1 LA ce MA ï " D du xd QUE te Vo FE re 20) s{1Q FT is 4 de dVS NT 1,5 * DIT UV AN EUR le à wi RO NOTA . LI (œs MÉMOIRES MATHÉMATIQUE DE PHYSIQUE, Préfentés à l'Académie Royale de Sciences, par divers Savans, & Küs dans fes Affemblées. Tome Sixième. A MAUR LS. DE L'IMPRIMERIE ROYALE. M. D ASE I V. CAR À 7 FR es | TA LOT DES MÉMOIRES Contenus dans ce Volume. APS A CS Page j; Obfervations fur la formation des Staladiques à Monte-Mario, près de Rome. Par M. l'Abbé MAZÉAS, Correfpondant de l'Académie, ............... de 0e pape VE ÆEclipfis Lune obfervata Vienne, à Jofepho Liefganig, S. J. in Obfervatorio Collegi, 1766. Fébr. 24.......... 17 De la Difradion de la Lumière. Second Mémoire. Par Ma Du GROURI NS. SERA En RE RUES, nus. 19 Appendice . aux Mémoires [ur la diffradtion de la Lumière, lûs . à l'Académie en Janvier 1760 ..............., 36 Olfervation du paflage de Vénus fur le difque du Soleil, faite à Rouen le 6 Juin 1761. Par M. Bouin & DULAGUE. 43 Obfervations Jur la criflalhifation des [els neutres qui ont pour bafe un alkali fixe ou une terre abforbante. Par M. BAUMÉ, Maïtre Apothicaire de Paris. ....,.,.,.. SCPI AE Lieux des Planères obfervées à Rouen dans le cours de l'année 175 8, Par M. Bouin Correfpondant, & DuLAGUE..... 48 Mémoire fur une Coquille de l'efpêce des Poulettes , pêchée dans la Méditerranée. Pax M. le Préfident DE JOUBERT, Correfpondant de l'Académie. . ......... Le Jr Tome VI. en ThA)B-LLE; Olfervation de l'Échpfe de Sokil du 16 Août 1765, faite ai chdteau de Kergars, fitué près Hennebond en Bretagne &7 fous le même Méridien, par 474 48" 4" de latitude. Par M. D'APRÈS DE MANNEVILLETTE, Correfpondant de l'Académie. 81 Mémoire fur quelques Coquilles nouvellement - péchées dans la Méditerranée. Par M. le Préfident de JouBerT, Correfpondant GEAR Een e le lime ce de Lolo o à PL 83 Découverte & Obfervations d'une Comête obfervée en Avril 1766, © différente de celle qui l'a été un mois auparavant dans la conflellation des Poiffons. Par M. MESs1ER, Aftronome de la Marine, de la Société Royale de Londres, de l'Inflitut de Bologne & de la Société des Sciences de Hollande. . . - 92 Æffai Jur la manière de conferver à la mer l'Eau potable, dans les voyages de long cours. Px M. DE Cossicny, Correfpondant de l'Académie, ,,...,,........ 04 Olfervation . d'une Aurore. boréale, faite à l'Olfervatoire de la Marine à Paris, la nuit du 21 au 22 Mai 1 762. Par M. MEssrer, Aftronome de la Marine, de la Société Royalé de Londres, de Flnflitut de Bologne & de la Société des Sciéncesde Holander 0 4, MTL M rTré Obfervations fur quelques efpèces de Caucalis. Par M. GERARD, Docteur en Médecine..,.:,:....... Rd (-: Olfervations du paflage de Vénus fur le difque du Sokil, faite à Béfiers, le 6 Juin, en préfence de M. 1 "Évéque, Préfident de l'Académie de cette ville. Px M.° BoulLLET père CCS SC M DE MON SES, PU ie Jo Autre Ofervation du paffage de Vénus, faite à Bayeux, ke 6 Juin 1761, avec une Lunette de 34 pouces, garnie d'un micromiètre dont chaque tour de vis ef? divilé en 42 parties. Er M PAS OUR RAR. Lion à Ale? Mémoire fur une nouvelle Eau minérale fulfureufe, découverte dans la vallée de Montmorenci près Paris, en 1766. Par ke P. Corte, Prêtre de FOratoire, Correfpondant de PAGE 21e ae tete eee ee ae dr TABLE Obfervations générales ‘des degrés de chaleur de différentes Jources. - de Bagnéres, pris avec un Ti hermomètre . de mercure, divifé : felon la. méthode de . M. .de. Reaumur. Par. M. D'ARQUIER, Correfpondant de J'Académie. . +... ...... dc ais 14m def Gtion de Jupiter, ob fervée en 1 jh 0. Par le même. 157 Obfervations Jur la pefanteur à la Chaleur relatives des différentes Jources des Eaux de Bagnéres. Par M. MARCORELLE, Correfpondant de l'AGidémie . es Na le. 159 oi bfervation de 1 Éclipfe de Lune 2 8 Mai 1 76. 2, au matin, faite à Bayeux. Par M. Abbé OuTHIER. Le al op C4 Mémoire fur l gaie de loue’ des Poifons. Pur M. PETRUS CAMPER. PE SRE LT SN, Maniziz De Orbiis Comietarivh determinandis, ope triumt Obfervationum parum à fe invicem remotarum. À. P. Jos. Boscowicx; Regio Mathæfeos Profeflore in; Médiolanenfis Univerfitate, ECererrsrsesssrssees esse ss séismes | 209 8 Mémoire Jur la maladie aitérique des. Clicns.- Pr M. BRAS DR SLA a Rd AL A. DL ti Lo PR Obfervation de l'Éclipfe de Soleil du $. Août à 76€. Par M.° de l'Académie Ve om des, Sciences & Belles-Lettres de la ville. de. Béfiers. .…. . ..... L M1. 44 1279 Expériences Jur. la décompofitio AA Pare So par l'acide nitreux feul. Paï M. BAUMÉ, Maitre Apothicaire de Paris. 23r Oüfervation calcul de l'oppofition de Saturne de l'année 1 703 Paï M. D'ANTELMY, Profefieur Royal de Mathématiques. DE ELA Extrait d'une Lettre écrite à M. LE MoNNIER, le 2 f. TT 1759; qui contient les Obfervations Jur la Comète, faites à Touloufe le 16 Avril de la même année. Par M. D'ARQUIER, Correfpondant dé F Académie 4.441041 4h h14 0 1240 Phafe de” l'Éclip 6 de Solëil, obferrée à Vite AT: 2 Jin 1760 au matin. Pare M.. Abbé .-GaAUGET LE R Profcfeus de Philolophis se sx se vos Suma Al di vbiinaihse ibid, TABLE Mémoire pour établir que le point vifible eff vu dans le rayon qui va de ce point à l'œil. Par M. pu Tour, Correfpondant JDACAdEmMIEL TEL see, 7 He mel ta LE Aurore boréale obfervée à Rouen & à Yvetot, le 16 Septembre 2759" PA M'Bo UN. 2 AN D NS PR à Olfervation 7 determination de l'Oppofition de Jupiter de l'année 1763, faite à l'Ecole Royale Militaire. Par M. D'ANTELMY, Profelfeur royal de Mathématiques . . .......... 2Q7 Effai fur l’Analfe des Eaux minérales de Saint-Remy-l' Honoré. ParMS MA RITIG QUES. Ha td fe lalefel ste + pre see 29 Nouvelle Théorie des taches du Soleil. Par le P. PÉZENAS, Hiftoriographe du Roi, à Maufeille. ........... 318 Occultation de l'Etoile S des Gemeaux par la Lune, obfervee à Rouen le 1° Mai 17594 Par M. Bouin, Correfpondant deHPAGAIOM IG n Aeters ameal a Ne sl2iete state e etat aie 323 Mémoire fur différens moyens d'unir intimement le Mercure au Fer, à fur la manière de le rendre foluble dans l'eau, fans Le fecours d'aucune efpèce d'acide; avec quelques réflexions Jur les effets de ces préparations dans différentes maladies. Par M-NavrER.…............. ppRpeL CIE 325$ Obftrvation de quelques Emerfions à Immerfions des Satellites de Jupiter, faites à Polling en haute Bavière, en l'année 175 9. Par M. GoLzDpovEer, Chanoine régulier. , .... 351 Obfcrvation du Paffage de Vénus fur le dique du Sokil, faite à la ville de Porto en Portugal, en l'année 1761. Par M. Tueoporo DE ALMEIDA, Prêtre de 1 Congrégation de l'Oratoire de Saint Philippe-de-Néry. ......4. 352 Mémoire fur les fuites récurro-récurrentes 7 [ur leurs ufages dans la Théorie des Hafards. Pa M. DE La PLACE, Profefeur à l'École royale militaire... e « a... + ee ee eo » 353 Olfervations fur la Faïencerie. Px M. Bosc D'ANTIC, Correfpondant de l'Académie .…. essor. 372 TAËLÉ Obfervation de la Comiète qui à paru dans le courant di mots de Mai 1759, faites à Rouen. Par M. BoUIN, Correfpondant de J Académie 0 ess eee 383 Obfervation de l'oppofition de Jupitér, faite à Ronèn les > 6 Juin 175 8. Par M; Bouin, Corréfpondant de Académie. 307 Mémoire fur la Quadrature de la partie bfd du cercle a hrb da, Par M. BOURRAND. 2:55... + 400 De Orbiris Cometaru determinandis , Differtaio Jecunda, À P. Rogerio-Jofepho Boscowicm, S, J. Profeflore regio - Mathæf@os in Univerfitate Mediolanenfi, Academiæ. régie . Scientiarum Correfpondente. ......4.4%. ee Hat Obfervation du Paffage de Vénms Jir le difque du Soleil, faite le 6 Juin 1761, au matin. Par M. Lipour... 435 Obférvationis dé la Lune. Par M. D'ARQUIER, dé l'Académie ‘dés Sciences & Belles-Lettrés de Touloufe ; Corréfpondant .… de l'Académie. …, 44.4 DE À MERS LUE Te HEC UC Obfervation de l'Éclipfe de Lune, faite à Fouloufe, le 1 8 Mai 1761. Par M. D'ARQUIER, Correfpondant de l'Académie. 457 Obfervation d'une Échpfe de Lune, faite à Rouente 1 8 Mai 1761. ‘Par M. Bouin, Correfpondant de l'Académie, & par M DurAGUE.- diese Here 459 Obfervatio Eclipfis Lunæ, habita Venetis 18 Ma 1761, in Obfervatorio Patrum Soxietatis Jefu. à P. Rogerio-Jofepho BoscowiCH, S. J. Profeffore regio Mathæfeos in Univerfitate Mediolanenfr , régiæ Societatis Londinenfis Socio, &c... 463 Obfervation de l'Éclipfe dé Soleil faite à Bref le 1.4 Avril 1764: Par M. ForTiN, Profeffeur d'Hydrographie. . . .. 46% Obfervations Jur la manière de travailler à” polir les Verres objethifs des Lunettes d'approche. Par M. ANTHEAULME.... 465 Mémoires fur le Strabifme, Par M. pu Tour, Correfpondant de FAcadémie..,......, PCR AE RENTE ls 470 T? Ar B; L\ Ex Obfervations de la Lune &7 des Planêtes pour l'année 176 3: + Par M. D'ARQUIER, de l'Académie des Sciences & Belles- . Lettres de Touloufe, Correfpondant de l Académie... 479 Découverte d'un Papillon à tête de chenille, Par M: MuLLer,; < Correfpondant de l'Académie. ,.., .. ARS NE S 5038 Obfervation de 1 ’Eclipfe de Lune, faite à Rouen le 22 Novembre H7004PAuNT DULAGUE, Laure s12 Obfervation de l'Éclipfe de Lune faite à Rouen le 8 Mai 1762, « Par M. Bouin} Correfpondant de l'Académie, .., 516 Obfe vations Météorologiques , faites à Pékin, par le P. AMIOT, LJejuite ; pendant - fix: années depuis le 17 Janvier 1757, … fufqu'au 31 Décémbre 1762. Mis en ordre par M. MEssiER. Ru, RE 5,19 Diverfes :Obfervations anatomiques. Par M. MARCORELLE, :Corrtfpondant de F Académie. ,. ...... RE ARC 2) Découvertes -[ur 1 ‘Éther Marin ,- Jait-par l'intermede du Zinc: Pan Mile Baronide Bo R MES. x .1.%225L0 ui 0 613 Memoire fur la probabilité des caufes par les évenemens. Pax M. DE LA PLACE, Profefleur à l'École royale Militaire. ; 621 MÉMOIRES J (00000000000000000000000! PRÉFACE. C E fixième volume des Mémoires préfentés à l’Académie, contient Cinq Mémoires de Minéralogie: Un de Botanique: Un d’Anatomie: Cinq fur l’Hiftoire naturelle des Animaux: Trois d'Hiftoire ne Trois de Phyfique: Cinq de Chimie : Deux d’Analyfe: Un de Géométrie: Trente-deux d’Obfervations aftronomiques: Trois d’Aftronomie théorique : Et deux fur les Arts: MINÉRALOGIE. Sur les Stalaitites des environs de Rome, Page *. Par M. l'Abbé Mazéas, Ari Ès quelques Obfervations intéreffantes fur les pierres lenticulaires, les coquillages foffiles & les flalactites Say, étrang. Toro VZ a Page 94. ij PRÉFACE. des environs de Rome, M. l'abbé Mazéas propofe fes idées fur la formation de ces flalaétites; il les croit formées d’une terre calcaire unie à une terre vitriñable, l'une & l’autre très-divifées: c’eft à la putréfation des fubftances, marines , dont font remplies les couches fupérieures ‘aux ftalactites, qu'il attribue l'origine de ces terres très-divifées, & il veut que la dureté des flalaétites qui en réfultent, foit dûe à un acide combiné avec ces mêmes terres. Toutes ces idées font appuyées à la vérité fur des expériences qui paroiffent les favo- rifer, mais qui ne font ni en affez grand nombre, ni faites avec afez de précifion, pour conduire à un réfultat certain. Aufli l’Auteur ne propofe-t-il fes hypothèfes que comme des vues qui peuvent diriger dans des recherches qu’on voudroit faire fur cet objet. Sur la manière de conferver l'eau en Mer. Par M. de Cofhgni. M. de Coffigni rend compte dans ce Mémoire, du moyen qu'il à employé avec fuccès, pour préferver de la corruption l’eau qu'on embarque dans les voyages de long cours. Ce moyen confifte à méler à l’eau, ce qu'il appelle de Zhuile de foufre, à raïfon de deux gouttes & un cinquième par chaque pinte d’eau; mais il ne détermine pas le degré de concentration de l'acide qu'ila employé. Hréfulte donc uniquement de fon travail, que les eaux rendues acidules par l'addition de l'acide minéral du. vitriol, ne fe corrompent point. C’efk.aux Médecins, & fur-tout à l'expérience, à décider fi l’ufage continu d’une eau ainfi acidulée, peut être pernicieux. Des acides végétaux bien purs, produiroient fans doute le même avantage & ayec moins de danger, PRÉFACE. ii M. de Coffigni fe plaint des contradi@ions qu’il a efluyées de la part de ceux même qui étoient les plus intéreflés au fuccès de fes expériences. L’efpèce d’opi- niatreté avec laquelle les hommes réfiftent au bien qu’on veut leur faire eft un des phénomènes les plus finguliers & les plus humilians de la morale. Sur la chaleur des différentes fources de Bagnires. Par M. d'Arquier. Par M. Marcorelle, Et fur l'eau fulfureufe de Montmorenci. Par le P. Cotte. On trouvera, dans ces Mémoires, des détails fur l’Hiftoire Naturelle des Eaux de Bagnères & de Mont: morenci. L'analyfe chimique de cette dernière, par M. le Veillard, fera imprimée dans un des volumes füuivans, de cette collection. La Faculté de Médecine a chargé un de fes Membres , de faire une nouvelle analyfe , d’après laquelle elle doit prononcer fur les vertus médi- cinales de ces eaux. On a lieu d’efpérer de fon travail, une Théorie complette des Eaux de Montmorenci, & des faits chimiques importans & nouveaux. Il eft rare qu'un examen bien fait de quelque combinaifon exécutée en grand par la Nature, ne nous offre pas des réfultats où les opérations des laboratoires n’ont pu atteindre , & ne nous enfeigne pas quelques moyens inconnus à l’art. a ÿ Page 147. Page 1 59. Page 135. Page 113. iv PRÉ F AICE PROIAAEN CIO LEE: Sur les Caucalis. Par M. Gérard, ÏL froit nécefaire, pour la perfetion de la nomen- clature de la Botanique, que l’on püt diftinguer chaque efpèce de plantes de toutes celles du même genre, par des caractères tout à-la-fois conflans & précis. Sans ces deux conditions, on eft continuellement expofé à confondre dans la même efpèce, des individus d’efpèces réellement diftinétes, ou à placer dans des efpèces diffé- rentes, des individus qui appartiennent réellement à la même. J'ai dit réellement; en effet, les mulets féconds font fi rares, & la formation de nouvelles efpèces par la dégénération d’efpèces connues, demande, en général, une fucceflion fi longue, qu'on peut regarder comme des efpèces réellement diftinétes, des individus qui ont entre eux d’autres différences que celles qu’on obferve dans les plantes monoïques, entré les enfans d’un même individu , ou dans les plantes dioïques, & dans les ani- maux entre les individus qui produifent enfemble des êtres féconds. Les Caucalis font de la première claffe. On fent que dans cette claffe on n’a point un moyen certain de s’aflurer, par expérience, de la différence réelle desefpèces, & qu’une longue obfervation ne peut y fuppléer qu’imparfaitement. L'objet du Mémoire de M. Gérard, eft d'établir, pour les différentes efpèces de Caucalis, de ces carac- ières conftans & précis. Ceux qu'il propofe font tirés des parties de la fruétification. Ce travail ne pouvoit être fait que dans un pays qui réunit toutes les efpèces P'RÈFLE. AUÈ'E. y de Caucalis, & qui les réunit avec abondance. M. Gérard a eu cet avantage. AR NAT MON PM UE Obfervations anatomiques. Par M. Marcorelle. D. Obfervations font au nombre de cinq. La première d’une abftinence involontaire. Un jeune homme étoit tombé dans un puits, on ne l'en tira qu’au bout de dix-huit jours. Un peu d’eau y avoit été toute fa nourriture. Il éprouva enfuite des accidens très- graves, & entre autres une imbécillité prefque totale. Sa guérifon ne fut complette qu'après avoir quitté l'hôpital où on l’avoit porté, & repris fes travaux de laboureur. La feconde eft d’un homme qui, ayant été nourri par deux femmes tourmentées par des vents, mourut a vingt-huit ans, d’une tympanite dont il avoit reffenti les premières atteintes dès qu'il fut fevré, & qui ne lui avoit laiffé aucun intervalle de fanté parfaite. La troifième, d’une fracture très-compliquée à l’avant- bras, qui fut confervé par l’habileté de M. Picarel, malgré des accidens qui faifoient croire l’amputation néceffaire. La quatrième , d’un homme qui vécut douze ans avec une impofhbilité totale d’avaler des alimens folides. Cet accident furvenu à la fuite d’une indigeftion violente, étoit caufé par un anneau cartilagineux qui refferroit le canal de lœfophage. La cinquième enfin, d'un fujet en qui M. Decamp, Chirurgien à Touloufe, trouva en le difléquant, deux uretères du côté droit, & qui étoient difunéts depuis Page 602: Pages 77 & 83. vj PRÉFACE. leur origine dans le rein, jufqu’a leur ouverture dans la veflie. HS TOM RE HN ANTU RE L L'E IDÉES ALNETE ML ASUUX., Sur les Poulettes. Par M. le Préfident Joubert. Les deux premiers Mémoires fur l'hifloire des ani- maux, font de M. le Préfident de Joubert, & ont tous deux pour objet les poulettes & quelques coquillages de la même famille. Ces coquillages étoient prefque inconnus, lorfque M. de Joubert les a obfervés en 1759. Il décrit la ma- nière dont, à l’aide d’un pédicule charnu, qu’ils peuvent ou alonger ou retirer par un trou dont leur coquille eft percée, ils parviennent à s'attacher à des corps durs, ou à s’en détacher, L’Auteur a obfervé d’autres fingularités dans la conftitution de lanimal qui habite ce coquil- lage, mais il refte fur ces fingularités, & fur-tout fur l’économie animale de ces poulettes, bien des doutes qui ne feront peut-être éclaircis de long-temps, vu la difficulté d’obferver ces animaux dans un état de vie & de liberté, qui leur permette de développer toutes leurs facultés. M. le Préfident de Joubert regarde les coquillages u’il a vus, comme les analogues des coquilles fofliles ue des Naturaliftes ont appelé poulertes ; mais les Commiffaires de } Académie ont trouvé entre les uns & les autres, des différences aflez grandes peut-être, pour les regarder comme d’efpèces différentes. On ne connoit donc point encore les véritables analogues vivans de cette efpèce de coquilles foffiles. me. PRÉFACE. vi Ne feroit-il pas cependant permis de conjeurer que les différences qu’on a obfervées entre les poulettes fofliles, & celles de M. de Joubert, ne font que les effets qu'ont dû éprouver ces efpèces pendant le long intervalle qui nous fépare du temps où les poulettes fofiles ont été enfévelies fous les fables de la mer. Peut-être trouveroit-on, en obfervant avec plus de foin les poulettes fofliles, & les efpèces qui en approchent, que leurs différences font de nature à pouvoir être attri- buées à ces changemens que la manière de vivre & de fe nourrir, doit apporter au bout d’une longue fuite de générations. Sur l'organe de l'ouïe dans les Poiffns. Par M. Camper. Page 177: Il y a long-tems que les Philofophes fe font fouftraits au préjugé populaire qui regarde les poiffons comme privés du fens de l’ouie. Ariftote , felon Scaliger , croyoit que les poiflons entendoient. Daniel Mayor, qui écrivoit vers 1651, a décrit l'organe auditif du veau marin (Éphémérides des Curieuse de la Narure, année 1772). En 1679 & 1685, Duverney découvrit ce même organe dans les poiflons non cé- tacés, où fa conformation eft bien différente. Le célèbre Jéfuite Kircher femble même avoir deviné cette différence d’organifation. Né avec l’amour des Sciences naturelles, dans un fiècle où le goût de l’éru- dition régnoit avec tyrannie, il voulut du moins tourner fes recherches fur des objets dignes d’occuper des hommes, les connoiffances réelles des Anciens & non leurs ufages frivoles. Souvent fes études le conduifirent à des vues utiles pour le progrès des Sciences naturelles ; vi) PRÉ HA CE. ar exemple, il avoit diflingué les poiflons en trois claffes, par rapport à leur organe de l’ouie. Les uns avoient cet organe apparent & à peu-près femblable à ce qu'il eft dans les animaux terreftres ; les autres, comme les poiffons de rivière , entendoient d’une manière obfcure, felon Kircher. Il y en avoit enfin, qui étoient entièrement privés du fens de l’ouie , tels font les animaux renfermés dans des coquilles. Le Mémoire de M. Camper eft deftiné à prouver ce que Kircher avoit avancé fur les deux premières claffes. L'anatomie de l'organe de l’ouie, dans le cachalot, lui montre que cet organe eft fort approchant de celui des animaux terreftres, & que la fenfation y eft égale- ment produite par les vibrations de l'air & par les mêmes moyens. L’organe des autres poiflons ef bien différent, ce ne font plus les vibrations de l’air qui frappent im- médiatement l'organe. Il n’a même avec l'air, aucune communication, felon M. Camper; car Duverney avoit cru en apercevoir une. Mais Duverney & M. Camper, difent que lorfque le poiffon eft dans l'eau, le frémiflement excité dans le corps fonore, fe communique à fon organe à travers le crine. Cette manière d’entendre , fi différente de la nôtre, paroit d’abord indiquer un autre genre de fen- fation & un autre fens; mais, outre les preuves tirées de la reffemblance anatomique, & les expériences qui montrent que les poiffons éprouvent une fenfation dans les mêmes circonftances où nous éprouvons celle du bruit, on obferve que les vibrations de Fair ne font pas le feul moyen d’exciter en nous cette fenfation. M. Camper cite l'exemple de plufeurs fourds dont l'organe PRÉFACE: ik l'organe infenfible aux vibrations de l’air, devenoit fenfible en établiffant, par le moyen d’un corps capable de vibrations, une communication entre leur tête & le corps fonore. M. l'abbé Nollet à même éprouvé que dés ‘hommes entendent lorfqu’ils ont la tête plongée dans l’eau; & alors il faut néceffairement fuppofer que l’eau tranfmet à leurs organes le mouvement que les vibrations de l'air lui communiquent. L'action immé- diate de Pair n’eft donc pas néceflaire pour avoir [a fenfation du bruit. Les cétacés dont l'organe peut être immédiatement frappé par l'air, entendent comme nous dans l’eau & hors de l’eau; & il paroït que les autres poiflons privés de cette communication avec l'air, ne doivent entendre que lorfqu'ils font plongés dans l’eau, ou peut-être comme les fourds dont on à parlé, en établiflant une communication entré leur crâne & le corps fonore. Sur la Maladie des Chiens. Par M. Brafdor.. Cette efpèce d'animaux eft une de celles dont la confervation nous intérefle le plus. Sans parler des chiens de chaffe qui achettent au prix de leur liberté, le trifte avantage de partager les cruels plaifirs de leurs maitres, le chien eft utile dans la campagne, il aide homme à défendre fes pofleflions contre les animaux & contre l’homme même, il eft notré compagnon, notre ami. Et combien de malheureux entourés d'hommes “endurcis où corrompus, n’ont que cette reffource pour fatisfaire le befoin d’aimer & d’être aimés! Les chiens ont été attaqués d’une maladie épidémique vers 1764. Il en eft mort un grand nombre, & les fÿmp- tômes éffrayans de cette maladie ont rarement cédé aux remèdes, fur -tout dans les petits chiens dont la Say. érang. Tome VL b s Page 216. Page 508. x PRÉFACE. conflitution eft plus foible, la vie plus mal faine, & qui fouvent ne doivent cette petitefle extrême qui fait leur prix, qu'a des moyens barbares employés pour les em- pêcher de croitre. M. Brafdor a difféqué plufieurs chiens morts pen- dant cette épidémie, la mucofité de la membräne pituitaire étoit prefque toujours purulente , l’eftomac contenoit de cette matière que l’on peut regarder comme la caufe de l’inflammation obfervée dans ce vifcère. Dans la plupart des fujets l’inflammation de la membrane pituitaire étoit languiflante & blafarde; & il y avoit dans le labyrinthe des narines, un ou deux vers d’une efpèce inconnue. C’eft à ces vers que M. Brafdor attribue la caufe de {a maladie, mais il ne donne cette idée que comme une conjeéture qui n’efl appuyée fur aucune expérience, & l'explication qu’elle fournit n’eft peut-être pas toujours bien fatisfaifante. Sur un Papillon à tête de Chenille. Les parties propres à la tête des chenilles, & que M. Muller a retrouvées dans celle de fon papillon, reftent attachées dans toutes les efpèces connues, à la dépouille que quitte l'animal lorfqu'il pafle de l’état de chenille à celui de chryfalide. Ainh, le fait ob- fervé par M. Muller, indique des différences effentielles entre l’organifation de fon papillon & l'organifation générale de cette claffe d’infeétes. Mais le fait eft unique; M. Muller n’a vu qu'un papillon de cette efpèce, n'a point fuivi fes métamorphofes , & lorfqu'il s’agit de l’exiftence d’une efpèce nouvelle & qui bleffe l’analogie, on ne doit fe décider que fur un plus grand nombre d’obfervations, & d’obfervations complètes, PRÉFACE. x) HISTOIRE MEÉTÉOROLOGIQUE. Aurores boréales. Par M. Mefier & le P. Bouin. Pages 110 ! & 253. D de M. Meflier contient une circon£. + tance intéreffante. Cet habile obfervateur qu’on ne peut accufer de prévention ni de légèreté, à remarqué que chaque éclair de l’aurore boréale étoit accompa- gné d’un bruit fourd & continu. Les aurores boréales ne font pas toujours accompagnées de bruit, mais il fufht qu'elles le foient quelquefois, pour qu’on ne puifle plus en attribuer la caufe à latmofphère du Soleil : & qu'il faille leur en chercher une plus près de nous. Obfervations météorologiques de la Chine. Page 519. Ces obfervations faites à la Chine par le P. Amyot, ont été rédigées par M. Meffier. Elles conftatent entre autres ce fait fingulier, que Pékin, quoique fitué plus près de l’Équateur que Paris, de neuf degrés, eft fous une température aufli froide. EE PHYSIQUE Sur la diffrailion de la lumière à le Strabifine. pages 19 & . 2. Es deux Mémoires de M. du Tour , ne font que la 4 fuite des Mémoires imprimés dans les Tomes V, II & IV de cette collection. Sur le Point vifible. Page 241. M: d’Alembert à propofé dans le Tome L° de fes Opufcuks , quelques objections contre ce principe b Page 45. xij PRÉFACE. reçu en Optique, que chaque point d’un objet eft vu dans la direétion de la ligne menée de fobjet à l'œil; & il propofoit d'y fubftituer cet autre principe, que l'objet eft vu dans la direction de la perpendiculaire menée au point où le rayon partant de l’objet, vient frapper le fond de l'œil; mais ce nouveau principe paroifloit encore fujet à de grandes difhcultés. M. du Tour eflaye ici de prouver que le nouveau principe eft le même que le premier bien entendu, & de diffiper tous les doutes qui reftoient fur la vérité de tous les deux. Je ne fais fr fes raifons paroîtront fufhfantes ; cette matière eft très-délicate, & même elle eft liée avec la Métaphyfique. Le fens de la vue ne nous donne immédiatement que le fentiment des cour leurs, c’eft le toucher qui nous apprend à juger par la vue, des diflances, de la grandeur & des formes des objets. Ces jugemens que l’habitude nous inftruit à faire, ont été rappelés à des règles générales, & c’eft fur ces règles que font fondés les premiers principes de l’Optique. CH I. MIL.E, Sur la criflallifation des ‘Sels. M: ROUELLE ‘avoit avancé dans les Mémoires de l’Académie, année 17ÿ4, que le tartre vitriolé, ainft que plufieurs fels métalliques, fe pouvoient criftallifer avec excès d’acide. M. Baumé a prétendu que cette découverte de M. Rouelle n’étoit qu’une erreur, &:que cet acide fimple- ment interpolé entre les parties du tartre vitriolé, en étoit féparé par des,.moyens purement mécaniques, Par PRRXE. Fr À: CNE: xiij exemple, en plaçant fur du papier gris le tartre vitriolé, criftallifé avec excès d’acide. Un ami de M. Rouelle répondit pour lors, que le moyen employé par M. Baumé n’étoit point purement mécanique, & que la caufe de la féparation de l'excès d’acide pouvoit être une affinité plus grande avec la terre du papier gris, qu'avec le tartre vitriolé. M. Baumé, pour répondre à cette objection, propofe ici de féparer l'acide fur- abondant en plaçant fur du fable bien pur le tartre vitriolé, criftallifé avec excès d'acide. Nous obferverons ici que le tartre vitriolé acide, tel que M. Rouelle l'a démontré le premier, & celui de M. Baumé, attirent humidité de l'air; mais que le même Chimifle, qui défendit en 1760, le Mémoire de M. Rouelle, eft parvenu depuis à faire du tartre vitriolé , criflallifé avec excès d'acide, & qui n’attire point l'humidité de l'air. C’eft de cette efpèce de fel qu'il faudroit féparer l'acide furabondant par des moyens mécaniques; en cflet, fi on emploie ces moyens fur du tartre vitriolé acide déliquefcent, & qu’on obtienne du tartre vitriolé parfaitement neutre, il eft aifé d’imaginer comment l’eau de l’atmofphère s’uniffant avec cette mafle faline, a pu féparer & entraîner avec elle un tartre vitriolé toujours de plus en plus acide & déliquefcent, & s’il falloit un long temps & des opérations répétées pour féparer ainfi du tartre vitriolé tout fon excès d'acide, alors ce moyen cefferoit de pouvoir être regardé comme mécanique: combien n’y a-t-il pas de mixtes regardés comme tels par tous les Chimiftes, & que l’action de l’atmofphère décompofe à la fongue! Le tartre vitriolé perd aufi fous la moufle fon excès d’acide, mais M. Rouelle ne fe contenteroit pas de cette raifon & répondroit que les métaux imparfaits y Page 231. xiv PR EFALCE: perdent auffi leur phlogifique, & que cependant on regarde cette fubflance comme véritablement combinée avec leurs chaux ; enfin M. Rouelle le jeune, a prouvé que la crême de tartre étoit un fel à bafe alkaline, criftallifé avec excès d'acide ; ainfi le tartre vitriolé acide ne feroit plus le feul de ce genre, & fon exiftence ne doit lus paroître un phénomène {ingulier. Cette difpute entre d’habiles Chimiftes, a occafionné des expériences & des recherches intéreflantes, mais peut-être, n’a-t-elle pas d’autres fondemens que l’idée plus où moins étendue que M. Baumé & fes adverfaires attachent à ce qu’ils nomment moyens mécaniques. Décompofition du Tartre vitriolé par le Nitre. M. Baumé a obfervé le premier ce fait important, que l'acide nitreux décompofoit le tartre vitriolé, comme l'acide vitriolique décompofe le nitre, en forte ue fi l’on verfe de l'acide nitreux fur du tartre vitriolé, il fe forme dù nitre & que l'acide vitriolique quitte fa bafe alkaline; mais fi on laiffe la liqueur , cet acide vitrio- lique fe refaifit de fa bafe & en fépare l'acide nitreux qui redécompofe enfuite le nouveau tartre vitriolé, & cette alternative dure jufqu'a ce que tout l'efprit de nitre foit difipé; le concours de l'air eft néceflaire à ces expériences, & fi l’on bouche le vaifleau après la première décompofition du tartre vitriolé, l'acide vitrio- lique ne décompofera point le nitre. De ce phénomène & de ce que la décompofition du tartre vitriolé ne fe peut faire par la voie sèche, il paroit affez vraifemblable à M. Baumé, que l'afhnité plus grande de l'acide vitriolique avec l’alkali fixe, eft dûe à la fixité de cet acide; M. Baumé donne enfuite de tous les phénomènes de fon expérience, une théorie PRÉFACE xv fondée fur l’affinité de l’acide nitreux avec le phlogif- tique qui fe trouve dans les alkalis fixes ou volatils, feules bafes que cet acide puifle féparer de l'acide vitriolique, mais cette théorie demanderoit d’autant plus d’être appuyée fur des expériences que cette décom- pofition alternative n’eft pas le feul fait de ce genre connu des Chimiftes; que l’on Peut raifonnablement foupçonner l’exiftence de beaucoup d’autres faits fem- blables; & que peut-être il n’eft pas hors de vraifem- blance de fuppofer que la force d’une fubftance libre foit plus grande que celle de cette même fubftance après fa combinaifon. Cela fuffiroit alors pour expliquer comment une fubftance libre peut décompofer un mixte dont les principes font unis entre eux par une affinité, même plus forte que la fienne, lorfque la différence de ces afhnités n’eft pas confidérable. ÆEaux minérales de Saint - Rerny. Par M. Marigues, Chirurgien. Les Eaux minérales de Saint- Remy font ferrugi- neufes, & l’Auteur de cette analyfe s’eft appliqué für-tout à prouver qu'elles ne contiennent aucune fub- flance nuifible , & à déduire de leur analyfe leurs propriétés médicinales. If les compare enfuite avec celles de Pafly & de. Forges, mais les analyfes qu'il cite de ces Eaux minérales, font antérieures aux mé- thodes exades d’analyfe , découvertes dans ces derniers temps, & celle des Éaux de Saint-Remy qu'on trouve ici, doit être regardée moins comme une véritable analyfe , que comme un recueil d'expériences faites avec foin, & qui peuvent guider les Médecins qui voudroient faire ufage de ces Eaux. Page 259, Page 325. Page 613. x) PRÉFACE. Sur les moyens d'unir le Mercure au fer. M. Navier propofe dans ce Mémoire jufqu'a dix moyens d'unir, ou plutôt de méler le mercure & le fer, l’un & l’autre très - divifés. C’eft en mélant des diflolutions de fer & de mercure qu'il parvient à avoir ou des précipités martio-mercuriels, où un fel blanc neigeux afflez femblable par l'extérieur au fel fédatif, & qui contient en même temps Îles deux fubflances métalliques. M. Navier donne aufli des moyens de diffloudre ce mercure dans le foie de foufre, foit par la voie sèche, foit par la voie humide, & d’avoir ainfr en même temps & un liquide mifcible à l’eau, & une fubflance foluble dans l’eau, qui contiennent le mercure & qui ne contiennent pas d'acide. M. Navier a éprouvé de bons effets de ces dernières préparations, fur-tout contre les tumeurs fcrophuleufes & les maladies invétérées de la peau, maladies qui exigeoient encore plus que les maladies vénériennes, l'emploi d’un mercure mifcible à nos liqueurs, & dé- pourvu de l’âcreté des combinaifons de ce métal avec les acides. Sur l’Ether marin. Par M. le Baron de Bormes, Le procédé de M. de Bormes pour faire l’éther marin, confifte à diftiller de l’efprit-de-vin, fur une diflolution de fleurs de zinc dans l’acide marin con- centré au point d’être couleur d’or foncée , & de prendre en refroidiffant la confiflance d’une graiffe. On favoit déjà faire cet éther par le moyen de la liqueur fumante de Libavius, qui eft auffi une diffolution con- centrée de l’étain dans l'acide marin. C’eft à expérience des PRLTFACE. A des Artiftes à juger entre les différentes méthodes de fe procurer l’éther marin. M. le Baron de Bormes regarde lui-même comme douteux, Îles avantages de la fienne quant aux ufages médicinaux. AUNSA D PS SVE Sur Les Séries récurrorécurrentes. dr le Calcul des probabilités. Par M. de la Place. M. pz L'a Grancr cf le premier qui, dans les Mémoires de Turin, année 1760, ait fait dépendre la Théorie des Séries récurrentes de celle des équations * Jinéaires aux différences finies. Ces équations s’intègrent par les mêmes moyens, & dans des cas femblables à ceux ou l’on intègre les équations linéaires aux différences infiniment petites. M. de la Place a traité dans le Tome IV des Mé- moires de Turin, ce füujet fur lequel je ne eonnois que quelques remarques générales dans un Effai fur les diffé- rences finies, imprimé dans nos Mémoires pour l’année 1770, & il fe propofe ici de rappeler la Théorie des fuites récurrentes, dont la fomme a un dénominateur à deux variables, à l1 Théorie d’une efpèce d’équation, aux différences finies, dont la folution, lorfqu’elles font linéaires, fe peut déduire encore des mêmes principes. M. de la Place montre enfuite que cette efpèce de féries récurrentes , peut être employée utilement dans la folution de plufieurs problèmes du Calcul des p'o- babilités. Il termine fon Mémoire par deux Théorèmes, dont l’un eft une démonftration nouvelle d’un Théo- rème de M. de la Grange & de M. d’Alembert, l'autre montre que ce Théorème s’étend aufli aux différences Jay. étrang. Tome VI. c 18 P RMAF\'A CFE. finies. On peut voir fur ce dernier objet, les Mémoires de 1770, déjà cités. Tel eft l’objet du premier Mémoire de M. de la Place, dans le fecond il traite une branche de l’analyfe des hafards, bien plus importante & moins connue que celle qui fait le fujet du premier Mémoire; ici la pro- babilité eft inconnue, c’eft-à-dire que le nombre des chances pour ou contre un évènement propofé, ef indéterminé; on fait feulement que dans un nombre donné d’expériences, cet évènement eft arrivé un cer- tain nombre de fois, & on demande comment de cette feule donnée on peut conclure la probabilité de ce qui doit arriver dans la fuite. On voit que cette queftion renferme toutes les applications de fa doctrine des hafards aux ufages de la vie, & c’eft la partie de cette fcience la feule utile, la feule digne d'occuper férieu- fement des Philofophes; le calcul ordinaire ne fert qu’à donner les probabilités des jeux de hafards & des loteries, & il n’a pas même l'utilité de dégoûter de ces amufemens également funeftes à l’induftrie & aux mœurs. Les hommes qui peuvent s'occuper de calculs, ne font pas ceux qui fe ruinent au jeu ou en loteries. Dans les queftions que traite ici M. de la Place, le nombre des évènemens pofhbles doit être regardé comme infini, & chaque évènement comme une quantité différentielle; ainfr elles dépendent à la fois du Calcul intégral & du Calcul des différences finies. Cette manière de confidérer la probabilité inconnue des évènemens a été employée par M. Daniel Bernoulli & par M. d’A- lembert, dans leurs applications du calcul des probabilités aux avantages de l’inoculation. Lesprincipes fur lefquelsles Analyftes ont fondéle calcul des probabilités, mériteroient, fans doute, un examen PRÉ Fi À CAE: 19 approfondi. M. d’Alembert à propofé contre ces prin- cipes des objections que perfonne encore n’a réfolues. L'auteur de cette Préface fe propofe de donner quelques réflexions fur cette matière, d’autant plus importante, que les certitudes phyfiques ou morales des Ecoles ne font que différens degrés de probabilité, & que l'art de déduire de fes expériences des conféquences générales, ou de fe conduire d’après les obfervations, n’eft au fond qu'une fuite de problèmes du calcul des probabilités. M. de la Place termine fon Mémoire par quelques Théorèmes fur les intégrales particulières des équations différentielles, & fur les équations aux différences par- tielles; ces Théorèmes font pour ainfi dire le réfultat de plufieurs Mémoires très-favans, lûs à l’Académie & deftinés à être imprimés dans fes Recueils. Ces deux Mémoires de M. de la Place, ont été choifis parmi un très-grand nombre qu’il a préfentés depuis trois ans, à l’Académie, où il remplit aétuelle- ment une place de Géomètre. Cette Compagnie qui s’eft empreffée de récompenfer fes travaux & fes talens, n’avoit encore vu perfonne aufli jeune , lui préfenter en fi peu de temps, tant de Mémoires importans , & fur des matières fi diverfes & fi difficiles. GÉOMÉTRIE. Quadrature d'un efpace circulaire. Par M. Bourrand. Carre quadrature eft du même genre que celle des efpaces fi connus fous le nom de lunules d’Hip- pocrate. On trouve dans les Mémoires de l’Académie de Berlin ,-des recherches analytiques de M. Cramer, cÿ Page 400. 20 PRÉFACE. où il paroit avoir épuifé cette matière des lunules quarrables. ASTRONOMIE PRATIQUE. Obfervations affronomiques, Ne On trouvera dans ce volume, les obfervations de &464 quatre Éclipfes de Soleil. Pages 17, , 134276 De cinq Éclipfes de Lune, dont celle du 18 Mai 127 #32? 1961, a été obfervée en quatre lieux différens. AGE USE2), 516. Pages 45, Cinq obfervations des paflages de Vénus fur le Soleil 124,133? Jek6 Jun,x76ù: La plus grande diflance en latitude 352? #35* es lieux des obfervations , eft de Rouen à Porto, & en longitude de Béfiers à Porto. Page 395. Deux Obfervations de conjonélions de Vénus avec des Fixes. Page 514 Une de Vénus & de Jupiter, près de leur conjonction. Pages 157, 3 à ; s k 257,397. Trois obfervations d'Oppofitions de Jupiter. Page 351. Quelques obfervations d’immerfions ou d’émerfions des Satellites de Jupiter. Page 237. Une Oppolition de Saturne. Pageso2, Lrois obfervations de Comètes; celle de la Comète 240&383. de 1759, par le P. Bouin, eft très-détaillée. Page 48. Des obfervations des lieux des Planètes, par Île P. Bouin. Ces obfervations ont été faites à Rouen en comparant le lieu des Planètes avec les Étoiles fixes. PRÉFACE. 21 Enfin des obfervations de la Lune & des Planètes, », M ‘ ; ? ges 416 faites à Touloufe dans les années 1762 & 1763, par «478. M. d’Arquier. ASTRONOMIE THÉORIQUE. Sur la détermination des orbites des Comites. Pages 195 Par M. l'Abbé Bofcowich., DE Crsr à Newton que l’on doit l’idée de calculer l'orbite des Comètes dans des paraboles avec lefquelles la partie vifible de lorbite de ces Aftres fe confond prefque toujours d’une maniere feufible. La méthode d’approximation qu’il a employée pour déterminer cette parabole, confifte à la regarder comme fe confondant fenfiblement avec une ligne droite, durant un petit ef- pace. Mais toutes les facilités que donne cette hypo- thèfe, toujours légitime , ne fufhfent pas encore pour avoir une méthode ufuelle, la méthode graphique de Newton n’a paru ni affez précife ni aflez facile, Le célèbre aftronome Halley, a cherché à en donner une plus parfaite. M." Euler & Fontaine fe font occupés du même objet. Depuis, M. Lexel, difciple du premier de ces deux grands Géomètres, a fait de cette matière le fujet d’un Ouvrage particulier, imprimé en 1770; & l’Académie des Sciences de Berlin a propofé pour fujet du Prix de 1774, les moyens de perfectionner les méthodes pour déterminer les orbites des Comètes. Les conditions qu’il femble qu’on doive exiger d’une nouvelle méthode de ce genre, font d’être praticable, & fur-tout de ne donner que des erreurs du même ordre que celles des obfervations. Toute méthode qui n’a point ce dernier avantage , eft abfolument défeétueufe, Page 318- 22 P. R ÉLE À CE; & comme les obfervations doivent acquérir par Île progres néceffaire de l’Aftronomie-pratique, une précifion tou- jours de plus en plus grande, on ne peut regarder comme véritablement utile qu’une méthode par laquelle on pourroit, quelque petite qu’on fuppofit l'erreur des obfer- vations , avoir des élémens de l’orbite une valeur dont la différence avec la valeur réelle ne put être d’un autre ordre de grandeur; or c’eft ce dont il fera difficile de s’aflurer toutes les fois qu’on n’aura pas évité toute efpèce de tâtonnement. La méthode de M. l'abbé Bofcowich, dont l’idée eft dûe à M. Bouguer, paroît avoir l'incon- vénient d’exiger des obfervations très-exaétes. Aufñr Ics Afl\unomes qui ont voulu l'appliquer à la dernière Comète, l’ont-ils trouvée très -fautive, Elle ne peut donc étre utile que pour un petit nombre de cas. Sur les taches du Soleil. M. l'abbé Pézenas donneici une manière rigoureufe de déterminer par trois obfervations d’une tache du Soleil, le temps de fa révolution & la pofition de fon axe de rotation. Cette méthode fe déduit facilement des prin- cipes' de la Trigonométrie fphérique. M. l'abbé Pézenas obferve que l'erreur d’une minute dans l’obfervation, en produit une de 15 degrés dans la valeur de la dif- tance de la tache obfervée au bord du Soleil le plus voifin de l’obfervation; d’où il conclud que ces obfer- tions doivent être faites avec des lunettes de 15 à 20 ieds, & un micromètre de 40 pieds de foyer. Il détermine par fa méthode les deux élémens cherchés d’après deux fuites d'obfervations faites, l’une en 1676 par M. Picard, l’autre par le P. Poczobut en 1762. Son réfultat montre que la méthode ordinaire cft fautive, puifque l'axe de rotation qu'on fuppofoit PRÉFACE. 23 pouvoir fe confondre avec celui de lécliptique, fait réellement avec lui un angle de $ à 6 degrés. Mais les réfultats des deux obfervations de M. l'abbé Pézenas diffèrent trop entre eux, pour qu'on puifle en rien conclure de précis fur le temps des révolutions des taches , ni fur la pofition de leur axe, ni même fur l'uniformité ou fur la loi de ces phénomènes. On trouve une autre folution du même problème, par M. de Saint-Jacques de Silvabelle, dans le Tome F de cette collection. ARTS. Art de polir les Verres. M. ANTHEAULME rend compte de deux Effais de Junettes achromatiques d’après les formules de M. Clairaut , le fecond n’eût pas de fuccès. L'auteur croit devoir attribuer cet accident à ce que la furface plane d’un de fes verres, s’étoit déformée par le poli; & pour éviter cet inconvénient, il propofe de polir les verres dans des baflins comme on les forme. Ce chan- gement dans la manipulation de cet art fi important, fufit peut-être pour amener à une grande perfection; on fait quelle fupériorité avoient les verres taillés par Campani, & il eft prefque für qu’elle n’étoit dûe qu’à des manipulations dont la mémoire s’eft perdue après la mort de cet artifte. Voyez dans les Mémoires de l’Académie de 1764 & 1770, des recherches de M. le Duc de Chaulnes & de M. Jeaurat fur le même objet. Page 465. Page 372. 24 PRÉFACE. Art de la Faïencerie. Par M. Bofc d’Antic. L'Art de la Faïence étoit encore un fecret en France du temps de Bernard Palifh. Ce reftaurateur de d'Hifloire Naturelle n’étoit pas, comme on l’a imprimé, un fimple Potier de terre, mais un Arpenteur - Géo- graphe, qui confuma fa fortune, fa fanté & feize ans de fa vie à deviner le fecret d'appliquer l'émail fur la terre; cet Art eft devenu commun & 1 été très-négligé, les Chimiftes occupés de perfectionner les Manufac- tures d’une poterie plus belle & plus utile, mais qui ne pourra devenir de long temps d'un ufage général, ont abandonné aux Ouvriers l’Art de la Faïencerie. M. d’Antic, que fes travaux fur la Verrerie ont mis à portée de connoître les Arts fondés fur l'action d’un feu plus ou moins violent appliqué à différentes terres, a examiné les procédés des Faïenciers en chimifte & en homme qui poffède la pratique des Arts. Il pro- pofe ici pour celui de la Faïencerie, des réformes utiles tant fur le choix des terres & les proportions des mélanges, que fur la compofition de l'émail & la nature des fels employés à le rendre plus fufible. MÉMOIRES 1 AT, À LT RS RE A << MÉMOIRES MATHÉMATIQUE D'E: :P'H:Y:SeI OU :E, Préfentés à l'Académie Royale des Sciences par divers Savans, & Îüs dans fes Affemblées. OBSERVATIONS SUR LA FORMATION DES STALACTITES a Monte-Mario, près de Rome. Par M. PAbbé MAZzEAS, Correfpondant de l'Académie. l ES Stalaëites font, de toutes les produétions minérales, celles dont le mécanifime paroïit le plus acceffible à nos recherches; fi Nature les forme fous nos yeux, & piefque fous nos pas : nous les fuivons dans leur accroiflement, dans leurs Sav. étrang. Tome VI A 2 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE progrès, dans les altérations qu'elles éprouvent; mais nous les perdons de vue dès que nous remontons à leur origine & aux élémens qui les compofent ; nous _ignorons jufqu'à préfent la nature de ces élémens, la manière dont ils fe combinent, les Joix qu'ils fuivent en paffant de leur état invifible à cette forme groffière où nos fens les aperçoivent. La plupart de ceux qui ont étudié la Nature dans une opé- yation fi délicate, l'ont fouvent abandonnée, rebutés par les obflacles & les difficultés; d’autres fe font contentés de quelques notions générales, mais qui laiffent toujours ignorer le fond du mécanifme : ces exemples n'ont rien qui furprenne, quand on commence foi-même à voir de près lefpèce de labyrinthe dans lequel on s'engage; l'effet le plus fimple, & qui paroit le mieux aflorti à la foibleffe de nos lumières, devient un objet prefque immenfe par la multitude des conféquences dans lefqüelles il faut le fuivre; tant il efl vrai que fur chaque être de la Nature eft empreinte une portion de cette Intelligence infinie qui préfide à l'Univers. La méthode que je me fuis prefcrite pour acquérir quelque notion plus détaillée fur cette matière, a été de confidérer atten- tivement les effets dans tous les rapports & fous les différens points de vue où la Nature me les a préfentés, & de les com- parer enfuite, foit à des faits analogues, foit au réfultat des expé- riences que j'ai faites à cette occafion; quant aux raifonnemens que j'en ai déduits, je laiffe au temps qui müûrit tout, à les con- firmer ou à les détruire. Je diviferai ce Mémoire en deux parties; la première contiendra les phénomènes que jai obfervés ; & la feconde, les expériences que j'ai faites fur les parties élémentaires des flalaétites. PREMIÈRE PARTIE. ÆExpofition des Phénomènes. Monre-Mario, connu dans l’ancienne Rome fous le nom de Clivus Cinuæ, eft la plus haute des collines qui bordent la rive DES SCIENCES 3 occidentale du Tibre; ces collines, que fon nommoit colles Vaticani, commencent à Ponte-molle, environ à un mille & demi au-deffus de la ville, & vont fe perdre infenfiblement dans la plane. Les Anciens ne nous ont rien dit de particulier fur cette montagne; elle eft célèbre chez les modernes par la grande quantité de foffiles & de pétrifications qu'elle renferme, mais œux qui en ont parlé ne nous en ont donné qu'une defcription peu détaillée ; voici les principaux phénomènes qu'on y obferve. Les foffiles, de même que les coquilles pétrifiées, fe trouvent par tas féparés des uns des autres; ces tas font formés par couches rallèles, & ce parallélifme s’obferve auffi dans les différentes couches de fable, dans les glaifes, dans les graviers & dans toutes les efpèces de terre qu'on y trouve : au pied de cette montagne, & de prefque toutes les collines de la campagne de Rome, on aperçoit une grande quantité de ces pierres que la mer roule fur fes bords, & qui s’arrondiffent par le frottement que leur caufent les flots; on les connoït fous le nom de galets ou de pierres Zenticulaires : nous en diftinguerons dans la fuite de deux efpèces. Ces pierres, les pétrifications & les flalatites formées par la filtration des eaux à travers les terres, font les feules productions minérales que l'on trouve dans cette montagne. Les altérations que les foffiles ont éprouvées, font relatives à la qualité du terrein qui les contient; ce terrein en général eft un fable jaunâtre, mêlé avec plus ou moins de terres abforbantes, comme on le voit par fa fermentation avec les acides, qui eft plus ou moins forte, fuivant que la terre calcaire eft plus ou moins abondante ; lorfque le fable domine, & qu'il eft appuyé fur un terrein léger, fec & aride, les foffiles y font affez bien confervés; lorfque le terrein eft ferme, un peu humide, & qu'il a pour bafe des terres argilleufes, tous les coquillages y font pétrifiés ; lorfque le terrein eft une glaife pure, on n'y trouve ni foffiles, ni pétrifications; enfin lorfque le terrein eft tel que la terre abforbante domine fur le fable, & qu'il eft entièrement détrempé par les eaux de fource; les coquilles y font prefque réduites en pâte, & leur épaiffeur confidérablement diminuée. Le genre de coquilles qui dominent à Monte-Mario, font les bivalves; & les A ji je Obfervations 2 Obfervationi TII.me Obfervation. + Lithogérgto- fie : AG “partie, Page j 3e # De origine Zapidum, JV.me Oblervation. 4. MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE. efpèces de ce genre, font les pétoncles, les cœurs de bœuf , les fpondyles, les tellines, les huîtres, &c. Les eaux de fource qui fe filtrent à travers ces amas de co- quillages, & qui fe diflribuent de Monte-Mario dans les vallées du voifmage, forment une ftalaétite blanche & tranfparente comme Y'albâtre, elle eft moins dure & moins pefante que le maibre, la vétuflé ne la rend pas plus compacte; je me füuis afluré de ce fait en comparant les ftalactites les plus récentes, avec celles que jai trouvées dans des conduits creufés par les anciens Romains ; la pouffière qui s'en détache par le frottement, eft grafle, & analogue à celle des pierres gypleules; celles-ci, comme la éprouvé M. Pott *, ne fermentent jamais avec les acides, le contraire arrive dans notre ftalactite, & cette fermentation même eit violente; lorfqu'on la frappe avec force, elle donne une odeur fulfureufe ; approchante de celle des pierres à fufil; la calcination ne Ja réduit ni en véritable chaux ni en véritable plâtre, le feu la fait décrépiter & la rend friable; fi on lhumeéle après la calcination, il s'en exhale une odeur de pourriture, comme Henckel l'a obfervé P; quoique fufceptible de poli, elle ne l'eft ni au degré du marbre ni au degré de l'albâtre, & elle me paroit être une fubftance moyenne entre ces deux pierres. Les caraélères que je viens d'expoler fe remarquent auf dans la fubflance pétrifiée des pétoncles, des cœurs de bœuf ; &c. fuivant que la pétrification eft plus où moins complete; ces pétrifications ne différent de la flalactite que par le plus ou le moins de. matières hétérogènes qui fe mélent avec la liqueur pétrifiante, dont nous. examinerons la nature dans la deuxième partie: en oblervant avec attention les foffiles qui commencent à fe pétrifier, on trouve qu'ils fe réduilent d'abord en terre calcaire, & que cette terre prend infenfiblement la confiflance de pierre, en fe laiffant pénétrer par les parties les plus divifées des fubftances ui l'environnent; auffi voit-on toujours dans la croûte qui forme l'épaiffeur du foffile pétrifé, les couleurs du fable & des terres qui le touchent immédiatement ; la couleur qui pénètre lé plus avant , eft celle d’une terre martiale fort abondante dans les fables de cette montagne, mais qui n'entre point efflentiellement dans MÜTDAE.S JS:È LE NeC'E 48 $ lä formation des flalactites & des pétrifications, puifqu'on en trouve où l'on ne peut foupçonner l'exiftence de cette terre; lorfque le bivalve eft exactement fermé, on trouve ordinairement Fintérieur rempli de criflaux fous la forme de pyramides dont les pointes partent d'un même endroit, & dont les bafes font des angles folides: ces criflaux fermentent avec les acides, mais moins violemment que fa flalaétite; ils n'étincellent point avec l'acier, ils {e réduifent par la trituration en une pouflière blanche qui étant calcinée, ne donne ni de la chaux ni du plâtre; ces criftaux décrépitent fur les charbons ardens, & ils ne me paroifent différer de la flalaélite que par le degré de pureté que. leur a donné la filtration. A différentes profondeurs dans les terres, on trouve des pierres lenticulaires , liées les unes aux autres par un maflic fort dur, qui ne paroït à la vue fimple qu'un mélange de fable & de gravier, dont on défunit aïfément les parties par le moyen des acides; pour peu qu'il ait acquis de confiftance, on en tire des étincelles avec l'acier. Les galets ou pierres lenticulaires qu'il renferme, paroiflent fe nourrir du ciment dont ils font enve- loppés: on les obferve à Monte- Mario depuis leur naiflance jufqu'à leur parfait accroifflèment; dans leur naifflance, ce font des. fubflances crétacées, des morceaux de marne arrondis, & de différentes groffeurs ; lorfqu'ils font pétrifiés, ils font teints de la couleur de leur ciment; on. en trouve dont la fuperficie (ule eft durcie, & dont l'intérieur eft encore plein de marne; d’autres dont l'intérieur ,eft vide, & d’autres enfin qui confervent encore leur nature & leur forme de pelotons de marne: fi le ciment contient différentes couleurs, les pierres lenticulaires en font mar- brées dans toute leur épaiffeur : on peut donc les regarder comme des pierres parafites ; elles ne font jamais feu avec l'acier, & par conféquent on doit les diflinguer de quelques pierres à fufil d’une forme irrégulière qui s'y trouvent mélées accidentellement ; il faut encore les diftinguer de ces pierres ifolées que les flots détachent des rivages & des rochers, & qui reçoivent enfuite leur arrondiffement du frottement qu'elles éprouvent fur les bords de la mer. A ïf vire Obfervatiom} VI me Oblervation, VIE Obfervation, VITE Qblervation, 6 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Lorfque les pierres lenticulaires ont acquis toute leur dureté ; on aperçoit à leur point de contaét avec le maftic, une multitude de petits criflaux qui ne pouvant plus pénétrer dans l'intérieur de ces pierres, S'attachent à leur furface: on peut regarder ces criftaux comme la partie la plus pure &c la plus homogène du ciment; ils donnent avec l'acier des étincelles abondantes, & ne fermentent point avec les acides; deux propriétés qui doivent les faire dif- tinguer du fpath des coquilles pétrifiées, & qui défignent par conféquent, une différence dans la nature de ces deux fubftances. Le ciment eft blanc, jaune ou noir; ce dernier eft celui qui pétrifie avec le plus de force, & dont les criflaux font plus abondans. J'ai trouvé fort fouvent de ces pierres lenticulairés dans les anciens édifices de Rome, fur-tout dans les ermes de Titus: ces pierres confervoient encore leurs criflaux, mais la grande quantité de falpêtre fr: commune dans ces fortes de ruines, avoit fait perdre au maftic & aux criflaux, leur propriété d’étinceler avec l'acier. En parcourant enfuite les montagnes de la Sabine, depuis Tivoli jufqu'à Vico - varo, j'ai trouvé de ces efpèces de pierres, mais beaucoup plus grofles qu'elles ne le font à Monte- Mario; il y a de ces mafles qui à vue d'œil doivent pefer plus de cinq cents livres, & dont les pierres lenticulaires font de la groffeur d'un œuf, quelquefois même plus grofles, & toujours liées par un maftic, tel que nous l'avons décrit ci-deflus. Dans ces endroits, je n'ai trouvé aucun veftise de foffiles, malgré toutes les recherches que j'ai faites; cependant les eaux qui fe filtrent à travers les terres où l’on trouve ces fortes de pierres, donnent uné ftdaétite qui eft précifément la même qu'à Monte-Mario. Ce phénomène qui fmble répandre quelque obfcurité fur la caufe de li formation des ftalaétites à Monte-Mario, ne s'éclaircit pas davantage, fi l'on defcend dans les fouterrains des environs de Rome; l'étendue que j'en aï parcourue ne m'a offert aucune trace ni de foffiles ni de pierres lenticulaires ; les parois de ces fouterrains, font des amas de fable formés par couches, & fur- tout une terre noirätre, sèche & aride, aflez ferme pour foutenir les voûtes; cependant l'eau de pluie qui traverfe ces terres, & DES SCIENCES. 4 les eaux de fontaine qui vont s'y perdre, donnent encore Îa même flalaclite, quoique moins épaifle & moins abondante: cette terre sèche & noïrâtre ne m'a préfenté dans l'examen que jen ai fait, qu'un limon defféché, un fable extrêmement fm, & beaucoup de matière qui décrépite Jur les charbons; les plus gros morceaux de cette matière, mexcèdent pas un grain de millet , & toute la terre en eft parfemée. IL s'enfuit de la remarque générale que nous avons faite fur le parallélifme des différentes couches de terres, de fable, de foffiles à Monte- Mario, que cette montagne a été formée par des dé- pôts fucceflifs, pendant le féjour de ja mer dans la campagne de Rome, foit que ce féjour ait été leflet. du déluge, foit que la mer fe foit retirée peu à peu de cette contrée, comme elle fe retire encore infenfiblement de toutes les côtes de l'Italie : on ne trouve à Monte - Mario, aueun figne de ces bouieverfemens ordinaires dans les montagnes voifines des Volcans, tout y eft difpofé par lits parallèles;, mais comme chaque lit renferme des matières d'une nature différente , j'ai tâché d'examiner plus par- ticulièrement celles qui font lavées par les eaux qui forment les flaladtites. Ces eaux tirent ler fource d'une grotte ‘qui pénètre fort avant dans la montagne : dès l'entrée de cette grotte, les flalactites nont que 3 à 4 lignes d'épaïfleur, mais plus on y pénètre, plus les croûtes qui tapiflent les parois du fouterrain deviennent épaifes; elles croifflent même jufqu'à former des blocs & des mafles qui fermeroient les conduits des eaux, fr l'on n'avoit foin de les rompre de temps à autre. Je fis dégarnir la voûte d'une partie de fa flalatite, pour examiner la qualité des terres; à peine en eut-on fait tomber quelques mafles, que je fentis la même odeur qu'on éprouve en remuant efpèce de fédiment des eaux de la mer, connu fous le nom de vafe ; il n'étoit guère poflible de le méconnoïtre ici, non-feulement par lodeur de patréfaction qu'il exhaloit, mais encore par fa couleur noïrître, & par l'amas prodigieux de pétoncles dont il étoit chargé, efpèce de coquillage qui recherche toujours les endroits valeux, & qui sy eufonce quand la mer { retire, F LB < te Obfervations x me Obfervation. xAUre @Obfervation, 8 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Ïl ne me paroït pas douteux que la patréfaétion qui fe mani- fefte dans ce fédiment, n'opère une décompofition dans les fubflances qu'il renferme; que les fables, les graviers, les co- quillages ny reçoivent des altérations capables de féparer & de défunir leurs parties; j'ai fait diffoudre une demi -once de cette vafe dans de l'huile de vitriol, ce qui a produit une effervefcence confidérable : le tout ayant repofé pendant vingt-quatre heures ; j'ai lavé les matières pour en retirer les parties difloutes par l'acide vitriolique ; & j'ai répété opération fur le réfidu, jufqu'à ce que les matières ne fermentaffent plus. Il m'eft reflé un fable très-fin ; où l'on diftinguoit au microfcope quantité de petites lames bril- lantes comme le talc; cependant a facilité avec laquelle ce fable entre en fufion avec un peu d'alkali fixe , me perfuade qu'on ne doit pas le regarder comme une fubftance talqueufe , dont Îa vitrification eft beaucoup plus difficile; mais comme un fable altéré, rongé, décompolé par la fermentation des matières avec lefquelles il seft trouvé mélé: j'ai tout lieu de croire que ce fable ainfi divilé, entre eflentiellement avec la terre abforbante des coquillages dans fa formation des flalactites ; en effet, lorfque par la calcination la flalactite eft réduite en une matière friable, on y découvre à l'aide de la loupe des parcelles fondues & vitrifiées, fur lefquelles les acides n'ont plus de prife; le même phénomène s'obferve auffi dans le fpath des coquilles pétrifiées, & dans le ciment des pierres lenticulaires. Si l'on verfe de l'huile de vitriol, comme dans l'obfervation précédente, fur le ciment des pierres lenticulaires, il fe fait une fermentation, & le fable défani tombe au fond de la liqueur; ce fable eft beaucoup plus abondant que la terre abforbante, car fi l'on verfe un peu de leffive d'alkali fixe fur l'acide qui a fervi à décompoler le ciment, il ne fe fait prefque point de précipité, & la quantité de fable fe trouve à peu de chofe près égale à fon poids avant la décompofition: ce fable a Ja propriété de pétrifrer les coquillages qu'il renferme avec tant de force, qu'elles ne paroiffent fouvent que fous la forme de criflaux; mais ces criflaux ne donnent jamais d’étincelles avec l'acier, quoiqu'ils ne paroiflent pas différer à la vue fimple de ceux qui leur font contigus, & irent DES SCIENCES. tirent immédiatement leur origime du maftic; de plus ils f faiffent entamer par les acides, ce que ne font point les derniers, du moins avec la même facilité. Il eft naturel de condure de cette obfervation que les criflaux qui appartiennent au maflic des pierres lenticulaires, font formés par la partie la plus pure & la plus atténuée du fable, & qu'ils approchent de {a nature du quartz ; que ceux au contraire des coquilles pétrifiées, formés de la com- binaïfon du fable avec la terre calcaire de ces mêmes coquilles, approchent davantage de Ja nature du fpath alkalin, dont M. Pott donne la defcription à la page 224 de la II partie de [a Lirhogéoguofie. Quelle que foit la caufe primitive de Ia dureté du maflic des pierres lenticulaires, je trouve beaucoup d’analogie entre ce fable durci & la confiflance que prennent les fables extrémement fins, lorfqu'ils ont féjourné long-temps dans les eaux de la mer : c’eft une obfervation que Pline avoit faite, & que j'ai eu occafion de vérifier dans les ports conftruits par les anciens Romains; quis Jatis miretur, dit ce favant Naturalifle, pulverem appellatum in Puteolanis collibus opponi maris fluétibus merfumque protinus fieri lapidem unum inexpugnabilem undis © fortiorem quotidie utique fi cumano mifceatur cæmento : mais il ne faut pas prendre à la lettre le paflage de Pline; la Phyfique ne nous permet pas aujourd’hui de ranger dans la claffe des véritables pierres, des” fubftances fimplement durcies: fi lon verfe de acide vitriolique fur les pierres fablonneufes du rivage de Pouzzoles, leurs parties fe défu- niffent fans aucune fermentation, & retombent peu-à-peu au fond du vafe : le maflic fait avec la chaux & la pouzzolane, acquiert pareillement dans les eaux de la mer, une dureté fupé- rieure à celle que le temps lui donne dans les édifices de terre; mais cette dureté n'eft accompagnée ni de la pefanteur ni de la liaifon qui caractérile les véritables pierres; néanmoins le phé- nomène réduit & apprécié comme il doit l'être, n’en eft pas moins curieux, & il nous aïde à concevoir celui du ciment des pierres fenticulaires , qui eft un fable très-fin & qui a été long-temps détrempé par les eaux de la mer, comme on le voit évidemment par les coquilles qu'il renferme, Say. étrang. Tome VI, B_ L XLR Obiervation, Plin, de pulvere pureol. Hift, Natur. / pre Obfervation, 1x0 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L ACADÉMIE Il me paroït qu'on peut déduire deux conféquences principales : dés phénomènes que nous avons expofés jufqu'à préfent; 1° qu'on doit rapporter l'origine des flalactites à un fable très-divifé, mêlé avec une terre abforbante pareillement divilée; 2.° que la caufe de la divifion, tant du fable que de la terre abforbante, vient de ka putréfation naturelle aux fédimens de la mer. IL nous refte maintenant à examiner par quel mécanifme ces parties ainfi divifées, fe rapprochent & s'uniflent pour former un corps folide, SPEVCRONNÈDHE" PP AURUT TE Obfervations fur la décompofuion du Sable, des Terres calcaires 7 fur les phénomenes qui en réfultent. ï, A décompofition du fable par la putréfaction des fédimens de la mer, exige un temps fort au-deflus de {a durée de notre ètre, & renferme d’ailleurs bien des circonflances que l'obfervation n'a point encore dévoilées; j'ai cherché une voie plus courte & plus aifée pour parvenir au même but; je fupprime les détails qui ne m'ont point réufli, & je me contente d'oblerver que de tous les diflolvans que j'ai employés, le foie de foufre ef celui qui a le mieux réuffr, Je mis dans un creufet de la pouzzolane, du foufre & du Mitre fixé par les charbons, & je fufpendis au-deflus du mélange un vafe de verre propre à recevoir les vapeurs; dès que le foufre commença à fe fondre, les vapeurs entraînèrent une portion très- fenfible de fable, mais extrêmement divifée, & fous la forme d'une pouffière fort brillante; quand les vapeurs cefsèrent, je renouvelai le foie de foufre, & je retirai du creufet, par cette méthode, environ un tiers de la quantité du fable que jy avois mis. Je lavai le fable ainfi évaporé, & je le mélai avec une égale quantité de chaux dans un vale de verre, où je mis une quantité fuffifante d'eau pour qu’elle furnageñt de trois à quatre doigts; le tout ayant été placé dans un lieu frais, j'obfervai qu'à mefure DWENS" SC. IE ‘NC ES La: qué l'eau s'évaporoit, il fe formoit fur Les parois du vale des incruflations fort blanches & beaucoup plus adhérentes que lorfque je mélois avec la chaux de la pouzzolane dans fon état naturel ; jobfervai de plus que la lenteur avec laquelle fe faifoit l'évapo- ration de Veau, influoit beaucoup fur l'adhérence de ces incruf- tations, de forte que dans les endroits expofés au foleil où au feu, cette adhérence étoit nulle. Ayant remarqué pareïllement une différence très-fenfible dans 17m la dureté des ftalaétites de Monte-mario, qui fe forment dans Fin- Obiervations térieur de fa montagne, & de celles que les mêmes eaux forment ; en plein air, je répétai fur ces eaux l'expérience que je viens de rapporter ci-deflus; placées au foleil, elles laifsèrent tomber au fond du vafe quantité de molécules blanches, qui examinées au microfcope, paroiffoient fous la forme de très-petites furfaces tranfparentes : une pinte de la même eau, placée dans une gla- cière, ne fit aucun dépôt; mais à melure que l’eau s'évaporoit, ï fe formoit autour du vale des incruflations très- dures; en renouvelant la liqueur pour former de nouvelles incruftations fur cette première, & en augmenter l'épaifleur, j'eus la même fta- Jactite que ces eaux forment à Monte-mario. . Une deuxième expérience confma d'une manière encore plus 111 lumineufe, la connexion que je venois d'apercevoir entre l'adhé- Obtvation, rence des parties élémentaires des corps, & lévaporation du fluide qui les tient en diffolution: je pris du fable noïâtre fort abondant aux environs de Rome, & qui étant éprouvé avec les acides ne donne aucun figne d'effervefcence. Je répétai fur ce fable l'expérience que je venois de faire fur la pouzzolane avec le foie de foufre; une partie de ce fable s'éleva pareillement du creufet avec les vapeurs fulfureufes, & perdit fa couleur noire pour prendre celle d'une pouflière Kanche & brillante comme celle du talc: ayant délayé dans un vafe de verre plein d'eau, ce qui me refloit dans le creufet, je laïffai le tout repofer dans un lieu frais; je vis dans l'efpace de trois ou quatre heures, la furface de eau couverte de pellicules noïâtres, teintes d’une variété de couleurs fort vives, mais pêle-méle & fans aucun B ij Si 32 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE ordre : en exawminant attentivement la liqueur à mefure qu’elle diminuoit par lévaporation, j'obfervai : 1. Que la première incruftation étoit un tartre vitriolé formé par acide vitriolique du foufre, & le nitre fixé, par les charbons; celles qui fe formèrent enfüite, étoient des bandes colorées qui fuivoient l'ordre & a régularité des couleurs, obler- vées par M. Newton dans fes expériences fur les corps minces; es parois du verre après Févaporation totale de la liqueur, pré- fentoient fur toute la furface des cercles colorés, parallèles les uns aux autres, & tellement adhérens qu'il ne me fut pas poffble de les effacer par les lotions fréquentes que jemployai : 2 Comme ces bandes colorées ne parurent pas dans la pouzzolane lorfque je fis fur elle la même expcrience, je foup- çonnai que Le fable noïrâtre qui avoit fervi à mon expérience, pourroit bien contenir quelques parties métalliques, & n'être point aufli pur que je favois d'abord cru; & en eflet, l'efprit de nitre qui navoit eu aucune prife fur ee fable dans fon état naturel, entama les couleurs & les détruifit peu à peu; je vis enfuite que cs molécules colorées - adhérentes aux parois du verre étoient ferrigineufes, puifque le fable qui les avoit fournies fe laïffa prefque entièrement attirer par l'aimant : 3 Ce qui me paroît digne d'être bien obfervé dans le phé- nomène que je viens d'expoler, c'eft le mécanilme qui produit Vadhérence des molécules fur les paroïs du verre ; fr l'on. enlève ces molécules de defliis a furface de Veau pour les appliquer fur la glace la mieux polie, elles n'y adhèreront pas, quelque temps quonles y hiffe; mais fi lon trempe cette glace dans la liqueur même, afin que les pellicules ne sy attachent que peu à peu & pendant l'évaporation infenfible de Veau, elles s'appliqueront alors fur Le verre avec une telle adhérence qu'on ne pourra les en féparer; le même phéno.f.ène soblférvant dans toutes les éaux qui tiennent en diffolution les élémens des corps, nous pouvons conclure que la loi en vertu de laquelle ces élémens adhèrent mutuellement entreux , ou à des furfaces polies, exige, comme une condition préliminaire, qu'ils foient en équilibre dans un fluide; & que ce fluide s'évapore avec aflez de lenteur pour lai Ter aus S'c3rENe st 3 la force qui réfide dans ces molécules, produire leur action mu- tuelle l'une fur l'autre, Cette expérience nous donne une raïfon qui me paroît bien plau- fible, de la différence de dureté qu’on obferve dans les incrufations formées en plein air, & dans celles qui fe font à un degré de froid capable de ralentir l'évaporation du fluide; elle fait concevoir encore la longueur du temps que la Nature emploie à ces fortes de productions, & confirme ce que M. Newton avoit avancé fur l'épaiffeur requife dans les corps pour décompoler la lumière ; car fi dans l'expérience précédente on renouvelle la liqueur qui s'eft éva- porée, & qu'on y retrempe le verre coloré, l’épaiffeur des couches augmente d'une manière fenfible, & les couleurs difparoïffent.. Si l'on décante la liqueur de deflus le fédiment qui set pré- cipité dans l'obfervation deuxième, par le féjour des eaux dans un lieu chaud, & que l'on mêle ce fédiment avec de l'eau fraîche, il n’incruftera plus les parois du vale, & ne donnera point de flahctite, quelque froid que foit l'endroit où l'on. expofera la liqueur. Cette oblervation me porte à croire que les élémens de flala@ites fufpendus dans Veau, pourroient bien y étre combinés avec quelque acide ; l'odeur fulfureufe que donnent les flalactites frappées violemment, me confirme dans cette opinion : il ne m'a: pas été poffible jufqu'à prélent d’en avoir des preuves décifives ,. mais mon peu de fuecès à cet égard ne prouve rien; les Chi- mifles, aux expériences defquels nous devons nos counoiffances dans la compofition des minéraux, ont tous conflamment obfervé que les élémens tenus en diflolution par un fluide, & qui fe réuniflent par lévaporation de ce fluide pour former un corps dur, font toujours joints à un acide; que cet acide eft uni- verfellement répandu dans la Nature; qu'on le trouve dans l'at- mofphère, dans l'eau, dans les entrailles de 1a terre : qu'il eft joint à prefque toutes les produétions minérales, depuis l'alim & le vitriol qui font de véritable fels, jufqu'au tale, aux ardoifes, aux gyps, &c. qui font de véritables pierres; & que toutes les produétions de ce genre ne diffèrent entr'elles que par la nature des élémens, & l'altération de l'acide qui { joint à ces élémens. B iÿ RATE Obfervation- 14 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE \reS Nous avons une preuve bien évidente de ce principe dans Les Oblervation. bierres calcaires qui forment les carrières de Tivoli, & dans les pierres argileufes qui donnent Falun de Ja Zo/fa aux environs de Civitta WVecchia. Je terminerai ce Mémoire par ces deux oblervations, en attendant que le temps & l'expérience nous dévoilent plus clairement cette théorie. Les eaux qui jaïlliffent de ces efpèces de gouffres, connus en Halie fous le nom de So/fatara, & dont je donnerai dans la fuite une defcription détaillée: ces eaux, dis-je, contiennent un vrai foie de foufre, & elles en ont toutes les propriétés; elles font précifément les mêmes que celles qui réfultent du mélange de la chaux éteinte à l'air, lorfqu'on fa fait bouillir avec des fleurs de foufre; elles exhalent la même odeur, elles produifent les mêmes effets, & tiennent en diffolution la même efpèce de félénite, qui eft l'acide vitriolique du foufre, uni à une terre calcaire fort blanche : ces eaux dépofent peu à peu leur félénite fur les terreins qu’elles arrofent, incruftent tout ce qu'elles touchent, & forment des carrières de pierres fort dures, connues à Rome fous le nom de Zravertino; les plus beaux monumens de cette ville, tant anciens que modernes , en font conftruits. Lorfque ces eaux ne font point mélangées de terres & de fubfances hétérogènes, elles donnent une flalactite fort blanche appelée dans ce pays, confetti di Tivali, dont M. Pott fait men- tion dans la deuxième partie de f1 Lithogéognofie, p. 234; elle diffère de celle de Monte - Mario, en ce qu'elle fe réduit par la calcination en une véritable chaux, de même que le Travertino ; lorfqu'on garde long-temps dans un lieu frais les eaux de la Solfatare, elles incruftent les parois du vale; lorfqu'au contraire , on les place dans un endroit expolé au foleil, elles perdent peu à peu leur odeur de foie de foufre, la félénite fe décompofe & abandonne fa bafe qui tombe fous la forme d’une poudre fort blanche. J'ai remarqué que ces parties élémentaires, ainfi deflituées de leur acide, & mélées avec de nouvelle eau, n'avoient plus le pouvoir d'incrufter & de sunir mutuellement pour former un corps dur; phénomène analogue à celui que pous avons obfervé dans les eaux de Monte-Mario, A DD" = "Dé ME s Siè LE N'e Es 1$ Les montagnes de la 7o/fa, qui vont fe perdre dans la mer, environ à fept ou huit milles au nord-oueft de Civitta Vecchia, font des amas de rochers qui, à la première vue, n'ont rien qui les diftmgue des pierres les plus communes; il paroïit qu'il entre dans leur compofition, outre la terre calcaire qui eft la bafe de lalun, une grande quantité d'argile blanche & très-fine, & qui kiffe fur la main une pouflière grafle & onclueufe; la partie de ces pierres expofée à l'air ef ordinairement revêtue d’une croûte qui fait feu avec l'acier, mais il arrive rarement que l'intérieur de la pierre produife le même eflet. L’acide vitriolique eft tellement enveloppé dans ces fortes de pierres , tellement combiné avec leurs parties élémentaires qu'on ne peut l'y foupçonner, foit au goût, foit par les lotions fré- quentes: ce n'eft qu'à un certain degré de calcination qu’on vient à bout de le reconnoïre; lorfque cet acide commence à fe dé- gager, & à donner par fon mélange avec le phlogiftique du charbon, l'odeur d'un foufre brûlant ; les Ouvriers éteignent fubi- tement le feu, précaution fans laquelle les pierres perdroient entièrement leur principe alumineux : ce principe y eft fs abon- dant après la calcination qu'en appuyant les pierres contre là langue, on ne les diftingue plus d’un véritable alun ; il fuffit alors de les laver, de faire l'évaporation, & les criftaux fe forment. I n'eft pas plus aifé de deviner d'où les rochers de la Toifa ont tiré leur acide, que de fixer l'origine de celui que je foup- çonne dans les flalactites de Monte-Mario, & en général dans la.formation de toutes les efpèces de ftalactites. Une obfervation que j'ai faite à Monte - Rozi, bourg fitué environ à vingt - cinq milles de Rome, pourroit peut-être donner quelque éclairciffement fur l'origine de l'alan: on trouve dans cet endroit une foffatare, la même qu'à Tivoli, mais le terrein eft différent, il contient beaucoup de parties ferrugineufes; dans les endroits où le fer abonde, la terre fe couvre d’une effloreftence de vitriol de mars: dans un autre efpace, éloigné de quelques toifes de la folfatare, je ne trouvai nulle trace de fer, mais une argile graffe, onétueufe & blanchitre, qui avoit un goût aftringent & alumineux; il me parut que cette qualité ne pouvoit lui venir que des vapeurs VIe. Obfervation: 16 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE fulfureufes de la folfatare, dépofées par l'air fur ce terrein, dépo- ftion que lon voit d'une manière fenfible dès que le foleil eft couché; les feuls endroits où fe forment l'alun & le vitriol font humectés, tandis que le refte du terrein eff très-fec : je m'en affurai encore en creufant a terre. À deux pouces de profondeur, elle étoit sèche, & navoit plus ni le goût d'alun ni celui de vitriol ; Jemportai de cette argile grafle, & les lotions que j'en fis étant fufñfamment évaporées, me donnèrent de vrais criftaux d’alun. Il eft encore à remarquer que les eaux de cette folfatare, de même que celles de Zïroki, de Witerbe, &c. dépolent la même elpèce de ftalactite, & c'eft toujours l'acide vitriolique, uni à une terre calcaire de la nature de celle des pierres à chaux ordinaires; Ja chaux que l'on fait avec les pierres formées par les eaux de la folfatare, eft la plus eftimée après celle des marbres. Après avoir expolé mes obfervations, je laifle à celles que le temps & l'expérience nous fourniront, à décider fi la loi d'attrac- tion que nous avons obfervée dans les élémens des flalactites, eff une qualité inhérente à ces élémens, ou l'effet d'un acide qui paroït univerfellement répandu dans la Nature, qui, en suniflant avec les parties infenfibles des terres abforbantes ou vitrifiables, leur fait contracter cette liaifon, dont on nous repréfente fou- vent la caufe, fous l'idée vague & obfcure de liqueur pétrifante, de gluten, de Juc pierreux, &c. dénominations dont la Phyfique we fe contente pas aujourd'hui. ECLTPSIS DES SCIENCES, 'Èz EC LAPS IS LU N Æ OBSERVATA.VIENNÆ, À JOSEPHO LIESGANIG, S. J. in Obfervatorio Colleoü, 1766. Febr. 24. BSERVATIO tota fa6la eft tubo optico infigni Romano Euftachii de Divinis, pedum 114, cum lente oculari 34 dig. cœlo fereno & tranquillo aëre. 7% 26" o” Diameter c apparens, & fuo parallelo normalis æquabat * micrometri revol. 60-%;, feu 60,08 = 30° 7”. 100? 7. 36. 30 initium dubium. 7. 46. 12... 5,00 revolutionum mictometri obfcuratio, feu (1 dig.) 7. 47: 42... 6,00. MAO 24-700: PSN 30101-11800! 7-05 3 109! ..109,00: FN SAR O te elle umbra ad Ariftarchum. 7e 55: 32 rceoacob bone (z dig.) 7. 58. 2...11,00. = DS TON OA elle Ariftarchi & Platonis dimidium. 7 066) MO aaoviot ne uterque totaliter immergitur. 8-0. 35.112,00 8. 2. 56...13,00. 8. 5. 39...14,00 8. 8. 26...15,00..,.....(3 dig.) 8. 11. 38...16,00. FL HE ce 08e Timocharis dimidium. PA 101: 6 DONS DCS RS NICE REN TRE totuss TS MAMAT/00. 8. 19. 19...18,00, 8. 23. $7-.-19,00. Say, étrang. Tome VI. » © « 18 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ÂCADÉMIE 8h28" 32°...20,00.....+ (4 dig.) L 8. 32. 15420,45 8. 36. 25...20,83. 8. 38. 15...21,00 maxima obfcuratio erat 4 dig. 13°. 8.54: 48: ..20,90.N 1.1. ..(4 dig.) 9. 6. 3..-:18,15. 9. 6. 50...18,00. 9+ 13- 6...17,00. 9. 15: 13---:16,60. 9. 18. 24...16,00. De 19. 39--+15,67e 9e 21e 39-.-15;0Que sers o «(3 dig) 9e 23: 57-°++14,00 9. 25: 26.- ++ 13,36 9. 26: 15.-:.13,00. D. V27 000 llsteeiele Harpalus totus emergit. 9. 28. 25..:.12,00 DREAM TT OR lIETOR. bre ” Pofidonii dimidium. 9+ 30. 16...1H,00. 903-050 TO, 1 Os telelele .(2 dig.) 932.8 Em0;00. DR 2 SSI citer Platonis dimidium. SNA ELA SCC 9. 37: 11... 8,00. 9:029 135 ze Qe GRIP E REINE 9+ 41. 59... 6,00. 9. 44. 28. 5:20. 7 :.(1 dig.) 9. 49. 38 .... Endymionis dimidium. 9. 51. $5 Finis umbræ denfioris, fere in Jinea recla, quæ duceretur à Menelao ad Endymionis limbum in tubo aftrone- mico orientalem, LA DES L'SACUIMENNICHENS: 19 DE LA DIFFRACTION DE LA LUMIÈRE Second Mémoire *. Par M. pu Tour. LXXXIX. U N préjugé bien favorable pour F'hypothèle que j'applique aux phénomènes de la diffraction de la Lumière, c'eft qu'elle n'exige qu'une unique fuppofition, favoir, celle des atmofphères autour des corps diffringens, que je ne les admets que d'après des Phyficiens du premier ordre, & que fi jai fait quelque changement à cet égard, il ne confifte qu'a les fimplifier ; d'ailleurs leur exiftence eft tellement indiquée par d'autres faits que ceux dont il eft queftion ici, que des Phyficiens qui , pour expliquer ceux-ci, ont eu recours à d'autres caufes, ne Ven ont pas moins reconnue : ne peut-on pas dire même que ces atmofphères deviennent fenfibles à l'œil dans les lifières lumi- neufes qui bordent l'ombre d'une aiguille expofée à à un rayon de lumière, ou qu'elles s’y manifeflent du moins tout autant que le {ont les tourbillons du fluide magnétique dans l’arrangement de la limaille de fer, & les écoulemens électriques dans Le attractions & répulfions des corps légers. Il ne refte donc, ce me femble, qu'à examiner fi les confé- quences qui dérivent de cette fappoñition & des propriétés reconnues à la lumière, de fe plier & de fe décompofer lorf- qu'elle pale obliquement d'un milieu dans un autre de différente denfité , fe prêtent à l'explication de toutes les apparences opérées par la diffraction : on en jugera fur a difcuffion que j'ai entamée dans mon premier Mémoire, & que je vais continuer dans celui-ci. XC. J'ai placé fucceffivement au centre du cerceu ABED (figure 1 ) une épingle d’un tiers de ligne de diamètre, un camion & une épingle d'une groffeur moyenne entre celles des deux premières, * Le premier Mémoire eft dans le Tome V. Cj Neuvième EXPÉRIENCE, 20 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE dans le deflein d’éprouver fi les zones qui en réfulteroient fur Ia concavité du cerceau, n'offriroient pas quelques diflérences à Té- gard du nombre des iris. I feroit très-difhcile de les compter, tant à caufe que les irrégularités de la furface de l'épingle, pro- duifent fouvent des bandes blanches qui interrompent la fuite des bandes colorées de la zone, ou qu'elles intervertiflent ordre des couleurs dans diverfes iris, que parce qu'en certains endroits les iris ne font pas abfolument bien diftinéles; je me contentai de les compter fur un arc quelconque de 20 ou 25 degrés en un endroit où elles étoient contiguës & régulières entre deux divifions que je marquai, & je trouvai que le nombre des iris étoit à peu près le même fur cet arc, quelle que füt celle des épingles qui fut employée pour les produire; du moins ne remarquai - je aucune différence qui püt dépendre de la proportion de leurs diamètres; & je conjeclure qu'il eft aflez probable que le nombre de ces iris puifle quelquefois être le même fur les zones produites par des rayons réfléchis fur des épingles d’inégal diamètre; & qu'en même temps il puiffe aufft quelquefois être différent fur des zones produites par des rayons réfléchis fur des épingles d'égal diamètre; car le diamètre du corps diffringent, influe moins fans doute à cet égard, que la conformation de fa furface. XCI. I femble que la portion du contour de chacune des trois épingles, qui réfléchit les rayons décompofés qui forment ces iris, pourroit être confidérée comme partagée en autant de petites faces, dont chacune de ces faces réfléchit les rayons qui contribuent à la production d'une de ces iris; & dans cette fup- pofition, fi la configuration de ces épingles étoit abfolument uni- forme, leurs petites faces correfpondantes, femblables entr’elles, quoiqu'inégalement étendues, devroient réfléchir des gerbes ana- logues de rayons hétérogènes, & une même quantité de ces verbes; je m'explique. Soit À la circonférence de la grofle épingle, D celle de là moyenne, F celle du camion, qui ici font toutes concentriques, & dont le point € eft le centre commun ; foit © P la direction du trait de lumière: & du centre €, foient tirées deux lignes droites qui renferment fur les circonférences 4, D, F, Jes petites faces ab, cd, fg {emblables où uniformément configurées ; DES SNCT ITET N° C1 ES 27 alors, fi la petite face cd eft telle que les rayons développés qu'elle réfléchit forment précifément une iris complette FA fur un carton Æ Æ qu'on leur oppole, le développement des rayons réfléchis par chacune des deux autres petites faces 40, fg, pro- duira ou tendra à produire une iris complette, dont les bandes font cependant fufceptibles d’être plus ou moins dégagées les unes des autres par les raifons qui feront expofées ci-après. X CIL. Confidérons d’abord le développement des rayons ré= fléchis fur la petite face cd; ces raÿons qui failoient partie du trait de lumière OP, & qui y viennent aborder, ont déjà été décompolés par la réfraction efluyée au paffage de l'air dans l'at- mofphère de l’épingle fur les limites de féparation mr; ceux de différente efpèce, les rouges, les jaunes, les verts, &c. qui tombent fur une portion quelconque de la petite face cd, sy dirigent fous des angles différens en conféquence de la réfraction qu ils efluient & El leurs différentes réfrangibilités ; & les di- verfes portions de cette petite face cd, fur lefquelles abordent ceux de chaque différente efpèce, qui divergent entreux, leur font auffi différemment inclinées. Il fuit de-à; r1.° que ceux de chaque différente efpèce, réfléchis en forme d’éventail, doivent aller former fur le carton une image de fa couleur qui leur eft propre & plus large que la petite face cd, d'où ils font partis ; 2.° que les images WW, 117, RR, &c. formées féparément par les rayons de chacune des efpèces différentes, ne coincident pas, mais fe recouvrent feulement en partie les unes les autres & fe débordent. XCIIL Liris VAR eft le réfultat de ces différentes images VV, 11,RR, &c. plus ou moins dégagées les unes d'avec les autres, dont la violette WF eft toujours la plus près de la pro- jéflion de fombre de F'épingle, & la rouge RR la plus éloignée; les intermédiaires en étant plus où moins rapprochées, flon le plus ou le moins de réfrangibilité des rayons qui les forment : tout eft ici à peu près femblable à ce qui a lieu dans le fpedre qui provient des réfractions opérées par le prifme. Il réfulte de ce qui eft énoncé dans cet article & dans le précédent, & il paroît évidemment par linfpetion de la figure 27, C üj Fig. 20, 21. D 22 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE que quoique les axes & les filets correfpondans des diverfes gerbes deRR, dell, de VV qui produifent une iris, telle que VAR, divergent les uns des autres; cependant certains filets de ces gerbes s'entre-croifent, par exemple, le filet cÀ croile plufieurs des rayons jaunes & violets, réfléchis fur divers points compris entre les points « & 4. XCIV. Il entre dans fa compofition de chaque iris, des images de chaque efpèce de rayons; il y en a donc de chaque efpèce autant que d'iris; mais les images d'une efpèce de rayons, des rouges, par exemple, ne font pas contiguës dans la zone, & ne forment pas une teinte rouge continue, fur la concavité du cerceau; car {1 les images rouges étoient contiguës, les orangées, les jaunes, &c. le féroient auffr ; partant chaque point de la con- cavité du cerceau , recevant & réfléchifflant des rayons de toutes les efpèces, feroit jugé teinten blanc, & il ne fauroit s'y manifefter de zone colorée: il faut donc que les différentes gerbes de rayons d'une même efpèce, qui vont former des images de leur couleur dans chaque iris, foient féparées & écartées les unes des autres, comme on le voit dans la figure 27. À l'égard des deux gerbes de rayons rouges cdRR, gcrr, qui forment les images RAR, rr dans les deux iris contiguës PR, ur; lefquelles serbes font fépa- rées par l'intervalle Rer, de même que les deux gerbes de rayons jaunes font féparées par l'intervalle Zc5. XCV. Mais puifque les iris fe touchent, & forment une zone de bandes colorées non interrompue, il faut bien en revanche que par-tout la gerbe de rayons rouges d'une iris, foit contiouë d'un côté à la gerbe de rayons violets de l'iris voifme, comme on Je voit dans la même figure où la gerbe cgrr de l'iris wr, eft contiguë à la gerbe c4VY de l'iris FAR. I peut même fe faire que la gerbe des rayons les plus réfran- gibles d'une iris, & la gerbe des rayons les moins réfrangibles de l'iris voifme {e recouvrent mutuellement en partie, tout comme les gerbes de différente efpèce d'une même iris fe recouvrent, & par conféquent , il en feroit de mème des images qu'elles forment fur le carton. XCVI. Sur chaque petite face, telle que cd, la divergence DE 4 ASTCTI EN © EE. 23 fefpedtive des axes des gerbes des rayons hétérogènes ( c'eft-à- dire des axes de la gerbe ronge, de l'orangée , de la jaune, &c.) décide de la quantité dont les images qu'elles forment, fe dé- bordent mutuellement les unes les autres; plus cette divergence eft confidérable, & moins les images réfultantes fe recouvrent mutuellement, ou plus elles fe débordent ; en forte que l'iris en eft plus marquée, plus régulière & plus diflinéte: or la diver- ence des axes de ces gerbes & rayons hétérogènes, toutes chofes égales d’ailleurs, dépend de angle fous lequel font réfractés les rayons incidens, en paflant en w”n, de Fair dans la portion de Yatmofphère dont la petite face cd qui les réfléchit eft revètue; & s'il y a des différences à cet égard entre les petites faces 48, cd, fg, i peut y en avoir dans le développement des images qui compofent leurs iris refpeétives, qui en féra plus où moins complet, ? XC VIT. Quoique dans les circonftances fpécifiées ci-deffus! les petites faces correfpondantes 44, cd, f&, aïent une femblablé conformation, il n'en eft pas moins vrai que les arcs des circon- férences extérieures de léurs atmofphères , lefquels font traver{és par les rayons qui parviennent à ces petites faces 40, cd,fg, ne font pas des arcs correlpondans enteux par rapport à ces petites faces, & qu'ils ne font pas paréillement inclinés à la direc- tion © P du rayon incident; l'arc // de la circonférence exté- rieure de l’atmofphère, traverfé par les ravons qui vont fe réfléchir fur Ja petite face ab. de la groffe épingle, eft en général plus incliné à la direction O P que ne left Farc #7, & l'arc Sr de la circonférence extérieure de Yatmofphère du camion, traverfé par les rayons qui vont fe réfléchir fur la petite face fo, eft en général moins incliné à la même direction © P que ne l'eft l'arc mn, Voy. n° LV. XCVIIT. H fuit dé-R, r.