RTS rte ! « DR EN pe “ Re ste ; PCM net pra ne Fe enetce OR REA 0 p = Q ss a - SE Tes PP M : = MEL PET ARS TE = SR se ù : AARRS FRS 2 ? = PA , d & ie Panne, LR : 3 6 says Sérienen " : PL nn PA à Fes 2 PL RE F6! reg PDA MERE, LS es mA a ls Sy a , vous a A7 5 en j à 2e CE pr FRE Lt Varasrs ares L'obre, ÊTES k PL BE PA dar, - # ns DER ù # RTS rs ca c A Er CS K re 2 : e pa S e v EX ‘ D d pe, 4 Ds À ' oe . Ÿ bas Ci Ce cs. « yG pr Û ME gs . PE TES - . ” k ù æ 2 px 2 de , # ; PAR TE ce à < F Le A. a. Ta. WAR DS Lo an: As 82% De) PAS 3 a à dE RUE si MÉMOIRES SOGIÈTÉ. D'ÉMULATION bu DOULS SIXIÈME SÉRIE NEUVIÈME VOLUME PR FT ( © AAA: — SAIUR, S SZ NX, LS WE DÉS NEON = [IMPRIMERIE DODIVERS ET Cie Grande-Rue, 87! 1895 MÉMOIRES SOCIÉTÉ D'ÉMULATION DU DOUBS MÉMOIRES SOCIÊTÉ D'ÉMULATION DU DOUBS SIXIÈME SÉRIE NEUVIÈME: VOLUME BESANCON IMPRIMERIE DODIVERS ET Cie Grande-Rue, 87 === 1895 Des ANSE CD Fa jé ARTE JE | ' Aa AL . ae LPSUL TE AR UMLE Rs LCA FRA À EN, ï (APR ë MÉMOIRES LA SOCIÉTÉ D'ÉMULATION DU DOUBS 1894 PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES Séance du 13 janvier 1894. PRÉSIDENCE DE M. A. LIEFFROY ET DE M. LE Dr BAUDIN. Sont présents : BUREAU : MM. Lieffroy, premier vice-président sortant; doc- teur Baudin, président élu; docteur Magnin, vice-président élu ; Sayous, secrétaire décennal élu; Vaissier, vice-secrétaire élu ; Arnal, trésorier; Fauquignon, vice-trésorier élu. MEMBRES RÉSIDANTS : MM. Bavoux, À. Boysson d'Ecole, De- lacroix, l'abbé Drouhard, Ducat, de Gassowski, Gauthier, Girar- dot, Gurnaud, d’Hotelans, Jégo, Lambert, Ledoux, Maldiney, Parisot, Pingaud, Ripps, Thouvenin. Les procès-verbaux des deux dernières séances ayant été lus et adoptés, les élections pour la composition du bureau sont ainsi ratifiées. Une indisposition retenant M. Sire, M. le vice-président Lief- froy, se faisant son interprète, remet avec confiance la direc- tion des travaux de la Société entre les mains si pratiquement laborieuses de M. le Dr Baudin, unie à la collaboration à la — NT — fois littéraire et scientifique de M. le Dr Magnin. Il est heu- reux de souhaiter également la plus cordiale bienvenue à M. Sayous, au début de ses fonctions nouvelles de secrétaire décennal : « À côté des ressources de l’érudition profonde qu’il possède, les qualités de l’homme parfaitement aimable ne man- queront pas d'exercer la plus heureuse influence pour resser- rer les liens de la franche confraternité qui nous unissent. » Cette juste appréciation si gracieusement exprimée par M. Lieffroy, ainsi que l'invitation qu'il adresse à MM. Baudin et Sayous à venir prendre place au bureau, sont accueillies par les applaudissements de l’assistance. M. le président Baudin, qu’une extinction de voix très intense oblige d’ajourner l’expression de toute sa pensée, la résume toutefois dans ces deux mots : Gratias — Laboremus. M. Sayous, à son tour, remercie la Société du bienveillant suffrage qui va l’associer plus intimement à ses travaux. Il espère qu'avec la même bienveillance des débuts, on lui tiendra compte de la bonne volonté qu’il a montrée à surmonter ses appréhensions pour le long bail qu’il a consenti et à ne point reculer devant la perspective des quatre-vingt-dix séances que représentent un exercice de dix années. La Société se montre heureuse de prendre acte de sentiments de dévouement si bien acquis à ses intérêts et en applaudit l'expression. M. Baudin, président, rappelle que la Société doit un témoi- gnage de regrets et d’éloge à M. Francis Saint-Eve, décédé quelques jours après notre dernière réunion. Il se propose d’acquitter cette dette à la prochaine séance. Il est donné lecture d’une lettre de M. le Secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres nous annonçant que le Catalogue des incunables de la bibliothèque de Besançon d’Auguste Castan a été inscrit pour prendre part au concours du prix Brunet pour l’année 1894. Une lettre de M. le Président de l’Académie de Besançon invite M. le Président de la Société à venir prendre place à sa séance publique du 25 janvier, ainsi qu'au banquet qui aura lieu le même jour. Pour satisfaire à ce désir de maintien des mn VINS relations amicales entre les deux Sociétés, M. le Président assistera aux deux réunions. Deux fragments d’un travail inachevé, de la jeunesse d’Au- guste Castan sur le Collège de Bourgogne à Paris, sont lus par M. le Secrétaire. L'intérêt pris à cette communication autorise M. Sayous à en promettre de nouveaux extraits pour une des séances suivantes. Est retenu pour les Mémoires le travail de M. le général Wolf, membre honoraire : Recherches sur les Aryas, sur lequel M. Pingaud lit une analyse où il signale l'intérêt des recherches curieuses auxquelles se livre notre très honoré correspondant dans sa studieuse retraite. M. Gurnaud, qui avait quitté la Franche-Comté depuis 1856, vient aujourd’hui appeler l’attention sur l'établissement avanta- geux pour notre région d’une Société dite des Amis des Arbres. Sans entrer dans les détails de l’organisation, il suffit de dire que le but de l’œuvre est de propager la connaissance des grands intérêts qui se rattachent à l’arboriculture forestière et fruitière et d'encourager le reboisement des parties dénudées du sol et la production de beaux arbres dont la plantation et les développements seraient surveillés avec persévérance. M. le Président remercie M. Gurnaud de sa communication, qui pourra être insérée dans les Mémoires, comme une mani- festation à un appui moral que l’œuvre ne manquera pas d’ob- tenir auprès des sociétés spéciales d'agriculture où elle sera recommandée ; il met aux voix la proposition de M. Gurnaud, accueillie aussitôt, que la Société d’'Emulation sera inscrite parmi les premiers adhérents moyennant la modique cotisation annuelle de deux francs. M. Jules Gauthier lit une note sur une plaque funéraire en bronze de 1522, acquise l’année dernière pour le musée d’ar- chéologie. Un bon estampage, présenté avec l’original, met en évidence l’habileté du graveur du texte de l’inscription relatant la mémoire d’un sieur Estienne du Champ, licencié en droit. M. Gauthier indique la provenance de cet objet, sorti de la di- lapidation de l’église de N.-D. de Dole et échappé, malgré sa NN valeur intrinsèque, à la refonte qui explique la rareté des spé- cimens ana logues. La pièce, comme l’attestent plusieurs bouil- lons, est un ouvrage de fonte moulée sur pierre tendre à grain fin telle que l’ardoise. La partie inférieure seule : date, devise — Veritas vincit — lambrequins et écu tiercé en chevron, deux étoiles et un croissant renversé, a été gravée sur le métal. Ce travail d’épigraphie locale est retenu pour la publication. Parmi les ouvrages récemment reçus, sont signalés : la belle publication du Comité du Jubilé Pasteur, réunissant les adresses flatteuses envoyées par tous les corps savants du monde à notre illustre compatriote, à l’occasion de sa 70e année, puis le pre- mier volume du Congrès de la Société française pour l’avance- ment des sciences, tenu à Besançon eu 1895. Sont présentés pour faire partie de la Société en qualité de membres résidants : Par MM. Pingaud et Alph. Renaud, M. Gouget, IMERCCRENE de l'enregistrement ; Par MM. J. Gauthier et A. Vaissier, M. L. Montenoise, avocat; Par MM. Ducat et Dr Baudin, M. Pateu, entrepreneur de tra- vaux et membre du Conseil municipal. Le Président, _ Le Vice-Secrétaire, Dr BAUDIN. VAISSIER. Séance du 10 février 1854. PRÉSIDENCE DE M. LE Dr BAUDIN. Sont présents : BUREAU : MM. Baudin, président; Sire et Magnin, vice-pré- sidents ; Sayous, secrétaire décennal; Vaissier, vice-secrétaire. MEMBRES RÉSIDANTS : MM. Boname, Bonnet, Cavaroz, Dela- croix, Ducat, Fauquignon, d’Hotelans, Jégo, Lambert, Lieffroy, Hubert Lieffroy, Maldiney, Parisot, Pingaud. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. ER = La parole est donnée à M. le Secrétaire pour la lecture de la correspondance. Le Comité de l’Union artistique, de Besançon, remercie la Société qui lui a envoyé une partie de ses publica- _tions, et un exemplaire de l'Encyclopédie du xXvitr° siècle. — La Société historique et archéologique de Langres envoie le pro- gramme imprimé d’un Concours (Prix Barotte, de 1000 francs) pour le meilleur travail archéologique ou historique concernant le département de la Haute-Marne. — La Société géologique Allemande demande les noms et les adresses des membres de la Société d'Emulation qui sont zoologistes : M. Magnin se charge de dresser cette liste. — Le bureau a reçu la brochure annuelle intitulée : Rentrée solennelle des Facultés et de l'Ecole de médecine de Besançon. — La Société d’émulation d'Auxerre demande qu’on lui envoie, contre remboursement, le Catalogue des incunables de Besançon dressé par M. Castan. M. le Président lit, avec une émotion qui est partagée par l’assistance, le souvenir suivant à la mémoire de MM. Saint- Eve et Tridon. « MESSIEURS, En quelques semaines, et à deux reprises, la Société d’'Emu- lation du Doubs vient d’être douloureusement frappée : aveugle et impitoyable, la mort vient, par un étrange contraste, d’at- teindre à la fois pour ainsi dire du même coup, l’un des plus jeunes de ses sociétaires, dont l’avenir semblait s’ouvrir, tout rempli de l'espoir le plus légitime et des plus riantes pro- messes, et l’un de ses vénérés doyens, que le nombre et l'éclat de ses services lui rendait cher entre tous : j’ai nommé MM. Francis Saint-Eve et Tridon. M. Francis SAINT-EVE, âgé de 28 ans à peine, doué d’une in- telligence native largement compréhensive et éminemment pri- mesautière, d’une activité infatigable et d’une puissance de tra- vail merveilleuse, avait su, de bonne heure, se faire une place enviable dans les rangs du public d'élite de notre cité : en même temps qu’il abordait avec un égal succès l’étude de la littérature, celle des sciences exactes : physiques ou chimiques ou de leurs applications artistiques ou pratiques, il trouvait moyen de satisfaire aux exigences de sa double carrière pro- — XX — fessionnelle d’attaché à l’Administration des postes et télé- graphes et d'avocat à la Cour d'appel de Besançon. Neveu, et fils adoptif, en quelque sorte, du Maître regretté dont la Société d’Emulation garde pieusement l’impérissable souvenir, celle-ci avait fait l’accueil le plus sympathique, et, d’ailleurs le plus mérité à son premier essai où, avec une éru- dition véritable, relevée par une très grande clarté et une très grande pureté d'exposition, il traitait de lHistorique de la Chambre noire. Puis, lors du dernier renouvellement de son bureau, elle lui confiait la garde de ) « Les impôts dont vos peuples sont surchargés, expose- t-On au roi, les accablent par leur multiphicité. Elle ôte la sécurité, ne permet aucun projet, détruit toute mesure et tout arrangement. Jamais le citoyen ne peut se répondre d’avoir tout payé; toutes les espèces de biens, toutes les actions, tous les actes, tous les événements mêmes sont imposés... » On n’apercçoit que des gens dépouillés, des traces de mi- sère. Les temples de la justice ne retentissent que de ventes, de saisies, de banqueroutes ; une foule de décrets, laissés sans poursuite faute d’enchérisseurs, prouvent qu’on n’a pu trouver, ni des propriétaires en état de payer, ni des acquéreurs empressés d’une propriété plus oné- reuse qu'utile…. | « De tous les systèmes de répartition, 1l n’en est aucun plus capable d'opérer la ruine des cultivateurs que celui qui exempte les fortunes les plus immenses, les plus inu- les, les plus mal employées, de contribuer proportion- nellement aux besoins de l'Etat. » Cest dans la répartition égale et proportionnée de toutes les charges que, dans ce moment critique et précieux qui doit décider du rétablissement des forces de l'Etat, Votre Majesté trouvera de quoi subvenir à ses besoins, beaucoup plus sûrement qu'en essayant des retranchements impos- ns » sibles sur la subsistance des cultivateurs. C’est en simpli- » fiant toutes les parties de l’administration, qui sont sur- » chargées d’une foule de gens qui ne servent qu’à en ra- » lentir l’activité, que Votre Majesté pourra procurer à ses » peuples des soulagements..….…. » Comment cette innombrable portion de vos sujets pour- » rait-elle, Sire, conserver quelque espérance de se relever » de ses pertes, tandis que le commerce et l’agriculture pé- » rissent sous le poids des charges dont on les accable ; » tandis que les petits propriétaires ne peuvent plus entre- » tenir ni réparer les biens qui devraient être les vraies res- » sources de l’Etat ; tandis qu'ils sont contraints de regarder » comme un libérateur l’homme puissant et cruel qui les » dépouille, au plus vil prix, de l'héritage de leurs pères ; » tandis que le cultivateur, à qui son travail ne produit plus » sa subsistance et ne fournit aucun moyen d'élever sa fa- » mille, abandonne une terre ingrate et cherche, avec un » empressement qui découvre l'excès de ses maux, une pos- » session qui puisse le nourrir ! » En vérité, ne dirait-on pas, — toute différence d'autorité mise à part, — quelque leader-article plus ou moins récent d’un journal d'opposition forcenée”? Sans doute, on pourra m'objecter que le malheur des uns ne fait pas le bonheur, même relatif, des autres. Je le veux. Mais lorsqu'on se trouve en face du mal, en présence de réformes et de progrès, pro- grès matériels, intellectuels ou moraux à accomplir, ne vaut- il pas mieux regarder et espérer dans l’avenir tout en tra- vaillant dans le présent, que de se lamenter lâchement en se réclamant de je ne sais quel passé que l’on connaît ou bien peu ou bien mal. Nous n’avons pas le droit de désespérer et de nier le pro- grès par la science au moment où les découvertes de notre immortel Pasteur s’affirment par l’antisepsie en chirurgie, par la désinfection en hygiène publique, et par la sérumthérapie antidiphtérique du D' Roux en thérapeutique! dise Je ne suis pas de ceux qui veulent faire de la science une religion, la religion de l’avenir ; mais j'estime que la science, que la vraie science, est l’une des sources les plus puissantes de la supériorisation de l’humanité. Et s'il est possible à quelques esprits prévenus d’ar- guer d’une prétendue impuissance de la science, c’est que l’on n’a pas encore bien compris la très grande utilité, la nécessité d’en ouvrir largement le sanctuaire en essayant d'en vulgariser l’esprit général. C’est là notre rôle à nous, Sociétés savantes, rôle si bien défini par l’un de nos émi- nents présidents, M. ïe professeur Pingaud, et qui consiste en ceci : « donner l’exemple d’une activité constante, appli- » quer cette activité à toutes les recherches de nature à éle- » ver les âmes, à éclairer les intelligences, à accroitre le » bien-être du plus grand nombre ». Le témoignage de haute estime et d'extrême bienveillance que vous voulez bien, Messieurs, nous accorder par le fait seul de votre présence à cette séance solennelle, nous est un garant que nous avons courageusement et fidèlement rempli ce programme et nous est un précieux encourage- ment à persévérer dans cette voie glorieuse et féconde. Nous n’y faillirons pas : au nom de la Société d'Emulation du Doubs, je vous en donne l'assurance. NBIÉCPINÉES Bb pi A RIT EÉINC ENT DU DOUBS AU POINT DE VUE DE-L'ARBORICULTURE ET DE LA SYLVICULTURE Par M. Paul PARMENTIER Séance du 10 février 1894 I. BIBLIOGRAPHIE, 10 Traité pratique des arbres résineux conifères, par le marquis DE CHAMBRAY, 1845. 20 Traité général des Conifères, par E.-A. CARRIÈRE, 2 volum., 1867. 30 Les Conifères indigènes, exotiques, par C. DE KIRWAN, 2 vol. 1868. 40 La forêt, par El. LANDOLT, 1880. 99 Essai sur les repeuplements artificiels, par À. NOEL, 1882. 60 Atlas orogéologique du Doubs, par G. Boyer, 1888. 70 a. Météorologie et climatologie du Doubs, par le D' Ant. MA- GNIN, 1888-1893. b. Passim. 80 Géologie du Jura, par Alex. VÉZIAN, 1872-73-93. 90 Semer et planter. Traité pratique et économique du reboise- ment, par D. CANNON, 1894. IT. GÉNÉRALITÉS. La culture des Conifères, celle des Abiétinées en particu- lier, a pris, depuis une trentaine d'années, une extension assez considérable. Autrefois, ces arbres à la fière allure n'étaient regardés, par quelques riches propriétaires, que comme sujets décoratifs : ils faisaient l’ornement des parcs. STONE Mais aussitôt que l’on à pu apprécier les avantages indus- triels fournis surtout par l'exploitation du Pin et du Sapin, l'administration forestière et les possesseurs de vastes ter- rains se livrèrent à la culture des Abiélinées (1). On ne sau- rait trop insister sur les résultats excellents et inattendus que donnèrent ces essais, tant sous le rapport du revenu que sous celui de l'amélioration des sols ingrats. N'est-ce pas, en effet, chez le Pin et le Sapin que l’on rencontre les essences les plus rustiques et les plus vigoureuses qui € sa- üsfaites d’un maigre et aride terrain, r’améliorent, l’enrichis- sent et ne demandeñt que le concours du temps pour le rendre frais, fécond et prospère (2)? » On considère, depuis longtemps déjà, en économie forestière , les Abiélinees comme des essences transitoires de nature à favoriser la venue des bois feuillus. Ce rôle, déjà considérable, secon- daire en apparence, devient capital si l’on y ajoute la ques- tion rémunératrice. Ainsi, la ville de Baume-les-Dames a planté, il y a cinquante ans, environ soixante-trois hectares de Pins sylvestres. Ces plantations, ayant fort bien réussi, ne tardèrent pas à donner des sujets assez vigoureux que l’on exploite maintenant pour les usines de Novillars. Une quinzaine d'hectares sont déjà coupés, et malgré les éclair- cies nombreuses qu'ils subirent, pendant et depuis la guerre franco-allemande, la ville a déjà pu retirer d'assez jolis bé- néfices. Cette année encore elle a vendu pour dix mille franes de résineux. Aussi très soucieuse de ses intérêts, elle étendit rapidement ses plantations dans les trois cent quatre-vingt- sept hectares de communaux qu’elle possède. Tout a bien réussi, et aujourd’hui on peut admirer la parfaite venue des (1) Les Abiétinées forment une tribu, appartenant à la famiile des Coni- fères, qui se distingue des autres tribus par son pistil indépendant de la braclée mère (Ghatons femelles). Parmi les genres qu’elle renferme, cinq seulement feront l’objet de cette étude. Ce sont les genres Pinus, Abies, Tsuga, Picea et Larix. (2) De Kirwan. di onédt À: À: RL A ES A SG co CAE Er Pins sylvestres, Pins noirs ou d'Autriche, Epicéus et Mé- lèzes. | D'intelligents propriétaires, parmi lesquels je citerai no- tamment M. le notaire L. Dufay, de Baume-les-Dames, s’oc- cupent aussi de la culture des Abiétinées. M. Dufay, dont les judicieuses expériences m'ont fourni d'importants rensei- gnements, fait cette culture sur une assez grande échelle. Dans son vaste domaine du Bois Rodolphe (80 hectares), situé non loin de la ville, l’on peut voir les Abiétinées énu- mérées ci-dessous : 4° Pains. À. balsamea Mill. Pinus sylvestris L. À. lasiocarpa Lindl. et Gord. D. austriaca Hoss. : À. nobilis Lindi. P. montana Du Roi. À. Gordoniana Carr. P. laricio Poir. À. Numidica De Lannoy. P. maritima Lamb. P. Pyrenaica Lapeyr. dus P. Coulteri Don. Tsuga Douglasii Car. P, rigida Mill. T. glauca var. Douglasii. P. ponderosa Dougl. T. canadensis Car. P. Benthamiana Hartr. P. sabiniana Dougl. 4 Epicéas. P. strobus L. Picea excelsa Link. P. cembra L. P. alba Link. P. excelsa Wal. P. cærulea Link. | P. nigra Link. 2 Sapins. P. rubra Link. Abies argentea De Champr. A. Nordmanniana Spach. 9° Mélèzes. À. pinsapo Boiss. Larix europæa DC. Toutes ces espèces et variétés m'ont offert un magnifique Champ d’études. Je les examinerai plus loin et ferai ressortir Les avantages réalisés ou annoncés par celles qui ont le mieux 2 de résisté et qui conséquemment pourront être importées dans notre région. | Le département du Doubs occupe un des premiers rangs dans la liste de ceux qui fournissent et possèdent le plus de résineux. La forêt de la Joux, en particulier, est une des plus belles forêts de Sapins de la France. Cela tient à l'orientation des montagnes de notre département, à son climat (1) et sur- tout à la nature géologique de son sol exclusivement cal- caire. Chacun sait que le climat local et par suite le climat général du département est doublement fonction du relief du sol et de sa constitution pétrographique @). Considérant l'aire géographique des Abiétinées, leur aptitude variable à végéter sous une latitude et une altitude aussi très variables pour chaque espèce, leurs faibles exigences quant à la na- ture du sol, qui de préférence doit être plutôt un peu sec que trop humide, on comprendra dès lors facilement le rôle prépondérant de nos roches calcaires qui font du Jura un véritable crible. On rencontre déjà, à partr de 400" d'altitude, le sapin commun dans nos bois, mais ce n’est qu’à partir de 700m, dans la zone des hautes terres et synclinaux évasés que com- mencent véritablement les forêts de résineux. Cette zone constitue la région des sapins ; elle a été subdivisée, par mon cher et ancien maitre, M. le Dr Ant. Magnin, en deux plateaux appartenant l’un à la région inférieure et l’autre à la région subalpine. Le premier n’est autre que le deuxième plateau des régions d'altitude adoptées aujourd’hui ; le sapin argenté y prédomine ; l’autre est le troisième plateau, mar- qué par la prédominance de l’Epicéa. La limite nord-ouest des massifs forestiers peuplés de ré- Sineux comprend approximativement, à partir du nord, les (4) Voy. 1° Météorologie du département du Doubs, par le D" MAGKIN, 1883 ; 2 Climatologie du Doubs, par le même, 1898. (2) &. Boyer. 49 2 localités suivantes : Montancy, Montursin, Courtefontaine, Saint-Hippolyte, Montandon, les Bréseux, Thiébouhans, Maîche, Mancenans, Mont-de-Vougney, Rosureux, Char- moille, Belleherbe, Chamesey, Surmont, La Violette, Pier- refontaine-les-Varans, Loray, Passonfontaine, Vanclans, Saint-Gorgon, Longeville, Reugney, Montmahoux, Nans- * sous-Sainte-Anne, etc. [L’altitude de ces localités oscille entre 435" et 914n. Leur nature géologique est essentielle- ment calcaire, et appartient à une des assises comprises dans les étages suivants : Portlandien. IV. Oolithe supérieure FRA Er Astartien. Rauracien. III. Oxfordien. M Uobdeiniuien de ONE: Bajocien. I. Lias supérieur. (Très peu). L’Astartien occupe le premier rang pour l’étendue totale ; le Rauracien et le Bajocien, le second; puis vient l’Oxfor- dien. Le Kimméridien, le Bajocien et le Portlandien ont, dans cette ligne de démarcation, d’ailleurs très onduleuse, des émergences peu importantes. En ce qui concerne les terrains les plus importants sous le rapport de l’étendue, compris dans les 3° et 4° zones, j'invite le lecteur à se re- porter au remarquable atlas de M, G. Boyer. Parmi les phénomènes météorologiques, les pluies fré- quentes, les inégalités de température brusques et soudaines ont, en général, une influence mauvaise sur certaines es- sences de résineux ; mais il est de celles-ci qui n’en parais- sent point trop incommodées, telles, par exemple, que le Sapin argenté (dans sa zone naturelle), l'Epicéa commun, le Pin sylvestre, etc. Le premier gèle presque tous les ans à une altitude inférieure à celle à laquelle il végète spontané- ment. On ee Un sous-sol imperméable (marnes et argiles) est toujours nuisible ; et, si les Abiétinées qui en subissent la présence parviennent à conserver l'apparence de la santé, elles res- tent chétives et rabougries. Il est assez rare que des excep- tions fassent infraction à cette remarque. Si le sous-sol est une roche dure et calcaire, les racines des espèces les plus rustiques finissent toujours par s’y implanter. Les jeunes sujets ont d’abord une végétation trompeuse, très faible pendant quelques années, résultant des efforts déployés par les racines pour trouver une issue. Mais sitôt que cette lutte de la vie contre la matière inerte est terminée, il survient une telle vigueur dans la tige et les rameaux du végétal que l’on est tout surpris de le voir regagner rapidement ce qu'il aurait dû acquérir s’il n'avait point été contrarié. Je reviens maintenant à la propriété de M. Dufay, aussi intéressante par le nombre de ses espèces et variétés que par sa nature géologique. III. ÉTUDE PARTICULIÈRE D'UNE PLANTATION. Le domaine du Bois Rodolphe, situé à 400% d’altitude, d’une étendue de 80 hectares, a un sol essentiellement cal- caire (Bathonien). Sa couche végétale, assez divisée, varie de On,10 à 0%,40 avec substratum argileux ou calcaire ro- cheux. En deux ou trois points seulement l’on rencontre une bande étroite assez riche en silice. Peu accidenté, il offre une pente légère exposée au nord-ouest ; les courants d'air y sont assez vifs. Cette plantation a été commencée en 1880 et elle a été continuée tous les ans depuis cette époque. Voici comment se comportent ses sujets. 40 Pin sylvestre. — Fructüifie dès sa douzième année. Af- fecte des formes très variables ; quelques individus produi- sent des branches latérales dès la base; ces branches sont grosses et fortement soudées au tronc. D’autres, au con- traire, sont élancés et ne produisent que des branches rela- LE ne em à or tivement grêles. Enfin l’on rencontre des types intermé- diaires entre ces deux formes extrêmes. Le type élancé se remarque ‘surtout dans les bandes à silice. 90 Pin noir ou d'Autriche. — Vient bien. Cette espèce se présente sous deux formes très différentes. L'une produit .dès le sol des branches très vigoureuses ; l’autre s’élève très droit, n'ayant que des branches grêles qui le font ressembler au Pin laricio. Le Pin noir, dominé par l'entourage, perd sa force tout en conservant l'apparence de la santé. Son bois est mou et, à la première éclaircie, une chute de neige un peu abondante couche les jeunes sujets par terre. Il est inu- tile d'essayer de les redresser : ils retomberont toujours. 30 Pin de montagne. — Cette espèce fructifie dès l’âge de sept ou huit ans et pousse des branches irès rameuses dès la base. Elle ne paraît pas devoir réussir nulle part et, en tous cas, est inutile en sylviculture. _ 4° Pin laricio. — N'a pas réussi dans la propriété de M. L. Dufay ni dans celle de M. Hugon, conservateur des hypothèques à Baume-les-Dames, dont le sol offre la même composition géologique. En revanche il est admirable dans le bois de Burmont, situé au sud de la ville, ainsi que dans les propriétés de MM. Rain et Th. Dufay. J’ai cru remarquer l'existence de deux variétés, l’une originaire de Corse et l’autre de Calabre. La première, qui croît à une plus forte altitude, paraît préférable. Toutes choses égales, J'attribue la réussite de ce Pin à une plus grande épaisseur de la couche végétale, assez riche en humus, de préférence aux calcaires secs des autres plantations. On rencontre aussi de très beaux spécimens de laricio dans la plantation de M. Villiers à Clerval. 0° Pin maritime. — Cette essence lève très bien, grandit vite ; mais un froid un peu vif la tue radicalement. Elle peut vivre à découvert, cependant elle ne semble pas devoir réus- sir dans notre contrée, sauf toutefois dans les sables presque mouvants de nos vallées où elle n’existe pas encore. J’at- 99 tribue l’insuccès de sa culture à l’imperméabilité du sol et à la disposition pivotante de ses racines. Go Pin des Pyrénées. — Arbre rustique s’étalant latér ale- ment dès qu'il atteint deux ou trois mètres. Il a beaucoup de ressemblance avec le Pin noir, mais il s’en distingue par la couleur moins sombre de son feuillage et par cette parti- cularité de porter fréquemment trois feuilles dans la même gaine. Il réussit assez bien. 1° Pin de Coulter. — Paraît prendre au Bois Rodolphe. Est remarquable par la longueur de ses aiguilles qui peuvent atteindre 25 à 50 centimètres. Au bout de quelques années, l’arbre devient assez insignifiant, tout en conservant une certaine vigueur. Je crois utile de faire remarquer qu'il s’agit ici de sujets greffés qui ont été peut-être plantés trop âgés ; les individus très jeunes sont bien préférables. Le Pin de Coulter est un peu sensible au froid. Ç 8 Pin à feuilles raides ou Pitch-pin. — Ne réussit pas dans notre pays, malgré sa rusticité et sa faible exigence quant à la nature du sol, puisqu'il se contente des terrains secs et ingrats. Ce pin donne deux poussées chaque année, rendues évidentes à chaque verticille par un espace sans aiguilles. Il plafonne (expression assez juste employée par certains horticulteurs), c’est-à-dire que ses branches infé- rieures finissent, dans leur croissance, par rattraper les su- périeures et à donner à l’ensemble de l'arbre l’aspect d’un énorme corymbe. Ce phénomène regrettable survient dès que ce pin a atteint six ou sept mètres. ; 90 Pin à bois lourd. — N'a pu accepter le sol de notre pays qui ne réunit pas les principales conditions requises, celles d’être frais, profond et bien assaini. On doit donc l’abandonner. 10° Pin de Bentham. — À le même sort que le précédent dont il n’est d’ailleurs qu’une variété. 41° Pin de Sabine. — Cette belle espèce périt immédiate- ment, ou si elle reprend; elle végète misérablement. Diff- 0% ciles à transplanter, les sujets doivent être choisis très jeunes. Le centre et l’ouest de la France paraissent mieux lui convenir. 120 Pin de Weymouth. — Ce pin, comme arbre d’agré- ment, peut être mis au premier rang. Il vient admirablement dans les diverses propriétés où je l’ai rencontré, et surtout dans les terres légères, fraiches et profondes. Il se compor- terait très bien dans les vallées du Doubs et de la Loue, car il affectionne particulièrement les sables profonds et légè- rement humides. M. Cannon nous fait remarquer, dans son important ouvrage, qu’on préconise l'emploi du Pin de Wey- mouth, ainsi que de l’Epicéa, pour utiliser les terres tour- beuses. M. L. Dufay m'a fait observer une chose curieuse. Comme toutes les Abiétinées exotiques, le Weymouth supporte bien plus facilement la transplantation que les formes indigènes. Cela vient-il de ce que nous n'avons pas en France les in- sectes qui attaquent particulièrement cette variété ainsi que ses congénères, surtout lorsqu'elles sont jeunes, délicates ou maladives ? 43° Pin cembro. -- Accepte très bien notre sol et notre climat, mais son développement est lent. Cest un arbre de luxe qui ne convient pas en sylviculture. 140 Pin élevé. — N'a réussi en aucun point du domaine du Bois Rodolphe, mais parait se plaire dans le pare de M. Hu- gon. J’aitribue l’insuccès de sa culture, dans le premier, sans doute à l'humidité du sol où on l’a planté. Cet arbre est, en effet, des hautes montagnes où on le rencontre à des alti- tudes atteignant jusqu’à 3500 mètres. SAPINS. 1. Sapin argenté. — Cette espèce, qui offre dans la forêt de la Joux les plus beaux spécimens que l’on puisse rencon- trer, languit dans les environs de Baume-les-Dames. Elle est + ou d’abord très sensible au froid et gèle en moyenne sept ou huit fois sur dix printemps ! Sur 4 à 5000 sujets plantés au Bois Rodolphe, il y a dix ans, il n’en existe pas un atteignant deux mètres de hauteur et même pas 50 de un mètre. Tan- dis que les Epicéas, plantés la même année, ont une taille de six mètres ! Le sapin argenté ne peut donc donner aucun profit sérieux et doit être abandonné dans un pays plat et bas (1). U 2. Sapin de Nordmann. — Cet arbre magnifique, qui peut atteindre 40" et plus, offre une végétation luxuriante quoique un peu lente. Il vient mieux en forêt qu'à découvert. Les calcaires secs et les froids ne semblent point l’incommoder. Son excessive rusticité en fait une espèce de grande valeur pour notre département ; elle vient très bien partout où je V’ai rencontrée. 3. Sapin pinsapo ou d’Espagne. — Ce sapin, quoique re- commandé par les pépiniéristes, ne donne aucun résultat satisfaisant. Il perd rapidement ses feuilles inférieures et ne laisse voir qu'un squelette très noueux. Les environs de Paris, où l’on en rencontre d'assez beaux spécimens, lui sont plus favorables. En tous cas, ce sapin est à rejeter de notre arron- dissement malgré son affection pour les calcaires secs. 4. Sapin Baumier de Gilead. — Ce charmant petit arbre, d’une douzaine de mètres déjà, offre toutes les qualités dé- sirables, si l’on à soin de fermer les yeux sur les gelées de printemps qui le contrarient sans cesse. Sa croissance est rapide, sa rusticité parfaite. Il est donc recommandable à tous égards comme arbre décoratif. Son bois est peut-être un peu mou. 5. Les espèces suivantes : Sapin concolor, var. lasiocarpé, Sapin noble, Sapin de Gordon, Sapin des Babors, n'étant (1) Un sol, quoique bon, mais dont la pente est tournée vers le sud, ex- clut également le sapin, l’épicéa et le mélèze. Le P. laricio pourrait y venir ; il a gelé au nord et à l’est pendant le gros hiver de 1879-80. ON importées au Bois Rodolphe que depuis trois ou quatre ans, n'ont pas encore assez d'existence pour qu'il soit possible d'en prédire l'avenir. Néanmoins toutes paraissent devoir prospérer. TSUuGAS. 4. Tsuga de Douglas. — Végète misérablement dans les sols calcaires et en particulier dans le domaine de M. L. Du- fay. {l est malheureux que cet arbre magnifique et si curieux ne puisse être acclimaté chez nous. Les individus observés perdent presque chaque année leur bouton terminal qui est plus ou moirs bien remplacé par un des boutons gemmaires du dernier vertcille. La variété glauca, très gracieuse et plus calcicole, pourra peut-être végéter dans notre sol. 2. Tsuga du Canada. — Accepte parfaitement le climat et le sol, et offre cette heureuse particularité, habilement ex- ploitée par quelques pépiniéristes, de repousser de bouton. Ainsi les sujets qui ont été vendus à M. Dufay provenaient de branches enracinées. Ces sujets éprouvent encore une grande difficulté à se constituer de tête. Cette espèce, égale- ment rustique, convient à notre département. EPICÉAS. À. Epicéa commun. — Parait se plaire dans la plantation et dans notre région en général malgré sa fable altitude. Les gelées printanières sont à peu près le seul danger à re- douter. La sécheresse exceptionnelle de 1893 n’a éprouvé que les sujets ayant moins de trois à quatre ans de planta- tion. 2. Sapinette blanche et bleue. — Sont tout aussi rustiques et avantageuses que le précédent. 3. Sapinette noire et rouge. — Promettent davantage en- core que les deux autres variétés. Elles ont un port très dif- férent de ces dernières, les branches plus grêles et les ai- guilles plus fines. MÉLÈZES. 1. Mélèze commun. — Une chose frappe tout d’abord l’ob- servateur, c’est la rapidité de croissance de cet arbre, pen- dant certaines années, dans les régions basses. Aïnsi les pousses annuelles de 4"90 ne sont pas rares. Celle de 1893 a été moins forte. Il y a aussi lieu de signaler cette particu- larité que là jeune pousse de l’année, encore herbacée, donne des rameaux latéraux en août. Ce phénomène se pro- duit-il dans les hautes montagnes? Tels sont les résultats que j'ai pu constater avec M. L. Du- fay. Je suis heureux, en songeant à l’intelligente activité de cet homme aimable et complaisant, de pouvoir lui répéter les belles paroles que lui avait adressées, dès 1883, M. Re- nault, vieux praticien et grand pépiniériste des Vosges : « En boisant près de cinquante hectares (1), vous avez fait votre large part dans cette œuvre si utile qui se poursuit avec activité, œuvre qui nous replacera dans nos anciennes con- ditions chimatériques, rétablira le régime normal des eaux si profondément troublé par les déboisements excessifs, en- richira les familles des planteurs et augmentera, pour l'Etat, le chiffre de la matière imposable. » IV. ANALYSE DES GENRES (Sec. CARRIÈRE). I. Ecailles du cône ordinairement dilatées et renflées en apophyse (2) au sommet, très rarement amincies et dépourvues d’apophyse. Feuilles subu- (1) Trente hectares nouveaux ont été emplantés depuis. (2) On nomme apophyse la partie terminale de l’écaille qui est renflée extérieurement, et protubérance une autre partie presque toujours un peu ridée, qui surmonte l’apophyse et qui est ordinairement différente d’elle. C’est sur la protubérance que nait le mucron, quand il existe. one lées, longuement filiformes, toujours réunies dans une gaine comme formée d’écailles scarieuses ou membraneuses, persistantes . . . . . . Se CN MPIARUS: II. Ecailles du cône minces, coriaces, dE pour vues d’apophyse. Feuilles alternes, solitaires, pla- nes ou subtétragones, aciculaires, persistantes ou très rarement caduques, dépourvues de gaine, ra- rement réunies en fascicules par l’avortement des rameaux, et, dans ce cas seulement, portant à la base des fascicules quelques courtes écailles Feuilles planes, solitaires, subdistiques. Cônes dressés, à écailles caduques, à aile des graines ad- Nérentes À... : Lee . 40 Abies Feuilles planes, aires. disques obtuses Cônes pendants à écailles persistantes. Bractées ADS ES LU. 9 Tsugu. Feuilles persistantes, aciculaires, comprimées, subtétragones, éparses, raides. Cônes pendants, à écailles persistantes, à aile des graines non adhé- ReNLÉ 7 it. M re VA PiCeR. Feuilles D duqués. a Cole ou éparses, mol- les’ Cônes à écailles-persistantes : . ... . . . . 5. Lariæ. V. DESCRIPTION DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS. À. — FEUILLES GÉMINÉES OU TERNÉES. 4. Pin noir ou d'Autriche (P. austriaca Hœæss.). P, nigricans Hæss. — P, nigra Link. — P. laricio œustriaca Loud. — P, sylvestris Baumg. — P. pinaster Besser. Pin noir d'Autriche, pin de Hongrie. Arbre de 15-18", pouvant atteindre, dans les calcaires, jusqu’à 25. Branches grosses, très ramifiées et très com- pactes, relevées et un peu étalées. Feuilles d’un vert sombre, presque noirâtres, très nombreuses, droites et rigides, attei- ee gnant une longueur de 8-19cn; celles des jeunes rameaux dressées, luisantes, arrondies en dessous. Coussinets plats, larges et longuement décurrents. Cônes à écailles d’un gris cendré, atténués au sommet, longs de 6-7c", larges de 3-4, étalés ou horizontaux, solitaires ou groupés autour de la branche. Apophyse légèrement arrondie, protubérance ter- minale et centrale, mucronulée, rougeûtre et un peu creusée au milieu. Réussit très bien dans les sols calcaires et assez mal dans ceux qui sont humides ou couverts de bruyères ; résiste par- faitement aux climats les plus froids. Indifférent à lexposi- tion, il se plait aussi bien dans les plaines que sur les pla- teaux. Croissance rapide. Habitat. — Montagnes calcaires de l'Autriche nou de la Styrie, de la Transylranie, etc. D LP sylvestre (P. sylvestris L.). Tæda Plin. — Pinaster vulgaris prior Clus. — P. sylvestris vulgaris Genevensis J. Bauh. — P. sylvestris vulgaris B. Bauh. — P. sylvestris communis Loud. — P. sylvestris Haguenensis Loud. — P. sylvestris squamosa Coss. — P. sylvestris scariosa Lodd. Pin sylvestre, pin de Haguenau, pin de Genève, pin d’Ecosse, pin rouge, pin de Riga, pin de Briançon. Arbre de 25" et plus, très variable par ses apparences et son mode de développement ; est soumis à l'influence du climat et du sol. Branches pyramidales ou horizontales, nom- breuses et verticillées. Boutons blanchâtres, allongés, coni- ques et très résineux. Racines principales tendant à s’enfon- er, les secondaires fortes, traçantes. Feuilles d’un vert clair un peu glauque, parfois gris argenté, très nombreuses, attei- gnant une longueur de 5-7°", Ecorce de teinte rougeûtre. Cônes à écailles pointues, quelquefois crochues, épaissies à la base, longs de 4-Tem, solitaires ou groupés en petit nombre (2-3). Apophyse à peu près plane dans les écailles du som- met, saillantes dans les autres; protubérance saillante le plus souvent, gris cendré. Graines très petites, à aile mince, striée, transparente et peu adhérente. Réussit dans tous les sols, surtout dans ceux qui sont un peu frais. Est indifférent à l’exposition, mais se comporte mieux à celle de l'Est ou du Nord. Son altitude doit aussi _ être peu considérable. Croissance très rapide. Habitat. — Europe centrale et septentrionale, nord de l’Asie. Variétés du Pin sylvestre. — M, de Vilmorin les divise en deux catégories et en cinq sections, Savoir : 4re Catégorie. Avec branches pyramidales : Section À. En pyramide élancée, serrée. Exemple : P. de Riga, 1r° variété. Section B. En pyramide, avec branches plus écartées, couronnes régulières. Exemple : P. de Riga, 2 variété. Section C. En pyramide, branches écartées, souvent gour- mandes, couronne irrégulière. Exemple : P. de Haguenau. 2e Catégorie. Avec branches horizontales : Section D. Branches horizontales, légères mais irrégu- hères. Exemple : P. de Genève, élancé, étalé. Section E. Branches horizontales, trapues et régulières. Exemple : P. de Genève, P. des Hautes-Alpes ou de Brian- con, trapu, ramassé. 3. Pin de montagne (P. montana Du Roi). P. sylvestris montana Wahlenb. — P. Mughus Hegetschw. — P. ro- tundata Link. — P. pumilio rotundata, hort. — P. sylvestris humilis Link. — P, obliqua Sauter. — P. uliginosa Wimmer. — P. pyramidalis Reum. — P. Mugho rotundata Gord. — P. sylvestris montana Walenb. — P. Fischeri, hort. Pin de montagne. Espèce transitoire, intermédiaire entre le P. sylvestris et le P. laricio. Est essentiellement montagnarde et revêt des caractères de végétation différents sous l'influence du milieu. _ Cette variété naine, buissonneuse le plus souvent, ne dé- 00 passe pas 3-4" de hauteur. Branches étalées. Feuilles attei- gnant une longueur de 3-5, nombreuses et apprimées, vert sombre. Cônes horizontaux ou obliques, ovales, à écailles minces, longs de 2-3», larges de 2. Apophyse déprimée au sommet; protubérance mucronulée. | Très rustique, ce pin peut supporter les plus grands froids et toutes les expositions. Vient mieux dans les hautes ré- gions et les sols calcaires. Habitat. — Grand-duché de Luxembourg, Groënland, etc. 4. Pin laricio (P. laricio Poir.). Pinaster Plin. — P. sylvestris e maritima Ait. — P. maritima Ait. — P. laricio Poiretiana, hort. Pin de Corse, pin de Calabre, pin de Tauride, pin de Caramaine ou de Pallas. Grand arbre de 30-45", le plus gigantesque des Conifères d'Europe ; végétant isolément, affecte la forme d’une belle pyramide. Rameaux disposés en candélabre, étalés et verti- cillés. Racines traçantes, relativement courtes et peu ro- bustes. Ecorce épaisse, très fendillée sur les sujets âgés. Feuilles atteignant une longueur de 10-15c", vert foncé, peu nombreuses, formant un couvert léger, étalées et souvent comme chiffonnées. Cônes longs de 6" environ, larges de 3, groupés par 2-3, rarement solitaires, un peu courbés, hori- zontaux sur la fin. Apophyse élevée et carénée; protubé- rance saillante, mutique ou mucronulée, rougeâtre. Graines grisâtres assez volumineuses, longues de 6-7"m et ovales. . Cet arbre, très rustique, réussit bien dans un sol léger, frais, profond et un peu riche en humus, ainsi que dans les terrains sablo-argileux ou granitiques. Il faut éviter les terres à bruyères à cause de ses faibles racines. Préfère une expo- sition au Sud à cause des froids excessifs qui le contrarient. Habitat. — Corse, d’où il est originaire et où on le ren- contre à des altitudes variant de 700 à 1000". op 5. Pin maritime (P. maritima Lamb.). P. pinaster Solander. — P. sylvestris L. — P. sylvestris Mill. — P. Nepalensis Royle. — P. Syrtica Thore. — P. Latteri Madden. — P. Chinensis Knight. — P. Novæ-Hollandiæ Lodd. — P. Nova-Zelan- dica, hort. — P. Sancta-Helenica Loud. — P. neglecta Low. Pin pinastre, pin de Bordeaux, pin des Landes, pin Majeur, pin _ de la Nouvelle-Zélande, pin d'Australie, pin de Sainte-Hélène, pin de Chine, pin du Japon, pin maritime. Arbre de 15-25", droit, parfois un peu tortueux, à cime conique. Rameaux verticillés, nombreux, étalés ou défléchis, les supérieurs dressés. Racines pivotantes, devenant tra- çantes lorsqu'elles se trouvent arrêtées par un obstacle. Ecorce noirâtre, formée d’écailles sombres et ternes. Feuilles atteignant une longueur de 12-20", grosses, larges et lui- santes, souvent comme chiffonnées, d’un vert jaunâtre et sale. Cônes longs de 8-12c", larges de 5-6, ovoïdes-coniques, pointus au sommet, courtement pédonculés, souvent agglo- mérés par 2-3 et obliquement pendants. Ecailles très régu- lières, très serrées et fortement apprimées, d’un jaune brun lustré. Graines longues de 6-8mn, noirâtres, luisantes, sur- montées d’une aile de 22", roux pâle et lancéolée. Apophyse très élevée, pointue; protubérance saillante, blanchâtre et distincte de l’apophyse. Cet arbre a été abusivement propagé en dehors de son aire ; il lui faut un sable pur et profond ainsi qu’un sous-sol perméable. Toutes les expositions lui sont bonnes pourvu que le climat soit favorable. Habitat. — Rives de la Méditerranée et du Golfe de Gas- cogne. 6. Pin des Pyrénées (P. Pyrenaica Lapeyr., var. du P. Halepensis. P. Parolinianus Webb. — P. penicillus Lapey. — P. Hispanica Cook. — P. Halepensis major (Ann. Soc. royale d’horticulture., Par. 1838). — P. pinaster hispanica Roxas. — P. maritima Lamb. — P. laricio py- renaica Loud. — P. carica Don. — P. pseudohalepensis Dehenht. 90 Pin des Pyrénées, pin d'Alep majeur, pin d'Espagne, pin de Naza- ron, pin des Cévennes, pin de Montpellier, pin de Parolini, pin de Salzmann, pin de Heldreich (?). : Grand arbre de 20-30", très décoratif, très buissonneux dans les cultures, ressemblant au P. d'Autriche par l'aspect, mais s’en distinguant par son port plus léger et par le ton clair de son feuillage. Ses bourgeons sont petits, obius et non résineux ; ses branches fixées au tronc comme sur un mamelon, sont un peu grêles et compactes ; ses rameaux perdent de bonne heure leurs feuilles, celles qui restent sont groupées à l'extrémité de ces rameaux et affectent la forme de houppes. Feuilles d’un vert gris, quelqueïois ternées, attei- gnant une longueur de 8-12cn, étalées ou dressées, droites et rigides, finement serrulées. Ecorce d’un gris cendré, celle des jeunes pousses d’un beau rouge foncé. Cônes longs de 7-10cn, larges de 4-5, horizontaux ou dressés, un peu courbés et parfois gibbeux à la partie convexe, arrondis au sommet, fortement pédiculés. Apophyse peu saillante, arrondie, ru- gueuse, rouge fauve ou cendré; protubérance large et un peu carénée. Graines longues de 8-9mm, larges de 5-6, obo- vales, à aile rousse ou brunâtre. Un sol maigre, assez sec, suffit à cette variété qui se con- tente aussi de toute exposition, cependant les individus 1s0- lés demandent à être abrités contre les vents forts. Habitat. — Département du Gers et surtout versant espa- gnol des Pyrénées. B. — FEUILLES TERNÉES. 7. Pin de Coulter (P. Coulteri Don.). P. macrocarpa Lindl. — P. Sabina Coulteri Loud. — P. Sabina Coulterivera Loud. — P. Sabina Var. — P. Sabina major Manetti. Pin à gros fruits, pin de Sinclair, pin crochu, pin de Monterey. Arbre très rustique de 25-35", garni de branches depuis le sol lorsqu'il croît isolément et formant une belle pyra- 99 2 mide. Branches verticillées, longues et étalées. Boutons gros, obtus et résineux. Feuilles glaucescentes, atteignant une longueur de 20-30", très finement serrulées, raides, à gaine persistante, garnie dans toute sa longueur de stipules ovoides, aiguës et d’un brun luisant. Cônes énormes, longs _de 20-30cn, larges de 15, renflés aux deux tiers de leur hau- teur, fortement pédonculés et très résineux. Ecailles termi- nées par une pointe longue, aiguë et recourbée, longues de gcm et plus. Graines comprimées, ellipsoïdes, longues de 42-14nm, larges de 8-9, brunes sur une face et noires sur l’autre, surmontées d’une aile mince et longue de plusieurs centimètres. Cette magnifique espèce préfère surtout un sol sablon- neux-siliceux, assez profond, mais elle vient aussi assez bien dans l’ouest de la France. Habitat. — Montagnes Sainte-Lucie (Californie). 8. Pin de Sabine (P. Sabiniana Dougl.). Pin de Sabine, Nut pine, Digger pine. Très bel arbre, très robuste, pouvant atteindre de 30 à 40m de hauteur, à tige droite et élancée. Croissant isolément, il donne, comme le précédent, des branches depuis le sol. Branches et rameaux verticillés, dressés. L’écorce des ra- meaux est lisse, blanchâtre ; celle du tronc et des branches, lisse, gris cendré ou bleuâtre. Boutons gemmaires petits, coniques, allongés, très résineux. Feuilles nombreuses, vert glauque, flexueuses, étalées et atteignant 18-30c" de Ion- gueur. Cônes ovoides, aigus, longs de 18-2501, larges de 12 environ, pédonculés et disposés en verticilles de 3-6 autour des branches. Ecailles roux foncé ou jaunâtre terminées par une pointe longue, très aiguë et recourbée. Graines très grosses, longues de 3-4", larges de 1-2, arrondies au som- met, atténuées à la base, à aile membraneuse brunâtre et en forme de casque. s) Le Toy e Le Pin de Sabine, d'une croissance rapide, aime les sols graveleux, peu compacts et orientés à l’Est ou au Sud. Il croit aux plus fortes altitudes, mais il est malheureusement d’une transplantation difficile. Habitat. — Californie, Amérique occidentale. 9. Pin à feuilles raides où Pitch-pin (P. rigido Mill.). P. Canaden:is trifoliata Daham. — P. tæda rigida Ait. — P. Fra- seri Lodd. — P. Loddigesii Loud. Pin à feuilles raides, pin à aubier, pin de Fraser, pin de goudron, pin hérissé, pin de Loddiges, Pitch-pin. Arbre très rustique, d'un développement rapide, pouvant atteindre 20" de hauteur, souvent tortueux. Branches éta- lées, nombreuses et diffuses. Ecorce lisse et jaunâtre sur les jeunes rameaux, fendillée et grise sur les autres parties. Feuilles d’un vert foncé, longues de 8-152n, à graines per- _sistantes. Cônes obtus-ovoïdes, longs de 5-10cm, larges de 3, souvent groupés en grand nombre autour des rameaux, ra- rement solitaires. Protubérance des écailles rougeûtre et ter- minée par un fort mucron recourbé vers le sommet du cône. Graines très petites, subtrigones, brunes, à testa noir, cô- tale. Cette essence est essentiellement soumise à l'influence du milieu. Ainsi, d’après Carrière, son bois est lourd et pesant dans les terrains secs et graveleux (Pitch-pin) ; il est au con- traire tendre et léger dans les marais (Pin à aubier). Il ne faut pas planter ce conifère en bordures où il tend à buis- sonner, mais en massif continu. Il présente dans sa jeunesse au moins deux particularités rares : « {° celle de rejeter de _ souche lorsqu'lest/coupé, et 20, celle/de pousser des ra- meaux adventifs sur son tronc, lorsque celui-ci est dénudé de ses premières branches. » (CANNON.) Habitat. — Etats-Unis, Virginie, Maryland, etc. Mao 10. Pin à bois lourd (P. ponderosa Dougl.). -P. craigiana Hort. — P. Nootkænsis Manetti. Pin à bois lourd, pin de Beardsley, pin lourd. Le meilleur arbre de pur agrément, très rustique, peut atteindre 25-35" de hauteur. Rameaux régulièrement verti- cillés ; branches inégales, peu ramifiées et étalées. Feuilles vert foncé, glauques, atteignant 15-30cn de longueur, gros- ses, lisses, droites, tombant tous les deux ans. Gaine per- sistante sur les vieilles feuilles. Cônes droits, ovoëdes, obtus au sommet, longs de 8-12cm, larges de 5, munis d’un fort et court pédoncule. Ecailles gris rougeâtre. Graines un peu comprimées, brunâtres, pouvant atteindre 2" de longueur, y compris l’aile. Le P. ponderosa se plait surtout dans les terrains frais, profonds et bien assainis ; il est assez indifférent au climat et à l'altitude. Doit son nom à la densité de son bois de cœur, qui est plus forte que celle de l’eau. Habitat. — Nord-Ouest de l'Amérique, Californie, Mon- tagnes Rocheuses, etc. 11. Pin de Bentham (P. Benthamiana Hartw., var. du P. ponderosa. P. Sinclairii Hook. (?). Pin de Bentham. Diffère du précédent par ses feuilles plus longues et par ses cônes. Peut atteindre 50-60 de hauteur, très rustique ; son bois, résineux, est très estimé. Branches étalées et nom- breuses ; jeunes rameaux à écorce lisse et jaunâtre. Feuilles plus longues, plus fines, plus rapprochées que celles du P. ponderosa. Cônes cylindro-coniques, un peu courbes, longs de 8-12cm, larges de 5. Ecailles de la base du cône plus grandes que celles du haut et rabattues sur le pédoncuie, jaune roux. Graines subtrigones, un peu comprimées, pe- tites, surmontées d’une aile de 12-13mm. — Le Pin de Bentham n’est pas plus exigeant que le précé- dent ; il préfère cependant une exposition au Sud ou à l'Est. Habitat. — Californie, Montagnes de Santa-Cruz, etc. C. — FEUILLES QUINÉES. 12. Pin de Weymouth (P. strobus L.). Pin de lord Weymouth, pin Weymouth, pin du Lord, pin d'Amé- rique, pin de Virginie, pin du Canada, pin blanc. Cet arbre, très rustique, occupe le premier rang comme arbre d'agrément. Sa croissance est rapide et son port est très droit. Sa flèche, longue et délicate, est peu résistante ; elle est assez souvent cassée par les oiseaux. Rameaux gra- cieux et légers fixés sur des branches disposées en verti- cilles très réguliers. Ecorce lisse, tendre et luisante chez les jeunes sujets, un peu rugueuse et fendillée longitudinale- ment chez les plus âgés, gris cendré et épaisse. Feuilles at- teignant une longueur de 6-8cm, les plus fines de tous les pins, flexibles, glauques. Gaines caduques et courtes. Cônes longs de 10-16", larges de 2-3, souvent agglomérés par 2-3 à l'extrémité de petits rameaux, pédondulés, fusiformes, un peu arqués et très résineux. Ecailles lâchement imbriquées et largement ovales au sommet, d’abord d’un vert plus ou moins herbacé, puis d'un roux brunûtre. Graines ellipsoïdes, munies d’une aile très mince. Le Pin de Weymouth aime par dessus tout les terres frai- ches, profondes et saines, même tourbeuses, les sables ; il se comporte admirablement dans les vallées arrosées par des cours d’eau. Il est assez indifférent à l’exposition, néanmoins il redoute les insolations lorsqu'il est jeune. Sa grande rus- ticité lui permet de résister aux plus grands froids. Habitat. — Amérique du nord, Etats-Unis. PL +” A NL 143. Pin élevé (P. excelsa Wall.). P. strobus Hamilt. — P. Chylla Lodd. — P. Dicksonii Hort. — P. strobus excelsa Loud. — P. strobus argentea Hort. — P. strobus pen- dula Hort. — P. pendula Griffith. — P. Nepalensis De Chambr. _. Pin de Dickson, pin à feuilles pendantes, pin pleureur (impropre- ment). Arbre très décoratif, de 40" et plus de hauteur. Ressemble beaucoup au précédent, dont il n’est probablement qu’une variété. Ecorce gris cendré et lisse. Feuilles atteignant une longueur de 10-15t%, iriquètres, tombantes, vertes et arron- dies sur une face, glauques argentées sur les deux autres, denticulées sur les bords, ramassées en houppes au sommet des rameaux de l’année, Cônes très résineux, fusiformes, vert violacé, longs de 12-16cm, larges de 5. Ecailles lâche- ment imbriquées. Graines elliptiques, comprimées, comme bordées d’un ourlet ; aile longue de 2tn et solidement fixée. Espèce très rustique, résistant aux gelées, venant bien à une exposition tournée à l'Est et au Sud. Demande à peu près le même terrain que le précédent. Habitat. — Amérique du nord, Himalaya, etc. 14, Pin cembro (P. cembra L.). P. pinaster Bell. — P. sylvestris Cembro Matth. — P. sylvestris altera Dodon. — P. sylvestris montana Ch. Bauh. — P. Cembra L. — P. montana Lam. — P. cembra communis End. — P, cembra vulgaris Clairville. — P. cembra Helvetica Clairv. — P. Aphernously Loud. Ceimbrot, Eouve, Alviès, Auvier, Tinier. Arbre d'assez petite dimension (15-25"), d’une croissance lente. Ses branches, dressées généralement, forment une ramification tortueuse et irrégulière. Ecorce très longtemps lisse, puis fendillée, verdâtre, très épaisse. Celle des jeunes bourgeons recouverte d’un duvet jaune rouge. Racines fortes et pivotantes. Feuilles larges, épaisses, longues de 6-10cm, glauques, à trois faces, généralement ramassées à l’extré- mité des rameaux, finement denticulées. Gaines petites et — 38 —. caduques. Cônes ovoïdes, dressés, violacés verdâtres, longs de 6-8tm, larges de 4-5. Ecailles lâchement imbriquées, à base très large; apophyse un peu réfléchie à la maturité. Graines aptères, atteignant la grosseur d’une noisette, co- mestibles. Cette espèce, qui croît spontanément sur les hautes mon- tagnes d'Europe à des altitudes variant de 1300 à 2000m, affec- tionne les sols frais et divisés, et une exposition tournée à l'Est ou au Sud ; elle supporte assez bien aussi les froids ex- cessifs. Habitat. — Styrie, Autriche, Mont-Cenis, Alpes de Pro- vence et du Dauphiné. SAPINS. 1° Sapin argenté (Abies pectinata Do À. pectinata DC. — À. fœmina J. Bauh. — Pinus picea L. — P. abies Du Roi. — P. pectinatus Lam. — À. alba Mill. — À. taxifolia Desf. — A. vulgaris Poir. — A. picea Lindl. — À. excelsa Link. — À. candi- cans Fisch. — Picea pectinata Loud. — Picea taxifolia, hort. Sapin argenté, sapin pectiné, sapin à feuilles d'If, sapin des Vosges, sapin du Jura, sapin de Normandie, sapin blanc, sapin de Lorraine. Arbre magnifique, de 40" et plus, perdant assez prompte- ment ses branches vers le bas. Ecorce gris cendré. Feuilles longues de 2-3cm, aplaties, souvent bifides au sommet, dis- tiques, sillonnées en dessous et glauques. Cônes longs de 8cm environ, larges de 3, dressés, cylindriques, solitaires. Ecailles caduques, avec bractée denticulée, recourbée sur J’écaille, Graines à peu près triangulaires. La zone de végétation de cette espèce est supérieure à celle de la vigne et du chêne, et inférieure à celle de l'Epi- céa. Il lui faut un climat tempéré; elle est peu exigeante quant à la nature du sol, cependant elle préfère les sables profonds et frais, non dépourvus d’humus. Elle languit dans les terrains marécageux et redoute une exposition au Sud. og Habitat. — Alpes, Pyrénées, Jura, Apennins, Montagnes de l’Europe centrale. Observation. — M. V. Bavoux a pu constater, par des re- cherches personnelles (1), la persistance de la vie dans les souches de À. pectinata. Il l’attribue à la faculté que possè- dent les racines traçantes de cet arbre de se greffer par ap- proche sur celles d’un sapin voisin, de telle sorte que les souches continuent à grossir en même temps qu’elles se couronnent, à la section de l’écorce, d’un bourrelet annu- laire. M. de Kirwan, dans son ouvrage sur les Conifères (1867), mentionne aussi ce phénomène. M. le Dr Ant. Ma- gnin a vu la même chose se produire chez le Pin sylvestre. De mon côté, je puis corroborer la constation de ce savant, et je suis porté à croire « que la plupart des espèces dont les racines ont une prédisposition à s'étendre à une faible pro- fondeur, possèdent aussi la même particularité. » 2. Sapin de Nordmann (A. Nordmanniana Spach.). Pinus Nordmanniana Stew. — Picea Nordmanniana Loud.— Abies pectinata leioclada Link. — Pinus leioclada Stew. — Picea pectinata leioclada Gord. — Abies leioclada Stew. — Pinus picea Tournef, — Abies picea leptoclada Lindl. Sapin de Nordmann. Arbre d’un aspect luxuriant et d’une grande beauté; con- vient bien pour les plantations d'agrément. Sa tige, très droite, peut atteindre 30% et plus de hauteur. Branches ver- ticillées et disposées horizontalement, les inférieures sou- vent défléchies. Feuilles longues de 3°", planes, linéaires et obtuses, bifides au sommet, nombreuses et entourant le ra- meau qui les porte, un peu tordues à la base, vert foncé en dessus marquées en dessous de deux lignes glauques. Cônes (1) De la persistance de la vie dans les souches des sapins après l’aba- tage de la tige, par M. Vital Bavoux (Mém. de la Soc. d'Emulation du Doubs, 1892). — 40 — | dressés, coniques ou ovoïdes, très résineux, longs de 12-15cm, larges de 5. Ecailles peu nombreuses et très larges à la base (2-4), irrégulièrement denticulées. Bractées linéaires, pointues, rabattues sur lécaille inférieure. | Ce conifère demande un bon terrain et une exposition au Nord ; il résiste assez bien aux gelées et est très rustique. Habitat. — Caucase, Georgie, etc. 3. Sapin d'Espagne (A. pinsapo Boiss.). Pinus pinsapo Boiss. — Abies hispanica De Chambr. — Picea pin- sapo Loud. Sapin d’Espagne. Arbre d'ornement, rustique, formant une pyramide très élargie. Taille 20-25 mèt. Rameaux nombreux, verticillés, courts, trapus, naissant à angle droit sur les branches. Feuilles persistant pendant huit ou dix ans, très nombreuses et très pressées, longues de 10-13"mm, larges de 2, raides, piquantes et alternes, vert foncé en dessus, plus pâles en dessous. Cônes sessiles, dressés, nombreux à l'extrémité des branches supérieures, cylindro-ovoïdes, longs de 10-14cm, larges de 4. Bractées soudées aux écailles et plus courtes qu’elles, ovales et émarginées. Aiïle des graines membra- neuse et très transparente, légèrement crénelée sur les bords. : - Ce sapin croît à des altitudes variant entre 1200 et 2000 ; il aime un sol frais et sain, et se plait moins dans les ter- rains siliceux et granitiques. L’exposition au Nord est celle qui lui convient. Habitat. — Montagnes du centre et du sud de l'Espagne. 4. Sapin Baumier de Giléad (À. balsamea Miller.). Pinus balsamea L.— A. balsamifera Mich. — Picea halsamea Loud. — Peuce balsamea Rich. — À. minor. Sapin Baumier de Giléad, Baumier, sapin mineur. Espèce élégante, très rustique, poussant vite et dégageant A une odeur balsamique assez prononcée. Taille 12-15, Bran- ches assez courtes, étalées et verticillées. Feuilles d’un joli vert bleuâtre, subdistiques sur les vieux rameaux, nombreu- ses, longues de 15-30"m, de forme variable, les unes obtuses ou échancrées, les autres presque aiguës. Cônes très rési- neux, cylindriques, dressés, longs de 8-10cm, larges de 3, d’un beau pourpre d’abord, puis violets. Ecaille caduque ; bractée denticulée sur les bords, terminée en pointe sétacée. Aile mince, environ deux fois plus longue que la graine. L’A. balsamea affectionne les sables un peu frais; toute exposition lui est bonne. Résiste aux froids. Habitat. — Canada, Etats-Unis, etc. 5. Sapin lasiocarpé (A. lasiocarpa Lindi. et Gord.). A. grandis Lindl. — Pinus grandis Dougl. — Picea grandis Loud. — A. concolor Lindl. — Pinus concolor Gord. — P. lasiocarpa Hook. — Picea lasiocarpa, kort. — Picea lasiocarpa, hort. — Picea Lowiana Gord. — Picea grandis Dougl. — À. falcata. Sapin lasiocarpé, sapin grandissime, sapin en faux. Grand arbre pouvant atteindre 50-60® de hauteur, à tronc droit ; est très décoratif et très rustique. Branches horizon- tales, verticillées et nombreuses. Rameaux distiques et grê- les, jaunâtres. Ecorce gris cendré et lisse. Feuilles distiques, disposées sur deux rangs, celles du rang inférieur quelque- fois très longues (5-6t"), toutes glauques sur les deux faces ; falciformes, rarement droites, distantes. Cônes bruns, ovoiï- des, presque cylindriques, rappelant en grand ceux du Cèdre, longs de 10-15°", résineux et dressés. Ecailles caduques, serrées et larges. Bractées très petites et laciniées. Graines anguleuses, à aile persistante. Le P. lasiocarpa s’accommode facilement de terrains secs et maigres ; il croît à des altitudes variant de 1000 à 1600" et ne craint point les gelées. | Habitat. — Montagnes Rocheuses, Californie, etc. — 42 — 6. Sapin noble (À. nobilis Lindi.). Pinus nobilis Dougl. — Picea nobilis Loud. Sapin noble, Tuck-tuck. Végétation vigoureuse. Taille 60 à 70 mèt. Tige droite et trapue. Ecorce lisse, gris cendré, puis couleur canelle. Branches horizontales, les inférieures un peu pendantes, verticillées. Feuilles vert foncé glauque, nombreuses, dispo- sées autour des rameaux, longues de 1-3", linéaires et épaisses. Cônes longs de 8-15°n, larges de 6 environ, dres- sés, presque cylindriques, sessiles. Bractées fortement ré- fléchies et recouvrant complètement les écailles inférieures, membraneuses, laciniées inégalement et subulées. Graines comprimées, à aile large, crénelée et cunéiforme. Espèce végétant parfaitement dans une terre fraîche et profonde, même légère. : Habitat. — Bords de l’Orégon, nord de la Californie, etc. 7. Sapin de Gordon (4. Gordoniana Carr., À. Grandis species Vancouver Hort ). A. species Vancouver, hort. — Picea Parsonsii, hort. — P, grandis Gord. Sapin de Gordon, sapin de Vancouver, sapin de Person. Grand arbre de 55-70 mèt., très rustique, à tige élancée, relativement grêle. Branches horizontales, verticillées. Ecorce brun cendré. Feuilles distiques, vertes luisantes en dessus, argentées en dessous, de longueur variable sur Île même rameau (3-4em et 19-20mm), linéaires, courtement bi- fides et très étalées. Cônes ressemblant en grand à ceux du Cèdre, dressés, solitaires, cylindriques, subtronqués au som- met. Ecailles stipitées, entières, lamelliformes et à bords in- curvés. Bractées crénelées, plus petites que les écailles et accuminées. Graines oblongues, à aile fragile, luisante et large. | Ce conifère demande un bon terrain, un peu humide ; il redoute le grand soleil et craint les gelées. Habitat. — Californie. 8. Sapin des Babors (A. Numidica De Lannoy, var. À. Pinsapo Baboriensis Cosson). A. pinsapo baboriensis Coss. Sapin de Numidie, Pinsapo de Babor. Petit arbre de 15-20 mèt., très rustique, à tige droite, ro- buste. Branches très ramifiées, verticillées, nombreuses et presque étalées, les plus vieilles défléchies et portant des feuilles plus petites. Ecorce un peu rugueuse, gris cendré. Bourgeons gros. Feuilles longues de 16-20, larges de 3, subdistiques ou éparses, vert luisant en dessus, glauques et fortement carénées en dessous, généralement obtuses et mutiques, celles des grosses branches bien acuminées. Cônes agglomérés par 4-5, rarement solitaires, dressés, longs de 12-20cm, larges de 4-5, placés sur les branches de Pavant-dernière année. Ecailles très caduques, quelque peu réniformes, gris cendré, bien stipitées et un peu découpées sur les bords latéraux. Bractées incluses, d’un brun-roux, serrulées au sommet et portant vers le milieu un petit mu- cron soyeux. Aile de la graine d’un gris roux, mince, très dilatée, roncinée sur l’un des côtés. Cette magnifique variété demande, pour réussir, des cal- caires secs et une exposition au Nord. Son altitude normale de végétation varie entre 1600 et 1900, Habitat. — Kabylie (Numidie des Romains). TSUGAS. 1. Tsuga de Douglas, ou mieux Pseudostuga Douglasii Carr. Pinus taxifolia Lam. — Pinus Douglasii Sab. — Picea Douglasii Link. — Abies Californica, hort. — Abies Douglasii Lindl. — Abies eu obliquata Rafin. — Abies obliqua Bongard. — Pseudostuga Douglasii Carr. < Sapin de Douglas, sapin ou tsuga mucroné, tsuga de Douglas. Ce beau Conifère, qui peut atteindre jusqu’à 75 mèt. dans con pays d’origine, forme la transition entre les Sapins et les Epicéas (). Il est très rustique, a une tige droite et ses branches forment une pyramide compacte et régulière. Bran- ches longuement étalées, verticillées. Ecorce gris cendré, lisse et couverte de vésicules contenant une résine très odo- rante chez les jeunes individus, pouvant atteindre, chez les sujets âgés, l'énorme épaisseur de 30c", Feuilles vert pâle en dessus, glaucescentes en dessous, longues de 3-4cm, li- néaires, planes, étalées et subdistiques. Cônes pendants, Jongs de 5-7", larges de 3, ovoïdes, solitaires. Ecailles en- tières, brunes ou jaunâtres, lâchement imbriquées, lisses. Bractées longuement exsertes, en forme de flèche. 2-3 fides au sommet. Graines brunes munies d’une aile de même lon- gueur que l’écaille. Vient dans les plus mauvais sols, mais surtout dans les terrains légers, un peu frais, siliceux, profonds et renfer- mant une certaine quantité d'humus. Craint l'exposition au Midi ; résiste assez bien aux gelées. Convient bien en mas- sifs, mais n’atteint toute sa beauté que lorsqu'il est placé 1so- lément. Habitat. — Vallées des montagnes Rocheuses, Cahfornie, etc. (4) Voy. tableau analytique des genres. « Pendant la période de jeunesse qui précède la floraison et la fructifi- cation, les Tsugas sont assez difficiles à distinguer des Sapins, et il faut un œil exercé pour les reconnaitre aisément. Cependant les deux rangs d'insertion des feuilles sont moins réguliers chez les Tsugas que chez les Sapins ; la ramification en est généralement plus grêle, le feuillage moins abondant et le couvert moins épais » (Sec. de KIRWAN). À cela j'ajouterai que les feuilles du sapin sont généralement bifides et larges, tandis que celles du Tsuga sont toujours acuminées et plus étroites. D 9. Tsuga glauque, var. Douglasu. Prend un développement à peu près égal à celui du pré- cédent ; offre les mêmes caractères, mais en diffère par la couleur des feuilles qui sont d’un vert plus foncé, plus glau- que. 3. Tsuga du Canada (T. Canadiensis Carr.). Pinus canadensis L. — Pinus americana Du Roi. — Pinus abies americana Marsh. — Abies canadensis Mich. — Picea canadensis Link. Hemlock-Spruce, sapin ou tsuga du Canada. Espèce très rustique, atteignant 95 à 30 mèt. de hauteur. Tige élancée un peu inclinée au sommet. Branches horizon- tales, les inférieures défléchies ; rameaux pendants, presque pleureurs. Feuilles longues de 15-25nm, larges de 2, vert gai en dessus, glauques en dessous, subdistiques, étalées ; ressemblant beaucoup à celles de l’1f par la forme et la cou- leur. Cônes pendants, sessiles, ovoïdes, longs de 3t", termi- naux. Ecailles gris brun, cunéiformes, coriaces et un peu défléchies sur les bords. Cet arbre craint un peu l’ardeur du soleil ; il lui faut un sol frais et même un peu humide. Habitat. — Montagnes Rocheuses, régions froides de Amérique septentrionale. EpPicÉAS (1). _ À. Epicéa commun (Picea excelsa Link.). Picea latinorum J. Bauh. — Pinus abies L. — Pinus picea Du Roi. — Pinus excelsa Lam. — Abies picea Mill, — Pinus cinerea Rœling. — D nee = > ee ue mn * emmener ep + mens ne Je 2. ne = mes - © (1) Voy. tableau analytique des genres. « Le genre Epicéa diffère en outre du genre Abies par ses feuilles qui sont plus aciculaires, pointues, raides, piquantes et régulièrement éparses autour des rameaux qu’elles recouvrent entièrement » (Sec. de KIRWAN). D us Abies excelsa DC. — Picea vulgaris Link. — Abies longoniana, hort. — Abies excelsa communis Loud. — Abies excelsa nigra Loud. — Abies gigantea Smith. | Pesse, Fie, Fue, Sapin rouge, sapin cendré, sapin gentil, sapin de Norvège, Serente ou Serinto, sapin du Nord, Epicéa commun. Cet arbre, par sa grande rusticité, convient admirablement aux pays froids et montagneux. [l ressemble beaucoup au Sapin commun, cependant il étale et incline davantage ses branches à cause du poids des feuilles qui persistent pen- dant 5-7 années. Taille maximum 50 mèt. Racines très tra- çantes. Bourgeons adventifs et axillaires abondants. Ecorce roux fauve. Feuilles atteignant une longueur de 15-25mm, très nombreuses, souvent incurvées, luisantes et raides. Cônes pendants, longs de 14-15°n, larges de 3-4, fusiformes, sou- vent un peu arqués. Ecailles luisantes, amincies sur les bords, sommet tronqué et denticulé. Graines pourvues d’une aile résistante et d’un roux plus ou moins foncé. L’'Epicéa commun est peu exigeant quant à la nature du sol : des terrains frais et maigres, des sables, des tourbières assainies lui conviennent très bien; sa végétation est mé- diocre dans les terres fortes. Il demande de préférence une exposition au Nord ou au Nord-Est. L’altitude normale de son aire de végétation varie entre 800 et 2000. Il offre en outre cette particularité qui achève de le distinguer du Sapin commun, c’est de perdre ses branches inférieures lorsqu'il est cultivé en massif. Habitat. — Carpathes, Tyrol, Alpes, Jura, Vosges, etc. 2. Sapinette blanche (P. alba Link.). Abies canadensis Mill. — Pinus canadensis Du Roi. — Pinus laxa Ehrh. — Pinus alba Ait. — Pinus glauca Mœnch. — Pinus tetragona Mœnch. — Abies alba Mich. — Abies curvifolia, hort. — Picea Tschu- gatskoyæ, hort. | Sapinelte blanche, Sapin blanc, Pesse blanche, glauque, large, té- tragone. Toutes les Sapinettes ont une taille inférieure à celle de DA Aa l’'Epicéa commun. Les diverses variétés se reconnaissent surtout par la couleur des aiguilles de la flèche. Mais il y a entre la blanche et la bleue, entre la noire et la rouge, des formes intermédiaires qui enlèvent toute ligne de démarca- tion bien tranchée, et les pépiniéristes confondent souvent les deux premières entre elles, ainsi que les deux dernières. Néanmoins il existe quelques caractères spécifiques qui ré- sistent assez à l'influence du milieu : ce sont ceux que je donne de préférence. La Sapinette blanche, très rustique, peut atteindre 15 à 25 mèt. de hauteur ; le plus souvent sa taille oscille entre 6 et 10" ; sa tige est droite et ses branches nombreuses. Ra- cines peu pivotantes. Chatons mâles pendants à l’extrémité de pédoncules allongés, jaune verdâtre. Feuilles éparses, vert très clair, nombreuses, atténuées en pointe obtuse au sommet. Cônes pendants, solitaires, ovoïdes, longs de 3-5cm, larges de 1-2. Ecailles entières, obovales, vertes au début et roux pâle à la fin. Graines ovoïdes, très petites, jaune roux, munies d’une aile beaucoup plus longue qu’elle (env. 3 fois). Cette Sapinette se plat bien dans un sol léger, profond et frais , elle bleuit un peu lorsque sa croissance est vigoureuse. Habitat. — Caroline, Canada, etc. 3. Sapinette bleue (P. cærulea Link.). Abies cærulea, hort. — A. glauca, hort. — A. cærulea Forb. — À. rubra violacea Loud. — À. alba glauca Gord. — À, alba argentea, hort. Picea nigra glauca Carr. Sapinette bleue. Est une variété de la $S. blanche ; elle comprend un grand nombre de sous-variétés qui diffèrent entre elles par la lon- gueur des feuilles et leur vigueur de développement. A les mêmes caractères généraux que la précédente. Ecorce de couleur azurée. Feuilles violacé bleuâtre ou très glauques. de 4. Sapinette noire (P. nigra Link.). Abies Mariana Mill. — Pinus nigra Ait. — Pinus Mariana Du Roi. — Abies denticulata Poir. — A. nigra Mich. — Pinus Marylandica, hort. Epinette noire, Sapin noir, Pesse Mariane, Sapin de Maryland, Epicéa denticulé, Sapinette noire. : Taille 25 mèt., mais ne dépasse pas 8 mèt. dans nos cul- tures. Très rustique. Branches un peu relevées. Chatons mâles dressés, pédonculés et cylindriques. Feuilles très courtes, comprimées, pointues au sommet, glaucescentes bleuâtres dans les parties comprimées. Ecorce unie et gris foncé. Cônes presque sessiles, pendants, petits, longs de 2- gcm, larges de 15-20", ovales. Ecailles arrondies, denticu- lées et submembraneuses. Cette Sapinette affectionne particulièrement les sols hu- mides, peu compacts et bien abrités. Habitat. — Occupe une aire considérable dans l'Amérique boréale. 5. Sapinette rouge (P. rubra Link.). Pinus rubra Lamb.— P. americana rubra Wangenh. — P. ameri- cana Gærtn. — Abies rubra Poir. — À. nigra, var. Mich. — À. arctica Cunningh. — À. rubra arctica, hort. Sapinelte rouge. Variété très rustique. Branches étalées, ascendantes ou dressées. Rameaux, surtout les jeunes, couverts d’une écorce presque rouge. Ecorce de l'arbre d’un roux foncé. Feuilles longues de 10-15nn, incurvées ; pétiole tomenteux et rouge. Cônes pendants, longs de 4-5", larges de 2, très résineux, atténués aux deux extrémités. Ecailles arrondies et souvent entières, rarement un peu rongées sur les bords. À les mêmes exigences de végétation que la précédente. Habitat. — Amérique septentrionale, Nouvelle-Ecosse, eic. 70 — MÉLEÈZES. 4. Mélèze commun (1) (Larix europæa DC.). Pinus larix L. — Larix decidua Mill. — Abies larix Lam. — Larix pyramidalis Salisb.— Larix europæa communis Laws. — Larix excelsa Link. — L. vulgaris Spach. Mélèze commun, Mélèze d'Europe. Arbre très rustique, de 40 mètres et plus, et d’une crois- sance rapide. Branches défléchies ou étalées. Rameaux effi- lés et grêles. Feuilles d’un vert clair. Ecorce lisse, gris cen- dré, plus tard fendillée et de ton roux. Cônes dressés, longs de 3-5, d’abord violets, puis jaune brun. Ecailles planes ou un peu ondulées, plus ou moins découpées ou échancrées au sommet. Graines petites, d’un brun jaunâtre, pourvues d’une aile de même longueur. Chatons femelles d’un beau violet. Racines pivotantes. Cette magnifique À briétinées craint les fonds humides ainsi que les terres trop compactes ; tous les sols lui sont bons pourvu qu'ils n'aient pas ces deux inconvénients. On la ren- contre dans les Alpes à des altitudes variant entre 1000 et 2000" ;: elle vient aussi en plaine, mais arrivée à l’âge de 50 à 60 ans, sa croissance est terminée et elle se couvre de mousses. Habitat. — Alpes de l’Europe centrale, de la Suisse, Car- pathes, etc. VI. TABLEAU ANALYTIQUE DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS. PINUS. À. Feuiles géminées, très rarement ternées. Gaines persis- tantes, plus ou moins développées. Graines ailées. + Tige de 1-3 mètres, buissonneuse dès la base. P. de montagne. (1) Voy. tableau analytique des genres. -) — ++ Arbre de haute taille. Rameaux verticillés. 1. Feuilles longues de 8-12 cm., raides, droites, très nombreuses. Cônes atténués au sommet, étalés ou horizontaux, à écailles d’un gris cendré. | P. noir ou d'Autriche. 2. Feuilles longues de 5-7-em., d’un vert clair, parfois gris argenté. Cônes ovales, à base élargie et à sommet aigu, un peu courbés. Ecailles terminées en pointe parfois crochue. P. sylvestre. 3. Feuilles longues de 10-15 em., étalées et souvent chiffonnées, peu épaisses. Cônes souvent groupés par 2-3, presque sessiles, un peu courbés, obtus au sommet. Ecorce épaisse et très fendillée. Arbre de 30-45 m. P. laricio. 4. Feuilles longues de 12-20 cm., raides, droites, lar- ges, luisantes, rudes sur les bords, souvent tor- dues-chiffonnées. Cônes ovoïdes, réunis par 2-3, | étalés, un peu arqués, portés sur des pédoncules courts et gros. Apophyse des écailles très élevée, surmontée d’une protubérance centrale, sail- Jante et blanchâtre. Arbre de 15-95 m. P. maritime. 5. Feuilles parfois ternées, longues de 8-12 cm., droi- tes, étalées ou dressées, raides et finement ser- rulées, vert clair. Cônes légèrement courbés, ra- rement droits, arrondis au sommet, fortement pé- donculés, jamais pendants, en général obliques ou horizontaux. Branches comme naissant d’un mamelon zoné. P. des Pyrénées. B. Feuilles ternées. Graines ailées. 4. Feuilles longues de 8-15 cm., d’un vert foncé, munies à la base d’une gaîne soyeuse et persistante. Cônes ovoïdes, obtus, groupés souvent en grand nombre, rarement solitaires. Branches diffuses, étalées et TE RUN SRE PAT EN Pr ES TO ENT CD PO DE AR 2 RU TT PE D RP ei TN) = E-— _ nombreuses. Graines très petites et brunes. Arbre atteignant au plus 20 m. P, à feuilles raides. 9, Feuilles longues de 20-30 cm., glaucescentes, à peine serrulées et subtriquètres, munies d’une gaine per- sistante de 10 à 25 mill. de longueur. Cônes énormes atteignant parfois 30 em. de long sur 15 de large, très résineux, oblongs et fortement pédonculés. Branches horizontalement étalées et longues. Ecorce des jeunes pousses violacée glaucescente, rugueuse et fendillée quand elle est plus âgée. Graines attel- gnant 12-14 millim., brun roux d’un côté et noir foncé de l’autre. P. de Coulter. 3. Feuilles longues de 18-25 cm., vert glauque, flexueu- ses, finement serrulées, étalées et souvent tomban- tes. Cônes gros, 18-95 cm. de long sur 12 de large, ovoides, pédonculés, presque disposés en verticilles, d’abord obliques, puis pendants. Graines grosses, 18-25 mill., noirâtres, à aile brunâtre, en forme de casque, enveloppant la graine. Arbre de 30-40 m. P., de Sabine. 4. Feuilles longues de 15-30 em., glauques et vert foncé, tombant tous les deux ans, droites, lisses et triquè- tres. Graines courtes, persistantes sur les vieilles feuilles. Cônes atteignant 8-12 cm. de longueur sur 5 environ de largeur, ovoïdes, droits, arrondis au sommet, pourvus d’un pédoncule court et gros. Graines brunâtres, légèrement comprimées. Bran- ches étalées, souvent inégales, peu nombreuses et peu ramifiées. P. à bois lourd. 9. Feuilles plus longues que les précédentes, plus fines, plus rapprochées et moins étalées. Cônes atteignant 8-12 cm. de long, sur 5 de large, cylindro-coniques, un peu arqués, à écailles d’un jaune roux; celles de la base plus grandes et fréquemment rabattues sur le pédoncule qu’elles cachent. Graines légèrement mo = | comprimées, presque trigones. Branches étalées et nombreuses. Ecorce des jeunes rameaux lisse et jau- nâtre. Grand arbre (50-60 m.) P. de Bentham. C. Feuilles quinées. 1 Feuilles longues de 6-8 em., flexibles et très fines, d’une belle nuance glauque, triquètres, à gaines ca- duques, Cônes effilés, aigus, fusiformes, ordinaire- ment arqués, pendants, à protubérance terminale. Ecorce luisante et lisse lorsqu'elle est jeune, plus tard rugueuse et fendillée longitudinalement. Flèche délicate. Branches étalées, verticillées. Bel arbre. P. du lord Weymouth. 2. Feuilles longues de 10-15 cm., triquètres, tombantes, d’un glauque argenté sur deux de leurs faces, vertes sur l’autre, denticulées sur les bords, ramassées gé- néralement en forme de houppes au sommet des rameaux de l’année. Ecorce lisse, gris cendré. Cônes pendants, fusiformes,.à protubérance terminale, re- couverts d’écailles lâchement imbriquées, d’un vert violacé. Branches verticillées ordinairement horizon- tales, parfois subdressées. Bel arbre. P élever 3. Feuilles longues de 6-10 cm., tres glauques, ramassées à l'extrémité des rameaux, à gaines courtes et très ca- duques. Cônes obtus, dressés, sessiles, violacé ver- dâtre, puis roux, atteignant 6-8 em. de longueur, sur 5-6 de largeur. Graines non ailées et comestibles. Ecorce d’un vert mat, très longtemps lisse, plus tard fendillée. Branches dressées. … P. cembro. SAPINS. À. Feuilles inégales, distiques en rang double, celles du rang inférieur atteignant une longueur de 5-6 cm, falquées, éga- lement glauques sur les deux faces. 4. S. concolor, var. lasiocarpa. da Et Cane ds ir, Li ii RE ds B. Feuilles plus petites, distiques ou subdistiques. 1. Feuilles atteignant 2-3 cm. de long, planes, vert luisant | et sillonnées en dessus, glauques en dessous, sou- vent un peu bifides au sommet. Cônes dressés per. pendiculairement sur les rameaux, solitaires, longs de 8 cm., larges de 3. Bractée de l’écaille cunéiforme, denticulée, terminée par une pointe recourbée sur l’écaille inférieure. Arbre robuste se dénudant assez rapidement vers le bas. S. argenté. 9. Feuilles subdistiques sur les vieux rameaux, nombreu- ses, d’un joli vert bleuâtre en dessus, glauques en dessous, de forme variable sur le même ramule, les unes obtuses ou bicuspidées, les autres subaiguës. Cônes dressés, d’abord d’un beau pourpre, puis vio- lets, longs de 6 cm., larges de 3. Bractée accompa- gnant l’écaille, soudée à la partie supérieure de l’on- glet, denticulée, dressée et mucronée. Aile deux fois plus longue que la graine qu’elle surmonte. Arbre à odeur balsamique. S. Baumier de Gilead, 3. Feuilles très étalées, atteignant 3-4 cm. de longueur, linéaires, obtuses, très courtement bifides, vert lui- sant en dessus, argentées en dessous, de longueur variable sur le même rameau ; les unes de 3-4 cm., les autres de 12-20 mill. Cônes dressés, ressemblant en grand à ceux du Gédre. Ecailles lamelliformes, stipitées, non denticulées. Bractée beaucoup plus petite que l’écaille et crénelée. S. de Gordon. C. Feuilles non distiques, alternes ou éparses. 1. Feuilles atteignant 3 cm. de long, vert foncé en dessus, portant en dessous deux lignes glauques, légèrement . tordues à la base, puis relevées vers la face supé- rieure des rameaux. Cônes dressés, longs de 12-15 cm., larges de 5, coniques. Ecailles atteignant vers le haut du cône jusqu'à 4 em. de diamètre, appli- — 94 — quées, irrégulièrement denticulées. Bractées rabat- tues sur l’écaille imférieure, libres et accuminées. : S. de Nordmann. 2. Feuilles très pressées et très rapprochées, atteignan 10-135 mil. de long, étalées, quelquefois défléchies, droites, raides, vert foncé en dessus, pâles en des- sous. Cônes dressés, longs de 10-14 em., larges de 4, cylindro-ovoïdes et obtus. Bractées beaucoup plus courtes que les écailles et soudées à elles, ovales et émarginées. S. d'Espagne. 3. Feuilles nombreuses, atteignant 1-3: de longueur, très épaisses, linéaires, bleuâtres ou vert foncé. Cônes dressés, longs de 8-15 cm., larges de 6, sessiles, cy- lindriques et très obtus au sommet. Bractées des écailles brunes, fortement réfléchies sur l’écaille in- férieure, à limbe lacéré inégalement, terminée par une longue pointe recourbée. Ecorce gris cendré, lisse. S. noble. . 4. Feuilles très nombreuses et cachant les rameaux, attei- gnant 16-20 mill. de longueur, planes, fortement ca- rénées en dessous et marquées de chaque côté de la carène d’un sillon glauque. Cônes dressés, souvent réunis par 4-5, longs de 12-20 cm., larges de 4-6, naissant sur les branches de deux ans. Ecailles très caduques, bien stipitées, entières au sommet. Brac- ées incluses, roux brun, mucronulées vers le milieu, de même largeur sur toute leur longueur. | S. des Babors. TSUGAS. 4. Ecorce lisse sur les jeunes individus et présentant, çà et là, des vésicules remplies d’une résine très agréablement odorante, atteignant quelquefois, sur les sujets âgés, une épaisseur de 30 cm. Feuilles ayant 3-4 em. de longueur, vert pâle en dessus, marquées en dessous de deux lignes glau- £ mr Mae 287 09 — ques. Côres longs de 5-7 cm., larges de 3, brun jaunûtre, pendants. Bractées des écailles très ionguement saillantes, en forme de flèche, 2-3 fides au sommet. T. de Douglas. 2. Ecorce n’ayant pas les caractères précédents. Feuilles atteignant une longueur de 15-25 mill., à sommet obtus, vert gai en dessus, marquées en dessous de deux lignes glauque pâle, à peine visibles sur les feuilles âgées. Les feuilles rap- pellent par la forme, la couleur et leur disposition distique, celles de l1f. Cônes sessiles, longs de 3 cm., pendants. Ecailles cunéiformes, arrondies, à bords légèrement inflé- chis. Rameaux pendants, presque pleureurs. T, du Canada. PICEA. 4. Rameaux presque pleureurs, distiques. Ecorce d’un roux fauve. Feuilles très nombreuses, souvent incurvées, raides et luisantes, atteignant 15-25 mill. de longueur. Cônes pen- dants, légèrement fusiformes, longs de 14-15 cm., larges de 3-4. Ecailles luisantes, minces, scarieuses sur les bords, cu- néiformes au sommet et denticulées. Grand arbre de 50 mèt. et plus. Epicéa commun. 9. Ecorce plus pàle que chez les autres Sapinettes. Cha- tons mâles pendants, à pédicelle allongé. Feuilles nombreuses parcourues sur chaque face par un sillon glauque, brusque- ment atténuées au sommet. Cônes pendants, ovoïdes, longs de 3-5 em., large de 1-2, solitaires sur chaque ramille. Ecailles d’abord vertes, puis roux pâle, entières, obovales. Aile de la graine trois fois plus grande que cette dernière. Arbre de 15-95 mèt. Sapinette blanche. 3. Ecorce d’un ton azuré. Feuilles violacées bleuâtres ou très glauques. Caractères généraux de la forme précédente. Sapinelte bleue. 4. Ecorce unie et d’un gris foncé. Chatons mâles dressés et pédicellés. Feuilles ténues et très courtes, comprimées, souvent recourbées vers le rameau, glaucescentes bleuâtres 5 surtout dans les parties comprimées. Cônes presque sessiles, longs de 25 mill., larges de 15-16, ovales, obtus. Ecailles minces, légèrement ondulées, à bords denticulés. Arbre de 25 mèt. Sapinette noire. 5. Ecorce rouge ou roux foncé. Variété assez semblable au Picea excelsa. Branches généralement: étalées ou ascen- dantes. Feuilles atteignant 10-15 mill. de long, comprimées, incurvées et appliquées sur les rameaux, à pétiole rouge et tomenteux. Cônes obtus, longs de 4-5 cm., larges de 2. Ecailles convexes, arrondies, souvent entières ou à bords très peu rongés. Sapinetlle rouge. MAT 0 ESSAI HISTORIQUE ORNANS PAR M DE D' J :MEYNIER Médecin major de première classe à l’hôpital militaire de Versailles Membre de l’Académie de Besançon et de la Société d’Emulation du Doubs Chevalier de la Légion d'honneur. ee ee nes Séance du 16 janvier 1892. Lo CHAPITRE QUATRIÈME Louis XVI (1774-1789). — Réformes de Turgot (1774-1779). — Rappel des . parlements (1774). — Le parlement de Besançon et les serfs de Saint- Claude (1779). — Réformes de Saint-Germain (1775-1777). — Necker (1779-1781). — Calonne (1781-1787). — Assemblée des Notables (1787). — Loménie de Brienne (1787-1788). — Convocation des Etats de Franche- Comté (4 novembre 1788). — Protestations contre leur forme surannée. — Echec de cette assemblée. — La cloture (6 janvier 1789). — L'arrêt du conseil du 27 décembre 1788. — Mademoiselle de Chassagne. Quinze années nous séparent de la révolution, dont elles seront comme la préface. Des ministres réformateurs, Tur- got, Malesherbes, Saint-Germaiu, chercheront à refaire nos finances, à réprimer les abus, à refondre nos forces militai- res. Après la chute de Turgot, Necker cherchera, par d’autres moyens que lui, à combler le déficit du trésor. Mais la cour, les parlements, les gens de finance, tous ceux qui vivent d'abus et de privilèges, s’acharneront à leur faire quitter le pouvoir et y réussiront. Le malheureux Louis XVI, qui n’a d’abord pris conseil, dans son gouvernement, que du sens droit et de la probité rigide qui forment le fond de son carac- tère, se laissera bientôt entraîner, par les misérables qui ex- ploitent son ignorance des affaires et son incurable faiblesse, dans la voie des excès les plus criants du pouvoir absolu. Il rendra inévitable une crise que des mesures réparatrices, des économies, des sacrifices auraient pu conjurer. Le premier édit de Turgot, celui du 13 septembre 1774, établissait la liberté du commerce intérieur des grains. Pré- cédemment chaque province gardait son blé avec un soin jaloux ; les greniers d’un pays pouvaient en regorger pen- dant que les pays voisins mouraient de faim. Le peuple, ignorant des conditions de la production et de l'échange, tenait à la barrière des traites foraines ou douanes inté- rieures. Effrayé de la perspective de manquer de blé, il ep faisait des émeutes quand il le voyait partir. Le vin aussi était prisonnier, 1l ne pouvait circuler, était à vil prix et ne payait pas les frais de culture des vignes. Turgot fit décréter que blés et vins transiteraient Hbrement dans le royaume. Il avait longuement médité sur l'influence de semblable me- sure et s'était convaincu qu’elle dénnerait un vigoureux coup de fouet à la culture, en facilitant la vente de ses produits. Ce fut en vain que les misérables, qui avaient intérêt à faire croire au pacte de famine, provoquaient des troubles sur divers points du territoire; la guerre des farines cessa au bout de peu de temps, parce que l’édit de Turgot produisit peu à peu l’abondance. En 1775, le grand ministre donna à l’industrie la liberté dont le régime avait si bien réussi à la culture. Un édit supprima les maîtrises et jurandes et permit aux ouvriers, qui languissaient sous un maître, de devenir maitres à leur tour. L'industrie, libre tout-à-coup, redoubla d'énergie et d'effort. Un autre édit, favorable à la fois à l’ar- tisan et au cultivateur, fut celui qui supprima la corvée royale pour la réparation des chemins, et la remplaça par la subvention territoriale, prestation en argent Cependant les oppositions surgissaient de toutes parts : les courtisans, les magistrats, les financiers, les privilégiés du travail (mai- tres et jurés) détestaient le contrôleur-général ; mais le roi qui tint bon d’abord, imposa l’enregistrement des édits en ht de justice. Turgot préparait un mémoire sur toute une hiérarchie d’assemblées délibérantes qu’il voulait établir en France, assemblées de paroisse, assemblées d’arrondisse- ment, assemblées de province, assemblée nationale, et ré- glait leurs attributions : répartition de l'impôt, police, tra- vaux, assistance publique, lorsque le roi, effrayé par sa har- diesse, lui fit demander sa démission (12 mai 1776). Le principal obstacle à l’œuvre de Turgot avait été le rap- pel des parlements. Le grand ministre s'était opposé à cette mesure. Il connaissait l'esprit égoïste et étroit de la magis- trature, son opposition à toute innovation, sa prétention à — 61 — intervenir dans les choses du gouvernement, Ce rappel était une grande faute, d’une incalculable portée. Cette faute fut encore aggravée par les concessions qui suivirent, et parti- cuhèrement par le rétablissement des chambres des requêtes et la liberté de s’assembler en dehors du service ordinaire de la justice. À peine rétablis, les parlements se mirent en travers de tout projet de réforme. Ils prirent une part active à la guerre des farines, si bien qu'il fallut leur enlever la connaissance des délits relatifs aux grains. La suppression de la corvée royale, celle des maîtrises et jurandes donnèrent lieu à des remontrances sans mesure et sans fin, auxquelles on passa outre avec dédain. Cette opposition sans grandeur, faite toute entière de petites rancunes et d'intérêts mesquins, devait à la longue discréditer des assemblées depuis long- temps infidèles à leur double mandat judiciaire et politique. Mais il fallut du temps à l’opinion publique pour comprendre tout l’odieux du calcul qu’elle révélait et qui n'allait à rien moins qu'à s'imposer à la cour par la menace des orages qu’elles pouvaient déchainer. En 1783 (on à peine mainte- nant à y croire!) leur rétablissement causait encore l’allé- gresse publique. Les villes bailliagères de Franche-Comté envoyaient des députations au parlement de Besançon pour le féliciter de sa deuxième rentrée (1). On sait quel délire produisit la dernière au mois d'octobre 1788. Alors déjà on commençait cependant à lui reprocher, comme aux autres cours souveraines, « d’entraver les opérations du gouverne- ment, sous prétexte de défendre les citoyens, et d’opprimer ces derniers sous prétexte de consacrer l’autorité du prince, » Il fallait vraiment être bien abusé pour croire encore à la générosité et au libéralisme de ce parlement ! Quelle plus belle occasion lui fut offerte de les produire que cette ques- tion, qui vint se poser à cette époque, de l’affranchissement (1) Le 24 juillet 1783, l'hôtel de ville d'Ornans lui députait les deux éche- vins Cl.-Fr. Richardin et CI1.-Et. Saulnier. (V. Délib. du cons. de 1783), D | des mainmortables de la terre de Saint-Claude ? Les sujets de l’évêque et des chanoines qui avaient succédé, en 1749, aux droits de l’abbé et des moines de la célèbre abbaye de Saint-Oyan, essayaient alors de se soustraire à la double ser- vitude, réelle et personnelle, qui pesait sur eux. Leurs com- munautés avaient fait présenter au roi, en son conseil, une requête tendant à ce qu’elles fussent déclarées franches et de franche condition, sous la réserve, au profit au chapitre, de la seigneurie directe et du droit de lods et ventes. Le chapitre, inflexible, demanda que la contestation fut renvoyée devant les juges des lieux. Un arrêt du conseil (18 janvier 1772) attribua au parlement de Besançon la connaissance de l'affaire, pour la juger en premier et dernier ressort. La mo- ralité de la cause, les désirs de Louis XVI, les sympathies de la France, tout semblait présager que cette grande question serait tranchée dans le sens de la justice immanente et de humanité. Il n’en fut rien : les seigneurs du parlement, dont beaucoup avaient encore des sujets mainmortables, maintin- rent le chapitre dans ses prétendus droits (48 août 1775). C'était au plus fort de la réaction contre les idées de Turgot : le conseil d'Etat, par arrêt du 31 décembre 1779, confirma cette décision, dont les malheureux serfs du haut Jura avaient fait appel. Ainsi, grâce au parlement de Besançon, rien ne fut alors changé dans leur condition, qui resta telle encore pendant douze ans! Tandis que Turgot essayait de modifier l’économie de notre pays, un franc-comtois, le comte de Saint-Germain, qui resta plus longtemps en fonctions, entreprit de nous refaire une armée. C'était un vétéran de la guerre de Sept-Ans, où il s'était distingué ; ce qui avait le plus contribué à sa renom- mée était la création de l’armée danoise. Il était arrivé au ministère de la guerre avec l’idée bien arrêtée de relever la discipline par la morale et par la religion ; d’y faire prédo- miner l’homme sur l’intérêt; d'améliorer le recrutement des officiers, tout en leur assurant la possession de leurs grades ; 4 à f 200 — de supprimer les emplois inutiles, les titres sans grades et les grades sans fonctions; de bannir le luxe de l’armée et des établissements militaires. Cette œuvre était immense, mais Saint-Germain n'en fut pas effrayé : comme Turgot, il attaqua toutes ses réformes à la fois, avec une ardeur toute juvénile. La maison militaire du roi fut réduite, l'Ecole mili- taire de Paris supprimée ; dix collèges furent chargés de donner l'instruction scientifique et littéraire aux cadets; le recrutement des soldats fut confié aux capitaines, sous la surveillance des conseils d'administration, et le racolage _ aboli ; les unités constituées et les effectifs devinrent stables ; les troupes furent embrigadées et endivisionnées en temps de paix comme en temps de guerre; le génie et l'artillerie furent réorganisés ; le service de santé fut créé ; les pensions militaires furent régularisées. Saint-Germain supprima les milices provinciales, une charge énorme sans grand résultat pour la défense. On lui à fait un grand crime d’avoir intro- duit dans l’armée les châtiments corporels. Il ne fit que les rétablir et les régler; mais il les eût réellement introduits, qu’il n'aurait pas été sans excuse : il s'agissait avant tout pour lui de réprimer les désordres si fréquents depuis la dernière guerre (). L'œuvre de Saint-Germain, contraire- ment à ce qui était arrivé pour celle de Turgot, survécut à son auteur ; ses successeurs, qui furent souvent ses enne- mis, furent aussi ses continuateurs. Le successeur de Turgot aux finances fut le banquier ge- nevois Necker: qui lui était inférieur en tout, mais chercha (1) On sait qu'ils furent, plus tard, supprimés par Louis XVI. L'ordon- nance royale, par un singulier jeu du hasard, fut rendue le 14 juillet 1789. Une brochure de Cl.