiment de Royal-Infanterie, est fait piisonnier à l'attaque du village de Bleinheiri) ; est en voyé avec un oflieier des ennemis pour persuader aux troupes que commande Blansac de se rendre à discrétion ; effet que produit sa harangue, III, 89; il est honteusen)ent cassé et son régiment est donné à un autre, 98; obtient la permis- sion de venir se jusiitier , 1 38.

DftPÔTS des papiers d'Étal; M. Lou- vois a le premier l'idée de rassembler les dépêches et les instructions qui con- cernent la guerre, V, 296; il en est fait un dépôi aux Invalides; Croissy chargé des affaires étrangères faii un pareil dépôt des papiers qui y ont rap- port; Torcy, son fils, fait un dépôt pu- blic de ces papiers et le place dans un pavillon des Petits-Pères, près de la place des Victoires, 297 ; importance de ces établissements, 297.

DES AIDES, officier distingué, est tué au passage du pont de Strasbourg, I!I, 193.

DESBORDF.S, lieutenant général , est tué à la bataille de Friedlingen, II, 398.

DES FORTS, fils unique de Pelletier, et intendant des finances ; épouse la fille de M. deBerville, m, 291; à la retraite d'Argenson, il devient comme contrô- leur des finances, sans en avoir le titre , XI, 312,

DF,S FOURNEAUX, officier général et lieutenant des gardes du corps , obtient le gouvernement de Belle-Ile, VIII, 4i8.

DESGRANOES , un des premiers com- mis de Pontchartrain, est nommé pour aller faire la charge de maître des céré- monies auprès de la princesse de Savoie, destinée en mariage au duc de Bourgo- gne, 1,217; termine la dispute qui s'est élevée entre Mme de Saint-Simon et la duchesse deChâtiUon surlerang. Il, U2; est nommé maître de cérémonies, pen- dant le voyage du duc d'Anjou, déclaré

roi d'Espagne, iiio; est envoyé en Pro- vence avec ordre de suivre la princesse de Parme mariée au roi d'Espagne et de la faire accompagner par les gouver- neurs, lieutenants généraux , etc. , VII, 145.

DES MARAIS, grand fauconnier, meurt jeune et obscur, X, 2.

DESMARETS , intendant des finances, est choisi pour rechercher les gens d'af- faires qui ont fait des profits immenses pendant la dernière guerre , son ori- gine; son caractère; ses lumières, II, 89; ses acquisitions, 89; il reçoit l'or- dre de se retirer à Maillebois; pour- quoi, 90; le père de M. de Saint-Simon lie amitié avec lui dans sa retraite ; Des- marets obtient la permission de revenir à Paris; M. de Chamillart obtient celle de se servir de ses lumières, 90 ; par le crédit de MM. de Beanvilliers et de Che- vreuse, de Chamillart et de Mme de Mainienon, il olitient que son travail soit fait publiquement et par un ordre connu du roi, III, 12; obtient ensuite, non sans neine, d'être présenté au roi; quel accueil il en reçoit ; comment il devient directeur des finimces, 12; puis contrô- leur général , IV. 90 ; il e.st présenté au roi ; plan de conduite qu'il prétend gar- der, 90 ; son entretien avec le duc de Saint-Simon à ce sujet, 9t et suiv.; moyen dont il se sert pour tirer du ban- quier Samuel Bernard l'argent dont il a besoin, I3i; il est fait ministre d'É- tat; comment il marie ses trois filles; il refuse 200000 livres que le roi veut lui donner pour la troisième; accepte avec quelque difficulté une pension de 10000 livres, 255; querelle entre lui et Chamillart; à quel sujet; comment elle se termine, 329 et suiv.; combat, au conseil tenu à Maily, l'avis de rappeler les troupes d'Espagne, ^Si ; imagine d'é- tablir la dîme royale sur les biens de cha- que communauté et de chaque particu- lier ; soumet son projet à un bureau qui lui est dévoué, V, 361 ; le propose au roi, 362; discours au conseil des finances en présentant ce projet, 364; comment il est adopté, 364 ; conduite de Desmarets après la mort de Monseigneur ; il s'éloigne de M. de Saint-Simon, des ducs de Che- vreuse et de Beauvilliers, de Torcy et de sa mère, VI .83; sa conduite étrange et brutale envers M. de Saint Simon , des ducs, VII, 132; est congédiédu ministère, par le régent, VIII , 230 ; sa surprise ex- tiême; comment il obtient 350 000 livres, 231 ; Mme Desmarets devient folle par la chute de son mari, 232; celui-ci essuie des décrets et d'autres procédures fort désagréables ; à quelle occasion ,322; il a recours à M. de Saint-Simon, 323;

DON

190

DUB

le remercie du service qu'il lui a rendu ; se réconcilie avec lui; va le voir à la Ferté, 324; sa mort, XI, 395.

DESMARETS (l'abbé), fils du ministre de ce nom, obtient du roi l'abbaye de Saint-Antoine aux Bois ; ses autres bé- néfices; son extérieur; son esprit et ses mœurs, VII, 282.

DESMARETS,archevêqued'Auch, frère du ministre, passe sa vie à Paris, en hôtel garni et en robe de chambre sans voir personne; le roi lui fait donner l'or- dre de retourner dans son diocèse; em- barras où il se trouve ; comment il en est tiré, VI, 373.

DILLON, maréchal de camp du lieute- nant général Médavy, est fait lieutenant général après la bataille de Castiglione, III, 322; fait attaquer auprès de la Va- chette 30riO ennemis qu'il défait, VU, 355; assiège Kaisersiautern qui capitule, V, 35.

DISIMIEU (M. de), attaque M. de Lus- son sur sa naissance; à quelle occasion ; gagne son procès à la grand'chambre; conteste à Mme de Lussan sa parenté avec M. le Prince, IV, 3 ; gagne encore au conseil oii le pn'cès est porté, 6.

DODART, médecin, est choisi pour piemier médecin du roi ; son caractère; X, 33.

DODUN, président aux enquêtes, est nommé contrôleur général des finances ; 8( n caractère, sa capaeiié, XII, 3i*0.

DOHNA ( le comte i, se rend pri.sonnif r de guerre avec cinq bataillons , après la bataille d'Almanza, III, kn ; comman- dant la place de Denain, il périt à la prise de celte ville par les Français, VI, 3ti.

DOMBES (le prince de), flls de M. du Maine, mène le deuil en troisième au service de M. le duc de Berry, Vil, ik ; il obtient de son père la permission d'aller faire la guerre en Hongrie, IX, 97 ; se distingue à la bataille de Bel- grade, 288; il revient en France, 289; est exilé à Eu, XI, 61.

DOMINGO GUERRA (don), chancelier de Milan, est rappelé en Espagne il occupe les premières places, VI, isd.

DOMIN'GUE, porle-manieau de Mme la Daophine, lui annonce que le duc de Charost est nommé capitaine des gardes; bon mot à ce sujet; son extraction; son caractire ; son dévouement pour la princesse, VI, i70.

I^ONCIN (le P.), jésuite, voy. Unige- nni. ..

DONGOIS, greffier en chef du parle- ment, meurt a 83 ans ; il est universel- lement regretté pour ses connaissances et ses qualités, IX, 268.

DONZI (M. de), ne pourant être duc.

épouse la fille aînée de J. B. Spinola,

lieutenant général des armées du roi d'Espagne; revient grand de première classe et prend le nom de prince de Ver- gagne, IV, m.

DOllIA, d'une des quatre premières maisons de Gênes, grand d'Espagne, XII, 115, 139.

DORSANNE (l'abbé), est nommé secré« taire du conseil de conscience ou af- faires ecclésiastiques ; sa piété , son in- struction, VIII, 219.

DOUGLAS (le colonel), est envoyé par l'ambassadeur Siairs, à la poursuite du prétendant, arrive à Nonancourt, VIII,

307 ; comment le prétendant lui échappe,

308 et sniv.; est forcéde revenir à Paris, 310; disparaît de celte ville; sa mort, 3iO;X, 37.

DOUY, lieutenant général et lieutenant des gardes du corps, découvre une con- spiration dans Luxembourg et fait pen- dre les conspirateurs, IV, ni.

DREUX, gendre de Chamillart, obtient par son crédit un régiment d'infanterie, puis la charge de grand maître des cé- rémonies; prend le titre de marquis sans prétexte de terre; son caractère; qualités de sa femme, H, 32; note de MM. de Dreux-Nanrré et de Dreux- lirézé, établissant que M. de Dreux était de grande et ancienne maison , 483 ; comment elle suppoite la disgrâce de son père, IV, 409 ; témoignaged'amitié qu'elle reçoit de Mme la duchesse en lui apjjrenant cette nouvelle, 409 ; au siège de Douai, Dreux chasse les ennemis d'une demi-lieue; il est blessé, V, 306; esi fait lieutenant général, 307; sa con- duite insolente et brutale envers les ducs aux obsèques du roi ; son carac- tèie, Vlll, 272 et suiv.; il obiienl du régent la survivance de sa charge pour son fils, XI, 289; marie son lils à une autre Dreux, fille du frère aîné de Nan- cré qui est ensuite enfermée dans un couvent pour folie, 289, 290.

DRoMi-.SNlL (l'abbé de), parent du maréchal de Boufflers, est nommé évê- que d'Autun, puis passe à Verdun il bâtit le plus beau palais épiscopal do France, V, 340.

DRUY (le major), est tué à la bataille de Marsaille, I, 66.

DUBOIS (l'abbé), d'abord valet, est introduit auprès du duc de Chartres ; en quelle qualité ; il plaît au jeune prince; fait sa cour au chevalier de Lorraine, I, 12; est fait précepteur du duc; travaille à le faire consentir à son mariage avec Mlle de Blois, 13 ; est envoyé à Madrid par le duc d'Orléans; pourqiioi. II, 429; ne peut obtenir laplace de secrétaire des cororaandemenU de M. le Duc, laquelle

DUB

491

DUB

est donnée à l'abbé Thésul; son ressen- timent contre cet abbé , IV , 95 ; son extérieur; ses vices; ses basses intri- gues, VII, 3'i5; ses talents ; sa méchan- ceté; son effronieiie ; sa débauche, 346 ; son impiété , 346 ; sa liaison avec le duc de Noailles, 382 ; par le moyen de Rémond, il se lie avec l'ambassadeur Stairs; persuade à Caiiillac, au duc de Noailles et à Noce qu'il n'y a de salut pour M. le duc d'Orléans que par l'An- gleterre; ses vues, Vlll, 303; va prier M. de Paint-Simon de demander pour lui au régent une place de Cunseiller d'État, 329; va lui annoncer quelques jours après qu'il l'a obtenue, 329; ses liaisons avec lord Stanhope, 356; il recherche l'am- bassadeur Stairs pour se procurer des occasions de parler d'affaires au régent, 356; se fait envoyer secrètement à la Haye pour y conférer avec lord Stanhope; revient sans avoir rien fait; est renvoyé à Hanovre, IX, 13; presse de toutes ses forces et de son industrie le traité avec l'Angleterre ; pourquoi, 17 ; le conclut à la Haye, 81 ; revient à Paris triomphant de ses succès, 85 ; obtient la place de secrétaire du cabinet; entre au conseil des affaires étrani,'ères, 87; comment il s'y prend pour s'y faire admettre, 88; pourquoi il empêche le régent de s'unir à la Russie, et fonde toutes ses espé- rances de fortune sur l'Angleterre, 236 ; va à Londres, 290 ; il en revient et y retourne presque aussitôt, 345; rassure les ministres anglais sur la négociation qui va commencer, 351; rassure éga- lement Monteléon , ambassadeur d'Es- pagne, sur les bonnes dispositions du régent en faveur de l'Espagne, 351; il revient à Paris ; bruit sur le motif de son voyage, 373 ; il se lie avec Law ; dans quel but, 393 ; ressources qu'il trouve en lui, 393; il travaille à perdre le chance- lier et le duc de Noailles auprès du ré- gent en s'adressant au maréchal de Vil- leroy et au duc de Saint-Simon, 394,395; il porte de rudes coups à l'un et a l'autre auprès du régent, par une double vue, l'argent qu'il lire de Law et le désir de devenir premier ministre , 405 et suiv. ; il demande de la part du régent aux mi- nistres de l'empereur une renonciation absolue et perpétuelle de Sa Majesté Im- périale à tous les États de la monar- chie d'Espagne et pour le fils aîné de la reine dvspagne la succession aux États de Toscane et de Parme; réponse des ministres impériaux, X, 50 et suiv. ; propcstions et menaces que lui font les ministres hanovriens du roi d'An- gleterre, 53; son billet à Albéroni en- voyé par Monteléon , 76; singulière ou- verture qu'il fait à ce dernier sur les

ministres d'Angleterre, 94; ses propos à Monteléon sur la conduite que tiendra le roi d'Angleterre, U6; fausse promesse qu'il fait à Monteléon, 156; il déclaie que le régent fei a tout ce que voudra le roi d'Angleterre, 221 ; en partant de Londres, il fait au ministre de Savoie des protestations qui vont jusqu'à con- tredire ce que le régent a dii à Paris, 260 ; portrait moral de Dubois, 269 et suiv.; sa conduite n'eut jamais d'autre nintif que son ambition et son intérêt personnel, 271 et suiv.; comment il ob- tient du roi d'A ngleierre une pension se- crète de 40 000 livres sterling et vise au chapeau de cardinal par le crédit de l'empereur, 274 et suiv.; il affaiblit la marine d'Espagne et anéantit celle (Je France pour accroître la puissance des Anglais, 274 et suiv. ; les Anglais ob- tiennent par son moyen de monstrueux subsides, 275; il se réunit au garde des sceaux, à Law et à M. le Duc pour ré- primer les entreprises du parlement, 297; rend visite à M. de Saint-Simon; entre dans le projet arrêté par lui et le duc de La Force, Law et Fagon ; paraît ensuite chancelant, 300 ; contredit tout le projet d'arrêt du conseil de régence en cassation des arrêts du parlement, 321 ; sa sage prévoyance pour la tenue du lit de justice, 337; vient féliciter le régent du succès de cette grande me- sure et l'exhorte à la fermeté ; lui peint la frayeur du parlement et le peu de satisfaction qu'il a eue du peuple par les rues, XI, 2; son crédit augmente auprès du régent ; le conseil des affaires étrangères le gêne, 27; il est nommé secrétaire d'État des affaires étrangrres, 29; devenu maître de M. le duc d'Or- léans, il le veut être du secret de tout, 46 ; fait courir après l'abbé Portocarrero et Monteléon fils, porteurs du paquet de l'ambassadeur Cellamare ; reçoit leurs papiers, les parcourt; en rend compte au régent, comme il le juge à propos, 46; n'admet dans cette aftaire que le garde des sceaux et Le Blanc; règle lui- même tout ce qu'ils doivent l'aire, 47 ; il est seul instruit et maitre absolu de tout le secret, et du sort des coupables, 48 ; se rend avec Le Blanc chez l'ambassa- deur Cellamare ; y lait la visite de tous ses papiers, 50 et suiv.; fait lecture au conseil de régence de deux lettres de Cellamare contre M. le duc d'Orléans, 52 ; donne ordre à tous les ambassadeurs de France de prendre leurs instructions des ministres du roi George et de s'y conformer exactement, 76; obtient l'ab- baye de Bourgueil, 91 ; pourquoi il se rend maître absolu de toute l'affaire du duc du Maine; son but; sa politique.

DUB

192

DUB

S6 etsuiv.; il montre une joie odieuse del'expédition faite contre le portdii Pas- sage, 121; fait former à Rome une op- position ternie ei solennelle à l'érection d'un évêché à Nancy, sollicitée par le duc de Lorraine, 153; il appuie sous main le projet présenté par Law de rem- bourser toutes les charges de justice avec son papier; pourquoi, 155; ses rai- sons pour être contraire aa mariage de Mlle de Valois avec le prince de Pié- mont, 162; par quelle adresse il le fait échouer, i62; entre au conseil de ré- gence, 176; sa friponneiie et ses manè- ges dans l'affaire du chapeau de cardinal accordé à M. de Mailly ; comment il est dupe de l'abbé de Fare-Lopis, 200_ et suiv.; sa joie à la chute d'Albérimi à laquelle il a contnbué, 2i9 ; pourquoi il déplaît au roi, 222; détourne le régent de faire faire le procès au premier pré- sident de Mesmes, 251; pourquoi, 408; comment il se fait nommer archevêque de Cambrai; dialogue curieux entre le régent et lui, 260; son grand embarras pour prendre les ordres, 260 ; sa fureur contre le cardinal de Noailles qui lui refuse un démissoire, 261 ; obtient un bref pour recevoir à la fois tous les or- dres; est fait sous-diacre, diacre et piè- tre à Pontoise; paraît le même jour au conseil de régence, 261 ; maligne plai- santerie qu'il y essuie de la pan de M. le prince de Conti; il se compare à saint Arahroise, 262; ne peut pardonner à M. de Saint-Simon d'avoir exhorté le régent à ne point aller à son sacre, 265 ; est sacré au Val-de-Gràce par le car- dinal de Rohan; magnificence de cette cérémonie, 265 et suiv.; dans sa joie du raccommodement du roi George avec son fils le prince de Galles , il fait nom- mer le duc de La Force ambassadeur pour aller complimenter ce prince , 294; pourquoi l'ambassade n'a pas lieu, 295 ; l'abbé Dubois n'ose soutenir Lavy contre tout le monde, mais ne veut pas non plus se brouiller avec lui, 302, ; il va de la part du régent demander les sceaux à d'Argenson, 310 ; fait passer au conseil de régence sans qu'on y prenne les voix des lettres patentes pour accep- ter la constitution Unigenitus ; s'ac- quiert ainsi un grand mérite auprès des jésuites ei de tous ceux qui la favorisent ; dans quel but, 328 et suiv.; la fait enre- gistrer au grand conseil, 329; croyant plaire au roi d'Angleterre, il obtient du régent que le roi aille faire visite à la duchesse d'Hanovre de retour à Paris, 342; négocie le rappel du parlement; à quelle condition, 345; forte conversation entre le régent et le duc de Saint-Simon sur l'abbé Dubois, 367 et suiv.; sa joie

en apprenant la mort du pape Clé- ment XI; quelle en est la cause, 386; comment il reçoit la nouvelle de sa no- mination au cardinalat, 405 ; en recevant la calotte rouge des mains du roi, il détache sa croix épiscopale et la pré- sente à l'évêque de Fréjus, 406; ses visites aux princes du sang royal; son compliment plein de respect, de mo- destie ei d'adresse, à Madame, 407 ; il adresse Belle-Ile à M. de Saint-Simon auquel il fait proposer un raccommode- ment; à quelles conditions, 408; sa conduite avec M. de Saint-Simon, 4i4 et suiv.; son audace et son bonheur inoui dans la négociation du double ma- riage avec l'Espagne, XII, 21 ; ses efforts pour faire échouer M. de Saint-Simon dans son ambassade, 23; et pour lui susciter des embarras et des tracasse- ries en Espagne, 24 et suiv.; ses étran- ges procédés envers lui; pièges qu'il lui tend, 31, 35, 36; il enlève les postes à M. de Torcy, 37 ; lettre curieuse qu'il adresse à M. de Saint-Simon pour lui annoncer que le prince de Rohan est charge d'aller faire l'échange des prin- cesses de Fiance et d'Espagne, 85; son mécontentement de ce que l'empereur a donné l'ordre de la Toison d'or au fils aîné du duc de Lorraine ; embarras oit il met M. de Saint-Simon quant à ses dé- penses, ne pouvant le ruiner autrement, 95; il fait entrer le cardinal de Rohan au conseil de régence; à quel dessein, 340, 34 1 ; sa lettre à M. de Saint-Simon pour lui annoncer cette nouvelle, 34i ; fantôme de cabale dont il essaye d'ef- frayer le régent, 342; il donne ordre à M. de Saint-Simon d'en informer le roi et la reine d'Espagne, et de les rassurer sur cette cabale, 343; nom des person- nages qu'il suppose de la cabale, c'est- à-dire qui peuvent nuire à ses vues, 344; pourquoi il veut réconciliei- le duc de Berwick avec le roi d'Espagne et l'envoyer ensuite en ambassade à Ma- drid , 345; pourquoi il veut tenir M. de Saint-Simon éloigné , 346; comment il accorde à un officier tout ce que M. de Saint-Simon avait demandé pour lui, 375; pourquoi il fait retourner la cour à Versailles, 383; sa conduite avec M. de Saint-Simon, 383; il fait exiler le duc de Noailles, 385; ne pou- vant faire éloigner le maréchal île Ville- roy, il cherche à le gagner, 385, 386; charge le cardinal de Bissy de travailler à leur rapprochement, 388 et .-^uiv.; re- çoit chez lui le maréchal et Bissy; accueil prévenant qu'il fait au maréchal, 389; scène violente du maréchal, 390 et suiv. ; Dubois reste confondu ; se rend chez M. le duc d'Orléans, 390, 39i ; sa

DUB

193

DUC

fureur et sa rage ; ses plaintes au régent; il lui demande de choisir entre le maré- chal et lui. 391; son impaiience d'être déclaré premier niinistie, "lOS; il fait prier M. de Saint-Simon de le servir dans ce dessein, 407; est déclaré pre- mier ministre et présenté au r^i en cette qualité, "127; en envoie porter la nou- velle à M. de Saint-Simon comme à celui à qui il en al'oblii^ation, "127 ', ses pro- testations de reconnaissance et de ser- vice au même ; comment elles sont reçues, 428; comment sa déclaration de premier ministre est reçue de la cour et de la ville, 428 ; son pi ojet d'éloigner Le Ulaiic; pourquoi, 432; il se met a culti- ver M. le Duc, 432 ; il s'en prend à Le Blanc du désordre oîi le trésorier de l'extraordinaire des guerres a mis les affaires, et l'accuse auprès du régent, 433 ; lait rendre les brevets des grandes entrées et des premières entrées à ceux qui en ont obtenu; pourquoi, XI II, 24 et suiv. ; invenie oes entrées familières;

Eour qui , 'i7 ; il fait rendre aux princes àtards les rangs, honneurs et distinc- tions dontils jouissaient, excepté le droit de succession à la couronne et le mmi et titre de prince du sang, 27; il négocie avec le P. Daubenton le relourdes bmines grâces du roi d'Espagne au maréclial de Berwick et l'agrément de Sa .Majesté Ca- tholique pour qu'il aille en ambassade à Madrid, 27; le refus opiniâtre du rui d'Espagne le met en fureur ; il en fait sentir les effets au frère du P. Dauben- ton qui vient lui demander une abbaye depuis lnngtemps promise, 28; son acte de bienfaisance envers le vieux prince de Courtenay , 28; il 6te le détail de l'infanterie, de la cavalerie et des dra- gons à M. le duc de Chartres, no comte d'Êvreux et à Coigny, colonels géné- raux ; la marine au comte de Toulouse ; rend les Suisses et l'artillerie au duc du Maine, 28; est nommé premier prési- dent de l'assemblée du clergé; poursuit chaudement l'affaire deLa Jonchère pour perdre Le Blanc, 29 ; cumraent il lait disparaître la preuve de son mariage fait en Limousin, 30 et suiv.; sa santé s'allèreconsidérablement, 462; soin qu'il prend pour le cacher, 37; il prête une oreille favorable à la propusitiun que lui faitSchaub de faire La Vnllière duc et pair; il lui promet d'y préparer M. le duc d'Orléans, 39 , sa maladie augmente; les chirurj^iens et les médecins lui dé- clarent qu'il faut lui faire une opéra- tion très-urgente; sa fureur, 45 ; il se confesse; et ne veut plus entendre parler d'opération; s'y décide pourtant sur les représentations de M. le duc d'Orléans, 46; meurt en grinçant les deots contre

Saimt-S»«ox xiu

ses chirurgiens; ses abbayes, ses im- menses revenus; sa somptuosité; sa sobriété, 47 et suiv.; il est enterré dans l'église du chapitre de SainiHonore ; services célébrés en pliisieurséglises, 48; son mausolée; son esprit; son extérieur; ] ses mœurs scandaleuses; ses fougues; i son caractère, 48 ^ ses pointes; son bé- ; gayemeni; comment il séduisit et maî- trisa M. le duc d'Orléans, 49; ses négo- ciations en Anj;leterre funestes à la France et à l'Espagne. 50; facilité qu'il trouva à faire le double mariage avec l'Espagne, 51 ; sa manière de gouverner quand il fut mHitre absolu, 52 et suiv. ; ses fulies publiques; anecdotes à ce sujet, 53; ses domestiques lui font croire un jour qu'il a mange son poulet à sou- per, comme de coutume, 54.

DUBOIS , médecin , frère du cardinal Dubois, devient seciétaire du cabinet du roi, ayant la plume, XII, 253 ; après la mort de son frère, il conserve sa charge avec celle des ponts et chaussées ; sa modestie, XUI, 48.

DUBOIS, chanoine de Saint-Honoré et tils du précédent , ne veut ni places , ni bénéiices, ni loucher à la riche succes- sion de son oncle, XllI, 43 ; il lait dresser à ce dernier une espèce de mausolée, oeau mais modeste, à l'endroit oîi il est enterré , et distribue aux pauvres le reste de l'héritage, 48.

DU BOURG (le comte ) , maréchal de camp, est nommé directeur général de la cavalerie , I, 138 ; est attaqué et blessé de deux coups par un oificier qu'il a fait casser; demande sa grâce au roi, III, 259 ; s'offre et est accepté pour servir de rnentor au fils de Chamillart, dans la visite des places frontières de l'iandre et d'Allemagne, 370 ; reçoit du maréchal d'Harcourt , dans la haute Alsace il commande, huit escadrons et cinq bataillons avec ordre de combat- tre les ennemis, fort ou faible, sitô qu'il pourra les joindre, V, 42; reçoi ^^eux autres régiments de dragons avec la même ordre; attaque le corps du général Mercy et le défait complète- ment; instruit de celte victoire le ma réchal d'Harcourt et M. le Duc , 43; est fait chevalier de l'ordre, 43; apaise une sédition des troupes, VII, 334.

DU BOURG, fils du comte de ce nom , pousse vigoureusement les ennemis à la Mutter et leur lait prendre la fuite, IH, 270; sa mort, VI, 3l4,

DUC ( M. le ) , litre affecté aux fils aînés des princes de Condé ; comment l'usage s''en établit depuis M. le prince de Condé, tils du cousin germain d'Hen- ri IV , et dura jusqu'à la mort de M. le

i;i

DUC

194

DUC

Duc, premier ministre sous Louis XV , IV, 356 etsuiv.

DUC ( M. le ) est toujours entre le feu des ennemis et le nôtre à la baiaiUe de ^'eerwinden, I. 59; son portrait; ses ma- nières efîéuiinées, H , 229 ; sa dispute avec le comte de Fiesque à la tête duquel il jette une assiette; leur lacimimn- dement, 3i9; sa douleur à la mort de Mme de Montespan, IV. i^; ses en- treprises inutiles contre des ducs aux funérailles au prince de Conti , 316 et suiv. ; il s'unit au chancelier pour proté- ger l'ancien des présidents à mortier de Bijon, qui a présidé 1'' parlement lors de la délibération prise par cette compagnie concernant la disette (les blés, SSi: ob- tient du roi un urûre à M. de Bouillon de lui aller faire excuse ; à quelle occasion, 352 ; sa mcchancetc contre M. de Saint- Simon, 353 ; après la niurt de son père, M. le Prince , il garde par urdri; du roi le nom de M. le Duc, 355 ; entie en fureur parce que d'Artagnan , nommé maréchal de France, prend le nom de maréchal de Montesquieu, V, 56 ; sa fu- reur se calme, 56 ; dans le procès de la succession de M. le Prince, il donnt- un grand souper à Paris à beaucoup de gens de la cour; scène singulière qui s'y passe; M. le Duc foice en quelque sorte les convives à s'enrôler pour lui et à s'en- gager à le suivre au palais, i'i2; il fait ouvertement de nouvelles recrues, i42; il meurt subitement le lundi gras, au milieu des parures, des habits de mas- ques, etc.; détails sur cette mort et sur lemalse(Tet dont ce prince était atta- qué, 161 etsuiv ; son extérieur, 163; son esprit ; ses connaissances ; sa valeur; sa malignité; sa férocité ; ses mœurs per- verses; ses prétendusamis,i6'i;ses accès de jalousie ; son oigueil extrême, 165 ; cause de la mort de M. le Duc ; ses ob- sèques, 175 et suiv.

DUC ( M. le ), auparavant duc d'En- ghien , reçoit en manteau les visites de deuil dans l'appartement de feu M. le Duc, son père; comment se font ces visi- tes, V, 176; a un œil crevé à la chasse par M. le duc de Beiry, VI, '^28; est ma- rié à Mlle de Conti, 436; il demande à M. le duc d'Orléans d'entrer au conseil de régence et d'en être déclaré chef, ce qui lui est accordé, Vlll, 205 ; comesta- tion de Mme la Duchesse et de M. le Duc Contre M. du Maine , à l'occasion du titre de prince du sang que prend ce dernier dans une signitication juridique, 239; il retire ses protestations et s'ar- range avec M. du Maine; à quelle condi- liun, 25 5 et suiv,; demande avec instance et obtient du récent la permission d'en- trer au conseil de tjuerre; à quelle tuiidi-

tion, 231; fait ouvrir au public l'hôtel de Condé, 388; présente à M. le duc d'Or- léans une requête adressée au roi et signée des princes du sang contre les bâtards, 434; son aveuglement pour la marquise de Prie ; quel fut son mi- nistère ; comment il se décide à marier le roi et à renvoyer l'infante d'Kspagne; anecdote curieuse à ce sujet, X, 276 et suiv.; i reçoit l'ordredu roi de se retirer à Chantilly , 277 ; il se réunit an garde des sceaux, à Law et à l'abbé Dubois pour culbuter le duc du Maine et occuper sa place auprès du roi, 297; est présenté par le régent à la cnnférence qui se tient au Palais- Royal, pour prendre des mesures contre le parlement, 305 et suiv; sa lettre à M. de Saint-Simon, 307; son entrevue avec lui ; longue dis- cussion entre eux au sujet de M. du Maine, 308 et suiv.; de M. de Charolais et de la régence en cas de njorl de M. le duc d'Orléans, 320 et suiv ; second en- tretien entre eux au jardin des Tuileries; quel en est le résultat, 329 etsuiv.; troisiè me entretien aumèmeendroit; discussion entre eux, 333 et suiv.; il consent à de- mander au régent la réduction des bâ- tards à leur rang de pairs, avec la même fermeté qu'il demande réducation du roi pour lui-même, 344 et suiv.; et à la dis- tinction que M. de Saint-Simon lui propose en faveur de M. le comte de Toulo'jse, 348 ; fait visite à M. de Saint- Simon pour lui rendre compte de ce qu'il a fait avec le régent, 357 ; se rend chez ce prince pour conférer avec M. de Saint-Simon et Milbiin sur les mesures à prendre pour le lit de justice du lende- main, 362 et sniv.; va au lit de justice, 374 f voy. l'art. LU de justice); il prend possession de la surintendance de l'édu- cation du roi, XI, 19; il accompagne le roi qui va se promener au Cours, 19; donne des fêtes à Mme la duchesse de Berry à Chantilly, 29; son entretien avec le régent et M. de Saint-Simon sur M. et Mme du Maine, principaux complices de Cellamare; résolution prise de les arrêter séparément; choix du lieu de leur déten-r tion, 56; il accommode aux dépensdu roi un procès fort aigre qu'il a avec sa tante, la princesse de Conti, I50: ce qu'il fit au conseil de régence tenu après le départ de Law ; ses débats avec le duc d'Or- léans, 353 et suiv.; étrange trait sur ses intrigues pour le cardinalat, entre le duc d'Orléans etToicy, 376; sa conversation avec M. de Saint-Simon concernant le peu de confiance que leréyeiit lui mon- tre , 41 4 et suiv. ; et sur le carac- tère du roi, 4i6; pressé par Mme de Prie, sa maîtresse publique, il poursuit Le lilaiic auprès du régent comme coupable

DUC

198

DUC

du désordre le trésorier de l'extraor- dinaire des guerres a mis les affaires ; XII, 433; aussitôt après la mort de M. le ' duc d'Orléans , il est déclaré pieiiiier ministre et prête serment en ceite qua- lité, XIII, 87; comment il finit la que- relle entre le grand elle premier écuyer, 95.

DUCASSE , capitaine de vaisseau , donne sa fille unique en maiiage à un des beaux-trères de M. de Pontcharii ain; son origine; sa fortune; son caractère, ses démêlés avec Pointis; IV, 215; il reçoit plusieurs blessures au combat de Maiaga, 330 ; est t'ait lieuienaut général, VI, 151 ; entre au Port-du-Passage avec les galions qu'il est aile chercher, Ws; entre à la Curogr.e avec les galions, X, 174; est fait chevalier de la Toison d'or; son éloge, nk; sa maladie retarde l'ar- rivée dés provisions pour le siège de Barcelone, XI, 82; il demande son congé, 102; sa mort, XII, 66; son extérieur, 68.

DU CHESNE, médecin, homme chari- table et d'honneur, meurt à Versailles à 91 ans, ayant conservé jusque-là une santé parf.tite et une tète entière; son régime diététique, 111, 390.

DUCHESSE (Mme la), dans l'impuis- sance de payer ses dettes de jeu, a re- cour:: à Mme de Mainlcnon, qui obtient du roi qu'il les paye et lui garde le plus grand sei'ret , Il , 76 ; sa douleur à la mort de Mme de Moniespan, IV, li; elle voit avec dépit la liaison de d'Aniin avec Mme la duihesse de Bourgogne, 205; son extérieur; ses grâces; ses qualités; ses défauts, 205; sa liaison intime avec Mlle Choin et les nièces de M. de Vaude- mont l'attache à la cabale de M. de Ven- dôn.e contre le doc de Boiirgngne et sur tout contre la duchesse son épouse, 206 ; elle essaye de se gagner cette princesse ; comment ses avancts sont reçues, 207; raisons qui lui font rechercher la du- chesse de Bourgiigne, 208; elle espère en lui donnant de la crainte du coié de Monseigneur l'amener à ce que ses avances n'cnt pu obtenir, 208; sa poli- tique ne sert qu'à exciter la haine de la princesse; elle repiuche à d'Antin sa liaison avec tlle, 209; sa conduite à la nouvelle de la mort de son mari qu'elle apprend au milieu des parures des habits de masque, etc., V, i62; par ses ma- nières larmoyantes, elle arrache du roi 30000 livres de uension. et sa belle hu- meur revient ti^ut à fait ; sa coiffure sin- gulière de deuil, 175; ses menées pmir assurer le mariage de Mlle de Bourbon avec M. le duc de Berry, 22i ; elle obtient du roi que Mlles de Bourbon et de Cha- rolais, ses filles, iront avec elle à Marly; quel est son but, 233 ; avec quelle aigreur

etquellesccheressecllereçoitM.leducet .■^Imela duchesse d'Orléans qui viennent lui faire part du mariage de Mademoiselle avec M. le duc de Berry, 264; comment elle évite que sa lille, Mlle de Bourbon, porte la mante de la fiancée, 292 et suiv.; son grand deuil lui épargne le spectacle des nuces, elle fait une courte visite à Mme la duchesse de Berry; complimente fort Mme de Saint-Simon, 294 et suiv.; ses démarches auprès de ses juges pen- dant le procès de la succession de M. le Prince, 405; elle perd sa cause conli e les princesses ses tilles; sa douleur, 4o7; Lassai fils devient son maître et le direc- teur de toutes ses affaires, 4i7 ; sa triste situation à la niort de Monseigneur, VI, 77 ; regrette M. le Prince et M. le Duc et plus encore M. le prince de Conti; pour s'étourdir elle se jette dans les amu- sements et les plaisirs; reçoit des fêtes à l'hôtel de (îuise, 77; le loi lui fait connaître sa volonté de marier son fils avec Mlle de Conti et sa fille aînée avec M. le prince de Conti, 435; elle enlève de haute lutte à la maréchale d'Estrées une petite loge à l'Opéra; bruit que fait cet événement; quelle en est la suite, IX, 397.

DUCHESSE rMme la), jeune sœur de M. le prince de Conti qui a été fort ma- lade, paraissant rétablie, l'hôtel de Condé fait chanter un Te Deum aux Corde- liers, XI. 132; elle meurt à 31 ans; elle est enterrée aux Carmélites de la rue Saint-Jacques, XII, i55; son testament; Mlle de La Boche-sur- Yon, sa sœur, est sa légataire universelle. 156.

DUCS (les\ à quel iraiienient ils ont droit en pays étranger, 111, 3û4; usur- pation de rang par l'électeur de Bavière, ;;04; pourquoi M. de Savoie a la main, :î05; comment M. de Vendôme se conduit avec l'électeur de Bavière, 306 et suiv.; les ducs présentent une requête au roi contre les bâtards, en même temps que les princes du sang présentent la leur, VIII, 4j5; présentent une autie requête au roi pour deniander que les bâtatds soient réduits au rang des autres pairs de France suivant la date de leur récep- tion, IX, 9b ; petit nombre de ducs qui no signent pas celte requête, loo.

DUCS non vérifiés, mal à propos nom- més ducs à brevet; ils n'ont que de simples honneurs de cour, sans rang, sans existence dans le royaume; ils ne sont point d'invention moderne, VII, 186; exemples. 187; les officiers de la couronne ne cèdent point à ces ducs non vérifiés; pourquoi, 187.

DUCS ET PAIRS, leur réception au parlement, I, 449; note sur leur protes- tation à la séance du parlement du 2 sep-

EFF

196

ELB

iemhfe nis, VIII, 483; querelle entre eux et les présidents du parlement,

X,1H5.

l)ll';S ET COMTES, à quelle époque les ducs et les coniies, chefs des armées et guiiverneurs des provinces à vie, de- vi' iinent souverains de ces piovinces, VII, 182.

DUCS, non pairs, vérifiés au parle- ment; ces ducs ne sont point d'invention nouvelle; preuves; éreciioii du duché de Bar eti 1354 ; maison de Bar coiViue dès 1044, VII, 185; érectiim du diiclié de Valeiitinois en 1498 ; de Longueville en 1505. 186; ces duchés véritiés étaient égaux aux pairies, mais sans office; les possesseurs étaient ce que furent autie- fois les hauts barons, 187. Vuy. Barons (hauts).

DUKKESNOY, Bis d'un secrétaire de M. le duc Claude de Saint-Simon, devient un des commis les plus accrédités de M. Louvois ; célébrité de sa feiiime qui est créée dame du lit de la reine, I, 37.

DU RIONT, gentilhomme, obtient le gouvernement oe Meudon ; son père dut sa fortune au père de M. de SaitJt-Simon ; portr^iit dedu Mont; ses qualités, 111,260; il obtient toute la confiance de Monsei- gneur; sa reconnaissance pour MM. de Saint-Simon; Il est malheureux en fa- mille; devient fou ; se noie dans la Seine, 260; se plaint à Monseigneur d'être mal reçu par Chamillart, lorsqu'il est chargé auprès de lui de quelques recomman- dations , IV, 398; donne secrètement avis à M. de Saint-Simon d'une atroce calomnie qu'on a fait croire à Monsei- gneur contre lui, V, 367 etsuiv.; après la mort de ce prince, le roi lui conHrnie le gouvernement de Meudon avec une pension, VI. 4; il reçoit du duc de Bour- gogne une bau'ue de 2000 pistoles , 5 ; après la moi t de la duchesse de Berry, BI. le duc d'Orléans lui rend son gou- \ernement de Meudon, XI, i44.

ECCLÉSIASTIQUES, dangers pour les goiivernemeiits de les admettre dans les affaires, XI, 220, 221.

ECOSSE ( 1'). est réunie à l'Angleterre ; privilèges iiarticuliers maintenus; douze pairs d'Éiosse sont choisis pour repré- sentants au parlement d'Angleterre, 111, 377.

EFFIAT, au service de Monsieur, em- poisonne le verre d'eau de chicorée des- tiné à Madame, première fenmie de ce prince II, 225 : comment il en fait l'aveu \\i roi 226 il avertit M. le duc d'Orléans

des bruits qui courent contre lui sur la mort du Dauphin et delà Dauphine, et lui conseille d'aller trouver le r^i et de lui offrir de se constiiuerà la Bastille pour être jugé, VI, 274; caractère de d'E'fiat; se.s liaisons si crêtes avec M. du Maine, 275 ; il vient à Marly diins le der- nier voyage que le roi y fait; son e.iprit; .«es niceurs, VI. 317 ; sa conduite étrange avec M. de Saint-Simon, 3i8; son origine, 382 et suiv.json extérieur; son carac- tère, 384; est nommé membre du conseil des hnances, VIII, 220; ta correspon- dance avec Albéroni, 306; il se rend au parlement avec des lettres de jussion pour l'enregistrement des charges de surintendant des bâtiments et grand maître des postes, s'entend avec le pre- mier président et l'enregistrement a lieu sans que les lettres soient produites, 442, etsuiv.; il entre au conseil de ré- genre, IX, ^9; esijl'entremetteur dont se sert le régent pour tout ce qui regarde le parlement; trahit ce prince en conser- vant son intimité iivec le duc du Plaine et le premier président, 400 et suiv.; il meurt à 81 ans dans sa belle nraison de Cliilly, près Pai is; circonstance sin- gulière de sa dernière maladie, XI, 127, etsuiv.; richesses qu'il laisse; ses legs; ses fondations, 128, 129.

EFFIAT (l'abbe d'j, meurt à 70 ans à l'Arsenal; sa famille; quoique aveugle depuis vingt ans, il voulait ne le pas paraître; sa faiblesse à cet égard ; son caractèi'e, I, 409.

EG.MONT ( le comte d''j, dernier des comtes d'Egmoni, prend le service de France, épouse Mlle de Cosnac, à laquelle I3 roi donne le tabouret, l, 260; meurt ii Fragaen Catalogne, IV, 60; ses charges; son extérieur; sa valeur et sa probité; ses aïeux; son testament; sa sœur, 60.

EGMONT Pignatelli (le comte d'). de Hollande, grand d'Espagne; historique sur sa maison, XII, 161 ; il épouse la fille unique du maréchal duc de Villars, 162.

EGMONT fia comtesse d'), sœur du duc d'Aremberg , meurt à Bruxelles , VIII, 397 : son premier mariage, 397.

EGMmNT la comtesse à'), nièce de l'archevêque d'Aix, meurt à Paris sans laisser d'enfants, IX, 143.

EEliOtUF (M. d'), lieutenant général, mène au roi des otages livrés par le gou- verneur du château de Namur, 1, 7; fait l'amoureux de la duchesse de Villeroy; son esprit audacieux se plaît à des scènes éclatantes, 148; fait un acte de courtisan en allant le vendredi saint à l'adoration de la croix, après MM. de Vendôme, 153 ; mot piquant qu'il adresse à M. du Maine après la retraite de M. Vau-

ELB

197

ÉLÏ

demont, 172; va saluer X. de '..oiraine qui passe à S>'-asbourg; lieni des pmpcâ qui dépaiseiu à ce prince. 346; il veut quelque lemps après aller en i-oiraine; en reçoit défense de la part du roi, ikl ; se raccommode avec M. de Lorraine; est charge par lu- de procuration pour épou- ser Mademoiselle, kok ; se fait donner 80 000 livres par le roi, H. 71 ; fait basse- ment sa cour en se déclarant pour d'An- lin dans son affaire de duché-pairie, V, 395; demande que le pays de Lalleu soit incorporé aux États d'Artois et ne soit plus de ceux de Lille, iX, 336; la décision du conseil de rétience sur cette demande le rend furieux, 338.

ELBOëUF (le prince d' , neveu de la femme de M. de Vendôme, obtient par le crédit de ce prince le régiment d'És- pinchal, II, klO-

ELBOKUt'" (le prince d'), fils du duc, est tué au siège de Chivas, III, 193 et suiv. ELBOEUF (le prince Emmanuel d'), frère du duc d'Eibœuf, passe au service de l'empereur; le roi lui fait faire son procès; il est pendu en effigie, 111, 26'i; son caractère; ses mœurs; ses services dans l'armée ue l'empereur ; il obtient du régent des lettres d'abolition et rentre en France, y mène sa vie ^iCCoutumee, XI, 179.

ELBOEUF (le chevalier d"', fils aîné du duc d'Eibœuf et de sa première femme et frère de Jlrae de Vaudemont , est engagé aux vœux de Malte; son séjour au Mans; son caiactère ; il meuit à 50 ans; tremblement qu'il eut toute sa vie; pourquoi, IV, 293 et suiv.

ELBOEUF (la duchesse d'), tille aînée de la maréchale de Navailles, s'introduit à la cour sous les auspices de sa mère; y trouve des appuis , est reçue chez Mme de Miintemm; produit sa fille; est forcée pour dettes de se retirer dans ses terres de Saintonge; revient à Paris avec sa tille et y trouve M. de Mantoue, III, lO'j; lui fait voir Mlle d'Eibœuf comme par hasard dans les églises et aux promenades, 106; moyens dont se sert toute la maison de Lorraine pour vaincre d'abdrd la répugnance du prince et ensuite celle de Mlle d'Eibœuf, 108; Mme et Mlle d'Eibœuf et Mme de Pom- padour suivent M. de Mantoue qui re- tourne dans ses Éiats; comment elles stagnent ce prince et le décident à se ma- rier dans une hôtellerie à Nevers 109; Mme et Mlle d'Elbœut s'embarquent ■^ Toulon ; le mariage est renouvelé à rorione, iiO;apiès six mois de séjour auprès desa fille, Mn^e d'Eibœuf, outrée de dépit pour les mauvais traitements qu'elle essuie de la part de son mari, revient en France affectant de déiïuiser

les maUiours de sa fi'.Ie, lit; obtient pour elle la permission de venir à Vin- cennes ; s'y établit ave elle; dans quel dessein, V, 29; elle négocie auprès de Mme de Maintenon le traitement de sa fille; le roi résiste à ses prétentions, 30; ses visites à la cour avec elle, 30: elle lente de lui faire obtenir le siège à dos chez la dachesse de Bourgogne; échoue encore dans ce projet, 3i; dé- goûts et mortifications qu'elles éprou- vent, 31, et suiv. ; elles se réduisent enfin à vivre à Paris; rang qu'elles y tiennent, 33; mort de Mme d'Eibœuf, IX, 221.

ELiiOEUF iMUed') est désignée par le prince de Vaunemont à .M. de Mantoue pour seconde femme. III, 105 ; sa répu- gnance pour ce mariage; comment sa mère et la maison de Lorraine viennent à bout de la vaincre, 108 ; elle est mariée au nrince dans une hôtellerie à Nevers, 109; son mariage est renouvelé à Tor- tone. 110; cruel traiti^ment qu'elle éprouve rie son maii, ni; se retire en Suisse, ^"28; elle olitieni de l'empereur une pens-i'in de 20000 écus; va demeu- rer à. Pout-à -Mousson, kki; pensions qu'elle obtient du roi de France et du roi d'Espagne à la m^rt de son mari, IV, 168; revient à Paris avec permis^ion du roi; s'établit à Vincennes avec le des- sein de se lormer un rang pareil à celui des petites-filles de France, V, 27; va à Versailles voir le roi chez Mme de Maintenon, n'y reste que quelques mo- ments et debout ; va voir Monseigneur et ses fils ; est reçue de même; retourne à Vincennes fort oéconcertée, 28; obtient défaire une seconde visite au roi chez Mme de Maintenon; même réception, 29 ; autres dégoûts qu'elle éprouve ; aventures qui lui arrivent avec M. et Mme de Monlbazon , 29 ; avec .Mme la grande - duchesse , 30 ; mortification qu'elle recuit ; elle renonce à la cour; s'établit à Paris; tait une espèce d'a- mende honorable publique, 30; son changement de conduite lui reconcilie tout le monde; elle achève de le gagner par un grand jeu de lansquenet , 31 ; elle meurt à la fleur de l'âge, 379.

ELISABETH FARNÈSE, princesse de Parme, mariée au roi d'Espagne, .s'em- barque à Gènes et va par mer à Alicanie, Vil, 137; une tempête la lait débarquer à Monaco; elle traverse le midi de la France; se rend à Baycnne (il elle voit la veuve de Charles II, ik5 ; détails sur leur entrevue, 157 ; arrive à Quadraqué ; reçoit la visite de la prince.-se des L'r- sins ; l'accueille avec des reproches , puis avec des insultes ; la fait arrêter et conduire sur»l6-champ à Burgos et à

EMM

198

ESC

Bayonne, 285etsuiv.; dépêclie un of- ficier des gardes à Giuidalax ara avec une lettre pour le roi d'Kspagne, 287 ; arrive elle-niêriie à Gnaoalaxarra son ma- riage est célébré; se rend avec le roi à Madrid, '288; n'oublie rien pour lui plaire; piotége les Italiens au préjudice de tous autres, Q90 ; cherche à détruire ce que Mme des Ursins a édifié, 306; accouche d'uri prince qui reçoit le nom de Charles ou don Carlos, VIIl, 354; sur les instan- ces d'Albéroni, elle écrit de sa main au cardinal Acquaviva pour lui ordonner de presser le pape de sa part de le faire cardinal incessamment , etc. , IX, 45 ; nouvelle lettre du même pour le même objet, 59; portrait moral de la reine d'Espagne , X, 267; elle accouche d'un prince qui est nommé don Philippe, XI, 279; portrait de cette princesse, XU , 50 et suiv. ; par quoi elle s'at- tire la haine des Espagnols qu'elle hait aussi, 226; son goût déclaié pour les Italiens; cabales espagnole et italienne, 226 ; comment elles agissentl'une c^^ntre l'autre. U'i? ; vie inieneurp et journalière de la reine avec le roi, 228 et suiv. ; la messe ; la communion, 231 ; le dîner; la promenade. 232 ; la collation ; le souper ; le coucher, 232; la reine est toujours présente aux audiences particulières que donnsleroi, 233; tête-à-tète continuel et rarement interrompu entre la reine et le roi, 233; éilucaiion de la reine; son éloignement pour sa mère; son amitié pour son oncle le duc de Parme ; sa pré- férence nniir les Parmesans ; elle avance otoui qu'elle n'estime point, 236; son es- prit; ses grâces naturelles; sa gaieté; son humeur, 237; commoRtelle se rend maîtresse de l'esprit du roi, 237; com- ment elle achète ce pouvoir, 237; elle songe de longue main à faire un de ses fils souverain indépendant; pourquoi,

238 ; difficultés qu'elle y rencontre ; d'où elles naissent, 238 et suiv.; en quoi elle exerce particulicreiiicnt son autorité ,

239 ; les étiquettes et les charges abolies par la princesse des Ursins ne se relè- vent plus sous la reine, 240 et suiv.; elle va tous les jours chasser avec le roi; comment se fait celle chasse, 24i et suiv.

EMMANUEL (le princo), de Portugal, vient a Paris incognito; pourquoi; il ne voit ni le régeni m les princes et prin- cesses du sang; s'en va à Vienne et sert comme volontaire en Hongrie. VIII, 397; arrive de Hollanne à Paris incognito; y est à peine reniai que, XI, 3o;le prince et l'ambassadeur de Porlug-al chez lequel il loge, par air de mépiris et de grandeur, n'en témoignent pas le moindre mécon- tentement, 30; il se raccommode avec le

roi son trêre; mais n'osant retourner en Portugal, s'en va à Vienne, 81.

EMU, envoyé de Venise à Paris pour accommoder la biouillene causée par le choix du cardinal Oitoboni , s'en re- tourne sans avoir rien conclu, VI, Sic.

E.XGHIEN (le ducd'j, àgr de seize ans, est nommé chevalier de l'ordre, IV, 16O ; aussitôt après la mort de son père, le roi lui donne le gouvernement, la charge et la pension qu'il avait et déclare qu'il s'appellera M. le Duc comme lui , V , 163. Voy. le second article Duc (M. le).

ENREGISTREMEiSr. Comment le par- lement s'en était arrogé le dr iit,Ill,<tao.

ENTRAGUES (D'), gentilhomme du Dauphiné et colonel Au régiment des vaissenux, sauve la ville de Crémone, II, 3'i3 ; meurt de ses blessures, 345.

ENTKAGiJES (I)'j, cousin germain de la princesse de Conli, a une violente prise au bal avec le chevalier de Bouil- l(in pour Mme de Barbezieux; le duc d'Orléans les accommode sur-le-champ, 111.257.

ENTRAGUES (l'abbé d'} , aumônier du roi, est nouimé évèque de Clermont, VIII, 330.

ENTRAGUES il'abbé d'), du nom de Cremaux; ^on origine, XI, 232; son extérieur ; singularité de son caractère, 23',! ; ses aventures, 232, 233 ; sa mort, 233*

e'nTRÉES chez le roi (grandes, simples cl autres), ce que sont ces diffé- rentes entrées, à qui elles étaient accor- dées ; abus qu'on en fait sous le régent; le cardinal Dubois fait rapporter les bre- vets à tous ceux qui en avaient, IX, 90 et suiv. ; XUI, 24 et suiv.

ÉPERNON (le dm; d'), comment son duché-pairie s'éteint dans sa postérité, 1, 104.

EPERNON (Mmed'). fille du dernier duc d'Épernon, meurt en odeur de sain- teté aux Carmélites du faubourg Saini- Jacques, II, 241 ; était souvent visitée })ar la reine, Mme la Dauphine et Mme la duchesse de Bourgogne, 24i.

EPF.RNON (le duc d'j, fils du duc d'An- tin. ép'iuse la seconde tille du duc de Luxembourg, XII, 379.

ÉPICES. Ce que c'était dans l'ancienne procédure. Vil, 4.s4.

ÉPINAI (Mme d'), est nommée dame d'atours de Mme la duchesse d'Orléans, X, 41.

ERSKIN, médecin écossais, confident et ministre du czar et cousin germain du comte de Marr, écrit à celle-ci pour lui l'aire connaître les intentions du czar en laveur du prétendant, IX, 54.

KSCAI.O.NA (le duc de,), voy. Villena (le marquis do).

EST

199

EST

ESCURIAL ; description de ce palais , XII, 100 et suiv.

ESPAGNE. Extrait des papiers du duc de Noailles, relatifs aux aff.iires d'Espa- gne, IV, 450, note sur suu état en 1709, ÏdS; niémoire pour le marquis de Bié- court, envoyé extraordinaire du roi en ESDai;ne, kbi-

ESP1^CHAL vD'), colonel est tué à l'af- faire de Murcé en Italie, II, 470.

ESI'INOY I Mme d' I, nieurt subitement; sa famille, I, 382; son mari; s.n second mariage avec M. Pelletier; sa liaison avec M. de Louvois. 383 ; elle marie son tils avec JlUe de Commercy; ses filles; son caractère. 383.

ESPJNOY (MmedM, sa liaison avec Chamillart; sa beauté; sa douceur; son esprit; son caractère, II, 233; son extérieur , III , 431 ; sa liaison avec le chevalier de Lorraine ; avec le maréchal de Vil leroy: avec Monseigneur; confiance qu'elle inspire au roi par le moyen de ce prince, 43i, et par tuile à Mme de Main- tenon ; trait fort étrange qui prouve celte contianre, 431 ; sa liaisun avec Monseigneur soutenue et respectée par Mlle Choin et par Mme la Duchesse, 43'i ; son union avec elles, 433; ses liaisons avec M. de Vendôme, 435; elle obtient du roi, par Mme de Mainienon, l'abbaye de Rerairemont pour sa soeur Mlle de Lislebonne, VI, 76 ; elle se retire peu à peu de Mme la Duchesse, 78; elle ma- rie sa fille avec le fils unique du prince deUohan, VII, 138.

ESPINOY (le prince d'), meurt à Stras- bourg de la petite vérole ; son esprit ; sa valeur; sa f"lle vanité gâte toutes ses bonnes qualités; sa condjite envers sa femme le fait peu regietter, III, 113.

ESPINOY (le prince d'.) , est fait duc et pair, Vil, )45 ; il prend le nom de duc de Melun , i46; nbtient la permission d'être reçu au parlement avant l'âye de vinet-cinq ans, 166.

ESTAING (D'), reprend Asti, III, 300; il soutient seul avec courage , dans un conseil de guerre, l'avis proposé par M. le duc d'urlcans, 3)1; bat et dissipe en Catalogne un grand nombre de mi- quelels, IV, 248; marie son fils à la Slle unique de Mme de Fontainemartel ; le légent donne la survivance du gouver- nement de Douai au nouveau maiié, IX, 39; qui obtient le giuvernemeni va- cant par la mort du vieux Pomereu, XI, 24.

ESTAINT, ne fils unique d'), aide de camp de Joffreville, est tué au siège de Foniarabie. XI, 131.

ESTAIRES I le comte d"i, porte la nou- velle de la prise de Girone au roi d'Es- pagne et reçoit la Toison, V, 4ot ; hérite

du titre et de la grandesse de son frère le prince de Robecque, VIII, 381. Voy. Robecqve.

ESTa.MPII.LA. nom d'un emploi, de l'employé et de l'instrument de l'emploi, à la cour d'Espagne ; fonction de Ves- tamyiilUi, H, i86.

ESTE (maison d'), tige de cette mai- son; succession des princes d'Esté, XI , 163 et suiv. ; maison bâtarde d'Esté; succession dans cette maison, 165 et suiv.

ESTRADES (le comte d'), .se laisse en- gager par M. du Maine à aller faire la guerre en Hongrie avec le prince de Donibes, IX, 142; a une jambe empor- tée à la bataille de Belgrade ; meurt peu de jours après, 288 ; son tils qui s'é- tait trouve aussi à la bataille obtient la mairie de Bordeaux qu'avaient son père et son grand-père, 288.

ESTRADES, fils aîné du maréchal d'Es- trades, meurt après avoir mené une vie obscure et sans considération; son père célèbre par ses négociations, V, 385 ; son fils lieutenant général, son bis- aïeul, 386

ESTRADES (l'alibé d'), fils du ma- réchal de ce nom , meurt à Chaillot pauvre et retiré; ses ambassades; il avait payé presque toutes ses dettes, VII. 314.

ESTRADES (Mme d'\ sœur de Bloin, premier valet de chambre du roi, meurt en 1717, VIII, 240.

ESTRÉES (le maréchal d') obtient le gouvernement de Nantes, II, 228; il meurt à l'âge de 83 ans, doyen des ma- réchaux de France, IV, 7; ses services; M. de Louvois voulut se défaire de lui ; pourquoi , 7 ; Colbert lui faii donner le commandement de la marine : à quelle ipoque M. d'Estrées lut fait marécljal de France, 8 ; il vécut et mourut pauvre et très-uni avec ses frères, 8.

ESTRÉES (la maréchale d'), meurt à Paris oii elle s'est fait transporter ma- lade de Marly, VII, 58; de i^ui elle était fille; son extérieur, son esprit, son ca- ractère; sa liberté; sa franchise; son gros jeu; son avarice; sa magnificence; elle fut toujours crainte et considérée, 58; quelle loi tune elle laisse à ses en- fants; son âge, 59.

ESTKÉES Tmm. d'), leur tentative pour arriver au duché-pairie; sur quoi ils fondent leur prétention à laquelle ils renoncent, I, 105.

ESTRÉES fie ducd'), meurt de l'opé- ration de la pierre, I, 384.

EvSTRÉES (le duc d'), est blessé à la bataille de Friedlingeii, II. 397; se marie avec une l'Ile du duc deNevers, III, 407; reste neutre dans l'affaire de d'Antin.

EST

_ 200

EUG

V, 396 ; sa querelle avec le comte d'Har- court: tous deux refusent l'exempt de la connétablie que leur envoie le maréchal d'Huxelles; pourquoi, VI, WTplsl'ac- cepient sur un ordre du roi, 427; re- çoivent ensuite ordre de se lendre à la Bastille; paraissent devant troi* njaré- chaux nommés commissaires par le mi; sont renvoyés libres et réconciliés, sans qu'il ait été question du sujet de leur querelle et de leur désobéissance au tribunal des maréchaux, k2T ; le duc d'Estrées meurt à 4o ans; sa vie basse et crapuleuse, XIII, 45.

ESTRËES (le comte d'), vice-amiral en survivance , ferme avec sa Hotte le port de Barcelone, I, 277; épouse Mlle d'Ayen, dont le cardinal de Noailles et une vieille bourgeoise payent la dot, 326 ; est nonjmé par le roi d'Espagne capitaine général de la mer, II, 209; reçoit ordre de mener son escadre à Naples, 318; est chargé d'aller prendre le roi d'Espagne à Barcelone pour le conduire à Naples, 354; reçoit ce prince sur sa flotte; est fait grand d'Espagne, 361 ; revient de Toulon; subit à Paris une grande opération, 4i8; est nommé maréchal de France, prend le nom de maréchal de Cœuvres, 430; par quoi il fut favorisé dans cette nomination, 431 ; comment il devint riche, et usa de sa richesse, 432; sa capacité, son savoir, son esprit confus; son caractère, 433; sa boiserie de Nanteuil; son veau à l'en- grais, 433; voy. Cœuvres (maréchal de); est nommé président du conseil de ma- rine, VIII, ^23; lit au conseil de réfon' e un mémoire sur l'état de la manne et sur les déprédations des bois; accuse de temps en temps le ministre Ponichar- train, 252 ; est grand d'Espagne , XII, 115.

ESTREES (le cardinal d'), ami de la princesse des Ursins, conseille de la choisir pour camarera-mayor de la nou- velle reine d'Espagne, II, 246; vient de Rome joindre le roi d'Espagne à Milan et le suit en Espagne, 381 ; ses brouille- ries avec le cardinal Portocarrero, III, 6; il se raccommode avec lui et tous deux se réunissent contre la princesse des Ursins, 6; il demande son rappel, 9; il vient saluer le roi, comment il en est accueilli, 27; encourage les mi- nistres k profiter de roccasion qui se présente pour peidre la princesse des Ursins, 62; soutenu des ministres et des^oailles il demande pour son neveu un dédommagement de la satisfaction qu'il avait droit de prétendre de la prin- cesse des Ursins, 63 ; est nommé par le roi abbé de Saint-Germain des Prés, 64 ; se mêle d'abord par ordre du roi de la

constit'jlioii (Jntgenitus,s'en retire pres- que a^ssiiùt; pourquoi, VII, i47 ; il meurt à 87 ans; ses abbayes; sa géné:.loi;ie, 158 ; son père et sa mère, 159 ; son exté- rieur, son éloge, 160; ses ambassades, 161 ; bon mol de l'abbé de la Victoire sur son chapeau de cardinal, 162; ses distractions, 162; son aversion pour ouïr parler de ses affaires domestiques ; anecdote plaisante à ce sujet, 162 ; ses plaisanteries, 162.

ESTKEES (l'abbé d'), neveu du cardi- nal, est chargé d'allei' à Madrid rempla- cer M. de Marsin auprès du roi, II, 381 ; après la retraite du cardinal son oncle, il reste à Madrid avec le caractère d'am- bassadeur, III, 9; est nommé membre de la nouvelle junte que la princesse des Ursins compose; son caractère; son esprit médiocre; ses mœurs dépravées; bon mot de son oncle sur son ambassade en Portugal, 28; dépendance oii il se met oe la princesse des Ursins ; il lui souffle une dépêche qui est enlevée par elle à la poste et ouverte, 61 ; se plaint à sa cour de cette vinlaiion, 61; de* mande et obtient son rappel, 62; est nommé par le roi chevalier du Saint- Esprit, 64; est reçu dans l'ordre en rochet et en camail violet comme les ëvèques, i38; est nommé membre du conseil des afi aires étrangères, VIII, 221; est nommé archevêque de Cambrai, 330; sa mort; son testament, X, 21 ; son caractère. 22.

ESTKEES (Mlle d') vieille fille et sœur du dernier duc d'Estrées, déclare son mariage avec d'Ampus , gentilhomme provençal, XII, 379.

ETAMPES (ù'), autrefois chevalier d'honneur de Madame, puis capitaine des gardes de Monsieur et chevalier de l'ordre, meurt dans un âge avancé; sa famille, IX. 35.

ÉTATS GtiNÉRAUX de Vrance; mode de nomination des députés, XII, 492; mémoire étendu et plein de détails et d'oOservations sur une tenue d'états gé- néraux (mai 1717), IX, 182-215; le tiers état figure à ceux de 1302, 432; diffé- rences entre eux et les parlements, XI, 83, 86.

EU (le comte d'}, fils du duc du Maine, est exilé à Eu, XI, 61.

EUdENK (le prince), attaque le quar- tier de Saint-Freiiiont logé à Carpi et le force à se retirer, II. 237; conçoit le dessein de surprendre Crémone; état de cette place, 34 1 ; mesures prises par le prince pour l'éxecution de son dessein, 342; son désespoir de le voir échoué, 344; envoie le maréchal de Villeroy à Ustiano, puis le fait conduire à Graiz en Styrie, 345 ; écrit à M. de Vendôme pour

EUG

201

ÉYR

se justifier du complot tormé contre le roi d'Espagne, Philippe V, 366; le ren- contre à l.uzzara; conibai opiniâtre dont le succès est ineeriain. 3-8 ; le prince est noi-.inié par l'eiupeieur président du conseil de guerre, 111, ik; se met en marche contre les mécontents de Hon- grie, 15; amuse le maréchal de Ville- roy et va joindre le duc de Marlborougli, sans que le maréchal ait su prévoir ni arrêter sa marche, 86; tous deux arri- vent dans la plaine d'Hochstedt, et l'ont leurs dispositions pour livrer bataille, 86 et 87; le prince Eugène a peine à soutenir contre Marsin, 88; sa dureté envers les prisonniers français , 91 ; rentre en Bavière, renrend les places et met le pays et la famille électorale dans un triste état, 129; enlève aux environs de Lodi grand nombre d'équipages des officiers généraux français et quelques- uns de l'artillerie, 180; son armée est battue au combaideCassano. 194 et suiv.; il arrive le lendemain de la bataille de Calcinato et rétablit promplenient les afifaires, 268; la négligence et l'opiniâ- treté de M. de Vendôme lui facilitent les moyens de passer le Pô, 301 et suiv.; gagne la bataille de Turin, 313 et suiv. ; entre dans cette ville; reprend toutes les places fortes du Piémont et de la Lombardie, 322 ; est déclaré gouverneur général du milanais, 324; il entre dans le comté de Nice, IV, 37 : arrive à Valette à une lieue de Toulon, ki; forme un corps puissant sur la Moselle, et mécon- tente le duc d'Hanovre, 160 ; marche sur Maéstricht, 171; vient en Flandre, 173; il commande partout oti il se trouve au combat n'Audenarde par courtoisie de M. de Marlburough qui avait une au- torité entière, 180; loue beaucoup les troupes suisses devant le duc de Biron prisonnier ; trait piquant lancé contre le roi; sa magnificer.ce; respect profond de tous les officiers généraux pour le prince Eugène, 18O; il escorte avec son armée un convoi immense qu'il conduit avec beaucoup de peine à l'armée de Marlborough, 2i3; il fait le siège de Lille, 216; est blessé à l'attaque du che- min couvert, 235; s'approche près de l'Escaut pour en favoriser le passage, s'en retourne à son siège, 263; hon- neurs qu'il rcd et fait rendre au maré- chal de Boufflers. après la capitulation de la citadelle de Lille, 269; au nombre des otages qu'il retient à Lille il de- mande iflaillebois, fils aîné du ministre Desmarets; lui pern,et d'aller à la cour voir son père et d'y passer quelques jours ; investit Gand , 269 ; le prend par capitulation, 276; ainsi qut- Bruges et le fort de Plassendal; se rend à la Haye

I avec le duc de Marlborough; va à Vienne, I 276; gagne avec leducde'.Marlhorough la j bataille de Malplaquet; duiails sur cette journée, V, ke et suiv.; ce qu'il perd à la mort de l'empereur Joseph, VI, 19; mé- [ contenieraeni de son successeur contre lui, 19; il entreprend avec le duc de Marlborough d'.iller assiéger Bouchain; passe l'Escaut, i77 ; se rend à Insprùck pour y saluer le nouvel empereur ; froid accueil quil en reçoit; quelle en est la cause, 195; la paix faite il vit à Vienne de dégoiits; retourne en Hollande pour y mettre des obstacles à la paix ; passe en Angleterre oii il ne recueille que de la honte et du mépris, 195 ; il envoie un parti de 2000 chevaux faire des courses en Champagne; désordres et dégâts qu'ils y foia; assiège le Quesnoy qui capitule, 309; puis Landrecics, commet une lourde faute en s'éloignani de Mar- chieime, 3iO; lève le siège de Landrecies, 322; se rend à Rastadi pour traiter de la paix avec le maréchal de Villars, VII, 13 ; remporte une victoire complète sur les Turcs près de Salankemen, VIII, 18 1 ; il fait la conquête de Temesswar en Hon- grie, 230; remporte une victoire sur les Turcs à Belgrade, IX, 288 ; il se forme contre lui une cabale puissante qui est bientôt dissipée, XI, 179.

ÉVÈQUF.S DE FKANCE ; défense qui leur était faite depuis la Ligue de corres- pondre directement avec le pape; com- bien Louis XIV était jaloux de ce point, XI, 202.

EVÈQCES D'ESPAGNE , lèvent des troupes à leurs dépens pour le roi Phi- lippe V , et lui donnent des sommes considérables; envoient des prédicateurs dans leurs diocèses pour afieimir les peuples dans leur zèle et leur fidélité , m, 285.

EVOCATIONS ; enregistrement ; droit de remontrances , III, (16O.

EVl'.ARD, chef d'escadre, est tué au combat de Malaga, Ht, 102.

ÉVREUXC le comte d'). achète de son oncle, le comte d'Auvergne, la charge de Colonel général de la cavalerie; l'a- mitié du comte de Toulouse fait sa fortune, II, 445; n'ayant ni de quoi payer sa charge ni de quoi vivre, il se mésallie en épousant la fille de Crosat, petit commis, puis caissier du clergé et eniin banquier, III, 400 ; à la mort de son oncle, il n'a ni son logement à Versailles ni le gouveriicmenl du Limousin; son ressentiment contre JIM de Vllars et Berwick, IV, 64; il prête serment de colonel général delà cavalerie et paye en argent blanc les valeis de la chambre, ce qui cause un grand vacai me ; pour- quoi , 82 ; s'attache à M. de Vendôme,

FAG

202

FAU

comptant par son secours sur une fortune rapide, 195; publie une lettre apologé- tique de la conduiie de ce prince au combat d'Audenarde , et injurieuse pour M. le duc de Bourgogne, 196 ; le roi lui fait dire, par M. le comte de Toulouse, qu'il ne servira point, 325; il demande au retient à entrer au conseil de guen e; à quelle condition; l'obtient, VUi, ^32; il soulève les niestres de camp de cava- lerie par le style de ses lettres; le régent termine celte "affaire par un mezzo-ter- 7nine,X, 117,48; il achète du ducd'Estrées le gouvernement de l'Ile-de-France , et du duc de Tresmes la capitainerie de Monceau, avec laquelle il désole le car- dinal de Bissv, XI, 175.

EXCELLENCE, litre prodigué en Es- pagne; à qui; méprise de Saint-Simon à cet égard, XII, 202.

F

FABRONI, bourgeois de Pistoie ; son esprit; son application au travail; poussé par les jésuites , il devient à Home se- crétaire de la congrégation de la Propa- gande, puis cardinal ; il fait avec Dau- benton la constitution Uniçienitus, VI, 41 4, voy. Unigemtus.

FAGKL, général portugais, est battu et poursuivi par le duc de Berwick, 111, 97.

FAGON, est nommé premier médecin du roi par le crédit de Mme de Mainte- non ,1, 68 ; ses connaissances variées ; ses qualités; ses défauts, 69; son aver- sion pi.ur le médecin Helvéïius, II, 164; son attaque d'épiUpsie dans la chambre du roi, 165; esi taillé de la pierre par le chirurgien Maréchal, 321 ; gagné par le maréchal Tessé, il persuade au roi qu'il est nécessaire pour la santé de Maule- vrier qu'il aille en Espagne ; raisons véritables qui font demander cette per- mission , III , 120 ; il tente un essai de médecine, jusqu'alors sans exemple, sur Mme de Pontchartrain. IV, 48 ; jugement qu'il porte sur le P. Le Tellier, confes- seur du roi, lorsque ce jésuite est pré- sente au roi pour la première fois, 290; sa conduite pendant la maladie et à la mort de Monseigneur, V, 426 et suiv.; il dit nettement au roi , en présence de Mme de Maintenon, que la causerie la mort de Mme la Dauphine est le poison, \l, 262; attribue la même cause à la mort du I)au])bin, 265; se trompe opiniâtre- ment sur l'état de la santé du roi , VIII, 31 ; et sur le régime qu'il lui fait suivre, 32; couche pour la première fois dans sa cliamhre, 33; lui propose enfin une assemblée des principaux médecins de

Paris et de la cour, 37 ; il meurt retiré au .lardin du roi, X, 21.

FAGON, maître des requêtes, lils du premier médecin du roi , est nommé intendant des finances, VII, 73; puis membre du conseil des finances, VlU, 220; est lait conseiller d'État surnumé- raire, 443 ; reçoit ordre du régent de se trouver chez M. de Saint-Simon avec M. de La Force et Law , pour aviser en- semble à ce qu'il y a à faire pour arrê- ter les entreprises du parlement, X, 299.

FAISANS (Ile des), oîi se fait en 1722, l'échange des princesses futures épouses du roi de France et du prince des Astu- ries , XII, 252; comment se fait cet échange, 255.

FALAIU (Mme), aventurière fort jolie, et maîtresse de M. le duc d'Orléans, voit tomber ce prince à côté d'elle frappé d'apoplexie; son effroi, son embarras, XIII, 86 ; elle se sauve le plus vile à Paris quand le secours est arrivé, 87.

FALKENSTEIN (le comte de) , est fait prisonnier au combat de Calcinato, III, 268.

FANATIQUES du Languedoc et des Cévennes; leurs progrès, ils sont sou- tenus par les Hollandais et Genevois ; les premiers leur fournissent de l'argent et des armes; les seconds leur envoient des piédicants, III, 43.

PAKE (La), voy. La Fare.

FARGUES, si connu dans les troubles de la Fronde et retiré dans sa maison de Courson près de Paris, accueille et traite honorablement des seigneurs de la chasse du roi égarés pendant la nuit, m, 204; cet acte d'hospitalité devient la cause de sa perte ; comment. 205 ; extrait du Journal d'Olivier d'Ormessou relatif à l'affaire de Fargues, mis en regard de ce- lui de Saint-Simon, 455; il est décrété par le premier président Lamoignon pour crime de n.eurtre; sa défense; il est condamné à mort et exécuté; ses biens sont d. innés pour récompense à M. de Li.moigno*n, 206.

FAl'.ivESE (Maison), son origine; suc- cession dans cette maison, XI, 167; bâtards Farnèse; succession de ces princes, 167 et suiv,

FAUSSAIRES (Chambre établie contre les), séante à l'Arsenal: sa composition, 111,351 ; elle condamne à une prison per- pétuelle de Bar, comme atteint et con- vaincu d'avoir fabriqué le cartulaire de Brionde fait en faveur de la maison de Bouillon, 368.

FAUTEUIL (Usage du), devant le roi et la reine en Espagne et en France; à qui il est réservé ; historique à ce sujet, III, 411 et suiv.; les complaisances à cet

FÉN

203

FEN

égard ont mené à des excès, preuves,

4i3 et suiv.

FAVANCOURT, brigadier dans la com- pagnie des mousquelairi'S, esi chargé de garder M. du Maine dans sa prison à Uuurlens, XI, 60.

Fayette ■, I.a), voy. La Fayette.

FÉLIX , premier chirurgien du roi , meurt en 1703, II, 456.

FENEl.ON O'alibé de , son peu de for- tune; son esprit ii sinuant, ses grâces, son savoir, son ambition ; il quitte les jésuites pour suivre les jansénistes, I, 176 ; il abandonne ceux-ci pour s'atta- cher aux sulpiciens; leur devient cher; cherche toujours à se faire des connais- sances et des amis, 176 ; voit Mme Guyon; se lie avec elle; est choisi par M. de Beauvillierspour précepteurdes enfants de France, s'applique à gagner entière- ment la confiance de ce duc et de son beau-frère le duc de Chevreuse, 177; devient leur directeur de conscience; réussit presque autant auprès de Mme de Maintenon ; van te à tous trois Mme Guyon; la leur fait connaître; est nommé arche- vêque de Cambrai, 178; sous la direc- tion de Mme Guyon, il conduit un petit troupeiu de personnes distinguées que s'est fait cette dame ; noms de ces per- sonnes; le siège de Cambrai n'était poinlcelni qu'elles désiraient pour l'abbé de Fénelon , mais celui de Paris qui de- vait bientôt vaquer, 178; l'cvèque de Jleaus sacre le nouveau prélat à Saint- Cyr, 179; pour s'assurer de Mnie de Maintenon, l'archevêque de Canibrai cherche à supplanter l'évêque de Char- tres, 191; il persuade à cette dame de faire entrer Mme Guyon à Saint-Cyr, 1 92 ; leur doctrine de spiritualité commence à se répandre dans cette maison , 192 ; Mme de Maintenon éclairée par l'évêque de Cliarlres chasse Mme Guyon et se re- froidit pour l'archevêque, 192; Fénelon, pour fermer la bouche à M. l'évêque de Meaux, se confesse à lui, 262; repond à l'Instruction sur les états d'oraison par son livre des Maximes des saints ; dili- gence qu'il met à le faire paraître, 262; pourquoi cet <iuvrage déplaît à tout le monde, 2G3 ; l'auteur cherche un appui dans les jésuites et se décide à sou- mettre son livre au jugement de la cour de Home, 263 ; se lie avec le cardinal de Bouillon, destiné àl'umbassade deUome; leurs vues secrètes, 26'i; Fénelon part pour son diocèse et reste n alade à six lieues de Versailles chez son ami Ma- iézK-ux, 265 ; estoblitîé par le ro. à sou*'- fiir C|Ue son livre soit examiné par des évêques; noms df. ceux qui adhèrent aux sentiments des évêques de Meaux et «Je Chartres, soit par conviction, soit par

des motif* personnels, 2G7; dégoûts qu'éprouve M. de Féi;elon ; le roi \iî\ dé- fend d'aller à Home pour y soutenir son livre; sa lettre au pape produit un bon effet dans le public, 269; il reçoit ordre de se retirer dans son diocèse; eu par- tant pour Canil):ai il laisse une lettre adressée à un ami, laquelle est fort cou- rue, mais n'est point approuvée, 270; sa réponse a.\ixEi<its d'oraison de M. de Meaux ne détruit point le succès qu'a obtenu ce livre, 38i; il fait tous les jours quelque nouvel ouvrage pour éclaircir et soutenir ses Maximes des taints; M. de Cambrai et MM, de Meaux et de Chartres se traitent avec aigreur, II, I ; le Wvredes Maximes est condamné par le pajio ; ceux qui le liront et le gar- dero::t ciiez enx sont excommuniés, 2; M. de Cambrai, en apprenant celle nou- velle, monte en chaire, rétracte ses opi- nions ; publie ensuite un mandement 011 il condamne lui-même son livre, 2; assemble ses suffragants comme le font, par ordre du roi, tous les métropolitains de France, pour prononcer sur la con- damnation de son livre; répond avec modération à l'évêque de Saint-Omer, k; sa conduite dans son diocèse jusqu'à la mort de Monseigneur le fait aimer et adorer de tous ; ses qualités ; ses vertus ; son TéUmaque : ce que M de Noailles en pense; ses visites pastorales; ses occupations; son hospitalité, VI, 85; ses soins pour parvenir aux premières places; son union avec les jésuites; ses écrits dogmatiques , 86; il vient à bout de se concilier le curé de Saint- Sulpice, directeur de Mme de Maintenon ; il laisse vivre eu paix dans son diocèse les jan« sénistes qu'il Combat avec sa plume, 87; à la mort de Monseigneur son petit trou- peau conçoit de grandes espérances pour son retour; le dévouement des ducs de Chevreuse et de Reauvilliers pour Fé- nelon les retient à la cour et devient le mobile de leur conduite intérieure, 87; noms de quelques autres personnes atta- chées au petit troupeau, 89; la ville de Cambrai devient la seule route de toutes les différentes parties de la Flandre, 91 ; conduite adroite et sage de Fénelon envers tous ceux qui viennent le visiter, 299; le roi ni Mme de Maintenon ne ténioiunent rien de ce concours , 92 : ambition de M. de Cambrai; son esprit porté à la domination ; pourquoi il craint M. de Saint-Simon , vu , i23 ; sa mort; digression intéressante sur cet homme célèbie, 273 et s^uiv.

FENELON, frère de l'archevêque de Cau/hrai et exempt des gardes du corps, est cassé par cela seul qu'il est frère de l'archevêque. T 351.

FEU

204

FIT

FÉRTOL , est envoyé ambassarfeur à Coiist;iniii)oi>le, II, 3i3: il se brouille avec le grand vizir; à quel sujet, IV, 251; un aga vient en France de la part de la Porte pour se plaindre de la hauteur de Fériol, 25t.

FERRANT, capitaine au régiment du roi, se bat en duel avec Girardin, capi- taine au régiment des gardes; il perd son emploi, VIII, 316.

FEUKARI (le cardinal), meurt àRome; sa vertu et son savoir , VIII, kki.

FERKEIRO, ambassadeur de Savoie, persuade aux autres ;imbassadeurs invi- tés à aller au camp de Complègne de pré- tendre le pour ; débats à ce sujet; le roi tient ferme et les anibassadfurs ne vont point au camp , 1 , 387 ; le roi en témoi- gne son dépit; ce que c'est que le pour, 387.

FEIITÊ fLa), voy. La Ferlé.

FERVAQUES (M. dej, gouverneur du Maine et du Perche, meurt en revenant de Bourbon ; son gouvernement est donné à son frère aîné, M. de BuUion , I, Sis.

FERVAQUES, fils de Bullion, épouse la fille de la marquise de Bellefonds, IV, 108 ; il quitte le service, le rni l'en punit par la bourse, V, 379; obtient le gouver- nement du Perche et du Maine, VIII, 242.

FEUDATAIRES (Grands), premiers seigneurs qui eurent d'autres feudataires sous eux, VU, 169; les simples feudatai- res jugeaient avoc leurs pareils les con- testations entre leurs vassaux; les grands feudataires assemblés avec le roi ju- geaient les causes les plus considéra- bles, 170 (voy. Pairs de France); ces mêmes grands feudataires formaient aussi les assemblées purement civiles, 173.

FEUII.LADE (La), voy. La Feuillade.

FEUIM.ÉE (La) . voy. La Fewllée.

FEUQUIÉRES, lieutenant général , ne peut obtenir d'aller servir en Italie; pourquoi ; ses talents pour la guerre; sa malice ; preuves qu'il en donne dans plusieurs occasions; ses Mémoires; il passe le reste de sa vie pauvre, obscur et abhorré. H, 348; sa mort; ses qua- lités, ses défauts, sa famille, V, 384.

FEliQUIEI'.ES (Mlle de), fille unique de la daire d'honneur de Mme la prin- cesse de Conii, est njariée à Boisiranc qui se fait appeler Soyecourt; richesse de celui-ci, XI, 238 ; pauvreté de Mlle de Feuquières ; ce mariage est malheu- reux; Soyecourt meurt en Italie au grand soulagemeiu de sa femme et de ses enfants, 238, 239.

FEUX d'artifices donnés à Madrid à l'occasion du mariage du prince des As-

turies;leur description; les nôtres ne sont rien en comparaison, XII, 309; 311.

FEVERSHAM (le comte de), passe pour avoir épiiusé la veuve de Charles II; sa fortune depuis ce mariage ; il défdit le duc de Montmouih et reçoit l'ordre de la Jarretière ; sa mort, III, 256.

FIDÉICOMMIS, précaution nouvelle prise (lar le parlement de Paris contre les fidéicommis, VII, 316.

FIEFMAUCON, obtient la lieutenance générale du Roussillon, par la protection des Noailles, VI, 402.

FIEFS, ce qu'étaient les fiefs au com- mencement de la monarchie, VII, 168 et suiv.; pourquoi en les mit ensuite dans le commerce: ce qui les fit passer aux femmes, sans égard pour la loi salique, 171 ; les rois, en augmentant d'autorité, parviennent à abolir le service des fiefs en réduisant la milice à l'état de levées , de solde et de distribution par compa- gnies, 173.

FIENNES , lieutenant général des trou- pes de France, cummandant l'aile gau- che de l'armée d'Espagne dans un com- bat où l'armée de Portugal est défaite, IV, 386; sa mort, VIII, 387.

FIES(^Ui') (le comte de), sa dispute avec M le Duc sur un point d'histoiie, le prince lui jette une assiette à la tète et le chasse de sa table et du logis , II, 319; leur racconimodement, 320; généa- logie du comte de Fiesque, IV, 25 1; son caractère ; son esprit ; ses jolis vers ; sa chanson sur Becharaeil ; comtnent les Génois lui payent 100 000 écus, 252; sa mort; sa sœur, abbesse de Notre-Dame de Snissons , 252.

FIESQUE (la comtesse de), meurt dans une extrême vieillesse; deux traits qui la caractérisent, II, 37; son mari; son père, 37.

FIEUBET , conseiller d'Ëiat; son es- prit; ses belles manières ; son aventure avec Courtin, III, 35 ; il meurt aux Ca- maldules de Gros-Bois; causes de sa retraiie dans ce lieu, 36.

FIGUEUROA de Cordoue (le marquis de) , fils de la sœur aînée du duc de Me- dina-Celi, succède aux titres et aux biens de son oncle, V, 402.

FILIPUCCI , savant jurisconsulte, promu au cardinalat, refuse le chapeau, III, 113.

FIMARCON, colonel de dragons, se bat avec avantage contre les ennemis prêts à surprendre Crémone, II, 344.

FITZGERALD, maréchal de camp, est tué au combat d'Audenardo, IV, nb.

FITZJAMKS (le duc de), fils aîné du duc et de la duchesse de Berwick, épouse la fille aînée du duc de Duras, XI, 278;

FLE

205

FLO

il meurt peu d'aunées apiès, 278; Xll, !

u. !

FLAMARENS De), épouse une fille de | M. de Beaiivau, frère de l'evèque de | Nantes, IX, 2'il. i

FLÉCHIKR. évê(iue de Mmes. meurt fort vieux et fort regretté de son diocèse, V, 160.

FLEURY (l'abbé) , autrefois sous-pré- cepteur des tils de Monseigneur , est nommé confesseur du roi, IX, 32; son éloge; son Histoire ecclésiastique \ il consent avec peine à ce choix, 106 et suiv. ; meurt à 83 ans ; sou caractère, Xlll, kk.

FI,EURY I l'abbé), fils du receveur des décimes du diocèse de lodève; plaît par sa bonne mine au cardinal Bonzi ; est fait chanoine de l'église de Montpellier , puis aumônier du roi; son caractère souple et insinuant,!, ka; il se fait des protecteurs puissants; M. l'archevêque de Paris demande pour lui l'évèche de Fréjus et l'obtient du roi avec beaucoup de peine, 1112; Fleury rend de grands honneurs au duc de Savoie, et trouve mauvais que M. de Torcy ne l'ait pa-; caché au roi; cultive toujours depuis M. le duc de Savoie, IV, 37 ; son aveugle conBance pour ce prince lorsqu'il est de- venu premier ministre, 38; comment il est tour à tour trompé par M. de Savoie, par l'Angleterre, par l'empereur, par M. de Lorraine, par la Hollande ; preu- ves historiques, 38 et suiv. ; il aspire à être précepteur du jeune Dauphin , r'-»'' le crédit de Mme de Dangeau et de Mme de Lévi, Vil, 279; quitte Tévèché de Fré- jus et accepte l'abbaye de Tournus ; dans son mandenient d'adieu, il s'élève contre le P. yuesnel et sa doctrine, 280; voue une haine implacable aux jansénistes-, 280; il dit pontiflcalement la messe de- vant le roi le jour de la Toussaint , sans en avoir demandé la permission ni fait la moindre civilité, selon le droit et la coutume, au cardinal de Rohan , IX, 21 ; entre dans le carrosse du roi en qualité de précepteur ; les Sdus-gnu- verneurs y entrent avec lui, 220; avec quelle autorité absolue il gouverne pen- dant son long ministère; sa vie avant d'arriver au timon des affaires, X, 277 et suiv.; sa retraite à Issy; comment il est rappelé par le roi, 278 ; son desinté- ressement personnel et sa simplicité fioussés "t l'excès ; sa facilité à .^e aisser séduire par les louanges et les protestations, 280; comment il est gou- verné par les ministres anglais en croyant les gouverner lui-même, 280 et suiv.; curieuse déclaration de Vitte- ment sur l'abbé Fleury, XI, i2't; son éloignement pour le régentât pour l'abbé

Dubois; iHïit tous ses efforts pour in- spirer au roi la haine qu'il a pour ce dernier; mais il est plus réseivé à l'é- gard de M. le nue d'Orléans, 222; ne songe qu'à s'attacher le roi de plus en plus et y réussit; sa conduite à l'égard du maréchal de Villeroy et à l'égard du régent,XlI, set suiv.; il refuse l'arche- vêché de Reims que lui offre le roi et que le régent le presse d'accepier, k ; résiste également aux instances de M. rie Saint- Simon à ce sujet, 6; accepte avec peine l'abbaye de Saint-Êtienne de Caen, 7; son ingratitude envers la famille de Castries, 7 ; il refuse de favoriser la nomination de l'abbé de Castries à l'ar- chevêché de Reim* , 8 ; il disparaît après le renvoi du maréchal de Villeroy, ^02; il est ramené à Versailles; com- ment il est reçu par le réuent, 35 1 ; com- ment il se jusiitie du reproche d'ingra- titude dont le maréchal de Villeroy l'accuse, 405; il cherche à éteindre dans l'esprit du roi les funestes idées que son ijouverneur lui avait inspirées, 406 ; com- ment il reçoit le conseil que lui donne M. de Saint-Simon de prendre ses me- sures pour remplir la place de premier ministre à la mort prochaine de M. le duc d'Orléans; leur entreùen sur ce sujet, 63 et suiv. ; averti de la mort de ce prince, il conseille au roi de déclarer M. le Duc premier ministre et de lui en faire prêter le serment; ce qui est exé- cuté, 87.

FLORENSAC (Mme de), meurt à 35 ans, la plus belle femme de France; sa fa- mille; son caractère, Ifl, 181 ; fut exilée pour Monseigneur dont l'anniur com- mençait à faire du bruit; sa fille, belle comme elle, devient duchesse d'Aiguil- lon, 181.

FLOTTE, aide de camp de confiance du duc d'Orléans, est envoyé en Esnagne par ce prince pour en faire revenir ses équipages et porter des protestations; son caractère; il arrive à Madrid; y cherche en vain Renaut, secrétaire du duc, V, 5; il va à l'armée; au bout de trois semaines il prend congé du maré- chal Bedons ; en obtient une escorte et un commissaire des vivres; leurs in- quiétudes pendant le chemin, 6; ils sont arrêtés par deux trros escadrons; leurs paquets sont saisis; note sur son arrestation et sur celle de Renaut, 452 ; Flotte est envoyé, sous escorte, au marquis d'Aguilar, 6; ent mis en li- berté, VII, 305 ; reçoit ordre de M. le duc d'Orléans d'aller remercier à Madrid la roi et la reine; revient en France et ob- tient du duc une pension, 305.

FLOTTE D'ESPAGNE, équipée par Philippe V et Albéroni; inquiétudes et

FOR

206

FOU

agitation que cause dans les cours de l'Kurope la destination de cette fluite, IX, 30'i et suiv.; Philippe publie un ina- iiileste d.ins lequel il annonce l'inten- tion de tourner ses armes contre U Sardaigne, 305; intérêts et conduite des différentes cours, 306 et suiv.; la Hotte arrive devant t.agliari; le marquis de Lede qui la comuiande fait sorumer le vice-roi pour l'empereur, 311.

FOIX ( De ) , tils de la comtesse de Fleix, devient duc et pair, I, kk; est nommé par le roi otage de la paix con- clue avec le duc de Savoie, 216; meurt à 73 ans .• en lui s'éieint sa maison : son extérieur; ses manières douces et agréa- bles; la duchesse de Foix fut de même humeur que lui; généalogie des comtes de Foix, Vil, 29; ils n'ontjaiiiais prétendu au titre de piince, quoique avec plus de droits que d'autres , 30 ; M. de Foix est généralement regrette, 30.

FOIX ( la duchesse de ), meurt regrettée de tout le monde; ses grâces et .sh gen- tillesse quoique bossue, son caractère, V, 160.

FOIX (Mlle de), tante paternelle du duc de Foix, meurt dans ses terres d'où elle n'avait jamais voulu sortir et elle avait vécu en grande dame, 111, 287.

FOI.AKD (le chevalier), consent à pas- ser au service d'Espagne , mais veut faire des conditions, X, 316.

FONTAINE La), voy. La Fontaine.

FONTAINEBLEAU. !»lemuire dos dé- penses qu'y a faites Louis XIV jus- qu'en 16iiO, VIII, ^68.

FONTAINE-MARTEL (le comte de), est nommé premier écuyer de la du- chesse de Chartres, I, 16; sa famille; à quoi il dut cette charge de premier écu jer, 19 ; il meurt rongé de goutte, 111, 293.

FONTAINE-MAUTELCMme de\ femme du premier écuyer de Mnie la duchesse d'Orléans, travaille à iap;iri>cher M. de Saint-Simon de M. le duc d'Orléans, et y réussit; caractère de cette dame, II, 37i et suiv.

FONTANIEU, garde-meuble de la cou- ronne, a ordre du régent par M. de Saint- Simon de tout préparer pour un lit de jusiiue aux Tuileries; détails sur la visite qu'il reçoit à ce sujet, X, 306 et

SUIV.

FONTENF.I.I.E, est chargé de la com- uosiliiiii ^\u manifeste <|ui diât i.récéder la declaïaiiun de guerre à l'Espagiie, XI, 7"!.

FONIPEKT fis, accompagne M. le duc d'Orléans en Espagne; plaisante anec- dote à son sujet, IV, 95 ; sou caractère; par quoi il plaît au prime, 96.

FOUlilN, signale à la luer par plu-

sieurs prises de vaisseaux anglais et hollandais, IV, 36; est choisi pour com- mander l'escadre destinée pour l'Ecosse, nu ; seconde puissamment Middleton qui est d'avis de retourner en France, lo't; obtient mie pension de looo écus et une gratification de lOOOO francs; 106; il empêche avec le chevalier de Laiigeron 14 bataillons ennemis de por- ter du secours à Leftingue, 2io.

FOKCADEL (Mile), favorite de Mme la duchesse de Berry, est mariée par cette princesse à M. de Mouchy, VI, 355. Voy. Mouchy,

FOKCE (La), voy. La Force.

FORÊT (La), voy. La Forêt.

FORCJATZ (le comte de), un des chefs des mécontents de Hongrie, entre en Moravie à la tête de 30 000 hommes; délait 4000 Danois et 6000 hommes des pays héréditaires ; défait encore le gé- néral Heister et répand la consiernation dans Vienne, III, b5; assiège Heimann- siadl, IV, 178.

FORNAO, prétendu duc sicilien, est amené en France par M. de La Keuillade; est accusé d'avoir empoisonné sa femme; sert de gouverneur au tils de M. rie La Feuillade; passe ensuite chez M. de La Rochefoucauld; ses talents pour le des- sin; ses connaissances en architecture; il va à Marly ; le roi le consulte; est chassé de chez M. de La Rochefoucauld comme délateur; est pensionné par le roi , V, 191 ; rapporte au roi un propos tenu par M. l'évèque de Metz contre les dépenses laites pour la chapelle du châ- teau, 192

FORTIN DE LA HOGGETTE, archevê- que lie Sens, refuse l'ordre du Saint- Esprit que le roi veut lui donner; son motif, 11,206; lettre du roi, 207, : ré- ponse du prélat, 207 ; propos de M. de Marsan au roi sur ce refus, 207 ; est fait conseiller d'État d'Eglise, III, 57; sa mort; son éloge, VIII. 318.

FOUTS Des), voy. Des Forts.

FOUCAULT, conseiller d'Etat, obtient du roi la permission dedonner à .>ion lils l'intendance de Caen ; son goût pour les médailles, III, 291 ; extraits de son jour- nal inédit, X, 438; sa rnort, XI, 381; son caractère ; sou amitié avec le P. La Chaise, 381.

FOUILLOUX (Bénigne de Meaux du), voy. Alluye.

FOUQUET, surintendant. Récit officiel de son ai restaiion rédigé par ordre de Colbert, VIU, kkl ; causes de .«a disgrâce, son urocès, IX, kii. Voy. lielie-lle.

FOUQUET (Mme), veuve du surinten- dant, meurt dans une grande retraite et dans une grande piole, IX, 36; sa ia- uiilie. 36

FRÉ

207

Fin

FOUQUET, évêque d'Agde , lorl riche en bénéfices ; meurt en exil, à Agde, après avoir souvent change de lieu, II, 351.

FOURBIN (le chevalier de,, maréchal des logis de la cavalerie, est tué au com- bat de'Cassano, III, 195.

FOUUCY (Mme de), femme du prévôt des marchands et tille du chancelier Boucherai, sert Mme la Duuphine debout derrière elle au diner que le roi fait à l'hôtel de ville, IV, 55.

FOUKILLE, ancien capitaine aux gar- des et aveugle, meurt l'on esiimé; son caractère ; sa pension est donnée à sa veuve, XI, 271.

FRANCIPANI (le comte de), beau-frère du comte de Serin et un des principaux chefs de la révolte hongroise, est en- fermé à Vienne avec lui; dans l'espoir d'avoir sa grâce et d'obtenir les charges de son iieau-fière, il n'oublie rien pour le penire, VI, 362.

FRÉDÉRIC m , électeur de Brande- bourg, après s'être rendu nécessaire à l'empereur, se déclare roi de Prusse et s'établit à Kœnigsberg, II, ikk; se fait adjuger provisionnellement la princi- pauté de Neuchàlel, IV, 24, 25 ; sa mort; il servit puissamment l'empereur en toute occasion; il mourut avant d'être reconnu roi de Prusse par la France et l'Espagne, VI, 376.

FRÉliÉKIC I", roi de Prusse, aussitôt après la mort de l'électeur palatin , se rendàClèves; ce voyage inquiète éga- lement les États généraux et la cour de Vienne, VIH, 409 ; sa légèreié, son incon- stance, sa timidité; il attire grand nom- bre d'ouvriers fiançais dans le Brande- bourg, IX, 14 et suiv. ; pourquoi il devient le plus mortel ennemi du roi d'Angleterre; il tâche d'affaiblir l'union nouvellement resserrée entre lui et le régentde France, ii4. 115; sollicite le lé- gentd'eiigaiierproiiiptemeri tune négocia- tion puur la paix entre eux et la buède, 251 ; l'avertit de se défier du roi d'An- gleterre; l'ait savoir au czar qu'ils ne doivent compter ni l'un ni l'autre sjr l'empereur, 251; lui fait communiquer l'avis qu'il a reçu des dispositions de l'empereur concernant les troupes mos- covites dans le Mecklembourg, et ses soupçons des desseins secrets du roi d'Angleterre de joindie à ses troupes celles de Danemark, 252 ; ses intentions sont également su.spectes à Vienne et à Londres; pourquoi, 294; il presse vive- ment le régent d'agir pour la paix du nord, 294; à quelle condition il veut trai- ter avec la Suède, 294 ; sollicite les offices du roi d'Angleterre aunrès de cette puis- sance, 315; .-^a réconciliation ave^- ce

prince; il lui proteste qu'il ne se dépar- tira point de gcm union avec les puis- sances du 1101 d pour forcer la Suède à une paix raisonnable, pourvu qu'on ne veuille pas tiaiter sans lui; maigre ses protestations il ne perd point de vue sa paix particulière avec la Suède, 323, 324; quelle réponse il reçoit à cet égard du général Poniaiowski, 324; il entre dans le projet du czar dont il se défie, 354; offre à l'envoyé Gojilï 100 000 ecuspour aplanir les difficultés des négociations, 354: irrité de son infidélité, il ne songe plus qu'àse lier itilimement avecle czar; il exhorte le régent à penser sérieuse- ii.ent a former un parti dans l'empire capable de borner l'autorité de l'tmpe- reur, 355; mouvements qu'il se donne; son caractère; sa situation difficile, 377; il tremble devant l'empereur, et oéclame et propose tout Contre lui, en parlant à la France, 378; combien il est sensible aux attentions du czar, X, lOO; il essaye d'engager le régent à prendre avec lui des mesures sur les affaires de Pologne, 1 00; ses défiances des ministres anglais et hanovriens, 101 ; son envoyé à Paris Peniretient des bonnes dispositions lui paraissent pour lui ceux qui sont à la tète des affaires, io2.

FRÉDÉRIC, prince royal de Danemark, voyage en France incognito ; s'arrête longtemps à Montpellier ; y devient amoureux d'une daine que Broglio, com- mandant en Langueooc, aimait aussi; Broglio lui manque de respect et est suspendu de son commandement; dc- maniJe pardon au prince qui obtient son retabliîsement, IV , 279 ; comment le prince Frédéric est reçu pcir le loi et par Monseii;neur, et traité par Monsieur et II idame, 280; devenu de Danemark, il epoute sa maîtresse, la duchesse de ."■leswig, dix-huit jours après la mort de la reine sa femme, XI, 385.

Fl'iESELIERE ;La), lieutenant général, meui t à 80 ans, servant encore avec toute la vigilance d'un jeune homme et une capacité très-distinguée^ II, 360.

FRSSELIERE (La j, fils du précédent, est mis à la Dastille; pourquoi; le niaré- chai de Boutflers obtient du roi qu'il aille servir sous lui à Lille, IV, 2i4.

KRESNEL, épouse la fille de l.e Blanc, membre du conseil de i-neire, IX, 221.

FRE 1 TE (La), voy. LaFrelte.

FRET lEVII. LE, dépêché au roi parle coniie de La Mothe, lui apprend la reddi- tion de Bruges, IV, 272.

FRIAS (don J' seph-Fernandez de Ve- lasco, duc de), connétable de Casiille, vient en France en ambas.-ade extraor- dinaire pour remercier le roi de l'accep- tation du testament de Charles II; parait

FUR

208

GAL

avec une grande splendeur; reçoit du roi un présent considérable, II, I57; est nomme capitaine d'une des deux coni- psgnies espagnoles des gar.les du corps, 111, 29; s'ab^tie^t de suivre le roi à l'armée; pourquoi, S9 ; est nomnié majordome-riajor, 202; remet la croix de Saint Jacques avec une commanderie de 20000 livres de renie et demande la Toison qu'Aguilar a quittée, 214; sa mort, VI. 373.

FRIAS Velasro , dernier des conné- tables de CastiUe, grand d'Espagne; his- torique sur sa maison, XII, 1 15.

FKIGILMANE (le comte de, père du raarqui.s d'Aguilar. esi nommé membre du confeil du cabinet, V, 23; est fait chef du conseil des Indes, Vil, 305,

FRISE 1 le comte del, est fait piisonniei- à la bataille de Spire et renvoyé à Landau, dont ^on père était gouverneur, pour lui apprendre la vérité sur cette bataille, III, 24.

FRONSAC (le duc de), fils du duc de Richelieu, reste neutre dans l'affaire de d'Antin, V,396; épouse la fille de feu M. deKoailles; sa gentillesse; il devient la coqueluche de la cour, k02; est ren- fermé à 11 Bastille ttois mois après son mariage, 403; son père paye ses dettes et le fait sortir de prison, VI, 304; il a|)- porte au roi la nouvelle de la caoitula- tion du chàttau et des forts de Fribourt;; reçoit 12000 livres et un logement a Marly, VII, 12. Vov. Richelieu (duc dei.

FRONTENAC (le comte dei, gouver- neur général à Québec, gagne la con- fiance des sauvages; sa famille; sa femme; il est envoyé deux fois à Québec et y meurt, II, 5.

FRONTENAC (Mme de), meurt fort vieille à l'Arsenal; son amitié avec Mlle d'Oulrelaise; on les appelait toutes deux le.i divijies: pourquoi, III, 374; ori- gine de Mme de Frontenac; son mari; elle laisse le peu de bien qu'elle a à Beringhen, premier écuyer, 375.

FUENSALIDA Velasco (le comte), grand d'Kspagne; sa famille, XII, 163.

FURSTEMBERG (le prince de\ meurt en Allemagne, gouverneur de l'électoral de .Saxe, Vill, 446.

FURSTEMBERG (la princesse de\ sa mort; de qui elle était tille; sa beauté; son caractère aimable; sa naïveté plai- sante, VI, 166; sa liaison avec la du- chesse de Foix; anecdote; comment elle avait obtenu le tabouret, 166.

FURSTEMBERG (le cardinal de), évê- que de Strasbourg; son portrait physique; sa capacité; sa famille, sa détresse au milieu d'immenses revenus, II, 80 ; son attachement pour la comtesse de Fiir- Blemberg ; il est gouverné par elle, 81;

est gagné par Mme de Soubise et par le roi pour assurer à l'abbé de Soubise la coaiijutorerie de Strasbourg, 82; marie une fille de son neveu avec le prince d'Iseijgbien, 85; sa mort, III, 157.

CABARET, chef d'escadre, a une cuisse emportée au combat de Malaga et meurt peu de jours après, III, i02.

GaCE, prend Huy qui est repris par les ennemis, III, 191 ; obtient pour son troi- sième fils le régiment ne cavalerie qu'avait son second fils tué â Lille, 375; est nomnié lieutenant général pour com- mander l'expédition d'Ecosse; reçoit des lettres patentes d'ambassadeur extraor- dinaire auprès du roi d'Angleterre Jacques III, IV, 102; est déclaré maré- chal de France à Duiikerque; prend le nom de Matignon, 105. Voy. Matignon le maréchalj.

GAGE, fils du maréchal Matignon, se marie à la fille du maréchal de Chàteau- renaud; sur la démission de son père il obtient le gouvernement de la Rochelle et pays d'Aunis, V, 158; se bat en duel avec le duc de Richelieu, VIII, 340 ; ils sont décrétés d'ajournement personnel par le parlement et envoyés à la Bastille par le réL'enl; suite de cette affaire, 340.

GACE (Mme), passe sa vie fort renler- 'iiée chez elle; sa vertu; sa laideur; ses deux fils; sa mort, III, 288.

GaEI'ANO, lieutenant général, enlève à Falcete i200 hommes de pied, 400 che- vaux et 1000 raiquelels, IV, i69.

GAILLARD (le P. \ jésuite, fait à Notre- Dame l'oraison funèbre deHarlay, arche- vêque de Paris, I, 180; prêche contre la doctrine des qniétistes; est soupçonné dans sa société de n'en porter que l'habit, 266.

GALLAS, ambassadeur de l'empereur à Rome, se plaint au pape des préparatifs du roi d'Espagne contre l'Italie ; ses menaces, IX, 302; il demande que le pape se justifie par des déclarations pu- iiliques, 312; nouvelles menaces au pape concernant une correspondance de Cel- lamare avec Ragotzi et la Porte, X, 191.

GALLOWAY ( milord ), voy. Ruvigny (M. de).

GALLOWAY ( le comte de i , fils de M. de Ruvigny, s'attache au service du prince d'Orange ; se montre ingrat en- vers le roi de France ; ses biens sont confisqués, I, 255; commande les Anglais qui sont dans l'armée portugaise; rejette .sur le comte de Saint-Jean , général de cette armée, la perte qu'elle éprouve

GAS

209

GEO

de la part de l'armée espagnole , V ,

29.

GAMACHES . est nommé par le roi pour être auprès de Mgr le duc de Bour- gogne ; son ignorance, li , 42; il est nomme pour accompagner à l'armée Mgr le duc de Bourgogne, 367 ; après la campagne de Klanaie, il se retire chez lui pour éviter les questions im- portunes; reproche souvent aux ducs de Bourgogne et de Berry leurs enfan- tillages, IV, 268; traits de saillies qu'il leur adresse; ils ne sont pas mal reçus, mais ne servent à rien; 268.

GAMACHES (Mme de) meurt à plus de 80 ans; son esprit; son amabilité ; son intimité avec Mme de Lor.gueville et la princesse de Conti-Martinozzi, III, 134.

GAMACHES (l'abbé de), est nommé auditeur de rote; son savoir; son am- bition, VII, 35 ; il vise au cardinalat ; traveise les agents secrets de Tabbé Dubois ; est rappelé ; refuse d'obéir et soutient qu'il ne peut être révoqué , XI , 279 ; refuse l'arclievèché d'Em- brun et déclare qu'il ne veut quitter Home ni la rote, 280 ; ce que c'est que la rote , 280 ; l'abbé de Gamaches se brouille avec le caidinal de Puliguac , chargé des affaires du roi à Ruine, 28 1 ; samoiimetfin à tous ses grands projets, 282.

GANDIE Llaiiçol d'nBorgia (duc de), grand d'Espagne; historique sur sa maison; son caractère, XII, 115 et suiv. GANGE ( Mme de ) est aimée du car- dinal Bonzi, archevêque de Narbonne ; cet amour est mile à son mari ; elle est accusée de s'enrichir des dépredaiions du cardinal, II, 465; est exilée par une lettre de ctiChet, 466.

GARDE du roi d'Espagne en 1722; sa Composition ; noms des capitaines, XII, 190.

GAIINACHE (Mlle de La) , voy. Rohan (Mlle de).

GAI'iSAULT, intendant des haras du roi à Saint-Léger , meurt d'une mort tragique, II, il.

GAKIJS, auteur d'un élixir, est mandé chez la duchesse de Berry mourante; fait prendre de son élixir à la malade qui se trouve un peu soulagée ; sa co- lère contre le médecin (iliirac, qui, par un purgatf, a détruit l'effet du remède et mis la princesse à l'extrémité , XI , 140, 228.

GASSION , petit-neveu du maréchal de Gassion, épouse une fille d'Armenon- ville, IV, 108; défait , auprès de Uuuai, 12 bataillons et lO escadrons des enne- mis, VI, 101 ; il meurt gouverneur de Mézières k 73 ans; ses services; son ca- Saint-Simon xiu

racière ardent et ambitieux ; son neveu, VII, 14 ; sa généalogie, i4.

GAUTHIKK ( l'abbe ) , un des négo- ciateurs de la paix d'Utrecht , meurt dans le château neuf de Saint-Germain avec des pensions et une bonne abbaye, XI, 291; sa modestie; sa simplicité, 292.

GAVAUD.\N , aide de camp du comte de La Mothe, apporte au roi la nouvelle de la capitulation de Gand; le roi ne veut pas le voir, IV, 276.

GE^M.lS, maréchal de camp, est nommé diiecteur général des troupes en Catalogne ,1, 139 ; est envoyé par M. de iNoailles directement au roi, pour lui faire sentir la nécessité de faire le siège de Barcelone; gagné par le ministre Barbezieux , il traliii M. de Noailles en disant au roi le contraire de ce qu'il est chargé de lui expliquer, i4o.

GENTILHOMME de ia c/iambre ( pre- mier ', les princes n'en avaient point ; tous en ont un maintenant; depuis quand cette nouveauté, XI, 159.

GEORGES, électeur de Hanovre, appelé à la couronne d'Angleterre , l'ait son en- trée à Londres; change tout le ministère de la reine Anne; en prend uu tout opposé, VII, 139; il propose aux Hollan- dais de fortifier et de rendre plus nom- breuse la garantie de la succession au trône de la Grande-Bietagiie dans la ligne protestante, et de s'expliquer sur l'alliance défensive à faire entre l'empe- reur, l'Angleterre et les Etats généraux; réponse de ceux-ci, VIII, 376 ; ses États d'Allemagne l'occupent bien autrement que l'Angleterre ; c'est p' urquoi il veut plaire à l'empereur, 377 ; il envoie 20 vaisseaux presser la reddition de Wis- mar, 377 ; déclare qu'il est disposé à former de nouvelles alliances avec le roi d'Espagne, et à renouveler toutes les allianues préce lentes, 378; il projette de rendre le parlement sepiennal, 379; et de faire un voyai^e à Hanovre, 402 ; fait passer au parlement le bill qui le rend septennal, 404; entretient les alarmes de sa nation contre la France , 4o5 ; son aversion pour le prince de Galles, son fils, 412 ; son inquirtude sur les desseins du rui de Prusse; sn départ est relardé par la disgrâce du duc n'Argyle que le prince de Galles soutient , 4i3 et suiv.; il consent ii rendre Gibraltar à l'Es- pagne; moyen qu'il propose pour faire savoir au roi d'Espagne, à l'insu de la reine et de son ministre, ses in- tentions à cet égard, IX, i et suiv.; son voyage en Allemagne, 12 , 13; si^s précautions contre le pi étendant, 56; il refuse de donner une de ses filles au prince de Piémont, par ménagement

14

GEO

~ 210

GES

pour l'empereur. 57;il revient à Londres sans s'arrêter en Hollande; raisons qui le déterminent à faire son traité avec la France, io2; comment ce traité est jugé en Angleterre ; divisions qui régnent dans ce pays. 102; premiers soins du roi en arrivant à Londres, 1 13; son inquié- tude sur le voyage du czar à Paris; il déclare au parlement qu'il réforme lOOOO hommes, 25i ; ses embarras au dedans et au deliors,260; il veut engager l'empe- reur dans l'alliance; ses raisons pour le ménager en opposition avec les senti- ments des Anglais, 293; ses ministres travaillent à faireentrer l'empereur dans l'alliance et désirent y voir entrer aussi le roi d'Espagne, 293", discussion an sujet des subsides que l'Angleterre reste de- voir pour la dernière gueire, 29"!; dissen- sions à la cour, 2911 ; inquiétude du roi sur l'entreprise de la flotte d'Espagne, 300; il se met en élat d'employer ses vaisseaux suivant les mouvements de ceux de l'Espagne ; peu d'affection des Anglais pour lui, 309; sa conduite envers l'empereur et le régent; sur quii elle est motivée, 314; il travaille à préparer de loin la cour d'Espagne à concourir au traité quil se propose de faire entre l'empereur ei cette couronne; presse le régent de s'unii étroitement avec l'em- pereur, 316; pourquoi lui et ses ministres allemands haïssent le roi de Piussc et ses ministres Ilglaen et Kniphausen , 3 16; pourquoi il se croit intéressé à pa- cifier l'empereur et l'Espagne, en pro- curant des avantages au premier, 325 ; sa haine pour son fils, 3'i5,3'i6; ses ministres lui font sentir la nécessité de s'attather les principales puissances de l'Europe , pour s'assurer contre de nouvelles en- treprises du prétendant, 3i5; il prouiet d'appuyer fortement à Vienne les de- mandes raisonnables du resent, 374; ses ministres hanovriens trouvent mau- vais que le régeni se montre si opiniâtre à vouloir la renonciation absolue de l'empereur à la monarcliie d'Espagne , 390 ; inquiétudes du roi sur les négocia- tions du czar avec la Suède , et sur ses préparatifs par terre et par mer, X, 53 ; comment il est enfin rassuré par ce prince, 54; mesuie qu'il emploie pour soumettre le prince de Galles; il fait dé- cider par 'e parlement qu'on payera à l'emijfieur 130 ooo livres sterling, pour des subsides de la dernière guerre, 62 ; il appuie ainsi que ses ministres les ponses de l'empereur aux demandes du roi d'Espagne, 75; s'oppose au mariage d'une archiduchesse avec le prince de Piémont, 117; sa joie du consentement que donne l'empereur au traité de Lon- dres, 119; il fait presser plus que ja-

mais le roi d'Es!)agne d'y souscrire, 119, refuse de laisser à ce prince la posses- sion de laSardaigne, i4o; essaye d'entre- tenir un reste de bonne intelligence avec lui, 169; lanais que ses ministres se plaignent d'Albéroni et font avertir les marchands anglais à Cadix et dans les autres ports d'ispagne de se tenir sur leurs gardes, i69; sa partialité et celle de ses ministres pour l'empereur; il envoie des ordres précis au colonel Stanhope d'assuier Albéroni qu'il a soutenu les intérêts de l'Espagne comme les siens propres, 176 ; motif qu'allèguent ses mi- nistres pour justifier l'armement de l'es- cadre prête à mettre à la v ile, 177; pourquoi le roi Georges témoigne un dé-ir ardent d'éviter toute ru plu re avec l'Espagne, 220; il lui déclare la guerre, XI , 74 ; fait la paix avec la Suède, 153; comment et pourquoi il se raccom- mode avec son fils, le prince de Galles, 293; lait prier le régent de ne lui envoyer aucun ambfipsadeur pour le complimen- ter à ce sujet, 294.

GEORGES ( le prince), de Danemark, mari de la reine Anne d'Angleterre, meurt sans laisser d'enfants; peu de figure qu'il fil toute sa vie, même en Angleterre oti il la passa presque tout entière, IV, 279.

GERVAISE (I). François), carme, est choisi par M. de la Trappe, sur la recom- mandation de M. de Meaux, pour abbé régulier de sa maison ; ses talents; son éloquence. I, 395; il devient jaloux de M. de la Trappc', le met dans sa dépen- dance, le traite avec hauteur et change autant qu'il peut l'ordre qu'il a établi dans sa maison, 396 ; il est surpris dans une mauvaise action , amené devant IM. delà Trappe et forcé de donner sa démission; lettre de reproches que lui écrit le P. La Chaise de la part du roi, 397; il se rend à Fontainebleau, voit le P. La Chaise, plaide lui-même contre sa déniissioii et change eniiorementles dis- positions du P. La Chaise, 399; décou- verte d'une lettre de lui à une religieuse qui dévoile toute sa turpitude, 40l; dé- tails à ce sujet, 40i ; il quitte la l'rapjie il lui est détendu par une lettre de cachet d'en approcher plus pr^^-s de trente lieues et de Paris plus de vingt, 402.

GESVKES (le marquis dej, faisant le connais-eur en tableaux, commet une lourde bêtise qui le couvre de honte, I, 4ii;il épouse Mlle Mascrani prodigieu- sement riche , fille d'un maître des requêtes, IV, 378.

GESVUES (la marquise de), demanda que son mariage soit cassé pour impuis- sance de son mari; détails plaisants sur ce procès; les deux époux sont visités

GIO

2H

GIU

VI,30l,302;elledemandeiin désistement et entre en accommodement, VU, 153 et suiv.; sa mon, IX, 267.

CESViiES :1e duc àe\ est assigné et mis en cause, afin que le premier prési- dei.l Hai lay son parent sou récusé dans le procès du droit de préséance intenté par M. de Luxembourg contre seize d^cs et pairs, I, 20l ; il exclut tous les prési- dents à moriier hors un seul et deux avocats généraux, 202; sa conduite de- loyale et perfide envers M. le duc de Saint-Sinion à l'occasidn de la cérémonie de l'hommage-lige de M. de Lorraine, II, 53 et suiv.; sa dureté pour sa femme et ses enfants, 57; son faste; ses pro- digalités, 57; il apostrophe en pleine compagnie M. le maréchal de Villeroy et lui rappelle que son grand-père était un vendeur de marée et le sien un porle- balle; bruit que fait ette sortie, 57; se remarie à 80 ans à Mlle de La chenelaye pour faire pièce à son fils ; aventure qui lui arrive la première nuit de ses nuces , 'i28 ; sa femme parvient à le raccom- moder avec son fils et ses autres enfants, "129; sa mort, III, 135.

GESVRKS (la duchesse de), meurt sé- parée de son mari ; sa famille ; son por- trait: son caractère; à une collation à 'l'rianon elle fait taire les princesses et leurs favorites qui se moquaient d'elle, 61 les force à lui demander excuse, II, 4l2.

GESVRES (l'abbé de), devient tout à coup archevêque de Bourges; comment; il aspire au caidinalai, se lie avec M. de Torcy, IV, 31 : ses liaisons avec la cour de Rome; ses teniaiives inutiles pour avoir le chapeau par le ojoyen du roi d'Angleterre; il l'obtient par celui de Stdni?las roi de Pologne; détails à ce sujet, ?,l ; mais il ne jouitde cet honneur que bien longtemps après, 32 : il obtient encore le chapeau par le moyen de l'é- lecicur de Saxe remonté sur le trône de Pologne, VU , 382; XI, 191» et suiv.; comment il jouit de cet honneur, i95; il se défait de son archevèihé en faveur de l'abbé de Uoye ; pnurqnoi il le préfère à tout autre, 196 ; il va se plaindre à M. le duc d Orléans de la manière dont le car- dinal Dubois l'a éconduit; réponse qu'il en reçoit, XIII, 53-

GILBERT DE VOISINS, maître des re-

3uêtes du conseil des finances, achète e Chauvelin la charge d'avoc;it général, XI, 36; s'acquiert une grande réputa- tion, 36.

GIOVENAZZO 'leduede\ père de Cel- lamare, ambassadeur aPuris, meurt lort vieux; quel était son grand -père, X, 4i et suiv.

GIOVENAZZO del Giudire rnnd d'Es-

pagne; historique sur sa maison, XII, 116; cause de sa mort, 117. 'Voy. Cel- tamare.

GU'.ARDIN, capitaine au régiment des gardes, se bat en duel avec Ferrmi capi- taine au régimept du roi; est blessé; perd son emploi, VIU, 316.

GIRARDIN, brigadier de cavalerie, et qui avait commandé en Irlande . est blessé dans un engagement près de Landau, I, 125.

GIRAUDAN , lieutenant général , est nommé pour commander en Savoie, III,

j25.

GlPiON (don Gaspard), majordome du roi; il est chargé de recevoir et de faire servir le duc de Saint-Simon ; sa famille; son extérieur; son savoir en fait d'éti- quette, de cérémonie, etc., XII, ipk, 195; sa familiarité avec le roi et la reine ; son caractère, 195.

GIUDICE (le cardinal del\est dépêché en toute hâte à Versailles par la prin- cesse des Ursins, afin d'y prévenir l'ar- rivée et les rapports du marquis de Brancas, VII, 113; il n'arrive cependant que quatre jour.s après lui, 43; est pré- senté au roi ; à quoi se borne sa mis- sion, 113; son caractère; son assiduité auprès du roi; ses vues, k'i; le roi qui le distingue lui accorde un logement à Marly, 50 , il expédie en qualité de grand inquisiteur et date de Marly un décret furieux de l'inquisition d'Espagne contre Mai.aflas et son ouvrage, 136 ; donne part au roi du mariage du roi d'Kspagne avec la princesse de Parme; est aussudi rap- pelé en Espagne, 136; s'en retourne à Paris; son chagrin; il reçoit de la part du roi un diamant de lOOOO écus ; arrivé à Rayonne, il lui est enjoint d'attendre de nouveaux ordres, 137; retourne à Madrid après la disgrâce de la prin- cesse des Ursins, 289; est mis à la tète dfs afi'aires politiques, de justice et de religion ; est fait gouverneur du prince des Astur,ies, 305; est abreuve de dégoûts, VIII, 367; ne parle que de retraite, ioO; reçoit ordre de se retirer d'auprès du prince des Astnries; demande et obtient la permission d'écrire au pape pour se démettre de la charge de grand inquisi- teur: reçoit ordre de s'abstenir de se trouver au conseil, IX, k; publie des horreurs sur la conduite d'Albéroni, 19 et suiv.; écrit à Rome contre lui et contre Abfovrandi. 23; part d'Espagne sans pouvoir prendre congé du roi et de la reine, s'embaïque à Marseille et se ren! à Itonie par la Toscane, 109; il remplit Rome de ses plaintes contre AMovr.indi, Daubenton et Alberoni, 1I8; il arrive dans cette ville, comment il y est vu et traité , 26% et suiv.

GOD

212

GON

il réclame les bons offices du régent contre les persécutions de l'Espagne , 312; se lie avec le cardinal de l.a Tré- moille, 312; son attachement pour la princesse Carbognano ; il est accusé d'avoir découvert au pape les désordies de ses neveux, X, 87 ei suiv.; ses accu- sations contre Acquaviva et Albéroni , 90 et suiv.; vaines espérances qu'il conçoit sur la protection du régent; ses reproches à son neveu Cellamare, 147; mépris qu'il affecte pour la personne et la toute-puissance d'Albéroni, ikl; il blàrne son neveu de la ré|ionse irapru dente qu'il a faite à un lilielle publie par les Allemands, ikS; veut tourner en riai- cule la rupture de la cour de Madrid avec celle de Rome, et l'obéissance des Es- pagnols envers le roi leur maître, 190 ; sur les instances du pape , il ôte les armes d'Espagne de de>siis la porte de son palais; ménage les Allemands, i90, 191; est dépouillé de son titre de protec- teur des affaires de l'empereur à Rome ; donne chez lui une fête magnifique au cardinal d'Althau qui lui succède, XI,

GLOCESTER (le duc de), héritier pré- soniptif du roi Guillaume, meurt à l'âge de 11 ans, II, i05.

GOBEI.INS et la Savonnerie. Mémoire des dépenses faites par Louis XIV dans ces deux manufactures jusqu'en 1690 , VIII, ii77.

GOBERT, brigadier de dragons, re- chasse brusquement dans le bois de Schweitzingen un corps de tniupec com- mandé par le général Schv\artz, I, i66.

GODET DES MARAIS, évêquede Char- tres, directeur unique de Mme de Main- tenon, gagne toute son estime et sa con- fiance par sa piété, par ses mœurs et sa doctrine ; son extérieur simple, 1, i9l; son savoir profond; son esprit; sa dou- ceur, 192; comment il se fait instruire de la doctrine de Mme Guyon qui com- mence à se répandre à. Saint-Cyr: il éclate à temps contre cette doctrine ; ouvre les yeux à Mme de Maintenon, 192; fait chasser Mme Guyon et se raf- fermit dans la confiance et dans l'esprit de Mme de Maintenon, 193; intente un procès à son chapitre contre des droits qui le tenaient sous la dépendance des chanoines; fait évoquer la cause pour être jugée par le roi. H, 98; le roi pro- nonce en sa faveur, 98; l'évêque par sa douceur et sa modération regagne l'ami- tié de son chapitre; partage avec le P. La Chaise la distribution des béné fices; mais ses choix ne sont pas tou- jours bons, 422; sa mort; sa naissance ; ses alliances; son savoir; ses talents; V, G3; comment il devint le directeur i

de Saint-Cyr et de Mme de Mainte- non; son grand crédit, 63; son carac- tèi'e , ses manières simples; ses vertus; Bon assiduité à ses fonctions pastorales; jes ouvrages , 64 ; il demande au roi une abbaye pour pouvoir faire face à ses dépenses et à ses charités , et obtient 20 000 livres de pension ; mauvais choix qu'il ht pour les évêchés et autres di- gnités ecclésiastiques; sa haine contre le jansénisme , 65 ; il se fait nommer un coadjuteur qu'il confirme en mourant, 65.

GODOLPHIN, grand trésorier d'An- gleterre, chef du parti whig, meurt chez le duc de Marlborough,dont la fille était sabru, VI, 34i.

GOELLO (Mlle de), sœur de la mère de M. de Soubise, meurt à 80 ans; son caractère; son origine, 111,375.

GOERTZ, ministre d'État de Suède à la Haye, vient à Paris; il convient avec le baron Spaar qu'il faut proUter de la dispo>ition générale de l'Ecosse en fa- veur du prétendant, XI, 53 ; projet qu'il ourdit avec lui en faveur de ce priuce, 53; il hésite cependant ensuite à s'em- barquer avec les jacobites, 56; sert mal le baron Spaar , 57 ; est arrêté à Arnheim par ordre des États généraux, et le frère de Gyllembourg l'est à la Haye, U5; Gœrtz déclare dans un in- terrogatoire qu'il a dressé un projet ap- prouvé par le roi son maître pour faire au roi d'Angleterre une bonne guerre sans trahisun, 116 ; est remis en liberté par les Etats de Gueldre, 309; il traite avec le roi de Prusse; à quelles condi- tions, 315; entame une négociation à Paris pour le payement des subsides dus à la Suède, 31 5; son infidélité envers le roi de Prusse, 354; accusé de malversa- Lions,il est arrêté , ia^é et décapité , XI, 76.

GOESBRIANT , gendre de Desmarest commandant à Aire, fait de grosses sor- ties sur les ennemis, V, 310; est forcé de capituler ; il rend aussi le fort Saint- François; est fait chevalier de l'ordre, 310; obtient une pension de 20 000 livres, IX, 33; une autre de 12 000 livres, 379; il marie son His à une des tilles du mar- quis de Cliàtillon, VII, i66.

GONDRIN, fils aîné de d'Antin, épouse la sixième fille des Noailles; son père lui donne Bellegarde pour 10 000 livres de rente; Mme de Montespan lOOOOO francs en pierreries; les Noailles lOOOOO écus et 10 ans de nourriture, III, 378; Mme de Gondrin prerd la place de la duchesse de Noailles, sa belle- sœur, 379; mort de Gondrin ; sa veuve tombe malade de douleur, VI, 225; motplaisant de La Val- lière à la maréchale de Noailles qui s'ef- fraye de sa maladie, 226.

GRA

213

GRA

GOUFFIER, est tué à la bataille de Ramillies, III, 276.

GOUllVII.LK, meurt à 85 ans, dans l'hôtel de Condé il avait été maître toute sa vie; sa condition première, II, km ; comment il devient un personnage; son esprit; son grand sens; le roi le traiie avec distinciion ; il épouse secrè- tement une des sœurs de M. de La I!o- cheloucauld; son exlérieui, (i6i ; sa con- duite envers ses domestiques, 461, iti2.

GOUST (Le), archevêque de Narbonne, meurt dans son diocèse ; son portrait physique; ses belles qualités, XI, 132.

(iOYUN (Mme de), est nommée pour accompagner Mlle de Valois à Modèiie, XI, 252 ; son mérite, 254 et suiv.

GOZZADINI «cardinal), légal a latere, marie la princesse de Parme avec le roi d'Espagne et la complimente au nom du pape, VII, 137.

GKAMMONr(le duc de), portraits tra- cés par lui du roi Philippe V, de la reine Louise de Savoie et des principaux sei- gneurs du Conseil de Philippe V, II, oco ; est nimimé, au grand etonnementde tout le monde, ambassadeur en Kspagne, à la place de l'ubbé d'Kstrée> , III , 65 ; quel- ques détails sur le maréchal de Gram- monl son père; portrait physique du (ils ; comment il acquiert la familial iié du roi; ses mœurs; sa bassesse, 66; il veui écrire l'histoire du roi ; brigue les am- bassades; se déshonore par un mariage honteux. 66; prétend laire sa cour au roi et a Jlme de iVlamtenon par ce ma- riage et s'attire au contraire leur indi- gnation , 67 ; son engouement pour la vieille lemme qu'il a épousée; il a dé- fense expresse de voir la princesse des Ursins qu'il doit rencontrer sur sa route, 67 ; sommes qui lui sont accordées , 69 ; il reçoit la permission de voir la princesse des Ursins, mais ne sait pas profiler de cette visite cjîi il n'apporte que de la sécheresse ; arrive en Espagne, 77 ; y est accablé de dégoûts; demande une audience à la reine pour diverses choses importantes. 160 ; comment il en est écoulé, demande son rappel, l'ob lient, est fait chevalier de la Toison, 161 ; avertit le roi et les ministres que Maulevrier va être déclaré grand d'Es- pagne , 176; les piévietit qu'il est de retour de Gibraltar à Madrid, 176; revient à Paris; est médii)Ciemenl reçu à la cour, 182; meurt à près de 80 ans; - tails généalogiques sur sa famille, XII, 46.

GRAMMONT (la duchesse de), revient de lîayoïine par ordre du roi : son déses- poir d'être exclue du rani: et des hon- neurs de son mari, IV, 393 ; dans l'es- pérance d'obtenir ce qu'elle désire, elle

propose a son mari d'aller offiirau roi sa vaisselle d'argent, 393; cache sa belle vaisselle, porte sa vieille à la Monnaie et se la fait bien payer, 396.

GUAMMONT (le ci.mte de), meurt à 80 ans; son mariage avec Mlle Hamilton; son genre d'esprit; son caractère; ses plaisanteries ; ses coups de langue, III, 373 ; sa poltronnerie; sa friponnerie ; sa bassesse; traits de hardiesse de sa fiart ; 374 ; son entretien avec sa femme sur la religion, 374.

GUAMMONT (la comtesse de), jouit auprès du roi d'une grande considéra- tion dont Mme de Maintenon est jalouse; comment elle se conduit avec cette dame, II, 13; le roi la gronde d'avoir été à Port-Royal des Champs, i4; reçoit du roi la petite maison que Félix, pre- mier chirurgien du roi, avait dans le parc de Versailles , 457 ; naissance de cette dame, sa beauté, son esprit, sa hauteur, ses grâces; elle est crainte de Mme de Maintenon et amuse le roi; sa reconnaissance pour Port-Royal elle a été élevée; Mme ne Maintenon essaye inutilement de la faire éloigner à cause de cet aitachement, 457 ; la coiiuesse est renvoyée à Paris pour avoir passé toute une octave dans ce couvent; est ensuite rappelée à Versailles et se raccommode avec le roi, sans aller chez Mme de Maintenon, 458; la petite maison du parc de Versailles devient à la mode ; les princesses y vont; les courtisans choisis s'y rendent en dépit de Mme de Mainte- non. 458: sa mort; généalogie de sa maison Hamilton d'Ecosse, IV, I40; elle lut élevée àPort-Koyal des Charnus; son extérieur; son caractère. l4i; ses der- nières années ; ses deux tilles, l4l.

GRAMMONT (le comte de), comman- dant en Franche-Comté, meurt à Besan- çon, X, 45.

GRAMMONT, de Franche-Comté, mes- tre de camp, est tué à la iataille de Castiglione, III, 322.

GRAMMONT (le comte de), second fils du duc de Guiche, est marié à la seconde fille du duc de Biron; le régent donne 8000 livres de pension à la nouvelle épouse, XI, 278.

GRANCEV, lieutenant général, fils et père de deux maréchaux de France, meurt vieux dans l'obscurité et dans la débauche, III, 73.

GRANCEY, frère du lieutenant général Médavy, est fait maréchal de camp après la bataille de Castiglione, III, 322

GRANCEY (Mme de), fille du maréchal de Grancey, meurt àgce; sa beauté; sa coquetterie; elle gouverna longtems le Palais-Royal; sous quel titre, VI, 190.

GRANCEY (l'abbé de), premier aumô-

GRA

214

GRA

nier de M. le duc d'Orléans, est tué à deux pas de lui à la bataille de Turin,

GKAND (M. lel, nom sous lequel on dfesignaitlegrand écuyerdans l'ancienne monarchie, voy. Armagnac (le duc d').

GUAND CHAMBELLAN, ou sommelier du corps en Espagne; quelles sont ses fonctions, II, 180; le sommelier et les gentilshommes de la chambre portent tous une grande clef; description de cette clef, 185.

GKAND-DUG DE TOSCANE (le fils du), prince de grande espérance, meurt à 50 ans ; son épouse; sa mère est moins sensible à celte perte que toute la Tos- cane, VU, 13.

GUAND ÉCUYER en Espagne, ses fonctions, ses privilèges, II, 181.

GUANDPllE (l'abbé de,, frère du feu comte de Granaoré. lieutenant général, meurt fort vieux ; son esprit iiorné; les dames l'avaient appelé Vabbé Quatorze, V, 161.

GRANDPRÉ (l'abbé de), cousin ger- main de Vervins, le fait ass issiner sur le quai de la Tournelle; s'enfuit en pays étranger, est condamné à èire roué vif, ill, 114.

GRANDS D'ESPAGNE,origine de leur di- gnité, 11,251; leur droit de bannière etde chaudière, 252 ; nom de grand ancien- i.enjeiit inconnu dans les Espagnes; ce- lui de rico-homhre passait pour la seule grande distinction; multiplication des riros-hombres ; ils juuissaient tous du privilège de parler couverts au roi, 252 ; ils n'en veulent point user à la ri:.4ueur devant Philippe I" ou le Beau , et ce prince en profite pour diminuer le nom - bre de ceux qui y prétendaient ; comment il y parvient, 253 ; le nom de ricos-hnm- bres disparaît sous Charles- Quint et celui de grand y est substitue par ce prince qui le donne à qui il veut, 255; il fait de nouveaux grands en Espagne et dans les autres pays de sa domina- tion; rang, honneurs et distinctions qu'il attache à cette dignité, 256; com- ment Philippe II crée une seconde classe de grands, 256; Philippe III donne le premier des patentes aux grands qu'il fait, 256; pourquoi les grands d'Espa- gne ne veulent oh^erver entre eux aucun rang d'ancienneté, 257; troisième classe; son origine présumée, 257; exeni(jles de I grands de première classe à vie seule- ! ment, 258; et de seigneurs couverts en ! une seule ocoasion sans être grands ; certificat de couverture favorable à l'au- torité du roi et funeste à la dignité de grand, 258 ; le roi peut refuser au fils d'un grand le droit de couveriuie et par conséquent la dignité do grand; excm- ;

pie du hls du duc de Medma-Sidonia, grand écuyer, 259; comment la gran- desse peut être amovible par la volonté du roi, 259; comment elle est devenue révocable par l'exemple du célèbre Vas- concellos, 260; tiibut imposé à la gran- ■desse; annate et médiannate, 261; le défaut de payer ce droit suspend le rang; autie droit à chaque mutation de grand; le nom et la dignité de grand inconnus avant Charles-Ouint, 261; in- différence pour les grands des titres de duc, marquis et comte ; quelle en est la catise, 263; le titrede prince encore plus indifférent, 26i; succession à la gran- desse; majorasques, 26'i; confusion de noms et ti'armes en Espagne; quelle est la cause, 265 ; les bâtards deviennen'^ grands et héritent comme les enfants légitimes, 266 ; ils sont admis dans l'or- dre de Malte, 267; résume sur la gran- desse, 267 et suiv.; les Maures et les Juifs convertis et tenus au baptême par des grands reçoivent leur nom et leurs armes, et avec le temps peuvent leur être substitués lorsque leur maison vient à s'éteindre, 269; les grands n'ohl au- cune marque de dignité sur leurs car- rosses ni à leurs armes, 270; leur dais, 270; ils n'ont point ce qu'on appelle en France les honneurs du Louvre; ils en ont cependant une image, 271 ; distinc- tions pour quelques personnes au-dessus des grands, 27 1; les grands ne se dé- mettent Moint de leur dignité comme les ducs en F[ai;ce; quelques grands étran- gers reconnus successeurs de la gran- Qesse; exemples, 272; cérémonie de la couverture des grands, principe du rang et des honneurs dont ils jouissent; des- cription de cette cérémonie, 273; plan de la couverture d'un grand d'Espagne chez le roi, 277 ; la même cérémonie chea la reine, 277 et suiv. ; plan de la couver- ture d'un grand d'Espagne chez la reine, 280; autres distinctions des grands; traits et attelages; les femmes des grands assises chez la reine sur un carreau de velours ; leurs belles-tilles aînées sur un de damas ou de satin, 283; séance à la comédie et au bal, 28"* ; les grands, leurs fils aînés et leurs femmes toujours invi- tes aux fêtes publiques oii le loi assiste, 285; assiette et séance des grands lors- que le roi lient chapelle, 286 ; procession de la Chandeleur, 289; cieinoiiie du jour des Cendres, 290; Banqiiillodu ca- pitaine des gardes, qui doit t<iuiours être un grand, 290; leurs places distini;uées aux fêles qui se donnent à la place Siayor, 291 ; cérémonie- à ils sont seuls invités; processionN ils ont l'om- brello, 292; ils precc;ii },i les députés aux séances des certes; le roi traite ungiand

6RÂ

215

GRI

de cousin et son fils aîné de parent ; distinctions pour les grands dans toutes les villes et lieux oîi le roi n'est pas, 292; ils jouissent partout des honneurs civils et militaires; le rang de prince étranger inconnu parmi eux, 293; les princes étrangers ne jouissent en Espa- gne d'aucunedistinction au-dessus d'eux; du moins il y eu a irès-peu d'exemples et ces exemples sont assez médiocres, 293; ils sont traités d'égaux chez les électeurs et les princes régents d'Alle- magne, même chez les ducs de Savoie, 294; nullité des grands dans toutes les affaires civiles et politiques, 295; leur dignité consiste donc uniquement en privilèges purement hoiioritiques ; ils n'ont jamais eu d'habit pariiculier en aucune cérémonie, pas plus que le roi d'Espagne, 296; l'^s divers ordres de chevalerie prévalent sur leur dignité, même sur celle des infants; exception en faveur du prince des Asturies, hls de Philippe V, et mort roi d'Espagne, 297 ; les grands, malgré leur dignité, n'en recherchent pas Uioins les emplois et même d'assez médiocres, 297; la gran- desse s'achète quelquefois, 298 ; résumé sur les usages de cette dignité, 298 et suiv.; un grand peut réunir plusieurs grandesses sans acquérir plus de di- gnité, 30».; différence entière entre les pairs et les ducs de France ei les grands d'Espagne, quant à leurs droits civils et politiques, 302 et suiv.; quant à l'inhé- rence et à la stabilité de la dignité, 302; quant aux tributs imposés, 303; quant à la vénalité, 303; pourquoi la dignité de grand d'Espagne brille plus au dehors que celle des ducs de France, 304 ; pour- quoi elle s'est mieux maintenue au dedans, 305 et suiv.; deux autres avan- tages que les grands d'Espagne ont con- servés et que les ducs de France ont perdus, 306; autres avantages des grands, 306;distinciionsdeleursfenHiies ou filles aînées s'ils n'ont noinl de fils; cet avantage, le seul effectif des grands au-dessus des dui s, ne change rien au fond de leur dignité; il est an reste de l'ancienne muliipliuation des ricos- hombres, 307; désavaniages effectifs et réels des grands que n'ont piiint les ducs; en quoi ils consistent, 307 et suiv.; désavantage jusque dans le droit de se couvrir devant le roi; d'oii vient celui qu'ont en France certaines personnes de ;-e couvrir devant le roi, 3iO et suiv. ; abus de la grandesse accordée à des Français, 3J2 et suiv.; portraits des princinaux seigneurs du conseil de Phi- lippe V, traces par le duc de Gram- mont, 487; liste dr's grands d'Espagne au moment de l'ambassade de M. de

Saint-Simon, XII, 108 et suiv. etiîo; charges ou état qui donnent la gran- desse, 172; giandesse sius Henri II, 175 ; sous Henri III, Jean H et Henri IV, 475 et suiv.; sous les rois catholiques, 177 et SUIV.; sous Cliarles-Quint, 178; sous Philippe II et Philippe III, 179; sous Philippe IV, 180 et suiv.; sous Charles II, 182 et suiv.; sous Philippe V, 183 et suiv.; liste des grands suivant leur ancienneté, i86 ; les grands ne prennent jamais dans leurs titres la qualité de grands d'Espagne; pourquoi; 226.

GRANGE (La), voy. La Grange.

GKAVELLE, officier aux gardes, se bat en duel avec Breteuil, autre officier aux gardes, et le tue, XI, 398.

GRAVINA (le duc dej, grand d'Espa- gne; quelle était sa maison, XII, 117. Voy. Saint- Michel.

GKEDhH, lieutenant général forestier, meurt aux eaux de Courbonne, VIII, 4i8.

GUEF.'^IN (milord), protestant, mais fidèle au parti du roi Jacques, donne une preuve lemarquable de sa fidélité ; il s'embarque à Dunkerque pour être de l'expédition d'Ecosse, IV, i03; est fait prisonnier et conduit à Londres; est condamné à mort; son exécution est suspendue, il meurt en Angleterre de sa moi t naïuielle, 105; V, 379.

GRIGNAN (le chevalier de), tourmenté par M. le comte de Grignan et sa femme, épouse Mlle d'Oraison ; son caractère, m, 160.