° que les rayons parallèles à OP, qui tombent fur Farc 4/7, font plus amplement décompolés que ceux qui tombent fur l'arc mn; ou, ce qui eft a méme chole, qu'après l première réfraétion, les axes des gerbes de rayons hétérogènes réfraétés en 47, divergeront plus éntréux que les axes des gerbes des rayons hétérooènes réfrattés en ‘#1 *; or * Voy. part. I, LD RE Sn = a ‘ d à 4 7. c x ll 3, pr STI ce qui a lieu à cet égard dans la traverfée des atmofphères Vs nd de Newio», 24 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE avant la réflexion fur les petites furfaces 44, cd, a lieu de même après la réflexion , & même après la feconde réfraction , lorfque ces rayons au fortir des atmofphères refpeétives {ont rentrés dans l'air; de forte que les axes des gerbes des rayons hétérogènes réfléchis en ab, aboutiront fur le carton Æ Æ moins près les uns des autres, que ne le feront les axes des gerbes des rayons hé- térogènes réfléchis en cd; & que par conféquent les diverfes images formées par les gerbes de rayons hétérogènes réfléchis fur ab, fe recouvriront moins les unes les autres, que les images formées par les gerbes de rayons hétérogènes réfléchis fur la petite face cd; ainti l'iris formée par les premiers en 77, fera plus déve- loppée que l'iris FA. dt XCIX. On prouvera; 2.° par de femblables raifonnemens ; que l'iris produite en X doit être moins développée que iris VAR, puifque les images formées par les gerbes des rayons hétérogènes réfléchis fur la petite face fg, doivent fe recouvrir davantage les unes les autres, que ne le font les images formées par les gerbes des rayons hétérogènes réfléchis fur la petite face cd, & les premières ne pourroient-elles pas même dans le cas où le corps diffringent À w'auroit qu'une grofleur extrèmement inférieure à celle du camion, fe déborder f1 peu les unes les autres, que l'effet n'en fût aucunement fenfible, & qu’au lieu d'une iris partagée en plufieurs bandes colorées, il ne fe manifeflät plus qu'une feule. bande uniforme & teinte en blanc. J'ai tenté en vain de me procurer une zone coloré, avec un cheveu que je plaçois au centre du cerceau; & j'attribuerois volontiers le manque de fuccès de cette épreuve à la caufe que je viens d'alléguer, C. Quoi qu'il en foit, ce que je viens d'expofer dans les quatre articles précédens, eft propre à expliquer ce que j'ai dit au 2° xC1 & ce que les obfervations nous apprennent, que des iris formées par des rayons réfléchis fur des portions correfpon- dantes d'épingles d’inégal diamètre, peuvent être & font fouvent inévalement développées. CI. Je me füis demandé pourquoi lorfqu'un trait de lumière réfléchi fur la fuface d’une épingle, fournit actuellement une zone colorée; ce font telles & telles faces de fon contour qui en DE ls 18 /C TE INICHENS 25 en produifent féparément les iris, plutôt que telles & telles autres plus grandes ou plus petites, c'eft-à-dire quelle caufe décide du pañlage de ces petites faces, & en détermine le nombre & les grandeurs refpectives? & j'ai cru Favoir trouvée dans là configu- ration du contour de lépingle : il s'agit de ne pas la confidérer comme un polygone d'une infinité de côtés ou un cercle, mais plutôt comme un polygone compofé d’un nombre fini de côtés, mais tiès-grand. CM. Les rayons réfléchis fur chacun de ces côtés, s'y déve- loppent de façon à former une iris fenfible où non fenfible, CIITI. Et par conféquent le nombre des côtés qui conftituent la portion du contour de l'épingle qui réfléchit le trait de lu- mière auquel on lexpofe, décide du nombre des iris qui s'étalent fur la zone colorée. CIV. Les petites faces ab, cd, fg & autres qui font fup- pofées contribuer chacune à la formation d’une iris fur la zone, ne font donc pas des arcs, mais de petites lignes droites. C V. Les angles que deux de ces côtés contigus, forment entr'eux, font extrêmement obtus. CVIL C'eft parce qu'ils forment des angles que la gerbe d'un efpèce quelconque de rayons ( des rouges par exemple), réfléchie par un de ces côtés ou petites faces, n'eft pas contiguë à la gerbe des rayons de la même efpèce, réfléchie par le côté con- tiou; & que ces gerbes font féparées par un intervalle angulaire, tel que Rcr { Voy. n° xcIv). CVII C'eft parce que ces angles font très-obtus que Ia gerbe des rayons les plus réfrangibles, réfléchie fur un des deux côtés ou petites faces cd, eft contiguë à la gerbe des rayons les ‘moins réfrangibles, réfléchie par l'autre cg / Voy. n° xcv ). CVIIT. On conçoit qu'un tel angle peut devenir de plus en plus obtus, & que les deux petits côtés qui lembraffent, peuvent approcher fr fort de ne faire qu'une même ligne droite, que chaque gerbe quelconque d'une elpèce de rayon, réfléchie par l'un des deux, foit contig de rayons, réfléchie par l'autre côté; & alors les diverfes gerbes de rayons, formant fur le carton des teintes continues & qui fe Jay. étrang. Tome V1, . D guë à la gerbe de la même efpèce | Fig, 21, Fig. 22. 26 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L ACADÉMIE recouvrent en entier les unes les autres en cet endroit, n'y peindront pas des iris, mais une bande blanche {1° x c1v): or comme lorfqu'un corps cylindrique augmente de diamètre, les petites faces de fon contour étant multipliées, rendent les angles qu'elles forment de plus en plus obtus, il en doit réfulter que fi le corps cylindrique à un certain diamètre, les rayons qu'il réfléchira ne formeront pas de zone colorée; & en eflet, ayant fait tomber un trait de lumière fous diverfes inclinaifonS#{ur un miroir cylindrique de métal de 3 pouces & demi de diämètre, je n’eus que des portions de zones, dont la teinte étoit blanche & point du tout d'iris. CIX. J'ai rencontré des aiguilles qui, quoique d'un diamètre pareil à celui de mes épingles, & placées au centre du cerceau, ne me donnoient pas non plus de zone colorée; feroit-ce que leur poli étant plus fini, elles font fr exactement rondes & fr peu anguleufes, que les gerbes de chaque efpèce de rayons qu'elles réfléchiffent, ne font nulle part aflez écartées les unes des autres, & par conféquent que les images rouges fe touchent fur la con- cavité du cerceau , ainfi que les orangées, &c. /Voy. n° xciv); cependant toutes les aiguilles ne fe font pas également refufées à la production de la zone colorée. CX, En revanche, l'angle formé par deux des petits côtés gc» cd, pourroit n'être pas affez obtus en certains endroits du contour de l'épingle mal conformée; en forte que non-feulement les deux gerbes de rayons de même efpèce, réfléchies fur les deux côtés, fuffent féparées; mais que même la gerbe cdVY des rayons les plus réfrangibles (des violets), réfléchie fur Fun cd, fût féparée de la gerbe gcrr des rayons les moins réfran- gibles ( des rouges), réfléchie fur l'autre côté cg, par l'intervalle Ver; & alors les iris ne font pas contiguës fur le carton en cet endroit, mais féparées par un efpace Wr qui paroît de la couleur du carton, c'eft-à-dire blanc; on voit que c'eft-Rà juflement la bande blanche dont j'ai fait mention dans mon premier Mé- moire {n° XXXVII). = CXI. Si le contour de l'épingle eft enfoncé en quelqué endroit, alors les petites faces fur l'étendue de ce contour; vu Des /SCrTENCE S C. formeront, au lieu d'angles faillans, des angles rentrans, tels que adc, dcg (figure 23), & il en peut arriver que les gerbes des rayons hétérogènes, réfléchies fur lun des côtés cd, viennent à rencontrer & à coincider plus où moins avec les gerbes de rayons hétérogènes, réfléchies fur l'autre côté cg ; en forte que les images formées fur le carton par les premières , recouvrent les images formées par les fecondes, felon diverfes combinaifons dépendantes du degré d’indlinaifon mutuelle des deux petites faces cd, ge, & de la diflance à laquelle on intercepte les rayons qu'elles réflé- chiflent; ce qui eft affurément très-propre à produire des chan- gemens dans lordre affecté aux bandes colorées de la zone & de ces inverfions qu'on y obferve quelquefois, & dont il eft queflion dans mon premier Mémoire { »° xvr). CXII. Les petites faces du contour de l'épingle, les côtés de ces angles, fufceptibles d'être plus où moins ouverts, le font fans doute de leur part d'avoir plus ou moins d'étendue : il peut même fe faire que fur quelques portions de ce contour, les petites faces foient beaucoup plus longues qu'elles ne le font par-tout ailleurs; & par-Rà les gerbes des rayons réfléchis fur les petites faces de cette portion en feront plus amples, & propres à donner des iris plus larges que celles qui proviennent des rayons réfléchis fut les autres portions du contour de l'épingle, compofées de petites faces plus raccourcies { Voy. n° xxxv1). CXIIT. Je remarquerai enfin ici, qu'il réfulte du rapport d'égalité que jafligne entre le nombre des iris dont eft com- pofée la zone colorée, & celui des petites faces ou côtés de Ia portion du contour de l'épingle qui réfléchit les rayons qui les produifent, qu'il devient poflible de favoir combien à peu près le contour d'une épingle quelconque, confidéré comme un poly- gone, a de côtés, problème qu'on n'eût pas fans doute tenté de réfoudre par toute autre voie. CXIV. Si au moyen d'un rayon de lumière qu'on fait tomber fur les tranchans de deux lames de couteau €, D qui, difpofées vis-à-vis d'une de Vautre, forment une fente qui en laie pañler une partie; on s'eft procuré l'apparence décrite au n LV11, Ceft-à-dire deux fuites de bandes colorées 44, éd, D ïi Fig. 23. Dixième EXPÉRIENCE, Fig. 244 Fig. 25. 28 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE compolées chacune d'une frange orangée & de trois iris, & féparées par un intervalle 44 illuminé par des rayons qui ne font pas décompofés, ou qui ne le font pas fenfiblement ; & qu'on vienne à Oter lune des deux lames, par exemple, la lame D, les deux fuites de bandes colorées difparoïffent également , l'une cd parce que latmofphère où les rayons qui la formoient étoient décompolés, n’y eft plus; & la feconde 44 peut-être, parce que la place qu'elle occupe fur le carton GA, devient acceflible aux rayons directs & non décompolés que la lame D interceptoit auparavant, & qu'ils l'effacent. CX V. En effet, ayant placé la lame D entre le trou pratiqué au volet, & la lame € à $ ou 6 poucesde diflance de celle-ci, & de façon qu'elle ne laiïfoit parvenir au carton que la partie du trait de lumière qui traverfoit fatmofphère de la lame ©, ïl fe manifefla fur le carton une des deux fuites de bandes colorées, favoir, la fuite ab; mais les bandes en étoient beaucoup plus étroites qu'elles ne fétoient lorfque les deux lames étoient dif- pofées dans le même plan, vis-à-vis l’une de l'autre / figure 24); & je remarquai de plus qu'à mefure que je rapprochoiïs la lame D de l'autre, comme en Æ, en FÆ, &c. les bandes colorées s'é- largiffoient & devenoient plus fenfibles; ce qui indique que ce n'eft pas uniquement en interceptant les rayons non décompofés, que la lame D occafionne le rétabliffement de l'apparence 46, & qu'elle y contribue de-quelqu'autre manière. CXVI. Ne pourroit-on pas préfumer que dans cette circonf- conftance où la lame D fe rencontrant à portée de la route 4x que parcourt la lumière pour fe rendre du trou À à la lame €, ceux des rayons qui atteignent fatmofphère qui revêt le tranchant de celle-ci, ont traverfé celle de la lame 2, où ils auront pris une divergence mutuelle, différente de celle qu'ils auroient s'ils parvenoient immédiatement à la lame € : or alors il pourroit fe faire que, felon que la diflance entre les deux lames varie, la quantité de rayons que la lame antérieure tranfmet à la feconde ; & l'angle felon lequel ils s'y dirigent de lune à l'autre, variaffent auffi & puflent par-à opérer des différences dans la largeur des images particulières de chaque efpèce dé rayons hétérogènes, &c DES SCIENCES 29 les faire déborder tantôt plus, tantôt moins les unes les autres ; ce qui décide du plus ou moins de largeur des bandes colorées : cependant, quoique cette fuppofition foit fort naturelle, il paroît encore aflez difcile en ladmettant, de déterminer rien de bien précis à cet égard. CXVIL Si on rapproche la lame D de la lime C, felon la ligne Aw, jufqu'à ce que l'intervalle qui les fépare, ne foit plus que d'environ demi-ligne, alors l'autre fuite de bandes colorées cd, fe préfentera auffi fur le carton; fur quoi j'imagine que quand la lame D étoit plus éloignée / figure 2 $ ), les rayons Am, réfléchis fur fon tranchant #1, alloient aboutir en o fur la lame C, qui les interceptoit au carton , & que quand elles font fort rapprochées l'une de l'autre / figure 26), ces mêmes rayons paffent au travers de l'atmofphère de la lame € jufqu'au carton. CXVIIT. J'ai éprouvé en employant une épingle d'un tiers de ligne de diamètre, au lieu de Ja lime €, que l'interpofition de la lame D ou d'une carte dans F'efpace qui fépare épingle du trou À, occafionnoit pareillement fur le carton GA, la manifeftation d’une fuite de bandes colorées du côté où l’obftacle étoit placé relativement à l'axe du rayon incident. CXIX. Les bandes colorées dans toutes ces expériences , ainfi que celles dont il eft queftion dans la deuxième & la troi- fième obfervation du troifième livre de l'Optique de Newton, font beaucoup plus étroites, à diflances égales, que celles qui dans l'expérience du cerceau, font à 8 ou 9 deorés de part & d'autre de la projection de l'ombre, c'efl-à-dire les plus rappro- chées de toutes de cette projection. CXX. En comparant les ombres de deux épingles d’inégal diamètre, reçues à la fois fur le même carton, on trouve que le rapport des largeurs des ombres, excède de beaucoup le rapport des diamètres des épingles; ce qui provient de ce que les filets du trait de lumière qui, fans {e réfléchir, rafent les bords oppofés corps diffringeat en traverfant fon atmofphère, & qui font œux qui font contigus, & fervent comme de limites à la pro- jection de fon ombre, divergent d'autant plus de l'axe de cette projection, & par conféquent entr'eux, que le diamètre du corps D ii Fig. 26 Onzième EXPÉRIENCE, Douzième, EXPÉRIENCE, 30 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE diffringent eft plus grand, ainfi qu'il eft aifé de l'inférer de ce que Jai établi ».° zz. CXXI. De plus, le rapport des largeurs de l'ombre du même corps, à des diflances inégales de ce corps, eft moindre que le rapport de ces diflances; car felon le réfultat des mefures prifes par Newton, le rapport des diflances étant comme 1 à 18, celui des largeurs de l'ombre du même corps, placé fucceflive- ment à la première & à la feconde de ces diflances , fut comme 1 à 6 { Voy. div. III de l'Optique, p. 7, obf. 3). On voit que lécalité auroit lieu entre ces deux rapports fr le diamètre du corps diffringent étoit infmiment petit, & que toutes chofes égales d’ailleurs, ils doivent différer dans le fens que je viens de dire, d'autant plus que fon diamètre eft plus grand. #n €X XII. Selon une obfervation de M. de Mairan, énoncée dans les Mémoires de l'Académie faunée 1738) Yombre d'un corps diffingent, dans certaines circonftances, eft claire dans fon milieu & comme teinte d'un violet grisitre. Il entroit dans mon plan d'examiner le phénomène découvert par cet iluftre Acadé- micien, & cet examen m'a appris : 1.” Qu'il faut que le corps diffringent foit à une certaine diflance de la fente par où le trait de lumière entre dans la chambre obfcure, pour que fon ombre paroiffe illuminée dans le milieu, & d'autant plus loin qu'il eft plus gros : l'ombre d'une épingle d'un tiers de ligne de diamètre, & celle d'un camion, placées à 6 pouces de diflance dela fente, avoient une & l’autre leur ombre également obfcure dans toute fon étendue; à 17 pouces de diftance de la fente, le milieu de ombre du camion étoit illuminé, ce qui n'avoit pas lieu à Fé- gard de la groffe épingle qu'il fallut éloigner encore davantage ur lui procurer le même fort : CXXIHIT. 2,° Que la projedtion de l'ombre de l'épingle ne devient claire dans fon milieu qu'à une certaine diflance de L pingle : en forte que ce phénomène ne soffre point, fi Île carton où on la reçoit eft trop près de l'épingle; mais en revanche fi on le porte à la diflance convenable, & qu'enfuite on continue à len éloïgner de plus en plus par degrés, la largeur de la DE si S'c:r EN CE Si 31 x portion intermédiaire de ombre qui eft illuminée, augmente à proportion : j CXXIV 3.° Que de deux épingles d'inésal diamètre, ombre de la plus petite commence à séclaircir dans fon milieu à une moindre diflance de lépingle que celle à laquelle ombre de la grofle épingle commence à être illuminée; par exemple, ayant placé à 36 pouces de la fente une épingle d’un tiers de ligne de diamètre & un camion , l'ombre du camion parut claire dans fon milieu, lorfque le carton où on la recevoit, n'étoit qu'à 26 pouces du camion. Il n'en fut pas de même de l'ombre de la grofe épingle, reçue fur ce carton, qu'il fallut en éloigner de 48 pouces pour que le milieu de fon ombre s'éclaircit; & en- fuite comparant, à melure qu'on éloignoit davantage & de plus en plus le carton, les parties intermédiaires illuminées des ombres des deux épingles, je jugeai toujours celle du camion quadruple à peu près de celle de la yrofle épingle, CXXV. Cette teinte plus claire que dans le cas que je viens de fpécifier, qui diftingue la partie intermédiaire d'avec les bords de l'ombre du corps diffringent, pourroit être attribuée , ce me femble, aux rayons que j'ai dit ailleurs /2.° 1xXxx1 & zxxx11), glifler & fe réfléchir en 4 {ur la fuperficie courbe qui fépare fon atmofphère d'avec l'air où elle eft plongée, pour aller fortir de cette atmofphère en f; flon une direction plus ou moins convergente ou parallèle à l'axe OP de la projection de l'ombre de fon noyau. Et je fuppole en effet que conféquemment il part des points f & F'de la circonférence extérieure de l'atmofphère de l’épingle, deux gerbes fgh, FGH, compolées de filets de lumière diver- gens, & dont les axes ff, Æ°7, foient parallèles celui de Ja projection de l'ombre OP. A caufe du très-peu d'ouverture de l'angle GF A où gfh, qui embraffe les filets extérieurs de ces gerbes, elles peuvent n’oc= cuper à une médiocre diftance de l'épingle, qu'un efpace fi étroit fur la projeétion de l'ombre reçue fur un carton placé à cetie diflance, que la vue de lObfervateur n'en foit aucunement affcélée ; & comme, en conféquence de l'écartement refpectif Fig.17&27. * Voyez n! XLVIII, &7 la figr 9 32 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE de leurs filets, ehacun de ces deux efpaces augmente d’étendue à proportion que la diflance entre le carton & épingle eft plus confidérable, & qu'ils doivent même fe réunir, comme ici, vers hi, ils ne manqueront pas de devenir enfin fenfibles; & par la méme raifon ces efpaces réunis paroitront enfuite de plus grands en plus grands, à mefure qu'on continuera encore à éloigner le carton. CXXVI Quand lépingle na qu'un très-petit diamètre, quand c'eft un camion, les points f & 7, d’où partent les deux gerbes, font moins diftans Fun de l'autre que fr lépingle étoit plus grofle, & partant les gerbes fe réuniflent {ur la pro- jection de l'ombre, & deviennent fenfibles à une diftance de Vépingle, d'autant moindre que lépingle eft plus menue. Ne peut-il pas fe faire aufir que l'écartement des filets qui com- pofent les gerbes, étant relatif à la courbure des petites faces D ou d, où elles fe réfléchiffent, moins l'épingle aura de diamètre & plus ces filets feront mutuellement écartés les uns des autres? ce qui feroit une raifon de plus pour rendre les efpaces qu'ils illuminent fur la projection de l'ombre, vifibles à des diftances d'autant moindres, & en même temps d'autant plus grands à des diflances égales que le diamètre de lépingle eft plus petit. CXXVIL A fégard de ce que ce phénomène n'a lieu qu'autant qu'il y a un certain intervalle entre l'épingle & la fente qui admet le trait de lumière, il faut faire attention que les deux faifceaux de rayons abd, ABD, qui de la fente fe portent aux petites faces d & D de la circonférence extérieure de l'épingle, divergent d'autant plus entreux, & de l'axe O P du trait de lumière, que l'épingle eft plus près de 1 fente * : or plus ils divergent de cet axe avant la réflexion qu'ils fubiffent refpectivement en 4 & D, & plus ils en divergeront après la feconde réfraction en f & F; en forte que quand Fépingle efl trop près, ils en divergeront encore affez pour fe détourner de la projection de ombre de l'épingle & ne pas la rencontrer, & comme toutes chofes écales d’ailleurs, ces rayons qui de la fente abordent aux petites faces d & D de Fatmofphère de Fépingle, divergent d'autant moins de Faxe OP, que l'épingle à laquelle ils fe dirigent a moins de ; diamètre ; ne. tt mater à MES SCTE N CES. 33 diamètre; on conçoit aifément encore, l'épreuve étant faite avec deux épingles d’inégal diamètre, placées à la même diflance de la fente, qu'après la deuxième réfraction en f & F, les axes fi, FI de ces rayons, peuvent devenir parallèles à laxe OP à fortir de l'atmofphère de la petite épingle, & par conféquent fe porter fur la projection de fon ombre; tandis qu'à l'égard de la plus groffe, ils continueront encore après la feconde réfraction à diverger trop de l'axe OP, pour que l'ombre foit atteinte & illuminée par ces rayons. CXXVIIT Voici un autre phénomène affez femblable au Treizième: précédent, mais dont je ne fache pas qu'on ait fait mention : c'eft EXrÉRIENCR encore l'ombre du corps diffringent qui nous l'offre; elle eft fufceptible de contrater une teinte claire & de couleur bleuâtre fur {es bords, laquelle tantôt fe rencontre avec la teinte qui en éclaircit la partie intermédiaire, & tantôt fans elle, felon que le corps diffringent eft plus ou moins éloigné de la fente qui donne accès au trait de lumière : dans le premier cas, ces diverfes teintes ne fe confondent aucunement enfemble; ce font alors trois bandes plus claires que le refte, & dont celle du milieu eft féparée des deux latérales par des bandes noires ou fort obfcures. CXXIX. J'ai remarqué à l'égard de ces bandes claires faté- rales; 1. qu'elles exigent pour fe manifefter, que le corps diffringent foit à une diftance convenable de fa fente; & enfuite, à mefure que cette diflance augmente, leur largeur augmente auffr, & de façon que la quantité de leur accroiflement paroït toujours être évale à la quantité de l’accroiffement de l'ombre ; car l'ombre d'une épingle que j'expolois au trait de lumière, paroifloit, quoique j'éloignaffe de plus en plus le carton où je la recevois, conferver toujours fenfiblement la même largeur dans la partie intermédiaire qui féparoit les deux bandes claires latérales : CXXX. 2.° Qu'elles ne fe manifefloient non plus qu'autant que le crton deftiné à recevoir fombre, étoit à une certaine diflance de lépingle; mais que l'ombre d’une groffe épingle étoit illuminée fur fes bords à une moindre diflance que celle qu'il falloit pour‘que le même effet eût lieu à l'égard d’une épingle plus menue; & qu'enfuite, à d'égales diflances, fa largeur . de Sav, étrang. Tome VL, ! E * Voyez Les nm LXXVII Ÿ LXXVIII, à les fig. 19 Ÿ 28 34 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE ces bandes latérales fur l'ombre de la groffle épingle furpañloit confidérablement celle des bandes latérales de l'ombre de la petite épingle : on voit qu'à l'égard de ces deux derniers articles, c'eft précifément Je contraire de ce que j'ai obfervé fur la teinte du milieu de l'ombre /[° cxx1). CXXXI Les rayons que je Lip être employés à illuminer ainfi les bords de l'ombre de l'épingle, font, felon ce que j'ai avancé ci-devant *, les rayons les plus réfrangibles de certains faifceaux, dont les moins réfrangibles BR M, brm, fe réfléchiffant fr les points les plus reculés de [a demi-circon- férence antérieure de la furface de lépingle, vont former les franges orangées, tandis que ceux dont il eft queftion ici, favoir, les plus réfrangibles B7, B7, BV, d'une part; & br, bi, bu de l'autre, n'étant pas réfléchis, paflent tout droit jufque vers D & d, d'où ils fe dirigent vers les bords de ombre. Il faut donc fuppofer que les axes D, di de ces gerbes, compofées des rayons les plus réfrangibles, divergent avec l'axe O P du trait de lumière incident, de façon que des filets exté- rieurs DT, DV de une, & dt, du de Yautre, ceux qui font du côté de l'axe OP, favoir, DV d'urie part & dt de l'autre, s'avancent toujours parallèlement à cet axe OP. CXX XII. Cela admis, on conçoit que les filets DY, de étant parallèles à l'axe OP, la largeur F7 de la partie intermé- diaire de l'ombre qui fépare les deux bandes claires latérales , cit par-tout la même, & que les angles 7°DW, rdu qui me- furent l'amplitude de ces gerbes des rayons les plus réfrangibles étant extrèmement petits , les efpaces qu ‘elles occupent {ur l'ombre, tant que le carton où l'ombre eft projetée n'eft qu'à une médiocre diflance de l'épingle, font trop reflerrés pour être fenfibles à la vue; mais que devenant néceflairement plus larges, lorfque le carton eft plus reculé, ils deviennent enfm vifñbles, & de plus grands en plus grands à proportion qu'on féloigne de plus en plus de l'épingle. CXXXIIL De plus, comme le rapport de la largeur des ombres des épingles à diftances égales, eft plus grand que celui de leurs diamètres, il ne doit pas paroîtie étonnant que les ombigs é DES SCIENCES. 3% de deux épingles d'inégal diamètre, & placées fur la même ligne à côté lune de fautre, étant reçues fur le même carton, les gerbes DTV, dtu, en tombant fur l'ombre de h groffe épingle, en illuminent des bandes plus larges que celles qu'elles illuminent en tombant fur l'ombre de la plus menue; & par conféquent que ces bandes fe rendent fenfibles fur l'ombre de 1a grofle épingle, le carton étant à une moindre diftance du corps diffrin- gent que celle à laquelle il faut le porter pour qu'elles com- mencent à l'être fur l'ombre de la petite épingle. CXXXIV. Enfin il paroït que s'il faut, pour fe procurer le phénomène, que l'épingle foit éloïgnée à un certain point de la fente, c'eft que la divergence des rayons AB, ab qui vont rafer les bords À, r de l'épingle, étant d'autant plus grande que l'épingle eft plus près de la fente d'où ils débouchent, ils continuent, fi lépingle eft trop près, à diverger aflez après avoir traverfé l'atmofphère de l'épingle, pour fe détourner de la projection de fon ombre. CXXXV. Comme mes prétentions ne font pas d'épuifer les obfervations que les phénomènes de la diffraction de la lumière pourroient nous offrir, mais feulement d'établir l'identité de la caufe qui les produit avec celle qui produit ceux de la réfraction, je crois devoir me borner à celles que j'ai expolées, qui me paroiffent fufhfantes pour remplir mes vues & pour ne laiffer aucun doute fur ce point : cette caufe fi fimple n’en eft pas moins féconde dans fes effets, & on en peut juger par la multiplicité & la variété des apparences décrites dans mes deux Mémoires , les iris, les pénombres, les traces de lumière que M. Newton compare à des queues dé comète, les lifières lumineufes adoffées à l'ombre du corps diffringent, la bande violette qui la coupe dans fon milieu, les bandes bleues qui en lisèrent les bords, les franges orangées dont l'image folaire & les bandes blanches font bordées *; & c’eft dans un fimple fil de métal, fort menu, que confifte tout l'appareil néceffaire pour opérer ces inflexions de la * A toutes ces apparences, on pourroit encore ajouter celle des anneaux colorés, réfultans de la réflexion de la lumière fur un miroir concave, qu£ j'ai tenté de ramener à Ja même caufe. E ïj 36 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'AÂCADÉMIE lumière fi diverfement combinées; c'eft ainfi que l'Auteur de la Nature femble choifir les petits objets pour faire éclater les mer- veilles les plus fngulières. Il donne au moindre atome une at- mofphère qui, comparable à celle qui enveloppe le globe que nous habitons, plie la lumière & la décompole : & feroit-on en droit même d'en reflreindre les influences à ces feuls effets ? On fait combien de phénomènes de toute autre efpèce, ont con- duit les Phyficiens à recourir, pour les expliquer, à l'exiftence de ces atmofphères particulières : dirai-je que de mon côté jai cru entrevoir qu'on pourroit en faire ufage pour la {olution des dif- cultés qu'on trouve à rendre raifon de ceux des tubes capillaires: c'eft une idée que j'ai fuivie & qui m'a procuré de nouveaux faits. Je prendrois la liberté, fi l'Académie l'agréoit, de la fou- mettre à fa difcuffion. e APPENDICE aux Mémoires fur la Diffration de la Lumière, lüs à l’Académie en Janvier 1700. Ur objet qu'on regarde à travers deux petits trous percés l'un rès de l'autre dans une carte, paroïît double ou grofii confidé- rablement : un fil d'archal, où tout autre corps cylindrique d'un diamètre moindre que celui de la pupille, & qui interpolé entre a pupille & l'objet, fait l'office de l'efpace étroit qui, dans la carte, fépare les deux trous, produit la même apparence, Il y a quelques années que cette dernière obfervation, qui s'étoit offerte à M. Lecat, occafonna entre cet habile Phyficien & un ano- nyme, une efpèce de conteflation dans laquelle M. l'abbé de Molières fut mis aufli pour quelque chole, & dont les actes font confignés dans les obfervations de Fabbé des Fontaines, Vol. XX, page 187; Vol. XX XII, page 3; Vol. XXX1V, page 15; & dans les Jugemens du même Critique, Vol. IV, page 178, Men réfulte; 1.” que M. l'abbé de Molières regardoit Je fait comme une preuve certaine qu'il y a autour du fil d'archal, dont l'interpofition élargit l'image de l'objet, une atmofphère DRE S SC TE N C E.S 37 cylindrique qui rompt les rayons de lumière qui viennent de tous les points de cet objet; 2.° que l'anonyme révoquoit le fait en doute, & prétendoit de plus que, foit que l’atmolphère fuppofée par M. l'abbé de Molières eût été plus denfe, foit qu'elle eût été moins denfe que l'air ambiant, elle n'eût pu rompre les rayons partis de l'objet, de façon à produire dans l'œil de F'Ob- fervateur l'apparence annoncée par M. Lecat, & qu'elle auroit au contraire rendu Fobjet ou tronqué, où bien plus petit qu'on ne l'eût trouvé, fi l'intervalle eût été libre; 3.° enfm que M. Lecat, après avoir établi vis-à-vis lanonyme fa réalité de fon obfervation, convenoit avec lui que M. l'abbé de Molières ne pouvoit tirer pour lexplication du phénomène, aucun parti de latmofphère qu'il accordoit au fil d’archal, & avoit recours à un autre principe qu'il ne faifeit qu'indiquer, en fe rélervant de le développer dans fa Phyfiologie où le phénomène reparoitroit à fa place naturelle. Comme je confidère les faits que j'ai difcutés dans mes deux Mémoires fur la diffraétion de la Lumière, comme autant de preuves décifives de l'exiflence de ces atmofphères particulières, que nombre de Phyficiens ont admifes, il étoit naturel que j'exa- minaffe fi celui dont il eft ici queftion, ne groffiroit pas le nombre de ces preuves, c'eft-à-dire fi contre l'affertion de l'anonyme, la réfraction des rayons, opérée par une telle atmofphère cylin- drique, n'eft pas propre à rendre double ou à amplifier l'image de l'objet dans les circonflances énoncées par M. Lecat. Il falloit commencer par vérifier le fait; m'étant placé visà- vis, & à 15 pieds de diflance, d'une bougie allumée, & tenant près de la pupille de mon œil droit, le gauche étant fermé, un fil d'archal d'un diamètre moindre que celui de ma pupille, la flamme me parut double. De plus, les rayons de lumière qui venoïent peindre les deux images de la flamme fur ma rétine, avoient été décompolés ; chaque image étoit bordée d’un côté par un arc ou ifière rouge, & de l'autre par un arc ou lifière bleue : les deux lifières rouges fe regardoient ou étoient en dedans par rapport au fil d’archal ; ainfi les deux lifières bleues étoient en dehors. E ü 38 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE . J'éprouvai enfin qu'à mefure que je n'avançois vers la bougie, intervalle qui féparoit les’ deux flammes décroiffoit d'autant, & qu'enfin elles fe réunifloient, n'en formant plus qu'une feule plus ample que la réalité. Les mèmes apparences fe repréfentoient lorfque j'obfervois Ja même flamme à travers deux petits trous percés dans une carte. La décompofition des rayons qui peignoïent la flamme fur fa rétine, m'apprenoit déjà clairement que les rayons émanés de la flamme avoient été réfractés , & par conféquent que dans la ra- verfée ‘de la bougie à mon œil, ils avoient rencontré un milieu d’une denfité différente de celle de l'air; & il n'étoit pas douteux que ce milieu de différente denfité ne füt annexé au fil d'archal, puifque dès que le fil d'archal étoit êté, cette décompofition n'avoit plus lieu, non plus que le doublement de la flimme. Dans le fait, le fil d'archal eft donc pourvu d’une atmofphère; & cette atmofphère en réfraétant les rayons partis de l'objet, leur procure des directions propres à en produire dans l'œil de l'Obler- vateur une image double où une image plus ample que quand l'intervalle de l'œil à l'objet eft libre. Mais voici encore quelque chofe de plus précis à cet égard ; qu'on ajufte enfemble deux prifmes de façon que deux de leurs faces foient féparées par une règle de bois de demi-ligne d'épaif- feur, & après sêtre pofté à 4 ou $ pieds de diflance d'une feuille de papier, qu'on tienne les prifmes ainfi réunis contre fes yeux, en forte que k pupille, la règle de bois & la feuille de papier foient dans une même direétion; il eft fenfible qu'ici la règle de bois repréfente le fil d'archal ou corps cylindrique qui, dans l'expérience de M. Lecat, eft placé entre l'œil & l'objet, & que les deux prifmes repréfentent l'atmofphère dont je fuppofe, comme M. l'abbé de Molières, que le fil d'archal eft entouré. Le réfultat de celle que j'indique ici, eft que Ha feuille de papier paroït double, & que fes deux images font confidérablement plus diflantes l’une de l'autre, que ne l'étoient dans l'autre expérience les deux images de la flamme; & cela parce que la différence des vertus réfractives du verre & de l'air, excède de beaucoup celle de l'air & du fluide qui forme l'atmofphère du fil d'archal. DES SCIENCES. 39 _ Il eff aïfé de concevoir que les deux faifceaux de rayons qui, partant de la feuille de papier 2, vont tomber fur les faces antérieures, un du prifme fupérieur, l'autre du prifme inférieur, y efluient en entrant, & aufir à leur fortie par les faces pofté- rieures tournées du côté de l'œil, des réfractions qui rendent convergens les deux faifceaux, l'un à l'égard de l'autre; en forte que l'on juge au-deffus l'image S produite par les rayons qui - traverfent le prifme fupérieur, & au-deflous l'image 7 produite par les rayons qui traverfent le prifme inférieur. Voilà de quoi convaincre l'anonyme, que dans le cas où latmofphère, qu'on accorde au fil d'archal » féroit plus denfe que air, la réfraélion des rayons partis de l'objet qu'il préfomoit devoir toujours être mafqué en partie à l'œil, peut donner lieu à l'apparence annoncée pa M. Lecat. , - Cépendant, comme conféquemment à d’autres faits énoncés dans mes Mémoires fur la diffraction de la lumière, j'ai avancé que ces fortes d'atmofphères particulières, étoient moins denfes que l'air, & telles que les rayons qui sy portoient obliquement de J'air, S'y réfracloient en s’écartant de {a perpendiculaire ; je ne faurois en mon paticulier tirer aucun avantage de expérience précédente, & il me refle à expliquer comment la réfraction des rayons, opérée par une atmofphère cylindrique de cette elpèce, peut produire {ur l'Obfervateur un effet équivalent à celui qui rélulte de leur réfraction opérée par des prifmes de verre ou des atmofphères plus denfes que l'air, I eft certain que quoique les deux faifceaux de TAYONS qui, partis de l'objet, ont à traverfer l'atmofphère du fil d'archal en {e rendant à l'œil, & dont l'un traverfe cette atmofphère à droite du fil d'archal, dont da pofition eft verticale, & l'autre à gauche, deviennent refpectivement de plus en plus divergens par les ré- fraions qu'ils y efluient ,: tant à l'entrée qu'à la fortie; nan- moins la précaution indiquée pour le füccès de l'expérience , d'employer un fil d'archal ou autre corps cylindrique d'un dia- mètre moindre que celui de Ja pupille, fuffit pour empécher que les routes que prennent ces deux faifecaux au débouché de Y'at- mofphère, foient écartées June de l'autre au point que les deux Voy. la fig. r. Voy. la fig. 2. Voy. la fig. 1. 40 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE faifceaux ne puiflent aborder Fun & l'autre à la fois par la pupille ; {u-tout Jorfque le fil d'archal eft tenu bien près de la cornée: or, s'ils entrent tous deux dans l'œil, l'apparence de l'objet doit bien être double, puifque les directions des deux faifceaux, dont chacune eft propre à ie peindre fur la rétine, font différentes & inclinées l'une à l'autre. On jugera ainfi à droite, dans la direc- tion DE, l'image G qui y fera peinte par le Cet de rayons OFED qui aura pañlé à gauche du fil d'archal; & l'image B qui le fera par le faifceau O HCA qui aura paflé à droite du fil d'archal, fera jugée à gauche dans la diredtion AC : or, en cela, l'effet d'une telle atmofphère, moins denfe que l'air ambiant, diffèrera de l'effet produit par une atmofphère plus denfe que Fair ambiant; car des deux images occafionnées en vertu de celle-ci, celle de la droite fera dûe à celui des deux faifceaux qui aura paffé à droite du fil d'archal; & celle de la gauche fera düe au faifceau qui aura pañlé à gauche du il d'archal. De plus, comme la différence des vertus réfradtives de T'air & du fluide qui forme ces fortes d’atmofphères particulières eft très-peüte, ainfi que je l'ai expreflément fpécifié n° x LVI des Mémoires cités ci-defius, il en doit arriver que malgré la diver- gence des deux ffifceaux de rayons qui, partis de l'objet, tra- verfent Fatmofphère du fil d'archal, Fun à droite, l'autre à gauche; ils fuivent au fortir de cette atmofphère, des routes aflez peu détournées de leurs premières directions, & d’abord affez peu diftantes l'une de Fautre, pour quils puiflent être admis con- jointement dans l'œil de 'Oblervateur, lors même qu'il y a un intervalle de plus d'un pied & demi entre l'œil & le fil d’archal, attendu que l'excès du finus de réfraction fur celui d'incidence aux deux paffages de l'air dans l'atmofphère, & de l'atmofphère dans Fair, eft trop peu confidérable pour procurer à aucun de ces faifceaux une déviation qui foit fenfible à une diflance médiocre du fil d’archal. Voilà à quoi j'ai attribué comment en tenant le fl d'archal à 15 ou 15 pouces de diflance de mes yeux, je ne laiflois pas de juger encore la flamme de la bougie double, ou du moins amplifiée, Au DÆS$S SCIENCES AT Au refle, il y avoit un moyen de me rendre certain que je ne me méprenois pas à cet égard, & que l'atmofphère du fil d'archal avoit une vertu réfraétive moindre que celle de air; en forte que les rayons qui la traverfent en venant de l'objet à lObfervateur, deviennent de plus en plus divergens en sy ré- fractant: car dans le cas où cette réfraction fe fait dans une atmofphère plus denfe que l'air (comme dans l'expérience des deux prifmes d2 verre, ci-devant mentionnée), les deux images doivent néceflairement paroître de part & d'autre plus ou moins diflantes & écartées du fil d’archal; & dans le cas où la réfraction fe fait dans une atmofphère moins denfe que fair, les deux images doivent paroitre au moins en partie appliquées fur le fil d'archal, comme fi le fil d'archal étoit tranfparent en cet endroit. J'ai éprouvé que c'étoit cette dernière apparence qui s'offroit lorfque jemployois le fil d'archal : endroit de ce fil d'archal, qui étoit à la hauteur des deux flammes apparentes, paroifoit beaucoup plus rétréci qu'au-deflus & au-deffous, & comme échancré de droite & de gauche, Cette apparence avoit lieu, non-feulement Jorfque le fil d'ar- chal étoit contigu à mon œil, mais même lorfque je le tenois à une diflance de 15 à 16 pouces de mon œil, qui en efl une où je voyois le fil d'archal diflinétement. Ce que je fpécifie pour prévenir une obection qu'on eût pu me faire en alléguant que les images de la flamme ne paroïffoient s'étendre fur les bords du fl d'archal, que parce que l'Oblervateur ne difcernant le fiE d'archal que par la vifon indiflincte , fa vraie image, {don a doctrine de M. Jurin, eft entourée d’une pérombre annulaire , fur laquelle feule font proietées les deux portions des flammes apparentes qu'il juge appliquées fur le fil d’archal * : or dès QUE, * On din; comme je viens de le dire, le fil d'archal eft à une diflance 74 din eee Che 3 ; Vifion,n "XVII, convenable pour la vifion diflinée, cette pénombre ammulaire ne XXe LXVIe peut avoir lieu; & l'échancrure du fil a’archal ne peut être attri- buée qu'à une réfration efféuée dans le fens que je fai avancé, Ce que j'ai obfervé ci-devant far la décompofition des rayons émanés de la flamme, concourt à le confirmer : ceux des bords Say. érang, Tome V1. > À 42 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE des deux images qui font tournés du côté du fil d’archal, font colorés en rouge, tandis que les bords oppoés le font en bleu ; c'eft-à-dire que la décompofition des rayons eft telle, que ce font les rayons les plus réfrangibles qui s'écartent le plus de l'axe qui paffe par les centres de l'objet & de la pupille; or c'eft précilé- ment ce qui doit arriver, fi l'atmofphère cylindrique où ces rayons font réfractés & décompolés, a une vertu réfractive s Ye ls moindre que celle de Fair *. Mémoires fur la nie à < Le LE , : x dati de Je finirai en remarquant que cette obfervation d’Optique où la lumière , l'interpofition d'un corps étroit, double les images de l'objet, eft # XXIe une découverte d'ancienne date. Le doéteur Briggs, dans un Mémoire intitulé : Nouvelle Théorie de la vifion, & 1ù à la Société royale en 1682, en parle comme d'un phénomène déjà connu; & il y compare le corps interpolé à un de ces verres b Aftes de liedres qu'on appelle des muliplians P, Fr Plus nouvellement, M. Jurin en a répété les épreuves avec des corps cylindriques & des cartes percées de petits trous dans le deffein de démèéler fr la vifion diftinéle n'a lieu qu'à une diflance APN « déterminée; & il paroît préfumer que dans ces circonflances on vifon, ps ne voit l'objet double que parce qu'on ne le voit pas diftinète- : ment : ce qui a été pour moi une raifon de plus de m'expliquer fur la caufe à laquelle il me femble qu'on doit rapporter ce phé- nomène, & qui le met dans la claffe de ceux où la difhaétion de la lumière a lieu, ich b au ti EU De CRT Jcav . Etranger Tom. VI Pag. 42. D ET —, —. NON 2.17 Jeav Etranger Tim VLPag 42: CE Haurrard Seulp Ja .Elra Tom. PL. Pay. 2, CT PI. HI. Jar Elrang Tom. PI Pay. #2 DES: SC LEN CES 43 OBSERVATION DAC ALSAGC ED EVE N UM SUR LE DISQUE DU SOLEIL, Faite à Rouen le 6 Juin 17617. Par M. Bouin & DuLAGUuUE. N ous nous étions propofés d'oblerver le pañlage de Vénus {ur le difque, par deux méthodes différentes : M. Dulague comptoit le faire avec un micromètre adapté à une lunette de 6 pieds, & prendre les différences d'afcenfion droite & de déclinai- fon entre ces deux Afires. Je m'étois fait une machine qui tournoit horizontalement , & de l’exaétitude de laquelle je m'étois afluré par un niveau que j'y avois attaché. Par ce moyen, jaurois pris le paffage du Soleil & dela Planète par un fl hori- zontal & vertical que j'avois placés avec foin dans une lunette de 4 pieds, à l'aide d'un à-plomb mis vers le foyer des deux verres. M. Jamard, mon confrère, s'étoit chargé de fon côté de prendre les diamètres du Soleil & de la Planète, avec des verres différem- ment colorés, pour examiner leurs différens effets. Tous ces apprêts ont été malheureufement inutiles; les brouit- Jards qui couvroient le Ciel dès avant le lever du Soleil, nous cachèrent entièrement ces Aflres jufqu'à 7 heures & demie en- viron, que nous aperçumes Vénus {ur le difque du Soleil dans un petit intervalle de nuages moins épais. Nous la vimes encore dans quelques intervalles pareils; mais ces lueurs durant trop peu de temps, il ne nous fut pas poffible de prendre dans ces apparitions aucun paffage par les fils, ni même de faif au micromètre fa | différence de déclinaifon de la Planète & du bord du Soleil. Vers 8 heures un quart, nous étant aperçus que Vénus étoit déjà très-près du bord du difque, nous préparames les luneites que nous avions déflinées à voir la fortie, en cas qu'il F ÿ D ” 44 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE nous fût poflible d'apercevoir quelque chofe à travers les mages & les brouillards. À 8h 28° 12° temps vrai, méridien de Rouen, lattouchement intérieur étoit déjà fait. 8. 34. 50 la Planète avoit environ a moitié de fon difque hors celui du Soleil. 8. 35. 20 nous jugeames Îa fortie du centre de Vénus mieux que la précédente. Enfin à 8. 41. 32 M. Dulague, avec une lunette de 9 pieds, fixa Ia fortie totale, & moi avec une de 16. 8. 41. 38 je ceffai de voir le difque du Soleil échancré. Nous ne fumes point obligés de nous fervir de verre noiïrci; ainir le Soleil étoit dans fa couleur bianche & naturelle. Le 5 fur le foir, j'avois examiné le Soleil à fon coucher avec une lunette de 9 pieds, pour voir fi le nouveau Satellite ne pré- céderoit pas le pafflage de Vénus; muis le premier de ces Aftres fe cacha derrière nos montagnes fans que j'euffe aperçu le fecond : le temps étoit clair & Fhorizon fans aucun nuage. Après le pañlage de Vénus, le brouillard s'étant un peu éclairci, nous vimes très-diftinétement les taches, fans cependant ètre obligés de faire ufage de verres noirs. Nous examinames jufqu'à 1 1 heures & demie que le Soleil fe couvrit de nouveau, fi le Satellite ne pafféroit pas {ur le difque : nous ne l'avons pas aperçu. Je regardai encore depuis une heure & demie jufqu'à 3, & je ne vis rien qui pût me le faire foupçonner. Enfin M. Duligue y apporta une attention infruétueufe en prenant vers les 5 à 6 heures du foir, des hauteurs du Soleil, pour connoître la marche de la pendule que le mauvais temps nous avoit empêché de régler auparavant. Ïl prit auffi des corref- pondantes le lendemain, tant le matin que le foir, ce qui nous a donné l'heure que marquoit là pendule aux minuit & mnidi qui ont fuivi le paffage de Vénus: cette marche, comparée avec le pañfage du Soleil par mon méridien à ficelles, pris la veille de Yobfervation, nous fixe l'heure telle que je l'ai donné ci-déffus. Le BD SLNSE CLIS EAN C:RuSs: 43 OBSERVATIONS SUR LA CRISTALLISATION DES SELS NEUTRES Qui ont pour bafe un alkali fixe ou une terre abforbante. Par M. BaAuMÉ, Maître Apothicaire HAE, ANS le Mémoire que j'ai Iû à l’Académie au mois de 10 Décemb, Juillet dernier, & qui a été inféré dans le Journal de 1760: Médecine pour le mois de Septembre 1760 , je croyois avoir fufhfamment démontré que l'eau de la criflallifation étoit abfo- lument différente de celle de la diffolution, & que le tartre vitriolé ne pouvoit fe charger d'aucune furabondance d'acide ni d'alkali, foit par la voie sèche, foit par à voie humide : ce que jai à rapporter aujourd'hui fur ce fujet, font de nouveaux faits qui éclairciront, & qui prouveront la validité de toutes les pro- pofitions que j'ai avancées fur la crifallifition des fls. Ainfi je commence par dire qu'en faifant attention à la for- mation d’un criftal de {el quelconque, on voit que les molécules falines fe forment & fe réuniflent par petites lamines, qui, en s'appliquant les unes fur les autres, interceptent une portion de l'eau de la diflolution , qui par conféquent {e trouve renfermée entre les petites lames du fel; cette eau de diffolution peut être ou alkaline sil y a eu fürabondance d'alkali dans la diffolution , OÙ acide comme elle l'eft dans le tartre vitriolé de M. Rouelle: elle eft d'ailleurs chargée d’une eau - mère. Préfentement , je dis que l'eau qui fe trouve dans chacun dé ces criflaux, ef par rapport au fl dans trois états différens, & qu'il faut bien diftinguer. La première eau, eft l'eau principe du fl qui en fait partie, en tant que matière faline, qui y refle même après la fufon & la calcination longtemps continuées, & qu'on ne pourroit lui enlever fans le décompokr & fans détruire à nature, F ij “ 46 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE La feconde eft l'eau de la criftallifation, fans laquelle Le ff n'auroit point d'apparence criflalline, n'auroit point fa tranfparence, fa forme régulière, & feroit farineux ; cette eau eft abfolument ure, & ne peut être féparée fans altérer la nature & la figure du criftal, mais on peut l'enlever fans détruire la nature du fel. La troifième eau -eft cette portion d'eau de diffolution qui mouille les criflaux, & fe trouve interpofée & renfermée entre leurs lames ou couches falines, mais cette troifième liqueur eft étrangère aux criflaux & à la nature des {els; elle ne fait point partie de ceux qui font criflallifés , elle en peut être féparée par fuccion où imbibition fans rien changer de la figure des criflaux &. de la nature des fels. Il eft certain que cette troifième eau eft fa même que celle de la diffolution dont elle faifoit partie, c'eft-à-dire qu'elle eft chargée de ce qu'on appelle eau-mêre, & de l'acide ou de l'alkali libre & furabondant, & cela dans les mêmes proportions que l'eau de la diflolution. Je dis que fi je mets les criflaux de fel, chargés de ces eaux, égoûter fur du papier gris, les tuyaux capillaires de ces papiers ne pompent que cette troifième eau ( que jai nommée cau de diffolution ), interceptée entre les lames des criftaux, & leur enlèvent par conféquent en même temps, toute furabondance d'acide ou d'alkali, fans déranger la figure des criflaux; & que ces fels, après cette imbibition, ne contiennent plus que leur eau principe & celle de leur criflallifation. On m'a objeété que le papier gris opéroit ici une décompofition, à" que ce moyen étoit chimique, © non un moyen mécanique. Cette objection, quoique très-fpécieufe en apparence, n’en eft pas mieux fondée pour cel, puifqu'au lieu de papier gris j'ai pris du fable, duquel j'ai féparé & rejeté le plus fin, par le moyen d'un tamis de foie; je Vai lavé d'abord dans de l'acide pitreux pour lui enlever tout ce qu'il pouvoit contenir de parties attaquables par les acides ; je l'ai lavé enfuite dans de l'eau très- pure. J'ai expolé fur ce fable ainfi préparé & féché, du tartre vitriolé, traité à fa manière de M. Rouelle, il eft arrivé préci- fément la même chofe qu'avec le papier gris, Les tuyaux capillaires . DESIGN T € Nc ES 47 deta maffe du.fable ont pompé la prétendue furabondance d'a- aide, & j'ai eu ce {el parfaitement neutre : en examinant enfuite ce fable, j'y ai retrouvé l'eau de diffolution acide qui étoit ori- ginairement renfermée entre Îes James des criftaux, qui ne différoit en rien de la liqueur dans laquelle ces criftaux s'étoient formés : ce procédé m'a réufll également pour tous les fels avec une prétendue furabondance d'acide ou d’alkali, ainfi que tous les fels qui ont pour bafe une terre fræbendamte. Je crois que perfonne ne difconviendra que ce moyen ne foit purement mécanique : donc il n’y a pas ici de décompofition chimique; ainfi ma propofition n'a fouffert aucuñe atteinte par les objections qui m'ont été faites, & elle fubfifte dans tout fon entier. abrerlonfe decd ed t 48 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE LIEOR DES PLANITES Obfervées à Rouen dans le cours de l'année 175 8, Par M. BOUIN Correfpondant, & DULAGUE. HaLLEY & d'autres;-ont ouvert pour là Lune une . carière, dans laquelle il feroit fort avantageux qu'ils fuffent fuivis pour examiner le cours de toutes les Planètes.: if {roit fuperflu de s'étendre fur l'utilité que l'Aftronomie peut retirer de la comparaifon de ces Afires avec les Etoiles fixes, foit pour conftater l'exactitude des Tables, foit pour corriger leurs erreurs. Le principe de l'attraétion peut être une fource féconde d'irrégu- farités dans le cours des corps céleftes, & cette comparaifon eft un moyen für de les découvrir dans les différentes parties de leurs révolutions & de leurs pofitions réciproques : la Phyfique elle-même n'a fait que gagner depuis que l'on confule la Nature ar l'oblervation exacte des phénomènes qu'ils nous préfentent. J'ai déjà eu l'honneur de donner à l'Académie quelques obfer- vations de ce genre, que j'ai faites pendant les années 1755, 1756 & 1757 avec M. Dubigue, Profeffeur d'Hydrographie à Rouen. Le nombre de celles que nous avons faites en 1758, eft un peu plus confidérable que celui des années précédentes. Une fimple lunette, avec un réticule fixe, formoit auparavant tout l'appareil de nos inflrumens; & il n'eft pas difficile de croire que leur maniement mettoit fréquemment ceux qui s'en fervoient, dans des fituations fort incommodes : le mal-aife influe affez ordinairement fur l’exaétitude & la précifion. Un Obfervateur à fon aife, en opérant avec plus de facilité, le fait plus vite & plus fürement, Pour nous procurer donc cette aïfance & les avantages qui en dérivent, je me fuis fait conflruire un fupport de lunette fort commode, I équivaut à une machine parallactique ; & au défaut de quart-de-cercle, il peut indiquer à peu près la hauteur des Aflres que l'on veut obferver, A * RS DES SCtrENCESs. 49 A la place du réticule fimple qui nous fervoit auparavant, je m'étois fait un micromètre, avec lequel je prétendois d'abord prendre lé diamètre des. Planètes, tant vertical ou en déclinaifon , qu'horizontal ou en afcenfion droite. Il eft vrai que l'expérience m'apprit bientôt qu'on ne pouvoit pas compter fur l'exactitude de cet inftrument, par rapport au diamètre pris horizontalement ou en afcenfion droite. On peut faire füivre un fil à l'un des bords de fa Planète ; & melurer avec précifion le diamètre en déclinaifon, en faifant gliffer le fil mobile fur l'autre bord : l'Aftre fait alors l'intervalle compris entre les deux fils, & l'œil porté fucceflivement fur ces deux bords, a tout le temps de s’aflurer fi le diamètre eft em- braflé bien exactement : Mais il n’en eft pas de même de celui que fon prend felon l'afcenfon droite ; Le paffage inflantané des bords de l’Aftre par les fils, ne laiffe pas à l'Obfervateur le temps de fixer fucceffivement ces deux bords » il faut prendre leur paffage par les deux fils tout-à-la-fois & pour ainfr dire à fa volée: ce qui ne peut donner aucune certitude pour la jufteffe d'une opé- ration auff délicate: ma peine & ma dépenfe furent donc per- dues ; le Sage profite des fautes d'autrui. C'eft dans la même intention que je rapporterai ici un accident qui nous eft arrivé plufieurs fois dans le micromètre. J'en avois arrèté & fixé les fils avec de la cire, comme je l'avois vu pra- tiqué dans plufieurs micromètres. En me mettant un jour à la lunette pour faire une obfervation, je trouvai les fils décentrés & détendus; j'étois für que perfonne que nous navoit touché à l'inftrument ; il fallut donc labandonner pour cette fois. Le {en- demain en me mettant en devoir de le raccommoder, je fus agréablement furpris de retrouver mon micromètre en bon état, les fils bien tendus & bien centrés. Le même accident m'étant encore arrivé quelque temps après ; je ne doutai plus que cette variation ne fût un effet de f'atmo- {phère fur les cheveux qui formoient mon micromètre. Je voulus abandonner les cheveux; mais Je mavois pas de moyen pour procurer aux fils d'argent affez de tenfion, & d'ailleurs je fis réflexion que la chaleur &‘le froid pourroient faire fur ces fils Sa. étrang. Tome V1, . G “ #0 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE à peu près le même effet que l'humidité ou la fécherefle fur les cheveux. Je pris donc le parti de fouftraire la cire qui les tenoit, & de les attacher par une de leurs extrémités à des reflorts qui les tinffent toujours bandés : je ne fuis point tombé depuis dans le mème inconvénient, Tels font les inftrumens qui nous ont fervi à faire les obfer- vations que je préfente à l'affemblée : l'Académie a bien voulu accepter déjà quelques-unes des obfervations de cette même année, comme lOppofition de Jupiter & quelques autres que je ne répéterai pas ici. Les temps marqués dans les calculs foivans font apparens ; & felon le méridien de Rouen où les obfervations ont été faites; Jignore quel étoit le point que M. Caffini a pris pour fixer la longitude & la latitude de cette ville. Il eft à préfumer qu'il aura pris la flèche de l'églife Cathédrale : or mon obfervatoire à Saint-Lô et très-peu au nord de cette flèche; & Fun des fleurons de la tour méridionale du portail de cette Églife, appelée vulgairement la Tour de beurre, fert de mire à mon ele ke défant d'inflrament ma empêché jufqu'à ce jour d'établir la différence entre cette flèche & mon obfervatoire. Les lieux des Étoiles qui nous ont fervi à comparer les Planètes, ont été pris ordinairement dans le catalogue de Flamf- teed, pour l'année 1755 , réduit par M. de Seligny, & qui fert à la carte du Zodiaque de d'Heulland. Mais comme dans le catalogue de Bamfieed il y a plufieurs Étoiles, dans le lieu defquelles on a remarqué une erreur quelquefois “ deux minutes, & que nous n'avons pas la facilité de conflater la pofition de celles que nous employons; nous nous fervons du catalogue que M. l'abbé de la Caille a donné dans fon Nova Af/ronomia furdamenta , quand nous les y trouvons, DES ScrenNces sr EL ANNE UNE Occulration de 4° d'Orion. Le 20 Janvier, fa Lune éclipfa le fecond y d'Orion; l'immerfion fe fit fous la partie obfcure, vers Harpalus, à..... 13h 12° 50" A très-peu de-fecondes près, la clarté du Satellite, vu dans une lunette de 4 pieds, ne laifloit voir qu'avec quelque forte de difficulté, l'Étoile qui neft que de la $."° grandeur. Avant loccultation;: nous avions pris la différence d’afcenfion droite, entre l'Étoile & le bord occidental de la Lune, & {a différence de déclinaifon du bord feptentrional ; ce qui nous a donné la différence desicentres de 17200 ein ue OCTO M NES Nous avons déduit la route de la Lune indiquée par ces deux obfervations, en prenant dans les Tables des Inflitutions, tant le mouvement vrai de la Lune, converti en apparent par la mé- thode des parallaxes, que Finclinaifon apparente de l'orbite, Par ce moyen, nous avons conclu qu'au moment de l'occultation A différence entre l'Étoile & le centre de la Lune, étoit en longitude, Be 6 PE ER Re le eee ste ot 14 8"4 dont l'Étoile étoit plus orientale. Et en latitude de.......... RS A RENE R A0 Be CNT EN: EE ee dont l'Étoile étoit plus feptentrionale. En fuppofant la longitude apparente de l'Étoile ENT 25. 26.::0,3 aEtindeantirale. pa At 2 Lan ne L 3e 44 1,8 La longitude apparente, obfervée de Ia Lune, fera One A RE AT TNE EEE ist Ent IE 25° 11: S1,9 Sa latitude méridionale, . ..... AT III CE 3: 49, 24,9 Longitude du nonagéfime au même inftant. ..... L27e 2 LOU Selon la diftance de la Lune à ce point, la parallaxe en longitude devoit être.........,.. AE + 30. 38,9 Es paalire en iritude.: , 0 un ue UT UOE 7 Donc longitude vraie de la Lune en......... IL #25. 42. 30,8 Pantude vVisiélauftrale, 2MMMAR Sen «20 enr DAS O2 ELA ETUI S27 À CE G ji 52 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Paflage par les Hyades. Le 15 Février, la Lune fe trouvoit dans la tête du Taureau; nous la comparames avec A/debaran : après fa conjonction avec cêtte Étoile, nous primes deux différences d’afcenfion droite & de déclinaifon. La ; 2: ñ Par un milieu pris entre les deux, nous trouvons qu'a. 6h 37427 L'Étoile précédoit le bord occidental de la Planète de CU ASIE MERE EN ne CE MT NT Et qu'elle étoit plus ie que le béta méridional de. . 0. 21e 32% En ajoutant à la différence des pañlages le demi-dia- mètre en afcenfion droite............... Dre AE On aura le centre plus oriental que l'Étoile de... 0 17.41,6 Si de même, à 21° 32°"+, on ajoute Île demi-diamétre apparent en ou 3 D NTM of A oic Ô RS 08e On aura le centre de k1 Eune plus nord que l'Étoile de COPMECTIRELEE einen tie reel O0. 37 5S+ De ces différences d'’afcenfion droite & de déclinaifon, on a conclu la diflance des centres, de. . 2446",8 Nous primes enfuite avec le micromètre, quatre diflances de l'Étoile au bord le plus près de la Lune. Par un milieu, On trouve a. . 1. ne AE OU La diflance de l'Étoile au bord le plus proche de. : . CAL ee Et en y ajoutant le demi-diamètre apparent de a Plante ce TO ENS ago ecacagees 15. 32,8 On trouve la diflance des centres de...... 3015",9 SISESELLENISSONEERETT Avec ces deux diflances, le mouvement apparent de la Lune & l'inclinaifon apparente de fon orbite, on déduit pour. ........:....:..:......... CB TNA La Lune plus avancée que l'Etoile en longitude de. . O2 15 SOS Avec une différence de latitude fud de.......... 34. 26,5. La longitude apparente d’Aldebaran, étoit. . ...... 661 24° 24",3, Donc celle de la Lune de......,........... 66. 46. 19,3, DH SN) S CY.E Ne ES 52 La latitude apparente de l'Étoile auftrale, étoit. . …. 54.28" s9"4 Donc celle du centre de la Planète... ....... SE 4: 54» 32,9 Le Nonagéfime avoit pour lors en longitude ..... 74. 36. 26. … Par conféquent la parallaxe en longitude, additive; .. + 6. 46,5 La parallaxe en latitude, fouflractive. . . .. sertie 0210226 ;:8 Ainfi longitude vraie de la Lune en.........10 O6. 53 5,8 Latitude auftrale. ......... D ete 0 door A Occultarion de » des Gemeaux. Le 17 Février, la Lune éclipfa l'étoile » des Gemeaux : tandis que nous préparions nos inftrumens pour en faire l'obfer- vation, il furvint des nuages qui nous dérobèrent la vue des deux Aflres; nous jugeames feulement par eftime, que l'occultation s’étoit faite plus tôt que. ne Fannonçoient les Éphémérides, & environ à l'heure indiquée par la Connoiïffance des Temps. Le Ciel devenu plus frein, nous aperçumes que l'Étoile éioit fortie de deflous le difque depuis quelque temps. Nous primes alors avec le micromètre, huit diflances de l'Étoile au bord le plus proche. Par un milieu pris dans Îes quatre premières, nous avons trouvé CAEN 0 HE 0 60 0 Be D note DINAN T2 La diftance de l'Étoile, au bord le plus proche de 1 LC COTE RRIOOENNETE pédale OA TT A À laquelle il faut ajouter le demi-diamètre. . ..... DS SSI Qui donne celle des centres, de.......... Cr 22 LOS Un autre milieu, pris dans les quatre dernières, HOHHEN A Ne a os eorere e APE ALES PAR LIRE RE LE :. 12101846 La diftance de l'Étoile au bord de la Lune, de... of 17 28”,4 À laquelle ajoutant pour le demi-diamètre. . . .. .. HS 4e On 2 la diftance des centres pour ce fecond inftant Cdi 310 ME 0 0 210 à sosspocss ee vous 32.0 32./4 “ s4 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Ces deux diftances, avec les autres élémens pris des Tables, donnent Du cet ME ee natale ele tee TU Ti SOA Le centre de la Lune plus oriental que l'Étoile de... of 21° 25,9 Et plus méridional de...........,.......,. 6. 113 En fuppofant donc la Hore apparente de l'Étoile. 93. 25. 5,6 Étule latitude auftrale. "2.4... ei rise 3e 6 3:59 La longitude apparente de la Lune étoit........ 93. 46. 31,5 Et fa latitude auftrale. .. ... Jota8 0 dog bloc 2. 2 USE a nm Celle du nonagéfime, à ce moment, étoit. PURE 33- 9e 1Se Donc la parallaxe en longitude, additive..... NIET 26e Ale Celle de latitude , fouftractive. . ........... .. —. 32 37:57 nee nn memes Re Ainfi le véritable lieu de fa Lune, à 11 54 12”, CIDIE CRIS Re nie taire «es leirieerischeletate 4e I4e 52,7 Avec une latitude fud de...... MAlhe lets le 2. 39 375 4 MAL SR DU DE RUE CRE Appulfe à deux Étoiles du Sagittaire. Le 31 Mars, la Lune fut en conjonétion avec les deux Étoiles du Sagittaire, appellées y. A 16* 1° 5”, la plus occidentale de ces deux Étoites, ou la précé- dente fous l'œil, étoit dans la ligne des cornes de la Lune; & la différence en Ltituée prife avec le micromètre entre cette Étoile & la corne méridionale , étoit de...,......... od 36° 49,5 À nitrate rmre quantité tot l'Etoile étoit plus aufrale, ERIC RTE , la plus orientale ou la fuivante fe trouva auf HR ka ligne des cornes, Gus de la corne méridionale en latitude, de...,.... 31. 48,4 dont elle étoit plus auftrale, Aux deux inftans de ces obfervations , la longitude apparente de la Lune étoit égale à celle de ces deux Etoiles qui, felon le catalogue fait fur la arte du Zodiaque, devoit être pour la pre- TDIÉTC LE e le lelel ee Te LUE Ue Ve tele ele de (oLG) s Se Pie D: 15 MARDIS Et.pour.la.feconde 3 .....,:,.,...,....... UE CHA à DES SCIENCES, 55 Aux différences en latitudes obfervées, ajoutant le demi-diamètre apparent de la Lune, convenable aux deux momens des obfervations , favoir , 16° 3”,1 & 164,0 On aura pour, différences obfervées en latitude entre chaque Étoile & le centre de la SEM TS PIS Sie os20 15 27,6 16. 32+ 3rssss. O0 47. 52,4 Selon le catalogue cité ci-deflus, Ia latitude Planète à. . +...) Pt celle de la première.. 0. 9. 12. B ŒIL. ee Poe sseet ee) éclle dela feconde. . | ©. 12. 33. 1B On 2 pour Îles latitudes apparentes du centre de la x. Es TNA 6 Lune, -boréales. .........,. MEL GE Le nonagéfime au premier:inftant. m 20% 29° Au fecond inffant. .......... # $. 312 Parallaxes en longitude, fouftractives. — 14° 41”,8 & 10° o°,5 En latitude additives. . ....,..,.. 54. 21,5 & 54 53,1 Longitude. Latitude, L2 L L/ d ‘ » ” Donc vrai lieu de la Luneà OP m SRI SET 7a 4 56026018 16. 32. 34. 6 9. 08. 52,9.. 1, 55. 18,5B Appulfe à l'éroile À de l'Écreviff. Le 15 Avril, la Lune, dans la confiellation de l'Écrevifie, pafla aflez près de l'Étoile 8. Nous primes d'abord cinq fois la diflance de l'Étoile au bord de la Planète le plus proche; c'étoit Vobfcur. Nous en primes aufli quatre au bord éclairé qui étoit le plus éloigné. Par un milieu pris dans les cinq premières diflances, au bord le Plus PIÉS > ON TOUVA AR lee eee le lee e elele elelel à To Ne ON L'Étoile étoit éloignée du centre de la Planète de.. o1 36° 33,2 CEE y compris le demi-diamètre convenable. De même, par un milieu pris dans les quatre diftances au bord le plus foin: y RARE auf le demi- diamètre à..... Se DROLE QT EP 10} 41° 33° La diftance des centres ne fe trouve plus que de.. ot 24° 2°", 56 L'Étoile pafa par la ligne des cornes à.....,... lus auftrale que le centre de la Lune de....... De ces obfervations, nous avons conclu deux fois . le lieu de la Lune; 1.° avec Îles deux diftances des centres, prifes avant la conjonélion apparente & les autres élémens tirés des Tables à... La différence de longitude apparente entre l'étoile & le centre, étoit nes HP CHR dont l'Étoile étoit plus arte La différence en latitude de....... Ci O0 dont l'Étoile étoit plus auftrale. L'Étoile, felon le catalogue déjà cité, devoit avoir 1 longitude apparente °° 777777? latitude apparente Ainf la longitude apparente de la Lune, étoit dans le., Et elle avoit en latitude apparente. ......... - pour..... ” La Lune, à 11% 11° 1", avoit en fongitude pente Do Bio DDC C6 Joe Égale à celle de l'Étoile , Duifque celle-ci étoit alors dans la ligne des cornes ; ainfi fa latitude apparente ctoithatitrale dette. SE Les Jongitudes du nonagéfime, correfpondantes à chaque obfervation, étoient pour la première # RTS ae as ob RO 0 2 Pour la feconde........... Or QUE 8 + 22. 17,8 Lesparallaxesen long. additivesÿ ages or Celles de latitude, foufradtives) TL ne 5 ,,r . u longitude en &..., .\19 41 33 } fatitude boréale. . Donc lieux vrais de la Lune à... ( longitude en a. CET MERE udeMborele MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'AÂCADÉMIE 0) AUS dr TL (NE CARE LS ELEC DETTE ETES HOT CE = OT NS SET 1928305 2. 21.226,58] 0. 47: 46,3AÀ 2,72 BE O 0-28. 112,8 Ra 2N2NN LOS 0-28 42816 Ds nr Te 22 046 O. 10. 47,2 2 ASE O2 EE Appulfe DES SerErenNces s7 Appulfé à l'Étoile 8 de la Balance, Le 24 Avril, des nuages furvenus nous empèchèrent d'ob- ferver la conjonction de la Lune avec l'étoile 9 de la Balance , par les paffages de cette Étoile & des bords dé la Planète, par les fils du réticule. Nous ne pumés prendre qu'une fois la dif- férence en afcenfion droite & en déclinaifon ; encore ce fut au travers des brouillards. Voici le calcul du lieu de la Lune qui en rélulte. À 14" 18° 7", le bord oriental de Ia Lune précédoit l'Étoile, GE ok M SORTE RE AUTENATR AMAR R PAPAS 1350220 Et le bord méridional étoit plus nord de,....... 0. 20. 434 En ajoutant à la différence des pañlages, Île demi- diamètre de 1a Lune en afcenfion droite, déduit LE CRÉATRICE RENE + ©. 16, 3x On 2 la différence d’afcenfon droite apparente, entre Artonoidtile centre. 1,0" tee Ie 49 35% dont cette Planète eft plus occidentale. Cette différence étant ôtée de l'afcenfion droite ane de LÉtoile. 0. 4 DGSE Déduite du catalogue du Zodiaque, le refle. ….. 233: 12. 33. , = Su Sera l'afcenfion droite apparente du centre de 1à Lune. Et en ajoutant à la quantité dont le bord de la Planète étoit plus nord. ..,........,.,.. . 20. 432 Le demi-diamètre apparent, déduit des. Tables. . . . 15: 34i TEEN GE . LS EL On 2 pour différence en déclinaifon apparente ,.entre Yétoile & le centre........., see RUE rs. © 36. 18. dont la Lune eft plus boréale, tant donc cette différence de Ia déclinaifon appa- rente de l'Étoile. ..,....... serres. T5, 59: 25 ZA, On aura la déclinaifon apparente, obfervée du centre de HEluae. ou ue OMCRE tes ssrece 15e 23% 7 As RQ En fuppofant l'obliquité apparente de l'écliptiquede.. 23. 28. 10,9 La longitude apparente de la Lune, fe trouve. de 7° 241 38° 46" Et fa latitude boréale de... 3+ 404 41. Sa. érang. Tome VI, + H 58 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE La longitude du nonagéfime, étoit au mêmeinflant 7fr4t 8° 35° Ce qui donne pour Ja parallaxe en longit. fouftractive Eticelerdedanimdesdditiveel tete 3e 37% 4 35. 8% 4 31. 49% Occulrarion d'une Etoile de l’Ecreviffe. Le 9 Juin, la Lune éclipfa Fétoile de l'Écrevifle , appelée V'Aron auflral, autrement d\ : limmerfion fe fit fous Ja partie obicure à o" 4 18". Nous ne vimes point l'émerfion; mais nous primes la différence en afcenfion droite & en déclinaifon. A rot 19° 31", l'Étoile étoit plus occidentale que le bord de même dénomination de la Lune, de........... DIE Et plus auftrale que le bord boréal de.....,... Ajoutant 15° 48", demi- diamètre de la Lune en afcenfion droite, tiré des Tables à of 10° 47° différencerdu bordertont aura. sh. erettietenee Pour différence d’afcenfion entre l'étoile & le centre. Quantité qui, réduite en grand cercle, ne vaut ques eee ce ee ir een 1508" Si du demi-diamètre apparent de Ia Planète... ... On retranche la différence du bord boréal, trouvée CE EUSE Rd etre te Re cote le De NENe Le CA On aura pour différence en déclinaifon apparente entre-létoile t&/Ie/centre. . nie s scie ee cer dont l'Étoile eft plus boréale. De ces différences d’afcenfon droite & de décli- naïfon, on déduit la diftance des centres pour MEN GES où cb + Ho 020 Save 1521" ‘Avec cette diftance & les élémens tirés des Tables pour le moment de l'immerfion, on trouve la différence en longitude de la UE fouftractive de clé de toile AN AE RENEER ER CE OMRTO A7 OUT 4T:. D BAS SCENIC EME s9 Or la longitude apparente de l'Étoile pour ce jour, AS en din 00 CEE COS LANCE AI AR eee NE Sas 4f 54 20° 22” SC EUX ON RS TT RE NA REVERS ARE EU È o. 4. 21 B. -La longitude apparente de la Lune étoit donc de... 4. 5. s. 370 Eralatitude boréale de sf ee En Een : O0. 7. 10. Le nonagéfime, au même inflant, étoit........ (MES be La parallaxe en longitude additive. ..... n'40 bible a + 24 53 Celle de latitude , auffi additive. ..... Hobbs ES + 45. 342 Ainfr , lieu. vrai de la Lune au temps de : je ñ n longitude. .... & . 30. 30. Jimmerfon, 9.4 18".. $ rad DE Dia. B. a 4 2 £ SR SR EEE PSE Appulfe à e du Serpenraire. Le 17 Juillet, par quatre différences d'afcenfion droite & dedéclinaifon, NOUS AVONSITOUVÉ qu'à ete eee A 8h 48° 40" la diftance des centres étoit de...... 1103”,5 * Par cinq autres différences, à... RER 9. 55 39. cllelétoit de... : 5:43: 244u05 ee Cale 1631 5 Enfin par quatre autres encore, à.........,... 10. II. 16 + 9 - A 3 elle s’eft trouvée de. ........ ss. 19512 CERTES TT RER) 1. Avec les deux premières diftances & les autres élémens tirés des Tables, on trouve pour. ...., 9. 55. 39. . La différence en longitude apparente, dont la Lune CIMDILSPOMEN AE EP ANESEM RUE EUR EAU ET E of 23 118",3 Et la différence en latitude, dont elle eft plus boréale. o NTA NU T.S a Selon le catalogue fait pour la carte du Zodiaque, 1a longitude apparente de l'Étoile du Serpentaire, appelée p, étoit pour lors......... AE OP AM AE ST Etre ilatitude boréale. . 2... 90. Selle 2. 4e 43% On a par ce moyen Îa longitude apparente de Ia LEE Gus DOMINER LR CAT ERE #. 17. $4. 23% Et fa latitude apparente boréale. . . .... s hole se 2 TO A Sr En nn nn Dre re 2° En employant Ja feconde diflance avee la troifième difflance , obfervées avec les autres élémens pris de H ij 60 Ia même manière, on trouve encore pour. .... La différence en longitude apparente entre ces Afres. Et leur différence en latitude. ...... ; Par conféquent Îa longitude apparente de 1a Eune EME titane celle lucie cie SO NE IEttfa latitude... SMS ns lelatet sie 3° Enfin avec la première & la troifième diflance obfervées, & Îles autres élémens convenables, on A POLTE te La différence en longitude obfervée. . . .. : Quantité dont le centre de Ia Lune eft moins avancé, & pour différence en latitude, dont le centre cit plus boréal 10" Ce qui donne fa longitude apparente de la Lune CEE SRE ie PATATE AO © Nos 10 Ftofallatitude desert es te ne Si l'on ajoute à Ia longitude...............: Et qu'on retranche de la latitude. ......... He Qui font les mouvemens apparens de cette Planète, déduits des Tables pour rh 6” 59", on aura comme les deux autres lieux, pour.......... La longitude apparente de cet Aîftre, dans le même Fnéouboaonwosdabdiéaunonts MEÉEE or Voici donc pour le même inftant, trois lieux de la Lune qui ne diffèrent que d’un petit nombre de fecondes. Si dans ces trois on prend un moyen réfultat, on aura pour longitude apparente... # ÆEt pour latitude. :. 2... 04. PARA A LE PL : La longitude du nonagéfime étoit à 9h 55’ 39” dans En ER hadeot DA dicte à Haha crées JE - Ainf la parallaxe en longitude additive, de... ... Et celle de latitude, auf additive de. ...,....., MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE CA LE 2) oÙ 22/.59°% Oo. 14. 32 E7. 54e 4% 2. 19. IS LE 8» 48° 40° oi 9% 55° 39" 171 S4 10 2° 0. 4e ER 5 TE 4 à 17-54. 13e ZITIO Se 21: 3-10 He 5623 + 5 4e 36,5 DES SCIENCES Ût Par conféquent, la longitude vraie de Ia Lune, étoit 1 4 Me dans des OR: : 2. duree tte Matos #1 TU SMS Avec une latitude boréale de................ 3.0 T5 BU Paffage de la Lune par les Hyades. Le 21 Septembre, Ia précédente d\ dans la tête du Taureau, fe trouva dans Ia ligne des cornes de la Lune à....... 22 OR L'Étoile étoit plus nord que le bord feptentrional, de MARIE it" AGDE bee MNNNIONNnO NDS En ajoutant à cette diftance le demi -diamètre appa- rent tiré des Tables..,..... d honda due TO VEA,S On aura pour différence de latitude entre ces deux HUIT EEE EEE Code ao gro nat àni lool de 32° 24,0 dont le centre de la Planète étoit plus auftral que l'Etoile. La longitude apparente de d\ du Taureau, étoit ce RE à 0 MORE CNE CO 02 HOMO 63. 29. 36,5 Et celle de la Lune lui étoit égale, puifque ces Aftres étoïent en conjonction. SalBtitudelétoit, quftrale, ide... 000 00 : 3e 59. 4255 À quoi ajoutant Ia différence trouvée ci-deflus..... 32. 24,0 Onsaura..s sus. SD AT NE cie € a ot 4. 32. 6,5 pour la latitude apparente du centre de la Lune à cet inflant. CRE NE PES EN ESES Nous comparames encore fa Planète à la faivante & par quatre différences d'afcenfion droite & de déclinaifon, nous avons trouvé qu'a. ..,..... 1357450 La diflance des centres étoit de........ 1236"x LA] =. Et par deux autres qua. .......... sers. 13. S4 47,0 Elleétoitide tn tn USENET 1360% _ Avec les élémens pris des Tables & ces diftances, nous avons conclu que la différence en longitude apparente La... he 0, “ie Joveoc 13 Nr NT ON ÉCOUTER étoit de MONS! 307, dont la Le étoit plus avancée; & Ia différence . en latitude de.. o. 19. s1,5 dont elle étoit plus auftrale que l'Étoile. Hi 62 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Selon ma fuppoñtion, la longitude apparente de l'Étoile éLoite Re RE RTE SARA 63245" 4 Eva htiudenauttale TC een et : ste 4, 08-0T2 D'où l'on conclut la longitude apparente de la Lune. 63. 50. 35,0 EEfaatutude méridionale VV UNIES AA 4. 28 5,0 Aux inflans de ces deux différens lieux apparens, le nonagéfime étoit pour le premier. ....... DAME Sao Ponrilalecondle dondobtdo une 080 ob: ne 42 MIS MO: Ainfi les parallaxes en longitudes fouftractives, ÉTOICH EN eee elele elec iele — 21. 4% & — 17:16 Celles de la latitude, auffi fouftratives, DOTE ed der 2 ot 010 E d'o0i0 D — 40 0,5 & — 37. 31,9 D'où l'on conclut le lieu vrai de la Lune. Temps vrai. Longitude vraie obfervée. Latitude vraie obfervées a r28 52 008%,par ie laiprécédente A PH5t 714423 | 30 5242670 ACT à 13. 37. 15. par À % la fuivante. 3+ 33° 20,0 | 3- 50. ne f TABLE des lieux de la Lune obfervés durant le cours de l'année 1758. ÉTOILES-|. JOURS des OBSERVATIONS. TEMPS VRAI LONGITUDE VRAIE | LATITUDE VRAIE de comparaifon* à Rouen. obfervée. obfervée. x° d'Orion..| Le 20 Janvier. æ ®......| Le 1 5 Février. TT 200504 6. e 27 + H x CE OBS À Le 17 Février. S 2 0 lTesh Me. + 5x 8.51. 1,7 |r. 56. 26,1 B. 16. 32 8 & a Fi Le 15 Avril. . Rite or . 2.45. 173 0. 12. 3,3 B. PLOTAS SE Le 24 Avril. 14e 18. 7 | m24. 35. 8x |4 31. 40,5 B. NS NU) Le en 9. 418 | & 5$. 30. 30,0 [o. 52. 44,5 B. p du Serpentaire:| Le 17 Juillet. . 9: 55: 39 | #17. 55. 0913. 13. 307 B. Î A Lezr Sept. AURA PRES ee F 2; RE 13e 37% 15 H 3. 33- 20,0 |3. 50. 34,0 Ae DES SCcrENCES ll, 168 MERCURE. . Nous n'avons pu comparer Mercure avec les Étoiles, mais le. 26 & le 27 Octobre, cette Planète s'étant trouvée affez proche de celle de Vénus, nous primes des différences de paffages entre ces deux Planètes. Le 26, nous tournames le micromètre de manière que Vénus fuivit un fil parallèle; Mercure pafia dans la partie fupérieure du ‘champ d'une lunette de 6 pieds, qui n'étoit qu'à deux verres, ainfr Mercure étoit plus fud.que Vénus de la quantité indiquée par fon paffage aux fils obliques & horaires, dans les obfervations fuivantes. 4 pañle au centre du réticule à . 18 22° 4"2, &à 18h 47 13": pañle au premier fil oblique a. 18. 28. 55 2. .. 54 3È Aufil horaire à ........ MÉCANISME € $4: 40€ Au fecond fil oblique à... 18. 30. 62... 55: 162 Le 27, les deux Planètes étant trop éloignées l’une de F'autre pour pouvoir prendre leurs paffages comme la veille, nous les fimes pafler toutes deux par les obliques du réticule, Mercure dans la partie fupérieure & méridionale, Vénus dans la partie inférieure ou feptentrionale, de manière que le centre du réticule étoit entre ces deux Planètes: ainfi Mercure étoit plus fud que Vénus dela quantité de temps écoulé entre fon pañage à l'oblique & fon pañlage à l'horaire, plus celui que Vénus a employé à parcourir le même efpace dans fa partie. ? au fil oblique 1." à 18h 14° 55° ..... 18h 28° 24" £ ar an ae à SOC ST Eire Ge. 00 29. 62 . Caufloblique 2... 18. 16. 19£..... 29. 48 1 au 1.° fil oblique à 18. 23. 29 ..... 36. 582 % pr fl horaireà ... 18. 23. 44 ..... 37+ 132 au 2.° fil oblique à 18. 23. 59 ..... 37e 29 La révolution des fixes à Ia pendule s'eft trouvée de 23h 55’ 44”. 64 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE VÉNUS Comparce avec À du Verfeau. Le 11 Janvier, la Planète de Vénus paña par le parallèle de l'Étoile a du Verfeau à...... HE Hoiibr da hes Sa EScrete SES 27 are nes À L'afcenfion droite apparente de cette étoile étoit alors. 2290 00221 u 5 # Par un milieu pris dans huit Obfervations, l'Etoile PEÉCÉdOIMAR Paule de EE C ceci Gi o. 28. 1,32 L'afcenfon droite apparente de Vénus étoit donc en CE MOMENL. « = ee Pobovouo té oéntouHue + 340. 27.24, Et fa déclinaifon auftrale égale à celle de l'Étoile, puifqu'elles étoient en même parallèle... ...... 8. sr. 442 L'obliquité de l'écliptique fappofée de.......... 234 28° 8"2z donne la longitude apparente de Vénus, de .... 338. 37 11,2 Et la latitude ‘auftrale de..... lue ot e ae) el ob e © 33e) 173 La déviation de cette Planète pour ce jour-là eft additive de... cer let oi shounle te a oPate CE + 132 L'aberration en longitude, auffi additive, ....... + 14,5 L'aberration en latitude fouftraétive, de........ : _— 1,2 La diflance de Vénus à la Terre étant alors de 71 37 parties, dont la diftance moyenne de la Terre au Soleil eft de r0000, & la parallaxe horizontale du Soleil étant de 12°E, celle de Vénus fera de 17" 31°; nous avons donc conclu par la méthode des parallaxes celle de Vénus en longitude additive, GTS Eco TO OÙ 0 O0 CC DNCLER LE : + 12,4 Et la parallaxe de latitude fouftraélive, de....... — 10,4 Ce qui donne la longitude vraie de Vénusà 5" $4’21"en X 84 37° 51,9 Et fà latitude vraie, auftrale ..... . . . ae eo ME 0 33 5% Comparaïfon de: Vénus avec n des Gémeaux. Le 1. & le 2 Août, nous primes des différences de pañlages entre Vénus & l'étoile n des Gémeaux. L’afcenfion droite apparente de cette étoile étoit alors. 90% 3° 56”";z Et fa déclinaifon aufli apparente boréale. ......, 22. 33: 10,7 Le D'ENS2 SC EUN C'ERS 65 Le 1° Août, par fix différences d’afcenfion droite & de déclinaifon, 12 Planète fut trouvée à........... obiae ie MINS OUEOME OR Plus orientale que l'Étoile de................ oÙ 52° 59,4 L5 Hé CEA a OM MEET A CT O CORTE 0. 36. 27,6 Le lendemain par trois différences, a....... Sie DS 21 1 La Planète étoit plus orientale que la même Étoile, de. 24 6° 45°: £t plus auftrale de...... sopoodosbrouese O. 34° 13,2 Le r.° Août, l'afcenfion droite apparente de Vénus étoit donc........... see ceci 00005 OMS $ 06 Et fa déclinaifon boréale ................ NZ IS 02043 Le lendemain l'afcenfion droite, auffi apparente. ... 92. 10. 42 Et la déclinaifon boréale . ....... CE 2 SO NOT [D] 2 Aberratior en déclinaifon, | en afcenfion droite. | en déclinaifon. 37 rti2867 ie 09 Parall. en afc. droite pour le 1.®" Août — 7,61 pour le 2 Août — 7,7 Parallaxe en déclinaifon........ STE EME 0 OP DEA " Déviation Déviation Aberration en afcenfion droite, + 16”,6 Pour les deux jours D'où l'on forme la Table fuivante, en, fuppofant pour l'obliquité MOYENNE... ...... Re DONS 1 ES PME PE ORNE + Temps vrai Afcenfion droite | Déclinaifon vraie , . , Latitude vrare Jours. a Rouen vraies boréale, Longitude vraie, aufirale, “nr 1. Août | 15" 3936" | 901 57° 33"1121456"55",1| & o" 53 24"0|14 31 09",$ 2......| 15.21. $1 |92.11.19,6|21.59.19,7 2. 148,6 |1.27.50,9 Comparaifon avec p des Gémeaux. Le même jour 2 Août, nous comparames auffi Vénus avec des Gémeaux, & par fept différences de paflages nous trouvames TEMPO RAIN EE UE DNCTIS MONTS La Planète étoit plus orientale que l'Étoile de. .... O7 201.9 RApIURUNeL des ER SEE RENE O0. 37. 36,2 L'afcenfion droite apparente de y des Gémeaux étoit. 92. 4. 37,7 Et fudéclinaifon boréale. . -... seins 15202 36.:48,3 Sav. étrang. Tome VL 1 66 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Ainfi Vénus avoit pour. afcenfion droite apparente. . 924 r1° 58,6 Avec une déclinaifon boréale de......... LT NS FANS ATIAE Les quantités des déviations & des aberrations font les mêmes que ci-deflus. La parallaxe en afcenfon droite. .......... SUD — 71,6 Celle de hdéclinaifon .: -........... Hopio os + 7,3 Ce qui donne pour le 2 Août........ otor biere TS SE PATIO La latit. vraie auflrale. "3 14 27 544 L'afcenfion droite vraie, 0212/3064 La déclinaifon vraie bor 2 EL 025128 La longitude vraie, & 242° 597 Comparaifon avec x de la Vicrge. Le 15 & le 16 O&tobre, Vénus fe trouvant près du parallèle de l'étoile de la Vierge, nommée n, nous primes des différences de pañlages entre ces aftres, avec une lunette de 6 pieds, d'un réticule à angles de 45 degrés. L'afcenfion droite de l'Étoile étoit.. .. se le eee TOI sul Dr Sa déclinaifon apparente boréale. ..,..,........ ©. 40. 53,6 Ler5,à18" 11" 57" Vénus étoit plus occidentale querlttote de te Etre R een De NS. VASE Ectplusiborcale. -#1"5 Er oO rrSo;7 Ee16,à17* $5° 58", la Planète étoit plus orientale . HAN MT Doro babe A dodo dans oo mé I. 4 4 à Et plus auftrale de....... 0. 17+ 15 + On a donc au moment de l'obfervation du 15, l'afcenfion droite apparente de........... Qg 181. 49. 17,5 Æt fa déclinaifon apparente boréale. . .......... O. 52. 44,3 Æt pour le moment de l'obfervation du 16, fon afcenfion droite apparente étoit............ NO 25 7e 77 0 Et fa déclinaifon boréale... .... Gicia D à D 010 0 d'A 0 0. 23. 38 > On 2 pour les deux jours, Sa déviation ou l'effet de la nutation en afcenfion droite. + 145 En\déclinafont Met rer Te — (6,4 L'aberration en afcenfion droite............. d + 361 M decinalOne ER ee ele ere — 15,5 DHEUS SNC'RMIENNIC ES: 67 Lers, parallaxe en afc. droite — 4",8. Parallaxe en déclinaïfon + 6”,1 Len PEER QUE a GAP D DÉTENTE . + 6,1 Ce qui donne L'afcenfion droitevraie.| Déclin, vraie bor, | Longitude vraie | Larirude vraie Lor, Lersäi8t ri 57" | 1814 50’ 33 [o152°28",5 |4 1420’ Ar 31" 57,6 Ler6àa17. 55.58 | 182. ZE AI NONe he 2.33: 53,011. 32.15 À TABLE des lieux de Vinus obfervés dans le cours de l’année 1758. ÉTOILES TEMPS! Ascension | DÉCLINAISON LONGiTUDE | LATITUDE de Jours. VRAI : : e comparaifon. à Rouen. droite apparente apparente. Vrale, vrare, ee H. M. S. BNP! BANEUE +. 54.21 | 340. 27. 24,1 8. S1.44-A.|x 8 37: 519 |o. 33. s + À, +39°36| 9o, 56. $56|21. 56.43,1 B S 0.53.24,0|1.31 o9 : A. *21:$1 | 92-10. 42,0|21. 59. 07 2B | 2. 1.48,6{1.27. 59,9 A, 53-18] 92.11. 58,621. 59+ 12,1 BÂe& 2. 2. 50,7 | 1. 27. 54 A. *11.57| 181. 49. 17,5| o. s2. 443 B.| A 1,20. 3 +i1.31.$7,6 B. -$5.58 | 182. 57. 7,8| o. 23.38 + B,| x 2. 33- 53011.32152p, Dr rt rs - | MAR: S'; Comparé avec l'Étoile y de L Écreviffe. Eefrs,de 16, le 19 & le 20 du mois de Mars, nous primes avec une lunette de 4 pieds , plufieurs paffages de l'étoile de l'Écreviffe défignée dans Bayer par la lettre y, & de la Planète de Mars qui {e trouvoit alors dans le temps de fa flation. L'afcenfion droite apparente de l'Étoile calculée pour Île 18 à midi, jour moyen, entre la première & la dernière obfer- vation, étoit.s. 4 ..:..%. Fe LEE ++ 1274 18° 48"4 Et fa déclinaifon apparente. . PR ele RUE 22.0 19. 416,9 Lersär3" 3941"; la Planète étoit plus orientale de o. 36. 42,5 Et plus nord de..,.... O123 515,9 Le 16à15. 36 1, & plus oriental de. ..... 0. 36. 58,4 (Aplusimord de hi. 0: 10:,32,$ Leigäto. 35. 5, & plus oriental dents 0.424, :2,9 —. ; plus nord de...... = O. 3. 53,1 LÉce 2312.75. 1 plus oriental de: ..:.. 1 o 45. rois plus fud de. ..,.., ©. oo. 14,5 63 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Cette Planète aura donc en afcenfion droite apparente & en déclinaifon apparente boréale , JeNT:s 12705502 0m: 2213241208 6 270$ 5° L2122.20.0249 EG3 aux heures ci-deflus citées { "”7" 55 1e se: Le 19 128. O.51,3 22. 23. 10,0 Le 2o 128.04 7,8 2..122-0110: 274 En fuppofant pour l'obliquité de l'écliptique ..... 23% 28° 10°,7 on a pour Longitude apparente. Latitude apparente boréale. LoprpaMarss 40 cata ere eme ee I RSR EE PCR ER EE PL CCE 10 MIN Ce) Le. LOMNONS SE CE CU NA NA OS 27 0e ere ReTe 3. 