< Ù 19 1 14 » * 1e LE ui L: 4 MÉMOIRES DE LA SOCIÈTÉ ROYALE DES SCIENCES DE LIÉGE. MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DES SCIENCES DE RRÈGE. Nec temere nec timide. ll, TOME ONZIËÈME. LIÈGE, CHEZ H. DESSAIN , IMPRIMEUR. PARIS, CHEZ RORET , zmre. RUE HAUTEFEUILLE , 10 bis. CHEZ C. MUQUARDT. BRUXELLES , LEIPZIG , MÊME MAISON. 1858. TABLE DES MATIÈRES. COQUILHAT, Cours élémentaire sur la fabrication des bou- ches à feu en fonte et en bronze et des pro jectiles, d'après les procédés suivis à la Fonderie de Liége (Deuxième Partie ) Meyer , Nouveaux Éléments du calcul des variations. DE SELys LoNGcHAMPS, Monographie des Gomphines. J. — Cours élémentaire sur la fabrication des bouches à feu en fonte et en bronze, et des projectiles, d'après les procé- dés suivis à la Fonderie de Liége ; PAR COQUILMAT, major d'artillerie, Sous-Dir£oTeUR de la fonéerie de Liége, Chevalier des ordres de Léopold et da Lion Néerlandaïs, Membre de la Société Royale des Sciences de Liége. APPENDICE A LA PREMIÈRE PARTIE. SR — (Exploitation des croûtes de chape et fabrication des briques réfractaires). EXPLOITATION DES TERRES IMPRÉGNÉES DE BRONZE, AUTRE. MENT DITES CROUTES DE CHAPE. 1 £ \ Lors de la coulée des pièces de bronze, le métal qui est extrême- ment fluide , pénètre dans la chape ou la matière du moule, Cette pénétration est d'autant plus grande que la température est plus élevée, que la partie où l’absorption se fait est plus éloignée de la “imasselotte et que le métal reste plus longtemps à l'état de fluidité à “cause des dimensions plus considérables de la bouche à feu, Après le refroidissement , le bronze se trouve mélangé mécaniquement avec la matière du moule. On donne le nom de croûte de chape à la partie du moule, qui, ayant été pénétrée par le bronze, pré- à sente plus de dureté et de consistance que le reste. % î 2 JoquizuaT, — Cours élémentaire sur la fabrication Il y a plusieurs procédés pour l'extraction du métal que renfer- ment les croûtes de chape, Dans plusieurs établissements , les croûtes sont broyées sous l’ac- tion des meules; puis on fait plusieurs lavages en les exposant dans des euves ou augets à des courants d’eau, Les parties terreuses étant aussi les plus légères, sont entrainées et le bronze se dépose dans le fond sous forme de grenailles plus ou moins fines. Le travail des moulins, le tamisage et les lavages successifs oc- casionnent d'assez grandes dépenses , exigent des locaux spacieux , et donnent beaucoup d’embarras, Le second moyen de réduction consiste dans la fusion des ma- tières. Le bronze devenu liquide, gagne la partie inférieure du fourneau ou du foyer de fusion, à cause de sa grande densité, On le fait ensuite couler dans des moules et on le débarrasse des lai- tiers qui surnagent, On facilite d’ailleurs la fusion des matières par l'addition d'un fondant , le calcaire. Quand on a de grandes quantités de croùtes de chape à exploiter et qu'on est pressé, on peut en faire la réduction au fourneau à ré- verbère. Dans ce cas, on profite souvent de la chaleur acquise dans le fourneau après une coulée de bouches à feu en bronze. Mais tout n’est pas bénéfice dans cette opération, car les fusions prolongées abrégent considérablement la durée des fourneaux. Sauf ces cas exceptionnels, il est plus commode de se servir du cubilot pour retirer le bronze des croûtes de chape. Tel est, depuis plusieurs années, le procédé suivi à la fonderie de Liége. Le travail du cubilot consiste à fondre les croûtes de chape en les mettant en contact avec du coke, dont on active la combustion par le jeu d’une machine soufflante; et à favoriser la formation du lai- tier en ajoutant du calcaire à la charge primitive. Le bronze li- quide, ayant plus de densité que les laitiers , se rassemble dans le creuset, d'où on le fait sortir par l’orifice de coulée pour le rece- yoir dans des moules à découvert, Avant de charger le cubilot, il faut en tapisser la sole d’une couche de sable gras, bien damé et l’enduire de jus de crottin pour en aug- menter la solidité. Les croûtes de chape sont brisées en morceaux de la grosseur d'une noix. On emploie comme calcaire des débris pro- venant de la taille des pierres ou de l'exploitation des carrières. La mise à feu, le chargement et la conduite du fourneau se font des bouches à feu en fonte et en bronze, etc. 3 comme dans la fabrication des projectiles : on introduit d’abord un fagot en chêne sec, puisdes charges successives de coke , de croûtes de chape et de calcaire, On suit dans ces charges la proportion moyenne suivante, évaluée au poids : Coke 5 : croûte de chape 1 : calcaire 1 '/.. On superpose de nouvelles couches jusqu'à ce que le eubilot soit rempli, ou jusqu'à ce qu'on ait introduit la quantité à ex- ploiter. La première couche de coke doit toujours ètre plus forte que les autres , parce qu’elle doit servir à échauffer le fourneau. L'orifice de coulée étant toujours ouvert, on allume le fourneau en interceptant l'air de la machine soufflante. Quand le feu a bien pris au coke, on ouvre le robinet qui donne accès à l'air. La flam- me qui se produit, traverse et échauffe le creuset en s'échappant par l'orifice de coulée. Lorsqu'on juge que la température du creuset est suffisamment élevée, on ferme l'orifice de coulée. La flamme sort par le gucu- lard et prend bientôt une teinte rougeâtre et verdâtre. À mesure que la charge s'affaisse, on introduit de nouvelles ma- tières dans l’ordre indiqué. Quand le creuset est plein, ou qu'il ya de quoi remplir le moule, on perce l'orifice de coulée et le bronze arrive en même temps que les laitiers, mais il gagne le fond en ver- tu de sa pesanteur. Le fondeur enlève les laitiers pendant qu'ils sont encore liquides avec un ringard ou une tige de fer. Pour continuer la fusion , on bouche l’orifice de coulée avec un tampon d'argile fixé au bout d’une perche, et on poursuit l'opéra- tion comme nous venons de la décrire. La quantité de métal obtenue dépend de la partie du moule d'où proviennent les croûtes de chape exploitées et de la grandeur du calibre. A la fonderie de Liége , le rendement varie entre 30 et 40 p. °/ du poids des croûtes de chape. Les frais d'extraction , y compris les frais généraux, s'élèvent à - 40 ou 50 centimes par kilogramme de bronze obtenu. Il y à eu bien des controverses au sujet des qualités du bronze de croûtes de chape, comme métal à canon. Les bornes de notre ouvrage ne nous permettent pas de les rap- Porter; mais nous devons faire observer que les éléments de toutes Jes matières contenues dans les moules, se trouvent aussi dans les È laitiers qui recouvrent le bain dans les fourneaux à réverbère. 4 Coquiznar. — Cours élémentaire sur la fabrication La discussion sur les qualités du bronze de croûtes de chape ren- tre done dans celle relative à l'emploi du vieux bronze. Si les composants du bronze avec lequel on a rempli le moule, sont purs, le bronze de ceroûtes de chape formera un bon métal à canon, Le contraire pourrait avoir lieu, si le bronze primitif conte- nait des substances nuisibles en quantités appréciables, telles que, l’arsenic, le plomb, le fer, ete. Le seul inconvénient que l'on puisse trouver dans l'emploi du bronze de croütes de chape, pour la coulée de petits objets, consiste dans la présence d’une certaine quantité de laitiers qui, n'ayant pis dégager, y restent mélangés mécaniquement. 5 Mais le bronze de croûtes de chape qu'on fait entrer par fractions dans les charges des fourneaux à réverbère, se débarrasse entière- ment des laitiers qu'il renferme, par la haute température à la- quelle il est soumis. Ces laitiers ne sont pas plus difficiles à séparer ou à extraire que ceux provenant de la fusion des parois du four- neau. Depuis 1851, la fonderie de Liége a consommé environ 50,000 kilogrammes de bronze de croûtes de chape, dans la fabri- cation des bouches à feu et dans celle des boîtes de roue et des écrous, sans que leur emploi ait nui à la qualité des produits. On pourrait objecter que le sable du moule contient un peu d’oxide de fer qui altérerait les qualités du métal absorbé par la chape. Mais cette objection est de nulle valeur à cause des pro- portions minimes d’oxide de fer que l'emploi du bronze de eroûte de chape peut introduire dans la charge du fourneau. ; 1 : ; En effet, représentons par la proportion de fer renfermée dans .. , L oO 1 les laitiers mélangés avee le bronze des croûtes de chape : par = ; 2 : 1 la proportion de laitiers que contient ce bronze, ct par A la frac- tion de la charge du fourneau formée par le bronze de croûtes de chape : la proportion de fer que l'emploi de ce métal introduira dans la charge totale sera exprimée par le produit 1 1 ee — > . D Dont UE A 4) Exagérons tous les chiffres ct fesons 1 5 1 5 1 20 — == — — = —— — = — in 100 mo 400 pp 0 HOÙ ÈS Î des Vouches à feu en fonte et en bronze, elc. 5 On aura pour résultat LAS 00 a mn p 100X100X100 2000 Ce qui ferait une proportion de 0,05 p. °/, qui échappe à un grand nombre d'analyses. Mais remarquons que, pour arriver à celte quantité presque inappréciable, il faudrait que la réduction complète de l’oxide de fer füt opérée. Or, c’est ce qui n’arrivera pas, et l’oxide de fer non réduit entrera dans les nouveaux laitiers qui se formeront pendant la fusion. —— 10 08 m— FABRICATION DES BRIQUES RÉFRACTAIRES. ARTICLE I. DE LA TERRE DE PIPE, Les fourneaux à réverbère ne résistcraient pas à la température énorme, nécessaire pour fondre les métaux , s'ils n'étaient revêtus intérieurement d’une chemise en matériaux propres à celle résis- tance. Le silicate d’alumine , lorsqu'il est pur , est si difficile à fon- dre, que c’est tout au plus si l’on parvient à le ramollir dans les meilleurs fourneaux. C’est donc avec cette matière qu’il convient de confectionner les briques qui doivent former la chemise des four- neaux. On les nomme réfractaires, parce qu’elles résistent aux plus hautes températures des usines. Il se trouve dans certaines localités des quantités considérables de silicates d’alumine hydratés, connus sous le nom de terre de pipe. La terre de pipe est onctueuse, douce au toucher, happant à la langue et éminemment plastique. Pour qu'elle soit propre à la fa- brication des briques réfractaires, elle doit être exempte de sels calcaires et d'oxides métalliques, principalement d’oxide de fer. Elle ne doit point faire effervescence avec les acides : dissoute dans l'eau , elle doit former une pâte liante. La principale exploitation de terre de pipe en Belgique, est à 6 Coquizuar. — Cours élémentaire sur la fabrication Andenne. ]} y a trois sortes de terre de pipe: la terre blanche , la terre notre et la terre grise d’ardoise. La première n’est pas assez réfractaire. La terre de pipe noire est de bonne qualité , elle doit sa couleur à des débris organiques ; clle donne des briques de couleur blanche, le feu détruisant les substances organisées qu’elle contient, Cependant, on préfère la terre de pipe grise d’ardoise, comme étant la plus réfractaire. On fournit cette matière en blocs d'environ 50 kilogrammes. Quand on procède à une réception, on examine si la couleur est uniforme. De petites taches de couleur noire ou autres accusent un défaut d'homogénéité et de pureté. La terre de pipe doit ètre très-consistante. On vérifie sa plasticité en en faisant une pâte avec de l’eau. La meilleure épreuve est d’en faire des briques réfractaires d’après les procédés adoptés. On expose ensuite ces briques dans un fourneau à réverbère près du pont , à l’action du feu pendant 2 ou 3 fusions. Lorsque la terre de pipe est bonne, la surface des briques reste unie après l'épreuve ; les arêtes, il est vrai, ne sont pas aussi vives, elles se sont légèrement arrondies, mais elles sont restées droites dans le sens de leur longueur : enfin, les effets du ramollissement ne se font remarquer qu'à la surface et sur une petite épaisseur. ARTICLE IX. PRINCIPES SUIVIS DANS LA CONFECTION DES BRIQUES. La terre de pipe est éminemment plastique, mais elle prend beaucoup de retrait par la chaleur. Si on l’employait pure, les bri— ques qui composent la chemise intérieure d’un fourneau se désuni- raient à la première fusion, et le fourneau lui-même serait mis hors de service. Il convient done de mélanger la terre de pipe avec une substance qui en diminue le retrait. On pourrait prendre à cet effet du sable très-pur, qui, ne renfermant pas d'argile, ou presque pas, est peu susceptible de retrait ; mais il est préférable d'em- ployer de vieilles briques réfractaires concassées et broyées, parce que, ayant déjà subi l'effet du feu , elles sont moins susceptibles de contraction. D'ailleurs , le sable en donnant trop de compacité à la matière rendrait la dessiceation plus difficile. La terre de pipe doit être réduite à un grand état de division pour pouvoir se mêler uniformément avee les débris de briques, et don- 6 des bouches à feu en fonte et en bronze, etc. 7 ner un produit homogène. On parvient à la diviser suffisamment par une série d'opérations. On la soumet dans une étuve à une chaleur assez grande pour en faire évaporer l'humidité, mais pas assez forte pour la débarrasser entièrement de son eau de combinaison. L'humidité, en se conver- tissant en vapeur, agit sur la matière qui se fendille, et en aug- mente la porosité. La terre de pipe est d'autant plus avide d'humidité qu’elle en con- tient une plus faible quantité. On profite de cette propriété pour augmenter encore son état de division en la précipitant au sortir de l'étuve dans une cuve renfermant de l’eau bouillante. La terre se gonfle en se pénétrant d'humidité ; ses particules se séparent , et la masse devient pâteuse, Les briques doivent être exemptes de toute humidité, pour ne pas éclater pendant la mise à feu du fourneau, et aussi, pour ne pas prendre du retraiten diminuant de volume par la vaporisation de l'humidité. 11 convient done de bien cuire les briques , mais pas au point de les vitrifier. L'humidité contenue dans la pâte à faire les briques, doit pou- voir en sortir aisément, et pour cela il faut, qu'étant réduite en va- peurs , elle trouve des issues naturelles. A cet effet, les vieilles briques mélangées ne doivent pas être trop fortement broyées , afin que leurs parcelles puissent constituer ces issues , en donnant lieu à de petites fissures, par suite du retrait inégal qu'éprouvent la terre de pipe et les morceaux de briques. Les briques doivent être compactes, afin de résister à la pression qui se produit dans les diverses parties d’un fourneau et particuliè- rement dans la voûte. Une grande compacité amène en outre un plus grand rapprochement des molécules, en favorise l'aflinité et augmente la ténacité de la matière. On conçoit, d'après ce qui pré- cède , l'utilité d’une presse à comprimer les briques. Le séchage doit se faire lentement pour empêcher les briques de se fendiller. La cuisson doit être progressive. Nous allons actuellement décrire les procédés de fabrication ; on encomprendra facilement le but. 8 Coquiunir. — Cours élémentaire sur la fubrication ARTICLE IIL. PRÉPARATION DE LA TERRE ET DE LA PATE. La terre de pipe ayant été examinée et reçue, est déposée sous un hangar, où on la laisse séjourner quelque temps et où elle subit un commencement de séchage. Lorsqu'on veut entreprendre une fabrication, on soumet la terre de pipe dans une étuve, à une température de 500 à 600 degrés cen- tigrades pendant 2% heures. On la dépose ensuite dans une fosse, revêtue de maçonnerie. On la recouvre d’eau versée toute bouillante et on laisse l’absorp- on se faire pendant 12 heures. Pour préparer la pâte à briques , on extrait la terre de pipe de la fosse par parties d'environ 250 kilogrammes (5 blocs), qu’on mé- lange avec une égale quantité de vieilles briques concassées et broyées sous l’action des meules. Les matières sont déposées sur la battière, table carrée munie de rebords et placée près de la fosse à terre de pipe. Deux hommes font le pétrissage avec les pieds. Ils rendent la pâte suffisamment molle en versant approximativement 50 litres d’eau chaude par 500 kilogrammes de mélange. On fait durer le pétrissage jusqu’à ce que toute la masse soit de- venue homogène, ce que l'on reconnait quand on ne peut plus dis- tinguer à l'œil les morceaux de briques qui en font partie. On dé- pose ensuite la matière sur la table à mouler, qui doit se trouver dans le même atelier. ARTICLE IV. MOULAGE DES BRIQUES. Les briques sont moulées dans des châssis en bois, profilés sui- vant l'espèce qu'on veut obtenir. Ces châssis ont en hauteur une fois et demie l'épaisseur de la brique : ils sont sans fond ni cou- vercle. Ils présentent intérieurement une légère dépouille, L'ouvrier découpe avec un fil de fer, dans la terre mélangée , la quantité nécessaire pour une brique : il la projette à plat dans le moule, ectravaille de la main pour en bien remplir la capacité. Il coupe l'excédant à la partie supérieure, avec le même til de fer, en le faisant glisser sur Les côtés du moule. des bouches à feu en fonte et en bronze, etc. 9 ARTICLE V. PREMIÈRE DESSICCATION DES BRIQUES. Les briques moulées sont placées de champ au fur et à mesure de leur confection , sur des rayons formés de fortes planches ou ma- driers, dont on garnit les murs de l'atelier ou d’un autre local. Ce local doit être sec et chauffé en hiver. On dispose les briques sur les rayons en laissant à peu près autant de vide que de plein , et en dirigeant leurs faces perpendiculairement aux murs , de manière à favoriser la cireulation de l'air. Le séchage se fait doucement et doit durer au moins 15 jours pour être dans des conditions normales. ARTICLE VI. COMPRESSION DES BRIQUES, Plusieurs appareils peuvent servir à comprimer les briques. On peut employer un mouton, une vis à balancier et à volant, des pres- ses de différents genres. Nous nous contenterons de décrire succinc- tement celle en usage à la fonderie de Liége (planche XII). La presse de la fonderie de Liége (fig. 1, 2,3 et4; planche XII), se compose essentiellement d’une forte vis (AB, fig. 2), qui se meut verticalement. Une roue d’engrenage (CD), est fixée à la par- tie supérieure de la vis et engrène avec une lanterne ou pignon denté EF , placé sur le côté de l'appareil. La lanterne doit avoir une hau- teur correspondante à la course de la vis. On communique le mouvement de rotation à la lanterne, en agissant sur quatre bras de levier (IK, l'K', fig. 1); passés dans les mortaises pratiquées sur l'arbre de la lanterne. L’extrémité inférieure de la vis est munie d’un piston (LM), ou plaque métallique ayant la forme de la brique qu’il s’agit de com- primer. La tige de ce piston est à base carrée , et se meut à coulisse dans une boîte pratiquée dans le massif (PQ), qui sert à la guider dans sa course. La vis (AB, fig. 2), est réunie à la tige du piston par une tête noyée , qui lui permet de prendre un mouvement de rotation au- 2 10 Coquiznar. — Cours élémentaire sur la fubrication tour de son axe, tandis que le piston se meut suivant la longueur de cet axe. La base inférieure de la presse est recouverte (en RS), d’une forte plaque en laiton parfaitement dressée. ; Les deux traverses (VX, TU), de l'appareil sont reliées par qua- tre colonnes en fer (GH, G'H'), dont on voit les projections cireu- laires (fig. 4). Des conducteurs en fer ou en laiton , servent à assurer la posi- tion de la forme (yz , fig. 3), sous le piston de la presse. L'appareil repose sur une fondation solide, et est renforcé par des plaques de côté que nous n'avons pas figuré pour ne pas com- pliquer le dessin, mais qu’on se représentera sans peine. Une excavation est pratiquée dans le sol vers le côté d'entrée et de sortie de la forme qui contient la brique. Elle permet à l’ouvrier de s'asseoir à une hauteur convenable pour exposer les briques à l'action de la press e Pour comprimer la brique, on enduit d'huile épurée la forme en fer forgé qui doit la contenir (fig. 5 et 6, échelle amplifiée, plan- che XID) : cet enduit a pour but de faciliter le dépouillement de la brique après la compression. On frotte également d’huile épurée la plaque en laiton qui recouvre la base sous le piston. On met la brique (ayant déjà subi un premier séchage de 15 jours) dans la forme correspondante en fer forgé , qu’on amène dans la position convenable à l’aide des conducteurs dont nous avons par- lé. Quatre hommes agissant ensuite sur les bras de levier fixés à l'axe de la lanterne , font mouvoir le système et compriment la bri- que, jusqu'à ce qu’elle soit réduite aux 2/3 de son épaisseur. On relève ensuite le piston , on retire la forme et on la fait heur- ter contre deux liteaux en bois, entre lesquels la brique vient tom- ber après le choc. ARTICLE VII. DEUXIÈME DESSICCATION DES BRIQUES. Pour dessécher les briques comprimées, il faut les exposer à une chaleur modérée mais continue. Cela se fait, soit dans des salles appropriées à cet effet, exposées au soleil et chauffées en hiver , soit en déposant les briques sur les voütes des fourneaux à réverbère, où elles sont garanties de la pluie, par le toit qui recouvre ces fourneaux. La chaleur qui s’en des bouches à feu en fonte et en bronze, etc. 11 échappe, lors de la fusion , suffit pour entretenir une température modérée. Dans une fabrication régulière, on fait durer le séchage au moins trois mois avant de procéder à la cuisson. ARTICLE VIII. CUISSON DES BRIQUES. La cuisson des briques se fait, à la fonderie de Liége , dans un ancien fourneau à réverbère que l’on a approprié à cet effet. La chauffe est la même que celles des fourneaux servant à la fu- sion des métaux : elle a 1,10 de longueur dans œuvre sur 1,05 de largeur. La grille se trouve à la même hauteur que la sole près du pont. Le pont est un mur de 0,22 d'épaisseur, allant depuis la sole jusqu’à la voùte, et percé d’un grand nombre de carneaux , dont l'effet est de diviser la flamme, de la forcer à se répartir uniformé- ment sur toute la charge, et de préserver les briques de son ac- tion directe. Ce mur a 1",25 de hauteur depuis la sole jusqu'à la voute. La sole a 5°,55 de longueur, elle forme un rectangle parfait de 1,05 de largeur sur les petits côtés. Elle présente une inclinaison totale de 0,15 vers l’extrémité du fourneau sous la cheminée. La voüte est horizontale dans lesens de la longueur du fourneau ; elle offre une légère courbure dans sa section droite perpendieu- laire à cette longueur. Cette courbure est plus prononcée à la jonc- tion avec les côtés du fourneau. La section rétrécie de la cheminée à la hauteur du bec, présente une ouverture de 0,25 à 0,50 de côté. La capacité du fourneau est de 1,000 briques, pesant approxi- mativement 10,000 kilogrammes après la cuisson. Pour charger le fourneau , on pose les briques de champ; on les … range, leurs faces parallèles à l’axe du fourneau, laissant entre elles des vides qui permettent la circulation de la flamme. On remplit le fourneau d'autant de briques que sa capacité le permet, en obser- “….xant l'arrangement que nous venons d'indiquer. On ferme toutes les issues et on lutte avec du sable ou de l'argile pétrie. Le premier feu doit être modéré. On allume le feu et on l’entre- tient avec des copeaux de bois ; on le fait durer 24 heures. 12 Coouunar. — Cours élémentaire sur la fabrication, etc. On charge ensuite la grille d’une couche épaisse de menu char- bon. On laisse le feu s’activer de lui-même et le combustible se con- sumer lentement. Au bout de 3 ou 4 jours, on ouvre le fourneau par la porte de chargement et l’on transporte les briques dans un lieu see et à l'abri des injures du temps. ARTICLE IX. QUALITÉS DES BRIQUES RÉFRACTAIRES. Les briques réfractaires doivent être régulières dans leurs formes et leurs dimensions. Elles doivent être homogènes et uniformément cuites. Pour reconnaitre la qualité des briques, on en brise quelques- unes , et l’on s'assure si la cassure offre partout le même aspect. Lorsque le centre de la brique est noirâtre , tandis que les bords en sont rougeâtres ou blanchâtres, c’est un indice que la cuisson n’a pas été assez prolongée. La surface des briques doit être nette et ex- empte de petites crevasses , lesquelles indiquent une dessiccation in- complète ou trop précipitée. Le meilleur moyen de les éprouver , c’est de les soumettre à la chaleur d’un fourneau à réverbère , pendant la fusion des métaux , afin de voir comment elles se comportent après plusieurs fusions, ainsi que nous l’avons expliqué pour la réception de la terre de pipe. ARTICLE X. DIMENSIONS DES BRIQUES SERVANT A LA CONSTRUCTION D'UN FOURNEAU A RÉVERBÈRE. Il importe pour éviter les déchets, pour la solidité de l’assem- blage et pour l'économie de la main-d'œuvre, que les briques aient des formes appropriées aux différentes parties d’un fourneau. La planche XIII représente celles en usage à la fonderie de Liége. DEUXIÈME PARTIE. FORAGE DES BOUCHES A FEU. LIVRE I. DISPOSITIONS PRÉLIMINAIRES AU FORAGE. Les dispositions préliminaires au forage , consistent dans l’enlève- ment de la bouche à feu de la fosse aux moules : dans son dépouil- lement de la chape et des matières qui l’enveloppent ; dans la coupe de la masselotte, dans le centrage de la pièce et l’exécution de la portée : dans le placement de la pièce sur le banc de forerie et dans l’amorce ou l'entrée du foret. Nous allons décrire succinctement ces diverses opérations ainsi que les ateliers et appareils qui ser- vent à leur exécution. CHAPITRE PREMIER. DÉPOUILLEMENT DE LA PIÈCE. — DESCRIPTION DE LA FORERIE- ARTICLE IL DÉPOUILLEMENT DE LA PIÈCE. Temps nécessaire pour le refroidissement de la bouche à feu. On retire la bouche à feu de la fosse à canons, lorsque le métal “est figé et convenablement refroidi; ce qui arrive un à trois jours après la coulée , selon le calibre. Enlèvement de la fosse aux moules d’une pièce moulée en sable. Pour enlever une bouche à feu moulée en sable, on ôte les étan- …çons; on attache le châssis à la grue, un peu au-dessus du centre de 14 CoquiLuaT. — Cours élémentaire sur la fabrication gravité présumé du système formé du chässis, du moule en sable et de la pièce. On soulève le fardeau, on le fait basculer pour qu'il prenne la position horizontale, et on le laisse descendre dou- cement sur deux chantiers placés dans la fosse à canons. On di- rige la pièce dans cette manœuvre par un cordage attaché à la par- tie supérieure du chässis. Cette manœuvre étant terminée, on suspend le châssis au crochet de la grue par une forte chaine passant sous le centre de gravité du fardeau et on le fait monter horizontalement en agissant sur le treuil de la grue. Lorsque le châssis renfermant la pièce a été sufli- samment élevé au-dessus des bords de la fosse, on fait tourner la grue et on dépose la charge sur deux chantiers placés sur le sol de la fonderie. Désassemblage du châssis renfermant le moule en sable et la pièce brule. Pour débarrasser la pièce de son chässis, on fait sauter les ela- veltes passées dans les boulons des brides circulaires , réunissant le chässis du bouton à celui de la culasse, et ce dernier au chässis du premier renfort. Ces chässis n'étant plus reliés les uns aux autres, on les sépare au moyen de barres de fer amincies à un bout, qu'on introduit en- tre leurs joints. On facilite cette opération en dégageant le sable en- tre le modèle et le chässis. On parvient ainsi à découvrir entière- ment la culasse et son bouton. On divise le reste du châssis en deux parties suivant les brides longitudinales, en enlevant les clavettes passées dans les boulons qui se trouvent sur ces brides. On soulève ensuite avec la grue la moitié supérieure du chässis et on la décompose dans ses différentes pièces élémentaires. On fait ensuite tourner la bouche à feu sens dessus dessous, avec l’aide de la grue, eton démonte de la même manière la seconde moitié du chàssis. Décrcütage des bouches à feu en fonte. Le décroütage des pièces a pour but d’enlever le sable du moule qui s’y est attaché. On le fait à coups de masse. Le décroütage des pièces de fonte s'opère facilement. Dans quelques cas particu- nt tombeonmendis"....…. ét dns - | des bouches à feu en fonte et en dronze , etc. 15 liers cependant, le sable forme une croûte très-adhérente, qui … exige même le burin pour être enlevée. Décroütage des pièces de bronze. Le décroûtage des pièces de bronze exige beaucoup de peine et de temps, à cause de la multitude de filaments formés par l’absorp- tion du bronze dans la chape, et qui relient celle-ci à la bouche à feu. A force d'appliquer des coups de masse, ces filaments s’allon- gent, s’amincissent et finissent par se rompre. Le moule se déta- che en morceaux plus ou moins imprégnés de bronze, qu'on nomme croûtes de chape. Les parties comprises entre les anses , ne peuvent ordinairement s’enlever aussi aisément et l’on est presque toujours obligé d’em- ployer le burin, ou une tranche de forgeron emmanchée sur la- quelle on frappe à grands coups de masse, pour achever le dé- pouillement, L'infiltration du bronze est d'autant plus grande que le métal a été coulé plus chaud; qu'il s’est refroidi plus lentement , que le moule était moins compact, et que la partie où l'infiltration a eu lieu , était plus éloignée de la masselotte. Déterrage des bouches à feu moulées en terre. Le déterrage des pièces moulées en terre, se fait en dégarnissant le châssis supérieur, qui estenlevé avec la grue, et en enlevant les autres châssis de la même manière , jusqu’à ce que le dessous des tourillons soit débarrassé. De crainte d'accident , on soutient alors la pièce, en l’attachant à la grue, et on achève le déterrage. Mais pour pouvoir retirer le châssis , il faut les séparer en deux , en désunissant les brides longitudinales, et les enlever ensuite par . moilié. Lorsque la pièce est suffisamment déterrée, on l’enlève de la fosse avec la grue, et on la dépose sur deux chantiers sur le sol de l'atelier. Le décroütage se fait, du reste, de la manière indiquée. 16 Coquicnar. — Cours élémentaire sur la fabrication Enlèvement des bavures et saillies. — Martelage des pièces de fonte, qui ne doivent pas être tournées. Après le décroütage, on transporte les pièces sur les chantiers à canons, où l’on enlève au burin et à la lime les bavures, les lou- pes , et les diverses aspérités du métal. On rabat aussi ces aspérités à coups de marteau , selon les circonstances. Lorsque les bouches à feu doivent être tournées , il suffit de les égaliser aux parties qui doivent servir au cintrage. On évite ainsi un travail inutile. IL est d'usage à la fonderie de Liége , de marteler les pièces de fonte , qui ne doivent pas être tournées. Le martelage consiste à refouler le métal à coups de marteau sur toute la surface de la bou- che à feu. Par cemoyen, on achève de faire disparaitre les petites aspérités qui avaient échappé au burin, et on rend la surface beaucoup plus unie. Le métal refoulé en devient moins poreux, ce qui peut con- tribuer à diminuer l'effet de la rouille. Mais il est à craindre, que ces milliers de petits chocs ne nuisent à la résistance du métal , au- tant par les vibrations qu’ils produisent, que par le déplacement des molécules refoulées. Depuis que l’on tourne le bourrelet et la plate-bande de culasse aux canons en fonte moulés en sable, l'imperfection du poli de la surface aux autres parties de la pièce, ne peut faire tort à l’'exacti- tude du pointage. Nous pensons donc, qu’il convient d'employer le martelage avec modération ; d'autant plus que les bouches à feu en fonte, devant être peintes , le coup d’œil sera toujours satisfait. ARTICLE Il. OPÉRATIONS QUI S'EXÉCUTENT DANS UNE FORERIE. MODES DE FORAGE VERTICAL ET HORIZONTAL. DESCRIPTION SOMMAIRE DE LA FORERIE. Opérations qui s’exécutent dans une forerie. La forerie (planche XIV , XV et XVD) est l’atelier où s’exécutent les opérations de la coupe de la masselotte, du forage et du tournage des bouches à feu. des bouches à feu en fonte el en bronze, etc. 17 Ancien forage vertical. bas sur une forte charpente, nommée la cage. On imprimait , à l’aide de chevaux, un mouvement de rotation au foret, placé sous la bouche à feu, et l’on fesait descendre celle-ci, au fur et à mesure que l’ame était creusée, Ce système avait l’'avan- tage d'éviter l'engorgement des buchilles qui tombaient d’elles- mêmes par leur propre poids. Mais les déviations étaient fréquentes ; aucune cause ne pouvait, …. en effet, ramener le foret dans la direction de l'axe de la bouche … à feu, lorsqu'il s’en écartait. . Autrefois , on suspendait la pièce verticalement , la bouche en Forage h° «zontal, Dans le forage horizontal, au contraire, la pièce est couchée horizontalement sur un banc de forerie et tourne autour de son axe, tandis que le foret, placé dans le prolongement de cet axe, est poussé en ayant à mesure qu'il entame le métal. Il résulte du mouvement de rotation de la pièce, que le foret éprouve une résistance minimum , lorsqu'il creuse concentrique- ment à l'axe de rotation. Il a donc une tendance continuelle à re- gagner cet axe. Le forage horizontal est le seul qui soit employé dans un établis- sement bien organisé : il est en usage à la fonderie de Liége. Nous ne nous occuperons pas du forage vertical. AB (planches XIV et XV) Bouche à feu placée horizontale- ment entre les deux longs côtés du banc, et tournant autour de son axe. AH (fig. 1, planche XIV et planche XV) Foret placé suivant Paxe de la pièce, et s’avançant dans cette direction à mesure qu'il entame le métal. Objets principaux à considérer dans un banc de forerie. Une forerie est ordinairement disposée pour le forage de plusieurs «pièces à la fois. Le forage de chacune d'elles, s’exécute dans un appareil nommé banc de forerie. Un moteur est nécessaire pour produire le mouvement de ro- fation. 3 18 Coquicuar, — Cours élémentaire sur la fabrication Dans un banc de forerie, il y a cinq objets principaux à con- sidérer. 4° Le bane proprement dit, qui doit supporter la pièce, et sur lequel se fait Le travail du forage (fig. 2, planche XIV ; fig. 1, planche XV; et fig. 1, planche XXI). 2% Le mode de suspension de la bouche à feu, qui lui permet de tourner autour de son axe et de résister à la pression exercée par le foret. 5° La roue motrice , placée parallèlement à un des petits côtés du bane, ayant pour destination de communiquer le mouvement de rotation à la bouche à feu. On conçoit que la roue motrice elle-même , doit être commandée par le moteur (EF , figures 1 et2, planche XIV; figure 1 , plan- che XVI). 4° Le chariot de forerie , soutenant l'extrémité de la tige du foret opposée au couteau, et se mouvant horizontalement suivant l'axe du banc, (IK, planches XIV et XV). 5° Le système qui fait avancer le chariot de forerie vers la bouche à feu, en imprimant au foret une pression convenable. Nous ne pouvons décrire les divers moyens employés pour réali- ser ces objets. On concoit que les formes et les dimensions des ap- pareils ont pu varier, suivant les localités, les époques de fonda- tion des établissements , les sommes dont on disposait , ete., ete. Actuellement, on trouve dans l'emploi de la fonte, des matériaux de construction bien plus solides et plus utiles , que ceux en usage autrefois. Il serait facile de faire des foreries bien supérieures à la plupart de celles existantes. Mais pour l'intelligence de l'explication des pro- cédés, il suffit de suivre les opérations dans un établissement quelconque. Ce sont done les travaux de la forerie de Liége que nous expose- rons , ainsi que les dispositions de l'atelier. Pièces qui composent le banc proprement dit, (planche XIV). CD, CD’, (fig. 1 et 2). Jumelles ou longs côtés du banc. CC’, DD’, (fig. 1 et 2). Petits côtés du bane. XX, (fig. 1 et 2). Plaques en fonte, servant de directrices au chariot de forerie. Le bane doit reposer sur une fondation solide en maçonnerie , des bouches à feu en fonte et en bronze, etc. 19 afin d’opposer une grande force d'inertie aux vibrations produites dans le travail des couteaux. Les jumelles sont de fortes poutres en bois de chêne, reliées aux petits côtés et à des traverses intermédiaires par des bandes ou des boulons de fer. Le bane présente, dans la longueur de la bouche à feu et du chemin parcouru par le chariot de forerie, une excavation d'environ 1 mètre de profondeur (planche XV, fig. 1), qui facilite aux ou- vriers les diverses manœuvres qu'ils ont à exécuter soit pour le pla- cement ou l'enlèvement de la bouche à feu, soit pour surveiller le forage. 1 Mode de suspension de la bouche à feu , pour la coupe de la masselotle. Il n’est pas nécessaire pour la coupe de la masselotte que la pièce tourne rigoureusement autour d'un seul axe : il suffit qu’elle se re- trouve dans la même position à chaque tour. En conséquence, on se contente de la soutenir entre deux colliers placés l’un au collet du bouton de culasse et l’autre au collet de la volée (fig. 2, planche XIV). Nous reviendrons plus loin sur le moyen de fixer ces colliers entre les jumelles du banc. On procure le mouvement de rotation à la pièce en embrassant par un manchon le carré du faux-bouton et celui de l'arbre de la roue motrice. Mode de suspension de la bouche à feu dans le forage. Le moyen précédent ne permet pas à la pièce de tourner autour d'un axe unique, parce qu’elle s’appuie dans son mouvement de ro- tation sur sa surface extérieure , qui est brute. Mais on supporte la pièce par deux parties, qui, étant façonnées concentriquement à son axe, font que le mouvement de la bouche à feu a lieu autour d'une droite unique. ab (fig. 5, planche XVII). Portée : gorge creusée sur le devant de la pièce , concentriquement à son axe. —. cd (mème fig.). Trou de portée : petite cavité cylindrique et con- centrique à l'axe de la bouche à feu, percée à l'extrémité du carré … du faux-bouton. On soutient la pièce par la portée, sur un collier maintenu entre 20 Coqucuar. — Cours élémentaire sur la fabrication les montants verticaux MN , (planche XV), et par la petite broche, mn, le téton, qu'on fait entrer dans le trou de portée. Le téton est un petit cylindre, de même diamètre que le trou de portée, fesant saillie à l’extrémité de l'arbre de la roue motrice , vers l’intérieur du banc, et concentrique à cette roue. Pour faire tourner la bouche à feu, on emboïte par un man- chon, (comme pour la coupe de la masselotte) le carré du faux- bouton et celui de l'arbre de la roue motrice, et le mouvement de rotation se produira autour de la droite , passant par les centres de la portée et du trou de portée. Roue motrice. La roue motrice est placée à l'extrémité du banc, du côté du mur de l'atelier EF (planches XIV fig. 1 et 2, XV fig. 1 et XVI). Elle comprend la roue proprement dite, et l'arbre ou l'axe sur lequel elle est montée (fig. 53 planche XIV et fig. 1 planche XV) Deux parties cylindriques tournées sur l’arbre sont reçues dans des coussinets solidement fixés entre les montants PP’, QQ"( plan- che XV fig. 1 ) adaptés au banc de forerie. L’extrémité de l'arbre du côté du mur, le pivot (fig. 5 planche XIV) présente une surface également tournée , et s’appuie contre une crapaudine qui lui permet de résister à la pression produite dans le forage. La partie antérieure de l'arbre du côté du banc, déborde le cous- sinet, et affecte une forme carrée , (AB fig. 5) ce qui lui a fait don- ner le nom de carré de l’arbre. C’est sur cette partie et sur le carré du faux-bouton qu'on em— boite le manchon qui doit faire tourner la pièce lors du forage. Le carré lui-même de l'arbre de la roue motrice est précédé du téton (m n fig. 5) dont nous avons déjà indiqué la destination. Le têton est en fer forgé ou en acier, il est reçu dans un loge- ment pratiqué à l'extrémité de l'arbre, et c’est sur l’arbre lui-même pendant qu’il tourne, qu’on faconne le têton avec des crochets de tourneur. On a par ce moyen la garantie que le tèton et l'arbre sont parfaitement concentriques. L'arbre de la roue motrice du bane à couper les masselottes est privé pendant cette opération de son téton qui est inutile, la pièce reposant alors sur un coussinet par le collet du bouton de cu- lasse, es ©. EL } : | k ù des bouches à feu en fonte et en bronze , etc. 21 Moteurs de la forerie de Liège. Nombre de bancs. La forerie de Liège possède 16 bancs , placés les uns à côté des autres sur un même alignement. Les roues motrices engrènent les unes avec les autres, et sont placées à droite et à gauche des ar- Bres de couche de 2 machines à vapeur d’une force totale .de 40 chevaux. (Planche XVI). Chariot de forerie. Il existe plusieurs moyens pour guider l'extrémité du foret et lui imprimer la pression qui lui convient. Dans plusieurs établisse- ments, la partie supérieure du banc offre une forte plaque de fonte ou de bronze, horizontale et bien dressée , la fable, munie d'anneaux ou de lunettes carrées qui servent de guides à la tige du foret. Le foret lui-même est pressé contre le métal , soit par des leviers à bras inégaux , soit par des vis de pression , soit par une crémail- lère mue par un engrenage, etc. , etc. A la forerie de Liége l'extrémité de la tige du foret de forme carrée est reçue dans une boite de même forme , pratiquée dans un massifau milieu du chariot de forerie. Le chariot ILK ( fig. 1 et 2 planche XIV et fig. 1 planche XV) est composé de deux semelles Il, KK’ (fig. 1 et 2 planche XIV) et d'une traverse L/ L/!, le tout coulé en fonte d’une seule pièce. Le chariot est armé de 4 roulettes en fonte qui se meuvent sur les jumelles. Des languettes en fonte placées sur les côtés inté- rieurs des semelles, dirigent le chariot suivant les plaques de re- couvrement XX ou directrices et empêchent de dévier: tandis que des brides en fer forgé s'opposent à son soulevement par les ef- forts exercés , lors du forage. La poupée ou le massif L (planche XIV et XV) est placée au milieu de la traverse , et présente une cavité, la boîte, recevant l'extrémité de la tige du foret, et l'empéchant de tourner avec la pièce. Au centre de la boite , est percé un trou cylindrique, au côté opposé à la pièce, et destiné à recevoir le pivot de la tige du foret. Le pivot est une saillie cylindrique qui termine la tige près du carré. 29 Coquuuar. — Cours élémentaire sur la fabrication Moyen de communiquer la pression au foret. A Liége le chariot de forerie est fixé à l'extrémité T d'une cré- maillère TT’ (planches XIV fig. 1 et 2 et XV fig. 1‘). La crémaillère est en outre supportée et guidée par un rouleau garni d’un rebord U’ (planche XV) Au-dessus de ce rouleau la crémaillère est engrénée par un pi- gnon U ayant le même axe qu’une roue à rochets SS’. Cette roue à rochets, est placée à côté du bane en dehors du chemin parcouru par le chariot de forerie SS' (planche XIV). Un levier à bras inégaux RR!' (planche XV fig. 1 } est suspendu au-dessus de la roue à rochets. Le petit bras est muni d’un bout de chaine terminé par une griffe S qu'on engage dans une des dents de la roue. A l’autre extrémité R! du levier on suspend des contrepoids qui soulèvent le petit bras , font tourner la roue à ro- chets et le pignon monté sur le même axe, et par suite font mar- cher la crémaillère etle chariot de forerie , avec une force dont il est facile de se rendre compte. Le diamètre de la roue à rochets est 10 fois celui du pignon, et le grand bras de levier auquel on suspend des poids vaut 5 fois le petit bras. Il en résulte que la crémaillère pousse le foret contre Ja pièce qu'il entame avec une pression équivalente à 50 fois le poids suspendu au levier. Le grand bras de levier ayant une prépondérance sur le petit bras , donne lieu à une augmentation de pression qui s'ajoute à la première et qu’on peut calculer. En France, dans les fonderies de bronze , le foret est poussé en avant par une vis de pression mue par un engrenage conimuni- quant avee le moteur. Le foret avance de cette manière constam- ment de la mème quantité 0",000,56 à chaque tour de la pièce. Ge système est avantageux pour empêcher le foret de s’engager trop fortement et de se fausser ou se briser dans les parties moins dures, que le défaut d'homogénéité du métal fait rencontrer en certaines places. MS. LL St Hénin à des bouches à feu en fonte et en bronze , etc. 2 LA ARTICLE III. DÉTAILS SUR LA FORERIE. Entretoise mobile pour supporter le devant de la pièce dans le forage. Indépendamment des traverses fixes servant à consolider le bane de forerie ou à supporter des objets qui ne changent pas de place , tels que le pignon de la roue à rochets , un banc doit en outre avoir une traverse ou entretoise mobile, sur laquelle se trouve le collier qui soutient la bouche à feu par la portée. Cette entretoise doit être mobile à cause des différences de lon- gueur que présentent les bouches à feu. Elle doit pouvoir se pla- cer facilement en un lieu quelconque du banc, et d’une manière stable. Les dispositions suivantes satisfont à ces diverses conditions: N N’ Entretoise mobile (planches XV fig. 1 et XVI et planche X VIII fig. 5). Massif en fonte , de la largeur du banc : muni de deux pattes, #” et n (fig. 2 planche XV) pour s'appuyer sur les languettes en fonte m et » (planche XVI) fixées sur les côtés in- térieurs des jumelles. mm, nn (fig. 2 planche XV) Montants en fonte surmontant l'entretoise mobile , percés de rainures ou coulisses destinées à re- cevoir les colliers qui doivent soutenir la pièce. m' 0", n p (fig. 2 planche XV) Brides en fer forgé, au-dessus des montants, munies de deux vis de pression , destinées à resserrer une traverse sur le demi collier supérieur. DD’ (planche XVI) Traverse en fer forgé , reçue entre les bri- des des montants , et placée sur le demi collier supérieur. Nous avons dit que l’entretoise mobile reposait par des pattes ou saillies sur les languettes fixées aux côtés intérieurs du banc. Il faut remarquer que le banc offre effectivement ces languet- tes sur toute la partie de sa longueur où les nécessités du service « peuvent exiger le placement d’une traverse ou entretoise mobile “quelconque. Quand l’entretoise mobile est en place on l’assujeutit en chassant des coins de bois entre ses côtés et les jumelles du banc. ab (fig. 1 planche XV ) Projection de ces languettes. m et n (planche XVI) Coupe des languettes et de la pièce de 24 Coquimar. — Cours élémentaire sur la fabrication fonte avec laquelle elles font corps. On voit la disposition, facilitant la fixation de ces languettes sur les jumelles. Entretoise mobile pour soutenir la pièce dans la coupe de la mas- selotte. Il est à regretter que l’entretoise mobile, dont il est parlé au pa- ragraphe précédent, n'ait pas des dimensions plus fortes ; sa sta- bilité n'étant pas suffisante pour prévenir les vibrations fâcheuses dans la coupe de la masselotte. D'ailleurs elle offre deux autres inconvénients ; le premier provient de son défaut de surface qui ne présente pas les facilités désirables pour placer l'appareil servant à la coupe de la masselotte , et le second de ce que la tabie n'est pas à une distance suflisante du prolongement de l'axe de la roue mo- trice, pour permettre le placement de pièces ayant de grosses mas- selottes. On a donc été obligé de faire des entretoises mobiles particuliè= res pour soutenir la pièce dans la coupe de la masselotte. mcdn (fig. 5 planche XIV) Coupe de l’entretoise mobile. m et n (fig. 5 planche XIV) Pattes s'appuyant sur le plan su- périeur des jumelles. MN (fig. 2 planche XIV et fig. 4 planche XVIII) Plan de l’en- tretoise. Les avantages que présente cette entretoise sur la précédente sont les suivants : 1° Son poids est considérable (1100 à 1200 kologrammes) ce qui en augmentant sa force d'inertie, prévient les vibrations et les soubresauts. 2° Les points d'appui sont plus écartés, parce que les pattes s'appuient sur les jumelles elles-mêmes : il en resulte plus de solidité et de stabilité. Les effets de cette entretoise massive sont tellement pronon- cés qu'on avait vainement essayé l'usage du couteau actuel à cou- per les masselottes, qui est cependant importé de France. L'emploi de cette entretoise adoptée sur notre proposition , permit immé- diatement l'usage de ce couteau qui était jusque là inutile faute de stabilité et de force suffisante d'inertie. Entreloise mobile pour soutenir le bouton de culasse. Lors de la coupe de la masselotte , on fait porter la pièce par le des bouches à feu en fonte et en bronze. 25 bouton de culasse sur un collier, qui est recu entre les mon- tants d'une entretoise mobile, semblable, sauf les dimensions, à celle qui supporte la pièce par la portée dans le forage, et que nous avons déjà décrite. Moyen d’attacher le foret au chariot de forerie. Pour attacher le foret au chariot de forerie, on introduit son carré dans la boite que présente la poupée du chariot , et l’on fait entrer en même temps le pivot de la tige dans le trou cylindrique, percé au centre de la boite au côté opposé à. la roue motrice. Pour fixer le foret on enfonce une clavetie en fer dans la mortaise pratiquée sur le pivot. Le centre de la boite et celui du trou cylindrique qui y aboutit, doivent être dans le prolongement de l’axe de la roue motrice, afin que le pivot du foret s’y trouve également et que le foret lui-même puisse agir dans le sens de l'axe de la bouche à feu. Crémaillère, La crémaillère TT’, (planches XIV et XV) , est dans le prolon- gement de l'axe de la pièce. Elle est attachée par une extrémité à la poupée du chariot de forerie; et dirigée dans son mouvement par un rouleau muni de rebords, placé en dessous du pignon de la roue à rochets. Manœuvre de la roue à rochets pour retirer le foret ou pour le faire avancer. Lorsqu'on veut retirer le foret, on relève le grand bras de levier au moyen d’un cordage passant sur une poulie de renvoi (X, planche XV) , attachée à la charpente de l'atelier. Le cordage s’enroule sur un treuil à roue dentée et à pignon. (V , planche XV). Ce treuil est placé à l'extrémité du banc, et mis en mouvement à l’aide d’une manivelle. Le grand bras de levier étant relevé, on dégage la griffe “accrochée à une des dents de la roue à rochets , puis on fait tour- ner celle-ci de manière à éloigner de la pièce le chariot et le foret … qu'il soutient. Quand la roue à rochets et le foret sont disposés pour le travail , — le foret avance à mesure qu'il entame la pièce, et le poids fixé à k 26 Coquiuar. — Cours élémentaire sur la fabrication l'extrémité R du levier, descend. L’ouvrier foreur doit le relever de temps en temps, en agissant sur le treuil V, et en acerochant la griffe plus bas. ARTICLE IV. CONDITIONS AUXQUELLES DOIT SATISFAIRE UN BANC DE FORERIE, MOYENS DE FACILITER LE TRANSPORT ET LE PLACEMENT DES BOUCHES À FEU. Conditions auxquelles doit satisfaire un banc de forerie. Un bane de forerie doit satisfaire aux conditions suivantes : 1° Toutes les parties du système doivent posséder beaucoup de rigidité et jouir de la plus grande stabilité. A cet effet, on assied le bane sur une maçonnerie solide, et il convient que les entretoises mobiles soient en fonte ou en bronze et très-pesantes. 2% Il faut que l'axe de la roue motrice soit horizontal, parallèle aux longs côtés du banc et dans le plan milieu. 5° L'axe de la pièce disposée pour le forage, doit être dans le plan de symétrie du bane, passer par le centre du têton de la roue motrice, et horizontal ou légèrement incliné vers la volée, pour faciliter la sortie des büchilles et pour éviter que la tige du foret ne touche la partie inférieure de lame , en s’infléchissant par son poids ou par la pression à laquelle le foret est soumis, 4° Le chariot de forerie ne doit pouvoir prendre d'autre mou- vement que celui parallèle à la longueur du banc. 5° La tige du foret, lorsqu'elle est fixée au chariot de forerie et que les couteaux à forer travaillent, doit se trouver dans le plan vertical, passant par le milieu du banc, et autant que possible dans le prolongement de l’axe du canon. 6° Pour abréger les manœuvres de force, il est nécessaire qu’on puisse placer facilement l’entretoise mobile qui soutient le canon , et la fixer solidement et avec promptitude. Ces conditions ne sont pas indispensables, mais elles contribuent à la perfection du forage, leur but étant d'obtenir que le foret se meuve suivant l'axe de la bouche à feu, et d'empêcher les sou- bresauts qui détruisent les outils et altèrent les dimensions et le poli du travail. D'ailleurs , les manœuvres de force étant fréquentes , il convient qu’elles soïent facilitées par des dispositions particulières. des bouches à feu en fonte et en bronze, etc. 27 Chariot à treuil et chemin de fer suspendu traversant la forerie et le chantier des ajusteurs de canons. (Planches XV et XVI). IL importe de faciliter le transport etle maniement de fardeaux aussi pesants que les pièces brutes , ayant encore leurs masselottes. Dans les petites foreries, n'ayant qu’un petit nombre de bancs , une … grue tournante, placée convenablement , peut suflire pour enlever la pièce qu’on amène à sa portée, et pour la déposer ensuite sur le banc qui lui est réservé. Mais dans un grand établissement, comme “ Ja fonderie de Liége, l'insuffisance de ce moyen à fait prendre d’autres dispositions. Un chemin de fer suspendu yy, (planches XV 4 et XVI), parcourt, dans toute leur longueur, les ateliers de la fore- . rie et des ajusteurs de canons. Il est soutenu par des montants ver- » ticaux, convenablement distancés. Ce chemin parcourt la longueur dela forerie, parallèlement aux roues motrices et occupe une position correspondante à peu près au milieu des bouches à feu, lorsqu'elles sont placées sur les banes. Le chemin est desservi par un chariot yy, (planches XV et XVI) à treuil et à poulies, muni de roues à rebord, afin qu'il ne puisse dérailler. De chaque côté du chemin de fer, il y a un plancher de service pour les manœuvres qui font avancer ou reculer le chariot, ou qui soulèvent ou abaissent la pièce, en agissant sur le treuil. Il est facile d’enlever une pièce et de la déposer en un lieu quel- conque des deux ateliers sous la ligne parcourue par le chemin de fer. : Le chariot possède un treuil à engrenages et des poulies fixes. Un cable s'applique sur les poulies d’un mouffle inférieur et sur - celles fixes du chariot, et vient ensuite contourner le treuil. Un fort crochet à pivot z, (planches XV et XVI), est fixé à la “ chape du moufle inférieur : il soutient l’élingue qu'on passe au- …. tour de la pièce pour la soulever, On peut élever la pièce à l’aide du treuil à une hauteur suffisante pour éviter les obstacles dans le trajet de la forerie. Le crochet à pivot permet de diriger la pièce soit dans le sens de “la longueur du chemin , soit dans celui de la longueur des bancs. 28 Coouicuar. — Cours élémentaire sur la fabrication CHAPITRE II. COUPE DE LA MASSELOTTE ; CENTRAGE ET PLACEMENT DE LA BOUCHE A FEU SUR LE BANC DE FORERIE, ENTRÉE DU FORET. ARTICLE I. COUPE DE LA MASSELOTTE. (Fig. 2 et5, planche XIV et fig. 4, planche XVII). Placement de la bouche à feu sur le banc. On pourrait exécuter la coupe de la masselotte sur un bane quel- 4 L'e) La] La [=] 10 Le] Le] a Le ‘d wuuwururu Sproq ‘(S01x) ‘d unuru sprog tableau No E. ‘(souuweis01ty) "à uoLour spro x à 2 2 mt om 106 CoquiLuar. — Cours élémentaire sur lu fabrication TABLEAU N° 2. — A pression égale et pour une même pièce, le D, lorsqu'il s'agit d'un premier forage, et proportionnel à la lindre d'ame agrandi, lorsqu'il s'agit d'un forage d'agrandisse- . 3 00 © S : © 242 È : Alle 4 2 3 Æ 28 | 4 3e És o o EX | = Sex : $ 2 B | DÉSIGNATION | So | & |25E | : | © # a 5 Fellet |ÉRAUNIORRISE ® S a 48 | © ÉtER SR EE 4 = 5 8 © o à | 2% 2 a ag TS 8 +£ £: | Es [528 | >8 | = 2 # du Fe] 5 8 1288 os AL n a © À > À El 38% 4 & 312 LS] & #2 SN Pr SM EURE Èë 5 & 5 à | &© |, |we | à 9 Ë 5 es | | #8] 2 2 _ E FORET. Re M EE ln II #| à À ES | |ÿtés Gs A” |A |Séss Z 323 Et ——_—_—— à —_—_—— | —— mètres 1] Masselotte [2258 |Foret en langue] 0,09 1,90 33,58 de 18 en fonte de carpe. de fer. 2 2358 Id. 0,108 1,90 40,93 3 2358 Id. 0,131 1,90 56,47 4 2358 Id. 0,149 1,90 71,97 5 2358 | Id. 0,158 1,90 72,97 75,97 6 2358 Id. 0,202 1,90 81,97 75,97| 83,09 62,97| 94,97 80,97| 68,47 7 3450 Id. 0,09 1,90 50,97 I 51,47 8 3450 Id. 0,108 1,90 53,97 n 3450 Id. 0,131 1,90 | 86,97] 99,97 87,97 10 3450 Id. 0,149 1,90 | 88,47| 106,97 94,97 11 3450 Id. 0,158 1,90 90,97] 103,97 99,97| 116,97 104,97 12 3450 Id. 0,202 1,90 | 112,97] 114,97 127,97 | 106,47| 111,97 des bouches à feu en fonte et en bronze , elc. 107 moment de la force nécessaire au forage est proportionnel au calibre - somme D; D' des diamètres du cylindre d'ame primitif et du cy- * ment. E à ME 22 | 5 à & |% 5 JSÈIE (e4 © e # & CIE = 2,2 = 10e =] cr © ra | 2 5 MINE BE) a, ASEISE £ = EE æ [e£sl2s sa 2 5g N'ES Li © È ENS ANR NIERE OBSERVATIONS. a | S ls) # | D 8 £ 8 HO [onl$s 8 à 5e 5) | eT Co rd ES = |eT|l£ D Sn Gi one Bols = | da E S|u so°|2 RS Se 31,08 | 59,05] 0,2782| 371] 262| On peut remarquer qu'aux résul- tats numéros 1 à 12, relatifs à plu- sieurs forets, la plus grande difré- rence entre les valeurs de C n’est que de 0,08, quoiqu’on en ait obte- nu de plus grandes avec un même foret et une même pression. 317,43 | 71,12! 0,2792| 447| 218 50,72 | 96,37| 0,3119 180 a œ CO 58,47 | 111,09) 0,3161| 698, 158 65,4 | 124,26 0,3335| 780| 149 75,1 142,69! 0,2995| 896| 117 SES 91,37| 0,2942| 574| 383 51,47 | 97,79| 0,2624| 614 82,57 | 156,88| 0,3470 87,67 | 166,57| 0,3243[1046 92,97 | 176,64| 0,3243|1109 108,2 | 205,58] 0,2949/1271 Le oo a = o © ee 108 CoquiLnar, — Cours élémentaire sur la fabrication : Suite du EE <…—…—… …. .… ….… z FES 5 55 | 4 24 5 » | ET À 5 “ o 2 À #9 E & — #8 a | 32 E = À ES OS FEES) : Fo Eh È DÉSIGNATION | 5,2 | & 308 |A | a 5 - 8 Aa, és ONE ê = Bel. |£es E | à É © se Era | So Eos | Pal E & 2% = | Sg |[£ÉS 82 | 27 © EU du EE] £ De EE 4 = SE PE | [S8s | | à 8 2 E) sb és 2e | SS | E Oo = ms © Eos LS mn 5 Êl & AIRE AE °E | 8 2 50 2 FORET Hebllet este S A an . PA HE] 2 = FA © & El Eee Rx Ds) © 8 © ei CRE 4 [| 1 ER m1 Be 5 Fa nl A EE A A LISCES) Sr Mètres Ü 13 Masselotte de| 840 | Foret d’agran- | 0,095 | 0,0664| 0,35 pierrier en dissement de fonte de fer. 6 , avec conducteur en arrière. 0,095. 0,25 dissement de 12, avec conducteur en arrière. 0,151 dissement de 24, avec conducteur en 14 1140 | Foret d'agran- 0,119 arrière, 15 1140 Foret d’agran- 0,119) 0,35 des bouches à feu en fonte et en bronze , etc. 109 tableau N°. 2. OBSERVATIONS. Poids minimum Q, Poids moyen calculé Q. Valeur du coefficient C. du tranchant. Moment du contre- Pression par chaque centimètre poids suspendu au levier. Quantité de travail dépensée pour le forage à chaque tour de la pièce. Les résultats N°. 13, 14 et 15 sont, on ne peut plus satisfaisants pour Ja vérification des lois énon- cées. Il faut remarquer que les va- leurs de C sont les moyennes de celles obtenues par un grand nom- 110,2 0,2 | 38,57 2 302, 587 Dre d'expériences. 201 70,35 |0,28837| 442| 950 246,45| 86,25 0,28021| 542] 712 110 Coguicuar. — Cours élémentaire sur la fabrication Suite du DÉSIGNATION poids pour faire équilibre à la résistance produite par le du Kil. d’ Poids moyen Q. (Kilogrammes). Poids maximum Q. FORET. Numéros d'ordre des expériences. Désignation de la pièce. Pression exercée contre le foret. Diamètre du cylindre dame ou- vert ou agrandi par le foret. Diamètre primitif du cylindre ame. Longueur du bras du levier auquel étaient D 16| Pierrier en | 2070 fonte de fer de 60 Liv. n°3 1840. Modèle bavarois. 17 2070 conducteur en avant, Foretavee |0,2215|0,0925| 1,90 | 117 Id. 0,2970| 0,2215| 1,90 | 171 fonte de fer 101,87 de 60 Liv. n° 2 65,87 1840. Modèle 63,87 bavarois. 55,87 90,87 63,87 19 ; 1470 Id, 0,2970| 0,0925 101,87 93,87 99,87 108,87 99,87 18| Pierrier en | 1470 Id. 0,2215| 0,0925| 1,90 109,87 115,87 95,87 98,87 104,87 20 1470 Id. 0,2970|0,2215| 1,90 170,87 123,87| 127,87 162,87 116,87 123,87 140,87 133,87 142,87 145,87 162,87 tableau N°. 2. pensée pour r de la pièce. Poids minimum Q, Poids moyen calculé Q. Moment du contre-poids suspendu au levier. Valeur du coefficient C. le forage à chaque tou D Quantité de travail dé 222,3 | 0,3420/1396 263,66| 0,3459 du tranchant. Pression par chaque centimètre 548 228 144 1658| 389 des bouches à& feu en fonte et en bronze , eic. ait OBSERVATIONS. Il y a eu aux numéros 16, 17, 18 et 19, une cause d’irrégularités de plus qu'aux numéros précédents ; c’est qu'il a fallu se servir du même foret et du même conducteur, pour les différents cylindres qui ont été forés (le conducteur précédait les couteaux et s'engageait dans un trou cylindrique, percé d’avance au centre de la pièce): de sorte que les couteaux ne se trouvant pas tous à la même distance du conducteur, ni également soutenus, il y a eu des mouvements et des ressauts qui ont altéré les résultats qu’on aurait obtenus, si l’on s'était servi de fo- rets préparés exprès pour chaque calibre. Ces résultats n'en sont pas moins frès-satisfesants. 112 Numéros d'ordre des expériences. Coquiznat. — Cours élémentaire sur la fabrication TABLEAU N° 3. — La pénétration du foret dans le métal, à DÉSIGNATION DE LA PIÈCE Canon de 12 en fonte de fer, N°. 5, 1840. Modèle belge. Canon de 18 en fonte de fer. N°. 4, 1840. Modèle belge. Canon à bombes de 10°. anglais en fonte de fer. Ne. 10, 1841. Canon à bombes de 100. anglais en fonte de fer, N°, 14, 1841. DÉSIGNATION Foret en langue de carpe. Id. Foret avec conduc- teurs en arrière. Id. ss r] = £ 2 PA 2 © o & ÊE RE en PE CET £a L'/1 D I [en 1920 2930 1920 2280 2930 3400 2680 4398 5160 5550 2898 4338 5000 5200 Pression par centimètre du tranchant du foret en contact ayec le métal, 178 271 154 183 235 273 213 349 409 440 230 344 881 413 Pr rincer | 363 » 340 426 L 365 | 355 pour forer OP,1. “chaque tour des bouches à feu en fonte et en bronze, elc. 113 Quantité dont l'outil avance 0,000144 0,000183 0,000109 0,000118 0,000158 0,000197 0,000154 0,000224 0,000275 0,000294 0,000102 0000255 0,000274 0,000282 Diamètre du cylindre d'ame. Mètres 0,108 0,1245 0,252 0,252 de la pièce, est proportionnelle ä la pression. OBSERVATIONS. On voit que la loi énoncée en tête du tableau est généralement vérifiée, sauf le cas où la pression est trop faible pour l'outil; alors ce dernier, ne pouvant pé- nétrer dans le métal, n’agit presque plus. 11% TABLEAU N° 4, déterminant la valeur moyenne de C CoquiumaT. — Cours élémentaire sur la fabrication relative foret à Numéros d'ordre des expériences. 10 DÉSIGNATION DE LA PIECE Canon en fer de 6. N° 21 bis. 1840. Modèle bavarois. Canon en fer de 6. N°. 49 1840. Modèle bavarois. Canon en fer de 12. N°, 4. 1840. Modèle belge. Canon en fer de 12. Ne. 5. 1840. Modèle belge. Canon en for de 12. N°, 2, 1840. Modèle belge. Canon en fer de 12. N°. 49. 1840. Modèle bavarois. Canon en fer de 12. N°, 3. 1840. Modèle belge, Canon en fer de 18. N°. 8. 1840. Modèle belge. Grande masselotte d’an ca- non de 18 enfer. Canon en fer de 18. N°, 7. 1840. Modèle belge, LI 25 _ 2 x 2 E£ £ DÉSIGNATION | 59 Q 5] 2 & 2 E F4 2 FE or du ° 10 FRS B & 4 SE 2 = to a Le 2 2 = FA FORET. Ë 6 3 BE 4 2 en ta A Foret en langue 2278 de carpe. 0,085 2278 Id. 0,082 Id. 0,108 Id. 0,108 2862 Id. 0,108 2862! Id. 0,108 2862 Id. 0,108 Id. 0,1245 Id. 3992 Id. | 0,1245 ame. Diamètre primitif du cylindre t e e pendus les contre-poids pour fl quilibre à la résistance produite par L é Longueur du bras du levier auquel étai forage. sus 0,35 0,35 0,35 0,35 des bouches à feu en fonte et en bronze , elc. 115 à La fonte de fer: 1°. pour le foret en langue de carpe; 2°. pour le conducteurs. =} 2 = Ê= 1 ME sl 2 2 £ l'& Pu : 2 sl El o 2 té] = 215 8 |5lelco A = S | Elle | £ Ets, è £g|= | + Sr DS © & = lelsl$l es à mS0o|l2S GB |ISIS|S|2S| & ESS |Ees 2) [a À , 2 ME le 28 5 8 SS2lSE OBSERVATIONS. SES SS PILE & l'élu Ê 53 5 SRE 8 S [él elle Poe EE NE s | als |S|,5 5 BAanlee r = 8 |alñl's £ CG = E 5 a | Al > & ©|'2 FISE 8 5, «|3 e |& E œ A on = en 52,5 |0,271135| 330 | 266 49 |0,26231 308 278 la valeurde C estla moyenne 0,29795 F des n°* 1 et 2. Tableau n° 1. la valeur deC estla moyenne 0,27206 des n°“ 3à7. Tableau n°. 1. 74,7 | 0,24174 469 265 75,2 | 0,24536 | 472 | 265 80,5 | 0,26051 | 505 | 265 | Voir n%. 8 à 12 Tableau 0,29678 nd Voir n°. 13 à 24. Tableau 0,30546 n° 1. 122,5 | 0,24648 | 766 | 391 116 CoquicæarT. — Cours élémentaire sur la fabrication Suite du CA G 222 er = © LE à 2 8 ë | 24 4 2 + HA 4 Do & © ES |A |S8 e DÉSIGNATION Ë | pésicarion | 55 | |285 ë É 8 l'A ISSE Ë 2 BE |E .|$8e = 8 ne CÉDECIETr È DE 5 2 DE |ÉËlSEs S k£E SA EE Cr S 2 54 [MTS S = rs En S o © 8 222 a 1 2 FORET. £S |5 [22 È LA PIECE. A 2% [4 |#32. E x E > 1 o Ê£e 5 Ë a = |A |#éss Z À EE 11 | Canon de 6 en fer. Modèle Foret à conduc- bavarois. Rebuté. teur. 12 | Masselotto de 18 en fer. Id. 13 | Masselottede pierrier en fer. Id. 14 | Pierrier de 60 Liv. en fer. N°. Id. 3. 1840. Modèle bavarois. 15 | Pierrier de 60 liv. en fer. N°. Id. 2, 1840. Modèle bavarois. Foret à conducteur: - "€ el hot mé LE des bouches à feu en fonte . tableau N° 4. pour le forage Quantité de travail dépensée à chaque tour dela pièce. et en bronze , etc. 117 Pression par chaque centimètre du tranchant. OBSERVATIONS. 416 8 |E 8 |£ - | D + 3 4 [e] sl lSs) à en! |,9 g|+ o & .2 ‘ ] Re |[g|sz|£|£* & SR LR Ê a 6 3 © - Lel4l8l° 8 œ |R|E|9183 5 a 3 |u A + 4 Lo 2 g|Tglaelse H PSS lEu| à El slals|I£z + El mg |i2u Si ÉRE à LOMIEE © ei 2 0,325135 0,29035 0,28436 0,32235 0,32330 Pour avoir C on a pris la moyenne de 25 et 26, puis de 27 à 30; tableau ne. 1. La moyenne de ces deux moy- ennes nous donne C. Moyenne de 31 et 32;tableau n°. 1. Moyenne de 13, 14 et 15; ta- bleau n° 2. Moyenne de 16 et 17; tableau n°. 2. Moyenne de 18, 19 et 20; ta- bleau n°. 2. Valeur moyenne de C==0,309099, ou en nombre rond C—0,31. 118 Coquizuat. — Cours élémentaire sur la fabrication - TABLEAU N° 5. — Détermination de la péné- | ä 2 a a 2 ri 2 Fe P=RONLE à 5 2 o ‘à s = DÉSIGNATION DÉSIGNATION |E |5s|2 5 EI 5 Rate 5 Le Ë 2 .l8el8S| 4 rJ ©+|az = © Le] 2 2|0T|20o 5 2 HE |o EN ue È DE du CIE PER En er EL A El ss | e .S RE |oE| m f = a ag|me © mn 4 2elo# © 1 LE a El pe) &) LA PIECE. FORET. d FA E El | H E £ S CICR TE © LA 2 | Canon de 18 en fer. N°. 1840. Modèle belge. Id. 8 | Canon de 12 en fer. Ne, 1840. Modèle belge. Id. 1 | Canon de 12 en fer. N°. 5. |Foret en langue 1840. Modèle belge. de carpe. 2790| 253| 480 SOUS 4 | Canon de 12 en fer.N°. 49 bis. 1840. Modèle bavarois. Id. 2790 | 258| 470 | 0,000213 a Canon de 12 en fer. N°. 3, 1840. Modèle belge. Id. 2790] 265! 455 | 0,000219 Sous une pression de 300kil. par centim. du calibre , la pénétration moyenne 6 | Canon à bombesenfer de 10° | Foret avec con- anglais. N°. 10. 1841. ductr en arrière. 7 | Canon à bombes en fer de 10° anglais. N°. 14. 1841. Id. 8 | Pierrier en fer de 60 liv. N°. | 37. 1841. Modèle bavarois. Id. 1180| 259| 310 | 0,000232 9 | Même pierriere Foret avec con- duct' en avant, |3594| 352| 955 | 0,000105 10 | Canon à bombes en fer de 10°.| Id. avec conduc- | anglais. N°. 12. 1841. teur en arrière. |4090| 324| 415 | 0,000241, Sous une pression de 400 kil. par centimètre du tranchant, la pénétration des bouches à feu en fonte et en bronze , etc. 119 tration moyenne des forets dans la fonte de fer. È o bn US = 05 824 S 24 D &. SRE RE 5 s|% 2 5 8 # re Va 9 - oi 151 É (51 » = | à SEA SE 8 EN) PCT La À EE Ssu | £E SEn+ Sun+t # F8 | 45 | SSTE | SEÈdE OBSERVATIONS. 9 EU ORERRS 258 =] [=] a El Bubile | ÉASA | SÉSE E b|3 cesse È El ÊSaT ÉEgT & = S £,9 © 8 #0 © A |A |éSE | 853 | 0,108 0,000210 * | * Moyenne des résultats n°°. 1 et 2 du tableau n° 3. 0,1245 0,000206 #* | ** Moyenne des résultats n°°. 3, 4,5 et 6 du tableau n°. 3. 0,11 | 0,000247 0,108 | 0,000247 0,105 0,000247 “du foret en langue de carpe = 0,000232. | 0,252 0,000268 * * Moyenne des résultats n°” | 7, 8, 9et10 du tableau n°. 3. 0,252 0,000258 ** ## Moyenne des résultats n°°. 11, 12, 13 et 14 du tableau n°. 3. | 0,091 0,000496 h 0,2970 |0,0925 | 0,000119 “| 0,252 0,000297 “moyenne du foret à conducteurs — 0,000287. 120 Coquiunar. — Cours élémentaire sur la fabrication TABLEAU Ne 6. — 8 EN EE ë ARABE z al» s |FléSlé és TR “2.| DÉSIGNATION 3 Elsa Else La e} TT EE) 5 LT © a L] JS 4 8 a lala less) NeIeIne È 5. PASS) ENeRe 2} — _— 2 (= is È . £ Ses l2lasslelalé) $ 8 E dealer le 1)Ralle 2 Fe En o |BS|S 22% |-* | © [© El LE = o | x sao le |s|o an in æ £S #|e mn o : SD me RON PT DEA ‘5 | L=] £ LA PIECE. A à | 2+|É 252 à = Ê & |ÉS|S 18358 cn 5 sP|A EE Z A 357 Kil.} 1 [Masselotte d'un! Foret en canon de 12 en| langue bronze. de carpe. |1140/0,102 0,35 128| 59 145! 63 157| 60 113| 54 136! 68 128| 44 Li] Tronçon de canon Foret de 24 de 12 voisin de| avec condt, | la masselotte. en arrière. |114010,152 0,068 | 0,35 25812 mn 24 | 89 207 171 3 Id. Id. 84010,152 |0,068 | 0,35 |209/231/1 1941244 | canon de 12 en bronze. Id. 82810,151 |0,107 5 Ja. Id. 1128 0,151 |0,068 4 | Masselotte d'un Ill | : Re es né 0 D n'O + A, Her rl w 2 CE: et 7% 81827435 — © pAnDO# Sn E4A s& 2n.8 8 # S E 240 DITS An (COS «© 4 DD AE. Re ca > n 1928004 Ë TEREITE e2 RU 7: . A AE SPA GIE D A Ê hope © SES TEES A 6% “9ord &çop 107 onbutqo roSvroyer mod opsuodop jreAex op pyryuent) 212 | S 2 LI = à # ù ‘yueqo ù “ S -u6x} NP 91ouTU00 164 [OI OO 2 = S op uorssord &j snos 1n07 onbeqo 8 S 2 R IUIOOUVPAB }9107 O[JUOP pue Ÿ & S d - 2 ———û— ————_—_——— 2 © 5 a Q à “1007 onburo % & 8 Es a 9OUVA J010J 9] JUOP 9TjuEN 2 = Ë 49107 of juop pruend 3 8 S. 2 RS, RE er tt AE, S < © © « S 90107 np Juvqouvur} np Fa e à >. otauruo9 onbeyo 1ed uotssor e ® = : PCR T WORIE = ® SE *}fu0 10107 mod san0y 9p IQUION S à @ 2 4 2 S S 8 T Expériences sur le bronze. [+] # É ‘D FU210H/009 np ImnoIUA a a a ax GS oo eo oo o *10TAOT n6 npuodsns A 5 8 sprod-o1u009 np juouoyg ri in = ni ins Û ad mis __ Ze. = e— £ - nn > om TABLE DES MATIÈRES Contenues dans la deuxième partie de ce Mémoire. Le — APPENDICE A LA PREMIÈRE PARTIE. Pages. Exploitation des terres imprégnées de bronze, autrement dites eroûtes de chape + . . . . . . b , 1 FABRICATION DES BRIQUES RÉFRACTFAIRES. ARTICLE I. De la terre de pipe - Ê . 5 Arricze II. Principes suivis dans la confection des briques. . 5 6 Arncre IT. Préparation de la terre et de la pâte. . dei 4: 8 Anricce IV. Moulage des briques. Ê . 3 . Ë PC (D ArTicze V. Première dessiecation des briques a . . 5 . 9 ArrTicce VI. Compression des briques . ë ‘ RUE Arricce VII. Deuxième dessiccation des briques = = . : . 10 AgTicce VIIL. Cuisson des briques . : À : : 3 11 Arricre IX. Qualités des briques réfractaires : . 12 Artioce X. Dimensions des briques servant à la construction d'un fourneau à réverbère . , n : . . . 16] DEUXIÈME PARTIE. FORAGE DES BOUCHES A FEU. LIVRE I DISPOSITIONS PRÉLIMINAIRES AU FORAGE. CHAPITRE I. Dépouillement de la pièce. — Description de la forerie. Arniere I. Dépouillement de la pièce. 5 13 Axwrrece II. Opérations qui s’exécutent dans une ‘forerie. Modes de fo- rage vertical et horizontal. De sommaire de la forerie . . : . : . . . 16 Armicce III. Détails sur la forerie. : 23 Arricze IV. Conditions auxquelles doit sdtisfaire un banc de Frenes Moyens de faciliter le transport et le DISCENERS des bouches à feu . . D 2 c : è 26 CHAPITRE HI. Coupe de la masselotte, centrage et placement de la bouche à feu sur le banc de forerie. Entrée du foret. ARTICLE I. Coupe de la masselotte . . 28 Arricre JL Description du tour à centrer les canons. “(Planche XIX). Table des matières contenues dans la deuxième partie. 195 Pages. 1 Opération du centrage. Vérification du centrage . 31 - Armor LIL. Perçage des trous de portée. Exécution de la portée, c Arricce IV. Placement du canon sur le banc de forerie. : : c Anmcre V. Entrée du foret. j : 5 : : . M te © do ca LI LIVRE II. FORAGE DES BOUCHES A FEU. CHAPITRE I, Des forets. ARTICLE I. Nomenclature des forets (Planche XX). Considérations LE nérales. < « ‘ è . 5 41 Anricce II. Diverses espèces de forets. . 1 : : . . Arricce IL. Causes de déviation, A “ . : ë 3 ; 49 CHAPITRE IT. Travail des forets. ARTICLE I. Action des couteaux. Conditions à remplir . û 51 Arrreze IL Pression du foret contre le métal. Marche dans Le sens de l’axe de l’ame. Vitesse de rotation . : 0 . 53 CHAPITRE IN, Forage des bouches à feu en fonte. ARTICLE I. Forage des canons . : . ‘ ‘ ? . = 55 Aurioe II. Forage des pièces à chambre . - 59 Anrncze II, Modifications que la grandeur du calibre nébessite d’ap- porter dans le forage de l’ame des piècés à chambre . 61 CHAPITRE [V. Forage des bouches à feu en bronte. ARTICLE I. Forage des canons . : . - . . 5 . 65 Armioce IL Forage des pièces à chambre . o = ; = = 58 CHAPITRE V. Objets divers. ARTICLE I. Enlèvement de l'excédent de longueur des bouches à feu. 69 “Anrioce IL Moyens de remédier à un forage défectaeux . . À 70 mu AGTIOLE III. Aperçu sur différentes formes de forets à d 0 71 LIVRE III. RÉSISTANCE UTILE PRODUITE DANS LE FORAGE, CHAPITRE I. Notions préliminaires. — Formules relatives à la résistance utile produite dans le forage. ARTICLE I. Notions préliminaires . , , : 2 - 75 124 Table des matières contenues dans la deuxième partie. Anriece IL. Formules servant à déterminer la résistance utile produite dans le forage 4 . , ‘ : 3 : Arrice HI. Formules pour déterminer la quantité de travail utile dé- pensée dans la coupe de la masselotte. . . . CHAPITRE NH. Expériences sur la résistance utile produite dans le forage. ARTiore I. État de la question avant les expériences entreprises par l’auteur, à le fonderie de Liége, sur la résistance utile produite dans le forage. Exposé des moyens employés dans ces expériences , CARTON . . . Arnicre II. Accord des expériences faites par l’auteur à la fonderie de Liége, avec les formules du forage données au chapi- tre précédent. ‘ : , É * a ‘ . Anricce II. Modification apportée par l’auteur au levier dynamométri- que dans les nouvelles expériences qu’il a exécutées à Tournay et à Ypres, sur la résistance utile produite dans le forage . . . . . , . . CHAPITRE Ie Applications diverses. Anricre I. Exemples sur la détermination de la résistance utile pro- duite dans le forage des bouches à feu. . . . Arricce II. Exemples pour déterminer la force nécessaire pour vain- cre la résistance utile produite dans le tournage des bouches à feu et de leurs tourillons . . . . Anricce III. Calculer la force nécessaire pour vaincre la résistance utile produite dans les premiers instants de la coupe d’une masselotte en fonte de 0,60 de diamètre . a Arricce IV. Détermination de la quantité de travail utile pour réduire , en limaïlles un décimètre cube de fonte ou de bronze. Aericce V. Évaluation des efforts exercés sur la roue motrice par La résistance utile . . : : : À Tasceaux des expériences sur la résistance utile produite dans le fo- rage (6 Tableaux). . . SES . . . Pages. 78 84 86 91 93 94 96 98 99 100 102 Débits son cam. lübrication des bouches à fên. = Le rÉ | | | a | PI anche XI Ils Planche XI Ébrrcution des bouches à feu ( E | Presse à conpriner les briques rofractasres 19. K 1 J — 2 : Ke Echelle unpl ie Profit d'une forme a brique. | nel rannr D TN \ Fa ot $ £ le re Hi ques réfrucluir ar P Pr Brique. carrée. 3 Brique de cour de vite. CE -# Eut LA) Dis Planche XII. Brique de derriere 0171 À | | | | Brique de derriere de voute. Fubrroution des bouches st feu Planche{XIV Bane servant au forage etait tournage des p neces (|, ! M ; D Banc servant à la coupe de la nuselolk Fig 2 =Ë Fig; 4 Vite de cote din chariot de tour cat Roue mors Échélloumplfiet } ï Cnpe et élévation de Lappureil à couper les musselothns Echelleumpbise.} l Echelle umplifiér.) = — = Coupe clelepution de la forerte suivant la! muet de Fig 1 des lunes 2 ) al = Û D {) h : pi > Le A | s — | | en) ri fnnnnnn f ASS 77) n ARE mi | 7 Fig 2 Entretoise mobile 3 À p" 2 Elevution 2 Plan Planche XVI, (A 2 4 2% b D ; 112 ds Se * sr Î | l'ubrication des bou fêu Planche XVII ‘ u TT Lis 1) Despositunde la prece sur le bar | À ls, de forerie pou lrrecution dela porte à | = £ à © © | | M l | | LA O D | Pic apres À areeutior de la porter Planche XVIII Fibrication des bouches à Jeu Opérations divenres sur Les banes de forerie Piece disposee pour: || d'arecutwnt de la portee,| | EE | LE | Bkeldparée pren Le À : | : EE fécedparce pour l'éreeutiom de la portes Erécution de l'amrre ou Ventre du foret [ri Cnpre de la manctotte = = É A ! ane | y Fi 10 | | Plan Plan | | £ | | | | Elcvation hncien uppartil à couper les manelottes Eltenation ES =— At | DT à Vue de derrière. | CGuteurt | Lorte-couteun. | Vueile coté =] Fabrication des bouches « feu = = = _ Planche XIX Tour à centrer les cartons Fig 1 Elepation F. H GS (6) (@) Fig 2 d = Plan c' Fie.4 3 (demi-échelle ) Fig, 5 Coupe suivant CD : * eme che dl) F Ï | Jupport « semelle? Fig 3 demé-éholle) / Langue de carpe. Collier pour soutener lu prece Poupée a porte molle | {| = = Fabrication des bouches à feu : ; Planche XX , ï ; MEET lorets en usage à l« fonderie à Liege age dl f di Langue de carpe. | Fig-2" Fig: 10. Foret à! agrandissement pour les grands culibres. J S — n° Lame de, fond. A à m ZE A | à PR —— — | L | Fig1- Elevation. ï F Foret à cm ducteuren arrierv. Fig. Alesoir pour. les grundr calibre Elévation. = Élération. | Alesaravec cmducteur en : : iurtéreservant use à fare le fond. Foret à conducteur en avant ou üret d'agrandissement : ? D Fabrication des bouches à feu Planche XXL. Fig.L. Fig z. Forvt d agrandissement dans la pièce. a OR Re Wu. RU 25 Dur ÿ Ancien foret omaillere et couteau mobile . Lame pole / foruge cylmdrique. H Fig. 4. nm) —; Lame denteé pour 7 que. une dentee pour came, forage conique. , 1% Foret engage — Lubricatron des bouches & Jeu a _— A Planche XXII Ipparvils employes par L'auteur peur mesurer mécaniquement la resistance utile produite dans le firage Banc de Forerte Fo 1 d uirant MH ——— IL A0 Om OL | dE | 7 | F | ie 5 l 19 g [ à | SE — | ER a ETS 06 | PRET | Va _ | Fio: 4 E F : Fio 8 Fro 10 Fe x e 7 a — Planche XXI Fabrication des bouches à fin Faye vertieul slncienne langue de carpe pourles mortiers. Æ re Fig.5. Aesoir pour las piece coudrasu noya. Rouleau d'agrandissement. BE es à chambre sphertque co Frage des pu aie fan despiéaren frame ténpi fans Nouveaux Éléments du calcul des variations , PAR * A. MEYER. —— #2 BD E———— AVANT-PROPOS.. ai maintenu la classification des variations en simples et com- és, pures et mixtes , donnée par M Strauch. J'ai également mprunté au profond ouvrage de cet auteur, la formule pour la ation d’une intégrale double quand les limites de l'intégrale re- ve à y sont elles-mêmes susceptibles de déformation. Pour l’ex- tion elle-même des principes du caleul des variations , j'ai suivi méthode particulière, qui a le triple avantage, de faire dé- dre ce calcul de la formule de Taylor , d’affranchir de la consi- ation des infiniment petits, et de la convergence des séries. ai divisé cetraité en deux parties , en théorie et en applications, me suis borné aux variations des Intégrales définies , parce que plupart des problèmes utiles se rangent dans cette catégorie de ions. fon traité ne devant être qu'élémentaire , je me suis abstenu de erles variations du second ordre, comme nécessitant des dé- ppements en disproportion avec le cadre de cet ouvrage. Mon best restreint, il consiste à mettre entre les mains des commen- un manuel simple et précis du calcul des variations, assez du pour qu'ils puissent comprendre les questions des cours de mécanique et de physique mathématique qui exigent le secours de alcul. a règle que j'emploie pour résoudre les questions isopérimétri- 17 196 A. Meven. — Nouveaux Éléments du calcul des variations. ques revient au fond à celle d’Euler, mais on observera que j'y ai introduit une modification qui la met à l'abri des objections qu'on fait aux méthodes d’Euler et de Lagrange. Celle que propose M° Strauch est exacte ; mais elle est un peu difficile à saisir, exige de grands détours de calcul , et convient peu , par ces raisons, à des commençants. J'ai consulté, pour la composition de ces éléments , les ouvrages les plus marquants, et nommément ceux d’Euler, de Lagrange , de Poisson, de Dirksen , d'Ohm et de Strauch , cependant ma méthode d'exposer les principes de ce calcul diffère essentiellement de celles qu'ont suivies tous les auteurs qui sont venus àma connaissance, ce qui justifie le titre que j'ai adopté, savoir : Nouveaux Éléments du calcul des variations. PREMIÈRE PARTIE. e THÉORIE DU CALCUL DES VARIATIONS. $ 1. DÉFINITIONS ET NOTATIONS. . À. Quand on attribue à x un accroissement quelconque dx, non “fonction de x, y —fx change simplement de valeur, et ne se dé- forme pas. On aura alors y+Ay=fG+d)=y ++ dy + dc. +R, D mnt le reste de la série de Taylor. -. Dansce cas y change par différentiation. Ay est la différence to- “tale entre f(x + dx) et fx, et les différentielles dy , d?y, etc. , sont «des parties de cette différence. Soient les deux fonctions fx, Fx, en écrivant l'équation [& +) =Fx, n en déduira , pour #, une fonction de x telle que y=£&x , et l’on ira identiquement : : f{@+éx) = Fr. ke: Par cette équation, l’ancienne fonction fx, change de propriétés, se déforme, et devient une nouvelle fonction Fx. a(xy)= sin x, 198 A, Meven. — Nouveaux Eléments Sin x — ax 12 (2 - la fonction ax se changera en sinx, par l'équation sin %— ax ; G(x + —— )= sin x. a Si donc # désigne une fonction arbitraire de x, ilest clair qu’une fonction primitive fx devient une nouvelle fonction quelconque Fx, en posant la relation LaD=Fa. Fx se nomme alors la fonction déformée , et # l'élément déforma- teur. Soit de plus, Dfx = Fr — fx, Dfx se nommera la variation totale, et l’on aura, par la formule de Taylor : d dy Ds = 4 + ST = # + ete, + Ra. Posons maintenant, pour su : dy 77 PR 73 Yy—= — #*, ele, on aura : Dy = 0y + 5 d?y + ete. + Ra. Dans cette expression les parties dy, 3°y, etc., de la variation to- tale Dy se nomment les variations du premier , du second, etc. , ordre de la fonction primitive y=— fx. Comme ; est une fonction arbitraire de la variable indépendante æ dans le cas où la fonction Fx est quelconque, il est clair que les variations dy, d°y, etc., seront, dans ce cas, également des fonctions arbitraires de æ. Les fonctions fx et Fx se rapportant à la même valeur de x, on devra considérer la variable indépendante x comme constante dans le passage de fx à Fx; l’ordonnée y seule change de valeur dans ce passage , et devient y—=y+Dy=Fx, l'abscisse x reste constante. Il suit de là, que les fonctions , c’est-à-dire les ordon- nées , et non les variables indépendantes, ou les abscisses, sont susceptibles à se déformer , ou à changer par variation. Soit , par exemple , du calcul des variations. 129 y=fx; — On aura, pour la méme abscisse, les ordonnées B "4 Y=PM, y—Pm, Ë f Dy = M — 3y+ ; yet, +R, A OMPRE | = + Dy= fer) = Fa fr Dr. » 2. Etendons les considérations précédentes aux fonctions de deux variables. Soit z= f(x, y) ne fonction des variables indépendantes x et y, si désigne une fonction arbitraire des variables x ety, et F(x, y) une fonction conque de ces mêmes variables, on pourra toujours conce- l'équation (+, y +1) =F(@y), laquelle la fonction primitive z, devient, pour les mêmes va- s de x et de y, la nouvelle fonction z'=F(x,y). Dans le pas- de z à z/ les variables indépendantes x et y restent constantes. in désignant par Dz la variation totale, en sorte que l’on ait D:=F (x y) —f(x,y), ura, par le théorème de © LD + CEE GED) d?z + (= À elc., Ra. GC EE Donc, en 2e pour abréger , ÿ dz d’z m4 CHDIn Dre ) +20) d2z +( gl"? elc. , 150 A. Mever. — Nouveaux Eléments et 32, dz, elc., parties de Dz, seront les variations 1", 2%, etc., dez, et par conséquent des fonctions arbitraires de x et de y, re- gardés comme constants, De plus, la fonction arbitraire #, compo- sée des variables indépendantes, devra ici, comme dans le cas des fonctions d’une seule variable , être regardée comme constante. La fonction déformée aura done pour expression : 2+Dz=/f(x,y) + DfG:y) f(x +1,y+9 —=F(x,y). Dans le cas des fonctions de trois variables indépendantes , telle que u= f(x, y, 2), la fonction déformée résultera d’une équation de la forme LQ + y nez) =F(e y) dans laquelle 7 sera une fonction arbitraire des variables indépen- dantes x,y,z, et devra être regardée comme constante, attendu que dans le passage de w à w=F(x, y, z) les variables indépendantes x, y, z conservent leurs valeurs primitives. La variation totale Du, sera encore de la forme Du=du+ _— d'u etc., Ra, et l’on aura les expressions identiques u + Du =f(xyz) + Df(r,y, 2) —[(c+%y+0 247%) —F (x, 7,2). En général, quel que soit le nombre des variables indépendantes d’une fonction primitive 4, on remarquera : î 4° Que les variables indépendantes restent constantes pendant que la fonction primitive se déforme; 2% Que l'élément déformateur 7 est une fonction arbitraire des variables indépendantes , regardée comme constante ; 3° La variation totale est toujours de la forme Du —du + Ds uote. HR, 4° Les variations du, 4’w, ete. , sont des fonctions arbitraires , M des variables indépendantes ; du calcul des variations. 151 5° La fonction déformée, sera toujours représentée par u+ Du. 3. Le calcul des variations a pour objet général les règles relatives àla déformation des fonctions. Ces règles varient selon les divers modes de déformation; il convient donc de définir d’abord ceux- ci, et de fixer les notations qui s’y rapportent. Nous nommerons éléments constants les variables indépendan- tes, éléments variables les variables dépendantes. Nous considère- rons deux sortes de fonctions, savoir : 1° des fonctions qui ne ren- ferment que des variables indépendantes ; 2° des fonctions compo- sées à la fois de variables indépendantes et dépendantes. Les déformations de la 1"° espèce de fonctions s’obtiennent im- Médiatement, en donnant aux variables indépendantes l’accroisse- ment arbitraire y. Soient , par exemple : 1° y =fx, on aura : y + Dy=f(c +) = fx+Dfr; 2? z—/f(x,y), on aura : 24 Dz = fan y +7) =f(eÿ) +D/(x y); etc. Les fonctions de la 2° espèce admettent deux sortes de déforma- tions, savoir : une déformation simple, et une déformation com- posée. Elle est simple lorsqu'elle s'opère médiatement par la déforma- tion des variables dépendantes. Soit, par exemple : z= (y) D unefonction dans laquelle y est la variable dépendante , et par con- | séquent une fonction de x, telle que || 4 Yy—=PX; quand x devient æ + #, y deviendra y+ Dy. Cela posé, comme x \estllélément constant , z se changera en 2+ Dz=f(x, y + Dy) = f(x) + D/(,y). Cette déformation de z est simple, mais non immédiate , puis- qu'elle s'opère par le moyen de la variation de y. La déformation est composée lorsqu'elle est le produit d’une dou- leariation, d'abord de celle qu’on obtiendrait immédiatement n considérant, toutes ses variables comme éléments constants, 452 A. Meyer. — Nouveaux Eléments puis en déformant, dans ce premier résultat , toutes les variables dépendantes, c'est-à-dire les éléments variables de la fonction. Soit, par exemple : 2= [(x,y), la fonction proposée , dans laquelle x est la variable indépen- dante , ou l'élément constant, et y, fonction de x, la variable dé- pendante, ou l'élément variable. Pour obtenir la déformation com- posée de z, regardons d’abord x et y comme éléments constants , on obtiendra une déformation simple immédiate, qui sera repré- sentée par Si, ensuite, on déforme de nouveau ce premier résultat, en y changeant y en y+ Dy, on aura la déformée composée dont il s'a- git, et que j'indiquerai, en accentuant le D, de cette manière : 2 + D'z— f(x, y + Dy) + D/(x, y+-Dy) = f(x, y)+D'{(x,y). Soit encore u=f(a 2), une fonction des variables indépendantes x, y et de la variable dépendante z, que je suppose être une fonction de x et de y. Cela rosé, en regardant x, y,z comme éléments constants, on aura la déformée immédiate u+ Du=f(e +n,y +2 +) 2)+ D{(2, 7,2). Mais la déformation simple de z étant z + Dz, si je veux obteniz la déformée composée de w, il faudra changer dans l'expression précédente z en z + Dz, et l’on aura ; + D'u= {(x,y, z 4 Dz) LH Df(x, y,z + Dz) =f (y 2) + Df (ay, 2). Dans ces procédés , on le voit, les variables indépendantes res- tent des éléments constants, tandis que les variables dépendantes sont seules les éléments variables , ou soumises à des déforma- tions. Donnons encore, pour éclaircir ces notions , quelques autres exemples, 4° Soit la fonction [4 u— [Vu 4 du calcul des variations. 133 dans laquelle on a posé , pour abréger , Le, y, 2p; 9 = V, et soit x la variable indépendante , ou l'élément constant , alors y, Z, p, q sout les variables dépendantes , ou les fonctions de x, dont les déformations immédiates sont représentées par y+Dy, z+Dz, p+Dp, q + Dq. Par le moyen de ces valeurs la fonction V , et par suite la fonc- tion U, subiront des déformations simples , représentées par VÆDV—/(x, y + Dy. z + Dz, p+Dp, q+Dg,) æ U+DU— f (V+DV)ds. a 2 Soient, en second lieu, æ y' U= / dr f° Vay, V=f(, y, 2,p); a Yo admettons que z et p soient des fonctions de x et de y, que y. ainsi que les limites y , y:, soient des fonctions de x, cela posé, cherchons la variation composée de U. En regardant d’abord x et y comme des éléments constants, on aura immédiatement V+HDV= (2 y, z,p)+ D, y, z, p); mais quand y devient y + Dy, les expressions z+ Dz, p+ Dp deviennent z + D'z, p+4D'p, et par suite V+DV se change- ra en V-+D'V —=/f(@, y + Dy, z+ D’z, p + Dr) == Df(&, y +Dy, 34+D'z, p+D'p). Par conséquent la déformation composée de U sera indiquée par æ Ya U+D'U— fé 7 (V + D'Vydy. (14 Yo Nous avons donc, en résumé : 18 134 A. Meven. — Nouveaux Eléments | 4° Des déformations simples immédiates , quand la fonction n’est composée que de variables indépendantes ; 2% Des déformations simples médiates, quand la fonction ren- ferme des variables dépendantes ; elles s’obtiennent en déformant celles-ci. ° 3° Des déformations composées, elles s’obtiennent en considé- rant toutes les variables de la fonction comme indépendantes , ce qui donnera une première déformation immédiate, puis en défor- mant dans celle-ei, toutes les variables dépendantes de la fonction proposée. 4. Les variables indépendantes, ou les éléments constants dans les fonctions de la seconde espèce, n'étant pas susceptibles de dé- formation, par cela seul que ces variables ne sont pas des fonc- tions , il n’en est pas de même relativement à la valeur de ces varia- bles. En effet, rien n'empêchera que celles-ci ne changent par diffé- rentiation , en devenant , par exemple, +—-dx, y + dy, ete. Nous nommerons déformations mixtes celles dans lesquelles les éléments constants changent par différentiation, en même temps que les élé- ments variables subissent des déformations. Nous désignerons les déformations mixtes, en donnant à la lettre D un indice, savoir : nous marquerons par D, les déformations mixtes simples , et par D,/ les déformations mixtes composées. 1* Exemple. Soity = fx, æ étant la variable indépendante, on aura : y +Dy=f(xrs) =fx+Dfr, z + D,y = f(x + dx + y) —f(x+dx)+D/f(x+dx); y + D;y est la déformation mixte simple et immédiate de y. et 2° Exemple. Soit z—f(x, y), x et y étant les variables indépendantes , on aura : 2 Dz = /f{o +, y+4) = fe, y) +D/(,y) , et a+ Dis fat der, y+dy +9 =f(e + dx, y + dy) + Df (x +du,y + dy)= {ec u) + D: f(x, y). om Exemple. Soit z = f(x,y) ; si x est l'élément constant, et y une fonction de >, on aura la déformation simple médiate , en écrivant a du calcul des variations. 135 z+Dz=/f(x, y + Dy) = [@,y)Df(x,y). Si l'élément constant change de valeur et devient æ + dx dans ce résultat, on aura la déformée mixte z+Diz=f(e+ de, y+ Dy)=f(e dr, y) + Df(G+dx, y). Ce sera une déformée mixte simple mais non immédiate. 4° Exemple. La même fonction z a pour déformée composée l'expression 2 + D'z= f(x, y +Dy) + D/(, y + Dy. Si l'élément constant x change de valeur dans cette AE 3 et devient x dx, on aura une déformée mixte composée, savoir z+D,z= f(x + de, z+ Dy) +D/(x+ dx, y+ Dy). me Exemple. (4 Soit U— va Vdx, V=f(x,y), « lélément constant, on aura : V+ DV =/f(x, y)+Df(,y), V+ D V=/(e+de, y) + DfG-+ dr, y), donc (4 u+Diu— (V +D,V)dz. J 5. Les déformées des diverses espèces se développent suivant la formule de Taylor , et en fesant usage des notations, et définitions relatives aux variations des divers ordres , on pourra leur donner, comme nous verrons , les formes : u + Du = u + du + _ d'u +etc. +R, , u+ D'u = u + d'u + _ d'u + etc. LR, u Du =u+ au+ _ d'u +etc. +R, u Du =u + d'u + LS du + ec. +R Si maintenant nous nommons fonction maximum toute fonction 156 A. Meyer. — Nouveaux Eléments « plus grande, et fonction minimum toute fonction w plus petite que toutes ses déformées, nous verrons plus tard que les fonctions primitives , telles que U— ex, OÙ 7—7201); el. > (&) propres à rendre & une fonction maximum ou minimum, doivent se déduire de la résolution de l’une des équations ju—=0, du—0, d'u—0, d'u—= 0. (1) Or, la plupart des problèmes de géométrie et de mécanique, qu'on traite par le calcul des variations, ont pour objet de trouver des fonctions primitives de la forme des équations (x), propres à rendre une fonction donnée w, qui est ordinairement une intégrale définie, une fonction maximum, où minimum. Il suit de là, que l’objet spécial du calcul des variations , consistera, 1° dans la forma- tion des variations dn, d'u, ju, du, d'u, d'u, elc., etc., 2° dans la résolution des équations (1). Nous voyons par là, que la théorie du calcul des variations se partage naturellement en deux sections, dont la première s'occupe des règles pour former les variations des diverses espèces , et la se- conde de celles qui se rapportent à la résolution des équations (1) PREMIÈRE SECTION. FORMATION DES VARIATIONS DES DIVERS ORDRES. $ 2. VARIATIONS DES FONCTIONS QUI NE CONTIENNENT QUE DES VARIABLES INDÉPENDANTES. Les fonctions que nous considérons dans ce $ sont ou explicites , ou implicites, occupons-nous d’abord des premières. (a) FONCTIONS EXPLICITES. PREMIER PROBLÈME. Etant donnée la fonction y=f#; dans laquelle x est la variable indépendante, trouver les variations Première, seconde, etc. , de y, savoir : du calcul des variations. 137 d'y, dy, elc. Solution. _ On a par définition : a nr ER — — y +et Ra; y+S EU TT. soit, pour abréger , dy NE rs 2 y dx LA] ( ) - nous aurons y +Dy= y +0y+ = d'y etc. +R, (3) 4 12 #1 d d 43 y 2. y 2 dy = dx ”? QUE nat , ele, Er + DEUXIÈME PROBLÈME. Etant donnée la fonction pi z = f(x, y), ns laquelle x et y sont les variables indépendantes, trouver les va- tions de z , savoir : ] dz, d2z, ete, Solution. Ona par définition : 2+Dz=f(x+", y+) dz dz RTE , 1 d?z d°z d?z ; | dal CG + Gr + ete. +Ra # : = 2-02 + = dz+ ete. LR,, H=[(E En + GG )1#;, d] (4) Pz=f[( CENCEE etc. dz + Cu ap) 138 A. Meyer. — Nouveaux Eléments Rem. Soitu =f(x, y,.….), on aura pareïllement u+ Du = u + ju + _. dub cte. +R, du Du [CTIHE pres 1 cute Quel que soit le nombre des variables indépendantes x, y, etc. (b) FONCTIONS IMPLICITES, Troisième PROBLÈME. Etant donnée une fonction implicite z=f(x,y)=0 de la variable indépendante x , trouver les variations première , se- conde , etc. , de y, savoir : dy, d'y, ele. Solution. Comme y est une fonction de x, il est elair qu'en changeant x en xæ—-y, y devient y+-Dy, on a done: 2H Dr f(x +, y +Dy) + (+ (Du 1 He LC) +2 = TL D (TE DD] a EE mais on a Dy = dy + D sy +-cte 5 donc Des HE) (DOVE pa eu à ee) + : pal Gr +2 CE Da Gu tee) + (TE) GE ete.) ] + etc. + Rx du calcul des variations. : 139 =2 re PEN av 1 (&, dz 12 (a >y+ (TE sobres) Li d2z dy? ) dy? | + ete. + Ro = 0 Cette équation se décompose en z—0, Dre 0, dE # eu + De Le a) ay + (TE Ja LUE elc. ces équations fourniront Jes valeurs de dy, ?y, etc. # $ 3. MuTIOoNs DES FONCTIONS QUI RENFERMENT DES VARIABLES INDÉPEN- j DANTES ET DÉPENDANTES. Les variables indépendantes étant les éléments constants, on ob- tient les fonctions déformées en déformant les variables dépendan- |tesseules. Mais nous aurons à examiner successivement les cas, où l’on Fe 1e donne qu’une seule fonction, puis ceux où l’on donne, en ou- tre, plusieurs équations de condition entre les variables de la fonc- _ tion proposée. (1 K (a) FONCTIONS ISOLÉES. Les éléments variables de la fonction donnée sont ou des varia- … bles primitives , ou des dérivées, ou des intégrales définies. 140 A. Meyer. — Nouveaux Eltments (1) Fonctions à variables primitives. Premier ProBLèMEe. Etant donnée la fonction u = f(x, y); dans laquelle x est l’élément constant , et y l'élément variable, fonc- tin de x, trouver les variations première, seconde , elc., de u, savoir : du, d'u, elc. Solution. On a par définition : u + Du fe + Dy) —u+ (70 Dy HU Fe CDD +etc. + Ra Mais on a : Dy =0y + = dy +ete.; on a donc : + Dumu+ (D) Ou + vue) + L29"dtx FE CG) CS + etc.) + ete. Ra ; ou , en ordonnant : 1 u+ Du ut a) y + Ge V4 CRD Tete +R Mais on a : 2 dy d y, 2) = — AJ = — a Yet y Tan fr cle donc . du | dy du = = te u+ Du ne. rs PU du. d'y du, dy dy dx dy dx | + CtCe + Rae du calcul des variations. 441 Mais les variations première , seconde, etc., de w, sont les termes eny,#°, elc., on a donc: du dy. =E à du d'y du. dy° d'u=[(—) —— 2) = à u nr +( _ if (6) = À de et u + Du= u + du + pau + etc. +R,. Rem. En regardant x comme constant, et en différentiant u —=f(;, y) ; on obtient du d'u du du = Go) 4 ER PA )dy, ete. … En comparant ces différentielles aux formules (6), l'on voit, - qu'on en déduira du, d°u, elc., en changeant dy, d'y, etc. , en _ dy, dy, etc. Deuxième PROBLÈME, Etant donnée la fonction u =f{x, y, 2), ns laquelle x est la variable indépendante , c’est-à-dire l'élément hstant, trouver les variations du, d'u, etc., z étant des fonctions de x. Solution. JS Ona par définition : u+Du=f(s y+dy,z+- D) +1 (5) Dot CRD] + 19 142 A. Meyer. — Nouveaux Elements 1 12 (T “) Dy +2) Due D LE du u d= ) Dz: ]+ete. +R. On a ensuite 1 Dy= dy + Toy tee, Dz = 2 + ! dz te FOR z +etc., done u+ Du=u+[(T D) Cu + pa Hate) + (PE) Ge + ps + ee. )1+ 1 T2 LT) Eu + ete.) + 2 ( Jrae) Cu + et.) (ex + ae) + (T Te) (2: + etc.) ] + etc. + R,. En ordonnant on à : + Duo LCDa- (D) 451 pal GPU) se ( Een + Lire —)d22]+ ete. Rs. Mais y et z étant des fonctions de x, on a : 8e 0y “y dy = FE °#» y —= Ta 7 elc dz ne Dz=——#, cie. donc u+Du=u+[( + HDTE 4 + ni + du calcul des variations. SG + du | d?z d'u ER 1.2 du à dz dm +) de À (ap rer ) re dydz Fab) ‘de d? dz? + (— Ts) Pa ]#° + etc. + Rx. Les variations première, seconde, ete. , de w, étant les termes en 4, #?, elc., Ona : _r du, dy du. dz mie nl d d OÉOE | du ) 29 du, d?z ES d'u—= + 0 mr) dx? D) da Ur? É 2 (7) Œu | dy u Je à rs ur dx ET da sl, (+ y + (RD + (TE "Jp ste # ”_ ) oz +) ee + ; _ On a donc u+Du= u + ou + vu ot. + Ra. ee Si l’on différentie 4 —f(x, y, x), en regardant x comme D. =) d'z HT) d +2( DE dude ; du : +), etc. En comparant ces valeurs aux expressions (7), l'on voit que l'on 144 A. Mayen. — Nouveaux Eléments déduira celles-ci des précédentes , en remplaçant les facteurs dy, dz, d'y, d?z, cte., par sy, 2z, y, dtz, etc. TroisièMe PROBLÈME. Etant donnée la fonction u = f(x, Y z), dans laquelle x et y sont les éléments constants , ou les variables in- dépendantes , trouver ou, d'u, etc. Z, ou l'élément variable, étant une fonction de x et de y. Solution. On a par définition : u+-Du= f(x, y, z + Dz) du Aer? res (5) Det + etc. + Ra =u+(T 2) (7 po + etc.) +- d'u 5 CE + ete.) + ete. + Ra = ut (Des dre Li Mess Aere]+ete. +R. Mais z étant une fonction de x ct deyona: dz dz dz — ROSE dy)? En Le Errbs CLS etc, done du u + Du ut (RENE 1 du dz dz F3 GG EC CDN CURE) a DRE mp + ete. +R. me y du calcul des variations. 145 … Comme les variations première et seconde, ete., de « sont les termes en #, #*, etc. , du développement de #+Dw, on a : (PCR) + (TI du AD ou COLE HIGH CEYIE ) © RE Œ LORD GE 2 +0 > etc. (SZ dz? On a donc 1 u + Du= u +ou+ 12 du+etc. + Ra. Rem. En diflérentiant u = f(x, y, z _. par rapport à z, on a : du ns) du = (Ÿ PR) de 24% )dz ,ete., done, on obtient les formules (8) en changeant dans celles-ci d en à (2) À FONCTIONS RENFERMANT DES DÉRIVÉES. À PREMIER PROBLÈME. D donnée la fonction D d'y $ Fe gra 7 sd laquelle x est l'élément constant , trouver | dp, dp, elc., y élant une frise de x. 146 A. Meyer, — Nouveaux Eléments Solution. On a par définition : d” D: 2 LE Dp — Fe y) "(y +dy + 15 Yet. + Rx) La d'y ddy 1 d'y dx" dun 1.2 dan + cie. +R, mais On à : 2. di d Yy=T y Ter, ete. De plus, 4 étant une fonction arbitraire de l'élément constant x, on devra regarder les facteurs y , #? , ete. , comme constants, ce qui donnera d day Fe LME TE ! PONS dus dam ? Œ PR NE Pen dun due dant 7” etc. On a donc : dy dnTiy dry p+Dp = de" cn FREE 4 + Er + ete. + Ra. Mais les variations première, seconde, etc., de p, étant les termes en #, #, elc. du développement de p + Dp, ona: dry d3y dp = NE dat: Si nous mettons, dans les premiers membres de ces équations , m d : à la place de p sa valeur . , ona les relations du calcul des variations. 147 5 dy … dd dx” dx" ? (9) > dy d°dy de — dx® ? etc. Pour m — 1, 2, etc, , on a : d dà d do? a EU à ee 2 , ete dx dx dx dx? 1 Rem. Les formules (9) renferment le principe relatif à l'é change des caractéristiques d et à, c’est un des principes les plus employés dans le calcul des variations. 2 Rem. Le développement ci-dessus de p+-Dp, en y introdui- sant les variations 9, etc. , pourra s’écrire aussi de cette manière : P+ Dp=p+0p + _ d°p + etc. +R'a Deuxième PROBLÈME. Etant donnée la fonction u=f(x,y,p, q) ? dans laquelle x est l'élément constant , et dy PME PE dx? ? b'ouver du, Su, etc. en Supposant que y, donc aussi p et q soient des fonctions de x ; eh par conséquent les éléments variables. Solution. On a par définition : U+ Du = f(x, y + Dy, p+Dp, q + Da) d - = u + LCD CE) Dn + ( PLUIE. 148 A. Mever. — Nouveaux Éléments 1 FE [ ]<+etc.+Ra du =u+[(g, ) (dy + ete.) + ( . ) (3p + ete.) + Cap (dg + ete.) | + ete. +R du ut (TC RE) + ( > a] + ete. + Re mais y, P,q étant des fonctions de x, ona: dy dp dq RU FLE À SEEN, à d'y nl 2p 7 q Me done d ÿ du, d d DEN = + SE Le A A DA (2) SI Ta ete +R. dq On a done dy du du = (CE LHC du du = (TD ay +(DD2n + C7) 24 } (10) cu du du = ET + yo © +(H)e du, ddy du d'y = (À 5.) 0 VE Code 0 Ca dde Rem. En différentiant w = f(x, y, z, p, q), x étant constant, on a: du du (Te) dy +) a +CÈ 5) dp +E )dq; donc en changeant d en 3, on convertit à FER en sa Va- riation du. 1° Exemple. Soient V = Tr r=%, on aura : du calcul des variations. 149 No ep gy D ue d V'1+p dx Vip dx 2r° Exemple, Soient V— y” 1Lp+q, p = APR Le on aura : dx d. : SV = (7) p + (D) p dy q dz Vives & Vrrir & Dore (a 1 TRoisiÈME PROBLÈME. Etant donnée la fonction u —f[(x, y, 5, p, q); dans laquelle x et y sont les éléments constants , trouver du; on donne dz dy el z, p, q sont regardés comme des fonctions de x et de y. p=(—) qg—=(—); Solution. On a par définition : u + Du =f(x, y,z+ Dz,p+ Dp, g+ Do) =u+ 1% De + (D) Do (5) Dal ete. +R = u+L() Ge + ae) + CE) (ep +et.) + (D (g+etc.) ]L etc. + Ra du du du malte)ez + Gp Ce ) #g ]+- ete. +R. Mais z, p, q étant des fonctions de x et de Y, On a 20 150 À. Meyer. — Nouvenux Eléments p=[(% D)+CD Ir, d d qe CHE donc : u+ Due u+({( TD CIE) RL 1 CCD C0 CD Fe + etc. + R, ; mais les variations première , seconde, etc., de x sont les termes en, #”, etc., du Re de w+ Du, on a done 1 d dp d au [1 (7) ( RH) CE GICGD + du du, , dp du dq ( TICE EC) ere = (Fe Get cu " )29 dz du dz = (Te + (250 hate du |, doz diz Le me CCE Te). Rem. En différentiant u —f{x, y, z, p, q), — et y étant regar- dés comme constants, on a : du du (pe) de CP) dp + (D) 8 done en changeant d en 3, on obtiendra su. Exemple. : —————— dz dz 3 Soient V = 1+Æp°+9, p=(s)s SCORE x du calcul des variations. : 151 °: 1 d dV V = (TD Ca hé P 32 q 2% Vito a tG 1+p + (a) SOTÉE PE many C3 ) (5) Fonctions qui renferment des Intégrales définies. Premier PROBLÈME. æ u— f Vaz, a dans laquelle x est l'élément constant, V étant une fonction de x, y, , trouver du, su, etc, ; elc., sont regardés comme des fonctions de x. _ Ona par définition : : pe “+ fe+ DV) dx. Or, V est évidemment une fonction de x , telle que V—/x, DV fn) SV + En + pacte, et par suite Man # vtr onc aussi 2 $ sd aV EU A1 u= JIV+ Et RE +4? + etc. H Ra ] dz. 152 A. Meyer. — Nouveaux Eléments Mais # étant une fonction arbitraire de l’élément constant x, Fex- pression ci-dessus devient : [4 tm fvute) D a+ hf + etc. + R'. Or, les variations première, seconde , etc. , de w, étant les ter- mes en #,#”, elc., du développement de w + Du, il vient : ds ÉCDE ES (4 2 2 Ê d'u—=# CNE rar= fovar, œ etc. on a done u+ Du=u + du + _ su + etc. +R. {re Rem. Si dans les premiers membres des équations (11) on rem- place w par l'intégrale définie, on obtient les relations suivantes : [4 & 8 [Vax= f eVar, a a (24 œ a f° Vdr= f aVar, a a etc. , qui renferment la règle relative à l'échange des notations à et J'; c'est une de celles qu’on emploie le plus souvent dans le calcul des variations. 2° Rem. Si V était une fonction de x et de y, et d’autres variables dépendantes de celles-ci, on trouverait, en raisonnant comme ci. dessus : V+ DV=V-HV ete. du calcul des variations. 153 VC etc. a B “= f J Var, PEN) Donc, si l’on donne ) on aura | 8 He / J (V + DV) drdy fus CE) 7 dry + ee. æ B au 1 f SIC Jdxdy ND a BB = JS + Te drag a b æ B — PRET Bar to ‘ : > J f ne" " 3 V-drdy, qui est le principe d’inversion ci-dessus , appliqué aux intégrales 3° Rem. Il est évident que les déductions ci-dessus s'étendent fa- clement aux intégrales multiples à limites constantes. 154 A. Meven. — Nouveaux Eléments 4® Exemple. RES dy dz Soient V= VW 1+p+9, p= D’ == a u= f Var, a on aura : & du=o f Vaz a æ = f Var a ; è p dy , q dèz 2 LES RAS. 15 pe d ne, æ tV &l a 2" Exemple. oient V — pE0, He Ge UC _ d CT) u= f_ f'varay, GX ER) on aura : æ B us ff Vaxay b 6 . : Ip, dèz q , dez JTRCE He araue du calcul des variations. 155 DeEuxiÈME PROBLÈME. Etant donnée la fonction au f(@, y; P; dans laquelle x est l'élément constant , si l’on donne æ œ p= f Var, q= f War, a a y, V,W étant regardés comme des fonclions de x, on demande de trouver du. Solution. n raisonnant comme dans le problème précédent, on trouve ment % u Du = f(x, y + Dy, p+Dp, a+Dao), et par suite D, du du D Can + Got = (TD + do fe Cr f ve Æ ee (HD J'aur Ci J'ai (6) FONCTIONS SIMULTANÉES. PROBLÈME. u = f(x, Y) z), ( ? (; Y»2)=0, (2 156 A. Meven. — Nouveaux Eléments trouver su; X est regardé comme l'élément constant, ÿ et z sont des fonctions de x Solution. Première Méthode. Les équations 1) et 2) donnent: = (TD CRD 8. de dy TL Fer En éliminant 57, on trouve : du |, d@ du d@ . de au = LDC CPC EEE ). Deuxième Méthode. Il est souvent avantageux d'éliminer par la méthode des multi- plicateurs. A cet effet, multiplions l'équation (2 par un facteur 2, regardé comme constant , alors les deux équations proposées pour- ront être remplacées par l'équation unique u=u+A-p(x, y,2), et l'on en déduira : = LORD HACE a+ (CT) +2 2 )Jaz. Pour éliminer maintenant 37, il suflira de supposer à l'indéter- minée À une valeur telle, nd l'on ait : ( du 7) + À e n)= 0; d'où : a (TD En substituant cette valeur dans ses restante de = M) +a(D) à on trouvera le même résultat que ci-dessus. Cette méthode, adoptée par Lagrange, et qui s'applique à un nombre quelconque d’équations simultanées, n’est au fond, que la méthode d'élimination de Bézout. du calcul des variations. 157 Exemple. dy az dx ? TE" #(2%,y,z)—=0, onaura: Soientu= V” 1+p° +, DZ de d@ Se (es SD) * Cogant Je: Les deux premiers termes du second membre de cette formule peuvent se mettre sous une forme telle, que les différentielles dy dz |, . $ 6 D disparaissent , et que les résultats ne laissent plus sub- sister que les variations y, *z. En effet , on a : P af” 2y ] d>y Bo dx ou dx dx ÿs q -4 — °0Z À (— QU q dz EE) dx | uw dx dx on tire de celles-ci : P pP p dy Lrwl 40 . uw dx dx FN q q LT) di= q meet où Go) _ dr. dx BEN En substituant ces résultats dans l'expression ci-dessus de ôw, on trouve , en ordonnant : ape -ay+ Lea] d ae du— = = AN Enr 0 à 2 q dt dy GG Eliminons 3z ; pour cela posons 158 A. Maven. — Nouveaux Eléments AC des u Er dz dx L ou q Ja a(5) & dx dz”? il vient : d(Z) at) 7 q u de a dy Ta) or Claus See dx d Caz Le facteur 2z , subsistant dans le premier terme de ce résultat , doit être éliminé directement par l'emploi de l'équation #(x, y, 2) —0 , qui donne : d d CD du + CE Der —0, dy 2 d’où : de dy dz — — —) (— ). CH): CD) On a donc finalement : p ,dp q , dr 5 d Poe a ae ve RE Er ne dx do q p Ar A) (æ Lu Loi ; PA VE (ES Rem. Si l'on fesait Gp, 9 x +ptr-r 0, on trouverait du calcul des variations. 159 dy pen Lg 2 ds — udzx; u u udz ds dz de … dz dz u ù udx ds dp d? : God, (EE E = Tite ee TZ ds Soit AE (4 re 4 1+ip+®, on aura : (24 du — Fr d'u -« dx. a En substituant ici la valeur de du, que donne la formule (8), on aura , dans les conditions de cette formule: æ œ Joue f oV 1—p + q°edx a dy y dz dy y dz = (Eee dy —(———:—), d, ( ds Zi ds ) a \ ds Z Je dat a À z d nel d Œ J ds y ds À dx dx Zz dx y a Les Ç précédents renferment les règles pour former les varia- tions simples, nous allons donner celles qui se rapportent aux va- riations composées. 160 A. Meven. — Nouveaux Éléments $ 4. FORMATION DES VARIATIONS COMPOSÉES. Nons examinerons consécutivement les cas des fonctions à varia- bles primitives , de celles qui renferment des dérivées , et enfin les fonctions dans lesquelles entrent des intégrales définies. (1) FONCTIONS A VARIABLES PRIMITIVES. PREMIER PROBLÈME. Etant donnée la fonction z = f(x, y), dans laquelle x est l’élément constant , et y une fonction de x, trou” ver les variations composées du premier , second , etc. , ordre de 7” savoir : d'z, d'z, ete. Solution. On a par définition : 2 + Di f(x, y + Dy)+ Df(x, y + Dy). Mais , par les Ç précédents, on a généralement : [+ De HE DS fe; ona donc : 1 à 2H De fe, y + Du) + Ye y + Dy)+ S le 9 + Dy) + ete. + Ra. Si nous développons la fonction f(x, y+ Dy) par la formule de Taylor, il vient : ; dz 1 dz fe dz 1 [+ | ae DyeclsS Te LE + ete. ] + ete. + Ro, Mais on a aussi : du calcul des variations. 161 Dy = 0y+ _ d'y + ete; _ donc stnees+ (Det ytaert D HE) Cr —- te. }? H etc. + ô[z +(T ) (y + ete.) + etc. ] + = d(z etc. ) + etc. HR, dz mes tr) 1 T5 (HAT deu (EV HE = )ay* ]+ ete. +R. 1 _ Maisona: 5 dz dz dy dy dz = = î = —. — ) = . a Ja: 3y de 74 y de ‘7? 3 d?z di d ET ( a ) #2, dy= 4; etc. , Des +4 e + dz dy” dy dz | d? Gel + 3 te d°z. dy? SAGE ) a + etc. +R. ,0n a dz | dy D 1 Hu dr Hat = 5. d dz, d'y. ,dz dy dat. ‘dr? dydx PA elc. 162 A. Meyer — Nouveaux Eléments Dove dz 1“ d'z ” D'z=:+ ZE a, (CC. n, ae TT CR abre dx: ” ere Mais les variations composées première, seconde ; etc. , sont les termes en 7, #°, ete., du développement de z+D'z, on a donc : d''z = — #4 da: d -LD+ DE = 24 (T3 aus d?z d'?z dx? 4° dz d'y dz dy ,, 1 = A F FC, da? 7 Cage CE dd'z dz 22 —À}? Lx ES 91 PRE 2 cr RÉ) (TE) av ele. On a donc finalement aussi 24 Deco + 5 etc. + R'. DEUXIÈME PROBLÈME. Etant donnée la fonction u = f(x, 7,2), dans laquelle z est une fonction de x et de y , et y une fonction de l'élément constant x, trouver la variation composée première de u , savoir d'u, On a d’abord, en regardant x et y comme constants, et en sup- posant z = (x, y) : z+Dz = 9 (x, y) + Dr, y). Donc, quand y devient y+ Dy, dans cette expression, z de- viendra z+ D'z, et par conséquent la déformation composée de * sera exprimée par du calcul des variations. 165 u+D'us= f(x, y+Dy, 24 D'z)+D/(x, y+Dy, z-LD':). Mais comme on à , par les Ç précédents , [+Df= [+ ef + ete. on aura : uD'u=f(x, y+Dy, z4D'z)+8/(x, y+Dy, z4+D'z)Lete.HLRa. Développons la fonction (x, y4-Dy, z+-D'x) par la formule de Taylor , il vient : du d u + D'u = u +( Fe + ( — )D'z + etc. + 5[u + etc. ] + etc. + R:. Mais on a : Dy — y + d'yHetc. D'z — 9z + : oz etc. ; 1.2 % donc d d a+ D'u— u + (y )Cu+ete.) Le Œ )@'z + ete. ) + du Letc. +R, d RP COS PMR EL nn du]ete. +R, ; dy dz d’où l'on conclut, comme dans le problème précédent : du du , ce Cu fe d'u OU + ( dy? dy + (Ge )5'z. Si l'on veut exprimer 3/4 en fonction de du, 0, dz, il faudra substituer dans la formule précédente à la place de 5'z sa valeur que donne le problème précédent , et alors on a : du du dz ! à PRES = oz =; s Du COT Ho Du d d d = a+ (D) 2H) + CD ENT Désignons la dérivée partielle de « par rapport à yet z, z étant fonction de y, par 164 A. Meyer, — Nouveaux Eléments du du, dz (g mr AE on aura finalement dumèut (Eye CE | (12) TROISIÈME PROBLÈME. Etant données les deux fonctions z=p(x, y), c—6(x, y) si l’on suppose z—c, et que la déformée composée z4-D'z coïncide avec la déformée simple eHDe, trouver 4/z en fonction de de, et par suile 3z en fonction de dy. Solution. On a par hypothèse : z+D'z=c+Dc, z—c, donc D'z— De; donc ; d'z + À Gas tete 3e + EE porde 1.2 1.2 ; Mais on a : d'z—03+ (Da (12) dz , dy =D+ GE» à ES de 4; donc dz dz , dy dc L( PAC ARE Tree. d'où : CCE D Gr Don ou U 3z = oc. (15) On a ensuite : du calcul des variations. 165 dz dc dc dy dc ! = — C} = — = — + — = — = nn M on D Ÿ? done dz de Z = = — | 2z + ( an) PE i d’où : L de dz $ EC =) CNT 14 [C7 Ca] y (14) £ (2) Fonctions qui renferment des dérivées. PREMIER PROBLÈME. Etant donnée la fonction dvz 7 dx? dans laquelle z est une fonction de x et dr y, et y une fonction de l'élément constant x, trouver les variations composées première , se- conde , etc., de p, savoir 9'p, p, etc. Solution. On a d'abord : dn(z-L D'z DEL De Me dx” ? 1 d"(z Lo'z+ Te 8/2 Letc.) dx” d”z dn9'z A d°j2z | ae co race Mais on a “de plus z est une fonction arbitraire de l'élément constantæ, et par conséquent constant , on a donc : d”z dmtiz AN EZ p+D' En <= sat 4 + 1.2 ae ° y + ete. ; 22 166 A. Meven. — Nouveaux Eléments d+iz d'5!z d'p= —— - y= — P dit: dx" ? debz d'y"2z dp= = #° = LES dx"T? dx" ? etc. Rem. Mettons dans les premiers membres de ces derniers pour p sa valeur, il viendra : CON DE: d- — = di dau L mn L F. d®z, dv2"z dx" dy ? ele. L'on voit par ces résultats que le principe de l'échange des carac- téristiques à et d subsiste aussi entre +" ctd Deuxième ProBLème, Etant donnée la fonction V=/f(x, y, 3, p, q), dans laquelle z, p, q sont des fonctions de x et de y, et y une fonction de l'élément constant x trouver 8!V, sachant que l’on a dz dz p=\ a) , mi Solution. On a par définition : VÆD'V=—/x, y + Dy, 2 + D'z, p + D'p, g+ D'a)+ D/(x, y+Dy, z + D’z, p + D'p, q + D'a) Donc, à cause de la formule [+ Diff + ete, on à : V+DV— VCD D D+ CHE HT DD + ( na D'q + 3 [V +ete. ] + ete. = VHC Dy+(T EE ME: e ) 9q +9V ] + ete. du calcul des variations. 167 Donc enfin : D: [A4 av dv av _ 1 TRS SE 2. hd’ Not NE 4 4 TR. HE PSE EE) Ca q + aV. (5) Fonctions qui renferment des Intégrales définies. Premier PROBLÈME. Etant donnée l'expression DE «= f Vdy, Yo “dans laquelle V est une fonction de x et de y, el y une fonction de élément constant x, en supposant que ÿo el Yx Soient aussi des 1 fonctions de x, qui se déforment en même temps que y, on demande ÿ de trouver les variations composées a'u, a'?u, etc, Solution. On a d’abord : Er. V1 u+Du= f CV + D'V)dy Yo Yr Yr Yi : à 1 5 Se Vay + ÿ Viy+ pr dVdy+ ete. +Ru. Yo Yo Mais on a : Li: av æV Au: dE NE 91: Dan EE ign . " == Fr 4) V De ete. ; plus, # étant fonction de l'élément constant x, doit être regardé nme constant , on a done : Yr Y5 Yx av d’'V +D'u— [ Vay+» = + Te L, JE — dy + etc. Ye Yo Ye 168 A. Meyer. — Nouveaux Eléments VE Ya dV un [ T dy = f :Vay, Yo Yo y = # fau) ne. He 1° Rem. Remplaçons w par sa valeur , on a : "vu forer Yo Yr 2 [° Vay = 1 sVdy , Yo etc. Donc , le principe pour l'échange des notations 5 et / subsiste pour 4" et J. 2 Rem. Si l’on veut exprimer s/x en fonction de ëV, on devra recourir à la relation av SV—ÈV = dy, = He ) y de laquelle on déduit : [eva = [van F0 a). Comme èy est une fonction arbitraire de l'élément constant x , il est clair que cette quantité doit être regardée comme un facteur constant dans l'intégration par rapport à y, on a done DE Payty=ty JR )dy = ëy-V, et par suite Jo Vay=viy + [avan On a donc enfin : du calcul des variations. 169 Yi VE a'u — JA PVdy = Vydp — Vy9ÿe + vs FVdy. (45) Yo Yo Dans les S$ précédents se trouvent exposés les principes les plus essentiels pour la formation des variations pures, nous allons pré- sentement passer aux variations miles. $ 5. FORMATION DES VARIATIONS MIXTES. () Fonctions composées de variables prinulives. Peer PROBLÈME. Etant donnée la fonction y=/fr;, dans laquelle x est la variable indépendante , trouver les variations miles premières, secondes, etc., de y, savoir SU, 2, etc. Solution. Soient #1 —y-+dx, 45 — (y + dx)°, elc.; cela posé, nous nommerons variations mixtes du premier, second , etc., ordre, les termes en #, , #,°, etc., du développement de la déformée mixte. Or, on a: Y+D;y = f(x + dx) EL Df(x + dx) = f(x + de + #)= f(x +). Si donc on développe la fonction f(x, #1); on obtient : dy 1 dye, y+D,y = y+ FE #H+ 12 dx: Yi + etc. + Ra. On a donc dy dy —” U dx Æ dy. dy, dy mn 0 ta 170 A. Muiven. — Nouveaux Eléments d'y = dy he dx ; (16) 2 yes 2 MI 7 dx” dy? EU CRUE CRUE OU a) um FA dx. 4+ TA = sy +2 À î dx + Ta. (17) ete. Par là, la formule ci-dessus , peut s’écrire : 1 y+Diy=y Hay es y + etc. + Re. Deuxième ProgLème. Etant données les fonctions y= gx, b= Ex, en supposant y=b, y +Diy=Ë(x+dx), exprimer 5,y, y, ele.,en fonction de dx, dx, etc., el Sy en fonction de dx. Solution. On a par hypothèse : y + Dy= É(x+ dx), donc aussi : (+de 2) + ; . ES EU GE ) ete. — db 1 db h + dE + 1.2 FE da? +ete. ou : = L dy, 4 AE _— 2 te. = PRIS 2 7 +)'dn+ ele db 1 d unir dx + ï. TS de etc. du calcul des variations. 171 Comme on a y =, on aura, en divisant par dx, puis en fe- sant dx = 0 : dy, 4 db LITE NE dx dx ni ne on aura de même d’b LH} dx dx° ” dy dx? etc. ( On conelut de là : dy db db ne + dx}= —dæ, ou PE (18) d'y , db : db ZT NE meer , ete 2 = (dx) de dx’, ou 1Y FR dx?, ete. 4x Rem. Comme on a: dy —ù A SE bg x dx de la première des formules (18) donnera : dy db è — = — y + dx PE dx ee d'où db dy y (RUE (19) 2e Rem. En géométrie, y—#x est une ligne ab, et b= Ëx une ligne cd; soient OP—x, aP —y—b; quand ab se déforme, et devient 4/6 , alors y devient PN=y(2+). Si dans cette courbe a!b!, x devient xPQ=—x+dx, on ob- tient la déformée mixte M'Q =e (œ—+ de + #)=y + Day. Mais si dans la courbe cd, ou b—£x, dans laquelle on a b — aP—y, on change x, ou OP, en x+ PQ = x + dx, on obtient M'Q = £ (x + dx), on a donc y+D;y = É(x + dx). 172 A. Meven. — Nouveaux Eléments TROISIÈME PROBLÈME. Etant donnée la fonction u=f(e, y), dans laquelle x et y sont les variables indépendantes, trouver du, d'u, ele. Solution. On a : u + Diu =f(x+ de, y+ dy) + Df(c+ dx, y +dy} = f(x + dx, y+ dy) + of (x + dx, y + dy) + ete. Développons la fonction f(x + dx,y+-dy), nous aurons : u + D au AH )dy + ete. + 5 [u+-etc. ] + ete. Donc , en ordonnant , on a : w + Du u + (T5) dx + = )y+ &u] + ete. Mais on a : (T4 (CT x À #, done u+ Du = spas + CT) (441 4e. On a done : du du au (=) (+) + )(+-dy) du (TD) + (TE) dy +êu = du +°u. Si nous posons, pour abréger, y + dx =, y dy =, nous aurons également : du calcul des variations. 175 uHDiu =f(ttky , y4+) du du = + LCD + CHAT rs CL ne + LE ) 41 41 + CE )m®] + ete. Or, les variations mixtes du premier, du second, ete., ordre des fonctions de deux variables, sont respectivement les termes du pre- mier , du second, etc., ordre en #, et#,! , on a donc : du = nn TL su (TS) J4x° 42 (D 141 + Er # » etc. Done : 1 u+Diu=u +asu + a su ete. +R, QUuATRIÈME PROBLÈME. Etant donnée la fonction u = f(x, y), dans laquelle y est une fonction de l'élément constant x , trouver la variation mixte composée s,'u. Solution. Si dans la déformée composée u+D'u= ff, y+ Dy) + Df(x, y + Dy), on change x en x+ dx, et par conséquent y + Dy en y + D,y, on obtient la déformée composée mixte , savoir : UE Du f(x + dx, y+ D,y) + Df(x + dr, y+4D,y) = f(x re De y +Diy) + etc. =u FE — AL dx +( DU etc.+d[u+etc.]H-etc. 23 174 A. Mevern. — Nouveaux Eléments Mais ona D,y = 5,y + — d'y + ete. ; donc u+ Du = “+(T = ) dx D) Lau + ete. | ete. + 2[u + etc. ] + etc. En ordonnant on a : n+D'u=[(T ya + (T5 5 ) ay + vu 1 ete. Mais on a trouvé : dy Y = dy ++ FE dx , donc w+Diueu + [au + (À Sun y + Ÿ 2 dx } + (A) dx] tete. du, d . Riu]. = nt Lau (+ D de ee. = u + [ou + dr] + etc. =u+(T — dx | + etc. =u+ = (+ dx) + ete. du — u + FE Ya + etc. Donc du d'u = de LE o du = Cu +— dx dx = (ED dy + du. (20) u 4 H $ du calcul des variations. 175 Cinquième PROBLÈME. Etant donnée la fonction u= f(x, y, z), dans laquelle z est une fonction de x et de y, et y une fonction de l'élément constant x, trouver la variation d'u. Solution. On à: u + D''u = f(x + de, y+Diy, + D/2)+D/(x+dx, y + D,y,z + Diz). En développant par la formule [+ Df=f+ 3f-ete., on à: du u+ D; ut (Du + ©) D,y +) Dr'z + ete. + S [au + ete. | + ete., RÉ —- ED Lu + + pe ]+ du + ete. Zu + LCD de (Dauer. Mettons pour &,y et 5,"z leurs valeurs , nous aurons : utDunu+| (CR )d+CT )Ly+ TE dr] + (ROLE + CDD A + CHE Jde + dz “ è N CHDWI + + ee En ordonnant par rapport à dy et 7, on a: EUR dz u+D'u= +} (— + CT D du + (TD LC) de + 176 A. Maven. — Nouveaux Eléments du d' Cu) IEC) + (ÉD (HE) Jeu + (TE) 85 + ou | + etc. Mais on a : dz dz de = ( D Jde + (DE )db, du = (RD de + (HE) dy + (D à, du du du dz C1 mr) Go» donc l'expression précédente devient : du du u = —— — )dà u + D''u ua {du + [2 1ey + Te) 24 au | + etc. = ù + [du + du ] + etc. er +T dx ] + etc. l d u + Cutde) + ete. Il u + _ 4, + elc. Donc d'u = ce 1 = FT LA = du + du du du = du + au + (TE p à (21) On a done aussi : ER DEEE s > 2 + ete. du calcul des variations. (2) Fonctions qui renferment des dérivées. PREMIER PROBLÈME. Etant donnée la fonction 177 dy _ dx de x et de y, dans laquelle x est l'élément constant , trouver d,p, d'p, ele. Solution. On à: d'(y+D, D ee y) oc 1 a" (y+8,y + ro 2,2y + etc.) GE _ dy je d"d,y 1 d'y De en 1 qe Te cie m y m LY dy, | de LERNE RU Ne … dx" DNS des + etc. Comme # est constant, aussi bien que dx, on devra regarder #1 = y +dx comme constant , et alors on a : 2. dm “a a 1 sé ms LETTRE HÉROS NE DoDr— dan ds den ‘* A 12 dun le Haeles Donc : n 49 dx dry DO qe que m dy da? (ADMET das “ da nee 178 A. Meyer. — Nouveaux Eléments on a donc aussi : 1 p + Dip =p +0p + Te d,p+ete. Rem. En substituant dans les formules ci-dessus pour p sa va- leur , on a : 5 dy _ d'y ‘dr dm ? Cy _ day " dun dam ? etc, Deuxième ProBLème. Etant donnée la fonction V = f(x, y, p),, d ; dans laquelle on a p = — , trouver 8,V; y est une fonction, ainsi que p, de l'élément constant x. Solution. On à: Ari ci dy — (Du + (DD PE +. Rem. Soient encore h dz V= f(x, y, 2, p, 9) ,p = — 1%? on aura : rie av a = wr(T D) 9 re Nr . LAS dèz du calcul des variations. 179 (3) Fonctions qui renferment des intégrales définies. PROBLÈME. Etant donnée la fonction & u= f Var, a x étant l'élément constant , trouver du. Solution. On a: u+Du— Jw+Do) dx a a a æ = f Vdx + 0 à. Vdx + =! 3, Vdx + etc. a a a a œ a > 1 ŒV = f Vax+r f Fe RS dé dx + ete. a a a Donc : & æ aV ie HER f | 4 = 4 if = dx ë,Vdx, a a a 22 dV sur [ dx = f d2Vaz , a a GTA Donc : & a ACER. a a 180 À. Maven. — Nouveaux Eléments æ a ge Vdx = sk Vdx, a a etc. 1% Exemple. Soient #= f Vs, V =f(r, y, p), p = “2 y etp sont des fonctions de l'élément constant x, on a : dut, [Vas = ff Var = ff [ov-+av] dr Hs fe dVax+ [| sVax = Vdx + fsVa. Cela posé, fesons a “= f Vu, a (1 du V da V,da + f 5Vax, a on aura : du= V,de — V, me [AS y De + ae } d dx Soit V=— 1 +p?, on aura : [:4 re 3 1 : Bu (VTT de — (VTT jeu Be PU de, a 2®° Exemple. ; d dz Soient V=/(x, y, z,p, d), p = m CC nr: l'élément constant ,ona: du calcul des variations. 181 l Pa Ve Van + JU As y HT Ve av 1e dV . dez LE DE Mr Jax. Si l’on pose v=V" 1+p°+qg,ona: dv av dV.._p ,dV, _g Ra) 0 ro CRIE Ca nt û DEUXIÈME SECTION. RÉSOLUTION DES ÉQUATIONS. du—=0, au—0, du—=0, du —0. (a) La résolution des équations du = 0, u—0, etc., comprend trois parties, savoir : 1° Ia transformation des variations sw, etc. , en d’autres sans lesquelles les dérivées des variations #y, az, ete., aient disparu sous les intégrales définies dont se compose la fonc- tion w. 2° la décomposition des équations °w = 0, etc., en plusieurs autres réellement distinctes ; 3° la détermination définitive de tou- tes les inconnues du problème. SO: TRANSFORMATION DES ÉQUATIONS, (a) Il suffira que nous donnions les règles pour la transformation de sw, quand w renferme des intégrales définies, car les variations composées et mixtes de # s'expriment en fonction de Ja variation simple &. Donnons d’abord les formules qui servent à la transfor- mation dont il s’agit. Ces formules sont de deux espèces, les unes se rapportent à la transformation des intégrales simples et multi- ples à limites constantes, elles reposent sur l'intégration par par- ties, les autres se rapportent à la transformation des intégrales multiples à limites variables, nous ne donnerons qu’une seule for- mule de cette espèce, savoir : celle qui se rapporte à la transfor- mation d’une intégrale double à limites variables, Les formules de la première espèce auxquelles nous aurons re- cours, sont les suivantes : 24 182 A. Meven. — Nouveaux Eléments Jude feu J'uE=vsus— [ea | | a a (A) / B æ B B œ | Jane forever fa fs | b a b b a Quant à la formule de la seconde espèce, soient y, , y, des fonc- tions de x , telles que Yo = Lot, Yi = dix, il est clair que la première des intégrations de l’expression A u= Ja J (To. a Yo devra s’effectuer par rapport à y, car l'inversion dans l’ordre des intégrations n’est pas permise ici, cela étant, je dis que l'on a: & fais vf vof Vas 4 — J'attve setVe Llge} a Rem. Si R,, représente une fonction de x et de y, les notations ou [R,y] R MY z=4 représentent ce que devient cette fonction, quand on y change x en a. De même, R, 8 ou [Rey], du calcul des variations. 135 indiquent ce que devient la même fonction, lorsqu'on remplace y par 6. Démonstration de la formule (B). Soit u— J Vdy =f(x, y), on a: du du du, dy HE UT Fer Mais d ce Ja (D =v, donc d f Vd AC NOSTTRE On à donc aussi : d j dj Vay ir = —) dy+[V:- [Vu UE ti EN A De cette équation on tire : dx ; dj Vd av dy d ——jdy= —= v- 7 ie ‘4 (ay = EVE QIEE EN pli do On a donc aussi : d — ) dy = Vdy— d NET fu fe ) dy fu fut se LI et par conséquent 184 A. Maven. — Nouveaux Éléments & CUP px ga Ë dV f dx fut [van 7 Vdy ] — e … MY ve ay a Un doT DE æ dy dy fsuvé MU LE, de a Mais dans l'intégration relative à y, la variable x doit ètre regar- dée comme constante, on peut done, avant d'effectuer cette inté- gration , changer + en æ eten a, alors l'expression précédente devient : æ 12 Yiœ La à dx 4 os = f° Va D V_ dy— a Pr Da ot a dy dy d V.— —[V.— È se HA { [ L æ ( dx IE a Nous allons maintenant nous occuper plus spécialement de la transformation des intégrales simples, et doubles à limites constan- tes et variables. (D Transformation des intégrales simples. Le but de cette transformation consiste à faire disparaître les dé- rivées des variations sous le signe d'intégration, de manière à ne laisser subsister sous ce signe que des variations primitives, telles que 2y, dz, etc. Si, par exemple, il s'agissait de l'intégrale œ day VA 6 pr dx n a contenant sous le signe d'intégration la dérivée m° de 3y, la du calcul des variations. 135 transformation dont il s’agit , consistera à faire dépendre cette in- tégrale d’une autre de la forme a J W-ay-de, a pe renfermant plus que la variation primitive dy, et aucune déri- vée de cette quantité. On y parviendra toujours par l'emploi des formules (A), comme nous allons le faire voir dans quelques cas spéciaux. PREMIER PROBLÈME. Transformer l'intégrale DE av DV dr Solution. Soit w= [DE dy. on aura, par la première des formules (A) : eaf, dV dp du = HD en d'ydx ; et par conséquent la seconde de ces mêmes formules nous donnera la transformée demandée , savoir : a dv per fa = LCD — LCD) 4 y dr. (13 Rem. Si Von poseV=V 1+p, p= a ; Ona: GG or (y), 4, J 7e dy dx, 186 A. Meven. — Nouveaux Eléments DEuxiÈME PROBLÈME. Transformer l'intégrale dy nf vor nn f v a), Solution. Soit du! = [va fous on aura par la première des formules (A), en l’employant deux fois : L} 2} du! = V ne UE TL dx d(T—) doy av dx ne ee (is Donc, en appliquant la seconde des formules (A), on trouve : DÉC ODIENE CL IE É ac dx Dee 2 14 TROISIÈME PROBLÈME. x dy dz Soient V= f(x, Yr 7 Ps q) PES q TERRE transformer l'intégrale & nu fie, a x élant l'élément constant. du calcul des variations. 137 Solution. Soit du’ = f dVdx 4 on a: day = SUR } dy + ( D )er + DES = [UT nn) yes] a+ CT JE à dx + Mais on a : ee aV , dèy dp | re C4 DIE NUE av d( — dV , dèz aV dq ‘1 ao le ef - d2 dx ; donc au = (D) ay + ee. NE: IV dV “ , Jy+[Ce = Jiz } ar. On à donc par la seconde des formules (A) : HT DOUCE] LCD ay + CE) EE — 1 Gr —) ICT ne a dV ] dz}d, 188 À. Meven. — Nouveaux Eléments Rem. Soit V = VW 1—+p?+q?, done ( me = dV (Gr Jr la formule précédente devient : œ (ace oui => FRS) AUS ES | V V a V a cé dx a(L) l Z dx. dx = (2) Intégrales doubles à limiles constantes. PROBLÈME. Transformer l'intégrale r2 GB su — f ni SVax dy CRE dans laquelle on a dz £ Vernet), ps a (Sn x el y étant les éléments constants. Solution. Comme on a : ve + (0H) il vient : du calcul des variations. 189 æ B u= [ [eut + CTOCR + (UN? dV, doz Ga) Car? 1 Comme les limites sont constantes, on pourra intervertir l’ordre des intégrations, et écrire : = f frouurs fa fs mL x + fe ET Mais on a, par les règles pour la transformation des intégrales simples , les expressions : æ dV. dèz (:A\4 A4 LENS PARAIT PSE ET PRES LOIRE TE le D Ne & av Do) L d: dx, dx a dV,, dz av. av _ CHERE SNS B a) ET Gite dy b En substituant ces valeurs dans la formule ci-dessus , on trouve, en ordonnant : 25 190 A. Meyer, — Nouveaux Eléments [4 6 su = JR dV dx dy CHAN) B : _ [aytte] EE) 1 + b dp 354 dp VA fees F7 m)e&] + a æ B av d(—) 1625) See ce z dy dx dz dx VIE: a b Rem. Si nous fesons dans cette formule V=VTEr+p, on aura : p av q done : B œ du = P oz —P > d dz — % Je L STONE Ya Y,@ ] : ü h: LA 8 TÉ æ BP CON à diz dz d?z Soient encore r = ( am): S—( role (Ge on trouve sans e + Pen (4 4g8) — Spas + (1 4). du calcul des variations. 191 6 5. Intégrales doubles à limites variables. PROBLÈME. Transformer la variation composée Œ Yi = [| J'#Vaxay, GREY quand on a 24 dz dz = (x, 9, 2,p,9),p = ( de) NON FE 2=V(x,y),y= Ex, Yo—= LoT, Yi = Lit. Solution. On a d'abord par la formule (15) : Yr Ya LE S'Vay = V ay V, Ds + sf 5Vdy , Yo Yo donc : æ y, d'u — D M s'Vaxdy & Yo æ dix - j Ju a Lx æ Vx æ = faf Say + cf dE VV, is] a Yx a Mais on a : 192 A. Meyen. — Nouveaux Eléments VC) 8 + CD CE) + CH CE (PDP (TE) QC TES et dèz d(P.dr) POS (TE, dèz, _ d(Qra) _ dQ, de = dy Ca EE done 1(P.8z d Zz = QE CT) En substituant ectte valeur dans l'expression ci-dessus, on ob- tient : d'u — TL de[V dur V odx]+ À Er æ,Ÿox LA: oi Het (RD 1er dyds + a dx a Lx æ b,æ d(Q:-5z) d(P-5z) Ja EE ay+ Jus J CE à. ( a Lx a LT Mais on a: di(QEN Te Ja U=v, donc sf de Faq uf “1Q, OT a > A Dans le dernier terme de la formule (æ, la première intégration du calcul des variations. 195 devant s'effectuer par rapport à y, l'inversion dans l'ordre des inté- grales est impossible, et par conséquent ce terme doit être trans- formé en employant la formule (B). À cet effet, fesons dans celle-ci V = P-3, nous aurons : dax Da *0z re. fie d ui +82) dy— VAS dy — ay e ay a La æ dy dy dx {(Psze =) — (Paz. “à si {( . dx he ve dx a 6 a Substituons les valeurs (8 et (7 dans la formule (4, nous aurons la transformée demandée, savoir : æ du = 4 de Vogue OUT — Vo ges Dot LQ—P He], —1Q@-r x + da ‘à (P-3:),. dy — sy (2), dy + Ÿ ol "1 CS pate D — (D) 2e dy de (22) 194 A. Meyer. — Nouveaux Eléments 7: DÉCOMPOSITION DES ÉQUATIONS (&) EN PLUSIEURS AUTRES. 4 étant une expression composée d’intégrales définies, quand on aura soumis les équations (a) aux transformations du $ précédent , elles seront toutes de la forme L+R=—0, la partie R reste affectée de l'intégrale primitive, et contient seule- ment des termes multipliés par les variations primitives 9y, 3z, ele. Comme les parties L et R sont irréductibles , attendu que l’intégra- tion indiquée dans la partie R, ne peut pas s’effectuer à cause de l'indétermination des quantités y, z, ete., qui s’y trouvent, il est clair que l'équation ci-dessus se partagera en deux autres, savoir en L—0, (25) R=—0 , (24) dont la première se nomme l'équation aux limites. Ces équations se partagent elles-mêmes en plusieurs autres , ainsi qu'on va le voir. (a) Décomposition de l’équation R=0. Dans l'équation R—0, l'intégrale simple ou multiple affecte tou- jours un polynome de la forme Péy+Qoz-ete. —0. Donc, puisqu’à cause de l’indétermination des facteurs °y, ?z, etc., les intégrations de chaque terme ne peuvent pas s'effectuer , il faut nécessairement que l'on ait séparément P=—=0E ; Es 5) Sur C/ elec. Ces équations se nomment les équations principales. Avant de nous occuper de la décomposition de l'équation L=—0 , donnons des exemples , pour éclaircir ce qui précède; pour cela , examinons les cas d’intégrales simples et doubles. du calcul des variations. 195 (1) Inlégrales simples. Premier EXEMPLE. œ d d Soient # = J va, V=/f(x,y,p,49), p = _ LE ? (1 l'équation sera de la forme : LA + Bey C ml — [A + Bay +C M fiv 0. On a done L=[A By + C D] — [Ad Day C DA] 0, R=— f Psy =0. a Cette dernière conduit à l'équation principale P—0. Deuxième Exemrze. 4 Soient u— f Vus, V=f(@Y%2;p.9, a dy dz p = de , 9= Fa D æ étant l'élément constant , l'équation su = 0, conduit à une transformée de la forme : 196 A. Meven. — Nouveaux Eléments œ CA+Bsy+Ciz] — [A+ Bèy+Cè] — jf { Pay + (04 Q5z} dx = 0; on a donc L= [A Bey + Ge] CA + Bat Ce 0, et [4 =—/f} Pay + Quz | dx — 0. a Cette dernière donne les équations principales P=—0, Q—0: Troisième EXEMPLE. (4 Soient “= f Vip dx, PR » on aura la [1 transformée : p p = LS, US 14, — & d{ shirt sydx —0 a Elle conduit à ? = ——— | dy —[ D —— Marre cs VE (4 du calcul des variations. 197 Celle-ci donne l'équation principale P d FE Ver dx QuaTRIÈME ExBMPLE. (4 ee dy Soient u— [VTT +q «dx, Dee a = la transformée : qg= dx ? on aura la transiormee : 1 Py +27 pdy + qoz Qu = | — | ] — Virptgs VTErrg * ON ViHp+g METENTS M Por, Voter, a On a dorc: ë ëz èz pp ny Te SpA Lie Viper“ VTrir à Dre Due ) R=— — 4 Me sy + TT NUE MORE q d(—=—— ) RAGETETE 8z } — 0. dx Celle-ci donne les équations principales p Q de dd )=0, d( ——— )— 0. y Ep Vip 26 198 A. Meven. — Nouveaux Elements Cinquième Exemree. L'équation transformée IV ON u—= V, da— V, di jai nn a a da + 7%, 4 PU [4 CAS a, de ëydx —0, EC dy ] Sydx = conduit à aV dV Lee Vi ( dp EURE ( D, Vo DEL te {is PT ay te Celle-ci donne l'équation principale aV date dV ( dp ) 20 CAE LME (5) Intégrales doubles. Soient æ À = f PACTS V =/f(x, y, 7, p,4), a b Z dz ; p=( Fe »,4 =( in) , etc., la transformée sera de la forme [2 ou dr { (A+), — (A+ Be) + a du calcul des variations. 199 8 [à ÉCA+ BE), — (AB, + b a B ‘4 [Ps dy dx = 0. a b d'où : æ L= fax }(A+B), Ci 0 d'ou a 8 1 dy {GA+B), — (A +B),, 0, b et æ B R= / [ Pez dy dx = 0. a b Celle-ci donne l'équation principale P = 0. () Décomposition de l'équation L — 0. Donnons cette décomposition pour les cas des intégrales sim- _—ples et doubles. (1) Intégrales simples. Il y aura deux cas à considérer selon qu'il existe, ou qu'il n’ex- iste pas de relations entre les quantités ddy dy, dz, elc. etc. , rapportées aux limites de l'intégrale. 200 A, Meyen. — Nouveaux Eléments Premier Cas. Si dans l'expression L—0, que nous supposons être de la forme dy L = [A+Bîy + C a tete. ] —[A+Bèy + dy C Tele Jon il n'existe aucune relation entre les arbitraires dy dèy ne, (De CE MMÉET (æ) on aura séparément A,=0, B,—0, C,—0,etc. A,=0, B,—0, C,=—0, etc. Car, à cause de l'indétermination et de l'indépendance des quantités (x) , le polynome L ne peut pas devenir nul par une ré- duction algébrique entre termes semblables. Rem. Quand la fonction ne peut pas se déformer aux limites de l'intégrale, alors on a évidemment dèy y 0; TUE ( mn je 0, ete. car soit y = A, une constante, on aura évidemment + Dy= y + y + _ dy ete. = 0, d’où : y=0, d'y—0, etc. et l'équation aux limites n'aura plus lieu , comme s'évanouissant d'elle-même, du calcul des variations. 201 Deuxième Cas. S'il existe entre les quantités dèy 2 3 (Es A dèy ) n. — etc. dx a : des relations p—=0, », —Ù, etc. il faudra éliminer de L —0 autant de ces quantités qu'il y a de re- lations données , puis on égalera à zéro séparément les coefficients de celles qui resteront indépendantes. Eclaircissons tout ceci par un exemple. Exemple. Soit av av L=V de V da PO te N Ou es (ne ë de (Lu ED 0 0) 1° Si les limites correspondantes à x=—a, x=2, sont fixes, et données, on a da=0, du=0, y —=0, 3y =0, (8) [2 a et l'équation L—0 s’évanouira d’elle-même. 2° Si les quantités (8) sont indépendantes, et si les limites cor- respondantes à x—a, x=4«, ne sont pas fixes, on aura sépa- rément : av aV Vin = DNS 0 TER Ce CE 3° Supposons qu'entre les quantités da, da, y, y, a a on ait les relations dy dXa d — = — VTC dx )'4x da de à dXr dy EX = — (À dy +( ) da ; a, 202 A. Maven. on en déduira dXa — Nouveaux Eléments «S UNE [ PTE de io , dXa dy DRE Cure 14; et l'équation (7) deviendra : dV CXx «a L— ” — == de — AR di} # déa VCD LE CD 1 du = 0. Cette équation , à cause de lindépendance des accroissements ar- bitraires dz ct da, se partage en deux autres, savoir : dV dXæ dy eue no ME dV d£r dy ps VV HCwalie tete AE (2) Intégrales doubles. S'il n'existe aucune condilion relative aux limites a, æ,B,b des intégrales, l'équation L—0, ne pourra être satisfaite qu’en po- sant égal à zéro séparément les coefficients des quantités dz dz ele. æ,b 2 , æ,fB S'il existe, au contraire, des relations entre ces quantités , on en éliminera de L —0 autant qu'il y a de ces relations, puis on éga- lera à zéro séparément les coefficients de celles de ces quantités qui restent indépendantes. du calcul des variations. 203 Premier Exemple. Soit B L—[ /IP à —P 3 ]dy+ 2,y 2,y &, a,y b æ SANTO 3 ]dx=0, Jo. 5.55 ee TE 4 a et supposons queles variations 2z,,, etc., soient indépendantes, on devra poser séparément P —0, P =0, Q = 0, Q =0. a,y a,y z,8 x,b Deuxième Exemple. Soit œ L= fav eo —v Sy +R 9 —R 2 ]—=0, % Yr Yo VL Ye Yo Yo et supposons que l'on ait, en même temps , les relations ER = D AE = ( T Le Ur» on déduira de celles-ci : ni 1 = Cle B [CT ) CH), Je, ce qui donnera : 20% A. Mayen. — Nouveaux Eléments DCICRLY L y «ES 7), 1 Ja CE, dfs dz V R LE me st = 0. (GAL CR, nr - Comme &y; et ôy, sont maintenant indépendants, cette équa- tion se partagera en deux autres , savoir : df, dz V — (— —Ù, ri PAGES) ÿa ), ] y dy y # dz Vi 2 he _ — |i}. > + _ eye mo. LT de ] ç 8. CONDITIONS DES FONCTIONS MAXIMA ET MINIMA. w désignant une intégrale définie simple ou double, nous allons chercher les conditions pour que « soit plus grand ou plus petit que toutes ses déformées, que nous représenterons collectivement par u + Du. (D Intégrales définies simples. Nous aurons deux cas à examiner , selon que les limites de l'in- tégrale sont données ou demandées Premier Cas. Première Règle. Pour trouver la fonction y —9x, propre à rendre l'expression u—= À Vdx (1) a un Maximum ou un minimum, à cl æ élant donnés , il faut ré- soudre l’une des équations | du—0, où = TE LE du calcul des variations. 20 Démonstration. Soit y=?x la fonction cherchée. En substituant cette valeur, ainsi que celles de ses dérivées, dans V, alors u prendra une valeur que je représenterai par Un et cote fonction sera, par hypothèse , plus grande, ou plus pe tite, que toutes ses déformées comprises entre les mêmes limites, Soit 4y—/f(a), nous aurons, pour représenter toutes les défor- mées de w, , les expressions dus Ace ; Up + Du, =f(a+r)=u, + 2 y +9 K =F(a), dx due a Ug — Du, = f(a —#)=uy — de y+#H=EF, (a). Comme les fonctions F(a) et F;(a) sont arbitraires, on pourra toujours les concevoir telles que les différences Fa— fa, F;a—fa, soient aussi petites que l’on voudra, et que par conséquent l'ar- bitraire # soit aussi petit que l’on voudra. Cela posé, si nous ré- solvons l'équation À du —<+< —yYK=0, ou an on en déduira pour # plusieurs valeurs, telles que x, 8, Soit « la plus petite de ces valeurs, il est clair que toutes les valeurs de #, comprises entre 0 et #, satisferont aux inégalités du, dus =. ou — > 4H F7 > yK ; dx > (ont) et par conséquent aux suivantes du : du, = 1 = 2H. x> 4%, on DE 124 1° Soit maintenant w, un maximum , on aura : u Du Le > g +- g , u u — Du, , f > ? id ou 27 206 A. Meyen. — Nouveaux Eléments du Ug > U9 3e en y +YK, du D 4e RE y—»H). Si donc on prend pour 7 une valeur comprise entre 0 et &, les relations précédentes se reduiront à celles-ci : du @ Lo > % SF Fra 4; du te UD Us — Fe or, celles-ci ne pourront subsister à moins que l’on n'ait : du moto =0, ou du 1 nt EN a mU D 2 Soit «, un minimum, on aura ue LUg + Du, Ug LU — Du, : ou du Le LU + ne 1+ %%K, du à Us LU EE 4 — 4H). Si l'on prend pour # l’une des valeurs comprises entre 0 et &, les inégalités précédentes se ramèneront à celles-ci : du Uy LU + 10 : Ug Ve SUR A qui ne pourront être satisfaites à moins que l'on n'ait: du calcul des variations. 207 LE 4 —= due = 0 ’ ou du, 1 = du, = —. dæ ? ? Donc, pour trouver la fonction y —+x, propre à rendre « une fonction maximum, ou minimum, il faut résoudre l’une des équations 1 du =0, du— ÿ : (a Deuxième Régle. U,, Dour y—=ex déduit de (a, Sera un maximum , quand on aura CT NL) et un minimum, quand on aura Puy > 0. Démonstration. Comme on a du,=0, il vient D EE L d'u 2 3K1! Ug + Me Up TT genie CT ES 1 du — ,e Uy — Du, = Us + TN — H. Donc , 1° dans l'hypothèse que w, est un maximum, on doit avoir : NE es ; US > Us + NON +rK, 4 du Ug > Uy + 1.2 ec Le 4 . Or, on démontre ici, comme précédemment, que l'on pourra ; P ; prendre pour 7 une valeur assez petite pour que les formules pré- cédentes se réduisent à celles-ci : 4 d'u Pa UD Up À 9 qu RC MUR jaæ 208 A. Meven, — Nouveaux Eléments . d'u il faut donc que = #° = d'u, soit négatif, q dx? 4 ? , . du APE ; : 2 Si er = d'u, était positif, on aurait, au contraire ax : 10421 SpA PS EN EEE ET? ne My te hr # LoK, 41 d'u Pa sr Up Lg Er pen D He, et alors y serait un minimum. ; Deuxième Cas. Troisième Règle. Pour trouver la fonction y=#?x, et les limites x =a, x —x L4 propres à& rendre u= sk Vdx un maximum, ou ur mini- a mum centre les limites, il faut résoudre l’une des équations du—0, ou du— 5” Démonstration. Comme les limites a, x—«+ sont inconnues, il est clair qu'il faut faire varier l'élément constant x , aussi. Done si x, doit être un maximum, il faut qu'en posant u,=—fà , l'on ait : us > ue, À Du, ; ue, > UNE Din, ; mais on a: dus ; ue, + Du, = f{a + da +4) = Us JL Pl uk, duty ne = 4 — — — = Œ RE elila u, — Du, = f(x —da #) us = 1-4 du calcul des variations. 209 Donc , dans le cas du maximum, on a # HDU te + ALES du STI u, > u, ( rang :H). Si, au contraire, u, estun nn on doit avoir , LU, + Em +R du Eye — y.) u, SEE Que 41 — #°H). Or, on pourra prendre #,=#+-da, assez petit pour que ces relations se réduisent aux suivantes : dus DU er 419 du ? u M — —{ AR AT à pour le maximum, et à au te LS St dus D U_ _— —— ; Ug < e Fe #1 9 pour le minimum. Mais on voit que ces relations ne sont satisfaites qu’en posant dy =. fi au, = 0 : ou du 1 y lee PE LE 14 Ü Donc, pour trouver la fonction y—#x, et les limites x—a, æ—«æ, propres à rendre & “= f Vdx & 210 A. Meven. — Nouveaux Éléments un maximum, où un minimum, il faut résoudre l’une des équa- tions 1 d,u—0, ou— 0 : On prouvera , comme dans le cas précédent , que le maximum de la fonction x, est caractérisé par la relation due 0, et le minimum par la relation CRT 5 0. (2) Intégrales définies doubles. Nous examinerons successivement les cas où les limites de l'in- tégrale sont constantes , et variables. (a) Limites constantes. On démontrera, comme dans le cas des intégrales simples, les règles suivantes : Première Règle. Pour trouver une fonction z—=5%(x,y), x, y élant les éléments constants , propres à rendre l'intégrale a B “= f PACT- ANONO un Maximum , Où un minimum entre les limites données æ 6 + CHR L IE ? a b tl faut résoudre l’une des équations 1 dU—0 OU — 5: du calcul des variations. 211 Deuxième Règle. Pour trouver une fonction z—(x, y), x el y élant les variables indépendantes , et les limites æ G — , y 2 a b propres à rendre l’intégrale ci-dessus un maximum , ou un mini- mum , ol faut résoudre l’une des équations du—0, ou du— ÿ : (b) Limites variables. Troisième Règle. Pour trouver une fonction z = (x, y), et les limites variables Yo—= VX, Yi x propres à rendre l'intégrale un maximum , où un minimum entre les limites données, et constantes il faut résoudre l’une des équations d'u—0, ou d'u— de 0 Démonstration. Comme y est une fonetion de x, il est clair qu'il faut comparer la fonction u; , à ses déformées composées , qui sont : DES ii = dy dy . u, + Du, = 0, CCE) CE) EE, d 1 Du, = 0, {CDD Ta À. 212 À. Muven, — Nouveaux Elements Donc en prenant # suffisamment petit, on aura, dans le cas du maximun du dus. dy PE A NE A RE Ve ? te. ÈS dx in QE Nr dus dus. du = —+) — : 7 le (es dx ) ERA dy Fr ILE et dans le cas du minimum : dus dug dy ua, + LORD ln, du dis à dy = me pt CCE [ta DS als me Lt Ces formules exigent que l’on ait : le du 1 es — ) —du—0, où = —. ) FC 4 ] 4 ? 0 Le maximum sera caractérisé par 'uy KO, et le minimum par d'u, > 0. Rem. Les mêmes choses étant posées que dans la règle précé- dente, si l’on demandait en outre les valeurs des limites constantes « æ X — , a il faudrait résoudre l’une des équations 1 ou = 0, ou AU=T » $ 9. MAXIMA, ET MiNIMA RELATIFS. Quand une fonction quelconque LU [(æ, Y> 5 P) (F0) , 1 ; k du calcul des varialions. 215 doit devenir un maximum ou un minimum, sous la condition que des équations L=—0, L:=0, etc. soient satisfaites en même temps , nous nommerons cette valeur extrême un maximum , ou un minimum relatif. Pour ramener les questions de cette espèce aux règles du $ pré- cédent, nous remplacerons le système des équations données par l'identité u=u +AL+AL, +ete. , (æ dans laquelle à, À, , etc. , représentent des fonctions indéterminées, regardées comme constantes, Alors la question consistera à cher- cher une fonction , telle que z=#(x, y), propre à rendre l’ex- pression (x unmaximum, ou un minimum. Cette fonction, qui satisfera alors en mème temps aux équations L=0, L;:—0, etc., se trouvera par conséquent, en résolvant l'équation du = df (x, Y, 7, P; Ge) + 2(2, L)+ 9 (AL) + ete. = 0, (24) Cette équation, en la transformant convenablement, fournira par sa décomposition plusieurs autres équations, qui , jointes aux relations données, conduiront aux valeurs de toutes les inconnues du problème, ainsi qu’à celles des constantes À, À, , etc. Rem. Ordinairement les fonctions f, L, L, etc., sontdes intégrales définies simples, ou multiples. Dans le cas d’intégrales simples, elles sont ordinairement de la forme 4 u= f Var, a œ L— Week, a 28 21% A. Meven. — Nouveaux Eléments «a L= f/ Widr—K ù a etc. , où K, K,, etc., désignent des constantes données , ou incon- nues, Quand les fonctions f, L, L: , etc. , se présentent sous la forme d'intégrales définies, le problème dont il s’agit, est nommé plus spécialement , problème des isopérimètres. Le problème des isopérimètres, en tant qu'il se rapporte à des intégrales définies simples de la forme indiquée, dépend par consé- quent de la résolution de l’équation [4 du = far LV -W) +0 GW) + et a — 9(a.K) —9(A-K,) —ete. = 0]. Mais À, À... K, K; ,... étant constants , On a : D(AK)—0, 9 (A:-K:) —0,e., et par conséquent l'équation ci-dessus devient simplement æ ou= ff dt ++ (AW) + a (2 + W,) +ete. ] = 0. (25) Pour spécialiser cette formule générale , posons V—dtx,y,p), W=Ë(x,y,p), W.=E, (x, y, p), ele. Ha Tdi et supposons que x soit l'élément constant, on aura : du calcul des variations. 215 F2 V V as-tu = Con + a ue IV 7 "ATEN — }oy, a JL Sa-W)ax =n (Dante ACTE dau æ aW. ve dW Co | dæ à | ( y ) Te { 9Y dW: aW VECA TEE né ) 2y 1, — Al( Fa D y], + ë | dW,, dW, dp OPEL RE a ele. , etc. Donc ps (25) devient : du LOT) AC DE DA CE) + del, y — De. A CT et 1, 80e 216 A. Maven. — Nouveaux Eléments adW; | dW, dp n 9 ; a [( AE — 7% l+etc. idrey= 0. (26) Quand on ne donne qu'une seule équation, savoir L=0, il faudra faire dans la formule (26) : 1 A OPA UP IEIC, et alors on aura simplement u— fx {OV LEA W) | a aV aW av aW = AG he A ( = Le OCDE Al a) le dy + 1 dV av dp DE # dy dx aW dW dp D At na I NIGE 20 1e 0e (27 (D CT) dv dp adwW dp Ge See CA\A dV dV dW [CG )+A( de PEN AL TR {e y, = 0.(29) En intégrant la première , on trouvera la fonction y=#x , qui doit satisfaire à l'équation L—0 , en même temps qu’elle rend l'ex pression C4 u = De Vdx a un maximum, Où un minimum. du calcul des variations. 9217 uation (29), jointe à la relation | 4 L= f Wx—Kk=0, a ira, quand K est donné, à déterminer les constantes pro- enant de l'intégration, lindéterminé à, et les autres inconnues DEUXIÈME PARTIE. APPLICATIONS DU CALCUL DES VARIATIONS. Premier PROBLÈME. Chercher la ligne la plus courte entre deux points donnés dans un plan. EU) X—= & Soient A ; 2 | y =b (y = les points donnés; en supposant les axes rectangulaires, la ques- tion à résoudre sera celle-ci : Trouver une fonction y=+x propre à rendre l'expression (2 U— ÿ dx V1+r, a d ve DE dans laquelle on à p=— ee un minimum, x étant l'élément constant, et les limites za, x=— « étant données. Solution. Il faut résoudre léquation (4 u= faxoV1 +p [12 du calcul des variations. 219 RTE LT ii L P V 1 2 ae A Fe dx On en tre : p P nes he ee ge (l Frs Va Vases “ : GE, (2 Vip Les points A et B étant donnés, on a dy, = 0, dy, = 0, donc l'équation s’évanouit. L'équation (2 donne , par l'intégration : DURE VAi+ p° d’où : 5 K W1—K Fesons, pour abréger, ———— —C, et remplaçons p par sa Vi-K valeur dy rons l'équation T Fr nous aurons Llequati dy dm © qui conduit à la fonction cherchée : y = Cz + C'. (3) Les constantes C, C’ se déterminent par les équations b=Ca+C, B=Ce+C". 220 A. Maven, — Nouveaux Eléments On a donc, enfin : B—b ab — «B Y = PE —= x . Ÿ 5 d—« de æ— «a Rem. Siles points A, B, ne sont donnés que par leurs abscisses x=a, x=«, alors les variations y, , dy, ne sont plus nulles, par conséquent l’équation (1 se décomposera en p CE) =0, (oi), =0. Vi+p VAE y Ces équations sont satisfaites , en posant Donc la droite est paralléle à l'axe des æ, et l’on trouve par sou équation Y —= Const. Deuxième ProncÈme. Trouver la plus courte distance entre deux courbes b—Ëa, B=%z (&) données dans un plan. Les axes étant supposés rectangulaires, et x étant pris pour l'é- lément constant, la question à résoudre sera celle-ci : Chercher une fonction y—#x, et des valeurs x=a, x =&, propres à rendre l’expression [2 “= fax 4 1+p° a un minimum. Solution. Comme les limites & et # sont inconnues , il faut résoudre l'é- quation du calcul des variations. 991 [2 du = J'aæav 1+p a = Vpn] de — [VTT +p], dal = (4 d( —=— VI Ep DIS nm. PE moy =0 V1 —- ANS d Cette équation se partage en deux autres , savoir : [NP 1+p 1 d—[VTFp] ] dy =0, (1 Lire _ ARS et QE eme | (2 V5 L'équation (2 donne par l'intégration y= Cx + C'. (5 Donc , parmi les droites que représente l'équation (5, il n’y aura que celle qui satisfera à l’équation (1, qui résoudra la question. II . faudra donc déterminer les constantes € et C/ d’après cette condi- . tion. Pour cela, remarquons d’abord qu’on a les équations : Ya =pu= Et = D, Ya =pa = Xa=p; dont on tire, par les formules (16), (18) et (19), doa db dYa + Tr T4 ; B SU + . da = À de. 29 299 À. Meven. — Nouveaux Elements Mais à cause de y—=v2=Cx+ C, on a: don do di PNR donc db d5 dy, + Cda = F7 da, dy, + Cda — E da , ou : db dB 2, 0 EE 0) de; ae - CG) En substituant ces valeurs dans l'équation (1, elle devient : dB db Comme da et dæ sont des accroissements arbitraires, et indépen- dants, cette équation se partagera en deux autres , savoir : de db 1+CT=0, 140 = 0. En joignant à ces deux équations les suivantes : b=Ca+C, B—=Cx+C, b = £a , BR on aura six équations pour déterminer les six inconnues a, b, æ&, B, C, ©. TROISIÈME PROBLÈME. On demande la ligne la plus courte entre deux points donnés de l'espace. Supposons les axes rectangulaires, et soit x l'élément constant, la question à résoudre sera celle-ci : Trouver deux fonctions Y— PL NT UE, propres à rendre l'expression du calcul des variations. 293 æ u [V A+ p?+ q° «dx a un minimum , entre les limites données x=a, x=—=«. Solution. d dz Are . Comme on a p — a geo) QUE les limites sont données, il faudra résoudre l'équation œ du = J': VA Ep + g edx € _r _Py + oz pdy + qoz 2 PA NP SC PR AETE TR KO & HT er à 1+p° +9 ML Lis He 0 dx 5} 0 a Cette équation se partage en deux autres, qui sont: psy + q8z LP CRE ES a — Jy a, CS , Vip + VTh+g © d( PE )=0, VTr+r (2 Ge 7 à pis je 198 VA+P+T L'équation (1 s’évanouira ; car les points À et B étant fixes, on à : dy, —=0, dz, =0, dy, —0, dz, —0. En intégrant les équations (2, on trouve : p ty q DRE, Queen CET ETNLGETET: 22% A. Muyen. — Nouveaux Eléments On en tire : Fe dy k c CNE du ne dz = h ce VA PRES En intégrant de nouveau, on trouve les équations de la droite : y= Cr+C, z= C'x + Ci. = nr Soient A = sB = ; 2= 6 — les points donnés, on déterminera les constantes CAGEIC PIC par les relations b=Ca+G, B=Ca+C, c=Ca+C,, = Cla EC, et l’on aura : B—b ab — aB VERTE x + ; æ—û«@ æ —« RC ac — da? z = dx = æ— . æ—a«a æ—« Rem. Si l’on donnait seulement x—a, x =æ, c'est-à-dire les plans perpendiculaires à l’axe des æ comprenant la plus courte dis- tance, alors les variations dy, , 2, ; dYas 2Z4 ne seraient plus nul- les, et comme elles sont indépendantes entre elles , l'équation aux limites fournirait les suivantes : ——— | — 1 [ ps Vite + Vitptr q it) ] 0, a ] 0, É — = 0. RARE PA Ep g * du calcul des variations. 295 Ces équations sont satisfaites en posant g=0, p=—0, d’où : Zi==CONSÉ., Y = const. La plus courte ligne cherchée est alors une parallèle à l'axe des æ, comprise entre les plans x=a,x—#«. QUATRIÈME PROBLÈME. On demande la ligne la plus courte entre les deux courbes de l’espace b— £a , BE, 1) 2 EST 1= Kia. En supposant les axes rectangulaires, et que x soit l'élément constant , la question à résoudre sera celle-ci : Trouver deux fonctions y=s, z=ûx, et deux valeurs propres à rendre l'expression [2 u — Le da VTEip+g (4 un minimum. Solution. Soit V—V 1+p°+ 9 ; comme les limites x=a, x—« -sont inconnues , il faudra résoudre l'équation [-2 Du — 70 3, Vax a = f lav +av} ar a 2926 À. Meyer. — Nouveaux Eléments (4 VE V.dx + Vada— Vida œ (24 - JDE seu + f DU ae 4 vds Vds A4 av V, da— V, da + dp UE, dp da + (7) d\ av ii GA tn en a av dE) q z|=0 dx Cette équation se partage en celles-ci : : dv VAT Ne EE où —( D a F 0) 02e — 0), (1 (2 En intégrant ces dernières, on obtient, comme dans le problème précédent, la droite y = Cx +C, , | (5 z=— C'x +0. { Comme on a p— = C, q=— E=c , l'équation (1, qui doit étre satisfaite par les valeurs (3 , devient du calcul des variations. 227 [1 + C7 + C* ] da —[ 1 + C2-C"] da + Cody + Cry — COYa — Cd, = 0. (4 Mais les arbitraires da, da, d'Yx, Ja; JUa y dZa ne sont pas indépendantes, à cause des relations Val, y pa, L « Za— VU EU C, Z = Va Xi —\. Or , on déduit de celles-ci , par l'emploi des formules (17), (18) et (19), ces autres relations : dye db dyx d6' da ai da = 7 da, Potier dr, da de 7x d’ dz — = DNS — = — (da, 4 : du se da EE da ee da ni On a d’ailleurs, par les équations (3 : da dza r ÙÜa dza ; Rd 02 de ne donc : db dB C) =(—— d = — — l Va QE C) da, ay, Re C)da, dc d/ =( ——C z —(— —C')dx. dZy —=( FR ) da, dz, —( C') du En substituant ces valeurs dans l'équation (4 , elle devient : dB , db , d Comme d: et du sont deux accroissements arbitraires et indé- pendants entre eux, celte dernière équation se décompose en cel- les-ci : 228 A. Meyer. — Nouveaux Eléments dB y Y RER db , dc Rae Si nous joignons à ces deux équations les suivantes DÉBIT, BE TVA, b=Ca+C, B—C:+C, c—Cat+ CC, 1=Cz+EC, on pourra déterminer les 10 inconnues a, d, C GAME D C, G, C, Cr: Cinquième PROBLÈME. Trouver la ligne la plus courte entre deux surfaces données a=Ë(b,c), a =%X(6,)). En supposant les axes rectangulaires, et que x soit l'élément constant , la question à résoudre sera celle-ci : Trouver deux fonctions et deux valeurs propres à rendre l'expression œ = f de VIE +7 a un minimum. Solution. En raisonnant comme dans le problème précédent , on trouve du calcul des variations. 229 on trouve y —=?x = Cr + C, @) zx —Cx+0C,, pour les équations de la. ligne cherchée, et [1+C+C:]de—[1+C+4C21]da + Coy, + C'aze — Coy,.— Ca, = 0, pour l'équation aux limites. Mais aux points où la droite (x rencontre les deux surfaces don- nées ,On a: Yy =b=Ca+C,, Ye =B—=C«+C, z,=c=Ca+C,, z, = 1= Cat C,. On a donc, par les formules (17), (18) et (19) : db: = (7 — 0) de = db — Cou, de Re a —C')da=de— C'da , dYy = ( ne ._—(° — — C')da = ‘dr — C'de. On a de plus da = (7 bte de (D dBHCE dr En substituant ces valeurs dans nn aux limites, elle de- vient : LOC TIM + LC + D — [O4 (D) Le +CT) de = 0. 30 250 A. Miven. — Nouveaux Eléments Or, les accroissements arbitraires db, de, dB, d' étant indépendants, l’équation précédente se décompose en celles-ci: d ! C+(m)=0, CH )=0; da da CHCRI=0, CHE )—0. En joignant à ces équations les suivantes : DEC). æ—X( 6,1) b= Ca+C,, B=Ca+cC,, c= Ca +C',, 1= Ca+C, On aura le nombre voulu d'équations pour déterminer les dix inconnues [4 a, b, c, a, B, ?, CG, G, C, Ci. SIxIÈME PROBLÈME. Chercher la surface minimum comprise entre deux plans X=G, x —=4 perpendiculaires à l’axe des x, el deux surfaces données c=f(av), = (my) En supposant les axes rectangulaires, si de plus æ et y sont les éléments constants, la question à résoudre sera celle-ci : Trouver une fonction z = 9p(x, y) de deux variables, et deux fonctions Yo = LoT > Yi= dx d’une seule variable, propres à rendre l’expression É Yx CN RC RU LG ETENTE Yo LA du calcul des variations. 