GKIGNAN (le comte de), obtient un brevet de retenue de 200 000 livres sur sa lieutenance générale de Provence, III, 1 60 ; meurt à 83 ans ; son extérieur ; son caractère; ses deux filles, VII, 272.

GRIGNAN (la comtesse de), fille de Mme de Sévignô, vieille et précieuse, meurt à Marseille, peu regrettée de son mari, de sa famille et des Provençaux, III, 182.

GRIGNAN, fils unique du comte de Grignan, est marié à la fille d'un fermier général fort riche; mol impertinent de Mme de Grignan sa mère, à l'occasion de ce mariage, III, 121 ; Grignan se distingue à la bataille d'HochsLedt et meurt à Thionville de la petite véri'le; sa veuve passe le reste de sa vie dans sa maison, sans voir personne, 122.

GRIGNAN, évéque de Carcassonne, et frère du feu comte de Grignan, gendre de Jlnie de Sévigné, meurt à 78 ans, Xll, 377.

GRILLO. noble Génois, est envoyé de la part de la reine d'Espagne pour re- mercier le roi de France du présent que le duc de Saint-Aignan lui a rapporté, VII, 157,271.

GUA

216

GUE

GRIMALDO , principal secrétaire d'Al- béroni pour les allaires; comment il ar- rive à cette place, IX, 109; après la chuie d'Albéiuni, il devient secrétaire du roi, XI, Sis; sa naissance; son extérieur; Sun esprit; sa douceur, 248; attachement du roi pour lui, 2^9; il se fait aimer et considérer; sa fai- blesse de vouloir être homme de qua- lité, 2!à9 ; comment il reçoit M. de Saint- Simon , ambassadeur extraoïdinairc , XII. kS] son portrait, 51; antres dé- tails sur sa fortune, 210 ei suiv.; com- ment il se trouve chargé des autres dé- partements des secrétaires d'Étal, 211; ses manières douces et polies, 2ii; il est d'abord chancf lier de l'ordre de la Toi- son d'or; en devient ensuite chevalier, 2i2; caractère de sa femme et de son frère l'abbe Grimaldo , 2i 3 ; api es la chu- te de Riperda il reprend ses fonctions auprès du roi, 213 ; pressé par sa femme il vise à la grandesse, 2111; il prend le pani de supprimer les lettres du duc d'Orléans et du caidinal Dub is qui de- mandent la izrandesse pour M. de Saint- Simon, et de lui procurer cette dignité sans ces lettres, 251.

GRIMANl (le CHrdinal) , chargé des affaires de l'empereur à Rome, s'y mon- tre le plus furieux pariisan de l'Autriche; son audace, sa scélératesse, II, 362; il veut en vain s'opposer à la nomination d'un légat o latere à Naples, 362 ; sa mort, vtssg

GRISENUIRE, maître des requêtes, fait devant le roi un rapport très-nerveux contre uni' demande faite par les jésuites, VII, 328 ; il devient avocat général, 334.

GUALTERIO, vice-légat d'Avignon, est choisi par le roi pour nonie du pape auprès de lui ; raison de ce choix. II, 66 ; sa liaison avec M. de MaiUy, archevê- que d'Arles, III, 198; son caractère; son esprit; sa probité; il recherche l'amitié du duc de Saint Simon, i98; se lie inti- mement avec lui, 49; est promu lardinal. 238; est nommé abbé de Saint-Remi de Reims; arbore les armes de France, sur la porte de son palais à Rome, V, 34i ; fait un voyage en France, VI, 423; ac- cueil distingué que lui fait le roi; va voir le roi Jacques en Lorraine ; retourne en Italie, 424; nouveaux détails sur sa liai- son avec M. de MaiUy , XI, 201 ; ecrii au duc de Saint-Simon, pendant le con- grès de Cambrai, pour régler les entrées et la suite des ambassadeurs dont le luxe croissant était ruineux pour eux et pour leurs maîtres, 349.

GUASTALLA (le duc de\ qui aurait succéderai! duc de .Manioue, si l'empe- reur ne s'était emparé de se.s Etats, meurt en 1714, VU, 58.

GUËMËNE (branche de), quand la sei- gneurie de Guéméné fut érigée en prin- cipauté, mais sans distinction pour la terre, !, 364.

CUÉMÉNÉ (Louis, prince de), est le confident des galanteries de sa femme, de Mme de Chevreuse et de leur belle- mère, I, 365 ; il meurt duc de Mont- bazon en 1667, 375.

GUEMËNE (Mme de', plaît infiniment à la reine mère; comment et par qui elle en obtient le tabouret partout, I, 367; ce tabouret et celui de .Mme de Senecey, dame d'honneur, sont sup- primés, à la demande des princes, 367, sont rendus longtemns après, 368; Mnie de Guéméne meurt duchesse de Moiitbazon à Tàge de 81 ans, 375.

GUÉMÉNÉ (le tils aîné du prince de), épouse la troisième fille du prince de Ruban, avec de grandes substitutions ; les fiançailles et le mariage se font à l'abbuye de Juuarre; pourquoi, X, 46.

GUEMÉNÉ (le prince de), fils du duc de Mniitliazon, mort fou, se fait recevoir au parlement comme duc de Montbaznn, sans en prendre le nom, II, 19; l'oisi- veté, l'ennui le font passer à Londres oii il vit dans l'avarice et l'obscurité, III, 338; pourquoi il forme le piojeide faire quitter le nom et les armes de Rohan aux enfants du duc de Rohan ; comment il s'y prend, 339; il est soutenu par Mme de S'iubise, 342 ; l'affaire est évo- quée au conseil du roi; éclat que font dans le public les mémoires des par- ties, 34;; il perd son procès, 346.

GUEMENÉ (l'abbé de), est nommé à l'archevêché de Reims par le crédit réuni de M. de Fréjus et du cardinal Du- bois, XII, 9; il prétend à être coi:i- mandeur du Saint-Esprit, quoique n'en ayant pas l'âge, 380 ; il n'en veut plus quand il a passé l'âge; pnurquoi, 380.

GUEKCHOIS (Le, rapporteur dans le procès de M. de Saint-Simon avec le duc deBrissac, est fait conseiller d'État par le crédit du premier, III, 226 ; étant in- tendant de Besançon il découvie par un perruquier une conspiration tendant à livrer la Franche Comte aux Impé- riaux, V, 4i ; comment il la fait échciuer, 42; il commence des procédures juri- diques; plusieurs coupables sont cou- damnés, 44.

GUERCHOIS fLe), frère du précédent, capitaine aux gardes, obtient le régiment de la Vieille-Manne, est fait maréchal de camp, puis lieutenant général ; par sa hardiesse et la justesse de son coup d'œil il fait gagner la bataille de Parme, I, 226; y reçoit une blessure dont il meurt quelque temps après , 226 ; re- pousse trois l'ois les ennemis à labatailie

GUI

217

GUY

de Turin, 31% ; y est fait prisonnier par la lâcheté d'un brigadier, 3i6 ; envoie au lils de Chamillart disgracié sa charge du régiment de la Vieille-Marine, sans aucune stipulation, IV, kn ; il obtient le gouvernement du Uoussillon, XI, i75.

GUERKAidoii Domingo), confesseur de la reine d'Espagne; son peu démé- rite, il devient abbé de Saint-Udephonse et évèque inpaTtibus, XII, 205.

GUERPiA ( don Michel ) , conseiller d'Etat o'Espagne; sa capacité; son mé- rite; son emploi àMilaa ; son caractère; XII, 209; son extérieur; singulière in- commodiié à laquelle il est sujet, 210; ce qu'il pense du gouvernement d'Es- pagne et de la politique du cardinal Du- bois, 210.

GUESCLIN (Mme du), chanoinesse, sur le point d'être assassinée par un laquais, a le courage de lui arracher son épée et la charité de lui dire de se sauver, IX, ois.

GUET fl'abbé du") ou Dughet, s'éprend pour Mlle Uose, célèbre béate, II, 16I ; la conduit à la Trappe, i62; ses con- naissances; son éloquente simplicité; sa complaisance, sa vénération pour Mlle Rose, 162; son InHitution d'un priiice , éloge de cet ouvrage, 163.

GLETEM, violon de l'électeur de Ba- vière, devenu colonel dans les troupes de Hollaide, fait le pari d'enlever quel- qu'un de marque entre Paris et Ver>ail- les; comment il s'y prend pour exécuter son projet; il enlève Beringhen premier écuyer du loi.lll, 397 et suiv.; devient ensuite son prisonnier, 398 ; est amené à Paris ; est présenté au roi; comment il est traité par Beringhen et renvoyé à Reims, 399.

GUICHE (le duc de), beau-frère du vice-amiral d'Estrées; obtient une con- fiscation de 20 000 livres de renies sur les biens des Hollandais en Poitou, II, 4i9: par le crédit de sa femme et celui deMmedeMciintenon,il obtient du roi la charge de colonel du régiment des gar- des qui est ôtée au maréchal de Bouf- flers, m, 126; a la tète du régiment des gardes il se défend durant quatre heu- res à la bataille de Ramillies, 275; ob- tient la survivance des gouvernements de la basse N'irroandie, Bearn , Bigorre, Bayonne et Saint-Jtan Pied-de-Port, V , 280; est nommé (irésident du conseil de guerre; son ignorance; son caractère souple, VIII, 221 ; comment il est admis au conseil de régence , sans l'avoir de- mandé; détails plaisants à ce sujet, XI, 211 et suiv.

GUICHE (la duchesse del, travaille au- près de Mme de Maintenon et réussit à faire obtenir à son mari la charge de

colonel du régiment des gardes qui est

ôtée au maréchal de Bcufflers ; esprit et caractère d celte dame ; par quoi elle plaît à Mme de Maintenon; sa dévotion s'accommode avec laplus haute ambition, III, 125 et suiv.

GUILLAUME, roi d'Angleterre, entre- prend de pourvoir à la vaste succession de la monarchie esp;ignole; ses vues politiques, II, 86; son plan; il le fait accepter par le roi de France, 87 ; or- donne à l'ambassadeur d'Espagne de sortir d'Angleterre; pourquoi, 88; en- gage les Hollandais à reconnaître le roi d'Espagne; le reconnaît aussi lui-même, 209 ; il apprend en Hollande la nou- velle de la mort du roi Jacques II. et la reconnaissance faite par Louis XIV du prince de Galles pour roi d'Angleterre; envoie aussitôt l'ordre de faire partir sur-le-champ l'envoyé français Poussin; signe bientôt après le traité de la grande alliance contre la France et l'Espagne, 3i8 ; son état d'épuisement; il con- sulte Fagon, sous le nom d'un curé; ses derniers moments; sa tranquillité; sa présence d'esprit, 357; sa mort, 358; il est très-regi etté de l'Angleterre et des Provinces-Unies; le traite de la grande alliance n'en subsiste pas moins ; le prince de C'inti, M. d'Isenghien et plu- sieurs seigrieurs français se présentent comme créanciers ou héritiers de sa succession, 358.

GUILLAUME-JOSEPH, électeur pala- tin, meurt à Uusseldorf, sans enfants ; sa famille , son frère Charles - Philippe , gouverneur du Tsrol, lui succède, VIII, 399.

GUISCARû, maréchal de camp, est nommé gouverneur de Namur et de son comté, I, 10; comment il gagne le cœur et la confiance de tout son gouverne- ment, 10; signe avec le maréchal de Eoufflers la capitulation de Namur, 172; puis celle du château; comment il en S'>rt, 173; est dépêché au roi; est dé- claré chevalier de l'ordre, 174; après la bataille de Ramillies, il partage la dis- grâce du maréchal de Villeroy ; se retire dans sa terre en Picardie ,111, 304; ses esuérances après la mort du roi ne se réalisent point ; il meurt de mélancolie à l'âge de 7i ans, xi, 343 et suiv.

GUISE l'ia duchesse de), voy. Alen- çon iMlle d').

GULDENSTEIN (le comte de) est tué au combat ne Cassano, III, 195.

GUYET, maîire des requêtes, est nom- mé par Chamillart intendant des finan- ces; son ignorance ; sa présomption, III, 83,

GUYON (Mme;, voit l'ahbé de Fe- nelon et se lie avec lui, I, 177 ; elle est

HAC

248

HAK

produite par l'abbé chez les ducs de Eeauvilliers et de Chevreuse et enfin chez Mme de Mainienon à laquelle elle plaît extrêmement, 178 ; se fortiie un pe- tit troupeau de brebis distinguées qu'elle dirige avec beaucoup de mystère ; nonjs des personnes qui le composent; leur douleur pmfonde en apprenant la nomi- nation de l'abbé de Fenelon à l'arche- vêché de Canibrai, 178 ; Mme Gu.yon en- tre à Saint-Cyr par le crédit de Fénelon ; s'y fait des disciples, 192; comment et pourquoi elle estchassée tout à coup; se cache dans Paris elle cherche à dog- matiser, 193 ; est découverte et conduite à Vincennes, 193 ; est mise auparavant dans les mains de l'évèque de Meaux pour qu'il s'instruise à fond de sa doc- trine, 261 ; il ne peut la persuader de changer de sentiment ; lasse entin d'être prisonnière, elle signe une réiractalion et se procure ainsi la liberté ; reprend ses assemblées secrètes; estenlermée, 261; de Vincennes est tianstéréc à lu liasiiUe, 352; elle est interroi^ée et se déiend avec beaucoup d'esprit et de ré- serve, 1*30; est remise en liberté par le crédit du cardinal de Noailles et obtient la permission de se retirer en Touraine, 11, fiiig; meurt à lilois fort re- tiiée, XV, 70.

GYLLEMBOURG, ambassadeur de Suède en Angleterre, propose d'exciter des troubles aans ce pays, afin d'empê- cher le traité de ligue entre la France et l'Angleterre; il mande au baron de Gœriz , ministre d'F.tat de Suède à la Haye, que les picobiies demandent 10 000 hommes, et qu'il croit que l'argent ne leur manquera pas, IX, 53; il presse Gcertz et Spaar do tourner le roi de Suède à l'entreprise ; motifs qu'il leur l'ait valoir, 56; il suit avec chaleur les projets qu'il a formés; néi^ocie en même temps deux affaires, io3 et suiv.;ilesi arrêté à Londres; ses papiers sont en- levés, 113.

H

HACQUAIS (Le\ ancien avocat général à la cour des aides, frère aîné du che- valier de Monlgiviault ; sa réputation de savoir ei de probité, IV, 139 ; son genre d'esprit, smi caractère; son amitié con- stante avec le chancelier Pomchartrain ; considération dont il jouit l'hez lui ; sa piété dans ses dernièi es années, i39; il meurt h &k ans ; sa capacité profonde, sa facilité surprenante à |)arler et à éci ire; sa conversation, XIII, 20; ses vers ga- lants- sa sobriété, 20,

HALLUYN (la duchesse d'), sa que- relle avec la duchesse de Rohan aux fiançailles et au mariage de Gaston, frère de Louis XIII; explication à ce sujet, I, 363 et suiv.

HAMILTON (les deux frères), accom- pagnent le roi Jacques IIl dans son en- treprise sur l'Ecosse ; leurs qualités, IV,

101.

HAMILTON (le duc d'), est nommé am- bassadeur en Fran"e,VI,336; sa famille; il est tué en duel, 336.

HAMILTON (Richard), son esprit ; ses grâces ; .son extérieur ; il meurt pauvre chez sa nièce , abbesse de Poussé, IX, 330.

HAMMER (le chevalier) , mari de la veuve du duc de Grafton, vient à Ver- sailles où il est reçu avec des distinc- tions surprenantes; particularités sur ce personnage, VI, 342.

HAlNOVRE (le duc de), devient jaloux du comte de Kœnigsmarck, le fait arrê- ter et jeter dans un four chaud ; il ren - voie sa femme et fait rompre son ma- riage, I, 151 ; prend le commandement lie l'armée imjiériale, IV, 34; essaye fl'embaiTasser Villars dans son retour et de lui faire rendre gorge, 35 ; mécon- tent du prince Eugène, il veut quitter l'armée et retourner chez lui; pourquoi, 160. Vov. Georges.

HANOVRF, ( la duchesse de), rompt avccMme laprincessedeCondé, sa sœur, à cause du mariage du duc du Maine ; son faste à Paris : sa querelle avec la,maison de Boui'ilon, I, 23; ses plaintes inutiles; elle se retire en Allemagne a\ec ses deux lilles, 24 ; marie sa seconde tille avec le roi des Romains, et l'aînée avec le duc de Modène, auparavant cardinal, 11, 8 ; revient en France longtemps après; est iogée au Luxembourg; reçoit la visite du roi; la lui re;.d; se donne de grands airs, mais voit peu de monde distingué, XI, 341 et suiv.

HARCOURT (le cumte d") , est fait grand écuyer au préjudice du duc Claude de Saint Simon ; est appelé en duel par lui, I, 43; veut protiter de l'enibarras de la cour et du désordre de l'Etat pour st rendre maître de l'Alsace et de Brisai h; obtient le gouvernement d'Anjou, 46.

HARCOURT (le prince d' I , obtient après dix- sept ans d'absence la f.ermis- siun d'être présenté au roi; sa vie d'a- venturier; ses escroqueries, ses dé- bauches, 11,413; il ne peut obtenir d'al- ler à Marly et se retire en Lorraine, 4i4; meurt à Montjeu chez sa belle-ûlle, XI, 81.

HARCOURT (îa princesse d'), prétend le pas sur la duchesse de Rnlian et le prend de force; détails à ce sujet, I

HAR

219

KAR

418; est obligée par le roi à lui faire des excuses; coinment elle s'en acquiite, (i23 ; essaye inulilemenC d'obtenir pour son mari la grâce d'aller à Marly; son portrait; ses vices, 11, 4i4; incoiumodité à laquelle elle est sujette en sortant de table; son avidité; sa mauvaise fui au jeu ; sa dévotion, 4i'i ; tour que lui joue la maréchale de Villeroy, 415: espiègle- ries que lui font Mgr le duc et Mme la duchesse de Bouri;ogne^ 4i5 ; est malme- née par M. le Grand; boude, demande pardon d'avoir beudé, 4i6;est laissée sur le pont Neuf par ses gens qu'elle ne paye point ; est battue par une femme •^e chambre, 4i6; est crainte et ménagée, à îause de la faveur dont elle jouit au- près de Mme de Maintenon , kn ; elle marie son lils à une demoiselle de Montjeu; portrait decette demoiselle; ce qu'étaitson père, III, i7oet suiv.; brouil- lerie du duc de Lonaine avec la prin- cesse d'Harcourt à l'occasion de ce ma- riage; lettre de la belle-tille qui trans- porte de fureur la belle-mère et la rend la risée de la cour, i7i ; le fils et la belle- fille secouent le joug de la belle-mère, k; la princesse meuit presque subite- ment à Clerraonl, Vil, 31 4.

HAKCOURT (le marquis d'), est nom- mé chef de l'expédiiiun tentée en An- gleterre pour le rétablissement du roi Jai'ques 11; comment cette entreprise échuue , I, 196; conduite du marquis daus son ambassade en Espagne, II, 88; il s'éloigne de Madrid; reçoit la permission de revenir, S3; sur un ordre du roi. il part pour Bayonne avec le projet de prendre les places de la fron- tière; son ambition de devenir duc guide toute sa conduite, 125; il annonce le pre-nier au ministie Barbezieux les dispositions du testarneni de Chailes II , 127; sa surprise, 133; comment il sait profiter du temps et de la protection de Mme de Maintenon, 133 ; est déclaré duc héréditaire et nommé ambassadeur en Espagne, 1 37 ; retourne à Madrid oii il est reçu avec joie; prend place a la junte à la gauche de la reine, 145; vient au-de- vant du roiàBayonne, 157; l'accompagne à Madrid, 158 ; se lie intimement avec le cardinal P0[ tccarrero, 167 ; tombe ma- lade, 192; approuve la conduite de Lou- ville dansl'alfaire du duc de Monteléon, et dépêche un courrier en France qui rapporte le service imuoriant rendu par Louville, 195,196; revient en France et entretient longtemps le roi et Mme de Maintenon, 321 ; sa position à Versail- les; efforts de Mme de Maintenon pour le pousser an ministère, 328 et suiv.; sa position à Madrid, 328; eraluutas il se trouve au sujet uu voyage du roi d'Es-

pagne en Italie, 329 ; son caractère; des manières; son esprit, 329; son égoïsme, sa proliiié équivoque; quoique peu in- struit des affaires d'Espagne, il persuade au roi tout ce qu'il veut, 330 ; est admis dans un conseil ofa l'on doit délibérer sur le voyage du roi d'Espagne en Italie, 331 ; y soutient l'avis contraire, 332; dissuade le roi de faire des niarécLaux de France , pourquoi : réponse que lui fait M. d'Huxelles à qui il se vante d'en avoir détourné le roi , 332 ; événement fortuit qui empêche cette nomir.aiion, 333 ; ses efforts pour entrer au conseil, 334; il s'en ferme lui-même la porte par sa maladresse, 334; lui et Mme de Main- tenon essayent inutilement de faire naî- tre de nouveaux prétextes d'entretien avec le roi, 334; refuse le commande- ment de l'armée d'Italie, 347 ; et l'ordre ae la Toison qu'il fait passer à son frère, 361; est fait maréchal de France, 430; son adresse à se concilier l'estime et les vœux publics par des dehors de sim- plicité, 442; sa hauteur, son avarice, 443; dans la ciainle de dégoûter le roi , il quitte le tabac, 443; est nommé capitaine des gardes, 447; il se lie étroitement, quoique de Paris a Madrid, avec la prin- cesse des Ursins ; dans quel but, III, 6 ; perd Louville dans l'esprit de iVIme de Maintenon, 8; excite autant qu'il peut cette dame à soutenir Orry dans une oc- casion oti il va de tout pour lui et pour la princesse des Ursins, 62; moyen qu'il imagine avec Mme de Maintenon pour que Mme des Ursins reste en France et qu'elle n'aille pas en Italie, 68; est nommé chevalier de l'ordre, i40; com- ment de concert avec Mme de Maintenon il travaille à disposer l'esprit du roi pour permettre à la princesse des Ursins de venir à Paris se justifier, 149; il cher- che à s'unir avec les Pontchartrain père et iils; essaye inutilement d'employer M. de Saint-Simon pour opérer cette reunion ; y réussit par la voie du grand écuyer, 150 et suiv.; en faisant cette union il exige et obtient que la princesse des Ursins y soit comprise, 150; fait visite à cette dame, lors de son arrivée à Versailles, 153 ; prend auprès du roi la défense de du Charmel, 224 ; son re- froidissenient avec Mme de Maintenon; il vient à Fontainebleau et tâche de lais- ser croire qu'il y acte mandé; ne peut voir le roi en particulier, IV, 202; à laide de Mme d'Htudicourt et de Mme deDangeau il commence à se rapprocher de Mme de Maintenon, 203; ne pouvant vendre sa charge de lieutenant général de Normandie, il obàent 200 000 livre, de retenue sur cette charge, 281 ; pro- jet de Mme de Maintenon de le faire

HAR

220

HÀR

entrer au conseil, 320; comment ce pro- jet devait s'exécuter, 32i ; pourquoi il manque, 322 et suiv.; M. d'Harcuurt erl nommé pour aller commander sur le Rhin, sous les ordres de Mgr le duc de Bourgogne, 325 ; obtient 80 000 livres comutant pour ses équipages, 326; su conduiie modeste en cette occasion; il travaille avec Mgr le duc de Bourgogne ; par quel moyen il cherche à plaire à la duchesse, 387; déclame contre Chamil- ]art chez Mme de Maintenon; lui pro- pose le médecin Fagon pour le remplacer au ministère, 389; il part pour l'armée du Khin, après avoir entretenu long- temps Monseigneui' et s'être assuré des subsistances et de l'argent pour ses troupes, 392; passe le Rhin à Altenheim, V, ; le repasse à Strasbourg, à l'arri- Tée du duc d'Hanovre, ki ; averti par un courrier de Franche-Comté qu'il existe une conspiration tendant à livrer cette province aux Impériaux et, voyant les dispositions menaçantes des ennemis, il envoie dans la haute Alsace huit esca- drons et huit batiiillons au comte du Bourg avec ordre de cunibdttie, fort ou faible, sitôt qu'il pourra joindre les en- Demis , 42; lui détache encore deux régiments de dragons avec le même or- dre , kZ; comment il est fait pair de France, 54; projette de se faire rece- voir avant Villars, 150 ; il en recuit la défense du roi, 150; est reçu duc et pair au parlement; va lommander l'ar- mée de Flandre, 309; il obtient du roi une déclaration qui donne une préfé- rence à tous ses issus mâles exclusive de tous issus par femelle, à la succession de son duche-pairie, VI, 29; sa décla- ration franche et sage sur les bâtards, 29; il se rend aux raisons de M. de Saint-Simon sur un pri'jet de déclara- tion que celui-ci lui présente concernant les transmissions de la dignité ne dur et pair, 30; il se console plus aisément que personne de la mort de Monsei- gneur; pouiquoi, 79; réunit chez lui plusieurs dncs pour les consulter sur les propositions que lui a faites M. du Maine concernant l'affaire du bonnet, VII, 2(u (voy. Parlement); étonnement et embarras des ducs, 24i ; leur réponse à M du Maine, 2112; M. d'Harcourt est nommé du conseil de régence, VIII, 230; après avoir voulu vendre sa charge de capitaine des gardes au comte de Roucy, puis au duc de I, orges, il obtient du ré- gent qu'elle soit donnée à son fils, 237; Une attaque d'apoplexie lui ôte l'usage de la parole pour toujours , 398 ; il meurt à 55 ans; triste état il était réduit, XI, 22; ^on caractère, 32. UAKCOUKT (la marquise d'i, tille du

duc de Villeroy, nouvellement mariée, meurt à Paris sans enfants, VIII, 397, 398; son mari se remarie a une fille de M. de Barbezieux, IX, 221.

HAI'iLAY, archevêque de Paris ; pour- quoi il déplaît à Mme de Maintenon, I, 179 ; son savoir, son éloquence, sa con- duite habile comme évêque ; sa capacité dans les affaires ; ses mœurs galantes; ses manières de courtisan ; dégoûts qu'il éprouve de la part du clergé; son inti- mité avec la duchesse de Lesdiguières; son délicieux jardin de Conflans, sa mort, 179, 180.

HARLAY, premier président, sa gra- vite cynique; sa fausse modestie; sa fausse probité; son savoir; son autorité sur sa Compagnie, 1, 89; son portrait moral et physique ; par quel endroit il tient au roi et à Mme de Maintenon, 89; pourquoi il se montre favorable au ma- réchal de Luxembourg dans son procès de préséance, 90; il nomme de petits commissaires pour examiner l'affaire chez lui et s'en rendre le maître; veut étrangler le procès et passe sur toutes sortes de formes , 96 ; fait entendre à M. du Maine qu'il n'aura jamais un état Solide s'il n'obtient une dé' laraiion du roi enregistrée au parlement, qui le place entre les princes du sang et les ducs et pairs; ses motifs en donnant ce conseil, 107 ; récompense qu'il en re- çoit à la sollicitation de M. du Maine, !08; pressé par M. le duc de Chaulnes, il donne sa parole qu'il assemblera tou- tes les chambres pour juger les pairs opposants, 112; pressé ensuite par M. de Luxembourg, il retire sa promesse; se- conde visite de M. de Chaulnes qui lui leproclie son manque de foi, I12; bruit que font les pairs opposants contre lui, 1 13 ; il s'abaisse à des soumissions en- vers M. le duc de Rohan, et obtient de lui qn'ii se désistera du procès que ce duc allait intenter à son fils l'avocat gé- néral, 113; fournit lui-même aux pairs opposants un moyen de se faire récuser en mettant en cause le duc de Gesvres, son parent, 114; après la mort de M. de Luxembourg, il cherche à se rapprocher aes pairs opposants, iii7 ; ses artifices pour parer la honte d'une récusation; il ne peut cacher la rage qu'il conçoit de ce que le duc de Gesvres mis en cause ne lui a pas donné le moindre signe de vie, 201 ; il révèle au roi qu'il a entre les mains un dépôt de M. Kuvigny, protes- tant retiré en Angleterre, et le roi le lui donne comme bien confisqué; Harlay se l'approprie sans s'inquiéter du bruit que cause ce trait de [leilidie, 255; son dépit extrême de n'être pas nomiiié chan- celier; il s'en plaint au roi, II, 22, est

HÂR

221

HEI

forcé pour sa samé de quitter sa place 23 ; son discours au parlement sur la nécessité d'enregistrer les édits bursaux sans examen fait grand bruit; il en écrit aux ministres et tache de s'en justifier auprès du roi, III, iOO; il va à Versailles oflrir sa démission menant avec lui son fils, dans l'espoir d'obtenir sa place pour lui, 401 ; sort du cabinet du roi plus mécontent de lui -même que de sa démission ; son portrait physique et moral, 401; quelques-uns de ses dits qui le caractérisent , 403 et suiv.; sa manière de vivre avec son lils, 404; avec sa sœur; caractère de son fils. 405; mort du président; anec- îote curieuse, concernant les Jacobins du faubourg Saint- Germain, VI, 308 et suiv.

HARLAY, fils du précédent, conseiller d'Étatetgendre du chancelier, estenvoyé à Maëstnchi; comment il y est reçu par les Hollandais et assez bruialemeut con- gédié, I, 1 48 ; est nommé plénipotentiaire en Hollande; son jugement; son ambi- tion , 242; son extérieur; il devient amoureux de la maîtresse de M. de Pontchartrain , 243; comment il trahit M. de Chaulnes son ami pour plaire à cette datiie ; étrange distraction de sa part; ses inquiétudes, 344; vengeance généreuse de M. de Chaulnes, 244 ; il se brouille à Lille avec M. de Crécy son co- plénipotentiaire; se hâte ensuite de se raccommoder avec lui, 276; tous deux reçoivent à Courtrai le caractère d'am- bassadeurs; pourquoi; ils arrivent au château deRyswick, 277; sa mort, 111,55; IX, 266; déiails curieux sur son carac- tère et sur ses rapports domestiques avec son père, 266; à qui il distribue sa bibliothèque, 267.

HaRLAY, intendant à Pau, et fils de l'ambassLideur plénipotentiaire à la paix deRyswick,obtient 2000 ecus de pension, VII, 271 ; intendant de Meiz, puis d'Al- sace, est nommé conseiller d'État par le crédit du maréchal de Villeroy ; son caractère; XI, 380.

HARLEVIIXE, gouverneur de Pigne- rol, meurt fort vieux; sa parenté; &es services , sa probité, VII, 13.

HAKLEY, orateur de la chambre basse en Angleterre, devient secrétaire d'État, III, 38.

HAKOUIS (D'j, ancien trésorier des états de Bretagne, meurt à la Bastille; pourquoi il y était enfermé; tout le monde s'afflige de soi; malheur; sa piété ; <(on fils et sa belle-fille, II, 46.

HARKACH (le comte d'j, ambassadeur de l'empereur à Madrid, est trompé dune manière piquante par le duc d'xVbrantès, à l'occasion de l'ouverture du testament

de Charles II, II, 126; sa surprise et sa rage, 133.

HALTEFEUILLE (le bailli d'), ambas- sadeur de Malte, fort aimé du roi, meurt très -âgé; ses dispositions dernières pour que son ordre ne soit pas frustré de ses richesses, II, 453.

HAUTEFEUILl.E DE MONTPEROUX (M. de), est lait prisonmier à la bataille d'Hochstedt, III , 90; sa lettre à sa femme, 92.

HaUTEFORT, est fort approuvé même des ennemis de sa retraite, lors du pas- sage de l'Escaut par le duc de Marlbo- rough, IV, 261 ; reprend Saint-GuiUain avec six cents prisonniers de guerre , 263; achète la charge de premier écuyer de M. le duc de Berry, V, 378.

HAUTEFORT (le chevalier d'), frère du précédent et écuyer du comte de Tou- louse et lieutenant général de mer, dé- tourne ce prince de suivre la fortune de M. et Mme du Maine; son caractèie rus- tre, XI, 14; il déclare au comte qu'il n'ira point s'enlouir avec lui à Ram- bouillet, 14.

HAUTEllIVE (M. d'), cornette des chevau-légers de la reine ii.ere, marié à la sœur du maréchal de Villeroy, meurt subitement après avoir mis des gants qu'on dit avoir été empoisonnés, II, 70.

HAVRE (maison d') , généalogie de cette maison, VI, 450.

HAVRE (le duc d'), par le crédit de Mme des Uisins obtient le régiment des gardes wallones, 11, 420; est tué k la bataille de Saragosse; son trère suc- cède à son litre et à sa charge; épouse la duchesse de Lanti ; après la disgiàce de Mme des Ursins, il revient en France et se retire dans ses terres il meurt; sa veuve; ses deux fils, VI, 450 ; VIII, 370.

HWUÈ (le duc d'), fils aîné du précé- dent; grand d'Esnagne, au service de France; historique sur sa maison, XII, 117.

HAVRE (la duchesse d'), est nommée dame du palais de la reine d'Espagne, VII, 157; sa place lui est ôtée par Albé- roni, VIII, 370.

HAVREG, HAVRECH, voy. Havre.

HAYE (La), voy. La Haye.

HÉliEIlT, évèque d'Agen, écrit une lettre forte et savante aux évêqnes de I-ucon et de la Rochelle, V, 416. Voy. Unigenitus.

HEINSIUS, pensionnaire de Hollande, hérite de toute la haine du prince d'O- range et l'orme avec Marlborongd et le prince Eugène un triumvirat qui mène la grande alliance, IX, 107; sa réponse froide aux propositions que lui fait l'ambassadeur d'Espagne concernant un

HER

222

HIS

traité, iX,5'2; il ppv.uade aux Ëlats généraux de faire arrêter le baron de Gœrtz, ministre du roi de Suède et le frère de Gyllembourg, ambassadeur de la même puissanco à Londres, 215; fait à l'ambassadeur d'Espagne des ouver- tures de paix entre l'empereur et l'Es- pagne, 123; il n)eurt de chagrin; son autorité sur la république de Hollande ; ses grandes qualités; pourquoi son cré- dit tombe ; les États généraux séparent après sa mort les deux charges qu'il oc- cupait, XI. 3:^0 et suiv.

HEi.VËTIUS, médecin, est en aversion aux autres médecins et surtout à Fagon ; ses cures; en quoi il excellait; son ca- ractère; il se rend auprès de M. de Beauvilliers , malade è Saint-^ignan .

II. 164; le guérit en sept ou huit jour s. 165; ses ambassades secrètes en Hollan le sont le sujet de mille plaisanteries amè- res oui se répandent partout , IV . S-i-j ; il est envoyé par le ri)i auprès de la reine d'Esp igne, qui est à l'extréiiiité, vil, 27: déclare en arrivant qu'il n'y a qu'un mi- racle qui peut la sauver, 27; sauve les jours de Louis XV par une saignée. XI, 4(0.

HENNIN-LIÈTARD, évêque d'Alais,est nommé archevf'que d'Embrun, XI, 180

HENNIN- LIÉTARn, archevêque de Malines, prétend arriver à la pnurpre en écrivant ou fiisant écrire pour la consti- tution; l'empereur lui fait défendre d'é- crire et de parler sur ce sujet; son caractère, XI, 89.

HENHIOT, décrié par ses mœurs et ses friponneries et choisi par les jésuites pour tuteur ne l'abbé de Lyonne; est chargé de plusieurs commissions extra- ordinaires dans des couvents de filles; est fait évéque de Boulogne et sacré par le cardinal Fleury. Vil, 281.

HEUBAULT, capitaine de vaisseau, est tué aux pieds du comte de Toulouse, au combat di' Malaga, III, 102.

HÉRON (Du), colonel rie dragons, est nommé ambassadeur à Wolfenbiiitel , I, 327 ; son talent pour les négoriations, 327; est tué au combat de Calcinato ,

III, 2fi8.

HERON (Du), envoyé du roi en Polo- gne, en est chassé brusquement, II, "n 9; est tué avec cinquante officiers au com- bat de Minderkingen, 469.

HÊItOUVILLE (D'), colonel, est blessé îi mort à la bataille de Castiglione , m. 323.

HERSENT, est nommé premier valet , de garde-robe du dm; d'Anjou, déclaré roi d'Espagne, II. mo; obiienien Espa- [ gne l'emploi de guardaio)ia, III, lo ; résiste à Albéroni qui veut retrancher ; sur les dépenses de la garde- robe; ob- |

tient du roi qu'elles soient augmentées, VIII, 400; son caractère et celui de sou fils, XII, 200.

HERSENT (le cadet des fils d'), guar- daropa du roi d'Espagne, est arrêté et jeté dans un cachot à Alérida; pourquoi, VIII. 371.

HEl'iVAL (Mme), veuve d'IIcrval, in- tendant des finances, ses qualités, si mort, VI, 328.

HERVAULT (Isoré d'), archevêque de Tours, meurt à Paris; son savoir; ses vertus épiscopales : t-on caractère; sa liaison avec le cardinal de NoaiUes ; sa famille, VIII, 4l8.

HESSE ( le prince de), vient au secours de Landau, III, 23 ; est défait par le maréchal Tallard, 23 ; sa valeur dans ce combat, 24; deux prinres de Hesse, ses frères, y sont tués, 24; à la niort de Charles XII, roi de Suède, il conclut subitement une trêve avec les Danois et se rend à SlocslKdni il rétablit l'élec- tion du roi ; sa femme, Ulrique, sœur du feu roi. est élue ; bientôt après il lui est associe à la rouionne, XI, 75, 76.

HEUDICOUIIT (Mme d'), nièce du ma- réchal d'Albrei, (liait exlrênienienià son oncle, I. 227; elle est nrariee par lui à M. d'Heudicoiirt, qui est fait grand lou- vetier ; est aimée et protégée par Mme de Mainicnon, 227; sa mort; son esprit; son caracière niéciiant; son crédit au- près du roi et de Mme de Maintenon, caractère de son niari, IV, 2»1 ; peur qu'avait celte dame des esprits, 292; Heudicourt. pour se recrépir, épouse une fille de Surville, VII, 3l4; sa mort; son caractère, XI, 64.

HEUDiCuURT, fils, fait une chanson si plaisante sur le grand prévôt, qu'elle fait pâmer de rire le maréchal de lîoul- tlers pendant la messe du roi et le roi lui-même lorsqn'on la lui du, III. 242, 120; sapeur des esprits; sa laideur; sa inéchaiicelé; son ivrognerie, IV, 292; il mande à la cour un propos leste qu'a tenu le maréchal de Villars à l'armée, V, 307; comment il en est puni par le maréchal qui lui reproche ses bienfaits et sa scélératesse, 308; est arrêté et con- duit au château de Calais, 309 ; il en sort bientôt et reste à la cour l'homme à la mode, 309; obtient la survivance de la charge de grand louvetier de son père, IX, 185.

HIJAK Silva (le duc), grand d'Espa- gne; histoiicpie sur sa maison . XI!, i ig.

HILLIERE (La), voy. La Jhllière.

HIKEd.a), voy. la Hire.

HISTOIRE, 1 étude en a été recom- mandée dans tous les siècles; il est per- mis aux clirétiens d'en écrire et d'en lire, I, XXVII ; l'histoire est d'un genrA

HOL

223

HOU

différent de tontes les autres connais- sances, XXVIII ; comment i! faut l'écrire fiour être utile, xxvm; l'histoire partieu- ière du temps et du pays on vit doit être plus étendue en détails et en cir- constances, XXIX ; réponse à quelques objections, XXIX ; lu chanté permet de M- défendre et de faire connaître les mé- chants, XXXIII ; avantages de l'tiistoire à l'égard de la charité, xxxv.

HIVËKdei709. Sa rigueur; tous les arbres fruitiers sont gelés, IV , 280 ; cherté et disette de ble, 331 et suiv. ; triste état de la France pendant et après cet hiver; impôts baussé^^, multipliés et exigés avec rigueui'; niisère dans les campagnes; liôfiitaiix regorgeant de malheureux; cbariiés immenses, 335 ; taxes p'iur les pauvres et pour les grands chemins tournant au profit du fisc, 335 ; le comnieioe tan ; le roi ne paye plus ses troupes, 336.

HOCHSIEDT f bataille d'), livrée en l'oi et gagnée | ar le ducde Marlborough et le prince Eugène; fautes commises par les généraux fiaiiçnis, III, 86 et suiv. , 96 ; consternation générale en France, 97.

HOCQIJINCOURT (l'abbé d'), petit -fils du maréchal de ce nom, meurt le der- nier de l'ancienne maison de Mouchy ; Mme de Feuquières, sa sœur, en reste héritière, III, i8i.

HOGUEI'.S. banquier suédois , envoyé près du régent par Charles XII pour lui communiquer ses projets, IX, 425.

HOGUETTE (M. La;, lieutenantgénéra', est tué à la batiille de MarsaïUe, I, 66.

HOGUETTE(.Mnie l.a), veuvei'u pré. e- dent. riche, avare et pharisaique, meurt en 1720 ; son caractèie prude et glorieux, XI, 272; sa fille unique mariée à Kan- gis ; sa patience et sa venu, 272.

HOHENDOltl'F (le baron n'), chargé d'affaires de l'empereur à Paris, excite le lord Stairs contre le traité qui se né- gocie à la Haye entre U France et l'Àn- gl« '.erre, IX, 25; ses conférences avec le uonce Beiitivoglio coni-ernant le pré- tendant, 57 ; propositions qu'il lui fait à ce sujet, 58; il presse ce nonce d'insi- nuer au prétendant de ne point sortir d'Avignon, dans l'opinion que cela dé- rangera ce qui a été concerté et causera une rupture, 66.

HOLLANDE (la), accède au traité fait entre la France et l'Angleterre qu'on nomme la triple alliance délensive, IX, 10; les Hollandais n'osent accorder à l'ambassadeur d'Espagne la permission d'acheter des vaisseaux de guerre, X, 102; pressés par la France et l'Angle- de souscrire au traité de Londres, ils désirent ardemment la coDservation

i de la paix, i2o ; situation de la Hol- lande, 138; son inaction, i86; elle entie dans le traité de la quadruple alliance, 231 ; sa politique tend à ne pas déplaire au roi d'Esoagne, 258.

HOLSTEIN (la duchesse d'), sœur dti roi de Suède; meurt à Stochkolm de la petite vérole, IV, 278 ; prétentions de son petit-fils au trône de Suède, 279.

HOLSTEIN-GOTTOKP (le duc de), est tiiéàcôtédu loi de Suède, son beau-frère, dans une bataille santilante, II, 383.

HOLSTEIN-GdTTOKP (le duc de), de- mande inutilement au régent le traite- ment d'Altesse rovale, X, ik.

HOMMAGE LIGE et HO.MM AGE SIMPLE. En quoi ils consistaient, II, 486.

HuMME LIGE. Ce que c'était, I, 358.

HONGKIE (les mécontents de), inquiè- tent l'empereur jusque dans Vienne, s'emparent d'Agria et d'autres villes, III, 51 ; refusent les propositions du comte de Palfi; soumettent Gr<iw; pren- nent la forteresse de Mongatz,Hermann- sladt, capitale de :a Transylvanie, etc., 51 ; Neiitra, Eparies, Kaszony, 128; Neuhausel, et obbgeni le général Heisler à se letirer, 128; manquent prendre l'empereur à la chasse, 3jo; s'emparent de Cratz; battent le général Ileusler et lui tuent quatre mille hommes, 330.

HON.NEUHS. Ce qu'on appelait ainsi dansceriaines cérémonies, III, i&O, note.

HuN.NEUl.S OU LOUVRE. Opposition de la nol>lesse aux honneurs accordés à quelques familles, IV, 327.

HOOKNBEGK, pensionnaire de Kotter- dim, est nonime pensionnaire de Hol- landeaprès lu mortd'Heinsius, XI, 331.

HOI'.N (le comte il';, est fait prison- nier à l'attaque des lignes entre Lawe et Heylesem, 111, 190.

HOllN (le comte de), âgé de 22 ans, mène à Paris une vie obscure de jeu et de débauche; détails généalogiques sur l'ancienne maison de Horn , XI, 273; le comte de Horn tue un agioteur dans la rue (juincampoix, est arrêté avec Mille son complice, 274 ; est rompu vif avec lui sur la place de Grève, 276.

HOUGH, gentilhomme anglais, fait di- vers persoim.^ges ; s'attache au roi Jac- ques; conçoit sur l'Ecosse un projet qui ooit faire une diversion puissante sur le continent, IV, 98 ; le fait goûter au duc de Chevreuse, 98.

HOUSSAYE (Pelletier de La), conseiller d'Étal et inii ndant d'Alsace, refuse d'al- ler a Bade en qualité de troisième pléni- potentiaire; pourquoi, VII, 35; est nommé chancelier et siuiniendant des finances de M. le duc u'urléans, XI, 190; est nommé contrôleur gênerai, 343; son extérieur ; sou secrétaire écrit pou«'

HUX

224

IBE

lui des lettres et des mémoires qui trompent tout le monde sur sa capacité ; sa nullité se découvre; son caractère; sa morgue, 3i3; 'létails sur son aclniinis- tratiiiii, 351 ; son rapport au conseil de régence tenu sur les finances après la fuite de Law; conclusions, 353 et suiv. ; il meurt à 61 ans, XIII, 57.

HOUSSE, draperie dont certaines per- sonnes avaient le droit d'orner leurs carrosses, XIII, 96.

HUET, évè(jue d'Avranches, meurt à 88 ans retire à Paris dans la maison professe des jésuites; sa vaste érudition, XI, 378.

HUMBERT, célèbre chimiste, sur l'or- dre de M. le duc d'Orléans, se présente à la Bastille pour s'y constituer prison- nier, après la mort du Dauphin ; est re- fuse par ordre du roi, VI , 277.

HUMIÉHES (le maréchal a'), ses qua- lités; il loit sa fortune à M. de Louvois ; sa magnificence; ses manières, sa mai- son de Mouchy le roi va le voir ; son ambassade en Angleterre; ses enfants; sa mort; il est assisté par trois antago- nistes, I, 127 et suiv. ; pensions faites à sa veuve, 128.

HUMIERES (la maréchale d'), fille de M. de La Cliàire; meurt à 88 ans. au couvent des Carmélites de la rue Saint- Jacques. XIII, 95 et SUIV.

HUMIÈI'.ES (U. à'), fils aîné du maré- chal, est t'ait duc à brevet lui et sa posté- rité de mâle en mâle, I, 191 ; il marie sa fille unique au fils aîné du duc de Guiche lequel se démet de son duché en consi- dération de ce riche mariage, V, i58; obtient par le crédit de M. de Saint-Si- mon le gouvernement de Boulogne et Boulonais, XIII, 61.

HUXELLES, lieutenant général, est nommé directeur général ds l'infanterie, I, 138; comment il trompe le prince de Bade, tandis que le maréchal de Choiseul passe le Rhin, 280 ; comment il fsit avorter un butre arojetdu maréchal, 28'i; vient à la cour remontrer le danger de laisser accommoder le Spirebach aux en- nemis et de ne pas mieux garnir Landau, 11,283; est fait maréchal de France, kZo; sa naissance; ses ancêtres; ses allian- ces, 436; son père tué devant Oravelines, 437; caractère de sa mère; considération dont elle jouit; le vieux Heringheii en- tretient et aime le marquis d'Huxelles; Louvois l'avance dans les grades ; il est conimanriant d'Alsice et sert toutes les campagnes sur le lUiin, 437; son portrait; son Caractère; ses mœurs giecques, 438, il brûle d'envie d'être duc: fait sa cour aux princes légitimés ; trouve accès auprès de Mme de Maintenon , 439; fait sa cour à Mlle Choin, puis l'a-

bandonne après la mort de Monsei- gneur,''39; il aspire a l'ambassade de Rome ; jaloux de la préférence donnée à M. de Saint-Simon, il travaille à lui nuire auprès du roi et de Monseigneur, 111,237; il demande et obtient la permis- sion de rester à Paris en conservant le Commandement de l'Alsace; état qu'il y tient ; comment il faitsacouràMUe Choin et autres grands personnages, V, i5i ; il tombe dans une humeur noire ; quelle en est la cause, 151 ; il est nommé avec l'abbé de Polignac pour aller à Gertruy- deniberg, 153; reçoit défense de mettre les armes à rien pendant le temps de sa négociaiion ; pourquoi, 154 ; son déses- poir à la mort de Monseigneur; il cher- che à se lier avec M. du Maine, VI, 79; [)art pour aller négocier la paix à Utrecht, 189 ; revient saluer le roi après la paix; son humeur et sa hauteur envers son collègue Polignac, 424; il obiient du roi le gouvernement d'Alsace et celui de Brisach, VII, ii ; il indigne la cour et la ville en venant remercier le roi, de ce qu'il vient de faire pour ses bâtards M. du Maine et M. le comte de Toulouse; il veut entrer au conseil et être fait duc, 95; obtient le gouvernement de Stras, bourg, 272 ; il est déclaré chef du con- seil des affaires étrangères, VIII, 22o; son dépit contre Louville; à quel sujet; comment il le reçoit, IX, 3 el suiv.; il refuse de signer le traité de paix conclu entre la France el l'Angleterre, 8i ; sa'v la menace que lui fait faire le régenti il le signe, 81 ; il raffermit ce prince contre les manèges de la cahale vendue à la cour de Rome, X, 42; refuse de signer U convention entre la France, l'empereur el l'Angleterre, 215; reçoit ordre du régenl de la signer ou de se démettre; la signe, 223.

HUXELLES (ta marquise d'), mère du maréchal, meurl à 86 ans; sa famille; son premier mariage, VI, 294; son esprit, sa beauté; sa galanterie; son caractère; elle tenait un bureau d'esprit fort déci- si f, 294.

HY(;HRNS, premier médecin du roi d'Espagne, Irlandais d'origine; sa capa- cité; comment U parvint à celte charge; XII, 196 ; son caractère ; ses belles qua- lités; ses grandes connaissances, i97; son attachement pourle roi Jacques, 197.

I

IBERVILLE (D'), est nommé ambassa- deur à Mayence, I, 304; sa capacité pour les alfaires. 305.

IBERVILLE. réuni àChavagnac, prend

INV

22S

JÂG

la petite île de Nièves, 30 vaisseaux mar- chands; emmène 7000 nègres , III, 271.

IMECOl'RT, maréchal de camp, est tué devant Vtrue, III, 146.

IMHOFF, savant généalogiste alle- mand; voyez sa généalogie des maisons d'Esie et Karnèse, XI, i63 et suiv.

IMPEKIALI (le cardinal), légat a la- tere, va saluer l'archiduc à Milan; sa capacité; son caractère; son éloigne- ment pour la France; quelle en était la :ause, VI, 194.

INFANTADO (le duc del) , se retire dans une de ses terres quelques jours avant que le roi parte pour l'armée et rentre à Madrid le soir même que le roi en est sorti, III, 69.

INFANTADO ( le duc del ) , branche des ducs de Lernie; leur généalogie, XII, 97; leur attachement à la maison d'Autriche; le duc del Infantado s'appro- che rarement de la cour de Philippe V , 97 ; sa vie retirée; ses richesses immen- ses : il se fait bâtir une sépulture aux capucins de Guadalaxara; il reçoit avis que le roi et la reine vont aller à son château de Lerrna sans s'émouvoir et sans donner aucun ordre, 98; grand d'Espagne; historique sur sa maison, 118 et suiv.

INFANTF- (!') d'Espagne, destinée au roi de France, est échangée à l'île des Faisans, XII, 257 ; est conduite en France suivie de sa gouvernante dofia Maria de Nieves, 258 ; honneurs qui lui sont pro- digués; insouciance du régent; igno- rance du cardinal Dubois à cet égard, 336 et suiv.

INNOCENT XIÎ, pape, meurt en i700 ; son éloge; son nom de famille, II, ii4; sa réponse au roi d'Espagne qui l'a con- sulté sur ie projet de se donner pour suc- cesseur un prince de la maison de France, 123.

INNOCENT XIII, pape, se voit forcé de donner à l'empereur l'investiture du royaume de Naples et de Sicile , XII, 387.

INTENDANCES, changements ou mu- tations faites dans les intendances en 1709 ; noms des intendants déplacés ; leur capacité, V, 26 et suiv.; intendants, lieutenants civil, criminel , prévôt des marchands, II, 489.

INTENDANTS Ceque c'était dans l'an- cienne monarchie, II, ^9,9.

INTRODUCTEUR DES AMBASSADEURS, voy. Breteuil.

INVALIDES (Hôtel et Église des). Mé- moire des dépenses qu'y a faites Louis XIV jusqu'en 1691. VllI, 473.

INVESTITURE. L'investiture du Bar- rois donnée au duc de Lorraine, voy. Lorraine (duc de).

Saint-Simon zm

ISENCHIEN (M. d'), gagne une très- grosse somme au jeu, au duc de Morte- mart ; ses procédés honnêtes relative- ment au payement de cette dette ; il achète le régiment du duc do Mortemart, V, 336 et suiv. ; il épouse Mlle de Rho- des, malgré la mère de la demoisellp, VI, 3'47; épouse en troisièmes noces Mlle de Monaco, sœur de la duchesse de Valen- tinois, XI, 279.

ISENGHIEN (Mmed'), meurt en cou- ches d'un enfant mort; sa famille, VII, 272.

JACOBITES des), partisans du roi .Jacques, sont chassés de France à son de trompe, en vertu d'un article du traité cntrelaKrance et l'Angleterre; réflexions sur cet article honteux, X!l, 151 et suiv.

JACQUES II, roi d'Angleterre, tombe en paralysie d'une partie du corps ; est envoyé â Bourbon, II, 166; sa mort. 317; son corps est conduit aux Bénédictins anglais, à Paris, et son cœur aux Filles de Sainte-Marie de Chaillot, 317.

JACQUES III, part de Saint-Cermain pour son expédition d'Ecosse, IV, 102; il s'embarque à Dunkerquè, qunique ma- lade et fort faible, 103; essuie une tem- pête, 104 ; comment il est surpris, pour- suivi et chassé par la floue anglaise et forcéde revenir àDunkerqne, lOSetsuiv.; il y déclare Gacé maréchal de France; prend le nom de chevalier de Saint- Georges ; arrive à Saint-Germain ; va à .^laily; son entrevue avec le roi, i05 et suiv.-; va faire la campagne de Flandres incognito sous son nouveau nom, 127; acquiert l'estime et l'atîection des trou- pes et des généraux, 159; rejoint l'ar- mée quoique travaillé par la lièvre, V, 40 ; il soutient aussi longtemps qu'il peut l'aile gauche de l'armée française â la bataille de Jlalplaquei, 49 ; il voyage en France, VI, lOO ; revient à Saint-Ger- main, 189; y tombe malade de la pe- tite vérole, refuse de se confesser à son confesseur jésuite, appelle le curé de la paroisse, 290; après la paix d'Utrecht, il se retire à Bar, dont M. de Lorraine fuit meubler le château et le vient voir, 369; il part de Bar déguisé pour s'aller embarquer en Bretagne, VIII , 307 et suiv. ; arrive à Nonancourt oîi il est averti qu'on est à sa recherche pour l'ar- rêter ; comment il est sauvé par la maî- tresse de poste, 309, 3i0; il s'embarque en Bretagne pour l'Ecosse, 371 ; repasse la mer avec le duc de Marr, 372; obtient avec peine une entrevue secrète avec

15

JAR

Î220

JOF

l'ambassadeur d'Espagne à Paris ; lui fait une peinture vive et louchante de sa siiuniion ; se plaluide lohn^brohe et de Berwiik, 373; demande looooo écus au vt>\ d E~paytie, 373 ; se rend a Commeicy d'où il est forcé de se retirer; va à Avi- gnon. "lOi; t^e retire en Italie, IX, 85; voit incognito le roi de Sicile en passant à Tui in, 1(6 ; commeni il est traité a Kume par le pape; il presse le souverain pon- tife sur la promotion d'Alberoni, 3i5; il communique au cardinal Acquaviva le projet d'un officier anglais tendant à son retalilissenient , Si"»; se marie à la fille du prince Jacquts Sobiesni, fils aîné du fameux Jean Sobiesld, roi de f'ologne, XI, 30; il quitte Kome et se rend à Madrid, 92; essuie une tempête qui eiidumniage et disperse toute la flotte o'Espagnt- ; repasse en Italie et va à Rome achever son mariage avec la tille du prince Sobieski, i7i; il lui naît un fils qui est baptisé par l'évèque de Mon- tefiascone et nommé Ciarles; félicita- tions qu'il reçoit à cette occasion du pape et de sa cour; réjouissances publi- ques; sentiments de joie que cette nais- sance cause en Angleterre, 377 etsuiv.

JAMAÏQUE (le marquis de la), voy. La JamoScjue,

JANSÉNISME, naissance de cette secte, à qui elle est attribuée; MM. de Port- Royal sontaccusés de la défendre, V, P9; formulaire proposé à signer et jurer, 70.

JANSÉNISTES (les) , attaquent la doc- trine de Molina, V,70; refisent de si- gner et jurer le formulaire, quoiqu'ils condamnent les cinq propositions qui y sont condamnées, 70; continuent d'at- taquer la doctrine de Molina, 71.

JANSON (le cardinal), ambassadeur à Rome, est nommé grand aumônier de France, III, 2(ài ; arrive à Versailles; accueil qu'il y reçoit ; prête serment de grand aumônier, 291 ; célèbre le mariage de M. le duc de Berry avec Mademui- selle, fille aînée de M. le duc d'Orléans, V , 292 ; par sa fermeté il empêche les jésuites de rien entreprendre dans son diocèse, 339 ; il veut en vain s'oppo- ser à ce que son neveu soit fait évêque, 339; il meurt à 83 ans; son éloge; ses deux évêchés ; ses ambassades, VI, kd ; son extérieur ; son caractère, 405; son savoir; sa fermeté; ses grandes aumô nés, <>06.

JANSON (l'abbé de), neveu du cardinal Janson , est nommé archevêque d'Arles ; son ignorance, V, 339.

JANSON, ancien gouverneur d'Antibes, meurt saintement en Provence, dans un couvent de Minimes qu'il avait bâti et oii il vivait retiré, IV, 307.

JAKNAC, dernier cadet de Montendre

La Rochefoucauld, meurt delà petite vé>

rôle ; il s'était distingué à la guerre; avait beaucoup d'esprit et d'amis, VII, 158.

JAKNAC (Mlle de), fort riche, épouse un cadet de Montendre de la maison de La Kochefouiîauld et reste dans son château de Jarnac; pourquoi, IV, 379.

JAKZÊ, geniilboiiime d'Anjou, est nommé à l'ambassale de Suisse; son caractère; sa richesse; son extraction,

IV, m; il se repenl d'avoir accepté l'ambassade; va en Anjou ; y fait une chute, mande qu'il est hors d'état de remplir sa mission, 242; note sur son aventure avec la reine Anne d'Autriche, kkS.

JEAN BART , brûle 55 vaisseaux mar- chands aux Hollandais, I, 21 3; sa mort, II, 225.

JEANNETTE PINCRÊ; sa naissance, comment elle amuse Mme de Maintenon et le roi par ses gentillesses; elle est mariée à M. de Viliefort, capitaine de cavalerie, qui obtient le gouvernement de Ouérande, V, 403 et suiv.; elle porte le nom de Mme d'Ossy, ko'i.

JENNINGS, amiral anglais, transporte l'impératrice de Barcelone à Gènes ; re- vient faire le transport des troupes an- glaises dans leur pays, VI, "lOO.

JÉSUITES (les), anecdote sur les jé- suites de la ville de Namur, après la prise de cette place, I, 8 ; sont condam- nés par la Sorbonne au sujet de leur mé- moire sur les cérémonies de Confucius et des ancêtres^ II, 96 ; obtiennent du roi d'être affranchis des taxes et des impo- sitions du clergé, 96; publient une pro- testation contre la censure de la Sor- bonne, 96 ; ils obtiennent la cure de Brest , mais avec des conditions qui leur déplaisent, III , 216; ils défendent et propagent la doctrine de Molina ,

V, 68 et suiv.; leurs querelles a^ec les jansénistes, 71 et suiv.; leur projet d'é- tablir l'inquisition en France, VU, 164 et suiv. ; leur ingratitude envers ceux qui ont servi leur compagnie avec le plus grand travail et le plus de suc- cès; exemples, XI, 89; ignorance des jésuites d'E.spagne, XII, 217; suivant leur morale le chocolat pris le maiin ne rompt pas le jeûne les jours le jeûne est d'obligation, 313 ; note sur le nom de Solipses qui leur a été applique, 345; comment les jésuites de la Chine em- pêchent le léfjat Mezzabarba d'exécuter les ordres qu'il a reçus pour les réduire à l'obéissance concernant les rites chi- nois, XIII, 34 etsuiv. ; comment ils par- viennent k empêcher qu'on ne rende à. Rome des honneurs A la mémoire du car- dinal de Tournon, leur victime, 35 etsuiv.

JOFFRRVIliLS . est nonmié membr«i

JOY

227

K^N

du conseil de guerre; ses talents et son mérite, VIII, 221 ; meurt lieutenant gé- néral distingué, \I, 381.

JOLY DE KI.EUKY, avocat général, parle avec grand applaudissement dans le procès de la succession deM. le l'rince, et conclut contre Mme la Duchess^e en faveur des princesses ses tilles. Ses conclusions sont confirniiées par arrêt du parlement, V, liOS; est nommé mem- bre du conseil de conscience des affaires ecclésiastiques, VIII, 218; puis procu- reur général, IX, 75.

JONCHÈRE (La), trésorier do l'extraor- dinaire des guerres, accuse de désordre dans les affaires, XII, (i32 ; est mis à la Bastille, XIII, 12; fait à peu près tous les aveux qre l'on veut, 29.

JONVELLE, lieutenant général, meurt pendaii' le siège deNamur, fort regretté ou roi, l, 5.

JOISZAC, fils d'Aubeterre, se bat en duel avec Villeiie, frère de père de Mme de Caylus; détails sur ce duel et ses suites, VIII, 34i.

.lOSEPII, roi des Romains, succède à l'empire après la mort de son père I.éo- pold; contre le iiaiié qu'il a signé lui- même avec l'électrice de Bavière, il lUii entrer ecOO humraes dans Munich, III, 179; n)et au ban de l'empire les électeurs de Cologne et de Bavière, 272; rend ses bonnes grâces au prince de Salm , la présidence du conseil et sa cliarf e de grand maître de la cour du roi des Ro- mains, IV, 36 ; marie une de ses sœurs au roi de Portugal, et l'archiduc son frère à une princesse de Brunswick- Blankenbourg-Wi^fenbûttel; donne l'in- vesliture du Monlferrat à M. de Savoie. 167 ; fait passer à la diète de Ratisbonne un décret par lequel il déclare vouloir rentrer dans tous les droits de l'empire en Italie; réunit les fiefs usurpes, et prétend que le pape lasse raison au duc de Modène des usurpations que la cham- bre apostolique a faites sur lui, 210 ; l'ait arrêter à Vienne le nonce du pape; force le pontife à recevoir à Rome son plénipotentiaire, 249; sa mort; son ca- ractère violent, VI, 18.

JOURNAL de Dangeau, voy. Dangeau

JOUVENCY ( le P. ), jésuite, publie à Rome une histoire latine de sa compa- gnie depuis son origine; idée de cet ouvrage, VI, 375 ; éclat qu'il fait dans le monde, 376; le livre est supprimé par arrêt du parlement; les supérieurs des trois maisons de l'aris son", mandés et légèrement admonestés par le premier président, 376.

JOYEUSE (le marquis de), est fait maiéclial de France, I, 24; reçoit du maréchal de Lorges un billet pour le

prier de partir dans deux heures; sa réponse verbale à ce billet, 125; ren- contre des deux maréchaux ; négociation entamée pour taire parlii' Joyeuse; suc- cès qu'elle a, 126; il prend le comman- dement de l'armée d'Allemagne pendant la maladie du maréchal de Lorges, i63; envoie visiter les ruines de Ma'nheini et fait construire un pont derrière pour le passage de l'armée, i65; détails sur ce passage, 165 et suiv.; l'armée repasse le Rhin, 167; Joyeuse est nommé gou- verneur de Metz, Verdun et leurs evê- chés, II, 467; sa mort; son caractère ; ses talents, V, 305.

JOYEUX, premier valet de chambre de Monseigneur et gouverneur de Meudon, meurt tort vieux ; caractère singulier et dangereux rie ce personnage; en quoi il servit le roi; son extérieur; son esprit; Monseigneur le niénageaii et se consola aisément de sa perte, III. 259.

JUAN (don), bâtard d'Espagne, reçoit du grand Condé une forte leçon sur la manière dont il doit traiter Charles II, roi d'Angleterre retiré aux Pays-Bas, III, 4i6 et suiv.; y soutient sa gran- deur par des cabales et par un parti qui fait souvent trembler la reine, mère de Charles II, IV, 294.

JUNQUIERE ( La ) , qui s'est lais.sé prendre au Port-Mahon est traduit à un conseil de guerre, cassé et condamné à garder la prison ; le roi lui ôte ses pen- sions et la croix de Sauil-Louis, IV, 277.

JUNTE d'Espagne nommée par le tes- tament de Charles II, pour gouverner en attendant le successeur ; noms de ceux qui la composent, II, 132 ; elle supplie le roi de France de donner des oidres dans tous les États du roi son petit-fils, et lui -mande qu'elle a envoyé l'ordre à tous les vice-rois et gouverneurs géné- raux et particuliers, ambassadeurs et ministres d'Espagne, de lui obéir en tout. 145.

JUSSAC (Mme de), est mise à la suite de Mme la duchesse de Chartres; en quelle qualité; elle sait allier la plus constante confianci» de Mu.e de Montes- pan avec l'estime de Mme rie Maintenon ; son mari est tué à la bataille de Fleu- riis; se.s bonnes qualités, I, 251; ses deux filles, 252.

JUVElGNIiUHS. Qui étaient ceux qu'on appelait ainsi, I, 427.

K

KERCADO, maréchal de camp, est tué devant Turin, III, 308, 321. KOENIGSECK (le comte de), commau-

LAC

228

LAC

dant de la Mirandole , est forcé de se rendre prisonnier de guerre avec 70 ofli- liers et 400 soldais, 111, 180; il vient à Jaris Hvec le caractère d'ambassadeur de l'empereur, IX, 85; prétend avoir découvert que le régent coninience à changer de langage et ne lui parle plus avec la franchise et la vivacité qu'il lui a montrées, X, )93; est scandalisé du peu de joie que la cour fait paraître à la nouvelle de la conclusion de la paix en- tre l'empereur et le Turc, 253 ; fait une entrée magnifique; se fait lort estimer par sa conduite, XI, 32; est rappelé pour aller exercer la charge de grand maître de la princesse électorale de Saxe 179.

KOENIGSMARK (le comte de), donne de l'ombrage au duc d'Hanovre; il est arrêté et jeté dans un four chaud ; la du- chesse d'Hanovre est renvoyée à son père, I, 151; IX, 346.

KURAKIiN (le prince), ambassadeur de Russie en France, avertit le régent que le czar Pierre va venir voir le roi , IX, 225; sa naissance; son extérieur; son caractère; son alliance avec le czar, 225; son ambassade à Home; quel en avait été le motif, 226; quel en fut le résultat, 227 ; conférences avec Bentivo- glio pendant le voyage du czar à Paris, 257.

LABAUME, fils du maréchal Tallard, porte au roi la nouvelle de la victoire de Spire, III, 23; est fait brigadier, 2(t; est blessé à la bataille ri'Huchstedt et meurt de ses blessures, 9i.

LA BLIMÈRE , ancien avocat, est nommé secrétaire du conseil des finan- ces, VIll. 220.

LA BOURDONNAIE, gendre du cnn- seiller d'État Ribeire, succède à la place de son beau-père, VI, 341.

LA BKETANCHE, biigadier, est tué au combat d'Audenarde, IV, 179.

LA BUEïONNIEUE, maréchiil de camp, est tué h la bataille de Turin, 111, 32i.

LABRIFFE. maître des requêtes, perd sa brillante réputation en devenant pro- cureur général; il faiblit devant l'auto- rité du premier président et donne des conclusions favorables à M. de Luxem- bourg dans son procès de préséance, 1, 91 ; son embarras lorsque M. de Chaul- nes lui présente 1:^ premier factum des opposants à M. de Luxembourg, 92; sa mon; quelle en fut la cause, II, i02.

LA BRIJF, évêquc de Mirepoix ; quel; sa mort, XI, 3o0.

LA CARTE, gentilhomme du Poitou

fort pauvre et devenu premier gentil- homme de la chambre de Monsieur, épouse, par le crédit et l'argent de ce prince, la fille du duc de La Ferlé dont il prend les armes et le nom, avec le titre de marquis, 1, 376.

LA CHAISE 1,1e P.), confesseur du roi ; sa conduite dans l'affaire de i'abbé régulier de la Trappe, I, 397 et suiv. ; sa dispute avec le roi à ce sujet, 399 ; in- struit des calo.nnies répandues contre Mgr le duc de Bourgogne, il montre au roi la lettre que le P. Martineau, con- fesseur de ce prince , lui a écrite de l'armée de Flandre et la fait voir à plu- sieurs personnes, IV, 230 ; sa mort; son origine; combien de temps il fut con- fesseur du roi ; ses maladies de politique à la fête de Pâques; son esprit; son ca- ractère juste, sage et modéré, IV, 285 ; sa reconnaissan( e pour les Villeroy ; son désintéressement; ses bons choix pour l'épiscopat et les grandes places ; il fa- voiisa toujours l'archevêque de Cam- brai et fut toujours ami du cardinal de Bouillon; eut toujours sur sa table le Nouveau Testament du P. Quesnel, 285; son indépendance de Mme de Mainte- non ; il voulut plusieurs fois et inutile- ment se retirer, 286; sa lettre au roi avant de mourir; éloge que fait le roi du P. La Chaise; services que rendit ce confesseur, 286 ; anecdote à son sujet racontée par Maréchal , chirurgien du roi, 287.

LA CHAISE (Mme de), nièce du P. La Chaise , est nommée par le roi pour aller à Marly ; joie de son oncle, III, 328.

LA CHAISE, capitaine de la porte, frère du P. La Chaise; sa haute taille; son honnêteté ; sa mort; munificence du roi envers son fils ei son neveu, I, 300.

LA CHAISE, fils du précédent et capi- taine des gardes de la porte, meurt chez lui en Lyonnais, XIII, 64.

LA CHAPELLE, un des premiers com- mis de la marine, est chassé par Pont- chartraiii et reçoit ordre de se retirer lui et sa femme à Paris, VII, 294: tout ce qu'il y a de considérable à Versailles en hommes et en femmes court chez ces exilés, 294; il est nommé secrétaire au conseil de marine, VIII, 223.

LA CHATRE (l'abbé de), est reconnu pour l'auteur des calomnies qui ont fait révoquer la nomination de l'abbé Cau- delet à l'évêché de Poitiers; son carac- tère ; sa vie licencieuse, I, 336 ; sa fin tragique, II, il.

LA COMBE (le P.), est mis à la Bas- tille à cause de l'affaire de M. de Cam- brai, I, 347.

LACONl (le marquis dp,\ grand d'Es- pagne, XII, 152.

LAF

229

LAF

LA COUR DES CHIENS, fameux finan- >) Cier, achète la cliarge d'intendant de ; l'ordre, II, 1^9; le ministre Cliamillart ' lui donne les meilleures affaires de fi-

nance ; il s'enrichit prodigieusement:

son habileté; son caractère; mauvais ' discours des financiers contre lui et Cha-

millart, IV, 330.

LA CROPTE-BEAUVAIS ( Uranie de ). Note rectificative, remise par M. de Chan- térac pour établir qu'elle était fille légi- time de La Cropte-Iieauvais et de Char- lotte Martel, II, kSS.

LA FARE, capitaine des tiardes de M. le | duc d'Orléans, meurt d'indigestion; son énorme grosseur; sa gourmandise; ses vers, VI, 3oi.

LA FARE, achète une lieutenance gé- nérale de Languedoc du comte de Rnure, XI, 23; est nommé par le régent pour aller remercier de sa part en particulier le roi d'Espagne de l'honneur du ma- riage de sa fille avec le prince des Asiu- "ies, XII, 35; son arrivée à Madrid; 1 prétend être conduit à l'audience i du roi comme le sont les envoyés des souverains, 90 ; M. de Saint-Simon es- I saye de le faire renoncer à cette prétcn- i tion, 90 ; il est reçu à la cour d'Espagne | avec toutes sortes de distinctions, mais i non comme il le voulait, 91; reçoit du i roi laToison d'or;son mécontentement; quelle en est la cause, 270 et suiv,; il boude longtemps M. de Saint-Simon quïl regarde cumme un obstacle à la grandesse qu'il a désirée, 271; revient ensuite à lui, 272.

LA FARE, évêque de Viviers et frère de La Fare, lieutenant général de Lan- guedoc, est transféré à l'évêché de Laon; ses débauches; ses escroqueries, XIII, 59 et suiv.; comment il était devenu évêque de Viviers, 59; il meurt abhorré et ban- queroutier dans son nouveau diocèse, 60.

LA FARE-LOPIS (l'abbé de), grandi vicaire de M. de Mailly, archevêque de j Reiras, travaille avec adresse auprès de ! l'abbé Duljois à le faire consentir à ce | que M. de Mailly obtienne des mains du roi la calotte rouge de cardinal; son ca- : ractère, XI, 2i0 et suiv. I

L\ FAYETTE (Mme de), fille unique de MariUac, doyen du conseil, et belle- fille de la célèbre Mme de La Fayette, meurt assez jeune d'une longue apo- plexie, VI, 316.

LA FERTÉ (le P. de), jésuite, est nommé par le cardinal de Rohan pour prêcher l'avent à la chapelle du rni ; que- relle à ce sujet entre les cardinaux de j Noailles et de Bissy; comment elle se j termine, IX, 3o et suiv.; le P. de La, Ferté vient supplier le régent de le ; dispenser de prêcher l'avent, ce qui lui |

est accordé: son p'irtrait: ses talents; comment il s'était l'ait jésuite; ilestcou' tiné à la Flèihe, oii il meurt, 32.

LA FERTÈleducde), meurt à43 ans, d'hydropisie; sa valeur; son imagina- tion; le vin et la crapule le tuent; les conseils et les reproches du roi ne peu- vent le corriger; ses deu.>c frères ; il vit brouillé et séparé de sa femme, II, 466.

LA FERTÈ (la maréchale de), meurt à plus de 80 ans; sa sœur, Mme d'Olonne et elle, firent grand bruit par leur beauté et le débordement de leur vie ; elles se font dévoies quand elles sont vieilles; anecdote à ce sujet, VII, 34; Mme d'O- lonne meurt trois mois après sa sœur, 34.

LA FEUILLADE (le duc de), allant à l'armée d'Allemagne, enlève de force à son oncle l'évèque de Metz 30 000 écus en or et beaucoup de pierreries ; le roi s'explique fort durement et en public sur cet avancement d'hoirie, I, 2i0; ses débauches de toute espèce ; sa négli- gence pour le service; son portrait phy- sique ; son esprit; ses manières; son ambition, II, 320; il recherche en ma- riage la fille de Chamillart ; l'obtient à la fin ; ne vit pas mieux avec cette seconde qu'avec la première, 320; est fait maré- chal de caïap et part pour l'Italie, 349; obtient le gouvernement, puis le com- mandement du Dauphiné; prend An- necy, III, 26 ; est fait lieutenant général et destiné pour l'armée de M. de Ven- dôme, 50; succède en tout à M. de Tessé ; prend le fort de la Brunette et reçoit la ville de Suse à capitulation, 76; annonce par force courriers ses conquêtes dans les vallées des Alpes, 116 ; vient à la cour, il est bien reçu; travaille avec le roi et Chamillart chez Mme de Maintenon ; retourne à l'armée, 158; prend Villefranche; assiège Nice dont il se rend maître, 158; est envoyé en Lombardie; est chargé de la conti- nuation du siège de Cliivas qu'il force M. de Savoie à abandonner , 200 ; est chargé du siège de Turin, 2i0; pourquoi ce siège ne se fait point, 2ii ; perd Asti par une méprise; essuie un rude com- bat en voulant reprendre cetteplace, 2i2; reste chargé du siège de Turin, 273; il s'é'.ablit devant cette place, 273; se met à courir après le duc de Savoie, 300; revient au siège; retourne à la poursuite du duc, 300; sa conduite harasse sa ca- valerie et met à bout son infanterie, 300 ; se brouille avec M. de Chamaraiide qui lui fait des représentations sur ses cour- ses, 300 ; reçoit magnifiquement le duc d'Orléans; après son départ il fau chan- ger toutes les dispositions que ce prince a ordonnées pour le siège; se fait déles- ter par ses hauteurs, 301 ; s'attache à se

LAF

- 230

LAG

rendre maître de l'esprit du martclial Marsin, 309; contre les ordres du duc d'Orléans, il défend à Albert^otti de quit- ter le? hauteurs qu'il occupe pendant la bataille de Turin; va lui-même sur un petit pont empêclier l'arrivée d'autres troupes que le duc a appelées, 313; son dése^p.iir pendant la bataille, 3i3; com- ment il est encnre la cause que les en- îiemis s'eniparent du château de Bar, 318; envoie à Chamillart la démission de son gnuvernement; obtient de M. le duc d'Orléans de s'en aller à Ant^bes, pour se rendre auurès de Médavy et ser- vir sous ses ordres; sur un contre-or- dre du duc, il revient à Briangon, 3i9; son portrait tait par M. le di;c d'Orléans, Z^k; est rappelé de l'armée; se met dans la tète de faire révoquer l'ordre de rap- pel ; est forcé d'obéir; est sur le point d'être excommunié à Grenoble par le cardinal Le Camus, 325 ; comment il est reçu par le roi; il vend ses équipages; sa conduite dans sa aisgràce le fait mé- priser, 325 ; il rend partout et hautement justice à la vérité dans l'affaire qui s'est élevée entre les ducs de Saint-Simon ei de Mortemart, l'y, 299; il demande au roi la permission de suivre Monseigneur à l'armée; cette permission lui est refu- sée, 325; il essaye de lier Mlle Clioin avec son beau-père Chamillart et par- vient à l'y décider. 398 ; demande ii:uti- lernent à son beau-pèr e de l'avancement pour le frère de Mlle Choin, 399: le len- demain de la disgrâce de Chamillart, il vient prier le roi de lui conserver le lo- gement que son beau-père lui avait donné ; quelle réponse il reçoit, "ne; sa liberté d'esprit ne scandalise pas moins à l'Etang qu'elle a indigné à Versailles, 416 ; sa conduite dans l'affaire de d'Antin lecouvre de mépris et deridicule.V, 394 ; son affliction à la mort de Monseigneur, ■VI, 80 ; comment il se recunciiie avec le régent par l'entremise de Canillac, VIII, 321 ; il est nommé ambassadeur à Rome, 322; vend au régent, pnur M. le duc de Chartres, le gouvernement de Daupliiné; prix énorme qu'il en retire, XI, 150; sa monstrueuse ingratitude, 150.

LA FEUILLADE (la duchesse de), meurt fnri jeune de la poitrine; son mérite fort peu apprécié de son mari, I, 300.

LA FFUILLXDE (la duchesse <le), deuxième fomnie du du(', meurt de la petite vérole, clans le dernier abandon de son mari. Vlll, klj.

LA FF.UILLÉK, lieutenant général dis- tingué, est donné pour conseil de Mon- seit;iieiir à l'armée, I, 1 18 '. ses bunnes quillites, ii8; sa mort; son élo:;e, 430.

LAFITAU, jésuite, arrive à l'aris dans

la chaise de poste du cardinal La Tré- moille et repart sept jours après avec la même prompliiude; pourquoi, VIII, 443; ses mœurs scandaleuses; ses infifjues; 1 il devient évèque de Sisteron; prêche un carême à la cour, 443; XI, 180; l'abbé Dubois se débarrasse de lui en le faisant nommer à cet évèché, l80, 181.

LA FONTAINE (le fabuliste), meurt en 1695, I, 159.

LA FORCE (M. dei, marie son fils a c Mlle de Bosmelet, fille unique d'un pré- sident à mortier et d'une tille de Chavir gny, secrétaire d'Éi-ii, I, 376; meurtfon vieux après s'être fait catholique, II, 7.

LA FORCE (le duc de), s'olTre pi)ur accompagner le duc d'Aumont à la con- férence que M. du Maine a proposée à Sceaux aux ducs, touchant l'aBaire du bonnet; son offre est acceptée avec joie; son esprit; son caractère, VII, 260; sa conduite à la conférence, 260 et suiv.; malgré les conseils de M. de Saint-Si- mon, il entre au conseil des finances en qualité de vice-président , IX, 37; sa brouillerie avec le duc de No.iilles, 34i ; il excite Law et le garde des sceaux contre le parlement; son désir d'entrer dans le conseil de régence, X, 298; ce désir devient la principale cause du lit de justice tenu contre les arrêts du par- ; lement, 325; comment et sous quel pré- texte il entre au conseil de régence, 326 ; par quel mo^en il y est admis. 326 et suiv. ; il favorise le projet de rembour- ser toutes les cliarjjes de justice avec le papier de Law, XI, 158 et suiv.; est nommé ambassadeur à Londres pour aller complinienler le roi Georges sur son raccommodement avec son fils, 294; pourquoi cette ambassade n'a pas lieH, 294; il est attaqué au parlement par le prince de Conti; pourquoi, 379.

LA FORÊr, gentilhomme français et huguenot, aitaclié au service du roi d'Angleteri^e, demande la restitution de ses biens; sa demande est rejetée, IX, 275.

LA FRETTE, meurt subitement; lui et son frère avaient été exilés pour duel; leur extraction, IV, 138; le roi s'engage auprès du pape à les laisser revenir en France et à y vivre sous d'autres noms ; Comment il les sauve une fois d'une re- cherche qu'il ordonne contre eux, 138.

LA GKA^GE, intendant de l'armée d'Allemai^ne, s'oppose à ce que le ma- léch.il de Lorges laisse de l'in (a literie en Alsace; il en écrit au roi qui envoie au maréchal un ordre confoniie à son avis, I, 124; l'événement l'ait voir ensuite que l'avis de La Grange était mauvais; sacoiiiusion, i24, I25.

LA GRANGE, autrefois page de Mme la

LAM

231

LAM

princesse de Conti, auteur d'une pièce de vers intitulée let t'hitippinufs , XI, 87 ; est un des grands favoris de Mme du Maine, est arrêté et envoyé aux îles Sainie-Marnuerite, 87.

LA HAYE, ambassadeur à Venise et auparavant à Constaniinople, dïmande au roi son rappel; sa réputatinn comme militaire et négociateur, III, 202 ; est fait

f)reiiiier veneur, puis premier chambel- an du duc de Berry; son extérieur,

V, 377; la duchesse de Ben y veut se faire enlever par lui; lettres à ce sujei, XI 88 89.

LA HILLIÉRE (le chevalier de), gou- verneur de r.ucroi, ami de Saint-Simon pt fort considéré du roi, meurt en i697 , V,274.

La HIUE, célèbre astronome, meurt à l'Observatoire à près ne 80 ans, IX, 327.

L'AIGLE (le marquis de), meurt à 75 ans retiré dans ses terres; son éioye,

VI, i»03.

LAIGLE (Mme de), est nommée dame d'honnfur de Mme la Duchesse, à la place de Mme de Murenil, I, 257 ; com- mission dont elle est chargée auprès de Mme la Duchesse à son veuvage, de U paît de M. et de Mme de Saini-Simon ; son caracière, V, I77.

LAIGLE (Mlle de), est nommée dame d'honneur de Mme la duchesse de Bour- gogne, mange avec la princesse, et est 3e tous les voyages de Mar'y, II, 198.

LA JAMAÏQUE Je marquis de , fils du duc de Veragua, vient en France cinipli- menter le roi ; son extérieur grossier, ses qualités de l'esprit; on lui offre la Tice-royauté de l'île de Sardaigne; à quelles conditions il l'accepte; comment il s'y conduit, IV, 170; il iiaile secrète- ment avec le parti de l'archiduc; remet nie et est conduit en Espagne oîi il est reçu avec acclamations, i7i. Voy. Vera- gua le duc rie).

LALLEMAND (le P.), jésuite, voy. Uni- genilus.

LA LUZERNE (M de}, épouse la fille du maréchal de Tessé, veuve de La Va- lenne, IX. 221.

LA MARCK (le comte de), sa famille ; il épouse l'ainée du duc de Rohan, II, 85 ; va servir de maréchal de camp et de ministre sans caractère nublic auprès de l'électeur de Bavière , VI , lOi ; est nommé ambassadeur auprès du roi de Suède, IX, 89.

LA MARCK (la comtesse de\ fille du duc de Rolian, meurt de la petite vérole; son portrait; son éloge; regrets qu'elle laisse. III, 236

LA MAKCK-FORSTEMBEBG (la com- tesse de), son portrait; son caractère impérieux ; elle gouverne eutièrement le

cardinal de Furstemberg chez qui elle loge et qui pa^-se pour être fort amou- reux d'elle, II, 81; sa prodigalité; ses dépenses; sa détresse; Mme de Soubise et le roi la gagnent pour assurer a l'abbé de Souliise la coadjutorerie de Stras- bourg, 82; sa colère contre le cardinal de Bouillon à la nouvelle des leitiea qu'il a écrites pour empêcher l'électioir de l'abbé de Soubise; elle se plaint au roi, 83.

L.AMB/.SC (le prince de\ retit-fils de M le Grand, épouse la fille aînée du feu duc de Duras, IV, 378 ; e.<t fait prison- nier à la baïaHIe de Malpiaquet et lea- voyé sur parole, V, 52.

LAMBILLY, conseiller du parlement de Bretagne, est exilé deux fois; à quel sujet, X, 18, 19; reçoit la permission de retourner chez lui, 292.

LA MEILLERaYE (la maréchale de), meurt a 88 ans; sa parenté, V, 193; anecdote plaisante à son sujet; sa vanité; après la mort de son mari : elle éuouse secrètement Saint-Ruih, qui de page de- vient peu à peu lieutenant général, 193; ei la tiaiie à coups de bàion; elle se plaint au roi à qui elle lait confidence de son mariatre; comment elle est enfin délivrée de Sainl-Ruth; sa beauté, son esprit; le cardinal de Retz épris d'elle avait conçu le projet, quoique prêtre et évèque sacré, de l'épouser du vivant même de son mari, i9k.

LA MEILLERAVEi le duc de), embar- rasse à l'excès M. du Maine par ses questions sur M. le comte de Toulouse, V, 185; se range du parti de d'An- lin dans son procès de duché-pairie, 396.

LA MEILLERAYE (le duc de), fils uni- que du duc de Mazarin. épouse à i5 ans Mlle de Luxembourg. VIII, 335.

LA MIRANDOLE île duc de), fils du premier lit de Mme de Cellamare. est fait grand d'Espat-ne et grand maître de la maison du roi, VIII, 288 ; historique sur sa maison, XII, i26; son caractère, 126.

LA MIRANDOLE (Mme de), est noyée dans son oratoire par u.ne inondation subite dans son hôtel à Madrid, Xlll, 59.

LAMOIGNON (le premier président), son extérieur, ses talents; comment cie maître des requêtes il devient premier président ; sa table ; pourquoi il recher- che les savants, III, so4;est chargé parle roi et par la reiiie mère de rechercher la conduite passée de Fargues ; le dé- crète sourdement pour crime de meur- tre; le fait Condamner à mort; la confis- cation des biens de Fargues lui est donne» oour récompense, 206; extrait du Journal' d'Olivier d'Ormesson, relatif

LAN

LAN

à l'affaire de Fargiies et qui justitie Cdniplétement Lamoignon des faits in- criminés par Saint-Simon, 455.

LAMOIGNON, président à mortier, fils aîné du premier président, meurt en 1709, V, 25; son caractère; son fils et son peiil-fils, 25.

LAMOIGNON (Mme de), femme du pre- mier président, meurt en 1705; sa fa- mille, III, 204; fortune considérable qu'elle laisse après elle, 206.

LAMONCLAVA Boccanegra y Porto- carrero (le comte), t;raiid d'Espagne; historique sur sa maison, XII, 163.

LA MOTHE (la maréchale de), meurt en 1709; sa généalogie ; sa fortune sin- gulière, IV, 277 ; belles actions du maré- chal de La Mothe son mari ; à quel âge elle devient veuve, 277 ; comment elle devint gouvernante de Monseigneur et se conduisit dans celte charge ; elle meurt à 85 ans, laissant de grands biens, après avoir grandement marié ses trois filles, 278.

LA MOTHE (le comte de), appuie li- brement l'avis de l'électeur de Bavière de rester à Gand et de garder le grand Escaut, à quoi le inaréchal de Villeroy s'oppose fortement, III, 277; est chargé d'aller couper un convoi venant d'Os- lentle , IV, 236 ; son caractère, son opi- niâtreté; il attaque imprudemment le poste de Winendal, puis le convoi ; est battu et sa troupe dissipée; la protection que lui avait valu celte commission par- vient à le faire paraître au roi plus mal- heureux qu'ignorant, 237; est chargé de la défense de Gand, 275; se laisse tromper par un capitaine suisse, et ca- pitule au bout de trois jours de tranchée ouverte; esl exilé. 275 ; obtient enfin la permission de venir saluer le roi à Fon- tainebleau; reparaît à la cour et dans le monde en liberté, VI, 452; reçoit la gran- desse d'Espagne; meuri à 85 ans, XII, 386.

LA MOTHE (le fils aîné du comte de), épouse Mlle de La Koche-Corbon, VII, 168.

LA MOTHE-HOUDANCOURT (Mlle de). Note rapportant divers passages des Mé- moires contemporains, V, 457.

LANDI (l'abbé), esl envoyé à Paris par le duc de Parme comme chargé d'affai- res; son carailère, IX, 107; XII, 31.

LANGALLEUIE , lieutenant général, passe au service de l'empereur; pour- j quoi, m, 2G4; le roi lui fait faire son i procès; il esl pendu en eflitjie, 265 ; i comment il sert le prince Eugène avant ! et pendant la bataille de Turin, 313; se j met au service du czar, puis se retire à i Amsterdam il se fait protestant ; se 1 joint à un soi-disant comte de Linange , ^

tous deux veulent établir une nouvelle religion et une nouvelle république; l'eiripereur les fait arrêter et mettre à mort, VIII, 404.

LANGEAIS (Mme de), sœur du feu maréchal de Navailles, meurt à 89 ans au Luxembourg, IX, 69.

LANGEKON, lieutenantgénéral des ar- mées navales,meurt à Sceaux d'apoplexie, VI. 99.

LANGLÉE, fils d'une femme de cham- bre de la reine mère, est chargé de dresser un état des dettes de Mme la Duchesse, de loucher les payements du roi et de les faire remettre aux créan- ciers de cette princesse; son bonheur au jeu ; il y gagne un bien immense ; se fait beaucoup d'amis par ses bons procédés; s'attache à Monsieur; est de toutes les parties, de toutes les fêtes de la cour, II, 76; sa familiarité avec les filles du roi; il se rend maître des modes , des fêtes , des goûts; entre dansions les secrets de galanterie; son commerce sûr, 77; est ménagé par ceux qui sont le moins en rapport avec lui, 77; sa mort; ce qu'il laisse de fortune, IV, 94.

LANGLÉE (l'abbé de), singulier ecclé- siastique ; meurt fort peu riche , IX, 335.

LANGUET ( rabbé ) , aumOnier de Mme la duchesse de Bourgogne; obtient une petite abbaye, V, 27; esl nommé évêque de Soi.isoiis ; il fait parler de son zèle pour la constitution, VII. 282 ; sa plaisante exclamation en apprenant que M. de Mailly est nommé cardinal; ce qu'il était avant d'être évêque de Sois- sons, XI, 20; ses écrits fameux sur la constitution étaient de Tourneli, doc- teur de Sorbonne, 206; il vise au cha- peau de cardinal , 206 ; ses infidélités dans les écrits qui sont de lui; il est transféré à l'archevêché de Sens; son mandement contre l'évêque d'Auxerre est convaincu de faux. 206 et suiv.

LANGUET, curé de Saint-Sulpice, re- fuse de donner les sacrements à Mme la duchesse de Berry dangereusement ma- lade, si Rion et Mme de Mouchy ne sont auparavant renvoyés du Luxembourg; son entrelien avec M. le duc d'Orléans à ce sujet; le cardinal de Noailles ap- prouve hautement sa conduite, XI, 109; il reste pendant quatre jour.s près de la porte de la chambre de la malade pour empêcher qu'on ne lui donne clandesti- nement les sacrements, 112.

LANJAMET , ancien lieutenant aux gardes, publie son mariage fait de|iuis trois ans en secret avec la fille d'un procureur de Paris; caractère de ces deux époux, IV, i46 ; Lanjamet reçoit un .iour un affront au*' étals de Bretagne à

LAP

233

LAR

quelle occasion. i46;sa femme brouille la famille de M. le Grand et s'en fait chasser, |ii6.

LANOl'E , frère de Teliuny , espèce de chevalier d'industrie, épouse la veuve Chevrv; son caractère, le maruige reste secret pendant quatre ans; bruit qu'en fait la déclaration dans la maison de Mme Chevry, qui devient déserte; mort de Mme La Noue; son marine profite de rien. XI, 288.

LANQUES (le marquis de), de la mai- sou de Choiseul, devient amoureux de la nièce de Saiutrallles, fille sage et fort jolie ; blessé à la guerre, il revient mi>u- rant à Paris, se fait porter à Saint-Sul- pice et l'épouse; la demoiselle meurt deux jours après, VII, 15.

LANTI (le duc de), est nommé cheva- lier de l'ordre, I, 186; sa basse origine, 186.

LANTI (la duchesse de), meurt à Pa- ris d'un cancer; sa famille, I, W9.

LANTI, neveu de la princesse des Ur- sins, obtient la permission du roi d'Es- pagne d'accompagner sa tante dans sa disgrâce, VII, 287 ; est envoyé par elle à Versailles, chargé de lettres ; voit le roi dans son cabinet, 287; reçoit défense de reiourneren Espagne; son embarras, 305.

LANTI (la princesse de), est nommée dame du palais de la reine d'Espagne, VII, 157.

LAPARA , ingénieur et brigadier, est fait maréchal decamp etreçoit 12000 li- vres pour avoir conduit le siège de Bar- celone oîi il a été blessé, 1,279; est envoyé par le roi au siège deVerue pour en ac- célérer les travaux ; il persuade à M. de Vendôme de couper la communication de la place avec le camp retranché des ennemis, III, 173; va commander en chef au siège de la Mirandole; force cette place à se rendre, 180 ; est tué au siège de Barcelone, 270.

LA PARISIÈRE (l'abbé de), est nommé évêque de Nîmes , V, 340 ; après avoir trompé tous les ennemis de la constitu- tion Uniyeniius par son zèle hypocrite, il envoie au P. Tellier un mémoire con- tre eux; accepte en chaire la constitu- tion ; consulte les évêques et les univer- sités d'Espagne, de Portugal et d'Italie ; meurt banquerouiier et abhorré dans son diocèse, VII, 281 et suiv.; sa disgrâce et son rappel : sa mort, IX, 335.

LA l'ÉKOUSE , envoyé du roi de Si- cile à Limdies, lie une négociation di- recte avec l'empei eur ; le mariage d'une archiduchesse avec le prince de Pié- mont en est un des points, IX, 372; Penteriieder, ambassadeur de l'empe- reur à Londres, lui tait connaître que Sa Majesté Impériale veut avoir de ^ré

ou de força la Sicile, et que la Sar- daigne servira de dédommagement au roi son maître, 373 ; il conseille au roi de Sicile do ne pas compter sur les offices et sur la médiation de l'Angle- terre ; pourquoi , 375 ; il représente aux ministres anglais que son maître, plein de confiance dans le roi d'Angleterre, devait en espérer un retour réciproque ; réponses évasives des ministres, 390; ses protestations au nom du roi de Si- cile contre l'échange de ce royaume avec la Sardaigne, X, 80; son étonnement et ses protestations au sujet d'une liaison faite par le roi son maître pour détrôner le roi Genrges, tZk.

LA PORTE, premier président du parlement de Metz, meurt à quatre-vingt- six ans; son pays ; ses divers emplois, VIII, 418.

LA QUEUE , capitaine de cavalerie est fait mestre de camp par commission ; Sun mariage avec une fille du roi et d'une jardinière, III, 71.

LARCHER, abbé de Cîteaux, gagne son procès au conseil des dépêches, contre M. l'évêque d'Autun qui lui dis- putait le fauteuil aux états de Bourgo- gne, I, 431.

LA REYNIE , conseiller d'Etat, fait de la charge de lieutenant de police une sorte de ministère; sa grande vertu ; sa grande capacité ; il s'acquiert l'estime universelle; obtient la permission de se retirer à l'âge de 80 ans. II, 23; son éinge, 24; il perd sa cause au conseil des dépèches, contre l'archevêque de Reims, au sujet du décanat du conseil, m , 36; en sa qualité de président en chef de la chambre des faussaires, il fait subir divers interrogatoires à de Bar sur le cartulaire de Brioude, 368; son inflexibilité dans cette affaire alarme les Bouillon, 368; sa mort; son intégrité; son désintéressement; son extraction; vie singulière de son fils, IV, 385.

LAROCHE, est nommé premier valet de chambre du duc d'Anjou, déclaré roi d"Espagne, II, 140; puis estampilla du roi ; sa fidélité et son exactitude dans cet emploi, 186, III, 10 ; son caractère; sa retenue ; son air de respect plaît aux Es- fjagnols, Xlï, 30.

LA ROCHEFOUCAULD (maison de), l'usage dans cette maison est de n'avoir qu'un successeur pour recueillir tous les biens et toute la fortune du père et de ne marier ni filles ni cadets; preuves historiques, VI, 356 et suiv.; prétention de cette maison au rang de princes étrangers qu'elle ne peut jamais obte- nir, 357.

LA ROCHEFOUCAULDfcomtéde),érigé en d"ctié-pairie en i622 par Louis XIII.

LAR

234

LAR

anecdote curieuse coBcernant l'enregis- trement des \ettres d'érection fait au parlemeni le jour de la réception du car- dinal de Richelieu en qualité de duc et pair, III, 79 et suiv.

LA ROCHEFOUCAULD (M. de), grand veneur; sa réponse au roi qui lui repro- che de ne point aller aux sermons du P. Séraphin ; le roi lui donne une qua- trième place derrière lui , auprès du grand chanibellan; jalousie quVn con- çoit M. l'évêque d'Orléans ; leur brouille- rie à ce sujet, I, 199; M. de La Rochefou- cauld fait des avances auprès de l'évêque qui demeure inflexible et va bouder dans SOI) diocèse, 200; offre au rui de céder sa place à l'évêque; ce que le roi refuse fort durement pour M. d'Orléans, 272; comment ensuite le roi apaise M. d'Or- léans et le réconcilie avec M. de La Rochefoucauld, 273; celui-ci s'applique à perdre dans l'esprit du rui le premier président Harlay; pouiquoi; y léussit, Il , 22 ; se casse le bras à la chasse ; Félix le lui racornmode, 273; il obtient la survivance de la charge de premier valet de la garde- robe du roi pour le Bis de Bachelier, titulaire; son amitié pour le père, kkS; il obtient un brevet de retenue de 300 000 livres sur ses charges aux dépens de Sun fils, M. de La Roclie- guyon qui les a en survivance depuis longtemps, dis ; sa querelle ricficule avec le duc de Tresmes pour un chtpeau pré- senté au roi, V, 261 ; comment M. de La Rochefoucauld gagne l'affection du roi, IV, 373, et devient le confident de ses amours; sa liaison avec Mnies de Mon- tespan et de Thianges; l'éloigné pour tou- jours de Mme de Mainienon ; son carac- tère; son inimiiié avecM.de Louvois, 3Ti; réconciliation forcée entre eux; peu de durée de celte réconciliation , malgré les grandsBvaniages que M. de La Roche- foucauld et son fils y trouvent, 374; sa dureté envers ses enfants ; son aveu- gle abandon à ses valets dont il fait la fortune; par quelle sorte d'esclavage il achète sa faveur, 375; sa vie sauvage à la cour, 378 ; personne ne fut moins heu- reux que lui ; son humeur difficile et en- vieuse ; ses amis et ses valets abusent de sa faveur; sa vue s'affaiblit. 376; il suit le roi à la chasse en calèche ; ses valets le ciinfinent au Chenil à Versailles oii il finit misérablement, 377; reçoit un billet anon>me atroce centre le roi et vient à Marly le présenter à Sa Majesté; est fort mal regu, 39 1 ; va uBVir au roi sa vais- selle d'argent; comment il s'y prend, 393 ; leponse qu'il reçoit du roi, 39'i ; sa prétention au sujet de la gaide-robe du nouveau Dauphin ; M. de Beauvilliers l'emporte sur lui, VII, ii et suiv.; ses

prétentions au droit de (iréséance comme duc et pair sur M. de Saint-Simon ; rai- son sur lesquelles il les tonde réfutées par ce dernier, 59 et suiv.; à force de plaintes et de larmes ii obtient du roi des lettres patentes qui donnent le nom et le rang de duc de La Rocheguyon au comte de Durtal son pelit-fils, cadet du duc de La Rocheguyiin ; ubiient ensuite que son autre petit-fils, l'abbé de La Roche- foucauld, aine du duc de La Rocheguyon, sera mandé par Sa Majesté pour qu'elle l'engage à opter entre l'état ecclésias- tique et l'état séculier, 359; il obtient 400 000 livres pour payer ses dettes, VU, 1 1 ; il meurt à 73 ans dans sa belle mai- son du Chenil ; sa famille, 19; son exté- rieur, 20; cause de sa longue faveur, 20; il fut dans l'intimité de touies les maî- tresses du roi, excepté de Mme de Main- tenon qu'il ne put jamais souffrir; ses bonnes qualités; défauts de son esprit,

21 ; il fut toute sa vie livré à ses valets; peu de cas qu'il faisait de sa famille, 21 ; MM. de Chevreuï^e et de Saint-Simon le trouvent un jour chez lui jouant aux échecs avec un de ses valets en livrée,

22 ; de qui il est regretté ; le roi se trouve suulagé de sa mort; son peu d'esprit fut le principe de sa fortune, 23; il ambi- tionna toujours le rang de prince étran- ger qu'il ne put jamais obtenir ; il envia les autres favoris et les ministres, 23; trait de généro.'^ité de sa part en pré- sence du roi, à l'occasion de l'évêque de Saint-Pons, 2% ; son affection et sa vé- néraiion pour M. et Mme de Liancourt, 24; caractères opposés de ses deux fils qui restent toujours unis, 24.

LA ROCHEFOUCAULD (duc de), fils du grand veneur, marie son fils à Mlle de Toiras, riche héritière, VII , 330 ; est reçu duc et pair au parlement; refuse de protesier, comme le premier président le lui propose, contre le jugement rendu par le feu roi entre lui et M. de Saint- Simon, VIII, 199 etsuiv.; reçniidu régent toutes les pierreries de la garde-robe qui ne sont pas de la couronne, 243; obtient pour son fils la survivance de grand maiire de la garde-robe, XI, 23; son attachement à la famille Je Villeroy ne l'empêche point d'être très-souple de- vant le régent; cause de son désintéres- sement dans les affaires de la Banque, XI, 326.

LA ROCHRFOUCAULD ( cardinal de), quelques détails sur lui, extraits des Mémoires inédits d'André d'Ormesson, IV, 453.

LA ROCHEFOUCAULD (l'abbé de), on- cle de M.del.aRocheloBcauld,est pourvu de toutes les abbayes de feu l'abbé de Marsillac; son goût passionné pour la

LAR

235

LAT

chasse l'ai fait donner le nom d'abbé Tayaut, l, ikk; il meurt à 7^ ans; son amiiié pnur son neveu ; son caractère, IV, 253; sa passion pour la chasse; ses abbayes, 253.

I.A IIOCHEFOUCAULD (l'abbc de), fils aîné du duc de I.a Rocheguyon, possé- dant plusdeeoooo livres de renies en bé- iiétices, ne veut jamais entendre parler d'entrer dans les ordres, VI, 357 ; il re- fuse de quitter le petit collet et déclare qu'il demeurera abbé et aîné, pour faire en temps et lieu ce qui lui convient da- vantage ; précautions de sa famille à ce sujrt; conjinenl il les supporte, 358; après la démission qu'a faite son père du nom et du rang de I.a Hochesjuyon en faveur du comte de Durtal son frère ca- det, il est appelé chez le roi qui l'engage à opter 'l finit par céder à ses raisons ; sa famille obtient du pape un bref qui l'autorise à aller à la guerre en conser- vant ses bénéfices ; il va en Hongrie et meurt en arrivant à Bude de la petite vérole 3j^ I\ il47.

LA ROGHKFOUCAULDfMUede), l'aînée des sœurs de M. de ha Rochefoucauld; son esprit ; sa vertu ; sa mort, VI, 190.

LA UOCHEFOUCAUI.D (Mlle de), sœur du duc de I.a llochefoui auld favori du roi, meurt à ans, Idrt considérée dans le monde et dans sa famille, XII, 1 1.

LA ROCHEGUYON (le duc de), perd peu à la mort de Monseigneur, VI , 80; il se démet de son duché en faveur de son fils cadet, le comte de Durtal, dont il conserve néanmoins les revenus, et obtient à cet effet des lettres patentes du roi, 359; prend le non; de La Roehe- foucauld à la mort de son père ; son ca- ractère; il se fait porter dans le cabinet du roi. ayant la goutte, deux jours après la mort du duc de La Rochefoucauld, VII, 24 ; vend à M. de Toulouse la charge de grand veneur; reçoit du roi 12 000 li- vres de pension, 25. Voy. La Hoche- foucauld (le duc de).

LA RONGERK (Quaire-Barbes de),che- valier d'honneur de Madame; sa no- blesse; sa belle taille ; son honnêteté, sa mort, III, 33.

LA ROQUE, attaché à d'Antin, est nommé secrétaire du conseil des affaires du dedans, Vlll, 225.

LARRÊ, est nommé directeur général des troupes en Italie, I, 139.

LA RUE (le P. de), jésuite prèchanide- vant le roi s'élève conti e la doctrini- des quiétistes, I, 266 ; il passe pour nager entre deux eaux dans sa société, 267 ; est nommé confesseur de la ducliesse de Bourgogne, II, 96 ; il exhorte cette prin- ces.-e malade à se confesser, VI, 229 ; sur la répugnance qu'elle lui montre, il

va lui chercher le confesseur qu'elle de- sire et le lui amène, 229 ; il va trouver le roi après la mort de cette princesse, 253 ; est nommé Cdnfesseur de M. le duc de Berry, 29'i; fait l'uraison funèbre de M. le Dauphin et de Mme la Dauphice au service célébré à la Sainte-Chapelle, 297; confesse et administre M. le duc de Berry à son lit de mort, VU, 52.

LA SALLE, ancien maître de la garde-, robe, s'ennuie de son oisiveté ; son ca- ractère ; son extraction ; son grand- père vendeur de sabots; son père devient commandant d'une compagnie de gen- darmes, VI, 337 ; La Salle sert aussi dans le même corps; comment il devient maitre de la garde-robe, 338 ; pourquoi il vend cette charge, 339; puis se marie à une demoiselle de basse Normandie,

260.

LASCARIS , envoyé du roi de Sicile à Madrid, a un entretien avec Albéroni dans lequel il lui reproche de n'avoir pas communiqué au roi son maître ce qui se passerait dans les négociations de la paix. X , 131 et suiv.; lui et les autres ministres de Sicile sont inquiets et alar- més du soupçon qu'ils ont d'une intelli- gence prochaine du roi d'Espagne avec l'empereur, 187.

LASSAI, fils de Montalais, épouse en troisièmes noces la fille naturelle de M. le Prince et obtient la lieutenance générale de Bresse, 1, 189 ; ses deux ma- riages précédents; il s'attache et plaît à M. le Duc, 190 ; marie son fils à sa sœur ; son nom; chanson faite sur lui par Mme la Duchesse, V, 4i7; Lassai fils plaît à cette princesse, devient publique- ment son niaîiie et directeur de tou- tes ses affaires, (118; que devient le père; ses filles, dis ; le fils est destiné pour l'ambassade en Prusse, VI, 409; le père marie sa fille au fils de M. d'O ; Mme la Princesse fait la noce chez elle, VII, 291 ; le fils chargé particulièrement de faire les honneurs à Chantilly à Mme la du- chesse de Berry, XI, 29, 30.

LAS TORRES (le comte de^.estenvoyé avec quinze escadrons eitrois bataillons contre les révoltés du royaume de Va- lence, III, 230 ; pourquoi il prend le parti de retouriier à Madrid, 230; est fait ca- pitaine général, VI, 351

LA TOUANE et SAURION, trésoriers de l'extraordinaire des guerres , font banqueroute; ils sont mis à la Bastille; le roi prend ce qui leur reste et se charge de payer les dettes, II, 210.

LA TOUR (maison de), originaired'Au- vergne, ancienne et heureuse engiandes successions n'eut et ne prétendit jamais aucune distinction particulière sur les premières maisons de celte province, III,

LAT

236

LAT

351 ; Henri de La Tour, vicomte de Tu- renne, est le premier qui ait eu des pré- tentions chimériques ; Henri IV le marie à l'héritière de Sedan, Bouillon, Rau- couri et Jamelz ; à la mort de sa femme, qui ne lui laisse point d'enfants, le ma- réchal de Bouillon prétend garder tout ce qu'elle possédait; Henri IV soutient son usurpation, 352; marié en secondes noces à une fille du prince d'Orange, le maréchal sejetie dans tous les complots ; il prétend à la qualité de prince souve- rain de Sedan ; état de ses prédécesseurs à Sedan, 352 et suiv.; Sedan ne fut ja- mais une souveraineté, 353; preuves, 35(i, Bouillon ne fut jamais une souve- raineté, 355; preuves historiques, 356 et suiv. ; le maréchal est repoussé du banc des ducs à l'assemblée des nota- bles à Rouen, 359; il prend toujours dans ses titres la qualité de prince sou- verain de Sedan et de duc souverain de Bouillon, 360; son fils, le duc de Bouil- lon, obtient par le crédit de Mazarin, en échange de Sedan et de Bouillon, le comté d'Évreux et les duchés d'Albret et de Chàteau-ThieBTy avec la dignité de duc et pair, et le rang nouveau des prin- ces étrangers en France ; le comté d'Au- vergne est compris dans cet échange; il commence à être prince en Italie avant de l'être en France, 361 ; M. de Turenne achève le mariage d'uDe des nièces de Mazarin avec le duc da Bouillon, son neveu, 36i ; obtient pour lui la charge de grand chambellan, et se fait nommer lui-même colonel général de la cavale- rie, 361 ; pour prix de ses services, il est nommé maréchal général des camps et armées de France, 362; il quitte le titre de maréchal, reprend celui de vicomte de Turenne et signe tout court Turenne ou Henri de La Tour; obtient de nou- veaux privilèges pour la vicomte de Tu- renne, 363 ; obtient en outre du roi que sa maison conservera le monseigneur des secrétaires d'Etat, 363; marie le comte d'Auvergne, son neveu, àl'unique liérilière duprince Hohenzollern ; lui fait accorder les survivances de colonel gé- néral de la cavalerie et de gouverneur de Limousin; iiblient pour son troisième neveu le cardinalat et Id charge de grand aum6nier, 364; au milieu de ses splen- deurs, il éprouve quelques déplaisirs; les honneurs qu'il reçut après sa mort n'eurent aucun rapport à sa naissance; ils furent la rocumpenae de ses vertus militaires, 3b5: à quel dessein le nom d'Auvergne fut ajouté au nom de La Tour du vivant des deux frèies, le maréchal de Bouillon et le vicomte de Turenne; prétentions du cardinal de Bouillon à cet égard, 365; ou présente à ce cardinal un

vieux cartulairo de l'église de Brioude qui fait descendre la maison de La Tour des anciens comtes d'Auvergne, cadets des ducs de Guyenne; Baluze fait en même temps une généalogie de cette maison qui établit les mêmes preuves, 366; conduite artificieuse du cardinal pour tirer parti de ces deux ouvrages, 367; ses alarmes lorsqu'il voit que la fourberie va éclater, 368 ; après la con- damnation de de Bar, fabricateur du cartulaire, il demande au chancelier et obtient la permission de faire imprimer l'Histoire de lamaison d'Auvergne, 368; maiiages de la maison de La Tour pour se fortifier au dehors, XI, i^k et suiv.

LA TOUR (le P. de), oratorien ; son extérieur; ses qualités; ses sermons et ses directions le rendent célèbre; il est haï des jésuites et de Saint-Sulpice; de- venu confesseur de Mme de Caylus, il lui fait changer de conduite, III, i55; éloge que fait le roi du P. de La Tour , 156: soins que ce père se donne pour empêcher Pontchartrain fils d'abandon- ner les affaires, après la mon de sa femme, détails à ce sujet, IV, i62.

LA TOUIl-MURAT, branche de la mai- son de La Tour-Bouilion que celle-ci ne voulut jamais reconnaître, parce qu'elle était demeurée pauvre; preuves généalo- giques de cette alliance, X, 4oo et suiv. Le comte de La Tour épouse la fille de Sainctot, introducteur des ambassadeurs, W2.

LA TRÉMOILLE (maison de), sa pré- tention sur Naples; digression à ce sujet, IV, 65 et suiv.

LA TRÉMOILLE (la duchesse de), meurt fort jeune et fort jolie ; sa nais- sance, IX, 266.

LA TRÉMOILLE (M. de), marie son fils unique à Mlle de La Fayette, petite- fille de la célèbre Mme de La Fayette ; grand mariage fait par les La Trénioille en 1648; avantages qu'ils en retirent, III, 257 ; il profite de la colère que Madame témoigne du mariage de son frère, le prince de Talmont, pour obtenir du roi le tabouret pour sa belle-sœur, IV, 72; comment il apprend au roi le passage de l'Escaut par les ennemis, 262; il meurt à 54 ans; son peu d'esprit; son carac- tère; sa droiture; sa politesse, 384.

LA TliÈMOILLE (la duchesse de), fille unique du ducde Créqui, meurt à 50 ans; son extérieur, son caractère, IV, 29; elle avait manqué épouser le duc d'York de- puis Jacques II; pourquoi elle ne peut épouser le fils du maréchal de Crequi son oncle, 29.

LA TREMOILLE (l'abbé de), frère de la princesse des llrsins, est fait cardinal, III, 184; son extérieur; sa débauche; son

LAU

237

LAU

genre d'esprit, J86; il va à Rome il est fait auditeur pour la France; se brouille avec sa sœur Mme des Ursins, 187; prend parti contre elle pour le cardinal de Bouillon ; s enfuit à Naples de peur d'être arrête, i87; se raccommode avec sa sœur; revient à Kfime; y vit dans le dernier mépris; comment il devient cardinal, 188; sa promotion, 238; il recroît laper- mission du roi de porter le collier de l'ordre. IV, 242; est nommé abbé de Saint-Etienne de Caen, V, S'il; puis ar- chevêque de Cambrai , X , 23 ; meurt à peu près banqueroutier, malgré ses pensions et ses riches bénéfices; nou- veaux détails sur son caractère , XI , 240.

LAUBANIE, passe le Rhin dans de pe- tits bateaux et emporte la ville de Neu- bourg l'épée à la main, II, 396; obtient le gouvernement de Landau, III, 24: défend cette place avec courage; capitule après y avoir perdu les deux yeux, J2y; obtient du roi une pension de 36 000 livres, 129 ; meurt peu de temps api es, 288.

LAULLEZ, major des gardes du corps du roi d'Espagne et lieutenant général; son origine; son extérieur ; comment il entre dans la familiarité du roi ; il est envuyé en France oîi il reçoit le carac- tère d'ambassadeur; de qnel secours il est à M. de Saint-Simon pour son am- bassade en Espagne, XII, 31 ; il meurt capitaine général de l'île Majorque, 31 ; il tait au roi la demande de Mlle de Beau- jolais pour l'infant don Carlos; détails à ce sujet, XIII, 13.

LAUNAY, lieutenant de roi à la Bas- tille en tst nommé gouverneur, XI, (i4.

LAURA f .onna Piscaiori), nourrice de la reine d''^-spagne, paysanne du pays de Parme; déifient azafeta de la reine; son genre d't.-prit; son caractère; elle re- garde AUii^roni comme son ennemi , XI, 217; gai;née par l'argent du régentet par l'intrigue de l'abbé Dubois , elle ose l'at- taquer auprès de la reine et par elle au- près du roi; réussit à le perdre, 2J 8; ascendant qu'elle sut conserver sur la reine; intéressée mais point méchante ; ce qu'était son mari, XII, 204.

LAUTKEC, reçoit une grande blessure en faisant une retraite et meurt peu de jours après à Brescia, III, i47; son éloge, 147.

LALTREC, fils d'Ambres, se marie à la tille cadette du premier président Mesmes ; portrait des deux époux, VII, 330.

LAUZUN,sa folie de n'avoir pas épousé Mademoiselle dès qu'il en eut la permis- sion du roi lui devint fatale, I, 26 ; sa prison à Pignerol ; à quelles conditions

il en Port , il revient à la cour après les grands services qu'il a rendus à la reine d'Angleterre et au prince de Galles ; son deuil à la mon de Mademoiselle déplaît au roi. ?7 ,- il demande la fille eadette dii maréchal de Lurges en mariage et l'ob- tient au grand déplaisir de la maréchale, I57etsuiv.; ce mariage ne trouve que des censeurs, 158 ; ses plaintes; ses ca- prices ; sa jalousie; il fait sortir sa femme de la maison de son père et lui en donne une nouvelle; renvoie tous ses domes- liques , 209 ; tour plaisant qu'il joue à M. de Tessé au camp de Compiègne, 388 ; il initie sa femme chez Mme du Maine; dans quelle intention; Mme de Lauzun .se rend nécessaire à cette prin- cesse , II, 376; pourquoi elle en sort ensuite pour n'y plus rentrer, 377 ; trait plaisant de malignité de M. de Lauzun contre le maréchal de Villeroy, III, I9t et suiv.; sa joie de voir son neveu l'abbé de Belsunce évêque de Marseille, IV, 34i ; tour qu'il joue au duc de Villeroy et à deux ou trois autres au sujet du départ de Torcy pour la Hollande, 377 ; bon mot de Lauzun au sujet de l'offre de la vais- selle d'argent, 395 ; autre mot plaisant au sujet des costumes du chancelier Voy- sin, VII, 72; il meurt à 90 ans ; son al- liance et son habitation avec M. de Saint- Simon; généalogie de sa famille, XIII, 66; son portrait physique et moral ; il vient à la cour sous le nom du marquis de Puyguilhem ; y est produit par le maré- ch-il de Grammont; devient favori du roi, 67, 68; par son indiscrétion il manque la charge de grand maître de l'artillerie, 68 et suiv.; sa témérité pour découvrir la cause de cette perte, 69; autre témérité envers Mme de Montespan ; son audace devant le roi ; il casse son épée en sa présence; belle action du roi; Puyguil- hem est conduit à la Bastille; refuse d'abord la charge de capitainedes gardes que lui fait offrir le roi, 70; l'accepte en- suite, sort de la Bastille et prête serment de sa nouvelle charge ; coniment il man que son mariage avec Mademoiselle; es' lait lieutenant général; son amour pour Mme de Monaco; sa jalousie, 71 ; insulte qu'il fait à cette dame, 7i ; tour plaisant qu'il lui joue, 7i ; en 1670, il commande toutes les troupes que le roi mène avec lui quand il va visiter les places de Flandre; son intelligence; sa galante- rie; sa magnificence en cette circon- stance, 72; en 1671, il est arrêté , con- duit à la Bastille, puis à Pignerol il est enfermé sous une basse voûte; y tombe malade; ne veut se confesser qu'à un capucin auquel il lire la barbe tant qu'il peut pour s'assurer qu'il n'est pas prêtre supposé, 72, 73; comment il com-

LAU

238

LAV

mimique avec le surintendant Fcuquet enfermé aussi à Pignerol, 73; haine qu'il conçoit pour lui et pour sa (amille, 74; il est mené aux eaux de Bourbon; y vuit Mine de Montespan ; refuse les conditions qu'on met à sa liberté; est reconduit à Pignerol, 75 et suiv ; est ramené à Bour- bon, y revoit Mme de Montespan ; con- sent à tout, est envoyé en exil à An- gers, 75; ce qui lui reste des biens de Mademoiselle; celle-ci obtient au bout de quatre ans que Lauzun revienne à Paris; il y gagne gros au jeu, 76; de- mande au roi la permission d'aller se promener en Angleterre; y est reçu avec diftinctinn par Jacques II; lors de la révolution de 1688 il amène heureuse- ment à Calais la rt-ine d'Angleterre et le prince de Galles; pour ce service signalé rentre dans les bonnes grâces du roi qui lui donne un logement à 'Versailles et Marly, 76; obtient l'ordre de la Jarre- tière; est fait lieutenant général de l'ar- mée qui passe en Irlande pour le service du roi Jacques ; à son retour est t'ait duc véritié, 77 ; comment il vit à la cour jus- qu'à la mort du roi; tout ce qu'il fait pour se remettre en commerce sérieux et intime avec le roi, 77; son caractère extraordinaire ; l'ambition empoisonne toute sa vie; il fut très-bon paient et très-secourable, 78; trait de folie envers Mme de Lauzun sa femme ; lui-même en fait l'aveu à Mme de Saint-Simon et lui en dit la cause, 78 et suiv ; ses traits mordants pour tout le monde, les seuls Grammont exceptés, 80 ; sarcasme lancé à M. le duc d'Orléans au sujet de M. de Beisunce. évêque de Marseille, 80; com- ment il vit avec M. de Saii.t-Simon; coup de langue qu'il làclie contre lui, 80. 81 ; dans une malaoie grave, il confond d'étonnement le curé de Saint-Sulpice et le duc de La Force , et se moque des deux, 81, 82; dans une autre maladie, il se moque encore d'une manière plus plaisante de sa nièce et héritière Mme de Biron, 82,; sa robuste santé, Sun grand appétit, 82; scènes avec Mademoi- selle ; ils se battent et se séparent puur ne plus se revoir ; son humeur triste et difficile ; sa manière de raconter sans suite, 83; sa conversation con- trainte, 83; sa dernière maladie se dé- clare par un cancer dans la bouche, 83, ik ; comrnenl il se prépare à la mort; ses dispositions testamentaires; ses paroles à M. de Bu'on; il est enterré aux Petits- AuKUstins, 8%.

LAUZUN ( le chevalier de ), frère du duc de Lauzun qui lui donnait de quoi vivre et presque toujours mal avec lui, meurt dans l'obscurité; ses qualités; ses »ices, IV, Ik.

LA'VAL (les trois maisons de); di- gression généalogique sur ces trois mai- sons qu'il ne faut pas confondre, IV, 66 et siiiv.

LAVAL ( la marquise de ') meurt à 88 ans, laissant un bien prodigieux à son petit-fils, évêque de Metz; son esprit; son caractère, V, 342.

LAVAL ( M. de ), quoique ayant quitté le service, obtient une pension de 6000 livres; pourquoi; son attachement à M. et à Mme du Maine, IX, ièk ; il] pré- tend faussement descendre d'ime du- chesse d'Anjou reine de Naples et de Si- cile, 164; son effronterie à ce sujet, I65; il drape à la mort du roi sur un tonde- nient évidemment démontré faux ; autre imposture relative à la préséance de sa maison sur le chancelier de France, 169; sur quel lait étrange il l'appuie, 170; il est mis à la Bastille comme chef d'é- meute, XI, 119; interrogé sur les aveux faits par Mme du Maine, il entre en furie contre elle, i46; sort de la Bas- tille enragé contre elle, 230; épouse la sœur de Turménies, 286.

LAVAL (le comte de), maréchal de camp, épouse la sœur de l'abbé de Saint- Simoii, XII, 3S2; caractère de cette de- moiselle, 382.

LAVAL ( l'abbé de ), élevé par M. de Fénelon et son grand vicaire, est nom- mé évêque par le crédit tuut-puissant du P. Tellier; son caractère; cette nomi- nation fait concevoir de grandes espé- rances pour le retour de M. de Cambrai; l'abbé de Laval meurt peu de temps après avoir été sa(-ré, VI, 402.

LA VaLLIÉKE (M. de) épouse une fille du duc de Noailles; la princesse de Conii fait la noce en sa maison dans l'a- venue de Versailles, I, 376; est lait pri- sonnier à la bataille d'Hochstedl; reçoit la charge de commissaire général de la cavalerie, III, 129; Mme de La Vallière est nommée dame du palais de Mme la duchesse de Bourgogne, 373; M. de La Vallière obtient un brevet de retenue de 150 000 livres sur son gnuvernement de Bourbonnais, IV, 378 ; il perd peu à la mort de Monseigneur, et à tout à gagner auprès de la Dauphine : caractère de sa femme, VI, 79; vend à M de Chàtillon sa charge de mestre de camp général delà cavalerie, VIII, 337; est fuit duc et pair à la majorité du roi, XIII,

22.

LA VALLIÈRE ( la marquise de ) , veuve du fière de la maître ;.-o du roi; ancienne dame du palais de la reine; son caractère; elle est toujours recher- chée ; et toujours aimée du roi ; sa mort, IV, 8.

LA VALLIËBE ( Mme de ), meurt aux

LAY

239

LAY

Carmélites de la rue Saint-Jacques, V, 303; sa pénitence de corps ei d'esprit, cause de sa mon, 304.

LAVAKDUN ( M. de ), lieutenant géné- ral en Bretagne, meurt à 55 ans de la goutie et de la gravelle; son ambassade à Rome; ses deux mariaiies; sa corpulen- ce, son esprit; sou avarice, son intem- pérance, II, 3!il.

La VAKENNE, portemanteau de Hen- ri IV, sert ce prince dans ses plaisirs et dans ses affaires; se retire à la Flèche vieux et fon riche; une pie cause sa mort; anecdote à ce sujet, I, 3i4.

LA VAUr.UYON (M. de) se tue de deux coups de pisiolet; ses noms; son portrait; ses talents agréables; sa liai- son avec Mme de Beauvais, i, 69; il de- vient courtisan par sa protection et s'in- sinue chez les niinisires; est l'ait ambas- sadeur, conseiller d'État, chevalier de l'ordre; épouse la fille de Saint-Maigrin; prend le nom de comte; comment il de- vient pauvre ; il donne une première marque de folie chez Mme Pelot, 70; puis à M. de Courtenaj qu'il attaque en duel, 70 ; tous les deux sont conduits à la Bastille par ordre du roi, et sortent de prison au bout de 7 à 8 mois. 7i ; La Vauguyon donne une auire preuve de dérangement d'esprit; le roi lui permet de reparaître à la ceur, 7j ; la mort de sa femme achève de lui tourner la tête, 72.

LA VÉRE ( le marquis de ) , lieute- nant-colonel et offic'er général , quitte le service d'Espagne; pourquoi, VIII, 371.

LAVIENNE, baigneur à Paris, devient un des quatre valets de chambre du roi; par quel moyen; son caractère brutal et franc;il découvre au roi queM. du Maine est la cause de la retraite de M. de Vau- demont; qu'il a refusé d'attaquer, I, ni; suite de cette découverte, 171; portrait physique de Lavienne ; son caractère, 319; il meurt à 80 ans, V, Z'i'i.

LA VIEUVILLE, meurt étant sur le point de se marier; il laisse un grand héritage à Mme Senozan sa sœur, VII , 97.

LA VIEUVILLE, épouse en troisièmes noces la veuve de Breteuil, conseiller au parlement, VIII, 388.

LA VIEUVILLE (Mme de) est nommée dame d'aiours de la future duchesse de Berry, V, 28'i; comment elle est reçue par le roi et les princc'-ses; sa naissance, 289; son premier éiat; son mariage; son caractère; son mari, 290; premier nom des La Vieuville; leur ori'-'ine; leur for- tune, 291 ; Mme de La Vieuville meurt d'un cancer au sein qu'elle a caché jus- qu'à deux jours avant sa mort, VIII, 212.

LA VIEUVILLE (le bailli de) est nom- mé à l'ambassade de Naples, VI, 337; ii meurt de l'opération de la pierre et es; universellement regretté; son caractère, VII, tkk.

LAVOCAT, mp.ître des requêtes, frère de Mme de Pomponne, riche et amoureux des plus gi'andes dames, en éprouve des tours horribles; son extérieur; sa mort, II, 69 et suiv.

LA VRILLIÈRE, fils de Chàteauneuf , secrétaire d'Etat, se sert de la princesse d'Harcourtet du crédit de Mme de Main- tenon pour obtenir la charge de son père aussitôt après sa mort et la main de Mlle de Mailly : son extérieur, II, 91 ; cnlère de Mlle ae MaiUy de se voir ma- riée à un petit bourgeois , 92 ; leurs fian- çailles; leur mariage; M. de La Vrillera reçoit du roi la charge de greffier de l'ordre, lOi ; il brigue la charge de sur- intendant des bâtiments, IV, 136 ; com- ment l'espoir qu'il a de l'obtenir est trompé, 137; li. mort de Monseigneur lui présage un triste avenir, VI, 82; il se charge de proposer au roi un règlement qui rende le gouvernement de Blaye, appartenant à M. de Saint-Simon, indé- pendant du gouverneuient de Guyenne, 377; il dresse ce projet de règlement avec M. du Maine et le rapporte au roi qui l'approuve, 379 et suiv.; il vend sa charge de greffier de l'ordre au président Lamoignoii, VII, 1 1; est nommé secrétaire du conseil de régence, VIII, 229; son ca- ractère, 229; il sollicite M. de Saint-Si- mon de demander pour lui au régent voix au conseil de régence, et l'obtient, 337; après la mort de la duchesse de Berry, il va mettre les scellés dans les maisons de cette princesse, XI, 143; il présente au roi la dépuiation des états de Languedoc, au préjudice de Maille- bois, un des lieutenants généraux de cette province, i5i; dépêciie un courrier à Reims à M. de Mailly pour le prévenir des ordres qu'il va recevoir et l'exhorter à s'y soumettre, 208 ; comment il est dupe de l'al.be Dubois et du régent, 210 et suiv.; excité par sa femme, il travaille secrètement à se faire déclarer duc et pair, XIII, 38; en parle au cardinal Du- bois, puis à M. le duc d'Orléans, 39, 40 ." est tourné en riilicule par le public pour cet.te prétention, 42; va trouver M. de Saint -Simon pour le prier de ne pas lui être contraire, 42; son indiscrétion; son dépit; ses menaces contre ceux qui s'opposent à son élévation, 43; com- ment il échoue dans son entreprise, 43; averti de l'apoplexie d" M. le duc d'Or- léans, il court l'apprendre au roi et à J'évèque de Fréjus, puis à M. le Duc, 87 ; il propose à M. de Frcjus de faire prè-

LAV

?.kO

LEB

ter sur-le-champ devant le roi à M. le

Duc le serment de premier minisire, 87; va faire visite à Mme de Saint-Simon qu'il siandalise par son ingratitude , 90.

LAVUU.MÈRE (Mme de), fille de Mme de MaïUy, lait la conquête de Naiigis; la jalousie l'éclairé sur les sen- timents que la duchesse de Bourgogne a pour son amant; elle veut le lui dis- puter et l'emporter sur elle, III, 117; ses douleurs et son humeur tourmen- tent Nangis, 118; peur que lui cause la jalousie de iUaulevrier; ses propos contre lui, 119; elle rend Schaub amoureux d'elle, lui fait confidence de ses vues pour le duché-pairie et du besoin qu'elle a de la protection du roi d'Angleterre, XIII , 38 ; moyen concerté entre eux pour faire réussir l'afl'aire, 39 et suiv.

LAW, Écossais, grand joueur et grand combinattur, vient en France, peu avant la mort du roi; entretient plusieurs fois M. le duc d'Orléans de --anque, de com- merce, de finances, etc.; est adressé à Desmarets; se lie avec l'abbé Dubois; après la mort du roi, propose au régent desplans de linai)res,VIll, 393; explique dans une assemblée de finances et de commerce le plan de banque qu'il se propose d'établir, 393; ce plan est adopté par le conseil de régence et enregistré au parlement, 395; il rend plusieurs visites à M. de Saint-Simon, 395; son but en se liant avec lui, 396 ; procès- verbal du conseil extraiTàinaire de fi- nances tenu le i't octobre 1715, pour l'institution de sa banque, kSi ; se rap- proche davantage de l'abbé Dubois, IX, 393; ressource qu'il lui fournit, 39'i; ses démêlés avec le duc de Nuailles con- cernant les finances, 39i; il travaille à le perdre auprès du régent en s'adres- sant au maréchal de Villerov et à M. de Saint-Simon, 395; il se rend à la confé- rence de la Roquette ob se trouvent le régent , le chancelier et le duc de Noailles ; il y persuade si bien le prince que celui-ci s'abandonne tout à lui pour les finances, 396; se plaint souvent à M. de Saint-Simon des chagrins et des peines que lui donnent le chancelier et le duc de Noailles; découvre au régent leurs manèges, 404; s'unit à l'abbé Dubois, au garde des sceaux et à M. le Duc pour réprimer les entreprises du parlement, X, 297; danger dont il est menacé parle parlement; il a ordre du roi de se rendie chez M. de Saint-Simon avec le duc de La Korce et Fagon, pour aviser ensemble sur ce qu'il y a i faire, 299; sa frayeur; de lavis de M. de Saint-Simon il se retire au Palais-'-lloyal, 299; retourne chez lui; changement de

! résolution à son égard par le parlement, 358 ; le conseil des finances le gène, , XI, 27 ; sa banque est déclarée royale, ; 38; il fait merveille avec son Mississipi; i est assiégé chez lui de su|ipliants et de soupirants; presse en vain M. et Mme de Saint-Simon d'en recevoir sans qu'il ! leur en coûte rien et sans qu'ils s'en ; mêlent, 121 ; propose au régent de rem- ! bourser avec son papier toutes les j charges du parlement, 155; engouement I général qui fait que l'on adojite des me- ! sures réglementaires, i79; les succès de i sa banque lui inspirent le désir de s'é- j lever plus haut, i8i et suiv.; est converti par l'abbé Tencin , 183; achète l'hôtel [ Mazarin et la maison du comte de Tessé i pour y mettre sa banque, 185; ses dé- ! mêlés avec d'Ai genson ; il est déclaré I contrôleur général des finances, 233; ! comment il est traité par le prince de i Conti, 235; il obtient du régent que son j fils danse au ballet du roi; grande rii- j meur dans le public à ce sujet, 236; ! son système de finances touche à sa tin; I pourquoi, 254 et suiv.; moyens violents ; employés pour le soutenir; ses suites 1 funestes, 255 et suiv.; exécutions, con- fiscations, 257; Law devient odieux à cause des enlèvements d'hommes faits j pour le Mississipi, 284 ; un arrêt du con- j seil d'État qui réduit les actions du Mis- ! sissipi et les billets de banque met au grand jour le désordre des finances; l'arrêt est presque aussitôt révoqué; pourquoi, 301 et suiv.; dans quelle situa- tion se trouve Lavy, 302 ; il est décliargé de l'emploi de contrôleur général; des Suisses sont mis chez lui pour empê- cherqu'il ne lui arrive quelque mal, 3o4 ; voit le régent en secret: travaille en- suite avec lui, 304; il est envoyé avec le chevalier Conflans à Fresnes pour en- gager le chancelier à venir reprendre les sceaux, 309; danger qu'il court en allant au Palais-Royal; son carrosse est attaqué à coups de pierres, sa maison menacée, 319; il part secrètement, est arrêté à Maubeuge, puis relâché par ordre; parcourt l'Allemagne; se retire h. Venise; sa femme ou soi-disant telle l'y suit, 349; caractère de l'un et de l'autre; son savoir en fait de calcul, 350; sa banque, sa vie sage et modeste à Venise; sa mort, 350, 351 ; conseil de ré- gence curieux sur les finances et la sortie de Law du royaume, 352.

LEACKE (le chevalier), commandant la flotte anglaise, soumet l'île Minorque et Port-Malion au parti de l'anhiduc, IV,

171.

LE BLANC, est nommé intendant d'Auvergne, lU, 83; passe à l'inten- dance d'Ypres, IV, 144; est iioinuie lu-

LED

241

LÉG

tendant de frontière pour les vivres, étapes, fourrages, etc., VIII, 222; son calact^re, 222; est nommé secrétaire d'Ëlat de la gueire, XI, 29; sa réponse à l'ambassadeur Cellamare qui vient lui redemander un paquet de lettres qu'il avait envoyé en Espagne; il le reconduit dans son hôtel avec l'abbé Dubois, 50; tous deux visitent ses bureaux et ses /;assettes et y mettent les scellés, 50 ; son entière dépendance de l'abbé Du- bois dans l'affaire de M. et de Mme du Maine, 96; pourquoi il encourt la haine de Mme de Prie qui travaille à le perdre, XII , 431; pourquoi le cardinal Dubois veut l'éloigner, 431; par quelles qualités il plaît à M. le duc d'Orléans, 432; on veut le rendre responsable du désordre cil le trésorier de l'extraordinaire des guerres a mis les affaires, 432 et suiv.; il a ordre de donner la démission de sa charge et d'aller à vingt lieues de Paris; regrets publics que cause sa disgrâce, XIII, 29.

LE BLANC, frère du secrétaire d'État et curé de Dammartin est nommé évêque d'Avranches, XI, 181.

LE BRUN, manant provençal, vient à Versailles avec un remède qui guérit, dit-il, de la gantjrène: en fait prendre au roi qui éprouve un mieux momen- tané, VIII, 71 ; comment il traite le mé- decin Fagon, 71.

LE CAMUS (le cardinal), sa dignité l'enivre et lui fait perdre la tète dans tout ce qui le regarde, II, 197 ; il meurt à 76 ans; son esprit; ses débauches; son impiété; sa pénitence; comment il devient évêque de Grenoble, IV, 59; puis cardinal; sa conduite en cette oc- casion offense le roi ; il lui est défendu de sortir de son diocèse, 59; va à Rome pour l'élection d'un pape; comment il s'y conduit; il tient jusqu'à la fin de sa vie au régime des légumes; intempé- rance de sa langue ; son testament énorme surprend et scandalise, 60.

LE CAMUS, lieutenant civil, frère du cardinal Le Camus, meurt en 1710 ; ses bonnes qualités; sa vanité, V, 342.

LE COMTE (le P.), jésuite, est nommé confesseur de Mme la duchesse de Bour- gogne, I, 217; est renvoyé à la suite de la condamnation de son livre sur les cé- rémonies de Confucius; est envoyé à Rome par sa société, II, 96.

LE COMTE (M.), voy. Comte (M. le).

LECZINSKI (Stanislas), devient roi dePoloj^ne, III, 83; est couronné, 212; se retire dans le duché des Deux-Ponts, VII , 72; manque d'être enlevé par un parti; le régent lui donne un asile à Weis- eembourgen basse Alsace, IX, 274.

LEDE (le marquis de), est nommé gé-

Saint-Simon xm

néral de l'armée d'Espagne destinée pour l'Italie, X, 225 ; débarque en Si- cile et prend Palerme, 234 ; fautes que lui reprociie Alhéroni dans celte expédi- tion, 250; il entre dans Messine sans ré- sistance, 252; abatidonne son camp de Melazzo aux tniunes impériales, XI, 131 ; est fait grand d'Espagne; passe en Afrique avec son armée ; fait lever le siège de Ceuta; reprend Oran; gagne plusieurs victoires; reçoit l'ordre de la Toison d'or, 34o; grand d'Espagne son origine; son extérieur; son caractère, XII, 152.

LE DUC (M.), voy. Duc (M. le).

LÉE, blessé au siège de Lille, obtient l'expectative, les marques et la pension de grand'croix de Saint-Louis, IV, 258.

LEFEBVRE, capitaine dans le régiment de Royal-Roussillon, de gardeur de co- chons parvient à ce grade à force de mérite, I. 56.

LF.GALL, reçoit ordre du maréchal de Villars de surprendre le général de La Tour , campé près de Minderkingen ; rencontre l'ennemi, combat et le ren- verse dans le Danube, II, 469; est fait lieutenant général, 469.

LEGANEZ (le marquis de), vient sejus- titier auprès du roi sur son attachement à la maison d'Autriche, II, 381; soup- çonné d'être chef de deux conspirations formées contre le roi et la reine d'Es- pagne et contre les Français résidant à Grenade et à Madrid, il est arrêté, mené à Pampelune, puis à Bordeaux et en- fermé au Château-Trompette, 111, 183; meurt à Paris après sa prison de Vin- cennes, V. 402.

LE GENDRE , premier chirurgien du roi d'Espagne, est aimé du roi et de la reine; son genre d'esprit, XII, 198.

LÉGISTES (les\ sont appelés par saint Louis aux assemblées tenues par les pairs et les hauts barons, pour faciliter les ju- gements par les luniii'res qu'ils leur communiquaient. Vil, 173; quels étaient ces légistes: ils étaient assis sur le marchepied du banc oîi se plaçaient les pairs et les hauts barons ; d'oii leur est venu le nom de conseillers, 173; les rois leur donnent ensuite voix délibéra- live pour les affaires contentieuses qui ne regardaient point les affaires majeu- res et les grandes sanctions de l'Etat; 174 ; ils assistent au parlement quand le roi les appelle et en tel nombre qu'il veut, 174; à quelle époque les commis- sions de légistes- conseillers devinrent des offices à vie, 175; monument remar- quable de l'état des légistes séants aux pieds des hauts barons; du marche- pied oîi ils étaient placés ils ont fait un banc, et de ce banc ils sont montés cv

16

LÉO

242

LES

suite aux hauts sièges, excepté lors des | lits de justice, 175 ; premier élai des lé- gistes, '228 ; deuxième eial qui cummeiiça sous sailli Louis , 228; troi^iêuie eut; ils jugent avec le peu ue nobles et d'ec- clesiastiqucs qui te trouvent aux paile- menls, 228; quatrièn.j élal; ils juj^ent sans eux , mais toujours assis sur le marche pied des nobles, 228; cinquième élal ; ils demeurent seuls membies des parlements et seuls juges des procès, 229; sixième état, quand le parlement fut devenu tixe et sédentaire à Paris. 229; septième état, lorsque leurs offices devinrent vénaux, puis hérédiiaiies , el que les auli esparlernenis du royaume fu- rent établis. 229. Vuy. Parlement.

LÉGITIMAI ION (lettres el autres actes de), qui élèvent succt-ssiveinent et par degrés les enfants du roi el de Mnie de Montes|)an à la capacité de poriei la cou- ronne par Qroit de naissance, VU , 8i à 89 ; réflexions sur ces actes, 89; com- paraison entre le crime de lèse-ina- jeste au premier chef, qui consiste à attenter à la vie d'un roi et celui qui tend à détruire dans sa racine le droit le plus saint, le plus important le plus inhérent à la nation enlièie, 92 et suiv.

LE dllAND (M.), dénoniinalion donnée au grand ecuyer du roi, voy. Arvia- (jnnc et Charles de Lorraine.

LELOiNG (leP.), de l'Oratoire, niPiirt à 56 ans; sa. Bibliothèque historique . sa Bibholheca sacra , XI, kil.

LL.VIOS (le comte de;, est nommé ca- pitaine d'une des deux compagnies es- pagnoles des gardes du corps. III, 29: est arrêté avec son épouse pendant qu'il se rend auiirès de l'archiduc, 285.

LEMOS Portugal y Castro (le conite . grand d'Espagne; hi-tnriquesur sa mai son; vice-rui de Sai'daigne et capitaine général des j;alères à ^'aples; son carac lère, XII, 163; qualités de sa femme, 163. Vuy. aussi lufantado.