23e 404 ILODOMECUES 008 4 4e 50e 50,4 ue s 03202020 Pour l'effet de la déviation , ajoutant à la longitude de chaque jour 7,7. Pour celui de l'aberration en longitude, | Pour l'aberration. en latitude, fouftrayant ajoutant à celle du 15 & du 16.. 0”,2 de celle de chaque jour. ..... 0,"6 à celle du r9......... 0,4 acelleiduao:rrr ere o,8+ Enfin pour l'effet de la parallaxe, ajoutant le 15, le 16, le 19, Ie 20. Enlongitude + 6",6 + 6,3 +2",8 + 5",4E En latitude +Hiri + 13,0 +7,9 + 9,6 On aura Longirnde vraie. Latirude vraie boréale. Le ns arc 4 AO CNE IEEE SNA ZA RS ECM EE 6 An 4 4 SG Se.e ce 34 29-1038 Lelro ere CAR MO Z CC IceC 03 2 0 A4727 RC/2O Peel ele Ve 0 Be LD AU ere sie.e De 20: 3430 Comparaifon de a avec une étoile de l’Ecreviffe. Le 21 Avril, nous primes des différences de pañage entre Mars & une étoile du Cancer, dont nous fuppofons pour ce jour-là, fuivant le catalogue des Etoiles du Zodiaque, L'afcenfion droite apparente. ............. ‘-- 1540 34037260 Etifatdéematfoniborcale AMEN. 19. Oo. 34,6 ’ Oraä 13" 35° 32” la Planète fuivoit l'Étoile, de. o. 18. 48,3 Et étais plus nord, de... ..essseessssrsere ©. 26. 46,5 Dan nc TE EE DES SCIENCES. 69 Ainfi fon afcenfion droite apparente étoit........ 134% 53° 26,2 Et fa déclinaifon apparente boréale. ........... 19. 27. 21,1 Si l'on ajoute à l'afcenfion droite apparente de à 16 fecondes de déviation, 8 fecondes d'aberration & 7”,4 de parallaxe; de lus, f de la déclinaifon on retranche 1 feconde de déviation, 2",7 d'aberration & qu'on y ajoute 8",1 de parallaxe, on trouvera pour Afcenfion droite vraie de.....,....1..... g 1341 53° 57,6 Déclinaifon vraie boréale de.....,......... | 19-27.,25,5 D'où fuppofant l'obliquité de VÉcliptique, dértrem23 002 80nr s'x On conclut Ja longitude vraie, de. ....... SANT A 529 “Avec une latitude boréale, de............... 2ANT SMS 5 O Comparaïfon de a avec x du Lion. Le 23 Juin, l'étoile x du Lion, felon le Catalogue ci-deflus, devoit avoir en afcenfion droite apparente. ........ 1634 ACT 3$ Et en déclinaifon, auffi apparente, boréale . . .... 8. 37. 56,7 Or par un milieu pris dans fept différences de pañfage Éaro oc oac 0e MODS DIN MIA TE MER Nora La Planète étoit plus occidentale que l'Étoile de... o 23° 20,8 Et plus fud de... ss. : CRAN EASAS Son afcenfion droite apparente à cet inflant, étoit donc. 162. 44. 6,7 Avec une déclinaifon boréale apparente de. .:.... 8. 19. 31,z Ajoutant à lafcenfion droite 15 fecondes pour la déviation ; 36",2 pour aberration, $" pour la parallaxe, & retranchant de la déclinaïfon 4",6 pour la déviation, 7'4 pour l'aberration; & que Jon y ajoute 5”,7 de parallaxe, on trouvera L'afcenfon droite vraie de &....... SNS late te 1624 Tan 42°,9 Sa déclinaifon vraie boréale... .... iso ae: 8. 19. 24,9 Ænfin l'obliquité moyenne de l'Écliptique , fuppofée ÉROESE SSL ORAN ANEM SES 23% 28° 15,3 Donne la longitude vraie de gt ‘dans la me... tot 55° 07,2 Et f latitude vraie boréale... .,:..,..,....,:. 0. 54 38,0 70 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Comparaifon de + avec l'Etoile & du Lion. Le 26, le 28 & le 29 du même mois de Juin, nous comparames la Planète avec & du Lion, dont L’afcenfion droite apparente étoit......:.... LOC ESS ta /déclinarfon boréale. SRE EN RE MCE Le 26, par fept obfervations g à............ 9" 3006: Précédoir l'Étoile den. 2... 2.00 ZAC ATEN Et étoit plus nord de......... STE De 0.17. 427 Par conféquent, fon afcenfron droite apparente étoit. 164% 14. 35,8 Et fa déclinaifon boréale. : . : . .: HAE) ARE PRESS 7138062 Le 28, par trois obfewations, cette Planète à.... Où ES ANSE Étoit plus occidentale que l'Étoile de. ..... Re "SRE US ÆEt’plis auitraleède "2.7". SECTEUR SA O4 9. 443 Donc fon afcenfion droite apparente. ....... Se TION NN O 440 Et fa déclinaifon apparente , aufli boréale. . ...... 7e 110: 49,2 Le 29, par quatre obfervations à............. 9 ro TION & étoit plus. occidental que l'Étoile, de........ DNA RES Et plus auftral de. .,...................... 0. 23-0512 Son afcenfion droite apparente étoit donc...... "TC UACN 2208 Et fa déclinaifon apparente boréale... ........ : ÉS7NLTE Le 26, Le 28, Le 29, La déviation en afc. dr. de à eft + 14°,8 + 14957 .. + 146 En déclinaifon — 4,8 — 4,9 . — , 5,0 L'aberration enafcenfion droite + 16,$ .. + 16,6 .. + 16,7 En declinaifon — 7,4 7 Aie à ee NL La parallaxe en afcenfion droite H 4,9 .. + S,13:: + 4,9 En déclinaifon 42} 9,62 4,724 U$g 1214 se 38 9° 5 7. 10. 42,8 6. $7+ 21,1 + rt itri ts : Ce qui donne ie 26, 164 1512 1 in à le 29,165.46. 58,5 le28,16$. 17.212 : © droite vraie de g LE PA boréale + Dir Erin Hé ER rad: tn en nt DES/SCHIENCES. 7 Et fuppofé l'obliquité moyenne de l'Écliptique 2 34 28° 15°,3 d 4 D d ‘ ” à AUS DENT di Latitude vraieŸ ® 59 43 5 De Me boréale. ) °* 47° #5 29... 14 13. 25,8 0. 48. 05,3 Le 20 Mai de cette année, Mars avoit été éclipfé par la Lune, J'ai préfenté dans de temps à l’Académie l'obfervation que nous en avons faite. La long. vraie de & fera le TABLE des lieux de Mars, obfervés dans le cours de l’année 1758. nes ne ASCENSION | DÉCLINAISON 1 ç L | LATITUDE ÉvoriEs : Tous: Temps VRAI nue ea LONGITUDE DA comparecs, à R PP: y . L # q 0] SRSUE apparente. boréale. Fi boréale. see ne ee = es | pannes ns Märe, àr3l 39 41 l12gd 55! 30" |224 32128 @ 4440 6,3; (#5 16..../.15. 36. 1 |127. 55-46,8 |22. 29. 49,4 4.40. 55,6 |3 IDees.|.10. 35. 5 |128. o. 1,3 |22. 23. 10,0 4° 47. 37 |3 20+.../.12. 15. 1 |128. 4 7,85|22. 19. 2,4 4. 51. 4,4 |3 * S |21 Avr. 13-35-32 [134 53426,2 |19. 2%. "21,1 1e 45e 52,9 |2. 15. 55,6 X |23Juin|.10.23.1 6 |162.44. 6,7 | 8. 19: 31,2 | mio. ss. 07,2 |o 26Juin.|. 9. 30, 6 |164. 14. 35,8 GA o TR /28....|. 0. 54. 55 | 165. 16. 44,8 7: 10. 49,2 13.41. 9,2 |o 29e..l. 9. 0.16 | 165.46, 22,3 | 6. 57. 27 + 14 13° 25,8 |o 38. 16,2 12. 33. 42,0 TT PuLT,E, R Comparé durant Le temps de [a flation avec une Étoile _du Sagittaire. Les 4, 5, 6, 8 & 9 Avril, nous primes avec le micro- mètre, des différences d'afcenfion droite & de déclinaifon entre Jupiter & une étoile : du Sagittaire de fixième grandeur ; le peu d'éclat de cetté Étoile, & différens accidens arrivés pendant les obfervations du 4 & du $, rendent les différences de déclinaifon entre ces aftres fort douteufes, ou plutôt évidemment défedueufes, ce qui nous a obligé de changer nos moyens: tel eft Tinconvénient des petites Étoiles, on ne peut fans rifquer de les perdre de vue, éclairer affez les fils pour les : percevoir & mefurer avec précifion, « 72 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIR Le4,a16" 34° 24", la Planète plus fud que l'Étoile, | Japrécédoit de tte are et Les, 206 V4 3; telle alprécédoitides. cer 1. 21-087 Le6,àa 14. 20. 6, Jupiter précédoit de...... 1. 20. 58,1 Et plus méridional de .... 0. 31. $2X Le8,a16. 4. 48, x plus occidental ou précédoit apres Go I. 22. 27,4 L Et plus auftral de....... O3 1. 12221 Le 9à15$. 2. 31,ilétoit plus occidental de... 1.123.032 (4 Et plus auftral de...... ; o. 30. 42,1 Ê LS Rs £ Selon le catalogue des Étoiles du Zodiaque, l'Etoile devoit ces jours-la avoir en afcenfion droiteapparente. 260. 12. 4 Et fa déclinaifon apparente boréale devoit être. .... 21. 49. 39,2 En ajoutant chaque jour à f'afcenfion droite apparente de la Planète qui vient de ce calcul 1 S'»3 pour l'effet de la déviation; & à la déclinaifon apparente $",6 pour le même effet; on trouve fon afcenfion droite & fa déclinaifon vraie, ainft on forme la Table fuivante. CENSION DéÉcLinalsoN | DÉCLINAISON LATITUD TEMPS Às S ASCENS. DROITE : LONGITUDE droite : apparente vraie vraie VRSE apparente. ESS auftrale, auftrale. vraie. boréale. ms | eee mms nee | cn Le4Avril.| 16h 3424/2584 So" 41",9|2584 0° 572 Les 16. 4e 3 |258. 50. 48,3 [258. 51. 3,6 Le 6 14.20. 6 |258.$r. 5,9 |258.51.21,2 [22421 31,5 |22d21"37"1 lrod42" 9,1 | od42’ 45 16. 448 |258.49. 36,6 |258.409. 51,9 |22.21. 11,3 |22.21.16,9 19.40.45 + |o. 42. soi 15. 258.48. 28,8 |258.48, 44,1 |22.20,21,3 |22.20.26,9 | 19.39, 38,9 |o.43. 44 2 31 J'ai donné dans le temps le réfultat des Obfervations que nous avons fait les 2, 3, 6, Tin 8 & 9 Juin, pour l'oppofition de Jupiter au Soleil, SATURNE ui itinisulsescsss LA Ë DES SCIENCES. 73 DAME UE RANCE Obfervé durant fa flarion. Le 9 Juin, cette Planète étoit fort près de fa flation, éloignée de 24 à 25 minutes du Parallèle de l'Etoile « du Verfeau qui précédoit Saturne d’un peu plus de 8 minutes d'heure; nous comparames ces deux Aftres le 9, le 13 & le 17; le mauvais temps nous empècha de le faire les jours intermédiaires. Le lieu de l'Étoile, tiré du catalogue du Zodiaque, nous donne le 13, milieu entre nos obfervations, . [2 fon afcenfion droite apparente de,......... 334% 27 21°,4 Et fa déclinaifon auftrale de........,.,..... OMBTOMT TEA Le gäaçh 4 12" D étoit plus orient, de 24 3° 30”+, & plus boréalde 25’ 21,0 LENS EE GAME M MO ONE Use 43 Meet we 214 5$1,0 Le:7à 14. 19. 25 tempsaffleznuageux, 2. 4.21 ....... 000277213100) Ce qui donne l'afcenf. dr, appar, de D leo, 336. 30. $2,&fadéclin.app.r 1.28. 38,7 A. le13, 336. 31°92,3 -.s.soo. 11e 29° 08,7 le 17, 336 31° 42,3 su.veroe 11e 30. 23,7 La déviation de B pour chaque obfervation d’afc. droite apparente, étoit 1 $",0 additive. Pour chaque obfervation de déclinaifon apparente, étoit........... 3:9 fouftra&. De plus, l’abberration en déclinaifon pour chaque jour , étoit,..,.,.. o,7 additive, 4 La "n d LA L/4 9, Bear Dédin.(*! 21012545 A 13, 336: 32° 7,3 = fe on DE En 17236: 310 97:3 11. 30.-20,5 Avec l'obliquité de l'Écliptique de 23% 28’ 1 5”>3 on trouve, On 2 donc lafcenfion droite vraie pour le Le 9,lalong. vraieen x 4% 3 01,2, lalatit. vraie À. 14 32° 45”,9 TL DRE SH ONE TE RO AE CP CIO Lex, PRET TEE as 4+ 3. 8,8 sn Sen bIr 34: 415 Seconde comparaifon avec la méme Etoile « du Verfeau. Le 1.” & le 3 Août, nous comparames encore F avec & du Verfeau ; il y a quelque doute fur les oblervations du 1”, ainfi je ne parlerai que de celles du 3, Ce jour-là, à 10h 207 53" D fuivoitde od18/ 29/,8, & étoit plus fud de od25/06/,$ L’afc. droite apparente de l'Etoile étoit 334. 27. 40,2, fa déclin.app.auft, 11. 53. 53,2 L'ac. droite apparente de & étoit donc 3 34. 46. 10,0, & fa déclin.ap.auft. 12. 18. 597 Sav. étrang. Lome V1. UNE 74 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Si de l'afcenfion droite apparente de Ja Planète,on ôte 1 1”,3 d'aberration, & qu'on ajoute 1 5", 3 de déviation; de plus, fi de la déclinaifon de » on retranche 3",9 de déviation, & qu'on ajoute 4”,3 d'aberration, on aura L'afcenfon droite vraie de...... torsessers b 334% 46° 14°0 Et fa déclinaifon vraie auftrale. .. sessessssrese 12e 19: 00,0 Et employant l'obliquité vraie de l'Écliptique...... 23. 28. 15,2 Il vient la longitude vraie de .......... «bp X 2+ 9. 02,9 Æt fa latitudemvraer auftrale MR Re le 421 29,9 Oppofuion de D au Soleil. Le 23 Août devoit arriver l'oppofition de B au Soleil, j'étois abfent, M. Dulague fit feul ceite oblervation; il ne put trouver d'autre Étoile propre à prendre des différences de pallage avec nos inftrumens, que celle que Bayer défigne par la lettre e dans le Verfeau, élle n'eft que de ia fxième grandeur; le calcul fuivant eft auffi tout entier de M. Dulague. Le lieu de l'Étoile pris dans le Catalogue du Zodiaque, donne pour: ce temps-là, Son afcenfion droite apparente 3294 25" 36"+, & fa décl.auffi app. 124 43’ s0"$ Ar. Le 20,à12"29"26" Bb plusor.de 4. 10.25,$ & plus auftral de oo, 3.164 Ée20410223 5 9-petestse SMIC SERIES 0e ATMONE COM: Lez3,a 9.592440. LA SÜBCborooranou o. 8. 214,6 De 210-#2- 200%... -.6 D 40-R6e-RR LE. 0, 12° 10,6 Aïnfile 20 l'afc. droiteappar. de D 333. 36. :,8,&ladécl.app.auft. 12.47. 6,9 AMIS AR IE dodobtoe 3333287 ni pese cie 12.48, 59,9 PE PPODODDO OO OO 211330232349. 0 s-iente SEEN 25 eronssresses .. 333 An rl fes dalen elele ee 12, 56. 01,1 Sion retranche de chaque quantité d'afc. droite 1 2”,6 d'aberrat.ajoutant àchaque décl.6”,3 Qu'on ajoute pour la déviation, .....,.,.. 15,5 ,retranCchant au contraire... ..3,9 On aura le 20 afc: droite vr.de D 333436" 4,7 & la déclin. vraie A. 124 43 94% 2U css. su. 333° 32-01 ele sors + 12+ 49. 02,3 DO TI a Re RE Lit est OOo ui 0 125 S2°417,$ 2$ soso sovee 333e 14 56,0 .....se. sue + 12. $6. 03,$ Enfin en fuppofant pour lobliquité de l'Écliptique ........... ,: 23.-28:$,2: on aura Le 20, lonoitude vraiede BE %X od' 54! $9”,6 avecunelatit, vr.auft. 14 44 12", Ars ee deb chieheetoeine où So.lgs ist, Let 1. 441 3652: 3h etes apie/sleeierniee vintateee e Oe Ale 490 corses ner es ne 1. 44. 40,4 2$, oonprvennospenonpene Oo. 320 33;0 csucsen vrrvanse 14.45 10,5 ds L di. TT Me Pince pe rene A Se do its Pa TEL PPCUS DES SCIENCES, 7$ Pour.conclure de ces obfervations l'inflant de l'oppofition de Saturne au Soleil, M. Dulague a cherché par les nouvelles Tables folaires de M. l'abbé de la Caille, la longitude apparente du Soleil pour le 23 & le 24 Août à midi, temps moyen à Paris; il en a déduit le mouvement diurne de cet Aftre, qu'il a trouvé de. ....... S7 56",4 Et le lieu de fon oppoñite pour le 23, à......... PAGE temps vrai à Rouen. ‘I l'a trouvé-dans les Poiflons, à.........,.... di PONS LH CAE Le lieu de Saturne le 23, au même inftant, étoit. O. 4T. 49,0 même figne; par conféquent la longitude de Saturne < étoit plus grande alors que celle de l’oppofite du Sole der PME IRAN TASER Eee NT EE 6° 41°,0 Le mouvement horaire de Saturne étoit pour lors de... Oo. 11,6 ‘Celui du Soleil de..... LS HE EEE 200 2. 24,9 Le mouvement compofé étoit denc......... tie 2e 36,5 D'ou l'on conclut qu'à ........... ph 59° 24° Saturne étoit éloigné de fon oppofñite de... ... 24113" 44 Ajoutant donc cette quantité à l'heure de l'obfervation du 23, on trouve que loppofition de Saturne eft arrivée le 23 Août à....... EC T2 DEC à Rouen. ‘Cette Planète étoit alors en ..,....... PRET à MATE TIO2 Ayant une latitude auftrale de,.......... Fe I. 44. 41,32 Comparaifon de 6 avec une Etoile du Verfeau. Le 7 & le 8 Décembre, Saturne fe trouva proche d’une Étoile du Verfeau, de fixième grandeur; nous primes ces deux jours leurs différences en afcenfion droite & en déclinaifon, mais comme il y a quelques doutes fur celles du 8, je mettrai cette obfervation à l'écart, Le7à 7h 14 54” D étoitplusorientalde - od 18’ 1 5”,5,& plusbor.de od 28/ 44/,3 Selonle catal. du Zod, l'af. dr. de l'Étoile étoit 330. 57: 41,9, fa déclin, auft, 14. 1. 4 Ainfi lafcenfion droite apparente de D étoit 331.15, 574, &fadéclin. À. 13. 32. 19,7 En corrigeant ces quantités apparentes de l’aberration & de la déviation, & l'obliquité de l'Écliptique fuppofée de 23% 28° 15",1 on trouve Afcenfion dr, vr, 33141624"8 Larir, vr. obfervée. 1438/18",oauft, Déclin. vraie. 13432 14,4 Longitude vraie, “28831477 K ji Le7 Déc.à7h 1454" 76 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À LACADÉMIE TABLE des lieux de Saturne obfervés dans le cours de l'année 1758. À ASCENSION |DÉCLINAISON ÉTOILES TEMPS VRAI : LONGITUDE LÉTRBRE Jours, droite apparente ; vraie, s Vraie, comparées. à Rouen. apparente, auftrile. auftrale. àish 4 12"|3364 30° 52"0 | 111 28° 38,7] x 44 3'o1,2| 14 32 45,0 TT ice 3 fans. 3236 1336.31. 52,3 lrr. 29. 08,7 |...4. 3.453 |1. 33. 35,4 3 o 13. ») 17... (à 14 10.25 |336.5142,3 |11. 30. 23,7 |...4. 3. 08.8 1. 34. 41 + 3 Aoûr, [à 10. 20 3 [33+- 46. 10,0 |12. 18. $9:7 2. 9.029 |1. 41. 20,0 20. LE 12. 294 26 [233 36° 1,8 12.47. 6,9 0. 54. 59,6 1. 44, 12,1 je Maro.23. 39 |355. 32. 75 | 12.48: 59,9 |...0. 50.45 1. 44. 362 € mi 23.0 {a 9159-24 |333 25e 5491) 120152 1$5T | 00.148. 49,0 1. 44/40,4 SAUT EE g de b au ©. Le 0e 4e 192 | 1. 44. 41 À 25....[à 9.42. 20 |333+ 141 535 l12. 56. our r..0. 32. 33,0}. 45. 10,5 13: 32e 38. 18,0 S #77. _:Ul DES! S1E 1 EN CES 77 MAÉ M ONT'R E SUR UNE COQUILLE DE L'ESPÈCE DES POULETTES, Pêéchée dans la Méditerranée. Par M. le Préfident de JougerT, Correfpondant de l Académie, L y a long-temps que les Obfervateurs de la Nature, ont trouvé parmi les fofliles, l'efpèce de coquille qu'ils ont appelée Poutette, ou de Coq & la Poule; fa figure a fervi de fondement à {on nom, _elle eft du genre des Bivalves; les deux pièces qui la forment, n'ont ni la même figure ni les mêmes dimenfions ; la pièce de deffous a une efpèce de bec un peu élevé au-deflus de la charnière, il refflemble aflez à une proue de vaiffeau; la pièce de deflus eft couverte, c'eft une efpèce de calotte irrégulièrement -terminée dans près de la moitié de fon contour; les Poulettes varient pour leur élévation & dans leur courbure; il y na qui approchent aflez de l'œuf. Les caraélères qui paroiffent conflans, font, 1.° que l'extrémité du côté de la charnière, forme une efpèce de Proue ; 2.° qu'on trouve au haut du bec de cette proue, un trou exactement rond ; .” que les deux pièces de la coquille empiètent une fur l'autre: la pièce de deflous eft plus longue dans le milieu, & celle du detlus, par Îles côtés, ce qui forme une efpèce d’infertion d'accouplement. Les poulettes foffiles font ou lifles ou flrices : les lifles approchent le plus de la figure de l'œuf, teur ovale eft plus où moins alongé; es frites font plus aplaties, leur contour fe rapproche affez du quart de cercle, du triangle fphérique, & quelquefois même du pentagone ; malgré faccouplement dont on a parlé, il y en a dont les flies font profondes, & qui s'en- grainent lune dans l'autre comme les cœurs de bœufs flriés, Ce net point une découverte que de produire l'anatogue vivant de ces foffiles : il y a peu d'années qu'on commence à en xaflembler à Paris dans les différens Cabinets; il en exifle quatre K ii 1.°" Février 1760, 78 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE dans celui qui eft au Jardin du Roi; quelques particuliers en ont auffi: les poulettes naturelles font cependant encore très-rares, & le fecret que les marchands gardent fur le lieu où elles fe pèchent, en entretient la rareté; c’eft ainfr qu'un vil intérêt retarde le progrès des découvertes. Les obfervations que les poulettes foffiles nous donnent lieu de faire, nous affurent qu'il n’eft point d'efpèce de coquille connue dans laquelle fa Nature ait mis plus de variété, On avoit eu quelque foupçon que la Méditerranée pouvoit en fournir, mais il étoit fi léger que je n'ofois m'en flatter; cependant l'envie que javois de men aflurer, m'a fait examiner avec foin plufieurs madrépores qui furent pèchés au mois d'Octobre dernier, près de Saint-Tropès, & qu'un de mes amis m'envoya prefque fur Le champ. Depuis mon arrivée à Montpellier , mes oblervations fur les autres corps marins, n'avoient pu me découvrir des poulettes, & c'elt précifément le corps fur lequel j'aurois moins efpéré de les rencontrer, qui me les a procurées: j'en trouvai deux qui y étoient attachées, elles ne furent pas encore affez defsèchées pour que je perdiffe rien de la manière dont elles tenoient au madrépore; j'ai Javantage de pouvoir attefler que les poulettes vivent dans Îa Méditerranée, & de décrire une partie de leur organifation. Elles font toutes les deux flriées, l'une n'eft guère plus groffe qu'une lentille, & je n'en parle que pour faire nombre, & pour prouver que ce n'eft pas un de ces heureux bafards toujours rares, qui puifle procurer des poulettes vivantes dans la Méditerranée, elle eft aplatie, & fon contour aproche du triangle fphérique , elle Ÿ de couleur brune. L'autre a près de demi-pouce dans chacun de fes deux grands diamètres, elle ne reflemble en rien, ni aux foffiles que jai fous les yeux, ni à celles de fon efpèce que j'ai vues, tant au Jardin du Roï que dans d'autres Cabinets; elle eft pentagone avec ce caraclère eflentiel , qu'on aperçoit une échancrure dans a face oppolée au bec, ce qui lui donneroit une forme approchante de celle d'un cœur; fon bec eft peu élevé, & l'accouplement des deux pièces, quoique très-caractérilé, eft peu confidérable ; elle eft de couleur de blanc de lait, elle n'eft point diaphane. C'eft d'après celle-ci que j'entreprends de décrire la manière dont les poulettes s'attachent aux corps {olides. sit DES SCIENCES. On peut mettre une divifion dans les coquilles bivalves : les unes, comme les huîtres & pelures d'oignon, ont une partie de kur coquille inhérente à un corps étranger, comme caillou , rocher, madrépores , litophytes , Sc quelquefois même elles font unies à leurs femblables; elles vivent & meurent où la Nature les a fait naître : les autres bivalves ont la faculté de fe mouvoir, & la Nature leur a donné les moyens de {e fixer pour quelque temps fur d'autres corps, Les cœurs, les pélerines, les cames ont un membre crochu, une efpèce d'ancre avec lequel ils peuvent faifr les plantes, & qu'ils enfoncent le plus {ouvent dans le fable; cette ancre acquiért dans quelques coquilies, comme les dovis, uns forme triangu- lire, par le développement de J'une de fes branches, ce qui lui donne une frface, à l'aide de laquelle le coquillage peut s'ap- pliquer fur les corps durs, comme font les limas terreflres, Les manches de couteau, la came noire, ont un pédicule charnu qu'ils alongent par une des extrémités dé leur coquille qui n'eft jointe par aucun bout, Les peignes {e fervent auffi d'un pédicule plus petit, charnu & foyeux, qu'ils dirigent par l'entre-deux de leur coquille du côté & tout près de leur grande oreille. La partie foyeufe eft un peu plus du tiers du pédicule, & elle eft recouverte par une mem- brane qui eft la prolongation de Ja partie charnue. Les moules, les pinnes marines, les arches de Noé, ont des: {oies longues avec lefquelles ils faififfent les corps où ils veulent fe fixer: il y a un défaut de jonétion dans les pièces de leur coquille, du côté oppolé à la charnière, par lequel les foies. peuvent fe mouvoir lors même que la coquille eft fermée, Les poulettes ont auffi un pédicule, mais tout différend: il eft charnu & garni de franges: Ja partie charnue ef cylindrique ; des foies affez courtes, à double ou triple rang, garnifient le contour de l'extrémité extérieure du pédicule,. & y forment une vraie frange; ceft par le trou qui eft au haut du bec de la poulette, que le pédicule a fon paflage ; lorfque 1a poulette veut prendre du repos, elle alonge le pédicule,. elle applique für un: point fixe l'extrémité garnie de franges flexibles à {a volonté : elle: D \ LS So MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE embraffe ainfi le corps fixe, & elle y demeure fufpendue: c’eft aïnfr que la poulette que j'ai oblervée, étoit attachée à un madrépore, J'imagine que lorfqu’elle veut nager, elle renferme ce pédiculé & que la frange lui fert alors à boucher le trou par lequel elle avoit fait fortir le pédicule. En examinant cette poulette, j'ai remarqué avec une loupe de cinq lignes de foyer, que chaque frie et garnie d'élévations feuillées comme celles des peignes. Elle étoit couverte d'une pellicule, comme on en trouve fouvent fur bien des coquilles & notamment fur les peignes ; elle s’eft aifément féparée lorfque je lai eu trempée dans l'eau. Je joins ici les deffins des différens afpeéts de plufieurs pou- lettes & de leur pédicule; je les ai faits d'après Nature. EX PIC A RMO NN DES T FT CUERMES A, poulette pentagone vue en deffus. B, la même vue en deflous. C, la même vue de profil, attachée au madrépore. D, parties internes qui forment l'animal. Æ, frange du pédicule. 4 a, la pièce de defflus vue intérieurement. x, J; trous qu'on aperçoit fur cette partie de la coquille. b, la pièce de deflous vue intérieurement. Z, trou qui fe voit fur cette partie. F, poulette life irrégulière, vue par-deflous, G, la même vue par-deflus. , H, poulette eptagone vue de profil. I, la même vue en deflus. L, la même vue en deflous. M, pièce de deflus, yue intérieurement. IV, pièce de deflous, vue de même. ©, parties internes qui conftituent l'animal. P, poulette pélerine, vue en deflus. @, la même vue en deffous. R, intérieur de la pièce de deffous, S, intérieur de la pièce de deflus. V, animal renfermé dans cette poulette. Ok OBSERVATION ce Tome PT Page Jtav .E! trang Jrav_Etrang. Tome VI Page 80 CE Haufiar d deugp DES SCIENCE 15 Août, midi vrai à 12h o' 36" de la pendule, par cinq hauteurs correfpondantes. Pour fuppléer au manque de micromètre, je mis le jour de Tobfervation, au foyer commun des deux verres d'une lunette de 9 pieds, fur Ja plaque qui porte les fils dangles droits, deux foies parallèles, & je les difpofai de façon qu'elles rafoient les deux bords du Soleil, de forte que l'intervalle étoit égal au dia- mètre de cet aftre. Je divifai cet intervalle en douze parties, & .j'appliquai parallèlement fur chacune onze cheveux, ainfi le difque -du Soleil f trouvoit par ce moyen divifé en 12 doigts. Le 16 au matin, le ciel fut couvert par un orage, jufqu'à «9 heures & demie; alors le Soleil ayant paru, je pris encore -cinq hauteurs correfpondantes. Midi vrai à 12 o° 34" de Rh pendule, À 3° 35 le Soleil fut caché par un nuage épais qui avoit “beaucoup d'étendue; on ne l'aperçut qu'à 3° 50’, alors l'Écliple MEMOIRE ANNE QUELQUES COUILLES NOUVELLEMENT PÉCHÉES DANS LA MÉDITERRANÉE. Par M. le Préident pe Jouserr, Correfpondant de l'Académie, LT coquilles qui ont été l'objet des obfervations dont je vais rendre compte, ont des rapports de reffemblance avec des fofliles connus bien avant qu'on ait découvert aucun de feurs analogues vivans. Les Auteurs ont défigné ces foffiles par les noms de Conchæ anomiz, Terebratulæ, les Poulertes & Je Coq © la Poule ; prelque tous les pays où la Nature à été obférvée de près, en ont fourni : la France dans plufieurs de fes provinces, l'Angleterre, le Piémont, la Suifle, l'Italie, H y a une prodigieufe variété dans Jes formes extérieures de ces foffiles ; les cabinets de Paris en renferment des fuites vraiment furprenantes par la multiplicité des efpèces; les lieux qui en fourniffent, en contiennnent une infinité. Il eft furprenant -qu'un coquillage que la mer a dépolé dans nos terres avec tant -de profufion, ne foit parvenu dans fa nature propre à la con- .noiffance des Naturalifles que depuis fi peu de temps & en fi petit nombre, Je ne m'ttacherai point à prouver que telle poulette naturelle €ft Fanalogue vivant de tel autre foffile: cette preuve réfulte de l comparaifon des deux objets: elle ne peut fe faire que dans les cabinets, & l'œil obfervateur en eft te juge ; le confentement unanime des Naturalifles à d’ailleurs rapporté la poulette liffe qui a été trouvée - la première, à un foflile affez commun, & qui eft un de ceux qui a toujours été appelé poulette ; i me fuffit que les coquillages naturels & les foffiles aient une confor- milé de caraclères affez éminente, pour qu'on ne puifle pas Li 22 Nov. 1760. 84 MÉMOIRES. PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE méconnoître qu'ils fe rapportent à un même genre, & qu'ils aient eet air de famille qui frappe maloré les petites variétés qui fervent à diflinguer des .efpèces. La poulette eft un coquillage bivalve ; les deux pièces qui la compolent, ne font égales ni pour’les dimenfions ni pour la figure ;* la pièce de deflous fe prolonge toujours au-delà de la charnière, & y forme une efpèce de bec qu'on a regardé comme la tètede la prétendue poulette, & qui reflemble plus véritablement dans plufieurs à-une proue; au haut de ce bec eft-une ouverture exac- tement ronde, dont la paroï_eft prife pour la très- grande partie dans la pièce de deffous vers le bec; dans la partie antérieure de la coquille, les deux pièces font confiourées à l'inverf l’une dé l'autre ; celle de deffous s'élève vers le milieu, elle efl comme rabattue fur les côtés; celle de deflus -s'alonge fur les côtés, & elt rabattue vers le milieu: ceux: qui ont imaginé dans la partie: poftérieure, un. bec de poule, ont vu fur le devant une queue & des ailes; d'autres y ont trouvé une efpèce d'accouplement, & ont» cru devoir l'exprimer en nommant la coquille / Coq 7 la Poule. Les caractères généraux des poulettes fe reduifent à trois, 12 àune efpèce de bec ou de proue, 2.° à un trou rond placé à Fextrémité du bec & au-deflus de là charnière, 3.° à l'infertion. des deux pièces lune dans l'autre; ces caractères font conftans dans les poulettes naturelles. & dans les foffiles qui me. font. tombés fous les yeux. La faillie du bec & la profondeur-de l'infe:tion varient par le plus-ou le moins.. Le contour de ces coquilles peut fervir à en diftinguer les efpèces ; jen ai vu qui étoient exactement triangulaires , beaucoup en quart de cercle, en pentagone, en ovale alongé & aplati; l'élévation de ce coquillage efl auffi très-différente dans chaque efpèce ; la pièce de deffus eff quelquefois aplatie, tandis que celle de deflous eft demi-fphérique ; plus communément elles donnent l'une & l'autre une courbe aflez régulière, tantôt la plus grande élévation eft vers le milieu & tantôt du côté du bec: on y découvriroit encore bien des variétés, fi on confidéroit attentivement des fuites nombreufes de ces foffiles, HSE SUN M CULE Niic (ess 8.5: Les quatre pouleites naturelles que j'ai obfervées, font abfo- lument différentes entr’elles : celle de la figure G eft life, les autres font flriées.. Je commence par l'examen de celle qui eft repréfentée par les figures À, 8, C, a, b, D, E; chaque objet y eft peint de fa grandeur naturelle; en examinant cette coquille à la loupe, j'y ai-découvert fur chaque flrie, des excroiffances {em- blables à celles qu'ont les pectinites ; elle a encore de commun avec cette elpèce de coquille, un tégument femblable à une peau qui sefl ailément féparée.après que lgcoquille a été quelque temps. trempée dans l'eau. Le contour de cette poulette donne un pentagone dont les angles font adoucis ; le côté oppofé au bec et échancré, la co-- quille eft abfolument blanche, fa plus grande élévation eft vers la charnière; ceft-là où eft auf Ja plus grande courbure des deux pièces, elle diminue infenfiblement dans la pièce de deffous: : la pièce de deflus foutient la même élévation dans les deux tiers. de fon étendue, maïs elle eft en tout fens plus plate que Ja valve, inférieure; les côtés de chaque pièce ont une courbure.uniforme, . de manière que cette coquille eft très-régulière. La figure À. repréfente la poulette entière, vue par-deflus; la figure B la montre. par-deflous , & la: figure © en-donne le profil. Je trouvai. cette poulette füfpendue à un madrépore, comme: on l'y voit /fg. C);elle y étoit attachée au moyen d'un pédicule. dont l'extrémité faififloit le madrépore : ce pédicule eft cylin- drique, il eft charnu & n'a de poils qu'à l'extrémité; ces poils font. courts & rangés comme ceux d'une frange /fig. D &r E;). Je n'ai pas vu le pédicule affez, frais pour affurer qu'il ait d'autre ufage que de. procurer à la: poulette le mouvement: & le repos : ce pédicule s'eft aplati en fe defléchant, & j'ai remarqué que les poils étoient rangés de manière à ne garnir que là circonférence, & laiffoient le milieu libre /fg. &), ce qui fembleroit indiquer qu'il.eft-creux. & qu'il fért de fuçoir. . Toutes les poulettes que jai examinées, me {ont parvenues attachées à des: madrépores ; ne pourroit-on pas foupçonner que les polypes qui. forment ces corps marins, font la nourriture de ce coquillage ? Je ne crains point d'aflurer que la conftruétion interne de Ia : L 86 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE poulette dont je viens de décrire l'extérieur, na rien de commun avec ce qui a pu être obfervé jufqu'ici; j'ai auffi l'avantage de donner la figure des paties charnues, ainfr rien ne manquera à l'entière.defcription de ce petit coquillage, On n'a vu jufqu'à préfent dans l'intérieur des valves des pou- dettes, que deux nerfs & deux excroiffances de la nature de la coquille, qui prennent naiflince dans la pièce de deflous; elles font dans la direélion du trou qui eft au bec, & elles fervent d'appui au pédicule : Fun des deux nerfs eft placé au milieu du trou, & l’autre entre les deux excroiffancés , ils lient les deux pièces; ils ont un double office, ouvrent la coquille & a ferment par leur contraction &c leur dilatation ; lorfque le nerf du trou {e contracte, l'autre fe dilate & la coquille s'ouvre; l'inverfe arrive lorfque la coquille fe ferme : ces deux nerfs fervent auffi à aflu- jetir le pédicule, il fe fourche à fon entrée dans la coquille; & ce n'it qu'après qu'il a paflé le fecond nerf, qu'il fe réunit & qu'il donne naïffance à des ouïes, ces ouïes font compofées d’un corps charnu garni de franges; ce corps & le pédicule confi- tuent l'animal entier de la poulette. Les poulettes que j'ai vues ont une conftruction infiniment plus parfaite; elle a toujours pour but d'aflujettir le pédicule dans une mêne direction : dans la poulette 4, 2, C, dont j'ai déjà parlé, on voit le tuyau xy (fig. a) qui eft une excroïffance de fa pièce de defius; l'orifice x /fg. a) s'adapte dans la pièce de deffous avec un orifice pareil 7 (fig. b) : au milieu de ce dernier orifice eft une cloifon de la matière de la coquille, autour de laquelle le pédicule fe fourche & devient par ce moyen plus fixe: dans les ouïes il n'y a qu'un feul corps, les deux croïffans fe tiennent; & comme ils ont un volume trop confidérable pour pañler par lorifice y, ils aflujettiffent aufli le pédicule. Ce tuyau n'eft parallèle à aucune des valves, il a une direétion un peu courbe; il oblige le pédieule à faire le crochet, & lui donne par-là plus de force: ce n’eft point par le moyen d'un nerf que la coquille s'ouvre ni qu'elle fe ferme; la jonétion des deux parties du tuyau fe fait par une membrane qui unit le point x {/fg. a) au point z (fig. b); la dilatation de là membrane ad Lt Sie Pr VS" 4 BE ES'CTE EN CS 87 vuvre la coquille, & fa contraction la ferme; la charnière s'aper- çoit diftinétement, elle reflemble à celle des huitres épineules. Les figures Z, L, M, N, ©, repréfentent une autre efpèce de poulette fliée, abfolument différente pour la forme extérieure & pour l'organifation; on peut rapporter fa forme à un eptagone à peu près régulier, & dont les angles font adoucis. La figure 7 montre la coquille entière, vue par-deflus ; elle eft vue en defious à la figure L ; l’intérieur de la pièce de deflus eft repréfenté par la figure 27, la figure A eft l'intérieur de la pièce de deffous: le pédicule joint aux ouïes, & vu hors du tuyau, eft marqué de la lettre © ; cœætte poulette eft placée de profil à la figure 7: le deflus de cette coquille eft aflez aplati, le deffous a plus de coubure; l'avancement du bec y eft très-faillant, mais il s'élève peu au-deflus de la coquille : l'accouplement des deux pièces eft très-fefible; elles font adaptées, tant par une charnière que par leurs bords, au moyen de petites excroiffances intérieures qui entrent les unes dans les autres, & qui règnent dans tout le con. tour de la coquille; fa couleur extérieure eft brune. Le tuyau du pédicule a quelque rapport avec celui de la pre- mière poulette décrite, mais il diffère en bien des chofes; il eft formé par une excroiflance de la valve fupérieure, il a un ai- fice f (fig. M) qui s'adapte à l'orifice 4 /fig. N) : au milieu de ces: orifices eft un nerf attaché par une extrémité à la coquille de deflus, &° par l'autre à celle de deffous ; il fert à affujettir fe pédicule fourché, & à unir les deux pièces de la coquille qu'il ferme par fa dilatation & qu'il ouvre en fe contractant : il Ya auffi une membrane qui unit les deux orifices & qui concourt à cette opération; le refle du tuyau fe prolonge & fe termine par la forme de croiffant : chacune des cornes de ce croiffant eft percée pour donner paflage aux branches du pédicule; ce trou eft vers le milieu de la corne, & la partie qui refte du trou au bout de la corne, a la forme d'un canal dans fa route duquel les ouïes {ont placées, & s'étendent de-là fur tout le croifflant : le pédicule de cette poulette eft très-court, il fe termine en enton- noir, il n'eft Le 2 de poils; fon extrémité eft une lèvré flexible qui prend Ja forme du corps auquel elle sapplique. 88 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE La coquille de la figure G eft entièrement organifée, de même que celle dont je viens de parler; ce m'eft que l'extérieur de {es valves qui fait qu'elle en diffère, elle eft life: la pièce de deflus n'a aucune élévation, elle eft pleine d'inégalités & d'irrégularités (fig. G): on voit la pièce de deflous fur le madrépore /g. F); cette coquille s'attache aux corps folides, en appliquant la pièce de deflus contre ces corps, les autres n'y touchent que par l'ex- trémité du pédicule. On pourroit la confondre avec les pelures d'oignon, la confi- guration intérieure {ufhroit pour l'en diftinguer ; elle a de plus des caractères extérieurs qui fervent à établir la différence : les deux pièces des pelures d'oignon ne font unies que par un nerf noi- râtre, tel que celui qui exifle.au milieu de la charnière des péle- rines & des peignes; on n'y diftingue d'ailleurs aucune charnière : ce nerf ne fe trouve point dans la poulette G, & on y voit une charnière; de plus dans la poulette le trou eft placé au-deffus de la jonction des valves: dans les pelures d'oignon, ce trou eft placé au-deflous, il eft pris dans la valve fupérieure. La poulette dont il me refle à parler, quoique la plus petite, n'eft pas la moins remarquable; on la voit par-deflus /fg. P), & par-deffous /f3. Q ): le dedans de la pièce de deflus eft def- finé /fg. S), & celui de la pièce de deflous (fig. R): le bec de cette poulette eft extrêmement prolongé; on y voit un canal qui fert de paflage au pédicule; on ne trouve plus ici de tuyau, mais il y en a l'équipolence : dans le milieu du canal eft une élévation, qui le partage d’un bout à l'autre; fur cette élévation font placés quatre nerfs qui saflujettiffent alternativement aux bords droit & gauche du canal: le pédicule eft fourché, & chacune de fes branches occupe une divifion du canal, au-deffus de Jaquelle deux des nerfs dont nous avons parlé font l'arceau : Ja pièce fupérieure de la coquille eft divifée par cinq cloifons abfolument femblables à celle qu'on voit dans le canal du bec; l'entre-deux de ces cinq cloifons forme quatre loges où fe placent les ouïes, qui font des corps longs & qui fe féparent de deux en deux de chaque branche du pédicule : a pig de deffous donne -naïffance à quatre cloifons moins faillantes, &”qui répondent aux entre-deux PÈLE St 2 Si © TUE IN CE 76 89 éntre-deux des cloifons de la pièce de deffus, de manière à laifler quelque jeu aux ouïes, mais à les contenir aflez pour aflujettir Fanimal. La figure F repréfente le pédicule joint aux ouïes; je n'ai pas vu le pédicule affez entier pour décrire fon extrémité, je {uis porté à croire que c'eft une lèvre fans poils. Cette coquille eft flriée & de couleur brune; Faccouplement ou infertion de fes deux pièces eft peu fenfble, le deffus eft plat, toute {a cavité eff prife dans la pièce de deflous; elle approcheroit de la forme des pélerines, fi ce n'étoit la faillie de fon bec. Après avoir examiné les poulettes en elles-mêmes, il faut les comparer entr'elles, elles ont toutes un pédicule; celui de la pou- lette pentagone eft le feul qui foit garni de poils par le bout, les autres ont une lèvre qui remplit là même fonétion que ces poils, celle de s'appliquer aux corps étrangers & de les fait: ils varient aufli par leur longueur , celui de la poulette eptagone & de la liffe a très-peu de faillie hors de la coquille. La poulette pentagone a un tuyau continu depuis le bec juf- qu'à la naïffance des ouïes; dans l'eptagone & la life, ce tuyau diffère par fon extrémité intérieure , laquelle fe termine par un croiffant dans chaque corne, pour donner paffage à une branche du pédicule: dans la poulette pélerine il y a deux canaux creufés dans l'avancement de la pièce de deflous; les branches du pédicule ÿ font aflujetties par des nerfs qui forment des arceaux fur les canaux. Les ouïes de a poulette pentagone forment des croiffans avcouplés; dans l'eptagone & la lifle les croiïffans font féparés, & dans la pélerine ce ne font point des croiffans, mais quatre corps longs qui fe féparent par couple de chacune des branches du pédicule. Dans la poulette eptagone & la life, les ouïes font portées fur les cornes de l'extrémité du tuyau; dans la pélerine elles font logées entré des cloifons: on ne trouve aucun corps dans la poulette pentagone, defliné à fupporter ou loger les ouïes ; elles font en liberté entre les deux valves. Je ne puis m'empêcher de parler ici d’une efpèce de poulette foffile, trouvée dans le Véronois : elle eft confervée à Nîmes, dans le beau Cabinet de M. Séguier : on voit à l'extérieur quelle Sav. étrang. Tome VI. 90 MÉMOIRES PRÉSENTÉS A L'ACADÉMIE doit être {on organifation; elle eft régulièrement triangulaire, elle eft percée au milieu par un trou d'une ligne &. plus de diamètre, fa grandeur totale eft à peu près de 10 lignes. La paroi de ce trou forme certainement à l'intérieur un cylindre autour duquel le pédicule de cette poulette doit fe fourcher & fe trouver fixé en tout fens: je ne doute pas que l'obfervation. ne nous procure la connoiffance de mille conftruétions différentes de poulettes; on voit que fur quatre efpèces que j'ai obfervées, il ny en a que deux qui aient la même organifation. La Nature eft infinie dans la variété des moyens qu'elle emploie pour par- enir à une même fin; c’eft fouvent dans les objets qui frappent le. moins qu'elle eft plus admirable. H me refle à rapprocher les poulettes des principaux coquil- lages bivalves, & de tenter de leur affigner une place dans ce genre d'animaux; ce n'eft pas que je croie poflible d'enclaffer méthodiquement les produétions de la Nature, on ne peut exa- miner les catalogues divifés & fubdivifés en claffes, gemes & efpèces, fans y découvrir mille abfurdités. La Nature infiniment intelkgente, femble avoir lié tous les: êtres entr'eux ; chaque être n'eft qu'une nuance où font fondues nombre de couleurs, de-là la variété piodigieufe des êtres & l'image de l'infinité de l'Etre fuprème, mais on ne peut connoître qu'en comparant. Je remarque que parmi les bivalves il y en a qui par leur pature font adhérentes à d’autres corps, auflr on ne remarque en elles aucun membre qui foit deftiné à les tranfporier d'un lieu à un autre, les huîtres & les pelures d'oignon font de ce genre; les huîtres font attachées par la pièce de deffous: ladhérence des pelures d'oignon eft formée par un pédicule qui fe lie aux corps étrangers, en y dépofant une matière qui parvient à la plus grande dureté, & de laquelle il eft inféparable. Les autres coquilles bivalves font deflinées à fe mouvoir, & ont une organifation qui eft propre à leur affurer le repos à leur volonté; les cœurs, les cames, les pélerines & généralement tout bivalve dont les deux pièces font exaétement adaptées & ne mon- trent aucune ouverture, ont un membre crochu en forme d’ancre; ils l'enfoncent dans le fable pour n'être pas le jouet des flots. tL Ed DIE s1 SCIE N'C'ENS ot Les manches de couteau & autres coquillages dont les deux pièces ne fe touchent par aucun des bouts, s'enfoncent aufir dans le fable au moyen d'un membre long & droit, configuré comme un .pieu. Les moules, les pinnes maïines, arches de Noë, & tout bivalve dont les pièces ne fe joignent pas exactement vers le milieu du côté oppofé à la charnière, fe fervent, pour s'attacher, de foies longues qu'ils cramponnent aux corps où ils prétendent s'arrêter. Toute coquille à oreilles , qui comme les peignes ont l'oreille d'une des pièces fort échancrée & accompagnée de petites excroif- fances qui forment des rainures, ont un pédicule foyeux plus petit que celui de la moule charnue vers le bas, & qui a une «membrane qui recouvre & fert d'étui à la partie foyeule. Les poulettes viennent enfuite & fe reconnoiffent au trou rond .qui eft conflamment placé au-deffus de fa charnière & au haut du bec; elles ont un pédicule charnu, garni quelquefois de poils fort courts. If feroit à defrer qu'on pût ainfr reconnoître la conformation intérieure des coquillages par quelque caraétère apparent; les par- tes charnues font, à ce que je crois, moins variées, leur examen ne peut manquer d'être utile: l'économie animale eft la partie vraiment digne d'appliquer un homme qui penfe: les formes extérieures, les couleurs, les accidens amuferont l'œil, fans donner beaucoup de lumières. Nota. Que les figures de ce Mémoire, font les mêmes que celles du 1? AMémoire, page 80. (a NES F RS M ÿ 92 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ÂCADÉMIE DÉCOUVERTE ET OBSERVATIONS DUNE NOUVELLE COMÈTE Différente de celle qui a été obférvée il y a un mois d dans la conflellation des Poifjons. Par M. MESSIER, Aftronome de la Marine, de Ia Societé Royale de De de l’Inflitut de Bologne, F2 de la Socicté des Sciences de sie E 8 Avril 1766, le ciel étant devenu ferein, après plufieurs: jours de temps couvert, le foir étant allé à FObiervatoire de la Marine, pour obferver le paflage de quelques Étoiles au méridien, & ayant regardé le ciel du côté du couchant, je dé- couvris vers les huit heures, à la fimple vue, près de l'horizon & à peu de diflance des Pléiades, une Comète déjà confidérable, la queue longue de plus de 4 degrés, d'une lumière fenfible, le noyau très-brillant, qui égaloit en lumière les Étoiles de la troi- fième grandeur. La Comète étoit peu éloignée de l'Étoile la plus brillante de la confellation de la Mouche, que Flamfleed, dans fon catalogue, marque de la troifième clafle, comme on en peut voir la pofition fur la Carte que j'ai honneur de préfenter à V'Académie. J'ai comparé plufieurs fois le noyau de la Comète à cette étoile, pour en déduire fa pofition. Le lendemain 9, le ciel parfaitement ferein fans Lune, j'ai commencé à voir la Comète vers 7 heures trois quarts; depuis 8 heures jufqu'à o heures, on la voyoit fort bien à la vue fimple, Ja queue longue de 6 à 7 degrés, le noyau très-lumineux & aflez bien terminé pour en méfurer le diamètre, ce que je fis en le com- parant à F'épaiffeur d’un des fils du micromètre; & je pris ce même foir plufieurs pofitions de la Comète à l'égard de l'étoile trente-troi- fième du Bélier, cinquième grandeur; je la comparai auffi à deux petites Étoiles entre sin fe trouvoit là Comète. Le 10, le ciel également ferein, je vis la Comète quelques DUPUIS Se me wic Et CE minutes avant 8 heures; entre 8 & o heures on la voyoit à la vue fimple avec une queue plus longue que le jour précédent, mais beaucoup moins fenfible ; le noyau avoit auffi perdu de fà lumière: je comparai la Comète quelques minutes après 8 heures, avec & du Bélier & avec d'autres Étoiles. Le 1 1 qui étoit hier, le ciel ferein comme les jours précédens, li Comète ne pouvoit fe voir à la fimple vue qu'avec beaucoup de difficulté; fes apparences étoient moins fenfibles que fa veille, foit à caufe des vapeurs de l'horizon où elle fe trouvoit, foit du crépufcule qui eft confidérable, & qui eft encore prolongé par la lumière de la Lune qui eft dans fon premier quartier, & qui étoit hier & avant-hier peu éloignée du lieu de la Comète. Voici quelques-unes de mes oblervations. ie EE D mme : DÉCLINAISON 1766. TEMPS VRAI. SERRE è boréale. Æ M. S LAN RER Avril 818. 33: 54 |39: 29. 56 |25. 12. 16 9. 0649 |39 24 41026 ro l22 0 7073 7- o MaN | MER Us 1018. 4. 15 |36. 31. 15 |23 36. 46 11/8. 6.57 |34 57. 53 [22 33. 38 On voit par ces obfervations, que le mouvement de cette: Comète eft rétrogade, allant contre l'ordre des Signes, & qu'elle s'approche de l'Écliptique. 1 M ii 94 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L ACADÉMIE à RS re Ne la Sur la manière de conferver à la mer l'Eau potable, dans les voyages de long cours. Pa M. DE CossiGny, Correlpondant de l'Académie: UELQUE temps avant de partir de Paris en 1752, pour venir m'embarquer à l'Orient, je m'occupois agréablement à lire les expériences phyfiques du Doéteur Hales, de la Société Pege T0 3» royale de Londres. Je trouvai dans fa deuxième Differtation, entr'autres, fur les moyens de conferver l’eau douce que l'on embarque dans les vaiffeaux, bien des chofes curieufes; & comme depuis le temps ue je me voyois engagé à retourner dans les Mers orientales, je rèvois à ce qui pouvoit mindiquer quelque moyen de rendre l'eau plus agréable à boire qu'elle ne l'eft dans les vaiffeaux, après un certain temps de navigation, je fus charmé de trouver dans cette Diflertation du docteur Anglois, une partie de ce que je recherchoïs; je dis une partie, parce qu'il me fufhfoit de con- noître l'ingrédient qui pouvoit conferver mon eau, pour me régler enfuite moi-même ur la dofe, d’après les épreuves que je me propofois de faire. Par exemple, le Doéleur Hales dit qu'il a trouvé que trois gouttes d'huile de foufre fur une pinte d’eau l'avoient empêché pendant plufieurs mois de fe corrompre; même deux gouttes fur une pinte d’eau d’une {ource très-pure, 'avoient empêché pendant plus de fix.mois de fe corrompre. C’eft ce dont je ne doute nullement aujourd'hui; mais je prendrois volontiers la liberté de lui demander s'il confeilleroit à quelqu'un, foit fur mer, foit {ur terre, de boire pendant un certain temps de fuite, d’une eau, quelque pure qu'en füt la fource, dont chaque pinte feroit mêlée de trois gouttes d'huile de foufre, même de deux gouttes, DANS SE CR HE Nic EËS: 95 Quant à moi, très-certainement, je n'oferois en faire ufage ; car je ne conviens pas que l'efprit acide de trois gouites de cette huile de foufre dans une pinte d'eau, s’incorpore fi bien avec l'eau après un. certain temps, que la petite acidité qu'il lui donnoit d'abord, fe perde abfolument. C'eft à quoi les effais que j'ai faits s'oppofent; il fe perd bien une partie de cette acidité à la longue, mais il en refte encore affez, vu la.quantité de cet efprit acide fur. une auffi petite quantité d'eau, poûr la rendre pernicieufe. Au refte, comme le dit très-bien ce favant Phyficien, on ne fauroit faire, fans expérience, des découvertes utiles. Si l'on vou- lit. bien prendre la peine d'en faire, ajoute-t-il, on parviendroit à déterminer la quantité d'huile de foufre ou d'efprit de vitriol qu'il-faudroit {ur une barrique d’eau. Je hiffe quant-à-préfent le calcul qu'il fait à cette occafon fur le poids de telle quantité d'huile néceffaire, dans la vue, dit-il, de sépargner la peine de compter fervilement les gouttes pour telle & telle quantité d'eau. Dès que je fus arrivé à l'Orient, M. Godeheu, Diredteur de la Compagnie des Indes & Commandant dans ce port, à qui Je communiquai le deffein. que j'avois, comme j'en avois aufft conféré à Paris avec M. de Reaumur, voulut bien me permettre de faire faire à {a tonnellerie de {a Compagnie , deux petits barils neufs bien cerclés de fer, contenant exatement chacun 98 pintes un tiers mefure de Paris. Je comprenois bien depuis long-temps qu'une violente fumi- gation de foufre dans une futaille bouchée, étouffoit tous les infectes qui Sy trouvoient : mais je ne convenois pas que cette Page 108. Page 106,- fumée fit périr les petits œufs imperceptibles qui y font dépolés, . & qui venant à.éclore en temps & lieu, font capables. d'altérer l'eau lorfqu'ils. périffent à leur tour. Cependant ayant fait porter chez moï.ces deux barils, l’un fut violemment foufré , pour me conformer à l'ufage, & tout auffitôt bouché d’un bondon pour laïffer agir la fumée pendant plufieurs heures de fuite. Comme je m'étois muni à Paris d’une petite fiole d'huile de 1. Effa, 96 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE foufre, je me fis porter 1h baquet plein d'eau de la même fontaine où l'on remplit à lorient toutes les futailles des vaiffeaux. Je m'étois prefcrit pour mon premier eflai trois gouttes d'huile de foufre fur chaque fois $ pintes d'eau; ainft pour les 9 8 pintes un tiers, je fis couler dans le baquet $9 gouttes de mon huile, & ayant bien remué l'eau du baquet, il fut queftion de la verler dans le baril plein de fumée. Pour cela, j'avois fait préparer un faux bondon percé dans le milieu, de façon qu'il püt recevoir la queue d'un entonnoir de fer-blanc ; enfuite on ne fit qu'ter le vrai bondon, en lui fubf tituant dans l'inftant le faux qui portoit l'entonnoir plein de l’eau du baquet, lequel fut vidé fans interruption & fans donner le temps à la fumée de s'échapper, afin qu'elle fe mélit mieux avec l'eau ; alors l'entonnoir fut enlevé & le vrai bondon fut remis à a place du faux. Dans cet état le baril fut envoyé à la fontaine pour achever de le remplir avec les mêmes précautions : ce baril bien plein & bien conditionné, fut marqué d'une F, pour m'avertir, quand il en feroit temps, qu'il avoit été enfumé. 6 Le deuxième baril de même contenance, ne reçut pas cetté fumigation de foufre; je me contentai de le faire bien rincer à plufieurs repriles avec de l’eau chaude, obfervant avec foin que Veau chaude püt f porter dans tout l'intérieur, en roulant & fou- levant le baril fur fes deux fonds, Toute cette rinçure étant vidée, je me fis porter de la même fontaine un baquet plein d'eau, dans laquelle je verfai pareille quantité d'huile de foufre, s 9 gouttes; on acheva de remplir le baril qui fut marqué d'une À, qui fignifioit qu'il avoit été rincé. Tels furent les procédés que je fuivis pour cette première épreuve; ces deux barils pleins furent dépoés le 3 Février 1753, dans fa cale à l'eau du navire Ze Saint-Louis, où je voulois qu'ils fubiflent les mêmes mouvemens & la même chaleur des autres futailles pleines d’eau pour l'équipage: le vaifleau mit à la voile le lendemain 4 Février. Le lundi 30 Avril fuivant, à neuf heures du matin, par Ja Htitude de 11 degrés fud, je fis tirer trois carafes d'eau ; l'une du D Es S CHEN‘ C'ENS 97 du baril qui avoit été fortement foufré, l'autre de celur qui avoit été rincé à l'eau chaude, & la troifième carafe de l’eau de l'équi- page, qu'on ne manque jamais de foufrer à l'Orient avant que de les remplir. i Ces trois carafes pleines furent long-temps examinées & com- parées enfemble dans la Chambre du Confeil, où chacun put les flairer & les goûter tout à fon aile. Celle du baril rincé étoit auffi tranfparente que le criftal de la carafe, fans la moindre odeur; elle avoit feulement une légère teinte de couleur citrine: on fe récria fort fur la beauté, la tranf- parence & le bon goût de cette eau qui portoit un petit acidule qu'elle avoit contracté de l'huile de foufre, & cet acidule qui n'étoit pas défagréable au palais ni à la gorge, à ne faire que favourer cette eau, dénotoit cependant un peu trop de force pour un ufage fuivi. L'eau du baril foufré étoit d'une couleur terne & comme un peu trouble, rendant une odeur un peu fétide; ce qui prouve ique la fumigation de foufre, quelque forte qu'elle eût été, n'avoit pu faire périr les petits œufs d'infectes collés fur les parois du baril, ou dépofés dans le bois même, ou bien enfin qui {e trou- voient dans l'eau de la fontaine; d’où s’enfüivoit que fon goût, portant pareille dofe d'acide, n'étoit pas à beaucoup près auffi gracieux que celui de la première carafe. L'eau des futailles de l'équipage étoit noire & portoit au nez une odeur forte & très-défagréable ; c'étoit de cette eau que nous buvions alors, toutes nos jarres fe trouvant vides, parce que nous étions quarante-quatre perfonnes de table dans ce navire: mais cette eau fortant des futailles étoit verflée dans ces jarres qu'on laifloit quelque temps découvertes ; on la fouettoit avec une poignée de rottins liés enfemble, ce qui précipitoit au fond tout ce qui fe trouvoit d'impur: cette eau, fans perdre néanmoins la couleur noire qu'elle avoit contraétée dans les barriques foufrées, acquéroit par les précautions que je viens de dire, une odeur un peu moins défagréable au goût & à l'odorat; d'ailleurs elle reprenoit de la fraîcheur, car elle étoit plus que tiède en fortant de la cale à l'eau. La plupart des. Officiers des vaiffeaux de la Compagnie croient Var. étrang, Tome VI. IN 983 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE de bonne foi que: quelques bâtons de foufre qu'ils font mettre au fond de leurs jarres, purifient l'eau & la confervent faine; ces bâtons de foufre ne froduilent pas plus cet effet, qu'en produiroient des bâtons de cire d'Efpagne. Le vernis intérieur des jarres n'eft pas propre à retenir ces petits œufs, comme le bois contre lequel ils font collés, jufqu'au temps qui leur eft prefcrit pour éclore; de petits cailloux bien lavés, mis au fond des jures , retiennent dans les interftices qu'ils laiflent, les ordures qui sy précipitent, sy accrochent, & ne font plus G difpofées à fe foulever & troubler l'eau quand on la puile. Enfin une quatrième carafe fut remplie de Feau faite pendant notre relâche à l1 petite île Goërée fous le cap Verd; c'étoit lea que Féquipage buvoit actuellement, parce que les bottes qui en avoient été remplies, fe trouvoient polées fur celles qui étoient encore pleiñes de l'eau de FOrient. Ceite eau faite à la grande Terre, à quelque diflanice de Goërée, du 1. au 7 Avril que nous appareillames, étoit déjà le 30 du même mois, aufli noire que celle de l'Orient ; mais le goût qui tenoit du marécageux & du putride, étoit déteflable. Pour revenir à la dofe d'huile de foufre indiquée dans fa dif- fertation du Phyficien anglois, de trois gouttes, même de deux gouttes fur chaque pinte d'eau, on voit que trois gouttes feulement que Jai miles fur cinq pintes d'eau, font une grande différence. Cependant j'éprouvai le même jour que nous vifitames nos eaux , que celle du baril feulement rincé, fi belle, fi tranfparente, & dont en dinant je me fis fervir un plein gobelet avec un peu de vin de Bordeaux par-deflus, avoit un acide fi fort que je ne bus que là moitié du gobelet. Je conviendiai, {1 lon veut, que plufieurs coups de cette eau que Jaurois bus pendant le diner, ne m'auroient peut-être pas fait de mal; mais dans cette incertitude, bien loin, comme je l'ai déjà dit, d'approuver la dofe Angloile, je ne conicillerois à qui que: ce foit de boire, ou pour mieux dire, de faire ufage de l'eau préparée flon ma dofe; d'où je conclus que c'eft encore trop que trois gouttes de cet acide fur cinq pintes d'eau, & c'eft en quoi les eflais réitérés doivent nous guider, en diminuant peu à pas DES SCIENCES 99 Ja quantité d'huile de foufre, jufqu'à ce qu'on foit parvenu à con- noître précifément celle qu'il faut fur un volume connu d'eau, pour qu'elle {e conferve claire, faine, fans mauvaife odeur, & fur- . tout fans ce goût fi défagréable & fr rebutant. Je fuis bien perfuadé qu’alors cette dofe bien réglée, l'eau fans être malfaïfante par trop d’acidité, en conferveroit affez pour être également anti-fcorbutique. Je ne faurois non plus convenir de ce que ce célèbre doéteur ‘Anglois dit, qu'on ne s'aperçoit pas que l'ufage d'une eau putride dans des voyages de fong cours, quelque défagréable qu'elle foit, apporte aucun préjudice à Ja fanté. Apparemment ce Phyficien Anglois navoit jamais fait de fort longues traverfées fur mer, quand il écrivoit ainfi. Je fuis au contraire dans le fentiment, que fi l'ufage d'une eau putride dans les voyages de long cours, n'eft pas l'unique caufe des maladies que les Matelots efluient, principalement du fcorbut, cet üfage y a du moins bonne part; & puifque c’eft une néceffité indifpenfable de boire journellement de l'eau , peut-on croire qu’on saccoutume & qu'on n'ait pas chaque fois la même répugnance à avaler une eau noire & putride, dont l'odeur qui s'en exhale fouleve le cœur? II n'eft guère poffible que cette répugnance, qu'il faut pourtant vaincre par le preffant befoin que l'on fent de fe défaltérer , ne caufe une certaine contention dans l'efprit du Matelot; cette feule contention ne feroit-elle pas capable de pré- judicier à fa fanté? L'eau qu'il eft forcé de boire ne fauroit être fi putride & puante, fans étre chargée d'une infmité d’animalcules corrompus, outre les infectes où morts où vivans qu'on aperçoit aifément, outre ceux pourris qui ne font point encore précipités au fond du vale; & cette eau ne contribueroit pas à la deftruction de tant de Matelots! Cherchons les moyens de la conferver faine, agréable à boire, plutôt que de foutenir une opinion qui me paroît fi contraire à {a raifon. Le Docteur Hales a trouvé que 20 gouttes de cette huile de foufre pefoient 12 grains: que par conféquent il en faudroit 800 gouttes pour faire une once ordinaire, qui contient, dit-il, 480 grains. N ji Page ror5 2.6 Efai. 100 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Je vois par cette obfervation, que l'once ordinaire d'Angleterre diffère de l'once de France; jaurois fouhaité que le traducteur qui a fait de judicieufes remarques fur le texte Anglois, nous eût in- diqué cette différence de poids. Je fais que Fonce à Paris vaut 8 gros, & chique gros 72 grains; or 8 fois 72 font 576 grains pour notre once, qui excède donc lonce ordinaire Angloife de 96 grains, par confé- quent il faudroit 9 60 gouttes d'huile de {oufre pour notre once. Cependant la règle de proportion du Doéteur où de fon tra- ducteur, eft jufte, puifque 20 gouttes font à 12 grains, comme 800 gouttes font à 480: or, continue-t-il, puifqu'un muid à bière contient 72 gallons qui font 288 pintes melyre de Paris, il faudroit fur ce volume d'eau 864 gouttes, c'eft-à-dire 1 once & 64 gouttes, qui pèfent 38 grains. Je vois de-là que ‘ce calcul revient toujours à 3 gouttes par pinte; cependant felon la dofe de mon premier eflai de 3 gouttes fur $ pintes, je naurois mis fur les 288 pintes ci-deflus, «que 171+ou 172 gouttes d'huile, & j'aurois indubitablement trouvé cette eau trop acide. Revenons donc à chercher en tätonnant la dofe convenable ; abandonnons celle du Doéteur,.& ma première incomparablement plus foible, mais encore trop forte. Pour cet effet, je fis faire ici deux petits barils, lun de 36 pintes & demie, l'autre de 24 & demie; celui de 36 & demie fut rincé avec de l'eau prefque bouillante, enfuite rempli de l'eau que nous buvons à la loge où elle eft conduite par un canal de maçonnerie d'environ 2800 toifes, de la grande rivière ainfr nommée, quoique ce ne foit qu'un torrent. Dans ce baril je ne mis que 2 gouttes d'huile de foufre fur $ pintes d'eau; ce qui fit, à bien peu près, 15 gouttes fur les 36 pintes & demie. , Le baril de 24 pintes & demie fut vivement enfumé avec plufieurs morceaux de groffe toile à voile, foufrée comme on le pratique à l'Orient : joblervai que ni portion de toile brulée, ni cendre ne reflaflent au fond du baril. Après que la fumée de foufre eut agi dans ce baril pendant plufieurs heures, je le fis remplir avec les mêmes précautions que j'avois prifes pour la première épreuve, & l'eau contenoit 10 gouttes DES SCIENCES. 1OF d'huile de foufre, qui font, à bien peu de chofe près, 2 gouttes q P prés, 2 g fur 5 pintes d'eau: ces deux barils marqués par des lettres dif- férentes, furent mis dans la cale de la petite frégate Ja Fière, qui partit d'ici le 1° Odobre 1753, pour aller hiverner à Sainte- Marie de Madagafcar. Après que j'aurai rapporté les différens effais que j'ai faits à FIfle de France, par ordre de date, jen donnerai de fuite les réfultats. S Le 6 Novembre 1753, je remis fur la frégate 4 Galatée, partie le 8 dudit pour Pondichery, deux nouveaux barils, l'un contenoit 29 pintes, l'autre 27. .… Le premier fut rincé à l'eau chaude, enfuite rempli de la même eau que nous buvons, dans laquelle je ne mis que 2 gouttes d'huile de foufre fur chaque fois 6 pintes d'eau. Le baril de 27 pintes bien enfumé de foufre, fut rempli d’eau qui contenoit la même dofe d'huile que le premier baril, 2 gouttes fur 6 pintes, le tout avec les précautions ordinaires, Le 24 Avril 1754, je remis fur le vaifleau Ze Villeflix, re- venu de Chine le $ Février, & condamné à ne pouvoir retourner en France; je lui remis, dis-je, à fon départ pour Sainte-Marie de Madagafcar, un feul baril bien cerclé de fer, rincé avec de l'eau chaude feulement, contenant, 3 1 pintes : jy mis 2 gouttes d'huile de foufre fur chaque fois G pintes d'eau, ce qui fait 10 gouttes tant foit peu plus. ; Le 9 Juin 1754, je fis dépofer dans la cale à l'eau du vaif {eau Ze Montaran, un des deux barils faits à l'Orient, que je fis rebattre par le tonnelier & bien rincer à l’eau chaude; il contenoit 98 pintes d'eau dans laquelle, à raifon de 2 gouttes d'huile fur autant de fois $ pintes, il y avoit 39 gouttes. Le 6 Août 1754, un baril cerclé de fer, rincé à l'eau chaude, contenant 9$ pintes d'eau, dans laquelle il y avoit 3 gouttes d'huile de foufre fur autant de 6 pintes d’eau, ce qui fait + moins de 46 gouttes, fut dépofé dans la cale du vaifleau Z Cenraure, pati le 7 pour Pondichery.. Le 15 Juillet 1756, je fis faire deux barils neufs, bien cerclés de fer, lun dé 72 pintes, l'autre de 71; dans l'eau du | N iÿ 3. Effai, a Efli, 5 Efai, 6.° Efai. 7 Efli 8.* Effai. 9. Efai. 10% MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE premier baril je mis 2 gouttes + d'huile de foufre fur chaque fois 6 pintes.d'eau, ce qui failoit un peu plus de 26 gouttes d'huile. Dans le deuxième baril de 71 pintes, je mis 2 gouttes + par chaque fois 6 pintes d'eau, qui font 28 gouttes + d'huile; l'un & l'autre barils neufs avoient été remplis d'eau pendant plu- fieurs jours, vidés & remplis de nouveau, pour décharger la couleur du bois, enfuite ils furent feulement bien rincés à l'eau bouillante & à plufieurs reprifes. Ces deux barils, conditionnés comme je les voulois, furent dépolés dans la cale à l'eau de la frégate Ze Cerf, qui partit accompagnée du brigantin le Saint-Benoît, pour aller reconnoître les iles des Trois-frères, fituées à peu près par les 4 degrés de latitude fud, & par environ 63 degrés mérid. de l'Oblfervatoire, felon M. Daprès. Le 23 Janvier 1758, le mème baril contenant 72 pintes, qui avoit fait le voyage aux îles des Trois-frères, commencé le 16 Juillet 1756, fut vidé de Feau de Ffle de France qu'il rapporta. Il fut rebattu par le tonnelier , & fans le rincer à l'eau chaude ni froide, il fut tout de fuite rempli de l'eau que nous buvons journellement, dans laquelle if y avoit 27 gouttes d'huile de foufre; ce qui eft à raifon de 2 gouttes + par chaque 6 pintes d'eau, la 27° goutte tenant lieu des + reftans pour le complet des 72 pintes: ce baril fut mis dans la cale de la frégate /a Diligente, partie pour l'Inde le foir du même jour 23 Janvier 1758: Le 25 du même mois de Janvier, un autre baril de 71 pintes fut également vidé de l'eau de notre île, qui avoit fait le voyage aux Trois-frères; je le fis rebattre par le tonnelier, & tout de fuite remplir fans le rincer ni le foufrer : je mis 26 gouttes jufles d'huile de foufre, abandonnant la petite fraction de 3 qui refte. Ce font-là toutes les expériences que j'ai faites ici, dans lef- quelles j'aurois dû être un peu mieux fecondé, foit de Ia part de quelques-uns de M." fes Officiers des vaiffeaux, {oit par la facilité de trouver du merrain neuf, propre à faire mes petits barils; au lieu que le tonnelier, fans fentir Ht conféquence de ce que j'en- treprenois, ma fouvent ‘trompé en ne faifant mes barils qu'avec de vieux bois, d'anciennes futailles à vin, à bière, &c. Quoi DES SCIENCES. 103 “qu'il en foit, voici les réfultats de mes effais, en fuivant l'ordre des temps où je les ai faits; j'ai déjà rapporté ceux de ma pre- mière épreuve dans le Saint-Louis. . RÉSULTATS de quelques Eflais faits pour. conferver à la mer l'Eau potable. Lorfque j'arrivai à FIfle de France, j'aurois bien voulu preffer un peu mes expériences , en profitant du départ de nos vaifieaux pour divers endroits des Indes; j'aurois fu, à leur retour, à quoi m'en tenir à peu près, tant fur la dofe de l'huile de foufre, que fur la qualité des eaux que j'aurois pu comparer. Mais je navois plus de cette huile; j'attendis inutilement pen- dant le féjour que je fis à l'Orient, qu'il n'en vint de Paris une affez bonne provifion que j'avois demandée: je ne la reçus ici que par le Phelypeaux fax la fm du mois d'Août 175 3, & tous nos vaifleaux venus de France étoient partis pour leur deftination; je ne pus donc profiter pour mon deuxième effai, que de la petite frégate la Fière. On a vu ci-devant les procédés que je fuivis pour l'eau remife fur cette frégate, quant aux barils, ainfi qu'à la dofe d'huile de foufre, différente de celle du premier effai; /a Fière partie d'ici le 1.7 Odobre 17 5 3, ne revint que le 7 Juillet 1754, après neuf mois complets d’abfence, on me rendit mes deux barils pleins d’eau. Le temps confidérable qui s’étoit écoulé depuis fon départ juf- qu'à fon retour, fit que pendant un mois je ne daignai pas vifiter ces eaux; cependant incité par un Officier de vaiffeau qui dinoit chez moi, & qui étoit à la veille de fon départ pour f'lnde, nous fimes tirer devant nous un gobelet plein d'eau de chacun de ces deux barils : lea de celui qui avoit été foufré, étoit noire à faire croire que c'étoit de l'encre; je m'y attendois, & ceft ce qui me confirma ce que j'ai toujours penfé depuis mon premier effai , qu'on devroit abfolument rejeter l'ufage de foufrer les futailles à eau, puifque cette fumigation, fans la conferver faine, ne fait qu'ajouter au mauvais goût qu'elle contaéte, une couleur très- éplaifante à l'œil. ] rex RÉSULTAT. DES RÉSULTAT. e RÉSULTAT. e nie RÉSULTAT. 104 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Cependant nous fumes fort furpris que cette eau fi noire ne rendoit pas ce qu'on peut appeler une mauvaife odeur, une odeur corrompue & fétide; favourée, le goût n’en étoit pas abfolumerit auffi défagréable qu'il fembloit devoir être après le long féjour qu'elle avoit fait dans le baril. H eft bien à préfumer que l'huile de foufre qui ne pouvoit lui conferver fa première couleur fi fort altérée par la fumigation, l'avoit préfervée, du moins en paitie , des autres mauvaifes qualités. Le baril qui n'avoit été que rincé à l'eau chaude, nous donna de l'eau d'une couleur foncée d’hydromel, où comme on voit certains vieux vins blancs d'Efpagne ; mais cette couleur qu'elle pouvoit bien avoir contraétée du bois, ne lui Gtoit point fa tranf- parence; d’ailleurs pas la moindre odeur, rien de défagréable au goût, prefque point d'acidule, qui fans doute s'étoit en partie émouffé par le long féjour dans le baril; & fans mentir, je pré- férerois de boire journellement à la mer de cette eau, non-feu- lement à celle faite aux environs de Goërée, que j'ai goûtée au bout de huit jours & de cinq femaines, mais même à celle de Pondichery, à celle de l'Orient fortant des futailles de l'équipage & dont on rempliffoit, après trois mois de navigation, les jarres deftinées à notre ufage journalier, dans lefquelles, fans beaucoup perdre de fa couleur fale, elle diminuoit tant foit peu de fa: mau- vaife odeur & d'un certain goût particulier qui répugnoit. Qu'eût-ce été, fi l'on avoit goûté l'eau de ce baril rincé, de la Fière, au bout de trois, de quatre & de cinq mois feulement? Je fuis perfuadé qu'on l'eût trouvée admirable; mais on doit con- venir que dix mois font un terme un peu long pour de l'eau en expérience dans un vafe de bois renfermé pendant neuf mois dans la cale d'un navire qu'on peut comparer à une étuve. La frégate la Galatée ayant été retenue à Pondichery pour le fervice de la côte, je n'ai pu favoir le bon ou le mauvais fuccès de mes eaux. Il en a été de même du baril remis fur le V/eflix; ce navire caduc fut ici radoubé le moins mal qu'il fut poflible, pour aller fervir de patache dans le petit port de Sainte-Marie, fur la côte de left de Madagafcar. Le D' Es A SCPI FE NC El 5 | ‘10% Le vaifleau Ze Montaran, {ur lequel j'avois un buil,de 98 pintes, partit d'ici le 10 Juin 17$4 pour Pondichery; de-là pour Canton par le détroit de Malac, & revint ici le 14 Mars 17 5 5, ce qui fait neuf mois bien révolus. L'Officier commandant ce navire, qui fe chargea de mon baril, étoit celui de tous les Marins de la Compagnie, {ur les attentions duquel j'avois le plus de confiance. Accoutumé, mème verfé dans les obfervations phyfiques, j'avois lieu d'efpérer qu'il trouveroit l'objet de celles que je failois fur l'eau potable, affez intéreffant pour me feconder de fes foins. Cependant il fe content de me dire à fon retour, que l'eau de ce baril que javois fait faire ici exprès, n'avoit pas réufli; ce fut tout ce que j'en pus tirer. Il pourroit être que le tonnelier eût employé pour ce baril de fort mauvais bois, cäpable de corrompre la meilleure eau du monde. Je n'ai pas été plus heureux pour l'eau dépofée dans Ze Cen- taure; ce vaitleau revint de Pondichery à l'Oriènt, fans toucher à nos iles. Les deux barils remis fur le petit bâtiment 4 Cerf, parti d'ici avec le Saint-Benoît le 1 6 Juillet 17 5 6, pour aller reconnoitre les îles des Trois-frères, me furent rendus le 18 Novembre füivant; je neus le loifir d'examiner les eaux qu'ils contenoient, que le 1 5 Janvier 1757, c'efl-à-dire fix mois après le départ di Cerf, on les trouva claires, bonnes, fans odeur & fans aucun mauvais goût. Il étoit aifé de diftinguer l’eau du baril où fon avoit mis 2. gouttes d'huile de foufre fur chaque fois 6 pintes, de celle qui n'avoit que 2 gouttes + fix la même quantité de pintes; celle de 2 gouttes + étoit plus ambrée ou plus forie en couleur que celle de 2 gouttes +; elle avoit aufli une légère pointe d'acide de'plus en la favourant exactement, quoique la différence fur le tolal du volume d’eau ne füt que de 2 gouttes 2: d'où je me perfuade qu'on ne peut rien retrancher de 2 gouttes + fur 6 pintes d’eau. Je daïflai féjourner dans mon veftibule ces deux barils à peu près pleins, jufqu'au 22 Janvier 1758, que je fes vidai pour faire place à de nouvelle eau; mais avant je goûtai, j'examinai Sav, étrang. Tome VI eUO 6 e RÉSULTAT. ’ 7e RÉSULTAT. g. 189 RESULTATS. 106 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE ces eaux de retour des Trois-frères, & quoiqu'il y eût alors dix- huit mois bien révolus, je les trouvai tout auf claires & belles que je les avois trouvées un an auparavant, & toujours fans odeur ni mauvais goût. Enfin je fs fis rebattre ces deux barils par le tonnelier, & fans les faire rincer d'aucune eau, chaude ou froide, ils Étant remplis ; celui de 72 pintes remis fur la frégate la Diligente, me rapportæ de fort bonne eau, claire, & que je comparai à celle du baril de 71 pintes, dépofé dans le même temps à bord du Saint-Louis. Toute la différence qu'il y avoit, ceft que dans l'eau du baril de 72 pintes, la petite gouite d'hnile, de foufre qu'elle contenoit , pour tenir lieu de Ja fraction des +, qui refloit fur le total, ne laifloit pas de fe faire apercevoir à Toi, & de fe faire (Ga au goût; tant il eft vrai que la moindre parcelle de cet efprit aeide produit fon effet : c'eft auffi la raifon pour laquelle on ne fauroit être trop circonfpeét quand il s'agit de fe fervir de cet acide. J'ai déjà dit que je ne croyois pas qu'on püt rien. retrancher de 2 gouttes + d'huile de foufre fur 6 pintes d’eau ; peut-être qu'à force dé combiner la quantité de cet elprit acide avec différens. volumes d'eau, & d'avoir de tous les effais qu'on feroit (mieux fuivis que les miens) des réfultats bien plus fürs, on pourroit trouver une dofe d'huile de foufre plus convenable que celle que: j'indique : c'eft ce que je fouhaiterois paffionnément qu'on trouvât pour le bien qui en réfulteroit. En attendant, je crois pouvoir affurer hardiment que Feau de la fontaine de l'Orient & autres à peu près femblables, dont on fe fert pour la boiffon des équipages des navires, pourroient être confervées beaucoup plus claires, avec moins d'odeur & de mau- vais goût, par conféquent plus Mics par l'attention de faire rincer feulement les futailles avec de l'eau bien chaude, qui certainement détruiroit la germination de tant d’infectes que la fumée du foufre ne peut empêcher d’éclore dans les temps preferits par I Nature. H ne faudroit pour cela que quelques grandes chaudières ran- gées près de la fontaine ; & dans un port el que celui de l'Orient, où dans tout autre où l'on conftruit de grands où de petits navires, & où il s'amaffe chaque } jour une très- grande quantité de recoupes de bois, la dépenfe du feu ne fauroit être un objet. MES / S © AE NC ES 107 Celle de l'huile de foufre pourroit être confidérable, c’eft ce qu'il fera aifé d'examiner dès que la dofe fera bien déterminée pour tel volume d'eau que ce foit ; d’ailleurs on peut avoir à Paris ou à l'Orient, d'où part le plus grand nombre de Vaifleaux pour les voyages de long cours, quelqu'honnéte homme chimifle qui fourniroit cette huile à un prix raifonnable, La provifion d'eau qu’on embarque dans un navire, fe rèole fur la force de fon équipage; on compte communément far deux barriques par chaque homme pour fix mois de navigation. Ainfi un navire de la grandeur à peu près du Saint-Louis, du Bourgogne, du Duc d'Orléans, &c. embarque 400 barriques où —00 tonneaux d'eau. Nous pouvons hardiment en retrancher le quart, attendu que pendant les fix à fept premières femaines du départ de l'Orient pour les Indes, ou de nos îles pour l'Orient, l'équipage peut fans dégoût boire l'eau embarquée fans mixtion, fur-tout fi l'on a la précaution de faire rincer à l'eau bien chaude les futailles, fans les enfumer de foufre. L'opération de les rincer n’emporte pas plus de temps, flon moi, ni ne donne pas plus de peine que de les enfumer; nous naurons que 300 barriques à mixtionner. On neftime ordinairement la barrique que pour 120 pots qui font 240 pintes, mefure de Paris; géométriquement elle devroit être de 250 pintes qui font $00*, puifqu’elle eft le quart du tonneau eflimé à 2000% de poids; cette barrique feroit donc intérieurement jaugée à 7 pieds + cubes, ce qui cadre au poids du pied cube d'eau douce, qu'on à trouvé, après plüfieurs épreuves, de 70°: or 70 x par 7 + donne jufte $00*; mais quant à l'objet en queftion, nous nous en tiendrons à l'eftime ordinaire de 240 pintes pour le contenu d’une barrique, & nous fuivrons la dofe de 2 gouttes + d'huile de foufre fur 6 pintes d'eau, Le docteur Hales nous afure qu'il a trouvé, comme je l'ai déj dit, que 20 gouttes de cette huile: pefoient 1 à grains; d’où il s'enfuit que {lon ma dofe ci-deflus, il faudra 88 gouttes pour Les 240 pintes, & ces 88 gouttes peferoïient 52 grains +. Aïinfi multipliez s2+ par 300, puifque nous retranchons +00 barriques, ou le quart de la provifion d'eau, nous trouverons, O à 30° & dernier RÉSULTAT. r08 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE toute réduélion faite, 1 livre 11 onces 4 gros d'huile de foafre our les 300 barriques d'eau. D'en dire le prix, c'eft ce qui m'eft impoñflble, quoique j'en aie acheté moi-même à Paris & que j'en aie fait venir à l'Orient par cominiflion ; mais tant à l'Orient qu'à Paris, j'écrivois ir globa ces fortes de petites emplettes fans les détailler, & j'en fuis fâché, je compris feulement que cette drogue étoit affez chère. Mais eomme je l'ai déjà infinué, la Compagnie des Indes, par exemple, plus affurée avec le temps que je ne le fuis aGuellement moi- méme du fuccès de mes premières tentatives, trouveroit fürement à fe pourvoir de cette drogue, moyennant un prix raifonnable, par le débit conflant qu'elle procureroit à quelque Chimifte: je crois pouvoir hafarder que ce prix nexcèderoit pas 50 livres pour chaque Vaifleau. . Dans le fond, la fatisfaétion de contenter des Matelots qui méritent. bien peu, fr le rude & pénible métier qu'ils font ne leur procure pas le plain de boire à la mer de l'eau douce fans répugnance , l'avantage de conferver des gens aufli utiles à l'État, ces confidérations ne pourroient-elles pas rendre plus fupportable la dépenfe de cet ingrédient, dès qu'elle ne fera pas exhorbitante? Le 7 Oétobre 1759, Je fis faire à l'Ifle de France une barrique ordinaire de navire, de bon bois neuf, choifi & bien cerclée de fer, que nos Tonneliers eflimèrent de 132 pots, valant 264 pintes; la même barrique jaugée à l'Orient ne seft trouvée que de 128 pots, valant 256 pintes, il y auroit donc 8 pintes de différence. Cependant je l'ai mixtionnée fur Je pied: des 264 pintes, à raïfon de 2 gouttes + d'huile de {oufre {ur chaque fois 6 pintes, ce qui fait 97 gouites; par conféquent il y auroit environ 3 gouttes de trop für le total felon la jauge de FOrient. Cette barrique neuve fut d'abord remplie d'eau pour laïffer dépofer pendant plufieurs jours Fodeur & la couleur du bois; en- fuite ayant été vidée, on la rinça avec de l'eau bien chaude, afin de faire périr les infectes qui sy trouveroient : vidée de nouveau; elle fut remplie d'eau contenant les 97 gouttes d'huile de foufre. Dans cet état, & marquée fur fes deux fonds, elle fut mif: ke 8 Octobre dans la cale à l'eau du navire / Maffiac. DES SCIENCES 109 Ea nuit qui fuivit le jour de lan 1760, on aperçut un navire fur les neuf heures du foir, qui venoit droit à nous, & qui nous croifa fur l'arrière à portée du piftolet; d'aufli loin qu'on le dé- couvrit, on fe mit en défenfe; malheureufement ma jarre à eau dont je buvois journellement, fe trouvoit placée entre deux fabords de canon , les Matelots-canonniers pour avoir plutôt fait, brisèrent la jarre à coups d'anfpech. Ne me fouciant pas de boire de l'eau de l'équipage, affez noire & d’une odeur un peu forte, j'eus recours à ma barrique mix- tionnée ; je trouvai fon eau excellente, fort claire, tant foit pen ambrée, d'un refte fans doute de la couleur du bois, & je n'en ai pas bu d'autre pendant le refte du voyage, qui fut terminé le 26 du même mois de Janvier que / Maffiac mouilla dans la rade du Port-Louis, fur les quatre heures du foir. Je me débarquaï le lendemain Dimanche 27, le navire ayant gagné le quai de Orient; je fis remplir de cette eau des bouteilles de verre blanc pareilles à celles dans lefquelles je conferve plufieurs eaux, depuis mon premier effai en Janvier 17 5 3, jufqu'à ce dernier en Jan- yier 1760. ININE NAN SEM ERL SE D À I O ïj 110 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE OBS RNA TA OU, D'ÉUUNE AU RO RE BOR É A LMER Zaire à l’Obfervatoire de la Marine à Paris, la nuit du 21 au 22 Mai 1762. Par M. MESSIER, Aflronome de la Marine, de [a Société royale de Londres, de l'Inflitut de Bologne, & de la Société . des Sciences de Hollande, ds: 21 Mai 1762, le -Ciel fut couvert une bonne partie de la matinée; Gr les 2 heures de l'après - midi un orage fe forma vers le fud, le tonnerre { fit entendre long-temps, & il tomba une aflez grande quantité de pluie qui ne fat | pas de longue durée. Le Ciel devint enfuite paflablement beau, à 8 La & demie il étoit très-ferein; à 9 heures, une lumière foible fe fit apercevoir vers le nord; à o heures & demie elle étoit devenue bien plus fenfibie, & occupoit un efpace de l'horizon bien plus étendu; à ro heures & demie cette partie du Ciel l'étoit encore davantage, plufieurs jets de lumière, fenfiblement parallèles entre eux, s'élevoient perpendiculairement à l'horizon ; à 1 1 heures ils étoient en bien plus grand nombre, horizon étoit alors bordé d'une efpèce de nuage fombre qui reffembloit aflez à de la fumée, à travers laquelle on voyoit les Étoiles de la feconde & de la troi- fième grandeur; au-deflus de cette fumée qui étoit un peu en mouvement, régnoit une blancheur qui montoit à la hauteur de 10 degrés, laquelle blancheur étoit interceptée de diflance en dif- tance par la couche de fumée qui bordoit l'horizon, en la tra- verfant pour fe réunir & former un fecond nuage de jupe duquel {ortoit une grande quantité de jets de lumière blanchâtre & un peu colorée de rouge. L'Aurore boréale paroïfloit commencer au nord-eft, pafloit par le nord & alloit finir à l'oueft, ce qui oc- cupoit 160 degrés de l'horizon; à 11" 8” un jet de lumière, large de plufieurs degrés, bien terminé, fortoit de la feconde couche 2! MESSE rE Nc 'EUS 11H ou du fecond nuage, & répandoit une grande lumière. L'étoile Capella paroïfloit au pied du jet, à 11h 12° ce jet ceffa de paroître; il en parut un autre enfuite plus versd'oueft, qui alloit fe terminer à une étoile du carré de la grande Ourfe; ce jet étoit plus brillant, mais moins large que le précédent, & fut à peu près de la même durée; à 1 1" 20° un autre jet bien plus confidérable en largeur & en hauteur que les deux précédens, plus blanchâtre aufli, prenoit naïflance de la première couche de fumée ou du premier nuage qui bordoit l'horizon, s'élevoit jufqu'à $o decrés de hauteur, & alloit fe terminer entre le carré de la grande Ourfe & l'Étoile polaire; ce jet en contenoit trois autres, comme on le voit dans la figure*; à 111 24° ce jet commença à perdre fà lumière, & dans peu de fecondes cefa d’être vifible ; à 11P 27° il s'en forma un autre dans la conftellation de Perfée, qui avoit moins de largeur que les précédens & qui alloit {e terminer à l'étoile de la queue de la petite Ourfe. Je ne parle point d'un grand nombre d'autres jets moins confidérables que ceux que je viens de décrire, qui parurent pendant la durée de ces grands jets remarquables & qu'on peut voir repréfentés dans la figure. Ce que je vis de plus remarquable dans ce phénomène, fut à 11 heures; j'aperçus dans la partie du Ciel depuis le nord juf- qu'à l'oueft, des éclairs brillans, blanchâtres, qui étoient parallèles à l'horizon dans toute cette étendue, & pafloient fucceffivement les uns au-deflus des autres en perdant de leur lumière, & alloient s'éteindre à la hauteur de 20 degrés fur l'horizon. Ces coups de lumière parcouroient cette partie du Cieï dans l’efpace d’une feconde & demie: un de ces éclairs n'étoit pas plutôt fini, qu'un autre recommençoit de paroïtre ; quelquefois même l'horizon en pré- fntoit un {cond , avant que le premier eût parcouru tout l'efpace dont je viens de parler; à 11 15° ce feu rapide commença à perdre de fa vivacité, & bientôt après on n'en vit plus rien. Ce que jobfervai encore de remarquable & de fingulier , c'eft que dans le temps que ces lumières quittoient l'horizon , j'enten- dois une efpèce de murmure, fombre à la vérité, mais cependant à ne pas sy méprendte; fa tranquillité dans laquelle j'étois, & 7 Voyez (V* Volume) la Planche cotée, page 218. ai2 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE l'attention que j'apportois après le premier foupçon que j'en eus; ne me Jaifsèrent point douter par la fuite que le bruit que j'en- tendois ne provint du commencement de l'éclair, & je ne peux mieux comparer ce bruit qu'a celui qui eft produit par l'effet de Téleétricité. A 11h 35" l'Aurore boréale fubfifle encore/ mais les jets de lumière ne paroiflent plus; il ne refle plus qu'une blancheur vive vers l'horizon, & qui va fe perdre à la hauteur de 25 à 30 degrés: à 12h 30° elle a beaucoup perdu de fa lumière, elle commence à fe diffiper à l'oueft en fe rétréciflant vers le Roule à 2" 30° il en refte encore des apparences que le crépufeule du jour fait difparoître enfuite. L'air a été parfaitement frein toute la nuit. L'air étoit calme fans vent, quoiqu’au nord-ouef. A 11h 32° le baromètre étoit à la hauteur de 28 pouces 2 lignes. A la même heure le thermomètre marquoit 15 degrés : au- deflus de la congélation. HY LÉ à u ° EX à 05 2 GOOSX 4:02 ofe, RE Mn ea Lu ae +fS OBSERVATIONS ed DES SCIENCES toi rgt OBSERVATIONS ; id Rom MR 43 QUELQUES ESPÈCES DE CAUCALIS. Par M. GErarD, Docteur en Médéëine. Es difficultés que j'ai éprouvées avant de parvenir à connoître he à diftinguer les différentes efpèces de Garcahs que les Botanifles n'ont indiqué jufqu'à préfent qu'avec ambiguité, m’en- gagent à préfenter les réflexions que j'ai faites fur la nomenclature & les fynonymes de ces plantes dont je donnerai ta deféription. On reconnoitra facilement qu'il étoit impoffible, en füivant les idées que les Auteurs même les plus éclairés, nous ont données de ces Plantes, de pouvoir les connoître exactement, ‘puifque leurs: citations font faufes & qu'ils renvoient à des defcriptions & à dés figures qui fe rapportent à d'autres; d'ailleurs les caractères fpécifiques dont les Botaniftes modernes fe font fervis pour les faire conuoiître, étant a plupart faux où fujets à varier, ne peuvént fournir que des notions imparfaites & erronées. * t Le Cancalis éftun-genre de-plante de la daffe des ombellifères dont la-fleur eft: compolée d'unicalice d’une feule pièce, uni à la _ paitie inférieure, du germe, de cinq pétales difpolés en rofe, inégaux quant -à leur figure & à leur grandeur, dont un ou! les. deux extérieurs Ÿont ordinairement plus grands , échancrés. où di- vifés quelquefois. juqu'à leu bafe. Les étamines font au nombre dé cinq, & prennent naïffance de la partie fupérieure. ou latérale du germe, un peu au-deflus des pétales : le germe qui eft placé au bas de; la fleur ; eft farmonté de deux ftyles fort courts; il devient-enfuite un fruit ovale qui_ renferme deux. femences qui font réunies fort étroitement, & enveloppées par une coque formée par l'accroiffement du calice qui fait corps avec le germe. Ces fruits {ont parfemés de piquans fort roides & inégaux , la plañtule Sa. étrang. Tome V1. > 114% MÉMOIRÉS PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE eft fituée au fommet des graines; les fleurs dir centre: font pour l'ordinaire flériles , & n'ont que des étamines qui prennent nail= fance à la partie fupérieure du calice, & deux ftyles fans \germe : ces fleurs font plus petites que les autres, & font toujours placées au centre des ombelles. AA J'ajoute à ces caractères dont plufieurs font communs à toute cette clafle, que les feuilles de ces plantes font toujours alterncs! & fort découpées , que leurs queues embraflent la tige & lui fourniffent une; gaine à, peu près comme. dans les graminées, & que les feuilles font toujours enfermées dans des gaines avant leur développement. Les efpèces de caicalis ont où des petites feuilles à la BE des Arr ou des ombelles fans feuilles. Caucalis qui n'ont point de feuilles à la bafe de leurs ombelles. r. Caucalis. involucro! univerfali null, umbella trifida, involucells triphyllis. Caucalis dauci fyWeffris, folie he magna fruilu. Messe, Bot. Monf. 292. | Echinophora tertia leptophyllen pupure. Col. Fchps 13 P. 96% tab. 97. 