231 un minimum entre les limites données ZT—= A, L = &. Solution. Soit pour abréger V=V Fr: ; dz dz dans cette expression on a p —( =) ( Comme les limites inconnues de l'intégrale double sont varia- bles , on aura, d’après la relation (22), à résoudre l'équation d'u [der — Va pen de + a dy JL (Q IE da Ver pe — (Q ste = Jeter? ASE En dia Da Perd Por ay — Loæ La a b,x ap JS UD + Po) dde = 0 ( dx a dx Cette équation se décompose en Pi, = 0e 0e (8) 5 dE Voge it — Va goz Per + a % dy ay ( LES nr n Dar ? oh ne (Q —=#? De Vaste °° “x Hal = 0, () et 1e D) = r (149) — past (+ pt) = 0. 952 A. Meyer. — Nouveaux Eléments En intégrant celle-ci, qui est aux différences partielles du second ordre, on trouve la fonetion cherchée z=—=@ (x, y), renfermant deux fonctions arbitraires, que je représenterai par &1 , &:. Pour les déterminer, ainsi que les fonctions inconnues Yo = ol, Yr = dix , il faut recourir à l'équation (7), «et la décomposer en plusieurs au- tres. À cet effet, observons que la surface minimum cherchée z = (x, y) , rencontre les surfaces données c=f(@, y), 2=h(x,y en des points pour lesquels on a : rnpe = 0 (2 de) = f(a we), Do CN Ur t) — PCT UT) On a done, par les formules (12’), (15) et (14) , Prrge = (rh), ü dz df OÙ Eng À ( dy Vaste et = ( dy astu 0% } d'enpe = À CBdE) , dz dfi CROSS EN depe VE = ( Ti ) dbix. dy Soient pour abréger : df ! dfi rl 25 q e] ( dy = ? df , Of Ve, ( dr = pl, ( Én =") 20 les équations ci-dessus donneront : Dr (9 — À Jopoz * PP ? DE Ve + (g" | Te + Jhir. () rem RS du calcul des variations. Comme on a de plus aV D q Ge NP Dre Eee s + Vitp+rg VI+P + P — LR EEE , Q PR ee > F NeETErE VIE l'équation {7) deviendra : L1 1 a —_ —) - [(1+p° RIT D: Tr ET a dy 1 AIRES n Eu. HP RES nn 00). AMÉERt dy LCD 09! Japon — PA —D0 Vaypee CT Vaste | 2208 } ee —————) Uæ + p° + q° she = (. Comme les fonctions arbitraires #b,x, dx sont indépendantes, cette équation se partagera en deux autres, savoir : 2 1 4 dy 0 2000 C0 Pom 2 mat 2 LE er 0 (14° + qq pre — (PT — F9), ee (3 =) z RE Eliminons de celles-ci les deux facteurs (Gr A cet effet, on a les équations Zx,to = [K xbox), Th = f ( æ,Ÿx » qui donnent, par la différentiation : dy dy | de ‘’x,he ? QE dx ‘2h08 dy af dx EAP Te ( dx Pre an df dy ( dy le : ( dx tre (E nn CA 7 ef Yot 254 A. Meyer. — Nouveaux Eléments dz dy df_ Ga De 2 Co pe SE dx Japez sal dx 1 ee df dy Le Car ape On üre de celles-ci : ( LU CRE) 1e PE Poe dx fr ( d ak q Pre ; dx RE (g”—q Le ; En substituant ces valeurs dans les équations (1! et (2! , celles-ci deviennent : Or nc € ie mL DT DU (LEE a7 HR pr); Ur, ou HOT Due UT) ce dy æ, dix +, EXT (ee En 0.) (E de dz de 1+ CH Vague *Uy Vatee FC ete (ax Demi Comme on a P— RD ie A » Q = De ee ; AMETENT GATE ET ilest clair que les équations (6), pourront être remplacées par les suivantes : dz dz Pay = ( eu FF 0 » Pa;y = ( AE PE = 0. (£') Ces équations, jointes aux équations (#) , serviront à déterminer les fonctions arbitraires &, , «,, et par conséquent la surface mi- nimum z = p(x, y) sera complètement déterminée. En substituant ensuite cette valeur de z dans les équations (€), celles-ci feront connaitre les fonctions inconnues gr, da. du calcul des variations. 235 SEPTIÈME PROBLÈME. Chercher la courbe qui, en tournant autour de l'axe des x, en- gendre une surface de révolution la plus petile possible entre Les plans X—=3, X— a. Solution. On a ici l'équation œ u— os 2ry V1 pe dx = minimum. a Comme les limites & et x sont données, on trouve la courbe cherchée y =", en résolvant l'équation 4 du = 27r EX y VI +p)ax = 0, a Or, on a: (y V TE )=V TE y + Tr doy 27e p° RL ER + Vip: dx On a donc : Py py I Vote du = | — = = js Ya + (2 ï ‘le = VTT — ———— +! dy dx = 0. . dx Cette équation fournit par conséquent celles-ci : Lou LEE 1 +7 256 A. Mayen. — Nouveaux Eléments d( se Py DA verve PAU à EU AR 1+ p 7e è (2 En effectuant la différentiation indiquée , cette dernière devient : DE NL RSS RM PTE (+pr)VTEp yp'dp — =0, G+r)V1+p et se réduit à dx dy dp 1 2) —— ny — — , ÉPES SP Rn Comme on a dy = pdx, on trouve DV ë = LS dy Pour intégrer cette équation, multiplions-la par D Pa nous aurons d'où : pete: ou du calcul des variations. 237 EN. [ya eldy | € + y) y? — © si dy ++(y? — ce)" 2ydy 1 1e AL DRE a — d(y+V pe) =log(y + y ce? ) — y +V y —e log c'. (5 2 OR ELT dt mo 26 c! ; ou e_v+V y ce e J ; d’où : 1 z _£ JE ( Cepenc 5Y («) (&) est la fonction cherchée Y = FX, ; _. ; : d1 £ c'est l'équation d’une chainette, Comme on a _ 22 l'on x C2 2 : d LUN : voit que T2 et y ont le même signe ; donc la chainette (&) tourne sa convexité vers l’axe des x. La relation (x) change l’équation aux limites en = —E Z 17 [er —ee °]loy—[eé—ce°]oy,= 0. (8) 1° Si la courbe cherchée doit ètre comprise entre deux points donnés ee DE A , B 2 UD y=B on aura 31 258 À. Meyer. — Nouveaux Eléments dy, = 0, dy, —0, et l'équation aux limites s’évanouira. Les constantes c et c' se déter- minent alors par les équations 1 ù Te DEAN EICRE ) aie fe B=— 3 (ce + ce) 9° Si l'on donne seulement le point À , on a D) & et En substituant cette valeur dans les équations () , on trouve les deux inconnues € et 8. Comme on a alors 6=c, l'on voit que le point B est aussi bas que possible. 3° Si À et B ne sont pas donnés, on a: [4 [2 ce —ce °—0, L:4 a : æ c'e —cde ° —0. De ces équations on déduirait les résultats contradictoires Donc le troisième cas ne donne rien. Rem. On peut simplifier l'équation (4), en prenant pour axe des y la plus grande ordonnée , qui est Y=C; car pour y < c le radical W y — ce? est imaginaire. On aalorsy—c, quand x = 0; done du calcul des variations. 239 O=loge+ce, où —=—lgc, et x DENT y+V—e — — log , — ——=— log c c c € log 7— Fe ee — S à . En passant aux nombres, il vient : ; Mec. Hier Ro ; j donc 1 ee TISS c CS | Si l'on change d’axes, on a : s ÿ 1 A PRUTE RE SC { ee }. HuiTiÈème PROBLÈME. On demande la courbe qu’un point matériel pesant doit suivre pour aller dans le temps le plus court, sans vitesse initiale, du point donné À, au point B, aussi donné. Solution. , T— «a TX = & Soient A (y—b , Biy=8 , LC 0) les coordonnées rectangulaires des points donnés, £, le temps de la descente, nous aurons l'équation t— minimum. Cherchons l'expression de t. Pour cela, on a , par les principes de la mécanique, ds dv ds vd T= — = — = — ,, (1) dt ? ’ CTE ds 240 A. Meven. — Nouveaux Éléments Soit maintenant F la force normale qui retient le point sur la courbe, soit g la gravité dirigée parallèlement à l'axe des y, soient a, », s les angles que la force F fait avec les axes des x, y, z, on aura , par les équations (1) : dx dy d?z L Frs —=Fcosp, es 2 JT PROS Er F cos >. Multiplions ces équations par dx, dy, dz et ajoutons, nous aurons : x d° dy d° dz d°z ne = dy + F{cos dx + cos vdy + cos sdz | : (2) Mais, puisque le plan de la force F est un plan normal, on a pour son équation cos gdx + cos vdy + cos &dz = 0; done l'équation ci-dessus se réduit à : dxd’x + dyd?y dzd?z $ ————_— = gdy. (5) Mais on a ds” __ dx dy*+dz. de dé £ va donc, en différentiant : daxdx + dyd'y + dzd'z vdv = 2e L’équation (3) devient done : vdv = gdy. En intégrant, on a : vd — 29y + c. Comme le point mobile est sans vitesse initiale, on a 2gb+c=0, c—2gb; done v = 2(y—b), = V 2% (y—t). @) du calcul des variations. 241 Mais on a : us uv l+p+g, ÿ V2 Cy—6) | d’où : b À d V3 3 2 4 — —— y QE Re rte B Faisons pour abréger w= V 1+p+e,u=V y, on aura à résoudre l'équation ar gl q ji D un 2% + or be es LE er + LE Lez a et = ad) : dy En intégrant les équations (2 , on trouve LR ; ei p nt Wu 249 A. Maven. — Nouveaux Eléments ou dy W C'est l'équation d'un plan perpendiculaire au plan des xz; la courbe cherchée se trouve par conséquent dans ce plan. Prenons pour le plan de la courbe le plan des y, on aura : dz 1. J= 0 eins donc w = V1 Ep — Vi de y Donc A? (y —b) p ———© —@—_—— —A, PP — 5 ©); Fous TA (y— 0) dx A(y—b) p PTS Ci CS RE y Van Ra te ME ES (5 VeCy —0)—(y—0ÿ We Cette équation appartient à une cyeloïde dont la base est horizon- tale , et passe par le point de départ A du mobile, Le cercle générateur a pour diamètre c. Intégrons l’équation (4). On à : (y —b)dy x — k = € J7 C(y— b)+(y—=06) Soity —b—u, on a : 4 cu — uw fn cdu de (c—2u )du 7. VW uw Cu — u? 2. V ou uw Cu — u* dy : dv le du calcul des variations. 243 — =0, Cu— 1 = w. Effectuons les intégrations, il vient : 21 < e are sin © + 0 — V’'w au À c are sin » RTE, cu —u? 2 C EE care cos ( 1 — # cu —— v® 1 —9 (y— CET ER EE nn. c are cos = — V” c(y—0b) —(y —b). Pour y —0, le second membre de cette équation s’évanouit , d'où x — k. k est la valeur a de x qui répond à y —6. Soit & la valeur de x qui répond ày = 6 ,ona: a —Vc{B—6)—(5—0) ; 1 æ—a= ge Carccos cette équation sert à déterminer la constante c. NEUvVIÈME PROBLÈME. Une courbe C tourne autour de l'axe des x et engendre une sur- face S ; en supposant que celle-ci se meuve le long de l’axe des x dans un milieu fluide résistant, on demande de chercher la courbe C pour que la surface S éprouve la moindre résistance possible. Solution. La résistance éprouvée par la surface S a paur expression on a donc: 244 A. Meyer. — Nouveaux Eléments yp°(5 +p°) y (5+p°) du = 27 | a da CU El a Le Va + (EL) (1 +9?) & 3 2 f, port : LE a De là , on déduit l’équation principale : yp' (5 +p') A LETRE ER CREME L (Hp } 1 +p° dx En effectuant la différentiation indiquée, l'équation précédente se réduit à 3 = (le dont l'intégrale est 1 log AE log p — log (1Lp}+c, ou Mais on a : 1 dx = ALU done : (DA RE dx = Data Cr D P et 5 1 s=c+Al pete t+i+lpl @) Les relations (1) et (2) conduisent, par l'élimination de p, à l'é- quation cherchée. , | | | | du calcul des variations 245 Dixième PROBLÈME. De toutes les courbes comprises entre les ordonnées chercher celle dont le centre de gravité de l’arc est le plus bas , ou le plus élevé. Solution. Soit w la distance du centre de gravité de l'arc à l'axe des y, prise pour axe des abscisses, on aura & C2 \ Heat eve a a = ———— — = ou s æ f VE p & 7e minimum, a done [4 Ja zxVi —+ p° dx D & ja VE p dx L2 œ (4 4 124 px. fa pds f xV pre [V 1 +p'dx « œ a « œ CV 1+rdT a 246 A.Mrven. — Nouveaux Eléments P4 æ fer }—0 : ALES CE Posons (2 æ He ar Frux=c. [V 1+p° de = ces, ce qui est permis , puisque les deux intégrales sont des constantes, ainsi que leur rapport. On a donc nn px CL) & = arret To (x—c)p (x—c)p ul DU, — [= — À }, dy, — $ Vale a ne a & He (x—c)p 1 LOkp cn d'y dx = 0 a De là on conclut ASS Ce Vitry» d’où (æ—c)p dy k du calcul des variations. TL STE ET y = klog E C’est l'équation de la chainette. MAXIMA ET MINIMA RELATIFS. Onzièe PROBLÈME. Chercher la ligne la plus courte entre deux points donnés sur une sphère donnée. Il faut trouver deux fonctions Yy= px, Z—=Vx, propres à rendre l'intégrale u — fax 4 1+p+q a un minimum entre les limites données T=G, LT=4, en même temps que ces fonctions doivent satisfaire à la relation L= x +ÿ+z—r= 0. Solution. En posant 4 ne J & Vip +g +AL, a on trouve : dz ë PAL Ya + à dy az Fe RES Demi 2 de z dx NAT ÿ 248 A. Meven. — Nouveaux Eléments L'équation aux limites s’évanouit à cause de 9y, = 0, dYya L'équation principale est dz dy D'où : L dz J dy af or z.d 7 = ; ou ydz —zdy = cds. On a de même zdx — xdz = c'ds, xdy — ydx = cl'ds. En multipliant ces équations, la première par x, la seconde par y, la troisième par z, on trouve, en ajoutant : Sex + c'y + c'z= 0, plan d’un grand cerele de la sphère. ! c c ; , AR Les constantes — , -— se déterminent par les équations €" CONTI c c’ a TARA € c! SU Brie æ, B, 7, a, b, c sont les coordonnées des points donnés. Les fonctions inconnues y—= pt, z—Ÿx sont représentées par les équations simultanées ex + c'y + cz —0, a+ y Hz —7 = 0. La distance cherchée est l’are de grand cercle passant par les points donnés. du calcul des varialions. 249 DouziÈme PROBLÈME. Chercher la plus courte des lignes planes de même surface, com- prises entre les points donnés y =D tn, Il faut ici chercher une fonction y = PX propre à rendre l'expression LA = je daV 1Lp a un minimum , et à satisfaire, en même temps à l'équation (4 L— f'ydr—k=0, a dans laquelle # est une constante donnée. On posera par conséquent : œ ne af dx [ V1Tp» + Ay | — 26 = minimum ; a d'où p P qu AP PE Me. oran C2 p d arte {a— Te Î dydx — a L’équation aux limites s’évanouit , à cause de dy, = 0, dyy —Ù. L'équation principale fournit : 250 À. Meven. — Nouveaux Eléments En intégrant, on trouve successivement : SP RER V1+p dy Az + c CV Ca) He + ie à. Ce Les constantes €: , c se déterminent, en fonction de À, par les équations CENT B—e,N + (at Ye D Soient a = (A), c—=#(2), l'équation (x donnera y=e(x,à), et l'équation L — 0, devient æ Jslma) dre a En effectuant l'intégration , on trouve une relation de la forme £(a, a A)=Kk, de laquelle on déduit à , quand k est donné. ds “tr PR due cod Rs. NS D du calcul des variations. 251 TREIZIÈME PROBLÈME. Chercher la ligne plane d'une aire constante k la plus courte, com- prise entre les courbes b — £a , — Xa. Les limites x = a, x = z sont inconnues ; la question est done celle-ci : Trouver une fonction Yi=IrT satisfaisant à l'équation æ L= f y —k=0, a et des valeurs x=a, x= x, propres à rendre l'intégrale (24 “= [ &VTFr a un minimum. Solution. J1 faudra poser æ OL TRE Cale emma, a d’où : du = 0. En développant cette relation, on obtient la méme équation principale que dans le problème précédent. L'équation aux limites sera : dB Re PE ee (r 1 Ep?) da 1 db SEE RER 1 = À da = 0. Co e CH re) +0, 1 952 À. Meven. — Nouveaux Eléments dæ et da étant indépendantes, cette équation fournira les sui- VADLes : Î db —— C4, D) 0, GAME a da 5 1 dB a —— Ep, =) + ay, = 0. Ve) CL pen) + En joignant à ces équations celles-ci : € 1 (b—a}+(a + TE = 2 Sie (6 Care TT b—Ëêa, B—=Xa, on pourra déterminer a, b, &, B, © , c en fonction de À. Si de plus & est donné, l'équation L = 9 fera connaitre 2. QuaTORZIÈME PROBLÈME. De toutes les courbes de même longueur, comprises entre les Rs MZ PET pa points chercher celle dont l'aire est un minimum. Solution. On a ici: 4 PEN 1Lpi— k— 0, a œ D "4 y dx. a du calcul des varialions. 253 On fera done (4 U= J'œfar+ V7 + p° } — Àk = maximum. a On trouve : À À du —[ Le je —[ Ê 27, + TETE VTT + > Œt, £ y {1—a ne } ay dx = 0 a Ou en déduit : a ( si jee TERRES dx ? “Los sa Me x + ec dy y=d—V a (ste), (y—cŸ+(z+c} =. Pour détcrminer €, c’, À, on a les équations (oo y+(atey=x, (6—cY+(a+ch=x, æœ r- fV 1 + p°: dx a 254 A. Maven, — Nouveaux Eléments (74 BL f- (à Vox (s+er a :4 1 dx 3 V LT, a À æ—+ c! À ! : : € — À | are sin — are ne È Quinzième ProsLèue. De toutes les courbes de même longueur, comprises entre les points ner Die À » B , y = y = B chercher celle qui, en tournant autour de l'axe des x, engendre la plus petite, ou la plus grande surface. Solution. On a 4 L= [VT+rd—R=0, a a u —= 97 ÉLAETIZ a done maxim, æ u = [Le TErtuv 1p}dt—Ak= À inim. (14 ani du calcul des variations. 255 donc far {2 CV T+p)+2GV 1+p°)}=0. En ee. on {rouve : ne ), re) 12e — Vo i+p HE À 9 [ ( en ae + Ge lt + es LE | =) = nn RE ie 1 V4 1+p = Fr et — cu 0. a On a done l'équation principale q À al . Mn LSPPMPSREe RME " DE — dx 0 En effectuant la différentiation indiquée, on a : de (1 +p}— (A+p)pdy— (14 p°)ydp— (1 +p°)Adp+ yp°dp + Afdp = 0. A cause de dy er pdz , Cette équation se réduit à dz(1+p"}—2(1 +p) dx =(y+2)r d’où : 1+p done piz = dy = ee Se pdp, 236 A. Meven. — Nouveaux Elements du calcul des variations, dy pdp 1 2pdp = ANNE D ANRT | y+aŸ GER cit RURRATENET (1= dx c ’ Po c'dy c'est l'équation différentielle de la chainette, — Re — IE. — Monographie des Gomphines, PAR Ens. DE SELYS LONGCHAMES , MEMBRE DE L'ACADÉNIE ROYALE DES SCIENCES DE BELGIQUE ET DE PLUSIEURS AUTRES ACADÉNIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES ; AVEC LA COLLABORATION DE M. LE pocreur H. A. HAGEN (DE KOENIGSBERG). AVANT-PROPOS. La Monographie des Gomphines que nous offrons au publie ento- mologique, est faite sur le même modèle que celle des Caloptéry- gines, qui a paru en 1854 (1). À cette même époque, en présentant un Synopsis des Gomphines (2), qui est le prodrome de notre travail actuel, je pensais que ce dernier serait imprimé en 1855. La princi- pale cause du retard que nous avons éprouvé à cet égard , provient du désir de perfectionner notre œuvre, et de la nécessité de com- parer et de décrire les objets nouveaux, qui n’ont pas cessé de nous parvenir, grâce au concours obligeant de la plupart des entomolo- gistes. Les Gomphines, dans les ouvrages de Linné, font partie de son grand genre Libellula sous les noms forcipata et vulgatissima, les deux seules espèces que le célèbre naturaliste suédois ait décrites. (1) Tome IX des Mémoires de la Société Royale des Sciences de Liége. (2) Tome 21 des Bulletins de l'Académie Royale de Belgique. 54 258 Eos. De SeLys Lonccuamps, — Honographie Fabricius les plaça daris le genre Æschna démembré des Libel- lula, en ajoutant une espèce exotique, et en laissant, faute dela bien connaitre, la vulgalissima dans l’ancien genre , ce qu'imita Latreille par le même motif. Ce dernier fit cependant connaitre une espèce nouvelle, sous le nom d'Æschna annulata. Jusqu'à ce moment on en était resté à la subdivision de Geoffroy en trois genres : Libellula , Æschna et Agrion, qui forment au- jourd’hui les types des trois familles d’'Odonates. Leach créa plu- sieurs nouveaux genres et entre autres aux dépens des Æschna ceux de Gomphus , Cordulegaster et Petalura. Vander Linden, en 1825, sectionnant les Æschna d’après la po- sition des yeux , contigus ou non, pensa qu’on pourrait former un genre de ceux qui ne les ont pas contigus, en adoptant pour eux le nom de Petalura, mais il n’y plaçait pas les Cordulegaster, parce que leurs yeux se touchent par un point. De Haan et Vander Hæven, divisant les Odonates d’après un ca- ractère nouveau, la forme des triangles discoïdaux des ailes, sont arrivés également à réunir les Gomphines sous le nom nouveau de Lindenia, que j'ai remis en activité depuis pour désigner un genre que j'ai démembré des Gomphus. Le professeur Burmeister (1839) a pris pour caractère la position des yeux, de sorte qu’en constituant pour les Gomphines le genre Diastatomma (Charp.) ila, comme Vander Linden, laissé les Cordu- legaster avec les Æschna; il s’est en outre trompé, en donnant pour caractère commun avec les Æschna, la lèvre inférieure fendue, qui ne se trouve que chez la gigantea parmi les dix espèces qu’il signale. Le docteur Rambur (1842) est entré dans la voie véritable, en prenant comme caractère de sa famille des Gomphides, pour la sé- parer des Æschnides , les yeux à peine çontigus ou éloignés l’un de l'autre, ce qui lui a permis d'y comprendre les Cordulegaster. I a décrit trente espèces , divisées en sept genres. Les caractères des divisions principales dans son tableau synoptique sont si clairs et si naturels, que c'est au même résultat que nous sommes arrivés, après avoir étudié consciencieusement tout ce groupe sans parti pris des Gomphines. 259 à l'avance. Deux ans auparavant (1840) dans la Monographie des Libellulidées d'Europe, j'avais déjà, il est vrai, formé la même agglomération naturelle, mais sur le caractère des appendices anals des mâles en tenaille, qui n’est plus juste pour tous les groupes que j'ai connus depuis. En 1854, dans le Synopsis des Gomphines, j'ai divisé cette sous- famille que je subordonne à la famille des Æschnides, en cinq légions, seize grands genres, et trente-cinq sous-genres , parmi lesquels j'en ai créé vingt-huit. Le nombre des espèces est porté à cent dix-sept, y compris celles qui ont été découvertes et nommées par mon collaborateur le docteur Hagen. Donner aujourd'hui des diagnoses serait répéter ce qui se trouve dans le Synopsis, que voudront sans doute avoir sous les yeux ceux qui liront la Mono- graphie des Gomphines , dans laquelle nous décrirons 57 sous- genres et 125 espèces malgré la suppression de quelques coupes sous- génériques, et de quelques espèces qui ne nous ont pas paru assez tranchées. Je crois inutile de répéter ici ce que j'ai dit dans la Monographie des Caloptérygines (avant-propos) sur la manière d'entendre les mots genre et sous-genre, sur les larves, sur les mesures employées, sur les collections classiques acquises ou consultées, sur les com- munications reçues et enfin sur la part respective de travail qui ap- partient à M. Hagen et à moi. IL m'est impossible cependant de ne pas me féliciter hautement d’avoir encore pour collaborateur le docteur Hagen, et de ne pas ex- primer de nouveau avec lui notre vive reconnaissance à ceux qui ont continué à nous favoriser de leurs précieuses communicalions , comme à ceux qui nous en ont fait pour la première fois. Ce sont principalement : à Paris: MM. Millnes Edwards, Blanchard, Lucas, Guérin- Méneville, Sichel et Signoret. à Londres : MM. A. White, Smith, Dale, Fr. Walcker. à Leyde : MM. Herklots et Snellen Van Volleuhoven. à Francfort : MM. Ed. Rüppel et Von Heyden. 260 Eos. De SeLys Lonccuamps. — Monographie, ec, à Wisbaden : M. Kirschhaum. à Berlin : MM. Hopfer, Schaum et feu M. Klug. à Halle : M. Burmeister. à Vienne : M. Kollar. à Breslau : M. Schneider. à Lunébourg : M. Heyer. à Hambourg : M. Thorey. à Altona : M. Sommer. à Stettin : M. Dohrn. à Zurich : M. Heer et feu M. Escher Zollikofer, à Copenhague : M. Schiodte. a Stockholm : M. Boheman. à Bruxelles : Ja Direction du Musée, Avec le concours efficace de tant d'hommes haut placés dans la science, nous serions blämables de laisser inachevée l'Histoire des Insectes Odonates. Voilà deux sous-familles terminées : nous espé- rons publier dans quelque temps les trois ou quatre autres qui res- tent à décrire. Liége, 20 novembre 1856. Ex. DE SELYS LONGCHAMPS. MONOGRAPHIE DES GOMPHINES. Ne TO — ORDRE DES ORTHOPTÈRES (1). SOUS-ORDRE DES ODONATES (oponaTa F8.) Caractère : Ailes membraneuses, planes, de longueur à peu près égale, for- tement réticulées, munies d’un ptérostigma (parfois nul chez quelques Calop- térygines). Mandibules et mâchoïires très-fortes , cornées, Tarses de trois articles. Antennes de six ou sept articles (les derniers parfois réunis en forme de soie). Parties génitales antérieures des mâles situées sous le second segment ab- dominal. Deux appendices anals supérieurs dans les deux sexes. Larves aquatiques , subissant de demi-métamorphoses. Je divise ce sous-ordre en deux tribus. PREMIÈRE TRIBU. ANISOPTÈRES (aNISOPTERA). Aïles non semblables, horizontales dans le repos, avec une membranule (par- fois nulle). La nervure sous-médiane ayant un rameau supérieur, qui forme l’un des côtés du triangle discoïdal. (1) On classe généralement ces Insectes dans l’ordre des Névroptères, d’a- près les vues de Linné et de Latreille; mais d’après les travaux de MM. Erich- son et de Siebold, M. Hagen me fait observer que les Odonates, avec les Termi- tides , Perlides, Ephémérides et Psocides, doivent faire partie des Orthoptères, Les autres familles constitueraient seules l’ordre des Névroptères, dont le carac- tère principal consisterait dans la lèvre non divisée et les métamorphoses com- plètes. Dans la famille des Libellulidées cependant, la lèvre n’est guère divisée, 5b] 262 Ep. De Sezys Loxccnamps, — Monographie Tête plus ou moins hémisphérique; les yeux globuleux, le plus souvent con- tigus. Appendices anals au nombre de trois chez les mâles, (l’inféricur parfois en- tièrement divisé en deux ou rudimentaire). Cette tribu comprend les familles des Libellulidées et Æschnidées. Je n'ai pas à m'occuper de la première dans ce volume. FAMILLE 2%. ÆSCHNIDÉES (#scunx). Triangles discoïdaux des quatre ailes construits d’une manière analoguo. Les nervules antécubitales ne correspondent pas exactement avec celles qui se trou- vent en dessous, entre la nervure sous-costale etla médiane, Le second espace cubital traversé par des nervules dès son origine (1). Palpes labiaux (ou lobes latéraux de la lèvre inférieure) de trois articles, Lobe intermédiaire assez large. Cette famille ne comprend que deux sous-familles , les Gomphi- nes etles Æschnines. Nous ne nous occuperons que de la première dans ce travail : 17e SOUS-FAMILLE. GOMPHINES (GOMPHINÆ ). Les yeux médiocres, éloignés l'un de l'autre, où se touchant par un point seulement ; la tête un peu transverse , peu globulense. Les triangles discoïdaux ordinairement courts, plus ou moins équilatéraux, rarement un peu allongés dans le sens de la longueur des ailes. g° Le bord anal des secondes ailes excavé (excepté chez les Anormogomphus et les Anotogaster). Des oreillettes saïllantes au 2° segment (excepté chez les Anotogaster). Appendice anal inférieur presque toujours profondément fourchu ou échancré au bout, Ces insectes sont cosmopolites. Le tableau synoptique suivant, permettra de saisir assez facile- ment les caractères des divisions que nous avons admises dans la sous-famille. (1) Ce second espace cubital est celui qui se trouve en dessous de la nervure médiane, après le nodus où elle forme la seconde grande nervure. Le Ptéros- tigma se trouve entre la médiane et la costale au bord antérieur de l’aile. 263 “Que “SANT ‘LC *sÂ[OQ 0 VITVIMAONN ‘9€ ‘HOVOrT * VUA'IVIT] “Ce *SÂ[OS 9° VIIVETAONTAE,T ‘Fe “UOSUTT VLIVER ‘Le “OVOrT ‘UMESVHAINTUON) 36 "SÂ0S 0 ‘uaisvPOLONY ‘je (‘eq xo) sÂpog oq ‘vaonavoa y, ‘0€ ‘SÂ[OS 0 ‘SNTANONOUOITY ‘68 ‘(ur 0Q xo) SOS 0 VINHANIT 88 ‘8Âf0 0 ‘ S00vY ‘28 “que ‘SANIIOT ‘98 *SÂ[0Q 9 ‘ VIGIHaNOL) ‘CZ ('umg x) ‘query ÉVNNOLVLS VIE ‘pa *SÂ[OS 0 ‘saratonig ‘eZ *SÂOS 9 SAINGD VI ‘84 *SA[0Q 9 ‘ VIAMIHAVIG ‘TZ *SÂOS 9 ‘VAOHAONOZ ‘OZ *SÂS 0Q “VITAHAY ‘GI *SÂ[OQ 0 “VITAHIOTNN BI *SÂ[OQ 0 STGIOHANOL) ‘LT “SÂ[OS 0 ‘SOHANOPDOUT ‘OT ‘SÂ[9Q 0 ‘SATANONDINAFT “CI ‘sg 0 ‘snnanopouxsay ‘ÿr ‘[989rT ‘SAHANON) 'eT ‘SAPSQOG ‘SARANOPALVIT ‘ZT *SÂÇOS 0 ‘SAHANOPOINZN ‘FT "SÂKS 0 ‘SAHANOPOMIONY ‘OT *SÂTOS 9(I ‘SAHANOPOIIAHA *G *SÂ[Og 0p { SAHANOPOHOI ‘8 *SÂ[OQ 0 SOHAROPOUTLATE *, ‘SÂ[OS 0Q ‘SAHANOPOWP FI 9 ‘UOSUTT “SAHANOPIA *G "SÂToS 9 ‘SananosotmaQ ‘y ‘SÂpS 0 ‘sanmanoporaau *e "SÂPS 0 ‘ SNHAROPOLVAT) *Z *SÂTOS 0 ‘SAHANOPDOHOXNO *F des Gomphines. | | | | | * * * *SANaud * VUN'IVEHd “VIIVIA 4 * MAISV9A'INAUO9 ‘SAHAKOIOUONIHI VINTIGNIT * ‘FRNOLVISVIQ SAINI9VEH VUOH4ONOZ SidI0Han09 SAHIWO9POUA SAuJnO9 ‘(o3uod-590 armuviquour) SQUSIO]9 JUOLUO[QUION XN9X ‘VaNIVLAd ‘IA ‘(oxorporu no opuerS Z95$8 OMUBIQUO | "soxmdos ourad no sn$l}u09 nod un xnaX "UTLSVOTINTHON ‘A ‘(apuuiS zossv omnuvxquot) ‘SOHANOPOUO'THN ‘AI *21001p9u no EputiS O[NUTIQUOIY ‘VINGGNIT ‘II *erinx onbsort no oj{nu opnumIqUoIg ‘SHAIOHANOD ‘II “opqnu eubsord no ef opnuviquom ‘SAHANOS ‘I “oxq -IL ouvIIseq 00vdss ‘(saxarr d: Een ci JUaUAaTTAUUOr} *828DQUN0D A -doaxp) ‘sos1a ={D Xn9 orjUo,p otyied eun no SOISUUIT} SO] snoz, ‘onpuaf suL0W NO sn) 2UnoMUPIUX 2402 T all f( "NOISIAIŒ 5@ *NOISIAIG-S008 ,Z "sous ? ned xno£ ‘opno DA OITEIISU 008 AS *S28DQUNAUINT "NOISIATG-SN08 ,:7 *SOSTAID xn9 \ 1 oun no So[SuRII} SO] SNOT, DO PEUT) "NOISIAIG-SNOS ,& -10 *souSrot -9 Juoutoqe} “Ou Xn2£ (orq T ISQIUT *NOISIAIG ox "SOIT SUSSap-n8 99uwds0,[ 39 SeSuert) SOI snor, *S2LQUT "NOISIAIG-SN08 ,,T | ‘SENIHANON SH ATTIINVAH-SNOS EE *"SUUNTND-SN00S *SAUNAD *SNOIDT'E 4= Sos *SNOISIAIG-S10$ “SNOISIAIG "KVA-SN0S 264 Eox. De Sezys Loccnamrs. — /Zonographie Dans l'état actuel de nos connaissances, et en tenant compte des caractères les plus fixes , je crois qu'il ne peut exister de sérieuse discussion sur l’ordre dans lequel les six grandes légions doivent se suivre. La place de la sous-famille des Gomphines parmi les Odonates , semble se trouver entre les dernières Libellulidées ( Cordulia , Ma- cromia) et les Æschnines. Elles se rapprochent, en effet, des Li- bellulidées , par la première division , chez lesquelles la lèvre infé- rieure est entière , tandis qu’elles passent presqu'insensiblement aux Æschnines par la seconde division, où la lèvre est plus ou moins fendue. Cette place est encore justifiée par la considération de Pé- caille vulvaire, qui, simple dans la première division, prend dans la seconde presque l’organisation compliquée des lames vulvaires des Æschnines. Toussaint de Charpentier a intereallé les Gomphines entre les Æschnines et les Agrionidées, à cause de l'éloignement des yeux, qui les font effectivement ressembler à cette dernière famille, mais cela est tout-à-fait contraire aux données fournies par l'écaille vul- vaire. D'autres auteurs, le professeur Burmeister , par exemple , atta- chant aussi une importance de premier ordre à la position des yeux, ont réuni les Cordulegaster aux Æschna, parce qu'ils ont les yeux légèrement contigus. C’est encore une analogie forcée, car les Cordulegaster ont les caractères généraux et la coloration des Gom- phines, et l’écaille vulvaire moins voisine de celle des Æschna que les Petalura, qui ont cependant les yeux très-distants, et qui sont pour cet auteur de vraies Gomphines (Piastatomma). Le caractère des yeux distants ou à peine contigus est, il est vrai, le signe do- minant des Gomphines, mais nous trouvons dans le mème grand genre Cordulegaster des sous-genres où les yeux sont un peu dis- tants , et d'autres, où ils sont en partie contigus, preuve qu’il ne faut pas considérer ce caractère d’une manière trop minutieuse, bien que pris dans son ensemble, il soit le seul qui sépare bien les Gomphines des Æschnines. Si j'avais mis en première ligne les diverses modifications de la po- sition des yeux d'une manière stricte, j'aurais dù terminer la série par les Cordulegaster, et non par les Petalura , mais j'ai considéré que je sacrificrais l'indication très-importante de lécaille vulvaire qui , dans la légion des Petalura prend définitivement l’organisa- tion des lames vulvaires des Æschnines, Lorsque l'on connaitra la fe- des Gomphines. 265 melle des Petalia , on verra si ma manière de voir est juste, quant à la place que j'ai assignée aux trois dernières légions. Les ailes ne nous fournissent dans cette sous-famille que des ca- ractère de deuxième ou troisième ordre. Les triangles discoïdaux sont, il est vrai, moins allongés que chez les Æschnines, et viennent confirmer le caractère tiré des yeux; mais si l’on veut subdiviser rigoureusement la sous-famille d’après la forme de ces triangles , on sépare des groupes très-voisins. Je me suis servi du caractère de l'espace basilaire réticulé pour nommer Nervulibases la seule lé- gion (Chlorogomphus) qui le possède, mais il ne faut pas oublier que cette coupe diffère aussi des deux autres de la même division par l'écaille vulvaire courte et la lèvre moins fendue, deux caractères qui lui assignent la place intermédiaire entre les Intégrilabiées et les Fissilabiées. Parmi les Intégrilabiées, le triangle libre ou réticulé, la membra- nule rudimentaire ou distincte , semblent des caractères d’égale va- leur. J'ai donné la préférence aux triangles, parce que la détermi- nation est plus facile et ne souffre pas d'exception. J'ai donc fait des Gomphus (cosmopolites) la première sous-division , et j'ai réuni dans la seconde les Gomphoides du nouveau monde et les Lindenia qui les représentent dans l’ancien. D’après la membranule j'aurais rattaché les Gomphoides aux Gomphus, et présenté comme seconde sous-division les Lindenia. Je réserve pour un article spécial, à la fin de ce volume, le ré- sumé géographique; qu'il me suffise de déclarer dès maintenant , que si la Géographie zoologique nous fournit dans la sous-famille des Gomphines des données précieuses pour confirmer la valeur de plusieurs légions et de la plupart des sous-genres , elle ne peut en aucune façon servir de base à une série méthodique continue. La légion des Gomphus est cosmopolite. Les Gomphoides (1) sont du nouveau monde subtropical ; les Lindénies de l’ancien monde, aussi subtropical; les Chlorogom- phus de la Malaisie; les Cordulegaster de l’Europe, de l'Asie et de l'Amérique ; les Petalura de l'Océanie et du Chili. (1) Excepté le Sieboldius , qui du reste doit être étudié. 266 Eox. De SeLys Loncenaurs. — Monographie PREMIÈRE DIVISION. GOMPHINES INTÉGRILAPIÉES (INTEGRILABIZ.) Lèvre inférieure à lobe médian entier, non fendu à son extrémité. Yeux no- tablement éloignés l’un de l’autre; triangles discoïdaux des ailes inférieures à côté interne plus court que les autres, ou égal au supérieur. Espace basilaire libre. Écaille vulvaire simple, plus courte que le 9° segment (1). Cette division est beaucoup plus riche en espèces que la seconde, comprenant à elle seule les quatre cinquièmes des espèces connues (105 sur 125.) Les trois légions sont assez peu tranchées , la première passant à la seconde et la seconde à la troisième ; mais ces deux dernières, quoique fondées sur des caractères peu importants, sont très-bien circonserites sous le rapport géographique. PREMIÈRE SOUS-DIVISION. LIBRES (LIBERZ.) Tous les triangles, et l'espace qui se trouve au-dessus libres. Membranule nulle ou presque nulle (2). Les Gomphines intégrilabiées libres, qui ne constituent qu’une seule légion { Gomphus ) sont très-nombreuses; elles forment la moitié des espèces connues et sont cosmopolites. Cependant l’A- mérique Méridionale en est presque dépourvue, car sur soixante six espèces elle n’en possède jusqu'ici que quatre. 4° LÉGION. — GOMPHUS (Leach). (Les caractères diagnostiques sont ceux de la sous-division ci- dessus , ou Gomphines intégrilabiées libres). M. Hagen m'a transmis la description détaillée de cette légion ainsi qu'il suit : (1) Excepté chez les Jctinus ferox, pugnax et la Zonophora campanulata où elle est prolongée en lanière un peu plus longue. (2) Médiocre chez le Gomphus dilatatus et chez les Hemigomphus. des Gomphines. 267 I. Description des formes. « Tère forte, transversale, un peu plus large que longue, aplatie; yeux médiocres, réniformes, couvrant la partie latérale antérieure de la tête en des- sus, placés obliquement , de sorte qu’en avant ils sont trois fois plus éloignés entre eux qu’en arrière; l’espace entre les yeux au même niveau, de forme trapézoïde, séparé en arrière de l’occiput par une ligne imprimée , borné par les yeux de côté, un peu plus déprimé en avant et séparé du front par une im- pression transversale, qui descend le long des yeux. L’occiput étroit, court, à peu près trois fois plus large que long, d’une forme trapézoïde, mais en sens inverse , se terminant par un bord mince et en biseau, d’ailleurs d’une forme et armature très-différentes selon l’espèce et le sexe. La partie postérieure de la tête renflée, mais beaucoup moins que la largeur des yeux, dont le bord pos- térieur est sinué parfois sensiblement au-dessus de son milieu. Iln’y a pas de tubercule mais un bourrelet plus ou moins sensible longeant la partie supé- rieure jusqu’à l’échancrure. La vésicule du ventex petite, peu marquée, for- mant un bourrelet transversal, un peu déprimée au milieu, à angles obtus peu marqués, ou divisée tout-à-fait en deux tubercules — ou large applatie. Les ocelles grandes, situées en ligne droite , presque circonscrites par une ligne enfoncée. » ANTENNES insérées en dessous ct en dehors des ocelles, éloignées , entre le front et les yeux. Article premier en anneau cylindrique, court, fort; article second un peu plus long, moins fort , aminci au bout, un peu rétréci au milieu; article troisième moins long que le second , beaucoup plus mince, un peu plus épais au milieu au dessous ; soie fine, à peu près cinq fois plus longue que l’ar- ticle troisième , non articulée. » Face avancée, verticale ou déprimée et oblique. Front grand (quelquefois petit, rudimentaire) brisé, à angle plus ou moïns droit , aigu ou non. La partie supérieure horizontale, grande (ou très-courte) deux à quatre fois plus large que longue; dépassant les yeux en avant, aplatie en dessus, avancée au milieu ou non, la partie antérieure moitié plus courte, ou aussi longue, un peu bombée ou droite, séparée de l’épistome (nasus) par une ligne transversale qui s’unit avec l'impression descendant le long des yeux. Epistome de même grandeur ou un peu plus grand que la partie antérieure du front, avec une longue échancrure à son bord inférieur , qui forme aux côtés des pointes très-obtuses, arrondies; deux impressions obliques , longues, assez marquées au milieu près de son bord inférieur. Rhinarium enchassé dans l’échancrure de l’épistome, et passant sous ses pointes obtuses, coupé en avant en ligne droite, Le Rhinarium s’unit au mi- lieu de l’échancrure parfaitement et sans interruption avec la peau de l’épis- tome , ou par une suture. » Bouche: lèvre supérieure généralement petite (quelquefois assez grande) d’un tiers ou de moitié moins large que l’épistome, transversale, courte, une 268 Eox. De Sezvs LoNccmaups, — Yonographie fois plus large que longue, les côtés arrondis en demi-cercle, le bord antérieur un peu déprimé au milieu; sa face interne scabre. Mandibules très-fortes , pres- que pas cachées par la lèvre supérieure , excepté leur bord interne; la dent du bout trifide, mais les pointes latérales moins marquées; la dent basale en Z, Mâchoires fortes, courtes; leur bord interne formant un lobe basal arrondi , peu avancé; leur boutamincé, court; la dent apicale peu courbée trifide (mais les deux parties externes et internes très-petites, et presque rudimentaires), un peu plus courtes que les quatre dents internes. Celles-ci grêles, aigues, dont trois tournées en dedans, la quatrième qui estun peu plus courte, tournée en dehors. Lèvre inférieure (lobe médian entre les palpes) ou un peu plus ou aussi large que longue, transversale, un peu rétrécie à la base, arrondie au bout antérieur. Palpes labiaux à article basal très-court, le second très-large, moins ou un peu plus grand que la lèvre, un peu plus long, son bord interne arrondi et avancé dans sa moitié basale, droit ensuite; son bord externe arrondi en demi-cerele ou en ellipse ou en angle obtus jusqu’à 90°. L’angle interne prolongé en une épine forte, recourbée. Troisième article court ou long, dépassant à peine ou nota- blement le bout de celui de l’autre côté, comprimé, large à la base, lentement aminci vers le bout, qui forme une épine courbée en dedans. Langue aplatie et élargie au bout, qui est tronqué à angle un peu aigu ou droit; bord antérieur un peu échancré au milieu. » Prorxorax petit, une fois plus large que long, bord antérieur un peu re- levé et séparé par une impression transversale, suivi de deux festons arrondis en dehors , séparés au milieu par un trou enfoncé; bord postérieur petit ou en crête renflée, transversale, séparée ou non au milieu, » Tuorax très-fort, curé, un peu plus de moitié plus long que large, non dé- primé en dessus, dilaté en dessous après le rétrécissement à la base des pieds intermédiaires; échancrure mésothoracique grande, en demi-cercle, beaucoup plus large que longue, à bord un peu relevé (thorax comme coupé en avant); sinus antéalaires un peu plus larges que longs fendus plus loin que leur bout (jusqu’au tiers ou au milieu de l’arête mésothoracique); le côté antérieur un peu évidé ou droit, dentelé, le postérieur très-courbé au bout , l'angle externe aigu, tourné en arrière, déprimé ou non et réuni au thorax. L’arête mésothora- cique et la suture humérale latérale, partagent avec la suture ventrale le thorax en six champs oblongs : deux sur le devant et deux de chaque côté, lo terminal un peu plus petit. » Pigps antérieurs, forts, de longueur variable, les postérieurs dépassant à peine la moitié du 3° segment ou arrivant jusqu’à la fin du 4° segment abdomi- nal; fémurs cylindriques, aplatis en dessous avec deux rangées de dents plus ou moins développées ou même nulles, parfois avec quelques dents externes, assez longues ; les quatre fémurs antérieurs plus courts, tibias droits, de même longueur, ceux des quatre pieds antérieurs aussi longs que le fémur, avec qua- tre arêtes bien marquées, de chaque côté, une raie de cils plus ou moins longs des Gomplunes. 269 en dessous, une barbe interne au bout des antérieurs; tarses avec des épines plus courtes etplus rares en dessous , moitié plus courts que les tibias, ceux des pieds postérieurs plus longs (2/s des tibias) ou aussi longs; l’article premier très-court, les deux autres longs , le second un peu moins que le troisième. Les onglets moins longs que l’article troisième, arqués, forts, avec une dent courte oblique au milieu. » Aves d’une forme différente, les postérieures un peu plus courtes et plus larges dans leur moîïtié basale, leur bord anal différant presque toujours selon les sexes, Les ailes longues, arrivant à la fin du 7° ou jusqu’à la moitié du 9° segment abdominal, trois à quatre fois plus longues que larges; base étroite, bord postérieur élargi et arrondi, alors divergeant avec le bord antérieur aux ailes antérieures jusqu’au milieu de leur longueur , puis convergeant et for- mant le bout en ellipse. Cellules de moyenne longueur, quadrangulaires ; vers le bout et le long du bord postérieur, irrégulières, quinquangulaires ; une rangée entre deux secteurs, plusieurs rangées, irrégulières vers le bout et le bord pos- térieur. La membrane des ailes unie. Les secteurs principal et subnodal, séparés dela médiane. La partie humérale fait la moitié de l’aile aux postérieu- res , un peu plus aux antérieures. L'espace médian fait à peu près le tiers de la partie humérale, un peu élargi vers le bout, qui forme un triangle au côté in- terne du triangle ordinaire au moyen d’une transversale, ce triangle interne vide. L’espace basilaire ayant à peu près 5/4 de l’espace médian, oblong, vide. Triangle discoïdal petit, rectangulaire; les côtés droits, le supérieur aussi long que l’intérieur; sa hauteur un tiers de la largeur de l'aile aux antérieures, sa position verticale. Le triangle discoïdal aussi bien que l’espace au - dessus sont vides. Arculus droit, ses deux secteurs naissent séparés dans son milieu. Le secteur principal, bifurqué bien avant le nodus ; le secteur moyen allant un peu onduleux, paraïlèle au secteur bref vers le tiers apical du bord postérieur de l'aile. Le secteur subnodal, naissant avec deux racines, va parallèlement au sec- teur noGal en simple courbure plus près du bout vers le bord postérieur. Le sec- teur supérieur du triangle, aboutit en simple courbure vers le milieu du bord pos- térieur ; le secteur inférieur du triangle , en courbure double, en est rapproché, mais au bout un peu divergeant. Les secteurs interposés sont rares, fins, irré- guliers; 9 à 19 antécubitales, la 1° et la 5° ou 7° plus forte. Ptérostigma moyen, oblong ou rhomboïde, quatre fois plus long que large, son côté interne presque toujours prolongé dans l’espace en dessous. Les nervules du second espace hu- méral ne correspondent point avec les antécubitales. Deux rangées discoïdales après le nodus, l’espace postrigonal s’élargit un peu avec des rangées irréguliè- xes plus nombreuses. Espace posicostal avec des aréoles plus grandes. Angle anal aigu ou obtus, rarement nul chez les mâles; bord anal évidé ou non avant le bout, où il y a un triangle large , n’allant pas au bout avec deux ran- gées d’aréoles. Membranule très-étroite presque nulle, finissant au milieu du 3û 270 Eow. De Secys Loxacramps. — Monographie bord anal ou allant jusqu'au bout, après elle, se trouvent quelques dente- lures. » Arpomen cylindrique ou un peu comprimé, plus ou moins élargi à la base et avant le bout, peu fort ou grêle, un peu plus long que les ailes, formant 2/5 jusqu'à 4\5 de la longueur totale. La base (1°* 2° segments et commencement du 3°) et le bout (7°,8°,9°) plus ou moins élargis. Les segments 1°* et 10° très-courts et 2 jusqu'au 9° d’égale longueur ; ou 3°, 4°, 5°, 6° égaux et plus longs et 99 et 10 égaux et courts, ou même le 9€ plus long que le 8°. Le bord inférieur des 8° et 9° élargi en dessous, plus ou moins en lamelle et libre. » Parties GÉNiTALES. Mâle. Premier segment abdominal uni en dessous. Oreillette grande, bien détachée, orbiculaire, comprimée, un peu dentelée en dedans. Bord ventral un peu courbé, doublé en dedans après le milieu. Pièce antérieure échancrée en angle droit avec les bords redressés , et dans l'échan- crure un tubercule canaliculé ; ou en toît coupée en avant. Parties géni- tales, peu , ou très-proéminentes. Hameçon antérieur plus petit ou de même grandeur que le postérieur, allongé, en lame aplatie, simple ou bifide au bout échancré ou non avant le bout. Hameçon postérieur triangulaire, même gran- deur ou plus grand et plus fort, droit ou tourné en dedans et après le milieu, tourné sur lui-même en dehors, le bout a la partie interne obtuse et arron- die , ou droite et aigue; partie externe ou nulle ou en très-petit onglet courbé en dedans; gaîne du pénis d’une forme très-variable selon les espèces, ou très-forte , renflée , libre , coupée en avant avec une impression antérieure, ou petite en bourrélet avec une coulisse plus ou moins grande. Pénis petit, diffé- rant selon les proupes et espèces. Le second article ayec une dent en dessous dépassant même le troisième article qui est alors très-petit, ou le second article sans dent et lé troisième de même longueur. Cuillère amincie vers le bout, en- tière. Appendices supérieurs aussi longs ou plus longs que le segment final , cylindriques , aigus au bout ou non, divariqués ou arqués ou même bifides. Ap- pendice inférieur plus court, rarement plus long que les supérieurs, largement évidé ou très-rapproché, d’une forme très-variable selon l'espèce. Les lames anales petites, ovales , amincies en dehors. T'emelles. L'oreillette toujours plus petite, souvent en bosse arrondie, ou même nulle. L’écaille vulvaire moitié ou encore moins longue que le 9° seg- ment, en lame bifide ou très-courte et largement fendue. Les appendices aussi longs que le dernier segment, cylindriques, aigus au bout. Pièce intermé- diaire plus courte triangulaire. Lames anales grandes arrondies, IT. Couleur et dessin. » Couleur toujours jaune et noire. Pour la couleur du fond nous trouvons le jaune dans les nuances différentes jusqu’à l’orangé ou le vert. Le noir varie en- tre le noir de charbon très-foncé jusqu’au brun ou marron. Quelquefois le noir jusq q domine même le jaune , mais comme chez les individus jeunes, le jaune domine des Gomphines. 271 toujours, et comme nous avons des Gomphus parfaitement jaunes, mais non des noirs, je prends le jaune pour la couleur du fond. O. grammicus et flezuosus ont l'abdomen en partie bleu de ciel, mais non saupoudré. Tête avec le jaune le plus souvent dominant. Lèvre inférieure jaune ou noire au bout. Les mandi- bules jaunes en dehors. Lèvre supérieure d'un jaune uni ou bordé et même tra- versé de noir au milieu plus ou moins largement. Rhinarium jaune ou noir. Epis- tome jaune ou bordé en dessus et en dessous de noir. Ces bordures se peu- vent élargir pour former des anastomoses plus ou moins considérables. Front jaune ou ligné de noir. Vésicule verticale jaune ou noïrâtre a moins aux bords. Antennes noires. Occiputjaune ou en partie noir , le derière des yeux noir ou taché de jaune. Prothorax noir plus ou moins bordé et traversé de jaune. Thorax souvent avec le noir dominant, le dessin comme chez les Lindenia. Abdomen avec le jaune dominant (quelquefois le noir) taché comme chez les Lindenia , ou avec des lignes et des points latéraux, qui peuvent se dilater et même se réunir avant le bout. Les ailes hyalines, rarement la base un peu colorée ou le long de la costale un peu jaunâtre. Réseau noir, la costalé souvent jaune en dehors ; ptérostigma, jaune, brun ou noirâtre ; membranule pâle , blanchâtre. III. Villosités. Sculptures. » En général, les Gomphus sont peu velus, mais quelques espèces le sont d’une manière notable surtout les parties génitales et celles de la bouche. Très-souvent ou presque toujours ,une crête de poils sur l’occiput. Il y a des villosités surtout sur la tête, le thorax et quelquefois sur les fémurs. Les sculpturés sont comme chez les Zindenia. Il faut ajouter que souvent chez les Gomphus, l’occiput porte une série de dents plus ou moins développées, surtout chez les femelles. IV. Différences d’àge. » Les mêmes que chez les Lindenia, la couleur jaune domine partout chez les jeunes. V. Différences sexuelles. » Les mêmes que chez les ZLindenia. Les g' ont les épines des fémurs en dessous moins développées que chez les femelles. La même chose existe pour les tubercules derrière l’occiput, parfois presque nuls chez les mâles. Les oreillettes quelquefois bien marquées. L’angle anal des ailes postérieurs (4) aigu ou non, toujours arrondi (©). VI. Différences spécifiques. » Les mêmes que pour les Lindenta. Ajoutez-y la longueur et l'armature des pieds. » 272 Eou. De Sezys Lonccuamps. — Monographie GENRE I. — GOMPHUS (cowenus, Leach.) Synonymie : LisecruraL. Æscana Fab. Latr, Gomenus Leach. — Ramb. — De Selys Mon, et Rey. — Hagen. Drasrarouma Charp. Burm. | HerrroGomPrus ee De Selys, Synopsis, 1854 is, 1854. OPHI0GOMPHUS Sert EE GowPnus (Mèmes caractères diagnostics et détaillés que ceux de la lé- gion.) Dans le Synopsis , en 1854, j'ai essayé de répartir en quatre grands genres les espèces que je réunis de nouveau aujourd’hui sous le nom de Gomphus, attendu que je ne trouve pas chez les femel- les de caractères correspondants à ceux qui n'avaient servi à diviser les mäles, savoir, la longueur relative des appendices anals supé- rieurs , et la direction contiguë ou divariquée des deux branches de l'appendice inférieur. C'était une anomalie , que de grands genres fondés sur un ca- ractère exclusivement propre aux mâles ; il a fallu y renoncer pour le moment , et se borner à la subdivision en petits sous-genres , d'autant plus que les màles de deux des sous-genres les plus remar- quables (Macrogomphus et Epigomphus) sont inconnus, M. Hagen a reconnu chez les mâles un caractère important, mais presque microscopique : c’est l'existence ou la non existence d’une dent au second article du pénis du mâle. Jusqu'ici, il coïncide avec la direction divariquée ou contiguë des branches de l'appen: dice inférieur des mäles, excepté dans le sous-genre Ophiogomphus, où il existe une dent, bien que les branches de l’appendice infé- rieur soient contiguës ; et dans le sous-genre Anormogomphus , où il n’y a pas de dent, bien que les branches de l’appendice inférieur soient divariquées. C’est ce qui m'a décidé à placer l'Ophiogomphus le dernier de la première série (mäles à appendice inférieur ayant les branches contiguës). Cette série se divise en deux sections. Dans la première (mon an- cien genre Onychogomphus) , les appendices supérieurs ont la lon- gueur des deux derniers segments, tandis que dans la seconde sec- tion (mon ancien genre Ophiogomphus) , ils n’ont que la longueur du dernier segment. EE CASE des Gomphines. 275 Dans la seconde série (branches de l'appendice inférieur des mâles écartées) il y a une dent au 2 article du pénis, excepté chez l'Anormagomphus. Elle se divise aussi en deux sections. Dans la première (mon ancien genre Hetérogomphus) les appendices supé- rieurs du mäle ont environ la longueur des deux derniers segments. Dans la seconde (mon ancien genre Gomphus) les appendices supé- rieurs ont la longueur da dernier segment ou sont même plus courts. On voit quela classification que j'adopte en ce moment ne diffère de celle de 1854 qu'en ce que je divise d’abord d’après l’appeudice inférieur, puis d'après les appendices supérieurs en seconde ligne , tandis que j'avais fait le contraire en 1854, Je me suis arrêté à ce changement parce qu’il permet de ne plus éloigner l’une de l’autre les grandes sections chez lesquelles le pénis est organisé de même facon. Entre les deux séries, j'ai placé provisoirement deux sous-genres (Epigomphus et Macrogomphus) dont les mäles sont inconnus et qui ont été créés à cause des formes extraordinaires que présentent les femelles. D'après certaines analogies, il est vraisemblable qu'ils appartiennent à la seconde série, qui. du reste, les suit immédia- tement. Lorsque nous connaitrons les deux sexes de toutes les espèces , il est probable que l'on pourra démembrer convenablement le grand genre Gomphus, qui ne comprend pas moins de 66 espè- ces , c'est-à-dire plus de la moitié des Gomphines connues. Pour le moment, je me suis borné à le subdiviser pour facili- ter l'étude en un nombre de sous-genres assez grand, j'en conviens, et dont plusieurs ne sont pas très-caractérisés , mais forment en gé- néral des coupes géographiques bien circonscrites, quoique le grand genre, pris dans son ensemble, soit cosmopolite. En caractérisant ces sous-genres, je me suis servi : pour les mâles, des modifications de formes qu'éprouvent les appendices anals supérieurs et inférieurs, le second article du pénis et la forme de l'angle anal des ailes inférieures ; pour les femelles, la forme de l'écaille vulvaire, les appendices anals , et l’existence des oreillettes au 2° segment ; pour les deux sexes le nombre des nervules antécu- bitales, le ptérostigma, le prolongement de sa nervule interne , la membranule , l’occiput, le dessin du thorax et de l'abdomen, la longueur relative des trois derniers segments de l'abdomen, la di- latation des 8° et 9° segments; la longueur des pieds, 274 Evv. Ds Sezys Loxccnanrs. — Monographie, elc. J'ai essayé de présenter les caractères diagnostiques des divisions, sous-senres et groupes de la légion des Gomphus dans les deux ta- bleaux ci-après; le premier conduisant jusqu'aux caractères des sous-genres ; le second, où les groupes sont caractérisés , renfer- mant des indications géographiques et le nom de, toutes les es- pèces. DS DER Appendice inférieur à branches contiguës. u2 = = En = a GENRE UNIQUE “ue 5 Incertæ sedis, (Ap- GOMPIHUS. pendices du ç;* In- — Lench. connus. ) eZ. = == = = — $. 5. Appendice inférieur du ç* à branches écartécs. A. { Appendices supérieurs du a de la longueur des ? derniers segments. G. ONYCHOGOMPHUS, < De Selys, Synopsis.) Appendices supérieurs du o de Ja longueur du dernier segment ou plus court 8. (G. OPMOGOMPHUS , De Selys , M. Synopsis. ) Appendices supérieurs du a* de la longueur des 2 derniers HETE (G. De Selys, Synopsis.) Appendices supérieurs du EE. c* de la longueur du ders Sier seument où courts. (Gr. De S GomMPnus , plus , Synopsis.) Pas de dent au 2° ar- ticle du pénis. Pas de dent au 28 ar- ticle du pénis. Une dent au 2° articlo du pénis. ( Une dent au 2 Pas de dent au 2° ar- ticle du pénis. Incerte sedis (pénis non décrit.) Une dent au 2° articlo du pénis. | ê | pendices su Q set Thorax gueur du 14 o* Appt haut pointu Q Ecail Thorax 4 qui ést moi o App tes mousse en avant 4 saillantes. plus longud bilobée . 16 anté bandes en au milieu © 9 54 Ecailie va o' App gs HEURE o* App échancre al 10 anté noirâtres: c Bord courts que o* App L'inférieux Q App 16 antéd an anneat courts. ao Ap rieures. 1 Thorax derniers 8! Moins:q dilalatus) antéhumé: segments go A internes il Q Ed nervules antécubitales aux supérienres. Thorax ayant 6 bandes noires en M côté; les trois derniers segments diminuant successivement de longueur. ces anals supérieurs plus ou moins en pinces. ces de la longueur du 10° segment . . . . . . . . . . . . . . . t 6 bandes noires épaisses en avant. Appendices anals moitié plus courts que qui est aussi long que le 9. Occiput droit ; pieds courts. nt dilaté en feuilles. 10° commençant par une pointe dirigée en arrière. Ap- eurs en cornes doubles. L’inférieur à branches tronquées. ‘egments un peu dilatés ; écaille vulvaire assez longue, bilobée. . . . . t6 raies étroites, rousses oblitérées en avant. Appendices anals de la lon- gment qui est égal au 9°. Occiput droit. Ptérostigma jaune. Pieds courts. es supérieurs simples, subeylindriques; l’inférieur à branches recourbées en ulvaire courte échancrée. Oreillettes presque nulles . . . . . . . . . . bG raïes noirâtres en ayant. Appendices anals de la longueur du 10° segment, lus court que le 9°. Ptérostigma brun. Pieds assez longs. >es anals supérieurs simples fusiformes , l’inférieur à branches presque droi- Hvaire médiocre bilobée. Occiput portant 2 cornes submédianes. . . . - ïbitales au moins. Nervule interne du ptérostigma non prolongé e. Thorax brun raies étroites olivâtres. Abdomen brun à taches basalesolivâtres. Oreillettes pendices moitié plus courts que le 10° sezment séparés par une protubérance eux. 8° et 9° segments égaux. 10° moitié Plus court, Ecaille vulvaire médiocre ales an moins. Nervule interne du ptérostigma non one Thorax ayant 2 bet 2 de chaque côté jaunes. Abdomen noir annelé de jaune. Une protubérance cciput, né beauconp plus long que le 8°. —10° tr. É court. ApRen Ces encore pins ci courts. >très-courte émargince . . . « . . ë 5 4e c ales au moins ; thorax ayant deux bandes et un demi-collier en avant et 2 ban- côté jaunes. Abdomen noir annelé de jaune. Les trois derniers segments dimi- ‘ement de longueur. es supérieurs simples , l’inférieur à branches divariquées, chaenne presqne bi- ‘65 de la longueur du 10° segment. Ecaille vulvaire médiocre échancrée es. Ptérostigma brun, sa nervule interne non prolongée. Thorax ayant 2 ban- 2 très-larges verdâtres de chaque côté. Abdomen noir annelé d’olivatre. 8° et tux. 102 moitié plus court. es anals supérieurs divisés en 2 branches, l’interne fine, Appendice BEN EE LU | . SNS ee îles ; corpsjaune; 6 raies étroites au devant du thornx et sutures de l'abdomen (1 segments égaux. mgle anals arrondis ; oreillettes saillantes. Appendices supérieurs moitié one ‘segment, les supérieurs pointus, l’inférieur à branches très-écartées. vec? bandes médianes, une humérale fourchue par en haut et une latérale hautnoires. Abdomen noir à anneaux jaunes. supérieurs simples, rapprochés, plus courts que le 109 segment qui est court. ong, à branches très-divariquées. RECENSEMENT à CR 7 LS es au moins. Corps noir avec 4 bandes oblitérées de chaque côté du thorax et Dent orangés, 8° à feuilles latérales énormes. 10° plus long que le 4°. Pieds supérienrs plus courts que le 10° segment, dolabriformes avec 2 dents infé- Eur plus court à branches releyées . . + . . .« «+ . . . . . = avant avec 2 taches cunéiformes et une bande humérale eu. Les trois diminuant successivement de longueur. droit. Angle anal obtus. Appendices supérieurs aplatis subdolabriformes. es latérzles au 8° segment. intu au milieu. Ecaïlle vulraire courte échancrée. . . . . . . . . . . técnbitales. Ptérostigma peu épais; membranule presque nulle (risible chez es noires ou brunes sur le devant du thorax (le jaune réduit parfois à un trait point huméral). Abdomen à raie dorsale jaune (parfois oblitéréc) 8° et ge e égaux, 10° plus court. Bords du 8° ne formant pas de feuilles. saillant. aire médiocre ou courte. Pas de tubercules latéraux derrière l’ocriput . . ayant 6 bandes noires en ayant. Les trois derniers segments diminuant suc- mgucur, 10 très-court. supérieurs droits avec une branche basale inférieure. L'inférieur à branches cartées, recourbées en haut. protubérance arrondie de chaque côté de l'occiput. . « : . . . . æ. . iocre noirâtre; ptérostiema épais , jaune roussâtre. Thorax janne avec G on avant. Les 3 derniers segments diminuant successivement de longuenv. supérieurs jaunes, écartés, épais à la base, en feuilles. Les lames anales un petit crochet extérieur, oreillettes petites. Î pi aire presqu'aussi longue que le 9° segment. Oreillettes nulles. . . . . . 2. | 4 D: 6. 1 10. | 11. 12. 13. 14. 15. . Microcowraus , De Selys. 1. Oxxonocoxenus, De Selys. Crrarocomrnus, De Selys. Errerocouenus , De Selys. OPniocowrxus, De Selys. Ericomenus, Hagen. MacrocomPats, De Selys. Hererocowrenus , De Selys. Axorwocomenus, De Selys. Crerocowrnus, De Selys. Paxcrocomenus, De Selys. Prarxaomrnus, De Selys. Gowrnus, Leach, AusrrocowPaus, De Selys. Hewicowenves, De Selys. = — - S LÉGION 1. — GOMPHUS. 1. Oxxenocomrnus, De Selys. (Europe, Asie, Afrique } 2, Cenarocomenus , De Selys. (Afrique méridionale ) 3. Exrgrocowenus, De Selys. (Amérique tropicale ). 4. Ormioaomruus, De Selys. (Europe, Asie, Amérique arctique ). 5. Erxcomruus, Hagen. + . (Amérique méridionale tropicale }. 6. Macrocomenus, De Selys. ( Asie tropicale , Malaisie }. 7. Hererocowruus, De Selys. (Asie tropicale). 8. Micxocowruus, De Selys. (Malacca). 9. Axormocomenus , De Selys. € Asie tropicale }. 10. Cycrocournus, De Selys. (Asie tropicale )E | 11. Puverocomenus, De Selys- (Afrique tropicale }. 12. Prarvaomenus, De Selys. Ï. ( Asie tropicale). GENRE UNIQUE GOMPHUS. 13. Gomenus, Leach. Œurope, Asie, Afrique, Amér,sept.) 14. Ausrrocomupnus, De Selys. {Nouvelle Hollande .} 15. Hemicomraus, De Selys. ( Amérique méridionale trop. } { Ptérostigma assez long. Demi - collier m torrompu au mil jaune avec les b Ca Appendices su 3 les qui sont droi écar en croche févieur presque aussi ‘long. Q Occiput non cornu. Demi- collier m réuni avec les b les jaunes qui # tard Appendices supérieurs rapprochés > Un, peu cour- bés au bout; l'inférieur plus court. Q Occiput non connu. Demi - collier m réuni avec les ln les qui sont cou: ovale fermé jau ©" (inconnu). © Occiput avec 2 cornes médianes rapprochées. Demi-collier més des bandes an qui sont droites, L'emurs postérieurs excessi- vement longs, portant quel- ques épiues plus longues que les autres. o° Appendices comme les bran (Amérique ! Appondices & peu près co Vinférieur. (Europe, Asie t Amérique s Fémurs de dimensions or- dinaires ea épines courtes presque égales. o° Appendices droits, simple ches très-éc o Appendices chés, avec une) l'inférieur à tées. (Asie # rostigma très-court. HOUSE eaucoup plu { o* Appendice tant pas plus 4 < o* Appendice Page 274 ** moracique {n- formant un 7 bs antéhuméra- horacique non ks antéhuméra- ourbécs. horacique non ks antéhuméra- setforment un hraciqueséparé mérales jaunes urs écartés l'inférieur. ionale ). urs écartés branches de à, Barbarie, onale). Wrs écartés eur à bran- (que tropic.) Wrs rappro- inférieure ; très-écar- branches eSque les sup. Eu ne s’écar- süpérieurs. ES | | | | Î Abdomen no à anncaux jaunes interrompus par l’arête dor- sale. — Groupe Geometricus. Abdomen noir à taches dorsales lancéolées jaunes. — Groupe Uncatus. Abdomen noir à taches dorsales lancéolées jaunes. — Groupe T'orcipatus. Abdomen jaune à sutures ct anneaux noirs. — Groupe Gram- micus. Abdomen jaune à sutures et anncaux bruns ou noirs,— Groupe Cognatus. Abdomen noir à taches dorsales lancéolées jaunes. — Groupe Cerastes. Devant du thorax brun avec 2 trafts isolés , l'arête médiane et le bord mésothoracique jaunes, ligne humérale très-fine. — Groupe Spinosus. Devant du thorax nolr avec un domi-collier formant un 7 avec les bandes antéhumérales jaunes, ligne humérale assez étroi- te. — Groupe Armatus. Devant du thorax noir avec un demi-collier formant un 7 avec les bandes antéhumérales jaunes, l'humérale étroite. Mem- branule médiocre. — Groupe Dilatatus. Devant du thorax noir avec un demi-collier mésothoracique et 4 bandes jaunes. — Groupe Vulgatissimus. Devant du thorax brun, ayec ou sans demi-collier et 4 bandes olivâtres ou jaunes (dessins souvent oblitérés). — Groupe Pat- Tidus. Thorax noir avec un demi-collier, 2 taches cunéiformes en avant et3raies sur les côtésjaunes. — Groupe Parvulus. Devant du thorax noïrâtre avecun demi-collier2 bandes isolées et un point huméral jaunes. —= Groupe Flagiatus. Devant du thorax brun avec 2 traits isolés, un demi-collier et un vestige huméral olivâtres. Dessins de l’abdomen oblitérés. — Groupe Notatus. Devant du thorax noir avec2 bandes dorsales contiguëés et une ligne humérale jaunes. — Groupe Dorsalis. Devant du thorax noir avec un demi-collier formant un 7 avec les bandes antéhumérales jaunes; l'humérale étroite.— Groupe Bivittatus. Devant du thorax noir avec 2 bandes antéhumérales cunéifor- mes jaunes, — Groupe Molestus. Devant du thorax noir avec un demi-collier formant un 7 avec les antéhumérales jaunes.— Groupe Heteroctytus. ———————————————————————————— 635. 66. . torquatus, De eometricus ! De Haan. Saundersii, De Selys. bistrigatus , agen. uncatus , Charp. forcipatus , Z. supious , agen. flexuosus, Schneid. grammicus, Zamb. . lineatus, De Seys. . Genei, De Selys. pumilio, Ramb. cognatus , Zamb. Reinwardtii, De Selys. cerastes , De Selys. pictus , Hagen, elaps, De Seys. cophias , De Selys. crotalinus, Zagen. colubrinus, De Seys. serpentinus , Charp. assimilis, Schneid. paludosus , Jagen. robustus , De Selys. parallelogramma, Burm. annulatus, De Selys. Sommeri, De Sezys. Smithii, De Seys. chelifer , De Selys. hetoropterus , De Se/ys. heterostylus , De Selys. Ypsilon, De Sels. lys. æthiops, De Selys. dolabratus , De Setys. spinosus , De Selys. armatus , De Selys. dilatatus, Aamb. fraternus , Say. melænops, De Selys. vulgatissimus , L. kurilis , Hagen. simillimus , De Selys. . Lucasii, De Selys. pulchellus , De Selys. Graslini, Famb. flavipes, Carp. pallidus, Zamb. pilipes , Hagen.| lividus , De Selys. spicatus, Hagen. minutus , Zamb. exilis , De Selys. parvulus, De Selys. plagiatus, De Selys. notatus , Ramb. . Ruppeli, De Selys. dorsalis , De Selys. occipitalis, De Selys. bivitatus , De Selys. . Gouldii , De Selys. collaris , Hagen. australis , Dale. Guerini , amb. interruptus, De Selys. molestus, Hagen. heteroclytus, De Selys, Eox. De Sezys Lonccnamps. — Monographie, etc. 275 SOUS-GENRE I. — ONYCHOGOMPHUS (owycaocompnus, De Selys), Syn. Gomph. Moins de 16 nervules antécubitales aux ailes supérieures. Thorax jaune, ayant six raies au bandes noires ou brunes en avant, et deux ou trois sur les côtés ; ces dernières parfois incomplètes. Abdomen noirâtre en dessus, avec des anneaux ou taches dorsales jaunes. Les trois derniers segments diminuant suc- cessivement de longueur. Pieds courts, ©‘ Appendices anals supérieurs à peu près de la longueur des deux derniers segments, en crochets forts, ou bien simplement courbés au bout; appendice inférieur égal ou un peu plus court, divisé en deux branches étroites contiguës- Pas de dent au second article du pénis. Bord anal des ailes inférieures plus ou moins excavé, à angle saillant. Q Appendices anals de la longueur du dernier segment environ. Ecaille vul- vaire courte, souvent échancrée ou fendue au bout. Les mâles de ce sous-genre sont très-caractérisés ; si l'on con- paissail des caractères équivalents pour les femelles, on serait tenté de présenter cette coupe comme un grand genre. Pour la subdivision des Onychogomphus en groupes, je me suis servi d'abord, comme on le voit dans le tableau synoptique, de la forme des appendices anals des mäles, ainsi de que celle de l'occiput des femelles. J'ai tenu compte , en seconde ligne, du dessin du thorax et du dessin de l'abdomen. En parlant des groupes, je détaillerai leur habitat. Qu'il me suffise, quant à présent , de dire que le sous-senre Onychogomphus est particulier à l'Europe, à l'Asie et à l'Afrique, aucune espèce n'ayant été observée en Amérique ni dans l'Océanie. M. Hagen m'a signalé encore plusieurs caractères qui distinguent les Onychogompbus , et qui sont : « le bord postérieur des yeux vers le sommet plus échancré et sinué ; la vésicule du vertex étroi- te, le dessus du front plus avancé, plus large. La lèvre supérieure plus grande, les mâächoires moins fortes, les dents plus longues et plus fines, la langue plus courte, plus élargie au bout, à angles plus aigus ; le bord antérieur un peu évidé; lèvre inférieure plus petite aussi large que longue, arrondie ; le 2° article des palpes plus étroit. Les secteurs de l’arculus plus éloignés à leur origine. La pièce antérieure des organes génitaux du mâle en toit , grande. Ha- mecons antérieurs quelquelois bifides au bout; hamecons posté- rieurs un peu plus grands , dolabriformes , droits; gaine du pénis en bourrelet, ayant souvent une coulisse. 3° article du pénis plus 276 Env. De Serys Loxccnaurs. — Monographie long que le 2, ayant souvent deux soies. Lames anales petites , amincies en dehors. » 4 GROUPE (©. geometricus). Une large bande noire au bas du front, avec un prolongement en T vers la base. Occiput noirâtre, peu élevé, presque droit. Vésicule du vertex presque divisée en deux tubereules; front déprimé. Demi-collier mésothoracique inter- rompu au milieu, formant un 7 jaune avec la bande antéhumérale qui est droite; lhumérale très-étroite, interrompue, ou réduite à un point supérieur, Trois raies complètes noirâtres sur les côtés du thorax. Abdomen noir, à anneaux jaunes interrompus par l’arête dorsale. Ptérostigma noirâtre assez long. g° Appendices supérieurs jaunes , écartés, en crochets simples, peu courbés, non bifides; l’inférieur presque aussi long, sans épines médianes; 8° et 9° seg- ments peu ou pas dilatés. © Ecaille vulvaire courte, échancrée; 8° et 9° segments non dilatés; appen- dices anals pointus, jaunes, séparés par une protubérance. M. Hagen remarque que le 2° article des palpes fait un angle obtus au bord externe, et que la gaine du pénis porte seulement une impression au bout. Les deux espèces connues sont colorées d’une manière plus vive que les autres Onychogomphus, le jaune étant plutôt orangé ou safrané. Elles habitent l'Inde et Java. O. geometricus — Saundersii. 9e GROUPE (0. uncatus). Occiput jaune, médiocre, presque droit; front non déprimé. Demi-collier mésothoracique interrompu au milieu, formant un 7 jaune avec la bande anté- humérale qui est droite ; l’humérale étroite; deux raïes noires plus ou moins com- plètes sur les côtés du thorax. Abdomen noir, à taches dorsales lancéolées jau- nes. Ptérostigma noirâtre, assez long. co Appendices supérieurs jaunes, écartés, assez épais, courbés subitement au bout , entenailles non bifides; l'inférieur aussi long , régulièrement courbé en haut, portant deux épines submédianes ; 8° et 9° segments un peu dilatés. Q 8° et 9° segments non dilatés; appendices anals pointus, jaunes, séparés par une protubérance. Nous ne connaissons pas le mâle du bistrigatus, qui semble se rapprocher du 1° groupe (geometricus ) par l'abdomen grèle ct des Gomphines. 277 l'occiput bas, tandis qu'il ressemble à l'uncatus par la coloration. C'est par erreur que dans le Synopsis je l'ai placé parmi les Gom- phus. du groupe du biviltatus et que j'ai rapproché de l’uncatus l’as- similis qui, d’après les pieds et le pénis, doit appartenir au sous- genre Ophiogomphus. L’uncatus, au contraire, a tout-à-fait la tête, les palpes , la sta- ture et les appendices anals du forcipatus. Il ne diffère de ce der- nier groupe que par les bandes du devant du thorax droites, et le bout des appendices anals supérieurs du mäle non bifide. Il est probable qu’il faudra réunir ces deux groupes. Une des espèces est de l'Inde, l’autre, de l'Europe. ©. bistrigatus — uncatus. 3° GROUPE (©. forcipatus). Occiput jaune, médiocre , presque droit; front non déprimé ; demi-collier mé- sothoracique peu ou pas interrompu au milieu, ne se réunissant pas régulière- ment avec la bande antéhumérale jaune qui est courbée, souvent isolée ; l’hu- mérale assez étroite; deux raies noires irrégulières sur les côtés du thorax. Ab- domen noir , à taches dorsales lancéolées jaures. o Appendices anals supérieurs écartés, assez épais, courhbés subitement en tenailles au bout qui est bifide ; l’inférieur aussi long , régulièrement courbé en haut, portant deux épines submédianes (parfois rudimentaires). 8° et 9e segments un peu dilatés. x Q 8° et9° segments non dilatés. Appendices anals pointus, jaunes, séparés par une protubérance. Ecaille vulvaire courte, échancrée. Deux tubercules der- rière les yeux (rudimentaires chez le mâle), Des deux espèces que nous connaissons, l’une, le forcipatus, a un habitat très-étendu , se trouvant dans presque toute l'Europe , l’ouest de l'Asie et le nord de l'Afrique; l’autre, le supinus, cest de la Cafrerie. Elles forment comme le centre du sous-genre Onycho- gomphus, les mäles ayant des appendices supérieurs en tenailles comme les groupes uncatus et grammicus. Le premier de ces deux groupes se rapproche lui-même du groupe geometricus par la co- loration , et le second du groupe cognatus (G. lineatus) , non-seu- lement par la coloration, mais encore par la forme de l’appendice anal inférieur. ©. forcipatus — supinus. 278 Eon. De Sezys Lonccuamrs. — Monographie 4 GROUPE (0. grammicus). Occiput jaune, bas, presque droit ; front assez déprimé. Demi-collier méso- thoracique non interrompu au milieu , ne se réunissant pas avec la bande anté- humérale jaune, qui forme un ovale isolé ; l'humérale assez large ; trois lignes noires régulières sur les côtés du thorax. Abdomen jaune, (un peu bleuâtre à la base) à sutures et anneaux noirâtres. ÿ © Appendices anals supérieurs écartés, assez épais, un peu courbés en te- naïlles au bout, qui est échancré; l’inférieur presqu’aussi long, ayant une dou- ble courbure en haut, à épines submédianes rudimentaires. 8° et 9° segments peu dilatés. Q Pasde tubercules derrière les yeux. Ce groupe se rapproche des trois premières espèces du suivant ( cognatus) par la coloration générale et par l’appendice inférieur des mâles. Il se compose de deux espèces asiatiques, dont la pre- mière, de l'Asie mineure, appartient à une faune pour ainsi dire européenne. O. flexuosus — grammicus. 5° GROUPE (O. cognatus). Occiput jaune; demi-collier mésothoracique interrompu au milieu: les bandes foncées du devant du thorax courbées, renfermant en avant , de chaque côté, un ovale jaune. Abdomen jaune à sutures et anneaux foncés. oc‘ Appendices anals supérieurs peu écartés, presque droits, courbés vers le bas à leur extrémité; l’inférieur presque moitié plus court, ayant une double courbure vers le haut. 8° et 9° segments dilatés en feuilles. Q Ecaille vulvaire courte, échancrée. 8° et 9° segments peu ou pas dilatés. Bord de l’occiput épineux ou denticulé. M. Hagen remarque que les palpes labiaux, à leur bord externe, forment un angle de 90° presqu'aigu (ce qui existe aussi chez le grammicus du groupe précédent), que la gaine du pénis offre une coulisse plissée et que le bout des hamecons antérieurs est bifide. Ce groupe est africain et asiatique, une espèce s'étend en Sicile ; il se divise en deux sections : $ 1. Ptérostigma jaunâtre. Vertex jaune au milieu. 2-3 lignes brunes complè- tes aux côtés du thorax ; les dessins du corps bruns; la raie humérale et l'anté- humérale assez éloignées. des Gomphines. 279 Habitent la région du Nil et l’Inde (une des espèces d'Egypte s'étend jusqu’en Sicile). O. lineatus — Genei — pumilio. $ 2. Ptérostigma noirâtre; vertex brun au milieu; trois raies noires sinuées aux côtés du thorax; les dessins du corps noirs , la raie humérale et l’antéhu- mérale très-rapprochées, confluentes par un point avant le haut. Habitent l'Afrique australe et la Malaisie. O. cognatus — Reinwardii. 6° et dernier GROUPE (©. cerastes). g' Inconnu. Q Occiput portant deux cornes submédianes rapprochées ; vertex jaune au milieu. Demi-collier mésothoracique jaune non interrompu, ne se réunissant pas aux bandes jaunes antéhumérales , qui sont droites, confluentes par en haut avec l'humérale; 2 raies noires complètes sur les côtés du thorax. Abdomen noir, à anneaux et taches dorsales lancéolées jaunes; oreillettes distinctes. Il est difficile de classer avec certitude cette espèce de l'Inde, dont le mâle est inconnu , et dont le bout de l'abdomen (écaille et appendices } manquent chez la seule femelle que nous possédons. La présence des deux cornes de la lame occipitale et les dessins du corps m’avaient portés à la placer parmi les Ophiogomphus près du serpentinus , bien que les dessins noirs fussent beaucoup plus épais; mais je me range aujourd'hui de l'opinion de M. Hagen , qui croit le cerastes plus voisin des Onychogomphus, à cause de ses pieds courts, dont les postérieurs ne dépassent pas la moitié du 3° segment. Il y a aussi dans l’ensemble de la coloration des rapports avec les Ceratogomphus; mais la forme de l’occiput, les oreillettes et le dessin du devant du thorax m'ont empêché de hasarder un rappro- chement. La découverte du mâle du Cerastes décidera de la place définitive qu'il faut lui attribuer. Espèce unique : O. cerastes. 280 Eon. De Seuys LoxGcuamps. — Monographie 1. ONYCHOGOMPHUS GEOMETRICUS. De Haan_ Mss. ONYCHOGOMPHUS GÉOMÉTRIQUE. Synonymie. Lindenia geometrica; Do Haan, collect. Onychogomphus geometricus; De Selys, synopsis, N°6. Dimensions. Longueur totale o* 50mm Q 48m Abdomen 37 36 Appendices anals supérieurs 2 4/2 1 4/5 Fémur postérieur 6 6 Aile supérieure 31 32 — inférieure 29 31 Largeur de l'aile supérieure 6 4/a 7 — — inférieure 8 8 4/2 — delatête 7 7 4ls Ptérostigma aile supérieure 3 45 3 4h — inférieure 3 4 3 5/4 o* adulte. Tête noire; front déprimé, le dessus avec une tache jaune de cha- que côté, séparée au milieu par une ligne noire, qui forme un T avec le noir du devant du front; une tache jaune ovoide sur chaque côté du nasus; rhinarium jaune, finement bordé de noir. Lèvre supérieure jaune, finement bordée à la base, très-largement en avant, et traversée de noir. Lèvre inférieure et palpes jaune-terne. Derrière les ocelles le vertex forme deux tubercules arrondis, à extrémité roussâtre. Occiput noirâtre en avant, à erète basse, surtout au mi- lieu, garnie de poils longs peu épais. Derrière de l’occiput avec une tache jaune. Prothorax noir, avec un anneau basal jaune, et vestiges de marques latéra- les postérieures de même couleur. Thorax noir, varié de jaune ainsi qu'il suit: sur le devant, deux taches en forme de 7 tournés l'un vers l’autre, séparées en ayant par l’arête dorsale (comme chez le G. Saundersii), un point huméral supérieur près des sinus, trois bandes latérales droites parallèles, une bande dorsale intéralaire et une tache aux tro- chantères. Le noir sur les côtés occupe autant de place que le jaune, si ce n’est que la troisième bande est le double plus large que les deux précédentes et mar- quée d’une tache noire. Abdomen fin au milieu, épaissi aux deux premiers segments, les 8*et 9 di- latés, noir, varié d'orangé ainsi qu'il suit: une bande dorsale sur les 1° et 2€ segments , allant en diminuant; les côtés de ces segments avec une grande tache jaune , ainsi que les oreillettes qui sont grandes , aplaties, munies posté: rieurement de 7-8 dents noirâtres excessivement petites. Organes génitaux noir tres, très-proéminents; 8°, 4° et 5e segments ayec un anneau basal orangé com- des Gomphines. 281 plet, occupant presque le premier tiers, un peu rétréci en arrière sur larête ; les 3° et 4° ayant en outre une petite tache médiane allongée sur l’arête, plus longue au 3°, les 5° et 6° à anneau basal occupant la moitié; au 7° l'anneau occupe la moitié en dessus et plus de la moitié sur les côtés ; les trois derniers segments noirs, diminuant successivement de longueur; le dernier à articula- tion basale jaunâtre. Appendices anals orangés; les supérieurs ayant presque le double du 10° seg- ment, subeylindriques, écartés, un peu courbés l’un vers l’autre et penchés eu bas vers le bout , dont la pointe est mousse , presque tronquée en dessous. Le bord un peu villeux. Appendice inférieur un peu plus court, de même couleur, divisé en deux branches contiguës, très-recourbées en haut, portant à leur pre- mier tiers basal, qui est plus épais, un petit tubercule supérieur externe. Pieds noirs, courts; fémurs à épines courtes nombreuses, un vestige interne jaunâtre aux premiers fémurs. Ailes hyalines, courtes, étroites, X réticulation noire, la costale très-fine- ment jaune en dehors; (ou même noirâtre chez l’exemplaire de Leyde). Membra- nule à peine visible, grise; un très-léger vestige basal brun aux ailes infé- rieures, entre la sous-médiane et la post-costale. Ptérostigma épais, noirâtre, surmontant 4 à 5 cellules, un peu plus long aux inférieures. 14-15 antécubitales aux supérieures, 10-11 aux inférieures, 9-10 posteubitales. Triangles suivis de deux rangs aux supérieures, de 3 cellules puis de 2 rangs aux inférieures. Bord anal excavé au bout, denticulé. © Colorée à peu de chose près comme le mâle; seulement la nuance jaune plus décidément orangée, Lièvre inférieure lisérée de brun. Tubercules des ocel- les poilus, roussâtres; occiput plus bas, glabre. En y regardant de très-près, on voit chez un exemplaire une petite épine penchée en dehors de chaque côté de l’occiput près des yeux. Le prothorax offre trois points orangés au bord pos- térieur. La 3° bande latérale orangée est moins large, suivie d’un vestige de 4° bande. Abdomen plus long que les ailes, mince, comprimé, oreïllettes rudimentaires. Couleurs comme chez le mâle, l'anneau basal des 3°, 4°, 5°, 6° occupant presque la première moitié; au 7° l'anneau basal occupe les quatre cinquièmes du seg- ment ; 8° avec un anneau basal étroit, tres-interrompu en dessus ; 10° ayant le bord postérieur finement orangé. Appendices anals orangés, pointus, plus longs que le 10° segment qui est très-court. Ils sont séparés par une protubérance conique de même couleur. Ecaïlle vulvaire très-courte, noirâtre, un peu émarginée; ses deux pointes jaunes. Pas de vestige jaunâtre aux premiers fémurs. Costale noirâtre; un vestige brun basal entre la sous-costale et la médiane, et entre la sous-médiane et la post-costale. Membranule blanchâtre. Les femelles jeunes ont la poitrine et lo ptérostigma bruns. 282 Eox. De Secys Loxcenawrs. — Monographie Patrie. Java, d'après un mäle donné par M. le professeur Sichel, un autre du Musée de Leyde, dont je dois le dessin et la description à l’obligeance de M. Snellen von Vollenhoven , une fe- nelle du Musée de Leyde et une seconde communiquée par celui de Stockholm. ; Cette espèce ressemble beaucoup au G. Saundersii de l'Inde, mais il s’en distingue de suite par le T noir du front, la grande ex- tension du noir sur les côtés du thorax, les pieds noirs , l'abdomen plus long , plus mince et l’appendice anal inférieur jaune. 2. ONYCHOGOMPHUS SAUNDERSII. De Selys. ONYCHOGOMPHUS DE SAUNDERS. Synon. Onychoyomplus Saundersi; De Selys, synops., N° 7. Dimensions. Longueur totale CAbLE Q 50mm Abdomen 39 37 Appendices supérieurs 3 42 1 Fémur postérieur 5 5 41/2 Aïle supérieure 32 4h 33 — inférieure 30 4/2 32 Largeur de l'aile supérieure 7 7 4f2 — — inférieure 9 9 4j2 — delatête 7 12 7 482 Ptérostigma 3 3 1/2 g' adulte. Tête noire; une bande jaune sur le dessus du front ; une tache la- térale au nasus , presque tout le rhinarium, deux grandes taches sur la lèvre su- périeure, jaunes, séparées par une raie longitudinale médiane. Lèvre inférieure brun jaunâtre. Prothorax noir, sa base et une petite tache latérale jaunes. Thorax jaune, varié de noir ainsi qu'il suit: l'échancrure mésothoracique, deux fortes bandes médianes contiguës plus larges par en bas, l’arête mésotho- racique jusqu'à l’échancrure, une bande antéhumérale et une humérale très- larges , contiguës , ne laissant entre elles qu’un fin vestige au milieu et un point en haut jaunes, confluentes par les sinus antéalaires avec les médianes ; trois raies latérales, les deux premières équidistantes, larges, droites, la troisième postérieure mince, toutes confluentes par en haut et par en bas avec les humé- rales ; une tache noirâtre à la poitrine. Le devant du thorax forme la figure de deux 7 jaunes , à tête tournée l’une vers l'autre, ces têtes étant séparées par le des Gomphines. 283 prolongement noir de l’arête mésothoracique. Il y a aussi des taches noires or- dinaires sur l’espace intéralaire. Abdomen fin, renflé à la base et à l'extrémité dont les 7e et 8° segments sont très-dilatés sur les côtés. Il est noir, tacheté de jaune ainsi qu’il suit: une tache dorsale postérieure et les côtés du 1% segment; une tache basale dorsale lan- céolée à pointe postérieure occupant presque tout le 2°, les côtés de ce segment excepté un cercle basal; les 3e, 4e, 5e et 6° avec un anneau basal occupant le premier quart, divisé par l’arête dorsale et une petite tache médiane dorsale non divisée; 7° avec un anneau basal entier, occupant la première moitié; 8° et 9° avec une tache latérale basale jaune. 10° avec l'articulation basale roussâtre. Appendices anals supérieurs presque aussi longs queles deux derniers seg- ments, jaunes à pointe noirâtre, presque cylindriques, avec deux arêtes internes, un peu plus épais à la base qui commence par une petite échancrure supérieure à bord relevé noirâtre; ils sont assez écartés, puis se rapprochent un peu en crochet et sont courbés en bas vers la pointe qui est creusée d’un sillon interne et assez aigue; l’inférieur presque aussi long que les supérieurs, noirâtre , assez large et creusé en dedans dans sa première moitié, puis divisé en deux branches fines, contiguës, très-recourbées en haut, finissant en pointe aiguë. Pieds noirs, courts ; l’intérieur des fémurs antérieurs, une tache postérieure interne aux médians et une basale interne presque oblitérée jaunes aux posté- rieurs. Aiïles hyalines, à peine jaunâtres à la base. Costale finement jaune. Ptéros- tigma noir de 3 millim. Angle anal aigu. 13-14 antécubitales aux supérieures 8-9 postcubitales. © Adulte. Ressemble au mâle pour la coloration; voici les principales dif- férences : 1° Le jaune de la face est plus étendu, celui du front descendant un peu en avant, la lèvre supérieure jaune avec une bordure noire en avant, la base de la lèvre inférieure jaunâtre. 2° Une tache ronde roussâtre sur le vertex entre les yeux ; le derrière de l’oc- ciput jaunâtre au milieu. 3° Le lobe postérieur du prothorax bordé de jaune. 4° Les taches jaunes de l'abdomen un peu plus larges, la moitié antérieure du 2° segment toute jaune, les taches médianes des 3°, 4°, 5° et 6°, plus grandes, la basale du 7 plus étendue que les autres, bilobée en arrière ; un point latéral jaune au 10°. 5° Appendices anals pointus, jaunes, plus longs que le 10° segment, séparés par une protubérance conique de la longueur du segment. 6° Ecaille vulvaire courte, rousse très-échancrée ; les côtés des 8° et 9° seg- ments, ne sont pas distinctement élargis. 7° Angle anal arrondi; ptérostigma brun noirâtre entre des nervures épaisses noires, 284 Eox. De Seuys Loxccuaups, — Monographie Eatrie. l'Inde, d'après un mäle envoyé par M. Stévens ct une femelle de la collection de M, Saunders. Il est très-voisin du geometricus et a quelque affinité avec l’unca- tus d'Europe. 5. ONYCHOGOMPHUS BISTRIGATUS. Hagen. ONYCHOGOMPHUS BISTRIÉ. Synon. Gomphus bistrigatus; Hagen. De Selys, synops. , N° 20. Dimensions. Longueur totale Q 50m Abdomen 39 Appendices supérieurs 1 Fémur postérieur 6 Aïle supérieure 34-35 — inférieure 33-34 Largeur de l’aile supér. 8 — — infér. 10 = de la tête, 7-7 12 Ptérostigma 31/2-4 © jeune. Lèvres face et front jaunes; la suture basale et une très-fine bor- dure antérieure à la Ièvre supérieure noîres ; une raie assez épaisse entre le front et le nasus, confluente avec deux impressions obliques de même couleur sur ce dernier ; une fine bordure basale au front, sinuée, un peu avancée au milieu, noire. Ocelles et vertex noirs; une petite tache jaune au milieu de ce dernier. Occiput très-brièvement cilié de jaunâtre, jaune , assez bas, échancré au mi- lieu ;la partie non échancrée noire sur les côtés, et portant sur chacun environ six dentelures petites. Derrière des yeux jaune, avec une bande supérieure noire, Prothorax noir, entouré de jaune, avec deux points submédians rapprochés jaunes. Thorax jaune avec six raies noires presque droites, très-épaisses, en avant; les deux médianes presque contiguës (séparées par l’arête dorsale finement jaune) touchant l’échancrure mésothoracique noire par un prolongement de même couleur sur l’arête; les antéhumérales un peu moins épaisses , les touchant finement par en haut contre les sinus; l’'humérale équidistante, non confluente par en bas avec la première ligne latérale; celle-ci et la 2° latérale fines, équi- distantes; pas de raie terminale. Poitrine jaune; attaches des ailes tachées de noir. Abdomen subeylindrique, plus épais à la base, les bords du 8° non dilatés, maïs un peu roulés, les trois derniers segments diminuant successivement de des Gomphines: 285 longueur et augmentant un peu de largeur. Oreillettes presque nulles. La cou- leur de l'abdomen est jaune marquée de noir ainsi qu’il suit: une petite tache postérieure de chaque côté au 1° segment; deux bandes épaisses longitudinales presque parallèles au 2°, sinuées et ne touchant pas Le bord postérieur, laissant entre elles une large bande dorsale bilobée ; une petite tache latérale isolée plus loin et plus bas que les oreïllettes ; aux 3°, 4°, 5°, 6° et 7°, l'articulation basale, une bande marginale sinuée ne touchant pas la base, mais touchant le bord pos- térieur où elle forme un anneau, excepté aux 3€ et 4 où l'anneau est remplacé par deux points séparés par l’arête dorsale, enfin une ligne transverse à la suture médiane des mêmes segments, interrompue par l'arête ; 8° et 9€ jaunes avec une bande dorsale noire très-large postérieurement , touchant les deux bouts, ex- cepté l'articulation basale qui est finement jaune ; 10° jaune, avec une bande dorsale épaisse rétrécie au milieu , touchant les deux bouts ; bord postérieur des trois derniers segments droit, finement denticulé, Appendices anals de la lon- gueur du 10° segment, jaunes, coniques, pointus, écartés par une grosse pro- tubérance jaune un peu plus courte qu'eux, presqu'égale aux deux valvules ana- les. Ecaïlle vulvaire jaune , de la longueur de la moitié du 9°'segment, divisée au bout en deux lanières pointues un peu distantes. Pieds assez courts; fémurs jaunes à épines courtes, les 1°° avec une raie ex- terne noire, les médians avec une bande semblable, maïs nulle à leur base ; les postérieurs avec un simple vestige de ligne; tibias noirs , jaunes en dehors, ainsi que les épines ; tarses noirs. Aïles hyalines , la base un peu jaunâtre; réticulation noire maïs un certain nombre de nervules jaunâtres , surtout les sous-costales; costale jaune en de- hors; ptérostigma brun, assez épais, surmontant 4-5 cellules ; 13-16 antécubi- tales aux supérieures ; 10 aux inférieures ; 10-12 posteubitales aux quatre ; 2 cel- lules après le triangle des supérieures; 3 après celui des inférieures. Espace postcostal des premières ailes d’un seul rang de cellules oblongues. Patrie. Pris dans l'Inde par M. de Hügel. ( Musée de Vienne. ) La femelle, type adulte (dont les six derniers segments sont per- dus) en diffère un peu par les caractères suivants : 1° Le nasus noir avec trois taches jaunes, dont une grande de chaque côté, et une petite presque marginale au milieu ; iln’y a pas de tache jaune au vertex; le jaune du devant de l’occiput est plus restreint ; les cils noirâtres , plus longs , je ne vois pas de den- telures au bord ; le derrière des yeux est tout noir ; les bandes noires du devant du thorax occupent plus de largeur que le jaune qui les sépare ; les oreillettes du 2° segment sont plus proéminentes. Les quatre premiers fémurs sont jaunes avec une large bande externe 58 286 Eox. De Sezvs Loxcouamps. — Monographie noirâtre , les derniers avec trois raies noirâtres et des épines plus longues ; les tibias et les tarses noirs , excepté un vestige extérieur jaunâtre aux derniers tibias. Les ailes diffèrent en ce que la réticulation, y compris la costale , est noirâtre, le ptérostigma plus court , noirâtre , l’espace postcos- tal de deux rangs de cellules. Si c'est une espèce distincte du bis- trigatus, on peut le nommer G. M-flavum Kollar , nom sous le- quel elle était étiquetée. En tout cas, cette espèce ou ces espèces différent notablement du bivittatus et de l'occipitalis dont je les avais rapprochées dans le Synopsis, par les pieds plus courts, le front échancré et le système de coloration de l'abdomen, caractères qui les rapprochent du forci- patus et plus encore du geometricus. La connaissance du mâle dé- cidera la question. Elles sont remarquables par la forme de l'espace entre les yeux, étroit, en trapèze, tandis que cet espace est plus large, arrondi en arrière et plus court chez occipitalis et bivittatus. Le bistrigatus, femelle jeune, a dans la stature (et un peu dans le dessin) une analogie frappante avec l'Onychogomphus geome- ticus. Cependant la différence notable dans la forme de l'écaille vulvaire et la coloration des côtés du thorax me font douter qu'ils appartiennent au même groupe. Il est très-probable en tout cas, que ce sont de vrais Onycho- gomphus. 4. ONYCHOGOMPHUS UNCATUS. Charp. ONYCHOGOMPHUS A CROCHETS. Syn, Æschna unguiculata; Fonscol , Ann. Soc. ent. VII. 1837. (excl.syn.) — uncata;Charp., 1840,p. 123, tab. XLVI. Gomphus occitanicus ; Ramb., N° 15, pl. 4 ,fig.3, c. Gomphus uncatus ; Hagen, syn. N° 2. — De Selys, Rev. Odon., p. 96, — Id. Syn. N° 9. Dimensions. Long. totale og" 49-53uu Q 45-497m Abdomen 36-41 33-37 Appendices supérieurs 3 1 1/2 Fémur postérieur 6 4/2-7 6-7 Largeur de la tête 7-7 1f8 7 Ailes 30-32 31-34 des Gomphines. 287 Largeur de l’aile supér. 6 4/2-7 6 1/2-8 = — infér. 9-9 1/8 8 1/2-10 Ptérostigma aile supér. 3 3 12 —_ — infér. 3 4/3 4 Cette espèce ressemble beaucoup au forcipatus , race septentrionale, par la stature et l’ensemble de la coloration, où le noir tient une grande place; mais le 8° segment de l'abdomen a constamment une tache triangulaire basale jaune , et les lignes transverses aux sutures inférieures du front, du nasus et du rhina- rium, sont très-fines ou rudimentaires, comme chez la race méridionale. Voici, du reste, les différences les plus notables : 1° Les lignes noires de la face, dont je viens de parler; celle du nasus sou- vent réduite aux deux points enfoncés. 2° Le derrière des yeux n'offre aucune vestige de petites protubérances jaunes, 3° Le vertex tout noir (sans tache jaune), les cils de l’occiput constamment jaunes. 4 Les raies noires du devant du thorax sont un peu plus larges, droites; la petite crête jaune qui sépare les médianes est prolongée en couleur noire jus- qu’au bord mésothoracique, ce qui interrompt le demi-collier jaune. L’antéhu- mérale est toujours libre vers le haut et très-rapprochée de l’humérale, qu’elle touche parfois vers son sommet ou même en deux endroits ; la ligne oblique des côtés est plus épaisse et l'intermédiaire peu ou point interrompue, épaisse et confluente par trois ou quatre points avec la ligne oblique, de sorte que les côtés du thorax sont plus noirs que chez le forcipatus, 5° Il y a toujours, comme je l’ai dit, une tache basale dorsale au 8° seg- ment, 6° Les appendices anals supérieurs du mâle sont constamment jaunes , sauf l'extrême base noirâtre, et la pointe n’est nullement bifide, mais on y remarque un sillon enfoncé qui indique la place de la bifurcation chez l'espèce voisine (chez les exemplaires des Pyrénées la pointe est un peu brunâtre). Les bouts de l’appendice inférieur , qui est noirâtre, ne sont pas subitement, amincis, ni brusquement recourbés en haut , aussi cet appendice paraît-il un peu plus long que les supérieurs. 7° L'écaille vulvaire de la femelle n'est pas prolongée ni bilobée, mais on voit de chaque côté deux petits appendices minces, velus, rejetés l’un vers l’autre. 8 Les pieds chez la femelle, sont à peu près de même, mais chez le mâle, la répartition du jaune clair sur les fémurs est un peu différente; il y en a souvent moins sur les quatre antérieurs , et sur les fémurs postérieurs il forme une bande latérale externe longue et une basals interne très-courte, 283 Eov. De Sezys Lonccraurs. — Monographie 9° Le ptérostigma est généralement un peu plus long , mais coloré de même; noir chez l'adulte, roussâtre clair chez les jeunes. Patrie. Le midi de la France et de l'Espagne et les Pyrénées. M. Brittinger croit l'avoir observé à Steyr en Autriche. M, deFons- colombe , qui l'a pris le premier aux environs d’Aix en Provence pendant l'été, remarque qu’on le voit ordinairement le long des chemins et dans les endroits secs loin des eaux. M. de Charpentier l'avait reçu de Montpellier par M. Kanze, d'où M. Guinard me la également adressé. M. Hagen, père, l’a pris à Gette, d’autres ento- mologistes à Nice. M. Rambur l’a retrouvé dans le midi de l’'Es- pagne ; M. Philippe dans les Hautes-Pyrénées , près de Bagnères de Bigorre; c’est le lieu le plus froid où il ait été observé. Cette espèce parait moins variable que le forcipatus ; elle ne pré- sente de variété que dans la coloration des pieds et dans l'épaisseur ou la confluence des raies noires du thorax. 5. ONYCHOGOMPHUS FORCIPATUS. L. ONYCIOGOMPHUS A TENAILLES. Syn, Libellula forcipata; L. Syst. XII. — Gmel. — $Schaeff. tab, 186, £. 1. — Villers, n° 1. — Müll. Gomphus forcipatus ; De Selys; Rev. Odon., page 98. — Id. Syn. n° 10. Æschna unguiculata; Vander’L. — Eversm. Peialura unguiculata ; De Selys, catal. 1837. Gomphus unguiculatus ; De Selys, Monog. , page 80. — Hagen , n° 1. — Ramb , n° 14,f.1,2,a, b. — Millet, p.29. Æschna hamata; Charp., 1825. — Id. 1840, p. 120, tab, XXVII — Zetterst. Diastatomma hamata ; Burm., n° 8. Libellula viridicincta; Degeer, Mém. t. IT, p.685, tab. 21, f. 1. Libellula vulgatissima; Panzer , emum. n° 1. — Thunberg, p. 80. Gomphus maculatus ; Hofimanss, Mus. ber. Gomplus variegatus ; Hoffmanss , Mus. ber. Gomphus flavipes ; (Pars) Evans (seulement la figure de la femelle). Gomphus siculus ; Vander L., collect. Mss. Gomphus Lefebvrei; Ramb., n° 16,pl. 4, fig. 4, d. — De Selys, Rev. Odon. , p. 100 (note). Onychogomphus Lefebvrei ; De Selys, synops., n° 11. des Gomphines.. 289 Dimens. (1). Longueur totale o" 45-517 Q 44-48 Abdomen 33-37 32-35 Appendices supérieurs 2-3 1 Fémur postérieur 5 4j2-6 4f8 6-6 1f2 Largeur de la tête 6 4/2-7 7 Aile supérieure 27-31 30-33 — inférieure 26-30 29-32 Largeur de l’aile supérieure 6-7 7-7 fe — — inférieure 8-9 42 9-10 Ptérostigma 2 1/2-8 1/4 3 3/34 o* Lèvre inférieure et palpes jaune pâle; la supérieure jaune, finement bor- dée de noir à la base eten avant. Face et front jaunes, ce dernier avec une étroite bordure basale noire , s'avançant un peu en pointe dans l’excavation mé- diane, une raie transverse noire x la suture entre le front et le nasus, et une au bord antérieur du nasus ; ocelles et vertex noirs, une petite tache jaune au milieu de ce dernier. Occiput jaune , finement bordé de noir, et longuement ci- lié de même couleur. Yeux grisâtres. Derrière des yeux noir avec une ou deux petites taches inférieures jaunes ; un très-petit tubercule derrière chacun vers le haut. Profthorax noir, son bord antérieur, une partie des côtés, un point médian double, et le lobe postérieur , jaunes. Thorax jaune avec six bandes noires courbées en avant, les deux médianes contiguës (à peine séparées par une portion jaune de l’arête) plus épaisses en avant, sans prolongement vers le bord antérieur , confluentes par en haut (par- fois aussi par en bas) avec l’antéhumérale; l'humérale plus fine , assez éloignée , confluente par en haut et par en bas avec elle (rarement par un point médian) lorsque ces raies sont plus épaisses que de coutume; une raie étroite interrom- pue au milieu à la première suture latérale et une complète à la seconde suture, Tune et l’autre réunies et anastomosées vers les pieds ; sinus bordés de noir ; es- pace intéralaire noir taché de jaune.. Abdomen très-étroit du 3° au 6° segment, à bords très-dilatés aux 8° et 9°; (1) Race Lefebvrei. Musée de Berlin. Type de Rambur. Re. Si) Longueur totale g' 42mm Q 437% Q 467% Abdomen 32 32 35 Appendices supér. 2 1 1 4/4 Aïle supérieure. 29 30 33 Largeur aile supér. 7 7 8 — — infér. 8 1} 9 10 Ptérostigma 3 3 31h 290 Eov. De Seuys Lonccnamps. — Xfonoyraphie le 10° court , large. Il est noir taché de jaune ainsi qu'il suit : 1°° segment jaune en arrière et sur les côtés ; 2° avec une tache dorsale à trois lobes ne touchant pas le bout, ses côtés et les orcillettes qui sont fortes, arrondies , jaunes ; elles ont en arrière environ neuf crénelures brunes ; 3°, 4°, 5°, 6° et 7° avec une tache dorsale basale bilobée presque en fer de lance occupant leur première moitié, le premier lobe formant un anneau basal complet qui, en dessous, longe les côtés, excepté à leur extrémité; 8° avec ou sans tache dorsale; 9° avec un an- neau étroit terminal interrompu au milieu; les côtés dilatés de ces deux seg- ments largement jaunes, finement limbés de noir, 10° jaune avec la première moitié en dessus , son bord antérieur de côté noirs, et le bord postérieur fine- ment denticulé et de même couleur, Appendices anals supérieurs de la longueur des deux derniers segments de l'abdomen, colorés de brun et de jaunâtre obscur, Ils sont en forme de forts crochets écartés , épaissis de suite à leur base en dessous, diminuant ensuite d'épaisseur, les bouts subitement courbés l'un vers l’autre, presque à angle droit et penchés vers le bas. À cet endroit ils sont comprimés et la pointe assez profondément bifide; la division supérieure qui est la continuation du bord ex- terne supérieur est plus courte que l’inférieur. Appendice inférieur presqu’aussi long que les supérieurs, noirâtre, courbé en haut dans toute sa longueur, un peu plus large x sa base, mince ensuite , à bords rabattus des deux côtés, divisé dans sa seconde moitié en deux branches tout-à-fait contiguës ; à l’origine de la bifurcation il est muni en dessus de deux pointes noires penchées en arrière et un peu divergentes, qui partent du bord in- terne de chacune des branches. Pieds courts, noirs, la base et la moitié externe basale des fémurs jaune pâle ainsi qu'un point à l'articulation basale des tibias. Ailes hyalines à réticulation noire; costale jaune en dehors jusqu’au ptéros- tigma qui est assez épais , noir et surmonté de 3 à 5 cellules ; membranule pres- que nulle blanchâtre. Bord anal très-excavé ,denticulé dans l’excavation ; 2 ou 3 cellules suivies de 3 rangs après les triangles qui sont équilatéraux, presque égaux aux quatre ailes. 11-13 antécubitales aux supérieures , 8-10 aux inférieu- res ,8-1C postcubitales aux quatre. © Diffère du mâle en ce que les protubérances du derrière des yeux sont plus saillantes, jaunes; les oreillettes rudimentaires ; l'abdomen cylindrique ou com- primé , les taches dorsales plus grandes, le 10° segment tout jaune. Les appen- dices anals sont jaunes, droits, pointus à peine de la longueur du 10° segment , séparés par une grosse protubérance jaune conique. L'écaille vulvaire aussi lon- gue que la moitié du 9° segment, est divisée en deux petites plaques trian- gulaires, jusque près de sa base, jaunâtres, noires au centre. Le noir oc- eupe moins d'espace aux fémurs. Le ptérostisma est un peu plus long que chez le mâle. Observation. Malgré l'examen le plus attentif d'on grand nombre d'exemplai- des Gomphines. 291 res des diverses parties de l’Europe continentale et insulaire, je n'ai pu parvenir à trouver des caractères constants , propres à isoler leslindividus du Nord et du Centre, de ceux du Midi, quoiqu’en général leur facies soit différent. On trouve suivant les diverses localités, des individus qui comblent peu à peu les différences que j'ai signalées dans la Monographie entre ces deux variétés. C’est parmi les exemplaires de la Sicile que j'ai trouvé les différences les plus notables, sans être constantes cependant chez tous ceux de cette île. La tache jaune du vertex est plus large que la raie noire transverse qui la sépare de la lame jaune occipi- tale. Sur trois mâles, deux ont un point jaune, à la place où sont les protubé- rances occipitales de la femelle , et chez celle-ci , les protubérances surmontent une grande tache jaune qui descend vers le col. Le prothorax est plus bordé de jaune, la tache du dessous du thorax qui se trouve en arrière des pieds posté- rieurs du mâle est moins considérable, la raie médiane des côtés du thorax de 1a femelle est presque nulle, — Chez la plupart des exemplaires, le ptérostigma semble un peu plus court et moins noir, Il y a plus de jaune aux pieds ; les tibias d’une femelle sont jaunes en dehors, et l’on voit un vestige semblable chez l’un des mâles. — Sur les trois derniers segments de l'abdomen, le jaune domine constamment ; le 8° chez le mâle est jaune avec trois taches noires, dont une dor- sale postérieure, et deux basales latérales. — Les cils de la lame occipitale sont plus courts et jaunâtres (au lieu d’être noirs), le front n’a qu‘une seule ligne et deux points noirs ; les raies médianes et humérales sont en général non con- fluentes , et toujours assez étroites ; les côtés des hameçons du mâle sont jaunâ- tres; ses appendices anals jaunes, la base des supérieurs et la pointe de l’infé- rieur un peu brunâtres; les côtés des derniers segments semblent moins di- latés. Les individus de cette variété méridionale qu’on trouve en Italie, en Provence et en Espagne sont moins caractérisés; les trois derniers segments sont, il est vrai, tachés de jaune, mais le noir y domine; la tache du 8° étant lancéolée comme aux segments précédents , et les tarses de la femelle toujours noirs ; en- fin, l’occiput est moins largement jaune. — En réalité, les individus du Nord diffèrent surtout, en ce que le noir domine sur les trois derniers segments et que le 8° n’a pas de tache dorsale jaune lancéolée, J’ajouterai, que l’on trouve tous les passages entre les variétés extrêmes, qui tiennent principalement à la situation plus ou moins méridionale. Les raies médianes et antéhumérales du thorax sont ou confluentes ou non confluentes par en bas , chez les mâles, mais jamais chez les femelles. Je possède une variété mâle, prise à Liége , où l'humérale et l’antéhumérale se touchent par en haut comme chez les G. Graslini (et uncatus var.). Même chez la variété boréale , on trouve parfois les appendices du mâle jaunâtres, par exemple en Suède: dans ce pays la ligne médiane entre la latérale et l’oblique latérale postérieure est complète, non interrompue. 292 Eox. Des Sezvs Lonccnawps. — Monographie Patwie. Se trouve en juin et juillet dans une grande partie de l'Europe , mais de préférence dans les contrées boisées et mon- tagneuses; son vol est très-rapide. Il se pose à terre , sur les grands chemins. Les exemplaires foncés (race dite Septentrionale) ont été obser- vés en Laponie, Suède, Allemagne, Belgique , France. Un exem- plaire de la collection de feu M. J.-F, Stéphens, provenait, dit-on, des environs de Londres. Ils se trouvent aussi en Portugal. La race méridionale plus ou moins bien caractérisée, selon le climat , se trouve dans le midi de la France, l'Italie , l'Espagne, le Portugal , la Sicile, l'Algérie et l'Asie Mineure. C’est avec certain doute, que je suis porté à regarder comme une exagération de la race méridionale le G. Lefebwrei de Rambur, qui se trouve en Egypte. En voici la description : Jeune. Il diffère comme suit du forcipatus méridional d’Alger : 1° Ptérostigma plus court, plus large, jaunûâtre entre deux nervures noires, surmontant 3-4 cellules. (Aïles peut-être un peu plus larges.) 20 Pas de fine bordure notrâtre à la lèvre supérieure en avant. 3° La raie antéhumérale noire ne touche pas le bord mésothoracique ; iln’y a pas de vestige de tache brune après les derniers fémurs ni de bordure terminale. (Les six premiers segments sont de même, à peine plus jaunes.) Le 7° jaune avec des taches latérales postérieures, noirâtres 8°, 9° et 10° jaune roussâtre avec des vestiges bruns au 8° et un point basal latéral au 9°. 4° Appendices anals en entier d’un jaune roux, plus courts, un peu plus longs que le 10° segment; les supérieurs à peine courbés en bas, à branche supérieure interne plus mince, plus courte; l'appendice inférieur dépourvu des deux épi- nes médianes ; la pointe simple, sans tête distincte. 5° Tibias avec une bande jaune pâle, large en dehors. Q (Type de M. Rambur.) Extrêmement voisine de la femelle du forcipatus méridional de Sicile. Elle en diffère par ce qui suit: 1° La lèvre supérieure non bordée de noir ; la ligne noire qui traverse la face sur la suture entre le front et le nasus, un peu plus épaisse, mais pas plus épaisse que chez la race boréale. 2° Les deux raies médianes du devant du thorax sont tout-à-fait séparées par l’arête qui est entièrement jaune, et touchent par en bas comme par en haut les antéhumérales, de manière à renfermer complètement deux ovales jaunes. La raie humérale étant assez mince, semble plus éloignée de l’antéhumérale que chez le forcipatus. des Gomphines. 293 3e Les dessins noirs de l’abdomen sont un peu moins étendus. 4° Extérieur des tibias largement jaune; les tarses postérieurs marqués éga- lement de jaune en dehors (ces deux derniers caractères se voient déjà en partie chez un forcipatus de Sicile.) 5° Les aïles sont proportionnellement un peu pluslarges, (les nombres sont les mêmes: 12-13 antécubitales aux supérieures, 8-9 aux inférieures, 7-18 post- cubitales.) Le ptérostigma est brun jaunâtre assez épais, entouré d’une nervure noïre fine, surmontant 3 1/2 à 4 1/2 cellules; 2 cellules après le triangle; costale finement jaunâtre. Le derrière de la tête près de l’occiput, porte de chaque côté un petit tuber- cule jaune, comme le forcipatus, Q jeune. Elle diffère du type par le manque de ligne noire à la suture fron- tale et l'ovale jaune de chaque côté du devant du thorax non fermé par en bas, de sorte que sous ce dernier rapport, elle ne diffère du forcipatus, que parce que l’humérale ne touche pas par en bas le bord mésothoraciqueet qu’il n’y a aucun vestige de première raie latérale ni de tache brune postérieure après les fémurs, ni au bord latéral postérieur, Les 9° et 40° segments sont tout jaunes, sauf une petite tache dorsale postérieure brune au 9°; les aïles ne sont pas plus larges que chez le forcipatus ; le ptérostigma, jaune, surmonte 4 4/2 à 5 1/2 cellu- les. Le derrière de la tête a moins de noir que le forcipatus, tandis que la fe- melle type en a tout autant. Patrie (de la race Lefebvre). L'Egypte, d'après un couple appartenant au Musée de Berlin et la femelle type prise dans loasis de Babried par M. Alexandre Lefebvre , et qui fait maintement par- tie de ma collection. M. Hagen et moi, nous sommes portés à croire que le G. Lofeb- vrei n'est qu'uue race locale exagérée de l’O. forcipatus. Le manque d’épines submédianes à l’appendice anal inférieur du mâle serait, il est vrai, un caractère important, mais un seul exemplaire ayant été observé, il est possible que ce soit une monstruosité. M. Hagen a fait une étude toute particulière du forcipatus et de ses races ou variétés. Il m'a transmis l'exposition détaillée que l’on va lire où tous les caractères sont successivement passés en revue : € J'ai pu comparer un très-grand nombre d'individus des différents pays de l’Eu- rope depuis le G. forcipatus o', © d'Upsale jusqu'au G. Lefebvrei. Il est en- core incertain s’il faut le regarder comme espèce particulière, ou seulement comme race de G@, forcipatus. Toutefois, j'ai pu constater des transitions de l’un à l’autre. Le G. forc'patus, comme l’espèce presque la plus répandue en Europe, offre des variations très-notables. Variations des appendices anals du mâle sous le rapport des formes : 39 294 Eov. De Secvs Loxccuamps. — onographie 1° Appendices supérieurs. Leur bout varie d’une manière bien notable et presque sans exemple analo- gue dans la famille des Odonates, Probablement la mollesse &e cette partie ct leur dent peut-être mobile, (je n’en ai jamais vu vivants de cette espèce) sont la cause de la variation. J'ai soupçonné pour cette raison, qu’on trouvera aussi une forme différente dans le bout des appendices d’un même individu; mais chez les mâles, à ma disposition, le bout de l'appendice gauche est toujours identique avec celui de l’appendice droit. Les variations consistent : dans la forme du bout lui-même et dans celle de la dent supérieure. J'ai essayé d'en former une série complète après avoir fait le dessin pour tons mes individus. Le mâle de Brousse et celui d'Egypte sont les plus éloignés entro eux, tandis que leur habitat est le plus rapproché, Chez le mâle de Brousse, le bout de l’appendice est court et large, droit, presque tronqué, mais l'angle supérieur un peu avancé en pointe peu aiguë. Le mâle de Kasan a la forme la plus semblable, mais l’angle inférieur est déjà plus arrondi. Suit le mâle de Trébizonde, où le bord tronqué du bout du mâle de Brousse est remplacé par un bord tout-à-fait arrondi inférieurement et l'angle supérieur moins aigu, presque de 90°. — Ilme semble qu'on ne peutpas, malgré habitat en quelque sorte analogue de ces trois mâles, en faire une variété orien- tale, parce que nous n'avons vu que trois individus et parce qu'ils diffèrent sous d’autres points. La deuxième série de variations commence par la courbure et l’échancrure du bord supérieur qui était tout droit chez les autres. Les mâles de Dalmatie, des différentes régions de l'Autriche (Vienne, Ischl) de Sicile, montrent le bord supérieur courbé au bout, qui est encore peu ou point aigu. L’angle inférieur est disparu et nul. Chez les mâles de Berlin, Prusse, Suisse, Belgique, le bout devient plus ou moins aigu et plus ou moins court, comme chez le mâle de Corfou. Alors commence la troisième série des variations. Le bord inférieur qui était droit dans la première série, arrondi dans la deuxième, devient (par la prostra- tion du bout et par sa direction en bas) sinué comme chez le mâle de Corfou, en- core plus chez celui de Nice. Le bout lui-même s’allonge davantage , devient de plus en plus aigu et tourné en bas chez le mâle de la Provence , pour atteindre enfin la forme aiguë presque styliforme du &. Lefebvrei. 2° Les variations de la dent supérieure pour la forme, la grandeuret sa situa- tion relative (si elle est mobile cette variation est naturellement accidentelle) sont également remarquables; mais on doit bien cbserver qu’elles ne suivent en aucune manière la série des variations du bout. Ainsi, la dent est grande, en lame droite avec le bout arrondi, chez le mâle de Corfou, plus courte vers le bout plus aiguë chez les mâles de Trébizonde, un peu courbée chez les mêles d'Allemagne, Belgique, Suisse , Sardaigne, des Gomphines. 295 Elle 2 le bord supérieur sinué chez les mâles de la Provence, et de Nice; elle est aiguë chez les mâles de Brousse, Kasan, Nice et même très-aiguë chez les mâles d'Egypte. Elle est très-longue chez les mâles de l'Egypte, très-courte chez 1es mâles de Kasan , Brousse et Provence. Elle est bien proche du bord supé- rieur de l’appendice chez les mâles d'Allemagne, Corfou, ete.; bien séparéechez les mâles de la Provence et de Trébizonde, x II. Appendice inférieur. Les variations de l’appendice inférieur sont non moins remarquables. Elles consistent: 1° Dans les différences du bout, et 2° dans les différences des deux pointes basales. 1° J'ai essayé de faire une série de douze transitions pour les différences du bout. Encore comme auparavant, les mâles de Brousse et celui de l'Egypte se placent aux deux extrémités de la série. Je prends comme forme fondamentale cello intermédiaire (mâle Allemagne » etc. , fig. 4a, 7.) Ainsi, le bout de l’appendice fait une courbure en demi-cerele avee un tu- bercule peu considérable externe un peu avant sa fin. Un côté de la série montre ce tubercule peu à peu moindre , enfin nul; la courbure de plus en plus ouverte, jusqu’au bout recourbé presque comme chez G. Lefebvrei. L'autre côté montre le tubercule de plus en plus développé (parfois il semble le véritable bout de l’ap- pendice et le bout semble alors opposé en manière d'une dent supérieure), la courbure plus ou moins ouverte jusqu’à la forme rabougrie et presque atrophiée du mâle de Brousse. & Le bout diffère encore en ce qu'il est ou droit, ou un peu courbé, ou large et presque coupé, ou mince et aigu, ce qu’on voit mieux d’après les dessins. Les deux pointes basales divariquées, naissent d’une doublure du bord in- terne de l’appendice. Elles diffèrent aussi d’après leur longueur et leur direc- tion. Ordinairement elles devancent les bords latéraux de l’appendice , elles de- viennent plus courtes et sans toucher le bord externe chez les mâles de Nice et de Trébizonde. Enfin, elles sont nulles ou elles consistent seulement dans un angle obtus de la doublure chez le G. Lefebvrei. Quant à la couleur, les individus du sud et du sud-est d'Europe ont ordinai- rement les appendices tout jaunes. Les individus du centre et du nord de l’Eu- rope ont l’appendice inférieur presque ou tout-à-fait noir, les appendices supé- rieurs plus ou moins noirs. Mais cette règle n’est pas sans exception. Aïnsi, le mâle de Corfou a les couleurs boréales, et jai vu un mâle de Berlin de cou- leurs presqu’entitrement jaunes. Les appendices anals des femelles ne varient pas dans leur forme mais dans leurs couleurs. Ils sont tout-à-fait jaunes même en Prusse et en Suède. Mais leur moitié supérieure est noire chez le G. maculatus de Portugal et chez une femelle d'Autriche. La pièce intermédiaire est toujours jaune, excepté chez la femelle de Kasan 296 Eox. De Sezys Loxccnamrs. — Monographie où elle est noire, avec une pointe jaune avant le bout (les appendices manquent) et un peu noirâtre aux côtés de la base chez le G. maculatus de Portugal. Les parties génitales du mâle au second segment de l'abdomen, sont d’une forme toujours constante et sans variation. Elles sont peu proéminentes. La pièce ‘antérieure est élevée en toît, un peu échancrée au bord, çarénée, peu velue. Les hameçons antérieurs en lame longue, étroite, le bout obtus, avec une petite dent recourbée en dessous ; une échancrure large dans la partie apicale du bord inférieur, commençant après une dent aplatie. Les hameçons postérieurs un peu plus courts mais un peu plus forts, droits, relevés, triangulaires avec le bord antérieur droit, le bout allongé , mince mais obtus, un pinceau en dehors et une excavation en dessous de lui. La gaîne du pénis est allongée, un peu plus élevée et moins large en avant, où elle est coupée et un peu excavée. Il n’y a presque pas de coulisse, seulement on voit un bord élevé au milieu , un peu bifide en avant. Le pénis est court mais fort. L'article troisième est plus long que le second. La base montre les angles inférieurs en dessous allongés et minces. Entre eux , il y a une feuille triangu- laire rejetée en arrière, qui semble appartenir au second article. Elle serait , en ce cas , analogue à la dent qui existe chez le groupe du G. vulgalissimus. L'’oreillette est grande, quadrangulaire, chez le mâle; petite, pointue vers le bout, chez la femelle. Comme je l’ai déjà dit, les parties génitales sont chez tous les individus même chez le @. Lefebvrei tout-à-fait semblables pour leur forme. Quant à la couleur, elles sont ordinairement tout-à-fait noirâtres, mais chez les mâles de la Pro- vence, Brousse, Trébizonde, Corfou,les hamecçons postérieurs sont en dehors, au milieu , jaunes. Chez le mâle de Kasan, elles sont tout-à-fait jaunes, excepté le bout extrême qui est noir. Chez le mâle de Kasan aussi, la pièce antérieure est jaune et seulement la carène du milieu largement noire. Le Lefebvrei est coloré comme le mâle de Kasan, mais la pièce antérieure est tout-à-fait jaunâtre, L'écaille vulvaire de la femelle est courte, triangulaire, échancrée et fendue au milieu jusqu’à la base. On peut, à la rigueur, dire qu’elle est composée de deux feuilles courtes, triangulaires soudées entre elles par une petite membrane ba- sale. Leur coupe diffère un peu, parce que leur bout est plus ou moins obtus. Ainsi, la base membraneuse, laisse les deux feuilles apparemment mobiles. Aussi elles sont plus ou moins rapprochées ou distantes. Je n’ai trouvé aucune diffé- rence spécifique. Chez les femelles d'Egypte, d'Autriche, de Sicile, elles sont distantes ; chez Lefebvrei type et chez les autres , rapprochées. L'occiput des mâles est cilié, droit, une fois plus large que long. Chez le G. siculus , il devient plus carré et moins large. Chez les femelles, l’occiput est encore plus court , son bird à peine un peu évidé. La forme du bord varie chez les femelles ; chez la femelle G. variegatus, de Portugal, nous trouvons l’extrême: c’est le bord largement évidé avec une protubérance bilobée au milieu. D’autres femelles de Prusse, Sicile, etc. , mon- des Gomphines. 297 trent des formes intermédiaires, La femelle de G. maculatus, du Portugal, z le bord de l’occiput comme chez les femelles de Prusse et la femelle type du G. Lefebvrei, tandis que le G. Lefebvrei, femelle de l'Egypte, du Musée de Berlin , a l’occiput comme le G. variegatus. Quant à la couleur de l’occiput, j'ai vu les différences suivantes : ordinaire- ment il est jaune de tout côté , finement cerclé de noir; les cils sont forts et noîrs. Tels sont les individus de: Suède, Prusse, Allemagne, Belgique , Au- triche, Steiermarck, Suisse, G. maculatus de Portugal et Corfou. Quelquefois la ligne noire qui longe le bord de l’occiput s’efface (ainsi le bord est tout jaune) mais les cils sont encore noirs, comme chez le couple de Kasan et quelques mâles de Berlin. Enfin, l’occiput est tout-à-fait jaune et les cils également jaunes et moins forts comme chez le G. siculus , Lefebvrei, variegatus du Portugal , d'Alger, chez le mâle et la femelle de la Provence, les mâles de Trébizonde et Brouse, D'alleurs ces deux dernières varient en ce que le bordde l’occiput reste jaune mais les trois autres côtés sont largement noirs. Chez le mâle de Brousse, le noir en- vahit presque tout-à-fait l’occiput et seulement une tache sémilunaire le long du bord reste jaunâtre. Les protubérances occipitales derrière les yeux, près de l’occiput,se retrouvent aussi chez les mâles et toujours (j’en ai vérifié 25). Ainsi elles sont un carac- tère d'espèce et non de sexe. Mais elles sont très-petites chez les mâles et noi- res , excepté chez le mâle de Sicile, Kasan et un de Berlin. Elles sont plus grandes, mais d’une forme variable chez les femelles ; trian- gulaires (Prusse) ou coniques ou renflées et un peu rétrécies à la base (Kasan) ou aplaties (Lefebvrei, G. variegatus). Elles sont toujours jaunes chez les fe- melles et la couleur jaune descend quelquefois (siculus et le mâle de Kasan) de 1à jusqu’au col. Le derrière des yeux chez les mâles est noir, avec une petite tache jaune au milieu du bord après l’échancrure: Autriche, Suède. Cette tache devient plus petite, presque nulle chez les mâles de Dalmatie, Prusse, Nice; tout-à-fait nulle chez le mâle de Corfou. D'ailleurs il y a encore en dessous une tache sup- plémentaire jaune chez les mâles de Berlin, Autriche, Trébizonde, Brousse, — où les taches sont unies et rendent la moitié inférieure jaune uni: mâle siculus, Lefebvrei, Provence , Alger; où bien le jaune avance encore plus haut (Kasan). Chez les femelles ordinairement il y a à la même place deux taches carrées jau- nes ou une surnuméraire en haut, (© Provence) ou les taches confluentes et la moitié inférieure jaune (siculus, Lefebvrei, G.variegutus) où même le jaune s’avance plus haut (Kasan) ou presque tout le derrière est jaunâtre. La vésicule verticale a chez les deux sexes la même couleur et la même forme. Sa couleur varie ainsi : elle est toute noire chez le mâle de Brousse, son bord antérieur est seulement jaune au milieu chez le G. maculatus du Portugal et le mâle de Vienne ; — ou le bord entier jaune : Trébizonde, Vienne, Berlin, Dal- 298 Env. Ds Secvs Lonccuawps. — Monographie matie ; — ou le bord entier plus large jaune (moins que la raie noire entre lui et l’occiput) Suisse; — ou jaune aussi large que la raie noire intermédiaire, Prusse, Suède, Belgique, Corfou, Kasan, Berlin; — ou encore plus large; (siculus) — ou aussi large, mais le milieu s’avançant en pointe vers l’occiput (Lefebvrei, Alger, Provence). La forme de la vésicule verticale varie considérablement. Elle est peu évidée au milieu, (Lefebvrei, Alger, Provence, Kasan, Prusse) ; déprimée au milieu (siculus), ou évidée (Prusse, Berlin, Dalmatie, Suède , Belgique); — ou échancrée au milieu (Trébizonde}; — ou échancrée et déprimée au milieu (Cor- fou). La partie supérieure du front est jaune , noïre à la base devant les ocelles. Cette bande noire est coupée en ligne droite (même un peu échancrée au milieu chez un mâle de Berlin) chez les individus de Brousse, Nice , Trébizonde , Pro- vence, Alger, Egypte, Kasan, Sicile, Corfou , Portugal (variegatus) Suède. — Elle avance au milieu en pointe chez des individus : Autriche, Prusse, Suisse , Dalmatie, — Cette pointe avance jusqu’au bord , chez des mâles de Steiermarck. La bande s’avance largement au milieu pour former seulement deux taches jaunes chez un mâle d'Autriche et presque aussi bien chez le G.maculatus du Por- tugal. N. B. Ilyaici un caractère spécifique chez les femelles : devant l'ocelle du milieu dans la bande noire est un trou enfoncé, quelquefois bien profond, il ne manque jamais. Chez les mâles, il n’y en a presque pas d'apparence rudi- mentaire. Le devant de la téle offre le dessin fondamental suivant : Il y a quatre lignes transversales noires , 1° entre le front et le nasus, 2° entre le nasus et le rhinarium , 3° entre le nasus et la lèvre, 4° le bord marginal de la lèvre. Les individus de Suède, Belgique, Prusse, Autriche, Berlin, Dalmatie, Corfou, Suisse, Nice, Provence, Portugal, Sicile, Kasan (femelle seule- ment). Ce dessin peut varier ainsi : — Il y à deux transversales pour joindre les lignes 1 et 2 (Autriche, Salz- bourg ). —Les lignes 1 et 2 sont tout-à-fait jointes (9° Vienne). ou — la ligne 2 réduite à deux points seulement ( Alger, Provence , Portugal © Sicile.) ou — laligne 2 manque tout-à-fait, (Trébizonde). La ligne 1 fixe ñ RS , ou — la ligne 2 réduite à deux points et 4 manquant, (bord de la lèvre jaune.) æ Brousse, o* Kasan (la Q est régulière) Lefebvre. des Gomphines. 299 ou — La ligne 1 manque aussi et il n'y a que deux points de ligne 2 ct la li- gne 3 très-fine , la femelle de Lefebvrei, Musée de Berlin. Le devant du thorax montre le dessin suivant : Bandes noires du thorax, 1° courbées et demi-collier mésothoracique non interrompus au milieu, 2° pres- que contiguës; peu ou point 3° confluentes par en bas avec l’humérale; 4° mais souvent par en haut , l’antéhumérale 5 touche le bord antérieur. Nous trouvons pour chacun de ces cinq caractères des exceptions ; ainsi : 1. Les bandes sont droites ou presque droites chez quelques individus œ 9 de Sicile, et le demi-collier jaune mésothoracique est bien interrompu au mi- lieu, chez deux © de Vienne, © © G.maculatus du Portugal. 2. Les bandes sont non contiguës mais bien distantes et séparées chez le de Brousse, Trébizonde , Alger, Kasan og (non ©) Lefebvrei type et les à © du Musée de Berlin, Suède femelle (non o). 3. Les bandes sont très-confluentes par en bas chez les mâles de Vienne, Suisse, Prusse, Suède g (non ©) Brousse, Trébizonde, Alger, Portugal 6" non ©) Lefebvrei type et g' (non chez la © du Musée de Berlin). 4. Elles ne sont pas confluentes en haut chez les individus de Sicile , g' Ber- lin, etc. 5. L'antéhumérale ne touche point le bord antérieur chez Lefebvrei de Ber- lin, mais bien chez la femelle type. Les côtés du thorax ont ordinairement la première ligne large, la troisième entière maïs fine et entre elles une seconde interrompue et maculaire. Mais la se- conde est souvent entière et large ; quelquefois (2 © Autriche et @. maculatus Portugal « ) il y a encore une quatrième, alors le jaune et le noir sont presque égaux. La première est souvent réunie avec l’antéhumérale après les ailes, pour former une ligne jaune et une tache près des ailes, (Autriche, Suisse, ete, ) Les sinus antéalaires sont sans tache noire seulement chez 5 Kasan, Lefeb- vrei ,Q Portugal (variegatus). Le prothoraæ varie seulement en ce que les deux points jaunes au milieu man- quent souvent. Quant aux pieds, les articles 2 et 3 des tarses des deux pieds postérieurs , sont jaunes en dehors (quelquefois aussi les onglets) chez la femelle Lefeb- vrei (le mâle a seulement une marque sur le second article) Alger, © de la Pro- vence. © G. maculatus de Portugal avec sa teinte méridionale a les pieds noirs. Chez les autres les tibias sont souvent en dehors jaunes, les fémurs plus ou moins. — En revanche, on trouve chez des individus très-colorés d'Autriche, maculatus du Portugal, etc., des pieds tout-à-fait noirs , excepté un petit trait jaune en dedans des fémurs antérieurs et un en dehors des fémurs pos- térieurs. Il y a toutes les couleurs intermédiaires ; la femelle Lefebvrei a le plus de jaune. Quant aux couleurs de l'abdomen, il me semble inutile d'insister sur les dé- 500 Eos. De Sezvs Lonceuamrs. — Monographie, etc, tails. J'ai vu toutes les nuances intermédiaires entre le mâle très-foncé d'Au- triche , chez lequel presque tout l’abdomen est noir et la plupart des segments n’ont que sur le quart basal un anneau jaune, pas de tache opposée en bas — jusqu'aux Lefebvre, où il est presque tout jaune , et seulement quelques seg- ments ont un anneau apieal noir allongé aux côtés en haut. Résumons encore ces variations : 1. On ne doutera point que les G. forcipatus de Suède, Prusse, Allemagne, Belgique , France, Autriche, Salzbourg, Suisse, Dalmatie, Nice, Corfou et le G. maculatus du Portugal, constituent une race très-semblable. II. La race méridionale de la Provence( De Selys) se lie par celle d'Alger, et par le G. variegatus du Portugal avec Lefebwrei. III. La race de Kasan et Trébizonde qui trouve son développement le plus grand dans la race de Prusse se lie par là aussi avec le Lebefvrei. IV. La race de Sicile, G. siculus Van der Linden, sous quelques points extra- ordinaires, forme le troisième chemin pour lier les G. forcipatus et Lefebvrei. La race méridionale n’est point exclusivement propre aux pays méridionaux. On trouve même à Berlin des individus intermédiaires. D'un autre côté, le Portugal possède les deux races ; Nice la boréale, Corfou aussi. La race de Ka- san montre dans le mâle la race boréale, dans la femelle la race méridionale. J1 est bien à remarquer que les trois individus de Lefebvrei, bien examinés, sont érès-jeunes et que leur seul caractère important est le manque d'épines dans l’appendice inférieur , caractère qui vient de perdre de son importance par des formes intermédiaires et n’a été constaté que sur un seul individu. Je pense done que le G. Lefebvrei n’est qu'une race. C’est la même chose ap- paremment, que chez le Papilio podalirius les races P. feisthamelii et fanilacus. La remarque, dans la Revue, que les © d'Europe ne montrent jamais un ovale fermé sur le thorax est à corriger. J’ai vu de telles femelles d'Autriche et de Portugal. Je crois, après un long examen, que le G. Lefeburei type de Rambur et la femelle du Musée de Berlin sont identiques. Elles ne diffèrent en rien saufpar la taille. Les G. Lefebvrei g', © du Musée de Berlin, sont d'une taille petite, comme le g' d'Alger, des Gomphines. 301 6. ONYCHOGOMPHUS SUPINUS. Hagen. ONYCHOGOMPHUS SUPIN: Syn, Onychogomphus supinus; Hagen. — De Selys, Synops. , n° 12. Dimensions. Longueur totale Q°45nm Abdomen 34 Appendices supérieurs 2 4fe Largeur de la tête, 7 Aïle supérieure 29 — inférieure 28 Largeur de l'aile supér. 6 12 _ — infér. 8 12 Ptérostigma 3 4/4 o* adulte. Stature de l'O. flexuosus dont il paraît voisin, Fond du corps d’un jaune pâle varié de noir, Tête jaune ; deux traits submé- dians , obliques brun noïrâtre au nasus, s’écartant en descendant de chaque côté sur le bord contre le rhinarium; la crête antérieure du front ayant une appa- rence brunâtre mal arrêtée, ainsi qu’une ligne sur la suture entre le front et le asus; une large bande noire divisée en trois festons à la base du front en des- sus; milieu du vertex qui est noir, formant une tache arrondie brune; occiput jaunâtre, bordé de noir de tous côtés; sa crête un peu échancrée au milieu, bien ciliée de brun. Derrière de l’occiput et des yeux brun jaunâtre avec une très-petite bordure noire supérieure, Prothorax noïr avec une petite tache médiane, la base, les côtés et le bord postérieur jaunâtres. Thorax jaune avec six raies noires en avant, les deux médianes contiguës, maïs séparées par la fine arête dorsale jaune, très-élargies en avant, courbées en dehors, de manière à être très-confluentes avec les antéhumérales et à ren- fermer de chaque côté un espace jaune oblong, étroit; l’'humérale presque di- visée en deux par la suture jaune, de la longueur des antéhumérales, dont elle est rapprochée, presque droite. Les côtés jaunes avec trois raies noires équidistan- tes : la première un peu inégale , la seconde double dans son milieu, la troisième au bord postérieur, interrompue au milieu ; plus étroïte. Dessous du thorax jau- nâtre, espace interalaire taché de noir. Abdomen long, grêle comme celui du forcipatus ; 1% segment jaune, brun noïrâtre à la base; 2€ noir en dessus, avec une bande dorsale trilobée jaune , se prolongeant le long de l'articulation postérieure ; oreillettes grandes, jaunes , avec 5-6 dentelures brunes en arrière ; 3°, 42, 56, et Ge segments noirs, avec des taches dorsales jaunâtres lancéolées , trilobées, pointues en arrière où elles tou- 40 302 Epx. Ds Secys Lonccnamps. — Monographie chent presque Ie bord, confluentes par un anneau basal étroit avec une bordure latérale de même couleur qui est interrompue pax l’anneau final noir de chaque segment; 7° de même, mais l'anneau basal occupant la moitié du segment et la tache dorsale plus large en arrière ; 8° et 9° à bords notablement dilatés, den- ticulés au 8°, Ces segments sont jaune roussâtre, avec une très-grande tache en dessus noire, occupant plus de la moitié basale, presque carrée, un peu con- cave postérieurement, marquée à la base de chaque côté d’une petite tache jau- nâtre. Les bords des segments finement noirs de tous côtés, plus largement à la dilatation du 8° ; le 10° moitié plus court que le 9°, jaune citron, avec un an- neau basal noir concave et très-étroit au milieu, sinué sur les côtés ; le bord postérieur droit , denticulé, finement noir. Appendices anals ayant le double du dernier segment ; les supérieurs jaunes, unpeu roussâtres surtout en dessus, écartés, épais, peu villeux, subtrigones, de grosseur presque égale, presque droits jusqu'au bout qui est obtus , un peu penché en bas et en dedans et précédé d’un fort et court crochet interne penché en bas et en dedans, à pointe mousse noirâtre, de façon que la pointe d’un ap- pendice touche celle de l’autre. Ce crochet est lui-même précédé, aux deux tiers des appendices, d’une petite pointe ou tubercule noir supérieur et inté- rieur, à l'extrémité de l’arête supérieure externe, qui, là, se recourbe en de- dans. Appendice inférieur noirâtre, passant au brun jaunâtre à sa base et au bout. Il a la même longueur que les supérieurs , et se trouve presque complètement di- visé en deux branches diminuant insensiblement de grosseur, courbé presque régulièrement en bas d’abord, et en haut ensuite; ces branches notablement distantes l’une de l’autre à leur base, se rapprochent complètement et presque subitement à la moitié de leur longueur, après avoir donné naïssance chacune À une bifurcation courte dirigée en haut et en dehors à pointe obtuse (analogue à l’épine du G. forcipatus). Fémurs à épines noires très-courtes, jaunes, avec une bande noire extérieure latérale, ne commençant pas à leur base, très-courte aux quatre postérieurs , et un petit trait fin sur l’autre côté. Les fémurs postérieurs notablement plus longs. Tibias noirs avec une bande externe jaunâtre; tarses noirs, Ailes hyalines un peu jaunâtres; réticulation noire , la costale jaune pâle en dehors. Ptérostigma médiocre, large, jaune un peu roussâtre , entouré d’une forte nervure noire dilatée, surmontant 3-4 cellules. Membranule presque nulle, blanchâtre ; angle anal saillant denticulé; côté extérieur du triangle droit, suivi de deux rangs de cellules aux supérieures , de 3 cellules puis de deux rangs aux inférieures. 43 antécubitales aux supérieures, 9 aux inférieures , 9-10 postcubitales aux quatre, Q Inconnue. des Gomphines. 305 Patrie. La Cafrerie , d’après un mäle du Musée de Stock- holm. Cette espèce, ressemble assez au flexuosus. Elle s’en distingue fa- cilement , du reste, par la bande humérale rapprochée de l’anté- humérale, la raie noire terminale des côtés du thorax; l'absence de cercle noir au milieu des 3%, 4°, 5° et 6° segments, et surtout par la forme des appendices anals. Les supérieurs sont autrement or- ganisés à leur extrémité, et l’inférieur en grande partie noirâtre a presque de profil, la courbure régulière du forcipatus , avec ses branches aussi profondément divisées que le flexuosus; mais ces branches sont écartées à leur base et munies de deux épines mous- ses médianes , plus fortes que chez l’une et l’autre espèce, qui rap- pellent un peu le H. smäthii, insecte fort différent par sa taille, sa coloration, ete. 7. ONYCHOGOMPHUS FLEXUOSUS. Schneider. ONYCHOGOMPHUS FLEXUEUX. Syn. Gomphus fleruosus ; Schneider, Ent. Zeit,, 1845. — De Selys, Rev. Odon., p. 295. Onychogomphus flexuosus; De Selys, Synops., n° 13. Dimensions. Longueur totale og 46m Abdomen 34 Appendices supérieurs 3 Fémur postérieur 5-5 5/4 Largeur de la tête 6-6 1/2 Aïle supérieure 27-28 — inférieure 26-27 Largeur de l’aile supér. 6 12 — — infér. 8-9 Ptérostigma 2 5/53, g Devant de la tête jaune, avec une seule ligne brune au bas du front , assez épaisse; vertex jaune au milieu, bordé de noir en avant et en arrière; un ves- tige brun à la base du front, lame de l’occiput jaune ciliée de même couleur ;der- rière des yeux presque tout jaune, bordé de brun noirâtre contre les yeux. Prothorax noir, bordé de jaune. Thorax jaune avec six raies noires en avant. Les deux médianes contiguës , mais séparées par la fine arête dorsale jaune , formant une bande dorsale très- élargie en avant, courbées en dehors de manière à être très-confluentes avec les 504 Eox. De Sezys Lovccuamrs. — Monographie antéhumérales, et à renfermer de chaque côté un espace jaune ovale, oblong, étroit. L’humérale de la largeur des antéhumérales , assez éloignée d’elles , iso- lée, presque droite. Les côtés jaunes ayant deux raies noires droites complètes, équidistantes avec l’humérale, un peu plus étroites qu’elle, sans raie posté- rieure terminale. Dessous du thorax jaune. Espace interalaire taché de noir. Abdomen long, grêle comme celui du forcipatus; 1% segment jaune, brun noirâtre à la base; 2° brun en dessus avec une bande longitudinale jaune, plus large en arrière où elle se prolonge le long de l'articulation, une petite tache noire derrière l'oreillette qui est jaune , grande, avec trois dentelures brunes en arrière; 3°, 40, 50 et 6€ jaunes avec une raie transverse au 1° tiers à la suture et une autre postérieure plus large, anguleuse, occupant le dernier tiers, noirâ- tres ; 8° et 9€ bruns, noirâtres à l'extrémité , les côtés bordés de jaune, ceux-ciun peu dilatés ; 10° jaune un peu brunâtre à la base de chaque côté ; à bord posté- rieur finement noir. Appendices anals jaunes, analogues à ceux du G. forcipatus , mais modifiés ; les supérieurs longs, d’abord écartés, courbés lentement en dedans, (formant un ovale) ensuire courbés subitement en bas et en dedans avec leur extrémité aplatie ; à l'endroit de la courbure ils forment en dessous une dent médiocre; l'extrémité est bifide; la division externe (l’inférieure) est très-petite ; le con- traire a lieu chez le forcipatus où l’externe est la plus longue, — Appendice in- férieur aplati, allongé, divisé jusqu’à la base (chez le forcipatus la division ne dépasse pas les deux petites épines submédianes) courbé en bas , relevé vers son milieu, puis recourbé une seconde fois en bas, et un peu relevé au bout qui est tronqué ; les deux épines submédianes très-petites. Pieds jaune pâle, brunâtres en dehors. Ailes hyalines, les nervures d’un brun jaunâtre. Costale jaune pâle en dehors, Ptérostigma médiocre jaune terne entre deux nervures noires épaisses, surmon- tant 2-3 cellules. L’angle anal plus saillant que chez le forcipatus, denticulé; membranule presque nulle, blanchâtre. Côté extérieur du triangle des quatre ailes un peu brisé, suivi de deux rangs aux supérieures et de 3 cellules, puis de deux rangs aux inférieures ; 11-13 antécubitales aux supérieures, 8 aux in- férieures; 6-7 posteubitales aux supérieures, 7-9 aux inférieures. @ Inconnue. Elle ressemblera beaucoup, sans doute , à celle du grammicus (voir pour l’en distinguer l’occiput cilié et le côté externe du triangle plus brisé. } o* (d’Elisabethopol.) Le prothorax porte, au milieu, une petite tache jaune ; la première ligne noire latérale du thorax est presque interrompue au milieu de sa hauteur; il y à 4-5 petites dentelures aux oreillettes ; le jaune du prothorax, de l’espace interalaire et des deux premiers segments passe au bleu clair, (les autres segments manquent.) Les pieds sont presque tout jaunes, à épines noires; sur les fémurs, le noir n'existe qu'à leur extrémité, où il forme un commencement de bande externe des Gomphines. 905 double. Aux tibias , il y a une raie brune latérale fine, aux tarses le bout des on- glets est noir. Le triangle des ailes est un peu brisé aux supérieures, pas du tout aux inférieures. Il n’y a que 10-11 antécubitales aux supérieures et G post- cubitales aux quatre ailes. Patrie. Décrite par M. Hagen d’après un mâle pris à Kelle- misch sur la côte méridionale de l'Asie Mineure, par M. Loew. Un second exemplaire du Musée de Vienne, a été pris aux environs d'Elisabethopol , au-delà du Caucase asiatique. Il est trés-voisin du grammicus de l'Inde , dont il diffère cepen- dant par sa petite taille , l’occiput cilié, le front non déprimé , les appendices supérieurs courbés en crochets, avec une dent aux deux tiers de leur longueur en dessous, l’inférieur divisé jusqu’à sa base; le côté externe du triangle des supérieurs plus brisé. Par la forme des appendices , il se rapproche du forcipatus plus que les autres espèces ; il s’en distingue encore cependant , par la bifurca- tion terminale des supérieurs dont la division externe est la plus courte, par leur dent; par la double courbure des inférieurs; sans parler des dessins du corps différents, des pieds et du ptérostigma jaunes, etc. Le flexuosus ressemble à la race Lefebvrei par l'ensemble de la co- loration du corps et des ailes. Il est facile, toutefois, à en séparer, par la forme des triangles, la première ligne noire latérale du tho- rax complète, et la forme des appendices anals , ceux de la race nommée Lefeburei ne différant des appendices du forcipatus que par l'absence d’épines médianes aux inférieurs. 8. ONYCHOGOMPHUS GRAMMICUS. Ramb. ONYCHOGOMPHUS GRAMMIQUE: Syn. Gomphus grammicus; Ramb. , n° 13. Onychogomphus grammicus; De Selys, Synopsis , n° 14. Dimensions. Longueur totale GrbPEE Q 48m Abdomen 39 37 Appendices supérieurs 4 Fémur postérieur 6 1f2 Largeur de la tête 7 1 Aile supérieure 31 32 — inférieure 30 30 506 Eos. De Sevs Lonccuamps. — Monographie Largeur de l'aile supérieure 7 7 = — inférieure 8 Ptérostigma aile supérieure 3 4/a 3 1/24 o* semi-adulte ? Tête d’un brun clair et jaunâtre, une raie noïrâtre sur la moitié supérieure du derrière des yeux , une autre de même couleur à la base du front, quelques vestiges analogues au nasus, apparence d’un point jaune au milieu de la lèvre supérieure, front déprimé; occiput court glabre, ne s'élevant pas en lame, renflé antérieurement en une petite carène dorsale. Prothorax noir au milieu, ayant sa base, ses côtés et le bord postérieur jaunes. Thorax jaune, varié de noir, ainsi qu'il suit : le bord antérieur de l'échancrure mésothoracique, deux bandes médianes très-rapprochées , arquées en dehors , séparées par l’arête médiane qui est jaune et touche le bord de même couleur de l’échancrure; ces deux bandes noires, se rejoignent aux bandes humérales pour renfermer de chaque côté un espace ovale étroit, très-allongé, jaune; l’hu- mérale presque droite assez épaisse, notablement éloignée de l’antéhumérale qu’elle touche par en haut seulement. Sur les côtés , aux sutures , deux raies droites, à égale distance de l'humérale, complètes, mais un peu plus fines; pas de troisième ligne postérieure; quelques taches noires sur l'espace intéra- laire. Abdomen mince, épaissi à la base, un peu dilaté aux 8° et 9° segments, varié de jaune et de noir, ainsi qu'il suit : 1°" sement jaune avec une tache basale noire de chaque côté, séparée par l’arête ; 2° jaune sur les côtés, noir en dessus, avec une bande dorsale à trois lobes, plus étroite en arrière; 3°, 4°, 5°et 6° jau- nâtres avec l'articulation basale, un demi-cercle à la suture médiane, et un large anneau postérieur, noirâtres ; ces deux derniers se rejoignent latéralement sur les 4°, 5° et 6° et renferment ainsi un espace dorsal clair; 7, 8°, 9° et 10° jaune roussâtre sans taches, avec l'articulation basale finement noirâtre. Appendices anals jaunâtres ; les supérieurs de la longueur des deux der- niers segments, subeylindriques avec une arête interne supérieure, écartés et un peu plus épais à la base, presque droits, mais courbés en bas, leur pointe un peu élargie, aplatie en palette, tronquée, presque bifide; la bifurcation con- sistant en dehors en une petite pointe. Appendice inférieur un peu plus court » élargi et plat à sa base, brusquement relevé en haut à sa première moitié, où il forme deux branches amincies, contiguës, à pointe un peu tronquée. Pieds courts; fémurs jaunâtres avec une bande brune externe; nulle à la base chez les postérieurs, tibias ettarses noirs; une ligne externe jaune aux tibias. Aïles hyalines lavées de jaune pâle, surtout le long de la côte; costale jaune, ptérostigma jaune plus foncé , entre deux nervures noires, long, surmontant 5 cellules. Angle anal aigu, membranule petite, grisâtre; 12-13 antécubitales , 8-9 postcubitales aux supérieures; 9-10 antécubitales , 8-9 posteubitales aux des Gomphines. 507 inférieures, 2 cellules postrigonales; triangles presqu’égaux, le côté externe de celui des supérieures presque brisé. Q jeune (type de Rambur) face, front, vertex et derrière des yeux jaunes; une petite tache jaune de plus au milieu du prothorax; les oreïllettes du 2° seg- ment à peine visibles, la bande jaune dorsale de ce segment pointue en arrière, non divisée en trois lobes; 3£ et 4° comme chez le mâle, mais l'anneau médian et le terminal noirâtres, reliés par l’arête dorsale qui est de même couleur ex- cepté à sa base; (le reste manque). Pieds comme chez le mâle; mais la raie externe jaune des tibias plus large etla brune des fémurs n’arrivant pas à leur base. Ailes comme chez le mâle, un peu plus jaunâtres , à ptérostigma jaune pâle. Angle anal arrondi. Patrie. L'Inde, d’après un mäle envoyé par M. Stévens ct la femelle type du Musée de Paris. Cette espèce se rapproche dela section du pumilio d'Europe ; elle est remarquable par son occiput très-peu élevé glabre, et par le dessin jaune en forme d’Y évasé que forme l’arête et le bord mésothoraci- que. Le mäle est bien caractérisé par la forme des appendices anals dont la courbure rappelle ce qui se voit chez le lineatus et le co- gnatus mais les branches de l’inférieur sont longues comme chez le forcipatus et la tête des supérieurs est élargie. Le système de coloration , l'occiput , le vertex, les pieds, rap- pellent le lineatus , le cognatus et le pumilio. J'ignore si le caractère du triangle , dont le côté externe chez le mäle est presque brisé n’est pas une aberration individuelle : il rap- pellerait le flexuosus (Schneider) qui en est très-voisin sous tous les rapports; mais le flexuosus mäle a l'appendice inférieur divisé jus- qu'à la base , les supérieurs plus épais, en pince courbée en dedans avec une dent inférieure aux deux tiers de leur longueur, l'occiput cilié. Les O, pumilio et Genei sont encore assez voisins. Ils sont plus petits et les dessins du corps sont d’un roussätre pâle. Le lineatus est d’ailleurs plus petit, a le vertex moins renflé, les li- gues latérales du thorax plus épaisses et roussâtres , la lame de l'oc- ciput bordée de petites épines. 308 Eox. De Secvs Loxccuamrs, — Monographie 9, ONYCHOGOMPHUS LINEATUS. De Selys, ONYCHOGOMPHUS LIGNÉ. Syn. Gomphus lineatus; De Selys, Rev. Odon., pag. 386 (note). Onychogomphus lineatus ; De Selys, Synops., n° 15. Dimensions. Longueur totale og" 47-48nm Q 45-46mm Abdomen 34-35 33-34 Appendices supérieurs 3 4/2 1 4/4 Fémur postérieur 5 5 Largeur de la tête 7 7 Aïle supérieure 28 28 — inférieure 27 27 Largeur de l'aile supérieure 6 6 — — inférieure LATE Ptérostigma 3 3 1/2-4. d adulte. Tête jaune, une étroite raie noirâtre sur le milieu de la crête du front, dépassant un peu en avant, un peu en arrière et ayant une fine queue mé- diane qui la relie à la bande sineuse de même couleur du devant des ocelles ; espace des ocelles noir, mais le vertex entre les yeux et la lame de l’occiput jaunâtres, excepté une ligne noire qui les sépare, entre la partie des yeux la plus rapprochée ; une bande sur la partie supérieure du derrière des yeux, et leur base interne noires. Lame de l’occiput jaune, peu élevée, légèrement renflée au milieu; son bord portant une dizaine de petites épines. Prothorax noir, bordé de jaune en arrière et sur les côtés. Thorax jaune, varié de noir ainsi qu'il suit : le bord antérieur de l’échan- crure mésothoracique, avec un prolongement jusqu’à l’arête médiane, qui est roussâtre; deux bandes médianes très-rapprochées, larges, arquées en dehors , etse rejoignant aux bandes humérales pour renfermer un espace ovale , étroit, jaune; les humérales droites, épaisses, touchant les antéhumérales par en haut seulement; les trois latérales équidistantes droites, les deux premières complè- tes, touchant l’humérale par une suture sous l’aile, la 3° très-courte réduite à un vestige inférieur; des taches noires aux attaches des ailes. Abdomen mince, épaissi à la base, dilaté aux 8° et 9° segments, varié de jaune etde noir, ainsi qu’il suit : dessus du premier noirâtre dans ses deux tiers antérieurs; 2° noirâtre en dessus avec une bande dorsale jaune d’un bout à l’au- tre, une tache noire latérale après les oreillettes; 3°, 4°, 5e et G° noirs avec une grande tache basale dorsale jaune, occupart plus de leur moitié, ces taches sont divisées en long par l’arête dorsale noire, eten travers par une suture de même couleur, ce qui forme une petite croix; les côtés inférieurs ont leurs deux premiers tiers jaune, confluent avec la tache dorsale par le premier tiers RC ET OS à as di) des Gomphines. 509 basal, le 7 de même, mais le jaune occupe un plus grand espace et n’est pas coupé en dessus par des sutures noires; 8°, 9° et 10° d’un jaune roussâtre, avec une tache basale noirâtre ; les côtés des 8° et 9° dilatés en larges feuilles roussâtres. Appendices anals jaune roussâtre, à peine plus foncés à leur base ; les supé- rieurs presque aussi longs que les deux derniers segments, subeylindriques, plus épais à leur base, peu éloignés l’un de l’autre, se touchant presque après leur milieu , où se termine un petit sillon interne enfoncé, puis se courbant en bas etun peu en dehors dans leur dernière moitié dont la pointe est peu aiguë. L'inférieur plus de moitié plus court, divisé après sa première moitié en deux branches d’abord écartées, se touchant à leur pointe et formant , un peu après leur origine, un coude extérieur. Vues de profil ces branches ont une double courbure : relevées en haut dans leur première moitié, puis une seconde fois, après un point d'arrêt. Pieds courts; fémurs jaunes , les 1°*% avec une bande noire externe, les 2eet 3° avec leur extrémité noirâire en dehors; tibias épineux noirs, le côté externe avec une raie jaunâtre aux quatre antérieurs, presqu'oblitérée aux postérieurs, Ailes hyalines à réticulation noirâtre ou un peu brunâtre; la costale finement jaune pâle en dehors; ptérostigma jaune roussâtre, entre deux nervures noires épaisses, assez long; triangles presque égaux (leur côté supérieur est ac- cidentellement brisé chez un exemplaire, le rameau supérieur de la sous-mé- diane qui le forme aboutissant au secteur bref avant l’angle-externe) 13-14 anté- cubitales , 8-9 posteubitales. Angle anal aigu. Ce mâle est excessivement voisin de l'O. cognatus dont il diffère principale- ment par les caractères suivants : 1° La taille beaucoup plus forte; la. nuance un peu roussâtre de la réticula- tion; la nuance jaune roussâtre du corps, 20 La position et le peu de longueur de la raie noire du front; l’absence de noir à la base de la lèvre supérieure, le jaunâtre entre les yeux. 30 L’arête mésothoracique roussâtre, la raie humérale bien séparée de l’an- téhumérale et ne la touchant pas par en bas; la 3° ligne latérale rudimen- taire, 49 La dilatation des 8° et 9° segments moins forte, non limbée de noir. 5° Les appendices anals supérieurs plus droits, moins écartés après la base, moins courbés en dehors à la pointe. L’inférieur un peu plus court. Q adulte. (G.ornatus Hagen Mss.), Coloration presque semblable à celle du mûle. La petite raïe noirâtre de la crête du front plus fine, plus courte, sans pro- longement postérieur en T, Abdomen assez épais, surtout à ses extrémités , coloré comme chez le mâle notamment aux 3°, 4°, 5° et 6°. — La base du 1% segment noire. La tache dorsale du 2° n’est circonscrite par du noir qu'après son 1° tiers (à la suture); jusque là ses bords sont brun pâle, — Le 7° segment ne forme pas d’anneau jaune ; il est A1 510 Eou. De Secys LonGcuawps, — Monographie noir en dessus, avec une large bande jaunâtre dans ses trois quarts antérieurs , séparée par l’arête dorsale noire en deux taches , les côtés du segment bordés de jaune. Les 8° et 9 à bords assez dilatés et denticulés, sont noirs en dessus , mar- qués de jaunâtre obseur sur les côtés; le 10° jaunâtre, marqué en dessus d'une large tache basale noire en demi-lune , occupant sa première moitié, son bord postérieur droit, à petites dents noires, Ecaille vulvaire médiocre, arrondie , noire à sa base, jaune pâle à son extrémité, qui est divisée en deux pointes ob- tuses par une échancrure arrondie, étroite. Appendices anals jaunes, fins, très-pointus, plus longs que le 10° segment, écartés par une protubérance assez pointue de même couleur , moitié plus courte qu'eux. Fémurs et tibias antérieurs jaunes, avec une bande latérale noïrâtre. Ailes notablement lavées de jaune, un peu roussâtres surtout au milieu , à ré- ticulation brune ; costale jaune vif en dehors. Ptérostigma jaunâtre foncé, entre deux nervures noires très-dilatées, surmontant de 4 4/2 à 6 cellules. Triangles réguliers, suivis de deux rangs aux supérieures, de 3 cellules puis de deux rangs aux inférieures; 13-14 antécubitales aux supérieures, 9 aux inférieures; 7-9 posteubitales aux quatre. Q jeune. Ressemble au mâle, voici en quoi elle en diffère : 1° Le fond de la couleur est d’un jaune pâle, même un peu blanchâtre au front et à la poitrine; toutefois les côtés dilatés des 7° et 8° segments sont roux comme chez le mâle. 2° Les dessins foncés sur la tête, le thorax, les pieds et les premiers segments de l'abdomen sont d’un brun grisâtre et nullement noirs, excepté la bande supé- rieure derrière les yeux. 3° Le haut du front sans raie, ni tache. 4° Le vestige de 3° raie latérale au thorax nul. 5° Le jaune occupe beaucoup plus d'espace sur les 39, 49, 56, 6° et 7° segments ; Je noir n'y forme qu’un cercle basal contre l’articulation et une raie longitudi- nale latérale occupant les deux tiers postérieurs des segments, plus l'arête dor- sale coupée en croix par la suture médiane. 6° Le triangle est suivi de 2 ou 3 cellules. L'abdomen a la forme de celui de l'O, Genet femelle; les 8° et 9° segments sont un peu dilatés sur les côtés , roux ; la partie dorsale un peu plus foncée ; les ap- pendices anals jaunâtres, très-pointus , plus longs que le 10° segment; entre eux se trouve une forte protubérance assez pointue, Ecaille vulvaire arrondie su- bitement et étroitement échancrée au milieu eomme chez le Genei. Ptérostigma jaune, entre deux nervures épaisses noires; 14 antécubitaless S posteubitales aux supérieures; 9-10 antécubitales, 8-9 posteubitales aux in- férieures. Cette femelle est excessivement voisine de l'O. Genet; elle n'en diffère guère que par une taille un peu plus forte, le nombre des nervules antécubitales, les des Gomphines. 511 tarses noirâtres, les dessins du thorax mieux marqués, et la 3° {mais peu fixe) cellule après le triangle. Si ces deux femelles ne venaient pas de pays si diffé- rents , On serait tenté au premier abord, de croire à leur identité. Patrie. L'Inde d'après plusieurs exemplaires (collections De Selys et Saunders). Le Népaul (Musée de Berlin). 10. ONYCHOGOMPHUS GENEI. De Selys. ONYCHOGOMPHUS DE GÉNÉ. Syn, Gomphus Genei; De Selys, Rev. Zool., 1841. — Id., Rev. Odon., pag. 101 et pag. 384. Onychogomphus Genei; De Selys , Synops. , n° 16. Dimensions. Longueur totale og 42m Q 43-4708 Abdomen 31 32-34 Appendices supérieurs 3 1u/e Largeur de la tête 6 7 Fémur postérieur 3 3/4 4 Aïle supérieure 23 1/2 27-28 — inférieure 21 1f2 25-26 Largeur de l’aile supér. 5 4f2 G 41/46 5/ — — infér. 7 8-8 1/2 Ptérostigma 2 4je 3 4J2 d d'Egypte. Presque semblable au pumilio. Voici en quoi il en diffère: La lame occipitale très-légèrement velue ; une bande étroite noirâtre à la base du front devant les ocelles. Bande brune antéhumérale moins large, de sorte que l’espace oblong antérieur jaune est moins bien renfermé, surtout par en haut, près du sinus. La première raie latérale est noirâtre, incomplète, n'existant que dans sa moitié inférieure, la troisième et dernière terminale, brune , rudimentaire chez pumilio, est tout-à-fait nulle ici. Feuilles du 8° et du 9e segment bordées de brun noirâtre, celle du 8° moins arrondie à sa base, où elle est plus étroite, de sorte qu’elle est plus allongée à son extrémité. Bord du 16° segment noirâtre , plus denticulé. Appendices anals supérieurs un peu moins courbés en bas au bout, qui est très-légèrement bifide en dessous extérieurement. L’appendice inférieur ayant sa double courbure moins séparée, la tête faisant presqu'insensiblement suite à la première courbure en dessous et le ressaut du dessus également adouci, de sorte que l’appendice inférieur est un peu plus long, du moins dans sa première cour- bure. En dehors il est brun clair. 