HARVARD UNIVERSITY ES: LIBRARY OF THE Museum of Comparative Zoology MéxoiRe n° 44 - Gustave F. DOLLFUS Pages 1 à 72; planches T à IV. PARIS De LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE 3 Eee Rue SerRPENTE, VI 1944 INTRODUCTION GÉOLOGIQUE par À. DEREIMS. : À 3-4 25; Planches XIV à XVII Les coouicres pu QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL. Û DE FRANCE BUS. COMP. Zo0t UBRARY 18 1955 RapvE9 Le MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE PALÉONTOLOGIE PUBLICATION FONDÉE EN 1890 : 5 | mant environ 160 pages de texte et environ 20 planches hors texte. Il paraît LT a tome par année. “ à ci 1 On peut les acquérir par souscription, avant l'apparition du volume DOnDIeR aux pri réduits suivants : F4 > FTANCE 5. Ter PROS le volume annuel 25 fr. Franco Étranger Re er ue _ — 28 fr. | de port. est accordée aux Membres de la Sonde : ‘Dès son apparition, chaque Mémoire est mis en vente séparément aux prix indiqués ci. dessous. Une remise de 20 ©/, est consentie aux Membres de la Société. LISTE DES MÉMOIRES PARUS Mémoires Nos 1. — Albert Co Le Dryopithèque, 1BLS TDR ARR ne 2. — J. Seunes, HO LC à l’étude des Céphalopodes du Crétacé supérieur de France (en cours), GE, 22.p: SAR RP RME ER EE Fi 3. — Ch. Drrérer, Les animaux pliocènes du Roussillon, 17 pl., 198 p........... 4. — R. Nicxiès, Contributions à la Paléontologie du Sud-Est de peste (en cuurs). 1"° livraison seulement : pl. I-IV, p. 1-30 (en vente). an: a , 9. — G. de Saporra, Le Nelumbium provinciale des ligniles crélacés de Fuveau en Provence, 3 pl., US RE D Eee en à ME LULO 0 0 ve on REA DE s 6. — Henri Douvisé, Études sur les Rudistes ; Revision des principales espèces SAN Ge d’Hippurites,;34p}; 2986 pi ee En Re OR RE DEEP ere 7. — M. Fior, Description de deux Oiseaux nouveaux du Gypse Pepe L pl, 10 p.22. ann Ne Re RE TE RE 4 8. — Albert Gaupry, Quelques re sur les PRSRORE à propos de anis s +7 mal di Chérichira; 2 pl, 60, MAN E ESS ds LES LU Dessss 9. — G. DE SarorTa, Recherches sur les Ds du niveau aguitanien de dass Manosque, 20 “ie (SE AE DRE rene DEV que Ê : 10. — A. Gaupry, Les Pythonomorphes de France, 2 pl., 13h "PTE 11. — R. Zerer, Étude sur la constitution de Fappan fructificateur des ire Sphenophÿllum;t. pl; 29pti7. RP Eee at nee LR de TO 12. — V. Pasquier, Études sur quelques Cétacés du Miocène. Hat 13. — G. Correau, Description des Échinides miocènes de la Sardaignes jar 14 ANT Cossmann, Contribution à la Paléontologie française des Lerrains. Jur assiques (en cours) ; Études sur les Gastropodes des terrains ee siques : Opisthobranches, 6 pl, 168 p..............:...... 15. — S. Sreranescu, ÆEludes sur les ({errains Ses de la Rare nr à l'étude des faunes Su RER Re : levantine, £. AL pl, 192 pr Te PPT ER déntieeetees UE Fees MÉMOIRE N° 44 LES COQUILLES DU QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL (PLÉISTOCÈNE MOYEN) MÉMOIRES SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE PALÉONTOLOGIE MÉMOIRE N° 242 LES COQUILLES DU QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL CAE DOPERUS INTRODUCTION GÉOLOGIQUE PAR A. DEREIMS. PARIS SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, RUE SERPENTE, VI 1911 LES COQUILLES DU QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL INTRODUCTION RÉSULTATS GÉOLOGIQUES DE LA Mission PAUL BLANCHET PAR À. Dereims. En 1900, une mission fut organisée à Paris pour la reconnaissance du Nord de la Mauri- tanie. Cette mission, semi-officielle, devait étudier l’Adrar Tmar et les régions dont la Sebka d’Idjil forme le centre. Dans ces contrées, en effet, des explorateurs avaient signalé, plus ou moins nettement, la présence de nitrates ; si les renseignements étaient exacts et si l'extension des gisements était grande, c'était la richesse pour la région ; de ce fait, la France n'aurait plus été tributaire de la République du Chili qui expédie du désert d'Atacama une grande partie des nitrates employés dans le monde entier. Une mission était donc utile et nécessaire ; elle l'était d'autant plus que les récits d’explo- rafeurs sont parfois sujets à caution et que certains d’entre eux ont décrit des régions qu'ils n'avaient pas visitées et qu'ils n'avaient vues que de loin. La mission partit de Saint-Louis au mois de mars 1900; elle était composée de {Paul Blan- chet, chef de mission, chargé des études géographiques, de A. Dereims, chef des travaux pra- tiques de Géologie à la Sorbonne, qui devait étudier les terrains au point de vue minéralogique et géologique, et du lieutenant Jouinot-Gambetta, commandant l’escorte d'anciens tirailleurs sénégalais chargés d'assurer la sécurité de la mission. L’interprète principal Bou el Mogdad, qui connaissait admirablement l’Adrar Tmar où il avait souvent accompagné les cadeaux que le Gouvernement envoyait chaque année à l'Émir, était attaché à la mission ; c'était l’inter- prète le plus apte à servir l'expédition ; sielle échoua, ce ne fut nullement la faute.de Bou el Mogdad ; dans les moments les plus critiques il sut nous protéger, et joua sa vie pour sauver celle de trois Français dont le seul crime était d’être chrétiens. Au commencement de juin 1900, la mission arriva à Atar, capitale politique de l’Adrar Tmar, où elle fut reçue par l’émir Moktar ould Aïda, malheureusement sans autorité ; après un guet-apens, organisé par les marabouts et les ennemis du roi, etun siège de trois jours, nous fümes faits prisonniers ; notre captivité dura soixante-dix-huit jours; nous pûmes ensuite regagner Saint-Louis par le chemin que nous avions suivi à l'aller. L'attaque d’Atar arrêta la mission dans sa marche, et je n'ai pas visité la région d’Idjil que je devais étudier. Les matériaux géologiques que j'avais recueillis furent pillés et dispersés ; leur perte est d'autant plus regrettable qu'ils provenaient de régions que nul Européen n'avait encore traversées ; peut-être les officiers de la colonne Gouraud, qui se trouvaient récemment dans ces contrées mauritaniennes, rapporteront-ils des roches et des fossiles qui remplaceront ceux que j'avais récoltés. D'ailleurs M. R. Chudeau, chargé de missions géologiques dans 6 G.-F. DOLLFUS l'Afrique occidentale française, a l'intention de visiter avant la fin de 1910 toute la région de l'Adrar, aujourd'hui pacifiée et à peu près sûre, el certainement il récoltera des documents. précis, qu'il est plus apte que tout autre à pouvoir recueilbr. J'ai rapporté en France les échantillons provenant de la zone quaternaire littorale, que j'avais laissés en garde au cheick Saad Bou, avant de pénétrer dans l’Adrar Tmar; ce sont ces fossiles récents que M. G. F. Dollfus a bien voulu étudier, et qu'il décrit ici. Au départ de Saint-Louis, la mission suivit la ligne des puits voisins de la mer jusqu à la hauteur de Blaiouak ; cet itinéraire SN. me permit d'étudier les environs de Biah, Tinna- maten, Teniejemara, Lagouisi, Tivourvourt, Noakchot et Marsa !. A Blaiouak, la mission quitta la côte et suivit jusque dans l’Adrar une route sensiblement SSW.-NNE. ; elle tra- versa alors la région de Timardine, l'Inchiri, et visita les points importants de Touisikt, Tabrinkout, Ikref, Atar. Toute la dernière partie du trajet, à l'Est de Tabrinkout, sera fixée au point de vue géographique par la publication de la carte relevée par les officiers de la colonne Gouraud qui vient de pacifier tout le pays. La constitution géologique de toute cette région est aujourd’hui connue, du moins dans ses traits généraux. Tout le littoral, de Saint-Louis jusqu'au delà du cap Mirik, est formé par des dépôts quaternaires plus ou moins récents ? ; ces sédiments se sont déposés dans un grand golfe atlantique qui s'étendait au Nord jusqu'au Tiris, à l'Est jusqu à la pénéplaine très ancienne du Sahara central. Je décrirai successivement les dépôts littoraux, la pénéplaine qui les limite à l'Est, et la région proprement dite de l'Adrar. Les dépôts littoraux, faciles à étudier dans les puits morts de toute la région, présentent partout une très grande uniformité. Une coupe, prise à l'Est de Marsa, donne la succession suivante, de haut en bas: 1. Sables éoliens, un peu argileux, non fossilifères. 2. Faiun où domine l’Arca senilis (20 cm.). 3. Sables non fossilifères (30 cm.). 4. Falun avec nombreux Tapes et Bulla (3 à 5 cem.). 5. Sables peu fossilifères (25 cm.). 6. Falun avec nombreux bivalves (4 cm.). 7. Sables (20 cm.). 8. Falûn (3 cm.). Le sol est donc constitué par une alternance régulière de sables peu fossilifères et de petits lits formant de véritables faluns. L'épaisseur des diverses assises varie rapidement d’un point à l’autre, et dans beaucoup d'endroits c'est le falun à Arca senilis qui forme la partie supérieure du plateau : formé presque uniquement de coquilles épaisses et lourdes d’Arca, ce banc fossilifère a résisté facilement à l'érosion et au transport par le vent. Duxes. — Les actions éoliennes jouent un rôle très important dans toute la Mauritanie occidentale où les dunes sont nombreuses et viennent rompre la monotonie du plateau qua- ternaire. Dans la région que j'ai visitée, entre Saint-Louis (16° Lat. nord) et Blaiouak (19° lat. nord), ces dunes forment assez souvent des chaînes à peu près continues, sensiblement parallèles au rivage, et séparées par des bandes étroites de plateau quaternaire désignées sous le nom général d’Aftout. 1. Voir la carte du Service géographique à 1/2000000 (feuille Saint-Louis), et la carte des côtes de la Mauritanie (Mission Gruvel.etChudeau. Bull. Soc. Géographie, 15 juillet 1909). 2. Cnuneau. Bull. Soc. Géographie, XX, 1909. — CR. somm. Soc. géol., 21 déc. 1908. — Journal officiel de V'A.O.F., 27 février 1909. — Paul Lemoine. Contributions à la connaissance géologique des colonies françaises, VI et VII, 1909. QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 7 L'Océan est bordé par une dune côtière, le Sbar (fig. 4), formée d'un sable quartzeux presque pur ; sa hauteur dépasse rarement 25 mètres et sa largeur atteint parfois plusieurs cen- taines de mètres; la pente douce de la dune regarde l'Océan, ce qui prouve qu'elle est formée par les vents du large; les alizés du NE. ont une action beaucoup moins importante ; cepen- dant ils tendent à détruire en partie le Sbar, en rejetant dans la mer une partie du sable qui le forme. Le Sbar est une dune bien vivante, portant une très maigre végétation { Tamarir). A l'intérieur se trouvent d'autres dunes, sensiblement parallèles à la dune littorale : leur flanc incliné regarde l'Ouest: elles se sont donc formées, elles aussi, sous l'influence des vents du large, et nous pouvons les considérer comme d'anciennes dunes littorales, bordant autrefois le golfe quaternaire de la Mauritanie et montrant aujourd'hui quelques étapes de son mouvement de régression vers l'Ouest. Ces anciens Sbar ont été modifiés par l'action des alizés du NE. dont l'influence croît quand on s'éloigne du rivage ; le sommet de la dune devient arrondi; le flanc oriental, autrefois abrupt, s'est fortement adouci; parfois les alizés ont formé de nouvelles dunes, dont le flanc abrupt regarde l'Ouest. M. R. Chudeau a décrit, avec beaucoup de soin, la formation de ces dunes successives et surajoutées et les curieuses formes topographiques qu’elles produisent f. Ces dunes intérieures sont couvertes d'une végétation parfois assez dense; leur profil est souvent fixé ; ce sont des dunes fossiles. L'abondance plus ou moins grande de ces dunes, et les variations dans la végétation qui les recouvre et les fixe, ont conduit les indigènes à dis- tinguer dans le plateau quaternaire plusieurs régions naturelles dont j'indiquerai plus loin les caractères généraux. SEBKHAS. — Les étapes successives de recul de la mer quaternaire expliquent l'existence de nombreuses salines sur le littoral de la Mauritanie: en se retirant vers l'Ouest, la mer a souvent laissé des lagunes, séparées d'elle par les diverses dunes littorales dont je viens de parler; l’évaporation a donné naissance, dans ces dépressions lagunaires ou sebkhas, à des dépôts parfois importants de gypse et de sel. Les sebkhas sont nombreuses dans la zone littorale, immédiatement à l'Est du Sbar; elles forment, de N'Diago au cap Timiris, un chapelet presque ininterrompu que MM. Gruvel et Chudeau ont décrit avec beaucoup de détails ?; un certain nombre d'entre elles sont très éloignées de la côte ; elles ont toutes leur grand axe dirigé sensiblement NS., parallèle à la côte et aux dunes qui les limitent. Certaines sebkhas montrent seulement une couche de sel superficielle ; elles présentent alors la succession suivante, de bas en haut: 1. Sable quaternaire fossilifère. 2, Argile noire, quelquefois un peu sableuse. 3. Couche Re EU de sel cristallisé, se formant chaque année par évaporation après la sai- son d’hivernage. Parfois, au-dessous de l'argile noire se trouvent une ou plusieurs couches de sel gemme, séparées par des bancs de vase argileuse noire; ces bancs de sel gemme, dont l'épaisseur peut atteindre 20 centimètres, sont exploités dans plusieurs salines pour les besoins de la Mauritanie et du Sénégal ; ils se sont formés par évaporation, lors du desséchement des anciennes lagunes, et ils ont été conservés grâce au climat désertique de la région et à la pré- sence des couches de vase argileuse qui les recouvrent. L'existence, dans quelques sebkhas (Marsa), de plusieurs couches de sel superposées, séparées par des argiles noires, montre que ces dépressions lagunaires ont été plusieurs fois envahies par la mer. 1. R. Cauneau. Sahara soudanais. 2. Gruxez et Cauneau. A travers la Mauritanie occidentale. 8 G.-F. DOLLFUS Près de Lagouisi et de M'houdian, le sable des bords des sebkhas salifères présente, à une profondeur de 15 à 20 em., de nombreuses concrétions tubulaires d'oxyde de fer, nommé dans le pays « Ouankal ». Ces dépôts ocreux, exploités par les Maures à Kra ed d'abba et à Ras el Kelb, leur servent à la fabrication de teintures et à la préparation de remèdes pour les maladies de foie (?). : Baje ui, Levrier €. Bla re n 7, “abrinkout Meg i y il ls «Z El Hafeïta CMirik Touisikk,-" ! | Run LA ; #Nouaremech HT Blaiouak + & S Q& > R = + sd k S Marsa À: 8 Ghenoude rt :Noakchot D #Jder sVaïrinié Tivourvourt/à ñ Noularge heb “ Lagowchichi je Lagouisi ê Teniejemara 1! © Bou Hagera M AR 4 : fl oTinnamaten & # SEE PIN / / a LA 200 4 « r'Bioh …. —/ © Dagana F Hard-Toll Fig. 1. — IrINÉRAIRE DE LA Mission PauL BLANCHEr. 1/4 000 000 Les dépôts de gypse sont très abondants, surtout dans le Tafouelli ; j'y ai observé sou- vent des bancs de gypse, dont l'épaisseur peut atteindre 12 à 15 cm., alternant avec les sables quaternaires et constituant parfois, sur de très grandes surfaces, les couches supé- rieures du plateau. Dans toute la région de Timardine, le sol est formé par du gypse tantôt finement cristallisé (tafragit des indigènes), tantôt montrant des fers de lance très nets (berraïk). Ce gypse est partiellement réduit et a donné du soufre que les indigènes QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 9 recherchent pour la fabrication de leur poudre. Une tranchée que j'ai faite a 'Timardine et dont j'ai communiqué le détail à M. Chudeau! m'a montré que la région est constituée par des lits alternatifs, épais de quelques centimètres en général, de sable blanc, et d'argile renfermant de 1/3 à 2/5 de sable blanc, très fin, éolien. L'argile, quand elle est fraîche, est brunâtre et a toujours une odeur sulfureuse très nette ; certains bancs de sable renferment des cristaux de gypse partiellement transiormés en soufre ; la réduction est d’ailleurs plus ou moins avancée suivant les assises ; quelques-unes montrent de petits nodules de soufre pur; dans d'autres, le gypse primitif n'est que partiellement. transformé ou même est tout à fait intact ; le soufre est surtout abondant dans les couches supérieures. W. . E. Séar —. Lagouisi mn m ST us Ds in en Σ ggouechichi ans Sasmuns = = - = - = - = Fig. 2. — Coure WE. DE LA ZONE LITTORALE, PASSANT PAR LAGouIsr. AT 1 Echelle des longueurs -=——; des hauteurs TT W. E: Muraille de lAdrar Aler Palesu de Chingueti 1 2 3 4 Fig. 3. — Coupe WE. DE L'ADRAR TMAR, PASSANT PAR ÂATAR. 1 1 Echelle des longueurs = ; des hauteurs tn S.W. N.E. AmouKrouz Toëisikt Tebrinkout | chi af oue/l Fig. 4. — Coupe SW.-NE., pu TArOUELLI A L'ADRAR Tmar. Echelle des longueurs = ; des hauteurs Tan Tout le soufre de larégion provient évidemment de la réduction du gypse sous l'influence des matières organiques ; cette réduction est tout à fait récente et se poursuit de nos jours; elle est identique à celle qui se produit actuellement dans les vieux plätras, et aux transfor- mations qui ont intéressé les gypses tertiaires et secondaires du Sud de l'Algérie. Le soufre de Timardine est d’ailleurs très disséminé et ne se présente qu’en petits nodules isolés ; il ne peut donner lieu à aucune exploitation ; sa récolte suffit à peine aux besoins des tribus guer- rières voisines des Ouled Delim. La sebkha de Timardine n'est pas la seule où l’on trouve des nodules de soufre; le Tafouelli, riche en gypse, montre de nombreuses dépressions anciennes où le même phénomène de réduction est visible, quoique toujours moins nettement. 1. Caupeau. Bulletin de la Soc. linnéenne de Bordeaux, LXIII, 1909. Soc. GÉOL. DE FR. — PALéontococig. — T, XVIII. — 18. Mémoire N° 44.5— 2 40 G.-F. DOLLFUS RÉGIONS NATURELLES. — Les dunes et les sebkhas, dont je viens de parler, rompent la monotonie du plateau quaternaire, et les indigènes y ont distingué depuis longtemps un cer- tan nombre de régions naturelles dont les caractères de géographie physique sont assez distincts : Le Sbar est la dune littorale, vivante, dont la surface se modifie constamment. Sa hauteur (nous l’avons dit plus haut), dépasse rarement 20 à 25 mètres, et sa largeur peut atteindre plusieurs centaines de mètres: sa végétation est pauvre, et la base de son flanc oriental montre une première ligne de puits. Plus à l'Est, se trouve une seconde dune, le Drah, moins vivante que la première, ayant à peu près la même hauteur, et formée de sables rouges souvent fixés par de nombreuses Euphorbes ; au pied du Drah, se trouve une seconde ligne de puits. Entre ces deux dunes sensiblement parallèles s'étend une plaine nue, l’Aftout (fig. 2), dont la largeur moyenne est de 8 à 10 km. ; c’est la région des sebkhas avec ou sans sel ; la plaine aftout montre souvent des nebkas, petits embryons de dunes élevés d’un mètre à peine, dont M. Chudeau a décrit la végétation !. — Le nom d’Aftout ne désigne pas unique- ment la plaine unie, voisine du littoral méditerranéen ; c'est un nom commun, donné à des régions diverses présentant les mêmes caractères de géographie physique, et qui se retrouve plusieurs fois sur des points très éloignés de la carte de l’Afrique occidentale française. A l’Aftout littoral et au Drah font suite, de l'Ouest à l'Est, les régions du Tarad, du Tafouelli et de l’Amoukrouz (fig. 4), bien nettes entre les 18° et 19° degrés de latitude Nord. Le Tarad est moins nu que l’Aftout, et présente d'assez nombreuses dunes de sable rou- getre, hautes de plusieurs mètres, plus importantes et mieux fixées que les nebkas. Le Tafouelli est un plateau nu, triste, avec nombreuses dépressions comme celle de Timardine ; dans la région occidentale, on observe quelques dunes fixées, de hauteur- variable. La région de l’Amoukrouz est couverte de belles dunes de sable rougeâtre, avec végéta- tion parfois touffue; les sebkhas y sont plus rares ; elles existent, mais sont vraisemblablement recouvertes par des dunes, quelquefois élevées de 15 à 20 mètres, toutes fossiles, et fixées par la végétation; ce pays désertique, à belles touffes vivaces, donnait à Paul Blanchet l'impres- sion d’un « Versailles d'automne ». A l'Est de l’Amoukrouz se trouve souvent un vaste plateau nu, presque sans dunes, formé de lits alternatifs de gypse et de sable fossilifère : c’est une réapparition du faciès Tafouelli, et ces retours de faciès différents sont parfois nombreux dans toute la région littorale. Tarad, Tafouelli et Amoukrouz ont beaucoup de caractères communs : ce sont d'anciennes plages, modifiées postérieurement par l'apport de dunes plus ou moins nombreuses, toujours à sable fin, sans gravier, ni galets. L'Inchiri, qui limite l’Amoukrouz à l'Est, a des carac- tères physiques bien différents : le plateau quaternaire, qui se relève lentement, est recouvert par un gravier plus ou moins grossier, dont les éléments souvent colorés en brun par les oxydes de fer sont mélangés à un sable fin de surface. Ce pays de véritable « reg » est coupé par des nebkas hautes de 50 em. à ! mètre avec Graminées, plus rarement par des dunes de plusieurs mètres de hauteur. L'existence de gravier quartzeux, qui bientôt vers l'Est mon- trera quelques galets de roches cristallophylliennes, indique la présence d’un continent voi- sin: l’Inchiri en effet borde et se confond en partie avec la pénéplaime primaire que nous allons décrire plus loin; le cailloutis a été amené par des cours d’eau anciens, dont les lits sont aujourd’hui peu ou pas visibles, mais dont les dépôts alluviaux recouvrent Le plateau. Ce cailloutis, à éléments bien roulés de quartz ferrugineux noir, a été, pendant quelques années, 4. Cauneau. Bulletin de la Société linnéenne de Bordeaux, LXIIT, 1909. QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 411 considéré comme un dépôt houiller par des gens qui ne l’avaient pas vu et qui se fiaient aux renseignements; les indigènes, en effet, lorsqu'ils venaient à Saint-Louis, étaient interrogés par les agents du gouvernement sur les produits et les ressources de leur pays d'origine ; ils ont facilement confondu la houille « pierre noire qui fait du feu » avec le cailloutis ferrugineux, « noir et servant de pierre à feu ». Nous avons peu de données, à l'heure actuelle, sur le cours des fleuves anciens qui ont amené le cailloutis de l'Inchiri ; mais il y a tout lieu de croire que leur allure générale devait se rapprocher de celle des fleuves actuels. Descendant du plateau ancien de l’Adrar, ils se dirigeaient en pente douce vers l'Atlantique, avec la direction générale EW.; tout près de leur embouchure, ils devaient probablement s’infléchir vers le Sud, comme le fait le Sénégal actuel ; l'inflexion de leur lit serait due à l’avancée des dunes littorales du Nord au Sud ; M. Pobéguin ! a signalé et expliqué ainsi ce changement brusque de direction, dans son étude sur les cours d’eau du Maroc. En Mauritanie, la grande vallée quaternaire qui débouche près de Noakchott est de tous points comparable, au point de vue direction, avec le cours actuel du fleuve Sénégal. Le gravier bien calibré du Reg de l’Inchiri augmente de grosseur vers l'Est, quand on s'approche de la région ancienne qui en a fourni les éléments. Dans les environs de Toui- sikt ?, le plateau est formé par un conglomérat, épais de 1 m. 50 à 2 mètres, avec galets rou- lés qui sont parfois assez petits pour servir de balles aux guerriers indigènes, mais dont la grosseur dépasse assez souvent celle du poing. Le gravier de l'Inchiri s'étend à l'Ouest sur les dépôts de l’ancien golfe quaternaire, et recouvre à l'Est une partie des terrains anciens. Le contact des deux formations géologiques est donc masqué dans cette région (du moins le long de la route que suivit la mission); mais j'ai trouvé des fossiles quaternaires à 45 km. au SW. de Touisikt (ligne pointillée de la carte, fig. 1) et les quartzites anciens effleurent nettement à 15 km. à l'Est de cette même localité. PÉNÉPLAINE ANCIENNE. — Les terrains anciens forment une vaste pénéplaine, presque sans relief, qui s'étend de Touisikt jusqu’à l’Adrar Tmar. L'absence de coupes naturelles et l'exis- tence de nombreuses dunes en rendent l'étude difficile ; je n'ai fait d’ailleurs que traverser la région rapidement, sans arrêt, et les échantillons que j'avais pu ramasser, sans éveiller l'attention et la méfiance des Maures qui nous accompagnaient, ont été dispersés à Atar, lors du pillage de la mission. Les dunes sont assez nombreuses dans cette région de l’'Inchiri oriental ; formées par les vents sahariens du NE., elles sont parfois isolées, parfois groupées en chaines ayant souvent la direction NE.