LE NORMAND (l'ablie), officiai du car- dinal de Noailles, est chasse honteuse- ment pour des trahisons; est iioiiini' évèqup d Evieux, v, 340.

LE NÔTUE, célèbre par ses jardins, meurt à 88 ans; son éloge. 11, lOl ; cou, ment il salue le pape en l'abordant; sa repense au roi sur Mansan, io2 ; son opiniMii sur les parterres, 102.

l.ÊON (le prime de), tils du duc de Holian, devient amoureux d'une comé- dienne niimméeKlorenLeisonextéricui'; son caractère; son goût pour la pense: il refuse l'offre que lui fait son père s'il veut renoncer ii la comédienne, IV. 77 ; ré.siste aussi au roi qu'il gagne par son esprit et sa souplesse; devient

furieux quand il sait Florence enlevée et mise dans un couvent, 78; son mariage projeté avec la tille aiiiée du duc de Ko- quelaure est rompu ; pourquoi, iki; le prince de Léon fait consentir Mlle de koquelaure à un mariage secret et l'en- lève, 1^7 ; leur mariage; lureur des deux familles à la nouvelle de ce mariage; leurs démarches pour le faire annuler; le roi intervient, et fait célébrer de nou- veau le mariage publiquement; détails sur cette affaire, 148 et suiv.

LEuPOLD, empereur d'Allemagne , fait part au roi, plus de trois mois après, du mariage du roi des Koraains, sou fils, avec la seconde fille de la duchesse d'Hanovre, 11, 8; refuse les proposi- tions que lui font les rois de France et d'Angleterre concernant le partage de la succession de la monarchie espajjnole, 87: fortifie son parti en Espagne par le moyen de la reine sa belle-sœur, 88; déclare à la France, «. l'Angleterre et à la Hollande qu'il ne peut, durant la vie du roi d'Espagne, entrer en aucun traité touchant sa succession, io6; s'engage à ne piiint envoyer ae troupes dans les Etats de l'Espagne, 107 ; se prépare à la guerre ; s'assure de la maison de Bruns- wick et gai^ne celle de Brandebourg, 1 12 ; il cheiclie à acheter des secours de tous côtés ; s'efforce d'empêcher que le pape donne l'investiture ne Naples et de Sicile au nouveau roi d'Espagne; dé- clare l'archiduc roi d'Espagne. iii6;ôte la présidence du conseil ne guerre au comte de Mansfeld. pour la donner au prince Eugène. IIi. i"); manque être sur- pris dans un château par les mécontents de Hongrie; fait apporter à Vienne la couioniie de Hongrie qui est à l'res- bourg, 43; tourne toute son attention vers la Bavière, 78; fait avec l'electrice un accommodement (jui est rejeté par les gouverneurs des places de Bavière et par la cavalerie, 128; sa mon ; ses en- fants; sa laideur; sa simplicité; il sut régner avec une grande autorité, 178; moyens qu'il fit servir à sa politique, 179.

L'e PEI.LETlEK, voy. PAletier.

LE PHINCE (M.), vcy. Prince (M. le).

LEUME (ducs de), généalogie de cette maison d'Espairne, XII, 96.

LESCALOPIEK, intendant de Champa- gne, imagine de laire réparer les che- mins et les ponts par corvées, sans même donner du pain ; il est fait con- seiller d'Etat, IV, 335.

LESlilOUlÈKES (le duc de\ fait ses premières armes au sié^'e de Barcelone, I, 278; il meurt à Modene ; est fort re- grette du roi: son caractère. 111, i3.

LESDIGUIEHES (le duc de), voy. Ca- naples.

LÉV

243

Lis

LESDIGUIÉUES (la duchesse de), sa liaison intime avec l'archevêque de Paris ; leurs entrevues journalières ou chez elle uu à Connans, I, 180; il meurt à Paris, laissant des biens immenses; son bel hùiel ; son genre de vie ; ses legs , Vin, 332.

LESDinUlERES 'la duchesse de\ jeune veuve, est reclierchée par M. deMantoue; elle témoigne à M. de Duras, son père, toute sa répugnance pour ce prince; ré- siste avec une fermeté inébranlable à toutes les sollicitations qu'on lui fait pour ce mariage, 111, 106 ; consent à se laisser voir une fois par M. de Mantoue, 107; s'ouvre à M. de Ohamillart pour le prier de faire trouver bon au roi qu'il ne soit plus parlé de ce mariage; ce qu'elle obtient, 108

LE TELLIER, père de M. de Louvois, réponse qu'il f>iit à son fils qui vient lui apprendre le succès de sa menée contre M. de Pomponne, II, KO; son portrait d'après les Mémoires de Saint-Hilaire, Vin, ii53.

LE TEI.LIER (la chancelière), meurt h 90 ans, laissant 3 millions de bien, 1, 409.

LETELLIER (l'abbé!, frère de M. de Louvois. est fait coadjuleur de Langres, du consentementde l'abbé de La Rivière, évèque titulaire , puis coadjuteur de Keim.'s par le crédit d'Antoine Barberin, archevêque de cette ville, I, 372.

LEUDES FRANCS. Note sur les terres qui leur furent distribuées après la con- quête, VII, kks.

LEUVII.LE ( Mme de), meurt à 67 ans ; sa famille; son caractère, XI, 129.

LEVASSOR, sous-précepteur du duc de Gliicester, a laissé une histoire de Louis XIII, où. malgré sa rage contre la religion caihofique et sa passion contre le roi, un trouve beaucoup de véiité et d'exactitude ; il est d'abord prêtre de l'Oratoire; est chassé de celte congréga linn pour avoir .«ervi d'esuion aux jésni- te.s, II, 105; se retire à la Trappe, puis à l'ahbayede Perseigne; sa cruauté sur les poules des moints ; il passe en Hnl- lande, 106; abjure sa religmn ; est re- cheiclié par le dicieur lîiunet, qui le fait connaître au roi d'Angleterre, 106

LÉVl (le marquis de), épouse Mlle de Chevreuse; son caractère. I, 325; le jour de son mariage, il est baptisé, lait sa première confession et sa première C"in- rouniun , 326; est nomme maréchal de camp pour l'^pédition de l'Ecosse, IV, 102; est fait prisonnier ei conduit à Lon- dres, puis envoyé à Noltingham, 105; est déclare lieutenant général, i06; est pommé par le régent membre du conseil de guerre, VllI, 221 ; puis couiiuaiidant

de Franche -Comté en conservant ses pla(;es, X, 45 ; est fait duc et pair à la majorité du roi, XIII, 22.

LEWEiNHAUPT, général suédois; est entièrement défait par les Moscovites, IV, a^s.

L'HÔI'ITAL (la maréchale de), meurt fort vieille; ses trois mariages; son ca- ractère, VI, 90.

LICERA y Aragon, grand d'Espagne , XII, 118.

LICHTENSTEIN (le prince de), est blessé et fait prisonnier au combat de l'Orbe, III, 17.

LIEUTENANTS civil et criminel , lieu- tenants de police ; quelles étaient leurs attributions dans l'ancienne monarchie, II, 489.

LIGNE (le prince de), en Flandre ; grand d'Espagne, XII, 139.

LILLE, assiégée en 1708 par le prince Eugène et défendue par le maréchal de BoufQers; détails sur ce siège mémora- ble, IV, 233 et suiv.; la place capitule après deux mois de tranchée ouverte, :239.

LINANGE (le comte de), est tué au combat de Cassano, III, 195.

LINAHÈs Âlencastro , évêque de Cuença, grand d'Espagne ; historique sur sa nraisiin, XII, 1I9.

LINIÈRES (le P. de), jésuite confes- seur de Madame , est fait confesseur du roi , XII, 379 ; le cardinal de Noailles ayant relusé de lui donner des pouvoirs, le cardinal Dubois s'adresse à Rome et les obtient, 379.

LIKIA (le duc de) , fils du duc de Ber- wick, est d'une grande utilité au duc de Saint-Simon pendant son ambassade en Espagne, XII, 27; son esprit; son caracièr e; ses ambassades. 27 ; est grand d'fiopagne ; historique sur sa maison, 119; son talent particulier pour les langue*; son ambassade en Russie, 119; il meurt à Naples. i20; il est chargé de porter les présents du roi d'Espagne à sa future belle tille au lieu se doit taire rechange des princesses de France et d'Kspagne, 253.

LISLKI'.ONNE (Mnne de), dans une terre à l'exiréniiié delà Franche Comté, le bailli, les cures et le.- officiers de cette nanie trament une conspirait. .n tondant à livrer la province aux Impériaux ; com- ment leite conspiraiion est découverte et déjouée, V, 4i ei suiv.; Mme de Lis- lebonne meurt à 82 ans; sa naissance; sou caractère; si.n ambition; son esprit des (iiiisf, XI, 27 (.

LlSLf.BON.NEi Mlle de), sa liaison avec Chauiillarl; son lai aclère; smi intimité avec le clievalier de Lorraine. II, 23i; elle et sa soeur Mme d'iùswuoy font J«ur

LIT

244

LIT

tour à la princesse de Conli ; sont logées chez elle ; plaisunt à Monseigneur; e;i- ereiit d ms sa confidence, 234 ; sont trai- cées avec disLinciion par le roi et ména- gées par Mme de Mainienon , 234; le maréchal deVilleroy les unit à Channil- lart ; conséquences de cette union, 23'i ; caractère de Mlle de Lislebonne. III, 430; son extérieur; sa liaison avec le cheva- lier de Lorraine, avec le maréchal de Villeroy, avec Monseigneur ; contiance qu'elle inspire au roi par le moyen de ce prince, 430," et par suite à Mme de Maintenon, 431 ; sa liaison avec Mon- seigneur soutenue et respectée par Mlle Choin et par Mme la Duchesse, 432; son union avec elles, 433; ses liaisons avec M. de Vendôme, 436; elle presse Chamillart de se lier avec Mlle Choin; ré- ponse qu'elle en reçoit, IV, 399; rapport fidèle qu'elle en a fait à Mlle Choin, 399 ; demande inutilement au ministre de l'avancement pour le frère de cette de- moiselle, 400 ; à lamort de Monseigneui' elle se retire en Lorraine avec M. de Vaudemont; devient abbesse de Kemire- mont, VI, 76. Voy. Remiremont (l'ab- besse de).

LISOLA (le baron de), agent de l'em- pereur à Rome, entretient une corres- pondance secrète touchant une conspira- lion formée contre la personne du roi d'Espagne Philippe V ; on saisit chez lui une cassette qui renferme des preuves précises sur le projet de l'exécution, III, 40G.

LISTENOIS, épouse une fille de la comtesse de Mailly, III, 217; comment il escioque 12 000 pisioles à sa belle-mère, IV, 61 ; il reparaît à la cour, 62; ob- tient l'ordre de la Toison ; par quel crédit, V, 25; est tué au siège de Saint-Venant, 310.

LIT DE JUSTICE, origine du nom, cé- rémonial; toutes les séances royales en parlement n'étaient pas lits de justice; séance royale pour la condamnation du prince de Condé en 1654, VU, 447; lit de justice tenu aux Tuileries en I7i8 : con- seil de régence extraordinaire qui le précède ; incidents curieux avant la le- nue du conseil ; MM. le duc du Maine et le comte de Toulouse y paraissent en manteau et en sortent après quelques m'imonts; pourquoi, X, 372 à 379; plan de la salle du conseil de régence, 379; le relent ouvre le conseil et en annonce l'objet, 380 ; contenance des membres du conseil, 380; discours du légent sur la nécessité de casser les arrêts du narle- roenl et de le faire par un lit de justice, 380; le garde des sceaux développe les raisons du régent et lit l'arrêt de cassa- tion, 38i; comment cet arrêt est approuvé

par les membres du conseil, 382 ; ton ferme du régent; il annonce au conseil qu'il veut finir le procès qui s'est élevé entre les princes du sang et les légitimés et faire justice aux pairs de France, 383 et suiv.; expression des visages à celte annonce, 384; le garde des sceaux lit une (iéclaration à ce sujet; iH de Saint-Simon dépose aussitôt après sur le bureau la requête imprimée des pairs contre les bâtards, 384; comment la déclaration est adoptée par le conseil; opinion de M. de Saint-Simon, 385 et suiv.; le régent propose une exception en faveur de M. le comte de Toulouse, 386 ; le garde des sceaux en lit la déclaration qui est adop- tée par le conseil ; étonuement et im- pressions diverses qu'elle y produit, 386 et suiv. ; M. le Duc demande pour lui la surintendance de l'éducation du roi ; comment cette demande est reçue par les membres du conseil, 387 ; plainte de M. de Villeroy; réponse vive et leriiie du regenl, 388 ; opinion du garde des s( eaux coiioernaut le parlement s'il refuse de se rendre aux Tuileries pour le lit de justice, 389; celte opinion est adoptée par le conseil ; comment, 389 ; ordres du régent au garde des sceaux concernant les déclarations à lire au lit de justice et leur enregistrement immédiat; le maré- chal de Villars termine le conseil par un rapport particulier; manière libre et nette dont il s'en acquitte, 390 ; ce qui se passe de particulier dans le conseil jus- qu'à la tenue du lii de justice, 390 et suiv.; d'Antin obtient la permission de ne point assister au lit de justice, 39i, 392 ; M. de Saint-Sinion fait rassurer M de Villeroy par le maréchal de Tallard sur les in- quiétudes qu'il a montrées, 392 ; témoi- gne à M. le Duc de la part de M. de La Vrillière sa satisfaction et sa joie , et l'assure de son attachement , 393 ; ses courts entretiens avec M. le régent en attendant le parlement, 393; arrivée du parlement aux Tuileries ; soins de M. le régent, de M. le Duc et de M. de Saint- Simon pour empêcher les conférences particulières et les sorties des membres du conseil , 394 et suiv; mi'.rche du roi au lit de justice, 395 et suiv.; dispositions rie la salle il se tient, 396; entrée de M. de Saint-Simon au lit de justice; détails particuliers, 398 et suiv.; étonne- meiit et silence du parlement, 399 ; en- trée du roi, 399; contenance du récent; air majestueux et gracieux du roi, 400 ; effet uui" produit sur le parlement la présence de M. d'Argenson, garde *e^; sceaux, 4oo; son premier discours ; lecture de ses lettres ; son second discours relatif à la I cassation des arrêts du narlement; effet ' qu'il produit sur cette compagnie, 400 ;

LOEW

245

LOR

recture de la déclaration , présence d'es- prit de Blancménil, premier avocat gé- néral; reumiurance du premier président pleine de malice, 400, "joi ; le garde des sceaux prononce en jeiant les yeux sur lui : le roi veut être obéi et obéi sur-le- champ, fjos; iroisiènie discours du garde des sceaux; lecture de la déclaration concernant la réduction des bâtards au rang de pairs; effet qu'elle produit sur le premier président, k02\ joie incroya- ble de M. de Saint-Simon, MS ; autre déclaratiim en faveur du comte de Tou- louse; mouvements divers qu'elle cause, 403; M de Saint-Simon au nom de tous les pairs refuse d'opiner, comme étant parties intéressées et rend grâces au roi de la justice qu'il veut bien leur faire; le garde des sceaux prononce l'arrêi de l'enregisiremeui; M. le Duc demande la surintendance de l'éducation du roi ; M. le régent approuve et appuie cette demande, kok; M. de Saint-Simon donne sa voix tout haut ; le garde des sceaux fait enregistrer et signer sous ses yeux les déclarations, kok, 405; indifférence du roi pour M. du Maine, 405 ; M. de Saint- Simon triomphe de l'abattement du pre- mier président, 405; sortie du roi du lit de justicf, 406; heureux effet que pro- duit ce lit de justice au dedans et au dehors du royaume, XI, 17 et suiv.

LITURGIE MOSARABIQUE, détails sur ses différents rites encore en usage à Tolède, XII, 315 et suiv.

LIVOME ( le prince palatin de), sa mort, IX, 238.

LIVRY, premier maître d'hôtel du roi obtient 60 000 livres d'augmentation sur sa charge et la survivance de sa. capitai- nerie de I.ivry pour son tils qui est ma- rié à la fille du feu président l'.obert; parenté de ce presi'ientavec M. de Lou- vois; son caractère, lil, 33'.i ; Livry court risque de perdre sa charge et ne la con- serve que par la ftrmeie de son beau- frère M. de Beanvilliers , V , 175; il obtient pour son fils la survivance de sa charge et conserve un brevet de retenue de 450 000 livres qu'il avait dessus, IX, 29; il meurt à 80 ans; son caracière, XIII, 64.

LOBINEAU, bénédictin, fait une his- toire de Bretagne, dans laquelle M. de Soubise, coadjuteur de Strasbourg, fait insérer que les Rohan descendent d'un Conan Mériadec, prétendu roi de Breta- gne d;ins les temps fabuleux ; comment, malgré sa résistance ouverte, Lobineau est ti'Tcé à cette complaisance, III, 349.

LOEWENSTEIN ( le comte de ) , frère de Mme de Dangeau , est fait prince de l'empire, VI, 290 ; est député par le cha- pitre de Strasbourg, dont il est grand

doyen, pour traiter avec le roi de quel- ques adoucissements à apporter aux droits d'entrée au chapitre de cette ville; quels sont les adoucissements adoptés, 370 ; est nomme évèque de Tournay, 409.

LOIRE (inondation de la) en 1707 ; ravages qu'elle oC(rasionne; les débor- dements désastreux de ce fleuve sont dus au duc de La Keuillade, depuis qu'il a fait sauter les rochers qui étaient au- dessus de Roanne dans la Loire, IV, 36; autres inondations en i709; ravages et pertes qu'elles causent, 396; nouvelle inondation en 1710 ; elle renverse une seconde fois le pont de Moulins , re- bâti par Manssrt, V, 375.

Loi SALIQUE. Comment et pourquoi cette loi qui s'appliquait d'abord à tous les fiefs fut ensuite restreinte au fief des fiels qui est la couronne, VII, 171.

LOMÉNIE, ses Mémoires, voy. Brienne (M. de).

LOKGEPIERRE, revenu à la cour, s'at- tache aux NoaiUes; fait sa tragédie d'Ê- lectre, qui est jouée sur un njagnifique théâtre chez Mme la princesse Conti; son caractère; il entre chez M. le duc d'Orléans, II, 323; devient secrétaire des commandements de la duchesse de Berry, VI, 372; sa liaison avec le duc de Noailles, VU, 384.

LONGUEVaL, lieutenant général, est emporté d'un coup de canon en Catalo- gne, I, 211.

LONGUEVILLE (l'abbé de), meurt à l'abbaye de Saint-Georges, oii il était renfermé pour cause de folie; en lui s'éteint la fameuse maison de Longue- ville, I, 115.

LOPINEAU, commis de Chamillart, perdu depuis trois miûs, est retrouvé assassiné dans la rivière près du pont de Neuillv ; sa douceur , sa politesse , sa probité. II, 324.

LORGES (le maréchal de), passe le Rhin, prend la ville et le château d'Hei- delberg; s'o|iiniàtie, maigre .Monsei- gneur, à attaquer Heilbronn, I, 64 ; sa belle retraite en deçà du Rhin, 120; il reçoit ordre du roi de ne point laisser de troupes en Alsace, 124; est nommé gouverneur de la Lorraine, 128 ; ses ta- lents et ses succès aux armées; sa pro- bité; sa franchise; considération dont il jouit; intérieur de sa maison; sa fa- mille, 154 et suiv.; il tombe dangereuse- ment malade au camp d'Unter-Neisheira^ 162; les médecins désespèrent de lui; Saint-Simon lui fait prerjdredes gouttes d'Atigleterre qui réussissent; l'armée déclare par ses officiers qu'elle ne fera aucun mouvement tant qu'elle saura son chef en danger, i63; elle fait éclater sa

LOR

246

LOR

joie de sa convalescence par des festins et des feux allumés k tous les camps; le maréchal est transporté à Philipps- bourg, au milieu de la fleur de l'armée, 163; réjouissatices incroyables quand le maréchal revient parfaitement guéri à son camp, 175; il tombe en apoplexie; part pour Vichy avec la maréchale, 175 ; revient à Versailles; accueil distingué que lui fait le roi; ce prince lui fait en- tendre, par M. de La Rochefoucauld, que sa sanie chancelante ne lui permet plus de commander, is"»; ne cesse de propo- ser le siège de Mayence et d'emporter les lignes d'Heilbrunn; pourquoi le roi s'y refuse toujours, 208 ; chagrin que lui donne M. de Lauzun, 209; il est attaqué de la pierre. II, 403; subit une opéraiinn longue et cruelle, 403; sa mort; regrets de sa famille et surtout de Mme de S^int- Sininn ; il porte les armes à i4 ans; son attachement pour M. de Turenne, son oncle, 403; il suit le parti de M le Prince; revient servir sous M. de Turenne; veut s'éclaircir sur ses doutes en matière de religion ; consulte Bossuet et le nrinistre Claude, 4o4; s'ouvre à M. de Turenne sur son projet d'abjurer le protestan- tisme, 405 ; se convertit cinq ou six mois après son oncle, 405; obtient les com- mandemenis les plus importants dans la guei re de Hollande ; fait sauver le maré- chal de Bellefonds; sa retraite d'Alteii- heim après la mort de Turenne est hau- tement louée par le grand Oondé, 405 ; il refuse le cornmandemenl en diel de l'Alsace que Louvois lui fait oHrir, 406 ; est fait maréchal de France ; son ma- riage; son épouse, 407; il devient capi taille des gardes du corps, 407; son opi nion dans leconseil des maréchaux tenu par le roi devant Bouchain, 4o8; cnmpli- ment qu'il en reçoit de la pai t du prime d'Orange; il est envoyé en Angleterre pour Complimenter le roi Jacques 11 sur sa victoire contre les rebelles, 4o8; est fait chevalier de l'ordre et commandani en chef de la Guyenne; peu api es com- mandant de l'armée du lihin, il insiste vainement pour porter la guerre en Al- lemagne; Louvois persuade au roi le conir^iire, 409; estime que le prince Louis de Bade conçoit pour le maréchal; trait de ce prince qui le prouve, 4o9; éloge de M. de Lorges, 4iO.

LORCKS (le duc de), fils du maréchal, est marié avec la troisième (ille de Cha- millart, II. 424; célcbraiion de ce ma- riage, 424; il est peu heureux pour les deux époux, 426 ; M. de Saini-Simon ob- tient pour lui la charge de capitaine des gardes dont le maréchal d'Haicourt veut se défaire, VIll, 296; il rompt le marché qui a été conclu avec ce mai ccbal, et la

charge est donnée au fils de celui-ci, 300; se remarie avec la fille du premier président de Mesmes, colère de M. et de Mme de Saint-Simon; comment se fait la réconciliation entre les deux familles, XI, 346 et Bulv.

LOKGES (la duchesse de), troisième fille de Chaniillarl, meurt en couches à 28 ans; son extérieur; son esprit; son naturel simple et vrai ; son amour pour le plaisir; ses manières négligées; elle altèt e sa santé à force de jeu, de courses et de veilles, VU, 6C.

LORGES (Mlle de , fille aînée du maré- chal de Lorges, est mariée au duc de Saint-Simon; détails à ce sujet, I, 154 et suiv. Voy Saint-Simon.

LORRAINE (anciens ducs de), leur état à la cour de France ; historique à ce sujet, II, 47 et suiv.

LORRAINI': ET DE BAK (duchés de), historicjue sur la succession de ces du- chés, III, 439 et suiv.

LORRAINE (cardinal de), premier mi- nistre de Henri III, fut l'instigateur de la Ligue, pour transférer la couronne de France dans sa maison, XII, 4i9.

I.OKRAINE (le chevalier de), pour faire sa cour au roi, travaille aufirès de Monsieur à le faire consentir au mariage de M. le duc de Chartres avec Mlle de lîlois; demande pour son frère M. le Grand et lui le cordon de l'ordre et l'ob- liont, I, 12; reçoit du roi une lettre de reniercîment pour le zèle qu'il a montré en allant à Dieppe au secours de MM. de Clioiseul et de Beuvron, i23; propose à Monsieur que M et Mme de Cbartres soient exclus de la cérémonie du mariage de Mademoiselle avec M. de Lorraine, 404; mène Monsieur toute sa vie; est comblé d'argent ei de bénéfices; pou/^ quoi il est touché de la mort de Mon- sieur; son logenieniaii Palais-Royal et à SaiHt-Cloud, II, 219; envoie d'Italie du poison pour empoisonner Madame, pre- mière femme de Monsieur, 225 ; il meurt d'apoplexie à l'âge de 60 ans; ses ser- vices militaires; ses abiiayes , 418.

LOliRAINK, Cle duc de!, rétabli par la paix de Ryswick, vient demander au roi Mademoiselle en mariage, I, 3i8 ; il en- voie la demander par M Couronges; fait présenter à la princesse pour 400 000 li- vres de pierreries, 403 ; la voit incognitoà Viiry; leur mariage se célèbre de nou- veau à Bar, 406; tiacasseries au sujet d'un siège à dos, 407 ; le duc imagine de faire surmonter sa couronne ducale de quatre bars, 407; et de se faire donner lu titre d'Altesse fioyale, 408 ; il demande excuse de ce que la justice de B^ir a osé nommer le roi dans ses sentences le roi très - ctiiétien , 4o8 ; il vient à Paris

LOR

247

LOU

avec Mme de Lorraine pour faire hom- mage-lige au roi du duché de Bar et de ses autres terres mouvantes de la cou- ronne, II, kT. il pstdécidé qu'il y sera sur le pied de ['incognito; pourquoi, 48; détails sur la cérémonie de l'hommage, 1*9 et suiv. ; en quittant l'Opéra M. de Lorraine prend la poste et s'en retourne chez lui, 50; petite vérole de Mme de Lorraine; impatience que témoigne cette princesse pour s'en retourner , 52 ; le duc accepte les propositions qui lui sont faites concernant le partage de la suc- cession de la monarchie esuat;no!e, 77; le roi, pour s'assurer de la l>orraine, ayant fait occuper Nancy, il va s'établir à Lunéville à son grand regret, iit9; ses menées secrètes en France avec M. de Vaudemontdepcis qu'il l'a déclaré l'aîné, après ses enfan'.s, III, "iSi; va voir le prétendant à Commercy et le prie civile- ment de sortir de ses Étals; dépèche à Londres [^our faire valoir cette conduite, VIII, 401 ; il vient à Paris incognito avec Mme la duchesse de Lorraine; comment il y est reçu par Madame et par le régent, X, 2 et suiv. ; détails sur leur séjour à Paris et sur les fêtes qu'on leur donne, 3 et suiv.; l'objet du voyage de M. de Lorraine est d'obtenir du régent un agrandissement en Lorraine et le traite- ment d'Altesse royale; raisons qu'il fait valoir pour l'un et pour l'autre, 6; rai- sons péremptoires à V opposer, 7 et suiv.; il obtient ce qu'il demande au conseil de régence; s'en va aussitôt après l'en- regisirenient fait au parlement, 13; écrit au roi d'Angleterre et aux États géné- raux pour demander d'être indemnisé de ses prétentions sur le Monit'errat, 173 ; sollicite l'érection d'un évèehé à Nancy; pourquoi il échoue dans ce

LORp'aINE (lé bailli de), fils de M. le Grand et chef d'escadre, est tué au com- bat de Malaga, 111, 102.

LORRAINE le chevalier de), frère du prince de Pons, quitte la croix de Malte et se marie à Mlle de Beiiuvau, est fait grand maître de la maison de M. le duc de Lorraine; prend le nom du prince de Lixin; son caractère, XI, "iO* ; lue en duel M. de I.igueville; est tué lui-même en duel par M. le duc de Richelieu, au commencement du siège de Philips- bourii, 404.

LORRAINE (le prince de), frère du duc de Lorraine, est élu coadjuteur de l'é- vèque de Trêves, par la protection de l'empereur et par l'argent de son frère, '/, 359.

LOI'.RAINE Cl'abbé de), est nommé évèqiie de Bayeux, X, 22.

LORRAINS (les seigneurs ) essayent

d'entreprendre sur les droits de pré- séance des duchesses de France; par le conseil du chevalier de Lorraine, la princesse d'Harcourt et Mme d'Arma- gnac commencent à faire valoir ces pré- tentions, I, 4i9 et suiv.; artifice et men- songe employés àcei effet, 421 ; comment cette entreprise se termine, 423.

LOSI'ITAI. (Mme), maîtresse de poste à Nonancourt, sauve le prétendant que l'amliassadeur Stairs veut faire arrêter; détails à ce sujet, VIII, 308 et suiv.; est appelée à Saint - Germain oii la reine d'Angleterre la remercie et lui donne son portrait; le prétendant lui écrit et lui envoie aussi le sien, 310.

LOTEItlE établie à la cour; le gros lot de 4000 louis tombe à un garde du corps, II, 91.

LOUIS XIII, aime les gens de qualité et cherche à les connaître et à les dis- tinguer, de le proverbe des trois statues et des trois places de Paris, I, 31 ; son amitié pour le duc Claude de Saint-Simon, 32; sa fermeté et ta réso- lution dans le conseil qu'il tient après la prise de Corbie par les Espagnols étonnent ses ministres et le cardinal lui- même et sauvent la France, 35; il ré- primande le duc de Saint Simon dans deux occasions. 35; donne une grande preuve de sa vertu, 36 ; lait dame d^atours de la reine Mlle d'Hautefort, 36 ; torce lui-même malgré les obstacles naturels et artiticiels et malgré l'industrie du car- dinal, le laineux pas de Suze qu'il em- porte à l'escalade, 39; son c urage et sa piété au lit de mort; ses dispositions pour l'administration de l'État après lui, et pour ses obsèques, 42 ; tait merveil- leux de ce prince mourant rapporté par Priolo, 42.

LOUIS XIV, fait le siège de Mons en personne, 1, 2; passe une superbe revue à son camp de Gevries. 4 ; va au siège de Namur, 4; sa vigilance pendant ce siège, et celui du château, 6, 7; com- ment il reçoit la triste nouvelle du com- bat naval de la Hogue, 9; prend des mesures pour marier Mlle de Blois à M. le duc rie Chartres, ii; comment il obtient pour ce mariage le consentement de Monsieur et de Madame et du jeune duc, 13; ce mariage est déclaré chez Mme de Maintenon, puis à l'apparte- metH, 15; souper du roi après cette déclaration, 15; le loi signe dans son cabinet le contrat de mariage; déclare la maison de la future duchesse de Charités, i6; fait une promoiion de six maréchaux de France ; donne à cotte occasion un coup de caveçon à l'.arbe- zieiix, 25; déclare i]u'il ira commander en Flandre; distribution de »»• ^es;

LOL

248

LOU

c'est de cette époque que les maréchaux de France coiiiniandent les uns aux autres par droit d'ancienneté, 28; le roi se ni«t à la tête de l'armée de M. de Boufflers, 53; déclare tout à coup qu'il retourne à Versailles ; les instances de M. de Luxembourg ne peuvent lui faire ctianger de résulution ; quelle en était la cause, 54 ; eltet incroyable qu'elle pro- duit parmi les soldats et mênie parmi les peuples, 55 ; le roi institue l'ordre de Saint-Louis et se montre fort jaloux de le faire valoir; accueil qu'il lait à MM. de Vendôme revenant de l'armée du maréchal Catinai , 73; ordonne à M. de Vendôme de se désister juridi- quement de sa prétention du rang de la premifre érection de Vendôme en duché -pairie; et au premier président, au procureur général et au doyen du parlement de dresser une déclaration en faveur de ses tils naturels revêtus de pairie, prmr précéder au parlement et partout, tous autres pairs plus anciens qu'eux, 10"; ordonne à rarrhevêque de Reims d'inviter par une lettre circulaire tous les pairs à la cérémonie qui doit avoir lieu au parlement à cette occasion, 108; détails sur cette cérémonie, 109; le roi ordonne à MM. de Beuvron et Ma- tignon, lieutenants généraux en Nor- mandie, de donner le titre de Monsei- gneur im maréchal de Choiseul, com- mandant de cette province, in; veut que l'évêque de Noyon soit reçu a l'Aca- démie; et donne des ordres à Dangeau de faire connaître sa volonté aux acadé- miciens; l'évêaue est reçu; M. le Prince et tout ce qu il y a de distingué à la cour se trouvent, selon le désir du roi, à sa réception, 132; crée huit directeurs généraux de ses troupes et deux inspec- teurs sous chaque directeur; leurs fonc- tions, leurs appointements, i37; ôte au duc de Cliaulnes le gouvernement de Iretagne pour le donner à M. de Tou- louse; comment il s'y prend, 151 ; pro- pose à Mme de Louvois l'échange de Meudon pour Choisy ; raisons qui le por- tent à cet échange qui est aussitôt con- clu, 160; par quelle voie il apprend que M. du Maine a laissé échapper par sa faute l'occasion importante de battre le corps d'armée commandé par M. de Vau- demont, 170 et suiv.; sa douleur; il dé- charge son dépit sur le dos d'un valet du serdeau; sa rencontre avtc le P. La Chaise, 171 ; donne à M. de la Trappe une abbaye commendataire de il à lîOOO livres, 182; joue avec Mme la Du- chesse aux olives; ijicoterie des prin- cesses à la suite de ce jeu, 185 ; le roi les menace d'exil si leurs bimnlU-iies continuent, iBâ; ôte le siège pliant aux

cardinaux dans les cérémonies et leur rend le banc comme aux autres clicva- liers, 186; mande le président Maisons et les gecs du roi pour leur déclarer qu'il veut que l'affaire du droit de pré- séance entre M. de Luxembourg et les pairs opposants soit jugée par le par- lement, selon les lois et sans tirer à conséquence pour de pareilles matières, 202; sa réponse flatteuse pour les pairs opposants à la plainte qu'ils lui font de l'avocat Dumont, plaidant pour M. de Luxembourg, 20(i; il trouve l'arrêt du parlement très-extraordinaire et contre toutes les formes, 207 ; en témoigne sa surprise au premier président, 207 ; fait le mariage de M. de Torcy, tils de M. de Croissy, avec la fille de M. de Pom- ponne, 2i'i; est attaqué d'un anthrax au cou; affecte de se laisser voir tous les jours; rappelle avec beaucoup d'ami- tié M. de La Rochefoucauld qui est en Angdumois, 2l6 ; sur la demande du duc de Savoie, le roi nomme pour otages de la paix les ducs de Foix et de Choiseul, 216; nomme et déclare la maison de Mme la duchesse de Bourgogne, 217 ; va à Moiitargis au-devant de cette prin- cesse, lui présente Monseigneur, Mon- sieur et le duc de Chartres, 2140; lettre de Louis XIV à Mme de Maintenon à l'occasion de l'arrivée de la duchesse de Bourgogne, kk7 ; conduit cette prin- cesse à Fontainebleau; détail sur la réception de la cour ; le roi règle qu'on la nommera tout court la Princesse , jusqu'à son mariage, et comment elle sera traitée jusque-là, 241; pense à faire élire le prince de Conti roi de Po- logne, 246; l'entretient plusieurs fois à ce sujet, 247 ; se venge du comte de Gal- loway, en confisquant ses biens, 255; refuse de consentir au mariage du tils de M. de Pontchartrain avec Mlle de Ma- lause; et parle de son refus à MM. do Duras, de Lorges et de Bouillon, 258; motif de ce refus, 258; U trouve fort mauvais que le duc de Chevreuse ait fait le personnage de correcteur d'im- primerie pour le livre des Maximes des saints et que M. le duc de Beauvilliers le lui ait présenté, 263 ; s'explique du- rement avec le P. La Chaise et le P. Va- lois sur l'approbation qu'ils ont don- née à ce livre, 266 ; oblige M. de Cam- brai à souffrir qu'il soit examine par les évêqiies, 267; chasse précipitamment toute la troupe des comédiens italiens ; j)ourquoi, 274; annonce au prince de Conti qu'il est élu roi de Pologne et veut le traiter en roi, 286; sommes qu'il lui donne à son départ; sa joie de se voir délivié de ce prince, 287; sentiments divers parmi les princes et princesses

LOU

249

LOU

sur cet événement, 288 ; !e roi reçoit à Fontainebleau la nouvelle de la signature de la paix à Kyswick, 296 ; raisons par- ticulières qui lui reiidt nt amère la re- connaissance qu'il a été obligé de taire du prinie d'Orange pour roi d'Angle- terre, 297 ; il indique le jour de la célé- bration du mariage de Mme la Princesse; et témoigne le désir que la cour soit magnifique, 309; choisit lui-même un desnin de broderie pour la princesse; supprime toutes cérémonies, pour éviter les disputes et les difficultés, 310 ; or- donne au premier président de mettre fin à la dispute qui s'est élevée entre l'ar- chovèque de Reims et les jésuites, 32i; s'oppose à la promotion au cardinalat de l'abbé d'Auvergne, neveu du cardinal de Bouillon, 3^2 ; donne son consente- ment au mariage de Mlle d'Aubigné , nièce de Unie de Maintenon, avec M. le comte d'Ayen, 343 ; dons qu'il fait aux époux, Zkk; prend le deuil en noir pour M. le prince de La Knche-sur-Yon, fils de M. le prince de Conti, 3^5; donne à M. deRosen 200 000 livres que M. Bullion offre pour le gouvernement du Maine et du Perche, ôkb ; déclare la formation d'un camp a Compiègne; dans quel but, 347; consulte M. l'archevêque de Paris sur le renvoi de M. de Beauvilliers qu'il voudrait remplacer par M. de Noailles, 350 ; belle répi>nse de l'archevêque, 351 ; décide avec M. de Beauvilliers lui-même la disgrâce de quatre personnes subor- données au duc, 351 ; paye les dettes de M. de La Rochefoucauld et donne 40 000 (Scus à M. le Grand et 20 000 au cheva- lier de Lorraine, 374; tait mettre à la Bastille le grand prieur, M. de Vendôme; pourquoi, 379; donne audience à l'en- voyé de rélecteur de Saxe qu'il reconnaît publiquement roi de Pologne, 380 ; se rend au camp de Compiègne, 387 ; s'a- muse à viiir et à faire voir aux dames tous les détails d'un camp, 388; il mène dîner au camp le roi d'Angleterre, 388; fait faire le siège de Compiègne dans les formes, 390 ; Mrne de Maintenon y as- siste en chaise à porteurs; attentions du roi pour elle, 390 ; bruit que fait dans le camp et chez l'étranger le spec- tacle de cette chaise et du roi debout devant, 391 ; gratifications accordées par le roi au maréchal et à tous les offi- ciers des régiments présents au camp, 392; sa dispute avec le P. La Chaise au sujet de l'abbé régulier de la Trappe, 399; il porte le deuil du fils de M. du Maine, et ordonne à Mme la Duchesse et à la princesse de Conti de le porter, 404 ; ne veut point porter le deuil du prince royal de Danemark; pourquoi, 4io ; re- fuse souvent de tuire évèque l'abbé

Fleury, 41 1 ; importuné par l'archevêqufc de Paris, il le nonmie à regret à l'évèché de Fréjus; ses paroles prophétiques en accordant cette nomination, 412; entre- prend la chapelle de Versailles, l'église des Invalides et l'autel de Notre-l)ame de Paris, 4i3 ; fait fouiller dans la maison du chancelier Le Tellier pour y trouver un trésor qu'on dit y être enfoui; fait mettre en prison celle qui a donné ce faux avis, 428; reçoit un ambassadeur du roi de Maroc; fait un traité avec ce prince, 432; défend à M. de Cambrai de prendre désormais la qualité de précep- teur des enfants de France, II, i ; témoi- gne publiquement sa joie de la condam- nation prononcée par la cour de Rome contre le livre des Maximes des snints ; réponse que lui fait le duc de Beau- villiers quand il la lui annonce, 2; adresse une lettre à tous les métropoli- tains du royaume par laquelle il leur mande d'assembler leurs suffragants pour prononcer sur la condamnation de ce livre; puis fait enregistrer la bulle en conséquence de l'adhésion des évê- ques de France, 3 ; paye les dettes de Mme la Duchesse, de Monseigneur et fait une pension secrète au duc de Chartres, 9; rappelle de Neuchàtel le prince de Conti , les ducs de Lesdiguières et de Villeroy, Matignon et Mme de Nemours; pouiquoi , 11; vol considérable l'ai'' dans sa grande écurie à Versailles; les auteurs restent inconnus, malgré toutes les recherches, 12; autre vol étrange de crépines et de franges d'or fait dans le grand appartement du roi et rendu d'une manière plus étrange encore ; détails à ce sujet, 12 ; sang-fri'id du roi, i2; il ordonne à M. de Beauvilliers de prendre la place du chancelier à la grande direc- tiiin, quand celui-ci est absent, i5; reçoit en secret un maréchal de Salon en Provence; ses paroles à M, de Duras sur ce maréchal, )7; comment il le traite, 17 ; secret ignoré du public, 18; le roi prend parti pour M. de Bouillon contre son fils le duc o'Albret, iS; veut que M. du Maine, mmimé grand maître de l'artillerie, prenne place à la chambre des comptes entre le premier et le se- cond président , 20 ; accorde de nou- velles distinctions aux filles d'honneur de la princesse de Conti, 20; inaui;ura- tion de sa statue à la place Vendôme, 20; il refuse audience au comte de Zizen- dorf, envoyé de l'empereur; pourquoi, 21 ; refuse de prendre le deuil pour le roi de Danemark, 21 ; dons qu'il fait au maréchal de Villeroy et au duc d'En- ghien encore enfant, 36; veut aller surprendre Mgr et Mme la duchesse de Bourgogne lorsqu'ils se mettraient au

LOU

2îJÔ

LOU

lit; nomme quatre personnes de la cour pour être assidûment auprès de Mon- Beigneur, ii2; reçoit l'hommage lige de M. de Lorraine, kS et suiv. ; lui fait présent d'une tenture de tapisserie de 25 000 écus, 51; annonce par un billet de sa main au nonce Deltini, sa promo- tion au cardinalat, 60; met fin aux dis- putes élevées entre les jésuites et les bénédictins au sujet d'une belle édition de saint Augustin, 61; déclare q^i'il ne fera plus la dépense des changements que les courtisans font dans leurs loge- ments, 63 ; fait officier l'archevêque de Paris à la Chapelle avec sa cmix, 65 ; envoie lOOOOO livres à Mme de Montes- pan pour lui aider à faire l'acquisition d'Oiron, 71 ; donne à Mme la duchesse de Bourgogne un collier de perles de 1 50 000 livres que lui a renvoyé Mme de Montespan, 71 ; liais et fêles donnés à Versailles et à Marly pour Mme la du- chesse de Bourgogne, 71 ; masque à quatre visages qui dans un de ces bals attire sur lui tous les yeux, 72, le roi accepte le plan de partagode la monar- chie espagnole que lui fait proposer le roi d'Angleterre, 87; donne a. M. du Maine la cliarge de lieutenant général en Languedocpouren disposer en faveur de qui il voudra, 92; paye les dettes de Monseigneur, donne loo ooo livres à Mansart , 95 ; accorde à Mme de Chatnil- lartd'entrer dans les carrosses de Mme la diicliesse de Bourgogne et de manger avec elle, 97; affranchit par un airéi l'évèque de Chartres de l'autorité de son chapitre, 98; sur les instances de la duchesse de Bourgogne, permet l'entrée de ses carrosses et de manger avec elle, à Mme Villacerf, lOO; aci-orde une aug- mentation de pension à M. le prince de CoMii et à M. de Duras, lOO; rend un arrêt du conseil qui ordonne la saisie de tous les biens laïques et ecclésiastiques du cardinal de Bouillon, 102; signe un acte avec plusieurs princes de l'empire, par lequel il s'engage à ne pas recon- naître un neuvième électeur, 107; donne des ordres pour une augmentaiion de troupes, 108; juge en conseil extraordi- naire un ancien procès entre l'amirauté de I-rance et la province de Bretagne, 110; fait l'éloge de M. de la Trappe, il 3 ; à la nouvelle de l'état mourant du roi d'Espagne, il donne ordre au marquis d'Harcourt d'aller à Bayonne rassem- bler une armée, 125; déclare au petit couvert la mort du roi d'Espagne; tient chez Mme de Maintenoii deux conseils sur les dispositions du testament de ce prince, 127; les avis y sont partages, i27; le roi se détermine pour l'aceeptaiion ; donne audience à l'ambassadeur d'Es- I

pagne, 132; demande en riant aux prin- cesses leur avis sur le parti qu'il doit prendre, 133; déclare publiquement le duc d'Anjou roi d'Espagne ; son discours à ce prince et à l'ambassadeur d'Espagne, i3'i;{a.h placer à côte do lui à la messe le nouveau roi ; lui donne le lit du grand appartement, 135; fait annoncer cette déclaration au roi et à la reine d'Angle- terre, 136; adieux touchants du roi à son petit-fils le duc d'Anjou ; détails sur leur séparation, 139 et t'io; se contente de la soumission que lui fait le sacré collège à l'occasion du mauvais traitement fait à M. de Monaco, iki; donne fioo ooo livres au cardinal Kadziewski ; une grosse con- liscaiion de vaisseaux de Uantzick à l'abbé de Polignac ; accorde des pensions à Mme de LisleDonnc, à la femme de Marrsarl, à Mlle de Croissy ; fait niinis- tie Jl. de Cliamillart, iVi; témoigne à table le jour de la fête des rois, M. de Barbezieux venait de mourir, une joie bruyante qu'il lait partager aux dames qui pleuraient ce ministre, idS; reçoit la nouvelle de l'acte d'investiture de Char- les V du duché de Milan et du comté de l'avie; du passage de ses troupes en Italie accordé par M. de Savoie ; et d'un succès en Flandre, 155; il renvoie libres les troupes hollandaises depostées des places fortes des Pays-Bas espa- gnols, 156: faute qui devient funeste, 156; il songe à se préparer à la guerre; augmente ses troupes; renouvelle la capitation, 199; fait avec le Portugal un traité d'alliance offensive et défensive, qui devient inutile, 201 ; fait un second tiaiié par lequel M. deMantoue livre ses places et ses États au roi ; un troisième qui déclare M. de Savoie généralissime des forces des deux couronnes en Italie, 201 ; les Vénitiens se déclarent neutres, 201 ; longue conversation du roi et de Monsieur sur le refus fait à M. de Char- tres de servir, 203 et suiv.; le roi ap- prend avec joie que la Suède a reconnu le roi d'Espagne, 204; convient avec le roi d'Espagne que les grands de ce royaume a-uront en France le rang, les honneurs, le iiaitenient et les distinc- tions des ducs et vice versa, 209; sa querelle avec Monsieur, 212; son in- quiétude sur la santé de ce prince, 213; son affliction à la nouvelle de sa mort, 21 4; paroles tendres qu'il adresse à son fils M. de Chartres; donne des ordres pour le cérémonial de la mort de Monsieur, 215 ; son discours à M. de Chartres, 216; le lendemain de la mort de Monsieur, il se met à jouer avec Mme la duchesse de Bourgogne, chez Mme de Maintenon,2i6; va chez Madame faire l'ouverture du testament de Mon-

LOtJ

251

Lot

sieur, la traite avec amitié; sa générosité envers M. le due de Chartres, 222; donne à M. le l'rince tous les avantages de pre- mier prince du sang; il augmente sa pension de lOOOO éi;us ; augmente aussi les pensions de Madame et de la nou- velle duchesse d'Orléans , 223 ; drape pendant six mois et fait tous les frais de la pompe funèbre de Monsieur, 223; sa conduite envers Burnon qui a empoison- né Madame, première femme de Mon- sieur, 226; malice du roi à l'égard de M. de Lauzun , 239 ; déclare au roi Jacques II mourant et à la leine son épouse qu'il reconnaîtra le prince de fialles comme roi d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande ; mauvais effet produit par cette déclaration, 3i6 ; va à Saint- Germain voir le nouveau roi d'Aiifrle- terre, 317; reçciit sa visite à Versailles, 318; ordonne à ses ministres de s'assem- bler chez le chancelier et au duc d'Har- coiirt de s'y trouver pour y débattre le pour et le contre du voyage du roi d'Es- pagne en Italie, 331; se décide pour le voyage, 333; fait une nombreuse pro- motion d'officiers généraux, 335 ; prend hautement et publiquement le parti du maréchal de Villeruy fait prisonnier , Ske; accoide 1 000 livres de pension au major Mahoni et un lirevet de colonel, 346; écrit une lettre obligeante au ma- réchal de Villeroy ; comble de bontés la maréchale, 34a ; nnmine Catinat pour commnander l'armée du Rhin ; explica- tion qu'il a avec lui et avec Chamillart sur les affaires d'Italie, 354 et suiv.; dé- clare qu'il ne prendra pas le deuil du roi Guillaume et défend de le prendre aux ducs de Rotiillon et aux maréchaux de Duras et de Lorges, 358; fait choisir dans toutes ses troupes six officiers de distinction, lieutenants colonels, majors et capitaines pour è'.re toujoi^^s auprès du mi d'Espagne son petit fils , 366; donne gain de cause à l'archevêque de Rouen qui prétend soustraire sa me- tro])ole à la priraatie de Lyon , 371 ; moniie son faible pour les jésuites dans un arrêt rendu conte e eux, 372; nomme chevalier de l'ordre cinq grands d'F.s- pagne, le marquis de Villafranca, le duc de Medina-Sidonia, le comte de Bene- veiite, le duc d'iiseda et le cardinal Portocarrero auquel il envoie une cri>ix de plus de 50 000 écus, 372; permet au comte a'Albert, à Pertuis et au mar- quis de Conflans, tous en prison pour duel, d'en sortir, mais sans rentrer au service , 4i9 ; îait dix maréchaux de France, 429; donne lOO 000 livres au ma- réchal de Villeroy pour ses équipages , 447 ; ne veut pas que Mme de Mainttnon drape it l'occasiou de la mort de son

frère, ni que ses valets de chambre et ses femmes soient vêtus de noir, 458; accorde au duo de Chartres nouvcau-né du duc d'Orléans la pension de premier prince du sang de 150000 livres, 471 ; vend les charges de l'artillerie; aug- mente les appointements de M. du Maine et lui donne lOOOOOécus, 47i; par des mesures secrètes et bien prises il fait désarmer et arrêter les troupes auxi- liaires deM. de Savoie, III, 16; sa réponse à M. de Tessé au sujet des demandes que M. de Vendôme a faites à Sa Majesté, 25; sa colère contre M. de Saint Simon au sujet de la quête des dames, 37 et suiv.; long entretien avec M. de Saint-Si- mon, 39; il se radoucit et lui témoigne qu'il est content, 41 ; ce qu'il dit à Monseigneur au sujet de cet entretien, 42'; sur la demande que lui fait M. le Gland de précédiT les ducs à l'adoration de la croix, il décide que ni ducs, ni princes étrangers n'iront, 53 ; sa répon- se à M. de Marsan qui lui demande le commcndement de M. de Saint-Simon qu'il croit dangereusement malade, 58; fait à la princesse des Ursins une sévère réprimande de la hardiesse qu'elle a eue d'ouvrir les déjiêches de l'ambassadeur de France, 62; soutient fortement le roi d'Espagne dans la résolution d'aller se meitie à la tète de son armée en Portu- gal; s'oppose à ce que la reine l'accom- pagne; envoie ordre à la princesse des Ursins de quitter Madrid et de se retirer en Italie, 64; accorde au duc de Beauvil- liers 500000 livres de brevet de retenue sur sa charge, 7i ; et un de 4oo 000 livres à l,a Vi'illière sur sa charge de secrétaire d'Etat, 73; refuse d'approuver le choix qu'a fait l'Académie française de Trois- ville ou Tréville pour un de ses membres, 73; donne une giande fêle à Marly à l'occasion de la naissance du fils aine du duc de Bourgogne; fait des présents ma- giiihquesà la duchesse, 85 ; par qui il ap- prend la nouvelle de la pertede la bataille d'Hochstedt , 91 ; ses \ives inquiétudes à cet égai d, 92 ; il promet à M. le Prince tous ses bons offices pour faire réussir le mariage de Mlle d'Enghien avec M. de Mantoue, 105; traite en plein conseil l'af- faire du mariage de la duchesse de Les- diguières avec M de Mantoue ; résjalu- tions qui y sont prises, 107; le roi se laisse gagner par M. le Grand pour ne point se mêler du mariage de Mlle d'El- bœuf avec M de Manioue, 108; trouve très- mauvais qu'on ait osé passer ses défenses en célébrant ce mariage à Ne- vers dans une hôtellerie, 110; accorde au petit comte de La Maictie, fils du prince de Conti , une pension de <iO00O livres, 127; soutient sccrètemenlRagotzi,

LOU

252

LOU

chef des mécontents de Hongrie, 128 ; il essaye de iéiabl>r les cercles que tenait la reine sa mère et qu'il regrettait tou- i jours, 133; il nurame chevaliers de l'ordre tous les maréchaux de France ; en quoi il dcroge aux instituts de l'ordre; bon mot de M. de Lauzun à cette occasion, 138 et suiv.; détails sur la réception de Ces nouveaux chevaliers, ikk et suiv.; fatigué des instances de Mme de Mainte- non, du duc d'Harcourtetde l'aichevêque d'Aix, il accorde à la princesse des Ur- sins la grâce de veniràParis se justiBer, 150; mouvement que cette nouvelle pro- duit à la cour, 151; reçoit la princesse des Ursins; s'entretient longtemps avec elle, 153 et ibk; reçoit du roi et de la reine d'Espagne des remercîments sur celte dame, iS"!; juge en conseil l'affaire des ducs d'Elbœuf père et tils, gouver- neurs de Picardie, et du maréchal et des ducsd'Aumont,gouverneurs de Boulogne et du Boulonais, en faveur de ces der- niers, 158; marque beaucoup de religion et de résignation à la mort du duc de Bretagne ; depuis qu'il est pris de la goutte il ne voit plus personne à son coucher, 168 ; lient sa famille dans une cruelle gêne pour la confession, 172; prend le deuil en violet à la mort de l'em- pereur Léopold, 179; la goutte l'empêche défaire à la Pentecôte la cérémonii' or- dinaire de l'ordre; son dépit de l'entre- prise de cinq prisonniers d'État enfermés à Pierre-Encise, I8i; grâces qu'il accorde à la princesse des Ursins au moment de son départ pour l'Espagne, HW; il fait duc héréditaire son trèreM.deNoirmoutiers; consent à la promotion du duc de Saxe- Zeit, évèque de Javarin, à condition que l'abbé de LaTrémoille, autre frère de lu princesse, sera fait cardinalj 185; propose à Chamillart de charger La Feuillade du siège de Turin, 211; augmente chaque compagnie de cinq hommes, et ordonne une levée de 25 000 hommes de milice, 212; désolation dans les provinces; com- ment le roi est trompé par les contes qu'on lui fait à ce sujet, 213 ; il déclare aux premiers jours de l'année 1706 qu'il y aura des bals à Marly, tous les voyages; I il y fait danser hommes et femmes de j tout âge; lui-même y paraît masqué; but I politiquedecesbals,229;il prend le deuil à l'occasion de la mort de la reine d'An- i glelerre, veuve de Charles II, 256; donne ' 20000 livres de pension au comte d'É- vreux VOIT s'être attaché au comte de Toulouse, 258; propose à M. le Crand de faire sa tille, Mlle d'Armagnac, grande- duchesse de Toscane, 269; inquiet de l'état de l'armée après la bataille de l'.a- millies, il envoie Chamillart en Flan- dre, 277; sent vivement la perte qu'il a

faite; fait assurer les gardes du corps qu'il est content d'eux, 278; plaint etdé- fend le maréchal de Villeroy ; lui écrit pour lui conseiller de demander sa dé- mission, 279: se fâche et s'irrite ensuite de ses réponses, 279 .' propose à M. de Vendôme de venir commander l'armée de Flandre, 280; nomme le duc d'Or- léans pour aller commander à sa place en Italie; rappelle le maréchal de Ville- roy, 281 ; approuve le parti qu'a pris le roi d'Espagne; lui donne des secours d'hommes; permet au maréchal Tessé de revenir; nomme le duc de Noailles lieutenant général et commandant en chef dans le Roussillon, 284; décide en conseil des dépêches que les huissiers du parlement de Dijon laisseront leurs baguettes chez M. le Prince quand cette compagnie ira le saluer , 290; décide encore dans le même conseil , contre M. de Mérinville, que la dignité de ba- ron est attachée à la terre de Rieux, une des baronies des Etats de Languedoc, et non une dignité personnelle, 291 ; à la prière du duc de Marlborout;h , il per- met que Vanbauze, prisonnier à Reims, aille pour trois mois chez lui à Orange, 291 ; pourquoi et comment le voyage de Funtainebleau sur lequel il comptait est reculé, puis rompu, 307; évoque à son conseil l'affaire du prince de Guéméné et du duc de Rohan ; sa déclaration à ce sujet, 342; antre déclaration au moment de juger l'affaire, 344; son opinion après avilir entendu le rapporteur et les au- tres juges; il prononce en faveur du duc de Rohan, 346; applaudissements dans tous les appartements du roi, 347 ; pressé par Mme de Soubise, il s'abaisse a demander grâce au duc de Rohan pour M. de Guéméne , au sujet du serment de loi et hommage, 348 ; par amitié pour le duc de Bouillon, il ordonneàla chambre des faussaires de ne pas pousser trop loin l'affaire du cartulaire de Brioude, 368; se retranche lOOOO louis d'or de sesétrennes; fait dire à Mme de Mon- tespan qu'il ne peut plus lui donner que 8000 louis par an, 369: écrit au duc de Savoie pour Ini faire part de la nais- sance du duc de Bretagne, 372 ; rend un éiiit qui établit un impôt sur les baf>tê- nies et les mariages, 389; suites funes- tes de cet édil ; séditions dans le Quercy et le Périgord, 389; l'édit tombe, au grand regret des traitants, 390; le roi, inl'ormé de l'enlèvement du premier ecuyer , envoie des courriers partout sur les frontières avertir les gouver- neurs de garder les passages, 397 ; re- çoit avec plaisir le premier écuyer qui a recouvré la liberté, 398 ; défend à la petite écurie les marques de réjouis-

LOU

253

LOU

sance qu'elle veut lui donner ; comment il accueille Guelem qui a fait l'enlève- ment, 399; il fait un règlement qui fixe le nombre de chevaux d'équipaije des of- ficiers ^'énéraux, 4i6 ; il prend plaisir devant M. le Prince et devant M. le prince de Conti à louer M. le duc d'Or- léans de la prise de la ville et du châ- teau de Lorida, 420; contenance de ces deux princes, fiai ; honneurs qu'il fait renJre à M. de Vauderuont, k'iO; lui délend de prendre un siège à dos dans ses salons de Marly, kkS ; lui fait en- tendre que sa nouvelle qualité de sou- verain, ni sa nouvelle préséance sur la maison de Lorraine ne changent rien à son rang à la cour de France , 449 ; son indifférence à la mort de Mme de Mon- tespan, IV, i4;se déclare neutre dans l'af- faire de la succession de la principauté de Neuchàiel, 23; envoie ordre à Puy- sieux, son ambassadeur en Suisse, d'al- ler à Neuchàtel et d'y employer tout , même jusqu'aux menaces, pour exclure de cette succession l'électeur de Bran- debourg, 35; est fon irrité contre l'é- yêque de Frejus pour les honneurs qu'il a rendus à M. de Savoie, 37 ; n'ose pas se déclarer entre les deux ministres Chamillart et Pontchartrain à l'occa- siou du débat qui s'élève entre eux, 45 ; sa colère contre Mme de Torcy; à quelle occasion ; comment il la témoigne plusieurs jours de suite chez Mme de Maintenon.en présence des princesses et dames de la cour, 50, 51 ; comment M. de Torcy parvient à l'apaiser, 54 ; il fait souper à son grand couvert à Versailles Mademoiselle, lille de M. le duc d'Orléans; pourquoi, 55; va pour la première fois à Peiit-Bourg, chez M. d'Aniin ; y est reçu avec la profusion la plus recherchée et la mieux entendue, 57; fait secrètement consulter Catinai sur les affaires de Provence : le mande à Versailles; sa conférence avec lui, 63 ; il le réconcilie avec le ministre Chamil- lart , 63 ; sur la demande de M. de La TrémoiUe, il accorde le tabouret à la femme de son frère, le prince de Tal- mont, mais uniquement pour elle et non pour ses enfants , 72 ; à la prière de- Mme de Soubise , il essaye de ren- dre le prince de Léon , le tils de M. le duc de Rohan , traitable pour le ma- riage , et fait enlever et mettre dans un couvent la comédienne dont il est amoureux, 78; fête des Rois à Ver- sailles; bal chez le roi , 79 ; il consent iorcémenl au mariage du fils de Cha- millart avec Mlle de Mortemart; ses paroles à cette occasion , 87 ; consent pir complaisance au projet sur l'Ecosse conçu par l'anglais Hough, 99 ; ses pa

rôles étranges en apprenant que la du- chesse de Bourgogne enceinte s'est bles- sée; détails sur ce sujet, 115 et suiv.; il fait les honneurs de ses jardins à Bergheyok; l'envoieà Clichy avec Cham- lay et Puységur pour contérer avec M. de Vendônje sur les opérations de l'armée de Flandre, 130 ; son étonne- nicntà leur retour précipité; geste ex- pressif qu'il laisse échapper en en ap- prenant la cause, 130; il fait voir ses jardins de Marly à Samuel Bernard ; le comble de caresses, 131 ; obtient de lui ce qu'il voulait, »3l; son indifférence à la mort de Mansart, i35;il se déclare lui-même le surintendant et l'ordonna- teur de ses bâtiments, 135 ; en donne la charge à d'Antin, malgré la réponse que Monseigneur lui a faite à une question concernant la probité de d'Antin, 137 ; nomme chevalier de l'ordre M. le duc d'Enghien âgé de seize ans, )6u;insrtuit par Mme de Maintenon de tout ce que fait contre le duc de Bourgogne la cabale de M. de Vendôme, donne ordre à Cha- millart d'écrire de sa^part à M. de Ven- dôme, à Albéroni et à Crosat des let- tres fortes et ordre de demeurer en si- lence, 198; obsédé par Bloin et par M. du Maine, il cède à la cabale et reproche plus d'une fois à la duchesse de Bourgo- gne son humeur et son aigreur, 200; re- çoit avec froideur les ouvertures de la cour de Rome sur une ligue de l'Italie contre l'empereur ; se décide lentement à permettre au pape d'acheter des armes, de lever des troupes dans le comtat et de prendre des officiers de ses troupes, 210 ; témoigne qu'il ne veut rien épargner pour la défense de Lille ; dépêche un courrier au duc de Vendôme avec ordre positif de marcher au secours; sur les représentations du duc, il en dépêche un second avec le même ordre , 2l6; se (àche de la désobéissance du duc et lui dépèche un troisième courrier et un au- tre ordre particulier au duc de Bourgo- gne de marcher avec l'armée, malgré M. de Vendôme, 217; son inquiétude et celle de toute la cour sur les nouvelles de l'armée de Flandre ; il ordonne des prières publiques, 219; flatterie dec courtisans, 220; il arrive enfin un cour- rier de Mons-en-Puelle qui apporte des détails sur la position de l'armée, 222; colère du roi sur une consultation qu'on lui envoie faire , pour savoir s'il faut combattre ou mm ; il dépêche aussitôt des ordres plus pressants que jamais, 224; Chamillart part le lendemain pour l'armée de Flandre ; la cabale de Ven- dôme triomphe avec audace de ce voyage, 226 ; le roi sent profondément l'impuis- sance ci) il tombe de jour en iour de

LOU

2bi

LOU

résister à ses ennemis; preuves qu'il en donne, 228 ; comment il se laisse cir- convenir par la cabale; il s'éionne plu- sieurs luis en public et avec aiftreur de ce qu'on ne donne point de bataille en Flandre et n'adresse jamais la parole qu'à M. de Vaudemont sur ce qui se passe dans ce pays, 231 ; il réprimande publiquement le prince de Conii d'avoir parlé et raisonné sur les affaires de Flandre, 232; ordonne que Monseigneur et la cour prendront le deuil pour huit jours à l'occasion de la mon du troisième flis de M. du Maine, 233; donne per- mission au cardinal de La Treœoille de porter le collier de l'ordre, 242; par qui il apprend le passage de l'Escaut par les ennemis ; il interroge Chamillart sur ce passage, 262 ; envoie au maré- chal de Boufilers un ordre signé de sa main de rendre la citadelle de Lille, 263; conjroent il accueille le duc de Bourgo- gne et le duc de Berry; détails sur cette réception, 265 et suiv,; Accueil honorable que fait le roi au mareclial de Boufflers, 271 ; il le fait duc; auiies grâces qu'il lui accorde, 271 ; tout le monde applaudit à ces faveurs, 272; il donne 6000 liv, d'au^; mentation de pension au chevalier de Luxembourg, 273; approuve le projet conçu par Cbamillart pour la reprise de Lille; lui promet le secret, 27"»; le confie ensuite à Mme de Maintenon, ï75; y re- nonce et envoie ordre à Bouffler* de tout cesser et ue renvoyer tous les offi- ciers qu'on avait fait retourner en Flan- dre, 280; éloge que fait le roi du P. I.a Chaise, 286; il charge les ducs de Beau- villieis et rie Chevreuse de lui chercher un Confesseur narmi les jésuites, 288; paroles qu'il adresse au P. 'l'ellier son nouveau confesseur, lorsqu'il lui est présenté pour la première fuis, 290 ; il prend le deuil pour quinze jours à la mort du prince de Conti: sentiment qu'il éprouve en cette circonstance, 313 et suiv.; il donne à Mme rie Maintenon sa parole qu'il fera entrer le duc d'Harcourt au conseil, 320; comment cette entrée devait s'exicuter, 321; pourquoi le roi change d'avis, 324; il prenri le deuil pour 15 jours d'un tils de l'électeur de Bavière, 324 ; s'irrite de la résolution prise par le parlement concernantla diseiiedes blés; lui défend de s'en mêler, 333; fait la môme défensf au parlement de Bourgo- gne qui a pris une délibéiation à )>eu près semblable, 333; il ordonne la re- fonte de la monnaie et la rehausse de plus d'un tiers que sa valeur intrinsèque, 336 ; son indisposition le jour de l'àques, 340; visite à Versailles , et non à Pans , Mme la Princesse et M. le Duc ii l'occa- sion de la mort de M. le Prince, 353;

dans une longue conversation qu'il a avec M de Puységur, il apprend enfin à con- naître le duc de Vendôme et se repent de la contiance qu'il a eue en lui, 368; il lui fait dire de s'abstenir de paraître à Marly, 370; tient pour la première fois un conseil de guerre dans sa cour, 389; noms de ceux nui y assistent; les maré- chaux de Boufflers, de Villars et d'Har- court tombent tous trois sur Chamillart; Boufflers prouve au roi, contre l'asser- tion de besmarets , que les gardes du corps ne sont pas payés depuis long- temps, 390; Chamillart tombe à son tour sur Uesmarels; le roi réprimande Des- marets et congédie brusquement le con- seil, 391; ses inquiétudes au sujet des placards affichés contre lui dans Paria et des insultes faites à ses statues ; bil- let anonyme atroce, 39i ; il déclare qu'aucun des princes destinés aux ar- mées ne sortira de la cour, 393; sa let- tre aux gouverueurs des provinces pour ranimer le zèle de tous les ordres du royaume; heureux effet qu'elle produit, 3s)3 ; le roi parle au conseil des finances lie l'offre qu'on lui fait de la vaisselle d'argent et paraît pencher à la recevoir de tout le monde ; débats à ce sujet, 394; le roi persiste à la recevoir de ceux qui l'offriront volontairement, et indique deux voies, son ortévre Launay et ta Monnaie, 395 ; ce que produit ce don vo- lontaire, 395; le roi agite de se mettre à la faïence; envoie sa vaisselle d'or à la Monnaie ; s'explique avec aigreur contre ceux qui ont fait des démonstrations frauduleuses; avoue ensuite qu'il se re- pent d'avoir consenti à cette offre, 396; adoucit la rigueur de l'exil du card de Bouillon; ses paroles à Torcy à ^ujet, 396; accoutume d'entendre dire du mal de son ministre Chamillart par Mme de Maintenon et par beaucoup d'au- tres, il sent sa raison ébranlée, mais son cœur tient encore ferme pour lui , 402; dans une dernière audience qu'il lui donne, il montre beaucoup d'embar- ras; 406; l'harye le duc de Beauvilliers de dire a Chamillart qu'il est nblitié pour le bien de ses affaires de lui demander la démission de sa charge et celle de la survivance qu'en a son Hls ; avantages qu'il lui fait, 407 ; sa dissimulation de- vant Chamillart dans le cabinet du con- seil , après qu'il a donné cet ordre , 408; accueil touchant qu'il lait à Cani, fils (le Chamillart, 4i6, 4i7 ; dans un conseil tenu à Marly. il se décide à rappeler les troupes d'Espagne, 430 ; bruit que cause celte résolution. 43 1 ; le roi étonné et poussé par Mme de Maintenon sus- pend ses ordres; lient un nouveau con- seil et se décide à laisser 66 bataillons

596; . mal , i ï ce I

LOU

255

LOU

au roi d'Espagne ei à Faire revenir le reste, ^iï ; il écoute le duc d'Orléans sur le prétendu projet qu'on lui orête d'a- voir voulu déirôiier le roi d'Espagfie, V, 12 ; commeiii il est obsédé de tous côtés dans celte affaire, i3; il ordonne entiu au cliancelier d'examiner les l'ormes requises pour pioeéder à un lugement coiitie le prince; 13; le roi décide en- suite qu'il n'y aura point de orncès, et trouve tort étrange qu'on ait fait tant de bruit dans une affaire il a vu clair, ik; il s'éloigne de iilus en plus de M le duc d'Orléans ei le fait paraître en public 14; il entend de ses fenêtres le peuple de Versailles qui crie du pain', ei qui se plaint en termes peu mesurés du gouver- nement et de sa personne, 3i ; mesure qu'il prend , d'api es l'avis du maréchal de Boufflers pour réialilir l'ordre, 33; refuse la Toison d'or offerte pour le ma- réchal Besons, 35 ; envoie au maréchal de Villars, blessé à la bataille de Mal- plaquei, son premier chirurgien Maré- chal, 56; lui prête à Versailles le bel appartement du prince de Conti , 59 ; va le voir, 85; accorde une audience au duc de Saint-Simon, 129; temoii;ne à M. le duc d'Orléans toute sa joie de sa rupiure avec Mme d'Argenton, 132; re- fuse au maréchal de Besons son agré- ment pour la place de gouverneur du duc de Charties, iiio; défend ajx deux par- lies plaidantes pour la surcession de M. le Prince tout accompagnemeni au palais. iii2; le roi ne donne point d'é- trennes à sa famille et lait distribuer pour les besoins des frontières de Flan- dre les ^0000 pistoles qu'il prenait pour lessiennes, liiT; défend au ducd'Harcourt de se faire recevoir pair avant le maré- chal de Villars. i5o; basse complaisance du roi pour les Hollandais, 15S ;il nomme pour protecteur de la couronne de France le cardinal Oltoboni , 155 : im- prudence de re. choix; il lui offre de grosses abbayes pour le décider à ac- cepter, malgré le refus des Vénitiens; renvoie l'ambassadeur de Venise, 155; il donne à M. le iiuc d'Enghien le gou- vernement . la charge et la pension de feu M. le Duc son père, et déclare qu'il s'appellera comme lui .M le Duc, 163 ; juge du rang entre les princesses du sang mariées et non mariées ; décide en faveur des premières, 169 ; rend d'au- tres décisions sur les princes du sang, 170; déclare son jugement aux parties, 171 ; accorde un brevet de rang de princesse du sang fille à la duchesse du Maine: i72; déclare après un souper que les enfants de M. du M^ine auront le même rang et les mêmes honneurs dont jouit leur père; scène singulière dans

cette occasion, 178 et suiv.; il dit h ceux qui sont présents qu'il sera bien aise que chacun lui marque sa satisfaction en la témoignant au duc du Maine, 179; com- ment cette déclaration est reçue dans le public, 190 :1e roi est près de rétracter ce qu'il vient de l'aire ; pourquoi, i82 ; il consent au mariage de M. de \ endôme avec Mlle d'Enghien ; mais veut qu'il se fasse à Sceaux sans fête et sans bruit, 186; fait défendre à M. l'évêque de Metz de prendre les marques et la dignité de duc et pair dont il hérite parla mort de son frère le duc de Coislin. jusqu'à ce que Sa Majesté se soit fait rendre compte de cette affaire ; pourquoi le roi luisît faire cette défense, 190; au bout d'un an il lève cette défense sans en donner d'autre raison que d'avoir voulu mortifier l'évêque de Metz, 192; le reçoit honnête- ment, 192; il déclare qu'il ne nourrira dIus les dames àMarly; pourquoi, 232; l'épariine qu'il veut faire devient nulle, 232; il dit à M. le duc d'Orléans qu'il est résolu de faire le mariage de Mademoi- selle avec M le duc de Berry, 255; l'as- surede nouveau qu'ilagira incessa'nment à cet égard, 250 ; parle en effet à Monsei- gneur et obtient son consentement pour le mariage, 250 ; en informe le duc d'Or- léans et lui permet de porter celte bonne nouvelle à Madame et à Mme la duchesse d'Orléans, 260 ; prend en particulier le duc de Berry et lui demande s'il serait bien aise de se marier; réponse du tirince; 261; il mène Monseigneur et Mgr le duc de Bourgogne chez Madame pour faire la demande de Mademoiselle, 262; fait lui-même la demande en forme, 263; motifs qui le portent à vouloir Mme de Saint-Simon pour dame d'hon- neur de Mme la duchesse de Berry, 278 et suiv. ; après avoir consulté le P. Tel- lier sur le pi-étendu jansénisme du con- fesseur de cette dame, il s'affermit da- vantage dans sa résolution, 28i ; il ne veut point de Mme de Cheverny pour damed'aiours ; pourquoi, 284; se déter- mine pour Mme de La Vieuville; déclare Mme de Saint-Simon dame d'honneur, 285 : fait un (iresent de pierreries fort médiocre à Mme la duchesse d<î Berry; donne 500 pistoles au duc son mari pour aller àMarly, 294 ; comment il reçoit la, nouvelle de la mort de Mme de La Val- lière, 304; remet au procureur général d'Aguesseau la lettre du cardinal de Boui Ion, et lui ordonne de la porter au parlement et d'y former sa demaiide con- tre le cardinal comme coupaiile de t'élo- nie; met sous sa main tout le temporel du cardinal, 323 : reçoit bien ses neveux et les plaint d'avoir uu oncleexiravagant; écrit au cardinal de La Trémoille à Home

LOU

256 ■-

LOU

et lui envoie c:jpie de la lettre du cardi- nal de Bouilloi; pour qu'il la montre au pape, 323 ; réflexions gar la lettre du roi, 324; le roi danw son conseil rend un ëdit qui met au piloîi VHistotre généalogique de la maison d'Auvergne par Etienne Baluze, 326 ; pnve le cardinal de Bouil- lon fie toutes SKS collations de bénéfices, et Baluze de sv chaire de professeur au Collège royal, 326 ; fait rapporter de Paris, de Fontainebleau , de Saint-Ger- main et de Versailles tous les registres des curés ïa qualité de prince attri- buée au cardinal de Bouillon est rayée et biffée; fait ôter les armes des Bouillon partout elles avaient été mises à la chapelle de Saint-Denis M. de Turenne est enterré. 327 ; articles proposés au roi pour obliger M. le duc de Bouillon à se reconnaître sujet de Sa Majesté, 330; le roi ordonne au premier président et au procureur général de procéder à la reconnaissance de ces articles par M. de Bouillon, 334; fatigué des diflicultés sans cesse renaissantes du procureur général, il surseoit à l'exécution de ses ordres, 335; défend à M. de Bouillon et à tous les parents du prince d'Auvergne de por ter le deuil de ce prince ; commande à l'abbé d'Auvergne de se défaire d'un caiioriitat qu'il a à l.iége, 335 ; il s'épou- vanie à la proposition que Desmarets lui fait d'un projet d'impôt; sa tristesse sur la situation des affaires ; anecdote cu- rieuse à ce sujet, 362; une consultation des plus habiles docteurs de la Sorbonne met sa conscience au large et le tranquil- lise, 363 ; son discours au conseil de finances avant que Desmarets y propose son projet de l'impôt du dixième, 364; comment l'impôt est adopté, 365; le roi règle et tixe l'apanage de M. le duc et de Mme la duchesse de Beny; sa lourde méprise en géographie à cette occasion, 375 ; il laisse à Mme la duchessede Bour- gogne l'entier gouvernement des affaires de sa maison, ce qu'il n'avait accordé ni à la reine ni à Mme la Dauphine, 378; pour cacher le désordre et l'extrémité des affaires, il veut qu'il y ait à Versail- les des comédies et des appartements, 38(; accorde à d'An tin la permission d'in- tenter un procès pour la dignité de duc et jiair d'Epernon à laquelle il prétend, 387; essaye par quelques discours d'arrê- ter l'opposition des ducs, 393; pourquoi il se déclare ensuite neuire dans cette af- faire , 394 ; il va à Meudon auprès de son fils. Monseigneur qui est tombé nja- lade, 421; vie qu'il y mène; quelques personnes sont exclues de Meudoii ; quelles ont permission d'y voir le roi , 423; étal du roi lorsque Fagon lui a aDDuucé que Monseigneur est à l'extré-

I mité; il passe près d'une heure dans le ! cabinet de l'appartement de ce prince, pendant laquelle dure son agonie, 427 et suîv.; sa douleur; il est emmené par Mme de Maintenoii, par Mme la Duchesse et par la princesse de Conti; se rend à Marly, 428; en y arrivant il reste près dune heure à tâtons dans une anticham- bre, 437; quelle est sa douleur; ses or- dres concernant Mgr le duc et Mme la duchesse de Bourgogne qui reçoivent le nom , le rang et les honneurs de Dau- phin, et concernant les obsèques et le partage de la succession de Monsei- gneur, VI, 3 ; il règle que le deuil sera d'un an , 5 ; reçoit à Marly les visites de la cour en manteaux et niantes, 15 ; et à Versailles celles des ministres étran- gers; des ordres religieux et des compa- gnies, 17 : il fait suspendre les plaidoi- ries concernant la prétention de d'Antin au duché-pairie d'Epernon; pourquoi; 35; cause de son aversion pour les ducs , 4o ; il envoie au parlement un édit concernant la transmission des duchés-pairies et le rang des ducs et pairs, 68; visite journellement M. du Maine pendant sa maladie, 74 ; va voir aussi Mme le prin(e>se de Conii malade, 75; préparé par Mme de Maintenon en faveur de M. le Dauphin son petit-fils, il ordonne à ses ministres d'aller travailler chez ce prince toutes les fois qu'il les mandera; effet que cet ordre produit sur eux, 95; les jeux ordinaires recommen- cent à Marly le roi est retenu par les petites véroles qui régnent à Ver- sailles, 98; sa réponse touchante au discours que l'archevêque d'Alby pro- nonce au nom de l'assemblée du clergé, 102; il charge le chancelier et son fils de faire pour la succession de Monsei- gneur ce que les juges ordinaires font à la mort des particuliers, i4o; son mé- contentement de la conduite de M. le duc d'Orléans; par quoi et par qui il est entretenu, 150 et suiv.; il renvoie au Dauphin l'affairé du cardinal de Noailles concernant le jansénisme, 156; trait de dureté du roi à l'égard de sa famille, 158 et suiv.; en arrivant à Fontainebleau, il l'ait à la Dauphine la galanterie de lui en- voyer toute sa musique à la messe, 159; confisque tous les biens que le prince de Carignan a en France, et donne dessus 12 000 livres de rente au prince d'Espi- noy, 185; déclare qu'il fera le vidarae d'Amiens duc et pair de Chaiilnes par une nouvelle érection, 188: dîners du roi chez Mme de Maintenon ; petite com- pagnie qui y assistait, 218; le roi visite souvent la Dauphine malade, 229; il la quitte peu avant qu'elle expire; sa dou- leur, 230 ; il se rend à Marly. 2S6- son

LOU

257

LOU

entrevue toiicliante avec M. le Dau- ^ pliiii ; le roi ordonne à ce prince d'aller se coucher; va le voir dans sa maladie, 237; lui-même est saigné, 238 ; son re- tour à Versailles; il y reçoit les prin- ces du sang et les princes légitimés , les hommes et les dames de la cour, 256; les cuurs souveraines; l'hôtel de ville, l'Académie française, 257; il veut qu'on cherche à savoir qui a empoi- sonné la Dauphine et son mari M. le Dauphin , 262 ; paraît persuadé que M. le duc d'urléans est l'auteur de l'em- poisonnenient, 268; distribue des pen- sions aux personnes attachées au Dau- phin et à la Dauphine , 279; il donne l'appartement qu'occupaient ces deux époux à M. le duo et à Mme la duchesse de Berry et celui ce ces derniers aux fils de M. du Jlaine dontl'aîneobtientla sur- vivance de son pi're pour le gouverne- ment de Languedoc, 280; il rétablit à Marly son petit jeu chez Mme de Mainte- non et le salon à l'ordinaire, 290; il prend le deuil pour M. de Vendôme, mais ne fait aucune démonstraiiun en sa faveur et refuse le retour du grand prieur, 308; anecdote sur sa conduite avec ses mi- nistres, 309 ; la trêve entre la France et l'Angleterre est publiée en Flandre, 309: joie du roi en apprenant la prise de Dc- nain et rie Marchiennes, 3i2; il donne le gouvernement de Guyenne au comte d'Ku, fils de M. du Maine, 356 ; il rèyle lui-même la place que les cardinaux oc- cuperont au sermon; entretient le car- dinal Polignac des matières du traité d'Utrecht près de deux heures tète à tète, 369; gagne parle P. Tellier, il mande- plusieurs fois le premier président du parlement et le parquet pour modérer leur zèle contre l'histoire de la compa- gnie de Jésus par le P. Jouvency , 376 ; il signe au contrat de mariage du fils du maréchal de Tallard avec; ULie des tilles du prince de Rohan; sur sa déclaration que sa signature aux contrats de ma- riage hors de sa famille n'est que pour l'honneur, les secrétaires d'État jiren- nent prétexte de s'abstenir de leur si- gnature aux contrats de mariage qui ne sont point de la lamille royale, 385 et suiv. ; apprend la nouvelle tant do.-irée de la signature de la paix conclue à Utrecht; t'êtes et réjouissances à Paris, 400; le roi prend assez bien les éloges que lui fait Maiéchal de la conduite ma- gnifique de M. de Cambrai envers ses troupes et les officiers pendant la guerre; joie des ducs de Chevreuse et de Beau- villiers à ce sujet, Mi ; le roi écrit au pape de la manière la plus pressante pour lui demander une décision rela- tive à l'affaire du cardina' de Noail- Saint-Simon xn\

les et du livre de Quesnel, 4i3 (va, l'art. Uniqe7iitus ) es,l très-offensé d'ap- prendre par Mme la Princesse qu'on veut marier Mlle de Gonti avec M. le Duc; décide sur-le-champ avec elle le double mariage entre ses petits-enfants; lave rudement la tète à M. et à Mme la du- chesse d'Orléans et à Mme la duchesse de B^rry, et leur défend de penser da- vantage au mariage qu'ils ont osé pro- jeter sans lui en parler; fait connaître à Mme la Duchesse la volonté il est de marier son tils avec Mlle de Conti, et sa fille aînée avec M. le prince de Conii; fait la même déclaration à Mme la prin- cesse de Conti, et lui dit qu'il veut être obéi, kiS ; envoie plusieurs fois Pont- chartrain à cette dernière et lui ordonne d'employer les menaces; fait faire les fiançailles dans son cabinet, 436; donne la chemise aux deux mariéa, 436 ; donne le gouvernement d'Alais au lieutenant colonel Baudoin; puis, apprenant que Baudoin est du Languedoc, il le lui re- tire et le donne au brigadier d'iverny, 452; reforme soixante bataillons et cent six escadrons, YII, I3 ; ne donne aucune étrenne au premier de l'an; pourquoi; fait entrer le duc de Berry au conseil des tinances, n; permet à la duchesse de Berry, à cause de sa grossesse, de sou- per avec lui en robe de chambre, ts; accorde au premier président le» inté- rêts d'un brevet de retenue de 500 000 li- vres, 26 ; rend de grands soins à la reine d'Angleterre pendant sa maladie, 26; prend le deuil de la reine d'Espagne; ses regrets de le perte de cette princesse, 28; donne 12000 Kvres de rente d'un droit de péage en Normandie au prince Charles fiiS et survivancier de M. le Grand, 34; dans quels termes il annonce à M. de Saint-Simon qu'il a gagné son procès de préséance contre M. de La Rochefoucauld, 37 ; la prétention de Mme des Ursins à une souveraineté l'offense et l'éloigné d'elle, 39; il est alarmé dubiuii qui se répand qu'elle veut épouser le roi, 40; assiste au Te Deum qui est chanté à l'occasion de la paix conclue avec Terapereur et l'em- pire, 50; visite souvent M. le duc de Berry pendant sa maladie; refuse à Mme la duchesse de Berry de venir voir son mari à Marly, 51 et suiv.; ses or- dres pour les obsèques de M. le duc de Berry; pour le deuil, etc., 55; il va voir Mme la duchesse de Berry; il continue sa vie ordinaire, 55 ; fait entrer le cardi- nal del Giudice dans son cabinet, le croyant chargé de quelque affaire se- crète; reconnaît le vide de sa mission , 58; déclare qu'il veut être tuteur de Mme la duchesse de Berry et de l'enfaixt

1^

LOU

2b8

LOU

don i elle est grosse; fai t fai re l'i n ven tai re des pierreries de M. le duc de ijcrry ; donne à la duches>e 200 UOO livres d'aus^meniaiion de pension, 60; il laisse échapper sur Mme des Ui sins un mot el un sourire qui iounent beaucoup à penser aux courtisans, 62; satislait de l'ordre que le roi d'Espagne a envoyé à Utreclii pour la signature de la paix, il fait partir le duc de Berwick poui le siège de Barcelone, 62 ; nomme Mme de Saml- Smion pour mener à Samt-Denis le petit curps (le la fille de Mme la duchesse de Berry el le coeur au Val-de-r.ràce, 63; comment il reçoit la communication que lui lait Chalais du mariage du roi d'Es- pagne avec la princesse de Parme, 68; n'a -cepte qu'avec regret la oémission du chancelier Pontcharltaiii , 69 et suiv. ; nommeàsa place le ministre Voysin, 7i; déclare ses deux bâtards, M. du Maine et M, le comte de Toulnuse, vrais princes du sang et liabiies à succéder a la cou- ronne, 78; impression que produit cefe déilaraliiin sur les autres pnnceset prin- cesses et sur la cour, 79 ; ses paroles remarquables à M. du Maine en celle occasion , 9ij ; le lOi fait payer pour 400 000 livres de dettes à Mme la du- chesse de Berry, et lui donne tous les meubles et toutes les iiierreries du feu duc de Beiry ei de feu Monseigneur; pourquoi celle lii>éraliic, 96; comment il est amené par- le concert ei le manège de M. du Haine el de Mme de Maiutenon à faire un tesiament selon leurs vues et leurs désirs, 98 à405; paroles sévères adressées à M. du Maine quelques jours avant que le lestament soit connu, 106; ce qu'il dil au premier président el au procureur général en leur remeitanl son testament iiour eue déposé au parlenienl, 107 ; ce qu'il dil encoi e a la reine d'Aii- gleterie en lui anneiiçanl qu'il a fait son tesianieni, 108; dans quel lieu et avec quelles pi écaillions le lestament est dé- posé au pHrlenient, i09;édit enregistré concernant la i émise de celle pièce, 109; consternation générale qu'il produit, iio et suiv.; von aussi sur la renii>e de ce tesiameni, Vlll, 391 etsmv.; le roi dis- simule sur l'entreprise du cardinal grand inquisiteur et sur' le mariage qui lui est est annoncé du roi d'Espagne avec la princesse de Parme, 136; sa mauvaise humeur pour des bagatelles, 138; il est fort tourmenté pour l'affaire de la consti- tution Uniijfiiitiis, ikT, il nomme j5 nie- lot ambassadeur à Borne pour demander BU pape un Concile national, ikS; taxe les régiments d'infanterie qui étaient naoniés à un prix excessif, 153 : il s'in- •■orme à Maréchal de l'indispff iiion du doc d'Orléans ; lui parle en ternies ho-

norables de M. de Saint-Simon. 155; peint d'un seul trait le caractère du duc d'Orléans, 156; il parle le premiera d'An- tin sur l'affaire du bonnet, et se montre tout disposé à faire cesser l'indécence du premier président à l'égard des ducs 242 et suiv.; approuve le mémoire que lui lit d'Anlin sur ce sujet, 243; lui dit qu'il l'a remis au premier présiiien» et lui donne les plus flâneuses espérances, 244; fait venir à .ilarly le premier pré- sident ; lui reproche sa lenteur à. donner une réponse; s'étonne du chantjenient qu'il foii paraître dans ses dispositions, 254; lui ordounede marquer son mécon- tentementau parlement des propos tenus parpliisieursdesesmembressur lesducs, 254 ; ce que le roi pensaitde .M. du Maine, 2.'',6; il tait à d'Anlin le récit de l'atroce délation que le premier président vient de lui laire contre les dues, ei lui per- met d'en instruire les ducs eux-mêmes, 258; après avoir entendu Mme la Prin- cesse sur l'affaire du bonnet, il déclare à d'Anlin qu'il ne veut plus en entendre parler, iôs ; il décide en secret avec Mme de Mainienon la perte de la prin- cesse des Ursins; ses griel's contre elle, 2S4; ne témoigne pas la plus légère sur- prise à la nouvelle de la chute de celte dame, 288; éclaircissements sur la pré- médiiatinn de celle catastrophe, 288 ; le roi reçoit avec une grande magniHcence un ambassadeur de Perse; détail.-- à ce sujei; lui seul est la dope de cette ani- bas.vade imaginée par Ponicharirain,292; il va courie le cerf dans la lorèl de Marly avec le prince électeur de Saxe, le prince palaiin de Livonie etlesprincesd Anhalt et de liarnisiadt, 310 ; grài;es singulières et sans exemples accordées par le roi à M. le Grand en faveur de M. de Monaco, Sun gendre. 3il; il taii présent su chan- celier Vcysin du revenant-bon du non- complet des troupes estime 50 000 livres, 3i2; s'amuse à Marly à voir une éclipse de soleil qui eut lieu le 3 niai I7i5; le fameux asiionome Cassini s'y était ren- du avec des lunettes; le roi fait quitter le grand deuil à Mme la duchesse de Berry et la mène au salon il la fait jouer, 3 15; va à Marly pour la dernière fois, 317; sa santé diminue; il lu dans une gazette de Hollande des paris faits sur sa mort pro- chaine, 320; injpie-^sion que cette lecture fait sur lui. 321 ; dans un conseil privé il décide en faveur des jésuites sur la de- mande qu'ils ont formée concernant la taculié d'hériter, mais avec une m dfi- caiion qu' diminue la joie de ces pères, 328; pe' essedu roi a l'égard deCourieii- vaux, capitaine des Ceiit-Suisses, 333; il niande au parlement qu'il ira tenir un lit de justice pour faire enregistrer la

LOU

259

LOlî

consiitntion, 333; sa santé ne lui permet pas de tenir ce lii drt justice, 33^1; quille âlarly el revient à Versailles; a une loi te prise avec le procureu: géiicial au sujet de la consiiiijiiiiii ; détails sur ses der- niers j.iurs,VIil,3i); causes de sa mala lie, 3i ; son régime diéiique dejiuis longues années, 32; il ciiarge M. du Maine de faire à sa place la revue de la g^ndai me- rle, 38; journal de sa maladie, kl; il re- fuse de nommer aux évéchés ei beuétices Tacanis; description de l'intérieur de son appartement. 63; il se confesse au P. Teliier. Gk ; il fait un codicille d'après les instances de Mme de Mainlenun et de M. du Maine; quelles en sont les dispo- sitions, 65; reçoit les sacrenienis, 66; parle au maréchal de ViUeroy, au duc d'Orléans à qui il recommande le roi fu- tur, le duc du Maine et le cnnite de Tou- louse, 66 ; ses paroles remarquatiles aux cardinaux de Kolian et de liissy; il or- donne au chancelier d'envoyer chercher le cardinal de No.iilles, 67 ; quelle con- dition les cardinaux présents exgent ei ohiiennent du roi pour cette visite de M. de Noailles, 68 ; adieu du roi à ses serviieuis, 68; il fait le maréchal de Villeroy go:ive''neur du Dauphin ; ses adieux aux princes et aux princesses du sang, 69 ; ses adieux ti>uchaiiis au Dan phin , 60; ordonne au duc d'iiiléans d'envoyer après sa mort le roi futur à Vincennes, 70 ; ses paroles à Mme de Maiiuenon sur la mort. 70, 7 i; détails sur les trois derniers jours de sa vie, 7'»; sa mort. 74 ; ouverture de son corps, 75; genre d'esprit du roi, 76 ; il prit cet air de politesse et de galanterie qu'il conserva toute sa vie, 76; l'esprit ei la nolilesse de sentiments lui deviennent suspects; il veut régner seul ; mais il règne dans le petit, jamais dans le gi and, 77; ses premières can, pagnes ; état flo rissant du royaume; véritable cause de la guerre de Hullande; le roi détruit en un instant le sudès de ses armes , 78 , Conquête de la Franche-Comté; pourquoi il refuse de livrer bataille au prince d'Orange ; anecdote oui ieuse à ce sujet, 78 et sniv.; jalousie du roi contre Mon- sieur vainqueur à Cassel ; epiique du comble de gloire et de prospérité pour la France, 80; étrange oriiiine de la guerre de 1688, 80 el sniv.; la retraite du roi de la Handre compromet tout le succès de la campagne, 81 ; paix de Ryswick honteuse pour la France, 8î; qualités naturelles du roi, sa première éducation, 83; regrets qu'il exprime à cet égard ; son ignorance, 83. il redouie la naissance et les dignités ; son amour pour la gloire et pour la louange; ses ministres s'en servent pour s'élever aux

dépens de la noblesse, 84 et suiv. ; s? facilité à s'exorimr en bons termes et avec justesse, 85; sa manie des déiails, 85; pourquoi il élève si haut ses minis- tres, 85 et sniv.; son arcès difficile, 87; ses audiences très-rares, 87; sa bonté quand il en acc'.rdaii , 88 ; sa crainte du diable sert de frein à son orgueil excessif, 88 ; il ledoute dans ses ' minisires la supériorité d'esprit, lOi ; ainsi que dans ses généraux, 102; ses failles d&ns la guerre de la Succession, 103 et suiv.; extrémité oii la France se trouve réduite, io4 el suiv.; paix d'U- trechl, 105; bonheur du r^i en tout, i06; son autorité sans bornes; sa science dans l'art de régner, 107; il asservit tout, los; par l'invention de l'ordre du tableau il arrête le développement des talents militaires, i08 et suiv.; promotions nom- breuses; troupes d'élite, ii3; création des inspecteurs, ii5; des direeteurs de cavalerie et d'infanterie, ii5;du grade de brigadier, ll6; raisons qui lui font abandonner Paris et le fixent à Saint- (lermain après la mort de la reine sa mère, 1 17; les petites parties à Versailles font naître peu à peu les bâtiment^ im- menses que le roi y a taits, ii8; dis- tinctions inventées par lui : le boiif;eoir, le lusiancorps, Il8; sa police secrète; ses préventions, 121 et suiv.; c'est à sa cu- riosité que sont dues les fonctions du lieutenaLl de police, i2l; et l'ouverture des lettres. 122; son talent pour se taire el dissimuler; aneedoie à ce sujet, I22; sa politesse sagement meMiree, 123 el suiv.; il aimait l'exactitude dans son .seivice, 123; comment il irailail ses va- lets intérieurs, l'ik; son air de majesté aux revues, aux tètes, aux audiences, etc., i2i;exercicesdans lesquels il excel- lait, 124; son ^oûl pour la splendeur et la profusion; sa politique à cet égard, i2j; ses bàiiments, i25; ses riépen>es pour Versailles, i26 el suiv.; Trianon, 127; Clagny; l'enircprise de détourner la rivière d'F.ure entre Cliaitres et Mainte- non coûte des millions el la vie k une infinité de soldats, 127 ; travaux prodi- gieux pour embellir Marly , 128 ; note sur sa Conduite envers Barbez eux, 457; mémoire de Marinier, commis du bâti- ment du roi sous Colberi, Louvois et Mansart, l'on trouvera la totalité des dépenses du roi en bâtiments jusqu'en i690 5o; ses amours; Minede la Vallière et Mme de Moniesjian, 129 ; l'alihesse de Fonieviauli et Mme de riiianges; carac- tère de ces trois geui s. 130; Mme de Fon- lange, i3i; Mme de Soubise et son mari; leur fortune, 1Î2; aune liaison mysié- neuse, 132; Mlle l.udie, i33; Mme S' ar- roD, 133; le roi ne peui d'abord la souffrir,

LOU

260

LOU

136 ; il lui donne à regret de quoi acheter la terre deMainienon et en réparer le jar- din; anecdote à ce sujet, i36; ia lecture des lettres rie celle dame commence à di- minuerson éloijjnementpour elle; les hu- meurs de Mme de Meniespan achèvent de l'en rendre amoureux, 137; il se mariese- crètenjent avec Mme de Maintenon ; en présencedequels témoins, 138; lui donne un apparieiuent à Versailles vis-à-vis du sien et de plaiii-pied; va passer tous les jours de sa vie plusieurs heures chez elle, 138; devient dévot par elle; détruii le Poit-Royal; révoque l'édit de Nantes, 1(11 et suiv.; irisles effets de cette révo- cation, 143; comment le roi était gouverné en toutsans presque s'en aperceviàr, 152 et suiv.; luttes plaisantes entre les mi- nistres et quelquefois avec Mme de Main- tenon, 156 ; sa dureté envers les dames, lorsqu'il s'agissait pour lui de parties de fête ou de plaisir. I56;sa maiiière de voya- ger; agréments qui en résultaient pour les dames, 157; anecdote à ce sujet, 157; ré- flexions sur les dernières années du roi, sur sa constance et sa grandeur d'âme au milieu de ses revers et de se^ malheui s domestiques ; sur sa faiblesse et sa mi- sère avouées par lui-même pour tout ce qu'il fil en faveur de ses bâtards; sur son courage et sa résignation à l'ar- ticle de la mort; sur l'abandon il se trouva en mourant, de son confesseur, de Mme de Maintenon, de M. du Maine, des cardinaux de Hissy et de Ruhan, 167 à ISO; vie privée du roi; ses repas à l'ar- mée; qui avait le privilège et l'honneur d'y manger à sa table, i8i; étiquette qui y était observée, i82 ; sa vie privée à la cour ; son lever ; ses occupations jusqu'à la messe, 183 et suiv.; conseil après la messe; jours marqués pour les divers conseils ; étiquette du jour des au- diences, igii; oîner au petit couvert; par qui le roi était servi, iSk] dîner de grand couvert très-rare; occupations du roi dans son cabinet après dîner; ses chiens couchants, I85, iHG; sa promenade; aver- sion pour les odeurs; objets de ses sor- ties; son adresse à tirer, 186; chasse au cerf; son adresse au jeu de paume et au mail, 187; ses loteries pour les di.'iiies, 187; son travail après le dîner, 187; sou- per au grand couvert, 188; après-souper du roi, 188; son coucher, 189; jours de médecine, 189; son exactitude à entendre la messe et à faire maigre le carême; à le faire observer à la cour et à la ville ; aux sermons de l'avent et du carême ; aux dévotions delà semaine sainte et des grandes fêtes, I89, i9o; ses autres exer- cices de religion, 190; son habillement ordinaire, lyo; ses voyages à la cour de Saint-Germain, 191 ; comment il rece-

vait cette cour à Versailles, à Marly, à Fontainebleau, i9i; le roi n'est guère regretté que de ses valets intérieurs; sentiments des princes et princesses, 192; joie dans Paris j joie scandaleuse du peuple, 192; les étrangers louent et honurent sa mémoire. 193; ses entrailles sont portées à Ni>tre-Danie et son coeur aux glands jésuites, 209 ; son corps est porte à Saint-Denis sans grande céré- monie, 211; ses obsèques se font avec une grande confusion. 272 et suiv.; ses obsèques à Notre-Dame ; Maboul, évêque d'Alet, y prononce l'oraison funèbre et le cardinal de Noailles officie, 318; oout de l'an fait à Saint-Denis avec une petite et courte cérémonie, 3fi7.

l.OUIS XV, sa naissance; il reçoit le nom de duc d'Anjou, V, 157; tombe malade de la rougeole; est baptisé sans cérémonie, reçoit le nom de Louis, VI, 257; prend le nom et le rang de Dauphin, 257; est mené à Vincennes après la mort du roi, VUI, 211 ; vient tenir à Paris son premier lit de justice; est harangué à Vincennes parles cours sou- veraines, 213; revient à Paris; est ha- rangué par la ville, 325; tient un lit de justice aux Tuileries (voy. l'article Lit lie justice); va en pompe à Notre-Dame oîiil est reçu par le cardinal de Noailles, XI, 130; étrange arrangement de son carrosse, 130. i3i; va voir le feu de la saint Jean à l'hôtel de ville; conduite pedantesque du maréchal de Villeroy dans cette occasion, i33; le roi va aux académies et est harangué par chacun des directeurs. i45 ; son éloignement pour l'abbé Dubois, 145; son goût pour le régent, son caractère glorieux et ti- mide, 222 ; il danse un ballet il s'en- nuie tellement qu'il prend en aversion ces sortes de fêles, 236; assiste pour la preniière fois au conseil de régeme; y revient souvent, 258; commence à mon- ter à cheval et à tirer, 299 ; va à di- verses reprises voir les troupes qu'on a fait approcher de Paris, 327; va voir la duchesse d'Hanovre de retour à Paris, 342; tombe malane, 409; est guéri par une saignée, 4io; offre à M. de Fréjus l'aichevéché de lieims, XII, k; comment il reçoit la nouvelle de la conclusion de son mariage avec l'infante, i7; ap- prouve ce mariage au conseil de ré- gence, 18; autres détails sur ce qui se passe dans le cabinet du roi quand on lui parle de ce mariage, 18 et suiv. ; le roi va faire compliment à M. le duc et à Mme la duchesse d'Orléans, à Mlle de Montpensier et à Madame, du mariage de Mlle d'Orléans de Montpensier avec le prince des Asluries, 20, 21; en signe le contrat, 88: va faire visite à

LOU

261

LOU

Mlle de Montponsier; assiste cadunse au bal donné au Palais-Roya! , 88 ; quitte Paris pour aller riemeurer à Versailles avec l'infante, 383; cornnieiit il reçoit la uouvelle que le régent lui annonce le renvoi du maréchal de Villeroy , *01 ; son vif chagrin de la fuite de M. de Fréjus, 4o2; on 1 amuse de l'at- taque d'un petit fort dans le bout de l'avenue de Versailles, k^k; il est sacré à Ueinis; détails sur cette cérémonie, XIII, set suiv. (voir l'art. Sacre de Louis XV ; le loi silène le contrat de mariage de Mlle de Beaujolais avec l'infant don Car- los, 13; est déclaré majeur; tient un lit de justice pour cette déclaration; fin du conseil de régence; composition du conseil d'Étal, 22; le roi envoie au parlement une déclaration qui rétablit les pj'inces bâtards et leurs enfants dans tous les rangs, honneurs et distinctions dont ils jouissaient à la mort du roi, excepté le droit de succession à la cou- ronne, le nom et le titre de prince du sang qui leur est de nouveau interdit, 27; à la mort du cardinal Dubois il dé- clare M. le duc d'Orléans premier mi- nistre, son amitié pour ce prince, 55 ; ses lai mes en apprenant sa mort; d'a- près le conseil de M. de Kréjus, il dé- clare M. le Duc premier ministre, 87.

LOUIS (le prince) de Bade, général de l'armée ennemie, faitoflrir toutes sortes de secours, de médecins et de remèdes pour le maréchal de Lorges, malade dans son camp. I, 162; attaque le château d'Éberbourg, 292; s'en rend maître et traite avec politesse et éloges le com- mandant d'Arcy ooli'' sa belle défense, 292; assiège Landau, II, 3S5; qu'il forceà capituler, 386; marclie sur Neubourg pour empêcher le passage du Uhin , SHU ; as- siège Ingolsladt, m, 86 ; lève le siège après la bataille d'Hochstedt; nourquoi, 90; reçoit à son beau château de Uastadi le prince Eugène et le duc de Marlbo- rough, 99; assiège Landau, li5 ; meuri à 52 ans; sa fanjille, 37t; ses succès en Hongrie contre les Turcs; ses en- fants, 371.

LOUIS saint), appelle aux assemblées tenues par les pairs et hauts barons des légistes, pour débrouiller les procès et les simplifier, et faciliier les jugements par les lumières qu'ils leur communi- quaient, VII, 171.

LOUISK HOI.LANDINE, abbesse de Maubuisson, près de Pontoise, meurt à 86 ans; sa naissance illustre; sa famille, IV, 299; sa vie religieuse; son talent pour Kouverner ; ses bonnes qualités, 300; son esprit; son savoir; princes et princesses qui la visitaient; regrets qu'elle laisse, 30) .

LOUVII.LE, gentilluimme de la manche du duc d'Anjou, est choisi par le duc de Saint-Simon pour demander au duc de Beauvillieis une entrevue secrète relati- vement à une proposition de mariage; Caractère de ce gentilhomme, I, 74; il procure à Saint-Simon une nouvelle en- trevue, 76; puis une autre avec Mme de Beauvilliers , 77; est nommé pour ac- compagner le duc d'Anjou en Espagne et pour y demeurer en qualité d'ecuyer du'roi, 11, l'iO; devient le dépositaire do ses secrets; ses qualités; est le corres- pondant intime et unique de MM. de Beauvilliers ei de Torcy ; gouverne bien- tôt le roi et l'Espagne, I92; obtient du roi, à la prière du duc de Monteleone, une permission tacite de faire enlever Sa fille pour la marier en France au mar- quis de Westerloo, 19^] instruit de l'ar- lèt épouvantable rendu par le conseil de Castille contre le duc, il va trouver le roi et en obtient un ordre pour en em- pêcher l'exécution, i95; reçoit le titre de chef de la maison française du roi, 249; va sur les frontières du Uoussillon faire les compliments du roi à la nou- velle reine, 249; vient à Fontainebleau prier le roi de trouver bon que le roi d'Espagne passe à Naples et se mette à la tête de l'armée des deux couronnes en Italie, 319; les rapports qu'il fait au roi et à Mme de Maintenon lui aliènent Mme la duchesse de Bourgogne, 327 ; ses réponses aux objections faiies contre le voyage du roi d'Espagne en Italie, 331; il est dépêché en Espagne pour informer le roi que son grand-père consent à ce voyage, 333; obtient du roi la grandesse pour le comte d'Estrées, 36 1 ; et l'ordre de la l'oison d'or pour le frère du duc d'Harcourt, 361 ; est envoyé à Rome pour presser le pape d'envoyer à Naples un légat a lalere : réu.--sit dans sa mission malgré le cardinal Grimani, 362; averti pai'M. de Vaudemont que M. de Savoie doit avoir un faute. lil devant le roi, il représente à ce prince que MM. de Savoie ne l'ont jamais eu devant les princes de la maison de France, ni prétendu l'a- voir, 365; le fauteuil est relire, 365; comment, à son retour en Italie, il se voit écarte du roi, III, 8 ; il perd son logement dans le palais, 9; reçoit ordre de revenir; obtient du roi le gou- vernement de Courtrai et une grosse pension; rapporte lOOOOO livres avec les- quelles il se bâtit une retraite agréable, lo; se marie avec une fille de iNointel, conseiller d'État; belles qualités de son épuse, IV, 146; il est choisi par le regcnt pour aller faire connaître au roi d'fcspagne la résolution du roi d'Angle- terie de lui rendre Gibraltar, IX, 2:

LUC

26:i

LUX

est envoyé au duc de Noailles pour rece- voir se* iiistrui'.iioiis et la lettre du ré- gciilau rui d'F.spaf^ne; il les rédige lui- même, le fiuc (le ^llaille8 ne sachar.t coinmeni s'y prendre, 2 ei suiv. ; est envoyé iiu niaretlial d'Huxelles pour lui diiiiner les iiislriictioiis à signer; cum meni il en est reçu. 3; il arrive à Madrid, reçnit un ordre d'en partir sur l'heure; rt-çoit la visite d'Alberoni qui lui reno.ivelle cet ordre, IX, 9; ne peut voir le roi, 9, retourne en France, io.

I.OUVOIS (M. de , rontnbiie, avec Mme de Moniespan. à faire rétracter la peimissjon que le roi a donnée du ma- riage Ile Ma leiiioiselle avec M. de Lau- zuii ; l'ait ai rêter ce dernier et le fait en- fermer à Pignerol. 1, 2fj; sa politique funeste aux armées, III, 265elsuiv,; i] engage le roi d ms la guerre et f lit in- cendier le Palatinai à cause d'une fenê- tre de Triannn; anecdote à ce sujet, IV, 302, et Vin, 80; à quel degré d'insolence il en vint à l'égard de la noblesse, 86; il fut l'auteur et 1 àme de toutes les guer res ; sa jalousie uoiitie Cnlhert, 89; se> vues et sa conduite étranges, Soeisuiv.; comment il s'oppose deux fois à ce que Mme de Maint.non soiideclarée reine et tire deux fois la parole du roi qu'elle ne le sera jum^is, 92 et suiv ; il veut en vain persuider au roi de faire brûler Trêves, Qk ; colère du roi à ce suet, 95 , le >iége de Mons conçu par l.ouvois et exécute par le roi. devient la cause de la perle du ministre, 95; ses craintes a'une prochaine disgrâce; anecdote à ce sujet, 96; détails sur sa mori; comment le roi en reçoit la nouvelle, 97 et suiv. ; Louvois meurt empoisonné ; aiiecdoics à ce sujet, 98 99; son invention de l'ordre du tableau arrête le développeinent des talents niiliiaires, 108 et suiv.; son por trait d'après les Mémoire> de Saint-Hi laiie, "iS* ; note sur sa mort, kib.

LOUVOIS ( Mne de ), meurt en 1715; son éloge; deimls hisioriques sur la l'a- mille Souvré. Vill, 3t8 et suiv,

l.dUVUlS. fils de Courtei.vaux et pe- tit-lils <lu célèbie l,oii^"is, meurt de la petite vérole, à Uanibouillei ; le regeiii donne à son fils, as; de seize mois, sa ch.rgf de capitaine des Ceut-Suisses de la garde du roi. XI, i73.

I.OUNUIS (l'abiié de), refui^e l'évêché de Cleiniont; pourquoi; son caractère, ]X, iik; il meurt de la laiUe, XI, 32.

LtiUVllK, mémoire de.-; dépendes qu'y a faites Louis XIV, jusqu'en lb9u. VIII, 470

I.UC (le comte du), est nommé am- bassadeur en Suisse; il avait perdu un bra- à la bataille de Cassel, lV,2ii2; VI, %09 ; Cal uonimé second pléuipoieuiiaiit;

à Bade, VII, 35 ; puis ambass.ideur h Vienne et conseiller d'État d'épée, 152; conriut le renouvellement de l'alliance avec le corps helvétique, mais avec les catholiques seulement, à cause des divi- sions du pays , 30'i

LUC ( !>- fils du comte de), vient appor- ter au roi la nouvelle de la signature de la paix à Bade, VU, i38.

LliCE (le comte de), second fils du m irechal de Luxembourg, est fait duc de Chàtillon-sur-Loing. suivant la promesse que le roi en avait faite à son père, mais au grand regret de ce prince. I, i91.

l.UDK (la dui hesse du), est nommée dame d'honneur de Mme la duchesse de Bourgogne, I, 217; sa famille; ses deux mariages; son caractère, 2i8;éhiigne- nient du roi pour elle, 2i8; par quel moyen elle se lait nommer dame d'hon- neur 2i9.

LU.'^ACE de comte de) , prinre électo- ral de Saxe, fils du roi de Pologne, voyage en différentes parties de l'Europe, sous la conduite du palatin de l.ivonie et d'un habile jésuite travesti, VII, idi; il l'ait seirèteineni à liome abjuration du luthéranisme; vient en Frame, est pré- senté au roi; son extérieur; il assiste souvent aux chasses du roi , i'j2; prend congé du roi à Maily. 322; reçoit en pré- sent une epée de diamants de (lOOOO écus; va voir la maison de Saint- Cyr; part pour la Saxe; sa conduite en France, j22; il déclare à Vienne sa conversion au catholicisme. IX. 31 ; épouse l'archidu- chesse, fille aînée de l'empereur Joseph, avec les plus for tes renoneiations en fa- veur de la maison d'Autiiche, XI, I72.

LU SERNF, iM.de Lai, voy. La Luseme.

LUSKINAN (M. de), de la branche de I ezay, meurt à soixanie-quaire ans. lais- .■-ant deux fils, derniers restes de l'an- cienne maison des Lusignan ; ses em- plois; sou peu de fortune, lit, 395.

l.liSSAN (Mme de; , son procès avec M, de Saint-Simon ; quelle en est l'ori- gine, IV, I et suiv.; elle le gagne par le .-tcours du premier président H-irlay, 2; caractère de cette dame, 3; elle est attaquée sur sa nai^sance par MVl. de I)i- >imit u, 3; ses chiranes contre eux; ses ileclamatioris corrtre M. de Sairit-Snron; le pI'ocè^ est replis et porté au conseil, 5; elle perd avec dépens, 5; meurt fort vieille, NUI, "l'i'k.

LUSSAN, I lievalier de l'ordre, meurtà 85 ans, VI, 227.

LliXF.Mlt(iUi;G généalogie des), éclair- cissements sur 1rs iiersonnages de cette généalogie, I, 80 et suiv.

LUXKMl'.Ol KG (M. de), rend inutiles tous 11 s ifforis que fait le prinre d'O- range pour le déposter, 1, 7; s'oppose

LUX

263

LUY

inutilement à la résolution que prend le ri'i de quitter l'armée; sa douleur à ce sujet, bk ; sa conduite à la bataille de Neerwindon. 58 ; la victoire qu'il rem- porte ne le niei pas à l'abri du blâme, 73; il attaque en pré>éai.ce seize paiis de France ses anciens; exnlicaiion det.es pieieiitions, 79; éclaircissement sur les pei sonniiges de la généalogie des Luxen:- bourg, 80 et siiiv. ; nais>aiice de M. de Luxemiourg.aupai avant Eouteville, 83 ; son anil-ition, son esprit, sa difTormiié, Ik ; il s'af.ai lie a M. le Prince qui prend dii goût pour sa sœur et la marie avec le nls du Diaréchal de Chatillon, 85 ; va- leur , mœurs, activité de Bouteville ; qu'eniploie M. le Prince pour le marier à l'héritière de Piney, 85; Bouteville marié prend le nom et l'écu de Montnio- remy-l.uxenihourg; obtient des lettres d'ereclion de Pinev en duché-pairie; est enveloppé dans l'affaire de 1 einpoison- neuse Voisin, 86; demande et obtient l'ordre du Saint- Ksprii; est substitué au maréchal d'Huuiières dans le comman- dement de l'armée de Flandre ; ses cam- pagnes, ses victoires; ses intrigues et Sun adresse pour laire réussir son pro- cès de préséance, 87 ; sommaire du uro ces, 93 ; il distribue à très-peu d'exem- plaires un facium secret, qui est connu des opposants, 96; ses projets décnn- ceriés par une signiMcation de lettres d'Etat; pui* parune autre signiti -ation dn duc de Richelieu, 99 ; il publie un laciun: contre celui-ci; sa cunduil.; envers le ministère du cardinal son oncle ; est at- taqué par M de Kii helieu dans un mé- moire. 101 ; fait offrira M. de Ilichelieu une excuse verbale avec la suppression entière de son fdciuiii à condition «e celle de la réponse i02; l'offre est accep- tée et l'excuse faite; les l'actiinis sont supprimés, i03; étrange mariage que fait M. deLuXf uibouri; en donnant satilb à un vieux naiard obscnrdu dernieri onite de Soissons. ce qu'il se proposait par ce maridi;e , |ii2; sa vie habituelle, ikZ; ses tiilents en présence de l'ennemi ; sa pares-e hors de là; sa maladie; le P. Bourda'ioue le confesse, 144; Koque- laure le raciomn.ode avec le piince de Coiiti; sa relginn et sa fermeté en mou raiii, i%4. avant de mourir il demande Il utilement au roi sa charité Je capi- taine lies gardes pour son fils, \kk.

I.UXEMHDl Ui; ( la maiéclidle ûe\ finit sa iiiste vie à son c àieuu de Ligny, elle a été tenue presque toute sa vie; son pnrliail. II, '^41.

I.LXKMIîOURr, (le duc de), fils du ma réchal , roi pt tort malhonnêtement le niariaue qu'il est près le coiurlure ave. Mme àe Seignelay; épouse Mlle de Cle

remba.jlt, l, i87; reprend le procès de son père relativement à ses prétentions de préséance, 201 ; les pairs opnosants lui sigiiilieiH qu'il ait à opter des lettres d'érection de Piney de 1S8I ou décolles de 1662, 201: il choisit le parti le plus périlleux, 202. ses écus font |ilus de mal dui opposants que son crédit, 203 ; arrêt rendu en sa faveur, 204: il est reçu au parlement au rang de i662; va visiter les ducs et pairs dont aucun ne veut avoir commeice avec lui ni avec ses juges, 207 ; dans un bal à Marly il demande un masque à M le Prince qui lui en donne un surnioiiié d'un bois de cerf; rires universels que ce masque excite , 11, 73 et suiv.; il 9st le seul qui ignore la cause du duel de MM. d'Albrei et Uanzau; ses instances pressantes et vaines auprès de M. le iirince de Conli pour la savoir, 100 ; il perd sa femme étant à Rouen; sa douleur; l'abbé Abeille, secrétaire du feu maréchal de Luxembourg, lui ap- prend sur cette femme ce que lui seul avait ignoré, et le console subitement, V , 68 : prend parti contre d'Aniin dans l'affaire de son procès de duv.hé- pairie et se met en même temps en état de recommencer son procès de pré- séance, 394; sa conduite maladroite lorsqu'il apiirend en Normandie l'édit du roi concernant la transmission des diichés-pai.-ies, VI, 71 et suiv. ; ce qu'il peid à la mort de Mon>eigneur , 80; obtient pour son flls la survivance de son gouvernement de Normandie ,

XI, 23.

LUXEMBOURG (le chevalier de), ma- réchal de camp, se jette dans Lille avec '2000 cavaliers et plus de lOO 000 livres <le [loudre, IV. 235; il est fait sur-le- champ lieutenant général, 235 ; le roi lui aciorde 6e00 livres d'augmentation de pension, 273; obtient le gouvernement de Valenciennes, V, 34 1 ; épouse la fille unique d'Harlav, conseiller d'Ëiat, VI, 167.

I.UVNF.S (le connétable de), en épou- sant la Slle du duc de Montbazon, ob- tient un tabouret de gra. e pour elle; obtient une dispense d'âge pour le fière de sa femme, M. le comte de Rochefort, depuis priiice de Gueinéné, et qu'il marchera aiirès lui-nième; à quoi se l'orne toute la faveur de M. de l.uynes pour la fan:ille de sa femme, I, 366.

LUYNF.S (la duchesse de), gagne un procès de |4 ou I 500 000 livres contre Matignon ;siiigulariié à ce sujet, V. 342.

LUV.Nt.S (la duchesse dej , fille du chancelier d'Aligre et veuve en pre- mières noces de Mannevilie, meurt à plus de 80 ans; sou mérite; sa beauté;

XII, 435.

MAD

r- 26i

MAD

LUYNES (la duchesse de, , tille du maréchal duc de Luxembourg et femme d'un bàlard du cniniede Soissons tué à la bataille de Maffé, meurt à 24 ans tort regrettée, XI, 378.

LUYNES (le duc de), petit-fils du duc de Chevreuse, reste neutre dans l'affaire de d'Anlin, V, 396.

LYONNE (Mme de), veuve du ministre de ce nom, meurt dans l'indigence; sa hauteur, sa magnificence; son peu d'or- dre et d'économie ; ses enfants, III, 53.

LYONNE, fils aîné du ministre Lyonne, meurt dans l'obscurité; charge qu'il avait remplie; comment il passa sa vie à Paris; son fils, IV, 1k\ et suiv.

LYONNE (l'abbé de), troisième fils du ministre Lyonne et évê^iue m ;)arfi6!i.s de Rosalie, meurt à Paris aux Missions étrangères; ses voyages en Orient; sorj grand zèle; son savoir, Vil, 339 et suiv.

LYONNE (l'abbé de), fils du ministre d'Ëiat, fait un tel abus de ses bénéfices que sa famille lui donne un tuteur; passe sa vie dans la dernière obscurité ; sa mort, VU, "420 et suiv.; XI, 397; ses bénéfices ; son goûl pour l'eau, (t02

M

MABILLON (le P.), bénédictin, se laisse entiaîner par les examinateurs du cartulaire de Brioude; et prononce en faveur de son authenticité, 111, 367.

MACANAS, membre du conseil de Castille, est chargé d'écrire contre une entreprise de la cour de Rome; l'inqui- sition d'Espagne fait un décret furieux contre lui et contre son ouvrage, VU, 136; reçoit ordre de quitter l'Espagne; le roi lui continue ses pensions et sa confiance, 289 et suiv.; est déclaré hé- rétique par l'inquisition et cité à com- paraître dans 90 jours, IX, k.

MACANAS, dominicain, frère du pré- cédent, est mis en prison par l'inquisi- tion qui refuse au roi d'Espagne de lui en remettre le procès, IX, k.

MACEDA Lancos ( le comte ), grand d'Espagne; comment il le devient; son caractère; qualité de son fils le comte de Taboada, XII. xdk; ceiui-ci devient capitaine gcneral après la mort de son père et prend son nom, I6(i.

MACHAUÏ, maître des requêtes, est nommé lieutenant rie police; son carac- tère, IX, 1112; quitte la place de lieute- nant de police pour celle de conseiller d'Eiat en expectative, XI, iZk.

MADAME (tare de), affecté à l'épouse du premier frère du roi et aux filles de Viance que l'on distingue, quand il y en

a plusieurs, par leur nom de bap'.ônie. IV, 359.

MADAME , première femme de Mon- sieur; anecdote sur sa mort causée par le iioison ; le chevalier de Lorraine, d'Eftiat et le comte de Beuvron, coupa- liles et complices de cet attentat ; d'Ef- fiat en est l'exécuteur; conduite de Louis XIV dans cette circonstance ; l'urnon, premier maître d'hôtel, est dans le secret, et renvoyé ensuite par la se- conde femme de Monsieur, II, 22 et suiv. ; documents et éclaircissements sur la mort de Madame. kSk.

MADAME, seconde femme de Monsieur, frère du roi, tire parole du duc de Chartres, son fils, qu'il ne consentira point à son mariage avec Mlle de Blois, 1, 13 ; est mandée chez le roi, oii elle se voit forcée d'y consentir elle-même; sa colère contre Monsieur et contre le jeune duc, 14; son désespoir dans la galerie quand le mariage est déclaré, 15; elle donne en public un soufflet au duc de Chartres, 16; sa douleur à la mort de Monsieur, II, 216: comment elle vivait avec lui; son humeur dure et farouche, 218 ; eni-'age Mme de Ventadour de voir Mme de Mamtenon pour savoir d'elle la situation elle va se trouver iivec le roi; reçoit la visite de Mme de Mainte- non; curieuse conversation entre ces deux dames, reproches, explications, plaintes, aveux; Mme de Maintenon triomphe froidement; réconciliation en- tre ces deux dames, 220 et suiv.; Ma- dame est traitée par le roi avec amitié, 222; ses pensions sont augmentées; temps de son deuil; comment elle le passe, 223 ; le roi lui permet d'ajouter à ses dames la maréchale de Clérembault et la comtesse de Beuvron qu'elle aimait beaucoup, 223 ; congédie ses filles d'hon- neur avec leur gouvernante, 349; assiste à Fontainebleau à, la comédie publique dans la deuxième année de son deuil, 395 ; sa colère au sujet du mariage du prince de Talmont avec la fille de'Bul- lion, IV, 71; efforts qu'elle fait pour l'empêcher, 71; elle n'est point apaisée par le tabouret que le roi accorde à la princesse de Talmont, 72; elle apprend avec une joie extrême de M. le duc d'Or- léans que le roi est résolu à marier Mademoiselle à M. le duc rie Berry, V, 260; le roi accompagné de Monseigneur et de Mgr le duc de Bourgogne vient lui en faire la demande en forme ; le dui; de Berry lui est présenté sur le pied de gendre, 26;î; elle pré.sente Mademoiselle au roi a Marly, puis aux (icinces; la mène ensuite chez Mme de Maimenon, 271 ; spectacle bizarre qu'elle offre à. la mort de Monseigneur, V, 434; obtient

MAD

265

MAI

du roi ii8 000 livres d'augmentation pour a dépense, VI, IjOi ; son caractère; ses bonnes qualités; son goût pour les chiens, les ciievaux, la chasse et les spectacles, VII, 363 ; son amitié p"urson fils, pour le duc de Lorraine et ses en- fants; son estime pour sa belle-Bile Mme d'Orléans; son indii-'nation de la ronduile de la duchesse de Berry; ses faiblesses; ses petitesses, 363; sa joie en apprenant que M. le duc d'Orléans son 111s est déclaré rétient ; elle lui fait promettre qu'il n'^cuploiera en rien l'abbé Dubois qu'elle appelle le plus grand coquin et le plus insigne fripon qu'il y ait au monde, VIII, 208 ; va ren- dre visite à Mme de Miintenon, 210 ; veut avoir un capitaine des gardes et en obtient du régent. 2»5 ; elle assiste à une thèse que soutient l'abbé de Saint- Albin, bâtard non reconnu de M le duc d'Orléans et qu'elle a pris en amitié,

X, 2; comment elle fait échouer le ma- riage de Mile de Valois avec le prince de Piémont; sa franchise à ce sujet ,

XI, 162; elle donne rendez -vous à Mme la duchesse de Lorraine qu'elle veut voir avant de mourir, au sacre du roi à Ueims, XIII, 1% ; y voit cette prin- cesse et assiste à toutes les cérémonies, tk; ses regrets à son retour de la perte de la maréchale de Clérembault, son ancienne et intime amie, ik ; elle meurt à Saint-Cloud à 71 ans; est portée sans pompe à Saint-Denis ; son caractère, 16 ; ses obsèques, 20.

MADEMOISELLE (litre de), affecté à la première petite-fille de France depuis Mlle de Montpensier, lille de Gaston, frère de Lonis XIII, IV, 359 ; ce titre fui donne par brevet et par iisurpatinn à Mlle de Charolais, fille aînée de M. le Duc, premier ministre sous Louis XV, 360 et suiv.

MADEMOISELLE DE MONTPENSIgR, voy. Montpensier ( Mademoiselle de).

MADEMOISELLE, fille de Monsieur, est mariée à M. de Lorraine; comment sa dot est réglée ; elle paraît d'abord contente de ce mariage, I, iOS; céré- monie des fiançailles. iOa; 1h princesse passe le reste du jour à pleurer chez elle, 405; messe du mariage; M. leducde Chartres n'ose faire descendre Mme la duchesse son épouse dans la chapelle, km ; est saluée par la ville de Paris au Palais-Royal; son départ; sa suite; M. de Lorraine lui est présenté à Viiry ; son mariage se renouvelle à Bar, 1*06; ira T ^séries qu'y fail naître un siégea dos, 4)7.

MA (EMOISELLE, fille aînée de M. le duc d'Orléans, déclarée future épouse de M. le duc de Berry, est présentée à la

cour à Marly ; de. «ils sur cette présenta* tion, V, 271; célébration de son ma- riage, 293 et suiv. Voy. Berry (duchesse dei.

MADEMOISELLE D'ORLEANS, voy. Orléans Mademoiselle d').

MAFFEI (le comte), est nommé vice- roi de Sicile; son esprit; sa dextérité dans les atfaires; son caractère; son attachement au roi de Sicile, Vil, 2kfi; par ordre du roi il fait enlever tous les jésuites dans leurs maisons, sans dis- tinction d'âge ni de qualité, et les fait embarquer et jeter sur les cotes de l'État ecclésiastique; à quelle occasmn, VIII, 354; se retire à Messine lors du débar- quement des Espagnols, X, 234.

MAGALHAENS ( le P.), jésuite portu- gais, est envoyé àKomeparles jésuites de la Chine avec le légat Mezzabarba pour justifier leurdésobéissance et leurs violences, et empêcher qu'on ne rende des honneurs à la mémoire du cardinal de Tournon, XIII , 36 et suiv. ; il de- mande hardiment au pape de retirer les brefs et décrets qui condamnent les rites chinois et la conduite des jésuites à cet égard, 36.

MAGALOTTI, Italien, lieutenant géné- ral et gouverneur de Valenciennes , meurt fort âgé; ses qualités j sa beauté jusque dans sa vieillesse ; il tut distin- gué du roi et haï de Louvois qui l'em- pêcha d'être chevalier de l'ordre, III, 167.

MAGNAC, premier lieutenant général à l'armée du Rhin, relève le courage de Villars en lui annonçant que les ennemis sont battus, II, 397 ; gagne avec lui la bataille de Friedlingen, 397 ; meurt dans une grande vieillesse, VI, 227.

MAGNY, fils unique de Foucault, con- seiller d'État, et intendant h Caen, s'en fait chasser pour ses friponneries; il devient introducteur des ambassadeurs; se fait mettre à la Bastille; pourquoi ; passe en Espagne; y est fait cnlonel, puis brigadier, X, 4 et suiv.; devient ma- jordome de la reine; se fait chasser; repasse en France; retourne en Espagne il vit dans l'indigence, 4; prend la fuite au moment de la découverte de la conspiration de Cellamare, XI. 53.

MAHUNI, officier irlandais, après s'être bien conduit à l'affaiie de Crémone, est envoyé au roi pour lui rendre compte de la retraite des ennemis, II, 345; est nommé colonel, 346; enlève les grands magasins que l'archiduc a établis près d'Agremoiu; rejoint le roi d'Espagne à Beipuch, V, 345; sa mort; son carac- tère : sa liaison avec le duc de Berwick, VII, 27.

MAILLEBOIS, qui s'est distingué au

MAI

266

MAI

siégedeLille, est fait brigadier, IV, 227; comment il sécliappe de Lille il est reunu en otage; vient à la cour le loi ï'eiiireLient lungiemps, V, kn \ nbtifnt la cliaige de maître de la garde-robe, VI, 280.

MAILLEBOIS, lieutenant général en Languedoc, fils de Desmarels, ministre d'Etat, et arrrière-peiit fils d'un labou- reur de l'abb.iye d'Urcamp, XI, 151.

MAILLOC (le marquis de,', vieux, riclie et fort extraorriinaire , épouse une fille de la maréchale d'Harcourt,

XI, 300.

MAILLY (le niarquivi de), meurt à 98 ans laissant plus de 60 000 écus de rente en fomis de terre; et une lemme âgée de 80 ans; comment ces deux époux, peu riches d'abord, parvinienl â former une njaison opulente, IV, io9.

MAILLY (le comte/, si laniille; son ambition; il devient favori de Monsei- gneur; épouse Mlle de Saint-Hemiine, I, 18 ; sa mort piesque subite; son por- trait ; son Caractère souple. II. k

MAILLY (la marquise rie), belle-mère de la comtesse de Mailly, dame d'auiurs de la duchesse de Bourgogne, a la mort de Mnie de ^emou^s se met sur les rant;s pour la succes.'-ion de la principauté de Neucbàiel, IV, 23 ; elle jette les luiutscris contre l'intrusion de l'ele>leur de Bran- debourg dans cette piincipauié, 25; meurt a 86 ans; elle mena inute sa vie ses entants à la bagneite, VI, 370.

MAILLY I la comtesse de), est nommée dame d'aiouis de la duchesse de Char très, I, 16; son origine; comment elle devient comtesse de Mailly; son carac- tère, 18; est nommée danie d'atours rie Mme la duclies-e de Bour^;o;.'iie, 2i7; son . flliction à la mon de son mari, 11, 5;coonieni elle usurpe le droit ii'en- tree au cai rosse rie prelerenci' aux da- nses titrées. 111, 2i ; raoïninisiration de la garrie-robf rie la Dauphine lui est ôlee; pourt|Ooi, VI, 217

MAlLl.Y (Mme rie , soeur de l'arche- vêque d'Ailes, est nommée alibesse de Poissy ; III, 379; elb' trouve beaucoup d'opp'SiiioM parmi les reliiiieuses, 38i; gagne son prorès contre elles au cinseil de réuence. se fait aimei par sa dou- ceur, son mérite cl sa coaduiie, 381

MaILi.Y 'Mlle rie, tille de K dame d'atours, obtient 6i'00 livres de pension et 25 00oécii> sur l'hôtel de ville, en ré- compi nse d'un avis que sa mère donne àDesii arets, IV, 28i.

MAILLY i Mlle di'), dernière fille de la comtesse rie Mailly, épouse le vieux l'o- liguac. IV, 379.

MAILLY (l'abbé de"», aumônier du roi, est nommé à rarchc'^Ué d'Ar'es,

I. 3i8;sa première éducation; son ca- ractère ; il songe de bonne heure au car- dinalat, III, 197; Comment il plaît au roi; il recherche le vic^-légal d'Avignon, i98; écrit directement au pape; en reçoit ries brefs, 199; lui envoie des reliques de saint Trophime; est sévèrement répri- mandé pour cette correspondance, par ordre du roi, 199; continue son commerce de lettres avec plus de précautions, 200; origine de sa haine contre le cardinal de Noaiiles ; il se lie avec le P. Tellier ; est transféré à l'archevêché de Reims, V, 338, 409; sa visite à M. de Saint-Simon dans laquelle il lui fait part rie ses soupçons contre le duc de Noaiiles, concernant la murt de Mme la Daupbine, M, 252; -autres deiails sur lui , XI , 199 ei suiv. ; par quel moyen il parvient à se taire nom- mer caidinal, 2n2 et suiv.; le régent lui fait deléndre de porter la calotte rouge, 204; sa lettre au légent, 208; il vient secrètement à Paris, 2i0; a une entrevue avec le prince; cnnditiuns uui lui soiit imposées, 212; comment il obtient la ca- lotte rouge des mains du roi, 2i3 et suiv.; obtient, par M. de Saint-Simon, l'abbaye de Saint Etienne de Caen, 34i; il meurt dans l'abliaye de Saint- Thierry ; cause de sa mort; nouveaux détails sur son caractère, Xll. 1 et suiv.

MAl^E (M. le duc du , fils du roi et de Mme df Montespan, est maiié à la se- conde fille de M. le Pnnce; détails sur ce mariage, I, 2i ; il fait sentir au roi le besoin qu'il a de titres enregistrés qui constatent son rang , i07 ; persuadé par le iiremier président Harlay , il de- mande et obtient du roi une déclaration qui le plaie immédiatement après les piincesdu sang et avant tous les pairs; obtient aussi de Sa Majesté la promesse que le piésident Harlay aura la charge rie chancelier a|irès la moit du titulaire, 108; il est reçu au parlement en qualité de lomie pair d'Eu et prend place au- dessousries princes du sang et au-dessus des pans, 109; reçijtia visite de l'am- bassadeur de Venise comme les princes du sang, 110; est nommé grand maître de l'aitiliene, 128. C"inmande la eauche de Parniee de Klanriie. 169: malgré les ordres du maréchal de Villeroy et les instances du heuteianl général Mont- revel il laisse éihapper l'occasion débat- tre le corps d'armée rie M. de Vaudfi niClit. 170; mot piquant que lui adi'essi M. d'Elbœiif à cette occa-ioii, i72; fait l'acquisition de la belle maison de Sceaux,

II, 110; est envoyé à l'armée comme premier lieutenant yénéral, 367 ; man- que l'occasion de s'y laiie valoir, 37 1; est rappelé. 37 1 ; il cherche à se rappro- cher de Monseigneur par le moyen de

MAI

207

MAI

Mlle de Lislebonne et Mme d'Espinoy; Sun caractère, III, kie et siiiv.; sa manière de vivre; son ascendant sur Mme de Mainierioii, 437 etsiiiv.; il a peine à cpn- tenir-;» jme a la mon de Mme de Monies- pan, IV, ("i; il prend l'alarme sur la froi- deur du riii à l'éyaid de la lifîiie d'Italie et sur l'envoi très possible du prince de Conii en Flandre pour y ren placer M. de Vendôrue; oourquoi, 21 1; n'ose refuser à Mme de Mainiennn de lancer devant le rtii des traits mordants contre Cha- niillart, kil ; refuse de s'associer à la cabale de Meudon couire le duc d'or- léans, V, 1 1 ; dans le pr.irès rie la succes- si'.n de M. le Prince, lui et la D.icliesse ramassent le plus de gens qu'ils peuvent pour les accompagner au palais, 142; il Si illicite du roi par le crédit de Mme de Mainieiion, pour ses enfants, le même rang et les mêmes honneurs dont il 'ouil, 177; il en obtitni la déclaraiiim, 178; effet qu'elle produit dans le public, 180 ; refroidissement marqué qu'elle oc- casionne entre M. du Maine et M. le comte de Toulouse, i8i; M. du Maine obtient (lu roi la survivance de sa charge de colonel des gardes suisses et Grisons pour le iirince de Domhes son fils aîné, âgé de dix ans, et pour le comte d'Eu, âge de six, celle de grand maîiiede l'ar- tillerie; nouveau scandale, murm;ire, 184 ; M. et Mme du Maine sont logés au chàieau dans le bel appartemeni de feu l'arcdevêque de Reims, i84; compli- ments, protestations et avances de M. du Maine à M. de Saint-Simon lorsqu'il va faire une visite de félicitations, 184; il obtient le consentement du roi pour le mariage du duc de Vendôme avec Mlle (i'Eni;hien ; lui présente seul le con- trat à signer, i86 , fait la r.oce chez lui à Sceaux, 187; motif secret qui le p'Tie à presser auprès du roi et de Mme de M.iintenon le mariage de Mademoiselle avec le dur de Berry, 226 ; ses soins et ses démarcbes duns le procè- de h suc- cession de M. le Prince, 406; il envoie porter au roi la nouvelle du gain de sa cause, 4<i7, tait une visite à Mme la Crin- cesse; n'ose aller chez Mitie la Duchesse, 407; sespiifanis ont pendant tome la se- maine sainte rang de piiiu'es du sans;, 4i8: lis olitienoeni d'être visiu-s en Ris de France sur la mori de Monseigneur, v, 14 et suiv. ; senùmcnts rie M. du Maine en celle occa-ioii ; il ne peut cacher sa joie ri'èire délivre de Monseigneur. 73; il recherche et cultive avec adresse la duchesse de Berry : t mbe malade à Wiirly; est visité \ouriicllenienl par le roi; dès qu'il peiii m^irclier. il va voira Sceaux Mme rtu Maine, 74; raisons qui le purteut à entretenir le ojécoatenie-

nient du roi contre M. le duc d'Orléans, iriO et suiv.; la mort rie Mme la Dau- phine et de M. le Dauphin relève ses es- péiances, 266; il fait croire à Mme de RUintenon que M. le duc d'Orléans est l'auteur de cette double mort ; ses motifs pour répandre ce briiil, 267 et suiv.; comment il sert M. de Saint-Simon dans ses justes prétentions comme gouver- neur de Blaye contre le maréchal de Monirevel, commandant en (Juyenne, 378 et suiv ; il se rend avec Mme du Maine chez le duc de Kohan à la place Koyale pour y eue téruoin des réjouis- sances faites" à l'occasion de la paix; jette de l'argent au peuple, 400 ; il cache a\sc peine la joie que lui cause la mort du di:cde Berry, vu, 56; comment il fait paraître celle qu'il ressent de la déclara- lion du roi qui le rend , ainsi que M. le comte de Toulouse, vrai prince du sang ei habile à succéder à la couronne, 79; sa contenance au parlement le jour qu'il y esi reçu dans cette qualité décèle toute son hypocrisie , 95 ; concert secret et manège avec Mme de Maintenon pour noircir de plus en plus le duc d'Orléans et pour amener le roi à faiie un testa- ment selon leurs vues et leurs désirs, 98 à 105 ; sa consternation aux paroles sévères que le roi lui adresse deux jours avant la publication du testament, i06; Son accablement en voyant l'effet que produit dans le pnblic l'édit enregistré Concernant la remise du testament au parlement, ilO;il fait piteusement les honneurs de toutes les fêtes que Mme du Maine donne à Sceaux; ses inquiétudes relativement à la grandeur il vient d'être élevé, 167 ; il conçoit le dessein de brouiller ses ennemis, i67 ; parle aux ducs d'Antin, d'Aunioiit, d'Harcourtet de Noailles de l'indécence du iiremier pré- sident à ne pas ôter son bonnet quand il appelle les pairs pour opiner au parle- ment; cherche à les exciter à ce sujet, 240 ; offre de les servir et d'en parler au roi; étoniiement des ducs, 240 ; leur em- barras, 241; leur réponse, 242; pro- me-ses oue leur fait M. du Maine, 242; il veut que les ducs présentent un mé- moire au roi; approuve celui que lui lit d'Antin; 242; ses instances auoiès de quelques ducs pour les engager dans celte affaire, 243 et suiv.; quel est son but et comnienl il espère se mettre à l'abri en y engageant le roi, 2S6; ravi d'avoir mis les ducs hors de toute me- sure avec le premier président , mais inquiet sur la conclusion de l'affaire; il propiiseaux irme> ducs une conférence à Sceaux avei Mue du Maine seule. 259; les ducs s'y iil'^sent opinià renient; le duc d'AumoDl se propose pour y aller et

MAI

268

MAI

veut y aller seul ; le duc de La Force s'ollie de l'y acccimpagiier ; il esl accepté avec joie par les dut s; pourquoi, 260 ; conférence à Sceaux; étranges proposi- tions de Mme du Maine; à quoi elles ten- dent ; réponses et répliques du duc de La Force; conduite du duc d'Aumont; me- naces horribles de Mme du Maine; com- ment la conférence se termine, 260 et suiv.; réflexions sur le but de celte con- férence, 26Ï; embarras de M. du Maine; pour en sortir, il met en jeu Mme la Princesse dont il faisait auparavant si peu de cas, 264 ; reçoit une visite de M. de Saint-Simon qui lui reproche en termes durs et fiers de l'avoir trompé lui et les autres ducs, 266; réflexions sur les trames odieuses de M. du Maine , 268 et suiv.; et sur l'affaire du bonnet. 269; il prend la qualité de prince du sang dans une requête qu'il adresse au parlement, 32j ; M. le duc et M. le prince de Conti en demandent juridi- quement la radiation ; une nouvelle dé- claration du roi enjoint au parlement de l'admettre, 321; il est charge par le roi de faire à sa place la revue de la gendar- merie; il y fait assister le petit Dauphin, VIII, 38; son embarras en y voyant M. le duc d'Orléans, 39; il veut lui en faire les honneurs, 39; son projet concerté avec Mme du Maine d'exciter les gens non titrés contre les ducs et de brouiller ceux-ci entre eux; facilité qu'ils y trou- vent, kk; époque de son union intime avec Mme de Maiiitenon ; son caractère, ikS ; il se charge lui-même de portt-r à Mme de Montespan, sa mère, l'ordre de quitter la cour, i48; ses plaisante- ries à ses confidents sur l'humiliation que le médecin Fagon vient d'éprouver de la part du manant provençal qui est venu apporter son élixirau roi mourant, 179 ; son air joyeux au parlement, avant la lecture du testament et du codicille du feu roi, 200 ; il n'ose dire une parole pour soutenir le testament qui est cassé, 201 ; défend le codicille; sa dispute avec M. d'Orléans, 203; la séance du parle- ment est suspendue, puis reprise, 205 ; il soutient mal une seconde fois le codi- cille qui est abrogé, 206 ; demande à être déchargé de la garde du roi et de con- server seulement la surintendance de son éducation , ce qui lui est accordé, 207; est nommé membre du conseil de régence, 230; comment il travaille à soulever la noblesse conUe les ducs ; ses intrigues dans l'affaire du bonnet, 275; il appuie le parlement dans le mépris qu'il fait de l'autorité du régent, 280 ; fait «ne visite au duc de Saint-Simon; com- ment elle se passe, 326; obtient du ré- gent d'entrer au conseil de guerre, 33 1 ;

sa conduite et celle de Mme du Maine pour se faire un parti a l'aide de la con- fusion qui règne, IX, i'i7 et suiv.; aveu- glement de ce parti qui usur'pu le nom de noblesse; but des meneurs; sottise du grand nombre, H9 et suiv.; M. et Mme du Maine prétendent ne reconnaître d'autres juges de leur rang que le roi majeur ou les états généraux, i62; leurs embarras après les arrêts rendus par le conseil de régence, 172; ils font présen- ter par 39 personnes, soi-disant l'ordre de la noblesse, une requête au parlement pour demander que l'affaire d'entre les princes du sang et les bâtards soit ren- voyée aux états généraux, 172; cette re- quête esl portée au régent par le pre- mier président, 173; sentiment de M. et d'- Mme du Maine sur l'edit qui ôte aux bâtards l'habilité à succéder à la cou- ronne, 177; son intelligence avec Al- béroni contre le régent, 4oO; il reçoit ordre du régent de tenir les compagnies du régiment des gardes suisses prèles pour le lit de justice, X, 369 ; se rend en manteau à ce lit de justice, 373 (voy. l'article Lit de justice) ; sa douleur en apprenant ce qui s'y e.>t passé; il veut persuader au comte de Toulouse de sui- vre sa fortune, XI, 13 et suiv.; va voir la duchesse d'Orléans, le lendemain ; se retire avec sa femme et ses enfants à l'hôtel de Toulouse, ik; s'en retourne à Sceaux avec Mme du Maine, 15; repro- ches et injures qu'il essuie journellement de ses emportements, 16 ; fait de vains efforts pour obtenir une audience du régent, 25; achète plusieurs maisons dont il fait l'hôtel du Maine, au bout de la rue de Bourbon. 35; conspiration de M. et de Mme du Maine ; quel en est le plan ; quels en sont les moyens, (49; il est arrêté et conduit à Dourlens; détails à ce sujet. 59 et suiv ; sa conduite pen- dant sa détention , 71 ; effet que produit celle détention sur les gens de la cabale, 72; la prétendue noblesse qu'il a ameu- tée s'éparpille et se disperse, 73; il ob- tient de chasser autour de Dourlens, mais sans en découcher, 145 ; comédie jouée entre lui et Mme du Maine; ils ne trompent personne, ikl, 228 ; M. du Maine vient demeurer à Olagny; farce jouée entre lui et Mme du Maine. 229; ils mettent lin à leur apparente brouillerie,

230.