312 Eox. De Secys Loxccenaurs. — Monographie Le tiers postérieur des 8£, 4e, 5°, 6° et 7€ segments , n’est pas brun, mais seu- lement marqué de deux points séparés par l’arête comme chez le jeune pu- mailio. Pieds plus épineux , colorés ainsi qu'il suit: fémurs jaunâtre pâle, l'intérieur brun à épines noires très-courtes , l'extérieur avec une raie brune mal arrêtée, double sur les postérieurs; tibias bruns en dedans, jaunes en dehors, avec une ligne noire latérale, à épines noires; tarses noirs, les quatre premiers marqués de jaune pâle en dehors. Aïles hyalines;réticulation brun noïirâtre, costale jaune pâle en dehors ; pté- rostigma un peu plus grand que chez le pumilio, jaune pâle entre deux nervu- res noires très-épaisses, surmontant trois cellules et demie, largement bordé de brun clair dans son bord costal. Deux rangs de cellules postrigonales; 10-11 antécubitales aux supérieures ; 6-7 aux inférieures ; 5-6 posteubitales aux quatre ailes. © d'Egypte. Semblable à l'exemplaire de Sicile décrit plus bas; les dessins encore moins marqués au thorax et aux pieds; le fond d’un jaune plus pâle; le tubercule final du 10° segment moins proéminent (peut-être est-ce dû à ce que l’exemplaire n’a pas subi de préparation); trois cellules et demie sous le ptéro- stigma au lieu de quatre ; 11-12 antécubitales aux supérieures, 8-9 aux inférieu- res, 5-6 posteubitales aux quatre; 3 cellules après le triangle aux inférieures. Q dela Sicile. L'importance de cet exemplaire, type sur lequel j'ai établi l’es- pèce, me porte à reproduire presque sans la modifier, la description détaillée que jai donnée dans la Revue des Odonates d'Europe, p. 384. Stature de la femelle du forcipatus, mais les aïles plus courtes et les yeux et le devant du thorax plus globuleux. Tête presque glabre paraissant presqu’en- tièrement jaunâtre; les yeux verdâtres, leur partie postérieure très-renflée , lé- gèrement lavée de roussâtre ; le haut du front large, à peine échancré au milieu. L’occiput plat, terminé en arrière par une lame moins relevée que chez les au- tres espèces curopéenn es; le bord de cette lame presque droit, très-finement cilié de jaunâtre et présentant de chaque côté 4-5 petites dentelures noirâtres à peine visibles. Vertex large en avant où il est assez élevé, séparé de l’occiput par une impression un peu roussâtre. Prothorax jaunâtre, à peine roussâtre au milieu ; le bord postérieur un peu élevé, arrondi, échancré. Thorax jaunâtre assez épais , marqué de raies d’un roux jaunâtre ferrugineux très-clair à peine visibles au premier abord, et qui rappellent par leur disposition sur le devant , ce qui existe chez le pumilio ou chez le lineatus. Le devant du thorax en porte six, dont les deux médianes s’élargissent en avant, de manière à être confluentes par en bas avec les antéhumérales , qui sont courbées par en haut, de sorte qu'elles tou- chent également les médianes de ce côté, et renferment un espace ovale allongé jaune. Les humérales épaisses, courbées parallèlement aux antéhumérales dont elles sont assez rapprochées et qu’elles touchent par en bas. Les côtés du thorax portent une large raie oblique de même couleur, aboutissant aux attaches des des Gomphines. 515 ailes postérieures et l’on trouve une seconde raie latérale plus noirâtre, incom- plète, inférieure, entre celle-ci etl'humérale, Ces diverses raies réunies inférieu- rement par une bande flexueuse, Poitrine un peu lavée de roussâtre et marquée de plusieurs traits d’un brun clair. Abdomen mince, assez long, un peu plus épais aux deux bouts, comprimé au milieu ; les 8° et 9° segments un peu dilatés sur les côtés; vestige d’oreillettes au 2° presque nul. Les articulations des segments étroitement cerelées de noirâ- tre excepté les deux premiers; les 3°, 4, 5°, 6° et 7° portent en outre un cercle noir vers leur premier tiers, à la suture, interrompu sur le dos et un point noir de chaque côté, au second tiers de leur longueur. Le 2° en offre des vestiges. Les 8° et 9° ont seulement les deux points. Fond de l'abdomen d’un jaune rous- sâtre (exemplaire désséché) les côtés des deux premiers et des troïs derniers seg- ments, semblent d’un jaune plus pur. A l'extrémité de l'abdomen se trouve un tubercule conique aussi long que le segment, à peu près comme chez le forci- patus , séparant les appendices anals qui sont un peu plus longs, très-pointus jaunâtres, un peu villeux, à pointe brune. Ecaille vulvaire non prolongée, courte, échancrée étroitement en demi-cercle. Pieds très-courts, jaunâtres, À peine lignés de roussâtre ainsi qu'il suit : une raie extérieure simple sur les qua- tre premiers fémurs et tibias, double sur les derniers; les tarses jaunes, leurs articulations et les onglets noirs ainsi que les épines des pieds. Aïles hyalines; ptérostigma grand, surmontant quatre cellules et demie, jaune , assez large , entouré d’une nervure noïre , qui contre la côte est très- épaisse. Réticulation peu serrée, noire, excepté l'extérieur de la costale qui est finement jaune. Le triangle presque équilatéral suivi de deux rangs. 12 antécu- bitales aux supérieures, 9 aux inférieures ; 5 posteubitales aux supérieures, 7 aux inférieures, Æatrie. Le type femelle pris par M. Ghiliani en Sicile est déposé au Musée de Turin; le Musée de Berlin a recu un mâle et une femelle d'Esypte, un peu plus petits et que nous avons égale- ment décrits. L'O. Genet est excessivement voisin du pumilio, qui habite éga- lement l'Egypte. J'ai indiqué les différences pour le mäle en tête de cet article et pour la femelle à l’article du pumilio. Le lincatus représente ces deux espèces dans l'Inde ; j'ai noté les différences principales en parlant du puuilio. Lorsque j'ai publié la Revue des Odonates , je ne connaissais pas encore le mäle de l'O. Genei, mais mes prévisions sur le groupe auquel il devait appartenir, se sont tout-à-fait vérifiées. J'ai eu le tort seulement , d’assimiler au linealus, le minulus qui n’est pas de 51% Eox. De Secys Lonccuamrs. — Monographie l'Inde, mais de l'Amérique et qui appartient aux vrais Gomphus , ainsi que l’a prouvé la découverte récente de son mäle, et qui ne ressemble au lineatus que par les trois lignes complètes des côtés du thorax. J'ai dédié en 1841, cette espèce au savant professeur Joseph Géné, si connu par ses excellents ouvrages sur les Reptiles et les Insectes de la Sardaigne et à l'obligeance duquel j'ai dû la commu- nication qui m'a été faite des Odonates du Musée de Turin. On sait que depuis , M. Géné a été enlevé aux sciences par une mort prématurée, 41. ONYCHOGOMPHUS PUMILIO. Ramb. ONYCHOGOMPHUS PUMILION, Syn, Gomphus pumilio; Ramb., n° 1. Onychogomphus pumilio ; De Selys, Synops., n° 17. — Descr, de l'Egypte, Nevr. , pl. 1, fig. 13, 14. (Sans dénomination). Dimensions. Long. totale Cor OT Abdomen 28 28 Appendices supérieurs 8 1 Fémur postérieur 4 1]s 4 1f2 Largeur de la tête 6 6 Aïle supérieure 29 23-24 — inférieure 21 21-23 Largeur de l'aile supér. 5 41 5 1/2 — — infér. 7 6 1/2-7 Ptérostigma 2 4/2 2 4/2-3. x c adulle. Tête d’un brun pâle, excepté les ocelles , une raie basale au front et le dessus du derrière des yeux qui sont à peine brunâtres. Yeux bruns. Front échancré, proéminent ; lame occipitale jaune, presque droite , glabre, non den- ticulée. Prothorax brun clair au milieu, jaune à sa base et sur ses bords, Thorax jaune pâle; le devant avec deux bandes brunes médianes, à peine sé- parées par l'arête jaune, très-épaisses et courbées en avant, de manière à re- joindre les antéhumérales, et à renfermer de chaque côté un espace jaune oblong ; l'humérale parallèle, assez éloignée des antéhumérales , très-fine; les deux sutures latérales formant une fine ligne brune, la première n’allant pas jusqu’en haut. Abdomen cylindrique , minee, les quatre derniers segments épaissis, les 8° et des Gomphines. 515 9° très-dilatés sur leurs côtés en feuilles arrondies. L’abdomen est jaune pâle, marqué de brun noirâtre ainsi qu’il suit sur les six premiers segments: deux pe- tites marques au 1° segment, un cercle à l'articulation des 29, 3e, 4e, 5e, Ge et 7°, un demi-cercle au tiers basal des 3°, 4°, 5° et 6°, interrompu par l’arête, le tiers postérieur de ces segments brun (ou bien jaunâtre avec deux points bruns chez les jeunes). Les quatre derniers segments jaunes , la moitié postérieure des seg- ments roussâtre ainsi que les feuilles latérales des 8° et 9°, les trois der- niers ayant en outre une tache latérale postérieure mal arrêtée jaune; 10° presque aussi long que le 9°, son bord largement échancré. Base du pénis sail- lante, Appendices anals d’un roux jaunâtre, les supérieurs presque aussi longs que les deux derniers segments, comprimés dans leur 17° moitié, subcylindriques ensuite , s’écartant un peu après la base qui est épaissie, à peu près contigus à partir de leur milieu où se termine un petit sillon interne en dessus, puis se courbant régulièrement et fortement en bas , de manière que les pointes, qui ne sout pas aiguës, se touchent. L’inférieur presque moitié plus court, divisé après sa première moitié en deux branches contiguës formant un peu après leur ori- gine une dent extérieure , le bout interne aplati, renflé, un peu arrondi, jaune, cilié, de sorte que chaque branche se trouve bifurquée à la pointe. Vu de profil, cet appendice est fortement recourbé en haut dans ses deux pre- miers tiers, puis terminé par la protubérance jaune velue, qui, étant dans le plan de l'abdomen, forme une double courbure subite. Pieds courts, jaune pâle à épines noires y compris les tarses; vestiges d’une bande brunâtre externe sur les fémurs, et d’une ligne sur les tibias, Aüïles hyalines, costale jaunâtre en dehors, une grande partie des nervures et nervules jaunâtres ou brunâtres vers la base et la côte. Ptérostigma assez court jaunâtre pâle, un peu dilaté entre deux nervures noires épaisses, surmontant de 2 1/2 à 8 1/2 cellules ; bord anal formant avant l'angle qui est droit une excava- tion arrondie, denticulée ; 9-12 antécubitales aux supérieures , 7-9 aux postérieu- res ; 5-6 postcubitales aux quatre; 2-3 cellules après le triangle supérieur , 3 après l’inférieur. o* plus jeune ne diffère qu’en ce que les deux bandes médianes du devant du thorax ne sont pas contiguës et que les dessins foncés de l'abdomen sont pres- que oblitérés. © ressemble au mâle quant à la coloration; le ptérostigma qui surmonte 3 cellules est un peu plus long, les oreillettes sont à peine visibles, les dessins de tout le corps sont d’un roussâtre pâle et en partie oblitérés, les trois der- niers segments de l'abdomen peu dilatés, les appendices anals jaunes, minces, pointus, de la léngueur du 10° segment, écartés à leur base par une forte protu- bérance jaune un peu arrondie , sur laquelle ils s’appuient et qui a les 5/4 de leur longueur; en dessous des appendices, l'abdomen est terminé par deux pe- tites lames triangulaires comme chez l'O. Genei. L'éaille vulvaire qui est 516 Eox. De Sezys Lonccuaurs. — Honographie presque cachée par les bords roulés de l’abdomen, est comme chez le Genei , courte , échancrée. Patrie. L'Egypte, d'après un mâle type incomplet du Mu- seum de Paris et deux exemplaires de ma collection. Je possède un mäle de Chartum en Abyssinie , recueilli par M. De Müller et j'en ai vu plusieurs rapportés de la même contrée par le D° Rüppel. Enfin, le Musée de Berlin a reçu l'espèce d'Egypte avec l'O, Genei. Cette espèce , assez voisine du cognatus du Cap, en diffère par l'absence de la couleur noire sur le corps, celle de la ligne anté- rieure du front, la finesse des lignes latérales du thorax, l'absence de bande noire latérale sur les 8° et 9° segments ; le bout des ap- pendices supérieurs du mäle contigu , non divariqué; la protubé- rance jaune terminale interne des inférieurs, les pieds jaunes plus courts , le ptérostigma jaune et plus court. Le pumilio diffère à peine de l'O. Genei de Sicile. Ce dernier est un peu plus grand, son ptérostigma plus court, surmonte 5 :/, à 4 *[, cellules et la pièce supérieure qui termine l'abdomen entre les appendices anals , est un peu pointue. Le pumilio et le Genei diffèrent à peine du lineatus de l'Inde. Ce lineatus est beaucoup plus grand que le pumilio, a le ptérostigma plus long , 14 nervures antécubitales et 8 posteubitales supérieures, Je ne trouve guère d’autres différences. Il est une autre espèce qui imite d'avantage le pumilio par sa taille et ses couleurs : c’est l'Anormogomphus heteropterus de l'Inde, mais il est d’un groupe tout différent par l'angle anal des secondes ailes du mâle arrondi, les appendices anals supérieurs courts, l'in- férieur à branches écartées et les avant derniers segments à peine dilatés; les bandes brunes du thorax sont d’ailleurs beaucoup plus étroites et non confluentes. 12. ONYCHOGOMPHUS COGNATUS. Ramb. ONYCHOGOMPHUS PARENT. Syn. Gomphus cognatus ; Ramb., n° 17, Onychogomphus cognatus ; De Selys, Synops. , n° 18. Dimensions, Longueur totale o* 4272 Q 41-46mm Abdomen 31 29-33 des Gomphines. 317 Appendices supérieurs 3 L'1ls Fémur postérieur 4 4 Largeur de la tête 6 6 4/2-7 Aïle supérieure 25 27-28 — inférieure 23 1/2 26:27 Largeur de l’aile supérieure 5 1j2 5 1/2-6 — — inférieure 7 6 1-7 Ptérostigma 3 3 12 g' udulte. Tête jaune ; suture basale de la lèvre supérieure et un point mé- dian noirâtres ; deux points au nasus de même couleur; une large raïe transverse en avant, au sommet du front, vertex etune bande en avant sinueuse à la base du front noirs. Lame de l’occiput jaune, à cils jaunes, avec 8 petites épines ru- dimentaires et un renflement médian peu élevé. Une bande noire luisant derrière la moitié supérieure des yeux. Prothorax noirâtre; ses côtés et le bord postérieur jaunes. Thorax jaune, varié de noirâtre ainsi qu'il suit : l'échancrure mésothoracique se joignant à l’arête médiane par un prolongement; deux bandes médianes larges contiguës, arquées en dehors, et rejoignant les bandes antéhumérales, pour renfermer un ovale allongé jaune; l’humérale rapprochée de l’antéhumé- rale et la touchant par un point avant le haut. Les trois latérales équidistantes avec l’humérale, assez épaisses, flexueuses, se touchant par en haut et par en bas, enfin des taches aux attaches des ailes. Abdomen fin, un peu renflé à la base, très-dilaté aux 8° et 9° segments; varié de jaune et de noir ainsi qu’il suit: 1 segment jaune avec deux taches basales la- térales noirâtres ; 2° avecune grande tache basale noirâtre interrompue en dessus par une tache sur l’arête et de côté par les oreillettes ; 3°, 4, 5°, 62 et 7°, noirs avec une grande tache dorsale bilobée jaune, occupant les deux tiers anté- rieurs; les deux tiers latéraux et inférieurs de même couleur; (au 7° l’arête dor- sale est jaune jusqu’au bout.) 8° et 9° avec une tache dorsale large arrondie , touchant presque les deux bouts; les côtés et le dessous également jaunes, sé- parés du dessus par une bande noire; les côtés de ces deux sesments dilatés en deux feuilles larges arrondies, un peu roussâtres limbées de noir; 10° jaune avec deux taches basales latérales courtes, etles côtés du bord postérieur noirs. Appendices anals supérieurs jaunes , presque aussi longs que les deux der- miers segments, subeylindriques, s’écartant après la base qui est épaissie, se touchant presque après leur milieu, où ils sont munis d’une petite protubérance supérieure noire, puis se courbant en dehors et en dessous dans leur dernière moitié qui est brunâtre à pointe mousse. Appendice inférieur moitié plus court, divisé après sa première moitié en deux branches d’abord divariquées, se tou- chant à leur pointe et formant un peu après leur origine un coude extérieure- ment. Vues de profil, elles sont aussi divisées en deux: relevées en haut dans leur 42 318 Eox. De Seuvs Loxccuames, — Monographie première moitié , puis une seconde fois aussi en haut après un temps d'arrêt, Pieds courts, fémurs jaunes avec trois raies noires externes , se réunissant avant l'extrémité; les épines très-courtes, noires; tibias noirs en dedans, épi- neux; l’intérieur jaune avec une ligne noire, Tarses noirs. Ailes hyalines; la costale jaune, la côte lavée de jaune pâle; ptérostigma noir, épais, long, surmontant 4-5 cellules. Angle anal aïgu; 12 antécubitales aux su- périeures, 9-10 aux inférieures; 7 posteubitales aux quatre; deux rangs après le triangle. Q adulte (Collection Winthem). Colorée comme le mâle, mais beaucoup plus grande; le jaune de l'abdomen moins étendu; le dessus du 1 segment noirâtre, avec une tache dorsale , arrondie, pointue, jaune en avant ; le 2° noirâtre en des- sus avec une tache dorsale jaune à trois lobes , touchant les deux bouts; les c6- tés de ces segmeuts jaunes, les oreiïllettes peu distinctes. Les 3°, 4°, 5e, Ge et 7e comme chez le mâle, mais la tache dorsale de ce dernier moins prolongée en arrière; les 8° et 9° beaucoup moins dilatés que chez le mâle, à bords comme roulés en dessous; ils sont noirâtres en dessus avec une tache jaune dorsale, basale , étroite au 8°, plus large au 9°, n’occupant que leur première moitié, les côtés jaunes ; 10° noirâtre en dessus, avec une tache jaune arrondie, touchant ses deux bouts, — les côtés et le dessous jaunes. Appendices anals de la longueur du 10° segment, petits, brun noirâtre, poin- tus, penchés sur une protubérance jaunâtre conique presqu’aussi longue qu'eux, qui termine l'abdomen. Ecaille vulvaire courte, jaunâtre, fendue dans sa lon- gueur et formant ainsi deux lames triangulaires un peu écartées à leur pointe. Ailes comme chez le mâle, mais trois cellules derrière le triangle des supérieu- res, suivies de deux et8-9 posteubitales aux quatre; ptérostigma plus long , sur- montant 5-6 cellules; le bord costal un peu plus lavé de jaunâtre. Malgré le chiffre de trois cellules, au lieu de deux après le triangle des ailes supérieures , je ne puis douter que cette femelle n’appartienne au mâle ci-dessus décrit. On trouve cette anomalie chez d’autres espèces. Q (Collection de Stockholm). Face et front jaunâtre-terne avec une raie trans- verse brune peu marquée en haut du front en avant, une semblable au bord an- térieur du nasus, n’allant pas jusqu'aux côtés, un vestige basal à la lèvre su- périeure et une bande noire presque droite devant les ocelles, occupant la moitié de la largeur du dessus du front. Vertex, occiput et derrière de la tête jaunâtre- terne avec une petite bande noire supérieure derrière les yeux et un ou deux points bruns aux tempes, puis le tour des ocelles noirâtre. Lame de l’occiput presque droite, à peine renflée au milieu où elle est légèrement ciliée, ses côtés ayant chacun quatre à cinq dents jaunâtres. Prothorax noirâtre, une tache sur ses côtés et le bord postérieur jaunâtres., Thorax jaunâtre-terne; le bord mésothoracique noir dans son excavation an- térieure. Le thorax est marqué de brun clair ainsi qu’il suit : le devant avec deux bandes médianes séparées par l'arête plus claire, très-larges par en bas des Gomphines. 319 où elles rejoignent les antéhumérales de même que par en haut, renfermant un espace très-oblong assez étroit, — le bord mésothoracique supérieur reste étroi- tement jaunâtre en collier. Viennent ensuite la raie humérale brune assez étroite presque divisée en deux par la suture jaunâtre et confluente vers le haut par un point seulement avec les antéhumérales , dont elle est très-rapprochée. Les côtés et le dessous jaunâtres avec deux raies médianes complètes rappro- chées, confluentes au milieu l'une avec l’autre, la première un peu noirâtre et le bord postérieur du thorax aussi en partie noirâtre. Abdomen assez épais, surtout à sa base, notablement élargi aux 8° et 9° seg- ments, jaunâtre-terne marqué de noirâtre ainsi qu'il suit : dessus du premier seg- ment brun, avec une tache dorsale jaune, étroite en avant, très-large en ar- rière, touchant les deux bouts; 2 avec 4 points noïrâtres dorsaux en carré, circonscrivant une tache dorsale pâle, trilobée, plus large en avant; les côtés avec une bande brune ; 3°, 4°, 5° et 6° jaunâtres en dessus; les côtés avec une large bande noirâtre , ne touchant pas tout-à-fait les deux bouts, l’arête dorsale , les articulations noirâtres, ainsi qu’un cercle au premier tiers , formé par la pre- mière suture et un point de chaque côté de l’arête au second tiers. Aux 6° et 7° la disposition est la même, mais le dernier tiers du segment est noirâtre; 8°et 9 noirs , leurs côtés et une tache dorsale longitudinale sur la moitié basale jau- nâtres; la petite dilatation latérale noire, denticulée ; 10° moitié plus court et moitié moins large que le 9° avec une grande tache dorsale arrondie, touchant les bouts et un peu de jaunâtre aux côtés. Bord postérieur denticulé et noirâtre sur les côtés. Abdomen terminé par une protubérance conique grosse, jaunâtre obscur, sé- parant les appendices anals qui sont pointus , minces, plus longs que le 10° segment. Dessous de l'abdomen noirâtre; écaille vulvaire ayant le tiers du 9° segment, noirâtre , échancrée. Pieds très courts; fémurs jaunâtres , noirs à leur extrémité externe, ce côté marqué de deux lignes brunes peu distinctes. Tibias noirs, ayec une bande jau- nâtre en dehors ; tarses noirs. Aïles étroites hyalines, à réticulation noire, y compris la costale ; ptérostig- manoir, dilaté, couvrant cinq cellules ; 2 rangs après le triangle des supérieu- res; 3 cellules puis 2 rangs après celui des inférieures ; 12-13 antécubitales aux supérieures , 9-10 aux inférieures; 6-9 posteubitales aux quatre. © très-jeune (type de Rambur.) Semble appartenir à la même espèce. Les aïles sont un peu jaunâtres, surtout vers la côte; le ptérostigma livide brun-clair ; 11 antécubitales aux supérieures 8 aux inférieures ; 6-7 posteubitales. Rambur re- marque qu'il y a une sinuosité au bord anal: c'est vrai, mais c’est bien peu de chose ; c'est une simple contraction du bord, à l'extrémité de la membranule, au point de rencontre de la première forte nervule. I1 y a 12 épines noirâtres à Vocciput de chaque côté, Le devant de la tête est en entier jaunâtre obscur. 320 Eox. De Secys Lonccuamps, — Monographie Les dessins jaunes sur fond noir sont mieux arrêtés à l'abdomen ; ils forment au 2° une tache trilobée ; aux 3°, 4°, 5° et 6° un carré long avec la fine croisade noire, le dernier tiers formant un anneau noirâtre , marqué sur les côtés d'un point jaune. Aux 7° et 8° une grande tache dorsale jaune, lancéolée, large en avant, pointue en arrière, où elle touche presque le bout. Aux 9° et 10° une tache arrondie , basale au 9°, touchant les deux bouts au 10°, Appendices noirâ- tres, Patrie. Le cap de Bonne Espérance, d’après des mäles de la collection de M. Saunders. La Cafrerie, d'après la femelle adulte du Musée de Stockholm. Le type du Museum national de Paris est une femelle très-jeune , sans indication de localité. La femelle adulte, décrite en premier lieu , est indiquée par erreur, du Brésil , dans la collection Winthem. A l’article de l'O. Reinwardtii de Java, j'ai indiqué le moyen de bien distinguer ces deux espèces voisines , qui se séparent de suite du lineatus , du pumilio et du Genei par le ptérostigma noirâtre, les sinuosités des raies latérales noires du thorax et les bandes hnmérale et antéhumérale rapprochées, plus ou moins confluentes par un point avant le haut. 15. ONYCHOGOMPHUS REINWARDTIX De Selys. ONYCHOGOMPHUS DE REINWARDT, Syn. Onychogomphus Reinwardtii ; De Selys, Synops., n° 19. Dimensions. Longueur totale o* 46mm Q 46mm Abdomen 33 33 Fémur postérieur 4 5/4 5 42 Largeur de la tête 6 7 188 Aïle supérieure 27 30 — inférieure 29 29 Largeur de l'aile supérieure 6 — — inférieure 7 8 Ptérostigma 3 1/4 o* adulte. Tête jaune; la base de la lèvre supérieure, ses bords excepté au milieu, une raie en bas du nasus, mais seulement au milieu, une large raie mal arrêtée, occupant presque tout le devant du front, une bande large devant les ocelles noirâtres. Cette dernière formant avec celle du front un T par une queue médiane très-fine au milieu de l’échancrure du front. Vertex noir, avec une {a- che brunâtre ; occiput jaunâtre, son bord en lame peu saïllante brune brièvement 19 1 ciliée de jaunâtre. portant 10-12 petites épines noires, Le haut du derrière des yeux noir. des Gomphines. 5 Prothorax noir avec une tache latérale et le milieu du bord postérieur jau- nes. Thorax jaune, très-largement marqué de noir ainsi qu'il suit : le bord anté- rieur de l’échancrure mésothoracique, se joignant par un prolongement à l’a- rête dorsale; les bandes médianes très-larges par en bas, contiguës, courhées vers l’antéhumérale et renfermant de chaque côté un espace jaune oval, l’hu- mérale très-épaisse., rapprochée de l’antéhumérale avec laquelle elle est con- fluente par en bas et avant le haut. Les côtés avec deux bandes épaisses com- plètes, très-rapprochées l’une de l'autre, un peu confluentes au milieu et le bord postérieur latéral du thorax finement noirs. Ces diverses bandes légèrement réu- nies par en haut sous les ailes; quelques taches noires sur l’espace intera- laire. Poitrine roussâtre sans taches. Abdomen mince, épaissi à la base, varié de noir et de jaune ainsi qu’il suit : 1e segment noir, ses côtés et une tache transverse terminale jaunes; 2° noirâtre en dessus avec une bande dorsale à trois lobes , ses côtés et les oreillettes jau- nes, ces dernières bordées de noir; 3°, 4°, 5°, 6€ et 7° noirs avec un anneau ba- sal jaune suivi immédiatement d'une tache dorsale séparée par l’arête brune; ces deux taches occupent la première moitié des segments; toutefois au 2° l’an- neau dorsal basal est séparé par du noir, du jaune du dessous. (Les trois derniers segments manquent.) Pieds très-courts, à tarses et tibias noirs, la première paire de tibias avec une ligne externe jaune; fémurs jaunes, l’intérieur des quatre postérieurs et lextré- mité de tous en dehors noirâtres, Ailes hyalines, assez étroites, lavées de jaunâtre; costale jaune en dehors ; ptérostigma noir épais , surmontant cinq cellules. Angle anal aigu; 13-14 anté- cubitales aux supérieures, 9-10 aux inférieures ; 6-7 posteubitales aux supérieu- res , 9 aux inférieures ; membranule courte , pâle. Deux rangs de cellules pos- trigonales. Q adulte. Stature plus robuste, plus épaisse que celle du mâle auquel elle ressemble par les couleurs. Lame de l’occiput un peu renflée , un peu relevéeau milieu , à peine ciliée, munie de 12 petites épines noires environ ; la lèvre supé- rieure, moins bordée de noir sur les côtés ; les raïes transverses du nasus et du devant du front plus étroites ; la bande antéhumérale et l'humérale brunes, à peine confluentes par un point avant le haut. Abdomen épais; les taches jaunes y occupent un peu plus d’espace. Les oreil- lettes jaunes très-petites. Le dessus du 2° segment avec une bande médiane jaune dans toute sa longueur, cunéiforme , rétrécie en arrière, circonscrite par deux bandes brunes plus larges qu’elle; ses côtés séparés en deux bandes jau- nes sur chacun par une bande brune aussi longitudinale, Le jaune sur les 5°, 4°, 322 Epx. De Secvs Lovconamps, — Monographie É° et 6° forme des taches dorsales basales, carré-long, allant jusqu'aux deux tiers des segments ; ces taches presque divisées en quatre par une croix fine brune, formée par l’arête dorsale d’une part, et la première suture transverse d'autre part; entre cette suture et la base elles forment un anneau communi- quant avec une bande jaune large qui borde les segments sur les côtés; — le jaune au 7 est réparti de même, mais occupe un peu plus de la moitié basale en anneau; — au 8° il forme un anneau sinué dans les deux premiers tiers; — au 9° aussi un anneau sinué dans sa moitié en dessus, mais un peu plus large sur les côtés. Le 10° noir, avec une tache brune dorsale postérieure et une autre laté- rale; le bord postérieur épineux, noirâtre. Appendices anals (manquent). Fémurs jaunes, bruns en dehors à leur extré- mité. Tibias noirs, les premiers avec une bande jaune en dehors, les autres avec un vestige de cette bande; tarses et épines noires, Aïles un peu salies, à réticulation noire; la costale à peine jaunâtre en de- hors. Ptérostigma long, noir, épais, surmontant 5-6 cellules. Côté externe du triangle un peu brisé, suivi de deux rangs aux supérieures ; 3 cellules, puis deux rangs aux inférieures ; 14-15 antécubitales aux supérieures, 10 aux inférieures ; 8 postcubitales aux quatre ailes. Abdomen terminé par une protubérance brun noïrâtre, grosse, conique , ar- rondie, Ecaïlle vulvaire noire , occupant le tiers du 9° segment , échancrée, for- mant deux petites pointes, l’enfoncement arrondi qui suit l’écaille d’un jaune pâle, le reste du dessous du segment noir, excepté les bords dilatés. Patrie. Java, d'après un mâle incomplet de ma collection et une femelle du Musée de Berlin. Cette espèce est très-voisine du cognatus d'Afrique. Elle en dif- fère surtout par la position des dix petites épines noires de l’occiput qui sont placées sur la crête (elles sont jaunâtres et placées un peu en arrière de la crête chez le cognatus) par la tache en T du dessus du front, par la bande noirâtre des fémurs courte et simple, La femelle se distingue en outre par la coloration des 8° et 9° segments, où le jaune occupe sous forme d’anneau la première moi- tié basale , tandis que chez le cognatus femelle, ces deux segments sont noirs avec une tache dorsale ovale et une bande latérale jau- nâtres. des Gomphines. 325 14. ONYCHOGOMPHUS? CERASTES. De Selys. ONYCHOGOMPHUS ? CÉRASTE. Syn. Ophiogomphus cerastes; De Selys, Synops., n° 24, Dimensions. Longueur totale environ © 56% Abdomen 43 Fémur postérieur 6 18 Largeur de la tête 8 1ha Aiïle supérieure 38 — inférieure 37 Largeur de l'aile supér. 8 4/2 = — infér 11 Ptérostigma 4. ©‘ (inconnu). ° © adulte. Lèvre inférieure et coins de la bouche d’un jaune roussâtre sale; Ièvre supérieure jaune bordée de noir en avant et à sa base , d’où part une vir- gule médiane qui ne touche pas la bordure antérieure. Rhinarium jaunâtre; na- sus noir avec une grande tache jaune de chaque côté, et une petite médiane an- térieure ; front très-échancré au milieu, de manière à former deux lobes arron- dis, jaune avec une large raie noire antérieure, allant d’un œil à l’autre contre la suture du rhinarium , dans laquelle elle se confond , et formant presque un T par une fine queue dans l’échancrure médiane qui rejoint une bande noire étroite à la base supérieure du front devant les antennes et les ocelles. L'espace de celles-ci et le vertex noirs, avec une petite tache jaunâtre arrondie en avant de T'occiput, entre les yeux. Lame de l’occiput jaunâtre, finement entourée de noir de tous côtés, ciliée de brun; son milieu un peu renflé, portant deux petites cor- nes brunes à pointe noire, rapprochées, mais non contiguës, presque droites; yeux bruns, globuleux, pas très-écartés ; derrière des yeux noir-luisant. Prothorax noirâtre largement entouré de jaunâtre, avec deux points au mi- lieu de même couleur. Thorax jaune un peu verdâtre, avec six raies noires presque droites, épaisses en avant; les deux médianes séparées par l’arête qui est jaune ; leur pointe tou- che les sinus; elles sont plus larges en avant où elles laissent le bord antérieur jaune, et leur pointe externe en avant rejoint la raie antéhumérale, qui ne tou- che pas les sinus et se trouve presque équidistante avec l'humérale, la plus fine des trois, qui rejoint la 2e suture près des pieds postérieurs. L'’échancrure mé- sothoracique noire en avant. Les deux sutures latérales formant des raies noires complètes, la seconde finissant en une tache noire derrière les pieds. Espace in- teralaire jaunâtre, taché de noir aux attaches des ailes. 4e segment jaune, sa 524 Eox. De Sezys Loxccuamps. — Monographie base en dessus et une petite tache médiane de chaque côté noirâtres; 2e jaune sur les côtés y compris les oreïllettes assez prononcées; le dessus noir avec une grande tache dorsale, trilobée, lancéolée en arrière, allant d’un bout à l’autre du segment; 3° plus mince noïr, ayant son premier tiers jaune après un cercle basal noir, l’arête restant noire sur cette partie, excepté à la base. Sur le second tiers se trouve une grande tache dorsale jaune, plus étroite en arrière où elle forme une petite tête bifide et une petite tache latérale au même niveau; la suture ventrale largement noire sur les 2° et 3° segments (les autres manquent). Fémurs jaunes en dehors avec le commencement de deux li- gnes brunes à leur extrémité, noirs en dedans ainsi que les épines ; il y en a5 à 6 plus grandes aux postérieurs; tibias noirs avec une raie jaune étroite en de- hors ; tarses noirs. Aïles hyalines, un peu jaunâtres surtout à la base. Les grandes nervures noiï- res, excepté un fin bord jaunâtre à la côte; les nervules en grande partie jau- nâtre pâle, surtout les costales ; 16-17 antécubitales aux supérieures, 12 aux inférieures ; 12 posteubitales aux supérieures, 11 aux inférieures. Ptérostigma assez épais, un peu élargi au milieu, surmontant 5 cellules, brun roussâtre en- touré de noirâtre, Patrie. Le Népaul, d'après une femelle de ma collection. Après avoir examiné attentivement l’exemplaire incomplet que je possède, j'avais pensé que c’est aux Ophiogomphus qu'il de- vait appartenir. Il s’en rapproche, en effet, par la forme de l’oc- ciput portant deux cornes submédianes, par la disposition des ta- ches sur les trois premiers segments, et par le nombre des raies du thorax , également par le système de coloration des pieds et des ailes; mais il s’en distingue par la grande extension du noir au na- sus et la grande largeur des bandes noires du devant du thorax; enfin, par les deux cornes de l'occiput de la femelle très-rappro- chées l’une de l’autre. Cependant M. Hagen croit qu’il appartient aux Onychogomphus, d’après la brièveté des pieds dont les posté- rieurs ne dépassent pas le 5° segment. La connaissance du mâle tranchera la question. SOUS-GENRE II. — CERATOGOMPHUS (cerarocowpaus, De Selys), Syn. Gomph. 13-15 antécubitales aux ailes supérieures. Occiput droit (épineux chez la fe- melle). Thorax jaune, ayant six bandes noires épaisses en avant, et trois raies latérales ; les médianes renfermant avee les antéhumérales un espace oval jaune, et interrompant au milieu un demi-collier mésothoracique. Abdomen jaune, à sutures et anneaux noirs, Appendices anals moitié plus courts que le 10° seg- des Gomphines. 325 ment, qui est presqu'aussi long que le 9 Pieds courts, ne dépassant pas le 2° segment. o* 8° segment dilaté sur les côtés en larges feuilles; le 10° portant en ar- rière une forte pointe dorsale se plaçant dans une échancrure du 8. Appendices anals supérieurs divisés chacun en deux cornes ; la branche inférieure conver- gente, noire; la supérieure naissant de celle-ci, jaune en forme de 7. Appendice inférieur droit, relevé en haut, à branches presque contiguës, tronquées au bout. Hameçons :les premiers larges, transversaux » plus développés que chez le sous-genre Gomphus. Pénis sans dent au 2° article ? Oreillettes grandes. Bord anal des secondes ailes excavé, à angle saillant. Q 8° et 9° segments un peu dilatés. Appendices anals coniques, séparés par une protubérance aussi longue qu'eux. Ecaille vulyaire aussi longue que la moitié du 9° segment, divisée en deux lanières étroites aiguës. Oreillettes nulles, L'espèce, unique jusqu'ici, €, pictus , de l'Afrique australe , sur laquelle j'ai fondé ce sous-genre, est fort remarquable par la forme des appendices anals supérieurs du mäle divisés en deux branches 4 et moitié plus courts que le 9° segment ct par ce segment qui porte en arrière un prolongement s'enchassant dans le 8°. Ce caractère n'existe chez aucun autre Odonate. Par ses appendices anals supérieurs divisés en deux branches à le mäle diffère des Erpetogomphus et des Ophiogomphus qui y res- semblent par la longueur de ces organes et par la forme de l’infé- rieur. C'est sur le caractère de cet appendice inférieur court à branches contiguës que , dans le Synopsis des Gomphines, j'avais tenté de constituer par ces trois sous-genres le grand genre Ophio- gomphus. 15. CERATOGOMPHUS PICTUS. Hagen. CÉRATOGOMPHUS PEINT. Syn. Gomphus pictus; Hagen, Collect, Ceratogomphus pictus; De Selys, Synopsis , n° 25, Dimensions. Longueur totale ot 5imm Q 48mm Abdomen 38 35 Appendices supérieurs 1 3[4 Fémur postérieur 6 Largeur de la tête 7 7 526 Eox. De Sezys LoxGcuamrs. — Monographie Aile supérieure 33 30 — inférieure 31 29 Largeur de l'aile supérieure 7 6 4f2 — — inférieure 8 8 Ptérostigma 3 4/2 3 41/8 o* adulte. Tête d'un jaune un peu roussâtre; suture basale de la lèvre su- périeure, un petit point médian, bord antérieur du nasus, excepté au milieu , finement noirs, ainsi qu'une raie transverse épaisse sur la suture entre le nasus et lefront, un peu dilatée au milieu, et une large bande ondulée devant les ocel- les à la base du front. Vertex noir, passant un peu au brun au milieu; lame oc- cipitale jaunâtre , finement bordée de noir à son bord supérieur qui est assez éle- vé, brièvement cilié de jaunâtre, un peu sinué au milieu, Derrière des youx noir, avec une nuance brune au milieu. Prothorax noir, bordé de jaune de tous côtés. Thorax jaune, le bord de l’'échancrure mésothoracique ayant un prolongement médian noir, touchant l’arête dorsale. Le reste rayé de brun noirâtre sur fonu jaune ainsi qu’il suit : deux bandes médianes séparées par l’arête qui est jaunâ- tre au milieu; ces bandes plus larges et arquées vers le bas, touchant par en haut et par en bas les antéhumérales, en renfermant un espace ovale très-allongé jaune ; une humérale presque équidistante ainsi que deux latérales un peu plus étroites, complètes, droites à la 1et à la 2° suture; le bord latéral postérieur finement noirâtre. L'espace entre l’humérale et la 1'° latérale, et celui entre la 2e et le bord postérieur sont un peu plus pâles, passant au verdâtre; poitrine jaune roussâtre, ainsi que l’espace interalaire; ce dernier tacheté de noir. Abdomen presqu'égal, mince, un peu plus épais à la base, roux jaunâtre, varié de noir ainsi qu’il suit : 1°*segment noir en dessus, avec une tache dorsale très-mince à la base, très-large au bord postérieur; 2° noir en dessus avec une tache dorsale fortement trilobée ; les oreillettes grandes , arrondies, rousses, fi- nement bordées de noirâtre et denticulées; 3°, 49, 5°, 6° et 7° roussâtres , avec un anneau postérieur noir; l’arête dorsale croisée au premier tiers par la pre- mière suture transverse de même couleur ; une bande de chaque côté noire, fourchue au bout des segments , ne commençant qu'après la base, excepté au 3° où elle touche les deux bouts; 8° presque semblable, mais l'anneau posté- rieur plus étroit, deux points postérieurs aux côtés de l’arête et la bande la- térale complète, non fourchue; ses côtés dilatés et une feuille membraneuse plate denticulée, arrondie , large , roux jaunâtre, largement bordée de noir. L’extrémité du 7° segment en dessous porte de chaque côté un tubercule denti- culé ; 9° segment roux avec une petite tache basale à l’arête, et une irrégulière médiane latérale noirâtres, son bord postérieur denticulé, noirâtre, très-profondé- ment échancré au milieu (la moitié de sa longueur), de manière à loger une tès-forte et longue pointe roussâtre eu dessus, noirâtre en dessous, formée par des Gomphines. 927 l’arête du 10° et dirigée en arrière; le 9° segment plus court que le 8°; le 10° aussi long que le 9°, penché vers le bas (de sorte que la pointe dont on vient de parler se trouve dirigée en arrière un peu en haut), son articulation basale roussâtre , de même que le reste du segment qui est marqué d’une bande noire de chaque côté de l’arête et de sa pointe, sur laquelle elle se prolonge; le des- sous, une marque latérale etle bord postérieur noirâtres. Ce dernier est finement denticulé , un peu échancré au milieu. Les organes génitaux du 2° segment proéminents, les hameçons jaunes , avec une pointe dirigée en avant, l’autre en arrière. Appendices anals moitié plus courts que le dernier segment, de forme tout-à- fait singulière et difficile à décrire exactement. Les supérieurs ont leur plus grande partie noirâtre, présentant l'apparence de deux cornes épaisses, coni- ques; très-épais à leur base, fortement couchés l’un vers l’autre contre le bord postérieur du segment, leur bord externe concave , de sorte qu’au bout les deux pointes mousses qui se touchent, ont repris la direction de l'abdomen. Ces ap- pendices portent ,près de leur base externe en dessus, une petite branche mince, jaunâtre, ciliée, pointue, également penchée sur eux , et dont l'extrémité ar- rive au bout supérieur de la partie noire des appendices. Appendice inférieur de même longueur, jaune pâle, presque carré-long , mais divisé dans plus de sa moitié en deux branches très-rapprochées qui , en dessus, portent quelques points épineux peu visibles. Cet appendice inférieur est re- dressé perpendiculairement très-près du dessous des supérieurs, qui sont aussi dirigés en haut; de profil ils ont quelques rapports avec ceux de l’Aagenius bre- vistylus et la pointe des supérieurs penche vers Le bas à son extrémité. Pieds jaunâtres, à épines courtes; fémurs avec une bande noire un peu dou- ble sur les quatre premiers, commençant après leur base. Les postérieurs plus longs (comme le G. pulchellus). Tibias noirs, avec une bande jaune terne. Tar- ses noirs. Aïles hyalines incolores; costale jaune clair en dehors, même après le pté- rostigma qui est noirâtre, épais, surmontant 4-5 cellules; 3 cellules, puis 2 rangs après les triangles, dont le côté interne est le plus court et l’externe le plus long; bord anal excavé dans toute sa longueur et denticulé au bout après la fin de la membranule, qui est très-longue et étroite, blanchâtre; réticulation noïrâtre , excepté les nervules de la base entre la costale et la postcostale, jus- qu'au nodus, qui sont jaune pâle; 15 antécubitales aux supérieures, 11 aux infé- rieures ; 10 posteubitales aux quatre ailes. Q Stature du forcipatus du Midi. Tête jaune; suture basale de la lèvre supérieure, bord antérieur du nasus (excepté au milieu) finement noirâtres, ainsi qu’une raie transverse sur la su- ture entre le front et le nasus, un peu dilatée au milieu, sur le front, et une large bande ondulée à la base de celui-ci; vertex noir avec une tache jaune ronde entre les yeux; lame occipitale assez élevée presque glabre, jaune des deux cô- 328 Eo. De Sezys Loncenawrs. — Monographie tés; sa crête noirâtre, garnie de 8 épines noires distinctes mais courtes. Derrière des yeux jaune, bordé de noir en dessus. Prothorax noir; sa base, son bord postérieur, et une tache latérale jaunes. Thorax jaune; le bord antérieur de l’échancrure mésothoracique avec un pro- longement touchant l'arête dorsale noire; le reste varié de bandes épaisses brun noirâtre, ainsi qu’il suit: deux bandes médianes (séparées par l’arête dorsale finement jaune) ces bandes plus larges et arquées vers le bas, touchant par en haut ét par en bas les antéhumérales, en renfermant un espace oval jaune al- longé , une humérale presqu'’équidistante plus foncée ainsi que deux latérales plus minces, complètes droites à la 1°° et 2e suture; un point entre elles et quel- ques marques interalaires brunes; poitrine sans taches. L'espace éntre l’'humé- rale et la 1"€ latérale et celui entre la 2° jusqu'au bord postérieur est plus pâle, un peu verdâtre. Abdomen presque égal, un peu plus épais à la base, les bords des 82 et 9°seg. ments un peu dilatés. Il est jaune, varié de noix ainsi qu'il suit : une bande la- térale qui sur les 3°, 4e, 5e, 6° et 7° se termine en arrière par une petite fourche renfermant une tache jaune près des articulations; un cercle aux articulations des segments , double sur les trois derniers; un cercle interrompu au milieu au 1% segment; deux analogues au 2°; un cercle complet au 1‘ tiers et deux points au 2e tiers des 3°, 4e, 5e, Ge, 7° et 8°; l’arête dorsale des 3°, 4°, 5e, Ge et 7° excepté sur le dernier tiers ; l’arête dorsale du 9° où elle est très-dilatée , et se confond, sur ses côtés ,avec la bande latérale. Tous ces cercles et dessins sur les côtés, ne descendent pas plus bas que la bande latérale, excepté ceux des articulations des 3°, 49, 5e, Gtet 7° etun trait au 2° à la place où seraient les oreillettes qu'on n’aperçoit pas. Le dessus du 10° se trouve noïrâtre avec une tache dorsale, le bord postérieur et la base des côtés jaunes. La partie dilatée des 8° et 9 est jau- ne , finement denticulée de noir et la fin de l’arête dorsale au 9° est également denticulée; 10° segment étroit presqu'aussi long que le 9°, Ecaïlle vulvaire aussi longue que la moitié du 9° segment, presqu'entièrement divisée en deux lanières étroites aiguës. Appendices anals moitié plus courts que le 10° segment , minces, pointus, d'un blanc jaunâtre, appuyés sur uné protubérance un pen velue, de même cou- leur, un peu conique, aussi longue qu'eux, qui termine l’abdomen. Pieds courts, jaunes; une ligne externe et un trait noirs aux quatre fémurs an- térieurs ; deux lignes aux postérieurs , intérieur des tibias et tarses noirâtres, mais les tarses postérieurs marqués de brun en dehors. Aïles hyalines, un peu lavées de jaunâtre surtout vers la côte, costale jaune en dehors. Ptérostigma noirâtre assez épais , surmontant 6 cellules ; 2 cellules après le triangle des supérieures; 13-15 antécubitales aux supérieures, 40-11 aux inférieures ; 9-11 posteubitales aux quatre. Les nervules costales jusqu'à la nervure médiane sont d’un jaune pâle. des Gomplines. 929 Patrie, Le Cap de Bonne Espérance, d'après un mâle et une femelle du Musée de Berlin. La femelle est remarquable par les huit épines noires assez fortes de son occiput. Elle ressembie à la femelle du cognatus , dont elle diffère principalement par ce qui suit : 1° Les épines noires de l’occiput. 2° Pas de point noir au milieu de la lèvre supérieure; la raie transverse du front adossée à la suture du nasus, et non en haut du front. 5° La bande humérale non confluente avec l'antéhumérale par un point, Le Les deux raies noires des côtés du thorax non confluentes ; pas de raie bien distincte au bord postérieur latéral. 5° Abdomen plus allongé; la couleur noire moins étendue, le 10° segment plus long , moins épais. 6° Appendices anals blanchätres. 7° Pieds plus jaunes. 8 Les nervules transverses jaunes vers la côte. Cette femelle ressemble assez à nos Gomphus forcipatus var. mé- ridionale et Lefebvrei. On l'en distinguera de suite à J’absence de protubérances sur le derrière de la tête près de l’occiput , aux pieds plus jaunes, à la présence des épines noires de la lame occipi- tale, etc. SOUS-GENRE INT. — ERPETOGOMPHUS (ErPETOcomPrus , De Selys). OrmoGomenus (Pars) De Selys, Synops. Gomph. Ptérostigma jaune ou brun. Vésicule du vertex divisée en deux tubercules. Occiput droit. Thorax jaune ayant en avant six raies rousses étroites presqu’o- blitérées. Abdomen noirâtre à taches dorsales lancéolées très-larges jaunes. Appendices anals jaunes, de la longueur du 10° segment qui est égal au 9€. Pieds très-courts, les postérieurs n’allant qu’à la moitié du 3e segment. Fémurs à épi- nes courtes nombreuses. og 8° et 9° segments peu dilatés; appendices anals supérieurs simples, sub- cylindriques, peu écartés, un peu courbés au bout ; l’infériéur à branches con: tiguës, pointues, recourbées en haut. Pas de dent au 2° article du pénis; le 3° article très-court. Oreillettes médiocres. Bord anal des secondes ailes excavé , à membranule très-étroite mais allantjusqu'à l'angle anal. Q 8° et 9° segments non dilatés. Ecaille vulvaire courte échanerée. Oreillettes presque nulles. — 350 Eos. Des Seuys Lonccnawps. — Monographie J'avais placé les trois espèces que nous décrivons dans le sous- genre Ophiogomphus, qui a pour type le serpentinus d'Europe. Il a fallu les en séparer et créer un sous-genre distinct pour elles , parce que le pénis du mâle ne porte pas de dent au second article, et que nous avons considéré ce caractère, découvert par M. Hagen, comme assez important. Les Erpetogomphus se séparent encore des Ophiogomphus par le système de coloration, la tête et le thorax étant presque tout jaunes , à peine marqués de brun; par les pieds courts , et par le 10: segment aussi long que le 9°; et enfin, par l’absence de cornes médianes à l’occiput des femelles. Les trois espèces connues sont du Mexique. Une quatrième ex- iste peut-être au Brésil, M. Hagen considérant Ja vésicule du ver- tex, la dimension des pieds, du 10° segment, et la forme du pénis, pense que les Erpetogomphus représentent en Amérique les Ony- chogomphus de l’ancien continent. Ils en diffèrent , en tout cas, par la brièveté comparative des appendices anals supérieurs des mäles. Espèces : E. elaps — cophias — crotalinus. N. B. L’E. Menetriesi est probablement identique avec le cro- talinus. 16. ERPETOGOMPHUS ELAPS. De Selys. ERPÉTOGOMPHUS ÉLAPS. Dimensions. (Un peu moindres que celles du crotalinus. Elles seront données à la fin de ce volume). o* adulte. Stature des Æ. crotalinus et cophias , maïs plus petit. Tête entièrement jaune olivâtre, excepté la région des ocelles , qui forme une bande transverse étroite noirâtre, et le derrière des yeux qui est brun jaunâtre. Occiput à bord presque droit, à peine brun, bien cilié de jaune brunâtre. Prothorax jaune brunâtre , le bord antérieur et le lobe postérieur jaunes. Thorax jaune olivâtre sans taches; en y regardant de près, on aperçoit à peine l'apparence d’une bande antéhumérale roussâtre terne, épaisse, arquée en de- dans, ne touchant pas les sinus antéalaires. Attaches des ailes tachées de brun. Abdomen grêle, légèrement épaissi à la base et au bout, dilaté sur les côtés des 8° et 9° segments , jaune olivâtre, varié de noir et de brun ainsi qu'il suit: les côtés des 1° et 2° marqués de brun; trois traits noirâtres de chaque côté du des Gomphines. 531 2e, dessinant une tache dorsale jaune trilobée ; les oreillettes jaunes arrondies, très-finement denticulées en arrière; 3°, 4°, 5° et 6° noirâtres , avec un cercle étroit jaune , qui s’étend sur les côtés en une bande latérale presque complète et sur le dos en taches étranglées à la suture, qui finissent au cercle noir des articulations ; 7° jaune clair, son tiers postérieur brun, la partie jaune marquée après sa base par la suture noire interrompue au milieu ; 8, 9° et 10° bruns, obscurément variés de noirâtre, leur bord postérieur et les bords dilatés des 8° et 9e noirs. Organes génitaux du 2° segment en parties jaunes ; suture ventrale noire jusqu'au 8° segment. Appendices anals jaune clair; les supérieurs de la longueur du 10° segment ; peu écartés l’un de l’autre, un peu plus épais à la base, légèrement inclinés lun vers l’autre à la pointe qui est un peu comprimée, lésèrement brune, mousse, finement ciliée de jaunâtre. Appendice inférieur d’un tiers plus court, brun clair, plus foncé au bout, divisé en deux branches plus épaisses et compri- mées à leur base, non contiguës mais parallèles; ces branches droites à la base où elles touchent les supérieurs, s’abaissent ensuite et se recourbent fortement en haut et presque en arrière à leur pointe qui est noirâtre, et aboutit à la moitié des supérieurs. Les hamecçons antérieurs à branche externe nulle, les postérieurs à dent api- cale isolée ; 3€ article du pénis avec deux dents rejetées en dessous. Pieds courts ; fémurs jaunâtres, finement spinuleux avec une bande noirâtre en dehors, ne commençant qu'après la base et plus courte aux postérieurs. Ti- bias ettarses noirs ainsi que leurs cils. Aïles hyalines, à réticulation brune. Costale jaune pâle jusqu’au ptérostigma qui est brun foncé, entre des nervures noires dilatées et surmonte 4 cellules, Bord anal excavé à angle droit. Deux rangs , après le côté externe du triangle des supérieures qui est légèrement brisé; 12 antécubitales aux supérieures , 9-10 aux inférieures ; 8-9 posteubitales aux quatre. Q Inconnue. Patrie. Le Mexique, d'après un exemplaire unique du Mu- seum de Paris , rapporté par M. Salé. Cette jolie espèce est bien caractérisée, quoique voisine du crota- linus et du cophias. Elle s’en distingue surtout par sa taille moin- dre, par le large anneau jaune clair du 7° segment, et par la moin- dre extension du jaune aux segments précédents. Les appendices supérieurs ne sont pas renflés à la base aussi fortement que chez le crotalinus , et ne forment pas une dent à cet endroit comme chez le cophias ; la courbure des appendices inférieurs les fait paraitre plus courts que dans les deux autres espèces. “ O1 O1 2 Eox. De Secys LonGcuaups. — Monographie 17. ERPETOGOMPHUS COPHIAS. De Selys, ERPÉTOGOMPHUS COPHIAS, Dimensions. (Analogues à celles du crotalinus. Elles seront données à la fin de ce volume). oc‘ adulte ou semi-adulte. I ressemble beaucoup au crotalinus, mais la forme des appendices n'étant pas tout-b-fait la même, je le considère comme une es- pèce distincte. Voici les différences que le cophias présente, comparé au cro- talinus. 1° Bord de l’occiput non échancré au milieu, 2° Les parties noires de l'abdomen au 7° et au 8° segment sont mieux mar- quées, plus larges sur les côtés, de sorte que le jaune du dos forme décidément une bande dorsale jaune plus analogue à ce qui existe chez le serpentinus. La tache dorsale de cette bande au 8° est allongée, fourchue en arrière, où elle cesse au second tiers; le 9° offre une tache médiane postérieure noirâtre , pré- cédée d’une basale de chaque côté de même couleur; les deux taches basales du 10e sont triangulaires, bien marquées et noires. 3° La partie renflée basale des appendices anals supérieurs est mieux mar- quée et finit par une dent externe distincte à angle obtus. Ces appendices sont garnis de poils fins, jaunâtres comme eux, et leur pointe est plus épaisse, brune à son extrémité qui n’est pas aiguë. L’appendice inférieur, d’un tiers plus cout, a ses branches un peu plus écartées. 4° Les tibias et les tarses sont entièrement noirâtres. 5° Le ptérostigma ne surmonte que 4 cellules. 6° Les hamecçons antérieurs bifides à branches égales (l'externe coupée chez le crotalinus) les hameçons postérieurs avec une dent apicale mieux isolée. © Inconnue. Patrie. Le Mexique, d'après un mâle du Museum de Paris. 18. ERPETOGOMPHUS CROTALINUS. Hagen, ERPÉTOGOMPHUS CROTALIN, Syn. Ophiogomphus erotalinus ; Hagen, — DeSelys, Syn., n° 21. Ophiogomphus ? Menetriesü ; De Selys, Synops., n° 20, ? Dimensions, Longueur totale ou 49-49mm (SAR EE Abdomen 33-36 33 Appendices supérieurs 2 42 1 des Gomphines. 533 FFémur postérieur 7 Largeur de la tête 7 7 Aile supérieure 30-32 31 — inférieure 29-31 29 Largeur de l'aile supér. 7 als 7 — — infér. 9 8 Ptérostigma 3 4fa 3 1/4. ©" jeune. Stature de l’Ophiogomphus serpentinus, mais moins robuste. Tête entièrement jaune-olivâtre ,excepté une bordure brune presque nulle très-étroite à la crête occipitale , qui est ciliée de brun clair, élevée, à peine échancrée au milieu, un peu moins élevée subitement à chacun de ses côtés près des yeux ; une petite marque noirâtre en arrière des yeux près de son origine; vertex for- mant deux petits tubercules arrondis, isolés, ciliés, derrière chaque ocelle la- térale. Prothorax jaune-olivâtre avec une tache arrondie noire, de chaque côté, et les sutures brunes. Thorax jaune-olivâtre sans taches. En y regardant de près, on aperçoit à peine l'apparence de deux bandes médianes et d’une bande antéhumérale épaisse, ar- quée en dedans, ne touchant pas les sinus antéalaires, d’un roussâtre terne. Chez un autre exemplaire, les raies sont brunes et étroites, bien visibles, savoir: deux médianes presque contiguës remontant le long des sinus; une antéhumé-. rale arquée touchant par en haut le commencement d’une humérale qui en, est à notablement distante, Abdomen un peu épais à la base, mince ensuite, assez dilaté sur les côtés des 8° et 9 segments, jaune-olivâtre marqué de noirâtre ainsi qu’il suit: un trait latéral transversal médian contre les oreillettes et une tache latérale pos- térieure au 2°; un cercle à l’articulation des 3°, 4°et 5° et un cercle. (inter- rompu au milieu) à la suture du premier tiers de ces segments. Les deux cer- cles réunis par une bande latérale noirâtre, sinueuse, qui s’élargit vers le dos à 12 fin des segments, de sorte que le dessus du dos, du 3° au 7° segment, forme une bande longitudinale jaune à trois lobes sur chaque segment, et les bords latéraux restent également jaunâtres; 8° avec une large bande noirâtre de cha- que côté du dos, formant une tache jaune à deux lobes ; les côtés dilatés jau- nes finement bordés de noir. Oreïllettes arrondies assez fortes, avec cinq petites dents noires en arrière, comme chez le serpentinus. Les hameçons jaunes , la gaine postérieure brune. Appendices anals d’un jaune clair; les supérieurs de la longueur du 10€ seg= ment, peu écartés l’un de l’autre, droits, coniques, un peu renflés en dessus, jusqu’après leur premier tiers, amincis en pointe fine après leur second tiers, presque glabres. L’inférieur à peine plus court, complètement divisé en deux branches subcontiguës un peu épaisses à leur base qui est comprimée , finis» 7 934 Eox. De Sezys Loxccnamrs. — Monographie sant insensiblement en une pointe finement brune, Ces branches droites à la base, où elles touchent les supérieurs, s'abaissent un peu dans leur première moitié, puis se recourbent subitement en haut , de manière à se placer entre les supérieurs aux trois quarts de la longueur. Pieds courts, jaunes, à épines très-courtes sur les fémurs, plus longues aux tibias, noires; fémurs avec une bande noirâtre en dehors , ne commençant qu’a- près leur base, presque double sur la dernière paire : intérieur des tibias etune ligne sur leur extérieur noirs ; tarses noirs, les postérieurs marqués de roussâ- tre en dehors. Ailes hyalines ; ptérostigma médiocre, brun clair entouré d’une nervure noire dilatée, surmontant 5 cellules 1/2; angle anal assez proéminent, deux ou trois cellules après les triangles ; costale jaune jusqu’au ptérostigma ; aïles supérieu- res: 13 antécubitales; ailes inférieures : 8-9 antécubitales; 10 posteubitales aux quatre ailes. Les ailes dans leurs détails sont comme chez l'O. serpentinus. Q Colorée comme le mâle. Tête semblable; l’occiput un peu plus évidé au milieu, l’espace entre les ocelles bruns, les cils de l’occiput gris-jaunâtre. Les vestiges de bandes brunes au-devant du thorax sont encore moins visibles, le dessous passe insensiblement au jaunâtre pâle. Abdomen mince , comprimé, à peine plus épais à la base et à l’extrémité ; les bords des 8° et 9° segments non dilatés. Oreillettes presque nulles; 8° segment noirâtre en dessus, avec l'apparence d’une bande dorsale jaunâtre qui ne va pas jusqu’au bout ; les côtés jaunes; 9° semblable, mais les parties foncées sont brunes ; 10° un peu plus court que le 9°, jaune, à peine plus foncé en dessus; son bord postérieur droit, à dentelures noirâtres. Appendices anals un peu plus longs que le dernier segment , minces , cylin- driques, très-pointus, jaunes, la pointe extrême noire, un peu courbée en de- hors. Ils sont écartés l’un de l’autre par une forte protubérance jaune, conique. Ecaille vulvaire ayant le tiers du 92 segment , divisée presque jusqu’à sa base par une échancrure presque à angle droit. Pieds tout jaunes; leurs épines, les tarses des quatre premiers, et l'intérieur de tous les tibias, noirâtres. Extérieur des tarses postérieurs jaunes; une bande brune à l'extérieur des fémurs, rudimentaire et visible aux bouts seule- ment chez les derniers. Ailes hyalines, à peine jaunâtres à la base; réticulation brune, costale jaune pâle en dehors jusqu’au ptérostigma, qui est jaunâtre, épais, entre deux ner- vures noires dilatées, surmontant 5 cellules ; 2 rangs après le triangle des su- périeures; 3 cellules , puis 2 rangs aux inférieures; aïles supérieures : 14 , infé- rieures : 9 antécubitales; 8-9 posteubitales aux quatre. Patrie. Mexico, d'après deux mâles jeunes et une femelle communiqués à M. Hagen par le Musée de Berlin. ; des Gomphines. 335 Au premier abord cette espèce paraît d’un autre groupe que le serpentinus et que le colubrinus , à cause de sa tête et de son thorax souvent dépourvus de lignes noires , et de l’appendice anal inférieur du mäle, dont les deux branches sont fortement recourbées en cornes minces ; cependant on retrouve dans la forme de la tête , de l'abdomen, des appendices anals , des oreillettes, dans l’organisa- tion des ailes, dans leur coloration et dans le dessin de l'abdomen et des pieds , tous les éléments de ce qui existe chez le serpentinus. Mais la femelle diffère tout-à-fait de celles de ce groupe, son occi- put étant semblable à celui du mâle , sans cornes ni tubercules. N. B. Dans le Synopsis des Gomphines, j'ai décrit sous le nom de Ophiogomphus? Menetriesii un individu mâle incomplet, qui m'a élé anciennement communiqué par le savant M. Ménétriès. Aujourd'hui, je suis porté à croire que ce n’est pas une espèce dis- tincte du crofalinus. Un motif qui me faisait supposer la diversité spécifique, c'était lhabitat Brésil, mais il faudrait encore que ce fait fût dûment con- lirmé et connaitre les appendices anals qui manquent. Ce mâle est un peu plus petit que nos types; l’espace des ocelles est distinctement noirâtre, l'apparence des bandes roussätres anté- humérales est plus rapprochée des médianes, l’humérale plus dis- tincte et plus éloignée, la base de l'abdomen moins renflée, la bande dorsale jaune des 5°, 4+ et 5° segments semble modifiée : elle consiste en taches à trois lobes, dont le postérieur n’est pas sensi- blement rétréci en petite tête arrondie. (Cette note est prise sur une diagnose et une description faite il y a longtemps, de sorte que je mai pu comparcr le type depuis que j'ai eu en mains le crota- linus ). Une femelle, mème indication de patrie, du Musée de St.-Pé- tersbourg , communiquée récemment à M. Hagen par M. Ménétriès diffère très-légèrement du crotalinus comme suit : six cellules sous le ptérostigma ; costale plus jaune; tarses noirs , le premier arti- cle des postérieurs jaune; tibias noirs bilignés de jaune en dehors ; fémurs jaunes avec une double ligne noire externe plus courte et plus fine aux derniers. Abdomen plus épais, marqué de noir ; Jesegment noir en dessus avec une tache dorsale ronde, touchant le bord postérieur. 10° et appendices roux clair, le bout de ces derniers päle non marqué de noir. Espace des ocelles plus noir. Dimensions un peu plus fortes. N'étant pas certain de l'identité, j'ai craint d’occasionner plus 336 Env. De Sezvs Lonccuaups. — Monograplue tard de la confusion en transportant au vrai crotalinus du Mexique le nom d’Erpelogomphus Menetriesii, bien que j'aie déjà publié ce nom en parlant d’une autre espèce (page 402 de la Revue des Odo- nates, 1850; et Synopsis des Gomphines, 1854). Si l'identité se confirme, il faudra done remplacer.le nom d'E. crotalinus par celui d'E. Menetriesii. SOUS-GENRE IV. — OPHIOGOMPHUS (ormiocompaus, De Selys) , Syn. Ptérostigma brun. Vésicule du vertex non divisée en deux. Thorax jaune, ayant en avant six raies noires. Abdomen noir à taches dorsales lancéolées jaunes, Appendices anals jaunes, de la longueur du 10° segment, qui est moitié plus court que le 9°, Pieds assez longs. a Occiput droit. 8° et 9° segments légèrement dilatés. Appendices anals su- périeurs simples, fusiformes; l’inférieur à branches contiguës, mousses, pres- que droites. Une dent au 2° article du pénis. Oreillettes médiocres. Bord anal des aïles inférieures excavé, à angle saillant. © Occiput portant deux fortes cornes écartées, denticulées. 8° et 9° seg- ments non dilatés. Ecaille vulvaire médiocre, largement échancrée. Oreillettes distinctes. Ce sous-genre , parmi ceux dont l’appendice anal inférieur a ses branches contiguës, est jusqu'ici le seul qui offre une dent au se- cond article du pénis. Les cornes occipitales de la femelle n'ont d’'analogues que chez l'Onychogomplhus cerastes. il ne comprend que trois espèces : dont l’une habite l'Europe, la seconde, l'Amérique arctique et la troisième , l'Asie mineure, O. serpentinus —- colubrinus — assimilis. N. B. Dans le Synopsis, j'avais placé ici le cerastes qui est pro- bablement un Onychogomphus. J'avais, au contraire, considéré l'assimilis commeun Onychogomphus , mais le caractère du pénis s’y oppose, et il est probable que c’est un Ophiogomphus. 19. OPHIOGOMPHUS COLUBRINUS. De Selys. OPHIOGOMPHUS COULEUVRIN- Syn. Ophiogomphus colubrinus ; De Selys, Synops. , n° 22. Dimensions. Longueur totale g" 50% Abdomen 35 # des Gomphines. 397 Appendices anals supérieurs 2 4/4 Fémurs postérieurs Largeur de la tête. Aile supérieure — inférieure Largeur de l'aile supér. — — infér. Ptérostigma 7 7 412 30 29 4}2 6 41f2 8 3, a Cette espèce est tellement voisine du mâle de l'Ophiogomphus serpentinus d'Europe, dont elle n’est peut-être qu'une race américaine, qu’une description complète serait fatigante à étudier. Je crois préférable d’indiquer les légères différences qu’elle présente avec le serpentinus. 0. colubrinus. 1° Coloration de la tête et du tho- rax, jaune foncé. Tête. 2° Lobe médian de la lèvre infé- rieure largement bordé de noirà- tre. 3° Bord antérieur de la lèvre su- périeure , finement noir luisant, ainsi que la suture entre le na- sus et le rhinarium; la base de la lèvre distinctement noire. Thorax. 4 Les raies humérales et an- téhumérales brun noirâtre, un peu plus épaisses, ne laissant entre elles qu’une ligne jaune moitié plus étroite que chacune d'elles. 5° La 2° suture latérale formant une raie brun clair complète ; une semblable, mais peu dis- tincte à la 3° suture. Abdomen. 6° Hamecons pointus un peu plus longs. 7° Taches dorsales basales jau- nes des 3°, 4°, 5°, 6° et 7° seg- ments réduites à une ligne sur l'arête, de suite après leur base, ©. serpentinus. Coloration de la tête et du thorax vert-jaunâtre. Lobe médian de la lèvre inférieure entièrement jaunâtre. Lèvre supérieure et nasus vert jau- nâtre , excepté une légère marque noirâtre à la base de la lèvre. Les raies humérales et antéhuméra- les noires, plus étroites , laissant entre elles une ligne verdâtre un peu plus large que chacune d'elles. La 2° suture latérale formant une ligne noire très-fine ; pas de ligne sur la 3° suture. Hamecons pointus, un peu plus courts. Taches dorsales basales jaunes des 3°, 4, 56, 6° et 7° segments, trilobées ; leur pointe ou 3° lobe, atteignant presque l'extrémité des segments. 338 0. colubrinus. et n'atteignant pas la moitié des segments. Appendice. 8° Appendice anal infé- rieur à peine bordé de brun en dehors; ses deux branches com- plètement contiguës. Ailes. 9 Ptérostigma brun clair, en- tre deux nervures noires peu épaisses, surmontant 5 cellu- les; 14 antécubitales aux supé- xicures , 10 aux inférieures ; 11-12 posteubitales aux quatre. Pieds. 10° Les tibias avec une ligne jaunâtre peu distincte et plus ou moins incomplète, en de- hors. Les fémurs postérieurs bruns en dehors dans toute leur longueur. Taille. 11° Un peu plus petite. Long. totale 50 Aile infér. 29 4f2 Eox. De Secvs Lonccuawes. — onographie O. serpentinus. Appendice anal inférieur bordé de noir en dehors; ses deux branches un peu courbées l’une vers l’autre lais- sant un petit vide entre elles et ne se touchant complètement qu’un peuavant leur extrémité. Ptérostigma brun foncé, entre deux nervures noires très-épaisses, surmon- tant 4 cellules ; 11-13 antécubitales aux supérieures , 9 aux inférieures ; 8-10 postcubitales aux quatre. Les tibias avec une raie jaune com- plète très-distincte en dehors. Les fé- murs postérieurs noirâtres en dehors, excepté à leur base. Un peu plus forte. Long, tot. 54 Aile infér. 32 Patrie. Les parages de la Baie d'Hudson, d'après deux mà- les en mauvais état, qui semblent ne pas avoir acquis toute leur coloration. Il y a plusieurs des caractères signalés, qui peuvent tenir à l’âge des exemplaires, mais il en est d’autres , notamment les n° 9, 5, 4, 7 et 10 qui suflisent au moins pour indiquer une race remarqua- ble. Ceux des n° 6 et 8 auraient plus d'importance , mais je n'ose les donner comme constants, ils pourraient en partie tenir à la pré- paration, et quant à ceux des n°” 9 et 11, ils peuvent être utiles à signaler, mais il faudra voir s'ils sont constants. Le colubrinus est, dans les parties glacées de l'Amérique, le re- présentant de notre serpentinus , comme les Cordulia Franklini et Richardsoni , y sont en quelque sorte la reproduction des Cordulia alpestris et arctica du Nord et des Alpes de l'Europe. Il est cependant à remarquer que le Gomphus serpentinus est en A des Gomphines. 339 Europe une espèce qui fréquente plutôt le midi et le centre, et qu'elle n'a encore été rencontrée ni en Scandinavie, pi dans les [les Britanniques. 20. OPHIOGOMPHUS SERPENTINUS Charp. OPHIOGOMPHUS SERPENTIN. Syn. Zibellula vulgatissima; Panzer, Enum. , f. 8 (Excel. Syn.). Æschna serpentina; Charp., 1825. — Id., 1840, page 129, tab. XXX, £ 1. Gomphus serpentinus; De Selys, Monog. , pag. 91. — Ramb., n° 7. Diastatomma serpentina; Burm. , n° 5. Ophiogomphus serpentinus; De Selys , Syn., n° 23. Æschna spectabilis ; Eversm. , Bullet. Moscou, 1841 (©). Thanatophora elegans; Hansem , Coll. RLibellula cecilia? Villers, Ent-, n° 23. Schæff, Icon. Il, tab. 190 ,f£. 3( x ). —Ræsel, Ins. II, tab. 5, £ 4(O). Dimensions. Longueur totale O' 52-53mm © 53%" © (de Russie) 57°" Abdomen 37 36 40 Appendices supér. 2 145 1 3/a Fémur postérieur 7 1f2 9 9 Largeur de la tête 8 8 8 Aile supérieure 32-33 36 37 — inférieure 31-32 35 36 Largeur aile supér. G4/2-74/2 8 8 — — infér. 9-94 11 11 je Ptérostigma infér. 3 42 4 4/2 4 fa o* Devant de la tête vert jaunâtre, avec une ligne noïre à la suture entre le front et le nasus, et parfois deux points enfoncés et deux marques antérieures peu visibles noirs au nasus; une bande sinuée noire devant les ocelles ; vertex noir, avec une tache arrondie, assez grande, jaune, entre les yeux; occiput jaune assez élevé, à bord droit finement limbé de brun et cilié de noirâtre. Derrière de la tête jaune foncé, avec une tache noire supérieure contre les yeux. Ceux-ci verdâtres. Lèvre inférieure jaunâtre pâle. Prothorax noir, avec une bordure basale plus large sur les côtés, et une pe- tite tache médiane double, jaune. Thorax vert jaunâtre, avec six raies noires sur le devant, droites, très-étroi- tes; les deux médianes contiguës, un peu plus épaisses, l’arête dorsale entre elles finement jaune, prolongée en couleur noire jusqu’au bord mésothoraci- que; l'antéhumérale rapprochée de l’humérale, touchant le bord antérieur, 340 Eox. De Servs Lonccuaups. — Monographie mais s’arrêtant avant le haut. L'humérale , au contraire, complète et rejoignant les médianes par les sinus antéalaires qui sont bordés de noir de tout côté, Les côtés du thorax ont en outre des lignes aux deux sutures, la première courte in- férieure , toutes deux se ramifiant vers les pieds; une petite tache foncée après les postérieurs et des taches noires aux attaches des aïles. Abdomen un peu renflé à la base, rétréci et cylindrique du 3° au 6° segment , les 7°, 8° et 9° épais, très-dilatés sur les côtés et concaves en dessous ; le 10° un peu plus court que le 9°. L'abdomen est noïr taché de jaune ainsi qu'il suit : le dos et une grande tache postérieure au 1° segment; une tache dorsale trilobée plus étroite en arrière d’un bout à l'autre du 2°;les 36, 4e, 5e, Ge et 7°, avec une tache dorsale lancéolée à deux lobes, large à la base qu'elle touche, finissant en pointe fine qui n’atteint pas le bout des segments ; 8° et 9 avec une tache dor- sale subarrondie occupant la première moitié; 10° avec une tache ovale dorsale touchant presque les deux bouts. Les articulations antérieures des trois derniers segments, les oreillettes , les côtés de l'abdomen et le dessous jaunes. Les oreillettes ont en arrière 4-5 dentelures brunes très-petites, Appendices anals de la longueur du dernier segment, jaunes; les supérieurs subcylindriques un peu plus épais à la base , où ils sont assez rapprochés; non divariqués, légèrement courbés l’un vers l’autre et vers le bas; la pointe et le bord inférieurs bruns. Appendice inférieur à peine plus court , bordé et terminé de noirâtre, divisé dans plus de sa moitié en deux branches d’abord à peine distantes, ensuite tout-à-fait contiguës, un peu relevées, finissant un une petite pointe redressée. Pieds assez longs; fémurs jaunes avec des dentelures internes; une bande ex- terne à la première paire, une ligne interne et la seconde moitié externe des au- tres noir; tibias noirs avec une ligne externe jaune; tarses noirs, Aïles hyalines, à réticulation noirâtre ; costale jaune en dehors; ptérostigma noirâtre ou brun, médiocre, assez épais, entouré d'une nervure noire surmon- tant 31/2 à 4 cellules. Bord anal moins excavé que chez le vulgatissimus; membranule très-petite blanchâtre; 11-13 antécubitales aux supérieures, 9 aux inférieures; 8-10 post- cubitales aux quatre. © Elle ressemble au mâle quant à la coloration générale. Le bord de l’occi- put porte deux petites cornes droites jaunes, terminées en une pointe mousse qui a 4-5 dentelures noires ; ces cornes sont très-éloignées l’une de l'autre étant situées presqu’aux deux bouts du bord occipital. L'abdomen est un peu comprimé presqu'égal, à peine rétréci au 3° segment, les bords des 8° et 9° segments sont dilatés, mais roulés en dessous. Au 2° seg- ment, sur la partie latérale jaune, on voit des vestiges d’oreillettes de même couleur. Ecaille vulvaire courte jaune, largement échancrée, de manière à former deux pointes coniques écartées. Appendices anals de la longueur du dernier segment , pointus , jaunâtres , noirâtres en dedans et au bout, couchés sur une des Gomnhines. 541 protubérance jaune qui termine l'abdomen. La partie jaune des pieds plus ap- parente, les quatre fémurs postérieurs n'ayant qu'un léger vestige noirâtre ex- terne. Nervure costale plus finement jaune en dehors; le ptérostigma un peu plus long est brun. Chez les jeunes, le ptérostigma est jaunâtre. Observation. Un exemplaire femelle très-jeune et dépourvu de tête, de la Russie méridionale, diffère un peu par son abdomen plus long , dont les taches jaunes, non lancéolées ni rétrécies en arrière suriles 29, 36, 4°, 59, Ge et 7e seg- ments, forment une bande interrompue seulement par le cercle noir des articula- tions. Aux 8°, 9et 10° la tache dorsale ovale touche aussi les deux bouts ;enfin, les appendices anals sont un peu plus longs que le dernier segment, et les tarses sont jaunes en dehors , surtout les postérieurs. Comme la description et la figure que donne Eversmann de son spectabilis se rapportent au serpentinus type , il y atout lieu de croire que le nôtre est un individu excessivement jeune, comme l'indique son ptérostigma jaune pâle. Patrie. Cette espèce se trouve dans une grande partie de l'Europe centrale et méridionale, mais les localités où elle habite sont restreintes, Elle a été observée notamment en Allemagne : Au- triche, à Steyr (Brittinger) Silésie (Charpentier) , Francfort (von Heyden), Bavière (Schaeffer), Hanovre (Heyer, Hansemann), Wiesbaden (Becker), Dantzig (De Siebold), dans la Russie méri- dionale entre le Volga et l’Oural (Eversmann) , en Suisse à Ge- nève et dans le Valais (Pictet) , Toscane (Pecchioli), Venise (De Selys). Elle parait en mai et juin et semble rare partout, excepté en Si- lésie. Si c’est la cecilia de De Villers, elle se trouverait aussi en Bresse, près de Lyon. Le serpentinus est facile à distinguer des autres Gomphines eu- ropéennes par les raies du thorax étroites et la tache jaune ronde du vertex, sans parler de la forme des appendices anals du mâle et des deux cornes de l’occiput de la femeile. 21. OPHIOGOMPIUS? ASSIMILIS. Schneider. OPHIOGOMPHUS? ASSIMILÉ., Syn. Gomphus assimilis; Schneïd. Ent. Zeit, 1845. — De Selys, Rev. Odon. F: pag. 294. Onychogomphus assimilis ; De Selys , Synops., n° 8. 542 Eox. De Seiys LonGcuaups. — Monographie Dimensions, Longueur totale environ O' 52m Abdomen id. 39 Fémur postérieur 6 4f2 Largeur de la tête 8 Aile supérieure ; 33 — inférieure 32 Largeur de l’aile supér. 8 — — infér. 10 Ptérostigma 3-34/4 © Stature de l'O. uncatus, maïs un peu plus grand. Lèvre inférieure jaunâtre, l'extrémité du lobe médian et des latéraux largement bordée de noirâtre; lèvre supérieure jaune verdâtre , bordée de noir en avant et à sa base, d’où part une virgule médiane noirâtre traversant la moitié de la lèvre; le reste de la face jaune, excepté une bordure noïireen avant du nasus, un peu interrompue au mi- lieu, et du noir au coin interne des mandibules; front jaune avec une large bordure basale noirâtre, à peine prolongée au milieu, et descendant un peu sur les côtés le long des yeux. Vertex noir, peu élevé; occiput jaune des deux côtés, en lame élevée presque droite , finement bordée de noir et ciliée de même couleur. Derrière de la tête noir. Prothorax noir; sa base, son bord postérieur et une tache latérale jaunâtres. Thorax court, jaune, avec six bandes noires épaisses en avant; les deux mé- dianes contiguës, coupées carrément en avant, où elles restent plus éloignées du bord antérieur que chez les autres espèces, sans prolongement le long de l’'arête qui reste jaune et les entoure même en avant, en les séparant un peu. Ces bandes rejoignant l’antéhumérale et l’'humérale par en haut, en longeant les sinus antéalaires qui sont jaunes. L'antéhumérale très-rapprochée de l’hu- mérale, complète, touchant par en bas le noïr de la base des pieds et de l’é- chancrure mésothoracique. (Quelquefois ces deux bandes en se touchant à la moitié de leur hauteur, divisent en deux la ligne jaune humérale qui les sé- pare). Les côtés avec une large bande complète à la 2° suture, de la base de l'aile inférieure à celle des pieds. La bande intermédiaire réduite à une demie bande pointue par en haut, large, inférieure, touchant les autres par en bas vers les pieds. Le bord postérieur noirâtre vers le bas. Une ligne noire unit sous les ailes la bande humérale et la latérale complète. Poitrine et espace inté- ralaire jaunes, à peine marqués de noir. Abdomen : 1* segment jaune avec une tache latérale noire ; 2° noir avec une bande dorsale lancéolée pointue en arrière, les oreillettes assez grandes, aplaties, jaunes, leur bord portant en arrière environ 8 dents noires alignées, très-peti- tes; une bordure ventrale réunie à une bordure presque terminale latérale jaune ; 4 \ RC Pres SR dt ne + Or des Gomjhines. 543 3e,4°, 5° et 6° noirs, avec une tache dorsale bilobée, pointue en arrière, n’al- Jant qu'aux deux tiers de l4 longueur, jaune ainsi que la partie du dessous des segments qui y correspond. (Le reste manque). Pieds noirs; fémurs antérieurs jaunâtres en dedans, les postérieurs en dehors et marqués de jaunâtre en dedans (les intermédiaires tout noirs). Aïles hyalines, un peu jaunâtres surtout à la base; réticulation noire; costale jaune en dehors jusqu'au ptérostigma , qui est médiocre, épais , dilaté, noirâtre et surmonte 3 à 4 cellules. Membranule presque nulle, blanchâtre. Bord anal comme chez l'uncatus; côté externe du triangle plus droit, suivi également de 3 cellules; 13 antécu- bitales aux supérieures, 8-9 aux inférieures; 9 postcubitales aux quatre ailes. Q (Inconnue). Patrie. Décrit d'après deux mâles pris à Kellemisch , sur la côte méridionale de l'Asie Mineure, par M. Loew. I! diffère de l’uncatus par l'absence d'arète noire dorsale au tho- rax entre les bandes médianes et le prothorax, ces bandes très- courtes ; les antéhumérales les touchent par en haut, l'intermé- diaire des côtés très-courte et inférieure ; la virgule noire médiane de la lèvre supérieure, l'absence de ligne transverse noire au bas du front, les fémurs intermédiaires tout noirs. Ces mêmes caractères (excepté l'arête dorsale du thorax et les fémurs intermédiaires) le séparent du forcipatus, dont il diffère encore bien davantage sous d'autres rapports. M. Hagen me fait remarquer que le pénis est tout-à-fait comme dans le groupe des Gomphus et des Ophiogomphus , avec une dent énorme sous le 5° segment. Cette circonstance a fait douter M. Hagen, que la place de l'assimilis füt réellement dans le sous-genre Onycho- gomphus. Il ressemble au bistrigatus par les bandes noires du devant du thorax réunies les unes aux autres contre les sinus antéalai- res, par la bordure noire du nasus, par le dessin des premiers segments de l'abdomen et par la longueur des pieds. Il y a, il est vrai, une grande différence dans la forme de l'occiput et dans la couleur des tibias. 11 faut noter du reste, que le mäle seul de l’assimilis est connu et que l’on ignore la forme de ses appendices anals. Dans cette posi- uon et remarquant que la forme des pénis ne permet pas d'associer l'assimilis aux Onychogomphus, M. Hagen et moi avons pensé que sous le rapport des formes et du dessin, c'est dans le SOUS-genre 344 Foy. De Sezvs Loxccuawes. — Monographie Ophiogomphus qu'il convient de le placer, jusqu’! ee que les ap- pendices anals étant connus, viennent confirmer cette présomp- tion. SOUS-GENRE V. — EPIGOMPHUS (er1compaus, Hayen.— De Selys, Syn. Gomph.) 16 antécubitales au moins aux ailes supérieures; nervule interne du ptéros- tigma non prolongée jusqu’au secteur principal; ptérostigma épais, assez long. Ailes longues, étroites à la base , élargies vers le bout. Triangles très-petits, leur angle interne de 90°; les côtés supérieur et interne égaux. Membranule nulle. Front très-petit, déprimé; vésicule du vertex en bourrelet peu élevé, entou- rant presqu'entièrement les ocelles. Occiput droit, arrondi. Antennes insérées sur une élévation annulaire qui simule un article basal surnuméraire. 1® article court, en anneau; le 2° un peu plus long, moins fort , arrondi au bout. Lèvre supérieure grande, à angles antérieurs arrondis; l'inférieure aussi longue que large; 2° article des palpes un peu plus petit, à angle externe de 90°; le 3° long. Langue élargie au bout , qui est échancré à angles aigus. Thorax faible; sinus antéalaires fendus seulement dans le quart de l’arête dor- sale, leur angle externe déprimé et réuni au thorax. Devant du thorax brun avec deux raies étroites antéhumérales, un demi-collier mésothoracique interrompu au milieu et un point huméral supérieur olivâtres. Abdomen brun, à taches ba- sales olivâtres. Pieds grêles courts; l'onglet de la paire postérieure plus long, plus droit , à dent médiane plus courte et plus petite qu'aux quatre pieds antérieurs. o' Inconnu. © Abdomen mince, les 7° et 8° segments élargis; les 8° et 9° égaux; le 10° moitié plus court. Les appendices anals très-petits, moitié plus courts que le 10° segment, sépa- rés par une protubérance plus longue qu'eux, qui termine l'abdomen. Oreiïllet- tes fortes, non dentelées. Ecaille vulvaire un peu plus courte que la moitié du 9° segment; triangulaire, bifide dans sa seconde moitié. L'espèce unique, E. paludosus , est du Brésil. J'ai donné en dé- tail les caractères que M. Hagen a constatés , afin de faire apprécier le plus possible cette forme singulière , dont la place dans la série sera incertaine, tant que nous ne connaitrons pas le mäle, dont les appendices anals et le pénis détermineront les véritables afli- niles, La femelle ressemble à la légion des Gomphoiïdes par le système de coloration et encore par la patrie, Elle en diffère surtout par les PER Op AT TS re des Gomnhines. S4ù triangles libres. E!le se sépare enfin de toutes les femelles connues de cette sous-famille par la présence d'oreillettes aussi prononcées qu'elles le sont chez les mâles des autres sous-genres. 22. EPIGOMPHUS PALUDOSUS. Hagen. EPIGOMPHUS PALUDEUX. Syn. Epigomphus paludosus; Hagen. — De Selys, Synops., n° 53. Dimensions. Longueur totale Q 5qum Abdomen 44 Appendices supérieurs 1f2 Fémur postérieur 6 Largeur de la tête 7 1h Aïle supérieure 38 — inférieure 37 Largeur de l'aile supér. 8 = — infér. + 10 Ptérostigma supér. 3 1/4 — infér. 4 ao‘ (inconnu). © Corps grêle ; tête petite, à front très-déprimé; abdomen long, mince; pieds courts, grêles; aïles longues, larges, arrondies. Lèvre inférieure, palpes et coins de la bouche jaune un peu verdâtre; lèvre supérieure et face olivâtres; la lèvre avec une tache ronde jaune verdâtre de chaque côté ; front très-court, non saillant, brun en dessus, avec une tache jaune transverse étroite de chaque côté sur sa crête. Ocelles et vertex bruns ; ce dernier à peinc échancré arrondi , saillant; occiput brun, à lame très-basse étroite, presque droite, légèrement ciliée. En arrière la lame est un peu renflée sur chaque côté. Derrière des yeux jaunâtre pâle, avec quelques marques olivä- tres vers le haut. Prothorax brun noirâtre; sa base, son bord postérieur et quelques taches vert foncé, notamment un double point médian. Devant du thorax brun noirâtre, avec un demi-collier mésothoracique très- court, étroit, tres-interrompu par l’arête dorsale , la fine crête de celle-ci , une ligne mince de chaque côté entre l’arête dorsale et la suture humérale jaune ver- dâtre. Ces deux lignes s’écartent un peu vers le bas et ne touchent pas du tout les coins du demi-collier, ni les sinus; contre ceux-ci, près du sommet humé- ral, se trouve un point vert jaunâtre. Côtés du thorax brun-noirâtre dans leur tiers antéricur, avec une raie droite isolée jaune veräâtre après la suture humé- 546 Eos. De Sevs Lonconamps. — Hoïographie rale; les deux autres tiers jaune verdâtre, avec une raie brune sur la 2° suture n’allant pas jusqu'en bas, mais touchant par en haut le brun antérieur; le des- sous jaune livide. Espace intéralaire brun noir, avec quelques points verdâtres. Abdomen long, mince, comprimé et presqu'égal, excepté aux 7° et 8° segments qui sont un peu déprimés et un peu dilatés. Il semble généralement brun noirâ- tre luisant, avec apparence de quelques marques livides oblitérées, savoir : le bord postérieur du 1° segment, un point rond dorsal basal aux 3°, 4°, 5° et 6° segments, ce point suivi d’une très-fine ligne sur la crête de l’arête et l'apparence d’une bande livide sur les côtés des mêmes segments et des 7° et 8°; cette bande très-interrompue aux articulations. Les oreillettes du 2° petites, mais bien mar- quées, saillantes , arrondies. Apparence de deux points livides à la base du 7° en dessus. Les côtés des 7° et 8° un peu dilatés ; le dessous excavé. Ecaille vul- vaire arrivant jusqu’à la moitié du 9° où elle se termine par deux petites lames courtes un peu écartées après leur base, pointues. 10° segment plus court que le 9°, l’un et l’autre lisses, passant au noirâtre luisant. Appendices anals très-petits, n'ayant que le tiers du 10°, pointus, coniques , très-écartés par une forte protubérance conique arrondie aussi longue que la moitié du segment , un peu velue; les appendices et la protuhérance de la cou- leur du segment. Pieds courts faibles ; fémurs bruns en dessus, jaune olivâtre en dessous, à épi- nes noires très-courtes ; tibias et tarses noirs. Ailes hyalines , à peine un peu jaunâtres à la base, longues, arrondies, les inférieures très-larges, à réticulation postcostale large; triangles libres, les deux des ailes supérieures surtout ; le discoïdal presque équilatéral suivi de deux rangs de cellules. Ptérostigma assez long , très-épais, brun foncé entre deux nervures noires dilatées, surmontant presque 5 cellules; ailes supérieures 16-17 antécubitales; inférieures 12 antécubitales ; 10-12 posteubitales aux quatre. Patrie. Décrit d'après la femelle type de la collection de M. Hagen , prise au Brésil par Beschke. Cette espèce a une apparence tout-à-fait singulière ; il faudrait connaitre les appendices anals du mäle, pour savoir au juste quel- les sont ses affinités. Par la forme du corps et des ailes et par ses triangles très-petits, elle rappelle en vérité les Libellules voisines des Uracis, de la mème contrée, mais ce n'est qu'une lointaine analo- gie. Si l'on prend la réticulation des ailes combinée avec le ptéros- tigma et la patrie de Pespèce, elle rappelle les Hemigomphus, mais les proportions des ailes , du corps, et des triangles sont bien diffé- rentes, Sous le rapport du front très-déprimé et de la coloration du À | des Gomplunes. 947 corps , je dirai mème de la forme du bout des ailes , c'est près de la Zunophora (Diaphlebia) angustipennis qu'on placerait le paludo- sus, — mais les triangles libres et leur proportion empéchent de passer plus loin la comparaison. SOUS-GENRE VI. — MACROGOMPHUS (wacrocompnus , De Selys). Hererocompaus (Pars) De Selys, Synops. Gomph., 1854. 16 antécubitales au moins aux ailes supérieures ; la 1° et la 7° plus fortes. Nervule interne du ptérostigma non prolongée jusqu’au secteur principal. Pté- rostigma noirâtre. Ailes arrivant chez la femelle à la fin du 8° segment de l’ab- domen. Membranule visible, noire, très-petite. Front à partie supérieure quatre fois plus large que longue, coupé en avant et même un peu évidé; le devant du front de même longueur, le nasus un peu plus grand ; le rhinarium s’y unissant par une suture; lèvre supérieure grande, longue, amincie vers le bout, évidée en avant au milieu; la lèvre inférieure aussi large que longue , le 2€ article des palpes un peu plus petit, son bord ex- terne formant un angle d’un peu plus de 90°, mais obtus; une protubérance au milieu de l’occiput. Thorax robuste. Sinus antéalaires fendus jusqu’au milieu de l’arête mésotho- racique. Couleur du thorax noire avec deux bandes en avant et deux de chaque côté jaunes ou orangées ; pas de demi-collier mésothoracique, Abdomen noir annelé de jaune. Pieds courts, les postérieurs dépassant un peu la moitié du 3° segment. Fé- murs aplatis au sommet seulement avec de petites dents nombreuses, non alli- gnées. Tarses longs , ceux de la dernière paire aussi longs que lestibias; les autres égalant les deux tiers. g' Bord anal des aïles inférieures excavé; la membranule très-étroite, allant jusqu’à l’angle anal qui est saillant. (L'abdomen manque). Q Abdomen très-long, formant presque les quatre cinquièmes de la longueur totale , cylindrique ; la base un peu élargie; les 3°, 4°, 5° et 6e segments égaux ; le 7° un peu plus court ; le 8° égalant seulement la moitié du 9° qui est très-long (plus long que les 3°, 4°, 5° et 6°) ; 10° excessivement court, (peine le sixième de la longueur du 9°). Appendices anals un peu plus courts que le dernier segment, forts, peu ai- gus , fusiformes. La pièce intermédiaire plus courte, déprimée. Oreillettes très- petites, en tubercules. Ecaïlle vulvaire très-courte, ayant à peine le dixième du 9 segment, large , fendue au milieu. Ce groupe est certainement l’un des plus singuliers de la Légion par la proportion énorme du 9° segment de la femelle, et par celle 548 Eos. De Seuys Lonccnamps. — Hlonograplie en sens inverse du 10° qui est réduit à un anneau étroit. Le seul mâle que nous connaissons est malheureusement privé de son ab- domen : ce qui ne permet pas de juger si la même proportion existe chez les segments ; c’est, du reste , probable. Par le même motif, on ne peut assigner à ce groupe un rang définitif dans la série, ne connaissant ni les appendices anals du mâle, ni son - pénis. Cependant , d’après les pieds courts, M. Hagen est porté à croire qu'il appartient à la mème division que les Onychogom- phus. D'un autre côté, le système de coloration , la grande taille des espèces connues et leur patrie (Asie tropicale et Java) rappellent les Heterogomphus, qui appartiennent au grand paragraphe des Gom- phus. Cette stature et cette coloration imitent encore celles des Cor- dulegaster et même des Macromies. Espèce : M. robustus — annulatus — parallelogramm. 25. MACROGOMPHUS ROBUSTUS. De Selys. MACROGOMPHUS ROBUSTE. Syn. Heterogomphus robustus ; De Selys. Synops., n° 1. Dimensions. Longueur (tête etthorax) œ 172 (1) Fémur postérieur 7 sf4 Largeur de la tête 9 Aile supérieure 44 — inférieure 42 Largeur de l'aile supérieure 9 — — inférieure 11 Ptérostigma supér. — infér. 5 o* adulte. l'ête noire; front déprimé non échancré, formant en avant un an- gle très-obtus: son dessus, en avant des ocelles, marqué d’une bande orange assez étroite; une tache noirâtre aux côtés des mandibules; les ocelles et une partie de Ja lèvre inférieure brunes ; une tache brune obseure au xhinarium , oc- (1) Si les dimensions sont analogues à celles des femelles des autres espèces, on peut supposer : Longueur totale environ 62 Abdomen 45 des Gomphines. 549 ciput non en lame, mais formant au milieu un gros tubercule élevé bifide , gla- bre, tant en avant qu’en arrière. Prothorax noir, avec un anneau basal et une tache latérale orangés. Thorax tout noir, avec six bandes orangées ; les deux du devant cunéiformes, éloignées l’une de l’autre, plus larges vers l’échancrure mésothoracique qu’elles ne touchent pas, et leur pointe ne touchant pas les sinus antéalaires; les deux latérales un peu ovales, placées sous chacune des ailes. Une tache jaune entre les sinus antéalaires et une large bande dorsale de même couleur sur l’espace intéralaire. Pieds tout noirs. L'abdomen manque; Ailes assez larges, lavées de jaune ochracé, surtout vers la base ; réticulation noire; ptérostigma brun, un peu jaunâtre, assez épais, (long. de 4-5 mill.)surmon- tant 6 cellules, entre des nervures noires; son extrémité finit par une ligne plus claire; bord anal très-excavé; membranule noire très-mince, mais allant jusqu’à l'angle anal ; 19 antécubitales aux supérieures, 14 aux inférieures; 13 posteubi- tales aux quatre ailes, Q (Inconnue). Patrie. Le Thibet , d’après un mäle sans abdomen, Le M, robustus est, après l’Heterogomphus Smithüi, le plus grand du genre; il ressemble aux Ictinus, par son système de coloration , le grand nombre de nervules antécubitales. et posteubitales , l’an- gle frontal obtus , les pieds noirs et par la forme de l’occiput. — On le distingue tout de suite de ce genre, par ses triangles libres , la petitesse de la membranule, ete. Il a quelque analogie avec l'O. geometricus de Java , mais ce dernier est beaucoup moins grand, offre trois bandes jaunes de chaque côté du thorax sous les ailes, etc., ete. Le robustus ressemble assez à l’'H. Smithii. Ce dernier est en- core plus grand, a la lèvre supérieure jaunâtre , le front échancré , l'occiput droit, le bord antérieur du thorax jaune , les deux taches du devant petites et séparées du bord jaune; et les deux bandes la- térales jaunes plus larges, le noir qui les sépare étant beaucoup plus étroit que chacune d'elles. — (Nous ne pouvons comparer l’abdo- men qui manque chez le robustus. — Voir l'article du M. paral- lelogramma). 46 530 Eow. De Sezys Lonccuaups. — Monographie 24. MACROGOMPHUS PARALLELOGRAMMA. Hofmanssegg. MACROGOMPHUS PARALLÉLOGRAMME, Syn. Cordulegaster parallelogramma ; Hoffm., Mus, Ber. Diastatomma parallelogramma ; Burm., n° 2. Heterogomphus ? parallelogramma ; De Selys, Synops., n° 3. Dimensions. Longueur totale © 62ux Abdomen 47 Appendices supérieurs 34 Tibia postérieur 4 fx Largeur de la tête 8 4fa Aïle supérieure 32 — inférieure 41 Ptérostigma 4 o* (Inconnu). © Lèvre supérieure grande, moitié moins longue que large; les angles anté- rieurs arrondis, le milieu un peu échancré, un point imprimé au milieu, noire avec deux taches cunéiformes jaunes transverses près de la base. Rhinarium large, mais très-court, noir. Nasus jaune de cuir, le bout inférieur de ses angles obtus et le bord supérieur avec deux taches quadrangulaires adjacentes noires, Front court, peu avancé, large, son sommet formant presque un angle droit ; le devant borné en haut par une ligne très-courte, élevée, noire; le dessus un peu déprimé au milieu, jaune de euir, noir à la base, le noir s’avançant un peu au milieu. Antennes et espace entre les yeux noirs. Vertex jaune brunâtre, en plaque large, excavé au milieu, les angles antérieurs obliquement coupés, le bord épaissi. De chaque côté une pointe ou petit tubercule noir. Occiput jaunä- tre, noir sur les côtés, court, évidé largement au sommet, le milieu cependant un peu élevé, imprimé en avant , renflé en arrière avec un petit tubercule mé- dian un peu en arrière du bord. Il est peu cilié. Yeux grands, noirs en arrière , peu renfiés, l’échancrure large , peu profonde. Lèvre inférieure jaune de cuir , quadrangulaire, un peu dilatée avant le bout; le 2° article des palpes grand en ellipse aiguë. Prothorax noir , les bords antérieur et postérieur ainsi que le lobe postérieur d’un jaune vif. Thorax noir, ayant en avant deux bandes jaunes peu courbées presque parallè- les, un peu dilatées vers l'échancrure mésothoracique, mais séparées. Un trian- gle allongé remplit le milieu des sinus antéalaires; près de lui une tache peu visible jaune, en quelque sorte la continuation des bandes, sur le deyant dans des Gomphines. 551 les sinus. De chaque côté du thorax deux bandes obliques larges jaunes ; la se- conde encore plus large ; entre elles une raie jaune très-étroite cunéiforme, s’arrêtant à la moitié de la hauteur. Le dessous et la base des pieds tachés de jaune. Une large bande jaune sur l’espace intéralaire. Abdomen noir taché de jaune, long, comprimé, un peu plus large à la base, très-peu dilaté au 8° segment ; les oreïllettes très-petites. Le 1 segment avec une bande dorsale jaune très-rétrécie au milieu pour former un triangle apical très-large. Une bande analogue mais trilobée au 2°, plus étroite et interrompue au 3° segment, ne formant que de petites stries basales aux 4°, 5° et 6°. Il y x en outre , de chaque côté de l'abdomen, une large bande maculaire , dont les ta- ches occupent les deux tiers de la base aux six premiers segments, et la moitié au 7°. Ces taches s'étendent jusqu’en dessus, où elles ne sont séparées l’une de l'autre que par une fine ligne noire dorsale ; ces mêmes taches sont très-petites et latérales aux 8° et 9. Le 9€ très-long et comprimé, aussi long que les T° et 8° réunis. Le 10° très-court, noir-luisant, Appendices anals à peine aussi longs que le 10° segment, coniques, obtus, jaunes. Le tubercule entre eux petit, brun. Ecaille vulvaire noire, en lame large très-courte , échancrée au milieu. Pieds courts, forts , noirs; les fémurs antérieurs ayant une tache jaune en de- hors. Aïles hyalines, à peine jaunâtres à la base; réticulation et costale noires. Ptérostigma grand, large, brun, surmontant quatre cellules et demie; son côté interne non prolongé jusqu'à la nervure médiane; 16-18 antécubitales; 10-11 posteubitales, Triangles libres. Patrie. Java, d'après la femelle type du Musée de Halle, communiquée obligeamment par le professeur Burmeister à M. Hagen, qui en a fait la description que je viens de transcrire, Cette espèce est très-voisine de mon annulalus. Voici les princi- paux caractères qui séparent le parallelogramma : cette dernière espèce est un peu plus courte, quoique les ailes soient un peu plus longues ; le ptérostigma est plus court. Le nasus a moins de noir; il ya une ligne noîre au sommet du front. L'occiput est jaune au milieu, et le petit tubercule médian n'est pas bifide. Il y a une raie incomplète jaune entre les deux latérales du tho- rax ; les deux bandes du devant sont plus égales, moins amincies en haut. L’écaille vulvaire est noire; les anneaux jaunes des seg- ments 5° à 7° sont interrompus en dessus. Les fémurs antérieurs ont une tache jaune. 552 Eou. De SeLys Lonccnamps. — Monographie Le ptérostigma ne surmonte que quate cellules et demie. En supposant que l'abdomen inconnu du mâle du robustus ne diffère pas notablement des couleurs de cette espèce, et que la forme de l’occiput soit un caractère sexuel, le parallelogramma se séparerait encore du robustus par le jaune de la lèvre supérieure et du nasus, les bandes jaunes du devant du thorax moins amincies par en haut, la présence d’une raie intermédiaire entre les bandes latérales ; le ptérostigma ne surmontant que 4 cellules et demie. La patrie est d’ailleurs différente. 25. MACROGOMPHUS ANNULATUS. De Selys. MACROGOMPHUS ANNELÉ» Syn. Heterogomphus annulatus; De Selys, Synops., n° 2. Dimensions. Longueur totale O661 Abdomen 49 Appendices supérieurs 1/4 9€ segment de l’abdomen Toile 10€ segment de l’abdomen 142 Largeur de la tête 8 412 Aile supérieure 40 — inférieure 3 Largeur de l'aile supérieure 8 4j2 — — inférieure 9 41 Ptérostigma 5 o* (Inconnu). Q adulte. Lèvre inférieure brun noirâtre, excepté le 2° article des palpes qui est jaunâtre; coins de la bouche jaunes, bordés de noir; lèvre supérieure jaune, bordée notablement de noir ; le jaune coupé en deux taches par une ligne noire médiane, Rhinarium noirâtre. Nasus et front (ce dernier déprimé et un peu échancré) formant en avant un angle très-obtus, jaunes; la suture entre ces deux parties formant la base d’une bande transverse complète, noir-luisant, qui s’élargit au milieu, de manière à envahir presque tout le nasus et presque toute la partie antérieure du front. La base du dessus du front occupée par une raio noire plus étroite et presque droite, d’un œil à l’autre, devant l’espace des ocel- les qui est noirâtre, ainsi que le reste du dessus de la tête, excepté une grande tache jaune entre les yeux sur la plaque aplatie derrière le vertex, dont les côtés portent une petite pointe noire contre chaque œil. La lame occipitale noire peu élevée, peu ciliée, un peu arrondie au milieu, où elle porte en arrière un STRESS des Gomplines. 353 petit tubercule presque double, analogue à celui du Æ. robustus, mais ne dé- passant pas la lame en hauteur. Derrière des yeux noir-luisant. Prothorax noir avec un anneau basal, une petite tache double médiane et une plus grande de chaque côté , jaunes. Thorax noir avec six bandes jaunes; les deux du devant cunéiformes, éloi- gnées l’une de l'autre, leur pointe ne touchant pas tout-à-fait les sinus antéa- laires, leur base appuyée sur le bord supérieur de l’échancrure mésothoracique, où un petit prolongement jaune réunit presque les deux bandes contre l’arête ; les deux latérales formant un ovale fermé et large sous chaque aile, séparées par une partie noire de la largeur de la première et de la partie humérale noire ; la 2° bande jaune occupe presque tout l’espace entre la 2° suture et le bord poss« térieur. Une petite tache jaune entre les sinus antéalaires; enfin une tache la- térale jaunâtre au-dessus de l’origine de chaque pied. Abdomen cylindrique, imitant celui des Cordulegaster; les huit premiers seg. ments aussi longs que l’aile supérieure ; le 9° deux fois plus long que le 8°, pres- que aussi long que les deux premiers réunis ; le 10° très-court et étroit. L'abdo- men est noir-luisant, marqué et annelé de jaune ainsi qu’il suit: 1 segment avéc une petite tache dorsale postérieure transverse et les côtés; 2° avec une tache dorsale lancéolée , touchant les deux bouts, finissant en arrière en pointe fine et les côtés de même couleur; vestiges d’oreillettes; 3°, 4°,5°, 6° et 7° com- mençant par un cercle noir à l'articulation, suivi d’un anneau jaune occupant - le tiers du 3° et du 4°, le quart du 5° et du 6° et la moitié du 7°: l’arête est fine- ment jaune sur le noir du 3° et finement bordée de noir sur l’anneau jaune du 7°; les bords latéraux sont étroitement jaunes; 8° noir avec deux taches basales de côté, autrement dit un anneau jaune fortement interrompu sur le dos, occu- pant la première moitié du segment. Les bords du 8° un peu élargis et denticu- lés ; 9 irès-long, excavé en dessous, large à la base, s’amincissant à son extré- mité à arête dorsale prononcée; il est noir avec une petite tache latérale basale jaune; 10°très-court, noir, cylindrique. Appendices anals petits, coniques, jaunes. Ecaïlle vulvaire noire, courte, large, un peu bifide, paraissant finir en deux pointes petites. Suture ventrale noire, ne communiquant pas tout-à-fait avec le cercle basal noir des articulations. Pieds très-courts noirs, les fémurs robustes ; les postérieurs avec deux rangs d’épines courtes assez fortes. Aïles hyalines, un peu salies, du moins à la base; réticulation noire, excepté la costale qui est brune. Membranule presque nulle, cendrée; ptérostigma long , noirâtre, surmontant 6 cellules. Triangles réguliers libres. 17-18 antécubitales aux supérieures, 12-14 aux inférieures; 9-11 posteubitales aux quatre ailes. Patrie. L'Inde ? d'après un exemplaire unique , communi- qué par M. Saunders. peut-être Java , à juger de l’analogie qu'elle présente avec le parallelogamma. Par sa stature et la coloration de l'abdomen elle imite tout-à-fait un Cordulegaster. La conformation 554 Eox. Ds Secys Lonccnamps. — Monographie du 9° segment chez les Macrogomphus est un fait tout-à-fait uni- que parmi Îles Odonates. La coloration de la tête, du thorax, la forme du front et de l’occiput et le nombre des nervures costales, me font supposer que l’annulatus appartient au même groupe que le robustus. Le front et le dessin de l'abdomen rappellent aussi VO. geometricus. Le robustus que je possède étant un mäle, et n'ayant plus son abdomen, une comparaison avec l'annulatus est difficile; cepen- dant, sans parler de la stature plus forte, des ailes plus larges, le robustus me semble bien distinct par la lèvre supérieure le devant de la face et l’espace entre les yeux noirâtres, sans marques jaunes. Il est à remarquer aussi que le ptérostigma des ailes supérieures est plus court, quoique l'exemplaire soit plus grand. En tout cas, ces deux espèces doivent être très-voisines. (Voir l’article du MZ. pa- rallelogramma). SOUS-GENRE VII. — HETEROGOMPHUS (merenocomenus, De Selys, Syn. Gomph. 1854). 16 antécubitales au moins aux ailes supérieures; les ailes arrivant à lafin du 8° segment chez le mâle, à la moitié du 9° chez la femelle ; la nervule in- terne du ptérostigma prolongée jusqu’au secteur principal, du moins aux ailes supérieures. Derrière des yeux très-renflé ; occiput droit, bas. Lèvre supérieure grande quadrangulaire, à angles arrondis, non évidée en avant. Thorax robuste, noir avec deux bandes en avant , deux de chaque côté et un demi-collier mésothoracique jaunes ou orangés. Abdomen formant chez la femelle les trois quarts, chez le mâle les quatre cinquièmes de la longueur totale, noir annelé de jaune ou d’orangé; la base épaisse, les trois derniers segments diminuant successivement de longueur. o' Bord anal des secondes ailes excavé à angle saillant. Appendices anals plus longs que les deux derniers segments; les supérieurs simples , l’inférieur à branches écartées, plus divariquées que les supérieurs, presque bifides au bout. Oreillettes fortes; parties génitales analogues à celles du Gomphus vulgatissimus (ayant une dent au 2° article du pénis). © Appendices anals un peu plus longs que le 10° segment; écaille vulvaire ayant le tiers du 9°, triangulaire avec une échancrure profonde et large. Oreillet- tes assez fortes. En 1854, j'avais décrit les Hétérogomphus comme formant un grand genre, en leur adjoignant le groupe que j'en sépare aujour- des Gomphines. 355 d'hui sous le nom de Macrogomphus. J'avais pris pour caractère propre à distinguer ce grand genre des Gomphus, la grande di- mension des appendices anals du mâle par rapport au 10° segment. Le pénis conformé comme chez les Gomphus m'engage à adopter l'opinion de M. Hagen, qui n'admet cette coupe que comme sous- genre, d'autant plus que nous ne connaissons pas encore l'abdomen des males des Macrogomphus. Ces insectes sont d’ailleurs remarquables par leur grande taille et leur système de coloration qui les fait ressembler aux Ictinus et aux Gomphidies des mêmes contrées, l'Asie tropicale. _ Nous ferons connaitre plus bas les Microgomphus , sous-genre qui pourrait être subordonné aux Hétérogomphus auxquels il res- semble en miniature. Espèces : H. Smithii — Sommeri. 26. HETEROGOMPHUS SOMMERI. De Selys. HÉTÉROGOMPHUS DE SOMMER. Syn. Diastatomma elavata ©, Burm., n° 1 (excel. Syn.). Heterogomphus Sommeri; De Selys, Synops., n°5. Dimensions. Longueur totale o' 80mm Abdomen 58 Appendices supérieurs 3 Largeur de la tête 13 Aile supérieure 59 — inférieure 55 Largeur de l’aile supér. 13 _ — infér. 16 Ptérostigma 7 . © adulte. Lèvre inférieure jaunâtre pâle, lobe médian bordé de noir en avant, ainsi que l'extrémité des palpes; poils de la bouche brun roux ; coins de la bouche bordés de noir en dessous; lèvre supérieure jaune ; largement bordée et traversée de noir luisant; rhinarium jaune; nasus noir, avec deux taches jaunes latérales arrondies; front peu élevé, à peine échancré au milieu, jaune en dessus ainsi que sa crête supérieure ; le reste du devant noir prolongé au mi- lieu en une queue fine en T, rejoignant une bordure basale supérieure devant le xertex, qui, sur les côtés, touche également le noir du devant contre les yeux. Tout le reste du dessus de la tête noirâtre; vertex presque plat, entourant les 556 Eox. De Sezys Lonccnamps. — Monographie ocelles d’un petit bourrelet cordiforme ; yeux bruns ; lame de l’occiput noirâtre , un peu renflé au milieu , qui offre une tache brune, laquelle en arrière est rous- sâtre ; le bord peu élevé, à peine villeux, formant un petit feston au milieu, re- . levé en un petit bourrelet ou tubercule latéral près des yeux. Derrière des yeux très-renflé , noir luisant, Prothorax noirâtre , avec deux taches de chaque côté et une double médiane jaunes au bord postérieur. Thorax noir en avant ; le bord antérieur près de l’échancrure formant un de- mi-collier jaune foncé, interrompu par l’arête noïre dont la crête cependant de- vient jaune avant les sinus; un trait antéhuméral presque égal jaune, à pointe dirigée vers le demi-collier qu’il ne touche pas, non plus que les sinus; une raie humérale étroite, interrompue, n’existant qu’inférieurement et indiquée supérieu- rement par une tache jaune; sur les côtés le jaune domine, formant trois bandes séparées par les deux sutures, qui sont largement noires, le noir confluent par en haut et par en bas. La bande jaune médiane est la plus étroite; la postérieure la plus large; celle-ci est terminale, La poitrine est jaunâtre avec quelques ta- ches noirâtres un peu pulvérulentes. Espace intéralaire noirâtre, avec trois ta- ches jaunes longitudinales et des points de même couleur aux attaches des ailes. Abdomen cylindrique, mince, à peinerenflé à la base et aux trois derniers segments; noir, marqué de jaune clair ainsi qu'il suit: au 1°" segment les côtés etune tache dorsale qui est très-élargie au bord postérieur, les côtés du 2° y compris les oreillettes lisses, arrondies, et une bande dorsale d’un bout à l'au- tre, un peu plus large et arrondie en arrière ; une tache basale triangulaire aux côtés du 2° et une tache dorsale, lancéolée, bilobée, prolongée en pointe aiguë presqu’au bout du segment; les 4°, 5° et 6°, avec un demi-anneau basal jaune régulier, occupant à peine leur sixième, suivi sur l’arête dorsale d’un petit trait fin de même couleur, s’arrêtant x la moitié du segment; le 7° avec un demi- anneau occupant sa moitié basale , presque divisé en deux par la suture trans- verse et marqué à sa base d’une tache dorsale noire; 8° et 9° avec une tache jau- nâtre basale oblique sur les côtés, plus petite au 9°; 10° sans taches. Bord ven- tral des sept premiers segments jaunâtre pâle. Les quatre derniers diminuant graduellement de longueur , le 10° n'ayant guère que la moitié du 9°, son bord postérieur presque droit, finement denticulé, comme celui des autres segments. L’arête forme en finissant, une carène dans la seconde moitié du 9° segment ; les 8° et 9° un peu dilatés sur les côtés. Ecaille vulvaire ayant le quart du 9° seg- ment, largement échancrée. Appendices anals brun foncé, à peine villeux, de la longueur du dernier seg- ment, écartés, droits, minces, un peu trigones, très-pointus. Les valves anales inférieures qui les supportent très-proéminentes. Pieds noirs, courts, robustes, les fémurs postérieurs à épines courtes assez fortes, des Gomphines. 357 une bande jaune aux fémurs, interne aux antérieurs, externe aux quatre posté- rieurs ; un vestige de ligne interne jaunâtre aux tibias postérieurs. Aïles larges, hyalines, à peine salies , la base à peine ochracée: réticulation noire ; la costale à peine jaunâtre en dehors dans sa première moitié; ptéros- tigma assez long, noir, épais, surmontant sept cellules. Triangles ordinaires suivis de trois, puis de deux rangs de cellules. Membranule grise, presque nulle en largeur, maïs assez prolongée ; 16-17 antécubitales aux supérieures, 12-13 aux inférieures ; 10-12 postcubitales aux quatre ailes. Patrie. La Chine, d’après le type communiqué par M. Som- mer et que M. Burmeister avait cru être la femelle de sa Diasta- tomma clavata. (Notre Ictinus clavatus). Nous avons dédié l’es- pêce au savant et obligeant entomologiste d’Altona. C’est le plus grand des Gomphus connus. D’après l’ensemble de ses caractères, je ne doute pas que le mäle n’appartienne au groupe del Æ. Smithii, où je le place. Il se reconnaitra cependant de suite de cette espèce, aux caractères suivants : 1° La présence d’une raie humérale jaune interrompue. 2 Les côlés du thorax avec trois bandes jaunes, au lieu de deux. 3° Les anneaux jaunes étroits de l'abdomen. 4° Les fémurs antérieurs jaunes en dedans. Par la taille et le dessin du devant du thorax, cette espèce rap- pelle les Hagenius. L'examen des pieds et les triangles des ailes suffisent pour l’en séparer au premier coup d'œil. 27. HETEROGOMPHUS SMITHII. De Selys. HÉTÉROGOMPHUS DE SMITH, Syn. Heterogomphus Smithii; De Selys , Synops., n° 4. Dimensions, Longueur totale co 762= Abdomen 58 Appendices supérieurs 5 4fe Fémur postérieur 9 Largeur de la tête 11 Aïle supérieure 52 — inférieure 50 47 358 Eou. De Sezys LonccHanps. — Monoyraphi’ Largeur de l'aile supér. 10 fe — — infér. 13 Ptérostigma 5 o* adulte. Lièvre inférieure brun noirâtre; poils de la bouche brun roux, coins de la bouche jannâtres, entourés de noirâtre ; lèvre supérieure jaunâtre, largement bordée de noir en avant, étroitement à sa base , d'où part une virgule étroite bruue, qui traverse le jaune presque entièrement; rhinarium jaunâtre ; na- sus noir avec une petite tache médiane jaunâtre au bord antérieur et deux grandes taches jaunes arrondies sur les côtés ; front peu élevé, un peu échancré au milieu, jaune ; la suture contre le nasus noirâtre jusqu'aux yeux , ainsi qu'une bordure basale en dessus , un peu prolongée dans l’échancrure, et rejoignant contre les yeux sur les côtés le noir du devant ; tout le reste du dessus de la tête noirâtre; vertex presque plat , un peu élevé derrière les ocelles. Yeux bruns peu éloignés l'un de l’autre ; lame de l’occiput un peu renflée au milieu, son bord droit, à cils courts noirs. Derrière des yeux noir-luisant, Prothorax noirâtre , le lobe postérieur bordé de jaunâtre au milieu. Thorax noir; le bord antérieur , après l’échancrure , formant un demi-collier jaune foncé , interrompu par l’arête; une petite tache antéhumérale (ou tache de chaque côté de l’arête) jaune foncé , cunéiforme, à pointe dirigée vers le demi- collier, qu’elle ne touche pas non plus que les sinus; les côtés du thorax présentent deux larges bandes d’un jaune foncé, la première entre la suture hu- mérale et la première latérale , ne touchant ni l’une ni l’autre, arrondie par en bas, passant par dessus du thorax entre les deux aïles ; la seconde commençant après la 2° suture et allant jusqu'au bord postérieur finit sous l’aile inférieure, mais reparaît sur la partie postérieure du dessus du thorax, après les ailes in- férieures. Il y a encore un point jaunâtre près des trochantères. Abdomen cylindrique, mince , renflé aux deux premiers et aux trois der- niers segments, noir, taché de jaune foncé ainsi qu'il suit : au 1° segment la moitié postérieure environ et les côtés excepté la base au 2° segment; une grande tache basale dorsale pointue en arrière, où elle dépasse la moitié du segment, une tache triangulaire postérieure de eôté et le bord ventral; 3°, 45, 56, 6° et 7°, jaune foncé en dessus et de côté, excepté le tiers postérieur environ et l'articulation noirs, et un anneau brun, fin, vers leur tiers antérieur; l’arête finement brune , plus épaisse aux 6°et 7°; 8° ayant sur les côtés, après l’arti- culation , une assez grande tache jaune un peu arrondie; les deux taches à l’ex- trême base ne sont séparées que par l’arête dorsale; 9° avec un vestige basal latéral roussâtre; 10° sans tache, le bord postérieur un peu sinué , denticulé comme celui des autres segments. L’arête finit par une pointe à l'extrémité du 9° segment , qui est plus court que le 8°; le 10° n’a pas la moitié du 9°, les 8° et 9* sont un peu dilatés sur les côtés. Parties génitales du 2° segment peu proémi- nentes eu égaxd à la grande taille de l’insecte. des Gomphines. 359 Appendices anals d’un brun noirâtre, finement villeux ; les supérieurs de la longueur des deux derniers segments, très-écartés, presque droits en dessus, un peu courbés en bas dans toute leur longueur; subeylindriques, peu épais , diminuant insensiblement de grosseur jusqu’à la pointe qui est mousse et pour- vue en dessous de 3-4 petites dentelures; le côté interne est un peu comprimé et bordé par une petite carène qui est latérale à la base et devient dorsale à par- tir du milieu. Appendice inférieur d’un tiers plus court que les supérieurs , fourchu presque jusqu’à sa base, où la séparation des branches forme un demi- cercle; celles-ci courbées en haut, s’écartant autant que les appendices supé- rieurs , finissant en une pointe courbée en dehors, précédée d’un tubercule in- terne et supérieur qui termine une carène interne ; les appendices supérieurs re- posent sur cette espèce de fourche. Pieds noirs, courts, robustes; les fémurs postérieurs à épines courtes assez fortes , avec une bande orangée externe , n’allant pas jusqu'aux tibias. Aïles hyalines, à peine salies vers la base; réticulation noire; la costale à peine livide en dehors; ptérostigma noir, peu dilaté, surmontant 7 cellules. Triangles ordinaires libres; membranule pâle, très-étroite, mais arrivant jus- qu'à l’angle anal qui est précédé d’une forte excavation; 17-20 antécubitales aux supérieures, 14 aux inférieures; 14 posteubitales aux quatre. Le triangle aux ailes supérieures suivi de trois cellules, puis de deux rangs. © (Inconnue). Patrie. Le Silhet (Nord-Est de l'Inde). Communiquée par le British Museum. Je l'ai dédiée au savant M. Smith, du British Museum, dont l'obligeance envers les Entomologistes étrangers est si connue de ceux qui visitent ce magnifique établissement. La taille énorme de l'A. Smithüi et sa coloration imitant celle des Ictinus et notamment de la Gomphidia T-nigrum , ainsi que la forme des appendices anals, m’avaient fait d’abord supposer qu'il pouvait constituer un genre particulier , mais en réalité, on y re- trouve tous les caractères des Gomphus et sa coloration est presque là même que celle du M. robustus des mèmes contrées, qui en ap- proche aussi par la taille. J'ai indiqué en quoi il en diffère à l’arti- cle de ce dernier. On distinguera facilement l'H. Smithi de la Gomphidia T- ni- grum et des Ictinus, à ses triangles libres et à l'absence de mem- branule bien développée. 560 Eox. De Seuys Lonccnamps, — Monographie SOUS-GENRE VII. — MICROGOMPHUS (wicrocomrnus, De Selys). 12 antécubitales aux ailes supérieures; ptérostigma brun, sa nervule interne non prolongée jusqu’au secteur principal ;membranule nulle. Occiput bas, un peu évidé au milieu. Derrière des yeux renflé. Thorax court, noir en avant, avec deux bandes verdâtres confluentes avec le collier; les côtés olivâtres avec une raie noire. Abdomen égalant les trois quarts de la longueur totale, noir, un peu annelé d’olivâtre , non dilaté. 8° et 9° segments égaux , 10° moitié plus court, Pieds mé- diocres. o* Bord anal à échancrure peu profonde. Appendices anals supérieurs ayant deux fois la longueur du dernier segment , (ou la longueur du 9°) divisés en deux branches presque droites ; la principale conique, l’interne très-fine, aussi lon- gue parallèle. Appendice inférieur moins large que les supérieurs , recourbé en haut, échancré au bout seulement, de manière à former de chaque côté une branche courte un peu courbée en dehors. Gaine du pénis renflée, le 2° article avec une dent. Oreïllettes fortes. Q (Inconnue). Le sous-genre Hétérogomphus nous a montré les plus grands Gomphus connus. Celui-ci qui en est voisin, nous offre le plus petit de tous. Il en diffère encore par l'appendice supérieur du mâle di- visé en deux branches et linférieur plutôt échancré au bout que véritablement divisé en deux. Cet insecte , de Malacea , est encore remarquable par ses dessins verdâtres, couleur qui ne se voit qu’exceptionnellement dans la légion des Gomphus et qui appartient plutôt à celle des Gom- phoïdes. Quoique nous n'ayons pas de doute sur la position du Micro- gomphus dans la classification naturelle , il est certain que ses ap- pendiees anals rendent moins rigoureuse dans les mots notredivision en paragraphes et sous-paragraphes. Ainsi, les supérieurs n'ont pas lout-à-fait la longueur des deux derniers segments, et l'infé- rieur, qui est moins profondément fourehu que chez aucun autre Gomphus, a ses branches très-courtes, de sorte qu’il n’est pas beau- coup plus écarté au bout que chez certains Onychogomphus ou Er- pétogomphus, Espèce : M. chelifer. des Gomphines. 561 28. MICROGOMPHUS CHELIFER. De Selys. MICROGOMPHUS PINCE. Dimensions. Longueur totale og 33mm Abdomen 25 Appendices supérieurs 1 s/a Fémurs postérieurs 4 3/4 Largeur de la tête 4 vs Aile supérieure 20 — inférieure 18 4/2 Largeur de l'aile supér. 4 3/4 — — infér. 5 5/4 Ptérostigma 2 o adulte. Noirâtre, marqué de vert olivâtre. Lèvre inférieure cet palpes jaune livide pâle; le reste de la tête noir, excepté les marques olivâtre clair suivantes : la base des mandibules; deux taches ovales à la lèvre supérieure ; une tache médiane au rhinarium; une plus grande arrondie sur chaque côté au nasus ; une bande en dessus du front, assez étroite, touchant la crête. Le front est très-déprimé , peu échancré. Vertex plat, nonrelcvé en pointe sur les côtés ; occiput petit, bas, presque droit, non renflé, à peine sinué au milieu, légère- ment cilié, avec quelques petites dentelures de chaque côté ; yeux roussâtres. Prothorax noir, à bord antérieur livide. Thorax vert jaunâtre , marqué de noir ainsi qu'il suit : un collier mésothora- cique supérieur dans l’échancrure, largement confluent au milieu, avec une large bande dorsale médiane, ayant l’arête pour centre; cette bande plus étroite par en haut, où elle est confluente contre les sinus avec une bande aussi large qu’elle, mais égale, qui répond à fois à la bande humérale et à l’antéhu- mérale de plusieurs espèces; les côtés du thorax avec une seule bande noirä- tre, appuyée sur la suture médiane, un peu plus large par en haut, s’effaçant tout-à-fait par en bas. Espace intéralaire olivâtre foncé. Abdomen cylindrique, très-mince, un peu plus épais aux deux premiers et aux trois derniers segments ; ceux-ci à bords à peine dilatés ou un peu roulés en dessous. Il est noir, marqué d’olivâtre ainsi qu'il suit : un point médian, un cercle postérieur fin et les côtés du 1° segment ; l’arête etles côtés du 2° y com- pris les oreillettes qui sont fortes, arrondies , subdenticulées en arrière; une arête très-fine du 3° au 8° ; une tache arrondie très-petite basale de chaque côté de l’arête et un bord latéral très-fin aux segments 3e, 4°, 5°, 6° et 7°; un cercle fin terminal aux 7° et 8°; le 9e un peu plus court que le 8°; le 10° moitié plus court que le 9°, bombé en dessus, un peu rabattu et penché entre les appendices 362 Eow. De Suzys Lonccrawps. — Monographie au bout , très-penché vers le bas, ce qui fait voir l'intérieur de son articulation basale qui est jaune livide. Appendices anals brun foncé. Les supérieurs ayant le double du 10° ou égaux au 9€ segment; écartés à leur base, presque droits, coniques, presque parallèles, à peine inclinés en dehors vers leur pointe, qui est un peu aiguë, Ces appendi- ces ont chacun à leur base, en dedans, une branche aussi longue qu'eux, et sur le même plan, mais très-fine. Cette branche fait presque l'effet d'une pince d’écrevisse, et sa pointe est légèrement recourbée en haut. Appendice inférieur d’un tiers plus court , étroit, recourbé en haut depuis sa base, canaliculé en dessus, marqué d’un sillon enfoncé médian en dessous, terminé par une forte échancrure à angle obtus, qui forme deux pointes obtuses un peu écartées et courbées en dehors. Pieds brun noirâtre, à fémurs non épineux ; les premiers fémurs courts , les derniers longs. Ailes hyalines, à réticulation noire. Bord anal à échancrure arrondie peu pro- fonde; pas de membranule distincte; triangles presque semblables aux quatre ailes, le côté externe le plus long, le supérieur égal x l’interne aux supérieures, plus court aux inférieurs. Ptérostigma brun, dilaté entre des nervures noires, surmontant 3 cellules, le côté interne non prolongé en nervule jusqu’au secteur principal ; 12 antécubitales aux supérieures, 9-10 aux inférieures; 8-10 posteu- bitales aux quatre ; 2 rangs après tous les triangles. Q (Inconnue.) Faérie, Décrit d'après un exemplaire unique pris par M. Wallace au Mont Ophir (Malacca). Ce voyageur a indiqué que l'insecte à l'état vivant était noir marqué de vert olive. SOUS-GENRE IX. — ANORMOGOMPHUS (axormocomenus , De Selys, Synops. Gomph., 1854). 10 antécubitales aux ailes supérieures; ptérostigma jaune , court, épais ; corps jaune; thorax ayant en avant six raies étroites noirâtres courbées; l’antéhumé- rale aussi éloignée de l’humérale que des médianes. Abdomen à peine dilaté au bout, à sutures et articulations noirâtres. 9° et 10° segments égaux. 9° Bord et angle anals arrondis. Membranule presque nulle. Appendices anals plus courts que le dernier segment; les supérieurs pointns, écartés; l'inférieur à branches plus longues et plus divariquées que les supérieurs. Pas de dent au 2° article du pénis. Oreillettes fortes. © (Inconnue). L'espèce unique, A. heteropterus, de l'Inde, le plus petit de la sous-famille après le Microgomphus chelifer, est jusqu'ici le seul des Gomphines. 565 Gomphus dont le mâle ait le bord anal des ailes inférieures ar- rondi, ce qui au premier abord le ferait prendre pour une femelle. Nous trouvons , il est vrai , la mème anomalie chez les Cordulégas- ter du sous-genre Anotogaster , mais là, les oreillettes ont dis. paru , tandis qu'elles sont bien prononcées chez l'Anormogom- phus. L'Anormogomphus semble aussi le seul du $ 3, sous-paragraphe B (appendice inférieur à branches divariquées , les supérieurs courts) qui ne porte pas de dent au 2 article du pénis. Cependant le pénis des Cyclogomphus et des Phyllogomphus étant inconnu , je ne puis affirmer qu'ils ne présentent pas le même caractère. 29. ANORMOGOMPHUS HETEROPTERUS. De Selys. ANORMOGOMPHUS HÉTÉROPTÈRE. Syn. Anormogomphus heteropterus ; De Selys, Synops. , n° 54. Dimensions. Longueur totale g' 332 Abdomen 25 Appendices supér. af Fémur postérieur 5 \ Largeur de la tête 5 1/2 Aile supérieure 23 — inférieure 22 4f2 Largeur aile supér. 6 1f2 — — infér. 5 4/2 Ptérostigma infér. 2 4/5 a jeune. Tête jaune pâle en entier, excepté les yeux; une ligne brune entre le vertexet l’occiput et une autre devant les ocelles ; lame occipitale ordinaire glabre. Prothorax jaune avec une bande et une ligne transverses noirâtres. Thorax jaune pâle avec six raies très-étroites sur le devant ainsi qu’il suit : deux média- nes courbées vers les antéhumérales, mais ne les touchant pas, ces médianes séparées par l’arête; l'humérale éloignée de l’antéhumérale, ne la touchant ni par en haut ni par en bas ; bord antérieur de l’échancrure mésothoracique noirâtre, Abdomen mince; les trois avant derniers segments un peu dilatés sur les côtés. Il est jaune pâle, excepté les 4°, 5°, 6° et 7°, dont le fond est gris jaunâtre pâle; varié de noir ainsi qu’il suit: une tache latérale au 1*° segment, une tache 564 Eo. De Serxs Lowccuames. — Monographie basale latérale et un trait transverse latéral postérieur au 2°; les sutures transversales, les articulations et une tache latérale terminale aux 3°, 4°, 5° et 6°. Le 7° a un anneau basal jaune en dessus, les 8° et 9° une bande dorsale de même couleur; le reste du dessus olivâtre; les côtés dilatés, jaune plus foncé, 10° jaune un peu olivâtre en dessus à bord postérieur arrondi. Appendices anals moitié plus courts que le 10° segment, jaune pâle; les supérieurs très-écartés, pointus; le bord interne étant droit jusqu'au bout; l’externe taillé en biseau à partir de la moitié. Appendice inférieur bifide dès la base ;ses bran- ches plus longues que les supérieurs, excessivement divariquées , minces ; leur bord externe épaissi , brun, se courbant en dedans et finissant en une sorte de petite tête arrondie en forme de point très-noir ; l'abdomen se termine par une plaque presque carrée, plane , assez large, qui le dépasse entreles appen- dices supérieurs et l'inférieur. Pénis renflé, oreïllettes arrondies. Pieds jaune pâle ; les aspérités des fémurs , les épines des tibias et les tarses noirâtres. Ailes hyalines, incolores, courtes, arrondies, la costale et le ptérostigma jaune très-pâle ; ce dernier épais, court, entre des nervures noires; triangles presque égaux ; membranule presque nulle, pâle; 9-10 antécubitales aux supé- rieures , 6 posteubitales. Le bord anal des inférieures droit, nullement excavé , ne formant pas d'angle anal pointu, mais complètement arrondi au point où il rejoint le bord postérieur. Q (Inconnue.) Patrie. L'Inde, d'après un mâle envoyé par M. Stévens. Il est probable que c’est un individu très-jeune, et qui n'a pas ac- quis toutes ses couleurs ; il est done possible que, chez l'adulte, le noir oceupe beaucoup plus d'espace. Il est facile à distinguer des autres espèces à sa taille aussi petite, par le petit nombre et à la finesse des lignes noires du thorax, les ap- pendices fins, courts et divariqués, et l'angle anal arrondi à bord non exeavé. Ce dernier caractère le ferait prendre pour une femelle, si l'on n’y regardait de près. — C'est une anomalie dans la famille des Gomphines, comme celle que nous présentent dans celle des Cordulines les Cordulia oceanica , similis , el australie. L'O. pumilio, Ramb., d'Egypte, y ressemble par la taille et les couleurs , mais nullement par les formes. des Gomphines. 365 SOUS-GENRE X. — CYCLOGOMPHUS (cycLocomraus, De Selys, Synops. Gomph., 1854.) 10-15 antécubitales aux ailes supérieures ; ptérostigma brun, médiocre. Oc- ciput glabre, bas, à bords spinuleux. Thorax jaune avec deux bandes médianes, une humérale fourchue par en haut et une latérale fourchue par en haut noires ; les bandes médianes n’interrompant pas le collier mésothoracique jaune, qui est complet. Abdomen noir, à anneaux et taches dorsales jaunes. Les trois derniers segments de l'abdomen diminuant successivement de longueur. o' Appendices anals supérieurs simples, rapprochés, plus courts que le 10+ segment qui est court, moitié plus court que le 9°, L’inférieur plus long, très- profondément fourchu , à branches très-divariquées. Gaîne du pénis globuleuse très-renflée. Pénis ? Bord anal des secondes ailes excavé à angle saillant, © Appendices anals très-courts. Ecaille vulvaire fourchue, à branches conti- guës assez longues. D'après certaines analogies dans la coloration du thorax et de l'abdomen , la forme de l’appendice anal inférieur , et celle de la gaine du pénis , je suis porté à croire que ce sous-genre appartient à la même section que l’'Anormogomphus, qui habite la même con- trée, l’Inde. Le dessin du thorax présente un caractère frappant, qui ne se voit pas chez d’autres groupes : la réunion en une seule bande noire formant un Y de la bande humérale et de l’antéhumérale , et la réunion semblable des deux bandes noires des côtés du thorax ; enfin, le collier mésothoracique large , complet. La proportion et un peu la position singulière des appendices apals les uns envers les autres se retrouvent dans le groupe de Gom- phus qui renferme l’occipitalis et le bivitatus ; mais chez ces der- niers, le dessin du corps est tout autre, et l’appendice supérieur du mâle porte une branche inférieure, Les trois espèces assez imparfaitement étudiées , sont : C. heterostylus — ypsilon — torquatus. 48 366 Eos. De SeLvs Loncenaups. — Monographie 50. CYCLOGOMPHUS METEROSTYLUS. De Selys. CYCLOGOMPHUS HÉTÉROSTYLE. Syn. Cyclogomphus heterostyla ; De Selys , Synops., n° 55. Dimensions. Longueur totale og 42mm Abdomen 32 Appendices supérieurs 1 1/4 Appendice inférieur 1 3/4 Fémur postérieur 7 Largeur de la tête 7 Aile supérieure 29 — inférieure 27 Largeur de l'aile supér. 6 — — infér. 8 Ptérostigma 3 o* adulte. Tête jaune pâle; une raie au bas du front, vertex, ane bande sur la moitié supérieure du derrière des yeux noirs ; lame de l’occiput jaune, non élevée, ayant 6-7 petites épines ou dentelures au milieu. Prothorax noir; sa base, le bord postérieur, une tache latérale et son milieu jaunes. Thorax jaune , y compris le bord de l’arête dorsale de l’échancrure méso- thoracique; deux bandes médianes contiguës élargies par en haut et par en bas, une large bande antéhumérale confondue avec l’humérale , excepté près des ailes où elles se séparent pour former une tache, jaunes, l’antéhumérale re- joignant par en hautles médianes; côtés avec une seule bande noire au milieu se bifurquant en Ÿ par en haut, l’une des branches touchant l'aile supérieure, l’au- tre l’aile inférieure. Des taches noires sur l’espace intéralaire. Abdomen jaune, un peu roussâtre sur les quatre derniers segments, qui sont plus épais ; varié de noïr ainsi qu'il suit: deux taches noires basales latérales au 4% segment; le dessus du 2° noir avec une tache lancéolée bilobée dorsale à pointe postérieure, touchant les deux bouts; 3°, 4°, 5° et 6° noirs avec un an- neau jaune occupant le tiers basal , une petite tache dorsale allongée de même couleur au milieu, les côtés et le dessous jaunes; 7° ayant sa base jaune, sa moitié postérieure roux brun, excepté l’arête dorsale; 8° et 9° roussâtre obscur avee l'apparence d’une grande tache basale plus claire; 10° roussâtre, n’ayant pas en longueur la moitié du 9°; les côtés des 7°, 8° et 9° un peu dilatés. Appendices anals roussâtres ; les supérieurs de la longueur dn 10° segment, presque contigus dès leur base, minces, partant du centre du bord, cylindri- ques, relevés en haut dans leur premier tiers , puis recourbés en bas et finissant des Gomphines. 567 brusquement en une petite pointe tournée en bas et en dehors. — L'inférieur ayant plus du double des supérieurs, fourchu dès sa première moitié, à branches très-divariquées, finement pointues après leur première moitié qui se termine en dessus par une petite dent noire supérieure. Gaîne du pénis formée par un énorme renflement globuleux brun. Pieds noirs, excepté les fémurs, qui sont jaunes avec une bande noire externe qui, sur les quatre postérieurs , n’atteint pas la base. Ailes hyalines; nervure costale jaune en dehors ; ptérostigma assez grand, jaune, entouré d’une nervure noire, son milieu brun; angle anal assez aigu; 10-12 antécubitales , 8 posteubitales; triangle des ailes inféricures plus long que celui des supérieures. Q (Inconnue). Voir C. ypsilon. Patrie. Le Nord de l’Inde (collection de M. Saunders). Trés-distincte de ses congénères par son ptérostigma brun foncé au milieu et par ses appendices anals , dont les supérieurs sont très- courts er contigus, et linférieur moitié plus long, à longues bran- ches divariquées. Par le thorax, dont la raie antéhumérale et l’humérale sont réu- nies , excepté en haut, et dont la bande des côtés est unique, en forme d’Y par en haut, cette espèce appartient au même groupe que Vypsilon et le torquatus auxquels elle ressemble encore par la colo- ration du front, de l'abdomen et des pieds. (Voir à l’article du €. torquatus en quoi il en diffère). 51. CYCLOGOMPHUS YPSILON. De Selys. CYCLOGOMPHUS YPSILON. Syn, Cyclogomphus ypsilon; De Selys, Synops., n° 56. Dimensions. Longueur totale Q 42mm Abdomen 32 Fémur postérieur 7 Largeur de la tête 7 Aile supérieure 31 — inférieure 29 Largeur de l’aile supérieure 6 — — inférieure, 8 3 1 Ptérostigma 14 o* adulte. Très-voisin du C. heterostylus , maïs un peu plus petit. Le ptéro- stigma roux unicolore; 14 antécubitales aux supérieures, 9 posteubitales. Les _ 568 Eox. De Seixs Loxccuaurs. — Monographie appendices supérieurs noirâtres, presque contigus et droits dès leur base; leur pointe fine, relevée en haut, et précédée d’une dent inférieure aux deux tiers de leur longueur; l’inférieur comme chez l’heterostylus, plus long que les supé- rieurs, très-fourchu, à brauches très-divariquées, pointues. Le second segment à parties génitales analogues, la gaîne du pénis formant une sorte de vessie pré- cédée d'une plaque bifide. À Q adulte. C’est peut être la femelle du C, heterostylus, auquel il ressemble étonnamment. Voici les petites différences qui existent et qui ne sont, assez probablement, que sexuelles: 1° Il est notablement plus grand. 2° La base de la lèvre supérieure offre une raie noire et la base interne de la mandibule est de cette couleur. 3° Le noir du vertex avance devant les ocelles, de manière à former une bande un peu ondulée à la base du front. 4° Ily a environ dix petites épines noires à la lame de l’occiput. 5° La première paire de fémurs est noire en dehors. Les épines noires des pieds et des fémurs en particulier, semblent un peu moins courtes et plus fortes, plus nombreuses. 6° Il y a 14-15 nervules antécubitales aux supérieures (au lieu de 10-12) et 10-11 postcubitales aux quatre (au lieu de 8); 10-11 antécubitales aux infé- rieures. 7° Le ptérostigma est un peu plus grand, parce que l’insecte est plus grand et le brun du milieu tranche moins sur le grisâtre du tour. Il surmonte, du reste, 4-5 cellules; il y a deux cellules postrigonales. Fatrie. L'Inde, d’après un mäle du British Museum et une femelle de ma collection, dont l'étiquette porte : Cuna. (Voir à l’article du C. torquatus , en quoi il en diffère). Il se pourrait que cette espèce ne fùc pas distinete de l'hcteros- tylus. 52. CYCLOGOMPHUS TORQUATUS. De Selys. CYCLOGOMPHUS À COLLIER. Syn. Cyclogomphus torquatus; De Selys, Synops., n° 57. Dimensions. Longueur totale Qs37mn Abdomen 28 Fémur postérieur 6 Largeur de la tête n des Gomplines. 369 Aïle supérieure 28 — inférieure 26 Ptérostigma 3 ü' (Inconnu). Q adulte. Tête jaune; une large raie au bas du front, le vertex et une large raie devant les ocelles, deux taches sur le nasus, une large raie avee un prolon- gement médian à la base de la lèvre supérieure, son bord, une tache contre les yeux à la base de la mandibule, tout le derrière des yeux, (excepté un point jaune) noir luisant. Il en résulte que le haut du front forme une bande trans- verse jaune, renfermée de tous côtés par le noir qui descend du vertex jusqu'aux mandibules le long des yeux. Lame de l’occiput brune, à petites dentelures. Prothorax noir avec un anneau basal et une tache latérale jaunes. Thorax jaune ; l’échancrure mésothoracique noire. Entre elle et la base des raies noires, le bord antérieur forme un large collier jaune non interrompu et aboutissant aux seconds pieds; raies médianes réunies par l’arête noire, larges par en bas, confluentes par en haut et par en bas avec l’humérale qui est très- large, confondue avec l’antéhumérale , fourchue par en haut où elle laisse une tache jaune renfermée par les sinus antéalaires qui sont noirs ; côtés avec une seule raie noire au milieu, se bifurquant en Y par en haut, l’une des branches touchant l'aile supérieure, l’autre l'aile inférieure ; des taches noires sur l’espace intéralaire. Abdomen cylindrique, mince, non dilaté, jaune varié de noir ainsi qu'il suit : deux taches basales et deux médianes latérales au 19 segment ; le dessus du 2° noir avec une tache dorsale lancéolée, bilobée, à pointe postérieure, touchant les deux bouts; 3° avec une longue tache dorsale bilobée, touchant la base, et une autre latérale analogue; 4°, 5€ et 6° avec un anneau basal occupant le pre- mier tiers du segment, une petite tache dorsale médiane étroite etune latérale médiane longitudinale jaunes ; 7° et 8° avec l'anneau basal qui, sur les côtés, est confluent avec la tache latérale; 9° avec une petite tache basale latérale seule- ment; 10° noir , très-court. Appendices anals bruns, très-courts, pointus, pen- chés surune protubérance de même couleur. L'écaille vulvaire fourchue, à branches contiguës, allant jusqu’à la moitié du 9e segment. Pieds noirs, l’inté- rieur des fémurs de la première paire, l'intérieur et la moitié basale des fémurs de la troisième paire, jaunes. Ailes hyalines, un peu lavées de jaunâtre à la base et le long de la côte; la costale à peine jaune pâle en dehors; ptérostigma assez grand, brun jaunâtre, entre deux nervures noires épaisses ; 12 antécubitales, 9 posteubitales. Triangle des ailes inférieures un peu plus long que celui des supérieures. Patrie. L'Inde (Collection de M. Saunders). Diffère des C. hcterostylus (7) ct ypsilon (Q) : 570 Evx. De Seuvs Lonccnawrs. — WMonographie 1° Par sa petite taille. 2 Le ptérostigma unicolore. 5° La grande extension du noir derrière les yeux, sur le front ; la lèvre supérieure; la lame occipitale brune. 4 Le bord postérieur du prothorax noir, 5° La suture mésothoracique noire; le bas de la raie médiane confluente avec l’humérale ; le collier antérieur continu. Chez les deux autres espèces voisines, au contraire, les raies médianes ne sont pas confluentes avee les humérales, mais le sont en avant avec le noir de l'échancrure mésothoracique. SOUS-GENRE XI. — PHYLLOGOMPHUS (ruvzocowrnus, De Selys, Synops. Gomph. 1854.) o° 16 antécubitales au moins aux ailes supérieures; bord anal des inférieu- res excavé, à angle saillant ; ailes salies. Occiput assez élevé, un peu arrondi, Corps noirâtre; quatre bandes obliques oblitérées de chaque côté du thorax, des taches latérales aux segments de l'abdomen et un large anneau au %° oran- gés; 8° dilaté sur les côtés en énormes feuilles plissées ; 9° un peu plus court que le 8°; 10° très-long, égal au 8°. Appendices anals moitié moins longs que le 10° segment, épais, à bord interne droit, coupé en biseau au bout, le bord extérieur avec un angle médian et deux dents inférieures submédianes. Appendice infé- rieur à branches coniques, divariquées , un peu courbées en haut. Parties géni- tales proéminentes, Pénis ? Pieds courts. Q (Inconnue). Les analogies et les affinités de la seule espèce connue, Ph. ætluops, de la côte occidentale tropicale d'Afrique , étant signalées à la suite de la description, je n’y reviendrai pas ici d’une manière détaillée. Qu'il me suflise de dire que c'est un des plus grands Gomphus con- nus, qu'il rappelle les Diastatommes par sa coloration, les Ictinus par la feuille du 8° segment; qu'il diffère des uns et des autres par les triangles libres et se sépare des Gomphus proprement dits par la longueur énorme du 40° segment par rapport aux appendices, ct par .es feuil'es du huitième segment. 1 “1 des Gomphines. 53, PHYLLOGOMPHUS ÆTHIOPS, De Selys. PHYLOGOMPHUS ETHIOPIEN. Syn. Phyllogomphus æthiops; De Selys, Synops., n° 26. Dimensions. Longueur totale g' environ 50 Aïles 40 Ptérostigma 5 o* adulte. Taille et apparence générale de la Diastatomma tricolor. Tête noire; lame de l’occiput noire élevée, le bord un peu plus haut que les yeux, droit , très-ciliée de noir. Thorax d’un brun noir avec l'apparence de quatre raies rousses de chaque côté (dont deux sur le devant ? ). Abdomen très-long, mince, cylindrique ; 1 segment très-court; le 2€ une fois plus long, mais plus court que les autres; le 8° très-long, portant une grande feuille membraneuse arrondie de chaque côté, aussi étendue que chez lIctinus clavatus, et cette feuille atteignant environ en arrière la moitié du 9° segment, qui est un peu plus court que le 8°, non dilaté; le 10° aussi long que le 8°, son bord postérieur un peu arrondi. L’abdomen est noir avec une tache (basale ?) de chaque côté des segments jusqu'au 6° — Le 7° avec la base largement orangée à peu près comme chez la D. tricolor. Parties génitales du 2° segment très-développées; les deux hamecçons princi- paux plus longs que le segment, saillants, un peu courbés en bas et pointus , dépassant le segment. Appendices anals noirâtres ? les supérieurs égalant la moitié du 10° segment, ressemblant assez à ceux des Cordulegaster. Vus en dessus, ils sont écartés et robustes à la base, parallèles en dedans presque jusqu’au bout qui est subite- ment et obliquement tronqué. — Le bord externe est droit et parallèle jusqu’au milieu avec le bord interne ; il est ensuite concave en demi-cercle jusqu’à l’ex- trémité, où il forme une pointe tournée en dehors par la rencontre du bout tron- qué. — De profil, ils ont presque la forme d’un fuseau régulièrement aminei à partir du troisième tiers et pointu, portant en dessous deux dents assez fortes , Pune au premier quart, l’autre à la moitié de leur longueur. Appendice inférieur un tiers plus court que les supérieurs , fourchu presque jusqu'à sa base comme chez les Ictinus ; ses branches épaisses, coniques , diva- riquées, à pointe mousse. Vu de profil, il est insensiblement aminci et recourbé en haut. Pieds noirs; fémurs courts , à épines rudimentaires ; tibias à épines courtes. Ailes très-salies, réticulation noire; 17 antécubitales , 14 posteubitales aux 572 Eox. De Sezys Lonccnamps. — Monographie supérieures ; ptérostigma médiocre, noir; membranule presque nulle, longue, pâle; angle anal tès-proéminent, Tous les triangles libres; le côté supérieur et l'intérieur du discoïdal aux supérieures presque égaux, formant un angle droit ; l'extérieur le plus long. Patrie. La côte occidentale de l'Afrique, vers le Congo ou le pays des Aschantées. D'après un exemplaire unique acquis par le Briisch Museum. Cette espèce remarquable imite par sa taille et sa coloration la Diastatomma tricolor des mêmes contrées, mais s’en distingue de suite par les triangles libres, la présence d’une feuille énorme aux côtés du 8° segment, le 10° trés-long, les appendices non en ero- chets. Elle se rapproche des letinus par cette feuille du 8° et par l’ap- pendiee inférieur; en diffère par les triangles libres, la longueur du 10° segment , ete. En réalité, c’est done tout près des Gomphus que ce singulier genre semble devoir être placé. Il s’en rapproche par les triangles li- bres, le ptérostigma médiocre, la membranule peu visible, les pieds. — Il en diffère par l’appendice foliacé du 8° segment , la longueur énorme du 10e segment et en outre par la coloration générale et la forme du pénis; nous ajouterions encore par la taille et le grand nombre de nervules anté-et postcubitales, si ces deux derniers ca- ractères ne se trouvaient déjà chez les trois espèces du groupe du M. robustus de l'Asie tropicale et aussi chez l'A. Smithii qui res- semble encore plus à la Gomphidia T-nigrum que l’æthiops à la D, tricolor. SOUS-GENRE XII. — PLATYGOMPHUS (pLarycompnus, De Selys, Synops. Gomph: 1854). 12-15 antécubitales aux ailes supérieures ; membranule presque nulle. Tête très-courte , aplatie; yeux à peine sinués en arrière; front très-court, arrondi, non avancé. Thorax noir en avant, avec un demi-collier mésothoracique, deux taches cunéiformes antéhumérales et une bande humérale plus large que ces taches, jaunes ; les côtés tout jaunes. Abdomen à bande dorsale jaune divisée en taches lancéolées, qui, à la base des segments, forment un anneau; les trois derniers segments diminuant successivement de longueur, Pieds courts, ne dé- passant pas le 3° segment ; fémurs aplatis en dessus, avec deux séries de dente- lures. des Gomphines. 375 ©: Bord anal des secondes ailes droit, non excavé. Angle anal obtus,presqu’ar- rondi. Occiput droit , à pointe médiane rudimentaire; 7°, 8° et 9° segments assez dilatés , le 8° avec de petites feuilles latérales. Appendices.anals-supérieurs pres- qu'aussi longs que le dernier segment, aplatis, divariqués , le côté externe coupé en biseau à partir du milieu , où cet angle forme une dent inférieure. Ap- pendice inférieur à branches divariquées, ayant la même direction que les supé- rieurs ; une dent au 2° article du pénis. Oreillettes fortes. Q Occiput pointu au milieu. Ecaïlle vulvaire courte, échancrée. Oreillettes petites mais distinctes. Une seule espèce, PL. dolabratus de Inde, constitue ce groupe, qui, par la forme du bord anal des secondes ailes du mâle, se rap- proche un peu de l’Anormogomphus , tandis que le dessin du tho- rax et de l'abdomen est intermédiaire entre celui dés Gomphus et des Onychogomphus. 34. PLATYGOMPHUS DOLABRATUS. De Selys. PLATYGOMPHUS EN DOLOIRE, Syn. Platygomphus dolabratus; De Selys, Synops., n° 27. Dimensions, Longueur totale g' 49m Q 53m Abdomen 37 40 Appendices supérieurs 1 182 Fémurs postérieurs 6 1f2 7 Largeur de la tête 7 LATE Aile supérieure 30 35 — inférieure 28 33 Largeur de l’aile supérieure 6 Taj — — inférieure 7 4f2 9 Ptérostigma des supérieures 3 3 41/2 . à adulte. Tête jaune; un point basal enfoncé brunâtre à la lèvre supérieure; une raie noire entre le front et le nasus, dilatée en deux taches sur ce dernier, une autre sur le rhinarium ; vertex noir, renfermant entre les yeux, derrière les ocelles , une tache jaune arrondie, bornée en arrière par une raie noire qui la sépare de la lame relevée jaune de l’occiput , qui est glabre et un peu proémi- nent au milieu, Un peu de noir borde en arrière la moitié supérieure des yeux. Prothorax jaunâtre, son milieu noirâtre. Thorax jaune, avec six raies noires épaisses sur le devant : les deux médianes 49 374 Eos. De Sezys Lonccnaurs. — Monographie contiguës , touchant presque au prothorax par un prolongement de l'arête méso- thoracique, qui est noire; ces médianes ei les antéhumérales courbées l’une vers l'autre, de manière à renfermer entièrement un petit ovale jaune de chaque côté ; l'humérale droite, très-éloignée de l’antéhumérale. Le dessous sans ta- ches; les côtés avec deux lignes supérieures étroites , incomplètes, la première très-courte; pas de 3° ligne postérieure. ! Abdomen très-étroit du 2° au 6° segment, très-dilaté latéralement sur les trois avant derniers segments ; noir marqué de jaune ainsi qu'il suit: 1% seg- ment jaune avec une tache basale latérale noire; 2° noir en dessus avec une ta- che jaune dorsale lancéolée, plus large en avant, touchant les deux bouts ; 3°, 4°, 5*et 6€ noirs en dessus, avec une longue tache dorsale jaune lancéolée , qui commence par un anneau basal complet et se termine en pointe avant la fin du sesment (celle du 7° est plus large); 8° brun en dessus avec une petite ligne ba- sale jaune sur l’arête; 9° brun en dessus; 10° plus clair; les côtés et le dessous de tous les segments jaunâtres, excepté les articulations. Appendices anals brun jaunâtre, bordés de noix, de la longueur du 10° seg- ment ; les supérieurs plats, rapprochés à leur base, s’écartant en ligne droite intérieurement, leur côté externe formant au milieu un angle presque droit ; la pointe aiguë, vue dessus, un peu bifide vue de profil. Appendice inférieur four- chu, à branches latérales un peu plus écartées que les supérieurs, la pointe un peu relevée en haut. Fémurs jaunâtres, avec une bande externe noirâtre complète sur les premiers, ne touchant pas la base sur les 26, presque nulle sur les 3°. Tibias noirs , avec l'apparence d’une ligne externe jaunâtre , excepté à la première paire. Tarses noirs. Ailes hyalines; nervure costale finement roux-jaunâtre en dehors ; ptérostig- ma médiocre, assez épais, brun-jaunâtre, entouré d'une nervure noire, surmon- tant 3 cellules 1/2 aux supérieures ; angle anal très-obius, presque arrondi; mem- branule presque nulle, claire; 12 antécubitales aux supérieures, 9 aux inférieu- res ; 8-9 posteubitales aux quatre. © Ressemble au mâle par la col ration; 13 ou 15 antécubitales aux supé- rieures; ptérostigma jaunâtre sale. Le bord ventra} des segments de l'abdomen plus largement jaune. Les trois avant derniers segments de l'abdomen moins dilatés, le 10° jaune. Ecaille vulvaire très-courte , échancréc; la tache jaune entre les yeux , l’occiput ct le derrière des yeux sont, chez la femelle que j'ai sous les yeux, d’un brun- noirâtre ; la lame de l’occiput plus basse , à bord un peu renflé, et plus proémi- nent au milieu que chez le mâle. Patrie. L'Inde, d'après un mäle envoyé par M. Stévens; les environs de Dinopore, en août, d'après des femelles de la collec- tion de M. Dale et du Britisch Musçum. des Gomphines. 375 Espèce trés-remarquable par le bord anal du mâle non excavé, à angle presque arrondi; par la tache jaune ronde entre les yeux ; par la raie antéhumérale noire du devant très-éloignée de l’humé- rale ; par les deux espaces jaunes complètement renfermés à côté des bandes médianes noires du devant, les latérales presque nulles ; la forme des appendices supérieurs. D'après la dimension et la forme des appendices, je dois placer cette espèce dans le voisinage du G. vulgatssimus, mais à ne con- sidérer que la disposition des raies et des taches, et que la forme de l'abdomen, c'est près de l'O. forcipatus qu'il faudrait la classer. SOUS-GENRE XIII. — GOMPHUS (comPaus, Leach). Gowruus et Dromocowruus , De Selys , Synops. Gomph., 1854. Moins de 16 antécubitales aux ailes supérieures ; ptérostigma peu épais; membranule presque nulle (visible chez le G. dilatatus). Six bandes noires ou brunes sur le devant du thorax, parfois oblitérées, parfois confluentes ct obli- térant en grande partie la couleur claire. Abdomen à raie dorsale jaune (parfois presque nulle); 8° et 9° secments presqu'égaux; 10° plus court. Bords du 5° ne formant pas de feuilles membraneuses. a Bord anal des secondes ailes excavé, à angle anal saillant. Appendices anals de la longueur du dernier segment ou plus courts; les supérieurs plus ou moins subconiques, branchus, dentés ou simples ; l’inféricur à branches écartées. 2° ar- ticle du pénis portant une dent. Q Ecaille vulvaire médiocre ou courte. Pas de tubercules latéraux derrière l'occiput. Tel que je le restreins , le sous-genre Gomphus comprend vingt- cinq espèces, le cinquième de toutes les Gomphines, dont on pour- rait le considérer comme le centre; malgré les démembrements que je lui ai fait subir, c'est encore une sorte de magasin, qui n'offre guère que des caractères négatifs, lorsqu'on veut le distin- guer des six groupes du même sous-paragraphe. (Anormogomphus, Cyclogomphus , Platygomphus , Phyllogomphus, Austrogomphus et Hémigomphus), Pour pouvoir assigner aux Gomphus des caractères plus positifs j'en aurais volontiers distrait les types À, Cet D, si parmi les es- pèces qui y resteraient sous la lettre B, il ne s'en trouvait encore plusieurs qui ne sont connues que par un seul sexe ou même par 576 Eox. De Seuys Loxccuawrs, — Monographie un individu incomplet , et qui possèdent peut-être des caractères encore plus distincts que ceux des types 4, Cet D. J'ai divisé l’ensemble des Gomphus en dix groupes fondés sur la dimension des pieds, le dessin du devant du thorax, la mem- branule, les appendices anals des mäles, et confirmés par la dis- tribution géographique. TYPE A. (Groures À Er 2). Fémurs postérieurs excessivement longs, portant 5-7 épines robustes plus longues que les autres. Tête petite. Appendices anals supérieurs des mâles pointus, de la Jongueur du 10° seg- ment, ayant le même écartement que les branches de linférieur, qui sont poin- tues, relevées en haut. J'avais établi pour ce type , qui, par ses longs pieds, se rappro- che du Genre Hagenius, un sous-genre sous le nom de Dromogom- phus , dans le Synopsis des Gomphines. Les deux espèces sont de l'Amérique septentrionale, et forment deux groupes, Tous les autres groupes des Gomphines ont les pieds de dimensions ordinaires , à épines presque égales. 4x GROUPE (G. spinosus), Devant du thorax brun, avec deux traits jaunes, étroits, isolés en avant, l'arête médiane et le bord mésothoracique également jaunes, confluent en forme d'Y évasé. Ligne humérale très-fine. Bout de l'abdomen peu dilaté. Une seule espèce: G. spinosus, de l'Amérique septentrionale , ressemble au G. notatus par le devant du thorax, mais non par les dimensions des fémurs. 2e GROUPE (G. armatus). Devant du thorax noirâtre, ayant deux bandes antéhumérales confluentes avec un demi-collier mésothoracique réuni à l’arête dorsale, et une raie humérale entière jaunes. Les trois avant-derniers segments de l'abdomen très-dilatés. Une seule espèce : G. armatus , de l'Amérique septentrionale , qui par la coluration rappelle le G. dilatatus, des Gomphines. 377 TYPE B. (Groupes 3, 4, 5, 6, 7 Er 8). Fémurs de dimensions ordinaires, à épines courtes presque égales. Appendices anals supérieurs des mâles ayant à peu près le même écartement que les branches de l’inférieur, les uns et les autres presque égaux, ayant à peu près la longueur du 10° segment. Les espèces au nombre de dix-neuf (presque le sixième des Gomphines connues) sont de la Zône tempérée boréale des deux monde. C'est à ce type qu'il faudrait réserver le nom de Gomphus si un démembrement du sous-genre avait lieu. 3° GROUPE (G. dilatatus). Devant du thorax noir, avec un demi-collier mésothoracique formantun 7, en se réunissant aux bandes antéhumérales jaunes; l’humérale étroite. 7°, 8° et 9° segments très-dilatés. Appendices anals noirâtres. Fémurs à épines courtes , nombreuses, fortes ; membranule médiocre, distincte. Une seule espèce: G. dilatatus, de l'Amérique septentrionale. Elle est remarquable par sa membranule moins rudimentaire que chez les autres Gomphus, où l’on ne retrouve ce caractère que dans le sous-genre Hémigomphus. s 4° GROUPE (G. vulgatissimus). Devant du thorax noir, avec un demi-collier mésothoracique et quatre ban- des jaunes , en général plus larges que l’espace occupé par le noir. 7°, 8° et 9° segments un peu dilatés. Appendices anals noirâtres ; les supérieurs du mâle de la longueur du 9° seg- ment. Membranule rudimentaire. LAS Cinq espèces habitent l'Europe , deux l'Amérique boréale , une le Japon et une l'Algérie. L'une des Européennes se retrouve dans l'Asie Mineure. G. fraternus — melæncps — vulgatissimus — kurilis — simil- limus — Lucasiü — pulchellus — Graslini — flavipes. 