-Jos. Tissot, chirurgien militaire distingué originaire d’Ornans, détermina le roi à prendre cette mesure. Elle a pour titre : Observations sur les dangereux effets des coups de plat de sabre, sur les maladies des soldats dans les prisons, el sur les moyens de les prévenir par la substitution d’une autre peine, et a été publiée par ordre de Louis XVI, dans le VIIe volume du Journal de médecine mili- taire, en 1788. — 64 — honnêtement, dans des conceptions moins grandioses, les moyens de parer au déficit. Necker les demanda à l’éco- nomie et à la négociation de divers emprunts. Il obtint la suppression d’une foule d'emplois inutiles ; il en trouva plus de cinq cents dans la seule maison du roi. Trente-six rece- veurs-généraux sur quarante-huit furent congédiés, vingt- cinq trésoriers de la guerre et de la marine sur vingt-sept. Les fermes furent divisées en trois régies, cellé des douanes, du sel et du tabac, celle des aides ou impôts sur les vins et autres boissons, celle des domaines. Beaucoup de péages disparurent par voie de rachat. On doit à Necker d’autres réformes qui seront pour lui un bien autre titre de gloire : nous voulons parler de l'abolition de la mainmorte réelle et de la mainmorte personnelle dans les domaines royaux (1779) et de la question préparatoire. La servitude n’exista plus que sur les terres des seigneurs laïcs et ecclésiastiques, et l’on n’arracha plus, par la torture, des aveux aux accusés. Necker reprit aussi en partie une idée de Turgot, celle des assem- blées délibérantes ; seulement 1l se borna aux assemblées provinciales et confia le choix dé leurs membres, non à l’élec- tion populaire, mais à l’initiative royale. Par contre, il donna à ces assemblées des attributions assez étendues : répartition de limpôt ordinaire, vote des impôts extraordinaires, con- trôle de la gestion financière de lintendant. On en établit deux à titre d'essai, une dans la généralité de Bourges (1778), l’autre dans celle de Montauban (1779), et Necker s’apprêétait à étendre cette innovation à toute la France, quand il fut ren- versé (1781). | Necker avait inauguré, avec assez de succès, le système de l'emprunt qui lui avait fourni les moyens de subvenir aux dépenses de la guerre d'Amérique. Ses successeurs, Joly de Fleury, Lefebvre d’Ormesson et Calonne, continuèrent à y faire appel avec le même bonheur. Le dernier fut bien servi par les circonstances : le rétablissement de la paix (1), qui (1) Le 17 décembre 1783, le magistrat d’Ornans a reçu la notification officielle de la paix avec l'Angleterre et a prescrit des réjouissances pour PERS PV NS RUN IE, NE pe donna un grand essor aux affaires, et deux bonnes années, celles de 1784 et 1786, qui ramenèrent l’abondance, lui per- mirent de faire face à toutes les dépenses et de créer pour près de sept cents millions de ressources. Il se proposait d'étendre les assemblées provinciales de Necker, d'établir une subvention territoriale sur toutes les propriétés, nobles comme roturières, et un droit de timbre sur les transactions commerciales, de supprimer la corvée et les traites foraines, et de donner à ces réformes l’appui de l’opinion publique, en les faisant voter par une assemblée de notables. Mais ces notables, choisis par lui parmi les hauts personnages de la noblesse, du clergé, de la magistrature et des hôtels-de-ville, manquèrent d'indépendance (1). Cédant aux promesses des sens de cour et aux suggestions des parlementaires, qui continuaient à saper un édifice qui allait s'effondrer sur eux, ils réclamèrent des états de finance qu'ils n'avaient pas mis- sion de contrôler, et lui refusèrent les moyens d'améliorer ce qu'ils prétendaient juger. Leur maladroite intervention aboutit à l'exil du ministre. Remplacé par l’incapable Brienne, Calonne fut vengé par ces mêmes notables qui avaient contribué à sa chute : ils se le dimanche suivant 21. Ce jour là, la compagnie assemblée à l’hôtel de ville, en est sortie « à une heure après midi, précédée de la brigade de maréchaussée, de tambours et de musiciens, de sergents de ville et de gardes de police, pour se rendre dans les différentes places de la ville, où l'ordonnance du roi pour la publication de la paix, du 3 novembre, a été lue et publiée à haute et intelligible voix par le secrétaire de cet hôtel, et ensuite des exemplaires imprimés affichés; de là, elle s'est rendue aux vêpres de l’église paroissiale pour assister au Te Deum qui a été chanté. Le soir du même jour, il a été allumé des feux de joie dans les rues, après quoi il a été délibéré d'accorder à la brigade de maréchaussée, aux tam- bours, musiciens, sergents de ville et gardes de police, la somme de vingt- cinq livres ». (V. Délib. du cons. de 1783). (1) Comment s’en étonner ? Les deux seuls notables demandés à la Fran- che-Comté furent : Claude-[renée-Marie-Nicolas Perreney de Grosbois, pre- mier président du parlement en survivance, jeune magistrat sans expé- rience, et Claude-Théophile-Joseph Doroz, procureur-général, dont la ré- putation n'était plus à faire ! On peut juger des autres par ceux-là ! D — 66 — séparèrent sans avoir rien fait. Brienne essaya de reprendre les plans de Calonne devant le parlement ; il en obtint, sans trop de difficulté, l'enregistrement des deux édits relatifs aux assemblées provinciales et à la suppression de la corvée, mais échoua complètement auprès de lui sur la question des impôts nouveaux. Alors commença une guerre qui se ter- mina par une nouvelle suppression du parlement. Les parle- ments de province, qui avaient pris fait et cause pour lui, furent frappés à leur tour d’une interdiction indéfinie. Qua- rante-sept grands-balliages furent chargés de juger à leur place les procès civils d’une importance moindre de vingt mille livres (1), et une cour plénière fut instituée pour enre- gistrer les édits, avec droit de remontrances mitigé par les lits de justice. Le parlement de Besançon, suspendu un des premiers, employa ses loisirs à faire sentir, en toute occa- sion, sa malfaisante influence et à perdre, de gaîté de cœur, le peu de popularité qui lui restait. Nous ne tarderons pas à le voir à l’œuvre. Ici se place l’histoire de la dernière réunion des Etats de Franche-Comté. Le 1’ juin 1788, le maréchal comte de Vaux, commandant en chef à Besançon, informait Brienne qu’un certain nombre de gentilshommes de la province avaient conçu le dessein de demander le rétablissement de cette assemblée et le rappel de la magistrature, et que, dans une réunion récente, les chanoines de la Métropole avaient déii- béré sur le même sujet. Brienne mit tout en œuvre pour arrêter ce mouvement d’émancipation ; mais il ne parvint pas à en décourager les promoteurs. Des réunions illégales de la noblesse eurent lieu, le 25 août, à Besancon chez le comte de Roussillon, le 10 septembre, à Quingey, puis au (1) Un de ces grands bailliages siégeait à Besançon, un autre à Vesoul. Celui-ci recevait les appels des ressorts présidiaux de Vesoul et de Gray ; celui-là ceux des ressorts de Besançon, de Salins et de Lons-le-Saunier. Nous avons vu qu'Ornans et son bailliage étaient du ressort présidial de Besançon. nn EE prieuré de Saint-Renobert, le 1°" octobre, à Chouzelot près de Quingey (1); des délégations de cet ordre et de la chambre ecclésiastique furent envoyées à Paris. Le tiers lui-même fut officieusement représenté dans une de ces délégations. Pen- dant ce temps, la cour inquiétée partout par la noblesse et le clergé, qui lui faisaient la guerre en invoquant l'intérêt général du peuple français, avait fini par se résigner à réunir les Etats-généraux. Dans ces conditions, elle ne pouvait plus guère se refuser à la convocation des états provinciaux de la Franche-Comté. En effet, un arrêt du conseil décida bientôt qu'ils se réuniraient à Besançon le 26 novembre. Malheureusement on eut la singulière idée de conserver provisoirement à cette institution la forme qu’elle avait à l’époque de la conquête, forme surannée et déjà absolument injuste en 1674 (2). C’était condamner l’assemblée à un échec certain. « La représentation du clergé était excessive, 83 membres (3); celle de la noblesse, illimitée de sa nature (4), devait atteindre le même chiffre ; tandis que celle du tiers-état ne se composait que des 35 députés des « quatorze » villes (5) et des 19 députés des prévôtés (6). » Encore ne faut-il pas (1) Ornans fut représenté à l'assemblée du 1e octobre par MM. de Che- vigney, de Sagey et Guyot de Vercia. (2) Cette forme n'avait même pas la tradition pour elle, ainsi qu’on peut s’en convaincre par la lecture des historiens des Etats de Franche-Comté. (3) Elle se composait de l'archevêque de Besançon, président des Etats et de la chambre du clergé, des députés des 20 chapitres, des 21 abbés et des 41 prieurs. (4) Pour être admis dans la chambre de la noblesse, il suffisait d’être noble et de posséder des terres ou fiefs avec droit de justice. (5; Les villes étaient par ordre de préséance : Salins (3 députés), Dole (9), Gray (2), Vesoul (3), Arbois (3), Poligny (2), Pontarlier (2), Baume (3), Ornans (2), Orgelet (2), Quingey (2), Lons-le-Saunier (2), Faucogney (2) et Bletterans (2). (6, Les prévôtés étaient, dans le même ordre de préséance : Saint- Claude, qui avait 2 députés, Morteau, Jussey, Château-Chalon, Moirans, Montmorot, Port-sur-Saône, Chatillon-le-Duc, Montjustin, Cromary, Mont- bozon, Rochefort, Orchamps, Fraisans, Colonne, La Loye, Chariey, Mont- mirey et Gendrey, qui n’en avaient que 1. Leurs députés prenaient le titre be oublier que, parmi les 35 députés de ces villes, 14 étaient des maires héréditaires, fonctionnaires députés d'office. Ce n’était pas tout. En dehors des « quatorze » villes, un grand nombre de localités de même importance, la nou- velle capitale de la province elle-même, n'étaient pas repré- sentées. Les campagnes étaient plus maltraitées encore celles de huit bailliages sur quatorze n’avaient pas de dépu- tés. Aussi l'étrange arrêt souleva-t-1l de toute part l'opinion publique. Aux protestations qu’il causa vint se joindre un. mouvement en faveur de l’élévation du nombre des députés du tiers en général. Dans les premiers jours de novembre, le tiers-état de Vesoul assemblé sous la présidence du vi- comte-mayeur de la ville, M. Jacques de Fleurey, protestait contre le rétablissement des états provinciaux, justement effrayé par les prétentions extraordinaires que la noblesse avait « développées dans le procès-verbal de son assemblée particulière du 1°" octobre. » Dans une adresse au roi, il le suppliait de ne consentir à ce rétablissement qu’à la condi- tion de modifier une constitution antique et vicieuse. Le tiers-état d’Ornans, réuni le 5 novembre, s’associait au mou- vement d'opinion provoqué par celui de Vesoul et adressait un extrait de cette résolution au roi, à ses ministres, au pre- mier président du parlement, à l’intendant et à toutes les villes (D. Sept autres villes et de nombreuses communautés de prévôts, bien qu’ils n’eussent rien de commun avec les magistrats de ce nom, parce quils étaient préposés fpræpositi] momentanément à la défense des intérêts de leurs commettants. ; (1) V. Délib. du cons. de 1788. — Les signataires de cette résolution étaient : Teste, vicomte-mayeur et lieutenant criminel du bailliage ; -Ri- chardin, avocat et échevin ; Doney, lieutenant particulier et conseiller au magistrat ; Tournier, conseiller au magistrat et greffier en chef du bail- liage ; Simonin de Maléchard, subdélégué ; Bonnefois, conseiller au ma- gistrat ; Ch Verdy, avocat ; Quetaud, médecin; Teste de Montbellard, avocat ; Cuenot, avocat ; Pâris, négociant ; Fr. Colard ; Caizel, médecin ; Bailly, avocat du roi du bailliage ; Maire, avocat ; Chaillet, procureur ; Dupuy, procureur du roi du bailliage honoraire ; Maire, notaire et procu- reur ; Verney, chirurgien ; Grandjacquet, substitut des gens du roi ; Mar- | — 69 — rurales suivirent cet exemple, demandant, comme Vesoul et Ornans, que la noblesse et le clergé ne fussent représentés que par députés, que la représentation du üers fut égale à leurs députations réunies, et que les votations eussent lieu par tête et non par ordre. C'était d’ailleurs le sentiment gé- néral du tiers et d’une partie de la noblesse et du clergé. Ornans se prépara cependant, dès la réception de la lettre de convocation du roi, à préparer l’élection du député qui devait, avec le vicomte-mayeur J. Clém. Teste, assister à la tenue des états. Ce député, l’avocat Ch. Verdy, fut élu le 20 novembre, à la pluralité des voix. L'ouverture des états eut lieu le 26 novembre. Les mem- bres de la noblesse avaient déjà fait vérifier par des commis- saires les titres des gentilshommes des divers baïlliages qui _prétendaient y avoir entrée; de sorte qu'après la messe du Saint-Esprit et une séance qui se passa en compliments, les trois ordres purent ouvrir immédiatement leurs séances particulières. Le premier acte du tiers fut de signifier aux commissaires royaux son intention formelle d'envoyer une députation à Versailles pour demander la convocation géné- rale des communes de la province. Ce projet eut tout d’abord P’assentiment des deux ordres privilégiés : mais comme leurs membres élevèrent en même temps la prétention de continuer à siéger en personne et non par député, à l'avenir let, procureur ; Chavassieux, négociant ; Tournier, procureur du roi du bailliage ; Demontrond, négociant; J. Etevenon, bourgeois ; Fr.-Albert Cagnon, chirurgien ; B. Vorbe, architecte; Nic. Cornille, marchand ; Didier, receveur de la ville ; Gaudion père, avocat ; Hébert, bourgeois ; Jeandenans, négociant ; J.-C. Gandy, négociant ; Artier, négociant ; Sul- pice Poilfol ; Parrenin ; J. Cuenot, bourgeois ; Et. Belin, négociant ; J.-B. Tombal, bourgeois ; Marchand, lieutenant du premier chirurgien du roi ; J.-Et. Colard, bourgeois; Huguenin, lieutenant des perruquiers ; Jac. Colard, bourgeois; C. Nodier le jeune, bourgeois ; Saulnier le jeune, huissier ; J.-CI. Martel, bourgeois ; Tournier, avocat ; Trouillot, avocat ; Muselier, procureur ; Picard, huissier ; Saulnier l’aîné, huissier ; J. Bre- tillot, grammairien et secrétaire ; Laisney, maître en chirurgie ; Roy, pro- cureur, + 0 2 comme dans le passé, cette convocation devenait inutile, puisqu'elle avait pour but l'augmentation du nombre des gens du tiers et que cette augmentation devenait un leurre. Le tiers vit qu'il ne fallait pas penser à travailler avec la no- blesse et le clergé et se confina dans sa chambre pour y dis- cuter un plan particulier de constitution. « La session ne dura que six semaines, espace de temps bien court, si l’on songe à l'importance de l’œuvre et à l’inexpérience des ou- vriers. En dépit des rigueurs de l'hiver, le plus froid du siècle après celui de 1709, l’assiduité des gens des états aux travaux des différentes chambres était telle que l’objet de la réunion fut rempli en trois semaines. Les trois autres se- maines furent dépensées en démarches infructueuses des commissaires royaux, des présidents et des commissaires des trois chambres pour amener une conciliation impossible entre des principes d'ordres contradictoires (). » « Sur la fin de décembre, les projets de constitution rédi- gés, d’une part par les deux premiers ordres et, d'autre part par le tiers, furent mis sous les yeux du roi qui put constater à quel point ils étaient opposés l’un à l’autre... En présence d’un tel état de choses et avant de se prononcer sur un objet au sujet duquel les avis étaient si partagés, le roi résolut de s’assurer du vœu général des habitants de la Franche-Comté. La convocation des états généraux du royaume était proche. Des assemblées bailliagères allaient procéder à la rédaction de leurs doléances et à l’élection de leurs députés. Louis XVI décida que les assemblées de la Franche-Comté auraient à exprimer, dans un acte séparé, leur vœu relatif à la consti- tution de ses états particuliers. C'était d’ailleurs le parti au- quel le tiers-état franc-comtois l’avait supplié de s'arrêter et auquel la majorité des chambres du clergé et de la noblesse avait fini par adhérer. Louis XVI pouvait le regarder en quelque sorte comme l’expression des désirs des trois ordres. (1) J. MEYNIER, Les Etats de Franche-Comté de 1788, p. 14. Pr, En Il prononça en conséquence la cloture des états, qui eut lieu le 6 janvier 1785 (1). » En ce moment, on connaissait déjà l’arrêt du conseil du 27 décembre 1788 qui décidait le doublement de la représen- tation du tiers aux états généraux qui allaient être convo- qués. « Cet arrêt prononçait sur une question importante d’une manière contraire aux désirs de la majeure partie des membres des deux premiers ordres. Mais cette décision ne fut pas celle qui les affecta le plus. La résolution prise par la cour de convoquer les électeurs des trois ordres par bail- liage, même dans les pays d'états, fut accueillie bien diffé- remment, selon qu’elle favorisait ou qu’elle contrariait l’es- poir d’être nommé député aux états généraux. Certains membres du clergé et de la noblesse avaient plus de chances d’être nommés par les états, d’autres d’être élus par les as- semblées de bailliage. En vain les bons esprits faisaient-ils observer que lélection par ces dernières assemblées était la loi du royaume, et que cette loi avait déjà été appliquée à la Franche-Comté en 1484 (Etats de Tours). Une scission profonde se produisit dans les chambres du clergé et de la noblesse avant leur dissolution. La première arrêta, dès le 5 au soir, ce qu’elle avait à faire en cette circonstance. Celle de la noblesse délibéra sur ce sujet une grande partie de la journée du 6, et retarda d’autant la cloture des états. Dans les deux chambres, la majorité se prononça contre l'arrêt et rédigea une protestation qui fut déposée par ie président au greffe du parlement (2); dans les deux chambres, la mino- rité G) produisit une contre-protestation qu’elle remit ès (1) In., Ibid., p. 156. .(2) Le parlement s’empressa, pour faire pièce à la cour, de nommer une commission pour examiner cette protestation. (3) Dix membres du clergé et ving-deux de la noblesse. Parmi les premiers étaient M. Millot, d'Ornans, chanoine de Sainte-Madeleine ; parmi les seconds, un autre Ornacien, le vicomte de Sagey. Il faut joindre à cette protestation collective les protestations par actes séparés de dix Li mains des commissaires royaux (1)... Ainsi se termina, dans le trouble des esprits et la division des cours, une session ouverte sous les plus heureux auspices. On avait pu espérer un moment que les ordres privilégiés, au patriotisme et à la générosité desquels Louis XVI avait fait appel, n’hésiteraient pas à sacrifier celles de leurs prérogatives qu’on leur signa- lait comme contraires à l'esprit nouveau, à l'esprit de jus- tice et de sage réforme. Cette confiance avait reçu un cruel démenti. Mais le moment était venu où le peuple français tout entier, réuni dans ses comices, allait exiger les sacri- fices que le roi avait demandés pour lui en toute occasion, et qu'on lui avait toujours refusés (2). » Les tristes années qui s’écoulent de 1782 à 1789 ont été marquées pour Ornans par une série de procès scandaleux qui fit voir, sous un triste jour, la valeur morale d’un grand nombre des gens de justice de l’époque. Mademoiselle de Chassagne (3), une des deux survivantes (%) d’une des plus anciennes familles de la localité, y possédait un hôtel, des biens et des droits féodaux fort enviés. Son homme d’affaires, le procureur et notaire Jacques-Antoine Bonnefoy, résolut de se les approprier ou tout au moins de les faire entrer dans sa famille. La malheureuse cliente était un esprit faible et facile à abuser; dans certains moments même, elle per- dait complètement la raison. C'était une proie facile pour un membres de la noblesse et celles que 168 gentilshommes et nobles de la province déposérent aux greffes des hôtels de ville. L'hôtel de ville d’Or- nans reçut celles de MM. Guyot de Vercia, le chevalier Guyot de Vercia, de la Bretonnière et Guyot (d’'Evillers). (1) Non content d’avoir fait accueil à une protestation illégale, le par- lement s'érigea en juge des contre-protestations et, par arrêt du 12 janvier, en supprima l'acte de dépôt et les imprimés. Ce arrêt fut cassé, le 22, par le conseil. (2) J. MEvNIER. — Les Etats de Franche-Comté de 1788, p. 16-17. (3) Bernarde-Gabrielle-Madeleine Drouhin de Chassagne. (4) L'autre était Mme Perrey, femme de M. Perrey, lieutenant-général du bailliage et siège présidial de Salins. Rene robin de l’ancien régime habitué à toutes les feintes et dé- gagé de tous préjugés d’honnêteté. Née dans un hôtel voisin de celui qu’habitait la famille de Sagey, elle s’était de bonne heure éprise d’un membre de cette famille, jeune officier du régiment de Condé-Dragons (1), et ce fut avec désespoir qu’elle apprit, dans les premiers jours de l’année 1782, qu'il allait épouser une demoiselle de Chaffois-Münans (2). Toute une série d'actes de folie manifeste suivit cette accablante nouvelle. Le premier fut une donation entre vifs, faite à M. de Sagey fils, d’une somme de trente mille livres. Cette dona- tion, qui ne pouvait être acceptée par un homme d'honneur et ne le fut pas en effet, avait été faite sous les auspices et par le ministère de maître Bonnefoy ; elles furent pour lui le point de départ d’intrigues qui aboutirent, au mois de sep- . tembre, au mariage de François-Joseph-Antoine Belin, jeune avocat, son beau-frère, avec Mademoiselle de Chassagne. Pour arriver à un résultat aussi extraordinaire, le rusé pro- cureur avait d’abord affermi la pauve fille dans sa première idée que ses libéralités amèneraient à ses pieds M. de Sagey. Il lui avait perfidement insinué que Mie de Chaffois n’était que la maitresse du beau militaire et que celui-ci ne tarde- rait pas à l’abandonner. Enfin, lorsque ces premiers pres- ges furent usés, il réussit à lui persuader qu’on viendrait sûrement à elle, si elle feignait d’épouser un jeune homme auquel elle avait autrefois refusé sa main, en l’avantageant largement par un contrat supposé. Bonnefoy fut puissam- ment aidé dans cette œuvre d’iniquité par l'esprit inventif de sa femme, Théodule Belin, le concours actif de tous les autres membres de la famille Belin () et les manœuvres de com- plices, dont les principaux furent un procureur à la cour, (1) Jean-Hermand-François-Xavier de Sagey. (2) Claudine-Véronique, fille de Charles-François et de Jeanne-Charlotte de Pia de Peseux. (3) Y compris Pierre-Antoine-François Belin, procureur du roi près le siège d'Ornans. D ee ji Claude-François Ferniot, et un notaire de Vuillafans, Nico- las-Joseph Estignard. Un certificat, surpris à la religion du curé d'Ornans, servit à la célébration du mariage qui eut lieu, le 30 septembre, dans l’église de Notre-Dame de Jus- san-Mouthier à Besançon. Le mariage et le contrat n'étaient ficuüfs que dans l’esprit de Mademoiselle de Chassagne. Le beau-frère et la sœur de la victime, un conseil de famille (1) réuni par leurs soins, avaient essayé, mais trop tard, de pré- venir par une interdiction l’effet de combinaisons vraiment diaboliques. Un procès en nullité de mariage, intenté à l'époux par sa femme revenue à la raison, n’eut pas plus de succès (1783). Quelques années après, le jeune robin était mort (1784), et sa femme à ce point au pouvoir des familles . Belin et Bonnefoy, qu’elles gardèrent tous ses biens, quand elle vint elle-même à mourir (2). (1) Il était composé de MM. Canion, ancien officier au régiment de Bour- bon, de Vercia, conseiller au bailliage, de la Bretonnière, chevalier de Saint-Louis, Guyot, avocat, de Sagey, grand-oncle, de Sagey père et Per- rey. (2) Il avait été impossible à Mm° Perrey de rentrer en possession même de titres de famille, qui étaient restés entre les mains de sa sœur. Il est vrai que quelques-uns concernaient des cens dûs aux Chassagne par la famille Bonnefoy (1786 et 1787). : HS CHAPITRE CINQUIÈME. Ornans pendant cette période. — Institutions religieuses. — Eglise Saint- Laurent. — Etablissement de l'orgue. — Réunion de la cure à la fami- liarité. — Notre-Dame-des-Malades. — Saint-Roch. — Fondation de la Congrégation (1704). — Ses exercices et son influence. — Fondation de la Mission {1751). — L'hôpital Saint-Louis. — Les Ursulines. — [Institu- tions civiles. — Subdélégation. — Bailliage royal. — Juridictions infé- rieures du ressort. — Juridictions de l’'Hôtel-de-Ville. — Avocats, procureurs et notaires. — Médecins et chirurgiens. — Agriculture. — Industrie, — Commerce. — Postes et messageries. — Edilité. Les officiers municipaux d’Ornans, fabriciens-nés de l’église Saint-Laurent, ont continué jusqu’en 1789, avec un soin ja- loux, à entretenir et à orner l’édifice paroissial. De 1730 à 1750 particulièrement, plus de cent mille livres y furent em- ployées par eux. Nous avons déjà vu incidemment que la tour du clocher avait été exhaussée à cette époque (1), une des nefs collatérales (celle du rosaire) allongée (2), deux sa- cristies bâties, le cimetière nivelé et clos de murs. Le con- seil avait en outre fait refondre les cloches, augmenté leur nombre et leur poids (), fait dorer les autels, substitué de (1) Délib. du cons. de 1735, 9 et 26 mars. (2) V. Délib. du cons. de 1740, 8 février. (3) La grosse cloche a été refondue dès 1716. Elle eut pour parrain et marraine, à cette époque, le maire François-Joseph Guyot de Vercia, et Denise Vernier, femme de François Simonin, lieutenant-criminel. On re- fondit en même temps les trois cloches de l’ancien carillon. Leurs par- rains et marraines furent : les trois échevins, Nicolas Crevoiseret, avocat, Adrien-Camille Monnier, avocat, et Jean-Bapliste Gonzel, procureur, et Jeanne-Marie Martin, femme de l’avocat Nicolas Vieille, Anne-Claire Rous- sel, femme du procureur Claude-Etienne Saulnier, et Louise Barberet, femme du procureur Claude-Ambroise Doney. La grosse cloche a été refondue en 1781. C’est, avec deux timbres du nouveau carillon, tout ce qui reste de l’ancienne sonnerie. Cette cloche, dont le nom est Simonne-Constance, a été fondue par À. et C. Lièvre- mont père et fils, de Pontarlier. Elle a eu pour «parrain, M. Simon Roussel, père des pauvres et des orphelins, insigne bienfaiteur de l'église or ee nouveaux « balustres » de communion aux anciens, fait construire et sculpter de nouvelles stalles. On avait enrichi le trésor d’ornements de grand prix, d’un ostensoir splen- dide, de vases sacrés en métal précieux, de lampes, de bä- tons et de croix processionnelles en argent. Précédemment, il avait fait établir un orgue, qui a subsisté jusqu’à nos jours (1854). En 1730, il avait dû, pour faire face à tant de dépen- ses, imposer un excédant pour chaque pain de sel ordinaire de la ville. Le produit de cette contribution, qui dura jus- qu’en 1743 et fut approuvée par le roi en son conseil le 4 mars 1744, fut entièrement versé entre les mains de Messire Jean-Baptiste-François Dupuy, familier, qui s'était chargé de la direction des travaux ainsi que des achats. Tant de sol- Jicitude pour la dignité du culte auquel ils présidaient ne pa- rait pas avoir touché beaucoup les curés de Saint-Laurent en faveur de leurs paroissiens, ainsi que nous avons déjà pu le voir. - L'établissement de l’orgue a eu lieu en exécution d’un legs de Pierre Boutte, familier de l’église paroissiale, legs fait en 1687. Cet instrument ne fut commandé qu’en 1699 : le 27 oc- tobre de cette année, le magistrat convint de sa construction avec un sieur Vualtrin, pour le prix de 1475 livres. Le 15 fé- vrier suivant, un marché fut passé avec les sieurs Pierre- paroissiale et des établissements de ‘charité, conseiller du roi, doyen du baïlliage.., vicomte mayeur, lieutenant-général de police..…., et pour mar- raine, dame Thérèse-Constance-Joseph Bidault, remplie de mérite, de zèle et de charité pour les pauvres malades, épouse de M. Jean-Clément Teste, conseiller du roi, lieutenant-criminel. » Le timbre central du caril- lon, qu’on appelle de nos jours la petite cloche, porte l'inscription sui- vante : J. Jolly et N. Boulanger nous ont faites. J'ai pour parrain M. Fr. Xavier Simonin de Déservillers , lieutenant-général et subdélégué du bailliage d'Ornans, et pour marraine dame Françoise Clément, veuve de M. Joseph Dupuy, capitaine au régiment de la Sarre-Infanterie et lieute- nant des maréchaux de France, 1737. Sept sur neuf des timbres du caril- lon ont été livrés, avec les cloches moyenne et petite, au vandalisme ré- volutionnaire. Les deux survivants ont été sauvés par leurs relations avec l'horloge. um un François Hubertot et Ligier Dubois, qui se chargèrent de l'édification du buffet moyennant 250 livres monnaie an- cienne. Les dessins de ce buffet étaient du sculpteur Poyard, qui se chargea de la partie artistique de l’œuvre pour 250 fr. monnaie du pays. Au mois de novembre, les nouvelles orgues furent examinées par un organiste de Besançon, le sieur Dupont, qui reconnut que le fonds de l'instrument était bon, mais que certains détails étaient à remanier. Un autre orga- niste de Besançon, nommé Guillard, ayant indiqué les modi- fications à lui faire subir, le sieur Vualtrin demanda 111 liv. pour les réaliser. La peinture et le vernissage furent confiés à un peintre de Besançon, le sieur Masson, qui reçut à cet effet 56 livres. Cet ouvrage ne fut terminé qu’en 1702 : Vual- trin le « rendit » le 28 juin de cette année et toucha une somme de 1699 francs (1), Il parait que, dès l’origine, il était loin d’être parfait. En 1854, lorsqu'on le démonta pour le remplacer par un autre, on découvrit, roulé dans un de ses tuyaux, un parchemin qui établit que, dès l’année 1730, il eut besoin de sérieuses réparations. Ce parchemin portait une inscription dont nous nous permettons de rétablir l’or- thographe : « Ces soufflets, claviers, sommiers, abrégé, » trompette et positif ont été faits par Marin Carouge, fac- » teur d’orgues et organiste de cette ville, natif de Paris, en » l’année 1730. Du vingt-trois septembre. » L'œuvre de cet artiste a été durable. Le premier organiste se nommait Hu- gues Raguet (2). Le 2 août 1676, le conseil d’'Ornans délibérait sur l'union de la cure et de la familiarité (3) et prenait la résolution de (1, V. Délib. du cons. de 1699, 1700 et 1702. (2) Ses successeurs furent : Messire Etienne-Joseph Stenus, prêtre ori- ginaire de Salins (1713) ; Jean-Claude Lebrun, de Salins (1715); Marin Carouge, de Paris (1718) ; Etienne Beaumont ; François Beaumont (1776), (3) La familiarité se recrutait dans la meilleure bourgeoisie. De 1674 à 1790, ses membres se nomment : Doney, Gonzel, Boutte, Simonin, Faivre, Chandeleuse, Martin, Bailly, Roussel, Colard, Jourdain, Bauque, Jeunet, = Fo faire son possible pour obtenir une amélioration, qu'il espé- rait faire passer des institutions dans les mœurs du clergé paroissial. Dès le 24 du même mois, il pouvait entendre lec- ture du traité intervenu à cet effet entre le haut-doyen (1), les chanoines de l’église métropolitaine et le chanoine prében- dier de Franois, curé primitif d'Ornans, d’une part, et Mes- sires Charles-Pierre-Antoine Gonzel, prêtre, procureur spé- cial de la familiarité de Saint-Laurent, et Jean Marüun, doc- teur ès droits, chef et mayeur de la ville, ayant charge du conseil, d'autre part. L'union, ratifiée par l’ordinaire, était consentie moyennant une somme annuelle de cent francs, que la ville devait payer au chanoine prébendier de KFra- nois (2). Nous savons déjà comment la ville fut récompensée : d’une pensée généreuse : jamais la cure et la familiarité ne furent plus désunies en fait qu'après leur union en droit. Leurs rapports, déjà tendus sous ses prédécesseurs, Mes- sires Simonin, Faivre, Perrot et Drouhin, étaient devenus tels dans les premières années de l'administration de Jac- ques-Joseph Trouillet, que les officiers municipaux d’alors pouvaient se demander si leur distingué compatriote n'avait pas juré de faire tomber la familiarité, corps absolument né- cessaire dans une église importante qui ne possédait pas de chapitre (3). Après l'abandon, par les Chevaliers de Saint-Lazare, des prétentions qu'ils avaient élevées un instant sur l’ermitage de Noire-Dame-des-Malades (4), le chapelain Othenin Clé- ment, qui avait sur le cœur la faiblesse dont il avait fait Saulnier, Dupuy, Perrot, Longchamp, Vieille, Hermil, Caiïllot, Etevenon, Trouillet, Pillot, Roy, Belin, Cardey, Marlet, Laloue, Poulain, Clerc, etc. (1) C'était encore D.-Jos. Saulnier, évêque d'Andreville. (2) V. Délib. du cons. de 1676. (5) Mémoire historique sur la ville d'Ornans. (4) Ils essayèrent encore, en 1694, de faire valoir leurs prétendus droits sur cet ermitage ; mais cette nouvelle tentative échoua comme la pre- mière. (V. Délib. du cons. de 1694, 2 janv. et 5 fév. — 79 — preuve, refusa de reprendre sa résidence et fut, de l’avis de l'ordinaire, considéré comme démissionnaire. Il fut remplacé, en 1707, par Pierre-Antoine Gonzel, qui résigna ses fonc- tions dans l’année, pour aller faire une si triste fin. Elles furent alors confiées à Mare Plantamour, qui abandonna sa cure de Mamirolle pour venir les exercer avec un zèle qui ne se démentit pas pendant vingt-cinq années. Sous son admi- nistration, en l’an 1708, l’image miraculeuse de la Vierge-de- Montaigu, exposée aux insultes des soldats en passage à Or- nans, comme de ceux du régiment de Foix qui y étaient can- tonnés, fut transportée dans l’église paroissiale où elle sé- journa pendant un mois. Devenu vieux et infirme, Marc Plantamour eut pour successeur, en 1712, Pierre-Nicolas Jeunet, qui fut gardien de Notre-Dame pendant quarante- quatre ans, y mourut le 2 janvier 1756 et fut inhumé dans la chapelle même (1). Son successeur, Charles-Guillaume Do- ney, s’appliqua, comme ses prédécesseurs, à embellir le sanctuaire confié à sa piété et dépensa plus de deux mille livres en réparations. Sa paisible administration ne fut trou- blée qu’un instant par un procès avec le curé Jacques-Joseph Trouillet, qui cherchait à réunir à son bénéfice toutes les oblations faites dans les différentes églises et chapelles d'Or- nans. La question fut jugée conformément aux usages et rè- glements anciens, c’est-à-dire en faveur du chapelain, qui continua son ministère jusqu'aux approches de la révolution française. Le dernier chapelain fut Jacques-Joseph Roy, qui mourut en 1793, après avoir été témoin de la profanation et de la destruction de la chapelle et de ses dépendances. En 16792, la garde de Saint-Roch et le service religieux de sa chapelle avaient été confiés à Jean-Baptiste Maïtry, fami- lier de Saint-Laurent, qui résigna ses fonctions en 1679 (2). Il eut momentanément pour successeur un autre prètre, (1) V. Délib. du cons. de 1687, 1708 et 1756. (2) Délib. du cons. de 1679, 17 août. 00 Antoine Dole, ermite de Sainte-Radegonde à Vercel (1), qui fut remplacé le 31 décembre de la même année par un simple ermite, Frère Félix Darc, de la congrégation de Saint-Jean- Baptiste. Le nouveau gardien faisait don à Saint-Roch d’une somme de deux cents francs, dont cent cinquante représen- taient le « plus clair de ses biens, » et les cinquante autres le-montant d’une cédule à lui souscrite par Frère Ange Co- lard, ancien ermite du même ordre (2). Il y joignit, quelques années après, en 1686, le prix de deux vignes, sises en Lo- ray, qui lui furent achetées par Claude Colard, au prix de soixante-dix francs portant trois francs dix-huit gros deux deniers d'intérêts 3). Le service de la chapelle était assuré de nouveau, comme il le fut désormais, par la familarité. Frère Félix Darc eut pour successeurs toute une série d’er- mites, dont les principaux furent : Amance Brenet (1691) ; Antoine Rampin (1692) ; Jean-Baptiste Maury (1701); Arsène Rampin et Siméon Romand (1702); Arsène Rampin et Théo- dore Henry (1703); Christin Chaudot (1704); Théodore Bruand (1704); Anatoile Jobelot (1705); Josaphat Nonnotte et Isidore Goguillot (1710); Hilarion Girod et Pierre-f‘ran- çois Melin (1722); Elisée Coste (1725). C'est à Frère Elisée Coste, auquel on donne le nom de « directeur de l’ermi- tage », dans une délibération de 1747, qu'il faut attribuer la création de l’école congréganiste de Saint-Roch, qui survécut à l’ermitage et traversa, non sans difficulté, on le comprend, (1) Antoine Dôle, à son entrée à Saint-Roch, avait fait don à la ville d'une rente en principal de 500 francs sur Guillaume Callerand, de Flan- gebouche, à la condition qu'il en aurait l’usufruit et qu’elle passerait à ses successeurs ermites, à charge par eux de faire dire, chaque année le jour de sa mort, uue messe de Requiem. Mais ayant recouvré cette créance, quelque temps après, Dôle rompit ses engagements prétextant que, s’il y persévérait, il se rendrait coupable de simonie. La question fut soumise à l'officialité diocésaine, dont nous n’avons pas retrouvé la décision. — V. Ibid. ; (2) V. Ibid., 31 décembre. (3) Vélib. du cons. de 1686. — Le parchemin original de l'acte de vente, passé le 21 novernbre 1686, est encore aux archives d’Ornans. 4 les orages de la révolution. Il eut pour successeurs Frère Jean-Damascène, Frère Macaire et Frère Damien, dont nous n’ayons pu retrouver les noms de famille, et Frère Bernard Vuillemot, de Gevigney. Frère Elisée Coste eut pour colla- borateurs Bruno Sirame (1735) et Amable Dimanche (1744), et Frère Bernard Vuillemot, Nicolas Lalaud, de Godoncourt (1760). Saint-Roch n'avait pas cessé d’être une propriété communale, et la ville pourvoyait à l'entretien des bâtiments et à l’ornementation de la chapelle, En 1771, un entrepre- neur de Silley, Jean-Baptiste Perruche, refit, en belle pierre du pays et en marbre, l’entablement, l’autel et toute la ma- connerie intérieure du chœur, pour un prix convenu avec les officiers municipaux, fabriciens d’Ornans (1). La fondation de la Congrégation des hommes est due à l'initiative de prêtres de Beauvré (2), que l'archevêque envoya en 1704 donner une mission à Ornans. Avant la cloture de leurs prédications, 1ls avaient engagé les habitants de la ville à fonder, à l'exemple de ceux de beaucoup de localités, une confrérie des hommes mariés, en l'honneur de la Sainte Vierge. Ils avaient invité en même temps ceux de leurs au- diteurs qui désireraient en faire partie, à se réunir, à jour fixe, dans la chapelle de la Confrérie de la Croix. C'était pendant la solennité des quarante-heures, qui ‘termine d'ordinaire les missions. Les adhérents se rendirent proces- sionnellement de cette chapelle à l’église paroissiale et firent amende honorable devant le Saint-Sacrement. « Quand tous les aspirants furent arrivés devant le Saint-Sacrement, l’un de ces messieurs (les missionnaires), montant en chaire, fit un sermon des plus touchants à ce sujet et prononça, en termes fort mouvants, amende honorable et tous la disaient D DS (1) V. pour plus amples détails : J.-M. Sucuer, Histoire de l’Erm. de Saint-Roch à Ornans, in Sem. rel. du dioc. de Bes., 1890. (2) Révérend seigneur Messire Nicolas Dorival, chanoine métropolitain ei promoteur de la cour archiépiscopale, et MM. Amey, Bergeret, Darsot et Mailly. 6 ie avec lui (1). » De retour dans la chapelle de la Croix, les nou- veaux congréganistes inscrivirent leurs noms sur des bulle- ins que le curé, Messire Louis-Joseph Faivre, réunit en forme de catalogue. La première élection des officiers de la Congrégation eut lieu le premier dimanche de l’année 1705. Ces officiers étaient : un prieur, quatre conseillers, un tré- sorier et un secrétaire (2). Les exercices religieux des confrères étaient ce que nous les voyons aujourd’hui; dès cette époque, ils recevaient chaque mois l’image d’un saint dont la vie et les exemples étaient proposés à leur imitation. Leur fête patronale était l'Assomption. La veille de ce grand jour, les Minimes rece- vaient leurs confessions ; on leur servait à cet effet une ré- tribution de trente sous. Même somme était offerte au sieur curé, leur chapelain, lorsqu'il disait une basse messe à leur demande ou présidait à leurs processions. Pour appartenir à la congrégation, il fallait se conduire chrétiennement ; ses règlements étaient exécutés avec sévérité. La pénitence ordi- naire consistait à Se tenir à genoux devant le Crucitix pen- dant l'office des confrères ; celui qui lavait encourue ne pou- vait même pas se lever pendant le Magnificat. Souvent cette pénitence se répétait plusieurs dimanches de suite. Une ag- gravation était, l'office terminé, de demander pardon « de- vant le corps des officiers » de toutes les fautes passées. La Congrégation était un tribunal de conciliation. Avant de faire assigner un confrère, le congréganiste devait d’abord sou- mettre sa plainte au conseil de la confrérie. I] était rare que le différent dépassät ce premier degré de juridiction (@). Cette pieuse association eut, avant longtemps, sur les mœurs de la ville, la plus heureuse influence. Aussi obtint-elle sans diffi- culté, en 1741, la permission de construire une chapelle spé- (1) Arch. d'Ornans, Livr. de lo Congr.. reg: in-fol. () NV; Ibid. (3) V. Ibid. 09 ciale « pour y réciter l’office de la Vierge ». Le magistrat lui concéda dans ce but un vaste emplacement « au dessus des Isles hautes de la ville (1) », Cette chapelle, qui a longtemps survécu à la révolution, est devenue une maison particulière. La Mission a été fondée, en 1751, par Jean Cuenot, d’Or- nans, et Marguerite Lidoine, sa femme. Elle devait avoir lieu tous les quinze ans et à perpétuité, dans l’église paroissiale d'Ornans ; et la direction en était confiée aux missionnaires du diocèse, établis dans le prieuré de Beaupré, ou, à leu défaut, à des missionnaires approuvés appartenant soit au clergé séculier, soit au clergé régulier. Les pieux fondateurs donnaient à cet effet un capital de dix-huit-cents livres, pro- ductifs de quatre-vingt-six livres d'intérêts, soit treize-cent- cinquante livres en quinze ans. L’excédent de cette dernière somme devait, après paiement des frais de la mission, et « rétribution d’un service de trois messes à haute voix, vi- giles et absoutes,... pour le repos de l’âme des fondateurs », être distribué par le magistrat aux pauvres les plus nécessi- teux. Les personnes préposées à la distribution devaient aider de préférence les parents pauvres des fondateurs. Il leur était loisible de réserver le quart de cet excédent et de le consacrer à l’achat de livres de piété destinés également aux pauvres. Le curé et trois familiers de Saint-Laurent de- valent se concerter avec le maire et les échevins pour régler tous les détails de la mission, le choix des missionnaires et les dépenses. Tout ce qui était de l’ordre spirituel revenait au curé, le maire restant chargé des choses de l’ordre tem- porel et même de l’aumône. On trouve au bas de l’acte de fondation, qui est encore aux archives d’Ornans, avec les noms de Jean Cuenot et de Marguerite Lidoine, ceux du curé, Messire Jacques-Joseph Trouillet, des familiers @), (1) V. Délib. du cons. de 1741, 9 déc. (2) MM. Saulnier, Jourdain, Longchamp, Dupuy, Vieille, Doney, Hermil, Caillot et Etevenon. er des suppôts du magistrat (1) et de quatre notaires @). Nous avons vu les commencements de l’hopital royal Saint-Louis. Les revenus de cet établissement furent long- temps bien restreints. C’étaient les produits de vignes sises sur les territoires d’'Ornans, de Montgesoye et de Vuillafans, provenant des libéralités de MM. Saulnier, Chandeleuse, Plantamour, de Sagey, Dubiez et de Madame de Crosey ; de prés donnés par Demoiselle Claudine Cuenot et M. Colard, prêtre ; d’une métairie, située sur les territoires de Chasnans et de Nods, provenant de l’hoirie de M. Mareschal, ancien curé de Nods; les « biens de l’hérédité de Demoiselle Etien- nette Debasle, en valeur d'environ douze cents livres »; « deux cents livres dont la ville d’Ornans était chargée, en- suite d’une ancienne fondation de Mahaut d'Artois, comtesse de Bourgogne, en faveur des pauvres de la ville, augmentée par plusieurs particuliers... » ; quarante liv. sur les amendes du siège de police; environ deux-cent-vingt livres d’au- mônes et de charités ; une pension de cent-cinquante liv. (3). En 1754, les dépenses (3195 livres) excédaient encore les recettes (2962 livres) de près de deux cents livres. A cette époque, les administrateurs, dans le but d'augmenter les ressources de l'hopital, adressèrent à l’intendant de la pro- vince une requête dans laquelle ils demandaient le franc- (1) MM. Ant.-Ch. Doney, maire ; Dupuy, Saulnier et Coste, échevins ; Roussel, Ben. Doney, Vieille, Teste, de Ramey et Baïlly, conseillers. (2) MM. Renaud et Monnot, de Quingey, Champereux et Grimont. (3) « Cent cinquante livres pour la pension de sœur Louvot (de Lons-le- Saulnier), hospitalière, que Monseigneur l'archevêque a la bonté de faire payer. » Nous ne voyons pas figurer dans cet inventaire, emprunté au registre des délibérations de la commission administrative et qui date de 1754, le don d’un sieur Besuchet de la moitié du canton de Nuet, en nature de verger. Le donateur s’en réservait la jouissance, sa vie durant, et réser vait à ses hoirs le droit de le retenir, moyennant la somme de 500 francs du Comté, dans les trois mois qui suivraient son décès. Il est probable que ces derniers usèrent de ce droit. — V,. Délib. du cons. de 1714, 9 juin. de — salé, privilège dont jouissaient tous les autres hopitaux mi- litaires de la région, une gratification sur les journées de maladie des soldats et la rétribution, par le roi, des aumô- niers, du médecin et du chirurgien. À ces ressources nou- velles vinrent s'ajouter, dans la suite, plusieurs legs impor- tants, dont le plus considérable fut celui de Simon Roussel, conseiller-assesseur au bailliage, maire d’Ornans de 1772 à 1783, année de sa mort. Les noms des principaux administrateurs de cet établisse- ment méritent d’être conservés. Ils se nommaient : Nicolas Crevoiseret, François et Joseph Bouhélier, Pierre Bailly, Henry Perrot, Pierre Bauque, Jean-François de Sagey, Claude-Etienne Saulnier, Jean-Baptiste Roussel, Adrien- Charles Verdy (1715) (1), Augustin Teste (1725), Adrien- Charles Doney, Denis Debasle (1727), Nicolas Vieille (1729), Simon Simonin d'Amancey, François-Joseph Guyot de Ver- cia (1730), Jacques-François de Ramey, Nicolas-Etienne Drouhin (1732), Claude-Joseph Champereux, Claude-Fran- çois Grimont, Simon Roussel (1733), Simon-François-Xa- vier Simonin de Déservillers, Pierre-Etienne Debasle (1737), Jacques-François Vieille (1746), Jean-Antoine Longchamp (1746), Etienne Jourdain (1755), Jacques-François Doney (1762), Claude-François Richardin, Pierre-Antoine-François Belin (1764), Jacques-Joseph Trouillet (1766), Jean-Baptiste- Mathieu de Sagey, Ferdinand-François de Belot de Chevi- gney, Jean-Clément Teste, Claude-François Doney (1768), Pierre-Ignace Saulnier (1777), Claude-Ambroise-Bruno Du- puy, Etienne-Joseph Gaudion (1778), Claude Tournier, Jean- Baptiste-Joseph- Gabriel Simonin de Vermondans (41780), Pierre-Antoine Cuenot (1782), Claude-François Guyot de Vercia (1784). Les administrateurs furent aidés dans leurs fonctions par des secrétaires -greffiers : Adrien - Charles Verdy (1715), Pierre-Ignace Saulnier (1728), Claude-Fran- (1) Date de leur nomination. se çois Grimont (1737), Claude Tournier (1759), Claude-Fran- çois Grandjacquet (1780) ; et des receveurs-trésoriers : Au- gustin Millot (1715), Pierre-Alexis Billerey (1759), modèles de dévouement et d’exactitude. Le personnel, religieuses, aumôniers, médecins et chirurgiens, a laissé dans la ville les meilleurs souvenirs. Les supérieures des religieuses furent : Mesdames Bernardet (1722), Masson (1726), Thomet (1730), qui ne firent que passer dans l'établissement, Madeleine- François Martin (1733) (1), décédée en 1767, Jeanne Gardet (1740) @), décédée en 1768, Claudine Compagny (1743) 6) décédée en 1781, et Thérèse: Marguerite Grimont (1770) (4), qui était en fonctions à la révolution (°, Les aumôniers ont été : les familiers Roussel (1719), Gonzel et Dupuy (1743), Saulnier (1750), Dupuy aîné (1755) et Vermot (1775); les médecins : MM. Constal (1715), d’Auxiron (1755), Caizel (1766) et Quetaud (1773); et les chirurgiens : les sieurs Mi- chel Laisney (1715), Claude-Etienne Laisney (4726), Louis et Claude-Louis Marchand (1761 et 1783). Les habitants d’Ornans avaient pris la précaution d’intro- duire, dans l’acte de réception des Ursulines, cette clause qu’elles ne pourraient succéder en communauté et qu’elles ne pourraient succéder non plus, soit en nue-propriété, soit en usufruit, à des habitants de la ville. Cette précaution prise contre l’esprit d’envahissement qu’on prêtait à cette époque aux congrégations religieuses, ils vinrent en aide, en toute. circonstance, aux pieuses filles qui avaient accepté la mis- sion de conduire à Dieu les vierges chrétiennes dont l’ins- truction leur était confiée. Grâce à leur concours, la chapelle (1) Réélue en 1746, 1761 et 1764. (2) Réélue en 1755. (3) Réélue en 1749, 1758, 1767 et 1779. (4) Réélue en 1773, 1776, 1781, 1783 et 1786. (5) Parmi les autres ie nous pouvons citer : Mmes Guillemin (1729); Vicaire (1731); Baïlly (1745); Louvot (1753), Guyot de Vercia (1758); Guyonvernier (1761) ; Laisney (1761) ; Vautheriot (1784) et ee (1785). Ces dates sont celles de leur entrée au noviciat. Non et les bâtiments de la communauté furent rapidement ache- vés. La chapelle, ouverte au public, devint bientôt un des - sanctuaires les plus visités de la ville déjà riche en lieux de prières. Cest là que fut inaugurée, en 1688, une dévotion nouvelle qui ne devait pas tarder à être très populaire en Franche-Comté, celle de la neuvaine à Saint François-Xavier, le grand apôtre des Indes. Le magistrat voulut s’associer à cette pieuse pratique et, par une décision qui lui fait hon- neur, résolut de faire célébrer, le dernier jour de chaque se- maine, une messe solennelle à laquelle la population toute entière était convoquée. En 1724 se forma, dans cette cha- pelle, la confrérie du Saint Cœur de Marie, association qui se proposait de procurer à la Mère de Dieu un culte perpé- tuel. Chaque jour un confrère venait, au nom de tous, prier devant la Vierge des Ursulines. « L'église des Ursulines de- vint bientôt un sanctuaire vénéré dans le pays. Des ex-voto, des tableaux, dont plusieurs subsistent encore, témoignent des grâces accordées à la confiance des fidèles. On y véné- rait encore les reliques de Sainte Colombe dans une belle châsse qui fait aujourd'hui un des ornements de l’église pa- roissiale (1)... » Les Ursulines d'Ornans avaient été déclarées indépendantes et séparées de celles de Besançon en 1688. Elles durent dès-lors se suffire à elles-mêmes, et leurs res- sources ne furent jamais considérables Leur maison cepen- dant était, un siècle plus tard, grâce à une excellente admi- nistration, une des plus florissantes de leur ordre. Quoique bien déchu de scn importance administrative et judiciaire, Ornans comptait encore sous lancien régime français. À son bailliage royal et aux juridictions de son hôtel-de-ville étaient venu s'ajouter des institutions nou- velles, une subdélégation, un siège de police, une recette _ des finances, un contrôle des actes, une poste aux lettres et une poste aux chevaux. Il avait eu, pendant un certain (1) M. Sucxer. Notre-Dame des Ursulines d’'Ornans, p. 8 et 9. se temps, un gouverneur militaire, un lieutenant des maré- chaux de France, un commissaire des guerres. C'était encore une ville de garnison ou plutôt de quartiers d'hiver (1) et un gîte d'étapes ; on y trouvait un détachement de la maré-. chaussée commandé par un lieutenant; un bataillon de mi- lice portait son nom. Les avocats, les procureurs et les no- taires y formaient des communautés assez nombreuses et les praticiens y pullulaient. Des huissiers royaux, des archers- gardes ou huissiers de la connétablie, des huissiers, sergents et gardes de police, des agents plus infimes y complétaient la basoche. Les intérêts de la médecine et de la chirurgie y étaient représentés par un médecin du roi et un lieutenant du premier chirurgien du roi. Ces deux fonctionnaires étaient aussi préposés à la surveillance des maladies épidémiques et contagieuses et, en général, à la police sanitaire. Enfin, ils étaient médecin et chirurgien légistes attitrés. Les intendants, dans l’origine, avaient le droit de subdélé- guer, dans les principales villes de leur département, des « sujets capables et d’une réputation entière ». Telle fut l’ori- gine des sièges de subdélégation, dont quatorze furent éta- blis en Franche-Comté après la conquête française (2. Ces (1) La cavalerie, qui occupait Ornans à cette époque de l’année, arrivait en octobre ou en novembre pour s’en aller en mars ou en avril. Parmi les nombreux régiments qui ont ainsi défilé dans la ville, ceux qui ont le plus marqué sont : le régiment de Bligny (1675), celui d’Aubusson (1705), celui de Sully (1707), celui de Foix (1708), celui de Bissy 2 (1711), celui de * Bellefond (1749) et surtout celui de la Marche-Prince n° 28 (1770-1775). Ce dernier, commandé par le due de Boulainvilliers, portait l’habit et le col bleus, les parements, revers, collet et chapeau bordés d’un galon blanc. Son équipage était ventre de biche, bordé d’un galon cramoii sous de petits carreaux blancs. Les étendards étaient rouges ; face le so- leil et sa devise, revers chargé des armes de Condé accostées de deux branches de laurier vert. Par exception, Ornans a hébergé deux régiments d'infanterie ; en 1696, le régiment de Grancey et, en 1708, celui de Royal Marine. (2) À Besançon, Dole, Gray, Vesoul, Baume, Ornans, Quingey et Salins, Poligny et Arbois, Lons-le-Saulnier et Orgelet, Saint-Amour, Pontarlier et Saint-Claude. "90 2 tribunaux administratifs avaient pour personnel : le subdé- légué et son greffier. En 1704, les subdélégations furent éri- gées en offices-vénaux. Cet état de choses dura peu, et les intendants furent rétablis dès 1715 dans leur ancien droit de choisir leurs représentants, ainsi que les greffiers de ceux-ci. Les subdélégués de l’intendant de Franche-Comté à Ornans furent, jusqu’en 1780 : Pierre Bouhélier, lieutenant - gé- néral du bailliage ; son fils et successeur, François-Xavier Bouhélier (1713); Simon Simonin d’Amancey, lieutenant- criminel (1729); Simon-François-Xavier Simonin de Déser- villers, lieutenant-général (1737). En 1780, les deux fils pui- nés de ce dernier se partagèrent ses atiributions : la lieute- nance-générale du bailliage échut à Jean-Baptiste-Joseph- Gabriel Simonin de Vermondans et la subdélégation , à Henri-Simon-François-Xavier Simonin de Maléchard. Les attributions des subdélégués étaient celles des sous-préfets actuels. [ls étaient chargés de ladministration générale des finances, de la justice et de la police. [ls y joignaient lad- ministration militaire et le contentieux des villes et commu- nautés, qui sont maintenant du ressort de l’intendance raili- taire et des conseils de préfecture. Le bailliage royal d’Ornans, composé en 1674 d’un lieute- nant local, d’un avocat du roi, d’un procureur fiscal et d’un greffier (1), vit peu à peu, sous le régime français, augmenter le nombre de ses officiers. En 1702, on institua un lieute- nant-criminel, deux conseillers-assesseurs et un substitut des gens du roi; en 1704, un lieutenant-particulier ; plus tard, l'office de greffier fut divisé. Le lieutenant-local était (1) Nous avons recherché les noms des officiers du balliage avant 1674. Nous avons retrouvé ceux de 10 des lieutenants locaux : Pierre Euvrard (1475), Jehan Bordey (1497), Claude Roussel (1572), Etienne Gérard (1597), N..…., Colin (1605), Jacques Terrier (1631), Claude-Ambroise Philippe (1656), Claude Clerc (1668), Pierre Bouhélier (1674) ; de 2 avocats du roi : Nicolas Perrenot (15192) et Jean Guignet (1641) ; de 3 procureurs fiscaux : Etienne et Antoine Gérard de Vuillafans, oncle et frère de Bal- thazar Gérard, et Georges Courvoisier (1627). — 90 — devenu lieutenant-général en 1675. Ces officiers siégeaient en robe noire, robe de satin pour le lieutenant-général, les leutenants criminel et particulier, l'avocat et le procureur du roi, de gros de Naples ou de camelot de Hollande pour les assesseurs, le substitut et les greffiers. Les lieutenants- généraux ont été : Pierre Bouhélier (1675), François-Xavier Bouhélier (1713), Joseph Bouhélier (1729), Simon-François- Xavier Simonin de Déservillers (1737), Jean-Baptiste-Joseph- Gabriel Simonin de Vermondans (1780), les lieutenants-cri- minels : François Simonin (1692), Simon Simonin d’Aman- cey (1714), Jean-Antoine Longchamp (1740), Jean-Clément Teste (1764); les lieutenants-particuliers : Adrien-Charles Verdy (1705), Adrien-Charles Doney (1736), Claude-François ‘Doney (1770); les conseillers-assesseurs : François Roussel et Claude-François Guyot (1692), Claude-François Guyot de Vercia (1735), Simon Roussel (1737), Benoît Doney (1741) ; les avocats du roi : François de Ramey (1676), Pierre Des- biez (1708), Simon-François-Xavier Simonin de Déservillers (4722), François-Joseph Amyot (1753), Charles-Bonaventure- Alexis Baïlly (1775) ; les procureurs du roi : Jacques-Fran- çois Doney (1676), Claude-Antoine Bailly (1696), Pierre Bailly (1733), Claude-Ambroise-Bruno Dupuy (1753), Pierre-An- toine-François Belin (1769); les substituts : Claude-Etienne Saulnier (1710), Pierre-Alexis Billerey (1740), Claude-Fran- cois Grandjacquet (1778); les greffiers uniques : Hubert Jouffroy (1711); les greffiers civils : Antoine Cizel (1733), Adrien-Charles Verdy (1742), Claude Tournier (1759); les greffiers-criminels : Nicolas Marchand (1732), Claude-An- toine Humbert (1743), Claude-François Bonnefoy (176%), Jean-Claude Bonnefoy (1784) (!). Le bailliage siégeait aux (1) Ces dates ne sont pas, en général, des dates de nomination. Le plus grand nombre ne font que constater la possession de l'office à telle époque. _ D’autres offices étaient ceux de receveur des épices, amendes et consi- gnations, de contrôleur des quittances d'épices, de contrôleur des dé- gp — halles, bâtiment de style assez massif, construit en 1740 par l'architecte Besson, sur l'emplacement de l’ancien auditoire et des anciennes halles. Ce bâtiment est devenu, en 1895, l’hôtel-de-ville. Les juridictions inférieures où seigneuriales qui ressor- tissaient au bailliage d’Ornans étaient assez nombreuses. C’étaient : les bailliages et châtellenie de la baronnie de Maillot ; les châtellenies de Cicon, de Durnes, de Fertans, de Montmahoux, de Réaumont, de Scey-le-Châtel, de Vennes, de Vercel et de Vuillafans; les justices des seigneuries en toute justice d’Athose, d'Avoudrey, de Bonnevaux, de Che- vigney, de Cléron, d'Etalans, d’'Eternoz, de Foucherans, de Laval, de Rantechaux, de Septfontaines et du Valdahon; celles des seigneuries en moyenne et basse justice d’Evillers, de Flangebouche, de Fuans, de Grandfontaine-en-Vennes, de Lods, de Longeville, de Loray, de Migette, de Mouthier-Hau- tepierre, d’Orchamps-en-Vennes, de la Villedieu-les-Vercel. Ces petits tribunaux avaient pour personnel : un ou deux juges (baillis, châtelains ou prévôts), un procureur d'office et un greffier. Ces petits officiers étaient, en général, des avocats, des procureurs ou des notaires du ressort. Le pro- cureur d'office ou le greffier était souvent, en même temps, le tabellion particulier de la seigneurie. La ville d'Ornans avait conservé ses droits de justice, haute, moyenne et basse, sur les habitants et le territoire de la localité. Son maire ou vicomte-mayeur (1), chef de la po- clarations de dépens, et de commissaire aux saisies réelles. Le premier était inféodé à la famille Verdy et le troisième uni à la communauté des procureurs. Celui de contrôleur des quittances d'épices, occupé, avant 4752 par Nicolas-Ignace Garnison, a été supprimé cette année-là. Rétabli plus tard, il a été acquis par le greffier civil, Claude Tournier, qui l’a conservé jusqu’en 1790. Enfin, l'office de commissaire aux saisies réelles, qui appartenait, en 1752, à Pierre Garnison, a été alors déclaré et est resté vacant. (4) Maires de 1675 à 1790 : J.-B. Simonin, de Provenchères, doct. médec. (1675-1686) ; J. Martin, avocat (1676, 1680, 1692, 1693) ; Fr. Roussel, avo- =) lice urbaine, était en même temps le juge-né du roi pour le reste de la châtellenie. L’édit d'avril 1749, qui réunit aux bailliages royaux les châtellenies, prévôtés et autres justices inférieures royales des lieux où ils siégeaient, ne parut pas applicable à celles de ces juridictions qui appartenaient aux villes en vertu de concessions antérieures à 1674. Nous avons vu que la ville, privée pendant trente-huit ans d’une partie de ses droits de justice, par la création d’un siège de police, avait obtenu en 1747 la réunion de l'office de lieutenant-gé- néral de police au corps de ses maire et échevins. À partir de cette époque et jusqu’à la révolution, le maire et son lieu- tenant connurent de la police avec les échevins et les con- seillers. Nous avons vu aussi que le maire était Juge-gruyer des ville et châtellenie. Il était assisté, dans ses fonctions de juge-maire, de châtelain et de gruvyer, par des officiers, pro- cureur du roi, substitut et greïfier, autres que ceux du siège de police (1). Comme maire, comme chôtelain et comme cat (1677, 1688, 1696) ; J.-Ant. Baron, avocat (1678, 1682, 1700) ; S. Simo- nin, avocat (1679, 1684) ; P.-Et. Monnier, proc. (1681, 1706) ; P. Bouhélier, lieut.-gén. (1683, 1687) ; Cl.-Franç. Guyot, av. (1685, 1695) ; Jac.-Fr. Do- ney le Vieil, av. (1689, 1691, 1704, 1710) ; J.-Fr. de Sagey, sieur de Naisey, Pierrefontaine, etc. (1690) ; C1. Daresche, proc. (1694) ; Nic. Vieille, av. (1697, 1702, 1708, 1713, 1720) ; Nic. Crevoiseret, av. (1698, 1705, 1715, 1719) ; Den. Debasle, av. (1699, 1712, 1721) ; J.-B. Roussel le Vieil, proc. (1701, 1707) ; Fr.-Jos. Guyot de Vercia, av. (1703, 1716, 1723, 1724, 1739, 1736) ; Adr.-Ch. Verdy. av. (1709) ; C1.-Et. Saulnier, proc. (1711); C1.-Fr. Teste, proc. (1714) ; Jos. Bouhélier, av. (1717); Cl.-Amb. Doney, proc (1729, 1797) ; S. Fr.-N. Simonin de Déservillers, av. (1725, 1731) ; P.-Et. Debasle, av. 1726. 1739); Jac.-Fr. Vieille, av. (1728, 1741, 1755); Aug. Teste, av. (4729, 1749, 1756) ; Jac.-Fr. dè Ramey, av. (1733, 1734, 1735, 4737); Fr.-X. Pourcy, av. (1738) ; Adr.-Ch. Doney, av. (1740, 1750, 1751) ; CI.-Ant. Bailly (1748, 1744, 1746); Cl.-Ambr.-Br. Dupuy (1745, 1747, 1749) ; S. Roussel, cons. bail. (4748, 1760, 1772, 1783) ; P.-Ignace Saulnier, av. (1752) ; Adr.-Ch. Verdy, gref. civ. (1753, 1761); Ben. Doney, cons. bail. (1754) ; Jac.-Fr. de Ramey, av. (1757); Cl.-Fr. Grimont, proc. not. (4758) ; C1.-Jos. Champereux, proc.-not. (1759) ; Jac.-Fr. Doney, chev. de Saint-Louis (1762); CI.-Et. Saulnier, pr. (1763); Cl.-Fr. Richardin, av. (1764); Bern.-Fr. Drouhin de Chassagne (1765, 1766, 17714); J.-Clém. Teste, lieut.-crim, (1782, 1790). (4) Jusqu'en 1693, le procureur du roi et le greffier de l'hôtel de ville | — 93 — gruyer, il siégeait seul au civil ; lorsqu'il jugeait en matière criminelle, il était assisté de son lieutenant et d’un assesseur du magistrat. Comme juge de police, il avait quatre asses- seurs, échevins et conseillers d’hôtel-de-ville. Les juridic- tions de l’hôtel-de-ville étaient donc, en 1789, au nombre de quatre : la mairie, la châtellenie, la gruerie et la police. La mairie, la châtellenie et la police ressortissaient nuement au parlement, la gruerie, à la maîtrise des eaux-et-forêts de Be- sançon. En matière civile, le maire jugeait par prévention sur les juges royaux du bailliage, qui, néanmoins, avaient le pas sur lui dans les cérémonies. À l’église, le magistrat oc- cupait les stalles du côté de l’épitre, celles du côté de l’évan- gile étant réservées au bailliage. Cependant nous savons déjà que ces juges municipaux, qui avaient des attributions aussi importantes que variées, n'étaient pas tenus d’être gradués en droit ; on n’exigeait d'eux, même lorsqu'ils étaient électifs, qu'un certificat de bonne vie et mœurs et de l’exer- étaient un syndic et un secrétaire électifs et annuels. Leurs charges, éri- gées en offices vénaux cette année là, furent rachetées par la ville en 1698 et en 1702. Devenues de nouveau vénales en 1732, elles furent encore ra- chetées en 1744. Elles furent définitivement vénales à partir de 1772. _ Les procureurs-syndics, au cours de cette période, ont été: Louis Othin (1676, 1677, 1680. 1681, 1699, 1704, 1705, 1706, 1707, 1708, 1709, 1710, 1711) ; C1.-Fr. Pellerin (1677, 1678, 1679, 1682, 1683, 1684, 1635, 1686, 1687, 1688, 1689, 1690, 1691, 1692, 1693) ; J.-CI. Gonzel (1694, 1695, 1696, 1697, 1698, 1700, 1701, 1702, 1703) ; Cl.-Jos. Champereux (1712, 4725) ; C1.-Fr. Teste (1725-1733) ; C1.-Fr. Grimont (1733-1746) ; CI.-P. Gon- zel (1746-1755) ; P.-AI. Billerey (1755-1772) ; C1.-P. Gonzel, procureur du roi de l'hôtel de ville (1772-1790); et les secrétaires : J.-B. Fauche (1776); Fr. Clément (1677); P.-Ant. Gonzel (1678-1683) ; CI. Daresche (1684) ; J.- Roussel (1685-1690); C1.-Et. Saulnier (1691-1692) ; J.-B. Gérard (1694- 4703); Cl.-Fr. Colard (1704-1745); C1.-Fr. Grimont (1746-1754); P.-A, Com- bette (1755-1756) ; J.-B. Pergaud (1757-1760); F.-X. Renaud (1760-1772) ; Et. Oudot, secrétaire-greffier (1772-1778) ; J.-B. Boulet (1778-1782) ; Jos.- Bern. Boulet (1782-1790). Un autre officier du greffe était le contrôleur. De 1676 à 1790, les con- trôleurs furent : J.-C. Roussel (1676) ; J.-CI. Gonzel (1685) ; P.-Math. Gérard (1723) ; Jos. Bailly (1733) ; Jos.-Alex. Humbert (1771). Le contrôle a été en titre d'office vénal de 1733 à 1744 et de mai 1771 à juin 1772. 04 cice actuel de la religion catholique. Ils siégeaient et assis- taient aux cérémonies publiques en robes violettes, robe de satin pour le maire, son lieutenant et le procureur du roi de l'hôtel-de-ville, de gros de Naples ou de camelot de Hollande pour les échevins, les conseillers et le greffier. Le bonnet ou mortier du maire était bordé d’hermine. Le corps de ville marchait précédé d’huissiers et de sergents (1). Les avocats en parlement, qui plaidaient en 1789 devant les divers tribunaux d’Ornans, étaient : MM. Jacques-Fran- çois Trouillet, Claude-François Richardin, Pierre-Ignace Saulnier, Claude-Charles Verdy, Etienne-Joseph Gaudion, Jean-François Coste, Jean-François Maire et Henri-Simon- François-Xavier Simonin de Maléchard. Parmi leurs prédé- ‘cesseurs dans le barreau, on n’avait pas oublié les Perrenot, les Gauderon, les Odile, les Clément, les Mercier, les Peile- rin, les Monnier, les Bouhélier, les Richard, les Bailly, les Courlet, les Perrinot, les Martin, les Maillot, les Vieille, les Bauquier, les Simonin, les Roussel, les Baron, les Bard, les Crevoiseret, les Doney, les Guyot, les Debasle, les de Ramey, les Millot, les Teste, les Pourcy, les Plantamour, les Saul- nier, les Verdy, les Tournier, les Coste. Ces avocats, tous docteurs ès droits, étaient généralement très instruits. Les procureurs, Maîtres François-Philibert Marlet, Jacques-An- toine Bonnefoy, Jean-Claude Muselier, Claude - François Maire (2), Claude-François Grandjacquet, Jean-François Roy et Claude-Joseph Chaillet, ne leur étaient guère inférieurs (4) Le ressort de la châtellenie ne comprenait plus, en 1789, qu’Aman- cey, Athose, Bolandoz, Chantrans, Déservillers, Evillers, l'Hôpital-du-Gros- bois, Ornans, Saules, Sepfontaines, Silley et la Verrière-du-Grosbois. Hugues-François Fauche, procureur du roi en la châtellenie, lors de la réunion de cette juridiction à la mairie, conserva son office. Il le possé- dait encore en 1711. (2) L'avocat et le procureur Maire descendaient de l’un des frères Claude François et Pierre Maire, de Vercel, admis comme bourgeois le 22 janvier 1724. La finance de Ch.-l'r. n’avait été que de 40 francs comtois, parce _ quil avait épousé une bourgeoise d’Ornans, Pernette Teste. 29 -en valeur juridique et continuaient les traditions des Mercier, des Barthon, des Devillers, des Gonzel, des Miellin, des Groshenry, des Georges, des Boutte, des Dare, des Clément, des Bouhélier, des Saulnier, des Daresche, des Arnoulx, des Colard, des Vieille, aes Roussel, des Normand, des Pellerin, des Othin, des Teste, des Monnier, des Verdy, des Grosri- chard, des D le, des CE cu des Grimont, des Pergaud. Trois de ces procureurs, Maîtres Bonnefoy, Maire et Marlet, étaient en même temps notaires, comme beaucoup de leurs prédécesseurs. Leurs confrères dans le notariat étaient : Pierre-Alexis Billerey, Etienne Oudot et Claude- [gnace Besson, dignes continuateurs des Chassagne, des Grospain, des Philibert, des Perrenot, des Gonzel, des Bi- gand, des Vernier, des Doney, des Martel, des Millot, des Sombarde, des Saulnier, des Teste, des Champereux, des Grimont, des Manèque, des Mariet (D). La valeur morale de ces hommes de loi n’était pas toujours en rapport avec leur science et leur talent professionnels, ainsi que nous avons pu le constater déjà à propos des affaires de Mademoiselle de Chassagne. La conduite de nombre d’entre eux pendant la révolution achèvera de nous édifier à cet égard. Les médecins n'étaient pas assez nombreux à Ornans pour y former un collège indépendant. C'étaient les docteurs Que- taud, médecin de la ville et de Phopital 2), et Caizel, médecin du roi, qui succédaient aux Simonin de Provenchères {3\, aux Plantamour (#, aux Bourgon, aux Hymette 5), aux Constal (6), (1) Ces notaires formaient, avec leurs vingt collègues de la campagne, une puissante corporation. (2) Il fut nommé médecin de la ville, en 1773, pour la durée de neuf ans et aux appointements de 224 livres. Les visites de jour étaient taxées à 9 sols et celles de nuit à 20, V. Délib. du cons. de 1773, 28 mai. (3) J.-B. S., maire en 1660 ; 1675 et 1686. (4) Jac.-Henri P., notable en 1675 et échevin en 1681. (5) Admis l’un et l’autre, comme bourgeois, en 1692. (6) Ch. Constal, médecin royal, a pris une grande part aux affaires mu- nicipales. Conseiller- -Juré dès 1705, il a été échevin en 1721, 24, 27, 39 et 4%. Il est mort en 1755. 06 aux Maillot (1), aux d’Auxiron @), aux Debasle, aux Bailly. Les chirurgiens, plus nombreux que les médecins, for- maient une communauté qui avait droit de récepüon et personnalité morale pouvant acquérir et transmettre. Cette communauté comptait, en 1789, les maîtres en chirurgie : Cl.-Louis Marchant, lieutenant du premier chirurgien du roi, Jacques Verney @), Augustin Laisney, chirurgien de l’hopi- tal, et François-Alexis Cagnon. Leurs prédécesseurs dans la profession s’appelaient Colard, Diez, Trouillet (4, Dicé, Lais- ney 5), Vannoz, Viennot, Marchant (6), Deléchaux (7), Dandré. Ces chirurgiens avaient vingt-deux confrères à la campagne. On voit que la profession médico-chirurgicale était très re- présentée dans le ressort. Les chirurgiens d’Ornans se réu- _nissaient chaque année, sous la présidence du médecin et du chirurgien du roi, pour faire, dans l'intérêt de l’instruc- tion des aspirants et des maîtres en chirurgie, une démons- tration anatomique et une opération. [ls étaient astreints à cet exercice par l’édit de collation de leurs offices. Ils de- vaient au préalable demander l'agrément du magistrat et le prier d'assurer leur tranquillité pendant ce cours de répéti- tion (8. Les lettres de maitrise, que délivrait leur commu- (1) J.-B. Maillot, médecin royal avant Ch. Constal. (2) P.-CI. d’Auxiron, médecin du roi à Ornans, a exercé à Besançon après 1766. Il à concouru, en 1759, à l’Université, pour la chaire du pro- fesseur Billerey. (3) Fils de Jacques Verney, de Nimes, reçu à la bourgeoisie le 22 Jan- vier 172%. Le récipiendaire n’eut que 40 francs comtois à payer, parce . qu’il s'était marié à Ornans. Sa femme s’appelait Françoise Colard. (4) Jean Colard, Jérôme Diez et Etienne Trouillet (1699). — Etienne Trouillet a été admis comme bourgeois le 8 mai 1679, moyennant la somme de trente-trois francs. — Ses fils Hugues-François et Jean-Claude ont été aussi chirurgiens. (5) Michel Laisné, dit Laisney, originaire de la Normandie, a été admis comme bourgeois, sans finance, le 17 janvier 1795. Il est le père de Cl. Etienne et le grand-père d’Augustin, également chirurgiens. (6) Le premier Marchant, Louis, a été nommé lieutenant du premier chirurgien du roi en 1761. . (7) Prévôt de la communauté en 1767. (8) V. Délib. du cons. de 1699, 29 juil. “07 nauté, étaient généralement conçues dans les termes sui- vanits : « Dans l’assemblée du... Messieurs les Maîtres en Chirurgie de la Ville d’Ornans, étant dans leur salle ordi- naire, convoqués par billets écrits de Monsieur..., Lieute- nant de Monsieur le Premier Chirurgien du Roi, ont procédé au second et dernier examen du sieur..., aspirant à la Mai- trise pour la Ville d’Ornans, lequel, après avoir été interrogé suivant la forme et teneur des statuts, a eu le suffrage de tous ses interrogateurs et a été reçu Maitre en Chirurgie pour lad. Ville d’Ornans. Le sieur... ayant prêté serment au cas requis entre les mains de Monsieur le Lieutenant, il lui a été délivré copie de la présente pour lui servir de lettres de Maîtrise. À Ornans, les an et jour susdits. » Ces lettres étaient enregistrées au greffe du bailliage (1). La culture, et en particulier celle de la vigne, était restée fort en honneur à Ornans, et cela dans toutes les classes de la population : les nobles, les riches bourgeois, les fonction- naires de l’ordre le plus élevé, rivalisaient, avec les petits propriétaires, les cultivateurs et les ouvriers, de soin pour leurs vignes, leurs champs et leurs prés ; personne ne rou- gissait de planter la pioche, de tenir le manche de la charrue ou de manier la faux. La récolte des foins, les moissons, la cueillette des fruits, les vendanges, étaient des fêtes pour toute la ville. De juin à octobre, les habitants passaient les journées dehors, ne laissant guère à leurs foyers, pour les garder, que les vieillards et les enfants. Assaisonné par la gaité et l'appétit que donne le grand air, le repas du soir semblait un festin. Pendant l'hiver qui suivait une belle campagne agricole, les jours étaient joyeusement occupés à la grange ou au cellier, et les soirées, égayées par les récits (1) La profession d'apothicaire, qui a enrichi au xvr° siècle la famille Gonzel, à été peu représentée à Ornans dans le cours du siècle suivant. Simon Colard et Jean-Baptiste Tissot sont les seuls apothicaires dont nous ayons retrouvé les noms. Le chirurgien Hugues-François Trouillet est donné souvent pour apothicaire. 7 — 98 — de ceux qui avaient vu ou lu plus que les autres, se passaient en petits travaux de tout genre : taille des échalas, tressage des corbeilles, paniers et vans, fabrication d’ustensiles de bois pour les hommes, teillage du chanvre et du lin, filage de l’étoupe et de la laine, égrenage des fèves, des haricots, des pois, des lentilles et du maïs pour les femmes. On se couchait de bonne heure en toute saison, pendant l’été parce qu'on était fatigué, pendant l'hiver pour épargner le feu et la chandelle ; on se levait de même, en été pour allonger en- core la journée de travail, en hiver pour donner ses soins à l’écurie et à l’étable. Cette vie de labeur, entrecoupée de plaisirs innocents, entretenait dans la population des qua- lités physiques remarquables, et cela dans un pays qui se distingue déjà par la haute taille et la vigueur de ses habi- tants. Les familles de bons cultivateurs portaient déjà les noms de Bidalot, Caillot, Chaillet, Colard, Cuenot, Etevenon, Gaudot, Gressot, Muselier, Nodier, Oudot, Teste, Vieillard, Vuüillemus (1), etc. La tannerie et la cordonnerie, déjà florissantes aux xvI° et xvir siècles, continuèrent à se développer en dépit des entraves de toute sorte que leur apporta l’administration française. Elles éludèrent cependant en grande parte les conséquences fâcheuses des prescriptions de l’édit de 1722, qui établit des maitrises d’arts et métiers dans toutes les villes du royaume. Il en fut de cet édit comme de ceux qui ten- daient à restreindre les hbertés dont les villes et bourgs de la Franche-Comté avaient toujours joui. Les tanneries, éche- lonnées sur le ruisseau de l’Etang ou des Martinets, depuis son entrée dans ie faubourg de ce nom jusqu’à son embou- chure dans la Loue, étaient exploitées par les Belin, les Ber- gier (2), les Billerey, les Bouveret (3), les Colard, les Com- (1) La famille Vuillemus descend de Pierre Vuillemus, natif de Verly en : Orléanais, reçu bourgeois d'Ornans le 93 décembre 1724. (2) Jean-Antoine Bergier, de Vercel, tanneur, a été admis à la bour- geoisie en 1733 (17 juin). (3) Le premier Bouveret, qui ait habité Ornans, s'appelait Joseph. Il est 22-00}. bette, les Cornu, les Cuenot-Trouttot, les Dubioux, les Fleury, les Martel, les Monnier, les Muselier, les Nargaud, les Par- gaud, les Pillot, les Vacelet, les Vieux. Les ateliers de cor- donnerie étaient répandus dans toute la ville et occupaient des Bidalot, des Chevroton, des Colard, des Cornu, des Cou- let, des Goisset, des Pernet, des Sallard, des Saulnier. Une nouvelle industrie vint prendre place à côté de ces deux-là, au commencement du siècle dernier, celle de la papeterie. La première fabrique de papier fut construite sur le ruisseau de Bonneille. à l’'Onnaige, par le nommé Hugues Chiquard Elle a produit, pendant plus d’un siècle, des papiers à la cuve que le bon marché des papiers au laminoir a fait tomber peu à peu en discrédit. Les bâtiments existent encore et sont affectés, depuis une cinquantaine d'années, à une scierie mécanique. En 1798, Pierre Roger fit construire sur la rive gauche de la Loue, à sa sortie du faubourg de Champliman, une seconde papeterie desservie par une écluse de fascines, qui disparut quelques années après. À cette époque, la meu- nerie, déjà florissante dans la localité, prit un nouvel essort, à l’occasion de la construction, par le même Roger, d’un nouveau moulin royal, le moulin du Bas ou de l’Onnaige ((). _ mentionné dans une délibération de l'année 1734 (10 Juillet). La famille était originaire de Pontailler, près d'Auxonne. — Dans une délibération du 23 février 1760, il est parlé de Joseph, Pierre-Etienne et Simon Bouve- ret, négociants. (1) Roger avait annexé à ce moulin une autre papeterie qui lui fit bien des jaloux. Le barrage de son usine fut une source de procès. Les tan- neurs du quartier des Martinets, dont les constructions enserraient, dès cette époque, le ruisseau de l'Etang et le faisaient souvent déborder, attri- buaient à ce barrage tous les méfaits de ce petit cours d’eau. Roger eut à lutter contre eux pendant une quarantaine d'années (1738-1778). Bien que sa cause fut bonne et qu'il ait, en aéfinitive triomphé, son affaire a laissé, dans l'esprit de bien des gens de la localité, des doutes au sujet du reflux de la rivière dans le ruisseau. De nos jours encore on trouve des personnes assez peu sensées pour y croire ; on accuse même ce pré- tendu reflux de l’inondation des caves de la Grande-Rue dans les temps de crue. On a vu cetle ridicule supposition servir de tremplin politique à plus d'un sauteur du pays. — 100 — D’autres industries, moins en vue, mais encore d’une cer- taine importance, étaient : la clouterie qui faisait vivre, au Rahoudard, les tribus des Bordy, des Coulet, des Margelin, des Pillot, des Roset ; la serrurerie exploitée par les diffé- rentes branches des familles Laloue et Coulet; la taillan- derie des divers martinets installés sur les nombreux ruis- seau du territoire, et particulièrement celle du martinet des Beuges appartenant à la famille Normand. La menuiserie et la sculpture sur bois étaient pratiquées avec distinction par les frères Didier et par François Beaumont (). Le commerce local avait suivi, dans son développement, les progrès de l’agriculture et de l’industrie. Les bouchers, les boulangers, les charcutiers, les épiciers et les pâtissiers, les drapiers, les merciers et les rouenniers, les armuriers, les couteliers, les horlogers, les orfèvres et les quincailliers, les charrons, les sabotiers et les tourneurs, les charpen- tiers, les ébénistes et les menuisiers, les gypseurs, les pein- tres et les vitriers, les chapeliers, les tailleurs et les bottiers, les barbiers, les coiffeurs et les perruquiers s’y multiplièrent. À l'influence de ses foires et de ses marchés était venu se joindre celle de circonstances qui contribuaient puissam- ment à faciliter les transactions dans la province toute en- tière. La Franche-Comté, enfermée pendant près de deux siècles dans un cercle de fer, avait vu s'ouvrir de tous côtés de nouveaux débouchés pour ses denrées et pour ses pro- duits, qu’elle échangeait en franchise (2) avec les pays voi- _sins. Les routes, plus nombreuses et incomparablement meil- leures que les tronçons de voies romaines ou les chemins aussi rares que mauvais dont elle avait jusqu'alors usé, en (1) Elève de Luc Breton et lauréat de l'Ecole de peinture et de sculp- ture de Besançon (1782). (2) La Franche-Comté, en fait de douanes, était restée au bénéfice du régime étranger : elle commerçait librement avec l'extérieur, mais était séparée de la Bourgogne, de la Champagne et de la Lorraine par la traite foraine. facilitaient grandement le transport. Enfin les habitants de la Suisse et de la Savoie, rassurés par l’ordre et la sécurité qui y régnaient à défaut de la liberté, s’étaient aussi habitués à venir eux-mêmes les chercher. Les commerçants notables d’Ornans, en 1789, s’appelaient Artier (1), Belin, Bouveret, Chavassieux, Cornille, Cuenot, Demontrond, Gandy, Grand- jacquet, Jeandenans, Martel, Parrenin, Paris, Poilfol, Thi- boux, Tissandier, Tissot (2). Les postes et les messageries facilitaient encore le com- merce. En 1789, Ornans avait un bureau de la poste aux lettres G) et un relai de la poste aux chevaux. Le courrier de France y arrivait trois fois par semaine, dans la soirée des lundi, mercredi et vendredi, et les lettres étaient distribuées le lendemain matin. Il repartait dans l’après-midi des diman- che, mercredi et vendredi. Un carrosse, desservant Ornans, Pontarlier et la Suisse, arrivait à Ornans le mardi soir et con- tinuait sa route le lendemain matin. Il revenait le vendredi soir pour regagner Besançon le samedi matin. Le directeur de la poste aux chevaux était tenu d’avoir des chevaux de selle et des chevaux de relai pour les cavaliers et les chaises de posie qui traversaient la localité. Enfin Ornans était des- servi par de nombreux messagers. Les communications avec Paris étaient assurées par deux diligences. L’une d’elles par- tait de Besançon le lundi et gagnait la capitale en quatre joure, en passant par Dijon et la Bourgogne ; l’autre, qui par- tait le jeudi, y arrivait aussi en quatre jours par Dijon et la Champagne. Deux carrosses par semaine reliaient Besançon à Lyon (trajet en cinq jours), un carrosse à Strasbourg (cinq jours), deux carrosses à Gray, Salins et Vesoul. (1) Jean Artier, marchand, de Bouillac, en Rouergue, a été reçu bour- geois le 22 janvier 172%. On n'’exigea de lui que 40 francs comtois, parce que sa femme, Claudine Bidalot, était d'Ornans. (2) Le 13 octobre 1745, admission à la bourgeoisie de Jean-Baptiste Tis- sot, de Besançon, marchand et apothicaire. (3) Le premier directeur des postes d'Ornans était le sieur Jérôme Dicé. — 102 — Les travaux d’édilité ont fait de grands progrès à Ornans, au siècle dernier, grâce à la double impulsion du subdélégué de l’intendant et du lieutenant-général de police. Le pavage des rues fut perfectionné (), l'écoulement des eaux pluviales mieux réglé, assuré par les ruisseaux des rues et quelques égoûts, la rivière de la Loue et les autres cours d’eau encais- sés, sur tous les points où les constructions particulières ne défendaient pas la voie publique de leurs atteintes. Les eaux d'alimentation fixèrent tout particulièrement leur attention, et la sollicitude du conseil à cet égard facilita grandement leur tâche. Le 20 juin 1676, il édicte « un nouveau statut touchant les fontaines », dans lequel il « renouvelle à tous, bourgeois, manants et résidents..., la défense cy-devant faicte de laver aucune chose dans les cuves des fontaines de la maison de ville, des Isles et devant Granvelle, afin qu’elles soient toujours dans leur netteté, à peine de soixante sols estevenants d'amende... » Le 2 juin 1680, il prend la réso- lution de réparer toutes les fontaines. La source de l’Etang de Membouque est jointe à celle qui alimente déjà la fontaine des Isles ; une source voisine est jointe à celle qui fournit à la fontaine du Seult. L’année suivante, un puits est ajouté à la fontaine des Isles. Plus tard furent établies les fontames de la Ville-Haute, de la rue du Moulin, du faubourg d'En- Ahain, des Islottes, de la place de la Croix et des Ursulines. En 1740, on construisit un nouvel auditoire pour le bailliage. L'emplacement fut celui de l’ancien augmenté de-ceux des halles, de la boucherie et d’une petite maison voisine. De nouvelles boucheries furent construites à la place des an- ciennes prisons qui tombaient en ruine. Les nouvelles halles et les nouvelles prisons occupèrent le rez-de-chaussée du palais de justice. Ce bâtiment est devenu l’hôtel-de-ville en 1895. En 1774, la cloture des Iles-Basses fut complètement (4) Le premier pavage régulier remonte à l’année 1735 ; on pava alors la Grande-Rue, de la Porte des Isles au Pont du Bas. — 103 — refaite. Nous avons vu ailleurs tout ce que la ville a fait pour les édifices du culte. Cependant elle était toujours pauvre. En 1776, le budget des dépenses s'élevait à 9950 liv., tandis que les recettes n'atteignaient que 5050 liv.; il fallait, pour bouclier, répartir 3400 liv. entre les habitants. Cette fâcheuse situation financière durait depuis longtemps, et la ville, pour y mettre un terme, avait dû prendre la résolution de s’im- poser un octroi. Elle n’y avait été autorisée que tout récem- ment et pour une durée de quinze années seulement ; l'Ad- ministration des fermes craignait pour ses recettes (1), (4) V. Délib. du cons. de 1675 à 1790 passim. — 104 — CHAPITRE SIXIÈME Noblesse et bourgeoisie en 1674. — Familles nouvelles. — Armorial d'Or- nans en 1789. — Hôtels privés. — Célébrités et notoriétés : Pierre Clé- ment, Joseph Bauquier, Jacques-Joseph Trouillet, Claude-Félix Roger, Claude-François-Xavier Millot, Clément-Joseph Tissot, Joseph-Judith- François-Xavier de Sagey. Nous avons vu qu’en 1674 il ne restait plus de l’ancienne noblesse d’Ornans que les Chassagne et les Gonzel; encore les Chassagne allaient-ils s'étendre en la personne de Claude- Bernard-François qui ne devait laisser après lui qu’une _ fille (). Les Chantrans survivaient bien dans les Oiselet, descendants de Marguerite de Chantrans, qui en avaient re- levé le nom et les armes ; les Grospain, dans les d’Achey, barons de Thoraise, et les d’Orsans, seigneurs de Belmont et de Bremondans; les Perrenot dans les de la Baume, comtes de Saint-Amour; mais ces ayants-droit de trois grandes familles d’Ornans y venaient peu, bien qu'ils y eus- sent encore les uns et les autres des propriétés. Ils se nom- maient alors Jean-Jacques d’Oiselet, seigneur de Vereux ; Philippe-Eugène d’Achey, baron de Thoraise; Charles-Ga- briel, comte du Châtelet, mari de la dernière des d’Orsans (2), (1) Cette fille, mariée en premières noces à M. de Nesles, gentilhomme barrois, épousa, après la mort de son premier mari, un sieur Drouhin, * originaire de Vaucouleurs, qui eut la prétention de reprendre le nom et les armes des Chassagne. Dominique Drouhin, époux de Jeanne-Bernarde de Chassagne, fut reçu bourgeois d'Ornans le 17 novembre 1721. Il était avocat au parlement de Paris et au conseil privé. Son fils, Bernard-François Drouhin de Chassagne, à été maire d’Ornans à plusieurs reprises. La no- blesse des Drouhin, comme celle des Guyot et des Simonin, était très contestée par leurs concitoyens. (2) Elisabeth d’Orsans. — Une première alliance avait déjà eu lieu entre les du Châtelet et les d’Orsans. Le 25 septembre 1584, Lucrèce, fille de Pierre d’Orsans, seigneur de Lomont, et de sa troisième femme, Anne Marmier, avait épousé Erard du Châtelet, dont les descendants possédèrent dés lors la seigneurie de Lomont, érigée plus tard en comté en leur fa- — 105 — et Claude-François de la Baume, comte de Saint-Amour. Phi- lippe-Eugène d'Achey resta, comme les Chassagne et les _Gonzel, fidèle à la cause espagnole. Il n’eut pas néanmoins le dévouement aveugle de ces derniers et mêla ses protesta- tions à celles des commis des états contre les agissements du gouverneur-général des Pays-Bas ; ce qui lui valut d’être député par les dix-huit à Monterev, en 1671 et 1672, pour solliciter un allègement des charges publiques. Il n’en fut pas de même de Jean-Jacques de Chantrans-Oiselet, qui prit lécharpe blanche en 1672. Surpris par le colonel Massiet à Frontenay, en 1673, 1l dut s'enfuir honteusement déguisé en femme. Mis en jugement comme Listenois, 1l passa la Saône pour éviter le châtiment qui l’attendait, et ne rentra qu'avec les Français. Nous le voyons alors, pendant le siège de Gray, occuper Scey-sur-Saône et battre le pays jusqu'aux portes de Vesoul. Charles-François de la Baume ne trahit pas aussi ou- vertement. Colonel du régiment de Bourgogne dans sa jeu- nesse, le comte de Saint-Amour avait quitté le service par suite de mécontentement. Il refusa, en 1668, de concourir à la défense de Besançon et se retira à Lyon après le départ des Français. En 1674, il reçut le prix de sa conduite plus qu'équivoque : on le mit en possession des biens substitués de Granvelle, si longtemps disputés à sa famille par les Can- tecroix. Ces biens furent dissipés par lui en peu d’années, et il n’en restait rien quand il mourut, sans hoirs, avant 1707. Charles-Gabriel du Châtelet, étranger à la province, n'avait pas eu à prendre parti pour ou contre les Français : il n’était pas franc-comtois et était plus lorrain que français. La haute bourgeoisie d’Ornans comptait encore les Bailly, les Bau- quier, les Bouhélier, les Crandeleuse, les Clément, les Darc, les Gonzel, les Martin, les Mercier, les Miellin, les Mon- — veur. Lucrèce était la tante de Laurence d’Orsans, femme de Jean de Grospain, écuyer. Le père de Laurence, fils de Pierre d'Orsans et de sa seconde femme, Catherine de Vaudrey, était seigneur d'Orsans, de Rozet et d'Antorpes. Il fut co-gouverneur de Besançon de 1574 à 1577. — 106 — nier, les Pellerin, les Perrinot, les Roussel, les Saulnier. Déjà de nouvelles et nombreuses familles étaient entrées dans les rangs de l'aristocratie locale. C'était, pour ne parler que des principales, les familles Maillot, Simonin, Vieille, Guyot, Normand, Plantamour, Oudot, Daresche, Bard, Teste, Arnoulx, Fauche, Colard, Grillet, Gauthiot, Othin, Baron, Crevoiseret, de Ramey, de Sagey, Debasle, Roy, Millot, Verdvy, auxquelles se joindront bientôt les familles Mignot, Hermil, Drouhin, Dupuy, Pourcy, Grimont, Belot de Chevi- gney, Champereux, Richardin, Amyot, Humbert, Jeunet, Desbiez, Caizel, Quetaud, Verny, Saget, Drouhin de Chas- sagne, Sanderet de Valonne, Marlet, Gaudion, Billerey, Grandjacquet, Belin, Maire, Bonnefoy, Chaillet, Laisney, Marchant, Verney, Muselier, Manèque, Tournier, etc. Les Maillot, les Simonin, les Guyot, les de Sagey, les de Ramey sont déjà nobles, d’autres vont le devenir. Les Simonin, les Guyot et les de Sagey proviennent, comme les Bouhélier, de la baute montagne. Les premiers Simonin sont : Jean-Bap- tiste, docteur en médecine, seigneur de Provenchères, et Simon, tige de la famille Simonin d’Amancey, docteur ès droits, qui ont été plusieurs fois mayeurs avant et après la conquête. Les Guyot, originaires de Maiche, ont été affran- chis des charges féodales par Marc de Rye en 1596. Il ne faut pas les confondre avec les Guyot-Malseigne, tige des marquis de Maiche (D ; mais ils ont fourni à la terre natale nombre de receveurs, de notaires, de juges, dans le cours du XVI siècle. Dès cette époque ulstsont qualifiés nobles. Une branche de la famille vint s'établir à Ornans peu avant la conquête française. Elle s’est subdivisée en trois rameaux, dont les deux premiers prirent les noms de Vercia et de la Bretonnière (2). Les de Sagey, de noblesse beaucoup plus (1) Cependant, ils ont, à peu de choses près (une rose), les mêmes armes. (2) Le troisième possédait un fief à Evillers, mais n’en a jamais pris le nom. — 107 — ancienne (1), en étaient à leur onzième ou douzième généra- tion prouvée, quand ils vinrent habiter Ornans. Seigneurs de Naisey, de Pierrefontaine, de Laviron et autres lieux, ils comptaient déjà dans leurs alliances les Romain, les Mai- sières, les Plainoisel, les Villers, les Chassagne (2, les Cirey, les Bracon-Montverney, les Tanchard-Bremondans, les Mont-Saint-Léger, les Froissard-Bersaillin, en attendant les Cécile, les Arros et les Chaffois-Munans, et de nombreux chevaliers de Saint-Georges (1. Beaucoup de familles, nobles ou bourgeoises d’Ornans, avaient des armoiries. Une ordonnance de novembre 1696 permettait à tous d'en prendre ; rendue dans un esprit tout à la fois politique et fiscal, en même temps qu’elle preseri- vait l'enregistrement des armoiries, elle autorisait tout bour- geois, moyennant finance, à prendre un blason qu'il pouvait transmettre à ses descendants. Achey portait : De gueules à deux haches d’armes d’or mises en pal et adossées. Amyot : De gueules à deux trèfles d'argent mis en chef à un croissant d'or en pointe. Arnoulx : D’azur au sautoir d’or accosté de deux roses ti- gées d'argent en chef et d’un croissant de même en pointe. Auxiron (d°) : D’azur au chevron d'argent accosté de trois œillets tigés et feuillés d’or. en 00e PO 27 4 (4) Le premier de Sagey connu est Guillaume de S.…, seigneur de ce lieu, qui vivait au commencement du xr1° siècle ; le deuxième, Jean, vi- vait en 1269. Il eut pour fils Perceval et pour petit-fils Etienne, qui devint seigneur de Romain par son mariage avec Jacqueline, fille du seigneur du lieu. — Jean-Frédéric de Sagey s’est distingué dans la défense des mon- tagnes pendant la guerre de Dix ans. (2) Jean de Chassagne épousa Françoise de Sagey en 149,6, et en eut, entre autres enfants, une fille du nom de Denise qui fut femme de Jean de Bracon, seigneur de Montverney. Une fille de Jean de Bracon et de Denise de Chassagne, Claudine de Bracon, rentra dans la famille de Sagey par son mariage avec Philippe de Sagey, deuxième du nom. (3) Le premier fut Philippe de Sagey, premier du nom, reçu en 1522. — 108 — Bailly : D’azur à une balance d’argent accostée d’une épée de même en bande posée en abime. Baron : Ecartelé d'argent et de gueules à une croix ancrée de l’un en l’autre chargée d’un écusson d’or brochant sur le tout surchargée d’une quintefeuille de sable. . Beauvillier (de) : Fascé d’argent et de sinople, les fasces d'argent chargées de 6 merlettes de gueules 3, 2 et 1. Billerey : D’azur (aliäs de gueules) à l'étoile à cinq rais d’or soutenue d’un croissant de même. Caizel : D’azur à trois demi-vols d'argent. Champereux : D’azur au chevron d’or accosté en pointe d’une orange tigée et feuillée de même. | Chandeleuse : De gueules à deux pals d'argent. Châtelet (du) : D'or à la bande de gueules chargée de trois fleurs de lys d'argent dans le sens de la bande (). Chavanne (Boutechoux de) @) : De gueules à 3 croissants d’or 2 et 1 ; ou : Coupé d’argent et d'azur, l’argent chargé de trois losanges de gueules mis en fasce, et l’azur d’un soleil d’or sans visage ; timbre : Une main tenant deux palmes. Chevigney (Belot de) : D’azur à 3 losanges d'argent au chef cousu d’or bastillé de trois pièces ; aliàs au chef chargé d’un Jlambel d’or à 3 pendants ; timbre : Une nymphe nais- sante tenant une épée. Clément : D’azur à l’agneau pascal d'argent. Crevoiseret : De sable au sautoir écoté d’or accosté de quatre étoiles de même. (1) Charles-Gabriel, marquis du Châtelet, de la branche de Trichâteau- Bonney, baron de Bulgnéville et de Senoncourt, seigneur de Gesincourt, Aboncourt, Bonney, etc., seigneur d'Orsans et de Landresse par sa pre- mière femme, Elisabeth d’'Orsans dont il fut l'héritier. Il épousa en deuxièmes noces, Anne-Eléonore de Thomassin, baronne de Montboillon, fille de Charles de Thomassin et de Charlotte-Eugénie de Pierrefontaine, veuve du comte de Scey, qui lui donna trois enfants. Il fut recu bour- geois d'Ornans, le 24 décembre 1682. Il mourut le 6 août 1096. Son cœur reposait dans l’église de Saint-Jean-Baptiste à Besançon. | (2) Les Boutechoux de Chavanne étaient originaires de la Bresse, L'un d'eux a été élu notable en 1739, — 109 — Daresche : D’azur au sautoir écoté et alésé d’or. Dasle : D’argent au chevron de gueules accosté de 3 hures de sanglier de sable arrachées de même. = Debasle : D’azur à une fasce d’or accostée de 3 étoiles de de même en chef et d’un croissant renversé de même en pointe ; tèmbre : Une étoile d’or. Desbiez (de Saint-Juan), De gueules à la fasce ondée d’ar- gent accostée en chef de 3 étoiles d’or posées 2 et 1 ; alias : De gueules à un bief d'argent issant d’une montagne d’or accostée en chef de 3 étoiles d’or: posées 2 et À ; timbre : Une étoile au milieu d’un vol. Doney (1) : Parti, au premier d'azur au chevron d’or accosté en chef de deux étoiles d'argent et en pointe d’un croissant de même, au deuxième d'azur au chevron d’or accosté de 3 croix ancrées d'argent ; alias : D’azur à deux étoiles d’argent en chef et un croissant de même en pointe. Dupuy (2) (de Baon) : De gueules à deux ailes adossées d'argent ; timbre : Un demi-vol d'argent. Elliot : D’argent à une fasce d'azur sommée de trois trè- îles de même et accosté en pointe d’un croissant de sable. Estiard : Bandé d'argent et d'azur de six pièces. Garnison : De sable à deux épées d’argent posées en sau- toir, les gardes et les poignées d’or. Gaudion : D’azur au chevron d’argent, accosté de trois étoiles de même, au chef d’or chargé d’un lion issant de sable. Gervais (3) : D’azur au sautoir alésé d’or accosté de deux étoiles de même. (1) Famille éteinte. Le dernier Doney, Claude-François, lieutenant par- ticulier au bailliage, a légué ses biens à un homonyme, le conseiller Be- noit Doney. (2) Descendance de Joseph Dupuy, capitaine au régiment de la Sarre- Infanterie, lieutenant des maréchaux de France, devenu bourgeois d’Or- nans par son mariage avec Françoise Clément, dont il reprit les armes. (3) Le premier Gervais qui ait habité Ornans, Jean-Pierre, était conseiller commissaire aux revues. — V. Délib. du cons. de 171%, 10 fév. — 110 — Gonzel : De gueules à la croix pattée d'argent. Gonzel : D’argent au chevron de gueules chargé de trois besans d’or. Gonzel : De gueules à la bande d'argent accostée d’une étoile de même en chef (1). | Grimont : D'or à la montagne de onze copeaux de sable sommée de deux étoiles de même en chef (2). Guyon : De gueules à trois quintefeuilles d'argent mises en bande côtoyées de deux bandes de même. Guyot (de Vercia, de la Bretonnière 6), d’Evillers) : D’azur au chevron d’or accosté de deux roses de même en chef; timbre : Un dextrochère habillé d'argent tenant un dard à la main (4). _Hermil : D’argent à un 4 de chiffre de gueules, le pied fiché dans un cœur vide de même, ce cœur renfermant les deux lettres [ et H de sable en chef et une étoile de gueules en pointe. | Humbert : D’argent au cor de gueules lié d’azur bouclé de gueules. Jeunet : D’azur à deux étoiles d'argent en chef et un crois- sant de même en pointe. Lescot : De sable au chevreuil passant d'argent. Maillot : De gueules à 3 maillets d’or 2 et 1 (). Marlet : D’azur à trois merlettes d'argent (6). (1) Armoiries de trois rameaux détachés de la vieille famille Gonzel, dont nous avons déjà donné le blason. (2) Sceau du procureur et notaire Claude-François Gone 1750. (3) Branche féminine issue de Jean de la Bretonnière, ent au ré- giment du Roi-Dragons, et de Charlotte, fille de Nicolas Guyot. (4) Les chefs des trois branches de la famille Guyot avaient pour pré- noms François-Joseph, Nicolas et Hugues-François, fils de noble Claude- François Guyot, docteur ës-droits, conseiller-assesseur au bailliage, ils étaient tous les trois avocats. Claude-François, deuxième du nom et, comme son homonyme, conseiller au bailliage, était fils de François-Joseph. (5) Sceau de J.