MAINE (Mme du\ quitte Mme de Man- neville sa dame d'honneur, pour pren- dre Mme de Chambonas, II, 3'i9; secoue le joug de l'auturité de son mari; se ruine en fêtes, en feuxd'artitice, en bals et en comédies, III, 217 ; apprend et dé- clame les plus grands rôles et se donne en spectacle sur un théâtre; son mari

MAI

26y

MAI

au coin d'une porte fait les honneurs de ces fêtes, 282; son caractère, sa conduite avec son mari , 437 ; aune fête et co- médie à Clagny, IV, 80; elle marie au fils du duc de Braiicas Mlle de Muras sa favo- rite; cara 1ère de cette personne; sa naissance; la noie se fait chez la prin- cesse qui présente la nouvelle duchesse aux premiers jours de l'an, V, 1^7; elle prétend au rang de princesse du sang mariée, 1 87; le roi lui fait expédier un brevet de princesse du sang fille, 192 ; elle triomphe à Sceaux de la mort du duc de Berry, Yll. 56; et de la déclaratiim du roi qui rend M. du Maine et M. le comte de Toulouse vrais princes du sang et habiles à succéder à la couronne, 79 ; ses fêtes et folies à Sceaux, i66 ; ses pi o- positions étranges aux ducs de La Force etd'Aumont, touchant l'affaire du bon- net, 260; elle vient se plaindre fort haut au récent de ce qu'elle apprend qu'on lui impute beaucoup de choses , X , 294; sort contente du cabinet du régent de l'effet qu'elle pense avoir produit , 295; son dépit en apprenant ce qui s'est passé au lit de justice; elle veut persuader au comte de Toulouse de sui- vre la fortune de son mari, XI, i3 ; se retire avec ses enfants à l'hôtel de Tou- louse ; y reste au lit malade, 14; s'en retourne à Sceaux, 15; ses emportements contre son mari, 16; mande le premier président et l'accable de duretés et de mépris, 16; est arrêtée et conduite au château de Dijon; détails à ce sujet, 98 etsuiv.; sa conduite; ses emportements pendant le voyage , 72 et suiv.; par le crédit de Mme la Princesse, elle obtient d'être tranférée à Chàlons-sur-Saône, 107; et de demeurer dans un château voisin, ikâ; elle commence à avouer beaucoup de choses, ce qui est cause que le secrétaire de Cellamare est arrête et conduit au château de Saumur, liS; quels sont ses aveux, lie; comédie jouée entre elle et son mari, laquelle ne trompe personne, 147; elle obtient de venir au château de Chamlay, par le crédit de Mme la Princesse qui va l'y voir, 159; dans les interrogatoires qu'elle subit, elle accuse fortement Cellamare, La- val, etc., sauve tant qu'elle peut son mari, 228; veut demeurer à Sceaux; farce jouée entre elle et M, du Maine, 229 ; ils mettent un terme à leur apparente brouil- lerie, 230.

MAINE (Mlle du), est envoyée en exil à Maubuisson, XI, 61.

MAINTEiNON (Mme de), fait renvoyer Daquin, premier médecin du roi, et le fait remplacer par Fagon, 1, 67 ; sa haine contre l'archevêque de Paris; quelle en fut la cause^ 179 ; elle ne cesse

de lui procurer des déplaisirs, 180 ; fait nommerpi^urlui succéder M. de Noailles, évêque de Chàlons; ses motifs, 182; gagnée par M. de Kénelon, elle admet à Saint-Cyr Mme r.uynn; la goûte de plus en plus, 192; éclaiiée par l'évêque de Chartres, elle la chasse tout à coup et se refroidit pour M. de Cambrai, 193; s'occupe avec le roi de former la maison de Mme la duchesse de Bourgogne ; ses vues; pourquoi elle en exclut les du- chesses de Chevreuse et de Beauvilliers, 217; sa reconnaissance envers Mme de Richelieu; elle aime et protège toujours Mme d'Heudicourt et sa fille, 228 ; les démarches de MM. de Beauvilliers et de Chevreuse dans l'affaire du livre des Maximes des saints la blessent et la font résoudre de les perdre tous deux, 263; obtient du roi son consentement pour le mariage de Mlle d'Aubigné sa nièce avec le comte d'Ayen , 344; détails sur ce mariage, 344; elle confère continuelle- ment avec M.VI. de Paris, de Meaux et de Chartres; dans quel but, 344; travaille à renverser MM. de Beauvilliers et de Chevreuse, 347; la condamnation de M. de Cambrai, sollicitée à Rome, est un moyen dont elle sesert auprès du roi; ses imprudences à cet égard, 348; son dépit de voir son but manqué ; elle plie et dis- simule, 351 ; se rend au camp de Com- piègne; assiste au petit siège en chaise à porteurs; attentions que le roi montre pour elle, 390 et suiv.; bruit que fait dans le monde sa présence à ce camp, 391 ; elle montre une grande joie de la condamnation du livre des Maximes des saints, 11,2; dans un conseil du roi tenu chez elle pour délibérer sur le testament du roi d'Espagne, pressée par le roi de dire son avis, elle opine d'un air mo- deste pour l'acceptation, 131 ; chante des prologues d'opéia le lendemain de la mort de Monsieur; a peine à retenir sa joie et plus encore à paraître affligée, 216; sa visite à Madame; curieuse con- versation entre elles; reprdches, expli cations, plaintes, aveux; Mme de Main- tenon triomphe froidement de Madame; ensuite elles se réconcilient, 220 et suiv.; comédies saintes représentées chez Mme de Maintenon ; par qui elles sont jouées; quelles personnes y sont ad- mises, 323 ; efforts de Mme de Maintenon pour pousser le duc d'Harcourt au mi- nistère, 3-i8 et suiv.; sa correspondance secrète avec la princesse des Ursins, III, 4; elle se moque des cardinaux Porto- carrero et d'Estrées qui se plaignent de l'influence de Mme des Ursins dans le conseil de Madrid , 6 ; comment elle parvient à (aire croire au roi que Mme des Ursins est nécessaire à la cour

MAI

270

MÂt

d'Espagne, et que par elle il s'y fera ol)eir, 7; quel moyen elle emploie pour obtenir du roi que la piinctsse des Ur- sins 8 ai réie en Krance et n'aille pas en lialie, 68; comment, de conced avec le doc d Harcoiirl, (Ile di>poï»e l'esprit du roi pour permettre à la princesse des Ursins de venir à Paris se justifier, ifi9 ; reçoit la visite de cette dame; s'enire- tifnl longtemps avec elle, J53; engage Mme de Caylus à quitter son coniesseur le P. de l-a l'our. lui pronietiant une pension de la part du roi, i55 ; elle parait iiiste et sévère conlie son ordinaire avec la duchesse de Bourgogne; pour- quoi, '^63; va voir Courcillon, HIs uni- que de Dangeau, pendant sa maladie; comment elle est dupe de ses propos de dévotion, 335; à quelle occasion elle avoue à la ductiesse de Bourgogne qu'elle a chargé Mme d'Espinoy et autres de suivre seiTètemerii sa conduite, 431 ; son traité singulier avec Mirie de Soubise, 433 ; ses larmes à la mort rie Mme de Kontespan. IV, id; elle commence à vouloir du bien a son fils M. d'Antin; le fait approcher du roi ; va chez lui avec le roi à retit-Bouri; ; y trouve sa chambre disnosée tout comme celle qu'elle avait à Versailles , 57 ; plaisanterie un peu amère qu'elle lui fait en quittant Petil- Boiiig, 57; donne avec dépit son con- seniemint au mariage du fils du mi- nisiie Chamillait avec Mlle de Morte- mari, 87 ; fait onseniir le roi au projet sur l'Rcosse conçu par l'Anglais Hougti, 99 ; travaille avec Mlle Choiu à culbuter Chamiliail, 142; favorise le niari.ige du fils de Dangeau avec la fille de M de Pompadour, i45; sa colore en aoprenant la santé que le duc d'urléans lui a portée à Madiid ainsi qu'à la princesse ries TJr»ir,s; elle jure sa perte. 169; gagnée par la duchesse rie Bouigogne et tom liée de tout ce que la cabale de M. de Ven- dôme fait contre le duc son mari, elle st) conceiie avec M. le duc de Beauvilliers pour éclairer le roi qu'elle ébranle en l'iNSliuisanide tout ce qui se passe, i98 ; elle cherche a faire rappeler M. de Ven- dôme et à lui substituer le prince de Conti, 2i 1 ; est touchée de la douleur de la duchesse de Bourgogne et piquée au vif (le n'avoir pu iriompber de la cabale de M. de Vendôme, 73'i ; son indignation conlie Chiniiilart après son retour de Flandre, 259; en apprenant du roi le projet de ri prendre l.ille, conçu par ChamiUart, elle a l'adresse de cacher sa surprise et de dissimuler son dépit; en parle à Chaiiiiliart et loue son zf'le et son travail, 273;coinmeni elle fait avorter ce projet, 28o; elle obtient des ducs de Beau- «illiera et de Chevreuse que l'évéque de

Chartres et le curé de Saint-Sulpice seront admis par eux à conférer sur le choix d'un confesseur du roi, 288; elle reprend ses anciennes idées et veut fdiie lenirerd'Harcoui t au cimseil; en obtient la promesse du roi, 320; le projet conçu ayant manqué, elle s'en explique avec le roi qui lui ôte tout espoir à cet égard, 324; obtient du roi que M. de Vendôme ne paraisse plus à Marly, 369; son crédit se relève par la chute de M. de Vendôme, 373; elle propose de la part du roi à Mlle Choin une grosse pension et un logement à Versailles; dans quel but; pourquoi l'une et l'autre sont refusées, 400 ; elle redouble d'instances auprès de Mlle Choin et de Monseigneur pour faire attaquer ChamiUart auprès du roi ; paraît favoriseries vuesded'Aniin etdu prince, 4(12; comptant sur la perte de ChamiUart, elle croit n'avoir plu> de mesures a gar- der envers Monseigneur ni d'Antin, 406; comment elle apprend la disgrâce de Cliamillart, 409; elle obtient que Voysin le remplace, 4i2 ; elle est piquée à l'excès que la disgrâce de Chamillarl ne l'ait pas privé d'une quantité de visites, 420; seconde secrètement la princesse des Ursins en Esiagne, et pousse U cabale de Meudon contre M. le duc dnrléan^. V, 1 1 ; le prince lui demande une audience, 104; il lui lait part de sa résolution de rompre avec Mme d'Argemon, ii4; elle s'oppose à ce que cette dame se relire à Gomerfonlaine, 13 1 ; manège et détours qu'elle emploie pour obtenir du roi ce quelle veut; exemple qu'en cite le duc de^Oiiilles, ij7 et suiv.; elle visite le maréchal de Villars, i49; entre dans les désirs de M. du Maine et obtient du roi une déclaratiin qui donne aux en- fants du duc le même rang et les mêmes honneurs dont il jouit, 177; son séjour à Meudon pendant la maladie de Mon- seigneur et tout le temps que le roi y reste, 423 et suiv.; ses sentiments pour Monseigneur et pour le duc et la du- chesse de Bourgogne, VI, 2 ; elle dispose le roi à se déclnuger sur M. le Dauphin d'une partie des atl'aires, 94; son assi- duité auprès de Mme la Danphine ma- lade , 229 ; elle la quitte peu avant qu'elle expire; sa douleur, 23o ; elle cheicbe à raccommoder le maréchal de Villeroy avec le roi; motifs qui l'y por- tent, 263 et suiv.; elle y réussit, 264; elle accuse devant le roi M. le duc d'Or- léans d'être l'auteur de la mort de ,M. le Dai^ihin et de Mme la Danphine; elle soutient et répand cet horrible bruit; pouniuoi, 267 et suiv.; elle donne chez elle des scènes de comédie de Molière pour amuser le roi; se sert aussi pour le même bat du maréchal de Villeroy»

MAI

271

MAI

355, 367; la prétention de Mme des Ur- Rins à une snuverainel.é la choque et l'éloifxne d'elle, VII, 39; est pous.sée à binu de jalousie au liruit qui se répand qu'elle veut épouser le roi dKsp.cgne, kl ; sa joie d'avoir obii-nu du roi une déclaration qui rend M. du Maine el M. le comte de Toulouse vrais princes du sang ei liabiles à succéder à la cou- ronne , 79; concert secret et manège avec M. du Maine pour noircir de plus en plus le duc d'Orléans ei pour amener le roi à faire un tesiameni selon leurs vues et leurs désirs, 98 à 105; elle esi indignée de l'eHei que produit ledit eii- vegistré concernant la remise du testa- ment au parleuieiit, 1 10; clierche à amu- ser le roi chez elle par des dîners, des musiques et quelqus jeu, 138; elle dé- cide en secret avec le roi la iierle de la princesse des Ursins; ses griefs conirr elle, 284; sa présence auprès du roi pen- dant les derniers jours de sa vie, VIII, 64; elle s'en va à Saint-Cyr ne conip tant plus en sortir, 7i ; est rappelée à Versailles par le roi, 74; retourne à Saini-Cyr pour n'en plus sortir, 711; à quelle époque elle prit le nom de iMain- lenon; anecdote à ce suiet, i36;coni- nieni le roi en devint amoureux ; com- ment elle supplanta Mme de Montespan. 137; soi) niririage secret avec le roi, 138; sa loute-puissame, i38;son c^ractèie. 139; sa legéieie d'esprit, 140 ; son gofti pour la direction; sa dévotion, quelle en était la nature, l4l; son ignorance lui fait persécuter le jansénisme ; comment elle augmente dans l'espntdu roi laver- sion qu'il avait déjà pour Cf parti, i4o; de concert avec lui elle détruit Port Itoyal, i4i; l'aiirévo(|uer l'edit de ^antes, 143; sonel.iblisseinenl de Saint-Cyr; ses vues eu le faisant, |45: elle manque deux fois de faire déclarer son mariage, i46; est nommée seconde dame d'atoui's de la daupliine de Bavière, |46 ; Uossuet et Fénelon l^nt manquer pour toujours la dé. laration de mariage, i47; elle doit à B"ssuel d'éire entièrement délivrée de MraedeMoniespan, i47; son union intime avec M. du M.iine, 1 4s ; sa vie particu- lière, sa conduite, i49; ses audiences aussi difticiles que celles du roi ; ses matinées. i50: fes occupations à Saiiit- Cyr, à Foniainebleau, à Mariv, àTiianon; à (nielles heures elle y ri-cevait le roi, 150, 151; son souper el son coucher, ses voyages. 151; ses manières; sa mi.-e; son intérieur avec le roi, i5i, 152: ses occupations pendant que le roi travaillait chez elle; son accord secret avec les ministies, i52; comment elle disposait presque de tout, i53; ses voyages à pan, 158; son domestique, 153; son ancienne

servante Manon, 159; sa manière de parler de Mme la Dauphine, de Mme la duchesse de Bourgogne >ide leurs ma- ris, 160; ses promen»des avec le roi dans les jardins de Marly, 160 ; ses espionnages , sa iéj;enterie, 161 ; ses vai'ialions ou caprices, 161 ; son adresse à s'emparer des affaires eciiésiasiiques; ses liai>ons avec le cardinal de Noailles, Bissy, r.odel, le P. Tellier, 162 ei suiv.; comment elle devient la dupe de Bissy dans l'affaire de la constitution, i65; quel intérêt elle y prenait. 166; ses sen- timents à la mon du roi, 191 ; elle tombe dangereusement malade sans que cette maladie soit presque sue, IX, 97; sa manière de vivre à Saint-Cyr; quelles personnes elle voit, XI, 114 et suiv.; ses occupations, ii4 et suiv ; ses reve- nus, 1 16 ; la chute te M. du Maine cause sa mon, 1 17.

MaiSNE M.\ vivant à la Trappe, comme les religieux, instruit M. de Saint-Simon de tout ce qui regarde la Conduite de l'abbé régulier de cette mai- son, I, 398.

Maison du mi d'Espagne en 1722; charges el noms de ceux qui les rera- jilissent, XII, 189; appointements alla elles à ces charges, 191, 192.

Maison de la reine d'Espagne; charges el noms des personnes qui les remplissent, Xll, 2o3: un mol sur quel- ques ««?i ras de honor, 204; appoinie- ni'-nts ailaclies aux charges, I9l, i92.

Maisons i le président), se laisse gagner par l'argent de M. le duc de l.iixeiribonrg qui ne l'épargne pas à Mme Hailly sa maîtresse, et [lar l'auto- rité nu premier président Harlay; sa par- tialité contre les ducs el pairs opposants, I, 202 ; meurl fort vieux, après s'eti'e dé- mis de sa charge en laveur de son lils, m, 167.

MAISONS, président à mortier, fils du précèdent; son extérieur; son esprit; ses manières; caractère de sa lenime; sa heauté, VII, 75 ; le président s'aiiache par sa conduite à g gnerlesiime et l'af- i'ei tioii nés ;;ens de rolie ; il sait aussi se ménager ei attirer chez lui les princi- paux de la cour, 75; se lie avec M. le duc d'drléans; rechenhe parle moyen de ce piiiice l'amiiié de M. de Saint- Simon, 76 ; emploie dans le même des- sein M le duc de lieauvilliers; assigrin un rendez-vous à M. de Saint-Simon, 76; hul de ce rendez- vous qui com- mence leur liaison, 77; autre rendez- vous dans lequel lui et le duc de Noailles apprennent a M. de Saint-Smion que le roi déclare ses deux bâtards vrais princes du sang et habiles à succéder à la cou- ronne, 77 ; leur tureur subite à ce'.ie oc-

MAN

272

MAN

casion , 78 ; le président donne à dîner à huis clos à M. du Maine el au comte de Toulouse, 95; son exiraclion; son crédit dans le parlement, 247; pour- quoi il prend le parti de cette compagnie dans l'affaire du bonnet, ikl; assiste au dîner donné chezd'Antin; son embar- ras; il se lie de nouveau avec M. du Maine, 250 ; joue chez lui une scèue de Comédie en lui présentant le président d'Aligre qui demande grâce pour le par- lement, 254; il essaye de gagner M. de Saint-Simon, d'Antin et quelqi.es autres ducs, 255; il se lie par vanité et par intérêt au duc de Noailles, 379; rap- proche Canillac du duc, 38 1; étrange proposition qu'il fait k M. de Saint-Simon et à M. le duc d'urleans concernant le testament du roi; comment elle est reçue par tous deux, VIII, i9 ; soupçons fondés auxquels cette proposition donne lieu, 21 et suiv. ; le président et sa femme élèvent leur fils dans l'impiété, 24; mort du président; quelle en est la cause, 24; la présidente lui survit douze ans, et meurt d'apoplexie; son fila meurt quatre ans après de la petite vérole, 25; son petit- fils meurt à dix-huit mois, 25.

MAISONS royales du roi d'Espagne ; noms des gouvernenrs, XII, 191 ; notice sur chacune de ces maisons, i93.

MAJOKDOME-MAJOli du roi d'Es- pagne; quelles sont ses attributions, II, 178; ses privilèges, 179; majordome- major de la reine; ses fonctions, 183.

MALAUSE (Mlle de), choisie par M. Pontchartrain pour épouse de son fils, ne peut le devenir, à cause du relus que le roi fait de consentir à ce mariage, I, 157; naissance et famille de cette demoiselle; motif du refus du roi, 258.

MALEBRANCHE ^le P.), son savoir; ses ouvrages; son caractère, XI, 148; son amitié pour M. de Saint-Simon, 148; sa liaison avec IMM. d'Allemans, Lou- ville et le petit Renaud, 148.

MAl.PLAQUET (bataille de), détails sur cette journée; événements qui la précé- dèrent; dispositions des armées, V, 4o et suiv. ; retraite de l'armée fran- çaise entre Valencienues et leQuesnoy, 51 -.perte des ennemis, 5i.

IVlALTE(le grand maître de\ craignant une attaque des Tuics, fait un appel à tous les chevaliers ; tous les préparatifs faits en France sontcontremandés el de- viennent inutiles, VII, 294.

MANGERA île marquis de), membre du conseil d'Espagne, demande vingt-quatre heures pour penser à la proposition faite au conseil sur la succession à la cou- ronne; opine ensuite pour lu l-rance, II, 124; est nommé membre de lu nouvelle

i junte composée par la princesse des Ur-

sins, III, 28; veut suivre le roi et la

reine qui abandonnent Madrid pour la

seconde fois; malgré ses cent ans, il lait

, quelques lieues en chaise à porteurs;

j sur les ordres réitérés du roi et de la

I reine, il rentre à regret dans Madrid ,

V , 349 ; refuse avec fermeté de prêter

serment à l'archiduc, et renvoie le lord

Stanliopequi est venu le lui proposer,

250 ; sa mort, VII, 290.

MANCHESTER (le comte de), ambas- sadeur d'Angleterre en France, ne paraît plus à Versailles depuis que le roi a re- connu le prince de Galles pour roi d'An- gleterre, et se relire sans prendre congé, II, 318.

MANClNI (Olympe), voy. Soissons f comtesse de).

MANNEVILLE (Mmede), estfaite dame d'honneur de la duchesse du Maine, I, 22; meurt d'un cancer, VIII, 444,

MANRIQIJEZ (don Bonifatei, lieute- nant général, est arrêté à Madrid dans une église, V, lo.

MAMliQUEZ lAlonzo), premierécuyer du roi d'Espagne, est fait grand d'Espa- gne sous le titre de duc del Arco; son attachement invariable pour le roi; son extérieur; ses belles qualités; sa con- duite prudente et sage. Vil, 306 el suiv. ; est fait grand écuyei , 40.

MANSÀKT, premier architecte du roi, neveu du fameux Mansart; obtient du roi l'intendance des bâtiments, î, 425; il meurt subitement à Maily ; bassesse de sa naissance ; son esprit, son adresse; comment il se fait connaître du roi et parvient à lui plaire; son ignorance dans son métier; son caractère; ses privautés avec le roi, les princes et les grands sei- gneurs; faiblesse que le roi montre pour lui; anecdote sur le pont de Moulins construit par Mansart; gains énormes qu'il fait sur ses ouvrages el ses mar- chés ; Monseigneur ne veut plus se ser- vir de lui pour Meudon ; soupçons sur la cause de sa mort ; refus que Mansart éprouve peu de jours avant de mourir, de la pari du contrôleur général et de la part du roi; revenus de Mansari, IV, i32 et suiv.

MANSFELD (le comte de) , président du conseil de guerre à Vienne, est dis- gracie et exilé, III, i4.

MANTOUE (le duc de), vient saluer Philippe V à Crémone, II, 378; assiste au combat de Santa-Vittoiia et s'y dis- lingue, 378; vient à Paris; est logé au Luxembourg; accueil qu'il reçoit à Versailles, III, 70 et suiv.; la raison principale qui l'attire en France est d'y épouser une princesse ; les princes de Lorraine veulent lui donner Mlle d'El-

MAN

273

MAR

bœuf, 103; le prince de Coudé veut lui donner sa fille, Mlle d'Eiiv;hien , 104; M. de Manioue recherche la jeune du- chesse de Lesdiguières , i05; ses in- stances auprès du roi et de M. l'auras , père de la duchesse, 107; celle-ci ré- siste à toutes ses sollicitations; M. de Mantoue est forcé d'y renoncer; les princes de Lorraine viennent à bout de lui faire goûter Mlle d'Elbœuf, i07 et suiv. ; il quitte Paris ; se marie comme malgré lui dans une hôtellerie à Ne- vers , 109; renouvelle solennellement son mariage à Torione, 1 10 ; sa sévé- rité envers sa femme, m ; comment il se voit forcé de se retirer en diligence à Venise; il envoie sa femme en Suisse, 427, 1*26 ; meurt à Padoue , IV , 167 ; ses richesses mobilièr-js; pensions accor- dées à sa veuve, 168.

MANVILLE, gouverneur du château de Pierre-Encise, est poignardé avec ses soldats par cinq prisonuiers d'État qui se sauvent, 111, i8i.

MARSIN (M.) , est nomnié ambassa- deur en Espagne en remplacement du duc d'Harcoun; son portrait; son ca- ractère; son origine; sa liaison avec M. de Cambrai et les ducs de Ghevreuse et deBeauvilliers fait sa fortune, II, 23t ; le roi fait tous les frais de son équipage , 232; gagné par M. de Savoie il fait pré- parer deux fauteuils dans l'appartt'ment le roi d'Espagne doit recevoir ce prince, 365; fait nommer M. de Vendôme mi- nistre d'Espagne, 378: se distingue à la bataille de Luzzara, 379 ; quitte le roi d'Espagne à Perpignan ; refuse la grandesse et l'ordre de la Toison, 381 ; est bien reçu par le roi et par Mme de Maintecon , 'j20; est nommé chevalier de l'ordre, 428; achète le gouvernement d'Aire, 447; investit Landau, 111, 17 ; re- çoit l'ordre d'aller en Bavière ; refuse de s'y rendre; pourquoi , I7;surun ordre nouveau, il obéit; est fait maréclia] de France; assiège et prend Augsboing avec l'électeur de Bavière, 19; ne songe qu'à. plaire à l'électeur et à Tallard, 86; se soutient avecavaniage contre le prince Eugène, à la bataille d'Huchstedt , 87; averti de la déroute de l'armée de Tallard et d'une grande partie de celle de l'é- lecteur de Bavière, il opère sa retraite sans être poursuivi, go; va commander en Alsace, i73; s'abouche avecVillarsà Phaisbourg, 269; reçoit ordre dejoindre en Flandre le maréchal de Villeroy, 273; reçoit ordre d'aller commander en Ita- lie sous M. le duc d'OrléarJs. 299 : refuse au duc d'Orléans d'aller empêcher le passage du Tanaro aux ennemis; pour- quoi, 309; s'opnose encore à ce que le duc aille se saisir des passages de la

Doire, 3i0, combat une nouvelle pro- position du duc, 311 ; conseil de guerre assemblé; son opposition y est approu- vée par les otiiciers généraux, excepté par M. d' Estai ng, 31 1; il refuse au duc de marcher à l'ennemi qu'on annonce prêt à passer la Doire, 312 ; est blessé et fait prisonnier à la bataille de Turin, 313; meurt après s'être confessé; son caractère; son peu de capacité; son origine, 317.

MARCIEU (le chevalier de), est envoyé par le régent aux frontières d'Espagne pour y attendre Alberoni et l'acromua- gner jusqu'au moment de son embar- quement en Provence pour l'Italie, XI, 219.

MARCILLAC , maître de camp, au siège de Chivas, reçoit plusieurs blessu- res, III, 194

MAKCILLY, officier, est dégradé des armes par un conseil de guerre pour avoir rendu Brisach ; il se réfugie à Lyon, II!, 22.

M.ARCK (La),voy. La JUarck.

MAKDICK (le canal de), imaginé par l'intendant Le Blanc et adopté par Pel- letier, cliargé de l'intendance des fortifi- cations et du génie, s'exécute malgré les cris et les menares des Anglais, VU , 60.

MAI'>É Mme de), gouvernante des en- fants de M. le duc d'Orléans, refuse d'être dame d'atours de Mme la duchesse de Berry, V, 294; ses motifs d'excuse; avantages que lui fait le roi dans sa re- traite ; véritable cause de cette retraite bientôt connue, 295.

MAHÉCHAL , chirurgien célèbre, fait l'opération de la pierre au médecin Fa- gon ; est nomrré premier chirurgien du roi, II, 321 , 456; sa capaiité, sa droi- ture; ses autres qualités, l2l ; est appelé à Port-Koyal des Champs pour couper la jambe à une religieuse; ce qui lui arrive à celte occasion, 456; il rend compte au roi de tout ce qu'il a vu et entendu à Poit-Royal; son récit donne à retlechir au roi, 457; il guérit le duc de Saint-Si- mon d'une maladie grave et le raccom- mode avec le roi, III, 56; il a le courage de dire au roi tout ce qui se passe en 1709 à l'occasion du blé dans les marchés; et de faire connaître l'opinion sinistre que le public en conçoit, IV, 333; obtient du roi qu'il écoulera le duc oe Saint-Si- mon dans une audience particulière, V, 89; fait l'opération de la pierre à M . le comte de Toulouse, laquelle réussit par- faitement; reçoit 10 000 écus, VI, i89; soutient contre Fagon et Boudin qu'il est fort douteux que la Dauphine soit morte de poison; ses motiis, 262; sou- tient la même opinion concernant la mort du Dauphin, 265 ; en explique au

16

MAR

274

MAR

roi les raisons; avertit M. de Saint-Si- miin d'une cabale qui prcieiid faire luni ber sur M. le duc d'Oi leans tout l'iniieux du iioisoii, 7ti5 ; se renie avec courage devant le roi ei Mme de Maimenon con- tre ceux qui en accusent ce piince, 268; il fait révoquer au roi la permission de recevoir à la Bastille le chimiste Huni- bert, 279; avert i Mme de Maintenon sur le danger oii se trouve la santé du roi ; comment son avis est reçu, Vlll, 31 ; fait l'ouverture du corps du roi, 75.

MAHECHAL DR SALON ' le ) ; ses visions; son voyage à Versailles; ses eniretiens avec M. de Poniponne, puis avec le roi ; comment il est traité; paiole du roi à son sujet; son retour à Salon ; son secret reste ignoré du public, II, 16 et suiv.

MARF.CHAUX DE FRANCE; leurs pré- teiiiions; leurs tentatives de juridiction sur les durs détruites par raulonio du roi; historique à ce sujet; anecdote ex- traite des Mémoires de Mademoiselle. VI, "127 et suiv.

MARRSCOTI ( le cardinal Galeas) ; sa famille ; ses divers emulois; sa réputa- tion de piété et et de savoir; à l'âge de 80 ans, il cesse tout conitnerce ordinaire et se renferme chez lui, VII, 300; il par- tage tout son lenips entre la prière et les lectures spirituelles; ses aurnôiies, 301 ; les uapes l'honorent de leur visite; il meuri à 99 ans, fort legretle ues pauvres; le paoe assiste à ses olisèi|iies, 302.

MAKIE-ANNE D'AUTItlCHK, -econde femme de l'hilippe IV, roi d'Espagne, meurt d un ciincer, en |696, 1, 200; elle reioplit de troubles la mmoiite de son fils; rend oialheureuse la tille de Mon- sieur , épouse de ce prince; sa haine cotitie la !• rance; elle passe ses dernières années dans un palais particulier et vii peu considérée, 200.

MAKIE- BËATUIX , femme du roi Jacques II, meurt à Saini-r.ermnin ; comment elle supporta ses malheurs; sa pié'é; son caractère; elle est enterrée aux tilles de Sainte-Marie de Chailloi, X, <i\.

MAlilR-I.OUISE DE SAVOIE, seconde fille de M. le duc, est mariée a Turin avec le roi d'Espagne; s'embarque à Nice, II, Iki ; achève son voyage par terre à travers la Provence elle Languedoc; ses grâces; sa présence d'esprit; ses Inmies en se séparant de sa maison piémontaise; est mariée à Figuères par i'evèque dioce- Baiii; souper scandaleux, 249 ; refuse de coui her avec le roi qu'elle ne revoit que le lendemain habillée, 2119; le second soir elle est tort aPfliuée de ce que le roi ne paiatt point; enlin la troisième nuit réu- nit les epouz, 250; obtient des états d'Ara-

gon tout ce qu'elle veut; retourne à Ma- drid ûii elle est à la tète de la junte; >on affabilité et ses grâces, 36ti ; obtient des gardes pour sa siireté, 382 ; elle se livre tout entière à la princesse des Ur- sins; son éducation; son esprit sage et ferme; ses grâces naturelles, III, 2, 3; soutient Mme des Ursins contre l'abbé d'Kstiees; à quelle occasion, 6i; s n des- espoir d'être séparée de la unncesse des Ursins, 6k ; elle la conduit jusqu'à deux lieues de Madrid, 65; tie cesse par ses lettres d'iniercéder pour qu'elle suit écoulée il Versailles ; demande le rappel du duc de Berwick, lOS: accorde tonte sa confiance à Maulevrier; lui tait obtenir les entrées chtz le roi: cimiuient elle prépare avec lui le retour de la princesse des Ursins, sans qu'il soit quesli ii de celte dame, \k%\ sort de Madrid avec ses enfanis pour aller à Burg"S, 284; con- fie toutes les pierreries du loi et les siennes à Vaset , pour les porter en Krance, 285; rentre à Madrid après le roi, 285; en sort une seconde fois avec lui ; harangue le peuple, V, a^S ; elle se giigne tous les cœurs par sa co' dnite et ses discours, 350; elle ^e relire à Vitioria avec le prince et les conseils; envoie toutes ses pierreries à Paris pour qu on les mette en gage, 35i; si joie à la nou- velle de la victoire de Villaviciosa, 357; .ittaquée des écrouelles.elle ne s'applique pas moins au rétablissement des affaires, VI, 96; elle écrit avec amertume à sa sœur, la Daiiplnne, contre le duc de Noail'es qui a essayé de donner une maître--se au roi son mari, I98; elle accouche d'un prince qu'on nomine don Philippe, 305 ; d'un quatrième qui est nouin.é Ferdinand, 452; se trouvant à l'extrémiié, elle prie le roi de France, par un couiner, de lui envoyer le mé- decin Helvtiius, VII, 27; change son con- lesseur jésuite et prend un dominicain; meurt avec beaucoup de courage et de piété; est ui iveisellement regrettée en Espigne, 28.

MAHII.I.AC, doyen du conseil, meurt le dernier de la famille des Marillac, XI, 172.

MaBII.LAC, conseiller d'État, colonel et brigadier d'infanterie , est marié avec la S(eur de second lit du duc de Beau- villiers, fille du duc de Saini-Aignan, 11, 428; abjure lors de la révocati(ui de l'edit de Nantes; exerce avec Vérac des cruautés contre les huguenots; voit mou- rir ses deux fils sans entants; et sa fille et sa petite-tille, III, 82.

MAKIN, brigadier de cavalerie et lieu- tenant des gardes du corps, fait part au roi du service signalé que le duc de Saini-SimoD vient de lui rendre, I, 6.

MAR

275

MAR

MARINI (le comie', aventurier, propose de concerl avec le com'.e Sclileibcri ^ autre aventurier, une lifzue entre le roi d'Ksp:ignp et le roi de Prusse; Albéroni se detie 'l'eux, X, Q.i3.

MaiiIMKR. Mémoire rédigé par lui, oij se trouvent toutes les dépenses des bâtiments laites par Louis XIV, VIII, Ii58.

Marivaux, lieu.enam général; sa naissance, sa généalogie, V , 67 ; son maria^je ; son espiit; son caractère; il manque un jour de se noyer dans la Marne; comment il est sanvé , 68: il nifuri flirt vie;'.x; son (ils; sa sœur épouse Cauvisson, lieutenant gcneral du Langue- doc, 68.

MAliLAlGNE (monastère ; les solitai- res de ce lieu ne peuvent déguiser leur dou'cui' de la prise oe la ville et du cbà- tean de Narnur, 1, 7 ; descripuun et ori- gine de cf moriHslôre, 7, 8.

MAliLBoUOUGH le comte), aupara- vant iiiilord Ctiurcliill , lavori du roi Jacques; L qurn il doit son élévation; traliit son niaitie et est prèi à le liviur ; II, 370; il est envoyé par la reine Anne en qualité d'ambassadeur en Hollande; puis nommé gênerai de l'ai mce qu'on y forme; esi fail duc et ilie^alier de la Jarretière; sa femme favorite de la rt-ine, 370, esi fait nrisonnier sur la Meuse, ei relâché aussiifit par la sottise du parii- san qui l'a pris, "iiS; est fait duc avec 5000 livres sterling de persion. 428; s'a- vance vers Colileniz; passe le ?.liin, lil , 78 ; arrive à Ulm , confère avef le prim e Eugène et Louis de Itade, 19 . arrive avec le prince F.ug^ne dans la plaine d'Hoch- stedl; leurs dispositions pi. nr livrer ba- taille, 87; Mailiioroiigh bni et enfonce l'aiMiée rie l'allard et celle de I elec leur rie Bavière, 88 ; ses égards ei ses complaisances pour lesofliciers français prisonniers, 91; reçoit les paien'es de f.lil-niarei'hBl général des armées de l'ennifieur et de l'enpiie, 99; s'empare de Trêve.-; assiège et prend Traaibacli; voit les électeurs de Brandebonry et d'Hanovre, 129; emmène en Aiigleteire le maréchal Tallard et les autres prison- niers de marque, i38: est reçu avec de grands honneurs à Londres, Ik6\ n'ose attaquer Villars posté à Cirrk, quoiqu'il y ail des forces supérieures à lui; son dépit de voir ses projets avorté-, i90; retourne en Flandre ; force les lignes des Piançais entre Lawe ol Heyiesem, 190; est fait prince de l'empire; refuse la charge de vicaire général de l'archiduc aux Pays-Bas, 37'2; arrive à la Haye; en repart [lonr aller visiter les électeurs de Saxe, de Brandebourg et le duc d'Ha- novre, IV, 33; ne pige pas à propos de de rien risquer en Flandre; pourquoi, Zk;

préside au combat d'Audenarde ; s'in- forme le lendemain au duc de Biron , prisonnier du prince de Galles, 180; apprend avec grand plaisir le bien qu'on luiendit, 1 80; sa parcimonie, son aciord paifait avec le prince Eugène ; il ne prend aucune jalousie de la préférence qu'on témoigne pour lui, 180; il envoie prier le duc de l'.ourgogne de lui vouloir accorder un passe-port pour ses équipa- ges, 238 ; il passe l'Esi'ant à Gavre et à Kcrkem, 260; vienicamper près de Gand. 263; investit cette ville, 269; la prend par capitulation, 276; ainsi que Bruges et le fort de Plassendal ; se rend à la Haye avec le prince Eugène, 2:6; gagne avec ce prince la bataille de Halplaquet; dé- tails sur celte journée, V, 46 et suiv.; nje- nacé d'un funeste revers à sa cour, il cherche k ranimer son parti par quelque grand coup, VI, 176; avec le prince Eu- gène il entreprend d'aller assiéger Bou- clmin ; passe l'Escaut, 177; se félicite publiquement d'avoir échappe a un grand danger; forme le siège de Uouchain, I78 est dépouillé de tontes ses i'hart;e8 ; ob- tient la permission de passer la mer avec la duchesse sa femme , 2i6 ; re- vient en Angleterre, VII, 98; est rétabli dans toutes ses charijes et commande- ments par le nouveau roi, i39; sa mort; ses obsèques; il est inhumé à Westmin- ster, XII, 387

MAKLY. Mémoire des dépenses qu'y a laites Louis XIV, jusqu'en 1690, VIII, 467.

Mauo idel), anibassadeur du roi de Sicile en Espagne, travaille à persuader le roi d'Kspagne qu'une éiioite intelli- gence entre lui et son maiire est néces- saire pour leurs iniéiêis communs , IX, 247; les oflres de l'ainbassadeiir oe Hol- lande lui font soupçonner q je l'Espagne, l'Angleterre et les étais généraux veu- lenl dépouiller son maître de la Sicile ; il élude en conséquent de repondre à la question que lui l'ait cet ambassadeur, 747; ses inquiétudes sur l'entreprise de la flotte d'Esp.igne, 298; il clierche inuti- bment à avertir son maître des soup- çons qu'il en ("onçoit, 299 ; sa sagacité est odieuse à Albéroni, 347 ; il ne cesse d'avertir le roi de Sicile qu'il a tout à craindre des projets de l'Espagne , 386.

MAUSAL, capitaineries guides; sa belle conduite dans la reconnaissance ]iie le lieutenant /'énéral Bretesche fait vers Rliinfelz;!! est numnié capitaine d'infan- terie; son origine, 1. 127.

MARSAN (M. rie), demande au roi le conimandemein du duc de Saint-Simon qu'il croit dangei-eiisement malade; ré- ponse du roi, III, 56 ; *a mort, son ca- ractère avide, bas, rampant; prenant de

MAR

276

MAR

toutes mains: ses deux femmes, IV, 246 et suiv.; maladie singulière dont il meurt ; ses pensions, 247.

MARSAN (lime de), veuve de M. de Seignelay, meurt en couches d'un iians- port de colère; sou humeur haute et im- périeuse, II, 60.

MARSILLAC ( l'abbé de ) , frère de M. de La Rochefoucauld, meurt fort re- gretté de ses amis ; son esprit, son bon Bens, son goût de la bonne compagnie, I, 344.

MARTINEAU ( le P. ) , confesseur du duc de Bourgogne, visite les retranche- ments du duc de Marlborciugh, à la suite des princes; sur ce fait la cabale de M. de Vendôme bâtit une fable contre Mgr le duc de Bnurgogne , IV, 230; le P. La Chaise pour détruire la calomnie montre au roi la lettre que le P. Marlineau lui a écrite à ce sujet, 230; il est nom- mé confesseur du petit Dauphin, VI, 295.

MARTINET, officier français au ser- vice du roi d'Espagne, lait dans la mer du Sud une riche prise sur des con- irobandiers de Saint-Malo , X , i64 ,

MAUTINVILLE, qui s'est distingué au siège de Lille, est fait brigadier, lY, 258.

MARTON, fils de Blansac et colonel du régiment de Conti. obtient à 24 ans une pension de tOOO écus; il est baptisé et est tenu par le prince de Conti et la duchesse de Sully, X, 119.

MASSEI , camérier et confident du pape, vient apporter la barette au car- dinal Bissy; son extraction; son éloge; il devient nonce en France, puis caidi- nal , VU , 326 ; voir aussi XI , 295 et suiv.

MASSEUAN (la princesse de) est nom- mée dame du palais de la reine d'Espa- gne, VU, 157.

MASSERANO ou MASSERAN FERRERO (le prince de ), grand d'Espagne; histo- rique sur sa maison , XII , i40 ; son ca- ractère; comment il s'élève à la cour, l40; son mariage; il est fort aimé et con- sidéré; son voyage en Italie, en France, 140.

MASSILLON, père de l'Oratoire, célèbre par ses sermons, est nommé évêque de CIcrmont, IX, 4io ; il est sacré à la cha- pelle du roi; Sa Majesté assiste à cette cérémonie; débats à cette occasion entre les évêques et les cardinaux sur les car- reaux à la chapelle, XI, 54 et suiv. ; le nouvel évèque reçoit to 000 écus de gra- tification, 55; sert (l'assistant au cardinal de Uohan , à la cérémonie du sacre de l'abbé Dubois, 26ti ; il fait l'oraison fu- nèbre do Miidamo, Xlll, 2i.

MATIGNON (le comte de), se voit au

moment d'être condamné à payer 1 200 000 livres à un va-nu-pieds qui lui a intenté un procès sur des pièces qui sont enfin reconnues fausses. II, 242; union des Matignon avei: Ciiamillart; détails sur cette famille; leur fortune, III, 17; Matignon, à la mort de Mme de Nemours, part pour Neuchàtel pour en recueillir la principauté, IV, 23; il est appuyé dans ses prétentions par le ministre Chaniil- lart, 23; il projette de marier son fil' unique avecunetille du prince de Kohai., moyennant qu'il sera duc d'Estoutevillej VI, 67 ; il achète la terre d'Estouteville, mais le duché lui échappe ; pourquoi, 69; ses plaintes contre le duc de Che- vreuse, 70 ; il obtient la permission de se démettre en faveur de son fils de ses charges do Normandie en en retenant le commandement et les appointements , 367; son procès avec le prince de l'ons, fils du comte de Marsan ; à quelle occa- sion , XI , 286 ; pourquoi il le perd ; il meurt chez le maréchal son frère, 287.

MATIGNON ( le maréchal ) est nommé par le roi pour commander l'armée de Flandre sous le duc de Vendôme; on se récrie publiquement à la cour sur cette destination, IV. 127; réflexions à ce sujet tirées de l'histoire, 128; il obtient du ré- gent que le gouvernement de la Rochelle soit réuni au gouvernement du pays d'Aunis dont son fils a la survivance; cbtient encore une augmentation de bre- vet, IX, 85 et suiv. ; puis une augmen- tation d'appointements de 6000 livres , XI, 179.

MATIGNON, fils, épouse la fille de M. de Monaco et est fait duc et pair de Valentinois; à quelles conditions et par le crédit de qui, XII, 48 et suiv.

MAUBEC (le prince de) , fils du prince d'Harcourtet colonel de cavalerie, meurt àGuistalla, 111,308.

MAULEVRIER, r.e peut survivre à la douleur de n'avoir pas été fait maréchal de France, I, 26.

MAULEVRIER, fils, épouse une fille du maréchal de 'l'essé; son extérieur; son esprit d'intrigue; son ambition; il s'aper- çoit des sentiments de la duchesse àf Bourgogne pour Nangis; s'iniinduit au- près de la princesse; ose snupirer pour elle ; lui écrit des billets et en reçoit, III, 118; lait le malade; parle à l'oreille de la princesse et cherche à la détourner do Nangis, 118; la jalousie et la rage lui fon: faire une folie; il menace la princesse cb' faire tout savoir au roi, à Mme de Main tenon et au prince son mari, 119; e.-t enimeiié en Espagne par son beau-i)èir, 120; voit la princesse des Ursins à Tou- louse; oommentil i-'agne sa confiance

MAU

277

MAU

l'iT, et par son crédit est reçu à la cour d'Espagne; donne à la reine des conseils dont elle cprouve l'utilité, iks; obtient par elle les entrées chez le roi; comment il prépare avec elle le retour de la prin- cesse des Ursins, sans qu'il ioit ijuesiion de celte dame, ik%\ s'insinuu Je plus en plus dans la confiance du roi et de la reine; par quels moyens; vise à la gran- desse et l'obtient, i75; est appelé à Gi- braltar par son beau-père le maréchal Tessé; reçoit du roi défenses expresses d'accepter la grandesse, 176; après un court séjour à Gibraltar, il revient à Ma- drid; dans quel but; reçoit ordre du mi nistre Torcy de revenir sur le-champ en France; arrive à Versailles et obtieut d'aller à Marly, 177 ; revoit la princesse des Ursins, Mgr le duc et Mme la duches- se de Bourgogne; s introduit auprès de Mme de Mainienon qu'il entrelient sou- vent dans de longs tête-à-téte, , 26» ; ses prétentions sur la duchesse de Bour- gogne augmentent; l'amour, la jalousie et l'ambition lui tournent la tète; com- ment il traite la maréchale de Cœuvres; ses actes rie folie, 261 ; il querelle la du- chesse de Bourgogne; ses visions; ses accès, 262; il se jette d'une fenêtre dans sa cour ei s'écrase la tète, 262; sa veuve reçoit une lettre de la du- chesse de Bourgogne et les visites des dames le plus avant dans la contianoe de cette princesse; les accueille froitie- meiit; se brouille avec Mme de La Val- lière, 263.

MAULEVRIER (le chevalier de), ap- porte au roi un billet de M. de 'Vendôme annonçant la victoire de Calcinato, III, 268; apporte la nouvelle de la capitula- tion du château de Lei ida, ^^9.

MAULEVlllER (Mme de, lemme d'un grand mérite , meurt laissant un fils gendre du comte de Tessé, II, 67.

MA.ULEVR1ER, fils du lieutenant gé- néral de ce nom, est tué au siège de Namur, I, 172.

MAULEVRIER (l'abbé de), aumônier du roi, grand ami des jésuites, détourne M. de Pontchartrain tils tie se retirer a l'institution oe l'urati'iie, IV, i62; com- ment, sur les iiistances du chancelier, il iravaille à empêcher qu'il n'abandonne /es atïaires après la mort de sa femme, 163 et suiv; nomme à l'évèché d'Auiun, il le rend au bout d'un an sans avoir pris de bulles ; obtient l'abbaye de Mou- tiersSaini-Jean en Bourgogne; son ex- térieur; son origine; s-n attachement pour M. de Cambrai. V, S'iO ; sa liaison intime avec le P. de l.a Chaise; son caractère; ses liaisons avec les jésuites; ses démêlés avec le cardinal de Noailles, 340; il se lave auprès du roi de tout ce

dont il est accusé ; il reste brouillé avec le cardinal de Noailles et reste ami des cardinaux de Coi^lin et de Janson, S'il ; demande au régent et obtient pour son neveu la survivance d'aumônier du roi, IX, 87.

MAULEVRIER-COLBERT (le cheva- lier), maréchal de camp, meurt fort jeune de la petite vérole, aimé et estimé à la guerre, VI, 165.

MAULEVRIER-COLBERT, petit-fils du maréchal Tessé, épouse une fille du comte d'Estaing, XI il, 29.

MaULEVRIEU-LANCERON, neveu de l'abbé Maulevrier, aumônier du roi, est destiné à porter le cordon bhu à l'infant don Philippe, XI, 279; sa famille, 279, est nommé ambassadeur en Espagne; 349 ; son dépit et sa jalousie de voir arriver en Espagne M. de Saint-Simon en qualité d'ambassadeurextraordinaire, XII , 44; il signe avec lui le riouble con- trat de mariage de France et d'Espa- gne, 50 ; sa conduite à l'audience so- lennelle qui est donnée à M. rie Saint- Simon, 64; son procédé perfide envers lui au sujet des instruments du contrat de mariage, 64 ; sa grossièreté, son humeur et sa bêtise; traits qui les prouvent, 22i et suiv.; il devient par la suite maréchal de France , 223 ; sa mauvaise humeur au mariage du prince des Asturies; quelles en sont les cau- ses , 270 et suiv. ; il e>t reçu cheva- lier de la Toison d'or; dégoût qu'il es- suie à sa réception, 364 et suiv.; revient d'Espagne; est médiocrement reçu à la cour ; s'en va dans sa province, XIII, 29.

MAUNOURRY, l'un des petits commi;,- saires nommés par le premier présideit pour examiner lalfairede prestance ii' tentée par M. de Luxembourg, commii nique aux parties adverses un factum secret disuribué aux petits commissaires, l, 96.

MAUPEOU , maître des requêtes , achète de Ménars, président à mortier, sa charge à un prix et à des conditions extraordinaires, IX, 142; X, 28.

MAUPERTUIS, capitaine de la pre- mière compagnie des mousquetaires, sca prétentions; son avancenient dans la carrière militaire; son caractère; il conduit M. de Lauzun à Pignerol, la ramène à Bourbon, I. 3.

MAUPERTUIS, lieutenant général, gouverneur de Toul, meurt à 87 ans, XI. 396; sa valeur; ses petitesses; sa pédanterie, 396.

MAUREPAS le comte de), tils de M, de

j Pontchartrain, obtient la survivance de

I sa charge de secrétaire d'Etat, I, 72;

est marié avec la lille du comte de Roye;

I détail sur ce mariage; présents du roi;

MÉD

278

MEJ

M. de Pontchartrain père fait appeler son fils comte de Maiirepas, 260 et suiv. \0Y. l'ontcliartrain fils.

MAUKF.PAS, fils du précédent, obtient du regent la charge de secrétaire d'Etat de Sun père; détails à le sujet, VUI, 227 e^ suiv.; son maiiage avec la fille de M. de La Vrillière; son éloge, X, 20.

MAURESSE, professe dans un couvent de religieuses de Moret, inconnue à tout le monde et visitée par les princes , par Mme de Mai.Ttenon, etc.; sa naissance est une énigme, I, 319, 320.

MAXl^lIl.IEN (le duo, oncle paternel de l'électeur de Bavièi'e, meurt dans une grande piété et dans une grande retraite, III, ■.!25; sa veuve meurt bientôt après,

MAZAKIN (le cardinal), fautes et félo- nies de son administration, XII, 420.

MAZAKIN (le duc de ), reste neutre dans l'afiairL- de d'Antin, V, 396; sa mort; son caracièie; fortune immense que sa femme . nièce de Mazarin , lui avait apportée, VI, 349; sa pieté ridicule; ses folies; nom de sa famille; son ex- traction ; historique sur les avocats La- porte, Uouthil'ier et sur Barbin, procu- reur du roi, 351 et suiv.

MAZARIN (la duchesse de), meurt en Angleterre elle vivait depuis plus de 25 ans ; elle n'est regreilée que de Saint- Evreuiond ; sou mari fait rapporter son corps en France et le fait enterrer à î'église du collège des Quatie-Nations, II, 19.

MÉAN (le baron de ', doyen du chapiire de l.iége et son frère attachés tous deux au roi Guillaume , sont efllevés avec leurs papiers et conduits au château de Kamur, II, 32 1.

MECKK.l BtiTRO (la duchesse de), sœur de M. de Luxembourg, ne rougit point de proposera son fièrele chevalier de SoissoiiS, vieux bâtard obscur du der- nier comte de Soissons, pour mari de sa illle, I, l'ii; elle meurt peu de jours apiès et de la même maladie que son frère, sans secours spiiituels, selon la préiiiciion du P. Bourdaloue, 145.

MEDAIlO (saint , les soldats assié- geant le château de Namur dochireiii, et brûlent les images de ce saint, parce qu'il a plu à verse le jour de sa fête. I, 5.

MEOAVY, maréi'lialdecamp, est blessé à la hataille de Marsaille, I, 66; bat le prince de Hesse-Cassel oans une plaine en avant du château de Casliglione délie iUiveie, lui fait tasser le Mincio et re- prend Goito, 111, 322; est fait chevalier de l'ordre, 3-2; se maintient rn Italie sans que les ennemis osent l'atiaquer; oroposft deux moyens de s'y muinteii'r longtemps; lesquels Lons tous deux ne

son' point adoptés, 426 et suiv,; il reçoit l'ordre d»» traiter de concert avec M. de VaudeuKmt du libre reioui des troupes françaises en Savoie, 427 ; arrive a\ec lui et 20 000 hommes de troupes à Suse, vient saluer le roi à Marly ; leçoit le gou vernement du Nivernais ; va commander en chef en Savoie et en Dauphiné, 428 ; niarie sa fille à son frère Grancey et ob- tient de faire passer sur sa tête son gouvernement de Diinkerque, en s'en réservant les appointements, VU, 26; ob- tient 50 000 livres sur une vieille préten- tion d'un brevet de retenue du marécha (iraricey son grand-père, IX, 27.

MÈDICIS ( le cardinal de), frère du grand-duc, est traité àNaples avec toutes ï-ortes d'égards par Philippe V, suit ce prince jusqu'à I.ivourne et ne se sépare de lui qu'avec larmes, II, 363 ; quitte le iliapeau et se mari- à une sœur du duc de Guastalla, III, 269; V, 24; sa mort, 402.

MEDINA-CELI Figuerroa y La Cerda (le duc de), grand d'Espagne; historique sur sa maison; son ancienneté, XVIII, XII, 120

MElJiNA-CEl.I (le duc de), vice-roi de Naples, se conduit très-bien dans une révolte qui était sur le point d'éclater; est rappelé en Espagne et nommé pré.si dent du conseil des Indes, '.l, 3l8; est arrêté et londuit au château de Segovie, puis transféré au château de Bayou ne; quatre commissaires sont chargés d'in- struire son procès, V, 345; sa mort, 40i.

MEIllNA DE KIOSECCO, Enriquez y Cabrera (le duc de), grand d'Espagne ; et amiranie de Castille, XII, 125. Voy. Amirauté.

MEIHiNA-SIDONIA, Guzman (le duc de), Hls du précédent; grand d'Espagne; historique sur sa maison ; son caractère, XII, 125 et suiv.

MRbINA-SIDONIA (le duc de), est nommé par Philippe V grand écuyer et gentilhomme de la chambie en exercice, II, 187; est nomnié membre du I onseil du cabinet, V, 23; sa mort, VII, 15 ; sa liante naissance: son mérite, i6.

MÉHÉMET EFFFNDI TEKDEIlDAR , ambassadeur extiaordinaire du (irand Seigneur à Paris, vient complimenter le idi' sur son avènement au irùne; son entrée, XI, 382 et suiv.; sa réception, 383 et suiv.; son andieme le confé, 402; détails sur son séjour à Paris ; son ex- térieur; sa iiolitesse; son air de gran- deur, 403; fêtes qu'on lui donne dans les principales villes lorsqu'il s'en re- tourne, 4o4.

MEILLEUaYE (La\ voy. La Mdlle- rave.

MEJOKADA. estenvoyé par Philippe V,

MÉN

279

MES

avec 500 chevaux, il Madrid d'oh les Por- tugais se sont éloignés; y est reçu avec les plus grnndi's acclamations, ill, 285.

BIEI-aC, gouverneiii de l.andau, liât un gros parti des eiineniis, I, ^2b^, «prf^s une lungut- défense il livre ct-ue place par capuulaiion; les conditions qu'il propose sont acceptées; le roi des Ko- niains le fait manger à sa table, 11, 2f 6 ; vient à la cour il est fort bien traite par le roi ; demande de nouve ux tioo- neuis et les voyant donner à qui ne les avait pas mérites, il se retire à Paris et se Consume de chagrin dans l'obscurité; son caractère; ses talents pour la guerre, 393; son eniporiemeiit contre le cheva- lier d'Asfelil avec lequel on paivient à le raccommoder, 394; sa mon subite, III, 72.

MF.LFORD (milor(l\ chevalier de la Jarretière, exilé de Saint-Germain, écrii à son Irère milord l'erth une lettre qui est portée à Londres ; objet de cette lettre ; le roi Guillaume en fait un grand usage contre la France: Melford est en- voyé à Angers et tort soupçonné. II, 165; est rappelé et l'ail duc; lui et sa femme ont eu Fiame le rang et les honneors de duc et de duchesse, 111, i66; sa mort, Vil, 27.

MELIANT, rapporteur dans le procès de M. de Saint-Simon contre M. de Bns- sac, est nommé intt-ndant à Pau, puis à l'armée d'Espagne ; par le crédit de M. de Saint Simon il df vient plus lard conseil 1er d'Eiai, 111, 226 ; XI, 380.

MELI'HF-, Uoria ( le prince de), grand d'Kspagne, Xll, lii.

MtLUN (le duc de), épouse une fille du duc (l'Albret, Vlll, 335.

MF.LUN (la ûuctiesse de), fille du duc d'Albret, meurt toute jeune, en couches, IX, l'es.

MEI.UN (Mlle de), née Rohan, ne cède pas sa place à une duchesse, et manque s'attirer un atlron'. du roi, I, 383 ; est la seule qui ose faire sentir à Monseigneur le mauvais effet qu'a produit sa pré- sence à lOpera nenoant l'agonie du prince de Conti, IV, 3i2; elle lui con- seille, pour réparer le scandale, d-- faire une visiie au mourant; ce conseil est suivi. 313.

MENAGER, gros négociant, est nommé négociateur de la paix à Utrecnt avec le maréchal d'Huxelles et l'abbé de Poli- gnac, VI. 189; revient saluer le roi après la paix, "iîij; service qu'il rendit à ses deux collègues; il reçoit une pension de 10 000 livres, 425; il meurt à Paris d'apoplexie. Vil, 63.

ME>AltS. président à mortier, meurt è Uleriars sui-Loire; son exfrieur; son caractère, X, 28; le cardinal de Koban

achète sa précieuse bibliothèque qll était celle du célèbre de l'Iion, 28.

MKNDOZK , évoque de Segovie et grand inquisiteur est exilé par Phi- lippe V sur' la demande du cardinal Por- tooarrero; son peu de capacité; son crime, 11, 167.

MEiNGUY ET GOESLARD, conseillers de la grand'cliambre sont noninié~ du conseil des affaires du dedans, Vlll, 225.

MENI LE , gentilhomme servant du feu roi et ami de Rrigault, esi conduit à la liastille. comme complice de la con- spiration de Cfllainare, XI, 56.

MEKCY, général, à la tête d'un corps de Hongrois, traverse le lUiin à llhiiifels; païaîi près de Bi isach, V, kz , est at- lai)ué par le comte du Bourg et cornulé- temeni défait; se sauve avec peiiie à Hasse, ayant perdu son cari'osse et sa cassette, hSi envoie prier le comte du Bourg fie lui renvoyer sur parole un ollicier lorrain, ce qui lui est galamment accordé, 43; on trouve dans sa cassette un riiémoiiedu prince Eugène tendant à remetti'c la France hors d'etai n'in- quiéler jamais l'Europe et de sortir des limites auxquelles on voulait la rappe- ler, 44

MERINVILLE (l'abbé de\ petit neveu 'le Godet, évèqiie de Chartres, est choisi par lui pour être son coadjuieur; voyant son oncle mourant, il le conjure de se déchaîner de ce fardeau ; Godet persiste dans son choix ; après sa mort le coad- juieur presse Mme de Miirrtenon de faire liommer un autre évèque; il est sacré à 27 ans, malgré lui et conserve la même direction de Saint-Cyr qu'avaii son on- cle, V, 65; son austérité; ses vertus, 66.

MF.SGRIGNY, maréchal de camp, mandé à la cour pour rendre comp'e du siège de Namiir, re(,oit 6000 livres de pension et le cordon rouge, 1, i74; est fait lieiitenantgénéral, 281; il déshonore sa vieillesse en se donnant aux ennemis Mui lui consf rvent le gouvernement de la citadelle de Tournai, V, 35.

MKSMES'M. dei, est nommé premier prcsideni du parlement par le cré.iit de i!. du Maine, VI, 212 ; sa généalogie; sa latiiille, 2i3; son exiérieur, 21 4; sa ma- nière de vivre; son gofit pour la dé- lense; comment il s'introduit auprès de M du Maine et s'y conduit, 215 ; sa con- naissance du ban eau; ses qualités ; son caraclèie; ses mœurs, 216; par quoi il se rend ridicule, 216; il ose proposer que le roi lui paye les intérêts d'un bri ^et de retenuede sooooolivres, etl'obtieni, VU, 26; aspire à la charge de chancelier, mais l'appui de M. du Maine lui nianijne; pourquoi, 72; sa joie indiscrète lorsque

MES

- 280

MEZ

M. du Maine et M. le comte de Toulouse sont reçus au parlement comme vrais princes* du sang et habiles à succéder à la couronne; il leur donne un grand dîner , 96 ; sa réponse favorable aux ducs d'Aumont et d'Antin sur l'affaire du bonnet, îiii ( vuy. les art. Parle- ment et Maine {\e duc du}; renvoie à d'Antin, sans billet, le mémoire des ducs sur cette affaire, 242; paraît à plusieurs ducs tout différent de ce qu'il s'est mon- tré d'abord t-ur cette affaire; paye M. le duc d'Orléans de respects généraux à cet égard, 244 : voit le roi, sort d'avec lui tout échauffé et tait une réponse lort sèche aux ducs, 244; assemble chez lui

fdusieurs membres du parlement, leur it le mémoire que le roi lui a remis et le premier les excite contre, 245; tombe malade ou le fait; s'absente pendant deux mois; à son retour, reçoit la visiie des ducs de Koailles et d'Antin ; effleure légèrement l'affaire du bonnet, 246; leur fait deux propositions nouvelles; com- ment elles sont reçues, 246 et suiv. ; in- vité à un grand dîner chez d'Antin, il promet de s'y rendre, 250 ; s'excuse en- suite d'y aller sous prétexte d'incommo- dité, 250; estmande à Marly chez le roi ; plaintes et reproches qu'il en essuie ; sort du cabinet du roi tout enflammé; pourquoi, 254; quel était son but en pro- longeant l'afîaire, 257 ; trompé dans son espérance, il fait au roi la plus atroce délaiion contre les ducs, 257 et suiv. ; il reçoit deux affronts journaliers, se plaint au roi, en particulier, du duc de Tres- mes; à quelle occasion, 258; le roi ne veut se niéler de rien, 26i; le premier président obtient par le crédit de M. du Maine une pension de JO 000 livres, 27i ; obtient du régent qu'il lui fasse payer les 500000 livres de son brevet de rete- nue, en conservant toutefois sa pension; M. et Mme du Maine et lui se moquent de la facilité du régent, IX. 87; in- formé des piogrès de ce que trament M. et Mme du Maine en Bretagne et partout, il met tout son art à se conduire au parlement en conséquence, mais de man lère à se rendre nécessaire au régent, à le rançonner et à le traliir, 4oO; il est mandé chez Mme du Maine, après le lit de justice qui a réduit les bâtards aux rangs de pairs et est accable par elle de inépris et de duretés, XI, 16; son in- quiétude lors de la détention de M. et de Mme du Maine; il obtient une au- dience du réiieni; lui fait mille protes- tations d'attachement et de fidélité; reste confondu à la vue d'une lettre signée de lui que lui montre le prince, 250 et suiv.; Bon efironlerie; ses bassesses; il tire du régent plus de 000 000 écus pou; la

translation du parlement à Pontoise, oîi il lient table ouverte et se moque du prince, XI, 323 et suiv. ; négocie avec le réuent dont il tire encore beaucoup d'art;ont pour le rappel de sa compagnie; à quelle condition il obtient le rappel, 345; il meurt d'apoplexie à 61 ans, XIII, 56.

MESMES, mariage du duc de Lorges avec sa lille aînée, XI, 346 etsuiv.; Saint- Simon se réconcilie peu à peu avec lui, 347 et suiv.

MESMF.S (le bailli de), frère du pre- mier président, est nommé ambassadeur de Malte, par le crédit de M. du Maine , VII, 144; ses mœurs dissolues; son inca- pacité, 144; à la sollicit^iion du roi et séduit par M. du Maine, il va visiter le prince de Oombes, tilsdecelui-ci, comme les autres princes du sang, 32l ; se joint au grand prieur pour soulever tous ceux de l'ordre de Malte qui sont à Paris et les réunir à la prétendue noblesse qui s'élève contre les ducs, IX, 150.

METTKRNICH le bacon de), élu cano- niquenient évêque de Munster, est ap- puyé par les Hollandais et rejeté par l'empereur, W, 249; il porte son affaire à Rome qui décide en sa faveur; l'empe- reur obtient un examen nouveau contre toutes règles ; Metternich gajine une se- conde fois; l'enipereur cède entin, et le nouvel évéque prend possession, 250.

MEUSE (le marquis de), de la maison de Choiseul, épouse lalille de Zurlauben, lieutenant général distingué, Yl, 302 et 355.

MEUSE, colonel de cavalerie, est tué au combat livré en avant de Landau, 111. 23.

MEZIÉr.ES, capitaine de gendarmerie, épouse une Anglaise catholique, dont la mère avait été blanchisseuse de la reine, femme de Jacques il; caractère de la tille, III, 390; difformité de Mezières; sa vanité; son avancement, 391; devient lieuteiiant général et gouverneur d'A- miens; son extérieur; sa valeur; son esprit; son effr^jiterie; sa galanterie ; sa femme: ses entants; sa mort, XI , 396.

MEZZABaRBA , patriarche d'Alexan- drie et légat a latere, est envoyé en Chine pour y réduire les jésuites à l'o- béissance des décrets du saini-siége con- cernant les rits chinois; son voyage, XIII, 34 ; obstacles qu'il rencontre dans l'exécution des ordres qu'il a reçus, 34; comment il se voit forcé par les jésuites à rendre un décret qui suspend toute exécution de ceux de Rome; il revient en Europe avec le P. Magalhaens, jé- suite portugais et avec le corps du cardi- nal de Touriion; explique au pape ce qu'il a fait, ce qu'il a éprouvé et les ob-

MIO

281

MOL

stades insurmontables qu'il a rencontrés dans sa nns>iL)n, 35 ctsuiv.; est exilé loin de Rninc, 36.

MII>DI.K.T()N , remplace auprès du roi Jacques II le comte Meliord en qualité de niinisiie; son caracière; son esprit de ruse; quoique protestant, il est soutenu par sa tenime catholique qui gouverne la reine d'Angleterre ; craignant que Mel- ford ne reprenne son ancienne place, il déclare à la reine qu'il est converti, se fait catholique et est maintenu, III, 166 ; secrétaire du roi Jacques III, il accom- pagne ce prince dans son entreprise sur l'Ecosse, IV, 101 ; son caractère; com- ment il gagne la confiance de la reine d'Angleterre; caractère de sa lemme, 102 ; conduite équivoque de Middieton dans l'expédition, 105 ; ses fils laits pri- sonniers sont fort accueillis en Angle- terre, 105 ; il accompagne le roi à Marly; salue Louis XIV et en est reçu gracieu- sement, 106 ; est violemment soupçonné d'avoir averti les Anglais, 106.

MIGNAKD (le peintre), meurt en 1695; sa fille unique parfaitement belle était le sujet sur lequel il travaillait le plus vo- lontiers; elle est répétée dans plusieurs de ses tableaux historiques, I, 159.

MIGNAKD (Mlle), fille du célèbre pein- tre ; depuis longtemps entretenue par Bloin, premier valet de chambre du roi , épouseun frère de M.deFeuquières,I,i90.

Mll.LAIN, attaché à M. le Duc, aupa- ravant secrétaire du chancelier Pont- chartrain ; son caracière; sa probité; son mérite, XI, 230 ; il montre à M. de Saint-Simon, par ordre de M. le Duc, trois projets dédit concernant la surin- tendance de l'éducation du roi. le rang inteniiédiaiie et la réduction des bâtards au rang de pairs, 237 ; est chargé par M. le Duc et par le régent d'engager M. de Saint Simon à accepter la place de gouverneur du roi ; ses instances réité- rées auprès de lui à ce sujet sont sans succès, S62 et suiv.

MIMKUR, officier général, meurt fort regretté; sa naissance; son esprit plai- sant et orné; son caracière, XI, 93.

MINISTRES, dangers pour les Etats et pour les princes d'avoir un premier mi- nistre ; exemples des premiers ministres en tous pays, XII, kii et suiv. ; quel est nécessairement un premier ministre et quel devient le prince qui le fait, 422; sur les ministres ecclésiastiques, voy. Cardinaux. Erciésiastiques.

MluSiKNS (Mme de), meurt à 78 ans au Luxembourg; son caractèie; son ex- térieur; sa pieté: sa vie retirée: son mari, frère cadet du maréchal d'Albret, fut lué en duel par Saiiit-Léger-Corbon* i VH, 30. Voy. Bâtards d'Albret,

MIRAMION (Mme de), sa naissance, son mariage ; après la mort de son mari elle est recherohée par Bussy-Ilabutin qui l'enlève; elle lui déclare en public quelle a fait vœu de chasteté ; Bussy la remet en liberté; son caractère; ses éta- blissements utiles aux veuves et aux jeunes filles ; vénération duroi pourelle, 1, 198; sa mort; sa fille aigre, altière et dévote, 199.

MIRAISDA, Chaves (le comte), grand d'Espagne; historique sur sa maison, XII, 165.

JIIKAVAL (le marquis de), gouverneur du conseil de Castille; sanai.^sance; ses emplois; son caractère, Xll, 206.

MIREBAUr, est fait prisonnier au combat de Cassano, III, 195,

MIREPOIX (le marquis de), marié en secondes noces à la fille d'un cabaretier d'Alsace , meurt dans ce pays , dans l'obscurité, II, 19.

MIREPOIX (la marquise dei, veuve de Mirepoix, sous-lieutenant des mousque- taires , meiiTt assez jeune, ruinée et dans la retraite, VI, %04.

MlSblSSIPl, projets d'établissements dans ce vaste pays; enlèvements faits dans tout le royaume de gens sans avue et ue mendiants valides; violence avec laquelle il se fait, XI, 28"!; l'inhuma- nité et la barbarie avec lesquelles on traite les gens enlevés excitent de si fortes réclamations qu'on renonce au projet, 285.

MODÉNE (le duc de), refuse de donner sa fille au prétendant; pourquoi, IX, 369.

MODÈNE (la duchesse de), de la mai- son Barberine , meurt fort âgée, II,

21.

MODÉNE (la duchesse de), belle-sœur de l'empereur et fille de la duchesse de Hanovre, meurt à 39 ans, V, 359.

MoLE, président à mortier, meurt fort mal dans ses affaires, après avoir obtenu sa survivance pour son fils furt jeune, IV, .277

MOLES, ambassadeur d'Espagne à Vienne, est congédié; s'y fait arrêter, II, 201 ; déclare qu'il n'a été arrêté que de son consentement, et qu'il a toujours été du parti de l'empereur ; récompense qu'il reçoit de cette déclaration, kb^.

MOLINKZ, diiyen de la Rote et auditeur à Rome pour la Castille, encourt la co- lère du pape pour avoir voulu s'opposer à ce que le pontife envoyât un légat à l'ar- chiduc, comme roi d'Espagne; il est In- tel dit de toutes ses fonctions, même de dire la messe, VI, 193; est fait grand in- quisiteur d'Espagne, IX, 119; est arrêté à Milan en se rendant en Espagne, par rdre du prince de Lœwenstein, 258;

MON

282 -

MON

sort du château de Milan, est gardé dans uncii!lé«e de la ville par des soldats de l'église. S'il.

Mul.INISME , naissance et progrès de ceilf secte ; les jésuites en sont les plus ardents propagateurs et défenseurs, V, 68.

MOLINOS, prêtre espagnol, chef de la secte des quiéiistes. meurt à Kome dans les prisons de l'inquisition, I, 26i.

MONACO (M. de , obtient le rang de prime étranger pour lui et ses enfants, I, 189; est nomme amliassadeur à i;ome; il prétend que M de Torcy lui donne dans sa correspondance le titre de mon- seigneur; le roi, aurf'9 le lui avoir ac- cordé, le lui refuse; arrivé à Rome, il prétend au titre à Altesse, ce qu'on lui refuse encore, 430 ; refuse le litre à Et cellence à qui il le doii et à qui ne lui donnera pas ce\v'\ ri' Altesse le roi souffre cette fantaisie qui nuit à ses affaires, II, 65; danger qu'il court en voulant apai.'-er une émeute suscitée à N'aîni; il y est ti- raillé par son eordon bleu ; sort de Home avec éclat; deuande réparation, i%i ; 6a mort; son caractère; sa corpulence; ses chaiirins domestiques, ir>3.

MONACO (le prince de), fils du précé- dent, après la mort de son père ramène sa temme à Mnnaro; son ménage n'en est pas plus concordant; cherche à faire pour saUlle -lînée un mariaue qui plaise au r'ii. alin d'obtenir la continuation de sa dignité pour son (icndre; obtient a cet égard (le la oart du roi des grâces inso- lites, VI, 437; le fils du comte de Houcy est choisi pour i;endie;commeniMniede Monaco, de dépit contre son mari, faii rompre de mariage, 437 et suiv,; son sé- jour a la cour; peines et ennuis qu'elle y éprouve, 438; maiie sa lille au fils de Waiitinon; à quelles conditions, Vil, 3i2 e( SUIV.

MONACO (l'abbé de\ est nommé ar- chevêque de Besançon, XIII, 60.

MuNASTEKol,, envoyé de l'électeur de Bavière, devient amoureux de la veuve de La Clieiardie, gouverneur rie Béfort; portrait de cette dame, IV, ro8 ; Monas- lerol l'épouse et bientôt est honteux de le déclarer, 109; obtient du toi que si: vient à mourir sa femme conservera 20000 livres de sa pension , v 1, 4oi ; son caracièie; S' D grand éiat; il est rappelé à Munich pour rendre compte de sa ges- tion , X , 31; se brûle la cervelle; sa veme tombe dans rol)sciirile, 32.

MONi.AUl.T, soldat de fortune, meurt lieutenant général et g'iiveineur de la citadelle de Resan(,on, IX, 290.

MiiN(;IIAMP, major général du duc d'iirleans, meurt au siège de Tortose, IV, 170.

MONCHY (M. de), achète une charge de maître de la garde-robe de U. le duc de Beny, V, 377.

Mi)NDK.IAR, I vannez (\e marquis de), grand d'Espagne, XII, i52.

MniN'fiHiKGE'^, capitaine aux gardes, ami de Mme Ticquel ; est soupçonné d'avoir, de concert avec elle, fait a>sas- snier son mari, U, 62 ; ses amis le ser- vent si bien qu'il n'est fait aucune men- tion juridique de lui, 62.

MuNStlONEUn (le litre de), usurpé par les ministres secrétaires d'Etat; M. de Louvois est le premier qui se le Ht donner, I, 430; Louis XIV est le pre- mier qui, en badinant ou à dessein, ait donné au Dauphin le liire de Mnisei- (jneuT et qui en ait ainsi rendu l'usage gé.iéral, IV, 36! ; comment ce litre fut donné ensuite aux évèques, aux princes, aux maréchaux, etc., 362 et suiv.

MONSHGNRlilt , s'oppose à ce que le maréchal de Lorges attaque Heilbronn; revient de bonne heure a Versailles , I , 64: il est déclaré commandant des ar- niees en P'iandre, 117; se brouille avec Mme du Roure; pourquoi; la revoir; lui envoie lOOO louis quand elle est exilée ; puis fait ses dévotions, US; gagne en Flandre le camp d'K.spieriei avant que l'ennemi ait pu s'en saisir; belle marche en celle occasion; le prince revient k Fontaineblau , i23; donne 2000 louis à M. de Sainte-.Maiire pour réparer ses per- les au jeu, II, ÇJ1,; opineavecclialeurdans lecoiiseil du loi pour l'accepiaiiun du les- tameni du r'i d'F.spau'ne, i3l ; se met sous sa pendule dans l'impatience d'an- noncer a sa cour la déilaraiiim du duc d'Anjou comme roi d'Espagne, 1J6; donne à son (ils le litre de Mnj-sié; sa joie extrême. 136 ; éprouve une violente indi- gestion ; alarme a la cour, i98; les da- mes des halles viennent s'informei de sa sanié; accueil qu'el'es reçoivent, 199; le lendemain de la mort de Monsieur, Mon- seigneur va courte le loup. 217; prend soin de Consoler Mlle de i.islebonne et d'F.sfjinoy oe la perte du prince Thomas oe Vaudemont blessé moi tellem-nt à la liaiaille oc Luzzaia, 379; reçoit l'ordre lie Saint-I oui^ en public avec plusieurs olliciers qui le reçoivent aussi, 447; il tiaile M. (le Ponicbarirain. nnn'sire de la marine, d'usurpateur avide; à quelle occasion, IV, 45; de conceit avec ^Ime la Duchesse, il encourage les pour- suites de d'Anlin pour la charge de sur- iniendanl des bàlimenls, i36; n'en rend pas moins témoignage au roi conlre sa piobilé, 137 ; son iusensibiliie à l'egird des afiaires de la guerre; preuves qu'il en donne, 228: il se laisse eniruînei' jiar la cabale de M. de Veudciuiej il loue

MON

283

MON

beanconp le duc de Berry, sans jamais faire menti. m du duc de Bourpngne, 2i9 : son indifÎL'i'eiice à la mon du prince de Ciwili, 3i3; i". écotidnil enli^retI]enl de Meudoii M. de Vendûme. 37'2; ses su- jets de inéconteniement contre Chamil- lart,3!»8; comment il se rapproche de .Mme lie Maintenon, 400 et siiw. ; lui fait des visites; ils prennent ensemble les der- nières résolutions contre Chamillart; Monseigneur attaque (uiveriement ce minisire auprès du roi, 402; il se laisse persuader par d'Antin de travailler à lui faire donner le ministère de la guerre, %02 ; durs propos qu'il tient à Chamil- lart au sujet de l'état de la frontière et de l'armée de Flandre; excité de plus en plus par Mlle Choin, il p'trte le dernier coup à ce ministre, 40"»; one dernière conversation qu'il a avec le roi achève de déierminer le renvoi de Chamillart, 406; il le presse pour d'Antin, 244 ; com- bat dans un conseil tenu à Mnriy l'avis de rappeler les troupes d'Kspagne, 43i ; parie au roi avec force contre la résolu- liiin qui a été prise; parle hautement dans un nouveau conseil contre le rap- pel , 432; se signale entre tous pour sévir contre M le duc d'Orléans; toutf la cabale de Meudon s'élève cmlre ce prime, V, Il ; Monseigneur insiste pour une instruction juridique et criminelle, 12; s'éloigne de plus en plus de lui, 14; est plus d'une fois assailli par la populace qui lui demande du pain , 32: sa réponse vive à Mme la duchesse de Bourgogne qui le sonie sur le projet de mariage du duc de Berry avec Mademoi- selle, 231; paroles du roi en cette oc- casion . 231 : intérieur de la cour de Monseigneur, 250 et suiv. ; donne au roi, quoique avec peine, son consente- ment pour le mariage du duc de Herry avec Mademoiselle, 260; il arcumpa^'nè le roi chez Madame pour faire la de- mande, 262; avec quelle allégresse il reçoit M. le duc et Mme la duchesse d'Orléans, 263 ; dépit qu'il éprouve de la perte du procès de Mme la Duchesse contre les princesses ses filles, 407; il va à Meudon : un pressentiment lui an- nonce sa maladie, 42i; il tombe en effet malade, 42i ; le roi vient auprès de lui; quelles personnes restent à Meudim pendant le séjour du roi, 421. 422; les ha rengèr' sdeParisviennent féliciter Mon- seigneur sur sa convalescence; comment il les accueille et les fait traiter, 425; il retombe plus mal, 426 ; son agonie, 428 ; sa mort, 428; aspect de Meudon après cet événement; en un moment il se trouve vide, 437; I,a Vallière est le seiii des Courtisans qui n'abandoime point le prince après sa mort, 437 ; portrait phy-

sique de Monseigneur , 438; son carac- tère; son incurie; sa ta^iturnité, 438; son arrangement doine.siiqiie ; son ava- rice; ce qu'il donnait oar an à Mlle Choin; il est incertain s'il fui marié secrètement avec elle, 439; son peu de lumières; quelle était sa lectur(î unique; sa timi- dité, fruit de son éducation : sa crainte et sa gène en présence du roi son pèie, 440; son crédit nul auprès de lui, 44i ; sa nullité nans les atlaires quoi'iu il y {(i\ initié, 441 ; s'il est vrai qu'il avait une appréhension extrême de perdre le roi, 442 ; son éloignemcnt pour Mme rie Maintenon ; sa confiance en Mlle de Lis- lebonneeten Mmed'Kpiroy n'allait pas jusqu'à épouser toutes leurs fantaisies; son amitié pour le duc de Berry, 442; sa vénération pour la mémoire du duc de Montausier. 444; quelles furent ses raaf- tresses : échantillon de sa délicatesse, 445; son goût pour la com'^dienne Kai- sin, 445 ; quels furent ses courtisans fa- vorisés, 446; le maréchal de Villeroy et M de l.auzun furent ses deux hommes d'aversion, 446; son éloignemeni pour le duc de Bourgogne augmenté par ses con- fidents, 447 ; efforts et soins de Mme la duchesse de Bourgogtie pour se mainte- nir auprès de lui , 447 ; amitié soutenue de Monseigneur pour le roi d'Espagne, 451 ; résumé concei nant le caracièiè de ce prince; ses ob.^èqoes, 451 et suiv.; services célébrés à Saint-Denis et à Notre-Dame, VI, 1 et suiv.; partage de sa succession; vente indécente de ses bijoux, i4o.

MONSIEUR, titre affecté au premier frère du roi. premier fils de France, de- puisGasion frère de I. ouïs XIII qui le prit et auouel on le donne toujours, IV, 3.58. MONSIEUR, frère du roi, son goûi pour lec!.evalier de Lorraine, I, 12; il se laisse gagner pour donner son coiseniement au mariage du duc de Cliartres son fils avec Mlle de Blois, i3; est mandé chez le roi il donne ce consentement, i3; est maltraité par son épouse, Madame, à ce sujet, |4; son air honteux et uecon- certé après la déclaration de ce mariage, 15; il reproche au roi de l'avoir trompé pai un troc forcé qui prévient une va- . ance prochaine et enlève au duc de Chartres le gouvernement de Bretagne qui lui était promis; comment le roi apiise Monsieur, i53; étonnement de ce nrince en apprenant que le roi a nommé Mme du l.ude dame d'honneur de Mme la duchesse de Bourgogne; quelle en est la cause, 219; propose à son fils M. le duc de Chartres rie ne point paraître à la cérénionie du mariage de Mademoiselle avec M. de Lorraine : sur le refus du duc, il n'ose insister, 4o5; embarrassé dii

MON

284

MON

murmure qui s'est fait de ce que Mme la Duchesse n'est point descendue à la cha- pelle pendant la messe du mai iat;e, il dé- clare publiquement à sa table que M de Lorraine n'a jamais rien prétendu sur M. de Chartres, et que lui-même ne l'au- rait pas souiiert, "tOS; schisme à celte occasion parmi les clames lorraines, %06 ; Monsieur propose au roi et obtient que M. de Lonaine, venu pour faire hommage -lige à Sa Majesté, restera sur le pied de l'incognito, II, 48; mène lui- même M. de Lorraine à Ver.'-ailles ; détails sur la cérémonie de l'hom- mage, 49 et suiv ; apprend à ci-ux qui sont à Meudon avec lui que le duc d'An- jou vient d'être déclare roi d'Kspagne, 126; sa longue conveisation avec le roi son frère sur le refus fait au duc de Chartres de servir, 203 ; aigreur de Mon- sieur; il cède enfin et songe à arrêter les saillies de la conduite de son fils, 204; sa triste situation de cœur et d'es- prit; ses peines sont aggravées par S(in confesseur, 2ti ; scène avec le roi, 212; reproches qu'il lui fait au sujet de son fils, 213; ses excès dans le manger, 2i3; il tombe en apoplexie, 2i3; rumeur et désordre à Marly, 214; Monsieur meurt à Saini-Cloud; désertion; cris des pre- miers officiers et des dames, 2i5; perte que la cour fait par cette mort; caractère et manières de Monsieur; liberté dont on jouissait chez lui, 217 ; sa maison à Saini-Cloud; comment il vivait avec Madame, 2i8; sa faiblesse; sa timidité; son humeur tracassière et défiante; son goût abominable ; plaisir qu'il prenait pour les rjuerelles des dames de sa cour ; sesdeux favoris, le chevallier de Lorraine et Chàtillon, 2i9; sa conduite avec le roi, 219; il ne peut se plier à Mme de Maintenon ; est fort sensible et fort atta- che à ce qui lui est dû; comment il oblige un jour M. le Duc à le servir, 219; sa pompe funèbre, 2'i3 et suiv.; sa proies - tatidii contre une disposition secondedu testament du roi d'Espagne, 232.

MONTAL, malgré ses services distin- gués, ne peut obtenir le bàtnn de maré- chal; sa modestie à cet égard; il con- tinue à servir par les espérances qu'on luidonne, I, 25; sauvela Kenoque, prend Dixmude et Deinse, 168, 173; mcuit à plus de 80 ans, 2i0.

MOM'AL, petit-Hls de Montai, chevalier de l'ordre, épouse une sœur de Villacert', premier maître d'hôtel de la duchesse de Bourgogne, III, 160.

MONTAl'.EGKE, Guzman fie marquis de), grand d'Espagne; son caractère, XII, 153: sa mort, 377.

MONTAUAN, trésorier de Bretagne, se maintient dans sa place par son argent

et son crédit, malgré le mécontentement et les réclamations de la province, XI, 26.

MONTADBAN (le prince de), meurt dans l'obscurité; portrait physique de sa veuve; son caractère; son avarice; sa méchanceté; ses agréments quand elle voulait plaire; comment elle parvient à être de tous les voyages de Marly, III, 121; elle tire tout ce qu'elle veut de M. le duc d'Orléans; son fils et sa fille, 121 ; sa flatterie au duc de lîerry aug- mente le désespoir de ce prince, VI, 398.

MONTAUBAN (Mlle de), fille d'honneur de Mme du Maine, est conduite à la Bas- tille, XI, 61 ; est renvoyée auprès d'elle, 128.

MONTAUSIER (M. de), gouverneur du Dauphin, ne lui dit jamaisque Monsieur et ne se contraint point de déclamer contre l'usage nouvellement établi de lui donner le titre de Monseigneur, IV, 362.

MONTBAZON (branche de), généalogie de celte maison ; quand la seimieurie de Montbazon fut érigée en duché-pairie, I, 364.

MuMBAZON (le prince de), colonel du régiment de Picardie, obtient une pen- sion de 10000 livres; pourquoi , VII , 253.

MONTBAZON (le duc de), honneurs qu'il fait à un valet de pied qui lui est envoyé par le roi Louis XIII; ce prince raconte .iouvent ce trait avec complai- sance, III, 48.

MONTBAZON (le duc de), meurt fou et renfermé dans une abbaye de Liège, II, 19.

MONTBAZON (M. de), fils aîné de M. de Gueméné et gendre de M. de Bouillon meurt jeune et brigadier d'infanterie, IX, 221,

MONTBAZON (la duchesse de), mère du prince de Guéméné et femme du duc de Montbazon, mort lou, meurt à 76 ans ; sa famille; ses mœurs; elle fait le duc de La Rochefoucauld exécuteur de son testament, III, 289.

MONTBAZON (l'abbé de), est nommé par le roi à la riche abbave du Gard, près de Metz, VII, 282.

MONTBÉLIARD (le prince de\ vient à Paris pour demander que ses enfants qu'il a eus de trois femmes à la fois soient reconnus légitimes et princes, on se moque de cette demande et il retourne chez lui; la même demande reproduite à Vienne est foudroyée par le conseil au- lique; il marie un de ses fils à une de ses tilles ; sa mort, XI, 296 ; XUI, 32.

MONTBELIARD (les bài irds de), dis- putent au duc de Wurtemberg, cadet de cette maison, l'héritage de la princi- pauté; viennent à Paris; sont soutenus

MON

285

MON

par Mme de Mezi^res, Mme de Carignan ei les Rohan ; marché conclu emie eux, XI. 296 ; pourquoi l'affaire est arrêtée, 297 et suiv.; comment elle est reprise, 298; un arrêt contradictoire rendu en la grand'ehambie reploni;e les bâtards dans le néant, 298; autres détails sur cette affaire, XII, 32 et suiv. Voy. Spo- nerk:

MONTBÉLIARD-ELTZ (la princesse de) vient à Paris et à la cnur elle se fait remarquer par un deuil extraordinaire, II, 34

MONTBOISSIER (M. de), épouse Mlle de Maillé, belle, riche et de beau- coup d'e.-prit. VI, 96.

MONTBRON, lieutenant général, fort attaché à M. de Louvois, meurt en 1708 ; son extérieur; son caractère; par quoi il amuse le roi ; son extraction ; ses emplois ; il s'avise d'être médecin et chimiste; de quoi il meurt, IV, 94 et suiv.

MONTBRON, fils de M. de Montbron, gouverneur de Cambrai et lieutenant gé- néral; aventure qui le couvre de ridicule deux fois au bal de la cour, I, 20 ; il ob- tient le régiment Dauphin infanterie ; son honneur et =a valeur ; sa mort, 2i .

MONTCHEVREl'lL, lieutenant général, attaque le village de Neerwinden , il e!:;t tué, I, 58, 61.

MO.NTCHF.vr.EL'n.(M. de), gouverneur du duc du Maine, demeure t;eiitilhoranie de sa chambre après le mariage de ce prince, I. 22; reçoit chez lui son cousin Villarceaux et Mme Scarron ; doit sa fortune à cette dernière, 23; son carac- tère, 23; il meurt à Saint-Germain, 111, 286

MOXTCHEVREUIL (Mme de\ portrait de celte dame; sori em'^ire sur Mme de Maintenoii, I, 23; Mme de Monichevreuil meurt presque subitement, 1 , 45.

MONTCHEVHEUIL, abbesse de Saiit Antoine, sœur du marquis de Montche- vreuil, meurt fort âgée, Xil, 376.

MONTF.LÈON, ambassadeur d'Espagne

Londres, fonde de grandes espérances pour lui et pour l'Espagne sur le traité de commerce signé entre celte puissance et l'Angleterre : il demande au ministre anglais des éclaircissements sur les liai- sons secrètes qui l'inquiètent entre le roi d'Angleterre et l'empereur. VIII, 364; lui demande hardiment une exnlicalion sur les plaintes qu'a faites le roi au par- lement concernant des secours fournis au prétendant, 37 1 ; comment il empêche la rupture de l'Angleterre avec la France, 375; il profite de l'empressement exté- rieur que le ministère anglais lui montre i pour demander une nouvelle explication 1 sur la triple alliance proposée par l'An- j

gleterre entre l'empereur et la Hollande; réponse que lui lait le ministre Sian- hope, 378; comment il est intéressé à faire valoir auprès de sa cour les assu- rances que le miriistre anglais lui donne pour véritables concernant le traité de ligue défensive entre l'empereur et le roi d'Angleterre, 407 ; comment il est la dupe de Staiihope et le jouet d'Albénmi, IX, 12 et suiv: tous les ministres étran- gers s'assemblent chez lui lors de la détention de l'ambassadeur de Suède; conclusion qu'ils y prennent; Monteléon blâme publiquenient cet arte d'autorité, IX, 13 ; sa situation à Londres ; il paraît avoir regagné la confiance du roi d'.4n- gleterre et de ses principaux ministres, 325; il vante en Espagne ses services et ses soins, et au duc de Parme l'at- tention qu'il apporte à ses intérêts, 351 ; comment il est trompé par Stanhope et l'abbé Dubois sur le véritable état de leur négociation, 371 ; il cherche à désa- buser Albéroni de l'espérance qu'a ce ministre de voir bientôt des troubles en Angleterre; assure le roi d'Espagne que les intentions du régent à son égard sont bonnes, X, 50 ; il ne trouve plus que reserve et mystère dans les discours de l'abbé Dubois dont il se louait d'abord; comment il est trompé par le ministère anglais, 61 ; il demande eu vain au lord Sianhope une déclaration sur la desti- nation de l'escadre anglaise; sa conver- sation avec lui sur cet objet, 76 et suiv,; il agit auprès des membres du parlement pour avoir cette déclaration ; sa sagacité, 78 ; il déclare au nom du roi d'Espagne que si l'escadie anglaise passe dans la Méditerranée, il pariira sur-le-champ, 81 ; son adresse; ses conseils pleins de sagesse à Albéroni, 93; reçoit de nou- veaux ordres de faire des menaces au sujet de l'escadre anglaise, comment il se laisse amuser par Stanhope , 96 ; et tromper sur les dispositicns d'Albé- roni, 97; ses représentations à ce mi- nistre pour l'engager à la conservation de la paix, 103 ; il en reçoit un mémoire au sujet de l'escadre anglaise, lequel ne suscite aucun obstacle aux desseins du roi d'Angleterre, io4; sa conduite sage, 116; son eneur sur les dispositions de l'empereur concernant le traité de Lon- dres, 119 et suiv.; il ose à peine con- fier à ses amis ce qu'il pense sur l'état des affaires; sa conduite avec sa cour, I2i; il instruit Albéroni du refus qu'a fait le roi d'Angleterre de laisser an roi d'Es- pau'ne la possession de la Sardaigne, i40; lui donne avis que le roi de Sicile ne se laissera pas dépouiller de son royaume sans faire tous les efforts possibles pour le conserver, i4i; essaje decoDTftincre

MON

286

MON

Albérnn. du peu de fond qu'on doit faire sur le riii de Siiile et de l'opiniàtrelé de laoour d'Angleierre à conserver loiiies les condiiioii.s du Iraité, i^i ; il demande aux ministres anglais iitje deilaratinn par ocril qu'il sera permis au roi d'Es- pa«:ne de me>ire des garnisons dans les Etats du grand-duc et du duc de Parme ; conduite des ministres anglais à cet égard, 156 ; il communique à la Péruuse un ordre piécis d'Albémni de déclarer et de prouver que le roi d'Espagne ne peut accepter les propositions qui lui sont faites par la France et par l'Aiijjle- lerre, n5; ses lettres en Kspa^jne forti- fient les soupçons quAlbcroni a conçus sur sa fldélile; mal{.'ré les injustices dont il se plaint, il n'en témoigne pas moins aux ministres anglais et à I abbé Du- bnis l'indignation que ressent Sa MajCfté Caho ique du projet de traité et de la Conduite des négociateurs, i76; ses me- naces au lomte de Siaiihnpe, i8i ; il demande que ce mmistre lui remette par éciii la réponse qu'il lui a laite concer- nant la desiination de l'escadre anglaise et l'cibiieiii, I8i ; sa conduite envers l'a- gent de Sicile et celui de Piilerme, nu ; son avis à sa cour sur l'escadre anglaise ; il se pbiinl ou cliangemeni des ministre.- anglais à son égard, I95; leur demande quelles sont les instructions de l'amiral Iting; sur la réponse qui lui esi taite, il essaye iniitiliment de les (aire clianger, 198 et suiv.: il n'oublie rien pour pré parer au lord Stanhope un accueil favo- rable à la cour de Madrid, 2il j écrit au roi d'Kspanne que le roi Genrges se dé- cl<rera ennemi de celui qui refusera d'accenter la propositimi qu'il a fuite, mais l'assure que cette menace regaide uniquenii'Ut la cour de Vienne, 22i ; de- mande que le traité d'alliance lui soil communiqué; sur la réponse qui lui est faite, il refuse d'en prendre connais- sance; plaintes réciproques des Anglais et des hspagnols, 257; Monteleon se rend ndieux à Albérmii par ses repré- sentations et ses conseils, 259.

MOMKLEON (le duc dei, grand écuyer et conseil de la reine d'Ksp^igne retire à Ti'ji'^de, refuse les offres qui lui sont faites de la part du cardinal l'orKjcarrero, 11, 193; presse de faire le mariage de sa fille avecdeMoniaredontil ne veut point pour gendre ; il a recours à l.ouville, écuyer du roi; par ce moyen il fait nia- rier sa fille avec le marquis de VVesierloo qui était de son choix, 19"» ; arrêt éijou- vantable rendu coniie lui par le conseil de Cisiille, 194; comment l'exécutinn de cet arrêt est empêchée, i95; il va se je- ter aux pieds du roi et remercier Lou- vill» ts libérateur, 185.

MONTF.I.ÉON, Pignatelli (le duc de), grand d'Espagne; historique sur sa mai- son, XII, 127.

MoNTÉLLANO, Solis (le duc de), grand d'Espagne; historique sur sa mai- son, Xll, 126.

MuNTEl.LANO (la duchesse), est pla- cée auprès de la reine d'Kspagne en qualité de camarera-mayor par la prin- ce^se des Ursins ; son caractère, Ilf, 65.

MONTENDRE, est fait capitaine des Cent-Suisses de M. le duc de Berry, V, 376.

MONTENEGRO, escalade Miranda de Duero; prend la place, le gouverneur, la garnison et 300 prisonniers de guerre, V, 31*5.

Mu.NTEREY (le comte de), grand d'Es- pagne, se fait prêtre; sa famille; ses emplois, VI, 287.

MO.NTESAliCHIO (le prince de), à l'âge de 80 ans mnnte à cheval avec le duc de Popoli et anète une révolte dans Naples, 11, 318.

iMONiESPAN (M. de), meurt dans ses tenes de Guyenne, 11, 322.

MoNTE^PA.S iMiiie de), sur ce qu'on lui annonce de la part du roi qu'elle ne touchera plus que 8000 louis rie pension, elle répond qu'elle n'en est fâchée que uour les pauvres, III, 369; ce fut la faute lie son mari plus que la sienne, si elle devint maltiesse du roi, IV, 9; elle ne pardonna jamais à M. du Maine de s'être hargé de son renvoi de la cour; sa re- traite à la communauté Saint-Joseph; sa conversion ; ses jeûnes; .-es aumônes; ses moriitic.ations; elle choisit le I'. de La Tour pour confesseur; ses espérances Secrètes de pouvoir retourner k la cour, y; son amitié pour ses enfants; son au- t iriié sui eux ; elle demande pardon à son mari et lui offre de retourner auprès de lui ; elle porte le deuil à sa mort, kl ; travaille pour les pauvres; ses prières; ses macérations; ses frayeurs de la iiiort; son ton de reine et sa beauté con- servés jusqu'à sa mort, 10, 1 1 ; ses qua- lités; son esprit; ses grâces; sa fantaisie de marier les jeunes lilies, 11; détails sur ses derniers moments, 12 ; et sur ses obsèques, lî.

MO.NTKS(iUIOU (le maréchal de), ses deux lettres contradictoires envoyées par Villars au roi, V, 299; son secré- taire gagné depuis longtemps par le prince Eugène disparaît et s'en va à Douai avec tous les chiffras et les papiers de son maître, 320; il reçoit un démenti du maréchal de Viliars; à quelle occa- sion, VI. 178; est visité de tnuie l'arinée; se raccommode avec le naréclial, 178; envoie au roi un plan d'attaque et reçoit

MON

28?

MON

ordre de rexénilci', même malgré Vil- lars ; s'avance vers Denain , 3iO;aua- que les retranchements de cette pince, les eiiiiHii 18 m^ilfiré les oidres réitérés de Villars; eiiiie dans la ville ; se n.et en posiure de 1 1 défeiidie, 31 1 ; prend Saiiit- Aniind et l'alibaye d'Haiiiiun; se rend ni-iiîire de Marcliiennes, 3i2 ; reçoit tout riionneui de ces deux conquêtes; j^uii avec sagesse ei nuidestie de son triom- pbe, 3i'i; perd son fil> unique, IX, 266; sa conduite aux étais de Kretayne, 153 ; il se vint forcé de les con{;edier, 3^3, 398; entre au Conseil de retience, XII, 300.

MMNTrOUT (le o':c ne), ect dangereu- sement bles:-e dans une ultaquc pix's t!e l'abbaye d'HeyIe-eiii, I, 56 ; il epuusn la fille unique de Di.-igeau , plaisanieriis sur Celte d^nie; a quelle occasion , 1 16. rbtieiii lacbarge decapitame descheviiu- le^iers lie la gai'ie qii'octcupaii son \)he W. le duc de Chevreuse, i35; est blesse à mon en revenant de conduire un con- voi d'aigeni à l.anriau ; ex|jire au quar- tier général; son élug . 111, 99\ Cnm- nient il était traiie à la cour; sa liaison avec le duc de Sainl->iii on, lOO.

MOMKOKT (la ducliesse oei. tille uni- que de Dantieau.. de son premier iiiariaue. Dicui i au couvent de la Conception ; son caractère; ses laniaisies. X. kb.

MuNiGAIl.LAIlD , évèque de Saint- Pons ; son éloge ; sa ni-rt, VI, 402.

M^^TGIV^,AUI,T (le ihevaiier de), ancien ingemeur. nieuit en i708; snn caractère ; le qui lui était arrivi; sous M. de Louvois ; ses anus à la cour et a la ville; ses déjjenses à Courcclles, au- près du Mans; sa vanité. IV, l39.

MdNTGLA r, chevalier de l'ordre, cité, VU. -iw.

MuNIGi'MMEHY, sanaute naissance; sa pauvreté; est lait prisonnier par le général Massieiie qui le renvoie en lo comblant d'éluges; le roi le fait mangi r avec lui; il obtient un réiiiment de eu Valérie ; se signal'- à la bdtaille de Staf - farde ''il il est blessé; est imniraé in- specteur (Je la cavalerie, I, I39.

MuNTGON , geiitiihommed'Auvprgne , s'ailai Ile au service et devient brigadier de cavalerie et inspecteur; Mn.e de Mainienon facilite son niariage avec Mlle d'Heudicouri, I, 2'28 ; sa conduite peu honorable à l'affaire de Crémone, II, 3(15.

MONTGON (Mme de), est nommée dame du palais de Mme la duche~se de Bourgottne, 1, 2i7 ; de qui elle était fille, 226; est élevée avec les enfanta de Mme ne Moniespan ; Mme de Maiiitenon la marie, 227; sa laideur; son esprit; elle divertit le roi et Mme de MainteDon,

228; elle meurt en Auvergne; est re- grettée le quelques amis ; son caractère, 111.372.

M()^TI , ami de tout temps d'Albéroni. va à Madrid ; quoique logé chez lui , il à beauco'Hi de peine à voir le roi et la reine, IX, 38i ; il recuit ordre par lettre de cachet de sortir du royaume et dé- lense d'aller en Espagne ; son caractère; sa famille; emplois iraporiants qu'il reniplii parla suite. Xi, itS; il meurt dans la misère quoique en grande consi- déiatinn et en grande esiin.e. 120

MONTIJO. Acuna y Portocarrero. fie comte), grand d'ispagne; sa famille, XII, (65; après avoir servi il ge retire dans se> terres poiii raccommoder ses affaires ; reparaît à la cour; son carac- tère ; est nomme ambassadeur en An- gleterre et à Francfort; devient tjrand éeiiyer de la reine, puis son majordome- major, i6S.

MONTMitRFX (l'abbé de), autrefois aumônier de laDauphiiie; son mérite; sa modestie ; ses ouvrages de piété ; sa mon, XI, 17"».

MOiS TMnlŒNCV le duc de), allant à l'écl'alaud t'ait deux présents, l'un au cardinal de Richelieu, l'autre au due Claude de Suint-Simun, I, 33

MiiMMMliE.N'CY (le duc de), fils de M de Luxenibouig; à la mort de son père prend le nom de Luxembourg, I, l'iS; ec qu'on doit penser du titre de premier bann de France que prenaient les loninioieiicy, |45 \{jy. Luxembourg le duc de).

MdMPkNSIFR (Mlle de), meurt à l'âge de 63 ans; sa liai>on avec Mon- sieur qu'elle fait son légataire universel; Sa faiblesse pour M. de l.auzun , I , 26; ses grands biens servent en partie à l'établissement de M du .Maine; ses do- nations. 27 ; sa f'Onipe funèbre; aven- ture singulière qui a lieu pendant la céremonn', W}.

MO!N'rPENslER(Mllede), fille de M. le duc d'Orléans, régent, ei destinée au prince des Asturien, esi bajitisée dans la chapelle du l'alais-lloyal et reçoit le nom de Louise, Xll,87; reçoit lu contirma- tion et fait sa prenière cumniumon au Val-dc- Grâce, 88; reçoit la visite du rci et danse avec lui au b.il donné au Palais-lioyal, 88; pan pour Madrid; sa suitH, 89; est échangée à l'île des Fai- sans; est traitée en princes- e des Asiii- ries par la reine douairière d'Ksjiagne, 257; reçoit à Culogols la vigile inat- tendue du roi et de la reine d'Esfiagne et du piince des Asiuries, 26i ; elle ar- rive à ferma elle est reçue (lar le roi, la reine et le prince de.s Asturies, 26i ; est mariée dans la chapelle du roi, 263;

MOR

288

MOR

est attaquée d'un érésipèle; soins que lui donnent le roi et la reine, 'i75 ; sa îonduite étrange envers Leurs Majestés, ZOk; ses hurijeurs, Soi, 305 ; elle refuse d'aller au grand bal préparé pour elle, 305; elle ^ i rend avec le roi et la reine et son mari le prince des Asturies à Notre-Dame d'Alocha, 309.

MONTPEKOUX , lieutenant général , meurt jeune , dormant partout depuis longtemps, VU, 33.

MONTPUEAU (Mme del, est nommée abbesse de Montuiarlre, IX, 289.

MONTREVF.L, lieutenant général, presse vivement M. du Maine d'aitaquer M. deVaudemont; ses prières sont in- utiles, 1, 170 ; par nrdre du roi et de l'é- lecteur de Cologne, il fait enlever le baron de Méhan, doyen du chapitre de Liège, et suti frère, tous deux atia- chésau roi Guillaume II, 32i; e>t fait maréchal de France, 430; par quoi il plaît au roi dont il s'attire ensuite le mé- contentement; son amour du pillage; sa fatuité; ses différents eommamlenients, 4%I; est envoyé en Languedoc contre les religionnaires , 446 : dans quel éiat il trouve la province, 450 et suiv. ; est eri- voyé en Guyenm*; avant de quitter le Languedoc, il bat deux fois les fanati(|ues, III, 55; est nommé chevalier de l'ordre, 140; ses prétentions, ses mauvais procé- dés envers M. le duc de Saint-Simon; rè- glement du roi qui y met tin, VI, 377 et suiv. (voy. l'art. Saint-Simon); il veut ériger à Bordeaux et aux dépens de la ville une statue au roi; comment il échoue dans son projet . VII, 29t ; est nommé par le régent pour aller com- mander en Alsace; pourquoi ce change- ment le contrarie ; il s'en prend à M. de Saint-Simon ; sa mort, VIII, 390; quelle en fut la cause ; ses dettes ; son carac- tère, 445.

MONTIUEL, ancien capitaine, est nommé gentilhomme de la manche de Mgr le duc de Bourgogne, I, 352 ; est nommé écuyer du duc d'Anjou , déclaré roi d'Espagne, II, i40.

MOKAS iMlle de), favorite de Mme la duchesse du Maine, est mariée par ceue pri ncesse au hls aîné du duc de Brancas ; caractère de cette demoiselle; sa nais- sance; elle est présentée aux premiei s jours lie l'an comme duchesse de Vil- lars, V, 147 ; comment elle vit avec son nmri; nouveaux traits de son caractère, VIII, 4i8 ; après la mort du roi elle s'al- t.iclie ainsi que son mari à Mme Du- chesse, 439,

MOI'.EAU , premier valet de chamore (le Mgr le duo de Bourgogne, meurt à 77 ans; son extérieur; ses bonnes qua- lités; son espril; son caractère; son

attachement pour le duc; éloge qu'il en fait en mourant, IV, 72.

MOT. EL (l'abbé), ambassadeur à Aix- la-Chapelle; ses qualités comme négo- ciateur , I, 148; il meurt fort vieux ; comment il fut connu et employé par Louvois et ensuite par le roi ; son carac- tère, XI, 193.

MOKIAC , brigadier de cavalerie, est tué au combat de Cassano, III, 195.

MOHNAY, lieutenant général, meurt presque subitement, IX, 329.

MORNAY (l'abbé de), est envoyé en ambassade en Portugal, VI, 409; Sun ex- térieur ; son caractère, 409 ; est nommé archevêque de Besançon, IX, 289; meurt en revenant de Portugal; son mérite; son extérieur; pourquoi il ne peut plaire au roi, XI, 396.

MOKSTEIN, colonel d'infanterie , est tué au siège de Namur , I, 172.

MORTAtiNE, chevalier d'honneur de Madame, épouse une des tilles de M. de Guéméné, malgré ses parents ; détails à ce sujet, IX, 94 ; sa mort; son origine; son caractère, XI, 272.

MOl'.TAGNE (Mme de), meurt fort décrépite et abandonnée, VI, 222.

MOKTEMART (le duc de), est marié avec la tille du ducdeBeauvilliers; éton- nement que cause cette union ; portrait de la duchesse de Murteniart éprise des opinions de Mme Guyon ; poitrail de son tils, qui ne croit pas en Dieu et qui se pique de le montrer, III, 31 ; sa noirceur contre M. le duc de Saint Simon; il n'ose en faire l'aveu, IV, 296 et suiv.; commande une sortie au siège de Douai; tue beaucoup de monde , V , 306 ; chasse les ennemis d'une demi-lune; porte au roi la capitulation de Douai, ao6 ; est fait niaréchal de camp , 307 ; grosse perte qu'il fait au jeu avec M. d'Isenghien. 337 ; sa conduite indis- crète dans l'affaire de d'Antin le fait exclure de toutes les assemblées des ducs opposants, 392 et suiv. ; ses dis- cussions avec le maréchal de Villeroy à l'occasion de l'ordre du Pavillon, IX, 331; et pour des bagatelles de service, 331 ; comment il devient la cause du rappel de l'abbé de Fleury qui s'est retiré à Issv, X, 279.

MOllTEMART (la duchesse douairière de), marie son fils, le comte de Maure. qui prend le nom de comte de Roche- chouart, à la fille unique de son frèn lilainville; la folie était comme hérédi- taire dans la famille de cette demoiselle

111,257.

MORTEMART (la duchesse de), ss colère aux premières ouvertures que lui font le duc et la duchesse de Beaiivilli, rs de marier sa fille au fils du ministre

à

MtJR

289

NAN

Chamillart, IV, 84; son caractère; son attachement pour l'évêque de Cambrai, 86; elle consent comme malgré elle au mariage pruposé, 86.

MOiiTEMAKT, Rochechouart (le duc de), tili du duc de Beauvllliers, grand d'Espagne, Xll, 127.

MOKTEMAKT , prend possession de Cardoue pour le roi d'Espaune, VII, i4i.

MOliVILLE, fils a'Armenonville , et procureur général du gra;:d conseil, vend sa charge à Hérault, avocat du roi au Chàtelet et est nommé anjbassadeur en Hollande, IX, 397 ; se montre soumis au conseil des ministres anglais, X, 257; est nommé plénipotentiaire au congrès de Cambrai, XI, s'iS; est fait secrétaire d'Etat, XII, 379 ; puis inten- dant des postes, XIII, 57.

MOTHE (La), voy. La Mothe.

MOIHE-HOUDANCOLKT (Mlle de La), voy. sur cette personne les pièces ajou- tées au i V, p. 457.

MOUCHY, homme de qualité, est marié par Mme la duchesse de Kerry à la de- moiselle Forcadel, sa favorite, fille d'un commis aux parties casuelles; la noce se fait chez Mme de Saint-Simon, à la prière de la princesse qui veut en avoir l'amusement, VI, 355 et suiv.; galante- ries, noirceur, effronterie, avidité de Mme de Mouchy, VU, 362 ; elle est amou- reuse de Rion ; tous deux se moquent de la duchesse de Berry, XI, I09; sa conduite insolente à l'occasion du refus que font le curé de Saint-Sulpice et le cardinal de Noailles d'admini>trer les sacrements à la princesse dangereuse- ment malade, si liion et elle ne sont pas renvoyés du Luxembourg, lio et suiv. ; elle sert merveilleusement Rion dans son projet d'épouser la princesse, ii3; reçoit de la duchesse mourante son baguier estimé plus de 200000 ecus; son étonnement à ce don, i39 ; sur le conseil de Mme de Saint-Simon , elle va avec son mari le porter au régent qui le lui fait rendre, 139 et suiv.; après la mort de la princesse, ils reçoivent ordre de sortir de Paris et de n'y pas revenir, i4i.

MOUKGUES (la princesse dej , amène à Paris M. de Monaco et s'en retourne avec lui comblée des bontés du roi et de la reine, I, 189.

MOUSQUETAIRES , note explicative , 1,1.

MOUSSY (Mme de), sœur du feu pre- mier président Harlay et grande dévote, meurt après avoir déshérité son neveu, sans cause de brouillerie; elle était veuve du dernier Bouteiller, V, 68.

MURBACH ( le prince de ), frère de Mme de Dangeau, meurt près de Colo- gne; son caractère, XI, 239.

S^iNT-SiMOR zm

MURCE, lieutenant général, est fait prisonnier à la bataille de 'l'urin et meurt de ses blessures, III, 321 ; sa famille; son extérieur; son caractf'ie; aiipcdmes plaisantes sur lui ; il était fort protégé par Mme de Mainieiion, 32i.

MUKET, lieutenant général, prend 1%' Seu-dUrt;el, V, 417; fait le siège de Car- done qu'il est obligé de lever, VI, 2i6.

MUSTAPHA, empereur des Turcs est déposé tumultuairement par les spahis et les janissaires, III, 15.

N

NADASTI (le comte de), président du conseil souverain de Hongrie, un des principaux chefs de la révolte hon- groise; sa fortune; sa mort, VI, 360 et suiv.

NAGERA Osorio y Moscoso (le duc de), grand d'Espatrne; historique sur sa maison, XII, 127.

NAGIFERENTZ, secrétaire de la ligue hongroise, est arrêté ; a la tète tranches avec les comtes de Serin et Nadasti, VI, 36.

NANCLAS, est nommé inspecteur gé- néral des troupes en Catalogne, I, 139.

ISANCKE, lié à Mme d'Argenton et fort mal avec Mme la duchesse d'Orléans, se trouve fort embarrassé de la rupture de .M. d'Orléans avec la première et de son raccommodement avec la seconde; ca- ractère de Nancré ; son esprit, sa fripon- nerie, V, 136 ; autre trait de friponnerie envers M. de Saint-Simon, VI, 335 ; il devient le correspondarii de l'abbé Du- bois et du régent, pendant que le pre- mier est à Londres , IX, 345 ; est en- voyé à Madrid avec un projet de traité ; comment ce projet est reçu, X 108; il agit de concert avec le colonel Stanhope, 109: rend su.Apeci à l'Espagne le roi de Sicile; sa conférence avec Albérnni. i4i; revient d'Espagne en admiration de ce niinist'' , XI, 165; sa mort; son ca- racii^ , ses intrigues, 227.

P .tCKÉ (Mme), veuve du père du précèdent, accompagne Mme d'Argentoh à Grenoble, oii elles voient M. le duc d'Orléuis, 111, 323.

NANGIS, le favori des dames, épouse une riche héritière fille du frère de l'archevêque de Sens, III, 45; son por- trait physique et moral ; il est remarqué par la duchesse de Bourgogne; répond à ses sentiments ; est épris pour Mme de La VriUière; son étrange embarras en- tre ces deux dames, 116; scènes aux- quelles il donne lieu, 117; Nangis trouve un concurrent daïis Maulcvrier, 118 ;

19

NAY

290

NES

prévieul uu éclat en l'évitant et en pa- raissant peu, 120; il ramasse quinze compagnies de grenadiers au combat d'Audenaide et arrive avec elles au camp après avoir soutenu le choc des ennemis, IV, 178; montre beaucoup de tète et de valeur dans la retraite qu'il opère lors du passage de l'Escaut par l'ennenii , 262; est envoyé à la lOur par Villurs après la bataille de Malpla- qiiet ; comment il s'y conduit, V, 53 ; est nommé colonel du régiment du roi , 384; oliiient du régent la permission de «■endre ce régimeni au duc de Hichelieu, Vlll, )8i ; le marché s'étani rompu en- tre eux, il refuse de vendre son régi ment à Ptze ; pourquoi, XI, 36; se décide enfin à le lui vendre; détail sur son ca- ractère, sur sa vie, 188 et suiv ; quelles sommes il lire de la vente de son régi- ment, 189; il devient chevalier d'hon- neur de lu reine, chevalier de l'ordre, puis maréchal de France et achève sa vie dans la solitude et :-ans considéra- tion, 189; est fait prématurément che- valier d'honneur de la future reine, XIII, 95.

NANON , vieille servante de la veuve de Scarron, est fort considérée à la cour par l'amitié et la contiauce que Mme de Maintenon conserve pour elle; sa vie; ses manières; par son crédit elle lait nommer Mme du Lude dame d'honneur de Mûie la dui.hesse de Bourgogne, I, 219.

NASSAU (le prince de), gouverneur héréditaire des provinces de Frise et de Groninguc, se noie au possage du Mai- dick, VI, 16^1 ; son caractère, i6k.

NASSAU (un prince de;, e^t tué dans l'Espagne, en combatiaiit contie l'armée du roi Philippe, V, 346.

NASSAU (Mme dej, obtient la permis- sion de revenir à Paris chez le marquis de Nesie son frère, VIII, 398.

NASSAU , offiiier général et d'une branche cadette des Nassau, présente au roi un placet coniie sa lemme , sœur du marquis de Nesle ; celle-ci est conduite à la Bastille, VII, 3i9 ft suiv. NASSAU-SAUREBUUCK (le comte de}, meurt retire daii> son château; ses em- p'.ois; sa fortune; son extérieur; son caractère ; sa religion, VI, 372.

NAVAILi.ES (M. de), commandant la compagnie de chevau-légers du cardinal Mazarin, se fait beaucoup d'honneur par son attachement et son invariable fidé- lité au cardinal; son avancement ; ses emplois; son extérieur; ses naïvetés, I!, 67 ; pourquoi il perd toutes ses cli^r- ^os, excepté le gouvernement de la Ro- ::ielle; est rappiié de son e\il; devient maréchal de France, 6$ ; ses tilles, di.

NAVAILLES (Mme de), ancienne dame d'honneur de la reine mère, fait murer une porte secrète par laquelle le roi ve- nait la nuit dans la chai:ibre des filles d'honneur, II, 67; est exilée avec son mari; est rappelée, 67; sa vertu; son avarice; sa mort, 68.

NEERWINDEN (bataille de), relation qu'en lait le duc de Saint-Simon et qu'il envoie à sa mère et à quelques aiijis, I, 57 et suiv. ; noms de (eux qui y furent tués ou blessés de part et d'autre, 61 et suiv.

NEMOUi'.S (Mme de), veuve du dernier des ducs de Nemours de Savoie ; son ca- ractère extraordinaiie; en haine de .«es héritiers, elle déterre un vieux bâtard obscur du dernier comte de Soissons, l'appelle auprès d'elle, le fait nommer prince de Neuchàtel et le propose pour maii de la fille de M. de Luxembourg, I, 142; il perd son procès contre M. le prince de Conti , 4i2: il retuse toutes le» propositions qu'il lui fait faire: obtient du roi qu'elle aille à Neuchàtel plaider son droit, 426; comment elle y vit et y est traitée, II, u; est rappe- lée par le roi ; sa suite nombreuse pen- dant le voyage; comment elle est reçue par le roi, u; est exilée en sa maison de Couloraniers, en Brie; pourquoi, 63 ; sa conduite ferme et toujours active contre M. le prince de Conti; elle est rappelée de son exil et reçue par le roi, m, 45; sa mort; détails historiques et généalogiques sur la marson des Ne- mours, IV, 19 et suiv. ; portrait physique et moral de Mme de Nemours, 20; sa haine contre la branche de Condé et Contre les Gondy et les Matignon, ses hëiitiers naturels, 21 ; avant de mourir elle, leur envoie demander pardon, 22.

NESLE (le marquis de , épouse la fille unique du duc de Mazarin, IV, 324; marie sa sœur à un arrièie-cadet de Nassau Siegen, fort pauvre. V. 404; vend sa compagnie éco>sai>e de la gendarme- rie au comte deMailly ; le roi, mécontent de sa retraite, le taxe à 150 000 livres, VII, 60; est envoyé à Calais par le régent pour recevoir le czar qui vient en France, IX, 228.

NE.^MOND, ai-chevèque d'Alby, pro nonce au nom de l'assemblée du clergé un discoui's cloquent, adroit et hardi, dont le roi paraît fort touché, VI, loi ; passe à l'archevèclié de Toulouse, XI, 180.

NESMOND, évêqiie de lîayeux, donne tous les ans lOOou écus au roi et a la reine d'Angleteire, ce qui n'est su qu'a- près sa mort, III, 381 ; il meurt à 86 ans; sa pieté; lr:ii;:.de sa simplicité. VU, 323; ses vertus pasiurales; ses aumônes, 323{

NOA

291

NOA

anecdote sar son zèle pour les bonnes

nittHus, Z'2k.

NELCHATEL (\es bourgeois de), adju- gent piivisionnelletnent !--ur étaiàfé- le''teur de Brandebourg, n( nobstant les droits des autres pré'eiidanls, IV, 2k.

NEUILI.ANT Mme dej, recueille chez elle Mme de Maintenon, quand elle re- vient jeune et pauvre fille d"Ariiérique; la charge de donner le foin et l'avoine à ses chevaux; la mène à Paris et la ma- rie à Scarroi, ; ses enfanis. II, 66.

^EVI•.^^.S le duc dp\ arricre-peiit-fils deMmcMancini, sœur dcMazariii, marie une de ses filles au duc d'tstrées, et meurt huit jouis après ce mari;ige, III, 407 ; son caractère; sa richesse ; il est capitaine de mous luetaiies et fort aimé du roi ; quitte les charges et la cour pour le repos et les plaisirs, koi ; son mariage avec Mlle de Thianges; il néglige de faiie enrc^'istrer son brevet de duc; ses Voyages à Itonie; ses enfants, 408.

NEVERS i/ajicini (le dui^ de), grand d'Espagne ; comment il le devint et fut fait duc et pair, XII, 128 et suiv.

NEVERS ila duchesse de), meurt à 60 ans; sa beauté; son amabilité; anec- dote concernant M le Prince qui cioyant se moquer de M. de Nevers, est moqué par lui, VII, 283.

NICOLAl, premier président de la chambre des comptes, obtient pour son fils la survivance de su charge, IX, ikZ

NICOLE (l'abbé;, connu par sa vie, .«es talents et ses ouvrages, meurt en 1695. I, i83.

NINON DE LENCLOS, fameuse courti- sane; sa réponse à l'exempt qui lui ap- porte une lettre de cachet; sa conduite envers ses amants et ses adorateur», '.II, 206 et suiv.; son billet à La Châtre ; res- pect et décence observés dans sa société, 207; considération dentelle jouit; ses bonnes qualités ; son intimité avec Mme de Maintenon ; ses réparties admi- rables. 208 ; elle meurt à plus de 80 ans toujours saine, visitée eiconsidérée, 208.

NOAILLES ! le duc de\ est fait maré- chal de France, I, 2%; prend Roses, 66; passe le Ter, défait le vice-roi de Cat«»- logne, 122; prend PalanriOs et sa cita- delle; force Girone à capituler; esinom- mévice-rui de Catalogne. 1 22; emporte le château de CasielfoUit et Ostalric, 122 ; envoie directement au roi M de Genlis pour lui faire sentir la nécessité d'assié- ger Barce^ne, 140; cmment il est trompé par Genlis qui se laisse gagner par le ministre Barbezieux. ilii ; moyen qu'il imagine j)our rentrer dans les bonnes grâces du roi, 161 ; ce moyen réussit, i6i ; il retient à la cour il est en pleine faveur, i$3; son dépit

contre son t'rère l'archevêque de Paris ; à quelle occasion, 351; <st nommé par le roi pour remplacer en cas de ma- ladie ou d'absence le duc(:e Deauvilliers, chargé de conduire le duc d'Anjou et ses frères aux frontières d'E.spagne, II, 136» quitte le duc d'Anjou à Saint-Jean de Luz, 158; accompagne les princes ses frères dans leur voyage au midi de la France, 158; détails sur ce voyage, 197; M. de Noailles fait perdre une prétention à M. de Duras, 373 ; obtient le consente- ment de Mme de Maintenon pour céder son duché à son fils le comte d'Ayen, III, 48; tombe malade; pressé par sa femille il envoie au roi sa démission de sa charge de capitaine des gardes qu'il deiiioiide pour s-n fils, 379; sa mort; sa grosseur prodigieuse; son esprit plus que médiocre; Sun caractère; sa sou- plesse; son faste en Languedoc; sa dé- votion extrême quand le roi devint dé- vot ; ses parties secrètes avec Rouille Ducoudray, grand débauché, IV. 242; aventure qui lui arrive avec une hlle de la musique du roi; sa complaisance pour les basàes maîtresses de MonseiL'neur, 242 ; pai quoi il plut au roi et à Mme de Maintenon ; sa femme ; caractère et qua- lités de cette dame, 243; le maréchal ne peut se consoler d'avoir donné sa charge à son fils ; détails sur sa mort, 244.

NOAILLES (la duchesse de), mère d;' l'archevêque de Paris, meurt en 1697^ son caractère; sa vertu aimable, sa piété; elle se retire du monde et fait de son fils son directeur,!, 271 ; ses deux sœurs Mmes de Ligny et de Tambouneau, 271.

NOAILLES (le marquis dei, frère du maréchal, porte au roi la nouvelle de l'heureuï passage du Ter ; est fait briga- oier et reçoit 8000 livres de gratification,

I, 122; meurt de la petite vérole, 2ii. NOAILLES (le bailli de) , frère du duc

et du cardinal de Noailles, succède au bailli d'Hautefeuille à l'ambassade de la religion en France, FI, 467 ; meurt chez le cardinal à l'archevêché; son carac- tère, VI, 294.

NOAILLES (le comte de), fils du duc de Noailles, épouse Mlle d'Aubigné, nièce de Mme de Maintenon, I, 343 ; dé- tails sur ce mariage, 343 et suiv. ; passe avec Philippe V en Espagne, ayant une suite nombreuse et une musique com- plète; scandalise les Espagnols par ses manières libres avec les seigneurs de ce pays et par sa familiarité avec le roi,

II, 158; reçoit l'ordre de la Toison, 361; porte au roi les drapeaux et les éten- dards pris à la bataille de Friedlinaen à laquelle il n'a point assisté, 398 . par la mort de son beau-père d'Aubi^ie, i! devient gouverpeur de Berry ; tombe en

NOA

â92

NOA

langueur', 458; est souvent visilé par Mme deMaimenon et par la duchesse de Bourgogne; fait demander à l'archevè- que de Ueims son logement à emprun- ter, kb'J ; obtient le duché de son père et prend le nom de duc de Noailles, III, 48; demande à aller commander dans son gouverjiement de Roussillon , 215; il s'enipare de Figuôres; nettoie le Lam- pourdan ; se rend maître du pays depuis Girone jusqu'à la mer, 255; tombe ma- lade de la petite vérole qui est très -heu- reuse et le guérit de tous ses n.aux, 282 ; obùent des miquelets qu'ils n'inquiéte- ront point la retraite de rainioe du roi d'Espagne, 283; dissuade le roi d'entrer en France et lui conseille de pénétier jusqu'à Madrid, 283; est nommé lieute- nant général et commandant en chef en lloussillon, 283 ; accompagne le roi d'Es- pagne jusqu'à Pampelune; revient en lloussillon, 284 ; est nommécapiiainedes gardes à la place de son père, 379 ; com- mande en chef en Roussillon avec trois maréchaux de camp sous lui, 383; il fait approuver par Mme de Maintenon le projet sur l'Ecosse proposé par l'Anglais Hough , IV, 99; revient de Roussillon aussitôt après la mort de son père, 244; bat deux fois les ennemis qu'il surprend dans ses quartiers, V, 35; sa politique avec M. le duc d'Orléans; il fait diffi- culté de se rapprocher de ce prince, 135 et suiv.; de Perpignan il court à Cette avec des troupes et chasse avec Koque- laure les ennemis qui y sont débarqués et se sont emparés d'Agie, 343 ; se rend à Rayonne, par ordre du roi, pour y con- férer avec M. de Vendôme, 347; va join- dre avec lui le roi d'Espayne à Vallado- lid, 348 ; revient à la cour rendre cc.mpte au roi de l'éiat des atfaires d'Espagne; retourne à Perpij^nan commander l'ar- mée, 351 ; il re^te neutre dans l'affaire de d'Antin, 395; prend Girone, 40o; est fait grand d'Espagne; se rend à Sa- ragosse auprès du roi, 40i; est destiné à commander en Aragon sous les ordres deM de Vendôme, VI, 96; sa liaison avec le marquis d'Aguilar; ils iniai;incnt tous deux de donner une maîtresse au roi d'Kspagne; dans quel but, 197; com- ment ils s'y prenrent, 197; la piété du roi est elfai ouchée ; il les écarte doucement ; parle de leur projet à la reine et à Mme des Ursins, 198 ; le duc de Noailles re^'oil oi'dre de revenir sur-le-champ en France, 199; est froidement accueilli à la cour; embarras de sa situation, 1 99 ; il a recours à Desniarets; pense à se lier avec M. de Saint-Simon , 200 ; portrait physique et moi al deM. deKo;!illes; ses quiiliies extérieures, 201; ses talents agréables, 201; ses délauts;ses vices, son

hypocrisie; son ambition, 202; son ima- gination; son incapacité pour les gran- des affaires; son mérite comme militaire, 202; comment il gagne M. de Saint-Simon et l'engage à se rapprocher deM. le duc et de Mme la duchesse d'Orléans, 204 et suiv.; lui fait une deiiii-contidence sur la cause de sa disgrâce en Espagne, 205, 206 ; le prie de le raccommoder avec les ducs de Beauvilliers et de Cbevreuse, 206 et suiv.; sa reconnaissancepourM.de Saint-Simon augmente encore quand il se voit mieux traité par M. le Dauphin, 208; il donne à Mme la Dauphine une belle tabatière dont la disparition dans la chambre de la princesse excite de terribles soupçons, ï28 et suiv. ; son em- barras à la cour après la mort du Dau- phin et de la Dauphine; il va aux eaux rie Vichy, 273; pour se raccrocher chez Mme de Maintenon, il fait faire une idylle sur la paix, paroles de I.onye- pierre, musique de La Lande, maître de la musique de la chapelle ; le roi la fait chanter plusieurs lois à Marly, 442 ; portrait physique et moral du duc de Noailles, Vli, 376 ; sa liaison avec M. de Saint-Simon ; ses questions sur l'avenir, après la mort du roi, 378; il s'attache Contades et par lui le président Maisons, 379; puis Canillac par le moyen du pré- sident, 381 ; selle avec Dubois et avec le marquis d'Effiat, 382; puis avec l.onge- pierre, 384; mouvement qu'il se donne auprès de M. de Saint-Simon ; pourquoi, VIII, 13; il est instruit par lui et par M. le duc d'Orléans de la place qui lui est destinée dans le conseil ries finances; ses témoignages de reconnaissance envers M. de Saint-Simon, 26; folles propo.'i- lions qu'il lui fait, 27; dégoûte le duc d'Orléans de la convocation des étals généraux; pourquoi, 29; il demande à M. de Saint-Simon à être premier mi- nistre, 45; vive réponse qu'il en reçoit, 45. 46; scène violente qu'il excitechezlui à l'occasion d'une proposition qui a pour but que les ducs aillent en corps saluer le nouveau roi à la suite de M. le duc d'Orléans, 46 et suiv.; bruit que fait celle proposition à la cour et à la ville. 50; le duc de Noailles va répandant que c'est M. de Saint-Simon qui a inventé cette proposition, 50; Mme de Saint- Simon le force à avouer que c'est lui- même et que M. de Saint-Simon l'a vi- vement combattue; reproches durs que lui fait cette dame, 51 ; il n'en continue pas moins à donner cours à sa perfidie, 51 ; il évite la rencontre de M. <ie Saint- Simon, 53 et suiv.; sa bassesse à son égard et son désespoir, 55 et suiv. ; sa conduite avec lui pendant la régence et depuis la œor^ du duc d'Orléans 57;

NOA

293

NOA

son désir infatigable de se racconimniier avec lui, 5S ; sa sœur aînée ?e marie avci- le tils aîné de M. de Suiiil-Simon ; comment se laii leur raceonimodement ; suite qu'il a, 59 ei suiv. ; n'oublie rien pour mettre le trouble et le désordre dans la torination des conseils du gou- vernement; dans quel but, 215; il est déclaré par le régent président du con- seil des Iinaiices,'2i6; sa conduite envers Desmart-ts, 231 ; il plaide avec chaleur devant M. le régent la cause des conseil- lers d'État contre les gens de qualité non titrés, iZ'i ; après avoir l'ail le dévot jusqu'à la mort du roi, il prend et entre- lient publiquement une fille de l'Opéra, 243; ses intrigues et ses menées contre les ducs parmi lesquels il parvient à faire un schisme, 276 et suiv. ; il est ac- cusé de trahison en pleine assemblée, 279; il conseille et soutient le parlement dans l'affaire du bonnet, 280 et suiv.; son ingratitude envei s Desmarets, 322; comment il le persécute, 322; il propose au conseil de régence le surhaussement des espèces, 3211; il fait établir par le conseil de régence une chambre de jus- tice contre les financiers; fait délivrer une assignation contre d' Au neuii. maître des requêtes, 3^2 ; esl obligé de l'appor- ter au récent qui lui défend d'inquiéter d'Auneuil, 3^2; projets qu'il suggère au régent en faveur de l'Angleterre , 357 et suiv. ; il propose I.ouville pour l'envoyer au roi d'F.spagne l'aire conuaîlre la ré- solution du roi d'Angleterre de lui ren- dre Gibraltar , IX , 2 ; pourquoi ce choix était maladroit; son embarras pour faire la lettre de M. le duc d'Orléans au roi d'Espagne , 2 ; et pour rédiger l'in- struction à donner à Louville, 3; il de- mande au régent et obtient la place de chancelier pour d'Aguesseau, procureur général, 7'*; se fait donner l'admi- nistration des biens de la maison de Saint-Cyr, 75; n'ayant pu faire détruire Marly, il persuade au régent d'en faire vendre le mobilier, 90 ; marie sa fille au prince Charles de Lorraine, qui ob- tient un million de brevet de retenue sur sa charge de grand écuyer, ; suites de ce mariage , ikb ; il fait donner le cou- vernemeni de Saint-Malo à Coetquen, son beau-frère et son agent, lôfi; il demande au régent la convocation des étals gi'néraux ; pourquoi, 180; il lit au conseil de régence un long mémnire sur les finances; idée de ce ratmoire, 218 ; chargé de l'aire un rapport sur les plain- tes des habitants de Perigueux contre es actes tyranniques de l'intendant Coursoi), il diffère le plus çju'il peut; comment il y est enfin forcé par M. de Saint-Simon, le comte de Toulouse et le

régent, 2C9 et suiv. ; son rapport; ses coiii'lusions, 270; en sortant du con- seil de l'CHence ou l'arrêt a été rendu, il se met au lit et esl pris de la fièvre; ses paroles à l'égard de M. de Saint- Simon, 271; il fait donner aux dépens du roi à M. U' chancelier une belle maison sur la place Vendôme, laquelle maison est devenue la chancellerie, 287; ses di- visions avec Law sur les ordres du lé- gent; il se raccommode ou fait semblant de se raccommoder avec lui; il obtient la capitainerie de Saint-Germain, 329; sa biouillerie avec le duc de La Force, 3111; ses manèges contre Law, 3P2 ; ce qu'il fait pour regagner M. de Saint- Simon, 393; Law et l'abbé Dubois tra- vaillent à sa perte, 394; comment avec le chancelier il arrête et fait échouer les opérations de Law. iod; averti de la disi^ràce du chancelier, il va trouver le régent; son entretien avec lui; il ap- prend qu'il est remplacé dams la prési- dence des finances; est nommé du con- seil de régence; comment il reçoit cette nomination, "109 et suiv. ; obtient la sur- vivance dt^ sa charge et de ses gouver- nements pour son fils âgé de cinq ans, 4i2; sa conduite équivoque après la découverte de la conspiration de Cella- raare et la détention de M. du Maine, XI, 73, achète de Bloin pour son se- cond llls la survivance d'intendant des châteaux et parcs de Versailles et Marly, 300; est grand d'F.spagne par le cré- dit de Mme deMaintenon, XII, i28; est exilé dans ses terres du vicomte de Tu- renne; il s'y fait moquer par sa con- duite, 385 ; est rappelé, XIII, 59.

NOAll.LKSde comte de), frère du duc de Noailles, meurt de la petite vérole à Perpignan, V, 360.

NOAILLES (le comte de), second fils du duc de Noailles , est tué d'un coup de mousquet sur le bord du Khin, II, 412.

NOAILLES, évêque de Cbâlons, est nommé archevêque de Paris ; son inno- cence; son assiduité dans son diocèse, ses bonnes œuvres, I, 181 ; il est nommé par le crédit de Mme de Maintenon; refuse d'accepter; y est forcé par des ordres réitérés, i82; consulté par le roi sur le renvoi de M. de Beauvilliers que Sa Majesté voudrait remplacer par M. de Noailles son frère, il se récrie contre ce dessein et y fait renoncer le roi, 350 ; il demande pour l'abbé Fleury l'évèché de Fréjus; paroles prophétiques du roi en le lui accordant avec regret, 4i2: est nommécardinal, U,93; devient président de l'assemblée uu clergé par la démis- sion de l'archevêque de lieims ; la gou» verne sans peine et y acquiert beau-

NOB

294

NOJ

coup de réputation, 99 ; il étonne par ses discours improvises, par son érudition et par l'ordre et la neiieté de ses idées ; sa simplicité, 100 ; à quelle occasion le roi prend contre lui de forts soupçons de jansénisme, III, 2ks et suiv, ; le car- dinal pour les dissiper dénonce du Char- mel et le lait exiler, 246 et suiv. ; par ordre du roi il fait signer aux ectiésias- ciques de son diocèse la constitution contre les jansénistes; il la fait sif^ner aussi aux tilles de l'abbaye de Gif; la propose aux filles de l'abbaye de Port- Royal des Champs, V, 7li; sur leurs re- fus réitérés et constants, il leur ôie les sacrements, 7<t ; la destruction entière de cette abbaye l'accable de douleurs sans le mettre mieux avec le molinistes, 76; à la mort de l'archevêque de Reims, il devient proviseur de Sorbonne, V , 161 ; il est vivement attaqué dans un mandement de deux évêques, ki3 i.voy. l'art. Unigenitus); il est nommé par le régent chef du conseil de conscience ou des affaires ecclésiastiques, VIII, 216 ; changement qui se fait dana l'opinion contre la constitution, 217 et suiv. ; le cardinal interdit tous les jésuites de son diocèse, à l'exception d'un très- petit nombre; pourquoi. kZi ; il se dé- met de sa place de chef du conseil de conscience et fait son appel sur It, con- stitution ; éclat que produit cet appel , XI, 28; il publie un mandement a ce sujet, 29; approuve hautement le refus que fait le curé de Saini-Sulpice de don- ner les sacrements à Mme la duchesse de Berry, dangereusement malade, si Kion et Mme de Moucliy ne sont renvoyés du Luxembourg, UO; il son de chez la princesse en réitérant ses ordres au curé, 1 1 1 ; ses dissentiments avec le car- dinal de Mailly, 202; refuse à l'abbé Du- bois un démissoire pour son ordina- tion, 261.