3 Cette plante eft fort commune dans Les guérets & a les. champs de la baffle Provence; elle:eft annuelle’, fa racine eft affeé profonde & donne peu de fibres: fx tige a environ un demi-pied! de haut, & fe’divife en plufieurs rameaux qui s'en écartent : &g: qui font hériflés &' cannelés comme l tive» les feuilles qui font portées fur des pédicules longs, épais & ‘mernbraneux vers le bord, & qui embraflent la tige, font également hériflées de petits poils, fe divifent & fe fubdivifent en de petites feuilles ou lanières étroites & fort courtes, découpées vers leur fommet- &''afiez: écartées ; les ombelles de célle:ci n'ont point de feuilles à-lear bafe, elles font chargées de peu de fleurs, chacune de ces om- belles {e fubdivife en trois autres qui font aflez éeartées. Les petites embelles ont trois feuilles à leur bafe fort étroites & fort courtes, niuMaGa Dir SÉ Srcnnt eammAM ‘1 dés: fleus du éentre, : quoiqu'en aflez petit nombre, font fiériles;; parmi celleside la circonféence;, il yen altoujours trois de fertiles. Les pétales dé cellezci:font.foit petits, inégaux & {ouvent pur- purins; les fruits: qui font au-nombre de/trois fur chaque pédicule, font.ovales , longs dienviion dix dignes 8 harges, de cinq , hériflés de piquans fort roides, inégaux lès: anguleux à eur -bafe, dégé- mérans inferifiblement sen: une-pointe qui: fe _xecguxbe. en forme d'haimecons:} 29! 2h, esliadmor satisc 23 2ntb où à 4 La defcription que M. Magnol nous donne de cette plante dans fon Botanicon Monfpelienfe, à laquelle il n'a indiqué aucun fyno- nyme, ne nous permet pas de douter que ce ne {oit la même que celle que nous. venons de rapporter d'après Columna, La comparaifon qu'il fait de ces feuilles avec le daucius, & fes fruits qui-font les plus grands dans ce genre, m'ont engagé à placer différemment la plante dont Columna fait mention, & que tous fes autres Botanifles rapportoïent à une autre. M. Maonol qui n'avoit point cet Auteur, ne pouvoit que donner pour nouvelle une efpèce fr différente des autres; & 1ceux qui font venus après lui, ne sétant pas aperçus que cette plante étoit la même qe d'echinophora tertia ; Yeptophyllon purpurea de Columma, ont joint celle-ci avec le caucalis arvenfis echinata, parvo flore © fruu, de G. Bauhin. Ce dernier-dans fon pinaxayant douté fi la plante de Columna ne feroit pas la même que celle qui eft nommée pe une foffe d'aifance, dont on foupçonnoit le conduit engorgé, Du fit l'ouverture de la foffe, & auflitôt qu'il en eut dégradé la p.25. pierre, couverte d'un enduit auffi épais que le petit doigt, d’une, matière très - blanche & fulfureufe qui prenoit feu dès qu'on en approchoit une lumière, & même par le fimple frottement, il vit fortir tout autour des bords de cette pierre une flamme bleue, fans que Ra lumière qui éclairoit les ouvriers, éloignée de près de s pieds, ait pu y contribuer ; la cavité étoit remplie d'une vapeur très-épaifle, & il en fortoit une odeur très - pénétrante; un morceau de papier allumé qu'il y jeta, enflamma [a vapeur qu'elle renfermoit, & il en fortit une flamme d’un très-beau bleu qui monta jufqu'à 18 pieds; elle répandit une forte odeur de foufre. L'Hifloire de 17 x 1° fait mention d’un pareil phénomène : * i4 armée vingt ouvriers perdirent la vue par une vapeur fort pénétrante *7**’?" 3°: qui s'éleva d'une foffe qu'ils débouchoient, Il eft donc probable que le dépôt des matières végétales & animales putréfiées, formé par fes eaux de l'étang de Montmo- renci , eft la caufe première de l'odeur de foufre qu'exhale l'eau de notre ruiffeau : maïs ne contient-elle précifément que du foufre? c'eft ce que je n'oferois prononcer. « La Nature eft trop cachée dans fes opérations, dit M. Boulduc 4, en parlant des eaux de « * Mém. de Forges (2); les proportions & les combinaifons des matières qu'elle « ra pu emploie font fi variées, que fans un travail affidu, fuivi & répété, « 43° (2) Dans la haute Normandie, Sav. étrang. Tome VI, T Ÿ 146 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACAD ÉMIE & même par des voies différentes, il eft prefqu'impoñfible de parvenir à les connoître. » Il nous fuffit d’être certain, d’un côté, ue la paitie fulfureufe domine dans notre eau, & de fautre, qu'elle ne contient aucune matière pernicieufe (comme j'ai tâché de le prouver dans ce Mémoire) pour y prendre confiance, & l'appliquer avec fuccès dans les maladies où l'on a reconnu les bons effets de cette efpèce d’eau minérale /m). {m) M. Marcgraf, dans fes Oprfcules chimiques, tome IT, publiés en 1767, parle d’une eau dont il a fait l’analyfe, & qui paroît avoir les mêmes pro- priétés que celle de Montmorenci ; c’eft celle de Radisfurth, près de Carlfbad en Bohème: cette eau, dit cet habile Chimifte, avoit une odeur putride & fulfureufe, à peu- près comme le foie de foufre; fon goût étoit acidule ; l'analyfe qu’il fit de 48 onces de cette eau, lui donna F2 grains de felalkali natif, 1 $ grains- de fel de Glauber, & 7 grains de terre calcaire avec l’efprit volatil mêlé avec l’eau: il n’y trouva que très-peu de fer. DES SCIENCES. 147 OBSERVATIONS GÉNÉRALES Des degrés de chaleur des différentes fources de Bagnères, pris avec un Thermomètre de mercure, divifé felon la méthode de M. de Reaumur. Par M. D'ARQUIER, Correfpondant de l’Académie. 7 obfervations fuivantes ont été faites avec un thermomètre à mercure, divifé felon la méthode de M. de Reaumur. Je fis remplir du même mercure, deux tubes bien calibrés; je les éprouvai à la fois dans la même glace, dans fa même eau bouil- fante, & je les divifai moi-même fur deux thermomètres corref- pondans : Fun m'a fervi à faire mes obfervations, & l'autre eft refté entre les mains de M. le comte d'Egmont, qui étoit à Bagnères dans ce temps-Îà. La plus grande hauteur du mercure d'un baromètre lumineux n'a été dans les jours les plus fecs du mois de Juillet qu'à 26 pouces 8 lignes. On peut en général divifer les fources de Bagnères en fources qui fortent de la montagne & en fources que l'on a découvertes dans la plaine en fouillant la terre : dans celles de [a première efpèce, on peut ranger la Reine, R Fontaine nouvelle, Cazaux, Theas, Saint-Roch, le roc de Lanes, l'Hôpital & le Foulon; toutes des autres font de la feconde efpèce, fi lon en excepte Salut qui doit former une claffe à part, comme fort éloignée des autres, fortant feule d’un rocher & étant ifolée, ainfi on peut la regarder comme une fource vierge. On peut en dire autant de celle de a Reine, qui, par f fituation, femble donner naif- fance à toutes celles de la première efpèce qui fortent du même côteau, de droite & de gauche au-deflous d'elle : f: quelque chofe pouvoit soppoler à cette conjecture, c'eft qu'il y a des fources à la Fontaine -nouvelle, à Cazaux & à Theas plus chaudes que Ti 148 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACÂDÉMIE celle de la Reine; mais il fe peut bien que dans le trajet, quelqué circonflance inconnue augmente leur chaleur. La difficulté fera plus grande à l'égard de a fource de Salies, quoiqu'elle ait environ 4 degrés de plus que la Reine, elle coule fi prés du pied de la montagne, que j'ai beaucoup de peine # Imne perfuader qu'elle ne vienne pas du réfervoir commun à toutes celles de la première efpèce; la fource du Petit-bain, quoiqu'affez éloignée du pied de la montagne, femble annoncer par fa direétion qu'elle a la même origne; à l'égard des fources de Lahulère, on s'accorde à croire qu'elles viennent du Petit-bain. ; Celles de Moura, Artiguelongue & Laflerre, font { voifines & d’une tempéature fi approchante qu'on ne peut guère sem- pêcher de penfer qu'elles ne foient les mêmes. On doit avoir la même idée fur les fources des Romains, de Germain, le Grand-prieur, Lanes, le nouveau Baredge, Verfailles, le Petit-prieur, le Pré & Pierra: celle des Romains paroît bien éloignée pour la faire venir du même réfervoi; mais fr l'on fait réflexion qu'elle ef la plus froide, la difficulté prife de la diflance s'évanouira. À l'égard de celle de Pierra, il eft inconteftable qu'il faut l'allier avec celle du Pré; car une partie du terrein qui les fépare eft élaflique comme le plancher d'un théâtre, & fi on le frappe avec le pied ou avec un bâton, on entend très-diftinétement ur bruit fourd qui annonce une cavité recouverte par une voûte. Indépendamment de toute opération chimique, on aperçoit aifément au goût acerbe de ces eaux & aux effets qu'elles opèrent, qu'elles font toutes de même nature: elles font chaudes, fpiritueufes, grumèlent le favon, coagulent le lait après l'ébullition feulement, à l'exception, dit-on (car je n'en ai pas fait l'expérience), de celle de Saut, & purgent affez généralement tout le monde, If y a cependant un choix à faire pour l'ufage de toutes ces dif- férentes fources, à raïfon des différentes maladies, & c'eft ce qui embarraffe le plus les malades; car comme il n'a pas paru encore d'analyfe détaillée de ces eaux qui puiffe indiquer les différens cas où chacune d'elles font applicables, les Médecins des Pro- vinces d'où les malades partent ne peuvent leur donner que des confeils généraux, & ils font forcés de sen rapporter à ceux de DÉS SCIENCE sg . 149 Bagnères: or, quoique ceux-ci foient habiles & honnêtés-gens, il leur eft difficile de fe défendre d'une certaine prédileétion qui les porte à conféiller plutôt certaines fources que d’autres; cette difficulté augmente encore lorfque le Médecin fe trouve lui-même propriétaire de quelque fource. Il f préfente deux moyens de remédier à cet inconvénient; qui eft plus grand qu'on ne l'imagineroit d'abord : le premier feroit que le Roi envoyät des Chimifles habiles à Bagnères qui fiflent un affez long féjour pour pouvoir faire une analyle exacte, détaillée & répétée de chacune des fources, pour mettre les Médecins en état de juger dans quels cas elles feroient utiles ou nuifibles. . Le fecond moyen, & peut-être le plus für, feroit que le Roi reprit en fon pouvoir toutes les fources, en indemnifant les pro- priétaires, & qu'elles fifent partie de fon domaine. Il eft vrai- . fmblable qu'alors il deviendroit indifférent aux Médecins de cette ville, qui font les feuls à portée de juger de leurs effets, d'or- donner une fource plutôt que l'autre. OBSERVATIONS de la chaleur des Sources, Le 30 Juillet 1760, au mat. le therm. étant à 2 142, & Je barom. à 2 67% y'a Le grand bain de Salut donnoit....... 26. Le petit bain de Salut... ....,...... 25. Le bain de M. le Maréchal de Richelieu.. 25% La fource où l’on boit....,.,.,..... 26. Cette fource eft fituée au pied d’une montagne au couchant de Bagnères, à un quart de lieue; on y va par un très-bean chemin ; elle eft fort abondante. Le grand bain en marbre eft iwoûté & peut contenir quatre perfonnes commodément ; le petit, aufli en marbre, peut en contenir deux ; la même fource fournit aux trois bains & à la boiflon: l'eau du petit, qui eft à quinze où vingt pas du grand, perd un degré de chaleur dans le trajet ; c'eft la fource la plus fréquentée de Bagnères pour la boiffon & pour le bain; ces eaux n'ont aucun goût marqué: il y a des. gens qu'elles purgent, mais cela n'eft pas Bee Là 1 x50 MÉMOSIRE PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Le 30 Juillet au foir, le therm. étant à 20%, & le barom. à 267% 4" La première fource de Pierra donnoit.. 27. Ta feconde. 1e. en e ee sie 25e Ces deux fources font fituées au midi & près du chemin du Salut, mais plus près de Bagnères; elles font nouvellement décou- vertes, & ce n'eit qu'à préfent, en J uillet 1760, qu'on conftruit les bains; elles fortent d’un rocher à vingt ou trente pas l’une de l'autre & à 20 pieds de profondeur du fol de la plaine; c'eft de-là que le Propriétaire les fait monter, & les réuniffant par un tuyau de bois en fource & à deux conduits, il les fait tomber dans Ja même cave: la moins chaude eft la plus abon- dante, & left aflez; l'autre a le goût un peu fucré; très-peu de gens ont commencé de les boire, Le 30 Juillet au foir, le therm. étant à 20%, & le barom. à 67% 4'e Le grand bain du Pré donnoit....... 307 IEC ÉHamootcoeundone co 27% Le bain ancien du Pré....,....... 24. Ces trois fources, qui ont chacune leur bâtiment particulier; font au bord du chemin de Salut, tout près de la ville; on ne boit que les eaux du grand bain; elles ont un goût äcre & font affez généralement purgatives pour tout le monde; on divife la boiffon en trois reprifes, de demi-heure en demi-heure, & lorfque ceux qui boivent les eaux de Salut trouvent que les eaux des deux premières reprifes ont de la peine à pafler, ils viennent boire la troifième au pré qui accélère leur pañlage. Le grand bain eft très-fréquenté; il paile pour être très-propre à foulager les douleurs de toute efpèce : les deux autres ne font guère employés que par les pauvres gens, Le 30 Juillet au foir, le therm. étant à 204, & le barom, à 26% 4158 La première fource de Verfaïlles donnoit 29. La deuxième... ......, RARES TT 26. La troifiéme..,....,.,,..,,.,,. 293 DES SCIENCES xt Les deux premières fources font dans le même bâtiment: Ja troifième eft dans un bâtiment féparé, à 20 toifes environ du premier; on trouve ces deux bâtimens en venant du Pré, {ur le bord & au nord du chemin de Salut. Perfonne ne boit ces eaux, & très-peu de gens s'y baïignent, quoique peut-être elles fufnt tout aufli bonnes que les autres pour les mêmes effets; mais la petite fortune du Propriétaire n’en a pas aflez impofé aux Médecins pour les accréditer: ces bains font aflez nouveaux. Le 1. Août, le thermomètre étant à 184, & le barom. à 26% z'en Le Petit-prieur donnoit.....,....,. 28 L Ce bain ef affez ancien, il eft dans un bâtiment qui joint Fhôpital; il eft fort fréquenté, mais perfonne n'y boit les eaux. Le 1." Août, le thermomètre étant à 184, & le baromètre à 2 6r 2e La première fource du nouveau Baredge ou bain de Comet.......... 292, La feconde...... see eee 29e Ces fources n'ont été découvertes qu'en 17 58; elles font peu abondantes & très-peu fréquentées jufqu'ici, tant pour le bain que pour là boiflon. On les appelle rouveau Baredge, parce qu'on prétend qu'elles ont le goût d'œufs couvés, comme celles de Baredge : pour moi, qui les ai goûtées avec attention, j'avoue que j'ai eu de a peine à y déméler ce goût; elles m'ont paru avoir le goût âcre, cependant moins que les autres eaux de Bagnères; elles font fituées à côté & au nord du Petit-prieur. Le 30 Juillet, après midi, le therm, étant à 204, & le barom. à 2 (HS La fource des Lanes donnoit. . ... de 0: Cette fource eft fort ancienne & peu abondante; elle ef fituée derrière le nouveau Baredge, fur le bord du chemin de Salut : prefque perfonne ne s'y baigne, mais beaucoup de gens y boivent; elle a le goût fort aftringent, purge prefque tout le monde, & pale pour très-propre à évacuer la bile & à raccommoder Yeftomac. 752 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Le 31 Juillet, le thermomètre étant à 164, & Îe baromètre à 2.67% 4'es Le Grand-prieur ou l’anc. bain du Prieur 25. Cette fource, qui n'eft féparée de Ia précédente que par lé chemin de Salut, eft plus abondante, & connue depuis très- long-temps; le bain eft très-fréquenté, mais perfonne n'y boit. Le 30 Juillet, au matin, letherm. étantà 2145, & le barom. à 26%* 4" Le bain de Germain, donnoit....... 26, C'eft un petit bain fitué à côté du moulin qui eft derrière le Grand-prieur; la fource en eft peu abondante, de façon qu'if faut près d'un quart-d'heure pour remplir la cuve, ceft ce qui fait que quoiqu'il foit d'une température agréable, il eft très-peu fréquenté; d'ailleurs perfonne n'y boit. Le 30 Juillet, au matin, le therm. étant à 214, & Île barom. à 267" 4" Le bain des Romains, donnoit...,.., 21. La fource de ce bain, qui eft fa moins chaude & Ia plus occidentale de Bagnères, eft fituée derrière la maifon de M. Dumorel, Notaire; elle eft fort peu abondante & nouvellement découverte. M. Abadie, de Bagnères, jeune Médecin de grande efpérance, favoit mife fort à la mode, & en ordonnoit les eaux à la plupart de fes malades; mais depuis fa mort, elle eft prefque totalement abandonnée : on les tient pour fort purgatives, mais trop froides pour fervir au bain. Le 30 Juillet, au matin, le therm. étant à 2 14, & le barom. à 2.67% 4" Le bain de la Reine, donnoit....... 134 Cette fource, peut être la plus abondante de Bagnères, fort à mi-côte de la montagne, au pied de laquelle eft fituée cette ville, & tombe par deux larges tuyaux de pierre dans un baflin dé- couvert, aufli de pierre, d'environ 4 toifes en carré ; elle appartient à la Communauté, qui n'en prend aucun foin : ces eaux font extrêmement lévères, très-purgatives & excellentes pour toutes les douleurs de rhumatifme, pour les paralyfies, anchylofes, &c. commé Des SCrEeNcEs 153 tomme les douches ne coûtent rien, il y a toujours une grande quantité de pauvres qui en éprouvent de très-bons effets: ce bain eft très-ancien & avoit autrefois une grande réputation. Le 30 Juillet, au matin, le therm. étant à 2 145, & le barom. à 2 67% gliemi Le bain des Capucins de l’'Hofpice, donnoit 37. Cette eau n'eft qu'une portion dé celle de la Reine, qu'on a permis aux Capucins, qui font un peu au-deffous, de conduire chez eux, & qui perd un degré de chaleur dans le trajet. Le 3 Août, le thermomètre étant à 204, & le baromètre à 267 8'e La première fource de la Fontaine- nouvelle, donnoit........... 37. MAMECORAEs = Lta ee crrte lee seat +. 362 Celle extérieure. ....... eite tue 39° Cette fontaine eft fituée fur la montagne au-deffous & un peu au nord de celle de la Reine; les deux premières fources qui font peu abondantes, font renfermées dans le même bâtiment; la troifième, qui left beaucoup, tombe dans un baffin découvert comme celle de la Reïne: ces eaux commencent à jouir d’une grande réputation, tant pour le bain que pour la boiffon, & on les croit propres à produire les mêmes effets que celles de Barège. Le 1." Août, le thermomètre étant à 184, & le baromètre à 2 6r% 2'er. Le baïn de Saint-Roch, donnoit... 372. Ce bain eft adoffé à une chapelle dédiée à Saint Roch, far le penchant de la montagne, vis-à-vis l'hôpital; il eft fort ancien & étoit extrêmement fréquenté autrefois : il y a vingt ans qu'il étoit affermé 1 500 livres, aujourd'hui il ne left que 1 50 livres; cependant tout le monde convient que {a douche y produit jour- “nellement des effets {urprenans : on n'y boit guère; la fource n’eft pas abondante. Le 1° Août, le thermomètre étant à 184, & le baromètre à 2 Gr 2 fer La première fource du bain de l'Hôpital, dONNOIM PIE DOTE LA Li fecondes MI RE grise 35 à Sav, étrang. Tome VI V 154 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Ce bain, qui eft uniquement defliné pour les pauvres dé lhôpiual, n'en eft féparé au nord que par un petit pont; il efk fort mal entretenu, & les fources en font peu abondantes. Le 30 Juillet, le thermomètre étant à 21%4, & le baromètre à 267* 4% La première fource du roc de Lanes, donnoit....:............. 72e 3 Ja/feconde. chi. MISE Ce bain eff fitué au-deflous des Capucins, Île Tong du chemin; il eft fort ancien & fort fréquenté pour la douche & le bain; les fources n'en font pas fort abondantes. Le 1.‘ Août, le thermomètre étant à 184, & le baromètre à 2.6" 21 Le bain du Foulon, donnoit...... 281 Ce bain, dont la fource eft médiocrement abondante, eft fitué auprès & un peu au-deffous du roc de Lanes, adoffé au bâtiment d'un moulin à foulon; on n'y boit point les eaux, mais le bain étoit employé autrefois avec fuccès pour les maladies de la peau ; il étoit tempéré, mais depuis quelques années le propriétaire ayant voulu réparer les conduites, la chaleur a augmenté d’en- viron 2 degrés: fans doute que la fource s'eft mêlée avec une plus chaude. Li Le 30 Juillet, Ie thermomètre. étant à 214, & le baromètre à 267% 41 La première fource du bain de Cazeaux, n T donnoit.........-...,..... 327 PT A x Ta deuxieme. LR CEE La troifième.....-.. ANRT le Cet ie 40 Ces bains, qui font anciens, font au pied de la montagne; au-deffous du Foulon; on les emploie avec fuccès pour les engour- diffemens, paralifies, douleurs, &c. on n'en boit point les eaux. L Le 1. Août, le thermomètre étant à 18%, & le baromètre à 2.68% 2 La première fource du bain de Theas, HOMO SRE SR Probe 30 Latfeconde...1.. RME NRg “6 DES SCIENCES | ESS Ces bains font à côté des précédens & fervent aux mêmes ufiges, mais ils {ont moins fréquentés. Le 30 Juillet, le thermomètre étant à 2142,.& le barom. à 2.6» ge La fontaine de Salies, donnoit... ... 41 + Cette fource, la plus chaude de Bagnères, fort dans un baffin découvert au-deffous du moulin à foulon ; elle eff très-abondante & neft d'aucun ufage pour les hommes; les fervantes y vont laver leur vaiffelle, & lon sen fert pour laver les jambes & les bieflures des chevaux. Le 3 Août, le thermomütre étant à 204, & le baromètre à 26% 8e Le Petit-bain donnoit........,. 37% Ce bain, qui ne fert qu'aux mêmes ufagés que le précédent, eft dans le centre de la ville; la fource en eft éxtrémement abon- dante & coule par deux larges canaux dans un baflin couvert, d'environ 4. toiles en. carré, Le 3 Août, le thermomètre étant à 204, & Ie baromètre à 2 67° gl: La première fource du bain de Ia Hulère, donnoit. ......,.. NE LE La fetonde; 24 J'suendehens sellp2 Ce bain, qui eft dans la ville, éloigné d'environ cinquante pas au nord du précédent, dont on prétend que les fources tirent leur origine, eft affez fréquenté pour le bain, mais peu ou point du tout pour la boiffon, Le 3 Août, le thermomètre étant à 202, & le baromètre à 2 6r% gli La première fource du bain de Moura, HONDOIE Se à ee 2e » RM 27 Laleconde tir eat st alt 382 Ce bain, ainfi que les deux fuivans, font dans a même rue à côté l’un de l'autre, au midi du Petit-bain; il eft peu fréquenté & les fources en font peu abondantes, V 156 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Le 3 Août, le thermomètre étant à 20%, & le baromètre à 267% Bi La première fource du bain d'Arti- guelongue, donnoit........ ALES Ma deuxiemertechleteiclierthise . 282. Extroifième. 1.200 29+ On boit peu à ces fources, mais les bains en font fréquentés; leur température, l'avantage d'être placés dans la ville, leur com- modité & une forte de délébrité qu'ils tiroient du propriétaire, qui étoit Médecin, y contribuent. Le 3 Août, le thermomètre étant à 204, & le baromètre à 267% 81m La première fource du bain de Lafferre, GOOM Eee le ... 29% La feconde: sat UE CRPERNONRE CE Ces bains font fort fréquentés pour le bain & pour là boiffon; la première fource, qui eft fort ancienne, eft aflez abondante; fes eaux, qui font aflez purgatives, paffent pour très-propres à évacuer la bile & à nettoyer les reins & la veflie: la feconde, qui n'eft découverte que depuis environ vingt- cinq ans, n'a qu'un filet d'eau; on la croit bonne pour la poitrine; le propriétaire,, qui eft Médecin les ordonne afez généralement à à {es malades. DES (Si)C! EH EUNIIC ElIs A4 OPPOSITION DE JUPITER, OBSERVÉE EN 1760. Par M. D’ArQuIER, Correfpondant de l’Académie. 15 temps rein ayant permis d'obferver Jupiter le 1 2 Août, je pris {on paffage au fil horaire d'une lunette de deux pieds, armée d'un très-bon micromètre & fixée à très-peu près dans le plan du méridien; & je pris la hauteur avec le curfeur. La lunette fixée & fcellée à un très- fort pilier de pierre, n'ayant pas dùü changer, j'ai pris le 13 au foir, le paffage & la Ptiaur de 8 du Capricorne qui pafloit dans le même champ de la lunette: je voulois prendre le même foir le paflage & la Fu teur de Jupiter ; mais le temps sétant couvert, je me fuis fervi de l’obfervation de Jupiter, du 1 2; & de l'Étoile, du 13. J'avois Fheure vraie par des hauteurs celte prifes le 12, & Îe mouvement de la pendule, par le paffage d'une étoile qui pañloie au méridien peu de temps avant & du Capricorne au fif d’une lunette fixe, pour le 12 & le r3. J'ai pris tous les. élémens dont j'ai eu befoin pour le calcul de cette obfervation, dans la Connoiffance des Temps de cette année, Le pañfage de Jupiter au fil horaire le 12 Août à 12P 9° 11"X de temps vrai, Le paflage de 8 du Capricorne au même fil, le 13 à roh 41" 15" temps vrai; elle y avoit donc pafñlé le 12, en tenant compte du mouvement de la pendule qui retardoit de 1"+ fur le mouvement moyen, à 10h 45° 12° 3° ’ Donc le r2 à r2h 9° 11°£ de SR vrai, Jupiter étoit diftant de cette Étoile en afcenfion droite, de......... 1h 34 19° Ce qui, à raïlfon de 360 pour...... PUR AN 23. 56. o2£, Font... ....,.,.... ss. ses 23" 38 50" 158 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Afcenfion droite de l'étoile B du Capricorne le *2 Août, en tenant compte de la préceffion, aber- ration & nutation.......... He rat MONS NTIC Afcenfion droite de Jupiter........... ess 325e.32. OO. Déclinaifon auftrale de Ia même Etoile, corrigée comme deflus...... Dhseteierste STEEL eme JON TENTE Différence en déclinaifon de Jupiter, plus fepgr- O0. 27. 20. Déclinaifon de Jupiter. ................. I$+ 03. 43° Donc lieu de Jupiter le 12 Août, à 12h9°11"+, temps vrai... eee... GRO 1 0 10f 221 46" 42° Latitude tanttrale AE EN Ole ere ele le cfa Mar TR DICO Calcul de l'oppoñition. Temps vrai de l'obfervation, le x2 Août, allouloufe.. 12e LR T2 Vo) rires Différence des Méridiens, occidentale. ....... 007-025 Temps vrai à Paris. ..... REP OS E Has e Moue 2 OS ICE Équation du Temps, additive........... ne O. O4. 25 XL Temps moyen à Paris... ... its Ep MR CRO 2 Mouvement diurne de Jupiter, fuivant les Tables. o. 07. 40. Mouvement diurne du Soleil. ........... ” bas. 044 Jfemdeapiter cerner MEN rof 224 46° 42°. HieuiduiSpiene = ntereetelthle Sets Ar 20303532 Te Moment de l'oppoñition , déduit des élémens précédens, le. 14 Août à..:........... AC T2 Se RTE Lieu de loppoñtion-ent she. .2esuees10, 2203104008) DES SCIENCES 159 CBS EN RP AUTO N.S SUR LA PESANTEUR ET LA CHALEUR RELATIVES DES DIFFÉRENTES SOURCES DES EAUX DE BAGNÈRES. Par M. MARCORELLE, Correfpondant de l’Académie, AGNÈRES eft une petite ville du comté de Bigorre , dans la province de Guyenne, dont la longitude eft de 17442", & la ltituie de 434 30'; elle eft au pied des Pyrénées & fur les rives de lAdour; cette rivière eft précieufe par la fertilité qu'elle donne à fes bords; le vallon qu'elle arrofe eft une belle prairie; d'un côté s'étendent en plaine de vaftes champs couverts de moiffons; de l’autre s'élèvent de riantes collines femées de bois & de pâturages ; les montagnes qui entourent ce vallon renferment dans leur fein les unes des carrières de pierre, d’ardoife & de marbre, & les autres des mines de différente efpèce. De tous les lieux de la France, Bagnères eft celui où il y a le plus d’edux thermales: on y compte aujourd'hui trente-fept fources : il en eft quelquefois qui fe ferment & de nouvelles qui ouvrent; ceft du grand nombre de ces fources qui découlent peut-être de la même, que Bagnères a pris fon nom; on l'appelle en latin .Aquenfis vicus; des Poëies /a) Yont célébré, & quelques Hif ‘toriens /) en ont donné de pompeufes defcriptions ; les EAUX thermales, à qui il doit fa célébrité, & le concours des Etrangers qui sy rendent tous les ans, étoient connues des Romains, qui failoient tant de cas de ces elpèces de remèdes & tant de dépentes pour fe les procurer: ils en parlent avec éloge, ainfi que de celles (a) Du Bartas entr’autres. (£) Marca , Hiltoire du Béarn, Zvre 7, chavitre 10, 160 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE de Dax fc), & les défignent fous le nom de Aque augufla five (d) Tarbellicæ & d'Aque onefionæ (e); on leur attribue même ces deux Infcriptions, qu'on lit à Bagnères : Infription placée fur la Fontaine, près la porte de Campan. Numini Augufti Sacrum Secundus Sembedonis fil. Nomine Vicanorum Adquenfum De fuo Pofuit. Infcription Jur une pierre employée dans la conftruclion d'une maifon. Nimphis Pro Salute Sua Sever. Seranus NATSNESME Comme les eaux thermales de ce lieu, font du nombre des plus anciennes du royaume, de celles qui fe font acquifes beau- coup de réputation, elles méritent qu'on s'attache à connoître de plus en plus leurs qualités & les matières qu'elles renferment ; cette connoiffance fervira à mieux régler les ufages qu'on en fait déjà faire, & même à étendre encore ces ufages à des maladies dans lefquelles on ne les a pas employées jufqu'à préfent. Il peut fe faire qu'elle leur enlèvera une partie du merveilleux que les gens du pays leur attribuent (car le pays des eaux eft celui des miracles}; mais elle affurera aufli davantage les bons effets qu'elles produifent : on fert doublement le Public lorfqu'on le défabufe des fauffes merveilles, & qu'on lui apprend les véritables. Ce motif m'a porté à examiner la pefanteur & la chaleur relatives des différentes fources des eaux de Bagnères; d’autres ont fait peut-être avant moi un pareil examen /f), mais ceft pour cela même (:) Emicant benigne pafimque in | fils de V'illuftre anteur de /2 Grandeur plurimis terris alibi frigidæ, alibi calide, alibi junéæ (aquæ), ficut in Tarhellis Agquitanica gente, exin in Pyreneis montibus fenui intervallo difcernente, Plin. lib. III, Hit, natur. cap. 2. Ptolom. in defcript. Aquitaniæ, (d) Antonius itinerario. (2) Strabo, Kb. IV, rerum geograph. (f) Je viens d'apprendre que M. 4e marquis de Secondat, del’Académie des Sciences & Arts de Dordeaux, êT de 1n Decadence des Romains, de lPEfprit des Loix, & héritier de fon nom & de fon génie, a obfervé en 1746 , avec un thermomètre de Farenheit, les degrés de chaleur des eaux de Bagnères, & qu'il en a donné la Table dans un de fes ouvrages, intitulé : Obftrvations de Phyfique 7 d'Hifloire naturelle, êTc. J'apprends aufli que M. le marquis d'Orbeflan, Préfident à Mortier au Parlement de Touloufe, MERS: JSUCHANENN 1C 2:58 16€ imême que je ne dois pas négliger de communiquer Le réfultat du mien; les eaux font expolées à tant de viciflitudes , la pro- poition de leurs principes peut f fort changer, & ces principes peuvent être tant décompolés dans le laboratoire de fa Nature &c y recevoir tant de nouvelles combinailons , que fans des expé- riences affidues, fuivies & répétées, il eft prefqu'impoffible: de parvenir à les connoître; d'ailleurs, pour retirer des obfervations de cette efpèce tout le fruit qu'on eft en droit d'en attendre; il ne {uffit pas d'en avoir d'une année, il feroit eflentiel d'en avoir de plufieurs années, parce que chaque année l'état de l'atmofphère étant diverfement modifié, on verroit le rapport qu'ont enfemble la conftitution de Fair, & la pefanteur & la chaleur des eaux de Bagnères; fi leur pelanteur eft toujours la même, fi elles font plus chaudes que l'air du même nombre de degrés, ou de combien elles le font plus en différens temps, quelles font les limites de leurs inégalités & quels eflets peuvent produire les plus grands excès. Pour déterminer Ja pefanteur des eaux de Bagnères, je me fuis fervi de l'aréomètre ordinaire dont les graduations étoient bien égales, une autre balance nauroit pas fait fentir les différences : j'ai reçu dans un vaf l'eau de chacune des fontaines à mefure qu'elle fortoit de la fource, & j'y ai plongé dans l'inflant cet inftru- ment; j'ai eu l'attention de faire l'immerfion perpendiculairement à la furface de eau & de remarquer enfuite à quel degré de l'échelle de graduation fe rencontroit fa furface; à toutes les fources j'ai opéré de la même manière, en prenant garde que Yaréomètre ne füt pas fale & de le nettoyer en fortant de l'eau d'une fontaine avant de le plonger dans l'eau d’une autre. Pour connoître la chaleur relative de ces eaux, je me fuis fervi d'un moyen fort fimple; j'ai adapté un vafe de fer-blanc autour de la boule d'un thermomètre à mercure, gradué felon la méthode Touloufe, & Membre des Académies | fes Ouvrages qu’il a donné au Public; de cette ville, a fait en 1747 avec | je me félicite d’avoir eu la même les thermomètres de Fareinheit & de | idée que ces deux célèbres Acadé- Reaumur, de femblables obfervations | miîciens, dont on pourra comparer fur quelques-unes des mêmes fources | les Obfervations avec les miennes, #& les à inférées dans le Recueil de Say. étrang. Tome VA X ; LI 162 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉ MIE de M. de Reaumur, avec le thermomètre j'ai été à toutés les fources & j'ai opéré d'une manière uniforme; j'ai reçu dans le vale de fer-blanc où étoit la boule de cet inftrument , l'eau de chacune des fontaines dans l'inflant méme qu'elle fortoit de la fource, précaution néceflaire pour prévenir les changemens dans les ‘degrés de chaleur que le Soleil ou l'air aurojent pu caufer aux eaux qui étoient le fujet de mes obfervations. J'ai tenu le thermomètre dans le même vale, rempli fucceffivement de chacune de ces eaux pendant le même efpace de temps, c'eflà-dire trois minutes; ce thermomètre plongé dans chacune des fources reve- noit, après l'en avoir retiré, au même degré où il étoit étant expofé à l'air libre & s’y tenoit fixé, de façon que cet inftru- ment fe trouvoit toujours au 23. degré au-deffus du terme de la congélation avant que j'en fifle l'immerfion dans Peau de chacune des fources de Bagnères. Ces obfervations fur la pefanteur & a chaleur relatives de ces eaux, ont été faites pendant quelques jours du mois de Sep- tembre 1766, & aux mêmes heures ; le temps étoit beau & férein, l'état de latmofphère le même, le mercure du baromètre fimple s'élevoit à 27 pouces 9 lignes, & celui du thermomètre de M. de Reaumur, expofé à l'air libre, fe tenoit toujours pendant que j'obfervois au 2 3.° degré au-deflus de la glace. Après avoir donné ces éclairciflemens préliminaires que j'ai cru néceflaires, je vais expofer le Tableau de mes Oblervations fur la pefanteur & la chaleur relatives des eaux de Bagnères. OBsERVATION du degré de pefanteur à de chaleur des Eaux minérales de Bagnères.. DEGRÉS | DEGRÉS du de J'aréomètre. N OMIS DE S:,S8 OU RCES thermometre de! DES EAUX DE BAGNÈRES M.de Reaumur-À, RE RETIRE TO EC . Bains frais d’Artiguelongue.............. 7 24 Bain Romane tele NO cata 7 24 Bain du petit Salut.................. 7 26 + GrandiPriebr NIMES EE 7 E 27 Bain de Germain, ou petit Cauterets , ..... 7= 27 DES SCIENCES 167 NOMS DES SOURCES À DEGRÉS | DEGRÉS du ; de thermomètre de DES EAUX DE BAGNÉÈRES, l'Aréomètre. |M.de Reaumur. Grand-Bain, fource du Salut........... à 8 28 Pierra, fource plus chaude . . ... See 8 28 Bat frais de lalleres. à... 08 Ai 8 29 Bain du milieu d'Artiguelongue. ......... 8 29 Petit Bnicur 2e RS EN CAEN Ze 20+ Verfailles- etre . CRETE ETS st 8 39 Petit Pré & vieux Pré joints crible Dao 72 39% Bain du Foulon...... DIET A RARE le EPA 8 30 = Bain ancien d’Artiguelongue. ........... 8 31 Bäin chaud de Lafferre ou de la Forgue. . . 8+ QU Petite fource de. Laffere............... 93 32 Fontaine nouvelle , Bain doux ou Bain hommes, appartenant à Îa ville........ 9 32 Pa Guhére tempérée. . . ..:,....:... 8 = 32 GRO EE PT fe tapes a Late le lera lee ele 8 322 Bain de Lanes ou Tapié..........., 346 6 = 33 La moins chaude de Dumoret-Cazaux. . .... 9 33% Fontaine nouvelle près le bain des hommes... 9 34 Bain tempéré de l'Hôpital. ............. 9 36 La Douche de Dumoret-Cazaux. . ....... 9 37 Roctde Lanes; tempéré. 24.40... 8 38 Bain chaud de l'Hôpital. .............. 8 = 39 Le petit Bain ou d'Arqué.............. 9 39 La Gulière, chaud. ........ a n'alrole- bo e 9% 40 Bain de Saint-Roch.....,....... At En PÉR 40! Bain de Lanes, chaud ou fort. .......... 9 AI Source de 1a Reine.....,.,....,.. ART 10 42 Labedan ou Moras, ou le grand Bain. ..... CE 432 Bain des Pauvres ou de Dumoret-Cazaux . 9E 44 TalGOUTTE See eictellelelelsielere Ieletele 10 44 Banichaudidembheise LUC, 9 442 La plus chaude de Dumoret-Cazaux. .…. . . 10 + 45 NOUrCE de IS AIES Ne ere UN CRIE el 10 48 164 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Il réfulte de ces Obiervations, que la plus pefante des eaux des différentes fources de Bagnères, eft celle de la fontaine de Lanes, puifque l'aréomètre ne sy enfonce que jufqu'au 6.° degré & demi; que la plus légère eft celle de Dumoret-Cazaux, dans laquelle cet inftrument s'enfonce jufqu'au r0.° degré & demi, & que la différence de la plus pefante à la plus légère ef de 4 degrés. L'eau que les habitans emploient pour feur boiffon ordinaire, eft plus pefante que les eaux minérales dont on vient de donner k pefanteur relative. Ea chaleur de ces eaux a une progreffion depuis le 24.° degré jufqu'au 48°; on trouve à Bagnères des fources qui ont prefque tous les degrés de chaud intermédiaires; il y en a dont la chaleur eft proportionnée à celle du corps humain, la chaleur de quelques- unes lui eft inférieure & celle de quelques autres fupérieure; elles: offrent des bains tempérés, des bains chauds, des bains dont le degré de chaleur fe porte au 42° degré qui eft ke plus fort qu'un homme puifle fupporter ; la moins chaude de toutes eft celle du bain frais d’Artiguelongue, elle n'élève le mercure du ther- momètre qu'au 24.° degré au-deflus de la glace; la plus chaude eft l'eau de la fource de Salies, elle fait monter la liqueur du thermomètre au 48° degré au-deffus du même terme ; la diffe- rence de la moins chaude à la plus chaude eft donc de 24 degrés ou du double, Le rapport de la chaleur de ces eaux entre elles n'eft pas le même que celui de leur pefanteur, mais en général les eaux les plus chaudes font les plus légères. Pendant mon féjour à Bagnères, le temps devint pluvieux & fi froid que le mercure du thermomètre, expofé à l'air libre qui étoit au 23." degré au-deflus de la glace, defcendit au 1 1° degré au-deflus du même terme : je profitai de cette circonftance pour favoir fi les changemens qui arrivent dans l'atmofphère, n'en produifoient pas dans la pefanteur & la chaleur des eaux de Bagnères; pour cet effet, je fis fur les eaux des fources du Grand-Pré, du Grand-Prieur, du Petit-Prieur, de Verfailles, du Petit-Cauterets, du Romgin, dé Lafére, d'Artiguelongue, des DOri st /SCGAEUNICRELS 165$ bbfervations femblables à celles que j'avois faites pendant le beau temps, la pluie m'empécha de les étendre jufqu'aux autres fources, le mercure du thermomètre monta dans l'eau du Grand-Pré au 23° depré, dans celle du Grand-Prieur au 1 8., dans celle du Petit- Prieur au 20.%, dans celle de Verfailles-am-r9.",-dans celle du Petit-Cauterets au 17.°, dans celle du Romain au‘ 1 6.°, dans celle du bain frais de Laffere au 20.°, & dans celle du milieu d'Aitiguelongue au 19. degré & demi; il fuit de-là que la chaleur des eaux thermales relativement à l'air extérieur, eft plus grande lorfque le temps eft froid que lorfqu'il eft chaud; que leur chaleur abfolue eft moindre pendant le temps froid que pendant le temps chaud, qu'elles participent des variations qu'éprouve latmofphère: ce qui donneroit lieu de croire que Teurs courans font à la furface de la terre, & que le foyer où s'opère le myflère de leur compofition & où elles acquièrent leur chaleur, n'eft pas fort profond *. Les expériences faites avec Faréomètre pendant le temps froid & pluvieux, ne m'ont.fait apercevoir aucune différence dans la pefanteur des eaux des fources dont je viens de parler, ce n’eft pas que les différens degrés de la chaleur de fair n’augmentent ou ne diminuent leur volume, & par conféquent leur pefanteur apparente, ce qui leur eft commun avec toute autre liqueur, mais C'eft qu'en effet elles étoient également chargées de leur minéral, … Pour qu'on puiffe comparer la chaleur des différentes fources de Bagnères avec celle de plufieurs autres eaux thermales du Royaume , je rapporterai ici les Obfervations qui ont été faites fur ces dernières Par divers Savans, de cette façon elles feront réunies, on les verra d'un coup d'œil & leur comparaifon fervira à mieux faire connoître la nature de ces eaux, & quel eft le rapport qui f trouve entre leur chaleur & celle du corps humain. * Les Mineurs du Pérou ont obfervé qu’on ne peut creufer dans leurs mines plus avant que $0 toifes, à caufe d’une chaleur qui les faifit & Jeux ôte Ja refpiration, h 166 MÉMOIRES PRÉSETÉS À L'ACADÉMIE OBSERVATIONS fur les Degrés de chaleur de différentes Eaux thermales du Royaume , faites avec des Thermometres graduës felon la méthode de M. de Reaumur. SSSR ER ES NOMS DEGRÉS., deslieux où fon | NOMS DES SOURCES M? thermomètre les Eaux DES EAUX THERMALES, de THERMALES, M, de Reaumur, Es | Mont-d'Or SourceldeGéfer her: Crrobieel. a 362 FL He) Source du grand-bain . .......... : 35 Misc | ISource de la fontaine de la Magdeleine.| 36 : \ 3 « Sue Bain royal à quatre fources. . ....... 40 + de (Baredge , par 29 M. LE MONNIER, ñ = Médeun, { Les cinq autres font comme les nômbres.{ 332 34 Source de RChapeles tre tnt Lte rein 28 3 Douche tempérée du Bain de l'entrée . 302 Sources de Baredge intde Pol = en Bigorre, par Bande POP TELE ECO UT Dh M QRNTSQU Ÿ Douche tempérée du Bain du fond... 334 CES Douche chaude du Bain du fond... k 2 Sciences de h 39 + Bordeaux, Douche chaude du Bain de l'entrée. . . 39 & Douche tempérée du Bain royal. ... 39 Douche chaude du Baïn royal... 40 Le Rioumifet du Maréchal, employé pourles iyeux 142 [A0 0.4 FLY. 17 Source découverte en 1746.,.....: ll 225 Sourcetempérée du petit Bain, découverte SNOEMPININESE él ETES 26% Le ec La Raïllere, bain &-boiffor: - + .:...: 34 M. Movrequieu/ ‘Source de Bayar, boïffon. . . .... re 20035 RE SR de Béinsde Pose lier pme ail D LR 37% Ac : . . Races e7 AE Source chaude du petit bain... .... 394 Bordeauxs GabetA Porlonee tem ea che se 39 Mauhourat, boïifflon.. .....,,,... 402 Source du bois, bain & boïfflon. ...: 4T Grand bain du milieu... ....4,,... 42 & I Grand bain d'eubaut..,....,,.,.,,| 42% DES SGTEMNC:ES 167 NOMS < des lieux où-font L N OMS DES SOURCES PE, thermomètre f les Eaux + DES EAUX ‘HER MALE S, dé | THERMALES- M. de Reaurur. Î PTE Len Le par Eau de Dax à la bouche de 14 fource:. . 56 4 MT Ÿ Eau de Dax à Ia furface dans le baffin. 49 Ofau en Béarn, par Ÿ Eaux, bonnes fources. , ........ 29 M, BoRbLEU, ; Eaux, chaudes fources, ....,.,.,... 41 Le ne : LM Source de Balaruc.............,.1 421 D JR Étwre de Balue. Rae 32 TRE BNP TOUR MN MENÉS MEL Émeite eve 36 ba ne Cannes Dani Tor ele Te LENS. 44 l hifee Bla ete 2107 d'in Nes Te 40 l Grands puits carré ou Capucines. «... 39 | Vichi en GrandeNorile 1 REIN ON EEE. 6 39 Fa Es Petite grille ou du Chaumet........ EVE Gros boulettes ee nee A 29 Petit boulet. ent in te etc pAEe 25 Céleftins ou Pougues............| 22 Bi: mas La chaleur des eaux de Bourbon- l'Archambault, ] TArchambault, approche de celle des en Bourbonnoïs, eaux de Vichy. Pire Source du Terms. el 7 4 210 Source du Lex e = eee = ef ete de 58 1." Source du faubourg ou Roffignol.. 60 2. €Eswrce ou Lefcanoux.......... 62 3.° Source du fouhourg, . ......... 60 :. 4° Source ou l’'Etuve... .,,,..... 56 Ax, dans Je s,° Source du fauxbourg........1. 32 Nues 1.° Source du Couloubret.,....... 32 2.° Source Ia moins chaude de toutes, . | 24 3.° Source ou 14 Canalette, . ., ..... 26 F4: Source du Gourguette. . ,.,... 307 5." Source du Couloubret. ....,,2. 40° 6. Source ou Canal du bois, ...... 38 7° Source ou bain fort... ,.,.....| 362 568 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L ACADÉMIE NOMS des lieux où font NO M'SMPD'E SPAS IORUR CES les Eaux DES EAUX THERMALES, THERMALES. bouche de la fource. . ns DR … Eau d’Arles en entrant re le bain. . fr HAE Eau . après que le cet eft rempli. par M. CARRERE, Eau d’Arles fix heures après que le bafin Eau d'Arles, quisne va pas au Baffin. . 5 Eau, d'Arles qui va dans le baflin à Ia Le A ROUE eft rempli & lorfqu'il n'y entre plus d'enichaidess er Lee Eau d’Arles à la température réglée par HUIT ER R de ia CU dou Etuve'd’Afles en hiver. .:.. 0: ." Etuve d'Arles au printemps & en été. TU béne en Eau de 12 Prefte cinq heures après que Eau de [a Prefte, à la bouche de la fource Roulïillon : par le labafintettacmphe tree même M, CARRERE, £ 2:SSource:dedarPreite AVE UE 3 none tree en e Olette en Le : Rouffillon , par le Eau d Olette USE UE PE ET LS 5. même Ms Muliten Roufilon, Eau de Moligta la fource appelée lesBains par le même Eau de Moligt à la température des Bains M. CARRERE. Autres eaux de Moligt. ..- +: Vernet en Rouffiffon , par le même M, C ARBERE, Eau de Vernet entrant dans Île baffin. . Eau de Vernet qui vient du fond du baffin. . Fau de Vernet à la température : qu'on emploie pour les bains... ,.,..4.1 M. de Reaumur. Eau de Vernet, à la fource qui vient deidehors rfi n ete de DEGRÉS du thermomètre de S71z SEE DES : io nr EN:cCCENS 169 Rasa ent te ne] CREER NES STE ERP CERE TETE) N OST DEGRÉS des lieux où fon| NOMS DES SOURCES de les Eaux DES EAUX THERMALES thermomètre de THERMALES M. de Reaumur. Eau de la Cerdagne qui fort de la partie fupérieure du baffin.-.......... 37 = Cardagne Eau de la Cerdagne qui fort vers le milieu en RouffiHon , par le : même M, CARRERE: CHOAAAUNDANITE eU U: 38: x 2 , Ca Eau de Cerdagne, à la température qu’on emploie pour les baïns.. ....... 34 Noffa en Rouffillon, | parle même TU COINOIESE SOIT Oo Te 20 + M. CARRERE, Nyersen Rouffillon, | à à Eau de Nyens................ 19 par le même M, CaRRERE, En comparant la chaleur des eaux thermales que nous venons de nommer, avec celles des eaux de Bagnères, on voit que parmi ces dernières la progreflion de leur chaleur eft fi variée, qu'elles offrent des Rgrés de chaud égaux ou équipolens à ceux des autres , fi on en excepte quelques-unes du pays de Foix & de la province de Rouflillon , dont la chaleur eft plus forte que celle d'aucune des fources de Bagnères ; le rapport qui fe trouve dans la chaleur de ces eaux, peut fervir à faire découvrir dans les unes & les autres des vertus qu'on ne leur connoit pas; c'eft ainfi qu'en employant la voie de lanalogie, on parvient à trouver de nouveaux remèdes & à procurer des fecours falutaires à hu- manité , auparavant inconnus. Les différentes eaux de Bagnères font claires, limpides, fans faveur ni mauvaife odeur *, les canaux de quelques fources font * Suivant l'analyfe de quelques | du rapport au fl commun; celle de fources de Bagnères, faites par M. | la fource de la Reïre, étoit de 710 Duclos, la réfidence fèche de l’eau | quin’avoit que: de fel ; celle de Saint- du Petit-bain ou d’Arque, faifoit | Roch +5.° dont on tira ? du même xes. du poids de l’eau dontelle s’étoit | fel; celle du Grand-bain ou l’Abedan, féparée & tenoit + de fel qui avoit-| ou Moras +2. feulentent, qui ne 5 5 716° Say, étrang. Tome VI 370 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE enduits de légers dépôts, dont les uns d'un rouge-brun & les autres jaunâtres : les eaux dont j'ai fait ufage ne font pas brülantes. & on les fupporte, foit qu'on les boive où qu'on s'y baigne, I fe forme à la furface de l'eau de a Reine, des pellicules blanches & luifantes, que leur fineffe ne m'a pas permis dé- ramafler. Des plantes jetées dans cette-eau, une des plus chaudes, ne- sy ramollirent pas & confervèrent leur couleur; elles la perdirent dans l'eau commune échauflée au même degré, & même dans. Feau minérale lorfqu'elle étoit mile fur le feu; cette dernière agitée dans un vaifleau, a rendu plus de bulles d'air que n'en a rendu un égal volume d'eau commune, qui avoit le même degré de chaleur. L'eau de la Reine n'a pas rougi le papier bleu ni a teinture de violette. L'eau du Salut, à fa fource, a noirci l'argent, & non dans fes progrès, ni quand elle a été refroidie, ce qui démontre combien les eaux saltèrent par le tranfport & leur refroidiffement. L'eau de fa fontaine de la Reine, prife au-deflous de fa fource, mife fur le feu , bouillit, malgré {on avance par fa chaleur naturelle. 4 minutes plus tard que l'eau froide commune; dans celle-ci le mercure du thermomètre monta deux degrés de plus que dans l'autre, & des œufs qu'on y avoit jetés en même temps; en furent retirés plus cuits que dans l'eau thermale; ces différentes eaux avoient été expolées à un égal degré de chaleur, & ce degré étoit même limité, car s'il eût été à un cerfain point d'activité ,. tel, par exemple que le feu de réverbère ou de calcination , il auroit confondu toutes ces différences : quand l'une & l'autre eau. tenoit que +de fel; celle de la Forgue ou de Laffere +° qui avoit un peu plus de + de fd: celle de ia fource du Salut Es. qui n’étoit prefque que du fel femblable aux autres fels de toutes les eaux. Ces fels étant fondus au feu dans des creufets, exhalèrent quelques vapeurs qui rendirent bleues les flammes des charbons, & refroidis ils fe trouvèrent colorés d’une rougeur de lacque claire, excepté le fel du bain de Saint-Roch, qui étoit grifâtre, la. terre de toutes ces eaux deflalée, étoit: blanche & très-fubtile; elle ne fe dif folvoit point dans le vinaigre diftillé & ne changeoit ni de confiftance ni de couleur, Anc, Mém, de l’Académie: Royale des Sciences , tome IV, pages 69 70 DE s STrTÉENCES 171 ont bouilli fur le même feu & pendant le même temps, l'eau minérale refroïdit un peu plus tôt; il n’en eft pas de même lorf- qu'on ne l'a pas fait bouillir fur le feu, fon refroidiffement eft plus long & plus lent que celui de l'eau commune échauffée à un degré plus fort. Pour établir Ja progreffion du refroidiffement de l'eau miné- rale & de l'eau commune, je fis l'expérience fuivante. Je pris deux vaiffeaux parfaitement égaux, & je mis dans l'un deux livres d’eau de la fource de la Reine, & dans l'autre un {emblable poids d’eau commune échauffée au même degré ; je plongeai dans chacune de ces eaux un thermomètre de M. de Reaumur : fuivant ces deux inflrumens exactement correfpondans, la chaleur des deux eaux étoit au commencement de l’obfervation de 34 degrés; un quart-d'heure après, le mercure du thermo- mètre de l'eau minérale defcendit de 6 degrés, & celui de l’eau commune de 7 degrés; dans les 1 5 minutes fuivantes, la liqueur du premier defcendit de $ degrés un quart, & celle du fecond de 6 degrés & demi ; pendant le troifième quart-d’heure le ther- momètre de l'eau de la Reine baiffa de 2 degrés & demi, & celui de l'eau commune de 3; durant le quatrième quart-d’heure, l'abaïffement du mercure dans l'eau minérale fut de 2 degrés, & celui du mercure dans l’eau commune, d'un degré & demi; pendant le cinquième quart-d’heure if fut dans la première de ces €aux d'un degré & trois quarts, & dans l'autre d’un degré & demi; dans les 30 minutes qui fuivirent, la fiqueur du thermomètre de eau minérale baiffa d'un degré & demi, & celle du thermomètre de l'eau commune d'un degré un quart ; au bout de demi-heure J'abaiflement du mercure des deux thermomètres fut le même d'un degré; durant les 30 minutes fuivantes, l'eau minérale fit defcendre {a liqueur d'un demi-deuré , & l'eau commune de trois quarts ; daus un égal intervalle de temps qui fuivit, le mercure de l'eau minérale defcendit d'un quart & celui de l'eau commune d'un demi-degré ; deux heures après l'eau minérale eut un quart de degré de chaleur de plus que l'eau commune. Il rélulte de cette obfervation, que dans le commencement Teau minérale fe refroïdit d'abord moins promptement que l'eau Vif 172 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE commune, que vers le milieu elle fe refro.dit un peu plus vitez qu'à la fin {on refroidiffement eft plus lent, & que la chaleur naturelle fe conferve plus long-temps que celle produite par le feu. Les caufes de la chaleur des eaux de Bagnères, ainfr que des autres eaux thermales, font encore peu connues; on a fujet de douter sil y a des feux fouterrains capables de les échauffer, comme quelques-uns l'ont cru, ou fi, felon le fentiment de quelques autres, elles ont acquis leur chaleur en traverfant des pyrites où le ‘fer étoit mêlé avec le loufre & qu'elles ont mis en fermentation, ou fi elles ont reçu cette chaleur des effer- vefcences des vapeurs ou des exhalaifons chaudes, renfermées dans le fein de la terre: il femble pourtant plus naturel de l'attri- buer au mélange de certaines matières, des fels, des fucs de minéraux qui fe rencontrent dans les canaux fouterrains où elles paflent, qu'à toute autre caufe, Où n'aura pas de peine à concevoir que les eaux naturelles font d’elles-mêmes homogènes, les analyfes qu'on en fait nous apprennent que {1 les unes ont des propriétés qu'on ne trouve pas dans les autres, c'eft parce que celles-là font chargées de certains corps. étrangers, & particulièrement de certains {els que celles-ci n'ont pas, & que c'eft précifément du mélange de ces corps qu'elles empruntent toutes ces propriétés. Ces notions nous induifent naturellement à penfer que l'eau d'une fontaine prife dans fa fource , fera chaude ou froide, ou plus chaude où plus. froide que celle d'une autre, par le moyen de certains fucs, de certains minéraux, de certains fels qui fe trouveront mêlés avec celle-là & qui ne le feront pas avec celle-ci, ou bien qu'ils le feront dans lune en plus grande ou en moindre quantité que dans Fautre. Mais eft-il bien vrai que des fels mélés avec l'eau la refroi- diffent & que d'autres l'échauflent , & que certains fels ne changent rien à fon état naturel? Toutes fortes de fels font-ils capables de ces effets? & quelles font les fources qui les produifent d'une manière plus fenfible ? Ce font-là des queftions qui m'ont paru mériter l'attention. d'un Phyficien, & je me fuis mis en état de les réfoudre, Poux, DoBrs S1C:L'ENN,C ,EnxSit(,, 173 né rien dire qui ne me füt propre, & que je n'eufle vu de mes yeux, je continuai mes obfervations, j'en ai fait fur le fel am- moniac, le falpêtre, le fl marin, le vitricl, là limaille de fer ; le fel de tartre & l'efprit de foufre. | Je repris le thermomètre avec lequel j'avois fait les obfer- vations fur la chaleur relative des eaux de Bagnères; j'adaptai autour de la boule de cet inftrument, gradué felon la méthode de M. de Reaumur, un vafe de fer-blanc contenant trois pouces cubes d’eau. Je remplis ce vale d'eau naturelle, j'attendis que le mercure defcendit & s'arrétût au degré de froideur de l'eau que J'y venois de mettre ; je jetai enfuite dans cette eau deux onces de fel ammoniac que javois pilé & que javois foin de faire fondre encore plus aifément, en le remuant : l'eau n'en fut pas plutôt chargée , que le mercure defcendit dans l'efpace de quelques mi- nutes de 6 degrés & demi au-deffous du point où l'eau lavoit d'abord fait defcendre. Après lobfervation faite fur le fl ammoniac, je vidai le vafe de fer-blanc, je donnai le temps à mon thermomètre de fe fécher & au mercure de remonter au degré de chaleur, où livré à lui-même & à toute l'impreflion de fatmofphère, il devoit naturellement être. Je fis enfuite fur le falpêtre la même opération; j'en pris égalzment deux onces, & après l'avoir fait fondre, en me fervant toujours d’une eau auffi froide que celle que j'avois employée dans lobfervation précédente; je vis que le mercure delcendit feulement de 6 degrés, un demi-degré moins qu'avec le {el ammoniac. J'en vins après au fl marin, dont effet fur Feau, par rapport à la froideur qu'il lui communiqua, ne fut pas fort {enfible, car il ne fit defcendre la liqueur du thermomètre que d'un. demi- degré. . L'eau dans laquelle je jetai du vitriol n'en devint pas plus froide, & le mercure refla après ce mélange, fufpendu à la. mème bauteur où je l'avois auparavant obfervé. Cdllé, au contraire, où je jetai de la limaïlle dé fer, devint 174 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE plus chaude, & la liqueur du thermomètre y monta de trois quarts de degré au-deffus du point où l'eau l'avoit fait defcendre avant Je mélange. Deux onces de {el de tartre diffous dans l’eau, firent monter Ja liqueur du thermomètre d’un degré au -deffus de celui où elle étoit avant la diflolution, L'efprit de foufre produifit dans Feau la plus grande chaleur; jen jetai deux onces dans le vafe de fer-blanc rempli d'une eau auffi froide que celle dont je m'étois toujours fervi; cette eau n’en fut pas plutôt chargée, qu'elle fit monter le mercure d’un degré & demi au-deflus de celui où elle l'avoit fait d’abord defcendre. I eft donc certain que certains fels mélés avec l'eau, la refroi- diflent, que certains autres l'échauffent, qu'il y en a qui le font d'une manière plus fenfible, & qu'il en eft qui ne produifent aucun de ces eflets; on eft donc autorifé à penfer que la froïdeur des fources vient de certaines matières qui fe mêlent avec l'eau, comme feroient, par exemple, le fl ammoniac & le falpéètre qui la convertit en glace; & que leur chaleur dérive du mélange d’autres matières qu'elles rencontrent, en paflant dans fes canaux fouterrains , telle que la limaille de fer & l'elprit de foufre; l'expérience a fait voir que ces dernières fufhfoient avec l'eau, pour produire de la chaleur, au point même de faire un Æthna ou un Véfuve : fi des fels refroidiffent l'eau qui eft au-deflus de a terre; fi d’autrés l'échauffent, pourquoi ces mêmes fels ou d'autres ui ont les mêmes propriétés, ne sefroidiroient-ils point & n'échaufferoient-ils pas également les eaux qui font dans la terre? La préfomption eft que la Nature emploie dans fon labo- ratoire, pour produire la chaleur des eaux minérales, les mêmes moyens dont F'Aïrt, qui ne cherche qu'à limiter & la contre- faire, fe fert pour échauffer Îés eaux communes : les effets naturels & les effèts artificiels doivent avoir les mêmes caufes, ou du moins des caufes bien approchantes ; d'ailleurs l'odeur , le goût de la plupart des eaux thérmales, les mines qui fe trouvent dans les montagnes, d'où pour l'ordinaire elles fortent, leurs divers effets font aflez connoïître qu'elles ont des qualités parti- culières, qu'une chaleur caufée par des vapeurs chaudes ou des DIAERS SICULESNNE ES #75] feux fouterrains ne fauroient leur procurer & induifent à croire. que ces qualités particulières & leur chaleur, doivent être attri- buées avec plus de vraifemblance au mélange des fels, des fücs de minéraux qui fe font avec elles dans les routes fouterraines qu'elles parcourent; mais il feroit dangereux de poufler plus loin les conjectures : la terre renferme dans fon {ein tant de matières qui nous font inconnues, qu'il pourroit fort bien arriver que quelques-unes d'elles fuffent les véritables caufes de 1 chaleur des * œux thermales, 76 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACÂDÉMIE OBSERVATION RES LE CLIN PEN PSS DE 7 L UNE Du 8 Mai 1762, au matin, FAUNE AB 'A PEUT Xe Par M. l'Abbé OUTHIER. Temps vrai, À 2% oo o” Pénombre légère, cependant fenfble, même à 1 vuc fimple. ; 2. 12. © pénombre bien marquée. 2. 13. 30 commencement d'ombre douteux. 2, 15. 10 commencement bien certain. 2. 21. 15 Jombre mal terminée à Grimaldus, Iequel étoit bieæ près du bord de la Lune, 2. 30.20 l'ombre mal terminée à Copernicus & à Plato, au même temps Plate étoit bien éloigné du bord de la Lune. 38. 45 lombre touche..à Mare humerum. 40. 10 l'ombre touche. .à Mare ferenitatis. 47% 40 l'ombre couvre tout are humorum. 6. 30 l'ombre touche . .à Mare crifium. 13. 45 l'ombre couvre tout Mare crifium. 3. 16. © l'ombre couvre... Tÿcho très-mal vu, L'ombre a toujours été affez mal terminée, & cependant fort noire; AA o" il y avoit encore d'éclairé ns du diamètre de Ia Lune, 3.030: il n'y en avoit plus que Z.. Ui Ww D D hR (°] 20 27000 il n'y en avoit plus que L 3. “50... odemême,2: - A: : , 74 Re 4 4 © la Lune commençoit à fortir de l'ombre , il y avoit Z d’éclairé. La Lune, qui a toujours été un peu embrouillée, l'eft devenue bien davantage dans les vapeurs de l'horizon & s'eft couchée à 4 heures un quart. ATX MEMOIRE DES SCTENCES. 177 EM VOA. R E SÜR LORGANE DE LOUÏE DES POISSONS. Par M. PEerrus CAMPER. : heu de l'Ouie de plufieurs Animaux , quadrupèdes, oifeaux, poiflons & amphibies, m'a toujours paru mériter un examen particulier, tant pour éclaircir l'utilité de différentes parties de cet organe dans l'homme, que pour rectifier les obfer vations paflagères & défetueufes que nous ont données plufieurs Philofophes. Une recherche fcrupuleufe m'a fait obferver que l'enclume manquoit à plufieurs oïfeaux, & qu'ils n'avoient que ke marteau attaché par des ligamens à l'étrier. Dans les amphibies reptiles, comme dans le crocodile, la tortue, les crapauds, Îes lézards & les grenouilles, je n'ai trouvé ni marteau ni enclume, mais un étrier en forme de platine, qui sattachoit au centre de la membrane du tambour; ce qui eft contraire à ce que M." Perrault ont remarqué dans leur 77aité du bruit, partie -I1}, chapitre 1°, page 243, où ils attribuent indifféremment à tous les animaux ovipares, comme les oifeaux, tortues, &c. un feul offelet qui auroit du rapport au marteau. L'organe de l'ouie des poiflons me paroifloit, non-feulement très-compliqué, mais fr caché que je nofois guère y penfer, d'autant plus qu'Ariflote, Pline & d'autres parmi les Anciens, leur attribuoient le fentiment fans en déterminer l'organe; que dirai-je des Modernes? Willis, Anatomifte célèbre, leur refufoit les nerfs auditifs; Jul. Lafterius découvrit bien les canaux demi- circulaires, mais il n'en favoit pas développer le but; du Verney pourtant, &c Swammerdam les ont parfaitement bien connus ; le premier aflure même que les poifions n’ont point de limaçon, & conclud dé-à que le véritable organe de l'ouïe confifte dans les conduits demi - circulaires : l'expérience m'a fait voir que Say. étrang. Tome VI Z 578 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE du Verney n'avoit jamais examiné les cétacées, qui n'ont probaa, blement point les canaux demi-circulaires, mais on leur trouve: le limaçon, qui eft d’une beauté admirable; du moins Le cachalot ,. dont jai difléqué l'organe de l'ouïe, navoit pas ces canaux ,. mais le limaçon parfaitement formé, comme je l'ai fait voir dans ün Mémoire que jai préfenté l'année pañlée à l'Académie de Hollande: je garde cependant cet organe comme la pièce la plus précieufe de mon cabinet, avec don de pourfuivre la mème: recherche dans les res les dauphins ou autres cétacées. Artedius &:Linnæus, quoique célèbres pour arrangtr fes ani maux dans leurs clafles, n'ont jamais approfondi la flractore des oïffons; un examen füuperficiel des parties très-fenfibles, leur fert de bale & leur fuffit pour former un fyflème, qui fait pew d'honneur à fes auteurs, & encore moins à notre fiècle : ils refufent plutôt l'organe de Pouie aux poiffons, que de fe donner lk peine de NÉaninen M. Klein, Naturalife induftrieux, seft donné une peine infinie pour découvrir cet organe caché, & quoiqu'il n'ait pas mieux réuffi que les autres, nous lui devons pourtant des obler- vations très-curieufes fur la variété, la figure & le nombre des offélets qui fe trouvent dans fa tête d'un grand nombre de poiflons : M. Geoflroi a fait des progrès plus létabies fans avoir épuilé la matière. L'excellent Mémoire du célèbre M. l'abbé Nollet, m'a fé encouragé & nra appris à faire des recherches & à furmonte» les obftacles , afin de donner la folution de ces deux problèmes: favoir, de trouver l'organe même, & en fecond lieu, de démontrer que l'élément où milieu, que les poiffons habitent, foit capable de tranfmettre le for. Pour bien réuffir, il me falloit d’abord divifer les poiffons en différentes claffes, puifque les cétacées, qui font de véritables amphibies, entendent le fon par le moyen de fair; aufli la Nature les a doués d'un organe à peu près femblable à celui des animaux terreftres, favoir, de la membrane du tambour, d'un marteau, mais immobile, d'une enclume & d'un: étriers le limaçon y eff fort grand, mais il ny a point de canaux ET MAMADE rs À PVC HATEUN CO ESRI 179 “demi-circulaires, ni de fenêtre ronde, ni de veflibule: les cétacées forment ainfi là première clafle. . Les malacopterÿgii, acanthopterygii, es branchiollepi d’Artedi, ont tous dans la même cavité du crâne, la cervelle & les orgares de l'ouie, & forment l1 feconde claffe. Ÿ La troïfième embraïle les chondopterygïi de Willulghby , & eu partie d’Artedi, {ur-tout les poiffons cartilagineux plats, car le cyclopterus d’Artedi, où lampus anglorum .& Teflurgeon , ont l'organe comme ceux de la feconde clafle; les poifions cartila- gineux & plats comme les rayes, &c. renferment l'organe dans une boîte particulière, toute cartilagineufe & féparée du crâne. Je laïfferai-là les poiffons de la première clafle, jufqu'à ce que jaie examiné l'organe de la baleine, ce qui fera le fujet d'un autre Mémoire: pour ceux de la feconde chfle, je prendrai pour exemple la baudioye ou l'ophius, qui a deux paires d'offelets, & le brochet, parce qu'il en a trois; la raye fervira de modèle pour les fquali, &c. qui font de la troifième clafle. Avant que d'entrer dans le détail, il fera néceffaire de donner premièrement l'anatomie du cerveau & du cervelet en général, afin de montrer qu'il y a une analogie admirable à l'égard de l'origine des nerfs & de leur diftribution; c'eft en quoi le célèbre Willis femble avoir manqué, comme auffi M. Collins, aflez exact d'ailleurs dans l'expofition de ces parties en diflérens ani- maux; il va pourtant rarement au-delà de la defcription de fa f£conde paire de nerfs. L'illufire M. Haller *, un des plus grands + 4, Pipfo, Anatomiltes de notre fiècle, n'a partillement touché que les deux 1°": 1 Fa premières paires de nerfs, FE: J'ai difféqué l'œil d'un églefm avec fes mufcles, parce que la diflribution des nerfs m'y paroifloit mériter une attention fin- gulière ; il a effectivement les fix mufcles moteurs à peu près comme nous , quatre droits & deux. obliques, auxquels la troifième, quatrième & fixième paire de nerfs vont fe divifer gomme dans l'homme; favoir, la quatrième fe perd dans l'oblique fapérieur, fa fixième dans l'abducteur, les autres reçoivent des perfs de la troifième paire; la conjondive aufli reçoit des branches de la cinquième paire : je ne doute point que les nerfs n'aient 180 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'AÂCADÉMIE fes mêmes difpofitions dans les autres poiffons #êtte analogie LE m'a d'autant plus frappé qu'elle me paroïît l'exemple prefque | unique dans la création des animaux où la Nature femble avoir été bornée au choix du meilleur. La cervelle, au contraire, où l'on attendroit une analogie par-- faite, les organes des fens qui femblent ne pouvoir différer que quant au milieu, dans fequel les animaux vivent, puifque la. fenfation eft par-tout la même : la cervelle pourtant & les organes des fens, fe trouvent fi différens dans chaque endroit, qu'on ne peut guère décider laquelle de ces parties doit être confidéréa comme la principale. Mais revenons à notre fujet; la cinquième paire fe divile à peu près comme dans l'homme, elle paroit pourtant. donner: plufieurs branches à l'organe de l'ouie.. La feptième qui fe divife différemment dans plufieurs poiffons;, pénètre toujours dans Fintérieur de l'organe de louïe.. La huitième donne de grandes branches aux ouïes, au cœur';. &c. comme dans l'homme, ear les ouïes fervent de poumons: S Hifor Mm, AUX poiffons, fuivant les recherches de M. du Verney, l'ainé*. de l'Académie La neuvième gagne la langue & le gofier, elle ne fert pas is : plus-à former le gout que dans les quadrupèdes, mais a mou- vement des mufcles de cet organe : je n'ofe pas affirmer qu'il y ait: uu intercoftal, n'ayant eu le temps que d'examiner la cervelle & l'organe de l'ouïe. La cervelle de la morue & de l'églefin, fe reffemblent beau S Panie V, COUP» auffi font-ils du même genre appelés gadus par Artedi bs- g 35 © 36. la morue où morrhua dorfo tripterygio ore cirrato, cauda æquali: Jére cum radio primo Jpinofo, qui forme la fixième efpèce ; & l'églefm, ou gadus dorfo tripterygio, ore cirrato, corpore albicante). maxilla fuperiore longiore, cauda parum bifurca , la feptième. La cavité de leur tête, qui eft deux fois plus grande que la: cervelle, n'eft pas vide, mais remplie d'une mucofité limpide, qui eft contenue dans une membrane arachnoïde, très-mince & très-délicate : il y a des poiflons qui ont cette cavité dix fois & même vingt fois plus large que la cervelle; quelquefois la fubflance qui remplit l'intervalle, eft gelatineufe, quelquefois DES Sc TE NN tCLENSIN r8r deft de la graïfle comme dans la carpe, quelquefois elle eft réfineufe, comme dans le cachalot:; c’eft ce qui a trompé plufieurs habiles Naturaliftes, qui la prenoïient pour la cervelle même. La cervelle donc eft dans les poiflons en général, extrême- ment petite, à proportion de leur corps; elle fe divife en cerveau & cervelet.. Dans les morues & églefins, le cerveau eft formé ‘de deux globes antérieurs, qui ont des incifions comme notre cerveau : ils donnent naïflance aux nerfs olfaétoires, qui font doubles dans ce genre de poiflons; deux hémifphères oblongs fuccèdent aux premiers, qui ont des ventricules très-grands & un corps calleux qui forme la voûte; il ny a point de glande pinéale, mais le troifième ventricule pafle vers le quatrième, derrière une émi- nence femblable à peu près aux sates & tefles, dans l'homme & dans les quadrupèdes; ces quatre éminences font très-parfaites dans le brochet.. Planche 1}, Le cervelet fuit immédiatement après, il forme une efpèce figure 2, rs, de cône tronqué, qui a deux tubérofités latérales. unies avec le cervelet ; lorfqu'on le relève, alors le quatrième ventricule fe ma- nifefte avec la valvule du cerveau, qui: y. eft_ très-remarquable ;. c'eft-là que commence la moelle épinière ou: alongée.. La bafe de la cervelle n'a rien d’extraordinaire que les. deux. éminences blanchâtres, eminentiæ candicantes , qui y font très- confidérables, plis grandes même que dans l'homme; l'entonnoir eft entre elles & origine des nerfs optiques ; la glande pituitaire y femble être attachée; je n'ai pas jugé: à propos d'ajouter la figure, puifqu'elle fe trouve dans les Mémoires de Harlem *.. #7» VII, Les nerfs: optiques tirent féparément leur origine de la bafe de deux hémifphères, & fe joignent latéralement dans ceux d’une grandeur médiocre, à la diftance d’un quart de pouce de leur: origine; de-là ils continuent leur chemin fans fe croifer vers les. orbites, où ils fe féparent pour fe joindre chacun à fon globe. On trouve fouvent deux filets moelleux qui lient tranfver:- flement les racines de ces: nerfs avant qu'ils fe: joignent. La troifième paire ou moteurs, vient des branches de la: moelle alongée du cerveau, un. peu à côté des extrémités: des: éminences blanches. Ë 8 Planche H, figure 2,710. b Planche ll, figure 1, 4. 182 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE La quairième paire ou pathétique, prend fon origine derrière les éminences qui {ont analogues aux reffes, comme dans l'homme & dans tous les animaux fur lefquels j'ai fait des recherches, comme dans le brochet* & la rayeb. La cinquième paire fort de la moelle alongée, car il n'y a point de pont, de valvule où éminence annulaire, La fixième des corps pyramidaux. La feptième eft entre la fixième & la cinquième paire. La huitième vient à la hauteur de l'extrémité du quatrième ventricule de la bafe de la moelle, & fe jette en arrière, La neuvième fort des côtés de la moelle épinière, La caiffe offeufe diffère un peu de celle de la baudroye & du brochet, car les trois canaux demi-circulaires paflent chacun féparément par un canal offeux; les canaux demi-circulaires font, au refte, très-analogues, de même que la bourfe élaftique, excepté qu'elle ne contient qu'un feul offelet, les nerfs fe reflemblent auf aflez; je renvoye-le Leéteur à la defcription & à la figure qui fe trouvent dans les Mémoires de Harlem. I eft plus que probable que l'offelet ayant reçu une vibration par le moyen de l'eau extérieure, la communique à la feptième paire de nerfs, & qu'il produit ainfi la fenfation du {on aquatique. Le crâne des éolefns.& des morues, eft bien couvert en partie d'un mufcle épais, mais cela ne peut pas empêcher que le fon aquatique ne parvienne dans l'organe ; l'offelet eft dentelé, pefant, flottant prefque librement dans la bourfe élaftique, de ‘forte que la moindre impreflion doit agir fur le nerf qui eft étendu dans les parois de la bourfe élaftique : l'expérience nous apprend auffi que le fon de l'air paffe uiès-facilement au travers des corps mous, car on fent quelquefois, dans un grand concert, un tremblement aux vifcères du bas-ventre: les fourds fe fervent d'une baguette pour entendre ceux avec qui ils parlent, en la plaçant par un bout fur la gorge de celui qui parle, & de l'autre contre une de leurs dents, ou bien ils la ferrent entre leurs dents. Faï connu un homme à Lewarde, capitale de la Frife, qui fe fervoit de ce moyen avec fuccès ; il plaçoit quelquefois le bout 1 DES SCIENCES \ 18% de f baguette, qui avoit trois pieds de longueur, für le collet ou fur le bouton de l'habit de celui avec qui il vouloit s’entretenir & il entendoit parfaitement tout ce qu'on difoit ; je l'ai vu placer fa baguette fur la nuque, en forte qu'il ne pouvoit pas voir le mou- vement des lèvres de celui qui parloit, il l'entendoit pourtant , mais il falloit hauffer un peu la voix : il jouoit du clavecin fans rien entendre que lorfqu'il tenoit une petite baguette entre {es dents, dont le bout touchoit la table de l'inftrument *. Si la diverfe modification de la vibration de l'air, caufée par celui qui parle, peut pénétrer tant de corps divers, comme les tégumens du cou , parties très-molles, les habits, la baguette, les dents, & toute la mâchoire pour fe communiquer à l'intérieur de Torgane, fans perdre de fa valeur, pourquoi l'eau, qui eft capable de tran{mettre le fon aërien, comme l'a prouvé M. l'abbé Nollet, dans fon excellent Mémoire, de l'année 1743, pourquoi l'eau, dis-je, ne pourroit-elle pas communiquer fs vibrations au travers des mulcles où de la tête offeufe à l'intérieur de l'organe des poiflons.. Si l'air eft. plus élaftique, & par cela. même plus propre à recevoir ou à tranfmettre le {on que l'eau, cela n'empêche pas que les poiflons n'entendent affez bien ; probablement ils n'ont pas beloin d'un fentiment fi vif, cu dès qu'ils en ont befoin, la Nature leur donne un tambour & un organe à peu près comme celui des animaux qui vivent dans l'air, & les fait amphibies, comme nous favons remarqué fur les cétacées, elle leur donne des pou- mons, en forte que la refpiration & le tambour {emblent infé- parables lun. de autre. Examinons maintenant l'organe des. fens dans la baudroye où ana pifcatrix , comme l'appelle Rondelet, qui range ce poiflon parmi. les rayes, dont il diffère pourtant beaucoup , Artedi l'appelle Zophius ore cirrato. La baudroye qui a fervi à l diffedion füivante, étoit longue de trois pieds & un quart, large d'un pied & demi, cet animal eft très-curieux, tant par @ figure que par fa manière d'attraper * Le célèbre M. Winchler a donné | page >7, dans laquelle on trouve une differtafion de rntione audiendi per | plufieurs expériences très-Curieufes ,, dentes, Nov. At, Lipfentia, 1760, | qui confirment notre hypotheler. Planche I." Figure 1. Figure 2. KP,29, col 1. Figure 1. 194 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE fa proie, qui eft toute fingulière; je ne m'arrêterai pas là-deffus ; renvoyant les curieux à Rondelet & Willulghby, ceft la cervelle & l'organe de l'ouïe qui nous intéreflent ici. La planche première repréfente la partie poférieure du crâne, la cervelle, tant du deflous que du deflus, avec l'origine des nerfs & l'organe de F'ouïe vu du dedans, le tout de grandeur naturelle. Le crâne, qui n'eft pas plus dur que celui de la morue ou du brochet, fe laiffe couper aflez facilement pour montrer fa cavité M0, 0, Pr YrloSrts ls Qui eft fort grande, à proportion de la cervelle 4,g, qui eft fort petite. L'intervalle entre deux , eft rempli d'une membrane arachnoïde , qui contient une liqueur très-pellucide, comme de l'eau , & fans aucune faveur ; on y voit auffi plufieurs petites veines remplies de fang. La cervelle eft divifée en trois parties, en deux globes &,6, qui donnent naïiffance aux nerfs olfactoires ii, ces deux corps {ont petits & unis, auffr font-ils liés avec les deux hémifphères ovales du cerveau a, a, qui forment les nerfs optiques. Le cervelet e eft très-petit , les deux branches de la moelle alongée 4, f, font comme entourées d’une bande affez large f, fous laquelle il y a la grande valvule du cerveau f, enfuite fe quatrième ventricule : je n'ai pas eu le temps d'examiner les autres parties de ce vifcère. La bafe du cerveau excita ma curiofité, parce que les nerfs optiques s’y croifent fr évidemment, comme l'a déjà obfervé M. Eutius dans Willulghby *; lhémifphère droit forme le nerf de l'œil sauche, & le gauche le nerf de l'œil droit &æ, 2, leur decuflation ou croifement eft très-manifefle. Il y a deux éminences blanches €, S\, très-grandes, qui forment un pelit filet +, coupé tranfverfalement , pour ne pas empêcher qu'on ne voie le croifement des optiques ; on le trouve entier dans fa fituation naturelle entre les olfaétoires 2, D, d, où il finit dans un corps rond 4, c, fort uni, de la couleur du cerveau, auquel je ne puis attribuer aucun ufage, à moins qu'il ne foit la glande pituitaire ? Entre les deux éminences il s'en trouvoit une autrey, æ, dont Putilité ne m'eft pas connue, La DES SCIENCES 18$ La moelle alongée étoit jointe aux autres parties, & donna plufieurs nerfs, comme on le verra ci-après. Les nerfs olfaétoires tirent leur origine de deux globes 4 6, les optiques des hémifphères du cerveau « a ; la troifième paire vient des deux branches de la moelle alongée des hémifphères , fous les éminences blanches Îe, comme À >; la quatrième fort der- rière les hémifphères du cerveau, un peu au-deffus du cervelet 4, qui eft très-petit dans cet animal; la cinquième ef comme dans tous les animaux , un nerf fort gros, venant de fa moelle alongée 5; Ja fixième part de fa bafe de cette même moelle, près de fon union avec les éminences blanches de. La fptième ou f'acouftique, fort de la même partie, mais un peu vers les côtés; la huitième & neuvième paires, prennent leur origine des côtés de la moelle alongée, qui fe rétrécit un peu vers #, groffiffant pourtant aflez confidérablement avant que de fortir du crâne. Pour mieux examiner & repréfenter l'organe entier de l'ouïe, Jai fcié le crâne par le milieu de toute fa longueur, comme on le voit dans la figure 3 de la Planche 1°: jai choïfi le côté droit où lon voit tout le labyrinthe & les huit trous par lefquels les nerfs fortent du crâne, il y en auroit eu neuf fi la feptième ne fut pas reflée dans le crâne, Je divife l'organe en trois parties, la caïfle offeufe, les trois canaux demi-circulaires & la bourfe cartilagineufe & élaftique, qui contient les offelets & fur laquelle le nerf auditif eft étendu, La caiffe offeufe eft une grande cavité derrière les orbites, dans la partie poftérieure & latérale de la tête, entre r, 7, 7, & f,e,a,d; elle a une voûte e, 4, qui eff foutenue par une colonne offeufe "1, c, b, derrière laquelle il y a une ouverture très-large & ronde, par laquelle le canal 4, 2 pafle; au haut. de la partie poftérieure de la voûte il y a un canal offeux à, d, qui outient le canal demi-circulaire g, a, à, dans les gadis où morues, églefins, &c. il y a un troifième canal offeux vers la partie anté- rieure de la caïffe, qui reçoit le canal demi-circulaire fupérieur ; dans la baudroye comme dans le brochet, il n'y a qu'une efpèce Jar. étrang. Tome V1. À à Figure 1,4, Figure 3, Figure ve Figure 3e 186 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE de: finuofité dans laquelle le canal demi-circulaire g, l; m, où antérieur, eft placé. Dans cette caiffe offeufe, font logés trois canaux demi-circu=. laires, très-déliés, cartilagineux & tranfparens, concaves en dedans, formant des tuyaux remplis d'une matière gélatineufe qu'on peut chafler en y fouffant de l'air par le moyen d'un petit tuyau de cuivre, leurs embouchures font très-larges vers leurs bouts em: LR ECC ge On peut comparer ces trois canaux demi-circulaires avec ceux de notre oreille, & appeler g, /,m le fupérieur; g, a , à l'inférieur,. & h,k,ile moyen. Le fupérieur & l'inférieur s'uniflent en g, les autres ont leurs: embouchures féparées, quoique les cartilages foient joints enfemble,. comme en /, 4. Le fupérieur & le moyen, reçoivent quelques filets nerveux: de la cinquième paire f, 4, 5. L'intervalle entre ces canaux & la caille offeule, eft rempli: de la même matière que la cavité du crine; il y a auffi une membrane verticale qui ferme cette caifle & qui la fépare de la cavité du crâne; je ne lai pas repréfentée ici pour ne pas trop» multiplier les figures, elle fe joint à f, /,4,8b,g, . Du concours de deux canaux demi-circulaires g, la: bourfe: élaftique 6, g,n,p, prend fa naiffance & va fe divifer vers 4 & i,. joignant ainfi les embouchures de tous les canaux ; la membrane: g, b, n eft prefque verticale & contiguë à la membrane déjà. décrite, qui termine la caiffe offeufe en dedans du crâne: elle eft fi tranfparente qu'on peut voir les deux oflelets & p; la partie poftérieure de cette bourfe reçoit un filet de la feptième paire des: nerfs 7 +; la moyenne, la plus grande branche de la feptième paire 7,4, qui donne des ramifications très-remarquables 7, #, La boufe forme une cavité oblongue, cartilagineufe, remplie d'une gelée fort épaifle & élaftique, dans laquelle les deux offelets: font comme fufpendus & immobiles, adhérens pourtant, afin de: recevoir de la nourriture. Il y a deux offelets dans cet animal, un grand & un petit ;. le grand a la forme d'une coquille ; voyez x, qui repréfente &: if ÿ Des SCT NC UE. 187 pofition naturelle dans la bour£e ; le côté oppolé eft répréfenté en Y’;le petit eff irrégulier 7, entouré d'un cartilage p, dont il fait le noyau. La feptième paire de nerfs fe divile en deux branches z&z7 +, dont lune, qui eft la plus grande, { diflribue à la bourle près du grand offelet , pendant que l'autre {e tournant vers le petit offelet p, gagne la partie fupérieure de la bourfe & fon union avec le canal poftérieur 5, La cinquième paire donne une branche confidérable aux deux canaux demi-circulaires cartilagineux 4, /, comme dans la morue & l'églefim. s Je ne fais fi dans les poiflons il y a une portion dure de Ha feptième paire, mais il me paroïit évident que dans l'homme, le grand plexus de la cinquième paire des nerfs, donne plufieurs filets à los pierreux, qui vont fe perdre dans le labyrinthe de Toreille; peut-être que la cinquième paire fert dans les poiffons au même but que la portion dure de la feptième paire dans l'homme, pour avertir Fanimal quand quelque chofe sapproche de fes yeux; d'autant plus que la plupart des poiflons n'ont point de paupières. Voilà donc l'organe de l'ouie complet dans les poiffons, & 1e nerf acouftique, du moins auffi complet qu'on le trouve dans les quadrupèdes & dans les amphibies, tant terreftres qu'aquatiques. La vibration particulière de l'eau, qui eft analogue à celle de Vair, fe communiquera à la tête du poiflon, les offelets recevront limpreffion & agiront en raifon de leur mafle multipliée avec la force de l'impulfion; toute la bourfe refféntira cette harmonie, comme aufir les canaux demi-circulaires : l'ame des poifons, car on ne peut pas refufer aux animaux un tel principe, fentira plus ou moins fortement & de mille différentes façons, l'aGion des offelets fur les nerfs, c’eft-à-dire Z poiffon s'apercevra du Jon; mais du fon aquatique. L'organe de louïe du brochet ordinaire ou /p. 7, Efon d’Artedi, fournira le fujet du fecond exemple; il contient trois offelets ; comme fa remarqué M. Klein, & une petite machine cartila- gineufe qui fert probablement de tenfeur à la bourfe élaftique. Le cerveau à des fingularités qui méritent une attention Aa ji lagi: 189 MÉMmorRes PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE particulière, comme auffi la décuffation des nerfs optiques qué tout le monde peut examiner, puifque ce poiflon {e trouve par - tout. Je vais premièrement faire connoîtré l'anatomie du cerveau; du cervelet & l'origine des nerfs, comme je les ai trouvés dans deux brochets de différente groffeur ; cette partie fi néceflaire dans tous les animaux, eft extrêmement petite dans les poiffons, fur-tout dans le brochet, où la longueur du cerveau & du cervelet ne furpafle pas le diamètre du globe de l'œil. Planche 11, Le cerveau eft divifé comme dans l'églefin & la baudroye;, figure 1. en deux globes antérieurs, qui donnent chacun un feul nerf olfaétoire g, À, à, a, k, qui s'étend dans chaque narine, comme je lai defliné en 4. Les hémifphères confidérablement augmentés par le microf- cope /,m,p,n°,x, y°, font très-oblongs, divilés par une ligne: ” fous laquelle le corps calleux forme une voûte qui couvre les: deux ventricules antérieurs. Figure 2. En écartant les deux hémilphères, paroit [a fente p, g, qui eft l'entrée du troifième ventricule ; immédiatement au-deflousÿ. on voit les quatre éminences rondes, analogues aux zates & tefles: dans notre cerveau r, s, mais il n'y a point de glande pinéale. Le cervelet e, fig. r, eft augmenté dans ha fig. 2,7,1, 1. ou bien dans la fig. 3, 7, forme deux tubérofités 7, 1, une de chaque côté, qui suniflent avec la moelle alongée.. * Figure 2. » Figure 3 Le quatrième ventricule d, u,w & 4, dans les trois premières figures de la feconde planche, va au-delà du cervelet; il ne paroit pourtant tout entier que lorfqu'on élève le bout du cervelet.. Fiurés 44 J'ai deffiné le cerveau d'un très-grand brochet & l'organe de s &6. Jouie, de grandeur naturelle dans les quatre dernières figures ; la troifième repréfente le deflus du cerveau, & principalement la: décuffation des nerfs optiques &, d, 8, y, qui eft plus manifefte, puifque j'ai coupé les deux globes en e; l'hémifphère droit forme le nerf optique de l'œif gauche & le gauche celui de Fœil droit, comme dans la baudroye, avec cette différence que le nerf optique fortant de Fhémilphère droit «, A, paile fur autre 8,7; DES SCIENCES. 189 dans a baudroye, au contraire, il pafle deffous, en forte que cette pofition femble indifférente à la vifion. La même difpofition des nerfs optiques fe voit dans la fgure 4, où toute la bafe de la cervelle eft dépeinte; +, p font les émi- nences blanches, 4€ l'entonnoir. + La troifième paire de nerfs vient de la moelle alongée 7, 3. La quatrième fort du côté de la branche de la moelle alongée du cerveau, à la hauteur des éminences teftiformes », , Les autres paires viennent lune après Fautre de la moelle alongée w,0, ÿ; 6,7, 8. La feptième eft confidérable, elle fe divife en deux branches. La tête eft coupée par le milieu de fa longueur dans la figure ÿ, & contient l'organe entier de l'ouïe, comme dans la baudroye : dans la partie poftérieure & latérale du crâne, il y avoit aufft une membrane verticale ou cloïfon que j'ai ôtée pour laiffer voir. les canaux plus diftinétement.. La caïfie offeufe r, a, uw, g, k eft une cavité dont la voûte f, r eft foutenue par un pilier offeux #, s qui laiffe paffer le canal demi-circulaire #7, € par un grand. trou, comme dans la. baudroye; il y a aufli un canal ofleux vers la partie poftérieure & fupérieure f, 4 qui contient le canal, demi-circulaire poftérieur. a, f,c; le eanal antérieur a, & s'applique contre la caiffe. Les trois canaux demi-circulaires font faits. comme dans les autres poiffons de cette efpèce, mais plus cartilagineux:; à la jonction de lantérieur avec le moyen 4, 4, k il y a un petit offelet e, e, dent il eft difficile de déterminer l'utilité; les deux, favoir f'antérieur & le poftérieur, s’uniflent en a, &. forment la bourfe g, 4, p, À qui reçoit les deux branches de la feptième paire des nerfs 4, /,5,4; la bourfe élaftique à outre cela. un filet q,p qui ft attaché à lun cartilage 4, ou y, 7 , qui gagne le grand trou de l'occiput pour s'attacher au côté du canal de l'épine en 0; j'ai trouvé cette partie que j'appelle le #for burfe, dans les deux brochets de la même figure &:. de la même manitré.. H y à donc dans chaque organe trois-offelets , deux au fond de la bourfe & & B, y, (fig. 6) qui font joints enfemble, favoir & ayec À, formant ainli y, w, +, la figure dans Jaquelle on les voit: Figure 4, Fignre 2. Figure 4. Figure 6. Figure.6.. 190 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L ACADÉMIE dépeints : les bords font fort aigus & dentelés, le bout + eft fort pointu; le troilième e eft fort aigu & dentetelé, mais fitué entre les deux canaux demi-circulaires à & 4 en e: le célèbre M. Klein, Hlifl Nat. Pife. mifl. 1, a aufli trouvé trois paires dans le brochet, page 12, S. 19, fans avoir déterminé leur fituation. L’ouïe fe fera donc dans le brochet comme dans la baudroye & dans les autres poiffons de cette efpèce , peut-être fait-il encore augmenter la fenfbilité de fon organe par le tenfeur de la bourfe J:T H eff très-vraïfemblable que toutes les autres efpèces de poiflons, tant malacopterygii qu'acanthopterygii , aufli- bien que les branchioflegi & les chondropterygii d'Artedi, à l'exception des fqualis & des raies, ont lorgane de l'ouie conftruit à peu près de la même façon; je n'excepte pas l'efturgeon, quoique M. Klein, ibid. ait donné la defcription du conduit auditif, page 19, figure À, Tab. 2, b; ce poiflon étant rare parmi nous, je n'ai eu occafion de l'examiner qu'une feule fois fans avoir trouvé ce conduit. L'analogie fait auffr.conjeéturer, avec probabilité, que tous les poiffons, à l'exception des amphibies, & les cartilagineux ont l'organe de fouie dans la cavité du crâne, mais féparé par une cloïfon membraneufe de la cavité où la cervelle & les nerfs font fitués : Le quarrelét, là plie, la folle, le turbot, qui font des poiffons tous plats, ont la cavité du crâne faite comme dans les poiflons ronds. Au contraire, les chiens de mer, les gaeis de Rondelet & les poiflons qu'il a décrits, 4h, A7; les Jqualis d’Artedi & les raies, ont bien l'organe à peu près de là même compofition, mais il eft enfermé dans une caifle toute offeufe ou cartilagineufe, ce qui ne fait pas une différence effentielle; ils entendent donc comme {es églefins, les morues, les baudroyes & les brochets, en un mot comme tous les autres poiflons non amphibies: M. Geoffroi seft trompé en comparant leurs organes avec celui des reptiles, tels que la vipère, les lézards, &c, qui entendent le fon comme les quadrupèdes, les oifeaux & les amphibies aquatiques, favoir par le moyen de l'air & d'un tambour, comme j'ai deffein de le prouver dans ung autre occafion Ve DES SCIENCES. 