-B. Maillot, docteur en médecine, médecin du roi à Or- nans. (6) Sceau du procureur et notaire Fr.-Ph. Marlet, 1790. — 111 — Martin : D'azur au chevron d’or accosté de trois roses de même (1). Massanne (de) : D'or au palmier de sinople accosté de deux roses de gueules (2). Miellin : De sinople à 3 abeilles d’or 2 et 1. Mignot : D’argent à 3 œillets sans tige de gueules 2 et 1 (3). Millot : D'or au sautoir de gueules cantonné de quatre bil- lettes d'azur. Monnier : D’azur au chevron d'argent surmonté d’un crois- sant de même. Orsans (d’) : De gueules au sautoir d'argent (4); fimbre et couronne d’or surhaussés d’un griffon d’or tenant un dard de même ; supports : Deux griffons. Plantamour : D'argent à la bande de pourpre accosté en chef d’un carquois vide couché en bande, en pointe de trois étoiles (5)... Pourcy : D’or à trois hures de pourceau de sable. Quetaud : D’argent au frêne de sinople terrassé de mên:e accosté en chef de deux étoiles de gueules. Ramel ou Ramey (de) : De gueules au chevron d’or accosté en chef de deux étoiles d’argent et en pointe d’un croissant de même. Roussel : D’or à deux flèches de sable passées en sautoir, les pointes en bas accostées d’une roue de même; alids : D'or à 3 coquilles de gueules 2 et 1 ; ou De gueules au lion d’or tenant entre ses pattes une rose de même (6). Saget : D’azur à la fasce d'argent chargée de trois croix de gueules. (1) Nous avons déjà donné les armes de deux autres familles Martin. (2) Noble Laurent de Massanne était notable d'Ornans en 1741. (3) Les Mignot descendaient de Nicolas Mignot, ancien capitaine-aide- major au régiment de Poitou, nommé gouverneur d'Ornans au mois de janvier 1700. (4) Clef de voûte de la grande nef de l’église Saint-Laurent. (5) Sceau de Jean-Claude P. prêtre, 1730. (6) Il y avait à Ornans deux familles de ce nom. L'une d'elles s’est — 112 — Sagey (de) : D’azur à la croix ancrée d’or ; supports : Deux sauvages (1), Sanderet (de Valonne, de Peseux) : D’azur à la bande d’ar- gent chargée de trois flammes de gueules ; alias : De gueules à la bande d'argent (2). Simonin (de Provenchères ?) : De sable au lion d'argent armé et lampassé de gueules. Simonin (d’Amancey) : Tranché d'argent et de gueules au lion de l’un en l’autre. Simonin (de Déservillers, de Vermondans, de Maléchard): De gueules au chevron d’or accosté d’un lionceuu de même en pointe ; aliäs : D’azur au château d’or (3. | Sombarde : D'or à deux têtes de griffon arrachées de sable et posées en fasce. : Tardy : D'or à trois écrevisses de gueules 2 et 1. Teste (de Montbellard) : D’azur au chevron d’or accosté en pointe d’une tête humaine d’argent posée en fasce (4. Verdy : De... au chevron de... enchevêtré d’une double on. éteinte, en 1783, en la personne de Simon R., conseiller assesseur au bail- liage et vicomte-mayeur ; l’autre, celle des Roussel dit Petit, existe encore. Un Roussel Petit était notable en 1602. (1) Le dernier représentant de cette famille, mort en 1832, était le vi- comte Jean-Hermand-François-Xavier de Sagey, ancien officier au régiment de Condé, qui avail épousé Claudine-Véronique de Chaffoy-Mûnans. Son nom et ses armes ont été repris par la famille Teste. (2) Famille originaire de Vuillafans, fixée à Ornans par le mariage de J.-B. Sanderet de Valonne, conseiller-maitre à la cour des comptes de Dole, avec Gabrielle-Josephte Bailly (1748). Elle était alliée aux Bouhélier et aux Simonin. (3) Simon-l'rançois-Xavier Simonin de Déservillers avait épousé, en 1742, Claude-Françoise Sanderet, dont il eut quatre enfants, trois fils qui furent les chefs des branches de Déservillers, de Vermondans et de Malé- chard, et une fille, Madame Girod de Novillars. (4) Le plus anciennement connu des Teste est Claude-François, procu- reur et notaire de 1677 à 1727. Notable en 1675, échevin en 1680, 86, 89, 1700, 3, 6, 9, 12, 15, 19, 22 et 26, il fut mayeur en 1714. De ses deux fils, l'ainé Claude-François-Xavier, qui fut procureur et notaire de 1727 à 1734, a été conseiller de ville en 1726, procureur-syndic de 1726 à 1732 ; le plus jeune, Augustin, docteur ès-droit et avocat, a été mayeur en 1729, 42, 44 et Û : 4 % Fe 1 1 À — 113 — palme verdissante de sinople, la tige en pal, les palmes con- trechevronnées (1). Verney : D’argent à la verne arrachée de sinople. Verny : De gueules à 3 coquilles d'argent 2 et 1 (2). Vieille : De gueules au léopard d'argent. Les bourgeois à blason d’Ornans ne tardérent pas à avoir des hôtels comme les nobles. Les principaux de ces hôtels étaient : sur la place des Isles-Basses, l’ancien hôtel Vannoz (maison Cuenin ()) ; l'hôtel Bonnefoy, ancien hôtel de Sagey- d’Arros (maison Cordier) ; hôtel Bouhélier (maison Mermot), superbe édifice du commencement du xvrr* siècle, dont les boiseries sculptées et dorées, les tentures et les tapisseries avaient une renommée dans la province; dans la Grande-Rue, l'hôtel Simonin ou hôtel de Déservillers (maison Cuenot- Bourbon); l'hôtel Belin, ancien hôtel Gonzel (maison Muse- lier); l’hôtel Saulnier (maison Reinmann); l'hôtel Martin, ancien hôtel Granvelle ; l’hôtel Billerey (maison Raguenet); l'hôtel Dupuy de Baon, ancien hôtel Clément (maison Mar- tin), curieuse maison du xvrt siècle ; l’hôtel Teste, ancienne maison Roussel, ancien hôtel Gonzel; l'hôtel Grimont (maï- son de Nonancourt) ; l'hôtel de Sagey (maison Jarre) ; l'hôtel de Chassagne (inaison Cuenot); au Rahoudard, l'hôtel Ri- chardin (école de la Sainte-Famille) ; dans la rue du Moulin, l’hôtel Chavassieux, ancien hôtel Chevroton (maison Rous- sillon) ; aux Islottes, l’ancien hôtel Roussel (maison Bailly); dans la rue de la Froidière, l'hôtel Hébert (maison Nodier) ; l'hôtel Hermil (maison Débiez) ; l'hôtel Champereux (maison 96. Le fils de ce dernier, Jean-Clément, lieutenant criminel de 1764 à 1790, a été lieutenant de maire de 1772 à 1783 et vicomte-mayeur de 1783 à 1790. (1) Sceau du procureur et notaire, Adrien-Charles Verdy, 1723. (2) Sceau de Claudinette-Charlotte Verdy, 1762. (3) Acheté en 1773 par le procureur Cl.-J. Chaillet à Nicolas Billerey, tanneur, qui le tenait de son père, Claude Billerey. Celui-ci l'avait acquis, en 1713, {de Pierre Vannoz, commissaire de police, et de Jean-François Vannoz, chirurgien, son frère. 83 — 114 — Vuillier), curieux par ses sous-sols et une cheminée du xvi° siècle; dans la rue Saint-Laurent, l'hôtel Tournier (école des filles) ; hôtel Grandjacquet, ancien hôtel Darc ou d’Arc, an- cien hôtel Gervais (1) (maison Meynier) où se trouve, au rez- de-chaussée, une belle cuisine de la fin du xv° siècle; l'hôtel Doney, ancien hôtel Bauquier (maison Proudhon), jolie mai- son du xvi° siècle avec escaliers en viorbe ; l’hôtel Guyot ; l'hôtel Bailly ou Sanderet de Valonne (2) (école des garçons), remarquable maison de la fin du xvu° siècle avec grilles en ler forgé aux fenêtres du rez-de-chaussée ; dans la rue de Champlimand, l'hôtel Guyot de Vercia (presbytère de. Saint- Laurent) ; au Château, l'hôtel de Ramey (maison Delamain), belle construction du xvr® siècle appelée la maison du Capi- : taine, munie d’une poterne et d’un escalier taillé dans le roc, qui ont joué un certain rôle dans l’histoire militaire d’Or- nans. La période de l’histoire d’Ornans, que nous venons d’étu- dier, fut presqu’aussi féconde que la précédente en person- nages célèbres ou distingués. Le premier en date est Pierre Clément (1637- 1749), fils d'Etienne Clément et de Claudine Roland, qui s’est illustré comme théologien. « C'était un homme d’un abord agréable, d’un esprit où la finesse s’alliait à la bienveillance. Au sémi- naire de Saint-Sulpice, où il fit ses études théologiques, il se ha avec l’abbé Colbert, fils du célèbre ministre de Louis XIV, PA A a dm le ca date on ca OA I CR (1) Jean-Pierre Gervais, conseiller-commissäire aux revues, l'avait acquis n 1702, de la dernière survivante de la famille Darc. Cet hôtel passe, dans alocalité, pour être l’ancienne prévôté. Les Darc, qui l'occupaient à l'époque de la suppression de cet office, l’auraient acheté au domaine. | (2) Dans cet hôtel sont nés : Henri-Bruno Sanderet de Valonne, conseil- ler au parlement de Besançon; Thérèse-François-Xavier Sanderet de Pe- seux, officier au régiment de la Reïine-cavalerie; Mathieu-François Sande- ret de Valonne, curé et doyen du chapitre de Poligny, mort chanoine métropolitain; et Charles-François Sanderet de Valonne, avocat au parle- ment, tous quatre fils de J.-B. Sanderet de Valonne et de F.-Jos. Bailly, qui eurent, d’ailleurs, quatorze enfants. — 115 — et s’attacha à sa personne. Ce fut l’origine de sa fortune. Quand l’abbé Colbert fut élevé à l’archevêché de Rouen, Clé - ment devint son vicaire-général, et son talent remarquable pour la prédication le mit promptement en relief. Bientôt 1] fut désigné pour l’épiscopat. Gn dit qu'ayant à choisir entre l'évêché de Saintes et celui de Périgueux, il aurait dit : «Je » suis né gueux, j'ai vécu gueux, je veux Périgueux. »Mau- vais jeu de mots que probablement il n’a jamais prononcé. Il s’appliqua à faire fleurir les études théologiques dans son clergé. Dans ce dessein, il composa un cours de théologie, qui fut publié en huit volumes et adopté pour l’enseigne- ment classique de plusieurs séminaires de France. Cet ou- vrage est connu sous le nom de Théologie de Périgueux. Tous les auteurs qui ont parlé de Pierre Clément le signalent comme un homme instruit et un profond théologien. Le vé- nérable Tronson, qui l'avait connu à Saint-Sulpice, rendait témoignage de sa piété, de sa science et de sa prudence (1). » François-Joseph Bauquier de Bellehermine (1665-1719) était fils de Jean Bauquier, docteur ès droits, mayeur d'Or- nans en 1666. Sa mère, de noble extraction, appartenait à la famille Bordey, de Vuillafans, qui comptait les Granvelle parmi ses alliances C). Bauquier était doctéur ès droits et avocat, mais 1l est plus connu comme poète que comme ju- risconsulte. Ses poésies françaises et latines ont été en faveur dans leur temps. Il avait pris goût aux dernières dans la so- ciété du poète Santeuil avec lequel il était très lié. Il a com- posé surtout des pièces fugitives ; on lui doit cependant des (1) J.-M. SucHET, Ann. Franc.-Comt., t. VI, p. 444. (2) Les Bordey descendaient de Girard B., prévôt d’Ornans en 1464. Ce Girard eut pour fils Jehan, lieutenant-local du bailliage en 1497, anobli en 1503 par Philippe-le-Beau, et pour petit-fils Pierre B., dont on a de nom- breuses lettres au cardinal Granvelle {Papiers d'Etat). Les armes des B, étaient : de gueules à deux bourdons de pélerin d’or posés en pal accostés de trois étoiles de même, deux en chef, une en pointe ; timbre : un buste d'homme barbu au naturel. — 116 — livrets d'opéra. Il a aussi essayé d'enseigner l’histoire et les _ principes des sciences en vers didactiques, et nous avons de ce chef un poème sur l’histoire universelle. Bauquier était, comme sa compatriote et parente, Madame Chandiot, des beaux-esprits qui fréquentaient le salon de Mademoiselle de Scudéry. Il y était connu sous le nom de Clitandre, comme elle sous celui de la Belle Jris. Madame Chandiot, née Jeanne Bordey, était la femme de Denis Oudot, dit Chandiot, citoyen de Besançon, cogouverneur de la cité de 1665 à 1609 (1). Elle est restée célèbre comme correspondante de Mademoiselle de Scudéry, de Pellisson, de Nicaise, de Bosquillon, du pré- sident Cousin, du maréchal de Bellisle et d’autres. On trouve son éloge dans les Nouvelles de la république des lettres de Bayle et dans l’ancien Journal des savants; elle a sa place dans la Pandore de Vertron. Bauquier a passé à Ornans les dernières années de sa vie, il a été conseiller au magistrat en 1705, 1706 et 1710 (2). Jacques-Joseph Trouillet (1716-1809), fils de Jean-Claude Trouillet, maître en chirurgie, et de Jeanne Gallie, né le 9 fé- vrier 1716, a été, pendant plus de cinquante ans, curé de sa paroisse natale. C'était un homme d’une grande érudition, très versé dans la connaissance des antiquités de la province et un théologien distingué. Ami intime de l'apologiste Ber- gier, dont il était un des correspondants habituels, il lui suc- céda comme principal du grand-collège de Besançon 6) et comme membre de l'académie (4). Il a laissé, dans les mé- (1) La famille Chandiot, de Besançon, a été anoblie en 1636. Elle portait d’azur à trois levrettes courantes d’argent en fasce ; devise : cunctanter et prosperé. (2) Le dernier Bauquier qui ait vécu à Ornans, Jean-Elion, était un ancien officier de cavalerie (1718 à 1720). (3) Il exerça les fonctions de principal du 21 décembre 1769 au 10 mai 1775. (4) Bergier, ayant été nommé précédemment chanoine du chapitre mé- tropolitain de Paris, fut « classé, le 17 avril 1771, parmi les membres — 117 — moires de cette dernière, des travaux nombreux et de grande valeur, malheureusement encore inédits. Il a consacré à ses compatriotes la plus grande partie de sa vie et les ressources d’une aisance dont il sut toujours faire le plus noble usage. On lui a reproché les procès qu'il a intentés à la familiarité de Saint-Laurent, à la chapellenie de Notre-Dame-des-Ma- lades, à la confrérie de la Croix et à d’autres confréries d’Or- nans. Ils sont sans doute regrettables pour sa mémoire et pourraient faire douter de sa grandeur d’âme, si l’on ne sa- vait pas qu'héritier universel du professeur Bullet, 1l donna, aux parents les moins fortunés de ce savant, la presque tota- lité des biens qu'il lui avait légués. Nous verrons comment il s’est illustré plus tard par sa courageuse résistance au schisme constitutionnel. L'abbé Trouillet est mort à Lons-le- Saulnier, où un de ses confrères lui avait offert un asile, à l’âge de quatre-vingt-treize ans, le 3 mai 1809. Les mémoires dont nous avons parlé plus haut ont pour tilres : 1° Plan d'une histoire des Saints de Franche-Comté; — 2 Quel était l'Hercule appelé Ogmius par les Gaulois et pourquoi la représentation de ce dieu était-elle accompagnée des at- tributs que rapporte Lucien? (1756, prix); — 3° Quelles étaient les voies romaines dans le pays des Séquanois ? (1756, accessit); — 4° Est-ce à titre de conquête ou d’hospitalité que les Bourgquignons furent admis dans les Gaules? (1758, prix) ; — 5° Quelles ont été les villes principales du comté de Bourgogne depuis le x1° siècle? — Notice des registres paroissiaux du diocèse. — Nous verrons plus tard ce que devinrent les manuscrits qu’il avait gardés chez lui. Le dio- cèse de Besançon lui doit le Compendium libri ritualis, seu manuale sacerdotum, Besançon, 1773. honoraires ou vétérans, et l'académie, par une dernière et délicate atten- tion, désigna, comme son remplaçant, l’abbé Trouillet, son ami et son suc- cesseur au collège. » (L. PINGAUD. Lettres inédites de Bergier in Bul. de l’Acad. Bes., 1891, p. 222-3.) — 118 — Claude-Félix Roger (1724-1810), fils de Pierre Roger et de Jeanne-Ursule Bel, est un littérateur bien oublié aujour- d’hui, quoiqu'il ait été en correspondance avec les esprits les plus distingués du xvrr siècle. Né à Ornans le 30 août 1724, il entra chez les jésuites à l’âge de 28 ans. Après deux années de noviciat, pendant lesquelles ses aptitudes littéraires furent reconnues, il fut envoyé au collège de la Rochelle, où il professa avec distinction la rhétorique jus- qu’en 1754. La suppression de la compagnie de Jésus le con- raignit alors à se charger de l’éducation de fils de famille ; c’est en qualité de précepteur qu’il a passé en Angleterre vingt-cinq années de sa vie (). Il était de retour en France et à Paris lorsqu'une ode « phrénétique (2) », qu'il publia - contre le chancelier Maupeou, lui valut, en avril 1771, d’être mis à la Bastille. Il ne fut rendu à la liberté qu’au mois de décembre suivant, après de nombreuses démarches aux- quelles Bergier et le président Chifflet prirent une grande part. Sorti de la sinistre forteresse, Roger reprit ses travaux littéraires. C’est alors qu’il se lia avec l’illustre Suard, avec lequel il traduisit l’histoire de Charles-Quint de Robertson. Il collabora avec Letourneur à la traduction d’un grand nombre d'ouvrages anglais. En 1800, il donna une nouvelle édition du dictionnaire de Restaut et, l’année suivante, une bonne édition d’un dictionnaire anglais. Son œuvre la plus originale est celle qu’il a publiée sous le titre de Remarques grammaticales sur Molière. C'était le temps où l'abbé d’Oli- _vet essayait de corriger Racine et « où les puristes de la (4) « Vous ne tarderez pas à revoir le sieur Roger, échappé de la Bas- tille.. ; il y a vingt ans, dit-il, qu’il n’a pas revu le clocher d'Ornans, cela est long pour un Comtois. » V. ibid., p. 271. (2) Le mot est de Bergier. « Il avoit sur lui l’ode phrénétique faite contre le chancelier, et lorsqu'on l'a interrogé, il a eu la bêtise d’en indiquer d’autres copies qu'il avoit au bureau de la Gazette de France. Il avait d’ailleurs juré comme un étourdi avec ses camarades dans une gargotie ; voilà ses délits, mais c’en est assez pour être retenu en cage pendant quel- que temps. » V. ibib., p. 256. — 119 — langue française épiloguaient sur les chefs-d’œuvre des plus orands maîtres ». Roger avait entrepris de retrancher de læœuvre du grand comique toutes les locutions vicieuses ou surannées. Cependant, il faut bien le dire, il se faisait peu d'illusion sur le sort qu’aurait sa tentative, puisque, dans sa préface, il avoue naïvement que « ses tournures nouvelles ne valent peut-être pas les fautes de Molière ». Roger a lé- gué, à un libraire nommé Jardé, qui lui avait rendu de grands services pendant la révolution, de nombreux manuserits où Von trouvait, avec des travaux de critique littéraire ou histo- rique, des comédies en vers et en prose. Peu de temps avant sa mort, un étudiant en droit, qui devait devenir l'avocat Grandjacquet (1), d’Ornans, avait fait par hasard sa connais- sance dans une des bibliothèques publiques de Paris. Il avait depuis pris l'habitude de venir travailler près de son vieux compatriote ; les deux ornaciens interrompaient souvent leurs lectures ou leurs recherches pour parier des hommes et des choses de la patrie absente. Un jour, Roger ne revint plus ; son jeune ami s’informa de lui et apprit qu’il était mort d’une chute le 11 novembre 1810. Claude-François-Xavier Millot (1726-1785), fils de Nico- las-Benoît Millot (2), avocat au parlement, et de Marguerite Guillaume, de Cromary, est un historien qu’on a beaucoup trop vanté de son temps (3). D'abord membre de la compa- gnie de Jésus, il enseigna les humanités dans plusieurs villes et professa la rhétorique au grand-collège de Lyon. On a dit qu’il rentra dans le monde à la suite d’un discours, couronné par lPacadémie de Dijon, où il fait un éloge pompeux de Mon- {1} Jérôme-Bonaventure-Augustin-Césaire, avocat et notaire (1787-1840). Fils de Claude-François Grandjacquet, procureur et substitut des gens du roi au bailliage d'Ornans, et de Jeanne-Josèphe Chaiïllet, (2) Notable en 1724, conseiller en 1728, échevin en 1729. (3) Voltaire le comparait à E‘utrope ; il a rarement aussi bien jugé. V. une lettre à d’Alembert du 27 décembre 1777. — 120 — tesquieu (1) (1757); mais la chose est controversée. Toujours est-il qu'à partir de ce moment, il donna dans le jansénisme, et telle est peut-être la cause de la faveur dont il jouit au- près d'Antoine de Montazet, archevêque de Lyon, qui le. nomma son grand-vicaire. Il essaya alors de la prédication, mais sans succès, puis de la traduction sans y réussir da- vantage. Enfin il se livra à son goût pour l’histoire; il avait trouvé sa voie. Les Eléments de l’histoire de France (2) et les Eléments de l’histoire d'Angleterre @) eurent un grand succès. Ils lui valurent, avec la protection du marquis de Félino, la chaire d'histoire du collège des Nobles de Parme (17068). Après la disgrâce de son Mécènes, Millot dut quitter Parme ; la cour de Versailles lui fit alors une pension de quatre mille livres. Les Mémoires politiques et militaires pour servir à l’histoire de Louis XIV et de Louis XV &), qu'il publia en 1777 d’après des manuscrits du duc de Noailles, lui ouvrirent les portes de l’Académie française, où il remplaça Gresset, et le firent désigner l’année suivante pour diriger l’éducation du duc d’Enghien, éducation qu'il ne put terminer puisqu'il mourut en 1785. Outre les ouvrages dont nous avons parlé, on a de Millot : des Eléments d’his- toire ancienne et moderne (5) ; l'Histoire littéraire des Trou- badours (6), abrégée de celle de Lacurne, des Extraits de l’histoire ancienne, de l'histoire romaine et de l’histoire de France, imprimés dansle Cours d'histoire à l'usage de l'Ecole militaire ; des Dialogues et une Vie du duc de Bourgogne, pére de Louis XV, ouvrages composés pour l’éducation du duc d’Enghien, qui n’ont été imprimés qu’en 1816, à Besan- (1) La question proposée était celle-ci : « Est-il plus utile d'étudier les hommes que les livres ? » (2) Paris, 1768-9, 3 in-12. (3) Paris, 1769, 3 in-12. (4) Paris, 1777, 4 in-12. (5) Paris, 1772-83, 9 in-12. (6) Paris, 1774, 3 in-12. — 191 — çon ; divers manuscrits ayant pour titres : Histoire de l'Eglise gallicane, Histoire de la vie civile, Histoire de ma vie, enfin l'Eloge de Gresset (1). Il faut avouer que Millot est un écri- vain terne et sans chaleur et que ses idées sont générale- ment à la hauteur de son style. Comme Mably, auquel on l’a judicieusement comparé, c’est un admirateur béat de l’anti- quité classique, qu’ils ont mal comprise tous deux, et un détracteur systématique de nos anciennes institutions natio- nales, dont ils se sont refusé l’un et l’autre à étudier l'esprit. On a dit que Millot était à peine connu aujourd'hui, même dans sa ville natale. Le fait est qu’on a beaucoup trop lu ses œuvres autrefois. Nous verrons plus tard à quel point elles y avaient gâté l’esprit public, et ce que l’admiration inintelli- gente de la Grèce et de Rome y a produit pendant larévolution. Clément-Joseph Tissot (1750-1897), chirurgien militaire distingué, né le 4 juin 1750, était fils de Jean-Baptiste Tissot, apothicaire, et de Catherine Moulinet. Entré dans l’ancienne armée en qualité de chirurgien-major du régiment de Septi- manie-Cavalerie, 1l était déjà connu, en 1789, comme écri- vain médical. La Société royale de médecine et l’Académie royale de chirurgie le comptaient à cette époque comme membre correspondant. À l’époque de sa mort, en 1827, il était retraité comme ancien inspecteur-général des hôpitaux militaires. Il avait été précédemment chirurgien en chef des armées. Tissot était en outre médecin-consultant du duc d'Orléans, vice-président de la Société de médecine pratique de Paris et officier de la Légion d'honneur. Ses principaux ouvrages sont les suivants : 1° An plurima ex alimentorum, motus.et quietus abusu morbi, plurima vero ex recto eorum- dem usu medela 12)? — 9 Gymnastique médicale et chirur- (1) Les éléments de l’histoire de France, de l'histoire d'Angleterre et d'histoire générale ont été réunis sous le titre d'Œuvres de l’abbé Miliot, Paris 1800, 15 vol., et 1819-20, 12 vol. (2) Thèse pour la licence en médecine présentée en 1776, à la Faculté de médecine de Reims. Tissot y prend le titre d'Ornaceus bisuntinensis. — 1922 — gicule ou Essai sur l’utilité du mouvement et des différents exercices du corps et du repos dans la cure des maladies () ; — 3° Recherches topographiques et médicales sur la morta- hité des homines et des chevaux du régiment de Septimanie à Vassy en 1784, 85, 86 et 87 (2); — 4° Topographie médi- cale de Neufchâteau, suivi d’'Observations sur les dangereux effets des coups de plat de sub*e GO), sur les maladies des sol- dats dans les prisons, et sur les moyens de les prévenir par la substitution d’une autre peine (4); — 5° Observations gé- nérales sur le service de santé et de l'administration des hôpitauæ ambulants et sédentaires (5); — 6° Observations sur les causes de la mort des blessés pur des armes à feu dans la journée mémorable du 29 mai 1793 (6); — 7° Re- cueil d'observations sur les causes de l'épidémie régnante dans les hôpitaux et les dépôls des prisonniers de guerre dans les départements de Saône-et-Loire et de la Côte-d'Or, et sur les moyens d'en arrêter les progrès (7); — 8° Recueil d'observations sur les abus dans l’ordre des évacuations des malades et blessés de l’armée du Rhin-et-Moselle dans les départements du Doubs, de la Haute-Saône et du Jura @); — 90 Du régime et des règles diététiques relatives aux ali- ments dans la cure des maladies 9) ; — 10° Des effets du som- (1) Paris, 1781, in-8°. — Cet ouvrage a été traduit en allemand et publié à Leipzig, en 1782. (2) Elles n’ont été publiées qu’en 1824, dans le Rec. des Mèm. de Méd. milit., t. XV. (3) Plus haut (chapitre IV), nous avons déjà vu que ces observations ont déterminé la suppression de cette punition militaire par une ordonnance royale du 14 juillet 1789. (4) Publié par ordre de Louis XVI, dans le 7e vol. du Journal de méd. milit., en 1788. (5) Lyon, 1793, in-8o. (6) Lyon, 1793, in-8°. — Imprimé par ordre de la municipalité provi- soire. (7) Dijon, 1794, in-4°. Imprimé par ordre supérieur. (8) Besançon, 1795, in-80. (9) Paris et Strasbourg, 1798, in 8. — 193 — meil et de la veille et des indications suivant lesquelles on doit en prescrire l'usage dans la cure des maladies (1); — 119 De l'influence des passions de l’âme dans les maladies et des moyens d’en corriger les mauvais effets ; précédé d’un tableau de l’homme moral considéré dans ses différents rap- ports @); — 12° Nécrologie du docteur Lorentz, médecin en chef de l’armée du Rhin 6); — 13° Rapport sur l'épidémie de fièvre nerveuse putride et de dysenterie répandues parmi _les prisonniers de guerre autrichiens dans la Souabe, suivi d’une instruction médicale concernant le régime pendant la convalescence (4); — 140 Mémoire sur les moyens d’'amélio- rer le coucher des malades et des blessés dans les hôpitaux civils et militaires 5). Joseph-Judith-François de Sagey (1759-1834), fils de Claude-Michel-Judith de Sagey, seigneur de Naiïsey, Pierre- fontaine et autres lieux, chevalier de Saint-Georges (1768), officier au régiment d’Enghien, et d’Anne-Marguerite d’Ar- ros (6). D'abord clerc tonsuré et chanoine du noble chapitre de Gigny (?), il fut, en 1777, nommé vicaire-général du Mans par un de ses compatriotes, membre du même chapitre que lui, Monseigneur François de Jouffroy-Gonsans (8). Emigré en 1791, il n’est rentré en France qu’après le Concordat. En (1) Strasbourg, 1798, in-85. (2) Paris et Strasbourg, 1798, in-80. — Ces trois derniers ouvrages, ap- prouvés par l’Académie de chirurgie en 1779, 1782 et 1783, ont été traduits en allemand et imprimés à Brunswich en 1799 et en 1801. (3) Paris, 1801, in-80. (4) Stockach, juin 1806, in-folio. — Imprimé par ordre du grand bailli, conseiller aulique du roi de Würtemberg (en français et en allemand). ; (5) Paris, 1826, in-&. (6) Fille d’Armand, comte d’Arros, lieutenant-général des armées du roi et de dame Anne-Catherine de Pillement. (7) Prieuré conventuel de l’ordre de Cluny sécularisé en 1760. On exi- geait des récipiendaires, comme avant la sécularisation, la preuve de seize * quartiers de noblesse, huit paternels et huit maternels. (8) Jean-François-Gaspard de Jouffroy-Gonsans, né en 1723, évêque de Gap en 1774 et du Mans en 1777. — 1924 — 1817, il fut désigné pour le siège épiscopal de Saint-Claude, qu'il s'agissait de relever; mais les difficultés que présenta d’abord le rétablissement de son évêché l’empêchèrent d’en prendre possession. Il fut nommé, en 1823, évêque de Tulle; sa santé l’obligea à donner sa démission dès l’année suivante. Il fut alors appelé au chapitre royal de Saint-Denis, en qua- lité de chanoine de premier ordre, et mourut à Paris dix ans plus tard. Prélat de l’ancien régime, Monseigneur de Sagey joignait, à la science théologique et au talent de la parole et de la plume, les belles manières et la distinction de l’homme de race. Les évènements qui ont traversé sa carrière l’ont empêché de rendre tous les services auxquels sa naissance et ses grandes qualités personnelles l'avaient préparé. FLORE DES LICHENS DE FRANCHE-GOMTE ET DE QUELQUES LOCALITÉS ENVIRONNANTES INGENIEUR CIVIL CINQUIÈME PARTIE Séance du 11 novembre 18892. merde FANS LME 1e SOUS-SECTION IV — CALICIÉES TRIBU XVII — CAILICIÉES Thalle souvent nul (plusieurs genres ou espèces étant parasites). Quand il existe, il est crustacé, granuleux, de couleur cendrée ou grisâtre, ou presque blanc, quelquefois aussi, jaune, ou jaune verdâtre. Hypothalle fibrilleux, mais souvent peu distinct. Apothécies sessiles, subsessiles, ou plus souvent assez longuement stipitées, laissant à la matu- rité les spores s’accumuler sur l’Epithecium sous forme de poussière et formant ce qu’on nomme une masse sporale. Comme formes, elles sont rarement pyriformes ou globu- leuses et plus souvent turbinées, à disque ouvert parfois dès le jeune âge. Spores au nombre de 8 dans les thèques, sim- ples ou 1-septées, rarement incolores, plus souvent brunes. Spermaties aciculaires, arquées, ou même ellipsoïdales. Les colorations du thalle ou de l’hymenium par les réactifs ont tellement peu d'importance pour la détermination et sont si peu variées que nous les omettrons la plupart du temps. Les Caliciées sont dans les lichens crustacés ce que sont les Sphæro- phoron dans les lichens fruticuleux ; tous deux ont une masse sporale caractéristique. C’est donc avec raison que de célèbres lichénologues comme MM. Nylander et J. Muller les ont réunis sous le nom d’Epico- niodées. Nous avons déjà expliqué que, notre flore étant très élémentaire, nous nous attachons avant tout aux caractères faciles à constater, tels que les formes du thalle. Souvent, il faut le reconnaître, ce système conduit à une classification moins logique. 1, Apothécies ou masse sporale noire,.,.4,.,.,..... 2 Apothécies ou masse sporale pâle.,,.,.,.,.,,,.,.,, Coniocybe Ach. 2, Thalle ordinairement distinct (Plante non parasite). _ Apothécies stipitées ou rarement subsessiles, tur- binées, Thèques parfois persistantes. Spores noi- res, ellipsoïdales, 1-septées. ..,.,,,,,,,,,,,,,,, Calycium Pers. — 108 Thalle ordinairement distinct. Apothécies stipitées ou rarement subsessiles, turbinées. Thèques fu- gaces. Spores noirâtres simples, globuleuses..,., GCyphelium Ach. Apothécies sessiles, obconiques ou patelliformes. Spores obtuses, 1-septées, noirâtres......,.,.... Acolium Ach. Plante toujours parasite, ordinairement sur: les Pertusaria. Apothécies noires, subsessiles, pyri- formes. Spores noirâtres simples.,....,..,., ... Sphinctrina Fr. Le genre Séenocybe, qui se distingue facilement des Calycium par ses Spores triseptées, n'a pas encore été signalé dans nos régions. La Steno- cybe major Nyl. se rencontre sur l'écorce des Sapins dans les Alpes hel- véliques méridionales et dans les mêmes régions subalpines. On pourrait donc la trouver dans les Vosges, ce pays que le Dr Mougeot a montré être si riche en Calyciées. GENRE I. ACOLIUM Ach., Un., p. 132. Thalle peu épais, granuleux, ou quelquefois presque nul. Apothécies sessiles ou subsessiles, obconiques ou patellifor- mes, ouvertes. Masse sporale noire accumulée au sommet. Spores noirâtres, obtuses, ellipsoïdales, 1-septées, contenues dans des thèques peu résistantes. Spermogonies assez rares, à ostiole noir. Spermaties oblongues. Slérigmates simples. Thalle jaunâtre ou vert citrin.........,.... Ac. tigillare Kœrb. Æhallé crisatre ou cendrée 0%, Fr rr ne. Ac. tympanellum Kœærb. Thalle nul Plante parasite. 6e ee, Ac. Stigonellum Kærb. 4. ACOLIUM TIGILLARE (Ach., Syn., p. 59); Kœærb., Par., p.986; Arn.; Jur,, 428: Trachylia tigillaris Fr., Scand., p. 282; Tuck., L. N. Amer., p. 71; Mudd., Man., 254; Leight., L. G. B., 47; Stitz., L. H., 18. Calicium tigillare Pers., in Ann., 2, p. 14; Fr., L. E., p. 400. Cyphelium tigillare Ach., in V. Ak., 1815, p. 266. Patellaria tigillaris DC., F1. Fr., p. 81. Exs. Mougeot, Stirp. Vog., 1067; Schær., L. H., 451; Hepp, F. E., 159 ; Rabh., 214. Thalle granuleux, verruqueux, d’un blanc jaunûâtre ou citrin. Hypothalle mince, plus clair. A RE CP an PP ee y DTA EMRRRE NE > he TAGS RER re æ 100 Apothécies sessiles, ou même innées, petites, ne dépassant pas 0,2 à 0,25 mill., à disque plan bordé par une marge gon- flée formée par l’Excipulum et disparaissant à la fin. Masse sporale noire, quelquefois légèrement pruineuse. Spores noi- - râtres, ellipsoïdales, 1-septées, de Omm,018 à Omm,021 de long, environ 2 à 2 1/4 fois p. 1. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques étroites cylindriques, resserrées à la base, très peu persistantes et ne se voyant que dans de très jeunes apothécies. Paraphyses simples très grêles et fle- xueuses, très rares et seulement dans les très jeunes fruits. Epithecium noir rendu épais par la masse sporale et se Con- fondant avec elle. Thecium brun. Hypothecium et Excipu- lum noirs. Spermogonies aux 3/4 immergées. Spermaties ellipsoïdales de Onm,005 à Onm 007 sur Omm,0095 à Omm 0035 de large (Nyl.). Stérigmates courts et simples. Habit. — Sur l'écorce des sapins et les vieux bois dans la basse mon- tagne des Vosges et jusqu'aux sommets (Mougeot). En descendant du Hohneck sur Gérardmer ; au ballon de Servance (Flagey) et certaine- ment dans beaucoup d'autres lieux. Nulle dans le Jura. Elle se retrouve largement disséminée en Suisse : Saint-Maurice (Hepp), près de Berne (SChær.), Grand-Moveran au-dessus de Bex (J. Muller), etc., etc. 9. ACOLIUM TYMPANELLUM (Ach., Syn., p. 56): Kœrb., Par., p. 285. Acolium inquinans Sm. (1801) ; Mass., Mem., 150: Arn., Jur., p. 291. Trachylia tympanella Fr., Scand., p. 282; Nyl., Prod., p.28 et Syn., p. 166 ; Mudd., Man., 254; Leight., L. G. B., 47; Stitz., L. H. Calicium tympanellum Ach., L, U., p. 283; Fr., L. E., p. 461. Calicium inquinans Schær., En., p. 164. Calicium leucomelas Pers. in Ann. Exsic. Schær., L. H., 438 ; Mougeot, 859 ; Hepp, F. E., 331. Thalle granuleux, verruqueux d’un gris cendré. Hypo- thalle mince, blanchâtre. | Apothécies grandes de 4 à 2 mill. de diam., sessiles ou peu élevées, à disque plan noir bordé par une marge formée par S — 130 — l'Excipulum et saupoudrée de blanc grisâtre, persistante. Masse sporale noire très légèrement pruineuse. Spores noi- râtres, ellipsoïdales, 1-septées, de Onm,015 à Omm,018 de long, environ À 3/4 à 2 fois p. 1. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques étroites, cylindriques, resserrées à la base, disparaissant dès le jeune âge et très difficiles à voir. Para- physes simples, grêles, flexueuses, plus persistantes que dans l'espèce précédente, quoique encore très fugaces. Epi- thecium noir, presqu’indistinct, gonflé par la masse sporale. Thecium brun. Hypothecium et Excipulum noirs. Spermogonies presque immergées. Spermalies ellipsoi- dales, de Onm,006 à Onm,007 de long, sur 0®m,003 de large. Stérigmates courts et simples. Habit. — Sur les vieilles souches de sapins et sur leur bois mort; n’est pas signalé dans le Jura, assez répandu dans les Alpes suisses. Cette espêce est beaucoup plus fréquente dans les Vosges sans être cependant nulle part commune : Retournemer (Mougeot), Ballon de Servance et à moitié chemin entre Munster et le col de la Schlucht (Flagey). 3. ACOLIUM STIGONELLUM DN. Framm., p. 10; Kœrb., Par., p. 284. Acoiium inquinans v. sessile Kœærb., Syst., p. 303. Acolium sessile Arn., Jur., p. 222. Trachylia stigonella Fr., Scand., p. 282; Tuck., L. N. Amer., p. 78; Nyl., Syn., p. 167; Mudd., Man., 25%; Leight., L. G. B.; Sttz., L. H.,, 19. Calicium stigonellum Ach., Meth., p. 88; Syn., p. 56; Fr., L. E., p. 401. Cyphelium stigonellum Ach., in V. Ak. H., 1815 (pr. p.). Exsic. Schær., L. H., 502; Hepp, 332; Mougeot, 858; Rabh., 417, Oli- vier, 126; Roumeg., 303. Thalle nul. Kœrber (Par.) indique bien un thalle tartreux lépreux, glauque ou jaunâtre ; mais il appartient à une Per- tusaria sur laquelle notre plante vit en parasite. Apothécies innées ou sessiles, peu proéminentes, entière- ment noires. Masse sporale noire, non pruineuse reposant sur un disque plan. Spores noirâtres, ellipsoïdales, obtuses — 131 — aux extrémités, 1-septées, de Omm,012 à Onm,016 de long, envir. 4 4/4 fois p. 1. q. 1., renfermées au nombre de 8 dans des thèques étroites, cylindriques, resserrées à la base, presque impossibles à voir en entier, même dans les jeunes . plantes. Paraphyses simples, grêles, flexueuses, très fuga- ces. Épithecium très noir, confondu avec la masse sporale. Thecium brun. Hypothecium et Excipulum noirs. Spermogonies et Stérigmates non observés. Habit. — Sur les chênes et les hêtres de la moyenne montagne, très rarement sur les sapins, parasite sur le thalle des Pertusaria coccodes, amara, ou même communis. Cette plante n’est pas signalée dans le Jura où elle doit cependant se trouver. Elle n’est pas très rare en Suisse (Hepp) ni dans les Vosges, sans indication de localité (Mougeot) ; à Saint-Mau- rice et près de Remiremont (Flagey). GENRE II. CALICIUM Kœærb., Syst. Thalle peu épais, pulvérulent ou granuleux, épiphléodé (sauf Cal. populneum), blanc, gris où cendré, ordinairement assez visible, rarement nul. Apothécies stipitées, très promp- tement ouvertes, globuleuses, turbinées ou planes. Masse sporale noire ou foncée accumulée au sommet. Spores co- lorées, brunâtres, 1-septées, plus ou moins biscoctiformes, excepté dans Cal. partetinum, où elles sont simples, mais elipsoïdales. Thèques assez persistantes. Paraphyses grêles ou assez robustes se résolvant promptement en une masse gélatineuse. Spermaties brièvement oblongues, à Stérigmates simples. 1. Spores toujours uni-septées,,,,.... at dd) Spores ordinairement simples, mais POP fUSIOPMeS Li de A AE Dee Se AE AE : Gal. parietinum Ach. 2. Thalle épiphléodé, ordinairement visible, ra- rement nul......., RE AA AS eee 59 Thalle hypophléodé, indiqué par une tache … blanchâtre, délimitée. .,...., Pn , Cal, populneum de Br. 3, Thalle jaune 2 EN AE DAS NE a NAN s hyperellum Ach. Thallé blanc, gris ou cendré.,.,,,.,,...4,,. = 490 2 4. Thalle bien visible. Stipes assez robustes,.,, 5 Thalle presque nul. Stipes gréles..,.,..,... Cal. pusillum Fik. Thalle cendré. Stipes robustes. Capitules len- liformes: Marge jaune. 0e .…,. Gal. roscidum Fik. Thalle cendré. Stipes robustes. Capitules tur- binés,Märcé blanche he Nes .. Gal. curtum Borr. Thalle cendré. Capitules globuleux, roux en dessous..... D RO A dr M A AS Gal. trachelinum Ach. Thalle blanc. Capitules lentiformes, cendrés CNUESSOUS OPA En nt, RS AE a Cal. quercinum Pers. N. B. — La persistance des thèques et des paraphyses est tellement inconstante qu’elle ne doit être regardée que comme un renseignement non caractéristique. En examinant un grand nombre d'échantillons, nous avons vu souvent thèques et paraphyses parfaitement conservées dans les uns, invisibles dans les autres. 4. CALICIUM HYPERELLUM Ach., Meth., p. 93; Whlnb., Lapp., p. 485% Er, 1L\E}) p.380; luck 1 Am p 19; Kœrb., Syst., p. 311 ; J. Mull., Cluss., p. 360 ; Nyl., Syn., p. 153; Leight,, L:,G:B:, p. 42; Arn,, Jur, p 222; SLLEZS A NET Galicium viride Pers., in Ust. Calicium sphæroidale Ach., in Ver. Ak., 1817, p. 233. Exsic. Schær., L. H., 241 ; Mougeot, 1069 ; Hepp, 333; Arn., 105; Mal- br., 202 ; Lojka, 8; Flagey, 22 ; Roumeg., 272. Thalle granuleux, ou par endroits sublépreux, d’un brun jaune, passant souvent au verdâtre. Hypothalle de couleur plus clair, presque blanc. Apothécies à capitules obconiques en dessous, lentiformes en dessus, d’un brun ferrugineux, à marge peu persistante et concolore. Stipes très noirs, longs, atteignant souvent 5 mill. de long, plus épais à la base et au sommet, plus grêles au centre. Masse sporale d’un brun roux foncé. Spores noi- râtres ou brunes, oblongues un peu fusiformes, 1-septées, de Omm,010 à Omm,013 de long, environ 2 à 2 1/4 fois p. I. q. 1., renfermées au nombre de 8 dans des thèques étroites, cy- lindriques, flasques, brunâtres, resserrées à la base, de Omm, — 133 — 030 de long, sur O0mm,007 à Onm,009 de large, ordinairement fugaces. Paraphyses grêles, minces, très peu visibles, noyées prompterment dans la gélatine hyméniale. Epithecium d’un brun roux se confondant avec la masse sporale. Fymenium jaunâtre. Excipulum noir. Spermogonies peu colorées, presque saillantes et mi-glo- buleuses. Spermaties cylindriques, droites ou un peu cour- bées, de 0mm,003 à Onm 004 de long, sur environ Omm,001 de large. Stérigmates simples. La var. filiforme Schær., Spic.; Exsic. Schær., 249, qui ne diffère guère du type que par ce qu’elle est plus grêle dans toutes ses parties, mais principalement dans le stipe, n’est pas, que je sache, signalée dans nos limites. Habit, — Cette plante est largement disséminée dans nos limites. Elle est du reste bien plus facile à découvrir que ses congénères à cause de la belle couleur de son thalle. Nulle dans la plaine, on la trouve sur les pre- miers sapins du Jura (Frasne, Boujailles). Elle est plus abondante dans la haute montagne : le Suchet, le Mont d'Or, en montant de la Cure à la Dôle, au Col de la Faucille, etc., etc. Elle descend même près de Ge- nève (J. Mull. in Stitz.). On la retrouve également un peu partout dans les Vosges : Ballon d’Alsace, Hohneck, etc. 2. CALICIUM ROSCIDUM FIk., D. L., 42; Fr., L. E,., p.396 ; Nvl., Syn., p. 153; Stitz., L..H,, 91. Calicium adspersum a roscidum Schær., En., p. 167. Calicium adspersum Pers, Ic.; Ach., Syn., p. 56; Kærb., Syst. p. 312; Arn., Jur., p. 293. Exsic. Schær., 244; Lojka, 9. Thalle cendré parfois mince et pulvérulent, lépreux ; d’au- tres fois granuleux à grains assez gros et presque lisses. Hypothalle blanchâtre, peu visible. Apothécies à capitules larges, noirâtres, lentiformes, à disque gonflé, bordé par une marge assez proéminente, irré- gulière, blanchâtre ou d’un jaune un peu verdâtre. (Je ne Vai pas vue concolore dans mes échantillons.) Stipes très noirs, gros, courts, d'environ 2 mill., se renflant près du ca- — 498% = pitule. Masse sporale d’un noir verdâtre. Spores noirâtres ou brunes, ellipsoïdales, 1-septées, de Onm,M0 à Omm.016 de long, env. 2 1/2 fois p. I. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques étroites, cylindriques, brunâtres, resser- rées à la base, de Omm,030 à Omm,040 de long, sur Omm,007 à Omm,008 de large. Paraphyses grêles, minces, assez longues, droites ou un peu courbées au sommet, hyalines et simples. (Dans mon échantillon de Lojka, les Thèques et les Para- physes sont très bien conservés.) Epithecium d’un vert olive foncé se confondant avec la masse sporale. Hymenium pres- que incolore. Excipulum noir. Spermogonies et Spermaties non observées. Habit. — Espèce rare chez nous; sur les chênes entre la plaine et la montagne. En descendant du Chasseron, sur le bas de Bienne (R. R.); plus commune aux environs de Berne (Schær.). Je ne sais si elle a été signalée dans les basses Vosges. Le Calicium trabinellum Kœrb., Par., p. 296; Arn., Jur., n° 432; Exs. Schær., 246; Hepp, 334; Flagevy, 337, ne paraît être qu’une variété à thalle presque nul et à spores un peu plus petites. Il n’a pas été trouvé dans nos limites. Les Spermalies sont courbes, plus rarement droites de Omm,0025 à Omm,0028 de long (Arn., Munch.). Celles du type ne doivent probablement pas en différer. 3. CALICIUM TRACHELINUM Ach. in Vet. Ak., 1816, Fr., L. E., p. 290; Tuck., L. AN. Amen, p. 195 -NyloSune, p. 454; Kœærb., Syst, p. 311 ; J. Mull., Class, p. 360; Leight., L. G. B., p. 42; Stitz., L. H,, p. 22. Calicium salicinum Pers., in Ust., 1794; Arn., J'ur., p. 234. Calicium hyperellum v. salicinum Schær., En., p. 167. Calicium clavellum D. C., F1. Fr., 2, p. 544. Exsic. Mougeot, 475; Schær., 243 ; Hepp, 160, 763 ; Oliv., 28; Roumesg,, 137. Thalle cendré granuleux ou pulvérulent, très mince, sou- vent nul. Hypothalle grisâtre peu visible. Apothécies à capitules souvent assez grands, turbinés, glo- buleux ou lentiformes, d’un roux ferrugineux en-dessous, à — 135 — disque noir bordé par une marge mince, peu élevée et con- colore. Stipes d’un noir brillant surtout à la base, de gros- seur moyenne, courts, ne dépassant guère 1 mill. à 1,5 en hauteur. Musse sporale d’un noir brun. Spores noirâtres ou _ brunes, brièvement ellipsoïdales, très souvent resserrées au milieu, mêlées cependant à d’autres presque élargies, 1-sep- tées, de Omm,009 à Onm,011 de long, au plus 2 fois p. IL. q. !., renfermées au nombre de 8 dans des thèques cylindriques très étroites, de Omm,035 à Omm,042 de long, sur env. Omm 005 de large. (Il faut remarquer que la spore libre est souvent plus large que la thèque qu'elle quitte avant d’avoir atteint tout son développement.) Paraphyses hyalines, assez ro- bustes, un peu flexueuses. (Elles sont, ainsi que les thèques, bien visibles dans mon échantillon des exs. de M. l’abbé Oli- vier.) Epithecium d’un brun noir se confondant avec la masse sporale. Hymenium presque incolore. Excipulum noir. Spermaties droites, rarement courbes, oblongues ou sub- ellipsoïdales, de Omm,003 à Omm 007 sur Omm,001. Stérigmates simples. (Voir Arn., Münch., p. 102.) Habit. — Cette espèce est assez largement disséminée sur les écorces et les bois dans la plaine et la moyenne montagne ; en plusieurs endroits des Vosges : Remiremont, Bruyères, Munster, etc. Sur des saules à Montferrand ; sur des sapins au Mont d'Or (Flagey), sur de vieux saules au pied du Salève et sur les sapins au Salève et à la Dôle (J. Mull.). 4. CALICIUM QUERCINUM Pers., Tent.; Nyl., Syn., 155 ; Leisht L;:G.B:,15;Stûtz., L. H., 22: Calicium lenticulare Fr., L, E., p. 386 (pr. p.); Tuck., L. N. Am. p. 78; Schær., En., p. 169 (excel. calicium curtum) ; Arn., Jur., p. 224. Calicium Schæreri D. N. Framm., p. 15. Exsic. Schær., 505 ; Hepp, 604; Malbr., 1. Thalle blanchâtre, granuleux, à granules souvent pulvé- rulents, parfois mince et peu visible, mais ordinairement faisant beaucoup moins défaut que dans le Cal. tracheli- num. Hypothalle peu distinct. | — 136 — Apothécies à capitules médiocres; turbinés globuleux ou plus souvent lentiformes, d’un gris pruineux en dessous, à disque noir bordé par une marge mince peu élevée et con- colore. Stipes noirs, de grosseur moyenne, courts, ne dépas- sant guère À mill. à 1,5 en hauteur. Muüusse sporale noire. Spores noirâtres ou brunes, brièvement ellipsoïdales, très souvent resserrées au milieu, parfois au contraire très peu, 1-septées, de Onm 008 à Omm 010 de long, 4 1/2 à 1 3/4 fois p. |. q. l., renfermées au nombre de 8 dans des thèques cy- - lindriques étroites, de Onm,030 à Onm,035 de long, sur Omn, 005 à Omm,006 de large. Paraphyses simples, hyalines, ro- bustes, noyées dans une abondante gélatine hyméniale. Epi- thecium noir se confondant avec la masse sporale. Hyme- nium presque incolore. Excipulum noir. Spermaties subellipsoïdales Omm,0028 sur Omm,0013 (Linds. Sp.). Var. cladoniscum, Calicium cladoniscum Schl.; Kœrb., Par., 295 ; J. Mull., Class., 360; Arn., Münch., p. 103. Calicium lenti- culare y cladoniscum Schær., En., p. 168; Exsic. Schær., 247. Cette variété ne diffère du type que par l’excipulum pruineux cendré, au lieu d’être nu et noir. Habit. — Cette espèce est un peu moins répandue que la précédente. Le type est cependant moins rare dans la région de Besançon : sur les chênes dans la forêt de Chailluz, mais R. R.; également au grand con- tour près de Dole, dans la forêt de Chaux (Flagey); sur les bois et les écorces à Zurich et à Berne (Stitz.). La var. cladoniscum s'élève un peu plus : sur les sapins pourris aux pitons du Salève (J. Mull,). 5. CALICIUM CURTUM Borr., L. B., p. 148; Fr., L. E., p.1987; Tuck. "LUNA p.18 INNIS Sun ED MO GE Leight., L: G. B.,p. 48; Sütz., L. H., p.25; Aïn, Jur,, p. 295. Calicium quercinum v. curtum Nyl., Prod., p. 31. Calicium nigrum v. curtum Schær., En., p. 169; J. Mull,, Class., p. 360. Calicium sphærocephalum v. abietinum Ach., Meth., p. 92. achète - din Re DONNE VE) GS IS ele RON ES PE Ke g D Go D 2 M Ce — 137 — Exsic. Schær., 248 ; Hepp, 337; Mougeot, 957 et 1237; Roumeg., 10, 473, 201, 304. Thalle mince granuleux, cendré ou blanchâtre, souvent peu visible. Æypothalle un peu plus clair. Apothécies à capitules turbinés, à disque noir gonflé, bordé par une marge plus claire, souvent presque cendrée blan- châtre. Stipes noirs, courts, n’atteignant presque jamais un mill., très robustes et s’épaississant souvent à la partie su- périeure, ce qui rend les capitules presque coniques en-des- sous. Masse sporale noire. Spores noirâtres, ellipsoïdales, non resserrées au milieu, 4-septées, de Onm,008 à Omm 0138 de long, env. 2 fois p. 1. q. L., renfermées au nombre de 8 _ dans des thèques cylindriques étroites de Omm,035 à Omm 040 de long, sur Onm,005 à Omm,006 de large. Paraphyses sim- ples, hyalines, robustes, assez visibles. Epithecium confondu avec la masse sporale. Hymenium presque incolore. Exci- pulum noir. Spermaties droites, Onm,006 à Omm,007 sur Onm,0015 (Arn., Munch.). Habit. — Cette espèce ne se rencontre presque jamais sur les écorces vivantes, mais bien sur les troncs et sur les vieux bois de sapin : en plu- sieurs endroits des Vosges (Mougeot), aux ballons d'Alsace et de Servance (Flagey) ; au bois de Veyrier près Genève, à la Croisette, dans différents points du Jura (J. Mull.) ; aux Voirons (Reuter), etc. 6. CALICIUM PUSILLUM FIk., D. L., 188; Kærb., Syst. DU, NvleSyn., p.197: Sutz., LH.) p.923; Arn., Jun. D. 229: J. Mull., Class., p. 360. Calicium subtile Fr., L. E., p. 388 (pr. p.); Nyl., Prod., p. 30; Leig., L. G. B., p. 44. Calicium nigrum y pusillum Schær., En., p. 169. Calicium lenticulare v, debile Nyl., Lich. Alg., p. 321. Exsic. Mougeot, 1161 ; Hepp, 338 ; Rabh., 469; Roumeg., 172, 202. Thalle nul ou à peine indiqué sur le support par une place un peu blanchâtre. | ee Apothécies à petits capitules turbinés, ou lentiformes, à disque noir bordé par une marge concolore à peine visible. Slipes noirs ou un peu cendrés atteignant ou dépassant très peu 1 mill., toujours très grêles. Masse sporale noire. Spores noirâtres, ovoïdales, 1-septées, de Omm,006 à Onm,009 de long, environ 2 1/2 à 3 fois p. 1. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques cylindriques étroites de Onm,035 à Omm,040 de long, sur 0mm,0045 à Omm 005 de large. Paraphyses sim- ples, hyalines, moyennes, souvent noyées dans la gélatine. Epithecium confondu avec la masse sporale. Hymenium presque incolore. Éxcipulum noir. Spermaties droites de Omm, 004 sur Omm, 0015 (Arn., Munch.). B var. subtile Hepp, 605; Flagey, 388. Place blanchâtre du thalle plus étendue, apothécies et stipes un peu plus robustes que dans le type. Habit — Cette espèce est beaucoup plus rare que la précédente. Dans nos régions elle se trouve toujours dans la plaine sur l'écorce et bien plus rarement sur.le bois dénudé des chênes et des peupliers d'Italie; mais ordinairement sur le tronc de ces derniers, tandis que le Cal. populneum est plus commun sur les hautes branches. Recueilli dans ces conditions par Mougeot dans les Vosges, par le D' J. Muller à Genthod près Genève. Je n’ai personnellement jamais récolté le type, au moins en Franche- Comté; j'ai cependant trouvé la var. BG sur des sapins pourrissant au Mont d’Or (Doubs). 7. GALICIUM POPULNEUM de Brondeau in Dub., B. G., p. 658: Schær., En., p. 170: Nyl., Syn., p.199 "Teight EL G. B., p. 44; Stitz., L. ., p. 23; Arn., Jur., p. 226. Exsic. Hepp, 339; Rabh., 717 ; Arn., 60; Mull., 203; Oliv., 127; Rou- meg., 302; Flagey, 276. Thalle hypophléodé, indiqué seulement par une tache blanchâtre, arrondie et déterminée. Apothécies très petites à capitules turbinés, à disque noir presque immarginé. Stfipes noirs grêles et très fragiles. 7 " TETE ER Ce 0 Lt ns st — 139 — Masse sporale noire. Spores noirâtres, ellipsoïdales, simples ou 4-septées, de Onm 010 à Omnm 018 de long, environ 2 fois p. 1. q. L., contenues au nombre de 8 dans des thèques cylin- driques, allongées, étroites de Omm,040 à Omm,045, sur Onn, 005 à Omm,006 de large. Paraphyses simples, hyalines, quel- quefois peu visibles. Epithecium se confondant avec la masse sporale. Hymenium pâle. Excipulum noir. Spermogonies noires, punctformes. Spermaties courbées, de 0mm,006 à Omm,007 de long, sur Omm,001 (Arn., Munch.). Habit. — Sur les hautes branches lisses des vieux peupliers le long du canal de Thoraise ; cette espèce est probablement commune dans les envi- rons de Besançon et dans les mêmes conditions ; mais elle ne peut guère être’recueillie qu'au moment où on abat ces arbres. 8. CALICIUM PARIETINUM Ach. in V. Ak., 1816; Nyl., Syn., pe 19585 Stitz., LH p..2#; Arn., Jur., p. 2927. Calicium claviculare v. pusillum Ach., L. U., p. 236. Calicium pusillum Smrf., Lapp., p. 178; Tuck., L. N. Am., p 79. Calicium debile Borr., L. Br., p. 151. Exsic. Arn., 288 ; Malbr., 2 ; Roumeg., 273. Thalle très variable, ou cendré, granuleux et assez large, ou presque nul et seulement indiqué par une tache grise. Hypothalle peu distinct. Apothécies moyennes à capitules lentiformes, à disque noir bordé par une marge mince et concolore. Stipes noirs ou un peu cendrés, surtout au voisinage de l’apothécie, assez ro- bustes, un peu plus longs que dans les deux espèces précé- dentes et atteignant facilement 4,5 mill. de long. Masse spo- rale noire. Spores noirâtres, simples, mais allongées, de Onn,007 à Om, 010, env. 2 à 2 1/2 fois p. L. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques cylindriques, longues et étroites, de Onm 040 à Onm,045 de long, sur Omm,005 de large. Paraphyses simples, hyalines, très robustes, bien visibles. Epithecium confondu avec la masse sporale. Hymenium in- colore. Excipulum noir. 2 Ho Spermaties ovales, légèrement courbes, de Omm,004 à Omm, 005 sur Onm,002 à Onm,0025 (Moll Flecht). Var. gracilescens Flagey, exsic. 179; Arn., Jur., p. 277. — Thalle gris cendré, bien visible. Plante plus grêle. Spores plus petites de Onm,006 à Om1,007 de long sur Omm,002 à Onm,003 de large. Dans notre échantillon les Thèques et les Paraphyses sont parfaitement visibles, les premières très minces et sou- vent courbes contiennent 8 spores rangées en grains de chape- let ; les deuxièmes sont très robustes et atteignent Omm,002 à Onm,003 en épaisseur. Habit. — Je ne crois pas que cette espèce ait été signalée dans les Vosges. Le type a été récolté par M. Muller au Salève. La var. graciles- cens n’est pas rare sur les sapins dans les environs de la gare de Bou- jailles (Doubs) (Flagey). La détermination de ces quelques espèces pourra de prime abord pa- raitre aux débutants plus difficile qu’elle ne l’est réellement. D’abord spores 1-septées, non resserrées au milieu, oblongues, au moins 2 1/2 fois p. 1. q. L. et ordinairement plus. Le thalle d’un beau jaune nous fera immédiatement reconnaître le Cali- cium hyperellum. Le thalle cendré à stipes robustes s’appliquera aux Cal. roscidum et curtum. Le Cal. roscidum à les capitules lentiformes à marge Jaune: ou rougeûtre, le Cal. curtum, les capitules turbinés, à marge blanchâtre. x Le Cal. trachelinum a les capitules globuleux, roux en dessous, à. marge noirâtre, peu visible. Il se distinguera surtout des deux précé- dents par ses spores plus arrondies, à peine 2 fois p. 1. q. l., et très sou- vent resserrées au milieu. Le thalle blanc avec capitules lentiformes, cen- drés en dessous, nous indiquera le Cal. quercinum qui, lui aussi, a les spores souvent resserrées et ordinairement moins de 2 fois p. 1. q. 1. Les stipes grêles avec capitules noirs et marge concolore peu visible, s’appli- quent au Cal. pusillum, dont le thalle est presque nul. Toutes ces espèces ont le thalle épiphléodé ; le thalle hypophléodé, D qué par une simple tache blanche, nous conduit au Cal. populneum, déjà indiqué par son habitat spécial. Enfin les spores simples, mais fusiformes ellipsoïdales et non globuleuses comme dans les Cyphelium, appartiennent au Cal. parietinum. GENRE III CYVPHELIUM Ach. Thalle peu épais, blanc gris cendré, souvent très mince et même nul. Apothécies ordinairement stipitées, rarement sub- Cugé-r er ES à PRE 0 due UT PP Te — 141 — sessiles, globuleuses ou turbinées, quelquefois nues, le plus souvent pruineuses. Spores toujours simples, petites, pres- que globuleuses, jamais oblongues comme dans Cal. parie- tinum, noirâtres ou brunes, contenues au nombre de 8 dans des thèques très fugaces et difficiles à apercevoir. Paraphy- ses toujours très grêles, fillformes et se résolvant en masse gélatineuse encore plus promptement que dans les Cali- cium. Spermaties généralement courtes. Stérigmates sim- ples. | AL Hhalle d'un brun jaune citrins........... CG. Chrysocephalum Turn. Thalle d’un jaune sale verdâtre, blanchà- tre, gris où cendré, ou nul...:,,..,,. 2 2, Apothécies brièvement stipitées ou sub- SSSR en nas dla ras à C. disseminatum Fr. Apothécies plus ou moins longuement sti- DURE SU rides ah ane dieu 3 9. Stipes d'un brun pâle, marge des apothé- GleS MeRD AUNaAtne ie dau Sol aieure C. phæocephalum Ach. Stipes noirs, parfois un peu pruineux,.,, 4 4, Stipes courts et robustes...,,,.,,,,,,,.. C. melanophæum Ach. Stipes grêles et longs.. ..... da D DOI C. brunneolum Ach. Stipes grêles et plus courts...,,...,.,.,.. 5 9. Thalle cendré, capitules noirs et nus..... C. trichiale Ach. Thalle d’un vert jaunâtre sale. Capitules noirs; (MAIS PPUINEUX 4. ee de sueu ce: C. stemoneum Ach. 4. CYPHELIUM CHRYSOCEPHALUM Turn. in Ach., Meth,, 1803, suppl. 15 ; Kœærb., Syst., p. 316; Arn., Jur., p. 227. Galicium chrysocephalum Ach., Syn., p. 60; Fr., L. E., p. 39 ; Senhæer LC B;,p:171; Tuck., L.-N. A:,;5p: 80: Nyl., Prod., p. 29 et Syn., p. 147; Leight., L. G.-B., p. 39; Sttz., L. H., p. 19. Exsic. Schær., 12; Hepp, 329 ; Rabh, 105. Thalle formé de petits grains verruqueux, souvent agglo- mérés, d’un beau jaune citrin. Hypothalle plus pâle, peu persistant. Apothécies moyennes à capitules turbinés-lentiformes ; à — 142 — disque noir, ou brun, à marge de couleur citrine assez pro- noncée, bien saupoudrés en dessous et quelquefois même en dessus de petits corpuscules citrins. Stipes courts ou assez longs, moyennement robustes, noirs ou plus ou moins sau- poudrés de jaune, surtout dans Ja partie supérieure. Masse sporale d’un brun foncé. Spores noirâtres, petites, sphéroï- dales, d'environ 0,003 à Omm,006 de diamètre. Thèques très fugaces dont on ne retrouve généralement que des frag- ments, même dans les jeunes plantes et qu’il est impossible de mesurer avec quelque précision. Paraphyses résolues en gélatine dès le début; mais grêles, hyalines et flexueuses pour celles qu’on peut apercevoir. Epithecium absolument indistinct et confondu avec la masse sporale. Hymenium lé- gèerement coloré. Spermaties inobservées jusqu’à présent, autant que je puis croire. : | Habit. — Sur les écorces et les bois de sapins des montagnes, mais toujours très rare dans nos régions : au col de la Schlucht (Flagey) sur un seul arbre; beaucoup plus répandu en Suisse : Hepp, Schær., elc., etc. 2. CYPHELIUM PHÆOCEPHALUM Kœærb., Syst., p. 317. Calicium phæocephalum Borr., L. B., p. 145; Fr., L. E., p. 394; Schær., En., p. 171; Nyl., Syn., p. 146; Mudd., Man., 261; Leight., L. GB p.39; Sutz LH, p.105; Calicium phæocephalum & chlorellum Schær. ; J. Mull., Class., p. 360. Calicium sæpiculare Ach., L. U., p. 240. Calicium chlorellum Ach., Meth., p. 95. Exsic. Schær., 245; Rabh., 592. Thalle formé de grains squamuleux crénelés, gonflés, épais, d’un gris cendré tirant souvent sur le brun, ou le jau- nôtre. Hypothalle mince, plus clair. Apothécies moyennes à capitules turbinés-lentiformes, à disque d’un jaune verdâtre pruineux, à marge concolore ou encore plus jaunâtre. Stipes courts ou moyennement longs, peu robustes, noirs ou bruns en dessus, plus pâles à la base. = 1 — Masse sporale brun roux, plane ou gonflée. Spores noirâtres, très petites, sphéroïdales, d'environ 0mm,003 à Omm,005 de diamètre. Thèques très fugaces, presque inobservables. Pa- raphyses résolues en gélatine dès le début, grêles, hyalines, quand on peut les voir. Epithecium indistinct complètement confondu avec la masse sporale. Hymenium peu coloré. Spermaties inobservées jusqu’à présent. Habit. — Espèce non signalée encore dans nos limites vosgiennes ; re- cueillie par le Dr J. Muller. Sur des chênes au bois de Veyrier et du Vengeron ; mais en variété chlorellum Schær.; signalée aussi par Schær. sur des chênes aux environs de Berne ; se retrouvera certainement sur les vieux chênes du versant français quand elle sera mieux observée. 3. CYPHELIUM MELANOPHÆUM Koœærb., Syst., p. 314; Arn., Jur., p. 298. Calicium melanophæum Ach. in Vet. Ak., 1816; Fr., L. E., p. 391; Schær., En., p.171; Tuck., L. N. AÀ., p. 80; Nyl., Sun. p. 151; Mudd., Man., 259; Leight., L. G. B., p. 41; Stitz., L. H., p. 21. Calicium roscidum v. pinastri Ach. in Vet. Ak., 1816. Calicium mutabile v. pinastri Ach. in Vet. Ak., 1817. Exsic. Schær., 638 (in mult. coll.) ; Malb., 103. Thalle formé de grains souvent agglomérés d’un blanc sale ou jaunâtre, parfois peu visible, ou presque nul. Hypo- thalle mince plus blanc. Apothécies moyennes à capitules turbinés, à disque noir non pruineux, avec marge concolore. Stipes noirs robustes, atteignant ou dépassant À mill. Masse sporale noire ou brun foncé. Spores brunâtres, sphéroïdales moyennes, de Onm,003 à Omm,006 de diamètre, atteignant quelquefois exceptionnel- lement Onm 008. Thèques très fugaces, très difficiles à obser- ver. Paraphyses minces, hyalines, mais presque toujours résolues en gélatine amorphe. Epithecium confondu avec la masse sporale, Hymenium assez nettement jaunâire. Spermaties inobservées. K. Rougit assez souvent le thalle (Réaction peu certaine). Habit. — Espèce des plus rares ou inobservée dans notre région ; sur les sapins et les bois pourrissant de la Suisse (Stitz.). Je crois l'avoir ob- servée avec le Cyph. trichiale entre Saint-Maurice et le sommet du bal- lon d'Alsace, mais c’est absolument à vérifier. 4. CYPHELIUM TRICHIALE Kœrb., Syst., p. 314; Arn., Jun. D-1229; Calicium trichiale Ach., L. U., p. 243; Fr., L. E., p. 389; Schær., En., p. 172; Tuck., L. N. A. p.79; Nyl., Syn., p. 149; J'Mull., Clas., p. 360 ; Mudd., Man., 259 ; Leight., L. G. B., 40 ; Stitz., L. H., p. 20. Exsic. Schær., 10, 11; Hepp, 158, 759 ; Lojka, 7; Roumeg., 174. Thalle formé de petits grains squamuleux crénelés, ou de petites écailles presque lobées, d’un gris cendré jaunissant avec l’âge. Hypothalle plus clair assez visible. | Apothécies petites à capitules globuleux, à disque noir mais ordinairement couvert d’une pruine grisâtre, bordés par une marge mince peu visible, concolore. Stipes moyen- nement robustes, ne dépassant guère 1 mill. de long. Masse sporale brune. Spores brunes, sphéroïdales, très petites, de Onm,003 à Omm 005 de diamètre. Thèques très fugaces. Para- physes minces, hyalines quand elles existent, par exception. Ebpithecium confondu avec la masse sporale. Hymenium jaunâtre. | Spermaties inobservées. La var. filiforme Schær., Exs. 11; Hepp, 158, ne se distingue guère du type que par les grains du thalle moins lobés et par les stipes un peu plus grêles. K. Sans action sur le thalle. Habit, — Le type a été récolté par Mougeot dans les Vosges sur les vieux troncs de chênes et de sapins, mais sans indication de localité, (Exs. Roumesg., 274, reliquiæ Mougeotianæ) ; sur les sapins dans les environs de Zurich et de Berne (Stitz.). La var. filiforme sur l'écorce au bas des troncs de sapins au bois du Vengeron et aux pitons du Salève (Reuter). a y Si À ? _ er — 145 — 5. CYPHELIUM STEMONEUM Kœrb., Syst., p. 315; Arn., Jur., p. 230. _ Galicium stemoneum Ach.in Vert. Ak., 1816, Schær., En., p. 174; Mudd,, Man., 260 ; Stitz., L. H., 90. Calicium trichiale v. stemoneum Ach., L. U., p. 243; Nyl., Prod, p. 29 et Syn.. p. 150; Leight., L. G. B., p. A0. Calicium æruginosum Borr. in E. Bot., 2502. Exsic. Schær., 13, 249; Hepp, 760; Mougeot, 956 ; Flagey, 277; Rou- meg., 028. Thalle mince pulvérulent ou lépreux d’un gris cendré jau- nissant avec l’âge. Hypothalle blanchâtre presque indistinct. Apothécies moyennes à capitules lentiformes, à disque noir souvent recouverts d’une pruine grisätre et très promp- tement immarginés. Stfipes assez courts, peu robustes, ne dépassant guère 4 mill. à 4,2 de long, d’un brun roux, nus ou pruineux, surtout à la partie supérieure. Masse sporale d’un brun roux. Spores brunes, sphéroïdales, très petites, de Onm,003 à Omm,005 de diamètre. Thèques très fugaces. Paraphyses minces, hyalines, mais également très peu ré- sistantes et promptement résolues en une gélatine confuse. Epithecium confondu avec la masse sporale. Hymenium jaune assez foncé. Spermaties inobservées. K: Sans action sur le thalle. Habit — Espèce assez commune dans les montagnes et les plaines des Vosges et du Jura sur les sapins, mais plus encore sur les vieux chênes : en divers endroits des Vosges (Mougeot), sur les pieds de vieux chênes au Vengeron et au bas du Salève (J. Mull.), dans les creux de la même essence d'arbres au bois de Chailluz près de Besançon et dans les envi- rons de Bourg. 6. CYPHELIUM BRUNNEOLUM Koœærb., Syst., p. 315; | Arn., Jur., p. 151. Calicium brunneolum Ach. in Vet. Ak., 1816; Schær., En., p. 172 Quel PL ON. At, p. 80; % Mull: Class..'p. 360; Stitz:,-L: H., p.21. 10 4108 Calicium trichiale v. brunneolum Ny1., Prod., p. 276 et Syn., p. 151; Leight., L. G. B., p. 31. Calicium flexipes Ach. in V. Ak., 1817. Exsic. Mougeot, 1068 ; Schær., 9; Flagey, 338. Thalle très mince, lépreux, le plus souvent indiqué par une simple tache d’un blanc verdâtre. Hypothalle indistinet. Apothécies petites, à capitules globuleux, à disque d’un brun roux, souvent recouvertes d’une pruine grisâtre et très promptement immarginées. Stipes grêles très longs, de -gun,3 à 30,5 de longueur, d’un brun roux ordinairement pruineux sur presque toute leur longueur. Masse sporale d’un brun-roux. Spores brunes, sphéroïdales, très petites, de Onm,003 à Omm 005 de diamètre. Thèques très fugaces. Paraphyses également fugaces, minces, hyalines, un peu flexueuses quand elles apparaissent. Epithecium confondu avec la masse sporale. Hymenium jaune assez foncé. Spermaties inobservées. K. Sans action sur le thalle. Habit. — Cette espèce, plus rare que la précédente, est également plus alpine ; elle se rencontre presque exclusivement sur les troncs pourris des sapins : dans les Vosges (Mougeot) ; au Salève et à la Dôle (J. Mui- . ler); à la Dôle, au Mont d'Or et au Suchet (Flagey). 7. CYPHELIUM DISSEMINATUM Ach. in V. Ak., 1817; Arn., Jur., p. 230. | ‘ Calicium disseminatum Fr., L. E., p. 397; Schær., En., p. 165; Kœrb., Syst., p. 312; Nyl., Prod., p. 28 et Syn., p. 146; Sütz., L. H., DO; Cyphelium atomarium Ach. in Vet. kk., 1817. Galicium microcephalum Fr., L. E., p. 399 (var. b). Exsic. Mougeot, 1333; Schær., 503; Roumesg., 174. Thalle mince, lépreux, le plus souvent indiqué par une tache blanchâtre. Hypothalle indisunct. Apothécies très petites, capitules turbinés ou cupulior- mes, à disque noir, ordinairement nu, à marge peu visible — 147 — et concolore. Slipes très courts ne dépassant pas Omm,20 à Onm,95, ce qui les rend presque sessiles. Musse sporale d’un noir verdâtre. Spores brunes, petites, parfois sphéroïdales, d'environ Omm,094 de diamètre, souvent cependant ellipsoiï- dales et alors de Omm,005 à Onm,006 de long, env. 1 1/2 fois p. 1. q. 1. Thèques très fugaces. Paraphyses également fu- gaces, minces, hyalines, un peu flexueuses quand elles ap- paraissent par hasard. Epithecium confondu avec la masse sporale. Hymenium peu coloré. Excipulum noir. _ Stérigmates simples. Spermaties subellipsoïdales de Omm, 0025 de long, sur 0®m,0013 de large (Arn., Munch.). Habit. — Espèce très rare dans nos régions ; recueillie sur les troncs dénudés des sapins, plus rarement sur les écorces, en divers points des Vosges par le D' Mougeot; inobservée, je crois, dans le Jura ; en diffé- rentes localités de la Suisse (Stitz.), notamment au Gurnigel (Schær.). La détermination des espèces du genre Cyphelium présente peut-être moins de difficultés encore que pour les Calicium. Beaucoup de très bons lichénologues, en effet, regardent les Cyphelium stemoneum et brunneo- lum comme des variétés du Cyphelium trichiale. M. Nylander va même plus loin; ayant observé en France les Cyphelium trichiale et melano- phæum sur les mêmes arbres; le premier à la base de certains sapins, le second sur les parties supérieures, il en conclut que ce dernier pourrait bien n'être qu'une variété du premier. Resteraient donc quatre espèces in- discutées. Les stipes très courts ou presque nuls nous donnent le Cyph. dissemi- natum ; le thalle à grains agglomérés d'un beau jaune citrin appartient au Cyph. chrysocephalum; le Ü. phæocephalum à, lui, le thalle subsqua- muleux crénelé, un peu épais, Jaunâtre, les stipes plus pâles et la marge d’un vert jaunâtre. Ce qui ne rentrerait pas dans ces trois espèces appar- tiendrait au groupe du Cyph. trichiale. Le Cyph. trichiale type a le thalle granuleux cendré, les capitules nus, les stipes grêles et courts : la var. melanophæum, les stipes courts et ro- bustes : la var. sfemoneum a le thalle lépreux, les capitules pruineux, les stipes courts et grêles; enfin la var. brunneolum, reconnaissable à la simple vue, a les stipes du double plus longs que dans tous les précé- dents. GENRE IV. CONIOCVRBE Ach. Thalle mince, plus ou moins épais, pulvérulent, d’un beau jaune de souire, ou gris verdâtre, ou blanchâtre, quelquefois 148 peu visible. Apothécies stipitées, souvent longuement, glo- buleuses, jaunes ou un peu cendrées. Masse sporale de mêmes couleurs. Spores subincolores, simples, presque sphéroïdales. Thèques presque invisibles. Paraphyses capil- laires, fugaces. Spermaties ellipsoïdales, ou oblongues. Sté- rigmates simples. Thalle jaune de soufre. Apothécies concolores...... C. furfuracea Ach. Thalle cendré. Apothécies concolores. Stipes très G. gracilenta Ach. Thalle blanchâtre. Apothécies concolores. Stipes plus COUTÉS LE, an Lie de eee RP RAR AS notable CG. pallida Fr. 4, CONIOCYBE FURFURACEA Ach. in V. 4Àk., 1816; Fr., L. E., p. 382; Schær., En., p. 175; Kœrb., Syst., p. 318: Nyl., Syn., p. 161; Mudd., Man., p. 262; J. Mull., Cluss., p. 361 ; Leight., L. G. B., p. 45; Avn., Jur., p. 231 ; Stitz., L. H.,p. 24. Calicium furfuraceum Pers., Tent.; Borr., L. B., p. 159. CGalicium sulfureum D. C., Pl. re D: 600. Galicium æruginosum Turn. et Bo LB%,%b. 150) Exsic., Schær., 14; Mougeot, 1238; Hepp, 758; Roumeg., 177, 204 ; Fla- gey, 989. Thalle formé d’abord par de petits grains, devenant promp- tement lépreux, d’un jaune de soufre devenant parfois un peu verdâtre. Hypothalle plus clair, presque blanc, dispa- raissant promptement. Apothécies de même couleur que le thalle, à capitules a buleux ; disque jaune à marge très peu visible. Stipes de grosseur moyenne, plutôt grêles, très longs, atteignant ou dépassant 2nn,5 de longueur, noirs ou jaunes pruineux. Masse sporale d'un brun jaunâtre. Spores petites, incolores ou légèrement colorées, sphéroïdales, d'environ 0003 de dia- mètre. Thèques très fugaces, à peu près invisibles. Para- physes assez visibles, longues, hyalines, presque capillaires, bientôt réduites en masse amorphe. Epithecium confondu — 149 — avec la masse sporale. Hymenium peu coloré ou un peu Jjaunâtre. Stérigmates simples. Spermaties ellipsoïdales ou oblon- _gues. (Lindb. in Arn.) K. Sans action sur le thalle. Habit, — Espèce trés commune dans nos régions montagneuses à la base des sapins et même sur la terre humide : ballons d'Alsace et üe Ser- vanc2, Hohneck; Chasseron, Mont d’Or, Dent de Vaulion., Dôle, etc., EUCR 2. CONIOCGYBE GRACILENTA Ach. in Vet. Ak., 1816; Fr., L. Hip ses. Roœrb., Syst, 919: Schær., En, p.175: Nyl, Suns ba 102 Ar. Juris: p. 299; Sutz:, Li; p. 25. Calicium gracilentum Ach., L. U., p. 243. Exsic. Hepp, 45; Arn., 18, 1062. Thalle lépreux, pulvérulent, d’un gris cendré verdâtre, rarement granuleux. Hypothalle indistinct. Apothécies d’un jaune carné, à capitules subglobuleux et à marge très peu visible. Stipes assez longs, très grêles, noirs, mais couverts d’une pruine gris cendré. Masse spo- rale d’un gris pâle. Spores petites, incolores ou légèrement brunâtres, sphéroïdales, d'environ 0Omm,0095 de diamètre. Thèques très fugaces. Paraphyses assez visibles, longues, hyalines, presque capillaires, bientôt réduites en masse amorphe. Epithecium confondu avec la masse sporale. Hy- menium peu coloré ou un peu jaunâtre. Spermaties non observées ; se rapprochant bien probable- ment de celles de l’espèce précédente. | K. Sans action sur le thalle. Habit. — Espèce inobservée jusqu'ici dans nos limites exactes où elle doit bien probablement se rencontrer : tout à fait à la base des sapins et sur la terre humide dans les environs de Zurich (Hepp) ; au Gurnigel (Schær.). = +0 3. CONIOGYBE PALLIDA Fr., Sched. crit., p. 3; Schær., En., p.174; Tuck., L. Am., 146; Nyl., Prod., p. 33 et Syn., p. 163; Mudd., Man., 262; Leight., L. G. B., 46; Sütz.. 1H, p.29; JMulle Class np 501.1 Coniocybe stilbea Ach. in Vet. Ak., 1816; Kærb., Syst., p. 319. Coniocybe nivea v. pallida Pers., Arn., Jur., p. 232. Calicium stilbeum Schær., Spic., p. 241. Exsic. Hepp, 44; Roumeg., 177. Thaïle pulvérulent blanchâtre, très mince, souvent nul. Hypothalle indistinct. Apothécies petites d’un blanc jaunâtre, à capitules lenti- formes globuleux et à marge très peu visible. Stipes grêles, hyalins ou jaunes, souvent un peu plus foncés à la partie su- périeure. Masse sporale d’abord blanche puis jaunissant et rougissant avec l’âge. Spores petites, incolores ou légère- ment brunâtres, sphéroïdales, d’environ Omm,003 de dia- mètre. Thèques très fugaces presque invisibles. Paraphyses grêles, longues, presque capillaires, peu persistantes. Epi- thecium confondu avec la masse sporale. Hymenium pres- que incolore. Stérigmates simples. Spermaties courtes, oblongues, d’en- viron Omm,002 (Lindb. in Arn.). Var. hyalinella Nyl., Prod., p. 33. Exs. Mougeot, 1162; Arn., 317; Roumeg., 176. Stipes hyalins au moins à la base. Spores plus grandes que dans le type, de Omm,0035 à Omm,004 de dia- mètre. K. Sans action sur le thalle. Habit. — Le type n’est pas très rare sur les ormes de la plaine, bien moins sur les frênes : sur un frêne à Remiremont, sur de vieux ormes aujourd’hui disparus à Roche près Besançon (Flagey); commun aux envi- rons de Genève (J. Mull.). La variété hyalinella est beaucoup plus rare sur le sapin induré des Vosges (Mougeot). mire GENRE V. SPHINCTRINA Fr. Thalle propre nul, la plante étant toujours parasite sur des - Pertusaria dans les espèces de notre région. Apothécies d’un noir brillant, turbinées-globuleuses, sessiles ou très briève- ment stipitées. Masse sporale noire. Spores simples, noirâ- tres. Spermaties allongées courbées. SHOÉES SPhÉPOIdAleS. 4 no eresee ce sie OpR. turbinata Er. HOME SR CIIDSOIDAIeS de. 4 eve ce a eee tease. ee Sph. microcephala Nyl. 1. SPHINCTRINA TURBINATA Fr., S. Sc., p. 366; Kœærb., Syst., p. 304; Nyl., Prod., p. 279 ei Syn., p. 142; Mudd., Men 299: Leisht.; LG. B.,p. 38; Stitz., L. Hp. 296 APN, Jur., D. 233. Cyphelium turbinatum Ach. in Vet. Ak., 1815. Calicium sessile Borr., L. Br., p. 198 (pr. p.) Exsic. Mougeot, 366; Hepp, 326; Lojka, 117; Flagey, 23. Thalle nul, plante croissant sur le thalle des Pertusaria. Apothécies petites, d’un noir brillant, à capitules globuleux turbinés, ou pyriformes, à marge épaisse connivente, COnCo- lore. Stipes très courts, presque nuls, ce qui rend cette es- pèce subsessile. Masse sporale noire. Spores simples, noi- râtres, presque sphéroïdales, de Omm,004 à Omm,005 de dia- mètre. Thèques un peu plus visibles que dans le genre précédent, longues et étroites, cylindriques. Paraphyses moyennes, un peu grêles, incolores. Epithecium peu visi- ble. Hymenium jaunâtre. Excipulum noir. Stérigmates presque simples. Spermaties arquées, de Omm, 012 à Onm,015 sur Omm,O01 (NyL., Syn.). I. Teint en bleu sale la gélatine hyméniale. Habit. — Sur le thalle de la Pertusaria communis dans les Vosges (Mougeot); dans les mêmes conditions sur le tronc des vieux hêtres aux environs de Besançon, notamment à Montferrand où elle est abondante, M. Muller ne la signale pas dans les environs de Genève. = 0 = 2. SPHINCTRINA MICROCEPHALA Nvyl., Prod., p. 280, Syn., p. 144; Mudd., Man., 256; Leight., L. G. B., 38; Stitz., LH, bp: 26: Arn Jr p.282 Sphinctrina tubæformis Mass.; Kœrb., Syst., p. 305. Calicium microcephalum Fr., L. E., 39 ; Schær., En., 164. Exsic. Arn., 245; Rabh., 562. Thalle nul, plante croissant sur le thalle des Pertusaria communis et melaleucu«. | Apothécies petites d’un noir brillant, à capitules globuleux, ou tubiformes, à marge épaisse connivente, concolore. Stipes très courts, presque nuls. Masse sporale noire. Spores rela- tivement très grandes, noirâtres, fusiformes, simples, de Omm,010 à Onm,016 de long, sur 0mm,006 à Omm,007, contenues au nombre de 8 dans des thèques peu persistantes, longues et étroites. Paraphyses moyennes, un peu grêles, incolores. Epithecium peu visible. Hymenium jaunâtre. Excipulum noir. Stérigmates et Spermaties analogues à ceux de l'espèce précédente. I. Teint en bleu sale la gélatine hyméniale. Habit. — Espèce assez fréquente dans la France occidentale, se retrou- vant dans les parties de la Suisse touchant à l'Italie, mais des plus rares chez nous. Elle devrait même être indiquée comme n’y existant pas, si le Dr Nylander ne l'avait pas vue mélangée à la précédente dans des échan- tillons vosgiens du Dr Mougeot. — 153 — SECTION V — PYRÉNOCARPÉES SOUS-SECTION I. — EUPYRÉNOCARPÉES Thalle très variable épiphléodé et alors pelté, foliacé mo- nophylle, ou polyphylle, ou squameux et souvent épais, ou erustacé et en ce Cas aréolé, pulvérulent ou lisse, ou bien hypophléodé et souvent nul. Apothécies pyrénocarpées, (c’est-à-dire à hypothecium ou perithecium contenant tout le noyau hyménial et epithecium ordinairement clos, celui-ci de très petites dimensions), plus ou moins immergées dans le thalle, rarement émergeant presque entièrement, Perithe- cium entier ou dimidié. Spores des plus variables. Spermo- gonies ordinairement presque immergées. Stérigmates sim- ples, ou articulés. Spermaties de formes diverses. Cette description, contenant des termes nouveaux, demande quelques explications. Jusqu'à présent, nous avons vu un Thecium renfermant des Thèques et des Paraphyses, ou des Thèques seulement noyées dans une gélatine hyméniale et s'appuyant à ses parties inférieure et latérale sur un Hypothecium et un Excipulum qui, d’abord enfoncés dans le thalle pour la plupart des cas, émergeaient ensuite, se terminaient en un bourrelet ou marge, laissant vide une partie que recouvrait un Epitheciurm d'assez grandes dimensions relatives et plan, concave ou convexe. . L'Hypothecium, pour ceux qui s'occupent d’organographie, est com- posé d’au moins 3 couches ; nous confondrons ici la couche qui touche l’'Hymenium et la couche intermédiaire ; la couche externe, qui est la plus importante, est ordinairement plus étendue, plus dense et plus colorée que les autres; c’est elle qui, en se terminant dans les Lécidées et cer- taines Graphidées, forme la marge, ou rebord, ou Excipulum proprium. Dans les Pyrénocarpées, la chose se passe autrement ; les couches inté- rieures de l'Hypothecium, qui s'appellera désormais le Perithecium, en- veloppent presque tout l’'Hymenium auquel elles donnent une forme sphé- roïdale ou à deux faces plus ou moins aplaties, ou à une face intérieure à peu près sphéroïdale ou convexe, celle du dessus étant ou aplatie, ou tron- quée, ou plus ou moins conique ; la couche externe qui, comme nous l'avons dit, est généralement plus dure et plus colorée, peut envelopper a toutes les couches internes de l'Hypothecium, et presque toute l’A pothécie par conséquent, c’est le Perithecium entier (Perithecium integrum); ou bien commençant seulement à la partie émergeant du Thalle, elle enve- loppe la partie saillante de lApothécie d’une calotte ayant les formes signalées plus haut; c’est le Perithecium dimidié (Perithecium dimidia- tum). Dans les deux cas le Perithecium n’enveloppe pas absolument toute la partie supérieure ; au centre est un petit espace libre qui n’est cepen- dant pas toujours ouvert, mais ordinairement terminé par un ostiole pa- pilleux ou clos par un pore presque toujours punctiforme. C’est à cet ostiole que nous réserverons le seul nom d’Epithecium que les auteurs ont entendu de manières très diverses. Ce qui précède rendra plus compréhensible les descriptions qui vont suivre. Thalle pelté, foliacé, croissant en largeur ou squameux. et croissant dans les deux sens, mais jamais entièrement CLUSLACÉ ee PA AR re ARE ee US Endocarpees. Thalle crustacé, aréolé, pulvérulent, lisse ou nul....,.... Verrucariées. TRIBU XVII — ENDOCARPÉES Thalle ou foliacé à accroissement simplement horizontal, attaché au support par un coussin central, ou, moins foliacé et plutôt squameux ou squamuleux, à accroissement hori- zontal et vertical et alors souvent assez épais ; parfois, mais rarement crustacé au centre. Apothécies pyrénocarpées, plus ou moins immergées. Pe- rithecium pâle ou noirâtre, au moins en partie, terminé par un ostiole à pore toujours punctiforme, jamais radié. Spores très variables, simples et hyalines, ou septées et alors noi- res et murales ; ordinairement au nombre de 8 dans des the- ques dans le premier cas ; de 1-2 dans le second. Paraphyses ou grêles, ou le plus souvent faisant défaut. Spermogonies punctiformes en général; Stérigmates sim- ples, ou très souvent articulés. Spermaties variables, mais ordinairement droites. Emploi des réactifs sans grande importance. 4. Thalle squameux à petites écailles vertes arron- es ne ae Ads cat ana ueneee NOR TUOUURANNA | 2,455 — Thalle pelté, monophylle ou polyphylle.,..,,, Endocarpon Kærb. Thalle squameux épais, subfoliacé, rarement CHHSACE AU CemIne MES... de due 2 APSPDOTeSE SIMPDIES INCOÏOTES sos see a a en € 0 0 Placidium Mass. Spores 1-3 septées incolores (1-septées dans DOS RÉ TONS NA te sel Ale le een Placidiopsis Beltr. Spores brunes, murales, 1-2 dans les Thèques. Dermatocarpon Mass. GENRE I. NORMANDINA Nyl. Thalle cortiqué sur les deux faces, squamuleux à petites squames arrondies d’un vert gai ou glauque. Apothécies im- mergées, noires, très petites. Paraphyses nulles. Spores oblongues, allongées, incolores pluri-septées, au nombre de 8 dans les thèques. Spermogonies inconnues. Squames d'un beau vert gai. Espèce terricole..... N. læte virens Turn. Squames d’un vert glauque ou grisâtre. Sur les Jun- SEA TENNNNE NOM RSA MS he Le N. pulchella Borr. 1. NORMANDINA LÆTE-VIRENS Turn. et Borr., £. Bot. supp. 2HoS NV Scand., p. 264; Leéignt.; L. G: B:; Sutz., L: FH, D 208. Exs. Anzi, It. S, 355. Thalle verdâtre, d’un vert gai en dessus, blanchâtre en dessous, à petites squames orbiculaires lobées, imbriquées, cortiquées sur les deux faces, contenant entre les cellules de la partie supérieure une couche assez épaisse de gonidies d’un vert jaunâtre. Je n'ai jamais vu les apothécies qui sont noires, immer- gées (Nyl., Scand.), probablement se rapprochant beaucoup de l’espèce suivante. Habit. — Çà et là, mais toujours très rare par terre au milieu des mousses dans les forêts des basses Vosges, nulle sur le versant du Jura français. Indiquée en Suisse par le Dr Stitzenberg dans les Alpes depuis la base au sommet des montagnes. — 156 — 2. NORMANDINA PULCHELLA Borr. (1829); Leight, L. G.B., p. 240; Arn, Jr 01p. 235$ Sutz., L°H,0P028 Normandina Jungermanniæ. Nyl1., Prod., p. A9. Lenormandia Jungermanniæ Del.; Kærb., Par., p. #4. Exsic. Hepp, 477; Arn., 947; Malbr., 247; Oliv., 277; Roumeg., 200 : Flagey, 285. Thalle d'un vert glauque, ou un peu grisâtre, d’un brun pâle en dessous, à petites squames orbiculaires, concaves, lobées arrondies, ou un peu repliées en dedans, cortiquées sur les deux faces. Gonidies d’un vert jaunâtre. Les marges du thalle sont souvent sorédiées. Apothécies immergées dans l’épaisseur du thalle. Perithe- cium entier, foncé, partout très noir à la partie supérieure. Spores incolores, 5-7 septées, très oblongues, de 0,096 à Omm 040 de long, sur Omm,006 à Omm, 007 de large dans des thèques assez fugaces et peu connues. Paraphyses nulles. Spermogonies et Spermaties inconnues. I. Teint la gélatine hyméniale en rouge vineux. Habit. — Espèce très commune dans les Vosges, dans le Jura de la plaine aux sommités; sur les Frullania qui végèlent sur les trones d'arbres et plus rarement sur divers Hypnum ; particulièrement abondante dans les bois des environs de Besançon, Chailluz, Chalèze, Montferrand, etc., etc., mais toujours stérile. Je n'ai jamais vu cette plante fructifiée, toute la description des Apo- thécies et des Spores est celle de M. le D' Nvylander (Prod., p. A9). GENRE II. ENDOCARPON K@ærb. Thalle faliacé monophylle ou polyphylle, souvent imbri- qué, attaché au support par un coussin central, s’accroissant en largeur, sans fibrilles en dessous. Spores petites, sim- ples, incolores. Here droites. Stérigmates articulés. Thalle es ou poly le rigide, à lobes plans ou révolutés.. ee ee ee ne ee Es MANMIALUM (LE DR TT à r_ ANT EURE Di, ÉRET — 157 — Thalle polyphylle, flasque, à lobes bulleux et crénelés, RRUNAITESE Rene, à CRAN AN ER ETES PR S E ... E. fluviatile (DC.) 1. ENDOCARPON MINIATUM Ach.; Kr., L. E., p. 408; Kœærb., …. Syst, p. 100; Nyl., Scand., p. 264; Mudd.,. Man., 265 ; Deshiee26 D, AS J..Muill, Class, p:'414 ; Stitz., L. H},p:228; Arn., Jur., p. 234. Thalle foliacé monophylle ou polyphylle, attaché au sup- port seulement par le centre, à éléments s’accroissant en lar- geur et non en épaisseur, cortiqué sur les deux faces, c’est- à-dire terminé par quelques rangées de cellules beaucoup plus serrées et colorées en jaune. Le centre est dépourvu d'hyphes ou éléments filamenteux qui sont remplacés en entier par du tissu purement cellulaire; celui-ci contient à Ja partie supérieure, en dessous de l’écorce, de nombreuses gonidies d’un jaune verdâtre (plutôt jaunes que vertes) et renfermées dans les cellules, ou dans leurs interstices. Apothécies innées à perithecium coloré, mais rarement très foncé, simple, terminé par un ostiole s’allongeant à la fin et à pore fermé. Spores simples, incolores, ovoidales ou presque sphéroïdales, contenues au nombre de 8 dans des thèques renflées au sommet. Paraphyses minces, lâches, quand on les voit; mais ordinairement nulles et remplacées par une gélatine hyméniale, Spermaties droites. Stérigmates articulés. « Type. Exs. Schær., 112; Hepp, 218; Malb., 195; Oliv,, 217; Roumeg., 168; KFlagey, 199. — Thalle presque orbiculaire com- posé d’une feuille on de deux ou trois parties de feuilles non imbriquées, ordinairement presque monophylle, cendré en des- sus, plus rose en dessous, Spores ovoïdales d'environ Omm 010 à Onm 015 de long, env. 2 fois p. L. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des fhèques un peu élargies au sommet, longues et étroites, d'environ Omm 060 de long, sur Omm,008 à Omm,009, de large, où elles sont unisériées et inclinées. 8 Var. complicatum Sw. Kœrb., Syst., p. 400. Exs. Schær., — 158 — 113; Hepp, 218; Roumeg., 133. Thalle polyphylle à lobes im- briqués, ascendants ; le reste comme dans le type. Forma minor Lamy. Exsic. Flagey, 393. — Dimensions du thalle beaucoup plus petites. y Var. imbricatum Arn., Jur., 235. Exs..Roumeg., 124; Fla- gey, 344. — Thalle cœspiteux très imbriqué, les lobes centraux très petits et crispés ou involutés, les derniers étalés, d’un gris sale, presque pulvérulent. Spores ordinairement plus sphéroï- dales, en moyenne de 0®m,009 à Onm 012 de long, sur 0mm,006 à Omm 009 de large. I. Teint en bleu la gélatine hyméniale. Habit. — Le type est très répandu dans nos limites, depuis la plaine jusqu'aux sommiiés contre les rochers humides, soit calcaires, soit sili- ceux : dans les Vosges, dans le Jura et les environs de Besançon ; la var. 8 est plus fréquente sur les hauts sommets Vosgiens (Hohneck, Rotabac, etc., ete.); la var. y au contraire sur les petites pierres des pâturages du haut Jura (la Dôle, le Suchet, le Chasseron, etc., ete.). 2. ENDOCARPON FLUVIATILE D. C.; Nyl., Scand., p. 265; Koœrb., Syst, p. 191: Mudd., Man., 266: Leight., L.G. B., D-:49: Sttzs L: HD: 299. Endocarpon miniatum y aquaticum. Schær., En., 232, Endocarpon Weberi. Wallr., Comp., 317. Exs. Mougeot, 152 ; Schær., 114; Hepp, 668 ; Flagery. Thalle membraneux, un peu flasque, d’un brun luride en dessus, noir en dessous, polyphylle, cœspiteux, à lobes gonflés, bulleux et très fortement recourbés. Il est corti- qué sur les deux faces, entièrement celluleux en dedans et à gonidies jaune verdâire, plus petites que dans l'espèce précédente. Apothécies innées, très peu saillantes, un peu colorées. Perithecium terminé par un ostiole à pore fermé. Spores simples, incolores, ellipsoïdales, de 0mm,011 à Omm,016 de long, env. 2 fois p. 1. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques très peu persistantes, étroites, allongées, un — 159 — peu renflées au sommet, d'environ 0,060 de long, sur Onm,009 de large. Paraphyses à peu près nulles. Spermaties droites. Sférigmates simples. I. Teint en bleu la gélatine hyméniale. Habit. — Espèce peu rare près des petits ruisseaux des Vosges depuis la plaine jusqu'au sommet des ballons : Saint-Maurice, Ramonchaimps. Ballons de Servance et d'Alsace, entre Munster et la Schlucht ; absolu- ment nulle dans tout le Jura. Elle n'a été trouvée qu'au mont Salève au dessus de Crevin (Rome). C'est donc une plante tout à fait silicicole, qui se rapproche beaucoup de l'Endoc. complicatum. Les différences assez grandes ne proviennent peut-être que de l’habitat plus qu'humide de la plante. GENRE II. PLACIDIUM Mass., Symm., p, 65 (pro max. p.). Thalle squamuleux, non foliacé, assez étroitement appli- qué contre le support, s’accroissant en largeur et en hau- teur, fibrilleux en dessous. Apothécies plus ou moins immer- gées, perithecium généralement pâle, plus ou moins coloré, terminé par un ostiole allongé à pore troué, émergeant du thalle. Noyau à paraphyses très rares, ordinairement nulles. Spores simples, incolores, ovoïdales. Spermaties droites. Stérigmates articulés (PL. cinereum excepté). 4, Apothécies immergées. Perithecium pâle,,,. 2 Apothécies moins immergées. Perithecium notaire (CAOPYTENLUM), . 54e ee = - .. Pl. cinereui (Mass.). 2 halle brun roux ou noirâtre....,.,......... 3 Thalle d’un gris plombé, bleuâtre....,,..,.. PI. monstrosum Mass. 3. Thalle d’un brun rouge, ondulé, lobé, à lobes souvent assez larges, souvent imbriqués, _ mais adhérent au support.,.,.....,.. .... Pl. rufescens Mass. Thalle d'un brun noirâtre, à squames arron- dies, peu imbriquées, très adhérentes au support. Hypothalle fibrilleux...,..... .... Pl, hepaticum Mass. Thalle d'un brun roux, à très petites squames et plutôt aréolé, surtout au centre,.,,,,,, Pl, compactuin Mass. = 460 — 1. PLACGIDIUM RUFESCENS Mass., Symm.; Arn., Jur., D: 2937. Endocarpon rufescens. Ach., L. U., p. 30%; Nyl, Scand., p. 265; Mudd., Man., 267 ; Leight., L. G. B., 443; Sttz., L. H., 299. Endocarpon pusillum 6 ccm Se Ga mo. 234; Fr., L. E., 4. Endocarpon lachneum (forma) Leight., none. 14. Endopyrenium rufescens. Kœærb., Syst., p. 323. Exs. Schær. (pr. p.); Hepp, 219; Rabh., 5. Thalle d’un brun roux, à lobes arrondis, flexueux, sou- vent ondulés, petits au centre, assez grands et étalés au bord, adhérents à peu près partout au support, ou non seu- lement au centre. Hypothalle noirâtre. Apothécies immergées dans le thalle, saillantes seulement par un ostole noir à pore troué. Perithecium de couleur peu foncée. Spores petites, simples, incolores, ovoïdales, de On 0192 à 0nn 0 de ons renv LS/20)2/ 0iS1p El rene fermées au nombre de 8 dans. des thèques un peu renflées au sommet de Omm,040 à Omm 045 de long, sur Onm,011 à Onmm 013 de large. Paraphyses hyalines, minces, mais très rares, presque toujours nulles. Spermaties droites de 0"m,003 sur (mm, 001. Stérigmates articulés. I. Teint en bleu la gélatine hyméniale. Habit. — Se rencontre assez fréquemment dans les anfractuosités des rochers calcaires de la plaine et de la moyenne montagne du Jura : Ar- guel près Besançon, Pontarlier, Morez, etc., etc.; également près de Genève (J. Muller). : Je ne l’ai jamais rencontré dans les Vosges. 2. PLACIDIUM HEPATICUM Mass.; Arn., J'ur., p. 237, et Munch., p. 108. Endocarpon hepaticum Ach., Un., 298 ; Nyl., Scand., p.275 ; Leight., L. G. B., 443 ; Stitz., L. H., p. 299, D patio Kærb., Par., p. 303. ERA. - _. CP ET CE UN Ve En Se le EU Ve OC TE TS 7 = a Lo rs ET ET CRE, — 161 — Endocarpon Hedwigii Leight., Ang., 14. Exs. Schær., 115 ; Hepp, 2%; On. 173 ; Roumeg., 97, 98 ; Flagey, 47, 287. Thalle ordinairement d’un brun noirâtre (quelquefois ce- pendant un peu plus clair), à squames rondes ou angulaires, plus petites surtout au pourtour et moins imbriquées que dans l'espèce précédente, plus adhérentes encore au sup- port. Hypothalle noir fibrilleux. Apothécies immergées dans le thalle, saillantes seulement par un ostiole noir à pore troué. Perithecium pâle, au moins dans la partie inférieure. Spores petites de Onm,012 à Omm,015 de long, env. 2 fois p. 1. q. L., renfermées au nombre de à dans des thèques un peu renflées au sommet et au milieu, de Omm,040 à Omm 045 sur Omm 010 à Onm,(12 de large. Para- physes nulles. _ Spermaties droites de Omm,0021 de long, sur 0mm,0013 de large. Stérigmates articulés (Lindb. in Arn., Munch.). I. Teint en bleu la gélatine hyméniale. Habit. — Sur la terre, les dessus des vieux murs dans les environs de Besançon, notamment à Trois-Chatels, montant de là presque aux som- mets jurassiques ; également sur la terre humide de nombreux endroits des Vosges ; au Salève, à la Dôle, au Reculet (J. Muller). 3. PLACIDIUM MONSTROSUM Mass., Sched., Arn., Jur., 238. Endopyrenium monstruosum. Kærb., Syst., p. 304. Endocarpon monstrosum. Mass., Ric., p. 184. Endocarpon Schæreri Nyl., Pyren., p.19; Stitz., L. H., p. 229. Exs. Schær., 288 ; Lojka, 101 ; Flagey, 286. Thalle cespiteux, squameux, aréolé fendillé, adhérent par- tout au support, d’un joie plombé pruineux. Hypothalle noi- râtre. Apothécies immergées dans le thaille, très petites, saillantes . seulement par un ostiole noir à pore troué. Spores assez grandes, hyalines, simples, ellipsoïdales, de 0mm,019 à Omm, 018 de long, sur Onm 007 à Oum 008 de large, renfermées au 11 — 162 — nombre de 8 dans des thèques larges, ventrues de Onm, 045 à Omm 055 de long, sur Omm,092 à Omm (094 de large. Para- physes ou très rares et hyalines et flexueuses, ou presque toujours nulles. Spermaties inobservées. I. Teint en bleu la gélatine hyméniale. Habit. — Espèce calcaire qui s'avance peu dans le Nord. Nulle dans lés Vosges et sur les sommets du Jura : à Besançon, pelouse de Saint-Fer- jeux et de Trois-Chatels (Flagey) ; à Neuchatel (Hepp) et au Salève (J. Muller). C’est un des lichens les plus communs en Algérie sur les roches calcaires de Constantine à Mila. 4. PLACIDIUM CINEREUM. Catopyrenium cinereum. Kærb., Syst., p. 325, J. Muller, Class., p. 443 ; Arn., Jur., p. 240. | Endocarpon cinereurm. Mass., Ric., 185 et ante Pers. in Ust. Endocarpon lephroides. Nyl. in Hue, p. 270. Verrucaria cinerea. Schær., Spic., p. 332; Nyl., Prod., p. 177. Verrucaria tephroides. Nyl., Scand., p. 267 ; Stitz., L. H., p. 230. Exs. Schær., 647 ; Hepp, 221 ; Flagey, 345. Thalle membraneux, adhérent au support, aréolé fendillé au centre, squamuleux lobé au pourtour, d’un gris cendré souvent assez foncé. Squames petites, séparées, non imbri- quées. Hypothalle spongieux, noirâtre. Apothécies assez proéminentes, noires dans la partie émer- gée à ostiole large fermé par un pore troué. Spores simples, hyalines, ellipsoïdales, de Omm,018 à Onmm 090 de long, env. 2 à 2 1/2 fois p. 1. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques allongées, un peu ventrues, de Onm,055 à Onm 062 de long, sur Omm,010 à Omm,015 de large. Paraphyses nulles. Perithecium pâle dans la partie immergée, noirâtre en des- sus. Spermaties droites. Stérigmates non articulés. Habit. — Cette espèce n’est pas rare dans le Jura; elle se montre sur la terre dans les endroits stériles et au bord des chemins, mais dans les — 163 — lieux élevés : Sainte-Croix, Jougne, la Gure (Flagey) ; à Saint-Cergues et aux bords de l’Arve, près Genève, tout à fait dans la plaine (J. Muller). Peu d’espèces ont été changées de genre aussi fréquemment que celle-ci. On a créé pour elle le genre Catopyrenium parce que les apothécies sont plus saillantes que dans les Placidium, ce qui ne nous parait pas un ca- ractère générique suffisant. M. Nylander et beaucoup d’autres lichéno- logues après lui en ont fait une Verrucaria, ce qui s'explique mieux à cause des Sférigmates toujours simples. Cependant dans les addenda (Hue), elle se trouve à côté du Placidium monstresum (Endocarpon Schæreri) et suivant nous c’est sa véritable place; le thalle et tous les caractères, sauf les Stérigmates, en faisant bien une Endocarpée. GENRE IV. PLACIDIOPSIS Beltram. Thalle à très petites squames lobulées, ascendantes. Apo- thécies immergées. Spores fusiformes, hyalines, 1-2 septées. Paraphyses ordinairement nulles, quelquefois cependant assez distinctement visibles. Spermaties inconnues. 4. PLACIDIOPSIS CUSTNANI Belt.. Lich. Bass., Kœrb., Par., p. 305, Arn. J'ur., 238. Endopyrenium custnant J. Mull., Class., p. 413. Placidium custnani Mass.; Sched., Crit., 113. Verrucaria cinerascens var. crenulata Nyl., Prod., p. 178 ? (in Arn., Jur.). Exs. Hepp, 669 ; Flagey, 445. Thalle cartilagineux, cortiqué sur les deux faces, squamu- leux, à petites squames bulleuses, lobées au pourtour à lobes imbriqués et ascendants, d’un gris plus ou moins sombre à l’état sec, vert glauque à l’état humide. Hypothalle plus foncé, mais assez distinct. Apothécies noyées dans le thalle, n’émergeant que par une très petite partie. Perithecium pâle terminé par un ostiole noirâtre à pore percé. Spores petites, hyalines, subfusiformes, Î-septées, de Onm 018 à Onm,015 de long, env. 2 à 2 1/2 fois p. L. q. !., renfermées au nombre de 8 dans des thèques allongées un peu renflées au milieu de Onm,055 à Omm,062 de = 484 — long, sur Onm,011 à Omm, 014 de large. Paraphyses très rares, cependant parfois visibles et alors presque capillaires et noyées dans la gélatine hyméniale. Excipulum simple pâle. Spermogonies et Spermalies inconnues. Habit. — Espèce très rare chez nous : recueillie à l’état stérile au Re- culet et fertile au petit Salève par M. le Dr Muller qui a bien voulu me donner les échantillons publiés sous le n° 445. GENRE V. DERMATOCARPON Mass., Mem. Thalle carülagineux, squameux, à petites écailles lobées, phssées, un peu gélatineuses à l’état humide, d’un brun ver- dâtre ; cortiqué dans les deux sens. Gonidies très variables d’un vert jaunâtre, quelquefois moniliformes. Apothécies in- nées, sortant à la fin par une petite portion du perithecium qui est simple. Ostiole à pore s’ouvrant à la fin. Thèques renflées contenant 1 ou 2 spores brunes, grandes et murales. Spermaties droites. Arthrostérigmates. Squames du thalle imbriquées, lobées, un peu crénelées, bien fournies,.,,,,,,,..... .... Derm. pallidum (Ny1.). Squames plus petites, plus adhérentes, faisant place par endroits à un thalle simplement Crustacé rires Medecine Der GAROU LME 1. DERMATOCARPON PALLIDUM Arn., Jur., p. 258. Endocarpon pallidum Nyl. in Hue, 271. Endocarpon pusillum var. pallidum Fr., L. E., p. 41. Verrucaria pallida Nyi., Scand., p. 268; Stitz., L. H., p. 231 ; Leight. LG By p. 491: Exs. Schær., 464 (in coll. Arn.); Mougeot, 441 (in nonnull, coll. Nyi.). Thalle d'un brun pâle ou assez foncé à petites squames bien formées, imbriquées, lobées, flexueuses subcrénelées, cortiquées sur les deux faces. A l’état sec, elles sont carti- lagineuses et subgélatineuses à l'état humide. Hypothalle noirâtre, parfois un peu fibrilleux. | 22 PCT A CR ae es to LS dr ji is — 165 — Apothécies immergées dans le thalle, saillant par une pe- tite partie du Perithecium noirâtre, pyriforme, à ostiole fermé par un pore troué à la fin, simple. Spores brunûtres, oblongo-ellipsoïdales, murales, de Omm,040 à Omm 060 de long, env. 2 à 2 1/2 fois p. L. q. L., renfermées au nombre de 1-9, rarement 3, dans des thèques renflées au sommet de Oum,058 à Omm 065 de long, sur Omm,016 à Onm,090 de large. Paraphyses filiformes, mais le plus souvent nulles et se transformant en gélatine hyméniale. Dans les jeunes A4po- _ thécies, on distingue presque toujours de petütes gonidies hyméniales disséminées autour des Thèques. Spermaties droites. Stérigmates articulés (Nyl. in Hue). Habit. — Espèce très peu connue dans nos régions. Mougeot l’a cepen- dant trouvée dans les Vosges et Schærer dans le Valais. Il est probable qu’elle se retrouvera dans nos limites : à rechercher sur les petites pierres dans les endroits humides et ombragés. 2. DERMATOCARPON GAROVAGLII Mass., Mem., p. 141. Dermatocarpon pusillum Arn., Jur., p. 239. Dermatocarpon Schæreri Kœærb., Syst. p. 326; J. Mull., Class., p. 413. Endocarpon Garovaglii Nyl. in Hue, p. 271. Verrucaria Garovaglii Nyl., Scand., p. 269; Leight., L. G. B., p. 491; Stitz., L. H., p. 231. Exs. Hepp, 180; Arn., 99; Rabh., 609. Thalle d’un brun olivâtre à petites squames assez bien formées au pourtour, souvent nulles au centre où il prend un aspect crustacé. Où ces squames existent, elles sont or- biculaires, peu crénelées, bien adhérentes au support. Hy- pothalle noir très souvent fibrilleux. Apothécies noyées dans le thalle, émergeant par une petite partie du Perithecium noir et hémisphérique, à ostiole fermé par un pore troué à la fin. Spores brunâtres, oblongo- ellipsoïdales, murales, de Omm,640 à Omm 060 de large, env. 2 à 2 1/2 fois p. L. q. l., renfermées au nombre de 1-2, rare- — 166 — ment 3, dans des thèques renflées au sommet, de Onn,058 à Om,065, sur 0,016 à Omm,090 de large. Paraphyses très peu visibles, ordinairement nulles et se transformant en gé- latine amorphe. Gonidies hyméniales autour des thèques, au moins dans les jeunes fruits. | Spermaties droites. Stérigmates articulés (Nyl. in Hue). Habit. — Cette espèce est beaucoup plus répandue dans nos limites que la précédente : sur des pierres humides, Belfort; près de Bourg (Flagey), à Bovernier près Genève (J. Muller), à Zurich (Hepp) et dans plusieurs autres endroits. TRIBU XIX. VERRUCARIÉES Thalle des plus variables, crustacé, uniforme, aréolé, ver- ruqueux, pulvérulent, lisse, épais ou très mince, souvent peu visible ou nul, épiphléodé, ou hypophléodé, renfermant des gonidies d'aspect très varié : gonidies vraies, chrysogo- nidies, gonidies subchroolepoides ou haplogonidies. Apothécies pyrénocarpées, bien rarement à Excipulum thallodin (Microglæna), presque toujours à Excipulum propre plus ou moins, mais non complètement recouvert par le Thalle, simples dans presque tous les cas (composées seulement dans Melanotheca). Perithecium rarement pâle ou roux seulement à la partie supérieure, presque toujours foncé au moins dans la partie émergeant du thalle, terminé par un ostiole fermé par une papille, ou nu et troué à la fin, plus rarement par un pore radié en étoile à plusieurs lobes (Bagliettoa). Spores très variables, ordinairement au nombre de 8 dans les Thèques en conditions normales, au nombre de 2 dans les Stigmatomma de notre région, très nom- breuses dans un seul genre (Mullerella). Thèques très va- riables courtes et larges, ou longues et étroites, dans ces dernières les Spores sont polysériées ou unisériées. Para- physes grêles quand elles existent, plus souvent nulles et remplacées par une gélatine hyméniale. Hymenium possé- PSE PEL A + — 167 — dant quelquefois des gonidies hyméniales ; celles-ci font ordi- nairement défaut. Spermogonies punctlformes en général, à Stérigmates presque toujours simples. Spermaties de formes diverses. Les réactifs sur le Thalle ont assez peu d'importance sur l'Hymenium. L’Iode teint la gélatine hyméniale en rouge vi- neux, ou les Paraphyses en bleu violet, ou bien encore est sans action soit sur la gélatine, soit sur les Paraphyses. L'étude des Gonidies du Thalle est des plus importante ; mais comme celui-ci fait très souvent défaut, il me paraît difficile de baser une classifi- cation sur un caractère qu'on ne peut constater dans des cas si nombreux. 4. Apothécies contenues dans des verrues du thalle, sans Excipulum propre, au nombre de 1-2 (comme dans les Pertusariées)..... . Microglæna Kærb. Apothecies ayant en plus de l’Excipulum thallin un Perithecium propre émergeant,..,,,,., 2 DAVADOINÉéCIeS SIMpIeS, 46, danse pose cas 0 Apothécies composées. ...,,.,..,,...,........ Melanotheca Fée. 3. Perithecium à ostiole nu, ou fermé par une pa- pule Simple non radiée. .,.1..,,..,..44 "4 Perithecium à ostiole fermé par un pore s’ou- vrant à la fin en étoile. ,.,,,.,.,,,,,.,,,.,., Bagliettoa Mass. 4, Spores au nombre de 8, ou moins,.,.,,,,,. D Spores très nombreuses, ,.,.,,,,,,..,,,,,..,,.. Mullerella Hepp. 5. Spores simples, vermiformes, flexueuses,..,,. Sarcopyrenia Nyl. Spores simples, ovales, ou oblongues.,,,,.,, 6 SDURÉS DIVISCOS. A eee ca cete eee nas me ec 0 6. Paraphyses distinctes, ,...,,,.,,,.,,,,.,.,.,, Thrombium Walir. ParaphySes INAISTINCIeS.. 4 66e se. me 0100 ave À 7, Thalle aréolé. Apothécies nues, ou souvent en parties couvertes par le thalle. Spores moyen- ES OU BTANAES, 0... hs serueo ae Linoicen K@rb. Thalle farineux, épais, aréolé. Apothécies ordi- dinairement immergées. Perithecium entier. Spores grandes... se deuscesscvsreces AMONONICIUM Mass. Thalle ou farineux, moins épais, ou plus sou- _ vent mince et lisse, Apothécies ordinaire- ment immergées. Perithecium dimidié, ou rarement entier , «4. esseeeusecorecsoss Verrucario Kœrb. = 468 8. Paraphyses bien distinctes. 4444. 409 Paraphyses indistinctes ..,,...,.. ER Re 9, Spores 1-septées, hyalines, ellipsoïdales, ..,,, Acrocordia Mass. Spores tri-septées, hyalines, fusiformes, ...,.. Porinula Nyl. Spores tri-septées un peu brunâtres...,..,.,., Pyrenula Mass. 10. Spores 1-3 septées, hyalines, ellipsoïdales, .,.. Thelidium Mass. Spores 1-3 septées, non murales, cunéiformes,. Arthopyrenia Mass. Spores 3-5 septées, non murales, aciculaires.,. Leptorrhaphis Mass. Spores murales 4.444.440 ER PAR Lee 11 11, Spores au nombre de 4-2 dans les Thèques.,. Sfigmatomma Kœærb. Spores au nombre de 8, normalement, pas de gonidies hyméniales....,....,., sin er REe Polyblastia Mass. Spores au nombre de 8, normalement, hyme- nium contenant des gonidies hyméniales .,. Staurothele Arn. GENRE I. LITHOICEA (} Mass. Thalle cartilagineux, aréolé, rimuleux ou profondément fendillé, non labé au pourtour. Apothécies naissant des ex- trémités inférieures du thalle, souvent immergées et ordi- nairement recouvertes plus ou moins par lui (ce caractère fait presque défaut dans la L. lecideoides). Spores simples, hyalines, oblongo-allongées, au nombre de 8 dans des The- ques un peu élargies au sommet. Perithecium très variable, carbonacé en dessus, manquant souvent en dessous (dimi- dié); ou très clair et peu visible, parfois dans une même espèce . presque entier, ce qui est beaucoup plus rare; Ostiole nu, ou fermé par une petite papille. Paraphyses ordinairement nulles, très lâches et très grêles quand on peut les aperce- voir. Spermaties droites; Stérigmates simples ou articulés. 1, Thalle grisâtre ou clair à l’intérieur..., ... 2 Thalle noir ou au moins un peu foncé à l’in- LÉTIQUT Nm ph be D een cbre 1 (1) M. le Dr Nylander m'a fait observer que le mot de Lithoicea, em- ployé par la plupart des lichénologues, est un barbarisme. On devrait dire Lithæœcia. 4 RE Far AT # # ner dis 3 Ra 2e ARS PE UC SAS cales x = 469 = 2. Apothécies croissant sur les aréoles du thalle 3 Apothécies croissant dans les interstices des TRES SR AR oc Poe 0 93. Apothécies peu couvertes par le thalle, sail- | lantes, tronquées, ayant un aspect presque LÉO C CNE RE A RE SE EEE Rae . L. lecideoides J. Mull. Apothécies plus immergées et plus recouver- tesapan le thalle nt. HR a. 4 4. Thalle d'un brun châtaigne, Apothécies im- Mmergées-en grande partie...:...1......... L. macrostoma Mass. Thalle d’un brun plus clair. Apothécies émer- geant en grande partie....... TP AT ARE L. apatela Mass. 5. Thalle grisâtre, à petites aréoles........... . L. glaucina JS, Mull. 6. Apothécies croissant dans les interstices des ARÉDIO SA mea De ae fee mie dans à à L. glaucelloides 3. Mull. 7. Thalle noir dans les interstices, gris cendré au milieu des aréoles..... RU Re TA L. fuscella. Thalle noir ou du moins très foncé......... 8 Hhallebrun ou verdatre....1....1.. RS 9 8. Thalle profondément aréolé. Apothécies gran- DES TOUIMOMENNES F2 ds do cn eos share L. tristis. Thalle plus légèrement aréolé. Apothécies pe- LES RUE LEONA SET RE RSR RARE L. mauroides. 9. Thalle gris olivâtre, vert étant humecté....…. L. viridula. Thalle brun noirâtre, aréolé, rimuleux. Spo- RÉSSSQ TD Re MR eee eee yet L, nigrescens. Les Lithoicea, comme les Euverrucaria qui suivront, ont le Perithe- cium en général dimidié ; elles sont ordinairement pendant longtemps re- couvertes par le Thalle, ce qui leur donne un Excipulum double, thallin à l'extérieur, propre à l’intérieur. Ce caractère est presque imperceptible dans la L. lecideoides; aussi a-t-elle été souvent placée à côté du PI. cine- reum, sous le nom générique de Catopyrenium; mais elle n’a pas, comme les Endocarpées, le thalle lobé au pourtour. On devrait alors la mettre dans les Zuverrucaria ; mais elle s’en distingue par un thalle toujours bien distinctement aréolé. Encore un exemple de la difficulté de placer nos plantes dans un petit nombre de genres bien définis, ou de la nécessité d'en créer presque autant que d’espèces. Les clés dichostomiques laisseront ici toujours fort à désirer, ce qui n’a rien de surprenant, puisqu'une description aussi complète que possible peut encore être insuffisante, 110 — 1. LITHOICEA LECIDEOIDES J. Mull., Class., p. 415. Catopyrenium lecideoides. Arn., Jur., p. 2. Thrombium lecideoides. Mass., Ric., 1852, p. 197. Verrucaria lecideoides. Kœrb., Par., p. 376; Nyl. in flora, 1881 ; Stitz., L. H., p. 234. Exs. Hepp, 682; Arn., 80; Lojka, 178. Thalle aréolé, rimuleux, tartreux, à aréoles convexes d’un blanc cendré dans le type, d'un brun un peu noirâtre dans la variété. Gonidies d’un jaune très verdâtre. Hypothalle noir. Apothécies assez petites, promptement émergées, souvent confluentes et naissant le plus souvent sur les aréoles. Spores hyalines, simples, ellipsoïdales allongées, très légèrement fusiformes de Omm 016 à Omm.095 de long, env. 2 à 2 1/2 fois p. 1. q. l., renfermées au nombre de 8 dans des thèques ren- flées au sommet de Omm 050 à Omm 060 de long, sur Omm 018 à Omm,019 de large. Paraphyses à peu près nulles, lâches et minces quand on peut les apercevoir. Perithecium très peu entouré par le thalle, corné, carbonacé, plus clair en des- sous, conique, tronqué en dessus et terminé par un ostiole à pore ouvert. Dans les apothécies un peu vieilles, toute la partie supérieure s’affaisse, ce qui donne à lapothécie un aspect lécidéin. Spermogonies et Spermalies inobservées. Habit. — Espèce calcaire assez peu répandue chez nous : le type n'est indiqué par le Dr Muller qu'à Monetier; la var. minuta est un peu plus fréquente dans les environs de Besançon, quoique encore rare : à Trois- Chatels et à Arguel (Flagey). Nulle dans les Vosges. C’est une plante méridionale recueillie à Bormio par Anzi, à Venise par Massalongo ; elle arrive à couvrir des rochers en Algérie, près de Cons- tantine et sous plusieurs formes. 2. LITHOICEA MACROSTOMA Mass., Mem., p. 142. Verrucaria macrostoma. Duf. in D. C., F1. Fr.; Kærb., Syst., p. 343» — 171 — Schær., En., p. 214; Leight., Angl. Lich.; Nyl., Prod., p. 181; Stitz., L. H., p. 235. Exs. Oliv., 398 ; Roumeg., 593. _ Thalle tartreux, épais, aréolé, fendillé, parfois déterminé, d’un brun olivâtre en dessus, pâle à l’intérieur. Hypothalle concolore, peu distinct. Gonidies d’un jaune verdâtre. Apothécies assez grandes, mais presque entièrement noyées dans le thalle et n’émergeant guère que par l’ostiole. Spores hyalines, simples, ellipsoïdales, grandes de Omm 024, à Omm, 032 de long, env. 2 fois p. 1. q. l., renfermées au nombre de 8 dans des thèques ventrues de Omm,058 à Omm 062 de long, sur Onm 015 à Omm 018 de large. Paraphyses à peu près nulles, courtes et assez épaisses quand on peut les constater. Perithecium ordinairement dimidié, mais s'étendant quel- quefois en dessous de manière à devenir presque entier, toujours très entouré par le thalle, ce qui forme un Excipu- lum double. Ostiole souvent papilleux, ouvert à la fin. Spermogonies et Spermaties inobservées. Var. controversa Mass.; J. Mull., Class., p. 414. — Hypothalle noirâtre ; {halle devenant très vert quand il est mouillé. Spores plus petites que dans le type, ne dépassant pas Omm 018 sur Onm006 ou 7. Habit. — Le type est assez répandu dans la plaine aux environs de Be- sançon, mais toujours sur le ciment des murs calcaires (Flagey); égale- ment à Neuchâtel (Chaïllet). La var. controversa est toujours beaucoup plus rare; sur les murs des fortifications de Genève et sur les rochers du val d’'Arderan, au Reculet (J. Muller). 3. LITHOICEA APATELA Mass., Framm. 1855, 93; An, Ju. pD-)2249; Verrucaria apatela. Kærb., Par., p. 369; Stitz., L. H., p. 535. Exs. Arn., 696 ; Flagey, 289, 234 (forma). Thalle cartilagineux, profondément aréolé, subsquameux, d’un brun chataigne clair, passant même au jaune chamois, — 479 — pâle à l’intérieur. Hypothalle blanchâtre. Gonidies d’un jaune verdätre. : Apothécies grandes, en grande partie saillantes. Spores hyalines, simples, ellipsoïdales, grandes, de Omm,095 à Omm, 033 de long, environ 2 à 2 1/2 fois p. 1. q. 1., renfermées au nombre de 8 dans des thèques ventrues de Onm 060 à Onm, 065 de long, sur Oum,018 à Omm 090 de large. Paraphyses à peu près nulles. Perithecium noir, dimidié, rarement presque entier, médiocrement entouré par le thalle, saillant par une parte noire conico-hémisphéroïdale, à ostiole fermé par une papille ne s’ouvrant que très peu. Spermogonies et Spermaties inobservées. Habit. — Cette espèce se rencontre assez souvent sur les roches cal- caires dans les bois ombragés et humides : bois de Montferrand, d’Arcier près de la source (Flagey). cou Au premier aspect, on pourrait la confondre avec la L. macrostoma ; elle s’en distingue facilement par ses grandes aréoles presque subsqua- meuses toujours plus pâles et par ses apothécies très saillantes. 4. LITHOICEA GLAUCINA Arn., Jur., p. 246. Verrucaria glaucina. Ach., Syn., p. 335; Schær., En, p. 215; Mull.. Class., M4; Garov., Tentamen, p.16; Stitz., L. I. p. 235. Verrucaria subfuscella. Nyl., Scand., p. 271. Exs. Hepp, 90; Lojka, 145. Thalle tartreux, souvent déterminé, épais, profondément aréolé, à aréoles très planes, d’un gris cendré plombeux sur toute la surface supérieure, blanc en dedans. Hypothalle noir, ce qui donne cette couleur aux fentes des aréoles. Go- nidies d’un jaune verdâtre. Apothécies petites, plus ou moins proéminentes, mais disposées une à une dans les fentes des aréoles. Spores hya- lines, simples, ellipsoïdales, de Omm,018 à Omm, 022 de long, env. 2 à 2 1/9 fois p. 1. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques ventrues de Onm,055 à 0mm,060), sur OÜmn, 015 à Onm 018 de large. Paraphyses à peu près nulles. Peri-. = — thecium noir plus ou moins dimidié terminé par un ostiole ordinairement papilleux , s’affaissant à la fin et devenant presque plan. Spermogonies et Spermaties inobservées. Habit. — Espèce très rare dans nos régions : sur un bloc calcaire près du fort des Rousses (Flagey) ; plus répandue près de Genève, sur le cal- caire du Salève et sur les murs des Jardins (J. Muller). La L. glaucina a été confondue avec plusieurs espèces voisines, no- ‘amment avec différents Endocarpon, dont elle se distingue par son thalle non effiguré ; elle se rapprocherait plus de la L. lecideoides ; mais à la simple loupe, on les reconnait ; cette dernière a les aréoles convexes, d’un blanc gris ou un peu rosé dans le type, noirâtre dans la variété; mais non plombeux, et les apothécies saillantes et disposées dans les aréoles. Par la couleur, elle se rapprocherait davantage de la V. cærulea; celle-ci a le thalle plus mince, beaucoup plus finement aréolé, et les apothécies dispersées dans les aréoles thallines et non à leur surface. 9. LITHOIGEA GLAUCELLOIDES Hepp.; J. Mull., Class., p. 414. Verrucaria glaucelloides. Stitz., L. H., p. 235. Je n'ai jamais vu cette espèce. Voici la description de M. le Dr Muller : Thalle subgélatineux, tartreux, épais, fendillé, aréolé, d’un brun cendré ou verdâtre ; humide, d’un brun olive obscur, brun en dedans. Aréoles rugueuses. Apothécies entièrement immergées, sphéroïdales, petites, perçant la superficie supérieure du thalle comme d’un point noir. Thèques obovoïdales, à 6-8 spores (seulement 30-35 de long). Paraphyses bientôt diffluentes. Spores (hyalines) pe- tites (seulement 8-12 de long, vues dans les thèques, ou li- bres), largement ellipsoîdales, obtuses aux deux extrémités, le tiers ou la moitié plus longues que larges. Elle diffère des V. fuscellu et des V. glaucina ses voisines, outre la couleur et la superficie du thalle, par les apothécies, les thèques, et le contour des spores, moins allongées et un peu plus petites. = Am — Habit. — Sur un mur ombragé entre le vieux pont de Plainpalais et le bois de la Batie (Genève), avec Polyblastia rugulosa et Dermatocar- pon Schæreri. 6. LITHOICEA FUSCELLA Mass., Mem., 142; Arn., Jur., p. 245; J. Mull., Class., p. 414. Verrucaria fuscella. Kærb., Syst., p. 342 ; Mass., Ric., p. 176; Garov., Tent., p. 18. Verrucaria glebulosa. Nyi., Scand., p. 171. Exs. Hepp, 426, 427. Thalle tartreux, souvent déterminé, épais, profondément aréolé, noire à la base, d’un brun noir très foncé en dessus et en dedans. Aréoles petites, concaves, très nettement sau- poudrées d’une poussière d’un gris glauque dans le milieu. Hypothalle noir. Apothécies très petites, souvent solitaires au centre de l’aréole ou dans les interstices, le plus souvent aussi rassem- blées par 3 ou 4, noires, sphéroïdales, peu proéminentes. Spores simples, hyalines, ellipsoïdales, de Onm,013 à Omm 077 de long, env. 2 à 2 1/2 fois p. I. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques obovées, de Onm,045 à Unm 055 de long, sur Omm 15 à Omm 017 de large. Perithecium très noir, pres- que entier terminé par un ostiole simple ou papilleux. Pa- raphyses nulles. Habit. — Espèce presque inconnue dans les Vosges; çà et là dans la plaine aux environs de Besançon, à la base des murs humides et souvent mêlée à L. viridula (Flagey); sur des murs ombragés à Mornezx (J. Mull.). On a souvent Joint la L. fuscella à la L. glaucina en faisant de celle-ci une simple variété, c’est je crois bien à tort, car elles sont à peine dans le même groupe; la L. glaucina à le thalle pâle en dessus, presque blanc en dedans, la L. fuscella est au contraire très foncée à l’intérieur, de plus elle a les apothécies disséminées plus souvent dans les interstices des alvéoles, qu’à la surface; elles sont aussi plus grosses. Elle se rapprocherait plus de la L. nigrescens. — 175 — 7. LITHOICEA VIRIDULA Mass., Ric., 343; Arn., Jur., p. 242. Verrucaria viridula Ach., L. U., p. 675; Schær., En., p. 215; Nyl., Alg., p. 361, Scand.. p. 271 et Pyren., p. %3; Kœærb., Syst., p. 343. Sagedia viridula Fr., L. E., p. #4; Leight., L. c. f, 3. Verrucaria fuscella (vor.) Ach., L. U., p. 289. Exs. Hepp, 91; Arn., 365; Rabh., 875; Flagey, 288. Thalle opaque, aréolé, fendillé, épais, d’un brun olivâtre, ou jaunâtre, devenant plus vert par l'humidité. Aréoles moyennes, souvent difformes, Hypothalle subconcolore peu distinct. Apothécies moyennes ou grandes, peu immergées, plus ou moins recouvertes par le thalle jusqu’à une certaine hau- teur, prenant naissance au milieu des aréoles. Spores sim- ples, hyalines, ovales, amples, de Onm 024 à Onm,053 de long, environ 1 1/2 à 2 fois p. L. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques obovées de Omm,058 à Omm 062 de long, sur Omm,016 à Omm,019 de large. Perithecium d’un noir sale, di- midié ou subentier, conique à la partie supérieure et ter- miné par un ostiole clos par une papille qui disparaît assez promptement. Paraphyses nulles. Spermaties de Omm,0055 à Omm,006 sur Omm 001. Stérig- mates peu articulés. Habit. — Espèce presque inconnue dans les Vosges, assez répandue sur les rochers calcaires et les vieux murs dans le Jura, particulièrement abondante dans les environs de Besançon à la base des murs humides construits avec des moëllons oxfordiens. 8. LITHOICEA NIGRESCENS Mass., Ric., 359; Arn., Jur., p. 243; et Munch., p. 109. Verrucaria nigrescens Pers. in Ust. 14, p. 36; Fr., L. E., p. 448; Dr., Alg., p. 291; Schær., En., p. 210; Nyl., Pyren., p. 23, Scand., p. 271, et in Aue add., p. 276; Gar., Tent., p. 28 ; Stitz., L. H., p. 234. Verrucaria fusco atra Wallr.,; Kærb., Syst., p. 341. — 176 — Lithoicea apomelæna Mass. Exs. Schær., 284; Hepp, 941; Rabh., 665; Malb., 94; Oliv., 349; Rou- meg., 209, Flagey, 236-237. Thalle opaque, devenant promptement assez épais, aréolé, fendillé, à aréoles planes ou un peu convexes, d'un brun d'ombre ou un peu plus noirâtre. Hypothalle peu distinct. Apothécies moyennes, d’abord complètement immergées dans les verrues thallines, puis ensuite un peu saillantes et nues au sommet, prenant naissance sur les aréoles. Spores simples, hyalines ou oléagineuses, ellipsoïdales, de Omm,090 à Onm,024 de long, environ 2 fois p. 1. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques ventrues, de 0nn,050 à Onm,: 058 de long, sur Omm,016 à Onm,018 de large. Perithecium noir, épais, presque toujours dimidié, bien rarement aux 3/4 entier, sphéroïdal en dessus, déprimé à la base, terminé par un ostiole étroit subpapilleux, puis ouvert. Paraphyses invi- sibles. Spermaties droites, Onm,0063 de long sur 0"®,0013 de large (Linds., Sperm.). Stérigmates un peu plus visiblement articulés que dans les autres espèces du genre. Habit. — Espèce très commune sur les calcaires jurassiques de la plaine aux sommités ; plus rare sur la silice vosgienne, abondante cependant sur les cailloux siliceux roulés du diluvium vosgien dans les environs de Be- sançon : Montferrand, Torpes, etc., etc. 9. LITHOICEA TRISTIS Arn., Lich. ausfl. in Tyrol. Mass., Deser. di ale. lich., p. 28, 2,4. Verrucaria tristis Kremp. in F1. Bot., p. 816; Kærb., Par., p. 366; Stitz, L. A}, p. 290. Verrucaria diffracta Anz., Cat. p. 116. Exs. Arn, Ausfl. (f. depauperata Mass.). Thalle continu, plus rarement iimité par une tache, fen- dillé, aréolé, à aréoles petites ou subcontiguës, d’un brun noirâtre ou cendré à la surface, noires dans les interstices, 4 souvent presque nul. Hypothalle noir peu ou pas débordant. È — 1717 — Apothécies moyennes, subglobuleuses ou plus ou moins enfouies dans le thalle quand elles sont jeunes, ou libres dès le commencement dans la forme depauperata, devenant avec l’âge complètement sessiles. Spores simples, hyalines ou un peu oléagineuses, ellipsoïdales, de Omm,010 à Omm 013 de long, env. 2 fois p. 1. q. 1., renfermées au nombre de 8 dans des thèques renflées au sommet, un peu ventrues, de Omm 040 à Omm,050 de long, sur On®,013 à Omm 018 de large. Perithecium arrivé à son état de croissance, brun noir très proéminent, conico-sphéroïdal en dessus, un peu déprimé en dessous, subentier ou peu dimidié à cause de la grande sessilité des apotbécies mûres, formé d’abord par une pa- pille un peu saillante et bien visible, puis complètement troué. Paraphyses invisibles. Spermogonies non étudiées. Habit. — C’est une plante des plus rares dans nos limites, si elle y existe ; elle est ordinairement plus orientoméridionale. Sur des calcaires humides près du lac de Nantua (Jura). Mon échantillon étant perdu, je ne l'indique qu'avec le plus grand doute. Elle existe dans les Alpes rhétiques (Anzi), au grand Meuveran (J. Muller), aux Diablerets (DC.), dans le Tyrol (Arn.), etc. 10. LITHOICEA MAUROIDES Arn., J'ur., p. 244. Verrucaria mauroides Schær., Spic., 1883, p. 335 ; Mass., Ric., p. 178 ; Nyl.. Pyren., p. 26 et in Hue add., p. 276; Stits., L. H., p. 238. Verrucaria æthiobola Ach., Meth.; Krb., Syst. p. 350. Verrucaria elæina Krb., Syst. p. 345. Verrucaria chlorotica Leight.; Hepp, F. Æ. Exs. Zw., 29; Hepp, F. E., 94. Thalle muqueux, gélatineux (la plante croissant dans les lieux humides), finement rimuleux, aréolé, d’un brun oli- vâtre, ou jaunâtre, souvent brillant. Hypothalle indistinet. Apothécies moyennes, ou même petites, subglobuleuses, peu immergées, éparses sur le thalle, brillantes. Spores simples, hyalines, subovoïdales, oléagineuses en dedans, de Onun,018 à Onm 021 de long, environ 2 à 2 1/4 fois p. L. q. L., 12 — 178 — renfermées au nombre de 8 dans des thèques renflées au sommet ou un peu ventrues, de Omm,040 à Onm,045 de long, sur Omm,020 à Omm 095 de large. Perithecium très noir, ou conique, où un peu déprimé, aplat en dessous et nettement dimidié, fermé par un pore qui ne s'ouvre que rarement même à la fin. Paraphyses invisibles. | Spermogonies non étudiées. Habit. — Espèce très rare dans nos régions. Elle n'a guère été récoltée qu'au Salève par M. le Dr Muller. Elle est très voisine de la Verrucaria margacea avec laquelle elle est très souvent réunie ; mais dans celle-ci le thalle est opaque et pulvérulent, tandis que dans la Lith. mauroides, il est bien nettement finement aréolé- fendillé, au moins dans les parties qui n’ont pas été trop abimées par le contact de l’eau. GENRE IL VERRUCARIA Thalle généralement assez mince, continu, lisse ou fine- ment pulvérulent, assez rarement aréolé, non lobé au pour- tour. Apothécies souvent assez saillantes, plus rarement im- mergées (V. rupestris, culciseda et purpurascens). Spores simples, hyalines, ovales, au nombre de 8 dans les thèques. Perithecium dimidié, plus rarement entier, ou subentier (V. plumbeu, margacea). Paraphyses nulles. Spermaties droites. Stérigmates ordinairement simples. | 4. Apothécies moyennes ou assez grandes...... 2 Apothécies nes pete Ne V. minima Mass. 2. Spores grandes, dépassant Oum, 020 en lon- DUBUT NT ne al te Ce EL 3 Spores moyennes, atteignant rarement Omm, 020 en’longueur: 150) Denver Are 4 3. Thalle blanc ou souvent presque nul. Apothé- cies ordinairement immergées, Perithecium dimidié. Spores 20-30 X 10-14............. V. rupestris Schrad. Thalle blanchâtre, persistant. Apothécies plus saillantes ; Perithecium dimidié. Spores 20- Pete, Qui ti 4 D tas LEA SAR ser V. muralis Ach. = — 179 — Thalle rosé. Apothécies en grande partie im- mergées; Perithecium dimidié. Spores 20- DAC ES EU RL EE et V.purpurascens Schær. Thalle d’un brun cendré obscur. Apothécies semi-immergées ; Perithecium dimidié. Spo- OS MEN) DS LT ARE AR V. cinereo-rufa Schær. Thalle brun olivâtre, mince, continu; Perithe- cium subentier. Spores 16-30 X 9-14....... V. margacea Wilb. Thalle plus épais, fendillé; Perithecium sub- entier. Spores 18-22 KX 8-9... 0... V. cataleptoides Nyl. . Thalle plombé. Perithécium entier. Spores 15- 110) SE TC NS RE EE APE à V. plumbea Ach. Thalle grisâtre ou bleuâtre. Apothécies sail- lantes. Perithecium dimidié. Spores 16-19 SERIE DE SM RER V. Dufourei D. C. Thalleordinairementlimité par unelignenoire. Perithecium dimidié. Spores 12-16 X 17-8.. V. limitata Krpth. Thalle cendré, un peu brunâtre. Perithecium dimidié, Spores 10-16 X 4-6............... V. persicina Hepp. . VERRUCARIA RUPESTRIS Schrad., Spic., p. 109 ; DC. F1. Fr., 2, p.317; Schær., En., p.. 217; Nyl., Prod., p.183 et Pyren., p. 30; J. Mull., Class., p. 415; Stitz., L. IT, p. 239 ; Arn., Jur., p. 249 (pr. p.). Verrucaria muralis. DR., Alg., p. 290. Verrucaria Baldensis Mass. Hymenelia hyascens. Kœærb. ex Arn. Exs. Mougeot, St. Vog., 951; Schær., L. H., 103; Anzi, 365. Thalle tartareux continu , d’un blanc souvent un peu cendré, ou presque nul et disparaissant entre les parties su- perficielles du support. Hypothalle peu visible, rarement débordant. Apothécies petites, d’abord immergées, puis sortant à peine à moitié. Spores hyalines, simples, ovoïdales, ou ellip- soidales, de Omm,020 à Omm, 0928 de long, env. 2 fois p. I. q. 1? , renfermées au nombre de 8 dans des thèques ventrues, de Onm,050 à Onm,055 de long, sur Omm, 022 à Omm 095 de large. Paraphyses nulles. Perithecium dimidié, noir en des- — 180 — sus, plus mince et souvent pâle en dessous, terminé par un ostiole simple, ouvert à la fin. Stérigmates simples, courts. Spermaties cylindriques, étroites, courbes. Var. calisceda. Exsic. Schær., 103; Hepp, C. F, E., 498; Fla- gey, L. F.-C., n° 290. — Thalle blanc, mince, lisse. Apothécies plus petites. Spores un peu moindres 18-22 X 10-11. I. Teint en rouge vineux la gélatine hyméniale. Habit. — Disséminée dans toutes nos limites sur les rochers calcaires et siliceux : Bruyères, Remiremont (Vosges), environs de Besançon, chaine du Jura, environs de Genève, etc., etc. La variété seulement sur les calcaires. Elle est commune à Besançon, Thoraise, Boussières, etc., etc. 2, VERRUCARIA MURALIS Ach., Meth., p. 115; Fr., L. E., p. 436; NyL., Prod., p. 183 et Pyren., p. 32; Anzi, Long., 449 ; Stitz., L. I., p. 239. Verrucaria rupestris f. muralis. Arn., Jur., p. 249. Verrucaria concentrica DC., F1. Fr., 2, p. 318. Verrucaria epipolæa. Ach., L. U., p. 285. Thalle tartareux, légèrement farineux, blanchâtre. Hypo- thalle concolore, peu distinct. Apothecies petites, d’abord immergées et voilées par le thalle, émergeant promptement et toujours plus saillantes et plus grosses que dans la V. rupestris. Spores hyalines, simples, ovoïdales, de Onm 18 à Onm,95 de long, env. 2 fois p. 1. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques ven- trues de Onm 050 à Omm,055 de long, sur 0®m,022 à 0®m,095 de large. Paraphyses nulles. Perithecium nu, dimidié, noir car- bonacé en dessus, incolore ou un peu roussâtre en dessous, terminé par un ostiole simple, ouvert à la fin. « Type. Exs. Flagey, L. F.-C., p. 238. — Semblable à la des- cription ci-dessus. f. confluens. Krb., Par., p. 378; Mass. Geneac. 1854; Hepp, — 181 — 994: Oliv., 199. — Thalle granuleux, lépreux, d’un blanc ver- dâtre. Apothécies plus confluentes, souvent mal conformées. f. subalbicans. Leight., Ang. 95, f. 1; Exs. Oliv. 200; Flagey, L. F.-C., 939. — Thalle blanchâtre, continu. Apothécies nom- breuses ordinairement pruineuses, hémisphériques. Var. puteana. Hepp, F. E., 437. — Thalle blanc, rugueux. apothécies semi-émergeant d’une petite saillie circulaire du thalle, ce qui leur donne un aspect un peu ocellé. Spores 18- 26 X 9-13. I. Teint en rouge la gélatine hyméniale. Habit. — Le type se trouve sur les calcaires ombragés : bois de Peu près Besançon, bois de Montferrand, etc., etc. La forme confluens aux endroits humides et souvent irrigués : Salève (JT. Mull.). La forme subal- bicans est vulgaire sur le crépis des murs dans la plaine. La var. puteana enfin est très rare, sur les bois humides près de l’Arve (J. Mull.). 3. VERRUCARIA PURPURASCENS Schær., En., p. 217 ; Anzi, Lang., 246; Nyl., Pyren., p. 31; Stitz., L. IT., p. 240. Verrucaria Hoffmanni Hepp. Verrucaria marmorea Scop. forma purpurascens, Arn., Jur., p. 246. Exs. Jatta, 77; Flagey. L. F.-C., 93; Arn., 1065. Thalle contigu, lisse et un peu brillant, d’un brun rose passant au rose violet foncé, ou vineux. Hypothalle conco- lore ou plus blanchâtre, rarement limité. Apothécies moyennes très profondément immergées dans la pierre, dépassant rarement le thalle, globuleuses ou apla- ties en dessus, facilement caduques et laissant des trous assez profonds dans le support. Spores hyalines, simples, ovoidales, de Omm 020 à Omm 098 de long, env. 2 à 2 1/4 fois p. |. q. l., contenues au nombre de 8 dans des thèques ven- trues de Onm 050 à Omm,055 de long, sur Omm,0922 à Omm 095 de large. Paraphyses nulles. Perithecium fortement dimi- dié, la partie supérieure d’un noir carbonacë, la partie infé- rieure très pâle, ou même incolore, l’ostiole est fermé par une papille assez persistante. Stérigmates simples. — 182 — I. Teint en rouge vineux la gélatine hyméniale. Habit. — Sur les roches calcaires des Monts-Jura et de la plaine, par- ticulièrement abondante à la Chapelle des Buis près Besançon. Sur des pierres calcaires à mi-hauteur du Reculet (J. Muller). Nulle sur la silice. 4. VERRUCARIA CINEREO-RUFA Schær., Spic., p. 338: J. Mull., Class., p. 216; Stitz., L. H., p. 240. Verrucaria Harrimanni. Schær., En., p. 216; Nyl., Pyrenoc., p. 30. Thalle mince, lisse ou sublépreux, contenu, ou très fine- ment aréolé, d’un brun cendré obscur ou un peu noirûtre. Hypothalle plus foncé. Apothécies subglobuleuses, 0,4 à 0,5 mill. de diam., tron- quées à la base, semi-immergées. Spores hyalines, simples, oblongo-ovoiïdales (les plus grandes du genre), de Onm,098 à Onm,036 de long, environ 1 3/4 à 1 1/4 fois p. I. q. L., renfer- mées au nombre de 8 dans des thèques ventrues allongées de Omm,100 à 130 sur Omm, à Omm,032 de large. Paraphyses nulles. Perithecium dimidié, peu foncé à la partie inférieure, noir et hémisphérique, un peu déprimé à la partie supérieure. Ostiole finement papilleux ne s’ouvrant que tard. Spermogonies non étudiées. I. Teint en rouge vineux la gélatine hyméniale. Habit. — N'est pas rare sur les gros blocs calcaires au pied du Salève, parmi les broussailles entre Veyrier et Bossey et au-dessus du Châble. J. Mull., Class., p. 16. 5. VERRUCARIA DUFOUREI DC., F1. Fr., 2, p. 318; Dub. B. G., p. 646 ; Schær., En., p. 318; Kœrb., Syst., p. 346; Nyl., Pyren., p.29 et Scand., p.215: Stütz, LIT, p: 240 ; J. Mull., Class., p. 416; Arn., J'ur., p. 248. Verrucaria exserta Roumesg. Verrucaria concinna Borr. Exs. Hepp, 436; Malb., 97; Flagey, L. F.-C., 240. Thalle tartareux, continu, d’un gris cendré un peu bleuâ- tre, assez souvent limité par un Hypothalle plus foncé. te Apothécies nombreuses, moyennes, 0,5 à 0,6 mill. de dia- mètre, assez saillantes, tronquées, un peu aplaties. Spores hyalines, simples, ellipsoïdales, de Omm,016 à Omm,019 de long, environ 2 à 2 1/4 fois p. 1. q. 1., renfermées au nombre de 8 dans des thèques allongées, renflées au sommet de Omm, 055 à Onm 062 de long, sur Om, 020 à Onm,095 de large. Pa- raphyses nulles. Perithecium dimidié, pâle à l’intérieur, noir terne à la surface, fermé par un ostiole déprimé, quel- que peu ombilique. Stérigmates simples. I. Teint en rouge vineux la gélatine hyméniale. Habit. — Nulle sur la silice, disséminée sur les calcaires de la plaine aux sommets : Chapelle des Buis, près Besançon; roche du Mont à Or- nans. Sommet du Chasseron. Egalement au sommet de la Dôle (Mull.). 6. VERRUCARIA PERSICINA Hepp in litt. ad Mull.; J. Mull., Class., p. 416. (non Sagedia persicina Kærb., Syst. p. 363.) Thalle finement tartareux, uni ou un peu aréolé, d’un cen- dré brunûtre. Apothécies petites, de 0,3 à 0,4 mill. de diamètre, émer- geant d’abord peu du thalle, puis noires et semi-globuleuses. Spores hyalines, simples, oblongo-ovoïdales, petites, Omm, 010 à Omm,015 de long, env. 2 1/2 à 3 fois p. L. q. L., renfer- mées au nombre de 8 dans des thèques cylindriques un peu renflées au sommet, de 0,055 de long. Paraphyses nulles. Perithecium dimidié, peu coloré à l’intérieur, d’un noir bril- lant à l'extérieur, à ostiole fovéolé déprimé. Habit. — Sur un bloc calcaire ombragé, mais non humide, parmi les broussailles, au dessus de Bossey, environs de Genève (J. Mull., Class., p. 416). L'aspect rappelle assez celui de la Sagedid persicina Kærb.; mais celle-ci ayant les spores bien nettement 1-septées, il n’y a pas d'erreur pos- sible. = 184 = 7. VERRUCARIA LIMITATA Kplh., Lich. Buir., 241 ; Kærb., Par., p. 375 ; J. Mull., Cluss., p. 416; Stitz., L. H., p. 238. Verrucaria Dufourei v. limitata. Nyl., Pyrenoc., p. 29. Verrucaria baldensts. Hepp, F. E., 499. Verrucaria decussata. Garov., Tent., 1, p. 40; Arn., Jur., p. 238. Exs. Hepp, n° 429. Thalle finement tartareux mince, d’un gris cendré allant souvent au brunâtre. Hypothalle d’un brun noir (dans les bons échantillons), débordant en lignes noires souvent un peu rameuses qui limitent le thalle. (Ce caractère manque très souvent.) | Apothécies petites, 0,3 à 0,4 mill., semi-immergées, co- nico-hémisphériques. Spores hyalines, simples, ellipsoï- dales, de Onm,014 à Omn,018 de long, env. 2 fois p. 1. q. 1, renfermées au nombre de 8 dans des thèques allongées, un peu renîflées au sommet, de 0,050 à Omm,056 de long, sur Omm,015 à Omm,017 de large. Paraphyses nulles. Perithecium dimidié, pâle à l’intérieur, noir à la surface, fermé par un ostiole papilleux, puis finement percé. Spermogonies non étudiées. I. Teint la gélatine hyméniale en jaune très clair, ou est sans action. Habit. — Sur des pierres de rochers calcaires au Salève et au Reculet. (J. Muller), Probablement dans beaucoup d’autres localités, mais inap- perçue. Quand les lignes noires décussantes du thalle font défaut, ce qui arrive souvent, elle ressemble extraordinairement à V. Dufourei avec spores et apothécies plus petites. 8. VERRUCARIA MARGACEA Wahlb., Lapp., 465; Fr., L. E., p. 40 (pr. p.); Nyl., Pyren., p. 25 et Scand., p. 272 ; Stitz., L. H., p. 236; Kœrb., Par., p. 372. Pyrenula margacea Ach., L. U., p. 215. Verrucaria papillosa Ach., L. U., p. 286. Thalle continu, lisse et souvent brillant, mince, peu étendu — 185 — ordinairement, ou mince presque nul. Hypothalle indistinct. Apothécies moyennes ou petites, logées dans les protubé- rances du thalle et ordinairement simplement visibles par lostiole. Spores hyalines simples, oblongo-ellipsoïdales, de Omn,016 à Omn,030 de long, env. 2 à 2 3/4 fois p. 1. q. L., ren- fermées au nombre de 8 dans des thèques un peu renflées au sommet, de Omm,055 à Omm 065 de long, sur 0mm,093 à Omm, 026 de large. Paraphyses nulles. Perithecium subentier, souvent un peu plus mince à la partie inférieure, noirâtre, - mais presque toujours voilé par le thalle qui ne laisse guère apercevoir qu’un ostiole noir presque ombiliqué, percé à la fin. Spermogonies non étudiées. « Type. Exs. Hepp, F. E., 95; Anz. Lang., 287. — Apothécies assez grosses. Thalle lisse assez étendu, brunâtre, ou roux. Spores 20-26 X 10-14. 8 Var. æthiobola. Hepp, 94 — Thalle d’un jaune verdâtre ou olive, assez mince. Spores plus petites, 18-93 X 9-10. y Var. papillosa. Schær., L. H., 593. — Thalle d’un blanc glauque, devenant verdâtre par l'humidité. Spores médiocres, plus grandes cependant que dans la variété précédente, 20-27 X 10-12. £ Var. dolosa. Exs. Hepp, F. E., 689. — Thalle olivâtre, mince. Apothécies nombreuses, petites. Spores très petites, 11-15 X 5-6. 1 Var. hydrela. Hepp, F. E., 93, ressemble à la var. æthio- bola, mais en plus petit; le Thalle est d’un jaune plus pâle, les Apothécies plus petites; les Spores sont les mêmes, 18-93 X 9- 10. u Var. maculiformis Kplh. Hepp, 685, ressemble à la var. papillosa; le Thalle est plus foncé, d’un brun olivâtre et non blanchâtre ; les Spores sont également un peu plus petites, 15- 20 X 7-8. L’acrotella Ach., Meth., est un mauvais état de la précédente dépourvue de thalle. I, Teint partout la gélatine hyméniale en rouge vineux. Habit. — L'espèce ainsi que les variétés, à l’exception de la var. papil- — 186 — losa, sont silicicoles : la var. margacea au sommet du ballon d'Alsace, à la base d’un rocher ombragé et souvent inondé; la var. œfhiobola près de Monnetier et au mont Salève (J. Mull.); la var. papillosa sur des cal- caires aux environs de Genève. (C'est la seule variété de l’espèce que j'aie retrouvée en Algérie. également sur des calcaires près de Mila); la var. est silicicole, sur les blocs erratiques du Salève (J. Mull.); la var. hydrela sur les cailloux siliceux souvent inondés, près de Veyrier (J. Mull.), envi- rons de Bruyères (Mougeot), Remiremont (Flagey) ; la var. u à la base du Hohneck où elle est rare, et enfin la forme acrotella qui est un peu plus commune sur les cailloux roulés qui ont enlevé le fhalle et qu’on pourrait tout aussi bien rapporter aux V. hkydrela ou œthiobola. 9. VERRUCARIA CATALEPTOIDES Nyl., Pyren., p. 26, et Sc., p.212; Sützs L' Hp 138; Arn., Jur. p.246 Exs. Hepp, 433; Lojka, n° 197. Thalle épais assez distinctement fendillé-aréolé, d’un brun cendré. Hypothalle indistinct. Apothécies semi-immergées dans les aréoles thallines. Spores simples, hyalines, ovoïdales, de Omm,018 à Omm,093 de long, env. 2 fois p. I. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques un peu ventrues de Omm,050 à Onm,058 de long, sur 0mm,019 à Omm 024 de large. Paraphyses nulles. Perithecium subentier, un peu plus mince et plus pâle ce- pendant à la partie inférieure, terminé par un ostiole souvent clos par une papille qui disparait à la fin. Spermogonies non étudiées. I. Teint en rouge vineux la gélatine hyméniale. Habit. — Sur les rochers siliceux dans les environs de Genève (J. Mull. et Rome); nulle dans le Jura; inconnue dans les Vosges où elle doit ce- pendant se trouver. Par le thallé aréolé elle serait mieux placée dans les Lithoicea, où elle est mise par M. Arnold; mais pour tous les autres caractères, elle concorde tellement avec la V. margacea que M. le Dr Nylander en a fait une simple variété. — 187 — 10. VERRUCARIA PLUMBEA Ach:, E2 U,.p: 205: DC: AT RNCS pb 14%: Fr. L. E.;p. 438: Koœrb., Syst, p. 348; IN Pyren., p.24et.Sc., p.271; Stitz., L. H., p. 256. Verrucaria cærulea Schær., En.. p. 216; Arn., Jur., p. 247. Verrucaria grisea Wallr. Thalle mince, tartareux, continu, ou très légèrement aréolé, d’un gris cendré passant souvent au bleuâtre ou au brunâire. Hypothalle noir débordant quelquefois et limitant le thalle. _ Apothécies petites, innées, le sommet seul faisant saillie, sphériques, noires. Spores hyalines, simples, ovoïdales, de Den 045 à 0ûm 019 de long, environ 2 à 2 1/4 fois p. L. q.I., renfermées au nombre de 8 dans des thèques un peu épais- sies au sommet et au ventre, de Omm,050 à Onm 055 de long, sur Omm,019 à Omm,022 de large. Paraphyses nulles. Perithe- cium entier, noir, terminé par un ostiole simple, percé à la fin. Spermogonies non étudiées, si ce n’est dans la var. mu- inc. « Type. Exs. Hepp, 293; Malb., 348. — Thalle gris plombé. Apothécies semi-immergées. Spores 15-19 X 7-8. 8 Var. fusca Schær. ( Verr. pinguicula Mass.). Exs. Hepp, 688. — Thalle d’un brun olivâtre. Spores 15-19 X 78. y Var. murina Ach.; Verrucaria myriocarpa Hepp; Verr. Pa- tienzii Mass. Exsic. Hepp, 691; Flagey, L. F.-C., 142. — Thalle mince cendré ou gris-bleuâtre. Apothécies rares, presque im- mergées, souvent calcivores 14-20 X 7-9. Spermogonies ordinai- rement très nombreuses. Stérigmates droits. Spermaties petites ovoïdales. I Teint la gélatine hyméniale en jaune paille. Habit. — Le type est indiqué par le Dr Stitzenberger comme disséminé sur les calcaires depuis la plaine jusqu'aux neiges éternelles, sans autre indication de localités; la var. fusca sur les rochers calcaires de Neuchä- tel (Chaillet} et au Salève (Muller); la var. murina enfin est très répandue aux environs immédiats de Besançon : Rosemont, Chailluz, mais tou- jours dépourvue d’apothécies et portant de nombreuses Spermogonies. — 188 — 11. VERRUCARIA MINIMA Mass. in litt. ad Arnold; Nyl., Pyren., p. 25; Sütz., L. Æ., p. 236. Thalle assez mince, d’un brun sordide, maculé, formant des taches plus ou moins confluentes, parfois un peu fen- dillé. | Apothécies très petites, environ 0,15 mill. de diam., peu proéminentes. Spores hyalines, simples, ellipsoïdales, pe- tites, de Onm 009 à Onm, 011 de long, envir. 2 fois p. L. q. 1, contenant souvent une goutte oléagineuse à chaque extré- mité. Puraphyses nulles. Perithecium dimidié, noir à la partie émergée. Habit. — Recueillie au dessus de Bex par M. le Dr J. Muller. Je ne con- nais pas cette plante que M. le Dr Nylander considère à peine comme une bonne espèce, mais comme une très petite forme dela V. œthiobola. GENRE AMPHORIDIUM Mass. Thalle en général farineux ou tartreux, souvent assez épais. Apothécies toujours immergées dans le jeune âge, puis émergeant plus ou moins dans certaines espèces. Spores incolores, simples, ovales ou oblongues, d’assez grandes dimensions, surtout en largeur. Perithecium carbonacé, tou- jours entier. Paraphyses nulles. Spermaties droites. Fe mates ordinairement simples. 4. Thalle d’un gris rosé. Apothécies immer- gées et recouvertes en grande partie par le thalle, ou peu découvertes, mais ne le dépassant pas Ou peur LL he ere 0 Amph. Hochstetteri Mass. Apothécies plus saillantes, au moins dans JéS AVES. CHORALE MR PR PER 2 2. Thalle rugueux, épais, aréolé d’un vert cen- dre Spore DEN ES. er Es de EeRe Amph. veronense Mass. Thalle farineux d’un bleu rosé. Spores 30- SOC TE An ARE Le RU à Amph. dolomiticum Mass. ja: RES — 189 — 4. AMPHORIDIUM HOCHSTETTERI Mass., Symm., p. 146; Arn., Jur., p. 259. _ Amphoridium Baldense Mass., Flora 1852, 596. Verrucaria baldensis Kempl.; Kærb., Par., p. 359; J. Mull., Class., p. 415. Verrucaria Hochstetteri, Fr. L. E., p. 435; Nyl., Pyren., p. 30; Stitz., L. N., p. 239. Thalle bulleux, amylacé, assez épais, d’un gris cendré par- fois un peu rosé ou même bleuâtre. Hypothalle noir débor- dant assez souvent, ou plus pâle et peu visible au dehors. Apothécies grandes ou complètement immergées et en grande partie recouvertes par le thalle qui forme autour une auréole blanchâtre, ou beaucoup plus découvertes et égalant le thalle ou le dépassant par leur sommet, en forme d’Am- phore, complètement noires. Spores hyalines, simples, oléa- gineuses, ellipsoïdales, de On®,095 à Omm,030 de long, env. 1 1/4 p. 1. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques renflées au sommet, de O0mm,060 à Omm 070 de long, sur Omm, 020 à Onm,035 de large. Paraphyses nulles. Perithecium gros, carbonacé, entier et noir en dessous comme en des- sus, un peu tronqué, à ostiole clos par une papille. Spermaties droites. Stérigmates simples. « Type. Exs. Schær., 292; Hepp, 432; Arn., 609; Flagey, L. F.-C., 92. — Apothécies bien immergées, le thalle formant au- tour de la partie visible une couronne blanchâtre, souvent un peu crénelée. B Var. glaciale. Hepp, Ic., 946 f. 1, 2. Exs. Flagey, L. F.-C., n° 241. — Thalle amylacé, d’un gris rosé. Hypothalle peu dis- tinct. Apothécies grosses, tronquées, beaucoup moins recou- vertes par le thalle, à sommet papilleux égalant celui-ci, ou le dépassant très peu. Spores un peu plus petites que dans le type. I Teint en jaune rougeûtre la gélatine hyméniale. Habit. — Le type n’est pas rare sur les grands rochers de la citadelle — 490 — près du Pont de secours; également au Salève (J. Mull.) La var. 8 beau- coup plus rare, sur des rochers calcaires ombragés au dessus de La Vèze près Besançon (500n alt.). Cette station est très anormale, notre plante se trouvant ordinairement dans les régions alpines. 9. AMPHORIDIUM DOLOMITICUM Mass., Symm., p. 80; Arn., Jur., p. 297. Verrucaria dolomitica Kærb., Par., p. 362. Verrucaria integra Nyl., Scand., 276 (pr. p.). Thalle mince, tartreux, continu, d’un blanc rosé sale. Hy- pothalle ordinairement foncé et débordant le thalle. Apothécies émergeant plus ou moins, variables de gros- seur, en forme d’amphores, complètement noires. Spores hyalines, simples, ovoïdales, les plus grandes du genre, de Onm 030 à Omm,036 de long, environ 1 3/4 à 2 fois p. L. q. L., contenues au nombre de 8 dans des thèques renflées au sommet, de Onm,062 à Onm,072 de long, sur Onm,095 à Omm, 036 de large. Paraphyses nulles. Perithecium hémisphé- rique ou tronqué, entier, noir en dessous comme en dessus, à ostiole fermé par une papille. Spermogonies non étudiées. a Type. Exsic. Arn., 176, a-d. — Thalle blanc un peu rosé limité par l’hypothalle noir. Apothécies grosses à peine semi- immergées. Spores 30-36 X 9-10. B Var. mastoideum Mass., Symm., p. 82. Exs. Arn., 55 a, b, c. — Thalle gris cendré non limité par l’hypothalle. Apothécies moins saillantes, incluses dans des saillies mammiformes du thalle. Spores 28-39 X 15-18. Y Var. saprophilum Mass., Symm., p. 79. Exs. Arn., 178. — Thalle pulvérulent, rugueux, d’un blanc cendré, parfaitement limité par l’hypothalle noir. Apothécies plus immergées. Spores très amples 30-36 X 17-19. I Teint en rouge vineux la gélatine hyméniale. Habit. — Le Type est très douteux pour notre région; la variété mas- — 191 — toideum a été recueillie par M. le Dr Muller au Salève et au Reculet, la var. saprophilum au Salève seulement, Les apothécies peu saillantes de celle-ci pourraient la faire confondre avec une forme d’'Amph. Hochstetteri; mais elle a les spores bien plus longues 30-36 X 18-19 et même 21, au lieu de 25-30 X 17-19. Le Thalle est également bien mieux limité par l’hypothalle débordant. 3. AMPHORIDIUM VERONENSE Arn., Jur., p. 255. Verrucaria veronensis Mass., Ric., p. 173; Kærb., Par., p. 361; Stitz., L. N., p. 241. Exs. Arn., 936. Thalle continu, ou à peine fendillé-aréolé, tartreux, épais, d’un blanc cendré parsemé de brun et de verdâtre. Hypo- thalle indistinct. Apothécies souvent immergées, à sommet cependant pro- éminent, noires, en forme d’amphore. Spores simples, hya- lines, ovoïdales, plus petites que dans les deux espèces pré- cédentes, de Onm 020 à Omm,024 de long, env. 2 fois p. I. q. l., renfermées au nombre de 8 dans des thèques ventrues, de O"m,050 à Omm,052 de long, sur Onm,018 à 0O"m,020 de large. Paraphyses nulles. Perithecium noir carbonacé, en- tier, conico-hémisphérique, à Ostiole fermé par une papille disparaissant très promptement. Spermogonies non étudiées. I Teint en jaune pâle la gélatine hyméniale. Habit. — Au grand et au petit Salève, sur les calcaires (J, Mull.). Les Apothécies sont parfois aussi immergées que dans l’'Amph. Hochstetteri ; on l'en distinguera toujours par le Thalle plus amylacé verdâtre et sur- tout par les Spores plus petites, 22-24 X 11-12, au lieu de 25-30 X 16-18. M. le Dr Nylander n’a admis ni le genre Amphoridium, ni les espèces créées par Massalongo. Il a réuni le tout sous le nom de Verrucaria inte- gra, dont il donne la description suivante dans les Lichenes Scandina- viæ, p. 276 : « Sas similis rupestri, vel apotheciis interdum paulo ma- joribus, perithecio integre nigro immerso; sporæ ellipsoideæ, long. 0,023-30, crass. 0,009-0,015 millim. Huc pertinent plura opte Massalongiana. » — 192 — GENRE THROMBIUM Waililr. Thalle gélatineux ou un peu cartilagineux, aréolé ou ver- ruqueux, indéterminé. Apothécies naissant dans les inters- tices du thalle, saillantes ou immergées. Spores simples, ovoïdales. Perithecium carbonacé, entier ou dimidié. Para- physes capillaires, mais bien visibles. Spermogonies peu étu- diées. Comme on le voit, le genre Thrombium est voisin de l'Amphoridium. Dans celui-ci les Paraphyses sont nulles, et dans l’autre elles sont bien visibles; dans nos régions, du reste, la confusion n’est pas possible, les Amphoridium sont tous saxicoles, tandis que les Thrombium ne se trou- vent que sur la terre. Apothécies immergées. Thalle cendré verdâtre.... Th. epigæum Pers. Apothécies plus saïllantes. Thalle d’un vert obscur. Th. velutinum Kærb. 1. THROMBIUM EPIGÆUM Wallr., FT. G., IT, p: 274; Sch.; En., p. 221 ; Mass., Ric., p. 156 ; Arn., Jur., p. 258. Verrucaria epiguea Ach., Fr. L. E., p. 451; Kærb., Syst., p. 350; Nyl., Pyren., p. 35 et Scand., p. 276; J. Mull., Class., p. 414; Stitz., L. N., p. 247. Exs. Schær., n° 106; Hepp, 439; Malb., 198. Thalle mince, continu, d’un gris cendré verdâtre parfois subeffiguré. Hypothalle indistinct. Apothécies petites, semi-immergées, entièrement noires. Spores simples, hyalines, oblongues, de Omm,020 à Onm 027 de long, env. 1 3/4 à 2 fois p. 1. q. l., renfermées au nombre de 8 dans des thèques allongées, renflées au sommet, de Onm, 050 à Omm,054 de long, sur Onm 010 à Omm,015 de large. Para- physes grêles, capillaires. Perithecium entier, semi-immergé noir en dessous comme en dessus, terminé par un ostiole simple, plan ou un peu déprimé, troué. Spermogonies non étudiées. I Teint en bleu la gélatine hyméniale, — 193 — Habit. — Sur la terre dans les chemins creux des forêts : près de Ge- nève (J. Mull.), au petit Salève et dans les bois au sud-est de Mornex. Probablement dans beaucoup d’autres localités, mais passant facilement inaperçue. 2, THROMBIUM VELUTINUM Wallr.,; Mass., Ric., p. 457; Schær., Enum., p. 222. Verrucaria velutina Ach., Syn., p. 87; (Bernh. in Rœm. Arch.) ; FIk., D. L., 129; Kœærb., Syst., p. 351; Nyl., Scand., p. 977; Stitz., L. N., p. 241. Thalle mince, non déterminé, arachnoïde, surtout à l’état sec, gélatineux à l’état humide, d’un vert obscur. Hypothalle indistinct. Apothécies très petites, noires, subglobuleuses, semi-im- mergées. Spores hyalines, simples, subfusiformes, ou ellip- soidales, moyennes, de Omm,014 à Omm 015 de long, environ 2 à 2 1/2 fois p. L. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques renflées au sommet, de Omn,048 à Onm,052 de long, sur Omm,018 à Omm,091 de large. Paraphyses un peu plus renflées au sommet et moins capillaires que dans Th. ept- gæum. Perithecium dimidié, semi-immergé, conoïde en des- sus, à ostiole fermé par une papille et déprimé à la fin. Spermogonies inconnues. I Teint en bleu la gélatine hyméniale. Habit. — Sur la terre ombragée et humide dans les environs de Genève (J. Mull.), mais beaucoup plus rare que l’espèce précédente. GENRE THELIDIUM Mass. Thalle en général assez mince, quelquefois presque nul, uniforme, Apothécies émergées, ou immergées, hémisphéri- ques. Spores incolores, ellipsoïdales, À ou 3-septées. Peri- thecium carbonacé, dimidié. Paraphyses nulles. Spermogo- nies peu étudiées. 13 — 194 — 4x :Spores ASeptees nee RIM EN nn 2 SDOres dSeptées sind ter RER fl 2. Spores au nombre de 8 par thèque....... 3 Spores au nombre de 4 par thèque....... Th. hymencelioides Kœærb. 3. Apothécies grandes, semi-immergées; ou même plus saillantes ee" Arr PEL Te 4 Apothécies moyennes, semi-immergées, pas plus saillantes ordinairement. ...... ) Apothécies petites, immergées........... 6 4. Thalle grisâtre, ou un peu ochreux. Hypo- thalle distinct PAPER ES PE PRE Eee Th. Borreri Arn. Thalle d’un blanc sale. Hypothalle noir dé- bordant er ANT ERA ARR Th. Ungeri Kærb. 5. Thalle brunâtre, limité par l’hypothalle noir Spores 18-50 CO EST Th. Auruntii Mass. Thalle tartareux, gris un peu rosé. Hypo- thalle indistinct. Spores 18-30 X 9...... Th. dominans Arn. 6. Thalle assez épais, d’un blanc glauque. Verrues thallines saillantes. Spores grandes 32-33 X 10-11.......... Le a die Th. umbrosum Arn. Thalle d’un gris cendré. un peu rugueux. Spores plus petites 27-35 X 9-10....... Th. decipiens Hepp. Thalle mince, ou souvent nul. Apothécies très immergées. Spores 22-30 X 10-11... Th. absconditum Rrpl. 2: Apothécies grandes hr te annee Th. papulare Arn. APOUNÉCIESMIreSIpDeUtES ee ere Th. Zwackii Mass. % SPORES 1Â1-SEPTÉES. 4. THELIDIUM BORRERI (Hepp) Arn.,, Framm. Thelidium galbanum Kærb., Syst. p. 354. Thelidium pyrenophorum Kmplh., Lich. Bayr., 245. Sagedia Borreri Hepp; J. Mull., Class., p. 418. Verrucaria pyrenophora Ach., L. U., p. 285; Nyl., Pyren., p. 26 et Scand.,p. 273; Stitz., L, N., p. 241. Exs. Hepp, 4%; Arn., Lich. Ausfl. in Tyrol; Flagey, L. F. C., n° 3%. Thalle mince continu indéterminé, subtartareux, d’un blanc grisâtre, couvrant souvent d'assez grands espaces. DT gr t4 EEE" — 195 — (Exs. Flagey), ou formant des taches blanches irrégulières, au milieu d’autres lichens (Hepp in med. ex.), ou bien en- core d’un roux ochréux (Exs. Arn.). Hypothalle toujours _indistinct. Apothécies grandes, à peine immergées à moitié, ombili- quées au sommet. Spores hyalines, simples, largement el- lipsoïdales, de Onm,020 à Omm,035 de long, env. 2 fois p. 1. q. l., renfermées au nombre de 8 dans des thèques un peu ven- trues, de Onm,075 à Onm 085 de long, sur 0mm,030 à Onm 032 de large. Paraphyses nulles. Excipulum dimidié, noir en dessus, hémisphérique un peu difforme, très largement om- biliqué, à ostiole troué à la fin. Spermogonies non étudiées. I Teint en rouge vineux la gélatine hyméniale. Habit. — Cette espèce n'est pas rare sur les sommets Jurassiques, au Reculet, à la Dôle, au Colombier, à partir de la limite des arbres (J. Mul- ler). Très abondante au sommet du Chasseron, au Suchet, etc., ete. Elle descend aussi à de plus faibles altitudes : entre la Cure et le marais de la Pile sur les petites pierres des pâturages; sur de petits rochers à gauche en venant de Vallorbes et avant d'arriver au Pont; mais en ce cas elle se trouve toujours à la base des sommités. 2. THELIDIUM UNGERI Koœrb., Syst., p. 354; Arn., Jur., p. 259. Verrucaria Ungeri Flot. ex Zw Exs. 28 ; Nyl., Prod., 4 184 et Pyren. p. 28; Stitz., L. N., p. 248. pes Arn., 180. Thalle subdéterminé, tartareux farineux, plissé d’un blanc sordide avec lignes noires produites par l’Æypothalle débor- dant. Apothécies assez grandes, à peine immergées à moitié, ombiliquées au sommet. Spores hyalines, simples, largement ellipsoïdales, grandes, de Omm,020 à Omm,033 de long, envir. 2 à 2 1/4 fois p. 1. q. L. renfermées au nombre de 8 dans des thèques un peu ventrues, de Onm,072 à Onm, 080 de long, sur — 196 — Omm,028 à Onm 031 de large. Paraphyses nulles. Excipulum dimidié, noir en dessus; Hypothecium quelquefois un peu brunâtre en dessous. Le sommet est assez fortement ombili- qué, l’ostiole rarement ouvert. Spermogonies non étudiées . I Teint en rouge vineux la gélatine hyméniale. Habit. — À. r. sur les calcaires du grand Salève, au dessus des triz- arbres, où il a été recueilli par M. J. Muller. 3. THELIDIUM AURUNTII Mass., Symm., p. 71; Kœærb., Par., p. 590. Verrucaria auruntii Nyl., Arm., p. 404; Stitz., L. N., p. 243. Exs. Arn., Lich. ausfl. in Tyrol (f. detritum). Thalle continu, tartareux, subcartilagineux, d’un brun d’ombre ou un peu plus roux, limité par un hypothalle noir débordant. Apothécies moyennes ou quelquefois assez petites, semi- immergées, hémisphériques, non ombiliquées au sommet. Spores hyalines, ovoïdales, moyennes, 1-septées, de Onm,018 à Onm 028, env. 2 à 3 fois p. I. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des fhèques renflées au sommet, de Omm,060 à Omm, 066 de long, sur 0n®,018 à Omm,022 de large. Paraphyses nulles. Perithecium dimidié noir en dessus, hémisphérique, ou un peu conique, à ostiole non troué et presque invisible. Spermogonies non étudiées. I Telnt en rouge vineux la gélatine hyméniale. Habit. — Rare dans nos régions. Recueillie à la Dôle par M. J. Muller qui signale au Salève une forme à apothécies un peu plus saillantes, (F. Emergens, Mull., Arg.). 4. THELIDIUM DOMINANS Arn. in Flora, 1869, p. 259. Verrucaria dominans Stitz., L. N., p. 242. Exs. Arn., n° 1594 et Lich. ausfl. in Tyrol, n° 33. Thalle continu, tartareux, ou même un peu farineux, gé- — 197 — latineux, d’un gris cendré, ou un peu rosé. ypothalle con- colore, ou indistinct. Apothécies moyennes, semi-immergées, hémisphériques, _ assez distinctement ombiliquées au sommet. Spores hya- lines, ovoïdales, moyennes, 1-septées, de Omm,018 à Omm 098, envir. 2 à 3 fois p. 1. q. l., renfermées au nombre de 8 dans des thèques renflées au sommet, de Omm, 060 à Omm 066 de long, sur Omm,018 à Omm,093 de large. Paraphyses nulles. Perithecium dimidié noir en dessus, hémisphérique, un peu déprimé et ombiliqué au sommet ; ostiole clos par une pa- pille très persistante. F Spermogonies non étudiées. I Teint en rouge vineux la gélatine hyméniale. Habit. — Sur les calcaires du Salève (J. Muller). 5. THELIDIUM UMBROSUM Arn., Flora, 1859, Thelidium amylaceum Mass., Framm., p. 16; Symm.. p. 103; Arn., Jur., 259. Verrucaria umbrosa Stitz., L. N., p. 244. Exs. Hepp, 946, fig. b; Arn., 29; Flagey, L. F. C., n° 444. Thalle tartreux, un peu farineux amylacé, continu, d’un blanc grisâtre assez distinctement rosé; çà et là limité par un hypothalle obscur. Apothécies moyennes, mais paraissant petites, par suite de ieur immersion profonde dans des protubérances très sail- lantes du thalle , noires à la surface où elles sont déprimées. Spores hyalines, ovoïdales, 1-septées, grandes, de Omm 032 à Onm,038 de long, env. 3 fois p. L. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques un peu renflées au sommet, de Omm, 065 à Omm,070 de long, sur Omm,020 à Omm,025 de large. Para- physes nulles. Perithecium aux 3/4 immergé dans les alvéoles thallines, dimidié, déprimé ombiliqué au sommet, à ostiole percé. Spermogonies non étudiées. — 198 — I Teint en rouge vineux la gélatine hyméniale. Habit. — Sur les calcaires du haut Jura et du Salève (J. Muller). Par ses protubérances thallines enveloppant les apothécies et leur for- mant une couronne un peu plus pâle que le reste du thalle, cette plante pourrait au premier abord se confondre avec l'Amph. Hochstetteri; mais les spores Î-septées, au lieu d’être simples, ne laissent aucun doute. 6. THELIDIUM DECIPIENS Hepp in litt. ad Arnold; Arne, Ju, -pe 259 et Munch., p.145: Thelidium crassum Kærb., Par., 348. Verrucaria decipiens Nyl. in Lojka, Hung., 109; Stitz., L. JN., p. 242. Exs. Hepp, 699; Arn., 30; Lojka, 109, 146. Thalle non limité, tartareux, cartilagineux, d’un blanc * jaunâtre, ou glauque. Æypothalle imcolore, indistinet. Apothécies petites, immergées dans un thalle plan (Lojka, 109) ou dans des verrues thallines (Hepp, 699) moins sail- lantes et à couronnes beaucoup moins visibles que dans les V. Hochstetteri et umbrosa, noires, déprimées au sommet. Spores hyalines, ovoïdales, 1-septées, de Onm,027 à Onm,035 de long, environ 3 fois p. L. q. L., renfermées au nombre de 8 dans des thèques ventrues, de Omm,065 à Omm,072 de long, sur Onm,095 à Onm 029 de large. Paraphyses nulles. Perithe- cium dimidié, très immergé, déprimé au sommet, à ostiole rarement percé. : I Teint en rouge vineux la gélatine hyméniale. Habit. — Sur les rochers calcaires du Salève (J. Mull.). 7. THELIDIUM ABSCONDITUM Krpl.; Arn., J'ur., p. 260 et Munch., p. 115. Exs. Hepp, 698 ; Arn., 15; Lojka, 111; Flagey, L. F. C., n° 291. Ce n’est à vrai dire qu'une variété du Th. decipiens, avec Thaile plus mince, variant du jaune au brunûtre, à protubé- rances beaucoup moins accusées. Les Apothécies sont plus Re a En DS = A0Ûr= petites et bien plus immergées, les autres caractères con- cordent. Habit. — Cette espèce remplace en plaine la précédente ; elle y est dis- séminée sur les débris des vieilles carrières, comme sur le communal entre Thoraïise et Boussières (Flagey). 8. THELIDIUM HYMENELIOIDES Krb., Par., p. 551 (n. sp.). Verrucaria hymenelioides Stitz., L. N., p. 245. Thalle non déterminé, mince, granuleux, farineux, blan- châtre, çà et là mélangé de gris cendré. Hypothalle indis- tinct. Apothécies petites, nombreuses, immergées dans le thalle, où de petites excroissances leur forment une légère cou- ronne. Spores hyalines, ovoïdales, 1-septées, de Omm,032 à Onm,036, environ 2 fois p. 1. q. l., renfermées au nombre de 4 ordinairement dans des thèques courtes, renflées au som- met, de Omm,068 à Omm 072 de long, sur 0,022 à Onm 096 de large. Paraphyses nulles. Perithecium noir, dimidié, ne dé- bordant pas le thalle, à ostiole fermé par une papille, percée à la fin. Spermogonies inconnues. I Teint en rouge vineux la gélatine hyméniale. x + SPORES 3-SEPTÉES. 9. THELIDIUM PAPULARE Arn., Jur., p. 258. Thelidium pyrenophorum Mass., Framm., 16; Kærb., Par., p. 352. (Non (Ach.) nec (Nyl.)). Verrucaria Sprucei Nyl., Prod., p. (428) et Scand., p. 276; Stitz., L:N., p. 242. Sagedia pyrenophora Hepp. Exs: Hepp, 97; Arn., 86; Flagey, L. F. C., no 249. Thalle indéterminé, mince, presque lisse, d’un gris rosé — 9200 — ou un peu glauque (Ex. Flagey), passant souvent au brun chataigne (Exs. Hepp). Hypothalle noir, débordant très fré- quemment. : | Apothécies grandes, saillantes, hémisphérico-conoïdes, d’un noir brillant. Spores hyalines, subellipsoïdales, atténuées à un bout, 3-septées, souvent un peu contractées aux sépa- rations et ayant parfois une goutte oléagineuse dans cha- cune, grandes, de Omm 040 à Omm 050 de long, environ 2 1/2 à 2 3/4 fois p. L. q. 1., renfermées au nombre de 8 dans des thèques subovoïdales, de Onm,075 à Omm,085 de long, sur Omm, 038 à Onm,040 de large. Paraphyses indistinctes. Perithecium un peu conique, émergeant, dimidié, terminé par un ostiole ombiliqué, déprimé, s’ouvrant promptement. Spermogonies non étudiées. I Teint en jaune pâle la gélatine hyméniale. Habit. — C'est une des espèces les moins rares du genre, elle se ren- contre sur les rochers calcaires depuis la plaine jusqu'aux sommets : Cha- pelle des Buis, un peu avant d'arriver à la chapelle, avec Verrucaria Dufourei. Le thalle y est violacé et non débordé par l’hypothalle; Sommet du Chasseron où elle est abondante, avec thalle gris rosé et hypothalle foncé débordant (Flagey); sur les sommets de la Dôle et du Reculet (J. Muller). 10. THELIDIUM ZWACKII Kærb., Syst., p. 355; Arn., Munch., p. 114. Verrucaria Zwackii Nyl. in Stitz., Hyperb., p. 53; Stitz., L. N., p. 242. Sagedia Zwackii Hepp. Exe. Hepp, 9% et 443. Thalle indéterminé, mince, très finement lépreux, d’un gris cendré verdâtre. Hypothalle un peu plus clair, peu dis- tinct. Apothécies très petites, saillantes, hémisphériques, d'un noir opaque. Spores hyalines, obovoïdales, 3-septées, de Onm,026 à Onn,033 de long, environ 2 fois 1/2 p. I. q. L., ren- fermées au nombre de 8 dans des thèques ventrues, de Om, — 9201 — 055 à Onm,072 de long, sur Omm,092 à Omm,027 de large. Pa- raphyses nulles. Perithecium dimidié, un peu mou, hémis- phérique, à ostiole fermé par une papille, rarement ouvert. . Spermogonies inconnues. I Teint en rouge vineux la gélatine hyméniale. Habit. — Sur les cailloux siliceux, plus rare sur les calcaires dans les environs de Genève (J. Mull.). Je crois l’avoir rencontré sur des cailloux roulés dans une forêt près de Remiremont (Vosges); mon échantillon étant perdu, cette localité reste douteuse. ee os ee TROIS PETITS POÈMES DE M EDOUARD GRENTER Par M. E. SAYOUS Séance publique du 13 décembre 1894 Un des succès de l’année qui finit son cours, c’est bien le volume des Souvenirs littéraires qu’a publié notre collègue et compatriote M. Edouard Grenier. Tout en laissant au pre- mier plan, dans cette étude, les grands écrivains avec les- quels 1l à eu le privilège d’entretenir des relations ami- cales, il a, fort légitimement, rappelé les témoignages que ces hommes ou ces femmes célèbres ont rendus à ses. propres poésies. Sans être prodiguées, ces allusions sont assez nombreuses pour former, réunies, une sorte d’esquisse de l’œuvre du poète : elles permettent de la mieux com- prendre dans ses qualités générales et dans sa diversité. L'occasion nous parait donc favorable pour vous entretenir quelques instants du Prométhée délivré, de la Mort du Juif Errant, de Marcel. Pourquoi ces trois petits ouvrages, et pas les autres? Pour cette unique raison qu’il faut savoir se borner. Ce n’est pas sans regret que je renonce à Séméic, dévorée par la céleste flamme, à la touchante et patriotique histoire de Francine, à cet alcyon du Bosphore qu’on appelle l’Elkovan. Le prélude du moins de ce dernier poème me tente si fort que je me laisse entraîner à une citation rapide: La brise fait trembler sur les eaux diaphanes Les reflets ondoyants des palais radieux ; Le pigeon bleu se pose au balcon des sultanes ; L'air embaumé s’emplit de mille cris joyeux ; Des groupes nonchalants errent sous les platanes ; 21003 — Tout rit sur le Bosphore, et seuls les elkovans Avec des cris plaintifs rasent les flots mouvants. O pâles elkovans ! troupe agile et sonore, Qui descendez sans trève et montez le courant ! Hôtes doux et plaintifs des ondes du Bosphore, Qui ne vous reposez comme nous qu'en mourant ! Pourquoi voler ainsi sans cesser dès l’aurore, Et d'Asie en Europe, et de l’aube au couchant, Jeter sans fin ce cri monotone et touchant ? On dit, Ô voyageurs! que vous êtes les âmes Des victimes sans nom qui dorment sous ces flots. Sachons renoncer à ce poème et à beaucoup d’autres en- ore, pour en étudier d’un peu près trois seulement. Ils ffrent cet avantage, de présenter rois aspects de la pensée t du talent de l’auteur : un drame antique, renouvelé très ersonnellement, une légende chrétienne, rajeunie avec non noins d'originalité, un roman moderne où se montrent à la ois une doctrine littéraire et le patriotisme. Prométhée est enchaîné sur son rocher, mais au moment ü la toile se lève, il voit que sa captivité va finir par la ruine le Jupiter et de tous les dieux, de ses persécuteurs et de ui-même : O vents ailés, rochers ! mer aux vagues sans nombre ! Précipices où l’œil plonge éperdu dans l'ombre! Aigles qui bâtissez vos aires à mes piès, Sur ces rocs de granit sans cesse foudroyés !.…. Et vous, filles des eaux, blanches Océanides, Qui déplorez des dieux les rigueurs déicides, Et, malgré le courroux de mes deux oppresseurs, Chaque jour accourez vers moi comme des sœurs ! Vous tous, témoins émus de mon affreux supplice, Apprenez que mes maux vont finir ! La Justice N'est pas en vain ma mère ; et les yeux étonnés Vont voir passer l'empire à des dieux nouveau-nés. Vous-le comprenez, Messieurs, nous ne sommes vlus dans — 204 — les données de la tragédie antique, bien que les personnage principaux et le chœur soient les mêmes que dans Eschyle Prométhée va être délivré, mais 1l ne le sera que par la vi toire d’un enfant divin, et par l’anéantissement commun d deux systèmes religieux qui se sont succédé dans la dom nation de l’univers : celui des vieilles forces de Saturne, de Titans, vaincus avec l’aide imprudente de Prométhée lu même qui croyait alors travailler à la liberté du monde - celui des dieux de lOlympe, de ce Jupiter qui n’a payé] service trop grand de Prométhée que par le supplice de chaînes éternelles et de l’insatiable vautour. Il faut bien que les tyrans de l’Olympe se sentent men: cés, car voici venir de leur part quel messager ? Mercure, ot celui-là même qui présida au supplice de Prométhée. Il us de toute sa diplomatie pour persuader à la victime de sauve ses propres bourreaux. Mais le dieu enchaïiné n'offre à se habiletés que le silence le plus méprisant, et à la fin, le plu sanglant refus. C’est le tour de Vulcain de faire les même efforts : jadis c’est malgré lui qu'il a mis la main au chât: ment du Titan, et l’on sait que celui-ci l’aime mieux que le autres habitants de Olympe. Mais tout ce que le secon messager peut obtenir, c’est que le devin lié sur le Caucas parlera si Jupiter lui-même vient rompre ses fers et lui de mander pardon. Nous assistons à cette humiliation du maître des dieux € des hommes, accompagné de tout son cortège effrayé de menaces de l’avenir. À peine Prométhée a-t-il pu étirer se membres dégagés que son âme généreuse pense, non pas lui-même, à l'humanité : Pauvres humains! la vie est pour vous un supplice, Une arène où le pied à chaque pas vous glisse Dans les larmes, le sang, la sueur du combat. Au sein des rangs pressés malheur à qui s’abat! | Sans yeux, sans cœur, sans frein, la multitude roule | Et s’élance à son but comme un torrent qui coule, . Sans voir le malheureux qu'elle écrase en passant. — 205 — Et c’est la vie! O Terre! entre tes bras sanglants Pourquoi donc étouffer sans cesse tes enfants ? .… Ah! ce n’est pas le sort que mon âme de frère Rêévait pour vous, enfants de cette froide mère ! Mais j'étais seul, hélas! et seul contre les dieux ; Je n’ai pu qu’alléger votre joug odieux, Et, vous léguant le feu, les arts et mon audace, D'un céleste ferment animer votre race. C’est mon crime, à mortels ! Je l’ai bien expié! Ainsi Prométhée est le génie inspirateur des grandes Choses humaines, du feu, c’est-à-dire de la civilisation, de l'effort intellectuel, de la liberté en toutes choses, de la fra- ternité engagée par lui dans une lutte sainte contre les du- retés et les fatalités de toute espèce, voire même contre les impitoyables lois de l’économie politique orthodoxe et mo- derne. Pour le moment tout cela est égal à Jupiter et à la demi-douzaine d’égoistes qui sont descendus de l’Olympe avec lui. S'ils ont subi l’humiliation de le délivrer, de lui demander pardon, de le supplier, c’est pour qu'il les sauve de la ruine qu'on leur annonce, et que seul il a le secret de conjurer. Mais voilà qu'il s’y refuserait absolument quand -même 1l en aurait le pouvoir ; et d’ailleurs il n’a pas ce pou- VOIr : PROMÉTHÉE. Je ne puis vous sauver, ni me sauver moi-même ; Pour moi, comme pour vous, ce moment est suprême ; Et tout ce qui me reste encor de mes grandeurs, C’est que je sais comment, quand et par qui je meurs. Mais dans le sombre Hadès, avant que de vous suivre, Je veux bénir de loin le Dieu qui me délivre. Salut, Ô Dieu vainqueur ! du fond de l'Orient Je le vois qui vers nous s'avance en souriant. Ce n’est qu’un faible enfant emmaillotté de langes. Comme des messagers divins, des milliers d’anges Le portent sur leurs bras dans l’air silencieux, Et viennent repeupler l’immensité des cieux. L'enfant divin bénit le ciel, la terre et l’onde, Et déjà son regard change l’aspect du monde. La grâce, la tendresse et la sérénité Y tempèrent l’éclat de la divinité. = 906 — Une douceur terrible y réside et rayonne.… Mais sur son front sanglant quelle étrange couronne !.… Quoi ! tu sauras souffrir, même avant de régner ! Quoi ! ton cœur et ton front devront aussi saigner ! O doux Nazaréen ! je comprends ta victoire : Car tu n’exiges rien que d’aimer et de croire. Je comprends l’univers qui t'attend à genoux ; Car ta loi sera libre et ton joug sera doux. Viens donc régner ! Remplis et les cieux et la terre! — Mais j'éprouve à ta vue un trouble involontaire. Mon cœur est partagé : je t'aime et je te hais. … N'importe, sois béni! ma haine est satisfaite ; J'acclame ta victoire en voyant leur défaite. Va t’asseoir sur l’Olympe : où s’étalait le vice, Fais trôner la vertu, l'amour et la justice. Souviens-toi que les dieux n'étaient que des tyrans; Sois l’ami des petits, des faibles, des souffrans. Mais ne crois pas régner à jamais sans conteste. J'ai dans les cœurs mortels mis un ferment céleste Qui leur fait secouer tout joug, même divin : C’est de la liberté l’amer et fort levain. Prométhée, ayant vu cet avenir, va se reposer dans l’effa- w cement Commun des dieux. Avant de disparaître il a vu l'avènement de la religion nouvelle, et par derrière celle-ci, À les luttes ultérieures et les recherches infinies de la pensée. À 11. Georges Sand disait à l’auteur de la Mort du Juif Errant, M petit poème qu'elle admirait d’ailleurs, qu’elle n'aurait pas À compris comme lui cette légende. La conception de M. Gre- à nier est originale en effet, mais elle est fort belle en tous cas. « L'une de ses idées se rapproche de celle de Béranger dans la célèbre chanson : | Ce n’est pas sa divinité, C’est l'humanité que Dieu venge. L’autre consiste en ceci, que la prolongation indéfinie de … la vie chez un être humain, avec une jeunesse suffisante qui M — 907 — n'arrive jamais à la vieillesse, peut d’abord paraitre fort agréable, mais devient un supplice sans nom : de telle sorte que le pardon accordé au coupable par celui qu’il a offensé consistera à lui permettre de mourir, de mourir réconcilié. Beaucoup de beaux vers pourraient être signalés dans cette œuvre de jeunesse. Le cadre de l’action est fort roman- tique, dans les deux sens du mot. Cette solitude dans les montagnes où le jeune poète médite, où 1l donne l’hospita- lité à l'inconnu suspect, où l’éternel voyageur raconte sa vie et reçoit le repos final. Lisons du moins un fragment sur Rome et ses ruines : J'aime Rome:et sa paix; un invincible aimant Y ramène les pas du voyageur errant. L'âme y respire mieux. Au fond de ce cratère Dont la lave a jadis conquis toute la terre, On sent un avant-goût du calme des tombeaux. La Grèce et l'Orient ont des soleils plus beaux ; Naples avec sa mer heureuse vous convie Comme une fleur d’un jour à cueillir cette vie. Mais du sein des déserts où sa majesté dort Rome enseigne à l'esprit le secret de la mort. … Ün soir de ces combats l'âme toute brisée, J'étais allé m’asseoir au haut du Colisée. Le soleil se couchaiït, et ses derniers regards, Glissant sur les débris du palais des Césars, Du cirque gigantesque illuminaient la cime. L'heure était solennelle et la scène sublime. Vingt siècles à mes pieds haussaient leurs détritus ; Devant moi le Forum, plus près l'arc de Titus, Des colonnes, des ares, au fond le Capitole Que surmonte la croix comme un nouveau symbole ; Puis la ville éternelle asseyant sur sept monts Ses temples, ses palais, ses villas, ses maisons. | Je contemplais muet ces grandeurs disparues ; | - Quelques pieds de poussière où gisent des statues; Un Romain mendiant sous un arc triomphal. — 208 III. Le poème de Marcel nous ramène dans le monde moderne, pourtant pas celui d'aujourd'hui précisément, celui d'hier ou d’avant-hier. [1 venait en effet d’être achevé au moment où la guerre éclata, bien que plusieurs des stances qui le com- posent portent l'empreinte de nos préoccupations au lende- main de ces évènements terribles. C’est l’histoire d’un jeune homme généreux qui cherche une grande cause à laquelle se vouer, un peuple à délivrer en compagnie d’une héroïne aimée du chevalier — chevalier de Cervantès dirions-nous aujourd'hui, devenus un peu sceptiques sur les deux na- tions alors favorites du poète, la Pologne et l'Italie. Mais rappelons-nous les enthousiasmes de notre jeunesse, nous les trouverons conformes à celle de Marcel. Après tout, nos amis changent, nos ennemis aussi : la poésie reste. Nous avons déjà remarqué à propos de Constantinople et de Rome, le don particulier de M. Grenier, grand voyageur et qui a bien vu, pour peindre rapidement un paysage his- torique, une ville pleine de souvenirs baignée d’une chaude lumière. En voici encore une, c’est Venise, ou plutôt les deux Venises, celle qui du treizième au seizième siècle do- mina sur la Méditerranée, et celle qui au dix-huitième traina cette longue et brillante décadence, misérable au fond, qu'un autre poète français, Casimir Delavigne, a fait si bien revivre dans un passage de Marino Faliero. Voici comment M. Gre- nier a marqué le contraste : À Venise! non plus la Venise aux cent iles, Arbitre de l’Europe et reine d'Orient, Recevant les tribus de la mer et des villes, Assise dans l’azur et le front souriant, Tyr moderne, mélant la gloire aux arts utiles, Telle que Véronèse en son art filial L’a peinte triomphante au vieux palais ducal. — 209 — Non plus Venise, libre encore, mais frivole, Agitant ses grelots le long du Grand-Canal, Eternel bal masqué de l’Europe en gondole, Oubliant ses grandeurs dans son gai carnaval, Pour sceptre n’ayant plus qu’une marotte folle, Et troublant par ses chants et son rire argentin Les échos indignés du Saint-Marc byzantin. Vous remarquerez, Messieurs, le rhytme de ces stances de Marcel, employé pour la première fois par M. Grenier dans son Elkovan. C’est le septain adopté par Burns dans ses vers anglais, importation très heureuse, et dont notre auteur a raison de réclamer la priorité. Il consacre parfois ce rhytme à l’exposé de ses doctrines littéraires, si doctrine il v a. Venu après les luttes des clas- siques et les romantiques, contemporain des réalistes et des nouveaux parnassiens, 1l les enveloppe, passés et présents, dans un éclectisme assez moqueur qui est peut-être le der- nier mot de la sagesse. Le classique bâtard, l’art vieillot de l'empire, Etait bien ennuyeux! quel horizon borné ! Quant au feu romantique, à part l’ode et la Lyre, La montagne en travail accoueha d’un mort-né. Pour moi je suis classique avec Gœthe et Shakspeare, Mais ultra-romantique avec tous les anciens, Qu'ils soient Juifs ou Romains, Grecs ou même Indiens. Quant à ce petit groupe appelé réaliste, Ce sont d’honnêtes gens sans doute à tous égards. Mais avec leur réel si laid, si plat, si triste, Ils ne soupçonnent pas le premier mot de l’art. Le réel n’est qu’un bloc sous la main de l'artiste ; L'art fait Jaillir le Dieu dans le marbre dormant. - Mais tout marbre est-il Dieu ? tout caillou, diamant ? Il faut choisir ! le choix est la règle divine... Mon Décrire, c’est le fort des rimeurs d'aujourd'hui. Les ingrats! ils sont tous élèves de Delille. Avec plus de relief, c’est bien le même ennui, Le même froid, la même abondance stérile. C'est fouillé, ciselé, disent-ils ; j'en conviens. Au fond, avec plus d’art ce sont les mêmes riens. 14 — 910 — Mais si notre poète est sceptique en versification, il ne l’est pas en patriotisme. Dans son œuvre considérable, au- cun sentiment n’est exposé aussi souvent, ni aussi fortement. Nulle part je ne l’aime autant que dans trois strophes de Marcel qui termineront cette lecture mieux que toutes les péroraisons, et qu'un jour le duc d’Aumale choisissait pour recommander à l'Académie Française les poésies d’Edouard Grenier. Par une image hardie, les trois couleurs du dra- peau national parlent l’une après l’autre au jeune Marcel : Le blanc disait : Respect à ma bande amoindrie ! Je suis le vieux drapeau des temps évanouis. Pendant plus de mille ans j’ombrageai la patrie ; J'ai vu mourir Bayard, Jeanne d'Arc, Saint-Louis. Quels que soient les malheurs dont ma gloire est flétrie, Je garde dans mes plis l’histoire des aïeux. Enfants de l’avenir, soyez des fils pieux ! Et le rouge : Je suis le sang des magnanimes Que broya sous ses pieds la Révolution. Ma pourpre fut tissue et de gloire et de crimes; Je naquis dans l'horreur et l’admiration. Par le sang des héros, par celui des victimes, À cause du premier et malgré le second, Français, soyez unis! que ce sang soit fécond! Le bleu disait enfin : Je suis le ciel de France, L’éther où les soleils montent pour chercher Dieu. Je suis la liberté, l'idéal, l'espérance, La route où le progrès guide son char de feu. Vos pères l'ont frayée, avec quelle souffrance ! Ne la désertez pas, aujourd’hui ni jamais; C’est là seul qu'est la gloire et l'honneur, 6 Français ! ESSAI DE GÉOGRAPHIE MÉDICALE DU DÉPARTEMENT DU DOUBS Par M. le docteur L. RICHARD MÉDECIN-MAJOR DE %° CLASSE DU 10° BATAILLON D’ARTILLERIE DE FORTERESSE Séance du 14 janvier 1893 INTRODUCTION Etudier la géographie médicale d’un pays, c’est recher- cher les applications de la géographie de ce pays aux sciences médicales, et, par conséquent, c’est déterminer les rapports qui peuvent exister entre la terre qui le supporte et l’homme, sain ou malade, qui vit à sa surface. Pour faire cette étude d’une manière complète, il faut donc, d’un côté, se rendre un compte exact de la configuration du sol et de sa struc- ture, puis, par extension, des principales propriétés du mi- lieu atmosphérique, et, d’un autre côté, considérer l’homme dans ses origines, dans ses caractères ethniques, dans ses mœurs, dans ses habitudes, dans ses maladies, en s’efforçant de fixer les relations possibles entre ces deux facteurs. Ainsi considérée, la géographie médicale touche à bien des sciences et doit emprunter ses éléments à la géographie, tant physique que politique, à la géologie, à la climatologie, à la paléontologie, à l’ethnographie, à l'anthropologie et à la pathologie, sans parler du tribut que lui apportent les di- verses sciences morales, politiques et économiques qui S occupent de l’homme dans ses rapports avec la société dont il fait partie ét dont il est fatalement solidaire. Au milieu de tout cet ensemble, la constatation de l’état 949 — de la santé et de la vigueur physique dans la population et l’étude de la répartition des maladies et des infirmités cons- tituent le domaine plus particulièrement réservé aux inves- tigations du médecin. La détermination de ces différents caractères serait entourée d’ailleurs de difficultés presque insurmontables si les exigences de notre état social ne for- çaient tous les hommes à faire authentiquement constater leur état physique quand le momeni est arrivé pour eux de payer leur dette à la patrie, en venant chercher au régiment l'éducation et l'instruction militaires qui leur sont indispen- sables en vertu de cette solidarité fatale dont il vient d’être question. Aussi les documents du recrutement forment-ils la mine la plus riche qui puisse être exploitée pour recueillir les matériaux propres à l'établissement de la réparütion géo- graphique des infirmités. Cette recherche se confond même avec l’étude de l’aptitude physique au service militaire, sur- tout depuis que la loi du 27 juillet 1872 a établi le service personnel et obligé tous les Français à passer un certain temps sous les drapeaux. Avant cette époque, une fraction variable des classes, souvent difficile, parfois impossible à fixer, échappait à tout examen médical, et, par conséquent, dans la proportion à établir, l’un des termes manquait de précision. Maintenant que cette cause d'erreur a disparu, nous avons essayé de déterminer, dans des conditions aussi exactes que possible, les divers éléments de cette partie de la géographie médicale du département du Doubs, en étu- diant les dix-sept années écoulées de 1872 à 1888, c'est-à- dire les dix-sept classes qui ont été soumises au régime de la loi précitée. | Les éléments statistiques qui servent de base à cette étude, quelle que soit d’ailleurs la valeur qu’on leur accorde, sont donc absolument comparables entre eux. Ces éléments ont été empruntés, pour chaque homme en particulier, d’une part, aux procès-verbaux des séances des Conseils de révi- sion, mis très gracieusement à notre disposition par M. le ’ és # — 913 — Préfet du Doubs, d'autre part, aux registres matricules du recrutement dans lesquels MM. les Commandants des bu- _reaux de recrutement de Besançon et de Belfort nous ont permis, avec le plus aimable empressement, de puiser tous les renseignements utiles. Notre but a été surtout de faire une statistique cantonale, et, comme pour présenter un travail aussi complet que pos- sible, nous avons voulu étudier, au moins sommairement, les autres données de la géographie médicale du départe- ment du Doubs, c’est aussi par canton, chaque fois que nous l'avons pu, que nous avons cherché à les déterminer. Nous commencerons par passer rapidement en revue les conditions géographiques, géologiques, climatologiques, dé- mographiques, ethnographiques et pathologiques dans les- quelles se trouve la population que nous étudions ; ce sera, en quelque sorte, l’exposé des causes physiques ayant pu influer sur la répartition des maladies et infirmités. Nous donnerons ensuite quelques renseignements sur la criminalité, l'instruction, la nuptialité et l’insoumission ; ce sera l'exposé des causes morales ayant pu influer sur la ré- partition des maladies et infirmités. Puis nous aborderons l’étude de laptitude physique au service militaire. Nous commencerons par déterminer le rapport du nombre d'inscrits à la population, puis le nombre d’exemptions du service armé et de classements dans le ser- vice auxiliaire; nous en déduirons la proportion des bons pour le service par rapport à la population, et, en prenant la différence entre ces deux proportions, nous obtiendrons un chiffre qui nous donnera, pour chaque canton, la mesure de Paptitude physique initiale, c’est-à-dire de celle qui existe avant toute intervention de causes étrangères à la vie nor- male des jeunes gens, cette aptitude étant d'autant meilleure que la différence entre les deux proportions est moindre. Etudiant ensuite les différentes causes d’exemptions et de classements dans le service auxiliaire, nous établirons la ré- — 914 — partition géographique des infirmités, nous occupant d’abord de celles qui ont un caractère ethnique. Cela fait, nous établirons, à l’aide des matricules du recru- tement, quelle est l’aptitude physique éprouvée, c’est-à-dire celle qui persiste après l’adaptation des recrues au milieu militaire et à travers les vicissitudes des péripéties normales de la vie humaine et de ses communes exigences. Pour cela, nous rechercherons, par canton, le nombre d'hommes appar- tenant aux dix-sept classes que nous étudions qui auront été rayés des contrôles (l) par suite de l’obtention de congés de réforme n° 2, de congés de réforme n° À, de pensions de re- traite (2), ou par suite de décès. En prenant la différence entre la proportion des hommes reconnus aptes au service et celle des restants sur les matricules du recrutement, nous aurons la mesure de cette apütude physique éprouvée qui sera d'autant meilleure que la différence sera moindre. En prenant la différence entre la proportion des inscrits et celle des restants sur les matricules du recrutement à un moment donné, nous obtiendrons un chiffre nous donnant la mesure de l'aptitude physique totale, celle-ci étant d’au- tant meilleure que la différence sera moindre. La loi du 27 juillet 1872 à permis d’ajourner à deux autres examens successifs les jeunes gens qui, sans avoir de tare irrémédiable, sont cependant actuellement trop faibles pour pouvoir affronter les fatigues de la vie militaire. Nous pou- vons donc admettre que la proportion de ces ajournés pour faiblesse donnera la mesure de la vigueur et de la vitalité des classes au moment de leur formation, cette vigueur et (4) Cette constatation a été faite dans le courant du mois de mars 1892. (2) On appelle congés de réforme n° 2 ceux qui sont accordés pour infir- mités contractées en dehors du service ; les congés de réforme n° 1 sont délivrés aux hommes dont les maladies ou les infirmités sont le fait du service, et les pensions de retraite sont données aux hommes de cette der- nière catégorie que leur affection met dans l'impossibilité de pourvoir à leur subsistance, — 915 — cette vitalité étant d'autant plus fortes que cette proportion sera moindre (1). _ D'un autre côté, en prenant par rapport au nombre d’ins- crits la proportion des restants à un moment donné sur les matricules du recrutement, nous obtiendrons un chiffre qui donnera, en quelque sorte, la mesure de la réaction que les jeunes gens, arrivés à l’âge de 20 ans, opposent, avant, pen- dant et après l’incorporation, aux exigences du milieu mili- taire et du cours normal de la vie, de ce que nous appelle- rons la force de résistance à la sélection militaire, cette force étant d'autant plus considérable que cette proportion sera plus élevée. Enfin, si nous voulons nous rendre compte du véritable rendement d’un canton au point de vue du recrutement, il nous semble que ce rendement serait mesuré très exacte- ment par la série des constatations suivantes : 1° rapport du nombre des naissances mâles à la population, 2° rapport du nombre des inscrits à celui des naissances mâles, 3° rapport du nombre des bons pour le service à celui des inscrits, 4° rapport du nombre des restants sur les matricules du re- crutement à celui des bons pour le service. Il'eut donc été intéressant tout d’abord de rechercher, dans chaque canton, quelle avait été la natalité mâle pendant la période (1852- 1868) des années mères des diverses classes étudiées. Dans notre esprit, ces chiffres devaient être recueillis sur les re- gistres de l’état civil déposés dans les greffes des tribunaux. Ce travail n’a été fait que pour larrondissement de Pontar- lier. L’extrème obligeance que nous avons rencontrée chez M. le greffier du tribunal de cette ville nous a rendu cette tâche facile et nous regrettons que des circonstances spé- ciales nous aient empêché de l’établir pour les autres arron- dissements. En pratique, d’ailleurs, comme nous pouvons (4) Voir la carte n° 47. — L'étude de cette catégorie d'inscrits fait partie d’un travail qui sera communiqué à la Société d'Emulation du Doubs. — 916 — considérer comme le plus favorisé au point de vue du ren- dement militaire, le canton qui, proportionnellement à sa population, a gardé le plus grand nombre d'hommes sur les matricules du recrutement, nous pourrons établir ce rende- ment avec une approximation suffisante, en passant tout de suite du premier terme de notre série au dernier, c’est-à-dire en calculant la proportion des restants sur les matricules par rapport à la population. En trouvant ainsi pour chaque canton le rapport du nombre d'inscrits à la population, ce qu’on pourrait appeler sa popu- lation militaire spécifique, son aptitude physique imitiale, son aptitude physique éprouvée, son aptitude physique to- tale, la mesure de la vigueur et de la vitalité des jeunes gens à l’âge de 20 ans, la mesure de leur force de résistance à la sélection militaire, la mesure du rendement de ce canton au point de vue militaire, nous aurons déterminé, ce nous semble-t-il, les meilleurs criteriums de sa valeur physique. Enfin, après avoir établi ainsi l’analyse des causes mul- tiples qui peuvent influer sur la répartition des maladies et des infirmités dans les divers cantons, nous avons fait, pour chaque canton, l’étude synthétique de ces différents carac- tères, de façon à avoir une vue d'ensemble de sa physio- nomie exacte en ce qui concerne la géographie médicale. Les différents documents dont nous nous sommes servis sont-ils suffisants pour légitimer des conclusions fermes sur tous les points dont nous venons de parler ? Si, pour calculer l'aptitude physique, on veut se baser sur le nombre des ins- crits, les résultats ainsi obtenus sont-ils entachés d’erreur grave par suite de l'absence forcée de tous renseignements concernant les bons absents (1). On peut, d’une manière gé- (1) Nous n'avons compris dans les bons absents que les jeunes gens dont l’aptitude physique n’a pas été régulièrement constatée, c’est ainsi. que ne figurent parmi eux ni les engagés conditionnels, présents ou en disponibilité, ni les engagés volontaires, ni les élèves des écoles militaires . auxquels les procès-verbaux donnent cette qualification, s’ils ne se sont pas présentés devant les Conseils de révision, —— 217 — nérale, considérer l’ensemble de ces bons absents comme se composant de deux groupes, le groupe de ceux qui auraient été reconnus bons par les Conseils de révision et le groupe de ceux qui auraient été exemptés par ces mêmes Conseils. En comparant la proportion des congés de réforme accor- dés, après l’incorporation, à la totalité des inscrits, avec celle des congés de réforme accordés aux bons absents, on doit admettre que la différence exprimera la proportion du déchet supplémentaire dû au manque d'épuration initiale par les Conseils de révision et représentera, par consé- quent, la proportion d’exemptions que ces Conseils auraient prononcées à l’égard de cette catégorie d’inserits. Or, aux 1803 jeunes gens pris bons, absents pendant ces dix-sept années, il a été accordé 95 congés de réforme n° 2, soit 52.68 0/00, et 1 congé de réforme n° 1, soit pour l’ensemble des congés de réforme, 53.24 0/00 ; nous verrons que la moyenne pour l’ensemble des inscrits est de 50.90 0/00 pour les congés de réforme n° 2, et de 53,05 0/00 pour l’ensemble des congés n° 9 et n° 4. La différence des proportions de congés de réforme n° 2 est donc de 1.78 0/00, et, pour l’en- semble des congés de réforme, elle est de 0.19 0/00, quan- üté réellement insignifiante et radicalement négligeable si on la compare à la proportion de 196.36 0/00 inscrits, d'hommes reconnus impropres au service armé par les Con- seils de révision et même à celle de 111.29 0/00 de ceux reconnus impropres à tout service, si on veut admettre que . les Commissions de réforme ont maintenu au service tous ceux qui, lors de la comparution devant le Conseil de ré- vision, auraient été simplement dans le cas d’être classés dans le service auxiliaire. L'opinion émise par MM. Lon- guet (1), Labit () et la Rédaction des Archives de médecine (1) LoxGuET. Etude sur le recrutement dans la Haute-Savoie, in Ar- chives de médecine et de pharmacie militaires, VI, 1885, p. 428. (2) LaBiT. Topographie médicale du département de la Nièvre, in Ar- chives de méd. et de pharm. milit., XIX, 1892, p. 348. — 218 — et de pharmacie militaires (1) que les bons absents peuvent être considérés comme étant presque tous bons pour le ser- vice est donc, en ce qui concerne le département du Doubs, pleinement confirmée par les constatations qui précèdent. Mais l'étude de cette catégorie dans chaque canton nous amènerait à constater une différence énorme sous ce rapport et telle (2) que la conclusion que tous les bons ab- sents peuvent être considérés comme bons, dans un dépar- tement donné, ne nous parait pouvoir être rigoureusement posée qu’à la suite du calcul auquel nous nous sommes livrés pour le département du Doubs. Les proportions donnant les renseignements ethnogra- phiques qui découlent de l’étude des signalements ont été établies d’après le nombre des jeunes gens ayant subi réel- lement les examens et mensurations. Car ici le déficit est encore plus grand que pour la constatation de l'aptitude physique puisque, avec les bons absents, tous les exemptés échappent à cette opération. Noûs croyons néanmoins que les conclusions que nous aurons pu déduire de ces chiffres : sont inattaquables dans leur source, d’abord parce que le nombre des jeunes gens réellement mesurés est encore con- sidérable (nous avons relevé 37,452 signalements) et ensuite parce que le groupe éliminé doit représenter à très peu près les caractères généraux de la masse qui reste. : En dehors des tableaux dans lesquels nous avons classé les cantons à divers points de vue, nous avons dressé des cartes sur lesquelles par : 1° l'absence de traits, 2° des traits horizontaux assez espacés, 3° des traits verticaux un peu plus rapprochés, 4° des traits obliques encore plus rappro- chés, 95° un quadrillage simple avec traits horizontaux et (1) Archives de méd. et de pharm. milit., XI, 1888, p. 261. (2) En tête de la liste, nous trouvons cinq cantons qui n’ont pas eu un seul bon absent réformé, tandis qu’à l’autre extrémité de cette liste deux cantons ont eu le triple de réformes pour les bons absents que pour l’en- semble du contingent. RE 8 = Mes — 919 — verticaux, 6° un doublé quadrillage par superposition au précédent d’un quadrillage à traits obliques, et 7° enfin un double quadrillage ponctué, nous avons pu obtenir sept gra- duations et permettre de voir plus rapidement la répartition géographique dans le département des principaux carac- tères ethniques et des principales infirmités. Avec la carte n° À on pourra facilement retrouver sur chacune des autres la détermination de chaque canton et elle servira de légende pour la lecture de toutes les cartes que nous avons établies. — 220 — IN VOTE: Les limites imposées à la Société d'Emulation du Doubs, en tant qu’im- pression des travaux de ses sociétaires, par le format et le nombre ré- glementaire de pages du volume annuel de ses Mémoires, ont contraint la Commission de publication à demander à M. le docteur Richard l’au- torisation de procéder à diverses coupures dans son très intéressant et considérable Essai de géographie médicale du département du Doubs. C’est avec un profond regret qu’elle a dà faire disparaitre, dans leur entier ou à très peu près, certains paragraphes de cette étude, — paragraphes dont elle n’a guère conservé que les titres pour mémoire, — en dépit de l'intérêt incontestable, mais moins direct par rapport au sujet traité, qu'ils ne pouvaient manquer de présenter pour le public et pour les savants. La Commission de publication remercie M. le docteur Richard de la parfaite bonne grâce avec laquelle il a-bien voulu consentir à ces regret- tables, mais obligées mutilations. (L'Assemblée générale de la Société a limité à 6 feuilles, soit 96 à 100 pages l'étendue maxima des travaux à éditer dans le volume annuel de ses Mémoires). (Note de la Commission de publication.) 