NOAILLES, évêque-comte de Chàlons, frère du cardinal de Noailles, meurt presque subitement ; sa piété , sa fer- meté contre la bulle Unigenitus , XI, 330-

N0A1LT.ES( la maréchale de), marie sa fille au fils du maréchal de Châieaure- naud et obtient pour son gendre sa lieu- tenance générale de Bretagne , VI, 367. NOBLESSE (la^; son opposition aux honneurs accordes a quelques familles, V, k'iù; d'où elle est venue ; elle donne des portions de terre aux serfs, à di- verses conditions; d'où sont venus les divers lîroits des terres, VII, 169; la no- blesse qui était le corps unique de l'État, laisse les évêques et les abbes en former un second qui devient le premier, 169. N06LET, un des premiers commis de

M. de Torcy , est nommé secrétaire pour le voyage du duc d'Anjou, déclare roi d'Espagne se rendant en ses Etats; II, 140; revient rendre compte au roi de ce qui s'est passé dans le voyage, 158.

NOCÉj son extérieur; son caractère, par quoi il plaît à M. le duc d'Orléans; son genre de vie, VII, k'ti; pourquoi il déplaît à l'abbé Dubois avec lequel il était lié d'abord , IX, 345 ; est exilé à Blois, XII, 379; est rappelé, reçoit de M. le duc d'Orléans un présent de 5000 livres et 2o00 écus de pension, XIII, 59.

NOËL (le P.), récollet, est amené par le P. La Rue à Mme la Dauphine; la confesse ; l'administre, VII, 229 et suiv.

NOGARET (Mme de), est nommée dame du palais de Mme la duchesse de Bour- gogne, 1, 217 ; son mari ; sa famille; son esprit; son air simple et naturel; sa for- tune; ses amis, 223.

NOGENT (Mme de), sœur du duc de Lauzun, meurt à 88 ans; sa fille épouse Biron, devenu duc, pair et maréchal de France, XI, 339 ; elle place l'argent des brevets de retenue de la dépouille de son frère enfermé a Pignerol; prt- nd soin de son bien; en accumule les revenus ; a la permission de l'aller voir, XIII, 74 et suiv.

NOGENT ( le chevalier de ) , ancien aide de camp du roi, meurt fort vieux; sa faveur auprès de M. de Louvois; ga- lanterie que lui fait ce ministre, au retour d'une de ses campagnes; sa furaille; son extraction, IV, 93.

NOINTEL, fils de Béchameil, inten- dant en Bretagne , est fait conseiller d'État par le crédit de Monsieur , Il , 454 , son caractère ; sa mort , XI, 64.

NOIRMOOTIEllS (M. de), delà maison de La Trémoille, épouse en secondes noces la fille d'un président à N- chambre des comptes; à 20 ans, la petite vérole le rend aveugle; il devient fort savant en toutes sortes d'histoires; sa maison devient le rendez-vous de la meilleure compa;;nie, II, 74 ; quoique pauvre, il se bâtit une maison charmante à Paris, dont lui-même a réglé la dislributiun et. les proportions, 75; autres détails sur lui, m, 184; ses contérences avec l'arche- vêque d'Aix au sujet de sa soeur Mme des Ursins; tous deux se mettent à la tète des affaires de cette dame et dirii;ent ses conseils et ses démarches, 186; M. de Noirmoutiers est fait duc véritié au pE.r- lement; sa femme prend tabouret à la cour, 186; il reste neutre dans l'affaire de d'Anlin, V, 397.

NOJA-CARAFFA Me duc de) et le prince de Trebesaccio, Napolitains, chefs d'une conspiration tramée contre Philippe V,

ORA

295

ORA

roi d'Espafjne; leurs projets; leurs com- plices, 11, 380.

NOIiRIS ; le cardinal), Irlandais et sa- vant, meurt bibliotbécaire de l'Église, place dans laquelle il avait succédé au cardinal Casanata, III, 53.

NOVION ( le premier président ) est remplacé dans sa charge à cause de ses iniquités criantes, I, 88 ; IV, 15, 19 ; son aventure avec le duc de Coislin, 15; il meurt à 73 ans dans l'abanHon et dans l'ignominie, 19; affront qu'il reçoit un joiir chez le roi, de la part du duc d'Au- inont, VU, 259.

NÛVION, président à mortier; com- ment il gagne le président Maisons dans l'affaire du bonnei, VII, "iks et suiv.; e.'-t nommé premier président par M. le Duc; son peu de capacité: son humeur soli- taire et sauvage, XIII, 96; anecdote cu- rieuse à son sujet. 97 ; est fait greffier do l'ordre; se démet de sa charge; meurt dans sa terre de Orignon, à 71 ans, 9S; son petit-fils, âgé de 15 ans est fait pré- sident à mortier, 98.

NOYAN . aentilhomme de Bretagne est mis à la Basiiile, XI, 187.

NOYELLES i'ie comte de), fait raser Lawe et Saint-Wliet, dont il s'est rendu maiire. III, I9i.

NYERT, amuse Louis XIII par sa jolie voix ei sa musique, I, 31; le duc Claude de Saint-Simon le propose au roi qui le fait son premier valei de cham- bre, ko; autres détails sur Nyert , XI, 132.

NYERT, fils du président et premier valet de chambre , va en Espagne par curiosité et à son retour entreiient long- temps le roi, II, 204; son méchant caractère; sa laideur; sa mort, XVII, 132; son fils honnête homme et modeste, 133.

NYSTADT fpaix de) , elle met frn à la longue guerre du nord; dans quel étai elle réduit la Suède; conditions de cette paix, XVIII, 12 et suiv.

o

0 (M. d'), auparavant Villers, lieute- nant de vaisseau , est mis auprès de M. le comte de Toulouse avec le titre de gouverneur et d'administrateur de sa maison, I, 224; comment il avance sa fortune; son extérieur, son caractère, 325 ; est nommé pour être auprès de Mgr le duc de Bourgogne, II, 42; ac- uompiigne M. le comte de Toulouse à Toulon ; est fait chef d'escadre, 367 ; il empêche ce prince après le combat de Malaga d'attaquer de nouveau l'amirai

Rooke que laflotte a rejoint, IIT, t02; il marie sa fille aînée à M. d'Epinay, i'^S ; est fait lieutenant général; se raccom- mode avecleminisue Pontchartrain,lV, 77; sa rencontre avec M. de Saint-Si- mon; paroles qu'il lui adresse au sujet de la déclaration du roi en faveur des enfants de M. du Jlaine , V, 181 ; expli- cation de ces paroles, 182; quels mo- tifs il fait valoir à M. du Maine pour le porter à favoriser auprès du roi et de Mme de Maintenon le mariage de Made- moiselle avec le duc de Berry, 21 5; ob- tient une pension de 6000 livres comme njenin du Dauphin, VI, 196 ; est nommé membre du conseil de marine, VIII, 223; il déiourne le comte de Toulouse de sui- vre la fortune de M. et de Mme du Maine, XI, 13.

0 (Mme d') est nommée dame du palais de Mme la duchesse de Bourgigne, I, 2i4; son père, ambassadeur a Constantinople; elle épouse Villers, lieutenant de vais- seau, près des ruines de Troie; est pré- sentée à Mme de Maintenon ; fortune des d>:-ux époux, 224; esprit romanesque et galant de Mme d'O : elle plaît par ses complaisances; ses intrigues; son manè- ge; son genre de vie opposé à celui de son mari, 225.

OBDaM, grand écuyer du roi Guillau- me, succède au comte d'Athlone dans le commandement des troupes hollandai- ses. Il, 462; est battu par le maréchal de Bonfflers, 462 ; s'embarque à Lille et va rendre compte à la Haye de son malheur, 462.

OBRECHT, préteur royal de Strasbourg, est envoyé auprès de l'électeur palatin, I, 329.

OiiSERVATOIRE de Paris; mémoire des dépenses qu'y a faites Louis XIV jusqu'en 1690, VIII, 472.

OLONE C'e duc d') épouse .a fille uni- que de Vertilly, maréchal decanip,lX,9j.

OLONE (la" duchesse d') meurt de la petite vérole; son éloge, VIII, 444.

O.NATE, Vêlez da Guerara ( le comte d';, grand d'Espagne; historique sur sa maison, XII, 166.

ORAN, est prise par les Maures; la gar- nison se retire avec une capitulation honorable, IV, 95.

ORANGE (le prince d') écrit plusieurs fois au -prince de Vaudemont, son ami intime, la position désespérée oix il est. I, 53: il lui mande qu'une main groie qui ne l'a jamais trompé l'informe de lare- traite du roi; par un second billet que sa déliviance est certaine, 55 ; il combat jusqu'à la fin de la bataille de Neerwin- den, 62 ; quitte l'armée et su relire en Hollande, 65; investit Namur, i63;qui capitule, 173; insulte à la perle des Fran-

ORD

296

ORL

çais, qii'and il apprend toutes les récom- penses données à tous ceux qui ont défendu Kamur, n*; raisons qui le dé- terminent à presser la conclusion de la paix de r.yswick, ÎQ"*; il donne ordreà Portiaiid de conléreravecle maréchal de Boufflers, 295. Voy. Guillaume, roi d'An- gleteire.

ORANGE (la princesse d'), fille de Jacques II, meurt à Londres fort regret- tée; le roi de France , à la demande du roi Jacques, défend qu'on prenne le deuil à sa cour, 1, 150.

ORCAMP (les religieux de l'abbaye d'), belle action de ces moines à l'égard de deux enfants gentilshommes, XI, I5t .

ORCEY, frère de Mme de Montche- vreuil, ancien prévAt des marchands, meurt conseiller d'Etat, VU, 61.

ORDRE DU SAINT-ESl'IUT; par qui il fut créé ; cinq charges de cet ordre, II, 472; ceux qui ont ces charges portent sur eux les mêmes marques que les che- valiers; petits officiers de l'ordre; dans les jours de cérémonie, les grands offi- ciers sont fort distingués des chevaliers; en quoi, "473; à qui la dénomination de commandeur est propre; pourquoi les grands officiers l'affectent; distinctions des grandes charges entre elles, 473; elles lurent destinées à la décoration des ministres, 475; hiinneurs du Louvre; ce qu'on entend par là; de quand ils datent, 475; les grands officiers de l'ordre n'é- taient pas compris dans le nonibrede lOO dont l'ordre du Saint-Esprit est compo- sé; à quelle époque et par qui ils y furent compris , '176 ; à qui la charge de grand trésorier et celle de greffier furent-elles ion nées d'abord; historique à ce sujet, %77 et suiv.; vente des grandes charges de l'ordre; 478; brevets obtenus par ceux qui les vendent pour continuer à porter l'ordre, 479 etsuiv; ce qu'on en- tend par vétérans et par râpés de l'or- dre, 480; usurpation des couronnes, 48i; puis des statues, 482 ; prétentions de la gendarmerie sur l'ordre du Saint-Fsprit, ■yi, 280; prétention des fils de France de présenter au roi des sujets pour être faits ctievaliers, 281 ; histoire des promo- tions depuis Henri III jusqu'à Louis XIV, 28i et suiv.; plaisante anecdote sur d'Êtanipes lors de sa promotion, 284;

r motions faites sous le ministère de le Duc dans la jeunesse de Louis XV, 284.

ORDRE TF.UTONKJUE (les rhevnliers del'), chassés de Svrie par les Sarrasins, font la conquête de la Prusse; II, i42; ils embrassent la doctrine de Luther et usurpent héréditairement leurs com- manderies ; la Prusse est séparée en deux. 143.

ORLÉANS (le duc d') est nommé che- valier de l'ordre de la Toison d'or par le roi d'Espagne Philippe V; reçoit le collier des mains du roi de France, II, 23i ; fait des protestations contre une disposition seconde du testament du roi d'Espagne, 232; raisons qui portent ce prince aux plaisirs, 374: il travaille à se faire rétablir dans l'ordre de la succession d'Espagne; envoie à cet effet l'abbé Dubois à Madrid, 429; demande au roi la permission de faire porter le nom de duc de Chartres au fils qu'il vient d'avoir de la duchesse d'Orléans; obtient pour ce fils la pension de premier prince du sang, de 150 000 livres, 471 ; il accommode une querelle entre le chevalier de Bouillon et d'En- tragues, cousin germain de la Princesse de Conti, III, 257 ; est nommé pour aller commander l'armée d'Italie, 28i ; son amour pour Mlle de Sery; il fait légitimer l'enfant qu'il a d'elle, 296 ; il lui donne la terre d'Argenton et obtient du roi qu'elle prenne le nom de Mme la comtes- se d'Argenton, 296 ; sa curiosité pour voir des choses extraordinaires et savoir l'avenir; histoire singulière et prophé- tique qu'il raconte à cet égard à M. de Saint-Simon, 297; il part pour l'ar- mée d'Italie , 299 ; arrive devant Tu- rin; fait changer tontes les dispositions du siège de cette ville faites par le duc de La Feuillade, 301; joint M. de Ven- dôme sur le Mincio ; s'applique à péné- trer l'état des affaires, 301; rejoint M. de Vendôme à Mantoue; ne peut lui faire goûter les avis qu'il lui donne, 302; ex- pose dans ses dépêches au roi la situa- tion critique dans laquelle on le laisse, 303 ; propose au maréchal Marsin d'aller empêcher le passage du Tanaro aux en- nemis; ne peut l'obtenir; commeni cette proposition est justifiée par une lettre en chiflre du prince Eugène à l'empe- reur, 309; le duc se rapproche de l'armée du siège; il fait rétablir ce que La Feuil- lade avait changé dans les dispositions du siège, 3iO ; visite les lignes qu'il trouve mauvaises et mal gardées, 3iO; propose au maréchal Marsin de marcher au-devant de l'ennemi et de se saisir des passages de la Doire; opposition qu'il rencontre encore, 310; autre proposition du duc combattue par le m.ireihal, 311 ; conseil de guerre assemblé ; le duc , voyant presque tous les avis contraires au sien, proteste de tous les malheurs qui pourront arriver et veut quitter l'ar- mée à l'instant; consent avec peine à de- meurer; mais déclare qu'il ne se mê- lera plus du commandement, 311 ; écrit fortement au roi contre ce maréchal auquel il fait lire sa lettre et la laisse; le chargeant de l'envoyer par le pre-

ORL

297

ORL

mier courrier, 312; sur un avis qu'il reçoit que le prince Eiigi^iie va passer la Doire il cuun clicz le uiareclial lui proposer de marcher à l'ennemi ; nouvfau refus de Marsin, 312; le duc dégoûté monte à cheval, malgré lui, pour aller combattre; comment un soldat pifmontais lui l'ait mettre àsespiedsson juste ressentiment etie décide àsecourir Marsin et La Feuillade, malgré eux; sa belle conduite pendant la baiaille de Tu- rin ; son sang-froid ; sa présence d'es- prit ; il est blessé, 3(3 et suiv. ; il expose aux officiels généraux la nécessité de prendre le chemin de l'Italie, 3l4; re- proche qu'il fait à l'un d'eux, 3i5 ; com- ment il est tromué et trahi, 3i5 ;il arrive à Oulx au milieu Jes Alpes, 315; tout malade et tout affaibli qu'il est, il donne des ordres pour que ses troupes soient fournies de pain; comment ses ordres sont exécutes, 3i7; il reproche à La Feuillade et à Albergoili que leur déso- béissance a été la cause de la perte de la bataille de Turin; querelle entre eux dans la chambre même du prince; com- ment elle se termine aux dépens de l'honneur de tous deux, 3i8;M. le Duc obtient des ordres pour repasser en France, 3)9; arrivé a Grenoble, il ap- prend que Mmes d'Argenton et de Nancié sont venues pour le voir; il leur fait dire qu'il ne les verra point, 323; les voit en secret pendant cinq ou six jours et les renvoie, 324; revient à Versailles, y est très-bien accueilli, 324; est envoyé pour commander en Espngne avec l'autorité absolue, 382; s'airèie à Bayonne pour Voir la reine douairière d'Kspagne, ac- cepte le fauteuil qu'elle lui présente ; usage du fauteuil en Espagne devant le roi et la reine; à qui il est ré;;ervé; origine de cet usage, ki i et suiv.; pour- quoi la reine douairière le présente an duc d'Orléans, 412; comment ce prince est reçu en Espagne et traité à Madrid , 413; joint le duc de Berwick après la bataille d'Almanza; lui témoigne son re- gret de n'avoir pu arriver plus tôt , 418 ; témoignage honorable qu'il rend du ca- ractère du maréchal, 4i9; sa réponse au duc de Saint-Simon qui lui a proposé des moyens de cueillir de grands fruits de la ■vieioire d'Almanza, 4i9 ; sa conduite au siège de Lerida le lait aimer de toute l'armée, 420 ; il prend la ville d'assaut, 420; force le château à capituler, 420; revient à Versailles; accueil qu'il y re- çoit, IV, 79; n'ose donnera l'abbé Du- bois la charge de secrétaire de ses com- mandements; pourquoi, 94; il s'arrête plus longtemps à Madrid qu'il n'a cru, pourquoi; faux bruits répandus contre lui par H. le Duc et Mme la Duchesse ,

168 ; soins qu'il se donne pour l'armée ; santé qu'il porte dans un repas à Mme de Mainienon et à la princesse des Ur- sins ; scandale qu'elle cause, 168; prend le camp de Ginestar, fait enlever Falcete et autres postes; investit Toriose, 169; surmonte les plus grandes difficultés; force la place à capituler; resserre le comte de Stareniberg, 170; retourne à Madrid, après la lin de la campagne, 248 ; revient à la cour il est bien reçu, 257; il combat la résolution prise de rap- peler les troupes d'Espagne, 431; par quoi le duc s'était fait beaucoup de tort dans l'esprit de tout le monde et surtout dans l'esprit du roi, V, i ; sa conduite en Espagne à l'égard de la princesse des Ursins, 2; il accueille ouvertement les plaintes qu'on fait contre elle sans en taire usage, 2; ses anciennes liaisons avec Stanhope, général de l'armée an- glaise en Espagne, iacilitent sa corres- pondance avec lui dans ce pays, 2; sa réponse à Mme des Ursins en présence du roi et de la reine sur les plaintes qu'elle lui fait d'avoir rerais en grâce plusieurs mécontents, 3; il montre à Louis XIV trop peu d'empressement de retourner en Espagne; en est blâmé par M. de Saint-Simon, 3 ; il explique au roi comment il s'est conduit avec Mme des Ursins et témoigne son étonnement des plaintes qu'elle a faites de lui, 4; le roi lui dit qu'il est plus à propos qu'il ne retourne pas eu Espagne, 5 ; il lui dit ensuite d'en l'aire revenir ses équipa- ges et d'envoyer quelqu'un de senbc qui soit porteur de ses protestations , à tout éveneoient , 5 ; le duc d'Orléans dépêche un nommé Flotte, 5; tient secret l'avis que lui donne le maréchal Besons de l'aventure arrivée à Flotte; sa réponse au roi quand Sa Majesté lui en parle, 7 ; bruits odieux répandus contre le duc à l'occasion de cette aventure, 8; la grossesse et l'accouchement heureux de la duchesse d'Orléans font tomber ces bruits, 9; M. d'Orléans fait à M. de Saint-Simon l'aveu que plusieurs grands d'Espagne lui avaient proposé de monter sur le trône oii Philippe V ne pouvait se soutenir ; conseil que lui donne Saint- Simon à celte occasion , 9 et suiv. ; cla- meuis universelles contre le prince, ii; il est menacé d'une instruction juridi- que et criminelle ; sentiments divers des ministres à ce sujet, 12; son entretien avec le roi, 12; triste état oii il se trouve à la cour, 82, 87; son entretien avec le duc de Saint-Simon, dans lequel ce- lui-ci lui fait entendre qu'il doit renoncer à Mme d'Argenton ; son embarras , son agitation, 90 et suiv. ; il consent à faire venir le maréchal de Besons, 5 j autre

ORL

298

ORL

entretien avec Saint-Simon et Besons sur le même sujet; débats; agitation du prince, 95 Ht suiv. ; comment il es; ébranlé par la force de leurs raisons; ses préTenlions contre la duchesse d'Or- léans combattues par Saint-Simon; état du prince à la fin de l'entretien , lOl ; son nouvel entretien avec les mêmes; le prince paraît moins résolu qu'avant la première conversation; il veut voir Mme d'Argenton avant de s'en séparer ; com- ment il est attaqué tour à tour par ses deux interlocuteurs ; il se décide enfin à voir Mme de Maintenon, et lui envoie demander une audience pour le lende- main, ink et suiv.; il apprend à Saint- Simon une étrange particularité de Mme de Maintenon, iiit; le serment que Saint- Simon lui faitàcet égard le rassure, t Ci : autre entretien avec les mêmes; état d'abattement et de douleur du prince ; il leur apprend qu'il a vu le roi, et leur donne des détails sur les deux audiences de la journée ; ses sanglots, ses larmes. 116; grands avantages qu'il assure à Mme d'Argenton en la congédiant, 120; il promet à Besons qu'il verra la du- chesse d'Orléans dans la journée et lui dira sa rupture, i2i ; sa colère et son dés- espoir en apprenant qu'on refuse à Mme d'Argenton la liberté de se retirer à Go- merfontaine; M. de Saint-Simon parvient enfin aie calmer; il écrit à Mme de Main- tenon , 131 ; réponse satisfaisante que lui fait le roi, 132; il songe à faire le ma- réchal de Besons gouverneur du duc de Chartres, i38 ; en parle au roi, mais trop tard, idO; est également surpris et rnoiti- flé dese voirtrompé dansson espérance. l4l;reprorhe avec vivacité à la duchesse d'Orléans sa conduite à l'égard de Made- moiselle par rapport à son mariage avec le duc de Berry, 174; conduite timide qu'il tient hii-mênie dans l'affaire de ce mariage, 235 à 241 ( voy. aussi l'art. Saint-Simon) ; le roi lui dit qu'il est ré- solu à faire le mariage de Mademoiselle avec M. le duc de Berry, 255; il demande au roi avec une sorte de hardiesse ce qu'il fait de d'Antin qui est toujours dans ses cabinets et qui est si bien avec Mon- seigneur, s'il ne se sert pas de lui pour faire entendre raison à ce prince ; ré- ponse du roi, 2S9 et suiv.; il apprend de ja Majesté que Monseigneur a donné son consenteiieni au mariage, et reçoit la permission d'annoncer <'^iie bonne nou- velle à Madame et à Mme la duchesse d'Orléans; comment il exprime au roi sa joie et sa reconnaissance, 261 ; il va avec Mme la duchesse d'Oileans chez Mon- seigneur après que le roi et ce prince et son fils ont fait la demande de Ma- demoiselle à Madame; avec quelle allé-

gresse ils sont reçns , 263; ils vont chez Mnie la Duchesse lui faire part du mariage; aigreur et sécheresse avec les- quelles ils sont reçns, 264; embarras du prince pour faire part du mariage do sa fille au roi d'Espagne ; il consulte le roi, 280 ; il suit l'usage à cet égard et ne reçoit point rie réponse; le roi et la reine d'Espagne récrivent à la duchesse d'Or- léans seulement, 290; sur la demande du roi, M. le duc d'Orléans fait venir de Chelles ses deux filles pour assister au mariage de Mademoi^eUe; pourquoi, 292; Mlle de Chartres porte la mante de la fiancée, et les deux tils de M. du Maine signent pour la première fois au contrat de mariage, 292; sentiments et larmes de M. le duc d'Orléans à la mort de Monseigneur, 430; sa faiblesse pour la duchesse de Berry; bruits odieux qui courent dans le monde sur son ami- tié pour elle, VI, 148; il en est averti par M. de Saint-Simon, l'en remercie et va de suite le conter à sa fille, 1 48 et suiv. ; ses excuses à M. de Saint-Sin,on : ils se raccommodent ensemble, 149; M. d'Or- léans se rembarque dans la débauche et l'impiété; lui et sa fille ridiculisent les mœurs et la religion, souvent en présence de M. le duc de Berry, 150; comment il se rapproche de M. le Dauphin, 153; le bruit se répand alors en France et dans toute l'Europe qu'il a empoisonné M. le Dauphin et Mme la Dauphine ; par qui ce bruit est propagé, 2<î6; raisons qui prouvent l'intérêt que ce prince avait à la conservation de M. le Dauphin; ses liais'.iis avec lui ; sur quoi elles étaient appuyf'es, 268 et suiv. ; comparaison dos raisons contraires que M. du Maine avait à la mort du Dauphin, 270; insultes du peuple faites au duc d'Orléans lors des obsèques du Dauphin, 272; il suit le conseil que lu; donne le n arquisd'Eftiat, va trouver le roi, se plaint des bruits répandus contre lui , demande justice et offre de se constituer à la Bastille ; ré- ponse du roi, 274 ; ce que ce prince au- rait dû faire pour imposer silence à la cabale qui voulait le perdre, 275 ; aban- don où il se trouve à Marly et à Versail- les, 277; l'emprisonneraeni d'un coide- lier arrêté en Poitou sert de prétexte pour renouveler les horreurs publices contre M. d'Orléans, 300; comment il supporte ce nouvel oraL'e; il est ins'.iuit par le lieutenant de police que rien dans celte affaire ne le regarde et ne pent l'inquiéter, 300 ; il approuve, malgré les reflexions de M. de Saint-Simon, le des- sein conçu par Mme la duchesse d'Or- léans, de marier une de ses filles à M. le prince de Conti, 433; le roi lui détend d'y penser, iiSS; douleur de M. le duc et

ORL

299

ORL

Mme la dudiesse d'Orléans à la mort du duc de Beri'v, VU, 55 ; le duc devient en- core l'objet de la calomnie, 56; ses craintes à ré{;ard de sa fille Mme la du- chesse de Berry ; il prie le roi de le dis- penser de mener le corps du duc de Berry à Saint-Denis, 56; sa conduite prudente lors de l'odit enregistré con- cernant la remise du testament du roi au parlement, JJ2; son indisposition su- bite, 154; il est saigné, 155; se réta- blit bientôt, 156; sur la lettre du roi d'Espagne au roi son grand-père par la- quelle ce prince témoigne le désir de se réconcilier avec M. le duc d'Orléans, celui-ci, de loncen avec le roi son on- cle, écrit au roi d'Espagne et en reçoit la réponse lapius honnête ; donne une gra- tification et une pension à Flotte et à Renaui remis en liberté, 306; prie le roi de défendre à la princesse des Ursins de se trouver Mnie la duchesse de Berry, Madame, M. le duc et Mme la du- chesse d'Orléans pourraient se rencon- trer ; fait défense à tuute sa maison et même aux personnes qui lui sont atta- chées de la voir, 308 ; fait pan à M. de Saint-Simon de sa résolution de s'oppo- ser an lit de justice à l'enregistrement de la constitution, 333 ; portrait de ce prince, 339; son éloquence; ses connais- sances vastes; sa prodigieuse mémoire; sa perspicacité; sa justesse d'esprit, 339; sa modestie concernant la valeur; son faible de se croire ressembler en tout à Henri IV, 340; sa facilité à pardonner, son indulgence pour ses ennemis; re- proche que lui en fait M. de Saint-Simon; sa colère dans cette occasion, 3%i; re- frain du pont Neuf à sa louange; ce qu'il pensait de la liberté d'Angleterre, 341; son peu d'ambition de régner et de gou- verner; son désir et si s talents pour commander les armées, 342; ses divers gouverneurs, 344; ce qu'il devient entre les mains de l'abbé Dubois ; pourquoi il se laissa entraîner à la déhauctie et à la mauvaise compagnie, 344; sa facilité lui fait adopter toutes les mauvaises maximes de son précepteur et gâte en lui les plus belles dispositions, 346; ses étranges et scandaleuses orgies, 347; son Indiscrétion; sa maxime de brouiller tout le monde, 347; son goût pour la chimie, pour la peinture et pour les ta- bleaux, 348; un petit conte de Madame peint M. le duc d'Orléans; sa timidité excessive, 348; ses manquements de pa- roles ; sa défiance, 349 ; anecdote con- ternant un faux marquis de Ruffec, qui prouve jusqu'où allait celte défiance, 349 et suiv. ; ses efforts pour ne pas croire en Dieu; ses efforts pour voir le diable, 351; il se pique d'impiété et

veut y surpasser les plus hardis, 352; anecdote SL.r la messe de minuit, 352; son goût pour la musique; il compose celle d'un petit opéra, 352; l'ennui le mène souvent à Pans faire des soupers et des parties de débauche, 358; son amitié et son respect pour sa mère, Ma- dame; son ouverture et sa confiance pour elle étaient médiocres; pourquoi, 363; embarras il se trouve souvent avec Mme la duchesse d'Orléans au sujet de M du Maine, 364 et suiv.; situation des principaux personnages de la cour à l'égard de ce prince, 372 et suiv.; situation des ministres, 375; du P. Tel- lier, 375; ses entretiens sur les projets qui lui sont présentés pour la régence, 385 (voy. Saint-Simon); il paraît n'être plus déterminé à assembler les états gé- néraux; mollit aussi à l'éiiard du parle- ment pour la régence, VllI, 28; n'ose suivre ie conseil que lui donne M. de Saint-Simon de s'amuser aux dépens de M. du Maine à la revue de la gendarme- rie que le roi a chargé ce prince de faire à sa place, 39; assiste à cette revue; comment il s'y conduit; tout le public se montre pour lui, 39; à la mon du roi, il renouvelle à M. de Saint-Simon les paroles qu'il lui a déjà données, VIII, 194; mande chez lui plusieurs ducs; leur fait un discours pour les engager à ne rien innover le lendemain au parle- ment. Concernant l'alîaire du bonnet, leur promettant de leur faire rendre justice quand les affaires publiques se- ront réglées, 195 ; autorise M. de Saint- Simon à protester au nom de tous les ducs contre les usurpations dont ils se plaignent et à l'interpeller lui-même au parlement sur la promesse solennelle qu'il leur a faite, 196; se rend au parle- nicnt poury entendre la lecture du tes- tament et du codicille du feu roi, 200 ; parle contre les dispositions du testa- ment et fait valoir ses droits à la réttenee, 202 ; le testament est cassé en sa faveur, 202; il s'élève contre les dispositions du codicille; altercation entre lui et M. du Maine, 203 et suiv. ; la séance du parle- ment est suspendue et ensuite reprise,

205 et suiv. ; M. d'Orléans parle de nou- veau contre le codicille qui est abrogé,

206 et suiv. ; M. d'Orléans proclamé ré- gent fait un remerctment court, poli et majestueux à la compagnie; déclare ses intentions sur la forme d'administration qu'il veut suivre, 207 ; se rend à Versail- les; va voir sa mère Madame; lui pro- met qu'il n'emploiera l'abbé Dubois en rien, 208 et suiv.; tient deux conseils avec les ministres du feu roi, 209 ; va voir Mme de Maintenon à Saint-Cyr; l'assare qu'elle continuera de toucher

ORL

300

ORL

pension que le roi lui donnait ; lui promet loute sa protection pour SaintCyr, 210 ; conduit le jeune roi à Vincennes, 21I ; souffre de nouvelles usurpations, 211 ; rend à la liberté les exilés et les prison- niers, excepté ceux qui étaient arrêtés pour crime réel ou affaires d'Etat, 212 ; anecdote sur la Bastille. 2 1 2; M. d'Orléans fait entrer au conseil M. du Maine et le comte de Toulouse, 212 ; forme les con- seils d'administration, 216; su|)prime sept intendants lies finances, 22o ; forma- tion du Conseil de régence, 226 ; M- d'Or- léans y fait entrer le maréchal Besons, l'ancien minisire Torcy ,226 et suiv.; quels avantages il fait à ce dernier pour se l'attacher, 227 ; l'ancien évoque de Troyes, 228 ; noms des membres du con- seil de régence, 230; comment M. d'Or- léans vit avec les principaux membres du conseil, 231 ; se tiennent les divers conseils d'administration ; appointe- ments des membres du conseil de ré- gence et des membres des conseils d'ad- ministration, 232; règlenieiitconcernant les rapports de ces conseils avec celui de régence; droits de préséance au conseil de régence, 232; prétentions élevées par les conseillers d'État de robe contre les conseillei's d'État d'épée; détails à ce sujet; faiblesse du régent, 233 et suiv.; comment elles se terminent; aventu^e^ plaisantes, 236 et suiv.; assiste quelque- fois au conseil de guerre; travaille par- ticulièrement aux finances etaux affaires étrangères; premier conseil de régence ; ce qui y est réglé, 243, 2'i'i; autre règle- ment concernant les placets à l'ordi- naire, 2k5; le régent règle la cassette et la garde-robe du roi, 2'i7 ; son irrésolu- tion dans l'affaire entre le grand écuyor et le premier écuyer, au sujet de la dé- pouille de la petite écurie, 2t0 et suiv.; il prononce au conseil de régence en la- veurdu premier écuyer, 205; autorise le grand écuyer a faire ses protestations, 267; sa politique machiavélique, 273; ses ménagements pour le parlement, 2711; comment il évite de tenir la parole qu'il avait solennellement donnée aux ducs de leur faire rendre justice pour ratlaire du bonnet ; sa faiblesse ; ses mo- tifs de défiance, 278 et suiv.; comment il est la dupe de lOnseillers traîtres et per- fides, 28t ; fait don au tiuc de Brancas de 20000 livres derentesur lesjuilsde Metz, 288; ordonne à Pontchartrain de donner la démission de sa charge de secrétaire d'Etat qu'il fait passer à son fils Maure- pas ; détails à ce sujet, 288 et suiv.; re- fuse obstinément la demande que lui fait M. de Saint-Simon de donner la charge de capitaine des gardes au comte de Boucy; pourquoi, 296; l'accorde au duc

de Lorges, beau-frère de M. de Saint- Simon, 296 ; mande le comte de Koucy au Palais-Uoval et lui reproche sa conduite injuste envers M. de Saint-Simon, 299, son; ses entrevues avec l'ambassadeur Stairs, 304; devenu ngent, il lui donne une longue audience sur les alarmes du roi Georges son maître, 304; lui promet de faire arrêter le prétendant, comme Stairs le lui ademandé; charge Coniades de cette commission avec l'ordre secret de le laisser échapper, 307; ignore tant qu'il peut le làclie complot de l'ambassa- deur Stairs, 310; empêche M. de Riche- lieu et le comte de Bavière de se battre en duel, 3i6; réforme les houpes, 317; chasse les PP. Tellier et Doucin, 3i7; il se laisse gagner par Canillac et achète pour le duc de Chartres son fils le gou- vernement du Dauphiné de La Feuillade ; se réconcilieavecce dernier etle nomme ambassadeur àRome, 32i et suiv.; établit un nouveau conseil de commerce, 330; permet à M. le Duc et à M. du Maine d'entrer au conseil de guerre, 331; acci- dent qui lui arrive au jeu de paume; il commence à faire faire des payements, 343; sur la demande de Villeroy il lait payer à Desmarets (00 000 écus que le feu roi lui avait promis, 343; sa faiblesse pour Mme la duchesse de Berry ; sa com- plaisance, sa soumission, sa crainte pour elle, 347; ordre de ses journées, 347; ses heures d'audience; ses amusements; ses soupers avec ses roues, 348; temps infini perdu en famille ou en débauches, 348; sa discrétion avec ses roués, 349; il goûte la proposition que lui fait M. de Saint-Simon d'aller passer les jouis de la semaine sainte à Villers-Cotterets, 350; ses roués le font changer de réso- lution, 351 ; il fait ses Pâques à Saint- Eustache, 351 ; comment il est conduit par Noailles, Canillac et l'abbé Dubois à lier pour toujours ses intérêts à ceux du roi d'Angleterre, 355 et suiv.; ce prince n'a jamais désiré la couronne, 357 et suiv.; il fait lui-même justice à l'électeur palatin pour lui ôter l'occasion de recou- rir à l'empereur et tout prétexte à Sa Majesté Impériale à l'égard des électeurs de Cologne et de Bavière, 365 ; le régent a beau voir clair dans la conduite de l'ambassadeur Staiis et de ses maîties, il ne peut se déprendre de son faible pour l'Angleterre, 375; Dubois, Noailles et Canillac renvei sent sans cesse auprès de lui tout ce que M de Saint-Simon dit et démontre à ce prince, 380; il achète 600000 livres pour le chevalier d'Orléans la charge de générai des galères au ma- réchal de Tessé; fait donner par le roi au comte de Charolois une pension de 60000 livres ; fait revenir une troupe de

ÛRL

301

ORL

comédiens italiens , 389 ; sa faiblesse envers le parlement; par qui elle est en- tretenue, 391, 392; goûte telleiiient le projet de banque que Law lui présente qu'il veut qu'il ait lieu, 393; fait entendre sa volonié aux membres du conseil de régence, 394; en parle à M. de Saint- Simon qui le combat, 39"!; le l'ait adopter au Conseil de régence et enregistrer au parlenient, 395; est tenté de rappeler les huguenots, kik; en est détou-né par M. de Saint-Simon, kik; donne une lon- gue audience au premier président et aux députés du parlement sur les remon- trances contre l'édii portant rétablisse- ment des charges de surintendant de bâtiments et de grand maître des postes, 423; déclare qu'il ira avec tuutesa maison à la procession de l'Assomption, kik; sur l'avis que lui donne le parlement qu'il ne peut lui céder, et que par respect il prendra la droite et lui laissera la gauche à la procession, le régent s'abstient d'y aller, 429 ; il fait donner une pension de 6000 livres au jeune président de Mni- sons;donneun beau régiment de dragons à /',ion, amant de la duchesse de Berry, 4î9; convertit la pension du jeune prési- dent de Maisons en pension dite de Pon- toise ; accorde la même faveur au prési- dent d'Aligre; ce qu'on entend par pen- sions de ?ontoise, kzo; donne communi- cation au duc du Maine d'une requête signée des princes du sang contre les bâtards, 434; il ménage avec le roi d'An- gleterre la restitution de Gibraltar à l'Espagne, IX, 1 ; moyen adopté pour en informer le roi d'Espagne, 2; son in- différence absolue pour la succession à la couronne, 27; comment il se moque de la chambre de justice et du parlement dans l'affaire de Pomereu agent secret du lieutenant de police, 28; accorde à d'Effiat l'entrée au conseil de régence, et les honneurs du l.ouvie leur vie durant à Dangeau et à la comtesse de Mailly qui lui avaient toujours été contraires, 29 ; ce qu'on entend par les honneurs du Louvre , 30 et suiv.; le régent accorde des grâces sans distinction d'amis et d'ennemis, 37; il en fait une étrange et préjudiciable à 1 État , au comte de Hanau , premier prince de l'empire, 37 ; son étrange apathie dans le procès des princes du siing et des légitimes, 41 : i\ écrit au roi d'Espagne pour se plaindre delà manière dont Louville a été renvoyé, et de la conduite d'AIhé- rnni ; à qui cette lettre est renvoyée , ï5 ; réponse du roi d'Espagne écrite sous la dictée d'Albéroni, 48; le traité entre la France et l'Angleterre, est signé secrètement à la Haye, 52; sur la de- mande du roi d'Espagne, le régent en-

voie le collier de l'ordre au prince des Asturies; tient un chapitre à cette occa- sion; singularités qu on y remarque, 62 et suiv.; embarras du régent pour faire adopter au conseil de régence le traité conclu entre la Fiance et l'Angleterre, 82; comment ce traité y est adopté, 83; le régent y fait aussi adopter la proscription des jacobites, 84; donne au princede Hohan 400000 livres de bre- vet de retenue sur son gouvernement de Champagne et à son llls la survi- vance de sa charge de capitaine des gendarmes, faveurs qu'il n'avait pas demandées, 85; donne pour plus de 60000 écus de pierreries à la duchesse de Ventwdour qui ne lui en témoigne aucune reconnaissance, 86 ; donne la survivance de grand fauconnier au fils de Desmarets âgé de 7 ans, grâce que personne ne lui avait demandée ; pour- quoi le régent l'a faite, 86; il fait une défense générale d'aller faire la guerre en Hongrie , 97 ; il défend les jeux de la basselte et du pharaon, 143; défend au bailli de Mesmes toutes assemblées de chevaliers de Malte à moins que ce ne soit pour affaires de leur ordre, i50; reluse de recevoir le mémoire de la noblesse contre les ducs, i5i;rend un arrêt au conseil de régence qui ordonne aux princes du sang et aux bâtards de remettre entre les mains du roi les mé- moires respectifs faits et à faire sur leur affaire, 162; autre arrêt qui l'ait défense expresse à tous nobles du royaume de signer la piétendue requête de la no- blesse contre les ducs, 163; six commis- saires sont nommés par le conseil de régence pour examiner les mémoires des princes du sang et des bâtards, 171 ; édit rendu sur cetie affaire; le régent le modère le plus qu'il peut, 178; nomme un comité pour entendre et discuter les projets deM. de Noaillessur les finances, 2(9; achète le diamant appelé le Régent, 223; averti de la prochaine arrivée du czar en France, il envoie les équipages du roi pour aller l'attendre à Dunkerque, 227; nomme le maréchal Tessé pour accompagner ce prince, 228; envoie le marquis de Nesle à Calais pour le rece- voir, 228 ; va voir le czar, 230 ; il n'oublie rien puur calmer les troubles du nord; dispose le roi d'Angleterre à relâcher le comte de Gyllenibourg, ambassadeur de Suède à Londres, 2t)2; à la sollicita- tion du maréclial de Villeroy, il donne entrée an conseil de régence au maréchal de Tallard , 272; accorde aux conseil- lers du grand conseil de faire souche de noblesse; les exempte des lods et ventes des terres et maisons relevant du roi, 274; au moyen de quel mezz'.-l'-rnihie, il

ORL

302

ORL

assiste à la procession du IS août, 27G ; éionnement dans le public; discours semés à ce sujet, 'i"6 ; résolutions prises par le comité des finances assemblé chez M. le duc d'Orléans, i85 ; faiblesse de ce prince à l'égard du parlemeni louchant reiiregislreiiieni de l'édit sur les finances, 285: il envoie en Bre- tagne quatre lettres de cachet pour or- donner à quatre gentiishommes de cette province de venir rendre compte de leur conduite, 391 ; embarrassé des entraves continuelles que le chancelier et le duc de N'oailles mettent aux opérations de Law , il fait un dernier effort pour les rapprocher, 395; conférence qu'il a avec €ux à la Hoquette ; quel en est le résul- tat, 396; ses bonnes intentions pour le soulagement du peiple et la levée des tailles sont entièrement trompées, 399; comment il est dupe du premier prési- dent et de d'Effiat, 400 ; sa crainte du parlement; par qui elle est entretenue et nouirie, 402; sou entretien avec Saint- Simo/j sur cette compagnie; colère sin- gulière contre lui, 403 et suiv.; après avoir entendu les remontrances du par- lementil failrépandre un grand nombre de copies de lettres patentes enregistrées au parlement en présence de Louis XIII, lesquelles réduisent cette compagnie aux termes de 6on devoir et de son institu- tion de simple cour de justice, 403; ses sujets de mécontentement contre le chan- celier et le duc de Noailles; il en entre- tient souvent Saint-Simon 404 et suiv.; il le consulte pour savoir à qui il don- nera les tinances et les sceaux, 407; dé- clare d'Argenson garde des sceaux et président des finances, 4u9; accorde une place dans le ciinseil de régence au duc de Noailles, 4o9; reionibe dans sa fai- blesse naturelle; accorde de nouvelles faveurs au duc de Koaiiles, 4i2 ; mène au conseil de régence puis au conseil de guerre M. le duc de Chartres son fils, X, 1 ; donne audience aux députés du parlement. 2; presjé par Madame, il â la faiblesse d'accorder au duc de Lorraine un agrandissement en Cham- pagne et le traitement d'Altesse Royale ; mais embarrassé pour l'exécution , il charge Saini-Coniest de faire le rapport de cette double aflaire au conseil de ré- gence , 9 et suiv. ; elle y e^t adoptée sans contradiction, I3; M. le duc d'Or- léans se divertit un jour aux dépens de _ Saint-Simon, 14 et suiv.; il lait de lui i à M. le duc de Chartres un pompeux éloge , 16; sa conduite avec ses maî- tresses , 17 ; il accorde aux pr•é^idents des conseils l'enuée au c.inseil de ré- gence; paye a Mon le régiment de Berry- cavalerie, qu'il lui change ensuite ti""r

les dragons-Dauphin; accorde 10000 li- VI es de pension à Maupertuis, ancien ca- pitaine des mousquetaires, et des survi- vances aux fils d'Heudicourt et de La Chaise, 26; il déclare au conseil de ré- gence qu'il faut pourvoir à la dureté de la cour de Home et fait nommer un bureau pour aviser s.u moyen de faire sacrer les évèques nommés et se uasser de bulles, 42; accorde à la vieille du- chesse de Portsmouth SOOO livre» daug- meniâtion de pension, 48; grande fa- veur pécuniaire qu'il fait à M. le prince de Conti , 48; ses manèges ave; l'am- bassadeur Cellamare qui veut l'entraîner dans la guerre de l'Espagne contie l'em- pereur, 72; les ministres de l'eri;pereur et du roi d'Angleterre pour le faire en- trer dans leurs vues essayent de 1 alar- mer, 74 et suiv.; plaintes des minisires d'Angleterre comielaconduite et la poli- tique du régent, 92 et suiv.; ce prince travaille à servir et à lier étroitement le l'oi de Prusse, 100 et suiv. ; duplicité des ministres anglais à scn égard, i34; pourquoi ils le pressent de coiiclui'e sans perdre de temps, i35 ; le régent tait pro- poser au roi d'Angleterre de conserver à l'Espagne la possession de la Sardaigne, i40; à la demande de l'empereur, il con- sent qu'on mette des garnisons dans les places des États de Toscane et de Parme; propose des troupes anglaises, i69; puis lies troupes suisses pourôier toute om- bre de soupçon, i6y; embarras il se trouve relativement à l'édit sur la mon- naie; espérances diverses qu'en conçoi- vent les nrinistres étrangers, 192, 193; accueil favorable qu'il fait au comte Stanhope, 196; il offre à Provane, en- voyé de Sicile, de parier que la flotte d'i-.spugne fait voile vers la Siciie et qu'elle débarquera sur les côtes de cette ile; il ajoutequ'on soupçonne son maître d'être d'intelligence avec le roi d'Espa- gne; lui dit sur quel fondement et à quelle condition il signera lui-même la quadruple alliance, 2i4; ses discours contradictoires à l'envoyé de Sicile aug- mentent l'incertiiude de cet ngent sur l'étatdes négociations, 222: il ordonne au maréchal d'Huxelles de signer le traité d'alliance ou de se démettre, 223 ; comment il amuse le prince de Cellamare et le tient dans l'incertitude sur l'état de la néiîDCialion, 238 ; il déclare que si le roi d'tspigne ne retire ses troupes de la Sicile, il ne pourra refuser l'efteS de sa garantie, 240; offre à Provane, en- voyé de Sicile, ses secours jiour le roi son maître, mais se moque en particu- lier du roi de Sicile, 24i; par quels moyens il cherche à assurer le repos de l'Europe, 247 et suiv.; lient uu lit de ius-

ORL

303

ORL

tiee et recouvre son autorité, 262 ; ses réponses an parlement concernant l'édit dis nioiiii^ncs, 290 et sviiv.; ;;at;ije au innseil de réj;ence une cause sur les itpana;,'cs laque'le inieresi-ail lui et Mme laciu^'lu-sse d'Orléans, 292 ; rend au rui les 5U00 livres par mois qui lui aviiieni ctc retranchées, 293; il consent enlin à la profession de Mariernoistlle sa fille, laquelle a lieu à l'abbaye de Chelles, 293; sa répoiisf lacmiique aux gens du roi envoyés par le pai Ifiiicnl, 295; bruiis d'un lit de justice; tui' quoi ils étaient fondés; la lecture des Mémoires de la Fronde uevient à !a mode, 295", espé- ninces des factieux favorisées par les cir&mstances ei far la létliarjiie du régent, 29(5 ; par oui ce prince est éclaiié sur le danger qu'il court, 297 ; il con- sulte M. de haint-Eimcn, 2^8; il ordonne au duc de l,a Force et à Fagon, conseiller d'Etat, de se trouver avec Law chez M. de SainiSimon pour aviser ensemble à ce qu'il fallait faire, 299 ; sa confé- rence tête à tète avec M. de Saint-Si- mon, 302; il se rend aux raisons qu'il lui donne pour ne pas frapper M. du Miiine et le premier président en n;êiue temps que le parlement, 303 et suiv.; le garde des sceaux, I>aVrillière et l'abbé Dubois interviennent dans la conféren- ce, 304; M. le Duc y est présenté par le tégeiii. 305; ce prince donne ordre à Saint-Simon d'aller chez Fontanieu lout faire préparer pour le lit de justice, 305 ; nouvel entretien avec M. de Saint-Simon, concernant les préieuiions de M. le Due; 321; résolution prise à l'égard de M de Charclois, 322; il propose au conseil de régence de casser les arrêts du parle- ment, 326; son entretien avec M. de Sainl-Siinon sur les prétentions de M. le Duc, 328 et 333; sa conversation avec W. le comte de Toulouse, 335 ; il le ras- sure sur ses craintes, 355; il approuve tout ce qui a été convenu entre M. le Duc et M. de Saint- Simon. 335; est pris de la fièvre la veille du lii de justice; sa confé- rence avec M. le Duc, iM . de Saint-Si- mon et Millaifi sur les niesures à prendre pour le lendemain, 36'i et suiv.; le régent pendant la nuit donne ses ordres aux chefs des diftérentes compagnies de la maison du roi, 369; il se rend aux Tuile- ries pour tenir le lit de justice, 373 (voy. Lit dejus!ice);\\ exi^'e deM. de Saint-Si- ir on qu'il aille à Saint-Cloud rendre compte à Mme la dueliesse d'Orléans ae ce qui s'est passé au lit de justice, XI, 3 et suiv.; sécurité du régent à l'égard des avis que lui lait donner Mme d'Alègre uar M. de Saint-Simon, 19 ; sa réponse an parlement qui lui envoie demander la liberté de ses trois membres exilés, 25;

il supprime les députàtions diocésaines qui s'assemblaient en Bretagne, 25; sa faiblesse à l'égard deMontaran, trésorier de Bretagne, 26; il envoie à ebacun des chefs des conseils d'administration une lettre du toi pour les remercier; nomme l'abbé Dubois secrétaire d'Èlat des affaires étra:igères et Le Blanc secrétaire d'État de la guerre, 2y ; son étrange faiblesse à l'égard de Mme du Maine; comment il récompense les mcmbi-es des coirseila supprimes , 3i ; il accorde la liberté de revenir aux deux ennseillers du parle- ment exilés, mai.-- la rel'u>e au président Blamout, 35: accorde diverses grâces pé- cuniaires, 37; sa conversation avec M. de Saint-Simon dans sa petite loge de l'O- péra sur les subsides secrets à donner à l'Angleterre contre l'Espagne, 39 et suiv.; autre eonversation avec le même au Pa- lais-Koyal sur la rupture procbaine avec l'Espagne, ki; obsède par l'alibé Dubois, il refuse pendanthuil joursde voir M. de Saint-Simon; le mande enfin quand la rupture est déclarée, 44 ; sa conduite et sa réserve dans l'afSaire de la conspira- tion de Cellamare, 48; il annonce au con- seil de régencB la découverte de cette conspiration elles mesures qu'il a prises contre l'ambassadeur, 5i; son discours à ce sujet, 5i; son entretien avec M le Duc et M. de Saint-Simon sur M. et Mme du Maine, principaux complices de Cella- mare; résolution prise de les arrêter sépa- rément;choix du lieu deleur détention, 56; M. le duc d'Orléans fait adopter au con- seil de régence le manifeste contre l'Es- pagne, 74; méprise une prétendue letlie du roi d'Espagne et une fausse déclara- tion du roi catholique fabriquées à Paris etirès-offensantes pour sa personne, 74, 75; il exige queM. de Saint-Simun lui ap- porte les"P/u7t;'pîçt/«« de Lat; range, 87; impression profonde que lui en cause la lecture. 87 ; il donne à l'abbé Dubois l'abbaye de Bourgueil, 10 000 livres de pension an \iciHiiie de Beaunie et 20000 au duc de Tiesmes, 97 ; sa conversation avec M. de Saint-Simon qui lui fait en vain de vives représenialions sur la poli- tique de l'abbé Dubois et sur sa faiblesse inconcevable pour M. du Maine, 98 et suiv.; sa conduite dans la maladie de Mme la duchesse de Berry à qui le curé de Saint-Sulpice refuse de donner les sa- crements, si l'.ion et Mme de Mouchy ne sont renvoyés du Luxembourg, 110 et suiv.; le régent fait ériger des officiels de l'ordre de Saint-Louis presque à l'in- star de celui du Saint-Esprit, avecdes ap- pointements et des marques, moyennant finances, U7; règlements à ce sujet, 118; il fait diminuer les espèces, élargir le quai du vieux Louvre et accommoder U

ORL

^0'-

ORL

place du Palais-Royal avec une fontaine et un réservoir, 120; est embarrassé pendant quelques jours du succès de l'expédiiion au port du Passage, i2l ; poui différer la deelaration du mariage de Mme la duchesse de Berry avec Kiipn, il donne ordre à celui-ci de partir sui- le-champ pour i'airaée; scènes avec sa fille à ce su;ei, 126; refuse Cîiillyque d'EfRat lui a djnné par son testament et le rend à sa tamilie; son inditrerence sur sa mort, 127; il accorde plusieurs pen- sions militaires, i30; et la noblesse aux officieisde la cour des monnaies; donne jooooécus au chevalier de Bouillon, i3(i; l'état de la duchesse de Berry lui fait rap- procher ses visites qu'il avait éloignées, 137; sa colère contre Mme de M'uchy qui a reçu le baguier de la princesse ; il se fait rendre ce baguier, lio; il cliarge M. de Saint-Simon de tout ce qui doit se faire auprès de la duchesse de Berry, après sa mon, iiii; sa d, 'ileur pendant l'agonie de cette princesse et a sa mort, l(i2el suiv.; il conserve à Mme de Saint- Simon ses appointements, lis; ainsi aux autres dames de la duchesse, liS ; rend à Dumont le gouvernen.enl de Meudon, Ikk; conserve leurs logements au Luxem- bourg aux officiers de la duchesse , |45; donne la Muette au roi, t50; accorde à Lautrec un brevet de 1 50 000 livres de re- tenue sur sa lieutenance généiale de Guyenne; l'ait payer toutes les pensions, arriéré et courant, 150; fait une grande augmentation de troupes ; achète de La Feuillade le gouvernement du Dauphiné pour M. le duc de Chartr>'S, 150; cet arrangement lui coûte près d'un million, 150; son entretien avec M. de Saint-Si- mon sur le projet de rembourser toutes les charges de justice avec le papier de Law, 156; comment il y renonce, 156 et suiv,; il conclut et déclare le mariage de Mlle de Valois avec le fils aîné du duc de Wodène, 163; se fait appeler mon oncle par le roi, 176 ; paye avec les billets de Law k millions à l'électeur de Bavière et 3 millions au roi de Suède; fait donner 80000 livres à Meuse; 8OOOOO livres à WmedeChàteaiiihiers, 178; fait une large distribution des actions du Mississipià tous les olficiers généraux et particuliers employés à la gueire contre l'Espagne; diminue lesespèees; en ordonne une re- fonte générale, 179; ses profusions, 3o3 et suiv.; sa colère en apprenant que Mailly est nommé cardinal ; il lui envoie défendre de porter la calotte rouge, 204 et suiv,; il consent ensuite à ce qu'il la reçoive des mains du loi; intrigue de cette affaire, 212 et suiv.; sa joie de la chute d'Albéroni àlaquelleil a contribué; il envole lo chevalier de Harcien aux

derniers contins de la frontière pour y attendre Albéroni et l'accompagner JLS- qu'au moment de son embarquement en Provence pour l'Italie, 219; pourquoi le régent se lait aimer du roi, 2'i2 et suiv.; d.ins sa résolution de chasser le maré- chal de Villeroy, il offre à M de Saint- Simon la place de gouverneur du roi, 225; entretien à ce sujet, 225 et suiv.; il accorde une foule de grâces pecunraires, 237; donne audience au preniier prési- dent de Mesmes, après la détention de M. et de Mme du Mai ne; reçoit froidement ses protestations d'attachement et de fi- délité et lui montre ensuite une lettre signée de lui et qui confond M de Mes- nies, 250 et suiv.; veut lui l'aire faire son procès, 251; conmient et par qui il en est détourné, 251 ; pressé par M. de Saint- Simon de ne point aller au sacre de l'abbé Dubois, il lui donne sa parole qu'il n'ira pas, 263 et suiv.; Mme de Parabère lui fait promettre qu'il ira ; dialogue cu- rieux entre eux, 264; le régent se rend au sacre, 265; dépenses qu'il fait pour cette cérémonie, 267 ; il donne au nou- vel archevêque un diamant de grand pris pour lui servir d'anneau, 267; re- fuse aux parents du comte de Horn, qui a tué un agioteur dans la rue Quincampoix, de lui faire grâce de la vie, 275; promet à M. de Saint-Siuon qu'il lui évitera le supplice de la roue, 276; presse par Law et l'abbé Dubois, il le laisse périr sur la roue, 276; nouvelles pensions prodiguées par le régent, 282; il réduit à deux pourcent toutes les ren- tes ; sa réponse courte et sèche aux re- montrances du parlement, 283 et suiv. ; donne à la nouvelle duchesse d'.Albret une pension de 10 000 livies; la survivance du gouvernement de Franche-Comté au duc de Tallard. et celle de sous-gouver- neur du roi au tils aîné de Saumery, 300; il refuse de voir Law amené par le duo de La Force, après l'arrêt du conseil d'État rendu contre les actions du Mississipi et les billets de banque; le voit le lendemain amené par Sassenage, 302; travaille souvent avec lui et le mène dans sa petite loge de rOfiéra, 303; il ré- voque l'arrêt du conseil d'Etat el l'envoie dire au parlement, 303 ; veut donner les sceaux à M. deSaint-Sinion, 304; les rend à M. d'Aguesseaii, 309; à la suite d'une conférence sur les finances, il rend un édit portant création de rentes sur l'bô- tel de ville à deux et demi pour cent, lequel est enregistré RU parlement, 3i2; contre la promesse qu'il vient de faire à M. de Saint-Simon, il ôte la plaie de prévôt des marchands à M. de Trudaine, 3i4; reiiduii arrêt du conseil portant dé- fense d'avoir des pierrei les, d'eu gardei

ORL

305

ORL

chez soi ni d'en vendre qu'aux étrangers; cet arrêt devient inutile, quoiqu'il pa- raisse donner l'exemple, 3 17; présente et l'ait passer au conseil de régence un projet d'édit qui accorde le monopole du commerce à la compagnie des Indes, 3(8; fijiile à la banque; tumulte au Palais- Royal ; mesures prises par le régent pour assurer la tranquillité de Paris, 319; petit conseil tenu au Palais-Uoval; la translation du parlement y est résolue, 323; étranges libéralités du régent, 325; le parlement relusani denregistrer la constitution Unigenitus, il va en grande pompe au grand conseil oii elle est enre- gistrée avec quelque peine ; le public se moque de cet eiiregistrement , 329 et suiv.;il négocie avec le premier prési- dent auquel il donne encore beaucoup d'argent pour le rappel du parlement; obtient de cette compagnie l'enregistre- ment de la bulle Unigenitus, 345; conseil de régence tenu après le départ de Law, dans lequel le régent avoue qu'il a laissé répandre dans le public pour 600 millions de billets de banque contre les défenses si expresses de les multiplier davantage; détails curieux sur cette séance; débats entre M. le Duc et le régent; opinions émises; réflexion, 352 et suiv,; le régent veut de nouveau ôier au maréchal de Villeroy la place de gouverneur du roi ; pourquoi, 360; vive impression que pro- duit sur lui le discours de M. de Saint- Simon contre l'abbe Dubois, 369; il vent chasser cet abbé, 369; singuliers repro- ches qu'il fait à M. de Saint-Simon, 370 ; il lui avoue que c'est l'abbé Dubois qui les lui a suggères, 375 ; défend à ce dernier de lui jamais parler contre M. de Saint-Simon, 375; il donne ordre à Torcy d'écrire à Rome pour le chapeau de l'abbé Dubois, après lui avoir dit plu- sieurs fois en colère, et la veille même, qu'il ferait mettre cet abbé dans un cul de basse fosse, s'il pensait au chapeau, 376; sa faiblesse honteuse dans l'affaire du duc de l>a Force, 379; sa joie en ap- prenant la mort du pape Clément XI ; quelle en est la cause, 386 ; sa conduite sage et réservée pendant la maladie du roi, "m; il presse inutilement M. de Fréjus d'accepter l'archevêché de Reims que le roi lui offre, XII, "i; mesures priseg entre le régent, le cardinal Dubois et M. de Saini-Simon pour déclarer au roi son mariage avec l'infante et le lui faire approuver, 16; M. le duc d'Orléans dé- clare ce mariage au conseil de régence, après que le roi présent l'a approuvé, 18; les mennbres du conseil l'approu- vent tous , 18 ; le régent déclare dix jours après au même conseil le mariage du prince des Asiuries avec sa lille, 20 ;

Saint-Simon xvï

la décUranon de ces deux mariages jette dans rabattement la cabale opposée au régent, 22 et suiv. ; étonnement du ré- gent au récit que lui fait le cardinal Dubois rie la scène violente du maré- chal de Villeroy, 391 ; il consulte M. de Saint-Simon sur le parti à prendre con- tre le maréchal, 391 ; le lendemain il consulte de nouveau M. le Duc et M. de Saint-Simon , après avoir exposé les raisons de part et d'autre, 392; leur de- mande leur avis sur la manière dont on se défera du maréchal, 395; il est con- venu que le maréchal sera arrêté et envoyé à Villeroy, 396; il va annoncer au roi que le maréchal est envoyé à Vil- lemy, iioi ; son embarras et son inquié- tude delà fuite de M. de Fréjus, 402; informé qu'il est allé à Bàvilie, il va an- noncer au roi qu'il va dépêchera Bàvilie pour faire revenir son précepteur, koS; comment le régent reçoit M. de Fréjus à Son retour; il lui explique la nécessité d'avoir éloigné le maréchal, 403; ses deux entretiens avec M. de Saint-Simon sur la nomination d'un premier ministre, 4ioet suiv. ; détails curieux surces deux entretiens ; malgré les raisons de M. de Saint-Simon le régent est décidé à décla- rer le car dinal Dubois premier ministre, 426; tin du conseil de régence; M. le duc d'orleans. son tils M. le duc de Char- tres. M. le Duc, le cardinal Dubois etMor- ville composent le conseil d'Etat, XIII, 22; M. le duc d'Orléans averti du danger imminent du cardinal Dubois, se rend auprès de lui et parvient à le faire con- sentir à subir l'opération que la fa- culté propose, 46; soulagi-ment qu'il éprouve à la mort du cardinal; il est déclaré premier ministre par le roi. 55; mauvais état de .-a santé. 61 ; sa mort subite; détails à ce sujet, 85 et suiv.; les étrangers rendent yilus de justice que les Français à ce prince, et le regret- tent plus qu'eux, 90 ; impressions diver- ses que fait sa mort sur le roi, sur la cour, 91 ; dans l'Église, sur le parlement, 92; sur le militaire, 92; dans Paris et dans les provinces, 93; ses obsèques à Saint-Cloud; son cœur est porté au Val-de Grâce, 93 et suiv.

OKI.ÈANS (la durhesse d'). cesse de faire les visites d'usage aux dames non titrées; sur quels exeinples elle s'auto- rise, III, "16 et suiv.; sa douleur à la mort de Mme de Montespan, IV, i4; sa joie et sa modération en apprenant la rupture de son mari avec Mme d'Argontnn, V, i34;son entretien avec M. de Saint Si- mon sur ce sujet; comment elle lui ex- prime sa reconnaissance d'en avoir été la première cause, 134; mesures qu'ils prennent tous deux pour remettre M. le

20

ORL

_ 306

ORL

duc d'Orléans dans le monde, 135; elle sollicite M. de Saint-Simon de prendre parti pour M. et Mme du Maine dans l'affaire de la successiOD de M. le Prince, 142; et l'engage à se rapprocher d'eux, ikZ; son orgueil extrême ; elle imagine déformer un état entre la couronne et les princes du sang, sous le nom d'ar- rièrc-petils-flls de France, 165; elle fait appeler au Palais-Royal sa fille aînée Mademoiselle, 166; ne veut pas que Ma- demoiselle signe les contrats de maria^'e après les femmes des princes du sang ; bruit que fait cette prétention , i66; comment le roi prononce dans cette af- faire, 169 ; cliagrin que ressent la du- chesse de la décision du roi sur le rang des princesses du sang mariées ou non mariées; sa lettre à Mme de Mainlenon pour lui demander le mariage de Made- moiselle avec le duc de Berry, 172; elle se retire à Saint-Cloud; autre chagrin qu'elle éprouve et dissimule ; elle veut retenir Mademoiselle cachée plus que jamais, 173; fait un voyage à Paris; y tient une cour brillante; se montre à rOpérn dans la petite loge faite exprès pour Mnje d'Argenion ; elle résiste à la duchesse de Villeroy et à Mme la duchesse de Bourgogne, et demeure ferme à ga- gner Pâques sans montrer Mademoi- selle, 173; sur de nouvelles instances de Mme la duchessede Bourgogne, elle cède avec douleur ; va présenter Mademoiselle aux personnes royales et l'envoie chez les princesses du sang, nk; obstacles généraux et particuliers qui s'opposent au mariage de Mademoiselle avec le duc de Berry, 220 et suiv. ; le premier de tous est la paresse naturelle de Mme la duchesse d'Orléans et l'incurie de M. le duc, son mari, 223 Cpour l'atiaire de ce mariage voy. l'art. Saint-Simon); com- ment Mme la duchesse d'Orléans s'était aliéné, par sa faute, Monseigneur, 248 et suiv.; par sa présence d'esurit elle ré- pare une faute involontaire chez Mme ds Maintenon, 255; sa conduite à la mon de Monseigneur, 430; sa conversation particulière avec ses affidées, 434; com- ment elle est interrompue par un gros Suisse, 434; ses efforts aupiès de M. de Saint-Simon pour l'empêcher de rompre avec son mari; à quelle occasion, VI. 149; d'où lui vient la pensée de faire sonder, par la duchesse de Berry, Mlle de Conli sur le mariage d'une de ses filles avec M. le prince de Conti, son frère, 432 ; les réflexions de M. de Saint-Simon con- tre ce projet ne l'arrêtent point, 433; le roi lui défend d'y penser, 435; est atta- quée d'une maladie de langueur dont les enriemis de son mari savent profiter pour renouveler leurs calomnies, VU,

319; causes de cette maladie; comment la princesse en guérit, 320; son extérieur, 353; son caractère; elle croyait avoir fort honoré M. le duc d'Orléans en l'é- pousant, 353; sa conduite avec lui; sa timidité extrême devant le roi, 353 ; sa manière de vivre; ses sentiments pour ses frères, MM. du Maine et de Toulouse, 354; ses longs efforts pour attirer du monde à sa table et chez elle, 357 ; com- ment elle y réussit, 358; ses parties à Saint-Cloud et à l'Étoile, 358 ; son désir passionné pour la grandeur de M. du Maine, 364; par qui elle est conduite et sans cesse pressée à cet égard sur des choses qu'elle-même souhaite avec ar- deur, 364; sa curiosité embarrassante auprès de M. de Saint-Simon, VUl, I4et suiv.; son inquiétude pour ses frères à l'approche de la mort du roi ; sa [irière à M. de Saint-Simon à leur sujet, 29; elle obtient du régent, son mari, d'avoir quatre dames pour l'accompagner : leurs noms, 286; elle accouche d'une fille qui devient princesse de Conti, 3S8; ses prétentions à l'occasion du mariage de Chamarel,lX,286; dégoût qu'elle éprouve à cette occasion ; elle achète la maison de Bagnolet et plusieurs voisines, dont elle fait un lieu immense et délicieux, 986; avec quel sentiment de douleur elie reçoit à Saint-Cloud, de la bouche de M. de Saint-Simon, la nouvelle (ie ce qui s'est passé au lit de justice concernant M. du Maine, XI, 6 et suiv. ; sa lettre à M. le duc d'Orléans pour lui demander la permission d'aller à Montmartre, 8; elle change deux fois de résolution et se décide à retourner à Paris, 9 ; voit ses deux fi ères au Palais-Royal ; scène entre elle, son mari et la duchesse de Berry, 1 1 ; elle porte son ressentiment au delà des bornes, 1 1 ; refuse de recevoir M. de Saint-Simon et reste brouillée avec lui, 12; n'oublie rien pour engager M. le conite de Toulouse à suivre le sort de sou frère, 16 ; s'ennuie de se tenir sous clef, rouvre ses portes et son jeu ordi- naire, 24 ; elle va à l'Opéra dans la petite loge de M, le duc d'Orléans et non dans la grande loge qu'a Madame; pourquoi, 31 ; elle refuse de recevoir la députa- tion des états du Languedoc; pourquoi, 1S3.

ORLÉANS (le chevalier d'), fils naturel de M. le duc d'Orléans et de Mme d'Ar- genion, demeure au Palais-Uoyal, après la retraite de sa mère, V, i32; est fait grand d'Espagne, XIII, 23.

ORLÉA ISS, Mlle d'), religieuse professe de (;helles, par ses fantaisies et son hu- meur oblige l'abbesse oe ce couvent, sœur du maréchal de Villars, de se dé- mettre; celle-ci obtient 12 OOO livres de

ORR

307

OTT

pensinn et meurt fort regrettée cliez les bénédictines de la rue du Cherche Midi ; Mlle d'0rléan8, qui la remplace à Chelles, se lasse bientôt de sa place ; son caractère bizarre et inconstant; elle se démet enfin, XI, 119; s'établit au cou- vent des bénédictines de la Madeleine de Tresnel; y mène une vie plus édifiante et y meurt, 119; sa lettre à M. le duc d'Orléans, son père, sur l'abus qu'il fait des bénéfices et le choix des sujets qu'il y nomme, XIII, 60.

OKMESSON, maître des requêtes, est nommé Membre du conseil des finances, YIII, -^20; puis conseiller d'État, XI, 380.

ORMUND (le duc d') , avec une grosse escadre essaye de surpiendre Cadix; s'établit dans l'île de Léon avec loooo hommes; est lorcé de se retirer, li, 380; est nommé pour remplacer Marlbo- rough à l'armée de Klandre, VI, 216; in- vesti dans sa maison de Kichemont, près de Londres, il se sauve et passe en France, VU, 335; s'adresse à l'ambassa- deur d'Kspatine pour obtenir l'assistance de Sa Majesté Catliolique en iaveur du prétendant, X, 2118; voit dans le plus grand secret à Madrid le duc de Saint- Simon, XII, 197 ; son caractère, 198 ; est fort considéré a Madrid et bien accueilli du roi et de la reine; son extérieur; ses manières; son attachement à la religion anglicane, 223.

OKOPESA (le comte d'), président du conseil de Castille, a ordre de demeurer dans son exil, II, 168; pourquoi il y était déjà avant l'aj-rivée de Philippe V à Madrid, nk; se rend avec touti; sa fa- mille auprès de l'archiduc, III, 285; y meurt à Barcelone, IV, 9k.

OROPESA , Portugal y Toledo ( le comte), fils du précédent, grand d'Espa- gne; après la mon de son père, il est fait chevalier de la Toison d'or, XII, 166 et suiv.

OHRY, d'abord rai de cave, devient honjrae d'affaires de la duchesse de Portsmouth, se fait connaître des gros financiers; est envoyé en Espagne, pour y prendre connaissance -es finances, II, k20; t'ait sa cour à Mme des Ursins ; rapporte d'elle les plus fortes recom- mandations; est renvoyé avec des com- missions importantes, k20; est admis au cnnseil secret du roi composé de la reine et de princesse de.s Ui ?ins,III, 9 ; gou- verne toutes les afiaires d'Espagne avec elle, 59; rend un compte infidèle à M. de Puységur de l'état des subsistances ^ ^ troupes françaises en Espagne, 60; ^çoit ordre de venir rendre compte de tes mensonges et de son administration, 69; arrive à Paris; le roi refuse de le voir et veut lui faire faire son orocès ;

pourquoi Mme de Maintenon s'y oppose, 163 ; est renvoyé en Espagne par le cré- dit de la princesse des Ursins, 182; ar- rive à Madrid, 205 ; revient à Versailles solliciter des secours; 3a conduite avec M. Angelot et le duc de Berwicii; ses hauteurs et sa dureté l'ont rendu odieux en Espagne, 292; le roi veut le faire pendre; Mme de Maintenon aidée de Chamillart pare le coup; il obtient une charge de président à mortier au par- lement de Metz; ses deux fils, 292; après la disgrâce de Mme des Ursins, il reçoit ordre de quitter l'Espngne oîi il était retourné, VII, 289 ; il part sans voir le roi et avec la malédiction publique; est très-mal reçu à Versailles, 290; sa mort, XI, 173.

ORVAl, (la duchesse d'), belle-fille du célèbre duc de Sully, meurt à 90 ans, VIII, 387.

OSMOND (Mlled'), demoiselle de Sain i-Cyr,estmariée par le roi et Mme de Maintenon à M. d'Avrincourt colonel des dragons, qui ast fait gouverneur d'Hes- din; Mme la duchesse de Bourgogne pour se divertir donne la chemise à la mariée, III, 159.

OSSONE (le duc d'), grand d'Espagne, vient saluer le roi; veut servir à son dîner le roi d'Espagne qu'il trouve à Amboise, II, im; est chargé d'aller à Tolède signifier à la reine douairière que le roi la trouve trop près des armées et de la conduire à Burtios ; comment il exécute cette commission, III, 293; est nommé plénipotentiaire au congrès d'U- trecht, VI, 353; il meurt à Paris dans un âge peu avancé, VIII , 385.

OSSO.NË (le duc d' , auparavant comte de Pinto, frère du précédent, est nommé par l'Espagne ambassadeur à. Paris pour le mariage du prinre des Asturies avec la tille de M. le duc d'Orléans, XII, 33; sa naissance; sa famille; son ca- ractère; le régent lui fait porter le cor- don de l'ordre en attendant qu'il puisse en être nommé chevalier, 33 ; il ren- contre à Vivonne M. de Saint-Simon; leur entretien; quel en est le sujet, 38 et suiv.; son arrivée à Paris ; comment il y eit traité; (êtes qu'il y reçoit et y donne; il est conduit à l'audienre du roi, 87; signe les articles du contrat chez le chancelier, 88; est complimerjté par la ville de Paris et en reçoit des pré- sents, 89.

OSUNA Acuna y Tellez-Giron (le duc d'), grand d'Espagne; historique sur sa maison, XII, r^Setsuiv. Voy. Ossone (le duc d'), auparavant comte de Pinto.

OTTAIÂNO Médicis (le prince de), de Naples, grand d'Espagne; historique sur cette maison, XII, l%3.

i

PAI

308

PAL

OTTOBONI (le cardinal), s'attache à la Frunce et obiieni une pension de 10 000 écus. II, 71 ; est nomme protec- teur de la couronne, V, I55; son grand état, ses richesses; ses dépenses; ses mœurs; son esprit; il demande aux Vé- nitiens leur consfntement pour cette protection ; sur leur refus, il n'ose ac- cepter; sur les grandes offies du roi, il passe outre, 155; reçoit du roi l'abbaye de Marcbiennes, VII, 22; il éi'.rit a Aibè- roni. sous prétexte de zèle pour le bien de l'Italie, pour lui propo.-.er un com- merce de lettres, X, 69; son avidité et sa prodigalité, 86.

OUUETUT, brigadier, est tué au siège de Barcelone, Vil, iki^

OURACA.N furieux arrivé le jour de la Chandeleur de l'année 1701 ; les désor- dres qu'il cause sont intinis dans tnul le royaume, II, i5i; il a été l'époque du dérangement des saisons et de la fré- quence des glands venis, 160

OVEUKtIiKK, commandant des trou- pes hollandaises, bombarde Biuges, puis Namur. m, 80.

OX FORD ilecomted'), grand trésorier, se défend si puissamment à la barre du parlement qu'il se tire d'affaires contre toute espérance, VII, 329.

OYSE ' le marquis d' ), âgé de 33 ans, fils et frère cadet des ducs rie Villars- Brancas, est marié avec la tille d'André, fameux mississipien, àgee de trois ans, à condition que le mariage ne se célé- brera que quand elle en aura douze; autres condiliims énormes du contrat; la culbute de l.aw le fait avorter; mais les suites de celte pffaire produisent des procès, XI, 289.

PAIRS DE FRANCE, ce nom fut in- connu sous la première etdeuxif'me race, peut-être même au lommencemeiit de la troisième ; mais les premiers grands feu- dalaires ou grands vassaux de la cou- ronne faisaientalors les mêmes fonctions que ceux qui ont été depuis connus sous le nom de pairs; pourquoi ce nom sin- troduisii insensiblemt-nt, VII, 17I; en eux ri'.'-idait la puissance législative et con'^titutive pour les grande- sanctions de l'Èial, exclusivement à tous lesauires seigneurs quelque grands qu'ils fussent, 172; ils assistent au paileraentquand ils veulent et sans êlie mandes, nk ; parité entre les anciens pairs de France et les pairs plus modernes, quanta la dignité, aux fonctions nécessaires et au pouvoir législatif et constitutif; preuves histori-

ques, tirées entre autres de la déclara- tion de Henri III en faveur des princes du sang qui les rend tous pairs à titre de naissance, et des six pairies ecclé- siastiques, 176; autre preuve tuée des céiémonies tout à fait ecclésiastiques, 177 ; ladignite personnelle, le nombre et 1 l'étendue des États et des possessions, l'auiorué, le degré, la juridiction ecclé- siastique sont accessoires et totalement indittérents à la diuniié, rang, autorité, puissance et fonctions de pair de Fiance, 177; passage d'une lettre de Philippe le Bel au pape de I306. qui prouve ce que nos rois pensaient et disaient de la di- gnité et des fonctions de pairs tant an- ciens que de nouvelle création, 178 : autre preuve tirée du rapport du procu- reur général du roi les 19 et 26 février l'Hit, qui ne veut pas qu'un pair soit sujet à l'excommunication, (jarce qu'il est un conseiller nécessaire du roi, 179 et suiv.; noms magnitiques donnes aux pairs par les rois dans leurs diverses érections de pairies, et par les magis- trats, i8t; toute pairie est essentielle- ment apanage, i82 ( voy. Apanage.); les pairs des derniers temps n'étaient pas différents quant à leur dignité et à leurs fonctions des pairs de tous les temps de la monarchie; ni leurs pairies ditiérentes des anciennes, Hk; les pairs ont conservé leur entrée et leur voix délibérative toutes les lois qu'ils veulent y prendre séance tant au parlement de Paris qu'aux autres parlements du royaume; pourquoi ils y entrent avant le roi lorsqu'il y vient, tandis que les officiers de la couronne et autres ne peuvent entrer qu'à sa suite, 192 ; pour- quoi le chancelier siège aux bas sièges en présence du roi, tandis que les offi- ciers de la couronne siègent aux hauts sièges; pourquoi le roi ne le traite pas de cousin comme les pairs, les ducs vé- riliès et non vérifiés et tous les autres officiers de la couronne, 192; anciennes pairies; pairs ecclésiastiques et laïques, notes et documents, VI, ^52.

PAIX de Clément IX, acte qui déclare authentiquement que le saint-siège ne prétend et n'a jamais prétendu que la signature du formulaire obligeât à croire que les cinq propositions condamnées se trouvent rtans le livre de Jansénius, mais seulement de les tenir et de les condam- ner comme hérétiques dans quelque livre qu'elles se trouvent, V, 71.

PALAGOÎSIA Gravma (le prince de), originaire de Sicile, grand d'Espagne, XII, 141.

PALAIS CDU), ancien officier, prend soin de d'F.fllai pendant sa dernière ma- ladie; circonstance singulière rapportée

PAR

309

PAR

par lui sur cette maladie , XI, 128; il est nommé exécuteur testamentaire d'Et- fiat et reçoit de lui un diamant de lOOO pistoles, 129.

PALEKME, ville de Sicile , les Espa- gnols descendent en Sicile et s'emparent de celte ville, X, 231.

PALLAVICIN lie baron), quitte le ser- vice de M. de Savoie pour s'attacher à celui de France; son extérieur; son ca- ractère; M.deVilleroy en l'ait son homme decontiance, 111, 52; devenu lieutenant général, il est tué à la bataille de Jlalpla- quet, V. 52.

PAl.MA (le comte de), neveu du feu cardinal de Portocarrero et grand d'Es- pagne, passe à l'ari hidnc. Y, 352.

PALUA, Boranecray Portocarrero (le comte), grand u'Espagne; historique sur sa famille; exil de son père et de sa mère; il vit mécontent et retiré, XII, 467 et suiv.

PANACHE (Mme), vieille folle et laide à faire peur, est le jouet de la cour, 1, 259.

PARABÈRE, épouse la fille de Mme de La Vieuville, dame d'atours de Mme la duchesse de Berry, Yl , 96 ; sa moi t, VIII, 334.

PABABÈPiE (Mme de), maîtresse du régent, exige que ce prince aille au sacre de l'abbé Dubois; pourquoi; dialogue curieux entre eux, XI, 26k.

PARGEiN, Sarcenio (.le comte), grand d'Espigne, XII, 167.

PAREDES ( le marquis de), grand d'Es- pagne, passe à l'arciiiduc, V, 352.

PAREDES dit Tolède y Lacerda (le comte, grand d'Espagne ; hisioiique sur sa maison, XII, 167.

PARIS (les frères), soupçonnés de ca- baler contre Lavv parmi les gens de fi- nances, sont élnignes de Pans ; leur ori- gine; leur fortune, XI, 257 et suiv.

PAUISIÈRE (La), voy. La Parisière.

PARLEMENT, comment y étaient re- çus les ducs et pairs, I, 438; assemblées tenues dans le palais des rois à certaines fêtes de l'année; les pairs s'y trouvaient quand ils voulaient sans y être mandés; les hauts barons et les légistes y étaient appelés nominativement par le roi et en tel nombre qu'il lui plaisait; jusqu'à quelle epouue cette forme d'assemblée subsista. VII, 174; pourquoi le parlenient devient sédentiire et pourquoi celui de Paris prend le nom de cour des pairs, 175; origine des hauts sièges et des bas sièges de lagrand'chambre au parlement, 1 89 et suiv. ; à quelle époque les légistes deviennent juges uniques de lait, I9i ; ce qu'étaient les conseillers clercs, 191 ; co.ameni les juges deviennent ries otfi- ciers en titre vénal et héréditaire et

pourquoi les tribunaux supérieurs et in- férieurs se multiplient dans le royaume, 191 ; le président du parlement continue d'eu faire la fonction en présence des. pairs, puis en titre; il prclend représen- ter le roi ; les autres présidents créé; par le besoin de finances et nommés présidents à mortier prétendent au^si représenter le roi et ne faire qu'un avec le premier président, 192; cependant ils n'ont de banc distingué des cunseil- 1ers qu'en bas; ils président en présence du Dauphin et du régent quand il y en a, et ne cèdent la présidence qu'au chan- celier ou au garde des sceaux, 193 ; de l'usage de juger les causes majeures et de promulguer les grandes sanctions au parlement de Paris, ce parlement prit peu a peu le nom et le titre de cour des pairs, 193 ; il prétend èire un intermé- diaire entre le roi i lie peuple et en droit de faire des remontrances au roi ; d'où vient cette prétention; change le mot d'enregistrement en celui de vérification, 194; comment les rois demeurèrent vain- queurs de cette nouvelle puissance usur- pée, 195; le parlement n'ose pendant Inngtenips s'arroger rien sur les régen- ces ; témoin ce que le premier prési- dent La Vacquerie répondit au duc d'Or- léans, depuis Louis XII, 195; mais il «■"enhaidit enfin à trouver mauviiis de n'avoir nulle part aux réuences de Ca- therine de'Wédicis; ceque fit cette prin- cesse au parlement de Rouen avec les pairs et les officiers de la couronne ; ré- ponse qui lui fut faite en cette occasion, 195; c'est à l'époque de la mort d'Henri IV que le parlement a pris p'ur la première fois connaissance des affai- res d'Etat et du gouvernemeni, I96; le duc d'Epernon faii déclarer réfjente par le parlement Marie de Médicis;dès ce moment le parlement se dit le tuteur des rois; Louis XIII en plus d'une oc- casion sait le contenir dans les bornes d'une simple cour de justice, I96 ; pour- quoi le testament de ce prince resta sans exécution, 197; et pourquoi le par- lement déclara régente Anne d'Autriche, 198; le duc de Cuise fut le premier d( la n^iblesse qui ait été marguillier de paroisse; pourquoi, i98; lora de sot serment de pair il se laisse qualifier conseiller de cour souveraine ; ce chan- gement fait i'U serment subsiste long- tenips; à quelle époque il fut supprimé, 198; deux manières différentes d'entrer en séance et d'en sortir; l'une pour les bas sièges, l'autre pour les hauts; flétaila à ce sujet, I99etsuiv. ; empiétements des présidents, 200; les pairs et les officiers de la couronne opinent assis et couvert-* en présence du roi ; les présidents om-

PAR

310

PAR

rent à geuoux et découverts, 20i ; ils obtiennent d'Anne d'Autriche d'opiner avant elle et immédiatement après le roi; en teek, Louis XIV les réduit au rang d'opiner qu'ils devaient avoir, 202 ; com- ment les pairs étaient reçus au parle- ri.eiit, 202; innovaliun hardie faite par cette compagnie à la réception de M. de Monaco, 203 ; cette innovation s'est tou- jours soutenue depuis, 204; nialvei sa- lions du premier ui'ésident Novion ; il est Jorcé de se retirer, 205; Harlay etMesmes furent aussi profondément currompus, 206; affaire du bonnet; nouvelle entre- pr^ïe du premier président, 207 eisuiv.; ies princes du sang et les pairs cessent de suivre les présidents à la sortie de la séance des bas sièges, 208 et suiv, ; nou- velles formes pour les princes du sang ; deux autres successives pour les pairs, 210; huissiers d'accompagnement, 2i); orgueil des présidents a l'égard ces princes du sang; nouvelle usurpation d'huissiers très-indécente, 2U ; les prin- ces du sang et les pairs exclus delatour- relle pai- l'adresse des présidents, 2ii ; «utre ruse du premier président, 2i2; autre tentative devenue inutile par la résolution de M. de Saint-Simon, 212; les pairs ont partout à la grand'chambre la droite sur les présidents, 212; dis- tinction et préférence du barreau de la cheminée sur l'autre, 213; usurpation singulière et indécente au sujet des pla- ces près le coin du roi, 213; les prési- dents se construisent une espèce de trône, iik; nouvelle usurpation aux bas sièges d'une sorte de dais sur le banc des présidents, 215; salut, 215 ; explica- tion du plan de la grand'chaiuLre du parlement de Paris, 2i6 et suiv. ; obser- vation relative à la présidence st sur la dignité de président, 226; pourquoi le j parlement s'arroge le titre de cour des : pairs, 229 ; comment il en est venu peu à peu à se prétendre le premier corps de l'Ëtat, 229; cette prétention a été favori- sée et Soutenue par la classe la plus nombreuse du peuple; pourquoi, 230," dilicrence très-niarquée entre les parle ments anciens et les parlements mo- dernes, 231 ; différence entre les parle- ments modernes et le parlement d'An- gleterre, 231 ; le parlement en France n'est ni du premier ni du second ordre de l'Etat; il ne peut donc être le preniier corps de l'État, 232 ; preuves tirées de l'usage sont les membres du i)arle- ment de parler devant le roi à genoux et découverts, que le parlement appar- tient au tiers état, 234 ; autres preuves concernant le chancelier, chef de la jus- tice, 235 ; antres preuves tirées de ce que les membres des paxlemenu uomméii

aux états généraux n'y ont jamais été di'putcs que par le tiers état, 235 ; et de ce qu'un noble revêtu d'une charge de judicature quelle qu'elle soit esilhur cela même réputé du tiers état et ne peut être dépu;- lUX états généraux que par le tiers étai, 235 ; l'assemblée extraordi- n.iire tenue après la perte de la bataille de Saint-Quentin, la justice fit corps à part, n'était point une assemblée d'é- tats généraux, et dans cette assemblée même la justice céda sans difficulté à la noblesse, 236 : les parlements ne sont point un abrégé ou une représentation des étais généraux; les pairs laïques et ecclésiastiques ne font point partie du parlement quoiqu'ils y aient droit de séance et voix délibérative, 236 ; les con- seillers clercs n'y représentent point le clergé; ils n'y sont conseillers que parce qu'ils sont légistes, 237; parallèle entre le grand conseil et le parlement, 238 ( voy. Légistes.); le parlement de Paris, informé que M. le régent doit assistera la procession de l'Assomption, lui fait déclarer par le premier président que le parlement se trouvant en corps à cette procession ne peut lui céder, et que tout ce qu'il peut faire de plus pour lui mar- quer son respect c'est de prendre la droite et de lui laisser la gauche, VHI, 424; l'absurdité de cette prétention est démontrée par des faits historiques an- térieurs et par la nature des fonctions du parlement, 424 et suiv.; comment cette con-iiagme sert d'instrument aux piojets de M. et de Mme du Maine, IX, 402 ; elle sème dans le public des plaintes sur les finances, sur Law et sur la forme du gouvernement, 402; sous prétexte d'en- registrer l'édit (le création de deux char- ges, elle arrête de faire des remontran- ces et plusieurs demandes hardies, 402 ; va les présenter au roi en présence de M. le duc d'Orléans, 4o3; autres remon- trances et mouvement d*i parlement à l'occasion d'arrêts du conseil sur les billets d'État elles monnaies, X, 18; que- relles entre les chambres; à quel sujet, 28; comment le parlement travaille à établir son autorité sur la ruine de celle du régent; par qui il est appuyé, 289 ; il s'élève contre un édit sur le changement des monnaies ; demande à la chambre des comptes, à la cour des aides et à celle des monnaies de s'adjoin- dre à lui pour faire des remontrances communes ; mande le? six corps de marchands et six banquiers; réponse des cours appelées, 289, 290; députe au ré- gent pour lui demander la suspension de l'édit; lui envoie lesgens du roi dire qu'il ne se séparera point ((u'il n'ait eu la réponse du regeut ; le premier président»

PAR

311

PAY

aec6mpagDé des présidents à mortier et 1 de plusieurs conseillers, va au Palais- Koyal; trois demandeB qu'il fait au ré- gent, 290, 291 ; réponse du régent; le parlement rend un arrêt contre l'édit des monnaies lequel est cassé par le conseil de régence, 291 : lit au roi, en présence du régent, des remontrances tort ampoulées, 29i ; réponse ferme du garde des sceaux, 292; étrange arrêt du parlemeni concernant la banque et les offices de finances, 293 ; il s assemble presque continuellement pour délibérer sur les moyens de se faire obéir, 294 ; autre arrêt concernant les billets d'Etat; réponse laconique que fait le régent aux gens du roi que le parlement lui envoie, 295 ; cette compagnie nomme des com- missaires pour i ntormer d'of tice, et prend secrètement des mesures contre Law, 299; change de résolution à son égard; pourquoi, 358; se rend à pied aux Tui- leries pour un lit de justice, 390 (voy. LU de justice ) ; comparaison entre celui de France et celui d'Angleterre, 4i(è; querelle entre les présidents et les ducs-pairs. 4i5 ; le parlement fait écrire stir une feuille volante de regi.-tres se- crets et fugitifs une protestation contre tout ce qui s'y est fait, XI, 16; envoie une députatioD aux femmes de» exilés Blamont, Saint-Martin et Feydeau de Calendes pour leur témoigner la part qu'il prend à leur détention; et une autre au roi et au régent pour s'en plain- dre; réponse qui lui est faite, i6; il re- prend ses fonctions oïdinaires, n; dé- pute au ré^'ent le premier président et huit Conseillers pour lui demander la li- berté de s^es trois membres ; la réponse du régent le mortifie beaucoup; il n'ose répoiidz-e qu'en termes mesurés au par- lemei je Bretagne qui lui écrit pour appf" .«er sa conduite, 25 ; envoie de- ma, -.er au régent la liberté de Blamont; réîvnse du récent, 53 ; le parlement re- fuse d'enregistrer la banque royale; le régeni se passe de l'enregistrement et établit la banque, 55 ; le parlement sup- prime comme séditieuse et fausse une prétendue déclaration du roi catholique très-offensante pour le régent, 75 ; sup- prime quatre pièces fort étranges et défend de les imprimer, vendre et débi- ter sous peine d'être poursuivi comme perturbateur du repos public et criminel de lèse-majesté; titre de ces pièces soi- disant venues d'Kspagne; dissertation et réflexions au sujet de ces pièces, 83 et suiv. ; maxime du parlement sur l'en- registrement ; sa conduite soutenue d'après cetie maxime, 153: il s'oppose à tous les enregistrrments nt'(;essaires aux diverses opei allons de Law, ii(t;

fait des remontrances au régent suf l'arrêt du conseil d'État qui réduit les actions du Mississipi et les billets de la banque, 303 et suiv. ; il refuse d'enre- gistrer l'édit qui donne le monopole du commerce à lacompagnie des Indes, 323; il est transféré à Pon toise, 323; refuse d'abord d'enregistrer l'édit de sa trans- lation; l'enrej^istre ensuite avec les termes de la dérision la plus marquée, 323; son inactivité à Pontoise, 32(i; il refuse d'enregistrer la constitution Uni- genttus, 329 ; gagné par le président , il l'enregistre; est rappelé à Paris, 345.

PARLEMENT DE BRETAGNE (le), écrit au régent pour lui demander la liberté des trois prisonniers du parlement de Paris, et à ce parlement pour lui rendre compte de cet office et approuver toute sa conduite^ XI, 25; vingt- six prési- dents ou conseillers sont supprimés et remboursés avec du papier, 259.

PARMR (le duc de), pourquoi il s'inté- resse au maintien d'Albéroni en Espa- gne, quoiqu'il ne l'aime ni ne l'estime, IX, 19; sa conduite entre le régent de France et Albéroiii, 60; il donne à ce dernier des conseils pour éviter de nou- velles plaintes de ce prince; rappelle de Paris son envoyé Pichotti trop déclaré contre ce premier ministre et envoie à sa place l'abbé Landi, 107 ; ses conseils à Albéroni au sujet de l'empereur, 296; il est instruit sous le dernier secret de la véritable destination de l'escadre d'Espagne. 299; appuie de toutes ses for- ces l'avis de la conquête de Naples, 299 ; il implore vainement la protection du pape et la protection d'Espagne, 320 ; il conseille au roi d'Espagne de s'armer avec éclat pour tenir les Allemands en crainte, 361.

PARVULO DE MEUDON (les), ce que l'on entendait à la cour par ce mot; voyages secrets de Mlle Choin à Meudon; comment elle y était traitée ; noms des personnes qui furent admises peu à peu aux partitiio, III, 409; Mlle Choin était considérée auprès de Monseis;neur , comme Mme, de Maintenon auprès du roi, 4tO.

PATK13L (le général), est livré à Char- les XII et a la tète tranchée; pourquoi; son caractère; son courage, III, 329-

PATRIARCHE des Indes; sa fonction,

II, 182; le patriar' he des Indes est ar- rêté pendant qu'il se rend auprès de l'archiduc, III, 285.

PAVILLON, de l'Académie des sciences et neveu de l'évêque de Pamiers, meurt à Paris vieux et fort regretté, 111, 156.

PAYEN, président, meurt d'une chute,

III, 135.

PAYS ou PROVINCES D'ETATS, ce que

PEL

- ni'z

PER

l'on appelait ainsi dans l'ancienne mo- narchie, IX, 431.

PÉCOIL (la fille unique de), honnête et fameux marchand de Rouen, épouse le duc de Brissac, XI, 123; tin horrible de son père, Zkè.

PECQUET, principal ciief des bureaux de Torcy, est nommé secrétaire du con- seil des affaires étrangères, YIll, 221.

T'KURO 1 don), luidePuriujial, détrône son fi ère comme fou et imbécile; ne prend que le titre de régent tant qu'il vit; perd sa seconde femme, sœur de l'impcratrice, de la reine d'Espagne et de l'électeur palatin, II, 20.

PELLETIEIV (I.e), ministre d'État, prend cuiigé du roi et se retire dans sa maison de Villeneuve-le-Roi ; charges qu'il remplit; on lui doit le quai qui porte son nom; il eut toute la confiance de MM. LeTellier eiLouvo!s,I. 301; son caractère; il devient contrôleur général, 301; comment il se démet de cette ciiargp, et passe ensuite à l'administration des postes, 302; dans sa retraite il const rve tout son crédit, et fait pour sa famille plus qu'il n'avait fait à la cour, 3o2; ses enfants, 303; il écrit au roi pour le prier de dispenser son fils, évèque d'Angers, de passer au siège d'Orléans auquel Sa Majesté l'a nommé, III, 2^1»; sa mort, VI, 165.

PELLETIER (Le), président à mortier, est nonmié premier président du parle- ment de Paris, par le crédit de M. l'évè- que de Chartres et de Mmede Maintenon, III, 277; ellroi que lui cause la chute de son plafond, IV, 78; son discours au maréchal de Boufflers lors de sa récep- tion comme duc et piir, 389; à la njurt de son uère, il enxoie au roi la démis- sion de sa charge de premier président, VI, 212.

PELLETIER DE SOUSY, intendant des fortifications de toutes les places, est choisi pour visiter les places et les ports de l'Océan qu'on veut mettre en état de ne ricn craindre, II, 96; refuse une des deux places de directeur des finances; donne sa place d'intendant à son fils, 230 ; est nommé conseiller au con- seil royal des finances, 39'i; quitte le conseil de régence et se retire à Saint- Viclor, XI, 352; XII, 380.

l'ELLETIElli l'abbé), conseillerd'Êtat; habile, mais rustre; meurt d'apoplexie, I, Zks.

PELOT (Mme), veuve du premier pré- sident du parlement de Rouen; ce qui lui arrive avec La Vauguyon, 1 , 70 ; son caractère, 70.

PELTOR.\NO (le prince de), nls du duc dePopoli, son caractère; sjn aven- ture avec le vieux duc de G;ovenazzo,

XII, 131 ; il épouse la fille du maréchal de Boufflers, qui devient dame du palais de la reine; caractère de cette dame; sa retraite; sa mort; combien elle est re- grettée de la reine, 132; sou mari est souvent enfermé, 133.

PENAUriEH, trésorier des états de Languedoc et prodigieusement riche , meurt fort vieux; son extérieur; son esprit; son caractère; ses nombreux amis, VI, I6(i.

PENERANDÂ, Velasro (le comte), grand d'Espagne; historique sur sa mai- son, XII, 131.

PENNES (le chevalier de), enseigne des gardes du corps en Espagne et très- attaché à la princesse des Ursins, reçoit ordre de revenir en France, après la disgrâce de cette dame, III, 68.

PENSIONS de Pon toise, leur oiigine : leur continuation ; à qui elles étaient accordées, VIII, 430.

PENSIONS aux gens de lettres; dé- penses lai tes pour cet obiet par Louis XIV, jusqu'en 1690, VIII, kiS.

PENTEliRIEDER, secrétaire de la cour impériale à Paris, ne peut concilier l'alliance prête a se faire entre la France et l'Angleterre avec la ligue nouvelle- ment signée entre l'empereur et le roi Georges, VIII, kOi: sou extérieur; ses talents ; son caractère ; sa politique, 408 ; il est rappelé à Vienne pour traiter la paix de l'empereur avec le roi d'Espa- gne, IX, 310; arrive à Lonares fort con- tent des dispositions qu'il croit avoir remarquées à la Haye, pour affermir de concert avec la France et l'Angleterre le repos de l'Europe, 355; déclare à l'en- voyé de Modène que l'empereur veut avoir la Sicile de gre ou de lorce; il lui tait entendre que la Sardaigne sera don- née au roi de Sicile en dédommagement, 373; déclare a l'envoyé de ce roi que l'empereur veut absolument la Sicile, X, 94; lui ins|)ire de grands soupçons sur la bonne foi du régent, 95; son inso- lence envers lui, 105; il lui laisse aper- cevoir des appaiences nouvelles à un accommodement, 105; ses manèges à Londres, 136; ses inquiétudes au su- jet de la demande faite par le roi d'Es- pagne de mettre des garnisons dans les places de Toscane et de Parme, 157; n;auvaise opinion qu'il a de l'abbé Du- bois, 174; avec quelle hauteur il s'expli- que contre les coniulaisances que les alliés montrent pour Alberoni; il insiste pour que l'escadre anglaise entre au plus tôt dans la Méditerranée, 174; est envoyé en France avec le titre de mi- nistre plénipotentiaire, XI, 179.

PEUALADA, Rocaberti (le comte), grand d'Espagne, Xll, 168.

i

PET

313

PHI

PÉRÉGRINE, fameuse perle, apparie- nant au roi d'Espagne, apportée en France; sa beauté, V, 189; sa descrip- tion, XII, 308.

PEUI, Italien, commandant de Hague- nau, défend cette place avec courage; refuse de se rendre prisonnier; cdrament il sort de la place avec sa grirnison et se rend à Saverne; il est fait lieutenant général, III, 193; prend Haguenau et fait 2000 hommes prisonniers de guérie,

270.

PEIiMANGLE, qui s'est distingué au siège de Lille, est fait maréchal de camp, IV, 258; enlève ou détruit un convoi de vivres des ennemis sur l'Escaut el défait les deux bataillons qui l'escortaient, VI, 97.

PERMILLAC, fort estimé de tous les généraux pour ses talents à la guerre; se tue d'un coup de pistolet après avoir perdu au jeu, I, ii33.

PEROLLESî/ Roncafuli. grand martre de Milte, meurt en 1720, Xi, 27i.

PÉROUSE (La), vuy. La Pérouse

PEl'iTH, auiieiois cliancelier d'Ecosse, accompagne le roi Jacques lli dans son entreprise sur ce royaume, IV, loi; il meurt fort vieux de l'opération de la pierre, VIII, 388 ; sa fidélité au roi Jac- ques; son caractère; sa piété, klk.

PESCAIRE, Avalos (le marquis de), grand d'Espagne; historique sur sa mai- son, XII, 153.

PESEU (le chevalier de), neveu du maréchal de Choiseul, obtient du régent, à la recommandation de M. de Saint- Simon, des secours pécuniaires, puis de l'avancement, VIlI. 396, 397.

PESTE de Marseille en 1720; par quoi elle est causée ; ravages qu'elle cause, XI, 327.

PETERBOROUGH (le comte del, porte à l'archiduc dans le royaume de Valet, ce un secours de 150 000 pisioles, iirove- nant des contributions du Milanais, III, 33i ; est arrêté en voyageant en Italie par ordre du légat de Bologne; son ca- ractère, IX, 290; il vient ii Pans; sa con- férence avec Cellamare, X, 8o.

PETEKBOROUr.H le comte de), amiral anglais, vient à Paris; est présenté au roi et lui présente l'amiral Jennings, VII, 16, revient à Paris; va dîner à Marlychez Torcy; est traité par le roi avec beaucoup de distinction, 97.

PETIT, médecin de Monseigneur, meurt fort vieux, sans jamais avoir vouin admettre la circulation du sane, II, 395.

PETIT-PONT de Paris (incendie du), par qui il est causé; dommages qu'il occasionne; zèle que montrent dans cette occasion le duc de Tresmes, le

cardinal de Noailles, les ducs de Guich» et de Chaulnes, les capucins et les cor- deliers; le maréchal de Villars s'y fait moquer, X, 40.

PEYUE le comte de), un des trois lieutenants généraux du Languedoc , meurt foit vieux; son extérieur; son caractère dur, XI, 290.

PEYRE (le comte dei, épouse une fille de Gassion, peiiie-ûile du garde des sceaux ArmenonviUe, XIII, 29.

PEYRONIE (La), grand chirurgien, achète la charge de pieniier chirurgien du roi; son caractère, XI, 88; il fait au cardinal Dubois l'opération de la vessie, XIII, 46.

PEZÉ, capitaine aux gardes et gentil- homme de la manche, veut acheter de Nangis le régiment du roi ; son caractère; pourquoi il ne peut l'avoir. XI, 36; est nommé gouverneur de la Muette et ca- pitaine du bois de Boulogne, 150 ; Nangis lui vend enfin son régiment du roi; sa famille; ses talents, .son caractère, 187 et suiv. ; son élévation rapide ; il meurt des blessures qu'il a reçues à la bataille de Guastalla, i89; son mariage avec une tille de Beiinglien, premier écuyer du roi, XII, 435.

PHELYPEAL'X, maréchal de camp, est nommé ambassadeur à Cologne, 1,305; puis à Turin, H, 42; suit M. de Savoie à l'armée; se plaît a désespérer le maré- chal de Villeroy; s'aperçoit bientôt de la perfidie de M. de Savoie , 245 ; il est arrêté et traité durement par ce orince; sa conduite fernie et iiaute en- vers lui, m, 16; revient en France; va saluer le roi et l'entretient longtemps, 76; fait le récit de sa prison; son ca- ractère; ses mœurs privées, 76; celles de son frère evéque de Lodève, 77 ; Phélypeaux meurt à la Martinique, avec le litre dégénérai des îles, VIII, i5.

PHÉLYPEAUX, fils unique de Pont- chartrain , trahit la confiance du duc de Saint-Simon, I, 156. Voy. Pontchar- irain fils.

PHILIPPE 111, roi d'Espagne, fatigué de l'orgueil des cardinaux qui prennent un fauteuil, devant lui, dans leurs au- diences, ce prince prend une mesure singulière pour le leur ôter, XII, 314.

PHILIP;^E V, duc d'Anjou, roi d'Espa- gne, arrive à Fontarabie et se rend à Madrid, II, 158 ; envoie l'ordre à la reine d'Espagne de se retirer à Tolède; est reconnu par les Hollandais, i59; son en- trée à Madrid ; avec quelle joie et quelle pompe il y est reçu; son extérieur; comment il s'attache les cœurs. 166; changements qu'il fait après son arrivée, 187; il ."^e laisse conduire par le duc d'Uaicouit et par ceux qui ont eu la

PHI

314

PHI

principale pari au testament, 19?; se livre plus particulièrement à Valouse et à Louville, 192; empêche l'exécution d'un arrêt rendu contie le duc de Mon- teléon par le conseil de Casiille, i95 ; nomme le comte d'Estrées capitaine général de la mer, et M. de Beauvilllers grand de première classe pour lui et les siens maies et femelles, 209; son ma- riage avec la seconde fille de M. de Savoie est déclaré, 209; reçoit le collier de la Toison d'or des mains du duc de Monte- léon ; nomme chevalier de cet ordre M. le duc de lierry elM. le duc d'Orléans, 231 ; est proclauié au Pérou et au Mexi- que; se rend dans l'Aragon ; vaattendie la reine sa femme à Barcelone; confirme tous les privilèges de l'Aragon et de la Catulogne, 2^8 ; va au-devant de la reine à Figuères; esi marié par l'évèque dio- césain; souper scandaleux, 249; le roi obtient avec peine des états de Catalo- gne ce qu'il leur a demandé; se prépare à passer en Italie, 361 ; arrive à Naples; comment il y est reçu, 36i ; traite d,vec toute sorte d'égards le cardinal de Médi- cis; visite le légat a latere; part pour Milan, 363; conspiration formée i outre sa personne; par qui elle est découverte; comment elle est prévenue, 363 ; le roi lève un régiment de Napolitains auquel il contie la garde de sa personne ; lequel est bientôt cassé et dispersé, 364; s ar- rête à Livourne oii il voit le giand-duc et son épouse qui lui don lient toutes les marques possiljles d'amiiie et de distinc- tion, 364 ; se rend à Alexandrie ou M. de Savoie veut le saluer, 364; averti par Louville dune usurpation ménagée par M. de Savoie, il ordonne d'èter les deux fauteuils prépares dans l'apparlement il doit recevoir ce prince. 365; va à Crémone oii il est salué par M. de Ven- dôme et par MM. de Mantoue et de Parme; se rend en toute liàle à Sanla- Viiioria pour y a.ssister à un combat, 378; son sang- froid à la bataille de Luzzara, 378 ; va a Milan ; donne à M. de Vendôme le collier de la Toison d'or; s'embarque il Gènes pour la Provence, 385; à son retour à Madrid il fait un notable chan- gement au cérémonial du conseil d'Etat, 419; il lève deux régiments des gardes Kur le modèle de ceux de France, l'un •d'Espagnols, l'autre de Wallons, 420; ca- ractère de ce prince, fruit de l'éducation qui lui a été don née a dessein, m, 5; lorce de son tempei ament ; suites dangereuses qui en résultent, 6; gagné par la reine et par Mme des Ursins, il ne traite qu'avec elles des affaires de l'Ëlat, 9; nomme une nouvelle junte , 28 ; crée quilre compagnies de gardes du ce. ri s, 29; tutelle dans laquelle il est mis iiar

la reine et par la princesse des Ursins, 59; se mêle peu ou point de la querelle qui s'élève entre la princessedes Ursins et l'abbé d'Estrées, 61 ; va se mettre à la tête de son armée en Portugal, 64; il envoie à Mme des Ursins disgraciée 1500 pistoles; sur le crédit de l'abbé d'Estrées il trouve looooo écus pour sortir de Madrid , 69 ; arrive devant Barcelone , 270 ; comment lui et ses troupes s'y trouvent à l'étroit. 271 ; décide, après un conseil, de lever le siège et de se retirer vers la frontière de France, 282 ; arrive à la tour de Montgris; sur l'avis du duc de Noailles il se décide à pénétrer en Espagne jus- qu'à Madrid, 2»3; dépèche au roi de France le marquis de Brancas pour lui rendre compte de l'état de ses affaires, 284; se rend en poste à Pampelune et mari he vers Madrid, 284; tourne vers Burgos avec la petite armée de Berwick, 284; est reçu à Madrid avec les plus grandes acclamations, 285; mécontent de la conduite de la reine douairière, il lui fait quitter Tolède, et consent qu'elle aille demeurer à Bayonne, 293 et suiv.; supprime tous les droits et prérogatives du royaume d'Aragon ; l'assimile en tout à celui de Castille, 425 ; rompt tout commerce avec Rome; pourquoi, IV, 337: il convoque les certes et leur fait prêter serment de fidélité au prince des Asturies âgé de vingt mois, 385 ; alarme que lui cause le parti violent du roi de France de retirer ses troupes d'Espagne, 432; il pan brusquement pour son ar- mée, V, 34; ne pouvant réparer ce qui a été manqué, il retourne à Madrid au bout de trois semaines, 35; part de cette ville Dour s'aller mettre à la tête de son armée en Aragon, 345; il passe la S-f!gie et s'avance pour faire le siège de B^laguier; ne pouvant le faire, il va chercher les ennemis dans le poste d'A- gramont, 345; est forcé de se retirera Saragosse ; y demeure indisposé ; dépè- che un courrier au roi de France pour demander M. de Vendôme, 346; est té- moin de la défaite com plète de son armée sous les murs de Saragosse; prend dili- gemment le chemin de Madrid, 347; ren- contre à Valladolid le duc de Noailles et M. de Vendôme, 348 ; à l'approche de l'armée ennemie, il quitte Madrid pour la seconde fois emmenant la reine, le prince son fils et les conseils, 349 ; il se retire àValladolid; trente-trois grands lui font présenter une lettre nour l'assu- rer de leur fidélité, 349; dévouement de toute la nation, 350; le roi fait six capi- taines généraux, 35i ; marche à Sala- ; manque a\ec le duc .c Veiulùmi'. 43i; i rentre à Madrid au milieu des ai-claina-

PHI

315

PHI

lions uDlverseltes, 351 ; reçoit de la ville un présent de 20 000 pistoles; va voir le marquis de Mancera chez lui ; va rejoin- dre M. de Vendôme et son armée. 352; défait avec lui le comte de Starembergà Villavioiosa, 354 et suiv.; marche à Si- guenza il l'ait prisonniers %00 ou 500 hommes; mène son armée eu Aragon, 358 ; il envoie au roi copie de l'acte de reneniiation au trône de France faite en pleines corlès, en présence de l'ambas- sadeur, un projet pour celles de M. le duc de Berry et une lettre de sa main à ce prince pour lui témoigner sa sincérité dans cet acte qui l'avance en sa place à la succession à la couronne de France, VI, 3^2; il sort du palais aussitôt après la mort de la reine »a femme ; va Inger chez le duc de Medina-Cœli ; singulière douleur de ce prince, VII, 28; il se rend accompagné de la princesse des Ursins à Guadala)ara pour y épouser la prin- cesse de Parme, Q84 ; reçoit une lettre de la nouvelle reine; y lait une eourte réponse et ne donne aucun ordre, 288; permet à Chalais et à Lanti d'aller trou- ver leur tante la princesse des Ursins dans l'abandon oîi elle est ; éoi it à reite princesse qu'il lui con? erve ses pensions; reçoit la reine à Cuadalajara; célèbre son mariage et reprend avec elle le che- min deMadrid, îSS; nomme à l'évèché de Tolède un simple curé qui a rendu des services considérables dans les temps les plus calamiteux, 29o; écrit au r^i qu'il a reconnu l'innocence de Floue et de Renaui et a ordonné qu'on les mît eu liberté; témoigne le dés4r de se récon- cilier avec M. le duc d'Orléans , 305; et à quel état il se trouve réduit dans son intérieur par Albéroiii, VIII, 366etsu'v.; refuse retraite ei secouis au préten- dant, 372; son mécontentement du traité de l'Angleterre avec l'empereur , koi ; ses soupçons contre Albéroni, IX, 3; il veut s'en prendre au cardinal del Gin - dice du refus qu'a fait le tribunal de l'inquisition de lui remettre le procès du dominicain Macaflas, 4; il fait avertir le roi «'Angleterre de sa résolution de faire partir l'année suivante une flotte pour la Nouvelle-Espagne; répond aux Hollandais qui l'invitent à entrer dans le traité qu'ils sont disposés à conclure avfc la France, qu'il veut avant de s'ex- pliquer être informé des conditions de celle alliance, n ; il repond au régent, sons la dictée d'Albéroni, et déclare que tout ce qui a été fait à l'égard de Louville l'a été par ses ordres, 48; il se plaint à l'ambassadeur des Etats généraux de l'empressement que ses maîtres témoi- gnent pour s'allier avec l'empereur, 112; cousent, à la condition du secret, à ce

que le marquis de Castelblanco soit fait duc par le prétendant, 114 ; l'Angleterre ei la Hollande lui communiquent le traite de la triple alliance; il feint d'y montrer la plus entière indifiérence, 116; sa mauvaise santé, ii7; uniformité de ses journées et de celles de la reine ; leur clôture, 121 et suiv. ; ses évanouis- sements font craindre pour les suites; il veut aller à l'Escurial et s'y rend malgré la reine, 259 ; publie un mani- feste dans lequel il annonce qu'il va tourner ses armes contre la Sardaigne, 305; agitation que cause ce manifeste dans les cours de l'Europe, 306 et suiv.; mande au cardinal Acqusviva qu'il re- garde le cardinal del Giudice comme livré à l'empereur; lui défend de le v^ir et lui ordonne d'intimer la même dé- fense à tous aes sujets à Rome, 307 : com- ment il s'excuse auprès du régent d'a- voir girdé le silence sur la destination de sa flotte, 3U ; son extrême mélanco- lie, 347 ; il tombe dangereusement ma- lade, 356 ; sa vie retirée, 357 et suiv. ; scène d'éclat qui arrive dans sa chambre entre Albéroni et le marquis de Villena, 358 et suiv. ; il fait son testament qui est dicté par le cardinal et concerté avec la reine, 359; ce testament est signé par un notaire de Madrid Ion obscur et par six grands qui en ignorent le contenu; le duc de Popoli est le seul seigneur qui en aie secret, 364; la santé du roi se rétablit, 364; il retombe dans ses va- peurs; sa tète est ébranlée au point de ne pouvoir mettre de suite dans ses dis- cciurs, 387 ; il demande que l'empereur promette de ne point commettre d'hosti- lités, de ne lever aucune contribution et de ne faire passer aucune troupe en Ita- lie pendant la négociation qui se fait ; réponse de l'empereur, X, 53; ne songe qu'à se préparer à la guerre; exige du roi d'Angleterre une déclaration géné- rale à l'égard de toute escadre anglaise qui pourrait être employée dans la Mé- oiterranée, 55; triste état de sa santé, 64 ; il passe ses jours entouré de méde- cins et d'apothicaires, 85; sa hauteur et sa faiblesse à l'égard du pape, 88, 89; sa prétention à retenir la Sardai- gne ; la France et l'Angleterre le secon- dent mal dans cette prétention, 136; ses ministres dans les cours étrangères ont ordre de se tenir sur leurs gardes et de déclarer qu'il est faux que le roi leur maître ait accepté le plan du traité de Londres, i37; il rejette avec hauteur le projet entier du traité que Nancré a ordredelui confier, i39; nieten séques- tre les revenus des ét-'lises de Séville et deMalaga, 165 ; ordonne à Beretti de dé- clarer aux États généraux qu'il ne se

PIE

316

PIE

soumeitra jamais à la loi dure et inique que la France et l'Angleterre veulent lui imposer, et qu'il serait offensé si les Étals généraux se conduisaient dans cette occasion d'une manière contraire au bien public et ù, la continuation de l'amitié et de la bonne correspondance, 188, 189; il compte sur les projets du roi de Suède pour renverser ceux de la quadruple alliance ; ses promesses à ce prince, 259 ; portrait moral du roi d'Es- pagne, 267; sa lettre au régent tendant au rétablissement delà paix, XI, 248; il fait auprès du pape d'inutihs démar- ches pour faire ôier le chapeau de car- dinal à Albéroni, 270 ; son accession au traité de Londres; il signe une alliance défensive avec la France et l'Angle- terre , 27; portrait de ce prince; chan- gement opéré dans sa personne depuis son entrée en Kspagne , 50 ; il reçoit en audience solennelle M. de Saint- Simon, ambassadeur extraordirjaire, 56 et Buiv. ; si};ne le contrat de mariage du prince des Asturies avec Mlle de Montpensier , 65 et suiv. ; va à Lerma avec la reine pour célébrer ce ma- riage, 95; compose les maisons du prince et de la princesse des Asturies, 89; comment se passent les auoiences publiques du roi, 230 et suiv. ; carac- tère de ce prince, 23'i; sa pieté; ses scrupules, 234; sa défiance de lui- même, son amour pour la France ; son désir secret et continuel d'y retourner. 235 ; la chasse est son plaisir de tous les jours; comment elle se fait, 24 1 et suiv.; son adresse au jeu du mail, 245; voy. aus.-<i à la tin du tome II, p. 487, les portraits de Philijipe V, de la reine Louise de Savoie et des princifiaux sei- gneurs du conseil de Philippe V, tracés par le duc de Grammont, alors ambas- sadeur.

PHILIPPE (l'infant don), reçoit le bap- tême; cérémonie à cette occasion, XII, 338; le cardinal Borgia qui le fait y prête à rire par son ignorance, 338 ; le même prince reçoit la confirmation n'ayant pas encore deux ans, 338 ; est fait che- valier de l'ordre de Saint-Jacques et commandeur d'Adelo; détails sur cette cérémonie, 339.

PIÉMONT (le prince de), fils aîné du loi de Sicile auparavant duc de Savoie, se distingue par sa capacité et ses ma- nières pendant la régence qui lui est confiée; jalousie que conçoit son père centre lui, VU, 302; le traitement barbare qu'il éprouve cause sa mort; il est uni- versellement regretté, 303

PIERRE l»"', czar de Russie, reçoit des ambassadeurs anglais à la hune (l'un vaisseau, I, 330 ; passe eu Angleterre ;

veut voir la France et le roi; mais Louis XIV refuse honnêtement sa visite, 330; est reçu par l'empereur d'Allema- gne ; passe en Pologne ; fait pendre aux grilles de ses fenêtres les principaux auteurs d'une conspiration et pardonne à sa sœur qui était à leur tête, mais la met en prison, 33o; est battu sur le Pruth par l'armée du grand vizir; njanque d'être t'ait prisonnier; à qui il doit d'é- chapper à ce danger ; traite avec le grand vizir; conditions du traité, VI, 181; comment il les remplit, 18I; il marie son fils unique, de sa nremièie femme, avec la sœur de l'archiduchesse depuis impé- ratrice, 192; piqué contre le roi d'Angle- terre, il ne se presse point de tenir ta parole qu'il a donnée de faire sortir ses troupes du pays de Mecklembourg, IX, 115 et suiv. ; il fait dire au réi;ent par le prince Kourakin qu'il va venir voir le roi, 225 ; cause de sa haine contre le roi d'Angleterre, 225 ; comment, d'après le conseil du roi Guillaume, il se rend le véritable chef de la leligion dans ses États, 226 ; son arrivée à Paris, il loge à l'hôtel de Lesdiguières; comment il y est traité; par quoi il se fait admirer, 228; ses manières, sa politesse; sa li- berté, 229 ; son extérieur ; ce qu'il buvait et mangeait en deux repas réglés. 23o; il reçoit la visite du légent, puis celle du roi, 230 et SUIV. ; rend la visiie au roi ; voit les établissements publics, 231; journal de ron séjour à Paris, 231 el suiv.; présents que lui lait le roi; dis- tribution d'argent qu'il fait lui-même aux domestiques du roi qui l'ont servi ; présents au duc d'Antin et aux maré- chaux d'Estrées et de Tessé, 235; son départ, 235 ; son désir extt ême de s'unir avec la France, 236; attention générale sur son voyage, 251 et suiv. ; liaison et traité entre lui et les Russes, 25i et suiv. ; ses mesures avec la France et le roi de Pologne, 254; le pape veut le lier avec l'empereur contre les Turcs, et <.b- tenirle libre exercice de la reli;:iûn catho- lique dans ses États, 255. 256; ses dis- positions politiques à l'égard du Dane- mark, de la Suède et de l'Angleterre; pourquoi il ne peut conclure de traite avec le régent, 260 et suiv.; son embar- ras avec l'empereur ; pourquoi il est obligé de le ménager, 261 ; son désir de faire sa paix particulière avec la Suède ; son projet à cet égard, 354; il déclare qu'il protégera le duc de Mec klenibourg, son parent, si on enireprend de l'oppri- mer sous de vains prétextes; écrit au roi de Prusse pour lui assurer qu'il n'a jamais pensé à laire des traités serrets, 391; il rassure le roi d'Angleterre sur ses négociations avec la Suède; reproche à

PLÉ

317

POL

la czarine les embarras oh le jette son amliiiion pour son fils; maltraite son favori Men/ikoff; se plaint de Goerlz; 54; parait prêt à reconnaître le roi d'Es- pagne pour n)édiaieur des différends du nord et résolu d'appuyer ses intérêts, 170; déclaration que fait son ministre à Paris au prince de Cellamare, 197 ; dans quelles vues il prétend se lier au roi de Suède et taire valoir les droits du roi Jacques, 212 ; raisons qui portent ce prince à se rapprocher du roi Georges, 220 ; sa conduiie violente envers le rési- dent de Hollande; sa déclaration aux Hollandais, 258; il découvre une grande cjnspu'aiion contre lui et sa famille, XI, 75; conolut avec, la Suède le traite de Nystadt, qui lui assura toutes les conquêtes qu'il y avait faites, XIII, 17.

l'IGNATELLI ("le duc de Bisaccia), pris à Gaëte avec le marquis de ViUena, meurt à Pans, après une longue prison; son caractère ; quelle était sa mère , XI, 173.

l'IMENTEL, qui a défendu Barcelone, est lait marquis de la Floride par le roi d'Espagne, I, 279.

PIN 10 (le comte), frère du duc d'Os- soiie, succède à t.a grandesse et à son titre, VIU, 385.

PIO (le prince), commandant de l'ar- tnée d'Espagne, hors d'état de s'oijpnser â rien, se co. lente de faire rompre tous les chemins autour del'ahhaye de Run- cevaux, XI, 153; est fait grand écuyer de la princesse des Asturies; son carac- tère; il meurt dans l'inondation de Ihô- tel de la Mirandi.le, XII, i W.

PIPER, ministre de Charles XII, gagné par l'empereur et l'Angleterre , entraîne son maître dans lu guerre des Moscovi- tes; il périt dans leurs cachots, 111, 330.

PLANCY, le dernier des enfants des Cuénégaud, secrétaire d'État, meurt à 85 ans, Xli, 387.

PI.ANQUE, qui apporte la nouvelle de la prise de Girone, est fait brigadier,

V, "40 1.

PI.ÈNOEUF, commis du bureau de la guerre, poursuivi par la chumbre de justice, se retire à Turin ; obtient quel- que accès auprès des ministres ; imagine de travailler au mariage d'une tille de M. le duc d'Orléans avec le prince de Piémont; son caractère; celui de sa femme, IX, 330 ; à quoi aboutit sa négo- ciation, 330 ; il revient en France ; nou- veaux détails sur lui, sur sa femme et sur sa tille, XI, 160 ; son extérieur; Bim caractère délié ; son esprit financier, 161 ; il esi éconduii avec assez peu de ménagement relativement a la négocia- tion qu'il a entamée et suivie, 163; autres iàtails sur lui et sur sa femme; leur ca-

ractère, XII , 429 ; jalousie de Mme Plé- nœuf pour sa fille ; M. de Plénœuf par- vient à en prévenir les éclats, 430 ; il marie sa fille au marquis de Prie, 430. Voy. les art. Prie île marquis et la mar- quise de).

P1.ESSIS (le maréchal du), est tué devant Luxembourg, en 1684, I, 187.

PLESSIS (le comte du\ fils du maré- chal, premier gentilhomme de la cham- bre de Monsieur, est tué devant Arnheim, en 1672. I, 187.

PLESSIS (Du), écuyer de la grande écurie, le premier homme de cheval de son siècle, meurt en 1696, I, 2ii.

PLESSIS-BELLIÈKK (Mme du), la meilleure et la plus fidèle amie de Fou- quet, meurt fort vieille chez la maréchale de Créqui sa fille, 111, i66.

PLUVEAUX, maître de la garde-robe de M. le duc d'Orléans, meurt au siège de Turin, III, 308.

POINTIS, chef d'escadre, forme une entreprise sur Carihagène, I, 29i; s'en rend maître et la pille ; ses démêlés avec des flibustiers qui l'ont servi; il échappe à vingt-deux vaisseaux anglais; salue le roi à Fontainebleau ; lui présente une très grosse émeraude; est nommé lieu- tenant général, 291 ; est détaché de la flotte française avec dix vaisseaux et quelques frégates pour aller servir de maréchal de camp au siège de Gibraltar, III, 103; attaque sept frégates anglaises destinées à jeter du secours dans Gibral- tar; en prend quatre, i4o; est surpris dans la baie par l'arrivée d'un grand nombre de vaisseaux ennemis; combat durant cinq heures, 177; sauve deux équipages, 177; sa mort ; quelle en est la cause, 396.

POIKIEH, médecin, est nommé pre- mier médecin du roi, VllI, 24t ; sa mort subite, X, 33.

POn'IEr.S(lecomtede), de la branche de Saint-Vallier, épouse une demoiselle de Miilause; extraction de cette demoi- selle, VU, 290.

POLASTRON, ancien lieutenant géné- ral, et grand croix de Saint-l.ouis ; sa famille féconde en gouverneurs; sa mon, III, 256.

l'OLASTKON, colonel de la couronne, meurt au siège de Turin, III. 308.

POI.ASTRON, colonel de la couronne, est lué à la bataille d Almanza, III, 417.

POI.ASTRON, colonel de la couronne, est blessé au siège de Barcelone, VU, 98. POLIGNAC (Mme), dernière héritière de la maison de Rambures, meurt au Puy dans les terres de son mari ; pour- quoi elle fut chassée de la cour ; com- ment elle y reparut; sa liaison avec Le Bordage ; elle se mine au jeu, III, 289.

POL

318

POM

POUGNAC, est blessé à la bataille de Friedlingen, II, 397; se marie déjà vieus a la dernière fille de la comtesse de Mailly. IV, 379.

pi'LIGNAC (la vicomtesse de), mère du cardinal de Polignac, meurt à 80 ans, XII, »2; son extérieur; son esprit; ses liaisons avec la comtesse de Suis- sons ; son exil lors de l'affaire de la Voisin, 12.

POLIGNAC (l'abbé de)j ambassadeur en Pologne, mande au roi qu'il voit jour à faire élire le prince de Conti roi de Pologne,!, 2^.6', les avances qu'il fait aux Polonais sont désapprouvées comme téméraires, 275 ; il se brouille avec la reine de Pologne, 276; celle-ci intercepte toutes ses lettres à Dantzick et lui en envoie les enveloppes, 288; les promes- ses qu'il a faites aux Polonais ne peu- vent être ac(|uiitees par le prince de Conti, 290; il se sauve à grand'peine de Dantzirk. 290; reçoit (Tdre, pendant son retour, d'aller droit à son abbaje de Bonport et défense de s'approcher de la cour ni de Paris, 291 ; obtient la permis- sion de revenir ii Paris et à la cour, II, 209; son portrait physique et moral, 111, 226; Batterie fade au roi, 227; il essaye de plaire à Mme la duchesse de Bourgogne, comme Nangis et Maulevrier; moyen qu'il emploie, 227; il recherche la faveur du duc de Chevreuse ; est reçu chez lui et chez le duc de Beauvilliers, puis in- troduit auprès du duc de Bourgogne, 228; est nommé audili'ur de rote, 238 ; pressé par M. de Torcy départir, il a de la peine à s'y résoudre; il prend enlin congé; adieux que lui fait la duchesse de Bour- gogne, 264; comment il obtient la norni- naiion du roi d'Angleterre, Jacques III, pour la (iromotion des couronnes et de- vient cardinal, IV, 2'i9 et suiv. ; le nii- nistre Torcy lui procure une permission de venir faire un tour de quelques mois à la cour; accueil qu'il y reçoit, V, 151 ; conliderice de M. de BeauviUiers à M. de Saint-Simon sur cet abbe, 152; Iruideur marquée de Mgr le duc de Bourgogne pour lui ; il est nommé avec le maréchal d'Huxelles pour aller à Gcr- iruydemherg, 153; reçoit défense de paraître autrement qu'en babil de ca- valier pendant sa négociation ; pour- quoi, 15^; on veut l'envoyer en Es- pagne ambassadeur ; l'Espagne ne veut point de lui, 358; extrait des Mém<ii- res d'Argenson se trouve exprimée sur l'abbé de Polignac une opinion tout opposée à celle de Saint-Simon, 'i53 ; il part pour aller négocier la paix à Utrecht, Vi, 189; quitte cette ville avant la conclusion de la paix, pour venir re- cevoir la biriiltc; le roi lui donne une

chambre à Marly, 369 ; et l'abbaye de Corbie, M6; est nommé maître de la chapelle du roi par le crédit des jé- suites, 420 ; prête serment entre les mains de M. le Duc, grand maître de la maison du roi; harangue Sa Majesté à la tête de l'Académie française, 421 ; pré- sente au roi l'Évangile à baiser à la grand'messe de l'ordre. quoi(|u'il n'ait point l'ordre; pourquoi, VU, 17 ; se mêle longtemps de l'affaire de la constitution ; rompt ensuite avec éclat avec le cardinal de Kohan, 407 ; obtieni la iicrmission de vendre sa charge de muître de la cha- pelle, VIII, 242; obtient labbaye d'An- chin, 242; sa légèreté; il essaye en vain dfc se justifier auprès du régent de plu- sieurs choses; sa liaison intime avec M. et Mme du Maine, X, 26; il pré- tend le jeudi saini à la grand'messe pré- senter l'Évangile à baiser au roi, 36, 37 ; est exilé dans son abbaye d'Anchin, XI, 61 ; revient de son exil; obtient la permission de saluer le roi et M. le duc d'Orléans, 349.

POMEKEU, agent secret du lieutenant de police, estairêtépar la chambre de justice et mis à la Conciergerie ; Argen- son va se plaindre au régent qui par lettre de cachet l'en fait sortir; la cham- bre de justice députe au régent qui se moque d'elle, IX, 28.

POMEKEU , conseiller d'État , est nommé doyen du conseil; sa capacité; ses lumières, son intégrité, sa brusque- rie, I, 254 ; son intendance en Bretagne: ses talents ; pourquoi il n'est pas nomme chancelier. 11, 23 ; sa mort, 3y4.

POMPADOUK ( Mme de ) , sœur de Mme d'Elbœuf, accompagne cette dame et Mlle d'Elbœut jusqu'à iNevers ; s'insi- nue au|)rès de M de Maïuone et vient à bout de le faire consentir à se marier dans l'hôtellerie ils sont descendus, III, 109 ; sa conduite avec les deux époux le Soir du mariage, 110; elle quitte Mme d'Elbœuf et sa fille à Lyon, iio; son caractère, IV, |45; est nommée gouvernante des enlanis du duc de lierry par le crédit de d'Antin et de Saint-Maur, ses cousins, VI, 354.

PoMPAOOliR (l'abbé de), meurt à 85 ans, sa famille, V, 360; son laquais pres- que aussi vieux que lui était paye tan; par jour pour dire son bréviaire, 361-

POMPADOUIl (M. dei, marie sa fille unique au fils de Dan^eau ; sa fortune; sa famille; son extérieur, IV, i44; il épouse la tn isième fille de M. de Na- vailles; passe au lit trois jours et trois nuits avec elle; abandonne la guerre, puis la cour, 145; après le mariage de sa fille il devient menin de Monseigneur; est initié avec sa femme à la cour, à

PON

349

PON

Marly, à Meudon, chez Mme de Mainte- non, l'iC^] est nommé & l'ambassade d'Espayiie; sa joie; ses grandes espé- raDces, VII, 206; est arrêté et conduit à la Bastille comme complice de la conspi- ration de Cellamare; son extérieur; sa nullité, XI, 52.

POMPONNE (M. de), fils d'Arnaud d'Andilly , est employé dans sa jeunesse en plusieurs affaires importantes ; est intendant des armées ; env<.yé ambassa- deur en Suède, en HnUaiide ; conclut la fameuse ligue du nord; est fait njinis.re et secrétaire d'Eiat, 11, 3"!; ses grandes qualités; son extérieur ; son caractère, 38; Colbert et Louvois se réunissent pour le perdre auprè> du roi; comment ils y parviennent, 39; pourquoi M. de Pomponne reçoit sa démission et ordre des'en retourner à sa terre, ^o; tout le monde prend part à sa dis^gràce, kO; le roi le voit et l'entretient quelquefois ; le rappelle dans ses conseils à la mort de M. de Louvois, 4i ; M. de Pomponne va trouver M. de Croissy qui l'a remplacé et lui demande son amitié ; loge au châ- teau; vit avec son gendre M. de Torcy comme un vrai père ; gagne la confiance de IIM. de BeauviUiers et de Chevreuse; meurt d'indigestion a 1 âge de 81 ans, •il ; sa piéie; sa veuve; ses enfants, i2.

POMPONNE (Mme de), veuve du raii:is- tre d'Étal ; sa mort ; son caractère , VI, 22.

POMPONNE (l'abbé de), est nommé ambassadeur à Venise et se démet de sa place d'aumùnier du roi par quartier, in, «29; est nommé conseiller d'Eiat d'Eglise par le crédit de Torcy, VI, I9i ; achète de lui la charge de chancelier de l'ordre et obtient dessus un brevet de reienne de 300 ooo livres, VllI, kkz.

PONS M. uei, achète une charge de maître de la garde-rube de M. le duc de Berry, VI, kiti.

PONS (le prince de), fils aîné du feu comte de Marsan , épouse la seconde fille du duc de Roquelaure, laquelle lui apporte i 000 000 de livres, Vil , 26 ; son procès aiec le comte de Matignon; à quelle occasion, XI, 287; il est univer- sellement blâmé quoiqu'il gagne son procès, 287.

PONS (Mme de), est nommée dame d'atours de Mme la duchesse de Berry, VI11.213; elle devient dame d'honneur de Mme la Duchesse la jeune; son ca- lactère ei celui de son mari, XI, 23 1.

PONS iMUe de), nièce du maréchal d'Alhret, épouse M. de Suilet qui devient grand Iciuvetier, I, 227.

PONTCALI.ET, capitaine de dragons, a U tète coupée avec trois autres sei-

gneurs, Dour crime de conspiration, XI, 277.

PONTCARRE, maître «fes requêtes, est rapporteur de l'affaire de l'archevêque de Rouen contre celui de Lyon; et de celle du jésuite Aubercourt contre sa | famille, II, 372. i

PONTCHARTRAIN, contrôleur général des finances, s'oppnse de toutes ses for- ces, mais inutilement, à l'établissement de la capitation, I, iin ; veut marier son fils à Mlle de Ma'.ause, 257 ; ne peut ob- ' tenir le consentement du roi, ni cacher ce refus, 257; motif de ce refus, 258; il s'en console par une autre alliance à la- quelle le roi consent volontiers, 259; demande à M. de Saint-Simon l'honneur de son amitié; réponse qu'il en reçoit; tous deux deviennent amis intimes , 394 ; porte à Monseigneur la nouvelle que le roi a payé ses dettes et lui fait par mois une pension de 50 000 écus; gagne par l'amitié de ce prince, II, 9; sa fa- mille; il reste longtemps conseiller aux requêtes, 25; comment il devient in- tendant de Bretagne, 26 ; il met partout le bon ordre et se fait aimer; devient intendant, puis contrôleur général des finances, ensuite secrétaire d'État avec le département de la marine et celui de la maison du roi, 26 ; plaît à Mme de Mainteijon; son extérieur; son esprit; caractère de sa femme , 27 ; leur bien- faisance incroyable envers les pauvres, 27; Ponichartrain se roidit quelquefois contre les demandes de Mme de Mainte- non; attaque souvent M. de BeauviUiers sur ses maximes en faveur de P.ome, 28 ; rejette le dixième ; ne peut éviter la ca- pitation ; le roi lui offre la place de.chan- celier qu'il accepte avec reconnaissance, 29 ; Mnie de Pontchartrain prend son tabouret à la toilette de Mme la duchesse de Bourgogne, ce que le roi trouve mau- vais, 34; pourquoi; explication histo- rique à ce sujet, 35 ; le chaacelier ouvre la porte de sa cour aux évêques, aux gens de qualité et au seul premier pré- sident, 36; son opinion dans le con- seil du roi pour l'acceptation du testa- nient du roi d'Espagne, i28 et suiv. ; sa dispute avec les évèques pour le privi- lège de l'impression de leurs ouvrages touchant la doctrine, 421 ; comment elle finit, 422 ; le chancelier encourt par cette affaire le resseniiniem de Mmede Mainlenon et des jésuites, 423; marie un de SCS beaux-frères, capitaine de vais- veau, avec la fille unique de Ducasse, aussi capitaine; fortune de Ducasse, M. de Pontchartrain achète avec l'argent du beau-père la charge de lieutenant gé- néral des galères pour son beau-frère, III, 32; raisons qui lui font accepter l'union

PON

320

PON

avec le duc d'Harcourt aux conditions qui lui sont proposées, i5i ; son opinion au conseil du roi dans le procès entre M. de Guéméné et le duc de Rohan est vivement combattue par M. le duc de Bourgogne, 345 ; refuse le legs que The- venin, riche partisan , lui a laissé par testament, IV, 109; le pul)lic se soulève contre lui à l'appariiion de l'Histoire de la maison d'Ativergne, pa.r Baluze, 158; ses lettres pressantes à M. de Saint-Si- nnon pour l'engager à empêcher que son fils n'abandonne les affaires; sa colère contre ce fils, t63 et suiv.; il ose repré- senter au roi en plein conseil cotubien est convenable la résolution que le par- lement a prise concernant la disette des blés, 333; il combat au conseil des finances la proposition d'accepter la vaisselle d'argent de ceux qui voudront l'offrir au roi, 395; son opinion est forte- ment appuyée par Uesmarets, ?95; il reçoit ordre du roi d'examiner les lor- mes requises pour procéder à un juge- ment criminel contreM. leducd'Oiloans, V, 13 ; son embairas dans cette affaire ; comment M. de Saint-Simon l'en fait sortir, ik; il consulte le même sur la conduite qu'il a à tenir dans le cas de la disgrâce qui menace son fils, n; se décide à suivre son avis , 18 ; il fait sentir au duc de Bouillon, par des rai- sons péremptoires, qu'il n'a aucun pré- texte pour se soustraire à la qualité de sujet du roi, 330; outré de colère de la conduite du procureur général d'Aguesseau dans l'affaire de M. le duc de Bouillon, il lui reproche son infidélité et sa prévarication, 335; il s'ouvre à M. de Saint-Simon sur un moyen de ter- miner toutes les affaires concernant les prétentions au duché-paiiie; quel est ce moyen, VI, 22; oblieiit du roi un ordre pour suspendre les plaidoiries concernant le procès de d'Antin , 35, 207 ; discussion ei débat entre lui et M. de Saint-Simon sur l'ancien projet de règlement pour la transmission des du- chés-pairies, 36 et suiv.; il travaille avec le roi sur ce projet amendé, ko ; autre discussion fort vive avec M. de Saint-Simon concernant deux articles de l'aniien projet: le premier relatif à la représentation des six anciens pairs au sacre attribuée exclusivement à tous les princes du sang et à leur défaut aux princes légitimés pairs; le deuxième à l'attribution donnée aux princes légiti- més qui auraient plusieurs duchés-pai- ries de les parlai;er entre leurs enfants mâles qui deviendraient ainsi ducs et pairs, %i et suiv.; sa position diffi- cile après la mort de Monseigneur, 8i ; comment s'opère sa réconciliation avec

M. le duc de BeauviUiers, 159 et suiv.; événement tragique arrivé en sa pré- sence. Vil, 25 ; Il va cacher à l'institution de l'Oratoire la douleur que lui cause la mcrl de sa femme, 46; il offre au roi la démission de sa charge; cette démission n'est acceptée qti'avec beaucoup de re- gret, f 9 et suiv.; il rend les sceaux et se retire à Paris, 70 ; raisons qui le portent à cette retraite, 71; obtient du régesit que son fils ne sera point chassé du ministère, VIII, 220; sa reconnais- sance envers M. de Saint-Simon pour ce qu'il a fait en faveur de son petit-fils, M. de Maurepas, 288 et suiv. ; reçoit la visite du roi; comment se passe cette visite, 398.