-SW. La pénéplaine est formée de couches, fortement redressées et parfois verticales, de schistes, de grès et de quartzites dont la direction générale est voisine de NS., avec incli- naison orientale le plus souvent. De Touisikt à Tabringout, les schistes sont presque toujours recouverts par les sables éoliens ; mais les galets parfois nombreux montrent que les schistes sont métamorphiques et que les quartzites sont abondants : tout l’ensemble est d'ailleurs traversé par de nombreux filons de quartz, dont la direction générale est voisine de EW. et dont l'épaisseur peut atteindre 25 à 30 mètres, et par quelques filons de diabase. 1. PoséGuix. La Géograplue, XVI, n° 6, 25 déc. 1907. 2. Touisikt est la résidence du grand marabout Cheick Saad Bou, dont l'autorité est reconnue par beaucoup de Musulmans de la Mauritanie occidentale et du Sénégal. Très dévoué à la France, ce fut lui qui, à la demande du gou- vernement français, nous fit remettre en liberté après une captivité de 78 jours à Atar, capitale politique de l'Adrar Tmar. Près des puits de Touisikt, profonds d'une dizaine de mètres, Cheick Saad Bou fit élever une maison à deux étages, qui est la seule construction que l’on rencontre de Saint-Louis et de l'Atlantique à l'Adrar Tmar : les Maures de la région sont en effet tous nomades. Selon le marabout, cette maison perdue aurait été bâtie sur le trajet futur du chemin de fer de l'Algérie à Saint-Louis, d'après des indications données il y a longtemps par un haut fonction- naire du gouvernement de Saint-Louis. 12 G.-F. DOLLFUS Dans’la région de R’aserent le plateau montre des affleurements de schistes ardoisiers, peu ou pas métamorphiques, fortement contournés et plissés, et presque verticaux. Les schistes quartzifiés et les quartzites qui alternent avec les schistes non métamor- phiques'ont bien résisté à l’action des agents atmosphériques, et forment des collines sou- vent hautes de 20 m. et de 30 mètres, séparées par des plateaux sableux avec galets de quartz et maigre végétation. Près de Tabringout, ces collines atteignent environ 100 mètres d'altitude au-dessus du niveau de la plaine ; elles sont formées de quartzites et de schistes quartzifiés, alternant avec des schistes ferrugineux assez puissants, dont la direction est NNE.-SSW. et l’inclinaison 40° WNW. Le métamorphisme est beaucoup plus marqué à l'Est de Tabringout, dans toute la région située entre Irigi et Tiderez. Le plateau montre des collines surbaissées de gneiss, orientées sensiblement NS., séparées par des plateaux sableux avec galets de gneiss, d'amphibolite, de granite et de diorite. Le plateau d'Ikreft est entièrement gneissique ; les régions déprimées de ce plateau sont recouvertes d’une couche argileuse plus ou moins épaisse provenant de la décomposition du gneiss et pouvant retenir l'eau de pluie ; elles pourraient être cultivées pendant la saison d’hivernage et elles présentent toute l’année une belle végétation herbacée. ADrar Tmar. — La pénéplaine ancienne, à relief peu accentué, se prolonge vers le Nord et paraît se relier avec la haute pénéplaine du Tiris que M. Chudeau considère comme la Meseta centrale du Sahara occidental. Elle est limitée à l'Est par une chaîne de hauteurs dont l'altitude moyenne au-dessus du plateau est de plus de 120 mètres, et qui constitue la Muraille de l’Adrar. Cette muraille, dont la direction générale est NS. se prolonge vers le Nord dans la direc- tion d’Idjil; vers le Sud, elle paraît se suivre dans le Tagant, conservant toujours la même direction et formant les montagnes de grès ferrugineux découvertes par Mage en 1859. Cette 5 8 5 P 5 muraille, qui semble exister d'une façon plus ou moins continue sur plus de 500 kilomètres de longueur, est un des traits orographiques les plus importants de l'Afrique occidentale > 5 P P q française. Au point de vue géologique, la muraille de l’Adrar est formée par un ensemble puissant de schistes gréseux et de grès parfois ferrugineux ; de petits bancs bien lités de quartzites, épais de quelques centimètres, alternent avec des zones de grès schisteux plus puissantes ; plusieurs bancs de calcaire compact, noir, de quelques mètres d'épaisseur, sont intercalés dans la masse de ces grès, plus ou moins schisteux, et forment dans la muraille de petits , ? abrupts. Les couches supérieures sont de grès compacts, assez durs, passant parfois à des Ï 5 [ ) 1 poudingues à ciment ferrugineux ; à Tiderez le plateau gréseux supérieur montre de fort belles dalles avec ripple-marks. La direction générale des strates est NS. et NNE.-SSW. avec faible inchnaison E. ou ESE. Les grès de la muraille de l'Adrar reposent directement et sans discordance sur les 5 E schistes et quartzites de la pénéplaine dont je viens de parler ; ces derniers, parfois verti- peer J L ; , caux, avaient dans la région orientale une inclinaison est variant de 80° à 60° et 50°; les grès de la muraille leur sont superposés sans discordance et leur inclinaison diminue pro- gressivement de 50° à 20° et à 15° ; au mont Inigi, la pente vers l'Est est à la base de 30° à 40° et à la partie supérieure de 15° environ. Ce sont ces grès supérieurs qui forment le sol de l’Adrar Tmar tout entier, région tabu- O ) le] laire par excellence, avec inclinaison faible vers l'ESE. Cette région est coupée par un certain nombre de failles, le plus souvent NS., que l'érosion a mises en évidence, et qu ont formé un certain nombre de gara (muela des Espagnols etits plateaux faiblement Pas Ù QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 13 inclinés, formés tous des mêmes assises de grès plus ou moins schisteux, et ne différant que par des variations faibles d'altitude. Une coupe WE. (fig. 3), dans ce plateau de l'Adrar Tmar, allant de la pénéplaine à Atar et Chingueti, montre une succession de trois collines avec pentes très abruptes à l'Ouest, très douces vers l'Est. Les trois collines sont formées des mêmes strates, disloquées par des failles ; la colline occidentale forme la muraille de l’Adrar, orientée NS.: la colline orien- tale, SW.-NE., va de Tiderez à Atar et Chingueti et constitue le trait orographique le plus marquant de l’Adrar Tmar. Les principales villes de la région, Atar, Oujeft, Chingueti sont bâties sur les flancs à pente douce, presque à la partie inférieure des dépressions naturelles dues aux failles qui intéressent le plateau ; elles sont situées sur le bord de rivières qui ne coulent que dans la saison de l’hivernage, et entourées de palmeraies importantes qui sont une des richesses du pays!. Tout cet ensemble de quartzites, de grès ferrugineux et de schistes gréseux, que je n’ai fait que traverser rapidement, m'a paru très peu fossilifère. A 10 km. environ à l'Ouest d’Atar, dans des bancs de grauwacke intercalés au milieu des grès ferrugineux de la partie supé- rieure, J ai recueilli plusieurs Spirifer qui malheureusement ont disparu quelques jours après, lors du pillage de la mission: ces Spirifer me rappelaient des formés dévoniennes : les grès de l’Adrar peuvent être considérés, provisoirement du moins, commed’âge dévonien (ou peut-être carbonifère inférieur ?). Les schistes etquartzites de la pénéplaine, plus oumoins métamorphiques comme nous l’avons dit, sont nettement inférieurs aux grès de l’Adrar : ils sont plus anciens, siluriens, cambriens et peut-être archéens ; l'absence de fossiles trouvés jusqu à présent ne per- met aucune précision d'âge. Mais il est certain que la sédimentation, dans cette région saha- rienne, a été continue jusqu'au Dévonien (ou jusqu'au Carbonifère inférieur) ; que le pays de l’Adrar est une région tabulaire formée de grès probablement dévoniens qui sont restés sen- siblement horizontaux. Dans sa note sur la structure géologique du Sahara central, M. Haug ? a fait ressortir avec raison l’analogie tectonique de toute cette région avec la zone calédonienne de l'Europe septentrionale. En résumé, de l'Océan Atlantique à l’Adrar Tmar on trouve successivement, de l'Ouest à l'Est (fig. 4) : 1° Un plateau quaternaire dont les dépôts horizontaux ont une faune subfossile, marine, lagunaire ou laguno-lacustre (de l'Atlantique à Nouaremech). 2° Une pénéplaine ancienne à peine plus élevée que le plateau quaternaire ; les assises de cette pénéplaine, fortement redressées et souvent métamorphiques, appartiennent au Silu- rien et peut-être aux périodes antérieures (de Touisikt à Irigi). 3° Un plateau élevé, formé de grès schisteux et parfois ferrugineux et de quartzites, d'âge probablement dévonien, dont les couches sont restées sensiblement horizontales et n'ont pas été dérangées par les mouvements hercyniens. La faune subfossile du plateau quaternaire est bien connue grâce à la belle description qu'en fait M. G.F. Dollfus dans ce mémoire. Nous ne connaissons rien de la faune de la pénéplaine, dont les couches presque verticales et peu accessibles à l'observation n'ont jamais été étudiées avec soin. Les grès supérieurs du plateau de l'Adrar m'ont paru dévoniens. M. Chudeau fera, avant la fin de l’année, une étude géologique de cette région aujour- d’hui à peu près pacifiée; ses recherches nous fixeront certainement sur l’âge exact des grès de l’Adrar Tmar et de la pénéplaine sur laquelle ils reposent. 1. Le nom d’Adrar Tmar, donné à cette région, signifie d'ailleurs pays montagneux (Adrar) riche en dattes (Tmar). 2. Émile Hauc. Note sur la structure géologique du Sahara central, CR. Ac. Sc., CXLI (7 août 1905). LES COQUILLES DU QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL (PLÉISTOCÈNE MOYEN) RECUEILLIES PAR M. DEREIMS Par Gustave F. DOLLFUS. Les coquilles dont M. Dereims a bien voulu me confier l'examen ont été recueil- lies au début d’un voyage de Saint-Louis du Sénégal vers l’Adrar, dont il nous a retracé les péripéties. Elles éfaient contenues dans de petits sacs numérotés se rapportant à huit stations dont l'emplacement est précisé sur la petite carte ci-jointe ; elles étaient. toutes dans du sable fin, recueillies près de la surface du terrain, n’ayant gardé qu'exceptionnellement de traces de coloration et comme se présentent en geste les fossiles des dépôts des plages soulevées littorales. Je laisserai de côté la petite récolte faite à N'Diago, près du cimetière, les spéci- mens ont encore leurs couleurs, et leur association est la même que celle des espèces de la plage voisine. A. TINNAMATEN. — La petite faune recueillie a une composition assez récente, on y trouve: en abondance les coquilles fluviatiles ou saumâtres du fleuve Sénégal ; la récolte a été faite déjà loin de la mer, au pied d’une ligne de dunes longeant un grand lac salé parallèle à la côte. B. TenigsemaRA. — La faune devient plus variée, l'aspect est bien fossile, cependant il reste encore quelques espèces indiquant un apport fluviatile : Tympanotomus, Melania, Neritina. C. Noaxcaor. — Dernière localité ayant fourni des Tympanotomus, la faune est.franche- ment marine, comme celle des stations suivantes. D. GuenoupertT. — Les récoltes ont été faites dans plusieurs points voisins, mais le contenu des sacs est identique et la faunule est riche. L’altitude est un peu supérieure, mais la mer peu éloignée. E. Marsa. — Cette localité est voisine de la mer, la faune est un peu différente de celle de: Ghenoudert et de Timardine ; on y trouve quelques espèces comme Cypræa zonata, Yetus cymbium, Oliva acuminata, Arca Noë, etc. qui ne se retrouvent guère dans les autres gise- ments ; l’âge du dépôt paraît un peu moins ancien. F. EL Birercur. — La faune est celle de Ghenoudert et ne présente rien de particulier. G. TiIMARDINE. — Gisement à 30 kilomètres dela mer ; les sacs sont nombreux, la faune bien représentée. C’est le point le plusau Nord du voyage, qui confine à la région où de vieilles dunes perpendiculaires au rivage remplacent la ligne de dunes parallèles à la côte actuelle, changement d'orientation bien connu en France dans les Landes du Sud-Ouest. H. N'Tissan. — I. Tarovezri. — Localités atteintes dans la marche à l'Est; même faune qu'à Timardine, échantillons plus abondants que variés, l'altitude augmente. J. NouaremEcH. — Dernière récolte, deux espèces seulement, mais franchement marines et caractéristiques : Conus papilionaceus, Semifusus Morio. Distance 150 kilomètres de la côte, altitude environ 55 mètres, paraît à la limite du dépôt quaternaire marin dans cette direction. QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 15 I. — Tout l’ensemble examiné est caractéristique d’une faune littorale, peu profonde, sur fond sableux. Aucune coquille du large, ni du fond, aucune espèce d'habitat rocheux ou vaseux; seulement au Sud, abondance de formes d’estuaire. C’est la faune appauvrie des plages actuelles du Sénégal, tout le brillant cortège tropical des Volutes, des Terebra (un seul échantillon à Timardine), des grandes Marginelles, des Cassis, des Strombus, des Desmoulea, Pleurotoma, Cancellaria, Vermetus, etc. nous manque ! Parmi les espèces les plus communes, nous relevons au contraire: Cardium edule, Bittium reticulatum, Hydrobia ulvæ, Phasianella pullus, Tapes aureus, Rissoa parva,etc., espèces caractéristiques des mers tempérées d'Europe, abondantes par exemple sur les côtes actuelles de la Bretagne ; il s’y ajoute une série d'espèces de l'Europe méridionale : Conus mediterraneus, Marginella miliaria, Columbella rustica, Bulla Adansoni, Kellyia Sebetiæ, Arca Noë, Ostrea stentina. Il ne nous reste de la faune caractéristique sénégalienne actuelle qu’un petit nombre de formes : Semifusus Morio, Nassa argentea, Cerithium atratum, Turritella brevialis, Natica fluminea, Venus fumens, Arca senilis ; et nous verrons plus loin ce qu'il faut en penser. Évidemment nous sommes en présence d’une faune moins brillante que la faune actuelle, à éléments tempérés prépondérants qui appartient très certainement à une ‘époque antérieure à la nôtre et comparable, comme âge, aux plages soulevées de l'Algérie, de la Tunisie et de tout le pourtour de la Méditerranée; elle correspond bien probablement à la période générale de refroidissement qui a eu lieu au Pléis- tocène. D'autre part cette faune n'est pas pliocène, ses relations avec la faune actuelle européenne et africaine sont trop intimes ; elle est paléontologiquement et stratigra- phiquement insérable entre le Pliocène supérieur et l'époque actuelle, elle est bien Pléistocène, sans qu'il soit possible de préciser davantage, elle est bien fossile, car comme le définissait Alcide d'Orbigny, elle est bien « hors des conditions actuelles d'existence ». IT. —Si nous examinons maintenant au pointde vue de leur origine dans les étages géologiques les espèces recueillies au Sénégal, nous sommes conduits à y distinguer deux groupes, en laissant de côté un certain nombre de formes nouvelles ou spéciales dont l'histoire nous est encore inconnue. Dans le premier groupe nous plaçons toutes les espèces communes avec la faune européenne, qui ont apparu dans nos mers avec l'Aquitanien, ou qui ont pu en dériver depuis par des mutations plus ou moins ména- gées et saisissables. Nous avons depuis longtemps appelé l'attention sur les relations de la faune des Faluns de la Loire avec celle du littoral du Sénégal ! ; plus récemment nous avons pu démontrer que celte faune avait fait son entrée brusquement en Europe, par suite de modifications géographiques et météorologiques encore mal con- nues, prenant, au début de l’Aquitanien (sensu Mayer), la place de la faune oligocène, par un remplacement massif qui a justement conduit les paléontologues à tracer en Europe une ligne de premier ordre dans la classification des terrains à la base du Miocène ?. 1, G. F. Dozzrus. Une coquille remarquable des Faluns de l'Anjou : Melongena cornuala Ac. Angers. Soc. Études -scientif., 1889, 34p. 4 pl. 2. G. F. Dozcrus. Essai sur l'étage aquitanien. Bull. Service Carte géologique Fr., n° 124, 1909, 120 p., 6 pl. 16 G.-F. DOLLFUS Voici au point de vue l'origine de la faune pléistocène sénégalienne quelques données sur sa première apparition en Europe. COMPARAISON DE LA FAUNE SÉNÉGALIENNE AVEC LA FAUNE NÉOGÈNE D'EUROPE Conus papilionaceus, voisin du C. Mercati apparu avec l’Aquitanien. Conus medilerraneus, rare, mais existant dès l’Hel- vétlien. Oliva acuminata — 0. clavula Laux., dès l’Aquita- nien. Terebra faval, identique dans le Miocène européen. Dorsanum Miran cf. Dorsanum polilum de l’Aquita- nien. Nassa costulata cf. N. porrecta Bei., Helvétien d’I- talie. Nassa argentea cf. N. Andonensis Bezr., Pliocène italien. Murezx tumulosus, fut voisin du M. brandaris du Plio- cène. Murex hoplites, peut-être variété du M, {runculus du Pliocène. Cypræa zonata, cf. C. fabagina Lam. Miocène. Purpura hæmasloma, comparable à P. moides et à P. calcarata du Miocène d'Italie. Bitlium reticulatum, identique dès l’Aquitanien. Mesalia brevialis, représenté par M. cochleata de l’'Helvétien. hæmastlo- Hydrobia ulvæ, existant depuis le Miocène. Rissoa parva, bien connue dans le Pliocène euro- péen. Rissoa subcoslulata, Pliocène européen. Phasianella pullus, Pliocène, sinon Miocène. Natica fulminea cf. N. redempta de l'Helvétien. Crepidula fornicata cf. C. gibbosula de l'Aquitanien. Calyptra chinensis, identique dès l’Aquitanien. Bulla utriculus, identique dès l’'Helvétien. Mactra glabrata cf. M. miocenica de l’'Helvétien. Capsa matadoa, voisine sinon identique au C. lami- nosa de l’Helvétien. Tellina strigosa, identique dans le Burdigalien. Meretrix lumens, cf. M. subnitidula du Burdigalien. Dosinia africana, voisine ou identique de D. Baste- rotli de l'Aquitanien. Tapes aureus, peu commun, mais Pliocène. Tapes durus, représenté par T. velulus dès l’Aqui- tanien. Donax rugosus cf. D.affinis de l’Aquitanien. Kellyia Sebetliæ, identique dans l’Aquitanien. Cardila ajar, dérivant du C. pinnula Bast. de l'Aqui- tanien du Bordelais. Cardium ringens, affine du C. burdigalinum de l’A- quitanien. Cardium papillosum, identique dans l’Aquitanien. Cardium edule, petite variété dans l'Helvétien. Arca Noë, identique dans l’Aquitanien. Arca lactea, identique dans l'Aquitanien. Ostrea edulis, en mutation depuis l’'Helvétien. Ostrea stentina, connue dans le Pliocène italien. Ainsi sur 60 espèces étudiées, 38 au moins forment un groupe homogène avec la faune européenne et cela depuis l’Aquitanien.Les modifications ayant été plus nettes chez les Gastéropodes que chez les Pélécypodes; les relations plus anciennes que le Miocène sont tout à fait obscures, elles se bornent à quelques types qui se sont poursuivis depuis le début du Tertiaire et qui se retrouvent dans beaucoup d’autres bassins ; nous avons là une grosse lacune paléontologique. Quelles sont maintenant les espèces du second groupe, qui n'ont pas d’affinités avec le Miocène européen et qui paraissent avoir surgi au Sénégal depuis le moment où la faune était déjà commune depuis longtemps avec l'Europe? Ces espèces sont tout particulièrement intéressantes, elles contrastent absolument avec ce que nous con- naissons dans les terrains néogènes européens : - Marginella amygdala cf. M. prunum, Antilles. Marginella miliaria cf. M, oryza, — Yelus cymbium, marche avec Yefus olla, origine obs- cure, probablement brésilienne. Semifusus Morio, identique à la Guyane, etc. Columbella rustica cf. C. Mercatoria, Antilles. Rapana coronala cf. R. carinifera Lamx, (var. (hia- rella Lamk.) Brésil. Cerithium atratum, identique aux Antilles. Bulla Adansoni cf. B. striata, Antilles ? Arca senilis, origine obscure, Lamarck cite l'Amé- riqué, à confirmer. Pectus flabellum, voisin du P. gibbus des Antilles. QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 17 Dix espèces sur soixante, ont des analogies américaines et dénoncent une commu- nication temporaire, bornée, qui s’est faite peut-être par une chaîne d’iles plutôt que par un continent propre, et qui fait songer à l'existence d’une Atlantide aux temps du Pliocène supérieur ; communication qui n'existait pas au Miocène et qui s’est rompue au Pléistocène, invasion positive cependant, qui du Pliocène supérieur sénéga- lien s'est étendue au Pléistocène méditerranéen, où elle explique la brusque apparition de quelques espèces spéciales sans racines dans les faunes précédentes, comme : Columbella rustica, Yetus olla, Bulla striata, Smaragdia viridis, Mactra Largillerti, Cantharus variegatus, Natica lactea, ete. récemment signalées dans les plages quater- naires soulevées de la Méditerranée. On peut également invoquer le transport par les courants de quelques larves accompagnant des débris flottants ayant passé au dessus de la barrière formée par les grands fonds. Voici la liste des formes qui sont actuellement sans signification précise, sur les- quelles la documentation nous fait défaut (9 espèces.) : Murex aciculatus, Cœcum crassum, Solariella Dereimsi, Petricola pholadiformis, Corbula trigona, Venus rosalina, Dosinia isocardia, Diplodonta diaphana, Lucina contraria,Corbula senegalensis. Il faut laisser de côté, provisoirement du moins, les espèces :polamides (3 esp.) : Tympanotomus fuscatus, Neritina glabrata, Melania aurita. Nous ne formulons bien entendu ces conclusions que sous réserve, le travail que nous présentons est parmi les premiers de cette nature, les écrivains qui se sont occupés des formes vivantes se sont bien rarement occupés des fossiles et inversement, de telle sorte que les relations entre les faunes vivantes et les faunes fossiles sont res- tées dans l'ombre ; même la notion de la spécialisation des provinces zoologiques actuelles a été longue à se dégager, Jes mélanges les plus hétéroclytes n'ont pas effrayé des déterminateurs modernes, ainsi M. de Rochebrune a donné des noms de formes californiennes à des espèces des iles du Cap Vert, Mayer a assimilé des fossiles de la Molasse suisse avec des espèces vivantes d'Australie! Chaque fois d’ailleurs qu'on a voulu serrer de près ces ressemblances inattendues, on a trouvé qu'elles étaient dues à des erreurs matérielles etque les rapprochements avaient été incomplets, des carac- tères importants ayant été négligés. Des corrections à nos tableaux surgiront sans doute, mais nous ne pensons pas que nos conclusions puissent s'en trouver sérieuse- ment altérées. Pour nos déterminations nous avons eu recours aux (railés généraux comme ceux de Tryon (Gastéropodes seulement) ou aux monographies de Reeve, de Sowerby, ou enfin aux suites à Martini-Chemnitz publiées par l'école allemande. C'est tout un dédale quand il faut recourir aux journaux spéciaux ou aux publications des nombreuses sociétés scientifiques étrangères. Les conchyliologues décrivent souvent des espèces de provenance inconnue, ce qui est bien fait pour surprendre les paléon- tologues; et, souvent même, les localités données sont inexactes ou complètement fausses. D'autre part si on devait également laisser de côté, comme les Congrès l’indiquent, tout ce qui n’a pas été figuré, il faudrait supprimer trop de choses et on doit se montrer indulgent pour ces méfails anciens. IT. — La détermination des espèces de cette faune n'a pas été facile, car nous Soc. GÉOL. DE FR. — Pacéoxrorocte. — T. XVIII. — 19. Mémoire N° 44, — 3 18 G.