5e GROUPE (G. pallidus). Devant du thorax brun, avec ou sans collier mésothoracique, et quatre bandes 573 Ex. De Sezys Loxccnaues. — Monographie jaunes ou olivâtres. Côtés des 7° et 8° segments très-peu dilatés, Appendices anals des mâles jaunâtres; les supérieurs de la longueur du 10° segment en- viron. Membranule rudimentaire. Ce groupe , de l'Amérique septentrionale, parait former un en- semble avec les trois suivants (parvulus, plagintus, notatus) et y remplacer le groupe du vulgatissimus, dont deux espèces seulement existent en Amérique. Chez le pallidus et quelques espèces voisines, les pieds diffèrent selon le sexe ; le mäle a les fémurs peu épineux, très-velus ; chez la femelle ils sont presque glabres, à épines plus visibles. La plupart de ces espèces ont les dessins foncés peu marqués, d’un brun clair, qui se confond avec le jaune olivätre qui fait le fond de la colo- ration. G. pallidus — pilipes — lividus — spicatus — minulus — exilis. 6° GROUPE (G. parvulus). Thorax noir, avec un demi-collier mésothoracique, deux taches cunéifor- mes et trois raies sur les côtés jaunes. Face en grande partie noire. Appendices anals bruns ; les supérieurs un peu plus longs que le 10° segment. Ptérostigma court, noirâtre. Une seule espèce : G. parvulus, de l'Amérique septentrionale, constitue ce groupe, qui ressemble par sa coloration au Progom- phus gracilis. 7° GROUPE (G. plagiatus). , Devant du thorax noirâtre, avec un demi-collier mésothoracique, deux bandes antéhumérales isolées et un point huméral supérieur jaunes; les côtés jaunes avec une bande noirâtre interrompue. Face jaune. Appendices anals jaunâtres, de la longueur du 10° segment. Les 7°, 8° et 9° segments assez dilatés. L'espèce connue par un mâle unique : G. plagiatus, est de l'Amé- rique septentrionale. Elle a des rapports marqués avec le groupe pallidus. 8e GROUPE (G. notatus). Devant du thorax brun, avec deux traits isolés, un vestige huméral et un des Gomphines. 379 demi-collier mésothoracique olivâtres. Abdomen long, peu dilaté, à dessins oli- vâtres. L'espèce : G. notalus, est de l'Amérique septentrionale. Il sera for curieux de connaitre les appendices anals et le pénis du mâle. La coloration du corps imite celle des Aphylles et des Diaphlébies de la Légion des Gomphoides. Elle a aussi de l’analogie sous ce rapport avec l'Epigomphus. TYPE C. (9° Grours). Fémurs de dimensions ordinaires, à épines courtes presqu'égales. Appendices anals supérieurs du mâle peu écartés, droits, simples, l’inférieur à branches très-divariquées. Devant du thorax noir, avec deux bandes dorsales contiguës et une ligne hu- mérale jaunes, Les deux espèces connues constituent notre 9° groupe (dorsalis) et sont de l'Abyssinie. Elles sont fort curieuses par le dessin du de- vant du thorax et la grande divarication des branches de l'appendice inférieur du mâle. Ce dernier caractère les rapproche du type sui- vant. Si elles étaient démembrées des Gomphus, on pourrait les nommer Notogomphus. G. Ruppeli — dorsalis. TYPE D. (10° Groups). Fémurs de dimensions ordinaires, à épines courtes presque égales. Pieds courts, ne dépassant pas le bout du 3° segment. Appendices anals supérieurs des mâles plus courts que la moitié du 10° segment, rapprochés, ayant une branche inférieure interne basale de même longueur qu'eux. L’appendice inférieur plus long, peu profondément fourchu, à branches très-divariquées. Devant du thorax noir, avec un demi-collier mésothoracique forment un 7 avec les bandes antéhumérales jaunes ; l’humérale étroite, Côtés du thorax jaune avec deux raies noires. Abdomen long, peu dilaté, noir à raie dorsale jaune. Angle anal des ailes inférieures du mâle peu saillant. Ptérostigma noirâtre assez long. Oreillettes de la femelle bien visibles. Ecaille vulvaire à branches conti- guës, un peu redressées, Ces espèces qui, par la stature et la coloration, rappellent assez celles du groupe vulgutissimus, sont de l'Inde et ressemblent au sous-genre Cyclogomphus par la proportion singulière des appen- 530 Eos. De Suuys Loxccuawrs. — Monographie dices anals des mäles (les supérieurs étant beaucoup plus courts que les inférieurs mais avec une branche basale qui n'existe pas chez les Cyclogomphus , et semble analogue à celle des Austrogom- phus). J'étais assez porté à considérer ce type comme un sous-genre dis- tinet sous le nom d’Anisogomphus. J'y ai renoncé d'après l'avis de M. Hagen. Elles forment le 10° groupe (occipitalis) composé de deux espèces : G. occipitalis — bivittatus. N. B. Le bistrigatus, connu par un exemplaire femelle que j'a- vais placé ici dans le Synopsis, appartient aux Onychogomphus. 35. GOMPHUS SPINOSUS. De Selys. GOMPHUS ÉPINEUX. Syn, Dromogomphus spinosus , De Selys, Syn. n°51. Dimensions. Longueur totale og" 54mm Q environ 60m, Abdomen 40 id. 44 Appendices supérieurs 1 1e Fémurs postérieurs 10 4f2 14 Largeur de la tête 77 8 Aile supérieure 35 40 — inférieure 32 39 Largeur de l’aile supér. 9 _ — infér. 10 11 Ptérostigma 3 1/2 4 1 œ jeune. D'un brun roussâtre (l'individu n'a pas acquis toutes ses couleurs). Face jaune obscur, vertex un peu élevé à ses angles, qui sont arrondis ; oc- ciput jaune, cilié. Prothorax brun avec une bande jaune dorsale, Thorax jaunâtre en dessous , brun marron sur le devant, avec deux bandes submédianes un peu obliques, jaunes, s’écartant un peu l’une de l’autre de haut en bas, à peine un peu plus larges en avant; l’arête et le bord mésothoracique supérieur jaunes , ainsi qu'une ligne humérale très-mince, un peu courbée, p'arrivant ni aux ailes ni aux pieds; les côtés jaunes avec le commencement d’une ligne brune près des pieds sur la 1"° suture, et peut-être une semblable sur la 2°. Abdomen long, grêle, un peu renflé à la base, noirâtre avec une bande ma- culaire dorsale jaune, formant sur le 2° une tache large à trois lobes et une sem- des Gomphines. 581 blable mais étroite , allongée sur le troisième, n’arrivant pas en haut sur le £°, dilatée sur les 9° et 10°. Les côtés portent une bande jaune, longeant le ventre, assez large à a base , maculaire ensuite; oreillettes jaunes, un peu dentelées et ciliées en arrière. Appendices anals jaunâtres; les supérieurs bruns à la base, divariqués, triangulaires , à pointe très fine et aiguë tournée en haut ; leur dessous épaissi au milieu en dent obtuse. Appendice inférieur largement fourchu en deux lames excavées à peine plus divariquées que les supérieurs, pointues au bout qui est tourné en haut. Pieds robustes; les fémurs postérieurs très-longs , dépassant un peu le 2° sex- ment avec 5 épines très-fortes en dehors; jaunâtres, bruns en dessus, ciliés en dessous. Tibias et tarses roussâtres. Ailes hyalines , triangles libres ; ptérostigma grand , jaune ; membranale lon: gue, très-étroite, blanchâtre; bord anal sinué, l'angle saillant mais obtus et ar- rondi. 13-14 antécubitales aux supérieures , 9-10 aux inférieures; 11 posteu- bitales aux quatre; trois cellules puis deux rangs après les triangles. (Descrip- tion d’après M. Hagen.) ©" adulte. Coloration anologue à celle de la femelle ; appendices anals noir4- tres. Q semi-adulte. Lèvres, face et front jaunes, ce dernier un peu échancré au milieu, sa base étroitement bordée de noir d’un œil à l’autre devant les antennes. Dessus de la tête entre le front et la lame de l’occiput noir, excepté l’article basal des antennes qui est cerclé de jaune ; vertex échancré au milieu , consis- tant en un rebord, un peu élevé sur les côtés, oùil est arrondi en deux tuber- cules, derrière chacun desquels se trouve, presque contre les yeux, une petite corne noire, droite, à peu près comme chez le 1]. annulatus. Lame de l’occiput jaune de part et d'autre ; son bord cilié de noir, un peu arrondi de chaque côté et le milieu subéchancré, portant un tout petit tubercule, Derrière des yeux noirâ- tre, un peu jaunâtre inférieurement, Prothorax brun marron, avec une bande dorsale maculaire jaune assez large. Thorax brun-marron en avant, le bord mésothoracique , l’arête dorsale et un trait de chaque côté jaunes. Ces dessins ont tous la même épaisseur; le bord ct Téchancrure forment une sorte d'Y à tête évasée, les deux traits sont assez rap- prochés de l’arête et à peine plus étroits en avant, où ils ne touchent pas le bord antérieur. Le brun marron dépasse un peu la suture humérale, qui offre quelques traces d’une ligne jaunâtre et qui est elle-même précédée d’une ligne antéhumé- rale très-fine et n’allant pas jusqu’en haut. Côtés et dessous jaune un peu oli- vâtre, avec un vestige inférieur brun à la 1'° suture, Espace intéralaire brun marron avec une large bande dorsale jaune. 1° 2° et 3° sewments de l'abdomen jaunes en dessous et sur les côtés. Le dessus du 1% noïrâtre, avec une grando tache dorsale jaune, fine en avant où elle ne touche pas la base ; 2° et 3° bruns en dessus avec une bande dorsale jaune, interrompue aux articulations et plus 50 582 Eov. De Secvs Loxacnaups, — Monographie large sur le 2° où elle forme une tache à trois lobes ; vestiges d'oreillettes ; 4e, 5e, 6°, 7° avec une raie dorsale étroite , finissant un peu avant le bout ; 8° et 9° avec une tache lancéolée basale, finissant à la moitié ; 10° jaune en dessus, les côtés des segments avec une tache jaune. L'écaille vulvaire est noirâtre, terminée par deux lamelles écartées aux bouts et atteignant presque la moitié du 9° segment. Appendices anals aussi longs que le 10° segment, bruns, droits, minces, poin- tus, écartés. Pieds noirs; l’intérieur des fémurs antérieurs jaune, un vestige jaunâtre à la face interne vers l'extrémité des médians; tous garnis de petites épines serrées en dedans; les deux postérieurs ayant en outre un rang de cinq épines ex- ternes très-grandes. Ces fémurs postérieurs sont très-longs, très-robustes, et dé- passent un peu le 2° segment. Aïles entièrement hyalines , à réticulation noire; l'extérieur de la côte finc- ment jaune, jusqu'au ptérostigma qui est un peu dilaté, brun, entouré d’une nervure noire épaisse et surmontant cinq cellules. Membranule longue, très- étroite, gris-blanchâtre. 13-14 antécubitales aux supérieures, 10 aux inférieures ; 10-11 posteubitales aux quatre. Triangles rectangles réguliers, libres, Patrie. La Géorgie (Amérique septentrionale) d'après des femelles de Britisch Museum , un mâle adulte de la collection de M. Dale et un jeune du Musée de Copenhague. Cette espèce , par le dessin du devant du thorax combiné avec la forme de ses fémurs postérieurs , ne peut ètre confondue avec aucune autre. Le dessin du devant du thorax rappelle celui du Gomphus notatus et de l'Hagenius brevistylus, mais le spinosus diffère de suite du premier par la longueur des pieds et du second par les triangles libres , ete. 56. GOMPHUS ARMATUS, De Selys, GOMPHUS ARMÉ. Syn. Dromogomphus armatus ; De Selys, Synops., n° 52, Dimensions du mâle analogues à celles du G. spinosus, 1 . CR x : S Il ressemble au G, spinosus par la stature : voici les caractères que j'ai notés pour l'en distinguer : 4° Le front porte inférieurement contre le nasus une raie noire. 2° Les dessins jaunes du devant du thorax : Ils consistent dans un demi-col- des Gomphines. 583 lier au bord mésothoracique assez large, rejoignant à ses extrémités latérales une bande complète antéhumérale droite, de même largeur, qui est plus rappro- chée de l'humérale que de l’arête dorsale; l’humérale est complète, un peu courbée, étroite; un peu plus large en haut, où elle rejoint presque l’antéhu- mérale; l’arête dorsale finement jaune. 3° Les côtés du thorax portent deux bandes brunes équidistantes. 4° L’abdomen est à peu près coloré comme chez le précédent, ou comme le G. flavipes, mais la base du 1% segment brune, les parties brunes des quatre derniers segments d’un brun très-clair sur le fond jaune vif; les côtés des 7°, 5° et 9° très-dilatés (à peu près comme chez le G. dilatatus) jaunes. 5° Les appendices anals conformés comme ceux du spinosus , mais d’un brun clair ; l’inférieur à branches un peu plus divariquées que les supérieurs. 6° Un vestige de raie jaunâtre aux quatre fémurs postérieurs, les derniers avec 6-7 longues épines. 7° 15 antécubitales, 10 postcubitales aux ailes supérieures; la nervure cos- tale plus jaune en dehors , le ptérostigma jaune. La disposition des bandes du thorax et la dilatation des trois avant derniers segments de l'abdomen suflisent également pour distinguer cette espèce du spi- nosus. Patrie. Décrit d'après un mäle du Britisch Museum, venant sans doute de l'Amérique septentrionale. La présence des longues épines aux fémurs postérieurs , éloigne au premier abord ce Gomphus du dilatatus auquel il ressemble sous plusieurs rapports et notamment par la dilatation des trois avant derniers segments. 37. GOMPHUS DILATATUS, Ramb. GOMPHUS DILATÉ:, Syn. Gomphus dilatatus; Ramb. n° 2.— De Selys , Synops., n° 31. Dimensions. Longueur totale co! 12mm Q 65m, Abdomen 53 47 Appendices supérieurs 2, 4/2 Fémurs postérieurs 124 12 Largeur de la tête 9 9 Aile supérieure A 42 — inférieure 40 40 Largeur de l’aile supér. 9 8 1 — infér. 10 10 353% Eox. De Seuys Loxccwawps. — Monographie Ptérostigma des supérieures 3 1/2 3 3 — inférieures 4 ENTE o* adulte. Ressemble, en grand , au vulgatissimus. Lèvre inférieure jaunâtre, le lobe médian entouré et traversé de noir. Les palpes terminés de brun. Lèvre supérieure jaune , bordée de noir en avant et à sa base , avec un point médian enfoncé de même couleur ; le reste de la face et du front jaune un peu verdâtre, avec une très-large bande transverse noire sinuée inférieurement, sur la suture qui sépare le front du nasus , et occupant la moitié de la largeur de l’un et de l'autre ; les côtés du nasus et le rhinarium noirs, ce qui forme avec le haut de la lèvre, une seconde bande transverse noire sur la face. Derrière des yeux noir avec une grande tache latérale jaune. Dessus du front un peu échancré, jaune; sa base avec une bordure noire un peu arrondie, descendant le long des yeux ; vertex noir; la lame de l’occiput droite, assez élevée, jaune de part et d’autre, finement entourée de brun, à cils fins bruns. Prothorax noir avec une tache jaune latérale arrondie , et une médiane. Thorax jaune clair ; le devant avec deux bandes noires médianes contiguës ; l'arête médiane et le bord mésothoracique jaunes. On voit ensuite une bande antéhumérale épaisse À peine courbée en-dedans , ne touchant pas tout-à-fait les sinus antéalaires par en haut, et une bande humérale, parallèle à la pre- mière, dont elle est très-rapprochée et plus épaisse par en haut, noires. Les côtés avec une raie noirâtre complète, droite, à la première et à la seconde suture, s’épaississant à leur base, près des pieds. Attaches des ailes marquées de noir. Abdomen épais à la base et s’amincissant ensuite, largement dilaté aux 7°, 8° et 9° segments, Il est noir, marqué de jaune ainsi qu'il suit : une bande dor- sale maculaire sur les sept premiers segments ; sur les deux premiers , elle est fort large, arrondie de côté; sur les 3° et 4° complète, mais étroite; aux 5° et 6° étroite, et plus fine en arrière, où elle disparaît un peu avant la fin des seg- ments ; formant au 7° une tache lancéolée, large à la base, pointue en arrière, où elle n’atteint que les trois quarts du segment. Les côtés des trois premiers excepté l'articulation et le bout du troisième , une tache basale latérale prolon- gée en bordure ventrale aux autres segments (le 10° excepté) jaunes ; les bords des 7°, 8° et 9° très-dilatés, distinctement et finement dentelés ; 9° presqu'aussi long que le 8°; le 10° brun foncé, plus court que la moitié du 9°. Appendices anals noirâtres , de la longueur du 10° segment. Les supérieurs, vus en dessus , ressemblent assez à ceux du Gomphus pulchellus, maïs sont pen- chés en bas ainsi que tout le 10° segment; ils sont écartés, un peu divariqués ; le bord externe subitement coupé en biseau , pour former la pointe après leur moitié; vue de profil, ils sont un peu courbés, et le bord inférieur marqué sue- cessivement do deux petits tubercules, est subitement coupé en biseau après sa moitié, pour former la pointe qui est un peu relevée. L’appendice inférieur est un peu plus court que les supérieurs, droit, largement mais peu profondé- went échaucré en demi-cercle, des Gomphines. 585 Pieds assez longs , assez robustes, noirs ; le côté interne des premiers fémurs jaunâtre, les autres fémurs garnis intérieurement d’épines noires courtes, mais assez fortes. Aïles hyalines ; réticulation noire, costale finement jaune en dehors ; ptéros- tigma mince, non-dilaté, jaunâtre pâle entouré d’une nervure noire surmon- tant environ 5 cellules et demie; membranule grisâtre un peu plus large que chez les autres Gomphus. 13 antécubitales aux supérieures , 10 aux inférieu- res ; 14 postcubitales aux quatre; 3 cellules puis deux rangs après les triangles. Bord anal à angle presque droit. Q Elle ressemble beaucoup au mâle ; la bande noire supérieure du nasus est plus sinuée en avant; les oreillettes sont très-petites; les 7°, 8e et 9e seg- ments sont moins largement dilatés; le 10° offre une carène dorsale, Ecaille vulvaire prolongée jusque près de la moitié du 9° segment, excavée et terminée par une échancrure qui forme deux pointes un peu écartées. Appendices anals bruns, subulés, très-pointus , aussi longs que le 10° seg- ment, assez écartés à leur base par une protubérance brune. Fatrie. Les États-Unis, d'après le type femelle décrit par M. Rambur , qui fait partie de ma collection, et un mäle appar- tenant à M. Hagen. Cette espèce est notable par sa grande taille , la forte dilatation des trois avant derniers segments, la membranule distincte et la grande épaisseur des bandes noires de la face et du devant du thorax. 58. GOMPHUS FRATERNUS. Say. GOMPHUS FRATERNEL, Syn. Æschma fraterna ; Say Journ. acad. Phil. v. VII, p. 1. page. 16. Gomphus fraternus, De Selys, syn, n° 32. Dimensions. Longueur totale o' 48m, :O 1gmm, Abdomen 34 34 Appendices supér. Fémur postérieur 9 10 Largeur de la tête 7 7 Aïle supérieure 30 31 — inférieure 28 30 Largeur aile supér. 642 7 — — infér. 8 G) Ptérostigma des irfér. 3 3-4, 586 Eos. De Secys Lonccuamrs. — Monographi: Voisin du G. vulgatissimus. o* jeune. Libvres jaunes, le bord antérieur du lobe médian de l'inférieure et une très-fine bordure antérieure interrompue au milieu à la lèvre supérieure, noirâtres ; face jaune ; une bande noirâtre à la base du front, un peu arrondie et avancée au milieu ; espace des ocelles et vertex noirs. Occiput jaune des deux côtés , finement bordé de noir en bas et en haut, en lame élevée, à peine arrondie, bien ciliée de noirâtre. Derrière des yeux noir, avec une apparence de double tache jaune pâle sur les côtés. Prothorax noir ; sa base, son bord postérieur, une tache de chaque côté et un point médian double jaunes. Thorax jaune, le devant avec six raies noirâtres ; les deux médianes étroites, droites, contiguës, ne touchant pas le bord mésothoracique , excepté par un petit prolongement médian de l’arête dorsale , dont cependant la crête est fine- ment jaune entre les deux raies. L’antéhumérale épaisse, droite, parallèle, ne tou- chant pas par en haut les sinus antéalaires, très-rapprochée de l'humérale qui est plus mince et un peu confluente avec elle presque à son sommet ; deux raies très-étroites sur les côtés; la première n’allant pas jusqu’en haut, touchant lhumérale par en bas près des pieds ; la seconde à la 2° suture, complète, en- core plus mince, reliée à la précédente près des pieds. Poitrine jaunâtre. Abdomen un peu épais à la base ; les bords des trois avant derniers segments dilatés ; il est noir avec une bande dorsale de taches jaunes sur les huit premiers segments , et les côtés de tous tachés de jaune. 1° jaune avec une tache noire velue de chaque côté; 2° noir en dessus avec une tache jaune dorsale à trois lobes, allant d'un bout à l’autre; les côtés et les oreillettes jaunes , ces dernières limbées de noir en arrière ; 3e, 4°, 5°, 6°, 7 noirs, avec une tache dorsale longitudi- nale très-étroite, pointue en arrière , où elle ne touche pas le bout des segments; les côtés avec une tache basale jaunâtre et une partie du bord de même couleur; 8° de même, mais la tache dorsale réduite à un petit triangle basal; la latérale unique et le bord dilaté finement denticulé ; 9° noir en dessus, tout-à-fait jaune sur les côtés ; 10° noir en dessus, jaune en dessous, n'ayant que le tiers de la longueur du 9° qui est plus court que le 8°. Appendices anals : ils sont en grande partie brisés, mais d'après ce qui en reste, on peut affirmer qu'ils ressemblent beaucoup à ceux du vulgatis- simus; les supérieurs étaient courts, noirâtres, l’inférieur presque complètement divisé en deux branches en apparence plus divariquées que chez le vulgatissi- sus , leur base d'un brun jaunâtre. ; Pieds à peu près comme chez le vulgatissimus, noirâtres; les fémurs longs, légèrement velus, à épines courtes , égales. Ailes hyalines, à peine jaunâtres à la base; costale à peine jaunâtre en dehors. Ptérostigma allongé, étroit, jaunâtre pâle, entouré d’une nervure noire, surmon- tant 2 4/2 à 3 4/2 cellules, plus long aux inférieures; membranule longue, très- étroite; bord anal peu excayé, mais l'angle assez saillant; 12 antécubitales aux P 1 3 ; des Gomphines. 387 supérieures, 8 aux inférieures; 10-11 posteubitales aux quatre; 3 cellules après le triangle des supérieures. Q jeune. Ressemble presque complètement au mâle pour la coloration. Il y a un vestige de ligne noire transverse à la base de la lèvre supérieure ; la forme de l’occiput est différente, la lame est plus élevée sur les côtés, et le milieu, qui est un peu renflé en avant et en arrière, forme au centre de la crête un petit tubercule qui interrompt la ligne des cils. Les oreillettes du 2° segment sont nul- les, la raie de taches jaunes dorsales de l'abdomen mieux marquée, un vestige basal de ligne dorsale jaunâtre existe aussi aux 9° et 10° segments. Les appen- dices anals sont noirs, coniques, un peu velus , très-pointus, écartés par un tu- bercule jaune arrondi qui termine l'abdomen. L’écaïlle vulvaire imite deux lamelles étroites contiguës et soudées ensemble, légèrement échancrées et diva- riquées à leur extrémité qui atteint presque la moitié du 9° segment; une bande jaunâtre pâle à l’intérieur des premiers fémurs, à l'extérieur des derniers. Ptérostigma un peu plus long, couvrant jusqu’à 4 cellules; 13-14 antécubitales aux supérieures, 9 aux inférieures. Bord anal arrondi. Patrie. New-Yorck, d’après un couple jeune , communiqué par M. Hagen. Il a la plus grande affinité avec le vulgatissimus d'Europe. Voici les principaux caractères qui l'en séparent : 1°. La face toute jaune (les lèvres seules étant à peine limbées de noir.) 2, L'occiput arrondi chez le male, avec un tubercule médian chez la femelle. 3°. La petite tache dorsale jaune du 8° segment. 4. L'échancrure du bord anal du mâle, moins profonde, non arrondie; l’écaille vulvaire de la femelle jaune, non élargie à sa base. 5°. Le ptérostigma un peu plus long. 6°. La tache brune derrière les fémurs postérieurs presque nulle. 7°. Enfin la taille plus petite. Par ses formes générales et sa coloration , le fralernus rappelle aussi en petit le dilatatus , mais ce dernier a la face et les lèvres en parties noirâtres , etc. Si on ne faisait pas une certaine attention, il serait possible de le confondre avec l'O. colubrinus des mêmes contrées ; il faut remarquer pour éviter cette erreur , que le colubrinus a quatre lignes noires bien marquées sur le devant de la face, une tache jaune au vertex, les taches jaunes dorsales de l'abdomen larges à 588 Eox. De Sezys Loxccuamrs. — Monographie leur base, la raie noire antéhumérale étroite, plus de jaune aux pieds, ete. Sans parler des appendices anals et de l'occiput, tout différemment conformés tant chez le mâle que chez la femelle. N. B. J'avais cru pouvoir y rapporter comme mäle adulte un exemplaire envoyé de New-Yorck, par M. Fichte; mais en l'exami- nant de près, je crois qu’il forme une nouvelle espèce que je décri- rai s’it y a lieu, dans les additions à la fin de ce volume, sous le nom de Gomphus adelphus (De Selys) , afin de ne pas détruire l'harmo- nie entre les numéros des espèces sur les tableaux avec ceux des descriptions. Ce mäle diffère surtout du fraternus jeune, par son ptérostigma plus court, par les taches jaunes de l'abdomen très-cour- tes et par la face et les lèvres aussi traversées de noir que chez le œulgatissimus. I se distingue bien de ce dernier par les taches dor- sales de l'abdomen très-courtes et par une pointe inférieure aux ap- pendices supérieurs , située à la place où ils sont coupés en biseau, 59. GOMPHUS MELÆNOPS. De Selys. GOMPHUS MÉLANOPS, Syn, Gomphus melænops ; De Selys, Synops., n° 33. Dimensions, Longueur totale g' 63rm Abdomen 47 Appendices supérieurs 2 — inférieurs 112 Fémur postérieur 10 Largeur de la tête Aile supérieure 40 = inférieure 38 Largeur de l'aile supér. 9 — — infér. 12 Ptérostigma des supér. 3 1fa — infér, 4 o‘ adulte. Tête noire, excepté les yeux qui sont bruns, un point jaune à la base des mandibules, et une large bande jaune verdâtre au front sur la partie plane du dessus , mais descendant légèrement sur Le devant ; la lame de l'occi- put assez relevée, à cils noirâtres. Prothorax noir avec quelques taches jaunes. Thorax jaune avec six raies noires, droites, épaisses, sur le devant ; les deux médianes contiguës , moius larges, touchant au prothorax par un prolongement de l'axrête noire ; l’antéhumérale les touchant par en haut, l’humérale excessi- des Gomphines. 389 xement rapprochée , mais non confluente par en bas; les raies du thorax arri- rent jusqu’au dessous, qui est tout noir, excepté deux taches aux trochantères. Les côtés du thorax avec deux lignes noires très-marquées et complètes; pas de 3° ligne postérieure. Espace intéralaire avec de petites taches jaunes sur fond noir. Abdomen un peu dilaté sur les trois avant derniers segments, noir ; le milieu du bord postérieur du 1 segment , une raie dorsale longitudinale étroite aux 2° et 3° interrompue par les articulations > le commencement d’une raie sembla- ble à la base des 4°, 5°, 6e, 76, 8, mais s’arrêtant à la moitié sur le 4°, au quart sur les 5° et 6°, et ne formant plus qu'un point aux 7°, 8°; le 9° terminé par un large demi-anneau dorsal qui en occupe le tiers. Les côtés du 2°, la base laté- rale du 3°, une petite tache basale latérale aux 49, 5°, 6° 7° jaunes; et une laté- rale double postérieure au 8°. Appendices anals noirs, un peu plus longs que le 10° segment ; les supérieurs eylindriques, finissant graduellement en pointe aiguë. Ils sont presque contigus à leur base , puis s’écartent plus que chezle vulgatissimus et la pointe est légère. ment arquée en dedans ; l’inférieur fourchu, à branches latérales pas plus écar- tées que les supérieurs. Pieds tout noirs, à épines courtes ; celles des fémurs presque nulles. Aïles hyalines un peu salies ; nervure costale noire; ptérostigma brun foncé , long de 5 mill. assez épais. Angle anal très-aigu ; membranule brune , presque nulle, 14-15 antécubitales , 11-12 posteubitales aux supérieures. Les deux premiers segments ont du duvet noir; les autres sont presque gla- bres. Q (Inconnue.) Patrie, le Japon, d'après un mâle envoyé par le Musée de Leyde. Cette espèce, très-analogue au vulgatissimus, en est bien distincte par sa grande taille ; la face , la lame de l’occiput et les pieds tout noirs; l'anneau large postérieur jaune du 9% segment ; les appen- dices anals insensiblement pointus, etc. 40. GOMPHUS VULGATISSIMUS L. GOMPHUS TRÈS-COMMUN, Syn. Libellula vulgatissima; L. Syst. ed. 12 (Collect. à Londres ç) — Oliv. Encycl. Gomphus vulgatissimus; Steph. catal.— Leach—Curtis—Evans —De Selys. Rev. Odon. n°1.— Id. Syn. n° 34, Æschna forcipata ; Panzer. — Vander L.—Charp. 1825 — id. 1840 p. 125 tab. XXVIII. — Eversm. 51 990 Eov. De Secys Loxccnamrs. — Monographie Gomphus forcipatus, De Selys, monog. p, 89 n° 5. — Hagen. Synon, 1840, n° 33. — Ramb. n° 3. — Donov. — Stephens. Illustr, Diastatomma forcipata; Burm. n° 7. Thanatophora egregia; Hansem. collect. Gomphus Sehneiderii; De Selys, Rev. Odon. p. 292 (Race), Dimensions. Longueur totale o* 45-48mm © 47-50 Abdomen 32-34 33-35 Appendices supérieurs 1 5/a Fémur postérieur 7 ile 8 Largeur de la tête 7 7 Aile supérieure 29-31 34-36 — inférieure 28-30 31-33 Largeur de l’aile supér. 7 8 _ — infér. 9 9-10 Ptérostigma des supérieures 2 4/2 2 4/23 — inférieures 3 3-4 o Devant de la tête jaune, varié de noir ainsi qu'il suit : le lobe médian de Ia lèvre inférieure, le bord interne des palpes; le bord basal et le bord antérieur de la lèvre supérieure (l’un et l’autre se touchant par un point médian); le rhinarium; un bord fin inférieur au-devant du nasus , une large raie à la suture entre le na- sus et le front; enfin une large raie un peu sinuée à la base du front. Espace des ocelles et vertex noirs; occiput droit, jaune , longuement cilié de noirâtre ; yeux grisâtres. Derrière des yeux noïr avec deux petites taches jaunes aux tempes. Prothorax noir ; sa base, une tache latérale arrondie, le milien du bord pos- térieur et une petite tache médiane double, jaunes. Thorax jaune, avec six raies noires sur le devant, les deux médianes étroites, contiguës (sauf un vestige court jaune à l’arête) touchant le bord antérieur par un prolongement médian noir ; les antéhumérales et les humérales plus épaisses, séparées par une simple ligne jaune; les premières isolées par en haut, les se- condes confluentes par en bas et par en haut sur les côtés du thorax avec une fine ligne noire à la seconde suture, préeédée à la première suture d’une ligne courte inférieure ; une tache noire après les fémurs en dessous du thorax. Espace intéralaire noir tacheté de jaune. Abdomen épais à la base et au bout , rétréci au 3° segment ; les 8° 9° et même un peu le 7° à bords dilatés, concaves en dessous. Il est noir, taché de jaune ainsi qu'il suit: la base, l’arête et une très-grande tache transverse postérieure au 4° segment ; une tache dorsale à trois lobes arrondis, touchant les deux bouts du 2°; les 3°, 4, 5°, 6°, avec une raie dorsale étroite, plus fine en arrière, où elle touche le plus souvent le bout ; le 7° avec une ligne semblable, mais n'oceupant que le tiers basal de l’arête; 8€, 9° et 10° noirs, à articulation basale jaune. Oreil- des Gomphines. 991 lettes jaunes, avec une dizaine de très-petites pointes brunes en arrière ; côtés des 1% et 2° jaunes, les autres segments (excepté le 10°) avec une tache basale latérale jaune, beaucoup plus grande aux 8* et 9°. Organes génitaux du 2° seg- ment très-proéminents, noirâtres. Appendices anals noirs, de la longueur du dernier segment; les supérieurs cylindriques, droits, s’écartant, finissant subitement en pointe courte aiguë. Vu de profil, le bout est subitement coupé un peu en biseau, pour former la pointe. Appendice inférieur fourchu jusqu’à la hase, ses branches écartées dès la base, plus écartées que les appendices supérieurs, un peu courbées en haut, surtout à la pointe, marquées en dehors d’un sillon. Pieds tout noirs, avecune petite marque jaune en dessous des premiérs fémurs. Ailes hyalines, légèrement salies, à réticulation noire; l'extérieur de la cos- tate très-finement jaune ; ptérostigma brun noirâtre, assez court; surmontant à peu près quatre cellules, entre des nervures noires ; membranule presque nulle, grise; bord anal des secondes ailes très-excavé ; denticulé dans l’échancrure ; 3 cellules postrigonales (rarement 2) suivies de deux rangs ; 12-15 nervules an- técubitales aux supérieures; 9-10 aux inférieures; 10-11 postcubitales aux quatre. © Ressemble au mâle, mais le jaune est un peu plus étendu , surtout derrière les yeux et à la tache basale latérale des 3°, 4°, 5°, 6°, 7° segments, où elle est sui- vie d’une tache allongée courbée. La raie dorsale du 7° segment atteint souvent le bout, enfin la marque jaune du dessous des premiers fémurs forme une bande. Oreillettes très-rudimentaires, lisses ; écaille vulvaire noirâtre bordée de jaune : plus courte que la moitié du 9° segment, plus large à sa base, canaliculée en dessous, fourchue au bout, à pointes un peu écartées, arrondies en dedans. Appendices anals à peine de la longueur du dernier segment, simples, droits, cylindriques finissant insensiblement en pointe aiguë , séparés par une protu- bérance pointue noïrâtre qui termine l'abdomen. La nervure costale encore plus finement jaune en dehors que chez le mâle jusqu'au nodus, devenant noirâtre ensuite. Ptérostigma plus long. Variétés. L'étendue de la raie dorsale jaune du 7° segment varie. M. Hagen a pris en Pologne, au milieu de plusieurs milliers d'exemplaires, un mâle chez lequel la raie dorsale jaune se prolongeaït, quoique très-mince , sur le 8° seg- ment, et portait un point au 9%. Chez les jeunes la base des ailes est lavée de jaunâtre; le ptérostigma jaune livide et la costale brune. Des individus très-adultes ont le ptérostigma noirâtre et le jaune du thorax et de l'abdomen passe au verdâtre. Un seul exemplaire mâle a l’un des triangles discoïdaux des aïles supérieures coupé obliquement par une nervule. Patrie. Une grande partie de l'Europe temmpérée et froide. 592 Eon. DE Sexs Loxccnamps. — Monographie Elle semble seulement manquer au cercle polaire et aux parties chaudes de l'Occident. Ainsi on ne l’a pas vue en Italie plus au midi que Bologne, et elle manque jusqu'ici au midi de la France et à la Péninsule espagnole. Hace. Dans la Russie méridionale, à Kasan, et dans l’Asie- Mineure à Kellemisch, on a observé des mäles qui semblent for- mer une race distincte que j'ai signalée ainsi qu'il suit : sous le nom de Gomphus Schneiderii, De Selys. (Rev. des Odon, page 292). co Très-semblable au G. vulgatissimus. Voici les différences d’après M. Hagen : 1° Taille plus petite, formes plus grêles ; 2 Dessin noir de la face semblable, mais les lignes noires plus minces; les lobes latéraux de la lèvre inférieure en grande partie jaunes extérieurement,. 3° Thorax en dessous, après les pieds postérieurs, presque tout jaune (pres- que tout noir chez le vulgatissimus). 4° Fémurs antérieurs ayant outre la bande inférieure jaune pâle, une petite ligne de même couleur à la base de la face supérieure et une ligne semblable aux fémurs intermédiaires. 5° Les appendices anals supérieurs chez le vulgatissimus sont presque eylin- driques et subitement pointus à l'extrémité, vus de côté tronqués en dessous à angle presque droit. Chez le G. Schneideriüi, ils sont plus divariqués, cylindriques, mais insen- siblement pointus; vus de côté , ils sont tronqués en dessous à angle plus obli- que. Ces caractères tirés des appendices rappellent la différence qui existe entre les G. simillimus et Lucas. Nota. Il me semble inutile de reproduire ici, la dissertation rela- tive aux noms des Libellula forcipata et vulgatissima de Linné. On les trouve aux pages 85 et 84 de notre Revue des Oldonates. 41. GOMPHUS KURILIS , Hagen. GOMPHUS KURILE. Dimensions. Longueur totale g' 48m Abdomen 37 Appendices supérieurs 2 Fémur postérieur 8 Largeur de la tête 7 4fà Aile supérieure 32 des Gomphines. 393 — inférieure 31 Largeur de l'aile supérieure 71 — — inférieure 9 42 Ptérostigma des supérieures 2 4/2 — inférieures 3 Diagnose. 5‘ Costale jaune en dehors; ptérostigma brun foncé. Occiput presque droit, jaune (non cilié) vertex noir; face et lèvre supérieure jaunes, sans lignes noires. Thorax jaune avec six raies assez épaisses brun noirâtre en des- sus ; les médianes contiguës, ayant un prolongement médian vers le prothorax; l'antéhumérale et l'humérale plus épaisses ; contiguës, séparées seulement dans leur partie moyenne par une ligne jaune, fine, courte; une raie brune complète sur les côtés; poitrine en partie jaune. Abdomen avec une raie dorsale macu- laire jaune , prolongée jusqu’au 8° segment, qui ainsi que le 9° est dilaté. Pieds tout noirs. Appendices anals noirs, les supérieurs insensiblement pointus, dila- tés en dessous vers le milieu, l’inférieur à branches plus divariquées. Q (Inconnue). Patrie. Iles Kuriles. Cette espèce ne nous est conpue que par un mâle, en assez mau- vais état , communiqué à M. Hagen, par le Musée de St.-Péters- bourg. Elle est très-voisine du vulgatissimus d'Europe. Voici en quoi elle en diffère : 4° La face et la lèvre supérieure n’ont aucune ligne noire. L'occi- put est tout jaune, non cilié, légèrement arrondi au milieu. de Les bandes du thorax , un peu plus épaisses, sont plutôt bru- nes que noires. L'antéhumérale et l'humérale sont confondues l’une avee l'autre , excepté dans leur partie moyenne, où l'on voit une ligne jaune courte très-fine; il y a sur les côtés une bande brune à la suture médiane, plus étroite vers le haut mais complète. 5° La bande jaune dorsale est composée de taches coniques un peu plus larges à la base des segments ; il y en a une sur le 8° seg- ment, mais plus courte, n’occupant que le tiers basal. 4 Les appendices anals supérieurs sont insensiblement pointus , fortement épaissis en dessous intérieurement vers leur milieu ; les branches de l’appendice inférieur sont plus écartées que les supé- rieurs. 5° Les pieds sont tout noirs. 6° La nervure costale est jaune en dehors. Le ptérostigma sem- ble plus court. Voici les nombres : 42 antécubitales aux supérieures, 9 aux in- férieures; 12 postcubitales aux supérieures, 9-10 aux inférieures. 5 59% Eox. Ds Sezvs Loxccuaurs. — Wonographie cellules suivies de 2 rangs après les triangles, 5-4 sous le ptéros- tigma. 42. GOMPHUS SIMILLIMUS. De Selys. GOMPHUS TRÈS-SEMBLABLE, Syn. Æschna forcipata, Fouscol. Ann. soc. Ent. VII. (Excel. syn.) Gomphus simillimus; De Selys. Mon. p. 85 n° 3. — Id. Rev. n° 4. — Id. Syn. n° 33. — Hagen, synon. n° 41. Gomphus zebratus; Ramb. n° 4 (1842). : Dimensions. Longueur totale o* 44-46um Q 46-50" Abdomen 33-34 33-37 Appendices supérieurs 1 4/4 Fémur postérieur 6 41/2-7 7 1/2-8 Largeur de la tête 7 7 Aïle supérieure 31-32 33-34 Aile inférieure 30-31 32-35 Largeur de l'aile supér. G 4/2-7 t-714/2 — inférieur 8-9 8 4/29 Ptérostigma des supér. 2 4fa 3 — inférieures 2 1 3 1/3 o* devant de la tête jaune, avec une seule ligne noire transverse à la suture entre le front et le nasus , et un léger vestige brun à l’échancrure médiane du bord antérieur de la lèvre supérieure, puis une bande noire presque droite à la base du front. Espace des ocelles et vertex noirs. Occiput jaune, assez élevé, à peine arrondi, longuement cilié de noirâtre; derrière des yeux jaune, avec une bande supérieure noire, formant un cerele qui renferme un espace et un point jaunes. Prothorax noir, ayant la base, une grande tache latérale et quatre petites dor- sales jaunes. Thorax jaune , ayant en avant six bandes noires, assez épaisses, presque droi- tes ; les deux médianes contiguës, un peu élargies en avant, (à peine séparées par une portion jaune de l’arête) touchant le bord antérieur par un prolongement mé- dian noir de l’arête. Les antéhumérales très-rapprochées des humérales (moins que chez le G. Graslini) qu’elles touchent par en bas; ces humérales touchent d'autre part les médianes par en haut contre les sinus. Les côtés du thorax ont en outre une ligne noire complète à la 2° suture et une courte inférieure à la 1°° suture , l'une et l’autre confluentes par en bas avec l'humérale et dilatées près des pieds. Espace intéralaire jaune taché de noir. Abdomen médiocre, un pen rétréci au 3° segment, s’élargissant un peu aux 8° et 9°, dont les bords sont légèrement dilatés et concaves en dessous. Il est des Gomphines. 295 noir, taché de jaune ainsi qu'il suit : l’arête et une grande tache postérieure sur le 1% segment; une tache dorsale à trois lobes touchant presque les deux bouts du 2°; les 3°, 49, 5e,6° 7e, 8e avec une raie jaune composée de taches dorsales longi- tudinales étroites, un peu plus larges en avant, pointues en arrière et ne tou- chant pas tout-à-fait le bord postérieur; 9° segment avec une tache ovale plus large, touchant les deux bouts; 10° avec une tache triangulaire petite postérieure: les articulations antérieures des trois derniers segments, les oreïllettes qui ont, 4-5 petites dents noïres en arrière, tout le derrière du lobe génital postérieur qui est très-proéminent, les côtés de la base et du bout de l'abdomen et une tache latérale trilobée sur les cinq segments intermédiaires jaunes. Appendices anals de la longueur du dernier segment; les supérieurs noirs, un peu écartés à la base, cylindriques, un peu renflés, puis si on les voit d'en haut, terminés subitement par une pointe très-aiguë ; considérés de profil on voit, un peu avant la pointe, en dessous, comme une petite dent obtuse , saillante. Appendice inférieur fourchu , jaune, à branches noires, pas plus écartées que les appendices supérieurs. Pieds jaunes, les fémurs avec une triple ligne noire ; les tibias noirs en de- dans ; tous les tarses noirs. Aïles hyalines, à peine un peu lavées d’ochracé à la base, à réticulation noire; costale jaune en dehors; ptérostigma brun, entre deux nervures noires, assez court, surmontant 3 à 4 cellules, un peu dilaté. Bord anal des secondes ailes moins excavé que chezle G. vulgatissimus ; denticulé au bout; membranule presque nulle; 2 (parfois 3) cellules postrigonales suivies de deux rangs ; 11-13 nervules antécubitales aux supérieures , 7-9 aux inférieures ; 10-11 postcubitales aux quatre. © Ressemble au mâle pour la coloration générale ; l’occiput plus bas, à bords un peu rugueux; garnis de cils beaucoup plus courts, la tache noire du derrière des yeux peu oupas ramifiée. L’abdomen moins rétréci au 3° segment et moins élargi au bout ; les oreillettes rudimentaires; les appendices anals pointus, noirâtres en dessus, jaunâtres en dessous, de la Jongueur du dernier segment; on voit entre eux une petite protubérance jaune qui termine l'abdomen. La partie jaune des pieds plus apparente. L'écaille vulvaire jaune, fendue dans sa seconde moitié, pointue, un peu divergente , plus longue que la moitié du 9° segment, de forme oblongue; le côté intérieur de la pointe étant arrondi forme la divergence dont il est parlé plus haut. Cette écaille vulvaire beaucoup plus longue que chez les espèces voisines, différencie bien le simillimus du Graslini. Ptérostigma plus long que chez le mâle, brun; jaunâtre chez les jeunes. Mâle monstreux. Feu M. Cantener m'a envoyé d'Hyères, un exemplaire dont les appendices supérieurs sont'atrophiés, moitié moins longs que de coutume, et minces en proportion, excepté à la base où ils sont comme à l'ordinaire. L’in- férieur étant comme chez les exemplaires ordinaires, est plus long que les supé- rieurs, ce qui produit un effet singulier, analogue à ce existe chez le Divittatus. 396 Eo. Dr Secys Lonccnawps. — Monographie Patrie. France, principalement méridionale : Provence , (Fonscolombe, Cantener) Montpellier, (Guinard) Lyon, (Foudras) Paris à St.-Germain, (Robyns) et Meudon, (De Selys) le 18 juin. — Italie à Nice (Schaum). — Espagne à Madrid (Ghiliani). Le G. Lucasü, (De Selys) d'Algérie, parait {ui appartenir corame race locale. Le simillimus ressemble beaucoup au pulchellus, maïs il s’en distingue de suite, par les tarses postérieurs noirs, les six raies antérieures du thorax beaucoup plus épaisses, la ligne noire médiane des côtés du thorax courte inférieure, le ptérostigma plus eourt ; la pointe des appendices supérieurs du mâle subitement aiguë ; l’é- caille vulvaire de la femelle , une fois plus longue, à branches con- tiguës. Il faut plus d'attention pour le distinguer du G. Graslini. (Voir cet article, ainsi que celui du favipes). 45. GOMPHUS LUCASII. De Selys. GOMPHUS DE LUCAS, Syn, Gomphus Lucasü; De Selys, Revue Odon. p. 318. — Id. Syn. n° 36. — Expéd. sc. de l'Algérie. Gomphus pulchellus (d Algérie) ? De Selys, Monog. — (de Madeire) ?... Wollaston. Dimensions. Longueur totale og" 50mm Q 41-51 Abdomen 40 31-42 Appendices supérieurs 2 2/5-1 41/4 Fémur postérieur 7 Largeur de la tête T 6 4/2-7 Aïle supérieure 37 31-38 — inférieure 36 30-37 Largeur de l’aile supér. 6 12 — inférieure 8 4f* Ptérostigma 3 4}s 3-4 Cette espèce ressemble à s’y méprendre, au pulchellus , par l’ensemble de coloration, l’étroitesse des lignes noires du thorax et les tarses jaunes en dehors; mais elle se rapproche en réalité bien davantage du simillimus par les formes et par la ligne médiane courte des côtés du thorax, qui n'existe que dans la moitié inférieure. Elle se distingue de tous deux par la ligne jaune du vertex et par les appendices anals, Diffère du simillimus : des Gomphines. 397 10° Par les raies noires du devant du thorax très-étroites , de sorte que l’anté- humérale est en apparence moins rapprochée de l'humérale ; en outre les médianes ne touchent pas au prothorax par un prolongement noir dans l’échancrure mésothoracique. 2° Les lignes noires des côtés du thorax ne se ramifient pas vers les pieds, et ne forment aucune tache en arrière des postérieurs. 3° Le ptérostigma est un peu plus mince (aussi brun roussâtre chez les adultes ou jaune pâle chez les jeunes) ce qui le fait paraître plus long. 4° Le bord renflé antérieur du vertex, derrière les ocelles, forme une ligne jaune épaisse presqu’en fer à cheval, allant. ainsi, pour ainsi dire , d’un œil à l’autre. 5° Les pieds ont plus de jaune, les fémurs n'ayant en réalité qu’une seule ligne extérieure noire (sauf un second vestige aux quatre postérieurs); mais la grande différence réside dans les tarses : les deux premiers articles de tous chez a femelle, et des pieds postérieurs seulement chez le mâle, étant jaunes. Chez l’exemplaire femelle jeune, d'Orléansville, la raie noire des fémurs ne va pas jus- qu'à la base, et le premier article seul des tarses est décidément jaune en dehors. 6° Les appendices anals supérieurs du mâle, vus en dessus, finissent graduel- lement en pointe aiguë et non subitement; de profil, en dessous, ils offrent la même petite dent obtuse saïllante un peu avant la pointe, L'inférieur a moins de noir. Les organes génitaux du 2° segment sont moins proéminents. T L'écaille vulvaire de la femelle est à peu près semblable, mais plus large à la base, Se distingue du pulchellus : 1° Par le vertex (voir n° 4 plus haut.) 2° Par la ligne médiane des côtés du thorax courte inférieure, 3° Le ptérostigma plus court. 4° Les pieds dont les fémurs ne sont pas trilignés de noir. 5° Les appendices anals supérieurs du mâle à pointe non tronquée; les orga- nes génitaux moins proéminents. 6° L’écaille vulvaire de la femelle toute différente. (Voir n° 7 plus haut). Patrie. Cette espèce très-intéressante a été prise en A/gérie aux environs d'Oran par M. Lucas, qui m’a communiqué les es- pèces de ce pays ; et en lui dédiant ce Gomphus, j'ai saisi l’occasion de consacrer le souvenir du naturaliste qui a le premier fait con- naître l’ensemble de la Faune entomologique de l'Algérie. Ce Gomphus est en quelque sorte, une race du sémillimus revêtu des couleurs du pulchellus. C'est sans doute l'espèce prise en Algérie, par M. Bové, et que javais cru être le pulchellus , et probablement 52 598 Eox. De Seuvs Lovccuawrs. — Monographie encore celle que M. Wollaston a signalée à Madeire sous le même nom. Je possède un exemplaire femelle, très-jeune, pris à Orléansville (au sud de l'Atlas) par M. Paul Gandolphe. Cet individu est infini- ment plus petit que ceux du Museum de Paris. 44, GOMPHUS PULCHELLUS. De Selys. GOMPHUS GENTIL. Syn. Petalura flavipes ; De Selys, Catal. 1837. Gomphus pulchellus ; De Selys, Monog. p. 83, ne 2, — Id. Re. Odon. n°5 — Id. Synops. n° 37,— Hagen, Synon. n° 31,— Ramb. n° 6. Æschna anguina; Charp. 1840, p. 131, tab, XXX, f. 2. (femelle). Gomphus litturatus, Hoffmanss. Mss. Dimensions. Longueur totale. 0° 45-507, Q 46-4978, Abdomen 33-37 35-37 Appendices supérieurs 1 s/a Fémur postérieur 6 1/2-7 7 18 Largeur de la tête 6 1/2-7 7 Aile supérieure 29 1/3-32 32 — inférieure 27 1/2-81 30 Largeur de l'aile supér. 6 4/2-7 7 1f2 — inférieure 8-9 4} 8-8 41f> Ptérostigma des sup. 2 4/23 3 4} — des inférieures 3 12 3 4 o* Devant de la tête jaune, avec uno ligne noire transverse très-étroite à la suture entre le front et le nasus, puis une bande noire un peu échancrée au milieu, à la base du front. Espace des ocelles et vertex noirs ; occiput jaune, assez élevé, droit, cilié de noirâtre; derrière des yeux jaune, avec une bande supérieure courte et un point noirs. Prothorax noir, ayant la base, le bord postérieur, une grande tache latérale et trois points médians jaunes. Thorax jaune, ayant en avant six raies noirâtres un peu courbées étroites ; les deux médianes un peu plus épaisses, un peu séparées par une fine portion jaune de l’arête, ne touchant pas complètement le bord antérieur par un prolon- gement médian brun de l’arête; les antéhumérales plus rapprochées des humé- ralcs , isolées, ces humérales touchant finement par en bas deux lignes com- des Gomphines. 599 plètes à la 1'° et à la 2° suture des côtés du thorax, qui se ramifient vers les pieds. Espace intéralaire jaune tacheté de noir. Abdomen étroit, un peu rétréci au 3° segment ; les bords des 8° et 9° non élar- gis, mais leur légère dilatation roulée en dessous. Il est noir taché de jaune ainsi qu’il suit: 1° segment jaune, avec une raie transverse postérieure noire interrompue au milieu; une tache dorsale jaune à trois lobes touchant les deux bouts du 2° segment; les 3°, 4°, 5e, 6°, 7e, 8° avec une raie jaune composée de taches dorsales longitudinales étroites, un peu plus larges en avant, pointues en arrière, ne touchant pas tout-à-fait le bord postérieur ; 9° à tache plus large, un peu ovale , touchant les deux bouts ; 10° à tache plus étroite, touchant les deux bouts; les articulations antérieures des trois derniers segments finement jaunes. Oreillettes jaunes, ayant en arrière environ quinze granulations noires très-petites, et un bouquet de poils bruns. La plus grande partie du lobe génital, qui est proéminent, jaune. Les côtés de l'abdomen jaunes, avec une bande noire inégale aux 3°, 42, 56, 66, 7° ne touchant pas le bout, et quelques vestiges au 8°. Appendices anals de la longueur du dernier segment ; les supérieurs noirs, cylindriques, un peu écartés à la base, divergents, pointus; l'extrémité tron- quée en dehors et le côté extérieur marqué d’un petit sillon enfoncé , dont l’ex- trémité forme une seconde petite pointe à peine visible, Considérés de profil, ils sont un peu plus larges à partir de leur moitié, puis coupés en biseau pour former la pointe ziguë. Appendice inférieur fourehu, jaune ; les branches à pointe noire, encore plus écartées que les appendices supérieurs. Pieds jaunes, avec une triple ligne noire sur les fémurs, et une ligne interne de même couleur aux tibias. Tarses noirs, les postérieurs jaunes en dehors (par- fois les quatre antérieurs sont également jaunâtres en dehors}. Ailes hyalines, imperceptiblement lavées de jaunâtre, à réticulation noire; le dchors de la costale, le nodus et les deux nervules antécubitales les plus épais- ses jaune clair; ptérostigma roussâtre clair, assez long entre des nervures noires; surmontant 4-5 cellules ; membranule presque nulle; bord anal des secondes ailes aussi excavé que chez le vulgatissimus, un peu denticulé dans l'échan- crure ; deux rangs de cellules postrigonales ; 10-11 nervules antécubitales aux supérieures , 7-9 aux inférieures ; 9-10 posteubitales aux quatre. © Ressemble au mâle. Abdomen non étranglé; oreillettes rudimentaires gla- bres; bande dorsale jaune plus large. Les appendices anals à peine de la lon- gueur du dernier segment, simples, pointus, droits, noirâtres, séparés par un tubercule jaune qui termine l'abdomen. Ecaille vulvaire jaunâtre, de la longueur du tiers du 9° segment, divisée dans la moitié de sa longueur en deux pointes triangulaires écartées dès le fond de l'échancrure qui les sépare, ce qui ne se xoit pas chez les autres espèces. Ptérostigma plus long. Tous les tarses ordinai- xement jaunâtres en dehors, 200 Eou. Dr Seuvs Loxccmaurs. — Monographie. Patrie. Belgique, du 45 mai à la fin de juin dans les prai- ries sèches; beaucoup moins répandue et plus locale que le vulgatis- simus. France. Portugal. Il m'a paru inutile de reproduire ici les observations que j'ai don- nées dans la Revue des Odonates, et qui prouvent que l'indication de cette espèce en Algérie et probablement à Madeire se rapporte au G. Lucasi, et celle de l'Angleterre au G. flavipes. Elle ne pourrait être confondue qu'avec les espèces européennes du même groupe, dont la raie dorsale jaune se prolonge jusqu’au bout de l'abdomen. J'ai indiqué à l’article des G. flavipes, Graslini, simillinmus et Lucasü , en quoi elle en diffère; il faut surtout faire attention à la couleur des tarses, aux raies noires du devant du thorax, à la forme des appendices supérieurs du mäle et à celle de l'écaille vulvaire de la femelle. 45. GOMPHUS GRASLINI. Ramb. GOMPHUS DE GRASLIN. Syn. Gomphus Graslini; Ramb. n° 5.— De Selys, Rev. n°3, — Id. Syn. n° 38. Dimensions, Longueur totale COCETE NAT Abdomen 33 33 Appendices supérieurs 1 18 1 Fémurs postérieurs 7-7 12 7 fe Largeur de la tôte 7 Aïle supérieure 31-32 31-32 — inférieure 29-30 30-31 Largeur de l'aile supérieure 6 1/27 7 — — inférieure 8 8 1j2 Ptérostigma des supérieures 3 3 4/2 — des inférieures. 3 4e 4 o* Face jaune, avec une seule ligne transverse à la suture entre le front et le nasus , deux petits points au nasus et la suture basale de la lèvre supérieure noirs ; une raie étroite, divisée en trois festons , de même couleur, au front en dessus; espace des ocelles et vertex noirs ; occiput jaune élevé, légèrement ar- rondi, longuement cilié de noirâtre. Derrière des yeux jaune, avec une bande supérieure noire. Prothorax noir, ayec la base , le bord postérieur, une tache latérale et une médiane jaunes. des Gomphines. 401 Thorax jaune, ayant en avant six bandes noires assez épaisses droi- tes; les deux médianes contiguës, un peu élargies en avant (à peine séparées par une portion jaune de l’arête) touchant le bord antérieur par un prolonge- ment médian noir de l’arête, de sorte que l’espace jaune forme de chaque côté un 7, entre elles et les antéhumérales, qui les touchent aux sinus, et sont si rap- prochées des humérales, qu’elles ne laissent entre elles qu'une ligne jaune étroite et sont même confluentes par en bas et par un point vers le haut. Les côtés du thorax ont en outre une ligne noire complète à la 2° suture, et une courte infé- rieure à la première suture, l’une et l’autre confluentes par en bas avec l’humé- rale et dilatées près des pieds. Espace intéralaire jaune, taché de noir, Abdomen médiocre, un peu rétréci au 3° segment, s’élargissant un peu aux 8° et 9°, dont les bords sont légèrement dilatés et concaves en dessous. Il est noir taché de jaune ainsi qu’il suit : l’arête se dilatant en une grande tache postérieure au 1° segment; une tache dorsale à trois lobes touchant presque les deux bouts au 26; les 3°, 4°, 5°, 6°, 7° et 8°, avec une raie jaune composée de taches dorsales un peu plus larges en avant, pointues en arrière et ne touchant pas tout-à-fait le bord postérieur ; 9° et 10° avec une tache dorsale d’un bout à l’autre, se réunis- sant au bord postérieur qui est de même couleur ; mais plus étroite en avant au 10°; les oreillettes (qui sont légèrement denticulées de noir en arrière), les côtés du lobe génital postérieur (qui est proéminent), les côtés des deux premiers et des trois derniers segments et une bande irrégulière trilobée sur les cinq seg- ments intermédiaires jaunes. Appendices anals de la longueur du dernier segment (qui n’a pas la moitié du 9°); les supérieurs noirs, assez écartés à la base , un peu recourbés en dedans, le bout très-pointu, comme coupé en biseau en dedans, ce qui le fait paraître un peu rejeté en dehors ; ils ont en dehors, après leur milieu, une forte dent obtuse, après laquelle se forme la pointe, de sorte qu'ils ont l'air branchus; ils sont un peu roussâtres au bout en dessous. Appendice inférieur fourchu, jaune, à bran- -ches noires plus écartées que les appendices supérieurs. Pieds noirs, avec une double raie jaune aux fémurs en dehors, et l'articulation basale des tibias de même couleur. Aïles byalines, à réticulation noire ; costale finement jaune en dehors ; ptéros- tigma brun assez long , entouré de nervures noires, surmontant quatre cellules. Bord anal moins excavé que chez le vulgatissimus , denticulé au bout ; membra- nule presque nulle ; deux rangs de cellules postrigonales ; 11-13 nervules anté- cubitales aux supérieures , 3-10 aux inférieures ; 7-10 posteubitales aux quatre ailes. © Ressemble au mâle pour la coloration générale; l'occiput est plus bas moins et plus brièvement cilié. L'abdomen non étranglé au 3° segment ; oreillettes rudimentaires ; le jaune du 10° segment plus étendu; écaille vulvaire consistant en une lame jaune un peu plus courte que la moitié du 9° segment, fourchue à angle aigu dans sa moi- 402 Eox. De Seuys Loxccuaurs. — Monographie tié ; à bords externes un peu arrondis, différant de celle du flavipes en ce qu'elle est plus longue, moins profondément et moins largement fourchue. Appendices anals pointus, noirs, de la longueur du dernier segment, séparés par une protu- bérance arrondie jaune, qui termine l'abdomen. La partie jaune des fémurs plus apparente, et un vestige externe de même couleur à la base des tibias postérieurs. Le ptérostigma un peu plus long. Les exemplaires jeunes, des deux sexes, ont le ptérostigma brun très-clair ; chez les très-adultes , le jaune du corps devient un peu verdâtre. Patrie. La France centrale et méridionale. I a été découvert dans la forêt de Bercé , aux environs de Château du Loir, par M. Ad. de Graslin, M. Blisson l’a pris aux environs du Mans; il vole en juin. M. Guinard me l’a envoyé de Montpellier : il y parait rare. Le mäle est remarquable par la dent externe qui forme un coude aux appendices anals supérieurs ; les deux sexes diffèrent en outre des espèces voisines par les raies humérales et antéhumérales con- fluentes par en haut, et par les pieds noirs à doubles lignes jaunes sur les fémurs seulement. Ces deux caractères empêchent notam- ment de confondre la femelle avec celles du flavipes et du simillimus. Comme la couleur du thorax et des pieds rapproche le G. Graslini de l'O. uncatus , j'ajoute que l’on reconnaitra de suite les femelles de ces deux espèces à la forme des taches jaunes dorsales de Pabdo- men. (Voir l’article du G, spicatus d'Amérique.) 46. GOMPHUS FLAVIPES. Charp. GOMPHUS FLAVIPÈDE. Syn. Æschna forcipata; Vanderl. Æschn. Bonon. (Exelus. syn.) Æschna forcipata , var., Vanderl. Monog. 1825. Æschna flavipes ; Charp., Horæ, — Id, 1840, n° 34, tabl. XXIX, Æschna cognata ; Eversm. Bullet, 1847. (La description seule.) Petalura Selysi, Guérin Mag. IX pl. 1 p. 201 (var.) Gomphus pulchellus, Stephens, Catal. Gomphus flavipes; Stephens, illustr. IV. tab. XXX f. 1, — Curtis. — Evans. — Hagen, Syn. n° 32. — De Selys. Monog. p. 87, n° 4. — Id, Rev, Odon. n° 2. — Id. Syn. n° 39. — Ramb. n°8. Gomphus Selysi ; De Selys. Monog. p. 93, n° 7. (var.) — Hagen, syn. n°. Diastatomma flavipes ; Burm. n° 6, des Gomyphines. 405 Dimensions. Longueur totale oU 22m © 51-567. Abdomen 38 38-11 Appendices supérieurs 1 5/4 1 4/4 Fémurs postérieurs 8 8-9 Largeur de la tête 7 12 7. 1/28 Aile supérieure 33 35-37 — inférieure 31 12 33-35 Largeur de l’aile supér. 7 8 là — — infér. 9 9-10 Ptérostigma des sup. 3 3 1/2 4 — des inférieures. 3 4/2 4-4 1/2 o* Devant de la tête jaune , avec une seule ligne noire transverse à la suture entre le front et le nasus et un léger vestige brun à l’échancrure médiane du bord antérieur de la lèvre supérieure, puis une bande légèrement sinuée, noirs, à la base du front. Ocelles et vertex noirs; les deux pointes peu élevées de ce dernier un peu jaunâtres. Occiput jaune , assez élevé, un peu arrondi, briève- ment cilié de noirâtre; derrière des yeux jaune, avec une bande supérieure noire, Lèvre inférieure jaune pâle. Prothorax noir, bordé de jaune excepté en arrière, avec une petite tache mé- diane de la même couleur. Thorax jaune, avec six raies noires assez épaisses sur le devant ; les deux mé- dianes contiguës , élargies en avant, de manière à être finement confluentes avec les antéhumérales qu’elles touchent également par en haut, de manière à renfermer de chaque côté un espace ovale allongé; les quatre bandes médianes laissant en ayant un demi-collier mésothoracique jaune ainsi que l’arête mé- diane. La bande humérale est aussi éloignée des antéhumérales, que celles-ci des médianes ; une ligne courte et un point se voient sur les côtés entre les pre- miers et seconds pieds ; espace intéralaire jaune, légèrement taché de noir. Abdomen long, un peu plus épais à la base; les trois avant derniers seg- ments dilatés modérément sur les côtés et concaves en dessous. Il est noir taché de jaune ainsi qu'il suit : les deux bords et une raie dorsale au 1°* segment: une tache à trois lobes touchant les deux extrémités au 2°; les 35, 49, 56, 6°, Te avec une raie jaune composée de taches dorsales longitudinales un peu bilobées et plus larges en avant, pointues en arrière, et ne touchant pas tout-à-fait le bord postérieur; 8° avec une tache analogue non bilobée un peu plus large; 9° avec une tache encore plus large, ovale; 10° avec une tache analogue, mais beaucoup plus étroite; les articulations basales des trois derniers segments ; les oreillettes (qui sont ciliées en arrière), le lobe génital postérieur (qui est très-proéminent), presque tout le dessous de l'ab- domen et une bande latérale anguleuse, jaunes. Les deux premiers segments ont du duvet noïr ; les autres sont chagrinés. 40% Eox. De Servs Loxccnaurs. — Monographie Appendices anals noirs, un peu plus longs que le dernier segment ; les supé- rieurs cylindriques, finissant graduellement en pointe aiguë, étant coupés en biseau sur les côtés; ils sont rapprochés à leur base (qui en dessous est jaunâtre) puis s’écartent plus que chez le vulgatissimus , enfin la pointe est légèrement courbée en dedans. L'inférieur fourchu, jaune, à branches latéralement noirâtres pas plus écartées que les supérieurs. ' Fémurs jaunes avec une bande externe noire et une latérale de même couleur presque double aux médians, presque nulle aux derniers ; tibias noirs, les quatre postérieurs avec une ligne externe jaune; tarses noirs. Ailes hyalines, très-légèrement jaunâtres, rétieulation noire y compris la cos- tale ; ptérostigma brun clair, entouré de nervures noires, assez long, surmontant environ quatre cellules; bord anal moins excavé que chez le vulgatissimus ; membranule blanchâtre très-étroite ; 2-4 cellules postrigonales suivies de 2 rangs ; 12-14 antécubitales aux supérieures, 8-9 aux inférieures ; 8-9 posteubi- tales aux quatre. @ Ressemble au mâle pour la coloration générale. L'occiput forme une lame plus basse droite, non arrondie au milieu, encore moins ciliée que chez le mâle et présentant ordinairement, sur sa crête, huit pointes très-courtes noires. M. Ha- gen a vu des exemplaires où le nombre des pointes était de 14; chez d’autres (de Kasan) réduit à 4, L’abdomen n’est pas rétréci au milieu ni élargi au bout; les bords des trois avant derniers segments un peu dilatés, étant comme roulés en dessous ; les oreillettes du 2° segment sont très-petites ; la tache dorsale jaune du 10° est pres- qu'arrondie et touche les deux bouts; les appendices anals pointus , de la lon- gueur du dernier segment (qui u’a pas la moitié du 9°) pointus, bruns en dessus, jaunâtres en dessous ; couchés sur une protubérance jaune arrondie plus courte qu'eux et qui termine l'abdomen. Ecaille vulvaire jaune, n'ayant que le cin- quième de la longueur du 9° segment, formant une lame large épaisse, divisée presque jusqu’à sa base en deux triangles divergents à pointe obtuse, Pieds ayant plus de jaune que chez le mâle, les raïes noires des fémurs anté- rieurs étant plus étroites et celle des postérieurs rudimentaire; les tibias anté- rieurs ont, comme les autres , une ligne jaune externe, et le premier article des tarses postérieurs est souvent jaune en dehors. Ptérostigma jaunâtre, plus long, surmontant 3-6 cellules. Variétés. Le mâle pris par Vanderlinden à Bologne, a la raie noire du devant du front beaucoup plus épaisse et le 10° segment sans tache jaune en dessus ; les tarses postérieurs jaunes en dehors, les appendices supérieurs tout noirs. M. Ha- gen m'écrit que les exemplaires mâles de Prusse et de Kasan, sont dans le même cas pour le 10° segment et les appendices anals ; mais les tarses postérieurs sont noirs dans les deux sexes. Chez les exemplaires de Kasan, la moitié basale des onglets est jaune. Chez une femelle de Macédoine, les deux articles basals des tarses postérieurs sont jaunes en dehors. des Gomphines. 405 C'est une variété de la femelle que M. Guérin a décrite et figurée sous le nom de Petalura Selysii. Cet exemplaire diffère des autres, en ce que les raies an- téhumérales ne sont confluentes ni pas en haut ni par en bas avec les média- nes, de sorte qu’elles ne renferment pas des ovales fermés jaunes. Patrie. L'habitat de cette espèce n’est pas encore bien connu ; il semble analogue à celui de l'O. serpentinus , très-étendu , mais local. Elle a été surtout observée dans l’Europe centrale et orientale : Italie, à Bologne (Vanderlinden) ; France , à Lyon (Foudras) Paris, {Guérin Méneville, Serville) ; Allemagne, en Silésie, (Charpentier): Hanovre (Heÿer) Dantzig, (Siebold) Lithuanie Prussienne (Hagen) Macédoine (Musée de Berlin). — Russie entre le Volga et l'Oural (Eversmann). M. Stephens en prit, dit-il, un seul exemplaire à Has- tings près de Douvres en Angleterre. Cette espèce se distingue bien du vulgutissimus, par ses trois der- niers segments tachés de jaune et ses pieds en grande partie jaunà- tres ; des autres espèces européennes voisines, par la costale noire en dehors et les raies noires du devant du thorax équidistantes. La femelle du serpentinus offre en outre deux cornes à l’occiput , etc. (Voir l’article du G. lividus). 47: GOMPHUS PALLIDUS. Ramb. GOMPHUS PALE. Syn. Gomphus pallidus ; Ramb, n° 12. — De Selys, syn. n° 40. (Q). .Gomphus villosipes; De Selys , syn. n° 41. (5'). Dimensions, Longueur totale go" 5228 © 54-59mm Abdomen 37 39-42 Appendices supérieurs 2 1 Fémur postérieur 10-11 Largeur de la tête 8 8-9 Aile supérieure 33 36-38 — inférieure 31 34-36 Largeur de l'aile supér. — 7 4/2-8 —_ — infér. —_ 9-10 Ptérostigma 4 4 1/85 co adulte. Tête jaune pâle , excepté le vertex , une large bande droite devant les ocelles et la moitié interne du derrière des yeux ; l'occiput large, très-relevé en une pointe médiane, finement bordé de noir et poilu, Qc C1 406 Evy. De Sezys Lonecuaues. — Honcqraphie Prothorax noir, ses côtés et deux taches dorsales jaunâtres. Thorax court, gros, d'un jaune verdâtre pâle, ayant en avant deux raies mé- dianes rapprochées , une raie antéhumérale et l’humérale droites, assez rappro- chées , d’un brun clair, étroites ; quelques fins vestiges de même couleur aux sutures latérales , et des taches noirâtres sur l’espace intéralaire. Abdomen un peu plus épais à la base et aux trois avant derniers segments , noirâtre , marqué de jaunâtre ainsi qu’il suit : une bande dorsale et une latérale aux 1% et 2° segments, ainsi que les oreiïllettes qui sont arrondies, plates. Une tache dorsale lancéolée vers le-milieu des 3°, 4°, 5°, 6°; une tache dorsale, ovale occupant la moitié du 7°; le bord postérieur du 9° et le 10° en entier jaunâtres. Les côtés des 3°, 4°, 5°, 6e, 7° un peu jaunâtres ; les bords du 8° un peu dilatés en dessous; il est long égal au 7° et au 9°; le 10° moitié plus court. Organes géni- taux du 2° segment modérément proéminents ; hameçons recourbés , arqués. Appendices anals jaune pâle; les supérieurs un peu plus longs que le 10° seg- ment, divariqués, cylindriques , terminés par une pointe aiguë, un peu retournée en dedans; l'inférieur complètement fourchu, à branches aussi écartées que les supérieurs; leurs pointes un peu noirâtres retournées en haut. Pieds noirs , à épines très.courtes ; les fémurs gros , jaunes en dedans où ils sont couverts d’une villosité de même couleur ; une fine raie jaunâtre sur l’exté- rieur des tibias. Ailes de forme ordinaire, hyalines , l'extérieur de la costale distinctement jaune ; ptérostigma jaunâtre, assez long (4®®); angle anal aigu; 10-11 autécubi- tales ; 10-11 posteubitales, Triangles réguliers, celui des inférieurs distinctement plus long. © adulte. Lèvres, face et front d’un jaune livide pâle ou légèrement verdâtre; mandibules brunes à leur pointe ; front avancé, avec une bande basale brun clair devant les antennes, dont l’article basal porte un anneau jaunâtre. Espace des ocelles noirâtre ; vertex à bord peu élevé brun. Lame de l’occiput jaunâtre à peine limbée de brun , à bord un peu arrondi, un peu cilié de côté, très-légère- ment échancré au milieu, avec 3-4 dentelures noirâtres, très-petites, sur chaque côté de l’échancrure. Yeux petits, bruns ; derrière des yeux très-renflé , jaunâtre livide , avec une tache noire supérieure et deux ou trois brunes latérales, Prothorax brun clair , la base et quelques marques plus claires. Thorax velu, olivâtre terne un peu roussâtre, passant au jaunâtre en dessous; une ligne antéhumérale, la suture humérale et la seconde latérale d’un rous- sâtre terne. Abdomen cylindrique, un peu plus épais à la base, les bords des trois avant- derniers segments à peine dilatés en dessous ; 9° segment aussi long que le 8°, le 10° égalant la moitié du 9. Couleur semblable à celle du thorax, montrant ce- pendant, en dessus, l'apparence d’une bande dorsale de taches lancéolées, jaune verdâtre, assez large sur les sept premiers segments et les articulations, dont le fond est brun noirâtre; les 8° et 9 brun noirâtre à artieulations plus claires ; des Gomyphines. 407 Je 10° brun clair, avec une tache dorsale mal arrêtée jaunâtre. Ecaille vulvaire renflée, triangulaire , pointue, son extrémité montrant une petite fente. Appendices anals ayant en longueur la moitié du dernier segment, jaunâtres, épais à leur base, très-pointus, écartés par une protubérance un peu plus courte qu'eux. Fémurs robustes, velus, bruns en dessus, jaunâtres en dedans, avec des épines noires ;tibias jaunâtres en dehors , brun foncé de côté ; tarses noirs, les deux pre- miers articles des postérieurs jaunâtres en dehors. Ailes hyalines, parfois un peu salies ; réticulation noire, costale jaune en de- hors ; ptérostigma long, mince, non dilaté, brun jaunâtre ou jaune chez les jeunes, entouré d’une nervure noire, surmontant 4-5 cellules; 12 antécubitales (quelquefois 11) aux supérieures, 8-10 aux inférieures ; 9-12 posteubitales aux quatre; membranule peu visible, pâle; trois cellules postrigonales suivies de deux rangs. Tel est un exemplaire très-adulte et un autre, jeune, qui diffèrent très-légère- ment des deux qui ont servi de type à M. Rambur, et que j'ai également sous les yeux. Ceux-ci sont notables par ce qui suit : 1°. Un peu plus petits (voir les dimensions). 20, L'un a le devant de la tête et le front enfumé, le rhinarium un peu noirâ- tre ; l’autre la face jaunâtre, mais le devant et le dessus du front noirâtres. Tous deux ont le vertex noirâtre et le derrière des yeux enfumé, et la lame occipi- tale semble un peu plus élevée et un peu plus échancrée. 3°. Le 9° segment un peu plus long que le 8°. 40. Le dessus des fémurs brun clair, les tibias jaunâtres des deux côtés. 5°, Les ailes non salies, le ptérostigma jaune; l’un n’a que deux cellules pos- trigonales à l’une des ailes. Ce sont ces exemplaires, qui n’ont que 9 posteubitales aux supérieures. Ces légères différences tiennent sans doute en partie à l’âge plus jeune, en partie à la localité. Tous deux proviennent originairement de la collection La- treille cédée à M. Serville. L'un était indiqué par erreur comme pris à Paris. Patrie. Les États-Unis (collection de M. Saunders); Géorgie (collections Hagen, Rambur , Serville). Par la couleur du thorax, il rappelle PO. serpentinus. Il me parait assez probable que le mäle auquel j'avais donné le nom de willosipes , appartient au pallidus. Dans cette supposition, le mâle aurait l’occiput élevé au milieu et cilié, et les fémurs un peu renflés, velus ; la femelle l'occiput légère- ment échancré au milieu et presque glabre, et les fémurs non ren- flés peu velus. On tire de la mème induction, la conséquence que le @. pi- 408 Eou. De Secys Lonccuawrs. — Monographie lipes , à occiput arrondi, cilié , et à fémurs renflés, velus, serait le mâle du G. pallens, à occiput presque droit, presque glabre et à fémurs non renflés peu velus, Quant à cette différence sexuelle dans l'occiput, on pourrait l'ap- puyer de ce qui existe à différents degrés chez plusieurs espèces du même genre, el notamment chez les Gomphus fraternus, vulgatis- simus el flavipes. 48. GOMPHUS PILIPES , Hagen. GOMPHUS PILIPÈDE, Dimensions. Longueur totale o 53m Q 48m Abdomen 39 34 Appendices supérieurs 1 1f2 als Fémur postérieur 9 8 4}a Largeur de la tête 8 8 Aile supérieure 34 34 Aile inférieure 32 33 1e Largeur de l'aile supér. 7 7 4e — inférieure 8 4f3 10 Ptérostigma des supér. 4 3 2/5 — des inférieures Aus 4 4fs o" adulte. Tête jaunâtre, excepté le vertex et les ocelles qui sont noirâtres, et une bande, étroite, brune, droite, devant les ocelles[à!la base du front ; derrière des yeux passant au brun roussâtre, avec une tache noire supérieure. Occiput assez élevé, jaune, très-légèrement arrondi; non-échancré; le bord supérieur finement noirâtre, à cils de même couleur assez longs. Prothorax brun foncé, marqué de jaunâtre et bordé de même couleur en ar- rière. Thorax d'un jaune verdâtre, ayant en avant deux raies médianes étroites, rapprochées , presque effacées ; une antéhumérale n’allant pas jusqu’en haut , et une humérale complète brun roussâtre ; ces deux dernières étroites, bien dis- tinctes, assez éloignées ; enfin des vestiges de raies analogues aux deux sutures latérales et des taches sur l’espace intéralaire. Abdomen un peu plus épais à la base et aux trois avant derniers segments, où les bords sont un peu dilatés, même denticulés aux 7° et 8°; brun roussâtre, mar- qué de jaunâtre d’une manière peu nette ainsi qu'il suit : une bande dorsale et une latérale aux 1° et 2° segments, ainsi que les oreillettes qui sont arrondies, plates ; une tache dorsale un peu bilobée, atteignant presque le bout des segments aux 3°, 4°, 5e, 6°, 7°. Cette tacho très-large et mélangée avec la même couleur sur des Gomphines. 409 les côtés aux 5°, 6e, 7° ; les côtés des 8° et 9° et le 10° jaunâtres ; 7°, 8° et 9° seg- ments presque d’égale longueur ; le 10° moitié plus court. Organes génitaux du 2° segment assez proéminents; hameçons recourbés , arqués. Appendices anals jaunâtres ; les supérieurs de la longueur du 10° segment, divariqués, larges à la base, amineis subitement en pointe longue aiguë, un peu recourbée en dedans et en haut ; à l’endroit où commence la pointe ils forment en dehors et inférieurement, après leur moitié, un tubercule arrondi noirâtre, suivi de quelques poils. Appendice inférieur complètement fourchu, à branches encore plus écartées que les supérieurs; leur pointe un peu noirâtre ;retournée en haut. Fémurs gros, jaunes en dedans, bruns en dehors, couverts d’une villosité épaisse surtout aux derniers, et cachant les épines très-courtes ; tibias bruns, avec une bande jaune en dehors; tarses noirs , les deux premiers articles des derniers et les onglets de tous tachés de jaunâtre. Aïles hyalines; l'extérieur de la costale jaune ; ptérostigma jaunâtre, mince, assez long, surmontant 4-5 cellules; membranule pâle, très-mince, longue;angle anal presque droit; triangle des inférieures distinctement plus long; trois cellules postrigonales, suivies de deux rangs; 12 nervules antécubitales aux supérieures, 9 aux inférieures ; 9-11 posteubitales aux quatre. © adulte. Elle ressemble tellement à la femelle du pallidus, qu'une compa- raison établie avec elle fera mieux saisir les différences qu’une description com- plète : 1°. Les ailes ont à peu près les dimensions des petits exemplaires du pallidus, mais les inférieures sont un peu plus larges, et l’abdomen est en proportion beaucoup plus court, puisqu'il n’est pas plus long que les ailes inférieures ; il y 2 9-10 posteubitales aux inférieures ; deux rangs de cellules postrigonales aux supérieures, 3 cellules puis deux rangs aux inférieures. 2°. Il y a une bande étroite noirâtre mieux marquée à la base du front en des- sus ; le vertex est jaune livide, la lame de l’occiput ne porte pas de dentelures noires près de l’échancrure médiane; le derrière des yeux, le front et la face, sont comme chez les exemplaires du pallidus où ces parties ne sont pas obscur- cies, d’un jaune olivâtre , avec une fine raie effacée, brune, à la suture supérieure du nasus, et une tache noire supérieure derrière les yeux, 30. Le thorax, jaunâtre livide, offre six bandes étroites brunes, plus distinc- tes en avant, savoir : Deux médianes courtes , peu distinctes, bien séparées par Ja suture; une antéhumérale et une humérale distinctes , parallèles , complètes assez distantes; les côtés et le dessous du thorax ne montrent au contraire au- cune marque brune. 4°, L'abdomen, qui est plus court, ainsi que je l'ai déjà dit, a son dernier segment un peu plus court que la moitié du 9°, qui égale le 8°. Les dessins sont mieux marqués sur le fond jaunâtre pâle, passant un peu au roussâtre sur les derniers segments, On remarque d’abord les articulations finement cerelées de 410 Eox. De Serys Loxccnaurs. — Monographie noirâtre, puis des taches dorsales lancéolées jaunes sur les 2°, 3°, 4°, 5e, 6°, formées par une bande brune, latérale, sinuée assez épaisse et presque divisées en deux à leur premier tiers par une suture brune interrompue à l’arête dorsale. L’écaille vulvaire un peu plus large et moins cunéiforme au bout , où elle est presque arrondie. 5°, Les fémurs postérieurs plus courts ; le dessin des pieds plus net, les fé- murs étant jaunes, avec une bande noirâtre en dessus, qui ne commence qu’a- près la base ; les tibias et les tarses comme chez le pallidus adulte, noirs avec une raie externe aux tibias et les deux premiers articles des tarses postérieurs jaunes. Patrie. Le sud des États-Unis : la Nouvelle-Orléans, d'a- près un mäle de la collection de M. Hagen. Il en a vu un autre semblable, recu de la Géorgie avec la femelle du G. pallidus. Le pilipes diffère notablement du pallidus par la forme de l'occiput ; il faut probablement encore rapporter iei un mâle, dont j'ai pris le signalement chez M. Dale , et que j'avais rapporté d’abord au pallidus. ! La femelle est décrite d’après un exemplaire du Musée de Franc- fort. Elle se distingue du mâle par l’occiput presque glabre, et les fémurs plus minces, moins velus. D'après cela, je lui avais donné le nom de G. pallens, mais je crois que ces caractères sont purement sexuels, et analogues à ce qui se voit chez le pallidus et le hvidus. Cette femelle diffère de celle du lividus par l’occiput un peu échan- cré, les raies brunes du devant du thorax moins épaisses, non con- fluentes les unes avec les autres, et l'absence de raie sur les côtés ; enfin les pieds en partie noirätres. — Diffère de suite du mâle du lividus (G. sordidus Hagen) , et du spicatus par les raies du devant du thorax plus étroites, distantes , non confluentes, et pas de raies latérales ; du minutus et de l'exilis, par les mêmes caractères, la taille et la forme de l'écaille vulvaire. 49. GO@MPHUS LIVIDUS. De Selys. GOMPHUS LIVIDE, Syn. Gomphus lividus ; De Selys. n° 42, (Q). Gomphus sordidus ; Hagen. De Selys, Syn. n° 43. (4). Dimensions. Longueur totale go‘ 51mm © environ 50 Abdomen 37 36 Appendices supérieurs 1 4}2 des Gomplunes. 411 Fémur postérieur 7 41f2 Largeur de la tête 7 Ale Aïle supérieure 33 — inférieure 1 34 Largeur de l’aile supér. 7 — inférieure 9 Ptérostigma 2 4/2-3 a" Stature du spicatus. Lèvres et face jaune pâle un peu verdâtre, avec une bande brun clair, effacée, devant les ocelles à la base du front, qui est droit proéminent ; espace des ocelles brun foncé ; vertex un peu élevé et arrondi sur ses côtés, plat et brun jaunâtre en dessus ; occiput jaune pâle des deux côtés, en lame assez élevée, arrondie, à peine sinuée au milieu, ciliée de noir excepté au milieu. Derrière des yeux jaunâtre avec une marque supérieure noirâtre et deux ou trois latérales roussâtres. * Prothorax rugueux, jaunâtre, pâle et livide, avec quelques marques brun clair et d’autres roussâtre terne. : Thorax brun terne assez clair ;un demi-collier bleuâtre ou verdâtre clair au bord mésothoracique, interrompu au milieu par l’arête, formant un 7 de chaque côté, en se réunissant à l'extrémité antérieure des bandes antéhumérales de même cou- leur, qui sont assez larges et droites , avec un prolongement supérieur arrondi vers la suture humérale. Cette dernière finement bordée de noirâtre en avant, et cette nuance précédée d’une ligne jaunâtre, très-étroite, qui ne monte pas jus- qu’en haut. Les côtés avec deux bandes bleu verdâtre, assez larges, peu mar- quées ; la première après la suture humérale, la seconde après la 2° suture laté- rale. Le dessous brun jaunâtre clair. Abdomen assez épaissi à la base, qui est velue, étranglé au 3° segment; à peine un peu dilaté sur les côtés aux 8° et 9°, dont les bords sont un peu roulés en dessous. 1* et 2° brun clair en dessus, jaunâtres sur les côtés y compris les oreillettes fortes arrondies ; une tache dorsale médiane verdâtre au 2°; les 3°, 4e, 5°,6°, 7° brun noirâtre, avec une suite de taches jaunes basaleslongitudinales, très- étroites, pointues en arrière, formant une série sur l’arête dorsale. La tache du 3° segment le traverse en entier; les autres diminuent successivement de lon- gueur en arrière jusqu'au 7°, où elle n’atteint que la. moitié du segment. Les côtés avec une tache basale arrondie jaunâtre, et une marque brune médiane ; mal arrêtée; les articulations cerclées de noir ; 8° avec ses côtés jaunâtres et un rudiment basal de la tache dorsale; 9° en entier brun noirâtre en dessus , ses côtés jaunes ; 10° brun clair en dessus, jaunâtre en dessous; il est moitié plus court que le 9, qui égale le 8e. Parties génitales du 2° segment assez proéminentes, en partie olivâtres ; la pièce postérieure un peu renflée, globuleuse. 112 Eow. De Secvs Loxccnamps. — Monographia Appendices anals d’un brun olivâtre, assez analogues pour la forme à ceux du pulchellus, de la longueur du dernier segment. Les supérieurs s'écartent à partir de la base, et sont d'égale grosseur jusqu’après leur moitié externe , où se trouve un rudiment de pointe; à partir delà, le bord est subitement rétréci en dehors et un peu renflé en dessous, et forme la pointe terminale très-fine des appendices. Appendice inférieur, presque entièrement divisé en deux branches, presque aussi longues que les supérieurs, mais plus divariquées, à pointe noirâtre un peu inclinée en dedans. Fémurs assez forts , finement velus , brun jaunâtre, à peine plus foncés en des- sus, munis de rudiments d'épines noires ; tibias noirâtres en dedans , jaune pâle en dehors; tarses noirs, le 1°* article des postérieurs jaune en dehors; onglets marqués de ferrugineux. Ailes hyalines, à peine un peu jaunâtres à la base ; costale jaune clair en de- hors jusqu'au ptérostigma, qui est médiocre , un peu dilaté, entouré d’une ner= vure noire, et surmonte près de cinq cellules. Bord anal fortement excavé, den- ticulé dans l'excavation; membranule longue, très-mince, salie. 12-13 antécu- bitales aux supérieures, 8-9 aux inférieures ; 12 postcubitales aux supérieures, 11 aux inférieures ; deux cellules après le triangle des supérieures, Q Stature et apparence générale du pallidus. Elle possède les caractères sui- vants. J'ai souligné ceux qui la différencient du pallidus : Une bande brune au bas du front. Occiput en forme de barre ou de règlo épaisse, courte, droite, séparée du vertex par un ressaut également jaunûâtre. Devant du thorax coloré à peu près comme le minutus, mais les dessins d’un brun clair, sur le fond jaunâtre, et la ligne jaune humérale interrompue, après sa moitié supérieure, par la confluence du brun des deux bandes qui la circons- crivent. Deux raies complètes d'un brun pâle , sur les côtés du thorax. Abdomen ayant une raie dorsale jaune, mal définie, prolongée jusqu'au bout. Pieds jaunâtres ; fémurs médiocres, non velus, à épines noires courtes. Aïles hyalines, costale jaune en dehors; ptérostigma wn peu plus épais que celui du pallidus; 13 antécubitales et 11 posteubitales aux supérieures. Patrie. La Caroline du Sud (États-Unis), d’après un mâle communiqué par M. Germar; l'Amérique septentrionale , d'après une femelle du Britisch Museum. Cette espèce est voisine des G. pallidus et spicatus. Le mâle diffère de la femelle, par l’occiput arrondi, élevé, cilié; l'absence de bande brune au bas du front ; la raie dorsale jaune de l'abdomen non prolongée sur les deux derniers segments ; les épines des fémurs moins prononcées, leur villosité plus apparente; le ptérostigma plus court. des Gomphines. 415 Je n'ai déerit le lividus femelle que d’après une diagnose prise en Angleterre ; les caractères signalés semblent n'être que le ré- sultat de la différence du sexe. Je suis donc très-porté à présenter le sordidus de M. Hagen, comme le mâle du lividus. Ce mâle se distingue du pilipes mâle, par la taille moindre , la tête moins robuste, la présence des deux bandes verdâtres en avant du thorax , les appendices anals inférieurs plus divariqués que les supérieurs , le ptérostigma plus court. Il se sépare enfin du pallidus mâle, par son occiput non pointu au milieu, l'appendice anal inférieur plus divariqué que les su- périeurs, le ptérostigma plus court etc. etc. En réalité, c’est du spicatus qu'il convient de le rapprocher; il a la même organisation , la même tête , et le même système de co- Joration. La différence principale existe dans ses appendices anals supérieurs non munis d’une forte dent médiane de chaque côté, La taille est aussi plus grande et les raies vertes du devant du thorax touchent le demi-collier de même couleur. 50. GOMPHUS SPICATUS, Hagen. GOMPHUS ÉPI. Syn. Comphus spicatus; Hagen ; De Selys, Syn. n° 41. Dimensions. Longueur totale og 4gmm Abdomen 37 Appendices supérieurs 1 12 Fémurs postérieurs 7 Largeur de la tête 7 Aile supérieure 29 — inférieure 27 Largeur de l'aile supérieure 7 — — inférieure 8 3 Ptérostigma des supérieures G' Stature du G. Graslini. Lèvres, face et front jaunâtre pâle ou livide, ce der- nier un peu velu, ayant à sa base une bande noirâtre un peu prolongée au milieu; éspace des ocelles entre les yeux noirâtre; vertex noirâtre en avant, formant en. arrière une bande brune entre les yeux; occiput jaune pâle des deux côtés, très- élevé, arrondi, longuement cilié de noirâtre. Derrière des yeux jaunâtre , avec une tâche noirâtre supérieure et deux ou trois marques latérales brunes. D4 A4 Evx. De Sesvs Loxccuanrs. — Monographie Prothorax brun, ayant un anneau basal étroit, un petit point médian double, plus une tache latérale arrondie jaune pâle. Thorax brun ; le bord mésothoracique formant un demi-collier livide, inter- rompu par le brun à l’origine de l’arête dorsale, dont la crête cependant est un peu plus claire; deux bandes antéhumérales droites, olivâtre clair, assez étroi- tes, ne touchant pas tout-à-fait le milieu des sinus antéalaires, ni le bout du demi-collier mésothoracique ; apparence d’une autre raie olivâtre très-étroite un peu avant la suture humérale qui est noïrâtre ; une bande assez large latérale, jaune olivâtre clair, après la suture humérale; cette bande droïte par en bas, se courbe un peu en arrière à son sommet; une seconde bande de forme sem- blable après la deuxième suture latérale ; dessous du thorax olivâtre clair. Abdomen un peu épaissi à la base, un peu étranglé au 3° segment. Les deux premiers segments velus; 1°* segment jaunâtre terne, avec une tache brune et une touffe de poils noirs de chaque côté; 2° noirâtre en dessus, avec une tache dorsale à trois lobes, touchant les deux bouts, les côtés et les oreïl- lettes arrondies un peu épineuses jaunâtres ; 3°,4° noirâtres en dessus, avec une tache dorsale à trois lobes, très-allongée, interrompue aux articulations , et une bande jaunâtre latérale ; cette dernière interrompue par du brun après la base, et marquée d’une tache brune allongée dans sa seconde moitié ;5°, 6°, 7° sembla- bles , mais la bande dorsale à lobes non distincts, et finissant au 2/5 des seg- ments ; 8° noirâtre en dessus, avec un gros point basal dorsal et les côtés jaunâ- tres, ces derniers marqués d’une tache brune médiane allongée; 9° noiïrâtre en dessus, jaunâtre sur ses côtés , qui, ainsi que ceux du 8°, sont légèrement dilatés et roulés en dessous ; 10° noïrâtre en dessus, avec une raie dorsale jaunâtre d’un bout à l’autre, et le dessous brunâtre. Il est plus court que la moitié du 9°, qui égale au moins le 8. Parties génitales du 2° segment très-proéminentes, jaunâ- tres, excepté les hameçons internes noirs ; gaine du pénis renflée. Appendices anals bruns, finement velus, de la longueur du dernier segment. Les supérieurs s’écartant à partir de leur base, finissant subitement en une pointe très-fine. Ils sont munis de deux fortes dents, l'une en dehors vers leur moitié, visible en regardant de haut en bas, termine le bord divariqué, après elle l’appendice est coupé subitement en biseau jusqu’à la pointe; l’autre dent en- core plus pointue , se trouve aussi à la moitié de l’appendice, mais au bord in- terne ; elle est penchée vers le bas , de sorte que c’est en regardant de profil qu’on l’aperçoit. De profil, l'extrême pointe de l’appendice est aussi coupée en biseau, mais de bas en haut. Appendice inférieur presque complètement divisé en deux branches aussi lon- gues que les supérieurs, mais beaucoup plus divariquées; fémurs noirâtres en dessus , brunâtres en dedans, asseg longs, finement velus, avec des rudiments d’épines noires; tibias noirâtres, avec une raie externe brune jaunâtre ; tarses moirs. Ailes hyalines ; costale finement jaune en dehors, ptérostigma jaune pâle des Gomphines. , V1) mince, assez long, entouré d’une nervure noire surmontant 4 cellules ; bord anal assez excavé, un peu épineux à l’excavation ; membranule presque nulle, pâle ; 12 antécubitales aux supérieures, 9 aux inférieures; 10 posteubitales aux quatre; 2 cellules postrigonales. Patrie. Décrit d'après un mâle pris à Mew-Forck par M. Schaum et communiqué par M. Hagen. Ses appendices anals singuliers rappellent ceux du G. Graslini d'Europe, si ce n’est qu'ils possèdent une dent interne qui manque chez le Graslini. Il est surtout voisin du lividus mäle, avec lequel je l'ai comparé plus haut et il se distingue de suite des minulus ct exilis par sa «aille plus forte et la dent externe des appendices anals, enfin la colo- ration des côtés du thorax. 51. GOMPHUS MINUTUS. Ramb. GOMPHUS PETIT- Syn, Gomphus minutus ; Ramb. n°. 9, — De Selys, Syn. n° 45. Dimensions. Longueur totale c4gun Abdomen 39 Appendices supérieurs 1 1f2 Fémurs postérieurs 7 12 Largeur de la tête 7 Aile supérieure 29 — inférieure 28 Largeur de l’aile supér. —_ — infér. 8 1/f Ptérostigma des sup. 2 aa — des inférieures. 3 o" Tête jaune ; espace des ocelles, une bande en avant entre les antennes et vertex noirâtres ; apparence de deux taches jaunâtres sur ce dernier; une raie noïre sur la moitié supérieure du derrière des yeux ; front à arête vive ainsi que la lame de l’occiput, celle-ci à peine sinuée au milieu, glabre chez le type, ciliée de brun chez un autre exemplaire. Prothorax jaune, varié de brun noirâtre ainsi qu’il suit : le centre de l’échan- crure mésothoracique, deux bandes médianes , contiguës , droites , plus larges par en bas, séparées par l’arête médiane qui est finement jaune ; une bande anté- humérale et une humérale épaisses , non confluentes mais très-rapprochées, sé 416 Eos. De Secvs Loxccuawes. — Monographie touchant par en bas; l’antéhumérale pointue par en haut, où elle ne touche pas les sinus antéalaires ni la bande médiane. Deux raies assez étroites complètes sur les côtés, pas de troisième raie terminale ; ces raies un peu confluentes par en haut et par en bas; quelques taches brunes aux attaches des ailes, Le dessin jaune du devant forme deux 7 à tête tournée l'une vers l’autre. Abdomen noir, taché de jaune ainsi qu’il suit : une tache postérieure et les côtés du 1° segment, qui offre de chaque côté sur la partie brune un petit tuber- eule à poils noirs; une large bande dorsale d’un bout à l’autre sur le 2° et ses côtés y compris les oreillettes ; les autres segments avec une raie dorsale jaune interrompue aux articulations, plus large sur les trois avant derniers, et une bande latérale analogue jaune. Aux trois avant derniers segments, qui sont légè- rement dilatés, cette bande occupe tous leurs côtés. Organes génitaux avec la gaine du pénis renflée, ayant quelque rapport avec ceux du Cyclog. ypsilon. Appendices anals jaunâtres, bruns à leur extrémité; les supérieurs un peu plus longs que le dernier segment , assez rapprochés à la base, où ils sont un peu ren- flés ; munis en dessous, avant leur moitié, d’une forte dent aiguë de couleur fon- cée. L'inférieur un peu plus court, fourchu, à branches ur peu plus divariquées que les supérieurs. Pieds jaunes; l'extérieur des fémurs, l’intérieur des tibias et les tarses bruns. Ailes hyalines; costale jaune, ptérostigma petit, jaune, entre deux nervures noires; membranule presque nulle ; angle anal proéminent; 11-13 antécubita- les ; 10-11 postcubitales. Q Ressemble au mâle pour la coloration. L’abdomen rappelle celui du. pul- chellus, mais les dessins foncés sont mal arrêtés. Les trois derniers segments dilatés , mais à bords rabattus en dessous, ce qui dissimule la dilatation. Ecaille vulvaire excessivement courte, très-échancrée. Hatrie. La Géorgie (Amérique septentrionale) d’après un mäle communiqué par M. Hagen, et une femelle du Musée Britan- nique. Le mâle type, de la collection Serville , aujourd'hui dans la mienne, est de provenanée inconnue. Il a quelque analogie de coloration avec l'Onychogomphus linea- ts, mais s'en sépare de suite par la forme des appendices du mâle; le ptérostigma plus court ; la raie antéhumérale brune, très-rap- prochée de l'humérale; les fémurs bruns en dessus ; la lame oceipi- tale très-élevée. 52, GOMPHUS EXILIS. De Selys. GOMPHUS MINCE. Syn. Gomphus exilis, De Selys, Syn. n° 46. Dimensions, Longueur totale environ 40%% des Gomphines. 417 Abdomen environ 30 Ailes 25 Ptérostigma 2 4/4 © Ressemble au minutus en petit; il a la tête du Progomphus gracilis, mais à part la différence de taille, il se distingue encore du mänutus par plu- sieurs caractères que je souligne : L'occiput jaune, dont le bord est presque droit, large et brièvement cilié. Le vertex noirâtre. Les parties claires du thorax et de l'abdomen sont oivâtres ou verdâtres. Les deux bandes verdâtres de chaque côté au devant du thorax, sont séparées du bord mésothoracique antérieur par une ligne noirâtre, de sorte qu’elles ne for- ment pas un 7 avec ce bord. Elles sont plus étroites, les deux bandes brunes médianes étant plus larges. La bande antéhumérale noirâtre est aussi plus épaisse et va jusqu'aux sinus antéalaires; il ne reste plus entre elle et l'humérale qu'une fine ligne verdâtre, qui ne va pas même jusqu’en haut. Les côtés du thorax sont bruns, avec deux bandes d’un vert jaunâtre, droites, complètes é oignées. L’abdomen est à peu près comme chez le pallidus, la bande dorsale maculaire jaunâtre souvent interrompue, les oreillettes grosses, arrondies, jaunes ; les trois derniers segments peu dilatés. Appendices anals supérieurs subeylindriques, très-pointus, écartés à la base, peu divariqués , presque droits, un peu plus longs que le 10° segment. Lors- qu'on les regarde de profil, on voit que .le bord inférieur s’épaissit fortement à son premier tiers en une sorte de dent , puis , qu'il diminue ensuite insensible- ment en ligne droite jusqu'à la pointe. Appendice inférieur très-fourchu, ses branches pointues, très-divariquées, s’écartant un peu plus à leur extrémité que les appendices supérieurs. Pieds à peu près comme chez le minutus ; l'extérieur des tibias jaune ci- tron vif. Aïles hyalines; ptérostigma court, d'un roux jaunâtre; la costale jaune en dehors; l'angle anal proéminent ; 12 antécubitales et 9 posteubitales aux supé- rieures. Patrie. L'Amérique septentrionale , d'après un mâle déposé au British Museum, où j'ai pris son signalement, 35. GOMPHUS PARVULUS. De Selys. GOMPHUS NAIN. Syn. Gomphus parvulus; De Selys, Syn. n° 47, Dimensions. Longueur totale + environ 35 418 ou. De Seuys Loxccuaups, — Monographie Abdomen environ 25 Ailes 23 Ptérostigma des supér. 3 — des infér. 3 1fe co La taille et l’ensemble de la coloration du corps rappellent beaucoup le Progomphus gracilis (Hagen), mais en tenant compte des triangles libres , de la forme des appendices anals du mâle, il y a lieu de placer l'espèce parmi les Gomphus, ce qui est confirmé par la contrée qu’elle habite. Voici ses principaux caractères : Taille plus petite que celle du Progomphus gracilis. Face noire; une bande transverse à la lèvre supérieure, deux taches au nasus, et une bande transverse au sommet du front, jaunes. Thorax noir en avant. Sur cette couleur, se dessine, de chaque côté, entre la suture médiane et l’humérale, un vestige de raie jaune réduit à une petite tache cunéiforme, courte, à pointe tournée en arrière. Le bord supérieur de l’échan- crure mésothoracique forme aussi un demi-collier jaune, étroit, un peu inter- rompu au milieu. Les côtés du thorax jaunes, avec deux bandes noires rappro- chées sur les deux premières sutures, et largement confluentes au milieu, etune autre au bord postérieur. Ces bandes se réunissent par en haut et par en bas, de sorte que l’on pourrait dire que les côtés du thorax sont noirs, avec trois bandes jaunes, une entre chaque suture, l'intermédiaire très-étroite et divisée en deux taches à son milieu. Abdomen noir, ayant au commencement une bande dorsale maculaire jaune , disparaissant insensiblement, Appendices anals bruns. Les supérieurs cylindriques, pointus , un peu plus longs que le 10° segment , écartés, droits. L’inférieur (autant qu’on peut le voir) très-fourchu , moitié moins long que les supérieurs. Pieds noirs. Ailes hyalines , à réticulation noire, y compris la costale ; triangles libres ; trois cellules après le triangle, mais suivies immédiatement de deux rangs seule” ment ; 13 antécubitales et 11 posteubitales aux supérieures ; ptérostigma d’un brun noir, long de 3", aux supérieures, un peu plus long aux inférieures. Ailes larges, l'angle anal des postérieurs très-proéminent. Patrie. La Nouvelle Écosse. Un mäle dans la collection du British Museum. Cette petite espèce, par la forme et la proportion des appendices anals , et par le système de coloration de la tête et du thorax parait constituer un groupe particulier. Les triangles libres la séparent de suite du Progomphus gracilis. des Gomphines. 419 54. GOMPHUS PLAGJATUS. De Selys. GOMPHUS PLAGIÉ-. Syn. Gomphus plagiatus; De Selys , Syn. n° 48. Dimensions. Longueur totale S' environ 54mm, Abdomen id. 40 Aïles id. 30 © Je n'ai pris qu’un signalement succinet de cetie espèce , qui ressemble au groupe de l’armatus par la stature (excepté celle des pieds) et à celui du palli- dus par l'abdomen et les appendices. Face et front jaunes, ce dernier sinué au milieu; oeciput jaune à bord un peu sinué au milieu, un peu abaissé sur les côtés, brièvement cilié; derrière des yeux jaunes. Thorax noirâtre en avant, avec une seule bande jaune droite de chaque côté, assez large, s’écartant par en bas, où elle touche presque les coins de l’arête mésothoracique , dont le bord supérieur est jaune, un peu interrompu au milieu, L'humérale réduite à un gros point supérieur arrondi, jaune; sur les côtés du thorax, aux sutures, sont deux lignes fines noirâtres , la première interrompue. Dessous du thorax jaune. Abdomen à peu près comme chez le pallidus, si ce n’est que les 7€, 8e, 9e seg- ments sont jaunes, plus dilatés, leur extrémité postérieure roussâtre. Le pénis au 2° segment, enveloppé d’une pièce ovale renflée, rappelant ce qui existe chez les C: 2eterostylus et G. minutus. Appendices anals ressemblant à ceux du pallidus. Fémurs jaunes , leur moitié postérieure noirâtre en dehors ; tibias et tarses noirs. Aïles à peu près comme chez le pallidus ; les supérieures ont 14 antécubi- tales et 8 posteubitales ; bord anal à angle un peu plus proéminent que chez le Pallidus. Patrie. L'Amérique septentrionale, d'après un mâle du Bri- üsh Museum. 55. GOMPHUS NOTATUS, Ramb. GOMPHUS MARQUÉ. Syne Gomphus notatus ; Ramb. n° 10. — De Selys , Syn. n° 49. (o') Gomphus elongatus ; De Selys, syn. n° 50. (Q@) 420 Eos. De Secys Lonccuaups, — Monographie Dimensions. Longueur totale ' environ 54 environ Q@ G4 Abdomen 42 49 Fémurs postérieurs 7 Largeur de la tête Aile supérieure 32 39 Largeur de l’aile supér. 6 4/2 — inférieures 9 Ptérostigma 4 182 5 o jeune. Tête jaune olivâtre terne ; bord latéral de la lèvre supérieure, qui est large, légèrement brunâtre ; front très-peu avancé, un peu excavé au milieu, un peu obseurci tant en dessus qu’en avant , ayant à sa base l'apparence d’une bande brun roussâtre un peu avancée et arrondie au milieu; vertex et occiput un peu brunâtres; les côtés du vertex un peu élevés, arrondis; lame de l’occiput modérément élevée, presque droite, un peu arrondie, finement bordée et ciliée de noirâtre. Derrière des yeux olivâtre terne. Prothorax olivâtre, marqué de brun, à bord postérieur jaunâtre. Thorax court ; le devant et les côtés brun roussâtre obscur, passant insensi- blement au jaunâtre sur le bas des côtés et en dessous. Le bord de l’échancrure mésothoracique et l’arête dorsale finement jaunâtres , ainsi qu'une raie antéhu- mérale sur chaque côté du devant. Ces deux raies sont isolées, étroites, un peu plus larges en avant, où elles s’écartent l’une de l’autre; le sommet approche de la base médiane des sinus antéalaires, le bout antérieur arrive près des extré- mités du bord mésothoracique jaunâtre, sans le toucher. En examinant à la loupe, on distingue une bande humérale d’un gris verdâtre, qui précède immé- diatement la suture. Cette bande est complète , et un peu élargie par en haut. En la supposant bien marquée, les deux raies jaunes antéhumérales seraient à égale distance de l’arête dorsale et de cette bande humérale. (M. Rambur parle de l’ap- parence sur les côtés de deux lignes brunes équidistantes, que je ne distingue qu'à peine). L’abdomen manque. Pieds courts, fémurs jaunes, un peu brunâtres à leur extrémité en dehors. Ils sont munis en dessous de rudiments d’épines noires très-courtes. Tibias et tarses noirâtres, à épines courtes. Ailes hyalines, les supérieures étroites ; réticulation noire, costale finement jaunâtre jusqu'au ptérostigma, qui esttrès-long , mince, entouré d’une nervure noire fine et surmonte 5 cellules aux ailes inférieures. Triangle des supérieures à côté externe légèrement sineux suivi de trois, puis de deux rangs de cellules ; ailes supérieures : 13 antécubitales , inférieures 10 antécubitales ; 11 posteubita- les ; bord anal à angle saillant, mais obtus et arrondi, le bord un peu épineux à son excavation; membranule longue, très-étroite, pâle. © adulte. Voici la note que j'ai prise sur cette espèce remarquable par la longueur de son abdomen ct du ptérostigma et par la nuance verte ou verdâtre des Gomphines. 421 des parties claires du corps. Sous ces différents rapports, comme sous celui d’a- voir les pieds courts, elle rappelle les Gomphoïdes, dont elle diffère par ses triangles réguliers et libres. Tête olivâtre assez foncé; front déprimé; lame occipitale petite, étroite, droite. Thorax brun en avant, avec deux raies étroites d’un vert clair de chaque côté, lune humérale un peu courbée en dedans à ses extrémités ; l’autre droite à égale distance de l’arête médiane et de l’humérale, s'écartant par en bas , où elle ne touche pas les coins de l’arête mésothoracique, dont le bord supérieur est vert clair, un peu interrompu au milieu. Les côtés du thorax d’un jaune verdâtre, avec deux raies brunes aux deux premières sutures, aussi équidistantes. Abdomen long, cylindrique, peu dilaté; mais les bords des avant-derniers segments comme roulés en dedans, de manière à cacher l’écaille vulvaire qui est courte. La couleur de l'abdomen est presque uniformément roussâtre obscur. Pieds robustes, courts, à épines courtes; fémurs jaunes, bruns en dessus; ti- bias noirs. Aïles hyalines , la costale à peine jaune en dehors; ptérostigma très-long, d’un brun roux; 15 antécubitales et 11 posteubitales aux supérieures. Patrie. Inconnue. Décrite d'après le mâle type de M. Ram- bur déposé au Museum national de Paris. J'ai indiqué, comme espèce distincte sous le nom de G. elongatus, une femelle de l'Amérique septentrionale , qui fait partie de la col- lection du Musée Britannique ; mais depuis que J'ai eu sous les yeux les débris du mäle type notatus de M. Rambur, je suis porté à soupconner que ces deux exemplaires peuvent appartenir à la même espèce. Îls ont en effet les mêmes dessins caractéristiques sur le devant du thorax, le même ptérostigma très-long , et en gé- néral la même coloration. Quoique les appendices anals du notatus soient inconnus , il semble que c’est près du groupe du pallidus qu'il doit prendre place. Il rappelle un peu le spinosus par les deux lignes jaunes du devant du thorax, mais il en diffère beaucoup sous les autres rapports , et notamment par ses fémurs courts , à épines rudimentaires. (Voir à l'article de l'Epig. paludosus, en quoi il se distingue de la femelle du notatus.) Il est assez probable que si lan connaissait le mâle complet de celte espèce, on trouverait dans la forme de ses appendices anals des caractères propres à constituer un groupe snécial, 122 Eon. De Seuvs Loxcaraurs. — Monographie 56. GOMPHUS RUPPELT, De Selys. GOMPHUS DE RÜPPEL, Dimensions, Longueur totale o', 49m Abdomen 37 42 Appendices supérieurs 1 4j — inférieurs 3/s Fémur postérieur 8 Largeur de la tête 7 Aile supérieure 30 — inférieure 29 Largeur de l’aile supér. 7 1 — — infér. 9 4fs Ptérostigma des supér. 2 — infér. 2 4h oc adulte. Tête jaune verdâtre; lobe médian de la lèvre inférieure brun ofi- vâtre; suture basale de la lèvre supérieure brune , prolongée en un trait médian de même couleur, qui ne touche pas le bord antérieur, lequel est également brun olivâtre, mais plus clair; une bande courte, épaisse, noïrâtre, en haut du nasus, contre le front ; les deux impressions du nasus noïrâtres, prolongées sur le bord qui les sépare du rhinarium ; front renfté, un peu excavé, avec une bande basale noire entière, devant l’espace des ocelles, qui, ainsi que le vertex, est noïrâtre ; un vestige olivâtre entre les yeux qui sont bruns, moins éloignés l’un de l’autre que dans le groupe du 6. vulgatissimus. Occiput jaune, épais, fortement redressé en pointe à peine velue au milieu, le bout de la pointe à peine brun, les côtés du bord contre les yeux un peu nôirâtres, à cils de même couleur. Derrière des yeux renflé, jaune, la moitié supérieure interne noirâtre. Dessus du prothorax noirâtre,avec une bande dorsale formant une tache jaune bilobée, finissant en deux pointes postérieures. Thorax jaune verdâtre ; le devant brun noirâtre jusqu’à la suture humérale » excepté une bande dorsale jaune presque droite, qui commence au centre de l'échancrure mésothoracique et s'arrête aux sinus, qui sont également bordés de jaune intérieurement; et le commencement rudimentaire d'une double raie jaune oblique en haut et en dedans de la suture humérale ; les côtés sans taches excepté la suture sous les ailes, qui est un peu brune. Espace intéralaire noirâtre, avec une bande dorsale maculaire jaune et des points aux attaches des ailes. Abdomen mince, non dilaté, noir en dessus, avec une bande dorsale droite, mais trilobée au 2° segment, jaune, prolongée sur tous les segments, interrompue aux articulations. Cette bande, presque égale, est cependant plus fine au bout du 8e segment, ne touche pas le bout du 9°, et ne commence qu’à la moitié du 10°; des Gomplines. is 425 les côtés des segments jaunâtres, excepté aux articulations; la suture ventrale noïirâtre, passant au jaunâtre sur les quatre derniers; oreillettes saillantes, arrondies , bordées de brun en avant. Bord postérieur du 10° segment finement spinuleux; parties génitales du 2° noirâtres, proéminentes, un peu marquées de jaunâtre. Appendices anals supérieurs brun foncé, de la longueur du 10° segment, qui égale la moitié du 9°; écartés, droits, non divariqués, à peine villeux ; vus en dessus ils sont assez épais, un peu rétrécis à la base, renflés au milieu, surtout en dedans, finissant en pointe aiguë; vus de profil, on voit une très-forte dent médiane, qui est le prolongement inférieur du bord interne, finissant en angle droit par une échancrure suivie d'une seconde dent obtuse moindre avant la pointe qui est aiguë, résultant de ce que l’appendice est coupé en biseau en des- sous. Appendice inférieur brun jaunâtre, noir en dehors et au bout, fourchu jus- qu’à la base, velu, à branches très-divariquées, la pointe terminée par un petit crochet recourbé en haut. Fémurs longs, surtout les postérieurs, jaunes ;les quatre premiers avec une large bande latérale brune, divisée en deux sur les seconds; ces derniers avec une double bande semblable mais peu distincte à la base; tibias et leurs cils noïirâtres , mais l'articulation basale jaune; tarses noirâtres ; les fémurs ont des épines courtes, noires, un peu plus longues sur la dernière paire. Aïles un peu jaunâtres , à réticulation noire ; la costale jaune en dehors jus- qu'au ptérostigma, qui est brun foncé , dilaté entre deux nervures noires et sur- monte 3-4 cellules; 12 antécubitales aux supérieures, 8 aux inférieures; 9-10 postcubitales aux quatre. Deux rangs de cellules postrigonales; bord anal excavé ; l'angle anal proéminent ; membranule nulle. © Inconnue. Elle ressemble sans doute à celle du G, dorsalis pour les formes, Patrie. Le Simmen (Abyssinie), d'après un mäle unique pris en juin ou juillet 1851 par le célèbre voyageur D' Edouard Rüp- pel, qui a bien voulu me le communiquer, et à qui je suis heureux de manifester ma haute estime en le lui dédiant. L’exemplaire est déposé au Museum de Francfort-sur-le-Mein. Cette espèce diffère de tous les Gomphus (excepté du dursalis) par la bande dorsale jaune du devant du thorax. Elle est aussi très- remarquable par la pointe médiane de l’occiput , qui rappelle ce qui existe chez les femelles d’Ictinus du groupe rapax, et par la dis- position des appendices anals du mäle, qui ont du rapport avec ceux des Cyclogomphus et des Anisogomphus, mais les supérieurs plus longs et plus écartés, 12% So. De Seuys Loncenaurs. — Monographie 57. GOMPHUS DORSALIS. De Selys. GOMPHUS DORSAL. Dimensions. Longueur totale CRT Abdomen 26 Appendices supér. 3/a Fémur postérieur 5 3/4 Largeur de la tête 6 Aile supérieure 27 — inférieure 26 4}e Largeur aile supér. 7 Ale — — infér. 9 Ptérostigma des infér. 2 ©‘ inconnu. Il est probable qu’il ressemble à celui du G. Zuppeli sous le rap- port des formes. Q adulte. Tête jaune; lobe médian de la lèvre inférieure brun olivâtre ; base de la lèvre supérieure largement noire, avec un prolongement médian touchant le bord antérieur, qui est aussi largement noir ; les côtés finement noirs. Rhi- narium brun noirâtre; une large bande au bas du front et le nasus noirs, les côtés de ce dernier formant une tache jaune ; front renflé, un peu excavé, avec une large bande basale noire, rétrécie au milieu devant l’espace des ocelles , qui est noir, ainsi que le devant du vertex, avec une bande jaune entre les yeux; occiput en bourrelet jaune épais, peu élevé, un peu arrondi, presque nul à ses côtés, qui sont garnis de cils noirâtres très-longs; derrière des yeux renflé, jaune, avec une petite bande supérieure courte interne foncée. Dessus du prothorax noir, avec une bande dorsale formant une tache jaune bilobée, finissant en deux pointes postérieures. Thorax jaune; le devant noir jusqu’à la suture humérale, excepté une bande dorsale jaune presque droite, qui commence au centre de l’échancrure mésotho- racique, et s'arrête aux sinus, qui sont également bordés de jaune intérieure- ment, puis une bande antéhumérale étroite, entière, jaune. Les côtés sans tache, excepté la suture sous les aïles et une ligne sur la première suture, interrompue au milieu noires. Espace intéralaire noir, avec une bande dorsale maculaire et des points aux attaches des ailes noirs. Abdomen assez court, presqu'égal; les bords des 8° et 9° segments à peine dilatés; noir en dessus avec une bande dorsale jaune, plus large à la base, trilo- hée au 2° segment, plus fine au 8°, où elle s'arrête ayant la fin, nulle au 9, peu des Gomphines. 425 marquée au 10°, dont le fond est brun. Les côtés de l'abdomen jaunes, excepté aux articulations; suture ventrale brune, passant au jaune sur les trois derniers; oreïllettes arrondies, distinctes, jaunes; écaille vulvaire courte, arrondie, avec une échancrure très-petite en forme de cœur; 10° segment plus court que la moitié du 9°; quatre fois plus large que long; son bord postérieur presque droit, à épines latérales noires vers l’origine des appendices anals, qui sont un peu plus longs que le segment, coniques, pointus, subvilleux, brun clair, écartés par une large plaque de même couleur. Fémurs longs , surtout les postérieurs , jaunes, avec une bande noirâtre plus large et simple sur les premiers , double sur les médians ; plus fine, double et non distincte à la base, sur les derniers; tibias et leurs cils noirâtres, mais l’articu- lation basale jaune; tarses noirâtres. Les fémurs sont munis d’épines noires très-courtes sur les quatre premiers, plus longues et sur deux rangs aux der- niers. Aïles hyalines, assez larges, à réticulation d’un brun noirâtre y compris la costale ; ptérostigma brun clair, dilaté entre deux nervures noires, surmontant deux cellules ; 11 antécubitales aux supérieures, 8 aux inférieures; 8-9 posteu- bitales aux quatre. Deux rangs de cellules postrigonales aux supérieures. Le triangle des inférieures plus long. Membranule nulle. Patrie, l'Abyssinie. Décrite d'après une femelle unique dé- posée au Museum de Paris. Cette espèce a les plus grands rapports avec le G. Ruppeli des mêmes contrées ; il est le seul avec lui, dont le devant du thorex soit marqué de cette bande dorsale jaune caractéristique ; il ne se- rait pas absolument impossible qu'il en fût la femelle, cependant je ne suis pas porté à le croire , car le dorsalis diffère du Ruppeli par plusieurs points savoir : 4°. Il est plus petit ; 2. Le noir de la face a plus d'extension ; 3°. Il existe une bande jaune antéhumérale très-distinete et com- plète ; 4°. Le 9° segment est dépourvu de raie dorsale jaune ; 5°. Les épines des fémurs postérieurs sont un peu plus lon- gues ; 6°. La costale n’est point jaune; 7°. Le ptérostigma est plus court, bien que de coutume il soit plus long chez les femelles que chez les mâles; 8. La forme de l'occiput , si ce n’est pas un caractère sexuel. 46 Eos. De Seuys LoxGcuamrs. — Honoyraphie 58. GOMPHUS OCCIPITALIS, De Selys. GOMPHUS OCCIPITAT, Syn. Gomphus occipitalis; De Selys, Syn. n° 28. Dimensions. Longueur totale o* 48mm, Q 50", Abdomen 35 37 A ppendices supérieurs 2/5 2/3 Écartement des bouts de l’appendice inférieur 3 Fémur postérieur 8 8 Largeur de la tête rt 7 Aile supérieure 32 36 — inférieure 31 39 Largeur de l'aile supér. 7 7 ile — inférieure 10 9 Ptérostigma des sup. 3 o* Voir plus bas. © adulte. Stature et formes du G. bivittatus. Face et front jaunes , marqués de noiïr-luisant ainsi qu'il suit : le lobe médian de la lèvre inférieure, le bord externe des latéraux ; une large bordure en avant, touchant un point médian en- foncé et une fine bordure basale à la lèvre supérieure; rhinarium brun noir; na- sus noir, avec une tache au milieu et une de chaque côté jaunes, petites; bas du front contre le nasus, largement bordé de noir ; une fine bordure noire droite à la base du front; tout le dessus de la tête, l'occiput et le derrière des yeux noirs: yeux brun foncé ; lame de l’occiput un peu ciliée de noir, très-peu élevée, pres- que complètement échancrée au milieu ; les deux côtés formant une courbe arrondie jusqu’au fond de l’échancrure. Prothorax noir, bordé de jaune, avec une tache double de même couleur au milieu. Thorax jaune, avec six raies noires presque droites, très-Épaisses en avant; les deux médianes contiguës, touchant l’échancrure mésothoracique noire par un prolongement noir de l'arête ; les antéhumérales encore plus épaisses, les tou- chant finement par en haut; l'humérale rapprochée, mais non confluente. Par en bas, après un point de confluence l’humérale et l’antéhumérale arrivent jusqu’à l'origine des pieds, où la dernière est confluente avec la première latérale. Côtés du thorax avec deux lignes noires très-marquées aux deux sutures ; pas de troisième ligne postérieure. Espace intéralaire tacheté de noir sur fond jaune; le dessin jaune , entre les raies médianes et antéhumérales noires forme un 7. Abdomen cylindrique , un peu comprimé au bout, noir, taché de jaune ainsi qu'il suit: 1° segment jaunâtre avec une tache noire postérieure latérale; 25, 3, des Gomplines. 427 45, 5°, 6°, 7e noirs en dessus, avec une raie dorsale jaune, plus large sur les pre- miers, et interrompue aux articulations ; côtés du 2° jaunes, ceux des 3°,4 , 5° 62, 76, avec une raie jaune, large, interrompue par les articulations; 8° noir avec le commencement de l’arête, l'articulation et un point latéral postérieurs jaunes ; 9% et 10° noirs. Appendices anals de la longueur du 10°, cylindriques, pointus, droits, écartés, jaunes, ainsi qu’une protéburance intermédiaire. Ecaille vul- vaire noire , ayant en longueur la moitié du 9, étroite, (redressée accidentelle- ment chez un exemplaire) non pointue, fourchue à son extrémité seulement, mais avec un sillon enfoncé qui la fait paraître divisée dans sa longueur ; chaque bout est épaissi en tubercule. Pieds noirs, l’intérieur des premiers fémurs et deux raies latérales plus ou moins prononcées sur chaque côté des quatre autres jaunâtres, ainsi qu’un point externe à l’articulation ces tibias ; sur les seconds les raies sont fines et incom- plètes. Aïles hyalines , légèrement jaunâtres à la base; réticulation noire, y compris la nervure costale; ptérostigma médiocre, brun, épais , et surmontant environ 4-5 cellules; 15-17 antécubitales aux supérieures , 11-13 aux inférieures ; 11-13 postcubitales aux quatre. o* J’ai vu au British Museum, un mâle que j'avais d’abord rapporté au bivit- tatus, qui est extrêmement voisin de l'occipitalis. Aujourd’hui, je suis tenté de croire qu’il appartient à ce dernier en raison des caractères suivants qu’il a en commun avec lui : 1°. La nervure costale est noire, (jaune chez le bivittatus.) 2°. Il ya au 8° segment une tache basale ovale jaune, dont le vestige existe chez notre femelle et nullement chez le bivittatus. 3°. Les appendices anals supérieurs, excepté la branche inférieure, sont jau- nes (en partie bruns chez le bivittatus). 4°, La lame de l’occiput est échancrée au milieu. Malheureusement , je n’ai pas pris note des couleurs de la lèvre supérieure et du nasus, ce qui aurait sans doute décidé la question. Quoi qu’il en soit, ce mâle appartient en tout cas à l’une des deux espèces voisines du bivittatus. Les pieds sont noirs, excepté l’intérieur des fémurs antérieurs jaunâtre. Les 8° et 9e segments sont un peu dilatés sur les côtés, les appendices anals conformés dans le genre de ceux du C. heterostylus ; les supérieurs jaunes, très-fins, pointus, rapprochés mais non cortigus , plus courts que la moitié du 10°, presque droits, munis en dessus, de suite après leur base, d’une longue lame brune qui arrive contre l’autre appendice. L'appendice inférieur plus long, presque aussi long que le 10° segment, d'un brun noir, peu profondément fourchu , maïs ses bran- ches excessivement divariquées, plus larges que le 10° segment ; la pointe un peu relevée en haut. La femelle du G. occipitalis, diffère de celle du bivittalus par les caractères suivants : 428 Eow. De Secvs Lovccnamps, — Monographie 1°. Lame de l’occiput profondément échancrée; 2° nasus noir, avec trois ta- ches jaunes; 3° lèvre supérieure largement bordée et traversée de noir; 4° Ecaille vulvaire plus courte ; 5° une tache jaune dorsale au 8° segment; 6° côtés des 8° 9° segments non dilatés, sans taches jaunes basales latérales ; 7° appendices anals tout jaunes. Patrie. L'Inde, d'après une femelle de la collection de M. Saunders, un mâle de celle du British Museum, un mäle et une femelle, pris par M. de Hügel. (Musée de Vienne). Ce dernier mäle se rapporte au signalement donné plus haut, (British Museum). L'intérieur de ses fémurs postérieurs a des épines plus courtes que la femelle. Le mäle n’a pas de tache jaune mé- diane au nasus. 59. GOMPHUS BIVITTATUS. De Selys. GOMPHUS A DEUX BANDEAUX. Syn. Gomphus bivittatus ; De Selys, Syn., n° 30. Dimensions. Longueur totale o* (1) Gina Abdomen 38 Appendices supérieurs 1/2 Fémur postérieur 9 Largeur de la tête 7 7 Aile supérieure 31 37 — inférieure 29 36 Largeur de l’aile supér. 7 8 _— — infér. 9 9 42 Ptérostigma 2 48 3 ils © ‘adulte. Devant de la tête jaune, avec deux larges raies transverses noir luisant ; la première sur le bas du front et le haut du nasus, la seconde sur le rhinarium. Le bord antérieur des deux lèvres également noir ; vertex et une large raie devant les ocelles noirs; yeux bruns, peu éloignés; l’occiput étroit, brun, cilié de noir , à peine relevé en lame presque droite, plus basse au milieu; un gros point jaune renflé en tubercule derrière la lame , entre les yeux, dont la (1) D’après le mâle douteux et incomplet mentionné à la fin de l’article sous le nom éventuel de Zifrænatus. La longueur des quatre premiers segments de l'abdomen est de 16m, des Gomphines. 429 partie postérieure est jaune, avec une bande noire sur leur moitié supérieure. Prothorax noir, en partie bordé et taché de jaune au milieu. Mhorax jaune, avec six raies noires presque droites , très-épaisses en avant; les deux médianes contiguës, touchant l’échancrure mésothoracique noire par un prolongement de l’arête noire ; les antéhumérales encore plus épaisses, les tou- chant finement par en baut ; l’humérale rapprochée, mais non confluente par en bas ; la raie antéhumérale et l'humérale arrivent jusqu’à l’origine des pieds. Les côtés du thorax avec deux lignes noires très-marquées et complètes aux sutures ; pas de 3° ligne postérieure. Espace intéralaire tachcté de noir sur fond jaune. Abdomen un peu dilaté sur les trois ayant derniers segments, noir, taché de jaune ainsi qu’il suit : 1°* segment jaune avec deux taches latérales basales noi- res ; 2e, 3e, 4°, 5°, 6°, 7° noirs, avec une raie dorsale jaune plus large sur les pre- miers et interrompue aux articulations; côtés du 2° jaunes, ceux des 3°,45, 5e, 6°, 7° avec une raie jaune large, interrompue par les articulations , et coupée à son premier tiers par du noir; côtés et dessous des 8° et 9° jaunes, dilatés. Appen- dices anals pointus, jaunâtres, bruns à la base et en dedans. Ecaille vulvaire presque aussi longue que le 9° segment, brun jaunâtre, étroite, fourchue à son extrémité seulement, mais avec un sillon enfoncé, qui la fait paraître divisée dans sa longueur. Pieds noirs, l'intérieur des premiers fémurs, deux raies latérales aux quatre autres fémurs, jaunes. Sur les seconds elles sont fines et incomplètes ; sur les troisièmes, la raie externe est large et complète. Ailes hyalines, à peine salies ; costale finement jaune jusqu’au ptérostigma , qui surmonte quatre cellules, et qui est brun, épais, long de 31/4 ®,; 14-16 an- técubitales aux supérieures, 11 aux inférieures ; 12-14 postcubitales aux quatre ; 2-3 cellules postrigonales aux supérieures, 3-4 aux inférieures. Patrie. L'Inde, d'après un exemplaire femelle envoyé par M. Stevens. Cette espèce , qui ressemble par sa stature aux G. simillimus et flavipes, est facile à reconnaitre de ceux-ci et des autres voisins à sa raie dorsale jaune, qui ne dépasse pas le 7° segment , et à ses deux larges raies noires sur la face. Par ces caractères, elle ressem- ble aux espèces de la division du vulgatissimus, mais on l’en dis- tinguera immédiatement aux quatre fémurs postéricurs ayant deux lignes latérales jaunes ; à la poitrine toute jaune ; à la lame de l'oe- ciput brune, petite; à l'abdomen moins épais. IL est très-voisin de l’occipitalis, (voir ses caractères à la descrip- tion de cette espèce). 56 450 Evx. De Serys Loxccnaurs. — Monographie o' du Musée de Vienne. (Les six derniers segments de l'abdomen manquent). Absolument semblable à la femelle, si ce n’est la forme de l’occiput, dont le bord est plus élevé et arrondi au milieu, et sa couleur qui est jaune, entouré de noir de deux côtés. Le ptérostigma est un peu plus court. La réticulation est semblable ; 9 antécubitales à l’une des inférieures ; 10-12 posteubitales aux quatre ; 2 cellules postrigonales aux supérieures, 3 aux inférieures ; bord anal peu excavé, à angle peu saillant. Si!la forme de l’occiput indiquait une espèce distinete, on pourrait nommer ce mâle G. bifrænatus, mais d’après ce qui existe chez plusieurs autres Gomphus , j'ai lieu de supposer que ce n’est qu'une différence sexuelle. SOUS-GENRE XIV. — AUSTROGOMPHUS (ausrrocomenus , De Selys), Syn. Gomph. Ptérostigma épais, jaune roussâtre, Membranule presque nulle. Thorax jaune, avec six bandes noires en avant; les médianes interrompant par un prolongement médian un demi-collier mésothoracique jaune ; les côtés avec une ou deux raies noires plus ou moins complètes. Abdomen noir, non-dilaté au bout, avec une raie dorsale ou des anneaux jaunes ; les trois derniers segments diminuant successi- vement de longueur , le 10° très-court. © Bord anal un peu excavé, à angle saillant, Pas de protubérances derrière l’occiput. Appendices anals supérieurs de la longueur du 10° segment, assez rap- prochés, droits, avec une branche basale inférieure; l’appendice inférieur plus court, à branches peu écartées , corniculées, reconrbées en haut. Une dent au 2€ article du pénis. © Une forte protubérance arrondie derrière chaque côté de l’occiput. Ecaille vulvaire médiocre, bifide au bout. J'ai crée ce sous-genre pour elasser les Gomphus de la Nouvelle- Hollande. Ils ont assez de rapports avec le groupe de l’occipitalis , notamment par la branche basale des appendices supérieurs du mâle, mais als s’en distinguent bien par l'appendice inférieur plus court, à branches recourbées en cornes non divariquées, et par les protubérances du derrière de l’oeciput de la femelle. IL est douteux si l’interruptus , fondé sur un exemplaire femelle de provenance inconnue, et privé de tête et d’appendices anals y appartient réellement. Je l'ai placé ici parce que c’est encore des es- pèces de ce sous-genre qu'il se rapproche le plus sous le rapport du dessin. Il en diffère un peu d’ailleurs par le triangle discoïdal des ailes plus long. A. Gouldii, — colluris. — australis. — Gucrini., — interruptus. des Gomphines. 451 60. AUSTROGOMPHUS GOULDII. De Selys. AUSTROGOMPHUS DE GOULD, Syn. Austrogomphus Gould; De Selys. Syn. n° 58, Dimensions. Longueur totale œ' environ 44" Abdomen id. 34 Fémur postérieur 5 Largeur de la tête 6 Aile supérieure 27 — inférieure 25 Largeur de l’aile supér. 6 — inférieure 7 Ptérostigma 3 o* adulte. Lèvre inférieure jaunâtre ; la supérieure, le rhinarium et les coins de la bouche jaune verdâtre ; la base de la lèvre noire, cette couleur formant au milieu un petit prolongement triangulaire qui n’atteint pas le bord. Nasus jaune, sa suture contre le rhinarium noirâtre ; front déprimé, jaune, avec une large raie transverse noirâtre, allant d’un œil à l’autre au dessus du rhinarium, et une autre basale devant les ocelles, rejoignant celle-là sur les côtés. Espace des ocelles et vertex noirâtres , avec une grande tache jaune entre les yeux ; occiput jaune, noirâtre sur les côtés , en lame droite peu aiguë, ciliée de jaunâtre ; der. rière des yeux noir, avec deux taches jaunâtres de chaque côté; yeux bruns. Prothorax noir, avec une tache basale, une postérieure, une médiane double, et une de chaque côté, jaunes. Thorax jaune, varié de noir ainsi qu’il suit : le bord antérieur de l’échancrure mésothoracique, communiquant avec le prolongement noir de l’arête, deux ban- des médianes contiguës épaisses , arquées en dehors antérieurement, de manière à rejoindre par en haut et par en bas la bande antéhumérale qui est très-épaisse, arquée en dedans, et à renfermer un espace jaune allongé ; l'humérale épaisse confluente en un point avec l’antéhumérale avant les sinus antélaires, qui sont noirs avec un point jaune; l’humérale rejoint aussi par en bas la première laté- rale qui est épaisse, mais n'existe que sur la moitié inférieure de la suture; pas d’autres marques noires sur les côtés ni en dessous, excepté dans la suture lon- gitudinale qui réunit la 2° et la 3° latérales. Espace intéralaire jaune , les sutures et les attaches des ailes noires avec quelques points jaunes. Abdomen mince, la base un peu renflée ; 1° segment jaune avec une petite marque brune de chaque côté ; 2° segment court, noir, avec une tache dorsale lancéolée jaune, très-large à sa base, ne touchant pas l'extrémité et les côtés, y compris les oreillettes arrondies, de même couleur ; parties génitales peu proé- 432 Eox. De Sezys Lonceuaurs. — Honographie minentes, en partie noires; 3° segment très-mince, noir avec une tache arrondie basale jaune latérale , occupant le 5° de sa longueur, et séparée par l’arête (les segments suivants manquent). Pieds noirs, assez courts; les fémurs robustes , d'un brun foncé; les seconds avec l'apparence d’une bande interne jaunâtre interrompue. d Ailes hyalines un peu salies; réticulation noirâtre, excepté le bord costal qui est finement jaunâtre; bord anal très-excavé, formé par une nervure épaisse denticulée ; membranule très-mince brune ; ptérostigma jaunâtre , entouré d’une forte nervure noire, large, dilaté, long de 3", surmontant cinq cellules. Ailes supérieures : 12 antécubitales ; inférieures 9 antécubitales; 8 posteubi- tales aux quatre; triangles des inférieures assez longs. Q (Inconnue). Patrie. Le Sud de l'Australie (Terre de Nuits ?) d’après un exemplaire incomplet communiqué par M. le capitaine Saunders. Je me suis fait un plaisir de lui donner le nom du zoologiste émi- nent qui a si admirablement fait connaître les oiseaux de lAus- tralie. Cette espèce ressemble à ses deux congénères de la Nouvelle- Hollande par la taille et surtout par la forme et la couleur du pté- rostigma, de sorte qu’on peut présumer qu’elle possède des appen- dices anals d’une structure analogue. Elle se distingue de suite de VA. Guerini par l'angle anal des secon- des ailes très-excavé; par la raie noire de la lèvre supérieure et du devant du front; la raie humérale confluente par un point avec l’an- téhumérale, l’une et l’autre plus épaisses ; enfin par les fémurs pres- qu’entièrement noiràtres. Elle ressemble davantage à l'A. australis par l'épaisseur des raies médianes du thorax et leur confluence avec l’antéhumérale, mais elle s’en distingue également par l'humérale confluente par un point avec l’antéhumérale, la raie noire du front et de la lèvre, les fémurs presque noirs et les raies latérales du thorax incomplètes. Le dessin de l'abdomen semble être tout autre que chez ses deux compatriotes. 61. AUSTROGOMPHUS COLLARIS, Hagen. AUSTROGOMPHUS A COLLIER. Syn. Ausitrogomphus collaris ; Hagen in litt. De Selys, Syn. n° 59, des Gomphines. 455 Dimensions, Longueur totale Q 38m Abdomen 37 Appendices supérieurs 5/4 Fémur postérieur 6 Largeur de la tête 6 Aiïle supérieure 25 Aïle inférieure 24 Largeur de l’aile supér. 5 1f2 — inférieure T Ptérostigma des supér. 3 o (Inconnu). © Très-jeune. Tête jaune pâle ; une ligne noirâtre transverse complète au bas du front coutre la suture du nasus, et une bande noirâtre un peu sinuée à sa base en dessus. Espace des ocelles noir; vertex noir avec une petite tache jaune arrondie entre les yeux, touchant la lame de l’occiput, qui est jaune des deux côtés, à bord un peu échancré et cilié de brun; de chaque côté du bord occipital se trouve en arrière un tubercule arrondi, noirâtre, dirigé l'un vers l’autre. Au milieu des deux précédents, également en arrière, la lame porte un tubercule beaucoup plus petit, noïrâtre. Derrière des yeux jaunâtre inférieurement, noirâtre supérieurement, avec une tache jaune de chaque côté près des tubercules. Prothorax noirâtre, avec le bord antérieur, une petite tache médiane dorsale double et une de chaque côté jaunes. Thorax d’un jaune pâle, marqué de noirâtre ainsi qu'il suite le bord de l’é- chancrure mésothoracique, deux bandes médianes plus épaisses et courbées en avant, contiguës à l’arête, confluentes par en haut et par en bas avec les anté- humérales qui sont assez épaisses, un peu courbées en dedans, de manière à ren- fermer de chaque côté un ovale étroit et touchant de côté l’échancrure ; ces an- téhumérales parallèles sont très-rapprochées des humérales qu’elles touchent presque avant le haut, et qui sont un peu plus épaisses au milieu; les côtés avec deux raies noirâtres complètes à la première et à la seconde suture; celle de la première suture rejoignant l’humérale par en bas et par en haut, enfin quelques taches sur l’espace intéralaire : le noir de l’arête dorsale largement prolongé au milieu de l’échancrure mésothoracique. Abdomen mince, cylindrique, un peu comprimé, plus épais aux deux premiers segments ; les 8 et 9° segments à peine dilatés en dessous. Il est noir varié de jaune ainsi qu’il suit : 1° segment avec une bande dorsale, ses côtés et le dessous jaunes ; 2° segment avec une bande dorsale trilobée et les côtés (sauf une tache latérale postérieure); 3°, 4°, 5° avec un anneau basal complet, occupant leur sixième, donnant naissance sur l’arête dorsale à une raie lancéolée allant jus- qu'aux deux tiers des segments et une bande latérale plus large au milieu ; 6° et 7° de même, mais la raie dorsale n’occupant que le premier tiers; 8° noir en 45% Eox. De Sezvs Lonccaaups. — Monographie dessus, avec une petite tache dorsale occupant le premier quart, et les côtés jau- nes ; ceux-ci plus largement jaunes à la base ; 9° noir avec un anneau basal jaune étroit, communiquant avec les côtés, et le dessous de même couleur; 10° ayant la longueur du tiers du 9°, tout jaune, excepté une très-petite tache basale de chaque côté. À Appendices anals coniques , pointus , jaunes, un peu villeux , couchés sur une grosse protu bérance conique pointue de même longueur et couleur qui termine Fabdomen. Ecaille vulvaire prolongée en deux lamelles plus courtes que la moitié du 9e segment, soudées dans leur moitié, à pointe mousse. Pieds en entier brun foncé, peut-être un peu plus elairs en dedans, surtout à la base des fémurs ; épines et le bout des onglets noirs. Ailes hyalines, un peu jaunâtres à la base; réticulation, y compris la costale, brune; ptérostigma assez long, peu dilaté, jaune pâle entouré d’une nervure noire, surmontant quatre cellules ou un peu plus; triangles suivis de deux rangs, mais trois cellules après celui des inférieures; 12 antécubitales aux supé- rieures, 9 aux inférieures; 7-9, postcubitales aux quatre. Patrie. Inconnue, sans doute de la Nouvelle-Hollande. Dé- crite d’après une femelle (Musée de Vienne). Cette femelle semble trés-voisine de celle que je regarde comme appartenant à l'australis. Elle en diffère par ses pieds en apparence tout bruns, la taille plus petite, la tache jaune du vertex plus petite , l'anneau basal du 2 segment complet, et surtout par le tu- bereule médian du derrière de l’occiput beaucoup plus petit que les latéraux. Elle se sépare de VA. Gouldii (dont la femelle est inconnue) par la raie noire du bas du front étroite, la raie antéhumérale non-con- fluente avec lhumérale , Les côtés à raies noires moins complètes , le 3° segment sans raie dorsale jaune sur l’arête , la nervure costale brune. Elle se distingue facilement de VA, Guerini par ses pieds bruns, la taille plus petite, la tache jaune du vertex plus petite, l'anneau basal jaune du 3° segment complet , les raies noires médianes du thorax confluentes par en bas avec les antéhumérales, les lignes des côtés complètes, le ptérostigma moins dilaté, et surtout la présence du tubercule médian derrière l'occiput. Eofin, si l'interruptus appartient au gronpe océanien , le collaris s’en distingue facilement à sa petite taille, à ses bandes noires du de- vant du thorax confluentes par en bas aveeles antéhumérales, et à ces dernières non-confluentes par un point avee les humérales dont elles sont très-rapprochées, enfin aux anneaux jaunes de la base de presque tous les segments de l'abdomen. _ des Gomphines. 55 52. AUSTROGOMPHUS AUSTRALIS , Dale. AUSTROGOMPHUS AUSTRAL. Syn. Gomphus australis ; Dale, collect. Austrogomphus nustralis; De Selys, Syn. n° 60. Dimensions. Longueur totale © environ 41"m Abdomen 29 Fémur postérieur 6 Largeur de la tête 6 4j Aile supérieure 28 — inférieure 26 Largeur de l’aile supér. 6 — infér. 7 ae Ptérostigma 3 o" adulte. Voici les caractères sommaires de cette espèce, tels que je les ai pris chez M. Dale. Elle est très-voisine de l'A. Guerini, par les ailes, le nom- bre des nervules, la couleur , la forme et la dimension du ptérostigma brun épais entre des nervures noires, la couleur jaune de la costale, la couleur de la tête, la couleur jaune et la forme des appendices anals; mais elle en diffère par les caractères suivants : 1°. La taille plus petite, n’égalant guère que celle de l'Anormogomphus hé- téropterus. 2°. Les côtés du thorax offrant deux bandes noires complètes, éloignées l’une de l’autre. 3°. La fine raie dorsale jaune de l'abdomen n’est prolongée que sur les sept premiers segments. Les 8° et 9° sont noirs avec une tache basale dorsale jaune le 10° tout jaune avec deux petites taches basales triangulaires noires, séparées par l’arête, n'occupant pas en longueur le tiers du segment. 4. Les appendices anals supérieurs sont plus courts que le dernier segment ; ils semblent un peu plus gros à leur base et plus écartés à leur pointe. 5°. Les raies noires du devant du thorax sont plus épaisses, plus courbées, et les deux médianes sont confluentes par en haut et par en bas avec les antéhu- mérales, de manière à renfermer entre elles de chaque côté un espace allongé jaune à peu près comme chez l’A. Gouldii. 6°. Les pieds noirs ayant seulement l'intérieur des fémurs jaune. A l’article des espèces voisines, j'ai indiqué en quoi elles diffèrent de l'aus- tralis. Q adulte. Cette espèce est si voisine de ses congénères de la Nouvelle-Hol- 436 Evo. De Seuvs Loxccuauvs.— Honographie lande, qu'une comparaison établie avec chacune d'elles semble ce qu'il y à de mieux pour la faire reconnaître. Elle diffère du mâle que je viens de décrire par les caractères suivants : 1°. Les deux fémurs intermédiaires ont moins de jaune intérieurement et les postérieurs n’en offrent pas du tout. : 20, La taille plus forte, surpassant même celle de l'A. Guerini. Je n'ose réunir qu'avec quelque doute cette femelle à l’australis, parce que je n'ai plus sous les yeux ce dernier, dont je ne possède qu’une diagnose faite en vue de le séparer du Guerini. Il est possible que la grande différence de taille ne tienne qu’à la localité et au sexe différent , de même que la longueur du pté- rostigma. La couleur toute noire des fémurs postérieurs, si elle est constante, resterait comme caractère distinctif qui a probablement plus de valeur, ces or- ganes étant le plus souvent plus clairs chez les femelles ; cependant la même différence existe chez de l'A. Guerini femelle. L'espèce à laquelle elle ressemble le plus ensuite est l'A. Gouldiü. Elle a en effet le devant du thorax presque semblable en avant, les deux bandes submé- dianes renfermant de chaque côté un espace ovale jaune, par leur confluence avec les antéhumérales; mais celles-ci ne touchent pas par un point supérieur la bande humérale noire; la première et la deuxième suture latérales portent une raie noire bien marquée, assez épaisse et complète comme chez l’australis mâle , enfin la moitié antérieure de la crête mésothoracique est finement jaune. Le pro- thorax ne porte au milieu qu’une petite tache jaune dorsale au lieu de deux. La lèvre supérieure, qui est plus grande, n’offre qu'une ligne basale noirâtre peu visible, et la raié noirâtre de la suture inférieure du front n’est pas plus épaisse que chez le Guerini. Il n’y a que deux. cellules après le triangle des supérieures. Les pieds sont à peu près comme chez l'A. Gouldii. Le 3° segment de l'abdomen en diffère pa une raie dorsale jaune prolongée presque jusqu’au bout. Il me reste à parler de l'A. Guerini : L'australis femelle s’en distingue facile- ment par les pieds postérieurs, presque entièrement noirs (excepté le vestige externe à l'articulation des tibias) et par les deux ovales jaunes fermés du de- vant du thorax, de même que par la raie noire complète de la première suture latérale du thorax, le noir du derrière dex yeux plus étendu , la tache jaune dor- sale unique du prothorax, et le ptérostigma plus long. Le ptérostigma est d’un brun plus foncé que chez les autres espèces ; ses bords noirs sont plus dilatés en dedans; il est en outre plus long et moins élargi. Les orcillettes sont bien prononcées ; la tête montre en arrière trois petites pointes ou cornes noirâtres très-curieuses; celle du milieu, un peu pointue, naît derrière l’occiput; de chaque côté de l’origine du bord occipital se trouve le petit tubercule arrondi saillant; ils sont dirigés obliquement l'un vers l’autre et sont peut-être analogues à ceux de l'Onychogomphus forcipatus ou de l'Ophiogom- phus serpentinus. Le mâle en est dépourvu. des Gomphines. 437 Fatrie. La Nouvelle-Hollande , d'après une femelle incom- plète communiquée à M. Hagen. Elle se rapproche tant par la coloration du mâle que je lui attri- bué, qu'on ne peut guère douter qu’elle appartienne à la même es- pèce. Le mäle vient du port Adélaïde (Terre de Nuits) d'après l'exem- plaire appartenant à M. Dale. 65. AUSTROGOMPHUS GUERINI. Ramb. AUSTROGOMPHUS DE GUÉRIN. Syn. Gomphus Guerimi; Ramb. n° 11. Austrogomphus Guerini; De Selys, Syn. n° 61. Dimensions. Longueur totalo o' 447® Q 457® Abdomen 33 34 Appendices supérieurs 1 1 Fémur postérieur 6 6 4fa-7 Largeur de la tête 6 6 4/s Aile supérieure 26 182 29 — inférieure 25 28 Largeur de l'aile supérieure 5 4/2 6 4/s —_ — inférieure 7 7 1/2-8 Ptérostigma 3 3 4/2-4. © adulte. Lèvres d’un jaunâtre pâle, cette couleur passant insensiblement au gris bleuâtre ou verdâtre sur le reste de la face et du front ; celui-ci proéminent, un peu échancré au milieu, marqué d’une ligne noïrâtre transverse complète contre la suture du nasus, d’une ligne jaune peu distincte à la crête qui sépare le dessus du devant et d’une bande basale noire un peu sinuée allant d’un œil à l'autre. Espace des ocelles noir; vertex et occiput gris jaunâtre pâle de part et d'autre , la lame redressée , à bord droit, longuement ciliée de noirâtre; le vertex bordé de noir derrière les ocelles. Derrière des yeux gris jaunâtre pâle avec une tache noire médiane. Yeux oli- vâtres. Prothorax noirâtre , avec trois taches jaunâtres dorsales placées sur chacune de ses parties et une tache latérale. Thorax d’un jaune pâle, marqué de noirâtre ainsi qu'il suit : le bord de Y'é- chancrure mésothoracique; deux bandes médianes droites assez épaisses, con- tiguës à l'arête , complètes, excepté à leur angle antérieur externe qui ne tou- 57 438 Eos. De Seuvs Lonacaawps. — Monographie che pas tout-à-fait l’échancrure; une bande antéhumérale , courbée en dedans, touchant en avant l'échancrure et se rapprochant beaucoup des médianes par en haut; cette bande plus rapprochée de l’humérale qui lui est parallèle et qui est un peu plus épaisse au milieu ; un trait inférieur sur la 1° suture , rejoignant l’hu- mérale par en bas , une ligne complète sur la seconde suture , enfin des taches sur l’espace intéralaire. Le noir de l’arête dorsale largement prolongé au milieu de l’échancrure mésothoracique. Abdomen cylindrique, mince, plus épais aux deux premiers segments, noir varié de jaune ainsi qu'il suit : une grande tache postérieure dorsale en demi- lune sur le 1® segment , ses côtés et le dessous ; une bande dorsale large, les oreillettes qui sont grosses arrondies et le dessous du 2°; les pièces génitales proéminentes. 3°, 4, 5°,6°, 7°, 8°, 9° avec une raie dorsale jaune, plus large sur le 8°; cette raie interrompue par les articulations, qui forment un anneau noir et n’atteignant pas d’ailleurs tout-à-fait le bout des segments ; le dessous et les côtés jaunes; marqués aux 8, 4°, 5°, 6° d’un gros point noir postérieur. La partie noire entre la bande dorsale est sinueuse; aussi aux 4°, 5°, 6° et 7° elle ne com- mence pas dès la base, mais laisse une tache jaune assez large qui forme an- neau ; 10e jaune pâle, le dessus marqué de deux taches noires triangulaires ba- sales , réunies à l'articulation, pointues en arrière, où elles atteignent les deux tiers du segment, le bord postérieur un peu échancré, finement brun. Appendices anals jaune pâle ; les supérieurs de la longueur du 10° sement, coniques, pointus, un peu villeux, gros à leur base où ils sont presque contigus. La base porte une branche interne complètement penchée en bas, se courbant ensuite en dehors où elle touche l’appendice inférieur , au point de sembler au premier abord en faire partie. Appendice inférieur n'ayant pas la moitié des su- périeurs, naissant presque de la base des supérieurs, derrière leur ramification basale, complètement divisé de manière à former deux petites cornes minces recourbées en haut jaunes, terminées par un point brun. Fémurs jaunes en dedans, noirâtres en dehors, les quatre postérieurs marqués d’une fine ligne jaune en dehors ; tibias et tarses noirâtres, les tibias postérieurs avec une fine ligne jaune en dehors. Ailes hyalines, à peine jaunâtres à l'extrême base; réticulation noire, excepté la nervure de la côte qui est d’un brun clair en dehors. Ptérostigma jaune un peu roussâtre, épais , dilaté, entouré d’une forte nervure noire, surmontant 4 4/2 cellules aux supérieures, 5 aux inférieures. Bord anal à peine exeavé, presque droit; formé par une nervure noire épaisse denticulée. Aïles supérieures : 13 antécubitales, 7-9 posteubitales ; inférieures : 8-9 antéeu- bitales, 9 posteubitales ; deux rangs de cellules postrigonales. Q adulte. Ressemble au mâle quant à la coloration, mais; 1°. La taille est plus grande. 2°, Le ptérostigma moins large mais plus long. Les nombres des nervules an- téhumérales sont augmentés chacun de un ou deux ; le bord anal arrondi. des Gomphines. 459 3°. Les oreillettes peu visibles. 45, Les tibias postérieurs n’ont pas de ligne jaune; ils sont simplement un peu brunâtres en dehors ainsi que leurs tarses. 5°. Enfin, et c'est ici le caractère le plus notable, en arrière de la tête se trouve de chaque côté du bord occipital, un tubercule noirâtre arrondi, saillant, dirigé obliquement l’un vers l’autre, et la lame de l’occiput est glabre, très-basse, sur- tout au milieu. © (du Musée de Berlin), diffère du mâle de Van Diemen, 1° Pas de ligne noire au bas du front ; 2° le noir du devant des ocelles à la base du front arrondi, non échancré ni sinué au milieu ; 3° la raio des côtés du thorax peu marquée; 4 l'abdomen est comprimé dans toute sa longueur ; le 9° segment et le 8° à peine dilatés en dessous; 9° jaune en dessous et sur les côtés, son dessus noir avec une bande dorsale jaune beaucoup plus large qu'aux segments précé- dents; le 10° moitié plus court, moitié plus large que long, jaune pâle, à bord postérieur droit. Appendices anals de la longueur du 10° segment, pointus; coniques, un peu villeux jaunes , couchés sur une grosse protubérance conique pointue de même longueur et couleur qui termine l'abdomen. Ecaille vulvaire consistant en deux Jamelles étroites de la longueur de la moitié du 9° segment , soudées ensemble dans leur première moitié. Fémurs jaune pâle, les quatre premiers avec une bande brune en dehors, les derniers à épines noires, avec une ligne brune externe, double vers son extré- mité; tibias et tarses noirs, excepté les derniers tibias, qui sont brun-jaunâtre en dehors, Ptérostigma surmontant 5-6 cellules; costale jaune pâle en dehors. Patrie. La Nouvelle-Hollande , sans indication spéciale, d'a- près plusieurs couples en assez mauvais état, parmi lesquels les types de la collection Guerin ; la Terre van Diemen , d'après un mâle complet. 54. AUSTROGOMPHUS INTERRUPTUS. De Selys: AUSTROGOMPHUS INTEREOMPU: Syn. Austrogomphus interruptus, De Selys, Syn. n° 62. Dimensions. Longueur totale © environ 45° Abdomen 33 (1) (1) Dans le synopsis on a imprimé par erreur 23 au lieu de 33°. Les cinq premiers segments de l'abdomen ont + -+ + + 17 Le thorax seul. . . + 94 440 Eos. De Secys Loxccæiwrs. — Wonoyraphie Fémur postérieur 7 Aile supérieure 28 4/2 — inférieure 27 Largeur de l'aile supér. 6 1/2 — inférieure 8 Ptérostigma des sup. 3 — des inférieures 3 4/4 o* (Inconnu). Q jeune? Tête (manque). Prothorax noir, avec une tache latérale et deux points médians jaunes. Thorax jaune, varié de noir ainsi qu'il suit : l'échancrure mésothoracique , deux larges bandes médianes contiguës, égales; l’arête mésothoracique large- ment jusqu'à l’échanerure ; la bande antéhumérale épaisse et l'humérale plus mince, ne laissant entre elles qu’une fine ligne au milieu et un point vers le haut, jaunes. Sur les côtés deux raies étroites, équidistantes, droites, formant une tache vers les pieds; sur le devant le jaune forme deux 7 tournés l’un vers l’autre. Abdomen très-comprimé, noir varié de jaune ainsi qu'il suit: 1% segment jaune, avec deux taches basales latérales noirâtres ; 2° noir avec une tache dor- sale jaune À trois lobes, dont le médian le plus large ; ses côtés jaunes , séparés au milieu par une raie transverse; 3°, 4°, 5° noirs, avec une tache dorsale jaune étroite, bilobée, touchant la base, à pointe fine ne touchant pas l'extrémité ; les côtés du 8° jaunes, ceux des 4°, 5° avec une tache ronde basale jaune, suivie d’un trait marginal inférieur de même couleur. (Les cinq derniers segments man- quent). Pieds noirâtres en entier; les fémurs peu épineux. Ailes hyalines assez larges, un peu lavées de jaunâtre à la base; costale noire ; ptérostigme brun jaunâtre entre des nervures noires; 14 antécubitales, 12 postcubitales; triangle des inférieures notablement plus long que celui des supérieures. Patrie inconnue ; probablement de la Nouvelle-Hollande. Bien que la moitié de l'abdomen et la tête manquent chez lexem- plaire très-défectueux que je décris, j'ai dù en former une espèce nouvelle, la combinaison de ses différents caractères empéchant de le confondre avec les autres espèces. Il appartient, à ce que nous pensons, au groupe de l'A. Guerini, mais nous ne pouvons l'affir- mer , ne connaissant ni l’occiput ni le bout de l'abdomen. Il diffère des espèces de ce groupe par le dessin jaune en forme de 7 du de- vant du thorax, résultant de ce que les bandes médianes sont con- fluentes par en haut seulement avec l’antéhumérale, et sont droites, des Gomphines. 441 très-rapprochées ; mais il se rapproche du groupe , notamment du Guerini , par le triangle des ailes inférieures très-long, par le ptéro- stigma , le nombre des raies noires du thorax, le collier mésothora- cique jaune, très-interrompu au milieu par le prolongement de larête. Sous le rapport de la bande dorsale jaune de l'abdomen , il rap- pelle le Guerini ; sous celui des pieds noirs et de la raie antéhumé- rale très-rapprochée de l'humérale et confluente avec elle par un point avant le haut, c’est du Gouldii qu’il se rapprocherait. Il ressemble à l'O. Saundersii par le dessin jaune en 7 du thorax, mais s'en distingue par les triangles inégaux , la costale et les pieds noirs, les taches dorsales formant presque une ligne étroite conti- guë; de l'O. Reinwardti par les mêmes caractères, et en plus par le dessin en forme de 7 sur le thorax, les raies latérales très- fines, ete. SOUS-GENRE XV. — HEMIGOMPHUS (uemcowruus, De Selys), Syn. Gomph. Ptérostigma épais, jaune roussâtre; membranule médiocre noirâtre. Thorax jaune, ayant en avant six bandes noires épaisses, les médianes touchant au mi- lieu le bord mésothoracique; les trois derniers segments diminuant successive- ment de longueur ; 10° court. Pieds courts. o* Bord anal des secondes ailes excavé, à angle saillant. Appendices anals supérieurs jaunes , peu écartés, épais à la base, en feuilles ; les lames anales internes forment un petit crochet extérieur; appendice infé- rieur à branches divariquées noirâtres. Une dent au 2° article du pénis. Oreil- lettes petites. © Ecaille vulvaire presque aussi longue que le 9° segment, fourchue en deux branches minces contiguës. Oreillettes nulles. Les deux espèces de ce sous-genre habitent l'Amérique méridio- nale. Elles sont assez différentes l’une de l’autre pour constituer deux groupes , qui ont beaucoup d’analogie avec les Progomphus qui commencent la légion suivante. M. Hagen qui les a étudiées en détaïl note encore les caractères suivants : « Lèvre supérieure très- courte, l'inférieure petite, un peu plus large que longue. Le 2° ar- ticle des palpes un peu plus grand ; le 5° court , ne dépassant pas le bout de celui qui lui fait face; langue très-échancrée, à angles en mamellons aigus. Vésicule du vertex droite, peu élevée; l’occiput du mâle en bourrelet arrondi, ses côtés longeant les yeux avec une crête de poils. 442 Eos. De Secvs Lonccuaups. — Monographie 1 GROUPE (H. molestus). Ptérostigma très court, presqu’arrondi ; devant du thorax noir avec deux ban- des antéhumérales cunéiformes jaunes, à pointe tournée en arrière, touchant en avant le bord mésothoracique , qui n’a pas de demi collier jaune. o* Appendices anals supérieurs de la longueur du 10° segment, subconiques, subitement fléchis en dehors au bout, ayant en dessous une forte protubérance basale dentelée. L'inférieur échancré en demi-lune, x branches longues très- divariquées. Les lames anales prolongées latéralement en un appendice exté- rieur, placé au-dessus de l’appendice inférieur. © Appendices anals séparés par une protubérance. Ecaille vulvaire (voir plus haut). Occiput très-petit , formant au milieu un petit tubercule. L'espèce, Æ. molestus, est jusqu'ici le seul Gomphus du Chili. Elle se rapproche des Gomphus du groupe occipitalis et du sous- genre Cyclogomphus par l'appendice inférieur du mâle plus long et plus divariqué que les supérieurs. Elle diffère des uns et des autres par le dessin du thorax qui rappelle celui du Progomphus gracilis et par le ptérostigma plus court que chez aucun autre Gomphus. M. Hagen décrit ainsi les parties génitales du mäle : « Bord ven- tral du 2 segment peu redoublé en dedans au milieu; la pièce an- térieure amincie vers le bout, écliancrée, cachée; les hamecçons antérieurs très-petits et grêles , cachés, cylindriques noirs, le bout bifide, Les hamecons postérieurs grands , cylindriques , le bout bi- fide, mais la partie interne très-obtuse, presque nulle; l'externe en onglet recourbé. La gaine du pénis avee une grande crète, excavée, fendue au milieu, où cette partie est un peu avancée. Pénis à 2° ar- ticle formant une dent avancée en-dessous ; le 5° court, carré, élargi au bout, qui est coupé en ligne droite, portant de chaque côté une soie courte peu courbée ; le bout caché dans la gaine du pénis. Cuillère à bout tronqué, un peu échancré, non fendu. 2 GROUPE (H. heteroclytus). Ptérostigma ayant en longueur au moins le double de sa largeur; les deux bandes médianes noires du devant du thorax épaisses et courbées en dehors vers le bord mésothoracique, où elles interrompent au milieu un demi-collier jaune qui forme ainsi un 7 de chaque côté, en se réunissant aux bandes antéhumérales de même couleur. o° Appendices anals supérieurs un peu plus longs que le 10° segment, aplatis, des Gomphines. 443 un peu courbés en dedans et échancrés au bout intérieurement. L'inférieur tout- à-fait divisé, à branches petites, très-divariquées mais courtes, de sorte que en dehors elles ne dépassent guère les supérieurs. © (Inconnue). L'espèce connue, H. heteroclytus, est d'une partie non spécifiée de l'Amérique méridionale, Elle a une analogie frappante avec le Progomphus complicatus par sa coloration et ses appendices supé- rieurs. Elle s’en distingue cependant de suite par ses triangles libres, la forme de l’appendice inférieur et la présence d’une membranule distincte. Ces deux derniers caractères suffisent également pour sé- parer l’hiteroclytus des Austrogomphus de l'Australie auxquels il ressemble un peu par la coloration. 65. HEMIGOMPHUS MOLESTUS, Hagen. HÉMIGOMPHUS MOLESTÉ. Syn. Hemigomphus molestus; Hagen. De Selys, Syn. n° 64. Hemigomphus elegans, De Selys, Syn, n° 63 ? Dimensions. Longueur totale 0" 49-44mm OA Abdomen 30-32 30 Appendices supérieurs 1 3/4 Fémurs postérieurs 6-8 - 7 Largeur de la tête 6 42 7 Aïle supérieure 26-27 4f2 27-28 — inférieure 25-27 26 Largeur de l'aile supérieure 6-6 4/4 6 48 — — inférieure 8-8 1fe 8 Ptérostigma des supér. 