191 © Les chiens de mer, la zygène ou niveau de Rondelet, & es autres fqualis, font trop rares dans ces pays-ci & trop précieux pour les difféquer; je me fuis donc fervi de la raie ou raja, £p. 7, d'Artedi, dorfo ventreque glahis, aculeis ad oculos , ternogue eorum ordine in cauda ,où de la huitième efpèce, qui ne diffère peut-être pas de la nôtre, où qui n'en eft qu'une variété. La raie, toute laide qu'elle eft, offre plufieurs parties très- remarquables à notre fpéculation, dont j'ai repréfenté les principales dans la première figure de la planche LIL, où Yon voit une partie de la tête d’une raie, favoir le crâne, les deux yeux & le grand trou L, M,N, par lequel ces poifions infpirent l'eau. Les yeux ont une efpèce de paupière placée en dedans de Yœil, dans la chambre antérieure de l'humeur aqueufe Q, c'eft une meribrane tout-à-fait femblable à l'uvée, dont elle paroît une partie attachée au bord fupérieur de là prunelle, formant un voile dont le bord eft échancré ou découpé en plufieurs franges; la raie tempère probablement par cette membrane, l'effet de la lumière: le célèbre Ray en a donné la defcription dans W ilulghby, Gb. II, cap. 111, pag. za: le globe de l'œil d’ailleurs eft carti- lagineux , aplati à la partie fupérieure & vers les côtés, en forte qu'il forme une efpèce de triangle curviligne, fur-tout quand on: le voit par-devant; ce triangle forme un bouton {, rond & fort life, qui eft foutenu par un cartilage S, 7 en forme de platine, fur laquelle le globe fe tourne comme la boule fur la platine du bilboquet; y à une membrane qui entoure cette articulation en forme de ligament capfulaire; la queue de cette platine eff attachée au fond de forbite, vers la partie antérieure de la caifle offeufe- de l'organe de l'ouïe S, TZ Le nerf optique », 0, perce le globe À par le devant de: Yarticulation s en o, à une diflance confidérable de l'axe du globe.’ Tous les poiffons caitilagineux de cette efpèce , ont très-- probablement œil fait de la même manière ; car Plenon.. än Differr, canis carchar. capitis, décrit aflez bien cette queue ,. age 101. I femble que l1 Nature ait formé cette articulation pour empêcher que les mufcles ne pouffafent le globe trop avant dans: fanche IIE,, figure 1. 192 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Yorbite & ne comprimaffent par-à le nerf optique, qui eff d'une moleffe extraordinaire dans ces animaux. Je paffe au crâne qui eft fort large, à proportion de Ia cervelle, formant une boîte oblongue 7, A, B,C, D, E, F, qui comprend auffi les nerfs olfaétoires à À, c D; elle eft affez grande pour contenir quatre fois plus de cervelle & de nerfs; toute la cavité contient une humeur fort tranfparente, mucilagineufe comme la gelée de corne de cerf bien clarifice ; elle eft quelquefois teinte d'un -rouge clair, caufé par quelques goutes de fang extravafé, Ray Fa déjà remarqué (Willulghby, hb. IIL, cap. vI11,pag. 70); cette humeur pañle dans le canal des vertèbres, le long de fa moelle épinière; il faut pour ne pas perdre cette liqueur, ouvrir la tête avant de couper animal de travers, car la gelée s'écoule par le canal de l'épine , comme il nvarriva lorfque je difléquai cet animal pour la première fois, l'ayant ainfi partagé pour avoir moins d'embarras fur la table, Le cerveau eft très-différent de celui des précédens; a partie antérieure a, a, d, qui eft fort grande, ne femble être ainfi faite que pour rendre l’odorat fort fubtil dans ces poiflons ; les nerfs qui en foitent & qui forment la première paire a, b, {ont gros & s'étendent confidérablement de 2 en c, pour former des narines fort larges, dont Ray (ibid. pag. 70) & Collins, ab. 1, fig. 2,gs & tab. 62, fig. 2, a, ont donné une aflez bonne defciption. Le troifième ventricule 4, e, fe manifefte d’abord derrière fa partie antérieure; les hémifphères proprement dits, font petits & donnent naiflance à la quatrième paire, je fai marqué avec Une ligne ponctuée 5, G du côté gauche, Le cervelet À, 4 qui eft divilé en trois lobes, eft fort grand; le quatrième ventricule 4, / efl couvert du cervelet comme dans les autres poiffons, La bafe du cerveau fournit dans la figure 2 , un fpedtacle très - curieux ; les nerfs olfaétoires fortent de Ja partie antérieure B, i,a; les optiques forment une efpèce de 7°, dont la queue € prend fa naiffance entre les éminences blanches +, d); les nerfs n, 6, {ont comme dans une même continuité; ils fe courbent pourtant vers 2 RAT EE pins ‘Sc. 1 EN CEE 193 vers le devant du crâne pour gagner les orbites, comme on voit dans la première figure q, n, 0,2, 2. La troifième paire prend fon origine des branches de la moelle alongée, un peu deffousles éminences +, À, 3, qui font très-grandes & rondes. La quatrième paire vient derrière les hémifphères du cerveau, comme dans la première figure à, il n'y a ni #ates ni tefles, ni glande pinéale dans la raie, quoiqu'il n'y ait point d'hémifphères comme dans les autres poiflons; il femble pourtant que la partie moyenne, fituée entre la première, qui fert à former les olfac- toires & les petits hémifphères f, favoir g, fig. r, ou n, fig. 2, forme les optiques & la troitième paire en partie; les petits hémi- fbhères f, fig. 1, ne font peut-être que ce que les éminences nati & tefti-formes font dans le brochet & les autres poiffons. La cinquième paire eft très-large, fige 1,q,5: & fig. 2, 5 La fixième fort de la moelle alongée, fig. 2, m, 6; elle fe cache fous fa cinquième dans la fan Ee La feptième paire prend fon origine un peu plus bas en F, 7, fig. 24 8ur, 7,5, fig. 1; elle entre immédiatement dans {a caille ofleufe du labyrinthe. La huitième & neuvième fe divifent comme dans les autres iffons. Il nous refle encore à dire quelque chofe fur l'entonnoir qui eff fitué entre les éminences blanches +, 4, en e, d'où il defcend en fe divifant en trois parties 6, S, la principale eft S, qui fe termine dans une queue ©, 4, femblable à quelque glande : Jorfqu'on fouffle dans le troifième ventricule, lentonnoir 6, ©, s'enfle avec ces deux lobes, mais la queue ne senfle pas. La caiffe offeufe de l'ouïe eft placée entre Torbite, l'occiput & le grand trou L, N, comme dans la 7° fig. de la planche 171, M, À, K, N,L ou Eu, x, 7, du côté droit: il eft probable que M. Ray a connu, quoique très-fuperficiellement cet organe; car il décrit dans Willulghby, page 70, aflez pofitivement le nerf auditif & les offelets, mais il eft dans l'erreur par rapport au grand trou L, AV, qu'il prend pour le conduit de l'oreille: foramina illa, dit-il, favoir L, N, de deux côtés, pro meatibus auduoriis habemus, dc Say, étrang,. Tome VI. . Bb Figure Figure + Planche IN], figure 1. Mém. préf. à l'Acad 17$5$s ton Î, pr 1 89e 194 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Hs ne font pourtant que des trous par lefquels l'eau entre pour arriver aux ouies dont cet animal jouit comme les autres poiflons; Ray les décrit auft un peu plus haut de la mème page 70 de Willulghby; il me paroit probable que les poiflons plats, dont la bouche eft naturellement fermée, comme dans ce genre de poif- ons, afpirent par ces trous l'eau qui fort après avoir fervi aux ouïes par les dix ouvertures de là membrane branchioftegne, car les: autres poiffons, comme la baudroye & f'eflurgeon, n'ont point de trous particuliers pour infpirer l'eau, quoique leurs ouïes foient cou- vertes d’une membrane, au contraire la lamproie a fur la tête un trou vraifemblablement deftiné pour le même ufase: M. Linnœæus me paroît avoir mal compris la divifion de ces poiffons, il les range fous la chffe des amphibies sautes, qui ne font en eflet que des poiflons avec les ouïes couvertes, comme les a confidérés Artedi; il eft donc évident qu'ils ne font pas amphibies puif- qu'ils ont des ouïes & une feule cavité au cœur, s'ils étoient amphibies ils devroient refpirer Fair comme la baleine, le dauphin, &c. & alors ils auroient l'organe de l'ouïe tout diffé- remment conformé, comme nous l'avons établi au commence- ment de ce Mémoire. L'organe de l’ouïe de fa raie n'a donc aucune communication avec l'air de l'atmolphère, mais il eft enfermé dans fa caiïfle, qui eft toute entière, & féparce de la cavité du crâne par la cloifon £, r, 2. Pour bien réuffir dans la diffection de cette partie, il faut couper premièrement la voûte de la caiffe offeufe entre l'œil, le trou qui va aux ouies V, & le milieu du crâne, comme dns la figure 1 du côté droit; on rencontre très- avan une écaille très-pointue Æ', fur la partie extérieure, mais non pas dans toutes les raies. La voûte étant levée, on y voit trois canaux demi-circulaires ofleux, un fupérieur & antérieur #, v, un moyen w, x, & un inférieur ou poflérieur x; ces canaux font très-larges, très-lifles & fe communiquent au fond de la caifle avec des ouvertures très- amples. M. Geoffroi les a aflez bien décrits, mais il attribue une ouverture extérieure à l'oreille, page 1 87, qu'elle n'a pourtant pas; 4 MES" S Q'L/E AN CN 5 195 aufli at-il pañlé fous filence les canaux demi-circulaires cartila- gineux, qui forment proprement l'organe avec les offelets : j'ai = 70 4 LC 2 ATARI NU + far 3 jugé à propos de repréfenter l'organe du côté gauche dans la figure 3, afin de démontrer les canaux cartilagineux dans leur (e] {ituation naturelle: nous avons vu dans la baudroye & le brochet, que les trois canaux étoient attachés à la cloifon membraneule qui féparoit la caifle de la cavité du crâne; ici tous les canaux {ont attachés à la cloïfon offeufe 4, & fe divifent de-à vers a, LE qui eft placé dans-le canal offeux antérieur vers à, b, qui entre dans le canal pofiérieur, & 4, c,e, qui eft reçu par le camal moyen. La figure 4 repréfente féparément ces canaux cartilagineux, car j'ai coupé l'os qui formoit les canaux offeux:; on y voit le canal demi-circulaire antérieur 4, f, qui fe joint avec l'embouchure du canal moyen 4, ç, e, à peu près comme dans le brochet & la baudroye : le troiième canal 4, b, pafle fous la bourfe élaftique & fe groflit en y, puis il fe rétrécit vers À, ce qui eft analogue à ce que jai obfervé dans le canal inférieur de la baudroye ;, & du brochet c, Z Entre ces trois canaux qui font creux comme dans les autres poiflons, eft fituée la bourfe très - élaflique & remplie d'une matière gélatineufe très-tranfparente, qui contient au fond deux corps blancs, un grand W7, fitué vers focciput, l'autre petit #7, vers l'orbite. Ils font joints, quoiqu'un peu détachés l'un de l'autre, par une membrane déliée , en forte que lun ne peut être mû fans que Yautre reçoive la même impreffion ; ces deux corps font iégère- ment attachés aux parties voifines, car ils s'inclinent vers l'une ou l'autre partie de la caiffe, fuivant qu'on dirige la tête du poiflon; ils font analogues aux offelets des autres poiffons, comme Stenon, Ray & Geoffroi l'ont très-bien remarqué. Leur fubftance eft néanmoins très-mollaffe, femblable à une gelée épaifle, qui a beaucoup de rapport à l’amidon ou à la craie quand on La defféchée : c'eft au célèbre M. Ray que je dois cette comparaifon, F Le nerf de la feptième paire ou auditif, entre dans la caifle Bb ij Figure 3 3" Planche 1, figure 3. Planche IT, figwe 5: 196 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE du labyrinthe par un trou particulier r, & fe divife par la partie Figure 1. inférieure de la bourfe élaftique y, s qui contient les offelets : la cinquième paire y fournit auffr quelques filamens, Hi eft donc prouvé que dans là raie comme dans plufieurs autres poiffons qui ne refpirent pas l'air, l'organe de l'ouïe eft lacé innmédiatement fous l'os de la tête, fans être couvert d'aucun mufcle, ni de graiffe où d'une autre partie quelconque qui puiffe empêcher le mouvement ondoyant ou la vibration de l'eau. Cette vibration fera communiquée à la tête de ce poiffon & aux offelets, qui feront plus où moins agités à melure que la vibration fera plus ou moins forte; les canaux demi-cireukires & le nerf auditif fentiront aufit le même effet. La molleffe de ces deux offelets ne peut pas changer l'effet fur le nerf, peut-être étoit-elle néceffaire pour ne pas trop irriter les nerfs acouftiques, car la raie habite naturellement les profondeurs de la mer, & a la tête large & fans être couverte de mufcles; le mouvement d'un offelet dur & dentelé feroit, fans doute, infupportable à cet animal. Lorfqu'on compare tous les poiffons enfemble, excepté les cétacées ou les vrais amphibies, il eft évident que leurs organes ne diffèrent pas quant au fentiment du fon aquatique; ils ont tous les trois canaux demi-circulaires, cartilagineux & creux en dedans ; ils ont pareillement une bourfe élaftique qui contient un ou deux offelets fort mobiles flottans dans une gelée plus ou moins épaifle & n'adhèrent aux parties voifines, qu'autant qu'il faut pour être nourris. Pour être convaincu qu'un corps plus où moins dur, mais flottant librement dans une fubflance gélatineufe, reçoit la plus légère commotion où mouvement extérieur, on n'a qu'à remplir un verre de gelée de corne de cerf & y plonger quelque corps, on fentira aux doigts le mouvement de ce corps dès quon remuera le verre ou qu'on lui donnera un petit choc avec un doigt de l'autre main; quand on enferme dans une petite veffie quelque corps dur, le moindre mouvement de la veflie fait branler ce corps qui produit une fenfation très-forte fur le doigt qui tient la veflie, Jeav.Blranger Tom. Il lag. 196. CE Hausseærd Seup. PL.19 Jeav. Etranger Tôm. NI Tag. 106. P. Gmper del. CO Haussard fou y . Etranger Tom. VI, Pag 1 FT. CE Hauss'ar d Ju. Spav. Etranger Tom VI. Lg 108 P: Gmper din. : CE Haurrard Jeufr J'eav. Titranger Tbm. VI. 149.196, ASS. Es, à ll Ù I LL. AT. J'ear, transe om. V1. lhg.196. F arr dd. TRE aura eue DES SCIÉNCÉES 197 Par les expériences que le célèbre M. Nollet a faites, il eft évident que l'eau eft capable de recevoir diverfes impreflions femblables à celles qui forment le fon dans l'air, elle peut même tranfmettre le fon de l'air; il eft donc inconteftablement prouvé que les poiffons entendent par un mouvement de l'eau, analogue au mouvement de l'air que nous appelons fon, & que les organes deflinés à cela font affez analogues aux organes intérieurs de l’ouie dans tous les animaux qui nous font connus. Nous pouvons auffi diftinguer les fons en fons de l'air & de l'eau, & aflrmer poftivement que chaque animal exige un organe différent, fuivant le milieu dans lequel il vit; le tambour. par conféquent , le canal auditif & l'oreille extérieure fi néce£ faires aux animaux terreftres & aux amphibies , feroient- ils inutiles aux poiflons dont nous avons fait mention dans ce Mémoire ? fé Less is FO++0+-0|-S ë 4 Fis. 198 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE DE ORBITIS COMETARUM DPEMINENRIEMIOTENVACNOD EPS OPBE,TSRIUMOOB SE RP ATIHONUM PARUM ASE INVICEM REMOTARUM. À P. Jos. Roc. BoscowicH, Regio Mathefcos Profeflore in Mediolanenfi Univerfiate, &c. (AE S' (fig. 1) S Sd; T, T', T° tria loca Terræ, parum remota à fe invicem; C, C\, C° txia loca vera Co- mete; CP, CP, C'P" tria perpendicula in planum Edclipticæ,: Concipiantur triangula CP, T° C'P° tranflata in PT AN BTA, manente parallelifmo laterum; erit BBC” oxbita Cometæ relativa refpectu ‘Terræ ; AA P° eadem reduéa ad plinum Eclipticæ; BL°B', BT"C", BT"C" motus in orbità refpondentes intervallis temporum, 4, ?, '*; AT'A, ATP", ATP" motus obler- vati in longitudinem , quorum primi & fecundi fmus dicantur m, ni; AT°B, ATP", P°T"C" latitudines oblervatæ, quarum prime & poftremæ cofinus dicantur €, c'e (2.) Si ob viciniam obfrvationum, orbita CC'C” aflu- matur pro rectilinei; erit rectilinea & PB C", AAP", Porro A A" GZPtdicatur tent Le A0 y Oum vero ft (op ÿ VE c) fit AT A AT À P* TOP) Gt Es ee = ———————— , it auter fo ALAN Ÿ fin. AT\P\ fins PAT 1 Dex J AP" fins AA TT MEN PNA NN er Eee RU RE Ho 7 fin. À TA! fn. A'Z"P\ 2 AT) : TP; nimirum cum ob motum ad fenfum æqua- FA lent ALAN PE SERPENT EEE _ cy ÿ 710 TT SE t'mcy : NUE TP} mcy TVA L Bree NC et > in : tu cofCNTDPS tme ? ADN ED) D'IEPS" SCCIRMENNTC" ETS F99 in triangulis A7°P", BT°C" præter angulum ad re datur ratio laterum 7° A, Fe & T°, no , ille cy ad © 2, five \ t1 ; hæc y ad A 2, five 1 ad ‘ Ann? < ; quare habebuntur x ad & 6 a bafes AP", BC } nimirum rc BC TBE), MET, T'AP", Deitue nn,” finus angulor um 'BT® (CN ATP", qui funt motus totales in orbità & in eclipticà ; & p,p! finus angulorum à T", AP°T" inventorum in iis triangulis ; LL — NABUIE Tue P (3.) Angulus S7P differentia longitudinis Solis & Comete sh e Terra datur; invenitur autem tam angulus ST 7”, dam bafis 77° in triangulo ST quo habetur anale ad S motus Solis in longitudinem tempore ?', cum binis diftan- tiis SZ, ST” Solis a Terra Hinc habebitur & angulus PTT; = PAT", Cum igitur inventus fit & angulus T'AP", habe- bitur & PAP, cujus cofinus dicatur r. Si jam concipiatur duétum per CP", planum perpendiculare plano PAC B, fi opus et, producto, quorum interfeétio fit Æ7; erunt anguli PE A, C‘EB reti, ac £F parallela verticali A HE AE: BP, w BF w La D cut, C. : :: idcirco cof. P°AE : cof. C'BF :: = Fe BCE APE ñ ADP e n'cp PE : —L, Porro eadem erit etiam ratio cofinüs np PAP" ad al CBC", cum hi vel fint illorum fupplementa ut figura exhibet, vel idem ac ill. Quare fr cofinus CB C° \ \ \ . nc x 7 CD ITS fat = AN CHLERL El 5 Fista — P np fn P (4) Facilè itidem invenietur motus debitus tempori #’, quem haberet Terra in circulo diflantie mediæ — 1 delata circa Solem, qui motus dicatur D; is quidem parum diflabit a motu actuali TT, five CB, qui dicatur 2, ut & diflantia adualis ST — € q AT UMA abit ab unitate. Si Cometa eflet in diflantià mediè p diftabit ab unitate. Si Cometa effet diflantià dià Fig. 00 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L' ACADÉMIE . Terre a Sole, quadratum ejus motüs eo tempore effet 2 4° ex theorià Cometarum; idem autem ex eñdem in diflantià x erit 2 b? W pe + : — CC. Demum ex dati longitudine Solis, & obfer- X vatà longitudine ac latitudine Cometæ, invenietur angulus STC diflantia apparens loci Cometæ a loco Solis, cujus cofinus dicatur a. (+) Confiderentur jam bina triangula S'TC, CBC”, qu exhi- bebunt æquationes datas per x & y, fingula fuam. Erit in primo SC = ST + TC — 2ST x TC %x cof. STC, in fecundo CC* — CB + BC — 2CB x BC" x cf. CBC" (fi anguli STC, C°BC fuerint obtufi ut in figurà; ipfum fignum negativum cofmüs mutabit fubftractionem binorum reétangulorum in addi- tionem.) Hinc habebuntur = 6° + y — 24e7,& 2 = Dar — z4pny , five fequentes binæ æquationes, (4) — — 2ay Hé = 0, (Best Los serer _— + EL = 0, (6.) Si in fecundà capiatur valor x, & transferatur in primam:; habebitur æquatio per folam incognitam y, quæ tandem evadet gradüs fexti. Ea facilius refolvetur per plures pofitiones valoris y; au , ë rs I EX y affumpto ad arbit'ium, invenietur faciès — AISa confequenter 4 LA x per fecundam æquationem ; fubflitutis in prima valoribus x & y, fi valor obvenit — 0, erit y valor rite aflumptus &. problema folutum; fecus paucæ admodum pofitiones exhibebunt per interpolationem , valorem y qui primym formulam exhi- beat — o; atque id fæpe facillimè fiet, fi nimirum aliunde conflet diftantia a T'errû non multum a vera difcrepans, quod in Cometà anni 1770 conflitit ex immani motu apparente initio Jubii, qui prodidit iplum Terre proximum; ut etiam fi Cometa fuerit proximus oppofitioni in illà prima obfervatione, ad quam pertinet y, quod accidit in Cometà hujus anni, & in eo D'EREN SLCI E Ne CUELS 20r &o iplo anni fuperioris initio apparitionis. Pro primo caf eva- nefcet in primà æquatione y relpectu x, & relinquetur proximè x —e, five — 1, quod quidem afflumptum fuerat, affumpto Cometà proximo Terrx. Pofito hoc valore pro x in fecundài habetur æquatio fecundi gradüs, in quà fi adhuc affumatur valor “ 4 \ Lie bp x ms proximus 2 pro b’, fiet y == ne [a Æ Vi + a], ubi tamen debet afflumi valor radicis pofitivus, cum is fit major unitate, & debeat ex naturâ problematis valor y effe pofitivus. In fcundo cafu fato x — e + y, équatio prima evanelcit, cum eo cafu evadat & a = cof. 180° —= — 1. Secunda autem æquatio evadit gradüs tertit, que paulo fimplicior adhuc redditur ponendo 1 pro x, & à pro &. Verum hæc omnia pertinent ad cafus particulares. Pro quovis cafu valores x & y veris admodum proximi facillimè obtinentur per elepantem & fimpliciffimam “confhuctionem quam hic evolvam. (7.) Sit in figurà 2 angulus BTS æqualis angulo CTS Fig. 2: figuræ 1 dato ex obférvatione, ac 7S æqualis ii 7ZS— e, & ubicumque aflumatur 7 C versùs B, ac fat TC = y, CS — x, habebitur utique prima æquatio, reftitutà ipsà formà trianguli S 7 C figuræ 1, a quà {ol ipfa profluxit. Sit SA perpendicularis ad BT, fr opus eft, produétam , quam patet fore — e y/1 — d) ob cofmum anguli BTS — 4, adeoque finum ipfus & fupple- menti STA = y{1 — à), qui quidem finusifi dicatur s, erit AS = 5e. Concipiaur præterea circulus diametro AS defcriptus, qui reæ SC occurrat in D; erit ob triangula reétangula ADS, CAS fimilia, SD : SA :: SA : SC} ac ponendo 7 pro SD, SUES I Z gi: seiise:x = ——. Si vor — — TZ *X —— inde erutus s € fubftituatur in æquatione /2), habebitur æquatio /C) y° DONS. . Us q ? q à Ep ps RE ra, 2 —o. Hxc xquatio erit ad parabolam nm se 7 quandam PQ, in quà ablciffe TC — y, ordinatæ CP — 2e quæ fi conftruatur, fatis erit regulam, vel chartæ rectilineum Jatus circumducere circa $, ita ut fecet circulum alienbi in D, Say, étrang. Tome VI. Cc ue 202 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE . & retam 7P in C, donec ope normæ, five charte fetæ ad angulum relum, uno ejus latere applicato ad CB, deprehendatur ordimta CP parabole æqualis chordæ circuli SD = 7. Ibi habebuntur évalores CT =, CS = 4, SDINCP Nr, quæ fatisfacient æquationibus (À ) & (C); æxquatio autem SAP d—— cum æquatione (C) reflituet ipfam æquationem /B). Pandtum autem € parabolæ plerumque facilè invenietur primo intuitu bi nimirum arcus curvæ plurimum cito receflerit a re 7B, dum chorda SD parum mutatur. (8.) Remanet igitur conftruenda ad parabolam æquatio /C), quod præflabitur admodum facilè. Et quidem cum omnes para- bolæ fint fimiles inter fe, determinatà femel conftruétione per valores datos, facilè res reducetur ad parabolam quamcumque femel RC per quam & per reliquos valores datos ex obfervatione omnia conficiantur. (9-) Ut incipiamus à conftructione; facilè patet ex defeu plani zy, alteram ex ïis indeterminatis fore parallelam axi, alteram ipfi perpendicularem, & quidem axi parallela erit 7, quæ cum fit unius dimenfionis, non poteft curvæ occurrére nifi in unico puncto. A2 2b°p (10.) Sit primo y — o, fret = es —— . , five _ 2 € ni . Js erit valor ordinatæ TF ad pundum 7, qui ue erit ot En æqualis dimidiæ chordæ SC, quam circulus idem abfcindet a retà S 7; cum fit she re b = 8, AS3 & ob ST quamproximè = 1, tum AN AAITS C— SF. quamproximè — — se. Hinc habetur unum punétum Fred cam parabolim. (11) Si jam in æquatione /C) confideratà ut fecundi gradûs; d à : abp 2bp°e . : Es —— HE pro y capiatur hujus valor; cit y = à 4 (re - DES SCIENCES. 26% ne 2 2 p2 2 è À nt À ÿ Ep 72), Si finus anguli CBC", cujus cofinus eft à, n° Ca . \ . 2. V2 . . dicatur s ; erit 1 — a —= 5. Hinc fecundus & tertius ee — \2 72 2 . . =! V4 1) terminus radicali incluft fiunt — , qui valor cum non pofit non effe negativus ob omnia quadrata pofitiva & fignum yegativum premiflum, patet fatlo z = 0, vel neoativo, valorem radicis fore imaginarium , adeoque parabola reétæ indefmite 7B nufquam occurret, & jacebit tota fupra ipfam ex parte 7 pofitivarum verfus Æ: Invenietur autem facilè tam diftantia 747 axis HV1 a puncto 7, quam diftantia HV verticis fab ill reéti; nimirum \7\ pars rationalis valoris y exprimet ipfam 74, cum bini valores ipfius radicis habentes figna contraria, debeant exprimere binas femichordas axi perpendiculares. Ubi ipfe femichordæ eva- nefcent, ibi erit vertex. Id autem accidet, ubi valor radicali . 2 5° p* SADEIDE c IE SP RS UNE inclufus Eur — "1 fuerit — o. Porro ibi erit ns T V2 2 : ; Q A ° T—= —5s sé — HV ob & — 6 proximè. Latus reétum principale ipfus parabolæ facilè invenietur duétà FR perpendi- Te ë s ab culari axi, cujus valor erit = TH — 2 ; unde ob valorem 7 T'F inventum fuum. 10) habetur JR = TF — HV — bp" 52 e° s'* 5° e° ce Canin NA fr ponatur — g, erit proximè g9 == I \ 1 \ ei MIE X \ 4 as" &, ob & = Bb proximè, & 1 — 5° — a”; fed adhibitis valoribus 2, & accuratis, facilè invenitur accuratus. Quod f TA = FR fat — K, & latus reétum — #, erit ex conicis 2 =. Quare jam habebitur 7H = FR = KÀ — “2, : NS 3 KE HV — es Sea die — a se, latus rectum 4 — ——4 quibus valoribus datis, datur parabola defcribenda. L C c, ÿ Fig. 3 204 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE (12) Porro ipfa 7H cadet verlus B ex parte pofitivà valorum Ji vel ad partes oppofitas in 74°, prout angulus CBC" figuræ 1 fuerit acutus vel obtufus; eff enim & ejus cofinus in primo caf pofitivus, in fecundo negativus; valor autem 4 motüs Terre, & 2 ratio finuum binorum angulorum BC°T", BT'C* éjufdem L6l tianguli BT"C" figure 1, fant ambo pofitivi. à (13.) Si libeat adhibere quamvis parabolam femel conftruétami cum latere recto #'; inventis, per formulas propofitas, valoribus qg, K,h, & FT (num. 10) qui dicatur A7; fatis erit in ejus axe aflumere FR — _s = — ex parte € contrario pegativà vel poñitivä, prout angulus CBC" figuræ 1 fuerit acutus vel obtufus, tum FT — _ , & duélà 7°B perpendiculari ad FT'ex parte pofitivä, eficere angulum BTS æqualem CTS figure 1 ad partes À”, & afflumere ZS — 2 Tum enim erit jam diflantia Cometæ a Terra & a Sole, ad diftantiam Solis a Ferraut C7," CS) ad ST. (14) Quod fi aliunde innotefcat diflantia Cometæ a Sole non nimis diverfa a verà, vel fi per ejufmodi conftruétionem cum mediocri diligentià inflitutam inveniatur ejufmodi diflantia; facilè per folam Trigonometriam: invenientur omnia calculo nume- rico admodum expedito, qui ipfum falfæ pofitionis errorem per fe corrigat.. Dicatur / reta S/, bifariam fecans angulum CSC" figuræ 1 terminata ad CC”, quæ erit proximè æqualis femi- fummæ SC, SC”, Per ante demonftrata erit CC" — He. — 0 V( — ) Hinc in triangulo CBC” dato-præterea angulo ad 2, & latere CB — P, habebitur BC"; tum in triangulo BL'C” ex latere BC”, & angulis BC°T", T'BC" inventis /rum. 2) babebitur 72°C”, & T'B — TC. Ope ipfaum TC, T°C} Dtis À SGEN NE CHENE 265 & lateram SZ, ST", ac angulorum S7C, S TC", qui ha- Fig. 1. bentur per zwm. 4, invenientur SC, SC”, que dicantur x, x, & Lfx.+ x) ft = Î, Si obveniat /° — /, ejus valor eit rite affumptus, & diflantiæ a Sole bene definitæ; fecus, facil demonftrari poteft verum valorem effe inter iplos binos valores /, /', & quidem multo propiorem pofteriori. Hinc jam habebuntur faltem limites; affumptà novà © C”, que debeatur huic novo valori /, & reflituto calculo, invenietur 7° valor novus, adhuc multo propior; & quidem nifi diflerentia primæ pofitionis Î a vero valore fuerit immanis, habebitur convergentia fumma, & celerrima approximatio, quod quidem facilè patebit etiam experienti. Ubi autem femel habita fuerit differentia bina- rum /, five J — 7, quæ dicatur 47 exigua; fi fequens dicatur 4/, facilè itidem demonitratur fore fequentes cum is fatis proximè in progreflione geometricà, adeoque fammam omnium addendam \2 l 7e : À ï ne Quin imo nec opus eft integrà calculi reflitutione, fd habito femel primo d/ exiguo facilè inveniuntur formulæ differentiales, per quas inveniatur correctio adhibenda le BC, BI}, TC AC, SC, pus invents : & femifamma correctionum inventarum pro iplis SC, SC *, five priori illi / fore \ \ e \ d s + (dx + dx), it —= dl; unde eruto TT" 0Pe jus valoris affumpti pro vero d/ per eafdem formulas obtinebuntur correctiones finales. 15.) In Cometà anni fuperioris 1770, qui circa 1 Juli fuit, ut diximus sum, 6 proximus Terræ, fato / — 1 inventa eft orbita ver quamproxima ex ipfo primo calculo”innixo tribus obfervationibus habitis folo tium dierum intervallo. Conjeélura fatis craffa de ejus diflantià a Sole etiam fine ullà parabolæ conf- truétione hâc falfæ pofitionis methodo eruit citiffumè valorem verum. Cxæterum methodus conftructionis propofitæ etiam ipfa eft expeditiffima. Ex ipfi autem & limites facilè definiuntur plerumque fatis aréti per formulas algebraicas inde erutas; nam fatis patet, non pofle adhiberi arcum parabolæ, nifi qui jaceat ex Fig. 2& : 2 306 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE parte poñtivà (fig. 2) in-angulo TB, & cujus puncta diflent. as7 B minus quam pro valore SA; atque alia proponi poffunt, quæ Jimites arctent adhuc magis pro diverfis cafibus qui haberi poflunt; & reducuntur ad quatuor pro fpecie diverfà angulorum S7C, CBC figuæ 1; prout enim ille prior fuerit obtufus vel acutus, habebitur figura 2 vel 3, ubi CZ" eft obtulus in priore, acutus in pofleriore; tum in utrâque jacebit 7 verfus 2, vel ad partes oppofitas in Æ° juxta sum. 12, prout in fig. 1 angulus CBC fuerit acutus vel obtufus. (ï 6.) Quod pertinet ad limites, fr in re‘là 77 produdtà aflua matur 7 — SG, ducaturque ex Æ reéta KL parallela recte 7B, occurrens parabole alicubi in Z vel L'; in fig. 2 erit utilis folus arcus FL vel FL’, cum quævis chorda SD debeat effe minor quam SG, adeoque ordinata CP futura æqualis cuipiam SD, minor quam TK, punéto P jacente inter F & L vd ZL'. Atin fig. 3 cap ZX = SG & TN — AS, dudifque ex Æ& N redis XX’, NS parallelis recte TB, quæ occurrant parabole in L, L, M, M} arcus utilis erit L M vel L'AT'; nam quævis chorda SD erit major quam SG & minor quam SA, adeoque CP debet effe inter ZX, TN, jacente P inter L & 1, vel L' & M. Limites valorum y in primo cafu anguli CZS obtufr, erunt o & XL; in fecundo calu anguli CZS acuti, erunt XL vel ÆL' limes minor & NM vd NM limes major. Horum limitum valor analyticus habebitur, fr in valore y numeri 11, ponatur pro z valor 7£= $C ,tum valor TN = SA, quorum à : S A? se . poflerior ex num. 10, eft se, prior — TS = 7 = e; & accipiatur “valor radicis pofitivus. Sed hîfce tantummodo indi- catis, proponemus, ope plurium problematum ordinatim pofitorum ; determinationem omnium orbite elementorum. PIRNOMBLLE, MAT, D (17) Ex tribus obfervationilus Cometæ , parum a Æ invicer DRE sr SCNTE NC RMEMUMEE Boy aiflantibus, determinare ipfius diflantias a Sole à a Terr4 pro anomento obfervationis primæ © tertie. (18.) Inveniantur calculo trigonometrico longitudines geocen- tricæ pro omnibus tribus momentis, latitudines pro extremis, &motus in orbità a primo ad ultimum, ac dicantur intervalla temporum a primo ad fecundum, a fecundo ad tertium, ac a primo ad tertium £, #, 2’; finus motuum in longitudinem refpon- dentium temporibus 4, #, flant — m, m; finus motuum in orbità & in longitudinem , refpondentium tempori #”, fnt = #, »'} cofinus latitudinum primæ, & ultimæ — 6, c, (19.) Ex üïs angulis BT"C", ATP", quorum finus », #°, & ratione laterum fuum. 2) TB : TC" :: me : fme, ac TA: T'P" :: 4m : Êm, inveniantur anguli BC'T", AP°T", quorum fmus dicantur P: Fri ac inveniantur anguli 7° "BC" & Z'AP", (20.) In triangulo STT" ex datis ST, S T° diflantiis Terræ a Sole, quarum prior — e, & angulo 7S7" a Sole per- curfo tempore #”, inveniatur angulus ST" & reéta ZT", quæ dicatur d. k (21.) Ex differentià Jongitudinum Solis & Comete, quæ exhibet angulum STE, ac angulo ST" invento, inveniatur PTT" = PAT", habità rafione potionis reétarum TS, TT”, TP, que in fingulis cafibus facilè apparebunt; ex iplo & invento T'A P" inveniatur PAP”, habità itidem ratione pofitionis trian- guli 7° A P° refpedu parallelogrammi 7° A PT ; ac ejus anguli PAP” cofinus dicatur r. Ejus ope inveniatur cofinus anguli CBC" = AN US ncpr FT — . Ejus finus dicatur 5. 4 (22%) Inveniantur anguli STE, ST C" diflantiæ geocen- tricæ loci Solis & Cometæ ex longitudine ïllius, ac longitidine & latitudine hujus in primä & tertià obfervatione ; ac prioris finus dicatur s, cofinus a. (23) Déterminetur fpatium 4 quod Terra percurreret delat4 Fig. ra 208 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Fig. x, motu uniformi in circulo habente pro radio diflantiam mediam 4 IS: Sole. Motus medius angularis Terræ eft minutorum 59,1 3 88, quk bus in circulo habente radium — 1, refpondent partes 0,01 72 0 32: Hinc fi tempus Fi exprimatur in minutis, quorum dies continet 1440, habebitur valor quæfitus dividendo eum numerum per 1440, & multiplicando per £’; unde fiet à — 0,0000 1 19467 f'; erit ufui & bV2 — 0,00001689521. (24) Inventis omnibus hifce valoribus, fi aliunde innotefcat diflantia a Sole non nimis remota a vera, quæ dicatur /, in- bv(2 v(D CB — b, ac angulo CBC" invento um. 217, inveniatur BC”: inde ope angulorum BC°T", T'BC° in triangulo PB TC: inventorum um. 19, inveniantur binæ diflantiæ a Terra 72°C" ac T°B — TC: earum ope in triangulis S7C, ST” CRE ope laterum S7, S7”, ac angulorum S7 €, S 1" Cr (num, 22) invenientur diflantiæ a Sole SC, SC”, (25) Earum femifummà appellatà 7°, fi hic valor fuerit = /, pofitio ipfa cum diflantis inventis erunt retinendæ ; fecus reflituto calculo, vel adhibendo methodos indicatas zum. 124, cito devenietur ad valorem accuratum. venietu CC = ? ; tum in triangulo CBC" ex ipf, & (26.) Si nulla habeatur conjedura de diflantià veræ proximà; È , Des?es præparentur juxta aum. 11 valores 9 = —=- : ab' à b°s2ez Re LL, & juxta um. 10 & 13 vaor M — 71 DAD2 affumptis d' ex num. 20, s ex num. 22, e EX mm. 20, b ex um. 23, sex num, 21, p EX HUM 19, 1, € EX num. 18, r2 1 ac inveniatur 4 == . Tum affumptà quavis parabolà q . (fig 2 & 3) VPQ, cujus axis V7, vertex , latus rectum e « \ e . h ° principale #, fumatur in axe abciffla FR — —+., REF ordi- 2 hK directioné defini tà pata ipfi perpendicularis, quæ debet çffe — DEs SCIENCES 209 M ‘ Q = directione À F: tum 773 parallelà reéte RF ad plagam pofitivorum , fiat angulus ke BTS — CTS invento. numero 22; capiatur TS = —— ; definità numéro 13. Ducatur FT — dE al demittatur S À perpendiculum in B T° productam , fr opus eft; diametro S A defcribatur circulus: ope reétæ mobilis applicatæ ad S, & occurrentis circulo in D, ac reétæ 7°B in C, & anguli reéti mobilis, cujus latus alterum excurrat per 7°, inveniatur punétum € ejufmodi, ut. ordinata parabole CP æquetur chordæ circuli SD. Exit diflantia Terræ a Sole ad diflantiqm Cometæ a Terrà & a Sole, ut S7'ad CT, & CS juxta numerum 1 3. (27.) Inventa diflantia aflumatur pro valore /, cujus ope inveniatur valor / accuratior, & accuratiores diflantiæ a Terrà & a Sole calculo numerorum 24 & 25, & erit folutum pro- blema. SLCORL ONE LU 0M LATE (28.) Poteft facilè defcribi alia curva, quæ fecet parabolam, vel ream 7B, & ipf ejufmodi feétione determinari punétum C. Satis erit, ductis pluribus retis SC, & ereétis ordinatis CP ad parabolam affumere vel ex © vershs ?, vel ex P versts C feg- menta æqualia chordæ SD; curva defcripta per punéta priore modo inventa, fecabit parabolam; curva deféripta per punéta determinata pofleriore modo, fecabit reélam 77°C, & illa deter- minabit punétum P, ex quo demiffla PC exhibebit C;: hæc im- mediatè determinabit ipfum C; quamobrem hæc efl magis idonea. Verüm nec opus eft multis ejus curvæ punétis ; fatis funt duo vel tria prope eum locum, in quo appareat diflantia parabolæ a rectà TB parum diverfa a chordà SD, ScHoLzLium Il (29-.) Poffet prima æquatio /À) numeri 6 conftrui ad hygers bolam æquilateram habentem abfciflas y itidem in reà 7°? , Say. étrang. Tome VI, Dd Fig. 2 £ Fig. 2. Fig. 1. “ 216 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE ordinatas autem x ipfr perpendiculares; tum affumptà quâvis quan- : SA LEA LE RSS ot . titate w arbitrarià, & faflo x — — , inveniri æquatio /C) ad & parabolam per fubflitutionem = pro —- ; is curvis defcriptis quærendum fuiffet punétum € in figurà 2, ejufmodi ut illa efet media geometricè proportionalis inter ordinatas 7 & x ad eas curvas. Id quidem primo fe mihi obtulerat, & aflumpferam initio 1 pro #, deinde ob quandam determinationum congruentiam afflumpferam pro w reélam AS = 5e. Tum vero animadverti, . . . CEE Sea chordam circuli eo diametro defcripti fore —— — 7, unde LA profluxit confhuctio tanto fimplicior fine hyperbolà, SMCMHUO PLU MUNIE, (30.) Si motus in longitudinem fit nimis exiguus, vel nimis exiguus motus in afcenfionem reétam, ex quo potiflimüm is endet, ut idcirco errores exigui obfervationum ingentem errorem arere poffint in jis quæ ex ipfis deducuntur , motus autem in orbità fit major, quod accidit ipft Cometæ anni fuperioris menfe Junio; tum vero motibus in longitudinem figure 1 AT"A", A T'P° poñlunt fubftitui motus in orbià BTP), BT'C", & eorum finus appellari #1, m. Eodem paélo, quo numero 2 de- terminata eft prius ratio 7"A ad 7° P”, tum ratio 7° B ad TC”, poterit determinari pris hæc, tum illa. Erit TD: 1067 22m 2 êm; tum TA : T° P' ::tcm : tom; xeliqua omnia procedent, ut ibidem, & in fequentibus. S'etn-o 2 triomAiMHiVe (31): Methodum comigendi valorem 7 per formulas differen: tiales, quam indicavi sum. 14 exhibebo pot reliquorum pro- blematum folutionem , ubi etiam oflendam parum admodèm officere huic methodo curvaturam obitæ, licet plurium etiam Drs SCIENCES, .;: 21r dierum intérvalla inter obfervationes interfint; ac docebo modum Fig. 1 adhibendi, fi libeat, correctiunculam debitam errori inde orto, Hic interea methodo fatis expedità docebo inventionem omnium orbitæ elementorum ex inventis in häc primà propofitione, CoROLLARIUM I. (32.) Inventà diflantià Comet a Sole & a Terrà, facile invenietur longitudo & latitudo heliocentrica pro primà & ultimä obfervatione; nam in triangulo S7"P habebuntur, ST inventa sum. 20, TP = T'A = cy, & angulus S7P inventus num, 21; adeoque invenietur angulus 7 SP differentia longitudinis heliocentricæ Cometæ & Terre. Erit autem ut Le ad sa ut CS ad CT, ita finus latitudinis geocentricæ PTC ad finum heliocentricæ PSC. Similis autem eft methodus in triangulo ST" P° pro habendis differentià 7°S P° longitudinum, & latitu- dine heliocentrici C"S P"; ob datum latus SZ", & TP" — mcy tm angulis inyentis numero 19, & latere TA AE ,five (num. 2); quod etiam invenitur in triangulo ATP ex COR OL L'A'RE U M: :1'L (33:) Si fecunda longitudo heliocentrica inventa fuerit major priore, Cometa erit directus; fecus erit retrogradus. CoroOoLLARIUM III. (34) In triangulo CSC" ex binis diflantis SC, SC" & rec CC” inventis in hâc propolitione, facilè invenientur omnes ipfius anguli, PROBLEMA II (3 5:) Zavenire locum Nodorum, & inchinationem orbite: (36) Concipiatur (fig. 1) reta CC" produdla, ufquedum NME Fie. 1. 312 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE occurrat in /V reétæ PP", Per C P ducatur planum CG P perpendi- cularé reGe SAW, quodquidem huic reétæ occurrat in G; patet fore SGN lineam nodorum, & angulum CG P indlinationem orbitæ, Porro in triangulis reétangulis 7PC, T'P°C" habebuntur PC;P*C" ducendo inventas ZC, 7°" C° in finus latitudinum CTP, C°T'P'"; tum faétis CP — CP° : CP :: CC”: CN, habebitur CN; in tiangulo SCN habits SC, CN cum angulo CSN (num. 34) invenietur angulus CSN diflantia nodi alterius in orbità a loco heliocentrico Cometæ. Erit autem CG = SC xfin. CSN, & CG'ad CT ut finus latitudinis obfervatæ CT'P ad finum > CHEN CTP S Cr cs dou quæfitæ inclinationis CGP, qui erit dabitur is, & inclinatio orbitæ quæfita. (37) Pro loco nodi in eclipticà; fit /fg. 4) CC'B cireulus in fuperficie fpheræ habentis pro centro Solem, in quem proji- ciatur orbita Cometæ vifa e Sole; fit PP"D ecliptica occurrens circulo CC" B in nodo N. Habebitur arcus € N menfura anguli CSN figuræ 71, & angulus CNP inclinatio orbitæ hic inventa. Quare ob angulum ad P retum habebitur & arcus P AN diffe- rentia longitudinis Cometæ inventæ um. 32 a longitudine nodi, quæ idcirco . invenietur eam addendo illi longitudini, fl Cometa progreditur fecundum ordinem fignorum, & perpendiculum CP eft majus quam C°F", vel fi utrumque ex his contrario modo fe habet; adimendo, fi habet fe contrario modo tantüm älte- rum ex hifce duobus. Erit autém is ipf nodus afcendens, fi primum perpendiculum fit fecundo majus, & Cometa habeat latitudines auftrales, vel fr utrumque contrario modo {e habeat : erit autem is nodus defcendens, ft alterum tantüm contrario modo habeatur ; & nodi afcendentis longitudo habebitur additis gradibus ‘1 80. | SIC HNONL ITA ME (38.) Inventis fuum. 32) SP, SP", & binis longitudinibus hdiocentricis Cometæ, quarum differentia eft angulus PS JP potéat inveniri PPŸ cum angulo SPP”, ac fie PC — PC; DES SCIENCES 213 « PC :: PP°: PN; tum in triangulo PSN ex datis SP, PN inveniri angulus PSN, qui, ut prius, exhiberet longitudinem nodi. Poterat ope latitédinum inventarum num. 32, & anguli CSC" inventi num. 34, idem perfici: nam ile in figurà 4 funt arcus CP, C‘ À, & hunc angulum CSC" metitur arcus CC Y, Ex Trigonometrià fphericà eft tam fin. NC ad fin. CP, quam fin. NC" ad fin. C‘P‘ut radius ad fin, V. Hinc finus CP, GP, font ad fe invicem ut fus VC, N°C", adeoque & differentia Sllorum finuum ad fammam, ut différentia horum ad fummam ; nimirum feéto bifariam areu CC” in À, eft per Trigonometriam, ut tangens femidifferentiæ latitudinum C2, C °P° que dantur, ad tangentem femifummæ , ita tangens femidifferentiæ arcuum NC, NC'nimirum arcûs AC, ad tangentem femifummæ AN, que invenietur; & adjeélo AC totus arcus VC: (39) Verm refolutio trianguli CSC” (fig. 1) potior eft quam trianguli PS P" pro reliquis perquifitionibus, ut mox patebit; & fractiones fecundorum negleétæ in aflumendis latitu- dinibus heliocentricis non exiguum errorem parient in determi- natione loci nodi, potifimüm fr differentia latitudinum fuerit exigua refpeu latitudinum ipfarum: nec per ipf quidem perpen- dicula CP, C° P° haberi poterit ingens accuratio, ubi exigua fit inclinatio orbitæ, & diftantia obfervationum a fe invicem itidem exigua; quamobrem determinatis faltem proximè ïis binis ele- mentis hâc methodo, debebit ipfa inclinatio cum loco nodïi deinde corrigi ope latitudinis alicujus obfervatæ in diflantià temporarià majore: methodum id præftandi exhibebimus infra, ut & me- thodum corrigendi per remotiores obfervationes reliqua elementa, ad quorum inveftigationem gradum jam facirus. : DEPER ©. BE: MA UIT (40.) Znvenire diflantiam periheham, &7 locum perihelr. (41.) Sitin figurà $ triangulum CSC” idem quod in 1, in quo recta SA fecet bifariam angulum CS C”, & occurrat ipf CC\ in À. Concipiatur axis orbitæ S 2, qui produdtus Fig. S14 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE occurrat in Z'reétæ CAC" produétæ, quæ haberi poterit pro tangente ipfus orbitæ exiftente contaélu in À; occurrat autem ipfr AT in D ,tangens BD duéta per verticem B parabole, Ex naturà parabolæ reéta SD duéta e foco Sad concurfum tangentis BD cum quâvis tangente AT eft huic perpendicularis , & fecat bifariam angulum AS B. Hinc erit SA : SD ;: SD : SB, & SA ; SDF :: SA : SB; adeoque SA ad diflantiam peri- heliam quæfitam SZ, ut S A ad SD, five ut quadraum radii ad quadratum finüs anguli SA D, Porro is angulus habetur addendo angulo SCC” angulum CSA = 2 — Aa ARS Ts An n—1 INPI PR TATTR L 7" Pr" ME a" pt D VD RP 2 ED 2 Rat 120) H'me, &c. De la première de ces équations, on conclura 4°, 11 fconde P q , re AONNCrAN EN À” *" .k; cette valeur de 7”, fubflituée dans la troifième, donnera EU AP cr AR A A AA ARR Em An | He) d'où lon conclura 4°, & partant /°, en combinant de la même manière {a quatrième &c la cinquième, &c. équation, on aura d’ex- preflion de 4”, c”, p”, & ainfi du refte, & lon déterminera #° / . Ets CHERE RE gi ni je par l'équation #° = — u es — N/ — +") IV. Si l'on appelle éguation du premier ordre , une équation aux fuites récurrentes; equation du fecond ordre, une équation telle que celle du Problème 1; équation du troifiéme ordre, une équation telle que celle du Problème IT, & ainfi de fuite, on voit qu'il eft toujours poflible d'abaiffer par la méthode précé- dente, une équation d'un ordre quelconque r, à un autre d’un ordre inférieur, pourvu que dans une fuppoñition puticuliète pour z, l'équation de l'ordre r devienne de l'ordre 7 —— 1, & la même méthode auroit encore lieu f1 la différence conftante au lieu d'être l'unité, étoit un nombre 7 quelconque ; il fercit inutile de nous arrêter {ur cela davantage, nous allons préfentement donner quelques applications de cette théorie. V. Les Problèmes les plus compliqués de toute la théorie des hafrds, ont pour objet la durée des évènemens, & l'on va voir 558 MÉMOIRES PRÉSENTÉS 4 L'ACADÉMIE avec quelle facilité ils peuvent être réfolus par la méthode des fuites récurro-récurrentes. PR L'NUG IAE La probabilité d’un événement eft égale à la fomme des pro- duits de chaque cas favorable par fa probabilité divifée par fa fomme des produits de chaque cas poffible par fa probabilité, & fi chaque cas eft également probable , la probabilité de évè- nement eft égale au nombre des cas favorables divifés par le nombre de tous les cas poflibles. PRSOLBRLRES MPE TUTE Deux Joueurs À à B jouent à cette condition, qu'à chaque coup celui qui perdra donnera un écu à l'autre; je fuppofe que l'adrefe de À, foit à celle de B comme a:b, © que À ait un zombre m décus à B un nombre n; on demande quelle eff la probabilité que le jeu ne finira pas avant ou au nombre x de coups. SOL QUNENEIONN. Je fuppofe d'abord a = b,m — n, & qu” foit un nombre pair; il ef vifible que x doit être alors pair ; {oit °y* le nombre des cas poffibles fuivant lefquels au coup x, le gain des deux joueurs eft zéro; *y* le nombre des cas fuivant lefquels il ef égal à 2, & ainfr de fuite; if eft évident que le nombre de tous les cas poflibles eft 2°; fi donc lon nomme 7° la proba: bilité que le jeu ne finira pas au coup x, on aura | 2* SU DSP TE ’ mais il eft facile de former les équations fuivantes d'après Ies conditions du Problème ge à op — 2 ou 2 — . L L su — RO TE LOreE 2 pl ue DU een MAUR ES 4 x — 2 x —2 GX —2 REA) + 9 Et RC. 5 GR x —2 Y— ET NAS peu 0 + TS, 4 DIE S S.cGMENCES it 359 -d'où Ton tire TRE an TN = 4 PT ne de } » } À } va À —2,,#—2 Ki rir , ce qui donne = ÉT — 7, NO 2FNTA ais sl PT, x LES NES la différence finie de."7*7*, en regardant x Alle comme HAT la différence conflante étant 2. Reprenons maintenant les deux équations de PNEE CAT) ai 2 + —2 PEER DONNÉE DA La première donne CE hinA ris PNR RE cou # (2), & la feconde donne One one M) Si lon multiplie l'équation (2) par &, & l'équation (3) par É: a qu'enfuite on les ajoute avec l'équation (1), on aura ÿ = (2 — 6): + (a + 26). Deus re + (za + 20). VTC TS, Soit Dal 0) où mi Ne No pe Coton = — », on aura ainfi les équations fuivantes, PÈRE 4 be 2% —2 2,4 —4 4 x —2 4% —4 RENE NE RU mir) OI CES 4,*—2 2 x —2 AO [ Y —=2.7 a RU Tin se qu SE + —2 Jus CENT: LES Di = ON om y LE (he FT a — Pt) UN Je } n Site Ces équations fe rapportent évidemment au Problème IT; je fuppofe donc que l'on’ait en général d'A UE EE RAP RARES AU HT IP RTE PT SL + Ke. PEN ne PER IT EE TT [4 36a MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE On aura donc > RE OR TE TE NE DE 1 D TNA Subftituant dans cette équation au lieu de 77", y" éccs leurs valeurs que fournit l'équation /4), on aura LR EE AT na RTE, CRE UE EN Dane ES EU EC Co ASE, a Hi Le Rs DEioes 16 E. &c; Donc en comparant cette équation avec l'équation /4/, on aura 1. 2 + 10° — G1; or comme ici la différence conilante eft 2, on aura en intégrant = g + c, c étant une conftante & pofant 9 = 2, ona a = 4; donc = 2, partant & = g + 2 — m, En faifant 9 + 2 = m. Mme a 1/01 d'où lontconciire Br à m1. {m—3 ) en intégrant & ajoutant la conflante convenable 47 — — PEER 12 4 = — BTE = — fm — 2). SRE AT 201$ 4 7177, donc m.(m— 4).{m — 5) > A — _ - =, &c. enfin #1 = °°; partant ul — 0, ortg-étant 27, on C —/0;;;donc #11, 408 ainfi l'on aura Tire m.(m — 3) a m.(m—4).{m— pra ss se g,X*—4 j 4 s) TX—6 — &c4 = | { ia : RES UN Nu Éliminant de cette équation ‘y* au moyen de l'équation (), on aura D = 4ab 20 LE EE 2 ab YÉ, Cette équation avec l'équation /&) & les fuivantes, donnera, par un procédé femblable au précédent, 1 ! A ESA n.(n— 3) T2 D 2) ee Hi = Ge Le Re Gb". T y eee d'où nous conclurons 1 — #ab x: _ #(n—3) ab D rc r = pt er UV maté + &c. +. DES SCHENCES,: 363 Si n étoit impair, le Problème fe réfoudroit exaétement de la même manière, ainfi il feroit inutile de nous y arrêter davantage. Mais voici une autre manière de traiter le même Problème, toujours fuivant la méthode des fuites récurro-récurrentes, on fera n— 2, 0_,* nn — au MN EU te & l'on aura les équations VEN NE) GO VON EP Re PRIE CN AN de TS OU &cc. D'où l'on tirera facilement par le Problème IT une équation entre TDR OS MR BLCNOT TND" T1 RP UNIES, Es. OULEé qui eft la même chofe, entre y", y", &c. & y" *, y*T À, &c. à l'aide de cette équation & des deux équations /4) & (/v), on éliminera facilement y", y —* & y", ‘y *, & l'on aura une équation entre y", y" ”, &c. & y" — &l Se occe d'où enfuite il fera facile par le Problème IT de trouver une équation n Nn—2 x —2 CHEMIN y" ", &c & changeant dans cette équation a en à & b en a, on aura une feconde équation entre FRNAUPE , &c. & de ces deux équations on aura facilement 7°. N=—2 4 —2 Ce feroit le même procédé fi le nombre d'écus étoit différent pour les deux joueurs, & le Problème n'a d'autre difficulté que la longueur du calcul. IV. Je paffe maintenant au Problème fuivant, qui m'a été propofé à l'occafion d'un pari fait fur la Loterie de l'École militaire. PR 'O2B EYE M'ET TN Une Loterie étant compofée d'un nombre n de numeros 1,2, 3», ...n, dont il fort un nombre p à chaque tirage, on demande la probabilité qu'après x tirages tous les numéros feront fortis. , Zz ij 364 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE DLO LUF ON: Suppofons que S parie que tous Îes numéros ne feront pas fortis après ce nombre de tirages, & cherchons tous les cas favo- rables à S, il éft clair que leur nombre eft égal, 1. Au nombre de cas fuivant lefquels le numéro # peut n'être pas forti après le tirage x. 2° Au nombré des cas fuivant lefquels le numéro 2 peut n'être pas forti, le numéro 1 étant forti. 3.” Au nombre des cas fuivans lefquels le numéro 3 peut n'être pas forti, les numéros 1 & 2 étant fortis & ainfr de fuite, fi donc l'on nomme *y* la fomme de tous ces cas jufqu'au numéro g, On aura D TT ed 7 équation qui {e rapporte au Problème 1, 7 & 7 étant fuppofées variables, & x conflant; voici comme on peut l'intégrer dans ce cas particulier, pofant 4, fucceffivement égal à 1, 2, 3, &c. on aura nee M D a a A de pr d'où l'on condlura facilement Yan (Er Heic 1 a A Or ici la fomme de tous les cas poffibles eft / mega) ME? 1 #2,e :p nommant donc 7° la probabilité de S, on aura c' a ( emo A 4. — POP RE AS In u.(a— 5). .(n—p+ 1) Zevre(n—p+3) DIE S SC LE NC Es 365$ Si l'on veut appliquer cette formule à la loterie de l'École militaire, il faut, fuivant la nature de cette loterie, fuppofer NEO O ME PI NS: V. La notation que nous avons employée, & Ia manière dont nous confidérons le calcul aux différences finies à deux variables, font, comme lon voit, d'un ufage étendu dans la théorie des hafards, Pour en donner encore un exemple très-fimple, que l'on fe propole le Problème fuivant. PROBLEME V. Si dans un tas de x pièces, on en prend un nombre au hafard, on demande la probabilité que ce nombre fera pair ou impair. DOM AUS T. I O/IN: Soit ?y* le nombre des cas fuivant lefquels ce nombre peut être pair, & ? "y", le nombre des cas fuivant lefquels il peut ètre impair ; on aura PE y + Ty 0) PT EI PT HE 4 1, (2). Cette feconde équation donnera PET den M) AN ER M Lt Le La première donne 2ÿ = 2 7" + 77 y"; donc One per = 2) PUISE d’où lon tire en intégrant PS = A.2*— 1; 0r, pofant x —1I ona PF — 0; donc, 24 1 — ©, & À —\2#, partant — 2" "1, & ,puifque l'équation (1) donne ? = y *" — y, on aura ?— "y" — 2* ". La fomme de tous les cas poflibles ef vifiblement #ÿ° + ?7 y —= 2° — 1. Si donc l'on nomme 7?* Ja probabilité que le nombre fera pair, & ? 7" la probalité qu'il fera impair, on aura LS 366 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE d'où il eft facile de voir qu'il y a toujours plus d'avantage à parier pour les nombres impairs que pour fes pairs. Je fuppofe que l'on foit affuré que le nombre x ne peut excéder ”, mais que ce nombre & tous les nombres inférieurs font également poffibles , on aura, pour la fomme de tous les cas favorables aux impairs, S. 2*7" = 2* + C, or x étant 1, ona2*+ C= tr; don C—=—1& 2 + C— 2 = 17; on aura pareillement S(2*— — 1) = 2 — x + C; or, x étant 1,002 2*—x + C—o, domcC——1:; partant, da fomme de tous les cas favorables aux impairs eft 2° — 1, & la fomme de tous les cas favorables aux pairs eft 2 — y — x; ainfi la probabilité pour les impairs eft nr 2 LEE: , & la probabilité pour les pairs eft AE Er 2 —1—2 Dans l'Hifloire de l'Académie des Sciences, pour l'annee 1728, on voit que M. de Mairan a pareillement oblervé qu'il y a toujours plus d'avantage à parier pour les impairs que pour les pairs; mais il me femble que la manière dont cet ingénieux Auteur envifage le Problème n'eft point exacte, & que pour apprécier cet avantage, il eft néceflaire de le confidérer fous le point de vue fous lequel nous l'avons eftimé, On peut concevoir de la même manière des fuites récurro- récurrentes, dont le terme général auroit trois, ou même un plus grand nombre d'indices variables, & fr elles fe rencontrent dans la réfolution des Problèmes, on pourra les traiter par une mé- thode analogue à la précédente. V I. Quoique les Théorèmes fuivans n'aient qu'un rapport éloigné avec l'objet de ce Mémoire, cependant comme ils m'ont paru être de quelque utilité dans l'analyfe, j'en donnerai ici l'énoncé, fans y joindre fa démonftration ; on la trouvera dans le Mémoire que j'ai déjà cité au commencement de celui-ci, & qui a pour titre, Recherches fur le Calcul intégral aux différences infiniment petites à aux différences finies. DRE S :S © y EN CIE 367 THÉOREME L Sur les Différences infiniment petites. Soit y — Cu + Ca + Cu", &c. CT gt l'intégrale complète de l'équation Oo —= y + A+ H'. _. + AT", 7 (2), C, C” C”, &c. étant des conftantes arbitraires, #, #’, w”, &c. étant des intégrales particulières de l'équation /4), & H, H', H",&c. étant des fonctions de la variable x, dont la différence eft fuppofée conflante, & que l'on fuppofe = dDu — Du = Da dno7 A — MP eee inerte D A. 2ts H — = » du du Dr d'Du —u Du" = d'Du —u0u' u — = EE 2180Ce &c, Du = "D u — 1Ù PL == ÉD ce NT Ce &c. È x , » \ = . jufqu'à ce que l'on parvienne ainf à former ; foit alors LI d/— ) —= 2" ',fr dans l'expreffion de 7" —" on change CI LS dx n° env ?, & réciproquement, on formera 20 5 fndans ls n—1 — en la mème expreffion de 7" —", on change 4°" en #73, & réciproquement, on formera 7" 3, & ainfi de fuite, je dis que LL # 172 « l'intégrale complette de l'équation D0y NE se ae A A dx" My ce ji) VA que 368 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE X étant une fonction quelconque de x, fera y=u(C + Jr Xo0%), + W(C + JTADx), + WC + [JT XD x), + &c. Er ETS CHE XD x). THÉOREME IL Jur Les différences finies. Soit l'équation différentielle aux différences finies, dE + Mn TE re) — s in : L H*, "H*, &c. étant des fonétions quelconques de x, & y* dé- fignant Fy qui répond à l'indice x, foit l'intégrale de cette équation Ju—= Au NA ER VAN RO AN: À, A, &c. étant des çonftantes arbitraires, & w, ‘u, &c. étant des intégrales particulières de l'équation (6), que l’on fuppofe u = HAE} D HA (En), D FL —— PE ‘11 D TEEN &c. &ce _ 2 _ NE — uA.(—), M =uA(—), &c. Ke. ! jufqu'à ce que l'on parvienne ainfi à former #; foit maintenant { u — "7, & concevons que dans * — ’Z, on change * T'# re en" #, & réciproquement, on formera" — ‘7; fi dans la même expreffion on change * —'# en * 34, & réciproquement, on formera pores: SCC ENLC'E!S 369 formera "37, &c. je dis que l'intégrale complette de l'équation RU ENT R AUN pTE AU TR HT JE {era UN OMAN EEE: — : LUu(AEE. SE) Lu (AE: —) PT PT Resa) t Le figne +- ayant lieu, fin eft impair, & le figné — s'il eft pair; on doit obferver ici que a caraétériftique A fert à défigner la différence finie, & la caractériftique X l'intégrale finie. Pour donner une application du premier Théorème, confidérons Yéquation que M. de la Grange intègre dans le 2/1 volume des Mémoires de Turin, page 190, laquelle eft de cette forme d , di X=y+4(h+ Kx) 2 + B(i+ Kx) DUREE KA) Er HUE Des PL RE +V@+Kx A,B,D,EÆE...V, étant des coëfhciens conftans, En y fappofant X = 0, & faïfant y — (4 + Kx)/, elle devient, après avoir divifé par {4 + Kx}/, DOTE QUBR LT 1) + DK ID D) (2) ac. (91. Soient p, p', p', les valéurs de / dans cette équation, & lon aura u = (h + Kx}?,u = (h + Kx)", = (li + Kx}?, &ce d'où l'on tire facilement 2 pp) pp) pp) PP) y LE 4, n—2 en ee NUE Nine me NU .(k+ Kx}p° Sav. étrang. Tome V1. ; Aaa 370 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE partant, nr SUN) PE Por PAU 2?" t' NE = en ME, Donc DD Es Diaistefete R re ee pee A Le Jar USE = — Pire SE AMEL UE ) TES VF NET 6 + Kx)P [CH [Xdx(h + Rx) TP] (A) ere: Ce réfultat femble différer, au premier coup d'œil, de celui que trouve M. de la Grange à l'endroit cité des Mémoires de Turin, mais on peut en reconnoître l'identité de cette manière. Ce grand Géomètre trouve que r1, r2,r3, &c. étant les racines de l'équation o=1— AKfr+1)+BK (+) (+2) DR (+5) (r+2) +3) + &c (10) fi l'on différentie cette équation en faifant varier r, qu'après avoir divifé par dr, on fubftitue fucceflivement au lieu de r {es valeurs r1,r2,r3, &c. & qu'on nomme Q,, Q,, &c. ce que devient alors cette différence, on aura LT [AG + kx)" "2x DER x +) ox) EX Ce Or fi l'on fuppofe 7 + 1 —= — 7, l'équation (10) devient o=1+AKI+ BK .1.ft—1) + BK. (1— 1)/{—2) +&c donc en comparant cette équation avec l'équation (9) on aura rt —= /, partant TIHIZ=—p12HIZ=—p,r3 +1 = —p",&c enfuite l'équation (10) peut être mife fous cette forme 0 = EE Wfr — r1)(r — r2){r — 73), &c tt dl DIE S SCIENCES 371 Le figne —+- ayant lieu fi » eft pair, & le figne — s'il eft impair, d'où il eft facile de conclure Q = HV(ri — r2)fri — r3){r1 — r4), &c = EVE — pli — pp — p") &c Or l'équation (9) donne . = —p.—p.—p", &c. donc A. 2 Pepe M TUE OP: D ARLON pri ET CA EE VIP Cu PTS Subffituant donc dans la formule /4), au lieu de at Er &c. ri,r2, &c. ces valeurs, elle fe changera dans la RÉ (A). Aaa ij 2 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE 32 OBS E RNA MTAPOUNS NAN ST EAN ELA ELIN CNE CRIE Par M. Bosc D’ANTIC, Correfpondant de l’Académie. FE Faïencerie eft une putie très-importante de art de 1a Verrerie; elle n'a pas été moins négligée que les autres; il femble même que les Chimiftes aient affeété de n'en pas parler; Do Par te je ne connois que Kunckel qui ait pris la peine de donner Verrerie, in-4.° quelques recettes fur les couvertes & fur les peintures en faïence; Be ne mais je doute qu'elles aïent été d'une grande utilité; tant que les Arts n'auront que des recettes pour théorie, ils feront très-éloignés de la perfection ; la Faïencerie en eft une preuve non- équivoque. On ne connoit en France que deux Manufactures de faïencé communes qui aient de la réputation , Monftiers & Rouen, & leur mérite eft moins dû aux principes fur lefquels elles font établies, qu'à des circonflances locales; la faïence de Saint - Cenys en Picardie, étoit autrefois très-recherchée, elle eft tombée dans le difcrédit & avec jufte raifon; elle commence à fe rétablir; je connois des Entrepreneurs qui ont abandonné leur manufaéture, parce qu'ils ne pouvoient donner du brillant à leur émail, d’autres parce qu’ils ne pouvoient faire prendre le Z/anc fur le bifcuir, que par parties; d’autres parce qu'ils n’avoient pu prévenir l'ecai/lage, &c. Les faïenceries de Lille en Flandre, de Saint-Cenys, de Lyon, de Nantes, de Rouen, &c. tirent leur fable de Nevers; tandis qu'elles en ont de plus blanc à leur portée; on voit beaucoup de faïence qui fe fendille, dont émail sétonne au plus léver degré de chaleur, peu qui ne foit infectée d'écoufflages, & encore moins qui ne foit coque-d'œuf, &c. qui ne voit que cet Aït eft livré à une routine aveugle! Je ne me propofe pas de donner un traité complet fur la faïencerie, ni mème de décrire avec ordre toutes fes opérations; Yentreprife feroit au-deflus de mes forces, je me bornerai à quelques obfervations que j'ai principalement eu occafion de faire EE Dés / S'eyreeiN.c 551 278 dans unè belle faïencerie en fin & en commun, qu'un de mes proches parens a établie depuis quelques années; c'efl à l'Aca- démie à juger jufqu'à quel point elles peuvent contribuer au progrès de l'art. L'émail de la meilleure qualité & le plus blanc, les couleurs les plus brillantes & du plus parfait accord, les fourneaux les mieux conftruits, les ouvriers les plus habiles & les plus expérimentés, feroient inutiles au Manufacturier en faïence, fi fa terre n’eft de bonne nature, bien compolée & bien préparée ; l'impéritie & la néglivence à cet égard ne pourroient que lui être funefles; il feroit indubitablement ruiné par la caffe dans les fécheries & dans les fourneaux, ou par la déformation des ouvrages ou par lefui, l'émail fans brillant, ou par l'écaillage, &c. Tout le monde fait que dans le plus grand nombre des faïenceries on n'emploie que des terres communes, de la glaife verte ou bleue, de l'argile rougeätre, jaunâtre ou brune, de la marne blanche, grife où brune, &c. je n'entends pas parler ici ni de Ja terre à pipe, ni de celle façon d'Angleterre, qui n'en diffère que par la couverte & qu'on a jufqu'à préfent fi mal imitée; ces deux efpèces ne font pas de notre objet; les Manufadturiers de Paris emploient pour leur faïence commune, de la glaife ver- dâtre de Belleville, de l'argile jaunâtre de Charonne & de la marne blanchâtre qu'ils tirent du côté des Piquepuces; ils font entrer dans leur brun ou terre à feu, de la glaife d’Arcueil ; à Thionville, Aprey, &c. on emploie aufi trois efpèces de terre, à peu de chofe près de la même nature que celles de Paris: à Nevers on ne fait entrer dans la compofition de la faïence que deux efpèces de terre, de Fargile jaunâtre graffe & de la marne blanche ; il y a, je penfe, peu de faïenceries affez heureufement fituées pour n'avoir à employer qu'une feule terre. La glaife bleue, verte, grife, ne me paroît que de l'argile pure, chargée de fubtance martiale, d’une petite quantité de terre calcaire plus où moins groffière, d'un peu d'acide vitriolique* * & quelquefois d'un fable très-fin; l'argile rougeâtre, jaunâtre , brune ou f'argile à briques communes ;.ne diffère ordinairement de la glaife qu'en ce que la bal ferruginçufe &c la terre calcaire Voyez page 3 3 du 1,7 volume de la Minéra= logie de Wak LS 374 MEMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE y font plus abondantes; celle de Nevers tient le milieu entre les deux ; auffi combinée avec une fuflilante quantité de fable de moyenne grofleur , efl-elle propre à faire d'excellentes briques dures. Perfonne n'ignore ou ne doit ignorer que la marne eft une terre calcaire; mais celle dont on fe fert dans les faïenceries, eft mélée avec une petite quantité d'argile & affez communément avec un peu de fubflance muartiale; on peut sen aflurer par fa diflolution dans l'eau régale, il y a un grand nombre d'efpèces de marne, la moins colorée & qui fe divife le mieux dans l'eau, doit être préférée dans les faï. nceries. Par quelle raifon eft-on obligé d'employer plufieurs efpèces de terre? les ouvrages faits avec la glaife feule feroient trop long-temps à fe deffécher, gerferoient, fe déformeroïent dans les fécheries & dans les fourneaux , feroient d'une lourdeur infupportable, & on n'y verroit qu'effui ; elle a befoin d'un intermède qui prévienne une trop grande retraite, qui la rende moins compacte, & qui ne fe laiffe pas facilement attaquer par l'émail; Fargile rougeïtre, &c. n'eft rien moins que propre à remplir ces vues; il y auroit à craindre les mêmes inconvéniens à très-peu de chofe près, & les ouvrages feroient plus difpofés à la fufion; la marne offre ce won defire, elle réduit la retraite à un point convenable, donne à l'eau la facilité de s'échapper promptement & fans forcer les ouvrages, & toutes chofes d’ailleurs égales, produit le blanc le mieux glacé, le plus brillant, parce que, fans doute, par fon moyen les autres terres étant moins difpofées à la vitrification, ne peuvent fe marier trop intimement, fe confondre avec l'émail, ou fi l'on veut, parce qu'elle donne à l'émail ce que les deux autres terres lui font perdre; on fait que ce verre approche d'autant plus du bel émail blanc, qu'on la chargé pendant la fufion d’une plus grande quantité de terre calcaire très-blanche; la terre calcaire bien dépurée, furabondante, produit dans l'émail à peu près les mêmes effets que la chaux d'étain. Celui qui concluroit de ce que nous venons de dire, que l'argile rougeatre, &c. eft inutile, me paroîtroit fe tromper; les ouvrages faits uniquement avec la gjlaife & la marne, à dofes DAS US ÉCMJENNAC ENS; 375 convenables pour le blanc, n’auroient pas affez de folidité & sé cailleroient, à moins qu'on ne leur fit fubir un degré de feu plus violent que celui des faienceries communes; c'eft l'argile rougeâtre qui, à raifon de fa fubflance martiale, leur donne à la cuiffon ordinaire , la liaifon néceffaire. De ce que nous avons établi, il fuit évidemment, que fi lon épargne Ja marne dans la compofition, on s'expole à la cafle, à la déformation, à l'effui, &c. que fi on la prodigue on tombe dans le défaut de folidité & dans Pécaillage. On ne fuit pas la même compofition dans les différentes Manufaétures, un nombre affez confidérable, met parties égales de glaife & de marne, ou trois parties de glaile, deux parties d'argile colorée & cinq parties de marne, mais la différence qui fe trouve prefque toujours dans les terres d'une même efpèce, doit en produire une très-grande dans les compofitions. Tout ce qui ne fe divile pas en parties très-fines, peut être regardé comme funefte; il y a plufieurs moyens propres à aider cette divifion des terres, la gelée, le mouvement & le long féjour des terres dans l'eau; ainfi pour éviter les erreurs préjudi- ciables dans la compofition, il convient de faire féparément l'efai des terres encore humides, de les expofer à la gelée, de les agiter fortement dans l'eau, de les y laiffer long-temps & enfuite. de les paffer fur un tamis très-fin; nous verrons lorfque nous par- lerons de lémail,que la règle a plus fimple & la plus füre, c'eft de faire entrer dans la compofition le plus qu'il eft poffible, de terre calcaire, fans nuire à la folidité du bifcuit, fait dans un fourneau bien conflruit, à un feu de vingt-quatre heures. Dans la plupart des faïenceries on fe contente de jeter dans une foffe les trois efpèces de terre , de les y laifler tremper dans l'eau un certain temps, de les mêler & de les marcher; je ne m'arrêterai point à faire fentir linfufhfance de cette méthode, pour divifer completement les terres & en opérer le parfait mé- lange; décrire celle d’Aprey, c'eft je crois donner l'idée de la plus fûüre; M. de Vilhaut a foin de faire tirer fes terres avant l'hiver, afin que la gelée les ouvre, les divife; au printemps il fait f compofition dans un patouillard (machine très-connue dans les yéz page 376 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE forges pour le lavage des mines) où elles font brifées & exac- tement mêlées; au fortir du patouillard , le coulis des trois terres mélées, eft reçu dans un crible, de-à conduit par un très-long canal, dans un tamis de crin, d'où il fe précipite dans un très- vafle bain, qui laiffe couler l'eau à fur & à melure que la terre s'affaiffe ; fur le crible, s'arrêtent les parties les plus groflières; dans le canal fe dépofent les parties de la groffeur du fable ordinaire, & le tamis arrête celles qui auroient refté en forme de fablon ; lorfque la terre commence à être un peu ferme, on la porte dans un autre baffin couvert & plus profond, d'où on la tire pour la marcher & la mettre proprement dans des caves voütées & payées, où elle refte à pourrir, à {e difloudre intimement, autant de temps que la confommation le permet; aufflitôt que le premier baffin eft vide, on ne perd pas un moment pour le remplir de nouveau, afin que la terre y éprouve les plus grandes rigueurs de l'hiver. Cette compofition de trois parties de glaife, de deux d'argile rouge & de cinq de marne, ainfi préparée, donneroit une:très- bonne terre à feu, fi la terre ferrugineufe ne rendoit le bifcuit trop ferré, trop compacte; aufli pour cette elpèce de faïence, eft-il d'ufage de choïfir une glaife où la fubflance martiale fe développe plus difficilement, & de faire entrer dans la compo- fition un fable de moyenne grofieur. Je ne préfume pas qu'il y ait de compofition plus propre à produire toutes les bonnes qualités qu'on peut defirer dans la faïence, que celle où l’on feroit entrer parties égales d'argile pure & de terre calcaire pure, comme celle qu'on appelle L/anc de Troyes ; ces deux efpèces de terre ne font pas auffi rares qu'on pourroit le penfer, & il y a un grand nombre de moyens de remplacer la dernière; par exemple, par le fpath criftallifé, qui eft très-commun dans plufieurs provinces de France *; cette compo- fition n’a qu'un inconvénient, c'eft qu'elle demande le double de feu des faïenceries ordinaires, mais on feéroit amplement dédommagé de cette dépenfe par le plaifir de voir fon bifcuit blanc, d’avoir une faïence léoère, très-folide, capable de foutenir le feu, d'un beau blanc & propre à recevoir admirablement les couleurs. La confection du blanc ou de l'émail, eft une autre partie très AIDDE S SC MELN:C ETSi10N 7 très-éffentielle de la faïencerie; il règne fur celle-ci éncore plus d’ignorance & de préjugés que fur celle des terres; on voit auffr peu d’uniformité fur les proportions que fur le choix des matières; füivant le plus grand nombre des Manufacturiers, le fable de Nevers & celui de Bous, non loin de Befançon, font les feuls propres à faire du beau blanc bien glacé; ils n'ont cependant que la propriété d'être un peu plus fubhbles que les beaux fables, à taifon de la fubflance martiale dont ils font chargés. Les uns veulent pour fondant de la foude d'Alicante, d'autres de celle de Carthagène , d’autres du falicor, d’autres du varech, ceux-ci préfèrent Ja potaffe, ceux-là le falin ou le fel de verre, il y en a enfin qui n'emploient que le fel marin: avec des matières fi dif- férentes pourroit-on produire un feul & même effet! l'expérience démontre le contraire; cent livres de cakine compofce de chaux de plomb & d'environ un feptième de chaux d'étain fin, pour la faïence commune, & d'un quart pour la faïence fine, fufhifent pour fondre cent, même cent dix livres de beau fable; .ainfi la compofition de l'émail, ufitée dans prefque toutes les faïenceries, Wa pas befoin d'autre fondant que la chaux de plomb; le frel de verre & le fel marin ne peuvent pas être regardés, dans le cas piélent, comme des fondans; je crois l'avoir prouvé. dans mon Mémoire fur la caufe des bulles qui fe trouvent dans le verre *; ces {els produifent dans l'émail un effet, diflérent. & très-utile, celui d'enlever le principe colorant :groflier ; fans leur fecours l'émail feroit d'un jaune plus ou moins foncé, plus où moins défagréable. La foude d'alicante &: la potañle, loin d'étre-utiles à la faïence, lui font d’autant plus nuifibles qu'elles font d’une meilleure qualité, parce qu'elles ont une trop grande quantité de {elalkali fixe, & trop peu de fel-de verre; l'émail où elles font entrées eft jaune, peu glacé & fe fendille, par la raifon qu'elles n'ont pas fourni fufffamment des {els neutres pour enlever le principe colorant groflier ; qu'ellestont rendu l'émail trop. tendre pour ne pas attaquer la terre, & qu'elles l'ont trop rapproché de l'état du verre; Jai obfervé plus d'une fois-ce phénomène &. les, Manufacturiers me paroifloient plus: furpris que -perfuadés qu'il fut la fuite Say, étrang. Tome VI. , Bbb * Voyeztome IV de ces Ménioiress 378 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE néceffaire de la trop bonne qualité de ces matières; ils’ aimoient mieux croire qu'ils avoient été trompés par ceux qui les leur avoient vendues. La foude de Carthagène , le falicor & le varech, contenant moins de fel alkali fixe, & plus de fel de verre, produifent de moins mauvais effets; quoiqu'on ne mette que de vingt-cinq à trente livres de ces matières dans chaque compofition de deux cents livres, il eft très-eflentiel pour la bonté & la beauté du blanc de ne point les employer , pas même en y. ajoutant, fuivant l'ufage de plufieurs faïenceries, quelques livres de fel marin, c'ef très-peu diminuer le mal & augmenter aflez confidérablement la dépenfe. H y a un autre inconvénient à employer les foudes ; elles font chargées d'une très-grande quantité de principe colorant, qui ne peut être entièrement détruit ni dans le co/ombain ni dans la fritte; n'eft-ce pas affez d’avoir à difliper le jaune que donnent le fable ordinaire & {a chaux de plomb? if femble que dans les Arts on ait été plus occupé à multiplier des difficultés qu'à les lever. Que le fel de verre ou le fel marin, le fel admirable de Glauber & le tartre vitriolé réduit en vapeurs, entrainent avec eux le principe colorant groflier des matières avec lefquelles ils font combinés, c'eft ce que je crois avoir folidement prouvé dans mon Mémoire fur la perfection de la Verrerie, page 41, les faïenceriès en fourniffent journellement des preuves non moins évidentes. Le tartre vitriolé ou le fel de verre de potañle, eft moins propre à la faïence que les deux autres, parce qu'il eft un peu plus fixe au feu ; ordinairement le fel marin de cuifine réuflit mieux & produit plus d'effet à dofes égales, que le fel de verre, même des foudés , par la raifon qu'il eft en petit grain, déjà ouvert par l'humidité, & conféquemment bien difpolé au mé- Jange avec les autres matières, & à la fufion, à la raréfaétion & à l'évaporation, & que le fel de verre eft en gros morceaux, très- compacte, très-difficile à être réduit en pouflière, privé d'hümidité & chargé de beaucoup de principe colorant groflier; cette différence ‘eft d'autant plus fenfble que les Manufacturiers 3 k | DIE S { SCIENCE Se 379 né Je font pas écrafer avec foin; j'ai très-fouvent vu dans l'émail en pain, des grains de ce fel plus gros qu'un pois, preuve certaine du mélange imparfait, & que le {el métoit pas affez divifé pour être par le feu, réduit en vapeurs, & enlever avec lui le principe colorant groffier: « l'inconvénient (dit-on) n'eft pas aufli grand que vous le penfez; ce {el fera broyé dans les moulins avec l'émail, & il produira fon effet fur les ouvrages, lorfqu'on les aura mis au blanc: » ce raifonnement n'a qu'une apparence de vérité; l'é- mail eft broyé dans l'eau fous une meule horizontale; l'eau diffout le {el & l'emporte à coup für avec elle dans la décantation. Le fel de verre de foude préparé convenablement , produira à poids égal, plus d'eflet que le fel marin ordinaire, parce que ce dernier eft chargé d'une certaine quantité d'eau, & d'une plus grande quantité de parties hétérogènes terreufes; on peut s'en aflurer par la diffolution des deux fels; pour fe fervir du fl de verre avec Je plus grand avantage, il feroit néceflaire de l'écrafer, de le faire diffoudre dans l’eau, de précipiter les matières étran- gères dont il peut être chargé, fur-tout le principe colorant groffier, avec un peu de glaife délayée dans l'eau, de décanter la diffo- lution claire, la faire évaporer jufqu'à pellicule, la laiffer refroidir, & méler exactement ce {el encore humide, foit avec le fable pour le colombain, foit avec le fable & la caline pour la frire ou fa fonte; peut-être les Manufaéluriers trouveront-ils ce procédé trop long & trop pénible: dans ce cas, quoiqu'ils fuflent bien dédommagés de leurs peines, ils pourront fe contenter de faire écrafer le {elle mieux qu'il leur fera poflible & de le mettre pendant quelques jours avant de l'employer, dans une fuffifante quantité d'eau pour qu'il en foit pénétré & ouvert, qu'il foit dans Fétat où eft le fel marin lorfqu'ils lachettent ; cette précau- tion eft très-eflentielle; l’eau comme nous l'avons déjà dit, difpofe les fels neutres à la fufion & à la raréfaction : l'eau augmente leur furface en les divifant, & ces fels, comme tous les autres agens phyfiques, ne peuvent agir que {ur les parties qu'ils touchent; il eft de fait qu'une vieille fritte compolée de parties égales de foude & de fable, fe blanchit & plus promptement & plus par- - faitement, en repaffant au feu, qu'une nouvelle compolée dans les Bbb ji A (4 So MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE 3 mêmes proportions & avec les mêmes’ matières : pourquoi? parcé que l'humidité de l'air ou du ‘ieu a eu le temps de pénétrer intis mement la première; la preuve, c'eft qu'on opère le même effet, fi avant de remettre une nouvelle fritie dans le fourneau on larrofe avec de l'eau claire jufqu'à ce qu'on la fente un peu hu- mide dans toutes fes parties. Le fl de verre n'eft pas rare en France, il le deviendroit fi tous les ufages en étoient connus; les petites verreries où l'on n'emploie que de la potaile rouge, produifent beaucoup de cette matière; celle où lon ne connoît que le varech, encore davan- tage; il fe vend aëtuellement de fix à huit livres le cent pefant; fi ce fel devenoit moins commun ou trop cher, on trouveroit une nouvelle reffource dans l'extraétion du {el de varech ou même des foudes de Villeneuve & de Perols en Languedoc; trois livres de chaux d’étain ou quatre livres de chaux ordinaire bien pure, de plus par compofition , à caufe de la petite quantité d'alkali fixe, que le fel de ces foudes contient, en feroient un très-bon équivalent du fiel de verre; peut-être feroit-il digne de la fagefñe du Gouvernement de donner à ceux qui peuvent difhcilement profiter de ces reffources, la facilité de fe procurer du fel marin à bon marché; il y auroit des moyens aufil fürs que fimples, de prévenir l'abus. L'on méle ordinairement cent livres de fable avec depuis huit jufqu'à vingt livres de fel de verre, l'on humeéte ce mélange &c Ton en forme fous le fourneau à cuire la faïence, où dans fon cendrier, le baflin de la compofition de la frite, ce-qu'on appelle colombain ; après avoir défourné on tire ce fable, qui eft devenu très-blanc, fi ce mélange du fel a été bien fait, & fi les parois du baflin (//e colombain ) n'ont pas été trop épais; on fent aifé- ment qu'on blanchiroit beaucoup mieux le fable dans un four à frite de verrerie où lon pourroit le remuer pendant l'aétion du feu; il en coûteroit un peu plus de bois & de main-d'œuvre, mais on pourroit épargner un cinquième du fel, & on feroit plus für de lopération:; on joint au colombain bien écrafé, depuis huit jufqu'à vingt livres de fel de verre & cent livres de calcine compofée comme nous l'avons dit ci-déflus, & cette compolition DYEUS M SUCAIMERNLCLELS. 3 Bat exactement mêlée, eft mife fous le fourneau à cuire la faïence, dans un nouveau colombain. Si lon préparoit le {el de verre, comme nous l'avons indiqué, trente livres fufhroient pour chaque compofition , au refte une plus grande quantité ne peut jamais nuire; le blanc n'en fera même que plus beau ; ceux qui ne font pas de colombain ne font pas à imiter. La proportion de feize livres d'étain fin où vingt-huit livres d'étain de vaiffelle commune fur cent livres de plomb, me parnit très-bonne pour ‘la faïence commune, mais {a proportion de trente-deux ou trente-trois livres d'étain fin fur cent livres de plomb, compofition ordinaire de caline pour la faïence fine, me paroît trop forte, rendre lécaillage prefque inévitable, & produire un blanc fade*; l'émail provenant de la dernière, me paroît trop dur pour mordre fuffifamment {ur la terre, compolée comme il a été dit ci-deflus, pour s’y attacher fortement; on peut à la vérité prévenir en très-grande paitie l'écaillage, en obligeant les Ouvriers à n'éponger leurs ouvrages qu'avec la barbotine ou partie très-fine de la terre glaile, ou à ne pas les éponger du tout, dans la crainte qu'ils ne dégraiffent trop la terre, qu'ils ne laiffent fur la furface des pièces que la partie calcaire; c'eft vouloir fe ruiner que de s'en rapporter entièrement aux foins des Ouvriers: il me paroit bien plus fage & plus für de ne mettre fur cent livres de plomb que vingt-cinq livres d'étain fin; Fémail feroit très-folide {ur le bifcuit & d’un beau blanc tirant un peu fur le bleu, qui eft le blanc de faïence le plus recherché; règle générale, il eft moins dangereux de diminuer Fétains dans la compofition de l'émail, que la marne dans la compofition des terres ; je crois lavoir prouvé. L'écaillage offre un phénomène très-fingulier ; toutes les fois que l'émail écaille il eft plus ou moins bourfouflé; quelle peut être la caufe de cette extenfion, de ce bourfouflement? il me paroît qu'on ne peut la trouver que dans une vapeur, qui au dernier degré de feu s'échappe de la terre; l'émail trop compacte pour s'en laifler pénéuer, & trop peu adhérent à la terre, lui cède, en eft diftendu jufqu'à un certain point, jufqu'à ce qu'il arrive {olution de continuité; mais de quelle nature eft cette vapeur? la queftion eft, fuivant moi, très-difiicile à décider; ne fgroit-elle * Voyez page 408, n° >? de l’ert de la Verrerie. 382 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE pas l'acide vitriolique qui trouve ordinairement dans la glaife? je le croirois d'autant plus volontiers que je n'ai jamais vu d'é- caillage avec bourfouflement fur de la faïence faite avec de l'argile pure & de la terre calcaire pure. Il n'eft pas rare de voir le rouge de la terre cuite, à travers l'émail; la couche du blanc eft trop mince; je fuppole ici que l'émail n'eft pas trop tendre, & qu'on n'a pas pouflé trop loin le feu; ces deux caufes pourroïent produire le même effet, que le trop peu d’épaiffeur de la couche de blanc. Les écouffages font le produit d'une fumée graffe qui a touché le bifcuit, ou de linattention des Ouvriers qui l'ont touché avec leurs doigts gras ou fuans; peut-on attendre des Ouvriers l'attention & la propreté néceffaires? il eft plus prudent de prévenir les fuites de leurs fautes; c'eft ce qu'a heureufement fait M. de Villehaut à l'égard du rouge & des écouffages; le remède eft auffi für que fimple, il confifte à faire moins broyer fon émail qu'il n’eft d'ufage de le faire, & à n'employer que du grain de fablon ordinaire. Il eft aflez commun de voir fur la faïence des picaflures , des points noirs où d'un gris foncé; ces picaflures ne font que de petites parties de plomb qui n'ont pas été calcinées ou qui fe revivifient lorfque l'émail n'a pas été purgé avec foin du principe colorant groffier; la faïence fine ne diffère de la commune que par l'élégance des formes, par la blancheur & le brillant de l'é- mail, par la fineffe & l'éclat des couleurs & par la beauté de la peinture. Il y auroit beaucoup de chofes à dire fur les couleurs: mais comme elles font pour le fond les mêmes que celles de la porcelaine, il eft de mon devoir d'attendre les leçons de mes maîtres, M. Hellot & M. Macquer. . DIE! s & SC: EAN C: Er? 38% OBSERVATIONS DE LA COMÈTE Qui a paru dans le courant du mois de Mai 175 9, FAÎTES A ROUEN. Par M. Bouin, Correfpondant de l’Académie. S'E la fin du mois de Mars, M. Dulague, Profefeur d'Hy- drographie à Rouen, de l'Académie de la même ville, fe mit à chercher la Comète que l'on attendoit vers l'Eft, quelques heures avant le lever du Soleil; j'étois pour lors: attaqué d'une incommodité dont les fuites étoient à appréhender; il la chercha donc feul dans mon Obfervatoire, mais inutilement; il la croyoit trop fud, & d'ailleurs la fituation du lieu n'eft pas favorable pour tout ce qui fe pafle à l'horizon, fur-tout à l'eft & au fud-oueft. Le 2 Avril, je reçus avis de M.” de la Lande & Pingré, que la Comète paroïfloit enfm & qu'on l'avoit vue le 1.” de ce mois vers l'Etoile À du Capricorne : malgré mon incommodité je ne pus tenir contre limpatience de voir un phénomène prédit, attendu, defiré depuis fi long-temps; il n’eft point de remède plus efficace que ceux qui fatisfont l'imagination, je me portai mieux; cependant nous ne fumes pas heureux ; les nuages & les brouillards nous cachèrent la Comète avec une efpèce d’obflination; le ciel le plus ferein nous donnoit fouvent les plus belles efpé- rances, qui fe trouvoient fruftrées par des vapeurs furvenues tout- ä-coup dans le temps que la Comète alloit s'élever au-deflus des montagnes & des maifons qui bornent notre vue; pendant tout ce mois nous ne difcontinuames point de nous lever, M. Dulague & moi, pour oblerver, &c nous ne pumes voir décidément la Comète , que le 7. & le 10, encore ne fumes-nous point affez heureux pour pouvoir la comparer à quelqu'Étoile : nous com- mençames ces deux jours des opérations qui ne purent être ache- vées le 7 à caufe du graïd jour, ni le 10 à caufe des nuages. 384 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Nous avons été plus favorifés à fon retour le foir ; les derniers jours d'Avril le mauvais temps nous empêcha de la voir, mais dès le 1% Maï, tandis que j'étois occupé à obferver l'occultation de d des Gémeaux par la Lune, M. Dulague aperçut des yeux la Comite; elle étoit déjà fort élevée fur l'horizon & avoit pañlé au Méridien à environ 1 $ degrés de hauteur; la clarté de la Lune n'empéchoit point qu'on ne ne vit très-diftinétement; elle paroïffoit comme une Étoile de la 3.° grandeur, enveloppée d'un nuage qui occupoit plufieurs minutes de degrés; nous ne lui vimes “point de queue. M. Dulague Fobferva ce premier jour, tandis que je portois mon attention à l'Étoile qui alloit être éclipfée par la Lune; je continuai de Foblerver tout le mois jufqu'au 18 ; j'employai a machine parallaétique garnie de ma lunette de 4 pieds avec un réticule formé de quatre fils, mais comme il devint difficile d'é- chairer les fils fans perdre de’ vue la Comète, je fis un réticule de crin, plus aifé à apercevoir que les cheveux extrêmement déliés qui compofent mon micromètre; j'adaptai ce réticule à une lunette de 3 pieds, que je mis à la place de celle de 4; la groffeur de ces crins tenoit les étoiles cachées l'efpace de quelques fecondes ; ainft je pris la précaution de marquer leur entrée & leur fortie des fils; la difficulté des obfervations augmentoit de jour en jour, & la Comète diminuoit tellement de clarté que je ne pouvois la voir dans la lunette pour peu que mon Oblfervatoire fût éclairé; nous fumes donc obligés de mettre dans une lanterne fourde de la lumière deflinée à éclairer la pendule; enfin je ne pouvois plus voir {a Comiète fans refter quelque temps attaché à a lunette, & accoutumer pour ainfi dire mon œil à la diftinguer du fond du Ciel; de plus il arrivoit fouvent que la-foible liebr des Étoiles auxquelles j'étois obligé de la comparer, ne me permettoit pas de les apercevoir d’une manière conflante; je pris donc le parti de faire un réticule de cuivre dont les lames avoient environ une demi-ligne de largeur, je le mis à la place de celui de crin, & je m'en fervis le 23 & les jours fuivans. Le Planifphère de Senex ne nous fournifloit prefque point d'Étoiles fur {a route que devoit tenir la Comète; ainfr il étoit effentiel Dies : Sci ME INNCcENS 385 effentiel pour nous de reconnoître celles qui nous auroient fervi; je rélolus de la comparer au plus grand nombre des Étoiles qui pourroient fe rencontrer dans les différens parallèles, & de lier nos oblervations les unes aux autres autant qu'il feroit poffible : nous en devions tirer plufieurs avantages; cela nous procuroit plus de points de comparaifon, c'étoit un moyen de reconnoître nos Étoiles, & enfin nos oblervations étant liées par la différence d'afcenfion droite & de déclinaifon entre les Étoiles, il ne nous en falloit qu'une de connue pour déterminer le lieu des autres, & par conféquent celui de la Comète. C'eft effectivement ce que nous avons fait depuis le s Mai juiqu'au 8 & depuis le 15 jufqu'au 27, jour auquel nous avons vu la Comète pour la dernière fois; mais la complaifance de M. Y'abbé de la Caille nous a difpenfé de la peine des calculs ; il a bien youlu m'envoyer une lifte nombreufe des Etoiles qui fe font trou- vées fur la route de la Comète; j'y ai reconnu prefque toutes mes Étoiles, & j'ai cru qu'il feroit bien plus für d'employer le lieu tel qu'il nous le communiquoit, que celui que nous aurions pu déduire de nos obfervations faites avec des inflrumens que mon état & ma fituation ne me permettent pas de rendre auffi parfaits que je le voudrois; nous avons cependant été obligés “d'avoir quelquefois recours à ces opérations : le 6 Mai, nous avons com- paré la Comète avec une Etoile que nous n'avons pas trouvée dans la Lifte de M. Fabbé de la Caïlle, non plus que dans un extrait du Catalogue britannique que M. Pirgré m'avoit envoyé; enfin ce moyen nous a fourni le lieu de quelques Etoiles qui nétoient point dans ces lifles, & qui peut-être ne font point ailleurs. Les calculs font tous de M. Dulague ; des embarras où je me trouvois à {a fuite de quelques fâcheules circonftances , m'ont forcé à prier ce Profeffeur de fe charger de cette partie effentielle; mon obfervation ne pouvoit qu'y gagner; la fituation de mon Obler- vatoire pe me permettoit pas de fuivre long-temps la Comète: chaque jour , elle fe plongeoit d'affez bonne heure derrière une églife, qui m'ôte près de 1 $ degrés d’élévation fur l'horizon au fud- oueft; j'étois donc obligé, fur-tout vers la fin, de ne pas prendre | Say. étrang. Tome V1. « Ccce 386 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE toujours le temps nécefaire pour placer le réticule de façon que l'Étoile fuivit parfaitement le fil horizontal, d’ailleurs la machine parallaétique ne pouvoit fe placer qu'à peu près dans le plan du méridien, & comme elle n'eft que de bois, fon inclinaïfon à l'Équateur demandoit à être vérifiée tous les jours , ce qu ‘il ne m'toit pas poffible de faire; M. Dulague a paré tous ces incon- véniens par le calcul ; toutes les fois qu'il a trouvé que les paflages par les fils n’étoient pas égaux, il a employé la méthode de M. Zanotti, démontrée par M. l'abbé de la Caille dans les Mémoires de l'année 1742; dans les autres obfervations il a fuivi la méthode ordinaire. Les afcenfions droites & les déclinaifons qui fuivent, font ap: parentes ; les Étoiles étoient trop foibles en lumière, le noyau de la Comète trop difficile à diflinguer, & les fils ne pouvoient pas être affez éclairés pour ofer efpérer un rélultat qui atteigne à la perfection d'un auffi petit nombre de fecondes qu'exigeroit une exactitude capable de donner le lieu vrai. Le 1. Maïa 8h sr, 1.