PONTCHARTRAIN, flls du précédent, secrétaire d'Etat de la marine, en est le fléau; son caractère; sa jalousie de son père; sa dureté pour sa femme et sa mère; il dispute tous les honneurs au con'iie de Toulouse et cherche à l'abreu- ver de dégoûts pour le faire échouer dans ses entreprises, III, 131 ; au retour de ce prince, prévoyant le danger de sa chute, il s'abaisse à des humiliations pour la prévenir, 132; doit son salut à sa iemme; mais perd la marine pour que le comte de Toulouse ne puisse plus re- tourner à la mer, 133 ; niche qu'il fait à l'abbé d'Estrees le jour qu'il est reçu chevalier de l'ordre, ikk; raisons qui lui font accepter l'union que le duc d'Har- court lui propose, i5i; se raccommode avec le maréchal de Cœuvres par l'entre- mise du duc de Noailles; dans quel but il fait ce raccommodement, |72 ei suiv.; comment il se moque du comte de Tou- louse et du maréchal de Cœuvres tous deux partis pour Toulon dans l'espoir de monter une flotte, 213; éclat scandaleux entre lui et le ministre Chamillart; à quelle occasion, IV, kk; quoique la rai- son soit de son côté, il est obligé de se taire, 45 ; résolution que l'état désespéré de sa femme lui fait prendre, I60; après sa mort il feint de vouloir quitter les affaires; re.^te longtemps à Pontchar- train malgré les insianccs que son pèra et ses amis lui font pour revenir à Fon- tainebleau; détails à ce sujet, 162 et suiv.; sa mère parvient à le ramener, 165; la conduite qu'il y tient arhève de le démasquer et de le faire mépriser, 165; vendu aux Bouillon, il fait rendre au cardinal réfugié chez les ennemi.s la prise d'un vaisseau chargé de meubles, d'argent et de papiers appartenant à co cardinal, Y, 335; sa position difficile après la mort de Monseigneur; il est haï des jésuites et de la Dauphine , VI , 81 ; usage qu'il fait d'un projet d'édit portant création d'officiers gardes-côtes; com-

POP

321

POh

ment il le grossi, et l'augmente, lo"! ; sa conduite avec M. de Saint-Simon à l'oc- casion de cet édit, 105 et suiv. ; son ex- térieur; son esprit; son caractère mé- chant, 117 et suiv. ; il est en aversion au Dauphin et à la Dauphine et àJVIme de Mainienon, i20; il est averti par M. de Saint-Simon de changer de conduite et manières, 121 et suiv.; est prévenu du danger qui le menace auprès du Dau- phin; comment il reçoit cet avis; travaille avec le prince, 123; sa noirceur envers M. de Saint-Simon, concernant les mi- lices de Blaye, VI, 48i; il se remarie avec Mlle Vèrderonne , kZs ; il obtient (iOO 000 livres pour lui aider à acheter les terres de la marécliâle de Clerembault. VII, 1 1 ; ses inquiétudes à l'occasion des élablissenienis que fait le régent ; ob- tient par le moyen de sou père de n'être point chassé du ministère, VllI, 2'2û ; est nomme du conseil de rétrence, sans y avoir voix, 230; y est attaqué par le ma- réchal d'Estrees et par le comte de Tou- louse sur son administration de !a nia- rine, 252 et suiv.; a recours à M. de Saint-Simon et lui demande conseil, 254 et suiv.; mépris dans lequel il est tombé, 288 ; il recuit ordre du rtgent de donner la démission de sa charge de secrétaire d'État qui est donnée à son fils Maurepa»; détails a ce sujet, 289 et suiv.

l'ONTCHAUTRAI.N (Mme de), femme du chancelier, donne à la chancellerie la fête la plus galante et la plus magni- fique ; elle en fait les honneurs avec une liberté et une tiolitesse admirables; Mgr et Mme la ducliesse de Bourgogne y as- sistent, II. 74; son extérieur; ses belles qualités; son esprit; son caractère, VII kk ; sa charité ; ses aumônes, son hôpital de Pontchartrain, kk et suiv. ; ce qu'elle fit pour les pauvres en 1709, 45; son union et son amitié constante avec le chancelier; elle meurt d'une iiydropisie de poitrine; est universellement regret- tée de toute la cour, 45

PONTCHARTRAIN (Mme de), belle- fille du chancelier, depuis longtemps malade, est à l'extrémité ; son intimité avec Mme de Saint-Simon, IV, 16O; son caractère ; résolution que son état dést> péré fait prendre à son mari, 161 ; sa mort, 1 62.

POPOLI (le duc de), retournant d'Es- pagne à Naples, est présenté au roi ; lui demande l'ordre qui lui est pi omis, II , 209; est nommé capi'.. 'le la compa- gnie italienne des gardes du corps d'Es- pagne, III, 29; est fait capitaine géné- ral, V, 351; est nommé gouverneur du prince (les Asturies; il se désiionore en tout, IX, 5; est accusé d'avoir empoi- sonné sa femme ; son extérieur ; ses ma-

Saikt-Simo:( %ni

nières ; il n'aime point Albéroni; est toujours attaché à la cabale espagnole, 5 et suiv. ; est grand d'Espagne; histo- rique sur sa maison Canttufli ; son ca- ractère, XII, 130 et suiv. ; son avarice, 133 ; sa mort, XIII, 20 et suiv.

POUTAll,, a\ocat général, est nommé président à mortier, II. 407.

PORTE (I,a;, voy. La Porte.

PORTES (le marquis de\ vice-amiral, est tué au siège de Privas; sa famille, I, 30.

PORTI.AND (le comte de, auparavant Eeiiiinciv, s'attache personnellement au prince d'Orange, et devient son plus cher favori, I, 295; le sert dans la révo- lution d'Angleterre; est comblé de grâ- ces; d'après l'ordre du prince d'Oranee il a plusieurs conférences avec le maré- chal de Roufflers ; détails sur ces confé- rences, 295 ; qui hâtent la conclusion de la paix de Ryswick, 296; le comte est destiné à l'ambassade de France. 304 ; sa suite nombreuse et superbe ; son éclat fiersonnel, 351 ; il demande le renvoi ou du moins l'éloignement du roi Jacques et de sa famille; M. deTuicy lui conseille oe renoncer a cette demande et de n'en parler ni au roi ni à aucun des ministres, 332 ; il va voir à Laon le prince de Vaude- mont qui y passe ; romment il est traité à la cour par Monseigneur et par Mon- sieur , 333; petites mortification-^ qu'il y éprouve, entre autres rie M le duc de La liochefoucauld, 333; honneurs que le roi lui fait rendre à son départ, 334 ; de re-' tour en Angleterre il trouve un compé- titeur qui ne lui laisse que les 1 estes de l'ancienne confiance du f rince d'orange, 334; fait exclure le carrosse de Mme de Veineuil lors de son entrée à Versailles comme am.bastadeur, 3i8; remet toutes ses charges au roi d'Angleterre ; se retire en Hollande ; est ramené par le roi et continue d'être chargé comme auparavant de toutes les principales af- faires, 11, 13.

PORTOCARRERO (le cardinal), chef du conseil d'Espagne, entre dans le pro- jet de Villafranca de faire passer la suc- tession de la monarchie à un prince français, II, 119; fait renvoyer le con- fesseur du roi et lui en donne un à son choix, 122; travaille ensuite lui-même auprès du roi pour lui faire adopter son projet, 122; est nommé par le testament du roi menihre de la junte qui doit gou- verner en attendant le successeur. 132; à l'entrée de Philippe V à Madrid il veut se jeter à ses pieds pour lui baiser la main ; le roi ne le veut pas permettre; il le relève ell'embrasse; joie du cardinal, 166; se lie iniimeoient avec le duc d'Har- court' tait exiler le grand inquisiteur;

■2\

PRA

322 -

PRÉ

pourquoi, 167; et le comte d'Oropesa; sa présidence du conseil de Castille, 168; se Bécide à se porter aux dernières extré- mités contre le duc de Mont^éon, grand écuyer de la reine; pourquoi, 193; fait presser ce duc de marier sa fille avec Moriare dont il ne veut point pour gen- dre ; à la nouvelle que la fille du duc est mariée au marquis de Westerloo , il demande au roi la permission de le poursuivre, ig"*; fait rendre par le con- seil de Castille un arrêt épouvantable contre le duc, 195 ; sur un ordre du roi il est torcé de jeter cet arrêt au feu ; son sanf,'-fi oid en exécutant cet ordre , 195; il veut quitter la junte; pourquoi; ac- cepte la charge de capitaine des gardes et se fait moquer de lui, 111, 6; se re- tire du conseil et des affaires, lo; con- tinue de signaler son attachement pour Philippe V, 285; sa mort, ses ordres pour sa sépulture sont fidèlement exécu- tés, V, 62.

l'ORTOCARRERO (l'abbé), et Monte- léon fils, sont choisis pour porter le pa- quet de Cellamarre, ambassadeur d'Es- pagne à Paris, contenant ses moyens de conspiration contre le gouvernement de M. le duc d'Orléans, XI, ik5; ils arrivent à Paris munis des passe-ports du roi d'Espagne, 46; ils sont arrêtés à Poi- tiers, et leur paquet est enlevé et porté à l'abbé Dubois, 46.

PORT-ROYAL DES CHAMPS (les filles de ), refusent constamment de signei' le formulaire que le cardinal de Noailles leur présente, V. ik : elles sont pri- vées des sacrements, 74 ; puis séparées en deux monasières ; elles se pourvoient à Rome ; elles y sont écoutées et apijrou- vées, 75; l'abbaye est investie par des gardes françaises et suisses, et les reli- gieuses sont enlevées et envoyées en divers monastères , 75 ; la maison , l'église et tous les bâtiments sont rasés; exliuniatiuns, 76.

POHTSMOUTH (la duchesse de\ an- cienne maîtresse de Charles n, obtient du régent une augmentation de pension; sa vie retirée et pénitente à la campagne, X, 48.

POULLETIF.R, riche financier, devient intendant des finances, par le crédit de €hamillart ; oppositions et remontrances inutiles du conseil; emportement du chancelier contre cette nomination; le duc de yiini-Simon ferme la bouche à ce dernilT par deux questions, IV. 92.

POZZOBUONO, italien , colonel dans les troupes d'Espagne , est dépêché par le roi et la reine pour apporter leurs re- mercîments au roi de France sur la princesse des Ursins, III, 153.

PKAGOINTAL, après avoir lait passer

l'Adige à ses troupes, est attaqué par les Injpériaux, II, 227; marche au-devant des ennemis qui viennent au secours de Landau, III, 22 ; est tué au combat qui se livre devant celte place, 23.

PP.ADES (la comtesse de i , fille du maréchal de Villeioy, meurt à Lisbonn?; extraction de la famille de Prades, VI, 440.

PRAS, ministre piéraontais à Vienne, parle d'un projet d'enlever le roi de France des mains du régent; dit à l'en- voyé de France à Vienne que le roi de Sicile a des liaisciis tiès-imimes avec le cardinal Albéroni ; lui montre une lettre horrible contre le régent, qu'il suppose écrite de Paris, X, i20.

PRASLIN M. de), demandée! obtient par Barbezieux la charge de mestre de camp du Royal-KoussiUon, 1, 65.

PRASLIN, brigadier de cavalerie, se distingue dans une attaque contre les Hollandais, I, I73; rompt le pont du et empêche les en nemis de se rendre maîtres de Crémone, 11,344; est fait lieutenant général, 346; jalousie qu'excite cette nomination, 348; il reçoit une blessure mortelle au comliat deCassano; meurt iiois ou quatre nn'is après dans des sen- timents fie vrai chrétien, III, 195.

PREMIER MINISTRE, danger pour nn royaume d'avoir un premier ministre, X, 282 et suiv.; les premiers ministres in- connus dans les cours de Turin, de Lon- dTus et de Vienne ; quelles personnes ces puissances emploient dans les conseils 28=1 et suiv.; preuves historiques du dan- ger d'avoir un premier ministre, XII. 4iy et suiv. ; ce qu'est un premier minis- tre, 422 et suiv. ; quel est le prince qui fait un premier ministre, 424.

PRÉSÉANCE ( procès de), intenté par M. de Luxembourg contre seize ducs et pairs, ses anciens; détails à ce sujet, I , 79 et suiv.; sommaire du procès, 93; noms des opposants , 94; les procédures tournent en procédés; aigreurs et fac- tunis des parties, 102 ; après la mort du maréchal, le duc de Luxembourg, son fils, reprend la poursuite du procès, 201 ; le roi déclare qu'il veut que l'affaire soit jugée définitivement par le parle- ment, 202; les opposants persuadent à quelques ducs jiostérieurs aux lettres d'érection nouvelle de Piney, en i662, de se joindre à eux; noms de ces ducs ; noms des avocats des parties; assiduité des opposants aux audiences, 202; an et du parlement qui statue ce qui n'est point en question et laisse M. de Luxembourg diins le raênie état qu'était son père, 204; comment les juges s'excusent sur ce jugement, 207.

PRÉSENTS d'usage envoyés par les

PRI

323

PRI

ducs et pairs au premier président , au

procureur général et au rapporteur, lors de leur réception au pariemeut, II, 336; Dreux, père du grand niiîire des céié- muuies et rapporteur de M. de Saint- Simon, s'offense du présent qui lui est envové; pourquoi, 336

PREVOST (l-abbéi , fait l'oraison fu- nèbredeM. le duc de Berry, Vii.7'i.

PlllE (ler".arquis de), est nommé am- bassadeur à Turin ; sommes qui lui sont données par le roi; il épouse la tille de Plénœuf. commis du ministre Voysin ; esprit et beauté de celte dame qui de- vient plus tard maîtresse publique de M. le Duc, VII, 10; il revient de son am- bassade de Turin et obtient l'iooo livres de pension et 90000 livres de gratifica- tion, XI, 92.

PRIE (la marquise de), maîtresse de M. le Duc, premier ministre; son por- trait physique et moral: elle reçoit du gouvernement anglais les ^lOCOO livres sterling que louchait le cardinal Dubois, X, 276; elle réussit fort à Turin son raariestenvoyéen ambassade; !-a beauté; son ton; ses manières; de retour à Paris, elle méprise sa mère, Mme de Plénœuf, et prend des airs avec elle ; guerre dé- clarée entre la mère et la hlle, XII, 430 ; Mme de Prie devient maîtresse publique de M. le Duc ; son union avec son père , M. de Plénctuf, aux déuens de sa mère; son aversion pour les adorateurs de Mme de Plénoeuf, 430; son projet de perdre Le Blanc et Belle-Ile, 431 ; elle excite M. le Duc à poursuivre le premier auprès du cardinal Dubois et du régent comme coupable du désordre oh le tré- sorier de l'extraordinaire des guerres a mis lr"> affaires, 433.

PUIÉ le marquis de), est envoyé à Rome en qualité de plénipotentiaire de l'empereur, IV, 249; on ne veut pas l'y recevoir; sa naissance; son esprit; ses talents; sa fortune , 283; entre dans Rome, il demeure froid et tranquille , attendant qu'on vienne à lui ;sa réponst; désolante aux demandes qu'on lui fait, 283 ; il donne un bal à Rome, malgré les remontrances du pape, 397 ; en passant à la Haye )JOur se rendre à Bruxelles, en qualité de gouverneur des Pays-Bas au- trichiens, il fait tous ses efforts pour empêcher la cincUision du traité entre la France et l'Angleterre, IX, 47; ses manèges et ses instances sont sans effet; ses menaces auj Hollandais, 51; ses procédés militaires excitent une sé- dition dans les Pays-Bas, X, 49.

PRIEGO, Cordàue (le lomte"!, grand d'Espagne; son extérieur; son esprit; coniment il devient grand et trompe la princesse des Ursins, XII, 168 et suiv.;

singulière habitude du comte; pourquoi son gendre Lanti obtient dilficilement la grandesse, 169.

PRIMl, théatin renégat, vient à bout, avec Casado, de vaincre la répugnance que M. de Mantoue témoigne pour Mlle d'Elbœuf, III, 108.

PRINCE (M. le), titre affecté aux princes de Condé; comment l'usage s'en établit depuis les guerres civiles des hu- guenots et dura jusqu'à la m'rtdu prince de Condé, fils du grand Condé, IV, 355 et suiv.; les princes de Coude prétendent à la distinction de il. le Prince pour eux et de M. le Duc pour leurs tils aînés, comme un droit de preniier prince du sang; ce droit même la leur fait perdre ensuite, 357.

PRINXEiM. le), fils du grand Condé, enlève au frère aîné du duc Claude de Saint-Simon la capitainerie des chasses de Senlis et d'Hallustre, I, 30; comment il s'y prend, 49; il donne dans son ap- partement la tête la plus gaUnte et la mieux ordonnée, 11, 72; l'ait piier la mère de M. de Saint-Simim de lui faire l'honneur, en qualité de parente, d'ac- compagner le corps de Mlle de Condé au lieu de sa sépulture, m ; lui envoie faire des excuses des prétentions de Mme la duchesse de Chàtillon, et la remeicie lui-même des honneurs qu'il lui a fait, U2; ses démêlés avec Rose, secrétaire du cabinet; il fait remplir son parc de renards, i42; iiiojette de marier sa fille. Mlle d'Enghien, à M. de Mantoue ; explique au roi ses vues, et en obtient la permission de les suivre, 111, 105; ne pouvant les faire réussir, il se joint contre la maison de Lorraine à ceux qui iavonsentla poursuite de Al. de Mantoue pour la duchesse de Lesdiguièies, 107; va des premiers rendre visite à la prin- cesse des Ursins, 152; obtient Charle- ville, auquel M. de Lorraine préten- dait, W, 168; sa mort; son extérieur; son esprit, 34i ; son grand savoir; son goût exquis; ses qualités; ses défcuts, 344; par quelles voies il étend Chantilly et ses autres terres; comment il était chez le roi avec M. et Mme du Maine; avec Mme la Duchesse, 344; comment il esquive une alliance avec M. de Ven- dôme; sa conduite avec M. le prince de Conli et avec M. le Duc, 344; sa jalousie; sa brutalité pour Mme la Princesse, 344; ses prêts et ses emprunts aux gens du parlement; pourquoi, 345; son penre de vie; ses dépenses pour Cliantilly; ses amusements; ses galanteries pour les dames. 345; son commerce a\ecla mar- quise de Richelieu; comment et pour- quoi il romut avec elle, 345; son inapti- tude pour l'art de la guerre; dérange-

PKÎ

324

Ï>UC

ment de son esprit pendant les vingt deriiières années de sa vie, 3()6; sa ma- ladie; singularités qu'on remarque en lui, 3i6 ; le P. Latour, de l'Oratoire, de- vient son confesseur secret, ensuite pu- blic, 3'i7; il refuse de voir avant de mou- rir le 1'. Lucas, jésuite, son confesseur en litre, 3^8; détails curieux sur ses derniers moments, 3'i8; il e.--t peu re- gretté, ikd; les visites de deuil chez M. le Duc resseniblent à une mascarade ; pourquoi, 350; cérémonie des funé- railles. 351 et suiv.; usurpations nou- velles dans cette circonstance. 351 ; le cœur du prince est transporté aux jé- suites de la rue Saint-Antoine, 352; le corps est porté à Valéry, terre et sé- pulture des dernieis princes de Condé, 352; service à Noire-Dame, 353; testa- ment et succession de U. le Prince; comment son grand-père et son père avaient augmenté leur patrimoine, 35"!; comment son petil-tils l'augmenta en- core, 3Sk

PRINCESSE (Mme la), sur la confi- dence que lui tait Mlle de Conli du projet de marier M. le prince de Conti avec une dfs filles du duc d'Orléans, elle pense à faire un doul)le mariage entre ses petits- enlants ; caractère de Mme la Princesse, V, kZZ; elle va trouver le roi; lui fait part de son projet que le roi adnpte sur- le-champ, kik; elle voit plusieurs fois le roi tète à tète pour ronipre les diffi- cultés que Mme la duchesse sa tille op- pose au mariage et pour en presser la conclusion, ^35; M. du Maine se sert de Mme la Princesse pour finir l'affaire du bonnet; elle va prier le roi de ne rien innover à cet ég;ird, VII, 265 ; met fin à l'apparente brouillerie entre M. et Mme du Maine, XI. 230; elle meurt à 75 ans, XUI, 21 ; elle était petite-fille de l'électeur palatin qui perdit ses Éiais et mourut proscrit en Hollande, et fille de Anne de Gonzagne dite de Clèves, 21 ; son portrait physique et moral ; elle bâtit somptueusement le Petil-I.uxembnurg, 21 ; est enterrée aux Carmélites de la rue Saint-Jacques, 21.

PUIOLO, noble vénitien, s'attache au duc de l.ongueville; fait une histoire latine de la minorité de Louis XIV; gagne toute la confiance du parti qu'il a em- brassé ; son exactitude comme historien ; fait merveilleux qu'il rapporte de Louis XIII mourant, 1, 112.

PHIOU, fait part au roi dans une au- dience particulière rie l'avènement île l'électeur d'Hanovre à la couronne d'An- gleterre, VU, 139; il meurt en disgrâce et dans l'obscurité ; pourquoi ; son carae- tère, XII, J2. PRISON DE FRANÇOIS 1" au palais

de Madrid ; description de ce lieu, XII, 3ii et suiv.

PROBLÈME (livre intitulé), sans nom d'auteur; M. l'archevêque de Paris contre lequel il est dirigé en accuse les jésuites; protestations de ceux-ci qu'ils n'y sont pour rien , 1 , 425. Yoy. Boileau (doc- teur).

PROCESSION de la châsse de sainte r.eneviève, citée, IV, 392; détails à ce sujet, "162.

PROTECTEUR DES COURONNES, ori- gine de cette dénomination, V, 154; fonctions d'un protecteur, 155.

PROUSTIERE (l'abbé ), cousin germain de ChamiUart, supplée pour le ménage et les atl'aires domestiques à l'incapacité de Mme ChamiUart; son caractère, II, 32.

PROVANE, ambassadeur de Sicile à Paris, voit souvent le régent, hasarde de lui faire des questions sur lanégncialioa qui se fait entre les cours de France, d'Angleterre et de Vienne; réponse que lui l'ait le régent, IX, 374; il se plaint, ainsi que son maître, du mystère que leur font les médiateurs de l'état de la négociation; proteste que le roi n'écou- tera jamais aucune proposition d'échange de son royaume de Sicile, X, 62; son union avec l'ambassadeur Cellamare; tous deux découvrent qu'il s'agit d'é- changer la Sicile avec la Sardaigne, et se plaignent de la lihené que se donnent des "médiateurs de disposer d'Etats dont ils ne sont pas maîtres, 73; ses menaces indirectes, 74; il est chargé d'une négociation secrète avec le ministre de l'empereur à Londres, 105 ; traite de faussetés et de calomnies les bruits ré- pandus de traités et de conventions entre l'empereur et le roi de Sicile; assure que toutes les puissances de l'Europe n'en- traîneront pas son maître à s'immoler volontairement, 124; se lie avec Cel lamaie et l'assure que la répugnance qu'a son maître de souscrire au traité de Londres est invincible, 180; son incer- titude sur les dispositions du régent, 1 80 ; ses défiances sur la sincérité du roi d'Espagne, 2i4 ; il veut effacer dans 1 es- prit du régent le soupçon injurieux pour son maître que ce prince lui témoigne, 2i4, 2i5; n'oublie rien pour le détourner de s'unir éiioitenientaveclcs Anglais; sa fonsternation en apprenant que la flotte d'Espagne lait voilft vers la Sicile, 2i5 ; son incertitude sur l'état des négociations causée par les discours contradictoires du régent 223.

PUGELL-' (l'abbé), conseiller clerc de la granri'chambre, est nommé membre du conseil de conscience ou affaires ec- clésiastiques ; sa capacité, son imét'iilé;

PUY

32S

QUI

son courage dans les affaires de la con- siiiution, VIII, 218.

l'UIGUlLIIli.M, voy. Lauzun.

PUKNON, premier maître d'hôtel de Madame, première femme de Monsieur, est dans le secret de l'empoisonnement de cette princesse, Il , '2z6; comment il en fait l'aveu au roi, 226 ; est renvoyé par Madame, seconde femme de Mon- sieur, 226.

PUSSOKT, conseiller d'État et doyen du coi.seii, oncle maternel de M. Gil- bert; est toute sa vie le maître de cette famille; son caractère; son extérieur; il meurtà 87 ans, l,2hk.

PUYGUYON, campé sous LefBngue, assiège depuis longtemps cette place, lorsque le duc de Vendouie vient l'atta- quer l'cpee à la main; la place est em- portée, VI, lt20.

PUYSÉGUK , lieutenant colonel, est nommé gentilhomme de la manche de Mgr le duc de Bourgogne, I, 352; tra- vaille à un projet qui a pour Dut de déposter sans coup ferirles troupes hol- landaises des places lortes des Pays- Eas espagnols; le fait approuver au maréchal de Boul'flers ; va à Bruxelles se concerter avec l'électeur de Bavière , gouverneur général des Pays-Bas pour l'Espagne; le projet s'exécute avec un plem suciès, II, i56 ; est nommé par le roi pour aller servir en Espagne sous le duc de Berwiik et être le ûirecieur uni- que de l'infanterie, cavalerie et dragons; ses talents militai i es, sa modestie, sa franchise, sa grande probité, III, 27; dans le compte qu'il rend au roi de l'état oîi il a trouve en Kspagne tout prêt pour la campagne, il donne de grands éloges à Orry et à la princesse des Ursins ; part pour les frontières du Portugal ; son étonnement en voyant par lui-même qu'il a été trompé en tout par Orry ; il s'en plaint à Madrid et à Versailles; soins qu'il se donne pour faire subsister l'ar- mce, 60 ; fait des prodiges à cet égard, 77; est envoyé en Flandre, SOd; pré- dit inutilement à M. de Vendôme que l'armée ennemie va lui tomber sur les bras; prend sur lui de faire sonner le boute-selle et sauve ainsi l'armée fran- çaise, IV, 33; il éciit au duc de Beau- villiers pour lui (n'iTe paride ses craintes à l'égard de M. de Vendôme, 160; il re- vient à la cour deux mois après la fin de la campagne; sa longue conversation avec le roi, dans laquelle il apprend les plaintes que M. de Vendôme a faites contre lui, et fait connaître au roi loutes les fautes et la conduite de ce prince en Italie et en Flandre, 366 et suiv.; il rend publiquementcomple de cette con- Tersation et brave M. de Vendôme et sa

cabale, 368; est nommé membre du conseil de guerre, VIII, 221.

PU YSIEUX, ambassadeur en Suisse, frère du chevalier de Sillery, attaché à M. le prince de Conii, sert ce prince avec beaucoup d'ardeur dans son affaire avec Mme de Nemours, III, kk ; sa fa- mille, 129; son extérieur; son caractère; ses audiences du roi en tète à tèie à son retour de Suisse, 130; manière singulière dont il obtient le cordon bleu , 131 ; est reçu dans l'ordre, 138; est fait conseiller d'Êiat d'épée , 379; se démet de son ambassade, IV, il i; meurt à la suited'un grand repas donne par les chartreux, à l'âge de 80 ans, XI, 93; son éloge, 152.

PUYSIEUX, neveu de Puysieux, am- bassadeur en Suisse, épouse une tille de Souvré , fils de M. de Louvois, XII, 379.

PUYSIEUX (Mme de' , née à Étampes, dépense pour 50000 écus de point de r.ènes à ses manchettes et collets, I, 337; caractère de cette dame; crédit dont elle jouit auprès de la reine ré- gente; est distinguée du roi ; sa magni- Bcence la ruine elle et ses enfants, III, 1,.0.

PUYSIEUX, brigadier d'infanterie, est tué à la bataille d'Almanza, II!, I117.

PUY- VAUB AN, gouverneur de Béthune, fait une sortie sur les ennemis, leur tue huit cents hommes; est forcé de capituler; obtient la grand'croix, V, 307.

Q

QUESNEL (le P.}, chef du parti jansé- niste à Bruxelles, est vendu eidécouvert; ses papiers sont saisis; il se sauve en Hollande; une étroite correspondance entre Quesnel et un religieux de l'abbaye d'Auvilléen Champagne compromet l'ar- chevêque de Ueims, II, kbO; il meurt à quatre-vingts ans après avoir fait une profession de foi très-orthodoxe ; com- bien était grande l'étendue de son savoir et de ses lumières, XI, 186.

QUÊTE à la mes-se et aux vêpres de- vant le roi; par qui elle était faite; les princesses veulent se distinguer en ne quêtant point; suite de cette affaire par rapport à M. de Saint-Simon, 111, 36 et suiv.

QUINTIN (Mme de), épouse dans sa vieillesse M. de Morlagne également vieux; détails sur la jeunesse de cette dame, I, 326 ; son grand état dans le monde pendant son veuvage; ses ado- rateurs, 326; M. de Mortagne, après vingt ans de persévérance, obtient enùn «a

RAG

326

RAN

main ; quelle était sfiii origine: ce ma- riage iHit lomlier la niai^uii de Mme de Quintiii, 327.

QUIROS (don François-Bernard de) , négociateur, nieun fort vieux à Aix la- Chai)elle; sa cnnduiie lors de la révolu- tion d'Espagne nuit beaucoup à Phi- lippe V; sa naissance, IV, 284.

QUOADï, niaréclial de camp du corps commandé par le cumie du Bourg et vainqueur du général Mercy, reçoit \ine pension de 3000 livres , V, kk.

R

liABLIÉRE (La), lieutenant général, frère de la maréchale de Créqui, meuri, à Lille à 87 ajis ou 88 ans, n'ayant bu toute sa vie que du lait à ses repas , 111 , 112.

JtABUTIN, est assiégé dans Hermanns- tadt par le comte Forgatz; c'est à cause df lui que la princesse de Condé fut en - fermée à Chàteauroux ; comment il passe au service iie l'empereur; il épouse une princesse fort riche et parvient aux piemieis honneurs militaires, III, 178 ; entre en Transylvanie, fait lever aux nécontents le blocus de Deva, IV, 36.

RACINE (le poète), prête sa plume pour polir les factums de M. de Luxem- bourg, I, 91 ; son éloge; ses deux pièces A'Esther et à'Athalie sont jouées à Sain t- >jyr; rauie«ir est chargé d'écrire l'his- toire du roi ; il amuse le roi et Mme de tlainlenon, II, 6; ses distractions; •anse de sa disgrâce ; sa mort; il se lau enterrer à Port -Royal des Champs, 7. Voyez aussi l'introduction de M. Sainte- Beuve placée en tète du t. I, p. 8 et 9.

RADZIWIL (le prince de), ramène dans son parti lepalatinat de Masovie et fait reconnaître pour roi de Pologne le prince de Conlidans la cathédrale de Varsovie, I, 286.

KAf.OTZI, (Fr.-Léopold, prince de), est arrêté et enferme à Neustadt , par ordre de l'empereur, II, 2i0; se sauve déguisé en dragon ; se retire en Polo- gne d'où il va joindre un des chefs des mécontents de Hongrie; est déclaré chef; s'empare de plusieurs places, III, ik ; est élu prince de Transylvanie ; fait of- Irir au Grand Seigneur, pour sa protec- tion, le même tribut que payait son bis- aïeul à son grand-père, 128; demande au roi de France une augmentation de secours et moins de secret pour se don- ner' plus de crédit, 128; il menace Bucle, 178 ; est proclame princede Transylvanie et fait une entrée magnitique dans la capitale, IV, 3S ; refuse les propositions

d'accommodement quel'empereur lui fait faire, 36; se soutient en Houi; rie; son p'irti perd cependant toutes ses places cies montagnes, 248 ; il arrive à Rouen ii prend le nom de comte .le Saroz ; com- ment il y est traité par M. de Luxem- bourg, VI, 361; son extraction; sa famille, 361 ; le comte de Seru), son grand-père maternel, 363 ; son mariage avec la fille du landgrave de Hesse-Kinfels, 364 ; son alliance avec MraedeDangeau; comment il est traité à la cour de France par la crédit de celte dame et de son mari ; sa conduite réservée lui attire beaucoup de considération, 365; il se concilie la faveur de MM. du Maine et de Toulouse ; est bien vu du roi ; son portrait physique et moral, 365 ; pensions qu'il obiièni du roi de France et du roi d'Espagne; sa maison à Paris, 366 ; il reçoit 10 000 écus d'augmentation et 40 000 livres à distri- buer entre les principaux de son par- ti, VII, 60; sa conférence avec le czar à Paris; son dessein d'aller chez les Turcs qui le pressent de se rendre auprès d'eux, IX, 256; vie retirée et pieuse qu'il mène à Paris, 265; il se rend aux sollicitations du Grand Seigneur, 287; est traité avec beauc:oupdedistinction à Constaniinople et Andrinople ; est envoyé dans une île de l'archipel il finit ses jours, 288.

IlAGOTZI(la princesse dei, meurt à Paris dans un couvent, à 43 ans; ses deux fils, XII, 377.

RAIS lie chevalier de\ est envoyé au roi par Surville lour lui porter la capi- tulation de la ville de Tournai, V, 36.

RAMIRES DE CARION (Emmanuel», Espagnol, enseigne à lire, à écrire et à se faire entendre, au prince Carignan et au marquisdel Kresno,tousdeuxsouids- muets de naissai!ce. Xll , I68.

RANGÉ (l'abbe de ), ami de tous les per.^onnages de la Fronde, assiste à la mort de Mme de Montbazon ; louché de repentir, il s'en va dans sa maison de Véret en Touraine il comuience à se séparer du monde ; fausseté de l'anec- dote qui concerne le motif de sa retraite à la Trappe, I, 37 5; avec quelle patience il supporte les mauvais traitements de f). Gervaise qu'il a choisi pour abbé régulier de sa maison, 396 et suiv. ; avec quelle douceur il le traitelui-même quand D. Gervaise lui est amené surpris en flagrant délit, 397; sa réponse au P. La Chaise sur la nécessité do donner un autre abbe régulier à la maison do la Trappe, 398, sa mort édi-fiante; son éloge, II, u7.

RANGÉ (le chevalier de), frère de l'ancien abbé de la Trappe, chef d'esca- dre et commandant du pori ne Marseille. vient à Paris, à 84 ans, XI, 20; est visité

REF

327

REN

par M de Saint-Simon qui s'éprend d'a- niiiie pour lai , et lui obiient du régent une pince do second lieutenant général des galères avec 10 000 livre* d'appointe- ments, 20, 21.

KA^BUHE, lieutenant de vaisseau et commandant d'une frégaie, est séparé par la tempête de l'escadre qui fait voile P' ur l'Ecosse, IV. iCi; il fait route pour Edimbourg; aperçoit l'escadre poursui- vie par des vaisseaux ennemis, 104 ; ne pouvant lui porter du secours, il revient à Dunkerque, lO"!.

RANGES, qui s'est distingué au siège de Lille , est fait maréchal de camp, IV, 258.

RANZAU (le comte de), se bat en duel avec le duc d'Albret ; à quelle occasion ; il a ordre de se remettre à la Concierge- rie, avec ses seconds. II, loo.

RATABON, évêqued'Ypres, est trans- féré à l'évèché de Villiers ; pourquoi, VI, 402.

RAVETOT (Mme de), meurt fort re- grettée de ses amis; on l'appelait BelU et bonne; de qui elle était fille; quel était son mari ^ V, 360; note sur ce nom, 360.

KAVIGNAN , qui s'est distingué au siège de Lille, est failmaréchal de camp, IV, 258; vient à la cour apporterde Tour- nay une proposition de la part des enne- niis d'une suspension d'armes limitée ctinceriiani la citadelle de cette ville; est renvoyé sur-le-cbampavec refus. V, 36; attaque un convoi à Vive-Saint-Eloi ; tue ou n(J« ou prend treize cent.s hommes ; détruit le village, 3io; il est envoyé par le maréchal de Villars pour défendre Boucbain, quoiqu'il ne piit le faire d'a- près la parole qu'il avait donnée au duc de Marlborough, VI, i79et suiv.; est obligé de capituler, 180.

RAZILI.Y, est fait piemier écuyer de M, le duc de Berry ; ce choix est approuvé de toute la cour, excepté de Mme la du- chesse de Berry, V, 376; sa mort subite, VI, 226.

RKBOUUS, cousin germain de Cha- millarl, devient intendant des finances ; paraît le véritable original du marquis de Mascarille, II, 57; son ignorance; saprésomution, III, 83.

RECKEM (le comte de), chanoine de Strasbourg, possédant deux belles ab- bayes, sert longtemps à la tète d'un des régiments de Kurstemberg , quoique dans les ordres; sa mort, XI, 173.

REFUGE, ancien lieutenant général et comoiandani àMetz, meurt en 1712; son éloge; son savoir prodigieux en toutes sortes de généalogies, VI, 316; sa sobriété; ses distractions; ses deux enfants, 316.

RÉGENT (M. le), voy. Orléans (le duc d'j.

RÊGKNT (le), diamant acheté par M. le duc d'Orléans; histoire de ce diamant, VIII, 223.

RF.GNIER , secrétaire perpétuel de l'Académie française, meurt à 80 ans; son talent particulier pour les langues et la poésie, VI, kkî.

REINEVILLE, lieutenant des gardesdu corps, ayant perdu au jeu, disparaît sans qu'on puisse le retrouver; douze ou quinze ans après il estreiionnu dans les troupes de Bavière, I, 433; 111, ii2.

REIMS (l'arclievèque de), porte ses plaintes au roi d un écrit il est atta- qué par les jésuites; détails sur cette afïaire; comment elle se termine par (>r- dre du roi, I, 320 et suiv. ; il se trouve compromis dans une correspondance secrète entre le P. Quesnel et un reli- gieux de l'abbaye d'Auvillé, en Champa- gne, II, 459; n'ose venir à la cour pour se justifier; obtient avec peine une au- dience du roi, d'oîi il sort disgracié; il rentre en grâce pour avoir cédé son lo- gement de Versailles à M. le comte d'Ayen qui le lui a demandé, 460 ; gagne sa cause au conseil des dépêches contre l.a Reynie, au sujet du décanat du con- seil, III, 36; il meurt sans laisser beau- coup de regrets; ses abbayes, V, leo; son caractère extraordinaire; son talent pour le gouvernement; sa mort presque subite, 160; son amitié pour sa nièce va jusqu'au scandale; son testament et le peu d'affection de cette nièce ne contri- buent pas à le lever, 161.

RP;L1NGUE, lieutenant général, aune cuisse emportée au combat naval de Ma- laga et meurt peu de jours après, III, 102; conjure avant de mourir le comte de Toulouse d'attaquer de nouveau l'a- miral Rooke, que le prince a rejoint,

102.

REMIREMONT (l'abbesse de), Mlle de Lislebonne, se retire peu à peu de Mme la Duchesse, VI, 78; elle reçoit la pension de 12 000 livres qu'avait Mme de Lisle- bonne, sa mère, XI, 271.

RÉMONl), son esprit; son caractère sa liaison avec l'abbé Dubois, VIII, 303; il se lie avec l'ambassadeur anglais Stairs qu'il vante à son ami Canillai,, 304; est fait introducteur des ambassadeurs ; son portrait physique ; ses talents, XI, 92; ses liaisons; il finit par épouser une fille du joaillier Ronde, 92.

l'vEMONTRANCES. Comment le parle- ment s'en était arrogé le droit, III, 460.

RE^AlILT (le petu), chef d'escadre, de retour du siège de Gibraliar, est l'en- voyé à Cadix; pourquoi il est appelé le petit Renault; son origine; il est attaché

REN

328

REN

fort jeune à Colbert du Terron, intendant delà niaiine à la Rochelle, III, 177; son esprit; son application ; ses progrès dans toutes les connaissances nécess-aires à la navigation; sa modestie; sa simpli- cité; il tient une école de marine par ordre du roi; son admiration pour le P. Malebrancne; ses protecteurs, 178; ses actions à la mer ; ses emplois ; ses rapports avec le roi, 178; son projet de taille proportionnelle (voy. Taille pro- portionnellej; cause de sa mort, XI, 150.

BENAUT, secrétaire de M. le duc d'Or- léans, laissé en Espa^;ne par ce prince, y est arrêté; pourquoi, V, lO; note sur son arrestation et sur celle de Flotte, 452; est remis en liberté, VU, 305; reçoit ordre de M. le duc d'Orléans d'aller à Madrid remercier le roi et la reine; re- vient en France; obtient du duc une pen- sion, 306.

BE^EPO^'T, mestre de camp, est tué à la f ïtaille de Castiglionc, III. 322.

RENNES (la ville de), est incendiée en 1721; est rebâtie avec plus d'ordre et de commodité qu'auparavant; cailloux précieux trouvés sous l'ancien pavé , XI, 372.

RENONCIATIONS (affaire des) , la con- clusion de la paix entre la France et l'Anijleterre qui se l'ait fort d'y faire entrer ses alliés, estariètée par la con- sidération du droit du roi d'Espagne de succéder à la couronnj de France et de ce qu'aucune des puissances ne voudra consentir à voir sur une même tète les deux premières couronnes de l'Europe, VI, 318; justes alarmes des puissances alliées à ce sujet, 3i9 ; en quelles formes les Anglais demandentque les renoncia- tions soient faites, 3i9; objections et répliques sur ces formes, 320; la diffi- culté est traitée entre les ducs de Clie- vreuse. de Eeauvilliers, de Saint-Simon, d'Humières et de Noailles; ce dernier offre de f^iire un mémoire qui embrasse toute la matière, 320 ; le duc de Cliarost est admis en sixième ; M. le duc de Berry et M. le duc d'Orléans pressent de leur côté M. de Saint-Simon de s'expliquer sur les formes nécessaires à la validité et à la solidité des renonciations. 321 ; M. de Saint-Simon leur expose ses moyens, 322; on découvre que M. de Noailles fait travailler à son mémoire des gens obscurs cachés au haut de son logement et qu'il refond continuellement leur ouvrage qui ne finit ja^iais; M de BeauviUiers, pressé par le temps, oblige M. de Saint-^imon à faire un mémoire, 323; celui-ci y travaille en secret et au milieu de fréquentes interruptions, 323; conférence et dispute entre M, de NoaU-

les et M. de Saint-Simon sur l'impuis- m sance des états généraux pour donner 7? aux renonciations la solidité qu'on exige, 3211 et suiv. ; M. de Noailks «agne M. de Chevreuse à son avis, 325; M. de Saint- Siaion gagne au sien MM. d'Humières et de Cliarost, 325; l'afiaire est discutée contradictoirenient en présence de M de BeauviUiers par M. de Clievreuseet M. de Saint-Simon, 326 et suiv.; M. de Beau- viUiers adopte l'avis de ce dernier; MM. de Chevreuse et de Noailles finis- sent par s'y rendre aussi, 328 ; M. de BeauviUiers déclare à M. de Saint-Simon que le roi n'entrera jamais dans les for- mes proposées, et qu'il ne veut entendre parler que d'un simple enregistrement au parlement en présence des deux ducs intéressés et des pairs, 329 ; M. de Saint- Simon démontre l'insutlisance de cette forme pour les ducs de Berry et d'Or- léans, 329 ; nouvel entretien sur ce sujet; M. de BeauviUiers presse M. de Saint- Simon de gagner les deux ducs pour consentir à l'enregistrement; raisons qu'il fait valoir, 330; résistance de M. de Saint-Simon; sur quoi elle est fondée, 331; troisième entretien sur le nième sujet; M. de Saint-Simon refuse de dis- cuter davantage et demande à M. de BeauviUiers un ordre absolu de sa part pour qu'il travaille à défaire auprès des ducs ce qu'il a lait; comment M. de Beau- viUiers reçoitcettedemande,33i et suiv.; quatrième entretien dans lequel M. de BeauviUiers donne à M. de Saint-Simon l'ordre qu'il a demandé, 332; comment M. de Saint-Simon travaille à ramener les ducs de Ben y et d'Oi léans aux désirs de M. de BeauviUiers qui sont ceux du roi, 333 et suiv.; friponnerie de Namré à l'égard de M. de Saint-Simon à cette occasion; caractère de Nancré, 335 et suiv.; M. de Saint-Simon s'abstient de voir M. le duc de Berry, 335; il amène les deux princes à se contenter de l'enre- gistrement, 336 ; réflexions sur l'affaire des renonciations, 388 et suiv.; le roi, pour la rendre plus solennelle, consent à faire assister les pairs au parlement; sur un avis donné par M. de Saint Simon aux ducs de Berry et d'Orléans , ces princes insistent auprès du roi pour que les pairs soient invités de sa part par le grand maître des cérémonies, sans quoi aucun ne se présentera de lui-même; le roi donne ses ordres à cet ellét, 389; embarras de M. le duc de Berry pour répondre au premier président; M. de Saint-Simon lui fait un discours qu'il est obligé d'abréger; le prince l'apprend par cœur, 390; détails sur la cérémonie de l'enregistrement au parlement, 390 et suiv.; noms des pairs présents et ab-

RIG

329

RIG

sents, 391 , le duc (Je Derry voulant vé- pondie au premier piésideiil, resie court, 393; suite de la séance, 393 et suiv. ; deux aventures en égayenl le sé- rieux, 395; grand dîner chez M. le duc d'Orléans, 397; politesse infinie de ce prince; tristesse du duc de berry, 397 ; la flatterie de la princesse de Momauban le met au désespoii-, 398; ses plaintes anièies à Mme de Saint-Simon à ce sujet; il accuse l'éducation qu'on lui a donnée, 398.

KENTI (le marquis de), meurt dans une grande piété; son caractère; ses talents militaires, V, 305.

REVEL , premier lieutenant général de l'armée d'Italie, chargé par le maré- chal de Viileioy d'envoyer un gros déta- chement à Parme, diffère fort sagemeni de le fnire, II, Siii; rallie les tmuijes qui sont dans Crémone et repousse les ennemis qui sont sur le point de s'en rendre maîtres, 3'i3; pense à se retirer au château, Zkk ; est nommé gouverneur de Condé et chevalier de l'ordre, 3'i6 ; sa mort; son mariage; son peu de lur- tune; son frère Bro^ilio, IV, 61.

REVEHENCE EN MANTE (la), cause un schisme entre MMmes d'Elbœuf et Lislebunne, I, 324.

REVOCATION de l'édit de Nantes. comment et par qui le roi e.'^t engagé à la faire, VIII, 142 et suiv.; funestes ef- fets qui en résultent, l43 et suiv.

HEVNIE iLa), vuy. La Beynie.

UEYNOLD, colonel du régiment des gardes sutsses , est nommé membre du conseil de guerre, VIII, 22i ; est chargé des corps suisses, 222; sa mort, XIl, 434.

RHODES (M. de), ancien grand maître des cérémonies , meurt rongé de la goutte et retiré de la cour; sa famille ; son caractère, III, 287.

RIBF.IRA, ambassadeur extraordinaire de Portugal, fait une entrée magnifique à Paris, jette au peuple beaucoup de mé- dailles d'argent et même d'or , Vlli ; 33.

RIBElPïE, conseillerd'État, meurt avec une giande réputation d'intégrité, VI , 2*1.

UlCHEBOURC, ,¥e?un (le marquis de), fils puîné du seroiid prince d'Espinoy, grand d'Espagne ; capitaine général , XII, 154.

RICHELIEU (le cardinal de), reçoit du duc de Mûiilmorency allant à l'échafaud pour présentun Saint Sébastien percé de flèches, I, 33; reçoit du duc Claude de Saint-Simon uo service imp'Ttant dans la journée des Dupes; confiance qu'il lui montre depuis, 34; dans le conseil tenu après la piise de Corbie par les

Espagnols , il opine pour des partis faibles que le roi rejitie, 34; promet au cliancelier Séguier le tabouret pour sa femme; n'osant le demander lui-mê- me au roi, il prie le duc de Saint-Simon d'en faire la demande, 11, 35 ; jugement sur son administrutii'n comme premier ministre, XII, 4i9, 420.

r.lCHELlKU (le ducde), attaqué dans un factum de M. de Luxembourg, sur sa personne, sur sa conduite et sur le ministère du cardinal son oncle, répond à. M. de Luxembourg pur d'autres atta- ques personnelles; il l'apostrophe lui- même fort vivement dans la salle des gardes à Versailles, I, lOi ; consent à recevoir son excuse verbale; l'ait sup- primer sa réponse après l'avoir répandue a pleines mains, io3; se marie en troi- sièmes noces avec la veuve du marquis df Noailles; en s'epousant. ils arrêtent et signent ie mariage de leuis enfants. Il, 352; reste neutre dans l'affaire d'Antin, V, 396; se brouille avec sa femme; va loger chez Cavoye et sa femme qui prennent soin de lui, VII, 18 ; meurt a 86 ans, 313.

RICHELIEU (le duc de), fils du précé- dent, se bat en duel avec le comte de Gacé ; ils sont tous aeux décrétés d'ajour- nement personnel par le parlement et envoyés à la Bastille par le régeni, VIII, 274; suites de cette affaire, 275; est mis a la Bastille par suite de la détention de M. du Maine, XI, 95; ses quatre lettres au cardinal Albéroni auquel il s'engage de livrer Rayonne, 107; il sort de la Bas- tille et reparaît bientôt ajjrès à la cour, 170.

RICHELIEU (la duchesse), veuve en premières noces du frère aîné du maré- chal d'Albret, l'ail connaître Mme Scar- ron à Mme de Montespan, I, 227; devient dame d'honneur de la reine, puis de .Mme la baiiphine, 228; elle meurt d'une maladie étrange, longue et cruelle, 38. RICHP;LIEU i la duehesse de ) , meurt très-jeune de la petite vérole, IX, 33.

RICOEUR, piemier apothiciire du roi d'Espagne; sa capacité; il est aimé et es- lim.é, XII, lyS; son caractère; il vient mourir en France, i98.

RICOUS, est envoyé auprès de l'élec- teur de Bavière; son esprit, ses amis, Il , 200 ; sa mort ; sa valeur , IV , 25.

RIEUX ( le comte de), a uneaudicnco du régent pour se justifier d'avoir animé la noblesse de Bretagne; son Ciractpre intrigant, IX, 398;" il est à Pans l'homme de confiance des Bretons, 398.

RIGAULT, peintre; après trois visites, il fait de mémoire le poiirait parfaite- ment ressemblant de M. de la Trappe.

RIS

330

ROC

détiiilsà ce sujet, I, 136 et suiv.; profit qu'il .m relire, 238.

RIGLET (le P.), jésuite, est admis dans les repas particuliers que fait la duchu^se de Berry avec Rion et des gens obscurs , VIII, Zke.

KIGOVILLR, lieutenant général, hom- me d'honneur, de valeur et de mérite, meurt fort vieux, III, 112.

KliNSCHlIJ), à la tète de 12000 Suédois, défait complètement 20 000 Saxons ou Moscovites commandés par Schulem- bourg, III, 258.

RION, esL nommé lieutenant de la compagnie des gardes de Mme la du- chesse do Berry, VIU, 280; la princesse conçoit pour lui un amour effréné; por- trait oe Kion, son caracière doux et na- turellement poli; quel empire il prend sur la duchesse; comment il la traite, 3li5; il fait venir de sa province une de ses sœurs pour remplir auprès de Mme de iierry la place de iMme rie Rran- cas, 3^6 ; son amour pour Mme de Mou- chy; luus les deux se moquent de la princesse, XI, 106; il est merveilleuse- ment seconde par Mme de Mouchy dans son projet d épouser Jime de Berry; est poussé par son oncle M. de Lauzun à la maltraiter, U2; il reçoit ordre départir pour l'armée , 126 ; son désespoir en apprenant la mort de la duchesse de Berry ; il vend son régiment et son gouvernement et reste dans l'obscurité,

RIPARFONDS, célèbre avocat consul- tant; est chef des avocats et du conseil des ducs et pairs opposants à M. de Luxembourg dans son procès de pré- séance, I, 95.

KII'liKDA, ambassadeur de Hollande en Espagne, obtient du vui tiois audien- ces consécutives dans h siiurlles ce prin- ce l'engage k exciter lesEîats généraux à protiter de l'occasion qu'ils ont de se rendre maîtres des Pays-Bas ; confé- rence avec del Maro, ambassadeur du roi de Sicile; quel en est l'objet, IX, 2117 et suiv.; il est le seul des ministres étran- gers à Madrid qui illumine sa maison pour la prise de Cagliari, 350 ; il pro- pose à l'ambassadeur de Sicile une union avec le roi d'Espagne pour at- taquer à la fois , l'un l'état de Milan, l'autre le royaume d'Espagne; lui promet l'assistance secrète de la Hollande, 36e; il conseille àl'abbé del Maro d'engager le roi de Sicile à s'unir au roi d'Espagne et à attaquer le Milanais, 386; pourquoi il est suspect aux autres ministres étran- gers, 387 ; il est rappelé parles États gé- néraux; sa résolution de revenir s'établir en Espagne, X, 343.

RISBUUUG (le marquis de), est nommé

commandant du régiment des gardes ■wallones, VIII, kii6.

RI VAROLES, lieutenant général, a une jambe emportée par un coup de canon à la bataille de Neerwinden; un autre coup de canon lui emporte sa jambe de bois; sa plaisanterie dans cette occasion ; ses entants; sa force; son adresse; sa mort

m, 72.

RIVAS (le marquis de), voy. Uhilla.

ROANNAIS ( le duc de ), homme d'esprit et de savoir, se livre de bonne heure a une grande dévotion ; vend son duché de Roannais à M. de La Feuiliade; vit dans la retraite et meurt fort âgé. l! 2'j8.

ROANNAIS ( le chevalier de ), prend une tartane pleine d'armes et de ré- fugiés ; 3u coule une autre à fonds chargée de même ; ces tartanes venaient de Nice et étaient envoyées par M. de Sa- voieaux fanatiques du Languedoc, III, 80.

IlOBiXQUK (le comte de ), grand d'Es- pagne, est marié à la fille du comte do Solr^ , sa généalogie , VI, 444 et suiv.; me.'irt subitement, commandant du ré- giment des gardes walltmes qu'il venait d'obtenir à la disgrâce du duc d'Havre, VIII, 446.

ROBECQUE (la princesse de) est nom- mée dame du palais de la reine d'Espa- gne, XI, 256.

ROBECQUE, grand d'Espagne, lieute- nant général et fixe en France, épouse Mlle du Bellay, Vil, 157.

ROBECQUE, Montmorency (le prince de J , grand d'Espagne, tr'ère cadet du précédent, devient majurdome-major de la veuve du roi louis, XII, i4j.

KOUIN, marchand qui fut envoyé avec Maulevrier en Espagne, pour le guider dans les affaires de commerce, le diii- geait en tout, XII, 222.

ROBINET, confesseur du roi d'Epagne; ses paroles remarquables au contrôleur des bâtiments du roi, au sujet d'un cor- ridor, VII, 40; autre mot au roi concer- nant la princesse des Ursins, 4i ; est chassé d'Es|)agne; pourquoi; se retire à Strasbourg, 305 ; son éloge, 305; il fait nommer à l'évêché de Badajoz, puis à l'archevêché de Tolède don Francisco Valero y Sosa, curé d'une petite bouiga- de, à cause des services importants qu'il avait rendus au roi, XI, 292; pourquoi la princesse des Ursins le fit chasser, 292,293.

ROCHE (La), voy. La Fnche.

ROCHECHOUAUT (Mlle de\ élève de Saint-Cyr, se fait aimer de Mme de Main- tenon; est mariée ensuite a Tibouville qui ne lui laisse de ressource que de se retirer chez son frère l'évèque d'Évreux, XI, 11^.

ROC

331

ROH

ROCHECHOUART-FAUnOAS (le mar- quis de. sa viileiir; ses bonnes qualités; il épouse une tiliedu marquis rie Curton ; meui t peu après lort regretté de son ami M. de Saint-Sinion, I, 294.

ROCHEFORT (le maréchal de), ami intime de MM. Le Tellier et Louvois, qui font sa fortune; il meurt capitaine des gardes du corps, etc., I, 17.

KOCHEFORT (la maréeliale de), est nommée dame d'honneur de la duchesse de Chartres, I, 16; sa famille; son ma- ria^:e, 17; sa beauté; son caractère prupre à la cour, aux galanteries, aux intrigues; son intimité avec Louvois; elle est toujours la meilleure amie des maîtresses du rni; la devient de Mme de RIaimenon, i7; est faite dame d'atours de la nouvelle Dauphine; se fait prier pour l'être de la duchesse de Chartres, 18; se plaint sans ménagement de ce qu'on lui a manqué de parole en donnant à une autre la place de dame d'honneur de Mme la duchesse de Bourgogne; elle est accusée par Mme de Mainlenon d'a- voir soutenu sa fille dans ses dérègle- ments, 220; elle est choisie pour confi- dente des amours du roi et de Mme de Sou bise; embarras elle se trouve une fois. 369.

ROCHEFORT (M. de), fils unique de la maréchale de ce nom, meurt déjà vieux à la fleur de son âge, II, 229.

ROCHEFORT (Mlle de), fille de la ma- réchale, reçoit défense de paraître à la cour; vit niai avec son premier m:iri; ruine son fils; devient grosse de Blau- sac; accouche la nuit même qu'elle se re- marie, I, 2-0; ses qualités; ses grâces; son esprit; sa méchanceté artificieuse; sa conversation ; ses amis ; elle gouverne la duchesse de Chartres; est chassée une première f'iis; revient à la cour; amuse le roi ; est chassée une seconde fois par le crédit de Mme de Maintenon, 220.

ROCHEFORT, président à mortier du parlement de Bretagne, est exilé deux fois; à quel sujet, X, 18, 19; reçoit la permission de retourner chez lui, 292; a ordre de se défaire de sa charge, XI, 277.

ROCHEFOUCAULD (La), voy. La Bo- ehe(ournvli .

ROCHEGUDE, gentilhomme du Lan- guedoc, est tirrète et accusé par un offi- cier hollandais comme fournissant de l'argent, des armes et des vivres aux fanatiques et à ceux qui les soutiennent, III, H.

ROCHEGUYON (La), voy. La Boche- guyon.

ROCHEPOT (La), gendre du ministre Voysin, achète la charge de chancelier de M. le duc de Berry, V, 378.

RODES (M.l, mande au ministre Chamillait qu"il a trouvé beaucoup de yeines d'or dans les Pyrénées, travaux et dépenses inutiles pour les découvrir, III, 376.

ROHAN (la maison de) , n'a jamais eu de prince ni de souveraineté; preuves historiques tirées de la généalogie des dittërenies branches de cette maison , I, 358 et suiv.; premièie époque des pré- tentions des Roban, 363; à quelle date et à qui le rang de prince fut donné dans cette maison, 369.

KOHAN 'Mlle de\ nommée de La Gar- naehe. fille de René l" de Hohan et d'I- sabelle d'Albret ; son aventure avec M. de Nemouis, I, 361; comment elle devient duchesse de Loudun, 362.

ROHAN (Henri de), fils de René II de Rohan, est lait duc et pair en 1603 et marié à la fille de .M. de Sully, I, 362; meurt de ses blessures en 1638 avec la réputation d'un grand capitaine et d'un grand homme de cabinet; ne laisse qu'une fille mariée à Henri de Chabot qui prend le nom et les armes de Rohan, 362.

ROHAN (Isaac de), seigneur du Poul- duc, au diocèse de Vannes, est attaqué sur la possession de son nom et de ses ai mes par Mme de Soubise et sa famille, 111. 3'i8 et suiv.; il produit ses titres au parlement de Bretagne et obtient un arrêt qui le maintient dans son état, 349.

ROHAN (le prince àe\ fils de Mme de Soubise, à son retour de l'armée de Flandt-e, entretient longtemps le roi sur la bataille de RamiUies et ses suites, 111, 331 ; il donne des fêtes à l'hôtel de Guise à Mme la Duchesse; dans quelle vue, VI, 77; ne pouvant réussir dans ses projets, il se relire d'elle peu à peu, s^ns cesser de lavoir, 78; marie une de ses filles au fils unique du maréchal de Tallard, 385; le,s fiançailles se font dans le cabinet du roi, 385; le relayant fait signer la fiancée la première par pure galanterie, les Rohan débitent que c'est pour marquer leur dignité de prince, 387; il est fait duc et pair; sa joie d'avoir obtenu une dignité qu'il dé- sirait si ardemment, VII, 145 et suiv.; il [irend le nom de Rfihan-Hohafi, i46;et conserve le titre de prince, ikT ; est reçu au parlement; donne une fête dans sa superbe maison, 166; est r.onimé pour aller faire l'échange des princesses de France et d'Esiiagne sur l:i frontière, XII, 37 ; ses prétentions au titre d'Al- tesse dans l'acte d'échange sont détruites parla fermeté du njarquisde Santa-Cruz, 253.

ROHAN (le troisième fils du duc de).

ROH

332

ROQ

épouse sa cousine de même nom. com- tesse de J<iii]ac; quille le service et Paris et va vivre avec elle à Jaroac en Poitou, Vil, 311.

ROHAN (le cardinal de) reste tout étourdi du compliment que lui lait le P. ïellier pour l'engager dans Sun parti, VI, kib; son caracière; son extérieur; ses {Traces, ii6; ce qu'il devait au cardinal de NoaiUes, kiG; il se laisse yagner par /e maréchal de lallaid et par son fière le prince de llohan, iiS et suiv.; il est nommé Rrand aumônier de France, 42o; obtient l'abbaye de Saint-Waast d'Arras, Vin, ^ki-y fait des proiesiaiiuns au sujet de la bénédiction de la ctiapelle des Tui- leries faite par lecardinal de NoaiUes,'ii7; il sacre l'abbé Dubois, XI, 26G; avances qu'il fait faire à M. de Saint-Simon; dans quelle vue, XII, 256 et suiv.; pour- quoi elK'S cessent tmit a coup, -ib-; ; il porte le soin oe sa bemlé jusqu'à se baigner souvent dans du lait p .ur se rendre la peau plus douce et plus belle, 260; comment lui et toute sa famille reçoivent la déclaraiioa qui nomme le cardinal Duboùs premier ministre; leur extrême fausseté, k^i.

liOHAN (Mlles de , flUes de René II de Rohan et sœurs de Henri de Itohan duc et pair en i603, obtiennent de Henri IV. par le crédit de Suliy, un tabouret de grâce qui ne doit point passer au delà de ces deux tilles. I, 364.

ItOHAN (la duchesse de), prétend le rang sur la duche.-se d'Halluyn, aux fian- çailles et mariage de r.aston, frère de Louis XIU; ces deux dames se poussent, s'égratigneni ; la querelle est décidée contre Mme de Rohan, 1, 363 ; explication à ce, sujit, 364.

RtiHAiN (Mlle de), fille unique du duc Henri de Rohan , se marie malgré sa mère à Henri Chabot, seigneur de Saini- Aulaye, 111, 337; par le crédit de ses pro- tecteurs, elle obtient des lettres patentes d'érection nouvelle Ma duché-pairie de Rohan pour son mari et les enfants mâles qui naîtront de son mariage; le nouveau duc de Rohan est reçu au paie- ment en qualité de duc et pair, 337; enfants nés de son mariage, 338. Voy. Rohan -Chabot.

ROHAN-CHaBOT (le duc del, petit-fils par les femmes du duc Henri de Rohan ; dans le procès de M. de Luxembourg contre seize pairs de France, il s'engage, à la snllicitatum des opposants, à inten- ter un procès à l'avocat général, tils du premier président, afin que celui-ci soit récusé dans leur affaire; le premier [ire- bident, à force de soumissions, le fait désister de cet engagement; le duc, mal- gré les reDrésenlaiion» des opposants, et

contre son honneur propre, persiste diins sa défection et se relire à Moret, I, 113; il va se plaindre au roi du traite- ment fait à Mme oe Rohan par la prin- cesse d'Harcoiirt, II, 422; sa mésintelli- gence avec Mme de Soubise .sa soeur; quelles en sont les causes, 111, 33»; sa conduite maladroite dans le procès que lui intente le piince de Guéméné, 278 et suiv.; il £6 fâche contre sa sœur Mme de Soubise de Fappiircnce de neutralité qu'elle garde quelque temps dans ce procès, 341 ; l'atl'aire est évoquée au con- seil du roi, 342; éclat que tout dans le public les mémoires des parties, 342; le duc de Rohan apprend ae la bouche ce Monseigneur le duc de Bourgogne qu'il a gagné son procès, 347; félicitations uni- verselles qu'il en reçoit; il remercie le roi, 347 ; veut obliger le pnnee de Gué- moné a lui prêter loi et hommage, 348; sur les instances du roi, il consent que l'hommage soit rendu et reçu cette fois seulement par procureurs, 348; il offre a son fils le prince de l.éon d'assuier 5000 livres de pension à la coineclienne Florence et d'avoir soin de ses enfants, s'il veut la quittei, IV, 78; a de longues audiences du roi au sujet de cette liai- son, 78; il prend d'aliord parti contre d'Antin dans l'affaire de son duché-pai- lie, puis reste spectateur, V, 396.

RUJIAINVILLE, est nommé inspecteur de la cavahrie ; sou mérite, I, 1 39.

ROME. Adresse hardie ue Rome sur ses bulles, VI, 327 et suiv.; sa politique habile à propos du cardinalat, XI, 270; comment elle sait s'avantager de tout, 28 1; pour les dispenses il n'y est question que du plus ou du moins d'argent, XIII, 58..

RuNGÉI'vE (La), voy. La Rongére.

ROiNQUll.LÛ (don Fr.), gouverneur du conseil de Oastille, est nomme menibre du cnseil du cabinet, V, 22; est exile, VII, 49.

ROOKE. amiral, est battu et mis en fuite à Mdiaga par la flotte commandé/j par le comte de Toulouse, III, lOi.

ROQUE (l.a), voy. La Roque.

ROQUELALREdeduc de), plai.sant de profession , ami de M. de Vendôme, l'a- bamionne pour suivre le parti de M. de Luxembourg, 1, i48; aventure qui lui arrive avec M. de Vendôme de qui il est fort maltraite, 149,' il se lai.sse raccom- moder par Mme d'Armagnac et se trouve partout avec lui à l'étonnenient de tout le monde, 150: chargé de garder les lignes de Lawe etHeylesem, il vienilrop tard pour les détendre : est en vain pro- tégé par le maréchal de Villeroy; toute l'armée crie contre lui; le roi ne veut plus s'en servir, UI, 190; il revient à la

ROS

333

ROU

cour; obtient une pctili' audience pour se justifier; bon mot de sa part à la naissance de sa tille aînée; son tils Bi- ran est marié par le roi à Mlle de Laval, fille d'honneur de Mme la Dauphine; Mme de Roquolaure est toujours consi- dérée et distinguée par leroi. 2i6: Uo- quclaure envoie demander à Perpignan des secours au auo de Noailles; il mar- che à Ceite conire les ennemis qui y sont débarqués et se sont emparés d'Aiîde; les chasse avec le coticours ûa duc de iSoailles, V, 343; revient du Languedoc à Paris; marie sa seconde fille avec le prince Je Pons; lui donne en mariage i OOo 000 livres; d'où venait cette fortune, VII , 25.

ROQUET lE, évêque d'Autun, meurt fort vieux ; son caractère souple l'attache à tous les partis; il est le mndtle du tartufe de Molière , III, 331 ; reste à Au- tun, sans pouvoir arriver à une plus grande fortune; trait de llatierie qui tourne à sa honte; il trompe vilainement rabl)é Koqueite son neveu qui prêchait et avait pa~sé sa vie avec lui, 3S'i.

ROSE, premier des lieutenmis géné- raux du camp de Compiègne, commande contre le maréchal de Boufilers; ne peut se résoudre à ployer et à faire retraite que a'aprés un oidre du roi, I, 392.

UOSl'^, seciétaire du cabinet du roi, meurt à 87 atis; son avarice; son esprit, ses saillies, sa mémoire; confiance qu'a- vait en lui Mazarin ; il fut ménage par tous les ministres; il eut longtemps la plume; ceqiiec'est que d'avoir la plume, II, 150; comment Uose faisait parler le roi pour lequel il fut toujours fidèle et secret, 150; ses déniêlésavecM. le Prince qui fait remplir son parc de renards, l5o;Roseobiienijusticedu roi, 151; bro- card lancé par lui à M. le Prince, I5t ; il ne peut jamais pardonner à M de Duras de l'avoir laissé dans un bourbier, i5'2 ; comment il fait cesser les plaintes qu'on lui fait de sa petite fille mariée à M. Por- tail, 152; son extérieur, 152.

ROSE, colonel et pelit-Hls de liose secrétaire du cabinet, meurt au siège de Turin, 111. 308.

ROSE (Mlle), célèbre béate à extases. avisions, est chassée du diocèse de Pa- ris, II, 161 ; son portrait physique et moral; ses cocversions, ses guérisons: elle a pour elle des gens très-savants et très-pieux ; MM. du Charmel et Duguet s'éprennent d'elle, 161 ; la conduisent à la Tiat-pe, 162; M. de la Trappe pendant six semaines durant se défend de la voir; le cardinal de Nuailles la fait examiner; elle s'en va à Annecy avec le jeune Gondi qu'elle avait converti; prétexte de son voyage à la Trappe, i63.

ROSEL (le chevalier du), avec neuf es- cadrons de carabiniers et quatre-vingts dragcins, repousse huit mille ennemis sur les bords de l'Escaut, III, 307 ; sa mort, Vlll, 387.

UOSEN, étranger, soldat de fortune, devient lieutenant général, I, 138; re- fuse d'être attaehé au duc de Bourgogne comme mentor à l'armée, après avoir accepté celle commission. II, 367 ; est fait maréchal de France, 430; noblesse de son origine, ^3.5; il n'oublie jamais le maréchal ferrant de sa compagnie fait autrefois prisonnier avec lui, 436; son portrait; ses qualités; sim esprit fin et diiié, 436; est nommé chevalier de l'ordre, III, i4o; il meurt à 88 ans dans sa retraite en Alsace; ses talents; ses ma- nières douces et polies; sa générosité,

VII, 334; son extérieur; son fils; sa belle-fille, 335.

ROSSIGNOL, président aux requêtes du palais, habile déi:hiffreur, mais moins habile encore que son père, meurt fort enrichi à ce métier; le roi laisse à sa faniille une pension de 5000 livres, III, 208.

ROTE (tribunal de la). Ce que c'est, XI. 230.

ROTHELIN fie chevalier de), a les deux cuisses percées au siège d'Aire; V 310; e|jOuse avec dispense la fille de sa sœur, la comtesse de Clèves,

VIII, 423.

UOTTEMBOURC, maréchal de camp en Alsace, sa mort, VIII, 387, 3S8.

r.OriJPiE, concession de terre à cens et à rentes faite par des feudataires à des serfs, VII, 169; différence d. s rotu- riers d'avec les seigneurs de fief; l'or- gueil a détourné ce terme de sa première signification naturelle, 169.

KOUCY (la comtesse de), est nommée dame du palais de Mme la duchesse de P.uurgogne, I, 217 ; sa laideur ; son am- bition; son humeur aigre; sa malhabi- leté ; sa riévotion, 223 ; VIII, 293 et suiv.; sa rupture avec M. de Saint-Simon ; à quelle occasion, 296 et suiv. ; sa mort- 300; IX, 86.

PvOUCY (le comte de), demande auro» la permission de suivre Monseigneur è l'armée, et l'obtient, IV, 325: son ca- ractère; il persuade à ce prince que M. l'évêque de Metz ne peut par son état succéder à son frère M. de Coislin dans la dignité de duc et pair; il veut, mais inutilement, persuader la même chose à Mgr et à Mme la duchesse de Bourgo- gne, V, 189; il perd sa fortune à la mort de Monseigneur, VI, 79; marie son fils à la fille de Huguct, cimseiller au parlement, VU, i38; son portrait phy- sique et moral, VIII, 294; sa rupture

ROY

334

RUV

avec? M. de Saint-Simon; à quelle occa- sion; 296 ei suiv.; au lit de mon il lui fait des réparations, 300; il arrache du régeni 50 OOO écus en billets d'Éiat ; IX, 397; se voyant près de mourir, il envoie prier Mme de Saint-Simon de vouloir bien venir le voir et lui marque tout son regret de sa conduite avec son mari, Xll^ id.

UOUGEAULT, intendant de Rouen, est nommé du conseil des affaires du de- dans, VIII. 225.

ROUILLE, ambassadeur en Portugal, il a conclu un traité qu'on n'a pu tenir, revient à la cour : y est tiès-bien reçu ; S' in caractère, III, 27 ; est envoyé à Bruxelles auprès de l'électeur de Ba- vière , sans caractère public , avec 24 000 livres d'appointements , i28; il part pour aller traiter secrètement de la paix C'i Hiillaniie, IV, 326; ses qualités comme négociateur, 396; il reçoit ordre de revenir en France, 227; sa mort su- bite, VI, zok.

ROUILLE, procureur général de la chambre des comptes, est nommé un des directeurs des finances; son caractère bourru; ses talents ; son genre de vie ; par qui il est protégé, II, 23o; il fait tout au conseil des finances ; sa débau- che publique, VIII, 243; après le renvoi du duc de Noailles, il quitte le conseil , IX, 4i2 ; obtient une pension de 12000 li- vres, 412.

HOURE (la comtesse du), autrefois Mlle d'Atiigny, compagne et amie intime de Mlle de La Vallière, meurt fort vieille en Languedoc oîi elle était depuis long- temps exilée: sou caractère; son esprit intrigant ; sa liaison avec la comtesse de Soissons, XI, 290 et suiv.

ROURE ( Mme du), tille du duc de La Force, inspire de l'amourà Monseigneur; après son mariage, le marquis de Cré- qui continue secrètement leur intrigue; il plaît à Mme du ?i0ure; Monseigneur se brouille avec elle, puis la revoit; elle est exilée en Norn.andie, I, 1(8.

ROUVROY. capitaine de vaisseau, es- saye de se faire reconnaîtrede la maison de Saint-Simon, IV, 112 et suiv. ; quelle est l'issue de cette tentative, ii4.

ROYE (la comtesse de), ayant un grand établissement en Danemark avec son mari, s'attire la disgrâce du roi pour avoir comparé la reine à Mme Pana- che; portrait de cette dame, I, 259; le comte ei la comtesse de Roye se retirent en Angleterre, oîi le mari devient comte del.iffordet pair d'Irlande; leurs en- fants, 260; mort de la comtesse; son opiniâtreté pour le protestantisme , VII, 290.

«OYE (le chevalier de), est chargé par

le duc de Vendùme de porter au roi la nouvelle de la prise de LefEngue; il obtient un brevet de niestre de camp,

IV, 240; achète une charge de capi- taine des gardes de M. le duc de Berry,

V, 376; est nommé capitaine des gardes de Mme la duchesse de Berry, VUl , 286.

ROYE (Mlle de), fille du comte de Roye, grand maréchal et chevalier de l'Ëlé- pliant en Danemark, est mariée au fila de M. de Pontchartrain, l, 259.

RUBaNTEL, lieutenant-colonel au ré- giment des gardes, fort entendu, fort brave et fort nonnèic homme. niaisd'\ine humeur ditficile, lasse la patience du maréchal de Boufflers son colonel ; le roi lui permet de vendre sa cumpagnie et lui donne le gouvernement du lott barreaux; iiubaniel ne veut d'aucune giàce, se retire sans voir le roi et quitte le service, I. 249; sa mort, Ul, ibs.

RUBI (le marquis de), chef de la ré- veille de Catalogne et cotnrnandant pour l'empereur dans l'île M>iiorque , livre l'aima au lieutenant général Asfeid, est transporté avec tomes ses troupes en Sardaigne; son extraction, VII, 329.

RUE (La\ voy. La Rue.

RUFFE, est nommé maréchal de camp pour l'exi'édi lion d'Ecosse, IV, iu2; est fait prisonnier au combat d'Audenurde, 179; devenu un des sous-gouveineuis du roi et lieiuenant général, il rre juuit pas longtemps du gouvernement de Mau- beuge qui lui a été donné; sa ni(jrt; il se prétendait à tort de la maison de Damas; son frère se fait hardiment ap- peler le chevalier de Damas, XII, 434.

HUFl'EO (le marquis de', second fils du duc de Saint-Simon, grand d'Espa- gne conjointement avec Sun père ; pre- mier exemple d'une semblable associa- tion à la grandesse, XII, 154.

liUPELMO.NDK (M. de, colonel fla- mand au service d'Espagne , est tué à Brihuega, V, 401.

llUPKLMONDi: (Mme de) , femme du précéoent, hasarde de mettre la housse sur sa chaise à porteurs, Ul. 157; le roi le lui fait défendre; extraction de son mari, aventure risible qui arrive à Mme Rupelmnnde, 157 ; après la mort de son mari, elle parvient à force d'intrigue et d'audace à être dame du palais de la reine et à marier sa fille avec le fils unique du comte de Cramniont, I58; obtient du roi d'Espagne une pension de 10 000 livres, V, 401-

RUVKiNY (M. de), prolestant, s'ac- quiert une grande rénutation parmi ceux de sa religion, par ses bonnes qua- lités et ses talents; il sert très-utilement le roi dans des négociations secrètes;

SAI

335

SAI

lors de la révocation de l'édit de Nantes, ce prince lui offre de rester à Paris et à la cour, ce que Ruvigny refuse; il se retire en Angleterre. I, 255 ; a un bras emporté an siège de Badajoz, 111, 2i2;esl danirereusemeiit blessé à la bataille d'Almanza, kis.

S.'BLE, tils de Servien, surintendant des finances, meurt après avoir vendu Meudon à Louvois et avoir tout mangé , V, 305.

SABRAN (Mme de), fille de Mme de Foix, se marie malgré sa mère; sa beau- té; son caractère; elle devient maîtresse de M. le duc d'Orléans ; obtient pnur son mari la charge d'un des gardes du trésor royal ; son mot au régent sur les princes el les laquais. X, 17.

SACCADK DU VICAIRE, en Espagne; ce que c'est que cet usa^'e, 11, 193.

SACHEWEKELI. (le docteur), fameux par ses sermons sous la reine Anne, meurt en 1721, XI, 378.

SACRE DE LOUIS XV, désordre qui y règne quant aux rangs et aux pré- séances. XIII, 3 ; les princes bâtards n'y assistent pi lint; le cardinal de Noailles n'y est point invité; le prince de Rohan y fait la charge de grand maître de Franee au lieu de M. le Duc; dispositions ordonnées par le cardinal Dubois pour les places des cardinaux, des archevê- ques et évêques, 3, 4; des cojiseil- 1ers d'Etat, des maîtres des requêtes, des secrétaires du roi, des pairs laïques, des trois maréchaux de France portant les honneurs, k ; les gens de qualité sont placés ils peuvent; fausseté imprimée concernant le duc Claude de Saint-Simon comme portantune des quatre pièces de l'offrande au sacre de Louis XV, i, 5; à quel dessein, 5; indécence nouvelle à l'égard des quatre barons otages de la sainte ampoule, 5; faute essentielle con- cernant le peuple qui doit remplir la nef de l'église de Reims au moment le roi y e»sl amené, 6; autre faute à l'égard des deux couronnes, 7 ; et de Véjouissance des pairs , 7; faute ou méprise au festin royal , 8 ; nouveauté à l'égard des évêques de Soissons, d'A- miens et de Senlis. 8; lourde bévue pour les tables des ambassadeurs et du grand chambellan, 9 ; entreprise du car- dinal de Rohan vivement et prompte- ment réprimée par le régent, lO; con- fusion à la cérémonie de la collation de l'ordre, et à la cavalcade, il.

SAILLANT, colonel, est mis à la Bas-

tille pour 8'être engagé avec le duc de Richelieu délivrer Bayonrie à l'Espagne, XI, 107 ; sort de prison pour aller en exil en Auvergne, i2i.

SAILLANT (le comte de\ lieiUenant général , obtient le gouvernement de Metz, VI, 340; sa mort; son caractère, XIII. kS.

SAILIjANT (l'abbé de), sa mort; son caractère, IX, 72.

SAINCTOT, introducteur des ambas- sadeurs, fait faire à la ducliessedu Lude une sottise qui lui attire la censuie du roi, I, 321 ; il en fait une autre à l'égard de la duchesse de Bourgogne, qui pense lui devenir funeste, 322 ; friponnerie du même lorsqu'il était maître des cérémo- nies; comment et par qui elle fut dé- couverte, 322 et suiv.; il meurt subite- ment à 86 ans; sa famille, V, ku^ ; ses deux Bis et sa fille, laquelle éjjoi.so le comte de La Tour, 'f25.

SAINT-ADON, grand joueur, capi.aine aux gardes, vend sa cuiiipannie et se retire en Flandre, III. 257 ; l'électeur de Bavière l'emploie ; il joue, perd et se tue,

257.

SAINT-AIGNAN(leducde), conteauroi l'accouchement de l'abbesse de La Joye dans une auberge; apprend ensuite que cette abbesse est sa tille, II, 228.

SAINT-AIGNAN (M. de), frère de M. de Beauvilliers, est blessé au combat d'Au- denarde, IV, 179; est reçu duc au parle- ment , V, 400 : joint la princesse de Parme à Pau et l'accooipagnejusqu'à Ma- drid, VU, 157; est nommé ambassadeur en Espagne , 289 ; reçoit ordre de .s'ex- pliqutr avec Albéroni sur les sujets d'inquiétude de la France à l'égard d'une ligue entre l'Espagne et les Èiats géné- raux, VllI, 313; est rappelé d'Espagne et nomnie du conseil de régence, XI, 36; sa situation pénible à Madrid; il de- mande son audience de congé, 62; dé- clare à Albéroni que si on ne veut pas la lui accorder, il saura bien s'en passer; comment il quitte Madrid et arrive à Saint-Jean Pied-de-Port , 63 ; vient à Bayonne , 63; arrive à Paris, entre au conseil de régence. Si.

SAINT-AlGNAN ( l'abbé de ) , frèie du duc de Beauvilliers, est nommé évêque de Beauvais malgré son frère, VI , W6; le pape lui refuse ses bulles; pourquoi, 407; au bout de 6 mois il les délivre; ca- ractère du jeune évêque ; ses désordres éclatants et persévérants le font dans la suite enfermer dans un monastère pour le reste de ses jour^, 407 ; X, 47.

SAINT -ALBANS ( le duc de), est envoyé par le roi d'Angleteirc pour complimenter le roi sur le mariage de Mgr le duc de Bourgogne, I, 3.^i

SAI

336

SAI

SAINT-ALBIN (l'abbé de ), bâtard non reconnu de M. le duc d'Orléans et de la comédienne Florence, est nommé coadju- teur du prieuré de Saint-Martin des Chinps, près Paris, XI, 328; de-vient ensuite archevêque de Cambrai, après la mort de M. le duc d'Orléans; l'abbé d'Au- vergne, archevêque de Vienne, lui intci:- te un procès qu'il perd avec infamie, 328; soutient une thèse en Sorbonne àbiquelle assiste Madame qui a beaucoup d'ailèc- tion pour lui, 2 ; de l'évêché de Laon il est transféré à l'archevêché de Cambrai, XIII, 59.

SAI^T-CIIAMANT , ancien lieutenant des gardes du corps, meurt à la cam- pagne où il s'était retiré depuis long- temps; quelle fut la cause de sa disgrâce, VII, 38.

SAINT-CONTEST, maître des requêtes et intendant à Metz, est nommé troisiè- me plénipoieiitiaire à Bade, Vil, 35; puis intendant dos frontières pour les vivres, étaiies, fourrages, etc, VllI. 222; son ca- ractère, 222;esi nommé conseillerd'Ètat; est oblige de quitter le conseil de guerre,

IX, 35; est chargé par le régent de faire au conseil de régence le rapport sur les demandes que fait le duc de Lorraine,

X, 9; son caractère, lo; est nommé plé- nipotentiaire au congrès de Cambrai ,

XI, 3'i9.

SAINTE-CROIX (l'abbé de), fils du premier président Mole, meurt à 90 ans; ses bénéfices ; son amour pour la chasse et les plaisir^, VI, 303.

SAINT-HEUMINE, frère de la comtesse de Mailly, maréchal de camp et inspec- teur, meurt à Versailles fort regretté ; III, 372.

SAINTE MAURE, perd sa fortune par la mort de Monseigneur, VI, 79; par le crédit de d'Antin, il obtient lacliaige de premier écuyer du duc de Berry, au préjudice du chevalier de Roye et du marquis de l.évi qui y prétendaient, 226; après le deuil de M. le duc de Berry il demande au roi la pcimission de con- server sa vie durant et à ses dépens les livrées de ce prince et ses armes à ses voitures; l'obtient, VII, 322.

SAlNT-EVr.EMOND, meurt en Angle- terre dans une extrême vieillesse, III, 13; cause de sa disgrâce; sa retraite en Angleterre, 13 ; son amour pour Mme Mazarin l'empêche de revenir en France, il obtient la permission de retourner; il est estimé et recherché jusqu'à la tin de sa vie, ik.

SAINT-FHEMONT et Besons, à la tête de la cavalerie IVançaiLC, culbutent dans l'Orba l'arrière-garde du comte de Sta- remberg, III, 50; Saint-Frcmont nieuri fort vieux; il s'était attaché à Mme de

Maintciion; ses talents à la gi.erre; son caractère honorable, XII, 377.

SAINT-GENIÉS, est arrêté et conduit à la Bastille comme complice de la con- spiration de Cellamare; sa naissance; ses services; son caracièrc, XI, 53.

.SAINT-GEORGES, archevêque do Lyon son éloge; son extérieur; sa mort,"viI, 61.

SAINT-GEORGES (le chevalier de), voy. Jacques III.

SaINT-GF.RAN ( le comte de ), connu par un procès célèbre sur sou étal; re- çoit une furieuse blessure au siège de Besançon; son portrait; sa fortune; sa femme, I, 197, 198; celle-ci est exilée; cause de sa disgrâce, 2119; est rappelée et logée au château, 432.

SAINT-GERMAIN-BEAUPKE, marieson fils à la fille de Doublet de Persan, con- seiller au parlement, Y , kok ; le roi lui permet de donner à so.i Hls le gouver- nement de la Marche, kok; sa mort; son caractère, XI, 81.

SAINT-GEI;MA1N EN LAYE, ce que Louis XI V a dépensé au château jusqu'en 1690, VIII, 466.

SAINT-HEREM (le marquis de), épouse une cousine germaine de la ma- réchale de Lorges, 1, 189; sa mort; traits singuliers de sa femn.'e, II, 24o; à quel danger elle voit sa pudeur expo- sée à quatre-vingts ans, 240.

SAIN T-HERE.M , gouverneur et capi- taine de Fontainebleau , obtient 3000 li- vres d'augmentation de pension, VI, 452; sa n;ort; son caructère, XI!, 376.

SAINT-HERKM (l'abbé de), fils et frère de deux évêques d'Aire; sa mort; son éloge, XII, 376.

SAINTHlLAlliE, lieutenant général, est nommé membre du conseil de guerre, VIII, 221 ; est chargé du département de l'artillerie, 222.

SAINT-ILDEPHONSE, lieu de retraita de Philippe V après son abdication; desciiption de son château, XII, 3S7 suiv.

SAINT- JACQUES (l'ahbé de), fils et petit-IUs des d£ux chanceliers d'Aligre; histoire de ces deux chanceliers, VI, 222 et suiv.; l'abbé de Saint Jacques est lire de sa retraite pour piésider au travail du chancelier son père; exactitude et capacité qu'il mnnlro dans cet emploi, 225; à la mort de son père, il retourne dans sa retraite; sa régularité; ses au- môres;ses austérités; il meurt à qua- tre-vingt-seize ans, 226

SAINT-JEAN, père et fils, premiers écuyers de la reine d'Espagne, fort ai- més de la princesse ; leur caractère prudent et réserve; le lils devient grand écuyer et grand d'Rsna.ine, Xll, 205.

SAI

337

SAI

SAINT-LAURENT , sons-introducteur des aiiilnissadeurs cliez Monsieur, et di- rigeant l'éduculion du duc de Chartres, obtient toute contiance et tonte autorité sur le jenne prince, I, J2; introduit au- pns de lui Hubois, valet du curé de Saint-Eustaclie; lui fait preiiUre le petit collet, ti.

SAlNÏ-LÉOER, un des premiers va- lets lie chambre de M. le duc «l'Orléans vient apporter au roi la nouvelle de la pt,rte de la bataille de l'urin, III, 3l6.

SAliNT-LOUIS (iM. de), genulhoinme, brigadier de cavale'ie, fort estimé du '01 , se retire aunrès de la Tiappe, y vii dans une eniinenie piété, I, 397; com- ment il sert M. de Saint-Simon dans l'af- faire de D. Gervaise, aiibé régulier de la Trappe, 398, "lOO; autres détails sur sa retraite près de la Trappe et sur son ca'-actère, II. 162; il ne peut goûter Mlle Ro.-e, célèbre béate qui vient y faire un voyage, 163; il meurt saintement à quatre-vingt-cinq ans; détails sur sa vie militaire, sur sa l'eiraite et son ca- ractère, VII, ir>i et suiv.

SAINT-MT.GRIN (le ra'Jquis de), est chargé par la reine et par Mazarin de porter des lettres et le bâton de ma- réchal de France ou le rang de prince étranger, au duc Claude de Saint-Simon pour le maintenir dans le parti de la cour, I, 47 ; son vrai nom ; il cède les chevau -légers de la garde à son tils qui est tué au combat de Saint-Antoine; il est fait chevalier de l'ordre ; meurt à quatre-vingt-trois ans, 47.

SAINT-MICHEL, Grarmd, grand d'Es- pagne, d'une des grandes maisons de Sicile; son caractère, XII, 125. Voy. Gravhia.

SAINT-NECTAIRE, anporte au roi la nouvelle du combat de Cassano, III, 195; est fait lieutenant général; son carac- tère; compugnies qu'il fréquentait, X, 293 ; est nommé ambassadeur en Angle- terre et pressé de se rendre à Hano\re est le roi George, XI, 76.

SAINT-NECTAllŒ (la marquise de), meurt à soixante et onze aiis; son esprit; sa beauté; sa famille; son mari, VII, ikk; sa tille; sa pef.ite-tille devient duchesse d'Aiguillon ;Mme deSaint-Neciairelaisse tout son bien à Cani , l'i'i

SAINT-OLON, envoyé à Maroc, en ra- mène un ambassadeur du roi de ce pays, 1, 433; il meurt fort vieux ; ses missions périlleuses; son adresse et sa fermeté à les remplir, XI, 331.

SAINT-PATER, maréchal de camp du lieutenant générai Médavy, est nommé lieutenant général, après la bataille de Castiglione, III, i22.

SAIiNT-PAUL, capitaine aux gardes,

Sauit-Simon xui

est tue en duel par Sérancourt aussi ca- pitaine aux gardes, IV, 56.

SAINT-PAUL HECÛIIRT, prend ou coule à fond quatre vaisseaux de guerre hollandais ; brûle cent soixante bateaux, II, 463; munit en se rendant maître de onze vaisseaux marchands et de trois gros vaisseaux anglais, III, 2i2.

SAINT-l'IERKE, bon marin, est cassé pour n'avoir pas voulu prendre du petit Renault des lei^.ons publiques de ma- rine; il amène sa femme de Rrest à Paris ; caractère des deux époux ; celle- ci plaît a Mme la duchesse d'Orléans et s'insinue dans le monde sous sa pro- teetion,llI, 159; ils demandent la charge ries Suisses rie M. le duc d'Orléans; leur dépit de n'avoir pu l'obtenir cause des tracasseries entre le duc et la duchesse, 160 •, Saint-Pierre obtient une augmen- tation de pension lie 4000 livres, 160; à force de sollicitations , il obtient la place de premier éciiyer de la duchesse ; sa conduite inaécente envers le duc, 293; il s'etforce inutilement d'obtenir que sa femme aille à Marly et entre dans les carrosses; caractère différent de ces deux époux, 294; VU, 355 et suiv.

SAINT-PIEKRE (le duc de), grand d'Espagne, se marie en secondes noces et déjà vieux, avec Mme de Rénel, sœur de M. de Torcy ; sa richesse, III, 32; sa jalousie; son avarice; il ne veut point que lajeuneduchesse Voie les princesses du sang; pourquoi; son esprit; son instruction, 32.

SAINT-PIERRE, Spinoia ( le duc de), d'une des quatre grandes maisons de Gènes, grand d'Espagne; historique sur sa maison, XII, 127; son carai:tère; son extérieur; caractère de sa femme, i29.

SAlNT-PlERKE(le tils aîné du duc de), est arrêté pour avoir voulu livrer Tortose à l'archiduc, V, 352.

SAINT-l'IERKE (l'abbé de), publie son livre do la Polysiiiodie ; bruit que fait cet ouvrage dans le monde, X, 39; le régent, pressé par le maréchal de Vil- leroy, fiiil chas-er l'abbé de Saint-Pierre de l'Académie française, 40.

SAINT-POUANGE, est nommé grand trésorier de l'ordre et vend sa charge de secrétaire du cabinet, II, i43;vend aussi celle d'intendant dei'ordre, 150; sa mort, III, 327.

SAINT-RUTII, de page devient peu à peu lieutenant général; sa brutalité à l'égard de la maréchale de La Meilleraye à laquelle il était marié secrètement; plaisante anecdote à ce sujet, V, 194; est tué en Irlande, 194.

SAINT-SAPHORIN, Suisse du canton de Berne, fort décrié par ses actions, sert d'age^'tdu roi d'Angleterre a Vienne:

22

SAI

888 ~

SAI

il conseille de ne pas songer à faire en- trer le roi de Prusse dans l'alliance, avant que tout ne soit réglé et d'accnid, IX, 29i; sa conduite dans les néjçocia- tions à l'égard du régent, 310; son zèle pour l'empereur, 314.

SAINT-SIMON (Claude de), pfre du duc de Saint-Simon, auteur des Mé- moires, 1, i; il conduit son fils à Ver- sailles; le présente au roi ; obtient qu'il entre dans la première compagnie des mousquetaires, 3; il meurt à quatre- vingt-sept ans, après avoir fait ses ar- rangements domestiques, 29; conmieni il devint premier écuyer rie Louis XIII, 3t; puis premier gèniilhumme de la chambre , ensuite favori du roi , 32 ; comment il devient gouverneur de Blaye, 32; accepte le duché-pairie que le roi lui offre; est quelque temps grand louveiier; vend sa charge de premier gentilhomme, et achète de son aîné la terre de Saint-Simon qu'il fait ériger en duché-pairie, 33; suit le roi dans toutes ses expéditions; gagne l'amitié du maréchal de La Meilleraye et du duc de Weimar; son caractère modeste et désintéresse; il manque de perdre sa fortune pour avoir demandé avec trop de chaleur la grâce du duc de Montmo- rency; jjréseni qu'il rei^oit de ce duc allant à l'échafaud, 33; service impoi- tant qu'il rend au cardinal de liichelieu dans la journée des Dupes; confiaiice que lui témoigne ensuite ce premier mi- Iiisire. 34; assiste par ordre du roi au conseil qui a lieu après la prise de Corbie parles Espagnols, 34; reçoit deux ri'pri- mandes du roi; à qualle odasion, 35; comment il contribue à la fortune de Tourville, un de ses gentilshommes, 36 ; pendant la maladie du caidinal de Ri- chelieu, il propose au roi M. le Prince pour succéder a ce ministre s'il vient à mourir; reconnaissance et amitié de M. le Prince pour le duc, 37 ; noms de ses domestiques qui se rendirent ensuite célèbres, 37; il tait la fortune de Bun- temps, cliirurgien, 38; et de Nyeil, 39, M; les mauvais offices de Chavigny le portent à demander au roi la permission de se retirer à Bl.iye; sa correspondance secrète avec le roi penriant qu'il y est fetiré, do; il va trouver M. le Prince en Catalogne; s'y distingue par sa valeur; commande la cavalerie au siège de Fon- tarabie; est rappelé auprès du roi, 4i ; assiste aux derniers moments de ce prince, qui l'avait nommé son grand écuyer; sa douleur; sa reconnaissance, 42; comment Chaviuny en;uôche qu'il ne Boit grand écuyer, 43 ; le duc appelle en duel le comte d'Harcourt nommé à sa place; pourquoi le «inel no peut avoir

lieu ; le duc se retire à Blaye et rend sa charge de premier écuyer, 43 ; se mane avec la fille cadette de M. de Budo» ; songe à se fortifier à Blaye pendant les troubles de la Fronde, 45; rejette avec fermeté les propositions des princes et les offres de l'Espagne; fait fondre des canons; reste dix-huit mois bloqué dans Blaye, 45; s'endette; rend les plus im- poi'tants services à la cour, 46 ; refuse le bàtnn de maréchal de France ou le lang de prince éiraniîer, 47; reçoit magnifi- quement la cour à lîlayp lors d'i mariage du roi, 47; second mariaae du duc; il refuse pour sa femme la place de dame du palais auprès de la reine, 49; il se bat en duel avec M. de Vardes; pourquoi; désarme son adversaire, 50 ; paraît à la cour et y est bien reçu; se raccommode avec M. de Vardes, 50; donne un dé- menti par écrit à M. de La Rochefou- cauld a l'occasion de ses Mémoires ; détails curieux sur cette aftaire, 51 ; con- sidération dont il jouit à Paris et dans son gouvernement; son autorité auprès des ministres, 52; sa vénération pour la mémoire de Louis, VIII, 13).

SAINI-SIMON (le marquis de), frère aîné du duc Claude de Saint-Simon, est fait lieutenant général et chevalier de l'ordre ; époque de sa mort : son portrait et celui de sa veuve qui fait pas^er la plupart de ses biens aux ducs d'Uzès, I, 31.

SAINT-SIMON ( Mme de ), veuve du duc Claude de Saint-Simon, est priée par M. le Prince d'accumpagner le cor s de Mlle de Coridé au lieu de sa sépul- ture, II, m ; conduite qu'elle tient en- vers la duchesse de Chàtillon qui veut lui disputer le rang dans cette cérémo- nie, u ) ; reçoit des excuses de la part de M. le Prince à cette occasÎDn et des remercîments de lui-même de l'honneur qu'elle lui a fait, 112.

SAINT-SIMON (la marquise de), meuri à 91 ans; ?a. tamille; son caractère altiei et méchant, 1, 159.

SAINT-SIMON Mlle de), femme du dU;, de Bris.-ac, affuble MM. de Brissac du bonnet qu'ils ont mis à leurs armes, anecdote plaisante à ce sujet. I, 48; pourquoi il fut longtemps appelé parmi eux le hcnnet de ma tante, 48 ; se sépare j de son n.ari; pourquoi; sa mort, 48.

SAINT-SIMON (le duc de), sa nais-: sance, I, i; soins continuels de sa mère pour lui former le corps et l'esprit, 1 ; go(it particulier du jeune Saint-Simon pour la lecture et l'histoire; il commence ses Mémoires à l'âge de 19 ans, 2; ruses dont il sert pour se tirer de l'enfance; son père le présente au roi à Versaille.-»: le fait recevoir dans la première com-

SAI

339

SAI

pagriie des mousquetaires, 3 ; Saint-Si-

II ôii ai'cnniiiagne le mi au siège de Naimir, k; lo servicf qu'il rend an siège du château de celle ville lui ature des disi'uurs obligeants du roi, 6; lie une Einitié intiii e avec le comte de Coet- Quen ; danger qu'il court à Marienbourg de la paii de cet ami, lO: il danse pour la première fois chez le roi, i6; accepte une compagnie de cavalerie dans Royal- liou-sillon, 2k; aidé de Bontems et de M. le duc de Beauvilliers, il succède aux giiuvernenienls de son père; son entre- tien avec le roi sur sa mort, 30; rejoint à Mons son régiment de cavalerie, 53; comment il y esi accuoilli, 53; apprend do M. le prince de Conti la résolution subite du roi de quitter l'armée; leur entretien sur ce sujet, 54; il va prendre congé du roi qui lui souhaite une heu- reuse campagne, 55 ; il fait trois charges à la bataille de^"e^^l winden ; conduite de 8on gouverneur et de ses deux gentils- hommes; son valet de chambre Breton- neau lui présente un autre cheval, 60 ; il visite le champ de bataille et les re- tranchements des ennemis. 61 ; il refuse les otlresque lui font tous les capitaines du Royal-Roussilion, 6'i; achète un ré- giment de cavalerie et paye 26 000 livres au chevalier du Rosel pour droit d'avis, 67; demande en mariage la fille du duc de Beauvilliers ; ses deux entrevues avec lui à ce sujet, 75 et suiv.; il en obtient une troisième; quelle en est l'issue, 76 ; Louville lui en procure une autre avec Mme de Beauvilliers ^ réponses de cette dame à se? raisonnements, 77; autre entrevue avec le duc qui lui té- moigne tous ses regrets et l'assure de son amitié et de sa protection en toute chose, 78; pour se consoler delimnos- sibiiité del'all'ance du duc de Beauvil- liers, Saint-Simon va visiter la Trappe ; sa liaison avec l'abbé; sa conflarire en lui, 78; comment il est engagé dans le parti des ducs et pairs opposants à M. de I.iixembourg; sa démarche auprès de ce dernier, 92; sommaire du procès, 93; noms et état des opposants, 95 ; Saint- Simon se rend assidûment à leurs as- semblées et lie amitié avec plusieurs d'entre eux, 95; factum secret de M. de I.uxeuib'iurg lu dans une de ces assem- blées; résolutions prises à cet égard par les opposants; ils se rendent tous chez le premier président qui refuse de les recevoir, 95; leur embarras; proposi- tions faites, 97; Saint-Simon annonce qu'il a des lettres d'État; joie parmi les opposants, 97; contre-temps singulier causé par le duc de Richelieu ; Saint- Simon produit ses lettres d'Etat, 98; elles sont signifléet an procureur do

M. de Luxembourg et au suisse de son hôtel; il écrit à Cavoye, ami particulier de M. de Luxembourg, pour se conserver dans les mesures oh il s'est mis avec ce duc, 99; les lettres d'Etat sont cassées au premier conseil des dépêches comme le* opposants s'y attendaient; Saint-Si- mon revient à Paris; état de la cour e* de la ville au sujet de cette affaire, 99, sa réponse terme à M. de Cavoye qui lui reproi'hedela part de M. de Luxembourg sa signification des lettres d'Etat; raconte au souper du roi cette conversation ; effet qu'elle produit, lOO; M. de Luxembourg lui refuse le salut, lOO; les opposants gagnent du temps cornu, e ils le dési- raient, 101 ; les procédures tournent en procédés; factum de M. de Luxembourg coîitre M. de Richelieu et son oncle le cardinal; réplique de M. de Richelieu contre M. de Luxembourg, loi ; l'honnê- teté et la bienséance se rétablissent un peu entre les parties, 103; dans un bal donné au Palais-Royal, Saint-Simon mène au branle la princesse de Conti, douairière ; et le mardi gras , la Slle unique du duc de La Trémoille, ii6; il demande au roi et obtient que son régi- ment, au lieu d'aller en i-'landre suus M. de Luxembourg, soit envoyé en Alle- magne, 117 ; va voir à Boissons son ré- giment assemblé; se rend à Strasbourg, 118; y retrouve le P. Wolf, jésuite, un de ses anciens amis ; va à Philippsbourg, 119; passe le Khin avec la cavalerie, 119; état des armées en présence, 120; il revient à Spire avec l'armée; déso- lation de cette ville brii'.ée par le feu qu'y avait fait mettre Louvois lors de l'embra- sement du l'ala'inat, 121 ; sa dispute avec un niestre de camp; à quel sujet; com- ment elle seteimine, 123; il retourne à Paris, 126; commence à écrire ses Mé- moires au camp de Gaw-Bœcklhim, 127; sa réponse à ceux qui veulent le faire parier sur la mort de M. de Luxembourg, 1*5; après cette mort, les assemblées des pairs opposants se continuent; réso- lutions qui y sont prises, ikS; Saint-Si- mon, de concert avec MM. de La Tré- moille et Kohan, combat vivement la proposition de se rapprocher du premier président, 145; scission entre les oppo- sants, 146; comment la bonne intelli- gence se rétablit entre eux, 1 47; Saint- Simon se marie avec la fille aînée da maréchal de Lorges ; détails sur les ouvertures et la conclusion de ce ma- riage, 153 et suiv.; le roi fait au duc des questions sur l'état et làge de la famille de Lorges; le plaisante sur le mariage de M. de Lauznn et sur le sien, i59; Saint-Simon prend sur lui de donner des gouttes d'Angleterre à son beau-

SAI

340

SAI

père le maréchal de Lorges dangereu- sement malade à l'année; effet qu'elles produisent, 162; il est envoyé avec Bar- bezières pour aller visiter les ruines de Manheim, J65; danger qu'il court avec le lieuienaiit général La Breiesche, I67; il va à Landau auprès du maréchal de Lorges, 168; va à Strasbourg auprès du même qui est retonibé malade ; revient à Paris, 175; son mnuvement de colère contre l'avocat Duraonl plaidant au par- lement pour M. de Luxembourg, 203; il fait un mémoire pour le roi contre l'arrêt du pailement; texte de ce mé- moire, 205 ; pourquoi ce mémoire ne lut pas porté au roi, 207; Saini-Simon va à l'armée d'Allemagne; attentions que lui montre le maréchal de Choiseul, 210; il revient, après la campagne, auprès de Mme de Saint-Simon qui est accouchée d'une tille, 234; va saluer le roi à Fon- tainebleau, 235; sa colère au récit d'une imposture concernant la réponse qu'il a faite aux paroles flatteuses que le roi lui a adressées, 235; son désir d'avoir le portrait de M. de la Trappe; mesures qu'il prend à cet égard, 236; il se rend à la Trapue avec le peintre Rigault; obtient de M. de la Trappe trois visites pour ce peintre qui lui est présenté comme un gentilhomme fort désireux de le voir, 236; le portrait est achevé au gré de M. de Saint Simon, 237; celui-ci écrit à M. de la Trappe pour lui demander par- don de la ruse qu'il avait employée pour avoir son portrait; en envoie plusieuis copies à la Trappe, 239 ; retourne à l'ar- mée, 279; Mme de Saint-Simon est ad- mise chez Mme la Princesse, ce qui ex- cite la jalousie de plusieurs familles de la cour. 308 et suiv.; M. de Saint-Simon donne avis à M. de Louville de ce qui se trame contre MM. de Beauvilliers et de Chevreuse; s'adresse lui-même à M. de Beauvilliers, 349; complaisance de MM. ■^ de Chevreuse et de Beauvilliers pour lui ' à l'occasion de M. de la Trappe, 355 : ses disputes avec le duc de Charost sur le même; trait singulier, 356; devient pèie d'un tils à qui il fait porter le nom de vidame de Chartres, 380 ; ce qu'étaient autrefois les vidâmes; com- ment le vidamé de Chartres tomba **"""* la famille de Saint-Simon, 380; M. d '*<)ntchartrain, malgré l'inégalité d'âge et de rang, demande vivement au duc l'honneur de son amitié; ré- ponse de M. de Saint-Simon; tous deux s'embrassent et deviennent amis intimes 394 et suiv.; sa liaison avec l'évêqus de Chartres et avec du Charmel, 394; il éclaire le P. La Chaise sur la con- duite de D. Gervaise, abbé régulier de la Ti appe , 398 ; racopte à M. reve-

nue de Chartres tout ce qu'il sait de ftcret sur la conduite de 1). Gervaise et sur ses intrigues, 399; va à la Trappe porter les bulles qui nomment son suc- cesseur, 402; obtient ensuite contre lui une lettre de cachet, 402 ; se décide à appuyer M. de Cos.sé, héritier du duc de Brissac, et à soutenir son droit de succession au duché- pairie; sa conver- sation à ce sujet avec le due de Hohan, 4i4; ses motifs désiniéresst.s dans celte affaire, 4i5; refuse l'offre que lui fait M. de Cossé de le mettre hors d'in- térêt sur le procèi. qu'il avait avec le feu duc de Brissac, 4i6; devient son conseil pour ce qui regarde la succes- sion à la dignité de duc et pair, 4i7; va se plaindre au roi du traitement fait à Mniede Saint-Simon par Mraed'Ar- niagnac, 421 ; devient père d'un second fils qui prend le nom de marquis de Rutfec, II, 15 ; comment il est indigne- ment trompé et calomnié par le duc de Gesvres, à l'occasion de l'hommage- lige de M. de Lorraise; détails sur ce sujet, 53 et suiv. ; est justifié auprès de Monsieur et Madame, par Mmes de Mare et de Beuvron, 56: conseil utile que lui donne M. de Beauvilliers, 56 ; chagrin qu'il éprouve de la mort de M. de la Trappe, ii3; dans un voyage qu'il fait à la Trappe, il voit Mlle llose, célèbre béate, et l'abbe Duguei ; ce qu'il pense de la première; ses promenades avec le second, i62; ses paroles dans une compagnie chez le maréchal de Loiges, sur une attaque d'épilepsie du médecin Fagon, 165; sa promenade avec Louville auiour du canal, à l'aris. 309; il va voir les princes et les ducs avant de se faire recevoir au parlement ; accueil qu'il en reçoit, 33.1; évite trois pièges que lui tend le greffier en chef, 336 ; son régiment et sa compagnie étant réfor- mes, il est mis à la suite du légiment de Saint-Moris; va aux eaux de Plom- bières, est bien traité par le roi, 337; mortiticalion qu'il éprouve de voir dans la promotion des brigadiers de cava- lerie cinq cadets places avant lui; on lui conseille de quitter le service, 337 ; il consulte deux maréchaux et trois courtisans; leur avis unanime, 338; remet au roi sa lettre de retraite, 339; comment il est ensuite traité par le roi, 340 et suiv. ; se charge d'une préface pour la collection des médailles frap- pées en l'honneur du roi ; pourquoi cette préface ne paraît point, 353; époque de son intimité avec M. le duc d'Orléans; pourquoi il se relire ensuite de ce prince, 374; sa liaison avec Mme de Fontaine-Martel ; cette dame veut le rapprocher de M. le duc d'Or-

SAI

341 -^

SAI

léans, 375; une visite à ce prince re- noue leur ancienne amitié, 375 ; il ré- siste aux avances que lui font M. et Mme du Maine pour se l'attacher, 376 ; comment il apprend que Mme de Main- tenon ne l'aimait pa?, 377 ; comment et pourquoi Mme de Saint-Simon se retire de chez M. et Mme du Maine, 377 ; M. de Saint-Simon va complimenter le ministre Chamillart sur le mariage du duc de Lorges avec la fille de ce ministre; leur entiev'ie à ce sujet, li'ik; leur fran- chise ré>:iproque; ils se jurent amitié, 425; avantage que M. de Saint-Simon retire pour lui-même de cette amiiié, 427; sollicite les juges de l'abbé d'Au vergne dans son procès avec les moines de t-luny, 449; récit sur l'affaire de la quête à la messe et aux vêpres du roi, III, 36; Mme de Saint-Simon refuse de quêter, en quoi elle est soutenue par son mari , 37 ; le roi accuse M. de Saint-Simon de ne s'occuper qu'à étu- dier les rangs et à faire des procès à tout le monde, 38; M. de Saint-Simon Be décide à parler au roi, 39 ; long en- tietien qu'il a avec lui; comment il se justifie, 40; le roi se radoucit et le quitte en lui disant qu'il est content, 41 ; étonnement que cause aux mi- nistres et aux courtisans la hardiesse de Saint-Simon, 42 ; le duc revient à Versailles et en repart aussitôt en ap- prenant ce que M. le Grand a obtenu du roi, 53 ; accident qui lui arrive à la suite d'une saignée au bras , 56; le chirurgien Maréchal le guérit et le rac- commode ensuite avec le roi, 56; ses regrets de la mort de son ami, M. le duc de Montfort, lOO; ses instances auprès de la duchesse de Lesdiguières pour la faire consentir à épouser M. de Mantoue sont inutiles, 106 ; s'oppose avec fermeté à ce que M. de Soubise mène le deuil à l'enterrement du maré- chal de Duras; pourquoi, 124 et suiv. ; il fait un mémoire contre la prétention du marquis d'Aiguillon au titre de duc et pair de France, duquel mémoire le roi adopte les conclusions, 138 ; va faire visite à la princesse des Ursins, 153; y retourne une seconde et une troisième fois, sujet de leurs entretiens, i54; il va ensuite pre>que tous les matins chez elle ; les attentions et les égards qu'elle lui montre ainsi qu'à Mme de Saint- Simon, étonnent la cour et augmentent leur con>ideration , I6t et suiv.; ser- vices qu'elle leur rend auprès du roi, de Mme de Maintenon et de la duchesse de Bourgogne, i62 et suiv. ; sa liaison avec l'abbé de Mailly, qui devient ar- chevêque d'Arles, 197; et avec Gual- terio, nonce du pape, 198 et suiv.; il

propose aux ministres un pla:j paur finir la guerre ; réponse que lui font le chancelier et Chamillart, 2i4; douleur qu'il ressent de la mort des deux tils de M. de Beauvilliers ; comment il sou- lage celle du père, 2i5 ; refuse de passer l'acte que. M. de Cossé lui profiose, 2i9; son procès avec la duchesse d'Aumont, 220; M. deBrissacy intervient, 22i; le rapporteur Méliant reconnaît la justice de la cause de M. de Saint-Simon; Mme de Saint-Simon reproche au duc de Brissac son mauvais procédé, 222 ; toute la cour félicite M. et Mme de Saint-Simon sur le gain de leur procès, 222 ; ils se rendent à Rouen l'affaire est renvoyée; état brillant qu'ils y tien- nent, 223; M. de Saint Simon y "publie partout l'ingratitude de M. de Bnssac, 223; ilserendsecrètementà Marly; pour- quoi, 224 ; comment il est secondé pur JI. de La \rillièrequi obtient pourlui un arrêt du conseil; il retourne à Rouen, 224 ; gagne sa cause tout d'une voix, 225; il essaye d'ouvrir les yeux du duc de Beauvilliers sur le manège de l'abbé de Polignac, 228; sa prédiction à son sujet ; comment elle est reçue, 229 ; le nonce Gualterio lui apprend qu'il est destiné pour l'ambassade de Rome, 232; son étonnement, son irrésolution; il Consulte ses amis et les ministres qui lui conseillent d'accepter, 233 et suiv ; les ministres l'engagent à se servir des avis de Mme de Saint-Simon, 235; éloge de cette dame, 235 ; pourquoi la déclaration de sa nomination est re- tardée, 236 ; puis annulée, 236; l'envie que celte nomination avait excitée lui devient nuisible; comment on travaille â l'éloigner du roi, 237 ; et de Monsei- gneur, 238 ; il fait d'inutiles instances à :-on ami du Charmel de voir le roi, 244 , 245; il apprend par M. Pontcbartrain, par la comtesse de Mailly et par le maréchal de Noailles l'ordre d'exil donné par le roi contre du Oiarrael, 247; sa réponse au maréchal ; sa visite à Chamillart à ce sujet, 248; sa conversation avec liesma- rets au sujet des papiers de Maulevrier, 263; et avec M. de Beauvilliers sur le commerce de Maulevrier avec la duchesse de Bourgogne, 264; sa conduite avec M. le duc d'Orléans depuis qu'il est rentré en commerce avec lui, 294 ; cim- seils qu'il lui donne sur la conduite qu'il doit tenir envers le minisire lorsqu'il commandera l'armée, 295 ; il veut le dé- tourner d'ajouter foi et de s'amuser aux prestiges des devins; histoire singu- lière et prophétique à ce sujet, 29" et suiv.; sa correspondance avec M. le duc d'Orléans pendant que ce prince est en Italie; manière surprenante par laquely

SÀl

342

SAI

U apprend à la Ferté le désastre de Tu- rin, 320; il se rend malade à Paris, y voit Nîiiicré dépêché au roi par M. le Duc pour apporter le délai! de ces tris- tes nouvelles, 32i ; écrit au prince pour lui faire des représentations sur le voyagea Grenoble des dames d'Argenton et de Nancré, 323; ses entretiens avec lui à Versailles sur l'état de l'arniée en Italie, sur les offiriers généraux, nutam- menisurl.a Feuillade, 325; il instruit M. de Cliamillar t des discours injurieux que le niaiéchal de Villeroy tieui sur lui, 38'i; M. de Chamillart lui lait lire des let- tres qui prouvent l'injuslico et les torts du maréchal, 385; M de Saint-Simon es- saye de rapprocher le fils du maiéchal de M. de Cliaiiiillart; réponse que lui fait ce dernier, 386; ses représentations au duc de Villeroy sont inutiles, 387 ; il obtient de M. de Chamillart le retour de lioisguil- bert, envoyé en exil, pour son ouvrage sur un nouveau système d'impôt, 395 ; fait des démarches pour que M. d'Agues- seau le père ou son fils soit nommé pre- mier président du parlement , k05 et suiv. ; il écrit à M. le duc d'Orléans sur les moyens de cueillir de grands fruits de la victoire, 4i9 ; apprend d'un ecclé- siasiiMue de l'église d'Osnabriick les sourdes menées du duc de Lorraine, it50; son procès avec Mme de Lussan ; quelle en est l'origine, IV, i ; le premier pi é- siJeni Harlay le lui fait perdre, 2; com- ment le procès est repris et porté au conseil, 3 et suiv. ; M. de Saint-Simun publie un mémoire contre Mme de l.us- san ; précautions qu'il prend avant de le répandre, k; il gagne au conseil, 5; pourquoi il est brouillé avec M. le Duc et Mme la Duchesse, 6 ; il essaye de dé- tromper le cardinal de Fleury sur sa grande confiance dans le ministre Wal- pole, 39; et dans l'empereur et M. de Lorraine, 40; paraît avoir été cause que la Lorraine a été cédée en plein et pour toujours à la France, kt ; va prendre les eaux de Forges ; y apprend une nou- velle entreprise des princes du sang sur les ducs à l'occasion rie la communinii du roi, 48; écrit à ce sujet au maré- chal df Boufflers ; puis au duc d'Or- léans en Espagne; l'usurpation est main- tenue |mr le silence du roi; comment le duc de Saint-Simon en témoigne son mécontentement à Fontainebleau, 49; n'assiste plus depuis aux communions du roi, 50; raisons qui le portent à fa- voriser l'alliance de Chamillart avec les Noailles, 83; et à ne pas approuver celle du même ministre avec la duchesse de Moriemart, 86 ; comment il travaille à faire donner les finances à Desmarets , 88 i sti» entretiens avec celui -ci, avant et

après sa nomination à la plaie de con trùleur général, 93 et suiv.; coinmeni il découvre que le duc de Chevreuse est ministre d'Etat incngiiito, 96 ; il refuse de reconnaître le capitaine Rouvroy pour fttre de sa maison, ii3 et suiv.; sa con- versation avec te duc de Beauvilliers sur la destination de Mgr le duc Bourgogne nonjmé pour aller commander en Flan- dre ayant M. de Vendôme sous ses or- dres; raisonsqii'il tait valoircontre cette destination , tirées principalement du contraste frappant des caractères de ces deux princes, 119 et suiv.; instruit de la cabale formée contre le ministre Cha- millart, il lui donne un conseil que ce- lui-ci exécute en tout point et qui réus- sit, i43 et suiv. ; soins que lui et Mme de Saint-Simon se donnent pour empê- cher M. de Ponicharirain fils de se retirer des affaires après la mort de sa femme; lettres pressantes du chancelier à ce sujet ; détails sur celte affaire, i6i et suiv. ; il reprend sa coriespondance en chiffres avec le duc d'Orléans; va faire un voyage sur les bords de laLoire, J66; ses entretiens avec les ducs de Beauvil- liers et de Chevreuse sur les moyens d'arrêter la foreur de la cabale de Jl. de Vendôme contre M. le duc de Bourgogne et d'ouvrir les yeux du roi; il fait avertir la duchessede Bourgogne de tout ce qu'il juge qu'elle doit savoir et faire, 197 ; il avertit et fait avertir Chamillart de la colère de la duchesse de Bourgogne contre lui, et cherche à lui faire ouvrir les yeux sur sa sottise, 201; instruit qu'il est sur les rangs pour l'ambassade de Home, il parle au duc de Beauvilliers, au chancelier el à Chamillart, et leur renouvelle les raisons qui lui ont déjà fait refuser cette ambassade, 211 ; pré- voit quel est le dessein du duc de Ven- dôme relativement au siège de Lille et au duc de liourgogne, 220; il propose à Cani de parier quatre pistoles qu'il n'y aura point de combat et que Lille sera prise et point secourue ; le pari est d'a- bord refusé comme une Idlie de la part de M. de Saint-Simon ; puis, sur sa per- sévérance, est accepté et déposé entre les mains d'^ Chamillart, 220; le duc donne à Chamillart des raisons qui au- torisent son pari, mais lui ciche les vériiables ; pourquoi, 221 ; bruit que fait ce pari à la cour; les ennemis de Saint- Simon en profilent pour le perdre dans l'esprit du roi, sans que le duc en sache rien. 222; ses entretiens avec Mi\l. de Beauvilliers et de Chevreuse sur les fu- nestes progrès de la cabale de M, de Vcndôn-ie; sa correspondance avec la du- chesse de Bourgogne, 237; il est retenu à la cour par le duc de Ueauvillitr.^pour

SAI

343

SAI

l'amour du duc de Bourgogne ; devient odieux à la cabale , imposture répandue contre lui ; dans son dépit et son impa- tience il se relire à la Ferlé, S'il ; y re- çoit une lettre de l'évèque de Chartres datée de Saint-Cyr qui l'avertit qu'on lui a rendu les plus mauvais services auprès du roi et de Mme de Maiiiienon; de- mande des éclaircissements; n'en reçoit point et retourne à la cour 257 ; instruit le duc d'Orléans de loutce qui s'est passé cnni. e le duc de Bourijogne et le prému- nit contre la cabale, 163 ; accueil que lui fait le duc de Bouigot^ue à Versailles; paroles que ce prince lui adresse, 265; il apprend de Cheveriiy en quels termes flatteurs le duc de Bour^Oiine a uarlé de lui, 273; le P. Tellier, cunfisseur du roi, lui est présenté par le P. Sanadon ; le duc est couime forcé de lier avec lui, 291 et suiv. ; noirceur du duc de Moriemart contre lui ; détails à ce sujet, 295 ; con- duite de M. de Suiiit-Simm dans cette oc- casion, 29S; le duc de Mirtemart n'ose s'avouer coupable. 298; calomnie sur le compte de M. de Saint-Simon démentie par M. de LaTréinoille, Si'iet suiv.; dans un entretien sur la situation des affaires, M. le duc de Chevreuse et M. de Saint- Simon sont étonnés de se rencontrer dans les moyens d'y remédier et d'y établir une même forme d'administra- tion ; projet depuis longtemps rédigé parM. de Saint-Simon. 317 et suiv ; celui- ci avertit M. le duc de Beauvilliers du projet de faire entrer le duc d'Harcourt dans le conseil, projet qui le menace d'une disgrâce prochaine,, 321; con- seils qu'il lui donne sur la conduite qu'il a à tenir pour parer ce coup, 322; a la prière de M. de Boufflers, il dresse avec le secrétaire d'État, I>a Vrillière , ses lettres d'érection de duc et pair, 337 ; est un de ses témoins le jour de sa réci p- tion ; dicte lui-tuème au greffier son témoignage, et le signe, 338 ; texte de ce témoit.'nage, 339 ; il reste a la Ferlé tout le temps que durent les cérémonies des obsèques de M. le Prince ; poui quoi ; il ne peut pardonner à M. le Duc sa méchanceté contre lui . 353; résiste à !'usage introduit «le donner le titre de Monseigneur à M. le duc d'Orléans, 363; parle fortement aux rliics de Che- vreuse et de Beauvilliers contre lanomi- naiion du duc d'Harcourt à l'armée du Rhin, 388 ; il avertit Mme de Dreux, fille de Chamillart, des tiruits qui courent que d'Antin doit remplacer son père, 388 ; garde sa vaisselle d argent et n'en envoie que pour un nnllier de pUtoles à la Monnaie, 395; il avertit les filles de Chamillart des sujeis de mécontentc- ueul de Monseigneur contre leur père,

398; instruit de tout ce qui se tranae contre Chamillart, il le presse de par- ler au ioi;l)elle réponse du ministre, 403; il le presse une seconde fois aussi inutilement, kOSi comment il apprend chez le chancelier Pontchartrain la dis- grâce de Chamillart; peine qu'il en res- sent ainsi que Mme de Saiiit-Simon, 'iio;tou8 deux vont à l'Etang; specta- cle qu'oRre ce séjour; sérénité de Cha- millart; M. de Saint-Simon l'assure qu'il n'oubliera point les services et les plai- sirs qu'il a reçus de lui, 4 16; il pense à se retirer delà cjur; pourquoi, t2i ; en t'ait demander au roi la permission; raisons qui l'empêchent d'aller dans son gou- vernement de Guyenne. "122; il s'en va à la Ferlé; y reçoit les tilles de Chamil- lart et Clianiiliart ensuite à qui il don- ne des fêtes et des amusements, 422; il essaye de raccommoder les ducs de Chevreuse et de Beauvilliers avec le maréchal de Boufflers; son entrelien avec M de Beauvilliers sur le conseil tenu à Marly concernant le rappel des troupes d'Espagne, 1133; conseil qu'il lui donne sur la conduite qu'il doit te- nir à l'égard dfs cabales qui agitent la cour, "134 et suiv.; autre entretien avec le duc de Chevreuse sur le même sujet, "137; position de M. de Saint-Simon à l'égard des trois cabales; rôle qu'il joue au milieu d'elles, "439 et suiv. ; conseil qu'il donne à M. le duc d'Orléans à la suite de l'aveu que lui fait ce prince, V, 9 et suiv.; son eniretien avec le chan- celier Pooicharirain sur les formes re- quises pour procéder à un jugement criminel contre M. le duc d'<irléans, 13; comment il tire d'embarras le chancelier, i4; va en instruire le duc d'Orléans, id; son entretien avec le chancelier etsoii épouse sur la disgrâce qui menace leur fils Pontchartrain et sur la conduite qu'ils doivent tenir dans ce cas, 17 ; l'avis qu'il donne est adopté et suivi, 18 ; conversation do Mme de Saint-Simon avec Mme la du- chesse rie Bourgogne qui prouve la légèreté de cette princesse et l'éloigne- ment du roi pour M. de Saint-Simon, 19 et suiv ; quels étaient les vrais mo- tifs de cet éloignement, 21; quels per- sonnages excitaient l'aversion du roi, 21 ; à qi.) Mme la duchesse de Bour- gogne était redevable des impressions dont Mme ce Saiiii-Simon la fait reve- nir, 22; il se rend à Coureelles avec sa belle-sœur chez Chamillart, 77; deux aventures dont il y est témoin , 78 et suiv; il revient à la Ferté, se propose de renoncer tout à fait à la cour, 79; Mme de Saint-Simon combat ce projet, 80; ils vont à Pontchartiain , chez le

SAI

344

SAI

chancelier; leur entretien avec lui sur 1 ce même projet, 8) ; état de malaise oii il met M. ae Saint-Simon, 82; il se rend | à Versailles ; comment il est foicé à ac- i cepter le logement nue le chancelier lui a offert; est accueilli par ses amis, 83: il va trouver le chirurgien Maréchal pour le prier de lui obtenir une audience du roi, Sk; voit le maréchal de Villars, 85; va chez la duchesse de Villoroy; le roi vient, 85; il entreprend de séparer M. le duc d'Orléans de sa maî- tresse, 86; à qui il s'adresse pour en venir à bout: 86 et suiv.; sa mère et Mme de Saint-Simon veuleni le détour- ner de cette entreprise, 87; il y renonce en partie, 88; il apprend de Maréchal que le roi consent à lui donner une au- dience, 89; sou entretien avec M. le duc (l'Orléans dans lequel il lui fait en- tendre qu'il doit se séparer deMmed'Ar- genton, 90 et suiv.; il lui propose de faire venir le maréchal de Besons ; à quoi le prince consent; la piésence de Mj;r le nue de Bourgofine interrompt l'entretien, 90; il est repi's; comment il se termine, 93; billet de Saint-Simon au maréchal de Besons, 9i ; le chancelier Pontcharirain le loue de son entre- prise ; son entrevue avec le niarcchal de Besons, 94 ; leur entretien avec M. le duc d'Orléans, 95 et suiv.; comment ils parviennent tous deux à ébranler le prince et à le faire revenir sur le compte de sa femme, 10 1 et suiv.; dans quel état ilsle laissent; résolution qu'ilsprennent de ne pas le quitter, iCk; nouvel entre- tien qu'ils ont avec le pnnce. conseil que lui donne Saint-Simon ; M. d'Orléans pa- raît moins résolu qu'après la première conversation; violente apostrophe de Saint-Simon sur saconduiie;effet qu'elle produit; le prince se décide à voir Mme de Mainlenon, lo"» et suiv.; tète-à- lête de Saint-Simon avec Besons sur le duc d'Orléans, II2; Saint-Simon apprend du prince une étrange singularité de Mme de Maintenon ; il lui jure que cette dame n'a point été et n'a pu être instruite de leurs entretiens, u4 et suiv.; son en- trevue avec Besons, 115; il lui confie qu'il a demanaé une audience au roi pour lui-même et leconsulte pour savoir s'il doit faire à M. le duc d'Orléans la même confidence, U5; dans un autre en- tretien il apprend que le prince a vu le roi ; sa surprise et sa joie ; ce qu'il au- gure de l'accueil froid que le roi a fait au duc d'Orléans, i i6et suiv.; autres dé- tails sur cet entretien, Ji8et suiv.; réso- lution que prennent entre eux Saint- Simon et Besons pour leur conduite relativement a la ruoture qu'ils viennent d'opérer, n9 et suiv.; Saint Siinun va an-

noncer cette rupture à la duchesse de Villeroy qui a peine à y croire, I2i;ce que cette dame lui apprend des senti- ments de Mme la duchesse d'Or'éans pour lui, 121 ; comment il y répond, 122; il reçoit au dinerdu roi l'heure de l'au- dience qu'il a demandée, i23; et de Be- sons les preti.iers remercîments de la duchesse d'Orléans, Iî4;sun audience du roi; 'iétails à ce sujet, |25 et suiv.; il sort satisfait au delà de ses espérances ; heureux résuliatsde cette audience pour M. de Saint-Simon, 129 et suiv.; la rup- ture do M. le dcc d'Orléans avec Mme d'Argenton passe publiquement piiur son ouvrage; la conHdence qu'en fait le prince au maréchal de Boufflers confirme ce bruit, nS; Saint-Simon tra- vaille à lier étroit» ment M. le duc d'Or- léans à son épouse, i33; pressé par la du- chesse de Villeroy, il rend unevisite à la duchesse d'Orléans ; témoignages tou- chants de reconnaissance qu'il en re- çoit, lîk et suiv.; ils prennent ensemble des mesures pour remettre M. le duc d'Orléans dans le monde, i35et suiv.; consulté par le maréchal de Besons s'il doit accepter la place de gouverneur du duc de Chartres, il esi d'avis qu'il ac- cepte et lui en donne les raisons, i38; comment il répond aux avances que lui fait la duchesse d'Orléans de la part de M. et de Mme du Maine, i(i3; dans quels termes M. et Mme de Saint-Simon et Mme de Lauzun en étaient depuis long- temps avec M. et Mme du Maine; détails particuliers à ce sujet, i45 et sniv.;con- siilté par M. et Mme la duchesse d'Orléans sur le projet définir la dispute du rang de leurs fille= qui durait depuis trop long- temps, il est d'avis qu'ils doivent sollici- ter un jugement, 168; il conseille à M. le duc d'Orléans d'en parler à Mme de Maintenon pour se la concilier, 168; ciimment le roi prononce dans cette affaire, 169; sur les instances de M de BeauviUiers, il va représenter à la du chesse d'Orléans combien son obstina- tion à ne point montrer Mademoiselle nuit à son mariage avec M. le duc de Berry. 174; lui et Mme de Saint-Simon vont faire leur visite de deuil à Mme la Duchesse qui y paraît fort sensible, i77; il va , à contre-coeur, complimentei M. du Maine sur la déclaration que et prince a obtenue en faveur de ses en- fants, 180; sa rencontre avec M. d'O; paroles que celui-ci lui adresse , I8i: explication de ces paroles, 182; le roi et Mme de Maintenon s'autorisent de la visite que M. de Saint-Simon a faite à M. du Maine; la duchesse de Bourgogne lui envoie demander d'où vient sa liaison avec ce prince et ce

SAI

34S

SAI

qu'il pense du rang qui vient d'être donné à ses enfants; réponse de M. de Saint-Simon, t82 et suiv ; il va faire une nouvelle visite de féliriiation à M. du Maine à l'occasion descdarges dont ses lils viennent d'être pourvus; compli- ments, protestations et avances que lui fait M. du Mdine; comment M. de Saint- Simon y répond, 184; mêmes pnlitesses faites à Mme de Saini-Simon ; mèrne ré- ponse de cette dame, 185; il assiste au pariv-iiient à la réception de M. de Villars en qualité de pair; s'excuse d'aller dmei chez lui, 185; est du voyage de Marly oii le roi lui parle et le distingue plus que ceux de son âge, i9ii ; va passer une journée à Vaucresson ci:ez M. de Beau- vjlliers; leur entretien sur Mgr le duc de Bourgogne ; M. de Beauvilliers le presse instamment de mettre par écrit ce qu'il lui semble de la conduite de ce prince et ce qu'il estime y devoir corri- ger et ajouter, 195; M. de Saint-Simon y consent; à quelle condition; dans quel sens et dans quel but cet écrit est conçu, 195; texte du discours sur Mgr le duc de Bourgogne adressé à M. le duc de Beauvilliers, i96 à 214; M. de Saint-Si- mon le lit à M. de Beauvilliers qui l'ap- prouve en tout, 2t7: celui-ci veut le montrer au pritue; M. de Saint-Simon n'y peut consentir; M de Chevreuse est choisi pour juge, 2i9; Mme de Saint-Si- mon y résiste de t"utes ses forces; le discours est lu à Cheverny qui se range à l'avis de Mme de Saint-Simon, 2i9; co- pie du discours est laissé* entre les mains de MM. de Beauvilliers et de Che- vreuse; à quelle condition, 219; motifs qui portent M. de Saint-Simon à souhai- ter avec passion le mariage de Mademoi- selle avec le duc de Berry, 221 ; mesures (ju'il prend pour détruire ou vaincre les obstacles qui s'y opposent, 222; il com- mence par gagner Mme la duchesse d'Orléans et par vaincre sa paresse na- turelle, 222; ses efforts pénibles et réi- térés pour mettre en mouvement M. le duc d'Oriéans, 223; il pense aux motifs puissants qu'avait Mme la duchesse de Bourgogne à ce mariage, 223; et il s'a- dresse à la duchesse de Villeroy et à Mme de Levi pour les lui rapueler et les lui faire sentir davantage, 225; raisons qui le portent à s'adresser à ces deux dames; puis à Mme et à M. d'O, 225; il fait dire à ce dernier tout ce qu'il veut par Mme la duchesse d'Orléans et sait par elle toutes ses démarches, 226; il 8'assure aussi de MM. et de Mmes de Chevreuse et de Beauvilliers; raisons qu'il emploie auprès d'eus avec succès, 227 : obtient du duc et de la duchesse d'uiléans qu'ils fassent confidence de

leurs désirs au père jésuite «.'u Trévoux, 227 ; il s'adresse lui-même au P. Sa- nadon , auquel il parle franchement; crédit de ces deux jésuites auprès du P. Le Tuilier, 228 ; pourquoi il met les jésuites en œuvre et comment ils le se- condent, 229; pourquoi il cache une partie des ressorts qu'il met en jeu au duc et à la duchesse d'Orléans, •>!23 ; il se confie encore an maréchal de Boufflers; sur quoi il fonde ses espérances en lui, 230; suite de ''intrigue; conduite de Saint-Simon, 230 et suiv.; le roi ayant proposé à Mme la duchesse d'Orléans que Mademoiselle iixi de tous les Marlys, la duchesse, le duc et M. de Saint-Simon sont d'accord pour refuser l'offre ; pour- quoi ; le refus est apurouvé; 233; les mesures de Mme la Duchesse le portent à presser et à faire uresser la demande du mariage; longue conférence entre Mme la duchesse de Bourgogne et Mme la duchesse d'Orléans à ce sujet, 234 ; M. de Saint-Simon prouose au duc d'Orléans de parler au roi ; embanas du duc; sa ré- ponse nét;atiYe; M. de Saint-Simon lui propose d'écrire et de remettre lui-même sa lettre au roi, 235; le duc y consent; Saint-Simon fait la lettre, 235; texte de cette lettre, 236; léger changement qu'y font M. le duc et Mme la duchesse d'Or- léans , 23?; précautions piises pour la remise de la lettre et pour en assurer le succès. 239 et suiv.; extrême timidité de M. le duc d'Orléans, 239 ; son hésitation ; instances de M de Saint-Simon ; il pousse le prince dans le petit salon le roi vient d'entrer, 240; apprend ensuite que la lettre a été remise, 240; soulagement qu'éprouve M. de Saint-Simon, 24i ; par qui la lettre est appuyée aunrès du roi; bonnes dispositions de Sa Majesté, 24i et SUIV.; comment M. de Saint-Simon re- fuse pour sa femme la place de dame d'honneur de Mademoiselle, lorsqu'elle sera duchessede Berry, 242 et suiv.; me- sures qu'il prend auprès de M. de Beau- villiers et du chancelier pour cet effet, 243 ; Mme de Saint-Simon demande une audience à Mme la duchesse de Bour- gogne pour lui exprimer le même refus; longue conférence entre elles; comment se leimine l'entretien, 244 et suiv.; le premier écuyer fait compliment à M. de Saint-Simon de ce qu'il fait le mariage de Mademoiselle avec M. le duc de Berry ; embarras qu'il en éprouve; comment il s'en tire, 249 ; il p'-opose à M. le duc et à Mme la duchesse d'Orléans de s'adres- ser à Mlle Choin pour gagner Monsei- gneur, 249; en obtient d'eux la permis- sion: voit à cet effet Bignon . intendant des finances, confident de Mlle Choin; sou entretien avec lui, 250 et suiv.; àqufi

SâI

346

SAI

Bignon s'engage; espérance de Saint- Simon et de M. ie duc et de Mme la du- chesiBe d'Orléans, 254; comment leur espérance est trompée, Mlle Choin ayant déclaré à Bignon qu'elle ne voulait point entrer en commerce avec M. le duc et Mme la duchesse d'Orléans, 256 et suiv.; M. de Saint-Simon exhorte le prince et la princesse à ne point perdre courage, 258; et leur conseille de taire usage de ce refus pour presser le mariage, 258 ; les horreurs qu'on débite sur la ten- dresse de M. d'Orléans pour sa iille de- viennent pour Saint-Simon un nouveau motif auprès de la duchesse pour l'exhor- ter à ne pas perdre de temps, 259 ; com- ment il apprend la déclaration du ma- riage; sa joie ; il se rend à Saint-Cloud avecMiiie de Saint-Simon; accueil qu'ils y reçoivent; transports de joie, 266; entretien de Mademoiselle avec M de Saint-Simon; étonnement de celui ci,

266 et suiv.; arrivée de M. le duc et de Mme la duchesse d'Orléans à Saint-Cloud,

267 ; entretien de la duchesse avec M. de Saint-Simon ; elle revient à la charge sur la place de dame d'honneur pour Mme de Saint-Simon ; même refus positif et absolu, 268 et suiv.; comment se ter- mine cet entrelien, 269; réflexions qu'il fait naître à M. de Saint-Simon, 270; raisons de refus alléguées par Mme de Saint-Simon à Mme la duchesse de Bour- gogne, 270 ; ils apprennent tous deux du chancelier Ponlchartrain et de son fils ce qui s'est passé chez Mme de Mainienon entre elle, le roi et Mme H duchesse de Bourgogne au sujet du choix d'une dame d'honneur, 272; comment Mme la du- chesse de Bourgogne a pssaye inutile- ment de faire écarter Mme de Saint- Simon proposée et désirée par le roi, 272 ; ce que M. le duc d'Orléans avait dit au chancelier à ce sujet, 27 S ; colère de M. de Saint-Simon contre M. de Pont- chartrain ; pourquoi ; larmes de Mme de Saint-Simon, 273 ; sur les représenlatiuns du chancelier, ils se décident à rejiret à ne pas se perdre par un refus, 274; ils apprennent encore que M. le duc de lîeiry avait déclaré qu'il souhaitait et préférait Mme de Saint-Simon pour dame d'hon- neur, 274 ; rencontre de M. le duc d'Or- léans et de M. de Saint-Simon, 275; en- tretien avec Mme de Nogaret, 275; avec Mme la duchesse d'Orléans; M. de Saint- Simon lui explique franchement la vie i- table cause de son refus et sa résolution d'obéir pourtant à la volonté du roi, 277; Mme de Saint-Simon est accusée de jan- sénisme auprès du roi, 281 ; comment cette accusation est détruite par le P.Tellier, 28 1 ; M. deSaint-Sin^ion propose pour daiui: H',.Lours de Mme la duchesse

deBerry Mme de Cheverny,qui est agréée par MM. de Beauvilliers et de Chevreuse, par M. le duc et Mme la duchesse d'ur- îéans, parMine laduchesse de Bourgogne et Mme de Maintenon, 283 et suiv. ; ii va passer plusieurs jours à Paris, 283; re- tourne seul à Versailles; aptirend en chemin, du maréchal de l'.oufflers, que le roi est très en peine de savoir s'il obéira, et que dans le cas contraire il a tout à craindre, 283; Mme de Chevemy est rejetée par le roi ; pourquoi, 284 ; Mme de La Vieuville est nommée dame d'atours et Mme de Saint-Simon déclarée dame d'honneur; paroles du roi sur Al. de Saint-Simon, 285 ; Sa Majesté l'en- tretient dans son cabinet; détails sur cet entretien qui est suivi de la déclaration,

285 ; comment Monseigneur et Mgr le duc de Bourgogne accueillent et l'ompli- mententM. de Saint-Simon, 286; Mmede Saint-Simon va chez Mme la duchesse de Bourgogne et chez Madame; marques de bonté et d'amitié qu'elle en reçoit,

286 et suiv.; elle va ensuite chez Made- moiselle, où elle trouve Mme la du- chesse d'Orléans et son mari; avec quelle joie elle en est reçue, 287; se rend chez le roi, chez les princes, chez Mme de Maintenon; éloges flatteurs que tous lui donnent, 287 ; M. de Saint-Simon va chez Madame, chez Mademoiselle, chez M. le duc de Berry, chez Monsei- gneur; sa première et unique visite à Mme de Maintenon, 288 ; accueil que lui fait cette dame, 288: Mme de Saint-Simon va à Meudon chez Monseigneur, 288 ; dîne avec ce prince et Mgr le duc de Bourgogne, 289 ; le roi fixe les appoin- tements de Mme de Saint-Simon à 20 000 livres, 289; lui donne ainsi qu'à son mari un appartement complet et des cuisines au château, 289; du Mont, do- mestique de Monseigneur, lui donne se- crètement avis d'une atroce calomnie qu'on a fait croire à Monseigneur contre lui, 367 et suiv.; son étonnement, 368; sa conduite envers le prince, 36y; Mme de Saint-Simon obtient du roi par Mme la duchesse de Bourgogne la permission de ne point aller à .Marly et de faire un voyage de quelques jours à la 1 eité ; tous deux s'y rendent. 371; Mme de Saint- Simon raconte à Mme la duchesse de Bourgogne la calomnie dont on a noirci son mari auprès de Monseigneur, et la prie de détromper ce prince, 37 1 ; coni- ment la princesse s'y prend et réussit auprès de lui, 372 et suiv. ; comment M. de Saint-Simon apprend que d'Anlin, prétendant à la dignité de duc et pair d'Épernon, a obtenu du roi la permission d'intenter un procôs, 387; plusieurs ducs le prient do se joindre à eux uour uns

SAI

Zkl .