-F. DOLLFUS sommes très mal renseignés sur les Mollusques vivants du Sénégal ; elle demande à être reprise et figurée à nouveau. Nous vivons encore, comme document fonda- mental, sur l'Histoire naturelle du voyage au Sénégal d'Adanson (1757) dont le premier volume consacré aux Mollusques a été seul publié, et cette œuvre, tout à fait remarquable pour l’époque, est accompagnée d'une nomenclature spéciale anté- rieure à l'édition xIr (reformata) de Linné, et nous avons hésité à la reprendre tout entière, comme elle le mériterait ; nous n'avons admis parmi les noms d'Adanson que ceux déjà réintroduits dans la nomenclature par nos prédécesseurs. Il en résulte que si vers la fin du xvur° siecle, la faune de l'Afrique occidentale a été une des mieux connues et que Chemnitz, Gmelin, Bruguière, Lamarck s'en sont constamment oceu- pés, elle est tombée dans un oubli profond, elle est restée délaissée, et nous n'avons plus à son sujet que des travaux disparates dont nous avons fait un relevé sommaire. Toutes les listes réunies ne donnent pas plus de 300 à 350 espèces et nous esti- mons que la faune de l'Afrique occidentale et des îles connexes, ne doit pas être moins riche que celle de la Méditerranée où nous connaissons actuellement 850 espèces ou que celle du Cap de Bonne-Espérance où le catalogue de Sowerby arrive sensible- ment au même nombre ; il nous reste done beaucoup à connaître sur cette région natu- relle !. Cette faune de. l'Ouest africain paraît descendre avec peu de changements du Sénégal au golfe de Guinée et aux colonies portugaises au Sud du Congo : Angola. Benguela, Mossamédès ; elle se modifie en arrivant au Cap, surtout pour les Gastéro- podes, et dès le territoire de la colonie du Cap, la faune de l'Océan indien fait son apparition, elle est toute constituée au Natal. Nous ne relevons aucune espèce com- mune du Sénégal avec la faune de l’île de Sainte-Hélène décrite par M. E. A. Smith, les faunes de l’île de l’Ascension et de Saint-Paul sont presque inconnues ; il n’y a avec les autres mers que quelques formes représentatives, et la faune des Antilles nous apparaît comme une unité parfaitement distinete, fortement constituée, se modifiant lentement du Nord au Sud, partant des côtes de la Floride et descendant le long de l'Amérique du Sud jusqu'au voisinage de Montevideo. IV.— Nous sommes aussi fort imparfaitement renseignés sur le Tertiaire supérieur de l'Ouest-africain, nous n'avons que des notes dispersées dans des rapports de voyages. Les meilleures observations ont été faites par Lyell dans une exploration faite avec Har- tung et Drouet en 1858 et 1859, dans lesiles de l'Atlantique. Les fossiles étudiés d'abord par Deshayes en 1858 (in Drouet), par Bronn, en 1862, ont été repris par Mayer- Eymar, en 1864; Sowerby el Woodward, en ont parlé imcidemment. Dans le groupe d'îles le plus éloigné, aux Açores, qui sont plutôt des îles européennes et qui sont d’ail- leurs séparées des autres îles par des fonds d'une extrême profondeur, on a trouvé en divers points de l’île de Santa-Maria. qui est la plus méridionale de l'archipel, des tufs volcaniques avec calcaires à coquilles marines, intercalés entre des laves et des 1. Depuis que ces lignes ont été écrites ila paru un important travail : « Contribulion à la faune Malacologique de l'Afrique occidentale », par notre ami M. Ph. Dautzenberz (Actes Soe. linn. Bordeaux, 1910, €. LXIN, 174 p: #pl.) travail très consciencieux avec renvoi à des figures, noles de répartition géographique et critique des espèces anté- rieures mal connues, quia éLé ébabli à proposdes récoltes du Prof. Gruvez; depuis le Sénégal jusqu à la baie du Lévrier, 352 espèces sont mentionnées, dont IS sont nouvelles. Nous avons reçu également de M. HiwarGo de Madrid une note sur les Mollusques de la Guinée espagnole (Cabo de San Juan) avec la discussion de 45 espèces (Memoria Real Sociedad española de Historia nalural. I, 1910, p. 67-524). Nous avons naturellement emprunté à ces travaux tout ce qui nous a paru ulile. c QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 19 basaltes, la faunule mentionnée a été attribuée au Miocène ; d’après Mayer, il y aurait la même proportion d'espèces vivantes et d'espèces helvétiennes, bon nombre sont nouvelles, d’autres paraissent d'une détermination mauvaise ou incertaine, il y aurait surtout comme formes anciennes caractéristiques : Clypeaster altus, Natica redempta, Mytilus aquitanicus, Neritina plutonis, Pecten burdiqgalensis, Pecten latis- simus, Pecten scabrellus, Fasciolaria tarbelliana. Il existe en outre à Praia et Prainha des tufs mal connus à petites coquilles : Ervillia, Rissoa, Alvania, Cerithiopsis, qui sont d'âge plus récent et sont probable- ment pléistocènes. Dans le groupe africain des îles de Madère et de Porto-Santo, on trouve également des marnes sableuses tuffacées en relation avec des formations volcaniques diverses, la liste donnée par Mayer comme miocénique n’est pas tout à fait caractéristique et la proportion de ces espèces anciennes est très faible, il y aurait : Conus Puschi, C. tarbellionensis, Monodonta Araonts, Pecten Reussi, Cardita Duboisi, Venus Bron- ni, Venus burdigalensis ; 11 y a là sujet à revision. Pour les iles Canaries les récoltes de M. Rothpletz, étudiées par M. Simonelli, nous montrent des sables marneux grisàtres avec des couches oolithiques, des calcaires à Lifhothamnium fossilifères, recouverts par un très épais manteau volcanique, la faune est iei miocène avec plus de certitude, elle a fourni : Ancilla qlandiformis, Trochus patulus, Terebra Basteroti, Conus Puschi, Nerila plutonis, Lucina Bellardii, Eastonia mitis, ete. De plus dans les îlots de Santa- Catalina et d’Isleta, on trouve des tufs marins à une forte altitude, d'âge certainement pléistocène, à faune récente. Dans les îles du Cap Vert, M. de Cessac a reconnu un tuf fossilifère marin qui a été étudié par P. Fischer et M. de Rochebrune et qui est également d'âge pléistocène. Sur la côte même d'Afrique, d’après les travaux de M. Gentil, il existe au Maroc, une longue terrasse, bordant la mer, formée de dépôts à faune plaisancienne comme ceux du Portugal, au Nord du Tage, que nous avons examinés avec M. Berckeley Cot- ter. Dans la colonie espagnole du Rio de Oro, il existe aussi des couches tertiaires marines, étudiées par G. Quiroga et dont M. Font y Sagué a bien voulu nous envoyer une petite série de fossiles sur lesquels nous nous proposons de revenir très prochainement. Enfin M. J. Chautard a fait connaître de très intéressantes plages marines soule- vées aux environs de Dakar et de Rufisque, aux niveaux de 5, 15, 25 et 45 m. au- dessus de la mer; il a bien voulu nous en soumettre la faune qui n’a fourni que des coquilles actuelles, faisant partie presque toutes des espèces quaternaires du golfe de la basse Mauritanie qui font l’objet de l'étude qui va suivre. A côté de l'unité de la faune marine, Lyell? a insisté spécialement sur l’indivi- dualité un peu étrange des Mollusques terrestres dans chacune des îles de ces archi- pels océaniques. Tandis que la faune dans toutes les îles qui composent les Iles bri- tanniques est exactement la même, identique à la faune française et à la faune germa- nique des territoires voisins, nous constatons la plus grande diversité entre la faune malacologique non seulement de chacun des archipels et de la côte africaine, mais encore entre les diverses îles de chaque groupe, et, la faunule des tufs anciens à 1. Bull. Soc. géol. de France, IX, p. 392, 1909. 2. Lyecc. Principes de Géologie (Trad. française), 1873, tome II, p, 514. 20 G.-F. DOLLFUS fourni des espèces encore différentes. Mais nous ne pouvons discuter ici cette question et nous sommes tout aussi bien obligés de laisser de côté le problème non moins intéressant de l’origine et de la tectonique de ces îles; 1l est très délicat d'expliquer le soulèvement de ces groupes volcaniques fréquemment circulaires. Les roches miocènes sont-elles des paquets arrachés de la profondeur par les éruptions en paroxysme ? Faut-il imaginer d'immenses effondrements qui ont laissé intactes les cheminées volca- niques ? Une bonne explication est encore à trouver fournissant aussi une solution au problème de la localisation géographique des faunes. Il est nécessaire d'apporter un correctif aux théories trop absolues, fondées sur la découverte de quelques faits isolés ; c'est d'une part l’existence chez les Mol- lusques d'espèces voyageuses, comme 1l en existe dans les autres classes d’ani- maux, chez les Poissons par exemple, qui émigrent dans des mers lointaines sans que nous en connaissions les motifs : certains Buccins de la Méditerranée sont iden- tiques à des espèces de la Mer des Indes et de l'Amérique, c’est d'autre part la rencontre possible de certaines espèces permanentes, qui sont restées dans toutes les mers pendant les divers étages géologiques sans modifications appréciables, qui paraissent avoir assisté impassibles aux migrations, aux transformations d’autres espèces leurs contemporaines, comme certaines Lingules, Nucules, etc. ; ce sont les témoins d’une faune résiduelle antérieure à la distribution actuelle, demeurés en place, malgré les changements climatériques, bathymétriques des lieux où on les observe et dont la permanence est un témoignage qu’on pourra peut-être un jour interpréter pour caractériser quelques modifications anciennés de géographie paléon- tologique; mais rien n’est encore plus obscur que cette question. GASTÉROPODES Conus papilionaceus Hwass PI te: 12 1757. Strombus Jamar ADanson : Voy. au Sénégal, p. 483, pl. vx, fig. 1a, b, c. 1790. Conus papilionaceus Hyvass in Bruguière : Encyclop. méthod. Dict., n°* 50, pl. 530, fig. 8. 1822. — — BruG. Lamarck : Anim. s. vert., t. VIL, p. 476 et var. a, b,c, d. 1840. — — BauG. D'Orbigny : Moll. des Iles Canaries, p. 85. 1882. Dendroconus — Hw. Rochebrune : Faune archipel du Cap Vert, p. 287. 1884. _ proteus Hw. var. papilionaceus : Tryon, Man, of conchol,, t. VI, p. 12, pl. 11, fig. 35. 1887. Conus papilionaceus. Bruc. Nobre : Remarques, faune malac. col. portug. San Thomé, p. 3. 1887 — Hw. Hidalgo : Apuntes de un viaje por el Sahara occidental, in Quiroga, p. 495. 1890. — — H. Dautzenberg : Récoltes de l'abbé Cuilleret au Sénégal. Mem. Soc. zool., III, p. 164 (Dakar). Stations : D. E. EF. G. I. J. Testa lurbinala crassa, ponderosa, alba ; punctatis et maculis falvis subquadratis vel oblongo, verlicalibus transversim seriatis ; spira convexa, subcanaliculata, mucronata (Lamarcx). Le type figuré dans l'Encyclopédie (pl. 330, fig. 8) mesure 120 mm. de haut sur 15 mm. de largeur, mais il est d’une taille exceptionnelle, nos échantillons se rap- prochent le mieux des variétés b et c figurées dans l'Encyclopédie sous les n° 5 et 2 (pl. 330), ou de l'échantillon de Martini-Chemnitz (pl. 60, fig. 669) mesurant 50 mm. QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 24 sur 28 mm. ; ils ont conservé quelques traces de coloration qui correspondent bien à la description de Bruguière et de Lamarck, la hauteur de spire est variable, les sil- lons de la gouttière suturale sont peu constants, ceux de la base de la columelle plus réguliers. Il ne reste pas de doute sur son classement dans le sous-genre Lifho- conus Môrcx, 1852. Il faut rapprocher étroitement du C. papilionaceus le Conus Mercati Broccur, -qui débute dans l'Helvétien et se poursuit, avec de nombreuses variétés, dans les autres étages jusque dans l’Astien supérieur, nous avons comparé nos échantillons de Marsa et de Nouaremech avec des échantillons fossiles d'Italie, sans pouvoir découvrir aucun caractère distinctif décisif. L'extension actuelle du C. papilionaceus va des côtes du Maroc au golfe de Gui- née, on le connaît aux îles Canaries, aux îles du Cap Vert, à Sainte-Marie de Bathurst. M. Dautzenberg vient d'indiquer de nombreux points de la côte actuelle du Sénégal ; il n’est pas fort éloigné du C. proteus, espèce des Antilles dont Tryon l'a rapproché. GConus mediterraneus BRUGUIÈRE. PL. I, fig. 3-1. 1790. Conus medilerraneus BruGuièRE : Encyclep. méthod. Dict., IT, n°87, pl. 330, fig. 4. 1822. — — BauG. Lamarck : Anim. sans verl., &. VII,-p. 494. 1882. — — Bruc. Rochebrune : Faune archipel du Cap Vert, p. 286. 1882. — — Bruc. B. D. D. : Moll. marins Roussillon, [, p. 79, pl. x, fig. 11-12. 1884. — — BruG. Tausch in Doœælter : Cap Verden Conchyl. Jahr., XI, p. 184. 1884. — — Bruc. Tryon : Manual Malac. VI, p. 66, pl. 21, fig. 25. 1889. — — Bruc. Monterosato : Coquilles marocaines. J. C., p.117. 1900. — — BruG. Dautzenberg : Croisière du yacht Chazalie. Mém. Soc. zool., XIII, p. 163. 1910. — = BruG. Dautzenberg : Faune Malac. Afrique Occidentale, p. 16. Station : C. Testa lurbinala, cinereo-virescente vel rubella, fulvo aut fusco-nebulata ; lineis (ransversis -albo-fuscoque arliculatis; fascia albida ; spira convexo-acula, maculata (Lamarcok). Le type de l'Encyclopédie représente une petite espèce de 30 mm. sur 16, à spire -conique assez élevée, un peu ventrue. Les variations de forme et de coloration sont nombreuses, mais la combinaison de ces caractères a permis de délimiter son exten- sion. On s'accorde à le placer dans le sous-venre Chelyconus Môrcx, dont le type est le C. testudinarius du golfe de Guinée. Les synonymes sont nombreux, nous pensons qu'il faut y réunir le C. franciscanus Lamarck, qui est de plus grande taille, les C. mauritianus Bruc., C. Tamsianus Duxx., C. Bruquierei Kiexer, C. cœrulescens -Cnem., signalés de l'Ouest africain, sans qu'il nous soit possible de discuter ici ces questions. Nos échantillons proviennent seulement de Noakchot, mais leur déter- mination, après comparaison avec de nombreux spécimens méditerranéens, ne nous laisse pas de doute; l'extension actuelle au delà de la Méditerranée part du Golfe de Gascogne, atteint Madère, le Rio de Oro, les îles Canaries, le Cap Vert et la Gam- bie. À l’état fossile le C. mediterraneus est peu abondant dans l'Helvétien, il se développe dans le Plaisancien et l’Astien, et M. Sacco, après Weinkauff, en a fait l’objet d'un examen critique très important (I Moll., part. XIIT p. 103, pl. x, fig. 1-15). On pourra consulter encore sur ce sujet MM. R. Hoernes et Auinger qui sont bien figuré l'espèce du bassin de Vienne où elle passe au C. vindobonensis Parrsx. Le Conus jamaicensis Sow. en serait le représentant aux Antilles. 22 G.-F. DOLLFUS Terebra Faval Ananson PI. I, fig. 5-6. 1757. T'erebra faval Abansox : Voy. au Sénégal, p. 54, pl. 1v, fig. 4 1822. — senegalensis LaAmancox : Anim. sans vert., VII, p. 287. 1840. Terebra faval Anaxson. D'Orbigny : Moll. des Iles Canaries, p. 92. e 1853. — senegalensis Lamk. Dunker : Index Moll. Tams, p. 31. 1882. Acus — Laux. Rochebrune : Faune du Cap Vert, p. 289. 1885. Terebra — Lam. Tryon : Man. conch., t. VIT, p. 16, pl. x, fig. 41-45. 1887. —— = Laux. Nobre : Moll. col. portug. S. Thomé, p. 3. 1891. — — Lamx. Dautzenberg : Voyage de la Melita. Mém. Soc. zool., IV, p. 12 (27). 1910. — — Lamwx. Dautzenberg : Faune Malac. Afrique occidentale, p. 14. Station : G. Testa tarrito-subulata, longitudinaliter striala, parte superiore castaneo-rubra, inferiore luteo- rufescente; anfraclibus convexiusculis, superne sulco impresso divisis : ultimo obsolete striato- Lamx. (Sénégal). Cette espèce est représentée dans le Miocène européen par des formes extrême- ment voisines, sinon identiques, par exemple dans les Faluns de la Loire par le Tere- bra faval Dusarn (T. modesta DErranCE), par le Terebra plicata Basreror dans le Bordelais, par le Subula fuscata Brocont sp. (Buccinum) var. pseudomodesta Sacco (I Moll. Terr. Tez., part. X, p. 10, pl. x, fig. 8) du Miocène et du Pliocène d’Itahe, puis en Autriche, au Portugal, etc. : Il nous paraît bien difficile, si on admet le genre Terebrä d'Adanson, de ne pas prendre pour type de ce genre cette grande et belle espèce, car on ne peut employer dans ce but des espèces qu'Adanson n'a pas connues, comme le Buccinum subula- tum de Linné (Lamarck 1798) ou Buccinum maculatum (Lamarck 1801) ainsi que l'ont fait bien des auteurs. Cf. Cossmann: Essais de Paléoconchologie, II, p. 52, pl. 1v, fig. 7-8 (1896). ï : Les Terebra ont des coquilles de mers chaudes, elles ne conte pas connues sur la côte du Maroc, et vivent spécialement depuis les îles Canaries au Nord, jusqu'au Cap de Bonne-Espérance au Sud, on en connaît toute une série sur les côtes. américaines. Marginella (Egouena) amygdala Kiener PI. ], fig. 7-8. 1757. Porcellana egouëèn. Anansow : Voyage au Sénégal, p. 59, pl. rv, fig. 3. 1841. Marginella amygdala Kiener : Monog. Margin., p. 36, pl. xx, fig. 1 1875. Egouena egouen JousseAuUME : Coquilles de la famille des Marginelles. Revue et Mag. de Zool., p. 46. 1883. Marginella prunum Gmez. : (pars). Tryon, Man. conch.,t. V, p. 29, pl. vu, fig. 51 (fan{um). 1891. — amygdala Kiex. Dautzenberg : Voy. Melita. Soc. zool.,t. IV, p. 33 (18). 1900. — — K1ex. Dautzenberg : Croisière yacht Chazalie. Soc. zool., XIII, p. 172. 1910. — — Kiex. Dautzenberg : Faune mal. Afrique Occidentale, p. 38. Stations : A. C. D. G. H.I M. Tesla ovalo-oblonga, nilida, cinerea, spira mediocri, conica ; apertura fulva aut castanea, labro dextrointus alho, extus aurantio fasciato, columella quadriplicata (Krener). Depuis longtemps Kiener a montré que le nom de M. prunum GMEuN devait être attribué à une espèce voisine habitant les Antilles, et Deshayes a expliqué que le QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 23 nom de M. cœrulescens LaAmarcx était synonyme. Plus tard M. Jousseaume a tenté de reprendre le nom d’Adanson comme antérieur à celui de Kiener, mais cette manière de voir n'a guère été suivie. Reeve l’a figuré (pl. x1, fig. #3) dans sa monogra- phie, et Sowerby dans le Thesaurus (pl. 77, fig. 160- 162). Longueur 16 mm., largeur 9 mm. ; son habitat est très restreint hors de le côte du Ssceel, Hidalgo l En au Rio is Oro. : M. Cossmann a fait rentrer le sous-genre Egouena Jous. dans le genre Glabella SWAINSON par suite de l’inconstance du développement de la callosité columellaire ; mais il est d’autres caractères, comme l'aspect volutiforme, indiqué par Swainson, ui permettent de conserver les deux sous-genres. Nous ne voyons rien appartenant à ce groupe dans les dépôts du Néogène d'Europe, c’est certainement une forme d’ori- gine américaine, d'introduction récente sur les rivages de l'Est de l'Atlantique. Marginella (Volutella) miliaria Linné sp. (Voluta) PI. I, fig. 9-10. 1556. Voluta miliaria Linné : Syst. nat., éd. XII, p. 1189. 1883. Marginella — L. B. D. D. : Moll. Roussillon, 1, p. 122, pl. xv, fig. 40-42. 1883. — — L.Tryon : Man. Conchyl., t. V, p. 42, pl. xr, fig. 47 (fantum). 1888. — — L. Rochebrune : Faune du Cap Vert, p. 293. 1889. Gibberula secreta Monrerosaro : Coquilles marines marocaines, J. C., p. 118. 1889. Marginella miliaria L. Dautzenberg : Faune malac, Açores, p. 30. Station : H. Testa subemargunala, obovata, alba ; spira oblilerata flaveola ; columella oblique striala. Les figures convenables sont rares, celle de Blainville (Faune franc., pl. vin, B, fig. 6) est des plus médiocres; celle de Tryon est sans sigmification; celle de Payrau- deau n’est pas meilleure. M. Jousseaume distingue trois espèces : le Periholus Stipon Abawson, la M. milia- ria, et la M. miliacea Lamk. qui devront peut-être être réunies. Il existe aux Antilles une forme voisine qui a élé souvent confondue, c’est la M. oryza. Nos échantillons du Sénégal sont de taille médiocre, # mm. de long sur 2 de large, le dernier tour bien enveloppant cache presque complètement la spire, l’ouverture est élargie à la base ; le labre se soude au dernier tour par un épaississement bien ménagé, la columelle est pourvue de deux forts plis à la base et de 3 à 4 dentelons plus petits situés plus haut et plus internes, le labre est lisse ou finement denticulé, la base de l'ouverture nettement échancrée. Le type du sous-cenre Gibherula Swain, n'est pas, comme le croit M. Cossmann, le M. zonala Kiener, espèce cylindrique, c’est la figure 6, planche 374 de l'Ency- clopédie qui représente une forme bien ovalaire à spire bien formée; le sous-genre Volutella Sw. nous paraît ici mieux convenir. Les rapprochements avec les formes fossiles ne sont pas probants, la figure de Hoernes est différente, celle qui s’en rapproche le plus est le M. subovulala D'Onrgr- GnY, mais l’ouverlure n'est pas élargie à la base et nous avons encore 1ci une espèce à affinités plus américaines qu'européennes. La distribution vivante comprend la Méditerranée, les côtes du Portugal et du Maroc, Madère (Watson), les Canaries, les Açores, l'archipel du Cap Vert et toute [a région sénégalienne. 2% G.-F. DOLLFUS Oliva acuminata LAMARcK JAP Se Me 1810. Oliva acuminata Lamarcx : Ann. du Muséum, t. XVI, p. 323. 1844. — — Lam. : Anim. sans vert., édit. Il, t. X, p.625. 1857. — — Lau. Ducros de Saint-Germain : genre Oliva, Revue critique, p. 80. 1882. Porphyria — Lamx. Rochebrune : Faune du Cap Vert, p. 298. 1883. Oliva — Lawx, Tryon : Man. Conchyl., t. V, p. 88, pl. 35, fig. 71 ({an{um). 1910. Agaronia. — Lamx. Dautzenberg : Faune Mal. Afrique occidentale, p. 34. Station : E. Testaelongata, cylindrica, albido cinereoque marmorala , fasciis duabus fulvis distantibus, spira- exserla, acuminala, ore albo (Lamarok). Il faut rappeler, comme étant encore les meilleures figures, celles données par: Martinien 1773 (Conchyl. Cab., I, p. 133 (pars), pl. z, fig. 551-553). La localité (Océan Indien) est erronée dans Lamarck ; mais elle a été corrigée par bien des auteurs ; Tryon y mêle encore une forme de Sumatra; Nobre l’a trouvée à San Thomé. C’est une espèce nettement tropicale el de l'Afrique occidentale ; Stearns,. l’a signalée à Porto-Grande ; Smith à Whydah. Il me paraît que cette espèce est identique à l'Oliva clavula Lamarck du Bordelais. telle qu'elle est figurée, par exemple, dans Grateloup (pl. 42, fig. 27) et qui corres- pond bien à la diagnose de Lamarck, c'est une coquille cylindracée ayant 50 mm. de long, sur 17 mm. de largeur, à spire conique, pointue ; la columelle est garnie de plis nombreux qui sont borne vers la suture et qui deviennent progressivement inclinés vers la base, puis plus forts et nettement obliques dans la région inférieure. Il ne me semble pas possible de classer cette espèce dans le groupe du Porcel- lana Agaron d'Adanson, genre Agaronta, qui est devenu l’Oliva hiatula Lamarck et désigné à l’état fossile dans le Bordelais sous le nom d'Oliva plicaria Lamarcx, comme déjà indiqué par Deshayes : le labre de l'O. acuminata n’est pas divergent, il est arrondi, la columelle n’est pas excavée, elle est pourvue de plis continus, et l'échancrure basilaire est bien plus étroite; ce serait mieux au sous-genre Neocy- lindrus Fiscner (1883), qu'il faudrait recourir. Serait représentée aux Antilles par- quelque variété de l'O. litterata Lamx. Yetus cymbium Linxé sp. (Voluta). PL. L, fig. 12. 