1 2/3 2 — des inférieures 2 o" adulte. Lèvre inférieure olivâtre, l'extérieur des palpes jaune. Lèvre su- périeure face et front jaune un peu verdâtre, ce dernier excavé, avec une petite bordure basale devant les ocelles brune , un peu avancée au milieu dans l’échan- crure; vertex peu élevé, noirâtre en avant, jaunâtre entre les yeux; occiput droit, peu élevé, jaunâtre, avec une crête redressée de poils noïrâtres assez longs. Derrière des yeux jaunâtre avec une grande tache brune supérieure et une plus petite médiane. Prothorax bossu, noirâtre, avec deux grandes taches latérales jaunes, le bord postérieur brun, sinné, 444 En. De Seuys Lonccaamps. — Monographie Devant du thorax brun jusqu} la suture humérale, avec deux taches cunéi- formes grandes, jaune verdâtre, élargies jusqu'au bord antérieur qu’elles dé- passent, où elles sont séparées par l’arête médiane brune, pointues écartées en arrière jusque près des sinus antéalaires; suture humérale finement jaunâtre , immédiatement précédée d’une raie de même couleur très-fine, peu distincte, interrompue avant le haut ; espace intéralaire brun, avec une bande dorsale ma- culaire jaune; côtés et dessous du thorax jaune verdâtre avec une bande étroite brune. Abdomen mince, cylindrique, plus épais À sa base et À son extrémité, les bords des 8° et 9° segments un peu dilatés, Il est noirâtre marqué de jaune ainsi qu'il suit: Les côtés des 1% et 2° avec les oreillettes, une bande dor- sale très-rétrécie à la base du 1°, large en arrière; large trilobée au 2°; une bande dorsale au 3€ rétrécie sur sa seconde moitié ; une tache dorsale pointue en ar- rière occupant le tiers basal des 4°,5°,6*plus ou moins prolongée sur l’arête, une tache analogue au 7°, mais de couleur plus vive, non rétrécie, de sorte qu’elleforme un demi-anneau en dessus, aussi prolongé en ligne sur l’arête presque jusqu'au bout ; les côtés de tous ces segments plus ou moins jaunâtres; les 8° et 9e noirs en dessus , largement jaunes de côté, avec un cercle fin terminal; le 10° moitié plus court que le 9° brun clair, avec une grande tache dorsale et une latérale jaunes; son bord postérieur finement noir, denticulé ainsi que le précédent, droit. Le dessous des trois derniers segments jaune vif. Appendices anals supérieurs de la longueur du 10° segment, jaune pâle, à peine bruns à leur base, peu écartés. Vus en dessus, ils sont coniques dans leur pre- mier tiers et assez épais, leur dernier tiers assez subitement aminci, un peu rejeté en haut et en dehors , comme coupé en biseau en dessous intérieurement; la pointe obtuse. Vus de profil on aperçoit de suite après la base, une très-forte dent noïrâtre occupant leur première moitié, aiguë, garnie de 6-7 dentelures sur son bord postérieur; avant la dent dont nous venons de parler on voit l'apparence d'une branche très-fine, dont l’origine est intérieure, non visible, mais qui se ter- mine en dehors en pointe courte brune, mousse, placée à la base extérieure dont on croirait au premier abord qu’elle fait partie, bien qu'elle ne soit en effet que la partie externe de la lame anale notablement forte dans cette espèce. Appendice inférieur presqu'aussi long que les supérieurs, brun noirâtre au bout , complètement divisé en deux branches beaucoup plus divariquées que les supérieurs et dépassant même latéralement les côtés de l'abdomen; leur pointe externe mousse, précédée en dedans d’une petite échancrure, Pieds assez courts, peu épineux, noirâtres, excepté l’intérieur des fémurs qui est brun clair. Ailes assez larges, hyalines, très-légèrement jaunâtres à la base; réticu- lation noire; la costale jaune en dehors jusqu’au ptérostigma qui est très- court, très-épais, presque ovale, à peine deux fois aussi long que large, roux, jaune au centre, entouré d’une forte nervure noire très-dilatée sur- des Gomphines. 445 montant deux cellules et demie ; membranule blanchâtre , visible; 10-11 antécu- bitales aux supérieures, 7-8 aux inférieures, 6-8 posteubitales aux quatre. Tous les triangles réguliers, libres, suivis de deux rangs de cellules aux supérieures, de trois cellules, puis de deux rangs aux inférieures; bord anal épais, excavé, denticulé au bout , à angle assez saillant. Q Lèvres, face et front jaune clair; une petite bande brune devant les anten- »es ; espace des ocelles brun ; l’occiput brun jaunâtre, non élevé, très-déprimé, à bord noirâtre, velu, formant au milieu un petit tubereule jaunâtre, renflé en arrière. Derrière des yeux jaunâtre, ceux-ci bruns. Prothorax jaunâtre taché de brun. Thorax jaune, ayant en avant deux raies médianes étroites brunes contiguës, contre l’arête qui reste jaune au milieu, et une raie antéhumérale et une humé- rale brunes, rapprochées ; attaches des ailes tachées de brun. Abdomen assez épais, égal, non rétréci ni dilaté, les côtés des 8° et 9e seg- ments à peine élargis et comme roulés en dessous. Il est brun-noirâtre, annelé et marqué de jaune ainsi qu'il suit : dessus des 1% et 2° brun roux avec une bande jaune dorsale large, formant au 2° une tache trilobée ; les sutures noirâ- tres; 3°, 4°, 5°, 6° ayant le dessus noirâtre avec un large anneau jaune oc- cupant le tiers basal, et marqué d’une tache brune de chaque côté de l’arête, qui reste finement jaune , même sur les deux tiers postérieurs noïrâtres du seg- ment ; au 3° l'anneau est plus large ainsi que la tache latérale brune, qui forme une bande; au 7° il est plus étroit et non taché de brun ; 8° et 9° noirâtres en dessus; jaunes sur les côtés; 10° moitié plus court que le 9°, brun en dessus, jaune sur les côtés, son bord postérieur garni d’épines noires. Ecaille vulvaire jaune, épaisse, aussi longue que le 9° segment, large à la base, amincie au bout, fendue en deux lames contiguës dans sa seconde moitié. Appendices anals plus courts que le 10° segment, jaunâtres, villeux, coniques, pointus, écartés à leur base, penchés l’un vers l’autre sur une protubérance jaune conique qui les sépare. Fémurs médiocres, jaunâtres, ayant en dehors une bande brune qui, aux pieds antérieurs , ne commence qu'après la base ; les postérieurs avec quelques épines courtes. Le reste des pieds noir; les tibias à cils un peu plus longs que chez l'Aeterolcytus. Aïles assez larges, hyalines , à peine un peu jaunâtres à la base ; réticulation noïre, costale finement jaune en dehors ; ptérostigma rougeâtre, jaune au centre, entouré d’une nervure noire ; il est très-court, épais, surmontant 2-3 cellules; membranule pâle , presque nulle; 10 antécubitales aux supérieures, 7-8 aux in- férieures; 7 posteubitales aux quatre; tous les triangles libres, suivis de trois cellules puis de deux rangs. Patrie. Le Chili. Décrit d'après un exemplaire du Musée de 58 446 Eon. De Seuys Lonceuames, — Monographie Berlin pris par Sellow à Salto grande, et trois femelles de Quillota, communiquées par M. Hagen, prises par l'expédition de la Galu- thea (Musée de Copenhague). Il est voisin de l’heteroclytus par ses triangles libres, la coloration du ptérostigma, du vertex, du thorax et de l'abdomen. Il en diffère surtout : 1°. Par le ptérostigma très-court, roux ; 90, Pas de raie noire au bas du front ; 30. Les raies médianes brunes du devant du thorax étroites , -— pas de raie latérale ; 4°. Le dessous de l’abdomen jaunâtre ; 5°. Les bandes jaunes distinctes des quatre fémurs postérieurs. IL est si différent des Progomphus gracilis et complicatus, qu’une comparaison semble superflue. Il suffit de songer aux triangles libres, au front jaune, aux dessins du thorax, ete. J'ai signalé dans le Synopsis des Gormphines sous le nom de He- mig. elegans un exemplaire mâle qui devait provenir de l'intérieur du Brésil, d'où il aurait été rapporté par MM. de Castelnau et Emile Deville. La différence que j'avais eru remarquer consistait dans la coupe du bord anal des secondes ailes, qui m'avait semblé beaucoup plus oblique, un peu comme chez la Diaphlebia angus— tipennis. N'ayant pu retrouver depuis cet exemplaire, je dois croire que le caractère signalé de mémoire n’est pas aussi frappant que je le croyais et que cet H. elegans doit être rapporté au molestus. Un autre exemplaire mâle incomplet du Museum de Paris, ve- nant du Chili, n'avait aussi paru différent, et je lui avais donné le nom de vilosus , mais examiné par M. Hagen, il s’est trouvé que ce doit être encore un #olestus plus adulte. Sa taille est un peu plus forte; la tête, le thorax et les trois pre- miers segments de l'abdomen , sont plus fortement couverts de vil- losités brunes ; il y a au bas du front une bande transverse brune plus distincte, de même qu'une bordure et un point médian à la lèvre. Les côtés du thorax ont une bande brun clair beaucoup plus large, les oreillettes sont bordées de noir. 66. HEMIGOMPHUS HETEROCLYTUS. De Selys. HÉMIGOMPHUS HÉTÉROCLYTE: Syn. Hemigomphus heteroclytus; De Selys, Syn. n° 65. des Gomphines. 447 Dimensions. Longueur totale g' 46mm Abdomen 34 Appendices supérieurs 2 12 Fémur postérieur 6 Largeur de la tête 6 4fe Aile supérieure 28 — inférieure 27 Largeur de l’aile supér. 6 _ — infér. 7 18 Ptérostigma des sup. 3 o° adulte. Lèvres, face et front jaune vif; base de la lèvre supérieure et une petite tache médiane , suture entre le nasus et le front, une large {bande trans- verse occupant tout le devant du front, excepté une fine bordure au milieu con- tre le nasus, noirs, ainsi qu’une large bande basale devant les ocelles/; dessus et derrière de la tête noirs, excepté une tache arrondie au vertex, entre les yeux une autre au milieu de la lame occipitale de part et d'autre, et trois taches infé- rieures aux tempes, contre les yeux, jaunes. Bord de l’occiput arrondi, à cils noirs longs. Prothorax noir; une petite tache médiane, une latérale et le lobe postérieur arrondi, jaunes. Devant du thorax noir; un demi-collier court, assez épais, interrompu au mi- lieu par l’arête noire au bord mésothoracique, se réunissant avec les bandes an- téhumérales larges, un peu dilatées , de manière à former un 7 jaune de chaque côté ; une raie humérale un peu courbée, plus fine que les deux bandes noires qui la circonscrivent, un peu plus épaisse près des sinus, où elle est confluente avec le bout des antéhumérales. Côtés et dessous du thorax jaunes, avec les vesti- ges de deux raies noires très-interrompues, la première plus épaisse, réduite à un point supérieur et à une bande inférieure , qui se réunit par en bas à la bande noïre humérale ; la seconde à la seconde suture indiquée par un point supérieur et une tache inférieure après les pieds. Abdomen mince, cylindrique, plus épais à la base et à l'extrémité; les bords des 8° et 9° un peu dilatés. Il est noir marqué de jaune ainsi qu'il suit : les côtés des 1° et 2° et les oreillettes, une bande dor- sale sur les 1° et 2° segments, très-étranglée au milieu du 1°", rétrécie sur la se- conde moitié du 2° où elle ne touche pas le bord postérieur; un demi-anneau basal aux 3°, 4°,5°, 6°, 7° rétréci sur l’arête dorsale, n’occupant que le cinquième des segments; le bord ventral des mêmes segments finement jaune ; 8° avec un anneau semblable mais plus étroit ; 9° avec un cercle basal encore plus mince et très-interrompu en dessous ; 10° moitié plus court que le 9°; son bord postérieur un peu tronqué, finement jaune sur les côtés; dessous des trois derniers segments jaune, ainsi que leur bord latéral; hamecons assez saillants jaunes; base du pénis noirâtre, en gouttière. 448 En. De Srivs Loxccnamrs, — Monographie Appendices anals supérieurs de la longueur du 9° segment, noirâtres dans leur tiers basal, jaune clair ensuite, À pointe extrême brune; écartés, un peu lancéolés, épais, à bord externe cilié de jaune, un peu courbés en-dedans après la base qui porte une petite branche noire pointue en dehors, penchée vers l’ap- pendice inférieur; l'extrémité un peu arrondie en dehors, un peu excavée en des- sus, un peu échancrée intérieurement avant la pointe, qui est mousse, finement brune, recourbée en dedans. Appendice inférieur moitié plus court que les supérieures ; sa base brune, Il estcomplètement divisé en deux branches écartées, coniques, à pointes recourbées en haut et en dehors, où elles s'appuient sur le bord externe des supérieurs. Les branches à leur base, se trouvent posées entre le bord externe des supérieurs et leur petite bifurcation basale externe que, si l’on ne faisait pas attention, l'on pourrait prendre pour une partie de l’appendice inférieur. Pieds assez courts, à épines courtes; tout noirs, excepté une raie blanchâtre incomplète sur le côté externe des fémurs antérieurs. Ailes hyalines très-légèrement jaunâtres; réticulation noire, la costale à peine jaunâtre en dehors jusqu'au ptérostigma qui est médiocre, très-épuis, jaune pâle, entouré de tous côtés par une nervure noire très-dilatée et surmonte 4 cellules; 13-14 antécubitales, 10 aux inférieures ; 8-10 posteubitales aux quatre; tous les triangles libres, le supérieur rectangle, à côté externe plus long que les deux autres et presque droit; le triangle inférieur long, à côté interne court; trois cel- lules postrigonales, suivies de deux rangs; bord anal épais, excavé, denticulé à angle saillant ; membranule fine pâle. Patrie. L'Amérique (probablement méridionale ) d'après des exemplaires de la collection de M. Dale. Cette espèce se rapproche du Progomphus gracilis par la struc- ture et la coloration des appendices anals, du ptérostigma et la co- loration de l'abdomen. Elle s’en distingue de suite par ses triangles libres et la coloration du thorax. des Gomphines. 449 SECONDE SOUS-DIVISION. DIVISÉES (nrvisÆ). Tous les triangles, ou une partie des discoïdaux divisés en plusieurs cellules. Les Gomphines intégrilabiées divisées, comprennent treute-sept espèces , séparées en deux légions naturelles sous le rapport géo- graphique , qui semblent parallèles l'une à l'autre, et qui ne sont caractérisées que par la membranule presque nulle chez les Gom- phoïdes du Nouveau-Monde, mais bien distincte chez les Lindénies de l'Ancien (1). 2e LÉGION. — GOMPHOIDES (De Selys.) Membranule nulle ow presque nulle. Voici les caractères détaillés de cette légion, tels que me ies trans- met M. Hagen. I. Description des formes. @ Tète comme dans la légion des Lindénies, mais la vésicule du vertex pe- tite, peu élevée, quelquefois presque nulle, faisant un bourrelet transversal, cer- clant en dehors les ocelles, (Progomphus, Gomphoïdes). L'occiput comme dans les Lindénies, mince, en biseau, de même forme chez les Ceux sexes, et rarement différent selon les espèces (S. japonicus, C. signata), bord postérieur des yeux moins sinué (parfois presque pas du tout : À. producta groupe). Les antennes comme chez les Lindenies , mais le troisième article (le basal et la soie) plus court que le second, ainsi le reste de la soie est plus long que chez les Lindenies. 11 est cylindrique et mince (épaissi avant le bout en dehors Hagenius). La face, moins avancée ; front brisé À angle droit (Hagenius, Zonophora, Progomphus ; partie des Gomphoïdes), où moins brisé; (Cyclophylla). La partie supérieure en général plus courte, non avancée au milieu, droite et un peu dé- Le sous-genre Siebo/dius, est il est vrai du Japon, mais nous n'avons pu l’é- tudier suffisamment, de sorte qu’il n’est pas bien sûr qu’il appartienne réelle- ment aux Gomphoïdes, dont il semble du reste posséder les principaux carac- tères, avec un système de coloration analogue à celui des Lindénies que uous plaçons immédiatement après lui. 450 Eos. De Sezvs Lonccuamps. — Monographie primée au milieu. L'épistome de même grandeur et souvent même un peu plus grand que la partie antérieure du front, L’échancrure inférieure quelquefois si large qu’elle devient presque nulle (Prog. obscurus) et alors le rhinarium plus large, pointu à ses côtés. Bouche. « Lèvre supérieure comme chez les Lindénies (Zonophora) ou les angles antérieurs plus arrondis (chez les autres, même forme, mais plus petite et notablement plus courte chez l'Hagenius). Mandibules comme chez les Lindénies. Mâchoire comme chez les Lindénies mais le lobe basal plus petit et moins prononcé , le bout plus aminci. « Lèvre inférieure aussi longue que large, à angles antérieurs plus on moins arrondis ; ou petite, plus large que longue (Æagenius). Palpes labiaux à second article, ou assez grand, le côté externe à angle arrondi, (Zonophora) ou plus petit, ce côté externe à angle presque droit (Gomphoïdes) ou à angle arrondi, presqu’en demi-cerele (Hagenius, Progomphus). Article troisième comme chez les Lindénies, mais chez la Zonophora il est si court, que les deux bouts ne se dépassent pas. «€ Langue comme chez les Lindénies, ou élargie au bout avec les angles ai- gus, le bord échancré (Zonophora), les angles arrondis plus avancés (Hagenius) ou non élargis au bout qui est coupé droit. (Progomphus). Tuorax. « Prothorax comme chez les Lindénies; thorax comme chez les Lindénies; l’échancrure mésothoracique plus petite moins perpendiculaire, (ex- cepté chez l'Hagenius qui l'a comme les Lindénies); les sinus antéalaires fendus jusqu'au milieu de l’arête mésothoracique, où moins longs (à peu près 4/4 chez Progomphus). Angle externe des sinus antéalaires déprimé, réuni avee le thorax (Zagenius) ou l’angle externe libre, très-aigu , tourné en dehors (Zono- phora) plus ou moins aigu tourné en arrière. (Gomphoides, Progomphus.) Pieps « situés comme chez les Lindénies, ou forts et très-longs, dépassant la moitié du 5° segment (Æagenius) ou dépassant à peine le 3° segment (Progom- phus) ou encore plus courts et moins forts (Gomphoïdes) les autres caractères comme chez les Lindénies. « Les onglets ayant la dent un peu plus près de leur bout, plus longs et obli- ques. (Elle est courte, droite, au milieu chez Hagenius.) Ares. « Formes des Lindénies , arrivant à la fin du 7° segment abdominal ou même le dépassant (Hagenius, Progomphus) ou dépassant un peu le 6° segment; (G. fuliginosa) quatre à cinq fois plus larges que longues, forme générale des Lindénies. « Le restant comme chez les Lindénies, excepté que la partie humérale forme la moitiéaux antérieures, un peu moins aux postérieures. (Æ/agenius et Zonophora) elle est un peu plus longue mais moins que 3/5 chez les autres. L'espace médian contient une transversale. — Le triangle interne vide dans les quatre ailes (Ha- genius, Zonophora) ou avec une transversale aux quatre ailes (Progomphus) ou une transversale dans les antérieures (Cyclophylla producta, signata, ete.) ou des Gomiphines. 451 avec trois transversales partant du même point dans les quatre ailes, et une sur- numéraire dans les antérieurs, (G. audax, fuliginosa). * « Triangle les ailes antérieures ou presque rectangulaire, côté supérieur un peu plus long que l’interne, l’externe eourbé (agenius, Zonophora, Progom- phus) ou plus long que large, avec ses côtés externes et internes droits, égaux, angle inférieur le plus aigu (les autres). La position un peu oblique; sa hauteur, un tiers ou moitié, de la largeur de l’aïle. Il est parfois vide d’un côté, (Pr. gra- cilis); avec une transversale (Hagenius, Zonophora) avec trois partant du même point (Gomphoïdes) (chez G. audax et fuliginosa une surnuméraire) et Pro- gomphus. Triangle des aïles postérieures plus large ; avec une transversale, Ha- genius, Zonophora, Prog. gracilis, Aph. producta, G. signata, ete. et 3 chez Progomphus (excepté gracilis et les autres Gomphoïdes). « Les triangles internes plus petits que l’externe chez Hagenius, Zonophora, Progomphus, Pr. obscurus , zonatus, ete.; ou égaux chez des autres. Espace au- dessus du triangle, réticulé chez les Gomphoëdes, arculus droits (un peu frac- turés chez Hagenius et P. obscurus); les deux secteurs naissent séparés dans son milieu (presque du même point chez G. audax et fuliginosa) 15-23 antécu- bitales , la première et 5° ou 8e plus fortes, entières. « Ptérostigma grand, de Lindénie ,ou médiocre (Prog. gracilis.) « Triangle anal chez les mâles allant jusqu'au bout chez les Gomphoïdes. Membranule presque nulle. ABpomex. € Cylindrique un peu comprimé, plus ou moins élargi à la base et avant le bout (jusqu'au bout : Hagenius, Progomphus), très-grêle (plus fort chez Hagenius, G. audax. Prog. femelles) 1/6 à 1/4 plus long que les ailes formant 5/4 à peu près de la longueur totale. La base (1°, 2° commencement du 3° segment) et le bout élargis (7°, 8° épais décroissant Comphoïdes, Zono- phora; 1, 10, Hagenius, Progomphus.) Les segments 3°, 4+, 5°, Ge, 7°, longs, égaux ; 2°, 8° un peu plus courts; 9°, 10° 1*° successivement plus courts. Le bord inférieur des 8°, 9°, élargi en lamelle plissée chez quelques Gomphoïdes. Parties GémraLes. Mâle : «Premier segment abdominal uni en dessous. Second segment de chaque côté avec une oreillette quadrangulaire comprimée, ou arrondie, dentelée ou sca- bre en dehors. Le bord ventral non-dentelé à sa fin, courbé. (Progomphus) ou droit doublé vers les parties génitales intérieurement d’une manière plus ou moins prononcée (Progomphus, Gomphoïdes) ou nul (les autres). Pièce anté- rieure très-petite, tout-à-fait cachée par le 1°° segment. (Progomphus), visible, débordant plus ou moins le bord ventral chez les autres. Avancée au milieu (Ha- genius, À. producta) ou échancrée chez les autres. Hameçons antérieurs simples en onglets plus ou moins longs, simples, avec le bout aminci (Zonophora, Gomphoïdes) bifide au bout (Progomphus, Hagenius) ; gaîne du pénis très-grande, pyriforme ou plutôt ovale sans arête (Hagenius) pe- tite avec la crête plus ou moins développée ou excavée (Progomphus) ou bifide 452 En. De Seuvs Lonccaaups. — Monographie (Zonophora, A. producta) ou trifide (C. signata, gladiata). Pénis avec le gland accompagné de deux soies longues serriformes (signata, producta) ou non (les autres). « Cuillère avec le bout coupé (Zonophora) ou plus ou moins arrondi, bifide (Gomphoïdes, Progomphus). « Les parties génitales dépassant beaucoup le bord ventral (Zonophora) moins (les autres). « Appendices supérieurs, ou plus courts que le segment final, forts, contour- nés avec des dents prononçées (Hagenius) ou plus longs, larges, droits (Pro- gomphus) plus longs, minces, plus ou moins courbés (les autres). « Appendice inférieur ou bifide aussi long que les supérieurs (Hayenius, Progomphus) plus court (Zonophora) ou presque nul en plaque rudimentaire (Gomphoïdes). Femelles. « Second segment à oreillettes nulles. Appendices aigus aussi long que la pièce intermédiaire. La vulve bifide, très-courte, en assez longue lanière. (Zonophora.) II. Couleurs et dessin. » La couleur du fond est toujours un noir ou brun peu ou point bronzé, ou domine toujours bien la couleur jaune ou verte des bandes et taches. » Le dessin est en général comme chez les Lindénies , mais comme la couleur du fond domine dans toutes les parties du corps, les bandes deviennent plus étroites, plus rarement confluentes ou élargies au bout (Progomphus, quelques Gomphoïdes). » Les ailes, hyalines, ont rarement une tache basale enfumée , le bord anté- rieur jaunâtre. (Prog. costalis) le ptérostigma brun, plus ou moins foncé, la membranule blanche; une tâche entre les secteurs de l’arculus, (Gomphoide et Prog. obscurus, groupe). IT. Vüllosités. Sculptures. » Les villosités sont en général comme chez les Lindénies, excepté les Pro- gomphus où elles sont plus grandes, et couvrent aussi tout l'abdomen. » Les sculptures comme chez Lindénies. IV. Différences d'ages. » Comme chez les Lindénies. Quelquefois les aïles enfumées chez les adultes. V. Différences sexuelles. » Les oreillettes, Les parties génitales. Le bord de l’occiput est semblable chez les espèces con- nues (excepté C. signata et Hagenius japonicus). On ne sait pas si tous les mâles à abdomen munis de feuilles ont des femelles de même. C. signata s'y opposerait. des Gomplhines. 453 En général les Gomphoïdes sont difficiles à juger, ne connaissant sur 21 espècos que les deux sexes de 8 espèces. VI. Différences spécifiques. » Pour les groupes: la tête, les appendices, les parties génitales. Triangle. Pour les espèces : les feuilles de l'abdomen et sa forme générale, les appendices, les hameçons, le dessin, la couleur, et la forme du front. » La légion des Gomphoïdes se compose de vingt espèces de l'A- mérique tropicale et d’une seule du Japon. Say a décrit une espèce parmi ses Æschna, Burmeister une, et Rambur deux dans leurs Diastatomma; toutes les autres étaient nou- velles Jors de la publication de mon Synopsis. La légion se divise en quatre grands genres nature:s, formant deux paragraphes. $ 1. Pieds médiocres ou courts (1). Genres : Progomphus, Gomphoides, Zonophora. $ 2. Pieds longs, à fémurs postérieurs très-longs (2). Genre: Hagenius. Les trois grands genres du $ 1. sont formés par la combinaison dés caractères suivants : la proportion du côté supérieur du triangle par rapport aux autres ; — l’espace qui le surmonte libre ou réticulé — les secteurs de l’arculus éloignés ou rapprochés à leur naissance. — La direction de la nervule du triangle discoïdal lorsqu'il n'y en a qu'une — les triangles internes en partie divisés ou libres — la forme et la dimension des appendices anals tant supérieurs qu’in- férieurs des mâles et celle de la cellule du bord anal, — enfin la lon- gueur de l’écaille vulvaire des femelles. Dans le tableau suivant je présente sous une forme synoptique les caractères des paragraphes , genres, sous-genres et groupes, avec l'indication des espèces. (1) 3° Article des antennes cylindrique , très-aminci. Dent des onglets longue, oblique, rapprochée du bout. Gaine du pénis sans crête transversale. (Hacex.) (2) 3° Article des antennes plus fort, épaissi au bout. Dent des onglets courte, médiane. Gaine du pénis avec une crête. (HA@&Ex.) 454 Eon. De Servs Loxccnamps. — Monographie GENRE II. — PROGOMPHUS (rroaomenus), De Selys. Synonymie : PROGOMPHUS; De Selys, Syn. 1854. — Hagen. DrasrarommA. (Pars.) Burm.— Ramb. Æscana. (Pars.) Say. Côté supérieur du triangle discoïdal des aïles supérieures plus long que l'in- térieur; l’externe le plus long, brisé. L'espace qui surmonte le triangle libre. Le triangle interne petit, aigu. Les deux secteurs de l’arculus très-séparés dès leur naissance. Front saillant. Pieds courts, peu épineux. o* Cellule du bord anal non prolongée jusqu'à l'angle, qui est saillant; ce bord très-denticulé. Appendices anals supérieurs un peu plus longs que le dernier segment, en feuilles aplaties, presque droits, L'inférieur assez long, très-divisé en branches fines, bifides au bout, écartées, un peu courbées en dedans. Une dent au second article du pénis. Q Écaille vulvaire très-courte, très-échancrée au milieu. Appendices anals plus courts que le 10° segment, Ce genre se distingue bien des Gomphus par ses triangles en partie divisés. Il diffère des Gomphoïdes par le côté supérieur du triangle plus long , l'extérieur brisé; l’espace au-dessus libre ; les secteurs de l’ar- culus très-séparés dès leur naissance; les appendices supérieurs du mâle en feuilles et non en tenailles ; l’inférieur à branches longues ; la cellule du bord anal. Il se sépare des Zonophores par les triangles internes divisés ; le front saillant ; les appendices anals plus courts que les deux der- niers segments dans les deux sexes ; la forme de ses appendices ; l'écaille vulvaire courte. Il se reconnait de suite des Hagenius par ses pieds courts ; les triangles internes divisés, etc. ete. Ce grand genre, composé de six espèces de l'Amérique tropicale, ne se subdivise pas en sous-genres. Nous y distinguons (leux groupes : 1% GROUPE (P. gracilis). Tous les triangles divisés en deux cellules (le discoïdal des supérieures parfois et exceptionnellement libre). Ptérostigma médiocre ; pas de vestige brun à la naissance des secteurs de l’arculus, des Gomplhines. 455 Nous ne connaissons qu’une espèce : P. gracilis, du Brésil, qui est remarquable par le peu de fixité dans la division des triangles, de sorte que si l’on supposait un exemplaire ayant par anomalie tous les triangles libres, on le prendrait au premier abord pour un Gomphus du sous-genre Progomphus, dont le distinguerait seu- lement le côté externe du triangle discoïdal brisé. Mais nous n'avons jamais vu une anomalie aussi complète. M. Hagen décrit ainsi ce groupe : « Lèvre supérieure courte , l'inférieure un peu plus large que longue; le second article des palpes de grandeur égale ; le troisième aigu , long, dépassant l’ex- trémité de celui qui lui fait face. Langue obtuse au bout, qui est un peu échancré au milieu, Vésicule du vertex peu élevée, courbée. Occiput en biseau ; sa crête de poils non prolongée au-delà. Sur plus de soixante individus, il ÿ en a une trentaine chez lesquels le triangle discoïdal des supérieures est libre dans une aile, divisé par une veine dans l’autre ; mais la transversale des triangles internes est constante. Membranule nulle (son rudiment à peine visible avec une forte loupe). Les sinus antéalaires fendus, un peu plus que dans leur tiers basal. « Oreillettes assez détachées. Lame anale arrondie, simple; bord ventral peu doublé en dedans au milieu. Pièce extérieure ca- chée , amineie , échancrée ; hameçons cachés , aplatis, courbés au milieu , le bout coupé, bifide ; les hamecons postérieurs grands , le bout bifide, la partie interne brisée, triangulaire, le bout externe den- telé; la partie interne en onglet recourbé; la gaine à crête grande,exca- vée, non fendue. L'article second du pénis formant une dent courbée en dessous, médiocrement longue ; les deux soies très-rapprochées, courbées , cachées dans la gaine. Cuillères à bout tronqué, fendu. « © un renflement au lieu d'oreillettes. » 2% GROUPE (P. obseurus). Triangles discoïdaux divisés en trois cellules par trois veines confluentes au milieu, aux ailes supérieures ; divisés en deux, trois, ou quatre cellules aux ailes inférieures. Les triangles internes de deux cellules. Ptérostigma très-long. $ 1. Vestige brun de la base des secteurs de l’arculus peu marqué. P. complicatus — costulis (de l'Amérique méridionale). $ 2. Vestige brun de la base des secteurs de l’arculus bien marqué. P. obseurus — sonatus — stigmatus. (De l'Amérique septentrionale tropicale). 456 Eon. De Seuvs LoxGcuawrs.— Monographie M. Hagen m'écrit : « Ils sont très-voisins du premier groupe ; mais la langue est encore moins échancrée au bout, la lèvre est dif- férente, petite, plus longue que large, arrondie au bout ; le second article des palpes moins arrondi en dehors, formant un angle obtus. La membranule moins rudimentaire ; l'oreillette des mâles bien dé- tachée , dentelée en arrière ; lames anales bifides , la partie interne longue, aiguë; pénis à gland plus large , arrondi; des soies cour- bées latéralement, courtes, longeant intérieurement la gaine. La dent du second article très-longue, très-aiguë, droite ; cuillères amincies au bout. » 67, PROGOMPHUS GRACILIS, Hagen. PROGOMPNUS GRACIEUX. Syn. Progomphus gracilis; Hagen, — De Selys, Syn. n° 66. Dimensions. Longueur totale g* 40m, CHSEIE: Abdomen 30 28 12 Appendices supérieurs 11h 1 Fémur postérieur 5 5 Largeur de la tête 6 6 Aile supérieure 26-27 29 — inférieure 25-26 28 Largeur de l'aile supér. 5 1fe 6 — inférieure 7 8 Ptérostigma des sup. 3 3 12 o" Lèvres et face brun roussâtre clair. Dessus du front, qui est échancré, déprimé, jaune pâle avec une bande basale brun noirâtre. Vertex, occiput et derrière des yeux brun noirâtre, excepté une nuance roussâtre derrière l’occiput et aux tempes. Lame occipitale à bord noir, cilié, moins élevé au milieu. Yeux brun foncé. Prothorax brun noirâtre. Thorax brun noirâtre en avant, avec deux bandes eunéiformes presque trian- gulaires, antéhumérales , non contiguës en arrière où elles touchent les sinus par leur pointe fine, larges en avant où elles s’appuyent sur le haut du bord mésothoracique et sont séparées par l’arête. Les côtés du thorax brun roussâtre, passant un peu au jaunâtre sur la poi- trine, avec une large bande jaune pâle droite, presque cerclée de noirâtre entre la suturo humérale et la première latérale. Espace intéralaire brun noirâtre. des Gomphines. 457 Abdomen mince, cylindrique, un peu plus épais à la base et à l’extrémité; les bords des 8° et 9° segments à peine dilatés. Il est noir en dessus , brun jaunâtre sur les côtés et le dessous , avec une ligne jaune sur les cinq premiers segments ne touchant pas leur extrémité et plus large sur le 26; le 6° porte un demi anneau basal jaune pâle très-étroit, et le 7° un anneau plus large de même couleur, oc- cupant son quart basal ; 10° segment un peu plus court que le 9° à bords rabat- tus, le postérieur à échancrure arrondie entre les appendices. Base du pénis brune, un peu saillante, presque divisée en deux. Appendices anals supérieurs penchés vers le bas, presque aussi longs que le 10° segment , noirâtres dans plus de leur moitié basale, blanc jaunâtre ensuite, finement ciliés de jaunâtre, écartés, épais, un peu aplatis, munis à leur base d’une dilatation mince, externe, un peu penchée sur la base de l’inférieur; leur extrémité un peu tronquée en dehors, un peu courbée en dedans, à pointe arron- die excavée en dessous. Appendice inférieur brun à la base, complètement divisé ensuite en deux branches noir luisant très-minces, un peu plus courtes que les appendices supé- rieurs; ces branches , aussi divariquées que les supérieurs, sont un peu courbées en dedans et en haut, et se terminent par une petite palette aplatie et bifur- quée. Fémurs médiocres, peu épineux, brun roussâtre, un peu plus foncés à leur extrémité en dehors; tibias et tarses noirs. Aïles hyalines ou très-légèrement lavées de jannâtre; réticulation noire ; pté- rostigma médiocre, très-épais , jaune roussâtre, entouré de tous côtés par une nervure noirâtre dilatée et surmontant cinq cellules (parfois 4); 15 (parfois 16) antécubitales aux supérieures, 10 (parfois 12) aux inférieures ; 9-11 posteubitales aux quatre. Tous les triangles divisés par une veine chez la majorité des exemplaires, mais parfois variables; le discoïdal des supérieures presque équilatéral à côté supé- rieur le plus court et extérieur brisé le plus long, suivi de deux rangs de cellules mais aux ailes inférieures 3 cellules suivies aussi de deux rangs. Bord anal à excavation profonde arrondie, x angle saillant également arrondi. © adulte. Ressemble beaucoup au mâle. Voici en quoi elle en diffère : la bande basale du front est brune, beaucoup plus large, ne laissant qu’une raie trans- verse, jaune pâle, étroite en avant. Les yeux sont bordés en arrière inférieure- ment par une série de trois taches jaunes mal arrêtées; l’occiput un peu moins cilié, Les deux raies antéhumérales jaune verdâtre du devant ne sont pas élargies en avant; elles sont réduites à deux lignes très-fines, presque parallèles à l’arête médiane, ne touchant pas les sinus, mais touchant le bord antérieur qui lui- même participe de cette couleur entre les raies et l’arête; les côtés du thorax comme chez les mâles. Abdomen court, épais, subdéprimé, à peine aminei au bout; les bords à peine 458 Eox. Ds Seuvs Lonccnawes. — Monographie dilatés et comme roulés aux 7° et 8° segments. Les oreillettes rudimentaires. Il est noirâtre en dessus, avec une fine ligne jaune verdâtre sur les six premiers segments, à peine plus large à leur base; deux taches arrondies de même cou- leur, fortement séparées par l’arête , occupant le cinquième basal du 8°; le 10° moitié plus court que le 9°, à bord déprimé. Le dessous de l'abdomen brun, un peu jaunâtre sur les côtés. Ecaille vulvaire très-courte, noire, très- échancrée. Appendices anals de la longueur du 10° segment, écartés, villeux, subeylin- driques, épais bruns, passant au jaune pâle à l’extrémité , qui est abruptement pointue. Pieds comme le mâle. Ailes un peu plus larges, un peu plus salies surtout à leur extrémité; le ptéro- stigma plus long, surmontant plus de cinq cellules; les autres nombres comme ceux les plus grands signalés pour le mâle. Chez le seul exemplaire examiné le triangle discoïdal des supérieures et l’un des internes aux mêmes ailes est libre (exceptionnellement) les six autres divisés en deux comme les mâles types. Membranule nulle. 3 cellules suivies des deux rangs , après les triangles. Patrie. La Nouvelle Fribourg, province de Rio-Janeiro (Bré- sil), communiqué par M. Hagen. Espèce curieuse par la variation des triangles; elle a quelque analogie de stature avee le Gomphus parvulus (voyez l’article de ce dernier). J'ai indiqué les différences avec sa voisine , complicatus, en traitant de cette espèce, ainsi qu'aux articles des deux Hemi- gomphus, qui forment pour ainsi dire la transition entre la légion des Gomphus et celle des Gomphoïdes. 68. PROGOMPHUS COMPLICATUS, De Selys. PROGOMPHUS COMPLIQUÉ. Syn. Progomphus complicatus ; De Selys, Syn. n° 67, Dimensions. Longueur totale o* 4gmm Abdomen 36 Appendices supérieurs 2 Fémur postérieur 5 188 Largeur de la tête 7 Aile supérieure 29 Aile inférieure 28 Largeur de l'aile supér. 6 18 — inférieure 8 Ptérostigma des supér. 4 des Gomphines. 459 o* adulte. Lobe médian de la lèvre inférieure jaunâtre, palpes verdâtre clair, ainsi que les coins de la bouche; lèvre supérieure brun obscur, bordée de rous- Sâtre; rhinarium en partie verdâtre clair; nasus noirâtre, avec une tache ver- dâtre de chaque côté ; front déprimé, vert clair, avec une large bande transverse inférieure en avant , adossée à la suture du nasus, et une autre basale sinuée en dessus, noires ; le reste du dessus de la tête brun noirâtre, excepté une ligne brune avant la lame occipitale, qui est peu élevée, presque droite, ciliée de noir, verte, bordée aux deux bouts de noir en avant, brune avec une tache verte arrondie en arrière. Derrière des yeux brun roussâtre , avec deux taches vertes inférieures de chaque côté. Prothorax brun noir, avec une sorte d’anneau médian et de petites taches jau- nâtres; lobe postérieur brun, arrondi. Thorax brun noir, rayé de jaune verdâtre ainsi qu’il suit : un demi-collier court assez épais (interrompu au milieu par l’arête noire) au bord mésothoracique, se réunissant presque avec les bandes antéhumérales droites , complètes, de même épaisseur, de manière à former un 7 de chaque côté; un petit point supérieur huméral près des sinus; deux bandes larges sur les côtés, la première droite, sous l'aile supérieure, la deuxième courbée en dedans, presque au bord posté- rieur; entre elles se voit une troisième raie étroite, peu distincte. Quelques points jaunes sur l’espace intéralaire; dessus du thorax roussâtre clair. Abdomen mince, cylindrique, un peu plus épais à la base et à l'extrémité; les bords des 8° et 9° segments un peu dilatés. Il est noir, marqué de jaune comme suit : les côtés des 1°* et 2° et les oreïllettes ; une tache dorsale médiane pointue en arrière sur le 2°; une fine ligne dorsale aux 3° et 4°, ne touchant pas le bord postérieur ; un demi-anneau basal aux 4° et 5° de même, mais interrompu au mi- lieu aux 6°, 7°, plus large sur ce dernier, où il équivaut au quart du segment; les bords latéraux du 7° pâles, les côtés des 8° et 9€ jaunâtres ; ceux du 10° brun roux, ce dernier segment moitié plus court que le 9%, plus court que les appen- dices supérieurs, son bord arrondi, un peu tronqué au milieu ; base du pénis noire, assez saïillante, en gouttière. Appendices anals supérieurs de la longuour du 9° segment, noirâtres dans leur moitié basale, blanchâtres ensuite , écartés , lancéolés, aplatis, à bords ciliés de jaunâtre, un peu courbés en dedans après la base, où ils sont renflés en dehors; le bout arrondi en dedans, à pointe courte, dirigée en dehors et en haut. Appendice inférieur très-compliqué à sa base qui est roussâtre, immédiate- ment et complètement divisé en deux branches très-minces, noir luisant, un peu plus courtes que les appendices supérieurs; ces branches un peu plus divari- quées sont recourbées en dedans et en haut, et portent un peu avant leur pointe une dent supérieure, externe, courte, suivie de petites dentelures ciliées; à la base entre les branches, sont deux pointes assez rapprochées. La lame anale bifide à partie externe arrondie, grande, couvrant en dehors la base de l’appen- dice inférieur ; la partie interne en feuille lancéolée, longeant intérieurement les branches de l'appendice. 460 Eon. De Secys Lonccnawrs. — Monographie Pieds très-courts ; fémurs peu épineux bruns , les antérieurs un peu jaunâtres en dehors; tibias et tarses noirâtres. Aiïles hyalines, très-lègèrement jaunâtres; réticulation noire, costale À peine jaunâtre en dehors jusqu’au ptérostigma, qui est grand, brun foncé, entre deux nervures noires dilatées, et surmonte environ six cellules ; 17 antécubitales aux supérieures, 12 aux inférieures ; 8-10 posteubitales aux quatre, Triangle des supérieures divisé en trois cellules, presque équilatéral , le côté extérieur brisé; triangle des inférieures divisé en deux ou trois cellules ; les triangles intérieurs divisés par une veine aux quatre ailes. Trois cellules postri- gonales, suivies de deux rangs ; bord anal épais, denticulé à son excavation qui est arrondie, à angle saillant également arrondi. Q (Inconnue). Patrie. Le Brésil, d'après trois exemplaires mâles , l'un en- voyé par le D" Clausen; le second aussi du Brésil, au Musée de Vienne; le troisième reçu de Bahia. J'ai déjà comparé le complicatus avec lHenvigomphus heteroely- tus; il me reste à parler des rapports qu'il a avec le P. gracilis. Il s’en distingue par une taille plus forte , le ptérostigma pius long, plus foncé, le collier jaune mésothoracique distinct des deux bandes antérieures , qui ne sont pas cunéiformes, les trois bandes latérales ; la direction des appendices supérieurs, et la pointe des branches de l’inférieur, enfin le triangle de trois cellules. Par son ptérostigma et le triangle, le complicatus se rapproche des Gomphoïdes et notamment de l'infumata. I1 s’en distingue par l'absence de vestige brun à la naissance des deux secteurs de lareulus, et par la forme des appendices anals. (Voir l'article suivant : P. costalis.) 69. PROGOMPHUS COSTALIS , Hagen. PROGOMPHUS COSTAL. Syn. Progomphus costalis; Hagen, De Selys. Syn. n° 68. Dimensions. Longueur totale 45mm Abdomen 34 Appendices supérieurs 2 Fémur postérieur 5 Largeur de la tête 6 412 Aïle supérieure 28 — inférieure 27 Largeur de l'aile supér. 6 — inférieure 7 Ptérostigma 4 des Gomyhines. 461 o* semi-adulte. I] ressemble tellement au Pr. complicatus, qu'une comparaison avec lui l’en fera mieux distinguer qu'une description complète. L’occiput est jaunâtre, non bordé de noir, cilié de brun, un peu échancré au milieu, où Les cils sont moins nombreux. Le fond du corps est brun-foncé, le dessous d’un jaune pâle un peu olivâtre; il existe une raie étroite sur la moitié inférieure de la su- ture humérale, dans la direction du point supérieur signalé chez le complicatus ; le bord postérieur des côtés du thorax est finement brun (jaune chez le complica- tus) l’arête mésothoracique jaunâtre au milieu. Les taches jaunâtres de l’abdo- men en dessus sont plus larges, occupant la moitié basale des sept premiers segments , formant au septième un anneau basal complet, non interrompu, (inter- rompu par l’arête dorsale et au bord ventral chez le complicatus) toutes prolon- gées en arrière en ligne fine sur l’arête dorsale; le 10° segment jaunâtre avec une bande dorsale brune, plus long par rapport aux appendices anals, qu’il égale à peu près. Les appendices anals supérieurs jaunâtre pâle, à épine finale noire ; la base à peine bruuie, le bout et l’épine, qui est plus aiguë ,ne sont pas si contournés ; ils sont à peine inclinés en dehors ; la ligne dentelée du dessous moins oblique; Vappendice inférieur à branches plus bifides , leur dent externe étant plus lon- gue; les dents du milieu plus cylindriques; les lames anales à partie interne plus petite. Les pieds sont d’un jaunâtre pâle et livide, leurs épines noires; il y a deux raies externes brunes à chaque fémur et tibia; l’intérieur des tibias et des tarses noirâtres. Les ailes sont remarquables par la nuance jaune brunâtre pâle, qui colore le bord costal des quatre, entre la costale et le secteur principal, depuis la base jusqu’au bout, et par l’espace entre la costale et la médiane qui, à la base, forme une petite tache brune, allant jusqu’à la première nervule antécubi- fale, La costale est jaune clair en dehors; le prérostigma brun roussâtre, entre deux nervures noires très-dilatées, Les nombres sont presque comme chez le complicatus : 15 antécubitales aux supérieures , 10-11 aux inférieures ; 9-10 post- cubitales aux quatre ; 6-7 sous le ptérostigma ; les triangles internes de deux cellules et le discoïdal des supérieures de trois cellules, mais le discoïdal des inférieures est divisé en trois cellules par deux veines perpendiculaires. Q (Inconnue). Patrie. Le Brési!, d'après deux mâles du Musée de Berlin pris par Sellow. 170. PROGOMPHES OBSCURES , Ramb. PEOGOMPHUS OBSCUR. Syn, Distatomma obscurum; Ramb. n° 5. Progomphus obscurus; De Selys , Syn, n° 69. 60 462 Eos. De Secys Lonceuawes. — Monigraphie Dimensions. Longueur totale (1) © environ 537% Abdomen id. 40 Fémur postérieur 5 1/2 6 Largeur de la tête 7 Aile supérieure 34-37 — inférieure 33-35 Largeur de l'aile supér. 5 — infér. 7 Ptérostigma 5 g (Inconnu). Q Lèvres et face d’un jaune obscur ; le dessus du front et le reste de la tête d'un brun roussâtre; vertex très-peu élevé; lame occipitale en biseau, peu élevée. Devant du thorax d’un brun roussâtre; le bord mésothoracique portant un demi-collier court, peu distinct, jaunâtre, interrompu par l’arête dorsale, ne se réunissant pas distinctement avec les bandes antéhumérales droites de même couleur; un vestige de ligne humérale jaunâtre très-fine , interrompue avant le haut, où elle reparaît sous la forme d’une petite tache de même couleur contre les sinus. Côtés du thorax brun-noirâtre, avec trois bandes jaunâtres mal arrêtées entre les sutures; la première assez large, la seconde sinuée, étroite, confluente avec la troisième qui est très-large. Dessous du thorax et espace intéralaire va- riés de brun roussâtre et de noirâtre. Abdomen (manque). Pieds très-courts ; fémurs médiocres , brun roussâtre obscur en dehors, jau- nâtre sale en dedans, surtout les antérieurs ; tibias brun roussâtre en dehors, noirs en dedans ; tarses noirâtres. Ailes hyalines , assez larges, ayant une tache basale en forme de virgule épaisse d’un brun roux, entre la costale et la médiane, allant jusqu’à la première nervule antécubitale ; un vestige de même couleur entre la sous-médiane et la postcostale, et un petit vestige entre les deux secteurs de l’arculus à leur origine. Ftérostigma très-long, brun noirâtre, entre deux nervures noires dilatées, sur- montant 6 à 7 cellules. 15-16 antécubitales aux supérieures, 11-14 aux inférieu- res ; 9-11 posteubitales aux quatre. Triangle des supérieures divisé en trois cel- lules, presque équilatéral , le côté extérieur brisé ; triangle des inférieures plus long, également brisé, divisé par une veine aux quatre ailes. Réticulation noire, la costale un peu brunâtre dans sa partie antécubitale. Trois cellules postrigo- nales, suivies de deux rangs aux supérieures. Membranule très-petite, pâle. (1) Tête et thorax 13m, Abdomen (4 segments) 15, des Gomphines. 465 Une autre femelle plus adulte (du Musée de Berlin) a toute la tête d'un jaune obscur, le vertex et le derrière des yeux un peu plus foncé. L'occiput forme une lame basse, moins élevée au milieu, un peu renflée en arrière , à peine ciliée de gris brun. Les dessins clairs du thorax sont presque effacés par la nuance brun roussâtre qui colore tout le thorax et aussi les quatre premiers segments de l’ab- domen. Le reste manque. Pieds bruns; l’intérieur des fémurs antérieurs jaunâtre obscur, l'extérieur de tous brun noirâtre. Patrie. L'Amérique seplentrionale d'après un exemplaire fe- melle dont le corps est presque détruit, qui a servi de type à M. Ram- bur et qui se trouvait dans la collection Serville, provenant de celle de Latreille. — L'autre exemplaire du Musée de Vienne, est de provenance inconnue, Autant qu'on peut en juger par ce qui reste des dessins du thorax, celte espèce doit ressembler sous ce rapport au complicatus , à la— quelle elle ressemble encore assez par la réticulation. Mais elle en diffère par sa grande taille, le vestige brun à la base des secteurs de l'arculus, la tache basale brune des ailes, etc. Les triangles internes et l'inférieur divisés en deux cellules seule- ment, et l’espace au-dessus des triangles non réticulé la séparent des Gomphoïdes infumata, fuliginosa et audax, de même que la tache cunéiforme basale brune des quatre ailes et la fracture forte du côté extérieur du triangle aux premières ailes, la distinguent de toutes les autres Gomphoïdes (voir l’article du zonatus). 71. PROGOMPHUS ZONATUS, Hagen. PROGOMPHUS ZÔNÉ, Syn. Progomphus zonatus; Hagen, De Selys, Syn, n° 70. Dimensions. Longueur totale © 52mm Abdomen 40 Appendices supérieurs 1 Fémur postérieur 6 Largeur de la tête 7 4/4 Aile supérieure 34 = inférieure 33 Largeur de l’aile supér. 7 — — infér, Ptérostigma des supér. 4 42 46% Eov. De Seuvs Loxccnamps. — WMonographie Stature de l'obscurus. © adulte. Lèvre inférieure jaunâtre terne ; la supérieure, la face et le front jaune olivâtre pâle; bord antérieur de la lèvre supérieure finement roussâtre, sa base un peu obseure, un point enfoncé au centre; le milieu du rhinarium, du nasus et du devant du front d'un brun clair ; dessus du front notablement échan- cré, sa base avec une bande noire , qui s'avance au milieu en pointe, et descend le long des yeux; vertex et ocelles noirâtres ; occiput olivâtre, bordé de noir de tous côtés en avant, noir avec un point médian olivâtre en arrière; sa erète peu élevée, à cils courts, noirâtres, plus serrés au milieu. Derrière des yeux noir, avec deux taches latérales, petites, olivâtre clair. Prothorax noirâtre, avec une tache de chaque côté et un double point médian jaunâtres. Thorax brun noirâtre, avec dix raies presque égales d'un jaune verdâtre, et d’autres marques de même couleur ainsi qu'il suit : un demi-collier court, mince au bord mésothoracique, interrompu au milieu par le bas de l’arête dorsale qui est noirâtre, excepté la fine crête avant les sinus ; une bande antéhumérale droite, touchant en arrière les sinus, S’'écartant vers le bas vers le coin du demi- collier mésothoracique qu’elle ne touche pas; une raie humérale complète isolée, un peu courbée en dedans vers le haut, où elle est un peu plus épaisse; trois bandes latérales droites non confluentes , l'intermédiaire la plus étroite, la der- nière le double plus large, touchant le bord postérieur ; quelques points jaunes intéralaires ; dessous du thorax brun roussâtre. Abdomen cylindrique , un peu renflé à la base, à peine dilaté aux 8° et 9° seg- ments, dont les bords sont penchés vers le bas ; noirâtre annelé ettaché de jaune clair ainsi qu’il suit : le bord postérieur en dessus et les côtés du 1° segment; une tache allongée étroite sur l’arête du 2°, pointue en avant, touchant les deux bouts; une tache analogue au 3°, mais étranglée au milieu et ne touchant pas le bord postérieur ; les côtés des 2° et 3° excepté l'articulation et les sutures qui restent brunes ; un cercle bien marqué à la base des 4°, 5°, 6° confluent en-dessus avec l’arête dorsale, qui est très-finement jaune, et se dilate au milieu de la lon- gueur de chacun de ces segments en une petite tache allongée et confluente en dessous avec les bords , qui sont largement jaune pâle; 7° coloré d’une manière analogue , mais le cerele jaune beaucoup plus large et d’un jaune citron plus vif, occupant le tiers basal, et suivi immédiatement de la tache médiane dorsale lan- céolée ; le jaune des côtés élargi de suite après le cercle en artière; 8°, 9e, 10° noirâtres ; les côtés du 8° bruns ; le 10° un peu plus court que le 9°, déprimé, à bord postérieur presque droit. Ecaille vulvaire très-courte, renflée, un peu échancrée. Appendices anals un peu plus courts que le 10° segment, écartés, coniques, pointus, jaunes, à pointe rousse, son côté interne noirâtre. Pieds très-courts ; les fémurs robustes, bruns, à épines courtes; les tibias et les tarses noirs; un point jaune en dehors à l'articulation des fémurs avec les tibias. des Gomphines. 465 Ailes hyalines, notablement et généralement enfumées ; cette couleur suivant les nervures et les nervules, et laissant le centre des cellules incolore. La nais- sance des secteurs de l’arculus n’est pas plus lavée de couleur enfumée que le reste, mais l'extrême base des ailes est lavée de brun très-foncé , notamment entre la sous-costale et la médiane, et entre la sous-médiane et la postcostale. Cette nuance est moins marquée que chez l'obscurus, plus que chez la Gomphoi- des infumata. Réseau noir, costale d’un brun jaunâtre en dehors; ptérostigma très- long, brun noiïrâtre, entre deux nervures noires dilatées, surmontañt huit cellu- les; membranule presque nulle, brune. 17-18 antécubitales aux supérieures, 11 aux inférieures ; 9-11 posteubitales aux quatre. Triangle des supérieures divisé en trois cellules, presque éqnilatéral, le côté extérieur brisé ; triangle des inférieures plus long, également divisé en 3-4 cel- lules. Les triangles intérieurs des quatre ailes divisés par une veine; 3 ou 4 cel- lules postrigonales suivies de 2 rangs. Fatrie. Le Mexique, d'après la femelle type communiquée par M. Hagen. Cette espèce, par sa réticulition et la forme de ses triangles, rap- pelle tout-à-fait l'obscurus. Mais elle est un peu plus petite, le triangle des ailes inférieures est divisé en 5-4 cellules, la réticula- tion est plus serrée , le brun noirätre de l'extrême base des ailes n'est pas aussi développé , la naissance des secteurs est simplement salie, comme le reste de la rétieulation, et les dessins du thorax sont beaucoup plus nets, Les bandes antéhumérales ne touchent pas le collier mésothoracique. Sous le rapport de l'apparence , le zonatus ressemble davantage à la G. infumata à cause de ses ailes enfumées ét des dessins du thorax , mais cette dernière a le côté supérieur du triangle notablement plus court que les autres aux supérieures ou bien égal aux inférieures, et lestriangles internes des quatre ailes sont divisés en trois cellules, enfin l’espace au-dessus des triangles est ré- ticulé chez Finfumata , qui appartient d’ailleurs au genre Gom- phoïde. 12. PROGOMPHUS ? STIGMATUS. Say. PROGOMPHUS ? STIGMATE, Syn. Æschna stigmata; Say. Journ. acad. Phil. 1839, p. 17, n° 10. Progomphus ? stigmatus ; De Selys, Syn. n° 71, Dimensions, Longueur totale Q 50" Abdomen environ 39 Aïles id. 35 Ptérostigma id. 6 266 Eox. De Seuys Lonccuaurs. — Monographie c* (Inconnu). Q Corps jaune; ocelles assez larges ; thorax avec une double bande brune submédiane arquée en avant, suivie de chaque côté d’une ligne courte oblique (antéhumérale) et d’une autre sur la suture (humérale) de même couleur. Abdomen pas remarquablement dilaté, ayant en dessus , à chaque segment, le 1° et les deux derniers exceptés, une tache longitudinale (brune ?) de chaque côté, contractée au milieu et n’atteignant pas la base. Appendices anals coniques , aigus, nullement comprimés. Fémurs avec une ligne brune en dehors vers leur extrémité ; tibias et tarses noir de poix, les premiers jaunâtres sur leur côté interne. Ailes ayant une légère teinte de jaunâtre, leur origine ferrugineuse. Bord costal (nervure) blanchâtre , avec une double série de petits points noirs ; ptéro- stigma assez large noirâtre. (Traduction de Say.) Say ajoute que l'espèce ressemble au Gomphus fraternus, mais que le stig- matus est beaucoup plus jaune , que le plérostigma des ailes est à peu près dou- ble en longueur et que le dessin diffère. Il ressemble aussi au forcipatus, mais le ptérostigma est beaucoup plus large. D'après cette note, M. Hagen a judicieusement pensé que cette espèce de Gomphine, la seule de toute la sous-famille que nous n'ayons pas vue, pouvai appartenir au genre Progomphus et au groupe de l'obseurus et du zonatus, les deux seules espèces connues jusqu'ici comme habitant le continent de l’Amé- que septentrionale. Elle s'en rapproche en effet par les dimensions, le ptéros- tigma, la coloration des ailes et semble en différer surtout par le plus d’étendue du jaune sur le corps, le brun paraissant ne former que des dessins au thorax et à l'abdomen ; les tibias enfin, sont jaunes d’un côté, Le G. fraternus a un ptéros- tigma long de 3 à 47" si, comme le dit Say, celui du stigmatus a presque le double, il aurait environ 6m, et serait encore plus long que celui des Prog. ob- seurus et zonatus où il est de 57% au maximum. Patrice. M. Say ue cite aucune localité, mais elle est comprise dans sa liste des espèces de l'Amérique du Nord.Si elle est des Etats- Unis, ce serait l’espèce la plus septentrionale du genre Progomphus. GENRE III. — GOMPHOIDE (Gompnornes), De Selys. Synonymie : DrasraromMA. (Pars). Ramb. GowPxoipes, De Selys, Syn. Gomph. 1854. — Hagen. Côté supérieur du triangle discoïdal des ailes supérieures plus court que les deux autres, qui sont presque égaux ; l’externe non brisé; l’espace qui surmonte le triangle réticulé ; triangle interne des ailes supérieures aussi grand que le dis- des Gomphines. 467 coïdal ; secteurs de l’arculus naissant presque d’un même point, avec une petite marque brune entre eux. (Lorsqu'il n’y a qu’une seule transversale dans le triangle discoïdal des supérieures elle va du côté interne à l’externe). Ptérostigma long ; membranule presque nulle. Front déprimé ; pieds très-courts. o* La cellule qui longe le bord anal prolongée jusqu'à l'angle, qui est saillant. Pas de dent au second article du pénis. Appendices anals supérieurs plus longs quele 10° segment, semi circulaires, en tenailles ; l'inférieur presque nul ou très-court. Q Appendices anals à peu près de la longueur du 10° segment. Ecaille vul- vaire courte , échancrée. J'ai dit plus haut comment les Gomphoïdes se distinguent des Progomphus. Elles se séparent des Zonophores et des Hagenius par la propor- tion du côté supérieur du triangle, par la direction de la nervule qui le traverse , par l'espace au-dessus du triangle réticulé, la gran- deur du triangle interne des supérieures (et par la forme de la cel- lule anale et des appendices supérieurs des mâles). La brièveté des pieds ne permet, d’ailleurs , aucune comparaison avec les Hage- nius. C'est le seul genre de la légion, dont l’espace au-dessus du trian- gle soit réticulé, dont les mäles aient leurs appendices anals supé- rieurs en tenailles et la cellule anale prolongée jusqu’à l'angle. Les espèces sont de l'Amérique tropicale. (Brésil, Guyane, Mexique). M. Hagen fait les remarques suivantes sur les Gomphoïdes : « Corps peu velu; lèvre supérieure grande, les angles antérieurs arrondis; Ièvre inférieure aussi large que longue, un peu rétrécie à la base;le bord antérieur un peu arrondi ; le second article des palpes formant un angle externe de 90°; le troisième long , dépassant celui qui lui fait face. Langue un peu plus longue que large, un peu amincie à la base; le bout coupé, mais les angles un peu arrondis, et le bord très-peu échancré au milieu. Vésicule du vertex en bourrelet. Occiput en biseau. Sinus antéalaires fendus jusqu’au milieu de l’arète mésothoracique ; leur angle externe libre, peu aigu , tourné en arrière. Dent des onglets petite, médiane, peu oblique (presque nulle aux deux pieds postérieurs chez la G. fuli- ginosa). » J'ai divisé les Gomphoïdes en trois sous-genres d’après le triangle interne divisé aux quatre ailes, ou aux supérieures seulement, et la lormedelalèvreinférieure; et pour les màlesle &segment portant, où 468 Eoy. De Seuys Lonccnaups, — Monographie von, une feuille plissée, et le 10° prolongé, où non, sur les côtés : A. Tous les triangles divisés. , . . . 1. Gomphoïdes. B. Le triangle interne des inférieures libre. a. Lèvre inférieure arrondie. . ,. . 2. Cyclophylla. b. Lèvre inférieure plus large que longue. 5. Aphylla. SOUS-GENRE I. — GOMPHOIDE (comPnomes), De Selys. Diastatomma (Pars). Ramb. Gomphoides De Selys, Syn. Gomph. — Hagen. Triangles internes divisés aux quatre ailes ; le discoïdal de 3-4 cellules (excep- tionnellement de deux.) Je n'ose ajouter d’autres caractères, ne connaissant les deux sexes d'aucune des espèces des trois groupes dont ce sous-genre se com- pose. 4 GROUPE (G. infumata). Triangle discoïdal des quatre ailes de 3 cellules ; celui des ailes supérieures # côté externe légèrement brisé. Triangle interne de 3 cellules aux quatre ailes. (Appendices anals des deux sexes inconnus). Ce groupe ne comprend que la G. infumata (qui ressemble aux derniers Progomphus par le côté externe du triangle discoïdal un peu brisé, moins cependant que chez les Progomphus) mais la cellule anale du mâle et les organes génitaux, de même que l’espace au-dessus du triangle réticulé, ne laissent pas de doute sur sa po- sition. M. Hagen signale ee qui suit : « Lapièce antérieure des parties génitales est carrée, renflée, à peine évidée au milieu. La gaîne du pénis petite, avec une crête ouverte très-rejetée et très- bifide, formée de deux lames latérales presque droites, et entre elles les soies du pénis ; de sorte que la forme de la gaîne se lie bien au moyen de ce qu'on voit chez le groupe de la semicireularis avec ce qui existe chez les sous-genres Aphylla et Cyclophylla. Le pénis est court , sans dent au 2 article; le 3° court, renflé et membraneux en dessous; les soies droites , longues ; leurs hameçons postérieurs comme chez les autres Gomphoïdes , la portion interne peu divisée, obtuse (elle est bien développée et triangulaire chez les Progomphus) la partie externe allongée en onglet recourbé en dedans au bout. Les hamecçons antérieurs sont extraordinaires : petits, en lame carrée avec un très-petit onglet au bout, En les comparant à ceux des autres Gomphoïdes on y trouve les mêmes éléments, » des Gomphines. 469 2° GROUPE. (G. audax.) Triangle discoïdal de quatre cellules aux ailes supérieures, de trois aux infé- rieures ; le côté externe de ce dernier droit. Triangle interne de quatre cellules aux supérieures, de trois aux inférieures. ©‘ (Inconnu). Q Bords des 8° et 9° segments plus ou moins dilatés eà feuilles. Ecaille vulvaire gourte, échancrée. Les deux espèces, G. fuliginosa et audaæ , de la Guyane et du Brésil, ne sont connues que par des femelles ; leur place restera un peu incertaine tant qu'on ne connaîtra point les organes génitaux et les appendices anals des mäles; je les ai placées ici d’après la ré- ticulation des ailes. Le vertex est plus renflé que chez l’infumata. 3° GROUPE G. semicircularis). Triangle discoïdal de 2-3 cellules; celui des aïles supérieures à côté externe droit; triangles internes de 2-3 cellules aux quatre ailes. o 8° et 9°segments campanulés. Appendices anals supérieurs semicireulaires, en tenailles un peu bifides au bout; l’appendice inférieur court, bifide, à branches un peu écartées. © (Inconnue). L'espèce, G. semicircularis, est d’une localité douteuse, mais probablement de l'Amérique, quoique l'étiquette porte : côte de Guinée. M. Hagen note ee qui suit : € Oreillettes très-développées; pièce antérieure des parties génitales courte, redressée, coupée en avant ; hameçons antérieurs beaucoup plus grands que les postérieurs et aussi proéminents (ce qui fait exception dans toute la légion) en grande lame quadrangulaire concave en dedans; les bords plus épais, un peu ar- rondis, un peu fendus avant le bout, pour former une sorte d’onglet très-petit, ce qui rappelle l’infumata, mais d’une manière plus prononcée. Le bout des ha- meçons postérieurs peu grêle, peu courbé ; gaîne du pénis petite, à crête lar- gement échancrée, le milieu de l’échancrure avancée en pointe (analogue aux Cyclophylles) épaissie, formant une carène. Le pénis à gland allongé, aminci au bout ; deux soies longues logées dans l’échancrure de la gaîne et Ia dépassant , courbées au bout, Ces parties génitales tiennent le milieu entre celles de la Gomphoïdes infumata et celles des Aphylla. » 61 470 Eoy. De Sezys Loxccuanrs. — Monographie 75. GOMPHOIDES INFUMATA. Ramb. GOMPHOIDE ENFUMÉE. Syn. Diastatomma infumatum ; Ramb. n° 4. Gomphoïdes infumata; De Selys, Syn. n° 72, Dimensions. Longueur totale (1) environ 637 Abdomen 50 Fémur postérieur 7 Largeur de la tête 8 Aile supérieure 36 — inférieure 39 Largeur de l'aile supér. 7 — inférieure ) Ptérostigma | 5 o' adulte. Lièvre inférieure roussâtre terne ; les palpes jaunâtres à leur base; lèvre supérieure roux olivâtre; un fin bord sur ses côtés et une tache basale médiane brun foncé ; rhinarium jaunâtre; nasus brun-noirâtre, avec une tache jaunâtre sur les côtés ; front excavé, brun, avec une très-large bande basale noire. Le reste du dessus et du derrière de la tête brun foncé, un peu roussâtre contre les yeux. Vertex échancré, presque plat; lame occipitale peu élevée, à bord droit, cilié selon Rambur (les cils ne sont plus visibles chez le même exem- plaire type que j'ai sous les yeux). Prothorax brun noir, varié d’olivâtre. Thorax noirâtre, rayé de vert jaunâtre ainsi qu'il suit : un demi-collier étroit au bord supérieur de l'échancrure mésothoracique; un trait droit antéhuméral, touchant en arrière les sinus, mais ne rejoignant pas tout-à-fait le demi-collier antérieur, où il est un peu plus large ; une raie humérale complète, isolée, très- étroite, à peine courbée en dedans à ses extrémités; trois raies latérales droites non confluentes, la première un peu plus large que l'humérale, la deuxième du double, et la troisième occupant presque tout l’espace entre la deuxième suture et le bord postérieur; quelques petites taches verdâtres intéralaires. Dessous du thorax mélangé de roussâtre foncé. Abdomen cylindrique et grêle, un peu renflé à la base (et à l'extrémité ?) noirâtre, varié de jaunâtre ou de verdâtre clair ainsi qu'il suit : une tache basale et les côtés du 1% segment; une bande dorsale et les côtés (y compris les oreil- (1) Tête et thorax 13m Abdomen (5 segments) 21 des Gomphines. 471 lettes arrondies) au 2*; une ligne dorsale ne touchant pas le bord postérieur et une tache latérale occupant plus du tiers des segments, après leur articulation qui est noire sur les 3°, 4° et 5° (le reste manque). Pieds noirs ; fémurs robustes, spinuleux; les postérieurs à épines internes courtes, tous brun foncé, avec une bande jaunâtre ou roussâtre en dehors, et du noir à leur extrémité interne. Aïles assez longues, étroites, hyalines, uniformément enfumées, à réticulation noire; ptérostigma brun noirâtre , entre deux nervures noires dilatées, très-long, surmontant près de sept cellules; membranule presque nulle, grisâtre; bord anal assez excavé, non arrondi; 20 antécubitales aux supérieures , 5 aux infé- rieures ; 10-12 posteubitales aux supérieures, 12-14 aux inférieures. Triangle dis- coïdal des supérieures divisé en trois cellules; le côté interne presque égal à l'externe, qui est un peu courbé en dedans; le côté supérieur plus court; triangle interne des supérieures et tous les triangles des ailes inférieures également divi- sés en trois cellules. Trois cellules puis deux rangs après les triangles. Q (Inconnue). Patrie. Le Brésil, d'après le mâle incomplet qui a servi de type à M. Rambur. Peut-être la couleur enfumée des ailes n'est-elle due qu’à l’âge de l'exemplaire ;, comme cela s’observe chez d’autres espèces et no- tamment chez la C. diphylla. Par la division en trois cellules de tous les triangles, l'infumata se distingue des autres espèces excepté de l’audax et de la fuliginosa; encore chez cette dernière, le triangle interne des supérieures et le discoïdal des mêmes, est-il de quatre cellules. Ces espèces sont d’ailleurs d’une taille plus forte, et ont la lèvre supérieure entourée et plus ou moins traversée de noir, Il est bon de remarquer cependant, que ces deux espèces ne sont connues que par des femelles et l’infumata par un mäle incomplet. 74. GOMPHOIDES FULIGINOSA, Hagen, GOMPHOÏDE FULIGINEUSE. Syn. Gomphoïides fuliginosa; Hagen. De Selys, Syn. n° 13, Dimensions. Longueur totale Q 66mm Abdomen 49 Fémur postérieur 7 Largeur de la tête 9 42 472 Env. Des Secvs LonccHamps. — Monographie Aile supérieure 46 — inférieure 44 Largeur de l'aile supér. 9 —_ — infér 11 ip Ptérostigma des sup. 6 © (Inconnu). Q Lèvre inférieure jaune, son bord extrême et le bout des palpes bruns; la supérieure jaune, entièrement bordée de noir, avec une large bande longitudinale médiane rejoignant le bord ; face jaunâtre, avec les sutures brunes ainsi que le bord inférieur du front et le milieu du nasus. Front court, déprimé au milieu en dessus , où il est largement échancré vu plutôt excavé, jaune, à poils noirs; sa base noire, couleur qui s’avance un peu au milieu et se prolonge le long des yeux. Antennes noires, l'extrémité de l’article basal bordé de jaune. Dessus de la tête brun; vertex petit, formant un petit bord plus élevé sur les côtés, cilié de noir. Occiput jaune terne , un peu évidé au bord , qui est noir, cilié. Derrière des yeux noir, brun en dessus. Prothorax noir. Thorax brun noirâtre; un peu roussâtre; l’arête mésothoracique et le fin bord en avant (interrompu un peu au milieu), un trait antéhuméral droit, mais un peu divergent et n'arrivant pas au bord antérieur, une raie humérale un peu courbée et trois latérales, dont la première un peu rétrécie près des ailes et la dernière très-large non terminale, jaunes. Le dessous d’un brun sale. Abdomen cylindrique, très-long et grêle, un peu renflé à la base et à l’extré- mité, noir avec une ligne dorsale jaune, bien visible sur les 1°* et 2° segments, très-fine ou visible seulement à l'extrémité sur les 36, 4°, 5°, 6°; une tache latérale jaune sur les 2° et 3°; la moitié basale du 3°, la base du 4°, jaunes, ainsi qu'une tache dorsale après la base sur le 7°. Les 8°, 9°, 10° noirs, excepté une pe- tite tache basale latérale au 8°. Dessous de l'abdomen noir, un peu jaune le long de la suture ventrale. Les côtés du 8° modérément dilatés en une membrane plis- sée transversalement, à peine épineuse en arrière, qui dépasse un peu le bord postérieur ; un vestige de feuille analogue au 9° ; bord postérieur du 10° droit. Appendices anals pointus, trigones, écartés, plus longs que le 10° segment, aussi longs que le 9°, noirs, minces, jaunes à leur extrémité, à villosités brunes. Ecaille vulvaire petite, courte, échancrée. Pieds courts, robustes; les fémurs un peu épineux en dehors, d’un jaune sale, leur extrémité et le dessus noirâtres surtout aux quatre antérieurs; tarses et tibias noirs. Aïles hyalines, teintes d'une légère nuance fuligineuse; ptérostigma assez grand, recouvrant 7-8 cellules, roussâtre entouré de noir surtout en avant; mem- branule presque nulle, un peu grisâtre; la base des quatre ailes un peu brune ochracée ; 21 antécubitales; triangle des quatre ailes et les triangles intérieurs des Gomyphines. 475 semblables, comme chez l'audaz. Deux rangs de cellules, mais trois cellules derrière le triangle. Patrie. La Guyane, d'après une seule femelle d’Essequibo (Schmidt) dans le Musée de Copenhague. Elle est très-voisine pour le moins de l’audax. M. Hagen croit devoir y rapporter un mâle en mauvais état, de la mème localité. Très-différente de l'infumata par la forme et la proportion des triangles, qui rappellent ceux de la-C. diphylla , avec des nombres de cellules encore plus grands que chez l'infumata (4 aux deux supérieurs, 3 aux deux inférieurs) le côté externe du supérieur non brisé, la taille plus forte, la lèvre, ete.— Les appendices sont longs, presque comme-chez les Ictinus. 75. GOMPHOIDES AUBAX, Hagen. GOMPHOÏDE AUDAUCIEUSE. “Syn. Gomphoides audaz; Hagen, De Selys, Syn. n° 74. Dimensions. Longueur totale Q G8mm Abdomen 53 Appendices supér. 2 Largeur de la tête 8 12 Aile supérieure 41 — inférieure 38 Largeur de l'aile supér. 8 — — infér. 10 9" (Inconnu). © Lèvre inférieure jaune, bordée de brun en avant, ainsi que les palpes; la supérieure jaune, entièrement bordée de noir, avec une bande médiane longitu- dinale de même couleur, s’avançant de la base sans atteindre le bord antérieur. Ebinarium jaune; nasus jaune, noir au milieu, couleur qui s’avance latéralement pour border le rhinarium. Devant du front jaune , avec une bande brune longeant la suture; le dessus un peu déprimé au milieu, peu profondément mais largement échancré, jaune, à poils noirs, avec une large tache basale médiane noire, car- rée, à bords arrondis. Tache du dessus du front touchant presque la crête anté- rieure ; la couleur noïre prolongée le long des yeux. Antennes et dessus de la tête noirs; vertex presque nul, ne formant qu'un petit rebord, un peu élevé sur les côtés, cilié de noir; occiput petit, noir, avec une tache jaune au milieu, son bord cilié de noir; derrière des yeux noir, brunâtre en dessus, 474 Eox. De Sezys Loxccuamps, — Monographie Prothorax noir. Thorax marron très-foncé, le bord antérieur et un trait antéhuméral oblique jaunes ne touchant pas le bord antérieur ; l’humérale de même couleur large. Les côtés avec trois larges bandes jaunâtres occupant plus d'espace que les parties marron intermédiaires, dont celle entre la première et la seconde est beaucoup plus large; la bande médiane jaunâtre cunéiforme. Dessous du thorax jaunâtre. . Abdomen renflé à la base , ensuite cylindrique, notablement renflé de nouveau aux 7°, 8°, 9° segments, d’un noir marron, avec une raie dorsale bien visible sur les deux premiers segments, réduite à une ligne très-fine ou seulement à peine visible aux deux extrémités du segment sur les 3°, 4°, 5°, 6°, 7°; une tache jaune latérale basale sur les huit premiers segments, s’avançant en haut au 7° en demi- anneau interrompu par l’arête dorsale ; 9° et 10° tout noirs. Le dessous noir, jau- nâtre sur le bord des segments; le 8° dilaté sur les côtés en une membrane étroite, un peu épineuse vers le bout. C’est sur cette feuille que se trouve la petite tache basale latérale, Appendices anals courts, pointus, jaunes, à villosités noires ; leur base et leur côté interne noirs. Ecaille vulvaire très-petite, courte, échancrée. Pieds courts, robustes (la première paire manque); fémurs un peu épineux en dehors, jaunes, leur extrémité noire ; tibias et tarses noirs. Aïles hyalines, leur base extrême brunie, surtout entre la sous-costale et la médiane, et entre la sous-médiane et la postcostale ; nervures noires; ptérostigma grand, marron foncé ; membranule presque nulle, grisâtre clair; 21 antécubitales aux supérieures, 15-16 aux inférieures; 13 postcubitales aux quatre. Triangles des supérieures à côté supérieur court ; l’interne et le discoïdal presque égaux, divisés chacun en quatre cellules y compris une veine perpendiculaire; les trian- gles des secondes ailes de trois cellules. Patrie. Une femelle du Brésil (Musée de Berlin). Diffère de la fuliginosa par ses ailes plus longues , son abdomen plus court , plus épais , à feuilles moins larges, la bande humérale plus large , la lèvre supérieure pas complètement traversée de noir au milieu, le noir de la base du front beaucoup plus étendu, les ailes non enfumées, les appendices anals plus courts, plus noirs. (Voir la comparaison à l’article de l’infumata.) Les marques basales noirâtres des ailes sont presque aussi nota- bles que chez le Progomphus obscurus. des Gomphines. 475 16 GOMPHOIDES SEMICIRCULARIS. De Selys. GOMPHOÏDE SEMICIRCULAIRE:. Syn. Gomphoides semicircularis ; De Selys, Syn., n° 75. Dimensions, Longueur totale CHE Abdomen 39 Appendices supérieurs 2 4fe Fémur postérieur 5 1/2 Largeur de la tête 7 Aïle supérieure 35 — inférieure 34 Largeur de l'aile supér. T — — infér. 8 1}2 Ptérostigma 4 © Lèvre inférieure roussâtre terne , les palpes verdâtres à leur base. Face roux olivâtre, jaunâtre pâle au coin de la bouche, verdâtre au nasus ; front dé- primé; le dessus du front jaune blanchâtre, bordé de brun à la base. Vertex noïrâtre avec une tache blanchâtre entre les yeux ; occiput brun noirâtre , avec une tâche médiane blanchâtre des deux côtés; son bord un peu arrondi, un peu échancré au milieu, épaissi, cilié de brun. Derrière des yeux roux brun, yeux bruns. Prothorax brun foncé, un peu plus pâle à la base. Thorax noir rougeâtre en avant, avec deux bandes cunéiformes antéhumérales, non contiguës en arrière, où elles touchent les sinus par leur pointe, plus larges en avant, où elles s'appuient sur le bord mésothoracique, qui forme un demi- collier (interrompu par l’arête dorsale), de sorte qu'il y acomme un 7 à tête très- épaisse, de chaque côté de l'arête. Entre les sinus, une tache blanc jaunâtre;un point huméral supérieur et une très-fine ligne humérale inférieure de même cou- leur. Côté du thorax brun foncé, passant un peu au jaunâtre en dessous, avec trois bandes complètes isolées, droites, équidistantes d’un blanc jaunâtre, la pre- mière étroite, la dernière plus large. Abdomen mince, cylindrique, un peu épaissi à la base et à l'extrémité ; les 8° et 9° segments excavés en dessous, à bords dilatés. Il est brun-noirâtre marqué d’olivâtre clair ainsi qu'il suit : les deux premiers segments presque en entier; un anneau basal aux 3°, 4°, 5°, 6°, 7° occupant plus du tiers des segments (la moitié au 7) enfin les côtés du 10° segment à sa base; 10° segment d’un tiers plus court que le 9° x bord presque droit, non rabattu ; hameçons et pénis très-proé- minents, la base de ce dernier divisée. 476 Eon. Ds Secys Loxccuaups. — Wonographie Appendices anals supérieurs de la longueur du 9e segment, blane jaunûâtre, excepté à la base et à l'extrême pointe qui sont noirâtres, à fines villosités jau- nâtres. Ils sont très-écartés à leur base, minces, un peu comprimés, en forme de cornes régulières et semicireulaires, allant en diminuant jusqu'à la pointe qui est mousse et un peu tournée en haut Ils ont, près de la base , une petite dent aiguë inférieure et extérieure ; après le second tiers une forte dent arrondie ou petite branche courte supérieure, puis ils s'amincissenten dedans à mi chemin de cette dent à la pointe. Appendice inférieur n'ayant que le tiers des supérieurs, brun foncé, étroit, divisé presque jusqu’à sa base par une large échanerure, qui porte au milieu un petit tubereule ; les branches un peu courbées en dedans, pointues. Pieds médiocres ; fémurs bruns, un peu plus foncés à leur extrémité en de- hors, un peu épineux; le côté interne des antérieurs blanc jaunâtre; tibias et tarses noirâtres. Ailes entièrement hyalines, très-légèrement jaunâtres à l'extrémité; un très-petit vestige noirâtre soudant en quelque sorte à leur base les deux secteurs de l’arculus. Ptérostigma noirâtre, dilaté, couvrant six cellules au moins. Réticulation noire. Membranule presque nulle. Bord anal assez excavé, non arrondi; 20-22 nervules antécubitales aux supérieures, 16 aux inférieures ; 13-14 posteubitales aux quatre. Tous les triangles divisés; le chiffre normal semble trois cellules pour les triangles ordinaires et deux pour l’interne ; mais sur l'une des ailes supérieures, le triangle n’est divisé qu’en deux cellules et l'intérieur en trois. Le triangle des supérieures est presque équilatéral, x côté supérieur le plus court et extérieur le plus long, non brisé, suivi de deux rangs; trois cellules puis deux rangs aux ailes inférieures. Patrie. Je la suppose de l'Amérique méridionale, quoique le mäle unique que je possède soit étiqueté comme provenant de la côte de Guinée. Aucune espèce de la légion des Gomphoïdes, n’a été trouvée jusqu'ici hors de l'Amérique tropicale. Distinete des autres espèces par le front et l’intérieur des fémurs antérieurs blanchâtres, et par la forme des appendices. Elle rappelle un peu le Progomphus gracilis par le devant du thorax, mais en diffère sous les autres rapports. Par la rétieulation du triangle , elle semble intermédiaire entre le groupe de l'infumata et ceux des sous-genre Cyclophylla et Aphylla. :SOUS-GENRE II. — CYCLOPHYLLE (cycuornyLzia, De Seiys), Syn. Gomph. Triangle interne divisé en deux cellules aux ailes supérieures , libre aux in- férieures; le discoïdal de deux ou trois cellules. Les uns et les autres égaux, aigus aux supérieures ; Le discoïdal des inférieures plus grand. des Gomphines. 477 Lèvre inférieure petite, arrondie, aussi longue que large. o* 8° segment dilaté en feuilles plissées; souvent un vestige analogue au 9e, Le 10° à bord postérieur non prolongé sur les côtés. Appendices anals supérieurs en tenailles semi-circulaires , courbées dès la base ; l’inférieur nul. Q Bords des 8° et 9° segments roulés. Ecaïlle vulvaire courte, échancrée. Ce sous-genre comprend les C. diphylla — gladiata — signata — sordida — et elongata ; la dernière du Mexique, les autres de l'Amérique méridionale tropicale. Elles diffèrent du sous-genre Gomphoïdes par le triangle interne des ailes inférieures non-divisé , et des Aphylla par la lèvre infé- rieure arrondie , aussi longue que large. Elles se distinguent en outre des unes et des autres par la feuille plissée du 8° segment des mäles. J'ajoute les observations de M. Hagen : « Vésicule du vertex très-peu développée, formant un simple bourrelet au- dessus des ocelles; front déprimé, peu avancé. Abdomen grêle, long, cylindrique, élargi à la base et avant la fin qui est amincie ; 2° segment moitié moins long que le 3°; le 10° un peu plus court que le 9°. « o Oreillettes bien détachées, arrondies ; pièce supérieure des parties géni- tales (qui sont peu proéminentes) échancrée au milieu. Bord ventral courbé, den- telé en dedans après le milieu. Hameçons antérieurs en onglet simple, courbé à angle droit; les postérieurs plus grands, leur bout externe épaissi et arrondi, peu saillant ; gaîne du pénis grande, excavée vers la crête, fendue, ayant une dent trifide au milieu couvrant le pénis, dont le gland a deux soies très-longues et courbées en cornet ; cuillère fendue au bout. » 71. CYCLOPHYLLA DIPHYELLA. CYCLOPHYLLE DIPHYLLE. Syn. Cyclophylla diphylla; De Selys, Syn. n° 76. Dimensions. Longueur totale o* 55-58mm Abdomen 42-44 Appendices supérieurs 2 Fémur postérieur 6 4/2 Largeur de la tête 7 fe Aïle supérieure 35 Aïle inférieure 33 62 478 Eow. De Seuvs Lonccuamps. — Monographie Largeur de l’aile supér, 7 af — inférieure Ptérostigma des supér. 4 ap co adulte. Tête d'un brun jaunâtre clair, excepté le dessus du front jaune terne , la lame de l’occiput brun noirâtre, une ou deux taches roussâtres der- rière les yeux et une raie brune devant les ocelles ; yeux bruns ; lame de l’occi- put à bord finement noir et cilié; front légèrement sinué. Prothorax brun jaunâtre. Thorax jaunâtre terne, avec quatre bandes noirâtres de chaque côté. Pour sui- vre le même système de description que pour les autres espèces , je dirai que le devant est noirâtre avec un demi-collier étroit (court, interrompu au milieu par l’arête) sur le bord mésothoracique, se réunissant avec les bandes antéhumérales droites , larges surtout en avant, de manière à former un 7 jaunâtre de chaque côté; une raie humérale entière , courbée, beaucoup plus étroite que les deux bandes noirâtres qui la circonscrivent; les côtés ayant en outre une bande brune , droite, épaisse, peu distincte , sur la 1° suture. Abdomen mince , cylindrique , un peu épaissi à la base, plus épais aux deux avant-derniers segments , dont le 8° est dilaté sur ses côtés, et porte sur chacun une feuille plissée arrondie, assez grande, noirâtre ; le 9° un peu dilaté mais la feuille à peine distincte. Couleur brun-noirâtre en dessus ; les 1°* et 2° olivâtres; les 3°, 49, 5°, 6°, 7°, 8° avec un anneau basal olivâtre après l'articulation noire; cet anneau occupe en dessus le tiers, sur les côtés la moitié des segments ; 9° et 10° olivâtres, excepté le milieu brun noirâtre en-dessus du 9°; 10° presque moi- tié plus court que le 9°, x bord un peu et largement échancré au milieu , non prolongé sur ses côtés. Parties génitales du 2° non proéminentes. Appendices anals supérieurs ayant une fois et demie la longueur du 10° seg- ment, d'un brun foncé, très-écartés, subeylindriques, un peu velus, un peu plus épais à la base, ensuite comprimés et courbés en demi-cerele l’un vers l’autre, jusqu’à l’extrémité, qui est mousse, et se trouve immédiatement précédée en dedans d’un petit tubercule. Vus de profil, le bord inférieur externe est renflé après la base, et porte ensuite un sillon enfoncé. Le bord supérieur porte un tu- bercule à son premier tiers, et un renflement à son second tiers, où l’appendice est comme brisé et se dirige un peu vers le bas. Appendice inférieur rudimentaire, paraissant réduit à deux petits tubereules aplatis, contigus, entièrement cachés par des poils bruns. Pieds médiocres; fémurs non épineux, brun-roussâtre; leur extrémité en des- sus noirâtre , surtout aux antérieurs ; tarses et tibias noirs. Ailes hyalines enfumées; réticulation d’un noir rougeâtre ; l'extrême base avec un vestige ochracé , un autre vestige brunâtre réunissant les secteurs de l’areu- lus à leur naissance, Ptérostigma long, assez épais, rougeâtre, entre des nervu- res noires, épaisses, surmontant 6 cellules ; membranule presque nulle, brune; des Gomphines. ED bord anal à échancrure courte et angle très proéminent ; 15-19 antécubitales aux supérieures, 11-13 aux inférieures ; 9-11 posteubitales aux quatre. Tous les trian- gles divisés par une veine, excepté l’interne des ailes inférieures qui est libre, petit, presque équilatéral ; les deux triangles adossés des ailes supérieures pres- que semblables l’un à l’autre, le côté interne égal à l’externe ; le supérieur pres- que moitié plus court. Il en résulte que l'angle inférieur est plus aigu que chez aucune autre espèce du genre, et semblable à ce qui existe chez le genre Libel- la. 3 cellules, parfois deux seulement, suivies de deux rangs après les trian- gles. © moins adulte. Je donne cette détermination à des exemplaires qui n’ont pas les ailes enfumées, dont les bandes noirâtres du devant du thorax sont moins prononcées, et celles des côtés oblitérées, Q (Inconnue). Patrie. Le Brésil, d'après plusieurs mâles, qui m'ont été envoyés par le D" Pierre Clausen. La feuille membraneuse plissée du 8° segment rappelle ce qui se voit chez les Ictinus. La réticulation , la forme des triangles, distin- guent cette espèce de celles du sous-genre Gomphoïdes, comme la dilatation en feuille du 8°segment et le 10° non prolongé sur les côtés, l'éloignent du sous-genre Aphylla. (Voir l'article des C. gladiata , sordida , signata et elongata). 18. CYCLOPHYLLA GLADIATA , Hagen. CYCLOPHYLLE ÉPÉE. Syn. Cyclophylla gladiata; Hagen, De Selys. Syn. n° 77. Dimensions. Longueur totale g 50m Abdomen 37 Appendices supérieurs 2 Largeur de la tête 6 41/2 Aïle supérieure 30 — inférieure 28 Largeur de l'aile supér. 6 4f2 — inférieure 8 Ptérostigma 4 o* Cette espèce est notablement plus petite que la diphylla, à laquelle elle ressemble beaucoup. Voici en quoi elle en diffère : 480 Eos. De Secys Lonccuamrs. — fonographie 1° La face et le dessus du front sont olivâtre foncé ; la lèvre supérieure reste bordée de jaunâtre sur les côtés seulement. 2° Le collier mésothoracique est vert obscur ; les deux raies antéhumérales vertes plus étroites, pas plus larges en avant qu’en arrière, touchant à peine le collier. 3° La raie humérale incomplète, réduite à un étroit vestige jaunûâtre, qui n'existe que supérieurement. 4° Iln'y a pas de raie distincte sur les côtés, qui sont olivâtre foncé. L'espace intéralaire est noirâtre , avec une bande dorsale d’un vert foncé et marqué de deux points d'un jaune vif , un entre chaque aile, 5° Les taches basales jaunâtres des 3°, 4°, 5°, 6°, 7° segments, sont plus lon- gues, formant sur chaque côté une bande prolongée presque jusqu'au bout des segments. 6° Le ptérostigma est plus court (4%); les ailes, qui sont salies, semblent plus larges ; le triangle des ailes supérieures est un peu moins aigu inférieure- ment (quant aux nombres ils sont les mêmes, 17 antécubitales aux supérieures, 12 aux inférieures ; 10 posteubitales aux supérieures, 11 aux inférieures ; le triangle des supérieures suivi de deux rangs de cellules). Bien que je n’aie pas sous les yeux une description complète de Za sordida, je ne doute guère que la gladiata en diffère, 1° par le triangle des supérieures de deux cellules seulement ; 2° le ptérostigma roussâtre; 3° la feuille dilatée du 8° segment très-arrondie, comme chez la diphylla; 4 l'abdomen moins allongé; 5° les taches latérales jaunes des 4° et 5° segments. Elle se rapproche d’ailleurs de la sordida par sa petite taille, la raie humérale incomplète , le ptérostigma assez court. Cette espèce diffère au premier abord de l'Aphylla brevipes par la dilatation en feuilles du 8° segment , etc, Elle a les plus grands rapports avec la signata, maïs elle est un peu plus lon- gue et les quatre raies du devant du thorax sont beaucoup moins larges, enfin les taches basales des 3°, 4°, 5°, 6, 7° sont beaucoup plus longues ete. (Voir l’article de l’eongata. Q (Inconnue). Patrie. Décrite d’après un mäle de Pernambuco (Brésil), communiqué par M. Hagen. 79. CYCLOPHYLLA SIGNATA. Hagen. CYCLOPHYLLA SIGNÉE. Syn, Cyclophylla signata ; Hagen. — De Selys, Syn. n° 78. des Gomphines. 481 Dimensions Longueur totale og 47mm CURE Abdomen 34 33 Appendices supérieurs 2 Fémur postérieur 5 4j 5 Largeur de la tête 6 12 6 Aile supérieure 30 29 — inférieure 29 28 Largeur de l'aile supérieure 6 6 — — inférieure 7 7 1e Ptérostigma des sup. 3 3 — des infér. 3 1/2 3 4/2 o adulte. Cette espèce ressemble tellement à la diphylla, qu’en ce qui con- cerne le mâle , le mieux est de la comparer avec elle : 1° La taille est infiniment plus petite que celle de la diphylla ; 2° Face d’un brun roussâtre plus foncé ; front encore moins saïllant, formant en dessus une bande vert bleuâtre; lame de l’occiput noire, à cils plus longs, etc. Prothorax noirâtre, un peu marqué de roux brun. 3° Les dessins du thorax sont verts en avant, verdâtres sur les côtés, cette couleur séparée en bandes par le fond qui est brun. 4° L'abdomen , dont le fond est noirâtre, a ses dessins mieux marqués ainsi qu'il suit : le dessus du 1° segment, les oreiïllettes et une ligne dorsale au 2° ver- dâtres ; un anneau basal olivâtre, échancré en arrière occupant le tiers du 3°; les 42, 5°, 6° avec deux taches jaunes , pointues postérieurement , notablement sépa- rées par l'arête dorsale, occupant à peine le quart basal; le 7° avec une tache analogue mais plus forte, occupant le tiers basal presque en anneau ; les 8° et 9° noirs en dessus, rouges sur les côtés, excepté leurs feuilles latérales qui sont noi- res; le 10° jaune brunâtre, brun au milieu en dessus. 5° Les feuilles dilatées des 8° et 9° segments ne diffèrent qu'en ce qu'au 9 elles sont plus larges à la base puis diminuent subitement de largeur, en formant un angle droit à leur premier tiers. 6° Les appendices anals sont presque semblables; les supérieurs sont peut-être un peu plus lisses ; l’inférieur est formé d’un petit tubercule un peu bifide, plus saillant, non caché. 7° Les pieds ne diffèrent qu’en ce que les fémurs, roussâtres, ne sont guère marqués de brun au bout. 8° Les ailes ne semblent différer, qu'en ce que le côté externe du trian- gle des supérieures est lésèrement convexe en dehors et suivi de deux rangs de cellules seulement. Il y a 15-17 antécubitales aux supérieures , 11-12 aux in- férieures ; 12 postcubitales aux quatre. Le ptérostigma surmonte près de six cel- lules environ. Les aïles sont peu salies ; à réticulation noire. © Lèvre inférieure et derrière des yeux jaunâtre livide pâle; le reste de la tête 482 Eox. De Seuvs Loxcoramps, — Monographie d’un brun roussâtre clair; lame de l’occiput médiocre, son bod presque droit, finement cilié de brun, Prothorax brun ; le bord postérieur finement noirâtre , arrondi. Thorax brun olivâtre en avant, jaunâtre terne en-dessus sur les côtés, un peu roussâtre à l’espace intéralaire, le devant (brun olivâtre) marqué de chaque côté de l’arête médiane d’une bande régulière, cunéiforme , jaune, plus large en avant, où elle s’écarte un peu, et touche le bord mésothoracique ; pointue en ar- rière, où elle touche les sinus antéalaires. Une fine ligne humérale presque complète, jaune verdâtre, courbée en dedans vers le haut, suivie sur la suture d’une raie brune humérale, qui dépasse cette suture; vestige d’une raie brune supérieure, après la première suture latérale; une bande dorsale jaune maculaire peu marquée sur l’espace intéralaire. Abdomen mince, un peu plus épais à la base, un peu comprimé, olivâtre clair. Les articulations de tous et la suture au tiers antérieur des 3°, 42, 5e, G£, 7° fine- ment cerclées de brun foncé; la base et les côtés antérieurs du 2°, une bande de chaque côté de l'arête dorsale, ne commençant qu'après la base, et plus foncée et plus large en arrière, et le bord ventral des mêmes segments , brun noirâtre; 8°, 9°, 10° bruns en dessus , pâles sur les côtés et en dessous ; les côtés des 86, 9e non dilatés, un peu roulés en dessous ; écaille vulvaire courte, échancrée, pâle. (Appendices anals manquent.) Pieds courts; fémurs jaunâtre pâle, un peu bruns à leur extrémité en dehors; à épines noires, courtes, peu nombreuses ; tibias noirs, les quatre postérieurs avec une bande brunâtre peu distincte en dehors; tarses noirs. Ailes étroites, assez pointues, hyalines , à peine jaunâtres à l'extrême base; un très.léger vestige brun entre les deux secteurs de l’arculus à leur base; réti- culation brune, à reflet roussâtre ; ptérostigma assez long, épais, non dilaté, brun jaunâtre clair, entouré d'une nervure noire, surmontant 5 cellules, membranule non distincte. Ailes supérieures : 15-19 antécubitales, inférieures 12-13 antécu- bitales; 10-12 posteubitales aux quatre. Triangle des supérieures divisé en deux cellules; le côté interne à peu près égal à l’externe, le supérieur presque moitié plus court, de sorte que l’angle inférieur est très-aigu; le triangle interne presque semblable, divisé par une veine; deux cellules postrigonales. Triangle des infé- rieures divisé par une veine; l’interne très-court, presque équilatéral. Patrie. Le Brésil, d'après le mâle type du Musée de Ber- lin; la République de Venezuela, d’après une femelle de la collec- tion de M. Hagen, envoyée par M. Appun. La femelle se distingue bien de l'Aphylla brevipes par sa taille moindre, les deux bandes cunéiformes jaunes du devant du thorax, l'absence du demi-collier jaune mésothoracique , la face et le front en apparence unicolores et sans taches. Comme nous ne connaissons encore que cette seule femelle dans des Gomphines. 485 le sous-genre qui se compose des C. diphylla, gladiata, sordida, signata et elongala, nous ne pouvons dire à priori quels seront les caractères certains pour distinguer les femelles des diverses espèces ; à en juger d’après la ressemblance excessive qui existe entre les mâles on peut prévoir que les femelles doivent aussi être fort sem- blables entre elles. Il est probable cependant qu’on pourra les rapporter aux mâles auxquels elles appartiennent, en tenant compte de l’analogie qu’elles montreront avec eux dans la taille, dans les dessins du devant du thorax et de l'abdomen, et dans la réticulation des ailes. M. Hagen avait d’abord connu la femelle, qu'il avait nommée C. clara dans sa collection. Plus tard il a pensé avec raison, je crois, qu'elle appartient au mâle nommé par lui signata. Si l’on remarque que cette femelle semble peu adulte, on ne trou- vera en effet aucun caractère spécifique pour l'isoler. Elle a !a même stature, la même réticulation, le même dessin; seulement elle est plus pâle, et les bandes obscures des côtés du thorax sont à peine indiquées. La connaissance de cette femelle est d'autant plus précieuse, qu’elle nous permet d'avancer que chez les quatre espèces de ce groupe, l’écaille vulvaire est courte, échancrée, et les 8 et 9° seg- ments non dilatés en feuilles latérales, mais seulement les bords un peu roulés en dessous. 80. CYCLOPHYLLA SORDIDA , De Selys. CYCLOPHYLLE SORDIDE. Syn. Cyclophylla sordida ; De Selys , Syn. no 79. Dimensions. Taille de la C. diphylla, mais plus grêle — Ptérostigma 4m, od La diagnose que j'ai prise de cette espèce, na le mâle déposé au Bri- tish Museum, n’est pas complète. La voici : « Formes générales de la C. diphylla, mais plus petite, plus allongée. Tête brun foncé, surtout le milieu de la lèvre supérieure et l’occiput qui est droit. Le devant du thorax à peu près comme chez la diphylla, les bandes jaunes formant un 7 complet de chaque côté de l’arête dorsale ; l'humérale plus étroite, incomplète, suivie d’une latérale. Abdomen long , effilé,le 8° segment dilaté sur ses côtés en une feuille moins large et moins arrondie que chez la diphylla. Le jaunâtre est assez étendu sur 48% Eon. De Sezys Lonccnamps. — ffonographie les 1°, 2e et 3° segments; les 66, 7°, 8° ont une tache basale jaunâtre, presque séparée en deux par l’arête (chez la diphylla , il y en a aux 4eet£°.) Appendices anals semi-circulaires , plus larges que le 10° segment ; l'inférieur rudimentaire. Aïles enfumées ; le ptérostigma d’un brun noir, un peu plus court que chez la diphylla; réticulation noire; 17 antécubitales et 10 postcubitales aux supérieu- res, dont le triangle est divisé en trois cellules, à côté supérieur très-court, et l'intérieur un peu plus long que l'extérieur; le triangle intérieur long, aigu, divisé par une veine. Triangle des inférieures divisé par une veine; le triangle interne libre, petit, presque équilatéral. Bord anal excavé, à angle très-proémi- nent. » Q (Inconnue), Patrie. Le Para, d'après un exemplaire du Musée Britan- nique. Il est douteux , d’après les caractères donnés, si l'espèce est vrai- ment distincte de la diphylia ; cependant lorsque je l'ai vue, je n’a- vais pas de doute à cet égard; les formes me semblaient décidément plus petites, plus allongées, la feuille du 8° segment moins dilatée , composée de deux lignes presque droites se réunissant au milieu; le triangle de l'aile supérieure est divisé en trois cellules, comme chez l'Aphylla productla , etle ptérostigma plus court, plus foncé. Enfin l'habitat n'est pas le même que celui de la diphylla , qui est du Brésil. Elle diffère au premier abord de l'A. producta et de la brevipes par la dilatation des feuilles du 8° segment. 81. CYCLOPHYLLA ELONGATA, De Selys. CYCLOPHYLLE ALLONGÉE. Dimensions. Longueur totale ou 62m Abdomen 47 Appendices supérieurs 2 4/5 Fémur postérieur 7 Largeur de la tête 7 18 Aile supérieure 35 — inférieure 33 42 Largeur de l’aile supérieure 7 — inférieure 9 Ptérostigma 4 4/2-5 des Gomphines. 485 go adulte. Front, face et lèvres olivâtres; le bord antérieur de la lèvre infé- rieure bruu ; la supérieure entourée et traversée de noir , de manière à ce que Volivâtre est réduit à deux taches ovales ; les impressions du nasus et le devant du front un peu brunâtres ; espace des ocelles noir ; vertex brun foncé ; occiput droit, olivâtre, sa suture basale et son bord supérieur finement noirs; ce dernier cilié de noirâtre. Derrière des yeux brun, un peu mélangé de noïrâtre supérieu- rement. Prothorax brun, avec un collier basal, une tache latérale et une médiane pos- térieure jaunâtres. Thorax noirâtre , avec cinq raies de chaque côté, presque équidistantes, oli- vâtres , ainsi qu'il suit: le devant avec un demi-collier étroit court, interrompu au milieu par l’arête, sur le bord mésothoracique, se réunissant avec les bandes antéhumérales, larges, surtout en avant, de manière à former un 7 olivâtre de chaque côté; une raie humérale entière, un peu courbée, plus étroite que les bandes noirâtres qui la circonscrivent. Les côtés du thorax ayant trois bandes olivâtres, la dernière non terminale; toutes un peu plus étroites que les espaces noïrâtres qui les séparent : poitrine brun clair ; espace intéralaire taché d’oli- vâtre. Abdomen très-mince, long, cylindrique, un peu épaissi à la base, plus épais aux deux avant derniers segments , qui sont dilatés sur les côtés en feuilles plis- sées noirâtres ; celle du 8° allongée, un peu arrondie, assez large, le dépassant; celle du 9° plus petite, coupée presque à angle droit avant la moitié du segment. Couleur de l'abdomen noirâtre en dessus etsur les côtés; annelé et taché de jaune foncé ainsi qu’il suit : une petite tache dorsale postérieure sur les côtés du 1 segment; une bande dorsale arrêtée avant le bout, les côtés et les oreillettes au 2%; celles-ci arrondies, subdenticulées en arrière ; 3°, 4°, 5°, €, 7° avec un an- neau basal complet, variant de dimension, très-étroit sur les côtés ; au 3° il se prolonge en une tache dorsale bilobée jusqu'aux trois-quarts ; aux 4° et 5° il oc- cupe le sixième basal et est suivi d’une tache médiane étroite, allongée, sur l’a- rête dorsale; aux 6° et 7° il prend le tiers basal et la tache dorsale est confluente avec lui,mais beaucoup plus large au 7°, où elle finit en petite tête tronquée aux deux tiers du segment ; dessus des trois derniers segments noirâtre, excepté un point latéral basal an 8° et un médian latéral au 9°, les côtés de ces segments plus clairs; les côtés de tous les autres segments jaunâtres ; le 10° un peu plus court que le 9°, à bord postérieur denticulé , un peu redressé. Appendices anals supérieurs brun noirâtre , un peu plus longs que le dernier segment, écartés, subcylindriques, à peine un peu velus, un peu plus épais à la base, comprimés ensuite, puis courbés l’un vers l’autre en demi cercle pendant leur dernier tiers; l'extrémité presque pointue, précédée en dedans d’un petit sillon enfoncé, court, qui se termine en petite échancrure, de manière à faire pa- raître le bout presque bifide. Vus de profil les appendices sont renflés à la base, puis courbés en bas à leur extrémité, qui semble tronquée; au bord supérieur la 65 486 Eow. De Secys Lonconames. — Monographie courbure se fait subitement par une ligne brisée, à l’inférieur par une courbe. Appendice inférieur rudimentaire, paraissant réduit à deux petites lames apla- ties contiguës. Pieds courts, noirâtres; fémurs peu épineux, l’intérieur des premiers blan- châtre, celui des autres un peu brunâtre. Ailes hyalines, l'extrême base à peine jaunâtre ; réticulation noir rougeñtre , l'extérieur de la costale pâle ; un vestige brun à la naissance des secteurs de l’arculus. Ptérostigma long, assez épais, rougeâtre entre des nervures noires épaisses, surmontant 5-6 cellules ; membranule presque nulle, blanchâtre ; bord anal à échancrure courte; angle proéminent, mais arrondi; 16 antécubitales aux supérieures , 13-14 aux inférieures; 10 posteubitales aux quatre. Le triangle in- terne divisé par une veine aux supérieures , libre aux inférieures. Triangle dis- coïdal des supérieures à côté supérieur moins court que chez la diphylla, de sorte que le triangle discoïdal est plus large que le triangle interne , il est divisé en trois cellules par trois veines confluentes au milieu ; deux rangs de cellules après le triangle, Le discoïdal des inférieures de deux cellules (accidentellement de trois.) Q (Inconnue). Patrie. Le Mexique, d'après un exemplaire mäle du Museum de Paris, provenant de M. Ghiesbreght, Cette belle espèce est jusqu'ici la seule de ce genre qui habite Amérique septentrionale. Elle est voisine de toutes les autres, mais partieulièrement de la sordida, à cause des trois cellules du triangle discoïdal des supérieures , et de l'abdomen allongé. Elle en diffère par sa taille plus grande et par les dessins de la lèvre supérieure , la bande humérale, et les côtés du thorax. Elle ressemble beaucoup à la signata par la longueur de l'abdomen et la forme des feuilles , surtout celle du 9° segment. Elle s’en dis- tingue tout de suite par sa grande taille, le triangle de trois cellules, le dessin de la lèvre supérieure et les anneaux des 4°, 5e, Ge seg- ments entiers. Elle se sépare de la diphylla et de la gladiata par le triangle de trois cellules, le dessin de la lèvre supérieure, l'abdomen plus long, la forme de la feuille du 9° segment, le dessin des 7° et 8° seg- ments , etc. La coloration de la tête et du thorax et les triangles rappellent cer- tainement l'Aphylla producta, surtout la race caraïba , mais la présence de feuilles dilatées aux 8e et 9° segments, le 10° non pro- longé ne permettent pas une confusion. Comparée aux Gomphoïdes et aux Progomphus, nous trouvons des Gomphines. 487 des earactères distinctifs suffisants dans la réticulation et dans les triangles, SOUS-GENRE I. — APHYLLE (arxviua), De Selys, Syn. Gomph. Triangle interne divisé en deux cellules aux ailes supérieures , libre aux infé- rieures ; le discoïdal de trois cellules (exceptionnellement de deux aux supérieu- res) de deux cellules aux inférieures. Lèvre inférieure assez grande, plus large que longue. a 8° et 9° segments à peine dilatés, sans feuilles plissées. Le 10° prolongé de chaque côté inférieurement à angle aigu allongé. Appendices anals supérieurs en pinces, ne commençant à être semicireulaires qu’un peu après la base. L’infé- rieur présque nul, en plaque rudimentaire, ne dépassant pas l'anus. @ Bords des 8° et 9° segments roulés. Ecaïlle vulvaire courte échancrée. Les deux espèces très-voisines, À. producta et brevipessont de l'A- mérique méridionale tropicale ; la première se retrouve aussi à Cuba. J'ai indiqué à l’article des Cyclophylles en quoi elles s’en dis- tinguent ; les Aphylles diffèrent des Gomphoïdes par le triangle in- terne des ailes inférieures libre, et des unes et des autres par le prolongement latéral du 10° segment du mâle. Remarques faites par M. Hagen : » Second article des palpes plus petit que la lèvre inférieure, à angle externe un peu plus arrondi. Partie apicale des mâchoires moins grêle et un peu plus courbée que chez les autres sous-genres. Bord postérieur des yeux non-sinué. Vésicule du vertex presque nulle. Abdomen peu élargi à la base ; le 2° segment égalant la moitié du 3°; le 10° égal au 9°, » g' Oréillettes très-détachées. Pièce antérieure des parties génitales avancée au milieu, en plaque quadrangulaire. Bord ventral épaissi et doublé en dedans après le milieu. Les hameçons antérieurs larges à la base, très-amincis ensuite, courbés à angle droit, avec une dent basale aiguë. Les hameçons postérieurs courts, robustes; le bout externe prolongé en onglet court. Gaîne du pénis petite , à crête presque nulle, formée par une petite cou- lisse trifide, droite, non excavée. Gland du pénis en carré, deux fois courbé , peu visible. Cuillère amincie au bout, qui est tronqué. © Appendices anals aigus, courts, droits; oreillettes nulles. » 82. APHYLLA BREVIPES, De Selys. APHYLLE BREVIPÈDE. Syn. Aphylla brevipes; De Selys, Syn. n° 80. 488 Eox. De Seuvs Loxccaaurs. — Honographie Dimensions. Longueur totale 0.557, Qu5pn Abdomen 42 40 Appendices supérieurs 2 1 Fémur postérieur 5 41fe Largeur de la tête 8 8 Aile supérieure 34 35 — inférieure 32 33 Largeur de l’aile supér. 7 7 — inférieure q 8 1/2 Ptérostigma des sup. + 3 4/5 o Une raie brune basale au-dessus du front. Les raies jaunes du devant du thorax un peu plus larges que chez la femelle , le demi-collier interrompu à la base de l’arête par un point brun. Abdomen un peu renflé à la base ; les côtés des 8° et 9° segments légèrement dilatés , rabattus en dessous ; le 10° un peu plus long que le 9°, à bord postérieur Iésèrement relevé et à peine échancré au milieu en dessus ; prolongé en une saillie presque pointue sur le bas des côtés; parties génitales du 2° non proémi- pentes, Appendices anals supérieurs de la longueur du 10°segment, brun clair, écartés, subeylindriques, un peu velus et plus épais à la base, droits, un peu divariqués dans les deux premiers tiers, se courbant ensuite subitement l’un vers l’autre en tenailles, étant excavés en dedans à la courbure et finissant en pointe mousse, précédée intérieurement d’une petite échancrure; l’inférieur rudimentaire, non- visible chez mon exemplaire. 17 antécubitales aux supérieures, 12 aux inférieu- res; 11-12 posteubitales aux supérieures, 12-13 aux inférieures; triangle des supérieures divisé en deux cellules; bord anal très-échancré, à angle très-proémi- nent. Le reste comme chez la femelle. Q semi-adulte. Lèvre inférieure roux jaunâtre terne; face, front et vertex brun roussâtre, marqués de jaune verdâtre ainsi qu'il suit: deux taches aux côtés du milieu de la lèvre supérieure ; le rhinarium; une tache de chaque côté du na- sus ; une bande transverse assez étroite sur la crête du front et le dessus de ce- lui-ci, qui est déprimé, non-échancré. Lame de l’occiput assez élevée jaune en avant, brune en arrière avec un point jaune; son bord droit, brun, finement cilié. Derrière des yeux roux obscur, ceux-ci brun foncé. Prothorax brun, marqué au lobe postérieur d’un point médian double, jaune verdâtre. Thorax brun jaunâtre en dessus et sur les côtés, plus clair en dessous, ligné de jaune verdâtre ainsi qu'il suit : un demi-collier au bord antérieur au-dessus de l’'échancrure ; une ligne oblique allant du milieu de chaque sinus antéalaire vers le coin du bord antérieur, dont elle reste assez éloignée ; une autre presque pa- æG | des Gumphines. 489 rallèle à celle-ci, un peu courbée en-dedans à ses extrémités, un peu avant la suture humérale; la suture médiane du devant, et trois raies parallèles sur les côtés, placées sur l’espace entre chaque suture, une raie intéralaire dorsale, et enfin le milieu de la poitrine jaunâtres. Abdomen long, fin, cylindrique, presque égal, brun jaunâtre. Un point pos- térieur dorsal et les côtés du 1° segment jaune verdâtre. L’arête et les côtés du 2€ jaune verdâtre, l’arête bordée de noir de chaque côté ; les 3°, 4°, 5°, 6° ayant une bordure latérale, un cercle aux articulations et l’arête dorsale noirs , cette couleur s’épaississant en une tache noire sur les stigmates, un peu avant la fin des segments ; 7° brun vers son extrémité; 8° et 9° brun foncé au milieu, leur bord roussâtre, à peine dilaté, mais non élargi ; 10° roussâtre, noirâtre à sa base au milieu, aussi long que le 9° segment , son bord postérieur un peu émarginé denticulé. Ecaille vulvaire très-courte noirâtre, échancrée au milieu. Appendices anals moitié plus courts que le 10° segment, écartés, assez épais, fusiformes, jaunâtres, villeux, terminés par une pointe aiguë noire un peu recourbée en dedans. Pieds très-courts; fémurs roux-jaunâtre villeux, un peu bruns à leur extrémité en dehors, peu épineux; tibias et tarses noirs. Aïles hyalines, à peine jaunâtres à l'extrême base, assez pointues, ayant un très-léger reflet rougeâtre; un très-léger vestige brun entre les deux secteurs de lareulns à leur base ; réticulation noire ; ptérostigma long, épais, non dilaté; jaunâtre , entouré d’une nervure noire fine, surmontant 5 à 6 cellules ; membra- nuie petite grisâtre; 20-21 antécubitales aux supérieures, 12-13 aux inférieures; 13-14 posteubitales aux supérieures, 14-15 aux inférieures. Triangle des supé- rieures divisé en trois cellules ; le côté interne à peu près égal à l’externe, le su- périeur le plus court ; le triangle interne divisé par-une veine. (Ils sont suivis de deux rangs de cellules chez les mâles). Triangle des inférieures divisé par une xeine; l’interne libre, court, presque équilatéral. Patrie. Le Para, près du fleuve des Amazones, d’après un couple communiqué par le Musée Britannique. Cette espèce est fort intéressante, parce qu’elle est conformée sur le type de PA. producta, dont elle se distingue d’ailleurs par la taille plus petite, la coloration du fond brun roussätre et les raies Jaunâtres , dont les antéhumérales, courtes, ne sont nullement con- fluentes avec le collier mésothoracique ; les deux cellules qui suivent les triangles des supérieures , etc. Elle est remarquable par la varia- tion de 2 à 5, dans le nombre des cellules du principal triangle. Par la stature et la coloration, elle a des rapports avec la Diaphle- bia angustipennis. On l'en distinguera facilement à ses pieds plus courts, à ses ailes plus larges à la base, au ptérostigma plus court, à la dimension du 10° segment, à la forme des appendices anals, à 490 Eos. De Sezys Lonccnamps. — Monographie celle de l’écaille vulvaire et enfin au caractère des deux sous-genres: la forme et la réticulation du triangle discoïdal des ailes supérieures et le triangle interne (libre aux quatre ailes chez les Diaphlébies, divisé aux supérieures chez les Aphylles). 83. APHYLLA PRODUCTA, De Selys. APHYLLE PROLONGÉE. Syn. Aplylla producta; De Selys, Syn. n° 81. Aphylla caraïba ; De Selys. (Dans l'ouvrage de M. Poiye sur Cuba) p. 456. (Race). Dimensions. Longueur totale ©" 62-6472 © 62.65 © (de Cuba) 59° Abdomen 46-49 46-49 46 Appendices supérieurs 2 afe 1 9/5 11/2 Fémurs postérieurs 7 7 7 Largeur de la tête 8-8 42 9 8 Aile supérieure 38-40 42 39 — inférieure 36-38 40 37 Largeur de l'aile supérieure 8 9 8 — — inférieure 9 4/2-10 10 4/2 10 Ptérostigma des supér. 44fR 5-54 5 o° Lèvre inférieure jaunâtre pâle, son extrémité et celle des palpes roussâtres ; la supérieure bordée de roussâtre, son milieu et sa base olivâtres, avec deux taches vert pâle de chaque côté. Face olivâtre foncé, marquée de vert clair ainsi qu’il suit : le rhinarium; une tâche médiane et une de chaque côté du nasus ; la crête supérieure et le dessus du front, qui n’est pas échancré, La base de celui-ci avec une bande noire un peu avancée et arrondie au milieu ; sutures du nasus légèrement roussâtres , coins de la bouche vert clair. Vertex noirâtre; lame de l'occiput presque droite, vert clair en avant, à bord noïrâtre brièvement cilié, noirâtre, avec un point médian vert en arrière. Derrière des yeux roussâtre, pas- sant au verdâtre sur les côtés. Prothorax brun roussâtre, avec un vestige latéral olivâtre, et un point vert mé- dian au lobe postérieur. Devant, dessus et côtés du thorax brun noirâtre , avec cinq raies vert clair de chaque côté ; les côtés passant au roussâtre vers le bas; le dessous et la poitrine roussâtres. Les dessins verts sont ainsi qu’il suit: un demi-collier étroit, court sur la crête du bord mésothoracique, et le bas de l’arête médiane; une raïe anté- humérale droite un peu plus épaisse, formant un 7 de chaque côté, en se réunis- sant au demi-collier ; une raie humérale isolée mais complète, légèrement cour- bée, et trois raies analogues, parallèles, égales, équidistantes, entre les sutures de chaque côté; enfin de petites taches sur l’espace intéralaire. di des Gomphines. AS Abdomen cylindrique, mince, un peu épaissi aux deux premiers et aux trois ayvant-derniers segments ; les 8° et 9° à bords un peu dilatés sur les côtés, pen- chés vers le bas ; la couleur générale noiïrâtre en-dessus et sur les côtés, roussâtre clair en dessous et sur la moitié basale du 1% segment et les côtés des 1° et 2e, une tache postérieure au 1°; une dorsale allongée d’un bout à l’autre au 28, et un point aux oreillettes vert clair; vestiges olivâtres sur la fin de l’arête des seg- ments suivants jusqu’au 6°, ainsi qu’à leur articulation basale; côtés des 8e, 96 et 10° d’un roux foncé ; dessus du 10° verdâtre, excepté un large anneau postérieur noirâtre ; son bord postérieur un peu relevé et arrondi en dessus, les côtés nota- blement prolongés en pointe penchée en bas et velue, simulant un appendice la- téral noir de côté, roux en dessous. Le 10° segment presque aussi long que le 9e, Organes génitaux du 2° non proéminents. Appendices supérieurs noirâtres, leur premier tiers brun roussâtre en-dessus. Ils sont à peine plus longs que le 10° segment, écartés, subeylindriques, un peu xelus, surtout à leur extrémité; un peu renflés à leur base, principalement en de- dans ; droits, divariqués dans leurs deux premiers tiers, se courbant ensuite su- bitement l’un vers l’autre, de manière à se toucher, presque en tenaille, creusés en dedans après la courbure par un sillon qui finit par une petite échancrure près de la pointe qui est mousse. Vus de profil ils sont d’abord un peu relevés, puis un peu penchés vers le bas à partir de la courbure. Appendice inférieur rudimentaire, paraissant réduit à un petit tubercule velu. Pieds courts; fémurs non épineux, roussâtre foncé, un peu bruns à leur extré- mité en dessus ; tibias et tarses noirs. Aiïles hyalines, très-légèrement salies vers leur extrémité; un léger vestige ochracé à la base; un autre noirâtre , à peine visible , entre les deux secteurs de Vareulus à leur naissance; réticulation noire; ptérostigma assez épais, long, roussâtre, entouré d’une nervure noire un peu dilatée, surmontant à peu près 6 1/2 cellules. Bord anal très-excavé, à angle proéminent; membranule presque nulle brunâtre ; 18-21 antécubitales aux supérieures, 14-15 aux inférieures; 9-12 postcubitales aux supérieures , 13-14 aux inférieures. Triangle des supérieures divisé en trois cellules, le côté interne presque égal à l’externe, le supérieur no- tablement plus court; triangle interne des supérieures long, divisé par une veine, Triangle discoïdal des inférieures divisé par une veine; le triangle interne petit, libre presque équilatéral. Trois cellules postrigonales suivies de deux rangs. Chez d’autres exemplaires, dont les ailes généralement enfumées ou jaunâtre sale semblent indiquer un âge adulte, les parties vertes du corps , (du moins à l'état sec) sont remplacées par du roux clair, ou de l’olivâtre terne : les lèvres, la face, le derrière des yeux, les côtés et le dessous de l'abdomen, ont la nuance roux-elair, l’olivâtre règne sur les dix raies du thorax et au-dessus du front, qui n’est pas bordé de noir à sa base. Q Ressemble généralement au mâle pour la coloration ; les dessins verts sont 492 Eou. De Sezys Loncenaups. = Monographie seulement moins nets, un peu mélangés de roussâtre Sur la tête et les côtés lu thorax. Le demi-collier mésothoracique peu distinct ne touche pas tout-à-fait les bandes antéhumérales, qui sont plus étroites par en haut. L'abdomen est plus épais ; le 10° segment, plus court que le 9, estroussâtre ou olivâtre, son bord postérieur denticulé presque droit. Ecaille vulvaire très-courte, roussâtre, échanerée, Appendices anals un peu plus cours que le 10° segment, bruns, coniques, poin- tus, minces, un peu villeux, écartés; une protubérance velue se trouve entre eux. Intérieur des premiers fémurs jaune verdâtre. Ailes presque incolores ou fortement salies comme chez le mâle ; ptérostigma surmontant 7 cellules; membranule pâle, presque nulle; bord anal arrondi ; 20-23 antécubitales aux supérieures, 15-17 aux inférieures ; 13-15 postceubitales aux quatre. Sur le corps, la nuance verte est peut-être remplacée par du roux, plus ou moins clair, comme cela se voit chez le mâle. Patrie. Le Brésil, d’après plusieurs mâles envoyés par M. Clausen, et une femelle unique recue de M. Parzudaki ; Bahia (un mâle et une femelle du Musée de Berlin) et deux femelles de Su- rinam et de la Guyane Anglaise, (mème Musée); Cuba (coll. Hagen). Le Musée de Berlin possède une femelle de Cuba qui forme pro- bablement une race séparée que l’on pourrait nommer : Race Caraïba. (De Selys, syn. n° 81). Elle se distingue surtout par la netteté et la vivacité des dessins de la tête et du thorax : la lèvre supérieure est verte, entourée et traversée de brun ; le vert occupe encore le rhinarium , une tache de chaque côté du nasus, le dessus du front, sauf une bande basale et le devant de l'occiput. La raie humérale est plus étroite que chez le type , l’antéhumérale un peu plus large; l'une et l'autre vertes , notablement confluentes par en haut le long des sinus, Les trois bandes latérales du thorax sont d’un vert jaunâtre trés-pur , plus égales et mieux cireonscrites que dans le type, la dernière n'étant pas plus large que les autres. L'intérieur des fémurs antérieurs est jaune verdâtre plus pur. Les nombres sont : 19-20 antécubitales aux supérieures, 15-14 aux inférieures ; 11-15 postcubitales aux quatre. (Voir aux Additions). J'ai indiqué à Particle de la G. diphylla, en quoi elie en diffère, abstraction faite de la taille de cette dernière qui est moindre. Par sa grande stature et sa coloration, elle a de l'analogie avec la Zonophoru campanulata, comme sa voisine brevipes en a avec la Diaphlebia angustipennis. — Les caractères distinetfs les plus évi- dents, résident comme pour l'autre espèce dans la proportion et la des Gomphines. 493 rétieulation des deux triangles des ailes supérieures.et dans la forme et la dimension du 10° segment, des appendices anals et de l’é- caille vulvaire. GENRE IV. — ZONOPHORE (zoxoPnora), De Selys, Syn. Gomph. Diastatomma (Pars). Burm. Triangles discoïdaux divisés par une nervule allant du côté supérieur à l’ex- terne; le côté supérieur de celui des premières ailes plus long que le côté in- terne, côté externe le plus long ; l’espace qui surmonte le triangle non réticulé. Triangles internes petits, libres aux quatre ailes. Secteurs de l’areulus séparés dès leur naissance. Ptérostigma très-long. c La cellule du bord anal large, non prolongée jusqu’à l’angle. Parties géni- tales proéminentes ; abdomen un peu dilaté aux 8° et 9° segments. Appendices anals supérieurs ayant le double du dernier segment. Q Ecaille vulvaire longue, fourchue. Appendices anals plus longs que le 10° segment, Ce grand genre, de l'Amérique méridionale tropicale, est facile à distinguer des Progomphus et des Gomphoïdes par les caractères que nous avons donnés à l’article de ces genres. Il se sépare facilement des Hagenius par ses pieds médiocres. Il diffère en outre des autres genres par la grande longueur des appendices supérieurs du mâle et celle de l'écaille vulvaire de la fe- melle. C’est surtout d’après les modifications secondaires de ces deux derniers caractères, que j'ai été conduit à séparer les Zonophores en deux sous-genres. SOUS-GENRE I. — ZONOPHORE (zoxoPnora , De Sels). Syn. Gomph. Ailes assez larges à la base ; le côté interne du triangle discoïdal des aïles su- périeures beaucoup plus court que les autres ; membranule très-petite. Lèvre supérieure grande, presque carrée; l'inférieure aussi longue que large; à bord antérieur un peu arrondi. Front avancé , brisé à angle droit. Pieds courts, forts. a Angle anal saillant. Appendices anals supérieurs deux fois plus longs que Je 10° segment, droits, un peu échancrés en dedans, L’appendice inférieur moitié plus court, très-fourchu , à branches droites, pointues, écartées. Q Appendices anals deux fois plus longs que le 10° segment ,subcylindriques, un peu courbés en dedans, écartés par une petite protubérance. Ecaille vulvaire plus longue que le 9° segment, un peu bifide au bout. L'espèce connue, Z. campanulata , est du Brésil. Elle a dans sa slature beaucoup d'analogie avec l'Aphyllu product. 6% 49% Eox. De Seuys Lonconamrs. — Monographie M. Hagen a reconnu les caractères suivants : « Second article des palpes plus large que la lèvre inférieure; l'angle ex- terne en ellipse; le troisième article court, ne dépassant pas le bout de celui qui lui fait face. Langue bien élargie au bout, à angles presque aigus, le bord échancré à angle obtus. Vésicule du vertex forte, n'entourant pas les ocelles, déprimée au milieu ; les deux bords en mamelon. » Occiput en biseau. 3° article des antennes mince , cylindrique. » Thorax très-fort ; sinus antéalaires fendus presque jusqu’à la moitié de l’a- rête mésothoracique ; leur angle externe libre, très-aigu, tourné en dehors. Dent des onglets médiocre, située au milieu , celle des deux pieds postérieurs moindre. » Abdomen très-long, cylindrique, élargi à la base et avant le bout, qui est aminci ; 2° segment égalant la moitié du 3°; le 10° un peu plus court que le 9, Oreillettes grandes, mais peu détachées. Lame anale simple. Parties génitales très-proéminentes , la pièce antérieure largement échancrée, redressée ; le bord .ventral simple, non doublé en dedans. Hameçons antérieurs en lame plate, tri- fide au bout, la dent interne très-petite. Hamecons postérieurs très-longs, finis- sant en petit onglet externe, peu dentelés en dedans ; gaîne petite, mais la crète très-allongée en coulisse bifide étroite ; gland du pénis obtus, les soies rudimen- tairés, ne dépassant pas le gland ; cuillère coupée en ligne droite. » 84 ZONOPHORA CAMPANULATA, Burm ZONOPHORE CAMPANULÉE. Syn. Diastalomma campanulata; Burm. n° 4. Zonophora campanulata ; De Selys, Syn. n° 82, Dimensions. Longueur totale Oo 65-67mm Q652% Abdomen 50-52 50 Appendices supérieurs 3 1/4 3 1/4 — inférieur 1 42 Fémur postérieur 7 1e 8 1/2 Largeur de la tête 9-10 10 Aile supérieure 44-47 47 — inférieure 42-45 45 Largeur de l’aile supér. 9 10 — — infér. 12 13 Ptérostigma des supér. ti 6 1/2 oc adulle. Lèvre inférieure brun jaunâtre ou roussâtre; la supérieure brun roussâtre, un peu plus clair sur les bords, avec un point médian enfoncé; face brun roussâtre avec une bande au rhinarium et une à la suture inférieure du front dose dédie des Gomphines. 495 plus pâles. Dessus du front vert olivâtre avec une apparence de bande basale noirâtre , prolongée un peu au milieu. Vertex et occiput noirâtres, ce dernier à bord presque droit, noir, finement cilié de même couleur. Derrière des yeux brun jaunâtre. Prothorax noir, avec une tache double médiane, une sur les côtés, et le bord postérieur verdâtres. Thorax noirâtre , avec cinq bandes verdâtres de chaque côté, ainsi qu'il suit : un demi-collier étroit mésothoracique et le bas de l’arête médiane ; une raie an- téhumérale oblique, ne touchant pas le collier; une raie humérale complète iso- lée, et trois bandes de chaque côté, successivement plus larges , la dernière terminale ; des taches sur l’espace intéralaire. Le dessous du thorax passe au roux plus ou moins jaunâtre ou olivâtre. Abdomen assez long , subeylindrique, épaissi aux deux premiers segments et aux trois derniers; les 8° et 9° à bords légèrement dilatés et roulés en dessous; le 10° ayant les deux tiers du 9°, qui est dans la même proportion par rapport au 8°; bord postérieur du 10° à peine sinué. Oreillettes fortes, subdenticulées en arrière. Organes génitaux très-proéminents. La couleur générale est noirâtre, avec quelques nuances olivâtres et rous- sâtres aux côtés des deux premiers segments, et en dessus une tache jaune oli- vâtre en demi-anneau, occupant le tiers basal du 7° segment. Cette tache est divisée en deux par l’arête dorsale, qui est noire, ainsi que l'articulation qui précède la tache. Appendices anals supérieurs ayant deux fois et demie la longueur du 10° seg- ment, jaune roussâtre à pointe noirâtre; ils sont cylindriques, finement villeux, droits, parallèles, écartés , un peu penchés vers le bas; l’arête interne aiguë, double jusqu'aux trois quarts, où elle se réunit, et cesse où le bout de l’ap- pendice se recourbe en dedans en crochet mousse ,noirâtre en dessous; ils se ren- flent à la base, qui porte une petite dent à leur premier sixième. Appendice in- férieur moitié plus court, noirâtre, presque glabre, divisé presque jusqu’à sa base en deux pointes fines, qui partent des deux côtés ; entre elles, la base non divisée forme un bord presque droit; les pointes sont un peu recourbées en haut, s'écartent l'une de l’autre, et sont plus divariquées que les appendices supérieurs; elles finissent par un petit crochet subitement recourbé en haut. Pieds courts; fémurs roussâtre terne, ayec quelques épines internes noires très-courtes ; tarses et tibias noirâtres. Aïles hyalines , incolores; réticulation noire, mais paraissant carmin lorsqu'on l'expose au soleil ; membranule pâle, rudimentaire; angle anal droit, précédé d’une échancrure arrondie un peu denticulée, au milieu de laquelle s'arrête la grande cellule anale, qui est divisée en 3-4 cellules de second ordre; pas de tache brune à l’origine des secteurs de l’arculus; ptérostigma long, épais, noirâtre, surmontant 6-7 cellules ; triangles internes libres aux quatre ailes, le discoïdal divisé par une veine allant du côté supérieur à l’externe , qui est le plus long 496 Eox. De Secys Lonccraups. —— Monographie ut ondulé, le côté interne le plus court; 3 cellules postrigonales (parfois 4), sui- vies de deux rangs; 19-23 antécubitales aux supérieures, 14-15 aux inférieures; 10-15 posteubitales aux quatre. (C’est le type de M. Burmeister qui offre les nom- bres les plus grands). o* jeune. Les couleurs sont plus claires; les dessins foncés des côtés du thorax peu marqués; on voit une bande dorsale olivâtre trilobée , d’un bout à l’autre du 2° segment ; une tache basale latérale de même couleur au 3° ; les côtés des 8° et 9° sont jaunâtres au bout ; le dessus du 10° roussâtre clair; les tibias brun rougeâtre; le ptérostigma brun jaunâtre. Q@ Colurée à peu près comme le mâle; les dessins de la face mieux marqués, celle-ci est brun noirâtre, avec deux bandes transverses jaune verdâtre, l’une sur le rhinarium, l’autre à la suture frontale inférieure; la bande noire de la base du front s’avance davantage au milieu, de manière à toucher à cet endroit le brun du devant du front; l'abdomen est épais, à peine aminei au milieu, un peu dilaté aux 8° et 9° segments; lo 7° porte la même tache caractéristique que le mâle. Appendices anals ayant le double de la longueur du 10° segment, brun olivâtre, subeylindriques, pointus, presque parallèles et légèrément inclinés l’un vers l’autre au bout, écartés à leur base par une protubérance courte, conique, presque pointue qui termine l'abdomen. Ecaille vulvaireroussâtre prolongée en une lame cornée un peu redressée qui va jusqu’à la moitié du 10° segment, et est bifurquée au bout. Cette lame rappelle ce qui existe chez la Cordulia metallica. Ailes uniformément salies de brun jaunâtre clair; ptérostigma brun noirâtre gurmontant S cellules; les autres nombres comme chez le mâle. Patrie. Le Brésil, d'aprés le mäle type de la collection Sommer, décrit par M. Burmeister. Un autre du Musée de Berlin, et plusieurs mâles et une femelle que j'ai recus du docteur Clausen. Cet insecte ressemble assez pour la coloration et la stature à l’A- phylla producta, mais il en diffère beaucoup par les triangles et la forme des appendices anals dans les deux sexes. SOUS-GENRE Il. — DIAPHLÉBIE (nrapuuerra, De Selys), Syn. Gomph. Ailes inférieures étroites à la base ; côté interne du triangle discoïdal des sû- périeures un peu plus court que les autres. Le 10° segment moitié plus court que le 9; celui-ci et le 8° à peine dilatés. o* Angle anal des ailes inférieures obtus. Appendices anals supérieurs deux fois aussi longs que le 10° segment, fusiformes , droits. (Appendice inférieur ru- dimentaire?) @ Appendices anals un peu plus longs que le 10° segment , fusiformes, poin- tus, écartés parune petite protubérance. Ecaille vulvaire un peu plus courte que le 10° segment, bifide dans une grande partie de sa longueur, à branches assez rapprochées, Abdomen assez épais. des Gomphines. 497 L'espèce, D. angustipennis, est du Para: Elle diffère des Zono- phores proprement dites par les ailes inférieures très-étroites vers leur bord anal, par les triangles discoïdaux moins allongés dans le sens des ailes ; les appendices supérieurs du mäle fusiformes, sim- ples ; l'inférieur rudimentaire; enfin l’écaille vulvaire de la femelle à branches non contiguës. Elle a la stature et la coloration de l'Aphylla brevipes. Je n'ai pu examiner suffisamment le mäle. 85. DIAPHLEBIA ANGUSTIPENNIS. De Selys. DIAPHLÉBIE ANGUSTIPENNE. :Syn. Diaphlebia angustipennis ; De Selys, Syn., n° 83. Dimensions. Longueur totale Q agrm Abdomen 38 Appendices supérieurs 1 4/5 Fémur postérieur 7 Largeur de la tête 7 Aïle supérieure 33 — inférieure 32 Largeur de l’aile supér. 5 — — infér. 8 * Ptérostigma 6 o adulte. Il ne diffère guère de la femelle semi-aduite décrite plus bas sous le rapport des couleurs. La face et le front sont bruns; les raies du devant du tho- rax un peu plus fines ; l'abdomen noïrâtre, avec la fine arête dorsale, jusqu’au 6° segment, et le demi-anneau basal interrompu du 7° jaunes. Appendices anals supérieurs subeylindriques, jaunes, villeux, ayant deux fois la longueur du 10° segment ou égaux à peu près au 9°, assez écartés, (les infé- rieurs ou rudimentaires ou détruits). Pieds noirs ; fémurs en partie roussâtres. Aïles hyalines, à réticulation et costale noires; ptérostigma noir. Le bord anal ‘des postérieures est très-singulièrement dessiné : il est d’abord en ligne très- oblique, puis subitement échancré à angle droit près de l'angle anal, ce quirap- pelle ce que l’on voit dans un genre d’Ascalaphidées du Brésil. Q semi-adulte. Tête roux jaunâtre terne ; le vertex, l’occiput et les yeux, passant au brun. Occiput bas, presque droit, à peine arrondi au milieu. Prothorax brun, à peine marqué de jaunâtre au milieu. Thorax brun roussâtre, ligné de jaunâtre terne ainsi qu’il suit : un demi-collier 498 Eox. De Secvs Loxccuamrs, — Monographie au bord antérieur, au-dessus de l'échancrure ; une ligne oblique plus épaisse en avant, allant du milieu de chaque sinus antéalaire au coin du bord antérieur qu’elle ne touche pas; une autre parallèle à celle-ci , un peu avant la suture hu- mérale, un peu interrompue en haut; les côtés avec trois bandes complètes mal arrêtées , précédant chaque suture. Abdomen cylindrique, fin, presque égal, brun foncé en dessus et sur les côtés; ceux-ci étroitement bordés de brun jaunâtre pâle, plus largement aux trois pre- miers, formant aux 4°, 5°, 6° une petite tache basale, latérale, ronde sur le 7°; cette tache est d’un jaune verdâtre, occupe le tiers basal du segment, et forme un anneau interrompu par l’arête dorsale; l’arête finement jaunâtre sur les 2°, 3°, 4°, 5°; les 8° et 9° à peine dilatés sur les côtés; 10° moitié plus court que le 9°, à bord postérieur droit, denticulé. Ecaille vulvaire un peu plus courte que le 95, un peu relevée, allongée, finissant en deux lames séparées, mais rapprochées. Appendices anals un peu plus longs que le 10° segment ; fusiformes, pointus, écartés jaunâtres, un peu villeux, pointillés de noir. Pieds assez longs ; fémurs jaunâtre terne, l’extérieur des antérieurs et le bout externe des autres, bruns; les postérieurs avec une rangée de 6-7 épines assez marquées; tibias et tarses brun foncé. Aïles hyalines , réticulation noirâtre y compris la costale; ptérostigma très- long, assez épais, non dilaté, brun foncé, entouré de noir, surmontant sept cellu- les ; 14 antécubitales aux supérieures, 11 aux inférieures ; 14 postcubitales aux supérieures, 13 aux inférieures. Ailes très-étroites à la base jusqu’au niveau des triangles, leur extrémité assez large, arrondie; triangles divisés par une nervule, le supérieur à côté externe notablement plus long que l’interne, qui est un peu plus court que le supérieur ; triangles intérieurs libres; deux rangs de cellules; membranule nulle. Un exemplaire, probablement plus adulte, a les cinq raïes de chaque côté du thorax vertes, sur un fond plus foncé , et l'anneau du 7° segment oblitéré. Patrie. Le Para (mâle et femelle du Musée Britannique). — L’Amazone (femelle de la collection de M. le capitaine Saunders.) Cette espèce ressemble à la Z. campanulata par son triangle externe assez allongé, brisé, l'interne libre dans les quatre ailes, et par la forme de l'écaille vulvaire; seulement tous ces caractères sont beau- coup moins prononcés. J'ai indiqué, à l’article de l'Aphylla brevipes, en quoi elle en diffère. GENRE V. — HAGENIUS (nacenus), De Selys, Syn. Gomph. Côté supérieur du triangle discoïdal beaucoup plus long que l’interne ; l'ex. terne le plus long, ondulé. Triangles internes des quatre ailes libres ; les discoï- daux divisés en deux cellules par une nervule allant du côté supérieur à l'ex- des Gomphines. 299 terne, Espace au-dessus du triangle libre. Secteurs de l’arculus très-séparés dès leur naissance. Front saïllant ; tête petite. Pieds longs, fémurs postérieurs énormes, non épi- neux. o* 8° et 9° segments dilatés ; le 10° plus large que long. Appendices anals supérieurs de la longueur du 10° segment, épais, très-écartés mais non divariqués, ayant deux dents en-dessous. Appendice inférieur presque carré, relevé en haut au bout, qui est échancré. Les deux espèces connues sont de grande taille; l’une, de l’Amé- rique , a la coloration des Gomphoïdes; l’autre, du Japon, celle des Ictinus. Cette dernière constitue d’ailleurs par sou habitat une ano- malie dans la légion. Elles sont du reste assez différentes l’une de l'autre pour former au moins des sous-genres distincts, que nous avons déjà comparés aux trois genres précédents , et qui différent de tous par la dimension énorme des pieds, qui rappellent ceux des Gomphus du groupe spinosus, dont les Hagénius se rapprochent également par les lames anales bifides, Les Hagénius s'en séparent d’ailleurs, au premier abord, par les triangles divisés et l'absence de longues épines aux fémurs. M. Hagen était dans le principe porté à réunir les Hagénius à la légion des Gomphus, plutôt qu’à celle des Gomphoïdes. IL se basait principalement sur la forme du 5° article des antennes qui est fort, séparé subitement de la soie comme chez les Gomphus, et sur la forme et la longueur des pieds ; ajoutant que le caractère du trian- gle discoïdal divisé, était pour ainsi dire le seul qui concordät avec les Gomphoïdes. Je n'ai pas adopté cette manière de voir , tout en reconnaissant la justesse des faits notés par mon savant collaborateur. Voici les mo- tifs pour lesquels je ne place par les Hagénius parmi les Gomphus: 1° Le triangle discoïdal divisé. Quelque peu important que sem- ble la présence d’une nervule dans ce triangle, il faut bien recon- naître que c’est le seul caractère positif qui sépare les Gomphoïdes des Gomphus, et qu'il offre l'avantage d’être plus facile à saisir que des caractères en quelque sorte microscopiques. 2 La forme de ce triangle n’est pas celle des Gomphus. Elle con- corde au contraire avec ce qui se voit chez les Zonophores, les Lin- dénies et certains Cordulégasters. 95° Les appendices anals du mâle, et surtout l’inférieur, sont ceux des Cordulégasters ou des Chlorogomphus, et nullement des Gom- phus. 500 Eox. De Sezvs LoxGcHamps, — Monographie Je divise les Hagénius en deux sous=genres d’après le système de coloration , confirmé par la forme des appendices anals et par l’ha- bitat. SOUS-GENRE I. — HAGENIUS (nacexius , De Selys), Syn. Gomph. Tête petite, jaune en avant. Abdomen noir, avec une raie dursale jaune; le 2e segment aussi long que le 3°, Ptérostigma assez long ; membranule très-petite. o* Occiput déprimé, renflé en arrière. Appendices anals de la longueur du der- nier segment. Les supérieurs bidentés en-dessous, le bout courbé en bas et en dedans. © Occiput bas, évidé au milieu. J'ai dédié cette coupe à mon excellent ami et collaborateur M. le docteur Herm. Aug. Hagen (de Kænigsberg), dont la modestie a protesté en vain contre cette dédicace. IL est trèés-fächeux que l'écaille vulvaire de la femelle soit in- connue, L'espèce connue , Æ. brevistylus , est de la Colombie. M. Hagen ajoute aux caractères que j'ai donnés : » Langue échancrée au bout, qui est élargi, à pointes obtuses et avancées; an- teunes à 3° article fort, épaissi au bout en dehors; lèvre supérieure petite, mais large, les côtés à angles assez aigus; lèvre inférieure plus large que longue; vésicule du vertex grande, échancrée au bout ; à angles aigus (comme chez les Zonophora). Thorux robuste; les sinus antéalaires fendus jusqu’au milieu de l’a- rète mésothoracique , à angles déprimés et réunis au thorax. Onglets à dent mé- diane courte, droite. » o* Oreillettes petites, arrondies en dehors, à peine un peu dentelées au bord interne. Bord ventral du 2° segment droit, un peu doublé en dedans. Parties gé- nitales proéminentes. 1% segment uni en dessous ; pièce antérieure triangulaire, fendue au bout ; hamecons antérieurs en onglets cylindriques un peu courbés au bout ; hamecons postérieurs plus forts, en lame fendue au bout, l’intérieur ar- rondi, l'extérieur un peu en crochet recourbé; gaîne du pénis très-grande et ap- parente, pyriforme, ovalaire , sans crête transversale, mais un peu échancrée; pénis court, petit, à glande cordiforme, Les deux lames anales sous l’appendice inférieur bifides, comme chez le Gomphus spinosus et chez les Progomphus com- plicatus et costalis. L'Hagenius est le seul Gomphoïde dont Ja gaine du pénis soit dépourvue de crête, » — lc des Gomphines. 501 $6. HAGENIUS BREVISTYLUS, De Selys. HAGENIUS BREVISTYLE. Syn. Jagenius brevistylus ; De Selys, Syn. n° 84. Dimensions. Longueur totale go‘ 73-78", © (1). Abdomen 54-56 Appendices supérieurs 1 5/4 — inférieur 1 5/4 Fémur postérieur 15 17 Largeur de la tête 10 10 Aile supérieure 50-52 56 — inférieure 47-50 55 Largeur de l’aile supér. 10 11 — inférieure 14 14 Ptérostigma des sup. 5 42 6 oc Très-adulte. Lèvres, face et front jaune olivâtre, marqués de noirâtre ainsi qu’il suit : la base interne des palpes; une fine bordure antérieure à la lèvre su- périeure; les côtés de sa suture basale ; une fine ligne transverse à la suture an- térieure du front, avec un léger prolongement médian sur le nasus; enfin une large bande noire un peu sinuée, occupant la moitié basale du dessus du front, et rejoignant en descendant, contre les yeux, le noir de la suture antérieure. Ocelles et vertex noirâtres, ce dernier très-échancré en deux tubercules coniques assez élevés ; occiput brun en dessus, peu élevé, mais assez étendu, son bord ar- rondi, garni de cils noirs courts et serrés. Ce bord est jaune, et renflé en forme de règle. Yeux brun noirâtre; derrière des yeux noir, Prothorax noir , avec une petite tache jaune médiane double. Thorax noirâtre, marqué de jaune ainsi qu'il suit : le bord antérieur en dessus (cette couleur à peine interrompue à l’origine de l’arête dorsale qui est ensuite finement jaune) ; une raie étroite de chaque côté, plus rapprochée de cette arête que de la suture humérale; ces raies sont légèrement courbées en dehors, tou- chent le milieu de chaque sinus en arrière, mais ne touchent pas tout-à-fait en avant le coin extérieur du demi-collier antérieur; une très-fine ligne un peu avant la suture humérale, interrompue en haut, où elle reparaît sous forme de point; une encore plus fine à cette suture ; les côtés avec deux larges bandes (in- terrompues près des pieds), la première sous les ailes supérieures , la seconde EEE (1) Tête et thorax 21", 502 Eox. De Seiys Lonccuaurs. — Monographie presque terminale , une ligne jaune sur la bande noïre qui les sépare; des mar- ques sur les sinus june raie dorsale intéralaire, des points aux attaches des ailes: enfin la poitrine également jaunâtres. Abdomen long , un peu renflé à la base et à l'extrémité, un peu dilaté aux 8° et 9e segments. I est noirâtre, marqué de jaune ainsi qu’il suit : une raie dorsale sur les huit premiers segments; cette raïe s'élargit sous forme de tache triangu- laire au 1%, elle est assez large aux deux bouts du 2°, finit en s'amincissant un peu avant la fin des 3°,4°,5°, 6° et 7° (un peu élargie en tache à la base de ce der- nier); au 8° elle ne forme plus qu’une tache basale presque arrondie , occupant le premier tiers. Les côtés et le dessous de tous les segments (excepté du 10€) for- ment une bande jaune terne, légèrement interrompue par les articulations pos- térieures aux 3°, 4°, 5°, 6°, 7°; la partie dilatée des 8° et 9° également bordée de noir. Les oreillettes médiocres, non dentelées; noirâtres en dessus, jaunes en des- sous; parties génitales du 2° segment noïrâtres , médiocres , la gaîne du pénis un peu renflée; 10° segment noir, moitié plus court que le 9°, renflé avec une fine arête dorsale; son bord postérieur presque droit, un peu relevé. Appendices anals un peu plus courts que le 10° segment, noirâtres ; les supé- rieurs très-écartés, en forme de hameçons épais, un peu velus, à peine courbés en dedans, finissant subitement en crochet court, courbé en bas; leur bord in- terne dilaté en dessous jusqu’après leur moitié, où cette dilatation finit en une dent double et obtuse; le bord externe formant en dehors une dent obtuse au pre- mier tiers de leur longueur. Il en résulte que, vus de profil, les appendices mon- trent en dessous trois dents, non compris le crochet final. Appendice inférieur égal aux supérieurs, dont il est très-rapproché, presque carré, plus large que long, courbé, relevé en haut à son extrémité, concave en dessus, à bords latéraux renflés, finissant en une pointe aiguë recourbée en haut, son extrémité largement, mais peu profondément échancrée. Pieds noirs , excepté un point roux à l'articulation interne des fémurs ayec les tibias. Les fémurs à épines très-courtes, égales, nombreuses, les postérieurs énormément longs. Onglets des tarses courts. Ailes hyalines, universellement lavées d’une nuance enfumée claire ; réticula- tion noire, costale jaune en dehors jusqu’au ptérostigma qui est long, brun foncé, non dilaté et surmonte 6-7 cellules; membranule blanchâtre, longue, étroite ; bord anal épineux, un peu excavé avant l’angle, qui est peu proéminent; 16-19an- técubitales aux supérieures, 12-13 aux inférieures ; 13-14 posteubitales aux qua- tre ailes ; trois cellules suivies de deux rangs après le triangle des supérieures ; une transversale dans chaque triangle discoïdal; les triangles intérieurs libres. o* plus jeune : les ailes incolores , à peine un peu jaunâtres à la base. © Coloration comme celle du mâle très-adulte ; taille plus forte ; bord de l’oc- ciput de forme très-différente, glabre, presque nul en dessus, réduit à un bord très-fin , concave au milieu, mais portant de chaque côté en arrière un tubereule arrondi, un peu jaunâtre à son extrémité (analogue à ce qui se voit chez les des Gomphines. 505 Austrogomphus de la Nouvelle-Hollande); les yeux jaune olivâtre; dessus du thorax semblable, le jaune un peu plus pur. Abdomen analogue (les quatre derniers segments manquent) assez épais, dimi- nuant insensiblement à partir de la base ; les oreillettes très-rudimentaires. Le jaune y occupe plus d'espace. Les six premiers segments noirs en dessus, avec une raie dorsale jaune, prolongée latéralement sur le bord postérieur du premier, un peu plus épaisse et trilobée au 2°, un peu sinuée et à peine interrompue aux articulations des autres ; les côtés et le dessons jaunes; les articulations posté- rieures des 2°, 4°,5°,6° finement cerclées de noir. Pieds comme ceux du mâle, ailes un peu plus salies que celles du mâle adulte. 20 antécubitales aux supérieu- res, 13-15 aux inférieures ; 14-16 posteubitales aux quatre ; 7-8 cellules sous le ptérostigma; 4 cellules suivies de deux rangs après le triangle des ailes supé- rieures ; bord anal arrondi, Patrie. La Colombie, d'après des exemplaires mâles commu- niqués par M. Dale. L'Amérique du Nord (probablement par erreur) d’après d’autres mâles. La femelle, sans indication de localité, ap- partient à la collection de M, Von Winthem. Cette espèce rappelle beaucoup le G. spinosus par la proportion des fémurs et par la coloration du devant du thorax. Elle est facile à en distinguer par la forme de ses triangles et la veine qui les divise; par l'absence de longues épines isolées aux fémurs postérieurs, la coloration de la tête, enfin par la taille de l'insecte, la forme des appendices du mâle qui rappellent tout-à-fait les Cordulégasters dont on serait tenté de la rapprocher si la lèvre inférieure était fendue. L'H, brevistylus, qui ressemble beaucoup par la réticulation des ailes à ia Zonophora campanulata, en diffère complètement par la grande longueur des pieds et la coloration du corps , de même que par les appendices anals du inâle et la forme du vertex de la femelle. SOUS-GENRE II. — SIEBOLDIUS (stsoLmus), De Selys, Syn. Gompb. Tête très-petite, noire en avant. Abdomen annelé de noir et de jaune; 2° seg- ment plus court que le 3°; ptérostigma médiocre, a Occiput avec une échancrure médiane, à côtés arrondis. Appendices anals supérieurs courbés en haut et en dehors, bidentés en des- sous; l’appendice inférieur plus court. © Occiput élevé en deux pointes submédianes , séparées par une forte échan- crure en demi-cercele, Ecaille vulvaire courte, échancrée, Appendices anals courts, 50% Eov, De Servs LonccuAurs. — Monographie Je n'ai pu prendre qu’une diagnose de l'espèce connue , $. Jappo- nicus, du Japon , mais malgré sa coloration, qui est analogue à celle des Ictinus, et son habitat dans l'ancien monde (exception unique jusqu'ici chez les Gomphoïdes), je ne puis guère douter qu’elle ne soit voisine des Hagénius. Elle s’y rapporte en effet par sa grande taille , ses pieds énormes, la forme des triangles et la ner- vule qui traverse les discoïdaux ; les deux dents desappendices anals supérieurs et la forme de l’appendice l'inférieur du male. L'habitat et le système de coloration si différents n’ont cependant décidé à la présenter comme formant un sous-genre particulier, que j'ai dédié à M. Von Siebold, Fillustre explorateur de la Faune et de la Flore du Japon. La constitution de ce sous-genre est confirmée par certains dé- tails dans la proportion de la tête, des 2° et 5° segments de l'abdo— men, des appendices anals du male et le sera sans doute davantage lorsqu'on aura pu étudier complètement cette magnifique espèce. 87. SIEBOLDIUS JAPPONICUS, De Selys. SIEBOLDIUS JAPONAIS. Syn. Sieboldius japponicus; De Selys, Syn, n° 85. Dimensions. Longueur totale environ œ' 807" Abdomen id. 56 Aile supérieure 52 — inférieure 50 Largeur de l'aile supér. 12 — infér. 14 o Tête petite, noire, excepté une bande transverse d’un jaune citron sur le front devant les yeux, s’arrêtant en avant à la crête du front. Les yeux peu contigus (1) ; occiput en lame arrondie assez élevée ayant au milieu une échancrure, à côtés arrondis peu profonde. Thorax , (noir ?) Abdomen renflé à la base, aminci au 3° segment, annelé de jaune et de noir ainsi qu’il suit: 1° jaune avec une tache brune basale en dessus; 2° jaune avec deux taches postérieures noires de chaque côté de l’arête, non contiguës, ap- (1) Je trouve le caractère mentionné ainsi dans mes notes de voyage; ai-je voulu dire plutôt yeux peu éloignés ? — Il est évident que si les yeux sontpres- que contigus, l'espèce doit former un groupe particulier, ce que semble déjà faire présumer la coloration de son abdomen, 4 des Gomphines. D05 puyées sur l'articulation; les oreillettes arrondies jaunes; 3°, 4e, 5e, 6e, 7e, 8° jau: nes dans leur première moitié, noirs ensuite ; 9 et 10 tout noirs, ce dernier à bord postérieur presque droit. Appendices anals analogues dans leur ensemble à ceux de V7. brevistylus ct des Cordulegaster; les supérieurs (de la longueur du dernier segment ?) très-écar- tés, un peu courbés en dehors d’abord, puis en haut et en dehors à leur extré- mité, qui est très-aiguë. Ils sont un peu-ciliés au dehors, excepté au bout, et portent en dessous, lorsqu'on les voit de profil, deux dents : l’uneun peu obtuse, vers leur premier tiers, l’autre un peu aiguë et un peu recourbée en arrière au second tiers. Appendice inférieur n'ayant en longueur que le tiers des supérieurs , presque carré , relevé en haut à son extrémité, concave en dessus , à bords latéraux ren- flés ; finissant de chaque côté en un tubercule cilié, recourbé en haut et en de- hors, qui dépasse l’extrémité du bord postérieur, qui semble ainsi largement échan- cré en ligne droite. Pieds énormes (plus grands que chez les Petalura), noirs; à cils serrés. Ailes hyalines un peu enfumées au bout; ptérostigma mince, médiocre, brun foncé ou noir, surmontant 7 cellules; membranule peu visible ; angle anal peu aigu; 23 antécubitales aux supérieures, 17 aux inférieures; 17 posteubitales aux supérieures, 18 aux inférieures; une transversale dans chaque triangle discoïdal; les triangles internes libres; les triangles conformés comme chez T7. brevistylus, les discoïdaux peut-être un peu plus longs. Q A peu près semblable au mâle; l’occiput en lame plus élevée, formant deux pointes assez aiguës, séparées par une échancrure arrondie; l'abdomen, qui n’est pas rétréei au 2° segment, est coloré différemment; le 1°* segment à peu près semblable , jaune , avec une tache basale transverse noirâtre ; le 2° noirâtre avec une tache longitudinale , étroite , dorsale, ne touchant pas tout-à-fait, l’extré- mité et une sur chaque côté analogue à celle-là; pas d’oreillettes saïllantes ; 3°, 4e, 5,62, 76, & noirs avec un anneau basal jaune, notablement interrompu à larête dorsale. Cet anneau assez étroit, équivaut environ au cinquième basal de chaque segment; 9° et 10° tout noirs. Ecaïlle vulvaire petite, courte, simple, un peu échancrée. Appendices anals courts. Ailes comme chez le mâle, mais le bout non enfumé, et le bord anal arrondi, Patrie. Le Japon, d’après un couple reçu par le Musée de Leyde, où j'ai pris la description succincte que je viens de repro- duire (1). La taille, les triangles des ailes, la petitesse de la tête, la (1) Cependant M. Snellen van Vollenhoyen m'écrit qu'un mâle porte l'étiquette Bornéo et la femelle Japon. 506 Eom. De Seuvs LoxccHawrs, — Monographie grande dimension des pieds, la forme des appendices du mâle , semblent bien indiquer un Hagenius. Cependant le japponicus pa- rait différer notablement du type américain par le système de colo- ration de l'abdomen, qui le rapproche des Cordulegaster et des Chlo- rogomphus, par la forme de locciput, qui ressemble à celui des Jeti- nus, et surtout par les yeux qui, si mes noles sont exactes, seraient un peu contigus. L'aile supérieure est aussi un peu plus large que chez l’Hagenius. De même que l'Hagenius brevistylus de l'Amérique nous offre, dans le dessin du thorax, limitation du Gomphus spinosus, de même le japponicus par sa tête noire avec une seule bande jaune en-dessus rappelle tout-à-fait le Gomphus melænops du Japon. 3 LÉGION. LINDENIA. Membranule des ailes médiocre ou assez grande. (Tous les triangles, excepté l'interne des inférieures, divisés; l'espace arqué au-dessus réticulé). La description détaillée suivante est faite par M. Hagen. I. Description des formes. « Tère forte, transversale, moitié plus large que longue; yeux grands, réni- formes , couvrant toute la partie latérale antérieure de la tête en dessus ; placés obliquement, de sorte qu’en avant ils se trouvent trois fois plus éloignés l'un de l’autre qu’en arrière ; l’espace entre les yeux au même niveau ou un peu déprimé, d’une forme trapézoïde, séparé en arrière de l’occiput par une ligne imprimée , borné aux côtés par les yeux, un peu plus déprimé en ayant et séparé du front par une impression transversale, qui descend le long des yeux; la vési- cule du vertex s'élève dans son milieu, excavée en arrière, échancrée au bout plus ou moins largement , formant en avant une crête transversale avec les deux angles en pointe plus ou moïns aiguë et prononcée. Elle est assez grande ; rare- ment petite (Diastatomma) et saïllante, un peu amincie vers le bout. L'occiput étroit, à peu près moitié plus large que long, également trapézoïde, mais en sens inverse, se terminant par un bord mince ou en biseau, d’une forme différente se- lon les espèces et le sexe. La partie postérieure de la tête renflée, mais beaucoup moins que les yeux , dont le bord postérieur est visiblement sinué au dessus de son milieu. Il n’y a pas de tubercule postoculaire. Les ocelles grands, situés presque en ligne droite ; les latéraux sur la partie basale antérieure de la vésicule du vextex, tournés en haut et en dehors, celui du milieu un peu plus avancé, plus enfoncé, un peu plus grand, tourné en avant. Les antennes insérées un peu en dessous et en dehors des ocelles , entre le des Gomphines. 507 front et les yeux; l’article premier en anneau cylindrique, court mais fort; second article un peu plus long , moitié moins fort, un peu arrondi au sommet, où se trouve implantée une soie fine, un peu renflée dans sa moitié basale, formant un article troisième aussi long que les deux premiers ensemble et une soie à peu près trois fois plus longue , dans laquelle on ne voit pas d’articulations, même avec un grossissement très-considérable. » Face avancée, verticale. Front grand, brisé presque en angle droit avec une ligne très-marquée élevée en avant. La partie supérieure horizontale , grande deux fois plus que longue, dépassant les yeux en avant , excavée en des- sus, plus ou moins avancée au milieu. La partie antérieure un peu plus courte, un peu bombée au milieu ; séparée de l’épistome par une impression transversale, qui s’unit avec celle descendant le long des yeux. Epistome de même grandeur que la partie antérieure du front, avec une large échanerure à son bord inférieur, qui forme sur les côtés des pointes obtuses arrondies ; deux impressions obliques plus ou moins marquées sur cet épistome. Rhinarium enchâssé dans l’échancrure de l'épistome et passant sous les pointes obtuses, coupé en avant en ligne droite, Le rhinarium s’unit parfaitement au milieu de l’échancrure et sans transition avec la peau de l’épistome, ou bien en est séparé par une impression bien mar- quée. (Cacus.) » Boucue. Lèvre supérieure moitié moins longue que large, un peu moins large que l’épistome , quadrangulaire, avec les angles antérieurs plus ou moins arrondis , les côtés et le bord marginal déclives; une impression au milieu. Sa face interne tapissée par une membrane scabre, montrant de gros points et deux rangées de soies ou petites dents peu marquées à la base et au milieu. » Mandibules très-fortes, presque pas cachées par la lèvre supérieure, ex- cepté leur bord interne ; ia dent du bout trifide, celle de la base compliquée en forme de Z. Mâchoires très-fortes, leur bord interne formant un lobe basal arrondi assez prononcé, amincies ensuite vers le bout avec 5-6 dents aiguës, dont les non-api- cales sout peut-être mobiles, car elles sont implantées dans une sorte d’anneau basal ; palpe cylindrique ; l’article basal très-petit, le second long, arrivant presque jusqu’au bout de la mâchoire; moitié des dents finales courbée , un peu aplaties en dedans. : Lèvre inférieure (lobe médian entre les palpes) petite, aussi longue que large (un peu plus large chez C. latro) avec les angles antérieurs arrondis (amincie vers le bout chez G. T. nigrum) entière non échancrée. Palpes labiaux à article basal très-court; le second aussi large que la lèvre et un peu plus long ; bord interne droit, l’externe très-élargi avant le milieu, aminci ensuite et tronqué obliquement au bout, avec l'angle interne prolongé en une longue et forte épine un peu courbée ; dernier article grêle, aussi long que le second, cylindrique et un peu renflé dans sa moitié basale, finissant en épine très-aiguë, un peu courbée. 