100 — CHAPITRE PREMIER CAUSES PHYSIQUES QUI ONT PU INFLUER SUR LA RÉPARTITION DES MALADIES ET INFIRMITÉS 1° Géographie et Topographie. 2° Géologie. Voir la carte n° 48. 3° Climatologie. 40 Ethnographie et Anthropologie. (ÉTUDE DE LA TAILLE, DE LA COULEUR DES CHEVEUX ET DES YEUX.) Les traditions les plus reculées nous montrent, établis entre la Saône et la quadruple chaîne des monts Jura, c’est- a-dire en Franche-Comté, les Séquanais, peuple de race cel- tique qui habitèrent d’abord le cours supérieur de la Seine, à laquelle ils donnèrent leur nom et d’où ils furent repoussés vers le sud-est, sans doute par les Parisii. Quelle est, scienti- fiquement, la caractéristique anthropologique de la race cel- — 999 — tique ? Les uns en ont fait une race de petits brachycéphales aux cheveux bruns, les autres une race de grands dolicho- céphales aux cheveux blonds. M. Lagneau (1), par une sagace $ Pen AR * É Let et patiente analyse des documents historiques et anthropo- … logiques relatifs aux Celtes et aux Galates, qui se mélan- gèrent déjà dans les temps préhistoriques, arrive à donner comme caractéristique de la race celtique un crâne globuleux, sous-brachycéphale, des cheveux bruns ou châtains foncés dans l’âge adulte, des yeux à iris gris clair, une taille peu élevée, en moyenne de 1"61 chez l’homme. Les Galates furent donc les premiers immigrants venus de l'Orient, à une époque préhistorique, et finirent par imposer leur nom (Gallia) au pays précédemment occupé par les Celtes. Les Gaulois, qu’on peut considérer comme le produit du mélange des Celtes primitifs et des Galates, virent leur pays succes- sivement envahi par les Cimbres (vi* siècle avant J.-C.), qui établirent la religion druidique, les Alamans (rrr° et 1ve siècles ap. J.-C.), les Burgondes (ve siècle) et les Francks (vie siècle). Tous ces peuples, de race germanique, avaient une haute stature, des yeux bleus, des cheveux roux, des corps mas- sifs. Entre temps, les Romains s'étaient établis solidement dans notre pays, faisant de Besançon une ville provinciale avec Capitole et fondant une grande ville à Epomanduodu= rum (Mandeure, canton d’Audincourt). Parmi tous ces enva- hisseurs, les Burgondes sont ceux qui nous intéressent le plus, parce qu'ils s’établirent dans le pays qui nous occupe et que, de mœurs plus douces, ils se mélangèrent davantage avec les habitants primitifs. Leur caractéristique principale était leur taille élevée ; Sidoine Apollinaire leur donne sept pieds romains de haut (2m07) ; mais Sidoine Apollinaire était poète, et, d’après M. Jules Gauthier (2), l’érudit archiviste de (1) LAGNEAU, art. France (Anthropologie), in Dictionnaire encyclopé- dique des sciences médicales. (2) Communication vrale. — 293 — la Préfecture du Doubs, les dimensions des ossements trou- vés dans les sépultures burgondes indiqueraient une taille de beaucoup inférieure, à peu près de 4m75, moyenne d’ail- leurs bien supérieure à celle de la population celtique pré- occupante. On a dit que la Séquanie se composant de quatre pagi ou cantons : ceux de Port (Haute-Saône), d'Amaous (Haute-Saône et pays bas du Doubs), de Warasch (Doubs) et de Scoding (Jura), les Burgondes se seraient établis surtout dans ces deux derniers cantons, en refoulant les habitants primitifs dans les deux autres. Le fait n’est pas absolument prouvé historiquement. Remarquons seulement que la fron- tière Est du pays de Warasch correspondait à peu près à une ligne qui couperait en partie les cantons de Rougemont, Clerval, l’Isle-sur-le-Doubs, Pont-de-Roide et-Saint-Hippo- _ lyte, et que ce pays comprenait ce qui dans les arrondisse- ments de Baume et de Monthéliard se trouve à l’ouest de … cette ligne, tout l'arrondissement de Pontarlier et l’arron- dissement de Besançon jusqu'aux rives du Doubs. D’après nos relevés, c’est évidemment dans cette partie du départe- ment que la taille est le plus élevée. Plus tard, la Franche-Comté fut allemande (xr° siècle), puis espagnole (xv® siècle) et enfin française (Xvir° siècle). La période de la guerre de Trente ans, appelée guerre de Dix ans, constitue un fait historique (1) qu’on peut mieux préciser que l’occupation des Burgondes, et qui est non moins important dans ses conséquences pour l’ethnographie de cette partie du département où se seraient surtout fixés les Burgondes. En effet, de 1630 à 1643, époque de la paix de fait, la Franche-Comté fut littéralement dépeuplée par la guerre, la famine et les épidémies. On peut évaluer avec jus- … tesse aux 5/6 de la population totale le chiffre des habitants qui périrent. On aura une idée de cette dévastation en se | rappelant que le duc de Lorraine disait que, si, dans les (1) V. J. GAUTHIER, in Annuaire du Doubs; 1881. — 224 — montagnes du Doubs, il restait une seule vache après le passage de ses troupes, il la ferait habiller en velours. Du reste, après plus de deux siècles et demi, il est encore question de ces terribles évènements dans les traditions po- pulaires. En 1614 (1), la population de ce qui-est actuellement le département du Doubs pouvait être évaluée à 130.000 ha- bitants. Après 1643, cette population devait donc être réduite au chiffre de 21 à 22.000 habitants ; or, en 1657, on en re- trouve déjà 60.000, ce qui prouve qu'on avait dû faire appel à l'immigration pour repeupler le pays. Les montagnes du Doubs, de Mouthe à Blamont, furent envahies par des Fri- bourgeois, d’origine analogue à celle du peuple disparu, qui apportèrent avec eux l’industrie du gruyère. Le val du Sau- get, qui dépendait de l’abbé de Montbenoît, fut repeuplé par des Savoyards appelés par ce dernier, à l’exclusion des Fri- bourgeois, et, c’est ce qui explique dans le Sauget (canton . de Montbenoiît) l'existence d’un îlot de patois de langue d’oc. au milieu de tous les autres patois de langue d’oil. Et, au- jourd’hui, ce canton, repeuplé par des Savoyards qui, d’après M. Broca (2), sont « des Celtes aux cheveux bruns, abondam- ment croisés pendant plus de cinq siècles avec d’innom- brables colons romains aux cheveux noirs », a le n° 2 pour la taille moyenne, le n° 9 dans l’ordre des teintes foncées pour la couleur des yeux et seulement le n° 22 dans l’ordre des teintes foncées pour la couleur des cheveux. Selon le même auteur, on trouve, en Bourgogne et en Franche- Comté, « les Celtes, population dominante, mêlés à beau- coup de Kimris (Cimbres), modifiés par l’occupation romaine et enfin germanisés par l’établissement des Burgondes ». Avec de telles origines et de tels ancêtres, quels peuvent être les principaux traits physiques et moraux de lhabitant (1) Annuaire du Doubs, 1877. (2) BrRocaA, Sur l’ethnologie de la France, in Mémoires de la Société d ren ane FE p.'EL, — 995 — du Doubs? Suivant Gollut, le vieil historien franc-comtois, Vair gaillard et vif du pays de Comté rend les corps allègres et dispos, les hommes sont forts et robustes « à mervoille ; ils se passeraient facilement des aides des médicins si la so- briété était plus grande qu'elle n’est, tout coustumièrement l’on y treuve des vieillards de six à sept vingt ans qui travail- lent encore et montrent une vieillesse verde, forte et robuste sans vices ni incommodités. » Nous avouons nous méfier autant de cette longévité que des sept pieds de Sidoine Apol- linaire. « L’habitant du département du Doubs est générale- ment bien constitué et d’une taille au-dessus de la moyenne ; mais, dans les hautes montagnes, l’homme est plus grand et plus robuste, il a l’esprit plus vif et plus industrieux que l’homme des montagnes inférieures, et celui-ci est, à quel- ques exceptions près, supérieur pour la force et la stature à l’homme de la plaine (1). » Nous verrons tout à l'heure ce que valent ces affirmations et si les faits ne viennent pas se mettre en travers de cette conception harmonique des habi- tants du Doubs hiérarchiquement disposés sur leurs trois plateaux par ordre de taille, de vigueur et de santé. Ce ne sont pas des littérateurs seulement qui ont émis cette idée, des savants l’ont partagée, car Ferrus (2) s'exprime ainsi : « À toute époque on a reconnu que les montagnards étaient plus robustes que les habitants des plaines. » Rougebief (3) a tracé un fort beau portrait moral et physique du Franc-Com- tois, nous ne ferons que le signaler. E. Reclus (4), au point de vue ethnographique, s'exprime ainsi : « Les habitants issus à la fois des Celtes, des Ligures, des Romains, des Germains burgondes, ressemblent à des hommes du Nord par la force, la volonté et la solidité du caractère, mais par l’élan soudain, l’'emportement de la passion, ce sont des hommes du Midi », (4) E. RoUGEBIEr, Histoire de la Franche-Comté, p. 26. (2) FERRuS, Bulletin de l'Académie de médecine, XVI, p. 419. (3) E. ROUGEBIEF, loc. cit., p. 27-28, (4) E. RecLus, Nouvelle géographie universelle, IL, p. 366. 15 — 926 — et, au point de vue anthropologique, il dit plus loin : « la race non mélangée des vrais Comtois, que l’on trouve uni- quement sur les plateaux jurassiques, a le torse relativement court, les épaules larges, de grands bras, de longues jambes. Sur les terrains siliceux, la race devient plus chétive, [les montagnes fournissent les grandes tailles, les plaines les empruntent et les détruisent par la mortalité bressane|]. A. Delacroix, note manuscrite ». | Les seules données anthropologiques que nous fournissent les documents du recrutement sont : la taille, la couleur des cheveux et des veux. Bien qu'ayant été attaché au Conseil de révision du Doubs en 1890, il nous a été impossible de faire, par canton, des recherches céphalométriques. Au point de vue général, d’après M. R. Collignon (1), le département - du Doubs fait partie du groupe oriental ou lathoringien des régions brachycéphaliques, l'indice céphalique y serait de 86,05 d’après 22 sujets examinés, et le type général de la Franche-Comté pourrait être formulé ainsi : « brachycéphalie extrême, taille très au dessus de la moyenne française et cheveux plutôt clairs que foncés. » Revenons maintenant aux données que nos documents nous ont permis de déter- miner. Taille. — Les travaux de Broca et de Boudin ont fait de la taille un caractère ethnique fixe, et c’est pour eux un dogme que la taille demeure invariable dans la même race, quelles que soient les circonstances extérieures. L'opinion actuelle des anthropologistes peut être formulée ainsi : « Nous pensons que la taille moyenne est déterminée avant tout par l’hérédité ; que les conditions matérielles et sociales sont plutôt capables d’influencer le rythme de la croissance que la taille définitive, enfin qu'il faut un certain temps, (1) CozLiGnon, L'indice céphalique des populations françaises, in L'an- thropologie, 1890, I, no 2. ET 0T s _un certain nombre de générations pour que l'élévation ou Pabaissement de la taille, se transmettant par hérédité dans un peuple donné, y devienne un caractère typique et défi- nitif (4). » Cependant l’ancienne idée de M. Villermé, de l’in- fluence du milieu sur la taille, a été soutenue encore récem- ment à la Société d'anthropologie par M. Manouvrier (), et nous citions tout à l’heure l’opinion de M. Delacroix, que M. E. Reclus paraît faire sienne en la reproduisant sans commentaire G@). Sans trop nous arrêter à ce point de doc- trine, voyons quelle est la taille moyenne dans le départe- ment du Doubs. M. Forgemol (&), sans indiquer la source où il à puisé ses renseignements, donne les chiffres sui- vants : Moyenne du département, 1668 ; de la haute mon- tagne , 1"706; de la moyenne montagne, 1"665; et de la plaine, 1652. Dans la période qui nous occupe, les comptes- rendus sur le recrutement donnent, pour le département entier, sans tenir compte des subdivisions de région : classe 1872, taille moyenne, 165; classe 1873, 1M67 ; pour la classe 1874, ils donnent, dans la subdivision de Belfort et dans celle de Besançon, la taille moyenne de 1"66, qui se trouve être, par conséquent, celle du département. À partir de 1874, ces chiffres ne sont plus donnés. M. C. Ely (5) donne, pour les classes 1859 à 1868 la taille moyenne de 16676. De 1872 à 1888, nous avons relevé sur les matricules du recrutement (1) ANOUTCHINE, La répartition géographique de la taille dans la popu- lation en Russie, in L’anthropologie, 1890, [, no 1. nr (2) D Sur la taille des Parisiens, in Bullerens de la Société d'anthropologie, 1888, p. 156. (3) M. Delacroix ne parait pas avoir eu une foi bien vive dans les carac- _ tères fixes en anthropologie, à part de rares exceptions. V. à ce sujet La Séquanie et l'Histoire de Jules César, in Mémoires de la Soc. d'Emul. du Doubs, 1866, p. 456, note 4. (4) FORGEMOL, ne médicale et physique de Besançon et de ses environs, in Recueil de mémoires de médecine, de chirurgie et de _ pharmacie militaires, 2e série, XIII, 1854. (5) ELYy, art. Recrutement, in Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales. — 9928 — la taille de 37.452 jeunes gens aptes au service armé dont les signalements y figurent, et nous arrivons à la taille moyenne de 1"6606, la moyenne en France étant de 1"647 (D; la moyenne du département est donc supérieure de 0"0136 à celle de la France. Il faut tout de suite remarquer que dans la période 4859-1868, le minimum de taille était de 156, au lieu de 1"54; et que si nous retranchons de nos relevés les 312 jeunes gens ayant 1"54 et les 510 ayant 1M55, nous trouvons la moyenne de 16638. Depuis l'application de la loi du 27 juillet 1879, les signalements des jeunes gens clas- sés dans le service auxiliaire pour défaut de taille, sont rele- vés, puisque, bien que ce soit à un titre particulier, ils font partie de l’armée. Nous avons donc pu nous procurer la taille exacte de presque tous ces jeunes gens, de 321 sur 359, c’est-à-dire une proportion suffisante pour nous permettre de calculer d’une façon certaine la taille moyenne des jeunes gens valides, des types normaux de la race du département, à l’âge de 20 ans. Nous obtenons ainsi la moyenne de 1"6597. Une fois acquise cette notion de la taille moyenne, il devient intéressant de rechercher la répartition des petites et des hautes tailles. Le tableau I (2) nous montre les cantons ran- gés dans l’ordre de la répartition de la taille moyenne du type normal de la race; les colonnes voisines nous donnent (1) Voici les tailles moyennes de la France, pendant cette période, d’après les comptes-rendus du Recrutement : Année 1872 1»646 Année 1878 1n650 Année 1884 1649. — 1873 1n64 — 1879 1»647 — 1835 1n648 — 1874 1065 — 1880 41654 — 1886 1648 — 1875 17647 — 41881 11650 — 1887 1n648 — 1876 1»648 — 18382 1"648 — 1888 1n645 — 1877 1649 — 1833 1n651 Moyenne : 1647 (2) Dans la série de tableaux qui vont suivre, on a noté en caractères gras le n° d'ordre de tous les cantons pour lesquels la moyenne obtenue constitue un avantage sur la moyenne du département. Les tableaux nos I, IT, IE, VIT, VIII, XXXII n’ont pas été intercalés dans le texte, ils figureront à la fin du mémoire en tête de la partie lithogra- phiée, — 9929 — | les proportions et le n° de classement obtenus par chacun de ces cantons successivement pour la taille moyenne des jeunes gens aptes au service, pour le classement dans le service auxiliaire pour défaut de taille, et enfin pour les hautes tailles, envisagées de 5 en 5 centimètres à partir de 1m70. Les cartes n° 2 et 3 nous indiquent la répartition de la taille moyenne absolue et de la taille moyenne des jeunes gens aptes au service armé. La carte n° 4 nous indique la répartition des classements dans le service auxiliaire pour défaut de taille. Bien que Broca (D ait dit : « Il est clair que le nombre des conscrits trop petits pour le service est en raison inverse de la taille moyenne des hommes de chaque localité », nous voyons, par le tableau [, que ce classement ne correspond nullement à celui de la taille moyenne ; c’est ainsi que le canton de Saint-Hippolyte, qui a le n° 27 pour la taille moyenne, se relève au n° 4 pour le classement dans l’ordre inverse des « conscrits trop petits pour le service ». La carte n° 5 nous indique la répartition des taiiles égales ou supérieures à 170 (minimum de la taille des cuirassiers). Boudin (2), recherchant pour la période 1836-1840 (3), la pro: portion, dans le département du Doubs, des tailles égales ou supérieures à 1733 (minimum d'alors de la taille des cui- _rassiers), en trouve 156 0/00; nous ne trouvons que 103,03 0/00 de tailles supérieures à 1"73, proportion de près de 1/3 (4) Broca, Sur l’ethnologie de la France, in Mémoires de la Société d'anthropologie, I, p. 25. (2) Boupin, Etudes ethnologiques sur la taille et le poids de l’homme chez divers peuples et sur l'accroissement de la taille et de l'aptitude mili- taire en France en particulier, in Recueil de mêm. de méd., de chir. et de pharm. milit., 3 série, IX. (3) Voici la répartition qu’il donne, dans chaque taille, d’un contingent de 19.000 hommes fournis par le département du Doubs (1836-1840) : de 1m560 à 1n569 : 78; de 1570 à 10597: 478; de 1598 à 1024: 996; de 10625 à 1n651 : 1785; de 1m652 à 1m678 : 1749; de 1"679 à 1n705 : 1863; de 1°706 à 1n732 : 1485; de 1"733 à 1760: 957; de 1n761 à 1"787: 332; de 1n788 à 17814: 146; le 1n815 à 1841 : 100; de 17842 à 12868 : 29; de _ 1n869 à 1m895 : 3; de 1"896 à 1m999 : (; de 1993 et au-dessus : 0. — 930 — inférieure à celle de Boudin. La carte n° 6 nous indique la répartition des tailles égales ou supérieures à 1775 (maxi- mum de la taille pour les appelés dans les cuirassiers). Les cartes n° 7 et 8 nous indiquent la répartition des tailles égales ou supérieures à 1m80 et à 1"85 (maximum de la taille pour les engagements volontaires dans les Cuirassiers). : La manière dont se groupent les différentes tailles pré- sente également une étude du plus haut intérêt, surtout de- puis que M. Bertillon (1), étudiant la période 1851 à 1860, a cru pouvoir conclure, précisément en ce qui Concerne le département du Doubs, que la présence de deux maxima dans la série des tailles était un indice de la présence de deux races non encore complètement fusionnées (Celtes et Burgondes). L’un de ces maxima correspondait à 1»739 et l’autre à 1695. Boudin (2) donne aussi deux maxima au dé- partement pour la période 1836 à 1840, le premier est pour les tailles de 1695 à 1m651, et le second pour les tailles de 15679 à 1705. En examinant, dans la période qui nous occupe, avec le graphique n° 1, la distribution des tailles pour l’ensemble du département, on peut voir que nous obtenons aussi deux maxima, l’un bien tranché à 165 et l’autre, à peine prononcé, à 177, Il paraît incontestable que les races tendent à se fusionner de plus en plus; d’après M. Bertillon (3), cette fusion des races aurait pour conséquence la diminution du nombre des tailles extrêmes et l’augmenta- tion de la taille moyenne. Pendant la période que nous étu- dions, la moyenne successive de la taille des jeunes gens valides, à l’âge de 20 ans, dans le département du Doubs, a été la suivante : 1879 : 1n656: 1873 : 1m656 ; 1874 : 1n649 ; 1875 : 10659; 1876 : 1653; 1877 : 1665; 1878 : 1M056; 1889 : 1"670; 1880 : 1652; 1881 : 12658; 1882 : 1n665 ; (1) BERTILLON, Mémoires de la Société d'anthropologie, IV. (2) Boupin, loc. cit. (3) BERTILLON, loc. cit. — 931 — 1883 : 1"662; 1884 : 11658 ; 1885 : 11660; 1886 : 1664 ; 1887 : 10659 ; 1888 : 1"658. De l’examen de cette série ne nous paraît pas se dégager un argument nouveau en faveur de la thèse de M. Bertüillon. Couleur des cheveux. — M. Topinard (D donne au dépar- tement du Doubs le n° 31 (le n° 1 étant donné au départe- ment le moins foncé) pour la couleur des cheveux, en le classant dans les intermédiaires clairs. Nous avons relevé, pour tous les jeunes gens réellement examinés, les rensei- onements qui se trouvent sur les matricules du recrutement, en nous servant de la nomenclature des couleurs telle qu’elle existe sur les signalements. Au point de vue de la détermi- nation des caractères ethniques, il nous paraît indispensable de réunir les blonds, les roux, les châtains clairs en un groupe dit des teintes claires, et les châtains foncés, les bruns et les noirs en un groupe dit des teintes foncées. Le tableau IT nous fait voir les cantons rangés dans l’ordre décroissant des teintes foncées avec la proportion de chacune des couleurs primitives et le numéro de classement qui revient, de ce chef, à chaque canton. Les teintes claires ne l’emportent sur les teintes foncées que dans quatre cantons (Morteau, Le- vier, Mouthe et Amancey). La carte n° 9 nous montre la ré- partition de ce caractère. Couleur des yeux. — M. Topinard donne au département le n° 25 dans la répartition de la couleur des yeux, le n° 1 étant donné au département le moins foncé, en le classant dans les intermédiaires clairs. Nous donnons également le relevé de toutes les couleurs fournies par le dépouillement des signalements, et nous formons, avec les noirs, les bruns et les châtains, un groupe des teintes foncées, et avec les châtains clairs, les pers, les bleus, les gris foncés, les gris bleus, les gris verts, les gris roux, les gris et les roux, un (1) ToPINARD, Association française pour l'avancement des sciences, 18e session, 1889, Paris. — 932 — groupe des teintes claires. Le tableau III nous montre les cantons rangés dans l’ordre décroissant des teintes foncées, avec la proportion des couleurs primitives et le numéro de classement qui revient, de ce chef, à chaque cents La carte n° 10 nous en indique la répartition. En continuant ses études sur la répartition des couleurs des cheveux et des yeux, M. Topinard, prenant la moyenne de ces deux couleurs, donne au département du Doubs le n° 24 en le classant dans les intermédiaires blonds. Comme répartition du type blond quintessence, c’est-à-dire yeux bleus et cheveux blonds réunis, il lui donne le n° 42 en le classant dans les intermédiaires les plus blonds. Enfin, comme résultante des types brun et blond quintessence, il lui donne le n° 35 en le classant dans les intermédiaires blonds. En recherchant, avec nos moyennes, le type foncé quintessence, nous arrivons à un classement dont la carte n° 11 nous donne la répartition. 5° Mouvement de la population. etre ete; Ve lle yen le'telheterh'ente detre terrek rer ele Meter tellenVentrereratenrel roue: e'eont'enller re /.pUlellpelle Vel le Merrertetlelellet'entrenler te Tee attiertenmre eee eee (Voir les cartes n° 12 et n° 13). 8° Pathologie. Les documents sur la pathologie du département du Doubs sont peu nombreux et ne donnent lieu à aucune remarque — 933 — intéressante. Les Bulletins de la Société de médecine de Besançon, ceux de l’Académie de Besançon et les Mémoires de la Société d’Emulation ne fournissent aucune indication à ce sujet, surtout si on l’envisage au point de vue de la statistique cantonale. Dans le cas particulier, le proverbe qui veut que les peuples heureux n'aient pas d'histoire trouve, croyons-nous, sa confirmation, car les endémies sont rares dans le département du Doubs et les épidémies, en dehors des temps troublés, n’y sont pas très fréquentes. Une notice médicale insérée dans l’Annuaire du Doubs de 1812 affirme que les épidémies sont rares dans le départe- ment. M. le docteur Perron (1) s’exprime ainsi de son côté : « Dans le département du Doubs où les marais sont relati- vement rares, l’intoxication paludéenne est trop peu répan- due pour affecter d’une manière appréciable la régularité de nos courbes. Je ne sache pas d’ailleurs que d’autres mala- dies périodiques sévissent d’une manière exceptionnelle en Franche-Comté ». M. le docteur Druhen aîné (2) dans un mémoire sur la fièvre typhoïde, éclaire l’étiologie de cette affection de nature contagieuse alors contestée surtout par les sommités médicales de Paris, mais ne nous apprend rien de sa répartition dans les divers cantons du département et même arrive à cette conclusion (8): « que la dothienenterie a sévi partout aveuglément et sans distinction ». M. le docteur F. Coutenot (4) rappelant la période néfaste de 1813-1814 qui amène à Besançon le typhus et la dysenterie avec une mul- _titude de soldats exténués par les privations et les fatigues, rongés de chagrin et de découragement, 2080 en novembre, (1) Dr PERRON, Recherches sur la mortalité dans le département du Doubs, in Mém. de la Soc. d'Emul. du Doubs, 1865, p. 321. (2) DRUHEN aîné, Histoire raisonnée des épidémies de fièvre typhoide dans le département du Doubs, Paris, 1858. (3) DRUHEN ainé, loc. cit., p. 12. (4) F. Courenor, Fièvre typhoïde, Monographie clinique el thérapeu- tique, 1892. — 934 — 2000 en décembre, 2000 en janvier, constate qu'auparavant les épidémies étaient fort rares et les endémies inconnues. La fièvre typhoïde a fait son apparition à Besançon en 1842 et depuis à régné épidémiquement à de nombreuses re- prises. Oo Mortalité. Les données suivantes sont empruntées au travail de M. Bertillon sur la démographie de la France (1). a) Mortalité en chaque groupe d’âges : 1° de 0 à 1 an. Dans la période 1857-1866 il y a eu 156 décès par 4000 nais- sances vivantes (27°) @); pendant la période 1840-1849 il y aeu 123 décès seulement (12°), ce qui constitue une aggravation de 100 à 126 (74°). La mortalité comparée des sexes pour cet âge est (1840-1849) de 117 masculins contre 100 féminins (57e) et (1857-1866) de 124 m. contre 100 f. (87°) ; la morta- lité des garçons s’est donc plus accrue que celle des filles. 20 De 1 à 5 ans. On a compté (1840-1849) 28 décès 0/00 (21°) et (1857-1866) 23,8 0/00 (10e), il y a donc eu une atténuation dans la proportion de 400 à 83 (10°). La mortalité comparée des sexes pour cet âge est (1840-1849) de 96 masculins pour 400 fé- minins (10°) et (1857-1866) de 93 m. pour 100 F. (3e). 3° De 5 à 10 ans, 6,3 0/00 (6e) et 91 m. pour 100 f. (24e). 4° De 10 à 15 ans, 4,9 0/00 (32e) et 83 m. pour 100 f. (46°). 5° De 15 à 20 ans, 6,9 0/00 (46+) et 96 m. pour 100 F. (65°). 6° De 20 à 30 ans, 9,4 0/00 (59°) et 119 m. pour 100 f. (63e). (1) BERTILLON, art. France (Démographie), in Diction. encyclopéd. des sciences médicales, V. — Toutes nos données démographiques ont été extraites des tableaux annexés à cet article, en suivant la méthode exposée par l’auteur en donnant comme exemple la démographie de Seine-et-Marne (p. 548). (2) Le nombre qui se trouve entre parenthèses, à la suite de l'énoncé de chaque particularité démographique, indique le rang occupé par le Doubs dans le classement des départements à ce point de vue, le premier rang revenant toujours au département qui présente la proportion la plus faible. — 935 — 7° De 30 à 40 ans, 8,3 0/00 (36°) et 97 m. pour 100 f. (72°). 8 De 40 à 50 ans, 11,9 0/00 (53s) et 108 m. pour 100 f. (55°). ; 9 De 50 à 60 ans, 19, 2 0/00 (49e) et 118 m. pour 100 f. _ (64°). 10° De 60 à w, 77 0/00 (70°) et 95 m. pour 100 f. (34°). 11° De tout âge, 21,3 0/00 (19°). b) Mortalité par état civil. — 1° Célibataires : garçons nu- biles, 14 0/00 (49e), filles nubiles 13,1 0/00 (46°). 2° Epoux : hommes, 20,1 0/00 (77°), femmes, 17,2 0/00 (67°). 3° Veufs : hommes, 69,7 0/00 (55°), femmes, 56,4 0/00 (63°). La mortalité est faible pour les enfants. À partir de 15 ans elle devient supérieure à la moyenne. C’est de 20 à 30 ans et de 40 à 60 que la mortalité masculine est le plus pro- noncée. Pendant l’année 1888 (1) il y a eu 6829 décès dont 3004 masculins et 3265 féminins. M. le docteur Druhen aîné (2) constate qu’à l’occasion des événements de 1814-1815 (blocus) et de 1870-1871 la morta- _ lité s’est élevée, de la moyenne qu’il fixe à 25 0/00, à 42 0/00. Voici les variations que la mortalité a subies dans le dé- partement depuis le commencement du siècle et les divers classements qui en sont résultés pour lui : de 1801 à 1840 la mortalité a été de 26 0/00 (27°) ; de 1814 à 1820 de 26 0/00 (43e) ; de 1821 à 1830 de 93 0/00 (31°); de 1831 à 1840 de 22,6 0/00 (23°) ; de 1841 à 1850 de 21,7 0/00 (25°) ; de 1851 à 1860 de 22,7 0/ 00(29°) ; de 1860 à 1869 de 22,6 0/00 (45°). (4) Statistique générale de la France, XNIIX. (2) DRUHEN ainé, Etude sur la mortalité de la population civile en Franche-Comté pendant la dernière invasion allemande, 1881. — 236 — CHAPITRE DEUXIÈME CAUSES MORALES QUI ONT PU INFLUER SUR LA RÉPARTITION DES MALADIES ET INFIRMITÉS. 1° Criminalité. (Voir la carte n° 14). 2° Instruction. el peilier Ve rentrer eMenet le Melo Meme he, Der ose, Me io Ma SR e EN ee ON 6 ES ER TT 0 NS) en enrve Monroe fre. je Fe ler pianiste) ee tel le ete le! Pelle ile et ler let re Men oies 3° Nuptialité. 4° Insoumission. Les insoumis ont été au nombre de 583 dans le départe- ment du Doubs pendant la période 1872-1888, soit une moyenne annuelle de 34,29 et une proportion de 12,83 0/00 inscrits. Remarquons de suite qu’ils se recrutent principa- lement parmi les bons absents, car 365 (626,07 0/00) appar- tenaient à cette catégorie, et, dans les bons absents, ce sont, tout naturellement ceux qui n'avaient pas de cas de dis- pense à faire valoir qui, après avoir fait défaut au Conseil de révision, ont continué à faire défaut au moment de l’incor- SE — 937 — poration de la classe. En effet, sur les 365 dont nous venons de parler, 7 seulement étaient des dispensés et 358 (614, 06 0/00 bons absents) des non dispensés. Le tableau IV nous montre les cantons rangés dans l’or- dre de la proportion d’insoumis 0/00 inscrits uis, une 7 D colonne voisine fait voir la proportion, 0/00 insoumis, de ceux d’entre eux qui appartiennent à la catégorie des bons absents non dispensés avec le numéro de classement qui, de ce fait, revient à chaque canton. Une remarque s'impose immédiatement : les cantons-frontière, Montbéliard, Audin- court, Blamont, Saint-Hippolyte, Morteau, Le Russey, Pon- tarlier, Mouthe, Maiche tiennent la tête avec les cantons de Besançon-Sud et Besançon-Nord et celui de Pont-de-Roide. Le canton de Montbenoit, seul, parmi les cantons-frontière, fait une honorable exception ; encore ne vient-il qu’au 11° rang, mais il a neuf fois moins d’insoumis que le canton de Montbéliard. Par une coïncidence bizarre, ces cantons, dans l'ordre de la proportion de leurs insoumis sont presque groupés dans celui de leur disposition géographique du Nord au Sud. D’Angeville (1), pour la période 1825-1833, donne au département du Doubs le n° 84, c’est-à-dire le classe le 3° dans l’ordre croissant de la proportion d’insoumis avec 4 insoumis pour 1000 recrues. Depuis 1895, la proportion aurait donc plus que décuplé. Cet accroissement doit être général et tenir principalement aux modifications profondes survenues depuis cette époque dans la législation sur le re- crutement. (1) Ad. d'ANGEVILLE, Essai sur la statistique de la population fran- çaise, Bourg, 1856. — 938 — TABLEAU IV Gantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’insou- mis avec la proportion, parmi eux, de bons absents non dis- pensés. Proportion de N° Proportion | N° | bons absents 1. GANTONS non dispensés a] d'ord. d'issoumis | d'ord.| parmi les |f insoumis LU ROUTANS ES E AR RP » 1 » 2 PA NANCY ur RE Me 108222 » D MDEMLETe LUTTE AE RENNES MARS 4.41 3 » 4° Pierretontaine 2e RM Ie ee 1.45 | 17 | 500.00 D'AUTEUR LEA UNE D 1.47 | 4 » Gil 1Boussieres. HAN ETAT ET RIT 1.90 5 » TAANÉrCel PA EEE RE A pe 2,70 | 6 » SA HRougemont eee RENE Sp 2.80 | 12 | 333.33 || N.. 9%" Baume-les-Dames se 2 NE 3.21 | 920 750,00 | HO Ornans A SU EM Eee : ob 8.74 | 44 | 498.57 || 4 14 MOntbenoite re ER RER EC 4,18 | 7 » * 1120 Mlenvabe au RS De 5.473] 94 | 857.14 N HS 1e Mar Chaux RENE Me MEN 7.59 | 8 | 100.00 || e 112 OMneoéve ha em ete ne 8.00 | 10 | 250.00 S ASE MAIChE un Ce en 8.14 | 18 | 687.50 % [A6 MNGuthe ms ERPAREE en +, | 977 44 P3076000 A7 LIsle-sur-le Doubs Te URe re 40.96 | 27 | 1000.00 À + 18 Pont ier Er Se er 11-791 2416 482.75 1197 -Pont-de-Roide-n 0... mc 12.37 | "93 | 833.35 | AOC EE IRUSSEVS NE MR PEUT Se) A8 TA AS 000 1:21 Morteau... orne [4704-4508 2811 no Saint ippole | 47.95 | 96 | 952.38 || 123 | Besancon-Nord. . à... . | 49/6 9 920 O2 EBlmontess or LS AR Ne 921,56 | 95 900: 00 |} PB SSAUdincourte ME 24,02 | 94 | 756.41 || HA Besancon Sud a FA 26.03 | 19 737.86 || 97 Montbéliard en eee à 35.45 | 29 | 804.59 Moyenne du département , . . . ., 12.83 614,06 || 4850 } due CHAPITRE TROISIÈME _ APTITUDE SPÉCIALE AU SERVICE MILITAIRE ——— 1° Inscrits. — Contingents. — Classes. Voici quel a été le nombre d'inscrits sur ne ie de re- crutement cantonal à différentes périodes : A . . L'ILE - 1895 De) 1833 (d'Angeville) 0. _. .. E 1869 2.653 | | | 1 | nr ethet ie Te) ln: eue 2-1) Die ee Site s-{a. eiïe ‘+ l'es. :e + 2e LODbEe)- si (a fie = OS rats et fr etre ter ve Te.) is. e nerfs Jpsrtie-t els DES (1) Général Vinoy, L'armée française en 1873, p. 80. 2.131 2.109 2.492 2.547 2.597 2.672 2.810 2.877 2.711 2.829 2.749 2.704 2.658 2.731 2.704 2 548 2.429 — 240 — De 1972 à 1888, 45.481 jeunes gens ont donc figuré sur les listes du recrutement dans le département du Doubs. _ Les divers contingents que le département a été appelé à fournir ont été les suivants : 1812 date 8031) 141846: 0 Ne GT 10164810 00 (678 ASAT ONE 1818-1820 . . . . 331 1848 re 1821-1808 319 18490 ne 710 1824-1895... .. 478 1850 20e 699 1826-1827 00 479 185100 OR 640 ue ME NUE 480 ASS A OR SEC 662 AS)0 Den 484 1869410 à ee 1920 do no 694 ET eR n. 1295 1831-1833 : . . . . 695 É e 1944 18341835 . . . .. 688 1856. 11 15 0e 858 He ui Ve 669 185 eee 914 si ne 601 ASS Ur 1206 Se ee 645 1859 » leg ee 699 D De. 844 deAD EN e 719 1869 A RO ON 670 (Vinoy) JS ne 673 1859 te 703 à | D 849 ONE 661 1868 VE LIENS 686 (Ely) Depuis 4872 les contingents n'existent plus, toute la classe étant appelée sous les drapeaux. Le tableau V nous montre les cantons rangés dans l’or- dre décroissant de la force moyenne des classes pendant la période 1372-1888. Le tableau VI nous montre les cantons rangés dans l'or: (1) Il y eut cette année-là 278 réformés et 99 exceptés, TABLEAU V Cantons rangés dans l’ordre décroissant de la force moyenne des classes. d Besancon Sud, : ; SE Ne ne are Lors Es . | 9232.10 PRES AC ON NOTA RE en den à un leohitie due tale 198.52 || RAS MUINCOUÉG.L LEE so Le. à Re ce cl 1 OUR ÆAPontarlier.-+ 22,2. , :. |: Re Ne eu LAMAN A0 HE Montbéliard. . , . . . PR PRE TS CNE PET 142,35 || LORS EE rural 10 7071 CRE uso 0 do Gba 107.58 || 8 | L'Isle-sur-le-Doubs. , , . AU ee Cane 96.52 || Maries in sen ui... RAR ETES sue 93.17 || RE VE Sn NO een es deco y e eUiNe 89.41 || M ENérReel En di dit ne PO ne He ST: O0 PR Pond Role. en Ut ns cle 00:00: | nb levier .. .., RS RS D ne tt es re 83.41 LE RENTRER ne 81.82 |} D Pierrelontaines ss ee à 5 ee ce 1. + D at er 00:00 LD LM TRRNR 79.94 || BR Mouthe,. es doi 2 ARS er MAS ee 71800) | 18 | Marchaux, . . .. RC RE ee SUR Aer 11.41 ER AR OUAGMON ES ue CUS le à us pou dou rte 76.82 || ER GO NAl Le e tje. ARTE ue 15.93 || De |FBaume-les-Dames . . .:.: +4, . PS RC RE a ES D ES int ÉMPDOLYIE ee sien à Hole 20 de ee 42 ur me SD ce té à 71.58 || 93 | Montbenoiïit, , .. RE RS TR SR D As 70.35 || RE USSR in ad et ae due em dd 0 tee ci da 64.17 || LE LE MER PER RER MERE Deco ee 62,88 Don InBoussiéres.-., .::.:, SAR NE Ci TEE ee 61.64 |} IT 4 AC CT RE Ce 94.29 || Moyenne du département par canton, .. à 98,95 16 — 249 — TABLEAU] VI Cantons rangés dans l’ordre décroissant de la proportion d'inscrits pour 1000 habitants. (Population militaire spécifique.) CANTONS Proportion. || L'isle-sur-le Doubs. à it Le 10.493 | Montbéliard. ire Nr en AR Ne OR SITE 10.087 || Morteau de rs ie EN SU RSS NE ER e 9,930 || Audineourt ri AE, re ere, ter M re tee 9,741 | Monthenoit 411000 MMM EErt Re Eee te GS ONE Maiches si TR Aie 2 UN MAUR PAR ONE A Pierréfontaine, tr RARE ee ee A 5 9.379 || PORtAr er re MERE eue Ua SR 9,308 || Clervals is 2 pe Re NE Re LS | 9,274 || Le/Russeydre., ne SR A er ne ae ï 9,292 |! Marchauxs- amet DR US Re PU A TO e 9,917 || Pont-desRoide.s : dir Une ANR riens NE 9,163 ÉPICES ED en Ne a EEE PAR ae ae SE ROMANS A TDR RE AE è AR 9.098 Ouineeyir area nn ne M a nee de 8.994 || NEC RE EN TO Me UE DAC or 8.917 || ROUSEMONLS CNRS AMATEURS Eee 8.833 || Sant-Hippolyte 1, 0. A NASA di DOME 8.878 ANANCEV MES ee MO ent RE ce en 8.850 |] Blamonte rare tee a de ASS ON) Baume-les-Dames 4, 4e na ur UE à 8.606 || Boussières 1.141, RD RUES See Reese 8 500 || Mouthe ste A A See 8.434 ||} Ornans, DR Ua ee M Le pe ATASUX EEE Le NS RE A A ER GE 7.911 | Resancon-Nordit + ere OO Besancon-Sud mr eee D ee al han : 6.978 || Moyenne du dépsrtement, , , .. ne CDTI | — 243 — _ dre décroissant de la proportion d'inscrits pour 1000 habi- tants et la carte n° 15 nous en indique la répartition. Ce rap- port des classes à la population est ce que M. Longuet (1) a appelé la population militaire spécifique. 2° Exemptions du service armé et classements dans le service auxiliaire. — Mesure de l'aptitude physique initiale. Sur nos 45.491 inscrits, 36.418 ont été reconnus bons pour le service armé, 3.864 classés dans le service auxiliaire, 9.059 exemptés de tout service et 84 qui avaient été ajournés à un nouvel examen sont morts avant qu'une décision ait pu intervenir à leur égard. Le tableau VIT nous fait voir les cantons rangés dans l’or- dre décroissant de la moyenne annuelle du nombre d'hommes qui, dans chaque canton, ont été déclarés aptes au service armé, classés dans le service auxiliaire, exemptés de tout service, et en fusionnant ces deux derniers groupes, déclarés impropres au service armé. Toutes ces données ont leur intérêt, elles nous permettent en effet de nous rendre compte de la quantité d'hommes que ces divers cantons four- nissent à chacune de ces catégories ; mais la qualité respec- tive de ces cantons, bien autrement intéressante à connaître et à étudier nous sera donnée par le rapport du nombre de ces hommes au chiffre de la population ou au nombre des inscrits. Le tableau VIIT nous donne ces proportions pour les hommes déclarés aptes au service armé, classés dans le service auxiliaire, exemptés de tout service et impropres au service armé. Le fait, pour un homme, d’être déclaré bon pour le service auxiliaire impliquant, somme toute, une certaine aptitude physique, nous avons classé les cantons, pour les deux premiers groupes, dans l’ordre décroissant (1) A. LONGUET, Etudes sur le recrutement dans la Haute-Savoie, in Arch. de méd. et de pharm. milit.. VI, 1885, p. 427. Qu des proportions et, au contraire, dans l’ordre croissant pour les deux derniers. Nous verrons tout à l'heure, à propos de la répartition des infirmités, pourquoi la proportion prise par rapport à la population nous semble donner plus exacte- ment la physionomie d’un canton que celle prise par rapport au nombre d'inscrits. Les divergences accusées par ces deux modes de classement ne sont pas toujours considérables ; nous voyons cependant, pour la proportion des hommes aptes au service armé, le canton de l’Isle-sur-le-Doubs avec le n° 1 dans le premier tableau, passer au 6° rang dans le second, le canton de Marchaux s’élever du 5° rang au 1:' et celui d’Au- deux du 25° au 9e ; le canton de Montbéliard qui a d’abord le n° 2, n’a plus que le n° 15 et le canton de Besançon-Sud du 27° rang s'élève au 13° ; Rougemont, Quingey et Baume su- bissent aussi des changements notables. Il est donc bien évident que, d’une façon générale, ces deux façons de pro- céder ne sont pas identiques, qu’il n’est pas indifférent et qu'il peut être intéressant d'employer l’une ou l’autre. Les cartes n'$ 16, 17, 18 et 19 nous montrent la répartition géo- graphique de ces diverses catégories d'inscrits. Pour la période 1895 à 1833, d’Angeville donne au Doubs le 3° rang avec 919 exemptions pour 1000 recrues ; en excep- tant les exemptions pour défaut de taille, il lui donne le n° 8, le classant dans la 1'e série avec 442 exemptions 0/00, cette proportion étant de 511 0/00 dans la période 1825-1829 et de 314 dans la période 1830-1833. Boudin (1), pour la période 1831 à 1849 classe le départe- ment du Doubs avec le n° 2 d’après la proportion des jeunes gens propres au service militaire (7701 sur 10000 examinés) ce qui donne 229,9 exemptions 0/00. La proportion pour les infirmités seulement serait de 206,9 puisque le département a le n° 1 dans les exemptions pour défaut de taille avec 23 exemptions 0/00. : (4) Bouin, Traité de géographie et statistique médicales, I, p. 238. — 245 — M. Sistach (1), pour la période 1850-1858, classant le dé- partement du Doubs avec le n° 6 d’après la proportion crois- sante d’exemptions pour infirmités (192 0/00) et avec le n°1 d’après la proportion croissante des exemptions pour défaut de taille (21 0/00) trouvait donc en tout 213 exemptions de service pour 4000 examinés. M. Chervin (2,, pour la période 1850-1859, classe le dépar- tement du Doubs dans la première catégorie en lui donnant le n° 8 avec 283,9 exemptions 0/00, réparties de la façon suivante, par groupe d'années : 1850-1854, 927,6 0/00; 1855-1859, 295,0 0/00 ; 1860-1864, 316,3 0/00 ; 1865-1869, 310,9 0/00. M. Ely (3), pour la période 1859-1868 ne donne plus à notre département que le 27° rang avec, pour 1000 du con- tingent, 456 exemptions pour infirmités. Dans ces périodes successives la proportion des exemptés aurait donc été : 1825 à 1833, 515 0/88 recrues (d’Ange- ville) ; 1831 à 1849, 229,9 0/00 examinés (Boudin); 1850 à 1858, 213 0/00 examinés (Sistach) ; 1850 à 1854, 227.6 0/88; 1855 à 1859, 295 0/00 ; 1860 à 1864, 316.3 0/00 ; 1865 à 1869, 310.5 0/00 (Chervin) ; 1859 à 1868, 456 0/00 du contin- gent (Ely) et enfin pour la période 1872 à 1888 nous avons trouvé 196,36 0/00 inscrits, y compris les classements dans le service auxiliaire. D’une façon générale, malgré une lé- gère augmentation dans la période 1859 à 1869 cette propor- tion des exemptions du service militaire a donc été en dimi- nuant. Comme nous l’avons déjà constaté pour l’augmenta- tion de la proportion des insoumis, ce résultat est dû bien (1) SisTACH, Etudes statistiques sur les infirmités et le défaut de taille considérés comme causes d’exemption du service militaire, in Recueil de mém. de méd., de chir. et de pharm. milit., 3e série, VI, 1861, p. 368 et 374. (2) CHERVIN, Essai de géographie médicale de la France, in Annales de démographie internationale, 1880. (3) ELY, art. Recrutement, in Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales. — 246 — plus aux modifications de la législation qu’à celles de l’apti- tude physique en général, ce qui explique l'intérêt qu'il y avait à étudier un groupe de classes ayant été soumises au régime de la même loi. Après avoir étudié, dans ce paragraqhe, la répartition des inscrits dans les diverses catégories que nous venons de passer en revue, nous rappelons que la mesure de l’aptitude physique initiale nous sera donnée par la différence entre la proportion des inscrits et celle des bons, laptitude étant d'autant meilleure que cette différence sera moindre. Le tableau IX nous donne cette mesure par canton. La carte n° 20 nous en indique la répartition. — 247 — TABLEAU IX Cantons rangés dans l’ordre croissant de la différence entre la proportion des inscrits et celle des bons. (Mesure de l'aptitude physique initiale.) : CANTONS Proportion d'ord. 1. l'IÉSMGN ES ESS A P A SS TEA 1.308 || D) EN AN OUe E P S R AS C P CORTE 4.426 |} DTA EC RAR nn an de At, NU een 4513 PROS eMONt ES CU A me) a tel us, 1.564 | HÉÉbesancon Nord... Mn rca lel, 071) 6_\MBaume-les-Dameés:" 1e ui Et A NO RE 4.579 || FlEAmancey. : -.. RS NN E ee NT IA 4.612 | SnPEe Fiussev. 0e 5. A Mn ce odeur lee 090. JPRoulans: ::, . : | RM Ur D RSR NP AIO 4.667 || LOMME MER RENE A DR Es er, Merad. 4670 DÉSIR RE se RS EE Nas ee Er 1.693 || HAN OuinEeT on. Se Or AL PR 1.697 || HS ABOUSSIerTeS rune dou ta à à ee Te DOM 144 EMonthenoit 121107 NE ARE RAT ET 4,770 || Mon Moutheskn ce ue, RE NPA RE PE SU 1.820 | AO Prslesur-le-Doubs... 70m ire Le 41.832 || dePont-de-Roide . 2. , . ,..:. :-% Ml ue 4,837 LE Ir OA RE ER AE ES ET 1,841 HO EAudMmeouTt ae LÉ AS Ne NES CU DA 4.851 || PRIE CIEL VA ln SE et ere 1.864 || PA DATA ONE Ne AN en een Ne AE Te Te 1.969 || RAR SAN IDDOIYÉÉ = LS OR ER à 2,006 || DnlMOonthélard. RAS AT ETE D RU ERA PR es 2,014 || D | ONENONS RM REP RP RU ER 2.042 |} one Maiche TS Te in ee en LUN dé 2 A4 7e] PA \ePierrefontaine .., ., , . . A na es ee 2,160 || rAaMorteau tr. 6 eee 7 D US St A 2.945 || — 948 — CHAPITRE QUATRIÈME ETUDE ET RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES DIFFÉRENTES CAUSES D’EXEMPTIONS ET DE CLASSEMENTS DANS LE SER- VICE AUXILIAIRE. Bien qu’il paraisse tout d’abord plus rationnel de calculer la proportion des infirmités qui, pour chacune d'elles, donne son rang à chaque canton, d’après le nombre des inscrits, puisque ceux-ci représentent la matière qui a fourni le ré- sultat, la source immédiate d’où découle le nombre constaté, nous croyons que cette proportion donnera plus exactement la véritable physionomie d’un canton si elle est calculée d’après le chiffre de la population. En tout état de choses, en effet, le nombre d’infirmités constaté au Conseil de ré- vision, n’a qu'une valeur contingente, puisqu'on ne consi- dère qu'un certain groupe déterminé de la population à un moment donné, et, ce nombre ne peut, en quoi que ce soit, avoir la prétention de servir de base à un dénombrement, à un recensement du nombre d’infirmités dans la population. Tout ce que nous pouvons légitimement lui demander, c’est d’être le premier terme d’une proportion qui nous serve de point de comparaison entre les divers cantons. Cette pro- portion, vaut-il mieux la prendre par rapport à la population ou par rapport au nombre d'inscrits, qui lui-même est déjà fonction de la natalité mâle, de la mortalité dans le jeune âge, mégale entre les sexes, et en dernier ressort, de la po- pulation ? Il nous semble que, poser la question, c’est la résoudre et qu'évidemment c’est la population qui, prise comme deuxième terme de la proportion, donnera le rapport permettant la plus juste comparaison entre les diverses uni- “ ; — 949 — tés considérées. Et c’est précisément parce que nous n’avons pas pu songer à opérer, d’après ces données, le dénombre- ment des infirmes que nous ne nous sommes pas préoccupé, comme l'aurait voulu Chervin (1), de défalcations à faire pour des exemptions prononcées à d’autres titres et que nous n'avons pas cru devoir prendre comme deuxième terme de notre proportion le nombre des bons augmenté de celui des hommes qui ont été exemptés pour l’infirmité que l’on con- sidère. Nous n’avons donc cherché qu’une donnée de classe- ment entre les divers cantons et il est de toute évidence que nos moyennes étant établies dans des conditions identiques pour chacun d’eux, elles conservent toute leur valeur rela- tive. Nous avons calculé également la proportion des diverses infirmités par rapport au nombre d'inscrits pour permettre la comparaison entre le département du Doubs et d’autres pour lesquels la moyenne ne serait calculée que de cette façon. 1° Défaut de taille. L'étude, dans le Doubs, de ce chef d’exemption du service armé est rendue assez intéressante par ce fait qu'il a pres- que toujours occupé le n° 1 dans le classement des départe- ments sous ce rapport. D’Angeville le classe le n° 4 avec 73 exemptions 0/00 dans la période 1895 à 1833, ce chiffre étant de 88 pendant la période 1825 à 1829 (2) et de 58 pour la période 1830 à 1833 (3). Broca (4 dans la période 1831 à 1860, donne au départe- ment le n° 4 avec 24,39 exemptions pour 1000 examinés, avec la répartition suivante : de 1831 à 1836 6), le Doubs oc- (4) CHERVIN, loc. cit., p. 15. (2) Le minimum de la taille était 1n57 (11 mars 1818). (3) Le minimum de la taille était 1m54 (11 décembre 1830). (4) Broca, Mémoires d'anthropologie, I, p. #45. (5) Minimum de 154 du 11 décembre 1830 au 11 mars 1832. — 9250 — cupe le 1" rang avec 31,93 exemptions, de 4837 (1) à 4849 il a encore le 1°" rang avec 23,55 exemptions, de 1850 à 1854 il obtient toujours le n° 1 avec 19,16 exemptions, mais de 1855 à 1860 il descend au 3° rang avec 25,17 exemptions, le n° 2 revenant à la Côte-d'Or (24,09) et le n° 1 à la Haute- Marne (93,13). | Boudin (2), pour les deux séries 1837 à 1849 et 1850 à 1859 donne au département le n° À dans les deux cas avec 23 exemptions 0/00 examinés dans le premier et 22 dans le second, en diminution de À par conséquent. Chervin pour la période 1850 à 1869 G) lui donne le n° 1 avec 21,78 exemptions 0/00. Nous renvoyons au tableau I et à la carte n° 4 pour faire voir la proportion des classements dans le service auxiliaire pour défaut de taille dans les divers cantons et leur réparti- tion géographique. Nous rappellerons seulement que la moyenne du département est de 7,90 0/00 inscrits, mais il faut remarquer de suite que, dans les deux périodes envi- sagées par Boudin, le minimum de la taille était 156 et que, si nous ajoutons pour notre période de 1872 à 1888, aux hommes classés dans le service auxiliaire ceux qui ont été pris avec 1"54 et 1"55, nous obtiendrons une proportion de 26 0/00, légèrement supérieure à celle de Boudin, mais qui laisserait encore au département, si la moyenne des autres ne changeaiïit pas, le n° À dans la première série et le n° 2 dans la seconde. | (1) Le minimum de la taille était 1n56 (11 mars 1832). (2) Bouin, Etudes ethnologiques sur la taille et le poids de l’homme chez divers peuples, in Recueil de mém. de méd., de chir. et de pharm. milit., 3e série, IX, 1863. (3) Minimum de la taille 1"55 depuis le 1er février 1868. — 951 — 2° Phlébocèles (Varices et Varicocèles) Les varices et les varicocèles sont des affections ayant entre elles de telles affinités qu’il y a intérêt, après les avoir envisagées séparément, à les étudier en un groupe unique, celui des phlébocèles. Le tableau X nous fait voir les can- tons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemp- tions du service armé pour varices. Le tableau XI nous donne les mêmes renseignements pour les varicocèles et le tableau XIT pour les phlébocèles. Les cartes n°5 21, 22 et 93 nous indiquent la répartition géographique de ces infirmités. Pendant la période 1872-1888, les varices ont causé, dans l'ensemble du département, 533 exemptions du service armé (147 exemptions de tout service et 386 classements dans le service auxiliaire), soit 0,103 pour 1000 habitants et 11,73 pour 1000 inscrits; les varicocèles, 208 exemptions du ser- vice armé (28 exemptions de tout service et 180 classements dans le service auxiliaire), soit (,040 pour 1000 habitants et 4,57 pour 1000 inscrits ; et les phlébocèles, par conséquent, 7141 exemptions du service armé (175 exemptions de tout service et 566 classements dans le service auxiliaire), soit 0,143 pour 1000 habitants et 16,37 pour 1000 inscrits. Cher- vin (1), pour la période 1850 à 1869, classe le département du Doubs, au point de vue des varices, dans la 3e catégorie avec le n° 57, en lui donnant 21,68 exemptions 0/00. Pour les varicocèles, il le classe dans la 2° catégorie avec le n° 48, en lui donnant 15,97 exemptions 0/00. Pour le groupe unique des phlébocèles, les proportions de Chervin nous donneraient 37,65 exemptions 0/00. (1) Pour l’appréciation des chiffres donnés par cet auteur, se souvenir . de la façon dont il a calculé ses proportions. (V, p. 335.) — 292 — TABLEAU X Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour varices. Sur 4000 | N° | Sur 4000 À) CANTONS habitants | d'ord.| inscrits ET Besincan-Sud se ne 2, 10 0240 5.81 Besancon-Nord ve nn dure eta. 0.059 7.70 AUTEURS Vs CE Rate + OUT Dh QUIATEVS al ee de ue PONtATIET. ue ir re ARS ee 0.087 Le RUSSE à 0.409 | 45 | 41.91 | Monthenoits nie ne Re sn 0.120 | 16 | 12.54 || A RAR EN à PL is ee 0.124 | 19 | 14.08 || POUSEMONLES D 0.129 | 93 | 14.54 | Pieriefontaines ne + | 0,186 990) 124 581) Monthéhard 6 26 he oise 0.139 | 17 | 13.85 || Brel Maté letter te Fer er EL eee UE Saint-Hippolyte … . . . it à to 0.145 | 24 | 16.43 MOutHe se ie HO RON s ene 0.152 | 26 | 18 04 || Levier 45,70 een Ress 0.153 | 25 | 16.92 | sense rer ee sat el retenue ere. Moyenne du département.. . . . , . . . | 0.103 11.73 | — 9253 — TABLEAU XI d’exemptions pour varicocèles. Sur 1000 CANTONS habitants MESUSSEVR AT re + une. + «re. O.016 Audeux A A LENS AIN es à Le en ent. 0 0.017 JR ER RER ER AE CE ÉléSur-le Doubs... =. 0 0.018 RAR CORNE En nee dora 0.019 BESAN COURS TS us Lines my 0.024 Prérrelontainer. 24, 2, RAP ET EE 0.027 MERCOR n R e r ete o 0.030 RAR Sn nn ie nd de 0.031 Fever.) eu OR RUE A Ces 0,032 Baume-les-Dames: 5-2 27 ES Le, | 0.034 HOUIANS. Lis di. LEUR EU er BOOM ER UE ee AE a 0.037 ROUACMON ME SUN st RU Ce 0,040 Clerval Se el ui nue à ; | 0.043 SA LPDpOLYte 2. 5 7, en nnÿel) BESANCON OL. Sn un niet e BONHAPIIOr. see ur en Nh De } 0.045 NOTE ONE MAR En SET PS PT TER cer 0.048 Pontde-Roidei + ,: 7. : 2, 2. 60,050 ATOUT COCO ARE RERO ER 0.051 Monenéland cr nine ax 0.053 MER CTENR CERN RE SEE ER ee , | 0.056 MCE Ne ne Mere ee OUT MR NE Er. 0,057 BOUSSIC LES nn et ae in am . | 0.064 NTORCAURE MAN Ne ECS Ps Re Tee 0.068 DÉTERMINER Re 5 0.082 Moyenne du département., , , .,,, , | 0.040 N° d'ord. — 24 Cantons rangés dans l’ordre croissant de La proportion D Sur 4000 |} inscrits — 254 — TABLEAU XII Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemp- tions pour phlébocèles (varices et varicoeëèles) N° Sur 4000 | N° | Sur 1000 CANTONS d'ord. habitants | d'ord.| inscrits 4; | Besancon=Sude "Rte eee, . | ODHD et 9,35 2 ANudeux. Anne ne aan HS C0800S a A7 34 Ouingev re te PP a UD 0,098 | 12,1 41:33; 4 |"Besancon-Nord 20,4 6.000 6 O0MOE 51210207 5 RoulanS er 2 dc a. nd 0.110 4710246 6 | Paume-les Dames 00 0e ou | DD SN TS 7) Le Russey en. Tete LR PUR ON, UOTE 7 S | OPANS Abe A EEE AR NE 0.198 | 10 | 15.40 202 Blamont Er RE ner TE A PA OS sil 9 | 15.09 A0 |Pontarlien, de RSR ee nl 0.132 7 | 14.93 11: Amancev 1 er Len , : 1 0449 42116222 194 1Bousséres ne TN eee Ne et ete 0.146 | 46 | 17.17 1341) Clerval se er cine SU Nrates, A NE 0,152 | 14 | 16.41 1451 Maiche ae mOi CA o Mr. 43 | 16.40 15) VNercel sn ee ne De 20 | 17.57 1641 L'Isle sur le Doubs D 0.160 | 41 | 15.84 AA MarEhaUx es M 0 Or re OACTE MIO EEE 418 lPierrefontaine tt enr 5.0 0.403 47 1 MRUT 19 = Monthenoit 12 me RS . | 0.168 | 49 | 17.55 ODA Morteau nee ANR Ne ne 0.169 | 15 | 17.04 91 Rosemont He AE , | 0.470 | 24 | 19.14 DD A LeVIER ue noces aie see | 01891) 07/2025 DS Saint-Hippolie 0 namrer 0,180 | 95 1 21086 DL lAUdNCOUrTt een, A ee ME 0,192 2952 A0 95 4. Montbéliard 0 vs CU Een ee 0.193 | 22 | 19.15 261 Pont-de-Roide 4. #1:0:220 10 24P08 97 |éMouthe 4, Date , | 0.284097 | 0781 Moyenne du département. . . . , . . . 0,143 16.30 — 9255 — 3° Mauvaise denture. Le tableau XIIT nous fait voir les cantons rangés dans _ l’ordre croissant de la proportion d’exemptions du service armé pour mauvaise denture, et la carte n° 24 nous en in- dique la répartition géographique. Nous avons constaté (1872-1888) 269 exemptions du ser- vice armé (99 exemptions de tout service et 210 classements dans le service auxiliaire), soit 0,052 pour 1000 habitants et 9,92 pour 1000 inscrits. Boudin (1837-1849) classe le département du Doubs le 44° avec 4.15 exemptions 0/00. Chervin (1850-1869) le classe dans la 2° catégorie, en lui donnant le n° 60, avec 14.37 exemptions 0/00. On a voulu voir une certaine relation entre la taille d’un côté, la couleur des cheveux d’un autre, et la mauvaise den- ture. La comparaison des tableaux [ et XIII et surtout celle des cartes n° 2 et n° 24 font voir une relation frappante entre la répartition de la taille et des mauvaises dents, celles-ci l’étant d'autant plus que la taille est plus élevée. La compa- raison des tableaux IT et XIIT et celle des cartes n° 9 et n° 24 nous montrent que la relation entre les dents et la couleur des cheveux, celles-la étant d'autant plus mauvaises que ceux-ci sont moins foncés, bien qu’existant dans une cer- taine mesure, paraît moins évidente. 4° Pieds plats. Le tableau XIV nous fait voir les cantons rangés dans l'ordre croissant de la proportion d’exemptions du service armé pour pieds plats, et la carte n° 25 nous en indique la répartition géographique. Nous avons constaté de ce chef (1872-1888) 109 exemp- tions du service armé (18 exemptions de tout service et 91 — 9256 — TABLEAU XIII Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemption pour mauvaise denture. Sur 1000 N° | Sur 4000 CANTONS || d'ord. habitants | d'ord.| inscrits LATE DBoussiéres ns 7 Re EAN 1 » 1 » || A ROUSEMONT a ete AN EÉ 0.0067 | 2 | 0.76 9. AUTOUR ea no TT eine 4 4.47 | DR MORE Me Ne AU ie 20 511 193 SE Mother tete CREER RER 0,012 5 4.50 | 126 Monibenoit ne Re re ROUE 61-467) 2 mances do Ur Par 7 A 0.019 7 | 2,16 | HS Er RuSSoy ee DU Ne ter 20%085 8 | 3.66 | OA ManChaux 24 EME MENE" E ECO D ÈS 9 | 3.79 10 Monte, PCR PT SRE NN Pers as 10 | 4.4 | 111% Saint-Hippolyie 4. 0 Re | 0.043 13 | 4.98 || 12) Besancon-Sud 4 0 ne. MÉTEt \ , 18 | 6.31 | 15% Pont de-Roide PA EME RES | 0.022 12 4,81 LA idimeourt à LA A OR RS INO 02 11 4.61 29 lamonti ae due ei UE de, CEA 04040 16 5.75 || AO SCI AL Sr ee 0.050 14 5.47 . Besancon-Nord. 000707 ra DND A 19 7.11 Maiche:s st A AREA RSR RES er 17 6.01 ED oder, 0 Re Lo.087 || 570 120 |Baume-lesDames, , Le 0.070 29 8.89 AP ponte enr ee 0.083 | 21 | 8.54 22 | L'Isle-sur-le-Doubs 0. | ; 0.086 | 20 8.53 28 Ornans nc: 0,088 | 25 | 10 62 2 Levier Re 0.089 | 923 | 9.87 | 1 25 | Pierrefontaine , A ne RARE Re 0.095 24 | 10.17 | 20 Rouaus, ue HA ee Ne 0,102 | 26 | 41.22 | A D en oo , [0.114 | 97 | 42.86 |: DRE TABLEAU XIV Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour pieds plats. Sur 4000 CANTONS habitants ROUSSEAU NT nn AN ri de » BésaneoneNord is eu La AR Tr 0.0022 ENTORSES AE ART AE role 0. 0064 SALE AADDOLY EC SR CN CU PR RER re 0.0072 BÉSaneoneSuds 5.640) Lie uote on. 0.0075 DONS SITES ra Ne me ui Aie nent 0.0081 One be ee PEN Pure 0.011 Audincourt. D A PE RAA PR D Re AN 0.012 Pontade-Rolde: 220 Let MERE, RoNeeMont ie Moses NP RNR a. 0.013 NAEne NE Ron SUR 0.015 AUCIOUS CARRE AS Eee CR 0.017 Montbéliard at nn ee ne 1. 4#0°020 MAT CAR RE SN AE Eee D nee de 0.021 Ornans. Re EN EE 0.022 Damon ten oran SRE \ L’Isle-sur-le-Doubs, . . . , . . . . .. 0.024 Mercedes in rc Baume-les-Dames "5 ut a ou 0.027 AUTTETATENE REITEe RME ts een MERS 0.028 CE RNAlN AA DE Me A4 ER EC RE M OCOS6 Ben lONTtAE à 20e dt At Nr de à | 0.040 PÉMAUNSSEp Rd nc ane : 0.042 MONET SN OT A RE 0.044 BONtan er es ONCE Ln OURS er nas . | 0.045 MOREBAU AA CRE UC Re qe LE ee 1:00,056 dMonthenoit.\ #0, et Et 0 072 Moyenne du département. , , . . . .. 0.021 N° d'ord, 1 2 3 4 6 5 8 7 9 10 11 13 12 14 16 18 45 17 19 20 21 22 23 25 24 26 27 Sur 4000 |À inscrits || &l pa — 9258 — classements dans le service auxiliaire), soit 0,021 pour 1000 habitants et 2,39 pour 1000 inscrits. | D’après les recherches statistiques sur la distribution géo- graphique des pieds plats en France pendant la période 1850 à 1859 faites par le sergent de visite Jonvaux (1), sous la di- rection de M. Boudin, le département du Doubs est classé le 31° avec une proportion de 2.48 exemptions 0/00 exami- nés. Chervin (1850-1869) le classe dans la 1r° catégorie en lui attribuant 4.20 exemptions 0/00. On a voulu faire de cette infirmité l'apanage des régions montagneuses, la comparaison des cartes n° 1 et ne 25 fait constater en effet une certaine relation entre l'altitude et la proportion des exemptions pour pieds plats. 5° Myopie. Le tableau XV nous fait voir les cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions du service armé pour myopie, et la carte n° 26 nous en indique la répartition géographique. Nous avons constaté de ce chef (1872-1888) 209 exemp- tions du service armé (58 exemptions de tout service et 151 classements dans le service auxiliaire), soit 0,040 pour 1000 habitants et 4,60 pour 1000 inscrits. Boudin (1837-1849) donne au Doubs le n° 11 avec 1.54 exemptions 0/00 examinés. Chervin (1850-1869) le classe dans la 2° catégorie, en lui donnant le n° 37 avec 5.99 exemptions 0/00. Pendant ces périodes, la myopie était un cas d’exemption si l’homme pouvait lire des caractères ordinaires à 030 ou 035 du nez avec des verres concaves des n° 3 et 4 et s’il distinguait nettement les objets éloignés avec le n° 5 1/2. Ces conditions étaient à peu près celles fixées par l'instruction du 3 avril (1) Jonvaux, In Recueil de mem. de méd., de chirur. et de pharm. mailit., 3e série, X, 1863, p. 260. d'ord, FH Eh D À © © O0 °J Où OU H © ND = RO NO RO RO RO NO RO NO R> > ki Eh Hh bb à 1 © Ct À À ND FR © (© OO «1 O O1 H — 9259 — TABLEAU XV Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour myopie. Sur 1000 | N° | Sur 1000 |E CANTONS habitants | d'ord.| inscrits DM re rm Re à RER NES. ES » 1 » Clerval . NN RE CIEL SE CS 3 | 1.56 | Manehausas mur Lee ie : PAIE 2 NS AE COL MONPDENOLE Rens ei die ca 4 4.67 || A D CE NN TE Ne .016 PePRUSSeYT.. - . RCE CP RE RE | SES 5 | 1.83 | HOUSE en SU NT de Ut Ce hdinee 6 4.87 || CTTTTSE MNT EIRE ESA PERRIER ER ETES7 0.017 7 2.00 |f Dontdes Role Tin nn ie dus 0.018 | 8 | 2.06 | EUR es Den soi lé cenoe chu 0.023 | 9 | 2.94 | Ori PRET ee RE RE 0.026 | 11 | 3.18 | SAR DpOlyÉe nn, dre. À 2018 0:029612.53:28 | MORTE AE Rae cie AN Er, As 0:081::10:/0 9:19! L'Isle-sur-le-Doubs. . , . . .. ar | 21113 |;29-00:| HOUR nine MMS TA à Fe? 15 | 4.51 || HÉAMANCEVi in, ni, D AE rs 14 | 4.33 | .038 REA CON NOR ra le ae ei. 9 | 0 19 | 5.08 | ROUE MON UE MU DS oo dUeenn , . | 0.040 | 46 | 4.59 | Bumesles Dames ue de | 0:04 | 17 | 4.82 | HiÉNÉIDNIAINe. ea 7 ei RAR 0.047 | 20 | 5.08 || AMURINCOURURS MELLE Le Le 18 4.92 || ‘ 0.048 BOUSSIÉTES A re la0e NOR OERT SENS REC | 21 9,72 BESANCon SU see in el dt 0.052 | 26 7,58 | DÉRCCR RTT RR san nt et Le 4 0.054 | 22 6.08 || BAMOUE 07 ii er è : 0.056 | 23 6.47 MUCH SR DURE Le 2 Re 0 062 | 95 6.56 Monthélrardri: "rise, RH Re 0.065 | 24 | 6.51 RONARIL MES en ET MER NS, RU ne 0,090 | 27 9,76 | Moyenne du département . . , . . . . , | 0.040 4,60 || — 260 — 1873, qui a eu cours pendant presque toute la période qui nous occupe et fixait la limite compatible avec le service armé à 6 dioptries. L’instruction du 17 mars 1890 ayant re- levé cette limite à 4 dioptries, il y avait lieu de rechercher dans quelle proportion cette modification changerait la pro- portion des exemptions. Or, pour les deux classes 1889 et 1890, la proportion moyenne d’exemptions a été de 2.40 0/00 inscrits (1.17 en 1889 et 3.70 en 1890), nous arrivons done à cette constatation paradoxale d’un abaissement du nombre d’exemptions correspondant au relèvement de la limite compatible avec le service, et ce qui prouve qu'il fau- drait étudier cette question sur une plus longue série d’an- nées. D’après M. Lagneau (), la myopie serait fréquente surtout chez les Ligures et les Aquitains ; le canton de Montbenoît, repeuplé récemment avec des Savoyards, comme nous l’avons vu, n’occupe cependant que le n° 4 dans l’ordre croissant des exemptioñs pour myopie. Les cantons horlogers ont été aussi accusés de renfermer plus de myopes que les autres. L'industrie horlogère em- ploie, dans le département, environ 12.400 ouvriers répartis principalement dans les cantons de Besançon, Audincourt, Blamont, Montbéliard, Maiche, Morteau, Saint-Hippolyte et Pont-de-Roide. À part ces deux derniers, qui comptent d’ailleurs le moins de ces ouvriers et celui de Morteau, tous les autres ont une proportion de myopes supérieure à la moyenne du département, notamment ceux de Blamont, Maiche, Montbéliard et Besançon-Sud. 6° Hernies. Le tableau XVI nous fait voir les cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion des exemptions du service (4) LAGNEAU, Mémoires de l’Académie de Médecine, XXIX, p. 302. “op _ TABLEAU XVI Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour hernies. Sur 4000 | N° | Sur 4000 | habitants | d'ord.| inscrits Besancon Sud et. 2 en 0.135 | 12 | 19.46 Clean TR re Le, 0188 2 | 14.85 || Dinan Re Au A Mie 0.155 | 6 | 18.59 || Rousemontiis dr de inner 0.156 | 4 | 17.61 || Same pDpolyiér. nu die our 0.158-| 3 | 45.61:| BAMONE RE PS are lon 0.162 | 7 | 18.68 DAME M te eue ne 60.168. 11:49, 3311 ROMA en SR nee en ere 0.474 | 8 | 18.70 | Besancon- Nord 0. ras lemme 0:177 148: |°93 HI pasle-sur-le- Doubs "2 4e | 0.478 À 5 | 47.66 | MACRO ae ee Us An “220018279119 4311 ndene ne an ur ie 0018611 240) 995441 ARENA CREER CSS 0.191 | 46 | 21.66 || MONDE HAL dE CIN SIERRA NU Arr 0.193 | 10 | 19.15 || MO tea ne 0 ONE AN ts eine 0.194 | 13 | 19.57 À DUR dés RO ide. nu een dire, 1 0.195 | 451) 21:32] MARCha UMR er Nr AQ An ET 44 | 21.97 MOU EHESS Po al nent ne Re 19 | 23.31 | Pieter el elle TM ST Ne free M ET a Er se PET UE re represente pe the Net elle er te l'etat ele LE ANNÉES AA RARE eq 00919 23.83 || AMAINCOUEE SN Le Lei ui ht 0.209 047109 70) MONÉbenONs D ON Le Ne RAS 0.233 | 94 | 24.94 || Aérien SA AL NN AR en ir 0.237 | 26 | 26.09 || ame ere El'enRter Eee — 262 — armé pour hernies, et la carte n° 27 nous en indique la ré- partition géographique. Nous avons constaté de ce chef (1872-1888) 949 exemp- tions du service armé (546 exemptions de tout service et 403 classements dans le service auxiliaire), soit 0,183 pour 1000 habitants et 20,89 pour 1000 inscrits. Les 546 hernies qui ont été causes d’exemptions de tout service se répartis- sent de la façon suivante : hernies inguinales droites, 239; hernies inguinales gauches, 211 ; hernies inguinales doubles, 24; hernies imguinales sans autre désignation, 14; hernies crurales, 5; hernies ombilicales, 2; hernies sans autre dési- gnation, 51. Boudin (1837-1849) donne au département du Doubs le n° 15 avec 11.741 exemptions 0/00 examinés. Notre proportion est près du double de celle de Boudin; en ne tenant compte que des exemptions de tout service et en admettant que les pointes de hernie classées aujourd’hui dans le service auxiliaire eussent été autrefois jugées compatibles avec le service, nous arrivons à la proportion de 12.02 0/00 inscrits, qui est à peu près celle dé Boudin. Chervin (1850- 1869) classe le département dans la 2° catégorie en lui don- nant le n° 21 avec 25,95 exemptions 0/00. D’après Boudin (), les races de petite taille sont peu sujettes aux hernies, la comparaison des cartes n° 2 et n° 27 ne nous permet pas de formuler la même affirmation en ce qui concerne les popu- lations de plus petite taille dans la même race. On a dit aussi que, d’une manière générale, les hernies sont plus fréquentes dans les pays de plaines que dans les montagnes, l'étude comparative des cartes n° 4 et n° 95 ne vérifie pas cette assertion en ce qui concerne le département du Doubs. 1° Goître. Son étiologie dans le département, Le tableau XVII nous fait voir les cantons rangés dans (1) Bulletins Soc. Anthrop. Séance du 19 décembre 1861, — 9263 — TABLEAU XVII Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour goître. Xe Sur 4000 N° | Sur 4000 CANTONS d'ord. habitants | d'ord.| inscrite 1 MC RUSSES AU EURE one » Î » DR ENIOR EAU 2 Due due ess sus mi 070002 2 0.63 || A MAC HAL SD und eo are nee 0.014 3, |: 4.51 À A UN COULE NT le te PIE NS REA LA 0.018 4 1.83 | HBMNONIDéARdER Eee RES CAEN TEE 0.024 5 2.44 Be Baurmie-les-Dames:, 0. tu: ee 0.027 8 3.21 | An Dierrelontaure 2102 0 : 6 2,90 Bi DSlesursle- Doubs. 4.2, à | 0.030 7 | 3.04 | MAIRE NS re RE NME ET ne 9 3.28 || TOR EMoubhe nt nn it ec 111% 97521 BMOnÉDenoit. nm de 0.032 10 3.35 À LE LONGER Re RS RE 0.038 | 13 | 4.93 | L1@). V4 ANG IE D'OR PAR PRE CREER RSS 0.040 14 5.15 | Me PONtAReRE Sr. M SL label nrs , «| 0.041 12 4.04 HA PBesancon-Sud 2... 2, 0. ss L0:044" 1 16, |): 6.34: HO MSant- Hippolyte. 7, éme on, 2, 0.051 45 5,175 || IA Besancon Nord ie NS an 0.052 |17 | 6.81 À He bn Lun An au 1.600602 | 18: 7,49 | 101 ANG RSR PME EE ee al 0066 19 7.43 || 0 OM AC RSR ER se 60-069 1201: 800 | DR ÉROU TASER Rent MER R AR AN AE 0.076 4 8.41 PARIMOTE EVANS NE SRE NS CN RS ER teen 0.079 29 8.60 OR MROUSemMOnt. pile Late e 0.081 2315948 M Pont-desRoidé 5 mu terre, 0.083 24 9,62 POI OPNANS. ar Ur ne 7°, re OX AO 95 | 43:28 DOMABOUSSienes An Nr Era 0191 26 | 14.31 27 | TENUE AN EN NEE RET R 0.148 | 97 |.16.95 | Moyenne du département. . , . . , ,. 0.049 5,65 — 964 — l’ordre croissant de la proportion d’exemptions du service armé pour goître, et la carte n° 98 nous en indique la répar- tion géographique. Nous avons trouvé, de ce chef (1872-1888), 254 exemp- tions du service armé (68 exemptions de tout service et 186 classements dans le service auxiliaire), soit 0,049 pour 4000 habitants et 5,65 pour 1000 inscrits. Boudin (1837-1849) donne au département du Doubs le n° 54 avec 5.36 exemp- tions 0/00 examinés. Notre proportion se rapproche donc beaucoup de celle de Boudin. Grange (D (1842-1847) donne au Doubs le n° 31 avec 6 exemptions 0/00 examinés. Ely (1859-1868) lui donne le n° 64 avec 13.6 exemptions pour 40.000 de la population mâle de 20 à 25 ans. MM. Baillarger et Krishaber (2), calculant les cas de goître dans la popula- tion au dessus de 20 ans, attribuent au département 988 goi- treux et 2.964 goiîtreuses, en tout 3.952, soit 22 0/00, et le classent dans la 2 série avec le n° 29 sur l’ensemble. Ces chiffres sont extraits du rapport de M. Baillarger 6). D’après ce rapport (4), le Doubs peut être rangé dans la 1" catégorie des départements à goître, ceux aux endémies légères se présentant surtout chez les femmes, avec très peu ou point de cas de crétinisme. Nous y voyons aussi que la propor- tion du goître chez les hommes et chez les femmes dans le Doubs est comme 1 est à 6 (5), et que, pendant 50 ans, de 1816 à 1865, le Doubs est classé le 6° pour l'augmentation . du goître, la proportion en ayant plus que doublé. Le rang assez élevé que le Doubs occupe dans les départements à goître et cette augmentation signalée par Baïllarger nous ont engagé à rechercher la répartition plus précise de cette in- (1) GRANGE, In Arch. des mém. scientif. et littér., 1850, p. 692. (2) BAILLARGER et KRISHABER, art. Crétinisme et goître endémique, in Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales. (3) Recueil des trav. du Comité consultatif d'hygiène publique, 1873. (4) BAILLAGER, loc. cit., p. 61. (5) Ip., id., p. 13. 965) — fiïimité dans le département. Nous sommes arrivé ainsi à dresser le tableau XVIIT, où les communes ont été compa- rées entre elles en prenant la proportion des exemptions pour goître sur 1.000 habitants. Le rapport de Baillarger ne donne de renseignements par communes que pour les arrondissements de Besançon et de Montbéliard ; dans le premier, il signale comme particulièrement atteintes de goitre les communes de Mamirolle (canton de Besançon- Sud), Malans (Amancey), Nans-sous-Sainte-Anne (Amancey) et Refranche (Amancey), et de crétinisme la commune d’A- mancey : dans le second, comme principalement atteintes de goître, les communes de Blamont, Meslières (Blamont) et Vandoncourt (Blamont), et de crétinisme, la commune de Rlamont. Lors du recensement de 1851, on a prescrit de faire le dénombrement des infirmités apparentes parmi les- quelles se trouve le goître ; nous donnons dans le tableau XIX le nombre de goîtreux recensés, dans chaque canton, à cette époque ; mais c’est à simple titre de curiosité, car il suffit de comparer son total de 279 cas à l'estimation de Baillarger et ses chiffres pour chaque canton, à la proportion que nous a donnée le nombre d’exemptions pour être fixé sur le degré de confiance que l’on doit accorder à ce document. Nous r’avons pas l'intention de refaire ici l'exposé des diverses théories de l’étiologie’ du goître que l’on trouvera si bien décrites et exposées dans le livre de M. Saint-Lager (1), dans l’article déjà cité de MM. Baillarger et Krishaber et dans le travail de M. Longuet (@). Nous en retiendrons que la théorie hydrotellurique reste la seule ayant une base assez vaste pour s'appliquer à tous les cas. Les eaux de boisson, les légumes peut-être (Ballarger) empruntent au sol le prin- - Cipe goîtrigène. (1) SAINT-LAGER, Etudes sur les causes du crétinisme et du goître endémique. (2) LonGuET, Etudes sur le recrutement dans l'Isère, in Archives de méd. et de pharm. milit., IT, p. 200. — 9266 — TABLEAU XVIII Communes principalement atteintes rangées dans l’ordre décrois- sant de la sroportion d’exemptions pour goître. COMMUNES LUSAN SANT ESRSSEERS Charbonnières ter 00e Réprieres ie Er e REUSNEVE ER RNRE ee Vanclans vom Cubrialss inteess etes Byans IFÉPOL EE Re MN ee AAALRAV EAN AMEN Montresove armee ie VandOnCOUrL ere Fontain Gonsans 1h mamans SAONE Se ce Clerval reset RouSeMont EAN EN AMANCeV M Eee. Mouthiér 20m Naldahon. 25h rune BOUSSIéres 7 idee Ornans ss ee NACRE Moyenne du département, , , , . .. CANTONS Proportion || Boussiéreshi een 1.672 Roulans uns terne 1.059 BOUSSIÈRES 4 PNR 4.019 TA" CRE ER SE . | 0.980 Ornans it cie ER LMOS SAS ATX PA UE EE 1 0) Ornans 20e MR RAS 0.599 QUINPEY. NE UNE ESS RER 0.570 EEE UE CAO ARR 0.517 Amanceyii. irceus sIner 0.513 Ed FR re ON ER 0.385 Id. one Ce en MOOD Vercelr re Een 0.363 Rougemont."# 4 200 0.337 Boussièrest Her ResS 0.308 Ornans 240 Re TTaeN 0.201 Tdi Rae PRE 1041 0:207 Tdi RE Se 0.296 Blamonti 1 ne 0.240 BesanconSude 0.218 Roulans,:. 00e /0 202 Ornans 4e tree 0.195 Vércel.... a certe) 20459 Besançon-Sud .. 7e 0.156 Clérval rare ; 0.145 ROUSEMONEME EN RNRE 0.144 Amancey 1 4e 0.143 || Ornans vs) Mere 0.141 || Nercel #12. co 100 4182 Boussières. . . . . . 100.121 Ornans 50 ce, A0 TAN 0,049 on Gi les = 067 — TABLEAU XIX Dénombrement des goîtreux lors du recensement de 1851. CANTONS Population | Goitreux | Besancon Nord Vite rite te ee A AT.826: LM APS Con Sud, ti. à 4. . ci, nan) 00 4765113 | Aramis ns A eo ann 7.498 4 Hide ni. Le AS de CAL 44.984 | 16 HABOUSSIÈTES à 0, Lh, AUS da di ne 7.637 9 HMArchaux . 4.00. 0. en et cote ire 9.635 | 12 IAOonans 02.1. 1. au dA A 01 IROuineen DU. non Mona 49 950 49 Pbontner 4, 4. a a. 0 | 45,694 6 libevier., 1... TE Re MS ete Ms ae 10-202 5) MONDE ee ph Ab rs Ps 8.236 3 HMonteau. . , . . . de ne 7,999: 4 Monte ec RS nr 10.081 | 14 DRbauine-les Damest 1 2. hr. 0 9.935 1 :; Clerals si GRAN ere ar 9.422 | 2 MERE ur le Doubs. hd a 10-319 | 10 HRBiernefontaine : Ne 4 4, ot 9.520 3 IMRonsemonti, + ne 0 à 4, Ho Li 40.024) 758 ROMANS A ee AR Re nn RE EE US 7.816 1 DAVÉRCÉA EE Run nn ex a neue 410-720 5 Montheland nn ei en era se el, ss 149,059 :).13 RME NN rer NA ee une Ne 42 856 43 | Mao PERRET RS 6.404 | 20 4 Laine, PRNEARES RO AR ES RE RS | 40.39% 5 IRÉontde-Roide ss. cn... . ,, J. ne en 8.292 | 12 RUE Se LR RUN Abe GA 7.063 5 DR nn ippolute un Au Re du 8.240 6 Totaux. he 416110206679: 279 — 968 — Dans le département du Doubs, on rencontre d’autant plus de cas de goïtre que le sol est constitué par une assise plus inférieure du terrain jurassique. Presque inconnue sur l’oo- lithe supérieure, cette affection reste rare sur l’oolithe moyenne, se rencontre assez fréquemment sur l’oolithe in- férieure, surtout sur le bajocien, mais ses terrains de prédi- lection sont le lias et le keuper. De quelle nature est le principe goitrigène ? L'analyse chi- mique à toujours été impuissante à le découvrir, et c'est même pour cette raison que la Commission sarde nommée pour rechercher les causes du goître en Savoie, niait son existence. L'analyse microbiologique n’a pas été beaucoup plus heureuse jusqu'ici. MM. Richard et Viry (1), Carret (2), ont mis en avant l’idée qu'un germe animé, qu’un microbe devait être l’agent étiologique du goître. M. Longuet est loin de se rallier à cette idée. M. A. Broca 6) constate que cette opinion est plausible, et, d’après lui, des observateurs 1ita- liens auraient trouvé, qu'au milieu de bactéries nombreuses, l’eau des pays à goître contient constamment un bacille Spécial; mais ces recherches sont encore incomplètes. Ce manque de précision n’est pas une raison pour rejeter cette manière de voir. La lecture des documents les plus sérieux que nous possédions sur le goître fait naître invinciblement cetie idée d’un micro-organisme goîtrigène, Il y a peu ou point de crétins dans le Doubs. Ferrus (4) faisait déjà remarquer que « le goiître fréquemment uni au crétinisme en est cependant complètement distinct ». M. Mo- rétin (5) signale aussi sa rareté dans le Jura. Le crétinisme, ne se rencontrant que dans les pays à goître, mais pas dans (1) RicHaRp et Viry, Gazette hebdomadaire, 1880. (2) CARRET, Association française pour l'avancement des sciences. 1882. La Rochelle. (3) À. BrocA, Traité de chirurgie de Duplay et Reclus, V, p. 610. (4) Bulletins de l’Académie de médecine, XVI, p.17: (5) MoRÉTIN, Thèse de Paris, 1854. — 2069 — tous ces pays, pourrait être considéré comme un degré plus avancé de l'infection par le micro-organisme pathogène du goitre, susceptible d'acquérir une virulence spéciale, exa- gérée, dans de certaines conditions de culture. 8° Idiotie. Le tableau XX nous fait voir les cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour idiotie, et la carte n° 29 nous en indique la répartition géographique. Nous avons constaté de ce chef (1872-1888) 191 exemp- tions de service, soit 0,023 pour 1000 habitants et 2,66 pour 4000 inscrits. Chervin (1850-1869), envisageant les cas de crétinisme, d’idiotie et d’imbecillité, classe le département du Doubs dans la 1e catégorie, en lui donnant le n° 7 avec 4.51 exemptions 0/00. Baillarger, dans son rapnort, con- sidérant le nombre des crétins et des idiots, donne au dé- partement le n° 55 avec une proportion de 2,9 0/00 habi- tants au dessus de 20 ans. Pendant les 17 années qui nous occupent, nous n'avons relevé qu’un seul cas de crétinisme dans le département (canton de Quingey), mais il peut se faire que quelques crétins aient été classés, au Conseil de révision, dans la catégorie des idiots. Quoiqu'il en soit, en comparant les tableaux XVII et XX donnant les proportions d'exemptions pour goître et pour idiotie, on ne peut pas ne pas être frappé de ce fait que les mêmes cantons occupent les n°5 À, 2 et 27 dans ces deux classements, et l'étude com- parative des cartes n'° 98 et 29 permet de se rendre compte que si là répartition de ces deux causes d’exemption n'est pas identique, il y a du moins une certaine analogie entre “elles. g° Bégaiement. Le tableau XXI nous fait voir les cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour bégaie- — 270 — TABLEAU XX Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion _ d’exemptions pour idiotie. | CANTONS habitants Per Russey 7er HER ARR a DE 0 » Mofteaus, en RU Sets Re Et en AG AU Mouthessi rt Pense Anis a a A0 OUES | BEN ATO ET AR RUE ENS RS PURES , . | 0.006% Besancon=Norde 0 a A Etes 0.011 DeSANCON SU EE PR CNE IP RER . : Pont-dée-Roide #10 0m Entrer QUE Rousemontes NRA RARE DE LL NU OU AOS, CET Val NE ERR Re re éd en le ee VO AU Ornans he See INEre Une OO AUICOUR ES PERRIN See LOT UE AVES Re ST ES AS AR ES RE ca PA Pa CRE PP L'ENE | RUE Pierrefontaine #2 HN nn ne 0.020 Monibénoitee Notre A RSR 0.024 Montbéliard 4e ne eh etes 0.028 AUTEUR EUROPE UE sr CE MU Baume-les- Dames nm tem nee PONtTATHELE CU ANS Un ent 0.034 QUINTÉV ASE AS Ne ne ROoUlANS SEEN RNA RER RTE ES SaintHippolyte Here 110080 BousSiéres spin TR ee ee DO T) MAFChATEX ER RSS SR Re er RrRe 0.042 Blamont MP MES Ten ï : , Liisle-cur-le-Doubs heu 0 Re Maiches2cntrisanse sn nn ee « | 0.046 ALANCOVA 0 dc haie 0.047 Moyenne du département , . . . .. , | 0.023 Sur mille i We d'ord. D © -J O1 © Où © = D » à à Eè = © he EN EE à = QD © © RD Or à © KO © «1 ND N ND N > © © & D NN 1 Sur mille inserits d'ord, 10 _— 271 — TABLEAU XXI d’exemptions pour bégaiement. Sur mille CANTONS habitants BÉSANCOn- SU... us D 0.0035 Vercors PTE SR me nn 0.0060 BAMONt ASS RD TRE SEE LE 0.0062 MOnteaub re NT RDS LL VS MERéhauee et 4, ne on | 0.0070 Clerval . PEN on de aie | 0.007 SAS DOINE Se le des cut, MOmbeNOIL nd mr du. #11: 00080 OA AN A net MERE RE 0,0085 Cinisiss RER Re EU 0.0088 AUdINCOUTÉS. 0 2, Sn At 0.0090 AU CE RE OLA AE RE TE CPE AUS | 0.011 DS ER En EL D nee hu Eilslesur-le-Doubs ,.°". ; , . 4, Pont-de-Roide . , , . . SAS eee | Ur Baume-les-Damesi:: cris ir N Bierrefontainessnts Nain RE rente | WE BeSATCOMNOEdE 0 me iNnes Pi0 ot RARE TER NA EU AE SE ec À | 0,015 Boussiéres. SR LAN Us LE Monthéltandes sn Len ee 0.016 MES PAUSSeyR ee es cn, AAC EVE ere Ut à demeal eee ee | 0.019 MOUSE En RS EAN RAM PER RU NICE a TE RARE ANT | 0.020 ROUSCMONENE du ee dr EL Levier, SE RU NN Se Pr PARC 0.032 Moyenne du département. , , . , . ., 0.012 [= O0 =J O UT DD 1 GO ma | & + Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion Sur mille inscrits = © © © 00 00 1 1 ON NN RrRrRB re DR RE À OO oO 2 © © © oO DIS u © re a) © CO O0 Qt D © & [a & — 972 — ment, la carte n° 30 nous en indique la répartition géogra- phique. Nous avons constaté de ce chef (1872-1888) 63 exemptions de service armé (29 exemptions de tout service et 34 classe- ments dans le service auxiliaire), soit 0,012 pour 4000 habi- tants et 1,38 pour 1000 inscrits. Chervin (1850-1869) classe le département dans la 1° catégorie en lui donnant le n° 7 avec 2.07 exemptions 0/00. Baillarger lui donne le n° 83 avec 1.04 bègues 0/00 habitants au dessus de 20 ans. On a voulu voir une certaine relation entre le goître et le bégaie- ment ; la comparaison des tableaux XVII et XXI ne permet pas d’en voir une bien marquée, c’est ainsi que le canton du Russey occupe le 22° rang dans ce dernier tableau ; étude des cartes n°° 28 et 30 fait arriver à la même conclusion. 10° Surdi-mutité. Le tableau XXIT nous fait voir les cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour surdi- mutité, et la carte n° 31 nous en indique la répartition géo- graphique. Nous avons constaté de ce chef (1872-1888) 29 cas d’exemptions, soit 0,0056 pour 1000 habitants et 0,63 pour 1000 inscrits. Boudin (1837-1849) donne au département le n° 14 avec 2.01 exemptions 0/00 examinés. Notre propor- tion est donc bien plus favorable que celle de Boudin, et, dans le classement de cet auteur, elle donnerait le 1er rang au Doubs puisque la Seine y occupe le n° 4 avec 1.22 exemp- tion 0/00. Chervin (1850-1869) classe le département dans la 1"° catégorie en lui donnant le n° 5 avec 1.43 exemptions 0/00. Baillarger lui donne le n° 69 avec 0.67 sourd-muet 0/00 habitants au dessus de 20 ans. La surdi-mutité est aussi une des infirmités que l’on a cru avoir quelques affi- nités avec le goître ; les rangs occupés par les cantons du Russey, d’'Amancey et de Boussières dans le tableau XXII 0m TABLEAU XXII Gantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour surdi-mutité. N° Sur mille | N° | Sur mille CANTONS | d'ord. habitants | d'ord.| inscrits |} 1 | Baume-les-Dames, , . . , . , , . .. À 1: 2 Blamonts furent x 2 SCA et) a Du NUE ve 3 2 MALO RAUXS SR LU un ue ia 4 SE MOnIbéa re 4 it ed do us 5 6r):Monthenoit ..., 1, , EE PEUR DE AE » 6 » A leMorteaue ins M NAN ae 7 BA Rougemont 2,1 4) RME Lie 8 9PRoulans.: 1. A ere PR A D En 9 10 }'LelRussey,. . -., . a loue 10 14 Saimtippolytie. + eue, ce Ft 11 12 Besancon Suds ii a Do ie, RAT 0.0017 | 12 | 0.95 |! 13 | Pontarlier; 2: RE ANS AN 0.0037 | 13 0.40 DA ORAN AL NAMUR RUN ete eo 0.00%% | 14 0.53 | 1 SAUNA GE RER es Ne 0.0058 | 19 0.73 HO VErCOl Mi ee Marne ee , | 0.0060 | 16 | 0.67 À ane L'Isle-sur-le-Doubs . ..: .,..:.,... 0.0061 | 45 | 0.60 | ds Mouthe: sn. SP Re AE 20 0.75 D dehode. : { 0.0068 | 47 | 0.68 On Pierrefontame: "he m/tinnr rh 0.0068 | 18 0.72 D PAMANEEMAA An he es ces 0.0090 | 21 1.08 || 2 J'EN ASS Re 0.010 | 29 | 1.09 | D OuMMSeV, A iii Li ni 0.011 | 94:| 1.33 | DR AE Ai En MESA 0019 "98% 1.93; 2H Besancon-Nordihis, he Vient 0.013 EAN AUTTAI PR ABONSSIErReS SNS de De à 0.016 | 26 | 1.90 | || 27 ILENIS PET SN NE Re À Re ee 0,019 97 9 11 À Moyenne du département. . ., .,,. 0.0056 0.6 18 — 974 — rendent cette opinion bien plus plausible qu'elle ne l'était pour le bégaiement. 11° Epilepsie. Le tableau XXIIT nous fait voir les cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour épi- lepsie, et la carte n° 32 nous en indique la répartition géo- graphique. Nous avons constaté de ce chef (1872-1888) 69 cas d’exemption, soit 0,011 pour 1000 habitants et 1,32 pour 1000 inscrits. Boudin (1837-1849) donne aux départements du Doubs et de la Côte-d'Or les n°5 43 et 14 avec chacun 0.93 exemption 0/00. Notre proportion est donc notablement supérieure à celle de Boudin. Chervin (1850-1869) classe le département dans la 4° catégorie, en lui donnant le ne 41 avec 1.69 exemptions 0/00. La comparaison des cartes n° 12 et n° 32 ne permet pas de relever une corrélation marquée entre la quantité d'alcool consommée et la proportion d’épi- leptiques dans chaque canton. 12° Cardiopathies. Le tableau XXIV nous fait voir les cantons rangés dans l'ordre croissant de la proportion d’exemptions pour cardio- pathies, et la carte n° 335 nous en indique la répartition géo- graphique. Nous avons constaté (1872-1888) 154% exemptions pour affections du cœur, soit 0,029 pour 1000 habitants et 3,39 pour 1000 inscrits. La carte n° 33 nous montrant que les cantons les plus favorisés se trouvent à côté des moins favorisés dans la haute montagne, l'altitude ne nous parait pas devoir jouer un rôle de quelque importance dans l’étio- logie de ces affections. Les cantons riverains du Doubs, de l’Ognon et de la Loue, dont l’état hygrométrique doit être … 5 05 — TABLEAU XXII Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour épilepsie. N° L Sur mille ke Sur mille || CANTONS d'ord, habitants | d'ord.| inscrits 1MPAmancer ii." PR LE TN 1 2 MUC TES ANS NS Se NTI 2 OP AO RS éene AA Ne 4 3 MP BoussIeres de di Ut a an ou 4 # 4 JAMarchauxs in, PE RE NEO AR VO LS 5 6 | Pont-de-Roide. . , . . NN D à 6 HA Udineourt di 0 4 ne, 0.0030 |. 7 | 0.30 | SAMOA 8 He MD et Nantes 0 .0062 8 0.63 |! M Clenval DU RAR en 0.0072 | 9 | 0.78 | OM MOnEbenoit nn ie ,. | 0.0080 | 10 | 0.83 À AM RONA TT hour 0.0085 | 14 | 0.94 | 12h-Besancon-Sud.…. /... .....,. 1. ,. | 0.0087 | 44 | 1.26 | Gran A Sn oo 4 |.0.0088:) 12 | 1:06 | 14 | Quingey. . . .. nn 0.011 | 15 | 1.3 | 15 ILE NOTES ARR RE ci 47 | 1.4 | TH Monthéliard ur ur Le 13 | 1.22 | DA Mode Un dt N. CO 0 460 IP Vence at ur aa at 16 | 1.35 | HOMPPierrefontaines. 14:14 ue ou De) 48 | 1.45 || SU ÉRougemont ut Et du. re 20 | 1.53 St MIppolyie. 2 1 0.014 | 92 | 1.64 À Ronan Rae one a 0.015 | 21 | 1.62 || D PS EUSSeV il il re ei . | 0.046 | 24 | 1.83 | MIS surle-Doubs . . ...., . 4... | 0.018.) 93 |: 4.82} 2HNBiume-les- Dames . Ve 0.020 | 95 | 2.41 OR EBeSAnconSud dE ne Nm NI 0.025% 196! 9:25 DA Maiehe, nn 4 un, da 0.04 | 97 | 4.37 | Moyenne du département. , . . , , . . | 0,011 1.32 — 276 — TABLEAU XXIV Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour cardiopathies. | N° Sur mille N° | Sur mille CANTONS d'ord. habitants | d'ord.| inserits 4: -Monthenoit eee Rent 0.0080 1 0.83 | 2° Le RussSeyen eau eut “os. KL 0.00842)42/mEr 0 91 a |" L'ISle-sur-le-Doubs SU SA Ne 3 4.21 4 | Levier 2e a ie en ner | 9.02 4 | 1.41 6. Banme-les-Damés ir RS TEEN 0.013 5 1.60 6 Sant Hippolyte Er EEE AU 0.014 6 | 1.64 FA BoUSSieres nt Ne MN nn ER 0.016 7 4.90 8: Audeuse 0 ar ne ne nr St 40 |) 2.90 9: PF Ornans do AN ss He | 0.017 8 | 9.12 40% AMMANCE YEN M M TS ne UE 0.019 9.| 9 16 RS TE D 0 MEN A A A SES a MR DRE ra 0.023 | 12 | 92.66 Lai -Blamonte re ancre A eRnte | 0.024 14 | 2.87 19 MORE ER ET Et Ur Peer 11 2.52 44: Pontedé=Roider rer NA REE r 0.025 13 DM) 29 Marc ha. Rens a nn AA ee 0.028 15 3.03 16: Audineoust AL eee 0.030 16 3.07 7 Montbéliard en at MN er tte 0.032 17 3.26 18: RO TANS EN UNS LE PRE en AE 0.034 18 3.74 195} Besancon-Ssud 4400 ue Hu 3e ROOMS 0 57105 20: | Besancon Nord er RO AE 22 4,74 DA Maiches se AA RL ne ie | 0:08 19 |. 3:99 D PONtATILER EE LE ER ES et et . | 0.037 20 4.06 29 ROSEMONT RS Nr 0.040 | 21 4.59 Di | Pierréfontainer: 7 a lan RE et 0.047 24 5.08 DS ÉVeRCOl 2 TN MR SES D TR A 0.048 25 5.40 20h Mouthe ri Joe era 080 27 6.76 D CICNVAR. ERA Ur NE ee 0.058 26 | 6.95 — 977 — influencé par l’évaporation de ces cours d’eau et les brouil- lards qui en résultent, ne nous paraissent pas atteints dans une proportion supérieure à celle des autres, tandis qu’au . contraire, le plateau, sur lequel se trouvent les cantons de Vercel, de Pierrefontaine et une partie de celui de Clerval, fait une tache noire sur la carte. 13° Faiblesse de constitution. Le tableau XXV nous fait voir les cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour faiblesse de constitution, et la carte n° 34 nous en indique la réparti- tion géographique. Nous avons constaté de ce chef (1872-1888) 1165 exemp- tions du service armé (618 exemptions de tout service et 547 classements dans le service auxiliaire), soit 0,225 pour 1000 habitants et 25,64 pour 1000 inscrits. Boudin (1837-1849) donne au département le n° 5 avec 44.95 exemptions 0/00, et Ely (1859-1868) lui donne le n° 11 avec 73.5 exemptions pour 10.000 de la population mâle de 20 à 25 ans. Chervin (1850-1869) classe le département dans la 1"° catégorie, en lui donnant le n° 4 avec 92.54 exemptions 0/00. Notre pro- portion n’est guère que la moitié de celle de Boudin. Cette différence s'explique par la composition toute factice du groupe d'affections désigné sous la rubrique de faiblesse de constitution. C’est là en effet que viennent se ranger toutes les affections mal définies ou qu’on n’ose pas définir devant l'intéressé ; or, au fur et à mesure que progresse la science du diagnostic et que progresse aussi le souci de la précision de la statistique, très compatible, à l’aide de légers artifices, avec les ménagements dûs avant tout à l'intéressé, ce groupe doit forcément se restreindre au bénéfice d’autres groupes comme nous le verrons tout à l’heure à propos des tubercu- loses. 078 TABLEAU XXV Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour faiblesse de constitution. ke Sur mille | N° | Sur mille | CANTONS {} d'ord. habitants | d'ord.| Anserits dl Rougemonts (rt Are Ra rer 0.108 | 4 | 12.95 2 | Aevien te res ant AU RE AA 0.121 2 | 13.39 SNA UdeUX 0 LA ee ANNEE An Te 0,128 6 | 16.18 ee AC lenval es At Pt nee LANTA AT TR ÿ 5 | 15.63 154) Montbenoites)e re nr FRS | 0.144 3 | 15.05 1416 "Baume-les Dames Os a sn 0.145 7 | 16.88 | 7 | L'Isle-sur-le-Doubs, . . , . ER A SA 0.154 411719: 18 1 Ouingey: io EPST rene) 0.156 | 8 | 18.00 1 9 | Marchaux, .:: : BANANE UN NO GS 1044805 1140 :| Amancey ir 2e ie AU NS eus 2 0.182 | 13 | 20.58 41 -Pierréfontaine then At AURA 0.18% | 10 | 19.62 A2 Pontarher ten TU RARE US ON O0 85 110708 1149: Vercelioes tete APR anse Er PeR ee 0.186 | 14 | 20.9 14) RoUlANS: AAC LE SRE ANR A RU ete Us 0.187 | 12 | 90:57 15) Mouther ir on ANT EEE AR APR CAR 0.190 | 16 | 22,55 161" Ornans EM SN CN RS Een RTS 0.195 | 18 | 23.37 47 'AMAINCOUREN PARA AU NP TENUE NE 0.210 | 15 | 21.56 TS ER RUSSEVA NE Le US be her etui ae 0:911°174714922"92 149 /Saint-Hippolyte 0300 LME . | 0.218 | 20 | 24.65 1 20 | Pont-de-Roide, 07200 0, 0 20 0900 Aa 97 0 Lot Maichepe nt ANNE Lans ai Re 0.240 | 21 | 25.15 129 1 Boussiéres Ai Ho a Gi AE NUS 0.243 | 93 | 28.62 1251 Montbéliard usa rt 0.275199 1°9780 24} Besancon Sud, re nn le ere 0.312 | 27 | 46.81 29 1PBlAMONL AE EME SERRE ErEneErERRe 100949 0991690 59 H 20%) /Besancon-Nord MA de ne Ce 0.360 | 26 | 44.74 127 Morteau 010000 NRA AN . | 0.363 | 24 | 36.61 — 979 — 14° Rachitisme. Nous avons compris sous cette dénomination toutes les difformités et malformations du système osseux ne prove- nant pas de traumatisme. Le tableau XX VI nous fait voir les cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour rachitisme, et la carte n° 35 nous en in- dique la répartition géographique. Nous avons trouvé de ce chef (1872-1888) 430 exemptions du service armé (352 exemptions de tout service et 78 clas- sements dans le service auxiliaire), soit 0,083 pour 1000 ha- bitants et 9,46 pour 1000 inscrits. La comparaison des cartes n° 142 et n° 25, bien que le même canton occupe le n° À dans les deux cas, ne laisse pas constater d’analogies assez fortes pour qu’on puisse conclure à une relation étiologique entre l’alcoolisme et le rachitisme. 15° Scrofulose. Le tableau XX VIT nous fait voir les cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour scrofu- lose, et la carte n° 36 nous en indique la répartition géogra- phique. Nous avons trouvé de ce chef (1872-1888) 245 exemp- tions de service, soit 0,047 pour 1000 habitants et 5,39 pour 4000 inscrits. Boudin (1837-1849) assigne au département le n° 22 avec 7.04 exemptions 0/00 examinés. Ely (1859-1868) classe 62 départements avant lui et le place ex æquo avec l'Ardèche et l'Indre, en leur donnant 13.1 exemptions pour . 40.000 de la population mâle de 20 à 25 ans. Remarquons que dans la statistique de Boudin, ces trois départements sont loins d’être voisins, puisque l’Indre a le n° 8 et l’Ar- dèche le n° 42. Chervin (1850-1869) classe le département dans la 2 catégorie en lui donnant 13.27 exemptions 0/00. — 280 — TABLEAU XXVI Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour rachitisme. Sur mille DRE N° | Sur mille |$ A] d'ord. habitants | d'ord.