1757. Yetus philin Anawsox : Voy. au Sénégal, p. 45, pl. nn, fig. 2 1766. Volula cymbium Linxé : Syst. nat., édit. XII, p. 1196 [Seba, Locup. Rerum, pl. 65, fig. 5-6: pl. 66, fig. 5]. 1777. Cymnbium excavalum Marrwi-Cnemnirz : Conchyl., Cab. II, p. 47, pl. 70, fig. 764-765. 1817. Volula porcina Dizwsx : Catal. Recent shells, 1, p. 577. 1844. — — Dis. Lamarck : Anim. sans vert., t. X, p. 383. 1882. Cymbium proboscidale Law. Tryon : Manual of conchol. (pars), IV, p. 79, pl. xx, fig. 3-4 (méd..). 1891. Yelus cymbium Lamx. Dautzenberg : Voyage Mélita, p. 35. 1910. — porcinus Lam. Dautzenberg : Faune malacolog. Afrique occidentale, p. 45. Station : E, Testa emarginala, ventricosa ;spira anfraclibus canaliculalo-marginatis, apice papillari, colu- mella biplicala (Line). Comme nous l'indique Hanley, dans l’établissement de cette espèce Linné a con- Rail, mn QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 25 fondu deux formes, et ses références se partagent à peu près en parties égales. Mais comme l'échantillon conservé dans sa collection correspond mieux aux figures d'Adanson et de Seba et mieux aussi à sa description, c’est à ceux-ci que le nom linnéen doit être conservé. Ce n’est pas une Volufa, et comme le nom Cymbium Kie 1752 doit disparaître devant celui de Gualtieri 1742 représentant un Argonaute, c'est bien le genre Yetus d’Adanson qui devient le plus ancien. | L'espèce est connue sur toute la côte ouest de l'Afrique, aux Iles Canaries (d'Or- bigny), à Sainte-Marie de Bathurst (fide Menke). L'échantillon que nous figurons provient de Marsa, c'est une variété bien plus ample que les spécimens habituels, la spire est aussi plus saillante, ete. Nous propo- sons la variété saccella G. D. 3 Nous ne savons presque rien sur ce groupe à l’état fossile. Nous considérons comme très douteuses les deux espèces éocéniques de la Suisse indiquées par Mayer- Eymar sur des débris incomplets. Le Yetus olla {v. papillata Scnu.) indiqué par Fischer ‘, sans référence, du Pliocène d'Algérie, pourrait mieux provenir du Pléis- tocène comme compagnon du Sfrombus bubonius et de Mactra Largillierti, du même horizon stratigraphique que les plages soulevées à faune sénégalienne. Nous ne voyons rien d’analogue dans le Pliocène, n1 dans le Miocène, certaine- ment l'espèce ne faisait pas encore partie de la faune sénégalienne lors de son incur- sion en Europe pendant le Tertiaire néogène ; rien d’analogue n'a été signalé jusqu'ici vivant ou fossile en Amérique, le G. Melo dont les espèces habitent l'Océan indien s'est séparé du Yefus à une époque certainement déjà lointaine; beaucoup nous reste à apprendre sur cette question. Semifusus Morio Linxé sp. (Murex) PL. I, fig. 13-44. 1757. Purpura nivar Anaxsox : Voy. au Sénégal, p. 141, pl. 1x, fig. 31. 1766. Murex Morio Linné : Syst. nat., XII, p. 1221. 1843. Fusus Morio L. Lamarck : Anim. sans vert., t. IX, p. 451. 1853, — — L.Dunker : Index Moll. Guineam, coll. Tams, p. 27. 1881. Melongena Morio L. Tryon : Man. conchyl., IT, p. 111, pl. 43, fig. 228-229. 1882. Hemifusus Morio L. Rochebrune : Faune Arch. Cap. Vert, p. 304. 1891. Melongena Morio L. Dautzenberg : Voyage Melita Sénégal. Mém. Soc. zoo. IV, p. 36. 1901. Pugilina Morio L. Cossmann: Essais de Paléoconch., IV, p. 88. 1910. Semifusus — L. Dautzenberg : Faune malac. Afrique occidentale, p. 48. 1910. Melongena — : L. Hidalgo : Moluscos de la Guinea española, p. 511. Stations : D. F. G. H.I. Tesla fusiformi, ventricosa,‘transversim striata, nigra, fasciis albinis binis, inaequalihus cuncta, anfraclibus convexis, medio obsolete nodulosis, versus apicum luberculatis, cauda spira breviore. (Lamaroxk. Il). Le nom générique a été très difficile à fixer. Le nom de Hemifusus Swaixson 1840 a été judicieusement corrigé en Semifusus par Agassiz, en 1847, qui protestait contre les noms de formation hybride, dont les syllabes étaient empruntées à des . langues différentes. Le nom de Pugilina repris par M. Cossmann venant de Schu- 1. Cossmanw. Essais paléoconch., t. III, p. 122. Soc. GÉOL. DE FR. — PALÉONTOLOGIE. — T. XVIII. — 20. MŒÆMOIRE N° 44, — 4 26 G.-F. DOLLFUS macher est inapplicable ; 1l a été créé pour deux espèces tout à fait disparates, et retenu depuis longtemps pour le Pyrula paradisiaca. Bolten a classé l'espèce dans les Fusus et Martini et Chemnitz en ont figuré un certain nombre de variations comme coloration, taille et ornementation, sous le nom de Buccinum nigrum. Le S. Morio habite l'Afrique occidentale (Nobre l'indique à San Thomé, M. Daut- zenberg à Loanda). Il s'étend au Brésil et aux Antilles; Lamarck a fait le Fusus coronatus pour des échantillons de cette provenance qui présenteraient quelques diffé- rences dont Deshayes n’admet pas la valeur. La coloration noire, qui persiste dans divers spécimens fossiles, n’est pas sans valeur, elle appartient à tout un groupe d'espèces également sud-américaines et mélaniques. Son histoire géologique est encore obscure en Europe, car c’est avec la plus grande hésitation que je rappellerai le Semifusus crassicostatus Bezc. du Miocène de Turin ou le Fusus Cossmanni Mayer de la Touraine. Mais dans le Miocène et le Pliocène des États-Unis et des Antilles, MM. Dall et Guppy ont signalé toute une série de formes bien voisines. Dorsanum Miran Brucuière sp. (Buccinum) PI. I, fig. 15-16. 1757. Terebra Miran ADansox : Voy. au Sénégal, p.50, pl. rv, fig. 1. 1792. Buccinum Miran BruGuiëre : Encyclop. méthod., IL, p. 268. 1822. — politum Lamarck : Anim. s. vert., VIII, p. 269. 1843. — — Lam. Kiener : Species coq. viv., p. 20, pl. vurr, fig. 27. 1844. — — Lawx. Deshayes : Anim. s. vert., X, p.165. É 1882. Bullia — Laux. Tryon : Man. Conchyl., t. IV, p. 15, pl. vi, fig. 88-89. 1891. Dorsanum Miran Bruc. Dautzenberg : Voyage de la Melita. Mém. Soc. z001., IV, p.23 (38). 1910. — — Bruc. Dautzenberg : Faune malac. Afrique occidentale, p 58. Station : D. B. T'esta ovato-conica, apice peracuta, lœvissima, nilida, albo aut luteo-cærulescente ; anfracti- bus conveæiusculis : supernis obsolelte plicalis; aperlura lœvi, labro simplici, margine acuto Lamarcx (Sénégal). Le Buccinum politum a été indiqué par Gray, en 1847, comme le type de son genre Dorsanum dans les Buccinidæ; quant au genre Bullia, d'après Gray lui- même, son type est le Buccinum semiplicatum W. Woo» et 1l le place dans la famille des Nassidæ ; il ne fait donc pas double emploi. Nous avons dans le Miocène des formes voisines mais de taille plus faible, comme D. subpolitum »'Ors. (Bordelais), D. æquistriatum G. Dorz (Salies de Béarn)!, D. galliculum Mayer des faluns de la Touraine. Nous en écartons positivement les Cyllenina à spire courte, à ornementaton noduleuse, que M. Cossmann y a introduites et nous pensons que le petit groupe des Dorsanum, des dépôts miocènes et actuels de l'Atlantique africano-européen, forme un genre qu'on peut isoler à part et dont nous ne voyons pas l'équivalent en Amérique. 1. G. Dorrrus. Coquilles nouvelles ou mal connues du Sud-Ouest. Société Borda, Dax, 1889, p. 12, fig. 5. QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL DE Nassa (Telasco) costulata Renrert sp. (Buccinum) PI. I, fig. 17-18. 1804. Buccinum costulatum Reniert : Tavole alfab. conchyl. Adriatica (fide Brocchi). 1826. Buccinum Cuvieri Payrauneau : Mollusques de Corse, p. 163, pl. var, fig. 17-18 (var.). 1826. = Ferussaci PayrauDEAU : id., p. 162, pl. vou, fig. 15-16. 1836. — variabile Parippr : Enum. Moll.-Siciliae, I, p. 221, pl. x, fig. 1-7. - 1876. Nassa costulala Renierr. Mayer : La merglaciale au pied des Alpes. Bull. Soc. géol., IV, p. 218. 1878. — Cuvieri PAyxr. Monterosato : Enumer. Sinonimia, p. 43. 1882. — costulata Rentri. B. D. D. : Moll. du Rouss., I, p: 52, pl. xx, fig. 27-98. 1882. Uzila consobrina? RocHeBRuNE : Faune archipel du Cap Vert, p. 302, pl. xvu, fig. 15. 1889. Nassa cf. maderensis Reeve in Monterosato : Coquilles marocaines, p. 113. 1897. — costulata Renreri. Watson : On the marine Moll. of Madeira, p. 295. 1906, — Ferussaci Payr. Dautzenberg et Fischer : Mollusques de l'Ouest de l'Afrique, p. 27. 1910. — — Payr. Dautzenberg : Faune Mal. Afrique occidentale, p. 54. Station : G. Testa oblongo-ovata, acuta, transversim striala, præsertim ad basin; striis in medio anfractu sæpe obsolelis : anfractibus parum convexis, omnibus -aut saltem superioribus longitudinaliter plicalis, labro extus incrassalo vix varicoso, maculis tribus fuscis notato (Paxppi). Il règne au sujet de cette espèce une confusion qui remonte très loin et qui a con- duit les conchyliologues qui s'occupent d'espèces vivantes et ceux qui se consacrent aux formes fossiles à une nomenclature toute différente. Renieri, dans son tableau alphabétique des coquilles de l'Adriatique, cite un Buccinum costulalum sans le décrire, il donne seulement comme référence une figure ancienne et très défectueuse de Gualtieri qui est peut-être bien l'Amycla corniculum. Brocchi, dix ans après, adopte le nom de Renieri et donne une figure sans avoir eu entre les mains d’échantil- lons vivants typiques de l'Adriatique, mais (Conchyl. subap., p. 652, appendice) il annonce qu'ayant enfin reçu des échantillons de Renieri il reconnaît que les échan- üllons qu'il a figurés diffèrent très sensiblement des échantillons réels, 1l conclut en disant : « J'estime finalement que l'espèce que j'ai figurée est une variété du B. costulatum, mais je ne contesterai rien contre ceux qui voudront la regarder comme une espèce différente ». Il résulte de cette déclaration que, sous le nom de B. costulalum, 1l existe pour les malacologues une forme vivante, assez polymorphe, qui est devenue le Nassa Cuviert et le N. Ferussaci de Payraudeau, formes que Philippi a réunies sous le nom expressif de Nassa variabilis, accepté par Weinkauff et beaucoup d'auteurs, et que, pour les paléontologues, il existe une forme distincte qui a été nommée N. ifalica par Mayer (N. costulata Broceur 1814 et non Renieri 1804) et qui appartient au groupe de la Nassa semistriala ; c'est l'espèce fossile qui change de nom, comme moins ancienne. Aussi, c’est bien loin de ce Nassa ttalica Mayer qu'il faut chercher dans Bellardi des formes fossiles voisines de celle qui a été trouvée au Sénégal, et c’est auprès de N. porrecta Bezaroi (pl. u, fig. 23), N. antiqua Berr. (pl. mm, fig. 5) et N. cre- bresulcata Bez. (pl. 1, fig. 10), qu'il faut aboutir. La figure donnée sous ce nom par M. Cossmann (Essais, IV, p. 213, pl. 1x, fig. 12) représente une tout autre espèce. Nos échantillons ont 9 mm. de haut sur 5 de large, la spire est conique, les cos- tules sont arrondies et droites, devenant flexueuses seulement à la fin du dernier 28 G.-F. DOLLFUS tour, elles sont coupées de cordons décurrents fins; on remarque une lame colu- mellaire appliquée et débordante sur le dernier tour. Le labre est épaissi et garni de dentelons intérieurs assez forts. ù Ainsi limitée le N. costulata occupe toute la Méditerranée, le golfe de Gascogne (rare), les côtes du Portugal, d'Espagne, du Maroc, les Iles Canaries, Madère (Watson), les Iles du Cap Vert, ainsi que les côtes du Sénégal ; 1l y a de nombreuses formes voisines ancestrales dans le Pliocène et le Miocène d'Europe, mais nous ne voyons rien de semblable en Amérique. Nassa (Hima) argentea Marrar PI. I, fig. 19-22. 1877. Nassa argentea Manrrar : On some proposed new forms in the genus Nassa, p. 9, pl. T, fig. 21. Whydah. W. Africa. 1882. — — Mar. Tryon : Manual of conchol., t. IV,p. 50, pl. xv, fig. 273. 1891. — — Mar. Dautzenberg : Voyage de la Melita. Mém. Soc. zool., IV, p. 22 (37). AND, — — Mar. Dautzenberg : Cont. Faune malacol. Afrique occid., p. 54. Stations : C. G. H. I. Testa lurrilo-conica, lutescente alba, transversim fusco fasciala, polita, longiludinaliter cos- ala, costis nodulalis ; spira acuminala ; aperlura ovalt ; labro margine acufo, exlus varicoso, intus lævr, columella lenui (Marrar). La figure de Marrat n'est pas parfaite et sa diagnose laisse à désirer ; dans la descrip- tion latine il parle d’une ouverture ovale, dans la description anglaise d’une ouver- ture carrée ; en réalité, d'après des spécimens vivants authentiques, l'ouverture nous paraît petite et presque ronde. Cette espèce, scalariforme, présente deux variétés ; dans l’une, les côtes sont très rapprochées, dans l’autre elles sont assez distantes. Elle est d’ailleurs toujours suffisam- ment caractérisée par sa forme allongée et les granulations de ses rides, pour pouvoir toujours être reconnue. Tryon l’assimile à tort, d’après nous, à la Nassa fenella Resve (Conchy. Icon. pl. xv, fig. 268) qui habiterait la côte du Portugal et qui ne nous paraît qu'une variété de la N. incrassala MuLrer. Peut-être c'est l’espèce désignée par Nobre à l'ile de San Thomé sous le nom de Buccinum coccinella Lam. Dans l’œuvre de Bellardi sur les Nasses tertiaires du Piémont qui sontsinombreuses, nous ne voyons à lui assimiler, pour la forme lourde que la N. ëmpar Bezr. (1 Mall. terz. IT, pl. vu, p. 14), et pour les exemplaires élancés que la N. Andonensis BELL. (pl. vur, fig. #). I y auraitencore à examiner le cas de la N. valliculata Locarp signalé à Casa Bianca par Monterosato. Il faudrait un très grand nombre de bonnes figures pour délimiter convenablement les espèces du genre Nassa qui sont extrêmement polymorphes, mais qui ne remontent cependant guère plus haut que le Miocène. Quelques espèces représentalives sont connues dans le Miocène des États-Unis et aux Antilles où Guppy indique la présence de N. incrassata à la Trinité, à la Jamaïque el à Haïti, ce qui demande confirmation. QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 29 Columbella rustica Linnwé sp. (Voluta) PI. IL, fig. 1-4 4757. Purpura siger ADbaxson : Voy. au Sénégal, p.135, pl. 1x;'fig. 28. 1766. Volula rustica Linné: Syst. nat., XII, p. 1190. 1822. Columbella — L. Lamarck : Anim. sans vert., t. VII, p. 293. 4853. — striata Duczos Dunker : Index Moll. Tams p. 24 (Loanda, Annobon). 1858. — rustica L. Drouet : Moll. marins des Iles Açores, p. 34, pl. 1, fig. 5. 1882. — — L.B. D. D. : Moll. marins Roussillon, I, p. 71, pl. xnr, fig. 30, 31, 34-37. 1883. — — L. Tryon : Manual of conchol., t. V, p. 107, pl. 43, fig. 34-49. 4891. — — L. Dautzenberg : Voyage de la Melita (var. sfriala Ducros), Mém. Soc. zool., p. 23 (Dakar). 1903. — — L. Pace : Contrib. study Columb. Proceed mal. Soc., t. V, p. 131. 1906. — — L. Dautzenberg et Fischer : Moll. Ouest de l'Afrique, p. 27. 1910. — — L. Dautzenberg : Faune malac. Afrique occidentale, p. 58. Station : G. Testa ovato-turbinata, lævi, alho-spadiceoque reticulata, prope suluras maculis albis angularibus slellatis ornata ; labro intus denticulato (Lamarcx). L'étendue géographique de cette espèce est actuellement considérable et ses varia- tions extrêmement étendues ; elle occupe toute la Méditerranée, le Maroc (Monterosato), les Canaries (d’Orbigny), les Açores (Dautzenberg), Madère (Watson), les Iles du Cap Vert (Rochebrune), San Thomé (Nobre), le Golfe de Guinée (Dunker), Porto- Grande (Stearns), Loanda, Cabo de San Juan (Hidalgo). Il faut limiter les figures de Reeve (fig. 211, a-b lantum). Mais nous n’en savons presque rien à l’état fossile, sinon qu'elle et déjà dans le Pléistocène méditerranéen (cf. Cossmann : Essais Paléoconch. IV, p. 232) (Alpes- Maritimes, Caziot, Depéret, Maury). Nous n'avons rien d’analogue en Europe dans le Pliocène et le Miocène. En Amérique elle est représentée dans le Pliocène et le Pléistocène en Floride,-à Cuba, elc., par le C. rusticoides HeirpriN, qui est peu éloigné du C. Mercatoria L. si abondant aux Antilles dont elle se rapproche sur- tout par sa variété sériala Duczos. Murex tumulosus Sower8y BRIE R25 1757. Purpura bolin ADpanson : Voy. Sénégal, p. 127, pl. vu, fig. 20 1766. Murex cornutus Linvé : (pars) Syst. nat., XIII, p. 1214. 1822. — — L. Lamarck : (pars) DRE sans vert., VII, p. 156. 1840. — brandaris D'OrmiGNx : (var. L.) Moll. Canaries, p. 93. 1840. — fumulosus Sowenrgx : Proceed z0ol. Soc., III. conchyl., pl. 71. 1843. — cornulus L. Lamarck : Edit. Deshayes (pars) Anim. sans vert., {. IX, p. 562. 1880. — — L. Tryon : (pars) Man. Conchyl., t. II, p. 98, pl. 21, fig. 198. ET = — Nosre : Faune mal. col. portug., p.5 (San Thomé). 1890. — {umulosus Sow. Dautzenberg : Récoltes Cuilleret. Mém. Soc. zool., p. 7 (153) La Luz. 1910. — — Sow. Dautzenberg : Faune mal. Afrique occidentale, p. 62. Station : D. EF. G.H. I. Le type du Murex cornutus Liné est très délicat à délimiter, ses références sont pleines d'erreurs, les espèces de l'Océan Indien sont mêlées avec celles de l'Océan Atlantique. Lamarck n’a guère amélioré cette situation et Deshayes, dans son édition des Animaux sans vertèbres, y a replacé toutes les citations que Lamarck avait éli- minées comme douteuses. Dans ces conditions il convient d'adopter le nom de 30 G.-F. DOLLFUS Sowerby dont l’authenticité est certaine (M. {umulosus). Il est à remarquer que M. Hidalgo indique simultanément au Rio de Oro le M. cornutus etle M. brandaris. Le M. (umulosus, comme l’a montré M. Dautzenberg, se place entrele M. brandaris et le M. cornutus. Il se distingue du M. brandaris par sa spire plus courte, sa suture plus profonde et les deux rangs d’épines du canal, et du M. cornutus par ses épines droites et non recourbées, par sa taille moindre et son canal moins déve- loppé. C’est une espèce étroitement alliée aux formes européennes du Miocène: M. su- brandaris »'Ors., et du Phiocène : M. torularius Lamk. C'est un autre rameau ayant évolué sur place et qui offre au Sénégal des caractères qu'on peut estimer d'ordre spécifique (Ste-Marie de Bathurst; /ide Menke 1850). Nous ne voyons rien d'ana- logue dans la faune vivante ou fossile américaine. Murex (Ghicoreus) hoplites P. Frscer PINS 2er DITS STE 1766. Murex saxzatilis LiNNé : (pars) Syst. nat. XII, p. 1215. 1822. — — Lamarck : (pars) Anim. sans vert., VII, p. 167. 1840. — — Lamarck. d'Orbigny : Mollusques des Iles Canaries, p. 93. 1843. — — Lamarck : (pars) Edit. Desh. A.sans vert., IX, p. 582 {Gorée). 1855. — — Line (pars) Hanley : Ipsa Linnaei conchylia, p. 283. 1876. — hoplites P. Fiscner : Journ. Conchyl., p. 236, t. 24, pl. vu, fig. 3 (Gorée). 1880. — saxalilis [Lamk. Tryon : (pars) Man. Conchy., t. Il, p. 101, pl. 26, fig. 226 (Gabon). 1882. — — Lin. Rochebrune : Faune archip. Cap Vert, p. 305. 1887. — hopliles P. F. Nobre : Faune mal. col. portugaises, p. 6 (San Thomé). 1891. — saxalilis Lamk. Dautzenberg: Voyage de la Melita, p. 25 (Dakar). 1910. — hoplites Fiscn. Dautzenberg: Faune malac. Afrique occidentale, p. 62. Stations : E. F. G. H. I: Lenom de Murex saxatilis remonte à Linné (Museum-Ulricæ), mais les figures. citées ne concordent pas, et la description ne permetpas d’y faire un choix; Lamarck . a tenté d'y faire une sélection délimilative, mais la tentative n’a pas été heureuse, et les figures qu'il cite représentent des espèces différentes comme l'ont expliqué Deshayes et Hanley. Il a paru préférable à certains auteurs de supprimer ce nom qui n'est qu'une cause d'erreur ; d’autres ont proposé de le restreindre à une forme de l'Océan Indien ayant cinq varices frangées, d’après la description linnéenne, et dans ces conditions, il fallait donner un nom nouveau à la forme du Sénégal qui offre T à 8 varices ; c’est ce qu'a fait P. Fischer, et nous acceptons cette manière de voir. Longueur 85 mm., largeur 55 mm. Murex erystoma SwaiNsoN, paraît synonyme, il y aurait encore le M. {urbinatus Laux. etle M. Beckii Pnicrppr, à comparer. Le M. hoplites appartient au groupe du M. trunculus L. vivant de la Méditerra- née et il existe dans le Miocène et le Pliocène toul un cortège de formes affinées- comme : M. Sedqricki Micu., M. Hœrnesi D’ANcona, M. Tapparonei BeLr., M. bre- vicanthos SismonpA, par évolution en place. L’habitat connu actuel va des Iles Cana- ries au golfe de Guinée (Ste-Marie de Bathurst, fide Menke). Le Murex hoplites et M. frunculus ont été trouvés simullanément au Rio de Oro, d'après M. Hidalgo, et ce serait le point de passage de ces deux formes si voisines. Il est impossible d'admettre celte espèce dans le sous-cenre Muricantha comme l’a QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 31 Fait M. Cossmann, car elle n'a aucun rapport avec le type qui est le M. radix Guezix de l'Océan Indien. M. Hidalgo signale dans la Guinée espagnole l’intéressante décou- verte du Murex Bourgeoisi Tournousr, espèce décrite comme des Faluns de la Tou- raine (Helvétien) et qui n'est pas fort éloigné de la présente espèce. Il n'y a rien d’analogue en Amérique. Murex (Ocinebrina) aciculatus Lamarck PL I, fig. 25-%6. 1822. Murex aciculatus Lauwx. Anim.s. vert, t. VII, p. 176, 2° édit, t. IX, p. 600. 1836. — corallinus Scaccui. Catal. conchy. Reg. nap., p. 11, fig. 15. 1844. — — Sc. Philippi : Enum. moll. sie , p. 178, pl. xxv, fig. 29. 1858. — — Sc. Drouet : Moll. marins Açores, p. 35. 1859. — — Sc. Sowerby : Illustrated. index. B. M., pl. xvuu, fig. 4. 1870. — aciculatus Lawx. Hidalgo : Moll. mar. Esp., pl. x, fig. 7-8. 4882. — — Lawk. B. D. D. : Moll. Roussillon. I, p. 24, pl. 11, fig. 4, a. b. c. d. 18S9. Ocinebra — Lamk. Dautzenberg : Faune malac. Acores, p. 37. 1889. Ocinebrina corallina Scac. Monterosato : Coquilles marocaines, p. 112. Station : G. Tesla anqusto-turrila, subaciculata, parvula, novemaul decem fariam varicosa, corneo glauces- cente, transversim lineata ; varicthus tenuibus lævigalis; cauda breviuscula (Laux.). Côtes de Bretagne. Cette espèce, mal circonscrite à l'état vivant, est connue dans l'Atlantique, de l’An- -gleterre jusqu'à Madère {Watson), aux Canaries et dans toute la Méditerranée. M. Monterosato considère l'espèce de Scacchi comme différente de celle de Lamarck, mais nous pensons que ce n’en est qu'une variété méridionale un peu plus longue, le Fusus minutus Desu. est une variété très courte. La figure donnée par Wood {Crag. moll., supp. I, p. 30) ne nous donne pas satisfaction et il est impossible de considé- rer comme un plésiotype le M. vartiabilis GratT. du Langhien de Saucats, comme l'indique M. Cossmann ; elle est peu commune dans le Pliocène méditerranéen, peut- être elle succède au M. cœlatus GrarT. du Miocène. Nous en donnons des figures assez différentes par rapport à la rondeur des tours, à la prépondérance des côtes axiales, mais il existe des passages, et nous sommes obligés d’en fournir une description nouvelle. Petite espèce, mesurant 8 mm. de hauteur sur 3 1/2 à 4 mm. de largeur, comptant environ 7 tours arrondis pourvus de 10 à 11 côtes droites, arrondies, distantes, sur chaque tour. Ces côtes sont ornées de 6 à 7 fins cordons spiraux arrondis, subégaux, et égaux à leurs intervalles, un peu ondulés vers la suture ; l'ouverture est assez longue, la columelle est fortement excavée en rond et se termine brusquement par un canal oblique assez court, le labre peu épais est bien arrondi; on compte 6 à 7 cordons, décurrents sur la base du dernier tour au-dessous des côtes ; pas de varices. Il faut probablement y réunir M. Weinkauffi Crosse (Journ. Conchy., L. XIV, p. 274, pl. vu, fig. 4), cité de la mer Adriatique. 32 G.-F. DOLLFUS Purpura (Stramonita) hæmastoma Liné PI. I, fig. 27. 1757. Purpura sakem ADansoN. Hist. nat. Sénégal, p. 100, pl. var, fig. 1 be, 1767. Buccinum hæmastonum Linxé : Syst. natur., XIII, p. 1202. 1822. Purpura hæmastoma L. Lamarcx : Anim. sans vert., t. VII, p. 238, 2° édit., t. X, p.67. 