° la Comète étoit plus orientale qu'une Étoile de la 6 grandeur, de... 003124 56" plus/bor. de oo 21° 54". En fuppofant l'afcenfon droite de l'Etoile de.... 156.29. 29 déclin. auf. 26. ro. 32. L'afcenfion droite de La SOINS Comète étoit de.....….. 159. $4. 27 déclinaifon 25.48. 58. 2.° La Comète étoit POS AA x ai TR occidentale que # 1.° de DEEE EEE 003. 3z.27 plus bor. de oo. 11.16. Suppofant lafcenfion dr. CO ec beo nt . 163.26. 330 déclinaif. Mz6-Moee La Comète avoit . .... 159. 54. 6 fa déclinaif. 25. 49. o2- PanuninEut Eee TH 9. j4. 132 RÉ SE : 25: 49. 00. L'afcenfion droite & la déclinaifon de ces deux Étoiles ont été prifes dans le Catalogue que donne M. de la Caille, des Étoiles auflrales obfervées au cap de Bonne-efpérance, & réduites pour ce jour. Woy. Mém. de l'Académie des Sciences, année 175 2. Le 2, les brouillards empêchèrent qu'on ne comparät la Comète à des Étoiles, DME s, SIGNE N, € ES 387 Le 3 à 9" 32’, 1.° la Comète étoit plus occidentale qu'une petite seal ue je prends pour à de l'Hydre, add Gta tic 002154 44" plusauftr.de oo EDEN TR doncr afcenfion droite de l'Etoile...... 160.26.28 Jladéclinaif. 18. 50. 52 L'afcenfion droite de Îa Gamète feroit 1.6.4... 157: 30.36 fadéclinaif. 19. 04.26. ER ESA EE LENS ERNESR CPRC ESA 2.9 Une autre Étoile plus belle fuivoit la Comte & étoit plus orientale de. ... 003. 26.49 plus mér. de 00. 08. 04. Je n'ai pu découvrir le lieu de cette Étoile, l'églife dont j'ai parlé ci-deflus, m'a ôté les moyens de la reconnoître, mais fi (ce que je ne crois pas ) c'eft celle que le Cütalogue britannique défigne par ?, alors il faudroit conclure L'afcenfion de la Comètea 1561 59.31" &fadéclin.à 184 58’55". Le 4, le temps fut couvert & nous ne vimes point la Comète, HeNs 28 14 g 3.° de l'Hydre , plus orientale que Îa Comète GE CCEPee -... 0004232" plus bor. de 00% 05" 09". Ar 7 ? fe M. SONENMCTTÉTARDEL CROHE 156.42. 38 déclinaifon 15.37. 32. D — © ——— — 1 Doncafc.dr.dela Comète 156. 00.057 déclinaifon 15.32. RIT RTEN ET NE TES Le6àa9"41',une Étoile de 6.° grandeur environ, étoit plus que la Comète de...... oo031 35" plus bor. de ooi21 V2 . Donnant à cette Étoile, d'afcenfion droite....... 154. 56. 30 &dedécin. 13.40.27. LaCométeavoitenafc.dr. 155.28. o$ en déclinail. 14.01. $9. se pe ee } RENE EEE TETE TETE DS Le lieu de cette Étoile a été déduit de nos Obfervations, en partant de l'Étoile de l'Hydre appelée », qui, felon M. de la Calle, a En afcenfion droite.... 159%26/10" &endéclin. 14455’ 58", J'ai comparé immédiatement à celle-ci une Étoile que j'ai jugée de la 6 Dh , & dont nous avons fixé L'afcenfon LEA à..... 158146/18"7 &ladéclin.à 14428 14 A cette dernière nous avons comparé.deux autres Étoiles, qui ne font diftantes entre elles que d'un très-petit nombre de RUE Cccij 388 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE de temps, tant en afcenfion droite qu'en déclinaifon; mais ayant été furpris à leur paffage par les fils, & n'ayant pas voulu toucher à linflrument, nous ne pouvons conclure que le lieu du milieu de leur diflance, tant en afcenfion droite qu'en déclinaifon, & nous donnons à ce point En afcenfion droite. .... 15845554" &endéclin. 1315955" Or c'eil à ce point que fe trouve comparée l'Étoile qui a fervi pour le lieu de la Comète, ce qui rend l’obfervation de ce jour défectueufe ; je m'attendois à recommencer ces comparaifons , mais l'éolife qui me borne de fort près, m'en a ôté le moyen. De la même manière, fous avons encore conclu le lieu d'une s-" Etoile de la 6.° grandeur dont nous plaçons L'afcenfion droite à... 15843721" ladéclinaif.a 1344738". Le 7 à 9" 18", la Comète étoit plus orientale qu'une Étoile de da 5. grandeur. ....... ooot18’27" plus fud de 002409”. Suppofez l'afcenfion droite de l'Étoile à........... 154.246.49 ladéclimaif.à 12. 19.58. Celle de la Comèteétoit.. 155.05. 16 fa déclinaif. 12. 44. 07. pe | ASC SRUEDSSNESS Le lieu de cette étoile eft conclu de la comparaifon que nous avons trouvée en avoir faite avec une autre de la lifle que m'a envoyée M. l'abbé de la Caiïlle, & dont il fixe L'afcenfion droite ...... 15612505” Ia déclin. à 1240706" La nôtre précédoit celle-ci dés lne ce LCCET De 001. 38.16 plus fud de oo. 12. $2./ 3 P Nous avons trouvé une autre Étoile de la A JEAN A UN NE VISTA Tea TT 2 OENO Le 8 à 8! 45°, la Cométe étoit dans le même cercle de déclinaifon que l'Etoile avec laquelle elle avoit été comparée le 7 de ce mois, CLÉNCION EP RE ET Be cena plus nordde 00. 39. 48. Ainfi fon afcenfion droite HO BAT ES cL 15444649" fa déclinaif, 11%40°10": is | CRAN ERE RES Les trois jours fuivans, le mauvais temps nous empêcha d’obferver. Le 12 à 9h43", la Comète PUS T # toit plus occidentale de.. oo 52512" plusauftr.de oolo 137» DES. Se m'EMN CES: 389 qu'une informe de la 6.° grandeur que M. de la Caille place décl. auilrale 084 35° 16”, 159*25 04 Donc afcenfion droite de HR Comere tant LAN 153: 59. 52 RE 2 e AU a NES Le 13, mauvais temps. © Le 14 à 9 55”, une Étoile de Ja 5.° coreleit LR 14944500” précédoit la Comète de.: 004. 00. 544 Donc afcenfon droite de la Comète 153: 45. 542 Cette Étoile étoit fuivie parune autre de 6. grandeur, de CCC ECC Ainfi la dernière a en afcenfion droite _...... : Lersäg"r1',une Étoile de 6. grandeur, placée à.. 151. 26. 00 étoit plus occidentale de 002. 17. 56 La Comète avoit donc en afcenfion droite. 153. 43. 56 Ler6àäoh25, une Étoile de la 6.° grandeur qui a en afcenfñon droite........ 154 45. 24 étoit plus orientale que la Gometes RENTE 2 oo. 03. 10 Ainfi la Comète étoit à 1 53: 42. 14 LS Pehraoboftétune Étoile dela 5. a 6.° A RE AE 277-002 étoit plus occidentale que la Comète de......... Par conféquent la Comète avoit en afcenfion droite.. 153. 40. 22 CRIE Re A TEE EE 2.° Une autre Étoile de 6.° grandeur dont l'afc. droite 154: 45. 24 ‘fuivoit la Comète de . ... oo1. 04. 52 Donc afcenfon droite de Hla,,Comète. «ue 4 «eco +0 2 513-.402132 Sn ns TT) &fadéclin.a 08. 36. s 3. REINE SAME & la déclin. &- plus nord: déc. Com. plus nord de & en déclin. plus boréale & en déclin. & en déclin. & plus nord & la déclin. plus fud de & déclinaif. à 6.° grandeur, dont l'afcenfon ZA 14 39"; O. 19. 54, AB AABAI O. 37: 32e ANSE PROPRES TE ANEIRSESS 6.242; (ee be GE 7. 06. 40. Lorie ss} 6.24. 50, 0.19.06. 6.43. 56. RAT ARLES 6. 22. 390 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE J'ai préféré cette dernière obfervation dans la Table que j'ai dreflée de la route de la Comète, Ler8agh25s",la Comète étoit plus orientale de. .. 0001217” &plusfudde o{o9! site . que la 1." Étoile du 17, dont l’afcenfion droite eft…. 153. 27. 12 & la déclin. $. 52. 24. Ainfi afcenfion droite de ENCORE 28 dosbec 153- 39.29 déclinaifon 6.02. 15. . Re SE Sn | —-— Le 19 à 9h 20", 1.° Ja Comète fuivoit une Étoile de la 7. * grandeur EL Bo 12 SUD do 0 EE cooîo5"43! plus auftrale. o43r°51"x Afcenf. droite de l'Étoile 153. 35.12 déclinaifon. 5.13. 55. Par cette Étoile, afcenfion droite de Ia Comète..... 153.40. 55 déclinaifon. . 5.45.46% BST ps | 2.° Elle fuivoit encore à 000. 12.43 plusfeptent. o. 06.48. La r."° Étoiledu 17, dont Tafcenfon(droite ef ""157. 27. 12. .& la déclin... s:52.24- Par cette feconde , elle avoit donc en afcenf. droite 153. 39. ss &endéclin. 5.45.36 er sr se | Je préfère ce dernier réfultat pour former la Table de la route, Le 20 à oh 19’, 1.° la Comète étoit plus orient. de o00%12" 55” plusboréale. 0o%22/42# que la 1.".du 177, quia pour afcenfion droite........ 153.27. 12 &pourdécl. 552.24. Ainfi elle auroit eu pour afcenfion droite........ 153.40. 07 &pourdécd. 5$.29.42. CCE LR TONER TAEE RE CE PE 2 Elle étoit auffi plus oneptaleide eee CE 000.05. 38 & plus auf. o.15.17 que la 1. du 19, dont l'afcenfion droite ef... .. DS9 ns. déclin MST 2915: Par celle-ci, afcenfion droite de la Comète... 1. .,, PL he CIO: OO TEENNANON ENS. 2 02 Le ose es | C'eft cette dernière obfervation que j'ai fuivie dans la Table. Ce jour- là M. Dulague apercevoit éncore la Comète à la vue fimple, mais avec beaucoup de peine; il craint cependant que ce qui lui faifoit diflinguer fon ‘lieu, ne fut que la lueur de plufieurs DE. S petites Étoilés très-foibles, au milieu defquelles fe Comète depuis quelques MALE, HEESE Comète étoit plus orient. de que la 1." Etoile du 17 qui a en afcenfon droite. ... Ainfi l'afcenfion droite de la Cométe, étoit. ... “2 .° Flle étoit auffiplus or. de que la 1. du.19, dont 'afcenfon droite eft.... d’où il fuit que la Comète FRONE EPA ERNRIE PES CRE SCIENCES. jours. 0004 14’ 40" DS ANS 2 000. 06. 50 CR CE La Don D ri 42-102) . Je préfère le dernier réfultat. plus bor. de & en déclin, & fa déclin. plus bor. de & la déclin. 391 trouvoit: {a S- 12.55. BERXESESISFEENTENS 0.00. 21 51355» 5:13: 34. RER ET CASSER Le 22 à 9h 34’, la premiere Étoile du 17, précédoit la Comte GERS ni? : Afcenf. droite de l'Étoile Donc afcenfon droite de LCOMEC NE NE Le 2 3 à 9h 30!, [a Comète plus orientale de ...... Ce MEN Étoile du 19, dont l’afcenfon droite étoit AinfilaComèteavoitpour ‘ afcenfon droite........ Lez4agh 38,7 . l'Étoile _précédente dont l’afc. dr. eft étoit plus occidentale que la Comète de. ........ Donc la Comète auroit eu d’afcenfion droite ...... 2.° La Comète précédoit de qu'une autre Étoile de 7.° grandeur qui a en afc. droite Donc elle auroit eu en afcenfion droite. ....... o00 16° 29” DS 272 15,3° 43° 41 000. 10. 18 153- 95. 12 153-3512 000. 12. 37 DER 700) 000. 21.26 154. 09. 18 LOR 220) Par un milieu, je luidonne 153. 47. 504 ps ns | plus fud de déclinaifon.. déclinaifon.. plus nord de & la déclin. & pour déc. & Îa déclin, & plus auftr. & de déclin, plus nord de & en déclin. & en déclin. ÉIAERE of 5129". 5e 52. 24. S-00.55$. LL ns c - ] 0.24. 542, 5-13-55, 4:49.00k Das TR 2 5-5 O- 35-35. 438.20. ss SFr 1] 0-27. 33; 5. 06. 02. 4.38. 29. I 4: 38:247 Lo Dors se 52e MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Le2$s à 9h 46", r.° a 2.° Étoile du jour précédent, dont l'afcenfion 15410918" & la déclin. droite CLOIERN. cree ete fuivoit la Comète à... .. LaComèteauroit donc eu en afcenfion droite. ..... 2.° Elle étoit auffi fuivie à qu'une Etoile de 7.f grandeur dont l’afcenfon droite eft à D'où il fuit qu'elle auroit eu en afcenfion droite. . . 3.” Elle étoit plus occi- dentale encore de. ..... qu'une Etoile de 6.° grandeur qui a en afcenfon droite. . Par cette Etoile la Comète avoit donc 4.” Enfin elle étoit encore plus occidentale de... ... qu'une autre Étoile de 6.° grandeur dont l'afc. droiteeit 155$. 51.17 Onadoncpourl'afcenfion droite de la Comète..... 000. 19. 18 1$3. 50. 00 oo. 17. 28 1.5.$.108..05 BHO 7 oO1I. 27. TS 5 TRS O 2272 plus mérid, & en déclin. plus au fud & la déclin. & en déclin. plus mérid. & en déclin. LÉ loote & plus fud de quia en déc. pour fa décl. De ces quatre rélultats , je préfère le fecond. Doro No PAIE NTI Comete étoit plus à l'occ. de 000, 14.47 plus nordde que Ja 1." Etoile du jour précédent, dontl'afc, dioite 154.09.18 & délinaifon D'où l'afcenfion droite de latComêètes - x CPP: À PSE 154 GI déclinaifon.. x LR £ | 2.° Elle précédoitencorede oo1. 12. s7 plus nord de qûe la 2.* Etile du jour PICECdeRT,, QUE ben-yerilrre D'où l’on conclut pour fon afcenfron droite, ... 2° Elle précédoit encore de que la 2° Etoile du jour précédent, qui a.......1. TS Se 1Q8:-0$ 153.055.:08 OO 12. 57 155. 08. O3 a & de déclin. & fa déclin. plus nord de 40602", 037700: , 4.128.732: 0. 23.37 4 51. 37, 4. 28.00. Lich se + | o- 18.15 4. 08. 52. 4.27. O7. Pc ss | o. 18.30 4 09.11. 4. 27-41 LÉ ER DS + ri CT — tr dm Æ ARS mie + DE JS / SC TEEN CES .- D'où l'on conclut pour on afcenfion droite... .. 153455 08" & fa déclin, 3.° La 3.° du jour précédent MOROCCO 001.23. 14 plus nord de Afcenf. droite de l'Étoile 155.18. 07 déclinaifon.. La Comte auroit donc eu d'afcenfon droite de déclinaif. E5oSéo Ts 4." La 4. du jourprécédent RER à étoit plus orientale de ... oo1. 56. 19 plus boréale Cette Étoile a en afcenf. droite . 155. 51.17 endéclinaif. Ce qui donne à la Comète & en déclin. pour afcenfion droite..... 153. 54. 58 J'ai fuivi dans la Table le premier de ces quatre _Le2zàot 52’, 1.° la Comète précédoit fa 3° Étoile du26, de... oo1d 19°20"+ plus fud de L'afcenfion. droite de dHéitoilenelttden.. "eh TS 18.10; La Comte avoit donc en afcenfion droite. ...... 153.58.46+ &en déclin. CRRRRELE QUO LR EP TSSRRES 2° La4.fdu261afuivoità oo1. 52. 41 plus nordde Afcenfion droite de cette Étoile L'afcenfon droite de Ia Comète étoit donc ..... 153.:58. 36 fa déclinaif. BETETE EENELEES la déclinaif. 15$. st. 17 déclinaifon. ss... Parun moyen réfultat, Ia Comète avoit en afc. droite 153. 58. 4r en déclinaif. CET TRE DIE EZT 418.71. réfultats. 0d02/07"£. 4.08. $2. ———_—_—_—_—_—_— 4. 10. 592 CE cs à 7 | O. 01.45. 4.009.171. 4. 10.56. Lens. } 4. 10. 572. Le 28 & plufieurs jours après, le mauvais temps nous em- pècha de poufler plus loin nos obfervations, enfuite la Lune étant arrivée à fon. premier quartier, je jugeai par la grande dif- ficulté que j'avois eue les derniers jours à voir là Comète, qu'il étoit inutile de la chercher davantage. Sav, étrang. Tome V1. . Ddd MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE 394 TABLE de la route de la Comiète dans le courant du mois de Mai 1759. , ASCENSION | PÉCLINAIS.| Lonerrune | LATITUDE 175 9-|TEMPS Auffraë , Auflrale DROITE APPARENTE Mai. | vrar APPARENTE ; APPARENTE apparente obfervée, A Dter vers obfervée, AC |A. MAD VMS D. 1 S. |m.D2. M 5 DATES: 8. 51 : 30- 36% «31 [13 57.198 2 Ga CN PDT D LE (ADR D SEAT EU CI TT SR RCE RTE NO M me #0 à mn CUNIM OO NI ENAUA D PS D re 4 N D W R NOmIO Le) DES SUC'IVE NC ES 395 CoNJONCTION de Vénus avec deux Étoiles, obfervée L à Rouen dans le courant de Mai 1759. Pendant ces Obfervations de la Comite, il fe préfenta deux conjonétions de Vénus avec deux Étoiles, l'une avec une Étoile informe , fituée près du Cocher, l'autre avec « des Gémeaux; je les obfervai fucceffivement pendant trois jours chacune, avec la machine parallactique, montée de ma lunette de quatre pieds, garnie d'un réticule double, en voici le réfultat. Comparaifon de $ avec l'informe. Comparaifon avec * des Gemcatx Le liéu de cette Étoile eft pris dans le Catalogue del Le lieu de l'Étoile pris dans M. de la Caille, & réduit de Flamfteed, d'où l'on a conclu pour le 1 $ fon afcenfion droitel au lieu apparent pour le 25 Mai 1759, eft en afcenfion droite n apparente ............. 8343 2/29" déc.ap. 24426/50"B.l apparente. . ......,.,.,... 97416’ 10/déc.ap.2 54 20/3958 14à8h$ 5/25", 9 plusoc. 0.47. 1 5+ plusbor. o.14.57 (astro es renes, 1.17: S4.plusauft.o.16.05,8. | sr gplusor. 0.31.42+plusbor. 0.20.19 ÎLes/25à8.47. 00, 9 aumémeflo.00.00.plusauft.o. 1 8.07,5- 16à8.42.10, Oplusor. 1.$50.2r plus bor, 0.24. 572 le à8.$5.05, 9 plus orient, 1. 10.25.plusauft.o.20,28. * Donc la Planète avoit en 4fc. dr, app.obfe & en .. décl, app.obf.B.\ Donc 9 avoit pour 4fe, dy. apps obf. & pour .…. déc. app obfers 14 . (82da4s/rg 2444147" 24 … Cosd58/16/,7....25d04/347e LL. D auxhetresrefpeétives Bio 1a ee ht24 den ÎLes) 26 aux heures refpectives 97: 16. 10,74 - . «25102: 32579 16 RUES 8522.50 +... 24. $1:47+ 26 ne 98-35-35$:7e..25-00.11,8 | Déviation pour chaque jour + 18,2 ,....,. + 2,1 | Déviation pour chaquejour + 18,4 .4.,.., + 05e En fuppofant la diflance aduelle de Vénus à la Terre de 13845 4 parties dont la diftance moy. de la Terre au Soleil,contient r0000. À L’aberration chaque jour .., + 3730 +... + 7,0 |ecs.c.esprnpéenereseure He 353 teetper — 1,04 Suppofant encore la parallaxe horizontale du Soleil de... 12°, Celle deiVénus étoit....... ere Lodel 1 + 6/19". ,.+ 6/46" DORÉ DT ABb AN + 640"... 60577. Donc parallaxe de Vénus V'+°: é PRE : Le i “An ERA NN OR EL nb das Do doi ) MEd boot . 48. 16, 6.241, + 636 26 eonesreerseronen 7 Ge AZsvorsos Gr 53e l D'où l'on forme 1 Table fuivante des lieux de $, en nl fuppofant lobliquité moyenne de l'Écliptique 2 SANDISNTANS Û Dddi 396 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE TERRES ED E AO VIEETEIES LEE DA ORRE SU CEER CNED ARR ENT EL TEMPS | ASCENS, | DÉCLINAIS. LONGIT. LATIT. Ma vrai. DROITE |BORÉALE:. : BORÉALE 17592|E ue - vraie. 6 À ROUEN. Vraie. vraie. vralc. ———————— DNA SE DIRES D NON NS" D," MAS] D, M: 5 14 |8.55.25|82.46.16 |24.42.03 23.26.07 123042 15 |8. 53. 55/84.05.14 |24.47.25 |24- 37-5821. 21547 16 |8.42. 10/85.23.521|24. $2.031|25.49. 265] 1. 27. 49 | S 24 |9.-00.05/95.59.17 [25.04.41 | 5-27.272]1. 43. 13 25 47. 00|07.17.11 [25.02.39 | 6.36.042|1. 44.2 26 |8 55-05,98 36.36 |25.00.18 | 7:48.05-|1. 46. 03 a - —— DÆ S, S CIE NcE:Ss 397 oo a D 2 A A DEN ISOPE ON ITION, DE: AUPIT ER, FAITE À ROUEN LES > ET 6 JUIN 1758. Par M. Bouin, Correfpondant de l’Académie. | ps employé pour cette obfervation, une machine parallactique, «) montée d’une lunette de 4 pieds: une Etoile de la 6.° grandeur au plus, étoit le feul point de comparaifon que le:champ de la lunette put nous procurer proche de la Planète, mais le peu d'éclat d'une Etoile fr foible, étoit prefque effacé par la lumière néceffaire pour éclairer le fil du micromètre. à IH fe trouvoit: dans le parallèle de Jupiter, deux Étoiles de la 2. grandeur, auxquelles nous pouvions encore comparer cet aftre;' lune étoit dans le front du Scorpion & autre dans la tête du Sagittaire, mais outre qu'un éloignement de près de 30 degrés mettoit la patience de lObfervateur à une épreuve de plus de 3 heures, il rendoit encore lobfervation extrémement délicate, parce qu'il falloit que pendant un fi long efpace de temps, l'inftru- ment ne fouffrit aucun changement, foit de la part de l'atmofphère, foit par les attouchemens nécefaires pour faire jouer le micromètre; enfin les variations d’une pendule füjette à des changemens affez confidérables en 24 heures, devenoient fenfibles dans une obfer- vation d'une fi longue durée. Ces difficultés ne nous rebutèrent point ; nous réfolumes de tirer tout le parti poffible dé notre inftrument; nous partageames le travail, M. Dulague, ; de l'Académie, de Rouen, fe:chargea de Vopération qui demandoit autant de patience que de délicatefte & d'attention. JAI De mon côté jobviai à l'incertitude que pouvoit jeter dans mon oblervation la difficulté de voir da petite Etoile qui me fervoit de point de comparaïifon, en multipliant les opérations ; je pris le 3 Juin onze différences ; tant en afcenfion droite qu'en 398 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE déclinaifon entre la Planète & Étoile: le 6 Juin j'en pris quinzé; le 4 & le 5, le ciel fut couvert de nuages & nous ne pumes opérer. ? A: 4 En prenant un milieu, tant pu le de temps que durèrent ‘toutes ces obfervations chaque jour, que dans les différens réfultats qu'elles me donnèrent, je trouvai que Le 3 LrS Ri2h 10198 temps vrai, la Planète pafloit par les fils 4 14"+ après L Étoile, que par conféquent elle avoit 14 3° 49",8 d'a cenfion droite plus que l'Etoile, & que leur différence en déclinaifon étoit de 1 6 374% da planète rplus méridionale: le 6 Juin à ro! 4623); l'ÉtGie précédoit la Planète feulement de 2° 37,8; ; aiofr la dete en afcenfion droite in'étoit plus que de, 39! 34,7; celle de déclinaifon étoit réduite à 14 34 Ces obfervations me donnoient donc le lieu apparent de J upiter ; le 3 & le 6 Juin, file lieu de Étoile m'eut été connu; le défaut Ho me privoit de cette connoiffance néceflaire : M. le * Monnier voulut bien me prêter fecours ; il avoit comparé le 7 cette même Étoile avec l'Étoile nommée # dans le Serpentaire ; il n'envoya la différence de hauteur de ces deux Étoiles & de leur paflage au méridien, j'en conclus leur différence d’afcenfion droite & de déclinaifon, & par ce moyen jeus pour point de compa- raifon l'étoile du Serpentaire dont je trouvai le lieu en 1750 dans le Nova fundamenta Affronomiæ de M. de la Caille. Je déduifis donc par les calculs ordinaires le lieu de x du Serpentaire le 7 Juin 1758, & j'en conclus les élémens füivanse Juin| Heure wraie.| Afcenf. dr. app. ob. Déc. app. obf. A.] Lonpit.app.obf.| Lat. app. ob[.B. Lez|r2h19"19"| 253448" 13",9 1844 59:16" | 2554 0'35"2|0 38° 31°,6 Le6|10.46.23 2532 3 58:81 darl57-n3: 1254138. 0,3 |o. 38. 2,r Donc le mouvement de #en2i 22h27" 4"futen long. de 22‘ 34",8; enlat.o’ 29,5 Donc en une heure:il'changeoit. . 4122 24.2 J,MIPUE. Hoër9/23. .l.0.! 0,417. D'où il eft aifé de conclure que le lieu appar. de cette Planète ex longit. .…. . :'en latit. bor. Le slJuin àtmfdr dévoit étre 129% 900. RAT HE ;4 ON 91-018 TE AC Dépouillé de J'abérration & de Fa déviation. /° .-7, » 2 54° 49: 12,8..0. 38: 16,4: J'ai employé les nouvelles Tables folaires de M. l'Abbé de C DES À SC" EME Nc ls: 399 la Caille pour chercher le lieu du Soleil le s & le 6 à midi, ce qui m'a donné en même-temps fon mouvement diurne, & par conféquent le mouvement horaire; la différence entre le lieu op- pofite du Soleil & le lieu de Jupiter, étoit le s àmidi— 11° 59"; employant donc le mouvement diurne du Soleil avec celui de la Planète, & faifant, comme 2°42"41"", mouvement compolé, eft à une heure; ainfi 11° 59", différence entre l'oppofite du Soleil & le lieu de Jupiter, eft à 4} 25" 9”, quantité qu'il faut ajouter pour avoir l'heure de loppofition. Ainfi felon mon obfervation, cette phafe eft arrivée le 5 Juin à 4h 25° 9", temps vrai, méridien de l'Obfervatoire de Saint-Lô, à Rouen; la Planète étoit dans le Sagittaire à 1 44 474802 avec une latitude boréale de o4 38" 14,1. Par la comparaïfon de cette Planète avec les Étoiles 9 du Scorpion & o du Sagittaire, M. Dulague a eu deux réfultats; par un calcul moyen, il a conclu que loppofition étoit arrivée le $ Juin à 4? 45° 57 même méridien, Jupiter étant en + 1448" 50", dédinaïfon boréale 38° 8"Z: il a pris également le lieu de ces Étoiles dans le livre de M. de la Caïlle, mais il a déduit le lieu oppofite du Soleil des Tables de M. Halley, & il a trouvé que ces Tables donnent la longitude de Jupiter trop forte de 0° 42”, & la latitude aufli trop forte de 0° 49”. o0 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE 4 a 2 ON ee 0 Sur la Quadrature de la partie Bfd du cercle ahrb da. Par M. BOURRAN D. 1. QI dans le cercle rba, après avoir tiré [a corde ba de ; 120 devrés, lon tire lé diamètre h d de manière qu'il divife l'arc bda de 120 degrés en deux parties inégales, dont celui 4d foit de 30 degrés, le feéteur de cercle c bd fera = du cercle rba. 2. Si de la corde de 90 degrés ad, Von décrit l'arc f4, le fecteur de cercle ffa d qui viendra de cette opération, fera d'un cercle double, l'angle a ayant pour mefure la moitié de Farc bd de 30 degrés, & par conféquent -Æ du cercle rb a. De-là il fuit que cd — ffad; mais ces deux fe“teurs font communs pour la partie ff/4, dès-lors le triangle fa — cfb + bfd, ainfi l'excès du triangle fda fur celui cfb eft la fuperficie de la partie D fd, Ce qu'il falloit démontrer. DE ORBITIS Méta FE Ja . Elrang Tom.VI.P1s . 400. Jo. Ebrans Tom. VI. Pas. 400 LC Lusser à DES SCIENCES. 407 DE ORBITIS COMETARUM DETERMINANDIS, DISSERTATIO SECUND A À P. Rogerio-Jofepho BoscowIcH, S. J. Profeflore regio Mathæfeos in Univerfitate Mediolanenfi, Academiæ regiæ Scientiarum Correfpondente. (1-) ANT aliquot menfes tranfmifi ad Academiam Differ- tationem , quæ continebat methodum determinandi orbitas Cometarum per tres obfervationes parum a fe invicem remotas, quam ipfi Academiæ non ingratam fuifle intellexi, cum nimirum ejus impreflionem decreverit: inveni poflea methodum iifdem prorfus principiis innixam , fed quæ multù breviore vi, fimpliciore conftruétione, & expeditiore numerico calculo rem perficit, quam cùm multù gratiorem fore cenfeam, utilior enim omnino erit Afhonomis, tranfmittendam cenfui : poterit enim apponi poft priorem ïllam tanquam additamentum quoddam , quod progreflum in eâdem perquifitione exhibeat. In ei deduce- batur res ad æquationem gradüs fexti, cujus tamen folutio nume- rica poftulat pofitiones plures, & reftitutionem calculi, atque ea iphi æquatio non obtinebatur nifi poft plures valores inventos non ita fimplices : in hâc novä methodo inveniuntur valores nonnulli ope Trigonometriæ planæ, quibus inventis fme ullà deduétione ad æquationem determinatam, res perficitur per regulas falfe qui- dem pofitionis, {ed ferie pofitionum convergentiffumä. Ibi refolutio æquationis evitabatur per conftruétionem ad parabolam , quæ tamen réquirebat plures valores præparandos: hic triangulorum refolutio evitatur ope conftruétionis multo fimplicioris ad rectas. (2.) Porro utrobique primus labor verfatur in inveniendä diflantià Cometæ a Terri primù quidem veræ proximà, tum accedente multd magis ad accuratam , quà inventà docetur me- thodus eruendi inde omnia elementa orbitæ Verüm imprimis Sav. étrang. Tome VL . Eee 402 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE ibi adhibendæ erant obfervationes nimis proximæ inter fe, ïn quibus idcirco exiguus obfervationum error ingentem poterat er- rorem inducere in ea quæ quærebantur; deveniebatur enim ad æquationem gradüs fexti fupponendo, toto tempore obfervationum, vélocitatem Cometæ conilanter eamdem quæ debetur tempori primæ obfervationis: hic habetur ratio inæqualitatis ipfus, quam ob caufam adhiberi poffunt fere femper obfervationes diflantes inter fe duodecim etiam diebus, imd etiam fexdecim & viginti. Inventis autem tribus Cometæ longitudinibus, cum latitudine primä & tertià, ac longitudine Solis primà & tertià pro conftruétione, binis præterea diflantiis Solis a Terrà pro calculo wigonometrico, ac erutis inde binis quibufdam valoribus admodum fimplicibus, que omnia utrique methodo communia funt, devenitur hic intra unam, vel ad fümmum alteram horam ad diflantiam non aber- rantem a verà pro -2— diflantiæ mediæe Terræ a Sole, ac ad omnia elementa per graphicam conflruétionem adeo veris proxima, ut flatim de futuro motu vero & apparente ferri poflit judicium , ac novi Cometæ orbita cum orbitis notis comparari, ut innotefcat an js fit ullus e veteribus redux. (3:) Præterea hæc ipfa elementorum deduétio obtinebitur hic methodo adhuc fimpliciore, & magnà ex parte accuratiore. Ibi, exempli gratià, ad inveniendam pofitionem perihelii & diflantiam periheliam , habebatur chorda defcripta pro tangente in quodam ejus punclo intermedio: hic ex binis extremis radiis veétoribus, & chordà obtinetur pofitio accurata tangentis pertinentis ad pri- mum focum, quæ accuratam exhibeat in calculo trigonometrico politionem axis, & diflantiam periheliam methodo fimpliciflimä & expeditiffimä : in conftructione autem graphicà tangens com- munis circulorum, quorum radii fint ipfi extremi radii veétores, rem omnem conficit. (4) Accedet hic methodus corrigendi errorem præcipuum, ortum e curvaturà in arcu longioris temporis, ut etiam alia quæ corrigat per obfervationes remotiores elementa p'oximè inventa, omiflo ufu formularum différentialium , qui promittebatur ibi numero 31, qui poft hanc novam methodum nulli jam erit ufui, } DFA S | SIGHIHEDNLCLE IS 403 Verum fr quis hanc methodum recentiorem cum ïllà priore con: tulerit, potiflimüm fi adhibuerit utramque, fentiet fanè difcrimen; ut idcirco non importunus videri debeam, qui poft illam priorem Differtationem offeram Academiæ hanc fecundam. Mihi fanè fem- per accidit illud , quod fere femper & alüis omnibus , ut fimpli- ciora in mentem veniant poftrema. Minùs fublimia videbuntur, quæ hic traduntur: fed utiliora & fimpliciora meo quidem judicio femper anteponenda funt fublimioribus & magis compofitis. (s-) Præcipua principia , quæ rem omnem conficiunt , funt communia utrique methodo; funt autem duo: ratio primæ dif- tantiæe curtatæ a T'errä ad tertiam, quæ ex obfervationibus facillimè invenitur veræ quamproxima, & longitudo chordæ comparanda cum longitudine vie quæ interea motu medio Teiræ percurreretur. In ïüis confiftit vis omnis inventionis: adhibentur, & alia plura, quæ neceffaria funt ad deduétiones, vel quibus in theorià New- tonianà jam cognitis ea ipfa innituntur, in his fufits exponendis & demonftrandis non immorabor : illorum demontftrationes pro- feram , accuratas fere omnium : at aliqua, quæ fufiorem demonf- trationem requirerent enunciabo tantummodo, indicatis folùm demonftrationis fontibus, quas alibi edam brevi. Mutabo nonnulla in novis fchematis quæ hic adhibebo, ut plures litteras , quibus eadem punda ibi indicabantur, & pofitionem ipfam linearum , ac directionem motuum, ut accedant potis ad cafum poftremi Cometæ hujufce anni 1771, a quo facilè reducetur methodus ad reliquos cafus. (6.) En autem ordinem quem adhibebo. Proponam primo Joco Theoremata præcipua, quibus innititur methodus cum demonf- trationibus vel demonftrationum fontibus: fuccedet inventio valorum qui neceffarii fint ad conftruétionem & calculum trigonometricum : tum babebitur determinatio diftantiæ per conftruétionem, quà definità progrediar ad definiendam itidem per conftructionem primo Joco directionem lineæ nodorum, & inclinationem orbitæ, deinde diftantiam periheliam & pofitionem perihelit, ac demum tempus appulfüs ad perihelium, & direétionem motüs ac determinationem loci Cometæ pro quovis alio tempore: fuccedet methodus inve- ee) 404 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE niendi eadem omnia per calculum trigonometricum multà utique accuratiùs, quibus accedet methodus corrigendi orbitam proximè inventam per obfervationes. s L Proponuntur præcipua Theoremata ufui future, AAENE TO NRMEUNNPAUME In arcu CcC' (fig. 1} deferipto viribus tendentibus ad cen= trum S, in quo fagitta cc Jit exigua refpeclu radii veéloris Sc, motus puncti c per chordam CC eff proxime æquabilis. (7.) Nam areæ fectorum «SC, SC" erunt ut tempora; areæ autem triangulorum «SC, c SC" erunt ut Ce’, «C”, in quà ni- mirum ratione funt tam triangula CSc', C” St’ habentia verticem communem in S, quam CS , C'ec habentia ipfum in c: Porro faüs patet, in eo calu fore exigua refpectu tr iangulor um CSc, C'Sc bina tr iangula CrcaCco, adeoque multù magis fegmenta Ce, C'c, ut idcirco ratio triangulorum & feétorum CS, C'Sc fit proximè eadem. Quare Cc', «'C” erunt proximè ut témpora. @. £. D. CHOMRIOL TI LMAMRATAURME (8.) Circa medium error ejus fuppofitionis erit fere nullus. Nam ubi fuerit Cé — C’é, erunt æqualia proximè etiam feg- menta cC, cC”, quæ fola rationem temporum turbant. SACHEN ONE MOTS {o.) Haud difficulter demonftratur, in arcubus curvarum inft- nitefimis habentibus commune initium in quovis punélo €, in quo curvatura, nec fit major, nec minor omni cireulari, efle ultimo fegmenta cC, c C” in ratione triplicatà chordarumeC, cC", quæ ratio in arcubus exiguis habebitur proximè: erunt enim fagittæ in ratione duplicatà femichordarum, & fegmenta in ratione compofità fuarum longitudinum & latitudinum, nimirum chor- drum & fagittarum. Inde fiet ut proxima æqualitas chordarum Dos /SYCHVEN NUE ENS 405$ &C, cC” fecum trahat proximam æqualitatem fegmentorum : exiftentibus autem proximè æqualibus Ce’, C”c', erunt proximè æquales & chordæ Cv, C'c. S'c x o tr UM TU (10.) Inæqualitas ipla velocitatis pun@i c’ facilè definitur in- ventà accuratà ipfus ratione, ut in arcubus paulo majoribus poflit haberi ejus ratio. Si fit radius vector Se infimitè proximus priori ; tempufculum quo percurritur ce a punélo €, & c'e a punéto «, erit ob vires centrales ut areola c Se. Porro fi perpendiculum SP fat — 2, exit valor areolæ Se — c'e; patet autem fore . 1 CE 2 2 fc infinitè proximè Se: Sie Se = ce’: Se — = XCE'e Porro velocitas puni «’, quæ eft ut fpatiolum c'e’ divifum per tempufculum, erit ut = = Lu + Quare habebitur hujufmodi elegans Theorema. Velocitas interfedionis radi veéloris cum chorda eff in ratione compofité ex direflä duplicatâ diflantiæ ejufdem interfeétionis a centro. viriumr, àT reciproc& duplicatä radii ipfius integri. (r1.) Inde facil patet eam velocitatem fore maximam in € & C’, ubi Se — Sc; minimam, ubi tangens per c fit paral- SHIQ NO Se : ac lefa chordæ C€”, ubi nimirum —— evadit valor minimus, quod erit circa medium arcum, dum velocitas puni c in arcu, cref- cente radio vectore, perpetud decrefcit plerumque. Ea ex theorià gravitatis Newtonianæ crefcit in parabolà in ratione reciprocà fub- duplicatà radii vectoris iplus, Sed ubi fagitta cc refpectu radii : Ë £ dj US vectoris eft exigua, patet fore ubique = = 1 proxime, adeoque motum proximè æquabilem. (12.) Ubi c fuerit contalus tangentis parallele CC”, erit velocitas punéti «in chordà ad velocitatem punéti c in arcu ut Sc ad Fe, cùm fit ut c'e ad ce, & ex lineolæ tum evadant parallelæ. Id accidit in feétionibus conieis ubi c eft in vertice Fig. Te 406 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE diametri habentis CC” pro ordinatà. Inde mihi flernitur via ad comparandam velocitatem mediam punéti c’ cum velocitate punéti c in orbe parabolico , comparando velocitatem ipfam mediam cum minima, & minimam cum velocitate c. Sic invenio diflantiam a Sole, in qui Cometa habet in arcu eam velocitatem, quam habet in chordà punétum c', cujus relatio ad velocitatem mediam Terræ in orbe circulari fponte fluit ex theorià plus gravitatis Newtonianæ. Hæc præmifi ut oftenderem viam quà deveni ad correctionem comparationis chordæ cum motu medio Terræ ne- ceffariam, ubi affumuntur arcus cometici aliquantù majores. Eam omnem perquifitionem alibi evolvam : hic primd quidem confi- derabo velocitatem in chordà ut æquabilem, & æqualem illi, quam hibet Cometa in arcu in diflantià quæ æquatur femifummæ diflantiarum extremarum SC, SC”, quam fuppofitionem in priore Diffeitatione adhibui: tum apponam correctionis terminum ei vià inventum, MHALENOMRIEMAANAUACT Orbita Cometæ aflumi potefl pro parabolà , in quä quadratunt velocitatis ubivis eff ad duplum quadratum velocitatis cum qu& Terra revolveretur in circulo in medi& diflantiä a Sole, ut hæc media diflantia ef ad diflantiam quam ibidem habet Cometa a Sole ipfo. (13) Theorema eft Newtoni notiflimum in theorià Come- tarum quo ufus fum etiam in priore Difiertatione fuum. 4). ChOMRVOËLITAPANRITUNNT (14) Si chorda CC" dicatur c, famma diflantiarum SC, SC” dicatur , quadratum dupli motüs quem interea haberet Terra in orbe circulari, cujus radius diflantia ipfius media — 1, fat — a; debebit efle proximè bc — a. Cüm enim fpatia fint ut velo- citates, & diflantia media motüs cometici (um. 12) proximè = +4, erit di La :: 1 : 20; nam duplum quadratum motüs eft dimidium quadrati dupli motüs, adeoque — +4. Inde autem Mb a, EC (de DES SCIENCES 407 S, CYH HOT LU OM 2e dE (15) Corredtio, quam inveni vià indicatà num. 12, ef hujuf- modi bc — _—. — 4. Negliguntur & hic termini ordinum inferiorum ; fed experlienti patebit, quâm exiguus fit hic ipfe novus terminus refpectu prioris, ad quem nimirum eft ut c° ad notre In arcu fex dierum hic etiam omnino plerumque contemni poteft. In arcu dierum duodecim pofiremi Cometæ, erutà orbità ex hac pofitione, & inflitutà comparatione temporis debiti differentiæ f anomaliarum CSC’ cum tempore obfervato , quæ pleramque | adhiberi folet in communi methodo invefligandi orbitas Come- tarum, error temporis fubflitit infra minutum, quo quidem motus- Cometæ in obfervatione determinandus fenfum cfluoit. SC #0 EL Crlu M IE! (16.) Valor a facilè invenitur eidem methodo, quæ adhibita eft in priore Diflertatione num. 23- Adhibui motum diurnum médium Terre — $59',1388, cui pro radio — 1 refpondet arcus — 0,01720 32. Hic numerus divilus per 720, dimidium numerum minutorum integræ diei, exhibet motum debitum binis minutis, five duplum motum unius minuti, qui dudus in nu- merum minutorum refpondentium toti arcui, exhibebit duplum motum; hujus autem quadratum erit a. Logarithmum ipfius præ- parabimus infra, ubi de valoribus præparandis. DCE LOS LD UML TEE QE: (17) Chorda CC" ad chordam arcûs eodem tempore def- cripti a Terrà debet habere fatis proximè rationem, vel 2, vel V(2), vd 1, ad 1, prout fuerit in diflantià a Sole dimidià diflantie mediæ Terræ a Sole, vel æquali, vel duplà; cùm nimirum quadratum velocitatis Cometæ ad quadratum velocitatis Terre in lis diflantiüs fit ut 4, vel 2, vel 1 ad 1; chordxæ autem fatis accedant ad magnitudinem arcuum, & multù magis ad rationem éorumdem arcuum, es = Fig. 2. LA 408 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE MAHAEPAO RE EMA UIQINTE Longitudo fecundæ obfervationis erit proximé eadem que effet ; fi Terra à Cometa moverentur motu uniformi per chordas arcuum fuorum. (18.) Sit enim /fg. 2) arcus Terræ 77”, arcus Cometæ CcC, cujus projeélio hortogonalis in planum Eclipticæ per per- pendicula CP, cp, CP" fit PpP", ac radit veclores fecundæ obfervationis S4, Sc occurrant fuis chordis in 7, c’: fit autem cp” interfetio communis planorum Spe, CPP'C”, que erit itidem perpendicularis plano Eclipticæ. Si motus effet æquabilis in chordis, Terra & Cometa effent proximè fuum. 7) in punétis 7’, «', & longitudo Cometæ, quæ in eà obfervatione determinatur a reélà sp, determinaretur a #p'. Porro alterius directio ab alterius directione parum admodum differre poteft ob exiguitatem fagittarum pp', tr, quarum utraque cum ultra fuam chordam debeat procurrere ob utramque cavitatem Soli obverfam, adhuc magis minuitur error inde proveniens in fecundam Jongitudinem. @. £. D. CETVOR ONU ANRONUUM (19.)tHabebitur proximè, 77%, : 477,:: PP) PAEnt enim accuratè PP" ad. p'F", ut CC" ad c’C”, five ob motus in chordis proximè æquabiles, ut 777" ad #7”, STCHHLONT I TMIURMS (20.) Si quis velit habere rationem ejus erroris, id quidem facilè obtinebit per valorem fagittaruin , quarum utraque æquatur produéto ex fesmentis fuæ chordæ divilo per diametrum circult ofculatoris. Inde autem, & ex naturà puabolæ habentis focum in S, ac ratione velocitatum numeri 13 facilè deducitur, fore quamproximè fagittas ipfas 21’, cc’ ad fe invicem in ratione reci- procà duplicatà füarum diflantiarum S7, Sc a Sole, quod etiam conftat ex naturà gravitatis decrefcentis in ratione reciprocà dupli- catà diflantiarum, cui refpondent curvaturæ expreffe per fagittas. OI DES ScIENCES. 409 Si diflantie fint æquales, erit #7 — cc: cimque fit pp": pS Fig. 2° st ce : eS; patet eo cafu fore pp' : pS :: 11 : 19, adeoque #p' parallelam zp, evanefcente eo errore, ubi Cometa habet eam- dem diftantiam a Sole quam Terra. Id quidem accidit proximè omnibus tribus poftremis Cometis eo tempore quo obfervati funt; quam ob caufam hic negleëtus in ïis multù minus eft erroneus. Verùm in omnibus cafibus fi arcus fint exigui, fagittæ fenfum effugiunt: fi ii fint aliquanto majores, error longitudinis inde ortus eft quidem major, fed & motus in longitudinem, quem is auget vel minuit, eft itidem major, adeoque refpeétu ipfus minus efE fnfibilis, (21.) Habetur & alius error ex eo, quèd fupponatur, in motu æquabili per chordas loca fore #, & c'. Cüm velocitas in chordà in initio & fine fit major quâm velocitas media, in medio minor; loca motüs medii ufque ad medium præcedunt nonnihil ipfa punéla FENTE poft medium ipfa confequuntur ; alicubi verd circa medium cum üs congruunt. Hinc & is error, qui eft femper exiguus, evanefcit ubi afflumuntur intervalla temporum inter priores & pofteriores obfervationes proximè æqualia. Poteft utique, fi Hibeat, poit orbitam proximè definitam ex eorum errorum negleétu corrigi. alià methodo quam proponam. THE OUR En Ml ALT Ve Diflantia curtata a Terrä prima ad tertiam , eff proxime in ratione compofité ex direcl& temporum inter extremas obfervationes 7 me- diam, ac reciproc& motuum in longitudinem üis refpondentium. (22.) Sint in figurà 3 punéa 7, r, 7”, P, p', P' eadem, ac in 2, ducaturque 7” À æqualis, & parallela ZP; ac ductis P'A, P À, tum p'a’ parallelà pofteriori ufque ad priorem, ac 7'a'; ent met EPP PE IP a our. 19). | Cum ob TP, TA parallelas & æquales, debeat efle PA parallela & æqualis 77”, erit & p'a' æqualis #7”; cui cm etiam debeat efle parallela ob PA parallelam utrique, exit & 7”« parallela #’p° defignanti proximè /uum. 1 8} directionem fecundæ longitudinis. Rectla 7° A parallela 7°P defignabit longitudinem Say, étrang. Tome VA : Ff£ Fig. 3. 410 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE primæ; cùmque 7" P fit direclio tertiæ, erunt AT'a', a T'P! bini motus in longitudinem; rectæ ver Aa’, a'P' que funt ut Pp',p'P', five ut 77,17", funt proximè (um. 7) in ratione temporum. Porro ex oppofitione laterum & finuum, eft Arr AE DD ne EN ous fine A 0 fin. AT'à? fn. {a PE ind TP" cüm finus complementorum 7”4"A, T'a'P' fint æquales, erit Z' A, five diflantia prima curtata 7 P, ad 7" P' tertiam ut TT a EE nimirum in ratione direétài Aa’ ad a P!, quæ eff ratio temporum, & reciproca fmuum A7T'a', «a T'P% qui funt motus in longitudinem, @. £. D. SLCHMONT UT AUNMUAIT: (23) Hoc Theorema reddit meam methodum ufque adeo ex- peditam; cùm affumptà primà diflantià curtatà, eruatur inde tertia, ex iis autem, ut patebit inferits, derivari poflint diflantiæ a Soie 4 A . 2 € cum chordà exhibentes valorem 2e — ——- comparandum cum 13 valore 4 (aum. 15), que comparatio per fimplicem falfarum pofitionum feriem Problema folvit, pro quo methodi huc ufque adhibitæ ferierum plurium ferie indigebant. Porro methodo prorfus fimili demonftratur etiam, diflantiam abfolutam 7€ /fg. 2) primam ad tertiam 7”C” efle in ratione compofità ex direélà temporum, & reciprocà finuum motuum in orbità apparente, quæ ratio adhiberi poteft, ubi motus in longitudinem obfervatus fit exiouus, exiflente fatis maono motu in or1bità: inventà enim ra- tione ZC ad 7'C', invenitur & ratio 7 P ad 7" P' ducendo illius terminos in cofmus latitudinum C7 2, C'T" 2’. SE ÉHNO MINE MU MNNNlUTe (24.) Aflumptà folà diflantià primà /fg. 2) TP, & inde dedudtà tertià 7°”, devenitur ad valores 2, c pro comparatione cum a per tria triangula plana obliquangula TS P, TUS PAR PIRE & tria rectangula SPC, SPC’, CIC’, dufà nimirum CZ parallel PP" ufque ad C’P!. DES :S'cir E Nic Es 4TT (25) In primo datur ex ephemeridibus diflantia Solisa Terra Fig: 2. SZ; diftantia TP aflumpta, & angulus 7 SP refpondens diffe- rentiæ longitudinum Solis & Comete. Hinc habebitur S2, & angulus Z'S2. In fecundo dantur & inveniuntur eadem. In tertio babentur ex prioribus fatera S2, SP'; angulus autem 2'S 2" habetur ex anoulis SP, T'SP! inventis, ac 7 ST” differentià Jongitudinum heliocentricarum Terre, five geocentricarum Solis, Eft enim in cafu a figurà expreflo PSP" = T'ST + TSP — TS P” quod ad alios calus facilè transfertur. In quarto ha- betur SP & PC — TP x tang. PTC prima latitudo obfervata. Inde deducitur hypothenufa $C. In quinto habetur & invenitur idem. In fexto habetur C7 — PP & C'1— C'P'— CP ob P°7= PC, ubi notandum, fore C'2— C'P' + CP, fi binæ latitudines, que hic funt conformes, fint directionum oppofitarum. Hinc habentur SC + SC' — b,&CC'= 0, (26.) Sic haberi potelt comparatio per ‘calculum trigonome- tricum : idem valores multd faciliüs obtinentur per conftructionem graphicam , ut patebit infra. Licet prima politio afflumatur ad- modum remota à verà, exiouus pofitionum numeérus citiflimè % cot. indin. —= k PD TP »x tang. lat. X cot. inclin. Erit demum fin. PSN — WT TP +: se À s — 7 * tang. lat X cot. incl. Si in e4 formula adhibeantur difiantiæ curtatæ 7°P, SP erutæ ex orbïà vel corredà, vel etiam nondum correélà, invenietur accuratior angulus PSN, five accu- ratior differentia longitudinis heliocentricæ nodi & Cometæ pro momento illius obfervationis, pro quo fi inveniatur longitudo heliocentrica Cometæ ex iplà Pire vel jam correétà, vel etiam noudum correct, five per calculum , five per Con E NE habcbitur locus nodi accuratior. (ror.) Hæc corréétio non erit prorfus accurata, nifr ubi inclinatio LMÈG p € 25 LIST ALEINC Ci ES) 433 nclinatio fit éxigua, quia mutatio loci nodi mutabit ipfam lon Fig.2 &6, gitudinem nonnihil, adéoque turbabit correétionem priorem: adhuc | tamen proderit, & érrorés minuet. Verüm ille cafus elongationis | a nodo maximè rariùs occurret, adeoque fatis erit plerumque ïlla fola prima corréctio. Calculo longiore ‘utique, fed multè magis adrem idoneo, potérit fme mutatione valoris 7 corrigi orbita me- thodo quam hic innuam tantummodo , alibi fufiüs exponam. (102.) Priora quinque elementa pendent a tribus, e quibus conjunélis cum loncitudine & Jatitudine geocentricà obfervatis pro quodam momento, ea haud difficulter inveniuntur. Plura ejufmodi : ternaria adhiberi, poffent: feligo, ut:maximè omnium idoneum ternarium fequens: locum nodi, locum perihelit, & diftantiam curtatam Cometx a Terrà pro illo momento. Nam datis (fig. 2) TS, TP cum angulo ST P, qui eft differentia longitudinum Comete & Solis, eruitur SP, & angulus SP, ex que, ac notis longitudinibus ST; SN habetur angulus PSN. Cüm igitur {oum. 100) fit fin. PSN — — SP x fin. PSN TP x tang. lat, X tang. lat. X cot. inclin. innotefcet cot. ind. —= , adeoque inclinatio. (103.) Cüm fit fuum. 93} tang. CSN — ang. PSN. . cof. indin. ” habebitur & is arcus. Prxterea in fig 6 eft ut À ad VX, five ut cofinus inclinationis ad radium, ita tangens SÆ ad tan- tang. 4SK, mL: Er ; qui angulus innotefcet ob 4 SK, genten VSK — cof, inclin. five u SAN differentiam: longitudiium nodi & perihelii, notam. Quare innotefcet & CSV anomalia, ex quâ & radio vectore SC habetur (oum, 38) diflantia perihelia SY — SC » (cof. £ anom.)* Ex ipl autem & anomaliä habetur per tabulas Halleyanas tempus refpondens ipfi anomalie, ex quo comparato cum tempore obfervationis {eleétæ, habebitur tempus appullüs ad perihelium. (104.) In orbità inventà primd quidem computentur, pro alüs binis binarum obfervationum temporibus remotioribus a primà Sav, étrang. Tome VL DIT 434 MÉMOIRES:PRÉSENPÉS À L'ACADÉMIE ex tribus adhibitis, binæ ongitudines cum unà latitudine, & no- tentur errores iplarum, five differentiæ ab obférvatis:, habebatur in primâ determinatione orbitæ diflantia curtata Z P, locus nodi, & locus perihelii.. Mutentur mutatione -exiguê horuin trium fin gula alia poil alia, & inventis novis elementis que {ingulis, mu- tationibus refpondent, computatifque ïfdemn binis longitudinibus, & latitudine, notentur novi errores, & ipfarum, differentie a priùs inventis, Si jam concipiantur mutata illa tria elementa mutatio- nibus x, x, x"; et ut mutatio fingulorum ex ipfis ürta priùs & cognita, ad hanc mutationem incoghitam!, itx mutatio erroris inducta ab là, ad inducendum ab häc. Inde orietur expreflio mutationis errorum inducendæ ab his incognitis data per iplas, & per valores notos, Si fummæ mutationum imduftarum ab omnibus in fingulos e primis tribus erroribus frant æquales erroribus ip{is : habebuntur tres æquütiones primi gradüs, quæ exhibebunt tres muütationes x, x, x" inducendas ad hoc ut ipfi errores evanefcant.. Sed hanc méthodum alibi evolvendam hic innuifle fit fans, Z + ; $ © EVE À EPS) fe 8 Et 316 EJ Pr De 0 Jeav. Etranger Tom. VI. Fag. 434. BU Haussard Seulp. PLIT Jpav. Etranger Tom. VI. Pig. 334. EUR Haurvard Seulp Jrav Etranger Tom. VI. Pig. 434. LL Haussard Seulp. PTT Trunrard Jap Jrav Etrang Tim T1 Pag 434. CE Hausvrard Seul (TARDE US À Sc TE NIC:E,S, 435 OBS ER VATION RAS À GuL ND EVE NU S SUR LE DISQUE DU SOLEIL, +. Cette 1oblervation: a1été faite dans l'Obfrvatoire de M. de Te, à l'Hôtel de Cluni, rue des Mathurins, avec un télefcope newWtonien de 4 pieds & demi; j'ai déterminé le temps par les obfervations du midi, faites les s, 6 & 7, & par des hauteurs corréfpondantes du Soleil que M. Meflier avoit prifes le 4 & qu'il m'a communiquées. | J'ai aperçu autour de Vénus une atmofphère aflez confidérable & très-denfe, proche de la Planète *; je l'ai fait examiner à diffé- rentes perfonnes qui étoient avec moi pendant l'obfervation - J'ai obfervé de ‘plus Ja pofition de Vénus für le difque du Soleil depuis 7 heures un quart jufqu'à fa fortie, avec un quart- de-cercle de 3 pieds & demi de rayon, dont M. de l'Ile fe fert pour fes obfervations. “i * J'entends par atmofphére une nébulofité qui paroiïfloit entourer la Planète pendant tout le temps de fon paffage. lii ÿj 436 MÉMOIRES PRÉSENTÉS. À L'ACADÉMIE OBSERVATIONS DEA DAGLUNE: Par M. p'ArquIER, de l'Académie des Sciences & Belles-Lettres de Touloufe;,, Gorrefpondant de l'Académie. LÉ: Obfeivations que je préfente-à Académie ont été faites avec les mêmes inftrumens que les premières que j'ai eu Thonneur de lui envoyer, & auxquelles étoit joint le deffin de T'inftrument des paffages où fes afcenfions droites de la Lune ont été obfervées ; les déclinaifôn$ Vont été à im quart- de-cerclé de cuivre de 2”pieds & demi, de M. Canivet, qui efl placé devant Finftrument des pañlages &c fi près que’ je puis: porter alternati- vement mon œil aux deux lunettes, fans: changer de place; elles font d'ailleurs dans des plans fi approchés qu'il n'y a jamais 20 fecôndes| de différence entre les paffages obfervés aux deux inftrumens. Les temps font comptés à une excellente pendule de M. Julien le Roi, qui eft devant moi, à quatre pieds de diftance feulement, de manière qu'obfervant toujours feu, le bruit de l'échappement, quoique médiocre, me donne Îa facilité de le faire avec toute l'exaétitude dont je puis être d'ailleurs, capable. Ces obfervations de la Lune, au nombre de quarante-fix ; commencent au 4 Mars 1762 & finiflent au 24. Décembre fui- vant : elles font divifes en plufieurs colonnes; la première contient les dates; la feconde, les temps de la pendule; la troifième, les temps vrais; la quatrième, le nom des aftres; jy ai, ajouté l'a£ cenfion droite du centre de la Lune, fa déclinaifon, fa longitude & fa latitude. J'ai cru devoir donner cette forme à mes obfervations, pour- épargner de la peine aux Aftronomes qui fe trouveroient dans le cas d'avoir befoin d'en faire ufage; tous les calculs ont été faits: deux fois, l'un par moi & l’autre par M. Püjon, Ex- Oratorien.: & ancien Profeffeur de Mathématiques à Juilly, qui a bien voulu m'aider dans ce travail: j'ai comparé toutes mes obfervations avec DÆES SCIENCES 427 es Tables de M. Mayer, à caufe de leur célébrité & für-tout à caufe de la facilité que m'ont donné pour cela les lieux cal- culés de douze en douze heures dans la Connoiffance des Temps de M. de la Lande, & je n’y ai prefque jamais trouvé plus d'une minute de différence; ce qui prouve l'exactitude des obfervations, celle des Tables & celle des calculs de M. de Ix Lande. On trouvera dans quelques obfervations. le’ paffage du centre du Soleil à la lunette des paffages ; dans la colonne des temps de la pendule; & dans celles des temps vrais, linftant du midi conclu par des hauteurs -correfpondantes ; par-là on fera en état de congoître fa pofition:: "re . J'ai pris dans préfque toutes mes obfervations Ie paflage des Aftres au bord oriental d'une petite plaque de cuivre qui eft au centre du micromètre de la lunette, & qui eft affez exactement dans le plan du méridien, mais dans les derniers temps je les ai pris à un fil horaire d'argent qui eff plus occidental de 19 fecondes, pour les Étoiles qui font aux environs de l'Équateur, parce que le moment de leur paflage y eft fufceptible d’une plus grande pré- cifion que leur occultation derrière la plaque, ! où la fauffe lumière: qui les environne peut caufer une demi-feconde d'erreur pour linflant où leur centre fe cache ; jen agirai toujours de même, à moins que je n'en avertifle; de-hà il s'enfuit que ces obfervations de la Lune ne font faites que 19 fecondes environ après fon pafiage au méridien, air il y aura une équation additive caufe par la parallaxe d'afcenfion droite, dont je mai pas cru devoir: tenir compte à caufe.de fa petitefle; j'ai toujours pris l'afcenfion droite de la Lune, conclue moyennement de fa comparaifon avec les plus belles Étoiles qui ont paflé quelque peur de temps avant ou après, & à peu près à la même hauteur, autant qu'il m'a été poffble, ayant corrigé leur pofition par la préceflion, l'aberration & la nutation, tr J'ai ajouté 3! 3 5” au temps de toutes mes obfervations (lorfque- jen aï fait la comparaifon avec les Tables ) pour la différence des méridiens de Paris & de Touloufe, 438 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE RE SEE DE EEE VE CARTER TEEN TPS LT: ET RPC LUI ETC LE È Ë Ë Latitude: . ... 10 Mars..|rt. 12. 12. Afcenf. dr. alt Déclinaifon. PASSAGE! PASSAGE DES ASTRES NS EST AS TRES. Temps ' de la Pendule. Temps vrai. H. MS. AT M. S CS SI ANR tel ete OS 6: 48. 537... AUS EAN 6,52e152 10. 38. 174 ATE 10.45 8H: D T2 GLMIE TEL 561 260 04e IfrentDt Délire ice INR L2 elec utte ; Afcenf. «dr. là| 6. 52. 52 Déclinaifon..sa. Lu 22 Longitude: ..|.:.:... .. 1,24 Afcenf. dr. à Déclinaifon. . Longitude. Latitude. GANT 19. 154... Sr. 23L|I2. 44 102 2+ 44+ 10X es Latitude, e)=/elotelofeltate,s 8 du Taureau. NY CPOIOAOC ED PET 10, 58.49= NOMS DES ASTRES. « d'Orion. 14cm Regulus. & du Lion. 7 idem, Le Soleil. £ du Lion. p22 idem. 23 56 Regulus. t du Lion. z idem. C: € du Lion. 154% 248" 15.58.31.B. 0. 10: 33 ASE az. D: d\ du Lion. € idem. €. 2 2. 18241712" 2.43. 57.B CRT MIO BU 3.25. 1.B. gi Lo LA Lo RÉVOLUTION DES» FIXES. EN NEUS 2h15 6€ L 3 3 NI bis 6 LE DÉS, DS CHR IN GuEiSUE À 439 ; - - PASSAGE ANNÉE [Des asrres.| ? ASSAGE NOMS RÉVOLUTION 1762. | Temps HF DES ASTRES.| DES FiX£s, | de la Pendule. Temps . vrai, CAT ARTS TN D'AUCUNE TA CU 7 11 Maus..llo. > 4 0. 17. sl] Le Soleil. 29 Mars 0. 1.452/| 10 147 Le Soleil. gr 3e 3° 115-103) Ur. 2640 ç. RMI: 6: 52 Afcenf. ‘dr. all4 |r. 264 5 3 23 1136 Déclinailon en pe, .. 20.35, 9.B. Longitude... 1! 2610.36. || l Latitude. «1. À 1070779248; Pare nri Foro os 5 Awil..| 0. 7, ge | DOTE TBE > dü Eion. 9. 48. 292 | 9. 40. ox! c. Mer À PORT ENORME RES €: du Lion. 23.56. 3:f DO SIO. 2 51e eiere cle nt, e du Coïbeau.. || Wu Eire (le as LRU 7° idem: 11. 50.22 |.....,.:,:/.e de la Vierge. Afcenf. dr. à| 9. 49 o+ 1624 23075" Déclisaifon., |. Ares € 12.40 1:B. Longitude 40H 5 1837. 05 Patitude ae es + 11 439. 46.B. E——— me er . hs Mai. :.1ro. 6, 482|r0o. T4. 352| C. OS A 9 li. ee LE Mars. del e HO 3519) Afcenf. dr. à FO: 14.352. Déclinaifon. |. : ....... Le et TS 5-36. 42 Afcenf, dr, à Déclinaifon.+. |. Longitude, ..|...... si 4 . n du Bouvier. . * æ de fa!Couronne. Antares, €. à" fra 56 5 A2) RON “ 196% 31/22 ï Î Ben Se SO 2 16.29-40.8. 13 LME 4 58.3 5.B. | 40 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE PAPE DT ea PRE ARE DR DES ASTRES. PSC ANPA SAGE ANNÉE |DES ASTRES | ‘ NOMS: RÉ VOLUTION 1762. Temps l DES ASTRES.| DES FIXES. de la Pendule. Temps vrai. TAPER EE RE H. M. S. Matin. Maun, 2 Juin...|rr. 51.13% |r1. s1.143| Le Soleil. Soir. Soir. 8.48. o 8. 56. 45 C. 9.132321... Aréturus. dent ot DPI DEEE z du Scorpion. 10. 54 38 .....| À idem TO MS OMS IOMMIIES E cletet € idem. 2 3.15 5259 OM E 6x RÉ MEL à DEEE Antares 11.40. 31 Je... & d’Hercule. TI. 541324 feceele.s. x d'Ophiucus. Afcenf. dr..à| 8. 56. 45 204409" 35” Déclinaifon. CO CD 8. 53. 15.A. Longitude...|..-..... AC N26 14 AIO NEC son PO RES SRE 1.20. 52.B- Marin Matin. 3, Juin,clurs sr méTrs 5 re 16 Le Soleil. Soir. Soir, 9. 34: 56 À 9-43: 382] oc. 10. 8.372: |-.........| 6 de Ja Balance. 10, 28. $614|...... :...] & dela Couronne. 10.49. © |..........! 7 du Scorpion. |, FO. 150-0350 fe 44 d\ idem. à ANA I1O. 5 5* $4 ee sue see. 6 idem. IT 9e 8e le -be fe +... | Antares. Afcenf. dr. à] 9.43. 382 217136'58 Déchnalonred eee re 14.42.28.A. Longitude :. .|.......... ZM O 50-26 antodene nee LRS Eur ; o. 7.47.B. DAÉS ASE GK EL NA CAES & dar SE FRET PASSAGE DES .ASTRES. NOMS RÉVOLUTION 3 Temps PES STRESS Des ASTRES. [DES FIXES. de 11 Pendule, Temps vrai. te Mo Es TOElk. -. dise. Arélurus. M Ch | RETRO € Balance : 10.230392 l10.132. 172 | .€. DO HARAS rie cere 7 du Scorpion. Poor APT ECS À Idem. 10, Sms a rie Dot: «2e € Jdem. Â23-55.58 CHANT EN MO PERTE Antares. Afcenf.bdr.. àl10. 32. 172 230% 5040" “oiDécinaifon. ee". 19: 44:21.A. Longitude... .l...:...... AME20 8 1240 Latitude ....| DAME D OTATEES 1. .5-36.AÀ. a —— NME 3 Le Soleil. HO 200 el ee etit æ dela Couronne. TON AOS AA Ir le ETC z du Scorpion. CRPPhEN El ORS GEOARE d\ Idem. Dies FN APT LES al Antares. It. 141357 11.23. 97], 2. 23.55. 582 Afcenf. dr. a|r1.23. 9À 244437 33" Déclinaïfon: 52 02..01 23-41.14.A. Longitude el. 120...) 856, 5233 Hébtudener ler MEET 2211395 4AÀ à Diamètre de Ja Lune au |Ménd 3306" 3 0/4 3" —————__—_——_——— | ——————————— | ——_—_—_—— ; A ————— | _— NA LE = 5 ua 5 ES bp À EN v æl + o LA m N à EE CE PE 2 EDP LL D D Matin, Maur, D ET DOS CT el LPO IE Le Soleil. HOb 224346 HER ERE Du 6 du Scorpion. HO. SG TETE TON LINE DSP TE | Antarès. 23e 55° 592 16. 18. 542 |16. 26. 421| 3. j 23 SAME EEE reel Le Saleils Say. étrang. Tome VI. NREE 442 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE PASSAGE PASSAGE ANNÉE |DES ASTRES. 1564) Dore DES ASTRES. de la Pendule. Temps vrai. A — FM. S | H. M. 5. Suite du |Afcenf. dr. à 6 26.42+ DE Jin NDécina one te Longitude...!1,.. TERRE arrenclei Nesle CE see CNT |INO MAL LE HOMO AM NN ei Pa Moro anale dr terne HO I dalietele tie Re Afcenfon dr. à Déclinaifon. . .…. 2h50 | 16% RS PE EL 39% AR SE ES 225 | 6.49: 53 6.49: 53 Longitude "ver ue Latitude. ... 3 Juillec. | o. 10. 6. TO, 14. T'ISUPE: Afcenfion dr. àlro. Déclinaifon.. 10. 27 10. 36. 10. 45. 10. 48. IO. $4- 29 Juin..| 6:57. 5 1.482 sr. is CES 12 26 elehelare de sets LE NOMS DES ASTRES. Le Soleil. « du Scorpion 1 Ophiucus. x Iden. n Idem. d\ d'Hercule. v du Scorpion. n Idem. a d'Ophiucus. 2: 201% © 20° 7. 8:42.À Cf 22. 4.54 1.34. 49.B. Le Soleil. | « d'Heércule. v du Scorpion. À Idem. a d'Ophiucus. o du Serpent. « d'Hercule. d\ du Sagittaire. e Idem. 2535340" 25.375) 94À: REVOLUTION DES FIXES. : 11. Ile 38 a 1" DNE: S S'CTEUN CHE S: ES EEE Sie de. | PASSAGE ANNÉE [pes asrres,| PASSAGE NOMS RÉVOLUTION Dé 2: po DES ASTRES-| ps DES FIXES. de la Pendule. | Temps vrai. NS nn ETAT Suite du, |Longimdes, |"... CB rsi2g ar" 41" CHnlers|atitndeR Et MIN te |___2:57:10.A. A. 5 Juillet! o. 1.562] ©. ‘1. ST S a UE | 9e Delta: PA : Antarës. OEM APN EME 1e EU æ d'Ophiucus. Ils S2 42 lit. so. 224 Afcenfion dr. à TO. £ 28212756" 23:55:56 Déclinalon pren 27:35: 39.À. Monoitude les AE 10 9Ù II. 444 atitudesitepaists te te ra 4:26. 3.A. 6 Juillet.| o. 2. 1 O. 2. 3 Le Soleil. De ADAM ADIEU € d'Ophiucus, LCA TEA IE PE TRANS x idem. RO Sa 2 NL Ale Riot sus ele Clarior ad S d'Ophiucus. (AMEN | EE .....| À du Sagittaire, CCE ss... _....... 12.43.48: |12. 41.43 Afcenfion dr. a| 12, 41:43 Dédlinaifon. . Longitude. .. Latitude . ... —————— 10 Juillet..| ro. 31. 582 10. 38. 20 CCC A\ du Sagittaire. € 1dem. À dem, a du Sagittaire. æ de la Lyre 2355.58 > de Aigle. a Idem. 2° 29612630" 26.10.11.A. 9° 23.38.43 40. 50.41.À. La claire de S À d'Ophiucus. d'Ophiucus. PME 5e 58 KKk ïj 444 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE REED NE RER 2 ECO SEE EE EN RENE PASSAGE SE ASSAGE A ANNÉE VDES ASTRES. F NOMS RÉVOLUTION 6 Temps DES AA MRES STE ASTRES DES FIXES. 1762. k ? A de la Pendule. | Temps vrai PATTES HUM. US HT USE Suite du |rr. 17 3% a PAIN a de la Lyre. ro Juillet..|rr. 22. JOMA|RC EEE s du Sagittaire, | Fa Do) AE EC EE { Idem. ne SNS EEE LOL 11 Fomahant cksten Air Ar L 23° 5 5°5 15. 44 t24# rs 42. EE Afcenfion dr. à|r$. 424 7+ Han T7 Déclinaifon..|...1. Bee 0.37.21.À Lonpieudes sine Ter TI met Lattuder er)". ARE re 4. I0.19.À. 11 Juillet.|;; F PU AURAS. Tr lead la Lyre: | ETS OS EN ER terre p du Sagittaire. FAN SARA dns LOS AE ET 5 Idem. beton] AS t Idem. HOletnes 0) M diese Gb à d’Antinoüs. 25555 1 US Lo VW A co OO H La CENTE | 16. 24. 16: 22.122 | 2. Afcenfon dr. à|16. 22. 122 35614920" Décinarone im RER $°10.23.A. Bonctude tee IEEE TT ANSE TE D Manuel ESA CET 3.28.28.A, 12 Juillet. SPL LE LS Le Soleil. : AO TN I ICIS elle { d'Ophiucus. -[.&« d'Ophiucus. Le N [eo] k em LA VO œ Oo LA TIC Te) Lens f Re # du Scorpion. .13.1|-..*....../| CarioriadSlidem: scroll bonne æ du Sagittaire. FRAIS REA RE d\ Idem. 186.11 é04Rbt € du Sagittaire. OA 7 428 MIE EE FR IN Teen 17. 4.15 17. 24. O 2. CIN ICRE O2 AMEN elriaete ai RICE SOIENT, Co O CORUOACTURS A 5 VX ww Oo %V N bin Û EN D'E"S1 S ENT EN c' Es Déclinontibh es MENU Tor A. PASSAGE ANNÉE [DES ASTRES. dE MN NOMS RÉVOLUTION! 1762. Temps re TANT DES AISTRES, | DES FiX£s. de la Pendule, | Temps: vrai. A M S FH. M. Suite du |Afcenfondr.àl17. 2. 0 74837" 13 Juillet. |Décinaifon..|.......:.. 0. 31.40.B.|, Longitude... |. ........ O7 22406 : Hatitude MAMAN ERA 27e L LS TA 28 bullet. Moi TN ERNEST IS OTEN 6. 19.122241, @ 18.25 C. 9e 57e 502 |-..,.,... La Lyre. HO NO27 . « du Sagittaire. ÿ GE Ce EN SON ISIN PUR ERER Idem. 1 PRE RÉ HR dE Re 19700 Afcenfon dr.à| 6. 18.2; 2/2 ot 740) 2 DéclintfoneME tiers 197. 208 LA Longitude. .: |... .!. DRAP EAN 7 EAU CG) Latitude ere TE oO 40.43.À CA CE EPA BAR ETES 7 du Sagittaire, Ca RANCE RENE e Îdem. De AA 2) 9 45 AS ZUNE" T2 CERN ME ADI REPANE ITR ETES & du Sagittaire. 12. 312115 Loto B du Verfeau. DR AAA ....| « du Pégafe. ERP Afcenfon dr.à| 0. 43. s7 2 A7 DV E Déclmadontiil eee FN 27. 36. 55.A. Longitude . +111... ..t Oo 7 Motte Laituder ete. 2e ++. 4204716 À. Aout: |Lo. 18 ER et te ©. athear + x du Sagittaire. * Dors FM l d'otio Bei Amal de la Lyre. ; 11 26%rS 2 VE re 216.282 |4.C. BRAS De. Afcenfion dr. à| 1 1. 26,.282 1302514 8/1 ae Les paflages des Étoiles & de la Lune’ ont été pris aù fil hofaite qui efe plus décidental de 2'o fecondes Î de temps que celui dont on s’eft fervi ju qu'a préfent, que j'appellerai 1€ premier & l'autre le fecond; je les prends au premier quand je n avertis pas, £ = L- : AN 4 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE ROUE PASSAGE ANNÉE [DES ASTRES, DES ASTRES. 1762. Temps de la Pendule. Temps vrai, TARDE N TE Suite du Longitude. EE AO: 3 Aoùt.. Latitude . 2 2% | + » seules ee 7 Aoùt. ARS CES nioirore HO 2H El ect TO OTONS 2 | Kaor cotes HO 47 Telle IG pr | ele corp FebdezsNoe |DCCE ini 12. 20.26 |... TONI EUR 14. 19.473 |T4: 20. 473 Afcenf. dr. à|14. 20.47+ Dédlinaifon..{|--......... MT celte 5% Latitude. SAS TS Robe Paffege au Mé idien exact FAR 27 à 20° 47" 9 Août. . niet: ART. EE DEL |: 0 000 2:19 8 MO: -CEeee 15. 39.15 |15-40. 46 Afcenf. dr. à|rs. 40. 46 Décinalon hein te Cl Longitude 2] ete... Latitude ete tuR ect eloi rOMA QUE Aro ns Pre TEE 0 PTS . RODE CCI 1.2 NB.I20 LIN. ele ARS 12 29: 22 |e Fo DES ASTRES. RÉVOLUTION DES FIXES, NOMS J\ du Sagittaire, 7 de lAïgle, æ idem. & d’'Antinoüs, æ du Capricorne. & du Verfeau. e de Pégafe. « du Verfeau. 11 20:54 40 3- 32. 38.B. « de Pégafe. « du Verfeau, 4 de Pégafe. ui , (23-55-59 1415947 431.59.B CH A EL 724 1.44 O.À a de VAïigle. g du Verfeau. e de Pégafe. a du Verfeau. 23: 55:59 DÉS. Sà-C: MEN CIE ,s; 447 | RARE EE GE 7 RE NE EE EN PASSAGE | | ANNÉE |DES ASTRES. APPARUE NOMS RÉVOLUTION 1762. Temps Ma à DES ASTRES.| DES FIXES, de la Pendule. Temps vrai de 2 a AC NC TEA TE Ho HE 50) A AN CRC a de Pégafe 16.20: 34 |16.22. 17 2. | 23. 58.134123. $8. 115} Le Soleil. Afcenf. dr. à|23. 58.111] -: 26%2135" 23.55.59 d Dédlinaifon..|:.....,... 10.12,52.B Longitude .….|......,.. of 28.1 7:48 Datreden sel ads LL: 0. 39. 8.A. 13 Aoùût..|r0.$0.2r |...:...... 1 du Dauphin. TO. 56. 172 j-:-t--see e Î idem. AOC 2 NON OPEL 8 du Verfeau. DORE CET PI CIRE e de Pégafe. HAE PE 0) CAR TETE a du Verfeau. no ain GA ls el. die gite à 4 de Pépgafe. 2355587 18.45.44 |18. 48.17 c. Afcenf. dr. à|18. 48. 17 (PT ARE Déclinaifons cl" eee 24-21.209.B. Longitude...|...:.. RIZ ULER TES Babtude lt IST es 2.42. 59.B. PR ne Care CEE ONE a d'œil de la Grue. Fa.-6n3 le, Fomahant. Afcenfedr al... 4er. tai 2240 an 6 Décins@nlpel se, À | ni D soon 2 55 58 Le paflagc de ces deux Étoiles M ete joie ût. . Matim Matin. MES EI AO HS 60e Le Soleil. Soir. Soir 321507 DR €. OLA QUE RE RCE FAR ...| g de Pégafe. 2 3: 5 5° 56 FRA age |. chine > du Verfeau. DT OSIO MSG EN RITES. { 1dem. OA TE Nue x8 Dhotste n dem 448 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE DES ASTRES. Temps de la Pendule. DES ASTRES. Temps vrai. RS SET LEONE PEAR ETES LARMES RS RTE METRE IPASSAGE] PASSAGE NOMS REVOLUTION DES ASTRES.| DES FIXES. M. S. FANTEN H. M. S Suite du |l12. 15. SALE ES {€ du Verfeau. 23 Août, |f 2 3 CAE ESC CTECRCNEM E d\ idem. 112. 2714400) Ji, Lil Fomahant. BST EN M. A PERS. Le’ Soleil. 23. 55.56 | Alfcenfs=dr.°à| 3. 27+.4 20441240" Déclinaïfon!®.4! 0. D 4 ++ + 1-9: P4:59- À. Pongitude. à 0,180: 61, 25.48.25 L'attudese els Ne TE, 0.47.22.B M ANnoO OR CETTEN CORTE AREE €. TO MAMA EE ES ARS en à À B& du Verfeau. NEO RT El lit ice LOE 518 a 1dem. RO UE) QUE CEE g de Pégale. POP ETC CERE door 7 du Verfeau. TS So une] loto NÉE { idem. 23e $5°55= 12.21.12: | 4. 16.241| d\ idem. Alcenf. dr. à! 4. 16. 242 217129" 36" Déchoaion.r|ERERPR TEE 15.18.56.A. LORIE + Eseere ZLMRTO MARS fic os od)| droite DA O 29. 4.A. 5e Août. « Matin, Main TRES 22 FER Le Soleil. 10. 7.58 |ro. 16. 44 C. HO Q ENON NE A0 : One CA ne at Afcenf. dr. àlro. 16. 44 Déclinaifon. . Longitude. . Latitude. . ; : 2 ATAUX me B du Verfeau. À « de Pégafe. 23:55 BCE RENAN EE SR IR ETS See 10 Septemb. F 12 Septemb. ANNÉE 1762, | 2 Septemb.| 10.22. 7 ‘Afcenf. dr. à DME NS PASSAGE DES ASTRES. PASSAGE. Temps de la Pendule, | Temps vrai. Léa ru À EME US 10. T O. 56. 33 35- 382|11.45. 152 4452 Afcenf. dr. à|11. 45. 15+ Déclinaifon. . II. II. Lonpitudes etre Latitude . ... CCC CCC CE nn 23. 46. 46223. 46. Dédclinaifon. . Longitude. . Latitude .:. .. CCC CE ns 9° 45 s62 CRE EAPRCNEPE 9+ 59-227 II. 180515 18.29. S1+ Afcenf. dr. à Déclinaifon. . ss. Longitude... Laitude . Da 19. 31. 39 23: 45.547 Afcenf, dr. à|19. 45. Déclinaifon. . Say, étrang. Tome V1: SCIENCES. SE mer = | DES ASTRES,. 11f 3:33. 11.B. 8 du Verfeau, . de Pégafe. 449 NOMS RÉVOLUTION DES ASTRES. | DES FIXES. 8 du Verfeau. « de Pégafe. « du Verfeau. (SE , JA du Verfeau. 23.55e 582 358412: 3" 13.50. 34-A. 4:42: 22 4-20. 59.A. B du Verfeau. « de Pégafe. Fomahant. 3°. Le Soleil. 23e 55-59 751643" 26:21.11.B. 21 16.48.43 g idem. 2. o14 6’30 27:49: 38.B. o. 58.59 UE 3:05 25 579 af 2 421, 30.B. 2. Le Soleil, 59 MÉMorREs PRÉSENTÉS:A L'ACADÉMIE a re EEE MT PASSAGE ‘ { ANNÉE Î|DES ASTRES, PASSAGE NOMS RÉVOLUTION 1762. Temps PE ue DES ASTRES. | DES FIXES. de la Pendule. | Temps vrai, H M. S. HN MURS TEL A SU Fu CES Longitude: ..|.......... RESTE TMS eptemb. nid Mhis us s er MES et 55-59 SepiCrnb: AE AREA 11 40 102| Le Soleil. 7e 2°40: es... 51, & de l'Aigle. 802,25 8. 22.2, c. Afcenfondr.à| 8.22.23 gogtsr so" |23.55.50 Déclinaifon..|.:......... 23e 4 JUS A. Longitude. ec... 1 of 6. 421 _ [Laïude PE € des s-12.20.A. 1.7 Odlob. 9. 48.40 |:---: «| À du Verfeau. 9. 51.7 sie... Fomahant. 9. 58. 53 |-:--...... & de Pégafe. 10. 53.29% LI, 15e 4 €: 23.55.59 Afcenfion dr.al11. 15: 4 35614544 ii Décinmaron tir CCE 4: 52e 2.6.A. LEongiiude stef LI} 26.151257 laiude te ele Sacré 3-10. 57:A.1 7 OrtObre D 22 ile ne dhaernee {. de Pégafe. DA -dheec ee | A\ idem. CAEN LE IEC “ie Fomahant. D53-125 (NII LS. 28 €. L Afcenfon dr. àl11. $5. 25 744625" [7355 582 |Déclinaifon.{. .. |, ,.. 0: 58-208 lonptude tete rec of ;4 7-1 ans Fatthde Lie CRUE 2. 11/58: À 7 Octobre Matin Marin. Fe ete SUR 15 36.253 Le: Soleil. 024 7 MIE Cte .:2.41h À de Pégafe. CD 74e : | Fomahañi. : D'ES 9 C IE NIGÆELS 4St LL PASSAGE ANNÉE [pes Asrres,| © ASSAGE NOMS RÉVOLUTION 1762. Temps HE SL DES ASTRES. | DES FIXES. de la Pendule. Temps vrai, SEC METRE Bed IREM 8 de Pégafe. ZAGÉTObre|ITOS 3086320 EE a d’Andromède. | 15.23. $9 |15.47. 462| 2. | DA). SOS TA MEPENNENER | Le Soleil. 23:56. 1 1 Afcenfion dr.à[1 5. 47. 461 7of 34 55" Déclinagne Pre 215. 41. 36.B. oncitnde AIR IN 2022832, 108 LEA E RER MANS 3823-32 B;: 8 Octobre GOURMET LUE æ de Pégafe. 10% 25 TU. EM ONE Fd A ndromede, 16.21. 335 |16.45.381| €. 1 Afcenfon dr. à 16. 45. 38 85455! 3 BEIGE 22 Déclinaifom. .|..... DORE 27.40.22.B. Lonciiudé AREA 2021652243 x NID D SNA ANR AT 7eB. 22 Octobre Matin, os Marin EME ou NME TEEN a Le Soleil, 41048 | 438. 3 | ec. CAPE) LEE d\ du Verfeau. BEA ATONE ANR IAE Fomahant. 23.56. 2 Afcenfion dr.à| 4. 38. 3 276137 20" Décimaton see RENACERE 28. 4.48.A. Éongitude”:te. 2.46 Tee] LNGON MINCE DANIEL) PP 4.44. 33.A. JUNMÉtObre ro. ra e7: Ant 04, 8 d’Andromède. HO 43) METRE. 8 de la Baleine, it le HO MD A ele B d’Aries. Afcenf. dr. al11, 20. 384 261 14126" > MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE 5 7 RTEIESD EEE DIET EPP PERS 3 E SRCIENS PASSAGE PASSAGE ANNÉE | DES ASTRES. NOMS RÉVOLUTION: DES ASTRES, J 1762. Temps É DES ASTRES. | DES FIXES. @ ‘ LeUANPenAnTe 1 | OU CPE a S == H. M A. M. re TAC Suite du |Dédlinaifon..|......... 10126/51"B. q — à 31 Octobre Longitude. ..[......... of 28. 6.56 HAT Latitude. . . . ED Co SROËC 0-23-42.A. 6 Novemb. a d'Andromède. + de Pégafe. Gp Gotnl0 en PISE noter g de la Baleine. 10.25. 33|.--:... ete nd Ares. 10. SANTO sehetelse cf x idem. 23n.56e 32 16. 15.182 116.43. 312| >. Afcenf. dr. à|16. 43. 314 Tor elou Déclinaifon.. Longitude. latitudes à. 7 Novemb.|11.31. 48 8.35: 59 Le Soleil. a d'Andromède. 8. 40. 52 7 de Pégafc. HONTE B d’Aries, TO N3 Be ZI : à idem ANA TO : LI «. 23.56. 3Z 10/2201 a du Cancer. Afcenf. dr. a|17. 42. 19= 12815640" Décinaloneilrre-crecr 24. 6.25-B. Longitude...|..... HAS MAN MP ebtiratihenglo SRI SEEN SOA: 21 Novem. 4e 35- SE Sent 4% €. onu TERRE .:.| g dela Baleine. |. Pa Afcenfondr.à| $. 1. 41 51202336" F 2:38 Déclinafon ent. Ame En 23-10.23.B. Longitude..." @4 #0 ÉrAHronpe 129.25; Latitude ess ss les! ST A * Les pañlages du bord de fa Lune & des Étoiles ont été aujourd'hui & feront déformais pris au fil horaire de l'inférument des paflages, qui pour les Étoiles fituées aux environs de l'Équateur, eft plus eccidental de 19 fecondes de temps que celui du centre, | DES SCTENCES 453 PASSAGE nes à agen PNA NOMS RÉVOLUTION 1762. Temps Fe MR ne 0 DESLASDRES, DES FIXFS. de Ja Pendule. Temps vrai. BANANE TER AL DETTE TT 22 Novem.| 11. 34. 12 RE LT SE ar ALP E EN PRIE ET OP 7 du Capricorne. Se. 13e CII EC e de Pégafe. MORE 0) 5-46. 53 C- s: 6 Afcenfion dr.à| 5.46. 53 32415558" TO Déclinaton tale teen 19.14: 38.A. Longitude... |.......... 10f 20.51.46 TÉattndeeaeniIRe Re NA ». 4e 56. 56.AÀ. DT. 34 515 |-.:0....2 Le Soleilau 2. fl PAC AIG PIECE > du Verfeau. CASE CII NA RARE { idem. CANON EI EE OP ITEN n Zdem, i 6. 4. 1057| 6.29. 37:| c-. L CAC) 721|lepets AR ete æ d’Aries. DÉPNDREE Afcenfion dr. a| 6.29. 37z 33614242" Déchnalonse |" AMP ENT 14: 33.27. A. onu AR EEE An AEMIGALS use ed ec 208 biar À 4.-28.53.A. OAHONNTES | PORT ODA LeO© au fil du centre 6.39. 194| 6.51. 42| €. HONG 0) Melo SRE 0 d\ d'Orion. AAC UT EE ec de € Idem. ARUSELAN MI ELNS CUT ON x idem MO E| Eole CÉELPTIO { idem. 23-56. 4 1191610...) en elle:reme Afcenfion dr.äl 6.51. 4% 164 1/10" IDéclmaifon-#1|f# 120.10" s..32.41.B, Fatitude |. ..1....... of 16.53.16 Fonpittdemie eee 1.11.45.À. 454 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ÂCADÉMIE LIEUX DES PLANEÈTES. Lo te] case PASSAGE ete PASSAGE . ANNÉE [DES ASTRES, NOMS REVOLUTION > DES ASTRES. u 1762 Temps DES ASTRES. DES FIXES. de la Pendule. Temps vrai. H., M. S. RE MS HNMUS: i22 Mai...) 8.491162) 8. 58. 18 Mars. DS ARLES æ de la Vierge. DA SOMMES ER eNNeATA TS ; L is ; S 3 dise t [72 : Afcenf. dr. a| 8. 58.18 1935944 3e 56. 7 Déclinaifon 35 DEAOOCS S+ 37: 44.À. Lonetudeee Meet 205007 Martuder tele SET O. 20-177. D: 14 Frot Matin, Matin. = 2 ae = L'afcenfion droite, 10-54 47 NTI: 54-50 Le Soleil. Be des Al 1O. 11.16 |..........\ & d'Andromède. |longitude & la latis { j tude de Saturne, L'O.RT0 FAT OMIS Os C2 de Pégafe. marquées ici, font à moyennes entre 10. 46. 415 |... rende Baleine. celles qui font dé: E É duites de la com? ile 37° 73112. 2.45% Saturne. [paraifon avec les à È « Aïft - Afcenfion dr.à|12. 2.45+ 201946 tre Déclinaifon. . HÉROS 5-40- 13.B. 23.56. 3 Fongitude."1| "#11 CCC IITOMEzNE7 AE Latitude." 0." 2457 2 Ae L'oppofition de Saturne, déduite de ces obfervations, 3 cft arrivée 1" 36! 25” én oz 10 aa. 17 7 Odobrelrr. 24. 20% 0\TF. 0.40 Saturne. Are Moyenne comme EU | OS RUE : > CEE de Aire 56. AT à À a dem. Afcenfion dr. à| 17. $0. 40 2od21 6” Déchhaïfon A6, . .[.+ À S- 34: s3-B.|? | Longitude. ..|......... of 20.53.40 Laritude.t-#31 02 4% 2.47. 19-A. : L'oppofition de Saturne, déduite de cette ob ferv vation, efFarrivée le 1qa1* ol en 021" 9/42", / purs /SvèmErme Ets. 455 PASSAGE à PASSAGE k 4 ANNÉE |DES AST el NOMS RÉVOLUTION DES ASTRES, È 1762. Temps ' DES ASTRES,| DES FIXES, D de la Pendule, Temps vrai, ner ME dam mure PT OL AT ee 6 Noyemb.| 8. 40ÿmÉSMIDIR nn æ. d'Andromède. | 8. 454 8 bin ee liys de Pégafel 9: 59.472 |[10. 19. s7 | Saturne. Jo. 254 2400 Heat g d'Aries. TO, 37-270 M Peu TR æ idem. 23.56. 4 à Alcenf. dr. àlro. 19. 57 184 57 ro” k Péclimifon.4|1.2 215 0h se N250"B:|l Ponnitude. | R0 hu. of 18:23.43 Patients LU RE Le 2.46. 34.A. 9 Novemb.|... 10e net ea g d'Ariés. HO BIO CEE CEE a idem. 10.41. 37 |II. 9.38 Jupiter. Afcenf. dr. àlr11. 9. 38 32425 4" |23-56. 4 Dédinailons- RACE 11362 0B lonvitude= tnt RSA TNT 10 latitude DASRAE MR 1.25. 37.À. 20 Novem. 02) ©. SLR EP ER IER 4 Queue, de Ia Baleine. OR O ATARI ER RARE 8 dAries. OMAI2 20 EME RE æ idem. 9- 53- 94|10. 19.29 Jupiter. 2156 là Afcenf. dr. àlro 19.2 BREL MEET Déclinaifon. . centre. SO CT ED 11.10. 36.B Bopoitude. 1 PR AMEN Mr Te Ma titUd ed. 24: AS TER ER 123320 24Décemb.| 11, 48. 4111.48. 7 | Le Soleil au fil du 6. 56. 352|\ Saturne au 2.° fil, 6 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE 45 Le 2 PASSAGE ANNÉE |DES ASTRES. HART NOMS RÉVOLUTION 1762. Temps DES ASTRES| Ds ASTRES.| DES FIXES. de ja Pendule. Temps vrai. Suite du |ro. 54. 21018 ME ROME d\'d'Orion. 24Décemb.|,,,. SE 219 AIR AT ROSE T0 10 dd Doro C idem. \ 6] AO lo 56112 || ta 0 dotni dre x, idem, ; SE 123.56 4 IT NO O Al cie 2e « dem. Afcenf. dr. à] 6.56. 352 12028 ASIE Décinalont elle PE Le 4: 36- 38.B. Fonpituder lee eee OMT 7: 48-187 Latitude RAA | ELEC EEE 2. 34.41.À. OBSERVATION ‘ | ; ! | DAE St ISÉCIMERNNC EXS, 457 O6 SE R VA TIT ON D'EUMENENC LT P SENID'ESILUE NME Fae à Touloufe, le 18 Mai 1767. Par M. D’ARQUIER, Correfpondant de l’Académie. k: temps a été, on ne peut. pas plus défavorable, pour l’ob- fervation de cette Éclipfe. Outre une éfpèce de brouillard qui duroit depuis quelques jours & qui permettoit de fixer le Soleil dès les $ heures du foir, il y avoit encore des nuages à l'horizon dont la Lune ne fe dégagea qu'à 8 heures & demie. Depuis ce moment jufqu'à celui de l'immerfion totale, le temps a été pañlablement ferein, cependant l'ombre n'a pas toujours paru également bien terminée. Après limmerfion totale on a perdu abfolument de vue le corps de la Lune, elle étoit couverte de nuages très-épais, qui ne l'ont abandonné qu'après l'émerfion commencée, mais elle a reflée enfuite fi couverte de nuages rares, qu'il n'a pas été poflible de prendre avec quelque certitude 'im-. merfion d'aucune tache ; la fin feule a été bien faifie, parce que le Ciel seft parfaitement nétoié quelques minutes avant. J'ai employé dans cette obfervation la nomenclature d'Hévélius, parce que je me fuis fervi de mon télefcope à réflexion de M. Short, qui redreffe les objets, & que la félénographie d'Hévélius les redreffe auffr. L'Éclipfe a paru commencée d'environ une dixième partie, Temps vrai. de à o ic OO MO OO OO TE COLA 2 VMBNE2É00 Mons Cataradtes, rafe Yombre-à ..........,.., RIT CR Loca paludofa, entre dans l'ombre à ..+.,...... CHE THE 0 Infula Creta, dans ombre à,............ PO AT ET O- Mons Porphyrites, dans l'ombre à............. Blesr vs. AGO EE RAC ONE Es LU DOM OR OPEMN EEE Say, érang. Tome V1. . Mmm 453 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE. Temps vrai. Mons Sinaï, dans l'ombre, à........,....... 18" 47 Mons Eine Nrale d'ombre, 481. 14:17 te MONS: MONS ERA AN dANs MOMPTE Las lelele se elelelets ele le RO à Maye Adriaticum , rafe Vombre, à.........4:... 8. Mare Adriaticum, dans l'ombre, à............ 8. Mons Argentarius, dans l'ombre a SOA CE TS UNCE Infula Befbicus, rafe ombre, #18 db Ha biaiol en bo ICE Promontorium fints Appollinis , dans l'ombre, à. ... 9. Infula Befbicus, dans Fombre, à........... Se 9. Birantinrale ombre, PEN E RE EN: -Lacus Thofpitis, dans ombre, à........... TO Lacus Niger major ; rafe l'ombre, à... ::...... 9. Lacus Niger major, dans lombre, à........... 9. Mons Carpathes , rafe l'ombre, à.......... Seb Mons -Carpathes , dans l'ombre,a............. 9. Mons Serrorum , entre dans l'ombre PAETE NS Lee) EL 1-0 Tnfula Macra, rafe Vombre, a:...:...:.....1. 9. Infila Macra, dans Yombre, à... : 2.441404 2 ee © 09: Infiula Major, rafe Yombre, à.......:.... ES NE Mons Corax, dans l'ombre, 2........ LR EÉ DC: Tnfula Major, dans Fombre,à ...:.....,.... 0. Palus MMeoris,\rafeW'ombre an ME CE 9. Montes Riphæi, dans ombre, à... ..... 0... 9. Lacus Hyperboreus, inferior, dans ombre, à ..... 0. Palus Méæotis, tout dans l'ombre, à....:...... 9. Immerfon totale, à........ en) so sA Ne Venef à MH 0: La Lune eft fortie des nuages & l’émerfion étoit commencée depuis environ 2 minutes, à.-..... +7 MERS L'émerfion à paru commencer entre Palus Maræotis & Mons Audus, plus près du premier. Infula Major, hoxs de l'ombre, a............. T2. Fin de l'Édipfe EE PP PPERE RES CIDIENE ETES APR Del ie con GNU Ne L'Éclipfe cit certainementifinienar lee Le 124 Le OO NT 16. 00" De 2 5j 40. 55e DA 20. 10. 10. 10, 30e 30 32° DES SCIEN:C ES 459. ONE SA MRNA LA D, TOM DDINPEN EN UP SRE NODSET LEONE, FAITE À ROUEN LE.:18 MAI 1761. Par M. Bouin Correfpondant de D'bidoie & par M. D'ULAGUE. N° nous étions préparés, M. Dulague & moi, à faire cette obfervation chacun de notre côté; il avoit pris une lunette de 4 pieds, qui portoit un micromètre à l'aide duquel il. mefura les doigts de l'Éclipfe, & je comptois examiner l'effet des verres de différentes couleurs fur la pénombre, avec une lunette de 6 pieds. Cette Éclip{ étoit plus favorable pour cette expérience qu'aucune de celles que j'euffe vue jufqu'alors, parce que la Lune pañlant aflez près du centre de l'ombre, celle-ci couvroit plus promptement les taches, & répandoit par confé- quent moins de doute fur l'effet des couleurs. J'avois engagé une perfonne à venir avec moi pour tenir la plume &. compter les ofcillations du pendule, mais elle fe trouva incommodée & fut forcée de fe retirer avant que le temps me permit d'opérer. La Lune s’étoit levée dans les brouillards, & les nuages étoient fi épais que nous ne pumes voir ni le commencement ni les progrès de limmerfion. Auflitôt que M. Dulague put apercevoir l'ombre d'une manière un peu décidée, il fit jouer le micromètre & prit les phales fuivantes: je pris avec lui les immerfions &c les émerfions des taches, j'en rapporterai les différences lorfquelles feront un peu notables. La grandeur de l'Édip£ étoit Temps vrai. doigts. minures, NON ZT Ode. cie AOL SERIE AE LE 2 MO UIOT ON NELS OC SNdER CC RNE SE CEST ce 9. 20 Ces deux phafes ont été prifes à travers les brouillards & font fort douteufes. Mumunm ij 460 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE La grandeur de l'Éclipfe étoit D Temps vrai. digise | à 921635 idee Mr. D ETS AE OA 10. 9.22. 5o $ Commencement de l’immerfion { felonM. Dulague. 9-23. o ÿde la mer des Ones Lei tre felon moi. GORE LE: (Les A2 CEE CH A A E Ga Clef de 10 %- 9 24.31 de . é oo are. co 0 bilainie 10 9: 260420 de. +4. Hits PR ME û = 11 92270 de la mer des Crifes. 9- 32-20 ë felon moi, lunette de 6 pieds. immerfion totale = 9. 32. 35 : M. Dulague, lunette. de 4 pieds. La Lune éclipfe étoit rougeître; vers le milieu de l’immerfion totale elle étoit plus éclairée dans fon centre que par {es bords; & lorfque fémerfion approcha, elle étoit plus claire par un bord que par Fautre. Temps vrai. jee: doigts. é + Sn ee : à ré $’17" l'émerfon étoit faite depuis quelques fecondes. 11. 12. 20 Grimaldus fort de l'ombre. RITES DS dE NE NI 7 Eee PRRe ANS CPR LEMRNE LE FI. 14. 30 Ariflarque fe dégage. DT RAS ACC MN Le AURER RENE AIT re. CRE REN AR LE TO à 11.15.54 dec... RTS, MED NAME 135). ro. DIN 2e ne E ARLES ANElS EPL TRE SE 10 + TIR AO der herietieeie AL ÉRET EONEE HAT OE TS A0 47 dE UE SEUL NRA MINT R EERR QUE 9 à DTA DAME NE ER NE ER NE 9 11.21. 50 Képler fur le bord: de l'ombre. mire Mode VAT Er le TEA Eee PERS 11.23. 50 Helicon & Gaffendus fortent. EP 24 Omer cree emc-tiatiel ec IPEEERI 9: ITR 2iS 0 MER eee A EE ET Lie 8 3. Hd 27020 CMP DS TIRE Do MRNITE 0 che. DIE 82. 11. 28. 50 Platon à moitié forti. RO D CNT COTES CRETE Ps ment MS TRAD 8x. 11.29. 50 Copernic tout-à-fait dégagé. T2 0. 5 OUNUE eee ue le ele slt See la grandeur Tenips drai, AIN 324 - TI. TI. on HT II. II on II. II. II. 12 215 113%: 11035 IQ. 337 38. 38. 11. 39. 40. A2 Æ8n + 44: 44e II. 44. VE. 1e 46. 47° 47e TI, 47. 49° M OMNEN TT. 52. mes 2e TND HSE T1. 56. 58. HTOMGE LA Tia T2 2e 2e 12. 17" 40 20 32 IO.. 5 2.3 30 44 57 «+ ZO 59 DAS JS: 18: My Erowa 46 de l'Éclip@ étoit des A ER AC SES RCE fi 7 de... Pre 7 — émerfion- d’'Archimède EST PNG CROSS A CNRS PONT E TOI) SIRET EU pre TERRE MEANS PRE EE RS ET 7e Tips a MO ME IUME N dre Mt Fe usé. At Et 42 6 À LA à SE 0 ER RS RS PP ER RENE 65 RES D RES PeNE PeS Et EN R E R An nt (ES TOR a PRE AT RE TEE DRE à 6. GES PROPERTIES ARRETE Se 1 1£s 1 felon M. Dulague. Manilius ; ‘ felon moi, den me: BE pe Sn srbi ete inke s'E de alba ar PARAIT Et PO E hi felon Me Dulague. felon moi. GE SR EEE GE ANR ELLES CMD SPORE CT LRETÉ (52 (ER DA AIAN EN PRecs er à VERS A RS PDT MENE RER 4 à AE 7 D ci te ea RE RE SPA DT LA VAUDE EEE RE 4 Le dé. ::}. #2 SE De © MAO DURE 4 + Poffidonts de JR PEUR 4522105 à dite 4. derset PRE PR at et nie sb ere 3 + dé Tee AR dd TER Res 3% TES NE MATE Là COMMERCE CRE 2 PRES STI 3° Fracaftorius. le Promontoire du Sommeil. Ce (CRRAATAERPRL CE NTPE SANS "HHBle ab obe à 0 de 2 À ES colo La UOPSl EE MER PE 4 TE APR LUE 22 ESA DR LIANS à OP EN ACTA LIENS ES EE 2 GE 2 TS CMRDOREET EEE LE ER TER RES : 2. Proclus, A7aide ORPI esse 462 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE La grandeur de l'Écliple étoit Temps ZA doigts, h ‘4 (14 L A2 A7 MN AC ere tsletelelelnietonere D CL OO ID AT DD OR M2IONR Ar Vertes a TOME MEANS che 1g 12.140010 , x, felon M. Dulague. ? Fin de la mer des Crifes : 8 F2-000-/20 felon moi. HZ OO ES MIO recette rie rire rene De RU LUE Oo 2e 11e DE ee ee eee ET. CU CEA M2 NT2 ONCE ieite TRUE LUE D CEA 12. 13-35 Fin de la forte ombre entre Ç felon M. Dulague, 12: 14.10 Langrenus &1a mer des Crifes)-fejon moi. 12.14. 30 fin de l'ombre Iégere. 12.15.20 La pénombre encore fenfble dans fes lunettes, & f forte à la vue fimple que l’Éclipfe ne fembloit pas encore finie, ce qui a duré fort long-temps. En prenant un milieu entre les cinq Obfervations correfpon- dantes des doigts, on aura le milieu de l'Éclip£ à ro" 20' 11", temps vrai à Rouen. DES SCIENCES, 463 OBSERVATIO ECLIPSIS LUNÆ, HABITA VENETIIS 18 MAII:76r, IN OBSERVATORIO PATRUM SOCIETATIS JESU. L s À P. Rovgerio-Jofepho BoscowicH, S. J. Profeflore regio Mathæfeos in . Univerfitate Médiolanenfi, regiæ Societatis Londinenfis Socio, &c. À Tempus verum | Tempus correfpondentium poft- meridiem. Obférvarorit Bonon. | nai Différçutiae Gaimarous ad umbram. okir2 4" où 8 6x" Ne, , 1 . Gagmaldus totus."....5. 9.: 134 27. . 9. 9. 26 À Galileus. ad umbram. . ... NID HEC 9. 14. 8 J Ariflarchüs medius...... 9. 27. 8 9- 24. 18 k, à Tycho totus.......... 9+ 31. 48 9+ 27. 29 À à 4e 19e Copernicus ad umbram... 9. 32. 35 9. 28. 28 j Copernicus totus. ...... 9. 34: 42 | 9. 29. 54 ÿ Manilius medius........ 9e 49- 33 9. 45+ 40 | ; Plato medius.......... DAS 6 9+ 50. 27 j à Mare Crifium 2d umbram.. 10. 8431 LOs Se 3 “ Mare Crifium totum..!... 10. 13. 29 | 10. 9. 43 2; si Immerfo totalis. . ..,.. 10. 18. 13 | 10. 14. 8 A A Incipit emergere.. "5 MADr 52002 1]. 47. 40 » 4e 22 Grimaldus totus......., II. 57e 16 | 11. 52. 27 Ariflarchus medius......"12. 00. 42°| 11. $5. 9 $ ve Pidimedius- 2 h0r RE 12. 13. SON MODEM INUIE à k MINGHONTCIpit en ele A2 Mr T2 D Ë AMEROMOIS 42.21» 3Ve4e, 2e Da 220050 INT 2e T0 NA0 LR Manilius medius........ m2 20 AS 12. 24. 40 un : ce 4e 35 Mare Crifium incipit...... 12. 48. 19 | 12. 44 52 s Mare Crifium totum..,.. 12. 54 31 | 12e 49, 54 j j FAO OYS 464 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE OBSERVATION DE LE CLIPS ES D EM ESONL'E LE FAITE À BREST LE 1.7 AVRIL 1704. Par M. ForTiN, Profeffeur d’Hidrographie. Temps vrai. ComMencemenT douteux. ,......:..4.... CNET Plus grande phafe de 10 doigts 45 minutes. .... 10. 2. 49e Fin certaine RIRE NT RR SE EM ects Te) 324008 Latitude de Bref... .... 4... og ‘ 48% 23 20: NEA TURS 20002 OBSERVATIONS : nn Û F' r L DES SCIENCES. 465 OS ER ALT A ON.S Sur la manière de travailler à de polir les Verres objectifs des Lunettes d'approche. Par M. ANTHEAULME. 5 Ha nouvelles découvertes qui ont été faites fur Ja Dioptrique, vont porter cette Science à un point de perfection inconnu jufqu'ici; c'eft ce qu'on doit attendre des principes de M. Clairaut, établis dans fes excellens Mémoires, fr la pratique peut y répondre: froit à fouhaiter d'avoir aujourd'hui Campani, dont l'intel- higence & l'adrefle tireroient un grand parti de cette théorie ; il w’eft pas douteux que fi on avoit donné à des verres aufli-bien travaillés que les fiens, les courbures néceflaires pour détruire toutes les aberrations , des lunettes, même affez courtes , feroient le plus grand effet. J'ai eu le bonheur de réuflir fans avoir les mêmes reffources que lui; dès que j'entendis parler des Mémoires de M. Clairaut, fur l'Optique, le goût que j'ai eu toujours pour cette fcience me porta à le prier de m'en communiquer les formules ; il eut la com- plaifance de le faire & de me donner même un morceau de criftal d'Angleterre, aflez rare encore ici; j'entrepris d'abord une lunette de 7 pieds, plus longue que toutes celles de Dolond qui étoient parvenus en France; j'étois fr empreffé d'en voir l'effet, que j'avoue que j'ai négligé bien des petits foins néceffaires pour la perfection, ne m'étant attaché qu'à la régularité des courbures ; cependant le fuccès a furpaflé mon efpérance, & ma lunette de 7 pieds fait Yeffet d'une bonne lunette de 35 pieds. J'ai travaillé les quatre furfaces de cet objectif fuivant la mé- thode ordinaire, mais je remarquerai à l'égard du poli, que quelque régulière que foit la courbure du baflin, Île papier que Von colle deffus ne peut jamais y trouver parfaitement conforme, tant à caufe des nervures qui sy trouvent néceffairement, qu'à Sav, étrang, Tome VA. . Nan D 466 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE caufe des autres inégalités qui peuvent s'y rencontrer; la plupart des Opticiens fe contentent de faire le choix du papier, j'ai penfé qu'il n'étoit pas inutile d'effayer de le former ; en conféquence, après avoir enduit de tripoli le papier, j'ai pafié le verre deflus & j'ai obfervé avec l'attention la plus fcrupuleufe, les endroits où le papier étoit plus liflé, ce qui marquoit que le verre avoit porté à plus qu'aillèurs, enfuite avec une pierre-ponce fort petite, j'ai ufé léoè- rement ce qui me paroifloit excéder; je me fers d'une pierre- ponce fort petite, pour qu'elle n'agifle qu'à l'endroit où je veux qu'elle ufe, je repafle le verre deflus & répète cette opération plufieurs fois, jufqu'à ce que le papier paroiffe également liffé par-tout ; il arrive quelquefois que le verre eft à moitié poli, qu'on eft encore obligé de réformer le papier. Après avoir réufli fi heureufement dans mon premier eflai, je voulus travailler un verre d’un plus long foyer; la difficulté de trouver du criftal à choifir, me força d'employer le premier qui me tomba entre les mains, mais je réfolus de le travailler avec toute l'attention dont je puis être capable, je me fervis d'une formule différente, celle que j'avois employée pour ma première lunette, étoit celle où le criflal d'Angleterre eft tourné du côté de l'objet & où les deux furfaces extérieures & égales font aux deux furfaces intérieures & contigües, à peu près dans le rapport de $ à 1. Dans celle-ci, au contraire, le criflal d'Angleterre eft tourné du côté de l'œil, & fa furface qui en eft la plus proche eft plane. J'imaginois que ce plan abréveroit le travail, outre que cette formule a les deux avantages, de corriger les aberrations hors de laxe & d'exiger des courbures moins fortes, mais après avoir achevé les quatre furfaces de mon objectif & l'avoir effayé, je reconnus qu'il ne valoit rien. I sagiffoit de découvrir d’où venoit le défaut, voici le moyen que j'imaginai, & qui, quoique délicat dans la pratique, me paroît für, pourva qu'on y apporte l'attention néceffaire. Ces défauts peuvent naître de plufieurs caufes, 1.