| inscrits 1: Quimper Hier He EE NN etai 0.040 | 1 | 4.66 || l'r 2 fHBesancon-Sude ei Abe Corne 0.054 | 6 | 7.83 || SN Vercel Nes Re te 0.060 |. 2 |°°6.76 || Ma PBesancon Nord) ie RAR Et C 061 | 7 | 8.00 | Lib Marchaux, line RE UN Eee Ars 0.063 | 3| 681 6H Leviers nues NN RL LUE UE 0,064 | 4 7.05 || 7 |Monthe 0 1 pero SN a A A 9 | 8.27 8: Pont-de-Roide een A Tee | ee 5, | 7.50 ne 94 Blamont 40 a Ua 0 dt | 0.074 | 13) 8.62 | DO Romane: ten ee EC ee FR 11 | 8.4 || IAA Te Russe TR AT de AE | VO Lee) 80 12, PAClErVAL Len. en AMNREER EURE CO 09e AGNIE-SR60 13: Montbenoits tree tee 0.080 | 10 | 8.36 À 42) Maiche à bin AD en are 0.083 | 14 | 8.74 || lon Baume-les-Dames 0) Ne re 0.090 20 | 11.26 || 16 | Pontarlier nn ue NU | 16 | 9.76 || 17 2 AUAEUXS 0 AN APR RENTE QAR ANUS ‘RATE EE | JA TT 18" A udincontte 0 à 0.008 | 45 | 9.54 | [49 -SaintHippolyte 1 lle 0e | 0 094 | 17 | 10.68 | O0 Amancey a es PURE Rte 19 | 140.83 || HAT ARGUS eMOoNeN ANS CENT AR LR | QUES 48 | 10 71 | 122-leBoussiénes st DU MPRS Con da ee 0.097 | 21 | 11.45 || 129 AOnnans a CU ART a 100:406 1095804075 24 \Montphélardes Pur MEN Net . 104494798281 2HAPierrelontaine:t. "Mise RS 0.122 | 26 | 13.08 | 96 | LiIsle-surle Doubs. N.0. nous 0.193 | 24 | 19.18 DTULEMOEteAnS 2 NC RS EST Nes one 0.137 | 27 | 18.88 — 281 — TABLEAU XXVII Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour scrofulose. e Sur mille | Ne | Sur nille || CANTONS d'ord. habitants | d'ord.| f{nserits AA OV D ne ide ete dihe au 0.023 | 4 | 9,66 | AAA QUSS ICO ON ee nu ue où den eie 0.024 | 2] 966 | Besancon Noïd à 2. 4, 0 à | | 0.027 | 5 | 355 | MAC Re IQ SU es Li ue | 0.028 3 3 95 |! PEER em nn à sean eq eut à te eco o.) 9 3.67 MAR CR Remi la ae eue ol eo 0 2 2 0.030 AE GRR CET He Blamont és. Lo. , RES 0.031 6 3.59 SA PROMEEMONE ee À. à à y te + els 12 | 3.82 || DR IRPOPRUSSeY Et Lo LOE ru rene Ve es 0.033 8 3.66 OR RIO MANS Un ee et nue à 0.034 | 10 3.74 ROMANS D 4 eus mir dub le tot ... |:0,035 | 13 |. 4.95 Das biriIslesur-le- Doubs: 5 LE 7 3.65 || ol eMOnieamests et ni ee PÉETSEr | 0.087 41 3.78 || HA Besancon-Sud. "2. .Nt2 44 so Ei | 0.045 | 21 | 6.56 || 15 Marchaux, D A CES Marnoile Conte | 0.049 15 5,91 RO MONbbeArA se es ni mue { 14 4,88 || LT NE OSRUA ERR RERenE RRE R ARERERSE 0.050 | 17 5.47 LE UNION ER RE 0:051: 1718 5.64 || RMC En 2 ee ee «ae à à 0.052 | 16 | 5.46 | HOMPEOnEdeRoOIde.. 5. 5, L'un D 0.056 | 19 6.19 || PR AMOUERES D et Sue As a nr 0.057 |-22 6.76 2 ROMEO ES CRE ARR 0,060 | 20 6.50 || PR EMonIbDenoit en 25 50 ne. 0 0:072%1"93 7.52: À LE AMONT SR RS TR en 0.075 | 24 | 7.69 || DarrbBaume-les-Dames ,. . , ,-, : 0.076 | 25 8.85 || PAR ES ainEMIppOlyte ir 20e en au. 0.087 | 26 | 9.86 ER RiCrrotontaines ss à à dns à Ne 2 0.109 | 27 | 11.62 Moyenne du département .. ..,,. 0.047 5.39 | ose L'infériorité de notre proportion comparée à celle de Boudin peut s'expliquer, jusqu’à un certain point, par le classement que nous avons fait dans les tuberculoses de certaines affec- tions (lupus, p. e.) qui étaient évidemment mises autrefois sur le compte de la scrofulose. 16° Tuberculoses. En dehors de la tuberculose pulmonaire, nous avons com- pris dans cette série les tuberculoses chirurgicales (caries osseuses, lupus, etc.) que nous avons trouvé signalées sur les procès-verbaux des séances des Conseils de révision. Le tableau XX VIII nous fait voir les cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour tuberculoses, er la carte n° 37 nous en indique la répartition géographique. Nous avons trouvé de ce chef (1872-1888) 443 cas d’exemp- tion, soit 0,085 pour 1000 habitants et 9,75 pour 1000 ins- crits. Boudin (1837-1849), dans le classement pour les exemp- tions occasionnées par les affections de poitrine, donne au département du Doubs le n° 55 avec 2.15 exemptions 0/00 examinés. Le Doubs fait tache à côté de ses deux camarades franc-comtois, le Jura ayant le n° 4 avec 0.64 exemption et la Haute-Saône le n° 5 avec 0.67 exemption. Ely (1859-1868) envisageant la phthisie pulmonaire, classe 13 départements seulement avant lui et lui donne ex æquo avec la Nièvre 0.65 exemption pour 40.000 de la population mâle de 20 à 25 ans ; la Haute-Saône vient de suite après avec 0,69 exemption, tandis que le Jura w’arrive qu'au 81° rang avec 2.15 exemp- tions. Notre proportion est de 4 fois 1/2 supérieure à celle de Boudin. Nos 443 cas de tuberculoses se décomposant de la façon suivante : tuberculoses pulmonaires, 261 ; tubercu- loses chirurgicales, 99 ; tuberculoses sans autre désignation, 83, même en ne faisant entrer en ligne de compte que les tuberculoses pulmonaires, bien qu'à coup sûr celles sans désignation doivent rentrer dans cette catégorie, nous arri- à Ii : rs M © © O0 =] O OÙ CO D = 3 + INDE À ND = © © O0 1 CO OT À D D 08 — TABLEAU XX VIII Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemptions pour tuberculoses. Sur mille | N° | Sur mille L CANTONS habitants | d'ord.| inserits DA A dd dhas dd 0 028 | 1 | 3.33 || BOUSSIéreS ed ae eu ts PR ET 0.032 2 | 3.81 | RCUPOMONL SNMP re CRAN, 0.033 | 3 | 3.8 | AANCEVe de un a te 0.047 | 4 | 5.44 || eue Une id dos ur | 0.051 | 8 | 6.61 | Baumedes Dames. 10201 Re umereteu 7 | 6.49 || llslesur-le-Doubs ts aie Te 0: ) 5,48 || CRÉAS EU en ie ….1-0:058 |. 6 | :6.95 | Besancon Nord taste: tu, 51202061! 11:18 .00 1 Besançon-Sud, D NP ca os 0.063 | 14 9.40 | Blamonts di Li) ee ren “m 1,0.068 | 10:| 7:00 1 MALCHAUXS LR PRENONS Less 0.070 | 9 7.59 | BRonlanes si 2) RER SR RS AE Na Re 0.076 | 13 | 8.41 || Mon belarde de uni 0.082 | 12 | 8.14 | Nerce A e US RS UR en TL i 0.08% | 15 | 9.47 | évier Ur NS RUE ee A RAA 0 096 | 16 | 10 57 | De RIUSS OV nn DÉMO MRe tS TLeN 0.104 | 18 | 10.99 | ME er Re SL AD eee ta onu 0 104 | 17 | 10.93 MUIACOUT ES UE ONCE RE Re 0.108 | 19 | 11.08 || DAS ue à à 0 0.410 1.99 | 43.98 | Pontarlier.) 4272, DRE RENE AE FAN ts 0.118 | 21 | 12.61 | : Montbenoït . ; . . . A NT HE U S 0 120 | 20 | 12.54 | SOU HIDPOINEe He Le re ane 0.124 | 95 | 13.96 Pont-de-Roide: las in et 0:1496:F 92311375 MORTE AU 00 AURAS Au ERE AEs 0.137 | 24 | 13.88 DiÉrretontaine.s 2 Ne Ar ue 0.163 | 26 | 17.44 | Mouthe : 4,7: 04 A DO AN GT AE 0.164 | 27 | 19.54 Moyenne du département . . . , . . . . 0.085 9.75 — 984 — vons encore à une proportion de 5.73 0/00 inscrits, plus du double de celle de Boudin. On a prétendu que les climats de montagne constituaient un milieu favorable à l’évolution vers la guérison de la tu- berculose pulmonaire, et l’opinion vulgaire veut que l’air des montagnes et les senteurs des sapins préservent de cette affection. Les partisans de cette aérothérapie peuvent peut- être avoir raison pour une période de un mois ou six se- maines par an, et encore faut-il joindre à l'influence de l’at- mosphère celle des promenades, des excursions, de la vie au grand air ; mais notre carte n° 37 nous montre que, dans le département du Doubs, les tuberculoses se répartissent en raison directe de l’altitude, les cantons de la haute mon- tagne étant le plus atteints et ceux de la plaine le plus in- demnes. 170 Affections résultant de déchéance organique. En voyant les différences considérables présentées par les proportions de Boudin et les nôtres en ce qui concerne la faiblesse de constitution et la tuberculose, nous avons pensé qu’en totalisant le nombre d'hommes reconnus impropres au service armé pour faiblesse de constitution, rachitisme, scrofulose et tuberculoses, nous obtiendrions un groupe in- téressant à connaître et à étudier, et qu’on pourrait appeler groupe des affections résultant de déchéance organique. Ce groupe réunit tous ceux dont la constitution est altérée par un vice de développement ou de nutrition, et a présenté ou est apte à présenter un terrain favorable à l’évolution de cer- tains agents spécifiques. Le tableau XXIX nous montre les cantons rangés dans l’ordre croissant de la proporüuon d’exemptions dues à ces affections, et la carte n° 38 nous en indique la répartition géographique. Nous avons obtenu pour l’ensemble du département 2.283 exemptions du service armé (1.658 exemptions de tout service et 625 classements — 9285 — TABLEAU XXIX _ Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d’exemp- tions pour affections résultant de déchéance organique \ Sur mille | N° | Sur nille | {| d'ord. habitants | d'ord.| inscrits 28.66 || 1 Ouingeyen 1, Re le de 0.250 | 1 | A RROUPEMONES nn ee Noam tue 0.272 | 2 | 30.62 || SAMU D ten eu due um oct 0 301 7 | 38.25 A CléRvAl Se Lu, RU a : : 3 | 56.96 |! D Levier 0 4. Re ee ce. +0) s |26.66 || GAIN ECRAURS 0 ue NL ne : F0:950 |:6/1 07,99 7 manette, Le) unir un 0.355 | 8 | 40.08 | MERE de une 0.361 | 9 | 40.58 | 192) /LTsleSur-le-Doubs. 2,1... . 0.370 | 4 | 36.56 || 1107 Baume-les-Dames.-, 2.4 4 4 oc, 0.373 | 11 | 43.44 || D CROUTANS 0 ne nn 0974 40 AT 19] 12) | Boussiéress\ 2) 4 4 are, is. 1107896114 |: 46:76: MON Dent 2e he rhene cn mare 0,418 | 12 | 43.47 || DA DE Russe A de on 0.429 | 13 | 45.82 || HD ONNANS. LL, 0 2: ne ts 0.448 | 920 | 53.66 || IA bOntanien nee URL ne 0.454 | 15 | 48.82 || 1H Besancon Sud. 2 4. Ve. dan 2140.470.:96:| 67.40(II 18 PPont-de-Roides, 45... un Lun 0.473 | 18 | 51.58 || AOPENEIChe A ue con sure 47 | 50.29 || DE Mouthe ne: , | ji die ue LORS or MN UudiINcouRts 01 dre toi . . . | 0 486 | 16 | 49.88 || 12} Besancon-Nord , 2, ue 2 0.511 | 95 | 66.37 | I Bbmont nn 0... 0.518 | 93 | 59.66 || 2 Stat Hippolyte, nn. 0.524 | 22 | 59.16 | AR Montheliande cc dent 0.526 | 19 | 52.14 || DH A errefontainer 2) an D. a ras 0.579 | 24 | 61.77 || PRO OR Del Sert © 1 0/676 | 97:|.68.18 || . Moyenne du département, . . . , .. , | 0.441 50 26 || _— 986 — dans le service auxiliaire), soit 0,441 pour 1000 habitants et 50,26 pour 1000 inscrits. Cette proportion est un peu infé- rieure à celle (54.14 0/00 examinés) que l’on trouverait en totalisant les proportions établies par Boudin pour la faiblesse de constitution, la scrofule et les affections de poitrine. Cette différence pourrait à la rigueur servir de mesure aux minimes progrès de l’hygiène publique dans ce demi-siècle. L'étude de la carte n° 38 et sa comparaison avec la carte n° 12 font voir que l'influence de l'altitude est moins prononcée ici que pour la tuberculose, et que certainement une part no- table revient à l’alcoolisme dans la constitution de ce groupe. 18° Affections des yeux et divers. Pour avoir complétement passé en revue toutes les causes d’exemptions, il nous reste à signaler les affections des yeux, autres que la myopie, consistant en quelques hypermétro- pies, pertes de l’organe ou opacités de la cornée ou du cris- tallin provenant de traumatismes ou de manifestations dia- thésiques (1), et les motifs que nous avons relevés sous la rubrique « divers » consistant surtout en lésions banales résultant principalement d'anciens traumatismes. Les affec- tions des yeux ont causé 837 exemptions du service armé (504 exemptions de tout service et 333 classements dans le service auxiliaire), soit une proportion de 0,161 0/00 habi- tants et de 18,42 0/00 inscrits. Sous la rubrique « divers » nous avons enregistré 2.493 exemptions du service armé (1.576 exemptions de tout service et 917 classsements dans le service auxiliaire), soit une proportion de 0,482 0/00 ha- bitants et de 54,88 0/00 inscrits. Sur ce total 38 exemptions ou 0,0073 0/00 habitants et 0,83 0/00 inscrits ont été moti- (1) Ce dernier groupe devrait plutôt rentrer dans la scrofulose, mais le départ étiologique entre les deux genres d’opacités est impossible à faire sur les procès-verbaux des Conseils de révision, et d’ailleurs si la scrofulose est réellement très marquée, l'exemption est prononcée à ce titre. ‘a Le dis cdoéthel this) > 987 vés par des testicules retenus à l'anneau et 8 ou 0,0015 0/00 habitants et 0,17 0/00 inscrits l’ont été pour des becs-de- lièvre. 19° Impropres pathologiques. Est-ce bien le rapport de la totalité des exemptions qui indiquera l’état de la santé publique dans les divers cantons ? Nous pensons qu'il faut plutôt, pour obtenir ce résultat, retrancher de cette totalité les exemptions pour défaut de taille, affections des yeux et causes banales ; nous obtien- drons ainsi un groupe qu'on peut appeler groupe des impro- pres pathologiques et dont le rapport à la population ou aux inscrits donnera plus exactement la physionomie sanitaire de chaque canton et la mesure du déchet initial qui lui est imposé suivant les conditions spéciales dans lesquelles il se trouve, la proportion en est de 1,014 pour 1000 habitants et 115,38 pour 1000 inscrits. Voici d’ailleurs l'importance relative de ces diverses causes d’exemptions du service armé : 1° Faiblesse de constitution, 25,64 (0/00 inscrits). 2 Hernies, 20,89. 3° Phlébocèles, 16, 80, (varices, 11,73; varicocèles, 4,57). 4 Tuberculoses, 9,75. 9° Rachitisme, 9,46. 6° Mauvaise denture, 5,92, 7° Goître, 5, 65. 8° Scrofulose, 5,39. 9° Myopie, 4,60. 10° Cardiopathies, 3,99. 11° Idiotie, 2,66. 12° Pieds plats, 2,39. 13° Bégaiement. 1,38. 14° Epilepsie, 1,32. 15° Surdi-mutité, 0,63. Le tableau XXX nous montre les cantons rangés dans l'ordre croissant de la proportion des impropres pathologi- ques et la carte n° 39 nous en indique la répartition géogra- phique. — 288 — TABLEAU XXX Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion d'impropres pathologiques. (Etat de la santé publique dans les divers cantons.) Sur mille | N° Sur mille CANTONS habitants | d'ord.| inscrits Onineer ESS EDR 0.721411 8246 AUD TE LS D RE MS A MAUR RENAN UE Et 0,745 3 94.18 Rougemontr SMS et en ne 0.823 | 2 | 93.4 BaMmOonte Cr NES REA MARNE 2512107867 8 99 20 Marchaux 2 Fu MS AU Re Na ete 0.868 A 94.93 Bésançcon-Ssud oh ne ol DCS DA NEADTEAZ Clenvale 720 PUS Rte a AE RAS 0.891 5 96.16 Les RUSSE HR PO Er TES Re 0902798407 Baume-les-Dames) 251026 an 06069 M441449 763 Leviers AN on Es OA ee .,. . | 0.974 | 10 | 107.19 ROMANS ALT PASS DR AU PR PAL EN 0.978 | 11 | 107,57 L'ISle-surle Doubs er COR nee 0.980 6 96.89 Néréeleis ir TA LR NUS AT sets 0 99% | 12 | 111.56 Montbhenoits Hire Ps ne EUtS 4.005 9 | 104.51 BoOusSSlÈnes ue A NS A Et 4.014 | 18 | 119.27 AMANCO VS sn eV lt Us AM R 1.016 | 15 | 114.84 Ornans% 2 as SENS As 4.033 | 23 | 193 80 Besancon Nord fire ss ner rene 4.045 | 926 | 137.70 Saint ippohte et 1.057 | 17 | 119.14 AULACOUR ESS ENTER EAN ATEN Le 065 1 14391412 7#1 Pont de-Roide "ER RARE NE , | 4 1404 | 20 | 120.35 Mother these SANTE AAA NAT Le 2400 ASS Maiche sut re RS te En 4.443: 49-2449778 Montbéliard és es ro 1.171 | 16 | 116.45 Morteau. eee a a te en 1999-0992 2493710 Pontarlier in na MR Re 4.314 | 21 | 120.8 Pierrefontaine. "4.1.4 uni 0e MA 969 197006125584 Moyenne du département. . . , . . .. 1.014 115,38 — 289 — CHAPITRE CINQUIÈME APTITUDE ÉPROUVÉE AU SERVICE MILITAIRE. io Congés de réforme N° 2. Nous avons vu que, de 1872 à 1888, 36.419 jeunes gens ont été reconnus bons pour le service armé; jusqu’à pré- sent (1) il leur a été accordé 1854 congés de réforme n° 2. Le tableau XXXI nous montre les cantons rangés dans l’or- dre croissant de la proportion de ces congés 0/00 bons, et la carte n° 40 nous en indique la répartition géographique. On voit que la proportion en varie de plus du simple au double entre le canton du Russey et ceux d’Audeux, Besan- çcon-Sud, Blamont, Ornans et Besançon-Nord. Il eût été très intéressant de rechercher quels étaient les motifs de ces congés de réforme ; malheureusement, le plus souvent ces motifs ne figurent pas sur les matricules du recrutement où on ne lit que cette formule réglementaire « infirmités con- tractées en dehors du service ». Nous n’avons pu en relever que 547 soit 29,50 0/0, un peu plus du quart. Il nous a semblé inutile, dans ces conditions, de rechercher la propor- tion de réformes prononcées dans chaque canton au titre des principales infirmités, car notre base d’opération n’est pas assez large pour légitimer un classement exact d’après les proportions que nous aurions pu obtenir. Nous donnons à titre de curiosité et de renseignement, jusqu'à un certain point, la vue d’ensemble, par canton, de ces 547 motifs de (4) Courant de mars 1892. 19 — 990 — TABLEAU XXXI Cantons rangés dans t’ordre croissant de la proportion des congés de réforme no 2. ee N° CANTONS Proportion d'ord. 1.10 Le RUSSEV. 21 NT Mr et OURS NS D 06 2 Ouingey. 4 DIN PEN ORNE Re AE Re n SAC 3: -Rougemont 26 see pee PAU EM AE ESS 98.10 2 | Pierrelontaines NS pa PO a SN EE LE 40.60 5 Tevierre tt RE OA LP AO AR SE ee AD TO GA EMarehauxe true A Te A dE abs ÿ) 7 |HROUlANS- RACE se D AGREE PAPAS RER? RS 8 | Pont-de-Roide 10 nu, A QE SN NS RSS DEVICE RS TRES UE AA ARE NT PRES 00144409 10 NF Maïche”.n 0 27 SARA RE Ne Mr AO NS one eg Pa Pa , | 45.03 11 | L'Isle-sur-le-Doubs. . 1, . . | AN AN NU à rie 45.98 42 Clerval serais Ho ne) RP AURE LME AIO 13: Moôonthenolt est 0e MENACE Re , . | 46.10 14 MOnthélarde: 22e LE Los de) DO IUE TSI 46,84 1541 Saintippolyte AM AE SR Re RE MERE Se RAT UT 16. | Baume-les-Dames 400, 0 ee Eee re 48,97 47) Morteau; on) cas rer A PA PA ed UE à 48.93 18 | mancey he 00 dde Lee Le CAR Re I Eee 49,00 19 AUudNeoOUrt TN ere A NL RSS 53.91 90: hRoussiéres 22000 USA EU TERRE DE See D EE 24 1 Mouthe Se TS AN SRE An A AE 55.60 D9PONRtAT ER. RU nn AS ee a DU EU) St DATE RE ANNE Ale UT DRN ANS URE ie M AC EE A . | 60.14 24 | Besançon-Sud . , , . . D TR RER RS PSN EE 60,34 DS Blond re A AE VA MN ane RG AE NL 61.33 6 Ornans MTS ARE ART EL RS 7 0200r 214 Besancon Nerd ed en een AN Rs ea OO NA Moyenne du département . ..,..,...... , | 50.90 — 991 — réforme dans le tableau XXXII. Nous remarquerons que, d’une façon générale, les tuberculoses constituent les prin- . cipales causes de réforme (142 cas, dont 15 tuberculoses chirurgicales), puis viennent les cardiopathies, les varices et les hernies. Quand nous nous sommes occupés du goître, nous avons constaté que lors du recensement de 1851 on avait essayé de relever le nombre des infirmités apparentes ; ces chiffres, nous l’avons vu, ne peuvent inspirer qu’une confiance très médiocre. Aussi, sans chercher la proportion par canton, indiquant simplement que Boudin (1), d'après ces chiffres, donnait au département 113 aveugles, 284 borgnes, 94 sourds- muets, 114 aliénés et 190 bossus sur 100.000 individus, donnons-nous, dans le tableau XXXIIT les résultats de ce recensement, par canton, pour les aveugles, les borgnes, les sourds-muets, les aliénés et les bossus et nous renvoyons au tableau XIX pour avoir le chiffre de la population de ce recensement. 2° Congés de réforme N° f. L'étude des réformes n° 1 est moins intéressante, au point de vue de l'aptitude physique de la population, que celle des réformes n° 2, car elle donne dans une bien moindre propor- tion l’idée de la résistance d’un contingent, puisqu'il entre dans l'appréciation des causes qui les motivent, un élément nouveau, les infirmités pour lesquelles on accorde ces con- gés étant le fait du service. Dans les mêmes conditions de temps que pour les réformes n° 2, il a été accordé 78 congés de réforme n° 1. Le tableau XXXIV nous montre les cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion de ces congés de réforme. (1) BoupiN, Traité de géographie et de statistique médicales, II, p. 236. — 992 — TABLEAU XXXIII Nombre d’infirmités apparentes relevées lors du recensement de 1851. Sourds- CANTONS Aveugles | Borgnes Mucts Aliénés | Bossus [À || Besançon-Nord . . . . . D A AS LU all 1% ) IMBeSancon Sud er ANA PRÉ ER 100102221890 [nancey UT TURN Ge An GuS0 4 L'AUdeuxes. 0 MANS Dean u 4: 54 AE IlBoussicresd en os LR 121520 0% DMArChAaUx I. Herr RUN ERA OST 3 Ornanse 0 RAR Ne RE 21 AT AND Ouineer ri Dion SET LR PAT AE EST 16409501 LiPontarliente ee. tr 12 | SM Deviens 1 Rae AIN Een PSN 44 | H 7 Monthenoit. etre NN AA 12 ASS 7 Morteau. NULS RCA gl 3 CLEO RME OMAN DAT AMRORE CE AU DO PARC EE ON OARO ER OMETO v' Dofmete MrelCeonmer tem l'misle-sux-le-Doubst NN Pre ONE Il IHPiérrelontaine ee Re er 1521220444 LROUSEMONE Ne NUE 14 | 34 6 DAROUANS LAON EAN, Une 1020 4 elle er Merde NOT TUE de NE NT ete Me Here DSC AOIOMAMOSMEU OR AEQR OR OO AIS ROME Andinconrt, D AULMERNRR Rte 13) 440) 42 Blimont 0 0 ARR ANR EG, A1 MAIRE liMatche: 2100 Nat. Dot. Tite 419 6 lPontede-hoides NA 8 290 PEUR ÉTéRUSSe ne 2 MATE 7 4 | 40 H'SaintEippolyte | NME SENS on 511 80,125 10e a Totaux, . . . . | 334 | 843 | 980 | 339 | 590 | — 293 — TABLEAU XXXIV Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion des congés de réforme n° 1. CANTONS Proportion|à d'ord. LS DATES RS PT RO ie Enre PHraume-les-Dames 5% 245, 4, si is 2 2 LC ARE SRE RER Re CR Re PR RE 0.89 |! RIRE MeIONtAINe.S. 2. daim in à (ti sen leON OAI HRIAMOUENE. 0. , Me ta De US Lago A au aide 0.95 | BR Mlontbelard se 2 US vo 4 ti un, SR PR ue 4.01 TE NID SON SRE RE PE EE Er 1.02 || SHPAUudinCOurts. = SE Lo oene A Le DT Fete eue 4.1401 ZT CR ONENIS RME RE I OR ER RE À 4 1451 AB) Boussières . ; +... . ARE A Re LRe ED Ca te tee a A2Ù CE EN nn En her US de soneo os à ; 4.40 PR ASle-sursle- Doubs 425 00. Le rire te 1.48 _ {13 | Rougemont. NTI EME PR EN ele Monte = à : _ | RE Blamont : . . -:. , ., , RE NA fn iat ce 1109 MB Besancon-Sud. : : ... . : …, PA Re 1.86 || 116 | Saint-Hippolyte . . . . . . ed eat Me ue 2.12 7 PNSRSNEERR ER RE EE" ee 2.49 || sn a a Un 4 à 2,59 Pont Hen 1. 4 D DER PR en ce 2,60 || PALIN TCRAUX 2. . . . . PERLE ER AE PES UD 122 DAPelRussey : . ., . MASSE RL MR RER PARA ALU . | 3.34 Mn bont-de-Roide:. : 17. # 4111 Ou sun HN TUE 3.44 ES CON NO M D M nn Se LS Le. d12€)| MP Amancey. .:. .:. . . . . . Re Ne on seine) OT: || Ibreau 4 LENS A nr ssl RARES 4.07 || CORRE nl 4. 08: D Re ne 2 D Sd a tr, M 5.87 3° Pensions de retraite. Les pensions de retraite sont encore moins que les congés de réforme n° À sous la dépendance de la constitution des sujets qui les obtiennent et les motifs qui les causent en sont généralement complètement indépendants. Le tableau XXXV nous montre les cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion de ces pensions de retraite, 46 d’entre eux n’en ayant pas eu une seule. Le total accordé jusqu’à présent (courant de mars 1892) aux dix-sept classes que nous étu- dions est de 13. 4° Décès. Dans les conditions de temps déjà indiquées, il a été cons- taté 2.834 décès sur les 36.419 jeunes gens reconnus bons, soit 77.81 0/00, ce qui donne une moyenne de 4.57 0/00 pour chacune de nos dix-sept classes..Le tableau XXXVI nous montre les cantons rangés dans l’ordre croissant de la pro- portion de ces décès, et la carte n° 41 nous en indique ia répartition géographique. 5° Déchet total. Mesure de l'aptitude physique éprouvée. En totalisant toutes ces pertes éprouvées par les diverses classes depuis le jour de leur formation jusqu’au mois de mars 1892, nous obtenons le déchet total que leur ont fait éprouver les exigences du service militaire et les péripéties du cours normal de la vie humaine. Pour l’ensemble du dé- partement, cette perte s’est élevée à 4.779 hommes. Le ta- bleau XXX VII nous montre les cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion de ce déchet total 0/00 bons, et la carte n° 42 nous en indique la répartition géographique. L'importance relative des diverses causes qui ont amené le déchet est la suivante : 1° décès, 59,30 0/0 ; 2° congés de — 295 — TABLEAU XXXV Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion des pensions de retraite. ‘ CANTONS Proportion d'ord, 1 BESANCONNOr: 000 EU are dus ui ete te A AUTEUR RE A A D An ee ET LU DR RoUSSIeres eh SNS Le, AE et LR ee ANA TENAU RS RS ES Re EE ES ee S | DA ORNANS HR RU Me NL UM Re nt SEE OR DTA ONE ne eee daniel ee ae. cet ae eme rats à AA Montbenoits 1-02. 0" ci un ae aile SA MOU DES, TL Se Mr a tar ENS ON » OMPClenvAaRe ES She qe ne ii es ds ee Lee es Je HO ME ISlesur-le Doubs LFA7 42 ice ps RE ue, MP RE ROUBOMONT US rues | ot. AE UN DA ROUIANS LL... D A CE NA Der ee cd ER SR AUCUN ER A 4 nn eue ce LL IGN NE SR AT PO RE RS PRO 15 lMaiche: 1, a ee a ane at a rt an) San de CALE 10 Pont-de-Roide:.,'. 7, , :.,, 4. SPACE ee AN VE ( PBESanCon Sud eee CE RE RER 2 0.34 18 | BONES Sr RER an on cel 0:02 19%} Morteau ::. : .. REA Le RP A nn 0 a Pacupe 0.81 20 NGC AMENER A RE Le ln eu, , | 0.83 nPLevier 5... A EN te dr ca me ae 0.060 2nrPierrefontainet "tn, 27, RC TOC ue 0.94 onBaume-les Dames "5. Au 0, in) 40298 Sainte Hippolyte nes ALU NUE Tr ES Le 1.06 OR Le Russev QU ar een es nt ts 4 14 DORA NAN CEE Ne ie. RU ee ie one: 1.32 PnMonthélard "ss rs, ER MMA 0e 152 Moyenne du département. , ,.., ., , ,. .. . . ., , | 0.35 — 9296 — TABLEAU XXXVI \ Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion 1 des décès. | : | CANTONS Proportion | {| d'ord. 1 SainEeHippolyie re En NAN Sd à 44 58 | Zu) MROUTÉMONTL NU Ge LR NS NE AT EEE RE EE 53.90 || DAC AMANRCEN DE DANONE AR RASE) AN Dierrelontaine 220 0 eee Rent ER NT SG AA DAS iLeviens 4 or EE A NA D A OU 1 64 Vercel ane à AOL IAA Te RTE Pi R A A ee 69.05 || ERA EAN RDS ESP en A A nes Ru aan 00 70 8 Montbéliard MINES An) DER ANAL 700 19: 1 Audeux 0 A Une ASE A QU n Eee 74.81 || 110. Maiche poire Ut M NS | 13.18 | 11 | Bouscicres. ea ITR te TRANS A TR PA , | 74.60 |} DET2 D'MONtbenoii nes MR ANRT en Pt te ere 74.79 |} SA AL TSle-Sur-le Doubs 4h eee 75.14 || 141 Mouthe enr or es Con D TO NUE 75.74 |} 119 OuiNrevA MERCEDES Sr USE Ce) 1167 Pont-de-Roide ea ne Er EMREten PSE Site ON IT6 SON ND 17 Morteau 00 nie Rat A At Al IAE OT 1811 De RussSevi an Ur RAA qe RS 76.83 || 40 Roulanses. à ae A A RE USS 79.08 || 100 Audincourt 720. in tte Nes 79.81 || OT MAT EAUX AS RER NAN re D ee ee er AO) 122 1 NBlamont es ER Er Ne Street 83.64 || 193 | Besancon Suds 4 dt oo er on 83.98 || 1194) Baume-tes- Dames ;, 44 UP pren re Re 90.6% || k OS ORAN AN EN ee NN Nes ; 90.66 p 126 Pontarlier 4 AN ne RIT RE HR 92.93 || ô 172 Besancon Nord + Mt UN Ne Rue 2014001524) * Moyenne du département . , , . , . ... . . .. | 77.81000S A ORDRE dd A nes a Ne in ne 132.31 || 10 | nee RE ERRER RE ne 132.85 PP AUdMCOUrTt | ee ER DE DE A Se 134.16 || IR Baume les-Dames 4 22 ie à din dut Ne 439 90 I M5 Be ncon Sud Lan ne Des. nn is AAC SOI IP MBlamont: : 41) lit PE D TR De SR DOME ne Mernes 4146.84 || 55 Pontarlier. . . … ; . , ET AT RER EE NUE NN Rat 453.72 MO POrnans dc. NC OP AE ETES QD à HP Besancon-Nord. . "4 4 à 4... 4 . «ne. 173.49 — 297 — TABLEAU XXX VII Cantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion du déchet total. à CANTONS Proportion | || d'ord. IR PP ROUBemoNts Leu nn A A RS, 93.86 | 2 PS nteENppolyte. 0. due MN NS TU Tr, 95,54 À Ch Pierre lontainel hit nie NANTERRE 108.59 | ZA) LEO RE RE ns er RS ET ER 110.91 SR PORAUSSEN SN ONU EST AN ARE GR à ne AT 925 |] CRUE ONE US UN LU en y AU ne Su 113.78 HR VéRcels USE UN ARR TR RES ATP RE re 116.47 || SAPAMANCeVr.. us oil, RO NE TE a ne INTER 416.55 || MOMIE hu in ii 119.63 || Don Montbéardi.". à Hi sun, A D Die) AR RO TES sdus, ou 121.53 || He Monibenoe). en die ei. nt 121-0244 | 43 | L'Isle-sur-le-Doubs. . . . . . . SO NE eee AT Le 492.091 0% TIRE esse EE RAR RE Re ET 492.56 || MER Pontde-Roide, et one en Re Mi nr nine ce 493.91 | GE Marchaux. à ne do, RE PR EAU 124.54 || 2 Boussièeres.. . : de MU Aa tee 1149090 NOR teAU 2 Me al NO NU CAT 430,50 || rEs C9 are rie) D Moyenne du département , . . . . . . niet — 298 — réforme n° 2, 38.79 0/0 ; 3° congés de réforme n° 1, 1.63 0/0; 4° pensions de retraite, 0.27 0/0. Si nous voulons maintenant rechercher la mesure de cette aptitude physique éprouvée dont nous venons d'étudier les divers éléments, nous nous rendrons facilement compte que cette mesure nous sera donnée par la différence entre la proportion des hommes reconnus bons pour le service armé et celle des restants sur les matricules du recrutement à un moment donné. Le tableau XXXVIII nous donne cette pro- portion des restants sur les matricules du recrutement au mois de mars 1892. Le tableau XXXIX nous montre les can- tons rangés dans l’ordre croissant de la différence entre la proportion du nombre d'hommes reconnus bons et celle des restants sur les matricules du recrutement ; c’est la mesure de l’aptitude physique éprouvée, cette aptitude étant d’au- tant meilleure que la différence est plus petite. La carte n° 43 nous en indique la répartition géographique. — 299 — TABLEAU XXX VIII Gantons rangés dans l’ordre croissant de la proportion des restants sur les matricules du recrutement. \° Sur 4000 | N° | Sur 4000 CANTONS d'ord. habitants | d'ord.| inscrits 4 | Lile-surle-Doubs... 2,441), 7.979 | 7 | 749.07 | 2 | Montbéliard , . . . .. SN UE 7.09% | 12 | 703.34 | D ÉMOnbDenoit ou. ne D 2 à) 6.805 |:-9: | 746.55 Il A ARC OUTEP ER RSR osier cer 6.834 | 15 | 701.56 | MAR CARE TR AN RUE LEE DRE 3 | 731,76 || Ce Re in, e dur ce OP repas | FMC TEA UN EE RU in 6.682 | 23 | 672.97 || SAPROUSeMONEA te re ue st : 6.632 1 | 746.55 |} OMPAÉEVIERS Teese A Re de de NO 079006 5%16:723:59 71 TOP PMAIChe Re ne LE te Li, 6.534 | 21 | 683.98 | (HN AR OU ANS Ne RE Te Re ren ZE 6.516 | 10 | 716.55 | AA NOIR VAR AN SU ENG res RU ARE SP 6.511 | 14 | 702.11 | 18%) BPrerrefontaine:. , .,.. UE 6.43% | 90 | 686.04 LA AOUINECye 6 ee ASE ANA nr, -110.4910)°42%1797:81 HoAMPont-de-Roides i. ni To en à 6.423 | 16 | 700.13 OA NÉE Bleu 5 à 6.403 8 | 718.05 M PPAMATCR VC 7 Pl, enr ie 0. 6.395 | 6 | 722.64 || 184 Saint-Hippolyte, 4 . 4 0. 002151170700 :08| 19 PPontanienpe #4 0 ne 6.149 | 24 | 660.69 | DUR FBaume-les-Dimes.:: 4.10 LL 6.044 | 13 | 702.33 HR OUSSIÈRES 2 12 05 + Le Ce ne deco 5.868 | 19 | 689.88 || 20 AL OUITO RARE SSMOTERER ER RERT 5.739 | 22 | 680.45 || Le. 4 DETNO ARS ARMM OE AEE SRE 5°73001.25%1 "05795 RAI UR Se ee M SPA EE at een 5023014112) 74078111 PR AOPNATIS AR NN M a en, ue , | 5.474 | 97 | 655.64 96-| Bésançcon-Nord. ..,. «. . . 5 064262) ÉCOTT TN PURES ANCON-SUd, SU AS EME NUL, 4,840 | 18 | 695 62 Moyenne du département. . , , . . . , | 6.120 696,59 |} 0 TABLEAU XXXIX Cantons rangés dans l’ordre croissant de la différence entre la proportion des bons et celle des restants. = | N Sur mille ; N° Sur mille Ê CANTONS d'ord. habitants | d'ord.| inscrits A Saint Hippolute sn AR EAN 0.657 | 1 | 73.95 | 2 | R'OUSEMONEHE ER TU US NE NURE MTRUE 0: CT Ress | 3 | Pierrefontainerttn clin ut er 0.785 3 83.58 Ad Reviens MATE NL ER MAUR 0.821. | 4 | 90.27 sn -QUINTey 12. NAS RE Re ETS URI EEAS 0.826 4 94.63 6} BÉSancon-Sud APP Ar ere 1 08204 220 EI 06 A AMMON CEVE LE AN AU an ee A A ES 0.843 | 9 95 18 ASS MerCel PRE Rte est AU . . . |-0.84% | 8 | 94.66 LH ON PRE NEUSSeyERE TAN NT ET DS Me NON 5 91 66 110) Audeux EH Ar Lee Re net HO 0 8620021007108201 ad MTAiChens a Este Rs re en ee ro 0.873 | 6 | 92.94 20 PE Mouthe a PRES A SR AR Re AU 0.875 | 18 | 103.76 HAS P BOUSSIÈTES CAES ET An A NA RUUts 0 879 | 17 | 103.24 4 NGlenval D AE CR UQ a OT 800 AO) A0S 51 Pont de Roide 0 nn 0.908 ! 12 | 99.04 1216) Roulans je 0 eee ee . 120.910 45 0010 DA MOnIbDenoits AC nette AN 0.957 | 13 | 99.50 LAS Marchaux 0400 D OR ne 0.959 | 19 | 104.10 AOL EMOnthéNaEd, AUS MR TR APR 0.979 | 11 | 96.98 10 I DBaure-les- Dames LM Pret de 0.983 123, T4 27 D 21 Dlamont dise tetes tee 110:087189924419;60 DT EMOr tea RQ ane rat ne IT 00 IMG 0107 22 Sie curleDoubs ee no. 1.012 | 14 | 99 9% 1240 Oenans dm on 1.03% | 96 | 193.74 DO A Audincourt Ron AA are 4.056 | 20240872 IA Beancon Nos ee D ne 1.064 | 27 | 138.08 ré Bontarien sr) AC PANNE ARR EE 1 4170052 8120%02 Moyenne du département , . . . . .. 0.924 105.21 — JUL — CHAPITRE SIXIÈME APTITUDE TOTALE AU SERVICE MILITAIRE. En procédant pour la mesure de l'aptitude physique totale comme nous l’avons fait pour celle de l'aptitude initiale et de l’aptitude éprouvée, celle-là devant être le résultat de la combinaison de celles-ci, nous obtiendrons cette mesure par la différence entre la proportion des inscrits et celle des res- tants sur les matricules du recrutement prise par rapport à la population, cette aptitude étant d'autant meilleure que cette différence sera moindre. Le tableau XL nous montre les cantons rangés dans l’ordre croissant de cette différence, et.la carte n° 44 nous en indique la répartition géographique. En additionnant la proportion des hommes reconnus im- propres au service armé avec celle du déchet total survenu après l’incorporation, nous obtenons une nouvelle proportion qui donne le déficit complet, le manquement réel éprouvé par les diverses classes. Mais la proportion des impropres au service ayant été calculée sur 1.000 inscrits et celle du déchet total sur 1.000 bons pour le service, l'addition ne donne peut-être pas un total bien homogène ; il y a là néan- moins une indication d’une certaine utilité, car nous pou- vons considérer cette proportion comme nous donnant la mesure du déchet absolu subi par les différentes classes. Le tableau XLI nous donne les cantons rangés dans l’ordre croissant de cette proportion. Si nous considérons, dans les divers cantons, la propor- tion des restants sur les matricules du recrutement par rap- port aux inscrits, il est évident que cette proportion nous GR — = — 302 — TABLEAU XL Cantons rangés dans l’ordre croissant de la différence entre la proportion des inscrits et celle des restants. © 00 1 O O1 & À ND = = © (Aptitude physique totale.) CANTONS Besancon-Sud 0 Von Rougemonts. #00 A'UeUR 20 1 A eo ANANCEY NIET ere Marchaux 1/20 sean LeiRUuSSey Vie RUN Fever nn Ca An ere MÉFCORU MAR rte ent Ouineeriete una Baume-les-Dames. Roulanss nr he Boussières. , . , . . de Besançon-Nord, . . . . . Saint-Hippolyte. ..... .!. Mouthe mue na mes Montbenoit. Au nee Pont-de-Roide , , . . . é Cier val pied tRres ene L'Isle-sur-le-Doubs , , . . Ornans nn as Une Maiche rt os me nee Pontarher, 24400 00e : Morteau, 24 0. 01 Moyenne du département. . CHINA ST ENT HEC COMENT JERR RE OR ER DÉTAEOE ESC) CPE EE) Cr PRO RE: CHERE RER OEM OMER Os" ONE ET eye e Pos ee re le retient buts te) EN ee ET ee ON ee ee Ne EN eee) CEROPRO MANOIR ONE OR OO ECC CET EO Proportion a 2,138 2.201 2.288 2,453 2,472 2,477 2,514 2,523 2507 D'or 2,632 2.638 2.663 2.695 DTA 2,745 2,763 2.844 2,879 2,907 2,945 2 956 2,993 3.020 3.159 3.248 2.666 | Er. he hi Éd ; — 303 — TABLEAU XLI Cantons rangés dans l’ordre croissant de la somme des propor- tions des impropres au service et du déchet après l’incorpo- ration. (Déchet absolu.) : CANTONS Proportion |À d'opd. + PRouvemont sh none ait een 269,920 || A CLIS EN Se eue ae Laine ne 081 14 | ANCHAUR 0. 1, Ne an do 287.15 || HAS AUSSEN. 0 2 D. nu AR . | 288.95 || REVIENS de NN Al Ra ie nc mio . . | 296.38 | PM AAGEN ee Re den eee eue lee aan à 297.43 || mi Vercel 4. ui D REA DEA Un NE 301.05 ShPilslésur-le-Doubs. 4h. es er a. 301.17 | ARoulans 12 A dr D to os 304.97 || HOPIAMOnEbenoit 20040 Lo om es ve ON 305,08: 1 PMudeuxe iles tt ol 000-092 12#)Saunt-Hippolyte 5. ion ae nur. 918,91 || ISA Mon tbéard se Ua Sn een at 320.03 DANPAUdINCOUTE à 5% ie SN Rate Dee 320048 1] 45 Clérval in) ou an Le je ni 18207071 16 | Baume-les-Dames ., , , ,. , ... A ed 320.91 17 FPont-de-Roide, 1,0, 2 nice SN /S94 0 | HERPDÉSANCON SU... ne Men UN. 94e 19/Boussières. . .:,:; ,.. Pr PAT SE PTE At Ua Lil DO Pierrefontdine.: "9 Hume pen een 2 01997:51 DRM he 0 à do ui, Re 340.51 || DR AMOU NE D tes ARE Ve ont NE Nan LA à 348,09 || DE Morteau: "2, ER AA AGE TER PE , st. 1 | 903.39 || Rleblamont uv ne tn UE UE ES AT 370,42 || 2H Pontanier 0) et er Rs ie an, 370,96 || 26} |Besancon-Nord., . . .:.. A SIDE Ole RTS PS TON 26 PR IROEnANSE UM nn de ao) een US M Ent 371,13 Moyenne du département, .,.,,,,,,,,.., 327,58 LS donne la mesure de leur force de résistance aux exigences de la sélection militaire et aux péripéties du cours normal de la vie humaine. La seconde partie du tableau XXX VIII nous montre le rang occupé par les cantons du département dans le classement fait à ce point de vue, et la carte n° 44 nous indique la répartition géographique de ce caractère spécial. De même la première partie de ce tableau XX XVIII qui nous montre les cantons rangés dans l’ordre décroissant de la pro- portion des restants sur les matricules du recrutement par rapport à la population, nous donne la mesure du rendement au point de vue militaire, et la carte n° 46 nous en indique la répartition géographique. AD ) ñ moe ÿ F À x S { D 2 AN D BE IL AXE, à à TR D cons à 7 Nelads non Les % 7 s 4 - = £ “bn à Se Le î ; & & (ie à ; EL SU | ‘ LE F Ë À % L : 1 L A f j » < ; , E > | « : Ge 1 < - \ PES < Lit J d ï 7 * 4 « ; C à & : ‘f h F LEA à è 1 - ' ) ; fi 2 ÿ $ 1 à o7| 1 2 (AA LA TA A : | : Nes D D 72 GL | LV] £9L8x | S| 9904 + | | URSS | cel #5) 250 F mn ses I nn 6 la | | | | —| ee —_ Re : | de. 772 | | &L pr eur | 14 12 1 des Q | DÉSDDL PIE EMA 2120) 1j | Ç | à S | re D pe ne er : € a / | 2 À L | /£ PE Z | c | ° P / 9Y Le? 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CARTE SCHÉMATIQUE. Limite d’arrondissement. | dossrserneonse Limite de canton. be Limite dela plaine et de la moyenne Modus | \ use " # EE \ | 6 \LBAUME/* LES - DÂMES À | | | | | | | | | | | | | L | | | | | +++ 42 Limite de la moyenne etde]la haute montaône | | RSR ENEREE EN ERrE tt tte a amd ie ont tan min ae mu 1893. Soc. d’Emulation du Doubs, PR ne Ÿ. NS CITTTTri CETTE N MESRRNIREEEE FE as) . .. CR à DÉPARTEMENT DU Dougs. Taille moyenne des jeunes éens valides, à l’âse de 20 ans. do rt rm cream nm. een Reel 1e Soc.d’Emulation du Doubs. 1893. 2 ———— DÉPARTEMENT pu Doues. | r ATX PACK SE TS - FS bre EALS 5 NES | $ JARTE N9 3. re f Taille moyenne des jeunes gens reconnus aptes ai Service. Ho ee mène nom rm ee ea ee en Société d'Emulation du Doubs. 1893. | DÉPARTEMENT Du Douss | | HAVAVIN}R CIOXE 1 43 Carre N°4. Classement dans le serVice | Î | auxiliaire pour défaut de taille. | Soc. d’'Emulation du Doubs. 1893. DÉPARTEMENT pu Dougs. : | L Net BESSRRRSNE NÉE CES Carre N°5. Répartition des tailles de 1711 D 70 et au-dessus. Soc pole du Doubs. 1893. D. Er | DÉPARTEMENT DU DOUBS. ave de Dex CLS XX NAS LS R “ KDN LD \ Ê2S Se | j'ax XX EX /1 \2 SPA A7 PAPAS KL ns 1775 et au-dessus. x _ EXD ANS : Pasta ER OR RE \ 1 RRÉRERSSRE E RÉ RERONE DER Ë RER 7 TARA ISA TES à D | RERO re : me Li RAP RER RAF LÉ RER ERA : à ; NE RIRE PSE © 7 RER SN SANTE À è NADINE JR ASP TT ANA, à | % pe IR Eh fr KERDRERIIANT : 0) HE S AL À ee De LAN ‘ nu ÿ” Lt PRIE | EDRAS CR) à... l \ ns 6 LPRDRLTS PERS S'y N 3 ENS SNA : A. Ad à. “4 \ AS N Se Ù Dre DOUX a Ta VAN, À à Le, om RP ER | x1 D 4! TX D RE Ù SAR PO g h WANADINX J, 6 G SPP DAS ARTE N» Brstaes LAbNe i h SAINT 8 EEE | LPLR 8 1 SA f R Ve 2 4: . Le 7] 1 épartition des tailles de «sac 9 A% ne D mm D Soc. d'Émulation du Doubs, 1898; a DÉPARTEMENT DU Doues. | RAR RU RER UT à DDC NA VA AVAST AFIRPITRAPNAS NT : AS AP: mm: NE Carre N°27, Répartition des tailles de 1% 80 et au-dessus. Soc. d'Emulation du Doubs. 1893 a a | DÉPARTEMENT DU Dougs. | { 1 } | RE L 2 FRE 5; b Ù + # RYN7 dl S K & Ÿ 4 v: 2 } “« ge Dé { 1x ; ë ; Se "x" LA _X: < 2"; à Se ÉRRRR RES 7 8e À « ; RCCLICE RS SAUT! S'TADY 4 ere | " A CIS 2 RL “D MR TA UND OA AD LEA KN7 its à Se N 71 4 * RSA A À ne ALP DI SEA Ë OCR LDT : | No se Carre N°8. Ré partition des tailles l | | | de 1785 et au dessus. : | | | re eq mme en mount nm oh rm Soc. d'Emulation du Doubs, 1893. ar ersgnm DÉPARTEMENT DU DouBs. XL d 4 D'ANANVAUAZE AVIS PSE. E NANAN AD VAE ASPRPR PER N NAN ER à PL 7 SV as. Does PA D: Pa TT DGA LR RETTETECETS NN a Carre N° 9. Couleur des cheveux. 1593; Doues. | Soc. d'Emulation du Doubs, ro oo da ï. Ava # se . SN, — Eee Ÿ AVI x 5 D PA 7 eg DST EL LA RE RERTS et CSN XRET KI ae LINEAR e NN DÉPARTEMENT DU D ETS I op 0 à 0 à ame Carre N°10. Couleur des yeux. l'Enulation du Doubs: 1898. | 4 DÉPARTEMENT DU D'ouBs. CARTE N° 11 Type bran qui ntessence. 1898. 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Carre N°82 Proportion des hommes exemptés clu Service armé pour ÉPILEPSIE sur 1000 habitants. ere tee a Le c. d'Emulation du Doubs, RU PR en CR RS NE SR Re CRE EE RS / ? 1893 Doubs, nm mm om Emulation du Doc. d r pu Dours. EN ARTEME h . DE HANDTAU AIT Ki RDS NTS DO ax | SASXRR RON 3 SAISIE ED SX AN AU A 74 ; no MN LA ; 7 * LA 4 À € \ | 1899: a 1 DÉPARTEMENT DU DOUBS. Soc.d’Emulation du Doubs, as Das 5 f (Ro « à ., 7 S SJ 16 cr. D = ps à sn) € = Ver d ” rl 5 a NN 22 RS N NK De ' et “ NX K ÿ ; ARNNN NS _ Proportion des hommes exemptes duservice armé POUR FAIBLESSE DE CONSTITUTION sur 1000 habitants. ee en | ie) { Soc. d'Emulation du Doubs, MENT DU JOURS. —s iU DÉPART: Proportion des hommes exemptés du 4 service arme, pour 1000 habitanks. RACHITISMESsSur | ee ne me | ee « Soc. &'Émulation du Doubs, 1893 | : | | DÉPARTEMENT Du Doues. | À M SM EN - N = , < ; 7 74 6 252 { AS so 7 TR — — ————— se 4 es. j USA SAR i PER a 2 1 | Î | | | | | | | | | | | | (l | | | | | | | : | CarTE N° 3G Proportion des homme exemptés du service armé pour SCROFU LOSE | | sur 1000 habitants. : Due Re Soc. d'Émulation du Doubs, 1893, À | DÉPARTEMENT Du Dougs. au = | | | | | | LIL EI eLANUT AT KI M NLZNI G . RIANAXN7 | | ARTE N°37. x du service armé pour TUBERCULOSE sur 1000 habitants. | | Proportion des hommes exe m P tés | RD 4 | Î SR: ! { ? Soc.d'Emulation du Doubs, 189%, DÉPARTEMENT DU Dougs. ne mm meer Carre N°38. Proportion des hommes exemptés du service armé pour AFFECTIONDE DÉCHEANCE ORGANIQUE sur 1000 habitants. BF rem Soc.d'Emulation du Doubs, 1893, [ Rs DR Re | DÉPARTEMENT DU Dougs. snece: . ES EN ER CN CE ERA LT] Lrpfaerelet( CTEOTITETIL & de 4 PECTITT ET ER LÉ BÉSAAS REA EN [] . « *. VS Z î | À 4 esse #s TIT T1 . NAIL ES AUDE Q [11] [1 HE. re EE EP EE A TES A A 1 El BRSRE EE AEE DES 4m 0 9 BE E1 hŸ sur 1000 habitants Soc. d’Émulation du Doubs, : leo EE + DÉPARTEMENT DU DouBs | PALEBSEREER s [ILITEICIT > 0: UUTTTTITI CET Carre N?40. em a er oo a os er oo eee meme ue de mi, LÀ » D Proportion des CONGÉS DE RÉFORME N°09 sur 1000 bons pour leservice. DER er qe fra A | | | i EE ee mm 1899. mulation du Doubs. Ë 7 Soc. d a A DÉPARTEMENT DU Doug À N NT Née 1 \ 1e Service \: hommes bons pour 1605 EPROUVYEE ï PHYSIQUE UE E AL D ement (APTITUD d'Emelation du Doubs, pui ffares LCe entre les bans pour le ser. ce et les restant sur lesmatricules du | Ë 1 | = O | = ee] - & an ee à U= | Viet e a | ; } > — PNR RE De nul Soc. da’ Emulalion du Doubs, | À CL) _ À Carre NS 438 Différence entre les inscrits et les restants sur Îles matricules, (APTITUDE TOTALE) EN te ne NE PE ce tee nn tue on Le DÉPARTEMENT Du Dous FR NL SEA CRT A ST GER Soc.d'Emulation cu Doubs, Fe CS NE ee A A NT NE RE DÉPARTEMENT DU DOUBS. ROSES" No é RE ——- [1 SEE AXCXTS REC IL Resistance à la SÉLECTION MILITAIRE Proportion des restants par À 000 inscrits. je D CU el a + Carre N°45. re Proportion des restants sur les ma- tricules par rapport aux bons, (RENDEMENT POUR 7000 BONS) | 1893. ! Lou L] Doc. d COL LLELT..K, [1 ee \E. R E AR RRDAUXT «1 Là + À Jation du Doubs, Carre N°46. A DÉPARTEMENT pu Dougs. Emu RD ee AD EE c des restants Éitants. ÜREN DEMENT POUR 1000 HABITANTS) EONT L Pro por 000 ha À DOC. A onuleiio du Doubs, 189%, SR Carre N°47. au moment deleur formation. | | Proportion d’ajournres pour FAIBLESSE sur 1000 inscrits, ie use VIGUEUR VITALITÉ des clerc | | L 1 99. | ulation du Doubs, D TT Soc. d'’ 4 supérieure EL] Oolithe ÉPARTEMENT DU DouBs ARTE N?48. C Failles. Trias. x 6 cn , DU Lias et infralias. ceiit j e ji | Oolithe inférieure, e Quartenair nr 4 Ancie n oÿeEn ner ide LE MATHÉMATICIEN FRANC-COMTOIS FRANÇOIS-JOSEPH SER VOIS ANCIEN CONSERVATEUR DU MUSÉE D 'ARTILLERIE D'APRÈS DES DOCUMENTS INÉDITS 1767-1847 Par M. Jacques BOYER PROFESSEUR DE SCIENCES MATHÉMATIQUES ET PHYSIQUES A PARIS Séance du 6 avril 1895 Parmi les théories mathématiques imaginées au commen- cement de notre siècle, celle des quantités imaginaires, grâce à ses multiples applications, peut être considée à juste titre comme une des plus fécondes, et cependant la biogra- phie des trois savants qui en ont formulé les principes est encore à faire. Il paraît même peu probable, vu les recherches infructueuses de Houël, qu’on puisse jamais écrire celle d’Ar- gand. Quant à Servois et à Francais, c’est à peine si on sait leur nom. Réparer partiellement cet oubli en exhumant des Archives du Ministère de la Guerre, où elles dorment depuis plus d’un demi-siècle, les pièces officielles concernant Ser- vois, tel est le but de cette notice (1). J'ai pensé que sa place naturelle était dans les Mémoires (4) Les documents sur Français, que j'ai rencontrés aux mêmes Ar- chives, prendront place ailleurs. Voici toutefois sur ce savant quelques renseignements biographiques inédits, utiles pour l'intelligence de la suite. Français (Jacques-Frédéric) naquit à Saverne le 20 juin 1775. Admis à l'Ecole polytechnique en 1797, il en sortit dans le génie, devint profes- seur à l'Ecole de Metz (1808) et occupa ce poste jusqu’à sa mort. (9 mars 1833.) 20 "500 — de la Société d'Emulation du Doubs, d'autant plus qu’un autre franc-comtois, M. l'abbé Filsjean, professeur au petit séminaire d’Ornans, désireux de contribuer pour sa part à la glorification d’un de ses compatriotes, a bien voulu me communiquer de précieuses notes, rédigées d’après les pa- piers mêmes de Servois, dont M. Dhoutaut, notaire à Ornans, est aujourd'hui le détenteur. Qu'il me soit permis de lui en exprimer ici ma vive gratitude. FRANÇOIS-JosEPH SERVOIS naquit, le 19 juillet 1767, à Mont- de-Laval (1, petit village du canton du Russey dans le dépar- tement du Doubs, situé à quelques lieues de la frontière suisse. Son père, originaire de la Savoie, exerça d’abord l’industrie de colporteur ambulant (2), puis, ayant trouvé à se marier, se fixa dans le pays et, malgré sa modeste situation, fit donner à son fils, dans les éeoles presbytérales de la ré- gion, puis à Besançon, une éducation quelque peu irrégu- lière mais assez complète, car le jeune Servois songea un moment au professorat G). Il ne donna pas suite à ce pre- mier projet et, quoique les idées d’alors n’eussent guère dû le pousser dans cette voie, il embrassa la carrière sacerdo- tale. Ordonné prêtre à Besançon, au commencement de la Révolution, il devint vicaire à Sant-Marcellin, professeur de philosophie et enfin vicaire épiscopal du Jura (#. Mais il céda, — (1) Voir aux Pièces justificatives publiées plus loi le no 1. (2) « De temps immémorial, en effet, l’on voit sur la fin de l'hiver, arriver dans les hameaux éloignés des centres, ces petits merciers ambu- lants venus de la Savoie et du Dauphiné; et assez souvent, autrefois sur- tout, au moment où la guerre et les maladies faisaient des vides dans la population, il leur arrivait, pour quelque établissement avantageux, de renoncer à retourner dans leur pays. » (Abbé FiLsJEAN, Notes inédites.) (3) Pièce n° 3. (4) Histoire des Diocèses de Besançon et de Saint-Claude,. par M. RICHARD, curé de Dambelin, correspondant du Ministre pour les tra- vaux historiques, membre de l’Académie de Besançon, t. Il, 1851, Besan- con, p. 640. — En note : « .…. à Saint-Claude, MM. Répécaud de Salins, din comme tant d’autres ecclésiastiques de cette époque, à l’en- trainement des circonstances et quitta, en 1793, la robe du prêtre pour l’uniforme du soldat. Servois conserva toutefois, durant le cours de sa vie, les sentiments relhgieux les plus sincères (1), et sije signale cette particularité de sa jeunesse, que j'aurais peut-être pu passer sous silence, ce n’est pas pour jeter sur sa mémoire le discrédit qui s'attache généra- lement au nom d’un prêtre défroqué, discrédit dont le relè- verait d’ailleurs l'attitude chrétienne de son âge mûr et de sa vieillesse, mais pour remplir mon rôle d’historien fidèle désirant que ma notice, à défaut d’autres qualités, soit exacte. Voilà donc Servois engagé dans l’armée : il avait 27 ans. Aussi ne séjourna-t-il que peu de temps à l'Ecole de Chà- lons où il était entré comme élève sous-lieutenant d’'artil- lerie le 5 mars 1794, et il passe lieutenant en second au 1° régiment d'artillerie (43 novembre 1794). Ses débuts à l’ar- mée furent malheureux. [Il eut à supporter l'humeur gron- deuse du général Lefèvre, et après avoir essuyé une scène humilhante, il change de régiment et de garnison. « C’est un désagrément de circonstance, lui écrit à cette occasion un camarade ; 1l provient du peu d'éducation des chefs et il est généralement reconnu que les grades supérieurs dispensent de l'honnêteté » (2). Au milieu des dangers et de l’activité fébrile de la vie des camps, Servois oublia vite ces petits désagréments en accom- plissant bravement son devoir dans diverses affaires assez meurtrières : siège de Maëstricht (1794), passage du Rhin et victoire de Nieuwied (1796-97). Pendant ces campapa- gnes, toujours attaché à l’Etat-major avec la mission spé- Marlet d’'Ornans, Plumey d’Arbois, Vernerey du Luhier, Servois de Mont- de-Laval, Rosset de Sainl-Claude, furent les vicaires épiscopaux de M. Moise. » (1) Voir plus loin les Notes communiquées par M. l'abbé Filsjean. (2) Abbé FILSJEAN, loc. cit. dr ciale de veiller à la formation et à l’entretien des parcs d’ar- üllerie, 1] montra en maintes circonstances un véritable ta- lent d’organisateur. À l’armée d'Allemagne, il seconde très adroitement le général Depoitre, directeur de l'artillerie ; à Zurich, chargé de façonner un nouveau modèle d’affût pour les obusiers, il invente un dispositif spécial pour l’essieu permettant d'augmenter dans une notable proportion la por- tée du projectile (2). Il ne faudrait pas croire que les fonctions délicates et sou- vent périlleuses d’officier d’Etat-major l’absorbaient en en- tier. Sa correspondance nous le montre au contraire cons- tamment préoccupé de questions d’algèbre et de géométrie. Il dut même, dit l’abbé Filsjean dans les notes qu'il mwa fait tenir, publier vers cette époque un ou deux traités dont les lettres des éditeurs ne donnent malheureusement pas les titres. J'ignore quels peuvent être les traités auxquels l’abbé Filsjean fait allusion, et tout me porte à croire qu'ils durent rester à l’état de projet. Mais les fatigues endurées au cours de ces campagnes avaient fortement altéré sa santé, aussi demanda-t-il à être placé comme professeur de mathématiques à lEcole d’artil- lerie de Rennes, « emploi qui lui permettrait de se livrer aux sciences exactes qu’il cultivait depuis quinze ans (2) ». Mal- gré un rapport favorable du général Hanicque (3), le Ministre de la guerre, par lettre du 19 germinal an VIIT (4), ajourna sa nomination, les circonstances ne permettant pas le fonc- tionnement de cette Ecole. Il le prévenait cependant qu'il serait admis à concourir avec les candidats aux places de ce genre vacantes dans d’autres écoles d’artillerie. L'occasion (1) IB1D. (2) Voir pièce n° 2. (3) Pièce n° 3. (4) Pièce de son dossier (cotée D5). Nous n'avons pas cru devoir l’in- sérer aux Pièces justificatives pour ne pas augmenter outre mesure la longueur de ce mémoire. À — 309 — ne tarda pas à se présenter et Legendre, chargé d'examiner les titres des candidats, l’appuya si bien (D, que le 18 mes- sidor an IX le maréchal Berthier signait sa commission de professeur de mathématiques à l'Ecole d'artillerie de Besan- çon. Toutefois il n'a probablement jamais professé à cette Ecole ou du moins bien peu de temps, puisqu'il était déjà en Italie le 12 pluviôse de l’an X. C’est en effet de Plaisance, où il avait été transféré avec tous ses collègues de Besançon, qu’il accuse réception au Maréchal de sa nomination comme professeur à l’Ecole de Châlons, où 1l avait été nommé ulté- rieurement (25 décembre 1801). Il était cependant de pas- sage à Besançon le 12 thermidor an IX et il s’y occupa avec le sous-directeur de lartillerie, ainsi que l’indiquent quel- ques documents de son dossier 2), de trouver des locaux propres à y établir « des salles pour les instructions théori- ques ». Quoiqu'il en soit, il arriva à Châlons le 25 ventôse de l’an X (5). Il faut attribuer sans doute aux relations contractées pen- dant son séjour en Italie la publication, dans les Mémoires de l’Académie de Turin (1809-10, 2e part., p. 177), de ses recherches De prinçipio velocitatum virtualium. Ce mé- moire n’était pas d’ailleurs son coup d'essai. Il avait déjà mis au jour son ouvrage Solutions peu connues de différents pro- blèmes de géométrie pratique pour servir de supplément aux traités de cette science. (Metz et Paris, an XIT, in-8c), composé aux heures de loisir que lui laissaient ses fonctions « d’adjoint à l’Instituteur des sciences » à l’Ecole de Metz . (47 décembre 1802), puis de professeur à l'Ecole régimen- taire de la même ville (45 avril 1803), où Servois eut à orga- niser des cours pour la formation des arpenteurs chargés de dresser le cadastre des communes, et il s’en acquitta si ha- (1) Pièce n° 4. (2) Voir dans son dossier les pièces cotées D? et D10, (3) Pièce n° 7, — 310 — bilement (1), qu’il passa avec avancement à l'Ecole d’artil- lerie de La Fère le 25 février 1808. À partir de cette époque, Servois ayant recouvré un peu du calme nécessaire aux méditations mathématiques, put s’y livrer avec plus de suite. Il produisit peu après une Démons- tration de quelques formules de trigonométrie sphérique @), des Remarques relatives à la formule logarithmique : ol 4 fx — 1\? À /æ—1\ . x Le | ++ ps et un ingénieux mémoire sur un Calendrier perpétuel (4 dans lequel il donne des règles pratiques pour résoudre au moyen d’une table à triple entrée le problème suivant : « De ces quatre choses, une année de l’ère vulgaire, le nom d’un mois de cette année, un quantième de ce mois et le nom du jour de la semaine qui répond à ce quantième, trois quelconques étant données, déterminer le quatrième. » Servois prend part ensuite à la discussion sur la théorie des quantités imaginaires (5) par'sa lettre à Gergonne datée de La Fère 93 novembre 1813 (6). Il y attaque la démonstra- tion du théorème suivant de Français : Les quantités imagi- naires de la forme + « ÿ —1 représentent en géométrie de position des perpendiculaires à l’axe des abscisses ; et, réci- proquement, les perpendiculaires à l’axe des abseisses sont des imaginaires de la même forme. Puis il se demande si la (1) Abbé FILSJEAN, loc. cit. (2) GERGONNE, Annales de mathématiques, in-4°, Nimes, 1811-1812, t. IL, p. 84. (3) GERGONNE, Annales de mathématiques, t. I, p. 178. (4) GERGONNE, Annales de mathématiques, 1813-14, t. IV, p. 84. (6) Voir plus loin la note intitulée : « Argand et la théorie des ima- ginaires. » (6) GERGONNE, Annales de mathématiques, 1813-14, t. IV, p. 280. — JL — nouvelle théorie, dont les bases ne lui paraissent pas assez solides, est au moins justifiée « posteriori par de nombreuses applications. Pour lui, il ne voit encore dans cette notation « qu’un masque géométrique appliqué sur des formes analy- tiques, dont l’usage immédiat lui semble plus simple et plus expéditif. » Gergonne, Français et Argand lui répon- dirent (1), Ce dernier, dans son article, démontre d’une façon élégante et simple la proposition fondamentale des équations algébriques et précitant les points critiqués de sa théorie, lui donne enfin toute la rigueur mathématique nécessaire. Malheureusement nous arrivons en 1814 et les revers de l'empire vont obliger Servois à quitter encore une fois les spéculations scientifiques pour concourir à la défense de la capitale. Le général Lespinasse, chargé de réorganiser la garde nationale, le fait nommer chef de bataillon et lui donne le commandement des trois batteries de la 2° division de cette garde. Mais les évènements se précipitent ; les 25000 gardes nationaux, instruits à la hâte, ne peuvent soutenir le choc des 180.000 Austro-Prussiens, Paris tombe aux mains des alliés (30 mars 1814), et le commandement du professeur de mathématiques de La Fère est terminé. Une fois le traité de Paris signé, le général Dupont, le vainqueur de Baylen, remplace le maréchal Berthier à la Guerre, et Servois s’empresse d’adhérer au nouveau ré- gime (2). Ce zèle, un peu intempestif peut-être, puisque l’Empire venait de le nommer chevalier de la Légion d’hon- * neur, fut bientôt récompensé. Envoyé d’abord comme pro- fesseur à Metz, il devint Conservateur du Musée de lartil- lerie à Paris le 28 juin 1816 6), puis chevalier de Saint-Louis (17 août 1822). (1) GERGONNE, Annales de mathématiques, p. 964. (2) Voir Pièces n° 9 et n° 10. (3) Pièce n° 11. 2 ape à Pendant la période troublée qui précéda la chute de Na- poléon, il aborda, dans deux mémoires (1), la philosophie des mathématiques. Il s'attaque en premier lieu aux infiniment petits dans ses Réflexions sur les divers systèmes d’'exposi- tion des principes du calcul différentiel, et en particulier sur la doctrine des infiniment petits, et dans son Essai sur un nouveau mode d'exposition des principes du calcul dif- férentiel. Il voudrait qu’on expose sur de nouvelles bases ce calcul et surtout qu’on en simplifie le mécanisme. Après avoir repris l'historique du calcul infinitésimal, mis en lu- mière les idées de Newton, les théories de Leibnitz et de | d’Alembert, les travaux d’Euler et autres, en insistant sur la divergence que présentent leurs vues et avoir montré com- bien il est difficile de se prononcer dans une pareille ma- tière, puisque des savants comme Bernouilli se sont trom- pés, il discute la philosophie de l'infini « cette région élevée où se trouve le principe de la génération des quantités, la véritable source des lois mathématiques ». Poursuivant ses recherches de philosophie mathématique, il « rêve », après tant d’autres, à la Théorie des parallèles (a. C’est, je crois, son dernier mémoire. Peu après il prit sa retraite de Conser- vateur du Musée de l'artillerie (3) et se retira dans son village natal d’où il continua de correspondre avec les savants les . plus distingués de son époque, parmi lesquels il convient de citer : Gergonne, le célèbre fondateur des Annales de ma- thématiques, et Brianchon, l’auteur du « théorème sur l’he- xagone circonscrit à une conique », officier d'artillerie comme lui (4). (1) GERGONNE, Annales de mathématiques, in-4, Nimes, 1814-1815, t. V, p. 98 et 141, — Ces deux articles sont des extraits de mémoires plus étendus présentés à la première classe de l'Institut en 1805 et 1809. Ces travaux avaient reçu l'approbation de la classe des Sciences à la suite d’un rapport de Legendre et de Lacroix en date du 5 octobre 1812. (2) GERGONNE, Annales de mathématiques, in-40, Nimes, 1825-1826, t. XVI, p. 293. | (3) Pièce ne 12. (4) Voir, pour la biographie de Gergonne, les Mémoires de l’Académie — 9313 — Servois était membre de l’Académie de Turin. L'Académie de Besançon le recut dans son sein le 24 août 1836 et il mourut le 17 avril 1847, à Mont-de-Laval où sa libéralité est restée légendaire (1). En résumé, Servois n’a pas eu sur le progrès des sciences mathématiques une influence considérable, mais il faut savoir reconnaître l'utilité des recherches qu'il à entre- prises et menées à bien : perfectionnement de divers points d'analyse et de géométrie, idées nouvelles semées çà et là, exposition plus simple ou plus précise de théories obscures avant lui. Voilà son œuvre. Quoiqu'il n'ait joué qu'un rôle effacé au milieu des grands mathématiciens qui illustrèrent le commencement du siècle, l’histoire des sciences doit retenir Son nom, car si ion admire l'architecte, qui assem- blant avec talent des matériaux dispersés, élève un merveil- leux édifice, on doit bien une mention au modeste artiste qui en a ciselé quelques pierres. Stanislas, 1860, t. I, p. xxvet seq., le Bullelin de bibliographie, d’his- toire et de biographie mathématiques, t. V, 1859, p. 40, et le Bollettino di bibliographic et di storia delle scienze matematiche et fisiche, t. XIV (1881), p. 207; pour celle de Briauchon, consulter l’article intitulé « Charles Julien Brianchon d’après des documents inédits » que j'ai con- sacré à ce savant dans la Revue scientifique, 4° série, t. I (1tr semestre 1894), p. 592. (1) Voir les « Extraits des notes communiquées par M. l'abbé Filsjean » publiés plus loin. — 914 — PIÈCES JUSTIFICATIVES ET NOTES DIVERSES PIÈCES INÉDITES EXTRAITES DES ARCHIVES ADMINISTRATIVES DU MINISTÈRE DE LA GUERRE : DOSSIER SERVOIS N° 1. Pièce non cotée. Extrait des registres des actes de l’état-civil de la commune de Mont-de-Laval, 8e arrondissement du département du Doubs. François-Joseph, fils de Jacques-Ignace Servois, tenant logis au Mont-de-Laval et de Jeanne-Marie Jolliot, originaire de Mont- béliardot, sa femme, est né le 19 juillet mil sept cent soixante- sept, le même jour a été baptisé en l’église du Mont-de-Laval. Les parrains et maraines ont été Etienne-Joseph Marmet, ori- ginaire de Grand-Fontaine-en-Vennes et résidant aud. Mont-de- Laval et Jeanne Servois, tante paternelle de lenfant. Signé au registre E.-J. Marmet. J.-M. Servois. Petitjean, vi- caire à Laval. Pour copie conforme au registre délivré le six février mil huit cent vingt par nous maire du Mont-de-Laval. V.-J. PERRIN. Nous président du tribunal de {re instance du 3° arrondisse- ment du département du Doubs, séant à Montbéliard, certifions que M. Perrin, qui a signé le présent est maire et officier de l’état-civil au Mont-de-Laval. Donné a Montbéliard, le 17 février 1820. GUILLON. =, 959 — No 2. Pièce cotée D3. Mémoire en demande de la place de professeur de mathématiques près l’Ecole d'artillerie de Rennes. (En marge :) François-Jo- Ay général Andréossy, général de di- seph Servois, né à Mont- re Le Ë ! de-Laval, canton du Russey vision, chef de la division d'artillerie département du Doubs, le19 he ' juillet 1767 (v.s ) Elève sous- el de génie au départent de la querre. lieutenant le 45 ventose an 2, 2° lieutenant au 1°" régi- ment d'artillerie à pied, 5° Bâlé, le;15 ventôse. compagnie. le 23 brumaire an 3. Mon général, Une santé faible qui ne me permet plus de servir activement sans compter infiniment sur l’indulgence de mes chefs ; d'autre part, un goût décidé pour les sciences exactes que j'ai cultivées depuis quinze années autant que j'ai pu le faire à travers d’autres études et le fracas des armes, qui me fait désirer une sorte de repos où je pourrais m’y livrer tout entier, tels sont les motifs qui me déterminent à vous adresser la demande du poste vacant de professeur de mathématiques à l'Ecole d’artil- lerie de Rennes: les chefs éclairés et mon ancien examinateur aux élèves veulent bien se charger de vous donner à mon su- jet les renseignements que vous pouvez exiger. | Salut et respect. F.-J. SERVOIS. (En note). Depuis plus de 2 ans que je suis employé à cette armée où le lieut. Servois a été continuellement employé à l'état-major de l’armée je sais qu'il a été malade à plusieurs reprises et qu'il ne jouit pas d’une bonne santé. Quant à sa moralité elle ne laisse rien à désirer. Zurich, 25 ventôse an VIII de la République. Le général de brigadecommandant l’artillerie de l’aile droite de l’armée du Rhin. LEMAIRE. — 316 — No 3. Pièce cotée D‘. Au quartier général de Bâle le 15 ventôse de l’an 8 de la Répu- blique une et indivisible, le chef de brigade, chef de l’état-ma- Jor d'artillerie, au Cen Andréossy , général de division , chef de la division d’artillcrie ct génie, département de la guerre. Général, Connaissant l'esprit de justice qui vous guideet surtout le désir que vous avez de propager les connaissances et la valeur dans l’arme de l’artillerie, permettez-moi de vous recommander le cer Servois, lieutenant au 1er régiment d’artillerie à pied, qui sollicite une place de professeur de mathématiques à la suite d’une des Ecoles d'artillerie; cet officier qui depuis longtemps s’est adonné aux mathématiques dont il a fait sa principale étude s’était d’abord destiné à une place de ce genre; mais, ne consultant que son zèle dans un moment où les officiers d artillerie instruits étaient rares, il a subi un examen d’après lequel 1l a été reçu officier et s’est rendu ensuite aux armées qu'il n’a pas quittées depuis son entrée au corps; il a servi d’une manière distinguée, et je dois à la vérité de dire qu'il a servi de même auprès de moi depuis près de deux ans que je suis chef de l'état-major de l'artillerie de l’armée. J'aurais dé- siré pour le corps et pour lui qu’il eût voulu suivre la carrière militaire mais il m’a représenté et, avec justé raison, qu’il lui serait plus difficile, à l’avenir, d'obtenir une place qui, dès ce . moment, lui procurerait le moyens de perfectionner son ins- truction que les travaux pénibles de la guerre le forcent main- tenant à négliger, attendu qu’il sollicite une place actuellement vacante, celle de l'Ecole de Rennes. Il s’offre à subir tous les examens qui lui seront prescrits et le citoyen Lacroix, membre de l’Institut et professeur à l'Ecole polytechnique pourra vous donner les renseignements les plus avantageux sur ses talents et sa moralité. | Salut et respect. HANICQUE. — 317 — Ne 4. Pièce cotée DS. Paris, le 8 Messidor an IX. Le citoyen Le Gendre, membre de l’Institut et examinateur de l’artillerie, au Ministre de la querre. Citoyen Ministre, J'ai reçu avec votre lettre du 29 prairial, différentes pièces contenant les demandes formées pour les places de profes- seurs vacantes aux écoles d'artillerie. Je vais m'occuper de suite des dispositions que cette lettre renferme; mais, comme les renseignements que j'ai à recueil- lir entraîneront nécessairement quelques délais, j'ai l’honneur de vous prévenir, citoyen Ministre, que je vous adresserai le résultat de mon travail successivement et à mesure que j'aurai acquis des connaissances suffisantes sur le mérite des candidats que j'ai à vous présenter. Les recherches que j'ai déjà faites me mettent, dès à présent, en état de vous proposer, comme pro- fesseur de mathématiques à Besançon, le citoyen François- Joseph S$ervois, lieutenant au premier régiment d'artillerie. Cet officier étant d’une santé qui ne lui permettrait pas de continuer longtemps le service militaire, désire être employé comme professeur dans une Ecole d'artillerie. I a les talents nécessaires pour remplir cette place avec distinction, il joint aux connaissances mathématiques qu'il a poussées très loin l'expérience de la guerre et la pratique de l'arme de l'artillerie. Je pense, citoyen Ministre, que votre choix ne peut tomber sur un sujet plus propre aux fonctions qui lui seront confiées. Salut et respect. LEGENDRE. (Au dos : Au citoyen Ministre de la guerre, à Paris). No 5. Pièce non cotée. Commission de professeur de mathématiques à l’Ecole d'artillerie de Besançon. Au nom de la République Française une et indivisible, et sous l’autorisation du premier Consul. Le Ministre de la guerre, — 318 — sur les rapports avantageux qui lui ont été faits de la capacité et des talents du cen François-Joseph Servois, 2e lieutenant d'artillerie à pied, l’a nommé à la place de professeur de ma- thématiques actuellement vacante à l'Ecole d'artillerie établie à Besançon, pour en remplir les fonctions suivant les règlements adoptés pour l'instruction des régiments de cette arme, et sous la direction des officiers généraux et supérieurs de Partillerie préposés tant à l'inspection qu’au commandement de ladite Ecole. Il jouira en conséquence dudit emploi aux appointements de trois mille francs par an qui lui seront payés à compter de ce jour, ainsi que du logement et des autres attributions qui y appartiennent. À Paris,le 18 Messidor an IX de la République uneet imdivi- sible. Le Ministre de la guerre, BERTHIER. (En marge: Vu le chef du pel de l’artillerie, Peyrard). No 6. Pièce cotée D". Plaisance, le 12 pluviose an X. — Armée d'Italie. Servois, professeur de mathématiques à l'Ecole d'artillerie de Besançon, au Ministre de la guerre. Citoyen Ministre, J'ai l'honneur de vous accuser réception de votre ordre du 41 nivose dernier (Bureau du personnel de l'artillerie), d’après lequel je dois passer à l’Ecole de Châlons, en qualité de 1er pro- fesseur de mathématiques et de la commission qui y est jointe. Je m’empresserai de me rendre à ma nouvelle destination. Salut et respect. SERVOIS. — 319 — No 7. Pièce cotée D!?, Châlons-sur-Marne, le 26 ventose an X. Servois, professeur de mathématiques à l’École d'application, d'artillerie, au Ministre de la guerre. Citoyen Ministre, J’ailhonneur de vous rendre compte que je suis arrivé ici, hier, 25 courant, venant de Plaisance, en exécution de vos ordres, pour occuper le poste de professeur de mathématiques, en remplacement du citoyen Allaize. J'avais eu l'honneur de vous adresser de Plaisance, mon dé- part en accusant la réception de ma nouvelle commission. Salut et respect. F.-J. SERVOIS. No 8. Pièce cotée D’, adressée sans doute au général Les- pinasse. La Fère, le 28 janvier 1814. Mon général, Je vous dois le témoignage de la plus vive reconnaissance de ce que vous avez bien voulu penser à moi pour un travail que vous allez faire concernant l'artillerie de la garde nationale parisienne. Vous ajoutez à cela l’obligeant office de faire pres- sentir ma bonne volonté ; cela n’était point nécessaire, tout ce qui me reste de force et d'activité est bien au service de mon pays : Ordonnez, j’obéis avec le plus grand plaisir. Je joins ici le détail de mes services ; c’est une pièce sans autorité mais je pourrais la faire appuyer s’il est nécessaire par quelques-uns de mes anciens patrons (sic) qui existent encore. Je pourrais même invoquer votre témoignage au moins pour la dernière campagne de Moreau. Je me recommande, mon cher général, à la continuation de votre bonne amitié. F.-J. SERVOIS. hope No 9. Pièce non cotée, adressée probablement au Directeur de l’artillerie. Paris, le 14 avril 1814. Permettez, mon cher général, que je me réjouisse avec tous les vrais artilleurs, de votre rentrée au poste que vous occu- piez si dignement. Je suis certain que vous croirez à la sincé- rité de ce témoignage et que vous ne le regarderez point comme une précaution oratoire servant de préliminaire à une nouvelle demande de bons offices. Il est vrai pourtant que j'ai besoin de votre secours dans cette circonstance. J'ai demandé, pour retourner à la Fère, un passeport à la police, laquelle ma renvoyé aux bureaux de la guerre. Je me suis présenté chez M. Peyrard, qui m’a dit d'attendre votre retour parce que jus- qu’alors on ne devait rien expédier pour l’artillerie. Ainsi, mon cher général, c’est de vous (ou d’après votre rapport) que j'attends l’ordre de retourner à mon poste de la Kère. On me rendrait un service signalé en ne me faisant pas attendre trop longtemps, car je me ruine dans ce pays. Je suis pénétré de reconnaissance pour tout ce que vous avez : fait pour moi et j'ose me recommander à la continuation de votre bienveillante amitié. F.-J. SERVOIS. Âdresse : Rue du Bouloy, Hôtel Notre-Dame. P.S. — Si mon adhésion au nouvean régime était une condi- tion sine qua non du renvoi à mon poste, vous la trouveriez dans la pièce ci-jointe [pièce n° 10] que j'ai écrite depuis plu- sieurs jours mais que je n’ai pas adressée avant d’avoir vu les actes d'adhésion des officiers snpérieurs de l’arme. (En note : Lui donner lordre de se rendre à La Fère. Si- one D). N° 9. Pièce cotée D. À son Excellence Monsieur le général comte Dupont, commissaire du gouvernement au département de la guerre. Monsieur le comte, D’après votre instruction en date du 3 courant, j'ai l'honneur — 321 — d'adresser à votre Excellence mon adhésion aux mesures prises par le gouvernement provisoire pour le salut de la France. Ancien officier d'artillerie et professeur aux écoles de cette arme, place de La Fère, j'avais été appelé ici par le ci-devant ministre de la guerre, duc de Feltre, pour servir comme chef de bataillon d'artillerie dans la garde nationale parisienne. Mon séjour ultérieur ici étant actuellement sans objet, je retournerai à mon poste dès que les communications seront rouvertes, à moins que votre Excellence n'ait d’autres ordres à me commu- niquer. J'ai honneur d’être, avec le plus profond respect, Monsieur le Comte, Votre très humble et très obéissant serviteur, F.-J. SERVOIS. Adresse : M. Servois, ancien officier d'artillerie. rue du Bou- loy, hôtel Notre-Dame. Paris, le 9 avril 1814. N° 11. Pièce non cotée. MINISTÈRE DE LA GUERRE 6 Division Commission de Conservateur du Musée Bureau du Personnel de l'artillerie d'artillerie. Le Ministre, secrétaire d'Etat au département de la guerre, Sous l’autorisation du Roi, a nommé le Sr Servois (François- Joseph), professeur de mathématiques, à l'emploi de conserva- teur du Musée de l'artillerie à Paris pour y remplir les fonctions Sous les ordres des officiers généraux, supérieurs et particu- “liers employés au comité central de l'artillerie. Il y jouira en conséquence des appointements de quatre mille huit cents francs qui lui seront payés sur les fonds du comité central de l'artillerie. Fait à Paris, le 2 mai 1817. Le Maréchal, Duc de FELTRE. 21 00 N° 12. Pièce non cotée adressée au Ministre de la guerre. Monseigneur, Je suis sexagénaire, infirme et presque incapable de tout travail un peu sérieux : c’est-à-dire que je dois renoncer au ser- vice actif. En conséquence, j'ose vous demander d’être admis à la retraite à dater du 1er juillet prochain. Mes états de service, détaillés et certifiés, seront fournis au bureau des retraites, mais, en attendant, voici leur résumé sommaire : F.-J. Servois, né le 19 juillet 1767. Elève de l'Ecole de Châlons le 5 mars 1794. Lieutenant au 1er régiment d’artillerie à pied, le 13 novembre 1794. Professeur aux Ecoles d'artillerie le 7 juillet 1801. Conservateur du musée de l'artillerie, le 28 juin 1816. J'ai l'honneur d’être, avec le plus profond respect, Monseigneur, Votre très humble et très obéissant serviteur, F.-J. SERVOIS. Paris, le 1er juin 1827. (Au bas: À son Excellence le Ministre de la guerre). IT. EXTRAIT DES NOTES COMMUNIQUÉES PAR M. L'ABBÉ FILSJEAN, PROFESSEUR AU PETIT-SÉMINAIRE D'ORNANS. (1) D . « Pendant son séjour au musée de l'artillerie, il se trouva mêlé à un curieux projet de colonisation des îles du Cap Vert. Ce projet dont l'initiative était due à un de ses an- ciens élèves, M. de Sevigny, aboutit au même résultat que Port Breton ou que Port-Tarascon, de plus réjouissante mémoire. Le professeur, qui avait dù sourire tous bas des fantaisies de son élève, reçut son diplôme de directeur de la marine et du génie, (1) Nous croyons devoir publier ici ces fragments. D'abord pour rendre à M. l'abbé Filsjean ce qui lui est dû, en second lieu parce qu’ils contien- nent d'intéressants détails sur lesquels nous n'avons pu insister au cours de cette étude et qui contribuent à mettre bien au point la sympathique physionomie de Servois. — 9923 — mais sut se tenir à l’écart, cependant pas au point d’être dis- pensé de comparaitre devant les tribunaux et de plaider sa non participation aux actes de la société philanthropique de coloni- sation du Cap Vert. À côté de ces désagréments, que lui avait attirés une con- descendance excessive, il recevait les témoignages les plus flatteurs d'estime et de considération. Dans l’année 1807, on lui envoyait son diplôme de membre correspondant de l’Athénée de la langue française où il put siéger à côté de Fontane et d'Ecouchard Lebrun. Le mathématicien, en effet, se doublait en lui d’un littérateur et même d’un poète qui n’avançait en rien mais ne retardait pas non plus sur son époque ce qui est déjà un mérite appréciable{1). 1. Li), Des distinctionsaussiflatteuses accumulées sur la tête d’un homme auquel sa naissance ne permit pas d’abord d’aspirer à une bien haute situation, n’altérèrent en rien sa simplicité, et, l’on cite encore, dans son pays, des traits char- mants de sa bornhomie. Sa libéralité y est restée légendaire. Il y vécut, pendant dix-huit ans, entre sa sœur, Mme Simonnot, et ses deux nièces qui avaient peine à modérer les excès de sa générosité. Un autre trait, non moins saillant de sa physiono- mie, qui rappelle l’austérité de quelques-uns des premiers gé- néraux de la répubiique, c’est l'éloignement qu'il eut toujours pour les faveurs dues à la brigue et à la protection. Jamais il ne voulut user de ses relations pour l'avancement de son ne- veu le capitaine Simonnot. Servois est mort très chrétiennement à Mont-de-Laval en 1844 sans avoir été mariè. Il avait gardé du reste, devant la popu- lation de Mont-de-Laval, une attitude qui ne prêta jamais à la (1) « Qu'on en juge par la petite épigramme détachée retrouvée dans ses papiers et que tout autorise à lui atiribuer : Voleur! vous m'assommez par cet air de bluettes Que vous enfilez, si minces, si fluettes. Fort bien ! je vous entends : de l’empesé, du lourd ? Prenez et lisez, c’est : Filingre sur Gabourd. A côté il y a des récits de voyage en vers où l’on retrouve quelque chose du ton de Voltaire ou de Gresset. « (Abbé FILSJEAN.) — 324 — moindre critique, et M. Bouillet, qui l'avait assisté à ses der- niers moments et qui pendant deux ans avait été son conseiller et son ami, aimait à rappeler ce souvenir et ne parlait jamais de M. Servois qu’en très bons termes. La famille Jolliot, de Montbéliardot, à laquelle appartenait sa mère, compte encore de nombreux représentants dans le pays et ne se doute probablement guère de la parenté qui lPunit à un homme de cette valeur. Son neveu, M. Simonnot, n’a laissé qu’une fille, mariée actuellement à M. Doutaut, notaire à Or- nans. Abbé FILSJEAN. LIT. NOTE SUR ARGAND ET LA THÉORIE DES IMAGINAIRES Jean-Robert Argand, fils de Jacques Argand et de Eve Canac, naquit à Genève, le 22 juillet 1758, et mourut, à Paris, après y avoir été longtemps teneur de livres. L'histoire de sa vie (si toutefois on peut donner à une ligne sur un sujet le nom d’his- toire) est courte, comme on le voit; celle de ses recherches mathématiques ne sera guère plus longue à exposer. Génial in- venteur de la théorie des imaginaires, attribuée d'ordinaire à Gauss, qui ne l’a pourtant découverte que vingt-cinq ans après lui, Argand l’a décrite dans un petit volume de 78 pages, impri- mé à Paris, en 1806, sous le titre : Essai sur une manière de représenter les quantités imaginaires dans les constructions géo- métriques (1). Ge livre « du petit nombre de ceux qui marquent une époque dans l’histoire de la science » selon l'expression si juste de Houël, parut sans nom d'auteur et, n'ayant pas été mis dans le commerce, resta à peu près ignoré jusqu’en 1813, époque où Français. alors professeur à l'Ecole d'artillerie et du (1) Houël, (ancien professeur de mathématiques à la Faculté des sciences de Bordeaux, né à Thaon (Calvados) ie 7 avril 1823, mort à Périers près de Caen le 14 juin 1886) a réimprimé cet ouvrage en 1874, avec divers mé- moires d’Argand, de Servois et de Français (Paris, Gauthier-Villars, pet. in-80 de xx-126 pages). Les maigres détails donnés ici sur Argand sont empruntés à la préface de cette deuxième édition. — 9325 — génie à Metz, publia un aperçu sur la géométrie de position et l'interprétation des symboles imaginaires (1) dont l’idée lui avait été suggérée par une lettre de Legendre (2), adressée à son frère et dans laquelle ce célèbre mathématicien disait la tenir lui-même d’un autre savant qu'il ne nommait pas. Argand ayant lu ce mémoire envoya une note à Gergonne (3) où il se dévoilait comme auteur de la théorie des quantités imaginaires. Cette pu - blication suscita une controverse entre Français et Servois (4), que termina peu après une réplique d’Argand (5). IV. NOTES BIBLIOGRAPHIQUES (6) a Travaux imprimés. Outre les mémoires dont nous avons parlé dans notre notice Servois a encore publié : 4. Mémoire sur les quadratures inséré dans kKes Annales de Gergonne, t. VIII (1187-18, p. 73). ——_—_—_—ZE (4) GERGONNE, Annales de mathématiques, in-4°, Nîmes, 1813-1814, t. IV, p. 61, reproduit par HOUEL, loc. cit. p. 63. (2) Legendre naquit à Toulouse en 1752. Nommé professeur à l’Ecole royale militaire de Paris, 1l entra à l’Académie des sciences en 1783 et mourut à Paris en 1833. Ses Eléments de géométrie ont popularisé son nom. Ses Exercices de calcul intégral sur divers ordres de transcen- dantes et sur les quadratures, Paris, 1807, 3 vol. in-4°; son Traité des fonctions elliptiques et des intégrales eulériennes, Paris, 1827-32, 3 vol., in-4o ; et sa Théorie des nombres, Paris, 1830, 2 vol. in-4, l'on rendu cé- lèëbre parmi les savants. (3) GERGONNE, Annales de mathématiques, in-40, Nimes, 1813-1814, t. IV, p. 133, ou HouEzL, loc. cit., p. 76. (4) GERGONNE, Annales de mathématiques, p. 222 et 364, HOuEL, p. 96 et 109. (5) GERGONNE, Annales de mathématiques, 1814-15, t. V, p. 197; HouEL, p. 112. (6) Les travaux de Servois ont été souvent commentés ou cités. Con- sulter entre autres : TERQUEM, Bulletin de bibliographie, d'histoire et biographie mathématiques, in-8°, t. I, année 1855, p. 84, 93, 110 et 115. Intermédiaire des mathématiciens, in-8°, annèe 1894, n° 7, p. 116 ; an- née 1895, no 1, p. 58. — 926 — 2. L'article Lambert [Henri-Jean) dans la Biographie univer- selle de Michaud, nouvelle édition ; Paris, Desplaces, gr. in-&, t. 23, p. 46-51. Terqnem dit, au sujet de cet article : « Lorsqu'il s’est agi de l’article Lambert, pour le dictionnaire Michaud, Lacroix me disait qu’il ne connaissait à Paris qu'un seul géo- mètre capable d'écrire cette biographie. Cétait mon ami Ser- vois, alors conservateur du musée d'artillerie. C’est, en effet, un morceau fait de main de maître dans cette célèbre collec- tion. Nous donnerons une notice biographique (1) sur Servois un des premiers promoteurs de la géométrie segmentaire ». Nou- velles annales de mathématiques, année 1853, in-8°, 1re série, te Xl pr 902 si 8. L'article Trajectoire dans le Dictionnaire de l’Artillerie, du général Cotty, Paris, 1822, in-4°, p. 464-71. À la fin de cet ar- ticle on lit, en effet « cet article est de M. Servois, conservateur du musée de l’artillerie, auteur de plusieurs savantsmémoires». D'ailleurs le manuscrit de cet article existe encore aux Ar- chives de lartillerie. b. Travaux manuscrits. Les papiers de Servois, ainsi qu’une partie de sa bibliothèque, ont été acquis par le dépôt central de l'artillerie. Les livres ont été payés 2.500 francs à son neveu, le capitaine Simonnot, qui était, lors de cet achat (1857), capitaine en résidence fixe à la division de Besançon. Ses papiers, dont nous donnons ci-après la liste, ont été acquis, en 1860, de la veuve du capitaine Si- -monnot, pour la somme de 500 francs. Voici la lettre autorisant cette acquisition. MINISTERE DE LA GUERRE Paris, le 10 février 1860. 3° DIRECTION Service de l’Artillerie Général, Bureau. 2° Section. Matériel J'ai l'honneur de vous informer que sur votre proposition, en date du 17 avril 4858, j'ai décidé que le Dépôt central de l’artillerie serait autorisé à faire l'acquisition, moyennant la somme de 500 francs, (1) Inutile de dire que cette notice est restée à l'état de projet. — 327 — d’une collection de manuscrits provenant de M. Servois, ex- conservateur du musée et dont un examen détaillé a fait con- naître l'importance. En conséquence, vous voudrez bien donner des ordres né- cessaires au Dépôt central, pour qu’il soit procédé à l’acquisi- tion dont il s’agit et pour que le montant en soit tenu à la disposition de Mme veuve Simonnot, née Pretet, à Besançon, rue des Granges, 69. Recevez, général, l'assurance de ma haute considération. Le Ministre, secrétaire d'Etat de la querre, Pour le Ministre et par son ordre : Le Général de division, Directeur, Signature illisible (4). LISTE DES MANUSCRITS DE SERVOIS, CONSERVÉS AUX ARCHIVES DE L’ARTILLERIE. 4. Notes sur l’arithmétique et la géométrie. 2. Théorie abrégée de la sphère et du mouvement des corps célestes. 3. Mémoire sur les quadratures. (Imprimé dans les Annales de Gergonne, t. VII, p. 73. 4. Observations sur le mémoire d’Alis sur les mines, 1re partie, 35 p., pet. in-fol.; 2e partie, 31 p., pet. in-fol. 5. Notice sur la balistique. C’est l’article Trajectoire du Dic- tionnaire de l'artillerie du général Cotty. 6. Rapports relatifs au classement des archives de l'artillerie : Répertoire des archives de l'artillerie française. 7. Notes diverses de botaniqae, qui paraissent être de simples listes de plantes ou, peut-être, un nouvel essai de classifica- tion. En définitive, comme on le voit, les manuscrits de cette liste, qui ont de l'importance au point de vue scientifique, ont été imprimés. (1) Archives de l’Artillerie (1, place Saint-Thomas-d’Aquin à Paris). Pièces concernant Servois. 298 — Un autre manuscrit de Servois doit exister aux ARCHIVES DE L'INSTITUT DE FRANCE. Terquem écrit, en effet, dans son Manuel de mécanique (3° édition, Paris, 1851, petit in-49, p. 395), en parlant de la recherche des pressions d’un corps sur plus de trois points d'appui :.... « Lorsque le nombre d’appuis surpasse trois (le problème est indéterminé), alors les principes de la statique ne suffisent plus pour résoudre la question. En effet, un point n’est fixe qu’autant qu’on peut le considérer comme faisant système avec le globe terrestre ; tous les chocs contre ce poids ayant lieu contre une masse infiniment grande, leurs effets se réduisent à de simples pressions ; pour les calculer, il faut donc connaître la ma- nière de déterminer les chocs des corps ayant égard à leurs masses respectives... Cette manière de considérer les pres- sions, due à M. Carnot, a été développée avec beaucoup de succès par M. Servois, dans un mémoire encore inédit, com- muniqué à l’Institut en 1810, et que l’on devrait publier dans l'intérêt de la science. Le célèbre auteur est mort à Mont- de-Laval (Doubs) le 17 avril 1847 » (1). J'aurais voulu retrou- ver ce mémoire qui, d’après cette note, serait une des plus importantes productions de Servois, et sinon de publier, au moins l’analyser, mais mes recherches aux Archives de l’Institut ont été infructueuses, vu le mauvais vouloir de l’archiviste qui, n’ayant pas rencontré ce mémoire parmi ceux déposés en 1810, n’a pas daigné consulter les cartons des années avoisinantes, (1) Je dois l'indication de ce renseignement à M. le commandant Bro- card (de Bar-le-Duc), bien connu de tous ceux qui s'occupent de biblio- graphie et d’histoire scientifiques et dont l’érudition n’a d’égale que la complaisance. en re ee ne enneneeneee ANNOTATIONS ET ADDITIONS AUX FLORES DU JURA LYONNAIS ET REMARQUES SUR L’INÉGALE RÉPARTITION DE QUELQUES PLANTES CONSIDÉRÉES COMME COMMUNES Par M. le D' Ant. MAGNIN. Séances de 1893 à 1895 Ces notes contiennent quelques modifications ou additions qu'il me parait utile de faire aux flores du Jura et du Lyon- nais, notamment aux excellents ouvrages de Cariot et Saint- Lager (Etude des fleurs, 1889), Grenier (Flore de la chaîne jurussique, 1865-1875), Saint-Lager (Catalogue des plantes vascul. de la flore du bassin du Rhône, 1872-1883) (1), au point de vue surtout de la géographie botanique et pour les dépar- tements du Doubs, du Jura, de Ain, du Rhône et les parties voisines de ceux de l'Isère, de la Savoie et de la Loire, les seuls que nous ayions particulièrement explorés ; je laisse de côté, pour le moment, les changements qu’on pourrait ap- porter au plan'général de ces ouvrages, à la classification, aux descriptions des familles, des genres et des espèces, chan- gements dont l'examen exigerait une trop longue étude. I. Une partie de ces rectifications ou additions, celles qui (1) Ainsi qu'aux ouvrages plus récents de Parmentier{(Flore nouvelle de la chaîne jurassique, 1895), de Rouy et Foucaud (Fiore de France, vol. 1 et 2, 1895-1895). À site concernent la région lyonnaise, avaient déjà été communi- quées par moi à l’abbé Cariot, le 10 novembre 1879, peu de temps après la réception de l’exemplaire de la 6e édition de son ouvrage; j'en ai aussi entretenu la Société botanique de Lyon, à la séance du 2 mars 1880, comme on peut le voir dans ses Annales, t. VIII, p. 325; ce sont les paragraphes marqués d’un astérisque * (). IT. Une autre série de notes comprend les observations qui m'ont été suggérées par l'examen des flores jurassiennes, principalement pour la dispersion géographique de certaines plantes indiquées comme communes et qui ne le sont pas dans toute l’étendue des chaines du Jura ou dans la plus grande partie du bassin du Rhône : on me permettra d’en- tirer dans quelques considérations sur ce sujet, que j'ai traité devant la Société botanique de Lyon, à diverses reprises, notamment à la séance du 26 octobre 1886 (2), et dans plu- sieurs séances de la Société d'Emulation du Doubs. On peut affirmer que seul un séjour plus ou moins prolongé dans une région permet d'acquérir une connaissance exacte de sa végétation ; des herborisations, même répétées et faites à diverses époques de l’année, ne peuvent en donner une idée aussi complète au botaniste étranger, quelque sa- gace qu'il soit, parce qu’il se préoccupe ordinairement des raretés de la flore qu’il explore et non de la présence ou de l'absence des plantes triviales dans la contrée qu'il habite. C’est ce qui explique pourquoi la plupart des floristes lyon- nais, par exemple, prenant la végétation des environs de Lyon comme type, ont indiqué plusieurs plantes qui y sont, il est vrai, très communes, comme répandues aussi abon- damment dans les régions voisines : ce qui est inexact. Or, (1) J'ai supprimé la plupart de celles de ces additions qui n’avaient plus de raison d’être signalées, à la suite des modifications apportées par notre ami le D' Saint-Lager dans la 8e édition de l'Etude des fleurs. (2) Remarques sur l’inégale distribution des plantes réputées communes (Soc. bot. de Lyon, 1836, C. R. des séances, p. 100). — 9331 — - pour la partie moyenne et septentrionale du bassin du Rhône, les circonstances m'ont fait habiter, pendant plusieurs an- nées, des localités diverses du district jurassien et des ré- gions voisines : de 1863 à 1869, j'ai exploré les environs de Belley et me suis ainsi familiarisé avec l’aspect de la vé- gétation du Jura méridional ; pendant les mêmes années et jusqu’à ce moment, J'ai partagé, chaque année, les vacances de Pâques et les grandes vacances scolaires (août-octobre) à des séjours dans les coteaux du Rhône et la partie moyenne du Jura; enfin, depuis 4884, ma résidence à Besançon m'a permis d'étudier sur place et à loisir la végétation du Jura central et du Jura septentrional : c’est alors que j'ai été frappé plus particulièrement de la singularité de la distribu- tion géographique de certaines plantes que je considérais, jusqu'alors, sur la foi des flores, comme des espèces vul- gaires, répandues partout ; déjà, lors de mes premières her- borisations dans le canton de Saint-Amour (1864), j'avais été étonné de n’y plus rencontrer les Lepidium graminifolium, Primula grandiflora, Calamintha Nepeta et autres plantes que je trouvais abondamment sur les coteaux du Rhône et même dans le Bugey méridional, mais que les indications vagues de la flore de Cariot (1'" éditions) me portaient à croire comme devant atteindre au moins les limites septen- trionales du département de l’Aïn; je n’attachais pas, alors, à l’absence de ces plantes, toute l’importance que je lui re- connus plus tard ; ce n’est qu'au moment où mes recherches de géographie botanique me donnèrent l’occasion d’étudier Vaire géographique des espèces caractéristiques des divers terrains, dans les différentes parties de nos régions lyonnaise et Jurassienne, que ces particularités m'apparurent avec leur véritable signification ; mes herborisations postérieures dans le Doubs et le Jura oriental n’ont fait que confirmer ces re- marques (1), (1) Je sais que certaines de ces plantes peuvent reparaître dans la vallée — 9332 — C'est donc le résultat de mes observations sur le terrain, corroborées par l'examen des flores jurassiennes et les com- munications amicales de divers correspondants, que je ré- sume ici, bien que ces observations soient incomplètes pour plusieurs espèces ; j'en profite pour appeler sur ces plantes l'attention et les recherches des botanistes locaux qui seuls pourront fournir des indications précises sur la limite sep- tentrionale de leur aire géographique dans le bassin du Rhône et dans les monts Jura. Les notes concernant ces plantes à dispersion inégale sont précédées de deux asté- risques. III. D'autre part, l'exploration spéciale et méthodique de chacun des accidents topographiques d’une région, tels que les crêts, les cluses, les reculées, les vallons, les tourbières, les lacs, etc., permet aussi d'obtenir sur l’ensemble de la végétation de cette région des renseignements beaucoup plus précis que ceux donnés par les herborisations ordi- naires, faites à travers les stations les plus diverses. Outre les vues d'ensemble sur la flore générale de chacune de ces stations, leurs analogies de végétation, l’aire géographique de leurs espèces caractéristiques, etc., on arrive à constater dans la flore des diverses localités d’une station déterminée, des différences dans la composition du tapis végétal et quel- quefois à trouver des espèces ou des formes locales qui avaient échappé à des recherches moins méthodiques. Ce travail de comparaison, ces découvertes de plantes ou de localités nouvelles seront grandement facilités si l’on prend pour guide les lois d’analogie et d'association dont j'ai exposé quelques heureuses applications à la géographie bo- tanique du Lyonnais dans une séance de la Société bota- nique de Lyon, en 1883 (1). Je les ai appliquées, depuis lors, du Rhin, la Lorraine, etc.; mais leur raréfaction ou leur inégale réparti- tion dans la partie supérieure du bassin du Rhône n’en demeure pas moins un fait de géographie botanique qu'il est utile de constater et de préciser. (1) Compte-rendu des travaux... et programme de recherches à entre- se je RES — 333 — _avec quelque succès, à l'étude des Lacs du Jura (), des re- culées (2) et de quelques autres stations intéressantes du massif jurassien ; enfin, sur mon invitation, mon collabora- teur et ami, Fr. Hétier, vient d'explorer méthodiquement, cette année même, avec un rare bonheur, les tourbières des bassins lacustres du Jura. Nos deux énumérations contien- nent une partie des espèces nouvelles pour la flore juras- sienne et pour la flore de France que ces recherches systé- matiques nous ont fait découvrir; un certain nombre sont encore à l’étude et feront l’objet d’une troisième partie qui paraîtra ultérieurement (3). IV. Pour indiquer la distribution géographique des plantes dans les régions lyonnaise et jurassienne, il me paraît pré- férable d'employer les divisions naturelles, analogues à celles que j'ai établies dans mes publications antérieures (# ; elles ont, sur les divisions administratives, l'avantage de concor- prendre sur la géographie botanique du département du Rhône (Soc. bot. de Lyon, 1883, 18 déc., p. 189; tir. à part, 1884, p. 8). (1) Voyez mes notes et mémoires sur la Végétation des lacs du Jura parus dans : Association française pour l'avancement des sciences, ses- sion de Marseille, 1891, t. I, p. 228, 347 ; session de Pau, 1892, t. I, p. 215; session de Besançon, 1893, t. I, p. 242 ; session de Bordeaux, 1895, t. T ; — Comptes-rendus de l'Académie des sciences, 10 octobre 1892 et 24 avril 1893 ; — Soc. botanique de Lyon, mars, octobre, décembre 1892 ; mars 1893 ; — Echange ou Revue linnéenne, avril 1891 ; octobre 1892 ; janvier, juillet, août 1893 ; — Revue générale de botanique, t. V, 1893, p. 241-257 ; 303-316 ; et p. 515 (tir. à p., 1893); — Mém. de la Soc. d'Emul. du Doubs, 6e série, t. VIIT, 1893, p. 329-336 ; tir. à part, 1895, .p. 67-74); — Bull. de la Soc. bot. de France, t. XLI, 1894, sess. extr., p. GVIIHI-CXXVIHI; (tir. à part, 1895), etc. (2) Association française pour l’avancement des sciences, session de Pau, 1899, t. I, p. 224. (3) Ces recherches constituent aussi, partiellement, un travail prépara- toire à une Etude sur la Flore jurassienne suivie d'un Catalogue rai- sonné des plantes vasculaires, dont je rassemble les matériaux depuis plusieurs années et que j'espère pouvoir publier bientôt. (4) Végétation du Lyonnais et de la partie moyenne du bassin du Rhône, 1886, p. 124 et 259 — Climatologie el végétation des monts Jura, 1893, p. 24, 36 et 40. 5:72. der mieux avec les modifications de la flore et l’aire géogra- phique des espèces; il est, d'autre part, facile de les repré- senter typographiquement, d’une manière courte et frap- pante, au moyen d'abréviations conventionnelles, analogues aux suivantes : Got. et Val. du Rh. et de la S. — Coteaux et Vallées du Rhône et de la Saône. | Mont. Lyon., Beauj., For., Jura mér., occid., cent., or., I, II, III. — Montagnes du Lyonnais, du Beaujolais, du Forez, du Jura méridional, occidental, central, oriental; I. — Région infé- rieure (Plateaux bisontin, salinois, lédonien, vignoble, Rever- mont; plateaux lyonnais, etc.); II = Région moyenne ou mon- tagnarde (région des Sapins 700-1300 pour le massif jurassien, — des Pins 600-1000 pour le Lyonnais, etc.); ILE. = Région su- périeure (hauts paturages, 1300-1700). En y ajoutant les indications de départements avant chaque série de localités, on aura, comme exemple, la disposition suivante, qui s'applique à un certain nombre de plantes des Coteaux du Lyonnais : Cot. du Rh. et de la S. dans l’Ain : Trévoux, Sathonay, Mi- ribel, Meximieux; — le Rh.: Ecully, Oullins, Irigny, etc.; — l’Is. : Décines, Feyzin., etc. IV. L’énumération suivante contient encore des renseigne- ments sur la flore de l’Est de la France provenant d’autres sources, quelques-uns ayant déjà paru dans des publications antérieures, telle que l’Echange ou Revue linnéenne de Lyon ; mais je n’ai pas cru devoir rééditer, sauf pour quel- ques rares exceptions, les indications de localités nouvelles et les détails de géographie botanique que j'ai déjà donnés dans mes deux ouvrages : Végétation de la région lyon- naise (1886) et Enunération des plantes du Beaujolais (1877). J'ai enfin mis à profit les échantillons de plantes et les renseignements communiqués par de nombreux correspon- dants, parmi lesquels je me plais à citer : — 335 — Dans le département de l’Ain: MM. FRAY, curé de Gué- reins; PHILIPPE, curé de Loves ; BARDOT, professeur à Mexi- mieux; MAIRESSE, inspecteur des écoles à Bourg ; BELLE- VRAT (décédé en 1895) (D. Dans le département du Jura : MM. Fr. HÉTIER, de Mes- nay-Arbois ; L.