1840. = — L. A. d'Orbigny : Moll. des Iles Canaries, p. 91, pl. vi, fig. 39-40. 1853. — — L. Dunker : Index moll. Tams.,p. 21, pl. ui, fig. 11-12. 1880. — — . Tryon : Man. conchyl., p. 67, pl. 49, fig. 80; pl. 60, fig. 87. L 1881. — — L. B. D. D. : Moll. du Roussillon, I, p. 62, pl. 1x, fig. 45; pl. x, fig. 1-2. 1891. — — L. Dautzenberg : Voyage de la Melita. Mém. Soc. zool., IV, p. 41. 1893. — — L. Stearns : Molluses collected U.S. Exped. West africa national Museum, XVI, p. 330. 1910. — — L. Dautzenberg : Faune malac. Afrique occidentale, p. 66. 1910. — — L. Hidalgo : Moluscos de la Guinea española, p. 513 (7). Station : A. E. B. Testa submuricala, labro intus strialo, columella planiuscula, fauce fulva. Testa ovata, rudis,. cincta duplici fascia nodosa anfractuum (Linné). Le type du Purpura hæmastoma n’est pas douteux, car la figure de Gualüeri indiquée par Linné représente bien l'espèce commune de la Méditerranée, à deux rangs de tubercules; cependant on y a rapporté à lort des espèces très différentes de tous les pays. Il existe aux Antilles toute une série d'espèces voisines qui ont été groupées par Tryon sous le nom de P. undala Lamarck et par P. Carpenter sous le nom de P. bicostalis Lauk. M. Hidalso, à propos des spécimens de Gabo de San Juan, a donné une étude étendue des variétés du P. hæmasloma qu'il a désignées par la série des lettres de à à m, le type étant pour lui désigné par la lettre f, correspon- dant également avec la figure d’Adanson (pl. vu, fig. 1) et qui serait aussi la forme du Brésil ; il le définit ainsi: Tes{a ovalo-conica, ullimo anfractu cingulis duobus superis luberculis oblusis vel acutiusculis instructis. La variété j, qui est aussi de la Guinée espagnole et qui est indiquée comme de plus petite taille que le type, nous parait devoir y êlre réunie ; elle correspond correctement à nos échantillons. Mais nous pensons qu'il faut rejeter complètement des variétés indiquées la var. d fondée pour le P. consul Laux., qui est une grande espèce bien distincte de l'Océan Indien ; par contre nous rattacherions encore au type comme variété Du de tubercules le P. Barcinonensis Hinarco des côtes d’Espagne. Dans les mers actuelles, la Purpura hæmasloma se rencontre de la côte qe de la Bretagne (limité à Brest d'après Daniel) jusqu'à l'Afrique équatoriale : San Thomé, Loanda, Mossamedés, Banana, Congo (Nobre), Madère (Watson), Lagos (jide Smith), Cap Vert (Rochebrune), Rio de Oro (Hidalgo), Açores (Dautzenberg), Cana- ries, elc., toute la Méditerranée. On l’a indiquée aussi sur la côte du Brésil. Le Purpura hæmastoma est représenté dans le Miocène européen par le P. calcarata Grar (pars -g. Ricinula),dontle P.hæmastomoïdes Horrnes et ANINGER n’est probablement qu'une variété, étant donné le polymorphisme existant dans ce groupe ; les P. {uberculata Bezr., P. producta Bez (1 moll. terr. Tierz. Piem., II, p, 183-187)ne s’en éloignent guère que par une laille plus faible. Les échanüllons du Pliocène sont plus rares, mais l'espèce typique est abondante dans les plages soulevées du Pléistocène médi- terranéen (Alpes-Maritimes, Tunisie, ete.). QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 33 Rapana coronata Lamarcx sp. (Purpura) PL. I, fig. 28-29. 4757, Purpura labarin Ananson. Voy. au Sénégal, p. 103, pl. var, fig. 2. 1822. — coronata Lamarcx : Anim. s. vert., t. VII, p. 241, 2° édit., {. X, p. 72. 18459 — — Lavarck; Kiener : Species coq. viv., I, p. 170, pl. 18, fig. 53. 1880. Cuma — Lawarcxk; Tryon : Man, conchy., Il, p. 201, pl. 62, fig. 326. 1852, Rapana = Lauarck; Rochebrune : Faune archipel Cap Vert, p. 299. 1910, Cuma — Lawarck; Hidalgo : Moluscos de la Guinea española, p. 519 (13). 1910, — — Lamarcx ; Dautzenberg: Faune malac. Afrique occidentale, p. 67, Station : A, P. testa ovalo-acuta, ventricosa, transverse striata, tuberculifera ; anfractibus angulato tuber- culatis ; ultimo cinereo, anterius tuberculis elongatis rectis coronalo ; spira conica, fusco-nigriscente ; suturis laciniato-crispis ; apertura lævi, lutescente (LaAmarcx). L'espèce de Lamarck a été fondée sur l'espèce du Sénégal et la figure d'Adanson ; elle ne peut entrer dans le genre Cuma Humpureys (in Swainson 1840, non Milne- Edwards 1828) devenu Cymia Morrcx 1861, parce que le type Cuma sulcata Swai- son a été créé pour une forme spécialement pourvue d’un gros pli columellaire; le genre Rapana ScHumAcHER 1817 convient au contraire comme fondé sur le Purpura bezoar Lié (Adams, Genera recent moll., I, p. 134, pl. xiv, fig. 4) qui en est voi- sin comme ouverture. L’habitat connu est réduit à l'Afrique occidentale; nous ne savons rien malheureusement jusqu'ici de l’origine fossile ; les affinités sont vrai- semblablement transatlantiques, auprès du Purpura (hiarella Lam. (P. carinifera var.) de la côte du Brésil. : Cypræa zonata Cnemnirz PI. I, fig. 30-31. 1788. Cypræa zonata CHexnirz : Conchyl. cab., t. X, p. 107, pl. cxv, fig. 1342. 1788. — zonaria Gueux : Syst. nat., XIII, p. 3414. 1844. — zonata Cu. Lamiarck : (Édit. Desh.) Anim. s. vert., X, p. 510 (non Kiener). 1850, — — Cu. Reeve : Conchy. Iconica, pl. xur, fig. 58 (Gambie). 1882, Luponia — Cu. Rochebrune : Faune Cap Vert, p. 284, 1886. Cypræa — Cu. Tryon: Robert, Man. Conchyl., VII, p. 186, pl. xv, fig. 22-23. 1891. — — Cu. Dautzenberg : Voyage de la Melita, p. 27 (Dakar). 1910. = — Cx. Dautzenberg: Faune malacologique, Afrique occidentale, p. 68. 1910. — — Cu. Hidalgo : Moluscos de la Guinea Española,’"p. 520 (14). Station : E. C. Tesla ovata, cinereo-cærulescente flammis, fulvis undatis, fasciolata ; lateribus alhinis, pur- pureo quttatis (Lamarck). Rien n’est plus difficile dans nos connaissances actuelles que le rapprochement des Cypræa vivantes et des Cypræa fossiles ; car la plupart des descripteurs des formes vivantes se sont appuyés sur des caractères de coloration qui échappent au paléon- tologue. Cependant on peut dire que le groupe de la Cyp. zonala qui est devenu le genre Zonaria Jousseaume 1884, Zonarina Sacco 1894, correspond à un groupe d'espèces vivant encore en Europe et en Afrique, dont on retrouve les formes ancestrales dans les terrains tertiaires d'Europe. La Cyp. subexisa Bronx (in Sacco) Soc. GÉOL. DE FR. — PALÉéoNToLoGIE. — T. XVIII. — 21. MÉMOIRE N° 44. — 5 3% G.-F. DOLLFUS et la Cyp. fabagina Lamarcx sont des espèces peu éloignées ; dans la Cyp. amygdalum Broccui la forme est bien la même, mais les denticules du labre sont moins appa- rents. La Cyp. zonala atteint 30 mm. de long. sur 18 de largeur, le contour est ovalaire, la forme bien bombée, élargie au tiers supérieur, sans bourrelets marginaux ni sil- lons annulaires dorsaux. L'ouverture est assez large, 2 mm., sinueuse, un peu rétré- cie vers le sommet et élargie à la base, elle est pourvue d’une denticulation forte. On compte 18 à 19 dentelons subégaux et également distants sur le labre, et en face, sur la columelle, 16 à 17 dentelons qui sont prolongés transversalement sur le méplat columellaire externe. Le canal est droit, court, bien échancré à la base et le méplat columellaire interne qui est continu et régulier, à peine élargi à la base, est lisse. Le Cyp.picta Gray des Iles du Cap Vert est une éspèce très voisine et le Cyp. sanguino- lenta GM. de la Gambie, indiqué comme fossile en Touraine, appartient au même groupe. Nous ne voyons rien de comparable daus les mers d'Amérique. Cerithium atratum Borx sp. (Murex) PI. IL fig. 5-7. 1780. Murex atratus Bonx. Testacea Musei Cesarei, p. 324, pl. x1, fig. 17-18. 1822. Cerithium atratum. BruG. Lamarck : Anim. sans vert., t. VII, p. 76. 1843. — — BruG. Deshayes : Anim. sans vert., t. IX, p. 303. 1853. — — Born. Dunker : Index Moll., p. 18, pl. mi, fig. 5-6. 1576. — — Born. Môrch : Synopsis moll. marinorum Ind. occid., Mal. Blatt XXIII, p. 113. 1882. — — Borx. Rochebrune : Faune arch. Cap Vert, p. 283. 1887. — = Borx. Tryon : Man. Conchyl., IX, p. 128, pl. 22, fig. 68. 1887. — — Bonx. Nobre : Faune mal. col. portug. San Thomé, p. 8. 1910. — — Borx. Dautzenberg : Faune malac. Afrique occid., p. 71. 1910. — striatissimum Sow. Hidalgo: Moluscos de la Guinea española, p. 520 (14). Stations CG D:F. G.1H 1: Testa turrila, atra, anfractibus transversim s{riatis, luberculatis, columella uniplicata, rostro recto (Born). 3 C’est plutôt par tradition que par un rapprochement exact que nous rapportons l'espèce du Sénégal au type de Born. Ces figures anciennes sont bien médiocres, la diagnose peu précise et la patrie inconnue. Gmelin n'a fait que reproduire Born, en maintenant le caractère de « columella uniplicata » qui ne s'explique pas. Wood a copié simplement la figure de Born. Deshayes mel en doute que l'espèce de Bruguière soit celle de Born ; Dunker reconnaît que ses échantillons ne corres- pondent pas tous à la figure de Born et présentent entre eux des différences considé- rables ; ses figures d’ailleurs ne donnent pas du tout le même aspect que celles de Born, et comme l'habitat de l'espèce de Born confirmé aux Antilles par tous les auteurs est bien éloigné de celui du Sénégal pour une coquille littorale, il est pos- sible qu’on arrive à séparer deux espèces. M. Hidalgo rapporte les échantillons de la Guinée au C. strialissimum Sowergy dont l'habitat était inconnu qui est pour lui d’ailleurs une espèce commune au Sénégal et au Brésil. Tryon n'y voit qu'une variété du C. eburneum BruG. qui accompagne le C. atralum aux Antilles. Cette espèce n'est pas fort éloignée du C. vulqgatum dont on connaît les si nombreuses variétés dans la Méditerranée, ni du C. rupestre Risso, mais l'ouverture est plus grande, le QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 35 canal plus long, le labre plus étendu, les varices plus fortes, le dentelon sutural plus robuste. Au point de vue paléontologique, elle entre dans cette longue série de formes qui est connue dans le Miocène sous les noms de C. europæum Mayer, C. apenninicum, C. dertonense, qui remonte plus haut encore avec les Vulgoceri- thium de M. Cossmann; groupe qui a évolué en même temps dans toutes les mers de même latitude, en Europe, en Afrique comme en Amérique, il faut y joindre encore le Cerith. caudatum Sow. d’après Morch. Nos échantillons mesurent environ 30 mm. de haut sur 10 mm. de largeur, la forme générale est nettement ventrue, les varices sont très variables, on en observe parfois deux à chaque tour, souvent en ligne les uns sensiblement au-dessous des autres; dans d’autres échantillons 1l n’y a qu'une seule varice opposée à l'ouverture au dernier tour. L’ornementation est très variable aussi, elle est formée de cordons nombreux plus ou moins gros et plus ou moins granuleux, deux ou trois sont pré- pondérants et deviennent noduleux, ces nodosités passent à des costules droites qui s’'espacent et se renforcent dans certains spécimens. L'ouverture nettement oblique est ovale, subcanaliculée à la suture par la présence d’un dentelon peu prolongé à l'intérieur qui dépend d’une lame columellaire bien distincte ; la columelle est arron- die et bien excavée, le canal droit, médiocre, coupé obliquement ; le labre largement arrondi est épaissi extérieurement, oblique à l'axe et un peu-sinueux. On peut consi- dérer comme caractère important la présence d’un fort cordon granuleux sutural isolé du reste du tour par une dépression et qui prend naissance au rélrécissement buccal supérieur. Nous ne pouvons manquer d'observer que nous considérons comme identiques : le C. Basteroti DeEsxayes (non aucforum, Expéd. de Morée, p. 181, pl. xxiv, fig. 25-26) d’après la bonne figure de Deshayes, et le C. vulgatulum Desxayes (idem, p. 181) d’après son texte, espèces du Pliocène ou Pléistocène de Grèce et d'Italie, qui nous paraissent d’ailleurs devoir être ainsi réunies. Cerithium (Bittium) reticulatum na Cosra PI. II, fig. 8-13. 1779. Sérombiformis reticulatus na Cosra : British Conchyl., p. 117, pl. vur, fig. 13. 1792. Murex scaber Ouvr : Zoolog. Adriatica, p. 153. 1840. Cerithium lima D'Orbigny : Moll. des Iles Canaries, p. 93. (non Brug. 1843. — — Lamarck-Deshayes : Anim. sans vert., t. IX, p. 304. (non Brug. 1868. — scabrum Ourvi. Weinkauff : Conchyl. Mittelmeeres, IT, p. 161. 1881. Bitlium reticulatum D. C. Bucquoy : D. D. Mall. du Roussillon, I, p. 212, pl. xxv, fig. 1-27. 1887. — = D. C. Tryon : Manual of Conchol., t. IX, p. 150, pl. xxix, fig. 78-83. 1889. — — D. C. Dautzenberg : Faune malacol. Açores, p. 40. 1889. — — D. C. Monterosato : Coquilles marocaines, p. 40. 1895. = — D. C. Sacco : I Moll. Terr. Terz. Part. XVII, p. 38, pl. 1, fig. 105-116. 1906. — — D. C. Dautz. et Fischer : Mollusques Ouest de l'Afrique, p. 43. 1910. — _ D. C. Dautzenberg : Faune malac. Afrique occidentale, p. 71: Stations : B. C. D. F. G. H. I. Testa lurrito-subulata, sæpe varicosa, anfractibus planalis, cingulis granulorum quatuor vel quinque, labro producto, canali nullo (Parrapri). Voici encore une espèce pourvue d'une énorme synonymie el dont la discussion se prolonge depuis longtemps, elle présente, 1l est vrai, des variations considérables, il est 36 G.-F. DOLLFUS probable cependant que le nom de C. lima Brueuiëre doit être écarté de la discussion, car sa patrie originelle est indiquée comme la Guadeloupe où il existe en effet une forme représentative. Nos échantillons, très abondants au Sénégal, ont une forme longue, des tours arron- dis, trois cordons spiraux de granules espacées donnant une réticulation assez iné- gale, ils se rapprochent de la variété que nous avons autrefois désignée comme paludosa (Moll. du Rouss. pl. xxv, fig. 14-19). L'habitat actuel va des côtes de la Norvège (rare) jusqu'au Sénégal, Rio de Oro (Hidalgo), Madère (Watson), Ténérife et toute la Méditerranée. À l’état fossile on en connaît des variétés dès le Miocène (Bordelais, Touraine, bassin de Vienne, etc.), et il y a même des formes ancestrales discernables plus anciennes (C. sublima D'Ors. du Stampien), puis de nombreux spécimens dans le Plaisancien, l’Astien et le Pléistocène méditerranéen. C’est le type du genre Biltium Gray, 1847 (Leach, 1819, pars.). Tympanotomus fuscatus Linné, sp. (Murex). PI. Il, fig. 14-91. 1685. Buccinum fusceum Lister : Historiæ Conchyliorum, pl. 121, 1-17; pl. 122, 18-20. 1753. Tympanolonos fuscus Kreix : Tentamen Meth. Ostracol., p. 30. 1757. Cerithium popel ADanson : Hist. nat. Sénégal, p. 152, pl. x, fig. 1 (méd.). 1766. Murex fuscatus Linwé : Syst. nat., xrr, p. 1225. 1766. — radula Laine : — — p. 1226. 1780. — — L. Born : Testacea Musei Cesar., p. 324, pl. x1, fig. 16. 1785. Sérombus tympanorum Caemxrrz : Conchy.Cab., IX, p. 193, pl. 136, fig. 1267-1268. 1788. Murer fluvialilis Gueux : Syst. nat.. x111, p. 3562. 1843. Cerithium muricalum Lamarcx : Anim. sans vert. Edit. II, T. 1x, p. 292. 1813. — radula BruG. Lamk. ïid., p- 293: 1878. Tympanotomus mulligranus F. Brauer : Bemerk. ueber Born Testacei Musei, p. 170. 1887. Polamides fuscatus L. Tryon : Man. Conchyl., €. IX, p. 159, pl. 31, fig. 34. 1887. — radula L. Tryon: id., t. IX. p. 159, pl. 31, fig. 35-36. 1887. Tympanolomus fuscatus L. Nobre : Faune mal. col. portug. San Thomé, p. 8. 1890. Polamides fuscatus L. Dautzenberg : Récoltes Abbé Cuilleret. Mém. Soc. zool., III, p. 167. 1906. Tympanotomus fuscalus. L. Cossmann: Essai paléoconch., £. VIT, p. 118. 1910 — = L. Hidalgo : Moluscos de la Guinea Española p. 521, T. radula et Vibex fuscus Gmel. 1910 — — L, Dautzenberg : Faune malacologique Afrique occidentale, p. 72. et var. radula. Stations : A. B. C. Voici une espèce très inléressante, très anciennement connue, mais fort variable et à laquelle on a donné les noms les plus divers. Le nom générique de Tympanotonos de Klein est parfaitement valable et Agassiz l'a corrigé seulement en lui donnant la forme de Tympanotomus. Il n'existe aucun doute sur l'espèce linnéenne, car Linné cite une figure de Gualtieri (pl. 56, fig. H) qui montre une forme granuleuse dans les premiers tours, qui devient épineuse dans les grands tours. Nos échantillons figurés montrent également le passage entre l’ornementation purement granuleuse et l’ornementation spiniforme. Il faut cependant faire remarquer que certains échan- üllons restent granuleux sur tous les tours, c’est alors le C. multigranosus Sow. Il semble qu'arrivés à une certaine période de développement, les uns conservent leur ornementation, suivant le milieu dans lequel ils grandissent, tandis que les autres prennent une armature défensive bien accusée. Déjà Lister avait figuré les variations qu’on peut classer comme suit : QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 37 Buccinum fuscumetc. pl. 120, fig. 15, tours carénés, Melania ( Vibex) fusca Gx. sp. (Murex). — fasciatum pl. 121, fig. 16, fortes épines espacées. Melania aurita Mur. sp. — fuscum pl. 121, fig. 17, ornementation fortement noduleuse. Tymp. aculeatus Muzz. sp. (Nerita). — — pl. 122, fig. 18, ornementation granuleuse. Tymp. fuscatus L. var. radula L. — — pl. 122, fig. 19, forme petite (forme jeune). — — pl. 122, fig. 20, figure montrant le passage des divers modes d'ornementa- tion : primis orbitus muricatum ceterum striis nodosis exasperatum (type de l'espèce). L'ouverture avec son labre en pavillon, mal visible dans nos figures, est complète- ment distincte de celle des Pofamides et d'autre part la présence d'un canal écarte toute comparaison avec les Mélaniens. Rentrent dans le même genre : le Cerithium funatum Manrezr du Sparnacien, le C. submargaritaceum Bronx du Stampien, le C. margaritaceum Broccni de l’Aquitanien, etc. Le Tympanotomus fuscalus est caractéristique des grands fleuves de l'Afrique occidentale, du Sénégal au Congo, il est connu à A du Niger, et sen habitat le fait encore ranger parmi les Mélaniens par le Dr E. von Martens qui l’in- dique à Victoria sur la côte du Cameroun, et par Reibisch qui l’a trouvé aux Iles du Cap Vert. Il n’y a rien d’analogue en Amérique, mais tout un groupe parallèle est développé dans les fleuves de l'Asie méridionale et orientale. Melania (Claviger) aurita Murrer sp. (Nerita). PI. II, fig. 22-2 1774. Nerila aurita Muzzer : Historia vermium, Il, p. 192. 1788. Strombus auritus Mur. Gmelin : Syst. nat., XIII, p. 3522. 1786. — tympanorum Caemnrrz : Conchy. Cab., IX, p. 191, pl. 136, fig. 1265-1266. 1838. Pirena aurita Mur. Lamarck : Anim. sans vert., t. VIII, p. 501. 1862. Vibez auritus Muzu. Brot : Catal. Syst. Mélaniens, p. 56. 1872. Pirena aurita Murs. Brot : Notice sur les Mélaniens de Lamarck,p. 25. 1876. Melania aurita Mur. v. Martens : Prof. Buchholzin Westafrica gesammelten Land. u. Suss. moll. Monalsb. Akad. Wissen. Berlin, p. 220 (Camerun). 1910. Claviger auritus Mur. Dautzenberg : Faune mal. Afrique occid., p. 78. MNertita testa turrita, fusco fasciata ; anfraclibus muricala ; apertura ovala (Murrer). La courte diagnose de Müller est appuyée par un renvoi à la figure de Lister (pl. 421, fig. 16) qui en donne une idée assez grossière. La représentation de Chemnitz en est un indispensable complément. C’est une coquille fluviatile Jusqu'ici spéciale aux cours d’eaux de l'Afrique occidentale. L’ornementation des premiers tours est formée de costules obliques occupant presque toute la hauteur du tour, tandis que les grands tours sont pourvus de nodules spiniformes occupant seulement le centre du tour. I1 est indispensable de s'entendre sur le sous-genre Vihex dans lequel cette espèce a été placée, il s'agit du genre Viber Gray créé en 1840 et non pas en 1847, comme l'ont écrit quelques auteurs, pour le Nerita aurtta et antérieur au genre Claviger Hanxp- Mann 1842, ce qui rend inutile la création du genre Hemipirena Roverero 1899, et qui n'est pas le G. Viber OKen 1815, qu'il n est pas inutile de préciser (Lehrbuch der Naturgeschichte, I, p. 260) : un type est indiqué Vrbex fluviatile (Buccinum) qui est suivi d'une diagnose sans précision, quatre espèces des plus disparates sont ensuite 38 G.-F. DOLLFUS citées; or ce Buccinum fluviatile Lisrer (pl. 119, fig. 4) ne paraît être autre que le- Strombus vibexr GMeuiN, qui ne serait pas différent du Melania tuberculata Murzer sp. (Nerita). Ce serait même d’après cette espèce qu'Oken aurait pris le nom de Vibex, tandis que le type de Gray, basé sur l'espèce qui suit dans Gmelin, est tout différent. Nous hésitons cependant à bouleverser la nomenclature sur ces données critiques. Nous ne voyons rien à l'état fossile à rapprocher du Melania aurita et cette espèce reste caractéristique des dépôts fluvio-marins actuels ou peu anciens de l'Ouest africain : Grand-Bassam, Victoria, Cabo de San Juan, etc. ; il n'y a rien d’analogue au Brésil où les Mélaniens des grands fleuves rentrent dans le genre Hemisi- nus. Mesalia brevialis Lamarcx sp. (Turritella) PI, Il, fig. 25-96. 1757. Cerithium Mesal Anansox : Hist. nat. Sénégal, p. 159, pl. x, fig. 7. 1822. Turritella brevialis LamArcx : Anim. s. vert., t. VII, p. 58. 1853. Mesalia — Lamk. Dunker : Index Moll. Tams., p. 14. 1886. T'urritella — Laux. Tryon : Man. conchyl., t. VIII, p. 209, pl. 65, fig. 27-29. 1891. Mesalia — Laux. Dautzenberg : Voyage Mélila. Mém. Soc. zool., IV, p. 45 (30). — — Lamx. Dautzenberg : Croisière Chazalie. Mém. Soc. z0o1., XIII, p. 200 (36). 1910. — — Lawx. Dautzenberg : Faune maläcol. Afrique occidentale, p. 76 (nombr. local.). Stations : B. C. D. FE. G. H. I. Tesla abbreviato-lurrila, alba, anfraclibus convextis lævibus, prope marginem superiorem uni sulcatis ; ultimo ventricoso (Lawx.). [Sans localité) Longueur 2 pouces. Le genre Mesalia a été créé par Gray en 1840 sur le type d'Adanson et son rappro- chement à la Turritella brevialis paraît dû à Dunker, car Deshayes l'a méconnu dans la 2° édition des œuvres de Lamarck où 1l a décrit la Turritella mesal (tome IX, p. 261} comme une espèce inconnue à Lamarck; c’est aussi en partie le Turritella varia de Kiener et de Reeve, Tryon y réunit encore Turritella sulcala Gray (non Lamk.) et T. suturalis Forges. Cette espèce est représentée dans le Miocène d'Italie par le Turbo cochleatus Broc- cui (Conchy. subap., II, p. 373, pl. vi, fig. 17) que Sacco a fait passer dans le genre Mesalia. I faut signaler ses variétés : convexæulina du Tortonien et {aurocompressa, de l’Helvétien comme formes bien voisines (Sacco. I Moll., part XIX, p. 30, pl. w, fig. 41-46). Au Portugal nous avons établi une variété miocenica D.C. G. pour des échan- üllons de forte taille à 3 sillons bien marqués, aplatis, réguliers (planches de Costa, pl. xxx, fig. Tab, 8 a b). Tous nos exemplaires pléistocènes sont de petite taille, ils n'ont guère plus de 32 mm., les cordons au nombre de quatre sont peu accentués. La distribution géographique actuelle connue va des côtes du Maroc (Rio de Oro) au littoral du Congo, quelques spécimens remontent le long des côtes du Portugal et pénètrent à l'entrée de la Méditerranée; son abondance et sa localisation en font une espèce caractéristique de l'Afrique occidentale. Il existe une espèce représentative voisine aux Antüilles : le Turritella Caribæa D'ORrBIGNY, confondue même avec le Mesal. par Kiener. QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 39 Cœcum crassum ve Fozin PI. LI, fig. 27. 1869. Cœcum crassum DE Fou : Le fond des mers, IL, p. 206, Baie du Lévrier. 