SAI

Snste et rerte défense, et de leur dire ce qa'il y a à faire, 388 et euiv.; il leur con- seille de signer une opposition et de la faire signiher au prcureur général et au greffier en chef du parlement ; est charrié lui-même de la rétiijier; elle est lue chez le njaréchal de BouQlers; noms des ducs qui s'y trouvent; resolutions qui y sont prises, 389 et suiv ; il est prié de se chariier de la direction de l'affaire ; 6on refus ferme et cons;ant, 390 et suiv.; il indique les ducs de Charost et d'Hu- mières pour gouverner l'affaire qu'il conduirait sous main par ses conseils; l'opposition est signée; parqui, 39i ; in- discrétion du duc de Mortemart, 39i ; à l'exemple des autres, M. de Saint-Simiin fait une honnêteté à d'Antin; compli- ments excessifs qu'il en reçoit, 393; coDiment il dissipe les inquiétudes de M. le duc de Beauvilliers, le jour de la réception de son frère de Saini-Aignan en qualité de Hue, 398; raisons qui l'éloi- gneiit de la cour de Meudon, 419 et suiv.; il va à la Ferlé, oîi il apprend la maladie de Monseigneur, kio ; est rappelé a Ver- sailles, 422; s'y rend lentement; apprend que Monseigneur va mieux, kl'z; sa con- versation singulière avec Mme la du- chesse d'Orléans sur ce sujet; leurs doléances mutuelles, 475 ; à la nouvelle subite rie la mort du prince, il se rend à l'appartement de la duchesse de Bour- gogne; >pectacle curieux dont il est témoin; ses sentiments personnels, 429 et suiv.; ferme réponse de Mme de Saint- Simon à Mme la duchesse de Berry; à quelle occasion, VI, 8 et suiv ; elle l'ex- horte à se rapprocher de sa belle-saeur,9; M. de Saint-Sinjon consulte par le chaii- celier sur un ancien projet de déclara- tion du roi conceinaiit les transmissions contestées de la dignité de iJuc et pair, il est décidé entre eux que M. de Saint- Simon reverra et retouchera cet ant ien projet, 22 et suiv. ; texte de ce projet accompagné des notes de M. de Saint- Simon, 23; son travail est approuvé par le duc d'Harcourt, le maréchal de Eouf- flers et le chancelier; comment l'affaire s'entame auprès dn roi, du consentement de d'Antin et du duc de Chevreuse, 30; comment M. de Saint-Simon résiste à ce dernier, à l'ésiard de ses prétentions sur le duché de Chaulnes et l'ancienneté de la pairie de Chevreuse-l-orraine, 3'2 et suiv. ; discussion et débats entre lui et le chancelier sur l'ancien projet de rè- glement concernant la transmission des duchés-pairies, 36 et suiv.; autre dis- cussion fort vive concernant deux arti- cles de l'ancien projet : le premier reiatil Ml reirésentiUion des six anciens uairsau sacre attribuée exclusivement

à tous les princes du sang et à leur défaut aux princes légitimes pairs; le deuxième relatif à l'aitrihution donnée aux princes légitimés qui auraient plu- sieurs duchés-pairies de les partager entre leurs enfants mâles qui devien- draient ainsi duc» et pairs, ki et suiv. ; il dresse un mémoirecontrela prétention de M. de La Rochefoucauld au droit de préséance sur lui; texie de ce mémoire, kk; lettres écrites au sujet du mémoire par M. de Saint-Simon et par le chance- lier, 51 et suiv, ; réfutation des raisons alléguées par M. de La Kochefoucauld en faveur de son droit de préséance, 60 et SUIV.; nouvelle lettre au chance- lier; billet en réponse, 65, 66; son en- tretien avec le chancelier le satisfai' sur plusieurs points, «6; nouvelle lettre M. de Saint-Simon témoigne son in- quiétude au chancelier; billet en réponse qui le tranquillise, 67 et suiv.; il va complimenter d'Antin sur sa dignité de duc et pair, et assiste à son dîner de réception, 69; son refroidissement avec les ducs de Villeroy et de La lioche- guvon; à quelle occasion, 70; sa réponse à Mme la liauphine qui lui demande ce qu'il pense de la nomination de Mlle de Lislebonne à l'abbaye de Kemiienioiit, 77; il fréquente le troupeau de M. de Cambrai sans être initié dans leur doc- trine secrète; tiius parlent devant lui avec confiance et liberté, 89 et suiv.; conduite qu'il lient à leur égard, apiès la mort de Monseigneur, yo; ses 'ié- mèlés avec le iniiustre Pontcharlrain concernanl son droit oe nominalion aux oftices de gardes-côics, 105 et suiv. ; il renonce à se mêler jamais rie la milice de Blaye, i09; consent ensuite à s'en rapporter au lugemeni de M. l'oiiichîii- train père, iio; comment se termine cette affaire par l'intermédiaire de Mme de Sainl-Simon, lU; son entretien avec M. de Beauvilliers sur les ministres, ii2 et suiv.; il propose Sainl-Gontest pour rera^jlacer Torcy, ii.î; obtient la per- mission d'avertir Pontcharlrain fils de dominer son humeur dans ses audiences et avec tout le monde, et de moniier moins depenchant au mal et à la sévérité, 120; entreprend de réconcilier le chan- celier et M. de Beauvilliers, 121 ; sa con- versation avec Pontcharwain fils, 122; et avec le Dauphin sur le jansénisme, t'i'i; il disculpe Pontcharlrain de jansénisme auprès de M. de Beauvilliers, i22; son second entrelien avec Pontchartrain'if.ns lequel il lui fait part de la riis|insiiioii des jésuites à son égard, rj3; il l'avertit riii danger oii il est auprès du Dauphin, 123; il .-.'adresse à Berintîhen, premier écuyer, pour le prier de travailler à la

SAI

448

SAI

réconciliation du chancelier avec le duc deBeauvilliers, i-ik et sniv. ; comment il est aiiprès de M. le Dauphin par les soins de M. de Beauvilliers, r25 et suiv. ; inti- mité de M. et de Mme de Saint-Simon avec les ducs et duchesses de Chevreuse et de Beauvilliers, i26; ce que M de Saint-Simon pense du jansénisme et des jansénistes, 127 et suiv ; l'estime que Mme de Saint-Simon acquiert à la cour par sa conduite et ses bonnes qua- lités est pour son mari d'un grand poids auprès de M. le Dauphin, 129 et suiv. ; court entrelien de M, de Saint-Simon avec ce prince dans les jardins de Marly; ses assiduités auprès de lui de- ▼ienneni peu à peu plus fréquentes, i30; il l'enirelieni sur la dignité des ducs et trouve le Dauphin de nième opinion que lui, 130; autre entretien sur le roi et sur le f;ouverneraent de ses ministres, i3i et suiv.; esperancesdeM.de Saint-Simon pour un règne prochain fondé sur l'or- dre, la justice et la raison , 132 ; il rend compte à M. de Beauvilliers de l'entre- tien qu'il a euavec le Dauphin, 133; nou- velle audience ; M. le Dauphin et M. de Saint-Simon y traitent historiquement et politiquement de l'état des ducs et des grands, iS"* et suiv. ; discutent l'édit fait à l'occasion de d'Antin sur les du- chés, 136; et sur les princes légitimés, 137 et suiv. ; dans une conférence avec M. de Beauvilliers, M. de Saint -Sinjon et lui se concertent sur tout ce qui aura rapp'irt au Dauphin, 139; il est tout autrement regardé à la cour qu'il ne l'avait été jusqu'alors ; sa conduite me- surée, liu; il soutient contre l'avis de M. de Beauvilliers que M. le Dauphin doit faire présent à M, le duc de Berry de toute sa part de la succession de Monseigneur, idi et suiv.; ses tète-à- lète avec M. le Dauphin, i43; Mme la Dauphineles surprend un jour ensem- ble; élonnementde tous trois; Mme la Dauphine les laisse seuls, l't'i: sa con- duite depuis ce moment avec M de Saint-Simon; comment celui-ci étaii auprès de la princesse i45 et suiv.; combien Mme de Saint-Simon lui est utile auprès de M. le Dauphin et de Mme la Dauphine, iiiS et suiv.; éloi- gnement de Mme de Maintenon pour lui ; quelle en était la cause, ike et suiv. ; il projette d'unir M. le duc d'Oiléans avec le Dauphin , et pour cela de le lier avec le duc de Beauvilliers; ce qui favorisait ce projet; ce qui y menait obstacle, i<il ; il rend compte fiu duc d'Orléans des bruits odieux auxquels a donné lieu son assiduité auprès de sa fille; ai. prend par Muio de Saint-Si- mon l'usage que le prince a fait de cet

avis, i48; se plaint à Mme la duchesse d'Orléans du procédé de son mari et lai déclare qu'il ne le verra plus que rare- ment, i49 ; comruent il se raccommode avec le prince, ii9; sa conduite avec Mme la duchesse de Berry, 150 ; rai- sons qu'il fait valoir aupiès de M. de Bpauvilliers pour le rapprocher de M. d'itrléans et ce prince de M. le Dau- phin, 151 et suiv.; conmienlil persuade M. (l'Orléana de la nécessité de s'unir au Dauphin; moyens qu'il lui offre d'o- pérer cette union ; succès de son entre- prise, 152 et suiv. ; il remet à M. le Dau- phin deux mémoires : l'un sur les pertes de la dignité des ducs et pairs; l'autre sur les miisons de Lorraine, de Bouillon et de liolian, 154 et suiv ; comment il parvient à réconcilier M. le duc de Beau- villiers avec le chancelier, i59et suiv.; il se met sur les rangs pour la charge de capitaine des gardes; son espérance trompée , 169 ; le duc de Beauvilliers et M. le Dauphin veulent le faire gouver- neur du duc de Bretagne, 175, 176; il se moque des prétentions chimériques de M. de Chevreuse au duché de Chaulnes, 185 et suiv.; agit seul auprès du chan- celier pour faire réussir le projet d'érec- tion nouvelle de ce duché en faveur du viilanie d'Amiens, 188 et suiv.; recherché par le duc de Noailles, il se laisse gagner par ses dehors et ses confidences; tra- vaille à le rapprocher de M. le duc et de Mme la duchesse d'Orléans; y iéussit,204 et suiv. ; se laisse encore gagner par lui pour travailler à le raccommoder avec les ducs de Beauvilliers et de Chevreuse, 205 et suiv.; y réussitencore, 207 et suiv.; par le moyen de M. de Beauvilliers, il obtient de plus que M. le Dauphin traite mieux M. de Noailles, 2O8 ; il va faire une visite publique au cardinal de Noailles pour lui témoigner la part qu'il prend aux peines qu'on lui lait; liaison qui se forme entre eux, 209; il reçoit ordre du Dauphin de s'instruire à fond de ce qui regarde les libertés de l'Église gallicane et de l'affaire du cardinal, 21 1 ; il va voir ce prince après la mort de la Dauphine; esi épouvanté du change- ment qu'il remarque en lui; le presse et le force d'aller chez le roi; le aiiitte et ne le revoit plus, 236 ; son inquiétude extrême pendant la maladie du prince, 238 ; sa douleur à sa mort; il veut quit- ter la cour et n'y est retenu que par le pouvoir de Mme de Saint-Simon, 239; il expose à l'archevêque de Reims tou- tes les raisons qui peuvent détruire les soupçons de cet archevêque contre le duc de Noailles, concernant la mon de Mme la Dauphine, 252; son déses- poir de la mort du Dauphin, 259: se«

SAI

S49

SAI

inquiétudes concernant des mémoires qu'il a remis à ce prince et qui sont restés dans sa cassette, 260; comment ses inquiétudes sont heureusement dis sipées, 261 ; il est appelé chez M. le duc j d'Orléans, 274 ; apprend de Mme la du- ihebse la démarche que son mari a faite auprès du roi; la blàrae ouver- tement, 275 et suiv. ; il est le seul qui continue à voir ce prince, 277; service qu'il rend à La Feuillade; il résiste à tous les conseils qu'on lui donne de s'abstenir de voir si souvent le duc d'Orléans, 278; il "e détermine brus- quement à aller passer un mois à la Ferté; raisons qui l'y décident; M. de Beauvilliers le lui commande en quelque 501 te, 297 et sniv. ; à la mort du duc de îhevreuse, il songe à rendre son gou- rernemeni de Blaye indépendant de ;ehii de Guyenne, 377 ; va trouver M. du (;iine pour le prier de trouver bon ju'il lui apporte un mémoire sur si'n droit, ses raisons et l'usage, et que le prince juge lui-même les questions et les prétentions entre son hls et lui, 377 ; il refuse le salut au maréchal de Mon- trevel qui a affecté plusieurs fois de le saluer négligemment, 377; M. du Maine s'en étant plaint pour le maréchal , M. de Saint-Simon s'en justifie par les procédés malhonnêtes de Montrevel, 378; celui-ci salue M. de Saint-Simon de la manière la plus polie et la plus marquée; la politesse se rétablit entre eux, 378 ; le secrétaire d'État La Vrillière dresse arec M. du Maine un règlement en vingt-cinq articlfs dont vingt-quatre sont en faveur de M. de Saint-Simon ; le règlement est approuvé par le roi, 379 et siiiv. ; ce règlement met tin aux contestations entre le maréchal de Mon- trevel et M. de Saint-Simon, 380; ce dernier fait punir des bourgeois de Blaye pour avoir porté des plaintes au maréchal, 380; il apurend bientôt la noirceur de Pontchartrain fils à son égard, concernant les milices de Blaye; son indignation contre lui; il va trou- ver La Chapelle, un de ses premiers commis ; lui déclare qu'il fera tout pour perdre le ministre, 381 ; son entretien avec le chancelier et avec la chance- lière, auxquels il fait la même décla- ration, 38i et suiv.; il continue de les voir l'un et l'autre: sa conduite avec leur fils, 383 ; se voit forcé par le chan- celier d'assister aux secondes noces de Pontchartrain, 439 et suiv.; fait une réponse vive à un mémoire de M. de La Rochefoucauld sur sa prétention d'an- cienneté; le duc de Noailles s'entremet; le mémoire est supprimé ; la réponse l'est aussi, 45i ; ses entretiens avec le

P. Telliersur la constiiution Uniçienitus, VII, 4 et suiv. ( voy. l'art. Unigi'mtus); sur les instances de M. et de Mme la duchesse de Berry, Mme de Saint-S'mon drape en noir pour la reine d'Espagne, 28; M. de Saint-Simon gagne son pro- cès de préséance contre M. de La Ko- chefoucauld; détails à ce sujet, 36 et suiv. ; le roi lui donne un logement à Marly, quoique Mme de Saint-Si- mon eût alors la rougeole, 50 ; il se montre froid d'abord aux avances que le président Maisons lui fait faire par M. le duc d'Orléans, 76; n'ose ré- sister à celles qu'il lui fait faire par M. le duc de Beauvilliers; sur de nou- velles instances du prince, il se rend; va à Paris; y reçoit un rendez-vous di» président, 76; but de ce rendez-vous qui commence leur liaison, 77; autre rendez- vous dans lequel il apprend de Maisons et du duc de Noailles que le roi déclare ses deux bâtards vrais princes du sang et habiles à suc- céder à la couronne, 77 ; il rit de leur fureur subite et conserve son sang- froid à cette nouvelle, 78; va com- plimenter M. du Maine et se réjouit avec lui de ce qu'il n'y a plus de rang intermédiaire entre les princes du sang et les ducs et pairs, 79 ; va com- plimenter de même le comte de Tou- louse , 79 ; dernière marque d'estime et de confiance que lui donne M. de Beauvilliers; comment il y répond, ii3 et suiv ; il s'engage envers MM. de Beauvilliers et de Chevreuse à être favo- rable a M. de Fénelon auprès du duc d'Orléans, 124; sa situation à la cour après la mort de M. de Beauvilliers, 132; sa rupture ouverte avec le ministre Desmarest, 132 ; comment il est avec les autres ministres, i33; son attachement pour M. le fiuc d'Orléans reste toujours le même, quoique fassent pour l'en éloi- gner les croupiers de .M. du Maine et de Mme de Maintenon, 135 ; sa conduite réservée, 135 ; sa réponse au P.Teliier qui lui propose d'êire commissaire du ri'i auprès du concile national, i48 et suiv. ; ne quitte pas M. le duc d'Orléans pendant son indisposiLion; termes ho- norables dans lesquels le roi parle de lui, 155; ses deux conversations avec M. le duc d'Aumont sur l'affaire du bonnet, 252; sa visite à M. du Maine; termes durs et fiers dans lesquels il lui reproche de l'avoir trompé lui et les antres ducs, 266; va prier M. le duc d'Orléans d'envoyer son médecin Chirac à Cambrai auprès de M. de Fénelon ma- lade, 273 ; obtient l'agrément de M. le duc d'Orléans pour voir à Paris Mme la princesse des Ursins ; à quelle condi-

SAT

350

SAI

lion ; son entrevue avec cette dame, 3o8 : il hérilc de Mn;e de Coettenfao d'un legs de 500 000 livres, qu'il re- garde comme un ftaéi-commis; les hé- ritiers et la mère de la défunte se pré- parent à le lui disputer, 315; il évoque l'affaire au parlement de Rouen plu- tôt qu'à celui de Paris; pourquoi, 3i6 ; se rend à Rouen; entre en accommode- ment avec ses parties ; remet ce qui lui revient à M. de Coettenfao, 316; re- çoit pour plus de 2o 000 écus de vais- selle que M. de Coettenlao l'oblige d'accepter, 317; il se charge malgré lui d'une commission dont Mme la du- chesse d'Orléans l'a prié; quel en est l'éiraiige résultat, 318; il fait part à M. le duc d'Orléans de sa résolution de s'op- poser au lit de justice à l'enrefiistrement de la constitution, 333; comment il éloigne le plus qu'il peut le mariaiie du fils de M. du Maine avnc la fille de M. le duc d'Orléans, mariage que Mine d'Or- léans poursuit avec autant d'ardeur que M. du Maine lui-même, 365 et suiv,; comment il répond aux questions que Mme d'Orléans lui fait souvent sur les projets ultérieurs de son mari, à la mort du roi, 369; comment il reçoit les avances et répond aux questions du maréclial de Villeroy, 369 ; et à celles du P. Tellier, 376 ; et à celles du duc de Koailles, 378; il propose à M. le duc d'rléans de changer la forme cle l'ad- ) lislration du roi et d'établir divers cuiiseils ; motifs de ce changement : ordre à observer dans les conseils, 385 et suiv.; M. d'Orléans adopte son plan; ils discutent ensemble sur le choix des chefs des divei s conseils, 392 et suiv. ; ce que M. de Saint-Simon propose de faire concernant la constitution Unige- niius, les jésuites, le P. Tellier, Home et le nonce, les évêques et le commerce du clergé de France à Rome. 393 et suiv.; il refuse l'administration des tinaiices, 400; la banqueroute lui paraît préfé- rable à tout autre parti à prendre, "lOi et suiv.; il persiste à refuser l'admini-tra- tion des finances et propose le duc de Noailles que M. d'Orléans accepte enfin, 407 eisuiv. ;M. de Saint-Simon accepte une place dans le conseil de réecm-e, 409: ils discutent ensemble sur la for- mation de ce conseil ; Desmareis et Pontchai train en doivent être exclus; M. du Maine et M. de Toulouse y doi- vent entrer en attendant l'ociasion de les attaquer, 4i0 et suiv. ; M. de Saint- Simon propose à M. d'Orléans d'assem- bler les états généraux à la mort du roi; lui fait sentir que leur réunion est sans danger pour la monarchie, 416 et suiv.; qu^elle peut servir à mettre un terme ..■■

mauvais état des finances, et qu'elle est avantageuse en particulier à M. le duc d'Orléans, 4i7; quel grand parti il peut en tirer pour l'affaire des renonciations, 4i8 et suiv,; comment il pourrait s'en servir contre M. du Maine ; plan de con- duite à suivre à cet égard, 230 et suiv ; discussion entre M. de Saint-Simon et M. le duc d'Orléans sur la manière d'é- tablir et de déclarer la régence ; le par- lement incompétent en toutes matièrei de gouvernement; pourquoi cette com- pagnie fut appelée à prononcer sur la régence à deux époques récentes ; rai- sons pour en revenir à l'ancien usage et se passer du parlement; mesure à observer pour prendre la régence ; conduite à tenir sur les dispositions du roi; comment agir avec Mme de Main- tenon ; autres précautions à prendre, 430 à 441 ; il propose à M. le duc d'Or- léans de le rendre maître de toutes les principales charges de la cour; comment, VITI, i ; de rendre les gouver- nements de province et les lieutenances générales comme des moyens de ré- compenses militaires, 2 et huiv.; de ré- tablir la marine , 4 ; de faire réparer les chemins par les troupes, 6; au- tres conseils sur la conduite person- nelle que devra tenir le régent, 7, 8 et suiv.; comment il élude les questions embarrassantes que lui fait Mme d'Or- léans sur les projets de son mari, à la mort prochaine du roi, i4 et suiv.; sa promesse à celte princesse, 29; il de- mande à M. le duc d'Orléans et obtient la conservation de la pension du roi pour Chamillart, 33; son étonnen.eiit à la proposition que lui font le duc de Noailles et le procureur général de chasser les jésuites de France; il com- bat vivement celle proposition , 34 et suiv.; conseille à M. le duc d'Orléans de s'amuser aux dépens de M. du Maine chargé par le roi de faire à sa place la revue de la gendarmerie, 38 et suiv. ; va chez Puntchartrain pour s'aiiiiiser do ses inquiétudes et de son embarras, 4o Cl suiv. ; refuse à Loiiville et à Mme de Beauvilliers de s'intéresser pour Des- mareis , 41 ; comment il répond à la demande que lui fait le duc de Noailles d'être premier ministre, 46; scène vio- lente à l'occasion d'une proposition du même tendant à ce que le» ducs aillent saluer le nouveau roi â la suite de M. le duc d'Orléans, 46 et suiv.; bruit que fait celte proposition à la cour et k la ville, 50; M. de Saint-Simon ouvre les yeux sur la perfidie du duc de Nouilles et sur son ambition, 51; répèl? partout ce qui s'est passé chez lui, sans ména- " M. de Noailles, 53; il se lie avec

SAI

35!

SAI

M. de Luxembourg, 55; suite de son ressentiment contre M. de Noailles , 55 ; il marie son tils aine avec )a sœur aînée de ce duc; son raccominodeiiieiit avec lui; suites de ce raccommodement, 59 et suiv. ; sa visite à M. le duc d'Orléans trois jours avant la mon du roi, 72 ; il appi end de ce prince comment il a cédé sur l'ai'ticle du chancelier qu'il a prorais de garder, 72; reproches qu'il lui fait sur sp faiblesse, 73 ; il le conjure d'être en garde contre des ennemis de toute espèce, 73 ; à la iKiuvelle de la nort du roi, il va faire sa r-îverence au nou- veau monarque, se rend chez M. le duc d'Orléans; le presse de nouveau et inutilement sur la convocation des étais généraux ; lai rappelle d'autres promesses qu'il lui a faites. 194; il va chez le duc de La Tremoiile oii sont réunis tous les ducs; resolutions prises par eux relativement au pre- iiiiei- président; retourne chez M. le duc d'Orléans ; s'assure de l'expulsion de Pontchariiain et de Desmareis, iSk, 195; retourne chez M. le duc d'urleans oii plusieurs ducs ont éle a!)peles, 155; son éionnement au changeiiieni de resn- lution du prince relaiivenimt à l'affaire du bonnet, 196; il demande qu'un des ducs soit autorisé à faire le lendemain au parlement et avant la lectuie du testament et du codicille du roi , une protesiaiion contre les usurpations et interpelle ensuite M. d'Orléans de la

Ïiarole solennelle qu'il leur a donnée de eur faire rendre justice après que les affaires publiques seront réglées, 196; est autoiieé par M. d'Orléans à faire lui-même celte protestation, 197; veut s'en défendre; est forcé par l'assemblée et par le prince de s'en charger, 197 ; son discours dans une autre assemblée des du<'s, chez l'archevêque de Reims, ramène les esprits en faveur de M. le duc d'Orléans , 200 et suiv. ; il fait au parlement, avant la lecture du testa- ment et du codicille du feu roi, une protestation au nom des ducs conire les usurpations dont ils ont à se plain- dre, 200; il engage M. le duc d'OrleaiiS pendant sa dispute avec M. du Maine à passer dans la quatrième chambre des enquêtes, 203 ; le ramène ensuite à la grand'chanibre et lui conseille de lever la séance, 20"*; sur l'avis que lui donne Caniliac, il presse le régent de déclarer le duc de Noailles et le cardinal de Noailles, le premier, présirient du con- seil des finances, le second, du conseil de conscience ou affaires ecclésiastiques, Q16 et suiv.; obtient avec peine du ré- gent que d'Antin soit nomme chef du conseil des affaires du dedans , 223 ; fait

nommer de ce même conseil le marquis de Brancas et Beringhen , premier écuyer, 22%; est nomme du conseil de régence, 230 ; défend devant le régent la cause des gens de qualité non titres con- seillers d'État, 23i; obtient pour le Bis de Bontems la survivance de la charge de son père , et depuis n'entend plus parler d'eux, 2112 ; demande et obtient pour son fils aîné la survivance de son gouvernement de Blaye, et pour le cadet celle de son gouvernement de Seiilis , 242; il se raccommode avec le maréchal de Villeroy , 2'i'i ; se brouille avec le maréchal Besons; pourquoi, 'iks et suiv.; à sa sollicitation, l'édit sur les gardes- côtes est supprimé par le conseil de régence, 252; il reçoit la visite de Pont- chanrain, qui vient lui demander con- seil; ses réponses, 253; sa conduite dans l'aôaire du grand écuyeret du pre- mier écuyer; il plaide au conseil de ré- gence en faveur du premier ecuyer, 261 et suiv. ; refuse longtemps de recevoir la visiie de Moie de Beringhen ; pourq loi, 266; la reçoit enfin; commer.î, 267; ce qu'il fait pour le marquis de Saudri- court, 269; beau mariage qu'il proj<'tte pour lui, 270; comment il en est ré'>"'- pensé, 272; il veut quitter les affnlv^s; pourquoi; se laisse engager par ;es belles promesses de M le duc d'ur- leans, 274; il représente en vain é- gent le danger de laisser la nobli?r.~e excitée par le duc du Maine se décli^î- ner contre les ducs, 278 ; dans une as- semblée des ducs, il s'élève contre un traître qui est parmi eux , 278 ; rep/é- sente en vain au régent que le pf-.-ie- ment se moque publiquement de "-^on autorité dans l'affaire ou bonnet, 2>>i ; sa conduite avec les ducs, 282 ; il re'use d'aller à une assemblée de ducs dirîsi- denis chez le maréclial d'Harcourt, 2i<t; se rend malgré lui à celle qui est tenue pour la dernière fois chez l'aichevêqiie deMailly, 284; comment il fait sortir Pontchanrain du conseil et fait passer sa charge de secrétaire d'Etal à son fils, 289 et suiv.; sa rupture avec le comte et la comtesse de Koucy ; à quelle occa- sion; sa conduite franche et nette dans cette affaire , 296 et suiv. ; obtient du régent, pour M. d'Ancenis, fils du duc de Charost, la survivance du gouverne- ment de Calais et la lieuienance générale de Picardie. 316; gagné par Louville, il plaide auprès du régent pour Desma- rets , 323 et suiv.; àbiient de lui que Desmarets ne sera point exilé; se recon- cilie avec lui; le reçoit à la Ferté, 32%; parle au conseil de régence contre le surhaussement des espèces proposé par le dur de Noailles. 125; rend à M. du

SAI

352

SAI

Maine la visite qu'il a reçue de lui , 327 ; volt inalgré lui Mme du Maine; quel est le sujetde leurconversalion, 327 etsuiv,; comment il vit avec M. le comte de Tou- louse, 328; sa réponse à l'abbé Dubois qui vient le prier de demander pour lui au régent une place rie conseiller û'Eiai, 329; le félicite de l'avoir obtenue et lui donne à ce sujet un bon couseil, 329; demande au régent et obtient pour La Vrillière vnix au conseil de legence, 337: et pour Armenonvilie la charité de secré- taire d'État des affaires étrangères, mais sans fonctions, 338; prend la défense d'Auneuil. maître des requêtes, et ob- tient du régent qu'il ne sera point in- quiété, 343 ; il fait tous ses effnrts auprès du régent pour le décider à aller passer les fêtes de Pâques à Villers-Cotierets, afin de prévenir un sacrilège, ZkS; croit y avoir réussi; mais est bientôt dé- trompé, 350; s"en va à la Ferté passer la semaine sainte, 351; ce qu'il pense sur l'Angleterre, 357; dans une longue conversaiion avecle régent, il essaye de le détourner de se lier avec celte puis- sance, et lui présente pour modèle l'u- nion de l'Autriche avec 1 Espagne avant l'avènement de Philippe V ; l'engage à vivre en étroite amitié avec l'Espagne, 359 et suiv. ; le cardinal de Bissy, le prince et le cardinal de Rohan essayent de le gagner au parti de la constitution ; le duc de La Force est détaché par eux pour faire un dernier effort, 381 ; son entretien avec M. de Saint-Simon; inuti- lité de ses efforts, 381 ; comment M. de Saint-Simon fait sortir un jour le duc de Noailles du conseil de régence, 383; un autre jour il le couvre de confusion; à quelle occasion, 383 ; le désole de toutes manières, ZSk; comment il empêche le grand prieur d'entrer au conseil de ré- gence, 386; reproche au régent sa con- duite avec le parlement; il lui prédit qu'il se verra forcé d'abandonner à cette compagnie toute l'autorité de la régence ou d'avoir recours à des coups de force très-dangereux, 392; lui fait voir les in- convénients du projetde banque proposé par Law ; combat ce projet au conseil de régence, SGii; il obéit aux ordres du ré- gent qui exige qu'il reçoive chez lui i,aw une fois par semaine, 395 et suiv. ; ses entretiens avec lui, 395 et suiv. ; il dé- tourne le rége«t du piojetde rappeler les huguenots en France; raisons qu'il fait valoir, 4i5 et suiv.; sollicité par Mme de Coigay , il obtient du légent que son mari entre au conseil de guerre, 433 et suiv, ; par considération pour Mme la duchesse d'Orléans, il refuse opiiiiàtré- ment d'être un des ducs qui sont char- ges de présenter au roi une requête des

ducs contre les bâtards ; va chez cette princesse la prévenir de la démarche des t ducs et la prie de se rappeler ce qu'il lai a dit plusieurs fois à cet égard, avant et depuis la mort du roi , 435; parle forte- ment à M. le duc d Orléans sur les prin- ces du sang et sur les pairs contre les bâtards, 436 ; décide l'évèque-comte de Noyon à signer la requête des ducs en lui promettant de lui faire avoir une grosse abbaye; obtient avec beaucoup de peine durégentcellede Saint-Uiquier, 436: comment il est sollicité par le duc de Brancas et son fils le duc de Villars pour demander aa régent une nouvelle érection de duché-pairie, 441 ; parole qu'il reçoit d'eux à cette occasion, 442; il obtient du régent l'érection nouvelle , 442 ; sur la nouvelle que le duc deChar- tres est atteint de la petite vérole, il vient de la Fertt à Paris; sa rencontre avec M. le duc de Noailles chez M. le duc d'Orléans, 444; son entretien avec le prince ; autre rencontre avec le duc de ^oailles; sa visite à Mme la duchesse d'Orléans; il lui conseille de se servir, iiour traiter M. le duc de Chartres, du frère du Soleil, jésuite, apothicaire du collège, 444, 445; il obtient pour le duc de Saint-Aignan, ambassadeur en Espagne, 30000 livres degratification, IX, 35 ; il es- saye inutilement de détourner M. le duc de La Force d'entrer au conseil des fi- nances, 37; s'oppose au conseil de ré- gence à ce qu'on délivre des lettres d'a- bolition au chevalier de Bonneval,4o; dans quels termes il vit avec M. le comte de Toulouse et M. du Maine depuis la requête des ducs, 42 et suiv, ; sa dispute avec M. de Troyes au conseil de régence sur l'affaire de la constitution; la prédic- tion qu'il lui fait à ce sujet se vérifie bientôt à la confusion de M. de Troyes, 69 et suiv. ; fait donner la petite ab- baye d'Annecy à une sœur de Mme de Saint-Simon, religieuse de Conflans ; comment elle reçoit cette nomination, 71 ; il fait aussi donner une abbaye de Senlis à l'abbé FouriUes dont il veut ré- compenser la piéiié filiale, 72; ce qu'il dit au régent sur la nomination de d'A- guesseau à la place |de chancelier, 75; son entretien avec lui sur le traité con- clu entre la France et l'Angleterre; con- vention faite entre eux, 82 ; sin avis au conseil de régence sur ce traité ; nialice faite au maréchal n'Huxelles, 83 et suiv.; il s'ijppose dans le même conseil à la proscriptitm des jacobites, 84: empêche la destruction de Marly , 89 ; mais ne peut empêcher la vente du mobilier, 90; demande et obtient les grandes evtrées chez le roi , 90 ; ce qu'on entend par grandes entrées, 9i et suiv. ; il s'oppose

SÂl

353

SAI

à la convocation des états généraux et s'engape à donner au régent un mémoire .■«our lui déduire ses raisons, 180; texte de ce méiiioire dans lequel l'auteur prouve l'inutilité des états généiaux pour apporter des remèdes aux finances et pour décider la question relative aux princes du sang et aux bâtards; 2* les dangers de cette convocation dans l'état actuel des choses, surtout dans un temps oîi r«ffaire de la coiisiitution divise le clergé, les parlements, etc.; autres considérations relatives à l'autorité du régent et des trois oi dres pris ensemble et séparément, I82à2l'i; réflexions de M. de Saint-Simon sur les motifs qui l'ont décidé à faire ce mémoire, 2i4; il le lit au régent, 216 ; lui en donne une copie; il n'est plus question d'états -gé- néraux, 216; M. de Saint-Simon refuse d'assister au comité le duc de Noailles doit lire un long mémoire sur les finan- ces, 217 ; est nommé malgré lui membre de ce comité, 219 ; décide M. le duc d'Orléans à acheter le diamant appelé le Régent, 223; lui conseille de choisir le maréchal de Tessé pour accompagner le czar Pierre qui vient à Paris. 227 ; presse le régent de s'unir avec la Russie, 236 ; force le duc de Noailles à faire son rap- port sur l'intendant de Bordeaux; dé- tails curieux à ce sujet, 268 et suiv. ; il fait obtenir au maréchal de Tallard la préséance au conseil de régence sur le maréchal d'Estrées, 273 et suiv.; appuie plusieurs fois au coniiié des finances les avis du duc de Noailles; sa réponse à ceux qui lui en marquent de l'étonne- ment, 278 et suiv.; comment il se voit entraîné à un dîner avec le duc de Noail- les; comment se passe ce diner, 279 ; il propose au chancelier de supprimer la gendarmerie et même les gendarmes et les chevau-légers de la garde; raisons sur lesquelles il appuie cette proposition, 279 et suiv.; la prodigieuse faiblesse du régent les fait renoncer tous deux à ce projet, 284; il présente ses fils au régent et au roi : ac' ète pour eux deux régi- ments, 290; est chargé par Mme la du- chesse d'Orléans de négocier avec Plé- neuf le mariage d'une fille de M. le duc d'Orléans avec le prince de Piémont, 330; il s'en décharge au bout de quelque temps sur l'abbé Dubois, 330; comment il fait échouer au conseil de régence le projet du duc d'Elbœuf concernant le pays de Lalleu, 336 et suiv. ; son opinion dans cette affaire, 339 et suiv, ; comment les habitants de ce pays lui en témoi- gnent leur reconnaissance, 340, 34l ; reçoit des demi-confidences de Mme d'A- lègre touchant le régent; détails à ce sujet, 344; il essaye deu» fois de faire

8airt-Sivqii ■kox

détruire les gabelles ; pourquoi son pro« jet échoue, 398 et suiv. ; difficulté de faire le bien en France, 399 ; entrelien de M. de Saint-Simon avec le régent sur les entreprises du parlement; colère singulière du prince contre lui, 403 et suiv. ; pressé par Lavy d'achever de per- dre auprès du régent le duc de Noailles auquel l'abbé Dubois a déjà porté de ru- des coups, il tient à cet égard une con- duite prudente et réservée, 405 ; com- ment il se comporte avec le maréchal de Villeroy qui travaille aussi à la perle du duc de Noailles, 405; le régent le con- sulte pour savoir à qui il donnera les finances et les sceaux, 406 ; il indique M. d'Argenson pour les deux, 407 ; prie le régent de lui permettre d'avertir et de disposer M. d'Argenson ; sa conférence avec ce dernier ; il le décide à accepter les deux places, 407 ; lui demande amitié et secours pour le cardinal de Noailles, 408 ; essaye de liétourner le régent d'ac- corder au duc de Lorraine ce qu'il de- niande, X, lO; combat fortement le rap- port que Sainl-Contesi est chargé de faire sur ce sujet et qu'il vient lui communi- quer par ordre du régent, 12 et suiv. ; s'abstient d'assister au conseil de ré- gence lorsque l'affaire y est présentée, 13; ce qu'il obtient du régent pour les abbayes de la Trappe et de Sept-Fonds; sa conduite avec le duc de Noailles à cette occasion; sa liaison avec l'abbé de Sept-Fonds, 20 et suiv.; il conseille au régent de donner l'archevêché de Cam- brai au cardinal de La rrémoille, 22; obtient un régiment pour le marquis de Saint-Simon, son fils, 23; est nommé par le légent chef du bureau chargé d'aviser au moyen de faire sacrer les évêques nommés et de se passer de bul- les; par qui il se fait instruire de la ma- tière qu'il a à traiter , 42 ; il obtient pour M. de Lévi le commandement de Franche-Comté, 45 ; fait nommer ma- réchal de camp Yolet, retiré du service depuis treize ans, 47; dans quels ter- mes il vécut avec le premier ministre Fleury , 279 et suiv.; moyen singu- lier qu'il emploie pour obtenir du régent une indemnité en faveur de chanoines- ses de Denain; détails à ce sujet, 286 et suiv. ; son entretien avec le régent sur les entreprises du parlement; conseils qu'il lui donne, 297; conlérence tenue chez lui avec le duc de La Force, Lavsr et Fagon, conseillers d'État, par ordre du régent, pour aviser ensemble sur ce qu'il y faire, 298; leur embarras, 299 ; M. de Saint-Simon conseille à Law de se retirer au Palais-Royal; il propose un lit de justice, 299 ; fait décider qu'il seticni au.ux 'fuileries; pourquoi, 300;

2;i

SAI

354

SAI

reçoit uue visite de l'abbé Dubois qui entre dans le projet, 300 ; sa conférence tête à tête avec le régent, 302; il combat l'idée de frapper sur M. du Maine en mèaie temps que sur le parlement, 303; cnnibal aussi celle de chasser le premier prcsiduiil, 304; le gaidedes sceaux, La Vrillière et l'abbé Uubois iniervieiinent dans la conterence, 304; M le Duc y est présenté par le réi;ent; le garde des sceaux lit le projet d'un arrêt du conseil de régence et de lettres patentes, en cassation des arrêts du parlement, 305 ; M. de Saint-Simon reçoit ordre du n-geiit d'allerchezl'ontanieu toutfaire préparer pour le lit de justice, 305; il rassure Lavï ; ?e rend (liez Fonlanieu ; contre- leiiips qu'il y éprouve, 306 ; son entre- tien avec lui, il lui explique l'objet de sa niissinn, 306; reçoit une lettre de M. le Duc, 307 ; son entrevue avec lui ; longue discussion entre eux au sujet de M. du Maine, 308elsuiv.; de M. de Charolais et de la régence, en cas de mort de M. le duc d'Orléans, 315 et suiv.; il va au Palais-l'.oyal pour rendre compte au régent de cette conversation; contre- temps qu'il y trouve, 320 et suiv.; son entretien avec le régent, 32J ; il combat Ja proposition de M. le Duc relativement à M. du Maine, 321; resolution prise à l'égard de M. de Cliarolais, 322; suite de l'entretien, 323 et suiv ; il manque M. le Duc au rendez-vous qu'ils se sont donné aux Tuileries, 325; comment il fait admet- tre au conseil de régenceMM.deLaForce et de Guiche, 326 et suiv.; son eiuretien avec le i égentsurles prétentions de M. le Duc, 328: son entretien avec M. le Duc aux Tuileries; quel en est le résultat, 329 et suiv.; il en rend compte au regenl, 333; son inquiétude sur la volonté ferme du prince pour un lit de justice; d'où lui vient cette inquiétude, 334; espérance qu'il Conçoit si réduiatum du roi est ôtéeàM du Maine, 336; conférence chez M. le duc de La Force ; quel en est l'ob- jet; s:ige prévoyance de Fagon et de l'ahbé bubûis pour le lit de justice, 337; troisième conférence avec M. le Duc dans le jardin des Tuileries; discussion entre eux, 338 et suiv.; il obtient de M. le Duc qu'il demandera au ré};ent la réduction des bâtards à leur rang de pairs avec la même fermeté qu'il demande l'éducation du roi pour lui-même, 344 et suiv.; lui propone une distinction en faveur du comte de Toulouse, 348; rend compte au régent de cette converiration , 353 et suiv.; obtient son approbation pour tout ce qui y a été décidé, 355; l'exhorte à la fermeté, 356; donne avis au régent par un billet d'une cabale du duc du .Maine et de plusieurs membres du parlemeut

pour déclarer le roi majeur, 357; ta conférence avec Lav?, Fagon et l'abbé Dubois sur les mesures à prendre pour le lu de justice, 353 et suiv.; ses vives instances à Millain pour qu'il affermisse M. le Duc dans sa résolution de rendre aux pairs toutes leurs dignités, 360 et suiv.; son entretien avec le régent sur le lit de justice du lendemain, 361; M. le Duc y intervient, 362; M. de Saint-Simon les exhorte à l'union, et insiste de nou- veau sur leretablissem'jnl des pairs dans leur rang, 362; sa joie extrême en rece- vant de Millain l'assurance de M. le Duc que la réduction des bâtards à leur rang d'ancienneté de pairie aura lieu; nou- velle sûreté qu'il exige de M. le Duc, 363; autre conférence chez le régent avec M. le Duc et Millain sur les mesures à prendre pour le lit de justice du lende- main, 364 et SUIV,; son o|iinion sur ceux qui ont le droit d'y déliliérer, 366; il confie au duc de Chaulnes le secret du lit de justice et ce qui doit y être décidé, 368; il s'habille en manteau pour se rendre au lit de iusiice, 370 ; fait avertir M. le comte de 'i'oulouse d'être sans inquiétude sur ce qui va se passer, 37 1 (voy. l'art. Lit de justice); rentré chez lui après le lit de justice il reçoit un message du régent qui le mande au Palais-lioyal ; objet de ce message, XI, i; il essaye en vain de se défendre d'aller à Saint-C'.loud faire part à Mme la du- che.sse d'Orléans de ce qui s'est passé au lit de justice, 3 et suiv ; est forcé de céder, 4; sa prudence en cette occasion est confondue par celle d'un page, 4, 5; comment il s'acquitte de sa commission auprès de Mme la duchesse d'Orléans; détails curieux à ce sujet, 5 et suiv,; il se reud ensuite chez Madame; lui fait le récit de ce qui s'est passé au lit de jus- tice, 7 et suiv.; retourne chez Mme la duciiesse d'Orléans; achève d'éci ire sous sa dictée une lettre que cette princesse a commencée et par laquelle elle demande au régent la permission de s'en aller à Montmartre, 8; sa coiiversation avec Mme de Slorze, 9; retourne au Palais- Koyal rendre compte de sa commission; exhorte le régent à traiter Mme la Du- chesse avec tous les ménagements que sa douleur exige, 10 ; reste brouillé avec Mme d'Orléans; va à l'hôtel de Condé; accueil qu'il y reçoit; refuse de se lier avec Mme la Duchesse, 12; sa conver- sation avec M. de Valincourt, secrétaire général de la marine, attaché à M. le comte de Toulouse; il lui parle franche» ment sur le choix que le comte a à faire ; le prie de parler si fortement à son maître qu'il ne se perde pas pour son frère, et qu'il se trouve le lendemain au

SAI

35S

SAI

conseil de régence, ik, i5; pourqiioiM. rie Saint-Sini-n ne proBie pas de l'occHsion du li' lie justice pour faire décifler l'af- faire du bonnet, I8 ; il fait part au récent des avis que lui donne Mme d'Alè^^i e sur la cabale qui vient d'èire Irappée, 19; il obtient du réijent la création d'un second lieutenant des galères, pour le che- valier de Rancé, frère de l'ancien abbé de la Trappe, 2i ; comment il empêL-he qu-» la deniisiion de la charge de prenaier fentiU.onirae de la chambre que le duc de M irtemart envoie au régent soit ac- ceptée, et refuse cete cbart:e qui lui est otïerie, 21 : il en donne avis à la du- el.esse deMoriemart la mère; commei'i il reçoit les re;nerciai6nls du duc et de sa femme, 22; obtient quelque temps après du régent la survivance de cetie charge pour le flls du duc de Mor emart âgé de 7 ans, 22; obtient aussi la survi- vani e des g.juveriiemt?nis de Calais et de Dourlens et !a lieutenance générale de Picardie pour le tils du duc de Cha- rost, 23 ; ses remontrances au régent sur l'inconvénient de casser les conseils de l'administration, 27 ; cunsnieiit il eai- pèche an conseil de régence qu'on na casse l'arrêt du parlement de Kouen con- cernant l'interdiction prononcée coiitre plusieurs curés ce ce diocèse par l'olfi- cialiié. 33 et suiv.; obtient du régent que M. de Saint-Aignan, rappelé d'Espagne, entrera au conseil de régence, 36; sa conversation avec le régent dans sa petite loge de l'Opéra sur les subsides secrets à accorder à l'Angleterre contre l'Esuagne; il combat de" toute sa force le priijet de les accorder, 39 et suiv.; autre conversation avec le même au Palais-Royal sur la rupture prochaine avec l'Espaçne; il force le régent de convenir quelle est impulitique et peut devenir dangereuse p' ur lui-mèrne, ki et suiv.: va pendant hait jours au Piilais- Royal pour voir le régent et ne peut y parvenir; est mandé par lui quand la rupture est déclarée, 44; comment se passe leur entrevue, 44; averti de se trouver au conseil de régence, il se rend au PaJais-Royal et apprend de M. le ré- gent la découverte d,'. la conspiration de Celiamaie; se rend au conseil de ré- gence, 5) ; il est manoé au l'alais-Koyal oh se trouvent M. le Duc, le duc d'Antin, le garde ces sceaux , Torcy et l'abbé Dubois; on y discute plusieurs choses sur Cellaraare, 56; entretien particulier avec le régent, M. le Duc et M. de ."-laint- Simon, sur M. et Mme du Maine, princi- paux complices de CeUamare; résoliuii n prise de les arrêter sépaiément; choix du lieu de leur détention, 56 et suiv.; M. deSiiiit Simon entend dans lecabir.et

de M. le duc d'Orléans la lecture du ma- nifeste contre l'Fspagoe; son opinion sur cette pièce ; noms de ceux qui sont présents Si cette lecture, 74 et suiv.; comment il empêche que le grand prieur entre au conseil de régence, 78 et suiv.; sa bienfdisance pour des jésuites mai- traités p;irUurs confrères, 90; le maré- chal de Villars le prie de parler au ré-, gent et de le faire expliquer sur son '• compte, 95; M. de Saint-Simon pa.'-le au régent qui lui répond tout ce qu'il fallait uour rassurer .M. de 'V'illars, 95; ses représentations au rcgent sur ies dangers de la politique de l'abbé Dubois dans l'affaiie de M. du Maine, pour son gouvernement et pour sa personne, 98 et suiv.; et si;r sa faiblesse inconcevable à l'égard de JI. du Maine si coupable en- vers lui, 100 et buiv.; il est fiit chevalier ce l'ordre dix ans après cef.e conver- sation, avec les deux enfants de M. du Maine, 107; conduite de Mme de Saint- Simon pendant la maladie de Mme la duchesse de Berry, 108 et suiv.; M. et Mme de Saint-Simon rc- usent les actions que Law leur offre sur le Mississipi, 1 18; %. de Saint-Simon refuse les mêmes oifres du régent, 127 ; sur les reproches que lui fait ce prince de refuser les bien- faits du roi, il demande !e rembourse- ment des anciennes créances de son père et l'obtient, 122; fait rendre à Coet- tenfao une ancienne pension de 60OO li- vres, 130; Mine de Saint-Simon, avertie du dai;ger de Mri;e la duchesse de Berry, se rend à la Muette pour y demeurer. 137; informe le duc d'Orléans du don qu'a fait la princesse de son baguier à Mme de Mùuchy; con-eille à ceiti^ dernière de le porter au regeut, 139; fait venir à la .Muette M. de Saint-Simon pour être au- près de M. le duc d'Orléans, i4i ; accom- pagne le cœur de la duchesse de Berry au Val-de-Gràce; conserve en entier ses appointements, 143; plaisir qu'elle res- sent d'être délivrée de la charge qu'elle occupait auprès de Mme de Berry, est attaquée d'une iièvren:aligne, i44, i45; se rétablit entièremeat à Meudon, i45; M. de Saint-Simon se rend à la Muette pour être auprès de JI. le duc d'Orléans pendant les derniers moments de !a duchesse de Berry ; est chargé par ce prince de tout ce qui doit se faire au- près de la duchesse. i4o; ccmnient il le console et le souti -et dans ces mo- ments, et parvient a le faire partir de la Muette quand il n'y a plus d'es; oir, 143; s'étab.ità Passy d'où il va presque tous les jours voir M. le duc d'Orléans, i43, lui demande qu'il conserve aux cames de ladélun.e leurs appiintemenis . com- me à Mme de Saint-Simon , 144 ; va lui-

SAI

3S6

SAI

Blême annoncer celle grâce à ces dames, ikk: reste 2 mois sans sortir auprès de Mme de Saint-Simon dangereusement malade, iki; obtient du régetjt quelques ÎO!j;emenls au château neuf de Meudon pii^ur l'eniier i établissement de sa santé, AS; il assis'.e iliez ce prince à la lecture d'un méniuire sur la taille proportion- nelle, présenté par M. d'Allemans et le petiiKenau'l, i^iS; fait nonmicfPezé gou- verneur de la Muette, i50; comment il fait renoncer le régent à rembourser toutes les charges de justice avec le pa- pier (ic l.aw, 156 et suiv.; lui envoie une seconde l'ois un mémoire sur ce sujet, et le projet estenlièrement abandonné, 158; voyant le discrédit oti est tombé le con- seil de régence, il propose à M. le duc d'Orléans de se choisir nn conseil de quatre personnes pour traiter et régler ]es affaires importantes; raisons qu'il lui lionne à ce sujet; il déclare qu'il ne veut point être de ce conseil privé, s'il en choisit un, 176 et suiv.; fait obtenir la survivance de la lieutenance générale de Provence au fils du marquis de Brancas, 178, 179; comment il se lie avec i'aljbé de Kleury; genre de cette liaison, i9o et suiv.; méthode d'instruction qu'il lui propose pour le roi, 191; il s'occupe de lui faire avoir le chapeau de cardinal, 192; sa conduite avec le régenta l'occa- sion de la promotion de M. de Mailly au cardiialat; cummenl il est la dupe aans ccue affaire de l'abbé Dubois et du régent lui-même, 204 cl suiv.; son entretien avec le régent sur la proposition que lui fait ce prince de la place de gouverneur du roi; il combat la résolution du régent de chasser le maréchal de Villeroy et refuse l'oftVe qui lui est faite, 225 et suiv.; ùbiienli 2 OOOlivres d'augmentation pour son gouvernement de Senlis, 237 ; il presse plusieurs fuis et en vain le ré- gent fie nommer un conseil étroit et de- mande à en ètie; pourquoi, 237 et suiv.; son entrevue avec le duc de Noirmou- tiers à la suite de laquelle il décou- vre une fiiponnerie de l'abbé d'Auver- gne , 2^0 et suiv. ; sa plaisanterie au conseil Oe régence au sujet d'un petit chat, 258, 259; dans quels termes il est avec l'abbé Dubois, 263; il exhorte le ré- gent à ne pas aller au sacre de cet abbé, 263; promet au prince d'y aller quoique le seul non invité, si le prince n'y assiste pas, 263; pourquoi il n'" va point, 264; sollicite le régent, au nom des parents du comte de Horn; assassin, d'épargner le supplice de la roue au coupable et de lui faire trancher la tête; raisons qu'il lui fait valoir, 275 et suiv.; en tire la pro- messe du prince ; Law et Dubois font changer la résolution du régent, 276; sa

colère en apprenant que le duc de Lorges, son beau-frère, veut épouser la tille du premier président de Wesmes ; l'éclat qu'il lait arrête le msriage pour un temps, 283; refuse les sceaux que le ré- gent veut lui donner, 304 et suiv. ; il reçoit la visite de MJI. de La Force et Canillac qui le pressent de la part du régent de les accepter; leur discussion à ce sujet, 305 et suiv.; M de Saint-Simon persiste à refuser, 307; ses motifs, 307; il s'oppose vivement à ce que le régent renvoie le maréchal de Villeroy et Tru- daine, prévôt des luaichands, 313; refuse la place de gouverneur du roi, 3 1 3; tire du régent la promesse qu'il ne chassera ni M. de 'Villeroy ni M. de Trudaine, 314; par qui ce dernier lui témoigne sa recon- naissance, 315; sa conférence avec le ré- gent sur l'état des affaires, 3.10; il assiste à un petit conseil la translation du parlement de Paris est résolue, 32i et suiv.; le régent le prie de ne point assis- ter au grand conseil il se propose de faire enregistrer la constitution Unige- nitus, 329; M. de Saint-Simon expose en deux mots au prince l'invalilité de cet enregistrement, 329; obtient pour le car- dinal de Mailly l'abbaye de Saint-Ètienne le Caen, et pour le fils du duc d'Uzès la survivance des gouvernemenis de Sain- tonge et d'Angoumois, 341; sa colère en apprenant le mariage du duc de Lorges avec la fille du premier président 346, et suiv.; il fait à la conservation de Mme de Saint-Simon le sacrifice de son ressenti- ment et se réconcilie peu à peu avec M. de Lorges et avec le premier prési- dent, 347 et suiv.; s'oppose de nouveau à ce que le régent ôte la place de gouver- neur du roi au maréchal de 'Villeroy, 361 et suiv.; refuse obstinément cette place malgré les instances du régent et de M. le Duc, 361 et suiv.; ses longs entre- tiens avec Millain à ce sujet, 362 et suiv.5 comment il met un terme à la persécu- tion qu'il éprouve à cet égard de la part des deux princes, 362; sa conduite en- vers le maréchal de 'Villeroy qui, au lieu de lui savoir gré de lui avoir sauvé sa place, redouble de jalousie contre lui, 366; son entretien avec le régent sur l'abbé Dubois; il prouve au prince que Dubois, pour se procurer le chapeau de cardinal , a sacrifié à l'Angleterre les plus chers intérêts de la France; vive impression que produit son discours sur l'esprit du régent, 367 et suiv.; comment il répond aux sinj;uliers reproches que lui faille régent, 368 et suiv.; Ini fait avouer que c'est l'abbé Dubois qui les lui a suggérés, 375; sa conversation avec Torcy sur l'abbe Dubois et sur le moyen à prendre pour décider le récent à l'élci-

SAI

357

SAI

gner de lui, 390; M. de Saint-Simon cède sans se rendre aux raisons de Torcy, 391 ; ils se rendent tous les deux chez le maréchal de ViUeroy ; comment ils en sont reçus , 391 ; M. de Saint-Simon apprend du régent la trahison du ma- réchal à leur égard , 391 ; sa réponse ferme calme M. le duc d'Orléans, 392; ce prince lui apprend que le double mariage du roi avec l'infiinte d'Espagne et du prince des Asturies avec Mlle d'Or- léan est arrêté; leur entretien au sujet de l'éducrtion de l'infante jusqu'à son mariage, 399 et suiv.;M. de Saint-Si- mon demande i'ar^bassade d'Espagne pour faire grand d'Espagne son second fils le marquis de Rufi'ec, et l'obtient aussitôt, liOi; demande le secret sur cette ambassade et de n'être ciiargé d'aucune affaire; pourquoi; 4o2 ; obtient pour la dernière sœur de Mme de Saint-Simon l'abbaye de Saini-Amand de Iiouen, "lO^: il va faire visite à l'abbé Dubois lorsqu'il est nommé cardinal; détails sur cette visite, (i06 ; accepte les conditions de raccommodement que cet abbé lui (ait proposer par P.elle-Ile, (lOSetsuiv.; com- ment il s'en trouve dégagé, di'i; sa con versation avec M. le Duc concernant ie peu de confiance que le régenf momre à ce prince, 'ni et suiv.; et sur le caractè- re du roi, "116; il conseille au régent de faire offrir par le roi, à M. de Fréjus, l'ar- chevêché de Reims; pourquoi, XII, d; presse lui-même inutilement M. de Fro- jus d'accepter ce siège, 5 et suiv; con- seille au régent de lui faire donner l'ab- baye de Saint-Ètienne de Caen, 7 ; ses efforts auprès du prince pour le faire consentir à donner l'archevêché de Reims à l'abbé de Csstries, set suiv.; son ambassade est déclarée dans le ca- binet du roi maigre les efforts du car- dinal Dubois pour le faire échouer, lk; noms des personnages principaux qu'il doit emmener avec lui, 25 ; il consulte pour son ambassade le duc de Berwick, Amelot et le duc de Sainl-Aignan; lu- mières qu'il en lire sur l'Espagne, 26 et suiv.; obtient, après beaucoup de peine et de délais, une instruction du cardinal Dubois , 27 ; quel en est le contenu, 28 et suiv. ; ordres qu'il reçoit con- cernant la préséance et les visites; piège que lui tend le cardinal, 31 et suiv.; in- croyable faiblesse du régent à cet égard, 33; il refuse de deniander le cordon bleu , 3'4 ; refuse aussi de mander à M. de Torcy la démission des postes de la mani(^re dont le cardinal Dubois l'exige, 36; comment il s'y prend, 37; son départ pour Madrid; il rencontre à Vivonne l'ambassadeur d'Espagne , le duc d'Ossoue ; leur eutreiiefi \ quel en ,

est le sujet, 38 et suiv. ; son séjour à r.uffec et à Blaye , 39; son passage à Bordeaux, 40; sa politesse aux jurats decette ville, 4o; son arrivée à Bayonne; comment il y est accueilli par le com- mandant Adoncourt et par l'évêque Dreuillet, 40; sa réponse à une lettre de Saitine qui le presse de la part de Leurs Majestés Catholiques de hâter son arrivée, 4l ; il obtient une audience de la reine douairière d'Espagne; comment elle se passe; portiait physique de cette princesse, 41 et suiv. ; il traverse les Pyrénées ; visite Loyola, lieu de la nais- sance de saint Ignace; description de ce lieu et de l'église magnifique que les jé^uites y ont bâtie, 43 et suiv.; il ar- rive à Vittoria; présent qu'il y reçoit; courriers de Sartine pour presser sou arrivée à Madrid, 43; il vient à liurgos son fil;, aîné tombe malade, 44; se rend en poste à Madrid , 45 ; visites qu'il y reçoit, 45; il fait sa première révérence à Leurs Majestés et à leur famille ; détails à ce sujet , 46 et suiv. ; hoiineurs qu'on lui fait de la part du roi, 48; conduite opposée que tiennent avec lui le duc de Giovenazzo, aupi.ravant Cellamare, et le duc de Popoll, 48; sa visite au marquis de Grimalrlo, chargé des affaires étrangères, 48; il lui pré- sente copie des Ictiresqu'il doit remettre au roi et au prince des Asturies; com- ment il se tire de l'embarras le cardi- nal Dubois l'a voulu mettre à l'égard des lettres, 48, 49; gagne la confiance et l'amitié du marquis de Grimaldo, 51 ; obtient la première audience particulière du ni, de la reine et du prince des As- turies; leur remet les lettres du roi et de M. '.e duc d'Orléans, 5i; contesta- lion au sujet de témoins que demandent les secrétaires d'Etat pour la signature du contrat de mariage, 51 et suiv.; comment la difficulté est levée à cet égard par le roi d'Espagne, 53; MM. de Saint Simon et Maulevrier signent les articles du contrat, 55; bon office que .M. de Saint-Simon rend à Laullez, am- bassadeur d'Espagne à Paris, 55 ; son audience solennelle chez le roi, détails sur cette céiémonie, 56 et suiv.; sou discours, 58, réponse du roi, 59; au- dience chez la reine, 60; détails, 61 et suiv. ; audience chez le prince des Astu- ries, 63; par quelle ruse il parvient à précéder le nonce et le majordonie, sans les blesser, à la signature solennelle du contrat, 65 et suiv.; sa conduite envers l'ambassadeur Maulevrier qui a voulu le compromettre en présence du roi et de la reine d'Espa;;ne, 70 j son étoune- nement à la vue de l'illumination de la ^lace Major, 72; il va au bal que le roi

SAl

358

SAI

a fait préparer; description de la salle du bal, 73; trois évèqufs y assistent en rocnet et en camail, 7^; M. de Sainl- Sin;oii est forcé de danser pour com- plaire au roi et à la reine, 75; ses dé- pêches au cardinal Dubois; ) épouse pleine de louanges mais perce le dé- pit, 76 et si:iv.; audience particulière qui lui est accordée chez le roi; ce qui s'y paspc , 77 : il s'ouvre frari' hemenl au marquis de Grimaldo et gagne son amitié et sa confiance, en suivant le conseil que le marquis lui donne , 79 et suiv.; vaaniioni'er au roi et à la reine le départ de Mlle de Moiitpensier pour Madrid, 82 ; est introduit avec l'anibis- sadeur Maulevrier d;ns la chambre à coucher de Leurs Majestés qui les re- çoivent étant au lit , 83; tous deux vont porter la même nouvelle au marquis de Grimaldo , 84 ; M. de Saint-Simon va présentera l'infante la lettre du roi, 85; il prend ses précautions contre le prince de Kolian nommé pour faire l'échange des princesses de France et d'Espagne, 86; essaye de détourner La Fare de ses prétentions; ce qu'il fait à cet égard est appruuvé par le régent, &0 et suiv.; sa conduite envers les Espagnols lui con- cilie l'estime et la considération de tous, 92 et suiv.; sa visite au P. Daubenton; accueil qu'il en reçoit; comment il 1 é- pond à la proposition que lui fait ce jésuite au sujet d'un confesseur du roi de France, 93 et suiv.; embarras dans lequel le met le cardinal Dubois quant à ses dépenses; comment il s'en tire a\ec honneur, 95 ; il se rend à Lernia le roi et la reine sont allés; description de ce séjour, 95; loge au bourg de Vil- lahalmanza, 96; visite l'Escurial; courte description de ce lieu; ignorance et giossièretés des hiôronimites qui l'Iia- bitent. 99; appartement de Philippe II iiiterdit aux curieux, 101 ;\epourrissoir, iOi ; sépultures royales, lOi; petite s.ène entre M. de Saint-Simon et un gros moine sur la mort de don Carlos, 102; le panthéon, i02; M. de Saint-Simon retrouve à Villahalmrinza son fils aîné convalescent; il est attaqué de la petite vérole et soigné par le premier médecin du roi, 102 et suiv.; sa guérison; sa convalescence, 103; après le mariage du prince des Asturies il reçoit du roi la grandesse de première classe pour lui et un de ses fils et la Toison d'or pour l'autre, II, 000 ; assiste à la cérémonie de couverture de son fils ; description de cette cérémonie, 000 et suiv. ; est grand d'Espagne conjointement avec son fils, XU , iS^i; il voit dans le plus grand secret le duc d'Ormond, malgré les or- dres précis qu'il >x de ne pas le voir.

[ 197 ; Sartine et le chevalier Bourck le I pressent de procurer la grandesse au secréiaire d'État Grimaldo: sa conduite ' en cette occasion. 2111; il fait une visite à l'ancien ministre L'billa, 223; sa visite à la marquise de Grimaldo; politesse et dignité des Espagnols, 2'i6; son embar- ras à la lecture des lettres du régent et du cardinal Dubuls qui demandent pour lui la grandesse au roi d'Espagne et au secréiaire d'État de Grimaldo, 2'i9 et suiv. ; quel parti prend ce dernier à ce sujet, 251 ; M. de Saint-Simon prévient le duc de Liria et le marquis de Santa- Cruzsur VAilesseqae le nrince de Kohan veut se faire donner aans l'acte d'é- change des princesses, 253; obtient pour la reine douairière d'Espagne un payement assez gros de l'arriéré qui lui e.st dû, 258; après sa convalescence il va faire la révérence et ses remercî- ments à Leurs Majestés Catholiques ; exécute auprès d'illes les ordres qu'il a reçus concernant la Toison d'or que l'empereur a donnée au fils aîné du duc de Lorraine, 258, 259; sa conversation avec Leurs Majestés; histoire que lui fait le roi sur le cardinal de Kohan, 259; sa visite au prince des Asturies, 260; il va salue. Mlle de Montpensier à Cogol- los, 26i; assiste à la cérémonie de son mariage dans la chapelle du roi à Lerma. 26i et suiv.; après la cérémonie, le roi le fait grand d'Espagne de pre- mière classe avec son second fils, et fait son tils aîné chevalier de la Toison d'or, 262; ses remercîments ; sa joie; comment il répond à l'empressement que lui montrent tous les grands d'Ks- pagne, 263 ; ses remercînienis particu- lieis au marquis de Grimaldo, 264 ; com- ment il persuade au roi et à la reine de faire coucher publiquement les nou- veaux mariés contre l'usage reçu en Es- pagne, 264 et suiv.; il informe le mar- quis de Grimaldo et de Yillena de la résolution prise à cet égard par Leurs M ijestéSj 267 ; va souiK^r chez le duc del Arco il mange du jambnn de co- chon nourri de vipères, 268 ; se rend au bal de la cour, y danse; des évoques y assistent en rochet et en canjail, leur bonnet à la main, 268, 269 ; est présent au coucher public; à la messe du ma- riage, 269; dîne chez le duc del Arco, 270; prend congé de Leurs Majestés et du prince des Asturies jusqu'à Madrid; ses lettres au duc d'Orléans, au cardi- nal Dubois, 273; et au roi, 275; il va voir par ordre réitéré du roi et de la reine d'Espagne la princesse des Astu- ries malade, 276 ; rassure Leurs Majestés sur la santé de la famille de M. le duc d'Orléans, 276; il continue à voir

&AI

339

SAI

la princesse ti<us les jours ; ses lettres à M. le duc d'Orléans ei au cardinal Du- bois à te siijfi, '277; couverture rie son second fils cnninie grand d'Kspagiu' ; festin qui la suit, 277 et suiv ; il an- nonce an roi et à la reine que le duc d'ussone a reçu à Paris le cordon bUu, 278; écrit au régent ce qu'il pense de cet envoi du cordon bleu et en quoi il s'est laissé tromper , 280 ; lui mande le bon effet et la joie que celte distinctinn accordée au duc d'Ossone a causés à toute la cour d'Espagne, 280; lui re- proche la sottise que le cardinal Dubois lui a fait essuyer de la part du cardinal Albani, auquel il a envoyé l'ordre, 281 ; sa conversation avec le marquis de Gri- maldo sur l'envoi de Chavifjny en Espa- gne, 283; il obtient de lui avec beaucoup de peine que le marquis verra Chavigny et fera tout ce qu'il pourra pour le pré- senter au roi, 2»"»; il reçoit la visite de Chavigny; son entreiien avec lui, 285; seconde visite du même; projet de fjire passer l'infant don Carlos en Italie avec une garde de six mille hommes, 286; M. de Saint-Simon offre à Chavigny de le présenter au marquis de Grimaldo et au roi, 287 ; ce qu'il pense du projet de faire passer don Carlos en Italie, 290 et suiv. ; il écrit à Belle-Ile sur ce sujet et s'en entretient avec le marquis ne Gri- maldo, 296, 297 : d'après les 01 dres du canànal Dubois, il presse le marquis de Grimaldo de taire révoquer la nomina- tion du duc de BournonviUe à l'anihas- Barie de Paris et y réussit, 297 et suiv. ; ses vaines tentatives pour faire rentrer le duc de Bervsick dans les bonnes grâces de Leurs Majesiés Catholiques, 300 et suiv.; et pour obtenir la «randesse au duc de Saini-Aianan, 302 et suiv.; ses visites à la princesse des Astnries, 305; il la presse inutilement d'aller au grand bal préparé pour elle, 305; essaye de persuader au roi de faire donner ce bal et d'y assister, malgré la volonté pro- noncée de la princesse de n'y pas aller, 306 et suiv.; est invi'.e par le roi et la leine à un petit bal particulier, 308; il assiste avec des grands d'Espagne aux premières vêpres de l'anniversaire de la feue reine d'Kspagne dite la Savoyana ; refuse l'honneur de préséance que les grands veulent lui faire, 312 ; assiste le lendemain à la messe, 312; va voir la prison de François 1" au palais de Ma- drid; description de ce lieu, 313 et suiv.; fait un voyage à Tolède; visite le cou- vent et l'église des cordeliers, 316; c^nte pieux que lui l'ont les moines, 3i6; son indignation contre eux de ce qu'ils ont converti en cuisine l'antique salle se tinrent les conciles de Tolède, 317; lui

et sa suite logent à l'archevêché; descrip- tion, 3i7; mauvaise nourriiiire pendant le carême dans les Casiilles ; M. de Saint- Simon visite la cathédrale de Tolède, 318; entend la messe raosarabique célé- brée pour lui, 319; est complimente par deux chanoines au nom du rhapitie; ré- pond en latin au compliment latin qui lui est fait, 320 et suiv. ; est servi à ses repas par dos domestiques tous vêtus en ecclésiastiques, 321; se rend à Aran- juez; description du château, des ave- nues et du jardin, 322 ; fait recev» ir son fils aîné chevalier de la Toison d'or; détails à ce sujet. i'Z't et suiv.; se fait délivrer une expédition en forme de l'acte de célébration du mariage de la princesse des Asturies, 337 ; lettre que lui écrit le cardinal Dubois pour lui an- noncer l'entrée du cardinal de Rohan au conseil de régence, et l'existence d'une cabale contre le régent, 341 ; examen de cette lettre, 345; lettre de lielle-lle à M. de Saint-Simon, qui est la paraphrase de celle du cardinal, 347 ; résolution que prend M. de Saint-Simon dans celte cir- consiance, 350 ; il se rend à Balsaim oîi sont Leurs Majestés Catholiques, 352; est d'abord reçu froidement ; expose au rot le sujet de son voyage, 353; rend compte des fêtes qui ont eu lieu à l'arrivée de l'inftinte à Paris, 354; reçoit un accueil plus gracieux, se rend à Ségovie, 354; visite son aqueduc et son château, 355 et suiv ; retourne à Balsaim; dine chez le duc del Arco, 356 ; accompagne le roi et la reine à la Gravja, lieu Philippe V a résolu de se retirer après son abdica- tion, 356; se promène avec eux dans les jardins, 358 ; sa réponse au cardin:il Du- bois, 360 ; et à Belle-Ile, 360 ; le bruit se répand à Madrid que M. de Saint-Simon se fixe en Espagne, et va être premier ministre; comment il déti'uit ce bruit, 361 ; une nouvelle lettre du cardinal Du- bois, d'un style entortillé, le confirme daus la résolution qu'il a prise de hâter son départ, 36 1 ; il prend congé de Leurs Majestés Catholiques et du prince des A.s- turies ; marques de bonté et de regrem qu'il en reçoit; singulière audience de congé de la princesse des Asturies, 363 ; ses regrets en quittant l'Espagne ; son commerce de lettres avec le marquis de Grimaldo; ses lettres au roi et à la reine d'Espagne en diverses occasions, 365; sa ro Jte par Pampelune, Alcala ; tombeau du cardinal Ximenès , 365; citadelle ne Pampelune. 366; il reçoit à Bayonne une fort belle épée d'or de la reine douai- rière, S67 ; reçoit dans cette ville des let- tres au cardinal Dubois et de Belle-Ile, écrites d'un slyle tout différent des pré- cédentes, 367 et suiv. ; va voir te duc da

SA.1

360

SAI

Berwick àMonlauban; arrive àBordeaux; donne à souper aux jurais de la ville,

368, 369 ; rencontre Mme de Sainl-Simon à Chartres; y reçoit la visite de Bulle-Ile,

369, 370; comment il combat et rejette la proposition qu'il lui fait de dépouiller le duc de Noailles de sa charge de capitaine des gardes, 370 et suiv.; il arrive à Paris ; va au Palais-Royal; est conduit chez le régent par le cardinal Dubois, 371, 372; long entretien entre eux trois, 372; il se démet de sa pairie en faveur de son lils aîné et lui fait présent des pierreries qui environnaient le portrait du roi d'Espa- gne que r.rimaldo lui avait remis de la part de ce prince, 373; va voir le car- dinal de Noailles: confidence qu'il lui fait; fait visite à tous les membres du conseil de régence qui se sont retirés depuis l'entrée des cardinaux à ce con- seil; va voir à Fresnes le chancelier une seconde fois exilé, 373; marie sa fille à M. le prince de Chimay, 361 ; ses vains efforts auprès du régent pour empêcher l'exil du duc de Noailles, 384 et suiv.; sa présence chez M. le duc d'Orléans au moment oîi le cardinal Dubois vient se plaindre de la scène violente que le ma- réchal de Villeroy lui a faite, 391 ; pressé par le régent de donner son avis sur le parti à prendre contre le maréchal, il opine pour le faire arrêter, 39i; son avis dans un autre entretien avec le régent et M. le Duc, 395; il est envoyé chez le cardinal Dubois pour raisonner et ré- soudre la manière de faire arrêter le maréchal, 396; quellecompagnie il trouve avec le cardiiial, 396; discussions qui ent lieu, 398; il est mandé par le cardi- nal Dubois à Versailles; pourquoi , 401 ; ce qu'il répond à Belle-Ile chargé par le cardinal de le prier de le servir pour être déclaré premier ministre, dOT et s'iiv. ; sa conversation avec le régent sur ce sujet ; ses raisons pour détourner le prince de faire un premier ministre, 410 et suiv. ; second entretien sur le même sujet, (n6 et suiv.; il expose au prince le danger d'avoir un premier ministre et l\ii en apporte des preuves historiques, 418 et suiv.; ce qu'est un premier ministre, 422 et suiv.; quel est le prince qui fait un premier ministre , 424 et SUIV. ; réponse que fait M. de Saint-Simon à Belle-Ile en sortant du cabinet du régent après ce second entre- tien , 427 ; il s'en va à Meudon oii il apprend le lendemain que le cardinal Dubois est déclaré premier ministre, 427 ; son indignation de l'effronterie du caidinal, 427; il se rend à Versailles oh il est guetté par le cardinal ; com- ment il répond aux protestations que lui fait le premier ministre, 428 et suiv.;

il s'explique avec le régent et le :ai'.li- nal Dubois sur le rang que les ducs doivent avoir à la cérémonie du sacra du loi; demande une convention écrite par articles et signée double du rége.-it et en présence de plusieurs ducs , Xllt, 2; ne pouvant l'obtenir, il refuse d'al- ler à Keinis , 2 ; et à Villers-Cotteret, après le sacre; part pour la Fei té. 3 ; y reçoit la visite de La Pare et de Belle-Ila qui lui font part de leur inquiétude sur les suites de l'affaire de La Jonchère, 12,- conseils qu'ii donne à Belle-Ile, 12; il ne va pi us chez le régent qu'avec répu- gnance; pourquoi, i8; il renvoie son brevet des grandes entrées sansseplaia* dre ni en dire un mot au cardinal Du- bois ni a M. le duc d'Orléans, 26 ; le tablissenient des princes bâtards dans une partie de leurs honneurs et distinc- tions achève de l'éloigner du cardinal et de M. le duc d'Orléans, 27 ; ses raisons pour détourner ce prince de faire décla- rer La VriUière duc et pair, 4o ; il reçoi une visite de La VriUière qui le prie de ne pas le desservir dans cette affaire; comment il lui répond, 43 ; il apprend à La Ferté la mort du cardinal Dubois et celle du premier président de Mesmes-, revient à Versailles ; son entrevue avec M. le duc d'Orléans, 56; ce prince lui rend toute son ancienne confiance, 57 ; effrayé du mauvais état de la santé lie M. le duc d'Orléans et prévoyant sa mort prochaine et subite, il va trouver M. de Fréjusà qui il conseille de prendre ses mesures pour remplir la place de premier ministre à la mort de ce prince, 62 et suiv. ; leur conversation à ce sujet, 62 et suiv.; sa douleur et son abatte- ment à la nouvelle de la mort de M. le duc d'Orléans, 86 : il va rendre visite à Mme la duchesse d'Orléans; puis à M. le duc de Chartres; comment il est reçu de ce dernier, 88, 89: son entretien avec M. le Duc, premier ministre, 89; il se fixe à Paris, 90 ; termine ses Mémoires ; son amour pour la vérité en les composant et dans toute la conduite de sa vie, 98 ; jusqu'à quel point il a été impartial, et Comment un écrivain peut l'être, 99; quel effet il prévoii, que produira la lec- ture de ses Mémoires s'ils voient jamais le jour, loo; les roiivei sations qu'il ra- conte avoir tenues ne sontpoint factices, mais réelles et plutôt en deçà qu'au delà de la force qu'il y a mise, lOO; ce qu'il pense de son style, 101 ; son testament olographe, 102.

SAINT-SIMON (Mme de}, fille aînéedu maréchal rie Lorges, est déclarée dame d'honneur de Mme la duchesse de Berry, V, 285. Voy. l'art, précédent pour lou» ce qui concerne Mme de Saint-Simon.

SAL

361

SAN

SAINT-SIMON (le marquis de) , capi- taine eibri{,'udier dans les gardes, meurt presque sul)iiemeDt, VI, 3i6;le duc de Sainl-Sinion présente au roi le fils du marquis et le roi lui donne une lieute- nance aux pardes. 316.

SAINT-SIMON (l'abbé de) , obtient du régent l'abbaye de Jumiéges,VIlI, 242.

SAINT-SUl-PICE-CRUSSOL (le mar- quis de), épouse la fille du comte d'Es- tainj,'. VII. 3 14.

SAINT-SYLVESTRE , est nommé di- recteur général des troupes en Italie , I , 139.

SAINTE - MESME , grand géomètre, profond en algèbre, connu par son livre Des infiniment petits, meurt en 1704, lll, 48.

SAINTRAILLES, commandantdes écu- ries de M. le Duc, reçoit ordre du roi de demeurer auprès de son fils, comme il était auprès du père, V, 164; sa mort; son habileté au jeu de trictrac et à tous les jeux; son caractère. Vil, 1 5 ; il donne tout son bien à sa nièce, 15.

SAINT-VALLEUY ( Mme de), est faite dame d'honneur de Mme la duchesse du Maine; sa famille; sa vertu; sa piété; elle se retire de la cour oii elle est re- grettée, I, 22.

SAINT-VALLIEU, ancien capitaine de la porte, meurt à Grenoble sa femme règne sur les cœurs et sur les esprits, II, 19.

SAINT -VIANCE, lieutenant général et gouverneur de Cognac, reçoit du restent 50000 livres et 2000 de pension sur son gouvernement qui est donné à Uion, amant de la duchesse de Berry, IX, 334.

SALA, évêque de Barcelone, est nom- mé cardinal, sur les instances de l'ar- chiduc et malgré les oppositions de Philippe V; bassesse de sa naissam-e; comment il devient évèque, VI, 368; VII, 325 et suiv. ; sa mort, 326.

SALAZAU, major des gardes du corps et lieutenant général, en Espagne, est soupçonné dans le monde d'avoir em- prisonné sa femme; est nommé gouver- neur d'un infant, XII, 205.

SALEBNE (le P.), jésuite italien, est nommé cardinal; il fait la conversion de l'électeur de Saxe devenu roi de Pologne et celle du prince son fils; son caractère, XI, 199 et suiv.; meurt à Rome chez les jésuites, 200.

SALLE (La) , voy. La Salle.

SALM (le prince de) , grand maître de ta maison du roi des Rumains , fait le mariage de ce prince avec la deuxième tille de la duchesse d'Hanovre, II, s; meurt à Aix-la-Chapelle retiré de la cour, V, 359.

SALVATIERUA, Sarmiento y Soto- mayor {\e cumie), grand d'Espagne, XII, 170.

SANADON(le P.), jésuite, présente au duc de Saint-Simon le P. Tellier, con- fesseur du roi, IV, 291.

SANDRASKI et SEREB, colonels de hussards, sont conduits à la Bastille , comme complices de la conspiration de Cellamare, XI, 54.

SANDRICOURT (le marquis de), élevé par le duc de Saint-Simon, lui doit une partie de son avancement, VIII, 207 ; sa conduite avec lui à l'occasion de son ma- riage, 209; son ingratitude, 2ii; ce qu'il devient par la suite, 2ii.

SAN-ESTEVAN , membre du conseil d'Espagne, persuade le cardinal Porto- carrero de faire chasser le confesseur du roi qui lui a été donné par la reine, II, 167; est nommé majordonic-major de la nouvelle reine d'Espagne, 246 ; sa belle action au siège de Brihuega; il prend de sa main quelques-uns des gé- néraux ennemis qu'il échange ensuite avec son père pris à Gaëte, V, 356 ; il meurt vieux et fort considéré, XII, 396.

SAN-ESTEVAN DEL PUERTO. Bena- etrfez (le comte I , irère du précédent, grand d'Espa^'tie; son fils est premier ambassadeur plénipotentiaire d'Espagne de Cambrai et grand écuyer du prince au congrès des Asturies , XII , 162.

SAN-ESTEVAN DE GORMAZ, Acufia y Pac/ieco (le comte), (ils du marquis de Villena, grand d'Espagne, fort distingué par sa valeur et ses actions, XII, 162; voy. aussi Villena.

SANGUINET , exempt des gardes du corps, est tué dans une attaque, près de l'abbaye d'Heyleseni, I, 56.

SANTA-CRUZ (le marquis de) , est nommé majordome -major de la reine d'Espagne, VII, 157; grand d'Espagne; historique sur sa maison, XII, i48; .ses deux procès perdus pour une cause contraire ; comment il est tiré de sa so- litude et produit à la cour, 151 ; son ex- térieur; son caractère, 151 ; par sa fer- meté, il détruit les prétentions du prince de Rohan au titre d'Altes.se dans l'acte d'échange des princesses futures épdu- ses du roi de France et du prince des Asturies , 253 et suiv.

SANTEUlL,chanoine régulier de Saint- Victor, célèbre par ses poésies latines; son caractère, I, 299; comment il est traité dans la maisdii de Condé; sa mort causée par M. le Duc, '299.

SANTO-BUONO, Caraccioli (le prince de), d'une grande maison napolitaine; grand d'Espagne; historique sur ceito maison, XU. l3Ti ce prince découvre

SAU

362

SCA

au Pérou une licrbe qui guérit de la goutte, 137.

SANTO-BUONO (la princesse de) , est nom niée dame du palais de la reine d'Es- pagne, VII, 157.

bAR UNE, intendant général de la ma- rine en Espagne ; son oiigine, son exté- rieur, sa capiicité, XII , 26 ; est persé- cuté par Albéroni; sort de prison après la cliute de ce ministre; ses qualités; il devient intendant de Barcelone, 26.

SASSENAGE, premier gentilhomme de la chambre de Monsieur, épouse ?ilmede Morstein, tille du duc de Chevreuse, du petit troupeau de Mme Guyon et de M. de Cambrai, I, 377.

SASSINET, neveu du baron de Lisola , chargé de procurations de l'empereur, fomente une révolte à Naples; est pris; ses principaux cumplices, le prince de Muccia et le duc de Telena, se sauvent, H, 318.

SAUMERY, gouverneur et capitaine des chasses de Chambord et de Blois, meurt à 86 ans, IV, 378; son extrac- tion ; fortune de son père; ses enfants, 379 ; notes de M. le marquis de Saumery, relatives à Joanne de La Carre de Sau- mery, son ancêtre, II, 483 ; IV, fiSi.

SALJMERY, est nomme menin de Mgr le duc de Bourgogne, II, W ; son origine; il sert quelque temps subal- terne; est blessé au genou d'un coup de mousquet; son caractère bas, orgueil- leux et ambitieux, 43 ; il parle des per- sonnages les plus distingués comme de ses égaux et de ses amis particuliers; sa femme le guuverne et devient maî- tresse publique et absolue de M. le duc de Duras, 44; il accompagne à l'armée Mgr le duc de Bourgogne, 367; au- tres traits de son caractère, IV, 380 et suiv ; il se met dans la cabale de M. do Vendôme; s'attache ensuite à M. du Maine, 382 ; il obtient pour son tils la survivance de sa place de sous-gouver- neur du roi, XI, 4i3.

SAUMEUY (Mme de), femme du gou- verneur de la Bastille, succède à Mlle de Bautfremontchez le maréchal de Duras ; son esprit; son effronterie; elle gouverne le maréchal et tout son domestique; à sa mort elle e?t chassée de l'hôtel de Duras par le curé de Sainl-Paul; son extérieur, III, 123.

SAUMEI'.S (taux) , marchant armés par irouprs sont pris en divers endroits du royaume et envoyés uux iles d'Amé- rique, 111, 291 ; des cavalifrs, des dra- gons, des soldais, par bandes de 200 ou 300, font le faux saunage à force ou- verte ; désordres causés par eux en di- vers endroits; comment ils soni répii- caés, IV, 60; combat dans la forêt de

Chantilly entre eux et des archers et des Suisses ; il.s sont battus ; leur ss'l est pris; leurs prisonniers sont bianchés, X, 2S9 ; leur nombre augmente et grossit et commence à donner des in- qui'tudes; on soupçonne qu'ils ont des conducteurs inconniis, XI, 35, 57 ; Me- zioies, lieutenant général est envoyé contre eux pour les dissiper, 35; ils mettent bas les armes après la détention de M. du Maine, 73.

SAi UION et LA TOUANE, trésoriers de l'extraordinaire des guerres, font banqueroute et sont mis a la Bastille,

II, 210.

SAUVEBOEUF, colonel de Blésois, est tué au siétte de Barcelone, VII, 98.

SaVAI'.Y, bourgeois de Paris, frère de révèL|ue de Sécz, est trouvé a.-sassiné chez lui avec un valet et une servante également assassines; la cause de cet assassinat reste iiicnnue; on n'ose ap- profondir l'affaire. H, 10, 11.

Savoie (la princesse de), fille du duc Victor -Amédee, destinée en mariage au duc de Bourgogne, est amenée en France; son arrivée au pont Beauvoi- sin ; personnes de sa suite; elle se sé- (lare de toute sa maison italienne ; inci- dents qui prolongent son séjour dans ce lieu, I, 240 ; elle vient à Montargis oîi le roi la reçoit et la présente à Monsei- gneur, à Monsieur et au duc de Chartres; ses gentillesses, ses flatteries, 24o ; est conduite à Fontainebleau ; y reçoit toute hi cour, 24i; son appartement à Ver- sailles ; elle est appelée la princesse jusqu'à son mariage; devient la poupée du roi et de Mme de Maintenon qu'elle charme par son esprit et ses manières, 24l. Voy. Bourgogne (duchesse de;

SAXE (le comte di.-), bâtard du roi de Pologne et de Mlle de Kœnigsmarck, passe au service de France et est fait maréchal de camp, XI, 328.

SAXE -GOTHA (le prince de), est blessé à l'attaque de Toulon, IV, 43.

SAXE-ZEITZ (le duc de), évèque de Javarin, est promu cardinal, III, 238.

SCAKRON (Mme) , après la mort de son mari, est introduite à l'hôtel d'AI- hret elle plaît infiniment par son esprit et ses manières douces et res- pectueuses; elle y connaît la duchesse de Richelieu qui la présente à .^Ime de Montespan, I, 227 ; devient gouvernante des enfants que cette dame a du roi; n'oublie jamais le berceau de sa foriune et ses anciens amis de l'hôicl d'Albrei, 227 ; sa naissance ; son séjour chea Mme de Navailles ; son arrivée à Paris ; son mariage; ses Ci'niidissaiict's, VUI, 133 ; par qui elle est entretînue après la mort de son mari ; son introduction à

SCI

363

SEi

l'hùtel d'Albret; quels personnages elle y connut, is"!; elle d<»vipntgonvcinanie des enfants du i ci ei de Mme de Mimtespan ; le rui ne peut d'abord la souffrir, i36 ; elle obtient de lui de quoi acheter la terre de Mainienon ; anecdote à ce sujet, 136. Voy Mainienon.

SCEAU. Uèglenient fait par Louis XIV, à la mort du chancelier Séguier, pour la tenue du sceau, VI, 463.

SCHAFFIl'.OF, vice-chancelier du czar, remet à Kniphausen , ambassadeur de Prusse à Paris, le projet d'un traité à faire ecire leurs maîtres; quel en est l'objet principal, IX. 252, 253; assurances qu'il donne aux envoyés de Pologne que le czi.r ne fera jamais d'accomraodemtiu avec la Suède, sans la piirtici[iaiion de leur roi, 25^: lui et le czar sou niaitre font valoir au rctrent et au roi d'Angleterre Texécution d'une résolution qu'ils ne pouvaieiu plus différer, 260.

SCHAUB, Suisse de nation , envoyé d'Angleterre à Vienne, est loué par les ministres anglais d'avoir fait consentir l'empereur à signer le traité de Londres,

X, 119; il vient en France rendre compie de sa négociation et présente au régent un nouvel article que l'empereur a ajouté au traité, 168 ; sa liaison avec M. et Mme de La Vrillière; il devient amoureux de celle-ci ; entre dans ses vues pour procurera son mari le duché- pairie; moyens concertés entre eux pour faire réussir cette entreorise, XIII, 38 ; il sonde à ce sujet le cardinal Dubois, en reçoit la promesse de le favoriser, ko ; l'assure que le roi d'Angleterre et ses ministres auront l'affairetrès-agréable, kl.

SCHELDON, autrefois sous-gouver- neur du loi Jacques III, accompagne ce prince dans son entreprise sur l'E- cosse; ses qualités ; sa fidélité. IV, 101 ; devenu aide de camp de M. de Vendôme, il fait la capitulation de la citadelle de Gand et en porte la nouvelle au^roi, 172.

Si;HOMBE(îr. (le duc de), menrt des blessures qu'il a reçues à la bataille de Marsaille, 1.66.

SCHOMBERG (leduc de), meurt près de Londres, à 79 ans ; sa naissance,

XI, 135, ses services; son mariage, 135.

SCHOMBORN (le comte de), vice- chancelier de l'empire, se bat en duel avec le comte de Windisgi atz, IX, 85.

SCHULEMBOURG, commandant 20 000 Saxons ou Moscovites, est entièieroent défait par 12 000 Suédois, commandés parRinschild; il se sauve seul et blessé, 111,2-8.

SCIPION (le comte), flls du comte

Bo7e!li, entre au service de France oh il devient lieutenant général: son carac- tère, III, 23i.

SCOTTI, chargé d'affaires du duc de Parme à Madrid, est aimé de la reine sans en être estime: son extérieur; il devient gouverneur au dernier des in- fants; ol)tient la Toison d'or, la gran- desse et l'ordre du Saint-Esprit, XII, 236.

SEBEVILI.E (le chevalier de;, chef d'escadre, périt à Toulon dans un pré- cipice, IV, kl.

SEBEVlLLE,oflficiergénéral,nieurtfort vieux; son ambassade a Vienne; son caractère, VI. 190.

SEBRF.T, commandant d'une brigade à la bataille de Castiglione, est fait bri- gadier, 111,322.

SËCHELI.F.S. maître des requêtes, ami intime de Le Blanc, est enveloppé dans l'atïaire de La Jonchèie et comparaît devant la chambre de l'Arsenal, XIII, 37.

SECRÉTAIRE des dépêches univer- selles en Espagne; quelles sont ses fonctions, II, i78.

SECRET.^IRES D'ETAT, de leurs attri- butions sous l'ancienne monarchie, I, 300, note: de leur origine et de leurs dé- i-artements, VI, k^k.

SEDAN (princes de), historique sur rétai de ces princf-s jusqu'au maréchal de Bouillon, auparavant vicomte de Tu- renne, III, 352 et suiv.; Sedan ne lut jamais une souveraineté, 353; preuves, 353.

SÉGOVIE, son bel aqueduc, XII, 355; description de la ville et du château, 355.

SEGRAIS, poêle, élevé chez Mlle de Montpensier, meurt fort vieux, II, 208.

SEGUIER (le chancelier), par sa con- duite politique, lors des intelligences de la reine, femme de Louis XIII, avec l'Espagne, s'assure pour toujours la fa- veur de cette princesse, I, 43.

SÉGUR, capitaine de gendarmerie, a une jambe emportée à la bataille de Mar- saille, I, 66; est nommé gouverneur du pays de Foix ; sa galanterie; son amour pour l'abbesse de la Joye; quel en est le résultat, II, 227; les deux fils de M. de Ségur, 228.

SËGUR, maître de la garde-robe de M. le duc d'Orléans, épouse la bâtarde non reconnue de ce prince et de la comé- dienne Desmares; obtient la survivance du pays de Foix qu'avait son père, XI, 23.

SEIGNELAY, fils du ministre et secré- taire d'État, maître de la garde-rohe du roi, épouse une tille de la princesse de Fûrstemberg, IV, 82; sa mort, VI, 270.

SEIGNELÀ'Ï (Mme de), son portrait

SER

364

SFO

physique et moral, I, 187 ; oulrét; d'avoir été rebuiée par M. de Luxembourg, elle se marie avec M de Marsan, 188.

SFIC.NELAY (l'abbé de), troisième fils du ministre secrétaire d'État; épouse la fille de Walsassine, ofticier général de la maison d'Autriche, et en secondes noces une fille de Biron, IX, 95.

SEIGNELAY-WALSASSINE (Mme de), meurt en couches; son mari vend au roi la belle bibliothèque de Colbert son grand-père, XI, 88.

SEISSAC (M. de), grand maître de la garde-robe du roi, épouse dans sa vieil- lesse la jeune sœur du duc de Che- vreuse; sa richesse; son adresse au jeu inspire de la défiance, 1 , 342; exemple de cette adresse, 343 ; il reçoit ordre de quitter sa cliarge et de s'en aller chez lui;Monseigneur et Monsieur obtiennent plus tard la permission que Seissac puisse jouer avec eux; ses singularités; son aversion pour le deuil; à sa njort personne ne le porte pour lui, 343; III, 167.

SELVE(le chevalier de), commandant à Saint-Venant, fait des sorties sur les ennemis, V, 3iO; est forcé de capitu- ler, 310.

SENECEY (Mme de), dame d'honneur de la reine; est exilée; pourquoi,!, 43; est ensuite rétablie ; la comtesse de Fleix, sa fllle, obtient sa survivance; toutes deux deviennent duchesses, 44; Voir aussi III, 19.

SÉNÉCHAL, jusqu'en 1191 le premier des grands ofticiers de la couronne; quand supprimés, IV, 302; note.

SENOZAN, homuie de rien, mais fort riche, épouse la fille de Variville, ancietj capitaine de gendarmerie, III, 202.

SÉUANCOUKT, capitaine aux gardes, tue en duel Saint-Paul, aussi caiiitaine aux frardes; est cassé; vit près de cent ans dans une santé parfaite, IV, 56.

SEhAPHIN, capucin, plaît extrême- ment au roi par ses sermons ; de lui est venu ce mot : Sans Dieu point de cer- velle, I, 199; saillie de M. de Vendôme au roi qui lui refiroche de ne pas aller aux sermons du P. Séraphin, 199.

SEKCLAES (le comte de), est appelé de Flandre en Espagne par le roi pour y commander ses troupes , III , 27 ; est nomnié capitaine de la compagnie wal- "ûne des gardes du corps, 29; arrête le marquis de Legafiez dans les jardins du lletiro, 183.

SÉRIGNAN, gouverneurdeHam, meurt à 94 ans, depuis longtemps retiré, XI, 397.

SERIN (le comte de), vice-roi ou ban de Croatie, un des principaux chefs de la révolte de Hongrie; sa fortune; sa mort, VI, 361 et suiv.

SEKMENTS piêlcs par les différents officiers civils et militaires d'Espagne; entre les mains de qui, XII, 205 et suiv.

SERMONETTA, Gaetano (le prince de), de Naples, grand d'Espagne, XII, 142.

SÉ"ON, médecin domestique du mi- nist: ; Louvois, sa mort étrange prouve qu'il avait empoisonné son maître, VIII, 319 et suiv.

SERRANT, ancien maître des requêtes et surintendant de Monsieur, meurt re- tiré en Anjou ; son extraction ; sa famille, VI, 165.

SERVI (le docteur), médecin de Rome, est appelé à Madrid pour traiter le roi d'Espiîgne, IX, 389.

SEUMEN (l'abbé de), frère de la feue duche.-ise de Sully est exilé; pourquoi; est rappelé de son exil; son esprit; son caractère; ses goûts bas et obscurs; il meurt chez un danseur de l'opéra, VI, 317; VII, 18.

SERVIENT (l'abbé), fils du surinten- dant et reste de tous les Serviont, meurt subitemeiit, VllI, 444.

SERY (Mlle de.i, fille d'honneur de Madame, est aimée de M. le duc d'Or- léans; son extérieur; son caiactère; de- venue grosse, elle est renvoyée de chez Madame ; se fait une petite cour au Palais-Royal; obtient du duc que son fils soit légitimé, III, 296 ; comnieni elle de- vient dame et comtesse d'Argenion, 296; se rend avec Mme de Nancré à Lyon, à Grenoble, 323; elles y voient secrète- ment le duc d'Orléans blessé à la ba- taille de Turin; au bout de six jours sont renvoyées par le prince, 323. Voy. Argentoa (Mme d').

^ESSA, Foleh Cardone (le duc de), grand d'Espagne, historique sur sa mai- son, XII, 133.

SEURKE ( le curé de ) , ami de Mme Gnyon, convaincu d'abotninalions par suite des erreurs de Molinos, est brûlé par arrêt du parlement de Dijon, 1,391.

SÉVIGNÉ (Mme de), meurt en 1696; son anjabililé et ses grâces, I, 199.

SÉVIGNÉ, fils de Mme de Sévigné, meurt sans enfants, retiré dans le fau- bourg Saint-Jacques ; sa piété ; son carac- tère, VI, 229.

SÉZANNE, frère de père du duc d'Har- court, et de mère de la duchesse, épouse la fille de Nesmond, lieutenant général des armées navales, III, 182; meurt d'une maladie de langueur qu'on soupçonna un poison lent; son caractère; le due d'Harcoun lui avait fait donner en Es- pagne la Toison qui passe successive- ment aux deux fils du duc, VII, 143; 314.

SFONDRAT, abbé de Saint-Gall, auteur

SIM

365

SOI

d'un ouvrage dogmatique dénoncé à la cour de Riune, I, 270.

SFOIICK (la duchesse de), poss^de le cœur et l'esprit de Mme la duchesse d'Orléans; de qui elle était fille; digres- sion sur l'oiigiiie et la maison des Sforce, VII, 355; caract^re de la du- chesse, 356 ; elle recherche M. et Mme de Saint-Simon et se lie d'amitié avec eux, 357.

. SHREWSBUKY (le duc de), est nommé ambassadeur en France, VI, 336; ilanive à la cour avec la duchesse sa fenmie; de qui celle-ci était fille, 373: son extérieur; elle fait changer la coiffure des dames de la cour, ce que le roi n'avait pu faire, 374 ; le duc et la duchesse prennent congé du roi d'une manière inusitée aux ambassadeurs, 442.

SII.LERY (Mme de), sœur de M. de la Uochefuucauld, l'ami de Mme de Lon- g:ueville, meurt à Liancourt, I, 337; ses en fan us, 377.

SII.I.Y, lieutenant général, prisonnier de guerre à la bataille d'Hochsteiii, est envoyé par le maréchal Tallard, avec la permission duduc deMarlborough, pour rendre compte au roi de la perte de cette bataille; sa naissance; sa fortune; son extérieur; ses qualités; son ambition: il s'insinue dans les parties de M. le duc d'Orléans qui lui procure un rapide avancement, III, 93; comment il est fait d'abord brigadier; il s'attache à M. le prince de Gonti et à M. de Tallard, 93; avec lequel il se brouille dans la suite; comment il s'enrichit pendant le système de l.aw, 94; il plaît à M. de Morville, secrétaire d'État des affaires étrangères; ses espérances s'évanouissent à la chute de M. le Duc; il cherche à s'insinuer auprès du cardinal Fleury, 95; n'y peui réussir; éclaie contre lui, 95; se retire dans son château; comment il termine sa vie, 96; fait une sottise qui fà:lie extrêmement le roi, 96 ; il obtient d'ctie mis dans le conseil des affaires du de- dans, X, 49; sa conduite impudente au Palais-ltoyal, XI, 322.

SIMI.4.NE, "premier gentilhomme de la chambre de M. le duc d'Orléans , obtient la lieutenance générale de Provence , VIII, 242; sa mon; sa charge est donnée à son frère, X, 9.

SIMIAKE, évêque de Langres; sa bonté ; son amour pour le jeu ; anecdote à ce sujet; il meurt fort vieux, en 1695, I, 148.

SIMIANE (Mme de), fille du comte de Grignan, est nommée pour accompagner Mlle de Valois à Modène, XI, 252, 253.

SIMON, auteur d'une foule d'ouvrages ecclésiastiques, condamnés par des in- structions pastorales du cardinal de

Noailles et de M. de Meaux , donne lieu à une querelle entre le chancelier et les évèques touchant le privilège de l'im- pressiun des ouvrages de doctrine, II,

421.

SOBIESKI (les princes Alex, et Const.), ne pouvant obtenir en France les dis- tinctions dont ils s'étaient flattés, refu- sent l'ordre du Saint-Esprit et s'en re- tournent en Pologne, I, 275.

SOBIESKI (Alexis), second fils du roi de Pologne; meurt à Rome; le pape lui fait taire de magnifiques obsèques, VII, 157.

SOBIESKI (Jean), roi de Pologne, meurt subitement, en 1696, I, 2ii; pré- tendants à sa succession ; leurs noms ; leurs litres, 246 et suiv.; son mariage avec Mlle d'Arquien, IV, 26; ses victoires sur les Turcs et lesTartares; il délivre Vienne ; son énorme embonpoint, 27.

SOBIESKI (Jacques), gouverneur de Styrie et fils aîné du fanjcux Jean So- bieski , roi de Pologne, marie sa fille au prétendant Jacques lil; l'empereur lui Ole la pension qu'il lui faisait et lui en- voie ordre de sortir de ses Etats, XI, 30 ; son épouse meurt à cinqjante ans; sa haute naissance, XII, 387.

SOBIESKI ( la fille aînée de Jacques), arrêtée avec sa mère à InsprucK par ordre de l'empereur, se sauve de celte ville et arrive à lîologne, elle est épousée par lord Murray, chargé delà procuration du roi Jacques ; est reçue à Rome et traitée en reine, XI, 130.

SOISSONS ( le comte de ), est blessé au siège de Landau et meurt peu de jours après; sa naissance; sa famille, II, 386; il fut élevé en France avec le prince Eugène et d'autres frères, par la princesse de Carignan,sa grand'nière, 386 ; son caractère ; son mariage avec la fille bâtarde de La Cropte -Beauvais, écuyer du grand Condé ; entre au ser- vice de l'empereur ; ce que devient sa femme après Sii mort; ses enfants , 387 ; note rectificative à M. le duc de Saint- Simon par M. de Chantérac pour établir qu'Uranie de La Cropte-l'.eauvais était tille légitime de La Cropifr-Beauvais et de Charlotte Martel, 498.

SOISSONS (la comtesse de ), nièce de Mazarin et mère du prince Eugène, meurt à Bruxelles dans le plus grand délaissement; splendeur dans laquelle elle vécut d'abord, IV, 254; pourquoi elle fut chassée de îa cour; comment elle y revint; fut mêlée dans l'affaire de la Voisin ; soupçonnée d'avoir em- poisonné son mari- passa de Flandre en Espagne; son commerce avec l'am- bassadeur d'Allemai;ne, com» de Mans- feld; son intimité avec la reine d'Es-

s OR

366

SOU

pagne, 25i; elle l'empoisonne dans du lait; se sauve en Allematcne: revient en Flandre, elle meurt dans l'opprobre, 255; lecliflcation de plusieurs passages (ie Saint-Simon, nui a toujours traité la cointesse de Suissons avec une sévérité excessive. Y, 459.

SOIS^^ONS ( la comtesse de), veuve du comte de Soissons tué devant I.andau, est chassée de Savoie; vient à Grenoble; demande une retraite à Saint-Cyr; ar- rive à Nemours, d'oîi elle s'en va par ordre du roi dans un couvent de Lyon, IV, 60; sa mort, IX, 335; ses enfants,

SOISSONS Cle chevalier de), vieux bâtard obscur du dernier comte de Soissnns; appelé auprès de Mme de Nemours, qui le fait nommer prime de Neuchàiel; est marié à la fille de M. de Luxembourg, I, 143.

SOISSONS (Mlles de), sœurs du comte de Soiss'" n du prince Eugène de Savoie, /^•••. i 'j jondiiite étrange qu'elles tiennen --ris, reçoivent défense de

voir la princesse de Savoie, I, 24.!; l'une est menée aux tilles de Sainie- îlarie, à Paris; l'autre dans un cou- vent en r.avière; leur frère aîné, le conite de Soissons, «lène une vie er- rante, II, 335.

SOI.AKI , commandant l'arrière-garde du Comte de Staremberg, est tué au combat de l'Orba, III, 50.

SOLEIL ( le frère du), jésuite, apothi- caire du collège lies jésuites, guérit M. le duc de Chartres de la petite vé- role; son habileté; sa simplicité; sa douceur, VIII, 445.

SOLFEiilNO, Gonsaçjue (le duc de), grand d'Espagne; sa pauvreté; son ex- térieur; comment il devint grand; ses deux mariages, XII, 134.

SOLKR (maison de), généalogie et illustration de cette maison, VI, 447 et suiv.

SOLRE (la comtesse de), mène sa fille en Espagne épouser le comte de Ko- becque; elle profite de cette occasion pour se séparer de son mari et se sous- traire à la domination de son fils, VI, 449; XI, 63.

SOLUE ( le comte de), lieutenant gé- néral et gouverneur de Peronne, meurt à soixante-dix-sepl ans; son caractère; sa naissance, XI, 63.

SOPHIK (la princesse), palatine, veuve du premier électeur de Hanovre, nieuit à quatre-vingts ans; c'est par elle que la maison de Hanovre est parvenue à la couronne d'Angleterre; ca^act^^e de cette princesse ; ses lettres a Madame ; VII. 68.

SORBONNE, traitement distingué qu'y

recevaient les princes et ceux qui en avaient le rang, pendant leur licence; origine de ce traitement incertaine, I, 371 et sniv ; il paraît avoir été inventé pour M. le cardinal de Bouillon, 373 à 374 ; l'abbé de Soubise y obtient le même traitement par ordre du roi, 374; la Sorbonne condamne les ménioiies publies par les jésuites sur les cérémo- nies de Confucius, etc. , 11, 101.

SOl'BiSE (M. de), lieutenant général, se distingue au siège du château de Namur, I, 5 ; marie son tils aîné à l'iié- ritière de Venladour, veuve du prince de Tureniie, femme riche, mais décriée pour ses mœurs, ii5; mot de Mme Cor- nuel à M. de Soubic-e à l'occasion ce ce mariage, Ii6; à la mort du maréchal de Duras, il envoie proposer à la famille de mener le deuil; sur l'opposition de i\I. de Saint-Simon , il est remercié et ne paraît pas même à l'enterrement, III, 125 et suiv. ; obtient 50 000 écus sur ce qui vaque dans les gens d'armes, et la charge du fils qu'il a perdu, 286; son caractère; sa complaisance pour la con- duite de Mme de Soubise, 424; iHafait enterrer à l'église de la Merci ; pour- quoi , IV, 295: sa mort; sa fortune pro- digieuse, VI, 3i4; sa généalogie; son exierieur, 3i4et suiv.; sa famille ; ses obsèques, 3i5.

SOUIUSE ^Mme de), par le crédit de .^i. de Turenne et de Mmcs de Rohan et de Chevreuse, est faite dame du palais; est aimée du roi, I, 36y; conduite de sin mari; crédit qu'elle aC4uiert à la cour, auprès des ministres et sur l'es- prit du roi ; obtient peu à peu pour M. de Soubise le rang de prince, 369; en quoi elle éprouve un refus du roi ; com- ment elle s'en console, 370; achète l'im- mense hôtel de Ouise que le roi lui aide à payer; travaille à faire recevoir son tils chanoine de Strasbourg; difficultés pour les preuves de noblesse, la yiand'- nière de Mme de Soubise étant fille d'un marmiton, II, 77; moyen employé par Mme de Soubise, aidée du roi, 78; fait envoyer au cardinal de Bouillon un ordre, au nom du roi, de demander au pape une bulle pour faire assembler le chapitre de Strasbourg, afin d'élire un coadjuteur, et un bref d'éligibilité pour l'abbé de Soubise, 82; sa colère contre le cardinal à la nouvelle des lettres qu'il a écrites pour empêcher celte élection ; elle se plaint au roi, 83; se raccom- mode avec le duc de Rohan. son frère, travaille à marier la fille aînée du duc avec le comte de La Marck, 84; y réus- sit, 85 ; garde quelque temp.s la neutra- litf dans le procès que le prince de Gué- mciiO intente à son frère le duc

sou

367

SPO

Rohan; lève ensuite le masque; l'ait cause coinniune avec M. deGuéniené, 111, 34i ; pur son crédit elle eiii;age le roi à taire évoquer l'aBaiie à son conseil. 3'i2; p.'ridant l'instruction louie la faveur est t^iour elle, SitS; elle iierd son procès, 346; oblieni du roi que rbirrèt soit com- nuiiiique à M. de (.uéniéiie avant d'être sii;ne, 347; la maison lie l'.ohan s'échappe en plaintes a'i:cres contre M. de Reau- villieis qu'elle accuse d'aviir dieié à Mgr le duc de BouriiOgne son opinion dans cette affaire; se voit foicée à des ej'cuses et des pardons envers le prince et le gouverneur, 348; efforts de Mme de Soubise auprès du roi pour que le prince de Guémeiié le soit pas tenu de rendre loi et honiinage au duc de Uolian de la manière dont celui-ci l'exiye, ik&; ses vaines tentatives pour faire oter à Isaac de Ruhan, seii;neurdu Poulduc, son nom et ses aimes de llohan , 3t9;en quoi elle sert Mlle de Lislebonne et Mme d'Es- pinoy, iiSS; son traité singulier avec Mnie'de Mamieuin, "133 ; en quoi il lui est utile auprès du roi, 43(t; pourquoi elle s'unit avec Mnie de Lislebonne et ses filles, ii35; quoique mal avec M. le duc de Konan, elle lait en sorte auprès du roi que Sa Mdjesté rompe les liens dans lesquels son neveu le prince de Léon est engagé avec une comédienne, IV, 78; sa mort; régime auquel elle s'était astreinte pour conserver sa fraî- cheur et sa santé, 294; maladie dont elle est attaquée ; maigre son crédit elle ne peut faire entier la dignité de duc et pair dans sa famille, 294; meurt il soixante et un ans , peu regrettée, 295.

SOUBlSlL, fils de M. de Soubise, offi- cier dans les gendarmes, est tué à la bataille de Uamillies, 111, 276.

SOUBISE (l'abbé de , obtient par ordre du roi d'être traité en Sorbonne comme l'a été le cardinal de Bouillon, et par l'archevêque de Reims comme ce cardi- nal l'a été par l'archevêque de Paris, I, 374; est admis et reçu dans le chapitre de Strasbourg; par quels moyens, 11, 78 ; on veut lui assurer l'évêche de cette vil- le, 78; il se distingue en Sorbonne par fies manières; en est fait prieur; brille par ses discours; se fait aimer; est placé an séminaire de Saint Magloire, 79; en sort avec une grande répuiaiion desa- voir, de pieté et de pureté de mœurs, 80 ; comment il a été élu coadjuieur de Slasbourg par le crédit et le manège de Mme de Soubise, 80 et suiv.; est sacré évèque par le cardinal de Fiirsiemberg; brillante cérémonie à cette occasion , 229; il est nommé cardinal, 286; pen- dant l'instruction du procès entre M. de

Rohan et x«. de (ïuéméné il publie un niéuioire qui révolte le monde de tous états, 343; apostrophe qu'il s'atiire de la part du maïquis d'Ambres, 343; il reçoit du roi la calnite rouge, VI, 3i0. Voy. Rohan (le cardinal de i .

SOUI.IEHS , chevalier d'honneur de Madame, appelé quelquefois chez .Mme de Maintenon pour taire sa partie de iricti'ac, meurt sans av.iir tiré partie de cette pri- vance, VI, 442.

SOUKCHtS ( l'abbé de ) , aumônier du roi, est nommé évêque de Dol, VU, 243.

SOUUDIS, chevalier de l'ordre, marie sa tille unique avec le tils de Saint- Pouange; sa vie crafiuleuse lui fait oter le gouvernement de Bordeaux ; il se con- fine dans une de ses terres en Guyenne, II, 352; meurt fort vieux, 352.

SuUlUlV, qui s'est distingué au siège de l,ille, est failbrii,'adier, VI, 238.

SUUSI ERiNON , lieutenant général , perd la tète et est foitbiàiiié de la re- traite qu'il fait lors du passage de l'Es- caut par les ennemis, IV. 26J; il perd sa fortune et ne sert plus depuis, 263.

soi; VUE (M. de ), maître de la garde- robe du roi, épouse la lille du marquis de Feiiquières ; à quelle condition , I, 342.

SPAAR ( le baron ), ambassadeur de Suède à Paris, reçoit ordre de cultiver les bonnes dispositions de la France et de lui persuader que le roi son niaître veut la paix, IX, 26; projet qu'il ourdit avec le baron Gœrtz en faveur du pré- tendant, afin d'eni pêcher le traité entre la France et l'Angleterre, 53; moyen qu'il emploie auprès de Canillac pour pénétrer la politique de la cour de Fran- ce; comment il en profite, 54 et suiv.; véritable cause du zèle que lui et les autres ministres de Suèiie montrent pour le prétendant, 55.

SPANCKAW , géneral-major , assiège Schacktliom se sont retiiés les com- tes de Serin et de Frangipam, chefs de la révolte hongroise, se rend maître de la ville et prend la comtesse de Serin, VI, 362.

SPANHEIM, si connu dans la républi- que des lettres et par ses négociations; meurt K Londres à 84 ans, V. 379,

SPONECK et sa femme, tous deux bâ- tards du prince de Montbéliard, intri- gii-iit en ^^anee pour obtenir une révi- sion du jugement du conseil aulique qui leur fait défense de porter le nom et les armes de Wurtemberg et le titre de Mont- béliaid; ils sont protégés par :Mme de Carii-'nan qui les fait renvoyer au parle- ment , XII, 33 ; font les dévots; sont soutenus oar les Robaii; parviennent à

STA

368

S TA

se faire accorder des commissaires; sont condamnés comme ils l'ont été à Vienne; obtiennent une légère subsis- tance ; Sponeck se rompt le cou en allant à Versailles; sa femme va loger chez Mme de Carignan; son audace à porter le nom de princesse de Monthéliard, 33. Voy. Monthéliard (les bâtards de).

STA1RS lord), ambassadeur en France; ses airs insolents; ses propos audacieux,

VII, 3li; le ministre Torcy ne veut plus traiter avec lui; le roi prend le parti de ne plus l'entendre; son caractère, 3ii,

VIII, 302; après la mort de Louis XIV, il prend le parti de s'attacher au duc d'Or- léans, 302; moyens dont il se sert, 303; il obtient une longue audience sur les alarmes du roi son maître, 304; demande au régent de faire arrêter le prétendant qui a disparu de Bar, 307 ; envoie le co- lonel Douglas à sa poursuite, 307; fait grand bruit de l'aventure arrivée à No- nancourtà ceux qui ont été chargés d'ar- rêter le prétendant, 3io; obtient du ré- gent leur liberté, 3iO; ses intrigues à Paris; il s'attache l'abbé Dubois etCanil- lac par le moyen de Réraond, 355; se lie par eux avec le duc de Noailles, 356; gagne le régent par leur moyen. 357; d'après les ordres de sa cour il travaille auprès du ministre de Sicile à Paris à engager son maître dans une ligue con- tre la France, 369; n'oublie rien pour animer le roi d'Angleterre contre la France, 37i; ses mensonges, 371; de- mande au régent de refuser tout secours et toute retraite au prétendant, 373; il mande faussement au roi son maître que la France arme puissamment pour le rétablissement du prétendant; effet que produit celle injposiure, 375 ; il cherche toujours à inquiéter sa cour sur la Fran- ce par rapport au prétendant; exprime ses craintes au régent sur des troupes que ce prince a envoyées en Guyenne; essaye d'aigrir l'Espagne contre la Fran- ce, 1*03; traite avec le régent d'une ligue entre la France et l'Angleterre; confie au Becrétaiie de la cour impériale à Paris les ordres de sa cour et les réponses qu'il reçoit du régent, 408; sa conduite avec rEspa;;ne, 409; ses manèges et ceux du ministère anglais sur le traité qu'ils proposent à la France, 4il, 4i2; si- tuation intérieure et critique de l'Angle- terre, 4i2; mensonges et artifices de Stairs pour empêcher le traité, <H3; sa malignité; ses impostures contre le ré- gent, IX, 18; il excite les ministres d'Angleierre à tenir ferme sur toutes leurs demandes, 18; il mande aux mi- nistres anglais que le roi de Suède s'est engagé par un traité à secourir le jjié- lendant; que l'empereur, irès-irrilé du

traité conclu entre la France et l'Angle- terre, écoulera les propositions du pré- tendant pour se venger de cette dernière, 57; il a une audience du czar à Paris; ses conférencec avec le vice-chancelier Schatfirof; quel en est l'objet, 260; de l'avis des ministres anglais, il conseille au régent de choisir 5 ou 6 bonnes lêtes dévouées à ses intérêts et de se conduire par leurs conseils; il attribue à la cabale des jésuites d'avoir mis et de tenir en place Chàteauneuf en Hollande, Rottem- bourg en Prusse, Poussin à Hambourg, le ciimte de La Marck en Suède, Bonac à Constantinople, 352; étrange hardiesse des Anglais à cet égard; nécessité oii était la France d'avoir au dehors des né- gociateurs tels que ceux dont les Anglais se plaignaient, 352 et suiv.; Stairs fait au régent de la part des ministres anglais des propositions relativement à Pise, à Livourne et à la Toscane, X,6r, il appuie avec chaleur les demandes que fait l'em- pereur concernant les garnisons à mettre dans les places des Étais de Toscane et de Parme; approuve la pensée du régent de confier ces places aux Anglais, i68; il combat auprès du roi d'Angleterre la nouvelle proposition du régent de les confier àdes troupes suisses, 169; sa con- duite insolente à l'égard de ce prince, 194; il parvientà régler les conditions du traité, 24i; off're à l'envoyé de Savoie de lui remettre un ordre par écrit de Sa Majesté Britannique adressé à l'amiral Bing pour attaquer les Espagnols, sitôt que le duc de Savoie aura accepté le pro- jet du traité, 247; fait une superbe entrée, X! , 88 ; ses entreprises à l'égard des princes du sang; comment elles se ter- minent , 88 ; il pend congé du rui , 318-

STANHOPE (lord), commandant l'ar- mée anglaise en Espagne, auparavant lié avec le duc d'Orléans, correspond avec lui dans ce pays avec plus de facilité, soit pour des passe-ports, soit pour l'é- change des prisonniers , V , 2 ; dans un conseil tenu en présence de l'archi- duc après la bataille de Saragosse, il opine pour aller à Madrid , 348 ; dé- clare qu'il se retirera avec ses auxi- liaires, si on prend un autre parti , 349 ; est chargé par l'archiduc d'aller propo- ser au marquis de Mansera le serment de fidélité; réponse du marquis ; main- tient dans Madrid une discipline exacte, 350; ses paroles insolentes au comte de Staremberg;il emporte quelques tapis- series du roi qu'il ne garde pas long- temps, 351; est fait prisonnier de guerre à Brihuega avec les lieutenants généraux Carpentur et Witz, 354; est contraint de demander un congé pour s'aller délen-

s TA

369 ~

S TA

dre;esl dépouillé de tout grade militaire en Anj;lelerre et en Hollande, 358.

STANllOPE, secrétaire d'Étal, il re- proche à d'iberville, chargé des affaires de France à Londres, la conduite du ré- gent en faveur du prétendant, VIII, 31 4; comment il essaye de rassurer l'ambas- sadeur d'Espagne sur les liaisons du roi d'Angleterre avec l'empereur, 364; il cherrhe à concilier et à attacher le roi de SiP' le à l'empereur, 372; Cdmment il cherche à s'assurer de l'Espagne, 373; et revient à souhaiter que la France se porte pour garante de la succession à la couronne de la Grande-Bretagne dans la ligne protestante, 375 ; il essaye de per- suader à l'ambassadeur de Sicile que son maître n'a d'autre moyen de conser- ver la dignité royale qu'en consentant à échanger la Sicile pour la Sardaigne, 376; comment il trompe Albéroni concernant la neutralité d'Italie et une ligue défen- sive. 405 ; il demande le i appel de l'am- bassadeur espagnol Monteléon, qu'il comble d'amitié et de distinctions , 406; cherche h détourner la guerre de Hongrie; fait tout pour décrier la France en Hol- lande: conclut un traité de ligue défen- sive entre l'empereur et le roi d'Angle- terre, 4o6; conditions de ce traité; re- proche à l'ambassadeur de Sicile les ménagements prétendus de sa cour pour le prétendant et sa conduite à l'égard de l'empereur; fait entendre à l'ambassa- deur d'Espagne qu'il n'y a rien dans le traité de ligue qui puisse préjiidicier aux intérêts de son maître, 407; son adresse pour gagner Albéroni , IX , 6 et suiv. ; il suit ie roi d'Angleterre en Allemagne. i3; presse les Etats uénéraux d'entrer dans l'alliance avec l'empereur, 13 ; fait sentir à l'ambassadeur ISeretti la nécessité de l'union de l'f.spagne avec l'Angleterre; son entretien avec lui sur ce sujet, 101 ; il offre à Albéroni la mé- diation de l'Angleterre et de la Hollande et même leur garantie, daus le cas l'Espagne voudrait traiter avec l'empe- reur, ) 1 1; réponse vagueet généralequ'il en reçoit, m, ii2: sa conversation avec l'ambassadeur d'Espagne pour l'engager à faire \in traité d'alliance avec l'Angle- terre. 122; il prie de demander de la part du roi d'Angleterre au roi d'Espagne de ne pas pernjeitre aux Suédois de vendre dans ses ports leurs prises anglaises, 123; entreprend de négocier à Vienne entre l'empereur et le roi d'Espagne ; ses lettres à Beretii à ce sujet, 124; il cher- che à intimider Monteléon sur la guerre que le roi d'Espaijne veut allumer en Italie, X, 75 ; élude de lui donner une explication sur ladestination de l'escadre anglaise, 77; sa coiiversatiop avec lui

Saiht-Simun xm

sur cet objet, 77; comment il l'amuse dans une autre conférence sur le même sujet, 96 ; ses manèges avec l'Espagne et l'empereur, ii7 ; sa réponse à Monte- léon sur la destination de l'escadre an- glaise, 181; il la lui remet par écrit, 181 ; lui dit que l'amiral Bing , comman- dant de l'escadre, a ordre d'user d'une bonne correspondance avec l'Espagne, 183; vient à Paris; accueil que lui fait le régent, se plaint des Hollandais, i96; s'étudie à semer la division entre les cours de France et d'Espagne, 2I2 ; rè- gle les articles du trai'é et aplanit les difficultés qui en suspendent l'exécution, 2i3; ajoute de nouvelles inquiétude» à celles que Provane, envoyé de Sicile, lui fait paraître, 2i4; ses propositions au régent relativement à la quadruple al- liance, 215; ses offres à Provane, envoyé de Sicile; il dicte ses ordres à tous les ministres de France, 240; son peu de succès à Madrid, 260; il prend congé du roi et de la reine, 263 ; revient à Paris il voit souvent le régent, XI, 27 ; revient de Londres conférer avec l'abbé Dubois et le régent sur la paix avec l'Es- pagne , 248; sa mort; son caractère, 377.

STANHOPE (le colonel) , est envoyé à Madrid pour préparer la cour d'Espagne à concourir au traité que le roi d'Angle- terre se propose de faire entre l'empe- reur et cette couronne, IX, 3i6; en passant à Paris, il fait voir au régent les instructions dont il est chargé, 3 16; loue le zèle du duc de Noailles et du maréchal d'Huxelles pour l'Angleterre, 3i6; ar- rive à Madrid ; sa conîérence avec Albé- roni ; il s'y plaint de l'infraction de la neutralité de l'Italie, 348; propose des moyens de prévenir la guerre en Europe, 349; il reçoit ordre de faire entendre par Albéroni à la reine d'Espagne que, si Dieu dispose du roi, cet événement ne changera rien aux dispositions favora- bles du roi d'Angleterre pour elle et pour lui; il préoare l'ambassadeur Mon- teléon aux réponses hautaines de la cour de Vienne aux propositions du roi d'Es- pagne, 373; sa conduite franche dans l'affaire dont il est chargé; il pénètre les véritables motifs de l'opiniâtreté d'Albéroni,X, 145; au sortir d'une con- férence très-vive avec Albéroni, il dépè che des courriers aux consuls anglais de tous les ports d'Espagne, pour leur enjoindre de mettre sous leur girde tous les effets apoartenant aux mar- chands de leur nation, 187; reçoit ordre de sa cour de joindre aux plaintes et même aux menaces des reproches ten- dres de l'ingratitude de l'Espagne envers l'ADgleterre, 199; de protester cependant

24

STR

370

sua

que le roi son maître veut maintenir la paix; à quelle comlltion, I99 ; est averti de surveiller la conduite de Nancr6,200; détourne le comte de Stanhope son cou- sin défaire le voyage de Madrid parce qu'il prévoit que la peine en sera inu- tile, 2^7 ; son amour pour l'clude et les sciences ; son caractère, XII, 220 ; il de- vient vice-roi d'Irlande, 221.

STAREiMBERG (le comte de), est en- voyé en Kspagne pour commander à la place de l'archiduc, IV, io7 ; forme une enirepri.-e sur Tortose, laquelle est près de réussir, 243 ; Siilève et bat une partie de l'armée du roi d'Espagne en Arugon, V, 345; défait compléiement l'armée du roi sous Saragosse, 347; dans un conseil tenu en présence du l'archiduc il propose de marcher droit à la petite armée qui est sur la frontière de i'or- tugal, etc.; combat l'avis du lord Stan- hope qui veut aller à Madrid, 348; cède comme le plus faible, mais en protes- tant contre un parti si peu sensé, 349; quitte Mad: id et se rend à Tolède qu'il quitte bientôt après avoir brillé le su- perbe palais Ali azar , 352 ; tend des pièges à .M. de Vendôme et clierche à l'attirer au milieu de son armée, 353 ; il est battu dans la plaine de Brihuega et obligé de se retirer, 354 ei suiv. ; gagne la Catalogne; ses plaintes contre .Stanhope. 358; il entretient l'archiduc dans son éioignement pour le prince F.u- gènedont il a lui-même a .-e plaindre, VI, (95; fait une entreprise sur Toitose; est forcé de se retirer, 196 ; lève le siétce de («irone et se relire vers Ostalric, 366; il insiste fortement auprès de l'empereur pour que ce prince refuse de consentir à la succession éventuelle de la Toscane en faveur du fils aîné de la reine d'Es- pagne, X, 51.

STAr.EMDERG ( le comte de ), fameux par sa dclense de Vienne, meurt en

1701, 11,208.

ST.h;inBOK (le comte de), remporie une victoire complète sur les Danois : brûle la ville d'Altona ; tire de graniies contributions du HoWtem danois, VI , 360 ; est forcé de se rendre prisonnier avec son armée, 409.

STU'iUM (le comie de'i. est défait avec son armée à la bataille d'Hochstedt, lil, 14.

STOPPA, colonel des gardes suisses, immensément riche., a toute la con- fiance du roi sur ce qui regarde les troupes suisses et les cantons ; le sert en beaucoup de choses secrètes et sa femme encore plus; il meurt à 80 ans, II, 152.

STKaHLENHEIM (le baron de). Sué- dois , se baf, sn duel avec le comte de

Zabor ; pourquoi ; il est tué ou assassit.'é par le comte, !V. 35.

STIIEFF, maréchal de camp, est tué à la prise de l'Ile du Marquisat, III, 306.

SUBLET, parent du secrétaire d'Etat Desnoyers, épouse Mlle de Pons, et par le crédit du maréchal d'Albret obtient la charge de grand louvetier, I, 227.

SIJLLY (le duc de/ est trouvé mort dans son lit à 48 ans; ses débauches, VI, 353.

SULLY (le chevalier de', devenu duo et pair par la mort de son fi ère aîné, marié en secret depuis longtemps avec la lille de la fameuse Mme Guyon, déclare enfin son mariage, au grand regret de sa tante la duchesse de Lude , XI , 393 ; caractère des deux époux; leurs qualités. 394.

SULLY (la duchesse de), fille et nièce du duc et du cardinal de Coislin, meurt à .se ans ; sa pudeur est la cause de sa mort, XI, 378.

SUI.I.Y (la duchesse de\ fille de Ser- vien, surintendant des finances, meurt pauvre quoique ayant eu 800 000 livres; se-i deux frères, Sablé et l'abbe Servien, 11, 324.

SULMONE , Dorqhèse (le prince), de Sienne, giand d'Espagne, XII, i42.

SULTZBACH (le prince de), de la maison palatine, épouse l'héritière de Beig-op-Zoom, fille du feu prince d'Au- vergne, XII, 378.

SULTZBACH (la princesse de\ sœur du précédent, épouse le prince de Pié- mont, XII, 378; elle meurt en couches à 23 ans, XIII, 29.

SUHCO (le marquis del), sous-gou- verneur du prince des Asturies et gen- tilhomme de la chambre ; Milanjis d'origine; servit autrefois le prince de Vaudemont; fut ensuite son espion en Espag;ne ; son e.xtérieur ; son esprit ri'intriiiue et dangereux ; extérieur et caractère de sa fenmie, XII, 198.

SUKINTENDANTE de la maison de la reine, à quelle occasion et pour qui cette charge fut inventée, 111, 21.

SUUMI4 Odescalchi (le prince de) , grand d'Espagne ; origine de cette mai>on, XII, i42.

SLIRVILLK , colonel du régiment d'infan'erie du roi ; maltraite cruelle- ment de paroles l.a B irre, lieutenant de la compagnie colonelle du régiment des gardes; suites de cette affaire dont le roi se mêle, III, 200 el suiv.; SurviUe a la ville d'Arras pour prison, 20i; est amené à la Bastille, 2l6; est condamné à un an de prison par le tribunal des maréchaux; est cassé par le roi et son régiment donné à du Barail qui en était lieuienant- colonel, 230; sort de la Bastille. 23t;

tAL

37^1. ~

TAL

les maréchaux (ie France l'ac«)mmo(lent avec La Barre 232 ; le maréclial de Bouf- fiers obiieni du roi qu'il aille servir avec lui à Lille, IV, 2i5; il y est blessé; leçoit une pension de 10 ooo livres, 258; a la perniissiiin de saluer le roi; est en- voyé à Tournai avec 18 bataillons, 392 ; rend cette place au bout de vingt jours de siège, V, 36, est fort blâmù pour avoir écoute une proposition déraisonnable de la part des ennemis, 36 ; rend la cita- delle de Tournai; vient saluer le roi; son indiscrétion et ses plaintes contre Villars le perdent une seconde fois, 37 ; il va s'enterrer cliez lui en Picardie, 38; sa mort, XII, 89,90.

btJTTON (le chevalier), vient à Paris en qualité d'ambassadeur d'Angleterre, XI, 318.

TABARAlOA, évêque d'Osraa et gou- verneur du conseil lie Castille, se rend odieux à la reine qui le force à donner la démission de sa place; il s'enfuit dans son évècbé, VIll, 306.

TABLE DE MARBRE, quelles étaient les juridiitions qui y siégeaient, I, kiô.

TABOUUKTS (afiaire des), voy. Che- vreuse et Guémené Mmes),

TAILLE PKUPOl'.TluN.NELLE (projet de), présenté au ré-;eni par M. d'Al- lenians et le petit uènuuld, XI, i47 et suiv.; il est jugé bon ; pourquoi il ne peut être exécuté. i(à9, 150; détails cu- rieux sur cet impôt et sur la manière de le lever, 417.

TALLAKl) ( le comte de), est destiné à J'ambassade d'Angleterre, I, 3o4; se donne l'honneur du traité de partage qu'il a seulement signé avec le mi fiuil- laume. II, 115; son dépit de voir le traité de partage renversé et Harcouit duc hé- réditaire, 137 ; scène de folle qu'il donne chez M. de Torcy, 137 ; à son retour d'An- gleterre, il reçoit le gouvernement des pays de Fois et est déxïlaré chevalier de l'ordre. 208; est lait niarérhal de France, 436; son caractère et son genre d'esprit comparés à ceux du duc d'Harcourl, 442; son alliance avec la famille des Villeroy; son portrait, 442; il fait le siétre de i an- dau, m, 17; marche au-devant des enne- mis qui viennent au secours de cette place ; livre bataille au (;rince de Hesse, 22; la gagne, 23; accorde à Landau une capitulation honorable, 24; vient saluer le roi, accueil qu'il en reçoit, 27 ; il niarie son fils aine à la tille unique de son cousin Veniun et par ce moyen met fin au procès qu'il avait avec lui; retourne sur le Khin, ii; s'a-

vame vers les gorges des montagnes et joint l'électeur de Bavière, 78; quitte ce prince, lepasse le Khin, 78; se concerte avec le maréchal de Ville- roy, passe une seconde lois le Rhin sur le pont de Strasbourg, 79; assiège Vil- lingen qu'il abandonne pour marcher au spcours de l'électeur, 80; joint l'élec- teur et le maréchal Marsin , 85 ; dispo- sition de son armée dans la plaine d'Hochstedt, 87 ; elle est battue et en- foncée par le duc de Mariboiough, 88 ; comment lui-même est fait prisonnier, 89 ; est envoyé à Hanau, et traité avec toutes sortes d'égards, 91 ; est nommé gouverneur de la Franche-Comté; bon mot du duc d'Orléans à cette occasion, 127 ; il est emmené en Angleterre avec les autres prisonniers de marque, i39 ; est envoyé à Nottingham, i46; après sept ans de captivité, il est renvoyé sans échange et sans rançon, VI, IS9 ; est fait duc vérifié, 280 ; son exlrnclion, 384 ; il marie son Bis unique à une des lilles du nrince de Rohan, 385 ; les hançailles se font dans le cabinet du roi, 335 ; le ma- réchal signe immédiatt-meni après le duc Tallard son fils et avant le prince de Kohan; le mariage est célébré dans la chapelle par le cardinal de Itohan, 386; coinmetjl le maréchal de Tallard gagne le cardinal de Rohan au parti du P. Tel- lier contre le cardinal île Nuailles, 4i8 et suiv.; est déclaré pair; sa oairie est en suite érif,'ée pour son flls, VU, 304; il esi le seul de ceux que le roi a nommés iians son testament qui ne soit point employé par le régent; désespoir qu'il en conçoit, VIII, 230 ; il obtient par le crédit du maréchal de Villeroy entrée au conseil de régence, IX, 2"2; et par les raisons de M. de Saint-Simon la préséance sur le maréchal d'Estrées; sa joie extraordinaire, 274.

TALLKMAN T (l'abbé), Tourel etDacier, tous trois de l'Académie française, char- gés de l'explication des médailles tiap- (lées deiiuis la mort de Louis XIII, prient M. de Saint Sinion de faire la préface de leur ouvrage qui devait regarder ce prince. II, 353; pourquoi ils ne font point usage de cette préface, après avoir essayé d'y faire des suppressions, 354; mort de l'abbé Talleniant; il est regretté de tons les gens de lettres, V!, 3i3.

TALLEYRAM), brigadier, est tué au siège de l'.arcelone, VU, i4o.

TAlMOiNT (le prince de), quitte ses bénéfices et le petit collet et se marie avec la fille de Bullion, IV, 71; efforts que fait Madame pour empêcher ce ma- riage, 71.

TALON, colonel, meurt au siège da Turin, lii, 308.

TEL

-, 372

TEN

TALON, avocat général, donne des conclusions contre M. de Luxembourg, dans son procès de préséance, I, 88; il écrit ensuile des faciums pour lui, 90; meurt président, 336.

TAMBONNKAU, président à la cham- bre des comptes ; son caractère ; sa mort, XI. 174.

TAMBONNEAU ( Mme ), tante mater- nelle de M. de Noailles, meurt à 80 ans, retirée aux Enfants trouvés, II, 66.

TARDIF, qui n'avait fait que de petits siéjres en Bavière, premier ingénieur de La Feuillade devant Turin, III, 273.

TASTE (La), ancien aide-major des gardes du corps, meurt subitement à Versailles; son extérieur; le roi laisse 2000 livres de pension à sa veuve, VII, 58.

TAVARA, Tolède (le marquis de), grand d'Espagne, XII, 173.

TEKELI (Emeric), perdu de goutte, meurt jeune encore à Constantinople, III, 212; se rend fameux dans la révciUe des Hongrois, VI. 362 et suiv.: épouse la veuve du comte de Serin, 363; s'attache à la Porte; est fait prince de Transyl- vanie, 364.

TÉLIGNY (l'abbé de), frère de l'abbé d'Auhigny, fait connaissance de l'évêque de Chartres ; es*, présenté à Mme de Maintenon; son esprit fin et délié; il gouverne snn frère devenu evèque de Noyon.II, I6i.

TELLIER (le P.), jésuite, est con- damné par la Sorbonne pour son livre sur les cérénnonies de Confucius, etc., II, 96; son dépit, 96; est nommé con- fesseur du roi; détails sur ce choix et sur le caractère et la vie de ce confes- seur, IV, 288 et suiv.; son extérieur; son dévouement à sa compagnie, 290 : sa ré- ponse au roi lorsqu'il lui est présenté, 290; il fait visite au duc de Saint-Simon et se lie avec lui malgré ce seigneur, 291 ; il seconde puissamment les jésuites dans leur projet de détruire Port-Royal des Champs; travaille à compromettre le cai dinal de Noailles avec le roi et avec les jansénistes, V, 72 et suiv.; il réveille une constitution ambiguë contre le jan- sénisme faite à Rome, 73; quel usage il en fait, 74; il nuircii auprès du roi les filles de l'alibaye de Port-Royal des Champs qui ont refusé de signer le for- mulaire, et les fait passer pour des révoltés, 74 ; comment il travaille à leur destruction, 75; il persuade au roi que feu le cardinal Coislin, évêque d'Or- léans, était janséniste et qu''il a mis en place dans son diocèse tons cens qu'il en fautchahser; ceqiii est exécuté; la tombe du cardinal est enlevée, 190, son ma- nège dans la nomination aux liénép.- ces, 338; il faiKrausférer M. deM^.!.

de l'arcVieïêché d'Arles à celui de Reims; pourquoi, 339; pour se réconcilier le cardinal Janson , il fait nommer son neveu archevêque d'Arles, 339; consulté par le roi sur l'embarras Sa Majesté se trouve par rapport aux finances et sur les scrupules qu'elle éprouve pour éta- blir de nouveaux impôts, il lui apporte une décision de la Sorbonne qui met sa conscience fort au large, 362; commence l'affaire qui produit la constitution U7n- genitus , V, 409 ( voy. Unigenitus); son étrange incognito à Meudon pendant le séjour qu'y fait le roi, durant la ma- ladie de Monseigneur, 424; il soutient fort et ferme VHistoire de la compagnie de Jésus par le P. Jouvency; va trouver M. de Saint-Simon auquel il veut en vain persuader la bonté de l'ouvrage; obtient du roi une meilleure composi- tion, VI, 375; enlève aux ducs de Nevers la nomination du petit évèché de Beth- léem et fait donner cet évèché par le roi au P. Lebel, récollet, VII, 13; propose à M. de Saint-Simon d'être commissaire du roi au concile national ; réponse de M. de Saint-Simon, 148 et suiv.; après la mort du loi, il obtient d'aller chez l'é- vêque d'Amiens; ses intrigues, ses ca- bales; il est confiné à la Flèche, XI, 89; comment il y est traité, 90; il y meurt au bout de six mois, 91.

TEMPÈTK en 1707, qui fait périr beau- coup de vaisseaux au Texel et submerge beaucoup de villes et de villages, IV, 38. TEMPLE (le clievalier), sa mort; son éloge; anecdote sur une conversation entre lui et M. de Chevreuse, I, 428.

TENCIN (Mme de), d'abord religieuse professe; son caractère; son esprit, XI, 182; elle sort de son couvent; son intimité avec son frère l'abbé Tencin, 182; elle est faite chanoinesse; devient maîtresse de l'abbé Dubdis, 182, 183.

TENCIN (l'abbé), est chargé par l'abbé Dubois de convertir Lav»; sa naissance, sa famille; ses deux sœurs, XI, 182; son intimité avec sa sœur la religieuse, 182; son esprit, son caractère; il est produit par sa sœur auprès de l'abbé bubois et choisi pourconveriirLaw qui l'a enrichi, 183; sur le puint d'aller à Rome presser la demande du chapeau pour l'abbé Dubois, il est accusé de simonie et de friponnerie, 184; est confondu et con- damné au parlement, 184; il part pour l'.ome, 185; lui et Lafltau tirent du car- dinal Conti un billet par lequel celui-ci promet que, s'il est élu pape, il fera in- continent après l'abbé Dubois cardinal, 386; Tencin pense au cardinalat; ses ruses pour y arriver ; menace le pape, *'il ne le contente, de rendre public son ; ' :3!*t, 332

TES

373

TES

TÊRAT, chancelier et surintendant des affaires cl tinances de M. le duc d'Orléans ; nieui t fort vieux et lorl riche; son caractère, XI, 93.

TERMES (M. de), cousin germain de M. de Mon tcspan, premier valet de cham- bre; son caractère; sa belle voix; pour- quoi il s'attira le mépris de la cour; sa mort, m, k9 ; reçoit un joar une baston- nade; à quelle occasion, 49.

TESSÉ intendant du duc de Saint- Simon, lui emporte 50 000 livres, I, 4.