-A. GIRARDOT, professeur au Lycée de Lons- le-Saunier ; GILARDONI, inspecteur des forêts à Dole; Mox- NIEZ, de Louhans ; D° Coste et Ch. RoUGET, de Salins ; MM. les instituteurs PoTrarD de Doucier, THIÉBAUD de Bellefon- taine, BRENOD de Maisod, RouILLARD de Lamoura, SIMONOT de Grange-sur-Baume, Baniop de Crançot, EPaILLy de la Doye ; — PIN, ancien inspecteur primaire, actuellement à Albens (Savoie). Pour le département du Doubs : MM. CONTEJEAN de Mont- béliard, Vital BAvoux et J. PAILLOT de Besançon ; CHARBON- NEL-SALLE, professeur à la Faculté des sciences ; le comman- dant du génie FRAPILLON, actuellement à Grenoble; J. Tis- SOT, Ch. MATHIOT, St. MoNOD, BELGY, anciens élèves de la Faculté des sciences ; CLERC, directeur des écoles de Pontar- lier ; CORDIER, REMOND et DESPREZ, instituteurs à Mouthe, Boujailles, Ornans et Malbuisson ; GUYOT, professeur au sé- minaire de Consolation. Pour le Jura suisse : MM. SCHRŒTER et JÆGG1 du Polvy- technicum de Zurich ; John BRIQUET de Genève; STEBLER, directeur de l'Ecole d’art de la Chaux-de-Fonds ; ANDREAE, pharmacien à Fleurier ; Ch. MEYLAN, instituteur à la Chaux près Sainte-Croix. J'ai utilisé aussi des communications de MM. VENDRELY, de Champagney (Haute-Saône); — CoNveRs, de Lyon, pour les environs de Saint-Amour (Jura); — les indications con- tenues dans une brochure peu connue de M THEVENOT sur la flore des cantons de Lons-le-Saunier et de Beaufort (1879), après les avoir vérifiées dans son herbier, mis libéralement (1) Voyez ma notice sur ce jeune botaniste dans Soc. bot. Lyon, 1895. — 336 — à ma disposition par son possesseur actuel, M. BouDET, de Lons-le-Saunier, herbier où J'ai trouvé aussi quelques loca- lités inédites pour des plantes intéressantes du Jura. J'ai enfin de grandes obligations à MM. Edm. BoNNET du Muséum de Paris, SAINT-LAGER de Lyon, Hy d'Angers, et BENNETT de Croydon près Londres, pour leur amicale assistance dans la détermination des espèces critiques et les recherches bibliographiques nécessitées par ce travail. J’adresse à tous ces obligeants correspondants et collabo- rateurs l’expression de ma vive gratitude. Besançon, novembre 1895. ANT. MAGNIN. — 337 — PRINCIPAUX OUVRAGES GÉNÉRAUX CITÉS DANS CE MÉMOIRE ET ABRÉVIATIONS I. THURM. — THURMANN (J). Phytostatique de la chaîne du Jura, 1849, t. IL. IT. GREN. — GRENIER (Ch.). Flore de la chaîne jurassique, 1865-1869, p. 1-1001. (Soc. d’'Emul. du Doubs, 1864, p. 1-346; 1869, p. 347-1001.) IIT. GREN. — Révision de la Flore des monts Jura, 1875, p. 1- 90; (Additions aux pages 1 à 345 de la Flore, parues dans Société d'Emul. du Doubs, 1875, p. 363 et seq.) IV. Mic. — MicHALET (Eug.) Enumération des plantes vas- culaires du département du Jura, 1864. (tome II de l'Histoire naturelle du Jura par le Fr. Ogérien.) V. St-LAG. — SAINT-LAGER. Catalogue de la Flore du bassin du Rhône, 1873-1882 (Soc. bot. de Lyon, p. 1-32, 1872 et 1883; p. 33-116, 1873; p. 115-185, 1874; p. 187-334, 1875, p. 335-494, : 1877; p. 495-688, 1880; p. 689-886, 1881.) VI. CAR. — CARIOT et SAINT-LAGER. Etude des fleurs, 8° édi- tion, 1889, t. IT. VII. PAILL. — PAILLOT, VENDRELY, BLANCHE, RENAULD et FLAGEY. Flora Sequaniæ exsiccata, fase. I-VII, 1870-1889 (Soc. d’'Emul. du Doubs). VIITL. REN. — RENAULD (F.). Catalogue raisonné des plantes vasculaires de la Haute-Saône, 1883. IX. CONTI. — CONTEJEAN (Ch.). Revue de la Flore de Montbé- liard, 1892 (Soc. d’'Emul. de Montbéliard.) X. THÉV. — THÉVENOT. Catalogue des plantes vasculaires des cantons de Lons-le-Saunier et de Beaufort, 1879. (Mém. Société Emul. du Jura.) | XI. GIRDT. — GIRARDOT. Etudes d'archéologie... et de bota- nique dans les environs de Châtelneuf, 1880 (Soc. Emul. du Jura.) 29 — 338 — XII. À. MAGN. — MAGNIN (Ant.). Statistique botanique du dé- partement de l'Ain, 1883 (Bull. Soc. de Géographie de l’Ain.) XIIT. Ip. — Végétation de la région lyonnaise et de la partie moyenne du bassin du Rhône, 1886. (Soc. bot. de Lyon, t. VITE, 1880, pp. 261-308 ; t. IX, 1881, pp. 201-256; t. X, 1889, pp. 115- 168 ; t. XI, 1883, pp. 133-296 ; t. XII, 1884, pp. 25-300.) XIV. Ip. — La végétation des monts Jura, 18983. XV. Ip. — Recherches sur la végétation des lacs du Jura, 1893. (Extr. de la Revue générale de Botanique.) XVI. HuT. et SomM. — HUTEAU et SoMMIER. Catalogue des plantes du département de l’Ain, 1894. (Soc. Emul. de l’Ain.) XVII. BRIQ. — BRIQUET (John). Le mont Vuacheé. (Soc. bot. de Genève.) XVIII. PARM. — PARMENTIER (Paul). Flore nouvelle de la chaîne jurassique... à l’usage du botaniste herborisant, 1895. (Extr. du Bull. Soc. hist. natur. d'Autun.) XIX, XX. S. bot. Lyon, Fr. — Annales, Mémoires ou Bulletins des Sociétés botaniques de Lyon, de France. XXI, XXII, XXIIL. S. émul. Doubs, Jura, Ain. — Mémoires des Sociétés d’'Emulation du Doubs, du Jura, de l’Ain. XXIV. Echange. — Echange ou Revue linnéenne de Lyon. XXV. R. et F. — Rouy et Foucaup. Flore de France, volumes 1 et 2, 1893, 1895. (On renvoie, dans le texte ci-dessous, au n° d'ordre en chiffres _ romains que la publication porte dans l’énumération précé- dente, en y ajoutant, s’il y a lieu, la page et, pour les collec- tions des Sociétés savantes, l’année.) — 339 — RENONCULACÉES. Clematis vitalba L. — N'est pas également répandue par- tout « dans les haies et les bois de la plaine et de la mon- tagne » (VI, p. 20; V, p. 1), du moins pour la partie septen- trionale du bassin du Rhône et de la chaine jurassienne. GRENIER et MICHALET avaient déjà observé sa moindre iré- quence en Bresse et dans la région des Sapins (IE, p. 4; IV, p. 81); RENAULD (VIII, p. 67) note de même sa rareté sur les sols argileux et sa présence douteuse dans la région su- périeure; THURMANN (I, t. Il, p. 45) et CONTEJEAN (IX, p. 101) remarquent aussi que la Clématite est peu ascendante ; Cf. observations personnelles à Boujailles, à la limite du Jura et du Doubs, à 840" d'altitude, RR. ! (1892). Cependant G1- RARDOT la note comme commune à Châtelneuf, où elle dé- passe 850% d'altitude et, à mesure qu’on se dirige vers le Jura méridional, on la voit s'élever au sommet du Grand- Vuache, à 1100? (XVII, p. 70), Cf. dans le Valais, à 1500" (JACCARD) et dans le Dauphiné jusqu’à 2000® (VERLOT, Cat., p. 1). Il serait intéressant d'étudier l’abaissement dé cette limite altitudinale du sud au nord du massif jurassien. D'autre part, la Clématite parait un peu calcicole : cf. Michalet, Gre- nier, Renauld (loc. cit.) et XIIT, p. 510. Anemone ranunculiflora SAINT-LAG. (An. ranunculoides Auct.). — Aj. pour le Rh. vallée de l'Iseron, à Francheville !; — pour l’Is. La Balme ! (1884) ; — pour l’Ain : env. de Bel- ley, à Errefontaine ! (1866); — pour le Jura : Châtelneuf (GIRARDOT, XI); Grusse, Geruge, Vaux-sous-Bornay (THE- VENOT, Cat., p. 6 et herb.!); — le Doubs : bords de la route de Besançon à Morteau, dans la forêt de Chailluz ! 1890. — Voy. aussi 2e partie. Hepatica triloba DC. — Corr. dans V, p. 11 : « Nans-sous- Rougemont ». Les localités de l'Ain (VI, p. 17, etc.) « dans — 340 — un bois au-dessous de Pierre-Châtel ; bords du Rhône au- dessous de Chemillieu », doivent s'entendre de la même et unique station jusqu'à présent connue dans le département de l'Ain ; j'ai toujours récolté l'Hépatique, depuis 1863, dans un bois situé sur les bords du Rhône, non pas sous le fort de Pierre-Châtel, mais sous la montagne de Chemillieu, le long du sentier allant de l’ancienne buanderie des Chartreux à l’Echelle de Saint-Didier ; il peut se faire que cette plante se retrouve à peu de distance au-dessus ou au-dessous de cette localité, de même qu’on pourra la rencontrer .acciden- tellement en d’autres points des bords du Rhône où elle aura été entrainée ; mais j'ignore l'emplacement exact de ces autres localités. Adonis autumnalis L., A. æstivalis L., A. flammea Jacq., plantes orientales ou méridionales. paraissant préférer les moissons des alluvions calcaires dans les parties noyennes et septentrionales du bassin : cf. leur dispersion dans le Rh., l'Ain, etc. ; elles parviennent dans les plaines calcaires de Lons-le-Saunier, de Dole, de la Haute-Saône, etc., mais n'arrivent qu’accidentellement à Besançon et au-dessus ; (cf. CoNTI., S. Emul. Doubs, 1875, p.191; - IX, Fev. Montbél., p. 102; — MAGn., XIIL, p. 354). Myosorus minimus L. — Aj. Rh. Tassin (BouLLu); Ain : Beynost, sur les alluvions décalecifiées, mais rare ! Ceratocephalus falcatus Mœnch. — Plante méridionale et orientale, adventice dans notre région, trouvée accidentelle- ment dans les champs de blé des environs de Lyon, à Vil- leurbanne (CARIOT, 2e édit., 1854, p. 9 et édit. suiv.), entre Néron et Sathonay (BAZzIN, 1882). Ranunculus hederaceus L. — Calcifuge ; mares dans tout le massif des monts de Beaujolais, Lyonnais et Forez (500 à 4000), d’où elle descend : 4° sur les Plateaux lyonnais, Vau- gneray (MATHIEU), Corrandin, Soucieu, etc.; 2° à la base du Re CD ee — 31 — Pilat (DE TEYSSONIER) : 3° dans la plaine du Forez; 4 dans la Bresse. R. trichophyllus Chaix. — Assez abondant dans les lacs du Jura, à toutes les altitudes ; j'ai, en effet, noté, dans 27 lacs, des Batrachium se rapportant pour la plupart à R. trichophyllus type (ou formes diverses), quelques-uns peut- être à des espèces voisines, telles que KR. diversifolius Gilib. ? (1) Ces lacs sont les suivants : Boulu, Bellefontaine, Rousses, Joux, Brenet, Malpas, Remoray, Saint-Point, Fon- cine, Fort-du-Plâne, Abbaye, Perrets, Ilay, Narlay, Lac- Dessous, Etival, Antre, Crenans, Martigna, Genin, Silans, Hopitaux, Bertherand, Armaille, Arboréiaz, Bourget, Saint- Jean-de-Chevelu. R. fœniculaceus Gilib. {R. divaricatus Schrank). — J'ai cependant distingué ce Batrachium, particulièrement, dans les lacs suivants : Tallières, Mortes, Malpas, Saint-Point, Chaillexon, Abbaye, Sylans, Nantua, Hopitaux, Bourget, Pa- ladru. L’indication des premiers de ces lacs prouve que l’as- sertion de MICH., p. 84 et de GREN. p. 16, « manque (géné- ralement) dans la région des montagnes », est inexacte. —— Aj. à Ain : environs de Belley, au Bac (1863!) ; la localité des lônes de la Vitriolerie, à Lyon, où cette plante était abondante !, a disparu à la suite de terrassements. R. aconitifolius L. — Aj. pour le Rh. : Thurins (GILIBERT); — pour le massif jurassien, toute la région des Sapins, sans - qu'il soit utile d'indiquer des localités ; descend assez fré- quemment au-dessous, dans les vallons frais et ombragés. (GE E TL IX; étc.) | R longifolius GC. Bauh. (R. Lingua L.). — Fréquent sur les bords des lacs du Jura méridional, notamment dans le bassin de Belley : lacs de Lhuis (! 1894), — de Conzieu (1) Je donnerai plus tard la détermination exacte de ces plantes. — 342 — (: 1892; Hérier, 1895), — de Bar (BERN. in H. de SAINT-D.; ! 1899; HET.), — de Chavolay (! 1892; HerT.), — de Mornieu (! 1899), de Virieu-le-Grand (Car., ! 1892); lacs du Bourget (PIN, HET.), — de Nantua (Car., ! 1899). S’élève dans la montagne, sur les flancs du Mont du Chat (Savoie), au bord des lacs d’Aiguebelette, de Saint-Jean-de-Chevelu, alt. 303 (!, HET.) et, contrairement à l’assertion de MICHALET qui l’in- dique seulement en Bresse, pour le Jura (IV, p. 85), jusque sur les bords du lac de l'Abbaye, à l’alt. de 879» (! septemb. 4890 ; voy. Echange, n° 97, janv. 1893, p. 6). R. lanceolatus Tabern. (R. Flammula L.). — S'élève plus haut dans la montagne que ne le disent Mic. (IV, p. 8) et GREN. (IE, p. 18) : cf. Lac de Fioget, alt. 744" (GIRARDOT, XI, p. 72); lacs de Crotel, Martigna, Etival, Ilay, Remoray (853n), etc. (! et HET.).— La forme À. reptans L. non Thuill. parait préférer les bords des lacs de la région sous-juras- sienne (lacs de Bienne, Morat, Neuchâtel, Genève); voy. TaueM. (L,-t IT, p.19; GREN., MI, p. 25); M HémER la retrouvée sur les bords du lac du Bourget et, dans la mon- tagne, sur les bords du lac de Remoray, alt. 853"; (voyez 2e partie.) On peut remarquer que DE CAND. (F1. Fr. EN, p. 905) l’avait déjà signalée comme « commune sur les or ds des lacs de montagne. » R. flabellatus Desf. (R. chærophyllos L.).— Aj. Rh. : Ville- franche ; Ain : Sathonay. La dispersion géographique de cette plante dans R. et F. (XXV, p. 90) demande à être pré- cisée : elle ne dépasse pas dans l'Est de la France, dans le bassin du Rhône, une ligne passant par Villefranche, Mexi- mieux et le bois de Rosy près de Treffort (Aïn) dans le Re- vermont (bordure occidentale des monts Jura). Trollius europæus L. — Peut descendre au-dessous de 800" (limite donnée par Micx., GREN.), par ex., à Châtelneuf 730" et à Loulle 700% (GrirDT. XI, p. 72); dans le vallon de Cham- bly, 520n (HÉTIER, 1895). — 343 — Helleborus fœtidus L. — Distribution géographique de V, p. % et VI, p. 22, trop vague (lieux pierreux, bois); la rem- placer par la suivante : Bois, rocailles des Coteaux du Rhône, du Mont d'Or, des Bas plateaux et des montagnes du Rhône, de l'Isère, de l’Aïin, du Jura et du Doubs; plus fréquent dans les régions calcaires (cf. V), mais assez répandu aussi sur les gneiss, les granites des Coteaux du Rhône et des Monts du Lyonnais (voy. XIIE, p. 354!); nul sur le plateau de la Dombes et dans la Bresse (cf. IT, IV), ainsi que dans les plaines allu- viales du Rhône et de la Saône. Isopyrum thalictroides L. — Préciser et compléter ainsi la dispersion de cette plante dans notre région : Bords des ruisseaux, prairies humides, dans les : A. Vallées des Bas-plaleaux lyonnais et échancrures des Coteaux du Rhône adjacents ; val. de la Morgon et de l’A- zergue, à Liergues, à Alix, au bois d’Ars-sous-Limonet (GotrroN, 1700 ; GILIBERT); — du Trésoncle, au-dessus de Sain-Bel!, — du ruiss. de Tullins près Tarare !, — Pannis- sières ; — val. de Rochecardon, — des Planches, sous Dar- dilly et sous Ecully ; — de l’Iseron (et ses affluents) à Char- bonnière, à Tassin, à Francheville, et tout le long de l’Iseron jusque sous la Maison-Blanche! ; aux Razes près Sainte-Foy (ec. : von. VD. B. Echancrures ombragées de la Falaise méridionale de la Dombes, dans l'Ain, à Reyrieu, à Meximieux. GC. Vallons ombragés de la région jurassienne : 1° dans le Jura bisontin, à Courtefontaine, Petit-Villars (Dum.), Byans (GREN.), Fourg, Liesle (GARN.); — 20 le J. lédonien, à Césancey et à Grusse (THEv. Cat., X et herb.!), entre Loisia et Cressia (VUAILLAT), à Balanod (de JourFroy et !); — æle Bugey, à Saint-Rambert et dans plusieurs localités du bassin de Belley ! ; — 4e le J. savoisien, à Chancy (RAPIN), au Petit- Vuache (CHAvV., PuG., BRiQ.), à l'embouchure du Fier, à la — 344 — Balme (sous Pierre-Châtel, BERN. et herbier Scipion Guillot, 48221), au Mont du Chat (BoNg.); — 5° J. dauphinois, à Crémieu, Bourgoin, etc. Delphinium consolida L. — N'est pas commune dans toutes les moissons, mais seulement dans celles des terrains cal- caires ou d’alluvions : alluvions du Rhône, de la Valbonne, de l’Ain, Coteaux du Rhône et de la Saône, région inférieure des chaînes jurassiennes ; nul en Bresse, (cf. MicH., GREN.); il en est de même dans la Loire, voy. LEGRAND, D p. 69. CE. XIII, p. 355. Aconitum Anthora L. — Plante du Jura austro-occidental et méridional, descendant de la région des Sapins dans les cluses de la région inférieure : la Châtelaine, Thoirette, Saint- Rambert, Pierre-Châtel, etc. À. lycoctonum EL. — Plante commune dans tout le Jura ; descend au-dessous de 300 mètres (limite donnée par R. et F. XXV, p. 139), au Lit-au-Roi (alt. 250"), dans le bassin de Belley où elle est commune ; aussi à Praillon ! Saint-Germain- les- Paroisses ! etc. BERBÉRIDACÉES. Berberis vulgaris L. — La distribution donnée par les Flores « haies, buissons, bois, C; haies dans tout le bassin, ete. » (V, p. 30; VI, p. 28) n’est pas suffisante ; on pourrait la remplacer par la suivante : Disséminé dans les haies des Coteaux du Rhône et de la Saône, — dans les haies, les bois du Mont d'Or, du bassin de Belley, du Revermont, des premiers plateaux du Jura, jusque dans la région des Sapins ; rare dans le Lyonnais granitique ; nul ou très rare dans la Dombes et la Bresse! voy. MicH., GREN., etc. et XIII, p. 355. Dans plusieurs localités, notamment aux environs de — 9345 — Lyon, le Berberis tend à disparaître à la suite des récoltes qu’on en fait pour la teinture. NYMPHÉACÉES. Nymphæa alba L. — Eaux tranquilles, mares, étangs des plaines du Lyonnais, du Dauphiné, de la Dombes, de la Bresse; tourbières, lacs du Jura, jusqu’à la région des Sapins, dans le lac des Rousses (alt. 1075") ; plus rarement dans les rivières de la région basse, Ognon, Saône, lônes du Rhône ; rare dans les mares des bords du Doubs, etc. Le Nénuphar blanc existe dans presque tous les lacs du Jura ! ; il ne manque que dans les 10 suivants : Tallières, Joux, Brenet, Ter, Chaillexon, Boulu, Genin, Sylans, les Hopitaux, la Burbanche; il est très rare (ou douteux) dans les lacs de Foncine, Fort-du-Plâne, Perrets, Antre et Ar- maille. Voy. GIRDT. (pour Fioget) XI, p. 73; MAGNIN, XV, -b'9 dd etc. La var. minor Besl. (cf. 8 parviflora GREN., IL, p. 31) s’ob- serve surtout sur le bord des lacs tourbeux de la montagne : Mortes (ou Chapelle-des-Boïs, cf. GREN., IL, p.30, III, p. 31et!) Nantua (BERN. in H. DE SAINT-D., CAR., GREN.), Rouges- Truites, Rotay, Petit Etival, la Gensière, Val-Dessus, Grand Clairvaux, Conzieu, Crotel, St-Jean-de-Chevelu (!1890-1894). Nuphar luteum L. — Anses et bords des rivières : Doubs, Loue, Ain, Rhône, etc.; eaux stagnantes, marais, étangs, lacs, tourbières, depuis la plaine jusqu’à la région des Sapins; sur les 68 lacs du Jura, 5 seulement ne possèdent pas le Nuphar, ce sont : Joux (contrairement à THURM., p. 24), Brenet, Tallières, Armaille, les Hopitaux et peut-être Chailloux et Lhuis ; dans Chaillexon, je ne l’ai vu qu'avec les feuilles submergées, translucides ; il atteint ainsi 1152" au Boulu (cf. déjà GREN.) ; dans les iacs du Jura il est seul ou accompagné des autres formes de Nuphar suivantes : N. intermedium Ledeb., N. sericeum Lang, N. affine — 346 — Hartz ; à ces formes se rapportent des Nuphars observés à la fois avec le type et la sous-espèce N. pumilum, dans les lacs de Saint-Point, des Mortes, de l'Abbaye, du Grand Maclu, de Rotay, Foncine, Fort-du-Plâne, des Brenets et des Perrets, - soit seulement avec le type, dans les lacs de Chavoley, Conzieu, étang de la Rivière : des pieds de Nuphars des lacs de Chavoley, Foncine, Fort-du-Plâne, Bertherand, St-Point, se rattachent assez nettement à N. sericeum Lang; dans le lac de l'Abbaye, on trouve avec le type et avec les N. pumi- lum, juranum et spennerianum, des pieds intermédiaires entre N. sericeum et N. affine ; enfin des échantillons des lacs des Brenets, Perrets et Rotay, se rattachent plutôt au N. affine. S. esp. N. pumilum Sm. — Observée d’abord, en 1871, dans le lac du Fioget par M. Girardot ; je l’ai retrouvée depuis dans 16 autres lacs du Jura : Malpas, Saint-Point, Rousses, Mortes, Bellefontaine, Rouges-Truites, Foncine, Perrets, Grand-Etival, la Fauge, Genin, Grand-Maclu, Abbaye, Ro- tay, Brenets, Viremont ; les Nuphars des cinq derniers lacs et celui du Fioget ayant été récoltés en fleurs et en fruits, on a pu les rapporter à l’une des trois formes suivantes: N. juranum À. Magn. : Abbaye, Grand-Maclu, Rotay, Bre- nets (avec les formes intermédiaires), Viremont ! _ — Var. gracilis Jæggi: Fioget (GIRARDOT, 1871 ; voy. XI, p. 69, 73, 109.)! N. spennerianum Gaud.: Abbaye ! — Etang d’Eloie, près Belfort (HÉérTiIER. Voy. Echange 15 oct. 1899, p. 115.) N. pumilum Sm. : Abbaye, Brenets ?? OBs. Pour les Nuphars du Jura et leurs diverses formes, Voy. mes notes dans XV, p. 9, 11, 155 Soc. Lo Lyon, 31 mars 1891, t. XIX, p. 40 ; 28 mars 1895, t. XXI, p. 17 : 9 janv. 1894, pp. 3-6. (tir. à p. 1894, p. 3-6); l'Echange n° 89, 15'oct. 1891: R.et F. XXV, 1: 1. p.150: t..9,p: 992: etc. Un mémoire en préparation donnera les descriptions et les figures des différ entes formes observées dans l'Est. — 347 — FUMARIACÉES. Fumaria capreolata L. — Plante habitant les Coteaux du Rhône dont elle ne s’écarte pas ; fréquente surtout dans les environs de Lyon, etc. F. Vaillantii Lois. — AJ. pour le Jura du Doubs : dolomie portlandienne au-dessus de Fuans {! 1887). Corydalis solida Sm. — Haies, bois des vallées et des bas- plateaux du Lyonnais et du Beaujolais, — du Mont-d’'Or, — des Coteaux du Rhône et de la Saône, — du Bas-Bugey, du bassin de Belley, du pays de Gex, du Reverimont et en gé- néral la ceinture du vignoble dans le Jura, 4) — de lile de Crémieu (aux indications de Cariot, VI, p. 35, pour l’Js., aj.: de la Balme à Vertrieu). — Quelle est sa dispersion dans la Dombes et ia Bresse ? Bien que Corydalis solida s'arrête généralement à 400-500 mètres sur les flancs des Monts du Lyonnais et ne dépasse pas ordinairement le vignoble dans le massif jurassique, on peut cependant le rencontrer plus haut, par ex.à la Roche- d’Ajoux (4000, VAIVOLET, GROGNIOT), au dessus du Planil (Pilat, 900-1000 !}, au Reculet (1500, Mic, GREN.), au bois de Gourgon (Forez, 1400, LEGRAND Stat. Forez, p.72), etc. CRUCIFÈRES. Arabis arenosa Scop. — Vallées du Doubs, de la Loue et leurs affluents, le Dessoubre, lAudeux, le Lison, etc. et de leurs vallons secondaires ; devient de plus en plus rare en se dirigeant du nord au sud du département du Jura : val- lée du Lison, de la Furieuse ; vallée de la Seille (reculée du Dard, aux Echelles de Crançot) ; vallons de Vaux et Bornay, (1) Cf. pour le vignoble, THév. (Gat. et Herb.) — 348 — de Cesancey, de Grusse (THEv. Cat. X, p. 7 et Herb. !) ; v. de la Salle à Gizia près Cousance, extrême limite méridio- nale de son aire géographique dans l'Est (! mai 1899). Sur- tout abondante dans le vignoble, peut s’élever dans la région des Sapins jusqu’à 800 d'altitude environ. J’ai décrit son polymorphisme remarquable dans Soc. bot. Lyon 1894. Voy. À. MAGNIN, S. bot. Lyon 7 juillet 1885, p. 77; août 1886, p. 9 ; - SAINT-LAGER, Aire géographique de l’Arabis arenosa, S.b. Lyon, 1891-1892, t. XVIEL,/p. 29; tir. à p° 1899, p. 2-11; — À. MAGNIN, l’Echange ou Rev. linnéenne 15 oct. 1892, p. 115 ; Note sur l’Ar. arenosa et son polymorphisme, Soc. bot. Lyon, 1891-1899, t. XVIIL, p. 113. ; tir. à p. 1892-94, p. 1-5. À. arcuata Schuttl. 8 hirsuta God. - Doubs : au sommet du Grand-Taureau [! 1891). Cardamine trifolia L. — Appartient bien à la flore du Jura et du bassin du Rhône !, mais seulement sur le territoire Suisse : Voy. À. MAGNIN, Soc. bot. Lyon, 7 juillet 1891, p. 62 ; t. XIX, p. 66; tir. à p. 1894, p. 6-7; — R.et EF., XXV, 1.2, p. 329. G. impatiens L. — Espèce surtout montagnarde, habitant les lieux humides ou ombragés des Monts du Lyonnais, du Beaujolais, du Jura, de la Savoie, du Dauphiné ; descend dans la zone inférieure : À, du Lyonnais et du Beaujolais, par les vallées de l’Azergue, de la Turdine, de la Brévenne, de Charbonnières, de l’Iseron, du Garon et du Gier, jusqu’à Tassin, Francheville, Beaunant, Givors ! ; vallée de la Coise ; vallée du Furens à la Valla (LEGRAND) ; — B. Massif du Jura jusque dans le vignoble, le Revermont, le bassin de Belley, la vallée de lAlbarine (jusqu’à Ambérieu), la vallée de l'Ain, dans le vallon du Toison à Loyes (PHiLiPPE !, etc. Dentaria pinnata Lamk. — Bois des montagnes surtout dans les chaînes calcaires du Jura, de la Savoie et du Dau- — 349 — - phiné, — depuis la zone inférieure (Revermont, etc.) jusqu’à la limite supérieure des Sapins. On a trouvé, rarement, le D. pinnata dans les chaînes granitiques du Beaujolais, du Lyonnais et du Forez, notamment à Saint-Rigaud et Roche Tachon (VAIVOLET et recent.}, Mont Arjoux (Soc. bot. Lyon 1880)), Aveize, Iseron (id. 1883), Valfleury (de TEYSSONNIER 18380), entre Champoly et Saint-Thurins (LFGRAND, p. 44), mais ordinairement sur des porphyres, des grès porphy- riques ou autres roches silicatées, de constitution physique et de composition chimique spéciales. Cf. XIL, p. 356. Sisymbrium austriacum Jacq.— Corr. dans CAR. VI, p. 50 la transposition de Fort de Pierre-Châtel après montagne de Parves dont ce fort n’est qu’une localité; cette plante se re- trouve aussi en face du Fort, sur les rochers qui bordent la route de la Balme à Venne (Savoie), où je la récoltai dès 1865 avec M. l'abbé Fray. Il en est de même pour la localité de Vienne (/sère) : le Sisymbrium se retrouve aussi en face de cette ville, à Sainte-Colombe (Rhône), où mon jeune et regretté parent, Raymond Bonnardon, me l’a fait cueillir en 1883. Erysimum ochroleucum D. C. — Trouvé la première fois à Montfaucon près Besançon, non par GRENIER (R. et K. t, 2, p. 37) mais par Théophile BauAND, en 1851 (Cat. mec. Ba- voux !); cf. 1852 dans CONTES. 1854, p. 142. xx Diplotaxis tenuifolia DC. et D. muralis DC. — Aj. à R. _etF. (t. 2, p. 48, 49): « rare dans le Jura» ; ces plantes, si communes dans les graviers des alluvions et des Coteaux du Rhône et de la Saône, deviennent rares dans les autres par- ties du département de l’Ain et encore plus dans ceux du Jura et du Doubs où on ne les connaît que dans quelques localités ! cf. GREN., Micx., THEv. (Cat. X, p. 8, ?) et obs. personn. | xx Brassica cheirantha Vill. — Distribution géographique — 350 — à préciser mieux : B. cheirantha est surtout abondant dans le Lyonnais et le Beaujolais siliceux (coteaux, plateaux et montagnes), les coteaux de la vallée de la Saône oùil dépasse, vers le nord, les limites des départements du Rhône et de Ain ; il devient déjà plus rare en s’avançant sur la cotière méridionale de la Dombes et manque dans la chaîne juras- sienne (Ain ? Jura ! Doubs !), bien qu'il reparaisse dans les terrains siliceux de la Haute-Saône et dans la vallée du Rhin. Voy. XIII, p. 308. kx Rapistrum rugosum Berger. — Parties méridionales des vallées de la Saône et de l’Ain, vallée du Rhône ; — coteaux de la Saône (Trévoux, Saint-Laurent-les-Mâcon) ; Coteaux du Rhône (de la Pape à Montluel, Saint-Alban, Vil- leurbanne) ; alluvions de l'Ain (Ambronay, etc.) ; bassin de Belley ; bassin du Léman. Manque dans le Forez, les dépar- tements du Jura, du Doubs, accidentellement dans la zone sous-jurassienne de Montbéliard ; (cf. CONTI. IX, p. 116) ; reparait dans la vallée du Rhin (cf. ST-LAc. V., p. 61 ; R. et F. XXV, p.37. Alyssum montanum L.— Dépasse la limite septentrionale, Arbois et Champagnole, donnée par- les floristes jurassiens (BAB., MICH., GREN.) et remonte plus au nord, dans la val- lée de la Loue, sur le plateau de Valbois (! 14 juin 1891 ; vOy. NICKLÈS Prom. et Exc. bot. 18992, 2° partie, p. 5 et 11.) Thlaspi montanum L. — Aux localités des env. de Besan- çon, indiquées déjà par PAILLOT (Fl. Seq. exsicc. fase. 6, p. 115, Rosemont, Laissey, Montferrand) aj.: val. de la Loue, au dessus d’Ornans et sur le plateau de Valbois ! . xx Lepidium graminifolium L. — Les indications de V et VI ne sont exactes que pour les environs de Lyon, cette plante du centre et du midi de la France est, en effet, limi- tée à la partie méridionule des départements du Rhône et de l’Ain ; elle est surtout abondante sur les coteaux et les — 351 — - Bas-plateaux du Lyonnais, dans la vallée du Gier, les Co- teaux du Rhône, les chemins de la cotière méridionale de la Dombes (de Lyon à Meximieux), le Mont-d’Or et la Chas- sagne ; elle se retrouve dans le bassin du Léman; mais où s’arrête-t-elle exactement dans les vallées de l’Ain et dela Saône ? Elle manque absolument dans les départements du Jura et du Doubs! (l) et par conséquent n'existe pas dans tout le bassin du Rhône (corr. V, p. 61; compléter XXV, p. 88.) x L. ruderale L. — Aj. au Rhône : le Beaujolais ! ; — à la Loire : Néronde (!1880), du reste tout le Forez (cf. LE- GRAND) ; — Hautes-Alpes : Chorges (! Soc. bot. Fr. 1874). Iberis saxatilis L. — C’est à GIROD-CHANTRANS qu’on doit la première constatation de cette intéressante espèce au Crêt- des-Roches, au commencement de ce siècle (voy. Géogr. phys. du Doubs, 1810, t. 2, p. 169.) I. affinis Jord. var. 8 ceratophylla Reut. — Doubs : envi- rons de Besançon, au Mont de Bregille (! 1885), à Fontain (AMBERGER et PAILLOT in F1. Seq. exsicc. fasc. VI dans Soc. Emul. du Doubs, av. 1889, tir. à p. p. 415, sub I. pan- duriformi ;) voy. aussi R. et F. XXV., t. 9, p. 140. . xx I. pinnata L. — Moissons, graviers (alluvions an- ciennes) des Coteaux du Rhône, de la Saône, rocailles du Mont-d’Or, de la partie méridionale du Bugey, de Revermont; jusqu'où remonte cette plante dans la vallée de l’Ain ? très rare dans le département du Jura (environs de Lons-le-Sau- nier seulement, dans MIcH., GREN., ; nulle dans THEv.); nulle dans le Doubs; cf. CONTI. Soc. Emul. Doubs 1876, p. 191. (1) Michalet (IV, p. 101), Grenier (I, p. 72), Contejean (1854, p. 191) lindiquent comme RR, seulement à Dole et dans les décombres, où elle est évidemment adventice | + Go Teesdalea nudicaulis Rob. Br. — Plante calcifuge se trou- vant dans tout le Lyonnais et le Beaujolais. granitiques, de- puis les bas-plateaux jusqu'aux sommets des montagnes, ordinairement dans le gore provenant de la décomposition des granites ; se rencontre plus rarement sur les sables (sili- ceux) des alluvions anciennes des coteaux du Rhône et de la Saône, dans l’Ain, à Montmerle, Trévoux, etc. ; dans le Rh. et l’Is., à Saint- Alban, Décines, etc., cf. XIII, p. 304. Mais ce n'est pas une plante jurassienne : les localités des environs de Montbéliard, citées dans les Flores du Jura (GREN., CONTI, etc.) et dans R. et F. (XXV, t. 2. p. 141), _ appartiennent à la zone sous-jurassienne ou plutôt sous- vosgienne et doivent être rattachées à la région naturelle des Vosges (cf. ConTy. IX, p. 115 ; KILIAN, Carte géol., etc.) x Hutchinsia petræa R. Br. — Se trouve dans les parties calcaires des alluvions anciennes des Coteaux du Rhône : À. Vernaison, Ampuis ; B. Saint-Clair, La Pape, Néron, Miri- bel, Meximieux, etc. ; C. Vaux, Feysin (sur la mollasse à ciment calcaire ! 1879), Vienne, etc. — Dans le massif ju- rassien, 1l habite presque toujours les graviers au pied des escarpements et des corniches calcaires, bien exposés, du Doubs, du Jura et de l'Ain (cf. MicH., GREN., etc. !) Cette plante fait bien partie de la florule méditerranéenne ou xéro- . thermique, raais remonte très haut dans le Jura septentrio- nal, par Thoirette, Baume-les-Messieurs, Saint-Claude, Ar- bois, Mont Poupet, Ornans, Besançon (la citadelle), Baume- les-Dames (à Chatard), jusqu'aux Roches de Pont-de-Roide (voy. THEV., PAILL., CONTs.,!). Complêter ainsi la distribu- tion indiquée dans Brio. XVII, p. 53. k»* Bunias Erucago L. — PI. méridionale croissant dans les moissons des Bas plateaux beaujolais et lyonnais (Beile- ville, Dracé, Saint-Georges-de-Reneins, Arnas, Villefranche, Chasselay, Chaponost, etc.),— des Coteaux de la Saône et du Rhône (A. Trévoux, Vancia, Néron ; B. Villeurbanne, Saint- He . Alban, etc.), — du Bugey méridional, du bassin du Léman ; manque dans le Forez, les départements du Jura, du Doubs ; (CSN Ep. 1: R' et F. XXV, 1 2 p. 166). Roripa amphibia Bess. — Aussi sur les bords des lacs du Jura, ordinairement dans la région inférieure : lacs du Bourget, de Bar, de Bertherand, de Chavoley, de la Bur- banche, des Hôpitaux, de Nantua et de Silans ! mais dépasse de béaucoup la région du vignoble (contrairement à Micx p. 92, GREN., p. 60), dans le lac de Chaillexon, alt. 752m (1). S'étend quelquefois fort loin à la surface des lacs en don- nant naissance à de longues tiges radicantes: cf. ? Sisym- brium stoloniferum Presl., R. amphibia Y auriculata Reich. in Re et F-XXV, p: 195. R. pyrenaica Spach. — Ne peut pas être indiqué comme plante de «la région montagneuse du Jura » ou (rare dans la plaine dans le Doubs », contrairement à R. et F. XXV, t. 2, p. 198 ; dans le bassin du Rhône cette espèce est, en effet, spéciale aux sols siliceux(cf. XILE, p. 304); commune dans les régions granitiques du Beaujolais, du Lyonnais et du Forez, elle manque dans les chaines calcaires du Jura, puis reparaît dans les zones siliceuses vosgiennes et sous-vosgiennes, par ex. dans les environs de Montbéliard, « sur les sables sili- ceux de la Savoureuse », d’où elle a pu être entrainée acci- dentellement à Besançon, « sur les sables du Doubs », où je ne l'ai jamais vue ! ; mais ces deux localités, tout-à-fait spé- ciales ou accidentelles, ne suffisent pas pour faire considérer cette plante comme jurassienne. Draba muralis L. — Cette plante appartient bien au Jura (contrairement à l’opinion de GRENIER, IL, p. 62; III, p. 41), mais seulement au Jura méridional ! Sa limite septentrionale dans le bassin du Rhône est, en effet, la ligne Ambérieu-Cu- loz ; bienqu’elle reparaisse dans la Lorraine, l'Alsace, les env. de Bâle, ce n’est qu’accidentellement qu’elle a pu être signa- 23 0 — lée dans le Doubs, à Besançon par exemple, où je ne l’ai jamais observée (cf. GREN. loc. cit.); il y a là, en tous cas, un. saut remarquable de presque toute la longueur de Ia chaine jurassienne, qui mérite d’être signalé en complétant l’habitat donné par R. et F. XXV, t. 2, p. 218. RÉSÉDACÉES. k x Reseda Phyteuma L. — Modifier ou compléter ainsi l'habitat donné par les Flores : — Cotaux et alluvions du Rhône : côtière de la Dombes, Valbonne, etc.; parties mé- ridionales des vallées de la Saône (Pommier, Villefranche et plus haut dans Saône-et-Loire? ?), — de l'Ain, jusqu'à Pont- de-Poitte (Moni1Ez in Micx., !), — du Rhône, jusqu'à Ge- nève ; remonte dans la montagne jusque dans la région des Sapins, par exemple au-dessus d’Oyonnax (Micx. et !), de Sothonod sur le flanc occidental du Colombier, à 1100 dalt. (! 1886) ; manque dans le reste du Jura, dans le Doubs et dans le Forez ; cf. ST-L. V, p. 74. CISTINÉES. Cistus salvifolius L. — Bien que son habitat le plus sep- tentrional dans le bassin du Rhône, à Néron, soit en effet dans l’Ain, il vaudrait peut-être mieux dire (R. et F. XXV, t. 2, p. 265) que cette plante remonte jusqu’à Lyon, la loca- lité de Néron appartenant à la colonie lyonnaise des plantes méridionales, — ou mettre « jusqu'à Néron dans l'Ain, au voisinage de Lyon ». Helianthemum polifolium DC, — Plus commun sur les co- teaux méridionaux, calcaires, de la Savoie, du Rhône, — dans le Bugey méridional jusqu’au Fort-de-l’'Ecluse (et au Vuache), — sur les terrasses alluviales des bords de lAïn; quelques stations très rares et très disséminées dans les dé- partements du Jura (Pagnoz près Salins, GARN. in MICH.) et — 399 — du Doubs (entre Saint-Vit et Osselle, Poux in PAILLOT, VII, p. 116). k x Fumana procumbens Gr. God. — Coteaux de la Saône, du Rhône ; région du vignoble dans le Bugey, le Revermont, le Jura lédonien; atteint Salins, Dole et Ornans, mais n’ar- rive pas à Besançon (Conf. CONTI., GREN.) et manque dans toute la partie septentrionale du département du Doubs, bien qu’il réapparaisse dans quelques localités de la Lorraine et des Vosges : cf. ST-L. VE, p. 67. VIOLARIÉES. Viola sepincola Jord. — Aj. Doubs : mont de Bregille près Besançon, 1887 !) V. elatior Fr. — Aj. à CAR. VI, p. 91 : Zs., Décines. V. tricolor L. var. saæatilis Beck. (= var. alpestris Gign., Jord.) — Région de la montagne et des paturages alpestres dans les chaînes du Jura, de la Savoie, du Dauphiné: vallon de la Brévine (— var. bella GREN. F1. de Fr. I, p. 189-184 ; GODET Fl. jura, p. 79 ; GREMLI FÙ. anal. Suisse, 5° édit., p.124; X. GiLL. Herb. Jura cent., p. 61); c’est aussi de cette forme que parle BABEY F1. jura., p. 195, lorsqu'il dit : « j'ai récolté cette espèce dans les champs de la Brévine et de la Chaux-de-Fonds, où elle se trouve en abondance », quoiqu'il la rapporte à tort au V. sudetica ; — paturages alpestres près du Reculet (REUTER ; BABEY, p. 193, sub V. tricolor 8 sub- valpina ; cf. GaUD. FL. helv. LE, p. 210, 212 : };.— au vallon d’Ardran (Micu. F1. jur. p.194 ; GREN. Rev. fl. jur. p. 45) ; — sommet du Grand Vuache (GUINET S. bot. Lyon 1882, p. 192 ! Brio. Vuache 1894, p. 80.) POLYGALACÉES. Polygala depressa Wend. — Aj. dans Rh., Roche d’Ajoux — 9390 — . (GROGNIOT), Avenas (GILLOT ; cf. VI); plateaux et montagnes siiceuses du Lyonnais, du Beaujolais, des Cévennes, du Fo- rez, du Morvan; forêt de la Serre, forêt de Chaux, Vosges et zone sous-vosgienne : —— aussi dans la Bresse : environs de Pleurre, Chaussin (Mrcx., p. 108), de Pont-de-Vaux (BELLE- VRAT, 14894 !) ; indiqué à tort dans les tourbières du Jura: VOY. GREN. IT, p. 34; CONTI. IX, p. 120; A. MAGN., Soc. bot. Lyon, 26 juin 1894, p. 63; tir. à part 1894, p. 15-16. P. exilis DC. -: C’est AuGERD, de Saint-Rambert, qui a découvert cette plante, au commencement de ce siècle, sur la rive gauche de la rivière d’Ain. Voy. DUMARCHÉ, Cat. msc. n° 881, sub P. monspeliaca vel nova DE BolssiEu, F1. d'Eur., pl. 474. DROSÉRACÉES. Drosera rotundifolia L. — Aj. à VI, p. 98 : marais tour- beux de la plaine ou de la région basse: Echets, Bresse, bassin de Belley, etc. Cette plante s’observe ainsi depuis la région inférieure jusqu'aux tourbières du Boulu (alt. 1152"), en pas- sant par Genin, Viry, Onoz, la Fauge, Perrets, Malpas, les Mortes, etc. Dr. longifolia L. — Plus fréquent que ne l’indiquent les Flores, dans les tourbières du massif jurassien ; aux tour- bières de Pontarlier, des Rousses, de Prémanon, du Boulu, de Genin, etc., citées par MicH., GREN., CAR., etc., on peut ajouter celles des Mortes et de Bellefontaine ( ! sept. 1890, août 1892), celles des Tallières, du Trouillot et de Malpas (HÉ- TIER, 1895). Dr. longifolia est, d'autre part, très abondant dans le bassin de Belley ; aux localités déjà connues de Pré- meyzel, Magnieu, etc. (CAR. VI, p. 98), j'ai d’abord ajouté, en 1891 et 1899, celles de Arboréiaz et des trois lacs de Con- zieu (voy. Echange, 15 oct. 1892, p. 115) et nous l'avons constaté depuis, mon ami Fr. Hétier et moi, au voisinage des lacs de Mornieu, de Pugieu, du Riondet, de Virieu et CE de Saint-Jean-de-Chevelu ; la localité du Bourget indiquée par les Flores a été mentionnée par Chevrolat dès 1860 (voy. CAR., 3° édit., p. 731). Cette énumération prouve que Dr. longifolia habite aussi le Jura depuis la plaine jusqu'aux hautes tourbières (Mortes — 1088n) : d'autre part, l’assertion de GRENIER (II, p. 91) que cette espèce « ne descend pas au-dessous de la région des sapins » n’est done pas exacte pour le Jura méridional. La localité de Sainte-Croix, dans l'Ain, parait avoir disparu à la suite du desséchement des marais ? Dr. intermedia Hayn. et Dr. obovata Koch. — Voy. 2e part. Parnassia palustris L. — Aj. Rh. : Chénelettes (GILLOT), les Jumeaux !; — Js. : Torchefelon!, Paladru!, etc.; du reste répandu dans tous les lieux humides des montagnes, surtout dans la région des Sapins du Jura, du Bugey, du Dauphiné, dans les monts du Beaujolais et du Lyonnais ; des- cend dans les cuvettes granitiques des plateaux lyonnais, les prairies tourbeuses ou marécageuses de la Haute Bresse, du bassin de Belley !. du Bas-Dauphiné, etc. DIANTHACÉES. x x Tunica saxifraga Scop. — Cette plante est limitée aux alluvions du Rhône et de la partie méridionale de la vallée de l’Ain, où elle remonte jusqu’à Pont-d’Ain ; elle pénètre aussi dans le bassin de Belley; elle manque dans le Forez, les monts et les plateaux du Lyonnais et du Beaujolais, la vallée de la Saône, la Dombes et la Bresse, dans les départe- ments du Jura! et du Doubs ! Remonte le Rhône jusqu’à Ge- nève et le bassin du Léman : je la possède du Salève (herb. SCip. GUILLOT, 1821). Gypsophila repens L. — Aj. Is. : Col de l'Arc! ; — Ain : alluvions et îles du Rhône à Thil ! ; susceptible, en fait, d’être — 398 — transporté par le Rhône dans tout son cours depuis le Jura jusqu’à Lyon. : Dianthus inodorus Kern. (D. sylvuestris Wulf.). — Aj. Is., Ain : îles et alluvions du Rhône, sous Jonages, Thil, Mey- zieu, Miribel, etc. ! même observation que pour Gypsophila repens | D. superbus L. — Ile du lac de l'Abbaye! — Châtelneuf (GIRDT., p. 795); descend plus fréquemment au-dessous de la région des Sapins que ne l’indiquent MicH., GREN., etc. : toute la côte de l’Heute, Revigny, Lamare (THEV., Cat., p. 10), Perrigny (BoupeT), dans le Jura lédonien. Saponaria ocimoides L. — Aj. à CAR., GREN., PAILL. VIT, p. 117: — Saw. : molasses du Petit-Bugey, à St-Genis-d’Aoste, Novalaise, etc. !; — Doubs : vallon du Bief noir, de Château- vieux à Longevelle ! 4887; — Jura : Châtelneuf (GIRDT), Baume-les-Messieurs (THEV.). xx Cucubalus baccifer L. — Cette plante n’est pas égale- ment répandue dans tout le bassin du Rhône (V, p. 79); d'autre part, l’abbé CARIOT, à qui j'avais transmis mes obser- vations sur ce sujet, les a mal interprétées, en se bornant à les reproduire simplement (dans l'édition 6°, p. 98), au lieu. de les ajouter aux localités déjà indiquées dans les éditions précédentes (notamment la 5°, p. 77); il faut donc modifier l'habitat donné par les flores locales. Cucubalus est commun dans les haies des Coteaux du Rhône, dans les environs de Lyon, principalement de Lyon à Meximieux ; il remonte de là sur le plateau de la Dombes, au moins sur son bord (Margnolas !, Tramoyes !); on le trouve aussi dans la vallée de la Saône (Pont-de-Vaux, DUMARCHÉ), — dans la vallée de l’Ain (Ambérieux, Ib.), dans les haies du Revermont, du bassin de Belley !, des environs de Gex, de Genève, etc. (THURM.) ; mais il devient de plus en plus rare à mesure qu’on s’avance dans les parties septentriona!les — 9399 — du bassin ; il est déjà rare dans le département du Jura, où l’on n’en connaît que quelques localités (D et où ilne dépasse pas Arbois, Poligny et Dole {cf. Mic. IV, p. 110; ConrTs., 4875, p. 191) ; il manque enfin complètement dans le Doubs! Sa dispersion est peu connue pour le Lyonnais et le Beau- jolais : je l’ai vu dans la vallée de la Brevenne, entre Cour- zieu et la Giraudière ; VAIVOLET l’indique à Saint-Lager ; il est du reste assez commun dans la plaine du Forez (LE- GRAND, loc., cit., p. 84). Silene glareosa Jord. — Rocailles, éboulis dans tout le Bu- gey (cluses de l’Albarine, d’Ambérieu à Tenay, Charabottes, etc.; du Furens, entre la Burbanche et Rossiilon, etc.; cluse de Nantua à Sylans, etc.), — dans le Jura (rocailles de la re- culée de Baume-les-Messieurs ! etc.). xx $. otites Sm. -- Lieux sablonneux des Coteaux de la Saône et du Rhône : A. Rh. : Bourdelans, Irigny (PERRET), Vernaison, etc. B. Ain : Côtière de la Pape à Montluel! ; terrasse alluviale inférieure de La Boisse à Balan ! et à Saint-Maurice-de-Gour- dans ; C. Is. et Rh. : Balmes viennoises à Jonages!, Meyzieu !, Décines, Villeurbanne, Montchat!, Saint-Alban, etc. Cette espèce remonterait la vallée de l’Aïn, à Thoirette (BABEY, t. [, p. 228, d’après CAPELLANI), mais n’y a pas été retrouvée (cf. MicH., p. 110; GREN., p. 111); elle se ren- contre cependant dans le bassin du Léman, le Bas-Valais, _etc.; l'indication de Besançon donnée par THURM. (t. 2, p. 45), — probablement d’après GIROD-CHANTRANS (Essai sur Géogr. du Doubs, 1810, t. 2, p. 112) et GREN., Cat. (Soc. Em. Doubs, 1843, p. 51) — est certainement inexacte ou ac- cidentelle ! (1) À Saint-Amour, Coges, Voiteur, Poligny, Saint-Seine ; ajouter pour le Jura : Cesancey (THEv.) — 9360 — Silene italica Pers. — Plante thermophile des coteaux de la vallée du Rhône et de la partie méridionale de la vallée de la Saône : À. Rh. : Beaujolais calcaire à Limas ; terrains gneissiques et de transport des Coteaux du Rhône, à Ecully, les Etroits, Oullins ; Chaponost ; vallon du Mornantet ! ; Givors et le al du des jusqu’à Lorrette, Corbeyre (de De LE- GRAND, supplément, p. 296) : Malleval, etc. B. Rh. : Saint-Clair; Ain : coteaux de la Pape à Miribel : bassin de Belley ! C. Is. : Balmes viennoises, Décines, Saint-Alban, Chasse, Vienne. Silene conica L. — Espèce méridionale ne dépassant pas au nord, dans le bassin du Rhône, la ligne Villefranche - Meximieux ! xx Melandryum album Garke. (Lychnis diœca L.). THURMANN (t. 2, p. 46) a déjà fait remarquer, avec raison, que cette espèce est inégalement disséminée et « manque dans certains districts » ; si elle est commune dans les dépar- tements du Rh., de L'Is., de l’Ain, du moins sur les coteaux et dans les vallées de la zone inférieure, elle devient rare dans les départements du Jura et du Doubs; cf. GIROp-CHAN- _ TRANS (1), BABEY, MIcH., GREN. ; Je l’ai rencontrée quelque- fois dans les environs de Besançon, notamment à Montarmot, à Arcier et sur les bords du Doubs, où elle parait se multi- plier depuis quelques années ? Quant aux individus € à fleurs d’un blanc lavé de violet sale, toutes complètes », que l’abbé Cariot a trouvés dans une haie à Sainte-Foy (6° édit., p. 103), il s’agit certainement d’un pied atteint d'Ustilago antherarum ; dans ces plantes, (1) Girod-Chantrans, généralement assez peu explicite, dit, par excep- tion, de cette plante qu’elle est « assez rare», tandis que la var. à fleurs rouges (M. rubrum) est très commune dans tout le département. (Essai sur la géographie physique du Doubs, p. 116.) — 361 — _ les pélales sont ordinairement plus ou moins maculés par les spores violettes du parasite et j'ai observé aussi que la présence de l’Ustilago provoquait chez la plante femelle le développement des étamines (à l’état de rudiments à peine visibles dans les plantes femelles saines) accompagnées d’un ovaire assez bien constitué quoique surmonté par des styles atrophiés (1). Cependant on peut observer aussi des pieds de M. album à fleurs roses, quoique non parasitées ; dans ce cas, les fleurs ont une coloration différente (rose, non violet sale), et les femelles conservent leurs étamines atrophiées (cf. observations personnelles dans la Bresse, près d’Ozan !) enfin, les fleurs roses s’observent encore sur des hybrides de M. album et M. rubrum (voy. mes Nouv. observat. sur la sexualité des Lychnis dans Soc. bot. Lyon, t. XVIII, 1891- 4899, p. 1-98 ; tir. à part, 1891, p. 21). Il serait intéressant de rechercher ces hybrides dans les localités de notre région où les deux espèces croissent dans le voisinage l’une de l’autre. M. rubrum Garcke. (Lychnis silvestris Hoppe). — Mon- tagnes du Beaujolais, du Lyonnais, du Forez, du Jura, du Dauphiné, etc. ; descend dans les vallées de l’Ardière, de VAzergue, de la Brevenne, de la Coise, etc., jusque sur les bords de la Chalaronne (Thoissey, Saint-Didier), — de la Saône (Collonges), etc. ; descend de même dans les vallées et sur le bord des rivières, dans les chaînes du Jura, le Dau- phiné, etc. Voir l’art. précédent et mes Nouv. observ. sur la sexualité des Lychnis, notamment du L. diurna, dans $. bot. Lyon 1891-1899, tir. à p. 4891. (1) Voy. Ant. MAGNIN, Recherches sur le Polymorphisme floral, la sexua- lité et l’hermaphrodisme parasitaire du Lychnis vespertina, dans Soc. bot. Lyon, t. XVI, 1888-1889, p. 203-230 ; tir. à part, 1889, p. 22. — 362 —- ALSINÉES. Spergula arvensis L. — Doubs : terrains siliceux du pre- mier plateau, au bois d’Aglans (Tissor 1888). Sp. pentandra L. — Plante calcifuge des plaines alluviales et des Coteaux du Rhône et de la Saône principalement des Plateaux du Lyonnais et du Beaujolais, où elle s’élève dans la région montagneuse ; reparait dans la zone siliceuse vosgienne, sous-jurassienne, du nord du Doubs, à Monthé- liard, etc. ; n’est pas jurassienne (cf. GREN., p. 115). Sp. Morisonii Bor. — Plante calcifuge habitant surtout la région montagneuse du Lyonnais (cf. CHANRION et!) et du Beaujolais (!, GILLOT), d’où elle descend sur les plateaux (Villié, Fleurie, Vaugneray, Chaponost) et dans les val- lées (Beaujeu, bords du Garon, etc.) ;le même fait se passe dans le Forez, où Sp. Morisonti, nul dans la plaine, ne commence à se montrer qu'à l'altitude où disparait Sp. ar- vensis, C'est-à-dire vers 450-500m (cf. LEGRAND, op. cit., D 91) Alsine tenuifolia Cr.— Les indications de V et VI sont trop générales ; l’A. tenuifolia préfère les terrains calcaires, les vieux murs ; il est commun sur les Coteaux du Rhône et de la Saône, dans le bassin de Belley, le Revermont, la région du vignoble du Jura et du Doubs ; il est au moins rare dans la Bresse et le Lyonnais granitique ?, très rare dans le Fo- rez (cf. LEGRAND p. 88, et supplément p. 297). LINACÉES. Linum gallicum L. — Terrains d’alluvions, graviers, sa- bles, etc des Coteaux du Rhône : À. Rh.: Rochecardon; — 303 — B. Ain: La Pape, Néron !, Beynost !, Balan, Meximieux ; Montluel, la Valbonne (DUMARCHÉ) ; C. Is. et Rh.: Décines, Saint-Alban, Seyssuel, Vienne. Aussi dans la Bresse, le Bugey, l’île calcaire de Crémieu, etc.; ne parait pas caractériser les terrains siliceux ? manque notamment dans la zone siliceuse du Forez. L. tenuifolium L. — Cette espèce parait au contraire pré- férer les sols calcaires : on l’observe surtout dans le Mont- d'Or lyonnais, les Coteaux du Rhône, le Bugey,le Rever- mont, le Vuache (BRIQ.), la région du vignoble dans les départements du Jura, du Doubs; elle peut monter assez haut, sur les flancs du Grand-Colombier, par ex. !. Très rare dans le Forez (une seule localité et dans la zone calcaire : LE- GRAND). MALVACÉES. Malva moschata L. — Espèce calcifuge commune dans les parties siliceuses du Lyonnais !, du Beaujolais !, du Forez (LEGR.) ; — dans la Dombes! et la Bresse (Micx.) ; on la re- trouve dans les parties siliceuses de la cotière de la Dombes! (au dessus de Beynost, par ex.), de la Valbonne !, dans les sols décalcifiés des régions calcaires du Revermont, du pre- mier plateau du Jura (cf. Micx., p. 118 ; chailles des environs de Besançon, bois de Chailluz, etc.), dans les prairies maré- cageuses du Haut-Bugey (par ex. marais du Brêt près Bré- nod, 1000n d’alt. !, — du Poisat THURM.); région des Sapins et sommités dans le Jura central, où il est peu commun (cf. TaURM. p. 53; GREN. p. 136). Althæa hirsuta L. — Ain: Belley ! Bons !: plante devenant plus rare dans le nord du bassin, où elle arrive cependant encore à Besançon (6f. GREN. p. 138; PaAILL. VII, p. 118 ; Cm IX p. 126). | — 9364 — HYPÉRICACÉES. Hypericum humifusum L. — Aj. à Car. (6e édit.) départe- ment de l'Ain: Dombes ! et bassin de Belley ! — Plante des terrains siliceux de la Loire, du Rh., de l’Ain, de l’Is., etc.; Rh.: Monts du Iyonnais et bas-plateaux granitiques où il est commun ; — Ain : Dombes d’étangs où on le trouve sur- tout dans les bois (sables siliceux) et les anciens étangs des- séchés ! ; bassin molassique de Belley ! (Ex. Chazey-Bons, avec la var. Liottardi Vill. ! 1865 ) : — Loire: CC. jusqu'à la région des Sapins (LEGR. p. 96) ; — Jura : seulement dans la Bresse (Micx., GREN.) ; — Doubs : sols siliceux de la plaine {GR., CTI. ) ; — manque dans le Mont-d’Or lyonnais, les parties calcaires des Coteaux du Rhône et de la Saône, de la chaîne jurassienne (Bugey, Revermont ; Jura, Doubs) etc. | H. pulchrum L. — Rh.: Brouilli, Ajoux, etc. ; — Aj. à Ain : la Dombes où il est fréquent dans les bois ! L’A. pul- chrum est du reste une plante calcifuge, commune dans le Forez (LEGRAND, p. 96), — dans le Lyonnais et le Beaujolais granitiques [montagnes et bas-plateaux), — dans tout le pla- teau bressan, Dombes {bois de la Saussaie !, de Saint- Marcel !, de Seillons, Car. éd. ant.), Haute-Bresse (voy. Mic. 120), — dans les Terres-Froides, etc. On le retrouve aussi dans le Bugey et le restant du Jura, mais exclusive- ment sur les terrains siliceux, par ex. dans le bassin de Bel- ley, soit sur les sables molassiques (environs de Belley !), soit sur les dépôts glaciaires alpins, comme à Contrevoz où l’on peut voir de grands placages de boue glaciaire à Châtai- gniers ; il en est probablement de même de la localité de Saint-Rambert (CAR.). Micx. note aussi expressément {p. 120) que cette espèce « commune dans les bois siliceux de la plaine est disséminée sur les premiers plateaux, toujours sur les lambeaux diluviens; » je l’ai vérifié souvent dans 500 les environs de Saint-Amour, de Salins et de Besançon, non seulement pour les terrains de transport, les chailles bajo- ciennes et oxfordiennes, mais aussi pour les autres sols dé- calcifiés, etc. H. Richeri Vill.— AJ. Doubs : Grand Taureau (! 1891); Bou- jailles (! et RÉMoND 1891) ; versant N. O. du Châteleu; vers la P° Charbonnière (LERCH, Ram. Sapin, 1893) ; ces locali- tés, ainsi que celles du vallon de la Brévine (GopET), prouvent que cette plante n’est pas limitée à la haute chaine orientale et à la partie qui s'étend du Mont Tendre au Reculet (GREN. IL, p. 152 ; II, p. 37). H. nummularium L. — Aj. à la Grande-Chartreuse : Pont- Saint-Bruno !, Rocher de l’'Œillette ! — à Saw. : Mont du Chat, rochers du sommet (CHEVROLAT in CAR., 3° édit., 1865, t. Il, p. 731; N. Roux, 1882). Voy. A. MAGN., S. bot. Lyon, 1895, t. XX, p. 41. ACÉRACÉES. Acer trilobatum Lamk. (A. monspessulanum L.) — Grouper ainsi les localités de l’Ain : cluse de l’Albarine (Charabotte, etc.) ; bassin de Belley (cluse du Lit-au-Roi à Musin ; mont de Parves); cluses et gorges du Rhône, à Glan- dieu, Pierre-Châtel, Culoz, Fort-de-l’Ecluse ; ne remonte pas plus haut dans le massif jurassien, malgré l'indication de GIRDT. à Châtelneuf (voy. Cat. et rectif. in Litt., 1890 !). . À. Pseudoplatanus L. — Rh. : Mont d'Or, au-dessus de Curis, Collonges ; Beaujolais, à Chatoux (1881, !), à Clavevy- zolles (VI), au Cret. David et au Saint-Rigaud (VAIv.) ; — Ain : toutes les montagnes du Bugey (Hauteville, Colom- bier, Nantua, etc.) et tout le massif jurassien jusqu'aux som- mités ; — Sav. : mont du Chat!, mont Lépine !, etc. A. italum Lauth. — var. opulifolium Vill. — Plante aus- trale (xérothermique), remontant moins haut que le précé- — 366 — dent (cf. MICH., GREN.), plus commune dans la partie méridio- nale, le pourtour et la région inférieure du massif jurassien, arrivant cependant à Salins, Saint-Claude, Châtelneuf, Cham- pagnole, les côtes du Doubs et du Dessoubre (CONTy., IX, 198 ; !) où, contrairement à l’opinion de GRENIER (IL, p. 147), elle pénètre dans la région des Sapins; manque dans le Forez. R GÉRANIACÉES. Geranium sanguineum L. — Habite de préférence les Co- teaux du Rhône et de la Saône dans les départements du Rh., de l’Ain, de l’Is., — la base du Mont d'Or lyonnais, le Jura méridional (Bas-Bugey, bassin de Belley, Revermont, etc.) ; il est très rare dans le Lyonnais granitique (où on ne l’in- dique qu’à Tarare) et dans le Forez (sur les basaltes du mont d’Uzor, etc.) ; il devient de plus en plus disséminé et calci- cole en remontant dans le bassin du Rhône (influence ther- mique des roches calcaires), quoique encore assez abondant dans les localités bien exposées : environs de Besançon ! côtes de la Loue, du Doubs, du Dessoubre; vallon du Bief- Noir, de Châteauvieux à Longevelle !, etc. G. robertianum L. var. purpureum Vill.-- Aj. Dr. : Saint- Vallier ! G. nodosum L. — Cette espèce calcifuge (voy. XIII, p. 309) se rencontre cependant dans quelques localités, à sols décalcifiés, du massif jurassien ; les localités du département du Jura, Pannessières près Lons-le-Saunier (de JOUFFROY), Saint-Amour (ROZET), indiquées dans MicH. et GREN. ont été supprimées à tort dans des ouvrages postérieurs (notam- ment V); j'ai vu des échantillons de Pannessières dans les herbiers de Jouffroy et de Thévenot ; je récolte ou j'observe, presque chaque année, depuis 1864, le G. nodosum sur la côte de Nanc près Saint-Amour, en montant au signal d'Ecu- ria. (Voy. Echange, 15 oct. 1899, p. 114.) — Dans Js., a). Parc de Vizille ! _— 367 — G. lucidum L. — Surtout dans les murgers du 1° pla- teau ; voy. 2° partie. PAPILIONACÉES. Ulex major CB. (U. europæus L.). — Aj. dans Rh. : haies de Francheville à Brindas! ; entre Beaunant et Lhorme !; — Ain : Tramoyes! Genista anglica L. — Indications du Bugey et du Rever- mont douteuses ou à préciser ! C’est en effet une plante cal- cifuge (XIIL, p. 311), très commune dans le Forez, le Lyon- nais et le Beaujolais siliceux, la Dombes et la Bresse, les molasses du Bas-Dauphiné, etc. ; elle manque dans le massif calcaire jurassien (cf. Micx., 127 !; GREN.). G. germanica L. — Plante un peu calcifuge, du Lyonnais granitique, des Coteaux du Rhône et de la Saône, de la Dombes et de la Bresse; se retrouve sur les terrains de transport (erratique alpin) ou les sols décalcifiés dans le Bu- gey, le Revermont (XIE, p. 311), le premier plateau du Jura (de St-Amour à Salins, Micx., p. 127, GREN., p. 163, THEV., p. 15); dépasse le premier plateau, à Châtelneuf (GIRDT., p. 18); je l’ai constatée encore plus au nord, dans la vallée de la Loue, sur les rochers coralliens de Valbois près Clé- ron, au milieu d’une florule mixte de calcicoles et de calci- fuges (!14 juin 1891); voy. NiCKLÈS, Prom. bot., 1899, 9° p., p. 5 et 10. _ G. pilosa L. — Aux localités connues pour le Jura et le Doubs, aj. : Saint-Laurent-la-Roche, Mont-sur-Monnet (THEV. Cat., p. 15 et herb.!); Châtelneuf (GIRDT., p. 78), plateau corallien de Valbois (! 1891 ; voy. Nicxk., p. 5 et 10). G. prostrata Lamk. — L’habitat donné par GREN., IL, p. 462, n’est exact que pour une partie du Jura occidental et du Jura central; cette plante ne paraît pas dépasser, dans le — 368 — massif jurassien, un quadrilatère limité par Besançon, Poli- gny, la Rusille sur l’Orbe et le Russey; les principales loca- lités sont en effet : bois de Saône (GRENIER, Cat.), Pugey (PAILL.), Avoudrey !, Longemaison !, du Russey à Morteau (Bonnétage, Chenalotte, Bélieu, etc. GREN., CONTI), Hau- tepierre !, Pré Rollier (GopET), le Brassel (ANDREÆ), le Grand-Taureau !, d’Arçon à la Vrine !, la Vrine !, de Pontar- lier au lac Saint-Point (GREN., THURM.), la Rusille près Li- gnerolles (LERESCHE), Boujailles (BABEY), Lemuy, Aresche, Ivory, les Engoulirons sur Salins (BABEY, GREN.), la Châte- laine (Mur.), Poligny (GARN.), — toutes comprises dans ce: quadrilatère. Gr. prostrata habite de préférence les pâturages des premiers et deuxièmes plateaux, sur les roches plus ou moins horizontales du jurassique supérieur (observé sur le rauracien, l’astartien, le ptérocérien, le virgulien et le port- landien !), aux altitudes de 250 à 1100 métres, surtout entre 400 et 1000. (Voy. les cartes à la fin du mémoire.) kx Laburnum vulgare Grisb.— Calcicole, xérothermique, commun dans le Jura méridional, remontant, en se raréfiant, jusqu’à Lons-le-Saulnier et Saint-Claude ; n’est plus « carac- téristique des chaînes jurassiques » (V. p. 126), dans la par- tie septentrionale du département du Jura et dans le Doubs, où on ne l’observe que dans quelques colonies, par ex. à Clerval (où il est déjà indiqué par J. BAuUHIN), et à Baume- les-Dames (GREN., PAILL., CTI.). L. alpinum Schule. — Aj. à Jura : bois au dessus de l’'Aubépin, près Saint-Amour (CONVERS.) x Cytisus capitatus Jacq. — Coteaux du Rhône : À. Rh. : Oullins ; B, Ain : Cotière méridionale de la Dombes, de Lyon à Meximieux (La Pape, Néron!, Miribel, Beynost!, Montluel!, etc,) jusque sur le plateau bressan ! ; C. Is. Balmes-viennoises (Décines, Jonage, etc.). Basses-montagnes vignoble, zône in- férieure) des chaînes jurassiennes : A. Is. : ilot calcaire de 0) — Crémieu (Vernas, Annoïizin, etc.) ; B. Ain: Bugey, Rever- mont ; CG. Jura, Doubs ; ne remonte pas dans la zone des Sa- pins, dans le Haut-Bugey !, le Jura et le Doubs (Micx., GREN.) - Adenocarpus complicatus Gay. — Coteaux dela lisière occi- dentale et méridionale de la Serre, sur les gneiss gris et les grés vosgiens, depuis un peu au dessous de Moissey jusqu’au nord de Menotev, dans les coupes, les clairières ; entraîné dans les bois de Flammerans, à 10 kil. à l’ouest, sur le pliocène (siliceux). Voy. ma note dans Ann. Soc. bot. Lyon, 8 juillet 1890, p. 32-33. Ononis campestris K.et Z., 0. procurrens Wallr. — N’ont pas le même habitat : O. campestris [O. spinosa L.) parait plus commune dans la partie moyenne et sur les terrains calcaires du bassin du Rhône, pour sa moitié septentrionale : abondant sur les coteaux et alluvions du Rhône, les allu- vions calcaires de la Loue et du Doubs ; le vignoble, les 4% et 2° plateaux du massif jJurassien ; il est nul ou RK. dans le Forez (LEGR. p. 101), la Bresse (Micx. p. 1928), la Haute-Saône (RENAULD p. 106) ; et se raréfie aussi dans le nord du département du Doubs (cf. Cry. p. 139). — O. pro- currens (0. repens L.) est au contraire répandu dans toute la région, dans tous les terrains (quoiqu’un peu calcicole dans le nord du bassin), et à toutes les hauteurs : Forez, Lyonnais, Dombes, Bresse, Jura, région sous-vosgienne, etc. x 0. natrix Lamk. — Compléter ainsi la dispersion géo- graphique de cette plante : Coteaux et alluvions du Rhône, au-dessous et au-dessus de Lyon, dans le Rh., l’Is et l'Ain ; remonte la vallée du Gier, jusqu'au-dessous de Rive-de-Gier (de TEYSSONNIER in LEGR. Supplément p. 298), — les alluvions de la vallée de Ain jusqu'à Thoirette et l'embouchure de la Bienne (cf. Micx.), — le Rhône, jusqu'à Genève. 24 — 370 —- Eboulis calcaires, alluvions glaciaires (jurassiennes), dans le Dauphiné (Saint-Etienne-de-Crosset !, etc.), le Jura méri- dional (le Bugey ! : bassin de Belley ! Valromey !, etc.) Manque dans le Forez, le Lyonnais et le Beaujolais, la Dombes et la Bresse, les montagnes des départements du Ju- ra et du Doubs. 0. parviflora Lamk. (O0. Columnæ AIl.) — Coteaux du Rhône dans le Rh., l’Ain et l’Is., notamment de la Pape à Miribel !, les terrasses alluviales inférieures du Rhône et de la rivière d’Ain ; coteaux de la Saône jusqu’au Mont-d’Or. Anthyllis montana L. — Aj. Doubs: plateau corallien de Valbois (! 1891.) A. vulneraria L. — Aj. « surtout dans les régions cal- caires ; » Mont d'Or, Beaujolais calcaire, Coteaux du Rhône et de la Saône, Chaînes jurassiennes ; quelquefois sur les terrains siliceux dans le Lyonnais, par ex. à Chaponost ! ; rare dans le Forez ; devient encore plus nettement calcicole dans le nord du bassin (voy. CONTI., RENAULD.) kx Modicago falcata L. — Plante irrégulièrement ré- pandue dans la partie septentrionale du bassin du Rhône ; commune surtout dans les parties méridionales : coteaux et alluvions du Rhône et de la Saône; Bas-Bugey ; vallée du Doubs, dans les départements du Jura (au dessous de Dole) et du Doubs [aux environs de Montbéliard); manque, ou RR., dans le Beaujolais ? le reste des chaînes jurassiennes, la Haute-Saône. M. orbicularis J. B. ( M. ambigua Jord.) — Aj. Rh.: Li- mas !, Mont-Toux ! ; — Ain : terrasse alluviale de Beynost ! (1886) ; — Js. : Vienne. ; x*% M, minima Lamk. — N'est pas également répandue dans tout le bassin ; très commune dans les env. de Lyon : Lyonnais, Beaujolais, Coteaux du Rhône, Valbonne, etc. ; — 371 — assez rare dans le Jura jusqu’à Dole(cf. Micx. p. 130) ; obser- vée cependant à Besançon (CONTy. 1876, p. 191 ; 1899, p.133) à Montbéliard (Cri.) ; reparait en Alsace ; n’est pas indiquée dans la Haute-Saône. kx M. maculata Willd. — Devient aussi rare dans le nord du bassin où elle remonte à Dole et à Vesoul et acci- dentellement dans quelques autres localités du Jura et de la Haute-Saône ; manque dans le Doubs. — Au Jura, aj. Mont- morot, Cesancey [(THEvV. Cat.) Trifolium medium L.— Aj. « surtout dans les terrains cal- catres » ; à Rh. aj. : le Beaujolais (GILLoT). xx T. alpestre L.— Aj. Rh. : Brouilly, Crêt-David (VArv.); cette plante calcicole, fréquente dans la partie méridionale des chaînes jurassiennes (Bugey, Revermont), ne se trouve plus dans les départements du Jura et du Doubs, bien qu’elle réapparaisse dans les Vosges ; sa limite septentrionale est à préciser ? Nantua, Colombier de Gex, Vuache (BRriQ.) etc. ? T. resupinatum L. — Cette plante méridionale, qui a été signalée, après 1870, dans plusieurs localités, notamment à Bourg (Ain), y avait déjà été observée au commencement du siècle : on liten effet dans le Cat. msc de DUMARCHÉ, n° 959 : « Je l'ai cueilli une année sur le gazon devant l’orangerie du jardin de M. Fenille à Bourg ; l’année suivante il avait dis- paru. » T. hybridum L. — A l'indication de Léol, due aussi à Du- ‘MARCHÉ (Cat. msc. n° 949), aj. toujours pour l’Ain : Mexi- mieux (FrARD), Romanèche-la-Saussaie (DÉPALLIÈRES), Laiz (FRAY). T. spadiceum L.— Cette plante, nouvelle pour le Jura, que j'avais trouvée en 1887, en compagnie de mon ami Hétier, dans les paturages entre Noël-Cerneux et le Bélieu (Doubs) et qui y a été revue en 4893 par Mie Isenbart, avait déjà été — 9312 — observée « en 1877 par M. L. Bernard, dans les tourbières de Narbief et du Bélieu. » (CONTI. Revue fl. Montbél. 1899, p. 135). T. aureum Poll. — Modifier ainsi l'habitat donné dans VI, p. 183, de cette plante calcifuge : Montagnes du Forez, du Beaujolais et du Lyonnais, à £t- Cyr-de-Chatoux, Rochetachon /VAIv., puis ST-LAG.), etc. — Plateaux de la Dombes et de la Bresse: Ain, aux Echets (EsrAcY), Tramoyes !, Margnolas-sur-Beynost ! où il arrive jusque sur le bord de la cotière, comme à Fontaines (Can.) ; cf. Balmes-viennoises, à Montchat (ST-Lac.). Massif jurassien, sur les lambeaux diluviens ou sur l’ox- fordien, au Vély, près Hauteville (Cusi,), au Molard-de- Don | !, 1879), au Reculet (CAR.), et ailleurs probablement, aussi sur des sols siliceux ou décalcifiés (cf. THURM., CONTI., RENAULD). | T. filiforme L. (T. micranthum Viv.) — PI. occidentale arrivant dans le Forez où elle est commune et dans la forêt de Chaux. kx Tetragonolobus siliquosus Roth.— Alluvions récentes des bords du Rhône, de la Saône et de l’Ain; dans le mas- sif Jurassien, cette plante croît surtout sur les terrains mar- neux (ci. PAILL. p. 120; ConNTI. p. 135), notamment les marnes oxfordiennes ! ; elle devient plus rare ou nulle dans la partie septentrionale du bassin ; cependant À. C. dans la vallée de l’Ain, de la Loue, du Doubs, jusqu'à Besançon ; quelques rares localités dans le Jura monthéliardais et dans la Haute-Saône (cf. CoNTI., RENAULD) ; manque dans le Forez. Doryenium suffruticosum Vill — Cette plante méridio- nale qui remonte sur les collines jurassiennes de Vertrieu (Isère), franchit toute la longueur de la falaise occidentale du Jura pour former, près de Besançon, une petite colonie — 313 — _ constituée par les deux localités de Dannemarie et de Ve- lesmes, où elle a été trouvée, il y a quelques années par M. Fr. MAITRE, élève et collaborateur de M. PAILLOT (voy. VII, p. 120, et!) Lotus uliginosus Schk. — Aj. à Ain : Dombes ! ; cette plante n’est pas rare : je l’ai trouvée assez fréquemment sur le bord des fossés, des chaintres, à la Saussaie !, à Saint- Marcel !, etc. ; elle doit y être aussi commune que dans la Haute-Bresse (cf. Micx. p. 133). Galega officinalis L. — Corr. dans VI, p. 187 : « Autour du lac de Bar, près du château de Seyssel ; près à Chari- gnin, non loin de Belley. » Vicia dumetorum L. — Aj. terrains calcaires : régions du vignoble, des 1° et 2° plateaux dans le massif jurassien. V. tenuifolia Roth. — N'est pas une plante de la Bresse et de la Dombes ; remplacer ces mots par : Coteaux du Rhône et de la Saône ; dans le massif jurassien, région du vignoble qu’elle remonte jusqu’à Salins et les environs de Dole. V. Orobus D. C. — La localité du Pilat « vers la ferme » supprimée depuis la 6° édition de Cariot, y a été certaine- ment constatée par ROFFAVIER (voy. Rev. du Lyonn., t. II, 4835, p. 276). V. lathyroides L. — Commun dans le Lyonnais granitique ; se rencontre aussi dans le Forez, les parties siliceuses des . Coteaux de la Saône et du Rhône dans le Rh., l'Ain et l’Is., dans la Dombes ; nul dans le Jura. V. lutea L. — Régions granitiques du Forez, du Lyonnais ; bassin molassique de Belley! ; pliocène bressan de Mallerey, près Lons-le-Saunier (THEv. Cat., p. 17); terrains siliceux de la Forêt de la Serre et des environs {Micx.), etc.; quel- ques localités R KR. sur les alluvions de la Saône dans la Haute-Saône [(REN.), — 314 — Lathyrus nissolius L.— Aj. Doubs : Arguel (CHARBONNEL.- SALLE.), Mérey ! L. sphœæricus Retz. — PI. méridionale, peu constante, même dans les env. de Lyon : jene!l’ai pas retrouvée dans plusieurs localités où je l’avais vue auparavant, par ex. sur la terrasse alluviale de Miribel à Beynost ! ; quelques localités dans le Jura ; aucune dans le Doubs. L. angulatus L. — A). Rh. : Villefranche (GiLiB., Varv.) ; — Ain : Coteaux de la Saône et du Rhône, de Thoissey à la rivière d’Ain ; — Js. : Balmes viennoises. L. tuberosus L. — Aj. Ain : Beynost, au pré Girerd, entre le chemin de fer et la Sereine {! 1894). L. silvestris L. — Aj. Rh. : le Tourvéon [SARGNON). X L. latifolius L. — Aj. Ain : Miribel ! Beynost !, etc., en général, toute la cotière, de Reyrieux à Montluel, au ni- veau de la partie supérieure des marnes mio-pliocènes (marnes de la Dombes), déterminant l'horizon des sources ! L. macrorhizus Wimm. (Orobus tuberosus L.). — Beaujo- lais et Lyonnais granitiques ; parties siliceuses des Coteaux du Rhôné et de la Saône ; — dans les chaînes calcaires ju- rassiennes, seulement sur l’erratique alpin, les chailles sili- ceuses, les sols décalcifiés, ete. Pour les localités où il croit mêlé au L. vernus, comme je l'ai constaté dans le bois de Chailluz près Besançon, je renvoie à mon mémoire (en pré- paration) sur les rapports du sol avec la végétation ; il s'élève sur le 2 plateau jusqu’à la région des Sapins (cf. GRENIER ; GIRDT., à Chôtelneuf, à 700 mètres). L. ensifolius J. Gay. (O0. canescens L. fils). — Cette plante des montagnes du midi de la France (Pyr., Var, B. du Rh., Vaucl., Hautes-Alpes, Drôme), fait un saut de 250 kilomètres pour former dans le Jura central une colonie remarquable — 379 — _ par sa limitation (1) : elle s’étend de Dournon (près Salins) à l'Ouest, à la Brévine (Suisse) à l'Est, sur 45 kilom. de lon- gueur, avec maximum d'abondance dans les prés-bois situés entre la Vessoye et Boujailles !, sur loxfordien, à 850 mèt. d'altitude. Voy. encore sur cette plante intéressante : J. Bri- QUET, Rech., p. 60; X. GiLL., Herb. Jura cent., p. 49. J'ai retrouvé à Boujailles, en 1891, en compagnie de M. Rémond, la var. à fleurs roses, ressemblant aux fleurs de l'O. tuberosus, signalée déjà par BABEY (F1. jur., 1845, t. [, p. 438) et rapportée avec doute à la var. 8 pallescens Ser. in DC., Prodr., IT, p. 379. M. Rémond, qui l’avait recher- chée inutilement depuis lors, m’écrit (1895) qu'il vient de la trouver de nouveau dans la même localité. Coronilla Emerus L. — Calcicole du Mont d'Or lyonnais, des Coteaux du Rhône et de la Saône {surtout de la côtière méridionale de la Dombes), du Bugey, du Revermont, du vignoble et des premiers plateaux du Jura ; la Coronille Faux-Séné peut cependant dépasser la limite altitudinale de 600 mèt. donnée par Mic. (Jura, p. 136), par exemple près de Châtelneuf, à 810 mèt. (! GiRDT., XI, p. 79) ; nul dans la Dombes, la Bresse, les alluvions des vallées, le Lyonnais et le Beaujolais granitiques, le Forez, etc. C. minima L. — Aj. : « surtout des régions calcaires. » — Beaujolais calcaire, Mont d’Or lyonnais; Coteaux méridio- naux de la Saône et du Rhône : À. Rh., Rochecardon, Oul- lins ; B. Ain : côtière méridionale de la Pape à la rivière d’Ain; C. Is. : Balmes viennoises. Remonte la vallée de l’Aïn jusqu’au delà de Thoirette ; collines du Bas-Bugey ; manque dans le reste des chaînes jurassiennes (Jura et Doubs), dans le Forez. | Ornithopus perpusillus L. — Forez, Lyonnais et Beaujo- lais granitiques ; parties siliceuses des Coteaux du Rhône et (1) Voy. la carte à la fin du mémoire. — 9316 — de la Saône : 1s., Décines (Viv.-MoreL); Ain : Pont-de- Vaux, Bagé [DUMARCHÉ), Tramoyes! et le plateau de la Dombes; la Bresse ; nul dans les chaînes du Jura. ROSACÉES. Cerasus racemosa P. et L. (C. Padus L.). — Commun dans les montagnes siliceuses du Forez, du Beaujolais et du Lyon- nais ; plus rare dans les vallons frais des Coteaux du Rhône et de la Saône; disséminé dans les chaines calcaires juras- . siennes, où il croit seulement sur les sols argileux ou humi- ques dans les vallons boisés des 1*r et 2° plateaux, rarement au-dessous ; bassin de Belley !, forêt de Chaux (de Jourr.), lisière sous-vosgienne; calcifuge (cf. Micx., Sr-LaAG., V, p. 489 ; Conti, IX, p. 139; RENAULD, VIII, p. 117). : CG. corymhosa St-Lag. (C. Mahaleb Mill.). — Contrairement au précédent, préfère les sols calcaires du Mont d'Or lyon- nais, du Beaujolais calcaire, des Coteaux du Rhône et de la Saône, du vignoble et du 1% plateau du massif jurassien (Bu- gey, Revermont, etc.) où il est commun, mais il peut s’ob- server aussi, quoique rarement, dans le Beaujolais et le Lyon- nais granitiques, la Dombes et la Bresse, sur les granites et les porphyres du Forez (LEGR., Stat., 25, 44, 110). Cette _ plante thermophile, appartenant à l’élément xérothermique de notre flore (cf. BriQ., Vuache, p. 55), devient de plus en plus caleicole préférente et exclusive, à mesure qu’on re- monte dans le nord du bassin du Rhône, par exemple dans les départements du Doubs et de la Haute-Saône (cf. CONTI. IX, p. 140 ; RENAULD, VIIT, p. 117) ; nouvel exemple de com- pensation entre le sol et le climat. | Spiræa paniculata St-Lag. (S. Aruncus L.). — Plante de la région des Sapins des chaînes du Jura, de la Savoie et du Dauphiné, d’où elle descend dans les vallons boisés de la ré- glon inférieure, par exemple sur le 1% plateau et près du vi- — 371 — gnoble (Micx., GREN.), dans le bassin de Belley, au bois de l’'Equoi ! (alt. 240 mèt.), au Pont de Beauvoisin, à Uriage, etc. Geum rivale L. — Supp. Hauteville, Cormaranche, la plante se trouvant dans tout le Haut-Bugey. — L’anomalie qui a reçu le nom de G. hybridum Wulf. (G. rivale 8 hybri- dum Gaud., — 8 monstrosum Hagenb.) a été observée par M. GIRARDOT à Châtelneuf (Cat., p. 80, avec description) et par M. HÉTIER dans les prairies marécageuses des bords des lacs d'[ay et de Bonlieu (juillet 1895, !). Comarum palustre L. — ÆRh. : Beaujolais, à Chênelette (1881 !) ; déjà indiqué par VAIVOLET à la Carelle et à Chêne- lette ; (add. faite dans VI, p. 222). Potentilla rupestris L. -- Pl. méridionale ne dépassant pas les Coteaux du Rhône et le Bugey méridional; Cot, du Rh. À. Rh. :Talluyers, Brignais, Chaponost, Beaunant, Franche- ville, Charbonnières | — limite septentr.);: B. Æh. et Ain : Cotière méridionale de la Dombes, au vallon de la Cadette, à La Pape, à Fontaines (— limite septent.) ; C. ile de Crémieu et bassin de Belley. P. alba L., P. recta L. — Les localités indiquées dans les envir. de Lyon pour ces deux espèces (P. alba à Janeyriat N. Roux, ei dans les env. de Meximieux ?; P. recta, à Brou, près Bourg, et à Ecully Cusix et !}, ne peuvent être qu'ad- ventices ou dues à des naturalisations. _ P. alpestris Hall. £. — Habitat plus étendu que ne l’in- diquent les floristes jurassiens ( Du Mont-d'Or au Reculet GREN. p. 210, etc.) ; dépasse le Mt-d'Or et atteint le Grand Taureau, où je l’ai récolté en 1891, avec M. CLerc de Pon- tarlier ! ; est indiqué encore plus au nord par THURMANN (Su- jet. Tête-de-Rang, Pouillerel, Chasseron, Creu-du-Van) ; descend sur les chaînes secondaires, à Boujailles (! 1891, avec M. Rémond), à l’Hallériat, le Poizat, etc. (cf. VI, p. 227 ete.). — 318 — P. micrantha Ram. — Disséminé dans la zone inférieure (vignoble, premier plateau, etc.) du pourtour du massif ju- rassien ; aux environs de Besançon, où il est fréquent, aj. Rosemont (CHARBONNEL - SALLE, ! etc.,); cf. PAILL. VII, p. 121 ; plante à rechercher. P. tormentilla L. — Lyonnais et Beaujolais granitiques ; prairies marécageuses et bois sablonneux de la Dombes et de la Bresse ; prairies marécageuses, tourbières, marnes oxfordiennes , astartiennes, erratique alpin, etc., dans le massif jurassien. Rubus idæus L. — Ah. Bois des Monts du Lyonnais au dessus de 600": cf. entre Iseron et le col de Malval !, Duerne, l’Argentière, Violay, etc. ; de même dans le Beaujolais : St- Bonnet-sur-Montmelard, Saint-Cyr-de-Chatoux, Roche-d’A- jou, etc. (voy. VI, p. 232); région des Sapins dans le Forez, les chaînes du Jura, la Savoie, le Dauphiné, d’où il descend dans la région inférieure (Revermont, etc. !) et même dans la plaine, mais sur les sols siliceux (cf. Mic. p. 144). Rosa pimpinellifolia D C. — Aj. Doubs, vallée de la Loue, plateau de Valbois {! 1891) ; Jura suisse : sommet du Chas- seron {! 1894, avec MM. ANDREZ et CH. MEYLAN,. Alchemilla vulgaris L.— Rh. Beaujolais, à la Roche-d’Ajou (GROGN.), la Carelle (Varv.). Mespilus germanica L.— Aj. Doubs : bois siliceux d’Aglans, dans la cuvette de Saône près Besançon (!). Sorbus domestica L. — Rh. Subspontané aux Jumeaux de Vaugneray ! | S. aucuparia L. — Aj. Ain, où il est commun dans toute la région des Sapins (add. faite dans VI, p. 295), de même que dans le reste des chaînes jurassiennes ; dans les monts du Beaujolais et du Lyonnais, le Sorbier ne se trouve que — 3179 — sur les sommets de Saint-Rigaud!, de la Roche-d’Ajou!, du Tourvéon!, du Boucivre ! ; dans les monts du Jura, de la Sa- voie et du Dauphiné, il est surtout abondant entre 900 et 1000", devient plus rare ou nul au dessous, du moins dans les parties méridionales des chaînes : dans la partie septen- trionale du bassin du Rhône, il descend plus fréquemment dans la région inférieure, mais ordinairement dans les bois siliceux (forêt de Chailluz !, forêt de la Serre, etc.) Cf. LE- GRAND Stat. p. 34, « jamais spontané au dessous de 850- 900» ; » Mic. ; PAILL. VI, p. 126; RENAULD, p. 195, etc. S. aria Cr.— Supp. les localités, car cet arbre est commun dans toutes les montagnes du Forez, du Beaujolais et du Lyonnais, du Jura, de la Savoie et du Dauphiné, depuis la ré- gion des Sapins et des Pins jusque dans les bois des plateaux inférieurs, du Mont-d’Or, des Coteaux du Rhône, du Rever- mont, etc. Dans le Forez, il descend à 450" et prend un beau développement ; j'ai vu entre Rozier-en-Donzy et Néronde des pieds magnifiques conservés à l'intersection des che- mins, peut-être comme limites ou points de repère, car la carte de létat-major indique dans cette région (feuille de Montbrison) des Alisiers comme points trigonométriques. ONOTHÉRACÉES Epilobium spicatum L. — Région des Pins. et des Sapins .dans les montagnes du Forez, du Beaujolais, du Lyonnais, du Jura, de la Savoie et du Dauphiné, — d’où il s’élève dans la région alpesire et d’où il descend dans les vallées infé- rieures, par ex. Loire : à Rochetaillée, vers le barrage du Pas-du-Riot !; Rh. à Tassin, à Saint-Germain-au-Mont-d’Or : — dans la région du vignoble, pour le Revermont, les dé- partements du Jura et du Doubs ; il devient plus fréquent dans la région inférieure {1 plateau, vignoble et plaine), à mesure qu'on remonte dans la partie septentrionale du — 380 — bassin du Rhône et des chaînes jurassiennes (cf. THURM., Micx., GREN., !) etc. E. rosmarinifolium Lamk. — Eboulis calcaires dans le Mont-d'Or lyonnais, le Bugey, le Revermont et la région du vignoble du massif jurassien ; éboulis des alluvions an- ciennes des Coteaux du Rhône: A. Rh. et Ain : La Pape, Nèron, Beynost, etc. ; B. Is. : Feysin, etc. ; — alluvions modernes et bords du Rhône, au dessus et au dessous de | Lyon! ; — alluvions de la riviére d’Ain, de la Valbonne, de l’Albarine. Ballast des chemins de fer (ST-LAGER, THÉV., etc.). E. alpinum L. — Indiquer les localités pour les sommités de la chaîne du Jura : Reculet, Colombier-de-Gex, Faucille (TaURM., Micx., etc.). | Circæa alpina L. — Aj. Rh. Beaujolais, à Ajou (Varv.). 1snarda palustris L. — Bords des lacs du bassin de Belley, à Mornieu, Chavoley, Chaïlloux (MAGN. 1891-95, HÉTIER 1895) ; des lacs d’ Abe He ), du Bourget (id. et CHE- VROLAT 1865, ! etc.). HALORAGACÉES Trapa natans L. — Aj. à Ain : Saint-Marcel ! ; du reste beaucoup d’étangs de la Dombes, mais rare et jocalie é ; plus abondant au nord du département, dans la Seille, etc. Com- mun sur les bords du lac d’Aiguebelette, surtout vers son extrémité septentrionale avec des tiges de 3 mèt. de lon- gueur en moyenne !. Myriophyllum spicatum L. — Je l’ai observé dans la plu- part des lacs du massif jurassien, à toutes les altitudes, con- trairement à l’assertion de Mic. p. 158 et de GREN. p. 292: lacs de Boulu (1459), Malpas (933m), Trouillot, Rouges- Truites, Foncine, Abbaye, Saint-Point, Remoray, Rotay, CT Re Bonlieu, Ilay, Maclu, Narlay, Vernois, Fioget, Val-Dessus, Val-Dessous. Chalin, Clairvaux, Onoz, Nantua, Sylans, les Hopitaux, la Burbanche, Virieu, Riondet, Pugieu, Mornieu, Chavoley, Bertherand, Bar, Chailloux, Armaille, Arboréiaz, Pluvis, Saint-Jean-de-Chevelu, Aiguebelette, Bourget. — Il s'étend ordinairement dans le lac jusqu’à la profondeur ma- ximale de 6", en formant souvent une zone concentrique in- terne à celle du Nuphar luteum. (V. ma note dans Echange Janv. 1893, p. 6). M. verticillatum L. — Préfère les lacs des tourbières, comme ceux de Crenans, Martigna, Conzieu, Crotel, où nous l'avons constaté, seul, et ceux de Pugieu, Bertherand, Arbo- réiaz, St-Jean-de-Chevelu, Bourget, où il croit avec MW. sp1- catum (Fr. Hétier et moi) ; il tapisse entièrement la cuvette de certains lacs peu profonds (Crotel, août 1892 !, etc.). Var. pectinatum D C. — Lac de Martigna [! 31 août 1891). Hippuris vulgaris L. — Commun dans un grand nombre de lacs, à toutes les altitudes : lacs du Boulu (1152 m.), des Taillières (1037 m.), Ter, Joux, Brenet, Rousses ([Micx.), Malpas, Saint-Point, Remoray, Chaillexon, Foncine, Val- Dessous, Etival, Crenans, Antre, Martigna, Nantua, Sylans, la Burbanche, Bertherand, Armaille, Millieu, Saint-Jean-de- Chevelu, Bourget. — Les rhizomes peuvent ramper à d'assez grandes profondeurs et donner des tiges de 3 à 4 mètres de longueur ! CÉRATOPHYLLACÉES. Geratophyllum demersum L. — Assez commun dans les lacs du Jura méridional, même dans la région montagneuse, contrairement à l’assertion de Micx., p. 159 et de GREN., p. 697 : lacs de l’Abbaye (879 m.), des Perrets, Bonlieu, Nar- lay, Val-Dessous ; lacs du bassin de Belley, Mornieu, Cha- voley, Chailloux, (Armaille), Arboréiaz, Conzieu, Pluvis ; lacs de Saint-Jean-de-Chevelu. 0 C. submersum L. —A];. Rh. : ruisseau de Saint-Romain- au-mont d'Or (COUTAGNE, !| ; Jura vaudois : lac Ter (HÉTIER, 1895). C’est donc bien une espèce jurassienne (contrairement au doute de GREN., p. 697), mais qui n’a été observée jusqu’à présent que dans le Jura suisse. CALLITRICHACÉES. Callitriche hamulata Kutz. — Parait préférer les eaux pro- fondes des lacs des montagnes : lacs du Boulu (petit lac, au nord du grand, 1152 m.), des Rousses (1075 m. !), de Joux (1008 m., HÉTIER, !) ; cf. lacs des Vosges, du Dauphiné (lacs du Crouzet, de Brandes-en-Oisans), des Pyrénées, etc., ordi- nairement sous la forme à feuilles toutes linéaires (var. ho- mæophylla Gren. et God.) ! Pour son habitat dans les sta- tions élevées, voy. J. VALLOT et G. Rouy, dans Soc. bot. Fr. 13 février 1885, p. 50 et 54 LYTHRARIACÉES. Peplis portulacifolia L. — Lieux humides des régions sili- ceuses : Lyonnais et Forez; bords des étangs de la Dombes !, de la Bresse. TAMARISCACÉES. k Myricaria germanica Desv. - Toutes les alluvions des bords du Rhône. dans le Rh., l'Ain et l’Is. : Miribel !, Thul !, etc.; ne remonte pas sur les alluvions de la rivière d’Ain ! : PARONYCHIACÉES. x Corrigiola littoralis L. — Lieux sablonneux (et humides) des régions siliceuses : Forez et Lyonnais granitiques; Dombes d’étangs, Bresse et Forêt de la Serre ; se retrouve dans quel- ques points sablonneux des Coteaux du Rhône, comme à — 383 — _ Décines !; mais nul sur les parties calcaires du Mont d'Or, des Coteaux du Rhône, du massif jurassien, etc. (cf. CAR. VI, p. 309). xx Herniaria glabra L., H. hirsuta L. — Ne sont pas éga- lement répandues dans tout le bassin du Rhône ; communes - dans le Lyonnais, elles deviennent plus rares dans la Savoie, les départements du Jura et du Doubs! — H. hirsuta encore disséminée dans un certain nombre de localités de la région inférieure du département du Jura (Micx., THEV., etc.), de- vient rare ou nulle daus celui du Doubs (ConTs., etc.) ; H. glabra n’y est signalée que sur les alluvions de l'Ain, de la Loue et du Doubs, dans les tourbières de Pontarlier et dans les sables siliceux de la lisière sous-vosgienne. xx Polycarpon tetraphyllum L. — A]. : Ain, coteaux du Rhône ! — Où s’arrête-t-1il dans l’Aîn ?; nul dans le Jura et le Doubs. : Seleranthus perennis L. — Sables siliceux et rochers gra- nitiques du Forez, du Lyonnais, de la forêt de la Serre et de la lisière sous-vosgienne ; molasses de la Savoie; nul dans les sols calcaires du Mont d'Or, des Coteaux du Rhône, du massif jurassien : (et dans la Bresse et la Dombes ?). Montia minor Gmel. — Calcifuge des champs humides et sablonneux du Forez, du Lyonnais granitique, du plateau bressan, du Bas-Dauphiné molassique et plus rarement de la lisière sous-vosgienne ; manque dans les régions calcaires du Mont d'Or, des Coteaux du Rhône et de la Saône, des chaines jurassiennes. La forme M. rivularis Gmel. est propre à la montagne et aux eaux vives : ruisseaux des monts granitiques du Forez, du Lyonnais d’où elle descend à Soucieu, Chaponost, Tassin, etc. ; plus rare sur les Bas-plateaux lyonnais; manque dans les mêmes régions que M. minor et de plus sur le pla- teau bressan (cf. LEeGR., p. 126; Micx., p. 161). — 9384 — CRASSULACÉES. Sedum fabarium Koch. — Aj. Coteaux du Rhône : Ain, beynosr ete kx $, paniculatum Lamk. { S. cepæa L.) — Commun seulement dans le Lyonnais : fréquent sur les Coteaux du Rhône et de la Saône, la Côtière méridionale de la Dombes (La Pape, Miribel !, Beynost !, Montluel !, etc.), le bassin de Belley !, le pays de Gex ; devient rare dans la Savoie, exces- sivement rare dans le département du Jura (une seule loca- lité}, et nul dans le Doubs (cf. GREN., MicH., ST-LAG., etc.); indiqué déjà comme sud-occidental dans THURM., p. 97 ! xx $S, anopetalum DC.{S. ochroleucum Chaix.) — Calci- cole, thermophile (xérothermique) des coteaux secs et des alluvions du Rhône, du Bugey et du Revermont ; s'arrête au Salève et au Vuache dans la Haute-Savoie (cf. BRIQ. p. 55), mais remonte aussi dans le département du Jura : vallées de l’Aïn et de la Bienne jusqu'à Thoirette et Saint-Claude; fa- laise occidentale, à Saint-Amour!, Cousance (MoniEz), Maynal (THÉ. Cat. p. 22), env. de Salins (GARNIER) ; bords du Doubs, à Molay près Dole (Mrcx.), à Champagne (Jura) et en face, à Buffard (Doubs : GARNIER) ; nul dans tout le restant du dé- partement du Doubs, dans le Beaujolais et le Lyonnais gra- nitiques, le Forez, la Dombes, etc. ; — L’indication de Cham- pagnole dans GREN. p. 164(ST-LAG. Cat. p. 278) parait être un lapsus pour Champagne en face Buffard sur le Doubs (cf, Micx. p. 164).— Formes glauque (type) et verte ( S. Verloti Jord.) S. rupestre L. var. reflexum L. (Brio. p. 102.) — Commun dans le Lyonnais, les alluvions du Rhône et de la Saône, de l'Ain, de la Loue, du Doubs, la région du vignoble dans les chaînes jurassiénnes, etc.; formes verte (var. a virescens GREN.), glauque (8 glaucescens CREN.) — Var. arrigens Gren. EE ZE me — 385 — (Brio. p. 402), au Colombier-de-Gex (Micu. p. 165), au Vua- che (SCHMIDELY). Sous-esp.S$.elegans Lej.: calcifuge du Lyonnais et du Beau- jolais granitiques, de la Bresse, de la forêt de la Serre, de la vallée de l'Ognon (PAILLOT et !) et de la zone sous-vosgienne; observé quelquefois dans le massif calcaire jurassien, dans la réglon du vignoble et du 1° plateau (aussi sur le 2°, à Loule, par ex., vers 700" GIRDT.), mais toujours sur des sols sili- ceux, erratique, chailles, sols décalcifiés, etc. (cf. GREN. p. 271); s’observe sous les deux formes, glauque /S. pruinatum Brot.) et verte {S. aureum Wirtg.). xx $. dasyphyllum L. — Murs, rochers calcaires du Mout-d’Or lyonnais, du Bugey, du Revermont ; disséminé dans les départements du Jura et du Doubs, surtout dans le vignoble de la falaise occidentale jurassienne : Nanc, Saint- Amour !, Artena (1° plateau à 500" alt.) et reculée de Baume-les-Messieurs (THEv. et !), Arbois, Salins, Quingey, Ornans, etc.; devient rare dans le nord du bassin où ül manque sur de grandes étendues (cf. ConNTI. pour Montbé- liard, RENAULD pour la Haute-Saône) ;s’élève cependant dans la région montagneuse (Creu-du-Van, Tête-de-Rang, Salève, Grand-Colombier) ; cf. THURM. !—Croit aussi sur les roches siliceuses, gneiss, granites des Coteaux du Rh., à Pierre- Scize, aux Chartreux, à Grigny !, à Vienne ! cf. porphyres de Faucogney dans la Haute-Saône (RENLD.). — Possède les deux formes, glauque et verte, cette dernière croissant de préférence sur les sols siliceux ; il en est de même pour Rumex scutatus ! ; ces deux variations, qu’on observe chez les Sedum anopetalum, reflexum, elegans, altissimum, sont dues à la station (1), les formes glauques se montrant surtout dans les stations sèches, bien exposées au soleil et sur les roches calcaires, les formes vertes, dans les stations abri- tées, les sols frais ou siliceux. (1) Voy. notamment GREN., F1. Jura, p. 275 et 277. 25 — 9386 — *x $. rubens L. — Aj. aux Coteaux du Rh, Ain : toute la Cotière méridionale de la Dombes, Miribel, Beynost !, etc. Quoiqu’encore assez abondant à Besançon, il devient un peu plus rare dans le nord du bassin et des chaînes jurassiennes, par ex. dans la partie septentrionale du département du Doubs (cf. ConTs.), la Haute-Saône (cf. REN.) ; THURM. avait déjà noté son Lab (ai surtout sud-occidental ! (p. 97). S. villosum L. — Dans VI, p. 320, supp. Jura dans Ain : la mention Jura doit se rapporter aux tourbières du Done (cf. ST-LAG. Cat. p. 274). Umbilicus pendulinus DC. — Plusieurs localités nouvelles pour le Lyonnais (quelques-unes intercalées depuis dans la 8° édition, VI, p. 323). Rochers humides et ombragés du Forez, des monts du Lyonnais (Iseron à la Brasly !, les Ju- meaux de Vaugneray !, Avèze, Saint-Symphorien, Laubépin, Violay, etc.); — vallées du Lyonnais granitique et du Beau- jolais : vallées de l’Azergue à Claveyzolles (GiLLOT), de la Turdine, à Joux, près Tarare !, à Bully, à Nuelles près l’Arbresle (PÉLAGAUD et !), — du Rutier, sous Saint-Genis- lés-Ollières !, — de l’Iseron, depuis la Brasly jusqu'à Fran- cheville, — du Garon , du Mornantet !, — du Gier, etc. ; la plupart de ces localités sont le résultat de lapplication des lois d’analogie et d'association (voy. Soc. bot. de Lyon t. XI, 1883, p. 189) ; aj. encore Dr. : Saint-Vallier ! Nul dans le Mt- d’Or, les Coteaux du Rhône, la Dombes, le massif jurassien. SAXIFRAGACÉES. Saxifraga cuneifolia L. -- Chaînes jurass., à la Dôle près du marais de la Pile ; naturalisé par Gagnebin à la Perrière (canton de Nouchaich. d’après DUCOMMUN ; voy. GUINET Soc. bot. Lyon, 1882, . x p.192 |. S. mutata L. — Cette plante se comporte un peu comme le Gentiana asclepiadea qui habite les deux extrémités du — 381 — massif jurassien ; mais le S. mutata s’y rencontre seulement dans le voisinage de ces extrémités, au pied des chaînes : au Lægerberg, à Soleure ?, pour l'extrémité septentrionale ; dans la combe de Malafossan près le Pont -de-Beauvoisin _ (BouLLu), pour l’extrémité méridionale (D. S. tridactylites L. — Assez rare dans le Forez ; dispersion à étudier ; un peu calcicole ? xx $S. granulata L. — Très commun dans le Forez, les Bas-plateaux et les vallées du Beaujolais et du Lyonnais, les Coteaux du Rhône et de la Saône, le bassin de Belley ; parait manquer dans la plus grande partie du massif jJurassien ; on ne le signale, pour le département du Jura, que dans quel- ques localités des environs de Dole, de la Bresse et de la forèt de la Serre, — pour le département du Doubs, que dans les tourbières de Pontarlier, — dans le Jura suisse, aux Verrières, à Sainte-Croix, etc. ; préfère les sols siliceux, les alluvions, l’erratique alpin, etc. (cf. THURM., ST-LAG. S. varians Sieb. {S. muscoides Wulf.) — N'a été observé que dans quelques localités de la région alpestre des Monts- Jura, notamment sur les sommités entre le Colombier-de- Gex et le Reculet ; sur le Reculet ; sur le Colombier du Bu- gey ? (Car., toutes les éditions depuis la 3°, 1860; non, dans V, p. 289, ni dans Soc. bot. de Fr., 1876, session, p. xxx VII) ; SUr le Mont-du-Chat (CHEVROLAT in CAR., 3° éd., 1800, 2 p. 7132; V, p.289.) ‘+ La sous-esp., $. moschata Wulf., n’a été signalée jusqu’à présent, pour le massif jurassien, qu’à la Roche de Gizia, près Cousance (MonniEz, 1848 ; !) ; la mention « assez com- mune» (V, p. 290) ne s'applique donc pas au Jura ; dans GREN. (II, p. 298), une faute d'impression rapporte la plante (1) LA TOURRETTE signale déjà le S. mutata dans les montagnes du Bu- gey (Ghl. lugd. 1785, suppl., p. 44.) — 388 — de Gizia à la var. 8 nuda du S. muscoides, tandis qu’elle ap- partient bien à la var. « viscosa (— S. moschata) ; cf. Micx. etobserv. personn. ! S. moschata croit à Gizia, sur la cor- niche qui domine le cirque de la source de la Salle, à l’alti- tude de 400" environ, dans les fentes des roches batho- niennes / S. cæspitosa L. (S. sponhemica Gmel.)— Cette plante du nord de l'Allemagne, du Luxembourg, des Ardennes, etc., est localiséedans le Jura aux Reculées qui découpent la falaise occidentale entre Salins et Lons-le-Saunier : 1° Reculée de la Furieuse, au Fort-Belin (BABEY vers 1815, !) et à la Côte Veley (BABEY 1838), près Salins ; 2 Reculée de la Cuisance, à la source de la Cuisance (DE FERRUSSAC), aux rochers de la Châtelaine (1b., HÉT., !), à la source des Planches (id.) ; 3° Reculées de la Seille, dans le vallon de Saint-Aldegrin (Micx.) et dans celui du Dard, sous les Echelles de Crançot (MaRcoOU ?, Micx., !) (D) S. cæspitosa y est très abondant, surtout dans les éboulis frais (calcaires bajociens et batho- niens inférieurs) du fond des cirques (340-400n, sources de la Cuisance, des Planches, Saint-Aldegrin, Crançot), et aussi sur les corniches (bathoniennes et bajociennes) qui les do- minent (Châtelaine 570% ; Fort Belin, 640m ; Cote Veley, 700%). Voy. ANT. MAGNIN, Soc. bot. Lyon, 3 août 1886, t. XIV, p. 89. Dans sa Révision (IL, p. 57), GREN. ajoute à S. cæspitosa : « Gizia près Cousance (Michalet) » ; cette addition, admise aussi dans V, p. 291, parait être la reproduction de la pre- mière détermination faite par Michalet de la plante de Gizia, sous le nom de $. sponhemica (voy. F1. du Jura, p.166, 0bs.), à moins que Grenier, revenant sur la détermination qu’il avait adoptée pour cette plante dans la F1. jur., p. 298, (1) D’après M. Jordan, le S. sponhemica a été découvert pour la pre- mière fois en France, à la fin du siècle dernier, par le botaniste jurassien Sébastien GUYÉTANT (voy. BILLOT, Annot. à la F1. de France 1855, p.46). | — 9389 — ne l’ait considérée plus tard comme une forme de S. cæspito- sa ? enfin, les deux espèces auraient-elles été constatées à Gizia ? En tous cas, je n'ai jamais observé, sur les rochers qui forment corniche au dessus de Gizia, près du hameau _de Chanclet, que le S. moschata Waulf., plante bien distincte de S. sponhemica par ses fleurs plus petites, jaunes, ses poils glanduleux, son odeur musquée, etc. Chrysosplenium oppositifolium L. — Monts du Forez, du Lyonnais, du Beaujolais, des chaînes du Jura, surtout dans la région des Sapins, d’où il descend dans les vallons infé- rieurs, par ex. à Tarare !, à Chiroubles |, etc. ; il affectionne les sources et les fontaines. L’habitat donné par Micx. « pa- raissant confiné dans notre Jura entre Salins, Pontarlier et Champagnole », est un peu trop étroit : on le trouve eneffet, en dehors de ces limites, à Montmorot (THEv., Cat.), et à la source de la Salle, à Gizia (! 1893.) Bien qu'elles croissent souvent ensemble, dans les mêmes localités, surtout sur les sols siliceux, les ‘deux Dorines pa- raissent se comporter inversement au point de vue de leur fréquence relative dans les diverses parties de notre bassin : le Chr. alternifolium serait plus fréquent dans la région des Sapins de la partie septentrionale des chaînes du Jura, plus _ rare dans le Lyonnais et la partie moyenne du bassin du Rhône (cf. ST-LaAG., VI, p. 333); le Chr. oppositifolium, commun au contraire dans ces derniers districts, devient plus rare dans les départements du Jura, du Doubs, où il ha- . biterait principalement les sols siliceux de la forêt de la Serre, de la forêt de Chaux et de la zone sous-vosgienne : Cf. TaurM. p. 103; Mic. p. 169 ; GREN. p. 302 ; CONTI. p. 192 ! OMBELLIFÈRES. x Torilis nodiflora Gærtn. — Coteaux du Rhône et de la Saône, dans le Rh., l'Ain, l’Is. : Cotière de Trévoux à la Ri- — 390 — vière d’Ain ; terrasses alluviales inférieures, à Beynost !, la Boisse !, la Valbonne, etc. ; Balmes viennoises, à Cusset !, Décines, etc. (additions faites en partie dans VI, p. 366.) Laserpitium gallicum L. — Aj. à Ain : rochers près de l’entonnoir du lac de Crotel (! août 1892.) Peucedanum carvifolium Vill. — Corr. Ain: Charrignin près Belley ; — Aj. : remonte jusqu’à la Faucille, au dessus de Gex (Mrcx.) P. glaucum Gaud. (P. cervaria L.)— Coteaux calcaires du Mont d'Or lyonnais, du Beaujolais, des bords de la Saône et du Rhône (cotière, etc.), de l’ile de Crémieu, du Bugey, du Revermont et de la région du vignoble dans les départe- ments du Jura et du Doubs, etc. Heracleum Sphondylium L. — Var. stenophyllum Jord. ; Aj. Jura : entrée de la grotte de Gigny (! 21 août 1864.) H. montanum Schl., sous-espèce ou forme locale propre à la région montagneuse du Jura : 1° Chaîne principale (orien- tale) depuis le Weissenstein jusqu’au Colombier du Bugey !: De Gænsbrunnen au Weissenstein !, la Hasenmatt ! (1891), le Chasseral (G18.), le Creu-du- Van (Gop., ScHUTTL., BABEY, GiLLoT, !), Noiraigue, l’Aiguillon (TaurM.,!), la Dôle (Scarr., Rap., MicH.), la Faucille (MicH., GiLL.), le Colombier de Gex (Micx.), le Reculet (THuRrM.; Micx.; CAR., 2° édit. 1854, p. 189), la Chartreuse d’Arvières (GILL.); — 2° Chaïnes secondaires occidentales, Mouthier (THurM.), Côtes-du-Doubs (CONTs.), Col des Roches {! 1887), le Chateleu (! 1891), entre la Cluse et Oye et Pallet (! 1893), Mouthe (GREN.), entre Etival et le lac de la Fauge ! (1891), le Bas-Perret entre les lacs de Genin et Viry! (1891). L’habitat donné par Grenier (F1. jur. p. 319) « du Creu-du-Van au Reculet » est donc trop limité. — L’H. montanum n’est pas une hybride entre H. sphondylium et alpinum (cf. GILL., 1. c., p. 29), mais une race stationnelle de Æ. sphondylium reliée au type par tous les intermédiaires 2 0 — (cf. obs. de GiILL. au Creu-du-Van, les nôtres au Weissen- stein et dans les autres localités citées plus haut); elle est du reste très polymorphe, comme je le décrirai dans une note spéciale. Voy. Micx. p. 176, D' X. GiLLor, Herb. Jura cen- tral 1891, p. 28 ; Ant. MAGNIN, Echange, 15 nov. 1891, p. 116, et Soc. bot. Lyon, 18 janvier 1899, p. 5. H. alpinum L. (H. juranum Genty). — Cette caractéris- tique du massif jurassien (1) y ‘occupe deux plages princi- pales. A. La première, très étendue, comprend une grande par- tie des Jura oriental et septentrional ; on l’y rencontre en effet dans de nombreuses localités, soit du front oriental, c’est-à-dire de la chaîne principale, depuis la Schafmatte jusqu’au Chasseron (Rœthifluh ! Weissenstein !, Hasenmatte ! Montoz, Chasseral !, Tête-de-Rang, etc. }, soit des chaînes secondaires (Passwang, Graitery, Raimeux, Moron, Frénois, etc.) ; sa limite occidentale passe par Montgremay près Por- rentruy, les Côtes du Doubs à Saint-Braix (THURM.) et sous le Pouillerel (QUÊLET, 1861, in ConTs. 