4910. — — = Dautzenberg : Faune Malac. Afrique occidentale, p. 77, Cap Blanc, Cap Rouge. Coquille courte, forte, lisse, peu arquée, d'un fort diamètre, ce qui la fait paraître comme écourtée et replète, pas de renflement basilaire, septum en calotte sphérique très régulière sans sommet (pe Forin). Teniejemera. Station B: Nous trouvons indiquée pour cette petite espèce l'indication d'une planche xxvinr, fig. 3-4 qui manque dans les exemplaires du « Fond des Mers » que nous connaissons, le tome I n’a que 22 planches ; mais cette publication a été poursuivie avec tant de désordre qu'on n’est jamais sûr d’avoir un exemplaire complet. Nous devons cette détermination à notre ami M. Ph. Dautzenberg. Hydrobia (Peringia) ulvæ Pennanr sp. (Turbo) PI. IL, fig. 28-35. 1777. Turbo ulvæ Pennawr : British zoology, t. IV, p. 132, pl. 6, fig. 120. 1838. Paludina muricata Lamarncx : Anim sans vert., t. VIII, p. 463. (?) 1848. Paludestrina ulvæ Pexx. Woop : Crag moll., I, p. 109. 1850. Rissoa ulvæ PE. Forbes et Hanley : British moll., IT, pl. 141, pl. 81, fig. 4-5, 8-9, pl. 82, fig. 2-8. 1860. Vivipara senegalensis ? Morerer : Journ. Conchy.,t. VIII, p. 190, xrxr, p. 240. 1865. Hydrobia ulvæ Rex. Frauenfeld : Ueber die Gatt. Hyd., n°’ 16, 90, 253, etc. 1870. Paludestrina acuta (non Drap.). Paladilhe : Étude monog. Palud. Amén. malac., I, p. 238. 1873. Hydrobia ulvæ, PEN. Watson : On Maderian Molluscs, p. 391. 1874. Peringia ulvæ PEN. Paladilhe : Ann. Sc. nat.,6°s.,t. I, p. 38, pl. x. 1882. Hydrobia acuta (non Drap.). Rochebrune : Faune arch. Cap. Vert, p. 277. 1882. Peringia ulvæ PEN. Locard : Catal. moll. viv. France, p. 241. 1910. — — — Dautzenberg : Faune mal. Afrique occident., p. 82. ‘Stations : B. C. D. E. G. I. Testa with four spires, the first ventricose ; of a deep brown color, apertura oval. Size ofa grain of wheat, inhabite the Ulva lactuca on the shores of Flintshire (Penxawr). Cette espèce est extrêmement critique tant au point de vue de sa nomenclature générique que de ses limites spécifiques. Fischer a élabli en 1878 (Journ. Conch., p- 133) que le nom générique d’'Hydrobia créé par Hartmann en 1821 pour le Cyclos- toma acutum DrAPARNAUD, espèce saumâtre, était seul valable, que les noms de Palu- destrina et Littoridina étaient strictement synonymes!. L'espèce de Pennant est mal définie, la figure représente une petite coquille, longue de 6 mm., large de 2 1/2, à dernier tour très grand, ventru et arrondi, l'ouverture est grande, ronde et axillaire, c’est plutôt par les publications postérieures que cette forme a été précisée. Il importe de ne pas la confondre avec l'espèce de Draparnaud à laquelle on l’a assi- milée et qui est bien différente. Comme il s’agit d'une espèce extrêmement com- 1. M. Fagob a insisté sur la nécessité de reprendre Paludestrina D'Ons. 1839 au lieu d'Hydrobia par suite d'un genre Hydrobius Leacx 1817 fondé pour des Coléoptères aquatiques, mais il résulte d'une discussion sur la nomenclature poursuivie dans la Revue crilique de Paléozoologie, que deux noms lirés d'une même racine, mais de genres différents, peuvent cependant subsister conjointement. 40 G.-F. DOLLFUS mune et variable les noms synonymiques ont afflué, Frauenfeld a relevé 18 noms sans être complet, Paladilhe, Bourguignat, J. Mabille puis Locard ont cherché à distinguer toutes les nuances et chaque embouchure de rivière de France a donné une espèce différente. Peut-être c'est encore le Melania Charreyi À. MoreLer de: l'embouchure du Tage (p. 97, pl. vu, fig. 5), le Barleeia Gougeti Micuaup du Séné— gal et l'Hydrobia compacta Jerrreys, 1883, de Tanger. Parmi nos échantillons du Sénégal les uns sont courts, à spire bien conique et conformes au type de Pennant; les autres, au contraire, sont longs à spire subcylindrique et se rapportent à læ forme Barleei Jerrreys (Ann. Mag. nat. Hist., XIX, p. 310) qui n’en est qu'une variété ; on verra par nos figures qu'il existe de nombreux passages entre ces formes. Nous reportons à Hydrobia ventrosa MonraGu sp. (Turbo) les citations de Paludes- (rina subumbilicata Woop, après examen des échantillons et des figures, comme: étant une espèce bien différente, à tours régulièrement arrondis. L'espèce est repré- sentée dans le Pliocène de la Floride par 1. amnicoloides Pirssry (in Dall), et dans. diverses Iles des Antilles par les Paludestrina Auberiana et P. affinis D'OrBIGNy. Son habitat va des côtes de Norvège au Portugal, s'étend à toute la Méditerranée, 1l passe au Maroc, aux Iles du Cap Vert el au Sénégal où sa présence n'avait pas cependant été nettement affirmée. Son histoire géologique est mal définie, on a cité comme identique le 71. acuta dans l'Oligocène du bassin de Mayence, mais nos études. ne nous permettent pas d'accepter cette assimilation ainsi qu'on le verra dans un travail en cours d’impression dans le Journal de Conchyliologie. Dans le Borde- lais les citations sont à vérifier ; dans le Miocène, et le Pliocène de la vallée du Rhône on a signalé des variétés, peut-être est-ce le Nematurella subcarinata Boxer (in Sacco, 1895), mais il y aurait lieu de comparer à nouveau des échantil- lons de toutes ces provenances par des photographies grossies avant de prendre des conclusions. C’est dans tous les cas une forme marine et saumâtre depuis longtemps européenne. Rissoia parva p4 Cosra sp. (Turbo) PI. IL, fig. 36-39. 1779. Turbo parvus DA Cosra : British Conchology, p. 104. 1844. Rissoa obscura Pairrppr: Enum. moll. Siciliae, Il, p. 127, pl. xxui, fig. 10. 1859. — parva D. C. Sowerby: Ill. index British shells, pl, x, fig. 15, 1864. — — — Schwartz v. Mohrenstern : Monogr. Rissoa, p. 24, pl. 11, fig. 12. 1884. — — — B. D. D. : Moll. marins, Roussillon, I, p. 272, pl. xxx, fig. 11-15. 1887. — — — Tryon: Man. Conchyl., t. IX, p. 332, pl. 62, fig. 46-148. 1889. Sabanea parva — Monterosato : Coquilles marocaines, p. 32. Stations : C. F. G. Testa ovalo lurrila, anfraclibus sex, valde convexis, tribus ultimis costatis ; apertura dimidiam spiram vix superante subrolundo ovala, labro simplicr (Pruxert). Cette petite espèce est encore vivante dans l'Atlantique des côtes de la Norvège, de l'Angleterre, de la France, du Portugal, jusqu’au Maroc, aux Canaries et à Madère, mais nous ne relevons pas encore de citation du Sénégal, elle s'étend à la Méditer- ranée où elle n’est pas commune, elle est encore citée dans le Pliocène et dans Le Pléisto- cène de la Calabre. Il faut noter diverses variations dans la longueur de la spire, et QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 4 parfois la disparition des côtes sur un certain espace dans les tours moyens; Forbes et Hanley ont même figuré des spécimens entièrement lisses. C’est probablement l'espèce que M. Dautzenberg a désignée sous le nom de À. radiala Puicwpr, à spire plus conique et que Jeffreys considère comme une variété du À. parva. L’habitat est litto- ral et s'étend jusque vers 80 m. de profondeur. Schwartz considère le R. Lachesis du Miocène comme une forme directement ancestrale. Rissoa Guerini Recruz 1843. Rissoa Guerini Recvuz : Catal. descrip. Nouv. Coquilles. Revue zoologique cuviérienne, p. 7. 1844. Rissoa costulata Arver(non Risso): Descrip. New british species, Ann. and Mag. N. H. XIII, p. 324, 5 pl. vu, fig. 8-9. 1853. — — Azper, Forbes et Hanley: History of British Molluscs, II, p.103, pl. Lxxvur, fig. 4-5. 1864. — subcoslulala Scawarrz von Mohr. : Monogr. G. Rissoa, p. 41, pl. 1x, fig. 32. 1884 — Guerini Reczuz; B. D. D. : Moll. Roussillon, ], p. 267, pl. xxxn, fig. 1-5. 1887. — — Recr. Tryon: Man. of Conchol., IX. p. 326, pl. 62, fig. 32 ({antum). 1889. Apicularia — Recr. Monterosato : Coquilles marocaines, p. 32. 1897. Rissoa costulala Arvoer, Watson : Maderian shells, p. 308. 1910. — Guerini Rec. Dautzenberg : Faune malac. Afrique orientale, p. 82. Station : G. T'esla ovalo-ohlonga, spira conica, acuminala, anfractibus 8 superioribus lævibus planis, reli- quis conveæis el plicis 10 elevatis longitudinalibus, anfractu ulfimo subventicoso, costis abbrevialis ornalo vel nonnunquam lævi, striis transversis punctatis, sublilissimis ; aperlura ovata, labroproducto, varice incrassalo (ScHwARTz). Le R. Guerini Recruz est une espèce assez variable, le type est une forme longue, à ouverture longue, un peu ventrue, à côtes rondes fortes, continues d’un tour à l’autre, la variété subcostulata Scawarrz (R. costulala Arper non Risso) est une forme subconique à côtes plus nombreuses, à ouverlure presque ronde; la var. deco- rala Priz. estintermédiaire, les côtes sont fortes mais l’ouverture est encore arrondie. Nos échantillons africains confinent plutôt à la var. subcostulata. L'habitat contemporain: va des côtes d'Angleterre à celles d'Espagne, on le connaît de presque toute la Méditerranée, du Maroc et de Madère, son habitat au Sénégal n'est donc pas surprenant; le À. subcos{ulata est signalé dans le Pliocène d'Angle- terre, de France et d'Italie ainsi que dans le Pléistocène méditerranéen. Solariella Dereimsi G. Dorrrus n. sp. PI. IL, fig. 40-13. Stations : B. C. D. F. G. I. Testa parva, margarilacea, turbinala; spira conica, sulura profunda ; anfraclibus quinque, duobus prinus læves, celeris spiraliter tribus carenis ornalis el transversale decussalis ; apertura rotundata vel subquadrala, obliqua, disjuncta; umbilico profundo, salis lato, eleganter plicalo. Cette petite espèce a été recueillie en abondance à l’état vivant dans la baie du Lévrier par M. Gruvel; c'est une coquille trochoïde ayant # mm. 1/2 de dia- mètre à la base et 4 mm. de hauteur, on compte cinq tours arrondis dont les deux premiers, embryonnaires, sont fort petits et sublisses, les grands tours portent cinq cordons dont trois forment carène dans la région centrale des tours et dont * Soc. Géo. DE FR. — PALÉONTOLOoGIE. — T. XVIII. — 22. MÉMOIRE N° 44. — 6 42 G.-F. DOLLFUS deux situés vers la base ombilicale ne sont visibles qu'au dernier tour. Les tours sont en outre ornés de cordonnets parallèles au péristome qui déterminent un élé- gant réticule granuleux, visible surtout à la partie supérieure des tours. L'ouverture est arrondie, oblique, disjointe par le léger passage arrondi du dernier tour. Mais le caractère le plus important est la présence d’un ombilic profond, assez large, subcaréné et finalement plissé à la manière des Solarium, on y distingue deux cordonnets descendant dans l'intérieur. Le test est nacré, quelques exemplaires gardent la trace d’une coloration formée de fascies ponctués rougeâtres. Il faut signaler comme espèce voisine le Solariella canaliculata E. À. Surrx, 1871, trouvée à Whydah, qui se distingue de notre espèce par sa base dépourvue de cordonnets, la phériphérie plus anguleuse, l'ombilic plus canaliculé pourvu d'un rang de petits tubercules. Il nous reste des doutes sur la validité du genre dans lequel nous avons placé cette espèce, mais celte discussion nous entraînerait trop loin, nous dirons seulement que le genre Margarita qui s'applique à des espèces de grand fond est à écarter com- plètement. Phasianella pullus LiNNé sp. (Turbo). PI. IL, fig. 44-45. 1766. Turbo pullus Linné: Syst. Naturæ, XII, p. 1233. 1822 — — L. Lamarck : Anim. sans vert., XII, p. 49. 1826. Phasianella pullus L. Payraudeau : Mollusques de la Corse, p. 140. 1840. — — L.D'Orbigny: Moll. Iles Canaries, p. 1881. — — L.B. D. D. Mall. du Roussillon, I, p. 337, pl. xxx1x, fig. 1-18. 1888. — — L.Tryon: Man. Conchyl., t. X, p. 168, pl. 38, fig. 56-60. 1889. — cf. azorica Ph. DAuTzENBERG : Faune malac. Açores, p. 61, pl. 1v, fig. 5. 1889. Eudora picla D. C. Monterosato: Coquilles marocaines, p. 31. Stations : C. D. G. Testa imperforala ovata, lævi, apertura antice diducta. Magnitudine seminis Carthami, nilida, picta varie fasciis maculisque purpurascentibus fuscis albidisve (Lin). L'absence de coloration dans nos échantillons rend notre détermination difficile, car ce caractère a été employé très généralement dans l'étude des formes vivantes. Le Ph. pullus vit de la côte d'Angleterre jusqu'au Maroc, dans toute la Médi- terranée, aux Canaries, aux Açores, Porto-Grande (/ide Stearns), Madère (/ide Watson), on le connaît dans le Pliocène et le Pléistocène des mêmes régions ; il existe des formes extrêmement voisines et difficiles à distinguer communes aux Antilles, au Cap de Bonne-Espérance, dans l’Océan Indien et jusqu'en Californie. Nos échantillons courts, petits, un peu obèses, se rapprochent plus de la variété dubia Trxon (pl. 38, fig. 61): il n'y a jusqu'ici pas grand renseignement à tirer de cette espèce. Natica fulminea Guen PI. II, fig. 46-47. 1757. Natica Gochet Apansox: Hist. nat. Sénégal, p. 177, pl. x, fig. 4. 1781. — umbilicata etc. Chemnitz : Conchy. Cab., t. V, p. 261, pl. 187, fig. 1581-1884. 1785. — fulminea Guen: Syst. nat., XIII, p. 3672. 1819. — — Gx. Lamarck : Anim. sans vert, t. IV, p. 202. 1853. — — Gw. Dunker : Index Moll. Guin., p. 13. 1882. — — Lamk. Rochebrune : Faune arch. Cap. Vert, p. 291 (Santiago). 1886. — — Gx. Tryon: Man. Conchy., t. VIIL, p.15, pl. 11, fig. 26-27. 1887. — — Gx. Nobre : Faune mal. col. portug., p. 10 (Mossamedès). QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 43 1891. Natica fulminea Gu. Daurzex8erG : Voyage Melita. Mém. Soc. z001., IV, p. 48. Dakar. 1900. — — Gx. Dautzenberg : Croisière Chazalie, Mém.Soc.z001.. VEII, 208. 1903. — — Gx. Hidalgo : Moluscos recogidos en Rio de Oro (Sahara espagnol), p. 210. 1910. — — G. Dautzenberg : Faune malacolog. Afrique occidentale, p. 85. Stations : D. F. I. Tesla ventricoso-globosa, glabra, alhido-lutescente, lineis spadiceis longitudinalibus angulato- fleœuosis picta; ullimo anfractu superne obtuse angulato ; spira brevt ; umbilico pervio, nudo(Lauarcx). Vieille espèce, bien connue, Tryon donne de nombreux synonymes que nous ne pouvons discuter ici : N. cruentata Gu., N. arachnoiïdea G., N. pardalis Pa., N. bifas- ciata RecLuz, N. punctata Swainsox. Cette espèce, assez solide, possède un opercule calcaire dur, comme le Nafica natice d'Adanson (Nafica collaria Lamarcx), type du genre, elle s’en distingue cependant nettement par son ombilic qui est dépourvu de tout cordon, et qui est plus ou moins ouvert et creusé en gouttière; reste à savoir quelle valeur organique et taxonimique il faut attribuer au funicule umbilical. Il faut écarter de toute comparaison les Natices à test mince, à opercule corné et recher- cher les analogies dans le Nafica redempta Micuecorr: du Miocène de Turin, par exemple, dans lequel l'ombilic plus ou moins ouvert est libre, à callosité columellaire plus ou moins réduite en étendue, et qui ressemble beaucoup au N. aquifanica TourvouEr de Mérignac. L'extension actuelle va du Sud du Maroc au golfe de Guinée et au Congo. Tout récemment M. Dall (The Miocene of Astoria and Coos Bay. Orégon, 1909, p- 85), éliminant comme sans valeur lous les noms antérieurs à Linné qui ont été omis ou rejetés par lui, a considéré comme non avenu tout le travail d'Adanson ; le genre Natica n'existe pour lui que parce qu'il a été repris par Scopoli en 1777; il en résulte qu'il rejette également le type de Lamarck, prend arbitrairement nn autre type parmi les espèces mentionnées par Scopoli et bouleverse ainsi de la manière la plus injuste et inutile toute la nomenclature, c'est une méthode contre laquelle nous protestons énergiquement et que nous nous refusons à admettre. Neritina glabrata Sowerey PI. IL, fig. 48-49. 1842. Neritina glabrata Sowergyx : Thesaurus conchyl., p. 525, pl. 116, fig. 256-263. 1850. — Webbei Reczuz : Notice sur le genre Nerita, Journ. Conchyl., t. 1, p. 151 (Cazamance). 1855. — glabrata Sow. Reeve: Conchyl. Iconica, fig. 134-135. 1888. — — Sow. Tryon: Man. conchyl., t. X, p.56, pl. 18, fig. 2-5 (Liberia, Gambie, fleuves de l'Afrique occidentale). 1910. — — Sow. Dautzenberg : Contrib. Faune malac. Afrique occid., p.97 (Dahomey). Station : B. , Recluz n’a pas donné les motifs du changement de nom qu'il a proposé et il a été impossible d'en tenir compte. Nous n'avons aucune comparaison utile à faire avec les formes fossiles d'Europe, le groupe est très vaste, très polymorphe et le caractère de coloration sur lequel beaucoup d'espèces vivantes sont basées ne peut nous donner présentement aucun appui; la spire est obtuse, la callosité columellaire très forte, dépassant la suture au sommet et très épaissie à la base, on n'y observe aucune den- ticulation; je ne ferai que rappeler au voisinage le Nerilina Ferussaci Recczuz (Nert- tina picta Fer. non Sow.) qui est si abondant dans les dépôts saumâtres du Miocène. 4e G.-F. DOLLFUS Crepidula fornicata Linné sp. (Patella). PI. II, fig. 50-52. 1757. Lepas Sulin Abansox : Voyage au Sénégal, p. 33, pl. 11, fig. 8. 4757. — Garnot Apansox : idem, p. 40, pl. w, fig. 9. 1766. Patella fornicala Line : Syst. nat., XII, p. 1257. 1822. Crepidula porcellana? Lamarok : Anim. s. vert., €. VI, p. 24. 1853. — fornicata L. Dunker : Index moll. Tams., p. 34. 1886. — — L. Tryon : Man. conchyl., t. VIII, p. 124, pl. 36, fig. 1-8. 1891. = — ,L. Dautzenberg : Voyage Melita, Mem. Soc. zool., IV, p. 32. 1906. — — L. Dautzenberg et H. Fischer : Moll. Ouest de l'Afrique, p. 49. 1910. — — L. Dautzenberg : Faune malac. Afrique occid., p. 83 (Rufisque). Stations : B. D. G. H. Testa ovali, paniuscula, lævr, labio postico plano (Linxé). La nomenclature de cette espèce est difficile, la confusion remonte déjà à Linné, et on peut douter de l'interprétation donnée par Lamarck à l'espèce linnéenne; elle a été poussée à son comble par Tryon qui a réuni des espèces de toutes les mers et de toutes les formes. Le Crepidula fornicala de Linné est accompagné dans l'édition XII du renvoi au Sulin d'Adanson, mais cette référence n'existe pas dans l'édition X. Sion compare la description de cette espèce avec celle du C. porcelana, donnée quelques lignes plus haut, on trouve que le C. fornicala est désigné comme « labio postico concavo » et le C. porcellana comme « labio postico plano », que vaut ce caractère de la lame interne ? Nous ne pouvons discuter ici cette question, suivant l’objet sur lequel les crépidules sont fixées, la forme est extrêmement variable, le Sulin est une grande espèce, ovale, assez forte, aplatie, dont la cloison interne est consti- tuée par une lame mince, peu concave ; le Garnotl est de taille plus fable, à test mince, comprimé transversalement, à cloison plus nettement concave. Nos échantil- lons, de taille encore plus fable que les figures d'Adanson et plus comprimés latérale- ment, sont très profonds, la lame est parfois oblique et rectiligne, souvent profondé- ment concave, mais 1l existe de nombreux intermédiaires, certains échantillons pos- sèdent un sinus latéral comme ceux figurés par Tryon pour d’autres espèces et qui est en relation avec l'habitat (Tryon, pl. 36, fig. 10, fig. 14). M. Dautzenberg distingue toute une série de variétés de coloration: l’habitat va du Maroc (Rio de Oro) et archi- -pel du Cap-Vert au golfe de Guinée et peut-être beaucoup plus loin. Nous pouvons comparer cette espèce au Crepidula qihbosa DErrANCE, espèce du Miocène européen et il est même possible que la confrontation en nature d’un grand nombre d'échantillons conduise à un rapprochement encore plus intime, puisqu'on y réunit déjà le C. cochlearis Basreror, comme variété, ainsi que le C. rugosa BorsoN et le C. mythiloidea BEeLLarpr ; c’est évidemment un groupe très ancien. Il existe au Cap un C. hepalica Disu., indiqué par Krauss, qui est une forme très voisine. Sur les côtes des États-Unis le C. depressa Say est très proche, aux Antilles C. nawi- cula Morcu, à Sainte-Hélène C. arenala BrobERrrr. QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 25 Calyptra chinensis Liné sp. (Patella). PI. IL, p. 53-54. 6 1767. Patella chinensis LÉ : Syst. Naturæ, édit. XII, p.1257. 1822. Calyptra lœvigala Lamarck : Anim, sans vert., t. VI, p. 21. 1853. — vulgaris Paz. : Dunker, Index moll. Tams, p. 36. 1882. — cornea Brop.: Rochebrune, Faune arch. Cap Vert, p. 275. 4886. Calyptra chinensis L. B. D. D., Moll. Roussillon, I, p. 456, pl. v, fig. 1-4. 1886. Calyptraea sinensis L. Tryon : Feet of conch., VIII, p. 119. pl. 34, fig. 56-57. 1591. — chinensis L. Dautzenberg : Voyage Melita. Mém. Soc. zool., t. IV, p. 48. 1896. —— — L.Sacco : Moll. Terr. terz., 20, p.29, pl. 1v, fig. 6-13. 4910: — = L. Dautzenberg : Faune malac. Afrique occidentale, p. 82 (nomb. loc. Stations : D. G.T. Testa integra subconica lævi, labio sublaterali (Taxxé) (Mitella chinensis D'ArGevitce), habitat in M. Mediterraneo. Nos exemplaires sont de petite taille, 7 mm., parfaitement circulaires, régulière- ment coniques, hauteur 3 mm., le sommet central, la surface rugueuse. Celle espèce qui possède une abondante synonymie est passablement polymorphe : elle est répan- due dans les mers actueiles de l'Europe, jusqu'en Angleterre ; elle fait suite à une longue série d'espèces qui ont habité la même région aux temps tertiaires anciens : elle est identique aux formes du Miocène, passe dans le Pliocène et le Pléistocène sans s’écarter de la Méditerranée et de l'Atlantique tempéré (Madère, fide Watson), Whydah (fide Smith) et peut-être équatorial Guinée); elle est représentée aux Antilles par le C. Candeana D'Ors. Les variétés et mutations fossiles sont aussi nom- -breuses, c’est de la variété parvula Micnecorri que se rapprochent le plus nos spé- cimens. Bulla Adansoni Purcippr PI. IL, fig. 55-56. 1757. Cymbium Gosson Anaxsox : Hit. nat. Sénégal, p. 4, pl. 1, fig. 2. 1822. Bulla striata Bruc. Lamarck : Anim. sans vert., t. VI, p. 33 (pars). 1847. Bulla Adansoni Praiwpi: Zeitsch. fur Malacol., p. 121. 1853. — Adansont Puis. Dunker : Ind. moll. Tams, p. 4, pl. 1v, fig. 11-12. 1882. — — Parc. Rochebrune : Faune arch. Cap. Vert, p. 265 (Santiago). 1887. — sériala Bruc. Nobre : Faune mala. col. portug., p. 10 (San Thomé). 1889. — — BruG. Dautzenberg : Faune malac. Açores. Camp. Monaco, p. 24. 1891. — — Bruc. var. Adansoni Pair. Dautzenberg: Voyage Melita, Mém. Soc. zool., t. IV, p. 25. 4893. — Adansoni Parc. Tryon, Pilsbry : Man. conchyl.. t. XV, p. 333, pl. xxxvur, fig. 61 (Cap Blanc). 1900. — — Pair. Dautzenberg: Croisière Yacht Chazalie : Mém. Soc.zool., XIII, p. 157. 1910. — — Paz. Dautzenbers : Faune malac. Afrique occid., p« 12 (nomb. loc. Stations : B. C. D. E. G. H. I. Testa ovato-oblonga, opaca, inferne transversim striala, vertice umbilicalo (Lamarck). On peut hésiter s’il s’agit d'une espèce réellement distincte du B. sfriata BRUGUIÈRE. M. Dautzenberg, après l'avoir désigné primitivement sous ce nom, l’a indiqué ensuile comme une varlélé. puis comme une espèce spéciale : « La forme du Sénégal est un peu plus petite, plus courte et à test plus solide que celle de la Méditerranée, les stries de la partie supérieure sont presque toujours obsolètes. » Hauteur : 26 mm., largeur : 13 mm. Elle est considérée comme très commune aux Antilles; M. Guppy l a fe 46 G.-F. DOLLFUS fossile dans le Pliocène de la Trinité et le Miocène d'Haïti, de la Jamaïque, de læ Barbade, et M. Dall en Floride. Le Bulla compressa RocneBrune des Iles du Cap- Vert a été considéré comme une variété. Ce n'est pas le Bulla striata de Brocchi, devenu le Roxänta utriculus de M. Sacco, mais c'est très vraisemblablement le B. sériata Bruc., cité comme fossile dans le- Pliocène supérieur ou le Pleistocène de la Morée et de l’Ile de Rhodes, par Deshayes, nos échantillons diffèrent seulement par leur labre un peu plus rectiligne de ceux figurés. par M. Cossmann du Pléistocène de Biot (Essai de Paléoconch., I, p. 90, pl. rv, fig. 6-7),. Philippi la signale dans le même horizon à Carrubbare en Sicile, mais elle ne paraît pas remonter plus haut dans le temps en Europe et en Afrique. Stearns l’a trouvé à Porto-Grande, Reibisch aux Iles du Cap Vert et Drouet aux Açores. | À Timardine un conglomérat formé presque exclusivement d’un amas de cette espèce. a été rencontré dans un puits à À m.10 de profondeur. Bulla (Roxania) utriculus Broccui 1814. Bulla striala Broccar (non Bruguière) : Conchyl., foss. sub., p. 42, pL. r, fig. 6. 