° de l'irrégu- lité des courbures; 2.° de la denfité de la matière qui peut être inégale dans fes différentes parties; 3.° de la réfringence qui n’eft peut-être pas la même dans tous les morceaux de là mème efpèce DES SCctTENCES 467 de criftal, & qui par conféquent ne {e trouve plus telle qu’elle avoit été fuppofée dans les formules qui détruifent les aberrations, Cette dernière efpèce de défaut ne peut fe reconnoître que par lufage, quant aux deux premières j'ai penfé que la réflexion étoit fufhlañte pour éprouver fi les courbures étoient exactes & fi la matière étoit homogène. J'examinai d'abord Ja entille de mon verre combiné, & y éprouvai fucceflivement les deux furfaces, en la plaçant contre le mur & en cherchant avec une lumière le foyer dé réflexion ; il eft vifible que la furface qui fert de miroir, eft celle‘ qui eft la plus près du mur, en me plaçant à {on foyer, la lumière recouvroit entièrement la furface du verre, je me place un peu en-deçà afin de la voir pañier fucceflivement fur toutes les parties du verre, fi les côtés de la flamme, confidérablement groflis, paroiffent déformés en paflant du bord au centre, cette furface n'eft pas fphérique. On m'objeétera peut-être que je ne fuis pas certain que les défauts aperçus dans l'image ne puiffent provenir auffi-bien de lirrégularité de la furface réfringente, que de l'irrégularité de 1 furface qui fert de miroir; à cela je réponds que des irrégularités qui font toujours peu confidérables fr elles fe trouvent dans l furface réfringente, ne peuvent produire qu’une aberration prefque infnfible dans le foyer, & dont l'effet d’ailleurs eft feulement de rendre l’image moins diflinéte, au lieu que les irrégularités de courbures, dans la furface réfléchiffante, doivent néceffairement déformer l’image. . . C'eft ainfi que j'éprouvai ma lentille & que je m'aflurai qu'elle étoit bonne; j'éprouvai de même la furface concave du criftal d'Angleterre qui fe trouva aufli très-bonne; il refloit le plan à examiner, ce qui étoit plus difficile en ce qu'il na point de foyer, pour lui en donner un, je combinai le criftal d'Angleterre avec la lentille de verre de France, & tournant le côté plan du côté du mur, j'obtins un foyer qui m'en fit voir les défauts, je difcernai très- clairement que mon plan étoit déformé & avoit une figure conique. Ce qui m'a fait faire une obfervation qui mé paroït digne d'attention, j'étois afluré que mon plan ne sétoit point déformé Nnn ij 468 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ÂCADÉMIE au travail & qu'il n'avoit pu l'être qu'au poli, en réfléchiffant fur la manière de polir les verres en long & en pouffant, j'ai dé- eouveit qu'ils devoient prendre néceffairement une figure conique, parce qu'en pouflant le verre fur la forme on foulage fans s'en apercevoir la partie qui va en avant, & l'attention de tôurner fouvent le verre dans les doigts, achève de le rendre conique. Cette obfervation explique très-bien pourquoi les verres d’un très-long foyer font fi fouvent défectueux, & pourquoi depuis Campani on n'eft pas parvenu à en faire de bons! parce que le verre fe déforme d'autant plus aïfément que la courbure eft moindre : il y a lieu de croire que cet habile Artifte avoit une manière de polir pour remédier à cet inconvénient, c'étoit peut- être tout le fecret de fon art; & sil fe fervoit du moyen que j'ai imaginé & dont je vais rendre compte, il n'eft pas étonnant qu'il n'en foit reflé aucune trace après lui, & que M. Fougeroux, qui a recueilli en Italie tout ce qui nous reftoit de Campani, nait pas pu découvrir ces pratiques qui lui étoient propres, & qui rendoient fes verres fupérieurs à tous les autres. Le moyen dont je me fers eft fimple, il confifte à polir Le verre comme on le travaille, c’eft-à-dire en le promenant en rond fur le baflin, après que le baffin a été recouvert d'un papier fin, rendu bien éval, comme je l'ai dit plus haut, & enduit de tripoli de Venife; comme cette méthode pour pouvoir promener aifé- ment le verre ne permet pas une preffion fi forte, elle exige que le doucis foit parfait; elle demande peut-être plus de temps que celle qu'on a employée jufqu'ici, mais il eft clair que les verres ne peuvent jamais fe déformer au poli. Cette méthode fembloit devoir fe préfenter naturellement à lefprit, & l'on a dû chercher d'abord à polir les verres de la mème manière qu'on les travailloit ; fr les Opticiens lui ont pré- féré l'autre, c'eft qu'ils y ont trouvé plus de facilité & qu'ils l'ont cru équivalente, mais je crois avoir bien reconnu qu'elle étoit défeétueufe : la chofe eft fi fenfble qu'elle n'a pas befoin de démonftration ;. d’ailleurs la démonflration fe trouve dans la mé- thode même, il eft clair que la mienne étant la même que celle qu'on a employée pour former le verre, on ne rifque point de DES SCIENCES 469 changer f figure, & que toute autre méthode différente doit tendre à l'altérer. J'ajouterai encore, pour appuyer ce que je viens de dire, une remarque que les Opticiens ont faite de tout temps, c'eft que quand un verre commence à prendre un peu par les bords, il devient ordinairement fort bon & meilleur même que quand il prend également par-tout, mais quand il prend d’abord par le centre, les Opticiens ont reconnu qu'il ne valoit jamais rien; l'obfervation que j'ai faite me paroit expliquer affez bien ces effets. Quand un verre prend par les bords, c'eft qu'il eft un peu plat au centre, & la méthode de polir en fong, le rend à peu près fphérique ; quand il prend par-tout également, c'eft que la figure eft régulière, mais alors la méthode ordinaire la déforme; de-là il eft aifé de voir pourquoi il ne doit jamais rien valoir quand prend par le centre, parce qu'alors le verre étant déjà déformé il fe déforme encore davantage au poli. Après avoir repoli mon verre fuivant la nouvelle méthode que j'ai expofée, je l'ai éprouvé de nouveau à la réflexion, &: les bords de l'image de la flamme qui paroïfloient auparavant dé- formés, pafsèrent parfaitentent droit au centre comme au bord ; d'où je crois être en droit de conclure que la figure en étoit par- faitement régulière. Je fuis d'autant plus porté à croire que Campani fe fervoit de cette méthode, que fes verres étant toujours fort minces auroient plié fous la preffion qu'exige la méthode de polir en pouffant; il nous eft donc permis de nous flatter déformais de faire aifément des verres d’un très-long foyer, & fans doute d'y réuffir auffi-bien que Campani. Si Académie honore ces réflexions de fon approbation, je fera bien fatisfait d'avoir contribué au progrès d’un Art auquel je me fuis long-temps appliqué; fi: les Opticiens y donnent quelque confiance, jofe me flatter que leur intelligence & leur adreffe conduira bientôt l'Art à fa perfection. “ 470 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE M É MOIRE TR 8 al dl sui Son Re AunBolhSr MISES Par M. Du Tour, Correfpondant de l’Académie. XLIT. 1” caufes auxquelles j'ai eu recours pour expliquer comment nous jugeons fimples des objets dont les images font doubles dans nos yeux, influent aufli, à ce qu'il ma femblé, fur quelques-uns des phénomènes que nous offre le ftrabifme. On fait que IE ftrabite, tandis qu'il pointe un de fes yeux à l'objet, en écarte l'autre, on appelle celui-ci le mauvais œil. Je préfume que cette déviation de Fun des axes optiques, peut être attribuée, finon uniquement, du moins affez généralement, à ce que l’une des deux rétines, eft ou étoit originairement plus tendre que l'autre, c'eft-à-dire plus fufceptible d'être vivement ébranlée & offenfée par l'impreflion des rayons de lumière; il en réfulte que dès la première fois que des yeux ainfi conflitués s'ouvrent à la lumière, le bon œil s'y dirige tout feul, & que le mauvais, ceft-à-dire celui dont la rétine eft trop tendre, fe + détourne pour éviter autant qu'il le "peut, les impreffions qui le bleffent ; toutes chofes égales d’ailleurs, il fe tournera du côté du nez, parce que le nez eft un obflacle propre à lui intercepter beaucoup de rayons ; cependant certaines circonflances peuvent le déterminer à fe tourner du côté des tempes ; par exemple, le berceau étant parallèle à celle des murailles de la chambre où la fenêtre eft percée, fi l'enfant qui y eft couché a le bon œil de ce côté-à, ce fera non vers le nez, mais vers la tempe que le mauvais œil fe tournera par préférence. XLIIT. I fufht donc de venir au monde avec une rétine plus foible à un certain point que l'autre, pour avoir une difpoñition * Ceci ef la troïfième partie d’un Mémoire dont la: première eft imprimée dans le troifième volume des Savans étrangers, & dont la feconde a été lüe à l’Académie dans les premiers mois de 1761. << e DES SCIENCES, 471) prochaine à devenir louche; les circonftances décident enfuite f le mauvais cœil fe tourne du côté du nez ou du côté des tempes ; l'habitude s'en contracte infenfiblement, & il fera d'autant plus difficile d'y remédier, qu'elle fera plus invétérée (c'efl-à-dire que les circonftances qui lauront procurée auront été plus fouvent & plus conftimment les mêmes ) ou que la rétine foible le fera plus par rapport à l'autre; un autre effèt fimultané de ces circonftances, doit être de folliciter & d’accoutumer le mauvais œil à prendre en même temps qu'il £ détourne, une conformation plus diffé- rente de celle de l'autre œil qu'il ne lauroit naturellement*, & ainfi plus propre à ne laiffer réunir les gerbes des rayons partis de chaque point des objets qui sy peignent, que fort en de-là ou fort en decà de fa rétine, puifque par-là les images de ces objets y étant plus étendues, les rayons qui les poid font partagés fur un plus grand nombre de parties , & que chacune d’entr'elles ou quelques-unes d’entr’elles en font moins vivement affectées, XLIV. H y a lieu de foupçonner qu'à mefure qu'on contracte cette habitude d’écarter un œil de l'objet, la correfpondance des mouvemens en vertu de laquelle les mufcles moteurs des yeux tendent à diriger conjointement {es deux axes optiques vers l'objet, toujours contrariée par l'effet de cette habitude, saffoiblit par degrés, & peut être remplacée par une correfpondance toute différente, en vertu de laquelle les axes optiques {ont tenus refpec- tivement écartés felon un certain angle, qui eft toujours à peu près le même /a); en efét, lorfque les deux yeux d'un ftrabite font ouverts & également libres, de quelque côté que le bon œif foit tourné, l'angle d'écartement des deux axes optiques eft prefque toujours affez exactement le même. XLV. Ce qui confirme que les mufcles des deux yeux euvent contracter cette nouvelle efpèce de correfpondance, c'ef (a) Au füjet de la déviation de l’un des axes optiques dans les ftrabites, il faut remarquer que dans ceux qui tournent le mauvais œil vers la'tempe, le fommet de l'angle formé par les axes optiques, eft derrière les rétines ; ils s’écartent l’un de l’autre en partant des Jeux, % que dans ceux qui tournent le mauvais œil vers le nez, le fommet de cet angle el entre les yeux & l’objet, en forte quelles axes optiques convergent en partant des yeux, mais ils fe croifent & deviennent divergens avant d’être arrivés à la hauteur de l’objet, & c’ef en ce fens qu’on peut dire que dans l’un & l’autre cas ils s’écartent, * On verra ci- après,n°XLIX, qu’une autre caufe concourt à produire le même effet. Es 472 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE que certains flrabites qui, à caufe de la différente conformation de leurs yeux, ne voient diftinétement les objets éloignés que d'un feul œil, & les objets rapprochés que de l'autre, c'eft-à-dire qui ont en même-temps un œil prefbite & un œil myope, font louches des deux yeux alternativement, foit qu'ils regardent les objets éloignés avec l'œil prefbite, que je fuppofe être originai- rement le plus tendre, foit qu'ils regardent les objets rapprochés avec le myope, l'autre œil qui n'eft pas aétuellement employé à la vifion, s'écarte toujours également de l'objet; dans le premier cas ce ne peut être parce qu'il y eft déterminé par limpreffion trop vive de la lumière, puifqu'alors l'œil qui fe détourne eft le myope, qui eft le bon ou le mieux conditionné; il faut donc concevoir que comme lorfque les flrabites ont regardé les objets avec l'œil mydfé, le prefbite plus foible, f détournoit pour éviter les atteintes des rayons de lumière, les mufcles des yeux fe font habitués à tenir les axes optiques refpectivement écartés fous ce même angle, en forte que l'écartement des axes optiques continue à être le même lorfque c'eft l'œil prefbite qui eft en fonction; au moyen de quoi le myope eft écarté de l'objet, non en conféquence d'aucune impreffion incommode, qui l'afleéte, mais à caufe de la nouvelle efpèce de correfpondance contraétée ar les mufcles, qui prévaut fur Jeur correfpondance originaire. XLVI. N'y a-til pas lieu d'imaginer de plus, qu'une telle difpofition des mufcles à tenir les axes optiques ainfi refpecti- vement écartés, peut quelquefois être innée? un ftrabifme de cette efpèce feroit incurable. XLVITL On n'acquiert dans le berceau l'habitude de détourner le mauvais œil de l'objet auquel le bon fe dirige, que parce que par-à on trouve le moyen de lui épargner au moins une partie des impreflions défagréables dont il feroit affecté ; cependant il n'arrive pas toujours qu'après l'avoir acquile, cette faufle direction du mauvais œil lui foit avantageule pour éviter les atteintes de la {lumière ; les circonflances varient, il peut fe faire que le point vers lequel le mauvais œil fe tourne, foit plus lumineux ou plus éclairé que Fobjet qu'il fuit, & auquel le bon œil fe dirige; mais l'habitude une fois prife (à moins qu'on n'ait eu le temps de ARTS en we ER nd nd ES D'E ss" S'C 1 E N\c'E's: 473 de la détruire & qu'on y ait employé les moyens convénables ) n'en a pas moins fon effet communément, & l'axe du mauvais œil, quoique bleffé par l'impreffion d’une vive lumière, ne chan- gera pas de direction, du moins d'abord & à la première épreuve; ce qui réfulte dans de pareils cas, c'eft que la vifion en eft altérée dans l'autre œil ; l’ébranlement qu'une lumière trop vive on trop abondante imprime au mauvais œil, fe communique quelquefois au bon, qui devenant vacillant, ne diftingue plus fi nettement les objets; il faudroit alors pour voir le plus diftinétement qu'il eft poffible, couvrir le mauvais œil, & il eft d'autant plus néceffaire de le faire, que la rétine de ce mauvais œil fera plus délicate & plus fufceptible d'être vivement ébranlée par la lumière. s XLVIIT. Mais quand un firabite, dira-t-on, a pointé le bon œil fur Fobjet qu'il veut confidérer, & que l'autre œil fe trouve tourné fur un autre objet plus éclairé que le premier, pourquoi ne voit-il pas celui-ci par préférence! je réponds que pour qu'il en foit autrement, il faffit de l'habitude qu'a contracté le mauvais œil de fe conformer de façon que les rayons de lumière partis de chaque point de l'objet ne fe réuniflent que fort en-deçà ou fort en-delà de fa rétine, en forte que les images qui sy peignent ne foient pas diflinctes, car de deux images peintes fur des portions correfpondantes des deux rétines, lame n’eft affectée que par la plus diftinéte & nullement par l'autre. . XLIX. C'eit par la même raifon qu'un flrabité ne voit pas les objets doubles en vertu de la difpofition refpective de {es yeux; l'objet qu'il pointe avec le bon œil, fe peint dans le mauvais fur une portion de fa rétine non correfpondante à celle de la rétine du bon œil qui en reçoit l'image, les deux images l'affeéteroient donc fi celle du mauvais œil étoit aflez diflinéte pour que fon impreffion fût efficace, & de ce qu'elle ne l'eft point, on doit conclure, & c'en eft une preuve décifive, que conformément à la fuppofition que j'ai faite, la conformation du mauvais œil eft alors très-différente de celle du bon, qu'elle left au point que les rayons qui, partis de chaque point de l'objet, {e réunifient dans le bon œil fur la rétine, ou très-près de la rétine, ne peuvent fe réunir dans le mauvais que très-près de la rétine, foit en-deci, Say, érang. Tome VI. + Ooo 474 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE foit en-delà; en forte que l'image qui fe peint dans celui-ci, eft trop confufe pour que l'ame en {oit affectée; nous avons ci-devant obfervé comment cette difpofition qu'a le mauvais œil à prendre une telle conformation, pouvoit dériver d’une habitude que les flrabites contraélent dans le berceau , & on fent de plus que cette habitude ne peut manquer d'être fortifiée par les efforts qui font machinalement pour ne pas voir les objets doubles. L. Ft en effet, ceux qui deviennent flrabites par accident & tout-à-coup, n'acquérant qu'à la longue l'habitude de rendre la conformation de leur mauvais œil différente de celle du bon, au point néceflaire pour que les images y foient confufes, voient d'abord les objets doubles; M. de Buffon, dans un excellent Mémoire qu'il a donné fur le ftrabifme, & qui m'a fourni la plupart des faits que je rapporte dans celui-ci, parle d'après M. Folkes, d'un homme qui étant devenu louche par un coup violent à la tête, vit les objets doubles pendant quelque temps, & parvint enfin à ne les voir que fimples comme auparavant ; l'effet immédiat du coup avoit fans doute été un dérangement dans Tes mufcles des yeux, en conféquence duquel les axes optiques furent depuis tenus refpectivement écartés fous un certain angle qui étoit toujours le même, & il voyoit d'abord les objets doubles, parce que le mauvais œil ou celui qui s'écartoit de objet auquel le bon fe dirigeoit, ne s'étoit pas encore habitué à prendre une conforma- tion afiez différente de celle du bon œil, & qu'ainfi l'objet qui fe peignoit fur des portions non correfpondantes des deux rétines, fe peignoit affez diftinétement dans le mauvais œil, & il cefla de voir les objets doubles quand l’incommodité qu'il reffentoit de cette double fenfation, & les efforts qu'il fit pour s’en délivrer, l'eurent accoutumé à donner aifément à fon mauvais œil la conformation convenable pour que les objets ne s'y peigniffent que confufément. LI. H réfulte de l'expolé du ».° XLZX & du précédent, que Vamplitude de la vifion dans un ftrabite, eft toujours ou prefque toujours mefurée par ce qu'embraffe le bon œil; au lieu que quand on a la vue droite, l'amplitude de la vifion eft mefurée ordinairement par ce qu'embraflent les deux yeux à la fois; M. de Buffon penfe aufli que les louehes ne voient que d’un œil, DES SCIENCES. 475 LIT. On a éprouvé que de tenir pendant un cértain temps 1e bon œil couvert, étoit quelquefois un remède efficace pour faire pafler le ftrabifmée. Par ce procédé, le mauvais œil exercé ful & expolé forcément à toute l'étendue des impreffions de Ra lumière, peut s'y faire peu à peu & ceffer d'y être aufli fenfible qu'auparavant ; & fi l'habitude qu'il a prife de s'écarter de l'objet; n'eft pas trop invétérée & n'a pas trop prévalu fur la correfpon- dance originaire des mufcles, il pourra parvenir à ne plus { détourner-ou à fe détourner moins. LIT De même, comme à mefure qu'on avance en âge, la rétine foible peut fe renforcer & s'accoutumer aux impreffions de la lumière, le mauvais œil ceffe d'être autant follicité qu'il l'étoit en premier lieu à fe détourner de l'objet, & par un effet de la correfpondance originaire des mufcles, qui fe rétablit lorf- qu'elle n'eft plus ou n'eft que peu contrariée, il recouvre fa dif- pofition à {e diriger à objet conjointement avec le bon œil, & voilà pourquoi fans doute, dans un âge avancé, ce défaut difparoît ou eft moins marqué. LIV. Selon M. Jurin, la capfule du criflallin & la cornée qui par les divers degrés de convexité dont elles font fufceptibles, décident de lextenfion de l'intervalle de Îa vifion diflinéte, deviennent, faute d'exercice, plus roides au bout d'un certain temps & en font moins difpofés à fe prêter à l'action du ligament ciliaire & de l'anneau mufculeux qui, en même-temps fe font beaucoup afloiblis *, ainfi chez les ftrabites la caplule du criftallin & la cornée du mauvais œil, qu'on n’emploie jamais ou qu'ex- témement rarément, doivent bientôt être réduites à ne pouvoir être contractées ou diflendues, felon l'exigence desças, qu'avec beaucoup plus de difficulté & moins completement. Dés-lors Fintervalle des limites de la vifion diflinéte pour le mauvais œil, doit décroitre d'autant & confidérablement; en revanche dans le bon œil qui eft continuellement exercé, la foupleffe de la capfule du criflallin & de la cornée, doit par la raïfon contraire être entretenu , par-là H confervera toute l'étendue de l'intervalle de la vifion diftincte : les intervalles refpeétifs des limites de la vifion diflinéte des deux yeux d’un ftrabite, doivent donc néceffairement Oooij * Effai on vifon difin&, and indiftinét, Art 1510 1f2. Foy. Mén. de l'Académie , année 1743) gage 234, ia pagt248. 476 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE devenir trop inégaux, ce qui s'accorde avec les obfervations qu'a. faites M. de Buffon fur une grande quantité de perfonnes louches qu'il a examinées avec foin, & dont il ne s'eft trouvé aucune qui n'eut les yeux très-inégaux en force; & c'étoit toujours l'œil qui s'écartoit de Fobjet, qui étoit le plus foible, c'eftà-dire celui où l'intervalle de la vifion diftinéte étoit reflerré; je dois dire cepen- dant que fur ces obfervations, M. de Buflon à jugé que le ftrabifme réfulte ordinairement de l'inégalité de force des deux yeux ; au feu que je donne ici le ftrabifme comme une des caufes de cette inégalité de force, mais l'aflertion de M. de Buffon & la mienne, font-elies incompatibles? le flrabifme ne pourreit-il pas être dans certains fujets la caufe, & dans d'autres l'effet de l'inégalité de force des deux yeux ? LV. Au refle, une obfervation importante à renouveler {ur ce point, c'eft qu'un fhabite ne doit pas défefpérer de rétablir, du moins jufqu'à un certain point dans fon mauvais œil, la faculté de diftendre davantage la caplule du criftallin & de contracter la cornée, & par-à d'y étendre d'autant les limites de la vifionr diftinéte; M. de Buflon seft affuré que le mauvais œil pouvoit acquérir de la force par l'exercice; un intervalle de 15 minutes. pendant lequel il a forcé le mauvais œil d'un ftrabite, dont le bon’ étoit fermé, a fuffi pour étendre fenfiblement la portée de cet œil; au refle, le fuccès de cette épreuve nous indique en même-temps que dans ces circonftances, l'inésalité de force dans les yeux, étoit en effet produite ou occafionnée par le flrabifme, puifqu'en fuf- pendant l'effet du ftrabifme, à favoir 'inaétion du mauvais œil, & en le tenant fixé fur l'objet qu'on veut confidérer, on augmente prefque d'emblée la ferce de cet œil, & par conféquent on le rend moins difproportionnée à celle de Fautre œil. LVI. En admettant une nouvelle caufe du ftrabifme, je ne pouvois avoir rien de plus à cœur que de faire ufage de cette découverte, fi c'en eft réellement une, pour chercher quelque moyen propre à faire pafler ce défaut ; fr le mauvais œil d'un flrabite ne fe détourne que pour éviter l'impreffion de la lumière qui le bleffe, il femble qu'en lui rendant inutiles les mouvemens vicieux qu'il fe donne à cet égard, l'habitude qu'il a commencé LS DES SCcCr1ENCES 477 À contracter, fe détruiroit peu à peu, fi elle étoit encore fufceptible de fe détruire, & cèderoit enfin à la correfpondance originaire qu'avoient les mufcles des yeux pour diriger les deux axes optiques fur l'objet; voici un procédé qui paroît convenable pour cette vue: que le ftrabite fixe fon bon œil fur un objet d'une couleur foible où obfcure, placé fur une tapifférie fort éclatante & affez étendue pour que fe mauvais œil qui { détourne de l'objet auquel le bon œil pointe, la trouve par-tout dans la diredtion de fon axe optique, fous quelqu'angle qu'il s'écarte, & foit ainfi, tant qu'il s’écartera, ‘toujours frappé par une égale quantité de rayons de lumière. Pour y réuflir encore mieux on peut en même temps tenir appliqué au coin du mauvais œil un petit difque de métal bien poli, qui en réfléchifie beaucoup fur la rétine de cet œil, au cas qu'il fe tourne trop vers ce coin; il eft évident quesdans ces circonflances le mauvais œil mauroit, pour fe fouflraire aux impreffions d’une Jumière trop vive qui le fatigue, d'autre reflource que de diriger fon axe optique à l'objet obfeur que fixe le bon œil; fi fa force de la mauvaife habitude prife au berceau, en empêchoit d'abord, Tinmcommodité d’une fenfation défagréable qui Fy follicite puitfam- ment pourroit l'y amener dans la fuite; on pourroit efpérer, du moins quand on auroit recours à un tel procédé de bonne heure, & avant que cette mauvaife habitude fe fut trop renforcée, que pratiqué fouvent & affidûment, il rendroit enfin la vue droite (b}e Comparons à prélent ce procédé avec celui de couvrir le mauvais œil, dont j'ai fait mention ci-devant. Il faut convenir que le nouveau eft moins fimple, qu'il exige plus de gêne de la part du ftrabite, & qu'il ne fauroit être continué long-temps de fuitél& fans de fréquentes interruptions : mais en revanche il paroït avoir des avantages qui l'emportent fur ceux dout l'ancien DR. De LA RE RES (B) À l'égard d'un enfant à qui on apprend à lire, on trouveroit bien des facilités dans l'application de ce pro- cédé ; on couvrira fon livre d’un carreau de verre coloré en bleu ou en vert, aflez mince & aflez tranfparent pour qu'il puifle diffinguer nettement Pimpreffion, & le livre fera placé fur une table couverte d’une nappe bien blanche afin que le mauvais œil, qui eft difpofé à fe détourner de l’objet, trouvant en fe détournart, toujours vis-à-vis de lui du blanc qui le fatique, foit ramené vers le lieu qui ne réfléchit qu’une lumière plus aflortie à la déli- cateffe de la rétine, & aïnfr chaque leçon que prendroit l'enfant ftrabite feroit en méme-temps un exercice fa lutaire pour le faire cefler de l'être. 478 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ÂCADÉMIE eft fufceptible; en effet, le nouveau procédé follicite le: mauvais œil à potter fon axe optique fur le même objet que pointe le bon œil, il l'y follicite, dis-je, en raifon du foulagement que cet œil en reçoit, & qu'il ne peut alors fe procurer que par-là. Aïnfi ce procédé tend direétement & immédiatement à rendre la vue droite, au lieu que l'ancien fe borne à ne pas empêcher les deux axes optiques de { porter fur le même objet, il ne les y déter- mine pas par lui-même; le bon œil en ce quil eft couvert, n'eft certainement pas follicité par-là à donner à fon axe optique une direétion correfpondante à celle de laxe du mauvais œil, la caufe qui les faïfoit diverger auparavant, eft feulement fu£- pendue, & la difpofition qu'ils peuvent avoir à diverger , n'en eft pas combattue; fi l'expérience apprend que ce procédé eft quel- quefois fuivi du fuccès qu'on fe propofe, il faut F'attribuer à ce qu'il a fufh pour rétablir la correfpondance originaire des mufcles des yeux, qu'elle cefla pendant quelque temps d'être contrariée, mais auffr combien plus promptement & plus complètement ne f doit-elle pas rétablir par l'ufage d'un procédé qui, comme celui que je propole, eft capable de l'y aider encore par fui-même ? Il eft donc naturel de penfer qu'on peut attendre beaucoup plus du nouveau procédé que de l’ancien, il eft ficheux qu'il foit d'une pratique moins commode, mais fi des épreuves bien conduites décidoient que ce dernier point ne contribue pas trop à altérer les avantages qu'a d'ailleurs par lui-même ce procédé, on ne comptera cet inconvénient que pour peu de chofe quand il s'agira de s'affranchir d'une difformité qu'on ne fauroit aucunement malquer, & de fe procurer le libre ufage de fes yeux. Telle eft mon opinion fur le ftrabifme, & la liberté que je prends de l’expofer devant l’Académie, annonce que je la crois fondée; je fai cependant que M. de Buffon en affiyne une autre caufe, & le parti qu'il a tiré des obfervations fur fefquelles il s'appuie, n'a pu manquer de la faire adopter à ceux qui ont [ü fon Mémoire, maïs cette caufe qu'il affigne, il ne la donne pas < = 4 * , V4 * PAM et la caufe unique de ce défaut de la vue*, c'eft une réflexion x amée 1743, Quil n'eft intéreflant de préfenter à ceux-qui voudront bien page 241: examiner celui-ci, CRE Des Screncrs 479 OBSERVATIONS DE LA LUNE ET DES PLANÈTES POUR L'ANNÉE 1763. Par M. D'ARQUIER, de l’Académie des Sciences & Belles-Lettres de Touloufe, Correfpondant de l'Académie. : Obfervations que je préfente aujourd'hui à l'Académie pour l'année 1763, forment une fuite à celles de 1762 : que j'ai eu l'honneur de lui adreffer dans le mois de Janvier de cette même année; elles ont été faites avec les mêmes inftrumens que les précédentes, & calculées avec le même foin & les mêmes précautions; jy ajouterai feulement que le pañlage des Aflres a été toujours pris à un fil horaire de l'inflrument des paflages, qui ef plus occidental de 19 fecondes de temps pour les Étoiles qui font aux environs de l'Équateur; que le bord oriental de la plaque de cuivre qui occupe le centre de la lunette dudit inftrument, & qui eft dans le plan du méridien, a moins de deux fcondes près; lorfque le pañlage eft pris à ce bord oriental, j'en avertis par ces mots, au ° Mféridien ; on y trouvera une affez longue fuite d'obfervations fur. Vénus, & des obfrvations faites avec toute l'exactitude dont j'étois capable, les 3, 4, 5 & 7 Décembre 2763, pour déterminer le moment & le lieu de l'oppofition de Jupiter. Si l'Académie approuve la forme & le fond de ces Obfer- Yations, je les continuerai autant que mes aflires, ma fanté & la fiénité du Ciel me le permettront. 480 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE EE 5 TEMPS 7 [7 Janvier Lo. TI. ANNÉE 176 756: PENDULE. Rens | e2-mme— nn—s ÆH, HS EIMePS VRAI. de la M. s. 3. 56+ TASSE 3-35 DES AÂSTRES. NOMS "| e d'Orion. 8 du grand Chien. RÉVOLUTION DES FIXES, H. M., S 23e 6. 5 7 Gémeaux. 11. 14. 17 Sirius. 18.59.27 8:| 2. Afcenfion dr.àl19. 3. 81 2e 308 Décinatonee lee ere 14.53°26.A. La Lune Fongitudentr|erccrt-tie TRS IS IS Éitolastoo! latest 0.45.48.A 26 Janvier DGA A TERE æ« d'Orion. 12-Hpailr- 9. 29. 447 | 9.29.212| ç. pet le CS Ib do € du petit Chien. TON49 TA) ET Re a Gémeaux. Room IR En Procyon. a a HO IPEIT aoponce 6 Gémeaux. 212 # Afcenfion dr.à|: 9. 29.212 9142648" Ta diiaetDechnaifont Alerter EEE 27. $9. 40.B. Longitude. . NT NTIC Patiude Aile ne 4. 31. 44. B- SA 27 Janvier: 0. 0.30+| o. o. 315| LeSolcilau mérid. 10. 33. 133 [10.32.2374 | GC. NOR PRIE EEE æ Gémeaux. DO AO VARIE Ce CCE Procyon. 23. 56. 10: 50: 367 |--......... 6 Gémeaux. 3 # Afcenfion dr.à| 10. 32. 372 108120°36" la Le Béclinai@n: à He 27.22.40. B. Fonmindes ere ee 2Ur6. 17. 24 RTE RTS EE 4e 4. 56.18.B. 28 el 1. 36. 33 |11.35. 452] € 2 ET Li 4 ÉE DES 4S C1 FN C'E's, 481 PA D PSE NA ANNÉE FR TEMPS NOMS RÉVOLUTION e la 1763. penDurel VRAI |DES ASTRES. | Des rixes. perce | HA M D, HUM. S Suite du 2 8. Afcenf. dr. à|r1. 35.452 PERLE 40" La Lune./Déclinaifon. .|.......... 24.40. 5.B. FE L 23-5 Pongituden EEE Pere. ANT AA Latitude . .. Afcenf.: dr. à Déclinaifon. . La Lune. Latitude... 29 DETTE TL AL One CE Âne boréal. RÉEL HOPRIC | MONS SAR E Âne auftral, dé 2.37. 7212.36. 141] 2. : 24 lee cree en € du Lion. SOLE lon ASE a du Lion. TAN OI IE tom Régulus. 23: 56. Afcenf. dr. àalr2. 36.142 141423 40" Déciinalon Me AE RTE 20. 6. 1:9.B. Sun É File nie en AE 2e % ANR Qi at RCE 4.41.57.B 17 Février. 11-.123=| 3-10., 821, €. 27. Lunaif.| 9.23. 43 |......,... Procyon Afcenf. dr. à| 3.10. 02 1812325" |, ne Décinafone let 00 720 SON TEMES La Lune, : Pongiinde 1 E--ere OT 945-008 LU apte | ON SAGE 0.250112. A 19 Février. | 4.35: 40 | 434.42: €. RAM CENAEUM JIQEtc 400 BI a de l'Hydre. 3 nr rec CU | 208.5 Ge een e duVIEIOne ro Liz | O1: Condor pm idem. IT. 44 D 3) ce... Régulus, - 23-56. Loñmdem 2h: .1..... .. Sur. étrang, Tome V1, CCE 4. 59.45.B. 4 34.42È 4143020" 1745 3. 30.B. DTA SAN PIÈT 1.45. 15.À. , Ppp bb Li 82 MÉMOIRES :PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE 13-988 13-53-51 AE GS SN OM ER ETC ES Afcenf. sk + son dr, à]13: 5445 > de la Viérge. 2. 23e 56e £ de la Vierge. d “ 12 191120 30 Cr | ISIN er ROSE LIT EEE TOP EL CS ONE) : < ANNÉE EH 20 TEMPS N O©O MS |RÉVOLUTION de fa 1763. PENDU VRAI. DES ASTRES.| DES FIXES. H, M: S H M H. 2,5 EE Theme. 10. 15. 47+|10.15.50 C: 10.40.42 |-..::..... a de lHydre. renal] le ctonect « du Lion. 1112108120 LIMIT Régulus. ONE V All ol ner + du Lion. 23-56. 4 Afcenf. dr. à| 10.13.50 dE PE TER ue Déclinaifon: PAIE NES CRE RARE e51-301h: Ponsitude IP EE MECED Et 4f &. SSP Latitadenete it CRAN RES 4. $8.20.B 26 DRE I. 14.27 C- I, 27 39 > du Lion. Afcenf. dr. à|rr. 14. EU 50” js é RS UE 3° 5 Le Déclinaifon. . AN DEN Longitude... 4124 33. 39 Latitude. . 426 109D 28 Février. |10.28. $9 a de l'Hydre. 10.45.19 À £ du Lion. 11. 8438 Régulus. HoS ELLE NOU Or cccloelee € de Ia Vierge. 13-0240 0|153.#5:20201 23:56. Afcenf. dr. à|13.) 3: 202 1770310201 DÉcinaon ire te God E 3.41.40.B ne Ponettude IEC Rent SOM2 CTI 28 NC E Re] io obdaee 22 ANT 2e ES He CHENE 10.41.23 RER RAS < du Lion. 28. hnaifon TA A A2 ME ER eee Régulus. | DES S'cirEN c'es RE l TEMPS. TEMPS N O M S RÉVOLUTION ! ge VRAI |DES ASTREs. |. DES rixEs. PENDULE | EAN A RP AN RENTE | Déclinaifon: 1414651100 3041 s5'A | # La Lune. Longitude en Nr on : 6C irrisau2 l23. 56 4 Latitude aise AE 1e MON ER lu 3 Mars. He CS AURAS AU Auet FRET | A TT RE AA 7 du Lion. À 55:36:23 15.57.44 | 3. RES? GREY Le 1 SES E) LIRE, 7 du Scorpion. TDR DST AA LRU 6 de la Palance. 232,56: 13 Afcenfion dr.àl 1 3. 37. 44 2ÉOSSUBNT2E TANT ERIES os GONE NEED 16.58.42.A. Longitude }APAr ss cueE NTI IS IB SES Latitidete Ab AR T:36.22.A, 4 PT HORS er LEE: DÉPARUER Régulus. ro San e) IE Pa Dust A de l'Hydre. FRS En a) MARGE D cg ne , du Lion. LUS Ti Te 4 de NE RARE El x de l'Hydre. Dire CASE ONE PAUANTENNS ® idem. À LORS Sen 9 OP En 1°" b. de la Coupe. 16.29. 33 |r16. 31.13 CE Pa | NE 2 116. 40. MOMIE 7 du Scorpion. 16. 42H Me Len. À Zdem. 16.47. sm à. LAN | Afcenfion dr, à| r 6. 31:73 233%20t10" Déclinaifont. 4}. : ,,.;. days: 07 PAS BAL Ron: Longitadersf, |, 48 LB za “| . atnude.s,.tz |. Lu sit 2.47. 201AÀ. | s, Mars, Mo 48 52 Pre: Ni Régulus. 10,52,125/..,......) à de l'Hydre. 10: 59 HONG en. 1.1. di Lion; 17.161227 RE 00| 6 d'Ophiucus. Pppi 484 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE PRESSE EE REA TEEN ES CEE ECS Années] TEMPS) ir E MPls g de la 1763: ES RESIEMENV IR ANS NT ALU TRE A M. S Suite du |17.24- 192 |17. 26. 15 5 Mas. |17:48.49 |-........ 12059 30e ice Afcenfion dr. à|17. 26.152 Déclinaifon. . Longitude. .. Latitude. . La Lune. 7 Mars. NO Sea 19. 15.232 |19. 17- 533% Afcenfiondr.a|19. 17. Dédlinaifon.. La Lune. Longitude . .… atiude eee ECO ji2e jet Afcenfon dr. à] 2. 38. 32 Déclinaifon.. Longitude. . . Rattude ae El ee RÉVOLUTION DES FIXES. NOMS DES ASTRES. eee H, M. S. C. n d'Ophiucus. à idem. 2484 4 o” 25.43. 42.A. 8910 17-33 3. 44. 48.A. 23215 CRR +lw B de lÉcrevifle. la boréale fous la tête de l'Hydre, 2. 277453 30° 28.15. 4.A. 9f 6.58.23 4e 58.11.À. 2. Régulus. g du Lion. 6 idem. < du Corbeau. > idem. 37*30°30" 16.26.46.B. NT ON20: 22 —_——— | ————— |— EE ———— nes Régulus C: Régulus. à de l'Hydre. > du Lion. 2356.45 D'ENS | S CN ENNICRES: 485 SEDESANTS SONG DEEE : ANNÉE TEMPS TEMPS| NOMS = de Ja = 1763. WARAIMENDES. ASTR ES) ONE PENDULE. FRET ECONOMIE: AH MUNS, re) Suite du 27.f Afcenfion dr. à| 10. 53: 442 169450" 50" La Tunes Dédlinaifon. lessons. 7e 33° 30.B. 23. 56. 4e Longitude... {[++::+..... 5117-4216 Patins MIE TER 21515301: * > UMars. 8. 38. EU NPA a de l’'Hydre. i 9. 18. 21... Régulus. ' 11.20. 4£|.......... £ du Corbeau, ; OP AR SOODECTONE > 1dem. f M3 r3etle46. 55 |\Ce FN PORT ER NOEL APP > dela Vierge. à 12 . s J id. 23.56. #2 DURE LE 0 DORE LRO idem. 1e à CHAOS TT € dem. Afcenfon dr.à|11.46. 5$+ 18314014" Déclinatfonr RCE 0 o.18.20.B. La Lune, Longitude. .. |...:....,.,.| 6 13.23 0 Latitude ....[........., 1.48. 05B: 31 Mars. HO GUN | a Echec y idem. T 4e MONO Eesti > du Scorpion. 14. 14. is St IR letae : € de la Balance. ae 14 15.252|14 25.222] €. 14 322) Me... > de la Balance. Afcenfion dr.à| 14. 25. 222 22642450" Déclinaifon..|.......,... 19. 53. 46.A. Longitude... .|.......... 71. 19-32-47 Pattden ti lee Ne 2.20.43.À. La Lune. SE NO . so. 1411.50. 25] © au Méridien. 11. 419 |..........] e du Corbeau T7 Avril. 11. 50.20+4111. 50.22 © au Méridien. 8. 26. 382 RO LR A AT TS a« de l'Hydre. LS CPE A DCE «< du Corbeau. 53 2 Lama | 486 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE ANNÉE TEMPS | TEMPS N OMS RÉVOLUTION 176 3. Ca VRAI. DES ASTRES, | DES FIXES. PENDULE. anranan ET ALE Suite du 14. 50. NO OMS GREEN z du Scorpion. 1. Avril. |r45723 |:--....... 6 idem. ns-nr364|05- 21. 48% | 2. Fan ER À net pet AR la Lune. 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RARE E SE eyi 6 À 24 Avail MENACE MERE € de la Vierge 9,25 -Mle Li (9 "Bo 48%)) .C: 10. 4407 rotor del auVierce, il D'uEL S RSC MEL INNE ES. 487 EEE EE SE A ONG A I 7 k ER Em) ANNÉE TEMES TEMPS N O MS |Révozurion 1763. deg VRAI, DES ASTRES.| DES FIXES, PENDULE. 2 LME TON DO SERRE MERE EE En M. PÉtteldu du |ro. 18. SMIC RCE NE d\ dela Vierge. 24 Avril ro. ÉD ONE Mer deice € 1dem. TO. 2. 39 SEL a Me je ie Lallate 8 ide. FO: 4e 4 Jens... 2 de lHydre. OPEN EN OEM ENS x de la Vicrge. Pr norte MER € idem. 23.56. 3 NOT DO TS AR EEE fetele delete n du Bouvier, et SO ASIA TEDICS AS AE Arcturus. Afcenfion dr. à| 9. 39. 48 1 1761 59 o' Time deecinaifonte |Ee EN 3- 55: 14.B. Ponoitude AM ENTIER SUEZ MONT Les LE ae PSE 2. 23.45.B. 25 Avril DANS EMI TIRER 6 de la Vierge. GER AIN | EN MORE A\ du Corbeau. DOo Es e Eee EUR Lt de Ja Vierge. 10.13.17 |I0. 30.16 2. M ORIAPe, 220) ONE PE PE Qar e de la Vierge. 10-210 42e Ets à idem. MORE ‘et Lee der etEe > de l'Hydre. OP EEE NANONS MAR æ de la Vierge. 23-56 3 10. 53° 34 CE O0 MEN E € idem. RP TIRE BANANE 8 du Centaure. 7e OAI EE OAI a de Ja Vicrge. Afcenfon dr.à| 10. 30. 16 190434 3. La Lune.) Péclinaifon..|.......:.. 3+ 19. 59.A. FORTS MAS cs be Li CMS ET NRe LEE GO MM ELEC Aloe Te 2e D 17 Mai. 3-43: 30 4 3. o7| c. 30 Lunaïf. |11.27-583|......... | « dela Couronne. DE ET Afcenfion dr. à| 4. so 114443 50" 488 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE CCE CRN DEN DIRE A 0 COLE ANNÉES TEM PS | TEMPS N OMS RÉVOLUTION de la 1763. VRAI. DES ASTRES.| DES FIXES. PENDULE, NUE LL RUE LAURE A ME Déclinaifon..{|......:... 26147/22"B. La Lune./ Longitude. .|..........| 3° 22. 1.27 |23.56. 1 Latitude. ...[.......... Ser2-4a-b: 26 Mai. |11. 40. 28<|1:.40. 30 © au Méridien, 10. 31e 41% |-.es.... € de Ia Balance. TH 0 AO reelsee sie p du Scorpion. DE. Ile S4z leo... x idem, Te 13: 4Dz eee d\ idem. II. 19 © fesses... € idem, ; Hsstéte LENS 4109 €: 23:55: 582 . 42e ne see» ee) alle Antarès. ere a|11. 54.19 2411 3827" TEE Décosone ere 24: 24: 47,À: Longitude...{[.....,.... SEM ASIT ONE Latitude ...:|.......,.. 2 MONS. AS 27 Mai, [11-40 282|11.40.29$, © au Méridien. TOUT. 44 |-:---e.00 > du Scorpion. PE 2 OI CRC cel dU IN CIpeDIatee PT. $.39 2er cree ? du Scorpion. EN ONE ÉIOIOIOONIOE 7 idem. HO Cricel CES d\ idem. DE ASS OI eee Crisis € idem. 23.55. 58% te 38. TO] OMS ROE EME A LA 2 Antares. 12.33. O |[2.5$2. 30 C. 52 4 latitude. 14. 30.437 [14 50.105| 3. RTL NE 0 à HOMO | a ge l'Aïgle, Afcenfion dr.à}12. $2. 30 2572830 PE CURES De NP CEC cn CE 27:00-23-À. Fonsiudes "12e" ce 8 18.51.18 29 Mai. ÈS E DES SCIENCES 489 (CE IE Fra TEMPS | N OMS |révorurion € Ia 1763. VRAI. DES ASTRES. | DES FIXES. 4 PEN DULE. ANNÉE FM S. HE: H M S. j Afcenfion dr.à| 14. 50. 101 2891127" Déehraon ete EME 27. 33. 31.A,. La Lune. 7: 33-31 É Longhude rl MERE: DT ES 20 0000 Lattnde Pr Ale tee CE 2 S-11.42.À. 18 Juin. 5 58. 491] 6.16. 4:| €. 3 1“ lunaifon | 8. 59. 301|..... …...| € de Ia Balance. SOS TN US ERRERRE 6 d'Hercule. NC 0) vi VE ER SUR € d'Ophiucus. Afcenfion dr. à] 6.16. 41 18014656" Déclinafon- PA Fer AU 1.38. 10.B. PAEunE Longitude ICE re Cr 61 .o. 3.56 Hatrtudes site Prat" 1.48.45.B. . 20 Juillet. Rome ENTER Antarés. AT 32. lunaifon| 8.21. 117 8.23. 32 €. CHEQUE EN A OR PSE du Scorpion, | Eole] ER Dbdie #7) idem. : OS SIGN ET OO he n d'Ophiucus, ù NL A6 Terre diHEreules 23:56. 5 J DAMONRIO NIET ch een 8 d’'Ophiucus. | Afcenfion dr.à| 8.23. 32 24533213" | Décisions | etc 22 ENT Len. pute Congiuden mr Ce SE so a Matitnde RAS RER AS 3.48. 11.A. 21 Juillet, | 9. 17. 33 9-19. 462| «-. . DO 5 delete CAUSE | 3 du Sagittaire. 1 A0 CMS dB RES 7 du Verfeau. Afcenfion dr.à| 9. 19: 462] 2604040" |23.:56. 5 Déclinaon hi. 1... 27.44. 5$.A. te tige Longitudes.#| a. ........| 8f/2r.4351 Latitude. se eu ous 4 31-48.À. Sav. rang. Tome V1, . Qqq +99 TEMPS de la AN 763. te PENDULE. 2.6 Juillet. 27: mL RER DR TEMPS NOMS VRAI. DES ASTRES. a Ne Verfeau, 2: d\ du Verfeau. Fomahan. Afcenfion dr. à| 1 3. 42.46 33143516" Déclinaifon..|....…..... 1S.44. 1.À. La Lune. Longitude...|..... TO 20. 2.42 Hattudertrlre-tecctce 3. 48.42.A 27 Juillet. |ro.43. 51 |.......... > d’Ophiucus. Ie 110475 |... d\ du Verfeau. AOTAET ONE ces Fomahan. 14.22. 197 |14.25. 2 2. A3 A2 UNE te Ciepelste du Verfeau. Afcenfion dr.à|14. 25. 2 34310 0” Rise Déclinaifon. AE dE D EE 10.24. 22.Â. Longitude... |." "1. 11f 10.30.40 antudesmetie CE 2. $9-20.À. F5 LE Aotee 5. 18.172 | 5.25. oZ| €. 3. lunaifon| 8.54. 12 |.......... « du Sagittaire. Goo CES bio HDI { idem. 905.447 |... T idem GAME 158 HESSIOSE ax idem. Afcenfiondr.à| 5.25. o+ 220 0T A2 Ta Tes DÉMO di Paie one TETE 20.18. 53-A. Fongitudesse:|theent. te 7! 19.18.50 LATE TARN IE PRES 2. 50. $0.À 17 Hz Août FAN ae T6: 44] 1e. HÉROS NBI ROSE a du Verfeau, 12546050 | meet. - d\ idem. 12,49. 262 |.......... Fomahan. MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE RÉVOLUTION DES FIXES. 23-5557 à 2355 | 23.56. © À 23e $ 5-59 || É La Lune. DES SCIENCES. 497 PP . TEMPS de a PENDULE. ANNÉE 1763. dE HUE Déclinaifon . Longitude. . Latitude, ... 18 Août, SNA 8. 14. 21 BÉUOS OLA Elerele Do Afcenfon dr. à| 8. 14.21 FH MERE EEE RE he Longitude. De Ratio de EAN SE RENAN 20 Août. 11.52.10 |au fil horaire 8. 2; SM LUE Sel 9. 57-202|10. 5. 383 Afcenfondr.à|ro. s. 382 Décinaifon. .|.......,.. Pause Longitude...|........., Pétitide AIS LRO RUE 17Septem. | 843.251] 9. 1.56 34 lunaifon 9: 34e oi soso... 9:35 254 . 10. 43. 21 z s'ateRi ns ielele IO. 45e $2 esse Afcenfiondr.à| 9° 1: 56 2 éclinai HS A ES 1 REP Déc inaifon . Longitude. ..[:*--°..... Latitude... .|..e...... 21 Septem. 10. 25. 30 Afcenfon dr.aà CR ER Le 10. 14. 56 716.44 sos ss. TEMPS NOMS VRAI DES ASTRES ee JEU RÉVOLUTION .| DES FIXES. « du Sagittaire, « 27 T2 TUNON 28. 25.45.À. 1.11. 37 4» 57.45.A. Le Soleil. « du Sagittaire. Ce 23.55.58 9° 3011 120" |23.55.58 25.30.41.A, 9f 27.49.58 4. 59. 27.À, €. « de Pégafe. d\ du Capricorne. d\ du Verfeau. Fomahan. 310127 31° 23. 56. 0 {€ de Pégafe. à du Verfeau. d\ jdem. Qqqÿ “ 92 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE EMPS ANNÉE “ d En TEMPS N O MS |RÉVOLUTION ele 1763. PEN DUT VRAI. DES ASTRES,|] DES FIXES, H. M. S H_ M. à TR MEN Suite seen) 10. 29: 50% Fomahan. 21 Septem,|10. 38. 112 æ de Pégafe. 10.47. 15 g du Verfeau. 11. 34 162 3 C. 6 Afcenf. dr. àl11. $4. 20 à 357 TOUS 732.529, 40 La Lune. )Déclinaifon. . 2.55 44-A. Longitude. Ie 111 26.22.14. Estriude:s-ti 137.02 A 24. Sens 1312032 a d'Aries, 13. 32. 24 + 53° 2. 13e 59. 56 d\ de la Baleine. 14e 3e 37 |... y idem. TAN22N2 SE IRIS ee æ idem. 23.56. © Afcenf. dr. à[r3. 53.25 2915641" La Lune./Dédlinaifon..|......... TA TES De Honaitude- Ale RE ER SET o Latitude. . .. | bar set 1.413 1eB: 25 25 Scpiem. 14. 15. 102 |14. 36.42 2. PCR GE) ORNE æ de la Baleine. Afcenfion dr.à| 14. 36. 42 14020" Re UT ÉHUREEC, 23.56. 4 Déclinaifon |" 19: 0:10.B: La Lune. ; Longitude... Les Notre Mo Éitloe onde bo eeaeite 2.46.11.B. LAS SpiomA | TS 2 ROMA ra ae uw du Taureau. DRAMANIEEe > ide RM CE 2 x idem, 23.56. 0 DAS CAE door ienn e Aldebaran. 15. 50462 [16.13 32 2. Ds SCT FENCt'EUS! PR Er EN ETS ER MAN 02 ANNÉE ÉFAADAR | TEMPS NOMS RÉVOLUTION 1763. D EE A VRAI DES ASTRES. | DES FIXES. TR EN HUM. S Suitedu27./Afcenf. dr. à|16. 13. 32 6713844" ÉLAPRCES HEART En PERS IE Hey € 26.18.59.B. 23. 56. 0 Longitude DEOX RDS Scie 210/T0: 10:!2 3 Maittuder tele perrt 4.23. 4.B. 28 Septem. « d'Andromede, & du Taureau, * 2° a d'Orion, 823 © 5" 23.56 o | Dédinaif, 28.12.43.B. aifon Lei, EURE La Lune. 7.45: 39.A Longitude... 1-0"... 21 22.55.50 Lattnden RUE ES 4. 56. 10.B. | Septem. |17. 35. 55 |-::...... | > | 17: 40. 6 |18. 3.41 2. neze 46. 36 DRE OH Sirius. Afcenf. dr. à|18. 3.41 974 2°40" |23:56. o La Lune.) PDéclinaifon..|.......... 28.33.40.B. Longitude. ..|..... ect IN NO T2 Latitude... ..|.......... 5-14.27.B. 20 Oétobre | 9.50. 29 [::........ | > de Pégafe. 35 Lunaif. |10. 45.52: |:2 1.2... .. 8 d'Andromède, 10. 50. 6 |I1.19.507%| 2- gr. t27iles...... 8 de la Baleine. 23.56. 1 Afcenf. dr. à|11.19.50x 15413 20" Déclidaifon. 1-#/-pleeiet -. 6.44.10.B La Lune. Longitude. . . MUR E NI TEUX of 16.36.45 Latitude... .1.,...,,,.. 0.12, 50.B. 494 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'AÂCADÉMIE ne commen enenns ANNÉE TEMPS TEMPS N OMS RÉVOLUTION 1763. REX YRAI. DES ASTRES. | DES FIXES. PENDULE DRM NOR LE HMS 10 Nov. 11.28.20 [11.28.19 | © au Méridien. 36. Lunaif. | 4-28. 321] 4: 59-43: es Afcenfion dr.à| 4. 59.43% 300%26'40" À Déelimaifonsm il" tee 2 2$.41.28.A. 23.56. 27 La Lune. Longitude... [::........ CIN ZA NE Hatitode eee ER ete DOME ET GE 4 5- 19. 28 $+ 50. 58 c. SET OS l'UE B du Verfeau. 5-49 Dee > du Capricorne. SON 2 MIE Pieter d\ idem. 8. 53. 181|.......... B dela Baleine. |23.56. 5 Afcenfion dr.à| 5: 50. 58 314119"40 la nm + A EEE East tse 22.770100 Longitude...[.......... 10f 10.30.13 attudems mere 4.40.10.À. 15 Nov. | 8 8.441] 8. 39.452] €. 87 rl Eee eee B de la Baleine. 9: S9e24L).. esse æ d’Aries. NO 2 NADINE Er -ceee d\ de la Baleine. TON O2 Ole elle sstele > idem. FE Root Ie Botyenoeee a idem. 23-56. 3 Afcenficn dr.à| 8. 39.45 + o14# 10" La Te Déchnafons met essct I. © 2À Éongrtude eue" CT oO 16:36 22 Nov. 10.27. 482|.......... æ de la Baleine, AO ANS Malle tee a de Perfée. DL OAI SC à des Pleyades. Haritude AMIE SET ÈRE 1.12. 39.A. L DT MIT 122 lois ectse ln Zee | DES S'CULMENNITE CES VRAI. 12. 40. 43 12. 48. 50 1276 | Afcenfion dr. à| 1 3. 56. 30 22 Novem. FAT RAR Déclinaifon. . CCC ET Longitude... Latitude... .. CCC LACET SI OR DOCS O6 MOMER ON AO TRES ISe 19-14 |15. 47: 57 Afcenfion dr. ar s. 47e 57 Déclinaron. 21010200 24 Novem. La Lune. Longitude... Rabfude ORAN T 0 de CC NOMS DES ASTRES. Rigel. €. 2002440216 se 6.29.B. Procyon. 11743035" 26.10.16.B. 37 24.35.37 Sehremzep: RÉVOLUTION DES FIXES. JE ORETENEE mm TEE REINE AC DE CR RC 2 AN ITU OU 496 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE LIEUXN DES PLANET ES: TEMPS ANNÉE TEMPS 1763. foi VRAI CE PENDULE. Fra H MS, H. M. S. r1 Février. | 4. 31. 34 10. $4 30 Afcenfon dr. à Jupiter. Déclinaifon. . Longitude Ou Latitude. . Afcenfon dr. à Hydre. 4. 21.23 à 10. 38. I 10. 42- 40 10: SH17 11.24 173 Afcenfon dr. à Dédlinaifon.. Jupiter. Longitude. .…. Latitude. - .. ss. “ RC 19 Février OA TN oder Afcenfon dr.a| 4. 3.40 Déclinaïfon. . Jupiter. Longitude... Mattude PAR RERceecrie 3. 5758 | 3. 10.23. 373 [++ 21 Février. Lis" 2 NOMS RÉVOLUTION, DES ASTRES.| DES FIXES. H, M. S ‘ Jupiter. S de l'Hydre. 3243348" 12. ,5.41.B.|23: RON I! 4. 29.28 0. 59-155: A. 28.33.35 PORC. Jupiter. Âne boréal. S de l'Hydre. ré idem. C2 1dem. 23e 5 6» 3 32158’40" 12.14. 56. B. 17 4:55-29 O0. 59-21.À. Jupiter. a de l'Hydre. « du Lion. 722 idem. Reoulus. 23.56. 4 Jupiter. { de l'Hydre, D ES Ce | | À TEMPS ANNÉE de Ia 1763. PENDULE. FUME SE Suite du 10. 42. 45 21 Février. 10. 56. 39 Jupiter. Afcenfon dr. à Déclinaifon. . Latitude. . .. 26 Février. 22. 3° 14 23: 59-372 Afcenfion dr. à|[23: 59.41 Décdinancaall Re .cet Vénus. : Longitude. . Latitude . . .. 15+ 50° 34 16. 4.31+ 20. 59. 38+ 23. 58.51 3 [3 Mars, Afcenfion dr.à| 2 Déclinaifon, , Longitude. . Latitude . ... SRCUINENNICRE LS: ; TEMPS YRAI. ss... CCC 2.0700 Longitude...[.......... OO D'ODO DID 0 2 I. 3- 35 Au Méridien, 23 59. 41+ ss ss... ss. 497 NOMS RÉVOLUTION DES ASTRES. | DES FixFs, H, M. 8 £dem æ& idem, 34 2° 2" 12.38.28.B|23-56. $ 15406 47-40 0. 57. 42. À. Vénus. Le Soleil, PO FCO PERTE. 16.40.40.A. 9f 24.55.20 4.34. 1.B. du Scorpion. € de la Balance. Vénus. Le Soleil, 2008712 5k ef |. | en 10: 59: 59 Afcenfion dr. à Dédinaifon. . Jupiter. Longitude... | CROCE CCE 3.120. 23 Latitude. . .. | Ie rh à Jav. élrang. Tome V Z Le Soleil. > du Lion. SEEN TBE: : Jupiter. Repulus. À de l'Hydre. 23:56 14 498 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE COEUR EEE LEE © SU ATRENETA De Dante Clone et UE gen. | ; TEMPS ANNÉE Are TEMPS NOMS RÉVOLUTION 1763. ST ARETA ES VRAI. DES ASTRES. DES FIXES, Hu MAS H M. S "HUM Sn) Suite du |17.48. 49 |-......... n d'Ophiucus. s Mars. 20. 58. 34% DT NOS 34% Vénus. Afcenf. dr. a]21. 0. 34 30144644" Décinatonstteten crie 16.27. 28. A. Vénus. Longitude...|.......... 10! 0.24. 24. nrtrintie mme milite cesse e 43-07 B. 6 Mars. 20. 58. 8 21. O.22 Vénus. 25: 58. 4|...:1. 0. Le Soleil. Afcenf. dr. à 21. o.22 3021 39 16” 23.56. : Dédlinaifon. . en Longitude... 100. T4-020 Latitude . - .. 2 SNS 2D 7 Mars. E 44. 18 a de l'Hydre. 20. 57-44 Vénus. 23. 57e 47% Le Soleil. Afcenfondr.al2r. o.15 303" 32°49" 23-56. 3 Déclinalonc | ECELEIICr 16.19.49.AÀ. Vénus. le SA OA ONE 10! 2. 5.40 utede RCE ECC 3. 28.40.B. 8 Mars. 20: 57. 224 |21. o.10+| Vénus. 2357-00 EC ere Le Soleil. Afcenfion dr.à|21. o.10+ 3042730" 23:56 3 Vénus. }Déclinaifon..|.......... 16.15.13.A. Ponairude IEEE SR 10!) 2.57.54 ANGES alto) no USE E | 3-241.26. EU LL 17Mars Te 2 UM EEE ere 8 du Lion. EN EE] IAE God D'oinie € idem. OBS AE LAUI Eat « du Corbeau. ONCE IE ME T0 do > idem. 12.13.12 |:.... .....) m de la Vierge, ge Ces ms vue — ©. UN Ve po NOMS DES ASTRES. Vénus. Le Solcil. 312° 57/40" 15.13.26.A. 6.27 2. 8.25.A. RÉVOLUTION DES FIXES, H, M8. rof ri. Regulus. 8 du Lion. 6 idem. < du Corbeau. 7 idem. Vénus. 3135620" 15e 412 3e À Vénus. Le Soleil. 323% o’40” 13-21. O.À. 10f 21. 7.6 1.13.29.B. Vénus. Le Loleil. Vénus. ANNÉE bu T'E'MPS e la FA 53 PEN DULE FRA ETADTISENS" A MS Suite du DONS SIT Ter 6 - FJOUE OR PR ARS TARN 23e 54+ 33 Afcenf. dr. à|23. 54 33 An Décinalons MR TER Ponoituden ste ec NC CASE Lou LASER EN E PEA 18 Mars. 9 $7- Pre adj St ATTENTATS TO APN RSR RATE MONET A OA ATOS 21 lelele less eUehe PAST 4 she erenteers 20. $5e495/21. 1,322 Afcenf. dr. àl2r. 1. 322 Veau are aol 80 De at deu le Longitude.) tt SR Daft de RMI PETER. 27 Mars. RE 56. 2 DITES SES MibesBolke 23. 51e 19 Afcenf. dr. a|23. 51. 19 E—- able it 08e ue oc Pongitudenenileti ete LATE ANNE MIEREER LE 30 Mars. |20.56. 56 |21. 6. 30 23. 50. 40+|23. 50.42 À Afcenf. dr. à[23. 50. 42 à ns “” a 100 HAE Mongitude. ein petserie ee: Etude me] 12: SR ANQUE 31 Mas. 20. 57. 6 Ad 23e SO. 21 323. 50.2311 Le Solcil. soo MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE ANNÉE dr TEMPS| NOMS 1763. A VRAI. DES ASTRES- ER EE ZE I Suite du 3275 710" 12:22. 38.A FOR2S-07. 210 o.17.49.B. 31 Mars. ; Déclinaifon. . Vénus. Longitude. .. Latitude. . En 23. 50° 237 1." Avril. Vénus. 2 Le Soleil. Afcenfiondr.à|23. 50. 2 2210 OMS 15 Vénus. }Déclinaifon. .|......... 2 au7 N/A Écnpitude "FER ETC EME 10/42 6.02 ÉtirondasléoeoRs OR. © 44.25.B. 2 ANT. MES SC 2 OMR P ER eee n d'Ophiucus. OS ENS EE | 'MR E CRTDRTE a idem. 20H72 01e) 2 8 2) Vénus, Leo -e0l25.40. er lMlelSolei, Afcenfon dr. à| 23. 49.214 329*11"10" Vénus. }Déclinaifon. .|........ “e IrSUe DA. longitude | ere" t Lo N2 Are Létittde ER NIÉRCE Dern 0: 38.44 B. 6 Avril. La] Ÿ ZOO MT 2 TUTO ES Vénus. 23. 48. 211123. 48. 231| Le Soleil. Afcenfiondr. à|23. 48.232 33312120" Vénas TO ECREAN Ones A 10. 43. 9.À. Longitude tIPRre A NE PTI2 T4 Pate EVA LEE MANN o.16.50.B. —— ———— — ee , ee FANTUONE res es ANSE d\ du Corbeau. DAT SEA 2 NA AN TE La 6 idem. TR ST ASE ES ee > de la Vierge. LATE 2) 2 HIS La ENT d\ idem. 1. 32. 44 : HO ACTE e idem. 20, 58.2 Î21, 10.35 Vénus, DES RS CEE année | TEMPS | emps 176 CE VRAI AE PENDULE. F HUM US, H. M. Suite du 23.48. 2e 23. 48. pe 7 Avril # Afcenfion dr.à|23.48 41 Vénes Déclmaifon. .|.:....:::. Longitude ...|.......... Latitude. . .. 5 23. 47-43: |23-47.45È Afcenfion dr. à 23. 47. 452 Déclinaifon . VE Longitude ...|...... Latitude. . . 14 ie IT 35 FE s4 |2345- 554 pes 45 554 EE CT Décmailon- | tete Vénus. 3 Longitude. . ne tabio lot /bibionion 23-43. 365123-43. 39 Afcenfion dr.à|23: 43: 39 Vénus Dédimaon. ere cts Longitude. ..|.......... \ latitude, ASIE RM AE 24 Avril |ro. 4. TONARET 0130 mbbdiac. 10:032.39 |.......... * 2 T2 NON |2 12 18-156 , 2343245 |23.43.25% 8 Avril, TN OO MIE TeRe este 20. 58. 33 |2r. 71. 23 Avril. ares AU|27-h184 37 SCIENCES. NOMS DES ASTRES, Le Soleil. 334% 2420" 10.25,13.A. > dela Vierge. Vénus, Le Soleil. 335*27 0" 10. 6.45.A. Da PATES 27 HER o. 6.25:B. æ de la Vierge, Vénus. Le Soleil. 341°43/32" 8. 9.26.A. Vénus. Le Soleil. 351°10°44" 4+ 52-40.À. 111 19. 58. 36 o. 58. 55.A. > de la Vierge. Q idem. Vénus. Le Soleil, L..2 = = ë Er) bn LD V9 Me Her co ten D fe RES NS D NS 7e Longitude . 1 I z 3-41. 122 LI z 6 de la Balance. æ du Serpent. Vénus, Le Soleil. 11%16’40" 2. 53.25.B. of 11.29 54 502 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Po ae EST | CR A START SOL ARE MORE ENRECN année | DEMES TEMPS | NU ONMS de Ja 1763: VRAI DES ASTRES. PENDULE. H, M H M S Suite du fAfcenfion dr.à|23. 43.252 3521340" 24 Avril. \Déclinaifon..|.......... 4:29.28.A. Vénus. Longitude ... de DE NZT-ANSCEAS Érnindesson Pete Ja Te 02: 102 25 Nr | Blona81420 |. eu ete ÿ de la Vierge. OMAN EPA IE a Zdent 27.220, ||27. 119.24 Vénus. Afcenfion dr.a|21. 19. 24 2523010033 Vds BRENT 450 No otO ter A0 0.19.À. Longitude. . .|..... HS) ot Edo Paule IE ECC Tee 5 OA 26 TR ALHE26 3427.19. 53 Vénus. Spa py| ocotomtt Le Soleil. Afcenfion dr. à|2r. 19. 53 35420 6” Vs DÉSUETERE labdossévnt 3.42. 462. Lonoitudensemi ne vs |)110 23.19.44 Ina e I KA EE TOO A 2 PET 2/14 02,02 n.2222 Vénus, 23. 4e 574 DD 12 RE Le Soleil. Atom al23. 42. 1 03920 Vanne) Déclinaifonr. : T. 17. 45.À Longitude. . of Oo. 4.44 (latitude. De 1:216.19r-À Latitude. .. Afcaton qe à|23. 41. 12 Vu Déclinaifon 1.48.27.A. Para PR 23 Mai, Fe F Longitude. . nn 39 32 DES TEMPS TEMPS de Ja PENDULE. Vie H M. H MS, OMAN 2 Or etecteiste 10. 41. 47 CCC MSN IE loue vero Dire OA IIQUE He de ROMEO ANT RNIA HHESRESUS LS CI ANAL N NO ES Pi CECI ROREE OCT DEEE ORNE LA SEANCES ec TS AA leon aie 21. 9.16 |21.28.48 23.40.47 2 |23. 40.492 Afcenfion dr.à| 2 3. 40.492 Déclinaifon. . Latitude . 10. 37-47 % A ET AC ENG 11.12. 4 II. 19. 592 NT A2 C7 T2 403 0e tel ete detsts ir. 26.122 Te 29.43% 11.31, 58 [1.33 44% 11. 49. 14% ISRES 5 00 21.29.48: SÉCLTTENNIC ENS. C de la Vicrge. 7 du Scorpion. 6 de Ia Balance. # du Serpent. NOMS DES ASTRES. æ du Scorpion. À idem. 6 idem. Î d'Ophiucus. « 1dem, Ê Vénus. Le Soleil. 19453 30° 6.16. 42.B. of 20.43.52 > du Scorpion. A\ du Serpent. æ de fa Couronne. a du Serpent. 6 du Serpent. h idem. € 24cm. P du Scorpion. T HER £ dm. pe TC TNT 504 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE année 1] HE NESrEMPS UN TIN OMS de Ja 1763. VRAI. DES ASTRES. PENDULE. ro NZ EEE" Suite du {Afcenfon dr. à|2r. 29. 48 à DENON 23 Mai. Dédinail Fe” A COHDALOR M SE CE ects 7e 3 Len See ME Longitude...|.......... ofP 24-12-76 Hatieder Eee DR OEM AE 24 Mai. far. v1. 38: 21.31. 10 | Vénus. Afcenfon dr.à[21: 31.10 2412191530 Vars DER spots Sodomie TES LES De Longitude ...|.......:.. of 25.29.47 Latitude. -..1.: 15020 DAMON AS 2$ Mai. 21.12. o |21.31. 30 Vénus. 23.40. 492123. 40. s15| Le Soleil. Afcenfon dr. à|2 3. 40. 51X 2525-20; Ve DEcraipRe aile ec Aoëtrioie 8.21. 55.B. Longitude. ..|.......... of 26.45.26 Hattudes "#0. 2.06-.23.À° 26 Mai 21.11.22 |21./30. 337 | Vénus. 23.40. 50 |23.40.501| Le Soleil. Afcenfion dr. à|23. 40. $0+ 26126" $0" Val Déchoone He OE ER E 8.48.20.B. Longitude. ..|[.......... 0f127. 4232 Late ele CE CCE Te SDS IO A 29 Mai. AE ART ll COS RRIEEE æ de l’Aïgle. 2F 12-1315 Wi21.37.50 Vénus. Afcenfion dr.à|21. 31. 50 29146725" Vénus. /Pédlinaifon..|.......... 10. O. 32: Ponnitude alt EE ee of 31.12.18 Se titude. RAR 2124. A 30 Mai. 10.413103 Inter ete a du Serpent. 10. SOS + lan... .. € dem. REDON d\ d'Ophiucus, ANNÉE ts OT tam a ns De + "+ La bonds QE SCIENCES. so$ RS SG à ANNÉE Données [TEMPS TEMPS| NOMS “4 eus VRAI. [DES ASTRES. PENDULE. THE TENDUE PEN Te 7 Juin. 21-16 30 |21. 35. 7 Vénus. Afcenfiondr.à|21. 35. 7 3947" 30" Décinafon eIPE PIERRE 12.58. 37.B. és Tongitudetn ec Ce) Latitude . .. .| CDD De Ga Ce 2.25. 54.A. 8 Juin. TO 2 EN 0 NE e A du Scorpion. ICE FCI CARRE 6 idem. CHE: 172 NME OO ONE À d'Ophiucus. 15 TAVETE 22.40. 8 (|22.47. 4 | Vénus. 232 53: 280 tenir Le Soleil. Afcenfion dr.à|22.47. 4 V2 PEN 2067 Vans Déclinaifon..|.......... 19-32. 30. B. longitude PIECE ANA AISNE Ir focE atrAl Le C6 DOI de 0.27. 8.B. 24 DRE +126 3137 AE llseentere a d’Aries. 13. 54° 422|14. 15,432] Saturne Afcenfion dr. à| 14. 15.432 35132’20" Ge. Déclinaifon ..[.......... 11.19.28.B. Fe D AE He obiet I! 6.59.18 Potitudern te CEE 2.41.16.A. 22 Novem.l........., . 30.29 +| Le Soleil au mérid. par des haut. correfp. 10.27. 482|..... .....] « dela Baleine. FO. 45225 li lelelesmeless a de Perfce, 112 8.37. |...::...,.] 4 des Pléyades. HONOR EE OC TOO n idem. 12.24:26 |12. 53.48 | Jupiter, D2 OR Se -Eele Rigel. 12-400 FRITES .....| @ du Taureau. Say, etrang, Tome V1. Sff 506 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Déelmaon ie Longitude, . Latitude, .: 5 Décembre Jupiter. es es année | TEMPS {| rEmps |: N OMS 1703 sets VRAI. DES ASTRES. PENDULEF PT NL TS H. M. S Bd Taureau. { Afcenfion dr.à|r2. 53. 48 7E 443 341 Rad Batne A fcenfion de à| 12. 53. 48 7le45:53 d Détinalons Fr RL Re 21:39.22 B eng JS] EAST CLP E 2113-0358 poings ace 0. 44-46.A 3 Décembre | 11.16. $r ACER Cobra Aldebaran. DU22 2 | iete ls 7 du Taureau. 1135 2441102. 0. 29.1|. Jupiter. GO Il S 56 da delai & du Taureau. 13-44. 10 tel MONT Jupiter 2 Icontion dr.a]12. o. 29 ONDES Pa au se Rleae Étamaus 2122/9238: { du même )Longitude...|.......... 21 11.34.58 STARS (in TAN IE LITRES 0.43-35.A. SDaue RAR CU) LES ELETRNE Aldebaran. 11.30. 31 |11.55 z Jupiter. TRIO EUR ET & du Taureau. Afcenfion dr. à| 11. 55. 92 LAINE TS Jupiter )Déclinaifon. .|........., 21.28. 0.B. par£ du ee mis era 2! 11.26.42 Latitude 28% IPS MENT ES 0.43.22.A 11.26. 12/|r11. 50.27 Jupiter. 12-13 00 20e -lcte ee Ce Afcenfion dr. à| 11. $0. 27 69% 51" 38" 2e 27 11.B. 2f 11.18.30 0.43. 12.À. DES SIC LE NIG:E:S 507 | "ANNÉE RE TEMPS| NOMS e la 1763. PEN LD Es VRAI. DES ASTRES. H M. S H M 95 Pat ALT Décembre |4 0.053: 4x 4-14 1e ee e du Taureau, D Dao) do dédie Aldebaran. mise (54 Elle co ...…. | r du Taureau. 11.17 32/11. 40.192 | Jupiter. 12. 2.112/.......... CŸ du Taureau. Afcenfon dr.à|11.40. 19% 693426" Jupiter. Déclinaifons |... 2 12/5 F2 :B: Longitude...|.......... NET 22/2: Lanodertehtihrnadsst 0.42. 58.A. Sffi * Figure 1. » Figure 1 4, Figure 2 , Figure 3,4. 508 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE DECO UV EM RTE D'UN PAPILLON À TÊTE:D'E -CHENTLLE Par M. MuLLer, Correfpondant de l’Académie. Pluma pedefque avium ; cum virginis ora, Ë Ovid. Méti. V. E: ANT forti le 28 Juin 1762, pour chercher quelque délaffement dans les productions de la Nature, j'aperçus un Papillon” tranquillement aflis fur la tige de la plante appelée Epi- lobium montanum ; je Le faifis avec précaution & n'ayant d'autre moyen pour le garder, je le perçai d'une épingle & j'en aug- mentai ainfi ma colleétion d'infeétes; ce furent les ailes qui donnèrent lieu d'y fuppofer une nouvelle efpèce ; mais retourné chez moi & le confidérant plus attentivement ; quelle fut ma furprife de trouver qu'il navoit point d'antennes, qui font le caractère diflinétif des infe&tes, & d’ailleurs point de tête de pa- pillon? on fait qu'en général la tête des papillons diurnes & noc- turnes comprimée aux côtés, finit en pointe ayant deux antennes très-longues, deux yeux grands & hémifphériques, deux barbillons & une trompe fpirale; mais dans le nôtre on n’en découvre rien, pas même les moindres marques ; la têteP eft femblable à celle d'une chenille, pourvue de tous les organes néceffaires aux chenilles pour égruger leur nourriture. D'où vient cette étrange métamorphole ? c'eft, dira-t-on, un jeu de la Nature; qu'eft-ce que ce jeu de la Nature? un rien, une chimère. La Nature ne fe joue jamais dans fes créatures, elle fuit des règles éternelles & immuables dans la formation du plus petit ciron, auffi-bien que dans les révolutions des corps céleftes : recourir à des jeux de la Nature, ce n’eft que trahir fon ignorance ou trouver un afyle à fa pareffe: examinons de plus près cet animal hétéroclite, DES SCIENCES. 509 I eft prefque de fa grandeur de la Phalene vinula ; les quatre ailes font comme à l'ordinaire, comprimées au corps : les Jupé- rieures" font d'un fond blanc, rayé tranfverfalement en zigzag de * Figure 1 8. lignes noires à bords marqués de taches noires: les inférieures plus petites, font grifes, tachetées à l'extrémité du bord de points alternativement blancs & noirs; le dffous b des ailes eft noiïrâtre, PFigure3, 8, bordé de taches noires; le corps” eft noir & un peu velu, entouré ° Zi.c. de cinq anneaux jaunes qui font larges au dos, étroits & deux fois entre-coupés au ventre; le derriéred {€ termine en pointe par à 44 a. une tache jaune: quand je me faifis de ce papillon, j'y remarquai un petit corps jaunâtre qui fortoit de la pointe du derrière; je maperçus après que c'étoit un organe que l'infeéte pouvoit étendre & retirer à fon gré, & dont il fe fervoit pour pondre des œufs; il étoit ouvert par un canal plus large au bout, par lequel il poufloit les œufs, ce qui prouvoit que cétoit une femelle; le corceler® eft rehauffé par un duvet blanc, pointillé en * Figure r, e, noir : il fort de la poitrine quatre jambes f noires & grifes, com- f Jid. d, polées de trois jointures, dont la feconde eft garnie au dedans de deux épines. La réteË, cette étrange partie eft grifâtre & arrondie, platte © Figure 2, au-devant ; elle eft compofée comme le font ordinairement les têtes de chenilles, de deux 1obes? latéraux, grifâtres & pointillés F Ziz, à. en noir; lefquels fe joignant par-deflus, laiffent au milieu une figure Ÿ triangulaire & brune; ceft une membrane mince, qui, ‘ Jbid, &, à l'aide d'une loupe, laffoit entrevoir une liqueur tranfparente, agitée d’un mouvement continuel : il y a au bas du triangle deux Le corps ovales, qui avancent fur deux organes * noirs, x Zi, «. efquels fe répondent exactement & fe choquent au milieu de l'embouchure comme deux marteaux : on voit à côté deux or- ganes ! émouffés, de couleur jaune, qui dans les chenilles font 1 7434 4 communément garnis d'un poil fin, ce qui manque ici: plus bas il s'avance des côtés deux crochets ” coniques & jaunâtres, m Ibid, e qui fe touchent au milieu de la bouche : à lentour on voit #4 quelques taches grandes & incarnates, & plus à côté quelques points brillans & par-ci par-là quelques petits brins de poil. Un papillon à tête de chenille, n'eft-ce pas un phénomène : w ’ RS sro MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE fürprenant? il paroit entièrement contre le cours & l'ordre le plus fage de la Nature, conftaté par des milliers de produétions fucceflives. Eft-ce que la Nature donne jamais à un animal des organes inutiles à fon égard, & qui ne font propres qu'à ceux d’une efpèce différente? les Poëtes & les Peintres ont-ils devancé la Nature en ne confultant que leur imagination dans la combi- naifon des membres de divers animaux, dans la fabrication des Hiéroglyphes, des Centaures, des Tritons, &c. Definat in pifcem mulier formafa fiperne. S'ils avoient été aufli bons Phyficiens, ils auroient peut-être trouvé le modèle de cette forte de création dans la Nature diverfifiante. A quoi bon fervent à un papillon les inflrumens pour ronger les plantes, defquelles il na que faire dans une vie qui ne lui eft donnée que pour la propagation de fon efpèce ? fr les papillons prennent quelqu'aliment , ce doit être plus en fe fuçant qu'en le mangeant : la Nature ne travaille point en vain ni ne refufe à {es créatures ce qui leur eft néceffaire; comment concilier ce contrafte? la chenille, dira-t-on, s’eft métamorpholée en papillon fans avoir pu changer de tête, ni en quitter la couverture; pourquoi donc, devenue papillon, ne s'eft-elle pas défait de ce mafque pendant les dix jours de fa vie, ou de quelle manière at-elle vécu aufft long-temps que d'autres papillons dans une prifon fr extraordinaire? ceux qui f font amulés à obferver les métamorphofes des che- nilles en chryfalides & en papillons, font d'abord frappés de Fab- furdité de cette opinion : ceft la peau d’une partie du dos, tout proche de la tête, qui fe fend la première, & c'eft par un petit branlement de la chenille que cette partie de la peau, tombe, & après qu'elle a ainfi dégagée fa tête, elle fe fert des dents & des pieds pour achever de fe dépouiller; même dans la chryfalide les antennes & la trompe, membres qui n'appartiennent qu'au papillon, ne manquent pas de fauter aux yeux de l’'Oblervateur; dans le nôtre, quoique forti de la chryfalide, il ne s'en trouve pas moindre trace. La peau que quittent les chenilles eft toute flétrie & def- féchée; on voit clairement le mouvement périflaltique de la DE:S' S CAE N CcE,s. Sri “liqueur fous la membrane triangulaire” aufli-bien que le mou- vement des organes de la bouche; encore l'infedte change avec la dernière peau la figure de chenille, & même dans la chryfalide il eft parfait papillon, & sil n'a pu quitter la couverture de la tête, comment.a-t-il pu fa garder pendant qu'il étoit chryfalide; vivre ainfi des femaines & des mois, brifer fon enveloppe & achever la transformation: cela femble prouver clairement que cet infecte eft une nouvelle & fingulière efpèce, dont le propre eft de garder la tête de chenille. La Nature quia coutume d'aller par degrés dans les produc- tions des efpèces intermédiaires entre deux genres éloignés, femble faire un faut en transformant des vers rampans en infeétes ailés, fr différens de leur premier état : quel rapport entre la chenille & le papillon? la différence qu'il y a dans leur figure comme dans leur qualité, paroït tout d'un coup fr extrême, qu'on eft tenté de fuppofer que ce vide intermédiaire eft rempli de créa- tures, qui ténant de lune & de l'autre efpèce, rapprochent ces deux extrémités. Ut nec pes nec caput uni reddatur forme. Voilà ce genre mitoyen dont la tête eft chenille & le refle papillon; mais comment accorder ce phénomène avec la préten- due marque principale d'infééte ? avoir des antennes, c'eft être infeéte, & en manquer c'eft ne l'être point; c'eft la Nature qui élude tous les fyflèmes des Phyficiens ; celui-là ‘eft donc le meilleur qui sen approche le plus. Notre Pfeudo phalene pondit pendant les deux premiers jours un nombre d'œufs verts? & les fuivans quelques-uns jufqu’au 6 Août qu'elle mourut; plein d'efpérance de voir & de connoître les chenilles de cette phalène; j'appréhendai que les œufs ne fuflent pas fécondés; après quelques jours l'appréhenfion fe vérifia, & les Amateurs de Ja Phyfique, auffi-bien que moi, auront pas pour cette fois la fatisfaction d'une relation achevée des chan- gemens & de l'économie de cet infecte extraordinaire, RE *Figure2, &, b Figure 4. s12 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE OBSERVE ATNO N DÉC LREC LTIP SE D END) UNE Faie à Rouen le 22 Novembre 1760. Par M. DuLaGuE. E temps avoit été très-beau tout le jour, mais fur les cinq _à heures du foir il fe forma des nuages, & vers fix heures il tomba de la grêle; je ne pus par cette raifon mefurer le diamètre de la Lune comme je m'étois propolé de le faire avant l'Éclipfe: les nuages fréquens & obfcurs ne permirent point non plus d'en voir le commencement, cependant le Ciel s'étant éclairci & ces nuages étant devenus plus rares, je pris avec le micromètre fes mefures fuivantes fur la partie éclairée de la Lune, & je marquai le temps des immerfions & des émerfions de quelques taches. Temps vrai à Romen. doigts, À 7" 41° 45" La pénombre étoit bien fenfible. 7. 42. 55 Elle étoit forte. 7. 48. 35 Le difque étoit déjà fort entamé, 7. $O- 45 L'Éclipfe étoit d'un doigt. 7e SGerS1 ep bretelles “aclehltint eee stat AIS 7 58.25 Platon tout-à-fait dans dans l'ombre. TASSE I Aer SI TPTOC LA I0 ONU L 2 7 59. 35 Ariftarque dans l'ombre, BPM TEA ere SUMMER LEE RS ORDRE 0 013 L 22% 8. 6.30 Ératofthène entre dans l'ombre. ER OO OURS ClotLe de dié c'e à ke ROME 3° ANT MON TL aude DH OS FIE CCE 3 + COM PTE LT MODO TOO BE 0 0 DH AMTOR AC +. 4 8.17. 55 Commencement de Copernic. 8. 18.25 Poilidonius à moitié dans l'ombre, Jap .Elrang Tom . FT. Zag. 11. E% Daussard Jar. Jéav .Etrang Tom. VI. Pig, 511 mi am ; tp ES SCIENCES st3 40 17 vrai à Roue. las, ÿ ST OA OMS eisialerale LIENS sososesosrs 4 8. 19.53 Poffidonius dl écliplé. 8. 20.45 Copernic à moitié. 8.21. 55 Copernic tout entier dans l'ombre. 8.23. ss Manilius fur le bord de l'ombre. 8.26. o Menelaüs difparoït, mais il y a des nuages. AS ot MA EE GO See PA ANR ER ER AL Ce Fe ARS GES PE SE ne Re UE $ + 8. 33.45 La mer des Crifes. 8. 34. 55 La mer des Crifes un tiers dans l'ombre lorfqu'il Re furvient des nuages, Vers 8.43. D PAU. RAR PAR ADR AE LES ste a fa re CUT CCE # 8. 44.45 La mer des Crifes tout-à-fait dans l'ombre. : Vers9. ©. o Milieu eftimé de lÉclipfe , fa grandeur étant DOUAMIOTS dE PE CANIN LPS EN RUE 6. 37; de la partie boréale de la Lune. 9.17. 5 Ariftarque fort de l'ombre. 9.18.20 Ariflarque eft tout-à-fait forti. 9. 19.55 Copernic eft hors de l'ombre. DO. 2 PAP. Reel soso mses ses 1 128 Say, érang. ue VZ MM 514 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIÉ Temps vrai à Rouen, doigts to" 4° 10" Il ne refle plus qu'un tiers de Ia mer des Crifes dans l'ombre. 106 aient ee Ce ere Reine Ft 10. 7. 25 La mer des Crifes eft tout-à-fait hors de l'ombre. 10. 9.10 Hermès fort: to. 11. $ Fin de l'Éclipfe entre Cléomède & Meffahala. Vers 10 heures +, le diamètre de la Lune étoit de 23 rÉVO: lutions du micromètre. En prenant un milieu dans les différens réfultats des doigts correfpondans, Le milieu de l'Éclipfe eft arrivé à...:.... HE ne CLOS DEC JOUE ENTORSES OT ENSS D'où je conclus le commencement à...::..:.. 7e A7 LI La grandeur a été de 64 37° o. M. Bouin qui avoit marqué la fin à 10h 11° 3", ceft-à-dire 2 fecondes feulement avant moï, trouvoit encore la pénombre fenfible à ro" 20’. L'ombre ne m'avoit point paru former un arc réoulier, mais échancré dans plufieurs de fes parties; M.° Bouin & Ligot avoient fait la même remarque, chacun en leur particulier, & M. Fouray, Hydrographe du Roï, à Dieppe, m'a mandé qu'il avoit trouvé le cône d'ombre altéré vers l'endroit où la Lune y a fait fon entrée. D1FFÉRENCES de paffage prifes à Rouen le 12 Janvier 1767, entre Vénus à Jupiter, après leur conjonction. Le 12 Janvier 1761, au matin, les planètes de Vénus & de Jupiter s’étoient trouvées en conjonétion; nous obfervames le foir leurs différences de paffages avec une lunette de 4 pieds, montée fur une machine parallaftique que nous avions placée dans le plan du méridien; le centre du réticule étoit entre deux, Jupiter au nord, & Vénus au fud; nous n'avions pu obferver . - | | D'E SAS CN ENNC EE 515 _ œs Aftres la veille, parce qu'ils étoient trop éloignés un de l'autre en déclinaifon, pour pouvoir être aperçus tous deux dans k lunette, dont le champ n'embrafle guère plus $o minutes de degrés: nous ne le pumes pas non plus les jours fuivans, à caufe des nuages qui les dérobèrent conftamment à la vue; dans les différences fuivantes, les temps font pris felon la pendule, qui le 12 marquoit à midi oh 1° 51", & le 13 oh 2° 36". Me Ausr oblique 00 5" 42° 35"315" 46 3415" 50° 36° un AMiRoraire- ie tr +. 5e 4348115. 47. 45+15. 51. 409. Au 2.° oblique, ..... nn 5e 45e 1 |5. 48. 54215. 53 2. Au 1.‘ oblique...... 5 43-20 |5.47. 15 |s. 51.232 Q AÉHOraire net ul. . 0", - 5: 44e 30 |5-48. 272562. 372, € Auz.oblique...,,.. 5.45. 40 5° 49: 39515: 93: 39% Titi 516 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE OUBLSE RFA TH OM D'E\ "L'ENCIL TPS PE) DE UL UE Faire à Rouen, le 8 Mai 1762. Par M. Bouin, Correfpondant de l’Académie. E 7 Mai, dès 14 heures, nous vimes une pénombre comme un brouillard fur la moitié du dique de la Lune: les grandes taches plus ou moins obfcures ou lumineufes, faifoient paroître cette pénombre inégalement, mais elle étoit d'autant plus forte en général, qu'elle approchoit davantage du bord au-deflous d'Ariftarque. J'oblervai limmerfion des taches avec une lunette de 9 pieds, & M. Dulague avec une de 4, à laquelle étoit attaché un mi- cromètre dont il fe fervit pour melurer les diminutions qui arrivoient dans la partie claire par l'agrandiffement de l'ombre; le rapport de ces différentes mefures avec celles du diamètre de la Lune, nous ont donné l'heure des doigts de l'Écliple. Comme nous obfervions à part, M. Dulague & moi, je donne auffi à part {es obfervations & les miennes; les heures font felon le temps vrai, méridien de mon Oblervatoire; le ciel fut des plus ferein pendant toute la durée de nos opérations, ainfi elles ferviront à faire voir combien peuvent différer entre eux des Ob- fervateurs qui travaillent fous te même point de vue, la même température d'air, en un mot, qui font dans le même endroit & fe fervent de la même pendule. Ë Heures de mes | Heures des Olf. a S Phafes de Obfervations, | de M, Dulague, LHIÈE ICO ROENNESE l'Éclipfe 14h 16° 37"l......... [La pénombre fe fortifie de plus en| doigts plus fous Ariftarque. 14h 19° o’|Pénombre trés-forte. 0, 34. 20. 27114. 20. 22|L'Eclipfe femble commencer. 14 24. 7l14. 24. 12|Arillarque s'éteint; Galilée à moitié, D RE DES SCIENCES S17 , DÉTRE ) ; : Phafesde Fine ba] PHÉNOMÈNES (eg 14h 25055" L'Éclipfe (ECO TA SORTENT NA 2 0 à sn 14 27 Sole. nero 1 3 14128’ 47"|14. 29. 12] Grimaldus atteint l'ombre, DA D NN EA TA LR ere jeu s Héraclides fur le bord. Id: 30. 7 Grimaldus à moitié. M3 re 204 port Grimaldus couvert, DA NNr M eee UE Hélicon fur le bord. 4 [4 31 3er nn essai dettes else ea 2 Ig 35 2]... us. MAÉ PROMOS .. 2 7 FAN 95e IS2 NN NA Tache claire fous Copernic. 14. 37. 27|14+ 37. 37/|Platon atteint l'ombre. 14. 38. 22/14 38. 7|Copernic commence. 14 38. 27|Platon couvert ; Ératofthene fur le bord. 14 38. 30/....:....4... CR ET MOULE Se 14 39. 12/|Copernic à moitié. 14. 40. 32|14. 40. 32 |Copernic plongé dans l'ombre. Ii 4T. 37|--sitihes e dde s Le TA AA 7 ANNE, Gaflendi commence. An AM Tale TUNER ER CELL LES ETATS 2 | PAZ UC | PRE RE EU CRISE LT AS ST SEX T4 47: 27]... Gaflendi couvert. MALTA L'ombre touche Ariflote, atteint Eudoxe & borde la mer de Sérénité. 14. 50. 39 DRM ER Le Rte dope) ANAL EUR TANERE $- T4 9 a ARSEINeS ARe NA Est ele pere llet ais ELelaale ee Re EUrNS SZ. 34. $4. 17114. 54 7|/Manilius entièrement couvert, 14. 54: 47 |Bouillaud fur le bord. LL CNE AAA *. |Bouillaud plongé. 14: 57+ 7|14. 57. 22 | Menelaüs tout couvert. ARS 7. 2 MSA sel ali teue oUAQË EE 6. 2420099 MANIERE Poffidonius à moitié, D RER COM Ed AE Do De 2 c'e Pline couvert, 1,52) M PAO IBM RUE SEE Et QE ; 62 ASE a AREA Dionyfius éteint; Capuanus à moitié, 518 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Heures de mes| Heures des OÙ. à : î ue Obfervarions, | de M. Dulague, PHÉNOMÈNES, : pee " doptss rise Do M el peloletetstilelele tele OS DE D RE | 7° 158 927"l.-.....,. Petatus confondu dans l'ombre. 1,5 19 0301 ne pra Blate oelale Mis ere F7 5. 11. 27... L'ombre gagne le promontoire du Sommeil. 15. 12. 7|1$. 11. 57 La mer des Crifes commence. 25.13.0007 |ais te ceeetele Proclus fur le bord. I $ I 3« 59 au slatn{atete dis alnte .. ... . 8. LAC MN I OCE Le promontoire Aigu. 15, 16. 7ÎLa mer des Crifes à moitié, L'églife deSaint-Lô Lÿe 19e 22... 8 2 me cache la Lune, [1 5. 19. 55 Mer des Crifes entièrement cachée par l'ombre. [ $- 25. 4OP-e se se sipsaiere s'alata les er ete pin ge 15. 28. 37|Commencement de Tycho. De 2 s2 Tycho à moitié. 15. 31. 7|Immerfion totale de Tycho. Le même édifice déroba la vue de la Lune, ce qui mit fin äux Obfervations dé M. Dulague, Fes er — 1 Béeharrie | DÉS Seite & ete 519 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES, Faites à Pékin, par le P. AMIOT, Jéfüite, pendant Six années, depuis le 17 Janvier 1757, jufqu'au 31 Décembre 1702. Mis en ordre par M. MESSIER. Y E Recueil des Obfervations Météorologiques que je préfente à l'Académie, a été envoyé par le P. Amiot, Miffionnaire à Pékin, à M. Bertin, Honoraire de l'Académie, Miniftre & Secrétaire d'Etat. Ce Miniftre a bien voulu me le faire remettre par M. Baudouin, Maître des Requêtes, pour lexaminer : après avoir parcouru ce Recueil, je lai copié & mis dans un meilleur ordre & dans celui qui convient pour limpreffion, comme on . peut le voir à la fuite de ce Mémoire, Le P. Amiot écrit que le baromètre qui a fervi à ces obfr- Yations a été conftruit avec foin, Que le thermomètre étoit gradué fuivant le thermomètre à liqueur de M. de Reaumur, c'efl-à-dire que du terme de {a congélation à celui de leau bouillante, il y a 80 degrés où divifions. | La première colonne des Tables contient les jours du mois. La feconde & la troifième, les obfervations du thermomètre faites le matin & le foir. Le P. Amiot n'a pas marqué l'heure du matin à laquelle l'obférvation a été faite, mais il y a lieu de préfumer que ceft au lever du Soleil, comme le P. Gaubif le pratiquoit avant lui: pour l'obfervation du foir, ceft toujours à trois heures. Les degrés du thermomètre où il y a des — font comptés au -deflous du point de zéro ou de la première 520 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE congélation de Feau : où il n'y a point de traits, la liqueur du thermomètre éft montée au-deflus du terme de la glace. La quatrième & la cinquième colonne contiennent les Obfer- vations des hauteurs du baromètre, faites ke matin & le foir aux mêmes heures que celles qui ont été faites au thermomètre, La fixième & la feptième, contiennent Îes vents qui régnoient à chaque obfervation. Ft la huitième colonne, contient l'état du Ciel, les phéno- mènes qui ont paru, la variation de l'aiguille aimantée qui eft prefque conflamment la même, cefl-à-dire de 2 degrés & de 2 + degrés Sud vers l'Oueft. Voici un réfultat des plus grandes hauteurs du thermomètre & des plus grands froids, avec les plus grandes hauteurs & les plus petites du baromètre, En 1757, le 19 Janvier à 8 heures du matin, le thermo- mètre defcendit à 12 degrés au-deflous de zéro ou du terme de la congélation, le baromètre étant à 28 pouces 7 lignes, le vent Nord-Eft. Le plus grand degré de chaleur a été de 31 degrés + aus deffus du même terme de la glace le 9 Août à 3 heures du foir, le vent Sud, & le baromètre étant à 27 pouces 8 lignes 2; ainff la différence du plus grand & du moindre desré de chaleur a été de 43 degrés +. La plus grande élévation du mercure dans le baromètre, fut oblervée de 28 pouces 7 lignes le 19 Janvier matin, & le 30 Mars au foir, le vent étant Nord-Eft à la première obfervation, & à la feconde Nord + Ouelt, La moindre élévation fut de 27 pouces 3 lignes + le 10 Septembre à 3 heures du foir, le vent Sud-Sud-Ouelt, le ciel couvert toute la journée, le thermomètre marquoit 1 3 degrés + au-deflus de ztro. La différence de ces élévations exuêmes a été d'un pouce 3 lignes +, & l'élévation moyenne de l'année 27 pouces 11 lignes à. En 1758, le 13 Janvier matin, le thermomètre defcendit x A2 ci f, Le es ER ft DES SCIENGES s21 à 12 degrés au-deflous de zéro, le baromètre étant à la hauteur de 28 pouces $ digues, le ciel nébuleux fur le foir, le vent Nord + Eft. Le 30 Mai & le 30 Juin, le thermomètre monta à 30 deprés par un vent Sud & Sud + Eft, de ciel ferein le 30 Mai, & couvert le 30 Juin; le baromètre à 27 pouces 6 dignes à la première, & à 27 pouces 6 lignes + à la feconde obfervation. La différence du plus grand & du moindre degré de chaleur a été de 42 degrés. La plus grande élévation du mercure dans le baromètre, fut obfervée le 7 Janvier & le 21 Février matin, à 28 pouces 6 lignes, le vent Sud; le thermomètre à 6 degrés À au-deffous de zéro, le ciel couvert jufqu'à midi à la première obfervation ; à la feconde grand vent de Nord au lever du Soleil; le thermomètre à 10 degrés + au-deflous de zéro, La moindre hauteur du baromètre fut obfervée le 24 Juillet à 3 heures du foir, de 27 pouces 4 lignes, le vent Sud-Oueft, pluie le matin & nébuleux le refte du jour; le thermomètre marquoit 2 $ degrés au-deflus de zéro. La différence de ces deux Hauteurs extrêmes a été d'un pouce deux lignes, & l'élévation moyenne de l'année, 27 pouces 1 0 lignes 3. En 1759, le 1.° Décembre matin, le thermomèire defcen- dit à 1 degrés au-deffous de la première congélation , de vent Nord-Oueft & fenfible, le baromètre à 28 pouces 7 lignes. La plus grande hauteur du thermomètre fat obfervée le 30 Juin à 3 heures après midi, de 33 decrés par un vent de Sud fort & brülant, le baromètre étant à la hauteur de 2% pouces 8 lignes L. La différence de hauteur des deux extrêmes a été de 44 degrés, La plus grande élévation du mercure dans le baromètre, fut le 30 Novembre & le 1.” Décembre matin, à 28 pouc. 7 lien, le vent Nord-Oueft, le thermomètre à 9 degrés + au-deflous de zéro , le ciel couvert tout le jour & gros vent à la première “obfervation ; à la feconde le vent étoit le même & fenfible, le A thermomètre à 1 1 degrés au-deffous du terme de la glace. Say, étrang, Tome V1, Vuu $22z MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE La plus petite élévation fut obfervée le 20 & le 21 Juin, de 27 pouces 4 lignes, le vent Sud, le ciel clair le matin, couvert & tonnerre l'après-midi; le thermomètre à 28 degrés + à Ja. première obfervation : à la feconde, le’ vent étoit Sud, le ciel couvert & le thermomètre à 17 degrés. La différence des deux extrêmes du mercure dans le baromètre, a été d’un pouce 3 lignes, & l'élévation moyenne de l'année, 27 pouces 11 lignes+. En 1760, le 1.” Février matin, le thermomètre defcendit à 12 degrés + au-deflous du terme de la glace, le vent étoit Nord-Eft & le ciel ferein; le baromètre à 28 pouces 7 lignes. La plus grande élévation de fa liqueur dans le thermomètre, fut Je 25 Juin à 3 heures après midi, elle monta à 34 degrés +; le vent étoit Sud + Oueft, le ciel couvert tout le jour, le vent brûlant après-midi ; le baromètre étoit à la hauteur de 27 pouces 7 lignes 2. La différence de la plus petite à la plus grande élé- vation du thermomètre à été de 46 degrés à. La plus grande hauteur du mercure dans le baromètre, fut obfervée le 13 Janvier matin à 28 pouces 7 lignes +; le vent Eft, beau temps toute la journée, le thermomètre à 11 devrés au-deflous de zéro. La plus petite hauteur fut obfervée le 21 Juillet à 3 heures du foir, à 27 pouces 3 lignes, le vent Nord, le ciel couvert, pluie & tonnerre F'après-midi depuis 4 heures jufqu'à 6; le ther- momètre à 26 degrés. La différence de ces deux hauteurs extrêmes du mercure dans le baromètre, a été d’un pouce 4 lignes +, & l'élévation moyenne de l'année, de 27 pouces 10 lignes +. En 1761,le 28 Décembre matin, la liqueur du thermomètré defcendit à 7 degrés + au-deflous du terme de la glace, le vent Nord-Eft & beau temps, le baromètre étant à 28 pouces. La plus grande chaleur fut obfervée le 6 Juin à 3 heures après-midi, le thermomètre monta à 30 degrés, le vent Sud, & ce fut le jour du paflage de Vénus au-devant du difque du Soleil, le P. Amiot en fit l’obfervation ; ce même jour, le ciel fut nébuleux jufque vers les 8 heures du matin, clair enfuite jufqu'à 4 heures du foir; le baromètre étoit à fa hauteur de 27 DES SCIENCES. 523 poucés $ lignes +. La différence de ces deux hauteurs du ther- momètre a été de 37 degrés + La plus grande hauteur du baromètre fut obfervée le 1 Décembre, matin & foir, de 28 pouc. 6 lign. le vent Nord-Eft ; le thérmomètre à 6 degrés au-deflous de zéro le matin, & le foir à 3 degrés pareillement au-deflous du même terme. La plus petite élévation du mercure dans le baromètre, fut le 20 Août matin, à 27 pouces 2 lignes +, le vent Sud-Oueft, brouillard {e matin & ferein l'après-midi; le thermomètre à 19 degrés 2..La différence de ces deux hauteurs extrêmes du mercure dans le baromètre a été d’un pouce 3 lignes +, & Félévation moyenne de l'année 27 pouces 10 lignes. En 1762, le plus grand degré de froid le 12 Janvier matin; Ja liqueur du thermomètre defcendit à 12 degrés + au-deflous du terme de la glace, le vent Nord-Oueft; le baromètre à 28 pouces 3 lignes. La plus grande chaleur fut obfervée le 11 & le 30 du mois de Juin; à 3 heures après midi la liqueur du thermomètre monta à 28 degrés, le vent Sud-Eft & le ciel couvert; le baromètre à 27 pouces 7 lignes + à la première obfervation, à la feconde le vent étoit Nord & variable, le ciel couvert; le baromètre à 27 pouces 4 lignes. La différence de la plus petite à Ja plus grande hauteur du thermomètre a été de 40 degrés +. La plus grande hauteur du mercure dans le baromètre, fut obfervée le 20 Novembre à 3 heures après midi, à 28 pouces 9 lignes, le vent Sud, beau temps; le thermomètre à 4 degrés au-deffus du terme de la glace. | : La moindre hauteur fut obfervée le 21 Juin matin à 27 pouces 3 lignes, le vent Nord-Eft, pluie toute la nuit du 20 au 21 & toute la journée du 21, le thermomètre étant à 1 $ degrés au-deffus de zéro. La différence des deux hauteurs ex- trêmes du mercure dans le baromètre a été d'un pouce 6 lignes; & l'élévation moyenne de l'année 27 pouces 10 lignes. L'on remarquera dans le Recueil des oblervations rapportées à la fuite de ce Mémoire, que le mercure dans le baromètre Vuui 524 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE s'eft foutenu prefque toujours au-deffous de 28 pouces dans les mois de Mai, Juin, Juillet, Août & Septembre; & que dans les autres mois de l'année il a été obfervé prefque toujours au- deflus de 28 pouces. Je rapporterai ici, en Table, l'élévation de la hauteur moyenne du mercure dans le baromètre pour chaque moïs; enfuite l'éléva- tion moyenne de chaque année, & enfin l'élévation moyenne de toutes les obfervations: la méthode que j'ai fuivie pour trouver ces hauteurs moyennes, a été d'additionner toutes les obfervations d'un mois, & de divifer la fomme par le nombre des obfer- tions, & en additionnant enfuite toutes les élévations moyennes, trouvées pour chaque mois & divifant cette fomme par le nombre des mois, j'ai déduit la hauteur moyenne de fannée. Explication de la Table Juivante. La 1. colonne contient Îles mois de chaque année d'obfervation. Ea 2.° [a fomme des élévations du mercure dans le baromètre poux chaque mois. Ea 3.° contient le nombre des Obfervations. La 4° l'élévation moyenne de mois en mois. La 5° & la 6 contiennent la plus grande & la moindre élévation du mercure pour chaque mois. La 7° & la 8.° indiquent le plus grand & le moindre degré de chaleur du thermomètre, obfervé chaque mois. Et la 9. colonne contient les vents dominans: quant à l'ordre que jai fuivi, j'ai commencé par ceux qui ont été les plus fréquens, comme en Janvier 1757, le vent du Sud 2 été le plus conftant; après le vens du Sud a régné le veut du Nord-Eft & çelui du Nord enfujte. DES SCIENCES. 525$ | EEE D NÉ mer Os MCE LS MOIS ÉLÉVATION, BAROMÈTRE. | THERMOM. ie SOMME [NO | moyenne | nm muse Années d'élévation ts de Plus Grand | Moind, AE ‘ d'Obfer- a Obfer- chaque a Pi Moindre | egré | degré DOMINANS. de de chaleur.| chaleur. : : |vations 3 El à Base te vation, | Chaque mois. "U mois À éépation| Sévaton. a —— a ER OUNENE CL pouces. lignes: pouces. lis. pouces, lie. À degrés, | degrés. SET SEE ns nt Janvier...|1744. 23] 62. 9 Àe «| —#2 Février. …| 1 577. o 56 1 |— Oo |—r11# Mars.…...|1738. 11 | 62. 8:} 15:l— - Avril….…[1684. 3 | 60. 9 | 20 |— o |S.N-E.S- Rats |1731. 6 | 62. 81] 30 8 |S. N. N- Juin... 1669. 5x| 60. 8 294 +488. N.S uillet,.…... 1723, 11 62. 8 30 BONSILE. NS Août... 1725. 4 | 62 8.1 312] #54 S.N. Septemb..|1676. 10 | 60. 3411 23 6: N.Ss. Octobre.…|1732. 62 | 62. ZU 185— 2 IN. S. N-E. Novemb..' 1680. 10 | 6o. z 94] 13 |[— 511$. N.N-O. écembre 1745, II 62. |218, 2 128. 2127 CE sz—10 |S. N-E, N. 1758. anvier.…|1718 2 | 61. [28 228 6127 € 8 |—rz S. N. Février. | r55o. 10 | 55. [28 2:]28. 6 |27. 8 6 |—r0:S. N.S-E. Mars. 1738. 3 | 62. |28. o!|28. 4/27 8 16: — 4 |ÏS. N. N-O. Avrif…|1665. 3 À 60. |27. 9128. 227 61] 234 or! S.N. Mais. | 1663. 5$ | 60. |27. 83128. 227. 6 | 28 FIS.N.N-0O.: Juin... 1655. 5%! 60. [27 7 |27. 10127. 5 30 13 IS.N-E.S:E ilet.….…. 1378. 33 | 50. |27 61/27. 10 |27. 4! 29 | rs N-ES. Août.…..|1355. 321 49. [27 8 27. 1r 27 5 27 | 73 S.N. Novemb..| 844. 4 | 30. [28 1528 sil27. 10] 6 |— 6 NS. Décembre|r746. 2: 2:28 5 |27. 10 6 |— 911 N.5.0, 62, |28, 526 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE RATER ES ERP EL TEEN 5 270 oo ES M A SO ME NUE na BAROMÈTRE, APPARUE d'élévation des ; 6 me Grand |Moind:1 VENTS Années de Plus L d ; d'Obfer- de Obfer- chaque hall Meindre degré | degré | DOMINANS. chaque mois. | vations, € LT élévation, de de vation, PURES élévation, chaleur.| chaleur. Fo | pouces, lignes. | 0 | pouces lg. pouces, | pouces. lg: | degrés. |\ degrés 250: | Janvier 17220570) 6701/28054)28 627017 AIG Eéyrent [MB 1 16MIN4 01280502 6h27 rx 9 |—10 Mars. 1738. o | 62. |28. oïl28. 