508 Eox. De Sezys Lonconaurs. — fonographie Langue aplatie, petite, aussi longue que large, avec les angles antérieurs un peu arrondis ou non (D. tricolor) ; bord antérieur peu ou point (D. #ricolor) élargi, droit, presque en biseau avec une dépression sémicireulaire en dessus. » TrorAx. Prothorax petit, entièrement couvert par la tête, moitié moins long que large, à bord antérieur peu relevé et séparé par une impression transver- sale, suivie de deux festons arrondis.en dehors (presque nuls chez G.P. nigrum) qui sont séparés par un trou enfoncé. Bord postérieur formant une petite enflure transversale arrondie séparée ou non (D.tricolor) au milieu. » Thoraz très-fort, carré, un peu plus long que large, non déprimé en dessus un peu élargi en avant jusqu’à la base des pieds intermédiaires, où se trouve un rétrécissement; échancrure mésothoracique grande, en demi-cerele, située per- pendiculairement (le thorax est comme coupé en avant) plus large que longue, à bords un peu relevés. Sinus antéalaires deux fois plus larges que longs, fendus plus loin que leur bout jusqu'au milieu de l'arête mésothoracique ; le côté anté- rieur courbé , presque point évidé, dentelé, le postérieur évidé au bout qui est libre; l'angle externe aigu, excavé, tourné en arrière ou en dehors et un peu en haut (Diastatomma et Gomphidia). L'arête mésothoracique, la suture humérale et la seconde latérale (la première est nulle) et la suture ventrale partagent le thorax en six champs oblongs, deux sur le devant et deux de chaque côté, le ter- minal ventral un peu plus petit. » Preps moins antérieurs que chez les Caloptéryx (ils finissent où les ailes commencent) forts , courts; les postérieurs arrivant jusqu'au milieu du 3° seg- ment abdominal, ou dépassant un peu le bout du 3° segment abdominal chez les Lindenia et Cacus. Les fémurs avec deux rangées de dents en dessous , l’externe plus forte, aplatis entre elles en dedaus ,-surtout vers la base, parsemés de dents très-petites. Les tibias droits, aussi longs que les fémurs; ceux des postérieurs plus courts, avec quatre arêtes très-marquées en dessous, et deux rangs d’épines courtes, l’interne plus fort ; une barbe interne au bout des tibias antérieurs. Tarses à épines très-courtes et plus rares en dessous, moitié plus courts que les tibias aux pieds postérieurs , plus courts aux quatre pieds antérieurs. Pre- mier article très-court; le second à peu près la moitié du troisième ; onglets moins longs que le troisième article, arqués, forts, avec une dent très-courte, droite au milieu en dessous. » Ares. D'une forme différente, les postérieures un peu plus courtes, et plus larges dans leur moitié basale ; leur bord anal différent selon les sexes. Elles sont longues, arrivent au milieu du 7° segment abdomidal, quatre à cinq fois plus longues que larges ; leur base étroite , le bord postérieur arrondi et élargi, alors divergent dans les antérieures, convergent dans les postérieures avec la costale jusqu'au milieu de l’aile ; ensuite convergent, formant le bout des ailes en ellipse. Cellules de largeur moyenne, quadrangulaires , irrégulières ou quinquangulaires, vers le bout et le bord postérieur, Une rangée entre deux secteurs, plusieurs rangées irrégulières vers le bout etle bord postérieur. Lamembrane des ailes unie. des Gomphines. 509 « Les secteurs principal et subnodal tout-à-fait séparés de la nervule mé- diane. La partie humérale occupe presque les 5/5 aux antérieures et à peu près la moitié aux postérieures. L'espace médian occupe à peu près le tiers de la partie humérale ; il est élargi en dessous, vers le bout qui forme le triangle interne au côté interne du triangle discuïdal. L'espace médian contient deux à trois (quatre chez Diastatomma) transversales, non compris celle du triangle interne. Celui-ci vide aux postérieures , avec une transversale aux antérieures ; avec trois partant du même point chez Lindenia, Diustatomma, Cacus. L'espace basilaire formant à peu près les 3/4 de l’espace médian, en oblong parfait, vide. « Triangle aux ailes antérieures presque rectangulaire ; côté supérieur aussi long que l’interne, l'angle entre eux d'environ 90. La position du triangle n’est pas tout-à-fait verticale ; sa hauteur égale à peu près le tiers de la largeur de l'aile, Il contient ou trois nervules partant du même point de son milieu ou plus rapprochées du côté externe vers Le milieu de ses trois côtés, — ou deux trans- versales partant de l’extemne vers les deux autres; ou les trois comme il a été décrit , et en dessus une surnuméraire en plus au bout. Triangle des ailes posté- rieures plus élargi ; côté externe un peu sinué ; une transversale parallèle à l’in- terne. Les triangles internes sont de la même forme dans les quatre ailes, divisés en 2-3 cellules aux supérieures, libres aux inférieures. Arculus droit, non fracturé, ses deux secteurs naissent séparés dans son mi- lieu (presque du même point chez Diastatomma et Gomphidia); le secteur prin- cipal (son commencement est Ja moitié supérieure de l’arculus et sa partie ba- sale est juxta-posée très-près de la nervure médiane) se bifurque un peu avant le nodus, et son rameau inférieur (secteur moyen) est un peu ondulé avant sa fin, parallèle avec le secteur, bref vers le tiers antérieur du bord postérieur de l'aile. Le secteur subnodal naît avec deux racines (du secteur principal et moyen), va avec le secteur nodal en simple courbure élargie plus près du bout, vers le bord postérieur. Le secteur supérieur (premier) du triangle va en courbure simple vers le milieu du bord postérieur; le secteur inférieur (deuxième) du triangle en est rapproché, faisant un peu une double courbure. Les secteurs interposés sont rares, fins, peu réguliers, quelques-uns bifurqués. 12 à 24 antécubitales, la 5° ou 6° basale la plus forte, entière, traversant les deux espaces huméraux. Ptéro- sügma grand, oblong, très-long, six fois plus long que large, coupé oblique- ment, son côté interne allant à travers l’espace du dessous (excepté chez Dias- tatomma).Les transversales du second espace huméral ne correspondent pas avec celles du premier. Deux rangées d’aréoles discoïdales , mais après la naissance du secteur subnodal, l’espace s’élargit avec des rangées irrégulières et nombreu- ses ; trois à quatre aréoles après le triangle. L'espace postcostal avec des aréoles allongés jusqu’au triangle, en plus grand nombre dans les ailes postérieures. Bord anal des ailes postérieures des mâles évidé, formant un angle plus ou moins aigu. Le triangle anal aigu, avec deux rangées d’aréoles, finissant aux 2/s du bord anal. Membranule petite aux ailes antérieures; plus grande, triangulaire, 66 510 Eox. De Srcys Loxccuamps, — Monographie mais arrivant au milieu du bord anal aux postérieures, très-petite chez Diasta- tomma. » ABpomex cylindrique, un peu comprimé, plus ou moins élargi à la base et avant le bout, grêle, long, 4/6-1/4 plus long que les ailes, formant presque 5/4 de la longueur totale. La base (1%, 2°, commencement du 3° segment) et le bout (7°, ge) élargis ; les segments 3°, 4°, 5°, 6° longs, presque égaux ; 7 un peu plus court; 2°, 8°, 9° presque égaux, plus courts; 10° plus court, 1° le plus court. Le bord inférieur du 8° très-élargi en lamelle plissée chez Jelinus et Cacus, dif- férant selon les espèces : chez Lindenia, les bords des 7° et 8°; chez Gomphidia et Diastatomma, pas de lamelles. » ParrTies GÉNITALES. Mâle : Premier segment abdoïîninal avec le bord apical en dessous plus ou moins développé en tubercule parfois presque nul, différant selon les espèces; second segment de chaque côté avec une oreillette quadran- gulaire comprimée , un peu arrondie en dehors, avec ou une dent simple interne (Zctinus) ou plusieurs (Diastatomma, Lindenia, Gomphidia). Le bord ventral un peu courbé au milieu, dentelé avant sa fin. » Pièce antérieure cachée ou non par le tubcreule du premier segment, d’une forme et niveau différant selon les groupes. » Hameçons antérieurs en plaques plus ou moins allongées avec un onglet apical, différant selon les groupes. » Hamecons postérieurs plus proéminents et plus grands en plaques compri- mées, faisant une courbure à angle plus ou moins droit avec le bout, différant selon les groupes, longeant le bord ventral. » Gaîne du pénis pyriforme , peu ou point visible, ayec une crête transver- sale, arrondie, couvrant ou non le bout des hamecons selon les groupes. Pénis ayant le gland différant selon les groupes. Au-dessous du pénis une plaque en cuillère pour élever le pénis. Appendices supérieurs un peu plus longs que le dernier segment, cylindri- ques , droits ou non et différant de forme selon les groupes. Appendice inférieur très-court bifide, (non chez Cacus) différant selon les groupes. Femelle : appendices cylindriques, aigus au bout, un peu plus courts que chez le mâle, La vulve bifide différant en longueur selon les groupes. IT. Couleurs et dessin. » Couleurs toujours noire et jaune. Pour la couleur du fond nous trouvons le noir peu ou point bronzé; il domine toujours le jaune (excepté chez J. ferox où les deux couleurs se balancent , mais peut-être seulement parce que les individus décrits sont jeunes.) » Tête toujours avec le jaune dominant, quelquefois (J. atrox) considérable- ment. des Gomphines. jti Lèvre inférieure, selon les groupes, d’un jaune uni, ou bordée de noir au bout. Les mandibules sur le dehors de la base largement jaunes. Lèvre supérieure ou d’un jaune uni ou plus ou moins bordée de noir, avec un point noir au milieu , qui peut s’unir ou avec le bord antérieur ou avec la base, pour former une bande médiane , quelquefois (D. tricolor) très-large. Rhinarium toujours jaune (peut-être noir chez D. tricolor). Nasus noir ou jaune ou avec une ligne noire de chaque côté près de son bord inférieur échancré. Ces lignes peuvent s'unir en bande transversale et même s’élargir pour former, par une dilatation médiane, une anastomose avec 12 bande transversale inférieure du front qui, elle-même, est plus ou moins développée et quelquefois au point de toucher le développement moyen de la bande basale su- périeure du front avant la vésicule verticale (J. præcoæ, G. T: nigrum). La bande supérieure , point ou plus ou moins avancée au milieu, descendant le long des yeux pour s'unir avec la bande antérieure frontale. Vésioule du vertex et l'occiput noirs ou jaunes, plus ou moins bordés de noir. Antennes noires, le bout des articles basals jaunâtre. Derrière des yeux noir, plus ou moins jaune en dessous. » Prothorax noir, plus ou moins bordé de jaune. Thorax avec un dessin noir ainsi qu'il suit: L'échancrure mésothoracique noire en avant; sur le devant deux bandes divergentes, élargies au bout; de cha- que côté une bande humérale, trois latérales et quelquefois une quatrième ven- trale, toutes s’anastomosant près des pieds. Ces bandes deviennent, selon les espèces, plus ou moins larges, confluentes ou non, tout-à-fait ou seulement aux bouts; mais, en fixant les dessins primitifs, on peut toujours en dériver les variations spéciales , elles peuvent se prolonger sur les sinus alaires, tacher en partie les calles axillaires et le dessous du thorax après les pieds..Ordinairement le jaune sur le thorax balance ou domine même le noir. Pieds noirs, les fémurs plus ou moins jaunes , au moins le dessus vers la base, car le noir s’avance des genoux tout droit en ligne plus ou moins développée. » Abdomen moitié jaune moitié noir ou l’une de ces couleurs dominant. La moitié basale jaune, en anneau , en tache plus ou moins interrompue au milieu, la moitié finale noire (excepté le segment basal où il y a le contraire). Ordinai- rement une bande médiane jaune sur le dessus du 2°. Les bords, le long du ven- tre, jaunâtres ; le ventre lui-même noir. Les feuilles noires ou jaunes à la base, ou même plus pâles en dehors (J. ferox, pugnax). Les appendices noirâtres, ou en partie jaunes. L’écaille vulvaire, comme dépendance du ventre, toujours noire, etles génitaux du mâle également. » Les ailes hyalines, quelquefois une ombre basale brune. Le ptérostigma brun ou noirâtre. Réseau noir, la costale en dehors (excepté Lindenia et Dias- tatomma) et quelquefois des antécubitales jaunes, Membranule brune, plus pâle au bout, 512 Eos. De Sezys Lonccuaurs. — Monographie N. B. On doit remarquer que le dessin chez les Zctinus (et chez tous les Odo- nates) est en quelque sorte une conséquence physiologique. Je veux dire que le noir ou la couleur foncée (ou plutôt les bandes où lignes noires) se trouvent appli- qués en dehors du corps aux lieux correspondants avec l'insertion des muscles en- dedans. Ainsi, où il a plus de force et d'action, l'on peut dire plus de vie, on trou- vera GÉNÉRALEMENT (toujours à remarquer en général) un développement plus grand du pigment. Alors le pigment se colore aussi davantage le long des mus- cles, et nous avons ainsi la cause initiale du dessin du thorax (bandes du devant et sur les côtés correspondant aux muscles) et de la tête (correspondant aux muscles de la bouche) et de l’abdomen (correspondant aux muscles des seg- ments, aussi sur les pieds). Ainsi le dessin fondamental chez les Odonates me semble la conséquence physiologique de leur organisation. Je ne crois pas qu’on puisse dire que cette remarque soit une application trop hasardée, et peut-être ridicule de téléologie dans la Nature; de même le dessin devient plus foncé et le noir plus développé avec l’âge et chez les mâles. IT. Vallosités. Sculptures. » La tête villeuse, quelquefois d'une manière notable (très-peu chez Diasta- tomma); surtout les parties de la bouche et une arète de poils sur le bord de l'oc- ciput. Thorax peu velu {avec beaucoup de villosités pâles chez Cacus), abdomen nu, excepté le premier segment chez Cacus. Les appendices plus ou moins pâles velus. Partout le corps est finement chagriné avec des points imprimés ou des rugules transversales. 11 n’y a point de partie véritablement polie et luisante. Quelquefois le thorax aux côtés en avant est plus uni. L’arête dorsale de l'ab- domen et son bord ventral montrent des dentelures plus ou moins fortes et nom- breuses, aussi disséminées sur le dessus de l'abdomen. Enfin des dents à la partie apicale des segments et aux parties génitales. IV. Différences d'âge. » Elles consistent seulement en un développement plus grand de la couleur jaune, qui s'avance partout pour dominer le noir chez les jeunes, et au contraire être dominée par le noir avancé partout chez les adultes. Les ailes de ceux-ci sont plus salies, le ptérostigma foncé. V. Différences sexuelles. » Les parties génitales. Le bord de l’occiput. L'abdomen des mâles un peu plus long, plus grêle au milieu, plus comprimé et ses feuilles plus grandes, plus arrondies (excepté Cacus). Les oreïllettes du second segment de l'abdomen, nul- les chez les femelles. Le bord anal des ailes, La couleur et le dessin sont les mêmes, mais le jaune un peu plus dominant chez les femelles. CURUR VE e CMS TX TE UTTES _. # LEGION 3. — LINDENIA. GENRES. Nervule interne du ptérostigma non prolongée jusqu'au secteur princi- pal. Membranule petite. Vésicule du vertex peu développée, à bout arrondi. Face noire, marquée de jaunâtre. Thorax noirâtre avec une bande médiane large, fourchue et 3 raies latérales étroites jaunâtres isolées, Pas de feuilles au 8° segment. Les 9° et 10° plus larges. Pieds très-cowrts. Occiput élevé, arrondi, co‘ Appendices supérieurs brisés em crochets convergents. Appendice inférieur très-court, formant deux pointes écartées penchées, Pune vers l'autre. G'inconnue M EME RS RSR NE ENT VI. DIASTATOMMA , De Selys, ex Burm. Nervule interne du ptérostigma prolongée jusqu'au secteur principal. Membranule assez grande. Vésicule du vertex forte, à bouts aigus. Thorax jaune avec 6 larges bandes noires en avant, l'antéhumérale parfois confondue avec la posthumérale. Abdomen noir à taches dorsales jaunes. 9° et 10e segments plus étroits. Fieds a:sez longs. o* Appendices supérieurs droits où un peu courbes, l'inférieur beau- coup plus court, fourchu où émarginé. Q Ecaille vulvaire échancrée. VII. LINDENJIA , De Selys, ex De Haan. 24, Diasrarowm}) (Afriqui# Face jaune pen marqÿé rale, mais un point avec une bande médr segment. œ Occiput presque peu plus longs que 18% dedans. L'intérieur Q Occiput un peu & 25. Gowrmipra, Des fenilles médiocrte lement. a* Appendices supé ment, presque droits Jourchu. Occiput médicere, w: marquée de noir, Ur terrompue, suivie de sans raie terminale segment seulement. a" Appendices supérÿn 10° segment, un peu fr dimentaire mousse, a Occipnt élevé ,presgumi de noir. Une bandekm pue, suivie de 3 raie minale, Des feuilles fnd a Appendices supé 28. LINDENIA, (Italie. — Afri ENRES. De Selys. (Burm.) ppicale occid.) PE = ide noir. Pas de bande humé- rieur jaune. Côtés du thorax : noire. Pas de feuilles au 8° !. Appendices supérieurs un ° segment, un peu courbes en coup plus court, fourchu. ré au milieu. Selys. one 0. . u grandes au 8° segment seu- frs plus longs que le 10° seg- hférieur beawcoup plus court. jus, (Ramb.) Afrique trop.) hu arrondi; Face jaune, peu dandehumérale jaune nou in- Mies latérales brunes étroites fes feuilles médiocres au S° &s un peu plus longs que le Ybés en dedans , l'inférieur ru- di. , De Selys. Polynésie.) 5 2 époit. Face jaune non marquée ane “humérale non interrom- Atérales noires, sans raie ter- des aux 1° et 8° segments. 5 beaucoup plus longs que simples ; V'inférieur beaucoup Selys, (ex De Haan.) q} bor.— Asie mineure.) . . GROUPES. ESPÈCES. 88. tricolor, Beauvois. 89. T. nigrum, De Selys. Triangle interne des supérieures de 2 cellules. Face en grande partie noire. Une raie humérale jaune (souvent interrompue) suivie de quatre raies latérales noires dont la dernière terminale, les deux médianes latérales très-rapprochées. Appendices anals noirâtres. o* Occiput droit. Q Occiput relevé en pointe médiane aiguë. Groupe. Decoratus (Asie tropicale , Malaisie). 90. tenax, Jagen. 91. pertinax, Hagen. 92. melænops , De Selys. 93. decoratus, ÆHoffmans. 94. præcox, Hagen. 95. rapax, Ramb. 96. fallax, De Selys. Triangle interne des supérieures de 2 cellules. Face jaune plus oumoins marquée de noir, une bande jaune humérale assez large non-interrompue, suivie de trois raies latérales noires assez larges sans raie terminale. æ Occiput droit, Q Occiput largement échancré au milieu ou droit, Groupe. Clavatus. (Asie tropicale). 97. angulosus, De Selys, 98. atrox, De Selys. 99. clavatus , 7. ? 100. ferox, Ramb. Triangle interne des supérieures de 3 cellules. Face jaune un peu marquée de noir. Une bande jaune humérale non-interrompue suivie de quatre raies latérales noires assez larges, la dernière terminale. ÉSonheer anals jaunes. o* Occiput presque droit. Q Occiput plus ou moins échancré au milieu. Groupe Feroz, (Afrique trop. et mér.) 101. pugnax, De Selys. 102. Iatro, Erichson. 403. tetraphylla, Van der L. des Gomphines. 515 VI. Différences spécifiques. » Pour les groupes : le front, la vésicule du vertex, les appendices, les par- ties génitales. Le dessin, les couleurs. Le contenu du triangle. Le ptérostigma. » Pour les espèces : les feuilles de l'abdomen, les appendices, surtout le bout des supérieurs, les hameçons des mâles et l’écaïlle des femelles. » Le dessin de la tête, du thorax, de l'abdomen. » La légion des Lindénies se compose de 16 espèces, toutes des con- trées chaudes de l’ancien monde; une seule , la Lindenia, touche à nos confins par l'Italie et une autre (Cacus) àl'Océanie.Gette dernière aurait aussi été trouvée à la Guyane, d’après des renseignements qu’on me permettra, jusqu’à preuve nouvelle, de croire douteux. Nous avons vu la légion des Gomphoïdes s'éloigner de celle des Gomphus par ses triangles divisés. Gelle des Lindénies s’en distin- gue par le même caractère, et en plus par la présence d'une mem- branule distincte, qui la sépare des unes et des autres. La lèvre inférieure non fendue distingue les Lindénies des trois légions sui- vanles. Toutes les espèces sont de grande taille. Elles se divisent naturellement en deux grands genres analogues aux deux S de la légion des Gomphoïdes. S 4. Pieds très-courts. Le genre Diastatomme (analogue au G. Gomphoïde.) $ 2. Pieds longs, robustes. Le genre Lindénie (analogue au G. Hagénius.) J'ai formé pour les genres, sous-genres, groupes et espèces de la légion , le tableau suivant : Di Eou. De Sezys Loxccuaups. — Monographie GENRE VI, — DIASTATOMME (prasraromma), De Sclys, ex-Burm. Synonymie. Æscuna. Pal. Beauvois. Drasrarowwa. Burm. Ramb, (Pars). De Selys, Syn, Membranule petite, nervule interne du ptérostigma non prolongée jusqu'au secteur principal. Trois cellules dans le triangle interne des ailes supérieures, quatre dans les discoïdaux, Celui des supérieures suivi de trois cellules, puis de deux rangs. Vésicule du vertex peu développée , à bouts arrondis; pas d'impression sépa- rant la lèvre du rhinarium. Face noire marquée de jaunâtre ; thorax noirâtre avec une bande médiane large, fourchue, et trois raies latérales étroites, isolées, jau- nâtres. Pas de feuilles au 5° segment, les 9° et 10e moitié plus courts, plus larges. Pieds très-courts. o* Occiput élevé, presque arrondi. Pieds noirs, fémurs en partie bruns en dehors. Appendices anals supérieurs presque deux fois aussi longs que le 10° segment, brisés en crochets conver- gents; l'inférieur beaucoup plus court , complètement fourchu, formant deux pointes écartées, penchées l'une vers l’autre. Q (Inconnue). L'espèce connue, D. tricolor, est de la côte occidentale d'Afrique. M. Hagen ajoute les notes suivantes : » Front peu avancé, presque rétréci comme chez les Gomphoïdes ; thorax court; sinus antéalaires grands , à bout très-aigu, tourné en dehors et en haut. Secteurs de l’arculus naissants presque du même puint. Bouche comme celle des Ictinus. Moitié apicale des oreillettes libre, le bord dentelé. Le bord apical du 1% seg- ment en dessous manque. Pièce antérieure un peu enfoncée, courte, largement échancrée, Bord ventral du 22° segment un peu ondulé, longé par un petit bour- relet qui s’en détache un peu postérieurement. Hameçons et gaîne du pénis peu proéminents; les antérieurs tout-à-fait cachés en lame aplatie, un peu excavée vers le bout en dedans, une fois plus longue que large, à bout obtus, obliquement tronquée en dessous ; les postérieurs un peu plus grands, la base plus large, digi- tiforme, un peu courbée, obtuse; gaîne petite, triangulaire, tronquée en avant en forme de carène, ne couvrant pas le pénis. Le dernier article de celui-ci droit, avec une dépression allongée en dessus, élargi au milieu, atténué ensuite, le bout échancré bifide, à glande courte , carrée, échancrée, Cuillère à bout tron- qué large, Toutes ces parties peu villeuses. M. Hagen aurait désiré que la Diastatomma füt placée parmi les des Gomphines. 515 Gomphoïdes, à cause de la vésicule verticale, des picds, de la mem- branule, de la courbure des appendices supérieurs. Je conviens que ces caractères sont plus voisins de ceux des Gomphoïdes que de ceux des Lindénics, mais j'ai conservé cepen- dant ma première manière de voir par les motifs suivants : 1° La patrie (ancien monde). M. Hagen pourrait répondre qu'il a bien fallu s’en écarter pour le Sieboldius. Je fais observer que là il semblait y avoir évidence; qu’une exception vaut micux que deux, et qu’enfin il faudra étudier de nouveau ce Sieboldius. 9° La membranule est petite, il est vrai, mais bien plus visible que chez les Gomphoïdes. C’est le caractère de la légion, et il per- met de conserver les relations géographiques. 3° La longueur des pieds n’est pas pour moi un caractère de lé- gion, les Hagenius ayant les pieds forts, quoique Gomphoïles. ° La vésicule encore moins. 5° Les appendices anals non plus. Is différent d’ailleurs tout autant, par leur brisement, des Gom- phoîdes à appendices courbés, que des Lindenia à appendices presque droits; les Zonophora, d'ailleurs, ont lesappendices presque droits. Ceux de la Diastalomma n'ont d’analogues que chez les Phenes (Légion des Pétalures). 6° La stature et la réticulation des ailes sont celles des Lindenia, excepté la nervule interne du ptérostigma, qui est moins importante que les triangles. Il n’en est pas moins vrai que la Diastatomma est celle d’entre toutes qui se rapproche le plus des Gomphoïdes. Il est curieux de remarquer que l'Hagenius dela légion des Gom- phoïdes, qui se rapproche le plus des Gomphus selon M. Hagen, ou des Lindénies selon moi, est peut-être le moins voisin des Dias— tatomma parmi tous , ses appendices anals n'ayant d'analogues que dans la légion des Cordulégasters. Ces exemples se reproduisent dans beaucoup de genres préten- dument oscillants parmi d’autres classes (mammifères, oiseaux,ete.), etils ont servi très-bien à M. Waterhouse (classif. des mammifères), pour démontrer que, lorsque des familles sont réellement naturelles, les prétendus passages îe l’une à l’autre sont plutôt apparents que réels. On peut citer entre autres cet exemple : Le Phascolome, celui des Marsupiaux qui approche le plus des Rongeurs, diffère totale- ment du Lagoslome, celui des Rongeurs qui approche le plus des Marsupiaux. 516 Eox. De Secys Lonccamps. — Monographie 88. DIASTATOMMA TRICOLOR, Beauvols. DIASTATOMME TRICOLORE. Syn. Æschna tricolor; Palis. Beauvois ins. 67. Nevr. pl. 3. t. 2. Diastatcmma tricolor; Ramb. n° 1. — De Selys, Syn. n. 86. Diastatomma tricolora. — Burm. n° 3. Dimensions. Longueur totale o* 66mm Abdomen 52 Appendices supérieurs 3 Fémur postérieur 7 18 Largeur de la tête 9 4 Aile supérieure 43 — inférieure 41 Largeur de l’aile supérieure 8 — inférieure 10 4/2 Ptérostigma 5 o* adulte. Stature de la Zindenia tétraphylla. Tête noire , variée de Jaunâtre obseur ainsi qu'il suit: la base des mandibules , excepté le bord interne; une grande tache de chaque côté de la lèvre supérieure, mais le tour de celle-ci res- tant noir ; le centre du rhinarium; une grande tache arrondie de chaque côté du nasus; une bande transverse sur la crête du front, débordant un peu en avant et au-dessus, où elle est moins large au milieu; front non proéminent, un peu excavé; vertex profondément échancré en demi-cerele, ses côtés formant deux pointes ; occiput brun, passant au noir sur ses bords; presque glabre, élevé, presque arrondi, mais le milieu tronqué, rebordé. Derrière des yeux brun jau- nâtre, avec une tache noire supérieure bordant les yeux. Prothorax noirâtre, Thorax court, noirâtre ; le devant avec deux bandes roussâtres médianes eu- néiformes, rapprochées , leur pointe appuyée sur la base des sinus antéalaires, où elles sont séparées par du noir, qui borde l’arète dorsale. A leur face, elles s'appuient sur le bord antérieur et sont confluentes dans leur premier tiers, en occupant cette partie de l’arête dorsale. Les côtés du thorax avec trois raies étroites égales , équidistantes, complètes mais non confluentes, jaunâtres, placées entre les sutures. Trois taches de même couleur sur l’espace intéralaire et aux sinus. Abdomen très-long, très-grêle, cylindrique, un peu renflé aux deux premiers segments, qui sont très-courts, et aux trois derniers ; les 8° et 9° excavés en des- sous, mais non dilatés en feuilles latérales ; les 9° et 10° segments égaux, plus larges que longs, égalant, réunis, le 8° qui a le double de longueur du 7°. Cet ; q F3 ! + des Gomphines. 517 abdomen est noir, marqué de roux jaunâtre ainsi qu’il suit : le bord postérieur, qui est renflé au milieu, et les côtés du 1° segment; une tache ou bande dor- sale, ovale, étroite, touchant presque les deux bouts du 2°, et les côtés du même segment, y compris les oreillettes, qui sont fortes, arrondies en arrière, où elles offrent 5-6 dents obtuses. Parties génitales non proéminentes, analogues à celles de la L. tetraphylla. Deux taches basales en dessus du 3° segment, séparées par l’arête dorsale, oc- cupant à peu près le huitième de ce segment; les côtés de même couleur dans leur moitié basale; le 7° segment roux orangé vif, excepté un cercle fin à sa su- ture transverse médiane, puis, un peu après ce cercle, une bande dorsale longitu- dinale noïre , qui s’élargit successivement sur les côtés, au point de former un anneau complet occupant le sixième final du segment; 10° segment à bord pos- térieur subitement rabattu au milieu , de manière à produire une excavation qui simule une échancrure terminale profonde. Appendices anals noïrs ; les supérieurs très-écartés, plus longs que le dernier segment, le bout formant un crochet aminci à angle droit, dont les branches se croisent l’une sur l’autre. Cette forme est unique jusqu'ici. Leur partie droite est un peu divariquée, un peu amincie à son extrémité, un peu renflée en des- sous après la base; elle est tronquée en deux pointes au bout, dont l’externe un peu plus longue et plus forte ; c’est intérieurement, sous la pointe interne, que part la branche amincie, aplatie, et marquée d’un sillon en dessus, qui forme crochet à angle droit, et dont les bouts, un peu relevés en haut, et un peu courbés en dehors, se croisent notablement. Appendice inférieur excessivement court, large, finissant de chaque côté en deux appendices coniques, minces au bout, un peu courbés en haut et en dedans, visibles en dessus, à cause de la dépression du bord du 10° segment. Pieds courts, noirs; l'extérieur des fémurs brun obseur, surtout à la base ; fémurs courts ; les postérieurs munis d’un double rang d’épines fortes, courtes. Aïles étroites, salies, à peine brunâtres à l'extrême base; réticulation noire y compris la costale; bord anal un peu excavé à angle aigu ; membranule brune , plus étroite que chez les Ictinus, mais visible ; ptérostigma long, dilaté, noirâtre surmontant 13 cellules; triangle discoïdal à côté intérieur notablement plus court que les autres; l'extérieur un peu brisé, divisé en quatre cellules par deux eines perpendiculaires et une basale longitudinale aux quatre ailes ; triangle intérieur des supérieures divisé en trois cellules par trois veines confluentes au milieu, celui des inférieures très-petit, libre; quatre cellules postrigonales, sui- pies de deux rangs; 24-26 antécubitales aux supérieures, 16-17 aux inférieures ; 13-16 postcubitales aux quatre. Patrie. La côte de Bénin, d'après le mäle type qui faisait partie de la collection Serville. 67 518 Eow. De Secys LoxccHamps, — Monographie La forme des appendices supérieurs suffit pour séparer cette es- pèce des autres groupes du grand genre Lindénie ;'la membranule la sépare en outre du grand genre Gomphoïde ; enfin les triangles réticulés la font reconnaître des Phyllogomphus. (Voir d’ailleurs l'article de ce dernier groupe). GENRE VII. — LINDENIE (snpenia), De Selys, ex-Dehaan,. Synonymie : ÆscHna, Fab. Vanderl, Drasraromma, Burm. Ramb. (Pars). Icrnus, Ramb. Linpexra, De Selys, Ramb. Membranule assez grande; nervule interne du ptérostigma prolongée jusqu'au secteur principal. 2-3 cellules dans le triangle interne des ailes supérieures, 3-4 (exceptionnellement 2) sans les discoïdaux. Vésicule du vertex forte, échancrée au milieu, à angle aigu ; front avancé; thorax jaune , avec six larges bandes noires en avant; l’antéhumérale parfois confondue avec la posthumérale ; les côtés avec 2-3 raïes noirâtres. Abdomen noir, à taches dorsales jaunes. Souvent des feuilles au 8° segment (parfois au 7°), les 9° et 10° plus étroits, les trois derniers segments diminuant gaccessivement de longueur. Pieds assez longs, robustes. o Appendices anals supérieurs droits ou légèrement courbés, plus longs que le 10° segment; l'inférieur beaucoup plus court, fourchu ou émarginé. Q Ecaille vulvaire médiocre ou grande, fourchue. Appendices anals un peu plus courts que chez les mâles. Ce grand genre naturel est des parties chaudes de l'ancien con- tinent. Il se distingue surtout de la Diastatomme par ses pieds longs, la vésicule forte, la membranule grande, la nervule interne du ptérostigma prolongée , les deux derniers segments amincis , et les appendices anals supérieurs du mâle non en erochets brisés. Le nom de Lindenia a été eréé par MM. Dehaan et Van der Hoeven , en l'honneur de mon compatriote Van der Linden , qui le premier a débrouillé les Odonates d'Europe , et répondait au genre Gomphus (Leach) ou Diastatomma (Burm.) Afin de le conserver , je l'ai appliqué au genre que j'ai créé pour lÆschna tetraphylla de Van der Linden, qui fait partie de la mème sous-famille. M. Rambur a pris le nom de Diastatomma pour former une coupe mal caractérisée, composée d'espèces hétérogènes, savoir : 1. tricolor {Beauvois) est celle que j'ai prise pour type de ce genre, 2. rapax (Ramb.) et 5. clavatum (Fab.) auraient dû être des Ictinus des Gomphines. 519 pour M.Rambur. 4. infumatum (Ramb). et 5. obscurum (Ramb.) différent totalement des trois précédentes ; la première est parmi notre grand genre Gomphoïde, la seconde dans le grand genre Progomphus. Prenant, d’après le droit de priorité, le nom de Lin- denia pour type du genre réformé, je l'ai subdivisé en quatre sous- genres , d’après la présence ou l'absence des membranes foliacées aux 7° et 8° segments , et d'après la forme des appendices anals su- périeurs des mâles. A. Pas de feuilles membraneuses aux 7° et 8° segments. 9‘ Appendices supé- rieurs un peu courbés; l’inférieur court, fourchu. 1. Gomphidia, De Selys. B. Des feuilles membraneuses plissées. a. au 8° segment seulement. a. a. Appendices supérieurs des o* droits; l’inférieur court, fourchu. 2. Ictinus, Ramb. 3.5. Appendices supérieurs des 0° un peu courbés, l'inférieur presque nul. 3. Cacus, De Selys. &. Des feuilles aux 7° et 8° segments. og Appendices supérieurs droits, l'inférieur court, fourchu. 4. Lindenia, De Selys. SOUS-GENRE I. — GOMPHIDIA (cowpmora , De Selys), Syn. Deux cellules dans le triangle interne des aïles supérieures, 3-4 dans les discoï- daux; celui des supérieures suivi de quatre cellules, puis de deux rangs. Occiput presque droit. Pas d'impression, séparant la lèvre du rhinarium ; face jaune, peu marquée de noir ; pas de bande humérale , maïs un point supérieur jaune. Les côtés du thorax avec une large bande médiane noïre. Pas de feuilles au 8° segment. Pieds noirâtres, l’intérieur des premiers fémurs avec une bande jau- nâtre. Appendices anals bruns. o* Appendices supérieurs un peu plus longs que le 10° segment, aplatis, lé- gèrement courbés en dedans d'abord, puis, un peu en dehors vers la pointe; l'inférieur beaucoup plus court, largement fourchu , non divariqué. c Occiput un peu échancré au milieu. © Ecaille vulvaire bifide, ayant la moitié de la longueur du 9€ segment. J'ai fondé ce sous-genre pour une espèce de l'Inde (G. T-ni- grum) qui diffère des autres groupes voisins par l'absence des feuil- les aux 8° et 9° segments de l'abdomen, caractère qu’elle a en com- mun avec les Diastatomma , dont elle se sépare par les pieds forts, la vésicule du vertex , la membranule bien prononcée, et la forme des appendices. 520 Eos. De Secys Lonccuamps. — Monographie La distinction subgénérique entreles Gomphidies et les autres sous- genres de Lindénies est confirmée par la forme des appendices anals supérieurs du male, et par quelques traits du dessus du front et du devant du thorax. M. Hagen ajoute à mes earactères : « Front très-avancé, vésicule du vertex prononcée, bifide à bouts aigus. Lèvre inférieure amincie vers le bout, qui est tronqué. Palpes à article second aussi long que la lèvre, triangulaire, à angle externe droit; le troisième long. Langue un peu élargie vers le bout, tronquée à angles obtus. Pieds de longueur moyenne. Sinus moins développés, à bouts très-aigus tournés en dehors. Ptérostigma étroit, long; membranule moyenne ; secteurs de l’arculus nais- sant presque d'un même point. Oreillettes du mâle détachées de l'abdomen, mais s’en rapprochant par une lame triangulaire interne; le bout arrondi, peu den- telé. Bord final du 1°* segment droit, avec deux petites impressions au milieu. La pièce antérieure libre, avancée au milieu entre deux sinuosités, déprimée à la base, qui est carénée au milieu. Hameçons et gaîne bien proéminents. Les hameçons antérieurs longs, en feuille plate, amincie vers le bout, qui forme un onglet, dont le bout est élargi en dessus et tourné en dehors. Hameçons postérieurs plus grands, en feuille plate excavée en dehors, plus large à la base, oblique, à bout aminci obtus. Gaîne grande, excavée, longeant les seconds hameçons, arrondie en dehors, tronquée obliquement, sans carène, couvrant le bout du pénis; celui-ci non visible ; le bout de la cuillère élargi, le milieu aminci en pointe. Ces parties longuement villeuses. Bord ventral en bourrelet un peu détaché postérieurement. » 89. GOMPHIDIA T-NIGRUM. De Selys. GOMPHIDIE T-NOIR, Syn, Gomphidia T-nigrum ; De Selys, Syn. n° 87. Dimensions. Longueur totale CNE Abdomen 52 Appendices supérieurs 3 48 Largeur de la tête 9 Aile supérieure 41 — inférieure 39 1/2 Largeur de l'aile supér. 8 4fe — — infér. 10 4/2 Ptérostigma 5 des Gomphines. 521 o° Tête jaune clair ; un léger vestige de bordure brune effacée à la base des mandibules ; des vestiges encore plus effacés à la lèvre supérieure, où ils sont réduits à un point médian transverse au bord antérieur. Front saïllant, proémi- nent, excavé au milieu, sa crête supérieure nettement terminée de chaque côté par un petit tubercule presque pointu; il y a, à mi-chemin de la hauteur de la par- tie antérieure dufront une raie transverse noirâtre, ne touchantpas tout-à-fait les yeux sur les côtés, un peu élargie au milieu, où elle forme un T par la rencontre d’un prolongement médian, plus épais, d’une raie noirâtre étroite, qui est à la base du front devant les ocelles. Vertex fortement échancré en demi-cercle, ses côtés formant deux pointes coniques, épaisses, proéminentes. Il est jaune, noir à son milieu en avant et sur ses bords. Occiput au niveau des yeux, presque droit, jaune, largement bordé de noir en dedans et sur ses côtés, la crête restant jaune et finement ciliée de même couleur, excepté au milieu. Derrière des yeux noir luisant. Prothorax noïrâtre; le lobe postérieur un peu brun, court, un peu arrondi, presque divariqué en deux festons. Thorax noir, marqué de jaune ainsi qu’il suit : un demi-collier supérieur, un peu interrompu au milieu par l’arête ; deux taches cunéiformes épaisses à la base, rapprochées contre les sinus, s'écartant ensuite, leur pointe dirigée vers les côtés du demi-collier, dont elles restent très-séparées ; un petit point rond huméral supé- rieur près du bout des sinus, qui eux-mêmes sont un peu jaunâtres à leur centre dorsal; quatre taches dorsales intéralaires ; sur les côtés deux larges bandes jau- nes isolées ovales ; la première après la suture sous l’aile supérieure; la seconde encore plus large, après la première suture sous l'aile inférieure, allant jusqu’au bord postérieur qu’elle occupe. Entre ces deux bandes jaunes, près des pieds postérieurs, une tache jaune inférieure, arrondie ; une plus petite aux pieds anté- rieurs. Poitrine d’un brun-noirâtre. Abdomen grêle ,.cylindrique, long, un peu étranglé au 3° segment, un peu renflé à la base et aux trois derniers segments, qui sont un peu comprimés, un peu excavés en defsous, mais sans aucune dilatation des bords en feuille. Il est noir, marqué de jaune ainsi qu'il suit : le bord postérieur du premier seg- ment en dessus ; la presque totalité du 2° en dessus , excepté une tache noirâtre supérieure, occupant presque la moitié terminale, échancrée au milieu antérieure- ment et rejoignant presque, contre le bord, le noirâtre du dessous et des côtés; les oreïllettes, qui bordent la partie jaune, assez fortes, aplaties, à dentelures brunes terminales peu distinctes; les hameçons postérieurs grands, aplatis, jaunes, ap- puyés l’un contre l'autre contre la gaîne du pénis, qui est de même couleur, globuleuse, arrondie, saïllante; 3° sement jaune, presque sa moitié basale noire en dessus et sur les côtés; cette couleur un peu saillante sur l’arête; 4°, 5°, 6° noirs , avec une tache dorsale jaune , occupant un peu moins de la moitié basale, un peu rétrécie et subémarginée en arrière; (au 6° elle n’occupe que le tiers ba_ sal) 7° et 8° jaunes, avec un anneau terminal noirâtre , ondulé, occupant le quart 522 Eox. De Seuys LonccHawrs. — Monographie du 7° et le tiers du 8°, où il borde aussi en entier les côtés; le milieu du dessous jaunâtre depuis le 2° jusqu’au 8° segment; 9° un peu plus court que le 8°, noirâtre avec un trait dorsal longitudinal étroit, ne touchant pas les bouts, et une tache transverse étroite latérale basale jaunes; 10° encore un peu plus court, à bord postérieur droit ; denticulé ; il est noirâtre avec une ligne dorsale fine sur l’arête, qui se dilate subitement en une tache ronde jaune occupant sa moitié finale. Appendices anals supérieurs plus longs que le 10° segment, sublancéolés, con- tournés, un peu villeux, bruns, bordés de noir. A la base ils sont un peu écartés, assez épais; comprimés au milieu, où ils se courbent l’un vers l’autre, et où le bord inférieur se contourne en devenant le bord interne , de sorte que les bouts sont aplatis, arrondis en dedans , s’écartant l’un de l’autre, terminés en dehors par une pointe aiguë qui est l'extrémité de l’arête supérieure, Appendice infé- rieur de même couleur, n'ayant que le tiers des supérieurs, largement fourchu + presque jusqu’à sa base, à branches non-divariquées, leur pointe même un peu recourbée en dedans. Pieds médiocres, noirs, à fémurs postérieurs munis de deux rangs d’épines fortes, courtes; les fémurs antérieurs jaunâtres en dedans, les quatre postérieurs à peine bruns à la base. Ailes hyalines , assez larges; membranule médiocre, gris-foncé; réticulation noirâtre; costale jaune pâle en dehors ; bord anal très-excavé en demi-cercle, à angle proéminent; ptérostigma mince , non dilaté, brun-jaunâtre-clair, entre des nervures noires, surmontant six cellules. Triangle discoïdal À côté internele plus court, l’externe non brisé, le plus long ; divisé en quatre cellules aux supérieures par deux veines perpendiculaires et une basale en sens inverse; de trois cellules aux inférieures; triangle interne des supérieures de deux cellules, celui des in- férieures petit, libre; 15-16 antécubitales aux supérieures , 11-12 aux inférieures ; 9-10 postcubitales aux quatre; quatre cellules, suivies de trois, puis de deux rangs, après les triangles. Q Presque semblable au mâle. Les mandibules ont à leur base externe une tache noire allongée; la lèvre supérieure toute jaune, le bord de l’occiput un peu échancré au milieu, La tache dorsale postérieure du 2° segment est triangulaire; au 2° segment, il y a deux raies brunes au milieu, le long de l’arête , qui devien- nent noires vers le bout, et sont coupées de côté par une petite ligne de même couleur ; le 9° n’a pas de raïe dorsale ; le 10° est tout noir. (Les appendices anals manquent). Les trois derniers segments sont comme chez le mâle : à peine dilatés sur les côtés et très-comprimés. Ecaille vulvaire assez large , dépassant la moitié du 9° segment, noire, bifide dans la moitié de sa longueur, à branches un peu divari- quées. Patrie. Le Nord de l'Inde, d'après un mäle communiqué par le Musée Britannique et une femelle par M. le capit. Saunders. des Gomphines. 525 Cette espèce, qui rappelle beaucoup les Ictinus , s'en distingue facilement à l'absence de feuille dilatée au 8° segment, et à celle de bande humérale jaune. Ses triangles réticulés l’isolent de suite des grandes espèces de Gomphus (H. Smithit, Sommeri) qui ont à peu près son système de coloration. Les appendices anals supérieurs du mâle ne sont pas sans une certaine analogie avec ceux de la Petalia punctata, Hagen. SOUS-GENRE II. — ICTINUS (1cmmus, Ramb. De Selys). Æscaxa; Fab. Drasraromwa; Burm. Icrnus et Drasrarowwa; Ramb, (Pars). Icrnus; De Selys, Syn. 2-3 cellules dans le triangle interne des ailes supérieures ; 3-4 dans les discoï- daux; celui des supérieures suivi de 3 ou 4 cellules, puis de 2 ou 3 rangs. Pas d'impression séparant la lèvre du rhinarium, Une bande humérale jaune, suivie de 3 ou 4 raies latérales noires. Des feuil- les membraneuses plissées, médiocres ou grandes , au 8° sement seulement. Pieds plus ou moins jaunâtres aux fémurs. a Appendices anals supérieurs plus longs que le 10° segment, presque droits, presque prismatiques ; l'inférieur beaucoup plus court, fourchu. © Ecaiïlle vulvaire assez grande, fourchue, ayant au moins la longueur de la moitié du 9° segment. Ce genre, créé par Rambur, contenait dans son ouvrage trois espèces : 1. J. vorax (dont sa Diastatomma rapax est le mâle.) 2. J. ferox, et 5. J. prœdator , mais ce dernier est un double emploi de la Lindenia tetraphylla. Nous prenons donc le ferox comme type du sous-genre Ictinus. Les douze espèces que nous connaissons, sont de l'Afrique et de l'Asie tropicales et méridionales. Ce sous-genre ressemble beaucoup aux Lindénies , notamment par le dessin et les appendices anals. Il s’en distingue surtout par l'absence de feuille au 7° segment. Sous ce rapport, il concorde avec les Cacus, dont nous parlerons plus bas. M. Hagen ajoute : “ Front avancé, mais coupé presque à angle droit. 524 Evo. De Seys Lonccuawps. — Monographie Palpes à 2"° article moins large, un peu échancré après l'angle externe, qui est obtus ; vésicule du vertex bien développée, échancrée, à bouts aigus. Pieds de moyenne grandeur. ï Thorax un peu plus long; sinus antéalaires médiocres , à bout plus obtus, tourné en arrière. Ailes à ptérostigma plus large. Membranule moyenne; sec- teurs de J’arculus naissant séparés. Oreillettes du mâle presque pas détachées, arrondies en dehors, avec une petite dent interne. Cuillère du pénis à bout arrondi, » J'ai formé trois groupes, en me servant principalement des ca- ractères fournis : 4° Par le nombre de cellules du triangle interne des ailes supé- rieures et le nombre de rangées postrigonales. 2° La forme de l’occiput dans les deux sexes. 5° La couleur de la face, des appendices anals, et des fémurs. &° L'existence d’une raie terminale noire aux côtés du thorax. Ces divisions concordent avec des groupes géographiques. 4x GROUPE (L. decoratus). Triangle interne des ailes supérieures de deux cellules; trois cellules suivies de deux rangs , après le triangle des supérieures. Le noir dominant fortement sur la face ; raie humérale jaune , (souvent inter- rompue), suivie de quatre raies latérales noires, dont la dernière terminale, les deux médianes très-rapprochées. Pieds presque entièrement noirâtres ; les fémurs antérieurs avec une bande interne jaunâtre. Appendices anals noirâtres; feuilles du 8° segment peu déve- loppées. o Occiput droit. Q Occiput relevé en pointe aiguë au milieu. Ecaille vulvaire bifide, plus courte que le 9° segment. Les espèces, au nombre de sept, qui composent ce groupe, sont de la partie méridionale orientale de l’Asie. Elles sont si voisines, que j'ai été tenté de les regarder comme n’en formant qu'une seule avee un certain nombre de races locales ou de variétés. La déter- mination devenant par suite fort diflicile, je n'ai donné à chaque article que les caractères qui peuvent servir à former des diagnoses, plus les nombres de nervules et quelques remarques comparatives. Une description complète eût rendu la détermination encore plus difficile et eùt été une répétition inutile. Je crois done mieux faire en présentant ici ce qui s'applique à la des Gomphines. 525 fois à toutes les espèces du groupe. En étudiant les espèces ou races, on sera censé avoir lu d’abord ce qui suit : Lèvre inférieure jaunâtre terne ; le lobe médian jaune, bordé de brun , ainsi que l'extrémité des palpes; base des mandibules jaunâtre , bordée de brun en dedans ; lèvre supérieure jaune, largement bordée de noïr de tous côtés et plus ou moins traversée de noir au milieu ; rhinarium jaunâtre terne, ou jaune ; nasus noirâtre, avec une tache latérale arrondie jaune de chaque côté, où elle touche le bord latéral. (Les deux taches confluentes au milieu chez le tenax), devant du front noir, avec une raie supérieure jaune, longeant son sommet, plus mince au milieu ; dessus du front notablement échancré, avec une bande basale devant les ocelles, prolongée en avant en angle obtus dans l’échancrure ; vertex noirâtre, échancré en demi-cerele, avec une pointe élevée de chaque côté. Occiput jaune, entouré de noir ; son bord presque droit, brièvement cilié de roussâtre chez le mâle , relevé au milieu en une pointe aiguë noire chez la femelle. Derrière de l’occiput coloré comme le devant, derrière des yeux noir; yeux bruns. Prothorax noir, à peine marqué de jaunâtre sur ses bords latéraux. Thorax noir, marqué de jaune ainsi qu’il suit : un demi-collier supérieur non interrompu par l’arête contre l'échancrure mésothoracique ; une raie antéhumé- rale égale, oblique, touchant les sinus, mais ne touchant pas du tout les bouts du demi-collier, vers lequel elle est dirigée ; une raie humérale de même largeur environ, presque toujours interrompue avant le baut, qui forme dans ce cas un gros point jaune; trois bandes jaunes latérales, l'intermédiaire très-étroite, la dernière la plus large, non terminale, le bord postérieur étant noir; une tacho près des pieds en dessous de la bande médiane. Le dessous du thorax brun noi- râtre; une série de quatre grandes taches dorsales jaunes intéralaires. Abdomen mince, renflé à ses deux extrémités, étranglé au 3° segment chez le mâle, noir, marqué de jaune ainsi qu’il suit: le bord postérieur et la fin du 1° seg- ment; une grande tache dorsale au 2°, arrondie en avant contre le bord, rétrécie et presque pointue en arrière , où elle touche presque le bord ; une autre tache plus grande ovale sur les côtés , ne touchant pas le bord postérieur. Oreïllettes du mâle aplaties, arrondies, jaunes, bordées de noir en dehors ; pas d’oreillettes chez la femelle. 3° segment avec une tache basale dorsale, occupant presque sa moitié, souvent confluente en anneau basal avec une tache latérale, touchant la base, qui est pointue en arrière, où elle atteint presque le bout. 4, 5°, 6° avec une tache dorsale basale , un peu bifide en arrière, où elle diminue latéralement de largeur, ces taches occupant moins de la moitié basale ; 7° avec un anneau basal jaune, occupant la première moitié; 8° à taches latérales basales gran- des , souvent réunies en un anneau sur le dos, surtout chez les mâles; ses côtés dilatés en feuilles noirâtres, médiocres ou petites, plus ou moins denticulées, plus étroites, mais non plus courtes chez les femelles, dépassant plus ou moins le bout postérieur du segment. Ces feuilles varient selon les espèces en longueur, 68 526 Eox. DE Sezvs Lonccuamps. — Monographie de 4 à 5%%, En largeur elles ont chez les mâles de 4 à 5"%,, et chez les femelles de 11/2 à 27, Lame vulvaire de la femelle noire, divisée presque jusqu'à sa base en deux lanières aplaties pointues , s’écartant l’une de l’autre en dedans , atteignant le bout postérieur du 9° segment qui est noir avec une ou deux taches latérales, rarement confluentes sur le dos; 10° noir, rarement taché de jaune, un peu plus court que le 9; ces deux segments réunis plus longs que le 8°, Le bord posté- rieur du 10° épineux, noir, un peu échancré au milieu. Appendices anals noirâtres, un peu villeux. Les supérieurs du mâle droits, écartés dès leur base plus longs que le 10° segment, subcylindriques, plus ou moins pointus, échancrés à leur base, surtout en dessous; le bord interne infé- rieur vif, la pointe un peu aplatie, un peu relevée en haut. — L’appendice infé- rieur n'ayant que le tiers au plus des supérieurs, largement fourchu presque jusqu’à sa base, à branches divariquées (excepté tenax) obtusément pointu au bout, qui se recourbe un peu en haut, et est un peu denticulé. Appendices de la femelle de la longueur du dernier segment, écartés dès leur base, subeylindriques, pointus, avec une petite arête interne supérieure, Pieds noirâtres; l’intérieur des fémurs antérieurs avec une bande jaunâtre; ra- rement des raies analogues sur l'extérieur des seconds). Ailes hyalines , à réticulation noirâtre ; la costale finement jauuâtre en dehors; ptérostigma noirâtre ou brun, entouré d’une nervure noire, long de 5-6" sur- montant 5-6 cellules ; 19 à 24 antécubitales aux supérieures; 11 à 17 posteubi- tales aux quatre; triangle des supérieures presque équilatéral, le côté externe un peu sinué, divisé en 3 ou 4 cellules, presque toujours par trois nervules par- tant du milieu de chaque côté, et réunies au milieu , suivi de 3-4 cellules, puis de deux rangs. Le triangle interne oblong, divisé par une seule veine. Triangle discoïdal des inférieures un peu oblong, divisé par une ou deux veines, rarement par trois ; triangle interne libre, petit. Membranule assez large, brun noirâtre, un peu plus pâle au bout. Angle anal des mâles modérément excavé. Presque toujours une petite ombre brune à l'extrême base des ailes , entre la sous-costale et la médiane, et entre la sous-médiane et la postcostale; cette ombre s'étend tout au plus jusqu’à la première antécubitale. Les ailes parfois salies, surtout chez les femelles, Toutes les espèces sont de grande ou de moyenne taille, presque semblable dans les deux sexes. La limite des mesures est assez restreinte comme on le voit par les chiffres suivants : Dimensions. Longueur totale 62-7478 Abdomen 44-55 Largeur de la tête 9-10 Aïle supérieure 39-47 — inférieure 38-44 Largeur de l'aile supér. 9-10 des Gomphines. 527 — inférieure 11-13 Ptérostigma 5-6 Appendices supérieurs a 3-4 QE Les caractères par lesquels on distingue les espèces sont : 1. L’appendice inférieur du mâle à branches divariquées ou non. 9, La raie humérale jaune interrompue ou non. 3. La proportion du noir et du jaune sur le devant du front, le nasus, et la lèvre supérieure. 4. La dimension des feuilles du 8 segment. 5. La longueur , la forme et les dentelures finales de l’appendice supérieur du mäle. Les espèces sont : TJ. tenaz — pertinax — melænops — decoratus — præcox — rapax — fullax. Additions par M. Hagen : « Bout du 10° segment tronqué, à bord relevé presque droit. o* Pièce antérieure largement échancrée, mais non visible de côté, ne dépas- sant pas le bord ventral, presque tout-à-fait couverte par le tubercule du 1° seg- ment; celui-ci proéminent, avec une ligne basale denticulée de chaque côté, et une impression médiane antérieure ; bord ventral longé en bourrelet, un peu détaché en arrière où il est denticulé. Parties génitales peu proéminentes ; premiers hamecons en feuilles plates, courbés sur le tranchant ; bâse et bout tronqués à angle droit, avec un onglet avant le bout en dessus ; seconds hamecons digitiformes, à bout obtus. Gaîne petite, naviculaire au bout, non échancrée, couvrant la glande qui est petite, avec deux soies très-petites. Le corps de la gaîne petit, non visible, pyriforme. Lèvre supérieure peu amin- cie vers le bout, à angles basals obtus. » 2e GROUPE (I. clavatus). Triangle interne des ailes supérieures de deux cellules ; 3 ou 4 cellules sui- vies de deux rangs après le triangle des supérieures. Face jaune, plus ou moins marquée de noir; une bande jaune humérale non interrompue, suivie de trois raies latérales noires assez larges , sans raie terminale, Tous les fémurs jaunâ- tres en dehors. o Occiput droit; appendices anals supérieurs beaucoup plus longs que le 10* segment. Q Occiput droit, ou largement échancré au milieu. 328 Eov. De Sezvs LoxccHamrs, — Monographie Ce groupe est de l’Asie méridionale et de la Malaisie. Il se dis- tingue bien du précédent (Decoratus) par le jaune qui domine sur la face, l’absence de raie noire terminale aux côtés du thorax, et l'oc- ciput de la femelle non prolongé en pointe au milieu. Les quatre espèces connues se snbdivisent d’après la feuille du 8° segment. Il faudrait connaitre la femelle de l’angulosus et le mâle de l'atrox, pour savoir si elles appartiennent réellement à ce groupe, où si elles doivent en constituer un séparé, Je les ai placées provi- soirement ici d’après le système de coloration du thorax et des pieds. $ 1. Feuilles du 8° segment médiocres. Ecaille vulvaire de la longueur du 9° segment. Occiput largement échancré au milieu. 1. angulosus. — atrox. $. 2. Feuilles du 8% sement énornes, jaunes, très-largement bordées de noir. Ecaille vulvaire bifide, moitié plus courte que le 9%° segment. Occiput droit. I. clavatus. Notes par M. Hagen : « Le 10° segment avancé au milieu du bord final, du moins chez les mâles. a Tubereule plus court, ne couvrant pas la pièce antérieure qui est grande, fendue au bout avec un tubercule carré au milieu ; premiers hameçons en feuilles moins courbées, à bouts arrondis plus larges , l'onglet petit; seconds hamecons en feuille oblongue , imprimée en dehors. Gaîne à coulisse naviculaire très-petite, arrondie, échancrée, ouverte. 1 segment du pénis droit, épaissi vers le bout, tronqué obliquement ; le 2®° plus court, presque droit, le 3° très-court ; la glande en deux feuilles , presque en corne, élargie au milieu, à bouts aigus divergents. Parties génitales bien proéminentes ; lèvre supérieure non amincie au bout, à angle basal droit. » 3° GROUPE (I. ferox). Triangle interne des aïles supérieures de 3 cellules ; 4 cellules suivies de 3 rangs après le triangle discoïdal des supérieures. Face jaune , un peu marquée de noir; une bande jaune humérale, suivie de quatre raies latérales noires, assez larges ; la dernière terminale. Tous les fémurs jaunâtres en dehors. Feuilles du 8° segment médiocres. Ap- pendices anals jaunes. a Occiput presque droit. Appendices supérieurs un peu plus longs que le 10* segment. © Occiput plus ou moins échancré au milieu, Ecaille vulvaire divisée en deux lanières plus longues que le 9€ segment. des Gomphines. 529 Ce groupe africain se compose de deux espèces, I. ferox et pugnaz, qui ressemblent au premier groupe (Decoratus), par la présence d’une raie noire terminale aux côtés du thorax , et au se- cond , (Clavatus) par tous les fémurs jaunes en dehors, Il diffère de l’un et de l'autre par la réticulation plus compliquée, ayant trois cellules dans le triangle interne des ailes supérieures , et trois rangs de cellules postrigonales; enfin les appendices anals jaunes. M. Hagen remarque que ce groupe diffère encore des autres par la lèvre supérieure amincie vers le bout , ayant les angles basals ar- rondis. 11 ajoute qu’il concorde avec le sous-genre Gomphidie, par le per de développement du pénis et le front plus avancé. 90. ICTINUS TENAX , Hagen. ICTINUS TENACE- Syn. Jctinus tenax; Hagen, De Selys, Syn. n° 88 Dimensions. Longueur totale ou TA Abdomen 55 Appendices supérieurs 4 Largeur de la tête 10 Aïle supérieure 42 — inférieure 41 Largeur de l’aile supérieure 9 — inférieure 11 Ptérostigma 5 4h Diagnose. & adulte. Triangle des ailes supérieures de trois cellules;-les deux veines qui les forment non confluentes, partant, l’une du côté supérieur, l’autre de l'intérieur et aboutissant à deux points séparés du côté extérieur ; deux ou trois cellules dans celui des ailes inférieures. Lèvre supérieure largement traversée de noir ; nasus jaune, largement bordé de noir en avant, de sorte que le jaune forme une bande supérieure et non deux taches. Devant du front noir, excepté une raie supérieure jaune. Bande humérale jaune étroite, égale, non interrompue. La bordure terminale noire latérale du thorax très-étroite, ce qui rend l’espace jaune qui précède très-grand. 3e, 4e, 59, G°, 7e segments à taches dorsales jaunes, très-bifides postérieure- ment, n'occupant que le tiers basal (presque la moitié au 3°), ne formant sur au- 530 Eox. Di Seuys Loxccuaues. — Monographie cun segment un anneau complet.) 8° et 9° segments noirs, avec deux grandes taches latérales arrondies (très-séparées par le noir du dos) prenant la moitié basale. 10° tout noir. Feuille du 8° très-longue, très-étroite, denticulée. Appendices anals supérieurs ayant un peu plus du double de longueur que le 10° segment, cylindriques, noirs, villeux, droits, finissant en pointe obtuse finement denticulée sur le côté interne du bout. Vus de côté, le bout extrême un peu courbé en haut, le dessous aplati. L'inférieur moins largement fourchu, à branches non divariquées. Pieds noirs, avec une double raie jaune extérieure sur les quatre premiers, et deux lignes analogues fines sur les derniers. Coloration des dessins orangée. Q (Inconnue). Les ailes sont un peu salies , avec une petite ombre brune à la base; la costalo très-finement jaune en dehors. Il y a 20-21 antécubitales aux supérieures , 13-14 aux inférieures; 10-13 posteubitales aux quatre. Patrie. Un mâle de Manille (par Meyen), se trouve au Musée de Berlin. Le tenax diffère de toutes les autres espèces, par les quatre fémurs postérieurs à double raie jaune, par le nasus où le jaune forme une bande et non deux taches ; par le 7° segment où le jaune ne forme que deux taches et non un anneau complet, enfin par l’appendice anal inférieur du mäle, dont les branches n'étant pas divariquées ne dépassent pas latéralement les supérieurs, qui sont aussi plus longs que dans les espèces voisines. Si la disposition des veines du triangle (non confluentes) est constante, c'estencore un bon caractère. Malgré l’analogie de stature et d’une partie du dessin entre le tenax et le pertinax, je crois qu’en présence des caractères que je viens d’énumérer et de plus, de la raie humérale jaune non inter- rompue chez le tenax, on ne peut douter qu'ils soient distincts. 91. ICTINUS PERTINAX, Hagen. ICTINUS PERTINAX. Syn. Ictinus pertinax; Hagen, De Selys, Syn. n° 89, Dimensions. Longueur totale Q 69m Abdomen 51 Appendices supér. 2 Largeur de la tête 9 4/2 Aile supérieure 46 TES Er oiéryd Bee des Gomphines. 551 — inférieure 44 Largeur de l’aile supér. 10 — — infér. 11 4/2 Ptérostigma des sup. 6 Diagnose. Inconnu. Q adulte. Triangle des ailes supérieures de trois cellules , une veine partant du milieu de chacun des côtés , et se réunissant au milieu ; deux ou trois cellu- les dans celui des ailes inférieures. Lèvre supérieure presque traversée de noir, cette marque légèrement inter- rompue dans le centre de la lèvre seulement, Nasus noir, avec deux grandes taches latérales jaunes. Devant du front noir, avec une bande jaune, qui en occupe la moitié supérieure, excepté au milieu, où elle est interrompue par un prolongement carré du noir, qui remonte jusqu'à la crète. Bande humérale jaune assez large, très-interrompue ; la bordure terminale noire latérale du thorax très-étroite, ce qui rend l’espace jaune qui précède très-grand. 3°, 4e, 5°, 6° segments à taches dorsales jaunes très-bifides postérieurement, n'occupant guère que le tiers basal (un peu moins au 6°); 7° à anneau jaune complet en dessus, mais bordé de noir au bord ventral, occupant la moitié basale; 8 et 9° avec deux grandes taches latérales arrondies (très-séparées par le noir du dos) prenant la moitié basale. 10° tout noir. Pieds noirs ; une large bande intérieure jaune aux premiers fémurs, un vestige aux seconds, Feuille du 8° très-longue, très-étroite, rétrécie à son milieu, dépassant le bout du segment presque à angle aigu, denticnlée seulement à cette extrémité. Appeu- dices anals noirâtres, écartés, cylindriques , de la longueur du 10° segment. Coloration d’un jaune pur (comme le Cordulegaster anmulatus) sur fond noir. Les ailes sont limpides, incolores, avec un très-léger vestige brun à l’extrême base ; le ptérostigma noirâtre ; l'extérieur de la costale finement jaure pur. Il y a 21-22 antécubitales aux supérieures, 16-17 aux inférieures; 12-17 posteubitales aux quatre. Le front est moins échancré que chez les espèces voisines. Patrie. La Chine, d'après une femelle unique , appartenant au Musée de Berlin, et provenant de M. Melly. Cette espèce diffère bien ‘du tenax et du fallax , par la raie humé- Yale interrompuc ; des rapax et præcox, par le nasus sans petite tache médiane jaune, le 8° segment sans anneau jaune, le 10° segment tout noir; enfin du decoratus par le dessin que forme le noir sur le devant du front et les fémurs noirs (excepté les premiers). Le mäle doit égaler en grandeur ceux de tenax et de rapax. 32 Eos. De Secys Loxccnamrs. — Monographie 92. ICTINUS MELÆNOPS , De Selys._ ICTINUS MELANOPS. Dimensions. Longueur totale og 60mm Q 617 Abdomen 44 41 Appendices supérieurs 2 s/s 2 4 Largeur de la tête 8 Aile supérieure 37 41 Aile inférieure 35 4/2 39 Largeur de l'aile supér. 7 4fe 8 — — infér. 9 10 Ptérostigma des sup. 5 5 4/5 «7 (Voir la description à la fin de ce volume). © adulte. Triangle des ailes supérieures de trois cellules, formé par trois vei- nes partant du milieu de chaque côté, et se réunissant au milieu. Celui des ailes inférieures semblable, ou avec une quatrième cellule au bout. Tête complètement noire ou noirâtre, excepté les marques jaunes suivantes : le lobe médian de la lèvre inférieure, mais bordé de noir; le coin de la bouche à la base des mâchoires ; le rhinarium ; une bande au-dessus du front , dépassant légèrement la crête par une ligne supérieure égale. Cette bande jaune presqu'in- terrompue en dessus au milieu par la pointe médiane obtuse de la bande noire basale du front; enfin une tache ovale transverse au centre de l’occiput. Thorax tout noir, excepté les marques jaunes suivantes: un demi-collier mé- sothoracique, une raie courte étroite antéhumérale , un point huméral supérieur; deux bandes sur les côtés, complètement isolées, plus étroites que chez les autres espèces, sans raie jaune entre elles, enfin une tache aux sinus et une bande maculaire intéralaire. Poitrine marquée de livide. 3°, 48, 5°, 6° segments à taches dorsales jaunes bifides postérieurement, étant presque complètement séparées en deux par l’arête noire, occupant presque la moitié basale au 36, le tiers aux autres ; formant un anneau au troisième seule- ment; 7€ à anneau jaune complet en dessus, bordé de noir contre le ventre , oc- cupant à peu près le tiers basal; 8° et 9° noirs , ayant de chaque côté, de suite après la base, une tache jaune transverse, occupant le tiers basal; ces taches largement éloignées les unes des autres en dessu#; 10° noir. Feuille du 8° médiocrement longue, étroite, fortement denticulée au bout. Appendices anals pointus, de la longueur du 10° segment, ou un peu plus lougs , noirâtres, à villosité cendrée. Ecaïlle vulvaire comme chez les espèces voisines. Pieds noirs; les premiers fémurs avec une bande courte, interne, étroite, jaune pale, des Gomphines. 553 Coloration des dessins jaune d’ocre. Les ailes sont hyalines, avec une ombre basale, brun-noirâtre, très-nette, très- courte, divisée en deux à chaque aile par l’espace basilaire qui n’est pas coloré; le liseret jaune externe de la costale excessivement fin. Membranule noirâtre. Il y a 21 antécubitales aux supérieures, 16-17 aux inférieures ; 13-14 posteubi- tales aux quatre. Le ptérostigma brun-foncé, non dilaté, surmonte six cellules aux supérieures, 5 1/2 aux inférieures. Patrie. Décrite d'après un couple unique de ma collection pris à Malacca , par M. Wallace. C'est du decoratus que cette nouvelle espèce est la plus voisine, mais elle diffère de toutes les espèces de ce groupe, par la lèvre su- périeure et le nasus tout noirs, par la raie humérale réduite à un point supérieur, et par l'absence de raie jaune entre les deux ban- des des côtés du thorax. (1) Au moment où l’on imprime cette feuille, je reçois de M. Samuel Stevens le mâle du melænops, et un couple d’une espèce nouvelle plus grande mais voisine , que je nommerai Ictinus mordax , (De Selys). Ces exemplaires curieux seront décrits dans les additions, à la tin de ce volume. 95. ICTINUS DECORATUS, Hoffmanss. ICTINUS DÉCORÉ. Syn. Diastatommu decorata; Hoffmanss, Mus. Ber.; Burm. page 832 (sans des- cription). Zctinus decoratus; De Selys , Syn. n° 90. Dimensions. Longueur totale og 62-69nm Q 62m Abdomen 45-51 44 Appendices supérieurs 3 2 Largeur de la tête 9-9 js 9 4fx Aïle supérieure 39-42 42 — inférieure 38-40 40 Largeur de l'aile supér. 5 9 43 — — infér. 11 12 Ptérostigma des supér. 5-5 1/4 5 SL CR OR PERRET ET à 7 (1) Le dessin du thorax rappelle donc celui de la Gomphidia T-nigrum, mais tout le reste est différent chez cette dernière , où l’occiput de la femelle est sans pointe médiane, la face toute jaune, la deuxième bande jaune des côtés du tho- rax terminale, etc. 69 554 Evx. De Sezys Lonccaawps. — Monographie Diagnose. &' © adultes. Triangle des ailes supérieures variable, souvent de trois ou quatre cellules, formé par trois veines, partant du milieu de chaque côté, et se réunissant au milieu (plus, lorsqu'il y a quatre cellules, une veine surnuméraire près de l’angle externe) ; 2-3 cellules dans celui des ailes infé- rieures. Lèvre supérieure très-largement traversée de noir ; nasus noir, avec deux ta- ches latérales jaunes arrondies, un peu plus petites que chez les autres espèces. Devant du front noir, excepté une ligne supérieure, jaune, fine, égale ou pas, visiblement plus large de côté. Bande humérale jaune étroite , très-légèrement interrompue en un point avant le haut, ou non interrompue. La bordure noire latérale du thorax plus large que chez les autres espèces, ce qui rend beaucoup plus étroite la bande jaune qui précède. 3°, 4°, 5°, 6° segments à taches dorsales jaunes, peu bifides postérieurement, occupant la moitié basale au 3°, un peu moins aux autres, ne formant anneau sur aucun ;7° à anneau jaune, complet en dessus , bordé de noir contre le ventre, occupant sa moitié basale ; 8° de même, mais l'anneau un peu moins large que la moitié et souvent marqué, à sa base extrême, d’un cercle brun, qui s’élargit et l'interrompt presque sur le dos du mâle et tout-à-fait assez largement chez la femelle ; 9° noir, avec une tache basale latérale jaune médiocre (suivie d'une très-petite postérieure chez le mâle); 10° noir; feuille du 8° assez courte; (étroite 9, très-étroite Q), très-fortement denticulée au bout, Appendices anals supérieurs du mâle ayant une fois et demie la longueur du 10° segment, noirs, villeux, finissant en angle obtus en dedans, avec une petite pointe aiguë extérieure, de sorte qu’ils semblent comme bifides. L’angle obtus interne n’est précédé que d’un ou deux petits tubercules, et non d’une série de dentelures , Comme chez plusieurs espèces voisines ; vus de côté, ils sont subuli- formes, droits, avec le bout extrème un peu courbé en haut; le dessous plat, L'inférieur très-fourchu , à branches très-divariquées. Tibias et tarses noirs; fémurs roux brunâtre, noirs à leur extrémité externe, les premiers avec une bande interne jaune pâle. Coloration des dessins jaune verdâtre à la tête et au thorax, orangée à l'abdomen, Les ailes sont à peine salies chez les mâles, entièrement lavées d’un brun jaunâtre pâle chez la femelle, avec une ombre basale brune très-courte dans les deux sexes. Le liseret jaune de la costale très-fin. Il y a 19-23 antécubitales aux ailes supérieures, 14-17 aux inférieures ; 12-14 posteubitales aux quatre. Deux mâles du Musée de Wiesbaden méritent une mention particulière : la raie huméralc jaune n’est pas complètement interrompue avant le haut ; le mi- lieu des appendices anals supérieurs en dessus est un peu roussâtre ; la disposi- tion des nervules des triangles est anormale; aux ailes supérieures elle est comme chez le tenaz, les deux nervules n'étant pas confluentes ; à l’une des ailes il n'y en a même qu'une; enfin sur l'un des exemplaires, le triangle des inférieures est des Gomphines. 555 de trois cellules. Ces individus sont indiqués comme provenant de la Chine, mais je suppose qu’ils sont plutôt de Java. Patrie. Java. Nous avons eu sous les yeux le type d'Hoff- mansegg , cité par Burmeister au Musée de Berlin; un couple de ma collection , puis un mäle un peu plus grand , appartenant à M. Schneider , chez qui il est indiqué vaguement des Indes Orien- tales, et deux mâles du Musée de Wiesbaden , cités de la Chine (peut-être par erreur). C’est la seule espèce reçue jusqu'ici de Java, et celle qui a fourni les exemplaires les plus petits du groupe. Parmi celles qui ont la raie humérale interrompue, on ne pour- rait la confondre avec aucune, à cause du devant de son front, qui est tout noir, excepté une fine ligne supérieure presque égale. Ses fémurs bruns et la bordure latérale noire postérieure très-large du thorax, la séparent également de suite, de toutes les autres espèces. 94. ICTINUS PRÆCOX, Hagen. ICTINUS PRÉCOCE. Syn. Ictinus præcox; Hagen, De Selys, Syn. n° 91. Dimensions, Longueur totale CHU ES Abdomen 53 Appendices supérieurs 4 Largeur de la tête 9 48 Aile supérieure 41 — inférieure 39 Largeur de l'aile supér. 8 412 — inférieure 10 Ptérostigma 5 fa d Cette espèce, si c'en est une, est difficile à distinguer de l'J. rapax. Voici les légères différences, que présentent les deux mâles connus du præcoz. 4° L’abdomen est plus long , et les ailes sont au contraire plus courtes ; 2° Les appendices anals supérieurs sont un peu plus longs, leur extrémité plus pointue au bout en dehors , moins subitement tronquée au bout en dehors, moins subitement tronquée au bout interne, qui est précédé d'environ huit pe- tites dentelures mousses on petits tubercules distincts ; 3° La feuille du 8° segment a, vers son extrémité postérieure, des dentelures sensiblement plus fortes. 536 Eou. De Secys Loxccuamrs. — Monographie Je ne trouve pas de différence dans le dessin ; le dessus du front est d'un jaune très-clair, le reste des dessins orangé. La bande noire de la base du front en des- sus avance beaucoup au milieu, de manière à toucher presque le noir du devant, par un point, ce qui n’existe pas chez les deux mâles rapax du Thibet et du Ben- gale, maïs ce qui existe précisément chez celui qui a servi de type à M. Rambur- Les taches dorsales des 3°, 4°, 5€, 6° segments sont assez courtes; la tache jaune latérale du 9° plus grande; le 10° avec un gros point latéral plus distinct et une petite tache dorsale jaune, subpostérieure , que je ne vois pas chez rapax. Comme le type rapax de M. Rambur a perdu les quatre derniers segments de l'abdomen, il ne serait pas impossible que le præcoz y appartint. Alors ce seraient les deux autres mâles du Thibet et du Bengale qui constitueraient une race ou espèce voisine. Q (Inconnue). I1 y a 20-21 antécubitales aux aïles supérieures, 15 aux inférieures ; 11-12 posteubitales aux quatre. Le triangle des supérieures est de trois cellules for- mées par trois veines réunies au milieu; celui des inférieures de trois cellules, sans veine confluente. L'ombre basale brune est assez marquée; le 8° segment a son anneau jaune complet, Je n'aurais pu admettre la séparation de cette espèce, si elle n'était basée sur des caractères tirés de la feuille du 8° segment et de la forme du bout des appen- dices supérieurs, qui ont servi à séparer d’autres espèc:s. Patrie. Pondichéry, d'après le mâle type du Musée de Co- peuhague. L’Hymalaya, d'après un autre semblable, de la collection de M. Hagen. 95. ICTINUS RAPAX, Ramb. ICTINUS RAPACE. Syn, Diastatomma rapaxz; Ramb. n° 2. (Le mâle). Ictinus voraxz; Ramb. n° 1. (La femelle). Ictinus rapaz; De Selys, Syn. n° 92. Dimensions. Longueur totalo g' 67-69mm Q 66-707 Abdomen 47-52 48-51 Appendices supérieurs 3 1fe 2 Largeur de la tête 9 4 9 4/2-10 Aile supérieure 42 43-47 — inférieure 40-41 42-44 Largeur de l'aile supérieure 8 4/2 9-10 — — inférieure 10 4/2-11 11-13 Ptérostigma des sup. 5 4fa 5 1/2-6 Diagnose 5 © Triangle des ailes supérieures de trois ou quatre cellules, des Gomplhines. 557 formé par trois veines, partant du milieu de chaque côté et se réunissant au mi- lieu, (plus une surnuméraire près de l’angle externe, lorsqu'il y a quatre cellu- les) celui des inférieures de trois à quatre cellules. Lèvre inférieure à moitié tra- versée par un petit prolongement basal noir. Nasus noir avec deux grandes taches latérales jaunes et un vestige (mieux marqué chez la femelle) de petites taches médianes contre le rhinarium. Devant du front noir, avec une bande jaune supérieure assez large, excepté au milieu, où elle est interrompue par un élar- gissement oblique ou presque carré du noir, qui réduit à peu près la bande jaune à une fine raie. Bande humérale jaune largement interrompue avant le haut, ce qui la réduit à une tache oblongue, courte, inférieure, et à un gros point rond supérieur; bor- dure noire latérale terminale du thorax étroite, ce qui rend large l’espace qui précède. 3° segment à anneau jaune complet sur sa moitié basale ; 4°, 5e, 6° à taches basales dorsales bifides postérieurement, occupant à peu près les deux cinquiè- mes; 7° et 8° à anneau jaune complet sur la moitié basale (parfois interrompu à l'arête dorsale du 8°) 9° noir, avec une tache latérale basale et une plus petite, aussi latérale jaune (les premières parfois plus grandes et presque confluentes en dessus à la base, les dernières parfois nulles.) 10° variable, le plus souvent noir, avec les côtés jaunes sinués, d’autres fois jaune avec une grande tache dor- sale basale et un anneau postérieur étroit noir. Feuille du 8° segment courte, assez large, denticulée au bout. (Plus étroite chez la femelle). Appendices anals du mâle noirâtres ; les supérieurs assez épais, ayant une fois et demie la longueur du 10° segment, un peu villeux, la pointe subbifide, un peu obtuse en dedans, où elle n’est pas visiblement denticulée, aiguë en dehors. L'inférieur très-fourchu, à branches divariquées, plus écartées que les supé- rieurs. Appendices de la femelle noirs ou bruns, villeux, cylindriques , pointus, un peu courbés en dehors au bout, de la longueur du 10° segment ou un peu plus courts. Pieds noirs ; intérieur des premiers fémurs à bande orangée ou jaune courte. Coloration orangée (souvent obscure chez les mâles adultes), jaune chez les jeunes. Les aïles sont légèrement salies, avec une ombre basale brune ou brun clair, selon l’âge, courte. 20 à 22 antécubitales aux supérieures, 13-17 aux inférieures; 11-15 postceubi- tales aux quatre. Costale jaune en dehors. Patrie. L'Inde continentale et les Iles Andamman. Nous avons eu sous les yeux le mäle type de Bombay, (collection Serville) un autre du Thibet, un troisième du Bengale, un quatrième des Iles 538 Eov. Ds Seuys Lonconamps. — Âlonographie Andamman. (Collection Saunders). La femelle type jeune , du Mu- seum de Paris, une autre adulte du Musée de Berlin, et une autre plus jeune. Le mâle du Thibet ressemb:e au fallax, par sa lèvre supérieure non traversée de noir, et l'anneau jaune du 8° segment divisé en deux taches par larête dorsale noire; mais on l’en distingue à ses appendices supérieurs plus courts , à l’anneau basal du 5°, segment complet, aux taches jaunes des 5°, 4°, 5°, 6° plus longues, à la bande noire dorsale du 8° segment moins large, et surtout à la raie jaune humérale interrompue. Le rapax ressemble excessivement au præcoz, (voir cet article). Le rapax diffère bien du decoratus, par la forme de la bande frontale antérieure jaune , ses fémurs noirs, et la bordure termi- nale des côtés du thorax plus étroite; du pertinax par la colora- tion des trois derniers segments , la forme de la feuille du 8’, le front plus échancré ete. ; du tenax par la raie humérale très-inter— rompue. Si M. Rambur avait su que, dans ce groupe, la différence dans la forme de l’occiput est un caractère sexuel , je pense qu'il n’eût pas hésité à considérer son vorax comme la femelle de son rapax. Le mâle des Iles Andamman, que je n’ai plussous les yeux, est re- marquable par la grande extension de la couleur jaune aux 9° et 10° segments, les apperdices anals supérieurs m'ont paru un peu plus longs, moins foncés. Le Museum de Paris possède un Ietinus, femelle incomplète, in- diqué comme provenant du Chili par M. Gay. Je suis d'autant plus convaincu que s’il est venu de ce pays, c’est en faisant le tour du monde, que cet exemplaire ne parait pas différer spécifiquement du rapax. Je ne trouve à noter que les caractères suivants, qui n’ont pas d'importance (1) : Le triangle discoïdal des ailes supérieures n’a que trois cellules, La tache médiane jaune du nasus est plus grande, presque con- fluente contre la suture frontale avee le jaune des côtés ; le noir du milieu du front, en avant, ne remonte pas si près de la crête ; le ptérostigma brun noirâtre , semble un peu plus épais. La pointe (1) Il est bon de remarquer que l’on n’a pas encore trouvé en Amérique d’Ic- tinus , je dirai même de genres, de cette légion, car si M. Schomburgk indique le Cacus latro dans la Guyane, il faut ajouter que le Museum de Paris l'a reçu de la Polynésie, ce qui rend la première indication très-suspecte. des Gomphines. 559 médiane de l'occiput est peut-être plus épaisse. La taille est celle des plus grands exemplaires. Les pieds et le bout de l'abdomen man- quent. 96. ICTINUS FALLAX, De Selys. ICTINUS FALLACIEUX. Syn. Zctinus fallax ; De Selys, Syn. n° 93. Æschna clavata? Donovan, Ins. Chin. pl. 45 ? (Exclus. syn.) Dimensions. Longueur totale crie Abdomen 52 Appendices supérieurs 3 4/2 Largeur de la tête 9 42 Aïle supérieure 43 — inférieyre 4 Largeur de l’aile supér. 8 1/8 — infér. 11 Ptérostigma 5 42 oc adulte. Triangle des ailes supérieures de quatre cellules , formé par trois veines partant du milieu de chaqne côté, et se réunissant au milieu; plus une veine surnuméraire près de l'angle externe; trois cellules dans celui des ailes inférieures. Lèvre supérieure presque traversée de noir, cette marque interrompue dans le centre de la lèvre seulement. Nasus noir, avec deux grandes taches latérales jaunes, arrondies ; devant du front noir, avec une raie supérieure jaune, excessi- yement fine au milieu, mais devenant graduellement et notablement plus large sur les côtés. Bande humérale jaune assez large, non interrompue, maïs rétrécie avant son sommet, à la place où elle est interrompue chez presque toutes les autres es- pèces; la bordure terminale noire latérale du thorax très-étroite, ce qui rend large l’espace jaune qui précède. 3°, 49, 5e, 6° segments à taches basales dorsales jaunes, bifides postérieure- ment, occupant presque la moitié au troisième, où , dans sa base extrême seule- ment, elle forme un anneau complet; prenant le tiers des 4°, 56, le quart au 6°; 7° à anneau basal jaune complet, occupant sa moitié; 8° et 9 avec une grande tache basale latérale, arrondie (très-séparée par le noir du dos) suivie d’une pe- tite postérieure aussi latérale, avec laquelle elle est presque confluente ; 10° noir avec trois petites taches médianes latérales superposées. Feuille du 8° longue, plus large que chez les autres espèces voisines denticulée. Appendices anals supérieurs ayant le double du 10° segment, à bout subbifide, 540 Eou. De Secys Loxccnaups. — Honographie obtus et denticulé en dedans, pointu et un peu plus long en dehors; l’inférieur très-fourchu, à branches très-divariquées. Pieds noirs, avec une raie orangée interne aux premiers fémurs. Coloration d’un jaune assez pur sur fond noir, plus foncé au thorax. Les ailes sont un peu salies, avec une petite ombre brune, assez marquée à la base ; la costale finement jaune pur en dehors. Il y a 20-21 antécubitales aux su- périeures, 16 aux inférieures ; 10-13 posteubitales aux quatre. Q (Inconnue) peut-être l’Æ. clavata de Donovan. Hatrit. Shangai (Chine), d'après un male du Musée de Co- penhague. Cette espèce a beaucoup de rapports avec le rapax et le præcor, dont elle diffère par la raie humérale non interrompue , la feuille plus large , les appendices supérieurs plus longs (et l'absence de petite tache jaune médiane inférieure au nasus (si ce caractère est constant). Par la raie humérale non interrompue, elle se sépare aussi de toutes les autres espèces, excepté du tenax (voir l’article de cette dernière). La couleur du nasus, la 3° raie noire latérale et les autres carac- tères diagnostics du groupe, le distinguent de PI. atrox, avec la- quelle il a des analogies, surtout par la raie humérale jaune non interrompue. Je rapporte ici, avec doute, l’æschna clavata de Donovan (exel. syn.) parce que c’est au fallax qu’elle ressemble le plus et que la patrie est la mème. L'exemplaire figuré paraît être une femelle, Les appendices, de la longueur du 10° segment, sont jaunâtres au milieu. Cette figure, assez peu soignée, pourrait du reste au besoin être citée au decoratus, mais la taille semble trop grande et la di- mension des feuilles du 8° segment trop furte, Je n'ai pas rapporté la clavata de Donovan au clavatus ni à sa race phaleratus, parce que la bande noire du devant des ocelles est trop avancée au milieu, que les raies jaunes du devant du tho- rax sont trop étroites, le ptérostigma trop court et trop mince, enfin parce que le dessin et les contours des derniers segments de l'abdomen semblent convenir encore moins au clavatus qu’au fallax. M. Hagen rapporte le fallax au decoratus. Je regrette de ne pou- voir me ranger de son avis, des Gomphines. . 541 97. ICTINUS ANGULOSUS, De Selys. ICTINUS ANGULEUX. Syn. Ictinus angulosus; De Selys, Syn. n° 94. Dimensions. Longueur totale g' 72mm Abdomen 53 Appendices supérieurs 3 418 — inférieur 1 3/4 Largeur de la tête 10 4}2 Aile supérieure 45 — inférieure 43 Ptérostigma 6 © semi-adulte? Tête jaune, variée de noir ainsi qu’il suit: un bord extrême antérieur aux deux lèvres; le bord intérieur de la base des mandibules; un ves- tige au bord antérieur du rhinarium ; deux points enfoncés au nasus ; le milieu du devant du front, touchant le haut et le bas, où il se prolonge; une bande as- sez large sur la base du front, devant les ocelles ; le vertex, excepté son milieu en arrière ; (il est bifide, un peu vésiculeux sur les côtés en arrière); les bords de Vocciput mais très-étroitement ; (11 est droit, assez large), enfin une tache occu_ pant la moitié supérieure interne du derrière des yeux. Prothorax en grande partie noir. Thorax noir, varié de jaune, ainsi qu'il suit: le bord supérieur de l’échau- crure mésothoracique, formant un demi-collier non interrompu; deux baudes cunéiformes sur le devant , à pointes antérieures écartées , plus larges et rappro- chées sur les sinus antéalaires, où elles s’appuient; une bande large humérale non interrompue, un peu rétrécie avant le haut. Les côtés avec trois bandes jau- nes très-larges, séparées par deux lignes noires ; la bande médiane la plus étroite, la dernière la plus large terminale. Poitrine jaune, espace intéralaire et attaches des aïles noirs, à petites taches jaunes. Abdomen épais à la base et au bout, jaune en dessous, noir en dessus, à taches dorsales jaunes comme suit : 1°* segment avec une tache dorsale jaune, très- large aux deux bouts qu’elle touche, très-étranglée au milieu; 2° avec une bande dorsale jaune droite ne touchant pas l'extrémité , ses côtés, y compris les oreil- lettes jaunes ; 3°, 4, 5°, 6° avec une grande tache basale lancéolée jaune, à pointe postérieure atteignant presque le bout au 2°, ou les trois quarts aux autres; 7° avec un anneau basal jaune plus large en dessus, occupant les deux tiers du seg- ment; 8° ayant sa moitié basale (excepté l'articulation) et les côtés jaunes , ceux-ci sont dilatés en une feuille médiocre plissée noirâtre, pas visiblement 70 542 En. De Secys Loxccaawrs., — Monographie denticulée ; 9° noir en dessns (excepté l'articulation) ses eôtés jaunes ; 10e noir, un peu jaunâtre sur les côtés. £ Appendices anals noirâtres , les supérieurs un peu plus longs que le dernier segment, subeylindriques, avec un sillon interne enfoncé, pointus, assez écartés; l'inférieur moitié plus court, fourchu, à branches écartées mais droites. Pieds noirs; l'extérieur des fémurs largement et une fine ligne externe aux tibias (nulle aux médians) jaunes; fémurs postérieurs seulement, très-épineux, ayant deux rangées de 7 à 8 épines plus longues que les autres. Aïles hyalines, leur extrême base avec une ombre brune, surtout entre la 2* et 3°, et la 4° et 5° nervures ; costale finement jaune en dehors ; ptérostigma très- long (de 6%.) brun un peu roussâtre. Triangle des supérieures presque équila- téral, de trois cellules, y compris une veine longitudinale; celui des inférieures, de trois cellules ; 19 antécubitales, 11 posteubitales, Membranule assez grande, brun noirâtre surtout à la base, bord anal très-excavé, angle très-saillant, Q (Inconnue). Patrie. L'Inde, d'après un mâle de la collection de M. Saun- ders. A l’article de V£. atrox j'indique en quoi il s’en distingue, Sa pe- tite feuille unicolore, ainsi que le noir du devant du front le séparent bien du elavatus. I a des analogies, mais non une aflinité réelle avec le fallax. {Voir cet article). 98. ICTINUS ATROX, De Selys. ICTINUS ATROCE. Syn, Letinus atrox; De Selys, Syn. n° 95. Dimensions. Longueur totale Q 73% Abdomen 54 Appendices supérieurs 3 1/2 Largeur de la tête 10 41/2 Aïle supérieure 46 — inférieure 44 Largeur de l’aile supér. 9 — — infére 11 4% Ptérostigma 6 o' (Inconnu). Q adulte. Lèvres et face jaune roussâtre, passant au jaune citron sur le front, qui est excavé en dessus, et marqué d’une bande étroite basale sinuée, un des Gomphines. 543 peu échanerée au milieu, noire devant les ocelles. Ocelles noirâtres ainsi que l’espace entre les yeux, excepté le vertex, qui est jaunâtre, échancré largement en demi-cercle, à pointes aiguës; occiput jaunâtre à bord finement brun, large- ment mais peu profondément échancré en demi-cercle an milieu, les côtés de l’échancrure formant deux pointes ; entre ces pointes et l’œil, le bord est un peu cilié. Derrière des yeux noir luisant, avec un vestige latéral de tache plus pâle. Prothorax noir, bordé d’orangé presque de tous côtés. Thorax noir, varié de jaune un peu roussâtre ainsi qu'il suit: le bord anté- rieur de l’échancrure mésothoracique , formant un demi-eollier jaune non inter- rompu ; deux bandes un peu pointues en avant, assez étroites, partant de la base des sinus antéalaires, sur lesquels elles s’appuent, s’écartant l’une de l’autre dans la direction du bout du demi-collier antérieur, maïs ne le touchant nulle- ment ; une large bande humérale jaune non interrompue, un peu rétrécie avant le haut. Les côtés avec trois bandes jaunes très-larges, séparées par les sutures noires assez étroites ; la bande médiane presque égale à la 1r°, la 3° beaucoup plus large terminale. Poitrine et espace intéralaire jaune roussâtre, ce dernier taché de noir. Abdomen un peu comprimé, renflé à la base et au bout, varié de jaune et de moïr ainsi qu'il suit: 1° segment noir en dessus avec une tache dorsale termi- nale transverse, ses côtés jaunes ; 2° noir en dessus avec une bande dorsale jaune touchant les deux bouts, très-élargie à la base le long de l'articulation, un peu rétrécie à l’extrémité, les côtés jaunes sans vestiges d'oreillettes ; 3°, 4e, 5e, 6° jaunes, presque la moitié terminale subitement noire, mais le bord vert jaunâtre excepté au bout: sur les côtés le noir se prolonge d’une manière mal arrêtée, de façon à presque séparer le bord ventral de jaune du dessus ; 7° jaune, sa moitié postérieure noire, cette couleur un peu échancrée sur l’arête, diminuant de lar- geur sur les côtés ; 8° jaune à la base après un fin cercle noir, noir ensuite; cette couleur s’avance sur le dos jusqu’à la base, mais n’occupe pas tout-à-fait la moitié sur les côtés ; ce segment dilaté sur les côtés dans toute sa longueur en une feuille arrondie médiocre, fortement denticulée excepté à la base, plissée, noire, excepté contre l'abdomen, où elle est étroitement jaune; en hauteur elle a à peu près la moitié de la hauteur du segment ; 9° jaune avec une grande tache dorsale noire, très-étroite à sa base, très-large au bout qu’elle touche; 10° jaune, avec une grande tache dorsale noire, presque carrée, occupant plus de la moitié basale, où elle se prolonge finement contre l'articulation , puis sépare latérale- ment le dessus du dessous du segment; le bord postérieur finement noir, denti- culé, un peu échancré au milieu. Dessous des 7° et 8e segments noirâtres. Ecaille vulvaire jaunâtre obscur, divisée jusqu’à sa base en deux lamelles contiguës, al- lant jusqu'aux trois quarts du 9° segment, assez pointue au bout. Appendices anals plus longs que le 10° segment, noirâtres, velus, fusiformes, très-pointus. Fémurs roux jaunâtre, les quatre antérieurs avec une bande latérale noire 544 Ep. De Seiys Lo\ccuamps.— Monographie plus large au bout ; les postérieurs avec un vestige terminal externe de la même bande ; ces derniers portent intérieurement deux rangées d’épines noires, dont les cinq dernières de la rangée externe sont beaucoup plus longues et plus fortes. Tibias et tarses noirs. Ailes hyalines, à vestige basal jaunâtre presque nul; réticulation noirâtre ; costale jaune citron en dehors ; ptérostigma très-long peu dilaté, jaune foncé entre deux nervures noires, surmontant près de huit cellules; membranule brune; 20-22 antécubitales aux supérieures, 16-18 aux inférieures; 13-15 posteubitales aux quatre, Triangles des supérieures à côté extérieur un peu plus long, divisé en trois cellules par trois veines confluentes au milieu, suivi de trois cellules, puis de deux ou trois rangs; celui des inférieures divisé en deux par une veine, suivi de quatre cellules puis de deux rangs; triangle interne des supérieures divisé en deux cellules ; celui des inférieures libre, petit. Patrie. L'Inde ou la Chine, d'après une femelle unique. Cette espèce est assez voisine de l’angulosus, dont la femelle est inconnue ; cependant, je suis convaincu que ce ne sont pas les deux sexes d’une même espèce. Chez l'atrox les lèvres ne sont pas bor- dées de noir, le derrière des yeux est tout noir, la feuille du 8° est bordée de jaune contre l'abdomen; ily a environ 15 antécubitales aux ailes supérieures et seulement cinq épines plus fortes que les autres aux tibias postérieurs ; chez l’angulosus, au contraire, les lèvres sont bordées de noir, le derrière des yeux jaune avec une tache noire occupant la moitié, la feuille du 8° noire; il n’y a que 11 antécubi- tales et 7 à 8 épines plus fortes que les autres aux fémurs posté- rieurs. Ilexiste d’autres caractères distinctifs dans la forme de l’occiput, la couleur du front, la dimension et la forme des taches dorsales jau- nes des 5°, 4°, 5°, 6° segments et dans la couleur des tibias, mais je ne les cite pas ici, parce qu'il est possible que quelques-uns soient purement sexuels. L'atrox et l'angulosus différent du groupe africain (£. pugnax et ferox) par le triangle interne des ailes supérieures. des Gomplhines. D45 S < 99. ICTINUS CLAVATUS, Fab. ? ICTINUS CLAVÉ, Syn. Æschna clavata? Fab. Ent. Syst. 11. n° 4. Diastatcmma clavata; Burm. n° 1. (Le mâle seul). Diastatomma clavatum ; Ramb. n° 3. Tetinus clavatus; De Selys, Syn. n. 96. Jctinus phaleratus; Hoffmanss. Mus. Ber. (Race). Race phaleratus. Dimensions. Longueur totale o' 76mm Q 76 oO" 71-75mm Abdomen 56 55 52-55 Appendices supérieurs 4 3 4 — inférieur 2 — 1 5/s Largeur de la tête 11 11 10 4/2-11 Aïle supérieure 48 50 45-48 — inférieure 45 47 42-45 Largeur de l’aile supérieure 10 11 9-10 — — inférieure 12 13 11-12 Ptérostigma des supér. 6 7 6 Largeur de la feuille du 8°segm. 5 3 1/2 3 1/24 Longueur id. id. 7 T 6-12 a adulte. Tête jaune, un peu verdâtre sur la face; bord antérieur du lobe médian de la lèvre inférieure et 3° article des palpes noirâtres; mandibules noires, leur base jaune, bordée de noir; lèvre supérieure bordée de noir de tout côté, plus largement en avant; nasus finement bordé de noïrâtre en avant, excepté au milieu; une large raie transverse noire au bas du front, plus large et presque double au milieu, où elle atteint presque la crête, rejoignant sur les côtés, con- tre les yeux , une autre bande, qui se trouve à la base du front devant les ocelles, et qui est subitement échancrée au milieu par un petit angle aigu ; ocelles et vertex noirâtres, ce dernier divisé en deux protubérances un peu pointues par une échancrure à angles obtus : le front est peu excavé. Occiput jaune, finement bordé de brun en avant, largement par derrière; il est aussi élevé que les yeux, un peu bombé, presque droit, finement cilié de gris; derrière des yeux noir avec une tache jaune inférieure presque réunie à une plus petite médiane. Prothorax noir, taché de jaune sur les côtés. Thorax très-épais, noir, varié de jaune ainsi qu’il suit : le bord supérieur de l'échancrure mésothoracique, formant un demi-collier non interrompu; deux bandes cunéiformes sur le devant, à pointes antérieures écartées, plus larges et 546 Eox. De Seivs Lonconamps. — Monographie rapprochées sur les sinus antéalaires , sur lesquels elles s'appuient, une bande large humérale non interrompue, un peu rétrécie ayant le haut, un peu confluente avec la bande cunéiforme précédente contre les sinus. Les côtés et le dessous du thorax jaunes, excepté trois raies noires complètes, réunies par en haut et par en bas , la première a la suture humérale , la seconde médiane; la troisième a la se- conde suture assez rapprochée de la précédente; espace intéralaire marqué de jaune, surtout au milieu. Abdomen long , mince, très-renflé à la base, un peu comprimé et épaissi au bout, noir, marqué de jaune ainsi qu'il suit: les côtés des deux premiers segments, y compris les oreillettes, qui sont proéminentes, en carré tronqué, avec une pe- tite dent noire au bout interne. Uné tache dorsale sur le 1% segment s’élargissant en arrière, où elle longe finement l'articulation sur les côtés ; une large bande dorsale trilobée d’un bout à l’autre du 2°; le 3° avec une bande dorsale analogue, mais n’allant qu'aux deux tiers, où elle est rétrécie, et une bande latérale mar- ginale de même longueur, très-large et pâle à la base; 4°, 5°, 6° avec une tache dorsale, presque pointue postérieurement, n’occupant pas la moitié, et un ves- tige de bordure marginale latérale; 7° avec un anneau terminal noir, occupant le tiers du segment, échancré et plus étroit au milieu dorsal et au bord ventral; 8° jaune sur ses côtés, cette couleur beaucoup plus large à la base, le segment porte de chaque côté, dans toute sa longueur, une très-large feuille plissée, pres- que arrondie, un peu dentelée au milieu, allant jusqu’à la moitié du 9°, plus large que la hauteur de l'abdomen, jaune à son tiers basal contre le ventre, noire dans le reste ; 9° largement jaune de côté, surtout à la base, avec un point basal dorsal de même couleur, les bords un peu dilatés, le dessus des 9° et 10° noir avec une tache latérale jaune, pointue en avant, plus large au bout qu’elle touche, et une petite virgule dorsale terminale de même couleur; le bord postérieur denti- eulé, un peu avancé, arrondi au milieu qui offre une petite échancrure. Parties gé- nitales du 2° segment brunes, gaîne du pénis fendue, non-proéminente, Appendices anals noirs, les supérieurs bruns au milieu, un peu plus longs que le 10° segment, écartés, droits, cylindriques, amincis vers le bout qui est très- aigu et un peu relevé en haut. En dessous ils forment insensiblement, au premier tiers, une dent obtuse, large. Appendice inférieur n'ayant que le tiers des supérieurs, évidé en dessus, divisé presque jusqu’à la base en deux branches triangulaires, obtuses à leur pointe, qui est un peu plus divariquée que les appendices supérieurs. Fémurs jaunes, noirs au bout extrême et en dessous ; les postérieurs portant deux rangs d’épines fortes, courtes, noires, égales, au nombre de douze environ: Tibias et tarses noirs; parfois un vestige jaunâtre extérieur aux tibias posté- rieurs. Aïles assez larges, un peu salies ; réticulation noire ; costale jaune en dehors; membranule gris brun; bord anal un peu excavé à angle saillant; ptérostigma très-long noirâtre, surmontant 5-7 cellules; triangle à eôté externe un peu con- » des Gomyhines. 547 cave suivi de quatre cellules, puis de deux rangs. Le triangle discoïdal est ordi- nairement divisé en trois cellules par deux veines allant, l’une du côté supé- rieur à l’externe, l’autre de l’interne à l’externe sans se toucher. Parfois la se- conde manque, ce qui se voit toujours aux ailes inférieures. Le triangle inté- rieur est divisé en deux cellules (parfois en trois) aux supérieures; toujours libre et très-petit aux inférieures ; 15-17 antécubitales aux supérieures, 12-18 aux in- férieures ; 9-10 postcubitales aux quatre. Q adulte. Elle ne diffère guère du mâle sous le rapport de la coloration et peu sous celui de la forme du corps. La raie transverse noirâtre du devant du front est plus fine et mieux séparée de celle de sa crête antérieure; l’occiput est peut- être un peu plus large entre les yeux à son sommet ; l'abdomen plus renflé à sa base et à son extrémité; la feuille du 8° presque aussi longue, mais distinctement moins large, le jaune y est réduit en proportion; il n’y a pas d’oreillettes ; les côtés jaune blanchâtre des 2° et 3° segments plus larges. Les deux lanières courtes de l’écaille vulvaire ne dépassent pas la moité du 9° segment. Les taches dorsales basales jaunes des 36, 4°, 5° sont à peine plus lar- ges à leur extrémité, et occupent justement la moitié basale des segments; le 10° offre dans toute sa longueur une raie dorsale jaune; il est un peu plus court que le 9° et son bord postérieur presque droit, est épineux, excepté au milieu où aboutit la raie jaune. Les tibias sont tout noirs. Appendices anals un peu plus courts que le dernier segment, écartés, cylin- driques, à peine villeux, jaunes en dessous et avant leur extrémité qui est noire, aiguë, bruns en dedans et dans leur première moitié supérieure. Aïles comme chez le mâle, mais 18-19 antécubitales aux supérieures ; ptéros- tisma un peu plus long. Race : Petalia phalerata, (Hoffmanseg, mus. Berlin): g' Je ne puis pas séparer spécifiquement deux mâles, dont la feuille du 8° seg- ment est moins large et moins longue. Chez l’un d'eux, le jaune de cette feuille occupe la moitié de sa largeur et les taches dorsales basales jaunes, sont un peu plus courtes; le point basal noir de la lèvre est mieux marqué. Chez tous deux, la raie noire du devant du front est entièrement réunie à celle du sommet; il n’y a pas de vestige dorsal jaune au 10° segment, et jes appen- dices supérieurs sont en entier brun noirâtre, à pointe noire ; enfin il n’y a que trois cellules après les triangles. Patrie. La Chine. C'est l'espèce que l'on reçoit dans les chinese boxes. Les exemplaires que nous avons eus sous les yeux sont le mâle type de Burmeister, (collection Sommer), un de ma collection de même dimension , la femelle du Musée de Copenha- gue (collection Lund-Schestedt) , trois mäles de la variété ou race à feuille plus petite. 548 Eox. De Sezys Loxcouamps. — Monographie Cette espèce est facile à reconnaitre à sa feuille du 8° segment très-grande, largement jaune au centre. 100. ICTINUS FEROX, Ramb. ICTINUS FEROCE, Syn. Zetinus feroxz; Ramb. n° 2. — De Selys, Syn. n° 97. Dimensions. Longueur totale d'Anne Qu73 Abdomen 26 24 Appendices supérieurs 4 2 42 Fémur postérieur 8 122 9 Largeur de la tête 10 10-10 1/2 Aile supérieure 45 45-47 — inférieure 42 43-45 Largeur de l'aile supér. 10 9 4j — inférieure 12 12 Ptérostigma des sup. 5-5 1}2 5 4/2-6 co adulte. Tête assez grosse, jaune citron, variée de noir ainsi qu'il suit : un vestige de point brun enfoncé au centre de la lèvre supérieure; un trait noir au coin de la bouche, longeant la lèvre; deux points bruns enfoncés séparés au bord antérieur du nasus ; une raie transverse noire, isolée, peu épaisse, au som- met antérieur du devant du front, ne touchant pas ses côtés; une bande de même couleur au dessus du front, devant les ocelles, formant au milieu deux petits festons un peu plus avancés; l’espace des ocelles; l’espace entre les yeux der- rière le vertex, et la moitié antérieure basale de la lame de l’occiput, enfin le tiers supérieur du derrière des yeux. Vertex jaune, bifide , un peu vésiculeux sur ses côtés en arrière; ses pointes séparées par une échancrure arrondie. Lame de l’occiput jaune, à peine ciliée à ses deux bouts, formant de chaque côté nn feston un peu élevé, le bord qui se trouve entre eux formant une échanerure large, peu profonde, presque droite. Prothorax noir, bordé de jaune à sa base et au bord antérieur. Thorax jaune , varié de noirâtre ainsi qu'ilsuit : le bord antérieur de l’échan- crure mésothoracique, deux bandes médianes contiguës par en haut à l’arête, plus épaisses en avant, où elles s’écartent et ne touchent pas le bord ; elles com- muniquent finement par en haut contre les sinus antéalaires avec une raïe anté- humérale qui ne touche pas tont-à-fait le bord antérieur, cette raie humérale est un peu plus épaisse supérieurement, mais bien séparée de la précédente. Ces trois bandes équidistantes; les côtés avec trois bandes analogues aux deux premières sutures et au bord postérieur, communiquant l'une avec l'autre et des Gomphines. 349 avec l'humérale sous les ailes et le long des pieds, ainsi qu'avec une tache noire de chaque côté de la poitrine, qui est un peu roussâtre. Espace intéralaire avec des taches et des sutures noiros ; sinus antéalaires jaunes, bordés de noir et finis- sant de chaque côté en une pointe relevée devant les ailes. Abdomen étroit, renflé à la base et à l'extrémité, noir, taché de jaune d’ocre ainsi qu'il suit: 1° segment avec un large anneau occupant plus de sa moitié basale; 2° avec une petite tache dorsale longitudinale, ne touchant pas tout-à-fait les extrémités, non plus qu’une tache latérale qui occupe aussi les oreillettes, qui sont lisses avec un petit tubercule postérieur ; 3°, 4°, 5°, 6° jaunes avec un large anneau noir, occupant presque la moitié postérieure et rejoignant une bande la- térale complète; cet anneau marqué d’une tache dorsale jaune ; 7° jaune, son cin- quième postérieur noir, ainsi qu'un point latéral postérieur; 8° jaune avec un fin cerele basal, une très-grande tache dorsale postérieure, commençant au pre- mier cinquième, et un trait latéral anguleux noirs ; les bords dilatés en une petite feuille plissée, arrondie, noire, denticulée en arrière, où elle dépasse le segment; 9e noir, ses côtés jaunes, formant en arrière un anneau fin, interrompu sur le dos ; 10€ noir, avec une tache jaune occupant environ la moitié postérieure en dessus, où elle est convexe, un peu plus sur les côtés. Appendices anals jaunes, finement villeux; leurs quatre pointes un peu brunes; les supérieurs un peu plus longs que le dernier segment, subcylindriques, assez épais, assez rapprochés, droits, la pointe assez aiguë, peu relevée et précédée de quelques granulations noires; ayant en dessous, avant leur milieu, une dent obtuse en dehors. L’inférieur n'a pas la moitié des supérieurs, il est épais, bifide dans sa moitié par une échancrure qui finit en angle droit, les pointes un peu rele- vées. Pieds robustes, noirs ; fémurs jaunes, l'extrémité de tous et l’intérieur des quatre derniers noirs ; les épines des derniers fortes, presque égales, assez cour- tes. Tibias et tarses noirs, excepté une fine ligne latérale jaune aux quatre tibias antérieurs, souvent oblitérée. Aïles hyalines, salies, à réticulation noire, excepté la costale qui est jaune citron en dehvrs jusqu'au ptérostigma ; celui-ci noirâtre, non dilaté, surmontant 5-6 cellules; membranule assez grande, brune, plus claire au bout; bord anal très- excavé ; 18-19 antécubitales aux supérieures, 11-13 aux inférieures ; 11-13 post- cubitales aux quatre ; triangle à côté externe assez long, un peu courbé; quatre cellules dans le discoïdal des supérieures, y compris une veine longitudinale, trois dans le triangle interne. Le triangle des inférieures de 3-4 cellules, l’interne libre; quatre cellules postrigonales, suivies de trois rangs. Q adulte. Elle ressemble beaucoup au mâle pour la coloration et l’ensemble des caractères, mais la tête et le thorax sont plus robustes, l'abdomen plus épais et plus renflé aux deux bouts ; la lame occipitale forme deux festons plus élevés, et l'échancrure qui les sépare est plus profonde. Le fond de la tête et du thorax sont d'un jaune passant un peu au verdâtre; de même que le 10° segment. 71 550 Eon. De Sezvs LonccHawrs. — Monographie Il n'y a aucun vestige d'oreillettes; le jaune de l’abdomen est un peu plus étendu , surtout aux taches dorsales du 2° segment et aux taches analogues qui marquent l'anneau noir postérieur des 3°, 4°, 56, 6° segments; au 8° le noir du dos interrompt l'anneau basal jaune, mais est marqué à cette place d’un point jaune ; enfin la base noire du 10° est marquée de chaque côté d’un point jaune. Les appendices anals sont jaune citron, un peu villeux, coniques, écartés à leur base, penchés l'un vers l’un l’autre, de la longueur du dernier segment ; les valvules terminales de l'anus simulent deux appendices inférieurs arrondis moitié plus courts. Lame vulvaire noire, prolongée en deux lanières pointues, séparées dès la base du 9° segment, atteignant la moitié du 10°. La feuille du 8° presque comme chez le mâle. © jeune, La nuance jaune du corps est plus claire ; la bordure interne des mandibules et le ptérostigma bruns ; les ailes non salies ; l'abdomen comprimé ; les yeux gris-verdâtre. Patrie. Le Sénégal, d'après le mâle type du Museum de Paris et la femelle de ma collection, également déterminée par M. Rambur. Bahr-el-A biad (Afrique australe), d'après une jeune femelle du Musée de Stockholm, envoyée par Hedenborg. Voir les différences qu'il offre, comparé avec le pugnax , à l'ar- ticle de ce dernier. 101. ICTINUS PUGNAX, De Selys. IUTINUS COMBATTANT. Syn. Ictinus pugnax; De Selys, Syn. n° 98. Dimensions, Longueur totale o' 75m Q: 707% Abdomen 55 51 Appendices supérieurs 3 1f+ 3 — inférieur 2 afs Largeur de la tête 10 10 Aile supérieure 47 44 Aile inférieure 44 42 Largeur de l'aile supér. 9 10 _ — infér. 11 12 Ptérostigma des sup. 6 6 o° adulte. Tête forte, jaune d'ocre, variée de noir ainsi qu'il suit: un point enfoncé au centre de la lèvre supérieure; un trait au coin de la bouche, lon- geant la lèvre; deux points enfoncés, séparés , au bord antérieur du nasus ;une: des Gomphines. 551 tache transverse assez courte en haut du front, communiquant par une queue mince longitudinale, et formant ainsi un T, avec une bande de même couleur, qui occupe la base du dessus du front devant les ocelles; l’espace des ocelles , la partie derrière le vertex entre les yeux noirs, ainsi que le bord anté- rieur et les latéraux de la lame occipitale , dont le reste est jaune de part et d’au- tre, cilié de jaune, mais à crête (qui est un peu arrondie) finement noire. Le vertex jaune, bifide, un peu vésiculeux sur les côtés en arrière seulement; ses deux pointes séparées par une large échancrure arrondie. Derrière des yeux noir luisant, excepté une bande antérieure inférieure qui les longe. Prothorax tout noir, excepté sa base et une fine bordure postérieure, interrom- pue au milieu. Thorax jaune un peu terne, varié de brun noirâtre ainsi qu'il suit: le bord an- térieur de l’échancrure mésothoracique , deux bandes médianes courtes, écartées par l’arête, plus épaisses en avant, où elles ne touchent pas le bord, mais com- muniquant finement contre les sinus antéalaires avec une raie antéhumérale complète, laquelle est réunie en haut et en bas avec l’humérale, qui est un peu plus épaisse et non confluente au milieu. Deux bandes analogues aux deux pre- mières sutures et une troisième, un peu plus épaisse, entre la seconde suture et le bord postérieur, toutes communiquant l’une avec l’autre et avec l’humérale sous les aïles (excepté la dernière) et le long des pieds, ainsi qu'avec une tache noire de la poitrine. Espace intéralaire avec des taches et les sutures noirâtres, les sinus antéalaires jaunes, bordés de brun, et finissant de chaque côté en pointe relevée devant les ailes. Abdomen noir, renflé à la base et à son extrémité, tacheté de jaune d’ocre ainsi qu'il suit : 1° segment avec un large anneau occupant plus de sa moitié postérieure ; 2° avec une petite tache jaune, étroite, dorsale, longitudinale, ne touchant pas les extrémités, non plus qu’une grande tache latérale , qui occupe aussi les oreillettes ; celles-ci grandes, aplaties, presque arrondies, à bord anté- rieur noirâtre; 3°, 4°, 5° ayant en dessus après l’articulation, qui est noire, une tache jaune basale, plus étroite en arrière, où elle est presque bifide, occupant presque la moitié antérieure des segments, mais plus courte au 6°; le 3€ offre en outre, sur sa seconde moitié noire, un trait dorsal court longitudinal jaune, et les bords latéraux de même couleur; première moitié du 7*formant un anneau jaune complet, marqué de chaque côté d’un trait transversal noir; 8° avec son tiers basal (excepté un cercle noir après l'articulation) jaune, ainsi qu'une tache trfan- gulaïre postérieure de chaque côté. Ceux-ci dilatés en une feuille arrondie mé- diocre, plissée, denticulée ; cette feuille est noirâtre de part et d'autre, avec une tache postérieure jaune contre l’abdomen ; 9° noir en dessus, excepté l’articula- tion, ses côtés jaunes, le noir descendant au milieu de manière à diviser presque cette couleur en deux taches; 10° noir, portant sur sa seconde moitié un demi- anneau jaune, anguleux antérieurement, et laissant le bord postérieur noir; celui-ci subémarginé denticulé, 552 Eou. De Sezvs Loxccnaups, — Monographie Appendices anals jaunes, villeux, leurs quatre pointes un peu noirâtres : les supérieurs un peu plus longs que le dernier segment, subeylindriques, assez épais , avec un sillon inférieur externe enfoncé; et ayant une dent obtuse avant leur milieu. Ils sont assez écartés, droits, peu pointus, leur pointe un peu denti- culée en dedans et en dessus. L’inférieur n'a pas la moitié des supérieurs: il est épais, bifide par une échancrure quiffinit en angle droit, presque dès sa base, ses pointes sont un peu relevées, Pieds robustes, noirs ; fémurs jaunes, l'extrémité de tous en dehors et l'inté- rieur des quatre derniers noirs; les postérieurs avec deux rangées d’épines dont 4-6 plus fortes. Ailes hyalines, à réticulation noire, excepté un fin bord jaune à la costale jus- qu'à l’origine du ptérostigma seulement. Ptérostigma noir profond , non dilaté, surmontant six cellules. Membranule grande, noirâtre, surtout à la base; angle anal très-excavé, la nervure qui le forme très-épaisse; 19 antécubitalesaux su— périeures, 13-15 aux inférieures; 12-13 posteubitales aux quatre ailes. Triangles à côté externe assez long , un peu courbé; quatre cellules dans le supérieur, y compris une veine longitudinale; l’interne à trois cellules; celui des inférieures à trois cellules, ou à quatre lorsqu'il y a une veine longutudinale; l’interne libre. © adulte. Elle est colorée comme le mâle, mais la tache dorsale postérieure du 3° segment est arrondie, et le 10° segment est jaune, avec une tache noire large, occupant plus de sa moitié basale. Les appendices anals sont jaunes, fins, villeux, un peu plus longs que le dernier segment. Elle ressemble beaucoup à celle de l’Z. ferox du Sénégal. Elle s’en distingue 1° par le dessin du front en T comme son mâle ; 2° la membranule noire; 3° Par la forme de la lame de l’occiput dont le bord finement cilié n’est que très-légèrement échancré au milieu; 4° par l’absence de taches dorsales jaunes postérieures aux 4°, 5° et 6° segments ; enfin 5° par la forme un peu différente de la tache dorsale du 2° segment, qui est un peu plus large antérieurement. La réticulation est la même que celle du mâle. La femelle jeune a le ptérostigma d'un brun jaunâtre et la membranule noirâtre. L'’exemplaire qui fait partie de la collection de M. Schneïder, est remarquable par l’anomalie que présentent les cellules costales antécubitales et quelques-unes du champ en dessus des triangles, qui sont en partie anastomosées. Il y a même d'une à trois veines dans l’espace basilaire, qui est d'ordinaire libre dans ce genre. Patrie. Le Port-Natal, d'après un mäle communiqué par M. Saunders, une femelle appartenant à M. Dale, et un couple de ma collection. Le Cap de Bonne-Espérance , d'après une femelle jeune de la collection de M. Schneider prise par Kraus. Le mâle du feroz diffère principalement du pugnax par le noir de la base et du devant du front et par l’occiput échancré. des Gomphines. de 505 SOUS-GENRE III. — CACUS (cacus), De Selys, Synops. Synonymie : Icrixus. Erichson. Caous, De Selys, Syn. Trois cellules dans le triangle interne des ailes supérieures; 3-4 dans les dis- coïdaux , celui des supérieures suivi de 4 cellules, puis de 3 rangs. Occiput médiocre, un peu arrondi. Face jaune peu marquée de noir; une bande humérale non interrompue, suivie de 3 raies latérales brunes étroites, sans raie terminale. Des feuilles mé liocres au 8° sement seulement. Fémurs en partie bruns en dehors. Appendices anals jaunâtres. Lèvre supérieure non amincie vers le bout, oblongue; l'inférieure petite, plus large que longue. o Appendices supérieurs un peu plus longs que le 10° segment, un peu cour- bés en dedans jusqu’à la pointe, qui est coupée en biseau intérieurement; l’infé- rieur rudimentaire, mousse, arrondi. Q Ecaiïlle vulvaire beaucoup plus courte que le 9®° segment, bifide, les deux bouts séparés par une échancrure circulaire. Appendices anals aigus au bout, courbés en dehors. J'ai fondé cette coupe sur une espèce C. latro, que M. Schom- burgk pense avoir trouvée à la Guyane, et que j'avais rencontrée dans un envoi d'insectes mélangés de Bahia et de Manille. D'après cette indication j'avais cru qu’elle venait de Bahia , malgré l'anoma- lie de voir en Amérique un insecte presque semblable aux Ictinus de l'ancien monde; mais depuis, j'ai vu au Museum de Paris un exemplaire de la Polynésie, de sorte que j'ai lieu de croire que l’in- dication produite par M. Schomburgk repose sur une erreur. Le sous-senre ressemble aux Ietinus par la réticulation compli- quée, et aux Gomphidies par la courbure des appendices supé rieurs des mâles, mais il diffère des uns et des autres, ainsi que des Lindé- mes , par l’appendice anal inférieur des mäles presque nul. Il se sépare en outre des Ictinus par la forme des appendices su- périeurs du mäle; des Lindénies par le même caractère et par l'absence de feuille au 7°° segment; des Gomphidies par la pré- sence de feuilles au 8"°. C'est avec les femelles d'Ictinus du groupe ferox , qu’on pourrait done confondre sa femelle, si elle ne s’en distinguait par la forme de la lèvre inférieure et de la supérieure. M. Hagen a noté les caractères suivants : 254 om. De Secvs Loxcouamps. — Monographie « Front bien avancé, et échancré en dessus ; vésicule du vertex très-dévelop- pée, très-bifide; 2"* article des palpes arrondi en dehors, mais plus aïgu que chez les Ictinus. Pieds très-longs; ailes très longues et étroites; ptérostigma très-long; réticu- lation plus serrée que chez les Ietinus. Bord anal des mâles plus échancré. Bout des sinus antéalaires tourné en de- hors. Abdomen plus long, plus grêle que chez les Ictinus. Les feuilles sembla- bles dans les deux sexes, ne dépassant pas le segment suivant. o* Oreillettes presqu’oblongues, l'angle externe un peu arrondi, l'interne en petite dent. Bord final du 1% segment droit, avec un tubercule médian presque nul. Pièce antérieure à demi cachée par lui, échancrée au bout, le milieu élevé en carré aplati. Premiers hameçons cachés par les seconds, en lame aplatie longue, arron- die au bout inférieur avant une échancrure large qui forme l'onglet du bout. — Dans l’échancrure même, se trouve une dent. Les seconds hameçons à tige plus étroite, interne, non visible, élargie ensuite, et courbée en feuille plate, longeant le bord ventral, arrondie au bout. Gaîne du pénis petite, sa coulisse petite, excavée, mais non échancrée, couvrant la glande. Pénis à gland allongé , épaissi au bout, les soies très-courtes. » 102. CACUS LATRO, Erichson. CACUS LARRON. Syn. Jetinus latro ; Erichson, (dans le voyage de Schomburgk à la Guyane). Cacus latro; De Selys, Syn. n° 100. Dimensions. Longueur totale CAES QNIEEE Abdomen 57 57 Appendices supérieurs 3 2 — inférieur je — Largeur de la tête 10 10 Aile supérieure 44 47 — inférieure 43 46 Largeur de l'aile supérieure 9 10 — inférieure 11 11 Ptérostigma 7 7 Long. de la feuille du S° segm. 2 1/2 — Largeur id. id. 4 12 — og adulte. Tête globuleuse ; lèvres et face jaunâtres ; le bord antérieur de la lèvre supérieure finement noirâtre en avant seulement ; une raie brune transver- sale, complète, droite sur le milieu du devant du front, qui est un peu proémi- ‘nest Lo me ra Y Peur des Gemphines. 555 nent, très-excavé en dessus , à côtés de la crête relevés, rebordés; une large bor- dure noirâtre devant les oceïles à sa base, subitement dilatée au milieu en une grande tache presque carrée, un peu pointue antérieurement; vertex brun jau- nâtre , noir à sa base, largement échancré, à pointes latérales fortes, élevées ; occiput jaune au milieu, largement bordé de noir de tous côtés, à crête presque droite, fortement ciliée de jaunâtre; derrière des yeux noiïrâtre, avec une grande tache inférieure latérale jaune pâle, divisée en deux. Prothorax noirâtre , à peine jaune à sa base, le lobe postérieur divisé en deux festons velus. Thorax épais, court, jaunâtre terne, rayé de brun noirâtre ainsi qu'il suit : la base de l'échancrure mésothoracique, qui est forte; la crête fine de cette échan- crure et la suture dorsale; deux bandes très-obliques, très-épaisses en avant sur les côtés de cette suture; presque contiguës, partant de la base des sinus antéa- laires, s’arrêtant en avant, de façon à laisser un collier mésothoracique jaune, étroit, confluentes par en bas avec une bande noirâtre antéhumérale courbée, qui est au contraire plus Ctroite en avant. (Il en résulte entre elles de chaque côté une bande jaune, oblique, pointue antérieurement). Une bande brune hu- mérale presque droite, notablement éloignée de l’antéhumérale, dilatée près des pieds médians; enfin, sur les côtés, une bande étroite à la seconde suture, droite, aussi dilatée inférieurement. Entre celle-ci et l'humérale, se trouve une troisième raie brune plus large par en haut, interrompue au milieu et en bas. Le stigmate latéral forme un petit point noirâtre saillant. Espace intéralaire noirâtre, finement tacheté de jaune. Abdomen cylindrique, long, grêle, renflé à sa base, étranglé au 3° segment, insensiblement renflé de nouveau à partir du 6°. Oreillettes fortes, jaunâtres , à bord brun, arrondi en dehors, tronqué en dedans, où il forme une forte dent. Ha- meçons proéminents, bruns; gaîne du pénis courte, arrondie; 8° segment subi- tement dilaté sur ses côtés en feuilles évasées, arrondies en arrière le dépassant un peu, noirâtres, plissées, irrégulièrement denticulées, excepté à leur base ; les bords du 9° à peine dilatés, mais leur dilatation pressée contre le ventre; orifice spermatiqué muni de deux grandes valvules ovales rapprochées. L'abdomen est noir, taché de jaune ainsi qu'il suit: 1°" segment jaunâtre, avec une bande basale noirâtre, qui en dessus est plus large, mal arrêtée, et marquée de deux taches basales dorsales jaunâtres; 2° avec une tache latérale basale jaune, s’arrêtant aux oreillettes; 3° avec l'articulation basale jaune, suivie d’une tache dorsale et de même couleur, occupant à peine le 6° du segment ; les côtés avec une tache blanchâtre large, occupant le tiers basal ; 4°, 5°, 6° avec un an- neau complet, jaune foncé, occupant le quart basal (le cinquième au 5° segment) un peu échancré er arrière par l’arête dorsale; 7° de même, mais l’anneau basal occupant presque la moitié en dessus, où il est bifide et prolongé sur les côtés au-delà de la suture médiane; 8° avec une grande tache jaune foncé, latérale près de la base, prolongée en diminuant jusqu'à sa moitié, appuyée contre la 556 Eox. De Secvs Lonxccnamps, — Monographie feuille latérale, dont elle teint un peu la base; suivie de chaque côté de deux pe- tites taches jaunes; 9° ayant de chaque côté une bande jaune, courbée en fer à cheval, commençant après la base, touchant le bord postérieur inférieurement ; 40° noir, à bord postérieur presque droit, à peine rétréci au milieu, où il est lisse; épineux sur les côtés seulement. Appendices anals supérieurs ayant une fois et demie la longueur du 10° seg- ment, très-écartés, peu robustes, jaune clair; la base, le bord interne et la pointe extrême noirâtres. Ils sont légèrement courbés l’un vers l’autre ; diminuant de grosseur après la base; le bord interne formant, à partir de leur moitié, une petite dilatation denticulée, noire, jusqu'aux trois quarts de leur longueur, où il est su- bitement taillé en biseau sans cesser d’être denticulé, noir, de façon que le bout qui est relevé en haut, est très-pointu. Appendice inférieur noir assez large très. court, (à peine le cinquième des supérieurs) un peu émarginé. Les supérieurs revêtus de poils jaunes. Pieds noirs; extérieur des fémurs brun ferrugineux surtout à la base, intérieur de la première paire jaune. Les postérieurs épineux, ayant de chaque côté envi- ron six épines fortes, plus longues que les autres. Ailes longues, étroites, hyalines , à réticulation noire, serrée; costale jaune pâle en dehors; membranule noirâtre, prolongée finement le long du bord anal qui est très-excavé, à angle proéminent; ptérostigma très-long, dilaté, jaune obseur, entre des nervures noires épaisses ,surmontant 8 à 9 cellules; 23-27 anté- cubitales aux supérieures, 16-19 aux inférieures ; 13-17 posteubitales aux quatre; triangle discoïdal des supérieures à côtés supérieur et interne presque égaux, à angle droit, divisé en quatre cellules par quatre nervules confluentes au milieu ; l’interne de trois cellules, par trois nervules confluentes au milieu. Le discoïdal des ailes inférieures divisé en trois cellules par deux nervules; l’interne des mêmes ailes très-petit, libre. Quatre cellules puis trois rangs après les trian- gles. © très-adulte. Elle ne diffère guère du mâle sous le rapport de la coloration et peu sous celui de la forme du corps. La raie transverse foncée du devant du front est nulle ; l'occiput, de forme semblable, est entièrement noirâtre, excepté la petite crête de poils roussâtres ; les dessins du thorax sont semblables, mais le fond, à cause de l’âge très-adulte sans doute, est brun au lieu d’être jaune, de sorte qu’il faut le comparer au mâle et l’examiner à la loupe pour y retrouver tous les dessins du mâle. L'abdomen un peu plus épais, surtout à la base et à l'extrémité, présente les mêmes dessins, et la feuille du 8° segment est absolument semblable. I n’y a pas d’oreillettes; la tache blanchâtre latérale basale du 3° segment estun peu plus grande ; l'écaille vulvaire, petite, ne dépasse pas le boutdu 9° segment ; clle est un peu renflée, avec une dépression médiane arrondie dans sa première moitié ; fourchue dans sa seconde, le fond de la fourche un peu arrondi. Les pieds comme chez le mâle. Appendices anals aussi longs que Ie 10° segment, qui est su des Gomphines. 557 ux peu plus court que le 9°, à bord postérieur droit, Ils sont minces, écar- tés, pointus, orangés, à base extrême noire, à villosité courte, mais épaisse, jaunâtre. Ils sont très-granuleux, chaque poil étant inséré dans un petit tu- bercule, organisation qui n’a pas cette apparence chez les Ictinus. Aïles comme chez le mâle, un peu plus salies, surtout à leur pointe; la base extrême ochracée;28 antécubitales aux supérieures au lieu de 26. Patrie. Décrite d'après quatre mâles trouvés dans une boîte d’Insectes les uns de Manille, les autres de Bahia, et la femelle type du Musée de Berlin, que M. Schomburgk , qui a fondé l’es- pèce, penseavoir prise dans la Guyane anglaise. Aujourd’hui je crois que l’espèce ne se trouve pas en Amérique, attendu que le Mu- séum possède une femelle rapportée de la Polynésie par M. Hom- Bron ; je suis d'autant plus porté à admettre cet habitat ou celui de Manille, comme la patrie véritable, que jusqu'ici la Légion des Lindénies est étrangère à l'Amérique. Ce bel insecte est facile à distinguer des [etinus à ses ailes plus étroites, ce qui fait paraître son ptérostigma plus grand ; à la cou- leur roussâtre de celui-ci, à la réticulation plus serrée; aux appen- dices supérieurs du mäle un peu courbés et taillés en biseau; à l'appendiee inférieur très-court, entier, enfin à l’écaille vulvaire de la femelle courte, ne dépassant pas la moitié du 9° segment. SOUS-GENRE IV. — LINDENIE (rnpenia, De Selys ex De Haan.) Synonymie. Æschna, Vander Linden. Diastatomma, Charp.-Burm. Lindenia, De Selys, ex De Haan, Hagen. Lindenia et Ictinus, Ramb. Trois cellules dans le triangle interne des ailes supérieures; trois » quatre dans les discoïdaux; celui des supérieures suivi de quatre cellules, puis de deux rangs. Occiput élevé, presque droit; une impression séparant la lèvre du xhinarium. Face jaune, non marquée de noir. Une bande jaune humérale , non interrompue, suivie de trois raies noires latérales, sans raie terminale, Des feuilles grandes, plissées, aux 7° et 8° segments; celle du 7° recouvrant une grande partie de la suivante. Fémurs plus ou moins jaunâtres en dehors. Ap- pendices anals noirs ou bruns. Lèvre inférieure aussi large que longue. Appendices supérieurs beaucoup plus longs que le 10° seyment, droits, simples ; l’inférieur beaucoup plus court, fourchu à branches non divariquées. Q Ecaille vulvaire très-courte, échancrée. 558 Ex. De Seuvs LonccnAmps. — Monographie L'espèce unique, L. tetraphylla, découverte près de Naples par Vander Linden, a été retrouvée depuis en Toscane , en Algérie et dans l'Asie mineure orientale, Malgré cet habitat tempéré et presque septentrional en compa- raison des autres sous-genres , elle appartient complètement à la Légion dans laquelle nous la plaçons , et ne diffère essentiellement des autres groupes subgénériques que par la présence au 7° seg- ment d’une feuille aussi bien développée que celle du 8°, Ce carac- tère est jusqu'ici unique chez les Odonates connus. Sous le rapport de {a réticulation, elle ne se distingue guëre des Fetinus , auxquels le mâle ressemble aussi par ses appendices anals. En décrivant les sous-genres précédents , je les ai successivement comparés à la Lin- denie; inutile par conséquent de reproduire une seconde fois cette comparaison. Observations par M. Hagen : « Lèvre supérieure oblongue, non amincie vers le bout; 2° article des pal- pes largement arrondi en dehors. Le bout des sinus antéalaires tourné en de- dans. Pieds assez longs. Ailes courtes. Feuilles du 8° segment grandes, cireu- laires, dépassant le segment, échanerées avant l'angle postérieur, et un peu dentelées ; presque entièrement couvertes par celles du 7°, en lames allongées, plissées en rameaux d’une manière différente. » ag Bord final du dernier segment échancré, formant des angles aigus em dehors. Oreillettes tridentées; bord ventral sinué; bord final du 1 seoment lisse en dessous, droit, sans tubercule. Pièce antérieure largement échancrée au bout, avec deux impressions basales non cachées par le 1** segment. Pre- miers hameçons en lame amincie et courbée au bout, ayec une dent interne assez forte; seconds hamecçons en lame large, formant une dent au bout. Gaine petite; la coulisse excavée , entière, petite, protégeant le pénis, » 105. LINDENIA TETRAPHYLLA Vander E, LINDÉNIE TÉTRAPHYLLE. Synon. Æschna tetraphylla, Vander L. monog. 1825. — Charp. 1849 (addit.) Lindenia tetraphylla, De Selys, monog. p. 76 (@). Id, Ann. Soc. Ent. France 1843 (9° adulte.) — Id. Rev. Odon. n° 1. — Id. Syn. n° 99, — Id. Hagen n° 1. — Ramb, page 174, Ictinus prædator, Ramb. n° 3 (9° jeune). des Gomphines. 359 Lindenia quadrifoliata. Ed. Eversm. Bullet, Soc. Imp. nat. Moscou, +. XVII. 1854, p. 197. tab. 1. f. 7-9. Descr. de l'Egypte, (Névropt. pl. 1. f. 15, 1-2 (©). Dimensions. Longueur totale og 70m Q 647% Abdomen 54 47 Appendices supérieurs 3 2 4fa Largeur de la tête 9 4j2 9 Aïle supérieure 41 42 — inférieure 39 40 Largeur de l’aile supérieure 9 9 = — inférieure 11 11 ile Ptérostigma 6 6 © très-adulre. Lèvres, face et front jaunâtre pâle et livide; le bord anté- rieur de la lèvre supérieure très-finement noirâtre, ainsi qu'un petit point mé- dian ; mâchoires noires, leur base jaunâtre en dedans; front assez proéminent, assez excavé en dessus, où il est marqué à la base, devant les ocelles, d’une bande noire assez large, qui s’avance insensiblement, mais notablement, en pointe au milieu. Espace des ocelles noir. Vertex proéminent, jaunâtre pâle, largement, mais peu profondément échaneré en demi-cerele, les deux côtés formant une pointe étant vus en avant, mais paraissant arrondis vus en arrière, Occiput noir, à crète presque droite, à peine arrondie au milieu, à peine villeuse, aussi élevée que les yeux, qui sont globuleux, peu éloignés Jun de l'autre, Derrière des yeux noir luisant, un peu jaunâtre inférieu- rement. Prothorax noïrâtre, un peu jaunâtre de côté; lobe postérieur presque divisé en deux festons, à cils longs, grisâtres. Thorax olivâtre très-obscur, marqué de cinq raies noires de chaque côté, ainsi qu'il suit : deux médianes, séparées par la suture dorsale, plus larges et courbées en avant, où elles s'arrêtent subitement pour laisser un collier jau- nâtre au bord antérieur. Ce collier un peu interrompu au milieu; elles sont con- fluentes par en haut et par en bas avec les antéhumérales qui sont épaisses, et renferment avec elles un espace étroit allongé jaunâtre; une bande humérale noïre épaisse, un peu plus large au milieu, vient après l’antéhumérale, laissant use large bande jaune non interrompue entre elles. Sur les côtés deux raies noïrâtres assez rapprochées; la première entre l'humérale et la suture médiane qui porte la seconde raie un peu plus épaisse, les unes et les autres confluentes entre elles et avec l'humérale par en haut et par en bas, et dilatées en tache inférieure avant et après l’origine des derniers fémurs. Dessous du thorax oli- vâtre obscur; espacé intéralaire noïrâtre. 560 Eox. De Sezys Loxccuamwes, — Monographie Abdomen long, cylindrique, grêle; renflé à la base et à l'extrémité, rétréci au 3° segment; oreillettes saillantes, aplaties, munies de 4-5 fortes dents; par- ties génitales non proéminentes; hamecons postérieurs forts, recourbés en avant; gaîne du pénis un peu globulense; 7e et 8e segments munis inférieure- ment sur leurs côtés de feuilles membrancuses plissées, allongées, arrondies, égales en largeur à la moitié de la hauteur du segment. La feuille du 7°, qui est lisse, ne commence qu’à son tiers postérieur, et atteint le bout du 8° segment; celle du 8°, plus arrondie, commence à sa base, et n’atteint que le tiers du 9°; elle est denticulée au bout, qui est précédé d’une échanerure. L'une et l’autre feuille sont appliquées si exactement l’une sur l'autre (celle du 7€ recouvrant celle du 8°) que l'on croirait qu'il n’y a qu’une feuille. Les vulvules de l’orifice spermatique fortes, triangulaires. L'abdomen estnoirâtre, excepté les marques suivantes jaune obscur : Un cercle final mal arrêté au 1° segment; deux taches latérales mal arrêtées au 2°, et le centre des oreillettes ; une tache dorsale allongée occupant la première moitié du 3°, suivie d'une autre arrondie au second tiers et une bande latérale jaunâtre clair au même segment, plus large en avant où elle commence après la base, et finissant en pointe avant son extrémité ; les 4e, 5e, 6€ avec une tache dorsale allongée mal arrêtée et occupant la moîtié basale (le tiers au 6e segment), plus étroite en arrière, etdes vestiges d’une bande latérale jaunâtre; un vestige de tache dorsale basale au 7, et de raches latérales plus grandes brunâtres, formant un anneau basal aux 7e, 8e, 9e, 10e, débordant sur la base des feuilles des 7° et 8e, Le 8e moitié plus court que le 7e; les 8e, 9e, 40e diminuant successivement de longueur, de façon que le 10€ égale les deux tiers du 8e. Son bord postérieur denticulé, un peu échancré, et un peu déprimé au milieu. Appendices anals noirs; les supérieurs droits, un peu écartés, parallèles, cylindriques , un peu comprimés en dessous, diminuant insensiblement de gros- seur, à pointe un peu mousse, munie en dedans de 4-5 petites dentelures; les appendicer ont une fois et demie la longueur du 10€ segment; l'appendice infé- rieur ayant à peine le tiers des supérieurs, divisé presque jusqu’à la base par une échancrure presqu'à angle droit; ses branches non divariquées, ne dépas- sant pas de côté les appendices supérieurs. Pieds assez longs, noirâtres; les fémurs avec une bande extérieure jaunâtre mal arrêtée, double aux postérieurs, qui sont longs et munis de deux rangs de douze épines environ assez fortes, noires. Ailes un peu lavées de brun jaunâtre sale, surtout à partir du nodus; l’ex- trème base lavée de brun entre la sous-costale et la médiane, et entre la sous- médiane et la postcostale. Membranule très-large, arrondie, brune, plus claire à sa base; réticulation noire, y compris la costale. Ptérostigma brun foncé entre des nervures noires, peu dilaté, très-long, sur- montant 5 6 cellules ; triangle discoïdal des supérieures à côté internele plus court, l'externe le plus long, un peu concave en dehors; ce triangle est divisé ss À 5 CRT ren eulistede Dern 29e des Gomplunes. 361 en 4 cellules par deux veines perpendiculaires et une basale, Celui des inférieures de 2-3 cellules. Triangle interne des supérieures de 3 cellules (par trois veines confluentes au milieu). Celui interne des inférieures très-petit, libre. 16-17 an- técubitales aux supérieures, 10-11 aux inférieures ; 9-10 posteubitales aux qua- tre ailes. Les triangles suivis de 4, puis de 3 cellules, et enfin de 2 rangs. Bord anal très-excavé en demi-cercle, À angle saïllant. © jeune. Elle ressemble en grande partie au mâle, mais le fond de la couleur est jaunâtre très-clair, et les dessins noirs s’y marquent nettement; l'abdomen est un peu plus court, un peu plus renflé à la base, un peu comprimé ensuite. On ne voit aucun vestige d’oreillettes au 2e segment; les feuilles des 7e et 8° segments absolument semblables, mais d’un brun jaunâtre clair et. sans dente- lures; le 92 segment offre une petite dilatation latérale dans toute sa longueur; le 10€ à bord final jaune, garni de dentelures noires, excepté au milieu , qui est légèrement échancré; les appendices anals brun jaunâtre clair , en fuseaux, très- pointus au bout, écartés par une protubérance basale qui les sépare. Ecaille vulvaire n’égalant que le tiers du 92 segment; assez épaisse, fourchue dans sa moitié. Voici la description des couleurs : Lèvres, face, dessus du front, vertex et occiput jaune pâle ; mandibules brunes; ocelles et une bande à la base du front, pointue au milieu, noires; une raie entre les ocelles et l’occi- put de même couleur. Derrière des yeux noir luisant, avec une grande tache inférieure externe jaune pâle; le bord postérieur et les côtés du prothorax de cette même couleur. Thorax jaune pâle, marqué de noir comme le mâle; on voit en plus trois ta- ches dorsales intéralaires, et le collier mésothoracique jaune n’est pas inter- rompu au milieu. Abdomen jaune pâle; 1° segment avec un cercle basal brun en dessus, noir sur les côtés ; 2e avec deux bandes brunes, larges en dessus, d’un bout à l’autre laissant entre elles une bande dorsale jaune assez large; le premier quart du 3e avec un anneau brun interrompu au milieu, qui porte une bande dorsale jaune rétrécie en petite tête au bord postérieur, qui porte un anneau noir; 4°, 5°, 6° avec une tache dorsale jaune analogue, occupant presque toute la longueur des segments ; ces taches séparées du jaune des côtés par du noirâtre qui com- mence un peu après la base, et forme à la fin un anneau complet. Au 6° la tache dorsale n’occupe que les deux cinquièmes; 7° jaune, avec une tache dorsale noi- râtre occupant les deux cinquièmes terminaux, rétrécie en pointe sur les côtés; 8° et 10° à tache dorsale noirâtre, analogue, mais commençant dès la base et occupant presque tout le dessus au 10° segment. Fémurs jaune pâle, marqués en dehors dans presque leur moitié finale d’une bande noire, d’abord double. Tibias et tarses noirs;les onglets roux, à pointe noire, très-peu bifides, Aïles assez larges, hyalines, incolores, excepté un vestige basal comme cher ls mâle, mais brun clair; réticulation brune, costale jaune pâle ainsi qu'un 562 Evu. De Secys Loxccaamps. — Monographie assez grand nombre de nervules transversales ; la médiane et une partie du sec- teur principal d’un noir profond. Ptérostigma jaune pâle, entre des nervures noires épaisses, borné en dedans par une transversale oblique; noire, prolongée jusqu’au secteur principal. o" jeune. Il ressemble beaucoup à la femelle pour la coloration. Patrie. Ztalie : un mäle adulte, pris aux environs de! Pises, par M. Victor Pecchioli, qui a eu la bonté de le déposer dans ma collection , et le type femelle pris au lac Averne, près de Naples, par Vander Linden, et que j'ai étudié dans sa collection. Egypte : d’après la partie entomologique de la Description de ce pays. Algérie: trois femelles prises par M. Lucas aux environs de Bone. Asie mineure : le jeune mâle, type de l'Ictinus prædator de M. Rambur, qui ne connaissait pas sa patrie; mais j'ai examiné ce mäle mutilé au Muséum de Paris, et l'étiquette porte Amadan, Si c’est une variante d'Hamadan , ce serait dans l’orient de l'Asie mi- neure, et en effet M. Eversmann vient de décrire sous le nom de Lindenia quadrifoliata deux femelles prises aux bords du Sir Darja, en Arménie, qui ne différent aucunement de la fetraphylla. Ce sont peut-être des adultes, car M. Eversmann dit que les deux ban- des noires des côtés du thorax sont saupoudrées de bleuâtre, On distingue facilement cette espèce de celles des genres voisins au 7° segment, qui porte, comme le &, une grande expansion fo- liacée , dans les deux sexes. des Gomphines. 565 SECONDE ET DERNIÈRE DIVISION. GOMPHINES FISSILABIÉES (rissiLABIÆ.) Lèvre inférieure plus ow moins fendue , du moins à son extrémité. Tous les triangles, ou une partie d'entre eux, divisés par une ou plusieurs nervules (exceptionnellement libres). Ecaille vulvaire de la femelle variable, selon les Légions, mais en tous cas d’une organisation plus compliquée que dans la première division. Les Fissilabiées sont, comme nous l'avons dit, beaucoup moins nombreuses que les Intégrilabiées ; elles ne forment que le cinquième des Gomphines connues. L'Afrique ne nous en a pas encore offert, à moins que la présence à Tanger du Cordulegaster annulatus ne soit authentiquement constatée; quant à l'espèce de Dongola. mentionnée sans nom ni description par M. Burmeister, on ne sait ce que c'est. Les trois légions sont très-tranchées ; toutes se rapprochent des Æschnidées par la lèvre inférieure fendue : la seconde parles yeux en partie contigus, et la troisième par les lames vulvaires. Les es- pèces ont toutes une taille au-dessus de la moyenne. Je transcris iei une description très-détaillée des Fissilabiées, faite par M. Hagen : 1. Description des formes. GTêre forte, transversale, moitié plus large que longue; yeux grands, cou- vrant la partie latérale extérieure de la tête en dessus, contigus par un point on non; placés obliquement ou non, ainsi en avant ils se trouvent six fois et même encore plus éloignés entre eux qu’en arrière. L'espace entre les yeux as- sez petit, quelquefois comme enchâssé entre les yeux , qui sont alors particulie- rement échancrés pour cela (CAlorogomphus, Petalia) , un peu au même niveau (Phenes), séparé en arrière de l’occiput ou par la contiguité des yeux, ou par une ligne imprimée bornée anx côtés par les yeux, un peu ou assez déprimée en avant et séparée du front par une impression transversale qui descend le long des yeux. La vésicule verticale située dans son milieu est très-petite ou nulle, très-peu élevée et transversale, ou bien renflée ( Cklorogomphus). L'occiput est très-petit et en triangle, en trapézoïde en arrière, avee le bord postérieur renflé, quelquefois très-renflé ; d’une forme différente selon l'espèce et le sexe. La par- tie postérieure de la tête ou presque nulle, déprimée, ou très-épaisse, presque 564 Eox. De Seuys Lonccramps. — Monographie autant que les yeux à sa partie supérieure. Le bord postérieur des yeux est sinué, quelquefois assez visiblement au-dessus de son milieu. Il y a chez Phenes seu- lement de petits tubercules. Les ocelles médiocres, très-rapprochées, situées un peu en triangle, ou presque en ligne droite, la médiane de même grandeur ou plus grande que les deux autres. » ANTENNES insérées un peu en dessous eten dehors (quelquefois bien éloignées) des ocelles, entre le frontet les yeux; article premier formant un anneau cylindrique très-court, mais fort; article second une ou deux fois plus long, un peu moins fort (plus mince chez Petalura), cylindrique ou arrondi au sommet. La soie articulée ou non (inconnue chez Chlorogomphus) deux à quatre fois plus longue que l’ar- ticle second, renflée à la base, triarticulée (complète?) chez Phenes; l’article basal un peu plus long; les deux autres égaux — ou de cinq articles, l’article basal une fois plus long que chacun des autres, qui sont égaux. NN. B. Je n'ai pu voir, même avec le microscope composé, la soie articulée chez Petalura; au contraire, elle m'a semblé unie. Mais je ne puis pas constater avec certitude que la seule antenne que j'ai vue chez Phenes fût intacte, Chez le sous-genre Uropetala la soie est au contraire triarticulée. Face avancée, verticale. Front grand ou même très-grand (Petaliu) brisé, à angle droit ou aigu, où il y a ordinairement une ligne bien marquée. La largeur du front varie entre 1/2 et même 5/4 de la largeur de la tête (presque sans exemple dans les Odonates). La partie supérieure horizontale, grande, deux à quatre fois plus large que longue, dépassant les yeux en avant, excavée ou non en dessus, peu avancée au milieu, La partie antérieure de même largeur (un peu plus courte chez Cordulegaster) ou plus large (Petalia) imprimée en haut, séparée de l’épis- tome par une impression transversale, qui s’unit avec celle descendant le long des yeux. Epistome moitié moins long (beaucoup moins chez Petalia) que la partie antérieure du front, avec une large échancrure à son bord inférieur, qui forme, aux côtés, des pointes obtuses arrondies ou aigues (Petalura, Phenes). Rhinarium enchâssé dans l’échancrure de l’épistome, et séparé par une impres- sion bien marquée; petit, et passant sous les pointes de l’épistome, coupé en avant en ligne presque droite. » Bouche. Lièvre supérieure médiocre, moitié moins longue que large, un peu moins large que l’épistome, quadrangulaire, avec les angles antérieurs plus ou moins arrondis, les côtés et le bord marginal déclives; évidée au milieu de son bord, une impression au milieu de sa base; scabre en dedans avec des points élevés où naissent des poils courts tournés en dedans. Chez Cordulegaster avec deux pinceaux basals, imitant les dents basales des Æschna. Mandibules très-fortes, presque pas cachées par la lèvre; excepté leur partie interne. La dent du bout bifide, la dent molaire en forme de Z. Mâchoires très-fortes; leur bord interne formant un lobe basal plus (Phenes, Petalura) ou moins prononcé, arrondi; la dent du bout trifide (quelquefois ses branches détachées comme des dents particulières); ensuite quatre dents aigues, { des Gomphines. 565 peut-être, ou en partie mobiles; palpes épais, courbés; article premier très- eourt ; le second long, un peu plus court que la dent du bout, cylindrique ou plutôt triquètre aplati en dedans. » Lèvre inférieure médiocre, aussi longue ou plus longue que large, amincie en avant, bifide au bout dans le tiers apical, avec les lobes arrondis, ou avec une petite dent (Cordulegaster) ou même allongée en une dent longue et courbée (Petalura). Palpes labiaux très-grands; article basal très-court, presque nul; le second beaucoup plus large que la lèvre et un peu plus long; bord interne droit (dentelé chez Cordulegaster, caractère unique dans les Odonates) ; bord externe | très-élargi, formant depuis un demi-cercle jusqu’à la parabole; bout tronqué M. obliquement, ayant l’angle interne prolongé en une dent longue, forte et cour- | bée; dernicr article court, grêle, plus court que le second, cylindrique, renflé à la base, aigu au bout, dépassant ou non celui de l'autre côté. » Langue grande, cylindrique à la base, plus ou moins subitement élargie après le milieu,le bout tronqué ou avancé en pointe obtuse ou arrondi. » Prothorax petit, entièrement couvert par la tête, une fois plus large que long; bord antérieur un peu relevé et séparé pw une impression transversale , suivie de deux festons arrondis, assez petits, séparés au milieu par un trou enfoncé. » Trorax mince (Cklorogomphus) ou fort, quelquefois même très-fort, carré un peu plus long que large, élargi en avant jusqu’à la base des pieds intermé- diaires, où se trouve un rétrécissement ; échancrure mésothoracique petite ou médiocre, verticale, beaucoup plus large que longue, à bords un peu relevés; sinus antéalaires, deux et jusqu’à quatre fois plus larges que longs, fendus plus | ; | | «loin que leur bout, jusqu'au milieu de l’arête mésothoracique; côté antérieur courbé, peu ou pas évidé, dentelé; côté postérieur évidé au bout qui est libre | ou non; alors l'angle externe aigu, droit ou obtus, ou déprimé et réuni avec | les côtés du thorax. L’arête mésothoracique, la suture humérale,la suture la- | térale et la ventrale, partagent le thorax en six champs oblongs ou quadrangu- 11 laires; deux sur le devant, et deux de chaque côté, le terminal ventral un “uneu plus petit. Le champ entre les sutures humérale et latérale est à sa partie ntérieure et inférieure quelquefois très-épaissi, ou même prolongé en une épine | : courte très-épaisse. 14 …commencent) forts, courts ou longs ; les postérieurs arrivent jusqu'au milieu du » Pres moins antérieurs que chez les Caloptérygines (ils finissent où les ailes D Segmént troisième abdominal, ou le dépassent même; fémurs longs, forts, cy- lindriques, aplatis en dessous, avec deux rangées de dents assez petites (en “nombre moindre chez les femelles des Cordugelaster que chez les mâles); ti- bias droits, aussi longs que les fémurs; ceux de la troisième paire un peu plus - courts, avec quatre arêtes bien marquées , en dessous avec deux rangées d'épi- nes médiocres ou longues; une barbe interne au bout des tibias antérieurs. (Chez 75 566 Eox. De Secys Lonconaups. — Monographie les Cordulegaster mâles, les quatre pieds postérieurs au lieu d'être épineux sur le côté externe, sont seulement dentelés ou plutôt comme striés). » Tarses avec des épines plus courtes et plus rares en dessous, moitié plus courts que les tibias, les postérieurs un peu plus longs, le premier article très- court, le second à peu près la moitié où un peu plus du troisième; onglets moins longs que le troisième article, arqués, forts, avec une dent très-courte, droite au milieu. » Axes d’une forme différente, les postérieures un peu plus courtes et plus larges dans la moitié basale ; leur bord anal diffère ou non selon les sexes; lon- gues ou même très-longues, arrivant jusqu'au milieu du 7e ou même dépassant le 9° segment; trois à cinq fois plus longues que larges, leur base étroite, le bord postérieur élargi et arrondi, alors divergent dans les antérieures, conver- gent dans les postérieures avec la costale jusqu’au milieu de. l’aile (dans les postérieures jusqu'au bout), ensuite convergent, formant le bout en ellipse. » Les aréoles de moyenne grandeur, quadrangulaires dans la moitié costale des ailes, quinquengulaires ou irrégulières dans les autres parties; une rangée entre deux secteurs, plusieurs irrégulières vers le bout et dans la moitié supérieure des ailes. La membrane des ailes unie. Les secteurs principal et subnodal sont tout-à-fait séparés de la nervure médiane. La partie humérale fait moims que la moitié aux antérieures , et alors encore un peu moins aux postérieures (Peta- lura, Phenes) où elle fait un peu plus que la moitié aux antérieures, et un peu moins aux postérieures. L'espace médian fait à peu près le tiers de la partie humérale, élargi en dessous vers le bout, qui forme un triangle au côté in- terne du triangle ordinaire (non marqué chez Chlorogomphus) vide ou réticulé; quelquefois plus grand dans les ailes antérieures (Rhenes, Retalura). L'espace basilaire depuis la moitié, jusqu'aux quatre cinquièmes de l'espace médian, en oblong, vide ou réticulé (Chlorogomphus). Triangle différent selon les genres, petit, réticulé ou vide. »Arculus droit ou fracturé, ses deux secteurs naissant séparés dans son milieu. Le secteur principal se bifurque bien avant le nodus (dans le tiers final de la partie humérale) et le secteur médian va un peu ondulé avant sa fin avec le secteur bref vers le tiers apical du bord postérieur de l'aile. Le secteur subno- dal, naissant du secteur principal, va avec le secteur nodal en simple courbure large, plus près du bout vers le bord postérieur. Le secteur supérieur du trian- gle va en courbure simple vers le milieu du bord postérieur, ou plus loin et alors droit ou presque droit (Petalura, Cordulegaster) le secteur inférieur du triangle en courbure double, en est rapproché. Dans les ailes postérieures, il est plus ou moins ramifié. Les secteurs interposés sont rares, fins, peu régu- liers, quelques-uns bifurqués. 15 à 25 antécubitales, les 17° et 8° (7) ou les 2°et 10® les plus fortes; ptérostigma petit, mais quelquefois très-long, étroit ow oblong, 3 à 12 fois plus long que large; son côté interne non prolongé dans l'espace en dessous excepté chez les Petalia, du moins non exactement, earily a. (l * des Gomphines. 367 là une transversale plus ou moins éloignée. Les transversales du second es- pace huméral ne correspondent point avec les antécubitales. Deux rangées d’aréoles postrigonales ou trois, alors plus régulières, mais après la bifurcation du secteur principal, l'espace s'élargit avec des rangées plus nombreuses, ir- régulières. L'espace postcostal avec deux rangées d’aréoles jusqu'au triangle, en plus grand nombre dans les aïles postérieures. Angle anal plus ou moins aigu , et bord anal évidé chez les mâles , et alors un triangle réticulé large des 2/5 du bord — ou l'angle anal arrondi. Membranule petite aux ailes supérieures, petite ou grande aux postérieures. » ABpomen cylindrique, quelquefois un peu comprimé, plus ou moins élargi à la base et avant le bout ou non; médiocre ou assez fort, long (mais court eu égard aux ailes qui sont très-longues, 4/6 jusqu'à 1/5 plus long que les ailes, ou aussi long qu’elles (CAlorogomphus) 5]s ou 3/1 de la longueur totale; la base (1° 2° segments) et souventles 7° 8° quelquefois élargis, les autres segments sont tous d’égale largeur; 1% segment très-court, 2°, 3°, 4°, 5°,6, 7°, 8° plus longs, presqu'égaux, 9°, 10° courts ; le 10° aussi long ou quelquefois même plus long que le 9. Le bord inférieur des avant-derniers segments n’est pas en la- melle large, niles segments campanulés (très-peu chez Pet. gigantea). Quelque- fois la membrane articulaire entre les segments chez les mâles (Petalura, Rhe- nes) formant de chaque côté une épine courte, obtuse. » Parmims cénirazes. Méle. Premier segment abdominal avec le bord apical en dessous uni, sans développement. Second segment de chaque côté au milieu avec une oreillette en tubercule, petite chez les mâles, nulle chez les femelles etmême quelquefois chez les mâles (Anotogaster). Le bord ventral du second segment un peu avancé avant le bout, non dentelé, un peu courbé, mais non doublé en dedans. Les parties génitales elles-mêmes non visibles en dehors, mais entièrement cachées et enchassées. Pièce antérieure petite, très-dépri- mée, excavée et tout-à-fait cachée. Gaîne du pénis pyriforme coupée au bout, qui est cerclé par un petit bord. Pénis petit; premier article long, très-courbé, avec une dent externe avant le bout. Second article plus court, droït, avec un tubereule membraneux globiforme en dessous avant le bout, une dent forte en dessous, plus longue que l’article troisième, qui est court, droit et coupé au bout. Cuillère longue, très-courbée, comprimée, le bout échancré ou non. Ha- meçons antérieurs en dent très-courbée, mince ou en lame compliquée et très- bien réunie avec la pièce antérieure. Hamecçons postérieurs plus grands ou de même grandeur, triquètres, le bout mince et courbé, ou droit et fendu, »Appendices supérieurs du mâle ou plus courts que le dernier segment et alors triquètres plus ou moins droits, aigus au bout, avec une ou deux dents en des- sous — ou plus longs, en lame plus ou moins large et grande, d’une forme et complication assez différente. Appendice inférieur, ou plus cour tque les supérieurs , et même que le dernier segment, carré, avec le bout coupé, échancré, arrondi, trifide selon les genres, ou très-long et courbé, mince, cylindrique, 368 Eos. De Seuys Louccuaurs, — Monographie plus long que les appendices supérieurs. Il est à remarquer que dans quelques genres nombreux en espèces (Cordulegaster) les parties génitales du second segment n’offrent presque pas de différences. : » Femelle. Les appendices courts, plus courts que le segment final, cylin- driques, aigus au bout. Pièce intermédiaire bien développée , triangulaire, Ecaille vulvaire courte, fendue au milieu (CAlorogomphus) ou comme chez les Æschnines (Petalwra, Fhenes), ou d’un arrangement particulier (Cordulegaster) décrit aux caractères des genres. Il. Couleur et dessin. « Couleur toujours jaune et noire ou brune. Pour la couleur du fond, nous trouvons employé le noir ou brun, peu ou point bronzé. Il domine presque tou- jours le jaune. Sur la tête le jaune domine le plus souvent, Lèvre inférieure d'un jaune pâle uni. Les mandibules largement jaunes en dehors. Lèvyre supé- rieure jaune uni, ou plus ou moins bordée et même traversée de noir, Rhina- xium jaune, brun ou noir. Epistome (nasus) jaune, bordé de noir près du rhi- parium, ou brun ou noir. Front jaune, bordé ou non de noir en haut et avant les ocelles, Vésicule du vertex noirâtre.Occiput jaune ou noir. Antennes noires. Derrière des yeux noir, plus ou moins jaunâtre en dessous. Prothorax noir, bordé de jaune ou non; Thorax ou d’une eouleur pâle unie (Phenes) ou avec le dessin jaune suivant : sur le devant, deux bandes cunéiformes obliques et deux plus ou moins obliques (quelquefois entre elles, une troisième plus mince et plus ou moins rudimentaire et un point huméral de chaque côté). Des taches près des pieds,en dessous, et sur les calles axillaires. Ces bandes deviennent selon les espèces, plus ou moins larges, mais le noir domine toujours ou égale au moins le jaune. » Pieds noirs, quelquefois les fémurs d’un brun rougeâtre ou même lignés de jaune, (femelle du Phénès). Aïles hyalines ; rarement une nuance verdâtre ou jaune basale dans l’un ou l’autre sexe; en parties opaques et colorées chez le Chlo- rogomphus femelle ; avec six points costaux bruns chez les Petalia. Ptérostigma brun ou noir, taché de jaune au milieu chez les Retalia. Réseau noir, la cos- tale noire ou lignée de jaune. Membranule pâle, blanchâtre. » Abdomen ou avec une bande plus ou moins interrompue médiane, ou plus basale sur les segments 2° 29°, et le bord postérieur finement jaune interrompu dans les mêmes segments, ou deux taches latérales jaunes sur les segments 2° à 8e (Retalia, Chlorogomphus) ou brun ligné de jaune au milieu et aux côtés (Petalura) — ou d’une couleur unie, avec des taches basales sur les segments 1er, 2° et 10° (Phenes). Mais le jaune est dominé par le noir. Les appendices et les parties génitales noires. des Gomphines. 