TESSE (le comte de) , est employé par le maréchal Catinat pour traiter secrè- tement avec le duc de Savoie; son ca- ractère; comment il se fait un protecteur déclaré de M. de Louvois, et devient co- lonel général des dragons, I, 2J1 ; sa fortune; sa famille: traité qu'il négocie et conclut, Q12; est nommé premier écuyer de la duchesse de Bourgogne, 217; marie sa filie ainée à La Varenne, petit-tils du porte-manti'au de Henri IV ; et une autre fille à Maulevrier, fils du frère de M. Colbert, iik; plaisante aven- ture qui lui arrive au camp de Com- piègne pour un chapeau gris que M. de Lauzun lui a fait prendre, 388. 389 ; est envoyé à Milan pi)ur concerter avec le prince de Vauderaoat les choses militai- res, II, ikk\ est auprès de M. de Savoie auquel il est fort agréable; son caractère doux et insinuant, H5; son dépit d'avoir un cénéral; M. de Vaudeniont lui avait tourne la tête, par la confiance qu'il lui avait montrée et les honneurs qu'il lui avait fait rendre, 202 ; il attend M. de Catinat dans le dessein dp le faire chasser et dans l'espoir de lui succéder, 203; appuyé par M. de 'Vaudemonl, il mande à la cour tout ce qu'il croit pou- voir lui nuire. 237 ; ses souplesses auprès du maréchal de'Villeroy, 2^3 ; son débor- dement contre Catinat donne des soup- çons et de la jalousie à ce maréchal qui le traite fort sèchement, 2'i3 ; est fait maréchal de France, iiSO ; sa famille ; ses alliances; son poi liait; il devient l'espion de Louvois, qui l'avance prorap- tement; son caractère fin, adroit, artifi- cieux et ingrat, kkO; comment il sait profiter du crédit de la duchesse de Bourgogne; son peu d'esprit, kki ; vend au duc de Guithe sa charge de colonel général des dragons, kki; va comman- der en Dauphinê et de faire la guerre contre M. de Savoie, III, 17; occupe presque tout son payn, 211 ; sa conduite adroite envers M. de Vendôme, à l'égard dii commandement, 25, 50; il retourne commander en Savoie, 51 ; sa complai- sance pour M. de La Feuillade; il fait le malade et obtient un congé, 75; est en- voyé ec Espagne pour remplarer le duc

de Berwick, io3; il persuade à son gen- dre Maulevrier de le suivre en Espagne; pourquoi; comment il en obtient la [ler- mission du roi, u9; l'emmène avec lui; persuade aisément à Mme de Maintenon qu'il peut être utile de voir en chemin la princesse des Ursins; obtient du roi la permission de lavoir, 120; la voit à fou louse; en arrivant à Madrid est fait grand d'Espagne de première classe, 120; ga- gne la confiance de Mme des Ursins par elle celle du roi et de la reine d'Es- pagne; se hâte d'aller sur la frontière, ikS ; reçoit du roi et de la reine d'Espa- gne toutes sortes de pouvoirs et de dis- tinctions militaires, 1511; mande à son gendre Maulevrier de venir le joindre à (iibraltar; pourquoi, 176; mauvais éiat des affaires devant celte place, 177 ; le maréchal dépêche au roi un courrier pour lui annoncer que le siège est levé, 177 ; marie son fils àlafiUe aînée de Bou- ohu, conseiller d'État, 216 ; est assiégé dans sa maison, à Saragosse; pourquoi; quitte promptement cette ville, 230; comment il trompe le roi de Fi ance et le roi d'Espagne et obtient la grandcsse pour son fils, 256 et suiv.; commande, sous ic roi d'Espagne, devant Barcelone, tout ce qui regaide la terre, 271 ; per- suitde au roi de faire entrer dans les delibéi allons qu'on va prendre sur la levée du siège ei sur la retraite, le duc de Noailles, 282; obtient la permission de revenir en Franco, 284; esi nommé pour aller commander en Italie; part avec une patente de commandant en chef dans la province du Dauphinê, 382; il perd son procès avec le parlement de Grenoble, 383; se rend en Provence; comment il travaille à fortifier Toulon, IV, 42; attaque les retranchements des ennemis et les emporte en un quart d'heure, 43; suit M. de Savoie dans sa retraite; occupe Nice de nouveau, 44; sa correspondance avec le ministre Pont- charirain étonne par la singularité du style, 46; il revient à la cour oii il est njédiocrement accueilli, 46 ; son ingra- titude envers Catinat à qui il devait sa fortune, 62 et suiv.; obtient sur sa charge un brevet de retenue de 200 000 livres, 79; il remit à Torcy un mémoire de M. de Vaudemont sur la ligue de l'Italie; ce mémoire esi lu au conseil et applaudi; il détermine le roi, 211 ; Tessé est dé- claré plénipotentiaire du roi à Rome et par ti^ute l'Italie ; il part avec Monteléon, 212; il fait tout ce qu'il peut pour em- pêcher le marquis de Prié, plénipoten- tiaire de l'empereur, d'être admis à Rome, 283; fait le malade et s'enfei me chez lui, avant l'arrivée de Prié ; écrit trois lettres au pape qu'il envoie à la

THI

374

TIN

Courel à Paria, 284; ne pouvant plu» tenir à lîorae, il revient eu France, 237 ; trouve le munient favoral)!e pour se ven- gtr des complaisances qu'il a eues pinir Chaniillart et son gendre; en prutile; rapporte à Mme de Maintenon, puis au roi, le propos du nonce Cusani, concer- nant la femme du ministre; effet terri- ble qu'il produit, 405; obtient la charge de général des galères avec le brevet de reienuede M. de Vendôme et les appoin- tements échus depuis samortjV, 48; est nommé membre du conseil de marine,

VIII, 223; est choisi par le r-gonl pour accompagner le czar qui vient à Paris,

IX, 227; il reçnit ce prince à Beaumont et l'amène le même jour à Paris, 228 ; obtient de se retirer du conseil de ma- rine, mais en garde les appointements, 274; comment il obtient la grandesse d'Espagne, XII, 170; est fait premier écuyer de la future reinp, XIII, 95.

TESSÊ fie clievalier de), apporte à la cour la nouvelle de U capiiulaiion de Suse, m, 76; et celle de la prise de Mont-Joui, 271 ; apporte à la cour, de la part de son père, la nouvelle de la re- traite de M. de Savoie de la Provence; est fait maiechal de camp, IV, 44.

TESTU (l'abbé), homme fort singulier, meurt à plus de 80 ans ; sa liaison avec Mnies de Montespan et de Maintenon; son caractère; il fut un des premiers qui firent connaître ce qu'on appelle des ■v&iieurs; ami serviable, ennemi dange- reux; fort considéré et recherché, III, 287.

THÈSUT P.'abbé de), au nom et comme proi'uiear ae Madame, proteste à liome contre une sentence arbitrale rendue par le pape contre cette princesse, en laveur de l'électeur palatin, II, 4i8; il rrieurt subitement; son carnctère; son honnêteté; sa place de secrétaire des commandements de M. le duc d'Orléans est donnée à l'abbé Thésut sou frère, en dépit de l'abbé Dubois qui la désirait, IV, 95; il fait nommer à l'archevêché d'F.nibrun son ancien ami Hennin Lié- tard, évêque d'Alais; réponse gui lui fait le régent au sujet de la nomination de l'abbé d'Auvergne à l'archevêché de Tours, XI, 180

THÉSUT, secrétaire des commande- ments de M. îe duc d'Orléans, frère du précédent, est nommé abbé de Saint- Martin de Pontoise, VIII, 330.

THIANGES (le marquis de), beaa-frère de Mme de Montespan, meurt dans son oiiâieau dans l'oisiveté et l'obscurité ob il avait vécu depuis que sa femme s'était attuehce à la faveur de sa sœur, II, 360. THIANGES (Mme de), sœur de Mme de Montespan, meurt en 1693; son exté-

rieur ; son taffetas vert sur les yeux et sa baveite; son air, ses manières; son e.sprit; ses disputes avec le roi, IV, 71; coMiment elle traitait les enfants de sa sœur; peu de cas qu'elle fait de son Bis, 82.

THIANGES (le marquis de), fils de la sœur de Mme de Montespan, lieutenant général et menin de Monseigneur, ne lire aucun parti de la faveur ae sa mère et de sa tante; sa proliité; son instruc- tion ; sa mort, IV, 81 et S'iiv.

THIANGKS, volontaire, est dangereu- sement blessé par 'es siens qui le pren- nent pour un ennemi, I, 56.

THOUY (M. de) lieutenant général français, est fait capitaine généra; parle roi d'Espagne, V, 352; est blessé à l'at- taque de Biihuega, 356; se distingue à la bataille de Villaviciosa; est fait prison- nier, puis relâché, 356.

THIIN (le comte), commande le siège de Gaëte; entre dans la place par trahi- son, IV, 47; est fait vice-roi rie Naples par intérim, 48; à la nouvelle de l'en- trée de la flotte d'Espagne dans le port de Cagliari, il rassemble dans un miême camp toutes les troupes qu'a l'empereur dans ce royaume; à quoi elles se mon- tent, X, 210; indifférence de la noblesse du pays, 210.

THUKY, frère cadet de M. de Beuvron ; vieux conte sur ces deux frères; mon de '! hury, II, 5.

THL llY, meurt à 62 ans; son mauvais caractère, XI, 472.

TICQUET (Mine de), femme d'un con- seiller au parlement, accusée d'avoir fait assassi-ier son maii, e^t condamnée h avoir la tète coupée et ses complices à être roués ; foule immense de spectateurs à son exécution, 11, 62 et suiv.

TIERS ETAT, de qui se composa d'a- bord le troisième corps de l'État, VU, 169; ce ne fut que sous Philippe le Bel qu'il commença à faire un troisième ordre de l'Etat; Philippe de Valois se vit dans la nécessité de le reconnaître pour tel; de combien de corps il était com- posé, 234; fluure aux éiats généraux de 1302, IX, 432.

'I llil,Y (le comte de), est fait prison- ner par les Français en Catalogne, I,

211.

TILLY (la comtesse de), est faite pri- sonnière de guerre par les Français au village d'Eckeren, 11,462.

TINGKY, sort de Valenciennes et em- pêche le prince Eugène de passer un pont par il voulait marcher contre le maréchal de Montesquieu, VI, 3ii.

TINGi'.Y lia princessede),dereligieuse qu'elle était à l'Abbaye-aiix-Bois, devient dame du palais de la reine avec le tabou-

TON

375

TOR

rei; comment et pourquoi,!, 86 ; elle vit et mcu: i fiiri dilaissce, lil, 288.

TINMOITH, au aîiii; du duc de Ber- wick, i si Ltabli en Kspagne par son père qui lui ctde sa grandisse; e>t nommé gentilhomme de la chambre; prend le nom de duc de Liria; épouse la sœur unique du duc de Veragua, Vlll, 437.

TITO-LIVIO (l'abbé , prêtre italien, attaché au colonel Sianhope et son es- uion; «'in esprit; son savoir; ses dé- bauches, XII, 2-.i0.

TITIJLADOS d'Espagne ; différence entre ceux qui le sont par érection ou par simple concession. XII, 20i; lesiitrts ne doniicnt aucun rang, aucune distinc- tion aux derniers, 201; IfS Uiulados peu- vent avoir un dais chez eux, mais avec un grand portrait au roi liessous, 20i.

TuISOiN D"OK (ordre de la), noms des chevaliers existant en 1722, XII, i88j il n'y a dans cet ordre de rang ni de préfé- rence que par l'ancienneté de réception, 188 ; le fils aîné de M. de Saini-Simon est reçu chevalier ; séance au chapitre de l'ordre pour la réception, 201 ; défaut d'uniformité dans le costume des che- valiers; manière dont le roi prend son collier, 267; le.« grands o£Bciers de l'or- dre n'en portent aucune marque, 327; J'ancienneié dans l'ordre en règle la préséance, 327 ; préliminaires de la ré- ception, 327 et suiv.; présentation de l'épée du grand capitaine au roi avec laquelle le récipiendaire est déclaré che- valier, 329; description et poids de cette épée, 330; accolade donnée par !e roi ; imposition du collier, 331 j révérences; embrassades, 331 ; visites; repas; 332; liste des chevaliers de l'ordre de la Tui- 80n-d or en 1722, 333; pourquoi tant de chevaliers de l'ordre étrangers et si peu d'Espagncls, 333. 334.

TOLÈDE (cathédrale de), description, XII, 318; chape impériale de Charifs- Quint; raretés précieuses; tombeau du cardinal Portucarreri; chœurdeléglise, 318 : ciselure aiagnihquedes stalles, 319; d'-apeau blanc au Laat du superbe clo- cher; pourquoi, 320.

TOLUSE le comte de), est blessé au siège rie Nanmr, I, 5.

TONNERllE (le comte de), premier gentilhomme de la chaat're de Mon- sieur, se voit obligé de quitter s. n ser- vice à cause du mépris que lui oni valu tous ses traits plaisants et satiriques, I, 137; sa mort; sa poltronnerie; son es- croquerie, m, 210.

TONNERRE le comte de), fils aîné du feu comte de Tonnerre, tue à la chasse le second fils de M. Amelol, ambassadeur en Espagne , IV, 56 ; il entre pour un an k la Bastille, donne 10 000 livres aux

pauvres et reçoit ensuite défense de se trouver en aucun lieu serait M. Ame- lot; sa vie retirée, 56; il épouse la flUe de Biaiisac, 257.

TON.MCKI'.E 1 l'abbé de), neveu, de l'é- vèque de Noyon et aumônier du roi, est nommé à l'évèché de Langrcs; trait de modestie de sa part, I, i83-

TOIICY (M de), tils de M. de Croissy, ministre des affaires étrangères, succède à la charge de son pf-re sous la direction et l'inspection de M. ds Pomponne dont il ép use la fille, I, 214; comment il devient ministre; son éloge, 433: ob- tiens les postes à la mort de son beau- père. 11, 41 ; n'ose plus aux entrées des ambassadeurs faire passi-r son carrosse entre le dernier des princes du sang et ceux des ambassadeurs, 64; son opi- nion dans le conseil du roi contre l'ac- ceptation du testament du roi d'Es- pagne, 128; est nommé chevalier de l'ordre à la place de Barbesieux, 148 ; va de la part du roi faire visite a la princesise des Ursins ; comment se passe cette vi- site, \\\, 152; y retourne une seconde fois, 153; obtient une augmentation de brevet de retenue de 150 ooolivres sur ses charges, i82 ; a beaucoup de peine à empêcher le roi d'éclater contre l'é- vêque de Fréjus, à cause des honneurs qu'il a rendus à M. de Savoie, IV, 37 ; sa lettre au roi pleine de plaintes et il'cxcuses respectueuses sur'la conduite de Mme de Torcy, calme la colère de Sa Majesté, 53; anecdote curieuse concer- nant un traité signé entre MM. de Torcv et Chamillart; à quelle occasion, 327 et suiv.; il part secrètement pour la Hol- lande, 377; revient à Versailles après un mois d'absence; est médiocrement reçu du roi et de Mme de Mainienon, 392; sa pi siiion à la mort de Monsei- g:;eur, VU, 82; marie son frère à une tille de Brunei, riche financier, 196; obtient lOiiOOO écus sur les postes, VU, 11 ; cl 50000 écus de brevet de retenue d'augmentation sur ses deux charges, 153 ; il marie une de ses filles à d'Ance- sune, fils de Caderousse et de .Mlle d'O- raison, 291; est nomme membre du conseil de régence; avantages que lui fait M. le duc d'Orléans pour se l'atta- cher, VIII, 227 et suiv.; donne la démis- sion de sa charge de secrétaire d'État, 242 ; lait au conseil de régence un rap- port sur la contestation eritre le grand écuyer et le premier écuyer; conclut en faveur du dernier, 262; est nommé sur- intendant des losles. 325; vend à son beau-frère l'abbé de Pomponne sacharge de chancelier de l'ordre avec permission de continuer à le porter, 443; obtient 160000 livres d'augmentation de brevet

TOU

376

TOU

de retenue, IX, iiS; belle maxime de ce ministre au sujet des né^^ociaiions, X, 243; ses Mémoires secrets ont fourni à M. de Saint-Simon un lableau de l'état politique de l'Europe, en 1718, 264 et suiv. ; réflexions sur cet éiat, 265 et suiv.; il obtient pour ?a sœur l'abbaye de Maubuisson, XI, i93;son entretien avec M. de Saint-Simon sur l'abbé Dubois ; moyen qu'il lui propose pour décider le régent à l'éloigner de lui , 390; 'Is se rendent tous deux chez le maréchal de Villeroy; comment ils en sot.', reçus, 391; se démet des postes; à quelles conditions, XII , 37; ob'.ient pour Son fils la charge de capitaine des gardes de la poi te, XIII, 64.

TOKCY, maréchal de camp, meurt à soixante-treize ans; ses services; sa richesse; sesdeux mariagos, XII, 90.

TOIIRECUSA (le marquis de), grand d'Espagne, ^apolil;^in, est airèté pour avoir voulu livrer Toitose à l'arcliiduc, V, 3r,2.

TORKECUSA, Carraccioli (le marquis de), grand d'Espagne; historique sur sa maison, XII, 154. Voy. aussi Santo^ Buonn.

TORRES (Las), voy. Las Torres.

TOSCANE ( '.a. grande-duchesse de ), étrange leçon qu'elle donne à Mlle rie Valois partant pour Modène, XI, 254; elle meurt à soixante-dix-sept ans ; est enterrée à l'iopus; détails historiques sur cette lille aînée du frère de Louis XIII; pourquoi elle revint en France ; com- ment I lie y vécut, 413 et suiv.

TOllANE (La) et Saurion , voy. La Totiane.

TOULON , menacé par une flotte an- glaise, est fortifié avec beaucoup d'ac- tivité de la part des officiers généraux français ; à quoi cette place doit son salut, IV, 42.

TOULOUSE (le comte de), est reçu au parlement, en vertu d'une déclaration du roi, immédiateiuent après les princes du sang et avant les pairs de France, I, 109 : reçoit la visite de l'ambassadeur de Venise, comme les princes du sang, iio; est reçu au parlement en qualité de duc et pair de Damville, 142; est installe conjme amiral de France , à la table de marbre, par le premier président, i42; reçoit le gouvernement de Bretagne, qui est ôté à M. de Chaulnes; détails à ce sujet, 151; fait juger par le roi un an- cien procès entre l'amirauté de France et la province de Bretagne, II, iio; part pour se rendre à Toulon , 367; se pro- mène sur la Méditerranée; envoie com- pliraentcr le pape ; reçoit de grands nonneurs à Pa'.erme et à Messine; est rappelé, 371 ; part pour Toulon, 467 ; re-

vient après avoir fait un tour à la mer oh il commandait au maréchal de Cœuvres, (omme amiral et non comme prince légitimé, III, 26; parc avec le même maréchal pour Brest, 70 ; débarque en Cat:iiogne; déconcerte le projet formé de faire révolter Barcelone, lOi : combat la flotte commandée par l'amiral Rooke ; démâte son vaisseau et le poursuit vers les côtes de la Barbarie, ici ; sa valeur et sa présence d'esprit pendant le com- bat, 102; il veut at-taquer de nouveau l'amiral Rooke qu'il a rejoint; en est empêclié par son merior, M. d'O ; dépit qu'il en ressent; reçoit à bord la visite de Villadarias et lui donne tout ce qu'il demande pour faire le siège de Gibral- tar, i03; reçoit du roi d'Espagne l'ordre de la Toison d'or en diamant, 120; abreuvé de dégoûts par le secrétaire d'État de la marine, il est résolu de s''en venger; mais ne peut résister à la dou- leur et aux prières de Mme de Ponlchar- train; il lui promet de tout oublier et tient parole, 130; se rend à Toulon croyant monter une flotte; ne pouvant le faire, il visite Antibes ; revient à Fon- tainebleau ; achète la lerre de Rambouil- let qu'il fait ériger en duché-pairie, V, 203 ; retourne à Toulon pour aller de favoriser l'entreprise de Barcelone, 255; y arrive assez tard et y fait peu de chose, 271 ; arrive à VersailUes et rend compte au roi de l'état des affaires, 281 ; son ca- ractère; sa droiture; son application à l'étude, 437; sa douleur la mort d8 MmedeMontespan, IV, 14; contre-temps qui lui arrive a la mort de M. le Duc; chansons faites à ce sujet, V, 163 ; il subit l'opération de la pierre, qui réussit [)arfaitement ; est souvent visité par le roi, VI, 189; achète 500 000 livres comp- tant la charge de grand veneur du nou- veau duc de La Rochefoucauld, VII, 25 ; comment il reçoit la nouvelle de la dé- claration du roi qui le rend, ainsi que M. nu Maine, vrai prince du sang et habile à succéder à la couronne, 80 ; sa contenance modeste au parlement le jour qu'il y est reçu en cette qualité, 96 ; est nommé par le régent chef du conseil de marine, VIII, 223 ; et membi e du conseil de régence, 230 ; propose au conseil de régence de casser l'édii sur les gardfis-côtes, comme inutile et préju- diciable; l'édit est supprimé, 252; lit au même conseil un mémoire contre l'ad- ministration de Pontchartrain, 253 ; sa conversation avec le régent ; quel en est l'objet; sa conduite franche et estimable, X, 335 et suiv. ; est averti par M. de .'^aint-Simon de ne rien craindre du lit de justice, 370 (voy. l'art. Lil de justire)f est détourné par M. d'O et par le cheva-

TRA

377

TRI

lier d'Hauiefon de suivre la fortune de M. et je Mme du Maine, XI, ik; prend le parti d<i conserver son rang ei son état ordinaire; va voir Mme la duchesse d'Orléaii'i le lendemain du lit de justice, ik ; assiste le jour suivant au conseil de régence; comment il s'y comporte; blâme Mnie la duchesse d'Orléans de ne point voir M. de Saint-Simon, 15; sa visite au régent après la déteiuion de M. du Maine, 62; sa déclaration nette et franche , 73 ; offre ses actions de la banque de L?w, 356 ; il se marie avec Mme de Condrin , veuve du fils du duc d'Antin , XIII , 23 ; déclare son ma- riage le lendemain de la mort de M. le duc d'Orléans, 96.

TOUR (La\ vov. La Tour.

TOLRNEFORT, lieutenant des gardes du corps, est envoyé au roi par le maré- chal de Boufflers pour lui rendre compte de sa défense et de la capitulation de Lille. IV. 241.

TOURNELI, docteur de Sorbonne, ses écrits sur la constitution . XI, 206.

TOURNON f le cardinal dei, légat a la- tere à la Chine et aux Ind''s ; sa mort fait grand liruii en Europe. YI, 167.

TOL'l'.OUVRE (l'abbede), est nommé par le régent àl'évêché de Rodez, VIII, 39ë.

TOUROUVRE (le chevalier), com- mandant de vaisseau, .«e distingue au combat livré par les Anglais à l'escadre française destinée pour l'Ecosse; couvre le vaisseau du roi Jacques III et parvient à sauver ce prince, IV, 105.

TOUKS (Mllede), retirée auprès de la princesse de Conti, est renvoyée de chez elle par ordre du roi et par le crédit des jésuites; pourquoi; y rentre quelques années après et y meurt, IV, 3'i9 et suiv.

TOURVILLE , gentilhomme du duc Claude de Saint-Simon , devient par son moyen gentilhomme du grand Condé; fortune de son fils, I, 36.

TOUP>VILLE le vice-amiral), malgré les re[irésentaiions qu'il fait faire au roi, est obligé de livrer combat à la Hogue il est battu, I, 9 ; est fait maréchal ie France, 24; son respect pour le duc Claude de Saint-Simon, 36 ; défait et dis- sipe toute la flotte marchande de Smyrne, 64 ; meurt à soixante ans; ses connais- sances dans la marine; son caractère, II, 20s

TOURVILLE (la maréchale de\ veuve de La Poplinière, homme d'affdires et ncne, meurt en laissant une tille fort belle et un fils tué à sa première cam- pagne, IV, 61.

TliACY, gentilhomme de Bretagne, enseigne des gardes du corps, se dis-

' tingtie à la cour et à la guerre, III, 112 sauve l'armée de M. de Luxembourg au ( combat de Steinkerque; gagne la con- j fiance de ce maréchal, et les bontés par- ticulières de Monseii-'neur; sa tête se dé- range; il meurt à Charenton, 112.

TRAPf'F-- (abbe et abbaye de La), voy. Fancé, Snint-Stmon.

TRËMOILLE ^Laj, voy. La TrémoUle.

TRE.N'T Mlle), aventurière anglaise, gagne beaucoup d'actions du Mississipi; épouse le prince d'Auvergne; acquiert avec lui des richesses immenses, XI, 187; après la mort de son mari, se voyant rejetée partout, elle se retranche daiïs la dévotion, la philosophie et la chimie, 187.

TRESMES (le duc de), est reçu en grande pompe à l'hôtel de ville comme gouverneur de Paris; grand festin donné à cette occasion, III, 1 56; obtient sur sa charge un brevet de retenue de 400 000 livres, IV, 79: son caractère; il de- mande pour M. du Maine que ses enfants soient visités, sur la mort de Monsei- gneur, en fils de France, VI, -4; en pu- blie l'ordre aussitôt qu'il l'a obtenu, 15; obtient un brevet de retenue de 300 000 livres sur sa charge de premier gentil- homme de la chambre, 196; donne à ses dépens à l'hôtel de ville un superbe lestin à l'occasion de la paix, 4oi ; il ob- tient du réget.t 80 000 livres de dédom- magement, IX, 333; et la survivance pour son fils du gouvernement de Paris XIII, 13.

TRESSAN, évêque du Mans, ancien urernier aumônier de Monsieur, meurt dans son diocèse, après avoir amassé beaucoup d'écus; son esprit: son ca- ractère, VI, 222 ; ses deux neveux, 222.

TRESSAN, évêque de iNantes et pre- mier aumônier de M. le duc d'Orléans, donne à l'abbé Dubuis tous les ordres à la fois dans une église de Pontoise, XI , 261 ; sert d'assistant au cardinal de Rohan à la cérémonie du sacre de cet abbé, 266; est nommé archevêque de Rouen, XIII, 60.

TRESSAN ( l'abbé de), est nommé par le régent à l'évêché de Vannes, VIII 396. '

TRÊVES (l'électeur de), frère du duc de Lorraine, meurt à Vienne fort re- gretté. VIII, 315.

TRIBUNAL de la monarchie de Sicile; son origine; ses attributions; son in- dépendance de la cour romaine, VIII, 352 et suiv.; grand démêlé eir.re la cour de Rome et celle de Tarin sur ce tribu- nal à l'occasion de pois chiche», 353 et suiv.: comment il se termine. 354.

TiiIVIER, amba-sadeur du roi de Sicile en Angleterre, refuse de négocier

UBI

378

UNI

iivec le ministre Stanhope sur la coii- diiion que son rnaîlrc consentira à échanger la Sicile pour la Sardaigne, V11I,376 ei siiiv.

TROISVILLES ou TUÉVILLE, élu par l'Académie française, ne peut y être admis par ordre du roi ; son caractère; son esprit; ses aliei'nvitives de dévotion et de njondaniié; ses jolis vers; ses dernières années; par quoi tl s'était at- tire le refus du roi pour la place de l'Aca- démie, III, 73 et suiv. ; sa mort, IV, 24i.

TRUDAINE, conseiller d'État et prévôt des marchands, est njandé chez le pre- mier président pour y rendre compte de l'état de l'hôtel de ville, X, 293; son ca- ractère dur et sans politesse; son impru- dence le perd dans l'espiit du régent, XI, 312; il est remplacé dans sa charge de prévôt des marchands, 31't; sa mort; son intégrité, 412.

TUILERIES. Mémoires des dépenses qu'y a faites Louis XIV jusqu'en 1690, VIII, klO.

TURENNE (le vicomte de), voy. La Tour ( maison de).

TUI'.GOT, aumônierdu roi,estnommé évêque de Séez, V, iko ; puis premier aumônier de M. le duc de Berry, 377.

TURGOT (Mme de), tille de Pelletier de Sousy, meurt laissant un fils qui ac- quiert dans la suite une grande réputa- tion, VI, 19.

TURMENIES, garde du trésor royal; son extérieur; son esprit; son naturel libre et gai ; il est dans la familiarité de M. le Duc et de M. le prince de Conti; ses propos hardis, XI, 285 ; son'apo- phthegme à l'occasion du comte de Charolais; son mot à M. le Duc sur les actions de l.aw, 286.

TURQUIE. Le Grand Seifrneur envoie une anibassade pour complimenter Louis XV sur son avènement, XI, S^S; détails de la réception de cet ambassa- deur, 382 et suiv.

TURRIS, Doria (le duc de), d'une des quatre grandes niaisoiis de Gênes; grand d'Espagne, XII, I3i.

u

UCILLA, commandant la flottille espa- gnole dans les Indes, périt avec elle dans le canal de Baliama ; celte flotte était chargée de 18 000 ooo ecus et de pres- que autant en marchandises, VllI, 3i5.

UBILLA, ministre d'Espagne, entre dans le secret de faire un prince de la maison de France héritier de la monar- chie espagnole et l'approuve, II, 123 ; dresse un lesiameni en faveur du duc

d'Anjou, 124; le porte au roi d'Espagne et le lui fait signer, 124; envoie un e.x- trait de ce testanrent à M. de Blécourt, etjvijyé de France, i28; reçoit du roi le titre de marquis de Rivas, 420; on détache de sa charge de secrétaire des dépêche.s universelles le département de la guerre et celui des affaires étrangères, III, lO; il est ensuite remercié et vit dans l'obscurité, u, 160; à son grand éton- nemeni il reçoit la visite de l'ambassa- deur Saint-Simon ; son extérieur, son esprit, XII, 223; sa simplicité; il rend la visite à l'anibassadejir, 224.

ULRIQUE (la princesse), sœur du roi de Suède, épouse le prince hérédi- taire de Hesse-Cassel, VII, 272.

UMGENITUS (constitution), commen- cement de l'affaire qui produisit cette constitution, V, 409; politique du P. Tel- liir; il veut sauver les jésuites de l'op- probre oh la condamnation des céré- monies de la Chine les livre et abattre le cardinal de ^'oailles ; il se sert des PP. Doucin et Lallernant; leur caractère, 4n ; il a pour appuyer ses desseins les ducs de Chevreuse et de BeauviUiers, l'évêque de Chartres, le curé de Saint- Sulpice, et Bissy, évêque de Meaux, 4ii; le livre du P. Quesnel intitulé :Réj\exions morales sur le Nouveau Testament et approuvé par M. de Noailles, alors évê- que de Chàions, est choisi pour exciter !'orii}.'e, 4i2; Champflour, évêque de la Rochelle et Valderies de Lescure, évê- que de l.uçon, sont choisis pour l'atta- quer; Cliali'net. élève de Saint-Sulpice et instruit par Fénelonest envoyé pour dresser et enooctriner ces deux évè- ques; genre d'esprit et caractère de ces trois personnages, 413; Chalmet leur fait faire en commun un mandement portant condamnation du livre de Quesnel, le- quel est publié dans leurs diocèses et envoyé et affiché tout a coup dans Paris, 4i3; le cardinal de Koaillesout.igé fait chisser du séminaire rie Saint-Sulpice les neveux des deux évéques, 4l3; rend compte au roi de l'injure qui lui est faite et demande justice; réponse du roi; de leur côté le P. Tellier et Bissy, évêque de Meaux, agissent auprès du roi, l'un directement, l'autre par Mme de Main- tenon, 414; lettrtî lui ieuse et adroite en- voyée aux deux évèques_ de la liticlielle et de l.nçou et renvoyée signée d'eux pour le roi, dans laquelle le P. Quesnel et le cai'dinal de Noailles sont violem- ment attaqués, 4i4; le cardinal porte de nouvelles plaintes au roi ; faute qu'il commet en cette occasion, 4i5; nouvelles manœuvres du P. Tellier et de l'évêque Bissy. 4i5; le roi abandonne le cardinal à lui-même et lui permet sèchement do

UNI

379

URS

faire tout ce qu'il jugera à propos; le cardinal publie un mandemeniconireles deux évi\|ues; reçoit défense daller à la CMiir. sans y être mande, 4i5; Htbert, évèque i'Aaen, écrit une lettre forte et savante aux deux évèq'ies auxquels il repiuclirt de troubler l'Église et d'atta- quer le cardinal, 4i6 ; Berger de Mallis- soles, évèque de Gap, publie aussi un mandement contre le cardinal qui y ré- pond pcr un autre et adresse ensuite une lettre à l'evêque d'Agen auquel il ra- conte tout ce qui s'est passé ; effet qu'elle produit dans lo public en faveur du car- dinal, k\6; celui-ci obtient uneaudience du roi, VF, 156 ; ses ennemis font ren- voyer l'affaire au Dauphin, 156 ; il a unf audience du roi et du Dauphin ; interdit les PP. l-allemant, Doucin eiTournemine: le P. Tellier fait écrire an roi, par tous les évêques qu'il peut gagner, des lettres d'effroi et de ci'ndanination du livre du P. Quesnel, iSi et suiv.; jugement rendu par le Dauphin, ordonnant que les trois évèques feront eu commun un nou- veau mandement en réparation des précédents, 1 85 ; le roi reçoit une foule de lettres d'évèqjes contre le cardinal de Noailles lesquelles lui sont présentées par le P. Tellier, 209: un mooèle de let- tres au roi envuyé par le P. Tellier à l'évèque de Clermont tombe dans les mains du cardinal de Noailles; faute énorme que commet celui-ci en n'allant pas sur-le-champ montrer au ro. la preuve des manœuvres du P. Tellier, 210; comment le P. TeMier se tire de l'embarras le met cette découverte; le Dauphin et la Daui'hine en parlent fort librement , et disent qu'il faut chasser le P. Tellier ; mot du Dauphin sur le car- dinal de Noailles, 210; il ordonne à M. de Sairit-Simon de s'instruire à tond de ce qui regarde les libertés de 1 Eglise galli- cane et de l'affaire du cardinal, 2ll ; me- néessouidesetpro'oiidesdu P. Tellier et de Bissy, évèque de Meaux etcardmal, auprès du roi et de Mme de Maintenon ; le niin^stie Voysin e«i substitué à Torcy pour l'affaire cardinal de Noailles. dio, et suiv.; double projet du P. Tellier, 4ii ; il fait renvoyer l'afiairedu cardinal de Noailles au pape, 412: Fabroni eiDau- benton t'ont la constitution Unigenilus , 4i4; le P. Tellier s'adresse au cardinal de Rohan pour l'engager dans son parti et lui fait espérer la charge de gi^and aumônier, 4i 5 ; Daubenton et Fabroni achèvent la constitution Uniiienitus; en quoi elle est remarquable, VII, i ; ils la présentent au pape qui se récrie à la lec- ture et veut consulter les cardinaux et surtout celui de La Trémoille, suivant la parole qu'il leur a donnée: Fabroni dé-

fend sC ouvrage et malmène le pape, 2, 3; lacc.'ltitution est affichée dans Kome: soulèvement qu'elle v excite parmi les cardinaux elles chefs d'ordre; le pape les paye de compliments, d'excuses etde larme.", 2; intrigues enijjloyees pour ré- duire tous les opposants au silence; la constitution est envoyée en France; menées du P. Tellier, 3; lo cardinal de Rohan déclare qu'elle ne peut être reçue, le cardinal Bissy proteste contre ; le P. Tellier tient ferme et cherche a les intimider tous deux, 3 ; ses deux entre- tiens avecM. de Saint-Simon dans les- quels il lui dévoile avec franchise les moyens violents qu'il veut employer pour faire recevoir la constitution, et en défend les dispositions, ^ et suiv.; troisi;^me entretien curieux sur l'excom- munication injuste et sur l'excomniuni- caLion fausse; subtilité du P Tellier; argument pressant de M. de Saint-Si- mon; fougue et violence du P. Tellier; comment se termine l'entretien ; état dans lequel il laisse M. de Saint-Simon, 6 et suiv.; commencement de la persé- cution en faveur de la constitution Uni- genilus, 25: variations entre les accep- tants de cette constitution; méconten- tement du pape contre eux, i'i7et suiv.; le régent est tout entier livré aux parti- sans de la constitution, IX, i27; leur grand nombre, 127; le nonce Bentivoglio veut faire passer la constitution en article de foi, 128; le pape exige une obéissance aveugle ; la Sorlonne et quatre evêques interjettent appel au futur concile, 128; Béniivoclio et tous les cotistitutionnai- res jettent les hauts cris ; le régent sévit contre la Sorbonne et contre les évèques qu'il exile, puis renvoie dans leur dio- cèse: M. de Saint-Simon exhorte le cardinal de Noailles à l'appel, 128; le cardinal veut diffeier; prédiction que lui fait M. de SainiSimon, 129; variations du n;aréchal d'Huxelles dans cette af- faire; le régent embarrassé consulte quelquefois M. de Saint-Simon, iso; leur conversation sur ce sujet à l'Opéra dans la petite loge de M. le due d'Orléans, i3i et suiv.: fe régent arrête les appels, empêche celui du parlement, i4o; le parlement refuse d'enregistrer la décla- ration en faveur de la constitution, XI, 329; le parlement enregistre la déclara- tion pour lecevoii- la constitution et re- vient à Paris, 349.

UllSlNS ' la princesse des), Anne-Marie de l.a Trémoille, tille de M. de Noirmou- tiers, épouse Biaise de Talleyrand, prince de Chalais; devient veuve de bonne heure; sa beauté, son esprit et ses grâ- ces; elle connaît à Rome les cardinaux de Bouillon et d'F.strées uui la ruarient

URS

380

URS

au duc de Bracciano , I, 338 ; se forme au palais des Ursins une espèce de cour se rend la meilleure compagnie; fait deux voyages en France ; pourquoi à la mort de sun second mari elle prend le nom de princesse des Ursins, zkS; est choisie pour camarera-mayor de la nou- velle reine d'Espagne; raisons qui dé- terminent ce choix, II, 246; portrait physique de cette dame; son caractère, 247; s>on aptitude à l'intrigue; son am- bition ; son genre d'esprit ; sa galanterie; ses autres qualités et défauts, 247 ; se fait prier pour augmenter le désir qu'on a d'elle; se rend à Villefranche pour y attendre la nouvelle reine, 248; com- ment elle gaçne sa favenr et lui inspire le goût du crédit et des affaires, 367 ; son projet de gouverner le roi d'Espagne en gouvernant l'esprit de la reine, III, 3; ses moyens ; comment elle inspire à la reine l'amour de l'autorité et du gouver- nement; elle la rend assidue aux séances de la junte pour y être assidue elle- même. 3; sa correspondance avec Mme de Maiiueiion, avec le roi d'Espagne, pen- dant que ce prince est en Italie, et avec la duchesse de Bourgogne, 4 ; com- ment elle persuade Mme de Mainte- non ; leur alliance intime et secrète pour gouverner l'Espagne , 4 ; facilité de Mme des Ursins pour gouverner le roi d'Espagne prise dans le caractère et le tempérament de ce prince , 5 ; elle ob- tient de lui la conflaiice qu'elle a su insjjirer à la reine, 6; sa conduite en- vers les cardinaux d'EsiréesetPortocar- rero, 6 ; elle tait nommer le dernier capitaine des gardes, 6 ; éclate ensuite contre; demande à se retirer en Italie, 7; est soutenue par Mme de Mainte- non et par le roi, 7; admet Orry dans le conseil secret du mi d'Espagne, 8 ; comment elle est traitée un juur par son écuyer Aubigny, 9; elle force les cardinaux d'Estrees et Portocarrero et don Manuel Arias à abandonner les affaires, iO;fait détacher de la charge du marquis de Rivas le département de la guerre et celui des affaires étrangères, 10; le fait remercier, li;'compose une nouvelle junte, mais ne la laisse s'occu- per que de petits détails, 28 ; gouverne avec Orry toutes les affaires d'Espagne, 59; demande et obtient de la cour de France le ouc de Berwick pour comman- der les troupes françaises en Espagne. 59; obtient de l'alibé d'Kstrées qu'il n'écrira au roi et à sa cour que de con- cert avec elle , et qu'il n'enverra aucune

eitre sans la lui avoir montrée; fait enlèvera la poste une dépècbcque l'abbé

ui a soufflée; singulière apustille qu'elle ■y met; ses plaintes contre l'abbé, 6i i

reçoit l'ordre de quitter Madrid et de se retirer en Italie, 64; comment elle sup- porte ce coup; précautions et mesures prises pour s'assurer son retour; len- teur qu'elle met à exécuter les ordres réitérés qu'elle reçoit, 65; son départ; elle se rend à peti les journées à Bayon ne 65; obtient comme une grâce par le créditdeMme de Mainienon de s'arrêter à Toulouse , 68 ; espérance qu'elle en conçoit pour son retour en Espagne, 68; voit dans celte ville le maréchal 'fessé et Maulevrier, son gendre; prend une grande confiance en eux et leur assure celle du roi et de la reine d'Espagne qu'elle continue à gouverner de loin ; j47; elle reçoit la permission de ve- nir quand elle voudra à Paris et à la cour; sang-froid qu'elle montre à cette nouvelle ; mesures qu'elle prend pour le succès de ses vues, 151 ; son arrivée à Pans; comment elle y est accueillie; elle loge d'abord chez le duc d'Albe, puis va demeurer chez la comtesse d'Egmont, 152; sa conduite; comment elle reçoit la visite de M. de Torcy; de modeste et suppliante, elle devient accusatrice, 152; se rend à Versailles, va chez le roi; l'entretient deux heures tète à tête; voit la duchesse de Bourgogne, 153 ; Mme de Maintenon, 153; elle évite de s'expliquer sur son retour en Espagne, sa conduite mesurée envers les princes et princesses du sang, i53; elle fait chasser Rivas, secrétaire des dépèches universelles au conseil de Madrid, 160; réduit le duc de Gramnioni, ambassadeur en Espagne , à demander son rappel et lui fait obtenir la Toison d'or, 161 ; elle est du voyage de Marly; attentions et prévenances du roi pour elle, I6i; ses entreliens parti- culiers avec Mme de Maintenon ; em- pressement des princesses et de la cour pour Mme des Ursins, 161; égards et préférence qu'elle montre pour M. et Mme de Saint-Simon, 162; services ira- fiurtants qu'elle leur rend auprès du roi, de Mme de Maintenon et rie la duchesse de Bourgogne, 162; elle obtient pour le duc et la duchesse d'Albe qu'ils assistent à un bal à Marly; description du salon du bal; rang qu'ils y occupent, 163; comment Mme des Ursins est traitée à ces bals; elle y paraît avec un épagueul dous le bras; étonnement de la cour, 164; fait nommer ambassadeuren Espa- gne le sieur Ameloi ; motifs de ce choix, 164; obtient que Orry soit renvoyé en Espagne, 165; et d'amener le chevalier Bourg avec caractère public d'envoyé du roi d'Angleterre, 165; dépêche de Louis XIV au duc de Granimontet lettre du duc de Grammont au maréchal de Noailles, relatives au retour de Mme des

URS

381

URS

Ursins en Espagne, i52; balance un mo- ment sur sou retour en Espagne; est •entée de rester à la cour de France, îTk; l'archevêque d'Aix et son frère la dissuadent de ce projet, nk; elle se dé- cide à partir, mais de se faire un peu prier et niênie payer, 175; colore ses délais du prétexte de sa santé, et de la nécessité de se donner le temps de con- certer S"'. mesures, i82; promet ses bons offices au duc d'Albe pour lui faire obte- nir la place de majordorae-niajor, mais se garde bien de tenir sa promesse; pourquoi, 183; on id presse de partir; elle commence alors à s'expliquer sur le poids dont elle va être chargée et sur la nécessité de reparaître en Espagne avec toute l'autorité qu'exige sa mission; ob- tient au delà de ses espérances et part avec toutes les grâces qu'elle a deman- dées, 184; traitement fait à ses deux frères, 184; comment elle obtient que l'abbé de LaTrémoille, l'un de ses frères, soit fait cardinal, i88 et suiv. ; arrive en Espagne, trouve le roi et la reine qui sont venus au-devant d'elle à une jour- née de Madrid, 188; elle fait nommer le connétable de Castille majordome-major; motifs qui la déterminent à ce choix, 201; rentre a Madrid avec la reine; fait ren- voyer du palais trois cents femmes qui avaient refusé de la suivre ou dont les parents avaient montré de l'attachement pour l'archiduc, 285; sa colère en ap- prenant la santé que M. le duc d'Orléans lui a portée ainsi qu'à Mme deMaintenon; elle en informe cette dame dans les pro- pres termes dont le duc è'est servi, IV, 168 ; reçoit ordre du roi de France de se disposer à quitter l'Espagne, 429; moyens dont elle se sert pour exciter les clameurs de toute l'Espagne, afin de ré- Tolter la France contre M. le duc d'Or- léans, V, 11 ; quels changements elle fait dans les conseils d'Espagne, 22; elle mande à la cour de France qu'elle se dispose à quitter l'Espagne, Zkk ; elle aspire à une souveraineté; convention faite à cet égard entre le roi d'Espagne et l'électeur de Bavière, VI, 182; vaste et superbe château qu'elle fait bàiir en Touraine , dans l'intention d'y fixer sa résidence, i82; ce que devient ce châ- teau, 183; elle écrit àMnie deMaintenin pour se plaindre du duc de Noailles qui a essayé de donner une maîtresse au roi d'Espagne, 198; elle obtient un ordre du roi d'Espagne pour qu'on la traite désor- mais d'Altesse, ainsi oue le duc de Ven- dôme, 288; se Console aisément de lai mort de M. de Vendôme, 307; fait or- 1 donner qu'il sera enterré àrEscurial,307; ' fait UD voyage aux eaux de Bagnères , j escortée par un détachement des gardes |

du corps du roi d'Es; agne , 341 ; fait de- mander en France lu maréchal de Tessé pour faire le siège de Barcelone; Ber- wick qu'ei'ç redoutait est préféré, VII , 38; raisons de cette préférence de la part du roi et de Mme deMaintenon, 39; dépit de Mme des Ursins de n'avoir pu obtenir de souveraineté par le traité de paix, 39; après la mort de la reine, elle fait retirer le roi au palais de la Me- dina-Cœli; pourquoi; prend la place de la reine ; se fait nommer gouvernante de ses enfants ; cherclie par tous les moyens à isoler le roi, 40; est soupçonnée d'as- pirer à sa main , 4o; choisit quatre ou cinq personnes qui lui sont dévouées pour l'accompagner quand il sort, 41 ; ne pouvant réussir dans son projet, elle veut s'assurer du roi en lui donnant une épouse de son choix ; jette les yeux sur la princesse de Parme; s'ouvre à Aloéroni, cliargé des affaires de ce pays, 41 ; in- struite que le marquis de Brancas dont elle se défie va partir pour Versailles, elle dépêche tout à coup le cardinal del Giudice pour le prévenir, 42; son double but en le faisant envoyer en France, 136; elle se repent d'avoir fai^ le mariage du roi et a envie de le rompre, 137; est nommée caïuarera-mayor de la reine, 157; accompagne le roi d'Espagne jus- qu'à Guadalajara ce prince va joindre la nouvelle reine, 284; se rend à Qua- draqué oîi la reine devait coucher; se présente à elle en grand habit de cour; avec quelle hauteur et quelle insulte elle est reçue, 285; est arrêtée par ordre de la reine, est conduite sur-le-champ tout habillée avec une de ses femmes de chambre dans un carrosse à six chevaux à Burgos et à Bayonne, 286; étourdisse- ment, douleur, rage de la princesse; sa triste situation pendant une longue nuit d'hiver, 286 ; ses espérances dans le roi d'Espagne s'évanouissent; sa fer- meté; arrive dénuée de tout à Saint-Jean de Luz oii elle recouvre la liberté, 287; dépêche un courrier chargé de lettres pour le roi, pour Mme deMaintenon et pour ses amis; fait partir ensuite pour Versailles son neveu Lanli , chargé d'au- tres lettres; envoie à Bayonne faire des compliments à la reine douairière d'Es- pagne qui ne veut pas les recevoir, 287; éclaircissements sur la préméditation de cette catastrophe, 288; arrive à Paris, va loger chez son frère le duc de Noir- moutiers; y reçoit d'abord des visites, 308; son entrevue avec M. de Saint-Si- mon, 309; son voyage à Versailles; par le crédit de M. du Maine elle obtient une augmentation de rente sur l'hôtel de ville, en remettant sa pension du roi; choisit l'Italie pour sa retraite, 3o9; va

VAI

382

VAL

prendre congé du roi à Marly , voit .Mme de Maiuteiion ; sa rencontra avec M. de Saint-Simon, 335; la frayeur que lui donne la santé du roi lui Tait préci- piter son départ, 336; son incerliiude sur le lieu de sa retraite, 337; elle se décide enfin pour Gènes; comment elle y est reçue; se retire ensuite à Rome; s'y at- tache au roi et à la reine d'Angleterre qu'elle gouverne , 337; meurt à plus de quatre-vingts ans; son caractère, 338; vient fixer son séjour à Rome; y est ac- cueillie par le pape et sa cour, par le roi etla reine d'Angleterreauxqiiels elles'at- tache, XI, 3'H ; sa mort, XIII, 14. Voy. encore à la fin des tomes III, p. 452, et IV, p. 455, des documents relatifs à la prin- cesse desUrsins et aux affaires d'Espagne.

USSON (M. d'), contribue au gain de la bataille d'Hochstedt en ullanl au secours de l'électeur de Bavière et du maréchal de Villars, III, )4; meurt commandant du pays de Nice et Villefianche; son ex- térietir; ses talents, 203.

USURPATION DU DE et des titres de comte et de marquis par des bourgeois; à quelle époqup elle eut lieu; exemple de cette usurpation, II, 359-

UZEDA (le duc d'), ambassadeur d'Es- pagne à Rome ; se jette secrètement dans le parti de l'archiduc; sort de Rome; lève enfin le masque; renvoie au roi l'ordre du Saint-Espru; peid ses biens en Espagne; meurt à Vienne dans l'a- bandon; son fils y meurt en prison, VI, 193 etsuiv. ; VII, 20 ; est grand d'Espa- gne : hisidrique sur sa maison, XII, 136.

UZÉS (le duc d'), a les deux jambes eniporlées à la bataille de Neerwinden , I, 61; son frère, le marquis d'Acier, succède à ses gouvernements et prend son nom, 61.

UZÉS (le duc d'\ à l'âge de dix-huit ans, épouse la fille unique du prince de Monaco, âgée de trente-quatre ans, I, 138; épouse en secondes noces une fille de BuUiun, III, 257; sa conduite dans !'»(- faire de d'Autin.V, 395; survivances de ses goiivernernenisdonneesàson til8,XI, 34i.

UZÉS (Mmed'), meurt du mal dont M. de Vendôme ne peut guérir; son mé- rite; sa vertu; son mari plus heureux se tire de la maladie qu'il lui a communi- quée; ses enfants périssent du même mal, II, 97.

UZÉS ( la comtesse d' ), meurt en cou- ches; sa beauté; son caractère; ses en- fants, VI, 404.

VaILLAC, lieutenant général, meurt \ans l'obscurité; le via et la crapule ren-

dent ses talents et ses services inutiles- des coquins le marient ivre mon, IV, 3o; son origine; son père; chevalier de l'or- dre, 30.

VAINI, gentilhomme romain, se fait faire prince par le pape; s'attache au cardinal de Bouillon qui obtient pour lui en France le collier de l'ordre du Saint-Esiirit, 1,328; scandale à Home à l'occasion de cette nomination, 328 ; il vient à Paris le recevoir de la main du roi; comment il est accueilli; le roi lui fait présent d'une belle croix de dia- mants, II, 13; aventure désagréable que lui attirent à Rome ses créanciers, i4i; sa mort, XI, 290; son fils devient aussi chevalier de l'ordre, 290.

VAL-DE-GliACE. Mémoire des dé- penses qu'y a faites Louis XIV jusqu'en 1682, VIII, 475.

VaLBLLLK nieuit fort vieux et fort riche; slS actions heureuses et brillan- tes à 1.1 guérie, VIII, 387.

VALBELLE, évèque de Saint-Omer, propcsedans l'assemblée des suffraganis de Cambrai de condamner tous les ou- vrages que l'archevêque a faits pour soutenir son livre des Maximes Jes s lints; réponse de l'archevêque; violents [•aisonnenjents de Valbelle qui s'attire l'indignation du public et la Iroideur même de la cour, II, 3.

VAI.DEGANAS (le marquis de) est fait capitaine général, Y, 3M.

VALDEKIES UE LESCURE, évèque de Luçon ; son mandement, V, 4i3. Voy Uiiigenitus.

VÀLENTINOIS Cle duc de), fils de Ma- tignon; ses lettres d'érection sont expé- diées au parlement, VîII , 288 ; elles sont enregistrées et le duc reçu plus tard, 348 ; il est enfin reçu; les princes du sang, d'après l'avis du régent, n'as- sistent pointa cette réception, 392.

VALENTINOIS ( Mme de ;, belle-fille de M. de Monaco, joue à la cour un lôle bt illant ; son mari, las de ses hauteurs et de ses mépris, l'emniène h Monaco; au bout de deux ans elle obtient de revenir à la cour elle calomnie san beau-père, I, 256; M. de Valentiiiois ledemande sa femme; elle est forcée de rentrer sous l'autorité de son mari, 256.

V.AUEKO ( le marquis de), de retour du Mexique, est fait grand d'Espaghe et nomme sommelier du corps; son carac- tère franchement espagnol, VII, 307; il est fait président du conseil des Indes et prend le titre de duc d'Arion, XII, 206. Voy. Arinn {\e àac ).

■VAI.EUO y Losa (don Francisco), archevêque de Tolède, meurt en 1720; pourquoi de simple curé d'une petite bourgade il devint évèque de Badajoz,

VAR

383

VAU

puis archevêque <ie Tolôde; sa modestie; son dOsiiiléreiseinent, XI, 2a2.

VALI^■COUR, secrétaire général de la marine, ost noniraé, par le crédit de Mme de Maintenon , pour travailler à l'hisioire du roi à la place de l'.acine; ses connaissances; sa verin; s^a modes- tie, H, 7; est mande chez M. de Saint- Simon; pourquoi: s'acquitte fidèlement auprès du comte de Toulouse de la com- mission uont il est chargé; en rend comp- te à M. de Saint-Simon; lui fait connaître les dispositions du comte de Toulouse, XI, 15.

VALLEJO (don Joseph), défait la garde de tous les bestiaux amassés sur le chemin de Tortose à Tarragone , bat les miquelets et amène au duc d'Or- léans 1000 bœufs et 6000 moutons, IV, 169.

VALLIÉRE (La), voy. La Valîière.

VALOIS (le P.) , jésuite, confesseur des enfants de France , meurt d'une longue maladie de poitrine; son ca- ractère doux ; il es t fort regretté. II, 101.

VALOIS (Mlle de ), fille de M. le duo d'Orléans, est fiancée au duc de Modèiie; XI, 253 ; présent qu'elle reçoit du roi, est mariée le lendemain à la chapelle du roi ; est attaquée de la rougeole; part pour Modène; prolonge tant qu'elle peut le voyage; reçoit divers ordres du régent à ce sujet; s'embarque à Antibes, 253.

VALORI . conduit les travaux du siège du Quesnoy; est fait gouverneur de celte place après qu'elle a été prise, V, 34t.

VALOUSE, est nommé écuyer du duc d'Anjou déclaré roi d'Espagne, II, |40; devient par la suite premier écuyer du roi et clievalier de la Toison d'or, III, 10 ; est envoyé par Philippe V au roi, après la victoire d'Almanza, pour le re- mercier de ses secours et de l'envoi du duc de Berwick, kii] est fait premier écuyer du roi, Vil, 307; comment il se soiiiieriien Espagne; il obtient la Toison d'ur, XII, 30; sa fortune; son carac- tère, 199; son désintéressement; sa mon. 169. 200.

VaLSEMÈ . maréchal de camp , est rail prisonnier à la bataille d'Hochstedt, III, 89: meurt pauvre et estimé, IV, 7'i.

VANDEll ( le baron de ) , impliqué dans l'affaire du baron Gœrtz, est con- damné à une prison perpétuelle , XI , 76.

VANOLLES ( M. de ) , fils du riche banquier hollandais Van HoU, est fait maître des requêtes par le crédit des Rohan; histoire de son père, VII, 157.

VAUDES (M. de), se bat en duel avec

le duc Claude de Saint-Simon; k quelle occasion; détails à ce sujet ; il est désar- mé, 1, 50; est conduit à la Bastille par ordre de la reine; se raccommode avec le duc, 50; note sur ses aventures avec Mme la Comtesse, VI, iiee.

VARENNES et RICULAUD, l'un capi- taine génér-al , l'autre intendant h la Martinique, sont renvoyés en France par les habitants à cause de leur tyrannie et de leurs pillages; détails curieux à ce sujet, IV, 465 et suiv.

VAREKNES, maréchal de camp, est blessé à la bataille dt- Marsailles, 1, 66 ; est pris par un parti en allant de Metz à Marsal; M. de Lorraine le tait rendre par crainte du roi. II, 37t.

VARILLAS, historien, meurt en 1696,

1,211.

VASET, valet français, apporte au roi de France les pierreries du roi et de la reine d'Espagne, III, 285.

VASE ( l'abbé de i, grand homme de bien , refuse l'évèché du Mans auquel il est nommé, VI, 286 ; sa mort, VIII, 387.

VATTEVILI.E (l'abbé de), frère du baron de Valteville, ambassadeur d'Es- pagne en Angleterre, meurt à près de 90 ans; sa vie singulière; il se fait char- treux; quitte son couvent; lue son prieur, unis un voyageur; s'en va en Turquie; prend le turban; devient pacha; se sert des Vénitiens pour obtenir du pape une absolution de tous ses méfaits, se rend a Rome, puis en Franclie-Comié, sa pa- trie; reprend son état de prêtre; possède deux bonnes abbayes ; mène un granr état ; se fait craindre et respecter , II 324 et suiv.

VAUBAN, passe du servicede l'Espagne à celui de la France; est nouimé lieut.e- naiu général; ses talents; son extérieur, I, 4; est fait maréchal de France; son éloge; son caractère; il gagne l'amitié et la confiance de Luuvois et du roi, II, 435; fait 53 sièges en chef; reçoit le bâton de maréchal avec autant de modestie qu"il avait montré d'abord de désintéresse- ment, 435 ; demande à aller au fort de Kehl; le roi, à cause de sa dignité, ne veut pas le lui permettre, 447; est nom- mé chevalier de l'ordre; son extraction, m, 140; il s'offre au roi pour aller à Turin donner ses conseils à M. de La Feuillade et de se tenir à 2 lieues de l'armée sans se njêler de rien ; cette offre magnanime n'est point acceptée, 211 ; il propose devant le roi son projet d'attaque pour Turin et les raisons de .^on projet; de- mande à en être uniquement chargé; avertit le roi que Turin ne peut être pris à moins qu'on ne lui fournisse tout ce qu'il demande, 271; est envoyé à Dun-

VAU

384

VAU

kertfue pour commander la Flandre niariiime, 280 ; il travaille pendant 20 ans à un nouveau système d'impôt, 39i; le perfectionne sur celui de Boisguil- l)ert,392; cumparaifon des deux systèmes, 392; défaut, de celui de Vauban, 392; il présente au roi sa Dime royale: com- ment il est accueilli ; meurt de chagrin, agit.

VAUBAN (l'abbé de), frère du maré- chal de Vauban, meurt en ni7, IX, i44. VAUBECOURT, lieutenant général, est tué en allant au secours des équipages des officiers généraux français attaqués par le prince Eugène dans des villages près de Lodi, 111, 180.

VAUBECOUUT (Mme de), sœur de l'ambassadeur Amelot, meurt étant en- core belle et sans enfants, V, 161.

VAUBONNE (M. de), est chassé l'épée dans les reins du côté de la montagne de Niederbûhl, 1, 281 ; meurt des blessu- res qu'il a reçues au siège de Gaëte, IV, kT.

VAUBOURG (Mme de), sœur du mi- nistre Vuysin , meurt et cause par sa mort une rupture entre ce ministre et Desmarets, VI, 19.

VAUBRUN (l'abbé de\ lecteur du roi, est exilé en Anjou ; pourquoi ; sa laideur; son esiiritde tracasserie et d'intrigue, II, 93 ; après dix ans d'exil il obtient la per- mission de saluer le roi ; sa famille, V, 373 ; son caractère; son esprit; sa har- diesse; son habileté pourl'intrigue; il s'at tache kM. et àMnie du Maine, après avoir été dévoué au cardinal de Bouillon, 37^- VAUDEMONT (M. de), avec son corps d'armée met toute son industrie pour échapper au maréchal de Villeroy, î, 169; comii.'ent il y parvient par la faute de M. du Maine, 170 ; est nommé gouver- neur général du Milanais ; sa naissance ; détails sur la vie et les fortunes diverses de son père Charles IV duc de Lor- raine, 315; portrait physique et moral de M. de Vaudemont; pourquoi il s'attache à l'Espagne ; ses paroles indécentes con- tre le roi de France, 3i6; sa fortune ra- pide, 3i7: (les médecins malhabiles man- quent de le tuer dans les grands remèdes, 318; il fait proclamer dans le Milanais le duc d'Anjou roi d'Espagne, II . 139 ; ses vues politiques et persuniielles , 235; pourquoi il flatte Tessé et redoute Câli- nai, 236; comment il s'attache nos offi- ciers généraux, 237; sa conduite à l'égard de M. de Câlinai, 237 ; attend le roi d'Es- liagiie à Alexanarie; est blessé du fau- teuil tiréparé pour M. de Savoie dans l'appartement oii le roi d'Espagne doit recevoir ce prince; en parle à Louville, 365 ; suit le roi à Milan, 366; fait battre (a ulace de Murcé pendant qu'il se lient

à San - Benedollo oîi il fait le malade pressé d'aller aux eaux, kio; mande en France, lorsqu'on le savait déjà, que M. de Savoie se prépare à la guerre, III, 16; se retire à Milan; dans quel but, 2(è : son fils est fait par l'empereur feld- niaréchal , 51 ; mort de ce jeune sei- gneur; chagrin qu'elle cause à sa famille, 75; M. de Vaudemont désigne à M. de Mantoue Mlle d'Elnœuf comme digne d'être sa seconde femme; motifs de la maison de Lorraine pour faire ce ma- riage, io4; il fait arrêter le comte Bo- zelli ei lui fait couper la lète ; pourquoi , 231 ; ses fanfarnnnades après la ba- taille de Castiglione, 322; il appuie faiblement les deux propositions de Médavy sur les moyens de se maintenir en Italie ; pourquoi, i*2l ; est chargé de négocier de concert avec lui le libre retour des troupes françaises en Savoie, 'i27 ; arrive avec lui et 20 000 hommes de troupes à Suse, "428; vient à Paris; loge à l'hôtel de Mayenne, maison chère aux Lorrains ; pourquoi ; va saluer le roi à Marly; accueil qu'il en reçoit, 'i29; son intimité avec ses deux nièces Mlle de Lisiebonne et Mme d'Espinoy et leur mère ; appuis et protecteurs qu'ils ont l lus (|uaire auprès du roi, ^29; honneurs que le roi lait rendre à M. de Vaude- mont, 430 ; il est initié dans les liaisons de ses deux nièces, 435; sa naissance, 439; son mariage avec une tille du duc d'Elbœuf; comment il parvient en Es- pagne à la grandesse et à gagner la faveur de l'empereur et l'amitié du prince d'Orange, 440; soutient haute- ment Colinenero qui a rendu Alexandrie aux Impériaux, 44i ; dans quel étal le traitement des médecins a réduit ses mains et ses pieds, 44i; sommes immen- ses qu'il acquiert; pensions qu'il obtient des rois de France et d'Espagne; est fait prince de l'empire par l'empereur Léo- pold, 442; obtient une pension pour Mme de Manioue. 442; se propose de se faire donner par le duc de Lorraine la principauté de Commercy, 443; fait de- mander et demande lui-même le collier de l'ordre; est refusé; pourquoi, 443 ; il cherche à cacher ses entreprises sous l'impotence de sa personne ; se fait por- ter en chaise dans les petits salons du roi; comment il est traité à Marly, 444; il va à Commercy avec sa soeur, ses niè- ces et sa femme; à quel desseiH; il revient avec ses nièces à Marly, 445 ; comment Mme de Vaudemont y est admise; com- ment elle y est vue; son caractère; son extérieur, 445; comment M. de Vaude- mont usurpe peu à peu un siège à dos dans le salon de Marly, 446; il veut usur- per aussi le tabouret chez Mme la d^-

VAU

385

YEN

chesse de Bourgogne ; dépit qu'il s'attire à celte occasion de la part du roi, 446; il reparaît fi Mai ly, mais n'use plus y pren- dre un siège à dos; comme grand d'Es- pagne il prend le manteau ducal par- tout à ses armes, '•i'ii ; ses voyages à Commercy et à LuiiéviUe; est déclaré souverain de Commercy par le duc de Lorraine et l'aîné après les enfants de ce duc, 447; va prendre possession de son rang: revient à la cour de France, 'i47: y est arrôté tnut court dans ses pré- tentions par une défense du roi, 449; dissimule son dépit; renonce à ses chi- mères; paraît à la c;nr sur ses jambes comme les antres courtisans, 4'i9; il resserre de plus en plus ses anciennes liaisons avec les ennemis de !a France, 450; obtient à Versailles un logement, TV, 61 ; i! vient au secours de la cabale formée contre le duc de Bouriiogne; fait un mémoire sur la ligue d'Italie pour en prouver l'utilité, la possibilité et l'éxecution, et clmrsje Tessé de le remet- tre à l'orcy. 2i i ; sous prétexte des eau\ de Plombières, il part avec sa nièce Mlle de Lislebonne pour se rendre en Lorraine; reste longtemps à LunéviUe; à quel dessein ; reparaît à Mari y au grand élonnement de tout le monde; est froi- dement accueilli par le roi, 229: sa triste situation k la mort de Monseigneur, VI, 75; il va passer quelque temps en Lorraine , 76 ; vient à Paris solliciter pour le duc de Lorraine l'érection d'un évêché à Nancy ; y tombe dangereu- sement malade, XI, i53; y meurt à 84 ans, XIII, 19; la princesse d'Es- pinoy recueille son immense héritage, 20.

VAUDEMONT (Mme de), meurt dapo- plexieà Commercy, VII, 97; son cara-',- tère; l'ennui abreiie ses jours, 97.

VAUDEMONT (le prince Thomas de), fils unique du iirince de Vaudemont, esi blessé à la bataille de Luzzara et meurt deux ans après, 11, 373

VAUDl'.AY, colonel du régiment de la Sarre; de chanoine il devient militaire ; reçoit trente-deux lilessures à l'attaque de la contrescarpe Je Coni, est nommé directeur général des troupes, I, 138 ; est tué au combat de Cassano, !1I, ig,"».

VAUDIlEUIL (Mme de'., est nommée sous-gouvernante des enfants de M. le duc de Berry, par le crédit de Mme de Saiat-Simoii, V, 353.

VAUGUE (Mme de', sœur du maréchal de Villars, duègne et argus de sa femme, obtient une pension, VI, 300.

VAUGUYON, voy. La Vauguyon.

■VAURÉAL ( l'abbé de), obtient la per- mission d'acheter de l'évèque de Saint- Omer la charge de maître de l'oratoire;

Saint-Simon xm

son caractère; son extraction ; son vrai nom; son premier état, XI, 23.

VAUVINEUX (Mme de), belie et ver- tueuse, parente du duc de Saint-Simon et belle-nièrc du prince de fiuéinéné, meurt en 1705; son nom de famille, III, 182.

VAUVBAY et LA GRANDVILLE, sont nommés rapporteurs des prises au con- seil de marine, VIII, 223.

VELLEKON (lechevalier de), enseigne des gardes du corps, est envoyé à Reims pour porterdéfense à M. deMailly de sor- tir de celte ville et de prendre ni marque ni titre de cardinal, XI, 204; comment I! s'acquitte de sa commission; il fait i-etouri.er M. de Mailly àSoissons; sur sa parole qu'il va se rendre à Keims il revient à Paris; naissance et caractère de Velleron, 208.

VEl.OUr.S, époque du velours en ha- bits ordinaires jjour les gens de robe, XI, 345.

VENDOME (M. de), obtient la permis- sion du roi d'attaquer les ducs et pairs ses anciens, et leur donne la première assignation ; picotcrie entre lui et M. d'EI- bœuf à celte oi;casion, I, io6; M. de Ven- dôme en rend compte à M. d>i Maine; il reçoit ordre du roi de se désister juridi- quement de sa prétention, 107 ; est leçu au parlement, en vertu d'une déclaration du roi, immédiatement après les princes du sang et avant les pairs, 109; est nom- mé intendant des galères, 128 ; rencontre dans laquelle il nialiraite le duc de Koquelaure, 149, comment il est envoyé pour commander l'année de Catalogne, à la place de M. deNoailles, i6t et suiv.; prend Osialric; se présente pour secou- rir Palamos;se retire sans rien entre- prendre, 168 ; bat la cavalerie d'Espagne en Catalogne, 2i i ; fait le siège de Bar- celone ; difficultés qu'il y rencontre, 277; bat et disperse l'armée du vice -roi; pille son camp, 278; accorde à Barcelone une capitulation honorable, 279; y est reçu vice-roi en grande cérémonie, 279; revient à Paris et va k Anet se mettre en- tre ics mains des chirurgiens, 3l4; met enfn ordre à ses affaires; prend publi- quement congé du roi pour aller à Clichy se mettre entre les mains des chirur- giens, II, 10; perd dans le traitement la moitié de son nez et ses dénis; réparai" à la cour, la physionomie toute changée, lO; retourne une autre fois à Anet se re- mettre entre les mains des chirurgiens, PT; en revient plus défiguré qu'aupa- ravant, 155; n'ose se montrer aux dames ni aller à Marly; puis se montre avec audace en homme qui se sent tout permis, i55; accepte le commandement de l'armée d'Italie; reçcit en partant

25

VEN

386

VEN

»000 louis pour son éd.uipage, 348 ; jalou- sie de M. le duc d'Orléans et des princes du sang à ce sujet; M. de Vendôme t'ait tout ce qu'il peut puur diminuer leur dépit, 348; découvre par des lettres in- terceptées que des officiers du régiment napolitain levé par le roi Philippe V, ont traité avec le prince Eugène pour lui livrer ce prince, 363; sa réponse au prince Eugène qui lui a écrit pour se justilier de ce complot, 366; il salue Philippe V à Crémone, 378 ; surprend Visconii à Sar.:a-Vittoria; la culbuie, le défait, 378; est déclaré ministre d'fcs- pagne et assiste au despacho, 378 ; ren- contre le piince Eugène à I.uzzara; com- bat opiniâtre dont le succès est ii;cer- tain, 378 ; prend Guastalla ; reçoit du loi d'Espagne l'ordre de la Toison, 38i; manque être fait prisonnier par sa faute, 413; il est chargé par ie roi de per- cer jusqu'à Trente pour communiquer avec l'électeur de Bavière, 469; sa marche pénible vers Trente qu'il bombarde puur retourner en Italie, 470; demande et obtient pour le prince d'Elbœuf, neveu de sa femme, le ré};iment d'Espinchal, 470; défait deux mille chevaux que le comte de Staremberg envoyait à M. de Savoie, Ili, 16; demande à être fait ma- réchal de France, est refusé par le roi , 24; fait une aiiue demande qui e?t également refusée et mécontente le roi, 25; bat une partie de l'arrière-garde du comte de Staremberg ; culbute l'autre dans l'Orba, 50 ; lui et son frère amu- sent toutes les semaines le roi par des Courriers qui annoncent des projets ou 4es espérances d'entreprise» qui ne s'exécutent point; M. de Vendôme fait attaquer une arrière-s;arde qui fait sa retraite malgré lui, 74; comment il se fait aimer de la plupart de son armée et pourquoi le reste garde le silence sur sa paresse et sa hauteur, 75; il assiège Vercelli qu'il oblige à capituler , so ; assiège et prend Ivrée, ii5; s'opiniâtre à faire le siège de Verue, 127 ; chasse les ennemis qui sont venus attaquer ses retranchements, i46; dilïicuUés qu'il éprouve devant la place, 173; il se laisse Enfin persuader de couper la communi- cation qui existe entre la ville et un citnip retranché des ennemis; attaque le foit de l'isle et l'emporte, i73; refuse aux assiégés une capitulation honorable; les reçoit à discrétion, 174; fait raser la Mirandole, Vercelli et trois enceintes de Verue, enlève ou force quelques cas- sines, 180; assiège Chivas sans pouvoir l'investir, 193; son opiniâtreté pense tout perdre à la bataille de Cassano ; com- n!i-ntil y triomiihe, îy4; il se brouille avec Son frère, i95 ; conniieiit il fait sa cour

au roi et plaît au ministre, à l'occasion ' du siège de Turin, 211; son portrait' physique et moral, 24i ; comment il ha- ' biiue toute l'armée à le traiter de Mon- seigneur et d'Altesse; ses goilts sodo- mites, sa paresse ; son opiniâtreté, 250; son genre de vie; sa malpropreté, 251 ; il veut passer pour le premier capitaine j de son siècle et parle indécemment du j prince Eugène, 251 ; la manière dont il; reçoit l'evêque ae Parme dégoûte cet envoyé, 251 ; pourquoi il conçoit de l'at- tachement pour Albéroni dimt il fait son principal secrétaire, 252; comment il plaît à M. du Maine, à Mme de Mainte- non, au roi et à Monseigneur, 252; il se rend à la cour; comment il est reçu à Marly, 253; il est fêié par les ministres et par le peuple; il va à Anet se ren- dent les princes du sang, 253 ; il prétend commander aux maréchaux de France ; il refuse une patente pareille à celle qui avait été donnée à M. de Turenne, 254 ; il offre à son frère, le grand prieur, de le présenter au roi et de lui l'aire donner une pension de loOOO écus, 256; obtient du roi un Irillet signé de sa main par lequel Sa Majesté promet qu'en cas que le bien de ses atfaires l'exige il enverra en Italie un maréchal de France qui aura ordre de lui obéir, 267; s'embarque à Antibes avec son frère; rejoint son armée; étal dans lequel il la trouve; bat les ennemis à Calcinato, 268; poursuit sa victoire; prend quatre drapeaux et douze étendards, 268; accepte la propo- sition que lui fait le roi de venir com- mander l'armée de Flandre; fait valoir ce consentement comme un sacrifice, 273; sa négligence et son incurie don- nent au prince Eugène toutes les faci- lités de passer le P6 et de venir au secours de M. de Savoie, 300 ; conféra avec M. le duc d'Orléans sur leMincio, évite cependant les conférences ou les abrège, 30i ; revoit M. le duc d'Orléans à Manioue ; ne veut pas goûter ses avis; laisse passer le aux ennemis; se montre impatient de partir, 302; part au pins vite, laissant au duc d'Orléans le soin de réparer ses propres fautes; ar- rive à Versailles; est reçu comme un héros; obtient une lettre de la main du roi portant oidre à tous les maréchaux de prendre l'ordre de lui et de lui obéir partout, 303; tiausporté d'aise, il part pour Viilenciennes, 303; comment il se conduit dans ses relations avec l'électeur de Bavière, 306 ; remet l'armée comme avait fait le maréchal de Villeroy ; se tient à Lille et à Saint-Amand, 306; revient à Versailles; comment il y est reçu, 334 ; est envoyé pour commander en Flandre sous l'électeur de Bavière,

YEN

387

YEN

382; sa mollesse et sa paresse lui atti- rent tout à coup l'armée ennemie sur les bras; comnicnt il parvient à lui échap-

Eer, IV, 33; il revient à la cour et y est ien reçu, Si; obtient 3000 livres de pen- sion pour Albéroni, 79; ses conférences devant le roi avec Bergheyck sur le projet de soulever les Pays-Bas ; son ton tran- chant et plein de hauteur, lOO et suiv.; est nommé pour commander en Flandre, 80'js les c.'dres de Ui^r le duc de Bour- gogne, il6; travaille avec le ministre Chamillari; va à la Kerté-Alais, 127 ; re- vient à Marly; travaille avec le ministre, avec Mgr le duc de Bourgogne, avec le roi, 127; comment il accueille à Clichy Bergheyck, Puvfégur et Chamlay qui lui sont envoyés par le roi, 131; il part pour la Flandre, I3i; mmare peu de complai- sance pour sortir de Valenciennes, I60; après la soumission de Gand et de Bru- ges, il reconnaît lui-même l'avantage qu'il y a à passer l'Escaut, mais ne petit être déterminé, même par le duc de Bourgogne, à faire promptement ce pas- sage, 173; la nouvelle de l'approche de l'ennemi ne peut hâter sa resolution , 17k; sur les avis réitérés de M. de Biroii, il monte enfin à cheval et donne des or- dres, ni; combat d'Audenarde, 175; la maison d'u roi y doit son salut à la mé- prise d'un officier ennemi ; fureur de M. de Vendôme de s'être cruellement mécompte ; paroles insultantes qu'il adresse à Slgr le duc de Bourgogne, 176; il veut prouver aux officiers généraux que le combat n'est point perdu; il or- donne enfin la retraite, s,ans indiquer les moyens delà faire, 177; s'oppose à ce que les princes soient conduits à Brnges dans leurs chaises, 177; arrive à Gand il se repose, sans s'embarrasser da- vantage de l'armée, 178; ses déyèches au roi stir es combat, 179: la cabale for- mée contre le duc de Bourgogne hasarde des louanges de M. de Vendôme et ose blâmer le prince touchant le combat; manifestes et impostures répandus par elle: lettre d'Albéroni, 182 et suiv.; let- tres de Campislron et du comte d'£vi eux écrites dans le même but, 195 et suiv.; les émissaires de sa cabale répandent partout de.^ extraits de ces pièces; les vaudevilles, les chansons faits dans le même esprit courent tout Paris et le royaume; on n'ose plus à la cour parler pour le duc de Bourgogne, 197; M. de Vendôme reçoit du ministre Chamillari nne lettre forte et ordre de la part du mi de demeurer en silence, i98; sa cabale n'en redouble pas moins d'efTorts, même auprès du roi, 199 : instruit de la co- lère de la duchesse de Bourgogne, il craint son ressentiment; il s'abaisse ».«ec

adresse devant le duc son mari; sa con- duite politique en cette occasion, 20i ; il veut faire attaquer par la moitié de ses troupes un convoi immense que le prince Eugène conduit à Mariborougli, 2i3; il cède à l'avis contraire du duc de Bour- gogne, en protestant, et laisse passer ie convoi, 2li; il déclare tout haut que le duc de Bourgogne a ordre de secourir à quelque prix que ce soit la place que les ennemis assiégeront , mais que pour Lille il la prend sous sa protection et qu'il répond bien que ses ennemis ne se hasarderont pa.s à une pareille entre- prise, 2)6; le prince Eugène lait le siège de Lille et ouvre la tranchée, 2i6; M. de Vendôme reçoit un ordre positif du roi de marcher au secours de celte place; il fait des représentations; reçoit un second ordre; reste dans l'inaction, 2i6; sa dé- sobéissance fâche le roi; il reçoit un troi- sième ordre, 217; il obéit enhii avec len- teur; décide qu'on joindra le duc de liervvick par le chemin de Tournai, 217; après beaucoup de peines et de fatigues, il arrive avec toute l'armée à .Mons-en- Puelle, 219 ; contre l'avi.s de tous les généraux, il soutient qu'il faut attaquer l'ennemi; sa conduite est ici calculée, comme elle l'a été après 'e combat d'Au- denarde, pour perdre le duc de lîourgo «ne, 222 et suiv.; mensonges débités par lui et sa cabale; effet qu'ils produisent à la cour et à la ville, 223 et suiv.; à l'arri- vée de Chamillart en Flandre, le du<i se raccommode avec Bervtick et se rappro- che de Mgr Iti duc de I i.;:rgogne; lui et sa cabale exaltent le duc de Berry, 226; malgré l'impossibilité réelle de forcer les retranchements des ennemis, il tient toujours pour l'attaque; pourquoi, 227; fait canonner le village d'Entiers, 227; est obligé de renoncer à son enti éprise, et de passer l'Escaut pour trouver des subsistances, 227; il forme des nrojets spécieux et hardis contre le duc de Marl- borough, 232 ; va à Bru(ies prendre le comrnandemertdes troupes qu'avaitJÎ. le comte de La Mothe, 237; se dispose à empêcher les convois d'Oslende et de l'Écluse, 238; assiège Leffinghem, 238; la fait attaquer l'épce à la main, 240; l'em- porte, 240; est d'avis qu'il faut garder l'Escaut pour couper la retraite aux en- nemis ; nouvelles altercations avec Ber- wick, à ce sujet; après le départ du mi- nistre Chamillart qui a pris un parti mitoyen, Vendôme reprend son premier dessein de la garde de l'Escaut, 259; fait renvoyer Bervvick sur le Ktiin; écrit ensuite en cour qu'il répond désormais sur Sa têie que les ennemis ne passeront pas l'Escaut, 259; apprend au roi par un courrier que Harlborough a passé l'Es-

VEN

388

VEN

caut, maisil supplie Sa Majesté de se sou venir qu'il a toujours mandé que la garde de l'Escaut était impossible; elIVi que produit à la cour lu mensonge d' M- de Vendôme, 260; reçoit l'ordre de revenir; fait inutilement des représen liiti oiis sur la nécessité de demeurer en hiver. 263; il levient à laoour ; comment il y 'est reçu par le nu et les princes, 269 et suiv.; il s'aperçoit de quelque clian s< ment à son égard, il va à Anei, 270; la érité se dévuile à la cour sur son conip- te, 273; l'air de disgrâce commence à se faire sentir, 27"»; il vient à Versailles oii il afipreiid qu'il ne servira point et qu'i; ne sera plus pavé comme ^réneral d'ar- mée; comment il reçt'it celle nouvelle, 281, il fait vendre ses équipages. 'i81; lait des plaintes anières au roi de M. de l'uy- ségiir, 366; est perdu par lui dans l'esprit du rc'i; .--a cabale L't lui en t'rénjissent de rage, 368; il commue d'alUr à Marly et à M-eudon et y reprend sa hauteur accou tuniée, 368-, éprouve un affront de la part de la duchesse de Bourgogne. 369; reçoit l'ordre de s'abstenir de païaîlie à Marly, 369; va cacher scn dépit et sa hunte à Clichy; retourne quelques jours à Marly pour n'avoir pas l'air d'en être cha>se; part pour Anef continue d'aller à Meu- don chez Monseigneur oii il paraît bravci la duchesse de liouigtigne. 370; reçoit un nouvel affront cie la princesse, 37 1 , est éconduit de Moudon par le roi et par Monseigneur, 37i ; s'en va i>asser un mois à sa terre de la Ferté-Alais, 372; sa caba'e le Voyant tombé cherche à se . rappioclier avec art et bassesse du parti opposé, 373; le duc écrit à la princesse des Ursins pour se faire demander en Espagne; le roi s'y refuse. 373 ; son ma- riage avec Mlle d'Enghien est déclaré, V, 186; effet que produii cette déclara- tion sur Mme la Princesse et sur Mme la Duchesse; M. de Vendùme obtient à pei- ne la permission de voir le roi; sa conver- satior. avec lui, 186; son mariage se cé- lèbre clandestinement à Sceaux, i87; il «e fait demander une seconde fois en Es- pagne, ziik; est appelé à la cour, 3(i5 ; est amené par M. du Maine chez Mme la duchesse de Bourgogne, pendant qu'elle est à sa toilette : l'aLCueil qu'il en reçoii le décide à n'y plus retourner, 3'i6; il e.-t mieux accueilli par Mgr le duc de Bour- gogne, s'entretient avec le roi dans son cabinet; va à Paris, 347; se rend à Bayoïi- ne il a l'ordie d'aller prendre des mesures avec le duc de Noailles; apprend en chemin la déroute de Saragosse ; envoie de Bayonne le mestre de canip Monteil, au roi, pour recevoir ses oidres sur sa conférence avec le ducdeKoailles, 848; va avec ce duc jusqu'à Valladolid ob

il trouve le roi d'Espagne, Sis; suit ce prince à Salamanqne, 352; jirojette dej loindre l'armée d'Estrarnadure que Bayj tient en échec, 353; marche sur le comte de Stareinberg; s'approche de Itrihuega qu'il lait sommer de se rendre; attaque cette place , 3:3 ; fait livrer un troi- sième assaut par son infanterie et avec sa cavalerie va au-devant de Siarem- berg ; Brihuega capitule, 354 ; l'armée de Staremberg est battue et lui forcé de se retirer, 355 et suiv.; M. de 'Ven- riôine manque de finir la guerre d'un seul coi.p, en laissant au comte !e moyen de se retirer, 357; à la nouvelle de la moit de Monseigneur, il prnse à se fixer en Espai;ne; cherche à se lier étroite- ment à la princesse des Ursins, 'Vl , 75; obtient un ordre du roi d'Espat;ne de le traiter désormais d'Altesse, 288; on lui expédie une patente qui lui donne tous les rangs, honneurs et prérogatives dont avaient joui les deux ducs don Juan; consternation générale en Espagne à cette occasion ; quelles en sont les rai- sons, 288; Vendôme vient à la cour de Madrid jouir de son triomphe; retourne promptement à la frontière; se rend à Vignarpz; y tombe malade; ses valets le dépouillent avant sa mort, 305 et suiv. ; il meurt à 58 ans, 306 ; joie en Espagne, .307; il est enterré à l'Escurial; détails sur cette sépulture, 307 ; ce que devienî son héritage, 3n.

VENDOMIC (le grand prieur), obtient le commandement du corps d'armée à Nice, à le place de son fière, I, i6i ; se dispute au Jeu avec M. le prince de Conti; est envoyé à la Bastille par ordre du roi, 379; à la prière de Monseigneur, il en soit; à quelle condition, 380; ne peut obtenir d'aller servir sous son frère en Italie: sa vie crapuleuse, II, 349 ; obtient du roi par le crédit de Mme de Maintenon et de Mme du Maine une pension de 20 000 livres et daller servir de lieutenant général dans l'armée de Catinat, 372; parle crédit de M. du Maine, il obtient d'aller servir en Italie sous son frère, 448; obtient une petite armée avec le titre de général en chef, III, 51 ; attaque les postes du général Patay, lui pi-end six drapeaux et lui fait 400 prisonniers, l47; ses mauvaises précautions lui font perdre quatre ba- taillons de ses troupes, 194; sa mau- vaise conduite au combat de Cassano, 194; il se brouille avec son fièie, 195; reçoit ordre de quitter l'armée; demande à venir se justifier; le roi ne veut pas le voir ; il va à Rome; revient en France ; , est exilé à Chalon-sur-Saône, 1 96; va | trouver son frère à Anet; refuse les pro- positions qu'il lui fait, veut retourner

VEN

389

VER

commander en Italie; son va à Clichy tout en culore; sus vices; sa poltronne- rie; ses Iriponneries; sa ligure; son esprit, 254: il se fait mép-iser à Rome; se rend à r.ênes, 334 ; obiieni la permis- sion de revenir en Fraixe; à quelles conditions; voit son frère à la Ferté- Alais, IV, 121 ; est arrêté par une espèce de bandit et renfein.é dans un château de l'enipei-eur, V, 375; ufiient sa liberté à condition qu'il ne sortira point de So- îeure que le roi n'ait délivré le fils de celui qui l'avait arrêté; il renvoie à l'inipéravi io. -inére la lettre qu'elle lui a écrite; pourquoi, VI, lO; obtient entin sa liberté entière, ei du loi la peniiission de demeurer à Lyon, 191; sur l'appel fait à tous les chevaliers par le grand maître de Malte il fait demander au roi la permission de venir prendre congé de lui pour aller à Malle; cette permission jui est refusée; n;ais il a la liberté de se rendre dans 1 île; réception qui lui estfaiîe. VU, 294; obtient la permission de revenir à Pans ei de voir le roi, VIII, 247; il veut entrer uu mnseil de ré- gence, 386; M. de Saint-Simon l'en em- pêche, 386; il assiste en rang de prince du sang aux cérémonies des jeudi et vendiedi saints chez le roi ; conduite da régent en cette occasion, IX, 38 et suiv.; l'anriée suivante, il sert hardi- ment la eène au roi, ie jeudi saint, comme les princes dn sang ; mais le len- dema n il n'ose venir à l'office pour l'a- doratiuD de la croix, X, 36, 37 ; denande au regeni l'entrée au conseil de régence; pourquoi il ne peut l'ohienir, quoique M. le auc d'Orléans y eût consenti, XI, 78 et suiv. ; il obtient sur les loteries (le Paris plus de 25 000 ecus de rente, 92; il vend son yrand prieuré an Là- tard reconnu de M. le duc d'Orléans et de Mme d'Argenion, et cherche en vain à se marier, 165

VENDOME (Mme la duchesse de\ meurt à %i ans, brûlée de liqueurs for- tes; toute sa succession revientà Mme la Princesse, XI, 35; les princes du sang la ff^nt garder; sur quoi et comment ils tentent cette entreprise, 35; ils font 'urùsquement enterrer Mme de Vendôme aux Carmélites du faubourg Saint- Jac- ques. 36.

' VENDOME (Place), .i:émoire des dé- enses qu'y a faites Louis XIV jusqu'en 1690. VIII. 474

VENIEK, secrétaire particulier du car- dinal Dubois; son esprit, son intelli- gence; avec quel sang-froia il apaise un jour la fureur du cardinal, XIII, 54 cl suiv.

VENISE, qui a tant contribué i faire chasser les Français d'Italie, est la pre-

mière h exciter le pape sur le danger qui menace l'I'alie de la part de l'enipe- leur ei à lui proposer une ligne; mais elle n'ose se mo.ntier et vent paraître entraînée. IV, 2 10; d'oi vient l'usage qu'elle a conservé d'écrire au Dauphin (le France au roi Dnijjhin, VIII, 29; elle cherche à se raccommoder avec le roi d'Espagne, 30; lui fait déclarer qu'elle est obligée par son traite avec l'empereur de lui fournir 10 000 boni- n;es, en cas d'infraction à la neutralité de l'Italie, 3i7; se raccommode avec la France, XI , 296 ; réiablii le cardi- nal et les Ottobon au livre d'or, 296.

VE.NTADOUR (la duchesse de;, songe à quitter le service de Madame; pour- quoi. II, 454; se fait remplacer par la duchesse de Braneas, 456; est. adjointo en siirvivatice à la maréchale de La Mothe dans la charge rte eouvernante lies enfants du duc de Bourgogne, III, 54, joie extrôm.e qu'elle en ressent, 55; malgré sa dévotion, elle entre'ient un comnierce étroit avec Mlle de Sery , maîtresse du duc d'Orléans, 295; par la mort de sa mère elle obtient du roi 70 000 livres (le rente, IV, 281; est chargée par .Mme de Maintcnon de faire enten- dre à Mme d'Ariienion que M. le duc d'Orléans est dans la résolution de rom- pre avec elle; nar ses prières et par ses larmes elle parvient à décider Mile Chaus- seraye à annoncer la rupture à cette dame, V, 124; elle est chargée par le loi de faire baptiser les deux enfants fils de France, malades depuis quelques jours et de les faire nomtuer Louis l'un et l'autre; elle tient elle-même le petit Dduphi.T avec le comte de Lt Mothe, VI, 257 ; envoie chercher & la comtesse do Verue du contre-poison qu'elle fait pren dre au petit duc d'Anj^m, 257 ; obtient la >nrvivance de sa charge de gouvernante des enfants de France pour Mme de Sou- bise, femme de son petil-Bls, XI, 4i2; est nommée pour aller recevoir l'infante à la frontière et l'an.ener à Pans, XII, 37.

VENTADOUR île duc de), meurt aux Incurables; sa laideur; son esprit; en lui s'éteint son duché-pairie, IX, 289.

VENTADOUR l'heritière de , veuve du prince de Turenne tué à la b-itail!e de Steinkerque, épouse le fils aîr^é de M. de So'ibise; ses galanteries publiques, I, 115.

VENTADODR LA GUICHE (la duchesse de', meurt fort âgée en Basse-Norman- die, 11, 229.

VERAC (le chevalier de\ mestre de camp, est tué à la bataille de Castiglione,

III, 322.

VERAC SAIiNT-GEO:tGES, lieutenant général de Poiton, huguenot, abjure lors

VER

390

Vie

de la révocation de l'édit de Nantes ; exerce avec MariUac des cruautés contre les hujiueiiois; esi laii chevalier de l'or- dre ; sa mort ; son tils devient liiiiienani général et ciievalier de l'ordre, lU, 82.

VEtUGUA (le duc de), est nommé membre du conseil du cabinet, V, 23; est chargé des affaires de la marine et du commerce, Vil, 305; Sun esprit; soti caractère; sa naissance; samalpropreié; il est d'un grand secours à M. de Saint- Simon pendant son ambassade, XII, 27 : est giaiid d'Espagne; historique sur sa maison, 134 et suiv. ; ses vapeurs: sa mort, 135. Voy. La Jamaïque {\e m&r- qnis de).

VF.UBAUM, premier j-'çénieur du roi d'Espagne, est mis flans la citadelle d'Annens, lorsqu'il allait se rendre au camp des ennemis, III, 291.

VEUDEBONNE, officier dans la gen- darmerie, est tué dans l'église de Saint- Louis à Paris, par suite de rpura^jan , de la Chandeleur en 1701, H, 159.

VERE (La , voy. La Vère.

VElîGAGNE (le prince de) , gendre de Spinola, obtient la grandesse d'Espagne; par qnei moven, VIII, 287.

VERNEUiL (la duchesse de), prend place à la table du roi, après ses deux bâtards ; plaisanterie du duc d'iizès sur ce sujet, 1. 20; meuità 82 ans; devient princesse du sang longtemps après sa mère; le roi porte le deuil quinze jours, III, 72.

VERNEUIL (Chassepoux), obtient la charge de secrétaire du cabinet, IX, 289.

VERNON, ambassadeur de M. de Sa- voie, est in( escorté d'un gentilhomnjo sur la irontière des États de Savoie pour être échangé avec Phélypeaux, 111 , 55.

VERKILI-ON, attaché HU service de H. !e l'rince; réponse qu'il fait k ce prince qui le presse d'acheter une mai- son, près de Cbaniilly, IV, 3ks.

VERSAILLES. Dépenses faites par Louis XIV pour le château et ses dépen- dances jusqu'en 1690, VIII, dso.

VERTAMOiNT, premier président du grand conseil, est accusé par le caidinal de Bouillon et par son neveu Palibé d'Auvergne d'avoir fait des changements à l'arrêt rendu contre eux, en faveur des moines de Cluny; l'arrêt est maintenu par le grand conseil et par le roi dans son conseil de> dépêches, III, 181.

VERTEUIL (l'ahlié de), frère du duc de La Rochefoucauld, meurt d'une indi- gestion d'esturgeon ; son caractère, XII, 377.

VKRTON, maître d'hôtel du roi, est charge de servir le czar Pierre à l'hôtel

de Lesdiguières : son caractère; il so fait aimer de ce prince, IX, 229.

VKKUE (le couile lie), s'attache au .service de France et achète du maréchal de Villars sa charge de commissaire général de la cavalerie, II, k'ii; est tué à la bataille d'Hochsiedt, III, lOO.

VERUE (la comtesse de), fille du duc de Luynes, inspire de l'amour à M. de Savoie; résiste à toutes ses poursuites, malgré sa belle-mère et son mari. II, 108; inspire aussi de l'amour au vieil ahbé Verue qui, ne pouvant réussir à sa faire écouter, n'oublie rien pour la rendre malheureuse dans sa famille; elle se jette dar;s les bras de M. de Savoie; do- mine tonte sa cour; sa hauteur la fait haïr, 109; elle est empoisonnée; M. de Savoie lut donne un contre-poison; la sert ensuite dans sa maladie de la petite vérole, mais la tient presque enfermée; elle s'enfuit de Turin, avec le secours do son frère, le chevalier de Luynes ; se relire en France dans un couvent , 109; reparaît, peu à peu dans le monde; tient un grana élat; son fils et sa fille laissés à Turin et reconnus par M. de Savoie, 110.

VK.RVINS, fils du dernier marquis de Vervuis, est assassiné sur le quai delà Tournelle, par l'abbé de Grandpré, un de ses cousins germains; extraction deVerviiis, III, Ii4; sou extérieur, son caractère: son genre de vie singu- lier, 115.

VIP.RAYE, est nommé lieutenant gé- néral pour coniroander l'expédition d'E- cosse, IV. 102.

VICTOR-aMÉDÉE II , duc de Savoie, bombarde Pignerol, I, 6.'i; s'opiiiiâtre à livrer la balaUle de Marsaillc, qu'il perd, 66; son traité secret avec le roi de France, 212; moyens çjn'il emploie pour se délivrer de se* alliés qui l'obsédaient et le soupçonnaient, 213; se met à la tète de l'armée du maréchal Catinatpoup entrer dans le Milanais et fait le siège de Valence; les alliés consententàla neutra- lité dentalie; le duc lève le siège de Valence, 239; porte ses plaintes eo An- gleterre contre l'acte du parlement qui règle l'ordre de la surcession à la cou- ronne, dans la ligne protestante, llv20l; joint l'armée française avec ses troupes, après desdélais qui paraisset.t très-sus- pecta, 243; son intelligence parfaite avec M. de Vaudemont; p'^urquoi il désire le rétablissement de l'empereur en Italie, 244 ; fait attaquer le poste de Chiari d'od il est obligé de se retirer honteusement, 24'i ; retourne à Turin, après une campa- gne peu avantageuse aux Français, 245; va au-devantdu roi d'Espagne, à Alexandrie, 365 ; gagne Marsin pour avoir un fauteuil

vie

391

VIE

devant le roi, 385 ; son dépit en voyant que le fauteuil lui est refusé ; il prend cotiiié du roi, en lui faisant des excuses de ne pouvoir faire la campagne comme il l'avait projeté et de ne pouvoir fournir autant de troupes que l'année précé- dente, 365; son ressentiment contre Louvillc, 366; son infidélité est recon- nue, IH, 2; il fait prendre quinze cents fusils envoyés à l'armée d'Italie et ar- rêter toiKS les courriers, àt Fr&nceet tous es Français qui sont dans ses É'ats, 16; envoie des secni,.s aux fanatiques du Languedoc, 80; attaque les retran- clienients des Français devant Verne; peu de succès qu'il y obtient, 146; comment il reçoit les offres de sûreté que le roi lui lait jxiur Mmes de Savoie; il sort de Turin, •290; se met à courir le parc dans le dessein de distraire La Feuillade du siège de cette ville, 300; mène une vie errante et fiérilleuse, 3oo; Cdurage et habileté qu'il déploie, 300; il rentre dans Turin; reprend toutes les places du Piémont, 322; entre dans le comté de Nice, IV, 37; arrive à Fréjus; comment il est reçu par lévêque de cette ville, C7 ; reçoit un million de la part des Anglais, "12; arrive à Valette à une lieue ^e Toulon, 42; attaque le tort Saint- )L'"uis; le prend ; bombarde Toulon; se 'r?tire en grand ordre, kZ: repasse le Var; marche vers Coni ; sa conduite eu quittant la Provence, différente de celle qu'il avait tenue en y entrant, 44; il prend 'Suse, 46 ; on découvre une conspiration qu'il a tramée dans Genève pour s'en rendre maître , 47 ; il reste dans l'in- action jusqu'à ce qu'il obtienne de l'em- pereur l'investuure du Montlerrat, 167; prend Exiles et Fenestrelle, 177 ; retenu par ses soupçons etson méconientemeat contre le nouveau gouvernement de Vienne, il s'abstient d'attaquer Berwick plus faible que lui, V!, 17S ; en vertu de la paix d'Utiecht, il prend le titre de roi de Sicils ; donne le titre d"Altesse au fils et à la hlle qu'il a eus de Mme de Verue; marie sa fille au prince de Carignan ; fait appeler l'aîné de ses fils légitimés duc de Savoie; l'autre, prince de Pié- naont, VII, lO; se rend en Sicile avec sa femme, 16 ; donne au prince de Piémont l'adminiiiraiion des affaires pendant son absence; est couronné à Paleriue; lui et son épouse font de riches présents à l'amiral iennings qui les a transportés en Sicile, i6; passe plusieurs mois à Messine et ù Salerne, au milieu d'une cour nonibreuse; retourne k Turin, lais- sant le comte Maffei vice-rni en Sicile, 147 ; sa j<i!ou>ie cunire le p:ince de Pié- mont son fils aîné, 302: sa dureté en vers lui cause ia mort du jeune prince;

ses regrets tardifs^ 303 ; recherche l'a- mitié et l'alliance de l'Angleterre, IX, 57 ; fait demander pour le prince Piémont une fille du roi Georges, 57; s'excuse auprès de ce prince d'avoir reçu le roi Jacques 111, à son passage à Turin, 116; ses craintes, de la part de l'empe- reur, pour l'Italie et la Sicile, 125 ; il en- voie un ambassadeur à Paris et fait des dispositions pour prendre un corps de Suisses, à son service; ce qui fait soup- çonner qu'il veut entrer dans une al- I lance avec la France et l'Espagne , 369 ; il se plaint à l'Angleterre du mystère si long qu'on îni fait de la négocia- tion ?t ne dissimule point ses craintes et ses défiances, 390; est accusé de traiter secrètement avec l'empereur, X, 106; sa conduite avec les princes d'Italie, en France et en Angleterre, u8; ses efforts pour se lier avec l'empereur et pour ob- tenir l'aînée des archiduchesses . pour le prince de Piémont, i35; il demande instamment au roi d'Angleterre de lui commuiiiquer le projet du traité de Lon- dres, i4l ; sa situation embarrassante à l'égard de l'empereur et du roi d'Espa- gne; ses aveux; ses déclarations, 175; son empressement à s'unir à Sa Ma- jesté Catholique ; sa défiance de ses mi- nistns, 184; propositions qu'il fait au roi d'Esf)agne ; elles sont rejetées, 225; il travaille en même temps à la conclu- sion d'une ligue avec l'empereur, 225; à la nouvelle de la prise de Palerme par les Espagnols, il fait anèier Villamayor, ambassadeur d'Espagne, et s'adresse au régent et au roi d'Angleterre pour récla- mer la garantie du traite d'Utrecht, 239; il ne trouve pas plus de compassion pour son état en France qu'en Angleterre, 242 ; il se défie et se plaint de la France et de l'Angleter'-e, 258; demande au roi d'Angleierre d'ordonner à l'amiral Bing de passer à Naples ; son ministre à Lon- dres en obtient l'assurance, 262; s'aper- eevant que la constitution commence à exciter des disputes daus ses États, il mande les supérieurs des jésuites de Turin et des maisons les plus proches et leur déclare que, s'il enteud parler davantage de cette affaire, il chassera tou? les jésuites, XI, 89: renonce mal- gré lui à la Sicile; reçoit la Sardaigne en corupe.Tsation ; en prend le titre de roi, 299.

VIENNE (le coœle de), meurt subite- ment; son caractère; son origine.XI, 239.

VIENNE (la comtesse dej , meuit de mort subite chez la duchesse de Nemours, VII. 144.

VIEUVII.LE (La^vov. Il Vi'uville.

VIEUX BOURG, colonel d'infanterie, est tué au siège de Namur, I, 172.

VIL

392'

VIL

VIEUX-PONT, enlève !cs deir.i-luiies de Douai; esi nommé pour y comman- der, VII. 312; il épouse en secondes noces une fille de Beringhen , premier écuyer , 367.

VIGN'ACOUBT et HAUDION l'Mmes de), chanoiiiesses, sont députées par le cha-

Î litre de Denain pour représenter au roi es dommaL'eseï la ruine que leurs biens et leur maison ont soutiferts du com- bat qui s'est diiiiné chez elles. X, 287; après de hmgues et inutiles démarches, elles obtiennent jusiice du régent par i'enireniise de M. de Saini-Sinion, 288.

VII.ETTE, frère de père de Mme de Caylus, se bat en duel avec Jonzac , fils d'Âubplerre; détail sur te duil et ses suites, VIII, S'il; il est tué à la bataille de Belgrade en Honj^rie, IX, 288.

VILETTE, lieutenant général, com- mandatit l'avant-garde de la flotte sous les ordres du comte de Toulouse, bat l'avant-garde de la flotte sous les ordres de l'amiral Kooke, III, io2, sa mort, IV, 77

VlLLACEIïF. fils de Saint Pouange. épouse Mlle de Briiion ; est intendant des bâlimeni.K et maître d'hôtel de la reine, 1, 1 89; achète la charge de premier maître d'hôtel de Mme la duchesse de Bour- gogne, 217; se démet des bâtiments, pourquoi; persion de J2000 livres que le roi lui accorde, %25; il meurt de cha- grin; sa familiariié avec le roi; sailiie de sa part; conliance que lui accorde M. de I.ouvois; son caractère brusque et franc, II, 38.

VILLACEKF (Mme de), veuve de l'in- tendant des bâtiments, meurt fori vieille d'une saignée oii on lui coupe le tendon, ¥1.29%.

VII.LADARIAS, capitaine espagnol, chasse de l'île de Léon dix mille Anglais et Hollandais qui sont venus s'y établir, II, 380; inquiète les Portugais dans les Algarves, 111, 28; est choisi pour com- niander, sous le roi d'Espai^ne, l'armée en Aragon; ses talents militaires, V, 345; accusé d'imprudence et de négli- gence. Il est renvoyé chez lui, 3k6. Voy. Caslille (connétable de).

VILl.AFUANCA (le marquis de), intro- ducteur des ambassadeurs à la cour d'Kspagne, vieux homme renfermé, glo- rieu.\ et ridicule; anecdote qui le prouve; XII. 195.

VILLAFKANCA , membre du conseil d'Espa«ne, pour empêcher ledémenihre- rnent de la monarcliie, songe à en taire tomber l'entière succession au deuxième fils du fils unique de la reine de France, sœiir du roi d'Espagne; il s'en ouvre à Medina-Sidoiiia qui entre dans ses senti- ments, II, 119; tous deux communiquent

leur pensée ii Villagarcia,';, à Villena et à ;-.an-l.stevan qui les app' ouveni, 120; Vil- lat'ianca s'assure aussi du cardinal Por- tocarrero, 120; difficuliés qui se présen- tent; il ouvre un avis qui tranche celle des renonciations faites par la reine de France. 120; cet avis est ap|irouve, i2i;il opine dans le conseil contoimément à cet avis qui est soutenu et adopté, I25; est nommé par Philippe V majordome- major, 187 ; sa mort, III, 182.

VILLAFI'.ANCA Tolède (le marquis de), petit-fils du précédent, grand d'Espagne, XII, 173.

VILI.AGAUCIAS (le marquis de), un des niaiordon.es du roi d'Espagne ; son caractère , XII, i95.

Vll.LAIïCF.AUX (M. de), riche et dé- bauché, entretient longtemps Mme Scar- ron; passe plusieurs étés avec elle, chez son cousin de Montchevreuil, 1 , 23.

VILI.AUOEI,, lieutenant général dans les troupes d'Espagne, est arrêté à Sa- ragosse, V, lO; commandant à Barce- lone, il est embarqué après 'la prise de cette ville avec une vingtaine des prin- cipaux chefs de la rébellion et conduit au château d'Alicanie, VII, iijO.

VILLAI'.SiM. dei, est nommé chevalier d'honneur de la duchesse de Chartres, I, 16; son origine; son adresse aux armes; il devient gentilhomme de M. de Ne- mours, puis du prince de Conti ; sert le cardinal Mazarin dans son projet de ma- rier sa nièce à ce prince, 16; sa galan- terie; sa discrétion ; ses ambassadtts; il est fait conseiller d'Eiat d'e[iée, puis che- valier de l'ordre , 17, meurt à quatre- \ingis ans; oriirine de son nom (furon- dai, qu'on lui donnait toujours et qui ne lui déplaisait pas, 337.

VII.I.AKS, lieutenant général et com- missaire général de la cavalerie, fils du précédent, ose parler au roi contre l'éta- blissement des directeurs généraux de ses troupes, I. i38; est nommé ambas- sadeur à Vienne, 304; reçoji une inci- vilité de Lichienstein ; en demande répa- ration; l'obtient avec peine, II, 8; épouse Mlle de Varangeville, belle et riche; sa naissance, 327 ; re^-oit ordre de me- ner un fort gios dciachement de l'armée de Flandre à Catinat; clierche avec lui tous les moyens possibles de pénétrer jusqu'à I.aiiclau; est envoyé vers Hu- ningue pour eiitreprendre ce que l'occa- sion lui pouna fournir. 386; accepte de tenter le passage du Rliin ; >es dispo- sitions, 396; le passage s'execule, 396; desespoir de Villars qui croit un mo- ment que ses troupes simt baitiies. 397, il reprend courage à l'arrivée de Magnac et gagne la bataille de Friedlingen, 397; trait de courtisan de sa part, 398 ; il est

VïL

393

VIL

nommé maréchal de France, 398; son portraii physique; son ambitlun; son ainour-propre; sa souplesse; sa valeur; son activité; son audace; son avarice; son avidité, 399; son amour pour les romans, les comédies, les opéras ; son ineptie en affaires, 4(jo; ses Mémoires ; ce qu'on doit en penser, ioo; ses talents conime CKiiuaiiie, "lOi; sun dévouement à ilmede Mii;r.tMion, "lOï; son amour et sa jalousie pour sa femme, 4i6; il passe le Rhin; prend le fort de Kehl, 447 ; vend sa charsje de coniniissaire général de la cavalerieau comte fie Verue, 448; revenu à Strasbourg, il diffère longtemps d'aiier au secours de l'électeur de Bavière ; pourquoi, 4SI; poussé à Ijoui par des ordres pressants, il se met en mar- che et tourne le prince Louis, %52 ; joint l'électeur rie Bavière; leur joie en s'em- brassant, 453; fait demander an roi par ce prince trètre fait duc; éprouve un refus ; comment il s'en console ; il amasse des millions, 467 ; écrit au prince Louii de Bade une lettre qui lui est renvoyée sans réponse; réduit rélecte;:r de Bavière à ne pouvoir demeurer avec lui; appuie le protêt formé par ce prince de se rendre maître du Tyrol: propose au roi une conimunicailon , par Trente . avec l'électeur, 468; folie de ce projet, 468 ; il est approuve par le roi et Chamil- lart, 469; Villa.sprojeiiede surprendiele général 1^ Tour, campé près de Minder- kingen ; ses dispositions ; succès qu'elles obitennent. 469; il gagne, avec l'électeur de Bavière^la bataille d'Hochstedt. Ill, 15; désunion entre eux causée par les hau- teurs et les rapines de villarsqui se rend odieux, '7 ; il revient en France avec ses ciiffres pleins; va prendre la place du maréi'hal de Boufflers à Bruxelles , 19; vient à Marly; y est bien reçu du roi , 26 ; parle hardiment chez Mme de Maintenon des contributions qu'il a le- Tées , 27 ; est envoyé en Languedoc contre les fanatiques, S5; mot plaisant de sa part sur cette mission, 56; il vient à bout de les dissiper, U5; est rap- pelé à Paris, 138; est nommé chevalier de l'ordre, i4o; son extraction, i4i; comment et par qui il est fait duc, 142 et suiv,; efiet que celte nomination produit à la cour. i43; achète la terre de Vaux de M. de Narigis, i45; va prendre le com- mandement de l'armée de la Moselle, 173; prend poste à Circk, d'oîi il déconcerte tons les projets des généraux ennemis; envoie un détachement nombienx au se- cours du maréchal de Villeroy; chasse les impériaux des lignes de Weissem- bourg: prend plusieurs petits châteaux et fait cinq cents prisonniers, I89; ren- verse les lignes de Lauterbourg, 190;

passe le Rhin ; fait emporter un poste de six cents hommes ; est obligé de repas- ser le Rhin, 193; s'abouche avec Marsin à Phalsbuurg, 270; se rend matire de la l.auter et de la Mut'er, 27e; refuse d'aller en Italie commander sous M. le duc d'Orléans, 299 ; prend l'tle du Mar- quisat, 306; est destiné pour l'armée du Khin, 382; passe ce fleuve; marche aux lignes de Bihel et de Slollhofen, IV, 34; se rend maître de tout le Palaiinat; entre en Francunie : se fait rendre par la ville d'Ulm les prisonniers faits à la bataille d'Hochstedt; ses pillages; son effronte- ••ie en les annonçant au roi, 36; il re- gagne le Rhin, poursuivi par les enne- mis qui n'osent toutefois l'attaquer, 36; est renvoyé à l'armée du Dauphiné, 1 18 ; viL-nt è la cour tort lentement et paraît outré de dépit de changer de pays et d'armée; ce qu'il dit des puissances, I i9 ; prend quelques petits postes retran- ches qu'il fait beaucoup valoir, 233; re- vient à la cour après une assez triste campagne; est bien accueilli du roi, 24y ; est nommé pour aller commander en Handre sous les ordres de Monsei- gneur, 325; traraille avec ce prince; va en Flandre; revient; publie qu'il n'y ■A qu'une bataille qui peut sauver l'Ëtat; cherche à rassurer le roi et Mme de Maintenon: travaille plusieurs fois arec le r<ji et Monseigneur, 387; après un conseil de guerre orageux tenu par le rcii, il part pour la Flandre, 39i ; dénû- ment de son armée, 392 ; comment il reçoit le maréchal de Boufflers qui lui est envoyé pour servir sous lui; union parfaite entre ces deux généraux, V, 40; il est blessé au genou à la baiailie de Malplaquet, 49; ses fautes dans cette journée, Si et suiv.; il est fait pair de France, 54; il cherche par ses émis- saires è censurer le maréchal de Bouf- flers, 57; arrive triomphant à la cour; est logé dans le bel appartement du prince de Conti , à Versailles, 59; y reçoit la visite du roi, 85; de Mme de Maintenon; y tient pour ainsi dire sa cour; jeux, fêtes, festins, musique, sail- lies ; les iniaistres y Toni avec leur por- tefeuille, 149; épouvanté du bruit que fait le maréchal de Beuiflers à l'oc- casion de ses lettres de pairie, il les lui envoie pour qu'il j biffe ce qu'il voudra, i49; reçoit sa Titiie et l'accueille avec des respects et des soumir.sicns pro- fondes, 99; adresse un mémoire au roi contre le projet du duc d'Harcourt de se faire recevoir pair avant lui ; succès de ce mémoire, 150; est reçu pair au parle- ment .-ans être assisté d'aucun témoin; invite tous les pairs à dîner; presque aucun n'y va, 18S ; il se perd un moment

VIL

394

VIL

dans l'esprit du roi et de Mme Mainte- non, en présenlant aux ministres le trisie éiat des places, des iiiagasins, des gai r.isoiis, dea troupes ei des officiers, 297; comnieni i' se relf've et reprend son crédit, Q98; il se rend à l'ariLee de Flandre; aventure plaisante qui lui ar- rive eii clieiiiin el dont H sait profiler, 299; il perd en arrivant nne belie occa- sion de battre les ennemis, 30o; eot nommé gouverneur de Metz, 305; aven- ture ridicule qui lui an ive àl'airaée: propos leste qu'il tient sur les dames de la cour, 307; comment il se venge de celui qui l'a mandé à Versailles, 308; la chance tourne ensuite contre lui; il olitieut la permission d'aller aux eaux, 309 ; laisse passer l'Kscaut au prince Eugène et au duc de Marlborough, VI, 17"; manque ensuite l'occasion de les baiire; éclate e.n reproches contre les officiers généraux ; donne un démenti au maréchal de Montesquieu, 177; fait quelques pas pour se raccomm«'>der avec lui, 178 ; envoie Contade au roi pour lui rendre compte de ce qui se passe à l'ar- mée; espère sauver Bouchain en s'y mé- nageant une communication libre, 178; piend sur soi d'y envoyer r.avignan pour y commander, 179; est obligé de s'éloi- gner de cette place pour subsister, 180; vient à la cour oîi il est bien re^J, 180; reçoit des ordres réitérés de livrer bataille; recale totijours sons prétexte qu'il veut l'aire lever le siège de Landre- cies, 310; dépêche ordre sur ordre au maréchal de Monlesquiou de ne point attaquer Denain sans lui, 311; arrive quand Denain est pris; dépêche au roi le maréchal de campNangis; veut s'en tenir à cette conquête, 3ii; se fait mo-

3uer de lui en se vantant de la conquête e Denain et de Marchiennes, sr^; fait le siège de Bouchain qui se rend en peu de jours, 34i ; obtient le gouvernement de Provence, 34i; et une pension de 1000 écus pour sa sreur, Mniede Vaugue, 366; obtient l'ordre de la Toison d'or; passe le Hliin; investit Frihourg, kki, en taille siège; s'en rend maître, VII, i2; attaque le château qui capitule ainsi que les forts, 12; se rend à Kastadt pour traiter de la pai^t entre l'empereur, l'em- pire et la France avec le prince Eugène, tZ ; on désavoue à la cour ce qu'il a fait ; il est obligé de raccommoder la sottise qu'il a faite ; sa contestation avec le prince Eutièiie à cet égai d ; il se retire à Strasbourf;; revient à Kastadt continuer les conférence* ; signe !a paix, 28 ; re- vient à Versailles saluer le roi qui l'em- brasse et le loue beaucoup; reçoit pnur Bon tils la survivance de son gouverne- ment de Provence; obtient les entrées

des premiers gentilshommes ; est nom- mé premier plénipotentiaire à Bade, 35; reijOiile collier de la Toison des mains du duc de Berry ; fait donner une pen- sion de 1000 écus au comte de Choiseul son beau-frère, 35; il se rend à Bade le prince Eugène et les autres plénipo* tentiaires de l'empereur p'acherainent aussi, 59; est nommé chef du conseil de guerre, Vni,22l ; aventure plaisante qui lui arrive au conseil de régence, 237; il obtient 6000 livres de pension, pour le dédommager de ses prétentions sur la vallée de Barcelonuette, IX, 222; sa frayeur après la détention de H. du Maine; il prie M. de Saint-Simon de parier LU régent et de le faire expliquer sur son compte, XI, 95; malgré les assurances que lui donne M. de Saint- Simon, il maigrit d'inquieiude et languit jusqu'à l'éiargissement de K. et de Mme du Maini', 95; il est couvert de iiuées sur ia place Vendôme par U fouie des agioteurs, pourquoi, 326; marie son hls unique à une fllle du duc de Noail- les kob; est grand d'Espagne, XII, 136; au grand étonnement de tout le monde, essaye en vain d'obtenir un titre de prince de l'empire, XIII, kk; deux jours après ia mort de M. le duc d'Orléans, il entre au conseil d'Etat et a le gouverne- ment des forts et citadelle de Marseille, 9%.

VILLARS (Mme de), mère du maréchal àp Villars, meurt à 86 ans; son esprit, I!l, 288; elle s'étonne plus que personne de la fortune de son ttls ; conseils qu'elle lui donne; ce qu'elle pensait de lui, 288.

Vll.LARS, capitaine de vaisseau, frère du maréchal de ce nom, est envoyé au roi pour lui rendre compte des premières opérations de la campagne sur le Rhin, II, 452; entre au Port-Alahon avec trois vaisseaux de guerre et neuf cents sol- dats; réduit toute llle de Minorque sous la domination du roi d'Kspagne, III, 378 ; meurt de maladie, servant de lieutenant général dans l'année de son frère; son caractère rtiodeste, VI, 3l3.

VILLAUS, fils aîné du duc de Brancas, e«t marié à Mlle de Moras ; à quelle con- dition, V, l't7; son caractère; sa dé- bauche; comment il vit avec sa tomme, VIII, ^37 ; après la mort du roi, il s'atta- che à Mme la Duchesse, kii; se rapproche de son père avec lequel il a été souvent brouillé, le prie de demander une nou- velle érection de son duché-paiiie, 439; parole qu'il donne à M. de Saint-Simon à cet égard, 'i<i2; il est reçu doc et pair au parlement, <i<i3.

MLI.aRS iMiiie la duchesse de), est nommée pour acconipajjner Mlle de Va- lois à Mudèoe; il est décidé qu'elle aura

VIL

395

VIL

partout le même traitement qu'elle, k la main près, XI, 252; elle se plaint au régeiii de l'a£fe»taiiun de Mile de Valois de manger souvent seule en public pen- dant le voyage; ordre du régent à sa fille à ce sujet, 253.

VILLE AUX CLERCS (La), conseiller au parlement, va la nuit à cheval par les rues arrachant et déchirant les affiches de l'arrêt du conseil de régence qui casse l'arrêt dj parlement contre l'édit àes monnaies; il est condui: en prison, X,29i.

VILI.EFORT, fiis d'u^e des deux sous- gouvernan^sdes enfants de France, est marie par MmedeMaiiitenon à Jeannette Pincré; deiails sur Mme de Villefort et sur Jeaniieite, V, 403 et suiv.

VILLENA { le marquis de), auparavant vice-roi de Catalogne, est envoyé à Na- ples en la même qualité, II, 3j8; il fait des prodif-es de valeur pour défendre la ville de Gaéle contre les Impénaux, IV, 47; est fait prisonnier; conduit les fers aux pieds à Pizzigheuone, 48; est nomnié majordome-major du roi d'Es- pagne, VI, 37 1; donne des coups de bâton à Albéroni Uans la chambie même du roi; à quelle occasion, IX, 355 et suiv.; reçoit ordre de se rendre dans une de ses terres à trente lieues de Madrid; cinq ou six mois après il reçoit ordre de revenir; méprise toutes les avances d'Albéroni, 359 : grand d'Espagne; his- torique sur sa maison, XII, 154; nou- veaux détails sur sa vie, 155; son carac- tère; est chef d'une acadrmie qu'il a établie, 155; ies alliances ; sa grande autorité sur sa famille, 156. Voy. aussi l'article Ossone.

VILLEPION-CHARTAIGNE. est nommé mspecieur généi-al des troupes en Italie, I, 139.

VILLEQUIER, est blessé dans une at- taque contre les Hollandais, I, 173 ; pre- mier gentilhohime de la chambre du roi en survivance, il reçoit ordre du roi de servir le duc d'Anjou, déclaie roi d'Espa- gne, II , 135 ; obtient à la mort de son père le gouvcruenient de Boulogne et prend le nom de duc d'Aumont, 111, 53. Voy. Auwont (le duc d').

VILLF.QUIER, fils unique du duc d'Au- mont, épouse la 611e unique de Guisciird, IV, 167 ; il meurt à 32 ans, avec le nom du duc d'Aumont; est fort regretté, XIII, 61.

VILLERAS, sous-introducteur des am- liassadeurs; sa modestie; son savoir; il «Tjeurt fort estimé, V, 29.

VILLEROY (le duc de^ e^t fait mare chai de France, 1, 25 ; prend Huy avec un gros délachenicnlde l'armée, 5G; faitlt siège de Charleroy, force celle place à

capituler, 65; épouse la seconde fille de Mme de Louvois; mot de l'archevêque de Reims à cette demoiselle, lia; le ma- réchal succède à M. de Luxembourg dans la charge de caiiiiaine des gardes et dans le l'ommar.Jemeni de l'armée de Flandre, i45; presse vivement M. de Vandemont pour l'empêcher de joindre le prince d'Orange; donne des ordres pour l'attaquer, 169; M. du Maine laisse éirhapper l'occasidn et refuse d'engager l'action, 170; le maréchal, malgré son dépit, s'excuse auprès du roi en courti- san, 170; bombarde Bruxelles; ne peut secourir Namur, 173; accident terrible qui lai arrive à la chasse; Maréchal, chirurgien fameux, lui fait une double opéraluin qui le guérit, 408; est nommé pour aller remplacer Catinaten Italie; surprise à la c«ur, II, 237; paroles que lui adresse M. de Duras, 238 ; il se livre entièrement à M. de Vaudemont, 243- reçoit un affront de K. de Savoie, 244 ; sa vani'é a beaucoup à souffrir de la pré- sence de Plielypeaux, ambassadeur au- lnes de M. de Savoie; pique entre eux, 245; est fait prisunnier dans Crémone, 343; est envoyé à (îraiz en Styrie, 345 j est remis en liberté, 381 ; l'empereur lui mande qu'il ne veut pas qu'il paye sa rançon qui allait à 50 000 livres, 393;. mauvais traitements qu'il essuie des t Allemands pendant sa prison; à qui il t' est redevable de sa liberté sans rançon, '. 417; accueil que lui font le roi et Mme de Maintenon ; le chevalier de Lorraine lui conseille de demander k entrer dans les affaires d'Ëlat et de renoncer au com- mandement des armées; le maréchal rejette ce conseil; il est déclaré général de l'aimée de Flandre, 4i8; vient à la cour ; comment il est accueilli par le roi, III, 51; retourne à Bruxelles, prend en afiection le baron Pallavicin, 52; passe la Moselle entre Trêves et Thionville, 78; se concerte avec le maréchal Tal- lard, 79; ses ha-uteurs envers lui cau- sent des scènes ridicules et nuisent aux affaires, 79; comnien!. il se laisse trom- per par le prince Eugène, 86; niunit Landau de tout ce qui est nécessaire pour un long siège, 99 ; va commander en Flandre, 173; sa fatuité à l'égard de Mme de Vaubecourt dont il est amou- reux, 180; il chasse les ennemis au del? de la Dyle, 190; revient à la cour; accue qu'il y reçoit, 2I6; le roi renouvelle pu lui le'don qu'il lui a déjà fait de 300 livres à prendre sur les octrois de L 241 ; pouvoir qu'a le maréchal dans ce ■ille, 2'fl; naïveté de Dangeau à ce sujet, 24l ; Villeroy letourne en Flandre avec nidre d'ouvrir la campagne par une ha- (aille, mais non avant d'avoir rejoin:

VIL

896

YIL

Marsin, 273; nonobstant ce dernier or- dre, il se dé.nde à attaquer l'onneriii dans un poste cil M. de Luxembourg n'avait jamais voulu s'exposer à coinbuttre, 274; bataille de Kaniillies, 27t ; la maison du roi et les escadrons rouges y font une char:;e vigoureuse, 275: le maréchal y montre du ciiurage; niais il est obligé à la retraite, 275: Bruxelles, Anvers, Ma- lineseï I.ouvain tombent an pouvoir de l'ennemi, 276; platitude du maréclial, 276; il s'oppose fortement à ce que l'ar- mée reste à (land et garde le grand Ks- caut, 277; son désespoir lui iourne la têie, 278; il reçoit des leiue;; du roi qui lui conseille de demander sa démission, 278; ses réponses au roi. 279; il est rappelé, 28 1; son retour à Versailles; comment il y est reçu; son abattement; son embarras, 303; autre dégoût qu'il éprouve pour son an:i Guiscard, soi»; sa retiaite, avant de paraître à Versailles, dans une petite nraisim de Paris écartée; résolutions q'.ril y forme et qu'il aban- donne bientôt, 383; sa conduite envers M. de Chamillart aignt de plus en plus le roi, 384; il défend à son lils de voir le ministre, j8S; pourquoi il persiste dan- cette défense, 387; travers desprit du maréchal, 387; il demande au roi à se démettre de sa charge en faveur de son fils; l'obtient sur-le-champ, iv, 80 ; il veut s'en aller à Lyon, mais la perints- sion lui est refusée, 8I ; entretient Mrne de Maintenon chez elle et à la ville avec le plus grand mystère; lui fait donner des mémoires par Desmarets sur la campagne de Flandre; tojnlie' vivement sur M. de Vendôme et Chamil- lart; se flatte des plus agréables espé- rances; est soutenu par la fiuchesse de Bourgogne, 203; est instruit de tout par son (ils, 203; comment il redevient le favori du roi par le crédit de Mme de Maintenon, VI, 263 et siiiv. ; il se rend l'iiistrumenl et l'écho de la cabale qui accuse le duc d'Orléans d'èlre l'avîteur de la mort de M. le Dauphin et de Mme la Dauphine, 273; obtient du mi la survi- vance de son gouvernement pour le duc son fils et la lieutenance générale pour le marquis son petit-tils, 341 ; écrit de Vil- ieroy pour demander au mi la permis- sion d'aller apaiser une sédition à Lyon; en y arrivant il trouve la sédition apaisée, VU , 61 ; est nommé chef du conseil des finances; obtient pour son fils l'archevêché de Lyon et le com- mandement dans tout le gouvernement, 133; est reçu à Fontainebleau eu favori et déclaré ministre d'État, 139; son ineptie au conseil d'Etat, 139; ses avan- ces inutiles auprès de M. de Saint-Si- mon, 369 et suiv,; son portrait, 371,

son esprit de cour et du monde; son incapacité, 371; sa bravoure; sa hauteur- son ignorance; sa dureté pour son fils, 372; sa situation à l'égard de M. le duc d'Orléans, 373; son amour pour la du- cliisse de Ventadour, 373; est nommé par le régent chef du conseil des fi- nances, Vill, 219; est nommé membre du consei; de régence, 232; il rompt avec éclat le mariage de son petit-fils avec la lille ainée du prince de Roha.n; pourquoi, 33,1; il marie ensuite son petit -fils à la fille aînée du duc de Luxembourg, 336; il mène le roi voir l'Observatoire ; le conduit ensuite à l'in- stitution voir l'ancien chancelier Pont- chartrain ; comment se passe cette visite dont le maréchal est loué de toui le monde, 398 et suiv. ; il se montre un des plus ardents pour la requête des ducs contre les bâtards, 436; entreprend d'ôter leurs (onctions aux grands offi- ciers du service du roi ; échoue comnlé- tement dans cette entreprise, IX, ko et suiv.; obtient pour le duc de Brissac 10 000 livres de pension, 222; et pour le miiréchal de Tallaid l'entrée au conseil de régence, 272; étrange le- çon qu'il donne au roi le jour de la Saint-Louis, 277; sa discussion avec le duc de Mortemart au sujet de l'ordre du pavillon, 330 ; pourquoi il refuse une grâce pécuniaire que le régent veut lui accorder, 33i ; orgueil de son carac- tère; son manque de sens; pourquoi il se montre en tout opposé au régent qui ne peut le gagner, 332, son autorité à Lyon, 333: excité par Law et par l'abbé Dubois, il travaille auprès du régent à perdre le duc de Noailles et le chance- lier, 395; ses manèges indécents dirigés contre le régent de concert avec M. et Mme du Maine, 401; il s'ouvre entière- ment à M. de Saint-Simon comme à l'en» nemi du duc de Noailles qu'il ne peut souffrir dans les finances, 405; il fait danser au roi un ballet, ce qui dégoûte ce prince pour la vie de ces sortes de divertissements, X, 2; sou inquiétude d'être arrêté, XI, 196; son éloignement pour le régent et pour l'abbé Dubois, 22i; il fait danser un ballet au roi, 236; ses efforts pendant la régence pour se rendre agréable au parlement et au peuple, 3i6 ; son affectation à prendre garde que le roi ne soit empoisonné, Ii6; pendant uneattaque de goutte, il recuit une dépu- lation des dames de la halle ; les comble decaresiesetdeprésentP,3l7;leducd"Or- léans veut lui ôter la place de gouver- neur du roi, 360; sa conduite à ce sujet avec le duc de Saint- Simon, 366; persuade au régent de faire revivre l'office de colonel -général de l'infanterie en fa-

VIL

397

VIT

veur de M. le duc de Chartres, 388 ; avec quelle hauteur il recuit l'ouverture que viennent lui faire MM. de Saint-Simon et Torcy conceiivanl VabM Dubiiis, 39i; sa vile dulaiion au régent, 391; com- ment il signale sa bassesse et son venin contre lui pendant la n>aladie du roi , 4iO: son affeciaiii'n à faire chanter des Te Ûeum après saguérison; quelle leçon il donne au roi le jour de la Saint- Louis, 4u ; trait de favuilé de sa part, XII, 385; conjuient il reçoit les avances du cardinal Dnbois, 386 ; pressé par le car- dinal de Bissy de se rappiocher rie Du- bois, il consent à le voir; se rend chez lui avec Bissy ; cnmmeni il est arcneiili, 389; scène violente qu'il lui fait; injures, déîis , 390 ; il se vanie dans le monde de la manière dont il l'a traité, 390 ; piège qui lui est tendu ; comiiient il y donne; mesures prises contre lui, doô ; il est arrêté et conduit à Villeroy. itoi; ses plaintes; sa fureur pendant la rouie, '\03; ses emporienjents quand il apprend que le duc de Charost le remplace, nok ; il crie à l'ingratitude contre M de Kré- jus ; piiui quui, io"» ; il est envoyé à Lyon avec la liberté d'exercer ses fonctions de gouverneur de la ville et de la pro- vince, "105.

VILLEKOY (la maréchale de), meurt à 70 ans, IV, 244; son extérieur; son caractère: elle se fit toujouis respecter; le roi et Mme de Maintenon la crai- gnaient, 245 ; cou. ment elle supporte les revers qui arrivent à son mari ; sa con- versation agréalile; son conlesseur la condamne au silence, 245 ; son change- ment de vie en abrège le terme, 246 ; regrets que sa perte cause à ses nom- breux amis, 246.

VILLEKOY ( le duc de ) , fils du ma- réchal de ce nom et lieutenant général, est oublié parmi les officiers généraux nonjm's pour les armées; pourquoi, m, 383; M. de Saint-Simon lui conseille de voir le ministre Chatnillart, malgié la défense qu'il en a reçue de son père, 387; le due ne l'ose et tente inutile- ment de fléchir son père à cet égard 387 ; à la mort de Mme de Nemours, il part pour Neuchàtel , dans l'espoir de recueillir cette principauté comme hé- ritier par sa mère de la duchesse douai- rière de Lesdiguières, IV, 23; il obtient la charge de capitaine des gardes qu'oc- cupe son père ; sa joie en apprenant cette nouvelle, 80; ce qu'il peid à la mort de Monseigneur, 'VI, 80; le roi 1 lui donne les sooo livres de la ville de I Lyon qu'avait le duc de Lesdiguières, [ 165 ; le mariage de son fils aîné avec la fille aînée du prince de Rohan est ar- rêté, mais le maréchal de Villeroy le

rompt avec le plus grand éclat; pour- quoi. Vin, 335.

VILI.EUOY (le chevalier), troisième fils du rair.'îchal de ce nom, se noie ilans la capitine de Malte en attaquant un bâtiment turc, I, 336; cet événement fut le raccommodement de la famille de Villeroy avec M. le Grand et Mme d'Ar- magnac, II, 70.

VlLLEllOV (la duchesse de), lie une amitié étroite avec la duchesse d'Orléans, IV, 207; est admise chez Mme de Maintenon par le moyen de son beau-père le tnaiechal; devient l'a- tiiie de la maréchale d'K.slrees; à la faveur des Noailles , elle est initiée chez la duchesse de Bourgogne elle est une espèce de favorite, 207 ; son caractère ; Son extérieur; elle est des fêtes et des voyages de Marly, 207; a peine à croire ce que le duc de Suint-Simon ItJi apprend de la rupture de M. le duc d'Orléans avec Mme d'Argenion, V, 121; sa surprise et sa joie; elle informe M. de Saint-Si- mon des sentiments de la duchesse d'Orléans pour lui, i2i ; sa mort; son caractère, VI, 18 ; cause de sa mort, 18.

VILLETANEUSE (Mme de), vieille bourgeoise fort riche et sans enfants, laisse en mourant tous ses biens aux enfants du duc de Brancas, fils de sa sœur, la duchesse de Luxembourg, IV, 277.

VILLIERS, maréchal de camp, est tué à la bataille de Turin, III, 32i.

VIKIVILLE, am'ien capitaine de gen- darmerie, meurt de la goutte ; son éloge ; ses deux enfants, III, 202.

VISCONTI (le marquis de), de Milan, grand d'Espagne, XII, i56.

VISCONTI (le comte), Génois, grand d'Espagne, XII. 170.

VISITES de la reine, de la Dauphine et des princesses du sang aux dames non titrées ; époque l'usage de ces visites a cessé; comment et pourquoi, III, 46 etsuiv.

VITTEMENT (l'abbé), recteur de l'U- niversité, est nommé sous-précepteur de Mgr le duc de Bourgogne, I. 152; harangue le roi , à la tète de l'Uni- versité , sur la paix ; le roi lui fait une réponse pleine d'admiration pour son discours qui ne son jamais de sa mémoire, VI, 421 ; il refuse une abbaye de 12000 livres de rente que le roi, le régent et le maréchal de Ville- roy le pressent d'accepter, XI, 124, M. de Fréjus lui conseille de se reti- rer; pourquoi; surprenante prophétie de cet abbé concernant M. de Fré- jus , tout nouvellement cardinal, 124 ; sa retraite à la Doctrine chrétienne; sa mort, 124.

VOY

398

WEL

VIVANS, lieutenaut général, se distingue au siège de Fribourg , Vil , 15.

VIVONNE (Mme de), veuve du maré- chal duc de Vivonne, meurt en 1709; anecdote de son maci peu honorable pour elle, IV, 305; caractère de cette dame; ses disputes avec Mmes de M(in- tespan et de 'Ihianges ; sa fureur pour le jeu; dernières années de sa vie, 306.

VOYSIN, intendant de Saint-Cyr, bri- gue la place de premier président du par- lement, III, <k05;pui3 la surintendance des bâtiments, IV, 136; est nommé mi- nistre de la guerre par le crédit de Mme de Maintenon, 4i2; sa naissance; son épouse; son intendance du Huinaut, 4i2; comment il devient le candidat ba- nal de toutes les grandes places, 4i4; son caractère; sa sécheresse; ses qualités comme intendant; il se montre au mi- nistère tout l'opposé de Chamillart, kik; il ne connut jamais que l'autorité, le roi et Mme de Maintenon; il va trouver le roi d'après son ordre; en est médiocrement accueilli; est installé dans l'appartement de son prédécesseur, 4i5; vaàMeudunoù il est longtemps seul avec Monseigneur; est mande au conseil d Èiat et déclaré ministre; le roi lui fait entendre qu'il doit cette grâce à Mme de Maintenon, 4i8; réprimande qu'il reçoit du roi; à quelle occasion, 4i8; autre chagrin qu'il éprouve, 4i9; il combat au conseil de Marly l'avis de rappeler les troupes d'Es- pagne. 430; marie l'aînée de ses tilles au fils aîné de Broglio, V, 158; et la se- conde au comte de Châtillon, 3S2; ob- tient du roi pour ce dernier le bailliage d'Haguenau appartenant au ti!s du duc Hazarin ; scandale du public à cet égard, VI, 4oi; l'ait passer sur la tète de Miiie de La Rochepot sa fille une pension de 6O00 livres que lui avaient valu les voyages du roi en Flandre lorsqu'il y était inten- dant, 401 ; est nommé chancelier et garde le département de la guerre, VII, 7i; pa- raît tour à tour au conseil sous les deux costumes de ses charges, 72; pourquoi on lui conserve sa charge de secrétaire d'I-llat, 80 ; en quoi il sert de vil instru- ment au duc du Maine et à Mme de Main- tenon, 104 et suiv.; il se rend au parle- ment avec une grande escorte ; son discours, 303; obtient du roi le revenant- bon du non-complet des troupes estimé 500000 francs, 3i2; force ses troupes à prendre le pain de munition à plus haut prix qu'au marché, 334; comment il obtient de M. le duc d'Orléans de garder sa place de chancelier et à quelle condi- tion, VIII, 73 et suiv.; donne la démission de sa charge de secrétaire d'État de la jjuerre, 2i3; est nommé membre du cou- 1

seil de régence, 230; meurt subitement d'apoplexie, IX, 73.

VOYSIN ( Mrne ), fille de Trudaine, maître des comptes, est mariée en i683; son extérieur, IV, 412 ; sa douceur; sa aiodesiie, sa retenue; son esprit; son adresse; soins qu'elle donne aux offi- ciers de l'armée de Flandre pendant l'in- tendance de son mari; sa liaison avec M. de Luxembourg qui lui apprend com- ment elle peut plaire à Mme de Mainte- •■lon, 4i3; comment elle gagne en effet la laveur de cette dame; sa discrétion, sa réserve envers elle, 4t3; elle sait culti- ver tous les personnages principaux qu'elle a vus en Flandre, jusqu'à Mon- seigneur, 414.; comment elle devient né- cessaire a son mari, 4i4; elle va à Mar- ly; est présentée au roi; s'installe ensuite au ministère avec M. Veysin, 4i5; elle perd peu à peu son crédit auprès de Mme de Maintenon, VII, 47 ; la jalousie qu'elle conçoit de la laveur de Mme Des- marets altère sa santé et cause sa mort, 4T. VRILLIÈRE (La), voy. La Vrillière.

W

WALPOLE (Horace), envoyé d'Angle- terre en Hollande, y fait tous ses efforts pour traverser le traité qu'il est chargé de conclure avec la France de concert avec les Hollandais, IX, 18; est envoyé en ambassade à Paris; sou esprit et son caractère. X, 278 ; comment il gague la contlance de l'abbé de Fleury, 279; lui et son frère Robert Walpole, ministre d'Angleterre, remplissent complètement le triple but politique qu'ils se sont pro- posé eu persuadant à Fleury qu'ils ne se gouvernent que par ses conseils ; quel est ce triple but, 280.

WALPOLE (Robert), est fait chancelier de l'échiquier, XI, 388.

WALSTEIN ( le comte de ), ambassa- deur de l'empereur a Lisbonne , est pris sur un vaisseau de guerre, amené à 'Vin- cennes puis renvoyé à Bourges oii il est gardé à vue, II, 463; est remis en liber- té, III. .55.

WAR'i'lGNY , brigadier de dragons , présente au cardinal de Bouillon le che- valier de La Tour son cousin; le cardi- nal rougit de honte d'un cousin qu'il ne veut pas reconnaître, et prête à. rire à tous ceux qui sont présents, VI, 425 et suiv.

WELEZ, attaché à Ragotzi, et disgra- cié par lui, conseille à lambassadeur de l'empereur à Paris de taire assassiner ce prince lorsqu'il passerait dans l'Ëtat

XIM

399

ZtîR

d'Avignon ; il lui conseille encore de faire arrêter à Hambourg un officier que Ragoizi envoie en Pologne, IX. 308; il est chargé par l'empereur de le défaire de cet ancien cbet des mécontenia et de communiquer à Kœnigseck tout ce qui regarde cette importante affaire, 3i3; comment il exécute ce dernier ordre et croit pouvoir exécuter le premier, 3J3; offre à l'empereur de faire enlever l'abbé Brenneravec tous ses papiers, 326; l'as- sure que la France et l'Espagne sont d'intelligence pour bn susciter un en- nemi qu'elles croient dangereux et re- doutable, 327.

WIDISGRATZ ( le comte de ) , pré- sident du conseil auHque, se l>at en duel avec le comte de Schornborn, IX, 85.

WIDWOPJJ, envoyé d'Angleterre en Hollande , annonce à l'ambassadeur d'Espagne que le roi d'Angleterre a dépêché un courrier à l'empereur pour l'obliger enfin à déclarer s'il veut trai- ter de la paix avec le soi d'Espagne, IX , 260.

WOLFENBUTTEL ( la princesce de ) épouse du fils du czar, meurt d'un co!ip de pied que son mari lui donne dans le ventre étant grosse, VIII, 3ï9.

WURTEMBERG ( le duc de ), géné- ral de l'armée de l"erapere«r, attaque les lignes de Weissembourg ; y perd beaucoup de moiide et se retire, VI, 312.

WURTEMBERG (le princede), aie bras cassé au combat oe Cassano et meurt de sa blessure, III, il 5.

WURTEMBERG (le prince de), est blessé à l'attaque de Toulon, IV, 43.

WURTEMBKKG ( le prince Alexandre de ), gouverneur de Landau, se rend prisonnier de guerre avec sa garnison, YI, iU.

XIMÉNÈS, colonel de Royai-Roussil- lon, est tué au combat d'Audenarde, IV, il».

XIMËNËS, lieutenant général, meurt dans son gouvernement do Maubeuge* son origine; son mérite, III, 232.

YOLET, mestre de camp du régiment du Berry et retiré depuis i3 ans du ser- vice, est fait maréchal de camp, par le crédit de M. de Saint-Simon, X, 47 et suiv.

ZABOR (le comte de) grand chambel- lan de l'enipereur refuse le salut à l'en- voyé de Suède, dans l'antichambre de ce prince; est desuuié, arrêté et envoyé en Saxe au roi de Suède qui le met quel- que temps dans une rude prison ; est mis en liberté ei remplace dans sa char- ge ; se bat eu duel avec l'envoyé auquel il a refusé le salut; le tue ou l'assassine, IV. 35.

ZELL ( la duchesse de ), sa mort; de qui elle éiait fille; comment elle devient belle-mère du roi Georges ■-''Angleterre; sa venu; sa conduite, XII, 377 et suiv.

ZINZENDORF (le comte de), envoyé de l'empereur, après une partie de chasse avec Monseigneur, mange avec lui dans son appartement. II, 107; comment il apprend que le duc d Anjou vient d'être déclaré roi d'Espagne, i3S.

ZUMZUNGEN, général de l'empereur, se rend maître de Porto- Ercole, VI, 310; entre dans la Sicile et force le mar- quis de Lede à l'abandonner , XI, 133.

ZUNIGA (don Caspard de ), frère du duc de Bejar qni s'est distingué à la bataille de Villaviciosa , est envoyé par le roi d'Espagne à Versailles pour rennre compte de cette action, V , 357.

ZURBFXK, ancien lieutenant général, colonel du légunent des j^aides suisses; sa mort, Vil, k».

ZURLaUBEN, lieutenant général ba- vai'ois , est tué à la bataille d'L'ociistedt III, 91.

FIN DE LA TABLE ANALYTIQDB.

Conlommiers. Typ. Paul BRODARD et Gis.

J

;^«

■■Mzm

( -m.

-■.i.<fi.i-,<*!i<;'i;'

a

sr

m

■a ,^

•*^^«^