8 ; , P PET, Ng 1814. — utriculus Brocoeui : Conchy. foss. subap.; appendice, p. 464. 1828. — Cranchii Leacu, in Fleming : British animals, p. 292. 1859. — — Lacan; Sowerby: Ill. index B. Sh., pl. xx, fig. 17. 1868. — utriculus Br. Weinkauff: Conchyl., Mittelmeeres, II, p. 189. 1891. — — Br. Dautzenberg : Camp. Hirondelle, Mém. Soc. z001., IV, p. 606. 1897. Roæxania — Br. Sacco : I moll., Terr. Terz. Part. XXII, p. 45, pl. mr, fig. 127-134. 1904. Bulla — Br. Dollfus, Cotter, Gomes : Moll. Tert. Portugal, p. 22, pl. xxxv1, fig. 15 a-b. Stations : G. I, Tesla ovata, trugida, solida, utrinque umbilicala, (ransversim striala, strüs in utraque extrenu- late profundis, intermediis obsolets (Broccm). Nos échantillons sont de petite laille, le plus grand a 8 mm. de long sur 5 mm. de largeur, l’état de conservation du test ne permet qu'avec peine de constater les stries qui ornent le haut et le bas de la coquille, et il est impossible de voir si ces stries sont ponctuées. C’est peut-être le Bulla cylindrica SEGuENzA, 1880 ; il nous reste quelque doute sur la figure de Hærnes, mais ce n'est certainement pas le B. utriculus de Grateloup (B. subutriculus »'Ors.). Contrairement à ce que dit Brocchi le tést est mince et fragile et les stries viennent parfois à manquer comme l'a constaté M. Sacco (var. {aurolævis). On connaît cette espèce à l’état vivant de la côte de Norvège jusqu'à Madère et dans toute la Méditerranée. Elle est connue fos- sile dans l’Helvétien et le Tortonien du Portugal et de l'Italie, dans le Pliocène du Nord et du Midiet principalement dans la région méditerranéenne : Tunisie, Algérie, on la signale dans le Pléistocène des mêmes régions. CS — QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL PÉLÉCYPODES Petricola (Petricolaria) pholadiformis Lamarck PI. III, fig. 1-2. 1818. Petricola pholadiformis Lamarcx: Anim. sans vert., t. V, p. 505. 1820. — — Lamx. Sowerby : Genera of Shells part. XV, fig. 1-2. 1830. — — Lamx. Deshayes : Encyclop. méth. (fin), t. III, p. 747. 1835. — — Lamr. Lamarck (édit. Deshayes): Anim. sans vert., t. VI, p. 159. 1848. — = Law. Deshayes : Traité de Conchyliologie, I, p. 487. 1853. — — Lawk. Dunker : Index. moll. Tams, p. 60 (Loanda). 1862. — — Lam. Chenu : Man. Conchyl., II, p. 100, fig. 446, 441. 1891. — — Laux. Daufzenberg: Voyage Melita, Mém. Soc. zool., IV, p. 47. 1900. — = Lamx. Dall : Tertiary fauna of Florida. part. V, p. 1061. 1910. — = Lauwx. Dautzenberg: Faune malac. Afrique occid., p. 138 (Pointe Cansado). ‘Station : C. Testa transversim elongala latere portico brevissimo, sulcis longitudinalibus lamelloso-dentatis utriuque radialo ; anlico subglabro (Lamarëx). L'habitat de cette curieuse espèce était inconnu à Lamarck, il a été fixé par Deshayes qui a pu l’étudier et qui l'a rapprochée à juste titre du Pefricola lithophaga Rxrzius ; le P. chamoides Law. en est une transition; les caractères de la charnière sont ceux d’une Pétricole, mais la forme et l’ornementation extérieure sont d’une Pholade ; il nous reste beaucoup à apprendre sur cette espèce. M. Dautzenberg l’in- dique sur le rivage atlantique de l'Amérique du Nord, elle s’est récemment propagée dans la Manche à Dunkerque et en Belgique ‘ ; elle est connue du Pléistocène de la Floride et des Antilles : ses affinités ancestrales sont entièrement inconnues. C’est le type du genre Petricolaria Sroriczxa 1870, d'habitat arénacé. Corbula trigona His PI. II, fig. 3-6. 4843. Corbula trigona Hwps. Proceed. Zool. Soc., XI, p. 58 (non figuré). 1844. — — Hnos. Reeve: Conchyl. Iconica ; Genre Corbula, pl. mr, fig. 22. 1868. — — Hips. Conrad : Catal. Family Corbulidæ. Am. J. Conchyl., IV, p. 66. 1885. — assiniensis Cuarer : Espécesetgenresnouveaux de coq. vivantes. Bull. Soc. zool., X, p. 47, pl.r, fig. 7-9. 1910. — trigona Hips. Dautzenberg : Faune malacol. Afrique occidentale, p. 147, pl. 1v, fig. 8-10 (X 2). “Station: B. Testa trigona, lævigata, pallida fusca vel obsolele unifasciata, antice rotundala, postice abbre- viala ab umbonibus angulala; valvæ dextræ margine ventrali acula, producta ; umbontbus rectis. Long. 9 mm. ; larg. 8 mm.; épaisseur 4 mm. (Hinos). Notre détermination est basée sur des échantillons déterminés de la collection Deshayes, et sur d’autres envoyés par Sowerby à M. Dautzenberg, car Hinds n'a pas figuré son espèce et Reeve en a donné une représentation amplifiée bien médiocre ; les figures de M. Dautzenberg ne sont pas bien réussies et les nôtres les complètent. Ce 1. Voir note de M. Germain, in Feuille des Jeunes Naluralistes, 1906. 18 G.-F. DOLLFUS sont aussi sur des échantillons conservés à l'École des Mines que nous nous appuyons- pour assimiler l'espèce de Chaper à celle de Hinds. M. R. de Lamothe en a recueilli de très nombreux exemplaires à Ischoa sur la côte du Dahomey. C'est une petite coquille inéquivalve, inéquilatérale, ayant 10 mm. de long sur- 8 mm. de haut, de forme nettement trigone, parfois un peu allongée transversale- ment; les valves sont bien convexes et également bombées, sublisses, arrondies du côté antérieur, obliquement tronquées du côté postérieur et portant la trace obscure de deux carènes rayonnantes. La valve droite, qui est la plus grande, porte une dent car- dinale antérieure trigone et une fossette également trigone profonde avec deux com- missures latérales prolongées; la valve gauche porte une dent cardinale faite en cuille- ron et uné fossette latérale profonde, les bords latéraux sont minces, s'ajustant dans- les sillons symétriques de l’autre valve. Cette espèce ne rentre pas dans le groupe des Agina, n1 parmi les Corbules striées ; nous ne voyons, pour le moment, aucune- espèce du Néogène d'Europe à lui comparer. Corbula senegalensis Duxker PI. III, fig. 7-10. 1890. Corbula senegalensis Dunxer: Paetel; Catalog. der Conchy. Sammlung, p. 20. La plus grande valve mesure 10 mm. de long sur 9 mm. de haut, c'est une espèce bien corbuliforme, inéquivalve, inéquilatérale, le côté antérieur et le bord pallial sont bien arrondis, le côté postérieur assez long est très brusquement tronqué en oblique ; la surface est couverte de stries d’accroissement, le test est mince et laitueux. La charnière de la valve droite porte une forte dent triangulaire et une fossette pro- fonde de même forme, ainsi qu'une commissure latérale du côté antérieur, qui n'ap- paraît pas dans le côté postérieur; la valve gauche, un peu plus petite, porte un cuil- leron subcentral bien saillant accompagné d’une fossette étroite et profonde; les bords latéraux sont minces. Nous ne sommes pas encore bien fixés sur le groupe auquel appartient cette espèce. Il y a dans la Méditerranée un Corbula rosea qui a été considéré parfois. comme une variété du C. gibba et dont les échantillons transverses et profonds ont quelque analogie avec le C. senegalensis ; mais cette espèce est bien mal connue et. ce n’est que changer de difficulté. De nouvelles études sont nécessaires; ce n’est mi le C. Roumetï Daurz. (C. striala Smrrn non Lamk.) qui est pourvue de côtes trans- verses fortes, ni le C. Chudeaut Daurz. (C. lirata Smrra non Sow.) espèce fortement rostrée. Notre détermination est basée sur des échantillons enyoyés à M. Dautzen- berg par le « Linnæa » de Berlin; nous ne connaissons pas la référence originale, et. nous ne pouvons en garantir l’exaclitude. Mactra glabrata Linné PI. III, fig. 11-12. 1757. Chama lisor Apanson : Voy. au Sénégal, p. 231, pl. xvur, fig. 16. 1766. Mactra glabrala Lin : Syst. nat., édit. XII, p. 1125. 1848. — Adansoni Purrpptr : Zeich. fur Malac., p. 152. 1856. — lisor Apansox ; Hawzeyx : Recent Shells, pl. x1, fig. 54-55. QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL É 49 1871. Mactra Adansoni P«. Smith : West african marine shells (Whydah)}, p. 728. 1884. — Adansonti Pa. Tausch : Conchyl. Doelter auf Capverden, p. 186. 1890. — — Px. Daufzenberg : Récoltes abbé Cuilleret, Mém. Soc. z001., III, p. 22 (Dakar). 1891. — glabrala L. Dautzenberg : Voyage de la Melita, p. 49. 1900. — — L. Dautzenberg: Croisière de la Chazalie, p. 109 (Baie du Lévrier). 1910. — — L. Dautzenberg : Faune malacol. Afrique occidentale, p. 143 (nomb. loc.). Stations : D. E.F. I. T'esta laevidiaphana striata, umbonibus lævissimis, vulva anoque striatis (Lixxé). Habitat in O. Afri- cano. Linné n’a pas indiqué de figures, il a fait erreur sur la taille et 1l n’est pas surpre- nant que les premiers auteurs se soient trompés ; Lamarck l'a confondu avec le M. stultorum, Deshayes l'a rapportée au M. australis et Gmelin renvoie à une figure de Chemnitz qui ne représente pas du tout l'espèce. C’est Hanley qui retrouvant, dans la collection de Linné son type, a rétabli les choses ; il a pu également identifier l'espèce d'Adanson à celle de Linné faisant tomber en synonymie le nom proposé par Philippi. Nos échantillons mesurent 4; mm. de long sur 30 de haut, c’est une espèce bien bombée, corbuliforme, lisse sur sa surface, et ornée de sillons obliques bien accusés sur la lunule et le corselet. Cette espèce appartient au groupe des Mactra typiques et n’est pas bien éloigné du M7. Largillerti Prix. qui fait partie également de la faune sénégalienne. Ch. Mayer a cru reconnaître le M. Adansoni parmi les nombreux moules de la Molasse miocène suisse, mais les types qu'il nous a communiqués nous ont montré qu'il s'agissait d’une espèce certainement peu éloignée, voisine aussi du M. lisor d'Adanson, mais néanmoins différente et à laquelle nous avons donné le nom de WMactra miocænica D. D. (1904, Conchyl. du Mioc. moyen, Loire, p. 109. Mém. Soc. géol., tome IX, fas- cicule 3); les citations du Mactra lisor du Miocène d'Italie par Bonelli, Sismonda, d'Orbigny sont également erronées ; mais, quoi qu'il en soit, c’est bien une espèce du groupe de celles remontant au Miocène européen se trouvant confinée aujourd’hui dans l'Afrique occidentale (Porto-Grande, /ide Stearns). Capsa Matadoa Apaxsox sp. (Tellina) PI. LIL, fig. 13-14. 1757. Tellina Matadoa Apaxsox : Voy. au Sénégal, p.239, pl. xvur, fig. 5. 1788. Venus Matadoa Gers : Syst. nat., XIII, p. 3282. 1788. Tellina quinaica Caemnrrz : Conchyl. Cab., X, p. 348, pl. 170, fig. 1651-1653. 1798. — Abbigaardiana SPeNGLER : Hist. nat: Selsk., IV, p. 90. 1835. — polygona (Gx. non Chem.) : Lamarck, anim. sans vert , édit. IT, VI, p. 204. 1869. Gastrana Abbigaardiana Srexe. : Tryon, Catal. fam. Tellinidae. Am.J. Conchy., t. IV, p. 106. 1874. Fragilia gquinaica Desu. Fischer : Fossiles des Iles du Cap Vert. CR. Ac. Sc., p. 504. 1882. Gasltrana — Cuex. Rochebrune : Faune du Cap Vert, p. 257 (Santiago). 1900. — Matadoa Reczuz. Dautzenberg : Croisière Chazalie, Mém. Soc. zool., XEIT, p. 118. 1910. — Guinaica Cuex. Dautzenberg : Faune malac. Afrique occidentale, p. 154 (Pointe Cansado). Stations : Det I. Testa trigona, ventricosa, transversim slriala ; alba; margine superiore sinuato, flexuoso. (Lamarck). La nomenclature de cette espèce a été bien longue à fixer tant au point de vue générique que spécifique et nous ne pouvons affirmer qu'elle soit ‘encore définitive ; Soc. GÉoOL. DE FR. — PaLéonTozoGie. — T. XVIII. — 23. MÉMOIRE xX° 44. — 7 50 G.-F. DOLLFUS le nom de Chemnitz est antérieur à celui de Gmelin quoique les ouvrages portent la même date, mais Gmelin a repris le nom d’Adanson qui est plus ancien. Elle appartient à un groupe franchement allié aux formes miocènes, et Fischer n'a pas hésilé à considérer l'espèce du Sénégal comme identique à celle de la Touraine: Nous avons regardé cette question de très près dans un mémoire récent (1904. Conchy. Mioc. moy. Loire, p. 153. Mém. Soc. géol., t. XI, n° 4), et nous avons trouvé que la forme du Sénégal était surtout alliée au Capsa laminosa J. Sowergy sp. (Petricola), espèce de Crag d'Angleterre assez fréquente en Touraine et dans quelques autres bassins du Miocène et du Pliocène. Il faut ajouter que divers auteurs ont considéré, en outre, le C. laminosa comme une variété du C. fragilis L. qui est le Petricola ochroleuca de Lamarck, espèce extrêmement répandue dans la Méditerranée actuelle et l'Atlantique tempéré européen. Il convient enfin de rappeler l'extrême parenté, sinon identité, avec le Petricola ventricosa Krauss (p. 2, pl. x, fig. 1) du Cap. Nous n'avons que des échantillons d’une taille médiocre, peu épais, ayant 27 mm. de long sur 20 mm. de haut; la forme est sensiblement trigone, le côté ligamentaire est nette- ment rostré, le côté antérieur bien arrondi, la surface est couverte de lamelles médiocres, assez nombreuses, irrégulières; la charnière, assez robuste, est directement placée sous le crochet. M. Cossmann vient de donner de très bonnes raisons qui empêchent de remplacer le g. Capsa par celui de Mefis comme l’a proposé M. Dall, D mais nous continuons à rattacher, comme Fisher, les Gastrana aux Capsa. Tellina (Peronæa) strigosa GueLix PI. IL, fig. 15-16. 1757. Chama Vagal Anaxsox : Voy. au Sénégal, p. 252, pl. xvir, fig. 19. 1790. Tellina strigosa Gueux : Syst. Naturae, XIII, p. 3239. 1839. — — Ga. Lamarck : Deshayes, anim. sans vert., VI, p. 194, exclud. T. zonala Lamwk. 1S99. — — Gx. Hoernes : Foss. Moll. Wien. Beck., Il, p. 83, pl. var, fig. 8 (var.). 1866. — — Gx. Reeve : Conchy. iconica, pl. v, fig. 19. IS71. — —_— Gx. Roemer : Monog. Tellinidæ. Syst. Conchy. p. 114 Cab., XXVII, pl. xxvir, fig. 8-10. 1882. Peronæa — Gx. Rochebrune : Faune arch. Cap Vert, p. 258. 1891. Tellina — Gx. Dautzenberg, Voyage de la Melita, p. 49. 1 = — G. Dautzenberg : Croisière yacht Chazalie, p. 119. 190%. - — Gx. Dollfus et Dautzenberg : Conch. Mioc. moy. Loire, pl. 136, pl. 1x, fig. 19-20 (foss.), fix. 21- 24 (viv.). 1910. — — Gx. Dautzenberg : Faune malac. Afrique occid., p. 153 (nomb. loc.) Station : G. Testa albicante fasciata, glabra ad marginem rugosa, cardinis dentibus in valva dextra duobus, in sinistra tribus (Gmeuin). Ce que nous avons dit de cette espèce, en 1904, dans les mémoires de la Société géologique, nous dispense d’un long commentaire, l'espèce est connue du Miocène d'Europe et dans la faune vivante du Nord-Ouest de: l'Afrique (Sainte-Marie de Bathurst, ide Menke), elle est mal représentée dans le Pliocène, mais la découverte dans le Pléistocène du Sénégal nous montre une nouvelle étape intermédiaire et nous fait croire qu'elle s'était retirée au Sud après le Miocène propre aussitôt que la température a commencé à s'abaisser : le Tellina zonaria Basreror du Tertiaire (Burdigalien) du Bordelais, de l'Autriche etc., est une forme voisine qui est plus QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL o1 aplatie, moins transversale et moins rostrée ; le Tellina Benedeni Nysr du Pliocène d'Anvers est aussi une espèce moins rosirée et proportionnellement plus haute: c'est par erreur que Tryon a considéré le T. s{rigosa comme une simple variété du T. planata Linxé qui est au contraire plus rostré et à bord ventral plus sinueux. Ici encore nous rejetons la correction générique présentée par M. Dall qui cherche systématiquement à éliminer certains auteurs anciens, et par exemple Poli, sous le prétexte qu'il a employé une double nomenclature. Meretrix (Pitaria) tumens Gueux sp. (Venus) PI. IL, fig. 17-18. 1757. Chama Pitar Ananson : Voy. au Sénégal, p. 226, pl. xvi, fig. 7. 1788. Venus tumens Gueux : Syst. naturae. Edit. XIII, p. 3292. 1840. Venus Pitar Anansox: D'OrBiexx : Moll. des Iles Canaries, p. 106. 1853. Cythereatumens Gu. Dunker : Index moll. Tams, p. 58, pi. vin, fig. 23, 25 Jur. 1868. — — Gw. Roemer : Monog. der Moll. Untergattung Cytherea Lamk., I, p. Si, pl. xxnr, fig. 1. 41887. — — Gx. Nobre : Faune mal. col. port., p. 13 (San Thomé). 1891. — — Gu. Dautzenberg : Voyage de la Melita. Mém. Soc. z00o1., IV, p. 61. 1910. Merelrizr — Gmx. Dautzenberg: Faune malac. Afrique occid., p. 130 (nomb. local.). Stations : D. I. Tesla famida solida, nivea, lævi, marginem versus rugis aliquol fransversis exarata (Gueux). Belle espèce forte et renflée, placée dans le sous-genre Caryatis par Roemer, nom qu'il a fallu changer (Pifarta Roemer 1857) par suite de son emploi antérieur (1816) par de Hübner pour un papillon (le sous-genre Cordiopsis Coss. 1909 est syno- nyme), bien décrite par Adanson, manque dans Lamarck ; le C. cor Haxrey en est probablement une variété plus robuste. Voisine du Cyth. Lamarcki Acassiz du Bor- delais, et mieux encore du C. subnifidula D'OrBIGNY espèce autrefois mal connue du Bordelais dont nous avons donné récemment la figuration (Actes Soc. linn., Bor- deaux, t. LXIT, p. 6, pl. 1, fig. 5-10, 1909). L'habitat actuel est toujours restreint aux rivages de l'Afrique occidentale (Sainte-Marie de Bathurst fide Menke). Venus (Clausinella) rosalina Raxc PL. IV, fig. 1-2. 1834. Venus rosalina RaxG : Descr. coq. nouv. Mag. de zool., IT, pl. 42. 1855. Venus affinis Sowergex : Thesaurus conchyl. Part. XIV, p. 720, pl. czv, fig. 62 (non Gmelin). 1863. — — Sow. Reeve : Conchy. iconica. Genre Venus, pl. xu, fig. 38 et pl. v, fig. 16. 1865. — — Sow. Ed. Roemer : Kritische U. arten Gatt. Venus Mal. Blatt., XIT. p. 169. 1891. — — Sow. Dautzenberg : Voyage de la Melita, Mém. Soc. zool., IV, p. 60. 1880. — rosalina Raxc Dohrn: Beit. z. Kenn. See conchyl. Westafrica, p.169 (Iles du Cap Vert). 1910. Anaïtis — Raxc Dautzenberg: Faune malac. Afrique occid., p. 134 (Cap Rouge). Station : E. Cette espèce, recueillie par Rang à Gorée, a 42 mm. de long et 33 mm. de hau- teur, elle est de forme à peu près arrondie, ovalaire, faiblement comprimée latérale- ment ; elle est ornée de côtes concentriques bien espacées el relevées aux approches du sommet, aplaties et subjointives dans la partie médiane et palléale, pourvues parfois d'expansions lamelleuses irrégulières ; la charnière est munie de trois dents assez fortes et régulières, la lunule et le corselet sont peu apparents, l'impression palléale est étroite et son excavation petite. L'ornementalion de cette espèce paraissait la rappro- 52 G.-F. DOLLFUS cher des Circeumphalus, mais la forme interne et la charnière en font au contraire un Clausinella ; le genre Anaïfis Rormer (1857) doit être abandonné par suite d’un genre de Duponchel plus ancien (1829) ; nos échantillons sont médiocres, et nous attendrons d'autres matériaux pour prolonger notre enquête sur ses affinités ancestrales et ses relations avec les formes contemporaines. Dosinia africana Gray PI. III, fig. 19-20. 1757. Chama Dosin Apansox : Voy. au Sénégal, p. 225, pl. x, fig. 5. 1788. Venus concentrica Born : Gmelin (pars) Syst. nat., XIII, p. 3286. 1835. Cytherea — Gx. Lamarck-Deshayes : Anim. sans. vert., t. VI, p. 316 (pars). 1838. Dosinia africana Gray : Annalist, VIII, p. 309. Reeve, pl. v, fig. 27. 1845. Arthemis Basteroli Acassiz : Coq. tertiaires, p. 24, pl. ur, fig. 7-10. 1846. Cytherea Adansoni Paippi : Abbildung.u. Besch., p. 169, pl. 11, fig. 2. 1849. Dosinia Adansoni Pa. Menke : Meeresconchy, v. Bathurst Westafrica. Z. f. Mal., VI, p. 41. 1882. — africana Gray; Rochebrune : Faune arch. Cap. Vert, p. 255. 1891. — Dosin Abpanson; DAUTzENBERG : Voyage de la Mélita. Mém. Soc. z00o1., IV, p. 47. 1900. — — Apbaxson; DaurzeN8EerG : Croisière Chazalie. Mém. Soc. z0ol., XIII, p. 104. 1910. — Adansoni Ph. Dautzenberg : Faune malacol. Afrique occidentale, p. 132. < Stations : B. D. E. Testa suborbiculari, umbones versus allenuala, compresso-convexæa, concentrice lenuistriata, striis ad lalera subelevalioribus, area ligamenti conspicue lanceolato excavata, lunula cordata sub- profunde impressa, fluscescente alba umbones versus pellucido carneo lincla, intus sæpe fusco- rubente (Rerve, Conchyl. Iconica, 1850.G. Artemis, pl. v, fig. 27, et pl. x, fig. 27 his.) La nomenclature de cette espèce a été longue à fixer, le Dosin d'Adanson apparaît pour la première fois dans Gmelin (édit. XIIT, p. 3286) comme une référence du Venus concentrica créé par Born en 1780; celui-c1 a figuré une grande espèce ronde, à cor- dons concentriques assez forle, des mers d'Amérique, sans analogie avec la forme du Sénégal en réédilant. une assimilation erronée qui remonte à Martüini-Chemnitz (t. VII, p. 10,1784). Deshayes a bien vu que plusieurs espèces avaient élé con- fondues dans les références de Gmelin reprises par Lamarck, mais 1l a maintenu le Dosin dans le Cylherea concentrica comme nous avons pu nous en assurer dans sa collection ; Gray, le premier, a tenté une correction, et 1l a isolé le Dosin sous le nom de Arfemis africana (ex typo in coll. Desh.); Philippi qui n'avait pas eu con- naissance de cette modification a, peu d'années après, créé un Cytherea Adansonti pour le Dosin, et Rœmer en 1862 a fait un Dosinia Dosin, n'ayant pas la certitude que l’es- pèce de Philippi soit la véritable espèce d'Adanson. Enfin Agassiz constatant que le Cyfherea lincta du Bordelais n’était pas l'espèce de Linné lui a donné le nom d'Arfemis Basteroti, sans mentionner d’ailleurs son ana- logie avec le Dosin. Nous avons indiqué ailleurs que le D. Adansoni de Hozres n'élait pas celui de Philippi et devait entrer dans la synonymie du Dosinia lupinus. Le Dosinia africana est une coquille qui a 26 mm. de diamètre transversal et 25 mm. de hauteur, elle est aplatie, nettement transverse el anguleuse postérieurement, le ligament est très long, et s’avance jusqu’à une petite lunule nettement circonserite par un fort sillon, la surface est couverte de cordonnets concentriques très nombreux ettrès fins, un peu plus forts et soudés par deux sur le corselel et resserrés vers la lunule. Quelques sillons d’accroissement plus forts s'espacent vers les crochets. Dans les QUATERNAIRE MARIN DU SÉNÉGAL 53 exemplaires bien conservés on observe encore une teinte d'un jaune rosé sur la région centrale. Le « Dosin » diffère du « Cotan » (Dosinia exoleta) comme un peu moins épais, plus léger; sa surface est d’un poli juisant et éclatant relevé de 60 cannelures au lieu de 90 à 100 ; elles sont un peu plus larges et aplaties, et en ce que la lunule est moins enfoncée et qu'elle est polie sans rides (Adanson). Quant au D. lupinus, c'est une coquille qui n’est pas anguleuse postérieurement et dont la dent ligamentaire est bien plus courte, quelques-unes des formes données par M. Sacco du Plaisancien et de l'Astien d'Italie (pl. 1x, fig. 12-15), et qu'il attribue au D. lupinus, nous paraissent devoir rentrer dansle D. africana. Il y a là tout un groupe depuis longtemps évoluant sur place. Stearnes a fait une étude comparative du groupe et il y réunit sous le nom de D. fibula R&eve, les D. africana, D. radiata Rxeve, D. Orbiqnyt, D. torrida Reeve, et avec doute 1). isocardia et D. hepathica Prix. formes basées sur des différences de coloration sans valeur, et d'atténuation locale ou individuelle des cordons d’ornemen- tation. Nons n'avons pas les matériaux suffisants pour apprécier cette exéculion radicale. Dosinia isocardia Dunxer PI. LV, fig. 3-10. 1845. Artemis isocardia Duxxer : Zeicht fur Malacol., p. 167. 1853. Dosinia — Duxxer : Index Moll. Guin. Tams, p.59, PI. x, fig. 7-10. 1890. — — Duxx. Paetel : Catalog. Conchy, Samml. II, p. 90. 