569 HI. Vüllosités. Sculptures. » La tête villeuse, souvent d’une manière très-notable, surtout une crête de poils sur l’occiput; prothorax, thorax, base de l'abdomen ordinairement à villo- sités noires, brunes ou pâles très-longues. Abdomen rarement velu {Phenes) et une barbe au bout des segments du dessous, surtout les derniers chez la Peta- lia. — Les appendices peu ou point velus, excepté chez les Phenes. Partout le corps est finement chagriné, avec des points imprimés plus ou moins forts, et des rugules transversales plus ou moins marquées, surtout sur l'abdomen et le devant du thorax, L'épistome est la partie la plus lisse, quelquefois comme polie. La partie derrière les yeux, le thorax sur le devant et l'abdomen, quel- ‘quefois parsemés de dents nombreuses irrégulières, plus ou moins fortes. IV. Différences d'age. » Elles consistent seulement dans les couleurs. Le jaune dominant davan- tage chez les jeunes, est dominé chez les adultes. V. Différences sexuelles. » Les parties génitales. La forme etle développement (quelquefois plus con- sidérable chez les femelles) de l’occiput. L’armature des pieds chez quelques mâles , moins évidente sur le côté externe des quatre postérieurs ; le plus sou- vent, le bord anal des ailes postérieures. L’abdomen est quelquefois plus long chez les femelles, et souvent plus gros; toujours sans oreïllettes. Quant aux couleurs, le jaune domine davantage chez les femelles, et les ailes sont quelque- fois différemment colorées (Chlorogomphus). VI. Différences spécifiques. » Il est remarquable que les parties génitales du second segment abdominal, si différentes dans les autres Légions, restent sans valeur dans les genres des . Cordulégasters. » Les différences les plus propres à séparer les espèces sont les appendices anals des mâles, (mais quelquefois un peu variables dans la même espèce), Celles des femelles, aussi bien que l’armature de leur vulve, sont d’une nature peu po- sitive, Alors la forme de l’occiput, au moins dans la plupart des genres, et la forme de l'abdomen. Enfin les couleurs du corps. Pour les genres, les caractères les plus positifs, sont la forme de la tête, la bouche, l’occiput, la position des yeux, lo thorax, la longueur des pieds, la forme des aïles, la construction et surtout le contenu du triangle, les parties génitales surtout chez la femelle, » 570 Enm. De Secvs LoNconamps, — Monographie Je donne, ainsi qu'il suit, les caractères principaux des genres , sous-genres et groupes avec des indications géographiques et le nom des espèces pour les 4° et 5° Légions, Ce qui concerne la 6° est ré- servé pour un dernier tableau. — x —- LL EEE OMPHUS. Y LI LÉGION 4. — CHLORO( 2 LEGION 5. — CORDULEGASTER. P age 570. GENRES. SOUS-GEX a ————— —————————— —“————" “———————————— es divisés. Le discoïdal très-court aux supérieures; & côtés interne et externe longs aux inférieures; les triangles in- ternes non distincts de l'espace qui les précède; yeux peu éloignés l’un de l’autre ; lèvre inférieure peu fendue. o* Aïles hyalines à angle anal arrondi. Appendices supé- rieurs simples, un peu courbés; l'inférieur égal, presque carré, échencré. Q Aïles inférieures très-larges, en partie opaques (jauns et brun) jusqu'au nodus, Écaille vulvaire #rès-courte, échan- crée, VII. CHLOROGOMPHUS, De Selys. . . Front ordinaire, moins élevé que l'occiput. Ailes hyalines, non tachées. Membranule assez grande. Ptérostigma mince, a Appendices supérieurs dentés en dessous, presque droits. L'inférieur presque égal échancré ou carré au bout, Les qua- tre tibias postérieurs denticulés en dedans. Q Lames vulvaires droites, simples, beaucoup plus longues que le 9° segment, non garnies de valvules externes, Tous les tibias ciliés des deux côtés. IX. CORDULEGASTER, Leach. o" Front large, aussi éleué que l'occiput. Ailes hyalines avec taches costales brunes équidistantes. Triangles discoïdaux de ? cellules, les internes libres. Ptéros Ugma médiocre. Membranule médiocre. Tête transversale ; Yeux conltigus par un point; lèvre inférieure plus longue que large, échancrée. Abdomen noir à taches dorsales claires. Append. supér, semi-circulaires, dilatés, sans dents. L'infé- rieur plus long que large, trifide. Tous les tibias ciliés des deux côtés, (Inconnne). X. PETALIA, Hagen. 29. Cncorocomrnus (Malaisis Yeux non contiqus, mais très-rapproch Abdomen noirâtre à taches latérales 51 o'Bord anal droit. Appendices supé dent médiane interne; l'inférieur ] long. Des oreillettes au 2° segment. 30. Tuecarnora, De 8 (Amér. mér. tro Ailes larges. Triangles discoïdaux de 2-3 cellules, leux contigus par un point. Abdomen plets, ©" Appendices supérieurs dolabriforr l'appendice inférieur rétréci au bout, reillettes au 2° segment. Bord anal arrondi. Q Le tiers basal des ailes safrané ? 31. ANOTOGASTER, (Inde.) | Triangles discoïdaux divisés, l'inte, res, libre aux inférieures. Yeux conti c' Appendices supérieurs dentés, l'in latéral, Des oreillettes au 2° segmen: Q Ailes byalines non colorées, 32, CorpuLEeGasT (kbur, Asie. Am o* Front très-large, trois fois plus b 8° segments non dilatés en feuilles. Appeud. supér. en feuilles courbées lettes petites. Bandes jaunes du Pieds courts ; bout des aïles sans tachl 33. PETALIA , (Chili) 9° Haut du front non échancré, des feu ments. Appendices supérieurs en feul plus long. Oreillettes grandes. Band! étroites, égales. Pieds médiocres; w 34. PnyLLoPETAL {Chili,) TE . GROUPES. ESPÈCES. | | D e Selys. CAROL LE FN Ga Le . =. 104. magnificus, De Selys. Criangles libres ou divisés. niques jaunes. 5 dolabriformes avec une ue carré, plus large que | (ex Charp) .... HEC LS 0 ON OC TENTE 105. diastatops, De Selys. 5h) ternes libres. Yeux globu- , à anneaux jaunes com- ivec 2 dents inférieures; {s long que large. Pas d'o- 106. basalis , De Selys. Selys. . . . . Fra MR |: © * + + + ÿ 207. nipalensis, De Selys. Ailes assez larges, ptérostigma court. Triangles discoïdaux de 2 cellules, les interneslibres. Occiput non élevé. Lèvre inférieure aussi large que longue , peu fendue. Abdomen noir à taches dorsales en demi anneau, do" Appendices supérieurs dolabriformes bidentés. Groupe ürevistigma. (S.G. Thecagaster, De Selys Syn,) 108. brevistigma , De Selys. re ou divisé aux supérieu- : he (nas: L jar un point, transversaux. Ailes assez étroites, ptérostigma long. Triangles : £ à discoïdaux de 2-4 cellules, l’interne libre ou divisé ur presque égal subquadri- aux supérieures, libre aux inférieures. rd anal droit ou excuvé; Occiput non élevé. Lèvre inférieure plus longue que large, fendue. Abdomen noir à anneaux ou demian- 109.Sayi, De Selys. ch neaux jaunes. TE eue dore F 5 = : me £ : Fe . maCulatus, De Selys. pt.) og APReneES supérieurs dolabriformes uni ou bi. 112. bidentatus ,De Selys. 115.insignis, Schneider. Groups annulatus, (S.G-Cordulegaster, De Selys Syn.) 114. eee De Selys, (Europe. Asie. Amér, sept.) 4 à Ailes assez larges, ptérostigma long; triangles dis_ coïdaux de 2-4 cellules, l’interne libre ou divisé aux | supér.; libre aux infér. Occipnt plus ou moins élevé. Lèvre inférieure plus longue que large, fendue. Ab- domen noir, à raie dorsale jaune interrompue, co‘ Appen. supér. subcylindriques bidentés, Groupe obliquus.(S.G. Tæniogaster, De Selys Syn.) | (Amér. sept.) < obé. # Ÿ 215. dorsalis, Hagen. 116. obliquus , Say. PT de le nasus échancré. 7° et férieur plus court. Oreil- & du thorax cunéiformes. ren . . . _ . . D LÉ 5 = : 117. punctata, Hagen. 2 TO RORRRNET \ latérales aux 7° ou 8° seg- Une feuille aux 7° et 8° segments. peu courbées, l’inférieur Fronttrès-large , le doubleplus haut que le nasus. nes du devant du thorax Groupe stictica. 118. stictica, Hagen. le brune au bout des ailes. | Une feuille étroite au 8° segment seut, Front médiocre, à Selys. de la hauteur dunasus, Groupe apicalis. 119. apicalis, De Selys. SERRE D GR be or des Gomphines. 571 . La division des Fissilabiées se subdivise selon que l'espace basi- laire est réticulé ou non. Ce caractère coïncide avec celui des lames vulvaires très-courtes ou très-longues. PREMIÈRE SOUS-DIVISION. NERVULIBASES (NERVULIBASÆ.) Espace basilaïre traversé par des nervules. Triangle discoïdal des inférieu- res à côté supérieur beaucoup plus court que les deux autres. Ecaille vul- vaire de la femelle échancrée, beaucoup plus courte que le 9° segment. Ils ne forment qu’une seule Légion. q s 4° LÉGION. — CHLOROGOMPHUS (De Selys.) Yeux un peu éloignés l'un de l'autre. Ptérostigma court, membranule mé- diocre. Zcaille vulvaire (voir sa description plus haut). Le genre unique est de la Malaisie. Il se distingue de toutes les autres légions par l’espace basilaire réticulé, et la forme du triangle discoïdal des secondes ailes; des trois premières par la lèvre un peu fendue au bout, de celle des Cordulégasters par les yeux bien sé- parés, et de celle des Pétalures par les yeux moins éloignés et le ptérostigma court ; de toutes deux par la lèvre peu fendue, l'écaille vulvaire courte, et les ailes très-larges. GENRE VIII. CHLOROGOMPHUS (cæcLorocomeaus), De Selys Syn. page 79. Triangles divisés; les triangles internes confondus avec les nervules qui les précèdent. Lèvre inférieure un peu fendue en avant, à côtés arrondis. Pieds courts, faibles. Fémurs non épineux. o" Aïles hyalines ; angle anal arrondi. Appendices anals supérieurs de la longueur du 10, segment, écartés, un peu courbés en dedans, simples; l’inférieur presque carré, de même longueur, échancré. © Aïles inférieures très-larges, en partie opaques (jaune et brun) jusqu’au nodus. Ecaille vulvaire échancrée, très-courte. (Voir, pour compléter les caractè- res, ceux indiqués plus haut à la 1° Sous-Division et à la 4° Légion). 572 Eou. De Seuys Lonccuames. — Monographie L'espèce si extraordinaire, Chl. magnificus, qui constitue le geure, est de la Malaisie. Elle est anormale sous tous les rapports. Les deux sexes eux-mêmes le sont, car la femelle a les ailes infé- rieures plus larges que le mâle, et en partie opaques , ce qui ne se trouve chez aucune autre Gomphine, et qui, avec le ptérostigma court, la fait ressembler aux Libellules du Groupe de l'indica; enfin, je répéterai encore que le Ghlorogomphus est le seul genre de Gomphines à espace basilaire rêticulé, et à triangle discoïdal des secondes ailes ayant le côté supérieur beaucoup plus court que les deux autres. M. Hagen ajoute les remarques qui suivent : « Tête des Gomphus avec des modifications inelinant vers les Cordulegaster: Vésicule du vertex et ocelles enchassées dans une excision des yeux (parti- culière surtout aux Petalia et aux Phenes), renflée comme chez les Lindenia, tandis qu’elle est presque nulle chez les autres Fissilabiées. Antennes assez éloignées des ocelles, à article 1% très-court, le 2° plus long et mince (les autres manquent).Les mâchoires ressemblent davantage à celles des Gomphus par le lobe basal moins prononcé et plus long. La dent du bout n’est point trifide, mais séparée en trois dents de même longueur , insérées d’une manière particu- lière, suivies de 3-4 dents plus courtes. Lèvre inférieure presque semblable à celle des Petalia, peu bifide au bout qui est arrondi; les palpes labiaux à second article un peu moins grand, à angle externe plus aigu, le troisième, court, cylindrique, petit. » Langue intermédiaire entre celle des Petalia et des Cordulegaster par sa base cylindrique, et le bout très-subitement élargi à angles presque aïgus. Tho- rax très-petit et grèle par rapport aux ailes, dont les inférieures, très-larges à la base, sont aussi longues que l'abdomen. Pieds petits. Secteur inférieur du triangle brisé et bifurqué, presque comme chez les Anaz. » Le côté interne du ptérostigma non prolongé en dessous. Abdomen mince, un peu comprimé ; les appendices anals du mâle analogues à ceux des Cordule- gaster, surtout les inférieurs. Ecaiïlle vulvaire courte, à bord replié, échancré au milieu, analogue aux Gomphus, mais de chaque côté existe un petit appen- dice cylindrique à la base dela plaque ventrale du 9° segment, analogue aux valves internes des Cordulegaster mais rudimentaire (1). » (1) C’est probablement de la même manière que doivent être interprêtés les appendices latéraux extraordinaires qui accompagnent la vulve de l’Ony- chog. uncatus, Is me semblent appartenir plutôt à la base de la 9° plaque ven- trale, et alors ils seraient également les valves internes, et entre eux se verrait la vraie écaille vulvaire, en lame coupée horizontalement, H.-A. HAGEN, ES bataté ns des Gomplines. 375 1024. CHLOROGOMPHUS MAGNIFICUS, De Selys. CHLOROGOMPHUS MAGNIFIQUE. Syn, Chlorogomphus magnificus ; De Selys, Syn. n° 101. Dimensions. Longueur totale o' 64mm Q 60-637 Abdomen 46 45-47 Appendices supérieurs 1 Fémur postérieur 7-8 Largeur de la tête 9 42-10 Aïle supérieure 46 46-49 — inférieure 45 45-48 Largeur de l'aile supér. 10 11-12 = — infér. 15 17-18 Ptérostigma 3 1/24 o* J'ai pris la diagnose suivante de cet insecte au Musée de Leyde : Le corps coloré comme celui de la femelle décrite en détail plus bas. 10° segment presqu’aussi large que long, à bord postérieur lérèrement eoncave. Appendices anals supérieurs presqu’aüssi longs que le 10° segment, subcylin- driques, très-écartés l’un de l’autre, en cornes assez minces, légèrement arqués Vun vers l'autre. et un peu courbés vers le bas ; velus en dessous dans leur seconde moitié; leur pointe obtuse. Appendice inférieur, ressemblant à celui des Cordu- légasters ou des Anax, carré, presqu’aussi long et presqu’aussi large que les supérieurs de suite après la base, qui est un peu rétrécie; diminuant un peu de largeur après son milieu, le bout échancré dans toute sa largeur, mais peu pro- fondément, velu en dessous. De profil, cet appendice, un peu plus épais à la base, se recourbe en haut à son extrémité, où il forme de chaque côté une dent élevée. Les bords latéraux sont relevés. Aïles hyalines, incolores, le bout extrême avec une petite tache brune aux supérieures , réduite à un limbe court et étroit aux inférieures. Le bord anal semble au premier abord à peu près arrondi comme chez les fe- melles de la plupart des Gomphines, mais en réalité, il est dans sa première moitié légèrement excavé et droit, tandis que chez la femelle il n’y a aucune ex- cavation. Seulement l’excavation est masquée par Ja membranule brune, assez longueet assez large qui l’occupe. Deux transversales dans l’espace basilaire; une dans le triangle discoïdal des quatre aïles, excepté de l’une des supé- rieures , où il est accidentellement libre. 20 antécubitales aux supérieures ! 14 aux inférieures; 10 posteubitales aux supérieures, 12 aux inférieures. Les 74 574 Eou. De Seuvs Lonccuames.— Monographie ailes réticulées du reste comme chez la femelle, mais moins larges, surtont les inférieures. Le triangle anal est divisé en trois grandes cellules allongées, dont deux parallèles à la membranule, et une inférieure. © Tête d'un jaune roussâtre terne, où un péu olivâtre. Le nasus jaune citron, excepté à son bord antérieur; la lèvre supérieure largement hordée de brun sur les côtés seulement, et cette couleur se fondant avec le roussâtre; l'inférieure jaune livide; une bordure étroite noirâtre devant les ocelles; une encore plus fine à l’occiput et au sommet des yeux en arrière; occiput à peine ondulé, bas, avec une crête redressée de poils noirâtres. Prothorax roux olivâtre, varié de nuances plus foncées; le lobe postérieur saillant, émarginé. Thorax brun olivâtre, rayé de jaune citron ainsi qu’il suit : une raie antéhu- mérale étroite, droite, complète ; une humérale encore plus étroite, précédant la suture et un peu courbée en dedans vers le bas; enfin une bande assez large oblique sur les côtés, entourant le thorax en passant entre les ailes. Les sinus antéalaires non aigus ni armés; toute la tête et le thorax velus; ces poils sont roux à Ja bouche, bruns ou jaunâtres ailleurs. Abdomen noirâtre, annelé ou varié de jaune clair ainsi qu'il suit : presque tout le 19 segment; un large anneau complet, occupant les deux tiers postérieurs au 2°; la partie basale noirâtre est velue, et n'existe qu'en dessus; le 3°avec un anneau semblable, mais un peu moins large, et marqué au milieu en dessus d'une tache noirâtre mal arrêtée, parfois divisée par l'arête; 4°, 5°, 6° et 7° jaunes sur les côtés, cette couleur formant au bout un anneau très-étroit (envi- ron le sixième du segment et interrompu à l’arête dorsale. Parfois séparé aussi du jaune des côtés). 8°, 9e et 10° noirâtres, obseurément jaunâtres sur les côtés. Tout l'abdomen est à peu près égal, comprimé jusqu'au 8° segment, sans oreil- lettes distinctes; les trois derniers segments diminuent graduellement, de façon que le 8° a le double du 10€, dont le bord postérieur est un peu émarginé, et qui, sur les côtés, est coupé en biais, de sorte qu’en dessous il se prolonge, et a lé double de la longueur du dessus. Appendices anals ayant en longueur la moitié du 10° segment, noirâtres, lé- gèrement velus, subeylindriques, assez épais, un peu coupés en biseau en de- dans, au bout qui est pointu. Ils sont très-écartés l’un de l’autre par la plaque terminale du dessus, qui est aussi longue, et les vulvules du dessous qui sont velues et les dépassent , atteignant le bout du dessous du segment. Bords des 7° et 8° segments un peu dilatés, roulés; écaille vulvaire large, un peu émarginée, excessivement courte, un peu renflée. Pieds courts, noirâtres, faibles ; fémurs non épineux , un peu velus, jaunâtres en dehors, excepté au bout; onglets roux au bout. Ailes largement lavées de jaune d'ochre, surtout dans leur moitié supérieure, depuis l'arculus jusqu'au bout. Les supérieures sans taches; les inférieures ayant scan es. à. nd ni. des Gomphines. #75 entre les nervures sous-costale etsous-médiane, une bande longitudinale brune, partant de la base etgagnant la côte avant le nodus, où elle fait un angle droit, pour retomber transversalement et en s'élargissant sur le bord postérieur, de façon à couper en deux l'aile, dont la moitié apicale est hyaline, comme les supérieures. La bande brune opaque, qui est variable en largeur vers le bord postérieur, est remarquable, en ce que le centre des cellules gw’elle occupe est marqué d’un rouge brun assez vif, surtout chez les adultes. En dedans, la bande brune est limitée, au centre del’aile, par un grand espace jaune complètement opaque oc- cupant les triangles interne et discoïdal, et l'espace qui les entoure, mais n’en- vahissant ni l’espace basilaire ni le bord anal, qui restent complètement et su- bitement hyalins. Membranule gris blanchâtre, assez longue , mais assez étroite; ptérostigma médiocre, non dilaté, noirâtre, surmontant 2 1/2 à 8 cellules. Toute la réticulation brun foncé, fine; 22-23 antécubitales aux supé- rieures, 16-19 aux inférieures; 11-12 posteubitales aux supérieures, 14-15 aux inférieures ; 3 basilaires aux supérieures, 2 aux inférieures; 3-5 dans l’espace arqué au-dessus des triangles. Le triangle discoïdal des supérieures est ordinai- rement de 3 cellules, parfois de 4, mais les deux ou trois veines qui le répar- tissent ainsi présentent diverses combinaisons : Elles les forment, en général, en coupant 2 ou 3 des angles, et non en partant du milieu de chaque côté pour se réunir au centre. Le triangle des inférieures est divisé en deux par une veine transverse. Les triangles internes ne sont pas distincts de l'espace qui les pré- cède, mais si on considérait l'espace coloré en jaune comme finissant avec eux, ils seraient de 3 ou 4 cellules. Patrice. Les exemplaires du Musée de Leyde (un mäle et deux femelles) ont été envoyés de Sumatra par M. Müller. J'ignore la provenance des femelles de ma collection. La femelle est distincte de toutes les Gomphines, par ses ailes en partie opaques et très-larges, qui rappellent les Libellules du groupe de l'Indica, Le mâle, malgré ses ailes hyalines et plus étroites, sera facile- ment rapproché de la femelle et éloigné des Cordulégasters ou des Ictinus , en considérant l’espace basilaire réticulé aux quatre ailes, et la direction du triangle des inférieures , deux caractères qui n'existent chez aucune autre Gomphine. La grande différence dans la coloration et la largeur des ailes inférieures font que nous ne pouvons aflirmer avec certitude, que les deux sexes appartiennent bien à la même espèce. 576 Eou. De Sevs Loxccuaues. — fonographie SECONDE SOUS-DIVISION. VACUIBASES (vacuIBAsÆ). Espace basilaire libre. Triangle discoïdal des inférieures à côté interne plus court que les autres. Ecaille vulvaire de la femelle divisée en deux lames con- tiguës, beaucoup plus longues que le 9° segment. Cette sous-division se compose de deux Légions, caractérisées par la position des yeux, contigus par un point ou non, confirmée par la forme de l’écaille vulvaire. L'une et l’autre Légion ont des rapports marqués avee la sous-famille suivante (Æschnines), dont nous ne nous occupons pas dans ce volume. Sous le rapport de la position des yeux, se touchant par un point, les Cordulégasters ressemblent davantage aux Æschnes , tandis que les Pétalures les imitent tout-à-fait par les lames vul- vaires, Caractère très-important, qui n'a décidé à placer cette Lé- gion la dernière de toutes. Il est à regretter que l’écaille vulvaire des Pétalies soit encore inconnue. ë° LÉGION. CORDULEGASTER. Yeux contigus par un point, ou à peine séparés l'un de l'autre. Membra- ule des ailes assez grande. Ptérostigma médiocre ou long, assez mince. Lames vulvaires des femelles droites, longues, simples, non garnies de valvules externes. Ces insectes habitent l'Europe, l'Asie et l'Amérique. Ils ont à peu près le vol et les proportions des Æschnes. Le thorax, qui est velu , porte un système de coloration fixe; il est noir avec deux bandes en avant , et deux de chaque côté jaunâtres. Le détail des généralités, par M. Hagen, se trouve plus haut, dans l'exposé des Fissilabiées. Jde divise la Légion en deux grands genres, d’après la proportion du front, moins élevé, ou aussi élevé que l’occiput, les ailes sans taches, ou avec des points costaux opaques; et les mäles à appen- dices dentés ou non, et à fémurs postérieurs dentés d’un côté ou ciliés de tous les deux (1). (1) Das le Synopsis j'avais considéré la Thecaphora comme un grand genre, PV TT des Gomphines. 577 GENRE IX. — CORDULEGASTÉR (corpuzecasten), Leach. ZÆscava, Latr. — Burm.— Charp. 1825. — Vander L. Lwercuza, Harris. — Scopoli. Corpurecasrer, Leach, Edinburg Encyelop. 1815. — De Selys. — Ramb.— Hagen. — Steph. — Evans. — Curtis. Tuecarxora, Charp. Corpyrecasrer, Billberg. Front ordinaire, moins élevé que l’occiput; yeux contigus par un point, ou à peine séparés; antennes à soie articulée. Lèvre inférieure fendue et échancrée au bout, Ailes non tachées ; ptérostigma mince. oc" Appendices anals supérieurs presque droits , dentés en dessous; l'inférieur presque égal, plus ou moins en quadrilatère. Les quatretibias postérieurs ciliés en dedans, denticulés en dehors. Q Lames vulvaires au moins aussi longues que le bout de l'abdomen, conti- guës. Tous les tibias semblables, ciliés des deux côtés. Les Cordulégasters se distinguent des Æschnes par les yeux con- tigus par un point seulement, les triangles plus courts, plus sim- ples, et la vulve. Ils ont la stature et la coloration des Libellulidées du genre Macromie, mais on les en sépare de suite par les yeux à peine contigus, et la lèvre inférieure fendue. Les Cordulégasters se divisent en plusieurs groupes, auxquels on peut attribuer une valeur plus ou moins grande, selon la ma- nière de voir de chaque auteur. 4° Dans le Synopsis des Gomphines , considérant l’importance de la position des yeux, j'avais cru pouvoir établir un grand genre pour la seule espèce qui les a légèrement distants. — J'en avais formé le genre Thecaphora, en me servant de ce nom, maintenant sans emploi, donné par Charpentier aux Cordulégasters. Aujourd'hui , d'accord avec M. Hagen, je ne considère plus la Thecaphora que comme un sous-genre, qui est jusqu'ici le seul représentant du G. Cordulegaster dans l'Amérique méridionale. parce que ses yeux ne sont pas tout-à-fait contigus. Je pense aujourd’hui que ce Caractère n’est pas assez tranché, pour que l’on puisse lui attribuer cette valeur. 578 Eon. De Secys Lonccnawps. — Monographie 2° Dans le même Synopsis , j'ai subdivisé les Cordulegaster pro- prement dits en quatre sous-genres : Anotogaster — Thecagaster — Cordulegaster — Tœniagaster. L'absence d’oreillettes, et le bord anal des ailes du mäle arrondi m'ont paru un caractère assez important, pour isoler deux espèces sous le nom d'Anotogaster. Le sous-genre est du Nord de l'Inde. Les groupes restants ont des oreillettes, et le bord anal des se- condes ailes du mäle est droit ou excavé. Ce sera le sous-genre Cordulegaster, dont je n’isole plus les Thecagaster ni les Tœnio- gaster. J'avais fondé les Thecagaster sur le caractère de la lèvre infé- rieure large, peu fendue. M. Hagen n’est pas d’avis de maintenir le titre de sous-genre à ce groupe, qui a besoin, en effet, d’être de nouveau étudié et qui babite l'Inde. Les Tœniogaster étaient établis sur une espèce de l'Amérique septentrionale, qui diffère des autres par les taches jaunes de l'abdomen, qui forment une raie dorsale; son occiput relevé en pointe; le derrière des yeux jaune, et les fémurs rousstres. Malgré le facies notable de cette espèce (ubliquus),j'adopte d’au- tant plus volontiers l’opiuion de M. Hagen, qui supprime le sous- genre, qu'il a distingué depuis, sous le nom de dorsalis, une espèce voisine,également américaine, chez qui l'occiput n’est pas relevé en pointe , et dont les taches dorsales ne forment pas une strie. En décrivant plus bas ces différents sous-genres et groupes, je signalerai les autres caractères qui servent à les distinguer, et no- tamment la largeur relative des ailes, le volume des yeux, les formes des appendices anals des mâles, la couleur du derrière des yeux et des fémurs , les marques jaunes de l’abdomen en raie dor- sale, en taches dorsales, en demi-anneaux, ou en anneaux, et en- fin en taches latérales. J'extrais ce qui suit des remarques de M. Hagen : a L'article second des palpes de la lèvre inférieure est denticulé intérieure- ment, structure jusqu'ici unique chez les Odonates; la lèvre supérieure montre À la base, en dedans, deux pinceaux comme chez les Æschna; la soie des antennes est articulée, la vésicule du vertex pqtite, et les yeux par leur échan- crure l’enchâssent; les quatre pieds postérieurs ont les tibias en scie en dedans chez le mâle; le côté interne du ptérostigma non prolongé, le secteur supérieur du triangle presque droit; les parties génitales du mâle semblables dans toutes des Gomphines. 579 les espèces. La vulve est intermédiaire entre celle des Gomphus précédents et celle des Petalura, qui l'ont comme les Æschna, » Il manque encore le développement excessif de la plaque ventrale du 9° segment, qui forme chez les Æschnes les lames latérales, et, au lieu de leur palpe terminal mobile, on voit seulement un pinceau de poils, maïs en revanche la plaque ventrale du 8e segment montre deux lames contiguës très-longues, et la base du 9° porte deux lames semblables, mais plus petites (non denticulées comme chez les Æschnes); entre la base de ces quatre lames se trouve l’ouver- ture de la vulve. La nervule transversale qui ferme en dedans le triangle interne, est ordinairem ent faible, » M. Burminster s’est trompé en disant (page 826) que le second article des palpes de la lèvre inférieure n'a pas de dent apicale près du troisième article. » Cette dent est mince, longue, courbée en dedans. » La description de Rambur est juste, si ce n’est que la lèvre inférieure est de Ia longueur du second article des palpes, et non un peu plus longue, comme il le dit. » SOUS-GENRE. — THECAPHORE (raecapaora), De Selys, ex Charp. Syn. Genre Thecaphora , De Selys Syn. Gomph. Aïles assez larges, à réticulation serrée. Triangles dicoïdaux libres ou de deux cellules, les internes libres. Ptérostigma médiocre: yeux non contigus, mais très-rapprochés; occiput non élevé. Lèvre inférieure plus longue que large, bifide. Abdomen noïirâtre, à taches latérales subconiques , jaunes. Pieds noirs, assez longs. | © Appendices anals supérieurs dolabriformes, assez étroits, avec une seule dent médiane en dessous; l’inférieur presque carré, plus large que long, et plus large au bout qu’à la base; des oreillettes au 2e segment; bord anal droit. L'espèce connue, Th. diastatops , est de la Colombie, et par conséquent le seul Cordulégaster de l'Amérique méridionale. Elle diffère des autres Cordulégasters par ses yeux un peu sépa- rés, et par les taches jaunes de l'abdomen, qui sont latérales. J'ai expliqué plus haut pourquoi je ne regarde plus cette coupe que comme un sous-genre. 380 Ep. De Seuys Lonccnamps, — Monographie 105. THECAPHORA DIASTATOPS, De Selys, THÉCAPHORE DIASTATOPS, Syn. Thecaphora diastatops; De Selys Syn. n° 102. Dimensions. Longueur totale go" 69m Abdomen 49 Appendices supérieurs 1 Largeur de la tête 8 u/z Aile supérieure 39 — inférieure 39 Largeur de l'aile supér. 8 42 — inférieure 10 Ptérostigma des supér. 3 — des infér. 3 3/4 — de la femelle environ 5 o" Lèvre inférieure roussâtre ; le lobe médian assez étroit, fendu, les deux ex- trémités pointues; lèvre supérieure jaune, finement limbée de brun au milieu en avant; base extrême de la lèvre, rhinarium et bord antérieur du nasus noirs; front jaune, avec une bande brune étroite devant les ocelles ; vertex noir; occi- put petit, jaune pâle, graniforme, cilié de noir, les cils se prolongeant au dessus des yeux. Yeux très-peu éloignés; ils ne sont distants l’un de l’autre que de deux tiers de millimètre. Prothorax noirâtre, obscurément bordé de jaune. Thorax noir. Deux raies cunéiformes assez larges sur le devant (à pointe di- rigéo en avant), et deux bandes égales isolées sur les côtés, jaunes pâle. Espace intéralaire noirâtre, avec quelques marques brunes , et un point jaune à la base de la nervure costale. Abdomen subeylindrique, bronzé foncé, taché de jaune ainsi qu'il suit: ler segment brun, noir à la base; 29 et 3° jaunes sur les côtés, le dos offrant une large bande longitudinale bronzée, rétrécie à la première suture; cette su- ture noire ; oreillettes brunes, denticulées en arrière; 42, 52, 6e et 7€ ayant de chaque côté de il’arête dorsale, immédiatement après la première suture, une grande tache jaune cunéiforme médiane, coupée droit en avant, rétrécie ensuite en dedans, et presque pointue en arrière, où elle ne touche pas l'extrémité du segment;ces taches sonttrès-notablement séparées par le bronzé de l'arête dorsale; 8% avec une tache analogue, mais plus courte, presque triangulaire, touchant presque la base sur ses côtés. 99 avec un point basal jaune de chaque côté, et Re ones DCE, 7 LEUR. SA ge D ORNE et sn. WU: des Gomphines. 581 Particulation postérieure brune; 10e noir, de la longueur du 9°, à bord final presque droit. Appendices anals noirs, les supérieurs un peu plus courts que le dernier seg- ment, analogues à ceux des Cordulégasters, écartés, un peu dilatés en dedans inférieurement, jusqu'au bout qui est un peu tronqué en dedans, et forme une pointe mousse en dehors; le milieu du bord interne porte une dent assez forte, tournée vers le bas. Appendice inférieur d’un tiers plus court, plus large que long, un peu rétréci à sa base, élargi et un peu sinué au bout (1), l'extrémité des côtés prolongée en cornes mousses un peu relevées. Pieds noirs; fémurs portant en dehors une bande brun-obseur; les tibias den- ticulés d’un côté comme chez le Cordulegaster annulatus. Aïles hyalines; costale jaune en dehors; ptérostigma brun, mince, un peu plus long aux inférieures, surmontant 4 cellules; membranule mince, blanche, prolongée le long du bord anal presque jusqu’à l'angle, qui est obtus. Tous les triangles libres, ou les discoïdaux divisés parune nervule ; ceux-ci uu peu allongés, le côté interne a environ les deux tiers du supérieur et de l'extérieur, qui sont presque égaux; les triangles intérieurs plus petits, presque équilatéraux; 3 cel- Iules suivies de deux rangs après les triangles ; ailes supérieures : 17-19 antécu- bitales; inférieures 12-13 antécubitales; 12-14 posteubitales aux quatre. © Ressemble presque entièrement au mâle, d'après une diagnose que j'ai prise rapidement : Face jaune , avec une plaque brune au rhinarium et au nasus ; vertex noir , un peu élevé; occiput jaune, graniforme, à arête noire (cilié). Prothorax et thorax comme chez le mâle. Abdomen brun métallique , à taches latérales allongées jaune foncé, sur chaque segment jusqu’au 8° comme chez le mâle ; la tache du 8e d’un jaune citron; les 8e et 9% bruns, non écailleux, en un mot comme chez Je C, annulatus. Ecaille vulvaire conformée de même. Appendices anals petits, bruns. Pieds colorés à peu près comme chez le mâle. Aïles hyalines, costale jaune en dehors; ptérostigma mince, brun. Triangles comme chez le mâle, le discoïdal libre aux supérieures , traversé aux inférieu- res par une veine allant du côté supérieur à l'extérieur. Ailes supérieures: 15 antécubitales; inférieures 14; 15 posteubitales aux quatre ailes. Patrie. La Colombie, d'après un mâle de la collection de M. Dale, et un autre (sans patrie signalée) de celle de M. W. Saun- (4) Dans la note que j'ai prise sur l’exemplaire de M. Dale, j'ai marqué : peu profondément, mais largement échancré en demi-cercle à son extrémité, qui est bordée d'environ six petites épines. Je ne trouve pas ces épines sur l'exemplaire de M. Saunders. T5 582 Eox. De Sezys Loxccnawrs. — Monographie ders. J’ai signalé la femelle d’après un exemplaire , sans indication de localité, que j'ai examiné en 1845 au Muséum Huntérien de Glasgow. ; Espèce facile à distinguer des Cordulégasters, par ses yeux un peu éloignés l’un de l’autre et non contigus par un point, et par les taches longitudinales latérales jaunes de l'abdomen. Sous ce dernier rapport, elle n'est pas sans analogie de colora- tion avec la Petalia punctata du Chili qui, du reste, a les yeux contigus, le front énorme, les ailes tachetées , etc. SOUS-GENRE IL — ANOTOGASTER (anorocasrer, De Selys Syn. Gomph). Aïles larges, à réticulation peu serrée, à bord anal arrondi, même chez le mâle. Ptérostigma assez long;triangles discoïdaux de 2-3 cellules, les internes Libres aux quatre ailes. Yeux contigus par un point; tête forte, globuleuse;occiput non élevé; ab- domen noir, À anneaux jaunes complets. Pieds noirs assez longs, Pas d’oreil- lettes au 22 segment même chez le mâle. o* Appendices anals supérieurs dolabriformes, avec deux dents inférieures , dont une basale, l’autre médiane; l’appendice inférieur rétréci et émarginé au bout, plus long que large. Q Le tiers basal des ailes safrané ? Ce sous-genre est du nord de l’Inde. Il diffère des autres Cordu- légasters par laÿtète plus globuleuse, et les pieds plus longs, plus grèles. Le mâle est la seule Gomphine de ce sexe privée d’oreillettes. Quant à son bord anal arrondi, nous le retrouvons chez l'Anor- mogomphus, La femelle, de? son côté, est la seule dont la base des ailes soit largement colorée en jaune safrané hyalin. Nous ignorons toutefois si la femelle inconnue de la seconde es- pèce présente la même particularité. À. basalis — nipalensis. des Gomphines. 585 106. ANOTOGASTER BASALIS De Selys. ANOTOGASTER BASAÎ. Synon. Anotogaster basalis; De Selys Syn. n° 103. — Pimensions. Longueur totale CAES Q 79m ÿ Abdomen 55 59 \ Appendices supérieurs 2 1fa 1 | Largeur de la tête 10 12 \ Aïle supérieure 45 53 — inférieure 44 51 Largeur de l’aile supérieure 10 12 == — inférieure ‘ 12 4/2 15 Ptérostigma des supér. 3 4Js 4 — des infér. 4 4 afe Lames vulvaires environ 8-9 o* Lèvre inférieure et palpes roussâtre clair; mâchoires de même couleur, la pointe brune; lèvre supérieure jaune, avec l’apparence d’une bordure roussâtre; une impression médiane longitudinale très-fine, noire à la base, et le commen- —— cement des bords latéraux noirâtres. Rhinarium noirâtre; nasus jaune, ses côtés noïrâtres ; front jaune pâle en avant, noirâtre supérieurement et de côté, séparé du nasus par une raie noire. Dessus du front, espace des ocelles et vertex noirs, — avec une tache transverse jaune au-dessus du front, près de l’arête qui le sépare à du devant. Occiput peu renflé, noirâtre en avant, à peine jaunâtre en arrière cilié de même couleur; derrière des yeux noir. Prothorax noir; un anneau basal et ses bords finement jaunes. Mhorax noir, à villosités jaunâtres ; le devant avec deux bandes jaunes cunéi- formes, plus larges par en haut, où elles sont séparées par l’arête; fines et écar- tées en avant, Les côtés avec deux bandes jaunes très-larges, sans raie inter- médiaire. Deux taches jaunes arrondies sur l’espace intéralaire, la seconde double , plus grande, entre les secondes ailes; un point à la base de la nervure costale. Abdomen cylindrique, noir, largement annelé de jaune ainsi qu’il suit : 1® segment un peu jaunâtre en arrière, à duvet de même couleur; 2°, 3°, 4°, 58, 6°, Te noirs, avec un anneau jaune médian large, complet excepté au 2° où il est interrompu en dessous. Ces anneaux équivalent au tiers des segments, et sont placés un peu avant le milieu ; 8° avec un anneau semblable , mais placé presque à la base, occupant la moitié basale du segment, et très-rétréci vers l’arête dorsale; 9° avec un anneau basal occupant la moitié sur les côtés, mais 584 Eou. De Sezys Lonccaawrs. — Monographie seulement le quart en dessus; 10, analogue, maïs l'anneau encore plus large, occupant les trois quarts de côté, la moitié en dessus, Appendices anals noirs ; les supérieurs de la longueur du ,10° segment, con- formés à peu près comme chez le nipalensis, mais non divergents; la seconde dent (interne) en apparence one marquée ; l’appendice inférieur presque semblable. Pieds tout noirs, assez longs, grêles. Aïles hyalines, très-larges; costale en entier, nervules postcostales, côté extérieur du triangl#, arculus, secteur bref et nervules antécubitales jaunes? 19-21 antécubitales aux supérieures , 17-19 aux inférieures ; 10-12 posteubi- tales. Triangles discoïdaux divisés en deux cellules, les internes libres; 2 1/2 à 3 cellules sous le ptérostigma, qui est brun roussätre; 3 cellules puis 2 rangs après les triangles. Bord et angle anal arrondis ; membranule grande, d’un blanc grisâtre. La cellule anale comme chez le mâle du nipalensis. © Presque semblable au mâle pour la coloration du corps. Il y a un peu plus de noir au bord latéral de la lèvre supérieure. Abdomen comprimé; les anneaux jaunes un peu plus larges, équivalant à plus du tiers de leur longueur; celui du 8° ayant plus de sa moitié; le 9° segment jaune, brun en dessus ; le 10€ jaunâtre, marqué de brun; appendices anals noirs, pointus , égaux à la moitié du 10° segment, séparés par une protubérance plate, jaunâtre , poilue, terminée de noir. Lames vulvaires beaucoup plus longues que l'abdomen, noirâtres ; leur base et leur milieu jaunâtres. ‘Le tiers basal des ailes, jusqu'au delà du triangle, safrané; 19-21 antécubi- tales aux supérieures, 13-14 aux inférieures; 12-14 posteubitales. Triangles di- visés en deux cellules par une veine perpendiculaire, ou bien celuides supé- rieures en trois, par l’adjonction d’une veine longitudinale. Fatrie. L'Himalaya, d'après un màle du Musée de St.-Pé- tersbourg; le nord de l'Inde, d’après deux exemplaires femelles de la collection de M. W. Saunders, qui a bien voulu m'en offrir un. Le mâle diffère très-bien de celui du xipalensis par les parties jaunes du réseau , l'absence de bordure noire à la lèvre supérieure, la face jaune, le rhinarium noir , les anneaux jaunes de abdomen plus larges, surtout aux 8°et 9°, et la présence d’un anneau jaune très-large au 10°. La femelle est jusqu'ici la seule du grand genre Cordulegaster, dont les ailes aient un grand espace basal jaune safrané, Cette espèce a du reste les formes générales du nipalensis. des Gomphines. 585 107. ANOTOGASTER NIPALENSIS, De Selys. ANOTOGASTER DU NÉPAUL: Syn. Anotogaster nipalensis ; De Selys Syn. n° 104. Dimensions. Longueur totale CNE Abdomen 54 Appendices supérieurs 2 Largeur de la tête 11 Aïle supérieure 45 — inférieure 44 Largeur de l'aile supér. 10 — infér. 13 Ptérostigma des supér. 3 4/4 — des infér, 4 os’ Stature et coloration analogues à celles du C. bidentatus,excepté la tête. Lèvre inférieure et palpes roussâtre pâle, à poils jaunâtres ; mandibules de même couleur, à pointe brune; lèvre supérieure large, jaune, largement entou- rée et finement traversée de noir, mais pourvue d’une seconde bordure extérieure roussâtre , aussi large que la noire , à poils de même couleur; rhinarium, nasus et devant du front roussâtre foncé, passant au jaunâtre entre les deux impres- sions du nasus. Dessus du front et vertex brun noirâtre; le front très-excavé en demi cercle en dessus, à villosité noirâtre. Occiput noirâtre, non renflé, sur- monté d’une crète de poils noirs; yeux bruns, bien contigus, noirâtres enar- xière, passant inférieurement au brun. Prothorax noirâtre, en partie bordé de jaune en arrière. Thorax noir, à villosité brune, marqué de jaune ainsi qu’il suit : deux taches oblongues cunéiformes sur le devant. un peu arrondies et plus larges en haut près des sinus, où elles se rapprochent; minces et écartées en avant, où elles sont loin de toucher le bord antérieur; deux bandes latérales assez larges, sur- tout la seconde, sous chacune des aïles; ces bandes bien circonscrites de tous côtés, sans marques entre elles; une petite tache intéralaire au niveau des pre- mières ailes, et une plus grande double au niveau des secondes; enfin, un point à l’origine de la costale; le dessous du thorax roussâtre foncé. Abdomen subeylindrique, les trois premiers segments renflés, le 3° un peu étranglé; les 6e, 7e et 8e un peu élargis; oreillettes nulles, plutôt marquées par un enfoncement, Couleur de l’abdomen noire, annelée de jaune ainsi qu'il suit : (Les anneaux étant complets tant en dessus qu’en dessous). Un anneau au 2°, 586 Eow. Des Secvs Lonccnamps. — Honograplne occupant en dessus le tiers médian, obliquant vers la base, qu’il touche sur les côtés, l'arête un peu roussâtre; un anneau conformé de même, mais plus étroit, (n’occupant que le cinquième du segment) aux 3°, 4°, 5°, 69, plus large sur les côtés au 3°, séparé sur le dos par l’arête noire à tous ; 7e, 8e avec un anneau plus étroit au tiers basal; 9° avec une raie étroite après l’articulation basale, nulle en dessus et sur les côtés; 10° noir en dessus, un peu échancré; les 1°, 2°, 9 et 102 brun foncé sur les côtés. Appendices anals d’un bru: noir; les supérieurs un peu plus courts que le dernier segment, assez écartés et rétrécis À leur base, comprimés presque verti- calement, en forme de doloire, un peu divergents; le côté externe supérieur presque droit, épais ; le côté interne s’amincissant à la pointe, qui est aiguë, et porte, presque au milieu, une dent aiguë interne. Il y à en outre, tout près de la base en dessous, un peu en dehors, une forte dent aiguë, À pointe dirigée en arrière. Appendice inférieur un peu plus court que les supérieurs, carré long, plus étroit au bout, qui est un peu échancré, beaucoup plus long que large; les bords renflés. Pieds noirs ; les fémurs antérieurs et les onglets un peu bruns. Aïles assez larges, hyalines, incolores; réticulation noire, costale très-fine- ment jaunâtre en dehors jusqu’après le nodus; cellules larges; 18-20 anticubi- tales aux supérieures, 12 aux inférieures; 12-14 postoubitales aux quatre; membranule gris noirâtre, large, longue aux ailes inférieures, dont le bord anal est complètement arrondi, comme chez une femelle, sans triangle anal distinct des autres cellules. Triangles internes libres aux quatre ailes ; le discoïdal libre aux infé- rieures, divisé par une veine aux supérieures, suivi de 3 cellules puis de 2 rangs. Variété? Costale noirâtre, vertex et dessus du front roussâtres comme la face. Un autre exemplaire, semblable à notre type par la costale et le front, alo triangle des ailes inférieures divisé. Q (Inconnue.) Patrie. Décrite d'après trois mâles du Mépaul, reçus par le British Muséum : Cette espèce diffère de tous les autres Cordulégasters (excepté le basalis) par le mâle, dont les oreillettes sont nulles, le bord anal des secondes ailes arrondi, et le rhinarium roussätre ainsi que le nasus et la bordure extrême de la lèvre supérieure. La couleur noi- râtre de la membranule ne se retrouve que chez le C. Sieboldii. (Voir l'article du basalis.) ee —— des Gomphines. 587 SOUS-GENRE III. — CORDULEGASTER (CORDULEGASTER , Leach.) Thecagaster Cordulegaster De Selys, Syn. Gomph. 1854. Tœniogaster Triangles discoïdaux divisés; l’interne libre ou divisé aux supérieures, libre aux inférieures. Yeux contigus par un point; tête un peu transverse. o* Appendices supérieurs uni-ou bidentés en dessous ; l’inférieur presque égal, presque quadrilatéral. Des oreiïllettes au 2e segment. Bord anal des secondes ailes droit ou excavé. f, Q Aïles non colorées. Les espèces sont de l’Europe, de l’Asie et de l'Amériqne sep- tentrionale. J'ai exposé plus haut, les motifs qui me font réunir aujourd’hui en un seul, les trois sous-genres que j'avais proposés dans le Sy- nopsis des Gomphines. Nous les présentons comme de simples groupes , qui sont carac- térisés par la forme de la lèvre inférieure, de l’occiput, et des taches de l'abdomen, confirmés par quelques autres caractères. 1x GROUPE (C.brevistigma.) Syn. Sous-genre Thecagaster ; De Selys Syn. 1854. Aïles assez larges ; réticulation peu serrée; ptérostigma court, mince, Trian- gle discoïdal de deux cellules, les internes libres. Occiput non élevé. Lèvre in- férieure aussi large que longue, arrondie, le bout échancré, la partie bifide sou- dée, excepté à l'extrême bout, qui reste échancré. Abdomen noir, à taches dor- sales jaunes en demi-anneaux supérieure, interrompus par l’arête. Pieds noi- râtres. o* Appendices supérieurs dolabriformes , avec deux dents inférieures, l’une basale, l’autre submédiane; l'appendice inférieur carré, plus long que large. Bord anal un peu excavé, Q Lames vulvaires plus courtes que dans les autres groupes. Ici se place le seul C. brevistigma, de l'Inde, qui diffère nota- blement des autres par la forme de la lèvre inférieure, 588 Eow. De Secvs Lonccuawps, — Monographie Je n'ai pu examiner en détail la femelle. Il serait possible que malgré le facies et la coloration, si analogues aux autres groupes , il fallut rétablir pour cette espèce, le sous-genre Thecagaster , que = j'avais proposé dans le Synopsis. 2me GROUPE (C. annuiatus.) Syn. Sous-genre Cordulegaster ; De Selys Syn. 1854. Ailes assez étroites, à réticulation serrée. Ptérostigma long; triangles dis- coïdaux de 2-4 cellules, l’interne libre ou divisé aux supérieures, libre aux in- férieures. Occiput non élevé. Lèvre inférieure plus longue que large, fendue, échancerée au bout. Abdomen noir, à anneaux ou demi-anneaux jaunes supé- rieurs , interrompus ou non. Pieds noirs, robustes. 9° Appendices anals supérieurs dolabriformes, avec une ou deux dents infé- rieures; l’inférieur en quadrilatère. Bord anal un peu excavé. © Lames vulvaires plus longues que le bout de l'abdomen (excepté chez le €. Sayi). Es sont de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique septentrionale. Je subdivise encore ce groupe, que j'avais considéré d'abord comme un sous-genre. Je me sers pour les subdivisions du nom- bre de cellules des triangles, puis des dents des appendices anals supérieurs et de la forme de l'inférieur. A. Triangles discoïdaux de deux cellules ; les internes libres aux quatre ailes. a. Appendices supérieurs du mâle bidentés; l'inférieur plus large que long. Cord. Sayi. — annulatus. b. Appendices supérieurs du mâle unidentés, l'inférieur plus long que large. Cord. maculatus. — bidentatus. — insignis. B. Triangle discoïdal de quatre cellules aux supérieures, de trois aux infé- rieures ; l’interne de deux cellules aux supérieures, libre aux inférieures. o* (Inconnu.) Cord. Sieboldi. 3e GROUPE (C. obliquus:) Syn. Sous-genre Tœæniogaster , De Selys Syn. 1854. - Ailes assez larges, à réticulation serrée, Triangles discoïdaux de 2-4 cellules, ii - des: Gomphines. 589 Tinterne libre ou divisé aux supérieures, libre aux inférieures. Ptérostigma long. Lèvre inférieure plus longue que large, fendue et échancrée au bout; der- rière de la tête jaune. Abdomen noir; à raies ou taches dorsales jaunes. Pieds courts, noirs; les fémurs robustes, roussâtres. a Appendices supérieurs subcylindriques, droits, coupés inférieurement en biseau au bout, avec deux dents inférieures , l’une basale, l’autre submédiane ; l'appendice inférieur presque carré. Bord anal excavé. Q Ecaille vulvaire plus longue que le bout de l'abdomen. J'ai dit plus haut pourquoi je n’ai pas conservé cette division comme sous-genre, malgré le système de coloration assez marqué. Les deux espèces sont de l'Amérique septentrionale, et se caracté- risent ainsi : A. Occipnt arrondi. Abdomen à taches dorsales jaunes arrondies. Cord. dorsalis. B. Occiput en pointe conique. Abdomen à raie dorsale jaune interrompue. Cord. obliquus. 108. CORDULEGASTER BREVISTIGMA, De Selys. CORDULÉGASTER A STIGMA COURT. Syn. Thecagaster Lrevistigma; De Selys, Syn. no 105. Dimensions. Longueur totale gA6ILE Abdomen 51 Appendices supérieurs 2 Largeur de la tête 10 Aïle supérieure 42 — inférieure 41 Largeur de l'aile supér. — — infér. 11 Ptérostigma des supér. 2 5/s — des infér, 3 1/4 a Adulte. Lièvre inférieure jaunâtre terne, à peine roussâtre, ainsi que les mandibules et les coins de la bouche; lèvre supérieure, nasus et front jaune citron terne, marqués de noir ainsi qu’il suit : une fine bordure autour de la le- vre supérieure, ainsi qu'une virgule médiane basale longitudinale, ne touchant 76 599 Eos. De Secys Lonccuamrs. — ÿlonographie pas le bord antérieur ; la plus grande partie du rhinarium, une fine bordure an- térieure au nasus, une raie transverse sur le devant du front, ne le traversant pas en entier; espace des ocelles, vertex et base du dessus du front noirâtres, Occiput non renflé, brun en avant, jaune citron avec un point noir en arrière » eilié de poils jaunâtres; derrière des yeux jaunâtre pâle et terne, avec une grande tache noire basale, ne touchant les yeux que par un point vers le haut; ceux-ci olivâtres, assez globuleux. Prothorax noirâtre; un anneau basal et ses bords jaunâtres , excepté le milieu du postérieur. Thorax noir; le devant avec deux bandes jaunes cunéiformes , larges en haut, où elles se rapprochent beaucoup, fines en avant. Les côtés avec deux bandes jaunes larges, ne touchant pas les pieds, mais touchant presque les ailes, et deux petits points jaunes médians entre elles; une autre petite tache à la base des trochantères, jaunes, et des marques roussâtres au milieu de la poitrine. Espace intéralaire marqué au milieu de plusieurs taches, et les attaches mar- quées chacune de deux points jaunes. Abdomen subeylindrique, épaissi à la base, un peu aminci au 3° sement, noir, marqué de jaune d’ochre ainsi qu’il suit : 1er segment un peu brunâtre, à duvet un peu jaunâtre; une tache transverse jaune sur les côtés avant la fin; 2° avec une tache basale latérale comprenant les oreiïllettes , un demi-anneau médian interrompu par l’arête, et une tache sinuée postérieure coupée par l’a- rête sur les côtés; 3°, 4°, 5€, 6°, 7° avec un demi-anneau médian équivalant au quart des segments, et un autre postérieur étroit, le premier arrondi en ar- rière, le second en avant, l’un et l’autre divisés en deux par l’arête dorsale et non prolongés sur les côtés; au 7° le demi-anneau postérieur ne consiste plus guère qu’en deux petits traits fins transverses, écartés; 8° à peu près semblable mais le demi-anneau placé au 1° tiers, et prolongé sur les côtés, et un petit trait basal latéral ; 9e noir, avec deux taches basales latérales et un trait latéral postérieur; 10° noir avec une tache latérale longitudinale jaune, ne touchant pas les deux extrémités. Le bord ventral des segments finement jaunâtre, ex- cepté aux articulations. Appendices anals noirs, analogues à ceux du C, bidentatus, les supérieurs ayant les trois quarts du dernier segment, à pointe aiguë, écartés à leur base qui est rétrécie et munie en dessous d’une petite dent, s'élargissant jusqu'au milieu, où le bord interne forme une 2e dent, puis s’arrondissant jusqu'à la pointe, — Dans cette partie, un peu penchée en bas, le bord interne est un peu cilié. Appendice inférieur épais , ayant les trois quarts des supérieurs, presque carré, plus long que large, un peu rétréci à la base, très-largement, mais peu profondément échancré au bout, dont les bords sont renflés, sans être munis d'épines distinctes. Pieds tout noirs. Ailes entièrement hyalines, larges: réticulation peu serrée, noire, excepté la des Gomphines. 591 côte qui cst finement jaune dans toute sa longueur. Triangle discoïdal traversé par unenervule ; ailes supérieures: 14-15 antécubitales ; inférieures : 10 antécu- bitales; 10-12 posteubitales aux quatre ailes; membranule toute blanche, assez grande,Angle anal peu aigu, presque arrondi. Ptérostigma fin, noirâtre, ne surmon- tant pas tout-h-fait 3 cellules. © Elle ressemble généralement au mâle. Voici les caractères qui résultent d'une description sommaire que j'ai prise au British Muséum : Taille de l'Æschna juncca, lèvre supérieure bordée de noir de tous côtés, et presque divisée par un trait de même couleur; la bande noire transverse du front braucoup plus large que chez le mâle, de sorte que le devant du front se trouve noir, mais encore entouré de jaune de tous côtés, la bande noirâtre du devant des ocelles plus large; l’occiput jaune en arrière seulement. Ecaille vulvaire assez courte, noire, jaune à la base. Aiïles comme chez le mâle, excepté l'angle anal, qui est complètement arrondi. FPatrie. Le nord de l'Inde; décrite d'après un mâle appar- tenant à M. le capitaine Saunders et une femelle du British Muséum. Cette espèce est remarquable, parmi celles de petite taille, par son ptérostigma court et sa réticulation large. 109. CORDULEGASTER SAYI, De Selys. CORDU LÉGASTER DE SAY. Syn. Cordulegaster Sayi; De Selys, Syn. n° 106. Dimensions. Longueur totale environ G60wm Abdomen id. 45 Aïles id. 40 Ptérostigma 4 4/4 Moici la diagnose que j'ai prise de cette espèce : Taille de l’Æschna afinis. o! Face et front jaunes, excepté le rhinarium, qui est noïirâtre; bord de la lèvre supérieure à peine brunâtre. Occiput et derrière des yeux comme chez “Vannulatus. Thorax à peu près de même (noir avec deux bandes en avant et deux latérales jaunes et une troisième raie intermédiaire fine entre ces deux dernières). Abdomen noir, annelé de jaune comme chez l’annulalus , ayant également sur les 2e, 3e, 42, 5°, 6e segments un second anneau terminal; 10° segment avec une tache latérale jaune. 392 Eon. De Secys Lonccuawrs. -- Yonographie Les appendices anals se rapprochent beaucoup aussi du type européen, les supérieurs n'ayant qu’une seule dent (interne, inférieure, située au premier tiers environ) et l’inférieur étant à peu près carré, plus large que long. Ailes étroites, hyalines; nervure costale très-jaune en dehors; ptérostigma jaunâtre, long; les triangles discoïdaux traversés par une seule nervule ; l'angle anal des ailes inférieures peu proéminent; membranule grande, blanche; 18 antécubitales , 11 posteubitales aux supérieures, © Elle ressemble au mâle sous le rapport de la coloration, si ce n’est que les anneaux jaunes doubles de l'abdomen ne sont pas interrompus en dessus par l'arête dorsale. 10° segment jaune , avec deux taches brunes; les appendices anals jaunâtres; la lame vulvaire courte, jaune à la base. 14 nervules antécu- bitales aux ailes supérieures. Fatrie. La Géorgie (Amérique septentrionale) d'après un couple déposé au British Muséum. Lorsque j'ai pris la courte diagnose que l'on vient de lire, je n'ai pas douté qu'elle formât une espèce distinete de l'annulatus, bien qu’elle s'en rapprochät beaucoup par la coloration de la lèvre supé- rieure, de l’occiput, la 5° raie latérale des côtés du thorax, les an- neaux doubles de l'abdomen, la costale jaune en dehors, les ap- pendices supérieurs du mâle avec une seule dent, et l'inférieur plus large que long; enfin la lame vulvaire de la femelle jaune à la base. Si maintenant je cherche dans cette diagnose les caractères pro- pres à isoler le Cordulegester Sayi de l’'annulatus, je ne trouve que les suivants qui, par leur ensemble, paraissent suflire, étant con- tirmés par la différence de patrie. 1° La taille plus petite. ® Le front sans raie antérieure noire, (qui manque il est vrai chez la variété ämmaculifrons de l'annulatus). 3° Ailes plus étroites. 4° Ptérostigma proportionnellement un peu plus long. 5° Moins de nervules posteubitales aux supérieures, 6° L’écaille vulvaire plus courte. 7° Les appendices anals de la femelle jaunâtres. C’est sans doute un nouvel exemple de ces espèces de l'Amérique du Nord, entièrement ealquées sur un type européen. des Gomjhines. 595 110. CORDULEGASTER ANNULATUS, Latr. CORDULÉGASTER ANNELÉ. Syn. Æschna annulata; Latr. n° 1. — Vander L. monog. n° 8. — Fonscol. Ann. Soc. Ent. VII, n°8. — De Selys, Cat. 18. Cordulia annulata ; Samouelle, Nomencl. Cordulegaster annulatus ; Leach — Stephens — Curt. — Evans — De Selys, Monog. n° 4.—Id. Rev. n° 1.—Id.Synops.n° 107, Cordylegaster annulatus ; Billberg. Enum. Æschna lunulata ; Charp. Horæ p. 29.— Id. 1840, p. 119. tab. XXVL. 0° Q, Burm. n°1. — Hagen, Prodr. n° 10. Cordulegaster lunulatus ; Ramb. n°2. — Hagen, Syn. n° f. Libellula forcipata ; Harris, tab. 25 , f. 5 (Exclus. Syn.) Libellula grandis ; Scopoli Entom. n° 677 (Exclus. Syn.) Libellula Boltoni ; Donov. Nat. t. XII ; p.450. Æschna Oppermanni; Hansem. Mus. de Winthem. Æschna Charpentieri ; Kolenati Meletemata Entom. fasc. V. 1846. Cordulegaster Charpenticri ; De Selys. Rev. Od. p. 298. Types. Race intermedius. om "le. TR Dim. Longueur totale co" 75-160m O7282m 72-197 9 8077 Abdomen 55-57 55-62 53-59 62 Appendices supér. 1 1/2-2 d 24/4 112 Largeur de la tête 10 10 4/2 11 10-10 4/2 11482 Aïles supér. 43-45 47-50 45-481f2 54 — infér. 43-45 47-50 44-47 54 Largeur de l’aile supér. 9 9 4/2-11 10 13 — — infér. 11-11 1/2 12 1/2-14 13 16 Ptérostigma des supér. 4as 4 1/2-5 342 5 — des infér. 5 5-5 4/2 5 64/2 Lames vulvaires 8 1/2 11 o' Adulte, Face jaune à poils noirs; une raie noirâtre transverse, courte, assez large, sur le haut du devant du front; rhinarium noir, formant une large bande transverse, qui déborde légèrement sur le bord antérieur du nasus; lèvre supérieure jaune, étroitement bordée de noir à la base et sur les côtés, mais non en avant, le noïr faisant une petite saillie au milieu n’atteignant pas le bord. Lèvre inférieure et palpes jaune roussâtre; vertex et ocelles noirs; cette couleur bordant aussi en dessus, d’une manière sinueuse, la base du front, et descendant finement le long des yeux; occiput petit, jaune, surmonté d’une crète de poils jaunes; il est renflé, surtout en arrière, où il est presque bivési- 594 En. De Secvs Loncenanps. — fonogranhis culeux, marqué d’un point noirâtre enfoncé, Derrière des yeux noir, avec une bande blanchâtre bordant les yeux vers les tempes. Les yeux d’un vert brillant à l'état vivant. Prothorax noir, bordé de jaune en avant et en arrière, où cette couleur est légèrement interrompue au milieu du bord. Thorax velu, noir marqué de jaune ainsi qu'il suit : Deux bandes antéhumé- rales cunéiformes en avant, et deux bandes obliques isolées égales de chaque côté, la dernière non terminale. Entre ces bandes on voit une ligne divisée en deux ou trois taches, ou entière; il existe aussi un point huméral supérieur, un point aux attaches des ailes, une tache intéralaire entre chacune des ailes, double entre les inférieures; enfin l'articulation basale des pieds et la poitrine sont marquées de jaunâtre, Abomen cylindrique; rétréci entre le 2° et le 6e segment, un peu élargi entro les 78 et 8, noir luisant, anneléet taché de jaune ainsi qu'il suit : 1% segment avec un demi-anneau interrompu avant la fin; 2° avec un anneau dorsal assez large médian en dessus, devenant basal sur les côtés, comprenant les oreillet- tes qui sont médiocres, denticulées de noir au bout, et un second anneau ter- minal interrompu par l’arête et parfois sur les côtés; 3e, 4€, 5e, 60 avec un an- neau médian médiocre, et un postérieur étroit, divisé en deux par l’arête dor- sale, qui reste noire; ces anneaux n'existent pas en dessous des segments; 76 ot 8e ayant l'anneau un peu plus rapproché de la base, plus interrompu au milieu, l’anneau terminal nul au 8°: le 9e avec une petite tache basale latérale; 10° tout noir, son bord postérieur un peu saillant et déprimé au milieu. À ppendices anals noirs; les supérieurs un peu plus courts que le dernier seg- ment, très-rapprochés à leur base, en forme de doloire, comprimés presque ver- ticalement, un peu divergents; la côte externe épaisse, presque droite où un peu sinuée ; le côté interne s’amincissant à la pointe qui est fine et aiguë, etce côté présentant à son premier quart une forte dent penchée vers le bas et en arrière; le bord se dilate ensuite plus ou moins, et se termine avant la pointe par une échancrure obtuse. Appendice inférieur d’un tiers plus court que les supérieurs, presque carré, plus large que long, un peu échancré au bout, les bords latéraux renflés; rele- vés en pointe à leur extrémité. Pieds tout noirs. Aïles hyalines, souvent un peu salies. Réticulation noire, costale jaune en dehors; ptérostigma long, mince, noirâtre , surmontant environ quatre cellules; membranule assez grande, longue, blanchâtre; bord anal peu excavé; l'angle presque droit. Triangle discoïdal des quatre aïles traversé par une nervule, l'interne libre: 18-21 anticubitales aux supérieures, 13-15 aux inférieures, 13- 15 posteubitales aux quatre. © Ressemble au mâle pour la coloration, même pour celle de la lèvre supé- des Gomphines. 595 _mieure, mais l'abdomen est moins rétréci au milieu, les oreillettes très-rudimen- taires. Le bord vulvaire est prolongé en deux lames cornées noires, dépassant le bout de l'abdomen de plus de 3 millimètres. Elles prennent naissance à la base du 9€ segment, sont contiguës, creuses en dedans, et finissant en pointe de manière à imiter la mandibule inférieure du bec d’une Motacilla; elles sont appliquées contre le dessous de l'abdomen, dont elles supportent les 9e et 10€ segments, qui sont en quelque sorte mous, leur partie dorsale étant d'une nature beaucoup moins écailleuse que celle des autres segments. La base de chacune de ces lames est marquée d’une tache dorsale ar- rondie, jaune, qui, chez les exemplaires desséchés, devient souvent brune. Le 10° segment est souvent marqué de jaunâtre sur les côtés. Les appendices anals, d’un tiers plus courts que le dernier segment, sont . minces, cylindriques, bruns, à pointe aiguë noire, séparés par une forte protu- bérance, velue de brun, qui termine l'abdomen. Ptérostigma plus long, brun, surmontant souvent 5-6 cellules. Les pieds diffèrent de ceux du mâle par les épines des tibias (Voir les carac- tères du genre). Races Er vartérés. Les exemplaires du Midi de l'Europe diffèrent plus ou moins de ceux du Centre et du Nord , en ce que le jaune occupe plus d’espace sur les segments de l'abdomen, et en ce que le front est ordinairement tout jaune sans raie transverse antérieure noirâtre. J'ai désigné d’abord ces individus sous le nom d’immaculifrons , mais leurs caractères ne sont pas constants, et ils ne semblent pas différer autrement de Pannulatus , que les races méridionales de l'O. forcipatus ne diffèrent de ce dernier. Voici les caractères des exemplaires méridionaux, mâles, les plus caracté- … risés : Le front est tout jaune, sans raie antérieure transverse; le noir qui borde — lé haut de la lèvre supérieure ne descend pas sur les côtés; la bordure blan_ 4 Châtre, derrière les yeux, est plus large; les anneaux jaunes de l'abdomen sont plus larges, et aucun n’est interrompu par une arête dorsale noire; celui du 8° est très-élargi sur les côtés; la tache latérale du 9€ plus grande, et un point la- — iéral jaune analogue au 10e. Chez quelques exemplaires, on voit un vestige de tache noire au front; chez d’autres, l’arête dorsale à l'anneau du 8e segment, est finement noire. Les femelles diffèrent surtout des individus du Nord, par la grande largeur dès anneaux jaunes médians de l'abdomen qui, aux 2°et 3° segments, commu- — niquent souvent sur chaque côté avec l'anneau final, de manière à isoler une tache noïre dorsale, arrondie en avant, pointue en arrière sur le 2e; pointue des deux côtés sur le 3e; le 8e segment est variable quant à la dilatation de l’an- néau, mais cet annçau est toujours très-interrompu en dessus par l’arête dor- 396 Eox. De Sezvs Lonccuaups. — Monographie sale noire. Le front est très-rarement tout-h-fait sans tache; on en voit ordinai- rement un vestige. La bordure noire incomplète de la lèvre est comme chez le mâle. Les ailes dans les deux sexes sont souvent plus salies (comme enfumées à leur extré- mité). Chez quelques individus, elles semblent plus étroites que dans le type, et la costale est d’un jaune plus vif en dehors. Je propose de donner le nom d’intermedius À des exemplaires très-singu- liers, qui ont été communiqués à M. Hagen, et qui, s’ils ne constituent pas une espèce distincte, me semblent tout au moins former une race remarquable. Ils viennent de Livourne et de Dalmatie; leur caractère le plus frappant se- rait dans la lèvre supérieure qui, dans les deux sexes, est largement et égale- ment bordée de noir de tous côtés, par conséquent même en avant, ce qui ne se voit chez aucun des nombreux exemplaires de l’annulatus que j'ai vus. Les poils de l’occiput sont bruns, et non jaunes. Le mâle de Dalmatie, qui est plus petit que l’autre, a le front presque comme les immaculifrons; l'autre couple porte la raie noire frontale, comme le biden- tatus, Je ne trouve, du reste, aucune différence dans le dessin du corps, si ce n’est que l'anneau jaune basal du 2e segment, qui est large, s’étend au milieu en a- rière plus qu'aux côtés. Quand il approche de cette largeur chez un vrai annu- latus, il s'étend de côté pour rejoindre latéralement le jaune postérieur des côtés. C’est le contraire ici, du moins chez le mâle. Chez la femelle ce caractère est moins marqué, mais encore distinct, Cette femelle est énorme; aucune autre n’en approche, mais les lames vulvai- res me semblent encore, malgré cela, proportionnellement plus longues que chez l'annulatus . Les appendices anals supérieurs du mâle ne sont nullement échancrés en de- dans, au bout de leur dilatation, qui est moinüre. Ils sont en tout moins épais, plus efilés. Sous ce rapport, un mâle de Lunébourg s’en rapproche, ainsi qu'un autre de Pises, maïs ces exemplaires n’ont pas la bordure noire complète de la lèvre qui caractérise l’intermedius. L'appendice inférieur, chez cette race, n’est pas échancré au bout. M. Hagen a figuré les différentes variations de forme dans les appendices, qui lui font supposer que l’intermedius n’est pas une espèce distincte, La lèvre est, chez l’intermedius, colorée comme chez le bidentatus; il en est de même de la bande frontale quand elle existe. Il faut supprimer ce que j'ai dit dans la Revue des Odonates du prétendu Cordulegaster Charpentieri (Æschna Charpentieri , Koletrati), du Caucase. Un exemplaire mâle, reçu de Trébizonde, ne diffère en rien de l’annulaius de Belgique. Ce C. Charpentieri doit être seulement un exemplaire un peu plus des Gomphines. 597 jeune, chez lequel l'extension de la couleur jaune sur plusieurs segments est assez grande. HFatrie. Se trouve dans la plus grande partie de l'Europe en mai, juin, juillet et août selon le climat, mais dans certaines loca- lités boisées et restreintes. Il semble cependant exelu de l'Est et du cercle polaire. Observé en Scanie; Angleterre (en juillet); Ecosse; Irlande; Belgique, assez commune dans les bois humides du 15 mai à la fin de juin; France; Pyrénées; Suisse; Allemagne ; M. Hagen ne l’a pas ob- servé en Pologne, et on ne le signale pas non plus en Russie. Il se trouve au contraire dans l'Asie mineure près du fleuve Cyrus, au-delà du Caucase et à Trébizonde, La variété, plus ou moins ämmaculifrons, se trouve dans le midi de la France (1), en Espagne, en italie, en Autriche, (même en Afrique à Tanger, d’après une étiquette du Muséum de Paris). La race intermedius serait de la Toscane (Livourne) et de la Dal- malie, M. Hagen croit que la larve décrite par Scopoli appartient à une Æschne. 111. CORDULEGASTER MACULATUS, De Selys. CORDULÉGASTER MACULÉ. Syn. Cordulegaster maculatus ; De Selys , Syn. n° 108. Æschna obliqua var. A?; Say. Journ. Acad. Phil. vol. VIII, n° 8 var. A. 1839. Dimensions, Longueurtotale environ 75°" Abdomen id. 58 Aïles id. 50 Ptérostigma 4 fa ©° (Inconnu). Voir plus bas la note. Voïci la diagnose de la femelle : (1) Je l'ai prise très-communément cette année (1857) à Biarritz près de Bayonne, à la fin de juillet et au commencement d'août, sur les places maréca- geuses; aux Eaux bonnes, quinze jours auparavant, j'avais pris la race septen- trionale. 77 598 Env. De Seuvs Loxccaamps. — Monographie Taille du C. annulatus. © Jeune. Face jaunâtre ; lèvre supérieure un peu bordée de brun de tous côtés; occiput brun, non renflé, cilié, Rhinarium ? Thorax à peu près comme chez le bidentatus (noir avec deux bandes cunéi- formes en avant et deux latérales jaunes, ces dernières sans raie intermédiaire). Abdomen avec des demi-anneaux jaunes doubles, un à la moitié, l’autre à la fin des 38,40, 5°, 6e segments, mais ces anneaux réduits chacun à deux taches supérieures, séparées par l’arête dorsale; la tache de l'anneau médian arrondie en arrière, les finales arrondies en avant. Lames vulvaires très-longues , jaunâtres, brunes au bout. Fémurs bruns, le reste des pieds noirâtre. Ailes hyalines; 21 antécubitales et 14 posteubitales aux supérieures; costale roussâtre ; membranule blanchâtre; ptérostigma jaune. Patrie. Une femelle de la Géorgie (Amérique du nord) dé- posée au British Muséum. Cette espèce parait représenter aux Etats-Unis le bidentatus d'Eu- rope, comme le €. Sayi y reproduit l’annulatus ; elle se rapproche en effet de la femelle du bidentatus par la lèvre supérieure entourée de brun; l’occiput brun, non renflé; le thorax sans troisième raie latérale intermédiaire; la lame vulvaire très-longue ; la nervure cos- tale nullement jaune. Les différences suivantes séparent le maculatus du bidentatus : 4° Absence de raie noire antérieure sur le front. 2 Tour de la lèvre supérieure brun (noir chez le bidentatus). 3° L'anneau médian des 3°, 4°, 5°, 6° segments réduit à deux taches dorsales arrondies. Lo La présence d’un second demi-anneau semblable postérieur aux mêmes segments. 5 Lames vulvaires jaunâtres , brunes au bout (toutes noires chez le bidentatus). 6° Fémurs bruns (noirs chez le bidentatus). 7° Costale brune (noire ou liserée de jaune chez le bidentatus). 8 Ptérostigma jaune (noir chez le bidentatus). 9 91 antécubitales (18 chez le bidentatus). Comme l’exemplaire est très-jeune, il est possible que chez l'a- dulte , les différences de coloration mentionnées aux numéros 1%, 2, 8°, 6°, 7°et 8 viennent à disparaitre, mais les caractères de l'abdomen (n° 5 et 4) feront toujours reconnaitre le maculatus. Reste à savoir si la forme des appendices anals du mâle est ana- des Gomphines. 599 logue à celles du bidentatus; a priori, j'oserais presque l’affirmer. N. B. C'est peut-être ici qu'il faut rapporter la variété À. de VÆ. obliqua de Say, signalée ainsi : « Série dorsale (jaune) de l'abdomen nulle; une série latérale de taches jaunâtres foncées , oblongues , subtriangulaires. Un mâle envoyé par le D' Harris. » 112. CORDULEGASTER BIDENTATUS, De Selys. CORDULÉGASTER BIDENTÉ. Syn. Cordulegaster bidentatus ; De Selys. Ann. Soc. Ent. de France, avril 1845. — Id. Bullet. Acad. Brux.1843.—Id. Rev. Odon. n° 2.—[d. Synops. n° 109. Cordulegaster annulatus; (Pars) De Selys, Monog. Libell. Eur. Cordulegaster pictus ; De Selys, Synops. Gomp. n° 111 (Race). Types. Race pictus. CR RS Dim. Longueur totale o* 65-74mm © 74m g' 11m © 78-822 Abdomen 50-56 55 55 57-62 Appendices supér. 2 1j5 1 2 4e 1 4/5-1 Largeur de la tête 9 4/2-10 11 11 11-11 4fà Aile supér. 42-45 49 47 50-52 — infér. 42-45 49 47 50-51 Largeur de l'aile supér. 8 4/2-9 4j2 10 4/2 10 11 — — infér. 11 1/2-12 4f2 14 412 1 15 Ptérostigma des supér. 3 1/2 3 s/s 3 4/5 3 4/2-4 4/4 — des infér. 3 #|s.4 4 4 4 4/2-5 1/4 Lames vulvaires 91/2 9 1/3-10 Comme cette espèce ressemble infiniment à l'annulatus type, du nord de Europe, on la distinguera plus aisément en signalant les différences. g 1° La raie noirâtre du front est un peu plus longue et très-constante, un peu relevée en pointe aux deux bouts ;elle est en tous cas limitrophe de la crète frontale, tandis que chez l’annulatus elle est placée un peu plus bas. L'excayation du front est d’ailleurs un peu différemment construite; la base du front devant les ocelles est moins bordée de noir, 2 La lèvre supérieure est toujours notablement bordéo de noix sur les côtés, etle devant est également bordé de noir très-légèrement, 3° Le petit triangle formant l’occiput en avant, est noirâtre, surmonté d’une crète de poils mélangés de noirâtre et de cendré jaunâtre; cet occiput n'est vési- 600 Eow. De Sezys LonGcaaups. — Monographie culeux ni en avant ni en arrière, mais de ce dernier côté il est comme chez l'an- nulatus, jaune avec un point noir enfoncé. 4° La ligne jaune entre les deux bandes latérales du thorax est nulle ou très- interrompue (réduite à une tache supérieure chez la femelle), 5° Quoique les anneaux médians jaunes soient étroits, ceux des 7° et 8° seg- ments se voient constamment en dessous. Le 10° segment 2 un point jaune de chaque côté; les 2°, 3° et 4° segments ont de chaque côté une ligne jaune étroite transverse finale, interrompue à l'arête, qui figure le second anneau de l'annu- latus, mais ce vestige est tout-à-fait nul sur les segments suivants. 6° Les appendices anals supérieurs sont notablement éloignés l’un de l’autre, et plus étroits à leur base. Outre la dent interne submédiane, qui est un peu plus éloignée de la base (étant presqu’au milieu), ils ont, vers le premier quart, une seconde dent externe latérale, également penchée vers le bas et en arrière, de sorte que, de profil, on voit à la fois ces deux dents. L’appendice inférieur, conformé d’une manière analogue à celui de l'annula. tus, est plus long, arrivant aux trois quarts des supérieurs, donc plus long que large, et un peu rétréci à son extrémité, qui n’est pas visiblement échancrée. 70 La nervure costale est à peine jaune en dehors, Le ptérostigms est plus court; la grande cellule près de la membranule sem- ble presque toujours divisée en trois, rarement en quatre cellules. Chez l’an- nulatus elle l'est ordinairement en cinq. Q Elle diffère de l'annulatus comme le mâle : 1° (Voïx ci-dessus n° 1). 2° La lèvre supérieure toujours largement bordée de noïr de tous côtés, même en avant, de sorte que le prolongement médian de la base la coupe en deux, en atteignant le noir du devant. (Dans la Revue des Odonates il est im- primé par erreur lèvre inférieure). 4 (Woïx ci-dessus n° 4). 5° Coloration de l’abdomen comme le mâle, mais différant beaucoup de l’an- nulais par l'absence de taches jaunes à la base des lames vulvaires, et par la forme de l’enneau très-interrompu du 8° segment, qui ne consiste qu’en deux lignes étroites jaunes. Le bord postérieur de ce dernier segment écailleux n’est pas sillonné longitudinalement et prolongé, mais assez subitement rentré en dedans. 69 La nervure costale est noirâtre en dehors, ou seulement à peine et finement jaunâtre entre le nodus et le ptérostigma; ce dernier plus court et noirâtre. Race : Cordulegaster pictus, De Selys, Syn. Gomph. d' Semblable au bidentatus type; les anneaux jaunes de l'abdomen à peine un peu plus larges, et celui du 3° segment rejoignant plus largement le jaune du dessous vers la base. Les nombres sont : Ailes supérieures :18 antécubitales; in- férieures : 14 antécubitales ; 14-17 posteubitales; 4 cellules sous le ptérostigma, des Gomphines. 601! © Adulte, Elle ressemble excessivement, sous le rapport des couleurs, à la femelle de l’insignis. Voici en quoi elle en diffère : 1° Le front un peu plus excavé, la bande transverse noirâtre de la crète an- térieure plus large, 2° La lèvre inférieure largement bordée de noir de tous côtés, la virgule noire médiane bien marquée , touchant la base. 80 L’occiput brun foncé en avant, à poils brun clairs; la tachoblanchâtre du derrière des yeux plus étroite. 4° Les deux bandes jaunes du devant du thorax plus étroites en avant, où elles sont régulièrement cunéiformes (non arrondies en dedans). La raie jaune intermédiaire des côtés est divisée en deux ou trois petites ta- ches (ce dernier caractère est variable chez l’insignis). 59 La tache jaune latérale du 1° segment est beaucoup plus grande; les 2°, 3°, 4°, 5°, 6° ne diffèrent pas, si ce n'est que le 2° 2 une tache latérale terminale assez grande, blanc jaunâtre, et qu'aux autres, le grand anneau jaune médian est complet en dessous, où il passe au blanc jaunâtre et se rapproche oblique- ment de la base, Aux 7° et 8° l'anneau ne diffère pas de l’insignis, il est seu- lement plus large en dessous, où il occupe la moitié basale. 6° Les 9° et 10° segments mous, d’un brun roussâtre, ne diffèrent peut-être pas à l’état frais, excepté par l'absence de tache jaune au 10° 70 Les lames vulvaires sont plus fortes, plus longues, et marquées chacune à leur base d’une tache arrondie jaune roussâtre, comme chez l’annulatus, 80 Il y a plus de nervules antécubitales aux ailes supérieures (20-22) les au- tres nombres ne diffèrent guère; 13-17 antécubitales aux inférieures, 14-17 post- cubitales aux quatre; les triangles de deux cellules (trois à l’un des supérieurs); lo ptérostigma est plus long; le liseret jaune de la costale plus mince, 11 résulte de 1a comparaison établie ci-dessus, que le pictus femelle semble par son dessin, intermédiaire entre l’insignis et le bidentatus. Voici en quoi il diffère de la femelle de ce dernier : La bordure noire de la lèvre supérieure n’est pas si larga sur ses côtés; l'occiput, vu antérieurement, semble plus renflé en demi- cercle, les poils qui le surmontent plus roussâtres; les anneaux jaunes de J’ab- domen beaucoup plus larges en dessus, et complets en dessous; l'écaille vul- aire un peu plus longue, marquée de deux taches jaunâtres à la base; la costale liserée de jaunâtre en dehors. S'il s’agit de la séparer de la femelle de l'annulatus type, nous citerons son front moins excavé, l'occiputnon vésiculeux, sa lèvre inférieure bordée de noir detous côtés (cependant le caractère de la lèvre serait nul en ce qui concerne la race de l’annulatus nommée intermedius). La raie jaune latérale intermédiaire du thorax réduite à deux vestiges; la grande largeur des anneaux jaunes de l'abdomen, complets; l'écaille vulvaire plus longue ; le ptérostigma plus court, Je ne pense pas qu'une confusion soit possible avec les autres espèces. 602 Eov. De Srzys Loxecnaups, — Monographie Patrie. J'ai découvert la race de l’Europe contrale, qui forme le type, dans les bois secs et montagneux en Belgique, à Colonster prés de Liége. , Elle se trouvait sur le bord des ruisseaux et des chemins à la fin de juin, en même temps que la Melitea maturna. Elle vole lentement, en planant, comme l'annulatus. Elle a été retrouvée depuis dans les Pyrénées (1), dans le duché de Nassau à Wiesbaden (M. Bekker), près de Bonn (M. Casparÿ) et de Vienne en Autriche. Son habitat est sans doute plus étendu, mais elle aura peut-être été plus d’une fois confondue avec l’an- xulatus, à laquelle elle ressemble à s’y méprendre, bien qu’elle en soit certainement distincte. La race méridionale pictus, que j'avais soupeonnée à tort pro- venir de l'Inde, d’après une femelle type, se trouve dans l'Asie mineure à Brousse , d’après un couple déposé au Musée de Vienne. Le màle de cette race ne présentant aucun caractère qui le sépare spécifiquement du bidentatus , je me suis rallié à l'avis de M. Hagen, qui n’admet pas le pictus comme espèce. Ce n’est donc qu’une race méridionale, plus largement jaune, comme on en voit chez l’annulatus, différence qui n’est vraiment sensible que chez la femelle, où elle se marque par les larges an- neaux jaunes de l'abdomen , la nervure costale liserée de jaune en dehors, et les deux taches basales jaune roussâtre des lames vul- vaires. () J'avais d’abord connu cet habitat par M. Castex, d'Argèlez, qui m'avait envoyé un exemplaire des environs du Pic du Midi; mais cette année (1857) j'ai retrouvé l'espèce aux Eaux bonnes (Basses Pyrénées); elle y était assez com- mune à la fin de juin et au commencement de juillet, en même temps que l’an- nulatus. Elle volait sur des filets d'eaux très-faibles, qui coulent sur les côtes ra- pides, près du village. J'ai vu la femelle déposer ses œufs au milieu des herbes, dans un terrain un peu marécageux mais à peu près dépourvu d’eau, ce qui prouve que la larve peut vivre presque sans eau, ce qui n’est pas la même chose pour Ja plupart des Æschna, dont je n'ai trouvé en effet aucune espèce dans la même localité. des Gomphines. 605 115. CORDULEGASTER INSIGNIS, Schneid. CORDULÉGASTER INSIGNE. Syn. Cordulegastor insignis ; Mus. Berlin, Hagen ; Schneider Gaz. Ent. Stettin.— De Selys, Rev. Odon. p. 296. — Id. Syn. Gomph. n° 110. Dimensions. Longueur totale o* 76-7108 Q 75-81" Abdomen 57-58 57-62 Appendices supérieurs 2 1 Largeur de la tête 10 1/2 11-12 Aïle supérieure 47 48-51 — inférieure 46 47-49 Largeur de l'aile supér. 10 11 = — infér, 13 15 Ptérostigma des supér. 3 4/2 8 1/24 — des infér. 4 4-5 Lames vulvaires 7 1/2-8 Cette espèce a presque les formes du bidentatus, avec la coloration de la va- riété méridionale de l’annulatus, mais encore plus largement jaune. Moïci en quoi elle diffère de l’annulatus méridional : g* 1° Le front à peine excavé, toujours jaune, sans raie antérieure noirâtre ; celle de sa base presque nulle. 2° Lèvre supérieure très-légèrement bordée de brun en avant, sans virgule médiane basale colorée. , 3° L'occiput est jaune, globuleux, renflé en avant et en arrière comme chez Vannulatus, mais surmonté d’une crète de poils jaunes plus courts. La partie blanc jaunâtre inférieure, des côtés des yeux en arrière, plus large. 40 La raie jaune intermédiaire, entre les deux larges bandes obliques des cô- tés du thorax, réduite à une ligne fine supérieure, plus ou moïns interrompue (comme chez le bidentatus). Les deux bandes jaunes du devant du thorax sont un peu plus larges en dedans intérieurement, 5° L'abdomen est moins épaissi avant son extrémité. Les anneaux jaunes des 32, 4° et 5° segments plus larges, occupant environ leur moitié médiane; aux 6° ét 7° l'anneau jaune a la même dimension qu'aux précédents, mais il est fourchu en arrière sur le dos, et rétréci sur les côtés aussi en arrière, de sorte qu’il se termine en deux petites pointes jaunes; au 8° l’anneau est régulier, non rétréci sur ses côtés, droit en arrière, plus rapproché de la base que du bout; aux 9° et 604 Eon. De Secvs Lonccuanps. — Monographie 10° les taches latérales jaunes irrégulières des côtés (une ou deux au 9°; une au 10°) sont plus grandes, mieux marquées. 5° Les appendices anals ont à peu près la forme de ceux du bidentatus, les supérieurs étant écartés dès leur base et munis en dessous de deux dents. Ils sont noirs, bruns au bout, et l’inférieur est aussi long que large, Les ailes sont comme chez le identatus; le ptérostigma étant plus court que chez l’annulatus, et le grand espace près de la membranule des inférieures di- visé en trois cellules seulement, Il y a 15-18 antécubitales aux supérieures, 13 aux inférieures; 11-13 posteubitales aux quatre. Le triangle des supérieures est divisé en deux, suivi de 8, puis de 2 rangs de cellules; celui des inférieures li- bre (divisé en deux à une aile chez l’un des deux mâles). L’extérieur de la cos- tale très-liseré de jaune. Q Elle diffère comme suit de celle de l’annulatus : 1° Ja raie noirâtre du som- met du front très-fine et très-courte; le front moins excavé, la raie basale noire devant les ocelles presque nulle. 20 La lèvre supérieure finement bordée de noirâtre, même en avant (avec la virgule médiane plus mince). 3° L’occiput et le derrière des yeux (voir le mâle). 4 Le thorax (voir le mâle). 5° L'abdomen (voir le mâle). 6° La base des valves vulvaires brun foncé (chez l’annulatus elles sont mar- quées chacune d’une tache jaune). Les ailes sont un peu plus larges, à ptérostigma plus court, la costale plus fi- nement jaunâtre en dehors. Il y a 18 antécubitales aux supérieures, 13-14 aux inférieures ; 14 (12) posteubitales aux quatre, Les triangles divisés en deux aux quatre ailes, (en 3 cellules à une aile chez un exemplaire). Comparé à son proche voisin le Lidentatus, l'insignis en diffère : lo mâle par la lèvre supérieure moins bordée de noir, le point médian oblitéré, le front moins excavé, sans raie brune antérieure; l’occiput jaune, globuleux; les deux bandes jaunes du devant du thorax plus larges; les anneaux larges jaunes de l'abdomen; les dents inférieures des appendices un peu plus fortes; la costale plus jaune en dehors. La femelle s’en distingue par la lèvre supérieure beaucoup moins bordée de noir, la virgule médiane plus petite, le front moins excavé, à raie noirâtre antérieure très-mince et courte ; sa base, contre les ocelles, moins noirâtre ; l’occiput jaune, globuleux ; les deux bandes jaunes du devant du tho- rax plus larges; les anneaux jaunes de l'abdomen larges, la costale jaune en dehors. Les jeunes, dans les deux sexes, ont le jaune de l'abdomen et du thorax un peu plus étendu, et les traits transverses postérieurs jaunes des 4°, 5°, 6°, 7° segments bien marqués; ils sont oblitérés chez les adultes, des Gomplines. 605 Patrie. Décrite d'après deux mäles et deux femelles de Syrie (Musée de Berlin) et une femelle prise à Kellemisch (Asie mineure) par M. Loew, cette dernière déposée dans la collection de M. Schneider à Breslau. L'insignis est très-voisin du bédentatus (race pictus, voir cette espèce.) 114. CORDULEGASTER SIEBOLDII, De Selys, CORDULÉGASTER DE SIEBOLD. Syn, Corduleyaster Sieboldii ; De Selys, Syn. n° 112. Dimensions. Longueur totale Q 94m Abdomen 72 Appendices supérieurs 2 Largeur de la tête 14 Aile supérieure 62 — inférieure 60 Largeur de l'aile supér. 12 — inférieure 16 Ptérostigma des supér. 4 1/2 = des infér. 51/3 Lames vulvaires 10 d' (Inconnu). © Formes et coloration générales du C, bidentatus , maïs taille énorme. Lèvre inférieure et palpes roux jaunâtre clair, à poils de même couleur; mâ- choïres roussâtres, mandibules noires, la base avec une tache rousse. Lèvre su- périeure jaune , bordée et traversée de noir, la bordure antérieure très-large. Rhinarium noirâtre ; nasus jaune, largement bordé de noir en avant. Front à villosités noires, très-excavé en demi cercle, à crète saillante, noirâtre, avec une raie transverse jaune clair, en dessus, contre le bord supérieur, ne dépas- sant pas l’échancrure de côté; vertex et ocelles noirs; les yeux assez gros, bien contigus, brun noirâtre; derrière des yeux et occiput noirs; ce dernier très-peu renflé, avec une crète de poils noirs. Prothorax noirâtre , sans taches. Thorax noir, à villosités brunes, marqué de jaune ainsi qu'il suit : deux taches oblongues cunéiformes sur le devant, un peu arrondies et plus larges en haut près des sinus, où elles se rapprochent, minces et écartées en avant ; deux ban- des assez larges sur les côtés, sous chacune des ailes, la postérieure ne tou- 78 606 Eon. De Servs Loxccramrs. — Monographie chant pas le bord final; pas de taches entre elles; une tache ronde intéralaire entre chaque aile, enfin un point jaune clair à l’origine de la costale, et du brun à la poitrine. Abdomen comprimé, plus épais aux extrémités, noix, annelé de jaune ainsi qu'il suit : Un anneau médian au 2° segment, complet, étroit en dessus, s’élar- gissant de côté, de façon à toucher la base; 2°, 4e, 5°, Ge, 76 avec un anneau étroit complet occupant le cinquième ou le sixième de la longueur des segments, placé un peu avant la moitié, courbé vers la base sur les côtés, et divisé en deux en dessus par l’arête dorsale finement noire; 8e de même, mais l'anneau plus étroit et fortement interrompu par l’arête ; 9° et 10e noirâtres, ce dernier à bord postérieur presque droit en dessus, couvert en dessous de poils jaune roussâtre, ainsi qu’une forte protubérance finale qui termine l'abdomen. Appendices anals plus courts que le 10e segment, égaux à la protubérance qui les sépare, subeylindriques, brun noirâtre. Lames vulyaires fortes, plus longue gue le bout de l'abdomen, noires, brunes à la base. Pieds noirs; onglets bruns au milieu. Aïles hyalines, un peu lavées de jaunâtre vers la base et la côte, un peu salies au bout; membranule grande, brun clair; ptérostigma noir, non dilaté, mé- diocre, surmontant 5 cellules. Triangle des supérieures divisé en 4 cellules par 2 veines perpendiculaires et une basale ; celui des inférieures de 3 cellules; triangle interne de deux cellules aux supérieures, où il est précédé de 3 nervules médianes, libre aux inférieures, où il n’y en a que deux. Réticulation noire, costale finement jaune clair en dehors. 27-28 antécubitales aux supérieures, 48-21 aux inférieures; 19 postcubitales aux quatre; 4 cellules puis 2 rangs après les triangles, Patrie. Le Japon, d'après un exemplaire femelle communi- qué par le Musée des Pays-Bas. J'ai dédié cette espèce au savant professeur , M. de Siebold, bien connu par ses travaux sur la Faune et la Flore du Japon. Ce Cordulégaster, le plus grand du genre, dépasse un peu en dimensions le C. obliquus, dont il se rapproche par la réticulation compliquée des triangles ; mais il en diffère totalement par la forme de locciput, les taches de l'abdomen en anneaux, ete. Par l’ensemble des formes et de la coloration, il ressemble beau- coup au contraire au bidentatus. Il s’en distingue, ainsi que des espèces voisines, par la taille énorme , la lèvre plus largement bordée de noir en avant, le front tout noir, exceplé une raie supérieure jaune courte, la membranule noirtre et les triangles plus réticulés. ne to tr 7 se en dd cn des Gomphines. 607 Je suppose que le mäle a, comme eux, deux dents à ses appen-= dices supérieurs. 115. CORDULEGASTER DORSALIS, Hagen. CORDULÉGASTER DORSAL. Dimensions. Longueur totale Q 76m Abdomen 58 Fémur postérieur 10 Largeur de la tête 11 Aïle supérieure 50 — inférieure 49 Largeur de l'aile supér. 11 — — infér. 14 Ptérostigma des supér. 3 1/2 — des infér. 4 1/2 Lames vulvaires 10 c° (Inconnu). © Jeune. Formes analogues au bidentatus, Lèvre inférieure et mâchoires olivâtre ou jaunâtre terne , à poils de même cou- leur; mandibules roux jaunâtre. Lèvre supérieure jaunâtre, largement bordée de brun olivâtre, avec une virgule médiane enfoncée. Rhinarïum brun olivâtre; nasus et front jaunâtres, ce dernier ayant une bordure basale brun olivâtre, et l’appa- rence d’une bande transverse grise, large, en avant. Vertex noir, brun roux en arrière; yeux assez globuleux, bruns, peu contigus; occiput et derrière des yeux jaunâtre pâle, ce dernier triangulaire en avant, renflé en arrière , surmonté d’une crète de poils gris jaunâtre, serrés. Prothorax olivâtre. Thorax brun noirêtre, à villosités courtes, marqué de jaune ainsi qu’il suit : Deux bandes médiocres sur le devant, à peine plus larges en haut, où elles restent presque aussi distantes qu’en bas. Deux bandes plus larges sur chaque côté, sous chacune des ailes, ne touchant pas le bord final; pas de taches entre elles; une tache ronde intéralaïre entre chacune des ailes , dont les attaches sont olivâtres foncé, ainsi que la poitrine. Abdomen très-comprimé, plus épais aux extrémités, brun noirâtre, à taches dorsales uniques sur chaque segment, ainsi qu’il suit : 1° segment avec une ta- che basale courte, et une latérale, aussi basale; 2° avec une tache latérale basale contre les très-faibles vestiges d’oreillettes, et une grande dorsale, presque car- rée, occupant le tiers médian; 3° avec une tache dorsale analogue, occupant la 608 Eos. De Sezvs Lonceiamrs. — Monographie moitié médiane ; 4, 5e, 6° à taches dorsales médianes, diminuant graduellement de longueur, et fourchues en arrière, à cause de l’arête dorsale brune, Au 7€ la tache n’occupe plus que le quart médian, et se trouve tout-à-fait divisée par l’a- rête en deux taches arrondies, contiguës ; au 8€ la tache est encore plus divisée et courte, sous forme de raie transverse; au 9, il n’y a qu’une raie transverse basale; le 10° n’a pas de tache distincte. Appendices anals (manquent). La protubérance finale, entre eux, est brun clair, velue, subconique. Ecaille vulvaire dépassant beaucoup le bout de l’abdo- men, jaunâtre à sa base, passant ensuite au brun clair. Pieds assez longs, bruns; fémurs jaune olivâtre en dehors; onglets rous- sâtres. Aïles hyalines , assez larges; la base, jusqu'à la première nervule , lavée de brun ochracé; cette nuance continuant, en s’affaiblissant , jusqu’au nodus. Mem- branule grande, blanchâtre. Ptérostigma jaune pâle, grand, assez large, mais non dilaté, surmontant 2 4/2 à 3 cellules; triangles discoïdaux de 2 cellules; les internes, qui sont précédés d’une seule nervule médiane, et l’espace au dessus libres. Réticulation noirâtre; costale finement brune en dehors; 18 an- técubitales aux supérieures, 43-14 aux inférieures; 11-12 posteubitales aux quatre. Patrie. Sitka (Amérique russe), d'après une femelle du Mu- sée de St.-Pétersbourg. Cette espèce, très-remarquable, rappelle l’obliquus des Etats- Unis par le derrière des yeux jaunâtre, et les taches dorsales de l'abdomen, mais elle s’en distingue, au premier abord, par lab- sence de pointe médiane élevée à l’occiput, en avant, et par les dessins du dos qui ne forment pas une raie interrompue, mais seulement des taches dorsales médianes. Par la couleur du derrière des yeux et les taches dorsales uni- ques, non en anneaux, elle diffère de tous les Cordulégasters autres que l’obliquus. En examinant avec attention l’occiput, derrière la erète de poils, il me paraît voir le rudiment de la protubérance conique de l'obli- quus, réduite à un renflement arrondi , de sorte que si le dorsalis ne pouvait pas être adjoint à ce groupe, dont j'ai formé dans le Sÿ- nopsis le S, G. Tœniogaster, ilen serait du moins le plus proche voisin, des Gomphines. 609 416. CORDULEGASTER OBLIQUUS, Say- CORDULÉGASTER OBLIQUE. Syn. Æschna obliqua ; Say, Journ. Acad. Phil. vol. VIII. n° 8. 1839. Tæniogaster obliquus ; De Selys, Syn. n° 115. Cordulegaster fasciatus ; Ramb. n° 1. 1842. Dimensions. Longueur totale g 83mm Q 8877 Abdomen 64 67 Appendices supérieurs 2 Fémur postérieur 9 Largeur de la tête 11 482 12 Aïles 54 60 Largeur de l’aile supérieure 11 4/2 12 «fa — — inférieure 14 16 Ptérostigma des supér. 5 4/2 5 42 _ des infér. 6 6 Lames vulvaires 7 F o° Face haute; front étroit, profondément échancré en demi-cercle dans toute sa largeur, Lèvre inférieure jaunâtre, le lobe médian étroit, profondément divisé; lèvre supérieure jaune verdâtre, finement noirâtre à sa base, légèrement bordée de roussâtre en avant seulement, avecune petite virgule enfoncée de même couleur. Rhinarium noirâtre ; nasus roux jaunâtre, bordé de noïrâtre en avant, contre le xhinarium , excepté au milieu. Front roux-brun, avec une bande transverse en avant noire, large, ne laissant contre le nasus qu’une raïe étroite rousse, et une bande basale étroite, sinuée, noire, devant les ocelles. Vertex petit, assez renflé, noïrâtre; occiput jaunâtre-obseur, noirâtre au bout, formant un fort tubercule très-éleyé, presque conique, reuflé, pointu, brièvement cilié de noirâtre sur ses côtés. Yeux se touchant à peine par un point; derrière de la tête jaunâtre : obscur, passant au brun vers le haut, qui est noirâtre, rugueux, presque épi- neux, contre les yeux. Prothorax brun jaunâtre pâle, un peu marqué de noir sur ses bords. Thorax brun foncé, à villosités longues, blanchâtres, ayant en avant deux bandes obliques, eunéiformes, jaune verdâtre, écartées en avant, où elles sont presque pointues , et ne touchant pas le bord antérieur. Les côtés avec deux bandes de même couleur, larges, surtout la dernière, et bordées de noir latéralement; ces bandes sont complètes et placées sous chacune des ailes. 610 Eou. De Sesvs Lovccuaups. — Wonographie Poitrine brun clair; espace intéralaire avec une tache jaune verdâtre, ronde, entre les ailes supérieures, et une plus grande entre les inférieures. Abdomen cylindrique, presque égal, à peine renflé à la base et avant l'extré- mité, brun noirâtre, marqué de taches dorsales jaune pâle, ainsi qu’il suit : Une bande dorsale étroite aux 2°, 3° et 4°, presque pointue en arrière, où elle touche presque le bord; cette bande légèrement élargie au milieu à la rencontre de la 15° suture; 5° de même, mais la bande plus étroite, plus courte, n’occupant que l’arête, un peu plus élargie au milieu; aux 6° et 7° elle est réduite à la tache médiane, qui prend la forme d’une croix à branches courtes, pointues, excepté la branche antérieure qui, en longeant l’arête touche la base. Au 8° la tache cru- ciforme est encore plus modifiée; ses branches latérales forment, en suivant la suture, un anneau étroit, mais complet ; les branches dorsales, au contraire, très- larges, la postérieure tronquée à mi-chemin du segment, l’antérieure allant jus- qu’à la base; 9e ayec une tache basale transverse sur son premier tiers; 10° un peu plus court que le 9°, roux obscur, À bord postérieur un peu émarginé, noi- râtre. Les côtés des 1°" et 2° segments sont largement, ceux du 3° étroitement, jau- nâtre pâle ; oreillettes petites, rondes, jaunâtre pâle, avec une dixaine de petites dents et des rugosités noires. Appendices anals supérieurs noirâtres, de la longueur du 10° segment. Vus en dessus, ils sont peu écartés à la base, subeylindriques, villeux, finissant en pointe très-aiguë; le bord externe marqué d’un sillon. Vus de profil, on aper- coit, en dessous, à peine à la base, presque dans l’intérieur du segment, une forte dent obtuse au bord extérieur, suivie immédiatement d'une dent plus ai- guë, à pointes recourbées en dedans ; cette dernière dent part au contraire du bord interne; l'appendice semble droit, égal dans sa longueur, mais le bout su- bitement coupé en biseau en dessous, de manière à former la pointe finale supé- rieure très-aiguë. Appendice inférieur ayant les deux tiers des supérieurs, presque carré, un peu échancré au bout, jaunâtre, à bords noirâtres, renflés, un peu relevés en baut sur les côtés, dont le bout porte deux ou trois dents obtuses. Fémurs robustes, rugueux, mais non épineux, roux brun en dehors et à la base ; l’intérieur et le bout noirâtres; tibias et tarses noirs. Ailes larges, hyalines, à réticulation noire; costale finement jaune en dehors; ptérostigma mince, long, brun noirâtre, surmontant 5-6 cellules ; triangle dis- coïdal assez long , divisé par une ou deux nervules, suivi de 3-4 cellules, puisde deux rangs ; triangles internes libres ; bord et triangle anals à peu près comme chez le bidentatus, peu excavé, de trois cellules; membranule très-grande, blanche, 26-27 antécubitales aux supérieures, 19-22 aux inférieures ; 17-20 post- cubitales aux quatre. Q Elle ne diffère que fort peu du mâle. Le frontest en entier jaunâtre ;l'abdo- men un peu plus épais et subcomprimé, n’a que des vestiges d’orcillettes; les des Gomphines. 611 taches dorsales des 5°, Geet 7e segments plus longues, moins cruciformes, enun mot, plus semblables à celles des précédents; celle du 8° est épaisse, plus étroite en avant, tronquée en arrière. Les 9° et 10° segments courts, presque égaux, sont roussâtres , avec quelques petites taches foncées , effacées. Ils semblent avoir été moux à l'état frais. Appendices anals noirâtres, moitié plus courts que le dernier segment, coni- ques, très-pointus; écartés par un gros tubercule velu, conique, qui termine l'abdomen. Lames vulvaires jaunes à leur base, passant au brun, puis au noir à leur pointe. Elles sont faibles, assez courtes, mais dépassent le bout de l'abdomen. Pieds comme chez le mâle; moins de noir aux fémurs. Aïles hyalines comme celles du mâle, mais le liseret jaune de la costale plus étroit, nul à la base et au bout des ailes. Triangle des supérieures divisé en 4 cellules par deux nervules transversales et une longitudinale; l’interne des mêmes ailes de deux cellules ; le triangle des inférieures de 2-3 cellules , l’interne libre. Patrie. La Géorgie américaine, d'après un mäle de la collec- tion de M. Hagen, etun autre du Musée britannique ; l'Amérique septentrionale, d'après la femelle type du €. fasciatus (Rambur) , qui faisait partie de la collection Serville; l'Etat d'Indiana , d'après le mâle décrit par Say, qui ne diffère nullement des nôtres, si ce n’est par sa taille (64° environ) qui serait notablement plus petite, s’il n’y a pas erreur de chiffre. Cependant il est bon de faire observer qu'il dit que les pieds sont noirs, et que le dernier segment de l’abdomen porterait une tache dorsale jaune carrée. Cet auteur a indiqué brièvement, sous le nom de variété À : « Série dorsale de l'abdomen nulle ; une série latérale de taches jau= nâtres foncées, oblongues , subtriangulaires. » (Un mäle envoyé par le D° Harris) un insecte qui appartient certainement à une autre espèce, peut-être à mon Cord. maculatus ou aux Thécaphora. GENRE X. — PÉTALIE (PETaLIA , Hagen). Tète transverse; front large, aussi élevé que l’occiput, qui est presque droit ; yeux contigus par un point. Lèvre inférieure plus longue que large, un peu échancrée au bout. Antennes à soie articulée, Abdomen noir, avec des taches dorsales séparées par l’arête. Pieds noirs, fé- murs roux. Aïles assez courtes, à réticulation serrée. Ptérostigma médiocre; membranule blanche; triangles discoïdaux de deux cellules, à côté supérieur une fois et un 612 Eow. De Secys Loxccuaurs. — Monographie tiers plus long que l’interne; triangles internes libres. Le triangle anal de trois cellules. o* Appendices anals supérieurs plus ou moins semi-circulaires, dilatés en dedans, non dentés; l’inférieur plus long que large, trifide, Tous les tibias sem- blables, ciliés des deux côtés. Des oreillettes au 2° segment. Bord anal des secondes ailes excavé; quatre à cinq petites taches costales brunes opaques équidistantes (dont une basale) à chacune des ailes, Q (inconnue). Ce genre extraordinaire est du Chili. Il a d’abord été constitué par M. Hagen pour l'espèce à laquelle nous réservons ce nom comme subgénérique. Depuis, M. Hagen et moi, avons distingué deux autres espèces, dont je propose de former un sous-genre particulier, sous le nom de Phyllopétalie. La distinction de ces deux sous-genres est fondée sur la dimen- sion du devant du front, la présence ou l'absence de petites feuilles au 7° et au 8° segment, la dimension des pieds , la forme et la pro- portion des appendices anals du mâle, enfin la présence ou l'ab- sence d'une tache apicale aux ailes. Les femelles des Pétalies sont malheureusement inconnues ; nous ne savons done pas comment est conformée l’écaille vulvaire, qui déciderait de la place définitive que doit oceuper ce genre, car elle est très-différente chez les trois Légions des Fissilabiées. Les Pétalies diffèrent des Cordulégasters par la grande dimen- sion du front, les ailes marquées de taches opaques ; les appendices anals supérieurs des males non dentés, l’inférieur trifide, et les tüibias tous semblables, ciliés. M. Hagen fait les remarques suivantes : « Antennes très-éloignées des ocelles, à article 1er très-court, peu visible; le 2° très-long, cylindrique, la soie grèle, un peu plus longue que le 2€ article, articulée. L’article basal de la soïe (le 3€) un peu plus long que le précédent ; 4e très-court; aussi long que le 5e; 6e un peu plus long, peut-être en existe-t-il un 7°, Yeux longés en haut par une erète, très-échancrés en arrière. » SOUS-GENRE I. — PETALIE (PeraLiA , Hagen). Petalia, Hagen-De Selys, Syn. 1854. 9" Front très-large, échaneré en haut, trois fois plus haut que le nasus, avec des Gomphines. 615 quatre taches jaunes en dessus. Lèvre inférieure plus grande, moins échanzrée, palpes plus courts. Bandes jaunes du devant du thorax cunéiformes; deux laté- rales égales, plus longues; angle externe des sinus antéalaires déprimé, réuni. Oreillettes petites, 8° et 99 segments poilus en dessous , non dilatés en feuilles. Pieds courts; fémurs forts. Les taches costales brunes placées à la base, entre celle-ci et le nodus, au nodus , et enfin au ptérostigma; la pointe des ailes sans tache. Deux nervules transversales avant les triangles internes; secteur nodal non ondulé; ptérostigma noir, jaune au milieu; son côté interne traversant obli- quement l’espace du dessous. Bord anal droit, à angle saïllant, Membranule longue. Appendices supérieurs en feuilles courbées en dedans, insensiblement dila- tés en dedans; l'inférieur moitié plus court, ses trois pointes à peu près égales. L'espèce unique, P. punctata, du Chili, a la suture, l’appa- rence et même Îa coloration de certaines Æschnes, dont elle se distingue de suite par les taches costales des ailes, les yeux peu contigus, et le front énorme. M. Hagen constate : « Que le lobe basal des mâchoires est allongé, la dent du bout trifide, et qu'il y a en outre quatre autres dents. La langue est comme celle des Chlorogom- phus, de même que la lèvre inférieure, mais l’article second plus élargi, à angle externe en ellipse. » La tête et le thorax sont trés-velus, ce qui se voit, du reste, chez plusieurs autres insectes du Chili, par exemple, l’'Hemigomphus molestus, la Cordulia villosa, etc. 117. PETALIA PUNCTATA, Hagen. PÉTALIE PONCTUÉE. Syn. Petalia punctata ; Hagen , De Selys, Syn. n° 114. Dimensions. Longueur totale g 60mm Abdomen 46 Appendices supér. 3 — infér. 2 Largeur de la tête 9 — dufront 6 12 Fémur postérieur 6 12 79 614 Eov. De Seuys Loxccramrs. — Monographie Aile supérieure 36 — inférieure 35 Ptérostigma des supér. 2 4fs — des infér. 3 d' Adulte. Têto courte, plus large que longue; front presque aussi large que la tête, assez avancé, coupé en avant, très-grand, elliptique, échancré au mi- lieu, aplati. Nasus plus petit que le front, largement échancré en ayant. Lèvre supérieure courte, très-large, à base rétrécie, les côtés ovales sans impression. Lèvre inférieure un peu plus grande, moins échanerée au bout, les lobes laté- raux (palpes) plus courts que chez les deux autres espèces. Lèvre inférieure et palpes roux jaunâtre, couverts de long duvet grisâtre; lè- vre supérieure brune, également velue, avec un gros point basal médian noir4- tre ; rhinarium brun foncé ; nasus brun, avec une bande transverse basale de ta- ches jaunes, occupant sa moitié supérieure, savoir : une tache médiane inter- rompue au milieu, une latérale de chaque côté en avant, et une autre de chaque côté, près des yeux, qu'on ne voit que de profil. Front brun jaunâtre, glabre et sans tache en avant, brun noirâtre avec quelques longs poils noirâtres en des- sus, offrant deux taches longitudinales jaunâtres à côté de l’échancrure, et une arrondie jaune à ses deux coins externes. Vertex petit, peu visible, velu, en- foncé, à ocelles en petit triangle. Les antennes assez latérales, sortant d’une rainure enfoncée entre les yeux et le front. Occiput roussâtre en arrière , presque nul en avant, où il ne forme que l'extrémité de la crète un peu relevée qui sé- pare les yeux,son bord postérieur et celui des yeux garnis de poils roux, redres- sés ; derrière des yeux roussâtre, finement bordé de jaunâtre en dessus le long des yeux. Prothorax brun, velu. Thorax couvert de poils gris brun. Il est noir en avant et sur les côtés, mar- qué de jaune un peu verdâtre ainsi qu’il suit : Une tache cunéiforme courte, assez large, pointue antérieurement, arrondie en arrière, sur chaque côté en avant, entre le bord mésothoracique et les sinus antéalaires, que ces taches ne touchent pas ; deux bandes étroites égales sur les côtés, isolées, droites; entre elles une petite tache supérieure ovale; le dessous du thorax roux jaunâtre ; une tache dorsale entre les ailes supérieures, et deux rapprochées entre les inférieu- res. Sinus antéalaires à angle externe déprimé, réuni, Abdomen cylindrique, assez mince , un peu renflé à la base, rétréci au 3e seg- ment, aminci à sa pointe, brun noirâtre, tacheté de jaune verdâtre ainsi qu'il suit : une marque latérale, et une dorsale peu distincte au 1% segment; deux ta- ches médianes arrondies en arrière, mais coupées droites en avant, à la suture sur le 2e segment; ces taches sont bien séparées à l’arête et occupent le tiers médian du segment. Le côté des oreillettes , qui sont arrondies, petites, mais sail- lantes, et une petite tache latérale terminale de même couleur, 3°, 42, 5, 6°, des Gomphines. 615 7 avec les deux taches médianes analogues, mais olivâtres obscur (probable- ment changée par la dessication). Les côtés bruns, avec vestige d’une tache ba- sale et d’une médiane allongée plus claire; 8° brun noirâtre, avec les deux ta- ches du dessus jaune verdâtre, plus courtes en arrière, un peu plus rapprochées de la base, et un peu plus séparées par le noir de l’arête; 9e sans taches, ex- cepté deux points verdâtres près de la base aux côtés de l’arête; 10e un peu plus court que le 92; son tiers postérieur rabattu, verdâtre, excepté le bord extrême qui est noir. Les doubles taches médianes dorsales sont cerclées de noir, ainsi que les ar- ticulations des segments. Le dessous de l'abdomen est brun roussâtre, excepté les articulations qui res- tent largement noirâtres; aux 7° et 8° segments il est très-velu. Appendices anals supérieurs un peu plus longs que le 10° segment, presque glabres, noir luisant, régulièrement courbés en pince ovale, épaissis à la base, formant graduellement en dedans une dilatation aplatie, penchée vers le bas, qui commence au 1® tiers, et ne finit qu’à leur extrémité, qui est un peu tron- quée, et légèrement relevée et renflée en dessus. Appendice inférieur moitié plus court, jaune roussâtre, plus long que large, creusé en dessus , terminé par trois pointes bien marquées. Ces pointes résultent de ce que l’appendice est disposé en dessus de manière à être notablement four- chu, et que du milieu de la fourche part, en dessous, une forte pointe intermé- diaire un peu plus longue que les latérales. Pieds courts ; fémurs robustes, roussâtres, bordés de noir en dehors à leur ex- trémité, et garnis en dedans d’épines courtes; noires; tibias et tarses noirs, épi- neux. Les tarses postérieurs presque aussi longs queles tibias. Aiïles hyalines, lavées de brunâtre clair. Réticulation et costale noirâtres. Chaque aile porte quatre petites taches marginales opaques, d’un brun roussâ- tre, presque équidistantes, savoir : 1° une basale sur la 17€ antécubitale, allant de la nervure costale à la médiane, et touchant presque une nuance brune, opa- que , qui se trouve à l’extrême base de l’aile, entre la costale et la membranule. 2° Une semblable, entre la base et 1e nodus. 3° Une au nodus , un peu plus grande et moins arrondie, entre la costale et le secteur principal. 4° Enfin , une divisée en deux par le ptérostigma, consistant en un vestige interne, allant de la costale au secteur principal, et en un vestige externe très-petit, allant de la costale à la médiane. Membranule longue, blanche, bien distincte. Ptérostigma jaune au milieu, brun à ses deux bouts, qui se confondent avec la tache marginale; assez petit, entre deux nervules noires, surmontant trois cellules et demie. Ailes pos- térieures larges à la base et au milieu, à bord anal un peu excavé, formant un angle presque droit; 15 antécubitales aux supérieures, 10 aux inférieures; 10 posteubitales aux quatre. Les triangles semblables aux quatre ailes; le discoïdal allongé, à côté interne ayant à peine les deux tiers du supérieur et de l'extérieur 616 Eos. De Seiys Lonccuamps. — Monographie qui sont égaux; ce dernier un peu sinué en dehors. Le triangle divisé par une veine oblique, allant du côté supérieur à l’extérieur. Triangles internes petits, libres; 3 cellules postrigonales suivies de deux rangs. L'espace au-dessus des triangles est divisé par une nervule aux supérieures , libre aux inférieures. Deux transversales dans l’espace avant les triangles internes; espace postcostal do deux rangs aux supérieures. Secteur nodal non ondulé. Q (Inconnue). Patrie. Le Chili, d’après le mâle type communiqué par M. Hagen , indiqué d'Ouchacay. Ses ailes avec quatre taches marginales brunes’, étant un fait jus- qu'ici unique parmi les Gomphines, il est inutile de chercher à comparer davantage cette espèce avec celles qui pourraient lui res- sembler sous le rapport de la couleur du corps. Il faut seulement ajouter que la face de la tête est développée d’une manière insolite, et les yeux tout-à-fait transverses, assez contigus. Par l'ensemble de sa réticulation, et par ses appendices anals, elle n’est pas sans analogie avec certaines Æschna, par exemple : Æ. quadrifida (voir l'article de la P. apicalis et P. stic- tica). SOUS-GENRE II. — PHYLLOPÉTALIE (payzLoPeTautA), De Selys. Petalia (pars) Hagen nr Litteris. o' Front non échancré par en haut; son dessus noir sans taches. Lèvre infé- rieure moins grande, plus échancrée; palpes plus longs. Raïes jaunes du devant du thorax étroites, égales ; deux raies latérales analogues. Angle externe dessi- nus antéalaires libre, aigu. Oreillettes grandes; abdomen cylindrique, à taches dorsales oblongues , jaunâtres, peu marquées; le 7° ou le 88 segment glabres en dessous, dilatés en petites feuilles. Pieds médiocres, fémurs grêles, Les taches costales brunes des ailes placées à la base, entre celle-ci et le nodus, au nodus, au ptérostigma, et enfin une à la pointe des aïles. Une nervule transversale avant les triangles internes ; secteur nodal ondulé. Ptérostigma brun, unicolore; bord anal excavé, à angle saillant. Appendices anals supérieurs en feuilles peu courbées; l'inférieur plus long que les supérieurs; sa pointe médiane mousse, beaucoup plus longue que les deux latérales, qui sont aiguës, J'ai établi ce sous-genre pour deux espèces du Chili : Ph, stictica des Gomphines. 617 et apicalis, qui diffèrent notablement de la punctata par la présence d’une tache brune apicale aux ailes, le secteur nodal ondulé; le front non échancré, moins grand, non taché en dessus; les dessins du thorax et de l'abdomen ; la dilatation du 7° ou du 8° segment et les appendices anals. Ces insectes ont une certaine ressemblance avec les Phenès et Pétalures , par la coloration du corps et par la forme de l’appen- dice anal inférieur. Les deux espèces , quoique semblablement co- lorées, sont assez différentes de formes pour constituer deux groupes. 1°" GROUPE (P. stictica). Une feuille étroite aux 7° et 8° segments de l'abdomen. Front très-large, le double plus haut que le nasus; membranule très-petite. Le front est intermédiaire entre celui de la punctata et de l’api- êalis. La feuille qui existe à deux segments rappelle, mais en très- petit, ce qui se voit chez la Lindenia tetraphylla. P. sticticas 2 GROUPE (P. apicalis). Une feuille étroite au 8° segment seulement. Front médiocre, de la hauteur du nasus. Membranule courte. Cet insecte a un front presque normal; il diffère aussi du précé- dent par la feuille qui manque au 7e segment. C’est la même diffé- rence qu'entre les Ictinus et les Lindénies. 118. PHYLLOPETALIA STICTICA, Hagen. #: PHYLLOPÉTALIE STICTIQUE: Syn. Petalia stictica ; Hagen in Lilteris, Dimensions. Longueur totale g' 60m Abdomen 46 Appendices supér. 1 — infér, 1 544 618 Env. De Sezys Loxccnamps. — Monographie Largeur de la tête 9 — du front 6 4/4 Fémur postérieur 8 Tibia postérieur 7 Aile supérieure 38 — inférieure 35 1f2 Largeur de l'aile supér. 8 — — infér. 9 Ptérostigma des supér. 3 — des infér. 3 1j co" Adulte. Tête courte, plus large que longue. Front presque aussi large quo la tête, assez avancé, coupé en avant, très-grand, elliptique, non échancré, un peu bombé. Nasus plus petit que le front, largement évidé en avant; lèvre supé- rieure très-large, courte, rétrécie à la base; les côtés ovales, avec une ligne imprimée de chaque côté au bord antérieur. Lèvre inférieure et palpes comme chez l’apicalis ; antennes de même, ainsi que les yeux et l’occiput, mais les yeux un peu plus bombés en arrière près de l’occiput. Front noir en avant et en dessus, la fine crète antérieure olivâtre, Nasus jaune , obscur aux bouts latéraux ; lèvres, bouche et derrière de la tête jaune de cuir. La tête très-velue de noir, surtout l'occiput et la crète postérieure. Thorax à peu près comme chez l’apicalis, brun, très-velu de gris noirâtre, ayant en avant deux raies étroites, s’écartant antérieurement, et sur les côtés deux raies étroites isolées, obliques, et entre elles une petite tache supérieure blanchâtre, mal définie. Quelques marques intéralaires gris brun, Abdomen conformé comme celui de l’apicalis, si ce n’est que le 7e etle 8° seg- ments sont tous deux dilatés en lamelles sur les côtés et velus en dessous. Colo- ration brun noirâtre, avec l'apparence d’une double bande dorsale jaunâtre ef- facée, dans le genre de celle de l’apicalis, et des taches latérales basales jaunes analogues, quoique plus petites. Appendices anals (en mauvais état} dans le genre de ceux de l’apicalis; les supérieurs courts, en feuilles à bout large, comme tronqué; l’appendice inférieur d’un tiers plus long, aussi de forme analogue à celui de l’apicalis. La dent ou pointe latérale’ de chaque côté moins aiguë; le bout médian plus large, arrondi. Parties génitales à peu près comme chez l'apicalis. Pieds de même. Aïles presque semblables, mais les taches un peu plus petites, surtout celles entre la base et le nodus qui, aux inférieures, est réduite à un point, et la basale qui ne va qu’à mi-chemin de la base à la première nervule, et n’est pas accom- pagnée d’un petit espace noirâtre. Les ailes sont un peu jaunâtres jusqu’au nodus, surtout à la base; iln'ya qu’une seule rangée de cellules postcostales (deux chez l’apicalis), 12 antécu- # des Gomphines. 619 bitales aux supérieures, 8 aux inférieures ; 11-13 postcubitales aux supérieures» 9 aux inférieures ; 3 cellules postrigonales suivies de 2 rangs; une transversale dans l’espace au dessus du triangle, une avant le triangle interne. Ptérostigma surmontant environ deux cellules; son bord interne pas directement prolongé jusqu’au secteur principal. Membranule blanche, courte, presque nulle. Q (Inconnue). Patrie, Le Chili, d'après un exemplaire de Valdivia, dans la collection de M. Hagen. Cette espèce, qui est voisine de l’apicalis par les taches des ailes et du thorax, et par la forme des oreillettes et des appendices anals, en diffère surtout par sa taille plus petite, par le 8 segment dilaté, par le front beaucoup plus large et élevé, le nasus échancré, et par la tache basale des ailes plus petite. Elle se distingue de suite de la punctata par les mêmes carac- tères généraux que l’apicalis (voir l’article de cette dernière) et notamment par la tache apicale des ailes, le dessin du thorax de l'abdomen, la forme de celui-ci et ses appendices anals; mais elle s’en rapproche davantage par sa petite taille et la grande hauteur du front, et le nasus échancré. 119. PHYLLOPETALIA APICALIS', De Selys. PHYLLOPÉTATIE APICALE, Dimensions. Longueur totale o" 13m Abdomen 57 Appendices supérieurs 1 3/4 — infér. 3 Largeur de la tête 10 Largeur du front 5 4}2 Fémur postérieur 9 4 Tibia postérieur 7 48 Tarse postérieur 5 Aile supérieure 43-45 — inférieure 40-42 Largeur de l’aile supér. 9-9 4/2 _ — infér. 11-11 1/2 Ptérostigma des supér. 3-3 1/2 _ des infér. 31/2 3 5 620 Eox. De Sezvs Lonccnamps. — Monographie a Adulte. Tête courte, un peu plus large que longue; front moitié moins large que la tête, peu avancé, coupé en avant, petit, ovale, un peu bombé. Nasus aussi grand que le front, moins évidé en avant que chez la punctata. Lèvre supérieure très-large, moins courte, à base rétrécie; les côtés ellipti- ques; une ligne imprimée moins marquée, de chaque côté au bord antérieur, Lèvre inférieure plus échancrée au bout; lobes latéraux (palpes) plus longs. An- tennes très-éloignées des ocelles; article 1° très-court peu visible; 2° très-long , cylindrique; soie grèle, un peu plus longue que le 28 article, articulée; l’article basal de la soie (3°) un peu plus long que le 2°; les 4° et 5° très-courts, égaux; 6° un peu plus long; peut-être y a-t-il un 7° article. Yeux courts, étroits, conti- gus pendant un espace très-court; très-évidés en avant, longés par une erète par en haut et en arrière, avec une échancrure très-forte en arrière, Occiput trian- gulaire, Front noir en avant et en dessus, la base du dessus brun foncé; nasus jaune pâle, brun au bout. Rhinarium brun foncé; bouche et lèvres jaune de euir, la lèvre supérieure largement bordée de brun noir en avant ; derrière do la tête juunâtre. La tête revêtue de villosités noires, surtout la crète postérieure. Cils de l'oc- ciput grisâtres. Prothorax très-court, brun. Thorax très-court, brun noirâtre, à villosités gris brun, les unes noirâtres, les autres plus claires, marquées en avant, de chaque côté, d’une raie étroite égale, jaune pâle, entre le bord mésothoracique et les sinus antéalaires, que ces raies ne touchent pas, et dont l'angle externe est libre, aigu. Ces lignes s’écartent davantage l’uno de l’autre antérieurement. Deux bandes étroites, droites, isolées, égales sur les côtés, jaunes pâles, et entre elles une petite tache supérieure ovale. L'espace intéralaire avec une tache entre les ailes supérieures , et deux rapprochées, entre les inférieures. Abdomen renflé à la base et aux trois avant derniers segments; le 7° dilaté en lamelle étroite sur les côtés, non velu en dessous. L'abdomen est brun noirâ- tre, avec une bande dorsale jaune olivâtre, divisée en deux par l’arête dorsale noirâtre; aux 3°, 4€, 5°, 6°, cette bande s'arrête aux deux tiers des segments, et est croisée à la moitié par la suture médiane noirâtre. Aux 1° et 2° elle est peu visible; aux 7° et 8° elle s'arrête à la suture; aux 9° et 10€ elle est presque obli- térée, à arête dorsale noirâtre, très-élargie. Tous les segments ont en outre une tache basale latérale jaunâtre qui, au 2e, forme le dessus des oreillettes, qui sont grandes, arrondies, aplaties, granulées au bout. Gaîne et pénis dans le genre de ceux de la punctata, mais la gaîne plus excavée, et les deux bouts du pénis tournés en haut (en bas chez la punctata). Cuillère de même. Bord ven- tral du 2° segment moins avancé. Pièce antérieure différente; premiers hame- çons très-petits, seconds peu visibles. dr Ce tp des Gomplhines. 621 Appendices anals supérieurs un peu plus courts que le dernier segment, en feuilles élargies, renflés au milieu, arrondis au bout, un peu évasés en dedans. Appendice inférieur d’untiers plus long, brun bordé de noirâtre, large, cana- niculé, recourbé un peu en haut, qui forme de chaque côté une dent entre ces deux pointes ou fourches. Le milieu se prolonge plus loin, en lame arrondie non redressée, Pieds longs, grèles, noirs; les fémurs grèles, rougeâtres,noirs au bout, avec une rangée d’épines courtes ; tibias et tarses épineux (Onglets tachés de roux chez l’exemplaire du Muséum de Paris). Ailes hyalines, un peu jaunâtres à la base et à la côte; (exemplaire de Paris). Réticulation et costale noirâtres. Chaque aïle porte cinq petites taches mar- ginales opaques, brun rougeâtre, presque équidistantes entre elles, savoir : 1°-une basale oblongue, dépassant un peu la première antécubitale, et touchant une nuance noirâtre, qui se trouve à l'extrême base jusqu’à la membranule; la tache rougeâtre est presque divisée en deux , et touche la nervure médiane, mais non la costale, excepté à la base (chez l’exemplaire du Muséum, cette tache est entière, et touche la côte jusqu'à la première antécubitale). 2° Une arrondie, entre la base et le nodus, appuyée sur celle des antécubitales qui est plus forte que les autres. 30 Une semblable au nodus, mais descendant jusqu’au secteur principal. 4° Une ovale à l’origine du ptérostigma, entre la nervure médiane et le secteur principal, descendant même jusqu’au secteur interposé (plus petite que la précédente chez l’exemplaire du Muséum). 5° Une apicale, un peu allongée, entre la nervure costale et le secteur principal, allant jusqu’au secteur inter- posé. Membranule blanche, courte. Ptérostigma brun roussâtre foncé , assez petit, mince, entre deux nervures noires, surmontant à peine une cellule et demie (deux cellules et demie chez l’exemplaire du Muséum); sa nervule in- terne coïncidant presque avec la nervule de l’espace inférieur et servant de centre à la tache n° 4. Aïles postérieures assez larges à la base et au milieu, à bord anal assez excavé, formant un angle presque aigu. 13-14 antécubitales aux supérieures, 8-10 aux inférieures; 10-13 postcubitales aux supérieures, 7.9 aux inférieures. Les triangles semblables aux quatre aïles; le discoïdal al- longé, à côté interne ayant à peine les deux tiers du supérieur et de l’externe qui sont égaux; le triangle est divisé par une veine transverse, allant du côté supérieur à l'extérieur. Triangles internes petits, Hbres, précédés d’une trans- versale; 3 cellules postrigonales, suivies d’abord de deux rangs. L'espace au- dessus des triangles libre (divisé par une nervule à une des ailes inférieures chez un exemplaire). Espace postcostal de 2 rangs aux supérieures; secteur nodal ondulé. Q (Inconnue). Patrice, Le Chili, d'après un exemplaire du Muséum de 80 622 Eos. De Seuys LoxGcnanps. — Monographie Paris (dont la tête et l'abdomen manquent) et un de Valdivia (Chili) de la collection de M. Hagen. Cette espèce diffère de la Petalia punctata par la présence d’une tache apicale brune aux ailes ; par le front moins élevé, sans taches en dessus ; les bandes jaunes du devant du thorax étroites; le des- sin de labdomen tout autre; la dilatation du 7° segment, et l’ap- pendice inférieur plus long que les supérieurs. Sous ces différents rapports, elle ressemble à la stictica (voir à Particle de cette dernière en quoi elle s’en distingue). C'est d’ailleurs la plus grande espèce du genre. Gue ET DERNIÈRE LÉGION. — PETALURA. Yeux notablement éloignés l'un de l'autre. Membranule des aîles très-petite, Ptérostigma excessivement long, mince. Lames vulvaires des femelles recour- bées enhaut, garnies d'une valvule externe de chaque côté. Ici sont réunis deux grands genres, l’un de l'Océanie, l’autre de l'Amérique méridionale, comprenant en tout quatre espèces, assez différentes les unes des autres pour farmer autant de groupes in- férieurs. Cette Légion se rapproche tout-à-fait de la sous-famille suivante (Æschnines) par les valvules vulvaires des femelles. Elle en diffère par les yeux bien distants. Ces yeux, éloignés lun de l’autre, et les valvules vulvaires dont nous venons de parler, séparent la Lé- gion des Pétalures de celle des Cordulégasters. D'un autre côté, la Légion des Pétalures se distingue de toutes les autres Gomphines, par le ptérostigma énormément long, et par les valvules vulvaires. Les espèces connues sont de très-grande taille. Les deux genres sont établis principalement d’après les côtés du thorax munis de pointes ou non, l’occiput cornu ou non, enfin la forme des appen- dices anals des mäles, f GENRE XI. — PETALURE (reracura, Leach.) Côtés du thorax sans pointes saillantes. Occiput non cornu. Ptérostigma très-long, très-mince. Tous les triangles traversés ou réticulés, excepté l'interne des ailes inférieures qui estlibre, des Gomphines. 623 © Appendices supérieurs très-grands, étroits à la base, qui porteune dent in= férieure, plus ou moins élargis ensuite en une feuille aplatie. Angle anal des ai- les inférieures très-saillant, presque aigu ; 9° et 102 segments très-courts. © Appendices anals très-petits, coniques. Lames vulvaires recourbées, munies de valvules externes, Le type a été découvert dans la Nouvelle-Hollande , et décrit par Leach sous le nom qu’il porte encore aujourd’hui. M. Ad. White a fait connaitre depuis,une espèce de la Nouvelle-Zélande qui, par la forme du triangle et des appendices anals, diffère assez de la pré- cédente pour constituer un sous-genre séparé; enfin, M. Hagen vient de reconnaitre une troisième espèce très-caractérisée, mais que l'on peut laisser dans le second sous-genre, La patrie améri- caine attribuée à cet insecte, me parait un peu suspecte ; je le soup- conne provenir de l'Océanie. La dilatation en feuilles plates de l’un ou l’autre des appendices anals des mäles, est sans analogue parmi les Gomphines. Je présente, dans le tableau suivant, les principaux caractères des genres , sous-genres et groupes de la Légion, avec les indications géographiques et la liste des espèces. Eox. De Seuys Lonccuaurs. — Monographie 624 PETALURA LEGION 6. | | GENRES. SOUS-GENRES, GROUPES. ESPÈCES, oo Ptérostigma très-long, très-mince. Côtés du thoräx sans pointes saillantes. Occ put sans cornes. o" Appendices supér. étroits à la base, plus Ou moins foliacés ensuite. © Lames vulvaires longues recourbées , munies de valvules externes. XI. PETALURA, Leach. Ptérostigma très-long, très-mince. Oc. ciput avec trois cornes postérieures. Cô- tés du thorax munis d'une forte pointe. Triangle discoïdal de 2 cellules aux supérieures ; le côté supérieur le plus court, l'interne presque aussi long que l’externe. o‘ Appendices très-grands brisés en crochets , contournés avec 2 dents en dessous. L'inférieur encore plus long, recourbé en haut. Q Lames vulvaires longues , recour- bées, munies de valvules externes, XII. PHENES, Ramb. Triangle discoïdal des supérieures divisé en 3-Gcellules, à côté supérieur très-cowrt, les deux autres côtés presque égaux. Soie des antennes non articulée. «7 Appendices supérieurs très-dilatés en feuil- es avec une dent basale. Append. inf. élargi en disque plat à son extrémilé, beaucoup plus court que les supérieurs, 85, PerazurA, Leach, . ,. . (Nle Hollande.) riangle discoïdal des supérieures divisé en 3 cellules à côté supérieur plus long que l'in- térieur, l’externe le plus long. Soie des antennes articulée. a Appendice inférieur échancré, uu peu plus court que les supérieurs. 36. Urorzrara, De Selys. (Nie Zeelande — Amér ?) 37. Puenes, Ramb. . . . (Chili.) o* Append. supér. frès-dilatés en feuil es avec une dent médiane en des- sous ; l'inférieur réfréci au bout. Groupe Carrovéi. o'Append. supér. à peine dilatés en feuilles rudimentaires , avec un ves- tige de dent médiane ; l'inférieur élargi au bout. Groupe Thoreyi. 120, gigantea, Leach. 121. Carrovei, Waite. 122. Thorreyi, Hagen. 123. raptor, Zamb. à des Gomphines. 625 SOUS-GENRE I, — PÉTALURE (PEraLurA, Leach). PETALURA ; Leach. Ramb. De Selys. DIASTATOMMA; Burm. Soïe des antennes non articulée. Triangle discoïdal des ailes supérieures divisé en trois cellules superposées (parfois réticulé en six cellules), à côté supérieur le plus court, à peu près moi- tié plus court que les deux autres côtés, qui sont presque égaux. © Appendices anals supérieurs très-dilatés en feuilles, avec une dent basale; l'inférieur élargi en disque plat à son extrémité, beaucoup plus court que les appendices supérieurs. L'espèce, P. gigantee, la plus grande des Gomphines connues, est de la Nouvelle-Hollande. Le triangle discoïdal des ailes supérieures a son angle inférieur aigu, à peu près de 45° comme chez beaucoup de Libellulidées. Cette conformation est unique chez les Gomphines, et serait plus anormale encore chez les Æschnines, dont les Pétalures se rappro- chent par la lèvre inférieure et les valves vulvaires doubles. On ne trouve quelque chose d’analogue, mais à un degré moin- dre, que chez les Gomphoïdes du sous-genre Cyclophylle et les Phenës. M. Rambur donne du genre une description , que M. Ha- gen a reconnue exacte, et dont nous extrayons ce qui suit : a Tête ayant la partie frontale très-saïllante, arrondie; vertex nul; ocelles rapprochées, les deux externes pédicellées, placées un peu en triangle. » Bords du nasus descendant en large triangle sur les côtés de la bouche; lè- vre inférieure triangulaire, plus longue que large, bifide à l'extrémité, où cha- que division se termine par une épine, un peu moins large quele second article des palpes ; celui-ci ayant sonangleinterne terminé parune longue épine; troisième article assez large et assez court, à peu près trois fois moins long que le précé- dent, terminé par une épine courte. Valves de la femelle courtes, triangulaires, à appendices courts, munis d'un pinceau de poils. » 626 Eox. De Srivs Lonccnamps.— Monographie 120. PETALURA GIGANTEA, Leach. PÉTALURE GÉANTE. Sy. Pelalura gigantea; Leach. Zool. mise. 11. 95, tab. 95. — Ramb. page 180.— De Selys, Syn. n° 415. Diastatomma gigantea ; Burm. n°9, Dimensions. Longueur totale o' 88-97"m Q 82-95mm Abdomen 64-73 58-69 Appendices supérieurs 6 1 Largeur de l'append. supér. 5 Appendice inférieur 2 4e Largeur de latête 11-12 12-13 — dufront 6 7 Fémur postérieur - 12-13 12-13 Aile supérieure 54-58 56-60 — inférieure 52-56 54-58 Largeur de l’aile supér, 11-12 11-12 — — infér. 13-15 13-14 Ptérostigma des supér. 9 11 — des infér. 10 A1 12 c Tête jaune, à villosités blane grisâtre; mandibules noires; bord de la lèvre supérieure un peu brun en avant, sa base avec un point médian noirâtre. Rhinarium et nasus brun foncé, bordés de noir en avant; la même couleur brun foncé formantune bande transverse sur le devant du front contre le nasus. Front très-saillant, légèrement échaneré et arrondi dans sa partie saillante, avec une bande basale noire devant les ocelles en dessus, un peu saillante au milieu, où elle est échancrée. Vertex noir, occiput brun, épais, renflé en arrière, un peu arrondi en dessus, très-velu, couvert de petites pointes noires; une grande ta- che supérieure noirâtre derrière les yeux, contre l’occiput. Yeux brun clair. Prothorax très-velu, noirâtre, son bord basal et le milieu du postérieur jau- nes ,une tache jaunâtre au milieu. Thorax très-robuste, velu, brun foncé, marqué de jaunâtre ainsi qu'il suit: Deux bandes dorsales, à peine séparées par l'arête qui est noire, un peu rétré- cies vers les sinus qu’elles touchent, et qui sont jaunâtres, bordés finement de noir. Deux bandes obliques sur chaque côté du thorax, la première, médiane, traversant le dos entre les ailes; la seconde avant le bord postérieur, aboutissant après les secondes aïles; la poitrine jaunâtre après les pieds. Abdomen très-long , cylindrique, un peu plus épais à la base, diminuant in- ER RTE des Gomphines. 627 sensiblement ensuite, sans étranglement. Les bords des 8e et 9€ segments à peine dilatés en dessous; les deux premiers segments velus ; oreïllettes peu sail- lantes, mais marquées en arrière par un sillon transversal profond. Couleur de l'abdomen brun jaunâtre; le dessous, une bordure rugueuse sur les côtés noirs, ainsi que l’articulation postérieure des 2e,30 , 46, 52,66, 7 et la fine suture mé- diane des mêmes segments, chez lesquels le brun du dessus passe au noir vers leur extrémité. Les huit premiers segments marqués d’une strie étroite dorsale jaune, interrompue aux articulations; le 90 jauno en dessus; le 10° noir, son bord postérieur et un point basal dorsal jaunes; le bord postérieur rabattu, avancé, arrondi au milieu, à dentelures brunes sur les côtés. Appendices anals supérieurs écartés, étroits et noirâtres à la base, où ils for ment en dessous une forte dent aiguë; ils se dilatent immédiatement ensuite, en une très-large feuille membraneuse brune, plate, mince, subcarrée, grossiè- rement arrondie; le bord interne, un peu plus long que le 10€ segment, est jau- nâtre, un peu plus épais, un peu courbé en dedans, et semble la tige normale des appendices, où la feuille prend naissance sur les côtés et au bout; celle-ci plus longue que les deux derniers segments, est d’abord droite, divariquée, plus arrondie en dehors; le bout coupé presque à angle droit, avec l’extrémité du bord interne. Appendice inférieur jaunâtre , plus long que le 108 segment, plus épais et recourbé en haut à son extrémité, qui est aplatie, fortement élargie, et formant une pointe noirâtre de chaque côté ; le bout un peu arrondi au milieu; où il forme aussi une très-petite pointe. Pieds noirs un peu pruineux, très-longs, à épines très-courtes. Aüïles hyalines, presque incolores; réticulation brun foncé; costale jaune en dehors; ptérostigma très-long, très-mince, non dilaté, brun noirâtre , surmon- tant 8 cellules. Bord anal très-excavé, l'angle aigu. Membranule très-étroite , blanchâtre, triangle discoïdal des ailes supérieures formant un angle très-aigu , tourné en bas, le côté supérieur étant presque moitié plus court que les deux autres. Deux transversales entre le côté interne et l’externe, qui est suivi de 3-4 cellules, puis de deux rangs. Le triangle interne de 3 à 6 cellules, plus grand que le discoïdal. Triangle discoïdal des inférieures court, traversé par une veine; l’interne libre, encore plus petit; 18-21 antécubitales aux supérieures, 14-16 aux inférieures ; 8-12 posteubitales aux quatre ailes. © Elle est colorée comme le mâle, si ce n’est que la bande noïirâtre de la base du front n’est pas échancrée ni prolongée au milieu, et que le 8e segment et le 9% sontnoirâtres, avec une bordure basale, une terminale étroite, et une strie dorsale jaune ; la première interrompue en dessus: . L’abdomen est un peu plus court, plus épais; le 9° et le 10° segments sont relevés en haut, le 9° très-tronqué et étroit en dessus, où il n’a que la moitié du 8e; lo 10° de même forme, mais encore plus court, noir, à bord supérieur brun, droit, 623 Eon. De Sezys Loxccnaups. — Monographie Appendices anals supérieurs noirâtres, très-écartés, un peu plus longs que le dernier segment, coniques, à pointe obtuse. Lames vulvaires brunes, en partie roussâtres, arquées vers le haut, minces , pointues, contiguës, dépassant le bout de l'abdomen. Pieds noirs. Ailes inférieures un peu plus étroites à la base, dont le bord anal est arrondi, Réticulation semblable, mais trois rangs de cellules postrigonales, Patrie. La MNouvelle-Hollande, d’après un grand nombre d’exemplaires mâles et femelles, reçus de la Nouvelle-Galle du Sud. Cet insecte, l’un des plus grands Odonates connus, a quelques rapports avec le Cordulegaster obliquus , par sa coloration. I s’en distingue de suite par la direction du triangle des ailes supérieures, le ptérostigma, les yeux non contigus, les appendices du mile, les lames vulvaires de la femelle. SOUS-GENRE II. — UROPÉTALE (uropeTALa), De Selys. Pelalura, Ad. White; De Selys, Syn. Soie des antennes articulée. Triangle discoïdal des ailes supérieures divisé en trois cellules, dont deux supérieures. Le côté supérieur ur peu plus long que l'intérieur, l'extérieur le plus long. o* Appendice anal inférieur non échancré, un peu plus court que les supé- rieurs, non dilaté en feuille. Ce sous-zenre diffère des Pétalures proprement dites, en ce que le triangle discoïdal des ailes supérieures et l’appendice anal infé- rieur des mâles, reprennent la forme normale des Gomphines. M. Hagen vient de reconnaitre chez la Carrovei un caractère im- portant, qui légitime encore la séparation que je propose ; c’est la soie des antennes, qui est articulée, tandis que chez la gigantea on ne distingue aucune division (1). (1) Antennes de la U. Carrovei: article basal cylindrique, court; le 2° un peu plus long, arrondi et aminci au bout; la soie articulée ayant son 1°° artielo un x ED 2 ag 0 DNA des Gomphines. 629 Les deux espèces sont assez différentes pour constituer deux Sroupes d’un rang inférieur , d’après la forme des appendices anals des mäles. 1er GROUPE (U. Carovei.) d' Appendices anals supérieurs très-dilatés en feuilles, avec une dent médiane en dessous. L'inférieur en triangle allongé, mince et échancré à son extrémité, L'espèce connue, U. Carovei, de la Nouvelle Zélande, a la stature, la coloration et les appendices supérieurs des mâtes des vraies Petalura ; aussi est-on tout surpris de rencontrer une si nota- ble différence dans la construction de la soie des antennes, dans la forme du triangle discoïdal et dans celle de l’appendice inférieur. 2ue GROUPE (U. Thoreyi.) o" Appendices anals supérieurs à peine dilatés en feuilles rudimentaires , avec un vestige de dent médiane en dessous. L'inférieur élargi et échancré au bout, rétréci et muni de deux dents au milieu. L'espèce, U. Thoreyi, appartient bien réellement au grand- genre Petalura, quoique la dilatation des appendices supérieurs soit presque rudimentaire,et ressemble un peu à ce qui se voit chez quel- ques Æschna et Anax. Il en est de mème de la coloration du corps. Si la patrie indiquée (New-York) est exacte, c’est bien extraordi- naire; pour mon compte, je doute encore, et je la supposerais plu- tôt de l'Océanie, malgré certains rapports de coloration et de gra- nulation du thorax, qu'elle a avee le Phenès du Chili. un peu plus long que les deux basals réunis; le 2° moitié plus court, le 3e et der- nier aussi long , ou même un peu plus long que le dernier. EH.-A. HAGEN. 32 650 Eox. Ds Secys Loxccamps, — Monograplio 121. UROPETALA CAROVEL, A. White. UROPÉTALE DE CAROW. Syn, Pctalura Carovei; Adam White. Voy. of the Erebus and Terror 1846. pl. 6. fig. 4 et 12 (sans texte). Dimensions. Longueur totale g' 86mm Q 847 Abdomen 65 60 Appendices supérieurs 5 1 Largeur des append. supér. 3 12 Appendice inférieur 2 4f Largeur de la tête 14 42 12 — dufront 5 1/2 Fémur postérieur 13 Aile supérieure 57 62 — inférieure 53 61 Largeur de l’aile supér. 11 — — infér. 14 Ptérostigma des supér, 8 42 9 — des infér. 9 9 oc" Tête jaune pâle, à villosités noirâtres; mandibules brunes, noires à la pointe; leur base formant une tache jaune aux coins de la bouche; lèvre supé- rieure, rhinarium et nasus brun foncé, touchant une bande transverse noirâtre du bas du front; les bords latéraux de la lèvre et du nasus finement jaunâtres; front très-saillant, légèrement échancré et arrondi dans sa partie saïllante, avec un vestige basal et une grande tache noirâtre médiane arrondie devant les ocel- les, au milieu de la partie excavée. Vertex noir. Occiput jaune pâle, épais, renflé en arrière, lisse; erète arron- die, relevée au milieu en un petit tubereule fourni de poils, ainsi que le der- rière; une grande tache supérieure brune mal arrêtée derrière les yeux contro l’occiput; yeux brun foncé. Prothorax très-velu , brun noirâtre; le bord basal et deux taches submédianes presque en forme d’anneaux, jaunâtres. Thorax robuste, velu, noirâtre, marqué de jaune pâle ainsi qu'il suit: Deux bandes dorsales bien séparées par l’arête, qui est largement noirâtre; ces ban- des très-larges, presque aussi larges vers les sinus, qui sont jaunâtres, bien bordés et séparés par du noirâtre. Deux bandes obliques sur chaque côté du thorax; la première médiane, tra- versant le dos entre les ailes, la seconde avant le bord postérieur, aboutissant après les secondes ailes ; la poitrine jaunâtre après les pieds. des Gomphines. 651 Abdomen long, cylindrique, un peu plus épais à la base, diminuant insensi- blement ensuite,sans étranglement, Les bords des 8° et 9° segments pas visible- ment dilatés; les deux premiers segments à villosité jaunâtre sale; oreillettes peu saillantes, mais marquées en arrière par un sillon transversal profond. Couleur de l'abdomen brun foncé, presque uniforme; la base du 1er et du 2° segment un peu plus claire en dessus; le 8 marqué en dessus de deux demi- lunes jaune vif, séparées par l'arête dorsale , occupant le quart basal. Bord pos- térieur du 10€ un peu rabattu, avancé, arrondi au milieu; à dentelures noirâ- tres sur les côtés. Appendices anals supérieurs étroits, écartés à la base, après laquelle ils for- ment, en dessous, une dent aiguë assez forte; ils se dilatent immédiatement après en une large feuille membraneuse brun foncé, mince, subtriangulaire , mais à angles arrondis; le bord interne un peu plus long que le 102 segment, est un peu plus elair, un peu plus épais et concave; marqué d’une pointe mousse avant son extrémité, et semble la tige normale des appendices où la feuille prend naissance sur les côtés et au bout; celle-ci presque aussi longue que les deux derniers segments, est d'abord droite, divariquée, puis arrondie en de- hors; le bout, presque droit, se réunit au bord interne par une courbe. Appendice inférieur un peu plus long que le 10€ segment; brun foncé, velu en forme de triangle très-allongé, diminuant de largeur et d'épaisseur depuis la base; les bords munis de chaque côté, à leur premier tiers, d’une dent aiguë di- rigée en haut; la pointe de l’appendice mousse, armée de deux petites dents ob- tuses, rapprochées, recourb. es en haut. Pieds longs, à épines rudimentaires; fémurs jaune roussâtre, noirâtres à leur extrémité en dehors; tibias noirâtres. Aïles hyalines presque incolores, l'extrémité des supérieures salie après le ptérostigma, Réticulation brun noirâtre, y compris la costale; ptérostigma très. long, très-mince, non dilaté, brun, surmontant 8-10 cellules. Bord anal peu ex- cavé, l'angle presque droit; membranule très-étroite , blanchâtre; triangle dis- coïdal des aïles supérieures à côté supérieur plus long que l’interne avec lequel il forme un angle droit; l’externe le plus long, divisé en trois cellules par trois veines partant du milieu de chaque côté et confluentes au milieu; suivi de quatre cellules puis de 3 rangs. Triangle interne divisé comme le discoïdal, mais plus petit; triangle discoïdal des ailes inférieures assez long, traversé par deux vei- nes; linterne libre, très-petit; 22 antécubitales aux supérieures, 15-16 aux in- férieures; 14 posteubitalcs aux quatre ailes. Q Lèvre inférieure brun clair; rhinarium et nasus noirs. Occiput jaune, cilié de noir, grand, aplati en dessus et de chaque côté, excavé; son bord postérieur arrondi, finement traversé de noir, ayant au milieu un tubercule élevé orangé: la partie postérieure de l’occiput renflée, canaliculée dans sa partie infc- rieure et montrant, ayant cot enfoncement, un petit tabercule moindre que celui d'en haut, 652 Eou. De Seys Loxccuawrs, — Monographie Prothorax noir. Pieds noirs, fémurs bruns , noirs à leur extrémité en dehors. Abdomen fort, peu à peu aminei, un peu comprimé, noir, à villosité brune ;les segments 2 à 7 ayant de chaque côté une tache basale jaune. Dessous de l’abdo- men brun clair. Appendices anals très-courts, bruns, cylindriques, aplatis au bout et tronqués. \ Bord costal des ailes un peu lavé de jaune; réticulation noire, costale à peine lignée de jaune. La couleur brun jaunâtre du ptérostigma dépasse quelquefois la cellule suivante. 20 antécubitales aux supérieures, 16 aux inférieures; 15 post- £ubitales aux quatre ailes. Il n’y a que 3 cellules postrigonales. (Description par M. Hagen). KFatrie. La Nouvelle Zélande; d'après un mâle que M. Adam White, qui a signalé cette espèce , a bien voulu me communiquer. Il en existe d’autres et des femelles dans les collections anglaises. Cette espèce est intéressante à plus d'un titre. Elle nous montre d'abord le genre Petalura de la Nouvelle Hollande continentale, représenté à la Nouvelle Zélande ; ensuite quoique d’une stature et d'une coloration presque semblables à celle de la gigantea, elle en diffère notablement par la conformation de l'appendice anal infé- rieur du mâle, les proportions du triangle discoïdal des ailes supérieures, et la construction de la soie des antennes, qui est arti- culée. Chez la P. Carovei, le côté externe du triangle des supérieures est le plus long, il en résulte que le triangle a son angle extérieur le plus aigu ; le contraire a lieu chez la gigantea, dont le triangle a angle inférieur très-aigu , imite celui des Libellules. L’appendice anal inférieur du mâle de la Carovei est aminei à sa pointe, qui est bifide , relevée en haut, et il porte à son premier tiers deux pointes, conformation qui rappelle l'Onychogomphus forcipatus. Chez la gigantea , au contraire, il n'y a pas de pointes au premier tiers, et le bout de l’appendice est très-élargi avec deux pointes latérales très-rapprochées, Chez la Carovei, les appendices supérieurs sont moins larges , à pointes basales noires, rapprochées de la base, Il y a chez la Carovei, d’autres caractères distinctifs qui se rappor- tent aussi aux deux sexes : La lèvre supérieure brune, la tache du dessus du front, l’occiput jaune, pointu au milieu, les deux bandes médianes jaunes du thorax plus larges , celle des côtés non prolongée jusqu'à la base des pieds, les fémurs jaunätres, Yabdomen brun uniforme, sans strie dorsale jaune , les deux taches des Gomphines. 635 jaunes du 8° segment, enfin un plus grand nombre de nervules posteubitales. Par l’appendice inférieur du mâle et les triangles, cette espèce s'éloigne moins des autres Gomphines que le sous-genre Pelalura. 122. UROPETALA THOREYT, Hagen. UROPÉTALE DE THOREY. Syn. Petalura Thoreyi; Hagen in Litteris. Dimensions Longueur totale og" 7872 Abdomen 48 Appendices supérieurs 4 — inférieur 3 Tibias postérieurs 7 Largeur de la tête 10 Aile supérieure 52 — inférieure 50 Largeur de l’aile supér. 11 Le — infér, 15 Ptérostigma des supér. 8 — des infér. 9 o Tête un peu moins forte et plus courte que chez l’U. Carovei. Occiputun peu moins renflé, arrondi en dessus, avec une ligne enfoncée en arrière, jaunâ- tre, entouré de noir de tous côtés , un peu velu de blanchâtre. Le dessus et le devant ont quelques petites dentelures noires , qui se continuent en arrière sur le bord supérieur des yeux. Vertex noir; antennes de même couleur (il n’y a que les deux premiers articles). Angles latéraux du nasus arrondis, non triangulaires. Front jaune, moins excavé que chez la Carovei, avec une bordure basale étroite noire. La crète, sur chaque côté, offre environ dix dentelures noirâtres. Nasus jaune ; environ sa moitié inférieure noire. Rhinarium noir; lèvre supé- rieure oblongue, jaune, entourée largement de noir, avec un point central de même couleur, ciliée de jaune, Mandibules noïres, leur base jaunâtre au milieu. Lièvre inférieure jaunâtre, bordée de noir de même que les palpes. Elle est presque carrée , et vue en dessous, elle est échancrée au milieu, mais, des deux bouts arrondis, partent très-subitement, et dirigés tout-à-fait en haut, deux épines longues pointues ; derrière des yeux noir. Prothorax noir, le bord élevé antérieur jaunâtre; au milieu sont deux festons doubles, jaunes, avec de longs cils plus pâles. Lobe postérieur court, peu renflé, 654 Eou. De Sezvs Loxccaaurs. — Monographie Thorax un peu plus court que chez la Carovei, à sinus antéalaires plus étroits. Il est jaunätre (peut-être verdâtre dans le vivant). L'arête mésothoracique, la médiane, les bords des sinus, les sutures en général sont noirs, mais l'humé- rale at celle du milieu des côtés le sont largement, et s'anastomosent en taches vertes après les pieds; le devant du thorax est parsemé de très-petits points granuleux noirs, très-nombreux, dans le genre de ceux du Phenes raplor, ex- cepté près du bord antérieur et de l’arête dorsale, et l'on voit un commencement inférieur de bande antéhumérale foncée. Les villosités du thorax sont jaunâtre pâle. Abdomen très-long, cylindrique, un peu plus épais à la base, noir en dessous, varié en dessus de noir et de couleur claire (probablement verdâtre) ainsi qu'il suit : 1 segment noirâtre à ses deux extrémités , 2€ avec quatre taches dorsales noires ; les deux antérieures réniformes , les deux postérieures presque carrées, séparées par l’arête après la suture transverse médiane,qui est de même couleur. Les oreiïllettes peu saillantes, dentieulées de noir; les 3°,4°, 5°, 6°, 7° sewments jaunâires dans leur première moitié jusqu’à la suture transverse, avec une bande dorsale noire, plus large à la base; leur seconde moitié noire, marquée d’une tache latérale oblongue claire, et d’un trait latéral transverse presquo terminal, confluent avec elle au 3°, nul aux 7° et 8°, où la tache est réduite à un point ; 9° et 10° noirs; avec une tache dorsale jaunâtre, basale au 9°, médiane au 10°. Tout l'aldomen est pointillé, granuleux , la base velue, le bord postérieur du 10€ segment un peu relevé, arrondi. Appendices anals noirs, les supérieurs un tiers plus longs que le dernier seg- ment, en forme de hache ou de doloire, à feuilles membraneuses rudimentaires. La base courte, un peu courbée, forte, cylindrique (sans dent basale) ensuite dilatés en dedans. (Leur plus grande largeur est de 1 1/2 millim.) un peu arrondis en dedans avant le bout, moins en dehors; le bout triangulaire, son bord interne un peu redresst. En dessous des appendices, on aperçoit un petit tubercule mé- dian. Le dessous est d’ailleurs tout-à-fait plat, tandis que le dessus offre un fort bourrelet central, qui est la tige principale qui se dilate en petite feuille plate à partir du premier tiers en dehors, et de la moitié en dedans, avec cette diffé- rence qu’en dedans cette feuille cesse ayant Le bout. Appendice inférieur un peu moins long que les supérieurs, large, fort, à bout subitement dilaté en deux pointes aiguës , tournées en haut et en dehors ; le bord interne de cctte fourche évidé, et muni en dessus, un pou avant le milieu de l’appendice, de deux dents en bameçons. Parties génitales comine chez les Petalura. Gaîne libre, petite, très-redressée au milieu, à bout largement canaliculé en dessus. Cuillère un peu plus large au bout; pénis à gland obtus, et deux tubercules un peu auparavant. Pieds noirs, la dent des onglets très-petite , et un peu plus vers le bout que chez ia Carovei. des Gomphines. 655 Ailes hyalines à réticulation noire, excepté l'extérieur de la costale et quel- ques-unes des nervules antécubitales jaunâtres. Ptérostigma très-mince, très- long, brun jaunâtre, entre des nervures noires, surmontant 8 cellules. La ner- vule oblique de son bord interne prolongée jusqu'au secteur principal comme chez la gigantea (chez la Carovei cette nervule est brisée en deux parties). Triangles à peu près comme chez la Carovei, mais proportionnellement plus grands, et les discoïdaux autrement divisés, celui des supérieures divisé en 3 cellules par deux veines non confluentes, partant, l’une du côté supérieur, et l'autre de l’interne, et aboutissant séparément à l’externe; celui des inférieures de deux cellules. 3-4 cellules, suivies de 2 rangs, puis de 3 rangs après les trian- gles. 18-20 antécubitales aux supérieures, 13 aux inférieures; 11-13 posteubi- tales aux quatre; membranule blanche, courte; bord anal moins excavé que chez la Carovei, à angle presque arrondi. Q (Inconnue). Patrie. L'Amérique septentrionale? d'après un mâle unique de la collection de M. Hagen, reçu de M. Thorey, de Hambourg, auquel il l’a dédié. Ce dernier l'avait trouvé chez un marchand, avec d’autres insec- tes réellement américains, venant des environs de New-York. Peut-être cette espèce vient-elle plutôt de l'Océanie, bien que certains caractères rappellent les Phènes et les Pétalies du Chili, car elle appartient au sous-genre de la Carovei , bien que la dilatation en feuille de ses appendices supérieurs soit si peu marquée, qu'il faut examiner soigneusement l’insecte pour en retrouver les rudi- ments. D'un autre côté, l'appendice inférieur élargi et fourchu au bout tient en quelque sorte plus de la P. gigantea que de l'U. Carovei. Les granulations noires du devant du thorax se retrouvent dans le Phènes. Les appendices anals ne sont pas du reste sans une certaine ana- logie avec ceux des Pétalies du Chili. L’Uropetala Thoreyi est l'une des découvertes les plus curieuses faites depuis peu parmi les Odonates. GENRE XII ET DERNIER. — PHÈNE (Puexes, Ramb). Soie des antennes divisée en trois articulations. Occiput muni de deux cornes postérieures et d’un tubercule supérieur. Côtés du thorax armés d'une forte pointe saillante. Ptérostigma très-long, très-mince. Triangle discoïdal des supérieures divisé 656 Eox. De Seuvs Lonccuaurs. — Monographie par une nervule allant du côté interne à l’externe; ce dernier le plus long, les deux autres presque égaux, le supérieur un peu plus court; triangle interne des supérieures divisé en deux ou trois cellules, les triangles des ailes inférieures li- bres, petits, surtout l’interne, o* Appendices anals supérieurs très-grands , contournés et brisés en crochet inférieur, presque à angle droit, munis d'une forte dent interne ; l'inférieur étroit, encore plus long, très-recourbé en haut et un peu dilaté au bout. Oreil- lottes en tubercules saillants. 