1895, p. 22), enfin le Mont Chateleu au sud de Morteau (Doubs); au Châteleu, Her. alpinum croit non seulement au dessous des rochers dans les prés-bois dominant le hameau du Rozet, où GREN. l’a si- gnalé le premier (F1. jurass. 1869, p.319), mais aussi en descendant du Petit-Châteleu au Nid-du-Fol! et en face du Nid-du-Fol, sur le chemin allant au chalet de l’Helvetia (! 1897). _ B. La deuxième plage est un îlot peu étendu (3 kilom. en- viron) (2) situé dans le Jura méridional, à l'Est de Hauteville, dans la chaîne de montagne courant entre la vallée de PAI- (1) CaRisT, Flore de la Suisse, p. 477 ; A. MAGNIN, Végét. rég. lyonn. 1886, p. 247-248 ; JN. BRIQUET, Rech. sur la F1., 1890, p. 54, 59, 60 ; GEN- Ty, Scrin. F1. select., 1886, f. V, p. 101. (2) Contrairemont à J. BriQ., Rech., 1890, p. 59 : « répandu dans une bonne partie du sous-district » du Bugey. op — barine et le Valromey ; Her. alpinum y est très abondant, notamment vers la chapelle de Mazières, à Planachat et vers le Golet de la Rochette, sur l’oxfordien et à l'altitude de 4000 à 1100 : il y a été découvert au commencement de ce siècle par AUGER let non par Bossy) puis retrouvé par BIcHET (CAR. 2° édition, 1854, t. 2, p. 604) et récolté depuis par de nom- breux botanistes (1); plusieurs auteurs ont donc eu tort de dire, soit que © l’H. alpinum ne dépassait pas le Chasseron » (CHRIST, 0p. cit p.477), où bien qu'« il manque complètement à toute la partie méridionale de la chaine jurassique » {GEN- -TY), ou enfin que la localité du Châteleu « est unique pour le Jura français » (CONTI). Il y a lieu aussi de préciser les in- dications de M. GILLOT rappelant que M. Genty à découvert en 1885 au Chateleu une station d'A. alpinum, et celle de M. ST-LAGER (CAR. 8 éd., p. 366) disant qu’il est plus com- mun dans le Jura, ce qu’il faut entendre non du département du Jura, où il n’existe pas, mais de la partie septentrionale du massif jurassien. Les deux plages indiquées plus haut renfermaient les seules localités connues dans le Jura ; il y avait ainsi une lacune de 440 kilomètres dans l’aire géographique de cette plante; sur mes conseils, M. Meylan voulut bien la rechercher et finit par la constater dans deux points intermédiaires, d’abord : - dans la chaîne du Montendre, aux Amburnex, à 2 kil. au sud du col du Marchairu (1894), puis dans les fentes de rochers de l’Aiguille de Baulmes (1895). J'étudie le polymorphisme de cette espèce dans la même note que je me propose de consacrer à l'A. montanum. — Voy. GENTY Scrinia fl. select. 1886, fasc. V, p. 104 ; F1. 8e- lect. exsice. de Ch. Magnier, n° 1186 ; — Rouy, Rev. de bot. 1887-1888, t. VI; — X. GILLOT, Herb. Jura cent. 1891, p. 28-29 (1) Voy. Soc. bot. de Lyon 1'° année, 1871-1872, p. 51 ; 17° année, 1890, p. 135-136 (note) ; Soc. bot. de France, t. XXII, 1876, p. CXXIV et CXXVI ; etc., elc. a er AU ESS — 393 — et p..63 ; — À. MAGNIN, Echange, 15 nov. 1891, p. 116; Soc. bot. Lyon, 27 oct. 1891 ; 18 janv. 1892, p. 5. Tordylium maximum L. — Aj. dans le Rh. : le Beaujolais (VAIv.), Vaugneray (! 1886) ; — l’Ain : la Cotière et la ter- rasse alluviale, à Beynost ! etc. ; l’1s. : Vienne ! Meum athamanticum Jacq. — La dispersion de cette plante calcifuge dans le massif jurassien est fort intéres- sante : je renvoie son étude à une note spéciale (avec carte) placée à la fin de ce mémoire, Athamanta cretensis L.—— Aj. Doubs : Valbois ! x Fœniculum officinale All. — Ain : Miribel !, Beynost !, Balan !, surtout le long de laterrasse alluviale, près des mai- sons, sur le ballast du chemin de fer, etc. Œnanthe Phellandrium Lamk. — Contrairement aux as- sertions de Mic. (p. 173) et de GREN. {p. 326), cette plante s'élève assez fréquemment dans la montagne, notammentsur les bords des lacs de Malpas (933m), St-Point (851), Antre, (824n), Chaillexon (752"), puis Aiguebelette, la Burbanche, Bar, etc. (! 1890-1895) ; cf. Cul-des-Roches près du Locle (THURM.) xx Bupleurum rotundifolium L. — A]. Rh.: Grand- Camp ! ; — Ain : changer « Bresse » en Coteaux du Rhône et de la Saône ; devient rare dans la partie septentrionale du bassin (cf. CoNTy., IX, p. 159, etc.) B. opacum Lange (B. aristatum Auct.) — Aj. dans Ain: Néron ! ; — dans le Jura : Mont du Gouillat (signal d'Ecuria) au dessus de Nanc (1865 !}, Cesancey [(THEv. Cat. p. 24, Herb. !), Grusse et Saint-Laurent (THev. Herb. ! ; c’est donc bien une nouvelle espèce à ajouter à la flore du dépar- tement du Jura, que j'ai trouvée d’abord en 1865, puis qui à été constatée plus tard, encore plus au nord,'par Thévenot; — 394 — Césancey représente l'extrême limite septentrionale de cette plante australe dans le Revermont et la falaise occidentale du Jura. B. longifolium L. — Doubs : de Fuans à Consolation ! ; env. de Boujailles ! etc. ; cf. CONTI. IX, p. 154. B. ranunculoides L. — Aj. dans Js. : le Col de l'Arc ! Trinia vulgaris DC. — Ain : Cotière méridionale de la Dombes, terrasses alluviales des vallées du Rhône et de l’Ain, etc. ; — Îs. : Balmes viennoises, à Décines, etc. Sison amomum L. — Aj. à Jura : à l’'Ermitage d’Allonal, au dessus de Saint-Amour [(CONVERS). Ammi majus L. — Aj. à Rh. : env. de Villefranche ; — Jura,: à Montmorot (THEv.) ; fugace. Bunium bulbocastanum L. —- Aj. à Rh. : Beaujolais (VAIV.) ; — à Ain : le Bugey. Hydrocotyle vulgaris L. — Cette plante des marais et des tourbières de la région basse est assez fréquente sur le bord des lacs du bassin de Belley (Virieu, Mornieu, Bar, Arboréiaz, Conzieu, 250-350), et du Mont-du-Chat (Saint- Jean-de-Chevelu, Aiguebelette, 303 et 374) ; elle s’élève _ dans la montagne, jusqu’à 528» sur les bords du lac de Cro- tel ; cf. marais d’'Entre-Cotes près Mouthe (alt 930m?, Bour- QUENEY). CAPRIFOLIACÉES. Adoxa moschatellina L. — Toutes les vallées du Lyonnais, de l’Iseron (le Ratier, le Charbonnières, zen la Bre- venne, la Turdine (env. de Tarare DPAereE x Lonicera alpigena L. — Aj. dans Ain : le Molard-de- Don ! — 395 — HÉDÉRACÉES. X Cornus mas L. — Aj. « surtout dans les terrains cal- caires ; » Mont-d'Or lyonnais ; Beaujolais calcaire ; Coteaux du Rhône et de la Saône (principalement la Cotière de la Dombes, à Sathonay, la Pape, la Cadette, Néron !, etc. ) ; Bugey, notamment les collines du bassin de Belley !, etc. Devient rare ou nul dans le reste des chaines jurassiennes : pas d'indication de localités pour le département du Jura (Micx., THEV.); quelques plages dans le Doubs, aux environs de Besançon (GREN. et PAILLOT), entre Miserey et Châtillon!, dans la chaine du Lomont, aux env. de Baume-les-Dames et de Montbéliard (GREN., CONTI.) RUBIACÉES. Asperula tinctoria L. — Deux localités certaines dans le Jura français : Doubs : bords de la corniche astartienne de Champvermol, en face de Mathay (PourCcHOT 14 juil. 1885 in CONTI. 1895, p. 22) ; — Ain : Nanitua (BERNARD ; herb. CHEVROLAT !) ; parc de Dortan (CHEVROLAT, 26 juin 1859, in herb. !); cf. Car. 3° édit. 1860, p. 266. Ces dates montrent qu’en 1885, l'espèce n’était pas nouvelle pour la flore juras- sienne (CONTI. 1892, p. 161) ; voy. À. MAGNIN Soc. bot. de Lyon 1895. A. trinervia Lamk. (A. taurina L.) — L’indication de _« Molard près Belley » donnée dans GREN. et GoDR. et répé- tée dans les éditions 3 à 7 de CAR. pour la localité où BER- NARD (de Nantua) a trouvé le premier cette espèce ne s’ap- pliquerait pas au petit monticule situé dans le marais de La- vours au sud de Culoz, mais à la haute montagne du Molard- du-Don, placée à l'Ouest, d’après THUuRM. et CAR. 8e édit. p. 384 ? Quoiqu'il en soit, c’est près de là, en montant de Culoz au Colombier, qu’en juin 1854, l’abbé CHEVROLAT re- — 996 — trouvait cette espèce rare ; voy. herb. ! ; Can. 2° édit. 1854, p. 605, suppt. ; A. MAGNIN S. bot. Lyon, 1895. L’ÀA. taurina, assez commune dans la Suisse centrale, a été indiquée dans quelques localités du Jura septentrional, au Chasseral, dans les Franches-Montagnes et dans les Cotes- du-Doubs, où elle aurait été naturalisée ; en tous cas, elle y est définitivement installée (voy. ConTy. 1895, p. 22.) Rubia peregrina L. — Calcicole et méridionale ; haies, broussailles, taillis du Mont-d’'Or lyonnais (Collonge, Cou- _ zon, etc.), du Beaujolais calcaire (Theizé, etc.), des Coteaux du Rhône et de la Saône (Rochecardon, Oullins, Millery ! ; la Pape !,etc.), du Bugey méridional (Tenay !, bassin de Bel- ley ! etc.). Manque dans les départements du Jura et du Doubs (cf. STr-LAG. V, p. 340) ; où s’arrête-t-elle exactement dans l’Ain ? Voy. S. b. Lyon, I, 1872, p. 48 ; Bossy et THuURM. sub R. tinctorum. Galium silvaticum L.— N’existe pas dans toutes les forêts de Sapins du Jura (VI, p. 388); préfère au contraire le vi- gnoble, les premiers plateaux (THURM., BAB., MICH., GREN., THEY.) G. corrudifolium Vill. — Tous les Coteaux du Rhône et de la Saône : A. Rh. : Arnas, Ecully, etc. ; B. Rh. et Ain : Co- tière méridionale, de la Pape à la Valbonne !; C. Is. Balmes viennoises, à Estressin, Décines, Meyzieu ; D. Ain : Bugey méridional. G. myrianthum Jord. — Ain : aj. Collines du bassin de Belley, à Muzin, Parves, etc. ; vallée de l’Aïin, à Pont-d’Ain, Cerdon. : G. saxatile L. — Aj. à Rh. dans le Beaujolais, le Saint- Rigaud (! 1881) ; en somme, tous les sommets des monts du Lyonnais et du Beaujolais ! x G. tricorne Vill. — Aj. à Ain: Cotière méridionale à — 397 — Reyrieux, à Miribel (abbé PrizrpPe !) ; le Revermont et le bassin de Belley; cf. le vignoble, dans le Jura et le Doubs (Micx., GREN., THÉV.) VALÉRIANACÉES. Centranthus angustifolius DC. — Abondant dans les ébou- lis, les rocailles de la basse montagne du massif jurassien ; aJ. Ain : d’Oyonnax au lac Genin ; — Doubs : Laissey (PAILL., !) DISPACÉES. x Cephalaria pilosa G.G. — Aj. à Ain : tous les environs de Belley ! ; derrière la gare d’Artemare ; — Is. : Mornas près Cessieu ! Scabiosa cuspidata Jord. — Est-ce cette forme qui a été indiquée à Saint-Bonnet-le-Froid par GILIBERT sous le nom de S. siluatica ? Se. gramuntia L. — Aj. à Rh. : le Beaujolais (GILLOT.) GLOBULARIACÉES. Globularia vulgaris L. — Calcicole : Beaujolais calcaire, la Chassagne, le Mont-d’Or lyonnais, les Coteaux du Rhône et de la Saône, le Bugey, le Revermont, le vignoble et les premiers plateaux des chaines jurassiennes, dans lAin, le Jura et le Doubs ; manque dansle Beaujolais et le Lyonnais granitiques, la Dombes et la Bresse. G. nudicaulis L. — Aj. à Js. : Col de l'Arc. G. cordifolia L. — Aj. à /s. : Col de l'Arc. COMPOSÉES. Cirsium eriophorum Scop. — Aj. surtout dans la région montagneuse ! cf. Micx., THURM., BAB., etc. | — 398 — G. oleraceum Scop. — Aj. dans Ain : Brénod ! ; du reste, toutes les prairies marécageuses du Haut-Bugey ; VOY. ST- LaG. S. bot. Lyon, t. XVIII, 1891-92, p. 39-45. xx Centaurea paniculata L.— Plante méridionale remon- tant au dessus de Lyon, dans la partie méridionale du Beau- jolais et de la vallée de la Saône ; dans l'Ain, sur la Cotière méridionalede la Dombes,les terrasses et les plaines alluviales du Rhône et de l’Ain jusqu'a Ambérieu ; M. Gandoger dit cependant l'avoir vue entre Oyonnax et le Bouchoux (F1. 8e- quan. exsicc. fasc. IV, 1879, p. 51); elle n’atteint certaine- ‘ment pas le Jura. | G. aspera L. — Aj. à Js : Estressin ! ; en résumé, les bords du Rhône, depuis Vertrieu : Miribel, Néron, la Pape, Estres- sin, Vienne, etc. G. solstitialis L. — Supp. les localités, la plante pouvant s’observer dans les luzernes, dans toute l’étendue des Co- teaux du Rhône. des plaines alluviales du Rhône et de la Saône, dans les cultures du Bas-Dauphiné, du Jura, du Doubs, etc., et n'étant souvent qu'adventice et fugace. k C. calcitrapo-aspera GG. (C. Pouzini DC.) — Ain : Mi- ribel, graviers sur les bords du Rhône, en société avec les _C. aspera et C. calcitrapa (PHILIPPE, !) xx C.calcitrapa L. — Plante à dispersion inégale, deve- nant moins commune dans la partie septentrionale du bas- sin, rare dans la Savoie, le nord du département du Doubs (cf. ConTs. IX, p. 175) ; elle n’abonde donc pas également dans tout le bassin du Rhône (Voy. Brio., Vuache, p. 57). * Centrophyllum lanatum Duby. — Aj. pour le Rh. : Nu- elles près l’Arbresle !, Vaugneray !, Ste-Colombe ! ; — pour l'Ain : Miribel, à la Pavotière ! ; Beynost, aux Mürs ! ; — pour l’Is. : Meyzieu !, etc. (quelques-unes de ces additions déjà faites dans Car. 8° édit., p. 434.) — 399 — Cette plante méridionale, xérothermique, qui n’a été si- gnalée jusqu’à présent, pour le massifjurassien, que dans le bassin de Belley, et ne remonte pas plus haut le long du Ju- ra français (Voy. MicH. ; GREN. ; BRiQ. Vuache, p. 56), est cependant indiquée par THEv.(Cat. p. 29), comme assez com- mune à Césancey et à Rotalier ; je regrette de n'avoir pas vérifié cette indication dans son herbier. Silybum maculatum Moœnch. — Aj. à Rh. : le Péron, près Saint-Genis-Laval ! xx Serratula tinctoria L. — Inégalement distribuée dans notre région, paraît devenir plus disséminée et plus rare dans les départements de la Haute-Savoie, du Jura et du Doubs (cf. Micx., GREN., CONTI. etc.) Lappa tomentosa Lamk. — Aj, à Jura: Ivory !, Chas- sagne ! ; cette plante est plus répandue sur les premiers et deuxièmes plateaux du Jura bisontin et salinois que dans les parties plus méridionales du massif où elle a été indiquée ordinairement par erreur (1), et où on ne l’observe que dans les régions élevées (Rousses, Mijoux, etc.) Le L. pubens Bor., qui a été confondu quelquefois avec le précédent (voy. CAR. édit. anc. pour les localités du Re- vermont et du Bugey et note ci-dessous), paraît une hy- bryde entre L. tomentosa et L. minor; cf. Lappa tomentosa- minor PAILL. et FL., pour une plante trouvée à Cubry (F1. sequan. exsice. 1882, fasc. VI, p. 130.) Helichrysum stœæchas DC. — Les bords et les iles du Rhône depuis la rivière d’Ain jusqu’à Lyon et au dessous ; a]. Ain : HhiblMiribel! etc.; Js. Vienne l“etc. Carlina chameæleon Vill. — Aj.: surtout dans les régions cal- caires ; à Rh. : le Beaujolais ! (4) (Voy. Soc. bot. Lyon, t. III, p. 123; Soc. bot. Fr., 1876, session de Lyon p. CxxII. — 400 — Gnaphalium silvaticnm L. — Aj. dansle Rh. : au dessus de Vaugneray ! ; à la Roche d’Ajoux ! Gn. fuscum Lamk. (Gn. norvegicum Gunn.) — A été sou- vent confondu avec la var. nigrescens du Gn. silvaticum et nié comme plante jurassienne (cf. GREN. fl. jur., p. 427); le véritabble Gn. norvegicum, bien distinct par ses tiges de 12 à 25 cent., son tomentum épais, ses feuilles à 3 nervures, tomenteuses sur les deux faces, les caulinaires moyennes aussi larges et aussi longues que les inférieures, existe ce- pendant au moins dans deux localités de la chaîne princi- _ pale du Jura : 1° une sommité de la chaîne du Reculet, vis- à-vis de Crozet, où il est indiqué par Mrcx. p. 198, qui parait avoir bien distingué cette espèce du Gn. siluaticum var. nigrescens ; 2 le Chasseron, près de la cimedu Miroir, au dessus du col qui la sépare de la cime principale ; cette der- nière localité est signalée depuis longtemps (cf. THURM., ANDREÆ) mais avec doute (voy. GREMLI 5° édit. 1885, p. 286); J'ai constaté sa présence avec MM. Andreæ et Meylan, le 9 juillet 1894 ; la plante n’était pas alors bien développée ; mais les échantillons que j'ai reçus depuis, de M. An- dreæ, sont absolument caractéristiques ! Du reste, je lis dans le Ram. ‘de Sapin, 1893, n° 8, p. 29, que le D' LERCH a récolté cette plante, le 9 août 1876 « dans les pelouses du Chasseron, entre la cime principale et celle du Miroir. » La plante indiquée sous le nom de Gn. norvegicum dans les Monts du Beaujolais, au Pic de Saint-Bonnet-sur-Montme- _ las (CAR. édit. anc.) est probablement le Gn. siluaticum var. nmigrescens. Petasites major C. Bauh. — A;j. à Rh. : de Joux à Tarare ! Artemisia camphorata Vill.— Aj. dans l’Js. : au dessus de Claix ! ; — corr. Brénoz en Brénaz ; pour sa dispersion gé- nérale, voy. BRIQ., Vuache, p. 56. *x À, campestris L. — Plante très inégalement répan- = AN — due, n’existant certainement pas dans la partie septentrionale du bassin, malgré ST-LaG. Cat. 389, BRIQ. Vuache p. 56: cette espèce xérothermique habite principalement les gra- viers et les sables des Coteaux du Rhône et de la Saône, les terrasses alluviales et les bords de ces rivières, ainsi que la vallée de l’Ain qu’elle remonte jusqu'à Pont-d’Ain et peut- être jusqu à Thoirette ?, la vallée du Rhône jusqu’au fond du Valais à la Furka (2000% JAccARD, 1895, p. 194); pour le massif jurassien, À. campestris ne s’observe que dans le Ju- ra méridional et manque complètement dans les départe- ments du Jura et du Doubs ! (ci. Micx., GREN., etc.) ; présence à Rougemont, où elle a été indiquée d’après GIRoD- CHANTRANS (Essai, p. 210) par THURM. (Phyt. 2, p. 128), n’a pas été constatée depuis (cf. PAILL., !) ; comme elle se re- trouve sur le plateau suisse et au pied du front oriental des Monts-Jura, elle se comporte un pet à cet égard, comme Primula acaulis L. Solidago glabra Desf, — Plante américaine se répandant, depuis le commencement du siècle, surtout dans les allu- vions des bords de la Saône, du Rhône, de l’Ain, de lPAr- dèche, du Doubs, etc. ; se propage aussi, plus ou moins loin de ces stations, par ex., sur les bords de la Cotière, au des- sus de Beynost !, dans les haies du Revermont (cf. THEv. Cat.), etc. x + Aster amellus L. -— Aj. Coteaux du Rhône, et dans l'Ain : toute la Côtière méridionale, de la Pape à Montluel !, les env. de Belley, de Nantua. Cette plante xérothermique (cf. BriQ. Vuache, p. 55) n’est pas également répandue dans les chaînes jurassiennes ; elle se trouve assez abondamment dans le Jura méridional : île calcaire de Crémieu, Rever- mont, Bugey (bassin de Belley, vallées de l’Ain et de l’Ange, Sylans, Bellegarde), Vuache (BRIQ.), pied du Reculet et de la Dôle ; ses colonies deviennent plus espacées et moins abon- dates dans les oo. septentrionales, notamment dans le 26 — À02 — Jura occidental; dans le département du Jura, et dans la partie occidentale du département du Doubs, on ne l’indique en effet que dans les env. de Saint-Amour, à Vaucenans (RoZET), sur la route d’Andelot (CONVERS), — un peu plus au nord, à Cesancey (THEV. Cat. et herb. !) — à Thoirette (B48.), dans les env. d’Arinthod, à Marigna (DE JOUFFROY), — dans les env. d’Arbois, d'Ornans, etc. ; elles reparaissent plus abondantes dans le Jura oriental, à partir des Côtes- du-Doubs, où À. amellus est assez abondant (ConTy., IX, p. 167), et de là au Chasseral, à Graitery, Raimeux, Moron, Mon- toz, Neuchatel, Neuveville, Bienne, Soleure, etc. (THuR- MANN). Senecio viscosus L. — L'ancienne rédaction de Car. (7° éd. p. 427) ne donnait pas une idée exacte de la répartition géo- graphique de cette plante ; elle laissait entendre, en effet, qu’on pouvait trouver ce Seneçon sur les Coteaux du Rhône où on ne le rencontre pes : il croît de préférence : 1° dans les lieux rocailleux ou sablonneux, comme le dit Mic. (Ju- ra, p.196), mais non exclusivement dans les débris calcaires, ce qui est vrai seulement pour le département du Jura, le S. viscosus étant indifférent ; 2° dans la basse-montagne, où 1ül est très abondant entre 400 et 900" et devient plus rare au dessous et au dessus de ces limites. Cest ainsi qu'en montant à Saint-Bonnet-le-Froid, Je lai vu apparaître au dessus de Chevinay, vers 500" d'altitude et de là régner jusqu’au sommet ; de même, en montant à Riverie et à Saint-André-la-Côte, il abonde entre 600 et 900" d'altitude. En s’élevant sur les flancs du Pilat, on le trouve en sor- tant de Saint-Martin-en-Coailleu et il devient de plus en plus abondant jusqu’au dessus du Planil ; il est ensuite plus rare à mesure qu’on s'élève dans la zone des Sapins. Il en est de même dans le Jura méridional, le Bugey : rare dans les environs immédiats de Belley, le S. viscosus ap- — À03 — parait plus haut et devient très fréquent vers 800, à Or- donnaz !, Portes !, Hauteville !, Hotonnes !, etc. S. adonidifolius Lois. — Aj. pour le Rh. : Charbonnières (BouzLzu), Iseron !, Tourvéon ; — pour la Loire : Rozier- en-Donzy ! La localité exceptionnelle du Jura (bois de Mont- sous-Vaudrey, entre la Ferté et Tassenières, GARNIER 1846), la plus orientale de cette plante du centre de la France (à 80 kil. environ de sa station la plus rapprochée dans le Mor- van), appartient à la zone bressanne et est constituée par les sables siliceux du pliocène. S. erucifolius L. — Aj. bords de la Saône. S. serratifolius Lobel (S. Fuchsii Gmel.) — Rh. : Roche- d’Ajoux !, Saint-Rigaud ! (cf. VI, 471). — Dans une note spéciale j’étudierai la distribution géographique comparée des S. Fuchsii et S. Jacquinianus Rchb., dans le Jura ; en attendant, je puis dire que les deux formes se rencontrent dans le Jura oriental et septentrional ! (avec nrédominance du S. Jacquinianus d’après M. GENTY), et que le S. Fuchsii croit au contraire exclusivementdansles parties méridionales du massif; on trouve du reste des variétés de passage entre les deux plantes, dans les localités où elles croissent en- semble, par ex. au Creu-du-Van (cf. STEBLER in litt.); ces formes de transition ont déjà été signalées par CRÉPIN (Flore belge étudiée par fragm., p. 61); voy. aussi X. GILLOT Herb. Jura central, 1891, p. 30 et 83 ! Arnica montana L. — Les rares localités de cette espèce calcifuge dans le massif jurassien sont groupées en deux plages : 1° dans le Jura central : en allant du chalet de ‘ Bou- dry au Creu-du-Van (GoperT); vers le Petit-Beauregard (mas- sif du Chasseron, LESQUER.) ; 2° Dans le Jura méridional : au midi de l’ancienne chapelle de Retord (Car. 2 éd. 1854, pe 260), au Vély et à Mazières près Hauteville (ST-LaG. Cat. 1878, p. 378). -—- La localité du Petit-Beauregard, où l’Arnica = V0 — est abondante, est située dans un vallon ptérocérien et le sol que j'ai pris au voisinage des racines ne fait absolument pas d’effervescence ! Doronicum cordatum Lamk. (D. Pardalianches L. pr. p.) — La localité nouvelle des env. de Moniluel, signalée par M. Viviand-Morel (Soc. bot. Lyon, 1885, p. 65) est peut-être due à la même cause que celle invoquée pour le Cardamine amara qui l’accompagnait, c’est-à-dire qu’elle a pu être aussi entrainée par le Rhône, depuis le Bugey où il en existe - des stations ; — quant à l’autre localité du plateau bressan, le Verney, près Pont-de-Vaux, elle a été trouvée au com- mencement de ce siècle par M. Garand, d’après DUMARCHÉ, Cat. msc. n° 1100. xx Inula hirta L. — Mont-d’Or lyonnais ; Cotière de la Dombes {La Pape, Néron, Beynost) etc.; Bugey ; manque dans les départements du Jura et du Doubs. xx Leucanthemum corymhosum G. G. — N'est pas égale- ment répandu dans tout le bassin : Mont-d’'Or lyonnais et Beaujolais calcaire ; Cotière de la Dombes ; Bugey méri- dional, pays de Gex et Revermont ; quelques rares stations dans le Jura, sur la falaise occidentale, à Grusse et St-Lau- rent (THÉV., Herb. !), Césancey (THEV. Cat. !), les env. de Salins (GARN.) ; nul dans le Doubs ; reparait dans le Jura oriental (du Weissenstein aux Lægern., L. Parthenium G. G. — Surtout dans les montagnes du Forez, du Lyonnais et du Beaujolais ! : Chatoux!, Saint- Bonnet-sur-Montmelas !, Saint-Rigaud, etc. 4x Buphtalmum salicifolium L. — Dépasse peu le Jura méridional, à Morez, Moirans, Champagnole ; paraît manquer ou être rare dans le Doubs (cf. ConTy. et observ. pers. !) ; THuRM. avait déjà remarqué qu’il manque sur de vastes étendues (IL, p. 126.) — À05 — x»% Calendula arvensis L. — Cette plante n’est pas répan- due dans tout le bassin du Rhône : elle manque notamment dans les départements du Jura et du Doubs (MicH., GREN.): elle a cependant été trouvée récemment, près de Besançon, dans les champs, aux Graviers-Blancs (Fr. MarTRE et ! ; cf. PAILL. F1. seq. exsice. p. 199), mais probablement introduite et adventice. Elle est commune dans les vignes, les gra- viers des Coteaux du Rhône et de la Saône, le Bugey méri- dional. xx Lactuca saligna L.— Coteaux du Rhôneetde la Saône, notamment dans le Beaujolais, la Cotière méridionale {de la Pape à Montluel !), les Balmes viennoises !'etc.; le Bugey et le Revermont, le Mont Vuache (BriQ.), le pied du Jura aux env. de Genève, etc. ; la falaise occidentale du Jura jus- qu’à Salins (cf. THEV., Micx., etc.) ; les alluvions du Doubs jusqu’à Dole ; devient rare ou nulle dans les parties plus sep- tentrionales du massif jurassien : elle manque en effet, dans le Doubs (cf. GREN., PAILL., CONTI. et obs. pers. !) ; la loca- lité de Besançon citée par les floristes (THURM., GoD.), pro- bablement d’après GIROD-CHANT. (p. 197), était accidentelle ; plante se propageant le long des chemins de fer (cf. PAILL., etc.) L. scariola L. var. dubia Jord. — Aj. Ain : la Cotière méri- dionale, de la Pape à Moniluel ! Chondrillajuncea L.— Coteaux des Bas-plateaux lyonnais et beaujolais ; Coteaux du Rhône, de la Saône et de la vallée de l’Ain, ainsi que les terrasses alluviales de ces rivières, de la Valbonne et du Bas-Bugey ; le Bugey (notamment le bas- sin de Belley, le Valromey, etc.), le Revermont et la falaise occidentale du Jura jusqu’au fort de l’Ecluse et Saint-Amour ; bassins du Léman ; Valais, jusqu’à l’alt. de 1550" (JACCARD) ; plus rare et disséminée dans le nord du bassin et des chaînes jurassiennes, sur les bords du Doubs et de la Loue, aux en- virons de Dole (GARNIER 1848, Micu.), — les bords de — 406 — lOgnon à Aux-les-Cromary (SAUZAY et PAILL.) ; les indica- tions de Baume, de Montbéliard, données par les anciensbo- tanistes, n’ont pas été confirmées (cf. CoNTy., etc.) La var. latifolhia Bor. se trouve souvent mêlée au type; je lai vue dans le Rh., à l’Arbresle !, à Vaugneray ! ; — dans l'Ain, à Beynost, sur la terrasse alluviale du Mürs ! ; — dans les Balmes viennoises, à Cusset ! Prenanthes purpurea L.—- Tous les bois des régions mon- tagneuses du Forez, du Lyonnais, du Beaujolais, du Jura, .de la Savoie, du Dauphiné, etc. ; inutile d'indiquer des loca- lités. x Pterotheca nemausensis Cass. — Devenu commun dans tous les environs de Lyon, notamment au Mont-d’Or, sur les Coteaux du Rhône et de la Saône et sur les terrasses et les plaines alluviales du Rhône et de l’Aïn : voy. XIII, p. 470. 4x Barkausia setosa DC. — S'est aussi répandu dans une partie du bassin du Rhône (voy. XIII, p. 469) ; on le si- gnale jusqu'à Besançon (PaïLz. !) et Montbéliard (CoNTs.}, mais comme plante adventice. * Hieracium staticifolium Vill. — Modifier entièrement la rédaction de CARIOT : Eboulis des montagnes du Bugey, de la Savoie et du Dauphiné, surtout sur les terrains de trans- port, l’erratique local, etc. ; d’où il descend sur les graviers des bords du Rhône, de l’Isère, etc., et sur les {terrasses al- luviales voisines. Cette plante est assez fréquente dans l’Ain, notamment sur le glaciaire local, à Thoiry ; dans le Valromey, aussi sur le glaciaire jurassique, à Hotonnes !, Songieu !, Munet!, etc. ; on l’a encore indiquée à Anglefort, Thoirette, de Ché- zery à Lelex, au Fort-de-l’Ecluse, au Fort-de-Pierre-Châtel, à Silans (BERN.) ; -— je l’ai vue aussi sur le glaciaire de Saint- Ange, dans l’Js. On l’a observée, depuis fort longtemps (cf. MouTon-Fon- — 407 — TENILLE, en 1794 !) dans les alluvions et sur les bords du Rhône jusqu’à Lyon : elle s’est fixée de là, sur les terrasses alluviales de Balan et même sur la Cotière, par ex. à Néron et pius loin encore du Rhône, au dessus de Beynost, où je l’ai découverte, 1l y à une vingtaine d'années, et où elle s’est répandue sur une assez grande surface, dans les éboulis des alluvions préglaciaires. L’A. staticifolium n'arrive pas dans les départements du Jura () et du Doubs. H. Scorzonerifolium Vill. — Cette sous-espèce de H. vil- losum L., qui habite normalement les sommités dela chaîne orientale du Jura (du Weissenstein au Reculet), descend au dessous de cette région, à la Roche-Blanche près St-Claude, à l’alt. de 800% (Mrcx.) et plus loin encore de la chaine prin- cipale, au Mont Poupet près Salins, à l’alt. de 729m (BABEY, |); cette dernière localité, remarquable par son éloignement de l'habitat normal de la plante, dont elle est séparée par toute l'épaisseur du massif, soit 40 à 45 kilomètres, et surtout par plusieurs chaînes qui sont autant d'obstacles à sa propaga- tion, avait déjà été indiquée formellement et avec soin par Babey (ft. jur. 1845, t. IT, p. 508) ; supprimée sans motif par les botanistes postérieurs (MICH., GREN., etc.), je l’ai retrou- vée, en 1887, dans les points mêmes signalés par le botaniste salinois ; voy. mes notes sur ce sujet dans Soc. bot. de Lyon, 1887, séances du 25 octobre, p. 73 et du 20 décembre, p. 109. Andryala sinuata L. — Modifier ainsi la distribution géo- graphique : Coteaux et bas-plateaux (gneiss, granites, alluvions an- ciennes) du Beaujolais et du Lyonnais siiceux ; vallées de l’Ardières, de la Brevenne, de l’Iseron, etc. Coteaux du Rhône et la Saône (alluvions anciennes, etc.) : .—— ——— "0e re ES eme — ee re (y) Cependant à Salins, d’après GARN. (MicH., GREN.) ? — 408 — Cotière méridionale dans les départements du Rh., de l'Ain! au dessus de Miribel !, Beynost !, etc. Manque dans le Bugey, les départements du Jura et du Doubs. | Scorzonera plantaginea Schleich. — Terrains siliceux du Lyonnais et du Beaujolais granitiques, de la Dombes et de la Bresse d’étangs ; du Bas-Dauphiné. — Ne se trouve dans les ‘chaînes ijurassiennes que sur le terrain glaciaire al- pin, les marnes oxfordiennes, les sols tourheux et décalcifiés, comme la vallée de Joux, les env. de Boujailles, de Salins, dans le Jura, — les marais de Colliard (BERN.), du Vély !, dans l’Ain ; ajouter ces deux localités à CAR. 8° édit. p. 527, qui n’en donne aucune pour le Bugey. Kelminthia echioides Gäertn. —- Plante méridionale natu- ralisée dans les env. de Lyon, surtout dans les Coteaux du Rhône et de la Saône, mais souvent erratique ; supprimer les localités ; Voy. XIIT, p. 476. Hypochoeris glabra L.—Aj.: « dans les régionssiliceuses ; » Lyonnais et Beaujolais granitiques ; la Bresse et la Dombes; aussi, mais plus rarement, dans les parües siliceuses des Coteaux du Rhône et de la Saône. | Catananche cœrulea L. — Aj. dans l’s. : du Col de l'Arc à Claix ! Lampsana minima Lamk. — Régions siliceuses du Forez, des Bas-plateaux et des Monts du Lyonnais et du Beaujolais granitiques ; de la Dombes et de la Bresse ; des Terres-froides etc. AMBROSIACÉES. Ambrosia artemisifolia L. — Aj. Rh. : Caluire (CARRET) ; Ain : le Plantay (GUILLEBEAU sec. FRAY.) — À09 — CAMPANULACÉES. Jasione montana L. — Terrains siliceux, granites, gneiss, etc., du Beaujolais, du Lyonnais et du Forez; terrains mixtes, alluvions des Coteaux du Rhône et de la Saône ; de la Val- . bonne ; nul ou très rare (seulement sur terrains siliceux, erratique, etc.) dans les chaînes calcaires du Jura, de la Sa- voie, du Dauphiné, etc. : cf. collines du bassin ‘de Belley !, Salève, etc. Campanula Medium L. — Aj. pour l’Ain : Néron !; ro- chers du Bugey méridional (Cat, DuMARGHÉ ! ); cf. CAR. p. 044. G. hederacea L. — Aj. pour le Rh. : Chênelette, la Carelle, [VAIV.); cf. CAR., p. 945. G. latifolia L. — Doubs : Boujailles ! x GC, patula L. — À la place de « terrains granitiques » dans CAR., 1° édit., p. 502, mettre « terrains siliceux ; » ; on trouve en effet, cette plante non seulement dans les sols granitiques du Beaujolais et du Lyonnais, mais encore dans les terrains de transport de la Dombes (Tramoyes !, etc.) et de la Bresse méridionale (Bagé, Marboz, Bourg, etc., sec. Cat. DUMARCHÉ), du bassin de Belley (herb. Sc. GuILLOT !), du bassin du Léman, etc. : elle n’arrive pas dans la Haute- Bresse (une seule localité dans le Jura, près Bletterans Micx.) — Cf. Car. 8 édit., p. 547. x GC. persicifolia L. — Aj. à Car. 7° édit., p. 503, pour le Rh. : le Beaujolais ; pour l’Ain : Coteaux du Rhône, côtière de la Pape à Montluel !; supprimez la Bresse. — La var. à calice hérissé était déjà indiquée, en 1822, au bois de Muzin près Belley par Sc. GuILLOT (herb.1) CF. CAR. 8° édit., p. 547. G. rapunculus L, — Non seulement la région granitique du — 410 — Rhône et de la Loire, mais les alluvions mixtes des Coteaux du Rhône et de la Saône, du Bugey, du Revermont, etc. VACCINIACÉES. Vaccinium Myrtillus. — Modifier ainsi la distribution géo- graphique de cette plante : Bois des montagnes granitiques du Beaujolais, du Lyonnais et du Forez ; tourbières, terrains de transport siliceux, sols décalcifiés, dans les chaînes cal- caires du Jura, du Haut-Bugey, de la Savoie {Mont Lépine !), du Dauphiné, etc. ; descend jusqu’au niveau du vignoble, par exemple entre Laubépin et Balanod, sur terrains siliceux ! XII, p. 325 (cf. CoNvERS), à Perrigny (Bouner.) ERICACÉES. Arbutus Uva-ursi L. — Savw.: Mont-du-Chat (1822, herb. SC CUT EOR Loiseleuria procumbens Desv. — Aj. dans l’Zs. : bords du lac Robert. PIROLACÉES. Pirola media Sw. — Aj. chaînes du Jura : au Creu-du- Van ; à la Faucille (GENTY) ; au Mont Lépine ; — massif de la Chartreuse, au col de Lélia (SONGEON) ; voy. GENTY Bull. Soc. bot. Fr. 1890, t. XXX VII, p. 21 ; X. GILLOT Herb. Jura central, 1891, p. 17. P. rotundifolia L. — Jura : le vignoble, à Saint-Laurent (THev. Cat.), Perrigny (THEv. Herb. !) ; cf. Micx. PRIMULACÉES. Hottonia palustris L. — Assez commune dans les environs de Pont-de-Vaux, Bagé, à Ozan, Boz, etc. (BELLEVRAT et !). — Al — xx Primula grandiflora Lamk. — Dispersion inexacte : cette plante n’est commune que dans les coteaux des parties méridionales des départements du Rhône et de l’Ain ; elle s'arrête à une ligne qui passe par Tarare, Belleville, Mogne- neins, Villars, Pont-d’Ain et Genève ; elle ne manque donc pas sur le versant français (malgré GREN., p. 498) mais est limitée au Jura méridional ; au nord du département de l’Ain et dans ceux du Jura et du Doubs, on ne trouve plus que P. officinalis et P. elatior ; cependant P. grandiflora a été ob- servé quelquefois, accidentellement, près de Salins (BABEY), dans la vallée de lOgnon près de Rigney !, dans la vallée de la Jougnenaz, près de la Ferrière (CLERC), etc., ; il devient, du reste, de plus en plus fréquent en avançant vers le bassin helvétique et au pied du front oriental du Jura ; il se com- porte donc, à cet égard, comme les Reseda Phyteuma, Fu- mana procumbens, Trifolium alpestre, Sedum dasyphyllum, Artemisia campestris, Leucanthemum corymbosum, etc. et plusieurs autres espèces, dont l’aire de dispersion présente une lacune plus ou moins étendue dans le Jura occidental. P. variabilis Goup. — Hvbride pouvant s’observer partout où existent les P. grandiflora et P. officinalis. P. elatior Jacq. — Commun dans le Haut-Beaujolais, la Haute-Bresse, le Haut-Bugey et les départements du Jura et du Doubs ; se trouve aussi dans le Bugey méridional, notam- ment au Mont de Avocat (COUTAGNE), à Pierre-Châtel ! etc. P. auricula L.— Sav. Mont du Chat (1822, herb. Sc. GUIL- LOT.), gorge entre le Pont de la Balme et Yenne ! (CAR. 2e édit. 1884). Cyclamen europæum L. — Plante thermophile de l’Europe centrale, dont l’aire continue trouve son extrême limite occi- dentale dans le Jura, dans les vallées du Dessoubre, du Doubs et de l’Ain; aux localités déjà citées dans les flores, aj. Ain : La Combe-du-Val, au dessus d'Outriaz, déjà indiquée — 19 — par GILIBERT (1796) puis par THURMANN (d’aprês BERNARD 1851), où il est très abondant (1891 !) ; — Jura : Thoirette, au bois de Cury (CHAMBARD-HÉNON) ; Gigny, au bois de Bio- lères (ID. 1891 et !); entre Villars d'Héria (1891) et le lac d’Antre (À. Rice, QuéLer et ! 1891) ; entre Moirans et les Crozets (! 1891) ; la Joux de Soucia (GURNAUD) et au dessus du lac de la Censière (! 1895) ; sous le château de Beauregard entre Nogna et le Pont-de-Poitte (LEMIRE); entre Maisod etle Citernon (BRENOD) ; au dessus de la Chartreuse de Vaucluse (Ib); environs de Crillat ; Mont Cornu (PERNET 1890 !) ; Chä- telneuf, au bois de Ban (GrRARDOT 1880 ;f1890 !) ; la Charne près de Doucier ; Crotenay 9; — Doubs : Bief-Tari, près Mont- lebon ; environs de Mémont ? (CLERC); — Suisse : versant oriental du Suchet ; versant oriental de lAiguillon. Voy. mes notes dans l’Echange 15 mars 1891, n° 83, p. 115 ; Soc. bot. Lyon, 18 janvier 1899, p. 4: mon mémoire dans la Revue générale de botanique 1891, t. III, p. 513-590 et une carte; un autre mémoire en préparation donnera des détails plus étendus sur chacune des localités (altitude, terrain, plantes associées, etc.) où le Cyclamen a été observé. Lysimachia nemorum L. — Bois des terrains siliceux du Beaujolais, du Lyonnais et du Forez, surtout dans la région montagneuse; -— bois des terrains de transports de la Bresse (forêt de Seillons, etc.), du bassin de Belley ; — humus des forêts de Sapins dans les chaînes du Jura, de la Savoie, du Dauphiné. Samolus Valerandi L. — Aj. dans Ain : lac de Bar ! ; Saw. Aix-les-Bains (18923, sur les murs des bains aux chevaux ; source d’alun : herb. Sc. GUILLOT. ). (A suivre). — A3 — DONS FAITS À LA SOCIÉTÉ (1894-1895). Pate DÉPAREEMENT DU DOUBS:...44 00 dr 500 f. Pate NibEE DE BESANCON... 3... de du 600 f. ni me Par M. LE MINISTRE L’'INSTRUCTION PUBLIQUE : Comité des travaux historiques et scientifiques des Sociétés savantes. Histoire et philologie, 1894, 1-4; archéologie, 1893, 3 ; 18941 ; travaux scientifiques, t. XIV, 7-19; t. XV, 1 et5. Sciences économiques et sociales, année 1894 et Congrès de 1895. Journal des savants, années 1894 et 1895 Bibliothèque de l’Ecole des Ghartes, an. 1894 et 1er sem. 1895. Annales du musée Guimet, t. V : Voyage dans le Laos. — Le bois refleuri, traduction d’un roman coréen ; t. XVI, {re partie : La Corée, par le colonel CHAILLEY-LONG-BEY,; — Revue de l’his- toire des religions, t. XXX et XXXI ;t. XXXII, n° 1. Revue desétudes grecques, t. XIII, 1895. Catalogue des manuscrits des bibliothèques de France, dépar- tements : Aix, Avignon, etc. t. XXIII-XX VII ; ‘Bordeaux, Poi- tiers, Valenciennes ; Paris : Bibliothèque de l’Arsenal, archives, de la Bastille, t. IX, 2 vol. Revue des études historiques, 4e série, t. XII, 1894. Mémoires de la Société de l'Histoire de Paris et de l’ile-de- France, XXIe année, 1894, 2 vol. * LE PRérET pu Douss: Délibérations et procès-verbaux du Gonseil général, sessions d'août 1894, avril 1895. LE RECTEUR DE L'ACADÉMIE, Rentrée solennelle des Facultés, le 8 novembre 1894. — Discours de M. le professeur Vernier, membre résidant, sur la Réforme de l’orthographe. L'INSPECTEUR d'ACADÉMIE, Rapport sur l’instruction primaire dans le département du Doubs, année 1894. DE LA BOURALIÈRE, son ouvrage sur Les débuts de l’Imprimerie à Poitiers, 1893-1894, 3 broch. — AAA — Par MM. D' BLEICHER, supplément aux matériaux pour une Etude préhis- torique de l'Alsace. Dr Ant. MAGNIN, membre résidant, sa note sur les Nuphars et les Arabis arenosa ; Florule adventice des saules tétards. GASCON, membre correspondant, sa brochure sur la culture du houblon en Bourgogne. GOUGET , membre résidant, son Guide pratique sur les lors usuelles du timbre, enregistrement et hypothèques. VIVIEN DE SAINT-MARTIN : Dictionnaire de géographie univer- selle, continué par M. Louis RoussEer, 80 et 81° derniers fasci- cules. | BERTHAUD, membre correspondant, Etude géologique sur le Mâconnais, 1866 ; discours, 1871. | LE DIRECTEUR DE LA Caisse D’Epargne de Besançon, Compte- rendu, 1894. Comt Xavier EUVRARD, son ouvrage intitulé : La guerre de 1870. La première armée de l'Est. DELEBECQUE, cinq extraits des Comptes-rendus de D des sciences et trois notices des Archives des sciences physiques et naturelles de Genève : Explorations limnologiques, 1894. MALDINEY, membre résidant, Revue franc-comtoise de photogra- phie, no 1, 1885. Dr BAUDIN, membre résidant, Tableaux de la A démo- nue et médicale du bas RUES de la Ville de Be- sançon, 1894 et 1895. D' DiÉTRICH (Bernard), membre résidant, sa thèse : Les consi- dérations sur les rétrécissements cicatriciels de l’æœsophage et leur traitement. LE DIRECTEUR DU SÉMINAIRE : Les vitraux des ordres au grand séminaire de Besançon, par M. Félix GAUDIN. LE DUC D’AUMALE, membre honoraire, le t. VII et l’Index alpha- bétique de son Histoire des princes de Condé, Paris, 1896. GUILLEMIN, membre résidant, le recueil de ses poésies intitulé: Sentiments et pensées. CONTEJEAN, membre correspondant, Les herbiers et la flore de M beat. l’hiver de 1895, à Montbéliard. PARMENTIER, membre correspondant, sa Flore nouvelle de la chaîne jurassique et de la Haute-Saône, à l'usage du botaniste herborisant. us ENVOIS DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES (1894-1895) ne ae Association française pour l'avancement des sciences, congrès de Caen, en 1894 : 1-2, 1895. Bulletins et Mémoires de la Société des antiquaires de France. Société géologique de France, Mémoires, t. VII, 189%; Bull. t. XIX. Société d'anthropologie de Paris, Bulletin, t. V, 7-9 ; 1-4, 1895. Société philotechnique de Paris, 1894. Société philomatique de Paris. 1893-1894. Bulletin de la Société de botanique de France, 2e Série, t. XV ; 3e série, t. [, 1893 et 1894; t. II, 1-7, 1895. Séances de la Société française de physique, 1894-1895, 1-2. Société de secours des Amis des sciences, compte-rendu 1894-1895. La Mélusine, année 1894, t. VII; 1895. Société belfortaine d'Emulation, no 14, 1895. Revue médicale de Franche-Comté et de la Société de médecine de Besançon, 1895, 1-24. Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon, année 1894. Bulletin de la Société des amis des arbres, 1894, 4-6. Mémoires de la Société d'Emulation de Montbéliard, 1894. Société d'encouragement à l’Agriculture de Vesoul : Le Sillon, année 1894. Mémoires de la Socëté d'Emulation du Jura, 5e série, t. IV et V, 1894. Revue viticole de Franche-Comté, Poligny, 1-7, 1895. - Bulletin de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Haute Saône, 3 série, n° 25, 1894. Revue bourguignonne de l’enseignement supérieur, t. V, 1-3, 1895. Mémoires de la Société d'histoire, d'archéologie et de littérature de l’arrondisseirent de Beaune, 1893, : Mémoires de la Sc'iété bour guignonne d'histoire et de géogra phie, t. XI, 1895. — À16 — Bulletin de la Société historique et archéologique de Langres, t. IV: Société d'Ewulation de l'Ain, 1894 et 1er semestre 1895. Bulletin de la Société des sciences naturelles de l’Ain, 1895. Bulletin de la Société des sciences de Nancy, 27° année 1894. — Catalogue de la bibliothèque de la Société, 1894. Mémoires de la Société d'archéologie HOT TRE, 3° série, t. XXI, 1894. Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Savoie, 1894, ne 3. Mémoires de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie, t. 'V, 1893. Société florimontane d'Annecy : Revue Savoisienne, t. X et XI. Revue scientifique du Bourbonnais, 1895. Bulletin de la Société d'Emulation ct des Beaux-Arts du Bour- bonnuis, 1894. Annales de la Société d’'Emulation des Vosges, 1895. Société philomatique Vosgienne, 1894-1895. Mémoires de la Société philomatique de Verdun, t. XXII, 2, 1895. Sociélé d'histoire natuelle d’Autun, t. VII, 1894. Société des sciences agr. de la Basse-Alsace, 1894-1895. Société d'histoire naturelle de Colmar, bulletin mensuel, nouv. série, t. Il, 1891-1894. Société historique de Compiègne, procès-verbaux, 9, 1894. Bulletin de la Société Dunoise, 103-106, 1895. Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du dépar- ment de la Marne, 1894. | Mémoires de la Société Eduenne, t. XXII, 1894. Bulletin de la Société des sciences naturelles de l’ Yonne, 1894 et. 1895 (t. XIX. Revue de la Société des archives historiques de Saintonge et d’Au- nis, t. XV, 1895. Mémoires de la Société historique et archéologique de l’Orléa- nais, t. XXV, 1894; Bull. t. XI, no 153-155. Bulletin de la Société des sciences naturelles de l’Ouest de la France, t, IN, 189%; t. V,. 4895: Bulletin de la Société Ro sciences et arts de La Sarthe 1893-1894, 4e fasc., t. XVIL, 1. | — 17 — _ Revue historique et archéologique du Maine, 2 série, 1894, t. XX VII, 1895, n° 1. Mémoires de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts d’'An- gers, 1892-1893. Annales de la Société d'agriculture du département de la Loire, 1894, n° 4: 1895, 1. Société archéologique du Limousin, 2e série, t. XXII, 1894. Mémoires de la Société académique d'agriculture, sciences et arts du département de l’Aube, 3° série, t. XXXI, 1894. Revue de la Société des sciences naturelles de Saône-et-Loire, à Châlon-sur-Saûne, nouvelle série, n° 2, 1895. Société des sciences historiques et naturelles de Semur, 2° série, 8, 1895. Bulletin de la Société académique de Brest, 2% série, t. XIX, 1893-1894. Congrès archéologique de France, LIX°e sess. à Orléans en 1892. Mémoires de l’Académie nationale de Caen ; tables, 1864-1894. t. II. — Bulletin, 1894 et 1895, no 1. — Album archéologique, 10e fascicule. — Monuments religieux de l’architecture romane et de transition dans la région Picarde, par E. EULARD, in-4° PI. et héliogr.. 1895. Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, 1894-1895. Société des sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg, 3e série, t. IX, 1892-1895. Société libre d'Emulation, du Commerce et de l’Industrie de la Seine-Inférieure, 1894-1895. Précis analytique des travaux de l’Académie de Rouen 1893-94, Société archéologique du département d’Ile-et- Vilaine, t. XXIV; 1895. Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, Ge série, t. IV, 1895. Annales de la Société d'agriculture de Saint-Etienne, 1895, 1-2. Société archéologique de Bordeaux, t. X, n° 4. Société linnéenne de Bordeaux, 5° série, t. VI et VII, 1893 et 1894. Mémoires de la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux, 4° série, t. V,1895.— Observations météorologiques de la Gironde, 1893-1894. 27 — 418 — Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie, 4 série, Bulletin de la Société des sciences naturelles de Béziers, 1893 et _t. XVII, 1894. | Mémoires de la Société académique de l’Aube, 3° série, t. XXX, 1893. Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron, t. XVIe ; 1894. Société des sciences naturelles de Nimes, 1894, h. ; 1-3, 1895. Société agricole scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales t. XXX VI, 1896. Bulletin de la Société d’études des Hautes-Alpes, 4 trimestre 1894 ; 1895, 1-2. Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes, t. XIII et XIV, 1891-1894. Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Pau, 1893- 1894; 2e série, t KXIIE nos 152; Bulletin d'histoire ecclésiastique du diocèse de Valence, 1894. Société archéologique de Montpellier : Etude sur le manuscrit, G. 1036, par P. GACHON. Société archéologique du midi de La France, t. XV, 1894 et n° 15, 1895. Répertoire des travaux de la Société de statistique de Marseille, t. XLIII, 1895. Revue africaine, 214-218, 1894. Bulletin de la Société Pro Aventico, d'Avenches [Suisse]. Société d'histoire et d'archéologie de Genève : Mémoires et docu- ments, nouvelle série, t. IIL, 4 -— Les études orientales de la Société, par Ed. FAVRE, 1838-1894. —. Bulletin, t. I, 4, 1894. Société des sciences naturelles de Zurich [Vierteljahrschrift) 1894 et 1895. Société des antiquaires de Zurich, LIX, 1895. Société des sciences naturelles de Bâle, t. X, 2, 1895. Bulletin de la Société Vaudoise des sciences naturelles, nos 115- 117, 1894. ; Verhandlungen der Naturforschenden Gesellschaft in Basel, 3. Société de l’histoire générale de la Suisse (Jahrbuch),22e volume 1895. Société helvétique des sciences naturelles, 77e session, à Schaf- fouse, en 1894. — Nouveaux mémoires, in-4°, t. XXIV, 1895. — M9 — Société des sciences naturelles de Berne {/Mitteilungen), nos 1335- 1372. Annales de l’Académie d'archéologie de Belgique, série in-49, t.1, n° 2 ; bulletins, 13 et 14, 1894 et 1895. Annales de la Société d'archéologie de Bruxelles, t. VIIL IX, 1894 et 1895; Bulletins XX et XXI. — Annuaire, t. VI, 1895. Revue bénédictine, année 1895. Analecta bolandiana, t. XII, 4, t. XIV, 1-2. Société géologique de Belgique, Anvers, 4° série, t. VIIT, 2e Liv. ; Bulletin, t. XXI. Memorie de la Reggia Accademia di scienze, lettere ed arti in Mo- dena, série Il, t. X, 1894. Boston society of natural history,proceed. XXVI, Memoirs, v. II, Occasionals papers: Geology of the Boston basin, by W. GROSBY. Smithsonian report, 1893. United states geological Survey, 1892-1893, 1re et 2° partie. Société littéraire et philosophique de Manchester, proceedings 1894-1895. Bulletin of the geologic institution of the University of Upsala, t. [, 1892-1895, nos 1-3. | Kongliga Swenska vetenskaps Academiens handlingar, Mémoires 1892-1893, 1893-1894 ; Ofwersight (bulletin), 1894. Annalen des k. k. naturhistorichen hf-museum, Wien, 1893 et 1895. Jarhbuch XLIVe vol., 1 et 2, 1894. Académie des sciences de Munich, sitzungberichte, 1894, ITI-IV, 1895, [. Institut grand ducal du Luxembourg, sciences, XXIIT, 1894. Société des sciences naturelles de Brême, beitrage, Bd, XV, I, Abhandenlungen, XIII, 2. Sociêté botanique de la province de Brandebourg, Verhanlungen 1895. Académie des sciences de Berlin (sitzrungberichte) XXXIX-LIIT, 1894, [| — XXV, 1895. Société physico-économique de Kænigsberg (Schriften), 1894. Société ces sciences. naturelles et médicales de la Haute-Hesse, Giessen, 1895. — 4920 — MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ Au 1% décembre 1395, Le millésime placé en regard du nom de chaque membre indique l’année de sa réception dans la Société. Les membres de la Société qui ont racheté leurs cotisations annuelles sont désignés par un astérisque (*) placé devant leur nom, conformément à l’article 21 du règlement. ——— Conseil d'administration pour 1895. PRÉSIDENT Ne Re MM. LEepoux (le docteur); Premier Vice-Président... BAUDIN (le docteur) ; Deuxième Vice-Président. Henri MAIROT; Secrétaire décennal...... SAYOUS ; Vice-Secretaire. 2000 VAISSIER ; DRÉSOPIER ra eo FAUQUIGNON ; Mice-Trésomer. 00 POETE ; APCRIDISLE NN RCE ; MALDINEY ; Secrétaire honoraire... MM. BAYOUX (Vital) ; Trésorier honoraire... .. GUILLEMIN (Joseph). Membres honoraires |{18). MM. LE GÉNÉRAL commandant le 7e corps d'armée (M. le général PIERRON). LE PREMIER PRÉSIDENT de la Cour d'appel de Besançon (M. GOUGEON). L'ARCHEVÊQUE DE BESANÇON (S. G. Msr PETIT). LE PRÉFET du département du Doubs (M. GRAUX). — A91 — MM. LE RECTEUR de l’Académie de Besançon (M. BRÉDIF). LE PROCUREUR GÉNÉRAL près la Cour d'appel de Besançon (M. BONIN). LE MAIRE de la ville de Besançon (M. VUILLECARD). L'INSPECTEUR d’Académie à Besançon (M. BAILLIART). Duc D’AUMALE (S. À. R. le Prince Henri D'ORLÉANS), membre de l’Institut (Académie française, Académie des beaux-arts et Académie des sciences morales et politiques), ancien com- _mandant supérieur du 7e corps d'armée; Château de Chan- tilly (Oise). — 1886. BLANCHARD, Em., membre de l’Institut (Académie des sciences), professeur au Muséum d'histoire naturelle; Paris. — 1867. DELISLE, Léopold, membre de l’Institut (Académie des inscrip- tions et belles-lettres), administrateur général de la Biblio- thèque nationale. — 1881. DEVOISINS, ancien sous-préfet; Paris, quai d'Orléans, 28.— 1842. GRENIER, Edouard, lauréat de l’Académie française, ancien se- crétaire d’ambassade ; Paris, boulevard Saint-Germain, 174, et Baume-les-Dames (Doubs). — 1870, MARCOU, Jules, géologue; Salins (Jura), et 42, Garden Street Cambridge, Massachusetts (Etats-Unis d'Amérique). — 1845. PASTEUR, Louis, membre de l’Institut (Académie française) et secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie des sciences. — 1882. (décédé le 28 septembre 1895.) RÉSAL, Henri, membre de l’Institut (Académie des sciences), ingénieur en chef des mines, professeur à l'Ecole polytech- nique ; Paris, rue Saint-André-des-Arts, 58. — 1853. WEIL (Henri), membre de l’Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), doyen honoraire de la Faculté des lettres de Besançon; Paris, rue de Madame, 64. — 1890. Le général WOLFF, ancien commandant supérieur du 7e corps d'armée ; château de Pontdevaux (Aïn). — 1882. —= 109 — Membres résidants (167) (1). MM. ARNAL, Amédée, sous-préfet de Soissons (Aisne). — 1872. AUSCHER, Jacques, grand-rabbin, rue Charles Nodier, 6. — 1875. BADER, bijoutier, rue des Granges, 21. — 1870. BAUDIN, Léon, docteur en médecine, Grande-Rue, 97. — 1885. BAUDIN, Emile, pharmacien de 1'e classe, rue Saint-Pierre, 19. — 1887. BARBAUD, Auguste, ancien premier adjoint au maire, directeur de la Caisse d'épargne, rue de la Préfecture, 15. — 1857. * BaAvoux, Vital, receveur principal des douanes en retraite; Fontaine-Ecu, banlieue de Besançon. — 1853. BEAUQUIER, Charles, archiviste-paléographe, député du Doubs; Montjoux, banlieue de Besançon. — 1879. BéJANIN, Léon, propriétaire, Grande-Rue, 39. — 1885. | BELOT, père, essayeur de commerce, rue de l’Arsenal, 9.— 1865. * BERDELLÉ, ancien garde général des forêts, Grande-Rue, 112. — 1880. BESSON (Paul), chef d’escadron d'artillerie, rue Charles-Nodier, 13. — 1894. BLANCHET, proviseur du Lycée. — 1895. BONAME, Alfred, photographe, rue de la Préfecture, 10. — 1874. BONNET, Charles, pharmacien, conseiller municipal, Grande- Rue, 39. — 1882. BouRDY, Pierre, essayeur de commerce, rue de Glères, 21. — 1862. * BOUSSEY, professeur agrégé d'histoire au Lycée, rue Morand, 11. — 1883. BOUTTERIN, François-Marcel, architecte, professeur à l’Ecole municipale des Beaux-Arts, rue Saint-Antoine, 4. — 1874. BouvARD, Louis, avocat, ancien bâtonnier de l’ordre, conseil- ler municipal, rue Morand, 16. — 1868. (1) Dans cette catégorie figurent plusieurs membres dont le domicile habituel est hors de Besançon, mais qui ont demandé le titre de résidant afin de payer le maximum de la cotisation et de contribuer ainsi d’une manière plus large aux travaux de la Société. MM. * Bover, Alfred, ancien président de la Société d’'Emulation de Montbéliard, à Valentigney (Doubs). — 1888. Boysson D’ECOLE, Alfred, rue de la Préfecture, 22. — 1891. BRETENET, chef d’escadron d'artillerie, rue St-Pierre, 15. — 1885. BRETILLOT, Maurice, banquier, membre de la Chambre de com- merce, rue Charles Nodier, 9. — 1857. BRETILLOT, Paul, propriétaire, rue de la Préfecture, 21. — 1857. BRUCHON, professeur à l’Ecole de médecine, médecin des hos- pices, Grande-Rue, 84. — 1860. BRUCHON, Henri, professeur suppléant à l'Ecole de médecine, Grande-Rue, 84. — 1895. _BURLET (l'abbé), chanoine-archiprêtre, curé de Saint-Jean. — 1881. DE BUYER, Jules, inspecteur de la Société française d’archéo- logie, Grande-Rue, 123. — 1874. CARRY, Clément, propriétaire, conseiller municipal, rue Bersot, 48. — 1878. CHAPOY, Léon, professeur à l'Ecole de médecine, rue des Gran- ges, 30. — 1875. DE CHARDONNET (le comte), ancien élève de l’Ecole polytech- nique, à Besançon, rue du Perron, 20, et à Paris, rue Cam- bon, 43. — 1856. CHARLET, Alcide, avocat, rue des Granges, 74. — 1872. CHAVANNE, ingénieur, rue Saint-Vincent, 13. — 1892. CHIPON, Maurice, avocat, ancien magistrat, rue de la Préfec- ture, 25. — 1878. * CHOTARD, Henri, doyen honoraire de la Faculté des lettres de Clermont-Ferrand, rue de Vaugirard, 61, à Paris. — 1866. CHUDEAU, professeur à la Faculté, Grande-Rue, 107. — 1893. COILLOT, pharmacien, rue Battant, 2, et quai de Strasbourg, 1. — 1884. COLSENET, Edmond, professeur de philosophie et doyen de la Faculté des lettres, rue de la Préfecture, 20. — 1882. CORDIER, Palmyre, agent principal d'assurances, conseiller mu- | nicipal, rue des Granges, 3. — 1885. — 49% — MM. CORNET, Joseph, docteur en médecine, aux Chaprais, rue des Chaprais, 43. — 1887. Cosson, Maurice, trésorier-payeur général du Doubs, rue du Perron, 26. — 1886. COULAUD, Adolphe, fabric. d’'horlog., rue Gambetta, 19. — 1875. COULON, Henri, avocat, ancien bâtonnier de l’ordre, rue de la Lue, 7. — 1856. COURGEY, avoué, rue des Granges, 16. — 1873. COURTOT, Théodule, commis-greffier à la Cour d'appel; à la Croix-d’Arènes (banlieue). — 1866. .COUTENOT, Francis, médecin en chef des hospices, Grande-Rue, 44. — 1852. COUTENOT, Régis, docteur en médecine, rue des Granges, 62. — 1887. DELACROIX, Emile, essayeur au Dre de la garantie de Be- sançon, place de l’Etat-major, 18.— (1877)-1895. DÉTREY, Just, propriétaire, rue Saint-Vincent, 27. — 1857. DIETRICH, Bernard, ancien négociant, Grande-Rue, 71 et Beau- regard (banlieue). — 1859. DIETRICH, Bernard, fils, interne des hopitaux de Besançon, Grande-Rue, 71. — 1892. Dopivers, Joseph, imprimeur, Grande-Rue, 87. — 1875. DORNIER, Alfred, négociant, place du Marché, 18. — 1880. * Drevyrus, Victor-Marcel, docteur en médecine, rue de la _. Mouillère (aux Chaprais). — 1889. : DROUHARD, Paul, conservateur des hypothèques en retraite, rue Saint-Vincent, 18. — 1879. DROUHARD (l’abbé), chanoine, rue Saint-Jean. — 1883. DRoOZ, Edouard, professeur à la Faculté des lettres, rue Mon- cey, 7. — 1877. DUBOURG, Paul, ancien membre du Conseil général du Doubs, rue Charles Nodier, 26. — 1891. DucaT, Alfred, architecte de l'Etat, conservateur du Musée des antiquités de la ville, rue Saint-Pierre, 3. — 1853. ETxis, Edmond, propriétaire, Grande-Rue, 91. — 1860. FAUQUIGNON, Charles, receveur des postes et des télégraphes, rue de la Liberté, aux Chaprais. — 1885. — 495 — MM. FELIX, Julien, fabricant d’horlogerie, membre du conseil muni- cipal, avenue Carnot. — 1884. FEÉNON, directeur de l'Ecole nationale d’horlogerie de Besançon. — 1893. FRANCESCHI, Luc, artiste peintre, à Canot. — 1893. FRANCEY, Edmond, avocat, membre du conseil général du Doubs et du conseil municipal de Besançon, ancien adjoint au maire, rue Moncey, 1. -—— 1884. * GALLOTTI, Léon, ancien professeur à l’Ecole d'état-major; Ba- zas (Gironde) et Versailles, avenue de Paris, 62. — 1860. GAUDERON (le docteur), Eugène, professeur de clinique à l’Ecole de médecine, Grande-Rue, 129. — 1886. GAUSSIN, Célestin, secrétaire des Facultés, rue des Docks.— 1891 * GAUTHIER, Jules, archiviste du département du Doubs, corres- pondant du Ministère de l’Instruction publique et des Beaux- Arts, rue Charles Nodier, 8. — 1866. GENVRESSE, maitre de conférences à la Faculté des sciences, rue Gambetta, 7. — 1895. GIRARDOT, Albert, docteur en médecine, rue Saint-Vincent, 15. —— 1870. GIRARDOT, Georges, artiste peintre; Paris, rue Cardinet, 48. — 1882. GOUGET, inspecteur de l’Enregistrem., Grande-Rue, 39. — 1894. GRESSET, Félix, général de division du cadre de réserve, aux Tilleroyes près Besançon, et à Paris, rue de l’Alma, 8. — 1866. GROSJEAN, Alexandre, avocat, membre du conseil général du Doubs et du conseil municipal de Besançon, quai Veil-Picard, 39. — 1876. . GROSRICHARD, pharmacien, place du Marché, 17. — 1870. GRUEY, professeur d'astronomie à la Faculté des sciences, direc- teur de l'Observatoire de Besançon. — 1882. * GRUTER, médecin-dentiste, square Saint-Amour, 7. — 1880. GUICHARD, Albert, négociant, ancien président du tribunal de commerce, rue d'Anvers, 3. — 1853. GUICHARD, Paul, rue des Chambrettes, 13. — 1884. GUILLEMIN, Victor, artiste peintre, rue de la Préfecture, 20. — 1884. — 496 — MM. * GUILLEMIN, Joseph, caissier de la maison de banque A. Jac- quard, square Saint-Amour, 5. — 1879. HaLDy, Léon-Emile, fabricant d’horlogerie, rue Saint-Jean, 8. — 1879. Hetrrz (le docteur), professeur à l'Ecole de médecine, Grande- Rue, 45. — 1888. : HENRY, Jean, docteur ès sciences, place Saint-Amour, 12.— 1857. HÉTIER, François, botaniste, à Mesnay-Arbois (Jura). — 1895. D'HOTELANS, Octave, bibliophile, rue des Chambrettes, 12. — 1890. eEANNIN (l'abbé), prélat romain, chanoine honoraire, curé de Notre-Dame. — 1884. JÉGO, Désiré, maître entretenu de la marine, en retraite, Che- min du Polygone, 7. — 1872. JOUBIN, professeur à la Faculté des sciences, rue Morand, 11. — 1894. : | DE JOUFFROY (le comte Joseph), député et membre du conseil général du Doubs; au château d’Abbans-Dessous, à Besançon, rue du Chapitre, 1, et à Paris, rue de Bourgogne, 15. — 1853. DE JOUFFROY D’ABBANS (le général comte), rue du Perron, 22. — 1894. * KOLLER, propriétaire, membre du conseil d'arrondissement de Besançon; au Perron-Chaprais. — 1856. LALLEMAND, Paul, conseiller à la Cour d’appel, quai Veil- Picard, 47. — 1886. | LAMBERT, Maurice, avocat, ancien magistrat, quai de Stras- bourg, 13. — 1879. * DE LAUBESPIN (le comte Léonel MOUCHET DE BATTEFORT), sé- nateur; Paris, rue de l’Université, 78. — 1887. LARMET, Jules, médecin-vétérinaire, premier adjoint au maire de la Ville, rue Proudhon, 16. — 1884. LAURENT, Emile, capitaine adjudant-major au 10€ bataillon de forteresse, quai de Strasbourg, 13. — 1895. * LEBEAU, administrateur de la compagnie des Forges de Fran- che-Comté, place Saint-Amour, 2 bis. — 1872. Lepoux, Emile, docteur en médecine, quai de Strasbourg, 13. — 1875. — 4927 MM. LIEFFROY, Aimé, propriétaire, administrateur des Forges de Panthe- Comté, rue Charles Nodier 11. — 1864. LIEFFROY, Hubert, étudiant, rue Charles Nodier, 11. — 1891. LIiME, Claude-François, négociant, quai Veil-Picard, 15. — 1883. LOUVOT, Emmanuel, notaire, Grande-Rue, 14. — 1885. Louvor (labbé Fernand), chanoine honoraire de Nîmes, curé de Saint-Claude (banlieue). — 1876. MAIRE, Alfred, président à la Cour d'appel, rue du Chateur, 12. — 1870. MAIRE, Célestin, avoué, rue des Granges, 14. — 1884. MAES, Alexandre, serrurier-mécanicien, rue du Mont-Sainte- Marie, 10. — 1879. MAGNIN, Antoine, professeur de botanique à la Faculté des sciences et à l'Ecole de médecine, ancien adjoint au maire, Square Saint-Amour, 3 bis. — 1885. MAïIROT, Félix, banquier, président de la Chambre de commerce, rue de la Préfecture, 17. — 1857. MAIROT, Henri, banquier, ancien président du tribunal de com- merce, rue de la Préfecture, 17. — 1881. MAISONNET, Auguste, négociant, aux Cras-Chaprais. — 1869. MALDINEY, Jules, préparateur de physique à la Faculté des sciences. — 1889. MANDRILLON, avocat, rue d'Anvers 1 bis. — 1894. MANDEREAU, docteur en médecine, inspecteur «vétérinaire de PAbattoir. — 1883. MARCHAND, Albert, ingénieur, administrateur délégué des Sa- lines de Miserey. — 1888. * MARTIN, Jules, manufacturier, rue Sainte-Anne, 8. — 1870. MASSON, Valery, avocat, rue de la Préfecture, 10. — 1878 MATILE, fabricant d’horlogerie, rue Saint-Pierre, 7. — 1884. MERCIER, Adolphe, doct. en médec., rue de Belfort, 43. — 1881. MÉTIN, Georges, agent-voyer d'arrondissement ; à Canot (mai- son Jobard). — 1868. MEYNIER, Joseph, médecin DACGIEE de l’armée territoriale, rue Morand, 9. — 1876. MICHEL, Henri, architecte-paysagiste, professeur à l'Ecole des Beaux-Arts ; Fontaine-Ecu (banlieue). — 1886. — 1928 — MM. Mipoz, Charles, électricien, rue Gambetta, 8. — 1885. Mior, Camille, négociant, membre de la Chambre de commerce, Grande-Rue, 104. — 1872. MONTENOISE, avocat, rue de la Madeleine, 2. — 1894. MorLET, Jean-Baptiste, conseiller municipal et membre de la Chambre de commerce, rue Proudhon, 6. — 1890. NARGAUD, Arthur, docteur en médecine, quai Veil-Picard, 17. — 1875. NICKLÈS, pharmacien de {re classe, Grande-Rue, 128. — 1887. * ORDINAIRE, Olivier, consul de France, à Rosario (République argentine). — 1876. -OUTHENIN-CHALANDRE, Joseph, membre de la Chambre de com- merce, rue de la Préfecture, 16. — 1858. PARIZOT, inspecteur honoraire des Enfants assistés, rue du Clos, 10. — 1892. PATEU, entrepreneur, membre du conseil municipal, aux Cha- prais. — 1894. PERRUCHE DE VELNA, conseiller à la Cour d'appel, rue du Per- ron, 26. — 1870. PETITCUENOT, Paul, ancien avoué près la Cour d'appel, Grande- Rue, 107. — 1869. * PINGAUD, Léonce, professeur d'histoire moderne à la Faculté des lettres, rue Saint-Vincent, 17. — 1874. POETE, Marcel, archiviste-paléographe, bibliothécaire de Ja. Ville. — 1894. RÉMOND, Jules, notaire, Grande-Rue, 31. — 1881. * RENAUD, Alphonse, docteur en droit, sous-chef à la direction générale de l’enregistrement ; Paris, rue Scheffer, 25. — 1869. RENAUD, Ernest, fabricant d’horlogerie, rue Rivotte, 8. — 1885. RICKLIN, notaire, rue des Granges, 38, étude Grande-Rue, 121. — 1879. RIGNY (l’abbé), chanoine honoraire, curé de Saint-Pierre. — 1886. RrPPS, Paul, architecte, place Labourey. — 1873. ROBARDET, ancien commissaire -priseur, ancien membre du conseil d'arrondissement de Besançon, Grande-Rue, 45.—1879. ROBERT, Edmond, fabricant d’aiguilles de montres, rue de Lor- raine, 1. — 1886. — 429 — MM. SAILLARD, Albin, docteur en médecine, membre du conseil géné- ral du Doubs, Grande-Rue, 136. — 1866, SAILLARD, Léon, négociant, rue des Granges, 59. — 1877. SAIÏLLARD, Eugène, ancien directeur des postes du département du Doubs ; Beauregard (banlieue de Besançon). — 1879. DE SAINTE-AGATHE (le comte Joseph), avocat, archiviste-paléo- | graphe, rue d'Anvers, 1. — 1880. SANDOZ, Charles, négociant en fournitures d’horlogerie, ancien adjoint au maire, place Saint-Amour, 4. — 1880, SAYOUS, Edouard, professeur d'histoire ancienne et du moyen àge à la Faculté des lettres, Grande-Rue, 14. — 1890. SERRÈS, Achille, pharmacien, place Saint-Pierre, 6. — 1883. SIMONIN, architecte, rue du Lycée, 13. —- 1892. SIRE, Georges, correspondant de l’Institut, essayeur de la Ga- rantie; rue de la Mouillère, aux Chaprais. — 1847. SONGEON, fabricant d’horlogerie, Grande-Rue, 73. — 1884. SUCHET (le chanoine) rue Casenat, 1. — 1894. SURLEAU, directeur de la succursale de la Banque de France, rue de la Préfecture, 19. — 1886. THOUVENIN, François-Maurice, pharmacien supérieur, profes- seur à l'Ecole de médecine et de pharmacie, Grande-Rue, 156. — 1890. VAISSIER, Alfred, conservateur-adjoint du Musée des antiquités, Grande-Rue, 109. — 1876. * VANDEL, Maurice, ingénieur des arts et manufactures, rue des Granges, 19. — 1890. VERNIER, Léon, professeur à la Faculté des lettres, rue Sainte- Anne, 10. — 1883. DE VEZET (le comte Edouard), ancien lieutenant-colonel de l’armée territoriale, rue Charles Nodier, 17 ter. — 1870. VÉZIAN, Alexandre, doyen honoraire de la Faculté des sciences, conseiller municipal; Villas bisontines. — 1860. VIEILLE, Gustave, architecte du département du Doubs, com- mandant du bataillon des sapeurs pompiers de Besançon, rue de Lorraine, 4. — 1882. | VUILLERMOZ, avocat, ancien magistrat, rue de la Préfecture, 17, — 1878. — À30 — MM. WEHRLÉ, négociant, rue Battant, 11. — 1894. WIDMER, ingénieur en chef des Ponts-et-chaussées, rue Charles Nodier, 7. — 1894. Membres correspondants (140). MM. * ALMAND, Victor, capitaine du génie, à Nantes. ANDRÉ, Ernest, notaire; rue des Promenades, 17, Gray ponts Saône). — 1877. BAILLE, Charles, président honoraire de la Société ee sciences et arts de Poligny (Jura). — 1877. * BARDET, juge de paix à Brienne (Aube). — 1886. * BERTHAUD, professeur de physique au lycée de Mâcon (Saône- et-Loire). — 1880. | * BESSON, ingénieur de la Compagnie des forges de Franche- Comté; Courchapon (Doubs). — 1859. BETTEND , Abel, imprim.-lithog., Lure (Haute-Saône). — 1862. BEY-ROZET, Charles, propriétaire à Marnay (Hte-Saône).— 1890. Bixio, Maurice, agronome, membre du conseil municipal de Paris ; Paris, quai Voltaire, 17. — 1866. B1z0S, Gaston, recteur de l'Académie de Grenoble. — 1874. BOBILLIER, Edouard, maire et suppléant du juge de paix; Cler- val (Doubs). — 1875. BOISSELET, Joseph, avocat; Vesoul (Haute-Saône). — 1866. BOUTHENOT-PEUGEOT, vice-président de la Société d’'Emulation de Montbéliard ; Sous la Citadelle, à Montbéliard. — 1869. * BREDIN, professeur; Paris, rue Claude Bernard, 27. — 1857. * BRIOT, docteur en médecine, membre du conseil général du Jura; Chaussin (Jura). — 1869. DE BROISSIA (le vicomte Charles FROISSARD); à Blandans, par Domblans (Jura). — 1800. * BRUAND, Léon, inspecteur des forêts; Paris, rue de la Planche, _ A1 bis. — 1881. BURIN DU BUISSON, préfet honoraire; à Besançon, rue Moncey, 9, et à Cramans (Jura). — 1878. | * BUCHET, Alexandre, inspecteur des Enfants assistés, Gray (Haute-Saône). — 1850. — Al — MM. CASTAN, Francis, général d'artillerie, Versailles. — 1860. * CHAMPIN, ancien sous-préfet; Baume-les-Dames. — 1865. CHAPOY, Henri, avocat à la Cour d'appel de Paris; rue des Saints-Pères, 13. — 1875. CHApuis, Louis, pharmacien ; Chaussin (Jura). — 1869. * CHOFFAT, Paul, attaché à la direction des travaux géologiques du Portugal; Lisbonne, rua de Arco a Jesu, 113. — 1869. CIZEL (l'abbé), curé de Navenne (par Vesoul). — 1884. es CLOZ, Louis, professeur de dessin à Bourgoin (Isère). — 1863. CONTET, Charles, professeur agrégé de mathématiques au Lycée de Saint-Quentin. — 18834. * CONTEJEAN, Charles, géologue, professeur de Faculté hono- raire ; à Montbéliard. — 1851. CORDIER, dJules-Joseph, receveur principal des domaines à Montbéliard. — 1862. CORNUTY, contrôleur de la garantie; Pontarlier. — 1883. Coste, Louis, docteur en médecine et pharmacien de {re classe, bibliothécaire de la ville de Salins (Jura). — 1866. COURBET, Ernest, bibliophile, trésorier de la ville de Paris, rue de Lille, 1. — 1874. * CRÉBELY, Justin, employé aux Forges de Franche-Comté; Moulin-Rouge, près Rochefort (Jura). — 1865. DAUBIAN-DELISLE, Henri, ancien directeur des contributions directes, ancien président de la Société d’Emulation du Doubs; Paris, avenue de Wagram, 86. — 1874. * DEROSNE, Charles, maître de forges; à Ollans, par Cendrey. — 1880. é DESSERTINE, Edmond, directeur de forges ; Longchamp, par _ Clairvaux (Aube). — 1866. * DEULLIN, Eugène, banquier ; Epernay (Marne). — 1860. * DEVAUX, ancien pharmacien, juge de paix; Gy (Haute-Saône). — 1860. * DORNIER, pharmacien; Morteau (Doubs). — 1873. DRAPEYRON, Ludovic, docteur ès-lettres, professeur d'histoire au Lycée Charlemagne, directeur de la Revue de Géographie ; Paris, rue Claude-Bernard, 55. — 1866. * Duray, Jules, notaire; Salins (Jura). — 1875. — 452 — MM. * Durour, Marc, docteur en médecine; Lausanne, rue du Midi. — 1886. FEUVRIER (l'abbé), chanoine honoraire, curé de Montbéliard (Doubs). — 1856. FEUVRIER, Julien, professeur au cphège de Dole, faubourg d'Azans. — 1893. FLAGEY, Camille, ingénieur, ancien membre du conseil général du Doubs; Vignoble d’Azéba, canton de Mila, province de Constantoe — 1877. * DE FROMENTEL, docteur en médecine; Gray GR Saône). — 1857. * GARNIER, Georges, avocat; Bayeux (Calvados), rue Genas-Du- homme. — 1867. GASCON, Edouard, agent voyer principal, conducteur des ponts et chaussées, président du comice agricole du canton de Fontaine-Française (Côte-d'Or). — 1868. GASCON, Louis, professeur au collège d’Alais, rue Faberie, 60. — 1889. GAUTHIER, docteur en médecine; Luxeuil (Haute-Saône). — 1868. GEVREY, Alfred, conseiller à la Cour d'appel de Grenoble, rue GIROD, Paul, ose ue à la Faculté des sciences et à l'Ecole de ee de de Clermontferrand. — 1882. ._GRÉBUS (l’abbé), curé à Cromary. — 1891. GREMAUD (l'abbé), bibliothécaire cantonal de Fribourg (Suisse). — 1879. | * GUILLEMOT, Antoine, archiviste de la ville de Thiers (Puy-de- Dôme). — 1854. GURNAUD (A.), ancien inspecteur des forêts; au château de Nancray (Doubs). — 1858. HENRICOLAS, directeur des contributions directes à Nîmes (Gard). — 1878. HUART, Arthur, ancien avocat-général ; à La Roche Tibault, par Jarzé (Maine-et-Loire). — 1870. HUGUET, docteur en médecine; Vanne, par Lavoncourt (Haute- Saône). — 1884. — 433 — MM. JANET, Aibert, négociant; Saint-Vit (Doubs). — 1872. JEANNOLLE, Charles, pharmac. ; à Fontenay-le-Château (Vosges). — 1876. JoBiN, Alphonse, avocat; Lons-le-Saunier (Jura). — 1872. JOLIET, Gaston, ancien préfet de la Haute-Marne ; à Dijon, rue Chabot-Charny 44. — 1877. JUNG, Théodore, général de brigade en retraite, député de Dun- kerque (Nord) ; à Paris. — 1872. : KŒCHLIN, Oscar, chimiste; Dornach (Alsace), rue de la Bras- serie, 2. — 1858. KurTz, juge au tribunal de Pontarlier. — 1888. DE LAFOREST (Pécon), lieutenant d'infanterie au corps d’occu- pation du Tonkin. — 1895. * LAMOTTE, directeur de hauts fourneaux; Paris, rue du Mont- Sainte-Marie, 8. — 1859. * LAURENT, Ch., ingénieur civil, Paris, rue de Chabrol, 55. — 1860. LEBAULT, Armand, docteur en médecine; Saint-Vit (Doubs), -— 1876. LECHEVALIER, Emile, libraire; Paris, quai des Grands-Augus- tins, 39. — 1888. LE Mie, Paul-Noël, avocat; Mirevent, près Pont-de-Poitte (Jura) et rue de la Préfecture, à Dijon. — 1876. Le MONNIER, professeur à la Faculté des sciences de Nancy, rue de Serre, 3. — 1875. | * LERAS, inspecteur honoraire d’Académie ; Paris, rue de Bou- lainvilliers, 57. — 1857. LHOMME, botaniste, secrétaire de la mairie de Vesoul (Haute- . Saône), rue de la Mairie. — 1875. * LIGIER, Arthur, pharmacien, membre du conseil général du Jura; Salins (Jura). — 1863. MACHARD, Jules, peintre d'histoire, ancien pensionnaire de l’Académie de France à Rome; Paris, rue Ampère, 87. — 1866. Mapior, Victor-François, pharmacien ; Jussey (Haute-Saône). — 1880. * MAILLARD, docteur en médecine; Dijon (Côte-d'Or). — 1855, MAIRE-SEBILLE (l'abbé), curé de Vuillecin (Doubs). — 1880. 28 A MM. * MassiNG, Camille, manufacturier à Puttelange-lez-Sarralbe (Lorraine allemande). — 1891. DE MARMIER (le duc), membre du conseil général de la Haute- Saône ; château de Ray-sur-Saône, par Vellexon. — 1867. *MARQUISET, Léon, avocat, ancien magistrat; château d’Apre- mont (Haute-Saône). — 1874. MARTIN, Abel, capitaine adjudant major au 27e régiment d’in- fanterie ; Dijon. — 1881. * MATHEY, Charles, pharmacien ; Ornans (Doubs). — 1856. DE MENTHON (le comte René), botaniste; Menthon-Saint-Bernard (Haute-Savoie), et château de Saint-Loup-lez-Gray, par Gray. — 1854. | MILLIARD, Alfred; Fédry, par ; Lavoncourt (Haute-Saône). — 1886. * DE MoNTET, Albert ; Chardonne-sur- ee (Suisse). — 1882. MORÉTIN, docteur en médecine; Paris, rue de Rivoli, 68. — 1857. Mourey (l'abbé); Montmartin (Doubs). — 1886. DE MOUSTIER (le marquis), député et membre du Conseil géné- ral du Doubs; château Bournel, par Rougemont (Doubs), et Paris, avenue de l’Alma, 15. — 1874. MuGNIER, Henri-Auguste, ingénieur-architecte; Paris, Ecluses Saint- Matin. 47. — 1868. MUSELIER, notaire honoraire; Ornans (Doubs). - — 1881. NAU, ancien élève de l’Institut agronomique, à Baume-les-Dames — 1895. DE NERVAUX, Edmond, ancien directeur au Ministère de l’Inté- rieur ; Paris, rue d’Astorg, 27. — 1856. * PARANDIER, inspecteur général de première classe des ponts et chaussées en retraite, président de la Société de viticulture d’Arbois (Jura); Paris, rue des Ecuries d'Artois, 38, et aux Tourillons à Arbois. — 1852. PARMENTIER, Paul, professeur au collège de Baume-les-Dames. — 1891. PARIS, docteur en médecine ; a (Haute-Saône). — 1866. DE PERPIGNA, ete propriétaire; Paris, rue du Point du Jour, à Auteuil. — 1888. — 4935 — MM. PETiT, Jean, statuaire; Paris, rue Denfert-Rochereau, 89. — 1866. PETITCLERC, Paul, géologue; Vesoul, rue de l’Aigle-Noir, 17. — 1881. PIQUARD, Jules, docteur en médecine, à Chalèze (Doubs).— 1891. PIQUARD, Léon, docteur en médecine à Ghalèze (Doubs). — 1890. * DE PRINSAC Île baron), ancien membre du conseil d’adminis- tration de la Société d’Emulation du Doubs; château de Sa- deillan, par Miélan (Gers). — 1873. PRINET, Max, archiviste aux Archives nationales, Paris, rue de Rennes, 126. — 1895. PROST, Bernard, sous-chef du bureau des archives départemen- tales au Ministère de l’Instruction publique et des Beaux- Arts; Paris, avenue Rapp, 3. — 1857. * QUÉLET, Lucien, docteur en médecine ; Hérimoncourt (Doubs). — 1862. RAMBAUD , Alfred , professeur à la Sorbonne , sénateur du Doubs; Paris. — 1881. * RECEVEUR, Jules, notaire; Guse, près Rougemont (Doubs). — 1874. REGAD, Paul, greffier du tribunal civil de Saint-Claude (Jura). — 1891. RENAULD, Ferdinand, botaniste, ancien commandant du palais de Monaco; rue du Palais, à Vesoul (Haute-Saône). — 1875. RICHARD , Charles, docteur en médecine ; Autrey-lez-Gray (Haute-Saône). — 1861. RICHARD, Auguste, pharmacien; Nice, rue de Paris, 16, et Autet (Haute-Saône). — 1876. - * RICHARD, Louis, médecin-chef de lhopital militaire de Sousse (Tunisie). — 1878. RrPps (l'abbé), curé d’Arc-lez-Gray (Haute-Saône). — 1882. ROBINET (l'abbé), Mélitin, vicaire à Sirod (Jura). — 1889. ROUTHIER, Joseph-Prosper, attaché à la Préfecture de la Seine; Paris, rue Flatters, 10. —- 1886. ROUZET, Louis, ancien ingénieur-voyer : Dole (Jura). — 1874. ROY, professeur à la faculté des lettres de Dijon, rue de Mi- rande, 9. — 1894. — 436 — MM. Roy, Jules, professeur à l’Ecole des Chartes ; Paris, rue Spon- tini, 9. — 1867. Roy, banquier ; L’Isle-sur-le-Doubs. — 1887. * ROSSIGNOT (l'abbé), Auguste, curé de Mamirolle (Doubs). — 1885. * SAILLARD, Armand, négociant; Villars-lez-Blamont (Doubs). — 1877. SCHOENDOERFFER, ingénieur en chef des ponts et chaussées à Annecy Haute -Savoie). — 18385. * SENTUPÉRY, Charles; château de la Folie, Arc-lez- -Gray (Haute - Saône). — 1879. : * DE SAUSSURE, Henri, naturaliste ; à Genève, Cité 24, et à Yvoire (Haute-Savoie). — 1854. TAILLARD, docteur en médecine, membre du conseil d’arrondis- sement; Maîche (Doubs). — 1877. THURIET, Ch., président du tribunal civil de Saint-Clauds (sura). — 1869. * TOURNIER, Ed., maître de conférences à l'Ecole normale, sous- directeur à l’école des hautes études; Paris, rue de Tournon, 16. — 1854. TRAVELET, Nicolas, propriétaire, maire de Bourguignon-lez- Morey (Haute-Saône). — 1857. * TRAVERS, Emile, ancien archiviste du Doubs, ancien conseiller de préfecture; Caen (Calvados), rue des Chanoines, 18. — 1869. | *TRIPPLIN, Julien, représentant de l'horlogerie bisontine et vice-président de l’Institut des horlogers; Londres : Bartlett’s Buïildings, 5 (Holborn Circus), E. C., et Belle-Vue (Heathfield Gardens, Chiswick, W). TuETEY, Alexandre, sous-chef de la section législative et judi- claire aux Archives nationales; Paris, rue de Poissy 31. — 1863. VALFREY, Jules, ancien sous-directeur à la direction politique du Ministère des Affaires étrangères ; Paris, rue du Faubourg Saint-Honoré, 140. — 1869. VAISSIER, Jules, fabricant de papiers; rue Edouard Detaille, 3, Paris. — 1877. — 431 — MM. VARAIGNE , directeur des Contributions indirectes en retraite; Paris, rue Lauriston, 80. — 1856. VENDRELY, pharmacien ; Champagney (Haute-Saône). — 1863. VERNEREY, notaire; Amancey (Doubs). — 1880. VIELLARD, Léon, propriétaire et maître de forges; Morvillars (territoire de Belfort). — 1872. * WALLON, Henri, agrégé de l’Université, manufacturier; Rouen, Val d’Eauplet, 48. — 1868. — 438 — SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES (454 Le millésime indique l’année dans laquelle ont commencé les relations, : FRANCE. Comité des travaux historiques et scientifiques près le Ministère de l’Instruction publique cinq exemplaires des Mémoires) iii RSR en et tte Sense Ain Société d'Emulation del’ Ain: Bourg. 0 Société des sciences naturelles de l'Ain. . Aisne. Société académique des sciences, arts, belles-lettres, agri- culture et industrie de Saint-Quentin . Allier. Société des a médicales de l’arrondissement de Gannat . ss ù ) re Société d’'Emulation et de Das aute de Bourbon me Mouais. an : Revue scientifique du on onu er . Cette Le la Hrances Moulins 060 ON No de ue Alpes-Maritimes Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes ; Alpes (Hautes-). Société d'étude des Hautes-Alpes; Gap. 1856 1868 1894 1862 1851 1860 1894 1867 1884 — 4359 — Ardèche. Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et lettres de l'Ardèche ; Privas. Aube. Société académique de l’Aube ; Troyes . . . . . . . . . Aveyron. Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron; Rodez. Belfort (Territoire de). Societé belortaine d'Emulation:, 4, 20, ie Bouches-du-Rhône. Société de statistique deMarselés sis inunr. Ho Académie des sciences, belles-lettres et arts de Matscille. Galvados. Sucieté Linnéenne de Normandie Caen, , .,.. : 11. Mrademie detaens 0 ui ami ln inliimax Charente. Société historique et archéologique de la Charente; ADAOUIÉMÉ MEN 5 0e Charente-Inférieure. . Société des archives historiques de la Saintonge et de StNISE Saintes anis esse, Cher. Société des antiquaires du Centre ; Bourges. Côte-d'Or. Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon . Commission des antiquités du département de la Côte- d'Or; Dijon . ef she el e"\lstssde.Le 1865 1867 1876 1872 1867 1807 1857 1868 1877 1883 1876 — 410 — Société d'archéologie, d'histoire et de littérature de BEAUTÉ S Gene Vas ee Me ae dore : Société des sciences et naturelles de Séibre Société bourguignonne de géographie et d'histoire; Dijon. Revue bourguignonne de l’enseignement supérieur publiée par les professeurs des Facultés de Dijon. . . . . Doubs. Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besan- COS Re Se ae EN ES AN PR n A Le LR TAN Société d la deL Fa Montbéliard. Société de médecine de Besançon. . . . Société de lecture.de Besancon. UN Un ÉUnion arustique de Besancon. ec RE Drôme. Bulletin d'histoire ecclésiastique et d'archéologie reli- gieuse des diocèses de Valence, Gap, Grenoble et Vi- viers; Romans (Drôme) . . Eure-et-Loir. Societe Dunoise Chäteaudun.:.. : à ee Acer Finistère. Société académique de Brest. . . . . . RE Académie de Nimes RE TR AT PC MA TA AS ; à Société d’études des sciences en Nimes Garonne (Haute). Société archéologique du Midi de la France; Toulouse. Société des sciences physiques et naturelles de Tou- lOUSC NN ARS Ne ne Gironde. Société des sciences physiques et naturelles de Bor- OA Re ae Cat PAR 1877 1880 1888 1891 1841 1854 1861 1865 1894 1880 1867 1875 1866 1883 1872 1875 1867 — Al — Socièté d'archéologie de Bordeaux . . Société Linnéenne de Bordeaux . Hérault. Académie de Montpellier. à Société archéologique de À Honbeler. ; Société d'étude des sciences naturelles de Déni \ : Ile-et-Vilaine Société archéologique du département d’Ile-et-Vilaine ; Rennes. Isère. Société de statistique et d'histoire naturelle du départe- ment de l'Isère ; Grenoble . Jura. Société d'Emulation du département du Jura; Lons-le- SAME l ei. ue ee | : : Revue viticole de Each Comté, Polos. Loire. Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles- lettres du département de la Loire; Saint-Etienne. Loire-Inférieure. Société des sciences naturelles de l'Ouest de la France; Nantes . Loiret. Société archéologique de l’Orléanais ; Orléans . . Maine-et-Loire. Société industrielle d'Angers et du département de Maine- et-Loire; Angers. : ee Société nn de Maine - Lie Anoere ? Manche. Société des sciences naturelles de Cherbourg . 1878 1878 1869 1869 1878 1894 1857 1844 1895 1866 1891 1851 = More Marne. Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du dé- partement de la Marne; Châlons . . . . 1856 Société d'agriculture, sciences et arts du département hé la Marne Reims: ee PEUR RER 1878 Marne (Haute-). Société archéologsique:de Pangres ee RE 1617 Meurthe-et-Moselle. - Société des sciences de Nancy (ancienne Société des Sciences naturelles de Sirasboure) 5 CS 66 Société d'archéologie lorraine, à Nancy. . . . . . . . . 1886 Meuse. | SOCIÉLé polymathique de Verdun EM ES AS Morbihan. Société polymathique du Morbihan, Vannes. . . . . . . 1864 Oise. SUCIÉLE historique de COMpPIÉÈENÉ re ne ere 1886 Pyrénées (Basses-). Société des sciences, arts et lettres dePau. . . . . . . . 1873 Société des sciences et arts de Bayonne. . . . . . . . . 1884 Pyrénées Orientales. Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées- Orientales : (Pérpignans ts nr Eee O0 Rhône. Société de d'histoire naturelle et arts utiles HE LVON NES EE =. 1284850 Académie des sciences, re éihes et es de ea EN Le 0) Société littéraire, historique et archéologique de Lyon. . 1856 Saône-et-Loire. Société Eduenne » Autun. 7.10 CELA RE EP AIS — 443 — Société d'histoire naturelle d’Autun. Hs Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur- aôhe Société des sciences naturelles de Saône-et-Loire; Cha- lon-sur-Sa0ne : -.:. .. Saône (Haute-). Société on sciences et arts de la Haute-Saône ; NES LE teens cer sel lez rs ile Société d’ encouragement à l’agriculture; Vesoul. Sarthe. Société io sciences et arts de la Sarthe; Le Mans . Société que et éoaique a ane 1e Man : Savoie. Académie de Savoie; Chambéry . Savoie (Haute-). Société Florimontane ; Annecy. . . Seine. MstiutdeErance ; + #3 Société des antiquaires de on Paris. Set Association française pour a cent des sciences . Société d'histoire de Paris et de l'Ile de France . Association pour l’encouragement des études grecques en France; rue Soufflot, 22, Paris. ë Société cale des prisons ; place Dan nn 12 bare. Société de botanique de France ; rue de Grenelle, 24, PATISAEUNS Société ones de D rue Antoine Dubois re Société française de physique, rue de Rennes, 44. Musée Guimet ; avenue du Trocadéro, 30 . Société de secours des amis des sciences. Société de biologie. Société philomathique de po ins, 7:: rue des Grands-Augus- 1888 1857 1877 1861 1881 1869 1879 1869 1871 1872 1867 1879 1884 1878 1879 1883 1883 1887 1880 1888 1888 1888 Société philotechnique de Paris, rue d'Orléans; Neuilly- SUT-SE TE A Ad heu met NP Eee Rae ne La direction de l’Annuaire géologique universel, rue de Fournons de. cos US SR CR ee a 1885 Mélusine , recueil folkloriste , librairie Roland, rue des Chantiers; Paris. Leds aree eUe fi CR RS OZ Le Polybiblion, Paris, rue Saint-Simon, 4 et 5. . . . . . 1894 Seine-Inférieure. Commission départementale des antiquités de la Seine- inférieure; Rouen 000 Me 1600 _ Académie des sciences, belles- ieniee . arts de Ron 1870 Société libre d'Emulation de la Seine-Inférieure ; Rouen. 1880 SOCIÉTÉ NAVrAISe MÉMUeSITIVERSES AR 1891 Seine-et-Oise. Société des sciences naturelles et médicales de Seine-et- Oise. Versates tt MASSE RSTAEN ARE SR RAR" 1861 Somme Société des antiquaires de Picardie; Amiens. . . . . . . 1869 Société dEmulauondAbhemlle ve re | . 1894 Tarn-et-Garonne. Société d'histoire et d'archéologie de Tarn-et-Garonne; Montauban : Sr ae ART AN ere LR A LC Vienne (Haute-). Société historique et archéologique du Limousin . . . . 1852 Vosges. Société d'Emulation du département des Vosges ; Epinal. 1855 Société philomathique vosgienne; Saint-Dié. . . . . . . 1876 Yonne. Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne. 1852 ALSACE-LORRAINE Société d'histoire naturelle de Colmar. . . . .- . . . . . 41860 — 445 — Société des sciences, agriculture et arts de la Basse- RÉAEE RS TASDOUrS à NL TN En eu n-re ACAHÉnMEnUNe MElZ. sn eee 0 Commission de la carte géologique de l’Alsace- Corraes SÉRASROMTON.- 2... ET Ni die oyicue ALGÉRIE. Soviéle historique algérienne; Alger... .::. 4, .. ALLEMAGNE. Académie impériale et royale des sciences de Berlin. .* Société botanique de la province de Brandebourg ; Pere RU Re be os ee à Académie royale des sciences de Éaviere. à Munich (Kœnigl. Bayer. Akademie der ee chiteu ZU Munchen), représentée par M. . libraire à VOA du ie ; Société des sciences naturelles de ane Nrarvisienss chaftlicher Verein zu Bremen) . : Société des sciences naturelles et édicales de le Hautes Hesse (Oberhessische Gesellschaft für Natur und Heil- kunde!| ; Giessen. He Société dés sciences Hareltes dé PLU: en | Brisgau | RADIO SRE RES MR PR RE Société royale physico-économique de D erigebote (Rœ- nigliche physikalich-ækonomische Gesellschaft zu Kce- _nigsberg); Prusse. . . .. AUTRICHE. Institut impérial et royal de géologie de l'empire d’Au- triche (Kaiserlich-kœæniglich-geologische Reichsanstalt) ; a LISTE RER En TEE RS ET Muséum impérial et royal d'histoire Lafureile Fe Vente AMÉRIQUE. Société d'histoire naturelle de Boston. . . . . Institut Smithsonien de Washington . . . . . . . . United states -geological Survey. . . . . . , . . . . .. 1880 1885 1887 1870 1861 — 446 — ANGLETERRE. Société littéraire et philosophique de Manchester (Lite- rary and philosophical Society of Manchester). Société des arts de Londres (Journal of the Society : ARCS) SI PSE Ne Eee LE ODA APRES BELGIQUE. Académie royale de Belgique; Bruxelles . Société géologique de Beloique mièser rt ae Académie d'archéologie de Belgique; Anvers, rue Lane DD ne NN Re LE RM Are as Société d. Bollandistes ; Bruxelles, rue des rie Va. Société d’ar chéologie de Bruxelles, rue Ravenstein n° 41. PORTUGAL. Commission des travaux géologiques du Portugal, de l’Académie royale des sciences de Lisbonne, rua de AFCO a Jesu, 14927 re a eee ES AE RNE ITALIE. Académie des sciences, lettres et arts de Modène . R. Deputazione sovra gli Studi di Storia Patria; Torino. . LUXEMBOURG. Société des sciences naturelles du grand duché de Luxem- bourse: Euxemboure scanner SUËÈDE ET NORVÈGE. Académie royale suédoise des sciences, Stockholm . Université royale de Christiania . . . . . .. L The géological institution of the University . . . . . . . SUISSE. Sociele decisciences naturelles de Bale 0 700 SOCiéLé des sciences naturelles de Berne ner Société jurassienne d'Emulation ; Porrentruy . . . . Société d'histoire et d'archéologie de Genève . . . . . . 1859 1886 1868 40 1870 1885 1888 1891 1885 1879 1884 1854 — ANT — institut national de Cenève. : . : .. SR one Société vaudoise des sciences naturelles ; Lausanne . . . Société d'histoire de la Suisse romande; Lausanne . . Société neuchâteloise des sciences naturelles; Neuchâtel. Société d'histoire et d'archéologie de Neuchâtel . Société des sciences naturelles de Zurich . . . Société des antiquaires de Zurich. ; Société générale d'histoire suisse (à la Dblohente de Berne). Da Le mets en Do Lorie, à A ichec nr 1866 1847 1878 1862 1865 1857 1864 1880 189% Bibliothèque Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. id: Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. — 118 — ÉTABLISSEMENTS PUBLICS (29) Recevant les Mémoires. de la ville de Besançon. populaire de Besançon. de l’Ecole d'artillerie de Besançon. des Facultés de Besançon. de l'Ecole de médecine de Besançon. du Chapitre métropolitain de Besançon. du Séminaire de Besançon. de la ville de Montbéliard. de la ville de Pontarlier. de la ville de Baume-les-Dames. de la ville de Vesoul. de la ville de Gray. de la ville de Lure. de la ville de Luxeuil. de la ville de Lons-le-Saunier. denaalerde Dole de la ville de Poligny. de la ville de Salins. de la ville d’Arbois. de la ville de Saint-Claude. du Musée national de Saint-Germain-en-Laye. Mazarine, à Paris. de la Sorbonne, à Paris. de l’Ecole d’application de l'artillerie et du génie, à Fontainebleau. du Musée ethnographique du Trocadéro, à Paris. du British Museum, à Londres. (Librairie Dulau et Cie, Londres, Soho Square, 37.) Archives départementales de la Côte-d'Or. Id. du Doubs. Id. de la Haute-Saône. Drd: du Jura. TABLE DES MATIÈRES DU VOLUME. PROCÈS-VERBAUX. Le Catalogue des incunables de la Bibliothèque de Besançon, par Auguste Gastan, inscrit pour prendre part au concours de l'Académie de: [Inscriptions et Belles-Lettres pouï le ; riæ i RU RS ue, nue tait à ocaie Dette p. VI Lecture de fragments d’un travail inachevé d’Auguste Castan sur lé Collème de Bourgogne Paris... 1. nie p. VIH, XVI Institution d’une Société dite des Amis des arbres, dans la ré- RONDE GURNAUD Sein eee ere gun doi e »e ea)e p: VIL Rapport sur le travail de M. le général Wolf « Recherches Ses AUS). par MA LS PINGAUD.. .2.:41:..4.1..:......, p. VII Une plaque funéraire en bronze du X VI: siècle, lecture par RE CAO DE RS SN Leo à Date it oaintrece entrer p. VII Notices sur les membres de la Société, décédés pendant l’an- née, par M. le D' BAUDIN : Francis Saint-Eve, Tridon, J. Jur- gensen. À. Haldy, Arnal, Delacroix. ....... Pi IX, Xi XV, XIX, XIX, XXIV Vote d'articles pour l'admission et la réglementation de l’impres- sion des travaux de longue haleine présentés à la Société.... p. XI Observations climatologiques, 1882-92, à Mouthe, par MM. Cor- : der, instituteurs, résumées par, M. À Magnin.............. p. XII-XIII Ephémérides météorologiques recueillies dans les archives mu- nicipales, dépouillées par Auguste Castan ...:.....,:........ p. XVI Les médaillons en albatre des empereurs romains, au Palais Granvelle, attribués, au sculpteur salinois, François Lan- DU MDAaREME TE GAURANERE SR CMS MA AM NT. p. XVI Lecture d’une première partie d’une Etude biographique sur Auguste Castan; par NL LE PINGAUD 42.540... p. XVII Communication sur les Eaux souterraines et leur contamina- tion dans leur parcours, par M. À. MAGNIN ............. p. XVIII, XX Température des eaux du lac de Saint-Point, par M. Ant. NPAGNTN Se PR RAS SR RE Sn tee nee p.ex xil Communication sur Les armoiries du poîte Moulinet, et celles d’un roi des Ribauds de Bourgogne, par M. Roy .......... p. XXII Rapport sur Les fouilles de la rue d’Arènes, en 189%, par M. A. DCR ETS ER ER ER PR RE LS SL ete à p. XXVI 450 — Communication sur La Flore des saules tétards, par.-M. Ant. MAGNIN 50 Ne A ne Re te see re Budéefnour année 1805 #0 PARUS Nes RER Election du bureau pour 1895 ep PNR Re re Séance publique de 189276 PRET Re Re Banquet et toasts par M. le Président, D'° BAUDIN, M. DE BEAU- SÉJOUR, président, délégué de l’Académie de Besançon, M. le D' LEDOUX, élu président. — Illustration du menu : le tau- reau tricornu du musée de Besançon, et note par M. À. . XXVI . XXVIII . XXIX . XXX. VATSSIER NE Ne et EE D ete et CR p. XXXII-XL MÉMOIRES. La Société Emulation du Doubs en 1895, Ciscours de présitence de M. le D' BAUDIN . Les Abiétinées du département du Doubs, au point de vue de l’arboricullure et de la silviculture, par M. Paul PARMENTIER. Essai historique sur Ornans, par M. le D' J. MEv- NI SUMICNCL HD) 2 es Flore des Lichens de Franche-Comté et de quel- ques localités environnantes (5° partie) par M. C. RÉSGEN Trois petits poèmes de M. Édouard Grenier, par ME SAVObS. 2 Essai de géographie médicale du département du Doubs, par M. le D' RicHARD (7 tableaux, À gra- pique 48-Cartesh ie nue Le mathématicien franc-comtois François-Joseph Deruots, par. M. Jècques Boyer 0 2 Annotalions et additions aux flores du Jura et du Lyonnais et remarques sur l'inégale répartition de quelques plantes considérées comme com- munes, par M. le D' Ant. MAGNIN. . . P- 195 202 211 305 329 — 451 — Dons faits à la Société en 189495,......::.,..... 00,0. Envois des Sociétés correspondantes... ..... Se eo ie Membres de la Société au 1er décembre 1895.,...,..... RS SOCIBLÉS COPTESpONdANtES 4. 208 denses eee nee dire DÉC Etablissements publics recevant les Mémoires,...,.,,.. BESANÇON, IMPRIMERIE DODIVERS. ST" . A13 4A5 420 438 . 448 ee Extraits des statuts et du règlement de la Société d'Emulation du Doubs, fondée à Besançon le 1°‘ juillet 1840. Décret impérial du 22 avril 1863 : « La Société d'Emulation du Doubs, à Besancon, est reconnue comme établissement d’utilité “publique... ». Art. {er des slatuls : « Son but est de concourir activement aux progrès des sciences et des arts, et, pour en faciliter le développe- ment, de coopérer à la formation des collections publiques et d’é- diter les travaux utiles de ses membres. .» Elle encourage principalement les études relatives à la Franchc- Comté. » | | ‘ Art. 13 des statuts : « La Société pourvoit à ses s dépenses au moyen : =» {0 D'une cotisation annuelle payable par chaeun de ses membres résidants et par chacun de ses membres correspondants; elle est exigible dès Pannée même de leur admission: _. » 2° De la somme de deux francs payable par les membres rési- dants et correspondants au moment de la remise du diplôme. … » Art. 47 du règlement : « La cotisation annuelle est fixée à dix francs pour les membres résidants et à six francs pour les membres _ correspondants. » _ Art. 93 des statuts : « Les sociétaires ont la latitude de se. libérer de leur cotisation annuelle en versant un capital dans Be caisse de la Société. » La somme exigée de cent ons pour les. eh rési- dants et de soixante francs pour les correspondants. » : Art. 15 des statuts : « Tout membre qui aura cessé de payer sa cotisation pendant plus d’une année, pourra être considéré 6 comme démissionnaire par le conseil. d'administration. » Art. 6 du règlement : « Les séances ordinaires se tiennent le se- cond samedi de chaque mois... » | Art. 9 du règlement : « La Société ue. chaque année, un. bulletin de ses travaux, sous le titre de Mémoïres.…... » + Art. 13 du règlement : « Le bulletin est remis gratuitement : : » ….. À chacun des membres honoraires, résidants et corres-. pondants de la Société... » des Trésorier . la Société : M. le VRésoriER de la Société El : d'Emulation du Doubs, Palais Granvelle, à Besancon. ‘ f Ne Fa ASE SET tee ” _ 2 pur des 72 ve, ln ts à + =, LP AT av ET pes ae fon PT PH D RTS PR ,. a 7 À eq 7 : A RC CT ne rer cé pied. À Aéro rene Nas ARRET m ; Da Tee ASE, de met an DORE ne PH NRA , é LE ue, SR «. ti s : Fes PP lt octo nee EME Ce SRE a ee 9 LT 2 Sas 3e, À vi “ 4, we Le RE EE RS Te pa * RCE res homes , “ SE ET Co TT ns Léo : Sp Per rÉ RE SD , LRO te a D De a ge x rt CE PT RE TS ha pe Lg ES 2 DOC PR cer *& Sad F3 en ge RE drum Se vaçr nee y: CT TS ND Le y po, ua in F5, - PAT Dam S CT re ap ee 5 DRE? ERA AATES D dn url 2 UT ES NT png en o NÉS ur 0 RE = rs 2 ARRET, Pres DES D es Dr en SU RTE TOR net sms < RP" ART PRES © RE RP PS cet Er PR P ER D ere ) «, ? TERRE Re De EE f LT) re AS. AR de SARA ERRESTES Cm RS ges CLARA v + NU, » à Ts DEEE TRE Ce PO PPT Von MR Te RUES RE dans pe st Larerr EE pente re te da gran pr AS A RS 2 us Er A . é Pb TND ag) PSE Erret 2 LL ETES HS x eu a SE Es PE RE Gr qe NT Ke à ven abs ES ST ee me NL MES RO PA ré ARR PSE ELLES DES Er a as or e RAR Ts Da DL 0) Enter as 4. un. Pre ae A PRET à Lao Fe nse 4 PSS 4 ; And psg Tue bide ALES PR In ESP es RTE tre RER ” CPE TR a hear Tiers ep rai), aa. 2, 2 7 Heure à der er : É P SRN Pom PRES RL tip te A PE ne À to pe RTS em RS : US EL, RE SERRE CRE ins RÉ S LA ea etre 2 Aa Ve. RÉ pre VS nt An Te] AS ET MS TPS je Sansa Dex AIO LREE TS PA der Les ee ve LT a od à 0@ aa Sr Tor DS adress Re ARS re ee LS LT re Pen PSN TE Eire PO Ter LOT Pres : a. : Le Tom net eee Da, ; Son DST M CA RE TS VA - LL RAS TEEN Le, ve es, Ps NET Te r eee "à ru Raph g TP Re es Lee . 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