1893. — — Duxx. Stearnes : Moll. coll. West-Africa, p. 323 (Porto-Grande). 1910. — — Duxk. Dautzenberg : Faune Malac. Afrique occidentale, p. 133 (nombr. local.). Stations: C. D. EF. G. H. I. Testa solida orbiculari-subtrigona, convexa, subæquilalera concentrice tenuiterque striata, striis margine anlico el postico subdichotomis ; area profunda lanceolata ; lunula cordiformis ; acuti antorsum involuti, dens valvulæ sinistræ anticus magnus, obsoletus; impressio palliaris pro- funda nitida (Duxxer). umbones Cette espèce est très variable de taille et de forme, la figure de Dunker mesure 20 mm. de haut sur 18 mm. de largeur, bien bombée, elle donne une impression astarloïde à crochet très oblique déversé sur la lunule, à charnière forte, à côtes 2e poccooocosvnooduuons 57 — VAR PATOUIA EN CT TERRE tn — | HÉROS Sacs ac0anocncesdsesuduance 57 — SINENS TS nee re ee CORRE 45 BuCCTUMNEQUISRIAEUNL REC RER CR CCE 26 — DUTGATIS SAS NE EE er eee eee 45 SE MAUICOCCINEUA EE RME RRAEEEUERER 2811 (CapsaMfragUis CNE PEN PEER EEE REC E 50 = EMICOSLUATU AE EE NE CPL ENS 27 —= AMAMINOSS AR EMENNEEE O ECE 50 RO OO RS dada de CS banni 27 —, "matadoakh 2 TE octets 49 ANR ERUSSACU PP RE TR CT 21 AC ATTIOCATATA PEER EEE ECC CET CPC EEE 58 NU TA UE Sabre Ain RCE RER TA 38: 1AGardits AJATIER RO EE 57 1. Pour faciliter les recherches de nomenclature, nous avons employé dans nos désignations une méthode que nousavonsexposée dans la préface des « Mollusques du'Roussillon» ; consistant à intercaler, entre parenthèses, quand il y a lieu, le nom du sous-genre entre le nom générique et le nom spécifique ; puis quand l'espèce change de genre, nous avons fail suivre, entre crochets, le nom générique primitif dans lequel l'espèce avait été créée par son auteur. TABLE DES ESPÈCES Car AU PNUD DRE tb ie re eU 58 TCorcloun NOR El More ete ee ROC 60 VAT 2 LESDILL encres ele ME eeun ee 60 — | ONCGENIPPEMEEERNL EE CDI 58 nn CAOPIENSUL ART NC lee 59 =. COUT ÉOLIEN EE 59 = V2 VAR OO AGO OO OO 60 —honvar Lamarchiss ss. Mines der 60 DADIIOSUM eee ce see aan ee O0 TITITERS ne nome ne seen se 58 en SCODUIALUM re ere 59 — var. senegalensis........…... AE 59 CAL VARISRR eehe ea ce dep oelios à 51 Cerastodermar 2 TE 59 “er LÉRTUM 2PERNINRICURL. nee. 35 — AÉRALUER CEA ee de laine 34 — DAS TORONTO à es eole à Bb] nn CU LU Nes seen ce ne lent 35 UT ONERSeR Eee cernes 35 — COTE CREME CE DORE 34 M CUTODAUTIL 2 een del eee 35 LCI St es ee nie Me Dee tes ere ed 37 — (TUE ARE CPR AR EE Re 35 nn MAT GARUACEUM en ee 37 CROIRE ER ERP EEE PRES 38 QUI ATLOSUT eee ere ne ee ce 36 — muricatum.......... are ae 36 DIU OSUNA EE ee eee eee 36 EE O DE DIRE en Ne re me De ve 36 TA OUT ARR ae Ut ee nl neue 36 EU DES ER ere en en een le à à Mol 34 HP LIGUIOEUMIS ET NN Re ee 35 RS CL UTNT EE Er niet D te Me ee ee Lee 35 DIS ÉRLALISSUNUTN een = cer Ne eee 34 — SUD EM A en ere re er = eue à 36 — submargarilaceum.................. 37 DOUTE CE RARE 2 der 34 mm MOHGAULUM.. AN 35 GANT A AT AR PR en Ne deu ae 57 COLA TE datant eee MUR € re eue 53 = DONS TITRE ROSES PRES DEEE OL ONE 52 =" OPERA ERP 56 = IÉROPIC IEC EE SE ROC ER ETES 48 D COTE Ten ler moelle Loatals Pace 54 = IMPR ES OR OR C OUPPEECE 51 = VÉCENERSEMN ER ERERRREER EREE 50 Ghelyconus medilerraneus 2... 24 CRTEOREU SES RE neue io due 30 DINERCDE GDS ECC POP EE COCOON PE 62 CIFCUMPhAILUS ..-..2...12:.1.. dune 52 CEE CRUEL NE OP AE CE 37 CHAUS ROMA neue se et oise 52 COOP RE er EN em 57 CDECUIAGRASSUND Ne CR eu nee ee Dame da eee e « 39 COLLE NAN ERCATOTID IL. ee. acer. 29 — US ICE ENT TR AE RE JA ee 29 = TS LICOLIO SEE EE Ne RAIN. 2 29 — COOL, CRUE SUP RER 29 DÉCRITES OU CITÉES Conus Bruguierei Corbula Cordio Crepidula arenala cœrulescens franciscanus Jamaicensis maurilianus Chudeaui trigona DADILIOTACEUS ERP OCR RE EE proteus Tamsianus ASSURER SSI r ETe UTME ee SEDETAIETISIS EE CT CC DR striata DIS RE ee a net LT ee COCRIEATLS EPA Te NN ne TD ESS Des te Re LOPHICALA RSS Se NE M SEE GUDDOSE PR ME eee e hepalica..... CICR RG re AC LS TU CRUOITERL EEE EE ECC CCC navicula DUTOSA NE Le er ee CUMANCOTONALA EEE RE UE REINE ENS GUICA LA MERS. CE 2 SN RNA ENTER OPA CYCLASRSEDENLEEREREREPECE Doscéscaoaesobmec CVCLINATN TE NET Re MERE Chao Eire ee cee re btrobeobee CVALENMIN A Eee Cymbium'ercavalun.. ne GOSSODAEE LES RE eee FLÉEc peméeceoceeeecnrouonabee dot | sanquinolenta SUDOETCIS A ose er ele en ele ae zonata CGytherea Adanson ne ECC CORNE MR EE RE Ne HINCLL ER oeil einen SUD LUI RER SET le cle lumens Dendroconuspapilionaceus.................... PTOLEUS PAPER eee doses 20 20 70 TABLE DES ESPÈCES DÉCRITES OU CITÉES Diplodonta diaphana....................... 56 DoOrsSanumMEeQUISRAlUNIPEENEPPPEICEPEEEECEE 26 — TOME NES ss ocononacdo0oooocse 26 — MITA ANS STONE SNL RNA 26 — STONES, concvvovodesoooosagnol 26 IDAÉGA EN UREEE S E ro oesmadounonebeoccocouc 56 TT CAUENNENSIS EEE TT 55 TER LICU AUS nee OT INSEE 55 = NUClOn AUS Ne eee ie CRE ELLE bb] NVITUGOSUS Eee ce ee 55 TI RUNCUIUS Eee ne ee CRE 55 Jen ACEMSOMNE oecoonercouoaccaocucoocéc 52 1 AAÎPICANA 0 Ne CIN CAPE 52 NW var Blanchet ere AMENER 53 +, [var Chüudeaui es NE 53 Dos LE rene CO EE 52 = p LeROlela RER Tee eee Meet 53 = * RDUla nee cs Re NN PRE 53 =, Whepalicars Mr METRE 53 =, D IS0CAFdIa. as amer ce eerece 53 ANTUPDINUS AT Eee CC A 52 HN Orbignyts enr eneteneECCC CL 53 =) radiale NE ee ARE PET 53 EL OP PIA ANS See cree Me TERRE 53 Egouena Egouen............. Dan00 oo où 5o6oo À ICO BL 08000 c00ovasasccocdorconoasodno 42 Relantadiaphan a EEE PPT ERE CEE CC CET 56 —, FOBoocoveoparvogadgevec do ban debat 56 — senegalensis......... Don doi Too dore 56 INSEE AE choSonpoodcoovooc covoonovoet 62 Fragilia guinaica................ rose 49 JMS COFOTATOo so000000a00b0000vooo0dPo0o0 26 HI COSSMANIIEE Er eee re eee re eCE 26 HOT o dc coonocvo ocean recent l — Morio........... Dog o0pndonoboarconoco 25 Gastrana Abbilqaardiana........ DÉéSoodoodano 49 — guinaica.. ......., bdDog000u0o0000c 49 — Matadoa....... bHoUHooTodoosondnonc 49 CONTRER LETeS oc cegodocovdoaccocovodouc 23 Glabea re LE 23 Himas nee en EeCr Déddao0 ao 0 oùn 2 een NORD, 400 60g000805anap0ocoocovace 25 Hemipirena......... PE AE RE LS à 37 Hydrobia acuta..... sb a ee SR 39 — OC (Css oc opoooeguscougensentc 40 _ COMpaCtA, ir MERE ÉCOLE 40 — LIVRE ER eo CR CRT 39 — VENITOSD RE EC ARE EEE TETE 40 Kellyia Sebetiæ......... AE RTE tres 57 Lepas' Garnot EE NOR EC CE 44 = SUN EN de ee NE CN ET 44 TDeptonconbuloides PERPPRPEREREIEECP EEE EERe 57 LitNoOCOnuS Tr ANR ENTER 21 LOTIpeSICONTAPIUS RTE RE ERA Lucina senegalensis = 5, CONNAISSANCE — Haidingeri D AU UIAR Re eee A0 due de a cn 00e BUPORIMEONATAPEEREEEREPRERTETR EP E ER EE An alatnloletslele state le nier ele Postale mie ste Mactra Adansoni SUNAUS IrA USER NE EEE De = Ga Drata Ne EEE Re Ne — Largillierti..... Soreaoeme tt a et LEe = MLISOP EEE PAC ee PER EEE — LÉTUOCENICA | ANR ES, Te ee re stulorum a TRE TE ER EE EC Marginella amygdala........................ — CŒRULESCENS Re EEE CUS Fe — miliacea...... AE RO ol) a EN à — INITATIA NS Lee Eee — OPYRA. LI OO ER EE = PrUNUME EE RC Core DE ee — SUDOUL LATE NA AE EEE == ZON AL: TL CT a Te le DE Mean ta NAUTILA PENSER EEE LAINE LEE —. (Charreyis ER AT CE Se AUSCA RE ARE PEER =>. fuberculata RETENIR PÈRE Melongena Moro "PRE PR RE EPR EEE TEE MeretricEUMeENS MERE ETC EE REETAEEE Mesa labre VIAIISE EEE RP CEE EE CCE NN VAT: CONVELULITA EEE CLÉ CES =) VAT NUOCENICA RAC Le CC LEE (lAUTOCOMPTESS2 Creer ce ee Mirted...e SR ARR ELEC MunerraciCulALUS e "EE PEER EEE EEE . — ( SITAUS ET eee El CET = N'Beec EN RO ER EEE TE secte 44 Bourgeotsi. ne. ee Creer CeER —=;, “brandaris rs SES EME RCE MAR TTRE — Nbr eELtACANTROS PRET ER ET TEE CTELE : NS CRlALUS RITES Eee RE RARE = NCORAUINUS NE ER EE RRETSE SES CO PNUTUS ee ele CET eLe rec — eurysloma....... Clnagcosodooce Done oe 1 fluviatilis EE EE ELEC ECC CEE NN IUSCALUS PETER E Ce rCEe CCE CETTE = JHOPRNV Sonseeooe DAS ER DE O4 CU 1 hOpDITLES Rec e er ce ieot-eberre = Moro MP Tete ee RE DEL A LE LA AR OR GE Te en QU ID DD ST à Lo dote'e à = oradula SR ee ee ect Etre = Sa ralS RENE Ce eee SCT ==" LC aber AR tn se MS PE — DSi UNE PEER E PETER ERE EEE = SUbDhrandaTIS RCE ee C ee CCC 0 Tipparonetes- ce EC ETC EE —. VORMEANS. 5500000000 Reid cer cop — HONG: 550000 A SO D rue = AIUMUIOSUS EEE EEE EEE EEE TETE 36- TABLE DES ESPÈCES DÉCRITES OU CITÉES Mureriturbinatuse een: nel 30 DOI DIS 0 RUE ST RARE A AA 31 on NCA RER et ie ee TIR 31 Muricantha:....................1..1..2. 30 NaSSa Fan dOnENSIS ne nee 28 — antiquala........... D RS ES PS 7 MATE LER TER ne er 28 =. CORODANA LE UT oo ones se ee de 27 en D COSLUI AA NS Ar LE en 217 mn CCD CSI CAT NE ER EN 27 RL OO SRE OT NN ReR Aer 21 VOD SUR ST 0 0 DUBAI SEE PP 28 =: OCT RER Connie TE EEE ES 28 ROIS RSR CRE RATER EE 27 LC TAUSS 2 Cie Uni de one 27 LATE TON S LS en Un ee ee eee 27 DO RTEC LAS ne no Non Re TRE 3006 1 MPa SC ULIS INA A AR de ee COL 21 DL CTLOL LES CA à D DE ei Een a ere 28 RU CU AA en RS sn 28 Sn MUR LE DITS PR CIE Le IT en re 27 ENATIC ARE QUE EATI CARE PEER CRE 43 M AC RNOIT ENS Rene ebae erer ele ail dleeiale 43 DU ASClal ar re saratre les ae mi oleiue 43 COLA TEA ER ere er UC ES M En Te 43 CRU ETAT AN tree soie ee eee 43 RMI ED ne eine ee lae Se ESS de 42 S D'OTOLCIE TRE E SEPT RE MERE PTE RE 42 = L'INOIEO SN PA Er OS TORRES 43 D TELUS riens tetes ee en N loto 44 D UN CLEA Ce eee 43 RCE) DA A le nine ie een ee cel Denis ete 43 UTC AT ee area Ne Pr ne a 42 Nematurella subcarinata "nn 40 NCOCYHNAPAS ES Re MIRE 24 Nerita aurita........:.:...... CS TS ERA 37 INRIA RE ERUSSAC UE EE ete ee del 43 NT A DT ALARM U oies 43 D CDS RS EAN as ne Se 43 — MVC DDE DR RE es re ES 43 Oernebratacieul a RE Eee 31 Ocinebrina tcorallina 2 ee 31 OMMANACUNTINALA M re ee ee ee ee eee 24 = ÉUER SÉMRR ÉREO ROSRTR RRREE 24 =" (HAN 00 00e FRE NET EC 24 = NOR ROHAN ACTE OO RC 2% nn D LLC D Late Site le otle fatale ioietere 24 LOstreabellovacensis-s 2 TER nest 63 =. CONCMUEo dosdon os 0e dodo PP C0E 64 = ORADEN ENNEMI TR TE ES à 64 SD ORIUIS ER nent ee near eee 63 COUT S PR ESPN em een era nie see 63 LOS LD A ennemie a see sole « 6% —.. GOUT 8 00000 OO 64 LA CO RAILS EN ln le ecicteue eioravare ce 64 Ostrea plicatula UN LOLITA NT See LEP L PA AUS DER UND EEE ee le el MR OSEPOOIR EE PE A AE TAROT UN ne POLONITÉNDONTNNNT OINO BICNO A co SO Ud Un Paludina muricata Paludestrina acuta mn ORGANES IPRheSeRQIle CAO. 5 senecoeonc020cc000e0s0c DUNIUSE SE A er Ce PEER CHATS: Le co00coc00decboscocdoce UD DU SAT ET MA Aa el MR A EE LADELIUTA NE PRE ANNEES MEET NP RIIPPLR EN EE NERO et Ci ter come ÉTTLSE 1n nn BASE DS RERTbOLUSMSTIPOR PERS EE ee CE PeTIRAMUITE MENT ee eee ee nee PenOnaCANS IR TOS Peer ee CCC CCC PEACE Como saaccooooccoocoucucoccce WRODREGAL EAN ARTE OCROIEUCA RE teens sl ae eniee DHOTATTEOTIIS EP PEPPEPEEET ELEC ventricosa PEÉrICOlA IA ee LE Diréna auras nn im merenr Ce One ECM Eee deco rsccoubocaocccoc OERNICS SCANS, se b0oncudbosabdrossabt os Prctlies MOnOss- dec eemebtoconcoudcicocooue Prat, lORCOMOTAESS 3026 cano00ocopovrouvse — BeZOAT SE NES e Pete De iiesee CANTINE eee eee CAICAT AA TE NS RTS ND de Te ENIeUee COTON AIR re LI EI hemastoma RENASLOMOLT ES RER CE LC ee L'aDATUR RE ete fa cle) ele a ete 72 PU SOC ecococceocectcocovcssceocce SULTET SANT AS ee te CL thiare la SPECTRE JÉNO CORDELEI DO bcesecobocabaococoocbse RingicarAiUMEE EEE EC ECC CCE CCI Rissoa Barlect ECC ET EEE = GUETINT TIR NS ee de IacheSISS EAN MA RARE obscura..... TN D PE DE ON To 0 GO E Sentliausemiis-crreeenre ten ee co LEE Solariella Dereimsei....…. AR es Aa ae — Canaliculalta nee ee D Te Strombiformis neticula lus PRET EEE CET StramOnItA me AN CCE TE SÉROMDUSNAURUS EE EEE Ce CT CE DUbDONIUST SSP Ce TT CE — Tamara OISE ENIREE = COOP So aooccccocococtrocous —= AUPUS NN PSN TE CE TelASCO re er eee TT ECCE HOT ANDREAS See eonacrooocnconte GUINAICAL SL RS RS PSS CT ACTE =" Matador eee ee TELE 22,4 NPlamels SR RO TE CE planatas MESSE CORRE EEE RES —\ polygone rer Eee Ce SÉTITOSA IDE ee re OR ee BON brie ci Terebra Fa Val reste DE ee Miran ne des RE EEE TABLE DES ESPÈCES DÉCRITES OU CITÉES Mere bTNISeN EC TAIENS SECRETS Trochus cochleatus.............. RS ee Für bo parus ANR RES PAPERS =, PAUSE RER MEN EEE REA OS HR 08 don o de HurnitellaRbTe LASER RRCREPÉERECRERE — Caribara:5 22 M SORA — MeSal Es. ARRET ES RTE RES — Sultan. TRS ANR NET — SULURAUS EEE EE PR DO AE SNS — VATIA sen 2er ie NAN CT CPE NE Tymparolomus aculcAUSMEPE REPARER — TUSCAEUS RE 2e PT OS — ÉD o cond oneeodreenuonct — IUIÉTYNAILS REC EEE PEEEE EE — Et LEP ES CO Do de VenericardtumInanUlA UNI EE VenusRa INIST CO LR IL EEE =, AUREUS TE SUR eee er ee UE = bicolore M EEE LUCE ERDR EMAIL REEE + JCONCENETIC A TEA Ce TE AE EUR = Taphana Ms. LP REP EETREe —. URSS le NT SR RE TPE CEE =; MOI a RE EEE ere et TP ELA LORIENT =, Male do Be CR RNA AE RER = VAR OV Eee ee ee =") Var: Para ER EE EC Re —+ jpetalinas.s MERE OPA MERE —. ÉPitar MT TER Cr TE EE — NDUICROUA ER NRA TETE CAE PE EE EC LE ILOILE nee Jon dci edee ua —,, TOSAÏINA. 54.. 1 oee eCC ee —MTCRIUTALA A ONE OT Ne EPL CCRET EEE — lumens ...... OS ONOUID RE DONS 3 EE D Wriben ur LUS RES CEE OS CEC EC TE = UD aUIS TER ER AE tn CC Une ViviparansenegalenstS RER RREPEEEECCEEEEEEP EEE OMC San amccesoccococorosente OR IR EE ER one dans co ceccedoncoonec MOULE) de dose 023000 000Tobodsaee So — !_TUSUCAS NN PR NL EL CCE Volutella Er ECC A COLLE VUuISOCerITRIUM EE EEE CCC CCE VeLUSICyIMDIUM EPP EPERREERCE = OUAIS RE Te =, PRE EE TRS RES CL EEE A —MMIDOTCINUSE EEE TEE Ne EEE CCE CEE = Var Saccella EN ER ERP ENCE Zonaria........ .. RD ASE DONS do oo 22 42 24- MÉMOIRE N° 44 PLANCHE I 1-2 Conus papilionaceus Hws. in Bruguière. G. n. . 3-4 — mediterraneus BruGuière. G. n. . ÿ- Terebra faval Apanson. G. n. . 1-8 Marginella amygdala Kiener. G. n. . 9-10 — miliaria Linxé. Grossie 3 fois. 44 Oliva acuminata Lamarcr. G. n. - 12 Yetus cymbium Lixné. G. n. . 13-14 Semifusus Morio Linvé. G. n. . 15-16 Dorsanum Miran BruGurère. G. n. . 17-18 Nassa costulata Renrer. Grossi 3 fois. g. 19-20-21-22 — argentea Marrar. Grossi 3 fois. 23 Murex tumulosus Sow. G. n. 24 — hoplites Fiscner. G. n. 25-26 — aciculatus Lamarcx. Grossi # fois. > PT Purpura hemastoma Linné. G. n. . 28-29 Rapana coronata Lamarcx. G. n. . 30-31 Cypræ2a zonata Cueuxrrz. G. n. Mém Soc. géol. Fr.. Paléontologie, XVIIT, pl. XIV. MÉMOIRE DE M. G.-F. Dollfus Mém. Soc. géol. de France PALÉONTOLOGIE Mémoire N° 44; PI. I VITE EXT Clichés el Photocollogr. Tortellier. Arcueil (Seine). MÉMOIRE N° 44 PLANCHE II =2 Columbella rustica L. G. n. — — L. Grossi 2? fois. Cerithium atratum Borx. G.n. 3 Cerithium reticulatum DA Cosra. Grossi 3 fois. 4-21 Tympanotomus fuscatus Linwé. G. n. 2-2, Melania aurita Muier. G.n. 5-26 Mesalia brevialis Lauarcx. G.n. io s217 Cœcum crassum pe Foi. Très grossi. Fig. 28-35 Hydrobia ulvae PEenvanr. Grossi 3 fois. -39 Rissoaparva DA Cosra. Grossi 3 fois. 6 ‘ie. 40-43 Solariella Dereimsi G. Dorrrus. Grossi 3 fois. 4-45 Phasianella pullus Linné. Grossi 2 fois. 6-47 Natica fulminea Gueun. G. n. 8-19 Neritina glabrata Sowergy. Grossi 2 fois. 0-52 Crepidula fornicata Linvé. G. n. 53-04 Calyptra chinensis Linvé. G. n. 5-56 Bulla Adansoni Puixrppi. G. n,. T Murex hoplites P. Fiscuer. G. 0. Mém. Soc, géol. Fr., Paléontologie, XVII, pl. XV. MÉMoIRE bE M. G.-F. Dollfus Mémoire N° 44: PI. II Mém. Soc. géol. de France PALÉONTOLOGIE DIT PI SON Clichés et Photocollogr. Tortellier. Arcueil (Seine). mn EE dan Les mme sert 4 Fig. 1-2 Fig. 3-6 Fig. 7-10 Fig. 11-42 Fig. 13-14 Fig. 15-46 Fig. 17-18 Fig. 19-20 Fig. 21-24 Fig. 25-26 Fig. 27-28 Fig. 29-31 Fig. 32-33 Fig. 34-35 MÉMOIRE N° 44 PLANCHE III Petricola pholadiformis Lamarck. G. n. Corbula trigona Kmps. Grossi 3 fois. = senegalensis Dunxer. Grossi 3 fois. Mactra glabrata Linné. G. n. g Capsa Matadoa Apanson. G. n. Tellina strigosa Guen. G. n. Meretrix tumens GMEeLIN. G. n. Dosinia africana Gray. G. n. Tapes aureus GmEzn. G. n. — durus GMELzIN. G. 0. Donax rugosus Linné. G. n. Cardium edule Linné. var. Batesoni B. D. D. G. n. = = var. altior B. D. D. — — var. minor B. D.D. Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, XVIII, pl. XVI. MÉMOIRE DE M. G.-F. Dollfus Mém. Soc. géol. de France PALÉONTOLOGIE Mémoire N° 44: PI. III. 1 VAN ea Clichés et Photocollogr. Tortellier. Arcueil (Seine). MÉMOIRE No 44 PLANCHE IV . Venus rosalina Raxc. G. n. Dosinia isocardia Dunxer. = var. Chudeaui. Grossi 3 fois. — — var. Blancheti.G. n. Diplodonta diaphana Guezi. G. n. Lucina centraria Dunxer. G. n. Kellyia Sebetia Cosra. Grossi 3 fois. Cardita Ajar Apanson. G. n. Cardium ringens CHemnirz. G. n. — papillosum Por. Grossi 3 fois. Arca Noë Linné. G. n. — senilis Linvé. G. n. — Jlactea Linré. G. n. — — — Grossi 3 fois. Pecten flabellum GmEeziN. G. n. Ostrea edulis Liné. G. n. — stentina Paynaupeau. G. n. Mém. Soc. géol. Fr , Paléontologie, XVIII, pl. XVII. Mémoire DE M. G.-F. Dollfus Mém. Soc. géol. de France Mémoire N° 44; PI. IV PALÉONTOLOGIE ROLE NP SCNT TA Fr 1. 6) 2 se ’ À LE PONT AT Er # VA: EE. : 4 Clichés e! Pholocollogr, Tortellier. Arcueil (Seine. ” L 1 . - 4 \ L { 2 Re (A s MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE PALÉONTOLOGIE TOME DIX-HUITIÈME NL PARTS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ. GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, Rue SERPENTE, VI 1911 TABLE DES MÉMOIRES CONTENUS DANS LE TOME DIX-HUITIÈME Ménoire N° 41 Henri Douvizcé. — Études sur les Rudistes : Rudistes de Sicile, d'Algérie, d'Égypte, du Liban et de la Perse. — Planches I à VII. — Fascicule 1. Méuoire N° 26 (suite) Charles Depérer et F. Romax. — Monographie des Pectinidés néogènes de l’Europe et des régions voisines ; Il, genre Flabellipecten. — Planches VIII à XIII — Fascicule 2. Mémorre N° 44 Gustave F. Docrrus. — Les coquilles du Quaternaire marin du Sénégal ; introduction géolo- gique par À. Derems. — Planches XIV-XVII. — Fascicules 3-4. DATES DE PUBLICATION DES FASCICULES Fascicue 1. — Novembre 1910. Fascicue 2. — Décembre 1910. Fascicuzes 3-4. — Octobre 1911. M da | Mémoires N°16. — D.-P. OŒmcenr, Uralichas Ribeiroi des schistes d'Angers, 1 pl. double, dis a ie à Ve nd Aer. - 17. — A. Perow, Les Ammoniles du Crélacé supérieur de l'Algérie. ; 2eme livraison seulement : pl. VII-X VIII, p. 25-88.........................,...... 18. — Em, Hauc, Études sur les Gonialites, 1 pl., 114p............, Rs Pon + 19. — M. Cossmanw, Contribution à la Pleure française des terrains juras- siques (en cours); Gas{ropodes : Nérinées, 13 pl., 180p.............. 20. — V. Porovic-Harzec, Contribution à l'étude de la faune du Crétacé supérieur de Roumanie ; Environs de Campulung et de Sinaïa, 2 pl., DE athée eco mr D RE A D PE CO Re ER ES DER, Zeizer, Études sur la flore fossile bassin houiller d'Héraclée (Asie PCR) CO NORD RME ee eu QURRN tr cr es 22. — P. Parrary, Sur les Mollusques fossiles bre [luviatiles et saumâtres 27. ere ON RD RTS MORE OU Me au Load ral 23. — G. San, Les Ammonites pyrileuses des marnes valanginiennes du Sud-Est | He LD rares en cours) 20/16 2:6ple, 00e it Run 24, — J. Lauserr, Les Échinides fossiles de la province de Barcelone, 9 pl., RP Poe ER nr A Qt pe EN . — H.-E. Sauvacr, Recherches sur les Verlébrés du Kiméridgien supérieur de hate EoEe Garonne); SDL BBD SE Mo en Det MNT ne . — Ch. Dxpérer et F. Roman, Monographie des Peclinidés néogènes de l'Eu- rope el des régions voisines ({" partie : genre Peclen), 11 pl., Re mn 2 dl ner à end eo Pin ma 2e — G. Dorrrus et Ph. Daurzenserc, Conchyliologie du Miocène moyen da Bassin de la Loire ; Description des gisements fossilifères ; Pélécypodes (Pme) (enrcote)22 ble 206 p.20 tie AS CET . — Marcellin Bouze, Le Pachyæna de Vaugirard, 2 pl., 16p.....:::......... 29. — V. Paqurer, Les Rudistes urgoniens (1'°et 2% parties), 13 pl., 192 p...... 30. — Ar. Toucas, Études sur la classification et l'évolution des Hippurites, 17 pl., A nee ur ne 31. — Albert Gauory, Fossiles de Patagonie ; Dentilion de quelques Mammufères, ds DRE Hemaanit TÉeRIE 2. ne M0 denim mel es 0 à 32. — Paul Lemoine et Robert Douvizé, Sur le genre Lepidocyclina Gümbel, SUR SR ES Re STE D EU PE EP EE 33. — Ferdinand Canu, Les Bryozoaires du Palagonien. Échelle des Bryozoaires Poe Lerrarnsilerltatres; 5 Dhy30 pr. et 0 mn pie, 34. — Charles R. Easrman, Les types de Poissons fossiles du Monte-Bolca au * Muséam d'Histoire naturelle de Paris, 5 pl., 33 p.................... — V. Porovic-Harzæc, Les Céphalopodes du Jurassique moyen du M{ Strunga PRIE DE GN REP RE DU AR ME NU Le Ne 36. — Ar, Toucas, Études sur la classification et sur l’évolution des Radiolitidés, At DE RP pe ER 1 I n Na ee f 37. — Edm. Perzar et M. Cossman, Le Barrémien ur à Nu LME du Brouzet-les-Alais (Gard), 9 fig. dans le texte; 6 pl., 42 p.. — Charles Jacor, Études sur quelques Ammoniles du Cris ONE 44 Fa PE OR PC eee, fee. Ar ne, — A. Pezanr, Étude iconographique des Pleurotomes fossiles du Bassin de Eu ET Re LE NE SIREN MST ET D EP OO PO PESTICIDES — P.-H. Exrer, Études sur les végétaux fossiles de l'élage sparnacien du EPA Pie À LÉO OPEN ET PDO ECTS . — Henri Douvirté, Études sur les Rudistes. Rudistes de Sicile, d'Algérie, d'Égypte, du Liban et de la Perse; Hp BED A TRE Re. 0 — Léon Pervinquière, Sur quelques Ammonites du Crélacé algérien, 7 pl., RE RP Pr etre ne aie der Me ee à pe » — Robert Douvué, Céphalopodes argentins, 3 pl., 24p...............,,... , oies PE PSE Francs 3. 12 27 50 » imprimé . Arr. 48. — Aucune communication ou discussion né peu avoir lieu en a à ie ou aux sciences gel s’y raptactent : Le arts industriels et ue Arr. 3. — Le nombre des membres de la Société est illimité. Les Français également en faire partie. Il n'existe aucune distinction entre les membres. 2 AD ES Pour faire partie sé la Société, il faut s ‘être ou …. une. 1/2 di soir ét le 4° lundi à cinq oo | 11613 Arr. 42. — Pour assister aux séances, les personnes. étrangères à la Socié chaque fois par un de ses membres. F2 ArT. 46. — Les membres de la Société ne peuvent lire ART. 53. — Un bulletin et des travaux de la Société est Ld membre. Ÿ te Art, 55.— .., Ilne peut être vendu aux Fee étrangères aa S tion Sn ncehe GES Dore en ART. 58. — Les rene n ont droit de recevoir que les volumes des ann tarif étant NME ET Arr. 60. — Quelle que soit la Re des notes ou des mémoires in érés aù pourront en faire faire à leur frais un-tirage à part. Arr, 73. — Chaque membre paye : 1° un droit d' entrée ; #3 une cotisation Le droit d'énré a fixé à Ba somme de 20 franes, ie La cotisation annuelle est Tue es à 30 francs. La cotisation annuelle peut, au choix de chaque membre, é capilal d'une somme fixée par la Sociélé en assemblée genérale ( Sont membres à perpétuité les personnes see ont sos ou légué 1. Les personnes qui désireraient faire Ste de la Société et quine zona les présenter, n'auront qu'à adresser une demande au Président, en exposan! in S, admission. rs 2. Le Conseil de la Sociéte, afin de fateliten le recrutemer t de nouvea des parrains, les personnes qui désirent faire partie de la Société à m droit d'entrée en versant la somme de 20 fr. Le comple rendu som envoyé graluilement: mais ils ne recevront le Bulletin que la deurième de 50 francs. Ils jouiront aussi des autres droits é privilèges de des membres Le la S = ——— MACON, PROTAT FRERES, IMPRIMEURS. Ÿ € 0 à : F4 “Ho A p R LE N ' A PS À 4 ‘ + : F ; 1 , y - Gù à £ > ° Pr d Cu! » 0984) | 22008 * | ex à USE | L. à s é Me 3 2044 128 383 916 pounD OCT \9/é