9e et 10° segments très-courts. Q Appendices anals petits, coniques, séparés par une plaque aplatie, rudi- ment d'un 11° segment. Lames vulvaires recourbées, munies de valvules exter- nes; pas d’oreillettes. L'occiput cornu , la pointe des côtés du thorax, les triangles des ailes inférieures libres, et la forme des appendices anals des mâles distinguent ce genre du Chili, des Pétalures océaniennes, auxquelles il ressemble par la stature, le ptérostigma , la lèvre, comme par la vulve des femelles. L'espèce unique, PA. raptor, rappelle un peu certains Onycho- gomphus (0. grammicus) par les appendices anals du mâle. Voici quelques caractères génériques additionnels, extraits de l'ouvrage de M. le D' Rambur , qui a créé le genre Phenes : « Tête médiocrement grosse; yeux petits, vertex nul. Ocelles très-rapprochées placées un peu en triangle. Occiput vésiculeux, au moins aussi épais que large, bord postérieur de la tête à peu près aussi épais que les yeux à sa partie supé- rieure; lèvre inférieure plus courte que le second article des palpes, presque de la même largeur, divisée en deux portions ovoides, écailleuses, réunies par une membrane, et portant une épine à leur extrémité (N. B. M. Hagen ne re- trouve pas cette épine) ; second article des palpes presque de forme ovale, échan- cré supérieurement. De l'angle interne de cette échancrure part une très-longue épine courbée ; de l’angle externe une petite pointe, et dans le milieu, s'articule le troisième article, qui est très-apparent, aplati, cultriforme, ayant les deux tiers de la longueur du précédent ; côtés de l'épistome très-saillants, s’avançant en pointe sur la base de la lèvre supérieure, » des Gomphines. 657 125. PHENES RAPTOR, Ramb. PHÈNE RAVISSEUR, Syn. Phones raptor ; Ramb. page 176. — De Selys, Syn. n° 417, Dimensions. Longueur totale CLIS Q 84m Abdomen 70 63 Appendices supérieurs 5 1}2 112 Largeur de la tête 12 11 4 — dufront 6 4/2 ( Fémur postérieur 12 42 12 Aile supérieure 54 54 — inférieure 52 52 Largeur de l’aile supér. 16 15 Ptérostigma 7 12 7 il c* Tête d'un jaune pâle; les bords de la partie fendue de Ia lèvre inféricura noirâtres; bout des mandibules noir; rhinarium noir, ainsi qu’une fine bordure antérieure au nasus, plus épaisse au milieu , et une encore plus étroite au front, qui est fortement saïllant, un peu excavé ; ocelles et vertex noirs > NON sail/snts; occiput épais, vésiculeux, jaunâtre; son sommet antérieur élevé au milieu en tubercule court, épais, mousse, denticulé ; le reste de la crète également spi- nuleux, à villosité noirâtre; le sommet postérieur formant deux autres tuber_ cules rapprochés, un peu plus longs. Yeux petits, mais paraissant arrondis, à cause du bord postérieur, qui est fortement saillant en dessus, large, jaunâtre - ayec une tache supérieure noire près de l’occiput. Prothorax noir, à villosité pâle, déprimé, ayant un angle Iatéral saïllant, couvert d’un bouquet épais de poils gris, Thorax excessivement robuste, jaunâtre pâle ou grisâtre, le devant et les si- aus antéalaires parsemés de petits points noirs élevés; une tache noirâtre arron- die de chaque côté, sur le devant, aux deux tiers supérieurs de la suture humé- rale; deux ou trois marques analogues, plus petites, au milieu de Cuacun des espaces latéraux. La partie inférieure des côtés > après la suture humérale au dessus des deux premiers pieds, prolongée en une épine très-forte, mais Courte, Abdomen subeylindrique, un peu caréné, assez grèle, un peu renflé à la base et au bout; la base seule velue, hérissée de pointes très-petites en dessus ; oreil- lettes assez grandes, subirianculaires, noirâtres ; leur partie postérieure cou- verte de points élevés. Coloration jaunâtre, variée de brun et de noirâtre ainsi qu'il suit ; 83 653 Eow. De Seuvs Lovccnawrs. — Monographie Les articulations cerclées de noirâtre; la seconde moitié du 2e segment en dessus formant une tache carrée noirâtre, séparée en deux par l’arête jaune, et ne touchant pas tout-à-fait le bord; une autre tache après les oreillettes; 3°, 40, 5e, 6°, 7€ ayant presque leur seconde moitié noirâtre en dessus, et des marques la- térales de même couleur; au 8° le noirâtre s'étend sur les deux tiers postérieurs; au 9e, sur la totalité en dessus (ce segment est moitié plus court que le 8), 10° segment jaune clair, plus long que le 99 en dessus; portant une tache dorsale fourchue, qui s'étend sur les deux premiers tiers, et est marquée de deux points jaunes à la base; le bord postérieur échancré au milieu, où une petite carène dorsale vient aboutir, les côtés à peine spinuleux; ce segment tronqué en dessous, où il n’a que le 5° de la longueur du 9°, Dessous de l’abdo- men brun; les 32,49, 5e, 6°, 7€, 80, 9° portent à leur extrémité latérale un petit tubercule. Parties génitales à hamecçons noirâtres, médiocres; le bord latéral du 9° seg- ment un peu dilaté à la base, tronqué en arrière. Appendices anals très-grands; les supérieurs plus longs que le 10° segment; brun noirâtre à villosité jaunâtre, longue, mais seulement en dedans; le reste lisse, luisant. Ils sont, si l’on veut, en feuilles aplaties, mais singulièrement contournés et découpés presque en feuille d'Acanthe. Vus en dessus, ils sont larges, mais un peu écartés à la base; le bord extérieur redressé presque droit, se recourbant au bout, en dedans, en pointe arrondie; le bord interne ge dila- tant inférieurement en une large lame à pointe arrondie au premier tiers, très- penchée en bas, et touchant presque celle de l’autre appendice; après cette la- melle il y a une longue branche plate, complètement penchée à angle droit avec le bout externe supérieur, mais formant une courbe en dedans, pour re- joïndre la première dilatation interne. Le bout de la seconde lamelle carré, presque échancré. Vus de profil, les appendices ont presque la forme d’un 7, avec la dilatation du tiers basal formant tubercule, et l’origine de la tête finale épaissie et saillante en dessus. Appendice inférieur d’un tiers plus long, surpassant les deux derniers seg- ments, noirâtre, jaune pâle à la base et en dedans, où il est canaliculé, brun au bout, lisse. Vu en dessus, il est un peu élargi à la base, droit, encore un peu élargi à la pointe, qui est trigone, rejetée en dedans. Vu de profil, il est plus épais à la base, courbé en bas d'abord, jusqu’au milieu, puis recourbé en haut ensuite comme ceux des Onychogomphus (0. Saundersii) ; la pointe un peu re- jetée en dedans, mais nullement divisée ni fendue, Pieds noirs, à épines courtes; fémurs marqués sur chaque côté d’une bande jaune , en partie oblitérée à la première paire, Ailes hyalines, ayant une teinte jaunâtre très-pâle à la base; réticulation brune; costale jaune pâle, denticulée en dehors. Bord anal à échancrure arron- die, denticulée à l'angle, qui est saillant, arrondi; membranule longue, très- étroite, blanchôtre; ptérostigma très-long , très-mince, noir ; 3 cellules au trian- des Gomyhines. 639 gle interne des supérieures; les triangles des ailes inférieures libres; triangle discoïdal des supérieures formé de deux cellules par une veine transverse; (es- pace au dessus des triangles divisé accidentellement chez notre exemplaire à l’une des inférieures seulement); 15 antécubitales aux supérieures, 11 aux infé- rieurcs. Chez le mâle, probablement plus adulte, décrit par M. Rambur, la lèvre inférieure était noirâtre, l’occiput et le 10e segment roussâtres, les pieds tout noirs. Chez le mâle examiné par M. Hagen, le quart basal des ailes est lavé de ver- dâtre. Q Aïles hyalines, très-légèrement salies; angle anal arrondi ; membranule petite, blanche; réticulation noire ; costale finement jaune clair en dehors; pté- rostigma roux brunâtre, mince, non dilaté; surmontant 5 à 6 cellules aux ailes inférieures (la couleur roussâtre du ptérostigma commence à la cellule qui le précède); 13 antécubitales aux supérieures, 9-10 aux inférieures; 9-10 post- cubitales aux quatre aïles. Triangle discoïdal des supérieures à côté su- périeur et intérieur presque égaux, formant un angle droit ; une trans versale entre le côté intérieur et l'extérieur, qui est suivi de 3 cellules, puis de 2 rangs; triangle interne presque équilatéral, un peu plus large, traversé par une nervule, ne touchant pas le bord interne du discoïdal. Triangle discoï- dal des aïles inférieures très-petit, libre, à côtés supérieur et externe presque égaux; le triangle interne encore plus petit, libre. Attaches des aïles noirâtros, avec deux petites taches jaunes, Coloration du corps et formes à peu près comme chez le mâle. La lèvre inférieure jaunâtre, un point noirâtre au milieu du bord antérieur de la supérieure; le bas du nasus marqué de deux impressions transversales noires, réunies par une ligne. Antennes noires, à soie offrant trois articulations diminuant de moitié de l’une à l’autre; une très-fine raie noire à la base du front devant les antennes. Occiput jaune pâle terne, son sommet antérieur élevé au milieu en tubercule assez long, mince, mousse, un peu tourné en avant; son sommet postérieur formant deux autres tubercules rapprochés, égaux au pre- mier. Abdomen assez épais, jaunâtre terne ; les articulations cerclées de brun; des- sus du 22 segment en grande partie noïrâtre, avec une tache dorsale jaune en losange dans sa moitié basale, accompagnée, sur les côtés, de eux taches obli- ques de même couleur; 3°, 4°, 5°, Ç°, 7e avec une tache norrâtre presuue car- rée, occupant le dernier tiers, accompagnée d’un trait latéral de même 2. zxwar; 8° et 9° de même, sans dilatation latérale, mais la tache du dessus occupant le: segment dans toute sa longueur ; 102 avec une marque noirâtre mal arrêtée de chaque côté ; il est plus court que le 9, à bord rabattu, presque droit. Appendices anals jaune bleuâtre, un peu villeux, un peu plus courts que le dernier segment, épais , coniques , un peu comprimés, à pointe peu aiguë, très. 640 En. De Secvs Lovccnaups, — Monographie, ete. écartés. Entre eux une plaque de même couleur, subarrondie, aplatie, aussi longue qu'eux (c’est la plaque supérieure du 116 segment rudimentaire. Voir l’arti- cle de l'Epigomphus paludosus). Lames vulvaires fortes, atteignant le bout du 10° segment, à peu près con- formées comme chez les Petalura et Æschna. Fémurs jaunes, avec quatre lignes noires , plus ou moins distinctes; les deux supérieures confluentes , épaisses au bout tibias et tarses noirs, Patrie. Cette espèce a été fondée par M. Rambur sur deux exemplaires de la collection de feu M. Marchal, reçus de Valpa- raiso (Chili). J'ai vu un mâle et plusieurs femelles, également du Chili, dans la collection du Muséum à Paris, C'est d’après ces derniers que j'ai établi la description. Le Phenes raptor est voisin des Petalura par le long et mince ptérostigma, et par les lames vulvaires de la femelle. Il s’en distingue par les deux cornes du derrière de l’occiput, la pointe aiguë des côtés du thorax, la coloration presque sans taches de la face et du thorax; la forme des appendices anals du mâle. Cegenre est si différent des Gomphines autres que les Pétalures qu'il semble superflu de le comparer avec elles, RÉSUMÉ GÉOGRAPHIQUE «n- EUROPE. LÉGION 1.— Gomphus. LÉGION 2. Gomphoïdes (néant). 1. Onychogomphus uncatus LÉGION 3. Lindenia. 2. — forcipatus. 10, Lindenia tetraphylla. SE _ Genei. LÉGIONA.Clorogomphus (néant). PASERiEoDEns SHERÉRRE: LÉGION 5. Cordulegaster, 5. Gomphus vulgatissimus. Ge — simillimus. 11. Cordulegaster annulatus. 7. — pulchellus. | 42. — bidentatus. — Graslini. É LÉGION 6. Petalura (néant). 9, _ flavipes. Parmi les douzes espèces européennes, l'Onychogomphus Genet, qui se trouve aussi en Égypte, appartient à un groupe africain et asiatique, et ne figure dans notre faune qu'en raison de sa présence en Sicile. Il en est à peu près de même pour la Lindenia tetraphylla, des rives de nos mers intérieures, aussi bien en Europe qu'en Asie et en Afrique; de sorte que , en réalité, la Faune européenne ue contient que des espèces appartenant aux deux grands genres Gom- phus et Cordulégaster. Dans une répartition plus rationnelle des Faunes continentales, il faudrait, afin de ne pas disloquer les animaux méditerranéens, ajouter à cette liste les espèces de l'Afrique et de l'Asie méditerra- _néennes , Savoir : (1) Pendant l'impression de ce volume, quia duré un an, nous avons reçu de nouveaux matériaux, qui ont donné lieu aux Additions et Corrections que l’on trouvera plus bas. Cependant, j'ai cru utile de tenir compte déjà de ces nouveaux documents dans le Résumé géographique, en indiquant toutefois les change- ments opérés, au fur et à mesure qu'ils se présentent, 642 Eox. De Sruys LonGcuaurs. — Monographie Onychogomphus flexuosus, (Asie min.) == pumilio, (Egypte). Ophiogomphus? assimilis (Asie min.) Gomphus Lucasii, (Algérie). Cordulegaster insignis , (Asie min.) En comparant la Faune des deux contirents, je ferai remarquer la ressemblance de celle de notre Europe centrale avec celle du nord de l’Aniérique et de la Sibérie. AFRIQUE. LÉGION 1. — Gomphus. | LEGION3.-— Lindenia. 1.0nychogomphus forcipatus—(et var?| 11. Diastatomma tricolor, Lefebvrei.) 2: _— supinus. 12. Ictinus ferox. 8. —_ Genei, 13 — pugnax. 4, — pumilio. 14. Lindenia tetraphylla. 5. — cognatus. 6. Ceratogomphus pictus. 7. Phyllogomphus æthiops. LÉGION 4.— Chlorogomphus (néant). copies dress LÉGION 5. — Gordulegaster. gs — Ruppeli. 10. — dorsalis, 15.2 Cordulegaster annulatus. LÉGION 2. Gomphoides (néant). | LÉGION 6. — Petalura (néant). L'Afrique ne possède aucune Légion en particulier, mais bien plusieurs sous-seures et groupes; ainsi, dans la Légion des Gom- phus, elle nous offre l’espêce unique du sous-genre Ceratogemphus et les deux espèces de Gomphus dont le dorsalis est le type. Dans les Lindénies, le genre Diastatomma et les deux espèces d'Ichinus du groupe ferox; les autres Gomphines sont des groupes européens et asiatiques, appartenant aux sous-genres Onychogomphus et Gomphus. L'existence d'un Cordulcgaster à Tanger, est encore douteuse. En somme, les espèces connues jusqu'ici ne sont guère plus nombreuses que les européennes — mais personne ne sait ce que renferment les lacs et les marvis de l'intéricur. des Gomphines. 645 ASIE. LÉGION 1. — Gomphus. 1. Onychogomphus geometricus. 2: — Saundersii. 5 — ruptus(V.aux add.) 4. — bistrigatus. 5. — forcipatus. 6. — flexuosus. 7 _— grammicus,. 8. _ lineatus. Le _ Rheinwardti. 10. _— ? cerastes. 11. Ophiogomphus ? assimilis. 12. — serpentinus. 13. Macrogomphus robustus. 14. _ parallelogramma. 15. — annulatus, 16, Microgomphus chelifer. 17. Heterogomphus So mmeri. 18. — Smithii. 19. Anormogomphus heteropterus. 20. Cyclogomphus ypsilon. 21, — 22. _ torquatus 23. Platygomphus dolabratus. 24. Gomphus melænops. heterostylus. 25. — vulgatissimus (et var,? Schneiderit.) 26. _— flavipes. 27. — occipitalis, 28 — bivittatus. LÉGION 2. — Gomphoides. 29. Sieboldius japponicus. LÉGION 3, — Lindenia. 30. Gomphidia T-nisrum. 31. Ictinus tenax, 32. — pertinax, 33. — melænops. 34, — decoratus. 35, — rapax (et var.? præcozet mordaæ) (1). 36. — fallax. 37. — angulosus. 38 — atrox. 39 — clavatus. 40. Cacus latro. 41, Lindenia tetraphylla. LÉGION 4. — Chlorogomphus. 42. Chlorogomphus magnificus. LÉGION 5. — Cordulegaster. 43. Anotogaster basalis. 44. — nipalensis. 45. Cordulegaster brevistigma. 46, — annulatus. A7. — bidentatus (et var, pictus), 48, — insignis, 49. — Sieboldii. LÉGION 6.— Pelalura (néant). (1) Le præcoz n’est sans doute qu’une race, ainsi que la forme nouvelle que je nomme #”ordax (voir aux Additions). 644 Eou. Dre Seuys Loxccrawps. — Monographie Pour bien se rendre compte de la physionomie de la Faune asia- tique, il faut la subdiviser en trois parties : 4° Celle de l'Asie mineure et de l'Arménie , est d’un facies euro- péen, On y a rencontré huit espèces, dont cinq sont européen- nes (1) et les trois autres de groupes européens , mais d'espèces différentes (2). Celle de la Sibérie, connue par deux espèces européennes, est dans le même cas. 9 La faune du Japon, connue seulement par un Gomphus voi- sin du vulgatissimus, un Gomphoïde très-particulier (Sicboldius) et le Cordulegaster Sieboldii, auxquels il convient d'ajouter l'Ony- chogomphus ruptus du fleuve Amur. 8° Enfin la faune tropicale, au sud de l'Hymalaya, tant du con- tinent que de la Malaisie, qui est fort particularisée, et ne contient pas moins de trente-six espèces , toutes de formes étrangères aux autres parties du monde, excepté deux ou trois espèces d’Onycho- gomphus des groupes uncatus et cognatus , dont les analogues exis- tent en Europe et en Afrique. C'est là que vivent exclusivement les sous-genres Macrogom- plus, Microgomphus, Heterogomphus, Anormogomphus, Cyclo- gomphus , Platygomphus, Gomphidia et Anotogaster. Le sous- genre insulaire Cacus, et l'espèce qui forme la Légion des Chloro- gomphus sont de la Malaisie. On pourrait même dire que les Ictinus ont leur véritable patrie dans l’Asie tropicale, puisque neuf espèces s'y trouvent, et que deux seulement, d’un groupe spécial, sont d’Afrique. (1) Ongchogomphus forcipatus — Gomphus vulgatissimus — Cordulegaster annulatus — bidentatus et Lindenia tetraphylla. (2) Onychog. flexuosus, — Ophiog. assimilis, — Corduleg. insignis. | | | des Gomphines. 645 OCÉANIE. LÉGION 1.— Gomphus. LÉGION 3. — Lindenia. 1. Onychogomphus? præruptus (1). 8? Cacus latro. LÉGION 5. — Cordulégaster (néant). LÉGION 6.— Petalura. 9. Petalura gigantea. . Hemigomphus heteroclytus (3). — Gouldii (4). 2. _ ? interruptus (2). 3. Austrogomphus collaris. 4. — australis. LÉGION 4. — Chlorogomphus (néant). 5. — Guerini. 6 LE , 10. Uropetala Carovei. LEGION 2. — Gomphoides (néant). La faune océanienne est jusqu'ici fort pauvre en Gomphines, Tout ce que nous connaissons se borne à peine à une dixaine d’es- pèces , dont six ou sept seulement sont propres au continent de la Nouvelle-Hollande. Mais cette faune continentale est bien ca- ractérisée en ce sens que, parmi les Gomphus, on y trouve les trois espèces d’Austrogomphus et les deux d’Hemigomphus, puis la Petalura. Quant au sous-genre Uropetala, c'est jusqu'ici la seule Gomphine connue de la Nouvelle - Zélande. Le Chloro- gomphus de Sumatra, n’a pas été rencontré dons l'Océanie, ni aucune Gomphoide, ni Cordulégaster. On serait tenté d'en dire autant des Lindénia , si le Cacus ne provenait, dit-on, de la Po- lynésie. Il faudra connaitre le mâle de l'O. præruptus, pour juger si réel- lement cette espèce appartient à un groupe qui se trouverait égale ment ailleurs qu'à la Nouveile-Hollande, ce qui serait une ex- ception. (1) Voir à l’Appendice. (2) D’après la grande analogie avec le ruptus et le præruptus, cette espèce, de patrie très-douteuse, ne peut pas appartenir aux Austrogomphus, où je l'ai d'abord décrite, ne connaissant ni la tête ni l'abdomen du type unique. (3) Indiqué par erreur d'Amérique dans la Monographie. (4) Indiqué par erreur parmi les Austrogomphus, parce que la tête de la fe- melle et les appendices anals du mâle étaient inconnus. 84 646 Eos. De Seuvs Loxccuawps. — Monographie AMÉRIQUE. LÉGION 1. — Gomphus. 1. Expetogomphus compositus (voir l’appendice. ) 2. — designatus (v. l’appendice.) 8. — elaps. 4 — cophias. = crotalinus. . Ophiogomphus colubrinus. 5 6 7. Gomphus spinosus. 8 D — armatus. 9. — spoliatus (v. l’appendice.) 10. — dilatatus. 11. — externus ( v. l’appendice.) 12, — adelphus. 13. — fraternus. 14. — kurilis. 15. — pallidus 16. — pilipes. 17. — lJividus. 18. — spicatus. 19. — militaris (v. l'appendice. ) 20. — intricatus (v. l’appendice.) 21. — minutus. 22% — exilis. 23. — parvulus, 24. — plagiatus. 25. — notatus. 26. Neogomphus molestus . 27. Epigomphus paludosus. LÉGION 2. — Gomphoides. 28, Progomphus gracilis. 29: — complicatus. 30. — intricatus (v.l’appendice.) Se — costalis. 822 — obscurus. 33. — Zzonatus, | 34. Gomphoides infumata. 39. — fuliginosa. 36. — audax. 37. — stigmata (Progomphus) voir l’appendice. 38. — semicireularis. 39. Cyclophylla diphylla. 40. — gladiata. 41. — signata, 42. — sordida. 43. — elongata. 44. Aphylla brevipes. producta, 46. Zonophora campanulata. 47. Diaphlebia angustipennis. 48. Hagenius brevistylus. LÉGION 3. — Lindénia (néant). LÉGION 4.— Chlorogomphus (néant). LÉGION 5. — Cordulégaster. 49. Thecaphora diastatops. 50. Cordulegaster Sayi. 51. — maculatus. 52. — dorsalis. 53. — obliquus. 54, Petalia punctata. 55. Phyllopetalia stictica. 56. apicalis. LÉGION 6.— Pétalura. 57. Uropetala Thoreyi ? 58, Phenes raptor. des Gomplhines. 647 Pour se rendre un compte rationnel de la physionomie que pré- sente la faune américaine, il faut procéder par subdivisions, com- me nous l'avons fait pour la faune asiatique. Nous trouvons : 1° L'Amérique arctique et tempérée, qui nous offre vingt espèces analogues aux européennes , savoir : un Ophiogompus, quinze Gomphus et quatre Cordulégasters. 2° La zône tropicale (Mexique, Colombie, Guyane, Brésil) qui présente vingt-six espèces, formant dans la Légion des Gomphus les sous-genres Erpétogomphus (3 espèces) , Epigomphus (1 espèce) les 21 espèces de la légion des Gomphoïdes, (la 22°, Sieboldius : étant du Japon) et enfin l'espèce unique de Thecaphora , qui ap- partient aux Cordulégasters. 5° Le Chili, qui nous a donné l’espèce unique du sous-genre Néogomphus, la Pétalie, les 2 Phyllopétalies et l'espèce unique du genre Phénès. La faune de ce pays rappelle par cette dernière celle de la Nouvelle-Hollande. 4° Le Sud des Etats-Unis, d’après un envoi du Texas , partici- perait des deux premières catégories. Cet envoi se composait de 2 Erpétogomphus d'un groupe spécial, de 5 Gomphus , et d’une Gomphoide. Quant à l'Uropetala Thoreyi, si analogue à celle de la Nouvelle- Zélande , je doute encore qu’elle provienne de l'État de New- York, soupconnant plutôt qu'elle est Océanienne. -—-Æxæ — 648 Evo. De Seivs Lonccgaups,— Monographie GOMPHINES DE L'ANCIEN ET DU NOUVEAU CONTINENT PAR SOUS-GENRES. ANCIEN CONTINENT. NOUVEAU CONTINENT. LÉGION I. — Gomphus. LÉGION I. — Gomphus. Espèces. Espèces. Onychogomphus (Eur. As. Afr. Nile Holl.) 16 Ceratogomphus (Afr.) 1 Erpetogomphus (Tropic) 5 Ophiogomphus (Eur. As.) 2 |Ophiogomphus (Nord) 1 Heterogomphus (As.) 2 Cyclogomphus (As.) 3 Anormogomphus (As.) 1 Macrogomphus (As.) 3 Microgomphus (As.) 1 Phyllogomphus (Afr.) 1 Platygomphus (As.) 1 ; Gomphus (Eur. As. Afr.) 41 |Gomphus (Nord) 19 Austrogomphus (Nlle Holl.) 3 i il Hemigomphus (Nile Holl.) 2 Neogomphus (CHili) Epigomphus (Tropic) LÉGION II. — Gomphoides. LÉGION II. — Gomphoides. Progomphus (Tropic.) 6 Gomphoides (Tropic.) 5 Cyclophylla (Tropic.) 6 Aphylla (Tropic.) 2 Zonophora (Tropic.) 1 Diaphlebia (Tropic.) 1 1 Sieboldius (Japon) 1 |Hagenius (Tropic.) des Gomphinrs. ANCIEN CONTINENT. Espèces. LÉGION III. — Lindenia. Diastatomma (Afr.) Gomphidia (As.) ni mi Ictinus (Afr. As.) 11 Cacus (Polynésie) Lindenia (Eur. As. Afr.) LÉGION IV. — Clorogomphus. Chlorogomphus (Malaisie) LÉGION V.— Cordulegaster. Anotogaster (As.) Cordulegaster (Eur. As.) LÉGION VI. — Petalura. Petalura (Nile Holl.) €‘ Uropetala (Nlle Zélande) 24 sous-genres; 71 espèces mi a ww mé Ds Thecaphora (Tropic.) Petalia (Chili) 649 NOUVEAU CONTINENT. Espèces. LÉGION III. — Lindemia (néant). LÉGION1V. —Çhlorogomphus (néant). LÉGION V. — Cordulegaster. Cordulegaster (Nord) CEST Phyllopetalia (Chili) LÉGION VI. — Petalura. a Uropetala Thoreyi (Etats-Unis ?) Phenes a 18 sous-genres; 51 espèces Ayant, à l’article précédent, examiné les données fournies par la liste des Gomphines américaines, j'ai peu de choses à ajouter ici, pour compléter la comparaison entre les deux continents. Sur trente-huit sous-genres , trois existent en mème temps dans le nord des deux continents, où ils sont représentés par des espèces analogues, mais distinctes, savoir : les Gomphus, Ophiogom- phus et Cordulegaster. Ce sont, on le voit, les trois groupes qui existent dans l’Europe froide et tempérée, et les seuls également qui représentent les Gomphines sous les mêmes latitudes de l’Amé- rique. Tous les autres sous-genres du Nouveau continent sont propres 650 Eos. De Sezvs Lonccuaups. — Monographie, etc. aux parties tropicales ou méridionales, et n’ont aucun analogue dans l’ancien hémisphère, si ce ne sont peut-être les Petalura. D'un autre côté , sur les six Légions, deux (Lindenia et Chlorogomphus) manquent complètement dans l'Amérique, dont la Faune est forte- ment caractérisée par la possession de toute la Légion des Gom- phoides (les grands genres Progomphus, Gomphoïides, Zonophora et Hagenius) et par celle des grands genres Petalia et Phenes. L'ancien monde nous donne, par compensation, la Légion Lin- denia, (les grands genres Diastatomma et Lindenia) le Chlorogom- phus, et peut-être tout le grand genre Petalura. Le CUS APPENDICE. Différentes circonstances ayant retardé l'achèvement de ce vo- lume, des matériaux importants et assez nombreux nous sont par- venus pendant l'impression. Les uns proviennent du voyage que M. Hagen à fait à Londres en 1857; les autres d’un envoi d'espèces du Texas, fait par la Smithsonian Institution. J'ai pensé que ces descriptions complètes d'espèces nouvelles ou d’espèces dont je n’avais pu donner que des diagnoses, figure- raient mal au milieu des additions peu importantes, et de l'indica- tion des fautes typographiques ; c’est pourquoi je les donne séparé- ment ici, sous la forme d’un Appendice, que je terminerai par un aperçu des légères modifications que doit éprouver la classification, par suite des nouvelles découvertes faites pendant l'impression de ce travail, qui a duré plus d’une année. Les espèces tout-à-fait nouvelles, que nous allons décrire, sont au nombre de dix, savoir : Onychogomphus ruptus. De Selys. Gomphus externus. Hagen. = prœruptus. De Selys. — adelphus. De Selys. ÆErpetogomphus compositus. Hagen. — militaris. Hagen. — designatus. Hagen. — intricatus. Hagen. Gomphus spoliatus. Hagen. Progomphus intricatus. Hagen. Les espèces dont les descriptions sont complétées , sont : Onychogomphus bistrigatus. Hagen. |Phyllogomphus æthiops. De Selys. — ? cerastes. De Selys. |Gomphus spicatus. Hagen. Macrogomphus parallelogramma. Austrog. (Hemigomphus) Gouldü. De Hoffmss. Selys. Macrogomphus annulatus. De Selys. | Prog. (Gomphoides) stigmala. Say. Cyclogomphus ypsilon. De Selys. Ictinus melænops. De Selys. 652 Eox. De Seuys Loxccnawps. — Monographie Nous allons présenter ces vingt descriptions, en suivant l’ordre de la classification et les numéros adoptés dans le corps de notre ouvrage, en numérotant bis ou fer les espèces nouvelles, afin que l'on puisse les intercaller à la place qui leur appartient. Le nombre des espèces de Gomphines décrites dans mon Synopsis en 1854 était de 117, dont sept douteuses ou de double emploi ont dù être abolies (1). Dans le corps de notre Monographie nous venons de faire con- naître 125 espèces qui, avec les 10 de l'Appendice, feraient 153 espèces, mais il y a probablement lieu à réunir Hemigomphus Gouldii à H. heteroclytus, Ictinus prœcox et I. fallax à L. rapax, ce qui réduirait le nombre total des Gomphines connues et décrites aujourd’hui à cent trente espèces, soit vingt espèces de plus qu’en 1854, date de mon premier Essai. 3. (Addition), ONYCHOGOMPHUS BISTRIGATUS, Hagen. ONYCHOGOMPHUS BISTRIÉ- Syn. (Voir plus haut la même espèce, n. 8, la femelle seule). Dimensions. Longueur totale AjIPAE Abdomen 36 Appendices supérieurs 3 Aile supérieure 33 o° Jeune. Il ressemble à la femelle décrite plus haut, excepté ce qui suit : 1° L’occiput est sans dentelures. 2° La double bande noire du 2° segment touche le bord postérieur, et rejoint près des oreillettes la petite tache latérale. 3° La bande de même couleur, au 7° segment, est peu marquée; au 8°, elle est visible, mais encore mal arrêtée. 4° L'espace postcostal des premières ailes est d'un rang jusqu'après le triangle chez un exemplaire; de deux rangs irréguliers chez l'autre. L'extrémité de l'abdomen et la forme des appendices anals (qui sont jaunes) sont comme chez l'O. uncatus. Les supérieurs ont deux fois la longueur du dernier segment, et ne sont pas bifides. L’inférieur un peu plus court, fendu (1) Onychogomphus Lefebvrei, Ramb. — Erpetog. Menetriesi, DS. — Gom- phus villosipes, DS. — G. sordidus, Hag. — G, elongatus, DS. — Hemig. elegans, De Selys. — Corduleg. pictus, DS. us un fo te D abrite MEET ut ETS ce amet des Gomphines. 655 jusqu’à la base. Vu de côté, il offre une double courbure, ce qui résulte d’une dent qui existe au premier tiers (comme chez les espèces voisines) et d’une seconde dent au second tiers. (Celle-ci n’existe pas chez l'uncatus.) Les oreillettes sont aussi comme chez l’uncatus, mais le pénis a une dent longue au-dessous du second article. Gaine renflée; la coulisse plissée et creusée. Le ptérostigma encore jaune (jeune âge), membranule mince, longue, pâle. (Description par M. Hagen.) Tels sont deux mäles jeunes, du Nord de l'Inde, que M. Hagen a examinés en 1857 au musée Britannique. Les appendices anals, analogues à ceux} de l’uncatus, justifient complètement nos prévisions sur la place que doit occuper cette espèce; mais la présence d’une dent au second article du pénis prouve que trop d'importance a été accordée à ce caractère en le considérant comme subgénérique. En effet, comme on le verra plus bas, la même anomalie existe pour le cerastes dont, il est vrai, la place ne peut être définitivement fixée, les appendices anals du mâle étant encore inconnus. D'un autre côté, la variation d’un à deux rangs de cellules post- costales aux premières ailes, indique que ce caractère n’est pas spécifique et que nous avons eu encore raison de réunir la femelle adulte et la femelle jeune sous une même espèce, bien qu'elles offrissent cette différence dans le nombre des cellules. Sbis, ONYCHOGOMPHUS RUPTUS. De Selys. ONYCHOGOMPHUS ROMPU. (Espèce nouvelle.) Dimensions. Longueur totale g'44 mm Abdomen (sans appendices) 32 Largeur de la tête 6 Fémur postérieur 6 1} Aile supérieure 29 Largeur de l’aile supér. 6 42 — de l'aile infér. 8 Ptérostigma 3 4/3 85 654 Eo. De Seiys Lonccaaurs. — Monographie d' Jeune (en mauvais état). Tête jaune pâle, excepté une bordure brune au-devant de la lèvre supérieure, un léger vestige basal de chaque côté de la même lèvre, et un vestige central à la suture qui sépare le nasus du front. Celui-ci assez échancré et excavé. Vertex, espace des ocelles, et bande à la base du front en-dessus, et derrière des yeux, noirs. Occiput droit, épais, assez haut, jaune, finement limbé et largement cilié de noirâtre. Prothorax noir, avec une tache latérale et deux points médians jaunes, Thorax jaune, varié de noir, ainsi qu'il suit : L'échancrure mésothoracique, deux larges bandes médianes, contiguës, égales, prolongées par une ligne sur l’arète dorsale jusqu’à l’échancrure méso- thoracique (mais le reste de l'arète dorsale finement jaune,) une bande arté- humérale épaisse, séparée d'une humérale égalo par une fine raie jaune, qui ne va pas jusqu'en haut, et sans point supérieur jaune isolé. Sur les côtés, une raie noire complète, aboutissant sous l'aile inférieure; le commen- cement inférieur d'une seconde au niveau des premières ailes, et des taches à la poitrine. Sur le devant du thorax, le jaune forme deux taches en forme de 7 tournés l'un vers l’autre, et séparés par le prolongement noir de l’arète dorsale. Abdomen médiocre, à peine élargi à la base et au 8° segment, noir, varié de jaune, ainsi qu'il suit: 1° segment jaune, avec deux taches basales latérales noirätres. 2° avec une tache dorsale à trois lobes, allant presque d’un bout à l’autre, et les oreillettes jaunes; celles-ci fortes, arrondies, avec une série de 4-5 dentelures noires; les côtés jaunâtres; 3° avec une tache dorsale, basale, ovale, suivie d'une seconde plus petite et plus allongée, située un peu après le milieu, jaune; chaque côté avec des taches analogues jaunâtres; 4°, 56, 6°, 7° avec une tache dorsale, basale, ronde, jaune, occupant le cinquième ou le sixième du segment et une latérale semblable de chaque côté, et située de même. 8° et 9e sans taches dorsales, ayant seulement les côtés et l'articulation jaunâtres ; 10° jaune, sa base brune, surtout vers les côtés; le bord postérieur noir. Les trois derniers segments diminuent successivement; le dernier est plus large que long; les 8° et 9° très-légèrement roulés en-dessous. Parties génitales très-peu proéminentes. Le commencement des appendices anals est jaunâtre ; les supérieurs étaient écartés; l'inférieur étroit à la base, qui semble conformée comme chez le 0. Saundersü. (Le reste manque.) Pieds jaunâtres, livides, l'extérieur des fémurs passant au brun olivâtre clair; ceux-ci assez longs, velus de jaunâtre, à épines courtes, les épines noires, Ailes hyalines, un peu lavées de jaunätre à la base; costale finement jaune pâle en dehors; ptérostigma jaune pâle, assez épais, surmontant cinq cellules; des Gomphines. 655 14 antécubitales aux supérieures, 10 aux inférieures; 8-10 posteubitales aux quatre; bord anal très-excavé, denticulé; membranule presque nulle; 2 cel- lules postrigonales aux supérieures; 2-3 aux inférieures, le triangle discoïdal des ailes inférieures de forme ordinaire. Q (Inconnue) à moins que ce ne soit l'O. interruptus. Patrie. Les bords du fleuve Amur (Asie Orientale), d'après un mâle en très-mauvais état, communiqué par M. Hagen. Il est excessivement voisin de l’interruptus, auquel j'aurais été tenté de le réunir , si Je ne trouvais des différences assez notables. 1° Pas de point supérieur huméral jaune; le milieu de l’arète mésothoracique jaune, 2% Une seule raie latérale noire aux côtés du thorax. 3° Une tache basale ronde, et non une raie dorsale jaune aux 5°, 4°, 5° segments. 4° Les pieds jaunâtres. 5° Le triangle discoïdal des secondes ailes moins allongé, et suivi de 2-5 cellules (très-allongé et suivi de 4 cellules chez l'in- terruplus). 6° Enfin la Patrie, ignorée pour l’interruplus, rendrait le rap- prochement plus hasardeux. Quant au præruplus, il est facile à distinguer du ruptus, à son nasus et à sa lèvre en partie noirs , à l'absence de ligne humérale jaune, quoiqu'il existe un point supérieur à la bande noire unique et large du côté du thorax ; à la raie dorsale jaune des 3°, 4°, 5°, 6° segments ; aux pieds noirs, enfin au ptérostigma noir. Il est d’ail- leurs de la Nouvelle-Hollande. 3ter, ONYCHOGOMPHUS PRÆRUPTUS. De Selys. ONYCHOGOMPHUS PRÉROMPU. (Espèce nouvelle.) Dimensions. Longueur totale 9 50mm Abdomen 38 Appendices supérieurs 1 Largeur de la tête 7 Fémur postérieur 6 4} Aile supérieure 31 66 Eox. De Sezys Lonccuimps. — Mont graphie Aile inférieure 28 4/2 Largeur de l'aile supér. 6 12 — — infér. 7 12 Ptérostigma des supér. 3 È — des infér. 3 4/4 © Adulte. Coins de la bouche, palpes et lèvre inférieure, jaune pâle. Cette dernière bordée de noirâtre au bout. Lèvre supérieure jaune, bordée à la base et en avant et traversée de noir; rhinarium jaune; nasus noir, avec un point blitéré de chaque côté et un au milieu jaunâtres ; front non échancré, jaune, ayant à la base en-dessus, devant les ocelles, une bande noire un peu plus large au milieu, rejoignant contre les yeux le noir du nasus. Ocelles et vertex noi- râtres; occiput peu élevé, jaune, cilié de noir, renflé en arrière au milieu, qui porte en haut deux très-petites pointes noires au bout, rapprochées (rappelant en petit le cerastes) derrière des yeux renflé, noir, avec une tache inférieure jaune pâle. Prothorax noir, avec trois taches dorsales jaunes, petites (une basale, une médiane double et une postérieure plus petite). Thorax assez court, noir en avant, avec la crête de l’arête dorsale, une raie antéhumérale touchant le bord antérieur, de manière à former de chaque côté un 7 à têtes tournées l'une vers l’autre, mais séparées par le milieu du bord qui reste noir, enfin un gros puint huméral supérieur (sans vestige de raie humérale). Côtés et dessous du thorax jaunes, avec une large bande noire médiane, formée sans doute par la réunion de deux bandes, ce qui est indiqué par un gros point jaune supérieur placé entre les ailes. Ce dessin est tout-à-fait ana- logue à ce que nous avons décrit plus haut pour la partie humérale du devant. La bande noire latérale se dilate inférieurement vers les pieds, et le milieu de la poitrine est noirâtre. Espace intéralaire noirâtre , avec une bande dorsale maculaire jaune. Abdomen long, mince, à peine comprimé; la base à peine plus épaisse; les oreillettes fortes (pour le sexe) les trois derniers segments diminuant successi- vement de longueur; les 8° et 9° à bords légèrement dilatés et roulés, de manière à cacher l’écaille vulvaire, qui est étroite, prolongée en deux petites pointes rapprochées, qui atteignent la moitié du 9° segment (un peu comme chez l'Onychog. bistrigatus, ou l'Austrog. Guerini). L'abdomen est noir, avec une raie dorsale interrompue et des taches basales latérales jaunes, ainsi qu'il suit:au 1° segment une dorsale postérieure et les côtés; au 2° une dorsale trilobée, touchant les deux bouts, les oreillettes et les côtés (excepté une tache latérale postérieure qui reste noire); aux 3°, 4°, 5°, 6°, une raie dorsale commen- çant à la base, pointue en arrière, cù elle atteint presque le bout au 3° et seulement la moitié au 6° et une tache latérale presque arrondie occupant le D TEST EE ETS a Et dr &" Drsnenx lim des Gomphines. 657 cinquième basal des segments; au 7°, la moitié basale forme un anneau irré- gulier, et on voit un point jaune latéral postérieur; au 8° une tache basale très-latérale, et un point postérieur aussi latéral; 9° et 10° tout noirs; les bords de l'abdomen en dessous finement jaunâtres, jusqu'au 7° segment. Appendices anals presqu'aussi longs que le dernier segment, fusiformes, assez épais, pointus au bout, un peu villeux, jaune vif, séparés par une protubé- rance plus courte, arrondie, jaune au bout, qui termine l’abdomen. Pieds médiocres, noirs excepté l’intérieur des fémurs antérieurs jaune pâle, les autres glabres, un peu plus épineux , mais les épines courtes. Ailes hyalines, à réticulation noire, y compris la costale; ptérostigma noir, un peu brunâtre, assez long, large, dilaté entre les nervures, surmontant 5-6 cellules; 2 cellules postrigonales aux supérieures, 3 suivies de deux rangs aux inférieures, dont le triangle est un peu plus long qu'aux supérieures. Membranule blanche, presque nulle. 13-14 antécubitales aux supérieures, 10 aux inférieures ; 8-9 posteubitales aux quatre ailes. Q Jeune ? (Austrogomphus ? interruptus, voir plus haut n° 54) Patrie. Adelaide (Australie) d'après une femelle de la collce- tion de M. W. Saunders. Avant de discuter la place que doit occuper le præruptus, ïl est nécessaire de le comparer avec l'énterruptus, dont il est telle- ment voisin par le dessin et les formes, que si les deux espèces ne sont pas identiques, elles font certainement partie d’un même groupe. Le type unique de l’énterruptus, que j'ai décrit, est, comme on sait, privé de sa tête et des cinq derniers segments de l'abdomen. Ce qui reste, ressemble tout-à-fait au prærwptus, à l'exception de ce qui suit : 1° Pas de point dorsal postérieur, mais une tache latérale jaune au prothorax. 2° Un vestige bien marqué de raie jaune bumérale (en outre du point supérieur qui existe chez le prœruptus); les côtés du thorax éprouvent un changement analogue; la bande médiane large, noire, étant remplacée par deux lignes : une sur chaque suture. 5° Les oreillettes semblent moins prononcées. 4° Les pieds, brun noirâtre, sont assez villeux et sans marques jaunes aux fémurs antérieurs; les fémurs et les tibias postérieurs un peu plus longs. d° Le ptérostigma est jaune, non dilaté, et ne surmonte que 3-4 cellules après le triangle des inférieures, qui est un peu plus long, 658 Env. De Secys Loxccuauprs. — Monographie enfin les ailes sont assez lavées de jaunâtre et ont 12 posteubitales (10 antécubitales aux inférieures). Je crois que la plupart des différences signalées dans le dessin peuvent être le résultat de la différence d'age. Quoi qu'il en soit, le præruptus et l'interruptus ne sont pas des Austrogomphus, la forme de l'occiput et la couleur des pieds s’y opposent; ne connaissant pas de mâle complet il est plus difficile de dire d’après une seule femelle, dans quel sous-geure ils doivent se placer. Le dessin du devant du thorax ressemble, comme nous l'avons dit, à celui du geometricus et du Saundersii, mais les côtés du thorax n'ayant chez l'adulte qu’une seule bande noire épaisse con- viennent mieux avec les Hetero-Macro — et Microgo:nphus, ce à quoi le devant ne s'oppose pas non plus, ni la coloration générale. En tous cas, la proportion des trois derniers segments et la ner- vule interne du ptérostigma excluent nos deux espèces douteuses des Macrogomphus, mais il y a encore incertitude si elles resteront près du Sanndersi ou du bistrigatus, dont elles ont la stature ct les appendices jaunes. Il faut remarquer encore que les deux petites pointes de l’occi- put de la femelle rappellent le cerastes, dont le mäle, nouvellement découvert, montre une dent au 2° article du pénis, comme le bis- trigatus, dont il a en partie le dessin. Le præruptus et l'interruplus formeraient alors avec eux un groupe particulier parmi les Onychogomphus. Le mâle, venant du fleuve Amur, que j'ai signalé sous le nom de O. ruptus Hagen, ne décide pas tout-à-fait la question, parce que les appendices sont presque détruits; et que la dent du 2° arliele du pénis est déjà anormale dans ce sous-genre. 14 (Addition.) ONYCHOGOMPHUS ? CERASTES. De Selys. ONYCHOGOMPHUS CERASTE. Syn. Voir plus haut n° 14, la femelle incomplète. Additions à la description de la femelle : Deux nouveaux exemplaires complets sont, comme celui incomplet qui a été décrit, si ce n’est que la première raie noire des côtés du thorax est interrom- pue, le tiers moyen manquant, res Gomphines. 659 Abdomen long, comprimé, les trois derniers segments un peu plus épais; 4e, 5e et 6e colorés comme le 3€; le 7e semblable, mais sa moitié basale jaune, l'arète transversale n’étant pas noire. Les bords des 8e et 9e roulés en dessous ? noirs, avec une tache triangulaire jaune sur les côtés. 8e d’un tiers plus court que le 7e (qui égale le 3°); 9e moitié plus long que le 8e; le 10e très-court, moi- tié moins long que le 9e, jaune; la base extrême et le bord apical noirs. Appendices anals jaunes, un peu plus longs que le 10€ segment, grêles, aigus. Ecaïlle vulvaire petite, très-courte. (Le quart du 9 segment) triangulaire échancrée à angle aigu dans sa moitié. Longueur totale 56"%; aile supérieure 36-37; ptérostigma 4; appendices 1 4/2. co‘ Le dessin et la couleur absolument comme chez la femelle, malheureuse- ment les sept derniers segments manquent. La queue noire du milieu du front manque, l’occiput n’a pas de cornes, il est droit, longuement ciïié, un peu échancré au milieu; oreillettes médiocres; une dent au second article du pénis, le troisième article très-court, avec deux petites soies au bout; gaîne pyriforme, imprimée en avant, formant deux mame- lons, Membranule pâle, courte, étroite; l’angle anal est de 90° — 14-16 antécu- bitales. Longueur de l'aile supérieure 34 mm; ptérostigma 3 1/2. (Description par M. Hagen.) Patrie. Décrit par M. Hagen d'après un mäle et deux femelles du Nord de l'Inde, faisant partie des collections du Mu- seum Britannique. M. Hagen remarque « qu’il est difficile de juger où se place le mieux le cerastes. Le dessin est si semblable, dit-il, à celui du bistrigatus, que les deux espèces ayant une dent inférieure au pénis (celle du cerastes étant plus courte, fortement courbée en haut) peut-être les deux espèces vont-elles ensemble, les deux cornes de l’occiput de la femelle étant en quelque sorte la seule différence notable. » Il est à remarquer que les proportions des trois derniers segments de l'abdomen se rapprochent de ce qui existe chez les Macrogom- phus. Ceci indiquerait que ce groupe, dont les espèces portent une dent au second article du pénis, tient des Onychogomphus et des Macrogomphus. 660 Son. DE Sezvs Loxccnaues. — Monographie 16bis, ERPETOGOMPHUS COMPOSITUS. Hagen. ERPETOGOMPHUS COMPOSÉ. (Espèce nouvelle.) Dimensions, Longueur totale © 46 sf2mm Abdomen 34 Appendices anals 1 Largeur de la tête 6 4/2 Fémur postérieur 5 Aile supérieure 32 4/2 — inférieure 30 Largeur de l’aile supér. 6 1/2 = — infér. 8 42 Ptérostigma 3 1/5 o° (Inconnu). © Elle ressemble beaucoup à celle du designatus. Voici les différences que j'observe : 1° Le bout de la lèvre inférieure n’est pas limbé de brun; la résion des ocelles est un peu plus foncée; le derrière des yeux noirâtre, 2° Les dessins du prothorax mieux marqués; il est noir, excepté le bord antérieur et le lobe postérieur, qui sont jaune pâle. 3° Le thorax aussi mieux marqué; les dessins noirs plus épais ; et la bande antéhumérale touchant finement le bord antérieur ; sur les côtés, les deux lignes des sutures sont complètes, plus épaisses, et le champs entre l’humérale et la première suture, ainsi que le champs entre la seconde et le bord postérieur d'un jaune vif, tandis que le champs intermédiaire est d’un jaune très-pâle comme en général toutes les autres parties jaunes du corps. 4° Sur l'abdomen, les dessins sont aussi plus épais, mieux marqués, et noirs, même sur les deux premiers segments. Ainsi, au 2€, le dessus porte une bande jaune dorsale presque trilobée, entre deux bandes noires; aux 3€ et 4€ au con- traire, la bande noire latérale s'interrompt brièvement à moitié chemin, de manière à former une tache latérale arrondie au premier tiers : sur les 32 et 4e ainsi que sur les 5€, 6e et ïe, le bout postérieur de la tache jaune dorsale est plus pointu. Au 8°, la tache dorsale noirâtre est rétrécie et pointue en avant; au 9e elle est réduite à un vestige antérieur brun. Les appendices anals sont jaunes, pointus, presque le double du 10° seg- ment (ou égaux au 9e) ils sont séparés par une protubérance arrondie jaune, moitié plus courte qu'eux. L'écaille vulyaire est courte, peu échancrée. ETF des Gomphines. 661 5° Les fémurs sont jaune pâle, avec une bande noirâtre externe presque complète. 6° Le ptérostigma d'un noirâtre encore plus décidé, Les nombres analogues : 13 antécubitales aux supérieures, 9-10 aux inférieures; 8-9 posteubitales aux quatre ailes. Les cellules postrigonales : 2 aux supérieures ; 3 puis 2 aux inférieures. Patrie. Rivière Peros (Texas occidental), en Juillet, d'après une femelle communiquée par la Smithsonian Institution. Le mâle ressemble probablement à celui du designatus, et s'en distinguera sans doute par des caractères analogues à ceux de la femelle, qui est plus petite, et remarquable par ses dessins plus noirs, plus marqués, et par les deux bandes jaune vif des côtés du thorax. 11 faut convenir que les femelles des deux espèces d’Erpeto- gomphus à ptérostigma noir (le designatus et le compositus) res- semblent par ce caractère et par le dessin à des Onychogom- phus, au point qu’on ne jourrait pas les en séparer avec certitude, si l'on ne savait qu'elles appartiennent à des mâles qui forment un groupe naturel, distinct des Onychogomphus par les appendices anals moitié plus courts, de forme moins compliquée, caractères rendus plus importants par la notion géographique, ces espèces étant particulières à l'Amérique septentrionale, et les Onychogom- phus étant restreints à l'ancien continent, N. B. C'est par erreur que jai dit : 9° et 10e segments égaux. Ce caractère n'appartient qu'aux mâles. Chez les femelles, de ème que chez celles des Onychogomphus , les trois derniers seg- ments diminuent successivement de longueur. 164, ERPETOGOMPHUS DESIGNATUS. Hagen, ERPETOGOMPHUS DÉSIGNÉ, (Espèce nouvelle.) Dimensions. Longueur totale g'49mm Q 51mm Abdomen 37 38 Appendices supérieurs 2 4f2 Largeur de la tête 7 7 4fe Fémur postérieur 5 6 662 Evo. De Siivs Loxccnaurs. — Monographie Aile supérieure 31 59 — inférieure 30 33 le Largeur de l'aile supér. 6 4/2 Ts — — infér. 8 10 Ptérostigma 3 4}2 3 4/5 o* Adulte. Stature de l'Z. crotalinus, mais un peu plus grand; le ptéros- tigma noir; l’occiput renflé en tubercule en avant; le thorax et l'abdomen bien lignés de noirâtre, et les appendices supérieurs plus renflés dans leur première moitié. Tête jaune pâle, excepté une bordure brune au bord antérieur de la lèvre inférieure, et une nuance analogue derrière les yeux. Occiput un peu élevé au milieu, renflé en avant presqu’en tubercule; le bord brièvement cilié de jaune. Prothorax jaune, brun en avant. Thorax jaune; le devant avec deux raies médianes brunes contiguës, peu larges, n’allant pas jusqu’au bord mésotho- racique, séparées par l’arète jaune; une antéhumérale isolée de même lar- geur, mais plus courte, ne touchant ni le bord ni les sinus, et une humérale complète, étroite. Les côtés avec une ligne brune aux deux sutures; la pre- mière interrompue au milieu; attaches des aïles et sinus à peine marqués de brun clair. Abdomen conformé comme chez le crotalinus, jaune, passant un peu au roussâtre sur les quatre derniers segments. La base du 1€ segment un peu roussâtre, ainsi qu'une tache de chaque côté, roux brun au 2€ après les oreil- lettes, qui ont en arrière environ 8 petits tubercules noirs. Ce segment porte un cercle final noirâtre; les 36, 4€, 5e, 6e segments ayant un cercle noirâtre aux articulations; les côtés noirâtres après le premier tiers, et cette couleur mar- quée de jaune tout-à-fait latéralement. Vu en dessus, le jaune forme un anneau au premier tiers, s’étrangle ensuite pour dessiner un fer de lance au second tiers, puis le tiers final forme un anneau noir. Aux trois derniers segments le noir ne forme qu'un point latéral à l'articulation postérieure, et au dernier segment un cercle fin, complet, denticulé. Sur ces quatre derniers segments on voit en dessus, vers leur seconde moitié, une nuance roux brun clair, mal ébauchée, puis une tache latérale brune au 7e, et le bord dilaté du 8° de même couleur. Appendices anals jaunes; les supérieurs un peu plus longs que le 10° seg- ment, modérément écartés l’un de l’autre, droits, subeoniques, renflés en- dessous jusqu’au premier tiers, et en dessus jusqu’à la moitié, où ils s’amin- cissent en pointes fines. Ils sont presque glabres. L’inférieur paraissant plus court, parce qu'il se recourbe fortement en haut; il est composé dès la base de deux branches contiguës, dont le bout tronqué et apiati est brun. Pieds conformés comme ceux du crotalinus, les épines des tibias et les des Gomphines. 663 granulations des fémurs noires; fémurs jaunes avec une bande noirâtre externe, ne commençant qu'après la base; intérieur des tarses et des tibias noir, leur extérieur brun foncé; l'articulation basale des tibias jaune en dehors. Aïles hyalines, un peu jaunâtres jusqu'aux triangles. Réticulation brune, costale jaune en dehors. Un léger vestige brun à l’origine ces secteurs de l’arculus. Ptérostigma assez long, noirâtre, dilaté, surmontant environ 5 cellules; 3 cellules, puis deux rangs après les triangles; 13 antécubitales aux supérieures, 10 aux inférieures; 8-10 postceubitales aux quatre; bord anal excavé, à angle droit. Membranule rudimentaire. Q Adulte. Tête et thorax comme le mâle. Abdomen plus épais, presqu’égal, conformé et coloré presque comme chez l'Onych. forcipatus. Oreillettes rudi- mentaires, La coloration diffère de celle du mâle en ce que les taches jaunes dorsales , bilobées et lancéolées, sont plus larges, leur partie postérieure pres- que arrondie, et que le 2e et le 7€ segment en portent également. Les 8e et 9e seg- ments en grande partie brun noirâtre en dessus, jaunes sur les côtés, 'qui ne sont pas dilatés; 10° tout jaune, avec quelques petits tubercules postérieurs noirs. Ecaille vulvaire à peu près comme chez le crotalinus, courte, largement échancrée en demi-cercle. Appendices (manquant). La bande noirâtre externe des fémurs est presque réduite à une tache posté- rieure; il y a un vestige latéral jaune aux tibias. Ailes de même nuance; le ptérostigma un peu plus long, surmontant six cel- lules ; deux cellules après le triangle des supérieures. Il y a une ou deux nervules de plus aux bords costaux. Patrie. La rivière Peros (Texas occidental) en juillet, d'après plusieurs exemplaires communiqués par la Smithsonian Jnstitu- tion. I1 diffère des E. crolalinus, cophias et elaps par son ptérostigma noir; sous ce dernier rapport il ressemble au compositus (voir l'article de ce dernier). 24 (Addition) MACROGOMPHUS PARALLELOGRAMMA. Hoffmss. MACROGOMPHUS PARALLÉLOGEAMME. Syn. Voir plus haut n° 24. La femelle. Dimensions du mâle. Longueur totale 63m Abdomen 48 Appendices supérieurs 2 9° segment de l'abdomen 6 1/2 10° _ 1 4fa 664 Eov. De Sezys Lonccaawps. — Monographie (Le reste comme chez la femelle type. Noter cependant, que par une erreur typographique, on a imprimé longueur de l'aile supérieure 32m alors qu'il faut lire 42.) oc Couleur, dessin, stature comme la femelle, excepté ce qui suit quant à la couleur. 1° Les deux taches basales jaunes cunéiformes de la lèvre supérieure sont réunies. 2° Le devant du front est noir. 3° Le vertex jaune brunâtre, noir en avant. 4° Pas de petit tubercule en arrière de l’occiput. 5° Pas de tache jaune aux sinus antéalaires. 6° Les taches de la bande maculaire latérale jaune de l'abdomen n’occupent que le tiers basal des segments. Abdomen long, grèle, un peu comprimé. Les segments gardant entre eux la même proportion que chez la femelle; les deux premiers segments épaissis, les suivants amincis ; les 7° et 8° élargis, le 9° presque aussi long que les deux précédents réunis, aminei vers le bout, qui est précédé d’une sorte d'étrangle- ment. Le 10€ très-court (1 millim. 1/2) presque carré, avec quatre points imprimés en dessus. Oreillettes grandes, noires en dehors. a Appendices anals supérieurs jaunes; le bout des branches noir; ils sont très- courts, pas plus longs que le dernier segment, forts, cylindriques, mais bifur- qués bientôt après leur moitié, où les branches sont divariquées; l’externe courte, aiguë|, tournée en dehors et en haut, l’interne plus longue et plus forte, subitement penchée vers le bas et en dedans; le bout courbé en haut, moins aigu. Appendice inférieur noir, très-profondément évidé, à branches très-divari- quées, situées en dessous de la branche externe des appendices supérieurs, presqu'aussi longues et un peu plus fortes qu'eux, le bout moins aigu. Hamecçons en feuilles aplaties, longs ; les premiers à bout aminei, les seconds plus larges, mais aussi longs que les premiers, à bout simple peu aigu. Gaîne du pénis bifide au bout, rétrécie à la base, longue, cylindrique. Second article du pénis ayant en dessous une dent assez grande; le troisième article très petit. Angle anal des secondes ailes presque de 90°, la membranule grisâtre, très- étroite, mais avançant jusqu’au bout; bord anal évidé. (Description par M. Hagen.) Patrie. Java, d'après deux mâles dans le musée de l'East India house, à Londres. des Gomphines. 665 M. Hagen ne doute nullement que ces mâles n'appartiennent bien à la parallelogramma, et remarque que, sous le rapport des appendices du mâle, cette espèce a beaucoup de rapports avecle Microgomphus chelifer. 25(Addition). MACROGOMPHUS ANNULATUS. Be Selys. MACROGOMPHUS ANNULÉ. Syn. Voir plus haut n° 25. La femelle. Dimensions du mâle. Longueur totale 66m Abdomen 50 Appendices supérieurs 2 9° segment 7 10 — 2 Largeur de la tête S 4f2 Aile supérieure 39 — inférieure 37 Ptérostigma 4 afa Un nouvel exemplaire femelle (dont l'abdomen est incomplet) convient tout- à-fait avec la description que nous ayons donnée n° 25, si ce n'est que l'occi- put porte deux dents séparées (au lieu d’un petit tubercule presque double). do Le dessin comme chez la femelle, sauf les observations suivantes : La bande transversale noire sur le devant du front un peu moins large. Un point jaune près des sinus antéalaires sur le devant du thorax (existant aussi chez la femelle) et un point aux côtés, entre les deux bandes obliques près des ailes (manquant chez la femelle). Occiput comme chez la femelle, mais sans dents. La petite pointe noire contre les yeux plus petite. Abdomen un peu plus grèle que chez la femelle, aminci et comprimé après le 2° segment; la forme et la proportion des segments sont comme chez le paralle- logramma , mais le 8° plus élargi, le 9° plus long, et un peu plus grèle; le bord ventral du S° segment visiblement détaché et commençant (en petit) à imiter les feuilles membraneuses du Phyllog. æthiops. Oreillettes tout-àù-fait jaunes. Appendices anals analogues à ceux de la parallelogramma, mais assez diffé- rents, Les supérieurs jaunes, noirs en dedans et à la base, la branche interne brune; ils sont cylindriques, très-divariqués, la branche externe plus forte, 666 Eos. De Seuys LoxGcuawrs. — Fonographie tournée en dehors, finissant en pointe aiguë), amincie, longue, droite; la branche interne de même longueur en hameçon, tournée en bas eten dedans ; il ya en outre aux appendices supérieurs, un peu avant la bifurcation, une dent courte, mais forte (qui manque tout-à-fait chez la parallelogramma). Appendice inférieur noir, très-profondément évidé, à branches aussi divari- quées que chez la parallelogramma. les branches moins fortes que l'appendice supérieur, ayant une double courbure (rappelant un peu ce qui se voit dans les Onychogomphus du groupe grammicus.) Les premiers hameçons moins aigus au bout; les seconds plus larges et plus longs, avec le bout en petit onglet recuurbé. Pénis et gaîne analogues à ceux de l'espèce voisine. Ptérostigma un peu plus court, et bord anal des secondes ailes plus excavé que chez la parallelogramma ; la membranule étroite, gris blanchâtre, s’avon- çant jusqu'au bout du bord anal. (Description par M. Hagen.) Patrie. Un màle et une femelle du Dekan (Inde) au Musée de l'Esst India House, à Londres. M. Hagen, qui y a comparé la femelle type de la collection de M. W. Saunders, ajoute qu’elle est certainement identique, Il faut donc supprimer le signe de doute pour la patrie Inde ? et écarter tout-à-fait ce que j'avais dit de la possibilité que l'espèce füt de Java. Les différences notables entre les appendices anals et les hame- çons des A. parallelogramma et annulatus confirment heureuse- ment la distinction spécifique que j'ai établie sur les femelles seules que je connaissais. 15 (Addition). CYCLOGOMPHUS YPSILON. De Selys. CYCLOGOMPHUS YPSILON. Syn. Voir plus haut n° 31. La femelle. M. Hagen , qui vient d'examiner de nouveau’ l'exemplaire mâle tvpe du Musée britannique, transmet les additions suivantes à ma description. es mas des Goryhines. 667 Dimensions. Longueur totale 4quum Appendice inférieur 2 Aile supérieure 28 — inférieure 27 « © Ptérostigma jaune; appendices supérieurs jaunes; la base et le bout brunâtre (à peu près couleur de cuir), leur pointe peu fine, un peu relevée en haut (ce qui a été indiqué comme une plaque bifide avant la gaîne en vessie du pénis sontles hameçons postérieurs.) » » 11 diffère de J'Aeterostylus en ce qu'il est plus petit {1); la raie noire au bas du front est plus mince, maïs plus précise; la base extrême de la lèvre supérieure est finement noire. La vésicule du vertex, ou plutôt la ame un peu plus avan- cée, dépassant presque les ocelles, moins excavée, presque aplatie; les deux coins basals plus en tubercules, jaunes. » Occiput droit, sans épines. Bord postérieur du prothorax noir. Les bandes noires du thorax un peu moins larges; celle des côtés non bifurquée en Y, allant seulement aux ailes postérieures; mais on voit un commencement de raie noire, sous l’aile supérieure, qui constate le rudiment du dessin en Y. » Abdomen à dessins comme chez l’heterostylus, maïs les bandes latérales noires occupant également les trois derniers segments, et laissant libres seule- ment la base des 4°, 5°, 6e, et 7°. » Appendices anals supérieurs plus séparés (voir leur description page 108) échancrés en dedans, à peu près à leur moitié, de manière à former une dent supérieure. Parties génitales semblables. » Les particularités que nous venons de rapyorter d'après M. Ha- gen ne laissent plus de doute sur la différence spécifique des € heterostylus et ypsilon. Il restera à voir si la femelle attribuée à ce dernier, d’après le dessin de la lèvre, n'appartient pas plutôt au premier, d'après les épines de l'occiput. 53 (Addition). PHYLLOGOMPHUS ÆTBIOPS. De Sels. YHYLLOGOMPHUS ÉTHIOPIEN. Syn. (Voir plus haut n° 33. Description incomplète, Dimensions. Longueur totale GERS Abdomen 53 Appendices supérieurs 2 (1) Cependant la dimension donnée 44mm indique le contraire. Edm. D. 8. 668 Eox. De Secys Loxccnaups. — Monographie Largeur de la tête C9) Aile supérieure 42 — inférieure 40 Ptérostigma 4 a‘ Lèvre supérieure grande, ovale transversalement; le bord un peu rejeté sur les côtés, lèvre inférieure carrée; le second article des palpes aussi long qu'elle, formant un angle droit en dehors. Rhinarium grand, très-large, coupé en ligne droite passant en-dessus des angles du nasus, celui-ci aussi grand que le devant du front. Front à angle un peu obtus. Vertex plat, un peu excavé, en bourrelet par devant, cilié de noir, descendant en dehors des ocelles, lame de l'occiput un peu évidée et imprimée au milieu, fortement ciliée de noir. Couleurs de la tête (altérées) noires, mais on voit les mandibules en dehors, la lèvre inférieure, et une tache sur le derrière de la lame occipitale jaunes. Couleurs du thorax (très-altérées), j'y vois cependant sur le fond noir des bandes jaunes comme suit : Sur le devant une antéhumérale de chaque côté, courbée, oblique, allant peut-être se réunir en forme de 7 avec un demi-colllier mésothoracique inter- rompu au milieu, et une humérale un peu avant la suture. Sur les côtés du thorax il y a l'apparence de trois bandes obliques. Abdomen long, un peu comprimé, grèle, épaissi à la base et un peu du 7° segment jusqu’au bout. (Voir, pour le reste, la description, n° 33.) J'ajoute seulement ce qui suit : Sur le 2° segment il y a en dessous une ligne médiane jaune; la base du 7° offre une grande tache jaune trilobée, les deux tiers apicaux du 9° et probable- ment le 10° tout jaunes. Le 10° (long de 4%) est un peu plus court que le 8° (long de 5mm), Aux appendices supérieurs on voit en dessus un point imprimé jaunâtre, à l'endroit où ils s’amincissent. Les deux dents du dessous sont situées la première à la base, la seconde au premier tiers basal, Oreillettes grandes, un peu dentelées en arrière. Pièce antérieure peu évidée, Les premiers hamecçons en feuille large, excavée, presque bifide au bout, rejetés tout-à-fait contre la pièce antérieure. Les seconds hameçons très-grands, en crochet long et aigu, puis un peu courbé en bas , dépassant le bout du 2° seg- ment. Gaine plus petite, redressée, plissée. Pénis grèle; son second article avec une dent inférieure droite, aussi longue que le 3° article, qui porte au bout deux soies courbées. Pieds noirs; fémurs dentelés en dessous, les antérieurs jaunes en-dessous, courts; les postérieurs n’arrivant pas au bout du 5° segment. Patrie, La Rivière Gambra (British Museum). (Description par M. Hage».) des Gomphines, 669 Grâce au voyage fait en Angleterre cette année par mon excellent collaborateur, nous sommes maintenant en possession d’une bonne description de ce singulier et magnique insecte, dont je n'avais pu prendre qu'un signalement incomplet pour le dessin et les parties génitales. Il y avait mème une erreur grave dans la dimension du corps, que j'avais évaluée à 58°® tandis qu'il en a 75, et la partie de la côte d'Afrique que espèce habite n’était pas non plus indiquée avec certitude. Enfin, nous savons maintenant que le pénis ayant une dent au 2° article, la place que j'ai assignée au sous-genre, près des Platy-- gomphus, est juste. SGbis, GOMPHUS SPOLIATUS Hagen. GUMPHUS SPOLIÉ. {Espèce nouvelle.) Dimensions, Longueur totale o° Gümm Abdomen 45 Appendices supérieurs 3 4/8 Largeur de la tête 7 1/2 Fémur postérieur 12 fa Tibia — 7 12 Aile supérieure 36 4/a — inférieure 35 Largeur de l’aile sup. 8 — inter. 19 Ptérostigma des sup. 3 4/2 — des infér. 3 3/s co" Statute du G. dilatatus, mais un peu plus petit, et la tête proportionnel- lement plus petite. Tête jaune clair, excepté une raie très-étroite à la base du front, devant les ocelles, noirâtre, et une de même couleur entre le vertex, qui est échancré en demi-cercle, à côtés arrondis, et l'occiput. Celui-ci assez élevé, arrondi, cilié de jaune. Derrière des yeux enfumé. Prothorax jaune, sa base et ses sutures noirâtres. Thorax jaune clair, ayant de chaque côté cinq raies noïrâtres presqu'équi- distantes, ainsi qu'il suit : deux médianes contiguës, (séparées par la fine arète 87 670 Eow. De Seuys Lonccuaups. — Monographie dorsale jaune) s'élargissant en avant sans toucher le bord mésothoracique, qui reste jaune, mais rejoignant presque et finement, le long de ce bord, la raie antéhumérale, qui touche aussi par en haut la médiane contre les sinus. La raio humérale isolée, plus épaisse par en haut. Les côtés offrent une ruie isolée, étroite, complète, à la première et à la seconde suture. Espace intéralaire mar- qué de noir aux attaches des ailes. Ê Abdomen rentlé aux deux premiers segments, très-mince jusqu’au 6°. Les 7°, 8°, 9° très-dilatés et campanulés, diminuant successivement de longueur; le 40° plus de moitié plus court que le 9°. L’abdomen est jaune, un peuterne, marqué de noirâtre ainsi qu'il suit : un vestige basal au 1° segment; une bande latérale irrégulière au 2°, ne touchant pas le bord postérieur, de sorte qu’elle laisse une bande dorsale jaune non fermée en arrière; les oreillettes médiocres, portent6 à 7 dents noires très-petites. Aux 3°, 4°, 5°, Ge segments, il y a un trait latéral transverse à la première suture, et un espace noir latéral commençant en pointe à la seconde suture; ee dernier formant un cercle complet terminal, de sorte que, vus en-dessus, ces segments présentent des taches dorsales jaunes lancéolées trilubées, le dernier lobe long et pointu, les deux premiers arroï- dis, non fermés latéralement. Les bords dilatés des trois avant-derniers seg- ments sont limbés de brun; le 7° porte un trait latéral transverse à la pre- mière suture, et un gros point latéral inférieur; puis un vestige brun, latéral supérieur; le t segment offre l'ébauche du même dessin; les 9° ct 10° sont jaunes, sauf quelques vestiges bruns, tendant à entourer une tache dorsale jaune au 10°. Appendices anals supérieurs un peu plus longs que le dernier segment, droits. Vus en dessus, ils sont coniques, jaunes, à pointe fine, noire. Vus de profil, ils sont renflés au milieu en dessous, puis coupés droit à partir de là, pour former la pointe. Ce bord inférieur, en biseau, est noir jusque près de la pointe. Ap- pendice inférieur peu profondément fourchu, jaune, ses branches un peu plus divariquées que les supérieurs, noirâtres en dehors et surtout à la pointe. Pieds noirâtres; l'intérieur des premiers fémurs jaune, l'extérieur des derniers jaunâtre. L'articulation de tous les tibias jaune pâle. Les fémurs antérieurs et médians sont médiocres, À épines tuberculeuses. Les derniers fémurs sont longs , atteignant le bout du 2° segment, portant en dedans 35 à 40 épines mé- diocres, et en dehors 7 épines fortes, beaucoup plus longues. Ailes hyalines; réticulation noirâtre; costale jaune vif en dehors; ptéros- tigma médiocre, jaune, entre des nervures noires, surmontant 3 1/2 cellules, Triangles suivis de 3 cellules, puis de 2 rangs. Mambranule rudimentaire, mais longue. Bord anal presque droit, à peine sinué avant l'angle, qui est arrondi, presque autant que chez la femelle du dilatatus. 13-14 antécubitales aux supérieures, 9-10 aux inféricurcs ; 8-10 posteubitales aux quatre ailes. Q (Inconnue) des Gomphines. 671 Patrie. La rivière Péros (Texas occidental) en juin, d'après un mâle communiqué par la Smithsonian Institution. Cette espèce doit être très-voisine de l'armatus, que je n'ai plus sous les yeux, et dont je ne possède qu’une diagnose insuffisante. (voir n° 36). Cependant je crois le spoliatus différent par les carac- tères suivants : 1° La face est toute jaune, sans raie noire entre le front et le nasus. 2° L'espace jaune entre les bandes médianes et antéhumérales plus large , les bandes médianes plus étroites. 5° Les quatre derniers segments presque tout jeunes. On voit que le caractère principal réside dans Pabsence de bande noire entre le front et le nasus. Je regrette de ne pas posséder la dimension des fémurs postérieurs de l'armatus, qui, autant que je m'en souviens, étaient plus longs. Ces deux espèces ont le dessin des Gomphus des groupes suivants, avec les fémurs organisés et armés comme chez le spinosus , quoi- qu’un peu plus courts, Ce caractère, la membranule longue et étroite, les séparent du Groupe du dilatatus, auquel ils ressemblent par le thorax et la dilatation des derniers segments de l'abdomen. 57bis, GOMPHUS EXTERNUS. Hagen. GOMPHUS EXTERNE. (Espèce nouvelle.) Dimensions, Longueur totale o'52mm Q 53mm Abdomen 37 38 Appendices supérieurs 1 HD Largeur de la tête 7 LATE Fémur postérieur 10 10 43 Aile supérieure 32 1fa 33 — inférieure 30 32 4 Largeur de l'aile supér. 7 7 1fa — — infér. 9 9 4/2 Ptérostigma des supér. 2 42 3 — des infér. 5 3 4fs 11 ressemble en petit au G. dilatatus pour les formes. o* Tête jaune pâle, excepté l’espace des ocelles qui est noirâtre, et le vertex brun. Il y a également une marque supérieure brune derrière les yeux. Occiput 672 Eov. Dr Ssivs Lonccnanrs. — Monographie assez haut, arrondi, légèrement sinué au milieu, jaune pâle, très-brièvement cilié de noir sur les côtés, presque glabre au milieu. Prothorax jaunâtre, le lobe médian brun au milieu. Thorax jaune verdâtre pâle, avec cinq raies, assez étroites, brunes, droites, de chaque côté, ainsi qu’il suit: Deux médianes contiguës , finement séparées par l’arète jaune, touchant les sinus, mais ne touchant pas tout-à-fait le bord antérieur; une antébumérale et une humérale rapprochées, mais n0n contiguës; Ja première légèrement courbée en haut vers les sinus, qu’elle ne touche pas tout-à-fait; les deux raies latérales complètes, plus étroites, situées aux deux premières sutures. Espace intéralaire taché de brun aux attaches des aïles’ Abdomen un peu épaissi aux deux premiers segments, mince ensuite, puis campanulé et très-dilaté aux bords des trois avant-derniers segments, qui sont presque d’égale longueur (les bords des 7° et 8° denticulés) 10° segment très- court, ayant à peine le tiers du 9°, La couleur de l'abdomen est brun noirâtre, avec une raie dorsale maculaire, et des taches latérales jaune verdâtre (jaune vif aux quatre derniers segments). Les taches dorsales sont ainsi qu'il suit: une bande (rétrécie à la base) au 1% segment; plus large et formant trois lobes égaux au 2°; aussi divisée en trois aux 3°, 4°, 5e, 6e, 7€, mais plus étroite, le lobe basal arrondi , le dernier pointu en arrière; au 8° la tache, large et arrondie à la base, est subitement rétrécie en arrière, et ne touche pas le bout; au 9° une large bande dorsale non lobée ; au 10°, une tache ronde dorsale touchant les deux bouts. Quant aux côtés, le jaune occupe largement les 1% et 2° seg- ments, y compris les oreillettes médiocres, qui ont en arrière 5-6 petites dents noires; aux 36, 49, 5°, 6°, une bande plus large à la base, cessant avant la fin; aux 7€ et 8°, la bande plus large, suivie d’une tache postérieure; les côtés du 9° en entier; ceux du 10° sont bruns, mais le dessous des quatre derniers segments jaune. Appendices anals un peu plus longs que le dernier segment, bruns (le bout des supérieurs un peu plus clair), ceux-ci subtrigones, s'écartant un peu, épais à la base, s’épaisissant encore au milieu en dessous, puis coupés en biseau pour former la pointe, qui est aiguë, relevée en haut, et précédée en dessous d'un tubereule noirâtre. Appendice inférieur à peine plus court, largement fourchu, ses branches plus divariquées que les supérieurs, recourbées en haut et en dedans au bont. Pieds assez longs, noirâtres, l'intérieur des fémurs antérieurs, une bande externe mal arrêtée aux autres, et une ligne étroite externe aux tibias, jaune pâle. Les fémurs ont des épines en tubereules; les postérieurs ont en outre une série externe d’épines, dont une douzaine sont successivement plus longues. Ailes hyalines un peu salies, à réticulation noirâtre; costale jaune soufre en dehors; ptérostigma médiocre, mince, brun, surmontant quatre cellules; membranule blanchâtre, médiocre; 3 cellules, puis deux rangs, après les triangles. Bord anal droit, un peu excavé ayant l'angle, qui est obtus. 11-12 des Gomyhines. 675 antécubitales aux supérieures, 8-9 aux inférieures; 9-10 posteubitales aux quatre ailes. © Un peu plus grande que le mâle; coloration semblable. Les cils de l'occi- put plus rares, pâles ; oreillettes très-rudimentaires. Ecaiïlle vulvaire brune, atteignant la moitié du 9° segment, assez étroite, fendue dans sa seconde moitié, de façon à former deux lamelles contiguës, s'écartant un peu en dehors à leur pointe. Appendices anals de la longueur du dernier segment, brun clair, coniques pointus, écartés par une protubérance arrondie jaune, plus courte qu'eux. Pieds comme chez le mâle; fémurs un peu plus longs; onglets tachés de roux, tarses postérieurs jaunes au milieu. Les ailes sont comme chez le mâle, excepté la forme du bord anal. Patrie. La rivière Péros (Texas occidental), en juillet, d'aprés un couple communiqué par la Smithsonian Institution. Espèce très-curieuse, qui reproduit toutes les formes du dilata- tus, dont elle diffère de suite par la taille moindre et la face toute jauue. La stature et le dessin rappellent sous plusieurs rapports les Gomphus fraternus, vulgatissimus et adelphus, mais la grande dilatation des trois avant-derniers segments de l’externus empèche- ront toujours une confusion; d’ailleurs ces espèces n’ont pas de taches dorsales jaunes sur les derniers segments, et le fraternus seul a la face toute jaune. 58bis, GOMPHUS ADELPHUS. De Selys. GOMPHUS ADELPHE. (Espèce nouvele.) Dimensions. Longueur totale o‘43mm Abdomen 32 Appendices supér. 1 12 Fémur postérieur 7 afe Largeur de la tête 6 4/2 Aiïle supérieure 27 — inférieure 25 Largeur de l'aile supér. 5 4/2 — — infér. 7 us Ptérostigma 2 674 Eox. De Seuvs Lonccuaups. — Monographie o* Adulte diffère du fraternus jeune ainsi qu’il suit : 4° Plus petit. 2° Ptérostigma plus petit, brun foncé, surmontant 3 4/2 À 4 1/2 cellules; 13 antécubitales aux supérieures, 9 aux inférieures. 3° Lèvre inférieure notrâtre, la supérieure jaune, bien bordée et traversée de noir. Rhinarium notrâtre; nasus bordé de noir de tous côtés avec deux impres- sions de même couleur; occiput bordé et cilié de noir; derrière de l’occiput noi- râtre. Une tache noire après les pieds postérieurs. 4° Tache dorsale du 2° segment jaune, plutôt ovale que trilobée. Celle du 3° mince, interrompue au milieu; celles basales des 49, 59, 6e, 7°, presque trian- gulaires, n’occupant que le cinquième ou le quart basal, et celle du 8° en petit point presqu'oblitéré; — les taches latérales réduites à peu de chose, ou même oblitérées sur les six derniers segments; les 8°, 9°, 10°, paraissant en consé- quence tout-à-fait noirâtres. 5° Appendices anals différant notablement de ceux du vulgatissimus lorsqu'on les voit de profil, parce que le bord externe se détache en pointe distincte, penchée en bas, à la place où ils sont coupés en biseau pour former la pointe supérieure. 6° Pieds comme chez le vulgatissimus très-adulte, tout noirs excepté un point jaunâtre à l'articulation des tibias. 11 ressemble donc plutôt au vulgatissimus qu'au fraternus par le noir de la face et des lèvres, mais s’en sépare par les taches dorsales jaunes ne formant pas strie, réduites à des petits triangles courts ; l’oblitération des latérales même aux trois derniers segments; le ptérostigma plus court, et surtout la partie supplémentaire des appendices anals supérieurs, ce qui est un caractère décidément spécifique. Les parties génitales diffèrent de celles du fraternus, surtout par la coulisse de la gaine du pénis, qui a un pli chez l'adelphus. Sa forme et celle des hame- çons sont d’ailleurs différentes. Patrie. New-York, d'après un mâle adulte envoyé par M. Asa Fitche. 50 (Addition). GOMPHUS SPICATUS. Hagen. » GOMPHUS ÉPI. Syn. Voir plus haut n° 50, le mâle. Dimensions de la femelle. Longueur totale Q 49mm Abdomen 36 des Gomphines. 675 Appendices anals 4 15 Largeur de la tête T'as Fémur postérieur 9 Aile svpéricure 31 — inférieure 30 Largeur de l'aile supér. 7 _ — infér. 8 4/2 Ptérostigma 3 4/2 Stature et coloration analogues à celles du mâle, à l'exception de ce qui suit: La bande noirâtre de la base du front n’est pas prolongée au milieu. Occiput notablement plus élevé dans son tiers médian que sur les côtés. L’olivâtre sur le thorax est plus étendu; sur les côtés il forme trois bandes au lieu de deux, situées chacune au milieu de chacun des champs. Oreillettes petites, mais bien distinctes, jaunâtres. Les dessins de l'abdomen sur les sept premiers segments sont mal arrêtés; le fond est noirâtre, et l’on distingue seulement une raie dorsale à taches plus étroites en arrière, où elles ne touchent pas le bout, excepté aux 1% et 2°, interrompue aux articula- tions. Sur les côtés, on remarque une nuance jaunâtre mal définie. Les trois derniers segments colorés comme chez le mâle, si ce n'est que le 9€ offre une tache dorsale longitudinale jaunâtre, mal arrêtée. Ces segments conformés comme ceux du mâle. Ecaille vulvaire égalant le tiers du 9 segment, large à sa base, presqu’entièrement divisée en deux lames presque pointues, un peu séparées au bout, brunes. Appendices anals brun jaunâtre, noïrâtres au bout et en dessous, pointus, écartés par une protubérance conique, un peu velue, un peu plus courte que le dernier segment de l'abdomen. Le brun clair 2 l'air de former une double raie sur les fémurs, qui sont un peu plus longs, et l'extérieur des tibias est plus largement olivâtre clair. 11 y a une antécubitale de plus aux ailes supérieures ; parfois une posteubitale de plus. Patrie. Le Canada, d'après un exemplaire de ma collection, Le mâle type venait de New-York. Quoique les femelles du groupe pallidus se ressemblent beau- coup, la stature et la coloration de celle-ci concordent si bien avec celles du mäle, que je n'ai aucun doute qu’elle n'y appar- tienne. Elle se distingue facilement de celle du minutus, à sa taille, à l'écaille vulvaire plus longue; de celle des pilipes et pall:ns par 676 Eos. De Sri l'écaille vulvaire à branches échancrées, divariquées; des femelles de ces trois espèces et du lividus par l'occiput élevé au milieu. La forme de l'occiput sert encore à le séparer des G. fraternus et adelphus, qui, d'ailleurs, appartiennent à un autre groupe, ont les fémurs presque tout noirs, etc., et dontil’un (adelphus) à beaucoup de noir sur la face. - 5 Lonccuamps, — Zfoncgrapnhie 5lbis, GOMPHUS MILITARIS, Hagen. GOMPHUS MILITAIRE. (Espèce nouvelle.) Dimensions. Longueur totale g'47mm Q50mm Abdomen 33 37 Appendices supérieurs 1 «2 1 Largeur de la tête 6 12 Gi Fémur postérieur 7 fe 8 Aïle supérieure 30 472 54 12 — inférieure 29 41/2 32 «2 Largeur de l'aile supér. ô 6 42 — — infér. 8 S 4/2 Ptérostigma des supér. 3 1/2 4 — des infér. 4 4 12 11 semble intermédiaire, sous plusieurs rapports, entre les Gomphus spicatus ctminutus. Voici en quoi il diffère du minutus : a 1° Un peu plus grand. 29 Ptérostigma plus long; bord anal un peu plus excavé; l'angle droit, non obtus, (12-13 antécubitales aux supérieures, 8-9 aux inférieures ; 8-14 posteubi- tales aux quatre ailes). 3° Lame de l’occiput non échancrée au milieu (glabre); vertex jaune; front paraissant un peu plus étroit. 40 Les deux bandes médianes brunes du devant du thorax ne sont pas plus épaisses en avant que dans le reste de leur longueur; il en est de même de l’an- téhumérale, qui, en outre, touche l'humérale par un point près du sommet et touche les sinus antéalaires. L’espace jaune entre ies médianes et l'antéhumé- rale étant alors plus large et égal, ne forme pas un 7. 5° La tache dorsale jaune du second segment est fortement trilobée; les oreillettes plus fortes, avec une dixaine de dentellures noires contiguës . plus distinctes, la pièce postérieure des organes génitaux plus forte, encore plus re | des Gomphines. 677 renflée. Les autres segments diffèrent assez notablement pour la coloration, la bande dorsale jaune jusqu’au 6° segment étant composée de taches lancéolées trilobées (leur base très-large, le second lobe étroit, le troisième postérieur en petite tête courte). Les quatre derniers segments sont d’un jaune légèrement roussâtre; les dessins y sont réduits à des vestiges bruns effacés (savoir : une bande latérale au 7° n’atteignant pas les bouts, un point latéral submédian aux 7e et 8°, en dedans de la bande, enfin des vestiges de la bande aux trois der- niers segments). Le 10° segment au moins moitié plus court que le 9° qui dé- passe un peu le 8°. 6° Les appendices anals diffèrent de ceux du minutus et de ceux du spicatus, par l’absence de dents en dessous. Ts ressemblent cependant un peu à ceux du spicatus par leur bord externe, qui est droit dans ses deux premiers tiers, où il est subitement coupé, et presqu'échancré, pour former la pointe aiguë, qui est le prolongement du bord interne, et dont le bout est une seconde fois coupé en biseau, mais en dessous. Ces appendices ont à peu près la longueur du dernier segment. L'inférieur est égal, à pointes un peu plus divariquées qu'eux, mais pas autant que chez le spicatus. 7° Les pieds sont à peu près comme chez le minutus, si ce n’est que la bande brune des fémurs est double, Il est à remarquer que l'abdomen, excepté ses deux bouts, porte des granula- tions noirâtres, ainsi que le bord dilaté du 8° segment. Q Elle ressemble au mâle; cependant, ses caractères se rapprochent encore plus du minutus, l'occiput étant bas, très-légèrement cilié, et la bande noire antéhumérale ne touchant pas par un point supérieur l’humérale ni les sinus. La première ligne latérale est interrompue, ce qui du reste se voit aussi chez un autre mâle. Le 1* segment porte un tubercule latéral comme le mâle; les oreillettes ; quoique rudimentaires, sont distinctes; tous caractères qui concordent avec le spicatus et avec le minutus. Le reste est analogue aux couleurs du mâle, si ce n'est que les dessins noïrâtres vont jusqu'au 8° segment. Appendices anals aussi longs que le 10° segment, jaunes, presque glabres, grêles, pointus, écartés par une protubérance courte. 10° segment, moitié plus court que le 9, qui est un peu plus long que le 8°, L'écaille vulvaire est très courte, presque droite, ce qui éloigne beaucoup le smilitaris du spicatus. Les pieds sont plus jaunes que chez le mâle, le brun ne formant qu'un ves- tige de bande aux fémurs, et les onglets étant jaunâtres, excepté leur pointe. Cette femelle diffère du spicatus par la coloration jaune et non olivâtre, par la netteté des dessins noirâtres du thorax et de l'abdomen, la coloration pres- que toute jaune des deux derniers segments, et surtout par l'occiput très-bas (comme celui du minutus). Elle est beaucoup plus grande qu'aucune femelle du 83 678 Eov. De Secys Lowccnamrs. — Monographie minulus. M. Hagen remarque que la granulation de l'abdomen rappelle les espèces voisines du pallidus. Patrie. La Rivière Péros, en juillet, (Texas occidental) d'après plusieurs exemplaires communiqués par la’ Smithsonian Institution. SLter, GOMPHUS INTRICATUS. Hagen, .GOMPHUS EMBROUILLÉ. (Espèce nouvelle.) Dimensions. Longueuritotale g'45mm Abdomen 32 1/2 Appendices supérieurs 1 1/2 Largeur de la tête 6 12 Fémur postérieur 6 Aile supérieure 29 12 — inférieure 27 12 Largeur de l'aile supér. 6 — — infér. 71 Ptérostigma des supér. 2 1f2 — des infér. 3 C’est une espèce intermédiaire entre le militaris et le minutus. ©" Il diffère du minutus par ce qui suit: 4° Taille moirdre. 2° Ptérostigma plus court, livide (12 antéeubitales aux supérieures, 9 aux inférieures, 7-10 posteubitales aux quatre; 3-4 sous le ptérostigma). 3° Vertex jaune; occiput non échancré, plus haut, (brièvement cilié). 4° Bande brune antéhumérale touchant les sinus par en haut, mieux éloi- gnée de l’humérale; les deux lignes latérales très-fines , peu marquées. 5° Les trois premiers segments sont à peu près comme chez le minutus, mais les organes génitaux sont moins proéminents, moins renflés; la coloration des autres segments se rapproche davantage du militaris, si ce n’est que les 7 et 8° segments sont à peu près aussi foncés que les précédents; 9° et 10° presque tout jaunes, le 10° moitié plus court que le 9° qui est un peu plus court que le 8° (le contraire a lieu chez le militaris). 6° Appendices anals jaunâtres ; les supérieurs diffèrent de suite de ceux du minutus par l'absence de dents en dessous, ct de ceux du militaris parce que le bord externe est moins subitement coupé au second tiers, et que ce hord ne des Gomphines. 679 forme pas ensuite l'apparence d'une échancrure pour river à la pointe. Il porte, dans ce trajet, des sortes de petites granulations brunes, Les branches de l’appendice inférieur ne sont pas plus divariquées que les supérieurs. 11 est x noter, qu’à l'extrême base, ces appendices supérieurs sont très-rap- prochés l’un de l’autre. 7° Pieds à peu près comme chez le minutus, à onglets en partie roussâtres, Q (Inconnue). Patrie. Rivière Péros, en juillet (Texas occidental) d’après un mâle communiqué par la Smithsonian Institution. On ne peut confondre cette espèce avec l’exilis, chez lequel les bandes du devant du thorax sont plus épaisses et tout autrement disposées, la coloration olivâtre, enfin les appendices supérieurs autrement conformés. 60 (Addition). AUSTROGOMPIIUS GOULDII. De Selys, AUSTROGOMPHUS DE GOULD. ET 66 (Addition). HEMIGOMPHUS HETEROCLYTUS. De Selys. HÉMIGOMPHUS HÉTÉROCLYTE. Syn. (Voir plus haut n° 60 et 66.) Une erreur d’étiquette géographique chez l'heteroclytus, et lab— sence de la moitié de l'abdomen chez le Gouldii, m'ont porté à classer ces deux espèces dans des sous-genres différents, alors qu'elles sont voisines, au point que selon mon savant collaborateur Hagen , elles sont probablement identiques. D’après la réception de nouveaux exemplaires, nous avons reconnu : 1° Que l’'Hemigomphus heleroclytus provient de l'Australie (Ade- laide) et non de l'Amérique, 2 Que l'Austrogomphus Gouldii que nous venons de recevoir aussi de Australie (Melbourne) n’est pas un Austrogomphus, mais bien un Hémigomphus, à peine distinct de l'heteroclytus. 3° Que l'Hemigomphus molestus est seul américain, et qu'il y a lieu de former pour lui un nouveau sous-genre, sous le nom de Neogomphus De Sélys, qui terminera la Légion. — Les Hemigom- Plus auront pour caractères ceux assignés au 2 groupe, en ajou- 680 Eos. De Sezys Lonccnamrs. — Monographie tant que la membranule est rudimentaire. Les Neogomphus, ceux du 1° groupe, en ajoutant que la membranule est distincte comme chez le Gomphus dilatafus , qui est aussi américain, et que les oreil- lettes de la femelle sont presque invisibles. ; Voici tout ce qu'une comparaison minutieuse entre les mâles des deux Hémigomphus nous fournit : Quant aux dimensions, elles semblent identiques, autant qu'on peut en juger d'après les deux sexes du Gouldii, dont la longueur totale ne peut être connue avec précision, la moitié de l’abdomen manquant. Chez le mâle, les fémurs postérieurs semblent légèrement plus longs que chez l’heteroclytus (6mm au lieu de 5 5/4). H. HETEROCLYTUS. De Selys. H. GOULDII. De Selys, o° Bord de la lèvre supérieure à peine] G' Bord de la lèvre supérieure fine- plus foncé que le reste. nement nor. Bord inférieur du nasus contre le rhi-| Bord inférieur du nasus contre le narium finement noir, mais cette ligne|rhinarium complètement noir sans inter- finement interrompue au milieu. ruption. Bande noire du devant des ocelles un| Bande noire du devant des ocelles peu arrondie au milieu, formant au milieu une pointe dans l’ex- cavation, tendant à rejoindre le noir du devant du front. Prolongement médian noir de larète mésothoracique ne touchant pas le bord Prolongement médian noir de l’arète mésothoracique touchant le bord anté- antérieur. rieur. Raïe humérale jaune non interrompue| Raie humérale jaune interrompue par en haut. La bande antéhumérale|ayant le haut par du noir. La bande jaune se réunissant par en bas avec le|antéhumérale jaune formant un ovale demi-collier mésothoracique de la même|fermé, étant séparée par du noir du couleur, demi-collier mésothoracique jaune. 2 cellules postrigonales (11-13 anté- cubitales aux supérieures, — 9 aux infé- 3 cellules postrigonales (13-14 anté- Ccubitales aux supérieures, — 10 aux inférieures, 8-10 posteubitales). rieures, 7-9 posteubitales). Patrie. Adelaide, (Terre de Nuits). Patrie. Melbourne, (Dis- trict de Victoria, sud de l'Aus- tralie.) Rap des Gomphines. 65i Les différences sont, on le voit, bien légères, et peuvent tenir à l’âge. Il faut ajouter à ma description primitive du Gouldü mâle, que le bord de la lèvre supérieure est finement noir; les parties génitales assez proéminentes; les premiers fémurs jaunes en dedans; les 4° et 5° segments colorés comme le 3°, mais la raie noire dorsale qui interrompt les deux taches dorsales jaunes est plus étroite (le reste de l'abdomen manque malheureusement). Q de l’ZZ. Gouldi. Plus grande que le mâle. Lèvre supéneure non limbée de noir; bande noire du devant des ocelles formant au milieu une pointe, qui dessine un T, en rejoignant la bande transverse du devant du front. Raie humérale jaune pas tout-h-fait interrompue avant le haut; oreillettes pres- qu'invisibles ; 3° segment différant de celui du mâle : il porte, il est vrai, la petite tache basale latérale jaune, mais elle est suivie d’une seconde tache à peine séparée, terminée brusquement à la suture transverse médiane, et d’une troisième postérieure plus petite, (Le reste de l'abdomen manque.) Dim. de A. Couldiü. Largeur de la tête o* 6mm Q 61/5 Aile supérieure 26 12 28 1/2 — inférieure 26 26 41/2 Largeur de l’aile supér. 6 6 — — infér. 7 12 8 4/2 Ptérostigma 3 1/4 3 1/2-3 5/4 GB&bis, PROGOMPHUS INTRICATUS. Hagen. PROGOMPHUS EMBROUILLÉ. (Espèce nouvelle.) Dimensions. Longueur totale g'44mm Abdomen 32 4e Fémur postérieur 4 Largeur de la tête 6 Aile supérieure 25 — inférieure 24 Largeur de l'aile supér. 6 —= — infér. 8 Ptérostigma 3 1/5 Diagnose. x Triangle discoïdal des supérieures divisé en 3 cellules, les trois aulres en 2. Ptérostigma roussâtre, de 3 4/5"m; une petite ombre basale ochracée aux ailes , n’atteignant pas l’arculus. Occiput jaunâtre, liseré de brun, droit, Lèvre supérieure et face jaunâtre 682 Eos. De Sreuys Loxëcnamps.— Monographie clair, devant du front grisâtre; dessus du front jaune, avec une bande dorsale étroite grisâtre élargie au milieu. Thorax brun clair, avec deux raies en avant, un demi-collier mésothora- cique étroit, interrompu au milieu, une ligne humérale entière, un peu élargie à son sommet, deux bandes latérales très-larges, et une intermédiate peu dis- tincte jaune verdâtre. Abdomen jaunâtre foncé; les articulations, les sutures, et des taches laté- rales mal arrêtées brun foncé. Pieds jaune olivâtre, avec deux raies externes brun clair mal arrêtées; l'inté- rieur des tibias noir. Appendices supérieurs jaunâtres, brun roux à la base. Les branches de l’in- férieur brunes, courbées en dedans, bifides au bout, la dent externe assez forte. Q (Inconnue.) Patrie. Les contrées de l'Amazone. (Collection de M. Saun- ders). Cette diagnose, mieux qu’une description complète, fera distin- guer l’éntricatus des deux espèces voisines : complicatus et cos- talis. C’est jusqu'ici la plus petite espèce du genre; elle diffère à peu près du complicatus comme l’Aphylla brevipes diffère de la pro- ducta, en un mot par une taille plus petite et une coloration plus pale. Elle se sépare principalement par les dessins bruns (non noirs) la ligne humérale jaune entière, la grande extension du jaunâtre sur l'abdomen, où il occupe le fond des sept premiers segments, le brun étant relégué aux diverses sutures, aux articulations, et à deux taches latérales, l’une avant la °° suture, l'autre avant la fin des segments. (Au 7° ces taches sont même encore plus restreintes). Les 8 et 9° segments sont brun foncé en dessus, jaunätre obscur de côté; le 10° est jaunâtre, avec une marque basale et deux pos- térieures brunes. Les appendices anals supérieurs (en partie brisés) étaient brun roux à la base , jaunes ensuite ; l’inférieur diffère aussi par sa cou- leur brune, et sa dent externe plus forte. Les pieds sont comme je l'ai dit dans la diagnose; j'ajoute que les tarses sont noirs en dedans, roux en dehors. Ailes légèrement jaunâtres, à réticulation noire ; la base un peu ochracée avant l’arculus, la costale liserée de jaune en dehors. Ptérostigma long, roussätre entre des nervures noires, couvrant des Gomphines. 685 5 cellules ‘/,. Triangles comme chez le complicatus, suivis du mème nombre de cellules (3, puis deux rangs) ; à l’une des inférieures, il y a une veine anormale dans l’espace au-dessus. 13-14 antécubi- tales aux supérieures, 11 aux inférieures; 8-9 postcubitales aux quatre ailes. Bord anal moins excavé que chez le complicatus, à membranule blanche, étroite, mais plus longue, allant jusque dans l’excavation. Sous le rapport de la coloration et de la forme de l’appendice inférieur , l’intricatus est plus voisin du costalis. Il en diffère cependant très-bien par l’occiput non échancré, la raie humérale jaune complète, les côtés du thorax plus clairs, ainsi que les dessins bruns de tout le corps. Les taches jaunes de l’abdo- men encore plus étendues , formant le fonds (de facon que laspect est assez celui de l'abdomen de l’Onychog. pumilio ou de l’Anor- mog. heteropterus), enfin les ailes n’ont pas la nuance brune qui suit le bord costal du costalis, et le triangle discoïdal des secondes ailes n’est que de deux cellules. 72 (Addition). GOMPHOIDES STIGMATA. Hagen, GOMPHOÏDE STIGMATE. Syn. Progomphus stigmatus, voir plus haut n° 72, Description imcomplète d’après Say. Dimensions. Longueur totale 0°65 mm Q 65m Abdomen 50 49 Appendices supérieurs 3 2 Largeur de la tête 8 1f2 9 Fémur postérieur 7 Aile supérieure 41 43 — inférieure 39 42 Largeur de l’aile supér. 8 4f2 9 — de l’aile infér, 11 11 412 Ptérostigma H) 5 4/2 Stature de l’audax. o' Lèvres et face jaunes, excepté une petite bordure brune À la lèvre infé- rieure, un vestige de limbe brun clair à la supérieure, et entre le front et le nasus; enfin une bordure fine à la base du front en dessus. Vertex formant une tache arrondie jaune, entourée de noirâtre. Occiput 684 Eos. De Seuys Loxccuaups. — Monographie assez élevé, jaune, presque droit, cilié de même couleur; derrière des yeux noirâtre. Prothorax jaune, varié de noirâtre au milieu et au lobe postérieur. Thorax brun noirâtre, avec cinq raies jaunes, droites, de chaque côté, ainsi qu'il suit : une antéhumérale assez large, touchant le bord antérieur, qui est finement de même couleur; uue humérale très-étroite égale; et trois bandes latérales, la dernière terminale, le double plus épaisse que les deux précé- dentes; poitrine jaunâtre; espace intéralaire tacheté de jaune; l’intérieur des sinus et la crête dorsale du devant du thorax jaunes. Abdomen mince, cylindrique, un peu épaissi à la base, excavé en-dessous aux 8° et 9° segments, où les bords se dilatent en feuilles membraneuses mé- diocres, pas visiblement denticulées (celle du 9€ très-étroite); oreillettes jaunes, fortes, portant en arrière un grand nombre de pointes noires excessivement petites. La couleur de l'abdomen est noire, annelée ou variée de jaune d’ochre ainsi qu'il suit : Les côtés des deux premiers segments; la moitié postérieure du 1% en dessus, une tache dorsale pyriforme au 2°, pointue en arrière; un anncau basal complet occupant le tiers des 3°, 4°, 56, 6e, 7° segments. Sur le dos, cet anneau offre un prolongement étroit en forme de tache lancéolée, atteignant presque le bout au 3°, les trois quarts aux 4° et 5°, réduit à une pointe courte aux 6°, 7€. Le 8° segment offre un anneau basal, occupant presque sa moitié; le 9e un anneau basal étroit. À ces deux segments l'articulation postérieure et les côtés sont également jaunâtres; seulement, les feuilles dilatées sont un peu enfumées ; 10° segment jaunâtre. Les trois derniers segments diminuent succes- sivement de longueur. Le dernier est presque carré en dessus; mais en des- sous, il est excessivement échancré, de manière à découvrir fortement l’appen- dice inférieur. Appendices anals supérieurs de la longueur du 9° segment, jaune clair, excepté la base et l'extrême pointe, qui sont brunâtres, à fines villosités pâles; ils sont écartés et plus épais à la base, en forme de cornes semi-circulaires, un peu comprimés, un peu penchés vers le bas après leur moitié, où ils se re- courbent l'un vers l’autre. L’extrême pointe relevée en haut, mousse, précédée d’une échancrure qui la fait paraître un peu bifide. Ils portent en dessus, inté- rieurement, un tubercule ou dent mousse, brun, un peu après le milieu, Appendice inférieur ayant presque la moitié des supérieurs, jaune à pointes brunes. Il est étroit, surtout à sa base, aplati, divisé en deux branches droites peu écartées dans la moitié de sa longueur. Ces branches sont terminées par un tubercule brun, recourbé en haut. L'ensemble de l’appendice forme ainsi une sorte de demi-cerele penché en bas à l’origine, recourbé en haut ensuite. Pieds courts, robustes; fémurs à épines courtes, nombreuses; ils sont jaune pâle, avec une bande externe noirâtre, qui, aux premicrs, ne commence des Gomphines. 685 qu'après la base, Le reste des pieds noirâtre, excepté l'articulation supérieure des tibias, qui est jaune, et leur intérieur qui est un peu pâle. Ailes byalines, à réticulation noïirâtre; leur extrême base un peu ochracée; un vestige brun à l’origine des secteurs de l’areulus; costale jaune en dehors; ptérostigma grand, noix, surmontant environ 6 cellules. Membranule très- étroite, brun clair; bord anal courbé, excavé; 17-19 antécubitales aux supé- rieures, 13-14 aux inférieures; 10-11 posteubitales aux quatre ailes. Triangle des supérieures à côté supérieur plus court que les deux autres, qui sont presque égaux, le côté externe pas tout-à-fait droit; triangle interne de 3 ecllules, le discoïdal de 4-5, y compris une veine perpendiculaire. Triangle interne des ailes inférieures de deux cellules, le discoïdal de trois, 11y a3 cellules postrigonales aux supérieures, 4 aux inférieures, suivies de 2 rangs. Q Elle ressemble tout-à-fait au mâle pour la coloration, mais les dessins jaunes sont un peu plus étendus et plus pâles. Les oreillettes tout-à-fait nulles; l'abdomen un peu comprimé, non rétréci au milieu; moins dilaté au bout, dont les feuilles sont très-étroites, et le 10° segment non échancré en dessous. L’écaille vulvaire très-courte, échancrée. Les anneaux jaunes de la base se prolongent finement le long du bor1 ventral, presque jusqu’au bout des segments. Appendices anals un peu plus longs que le dernier segment, jaune citron, cylindriques, villeux, minces, à pointe extrême brune; ils .sont.écartés, à peine courbés en dedans au bout, La bande brune des fémurs plus courte, plus étroite, Le vestige brun des ailes plus étendu entre la sous-ostale et la médiane, et entre la sous-médiane et la postcostale. Il y a à peu près 7 cellules sous.le. pté- rostigma, quiest plus épais. Chez l’exemplaire que j'ai sous les yeux, il ya 4 cellules aux deux triangles des ailes supérieures, et 3 à ceux des inférieures. 20-21 antécubitales aux supérieures, 15 aux inférieures; 11-13 posteubitales aux quatre ailes. Patrie. La rivière Péros (Texas occidental) en juillet et août, d’après des exemplaires envoyés par la Smithsonian Institu- tion. Cette grande et belle espèce est très-intéressante sous plusieurs rapports. C’est jusqu'ici l’espèce la plus septentrionale du grand genre Gomphoides. La description donnée par Say de son Æ. stigmata concorde assez bien, si ce n’est que les dimensions de nos exemplaires sont plus fortes. Comme le tyre de Say paraît ne plus exister, et qu'il ne cite 89 686 Eow. De Secvys Lonccaaups. — Monographie pas de localité, nous croyons, même avec quelque doute, devoir le rapporter ici. La stigmata, que nous avions placée dubitativement parmi les Progomphus, était la seule espèce de ce volume que nous n’eus- sions pas vue en nature. Cette lacune comblée supprime tout ves- tige de compilation dans notre ouvrage. La G. stigmata est du groupe des audax et fuliginosa de l'Amé- rique méridionale, dont elle se distingue au premier abord par la face et la lèvre supérieure jaunes, sans marques noires, et le plus d'extension du jaune au thorax. Elle prouve quele chiffre de quatre cellules aux deux triangles des ailes supérieures peut varier dans ce groupe; il y en a parfois 5 au triangle discoïdal, et 3 à l'interne des supérieures. Une variation analogue chez un même exemplaire se voit dans la semicircularis, Le mâle seul connu de cette dernière espèce, a des appendices anals conformés tout-à-fait dans le genre de ceux de la stigmata, de sorte qu’en tant que groupe, il ne s’en sépare que par l'absence de feuilles aux 8° et 9° segments, et par moins de cellules dans les triangles ; mais comme espèce, la semi- circularis est facile à distinguer à sa taille moindre, à sa face brune, à l'absence de bande humérale claire, aux détails des ap- pendices, ete. La grande analogie de forme des appendices entre les deux sepèces prouve du reste suffisamment à mes yeux que la semicircularis est bien réellement américaine, comme je l'ai tou- jours pensé, et nullement de la côte de Guinée, comme le portait l'étiquette. 92 (Addition). ICTINUS MELÆNOPS, ICTINUS MÉLANOPS, Syn. Voir plus haut n° 92, la femelle. Le mäle, également de Mulacca, que j'ai reçu pendant que l'on imprimait la description de la femelle, présente les mêmes carac- tères. Je n’ai à ajouter que ce qui suit: Le triangle des ailes inférieures n’a que deux cellules. La feuille du 8° seg- ment est un peu plus large. Appendices anals d’un brun noirâtre, les supérieurs ayant une fois et demie des Gomphines. 687 la longueur du 10° segment, à peu près glabres; leur extrémité presque mousse, précédée en dedans de 4-5 petites dents distinctes. Vus de côté, ils sont subuliformes, droits, à peine un peu relevés au bout et légèrement aplatis en dessous du côté interne. L'inférieur très-fourchu, à branches divariquées. Pieds tout noirs; les premiers fémurs n'ayant aucune bande jaune. Les dessins de la face et du thorax jaune verdâtre. La double ombre basale brun noirâtre des ailes plus courte, Il y a une ou deux antécubitales de moins aux supérieures, et une de plus aux inférieures ; 10-12 posteubitales seulement aux quatre ailes. On voit que les deux sexes se ressemblent parfaitement, et ne peuvent être confondus avec aucune autre espèce. He MODIFICATIONS À LA CLASSIFICATION. Les Gomphines examinées récemment à Londres par M. Hagen permettent de combler presque toutes les lacunes qui subsistaient relativement à la connaissance des appendices anals et du pénis de plusieurs mâles. Je suivrai, pour en rendre compte, l'ordre de la classification, en commençant par ce qui concerne les appendices anals, carac- tère de premier ordre. VI: Sous-genre. Macrocomeaus. — M. Hagen a examiné les mâles des M. parallelogramma et annulatus. Les caractères de ce sexe peuvent être résumés ainsi qu’il suit : Appendices supérieurs à peu prés de la longueur du 10° seg- ment (qui n'a que le quart du 9 ou à peu près la moitié du 8°) divisés en deux branches, la principale conique; Pinterne plus fine, plus longue, divariquée. Appendice inférieur fourchu, for- mant deux branches aussi écartées que les supérieurs. 2° article du pénis avec une dent. Oreillettes fortes. (Le caractère d'une pro- tubérance à l’occiput n’est que spécifique.) Il résulte de ces données, que les Macrogomphus sont très-voisins des Microgomphus, dont ils ne se séparent guère que par l'énorme longueur du 9° segment, par l’appendice supérieur moins profon- dément divisé, et l’inférieur au contraire très-fourchu. Ces deux sous-genres doivent être juxta-posés, sans être séparés par les Héterogomphus, qui, par leurs appendices longs, constituent seuls une autre section (A). Les deux genres précédents formeront le commencement de la section B du tableau (appendices supérieurs du mâle de la longueur du dernier segment ou plus courts). XV: Sous-genre. Hemicomraus. — Il est prouvé maintenant que l’heteroclytus est de la Nouvelle-Hollande, et que l’Austrog. Gouldiè en est à peine distinct. Cette découverte me décide à instituer, Eow. De Secys Loxccuamps. — Monograplue, etc. 689 sous le nom de Neocowpuus, un nouveau sous-genre pour classer l'espèce américaine A. molestus. Les caractères seront ceux du premier groupe. Il faut seulement ajouter que la membranule, visible chez les Néogomphus, est rudimentaire chez les Hémi- gomphus. L'incertitude sur l'existence d’une dent au second article du pénis des mâles cesse maintenant, excepté pour l'Epigomphus. La dent existe chez les sous-genres Macrogomphus et Phyllogomphus. Elle est nulle chez les Cyclogemphus. Mois ce caractère ne parait pas avoir toute l'importance que M. Hagen avait cru pouvoir lui attribuer, car il a découvert qu’elle existe chez plusieurs Onychogomphus, savoir : O. bistrigatus — ruptus — et cerastes, et sans doute chez les O. præruplus et inter- ruptus, dont les mâles sont inconnus, mais qui sont très-voisins du ruptus par le dessin. Il est vrai que parmi ces cinq espèces, qui devront probablement être r pprochées, il n’en est qu'une dont les appendices anals mâles soient connus (O. bistrigatus), mais ils paraissent trop semblables à ceux de l’uncatus, pour donner lieu à la création d’un sous-genre distinct, basé sur le caractère du pénis. D’après ce que je viens d'exposer, le tableau des sous-genres du grand genre Gomphus, doit être corrigé ainsi qu'il suit : SOUS-GENRES, À. Appendices supérieurs du e* égalant les 2 der- Pas de dent au pénis Onychogomphus (type). $ 1. niers segments. Une dent au pénis. Onychogomphus (groupe Appendice inférieur du 4* à branches conteur. 2 : à Pas de dentau REDAES 2. Ceratogomphus. Appendices supérieurs du o* égalant le dernier 3. Erpetogomphus. ségment ou plus courts. Une dent au pénis. 4, Ophiogomphus. A. 5. Heterogomphus. a niers segments. 0 ù Appendice inférieur du g*''à branches écurtées. 6. Cyclogomphus. 7. Anormogomphus. B. Appendices supérieurs du g* égalant le dernier 8. Macrogomphus. segment ou plus courts, 9, Microgomphus. 10, Phyllogomphus. 11. Platygomphus. 12. Gomphus. 13. Austrogomphus, 14. Hemigomphus., 15. Neogomphus. Une dent au pénis LÉGION ET GENRE L — GOMPHLS, Incertæ sedis, (g'nconnu), . tro Lord. SC OO Te D SCA LIT AOC 16. Epigomphus. Eox. De Seuys Lonccnaups. — Monographie, elc. 690 ADDITIONS ET CORRECTIONS. — ie — * Pages. 263. Sous-genre 36, UroPeraria — Lisez : UROPETALA. 266. Pour les parties non décrites aux généralités de la Légion des Gomphus, M. Hagen a renvoyé à celle des Lindenia, parce qu'il avait com- mencé par décrire cette dernière qui n’est iei que la 3°. 272. Voir plus haut l’Appendice concernant la classification, où j'ai fait disparaître les paragraphes Jnceriæ sedis, excepté pour le sous-genre Epigomphus. 298. M. Hagen a reçu l'O. forcipatus du Caucase, 300. Papilio fanilacus — Lisez: zanclœus. 329. Sous-genre III. Erpetogomphus. La découverte des Z. compositus et designatus, décrits à l'Appendice, doit modifier les caractères du sous- genre, en ce sens que le ptérostigma peut être noir, et que les six raies du devant du thorax peuvent être assez épaisses et noirâtres. 350. Dimensions de l'Erpetogomphus elaps mâle : Longueur totale, 41%; — Abdomen, 30; — Appendices supérieurs, 2; — Fémur postérieur, 4 1/45 — Largeur de la tête, 5 1/2; — Aïle supé- rieure, 26; — Aile inférieure, 25; — Largeur de l’aile supérieure, 6 1/2; — Largeur de l’aile inférieure, 8; Ptérostigma, 2 5/4. 332. Dimensions de l’Ærpetogomphus cophias, mâle : Longueur totale, 47%; — Abdomen, 34; — Appendices supérieurs, 2 4/43 — Fémur postérieur, 6; — Largeur de la tête, 7; — Aile supérieure, 32; — Aïle inférieure, 80; — Largeur de l'aile supérieure, 7 1/43 — Largeur de l'aile inférieure, 9; — Ptérostigma, 3 1/4. 341. Ophiogomphus serpentinus a été trouvé aux environs d'Irkutskz, la Sibérie est donc à ajouter à sa patrie. 347. Sous-genre IV. Macrogomphus. — L'importance du sujet m'engage à rap- peler que les caractères de ce groupe sont complétés dans l'Appendice, 692 Eow. De Sezvs Lonccuamrs. — Monographie Pages. par la connaissance des mâles, et qu'il faut le placer près du sous-genre VII, Microgomphus, dont il est très-voisin. 371. Phyllogomphus æthiops. — Voir l'Appendice, où se trouve une description complète. Les dimensions données d’abord étaient fort inexactes, 387. Gomphus fraternus est commun, selon Say, en juin sur les bords de la Wabash. Un exemplaire a été reçu des bords de la rivière Péros (Texas occidental). 391. Gomphus vulgatissimus se trouve au Caucase. (Hagen), 405. Gomphus flavipes est également asiatique, M. Hagen l'ayant reçu d'Ir- kutskz (Sibérie); cela complète sa. ressemblance d'habitat avec l’'Ophiog. serpentinus. 415. Gomphus minutus — au bas de la page, au lieu de Prothorax — Lisez : Thorax. 417. Gomphus parvulus. Les dimensions indiquées approximativement sont trop faibles; voici celles que M. Hagen a constatées sur le type : Lon- gueur totale du mâle, 40®%; — Abdomen, 28 ; — Appendices supérieurs, 2; — Aile supérieure, 27. 431. L'importance de la rectification concernant l'Austrogomphus Gouldii nécessite de rappeler que, dans l'Appendice, j'ai constaté que c'est un Hemigomphus, txès-voisin de l’Aeteroclytus. 439. Observation analogue pour l'Austrogomphus interruptus qui, d'après sa grande analogie de dessin avec le prœæruptus (voir l'Appendice) doit être un Onychogomphus. 439. La localité de quelques exemplaires de l'Austrog. Guerini est Melbourne (Sud de l'Australie). Dans l’Appendice, j'ai constaté que l'Hemigomphus heleroclytus est de la Nouvelle-Hollande, et non de l'Amérique, et j'ai proposé de consti- FN rs 2 tuer un nouveau sous-genre (Néogomphus) pnur le molestus, qui seul est américain, 451. Ligne 10 en dessous : il faut effacer le point entre les mots : courbe et Progomphus, et de même ligne 7, entre les mots : 1‘ segment et Pro- gomphus. 452, Même observation ligne 14 en dessous, entre les mots : jaunâtres et Progomphus costalis. 455, 465 et Tableau. Chaque fois qu'il est question du Progomphus stigmatus, notez que cette espèee (voir l'Appendice) est une Gomphoides du groupe de l'audax. 492. Aphylla producta. Je n'ai pas eu à ajouter aux Additions, comme je l'an. nonçais. Les deux races ou variétés existent à Cuba, d'où M. Hagen a reçu un mâle ordinaire. 533. J'ai annoncé la découverte d'une espèce nouvelle venant d’Assam, voisine Pages. 579, 666. des Gomphines. 695 du melænops et que je comptais nommer Zctinus mordax. Je ne l'ai pas décrite dans l'Appendice, parce que je pense avec M. Hagen que ce n’est qu’une légère modification d’Zet. rapax (n° 95). M, Hagen est même disposé à ne plus considérer son præcox (n° 94) comme vraiment dis- tinct de rapazx, le mordax étant sous plusieurs rapports intermédiaire. Chez larace mordaz, la tache médiane jaune au nasus dela femelle est plus grande que chez rapax, et la pointe du milieu de l’occiput plus prononcée (comme la femelle du Muséum de Paris, prétendûment du Chili.) L'anneau jaune du 9° segment est réduit à deux taches latérales, - enfin le 10° segment semble tout noir. Les 5-6 petites dentellures qui pré- cèdent en dedans le bout des appendices supérieurs du mâle sont bien moins rudimentaires. Ce mordax diffère du præcox par ce que je viens de dire, et en outre par les ailes plus longues , et les appendices moins dentelés au bout- Un mâle, de l'Hymalaya, attribué par M. Hagen au præcox, me paraît prouver l'identité spécifique des trois races. Il ressemble au mordaz par l'absence de raie jaune latérale sur la bande noire médiane des côtés du thorax, et par le triangle discoïdal de quatre cellules ; et au præcoæ par le dessin du nasus et la coloration des 8e et 9e segments. Ce mâle a 7 cel- lules sous le ptérostigma (5 chez præcox — 6 1/2 chez rapax). Les dimen- sions du mâle de mordax sont petites : Longueur totaie, 642; — Abdo. men, 47; — Aile supérieure, 42. Les taches jaunes du nasus de la femelle sont grandes, la médiane bien visible, On sait que, selon M. Hagen, il faudrait encore ajouter à rapax, comme race, mon Jct. fallax (n° 96). . La Lindenia tetraphylla a été prise en Albanie par M. W. Saunders. La localité où M. Lucas a recueilli les exemplaires d'Algérie est le lac Houbera, dans le cercle de la Calle. Sous genre — Lisez : Sous-genre I. N° 13. Cyclogomphus ypsilon — Lisez : n° 31. 90 AUTEURS CITÉS. PAL, BEAUV. — Palisot de Beauvois. Insectes d'Afrique et d'Amérique. BILLB. — Billberg. 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Onychogomphus Saundersii. Mäâle : a, db. Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Occiput. — d, Oreillette. — Les autres dessins représentent le détail des parties génitales. Fig. 3. Onychogomphus bistrigatus. Mile : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. Femelle : e, Occiput. — d, Oreillette. — e, Extrémité de l'abdomen en dessus. — f, Ecaille vulvaire. Fig. 4 Onychogomphus uncatus. Mäle : & , db, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Appendices supérieurs très-grossis. — d, Occiput. — e, fs; Détail des parties génitales. Femelle : à, Occiput. — j, Extrémité de l'abdomen. — #, Ecaille vulvaire, Fig. 5. Onychogomphus supinus. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —c, Bout de l’appendice supérieur. -— d, L’appendice inférieur en dessous. e, f, Oreillettes et parties génitales. (1) Observation. Les dimensions indiquées aux descriptions de chaque espice permettent de se rendre compte du grossissement relatif des parties figurées dans les planches. Cependant, nous pouvons dire qu’en général l’ex- trémité de l'abdomen en dessus et de profil, ordinairement citée sous les Lettres &, à a le double de 1a grandeur naturelle , et que les autres dessins sont faits avec un grossissement plus fort. Toutefois la proportion susdito n’a pas été observée pour les dessins faits pour le Supplément , et qui sont aux planches 19, 20, 21, 22, où le grossissement est souvent plus fort, de même que pour les sous-genres Neogomphus, Hemigomphus, et lro- gomphus. 698 Fig. Fig. Eox. De Sevs Loncenaups. — Monographie PLANCHE 2. 5. Onychogomphus forcipatus. Mâle : a, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, c, représentent une série de douze formes différentés du bout de l’appendice inférieur du mâle vu de profil. — d, d, d, une sério de huit variations analogues du bout des appendices supérieurs. — e, e, e, sont des variations de l’appendice inférieur vu en dessus. — f, f, Occiput de face. — g, Le même en arrière. — h, Oreillette. — 1,2, 4,1, 1, 4, ti, 2, Détails du pénis et des hameçons. — j, Lèvre supérieure. — %, Langue. — 7, mâchoire. — m, Lèvre inférieure et palpes. — n , Antenne ( ces cinq dernières lettres sont communes aux deux sexes ). Femelle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c. Occiput en avant. — d, Variations de l’occiput. —e, Occiput en arrière. — f, quatre variations dans le tubercule du derrière des yeux. — g, Oreillette. — %, Ecaille vulvaire. PLANCHE 3. g. 1. Onychogomphus flezuosus. Mâle : a, bd, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Occiput. — d, Oreillette. —e, f, g, Détail des parties génitales. . 2. Onychogomphus grammicus. Mâle : a, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et deprofill — c, Occiput. — d, Oreillette. —e, f, g, Détail des parties génitales. 3. Onychogomphus lineatus. Mâle : a, b. Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Appendice inférieur en dessous. — d, Occiput. Temelle : e, Occiput. — f, Ecaille vulvaire. 4. Onychogomphus Genei. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil — c, Appendice inférieur en dessous. — d, Le même de côté, —e, Bout de l’appendice supérieur. — f, Occiput. — g, k, 1, j, k, Détail des parties géniteles. Femelle : Z, Occiput. — m, Ecaïlle vulvaire et extrémité de l'abdomen en dessous, 5. Onychogomphus pumilio. Müle : a, D, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Appendice inférieur en dessous. — d, Le même de profil, —e, Bout de l’appendice supérieur, — f, Occiput. — 9, À, i,7, k, Détail des parties génitales, Re RATE TR ES D TC PS pe des Gomphines, 699 Femelle : , Occiput. — m, Ecaïlle vulvaire. —n, Extrémité de l'abdomen en dessus. Fig 6. Onychogomphus Rheinwardti. Mâle : a, Occiput. — 8, c, d, e, Détail des parties génitales. Femelle : f, Occiput. — 4, Ecuille vulvaire. PLANCHE 4. Fig. 1. Onychogomphus cognatus. Mâle — «a, à, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil. — €, Appendice inférieur en dessous. — d, Occiput. —e,f,g,k, 2,3 Détail des parties génitales. Femelle : #, Occiput, — ?, Ecaille vulvaire. Fig. 2. Onychogomphus ? cerastes, Mâle : &, Occiput. Femelle : 5, Occiput. — c, Ecaïlle vulvaire et extrémité de l'abdomen en dessous. Fig. 3. Ceratogomphus pictus. Mâle : a, D, extrémité de l'abdomen en dessus et de profil — c, Appendice inférieur en dessous. — d, Occiput. — e, Organes géni- taux en dessous et oreillette. —f, Les mêmes de profil. Femelle : g, Occiput. — 2, Extrémité de l'abdomen de profil, — à, Le même en dessus. — ÿ, Ecaille vulvaire. Fig. 4 Brpetogomphuz elaps. Müle : «, Occiput. — b, Extrémité de l'abdomen en dessus, — c, id, de profil. — d, Les premiers hamecçons. — e, pénis. Fig. 5. Erpetogomphus crotalinus. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil — c, Occiput. — d, Organes génitaux en dessous. — e, f, Les mêmes de côté. Femelle : g. Occiput. — À, Oreillette. — i, Ecaille vulvaire et ex- trémité de l'abdomen en dessous. Fig. 6. Erpetogomphus cophias. Mâle : a, Occiput. — D, Extrémité de l'abdomen en dessus. — c, Le même de profil. — d, Les premiers hameçons. PLANCHE 5. Lig. 1. Ophiogomphus colubrinus. Mâle : a, b, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil. — c, Appendice inférieur en dessous. — d, Occiput. — e. parties gé- uitales en dessous. — g, À, Détail des mêmes parties de profil. 700 Eos. De Seys Lonccnaurs. — Monographie Fig. 2. Ophiogomphus serpentinus. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —c, Occiput. — d,e, Détail des parties génitales en dessous, — f,g, Les mêmes de profil. Femelle : LÀ, Occiput, — à, Ecaille vulvaire. Fig. 3. Ophiogomphus? assimilis, Mäle : a, Occiput. — db, c, d, Détail des parties génitales en dessous. — h,i,3,k, Les mêmes de profil. Fig 4. Zpigomphus paludosus. Femelle : a, b, c, Extrémité de l'abdomen en dessus, de profil et en dessous. — d, id. en dessus très-grossie, — e, Occiput. —- f, Lèvre inférieure. — g, Lèvre supérieure. — À, Langue. — à, mä- choire. — j, Oreillettes. — 4, Etaille vulvaire. Fig. 5. Macrogomphus parallelogramma. Femelle : &, b, c, Extrémité de l'abdomen en dessus, de profil et en dessous, avec l'écaille vulvaire. — Occiput. — Oreillette. Fig. 6. Macrogomphus robustus. Mâle : Occiput en avant. PLANCHE 6. Fig. 1. Heterogomphus Sommeri. Femelle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Occiput. — d, Oreillette. —e, Ecaille vulvaire. Fig. 2. Heterogomphus Smithi. Mile : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — e;, appendice inférieur. — d, Occiput. — e,f, g,h, Détail des parties génitales. Fig. 3. Microgomphus chelifer. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Occiput. — d, e, Détail des parties génitales de profil. Fig. 4 Anormogomphus heteropterus. Mâle : @, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — €, appendice supérieur très-grossi. — d, Occiput. — e, f, Détail des parties génitales — g, Oreillette. Fig. 5. Phyllogomphus «œthiops. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —e, d, Appendice supérieur très-grossi, en dessus et de profil. —e, Ap- pendice inférieur, — f, Occiput. — g, Antennes, — X, Lèvre inférieure et palpes. — à, Les trois premiers segments de l'ab- domen de profil. — ÿ, k, l,m. Détail des parties génitales, — n, Oreillette. des Gomphines. 701 PLANCHE 7. Fig. 1. Platygomphus dolabratus. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — ec, Occiput. — d, Oreillette. — e, f, g, Détail des parties génitales en dessous. — À, à, j, Les mêmes de profil, Femelle ; Æ, Occiput. — 7, Oreillette. — m, Ecaille vulvaire. Fig. 2, Gomphus spinosus. Mâle : &, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, | Occiput. — d, Pièce antérieure des parties génitales en dessous, — > e, f, hamecons et gaine de profil — g, Oreillette. | Femelle : », Occiput. — à, Ecaille vulvaire. Fig. 3. Gomphus dilatatus. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Appendice inférieur. — d, Oreillette. —e, f, parties génitales en dessous. — g, À, à, les mêmes de profil. Femelle : 7, Extrémité de l'abdomen. — Æ, Ecaille vulvaire. — 1, Oreillette. — m, Occiput (des deux sexes ). Fig. 4 Gomphus fraternus. Mâle : a, Occiput. — d, c, Détail des parties gl itales, Femelle : d, Occiput. — e, Ecaille vulvaire. Fig. 5. Gomphus melænops. Mäâle : a,b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil.— c, d, Oreillette et parties génitales en dessous. — e, les mêmes de profil. — f, Occiput. Fig. 6. Gomphus vulgatissimus, Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Occiput. — d, Oreillette. — e, f, parties génitales en dessous. — i, J, Les mêmes de profil. Femelle : Æ, Ecaille vulvaire. PLANCHE 8. Fig. 1. Gomphus kurilis. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil —e, Appendice inférieur en dessous. Fig. 2. Gomphus simillimus. Mâle : a, b, extrémité de l'abdomen en dessus et de profil — c, Bout de l’appendice supérieur très-grossi. — d, Occiput, — e, Organes génitaux de profil, Femelle : f, Ecaille vulvaire. 91 Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Lai = eo LS] ra Evo. De Sriys Lonconamps. — Monographie . Gomphus Graslini. Mâle : a, bd, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil, — c. Occiput. — d, Organes génitaux de profil. Femelle : e, Ecaille vulvaire. Gomphus pulchellus. ) Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Bout de l’appendice supérieur très-grossi. — d, Occiput, — e, f; Oreillette et organes génitaux en dessous. — ÿ, k, Les mêmes de profil. Femelle : ?, Oreillette. — 7, Ecaille vulvaire. . Gomphus flavipes, Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil, — €, Occiput. — d, e, Hameçons et gaine du pénis. Femelle : f, Occiput- — g, Ecaille vulvaire. Gomphus pallidus. Mâle : Occiput. Femelle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Occiput. — d, Oreillette. — e, Ecaille vulvaire. . Gomphus pilipes. Mâle : a, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Ccciput.— f, g, Organes génitaux de profil. — k, Les mêmes en dessous. -— 2, Oreillette. Femelle : 7, Occiput. — #4, Ecaille vulvaire. PLANCHE 9. . Gomphus lividus. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Appendice supérieur très-grossi, — d, Occiput. — e, f, Organes génitaux de profil. Gomphus spicatus. bn Mäle : &,b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Occiput. — d, e, Organes génitaux de profil. Femelle : Ecaille vulvaire. . Gomphus minulus. Mâle : «, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil — c, Occiput. — d, e, Organes génitaux de profil. Femelle : f, Ecaille vulvaire. . Gomphus Ruppeli. Mâle : a,\b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — €, Occiput. — d, e, Organes génitaux en dessous. — f , g, Les mêmes de profil. — Z%, Orcillette. } J 1 des Gomphines. 705 Fig. 5. Gomphus dorsalis. Femelle : a, Extrémité de l'abdomen en dessus. — b, Occiput. — c, Ecaille vulvaire. Fig. 6. Gomphus occipitalis. Fig. 7. Fig. 1. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — e, ce, Occiput. — d, Oreillette. — e, f, Organes génitaux en dessous — g, h, Les mêmes de profil. Femelle : à, Occiput. — 7, Oreillette. — %, Ecaille vulvaire. — [, Extrémité de l'abdomen en dessus. Gomphus bivitatus. Mâle : a, Occiput. — b, c, Oreillette et organes génitaux en dessous. — d,e, f,g, Les mêmes de profil. Femelle : À, Occiput. — :, Oreillette. — 7, Ecaille vulvaire. — k, Extrémité de l'abdomen en dessus. PLANCHE 140. Austrogomphus collaris. Femelle : a, Occiput. — Bb, Extrémité de l'abdomen en dessous. — c, EBeaille vulvaire. Fig. 2. Austrogomphus australis. Femelle : Occiput. Fig. 3. Austrogomphus Guerini. Mâle : a, Occiput. — b, Oreillette. — c, d, e, Organes génitaux de profil. — f, Pièce antérieure en dessous. Femelle : g, Occiput. — 2, à, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — j, Oreillette. — %, Ecaille vulvaire. Fig. 4. Neogomphus molestus. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Occiput. — d, Oreiïllette. — f, g, k, Organes génitaux en dessous. — i,7, k, Les mêmes de profil. — Z, Lèvre supérieure. — m, Langue. — n, Lèvre inférieure et palpes. — o, Mâchoire. Femelle : p, g, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — r, Occiput. Pig. 5. Hemigomphus heteroclytus. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil — c, Occiput, — d, Langue. — e, Oreillette et organes génitaux en dessous. — f, Les mêmes de profil. — g, Premiers hamecons, Fig. 6. Progomphus gracilis. Mâle : a, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —c, Appendice inférieur en dessous. — d , Occiput. — e, Lèvre supérieure. — f, Langue, —g, Lèvre inférieure et palpes, — À, Mâchoire. — 70% Eox. De Sezvs Loxccnamps. — Monographie 1,3, k, l, Organes génitaux en dessus. — ”,n, Les mêmes de profil, Femelle : 0, p, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — q, Ecaille vulvaire. PLANCHE 44. Fig. 1. Progomphus complicatus. Mâle : a, b, c, Extrémité de l'abdomen en dessus, de profil et en dessous. — d, Pénis. — e, Occiput. Fig. 2 Progomphus costalis. Mäle : a, b,c, Extrémité de l'abdomen en dessus, de profil et en dessous, — d, Occiput. — e. Langue. — f, Mâchoire. — g, Lèvre inférieure et palpe. — L, 4, j, Organes génitaux en dessous, — %, Les mêmes de profil. Fig. 3. Progomphus zonatus. Femelle : &, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et do profil. — c, Occiput, — d, Ecaille vulvaire. Fig. 4. Gomphoides infumata. Mâle :a,d,c,d,e, f. Détail des organes génitaux en dessous, — 9, k, Les mêmes de profil. — Occiput. Fig. 5. Gomphoides fuliginosa. Femelle : &, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Occiput. — d, Ecaille vulvaire. Fig. 6. Gomphoides audax. Femelle : &, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c; Occiput. — d, Ecaille vulvaire. PLANCHE 12. Fig. 1. Gomphoides semicireularis. Mâle : a, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et do profil, — €, c, d,d, Appendices anals en dessus ot de profil, tres-grossis. d, Occiput. —e, f, Détail des parties génitales en dessus. — g, Les mêmes de profil. Fig. 2. Cyclophylla diphylla. Mäle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —e, Appendice anal supérieur en dessus très-grossi. — d, Occiput, Fig. 3. Cyclophylla gladiata. Mâle : «, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil — c, Appendice anal supérieur très-grossi. — d, Occiput. — e, Organes génitaux en dessous. — f, Les mêmes de profil, des Gomphines. 705 Fig. 4, Cyclophylla signata. Mäâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessous et de profil. — c, Appendice supérieur très-grossi. — d, Occiput. — e, Organes génitaux en dessous. — f, g, h,i,j, — Détail des mêmes or- ganes. — X, Les mêmes de profil. — 7, m, Détail des mêmes de profil. Femelle: n, Extrémité de l'abdomen de profil. — o, Ecaille vulvaire, — Occiput. Fig. 5. Cyclophylla elongata. Mâle : a, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil —e, Occiput. — d, Oreillette. . Fig. 6. Aphylla producta. Mâie : a, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Appendice inférieur en dessous, — d, Appendice supérieur en dessus, très-grossi. — e, Oreillette et parties génitales en dessous. URER mêmes de profil, — 9, k, à, j, k, Détail des parties génitales. — 1, Occiput, — m, Lèvre supérieure. — n , mâchoire, — 0, Lèvre inférieure et palpes. — p, Langue. Femelle : g, Extrémité de l'abdomen de profil. — r, Ecaille vulvaire. PLANCHE 43. Dig. 1. Zonophora campanulata. Mâle : a, b, Extrémité do l'abdomen en dessus et de profil. — c, Appendice supérieur très-grossi. — d, Oreillette. — e, f, g, k, Parties génitales en dessous. — 7, £, l, m, Les mêmes de profil. — #, Occiput, — 0, Lèvre supérieure. — p, Mâchoire. — g, Langue. r, Lèvre inférieure et palpe. Femelle : s, Extrémité de l’abdomen de côté. — +, Ecaïlle vulvaire. Fig. 2. Hagenius brevistylus. Mâle : a, b, Exlrémité de l'abdomen en dessus et de profil — c, d, Appendice supérieur en dehors et cn dedans de profil. — e, Appendice inférieur très-grossi de profil.— f, Les mêmes en dessus. - — 9; À, Oreillette et pièce antérieure. — à, Organes génitaux de profil. — j, L, Hameçons très-grossis. — 7, Occiput et dessus de la tête, — m, Antenne. — », Langue. — 0, Lèvre inférieure et palpes. Fig. 3. Sieboldius japponicus. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil, — c, Appendice inférieur. — d, Base de l’abdomen et oreillette. — e, Occiput. Femelle :f, Base de l'abdomen. — y, Occiput. — A, Ecaille vnlvaire. (N. B. Les dessins concernant cette espèce ne sont qu'un croquis, fait rapidement par M. de Sélys). 706 Fig. 4, Fig. 1. Fig. 3. Fig. 4. Fig. 5. Fig. 6. Eow. Dr Servs Lonccuawrs. — Monographie Diastatomma tricolor. Mâle : &, D, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Appendice supérieur de profil très-grossi. — d, Appendice inférieur très-grossi en dessus. — e, Oreillette. — f, 9, k, i, Détail des parties génitales en dessous. — ÿ, 4, Les mêmes de profil. — /, Occiput. PLANCHE 144. Gomphidia T-nigrum. Mâle : à, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c; Appendice supérieur en dessus très-grossi. — d, e, Appendice inférieur en dessus et de côté, très-grossi. — f, g. , à, Oreillette et détail des parties génitales. — j, Les mêmes de profil. — #, Tête en dessus. — 7, Occiput. —m, n, Langue en dessus et en dessous. — 0, Lèvre inférieure et palpes, Femelle : p, Occiput. — g, Ecaille vulvaire. . Ictinus tenaz. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —c, Appendice supérieur très-grossi. — d, Détail des parties génitales, — e, Les mêmes de profil. — f, Occiput. Ictinus pertinaz. Femelle : a, b, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil — c, Occiput. — d, Ecaille vulvaire. Ictinus decoratus. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. a Bout de l’appendice supérieur très-grossi. — d, Occiput. — e, Front. — f, g, k, Détail des parties génitales. — à , Les mêmes de profil. Femelle : j, Occiput. — %, Extrémité de l'abdomen en dessous et écaille vulvaire (sans les appendices ). — 7, Feuille du 8° segment de profil. Ictinus præcox. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — ec, Bout de l’appendice supérieur en dessus , très-grossi. — d, Occiput. — e, Front en avant. — f, g, h, 1, j, Détail des parties gé- nitales, — %, Les mêmes de profil. — 7, Gland de profil. Jctinus rapax. Mâle : «, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil — ce, Appendice inférieur en dessus très-grossi. — d, Le supérieur, idem. — e, f, g, Détail des parties génitales. — X, 1, Les mêmes de profil. — Occiput (sans littera ). Fig. 1. 1 Fig. Fig. 3. Fig. 4. Fig. 5. Fig. 1. Fig. 2. des Gomphines. 707 Femelle : j, Occiput. — #, Extrémité de l'abdomen en dessus. — Z, Ecaïlle vulvaire. — m, Feuille du 8° segment de profil. PLANCHE 145. Ictinus melænops. Mäle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. Ictinus atrox. Femelle : à, Extrémité de l'abdomen et écaille vulvaire en dessous. — D, Extrémité de l'abdomen et feuille du 8° segment de profil. — c, Occiput. Jctinus clavatus. Mâle : figure supérieure : a, b, Extrémité do l'abdomen en dessus et de profil. — c, Appendice inférieur en dessus. — d, Occiput. —e€;,f;,g;h, Détail des parties génitales. — i, Antenne. — j; Lèvre supérieure. — #, Langue. — 7, Mâchoire. — m, Lèyre inférieure et palpes. Femelle : figure inférieure : b, Extrémité de l'abdomen ct feuille de profil. — c, Extrémité de l'abdomen en dessus. — p, Evaille vulvaire. Ictinus ferox. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — €, Appendice. inférieur en dessus. — d, Occiput. — e, Oreillette et parties génitales en dessous. — f, Les mêmes de profil. Femelle : g, Extrémité de l'abdomen en dessus. — k, La même de profil — à, Ecaille vulvaire. — j, Occiput. Jctinus pugnaz. Femelle : a, b, c, Extrémité de l'abdomen et écaille vulvaire en dessous et de profil — 4, Occiput. PLANCHE 146. ‘Cacus latro. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, d, Appendice supérieur très-grossi , en dessus et du côté interne. — €; f193 À; Ÿ, Oreillette et détail des parties génitales en dessous. —j;, E, Les mêmes de profil. — 7, Occiput, — m, Lèvre inférieure et palpes. Femelle : », Extrémité de l'abdomen en dessus. — 0, Ecaille yul- vaire, Lindenia tetraphylla. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Feuilles des 7° et 8° segments de profil. — g, Appendice supérieur 703 Ep. De SeLvs Loxccuaurs. — Monographie très-grossi. — e, Appendice inférieur id. — f, Oreillette, — g, La même très-grossie. — XL, i, 3j, Détail des parties génitales, — k, Les mêmes de profil, — {, Occiput. — m», Lèvre inférieure et palpes. Femelle : n, Ecaille vulvaire. Fig. 3. Chlorogomphus magniñcus. Mâle : Figures inférieures : a, Extrémité de l'abdomen de profil. — bd, La même en dessus. Femelle : a, Extrémité de l’abdomen en dessus. — 2, Ecaille vul- vaire. — c, Vertex et occiput. — d, Lèvre inférieure. — e, Mä- choire. — f, Langue. Fig. 4 Thecaphora diastatops. Mâle : Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. PLANCHE 17. Cordulegaster annulatus. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil — c, d, Variations de l’appendice inférieur en dessous. —e,e,e,e,e, Appendice supérieur gauche vu en dessus. (Exemplaires de difré- rentes localités ), — f,f, f, f, f, Les mêmes vus en dedans. — 91 I» J»93 Y, Les mêmes de profil avec l'appendice inférieur. — h, i, Organes génitaux en dessous. — 7, k, 1, m, n, Les mêmes de profil. Femelle : 0, p, Extrémité de l'abdomen de profil et en dessus. — g, Ecaille vulvaire en dessous, — 7, Les 9° et 40° segments en dessous. Organes communs aux deux sexes : s, Occiput. — #, Lèvre supé- rieure. — w, Langue. — v, Lèvre inférieure et palpes. — z, Lèvre supérieure en dessous, — y, Mâchoire. — 2, Antenne. PLANCHE 18. Fig. 1. Anotogaster basalis. Mâle : a, Appenlice supérieur en dessus. — b, Les appendices de profil. — c, Appendice inférieur. Fig. 2. Cordulegaster brevistigma. Mâle : a, Appendice supérieur en dessus. — b, Les appendices de profil. — c, Appendice inférieur. Fig. 3. Cordulegaster bidentatus. Mäle : &«, Appendice supérieur en dessus, — b, Les appencices da profil. — c, Appendice inférieur, des Gomphines. 709 Fig. 4. Cordulegaster insignis. Mâle : a, appendice supérieur en dessus. — D, Les appendices de profil. — c, Appendice inférieur. Fig. 5. Cordulegaster obliquus. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. 8. — 3. Mâle : a, Appendice supérieur en dessus. — b, Les appendices de profil — c, Appendice inférieur. — d, Occiput. . Phyllopetalia stictica. Mâle : Tête de face. . Phyllopetalia apicalis. Mâle : a, Extrémité de l'abdomen en dessus. — , e, Appendices en dessus et de profil. — d, Antenne. — e, Occiput et tête. — J, La tête de face. Petalia punctata. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Appendice supérieur en dessus. — d, Appendice inférieur. — e, Lèvre inférieure et palpes. — f, Langue. — g, Occiput et tête en dessus. — Z, Tête de face. — i, La même de côté. —ÿ, Mâchoire. k,l,m,n,0,p, Détail des parties génitales. PLANCHE 19. . Petalura gigantea. Mâle : a, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — ce, Occiput. — d, Lèvre supérieure. — e, Langue. — f, Lèvre in- férieure et palpe. — g , Mâchoire. — A, Antenne. — à, j, k,4, Détail des parties génitales. Femelle : x, Extrémité de l'abdomen de profil et lames vulvaires. — o, Appendices anals en dessus. . Uropetala Carovei. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil — ce, — Antenne, — d, Occiput. — e, Oreillette. Uropetala Thoreyi. Mâle : a, Appendices anals en dessus ( on à supprimé l'un des su- périeurs , pour faire voir la forme de l’appendice inférieur ). — 4, Les mêmes de profil. — e, Occiput, — d, Lèvre inférieure, , Phenes raptor. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Occiput. — d, Antenne. — e, Langue. — f, Lèvre inférieure et palpes. — g, Mâchoire. — L, 4,3, k, l,m, Détail des parties génitales. — 0, Lèvre supérieure. — p, Thorax vu en dessus. Femelle : g, Occiput. — r,Tête vue de trois quarts. — s, extrémité de l'abdomen et lames vulvaires de profil, — { , Appendices su- périeurs en dessus. 92 710 Eon. De Secys Lonccuaups. — Monographie PLANCHE 20. Fig. 1. Erpetogomphus designatus. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — d, e,f, 9, k, Détail des parties génitales, — 2, Occiput. Femelle : 7, Ecaille vulvaire. Fig, 2. Erpetogomphus compositus. Femelle : Ecaille vulvaire et extrémité de l’abdomen en dessous. Fig. 3. Macrogomphus annulatus. Mâle : «a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, d, Appendices anals en dessus et de profil. — e, Hameçons. Femelle : f, Occiput. Fig. 4. Macrogomphus parallelogramma. ( Supplément à la fig. 5. pl. 5.) Mâle : a, d, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, d, Appendices anals en dessus et de profil. — e, Appendice in- férieur. — f, g,h, Détail des parties génitales. — à, Occiput. Fig: 5. Cyclogomphus Ypsilon. Mâle : a, à, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil, Fig. 6. Cyclogomphus heterostylus. Mâle : a , b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil, — c, d, Détail des parties génitales. PLANCHE 21. Fig. 1. Gomphus spoliatus. Mâle : a, b, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil. — c, d,e, Détail des parties génitales. Fig, 2. Gomphus externus. Müle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —c, Appendice supérieur très-grossi. — d, e, f, Détail des parties génitales. — g, Occiput. J'emelle : À, Ecaïlle vulvaire. Fig. 3. Gomphus militaris. Mâle : a, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —c, appendice inférieur. — d, e, f, g, Détail des parties génitales. Femelle : à, Ecaille vulvaire. Tig. 4 Gomphus intricatus. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. NEN . 5, Gomphoides stigmata. Mâle : «, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — e, d, Appendice supérieur très-grossi, — e, Appendice inférieur, — Jf; 9, hk,i, Détail des parties génitales: des Gomphines. 71 Femelle : j, k, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — 1, Ecaille vulvaire. PLANCHE 22. Fig. 1. Gomphus parvulus. Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. Fig. 2. Austrogomphus Guerini. ( Supplément, voir fig. 1. pl. 10). Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, Appendice supérieur très-grossi de profil. — Appendice inférieur de profil. Fig. 3. Progomphus intricatus. Mâle : a, Appendice inférieur en dessus. — b, de côté, Fig. 4. Ailes du Gomphus vulgatissimus , très-grandies. À. Aile supérieure. mn. cost, — Nervure costale, mn. sous-cost. — Nervure sous-costale. n, méd. — Nervure médiane. m. sous-méd. — Nervure sous-médiane. n. poste. — Nervure postcostale. sect. bref. — Secteur bref. sect. primcip. — Secteur principal. nod. — Nodus, Ptérost. — Ptérostigma. On a indiqué son côté interne, qui peut être prolongé ou non jusqu'au secteur principal. sect. nod. — Secteur nodal. setc. subnod, — Secteur sous-nodal. sect. méd. — Secteur médian. sect. triang. supér. — Secteur supérieur du triangle. sect. triang. infér. — Secteur inférieur du triangle. Dans l'espèce figurée il se divise en trois ou quatre rameaux en atteignant le bord postérieur des ailes. Triang. — Triangle discoïdal. Son côté supérieur est celui qui est parallèle à la nervure costale. Le côté interne forme le plus souvent avec le précédent un angle d'environ 90° et se trouve à peu près parallèle avec le bord anal. — Enfin le côté externe ou extérieur clos le triangle en dehors et est suivi des aréoles discoïdales. La forme caractéristique du triangle discoïdal dépend en réalité du plus ou moins de longueur du côté supérieur. {N, B.) On n'a pas désigné sur la planche l'space au-dessus du triangle, qui peut être réticulé ou non, selon les genres, C’est l’espace oblong 712 Eos. De Servs Loxccuawrs.— Monographie qui se trouve au-dessus du côté supérieur du triangle, et qui est borné en outre par le commencement du secteur bref, par le bas de larculus et par une portion de la nervure sous-médiane, dont la dernière partie, formant le côté supérieur du triangle, manque chez les Agrionines et les Caloptérygines. Cette partie est du reste une bifurcation , le bout normal de cette nervure sous-médians étant le côté interne du triangle. Aréol, discoïd. — Aréoles discoïdales, autrement dit cellules pas- trigonales, Triang. intern. — Triangle interne, Arc. — Arculus. Le secteur principal, et le secteur bref, partent de son milieu ou à peu près, très rapprochés l’un de l’autre. Nerv. antécubitales. — Nervules costales antécubitales, Les nervules postcubitales sont celles qu'on n’a pas dessinées, mais qui sont placées de même façon entre le nodus et le ptérostigma. — Les nervules ou cellules sous Le pté- rostigma ne sont pas non plus dessinées. — Sous les nervules antécubitales, on a dessiné quatre des nervules sous - costales. Membranule. — Membranule, Elle est toujours très-petite chez les Gomphines, ou même rudimentaire. B. Aile inférieure. — Les nervures, nervules et leurs dénominations sont les mêmes que pour l’aile supérieure. On ne les a pas inscrites, afin de rendre le dessin plus clair. Esp. basilaire. — Espace basilaire. Il est vide chez les Gomphines » excepté chez le genre Chlorogomphus. Il se termine par l’arculus. Esp. médian. — Espace médian. — Il est terminé par le côté inté- rieur du triangle interne. Triang. amal. — Triangle anal. Dans l'espèce figurée il contient cinq cellules. Chez les femelles il n’est pas distinct. Angle anal. — Ici, comme chez la plupart des mâles, (excepté les sous-genres Anormogomphus et Anotogaster) il est bien marqué, le bord anal (entre l’angle et la base) étant droit, ou même excavé , comme c'est ici le cas. — Chez les femelles, au contraire, le bord anal (in- diqué par une ligne ponctuée) est toujours arrondi, et se confond insensiblement avec le bord postérieur de l’aile, des Gomphines. 715 PLANCHE 23. Ailes de Gomphines. (Suite). Fig. 1. Progomphus gracilis. — Aile supérieure et triangle de l'aile infé- . rieure. Fig. 2. Gomphoïdes stigmata. — id. id. Fig. 3. Cyclophylla diphylla. — id. id. Fig. 4 Aphylla producta. — id. id. Fig. 5. Zonophora campanulata. — id. id. Fig. 6. Hagenius brevistylus. — id. id. Fig. 7. Diastatomma tricolor. — id. id. * Fig. 8. Ictinus rapax. — id. id. Fig. 9. Chlorogomphus magnificus, — Femelle. Aïle supérieure. Fig. 10. Id. id. id. Aïle inférieure. Fig. 11. Cordulegaster annulatus. — Aïle supérieure et triangles de l'aile inférieure. Fig. 12. Petalia punctata. — id. id. Fig. 13. Petalura gigantea, — id. id, Fig, 14, Uropetala Thoreyi. — id, id. Fig. 15. Phenes raptor. — id. id. Jp. de H Dessain O Saundersti. O Uncatus MPHUS . ONYCOGO O Geometricus . O.Brstrigatus . O0. Supinus. A Hagen , 1854 e ER A. Hagen. 1854. ONYCHOGOMPHUS . AL O Grammieus O_ Rheinwardtir. ONICHOGOMPHUS . O .Flexuosus : O. Lineatus 0. Pumilio A. Hagen. 1854. 1° X - _ OCerastes $ Ê Crotalinus. U Hagen del 1855. ONYCHOGOMPHUS CERATOGOMPHUS. ERPETOGOMPHUS. 0. C nee Sr LC Le LE (GE Re . E.Paludosus. Tace.ë M. Parallelogramma 3 M Robustus . A. Hagen del 1855. OPHIOGOMPHUS. EPIGOMPHUS. MACROGOMPHUS. : À Heteropterus . Ph. Æthiops. | A Hagen del. 1855. HETEROGOMPHUS.MICROGOMPHUS .ANORMOGOMPHUS . PHYLLOGOMPHUS. P Dolabratus. z L Le G. Dilatatus. 1 sas OP es Ds ol VE < ner ai || G.Melgænops. G. Vulgatissimius H Hagen del. 1655. PLATYGOMPHUS. GOMPHUS. G. Pulchellus a EN 4 _… ù ce je É ra = | MÉTTUR p G. Pallidus . G. Pipes . 1. Hagen. el 1855. GOMPHUS. déni G.Occipitalis. G.Bivittatus . Hagen del. 1855 . GOMPHUS. À Collaris . ii RÉ NEE À Cuerini. | | | | AAustralis. | N Molestus (aps HHeteroclytus. | P Gracilis . À Hagen del 105% AUSTROGOMPHUS, HEMIGOMPIHUS. PROGOMPHUS. NEOGOMPHUS . G.. Infumata C-.Fuliginosa . GAudax . 5 ; H. Hagen del. 1854. PROGOMPHUS. GOMPHOIDES . | à Eu En | ss PA À: y CANONS D, me 4 A é de x = | & = | =" S Our | 1 ee Éric | 7 =: Le . | 74 La cn DAS ra Sp] à = e o Ÿ ù ES dés à PL 13. | ñ : ‘ { : À 4 | ; ; [ S .Japponicus D Tricolor. , J. Hagen del 1849 HAGENIUS, ZONOPHORA. SIEBOLDIUS. DIASTATOMMA. PI. 14 Z 121 E B # : ; Lo z a | re] cu Fi : s a D a « nl a e| rl E fx £ # 5 in & 7 À FE 2) a) 2 = Ë £ (æ) js ë Se — a | % Mi A L/A Hagen del. 185% 9" M Pi.45. — eloœnop S. J.M V d.Clavatus. J'. Puënax ICTINUS ., Le Tetraphylla 5 4 Th. Diastatops s CACUS . LINDENIA . CHLOROGOMPHUS . THECAPHORA . A. Hagen del. 1055. … 1 Hagen æet 1855 grue n Ass Fa bnp n dessus ét plus er dedans Eio € Fee atus CORDULEGASTER . 2 ; ë è | Ë & : ON RAA MUC | A7. Basalis. | 5 Et a ARE TUE N , F Gi ÿ | ( AE [TN Ke ve st \ | C. Bidentatus. | (Ci Insignis | (7 Obaure | 6. NÉS RENE ie ; CR SR a! Het Ed ue — ’ Se de Ph Apicalis. A À ee Hagen del. 1855 ANOTOGASTER. CORDULEGASTER.PHYLLOPETALIA. PETALIA. P1.19 P Gigantea = _— 2 > H. Hagen al 1855 PETALURA . UROPETALA. PHENES . C_ Ypsilon. N ” É C RS re a A Hagen, del. 1858. ERPETOGOMPHUS - MACROGOMPHUS et CYCLOCGOMPHUS ( Supplément ) | D err SP G. Stiémata : | IL 1/4 Hagen, det 1858. GOMPHUS ET GOMPHOIDES ( Wéppéément. ) P1.99 = e à À. Guérir. \ ; 1 Intricatus. L . : Ailes de Gomphus’. œæ \ è 3 3 > è S & T5 D Ë S À fl A Hagen, det 1858 GOMPHUS , AUSTROGOMPHUS ET PROGOMPHUS , ( J'upplément … ) PL 23 fer inËr Progomphus graciis D Gretophytta Diphylta 7 onophora @ amparulale . Diastatomma tricoter. 1 ne (4 hlorogems us magrificus Corditegaster arrutatus 7 Petalia purchta Ptalura giantea . Uropetaia Thoreyr Phenes raptor A Hagen. 1858 TABLE DES MATIÈRES. ÉSMANE DrODOS: Vence see Sons-ordro des 2Odonafe re. CU ne Sp; Première Tribu; Anisopteres.m2 4/2 2h … Lie. , Famille 2° Æschnidées . 1'e Sous-Famille, Gomphines, Tableau synoptique des Gomphines . Suite des généralités . . . Première division. Gomphines Intégrilabiées. Première sous-division. Libres. . . . . . . . . . .. . . re Légion. Gomphus . RATE E CES Genre I. Gomphus (ie) 5 PCR S eue Tableau synoptique du Genre et des Sous-Genres À cette Légion : Tableau synoptique des espèces de la Légion. . Sous-Genre I. Onychogomphus (Onychogomphus}). . . . . 1. Onychogomphus geometrieus. — Onychogomphus géométrique 2. O. Saundersii. — O. de Saunders . 3. O. bistrigatus. — O. bistrié, . . 4, O. uncatus. — O. à crochets . 5, O. forcipatus. — O. à tenailles . 6. O. supinus. — O. supin. . . . FO flexuosus. — 10-Miexneux ."V. … … . Le Li ee, 8. O. grammicus. — O. grammique. 9. O. lineatus. — O. ligné. Se RE SU 6 ee 10MO Genei. — O. delGéné, . msn Use ris jets «1e WAO; panilio. — OMpumilions… + . . 2.1.5 LE. 42, O; cognatus. — O. parent . . . . . . . . , 13. O. Reinwardtii, — O. de Reinwardt . . . . . , . . + 284 286 716 Eos. De Seuxs Loncenawps. — Monographie 14, O ? cerastes. — O ? céraste . , * . ART A MT Sous-Genre II. Cératogomphus. Chad Rosie) à 15. Ceratogomphus pictus. — Cératogomphus peint, Sous- Genre II. Erpétogomphus. ( Erpétogomphus). 16. Erpetogomphus elaps. — Erpétogomphus élaps. 17. E. cophias. — E. cophias 18. E. crotalinus. — E, crotalin. : - Sous - Genre IV. Ophiogomphus. oies 19. Ophiogomphus colubrinus. — Ophiogomphus couleuvrin 20. O. serpentinus. — O. serpentin . 21. O ? assimilis. — O7? assimilé. . . . . . . Sous-Genre V. Epigomphus. ( Epigomphus ). 22. Epigomphus paludosus. — Epigomphus paludeux. Sous-Genre VI. Macrogomphus. (Macrogomphus) . 23. Macrogomphus robustus. — Macrogomphus robuste 24. M. parallelogramma, — M. parallélogramme. 25. M. annulatus. — M. annelé . . . . . MOI TRE Sous - Genre VII. Hétérogomphus PR eee 26. Heterogomphus Sommeri — Hétérogomphus de Sommer. 27. H-Snüthi.— H° de Sruithi "I 0e Sous- Genre VIII. Microgomphus. ( Microgomphus ) 28. Microgomphus chelifer. — Microgomphus pince. Sous-Genre IX. Anormogomphus. ( Anormogomphus ). . . 29. Anormogomphus heteropterus. — Anormogomphus hétéroptère Sous-Genre X. Cyclogomphus. ( Cyclogomphus) . lors 30. Cyclogomphus heterostylus. — Cyelosomphus hétérostyle . 31. C, ypsilon. — C. ypsilon . 32. C. torquatus. — C. à collier Sous-Genre XI, Phyllogomphus en 33. Phyllogomphus æthiops. — Phyllogomphus éthiopien Sous-Genre XII. Platygomphus. ( Platyzomphus ). 84, Platygomphus dolabratus. — Platyzomphus doloire . Sous - Genre XIIT. Gomphus. ( Gomphus). 35. Gomphus spinosus. — Gomphus épineux. 36. G. armatus. — G armé, . . . . . | 37. G. dilatatus, — G, dilaté 38. G. fraternus. — G. fraternel 39. G. melænops. — G. mélanops. . . . . . , 40. G. vulgatissimus., — G. très- commun . 41. G. kurilis. — G. kurile. , 42. G. simillimus. — G. très-semblable. 43. G Lucasii, — G: de Lucas . 541 344 345 347 348 350 352 354 555 357 360 561 362 363 365 365 367 368 370 371 372 373 379 380 382 383 385 388 389 392 394 396 des Gorphines. 44, G. pulchellus. — G. gentil. . 45. G. Graslini. — G. de Graslin. 46. G. flavipes. — G. flavipède. 47. G. pallidus. — G. pâle . 48. G. pilipes. — G. pilipède 49, G. lividus. — G. livide. . 50. G. spicatus. — G, épi 51. G. minutus. — G. petit. 52. G. exilis. — G. mince 53. G. parvulus. — G. nain 54. G. plagiatus. — G. plagié. 55. G. notatus. — G. marqué. 56. G. Ruppeli. — G. de Rüppel. 57. G. dorsalis. — G. dorsal : 58. G. occipitalis. — G. occipital. . . . 59. G. bivittatus. — G. à deux bandeaux . . . Sous - Genre XIV. Austrogomphus. ( Austrogomphus) . 60. Austrogomphus Gouldii. — Austrogomphus de Gould. Gt A collaris. — "A ANCOIIEr RS 62. A. australis. — A. austral . 63. A. Guerini. — A. de Guérin . 64. A? interruptus. — A? interrompu . . Sous-Genre XV. Hémigomphus. ( Hemigomphus ) . 65. Hemigomphus molestus. — Hémigomphus molesté 66. H. heteroclytus. — H. hétéroclyte . Pa e) Seconde sous - division. Divisées . . . . 2° Légion. Gomphoides . . . . . Tableau synoptique des Genres, sous-Genres, et sa de cette Légion. Genre II. Progomphus. (Progomphus}). . 67. Progomphus gracilis. — Progomphus gracieux. 68. P- complicatus. — P. compliqué. 69. P. costalis. — P. costal 60. P. obscurus. — P. obseur 71. P. zonatus. — P. zôné. 72. P? stigmatus. — P? stigmate. Genre II. Gomphoide. (Gomphoides) . Sous-Genre I. Gomphoide. ( Gomphoides ). 73. G. infumata. — G. enfumée 74. G. fuliginosa. — G. fuligineuse . 75. G. audax. — G. audacieuse. . 76. G. semicircularis. — G. semicirculaire. Sous-Genre IL. Cyclophylle. (Cyclophylla). . 718 Evv. Di Servs Loxccuawps. — Monographie 17. Cyclophylla diphylla. ( Cyclophylle diphylle) . . . . . . . . 477 18. \Cgladiatss =1C épée). LENOIR. NAS AOC: -signatasr=) Ce"Bipn ES ess 1. MU RON ER EN NENTERIET S0-1Csordida =" CVsordide NM ME TN NU OR ASS 81 C-Aelongata. —1C- allongée M NN CN REZ Sons=Genre lit Aphylle. \(CAphylla)- "OMC EME AT 82. Aphylla brevipes. — Aphylle brévipède . . . . . . . . . . üd. 62 APproducta "AS pIDIOnp É.-U UE Ie CE Genr6 "IV. Zonophore. \(/Z0n0phora) MN RENAN Sous - Genre I. Zonophore. (Zonophora). - . . , . . . . . . . “ïd. 84, Zonophora campanulata. — Zonophore campanulée . . . . . . 494 Sous- Genre II. Diaphlébie. ( Diaphlébia). . + . +: à . . —. 4% 85. Diaphlebia angustipennis. — Diaphlébie angustipenne . . . . . 497 Genre Ve MEagénius A(EICemus) CN, CU CRE Sous-Genre I. Hagénius: (Hagenius) . . . . . . . . . . . . 3500 86. Hagenius brevistylus. — Hagénius brévistyle . . . . . . + . 501 Sous- Genre IT. Siéboldius, (Sieboldius) + . . . . . . , . . . 503 87. Sieboldius japponicus. — Sieboldius japonais . . . . . . . . 504 Sotbépions-Tandeniae 0e ie M MODE Tableau synoptique des Genres, Sous - Genres et do de cette Légion. 513 Genre VI. Diastatommo. ( Diastatomma). . . + . . . . . . . . 514 88. Diastatomma tricolor. — Diastatomme tricolore . . . . . . . 516 Genre Lindémie-l\Gbmdens) NES EC EE CC TROUS Sous - Genre I. Gomphidie. (Gomphidia) . . . . . . . . . . . 519 89. Gomphidia T-nigrum. — Gomphidie T-noir. . . . . . . . . 620 Sous-Genre Il. Tctinus: {(Ictinusi). 7 NM ONE NN SEE 90. Ictinus tenax. — Ictinus ténnce. . . : . . . . . . . . 529 SE pertinax.—"JNpertinax -N- . MU N U NCUCR ERARUE 92. I melænops. — I. mélanops . - .. . . à... . 532 UBMEddecoratuss 1. décoré Me MAR MEET RP EE JAM precox. —Tiprécoco. NC CRT AI CRE 06 PL répare "Il rapace en ci rie EU 96 Lfallax MI. fallacieux. 2.0. 0 TEEN NE RTS 97 Lraugulosus. "1 "anpuloux EN SE JBL ATOX. — "I FA1TOCC. PNR NT I ONE 7 99 T--clayatus LT Lolavé VER ENONCE OP RAR Di 1001 fexox AT fÉrOCO NN EN CUT ee 548 101--T. pugnax. — L'combattant 14 EN DDC Sous-Genro ILIT-Cacus.(Cacns)/ 0598 102. Cacus _latros — Cacus larron ON 54 Sous - Genre IV. Lindénie. (Lindenia) . . * . . . . . . . . . 3557 103. Lindenia tetraphylla. — Lindénie tétraphylle . . . . . . . : 558 des Gomphines. 719 Pages. Seconde et dernière division. — Gomphines Fissilabiées. . . . . . 563 Mableau synoptique des Genres Sous-Genres et Espèces des 4° et 5° Bts OM EM en ER Dulon de ED Première sous-division. — Nervulibases . . . . . . . . , . . 571 ATéei0n. (Chlorogomphus 0.0 POS EN id: Genre VIII. Chlorogomphus. ( Chlorogomphus) . . . . . . . . . ïd. 104. Chlorogomphus magnificus. — Chlorogomphus magnifique . . . 373 Seconde sous-division. — Vacuibases . . . . . . . . . . . . 576 5° Légion. Cordulégaster. . . + . DATE Le Es EMEA CL LMETE S Genre IX. Cordulégaster. Con PR EE ee re ent D 1/7 Sous - Genre I. Thécaphore. (Thecaphora}. . . . . . . . . . . 579 105. Thecaphora diastatops. — Thécaphore diastatops . . . . . . 580 Sous -Genro I. Anotogaster. ( Anotogaster) . . . . . . . . , . 582 106. Anotogaster basalis. — Anotogaster basal. . . . . . . . . 583 107-VA-tnipalensis. — A. du Népauls . 2 . + . 0 Là ." 585 Sous-Gènre III. Cordulégaster. ( Cordulegaster ). . . . . . . . . 587 108. Cordulegaster brevistigma. — Cordulégaster à stigma court. . . 589 DR SaYT CC. CONS EN OM T-- - - OO HOMO M annulitus. — C:/annelé MU. En UN 0 00593 MMERC-Amacnlatuss —1C-LMaCUlE EN 0. 0 007 PAC Mhidentatus — CMbidenté. V0 0 EN 0 599 MSC insipnis. — C. insigne. , ... © .),. © 2 . . … -., 603 MAC Miebpoldu.— C. de Siébold. .: :. . . à © . … . 605 MAO doreals.— C. dorsale - + ee . . , … . … .01607 HEMCroblquas— CN Obliquents . 02 , RM 00 609 PRES PG ta Te (HPetale )eL > ee 0. 2, LOI ONG ÉMHE GENE. Pétalie. A(OPetalia). , à UN, 7e 0 612 117. Petalia punctata. — Pétalie ponctuée. . . . . . . . . . . (613 Sous-Genre II. Phyllopétalie. — (Phyllopetalia) . . . , . . . . 616 118. Phyllopetalia stictica. — Phyllopétalie stictique. . . . . . . (617 AMOSPh /apiealis. — Ph. apicale, . . 4... 0. 1. 619 pt dernière Dégion. Pétalural . Lu... 0. 622 BEMEEXTI-Pétalure. (Petalara). 2m Me EN. 00 2 à, | id. Pableau synoptique des Genres, Sous- Genres et Espèces de cette Légion. 624 Setseibenre I. Pétalure. (Petalura). Ne" nn LOL … ; (625 120 Petalura gigantea. — Petalure géante . « . . . . . . . . 626 Sous- Genre II. — Uropétale. { Uropetala). . . . . . . . . . . (628 121: Uropetala Carovei. — Uropétale de Carow. . . . . . . . . 630 HAUT horeyi.. — U. de Thorey.. me. : LL... . à 21 633 Genre XII. et dernier. Phène, (Phenes) . . . . . . . . . . . 635 123. Phenes raptor. — Phène ravisseur. Distribution géographique des Gomphines. . . . . . , . . . . (641 720 Eox. De Secys Loxccuawps. — Monographie, etc. Puges. APPENDICE « . + . . , CELL 651 3. (Addition) Ds éhoeémphas TA — o. bistrié, 652 3 bis. O. ruptus. — O. rompu, 653 3 ter. O. præruptus. — O. prérompu. 655 14. ( Addition). O? cerastes. — O. céraste . ; 658 16 bis. Erpetogomphus compositus, — E. composé, . . 660 16 ter. E. designatus. — E. désigné. . . . . Ro - 661 24 (Addition) Macrogomphus. parallelogramma. — M. ST 663 25. (Addition) M. annulatus. — M. annelé . . . . dr MGES 13 (lisez 31). Addition. Cyclogomphus ypsilon. — C. LS : 666 33. (Addition) Phyllogomphus æthiops. — Ph. éthiopien . . . . 367 36 bis. Gomphus spoliatus. — G. spolié. . . . . 669 37 bis. G. externus. — G. externe. PR OC S8bis. (G: adelphus.—"Gadelpho M TR CORRE PTS 50. (Addition) G: spicatus. — G. épi. - à: - 674 Ibis Go miitaris. CG MIUItATE. TC 676 51 ter. G. intricatus. — G. embrouillé. . . . FC 678 69 (Addition) Austrogomphus ( lisez ne ) Gouldii. — H. de Gould tra sd ele een et ONCE CRE 679 68 bis. Progomphus intricatus. — P. embrouillé . . . . 681 72. (Addition). Progomphus (lisez Gomphoides) stigmatus. us stigmate. 683 92. (Addition) Ietinus melænops. — I. mélanops. 686 Modifications à la classification . . . . . . . . . . . . . . 688 Additions Me tMCOTECHONSE CE CR Re TETE AUtEUTSL CITÉS ethnie nn De fe ce UC RCE 694 Explication des Planches, 697 Tablotdes. Matières Must died à ue Lino UCI 44 : ; L : e | ARE + ts ie je ID]