4127, 84 14 |— s April rss. 1670. 42| 60.,|27. 10.128. 2il27 6{ 24 1 Maine TZ MIN C2 U27 0 SENTE 2 7000 29 7. Juin. 1657. 7 60.:|27.: 7EÏ27<110 27 4 33 13 Juillet.…...|1684 21! 61. [27 73{27. 927. 5 31 | 75 Août... 1328. 71] 48112 82127: 191127. 163] 31:| 16 Septemb..|1675. © | 60. |27. 11 |28: 2 |27. 18, |: 26 Octobre..|1735. o 62."|28. 0128. 4127 9 197 119% Ne Novemb..|1687. 8 60. |2 11128: 17,27. 9 11 |— 911$. N-O.N Décembre| 1748. 82 | 62. |2 21128, 7 |27. 11£ “o! > 1760. Janvier... |1751. 72] 62. 128. 328. 2127. LE 6m HÉbense | H6BiseNz 58. |28. 2528: 7 |27< 12 6:|—122 Mars... 1735e: 82 | 62. 128. 0 28.0 4127, 6h 27114 Avril... 1565. , 15 | 56 |27::117#1282006, 27. 8 221 I Mai…...…..|1632. 10 59-1127+ -,8: 128%. ol27. . 52] 282 8 Juin 1604 Oo! 58. |27. 8 h27. 11 [274 6 34Ë | 14 Juillet... 1707. 42| 62. |27: 627, 8127. 3 31 16 Août... 1709400227 71h20) 27e 29] 5 Septemb..|1553. 4 S6-\27:M0h280 hu 27052 25 11 Octobre..| 1730. 4 62. |27. 11/28. 11]27. 7! 18 2 Novemb..| 1507. 75 | 54. |27. 11 |28. 3 22. 41] r1ol— 61 Décembre|1740. 35| 62. |28. 1 |28. 4 |27. 8 s |— 61 D'IEXS LS! Cn'E NC trNs. F2 BAROMÈTRE. | THERMOM. CR PS MOIS ÉLÉVATION SOMME |Nomb. 1 des TT moyenne ‘os d'élévation es 1 a A Grand | Mod, VENTS ; d'Obfer- me FeSS chaque Su te Moindre degré | degré | POMINANS. | ; chaque mois. | vations, : Fs élévation, de de Ë tes MOIS. À élévation. chaleur.| chaleur. pouces, lignes. pouces. dig. À pouces, lig. | pouces, lig. À degres, | degrés. EE + 1761. : Janvier …|1570. 6E|' 56: [284 01128. 3 |27. 9 9 |— 5 |S. E. N-E Février | 1573. 102 | 565 |28. 1:12 35127. 1101] 1l= 7 [S.N-O. Mars er T3 2e lt 62: |27. 113/2 23127. SA] 131— 2 ë L Avril….|1667. 0 60il l27." 95128. 3 [27.14 | 20 2 |S. E. N-O. Mat orrsse 1606. 72 | "58/27. 84/28. 027 6 | 26114 6 |S. O. S-E Juin ……|1651. 32 | 604 |27. 6:27. 821 pi 30 14 [S. N.S-E. Juillet..…...|1706. 9À| 62. |27. 622 827. 4 lt 0er 32Se ES -E: Août.….|1708. 82} 62. |27. 5127: 10127. 2i] 28 141S.S-E.N-E. Septemb..[r662. 7<| 60. [27. 8il27. 101127 6 | 25 9315. N-E. N. Oobre..|1672. 3 60. |27. t1ol2 3 eye 178 20 3 IS.S-E.N-E.f Novemb..|1346. 95 |! 484 |28. o$l2 4:l2 9 12 | — 4 IN-O, SN. ; Décembre| 1736. 10 | 62. |28. o0:l28. 6 |2 91 10 |— 7:18. N-E. Ni | 1762. oanvier.…|1748. 52 | 62: 128.7 21128. 6/2 8: © 4 |—12:]S.N-O. NH Février…|1377. 42 | 49. [28. 11128. $ |2 9 6 |— 9] S.N-O. À Mars... 164772059272 8.270 133l— 6:|N-O.S.N-E. Avril 1363: 9 | 49.127. 10 1284 1:27 7} 20 2 S. A Mai... 1710, 1021162277 27h 1127.) 3210 23 8 !S.S-E.N-O Juin... … 16494N6-MN60:-|27+ 16 [2708271 3 28 13 |[S-E.S.N-E Jüilet.….|1706. 4 | 62. |27: 65127. 82127. 43! 261:| 15 IN-E.S-E.S Août... 1710. 3 C2. Near ON) 27.1 15t 26 14 p9.S-E.N-O. Septemb:.|1662. o 60. |27. 827. 1127. 64-24: o | S.N-O. k Octobre..| 17274 11E| 62. |27. 101128. 11127. 8 19 1 [5.IN-E.S-E.N Novemb..| 1402. ‘14 | 50. |[28. 028. 9 |27.. : 8 |— 3 S.N. À Décembre|r}7rr 8006128 "021287302720 6 |— 9!]5. N-E. N.k P 528 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE TABLE des Réfulats de la Table précédente. DROITE CERN PIS AAA TA RTE CP STE EÈTS HAUTEUR! BAROMÈTRE, | THERMOM. moyenne ANNÉES Le ; du Plusgrande| Moindre | Plusgr. { Plus gr. VENTS E mercure À élévation | élévation | degré Le DOMINANS. Obfervat. | de chaque À de chaque | de chaque de | de chaq- année, | chaleur. | année. année. année, pouces. lignes | pouces. lignes 1757+ 1758. ; 17591127. 112128. , 7 27 4 33 |—11 S. N-E. 1760. |27. 101:|28. 27 003 1761. |27. 10 |28. 6 |27. 22] 30 |— 7:1S.N-E.S-E- 1762. |27. 10 |28. 9 |27- 3 En prenant un milieu entre les réfultats des fix années d’obfervation, l'on aura pour hauteur moyenne du mercure dans 3 RATES : 3 cbaromètre 27 pouces 10 lignes <. Je rapporterai ici une troifième Table qui fera connoître Îes vents qui ont été les plus conftans pendant la durée des fix années d’obfervations, ANNÉES. ed es + | NORD.|SUD OUEST. EST. |N-E. Ne] SE. | SD: RE CR ei ————— nt GATE 163 62|/592| 45| 7012 1758. 99 30| 76] 411 55 | 3r 1799 83 35|122| 74] 84 | 11 1760. 120 531 82] 92| 38 | 20 1761. 74. 60 DuESs NS re:T EAN (C'ErSe 529 L'on remarquera, par le réfuhtat de cette dernière Table, que le vent de Sud a été le plus dominant & qu'il a foufflé pendant la durée des fix années d’obfervations, quatorze cents foixante- dix-fept fois; après le vent de Sud a régné le vent du Nord, cinq cents quatre-vingt-dix-neuf ; enfuite le Nord-Eft, le Sud-Ef, le Nord-Oueft, l'EfF, l'Oueft & le Sud-Oueft, Le Recueil de ces Obiervations météorologiques, comparées avéc celles qui auront été faites en Europe, fera connoître la différence des climats, & l'on remarquera par ces Obfervations, que le climat de Pékin eft très-différent du nôtre; quoique Pékin foit plus près de l’Équateur que Paris d'environ 9 degrés, le froid y eft fouvent beaucoup plus grand, & en général plus conflant qu'à Paris; la pluie y eft aufli plus abondante: fuivant une lettre du P. Cibot, Miffionnaire à la Chine, datée de Pékin le 30 OdGobre 1761. « II eft tombé plus de $ pieds d'eau pendant l'été de 1761”, il y eut des provinces entières inondées, des millions d'hommes noyés, des villes englouties, &c. il y eut aufli quelques tremblemens de terre dans la partie de l'Oueft ». Les vents font auffi plus fréquens & plus confidérables à Pékin qu'à Paris; le P. Amiot a eu foin d'en faire mention à la fuite de fes Obfervations, & de marquer en même-temps la quantité de neige qui eft tombée, les orages que l’on a effuyés, en un mot ces Obfervations font très-curieufes, & il feroit à defirer qu’elles fuffent plus multipliées fur le globe de la Terre; ces Obfervations feroient peut-être connoître dans la fuite des temps, les caufes des variations qui arrivent fi fouvent dans les faifons ; il faudroit auffi déterminer l'élévation de chaque lieu au-deflus du niveau de la mer, & le tout pourroit conduire encore à expliquer bien des phénomènes qui arrivent & qui étonnent; d'ailleurs elles pourroient auffi fervir à la perfection de la théorie de la Terre. Avant le Recueil de ces Obfervations, j'avois peine à me perfuader qu'il fit auffi froid à Pékin qu'à Paris, vu fa pofition qui eft, comme je l'ai déjà rapporté, d'environ 9 degrés plus méridionale, & j'étois d'autant plus perfuadé qu'il y faifoit moins * Le P. Cibot n’a pas marqué les moyens qu’il a employés pour mefurer cette quantité d'eau. Jay, étrang. Tome VL NX L<4 530 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L’'ACADÉMIE froid que j'avois I il y a dix-huit ans, dans une Lettre du P. Gaubil, Miffionnaire à la Chine, adreflée à M. de Mairan & datée de Pékin le 26 Otobre 1750, la relation d'une chaleur extraordinaire arrivée au mois de Juillet 1743, & qui fit périr des milliers d'hommes : voici l'Extrait de cette Lettre dont la copie, écrite de ma main, fe conferve dans la Corref- pondance de M. de Flfle; au Dépôt des Plans, sus & Journaux de la Marine à Verfailles. « Les vieillards de Pékin n'ont jamais vu d'années où le chaud » ait été aufli grand qu'au mois de Juillet 1743. » Dès le 13 Juillet, la chaleur parut infupportable & a conf- » ternation fut générale à la vue de beaucoup de pauvres gens » & autres, fur-tout gens gras & replets, qui mouroient fubitement » & qu'on trouvoit morts fur les chemins, dans les rues & dans » es maifons. » Les Mandarins, par ordre de l'Empereur, délibérèrent fur » les moyens de foulager le peuple: dans les grandes rues & aux » portes de la ville on diftribuoit gratis des remèdes, on donnoit » de la glace & on faifoit par-tout de grandes aumûnes. » Depuis le 14 Juillet jufqu'au 2$ du même mois, les grands > Mandarins comptèrent onze mille quatre cents perfonnes, mortes » de chaud dans la ville & les faubourgs de Pékin, tous gens » pauvres, comme artifans, &c. on ne compta pas les gens aifés » & en place, mais il y en eut auffi un grand nombre. » Cette chaleur extraordinaire fut mefurée à un thermomètre » expofé au Nord, » Le 24 & le 25 Juillet 1743, la liqueur du thermomètre » de Lubin rentra dans la petite boule fupérieure, & on eftima » plus de 103 degrés, » Le nombre de degrés de ce thermomètre va ju uà 100 »> Lubin marque très-froid au HOMÈRÉ 18. » 0 marque très-chaud au Tone 58° FETE TG : |: _e Dhmis IS IQUT IE I CIE IS s31 « Le 20 & le 2r Juillet, à trois heures après midi , le thermomètre de M. de Reaumur monta jufqu'au degré. ...,......... 332 Per221& le 2la/la memeheure, 2e ARE CET NTM Is s à Do as iete ce 6 Vaohe oi en fo En LEE SES hole OA ee do pedale A TeisES La nuit du 25 au 26, vent Nord-Eft & pluie. le 216% Medthérmometre 207 Meet EUR cine DISE PEAAOUEMAN een oirharelkanartabece Ho ONOITES Moto idi meme mois, A PERTE Me Arras QI ONE CR IDE Nos ar Oe GHE CE vue Me 0e Eeioine IARIRIERe DONC. I es A . x Le TC 27 M MÉNCNObN ED do oo OO ND EMMER ES « Comparaifon du Thermomètre de Lubin avec celui de Reaumur, Reaumur, Labin Degrés. Degrés, 20. TT 24, 7 8=. 27 0 85. 20%. 90% 30e OI T9. 704 22 74 17e 63. 10. $0s Les Obfervations qui fuivent, font celles qui ont été envoyées par le P. Amiot. Je n’y ai rien changé. Ce Recueil eft an peu étendu. Le réfumé que j'en ai tiré auroit pu fufhre, pour faire connoître la différence du climat a Pékin d’avec ceux, où de femblables Obfervations auront été faites ; mais comme ces Obfervations de Pékin font uniques, foit pour la fuite, foit pour les détails ; j'ai jugé convenable de les rapporter en entier, comme elles ont été envoyées, pour pouvoir les comparer & en tirer toutes les conféquences néceffaires à ce travail, Xxx ji L13 55€ MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES, Faites à Pekin. MANN PUNE RES En TuEermMomM. |} BAROMÈTRE,. V FN 4 DT N RS ÉTAT DAT A CUIVENT Fu atin.| Soir. Matin. Soir. Matin. | Soir. I 128. o 128. 2=2IN. E.IN: E: 2 +128. 31128 3 IN. E. S: 3 DINAN 202008 AIN PINS 4 28. o |28. 2>;| E. N. Île matin, vent Eft variable. s 2.882802 N. Se 6 27- 112/28.) 1 N. N. {vent fort le foir. 7 218000 20.0 SIN 1O:IMENE 8 EH AONI2IOENUNT N. |IN:0. 9 28.280 00 1S. +0. SE 10 2 0 TNIl2 OR Se SE IL 27 TN 27 MOINS? S. {ciel nébuleux. 12 2 200 M|210e RENE SL S: 13 28. 01128. o |S. E.| S. {ciel nébuleux. 14 28. o |28. o |S. E.iS. E.ltemps à la neige. 15 à 28. o:|27. 11 S: N. {le matin il eit tombé de la neige. 16 28. 2 |28. 1 |N.IO.IN. O. 17 28. 4 28. 3 IN°AE, Se UE. 18 x 28. 2:28. 3 [EN.E.N. FE. 19 |—12 28. 7 28. 6G/IN.-E. N. Île a RS rs expafé au Nord étoit 20 28.006 |28." 6 N. N. 27 |. 28. 4 |28. 3 [N +128. 01128. 2°] E. N. beau jufq.r 1", venttrès-f. le refte du j. | IT Sa Tales 5 26 NO NO ee ete 20 |— 6 11/28 51128. 4+[N. O.| S. Jbeau temps. 21 |—4:| 1:]28. 21/28. «# N. |E.+S.{[nébul. le matin, couv. le refte du jour. 22 |— 1 + 4 |2 810126: 4e N. IN. {un peu de neige pendant la nuit, couvert tout Je jour: 23 2 6 |28. 2 |28. 4 [N. E.| N. [nébuleux tout le jour. 24 |— 1: 4 128. 5128. 4-2IN. E.lE.:N. 25 I—oi| 5 !28.-4 128. 22) E. S. couvert tout le jour. 26 |[—o s 128 1:28 vr N. S. Înébul. le matin, clair le refte du jour. 27 |— 2} 41128. 1: 28. o IN. E.IE.:N. nébuleux tout Île jour. 26 E- 20e Le oo N NS ré Rte 29 Ï—24] 5 [28 o |27.11 IN. O.| S. beau FHEDPe 30 |[—4:| 3 128. o |27.104OAN.| s. ciel nébuleux. | CRIER EEE PESDAREEET SEE DES) Jours ÎTHERMO M. Pr , du %! Mois Matin,| Soir. degrés. mr: VO GNU ta à U D = Lo be nn NI + D D La LU OL a ui ni b L ï os — 6 ro — II ne AIN) TPE 14 |— 0 15 |— 42 16 — 6: 17 |— 6 1,1) Cote) F 9x 20 |— 57 21 |[— 8 à 22 |— 6 | Li EE Say, érrang. Tome V1, I NE M D A Ar D Ww D € b Le VI m ND 1 D ww bn | | Re ER pin DISERS S C LE N: CES 552 D'ÉICG' EM PRE 1758. BAROMÈTRE. Le TS, Matin. Soir. pouces. lignes:| pouces. lignes. 27 TA] 2 CRT 28. 22128. 42 28. 47128. 3 2102 02 1200 27.115128. o 28. 37128: 13> 28, 5 |28. 4> 2837 |28.1—- 28. 1 |28. Oo: 28. 27128. 1+ 28. 11128. 12 28. 11128. 1: 2188 00280 ÈT 28. 27128. 37 28. 4 28. 32 28-12 4128.10 27. 11 |27. 107 28, VOMK2 7e ET AT 257- 100 28.040 28.085 218.130128.hF0 27 TR OM27 VIT 28: 1 |28. lo 27.110128. 00 28-05 020208 28. 5 |28.%4 28. 4 |28. 3 28-u3 128-037 28-5h|28.0 17 28, 3028.047 28. 4 |28. 12 VENT. PT, Matin Fa max- a S © MG CE += à PZNZZZ Onmnmm Em 74 Om: im AE HZ LES SolIr. E LENS] 20. beau temps. couvert le mat. nébul. le refte du jour, ÉT AT D'UANGrMEN couvert tout le jour. gros vent la nuit & tout le jour, finilef. .|beau temps. beau temps. .{nébuleux une partie de fa journée. nébuleux tout Île jour. {nébul. le mat. vent dep. midi jufq. 4" nébuleux fur Île foir. {nébul. le matin, beau le refte du jour. beau temps. grand vent toute la journée, le vent a ceffé la nuit, il a repris à 10 heures & a cefié à 2 heures après midi. nébul. le matin, clair le refte du jour. beau temps. couvert tout le jour. couvert tout le jour. ciel nébuleux. beau temps. ciel nébuleux. couvert tout le jour, vent fort depuis 10 heures jufqu'au coucher du Soleil. [beau temps. vent violent toute la nuit & aujourd'hui, il eft tombé au coucher du Soleil, beau temps. nébuleux fur le foir. il eft tombé un peu de neige. couvert le matin, clair après-midi. PEN Aaaa 54 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE JAPNNPCI ER TE BAROMÈTRE, du À A, Pr TT, Mois, Matin. | Soir, | Matin. Soir. 1 le degrés. | pouces, lignes. | pouces. lignes. 1.|— 6 |— o 128. 1 |28. 0% 2 [— 71 02128. 11128. 2 DS 2 RS | EE CU 4 |— 5 |— 2 |28. 3:128. 3 s |— 6+ 01128. 2:|28. 2 6 |— 4 1 |28. 4:|128. (s- 7 ]— 8 |— 11128. 55128 3: 8 |— 6 Cu ONE] EN 9 |— 6 2UI2 0 4e UE PONT 4 128. 11128. = 11 [— 5 z |28. 12128. 1- 12 |— 61] 2 |28. 1 |28. 2 EN on 204128-1301|28: 08 14 |— 6:] 2 |28. 31128. 4 SENS 2 1280450128. 4 ON CN 02028. 22128 MT 72) om 4 128. 11128. 53 18 |— 4 |— 12128. 4 |28. 3 19 |— 31] 2 |28. 3 |28. 3 20 |— 5412 128 31/28: 127 DM 1 2 28. 27128. 1 22 |— 4: 226 NONIPE7S UT 23 |— 5: —4 [28 21128. 2 241—10 |—83, (28. 3 128.12 sbole-er benne pe 26e nls 228 tu 27 |— 4 |—o |28. 4 |28. 4 2 8011) 1280420 29 |— 6 1120.04 0128-0405 30 |— 6 12128. 31/28. M2? 31 |— 6: 1 |28. 2 |28. x NMENN T, TS, Matin. | Soir, INAPESIMUSE N. N. N:O.|...1 N: N. So S? N. S. NME) SRE RE OINeRE N. S. N. O.iN. O (OE SE N. E.] S. N. E.| S. N. E.| S. N£E S. INREMNUS" N. E.IN. E. SR FANS N.50. Se NAME ITS N. ENE E. S: N.50. N°. S 3 E E; IN Se NSP EIRE INSIDE NS NAME: SRE SIRREAIINENUE N. O. S.+ E. N°mE | E: ZN - [beau temps. .[beau temps. -Incbuleux le matin, beau le foir, .lciel clair. .\ncbuleux fur Le foir. .Îciel couvert, ciel clair. .[ciel nébuleux toute Ja journée. 1759: ETAT) DO MCE nébul. le matin, clair le refte du jour. vent fort le matin, foible le foir, ciel couvert, clair le foir. beau, vent affez fort tout le jour. beau temps. beau temps. ciel couvert. ciel clair. ciel clair. nébuleux toute la journée. CETTE ARRET RE 21 CU DE TRE DIET RES ciel clair. grand vent toute la nuit & aujourd'hui. beau, le vent a ceffé pendant la nuit, beau temps. nébuleux tout le jour. couvert tout le jour. ER RTE SAT EE STAGE 2 AIT SES UE EE DE S . SC 1Æ.N:C:E,5 555 FE ROME RIZ 9 "mers Jours! THERMOM.{ BAROMÈTRE. VEN T: PS A Matin.| Soir. | Matin. | Soir. Matin, | Soir. LE degrés. (roues ner pou. Tignes. ET 1 — 5: 12128. o |27- 112) E. S: 2 |— 4 De Fee 2 BAUME EuINAO 53 [— 97 — 3:28. 22128.. 24] N. IN. O 4—io |— 2 |28. 3 |28 1 IN. E| S. s |— 91 221128. 1 |28. rEIN. EN: E 6 |— 5: 111128232820 FE? NS°2E 7 |— 51l— 02128. 21128. o'iN. E.IN. O gui =6 2 128. 2 2128. 2251N. E. N.+E 9 [— 4 |— 2 |28. 4 128. 4 S. S. 10 |— 6:|— 2 |28. 41128. 32/S.:0.| S. 11 |[— 8:1....128. 4 NNSES li. 15 [— 5 |—1 [28 3 128. 24 E. Si 16 |— 81/— 1 28. 3 |28. 3 IN. EE S. 17 |— 8 nn 850r40l2 803 S EN NES NE! 18 |— 8 01128. 4:l28+ 2:E2N.| EF; | 19 |— 3: 3 (28. 15128. 1 [N.:0. E. :N 1 20 [— 11] 3128. o |28. 15iN. EIN.IE 21 |— 2 3 [28. 3 |28. 32IN. E.1S.:0 22224 6012805%)28 M2 IS O;)N AO 23 |—- 3 33128. 43128. 421 O. S. 24 — 4] 5 [28 414128. 44IN. ES, 25 |—5 7 128. 5 |28: 42INÆE) S. 26 |— 3 6 42128 42N.HE. S. 27 |— 3 6 4280 30IS. FE.) LS. 9 32 1280NBUIS.SE,|S SE. ÉXT ANT D UL C'INENL. nébuleux tout le jour. -Inébuleux & vent fort toute la journée. .fle vent a ceflé pendant fa nuit, il a repris vers les! 11 heures & demie & a cefle à 4 heures du foir, ciel clair. -lciel clair. -{couvert jufqu’à midi. -lcouvert jufqu’à 3h après midi. «couvert le matin, clair enfuite. couvert le matin, neige depuis midi jufqu'au foir à petits flocons , une ligne en tout. neige pend. la nuit, beau t, tout Ié jour. beau temps. neige pendant la nuit & aujourd'hui pendant lb matinée, en tout environ 2 pouces, temps clair. couvert toute Îa journée. .[clair le matin, couvert le refte du jour. neige pendant Îa nuit un pouce, couvert le matin, clair! depuis midi jufqu'à 3 heures, couvert enfuite, .|couvert tout le jour. ciel clair. nébuleux le foir. temps clair. À aaa ij 556 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE MIABRY SNS: MT arrnom | 2 THERMOM. | BAROMÈTRE. VENT CE et) en Lt) ÉTAT (D'UNCMPENE Mois.] Matin.| Soir, — Soir. Matin. | Soir, RS CEDEENEES | mens degrés, degrés. - | pouces. lignes. 1 |—o 9 28. T3 IN EP ES: 2 |—o 8 27, 102[N. E.| S. [nébuleux tout le jour. 3 I 11 l27. 101|27. 10 IN. E.IN. E.Ïnébuleux. 4 2%] 7 {27.10 |28. 2:[N. E.IN.iE.lcouv.le mat, gros ventle refte du jour. 5 |— 32+ 3. |28. 41128. 3 IN. E. S. {beaule matin, couvert l'après-midi, 6 — 1: 2212818028: RIENS. S. couvert tout le jour. A ENT 31/28. 11128. o:| O. S. {couvert tout le jour. 8 |— 2 | o 128. DÉPART S. |E.IN.fcouvert, neige le oir. DENT s 128. z 128. 12] N. |O£S.fclair, vent fort le matin, foible le foir. IE # 1 L h de Nordiforr faite de la bouflole, 104 | 6 28 x |27 roi [NES |ertememsenourn, issu emréelbeue : buleux le matin, l at N, O. fort, il Er Rrel ro la. 16528. © [N. E.IN2LE. frbuex le pur, à fre me es 12 |— 3 901581: 2, 1292 © IN EP rSHhIctel clair. 13 |— 2 | vx 27. 112/27. 10! IN.AEIS. E. DANIE IC 6 |27. 11227. 112] E. S. {couv. vent fort depuis 1 of jufq. s du f. ESA | Sys: 8 |27. 102127. 9 E. |S.5E.lciel clair. 6 io) 5 ferarslagé [N. Où 6: agmesememime ct envie E7i]—12 [ro |28. 001 |2577rire IS. NES: clair, vers midi grand vent. d 2 F8 x l'rr 27 hri ler.) 92 [M EAINAIE clair le matin, nébuleux le reftedu jour. 2 19 l— oo ANS8. PTS RIRE S. S. [Inébuleux tout le jour. 2 Po 2 2 1 clair le matin, nébuleux le foir. () o DUR2SMANI2Be INT ; : Air | 1/28. 12/28. 7 O. |S._E.fclairjuf. ro" du m.enfuite pluie douce. 2 12 7 S 8 at 27, 1) x N EF N E pluie douce toute Ja nuit, neige le matin , couvert enfuite. 22 [= 12 28. 27. 11= IN. HE: 23 ol 10 28. o2|27. 112 [N. E.IN. O.fciel clair. 24. 13 10 27. 11:|27. ON. E.IS. O.fncbul.le mat.couvertle foiravecpluie. 26 2 | 14 27. 83127. 9 [|S. E.IS. ©.ïclair, gros vent pendant la nuit. 26 |: ai: [28 oi|2800e IN IN one tent nr RE 27. |— 5 |—2 |28. 3 |280 231N. O.IN: 0: clair d'abord v.N. O.trés-viol.juf. 88 £F + 2 0) LEP so le 8. 1e 1 a > N. N. le HAE pres repanqits ila repris le matin &a duré 29 |— 3 s 28. 22 28 15 N. O* S.lte Een re bite And repris ce matin avec 30 |— 3 7 |28. 12128. 12[N. E.ÏN. E-fchir, vent très-fort l'après-midi. 31 |— o | 10 28. 2 |28. o [N.10./S.:0 fclair, vent depuis 1 o* du.m.juf. 5 duf. SNSRCUIHEANICIELS 557 APR TN 12569. D E Jours THERMOM.| BAROMÈTRE. du | TS, Mois} Matin.| Soir. | Matin. | Soir. PE depêr. A pouces. lignes, | pouces. lignes, 1 1 127 NOM ILE 2 ail 17:27. 6 |27. 6 SnToMMrm A 27 NéN27. 0387 4 5 | 14 [27-11 |27. 94 51 3:| 14 [27 72/27. 9 6 5 14 Î27. 11 |27. 10 7 2 14 |27. 101:|27. 8 8 8 90127. 9 |27. 10 9 3 134127. 111|27. 107 10 MANI2ZzanLNlI27-1010 II TANNTAM 28 LoN 2182110 12 3 | 16 128. 2 |27. 10 16) 7 | 19 |27-102|27. 9 14 NET | AROMIAAMLE 15 | 12 2 27. 8:127. 8: 16 13 | 19 27. 11 |28. 0; 17 6 19 [27.11 |27. 9 18 | 9 | 24 |27. 9 |27. 7 19 9 | 18 |27. 72127. 72 20 | 10 |. 17127. 8 |27. 9 21 8 |:17 |27. 9 |27. 83 22 Sata al 2,8.) 1h01 218000x 23 4 1111,/28., 22128. 2 24 3" | 16 28. 22|27. 112 25 grul-19 128. 1 l27. 104 26 | 10°| 19527. 11 |27. 102 2 7) 2027. 112|27. 02 28 | ro 19 [27-11 |27. 112 2 704 23 28 le rtt Ugo | 13 |-24 127 41/27. 109 VENT. PTS, Matin. Se N. varia. = Soir, Et S. S. N. O. .[gros vent jufqu’à sh du Loir. .|beautemps, à 7h du foir'arand v. N.O. .|couvert toute la journée. .|couvert tout le jour, le vent a cefféla nuit, ciel couvert le f. couvert tout le jour. couvert tout Îe jour. clair, ciel couvert à 4F du foir. couvert tel qu'on ne l’avoit jamais vu, à 9 heures du mat. il eft tombé une pluie de poulficre jaune qui a duré tout le ÿ. ciel clair. . [clair le mat. néb. enfuite vent très-fort. ciel nébuleux. À clair le matin, nébuleux l'après-midi. .[gros ventpend.la nuit & aujourd. juf. f. le vent a ceffé pendant Ia nuit, a repris vers les 8 heures du matin & a ceflé vers les 4 heures. 5 ENTIA AT DVUMIGMRELT care PE COS RSR Et gros vent vers Îles 2 du foir juf, è le v. a ceffé pend. la nuit, beau tout le j- beau jufq. midi, couv. le refte du jour, nébuleux prefque tout le jour. couvert tout le jour, vent le foir. ss vent depuis les 2h après midi. endant la nuit vent N. O. jufqu’à 4 heures que le ciel s'eft couvert. beau, à 8 heures du matin vent N. ©. très-forf, il a molli le foir. beau temps toute Ia journée. ee beau , vent fort vers les 2h dn foir, HA aujourd'hui la Cométe à difpars, | THERMOM. ln au] Soir, Jours du 35 3 II 24. 4 11 22 $ I2 20+ 6 12 22 7 io | 25: Ce PE A 26% CH PET RE LOPES 2 HN) AUVAEN DRIET 12 | 11 21 13.11, 12 24 1401012 15 IS 7 14 16 À 11 24 A OEM 18 | 15 26 19 | 15 26 ZONE 157 LEZ 21 9 211 22 9 | 27+ 23 | 10, | 2x 24 |. II 17 25 | 13:| 26 GAIN 27 27 Le 272 28 | 135] 27: 29 | 17:| 29 So N20 um 31 | 19 | 28 | Mois. RS degrés. degrés. I 10 24 2 II MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE M A 1 1759° BAROMETRE. Le RTS, Matin, | Soir. a" —— pouces. lignes. | pouces, fre É 27+ 97127. £ 27. 8127. 8: 27. 8+|27. 10 27 OS 2 NON E 8 27. 10012 92 27e TON) 2 8+ 27 NL ON] 27709 0h 1 LE 8 AN |27- 7 ARNUI |E7E 27. 93|27+ 9 DL Te 2 7/e NDAE 27° TOÙ |27+ 107 27. 107 |27+ 10% 27002700 27. 10+|27. 7% 27. 7er 7 Ar SE ANA 27e NO | 2570 27 18212707 27. NOMI27: 110 DEAR Ne) EAN 27. 91127 6 Don NET OM 5) 27 ONE UT 2e VON ET 1UE or. A2 LNC 27e VONT re ON 27e MCE 27. 7 27 ? + mm 2 ui. ms CRC mr OmHmO So S S S S S a MS OR PEN NNRERINNUT, ln AE Matin. ir. ô 5 . 2 VIE EE PSP QE CS PS PRE SU + [couvert tout le jour. -Inébuleux le matin, clair l'après-midi. .[venttrès-fort pend. la nuit, ila ceffé le f. .{nébuleux toute Ia journée. [couvert tout le jour. .{clair le mat. nébul. enf. vent fort l’ap.m. .[vent très-fort l'après-midi. {gros vent jufqu’au coucher du Soleil. . [beau jufq. 4" du foir, pluie d'orage à 8. .[néb.jufq. 4°, pluiedouce dep. 4# juf. f. = eo Se ET AT DU NCHMENLS ciel nébuleux tout le jour. couvert toute la journée. couvert , à 3 heures tourbillon de vent mélé d'une pouffière jaune qui a duré 2 heures de temps. clair le matin, nébuleux l'après-midi. couvert, vent fort tout le jour. ciel clair. couvert le matin, clair le refte du jour. nébul. le matin, clair le refte du jour. clair, vent fort l'après-midi, ciel couv. clair le mat. couv. lef. le vent variable. couvert le matin, vent très-fort à 10 heures 2 diflipé les nuages. clair, il a paru aujourd'hui une Comère dans le Lion, entre le Caur à l'Hydre clair, vent fort depuis 9" jufq. 3" du f. clair le mat. nébul. enfuiteavecg. vent. vent très-fort jufqu’au coucher du Sol. 5 LA x re beau le matin, grand vent l'après-midi. grand vent pendant la nuit, beau le matin, vent depuis midi jufqu'a la nuit. beau le matin, nébuleux l’après-midi. beau le matin, nébuleux l'après-midi. ciel clair. clair le matin, couvert l'après-midi, 5 EE 2 REP OR PTE EE RÉ REP THE PERS ER PEL TEED Éndtttes us ne BAROMÈTRE. PSS, + Main] Sete Soir. Matin. Soir. legrés. legrés. ouces. lignes. | pouces. lignes, Eo Pr. 8: 2 73 171020027080 2727 1321 26 27 71l27: € 13 307127. 64|27a 5 19=| 30:/27. 5:127. 5 19:| 302127. 6127 6 20 |"2 2 A Cr A 19 30 127. 7:127+ 7e 18 | 29 |27. 81127. 82 To e 027 Ne 2e7 er 214] 32 |27. 8 |27. 7: 17 | 26 |27. 827. 71 18 | 292127802707 16 | 26 127 9 |27. 8 DO ANNE ON ler UE 16262708 |2572018 17 | 28 |27. 8 |27. 67 19 25127 7 |27 6 DMNEEE| PCR HAN 17 |N282127. 0 6127014 17 | 293127: 4 127, 5 18 | 20527. 7:27. 7 21 | 30 |27 9 |27. 8 195| 30 |27. 9 |27. 8: 20 | 301127. 8i|27. 7i 21 30 |27. 81127. 8 19 | 28 27. 10 |27. 8 20 29 |27. 95127. 9 18 | 31:27. 927. 9 20 33 |27- 93 27e u8X D ES Scie N'ce 359 J'U'I N 17ÿ9. VENT. PTS Matin, S: S. 1m Hi A NU OZ LG A GA a HhHhmOmbnE DORE STE TO GEST ÉITLANTI D'UN GANE LE Soir. Res | RC D S.1E.Îciel couvert tout le jour. S. Îcouv.ïleft tombé quelq.gout, de pluie. S. clair, vent très-fort le Loir. Î. E.Ïclair le matin, nébuleux l'après-midi. .[S. E.lnébuleux le foir. S. fciel clair. S.+ E.fclairle mat. néb. & gros v. l'après-midi. .|S. E.fclair le matin, nébuleux le foir. S. [ciel clair. 15.10. couvert tout le jour. .[S. E.fcouvert toute Ja journée. .[S. + E.lpluiedoucele matin, clair l'après-midi. [Se E.fclair le mat. pluie & tonn, vers les sr. -[S. + E.lclair tout le jour. -[S. E.lciel nébuleux. S. E.lclair le matin, couvert l'après-midi, S. E.fclair tout le jour. S. + E.fciel clair. S. E.}grand vent & pluie, le foir temps clair. S. Iclairle matin, couvert & tonn. le foir.À. Îs. E. Cp GS ISEE. ciel clair. SE, clair, à 6" du foir couvert, S. + E-}couvert toute Ia journée. -[S. E.couvert tout le jour. S.+ E.{nébuleux tout le jour. N. O:iciel clair & vent frais tout le jour. S. {ciel clair. S: S. [vent fort & brülant, 560 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE ISCOIRENIEE VE 7 Sp: Jours] THERMOM.] BAROMÈTRE. | .VENT. du ÉILIAOT BDNUMMCMNEN. Mois.} Matin.| Soir. Matin. [| Soir. | Matin. | Soir. r | 21: 23 |27. 9 |27. 9 |S.F0.| S. Ivers8"duf.ilaparuunarc delumière. 24 ]02e 29 |27. 8:27. 8 |S. E.| S. [nébuleux tout le jour. 3 | 2x 24 127. 81127. 811 S. |S. E.lcouvert, pluie pend. une demi-heure. 41 18 | 26 |27. 8:27. 831IN. O.IS.EE. its le matin, nébuleux l'après-midi. SMPrTZ | 267. POP 27. ME AISE:)SINE ét ds tout le jour. 6 | 18 17 27. 7:l27. 7 IN. E.IN. E.ipluie douce tout le jour. Gad ES 19 27. 7:27. 72IN. E.|N.Æ0O.Ïpluie douce tout le jour. Sas 2s027 72e S. |S. 25 E.iclair toute la journée. ON AL IPEZ re 7:27 6] S. |S. E.fcouvert tout le jour. 10? 19 | 24 27. 7 |27. 62!S. E.IS. E.fpluie la matinée , temps clairle foir. 11 | 18 | 24 |27. 7 |27. 62] :S. |S. E.ftemps couvert. 12 PE on | N240i27-r 27-07 S. |S. E.fpluie toute la matinée. 13 | 19 | 28 |27. 7127. 7 ÎS.2E.IS.LE.ltemps couvert. 14 | 20 | 29 |27. 7 |27. 6£IS.TE.IS.? E-ltemps couvert. 15/20 3127 7 27 GS SE menu, enbiegetepaque vu doi | 16 | 17 | 27 |27. 61|27. 7 IN. E.IS. E.fcouv.lemat.peudepluie,ào"cielclair. ANT M2 72Al2 7e 7e Ve S. |S.+E.fcouv. le matin, pluieà 7", clair à 9. 18 f 20 | 28 |27. 7 |27. 611S. E.IS. E.lcouv.à 4h du f. pluie d'orage &tonn. 1 9 | 18 | 22 27. 71/27. 7 |S. E] N. fcouvert, pluie furles 5h du foir. ; 20 | 18 | 23 127. 7 |27. 62[N. E.JS. E.lcouvert, pluie vers les 3" après-midi. ‘ 21| 17:| 21 |27. 61/27. GiÏS. E.IS. E.lpl.&tonnan.couv.lem.pet.pluielef. | 22107002 SI27 0702727 AI SEE | SMRE I convertitoutienjour. 23 | 19 | 26 |27. 8 |27. 8 |S. E.| S. [pluie toutela nuit, couv. tout le jour. 24 | 19 27 [27. 8 |27. 7i]S. E.f S. {ciel couvert. 25? ZOO! 25 127. 8-27. 8 5: S. pluie toute la n. couv. pluie l'après-m. DO EC ALES PAM EAN S. |S. O.fvariable, nébuleux tout le jour. 27 | 18 | 25 |27. 73127. 7 |S. ES. O:iclair tout le jour. 20H 2002711127. O2 7-MC S. S. fciel clair. 291] 21,|/280l27. 16.127.057 dE N. {variable le foir , ciel clair. 230 | 20 | 273127. "6 27.106 + ES. E.lciel clair. ELU 2012707027.) 07 Fe S. fciel clair. ER DT RTE DEEP VERT ORPI TE PMR SELS AOUST DES STIENCE S 561 Jours ABUS BAROMÈTRE. VE N TA . du Pt À fl ÉTAT DU CIEL Mois. Main Se Soir. | Matin. Soir. Matin.| Soir. degrés. | degrés. Wpouces. lignes. | pouces. lignes. Où DE: 30 |27. AN ESA S. |S. E:-fciel clair. 2 À 21 290427. 08427108 N. S. Înébuleux le matin, clair l'après-midi. 222 311127. 8 |27 611 N S. O.fciel clair. 4 2 3 27 27. 8 27. 8 N. E. N. fates ne de Nord jufqu'au foir, enfuite s | 20 |...-127 8:20. N. |....1Aciel couvert. (2) ciel nébuleux. Z OmmH couvert, groffe pluie l'après-midi. ciel couvert. ciel couvert. .[couv.groffepluie dep. s * du f.juf.lend. .Ipluie tout le jour. Bin » OU ZZ2Z FhHhHHmH Vrvron [O] \ N #he e — de pluie une grande partie de Ia journée. clair le mat. néb. le refte du j. pluie lef. .Inébuleux tout le jour. pa .Inébuleux tout le jour, ... IN. O.1.....1ciel clair. 27. 9 S. |S. E.inébul. un peude pluie vers les 7" foir. 9 Le 9 8 8 27. 8 |27. 8 IN. E.} S. {ciel nébuleux: 27. 7327. 8 ÎS.2E.IS. E.iciel nébuleux. 27 BUINEEAMNOR Si S. {ciel nébuleux. 27. 8 |2 7 JS.2E.IS. E.lpctite pluie le matin & fur le foir.- 27. 7 |27. 7 ÎN:O.| N. {pluie toute la nuit & tout le jour. 27: 7£l27. 8 IN. E.| S. [vaiable, couvert, pluie par intervalles. 27. 9 |27 92] N. |S. E.fcouvert, pluie par intervalles. 27. 92|27 DE N. |S. E.lcouvert, pluie par intervalles. Sav. étrang. Tome VL . Bbbb 562 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE SENPOTNENMMABNMRPE PES 0. Jours{THERMOM‘i BAROMÈTRE, NNENNUTe qu ns | TS RRANT ÉTAT DU CIEL Mois: j Matin. PA Soir. Matin. | Soir. Matin, | Soir. : 1 Fo ne 27. ve ie S. |[N. E.lciel clair, vent variable le matin. 2 | ro | 20 |27. 11227. 10: [N. E.| S. {clairle matin, nébuleux l'après-midi. 3 [ 141| 20 |27. 9 |27. O.| S. {ciel couvert. 4 | 15 22257 NON |2re E.\S. 2 E.fclair le mat. nébuleux le refle du jour. 5 | 145| 22 127. 107 |27 + E.| S. {ciel clair. Era 2327 Nour S. {ciel clair. 7 | 175 | 232127. 10 |27. S.5+O.Ïciel nébuleux. 8 | 161] 24 V27. 11 |27. S. {clairle matin, nébuleux lerefte du jour. 9 16 227 Ur. .| S, ciel clair. TONNTO Ne 6MI27-ToN|27 .IS. E.jciel clair ol IMOMIMOES Prec E7 .| S. [Inébuleux tout le jour. 12] 16 | 19 27. 105128 .[N.50.fclair, vent frais tout le jour. 13 82| 17L1]28. 2 |28 S. beau temps. 14 INT I293- MON)|20 S. beau temps. TS 13 207127: 1 1212 S: E.lciel nébuleux. 16T4 21227. Mel: S. {ciel nébuleux. A ESS 225127. DON|27- S. ciel nébuleux. 18 | 14 | 22 |27. 10 |27. . [N.-E.fnébul. le matin, clair le refte du jour. 19 | 122] 22 |27. 10 |27. E.| S. ciel clair. 20ONuI 23% [27.10 |27. . E.| S. couvert prefque tout le jour. 21 | 17 | 24 |27. 102|27. . E.JS. E.lciel couvert. DEN 1 004 ON] EU Al EE N.2E.| EN. [pluie toute la nuit, couv. le m. clairlef. 23 | 11 17 [28 o 27: tIIÏN. E.|E.5N.fclair le matin, nébul. le refle du jour. 24 ray 27 at 27- INSEE INRA éonveniesmaine ere En een Yon MO 25 82} 151128. 1 |28. o!IN.:O.| S. ciel clair. 26 6:| 16 128. r |28. o ÎN.£E.| S. {ciel clair. 27 7z\ 17 128. 15129. 1: N. S. {clair le matin, couvertie refte du jour. 2 8 ) 17 |28. 12128. ol] N. S. {ciel nébuleux. | 29 7Èl 17 28. o |27. r12IS.1E.| S. ciel clair. 30 82| 172127. 11227 112] -S. S. [temps clair. \ i DES SCIENCES 562 OC T'ONB'R\IE O7 9: Re | JoursITuERMOM.| BAROMÈTRE, VENT. til et et D Lt É JT ANT, DUR CHIREEL- Mois. Matin. | Soir. Matin. | Soir. Matin. | Soir. — —— — DRE 2 00e a nr 1 [To | éslerare eye at | S. |S. O.lciel clair. 2 | tr 17 27.11 |27. 10 ÏN. E.| S. [temps couvert. 3 lt 19227. 9 |27. 10 (SE S. {claire matin, nébuleux fur le foir. 41 10 | 16 |27. 11 |27. 112 IN40.) O. clair, vent fort jufqu’au couch. du Sol. 5 s£| 15£{27. 102|27. 9 | N. |S. O.ltemps clair. 6 62| 17 27.10 |27. 9 ÎN. E.| S. Jtemps clair. 7 6:| 17 |27. 10 |27. 10i| S. S. {ciel couvert vers les 3 heures. 8 oûltr 28. ov|28:00 S. [S. O.Ïclair le matin, couvert fur le foir. 9 | 12 19+ : o |27. 11 ÀS. O.[S.:E.lcouvert le matin, clair le refte du à 10 | 14 20 [27.111128 o N. |S. E.lcouvert tout le jour. 11 | 142] 182128. o |27.112ÏN. E.| S. [couvert tout le jour. 12 £ 1502 8. 1 |28 22 N. O.IN. E. cures vent N, O. tout le jour, il a tourné au N. E. 13 5 13 |28. 31128. 2 [N.O.| S. clair, ciel couvert à 9" du foir. 14 7El 13 |28. 2 |28. 22IN. E.| S. couvert le matin, clair l’après-midi. } 15 35| sr |28 4 |28. 21] N. S. ciel clair. 16 7 11 |28. 02128. o N. E. [couvert tout le jour. | 17 9 11227. 11 |27. 10 S. S. [pluie douce lanuit, couv.toute la journ, 18 | sil 13227. o|27. 11 S. IN. O.lcouv.as"duf. vent N.O.fort, ciel clair, 19] 32] 9228.28. 3 IN. os. feiéreeemintes ee 20 15| 10228. 25128. o IS. E.| S. ciel clair. 21 2 14 [27.11 |27. 10$] O. |S.50. ciel clair. > s 10 |27. 8:27. 9 [N.:E.IN. ©. var. ciel couv.à 8* du f. vent N.O, fort. 1 le vent à ceffé pendant la nuit, il a repris au lever du Soleil 23 5 12 |27. 11 [27.115] N. S. à ceffe à 10 heures du matin. 24 3£1 12 28. o |28. 12[N. O.| N. clair au Sol, levant, v. fort, ceffé à 4" f. DS 3 11 [28 21128. o S. s. ciel clair. 26 3 1 13 [28 o |28. o S. s. {ciel clair. 2 3 | 134128. o |27.11FIN:0.| S. clair, ciel couvert le foir. 28 3 | 19:27 tai Us. S. clair, ciel couvert le foir. ; A : couvert, à 3 heures vent N. O. violent, il a mollt un CE A id ve OR AE RD de Le ao] 50) t21 126 SERRE EN. 0, IN. Rés ee ne TE né | 31 3 11 28. 1:|27.10i| N. S. bouflole, il a cefë au coucher du Soleil. Bbbb i Fa T4 5 3 3 4 2 s | 3+ 6 |. 34 Z 2 8 2 9 2 10 2 IT 12 12 O+ 1e © O w Hi= Win bin om {0 M UNI Di Dim DIE Lan © NN = Nlmcbje Bin le ji | DO — m O Ÿ © ORNE IR OR 4 D A PTE " & Oo Jou rsiTHERMOM. du Mois } Matin, a degrés. I 564 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Soir. degrés: 10 Kj= jm se D D La La La D OU OR Hi La FR th w| pal TRES NO VE M BRIE BAROMÈTRE, ln ES | Matin. | Soir, pouces. lignes, | pouces, lignés. 27e 10/27. 97 27 9 0|27-x 28. o |28. o+ 26 1erMt2) 80 ET 28. 42/2841 717 28... F2 Moi8jslex 282.2 1l28.t3ir 28. 11128. o 28: Mo 1284 "0 28 or | 21850 28. o [28 o 28. © |[27Z%71 27: 112/27: 112 280-167 | 28200 28. o |28. o 28. 12128 3 28. 3726 4 2816018146 2.8. 4 28 0; 2 27410727 9% 28. 12128102 28,0 201 200 28: 0 |28+ 0 28. 11128. où 2813012600 28. 3 |28. 2% 2 BR SNS 21811 60128600 2i8u1 u Grlez But é 218: -71[284m06x VENT. ne AN Matin. | Soir. N. . N. S. Se @ilras: NAS) N. E.) -S. SAUCE W. Elf .s EN S. N2E.|S.2E NS S. El N. N. O.IN. O N. [N.O N. O.[N. O OS SOS: N. O.[N. O Hé, So NZE.IN:E NES E, | :$ N. E| S. Ste. S. EN. E N, E.| N. N. E.ÏN. E. N. O.IN. ©. 1759- ÉTAT ED USA CE MEN ciel clair. .jaufol. lev. v.N.O.fort,ceffléafon couc- .[pend. la nuit vent fort & toute la journ. vent fort toute Ex nuit jufqu'au lever du foleil, ila repris vent toute Ja nuit & aujourd. jufq. 8" f. une heure après & n'a celle que le foir. beau temps. beau temps. beau temps. beau temps. beau le matin, couvert Le refte du jour. ciel couvert. beau temps. .fbeau temps. beau temps. P pluie doucetoute la matinée, couv. lef. vent N. O, très-fort pendant la nuit, n'a molliique vers les 7 heures tout le jour auffi & du foir. .|beau temps, le venta ceffé pend. la nuit- vent N. O. très-fort pendant la nuit, if a duré jufqu'a coucher du foleil. beau temps. nébuleux le matin, clair l'après-midi. .|ventpend.lanuit & aujourd, juf. s * du f. beau temps. Iciel nébuleux. ciel nébuleux. beau le matin , nébuleux l'après-midi. il eft tombé environ 2 lignes de neige. tombé un pouce de neige pendant h nuit, nébuleux toute la journee, ciel nébuleux. nébuleux tout le jour & gros vent. couvert tout le jour & gros vent. LIRE TS a LS de 2R- To leloiiae Eee DES SCIENCES. 565 D ÉSCHE MA\B\R\ En x 769: Jous|THERMOM.{ BAROMÈTRE. VENT. du OS TO AS Ÿ ÉTAT, DU -CIEL., Mois. Matin, Soir, Matin, | Soir. Matin. | Sorr. } | ET lys ris jrs pouces. lignes. | pouces, lignes. L . 1 |— it |— 62 7 [28 5s2IN. O.IN. O.fvent toute la nuit & toute lajournée. 2 |— 7: 42/28. 51128. 31IN. O.| O. |vent toute là journée. 3 ]— 6 |—2:/28 41128. 41]O-:N.IN. O. beaule m.couv.amidi,v.N.fortl'ap.m. 4h 7:l— 03/28, 41128. 4 S. |S. O.lciel clair. K s |— 6 04128. 41/28. 32HS. E.| S. [clair le matin, nébuleux l'après-midi. 6 |— 3 12128. 2 |28. o N. S. {ciel clair. , 7 |— 21] 14/28. . 1 [N4O.| .S. {ciel clair. : 8 |— 6 2 1284 a |28. 1: N. IN. E.lclair le matin, nébuleux l'après-midi. o|—5 13/28. 4 |28. 42IN. E.| S, fcielclair. 10 — 6 |—0 |28. 6 |28. 6 IN. E.| S. fair, couvertle foir, 11 Η 5: Tr 28. 45128. 22IN. E.IS. O.fcicl clair. 12 |—.s2hoiseilaide méla8uut S. S. lciel clair. 13 0] 82128. :mh28s2 | NI KE NS fciediélair: 14 |— 1 53128: 3 [28 3 | N. S. [ciel clair. 15 |— 2 32128. 21128. 2 [N. E.! S. |aébuleux le matin, clair l'après-midi, 16 |— 2) 22/28. 14/28. 1EÏN. E.| S. |brouill.épaislemat.diffipéversles ro, Di fr 4 4428 12/28 3 [N. E.| N. brouil. épais le mat, diffipé versles roh. 18 f— 22) 1 28. 44128. s | N. [N° Event depuis 7" du matin jufqu’au foir, 19 [— 64]—1 |28.,42/28 3 [N: E.| Si beau temps. 20 |— 62 I [28. 2:28. 11} N. S.- [beau temps. Dies 1 128. 11128. o2[N. E.IN. E.Ïbeau temps. 22, l— 52) c1éle7sanél2z 12 [N. E.ÏN./E. beau temps. 23 |— 3 141284141284 :2 [S. Oil. Si Îdainie mat. coûv. l'après-m. chair le f. 24 — 451 32/28. 12128. 1 |S.1E.| S, fnébul. le matin, clair l'après-midi. 254) 21/28. o 128. 0! INJO.IN. Ouh épi le min, couvent Fops-m, Le Ge 26 |— 25] 21128. 4 |28. 2 [N. E.| S. {cieleclair. 27 |— 55| 1628. 2 128.71 |O.2S.IS, Ollciel dair. 28 |— 45) 3 128. 2 |28..12[N. E.IN. E.lciel dair. 29 [— 45) .100/28%02,/28: THIN. E. E. = S.[nébuleux l'après-midi. 30 [— oi] 3 128. 1. |28 o!ÎN. EN. E.lcouvert tout le jour. 31 |— 2; 3 [28 o |28. o ÎN.E. E.£N.fbeau temps le mat. nébul. l'après-midi. RS 566 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE JA NVAIVEVR 700: Jours| THERMOM.) BAROMÈTRE, VENT. du OS | ÉTAT D'UrIC'INENTE Mois. | Matin. | Soir. } Matin. | Soir. Matin. | Soir. degrés. | defrés. | pouces, lignes. | pouces. lignes. I oi F 15/28. 15[S. E.IS.5 E.lneige pend. la n. envir. 3! couv. t.le j. 2 |— 2 1 28. 3 |28. 35[N. E.lE. EN. couvert toute la journée. 3 [— 6— 3 28. 51128+ 5 [N4O.! S. clair, gros vent depuisle mat. jufq. 3" 4 |—8|—2:/28. 5 |28. 4! S. S. {beau temps, le foir le ciel s'eft brouillé, s [— 51—7r |28. 2 |28. 7 S.£E.! S. icouvert, cielclair fe foir. ee: ler nt +127: 94 E. S. [ciel clair. 757 J28 esp NN ORRMON Sent PER ton 8 |—81l—4 128. 22128. 4 S. E.| S. fiev.facefé pend. la nuit, v.' l'ap. midi. 9 [—107— 3 [28. 5 PAIN S. |S. E.fbeau, le temps s'eft brouillé l'ap. midi 10 [— 8 |—2 28. 2 |27. 10È/N. E.IN. E.}beau temps. 11 I 3 27. 11:28: 4e) N. N. O. rébuleux, vent chaud le main ; Le ir vent N, 0. 12 — 9: —4:1)28. 6 28. 7 IN. O:/N. O.}arand vent toute la journée. 13 |—11 |—4 28. 7:128. 6. E S. {beau temps, 1410922220. M5 28. 4 IN. E.IS. E.{nébuleux tout le jour. 15 |— 4l—2 128. 4 128. 4 IN. E.IN. E.lcouv.le mat. nébul. l'après-m. clair le f. 16 — 7 1e 0128. 3 |28. 12IN. E.| S. Enébuleux tout le jour. 17 |— 2 4 |28. 2 28. 12[N:0O.| E. {vent Eft variable, nébul. tout le jour. 18 [— 3 |—+1 |28. 2% 28. 35/1N. O.| N. fchirpend.lanuit,v.N.O.forttoutle]. 19 |— 6] 21128. 3 28.43 S. [N. E.fbeau temps. 20 |— 64 1 |28. 4: 201487 IP0E S beau temps. ANR LS 25128. 3 28. 12 N. S nébuleux tout le jour. 22 |— 4] 25/28. oil27. 114] E. S. [ncbuleux tout le jour. 23 |— 4 3 [27.11 27.10 [N. E.| S. [nébuleux tout le jour. 24 07 65128. 1.128. 3 IN. E.| S. {clairle matin, nébuleux l'après-midi. 25 |— 44 40128. 43 8. 2 IN.EE.|S.FO.lciel clair. 26 |— 3 07128. 21/28. 3 IN. E.| O. fcairjufqu'à 8" dumatin, couv.enfuite. 27 |— ol 01128. 3 |28. 3 S. S._ fcouvert tout le jour. 28 |— 11— 15128. 3 28. ,32| S. E. neige l'après-midi environ 2 pouces. 29 |— sil— 4 28. 4 |28. 321N. E. S. E.fnébuleux tout le jour. 30 [—io |— 5 28. 51128. 6 IN. E. S. {ciel clair. 31 [—1l— 6 218070128106 Si S. ciel dair. ne EE BE rs. S'CTENTCES 567 FÉVRIER 1760; Jours | TH ER MO M.| EE ER oEA t VEN T- du A | TS ÉTAT DU CIEL. Mois. | Matn.| Sur Soir. | Matin. Dee leu Matin, | Sôir. ES degrés. | degrés. pouces. lignes passe à ER 1 | —i2;|— 2 7 Les 6 IN. E.| S. ciel fercin. 2 |—12 |— s 28. 6 128. 5 ÜN. E.| S. Îciel clair. 3 —i14— 3328. 5,28. 4: [N4+O. S. Inébuleux le matin, clair l'après-midi.} 4 |— 8 |— 128. 4228. 3I[N.£E. S. [clairle matin, nébuleux l'après-midi. s —7il— 1 |28. 3 128. 21? N. S. {clair le matin, nébuleux l'après-midi. 6 |— 45)— 11128. 2/28. 2 | N. S. Inébuleux prefque toute la journée. FE iG 2 |28. 2 28. 1 DN.HE.| S. [ciel clair. 8 [— 35] or 28. 2 |28. 2 he E.| N. fnébul. gros v.' tout le j. il a ceffélanuit.ll 9 6) — 11/28. 2328. 1È [NT E.|N. O.fgrand vent tout le jour. 10 [— 7: — 1228. o |28 o | O. |N.FE.Ïe vent a ceffé pendant Ia nuit. 11 | — 8 |— 2 128. 1 |28. 1 [N:O. S. ciel clair, grand vent toute la journée, 12 — 71 — 03128. 1 |28. 12{N1O.IN4O.lgrand vent l'après-midi. 13 — 54 1128. 22 Er 22) E. S. {ciel ferein. 14 [— 5:| 21128..22128. x [N. E.| S. ciel. clair. A RES SET 8. o [N. E.| S. {ncigepend.lan.& aujour.environ 5 p. DOME 5 3 [28 2 128. 2:IN. E| S. ciel clair. 17 |— 4 21/28. 21128. 21[N. E.| S. {ciel nébuleux, POUR 25) 2128: 25/27 112 5. S. {ciel couvert. 19 |—2:| 2 128. 21128. 3:{N. O.ÏN. O.fgrand vent l'après-midi. 20 [+ 5%) 0f]28. 45128 42IN. ON. Ofriepenh furet mat as Ge da 21 |— 5 33128. 5 |28. 4 O. |S.+O.Ïlbeau temps. 22 |— 4: 32128. 4 |20. 22IN. OA S. ciel couvert. LISE SNI2 Sea DIN N S beau temps. "s 4 51289 "on 28 No NE IN: (Ole parmesan o; 25 [— 25 6128. o1|27. TIÈIN.EE. S. Le mp 2622 3 fezcrriles. 3 [NSEUN. Ofneuen 3 eherenesminenn or 74) SÉR alr 3 [No à Mémroceemmnml 28 |— 41l 6 128. 2 |28 o O.ZS.| O. {beau temps. 29 [— 1: 5 128 © |28. o S. |O.7S.Ïciel couvert, EE Te PET » 568 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE : M ARS 1760. Jours! THERMOM.| BAROMÈTRE. VENT. du PSN À Tr RTS ÉTAT. D/U-CI EL. Mois. Matin. Matin. | Soir, pren ee rep ea à FAQ ae en 2e) 3-20 dome ni AIN N. {gros vent dep. 5" du mat. jufq. 3 du f. 2 |— 1: 7 f27- 11 |27. 112 [NA4O.INO.fvent depuis 8h hiia à 3. SNITESNRE 6x 258: 2 2|I28: 3 N. O. N.+ E.{vent depuis 10 h jufqu’a 4 A=:33 7 128. 41/28. 211IN.:0. S. {beau temps. s A4 6 128. 21/28. 1i]N.E. S. [beau temps. lens 5028/1590 le Be Le E S. Jbeau temps. 7-21] 7 |28. 21/28: ciIN. ES. |beau temps 8 |— 7 PNR. 2028.00 IN°AE S. [beau temps. | 9 [— oil 9 28. 12/28. x IN.SE.] S. [beau temps. 10 oi] 91128. o |28. o IN.EE.| S. [bean, le foir le ciel s’eft couvert. II 2 4 28. 14/28. 121S. E.IS. E.lncigetoutela matin. ellefondämefure. 12 |— 2 7 128. 2128. © IN.LE., S. [beau temps. TN CO 81 L 03128. 0 N. S. {beau temps. 14 oË| 7 |2 27.112 N. E.IS. E.fciel couvert. 1:S 3e) m2 40/27. N. |S.+O.Ïbeau temps. 16 4 Ge o |28. o S. S. {ciel couvert. 17 3 9: 27x27 Ur S. S. Jcouv.le mat. clairà 1 1* nébul. le “ne 16 3 | 95128. sonlesssd ENT N° Oct arenprein dense 19 12 | ip 12 2 ai 2321 O. [N: O.grand venta HE ee au coucher du S. 20 I 10 |2 o 128. o O. S. Îgrand vent pendant la journée... 21 3 QE o É 102ÈN. O.] S. fgr. vent à 8" du matin, a ceiié Îe fair. 22 2+| 145127. no |27+ 9 NES “ beau temps. 23 6 171127. ro |27. 9 ÎN. O.IN. E-lgros vent pend. la nuit, aceffé le mat. 24 gEtr4 leur J27Tro E. IS +E ne le mat. gre v. à midi jufqu'au foir. 2$ 2 14 127. »o27.047z ÎN. O!l: 1°: lbeau temps. ; 26 7 16 Î2 7 (27 62 N. S fouet ef tombé une pluie d'une pouflière jaune 27 CE 152|27 92 | 27. 112 NE SD: vent toute la journée, l'air rempli de poullière jaune. 28 6 121128. 2012 Zcant S. S. {ciel ncbulcux. 29 3£| vrEi27. xx |27. 104)S,2E./N.2E.lciel nébuleux. je | 5 | 1427 0 2709 INA ND nets» asie ver QE 31 31 125128 x |2 © IN. O.| S+ {ffeventa ceite pendant la nuit, ila repris a 8° & a ceiflé au coucher du ST ARRETE D a PTT SE AE DES SCIENCES. 569 AV R IL 1760. jufq. 4" après midi, l'air plein d’une pouffère jaune. Joursi THERMOM.| BAROMÈTRE, VENT. PR | TS TS ÉTAT DU CIEL. Mois. | Matin. «| Soir. { Matin. | Soir. | Matin.| Soir, CO EE A LL EE ee EEE EE CP == I 1 "ei 28. A 28. (ee E. |S.+E.fcouvert tout le jour. 2 3:| 12 |28. Oo |28. 121S.5E.1S.;E.lpluie toute la nuit dern. & l'après-midi. 3 410 28. 1527104 [N. EN. auequeh mi aqueuse heu, ven 4 I 12 [27.10 |27. 11 ON. S. [beau temps. 5 45| 12 276 10 |27. 11 N S. beau le mat. vent fort N.O. après midi. 6 4 | 14:27 10 |27. 8 | N. S. [beau temps. 7 s 12 |27.10 |27.11 ÎN. E. S. {couvert le matin, clair l'après-midi. 8 6 11 |28. 1 |28. 2 |S. O.| N. [nébul. tout le jour, grosvent l’après-m. 9 23| 16 128. 1 |27. 9 [N.O.| N. fbeaulemat.g.v.enf.jufq. couc.du 10 92| 20 127. 84/27. 9 [N. O.IN. E.lgros vent toute la journée. 13 67! 15 |28. 3 |28. r |S. E.IS. E.lbeau temps toute la journée. 14 6 17 |28. x: DATE E. |S.2E.lcouvert le matin, nébuleux Îe foir. 15 6 | 19 [27-11 l27. 0iÙ E. |S. E.lciel couvert. 16 721 18:27:10 |27. 9 |S. E.IS. E.lpluie douce fur les 7" du Loir. 17 6:| 12 |27. 10 |28, 2] E. S. {ciel couvert. ‘ | 18 4 | 12 [28. 2 |28. 3 |S. E.|E.N.Elcicl couvert. 19 6 | 13 |28. 6 |28. 3 ÎN. E| S. ciel couvert. 20 6 | 151128. 2 |28. o S? S. {ciel couvert. 21 7 | 161128 1 |28. o E. S. Icouvert prefque tout le jours 22 8 16 |28. o |27. 11 N.;O.| S. {couvert le mat. nébuleux l'après-midi. 2 8 | 14 128. 1 |27 9 IN: O.) S: ouvert, petite pluie l'après-midi. 24. 62| 15 [27-11 27. 112/N. O.! S. |variable, ciel clair. 25 7 | 1727. 11527. 10 S. S. Jciel clair. 26 73 221127. 10 |27. 8 | ©. O. [vent variable tout le jour, ciel clair. 27 | 10 | 19-127. 10 |27. 105| E. S. variable le matin, ciel nébuleux, 28 8 | 20 27.11 |27. 9 JE.iN.| S. {cie clair. 2 :| 20 |27. 9F|27. 951 ©. S. [ciel clair. 30 8 |‘22 |27. 9l27. 82) S. S. {ciel nébul, gros vent N. O. depuis 8* en ep | Sav, étrang. Tome V1 Cccc 5370 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE M A I 1760. BAROMÈTRE. VENT. Jours [THERMO M. du nm Rs ÉTAT DIU A GISENE, Mois.| Matin.| Soir. | Matin. Soir. | Matin.| Soir. F8 rer GA le NAS ANS PS een Re 2 8:| 18 127. 8 |27. 8 IN. E.| S. [beau temps. 310 | 22 |27. 8:|27. 6 S: E. [beau le matin, couvert le foir. 4 8 18 |27. 9 |27. 8-IN. E. N. O.fpluietoutela nuit, &une part. dela mat. $ 8:| 18 [27. 8:/127. GIÏN.IO.| S. [beau le matin, nébuleux le foir. 6 8 | 20 127. 6£|27. 6 IN. E.| S. [beau le matin, nébuleux le foir. 7 8 | 20 27. 5i127. 5iIN. E.| S. [beau le matin, nébuleux le foir. 8 8 17 |27. 6 |27. GiIN. E.| E. {ciel en partie couvert. 9 9 | 19 |27. 8 |27. 9 IN. E.IS. E.|gros vent toute la nuit & aujourd’hui. 10 9 | 22 !27. 9 |27. 9 ÎN. E.! S. [beau temps. LI 8 24227 821270 N. IN. O.lbeau le matin, nébuleux le foir, 12 | 19 19 27. 7 |27. 62 1N. O.IN. O.fgros vent toute la nuit & aujourd'hui. 13 | 10 18 |27. 8 |27. 10 ÎN.O.| E. {gros vent jufqu'au coucher du Soieil. 14 10 | 24 |27. 11 27.10 JNE. S. x O. {beau temps. 1303 0] LAN Of: 27 27.10 |27. 8 |S. E.|N. O.Ïlbeau jufqu'a 3° du f. gros ventenfuite. 16 8:| 18 |28. o! ; 9 [N. O.IS. E.lventviol.lan.& auj.jufq.couc. du Sol, DAINTO NN 2727-10) 27-0100 O. |S. O.fvent par intervalles. 18 13 | 23 |27. 91127. 10 [N. O.| S. [ventie matin, beau le refte du jour. 19 | 102| 25 [27.11 |27. 9 [N. E.] S+ Jbeautemps. * 20 | 17 26 |27. 8:27. 7 [N. E.f S: [beau temps. 21 | 14 | 28:27 71/2 7 E S. {ciel nébuleux. ZONE 4T | NI 7 7 ER SON 241] sl 27012708 . 7 |S.2E.| S. [couvert le matin, clair le foir. 2$ | 17 | 281127. 7il27. ES S._ Îcouvert le matin, gros vent l’ap. midi. 2 10 | 27 27. 8 |27. 71] E. |S. E.Ïcouvert le mat. nébuleux l'après-midi, 27 | 14 | 27 |27. 81127. 8 [N. E| S. |beau,le tempss'eft couv. versles 4h duf. 28 | 70e 27 7aazigé NA ENS ons en cer ES 294 15 28127. 10N|27-17-1hM0O: N. [beaule mat.vent fort dep. midi juf. foir. 3o | 15 28 27. 9 |27. 8 ÎN. O.[N. E. beau le matin, vent fort l'après-midi. 3115 | 26 27. 9 |27. 9 [N. E.| S. [beau temps. DES SCIENCES. s7: JU IN. 1760. CE A Jours |THERMOM.| BAROMÈTRE: VENT. Ù du ON PS ÉATAUTE D'UN CHMNENL.. Mois] Matin.| Soir. Matin. Soir. | Matin. | Soir. ES | degrés. degrés. pouces. lignes.| pouces. lignes’ 82127. m0 |27:0 97 ce beau temps. 9 127. 10 .\couvertle matin, grand vent l'ap. midi. 93127. 10 FE 4 beau temps. 3 27. 10 .\beau le mat. v. brûlant dep. midi juf. f. En win tin ERO% NU Qu ww D M Lt (] La + vin (] N © vin 27- an couv. t. le jour, vent brûlant l'après-m. 21 30 |27 7 6 3 Se fée couvert. 17 | 29 27. 6; 6 £ S. {couvert, petite pluie le foir. 25 2 271016 6 S. S. {couvert, petite pluie le foir, 2125 | 28 [27 7 7 1\S S. |ciel couvert. 10 | 20 | 26 |27. 7 8:| S - +O.l couvert, pluie l'après-midi. Ste NET SON 8 | N. S. [pluie la nuit, clair le mat. couv. Ie foir. 12 | 15 | 23 |27. 8 8 [S. O.| S. pluie & tonnerre toute la nuit. 131 16 | 25 27: 8 8 S: S. |'Éclipfe de Soleil prefque totale. 14 | 17 | 25 |27. 8 8:| N. S. {ciel clair. 15 | 18 | 25 |27. 8 7 |S O.! S. {ciel couvert. ! 16 18 26 27° 8 8 S. S.mlciel couvert. | 17 | 18:| 29 |27- 9 8 S. S. {ciel couvert. 4 18 | 18 | 28 [27. 8 8:| S- E. |couvert, pluie douce le foir. 19 18 270 127-008 8 s. E. | couvert, pluie l'après-midi. 20 | 16 | 26 |27. 8; 721 ©. S. {clair le matin, couvert le refte du jour. 21 | 16 | 26 |27. 8 6:| E. S. |ciel clair. 22 | 16 | 29 |27- 7 73 |N- S. ciel clair. 23 | 18 | 25 |27. 8 8 |S.2E.Is. E.lcouvert le matin, pluie l'après-midi. {ciel couvert ainf que le jour précédent. .|ciel couvert. ciel clair, nébuleux fur le foir, O O O. {couvert, pluiedouce versles 4" du foir. S S. ciel clair. S ciel nébuleux, : jai OP Bb ill ij Rss 572 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE JU MMERUENECE Paz do: Jours] THERMOM.] BAROMÈTRE. VENT. ! du nl END EI MED AUEMIC PIRE Mois. | Matin.| Soir. Matin. Soir. Matin. | Soir. ; 1 18 | 27 |27. 7 |27. 7 |S. E.| S. {couvert prefque toute la journée, 2 | 175] 2 7 NAME S S. {couvert tout le jour, 117 NC I27- 07270077 QIINE SMS "il cielicouvert . 41 18 | 281127. 7 |27. 6:| S. |S. S. O.| S. [ciel nébuleux. Peur Nez -AHONIZ7eHES S. S. {ciel nébuleux. 13 | ra | 172127 92127. 9 S.£E. N.5 E.lpluie la nuit & aujourd'hui tout le jour. 14 16 | 17 27 8:27. 85IN. EN. Epluie toute la nuit & aujourd'hui, 17 | 17 22 |27. 9 |27. LJS. 3 E. se pluie Cu L& aujourdhui Je matin ; nébuleux le foir, 18 15 zo 127- 92|27-1011 N. N. O.lciel clair. 19 | 121| 21 |27- 10/27. 10:IN. E.| N. fciel clair. 20 [122] 21 [27-10 |27.10 N. N. {vent variable, ciel clair. 21 12 21 |27- 9 127. 9 N. S. {vent variable, 22 | 13 221127. 9:27. 9 Se Se 23 | 13 21+/27-10 |27- 8 S. S. [vent variable. 24 | 12:| 22 |27. ô: l27. 8I2]E.:S.| S. 25 | 15 | 20 |27:.8./28:,/0 NS. AN Or pes | No 26 7 14 28 14127. TN A4IN; S. |beau le matin, nebuleux l'après- midi. 2 7Ehas |27 101127. 8 St S. [ciel nébuleux. 28 8 16 |27 72127. 62ÏN. E.IN. E.Ïnébuleux, temps clair le foir. 29 | 11 19 |27: 6 |27. 52] N. |N. O.fciel nébuleux. 30 | 14 | 18 27. 8 |27. 9 [N. O.IN. Olciel clair. AL GG PE? SO EN RADRNENENN CES SRE DES SCIENCES. 575 OC TR OSBNR EN I 700: JoursiTHERMOM.] BAROMÈTRE, VENT. du nm RS A | ÉTAT DU CIEL. Mois Matin. RS Soir. | Matin. j Soir. degrés. | degrés. | pouces. lignes | pouces. lignes. Red ‘ 1 | 107 af II E 11HINE.] S. Jbeau temps. 2 | 102] 17 27.11 |27. 7IÏNHE.) S. [ciel nébuleux. 3 | 12 | 18 |27. 92/27. 9:[N. E.IN. E.fnébuleux, vent affez fort, variable. sl ; 16 9 î RO IN SN D NN Enter Ge cn a Er 5 7 12 [27.11 |27. 112 {N. O.ÏN. O.fventforttout le jour juf. couch. du Sol. 6 5 122 28. o |28. o INSEE) USE nébuleux le mat. couvert l'après-midi. 7 9 102128. 21128..12 JS. 2EAISIE. pluie a nuit & aujourd’hui tout le jour. 8 9:| 12 |28. o [27.10 |S. E.| S. fpluiela nuit, couv.toutlej.pluicle foir. 9 6:| 14:27. 91127. 10 [N. E.| S. {beau temps. 10 7 | 14 l27.112/27.10 ÎN. E.| S. {beau temps. II 8 | 15 [27.11 |27. 11 ÎN. E.| S. [beau temps. 12 92| 152127. 111128. o ÎN.E.| S. fbeau temps une partie de Ia journée. 13 | 10 14 128. 17128. oZIN. E.| S. {couvert pluie vers les 4h du foir, 14 9 | 121127. 102|27. 10 [N. O.IN. E.lciel couvert. ; 15 731 13 [27 9:27. 11 [N. O.IN. O.lcouv. en partie avec du vent affez fort. 16 61| 14 [28. o |28. o Î[N.O.| S. [beau temps. 17 6 131128. o |28. o Î[N.O.| S. {vent variable, beau temps. 18 6 135128. 02128. o ÎN. E.IN. O.lvent var. beau le matin, nébul. Ie foir. .19 ) 12 27. 114127. 11 N. IN. O.fpluie toute la n. & auj. pref. toute Ia j. 20 81! 115127. 10 |27. 10 IN. O.IN. O.icouv. & gros vent dep. 9" du mat. juf.f. 21 8:| 141127. 10/28. o [N. O.IN. O.fciel clair. 22 7£| 141128. o |28. o [N.O.| S. {beau temps. 23 7 | 14 |27. 112127. 14 N. S. beau temps. 24 7 1 15 127. 95127. 92IN. El S. {ciel couvert. 25 7 | 13 27.11 [27.11 ÎN. E.IN. O.couvert, vent fort depuis 9" jufqu’à 3. 26 4 | 10 |28. o |27.112]N. O.] S. {beau temps. D 2 10 : .112/27. O$INE.IN. E.fbeaule matin, nébuleux l'après- OR 28 3 13 |27. 9127. 9 S. S. [beau temps. 29 45| 11 [27 91127. 85] O. |N. E.jvent variable, beau temps. 30 7 | 125,27. 9 |27.11 [N. E.IN.5 E.icouvert le mat. nébuleux l'après-midi. 31 9gi| 12 |27. 11528 o E. |N. E. couvert tout le jour, vent depuis 3} jufq. loir, pluie à l'entrée de Ia nuit. CD 576 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE NOVEMBRE 1760. BAROMÈTRE. VENT. ant Matin. | Soir, Matin. | Soir. ÉCTA TMD AUCH Matin,| Soir. degr {n degrés. pouces. lignes: | pouces. lignes. Jours ÎT HER M O M. du A ï 22 s 127. r12/285%0 E. IN. E.{gros vent jufqu'au coucher du Soleil, 2 0 5 128. 1 |28. 2 IN. O.IN. O.fcouvert prefque tout le jour. 3 |—oil 6 |28. 2 |28. 1 IN. E.|N. O.fbeau temps. 4 |— 07 6 |28. o |27. 10 |S. 10.18. :0.{beau temps. s 2% M7 M0 27-000 E.EN.| N. ybeau temps. 6 |—o 8 128. o |28. o [N. O.| S. {beau temps. 7 35 9 127- 10/2 9: |O.:N.| S. [beau temps. 8 I 10 27. 11 |28. 1 [N. O.IN: O.lbeaule mat. nébul, & gros v. l'après-m. * 9 1L| 91128. 07128. o Se S. [beau temps. À 10 IE 92128." 1 |27. 1#2}: N: S. beau temps. 11 2 0" l27. 11227. 10e UN S. couvert le matin, beau l'après-midi. . 12 14 81127. 112127. 11 E.IN. S ciel couvert. 13 12 92127. ro2|27. 10 | S. S. [beau temps. 14 I 10227. 9 |27. 8] N. |N.+E.lbeau temps. 15 2 10 27. 9 |27. 7 Î[N. E.4 S. [beau temps. 16 2 10227. 7 |27. 6 JESN. N.%E.lvent variable, beau temps. el em 28. 65280 NO. NO tip et SN 18 |—2! 30128. 20 |27. 0) IN°UE N. [beau temps. 19 |— 15 Ll27 91127. 8 N S. [beau temps. 20 |—0-+ s 27. 6 |27- 4] E. S. [nébuleux , gros vent le foir. exil, 39} 72le7 2127 ap Pet SE SRE 00 Dies 22 |— 0 ZA l2r- CUT e 7 ET S S. [beau temps. 25 04 6 27. 11 |27. 11 N.7E. S. +0. 1 beau le matin, couvert l’après-midi. 24 3 7 |27. 102128. (1 INSE: N ire du maun. O + O.l couvert, gros yent N. ©. depuis | N. O.fg. v. toute la nuit dern. & auj. toute la j. O.fv.pend. la nuit & auj. jufq. couch. du S. S. |couvert jufqu'à midi, beau temps le refte du jour. 2 RL TC SE RE EPST EEE DECEMBRE À DES Jours! THERMOM.| BAROMÈTRE. du | Mois.| Matin. | Soir, Matin. Soir, Ti degrés Fe pouces. lignes. APPEE E1 ue) Ai 1 |28. 15128. 12 2 É — 0 128: 2 |28. 1: RS 4 128. o 128. o 4 |—25| 34128. o 128 o s |—2| 45/27. 95127: 104 6|—0o 4 128. 07128. o 7 |— 1] 2 ]28. 25128. 21 8 |— 4 1 |28. 4 |28. 3: 9 |— 3 27128. :32|28. 2 1ON— 34] S |27. 1127/2797 11 | —o 4 |27. 107128. o- 12 |— 3 4 128. 07128. o 1302-03 0127 0227 re 14 |— 4 2 |27. 102|27. 10 15 |— 0:|—3 |28. 2 |28. 2: 16 |— 5 1 [28. ‘12/28. 14 17 |— 6] 2 28. 12/28. 1 18 |— 6 02128. °21|28,/123 19 |— 4 17128. ‘4 |28. 4 20 |— 5 1 |28. 4 |28. 3 21 [— 45| 2:28. 3 |284 22 22 |— 5 2 28. 02|27. 112 23 |— 3 2 |27. 112/28. 2 24 |— 4 E 28. 35 28. 2 25 y— 61] 1 [28 25128. 7 26 |—: 3-128. o |27. 11: 27 |— 3] 4 l27. 11 |27. 10 28 |— 4 3 127 9 |27. 8 29 [— 11] 2 [27.11 |28. où 30 [— 4 | 3 |[28. 7 |28. : 31 |[— 4il 2:28. :r |28. o SCIENCES. DÉCEMBRE VENT. PTS Matin. | Soir. E.5N. E. EËN. |! S. NUS EL ES NZE.IN£E NE. E. E. S, N. O.IN. O NE. N. N£E.| S. O.. IN. ©. 8. ÎNZE S$ S. N. N. N. O.[NZE N: O.IN. O S. IN. E N. E.| S. N. E.IN. O N. O.IN. O N. O1. N. E.|. S. NÉE S. N. O.IN. O N. O.j S. EEN.| S. ÉIN.| S. N. O.|.Ss. Se S. N. E.IN. O NE.) S. N£E.l.S. -[beau le mat. gros ventdep.1 1" 1760. [beau temps. beau temps. beau temps. [beau temps. beau jufqu'à 10 heures, nébul. depuis ro heures jufqu'à 3, & depuis 3 heures , beau temps couvert le mat. nébuleux l'après-midi. .[grand vent par intervalles. nébuleux tout le jour. nébuleux toute la journée. couvert le matin, ciel clair à 11 heures, vent fort vers les 3 heures jufqu’au coucher du Soleil. .[beau le matin ; gros vent l'après-midi, beau temps. Ù couv. le mat. clair le foir, vent variab. .[beau temps. -[grandvent depuis 8" du mat. jufq. foir. [grand vent depuis 9" du mat. jufq. foir. beau temps. -[beau temps. beau temps. beau temps. beau temps. - [grand vent depuis 7" du mat. jufq. foir. le vent le même & a ceflé à midi, beau temps. beau temps. beau temps. beau temps. -[vent toute Îa nuit & aujourd. jufq. foir. beau temps. beau temps jufqu'à 3" après-midi, nébuleux Îe refte du jour. RE © OP NE DEN EME Var. étrang. Tome V1 . Dddd 578 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE LAC NAPIITENR Jours) THERMONM. du LT, a Mois. | Matin. RE EE SN an: 227 31148 Al ED D 6 |— 2 ZA RS 8-5 DUR: 10 |— 47 11 |— 5 12 Η 2 13 |— 2 14 |— 2 15 |— 0: 16 |— 3: 17 |— 07 18 o+ 19 |— 3x 20 |—3 2 — UT 22 | 3: 231 AS 24 |— 5% 25 |— 2% 26 |— 2 A 3h . TT Soir, degrés. bin bin bi Ni him ny nim + LU © D + \o LL R W R &Lh Je bi D D D = = = ND Lo += 1° 2 2 BAROMÈTRE. LP , Matin. | Soir. ne re MENT 1428.00 2128.02 . 7 PTE 28. 11/28. 11 28. 24 28. 1 28.212 820 27 Ju 28 MO 28. 12128. x 28. 1 |27. 113 27+ 11 |27. 104 28. qe 2 15 27° 1142770: 27+ 10 |28. o 28. 17/28. 14 28. o 27+ 10 28. 0128. 0 27027107 27. 10+ 27e 9 218. Vire S2a0x 28. 1128.02 28. 3 |28. 22 28 Eee Ee 28. 1:28. o1 27. 11427. 11à 28. Oo |28. 12 28. o:|28. o 28. 11128. o ZPOZZZ2NZO D fin VENT, an. 2 Soir. Matin. : Œ Œl in += P 2228 Fm mm m © prmmO OmnbmOrmmm | An Z NP MU Dai D pm W UN N WU I ° (ee) ee .IN. [el 1701. ÉTAËTA D'U:L-CUWESE. beau le matin, nébuleux l'après-midi. «ciel nébuleux. -[beau temps. + [beau temps. - [beau le matin , nébuleux l’après-midi. vent fort jufqu’à midi, néb. l'après-m. beau temps. beau temps. beau temps. beau temps. beau temps. beau temps. ciel nébuleux. néb. le vent a faitle tour de la bouffole. -[beau temps. beau temps. beau temps. ciel couvert. beau temps. ciel couvert. couvert , neige l'après-midi. .|beau temps. beau temps. beau temps. .lcouvert, neige toute l'après-midi. neige toute la matinée. beau temps. .Iciel couvert. DES SCIENCES 579 FÉVRIER 1767. Jours ! RE BAROMÈTRE. M rucxnodlbaRoMenE MENT du TS ÉTAT DU CIEL. Mois. Ne | Soir. Matin. | Soir. Matin. | Soir. Eoclue | HE ones. lignes. Poures. Ügnes. | DAT 1 |— 4 js o |28. 1 [N.5E.IE. EN.lvent depuis midi jufqu'au foi. 2 |[— 3il—rif28. 11 28. 2 |O:N.IN.i0.ÎÏvent affez frais, 3 [— 6:— 0 |28. 3 28. 2 IN. E| S. [beau temps. 4 1128. r [27-112] S. E. {beau temps. s I 28 o:|27-11Èf E. S. [beau temps. 6 |— k 2 128 r |28. o [N. E.IS. E.lÏcouvert tout le jour. 7 |— 3 r |28. 02128. 1:ÏN.O.| E. Jneige pendant la nuit. 8 [— 4il 2 128. 12 28. o IN. E.IS. O.lciel couvert, 9 |— 5 2 |28. o |28. o;fO.N.| S. Jbeau temps. ro l— 6 2 |28. o! 28. o E. S.LE, beau temps. 1 0) ni 2 |28. o |27- 115} N. S.+O.Ïbeau temps. 12 |— 4 01128. 3 28. 3:]S.2E.IS + E.lbeau temps. 13 |—4il o!f28 3 |28. 2 IS.+E.| S. ciel couvert. 14 |— 25l— 21/28 1:28. 141S. E.| N. {neige pend.lan. couv.toute la journée. 15 [— 47 - 1 |28. 31,28. 321N. O.IN. O. [vent fort depuis 5" du matin jufq. foir. 16 |— 4 pl2ist fan 28. 3 [N. E.[N. O. {couvert le matin, clair l'aprés- -midi. 17 |— 3 5 128. 3 |28- 25/N. O.| S. [beau temps. 18 |— 5 3 128. r |27- 11ÉIN. E.| S. Îciel couvert. 19 [— oil 6 |27.112|27. 101] N. S. [beau temps. 20 [— 2 5 128. 1 |28. 2:IN. E.| S. {beau temps. 21 [—2i| 4 |28. r |28. r [N. E.| S. |lefoirleciel s'eft couvert. 22 |— 0;l, 6 128. 22128." 3 N. O.! S. {ciel clair. 23 |— 15 3 [28 3 128. r [N.O.| S. ciel couvert. 24 |— 2 6 128. o 128. x N. IN. O.lg.v.N. ©. dep. 1 1° du m. juf. cou. S. 25 |— 35] 4 128. 25128 à IN. O.i S. |lev.areprislan.& aduré juf.couc. dus. 26 |— :;| 7:28 1 |28 o S. S. [vent depuis midi jufqu'au loir. 27 |— 15] 5328. 21128. 221S.2E.] S. vent depuis midi jufqu'au foir. 28 |— ; 43127 14/27. ro ÎS.2E.IN. E.lbeau temps. DAME TO ïij 580 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE MAR SVrZ7C 1 Jours ÎTHERMOM. | BAROMÈTRE. NAVENET, du nn | ÉMELAËT. DU) CNE. Mois. Matin. | Soir, Matin. Soir. Matin. | Soir, degrés, degrés. pouces. lignes | pouces. lignes. J Ë tu 54128. 0128. 12|N.'E.IN. O.fgrand vent dep. 9 du mat. jufq. foir. I 1 I 2910028 æ1w beau temps. Bb co . C1 b [ee] 20h 24121802 N. beau temps. beau temps. VO ©N Qi ww D LA ON D #4 mn D nLnnnZzZuA : 1 [27.11 ON. E. [beau temps. 117-|27. 11 l28. o Î[N. E. + [ciel ncbuleux, 2] 10 28. 25128. 11]E.,N. beau temps, 11 |28. 11127. 10 N. E. + [beau temps. 11227. 115127 112 £, + [néb.le mat. clair l’après-m. ventle foir. 10 4 9 |27. 114127. 10 N. El S. {couvert, petite pluie le foir. 11 2 | ve |27. 10 |27. 10: [N. El S. {beau temps. 12 30 ner SANS S. [beau temps. 13 4 12027. Wo4|27: 07 N. E.| S. {beau temps. 14 5 112127. 7 [27 5 E S. couvert le matin, clair l'après-midi. 15 sÈ nN27 le 70 N+E.IN. O. petite pluie le min & une partie de l'après-midi , 16 3 8 27. 10 |27. 103 [N+ O.IN. O.fvent fort le mat. couvert l'après-midi. 4 2 10 28. o |27. 10 [N.O.| S. Icouv.jufq. 10" du mat. clair l'après-m. 18 |— o 5128. o |28. o N. O.| S. {ciel couvert. 19 3 7 128. o |28. o |: O: S. [ciel couvert. 20 3 52128. o |28. 1 | E. S. {pluie douce toute la journée. 21 4 7a129.041%|28- 10 S. S. [ciel couvert. 22 S 7 27.112702 1h S: S. {couvert, petite pluie l'après-midi. 23 sil 71127. 91127. 104 S.3 ES. E.lcouv. pluie douce une partie de la journ. | 24 $ 6 |27. 104 28. o IN. E.| N. couv.pluiedouce une partie dela journ. 25 2 22128. o |27. 112IN- E.IN: E- neige la n.dern. pluie enf.neige l'ap-m. 26 11 5128. o Ë II ke E.IN. E.fbeau temps. 27 2 7 128. o |28. 1 IN.FE. IN: E.fbeau, nébuleux le foir. 28 2 8 |28. 2 |28. 1 |S. E.| S. [couvertle matin, clair l'après-midi. 29 35 7 28. 07128. o S. O.ÏS, E.lciel couvert 30! 2 | 1627. 27 pp SENS ee ra D D 31 4 8 |28. o |28. x |N. O.IN. O. pluie jufqu'a 7" du matin. Re ET TE, Jours THERMOM. du Tat) PTS, | * Matin. degrés. 2 D ie Ni vie D 9 © A Gb AN NN AN NN ms 2h p Soir. st degrés. | re li ignes. La : 12, 13 12 13 13 15 16 15 9 14 14 15 16 | D E $S SCIENCES 535 AVRIL :r761r. BAROMÈTRE. Matin. 8. 12 28. 1+ 28. o DID MUT 28. 3 28. 1+ 28. 0 27. 10} 27. 82 A 27. 9 2-00 28.72 28. o 27.9) 27.73 27. 9À 27. 8: 2707 2 7 27 7% 27» 5 27. 4% 257.6 2 8 27 27. 8 +1 VENT. mn. 2 | | Soir. Matin. | Soir, 28. T'INGE) S. 2182+ x S. S. 28 o S. S. 28. 15 N.2E. S. 28. 211 E S. 27-11 S. |E.EN 27. 9L[N. O.| N. 27. 9 O.FN. S. rare ES LAS: 274. 9 Se Se TE UC SIMINÈNE las. à 82 S. S. 128. o:| S. IN.E ANTONIN OS 27448 ©. S: Ke + ON. S. 27. 95]N. O.1S.50 27. 8-IN.SE.) .S. 27. 7 JE.IN S. 27. 7 ÎE.:S.| S. 27. 7z|] S. |E.2N AL S. S. LG: N. O.| Ss. 27. 73iN. O.| N. 27 NO S. |S.2E 27. 8 IN. E.IN. E 27. 18 S. AE, 27. 9 |S. O.| ©. 27. 93IN. O.| S. 27atz IN. E S. ESS ÉTAT DU CIEL, ER REE beau temps. beau temps. beau temps. beau temps. ciel ncbuleux. -lciel couvert. N. O. violent jufqu’au couch. du Sol. beau temps. couvert le mat. nébuleux l'après-midi. vent depuis 3* après-midi, -[pluie depuis midi jufqu’au foir. couvert le matin, nébul, l'après-midi. -]gros vent la nuit dern. & auj.juf. midi. beau le matin, nébuleux depuis midi. beau le matin, nébuleux l'après-midi, beau le matin, nébuleux l’après-midi. .[vent très-fort pend, la nuit ; auj. beau t. beau le matin, nébuleux l'après-midi, beau temps. ncbuleux le matin, nee midi. .lciel nébul:ux. ciel couvert. ciel nébuleux. N.O.viol.toutela n.& juf. couc. du S. - [ciel nébuleux. [pluiele mat. g. v. l’après-m. beau t. Ie f. beau le matin, vent l'après-midi vent l'après-midi, nébuleux le foir. beau, nébuleux fur le foir. beau, nébuleux fur le foir. 582 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE M AI 1761. | BAROMÈTRE. VENT. : 3 ee de L'T'ATT ND UNE FENTE Mois. Matin. | Soir. | Matin. | Soir. pouces. lignes. 28. -o pouces, dignes. 27e 115 27. 10+ 272009 S. 27. 91 |Se. 27. 9" JS. 2ANOETR O S 2710 NN: S. {ciel nébuleux. S degrés. degrés. à à | sv: ! beau le matin, vent l'après-midi. 10 19£{27. r14 beau le matin, vent l'après-midi. II 20+]27. 10 Jours! THERMOM. d LL TS, beau temps. S. E.lbeau temps. N. E.Ïpluie la nuit & aujourd'hui la matinée. beau le matin, vent l'après-midi. 12 | 18:27. 9 9 | 18:]27. r15]27. 9iIN. O. beau temps. 9 9 | 22 127. 9 |27. 6 N. S. {beaule matin , vent Sud violent le foir. Oo "12 LAON CR Sal Er OP S. :N. O.lcouvert le matin, gros vent l'ap. midi. 11 6 16 TNEOM| 27 DIN O: S. {beaule matin, gros vent l'après-midi. 12 7 | 20/27. 9:27. 7ÈIN. E.IS. O.lbeaule matin, grand vent l'après-midi. 131 12 | 22 |27. 8 |27. 7:[S. O.| S. [nébuleux le mat. grand vent l'après-m. 141 r3 lez 27 9 : S. Jbeau le m. grand v. une part. de l'ap.m. 1$ | 14 | 22 27. 8 |27. 7:1S.2E.IS. E.lciel nébuleux. 16 122] 13 [27. 7 |27. 7 |S. E.IN. E.lpluie dep. 8* du mat, jufqu’au fendem. 17 | L20 MO 27N 62707 S. |[O.iN.lciel nébuleux. 18 | 12 | 18 |27. 9 |27. 9 [O.:N.] S. [beau temps. 191 14 | 191127. 8 |27. 9 ÏS.2E.] S. beau temps. 20 Nr 0230270 02/27 uns. S. [ciel nébuleux. 21 13! 21 [27. 7 l27. 7318.50] N. [néb.lem.gr.v.dep. 8% juf. couc. dus. 22 | 11 | 20 |27. 9 |27. 8211 O. |N.5E.{beau d'abord, à 8° g.v. juf. couc. du S. 2 11 | 20 |27. 8 |27. 7 JO.EN.| S. [vent fur le foir, 12 | 23 |27. 8 |27. 7 |E.:N.| S. [beau temps. S. [beau temps. S. [vent Sud l'après-midi, O.ES.iciel couvert. S. {ciel clair. S. [vent var. couvert, pet. pluie l'après-m. E DES ScrENcESs 583 JUIN 1767. Jours | THERMOM.| BAROMÈTRE. VENT. du RO TS RAS ÉTAT DU CIEL Mois.| Matin,| Soir. Matin. Soir. Matin, | Soir. di rs pouces. lignes | pouces. lignes a sn SE 2 N L 1h is | 29:/27. 5 |27. 41104 S.IN.:0O.fciel clair. 2/18 | 27:127. 6 |27. 5 [N.2E.|S.2E.fclair le matin, couvert l'après-midi. 3 | 17 | 27:]27. 6 |27. s [INZE.] N. [nébuleux tout le jour. 41 19 | 29 |27. 6 |27. 7 ÎS.2E.| S. clair, vent depuis midi jufqu'a 3h. s | 19 | 27 |27. 6 |27. 6il E. S. {ciel nébuleux. 61 18:) 30 l27. 6 l27. SIIS.HE) S. [in eesle 8 heues, chir enfit juqu'à 7 | 22 292127. S DAV S: E. cote Je matin en partie, enfuite il eft tombé de a 8/18 | 19 27. 72/27. 8 [N. E.| S. [pluie la matinée, clair l'après-midi. 911$ | 232127. 8 |27. 7 [N. E.IS.: E.Ïbeau, vent depuis 2h jufqu'à 4. 10] 15 | 20 !2 6}|27. 611$. ES. E. beau le matin, pluie l'après-midi. 11 | 15 | 23:/27. s |27. s2]S. E.IN.1E.[nébuleux le matin, grand vent le foir. 12 | 145] 24 127. 8 |27. Z:ÎN. E.|S.1O.fbeau temps. naiss | 25277 ES.2 OLA S: beau le matin, couvert depuis 11h, 141 14 | 27 |27. 53/27. 431 S. S. [beau temps. 15 14 26 |27. 6. ,|27.16 S. S. pluie l'après-midi, 16! 14 | 18 127. 6 |27. 6 |S. E.ls. E.lpluie l'après-midi, 17 | 14 | 26 |27. 6 |27. 6 |S.2E.IS. E.[beau le matin, pluie le foir. 18 | 16 | 27 |27. 4 |27. 42 E.ZN.| S. [beau temps. 19 | 19 2822 7 |27. 621$. E.| S. [ciel nébuleux. 20 | 19 | 28 |27. 7 |27. 521S.2E.IS.:E.lbeau temps. 21 | 19:| 27 127. 6 |27. 6 |S. E.[N. O.Ïlcouv.pluieversles 6*du foir, vent var. zz | 14] 27 |27. L' 27. 6 |S. O.| N. {beau temps. 23 | 14 | 27 |27 6 |27. 6 S. N. {beau le matin, couvert l'après-midi. 24 | 193] 27:27. 73127. 7IÏN.2E. IN. E.lciel nébuleux. 2 17 222127. 8: 27. 7 INSEE. S. + Espluie par intervalles , ciel clair vers DE 26 | 155] 25 |27. 71/27. 7 |E. 4N.IS. E.fbeaule matin, nébul.l’après-m, g. vent. 27 | 175] 25527. 71127. 6 E.:S.| S. {ciel couvert. 28 | 18 | 251127. 6 |27. sil E. E. {ciel nébuleux, 29 | 18 20 |27. 7 |27. 7 E. |N.xE.lciel couvert. 30 | 173| 27:27. 6 |27. 6 [NZE.IS. LE. [couvert le matin, le ciel s’eft éclairci vers midi, 534 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE J PBMÈNE D k76r Jours | THermom.| BAROMÈTRE. VENT. dm RSS OA ÉTAT DU CIEL. Mois. | Matin.| Soir. Matin. | Soir. Matin. | Soir. T8 l'as far. 6 (27. sn. El 5. |ciel clair. 2 | 19:| 26 |27. 6 |27. 6 [N. E.| S. {couvert tout le jour, 311 MT 29 [27e 65127. 7 E. S. [ncbuleux, orage & enfuite pluie le foir. AUTO Near 6 S. IN. E.{couvert, pluie d'orage versles 5" du f. GA OU CN ou aIE 6 {N. E.IN. E.jcouvert le mat. nébuleux l'après-midi. 6 190] 280127 702 7 IN+E.| S. ciel clair. 7 | 20 | 281127. 8 |27. 73] S. |S.£E.lciel clair. 8 | 19:| 29 |2 82127. 7: S.+E. S. : E.lciel clair. 9 | 20 | 28:]2 8 |27. 8 ÎS. E.IS. E.fclair d'abord, couvert enfuite, 10! 192] 23 |2 g sèlEzs. E. ?S.lciel couvert. TT IN 13- 27127. 8027. AIO S. Jciel clair. 12 | 19 | 28 |27. 4/27. 6 [NO S. [ciel nébuleux. 13] 20 | 281127. 8 |27. 52] S. |S.+E.lciel nébuleux. 14 | 20!| 23 |27. 5£127. 5 |S.2E./S. F0. fnébul. le mat. pluie douce l'après-m. 15 | zo | 28 |27. 4127. 4210.:S.IS. S.Iciel couvert. 17 192227 0627 NE IN.IE.£ S.Ipluiela nuit, couv. &pluie 1 * de lajour- 18 | 181] 251127. 6:\27. 7 [N.+E.| S. pluie la nuit, nébuleux tout le jour. 19 | 19 | 25 [27. 81/27. 8 |S. E.| E. ciel nébuleux. 20 18 261 127. "82 |27.M8IS.UE: E. Jciel couvert. 2 18:| 20 |27. 8 |27. 7 ÎE.2E.IN. O.ïpluie douce tout le jour. 221 16 | 25 |27. 52/27. $ [NE N. {pluie la nuit & aujourd'hui toutle jour. 23 lu8/ | 29227" 67127-06710 E. E. |couvert le matin, pluie l'après-midi. 24 | 1721 25 |27 7 |27. GE IN£E. |; S. . Iciel nébuleux. 251 18 | 25 |27. 51!27. ASÏE.IN.IS.+ E.lpluie & tonn.lanuit, couv. tout le jour. 26192 SNI27 NA 27 NZ S. |S.:O.{nébuleux le matin, pluie l'après-midi. 27 LUS OI 25 F2; 0257 NC E.| S. {pluie toute la nuit & aujourd’hui. DO A EN Piel 2 cer E. |O.EN,fpluie Ja nuit & aujourd'hui la matinée. 298 NES I27 07427 NCIRO S. [couvert le matin, clair l'après-midi. JolPr8 2707 NE 27 LS NES IIS PME ciel chair. 31 | 20 | 25/27. 55127. 51] S. |S. E.lclairle matin, nébuleux l'après-midi. DE S SCrENCE"Ss 585 AOUST 17617. MA O. S; couvert le matin , clair l'après-midi, Jours] THERMOM.| BAROMÈTRE. VENT.- j du un | É TANT. (DU /CLE:L Mois. | Matin.| Soir, | Matin. | Soir. Matin.| Soir. 1/0 l'esles 6 ex 6 [N. els ciel cir 2 20 | 26 27. 7 |27. 7IÏN. E.| S. fnébuleux le matin, clair l'après-midi. 3 | 20 | 27 |27. 72127. 72ÏN. E.| S. Inébuleuxle matin, clair l'après-midi. 4 | 20 | 28 |27. 8 |27. 71] S. |S.7O-lchirle matin, nébuleux le foir. s | 22 22 |27. af 6 jS.:O.IN. E.fpluiela nuit & aujourd'hui la matinée. GE) ES 25 |27. 6 |27. 6 ÎN. ES. E.lcouvert, pluie par intervalles. 7 21] 244027. -45m/257.2005 | E.|S. E.lgroffe pluie tout le jour. 8 192| 2 27: RAS AUS AS OMER IIS QE: pluie par intervalles, 91 20 | 25 27. 53/27. 5:1S. ES. E.lciel couvert. 10 } 20 DEAN PAROI E 6 |S.:0.1S.:E. ciel couvert. 11 | 20 | 26 127. 6:27. 62 INAO.IE.:N.Inébuleux. 12 | 21 | 24 27. 73127. 7 IN 281 17 | 23 |27. 7 |27 7 2 172/123 |27. 81/27. 8i 301017 MNTo Mer MMA UE 3r | 164) 22 [27 7 27. 6% VENT. CP) Matin. | Soir. INPE AIRES: SAME IINÈUE: N° eEISIèUE N. E.IN. E N. E.IN. O. SRE") SSMTE Se ESS RE SMEIINONE NAME IINARE. NOESIS RE SOU INARE SSNESIRISS N. EJE.:N N. E.O.:S NÉSE|INèGE NS0E|INQtE NH IEESe INPRLAIGUES E.:N INF RE SIENS SOUS: ; S. S'ÉAPFIISS RE NÉE SRE SAR LAS : S; NME IINQUIE SNELISQINE SRE NE SAEUIRNS: À PÉTPAT TI DUC SE SE ciel couvert. ciel couvert. [pluie la nuit & aujourd'hui. -]ciel nébuleux. .groffe pluie nuit & aujourd'hui ls matinée, & depuis .|pluie prefque toute la journée. .Jciel couvert. ciel couvert. [couvert & pluie. [ciel couvert, .lciel couvert. .[pluie. .jciel clair. .Icouvert, vent variable le foir, clair le mat. nébul. le foir, vent variab. .Iciel couvert. [pl lan. couv.le m. gr. pl. toute l’ap. m. .[groffe pluie toute la nuit & aujourd'hui. [pluie toute la nuit & aujourd’hui la mat. ciel couvert. pluie par intervallespendantla journée. -Iciel couvert. -Ipluie & orage la nuit & aujourd. foir. ciel clair. ciel clair, ciel nébuleux. 8 heures du foir & une partie de la nui t couvert le matin, clair l'après-midi. clair, le foir le ciel s’eft couvert. pluie, orage & tonnerre la nuit, couvert tout le jour , groffe pluie fur le foir. plue la nuit & aujourd'hui la matinée, nébuleux le refte du jour. pluie le matin. qe DO s . Stc:}E NCKENS: 597 AOUST 1762. Jours | THERMOM.| BAROMÈTRE. VENT. du ns LS SS ÉTAT DU CIEL. Mois. | Matin.| Soir, | Matin. | Soir. | Matin.| Soir. TA Mar. degrés. pouces. lisnes. | pouces. lignes. =] 1 | 17 | 24 |27..6 |27. 6] S. S.' {clair le matin, couvert le {oir. 20} 180240127727 NE S. ciel clair. 3 | 18 24 |27. 6 |27: 6 |S. E.IS. E.Ïlgroffe pluie depuis midi jufq. lendem. | 4 | 18 26 |27.. 6 |27: 6: S. E.| S. {pluie toutela nuit, couv. toute jour. sl 20 1-26 l274%74|270r S. |S. Elnébul. pluie d'orage à 9" duf, & la nuit. 6 17 24 127 7 |27° 7 E. !|S. E.lciel clair. 718 | 25 |27. 7 |27: 7 |S. E.JS. Elciel clair. ! 8 | 18 | 25 |27. 71127. 7118. ES. E.lciel clair. 9 Vr17 | 25 127.7 |2707 S, S. {ciel nébuleux, 10! 20 | 24 |27, 61127 6 S. S. ciel clair: 11 | 17 |.23 |27. 7 |27. 7 IN. O.IN. O.ciel clair. 12 | 18 | 24 127. 75127. GEIN. O! S. ciel clair. 1321 00M IN 24 ler NC) 257. 006 S, S. [ciel couvert. 141 18 | 24 |27. 6 [27 s IN. O.| S. {ciel clair. 15 | 172] 23 [27 7 |27. 7 |S. E. N. fcl.lem.couv.enf.pl. & tonn. vers A 16 | 17 | 24 27. @l27 7 S S. [ciel clair. 17 | -18 | 25:|27%7/274 72 S: S. couvert fur le foir. 18 | 18 23 |27 72127. 611 S. |N. O.fnébul. le mat, pluie & tonn. l'après-m. 19 | 17 | 23 [27. 6 |27. 52] S. S. [ciel nébujeux. 20! 17 | 22 |27. 7 |27. 6 IN. E| S. |pluie tout le jour, 21 17 23027 OM MNOLISMCEIN OO: pluie fur le foir. 22 | 17 | 20 27. 6 |27. / Gt INYO:| VE: pluietoutela nuit & aujourd. Ja matinée. 23 | 16;| 24 |27. 6:27. 7EIS.TE S. [beau temps. 24 | 17 | 24 27. 9 127. 9 |S. E.IS.FE.iciel nébuleux. 2 17:! 24 !27. 9 l27. 81} E. S. ciel nébuleux, 26 | 1751 23 |27. 9 |27. 8 S. |N. O.lciel couvert. 27 | 16:| 24 |27. 7È 27. 6FIN.SE.] S. {couv.le mat. pluie d'orage & tonn. le f. 28 | 145] 22 |27. 81\27. 8:[N. O.!N O.lbeau temps. 2 14 22 27. 8 |27. 9 ÎN. E.| S. Îbeaule matin, nébuleux le foir. 30 | 14 | 24 l27. 8 |27. 8 |S. E.| S. fbesu temps. 31 | 14 | 24 127. 8:l27. 731 S. |S. E [beau temps. mm « 598 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE SEPTEMBRE 1762. CSENE RSRIEOINE PEER TO DE CINE SRE ( JoursITHERMOMS] BAROMÈTRE. VENT. CUS L'an den N Et À = à CD DEN, ÉTAT DU CIE TL, Mois. |! Soir. Matin. Soir. | Matin. | Soir. degrés. pouces. lignes, | pouces. lignes. SR QE Eee ne I 241127. 8 |27. 71 S, |S. E.fbeau temps. 2 242 |2 LAN ET CLE TT d N. |S. E.lbeau temps. 3 24127. 7:27. 72[S.+E.] S. ciel couvert. 4 23112 8e 7c1YBTAINS, S. ciel couvert. S 22 27. 10 |27. 9 IN. E.IE. = Sciel couvert. 6 24 27. 10£|27. 10F1S. E.| S. {clair le matin, nébuleux le foir. 7 24 |27. 9 |27. 9 E; S. ciel clair. 8 z 27. 9 |27+ 9 15 S. Jciel clair. 9 2 27. 9 |27- 8 S. IN. E.lciel clair, vent variable le foir. 10 245127. 8 |27- 7EAUNSE S. ciel clair. II 23 [27.10 |27. 8 S. S. {couvert, pluie le matin. 12 23 |27. 8 |27. 8 ÏS. E.IS.£E.lciel clair. 13 17 |27. 8 |27. 7 ÎN. EN. Ellpluie confidérable une partie de la j. 14 19 |27. 8:127. 82IN. O.IN. O.lciel clair. 125 12 | 19 |27. 93|27.10 À N. S. ciel clair. sueSa | Le 12 19 [27.11 12711 [N. E] S. ciel clair. 1711 13 | 18 27-107 2 DENIS: S. {ciel nébuleux. 84 1510171127 72707 0S S. {petite pluie tout le jour. 19 | 121] 16 |27. 7 |27- 8 [N. O.IN. O.fpluie toute la nuit. 20 12 |Ur5 6127 Moule 8:| N. |IN.20.jciel clair. 210 IzINTON27 187012 7 AN. O.| -N. 22 | 13 | 18 |27. 8 |27. 72:1N. ON. O. CE1 | PU T7 9 [27 8 | N N. 241 16 | 18 |27. 7 127- 7 [$. O.S. O 25 15 | 19 :27e 7 127 7 | S S 26 | 14 | 19 |27. 9 |27. 8:1S. O.S. O. 27 À 10%|18 27: 1101127. 9 S. O.[N. O,} vers 4° ap.m. pluie & grêle pend. Ed'h- 28 | ro | 15 |27. 6:|27. 8 IN. O. E. {ciel clair. 2 9 18 |27. 8:|27. 8 IN. E. S. - 30 | 11 18 |27. 8i127. 8 [NE S. DÉS, S CME NOE IX 599 OCT OB R FE\ r762. Jors\THERMOM.| BAROMÈTRE. VENT. du nn S SAS ÉTAT DU CIEL. Mois. | Matin.| Soir. | Matin. | Soir. | Matin, | Soir. MU | el odaleel dh QUES 2 133] 19 127. 93/27. 92[N. E.| S. \Inébuleux le matin, clair l'après-midi. 31 132] 19 |27. 10 |27. 10 ÏN. E.| S. [ciel couvert. 4 125] 17 |27. 10 |27. 10Ë1N. O.| S. [ciel couvert. 5 1 13 | 14 [27.10 |27. 11 S. S. [pluie la nuit, couvert tout le jour. 6 | 12 | 16127. 112/27. 10 IN. E.| S. ciel couvert. 712 | 15 127. 10 |27. 10$ÏE.1N.IN.5 E.lciel couvert. 8 | 12 14 [27. ,9 [27 851S. E.IN. O.lcouv.gr. pluie laprès-m. & grand vent. 9 7 | 14 27-10 |27- 10 [N, E.| S. [beau le matin, nébuleux le foir. 10 7 | 17 127. 95127. 10 IN. O.| E. [beau temps. II 2| 15 27-1027. 11#[S. E.| S. ciel couvert. 12 1] 14 128. 15128 ofiN. O.| S. Icouvert. 13 F1 15 128. 0:27. 1141S. E.| S. [beau temps, 14 1] 15 [280 o [27 112[N. O.| S. {beau 15 51 13 f27-17 127 102/E.EN.| S. {beau temps. 16] 7 | 13 |27.102127. 105[N. E.| S. {brouillard épais, diffipé vers midi, 171 8 | 16 27. 102|27. 11 ÏN. E.| S. [beau Écipfe de Sokeil, 13 9 152/27. 11 [27.10 [N. E.| S. {brouillard le matin. 19 9 | 16 !27. 9 |27. 9 IN. E.| S. {brouillard le matin, 20 8 | 15 |27. 8 |27. 9ZIN. E.IN. Ejbrouillard. DU 7 | 13 f27-112/27. 112 [N. E.| S. {beau temps. 22 7 | 14 Î27. 10 |27. 8 IN. E.} S. {beau 23 7 | 14 [27 91127. 8 IN. E.| S. [beau temps, 24 11 14 |27. 81127. 9 S. S. {ciel couvert. 2$ | 11 | 12 /28. o7|28. x |S. E.IS. E.fciel couvert. 26 8 | 11 28. 1 |28. 1 |S. E.IS. E.lciel nébuleux. 27 7 | 112128 1 |28. oZ]S. E.IS. O.lciel couvert. 28 8 | 10 |28. 02128. oF|S. E.| S. couvert. 29 8 11 [27.10 |27. 8 |S. E.IS. E.lcouvert. 30 3 7 127. 85/27. 8 IN. O.IN. E.fvent & pluie Ia nuit dern, & aujourd’. | 31 1 12127. 11 |28. o ÎN. O.IN. O.lvent N. O. très-fort perdant la nuit & aujourd'hui toute Ja journée. CEE SE RD CEE (ER OUEN GET SEREE 600 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE NOR EM B* RE «1762. Jours DR EE à MSEMN T- PT | TT ÉCTAATTN UDAU-ACÉMMERL: Mois: Man AS Soir. Matin. LES Soir, Matin, | Soir, ui Site ER BREST à Es bcau-temps. 7 3L| 4 |28. 2 |28. 1 N. E.[N:: E.fpluie Ja nuit & aujourd'hui de Ia neige. 8 2 8 128. 11128. 12]N. O.| S. {beau temps. 9 I 72128. 1: 28. 1EJE:N.| S. brouillard épais le matin , beau le foir. 10 3 8 128. r |28. oifE.iN.| S. fJbrouill.lemat.beaujufq.4",enf.ceuv. II 4 7 |28. 1 |28. o [N. E.| S, {couvert tout le jour. 12 4 6 |27. r12/27. 105|S. E.| S. Ibrouillard tout le jour. 13 22 7 27.10 |27. 10 |S.2E.IN. E.fbrouillard tout le jour. 14 I 7 |27. 11 |27. 10 |S. O.IS.F E.lbeau temps. 15 I 3 [27.10 |28. o ÎN. O.IN. O.fvent violent tout le jour. 16 |— 25 05128. 0:28. o:IN. O.IN. O.fventviol. toute la nuit & aujourd’hui. A] ED 3 27.11 |27. 9 |S.:0.| S. Île vent a ceffé la nuit; beau temps. 18 | —o 6027. Mo 27tyx S. |S. Oifnebuleux, un peu de pluie le foir. 19 22] 61/28. o |28. 2 [N+E.| N. fgrosventla nuit,ilacefféauleverdu S° 20 |—oi| 4 [28. 31128. 9 IN.ÉE.|. S. [beau temps. 21 |—1 4 À28. 83128. 1 [S.5E.IN. E.lciel nébuleux. 22 [—1 53128. 02128. 1 [N.HE.| S. beau, le foir le ciel s’eft couvert. 23 [—o sz128. oZ|27.1 11 N.5E. NE. nébuleux, brouillard épais le foir. | 24. 4 7 128. 03128. 2 IN&E.IN. O. nébuleux, gros vent depuis 1 o' juf, 4. z2$ —07 5528. 12/27. 112/S.2E.) S. [beau temps. 26 I 7 128. o |28. 12[N. E.| S. [beau. 27 |—o 6 128... 17128 0% S.+E.| S. fÎciel nébuleux. | 28| : É 02/28. 11] E. |S.10.fciel nébuleux. 29 12] 428. 12/28. o:|S.5E.IS.£E. ciel couvert. 30 2 55128 o |27- 71 O. S. [ciel couvert, OR PEER TETE SONT EEE DE ASIN ES A ORNE SENS EEE Te NOEL EEE ASPIEEE RARES TER | DÉCEMBRE DE st SEC 'TNEN TC Es Cor 1) ÉLGNELIT EURE. 1762. REIT CE ES TES TS Jours fous [Tneunon] Baroniree VENT. du es Put ÉTAT DU CIEL. Mois. Mar Soir, — Matin. a | Se Soir. Matin. | Soir. = | ———— ee pouces. lignes DR Te | er ouces. lignes AB NT S. |N. O.{fbrouill. ép. ileft tombéen pl: tourle j. N. O.IN. O.lgr.v.toute la nuit, b.tempstout le jour. 20e 28. repris vers les ro heures & a ceflé à midi. beau jufqu’à midi, couvert le foir. S à N. S. [beau le matin, nébuleux l'après- à O I 1 el 8. 21128. 3 N. NN. {god vent toute la nuit, if a ceffe au lever du Soleil, ile 3 I S I 2 .[nébuleux le matin, clair l'après-midi. | UN pin O ET pet E 2 E.| S. [nébuleux tout le jour. N.| S,. [ciel nébuleux. bin 28. 2 |28. 0: N. S. [beau jufqu'à ro", nébuleux enfuite, O DIR 10 — 3 N. E.fciel nébuleux. 11 |[—2i #p I 12 [—2 27. 10 .|27. 9 13 |— 1 |— 27. 9 |27. 9 |S. E. 14 |— 12 27.105|27. 112]S. E. 15 |—o; 28. 1:128. 3 |N. 16 |[— 4} 28. 3 |28. 2 [N: 5 0] rotéS 00] le 284 1 28. 0% N. 18 |— 3; 28. 07128. 1 Î[N. 19 |— 1x 28. 2800 E. 20 {— 2 FOR 21 [— s£|—1: |28 28. r |S o oO I I ce beau temps. beau. le &im mHOmmmzz" a .[brouillard épais tout le jour. .[ciel couvert. .|beau temps. .[beaujufqu’à 3",couv.enf.cielclair à 6h. D O m D RO + r mm Us E E N. E.lcouvert, temps clair fur Ie foir. S. E S E .|ciel couvert. neige la nuit & aujourd’hui 1 pouce 41. O bin Ni neige la nuit 4 |, couv. ciel clair le foir. O 9 beau le matin, nébuleux l'après-midi. > £ S pop ME beau temps. ® C9 O mm ND WW pin le D Lee] Un . à couvert le matin, clair l'après-midi. D. YX nm beau temps. n CO O vin . beau. beau temps. b bb a FE Se Fa Ni Vin n © . ciel couvert. feat 02 < 2 rie in (©) Z , [ventfortlanuit, ilacefféle m.b.temps. D del | N | S S S S. [couvert le matin, nébul. l'après-midi. N S + æls bin S.Z E.fbeau temps. .[N. O.fncige la nuit & aujourd'hui, en tout 41. Us n e] N | | \O LA »| DJ WOW OH OO Où LU M N eu O'° DM ON O O CO n ©9O Us M | Lo = | DÉCRET. ALERTE NES Say. étrang, Tome V'L Gggg 6o2 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE PAVERSES-OBSERMAFIONS ANATOMIQUES. Par M. MarcoRELLE, Correfpondant de l’Académie, N des plus beaux génies du dernier fiècle (Pafcal) a dit qu'à mefure qu'on fait mieux voir les hommes, on découvre dans la foule un plus grand nombre d’originaux; on peut dire la même chofe des maladies ; cette feule réflexion doit engager à recueillir avec foin les obfervations des cas rares, dont l'étude approfondie peut perfectionner la théorie de l'art de guérir, elle m'a porté à en raffembler quelques-unes dont aucun Auteur n'a parlé: pour les conferver & ne pas les laiffer tomber dans un oubli qui feroit tort à l'humanité, je les réunirai dans ce Mémoire: content de les expoler, je laiffe aux Maîtres de l'Art la gloire de les faire tourner à l'avantage de la Médecine & de FAnatomie, & d’en tirer des conféquences utiles au genre humain. 1Ë Sur une abflinence involontaire. Un jeune homme ägé de quinze ans, valet-laboureur , de a paroiffe de Naïlloux au diocèfe de Touloufe, fortit au commen- cement de la nuit du 2 Avril 174$, pour prendre air, efpérant de trouver par-là quelque foulagement à des douleurs de tête qui le prefloient; aflis près d’un puits, diftant d'environ vingt pas de la maifon de fon maître, il fut faifr d'un vertige qui occafionna fa chute dans ce puits, profond de 10 pieds, & où il n'y avoit que quelques pouces d’eau, revenu à lui-même, il ne fe trouva pas froiffé & il tenta plufieurs moyens pour en fortir, mais toujours inutilement ; à force de crier pour demander du fecours, il s'enroua & ne put être entendu de perfonne, l'extinc- tion totale de fa voix le laiffa fans efpoir de faire connoître où il étoit; il refla dans ce puits, ignoré de tout le monde, pendant D Æfs {SC HHE NIGER 60} dix-huit jours & dix-neuf nuits, & ne prit durant cet intervalle de temps pour toute nourriture, que quelques gorgées d'eau. Son affoibliffement étoit extrême & il alloit périr, lorfque le 2 1 du même mois il recouvra une foible voix qui n'étoit, à propre- ment parler que le râle d'un agonifant, il fut cependant entendu par une femme qui pañloit par le chemin de Nailloux, à une petite diftance de ce puits, elle appelle toute effrayée, quelques voifins, ils viennent au fecours & ils accourent vers l'endroit d'où venoit le bruit fourd qu'ils entendoient ; dès qu’ils furent certains que le jeune homme perdu depuis fr long-temps étoit dans le puits, ils l'en retirèrent; à peine fut-il au grand air qu'il perdit connoiffance & on crut qu'il alloit expirer, on le tranfporta dans la maifon de fon maître où on le foigna, il reprit peu-à-peu l'ufage de fes fens & il parla; pour fatisfaire fon appétit on lui donna à manger, en attendant que le bouillon qu'on lui deftinoit fut fait: dans ces entrefaites, les bras, les pieds & les jambes de ce jeune homme, s'enflèrent & fe roïdirent fi fort, qu'on ne pouvoit point les étendre; une perfonne éclairée qui vit fon état & qui penfa que la nourriture folide qu'on lui donnoit lui étoit nuifible, le fit tranfporter le 26 Avril à l'Hôpital de Naiïlloux, où elle croyoit qu'il feroit mieux traité; depuis ce tranfport on s'aperçut que fon efprit, qui avoit été jufque-R fort fai, étoit égaré; fon imbécillité fe manifefta chaque jour de plus en plus & elle fubfifta jufque vers la fm de Septembre que la raïfon reparut : pendant le féjour qu'il fit à l'Hôpital il n’obferva point le régime qu'on lui avoit prefcrit ; il but & mangea tout ce qu'on lui préfenta, & ce peu de ménagement occafonna, fans doute, la diarrhéé dont ïl fut atteint & qui dura aflez long -temps : on lui fit cependant des remèdes, par le fecours defquels fes bras & fes jambes fe défenflèrent un peu ; ennuyé de vivre dans cette mailon de charité, il en fortit fans être entièrement guéri, & ïl reprit fes anciennes fonétions de Laboureur ; depuis ce moment fes enflures fe diffipèrent entièrement, fes forces fe rétablirent, il récouvra fon embonpoint & jouit d’une fanté parfaite : fous ceux qui l'ont vu dans les différentes maifons où il a été, atteflent qu'il n'a jamais eu le moindre réflentiment d'imbécillité. Gegg ÿ 604 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L ACADÉMIE Des Auteurs attribuent les longues abftinences involontaires à la température froide & à l'abondance du flegme, d’autres ne lear donnent pour caufe que Fabolition de l'appétance animale, & plufieurs que le défaut de tranfpiration & de diflipation de la fubftance du corps , mais comment tous les couloirs, tous les vaifleaux excrétoires, tous les pores deflinés pour la tranfpiration, ont-ils pu. être bouchés? comment toutes les voies par lefquelles elles s'exercent ont-elles été fermées! c'eft ce qu'ils n’expliquent pas. Un fait dont j'ai été témoin, femble néanmoins venir à l'appui de ce dernier fentiment. Une couleuvre d’eau fufpendue en Fair & ferrée fortement avec une ficelle, deux doigts au-deflus de la ueue, vécut fans prendre aucun aliment , ni folide, ni liquide, pendant plus de deux mois, après lefquels on lui écrafa la tête. On convient que le peu de tranfpiration de ces animaux dont la limphe eff très-glutineufe, fuffit pour les foutenir long-temps fans aucune nourriture; fair pouvant leur fournir d’ailleurs dans l'inf piration, des corpulcules capables d'entretenir la liquidité du fang. TUE Sur une Tympanite fingulière. Cet article renferme Fhifloire d'une maladie fingulière par fa nature & la bizarrerie de fes fymptômes. M. de a Deveze naquit à Caflres le 27 Janvier 1720, own fut obligé de le faire changer jufqu'à dix-huit fois de nourrice en très-peu de temps; deux d’entre elles étoient fort fujettes à ces deux efpèces de vents qui fortent du corps humain, & c'eft à cela qu'on peut attribuer la première caufe de la tympanite ou de lhydropifie d'air qui tourmenta cruellement M. de la Deveze, & lui Ota la vie à l'âge de vinot-huit ans. A peine fut-il fevré qu'il efluya une vive attaque de colique venteufe qui le jeta dans des convulfions étonnantes. Les. pre- mières, atteintes de tympanite vicièrent le tempérament de ce jeune homme : on vit tout-à-coup fon heureux naturel, la vivacité de fon efprit & fon humeur enjouée, fe changer en un fond. de mélancolie qu'il conferva jufqu'au tombeau : les douleurs aiguës DES AStcinENcCÉSIoMIM oi qu'il fouffrit dans la fuite & la trifle néceflité de rendre des vents à tout moment, le déterminèrent à mener une vie :retirée, lorfqu'il entroit dans l'âge des plaifirs, Comme il étoit grand mangeur & qu'il fe livroit fans mefure à fon appétit, fon eflomac furchargé, failoit effort fur des vifcères qui l'environnoient & le comprimoient , ce qui renouveloit ou redoubloit {es fouffrances après chaque repas ;: fes: digeftions , d'ailleurs toujours mal faites, produiloient des vents & nour- rifloient fon mal. M. de la Deveze éprouvoit de fi grandes douleurs dans le temps de la digeftion, qu'il fe jetoit par terre, fe rouloit fur le ventre, s’agitoit violemment & 1 preffoit avec force pour fuppléer, par cette compréffion étrangère, à l'impuiffance du conduit alimentaire, qui ayant perdu fon reffort par la tenfon extrême, ne pouvoit plus chafler fair qu'il renfermoit , & de- meuroit ainfi dans une efpèce d'atonie; on a vu plufieurs fois les vents que le malade chafloit, former une fufée fenfible! dé 4 à $ pieds de longueur, en répandant /au loin une odeur fem- blable à celle de la poudre à canon, & s'enflammer à l'approche d'une bougie allumée. Le ventre du malade étoit moins pefant que dans l'afcite, clair, tranfparent, dur, tendu, fonore, effets inévitables de Fair renfermé , tant dans la capacité que dans les tégumens du bas ventre; il avoit enfin une extrême conftipation|, ‘aecident :infé- parablé & caraétériftique de la tympanite; fes fon£tions ne fe failoient qu'une fois dans quinze jours, fouvent. plus rarement ; on a des preuves que les alimens.y féjopnoient quelquefois fix MOIS: EntIEl Se c 2 À | | al Dans cette extrémité M. de la Deveze eût recours’ à. 1x Mé: decine, on ticha d'abord. d’appaifer la douleur ; pour: cela’ on ordonna deux faignées du bras dans moins-de vingt-quatre heures, on y Joignit beaucoup de fomentations &c.beaucoup-de lavernens huïleux , émpliens & anodins, ces! légers fecours calmèrent a douleur, tefchèrent {e ventre & produifirent «quelque évacuation; pour réndre les effets plus fenfbles’; on ordonna lès -demi-bains tièdes émolliens, une potion calmante d'huile d'amandes douces & vingt gouttes anodines de Sidenham; comme le foulagement Éo6 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE ne fut pas auf grand qu'on l'efpéroit, on réitéra l'ufage des gouttes anodines & lopiniâtreté du mal détermina le Médecin à y joindre quelquefois Fopiunr. Ces: remèdes donnés à propos & à petites dofes, eurent tout le fuccès qu'on en'attendoit, le ventre du malade s'amollit, fa colique cefla & il jouit d’un calme après lequel il foupiroit depuis long-temps ; pour d'aflurer davantage on fit couler de la cafle dans du petit lait & de l'huile d'amandes douces tirée fans feu. Ce minoratif, en vidant le malade d’une grande quantité de matières & d'air, lui rendit le repos & la fanté que l'ufage du ait d'ânefle acheva d’affermir. Mais M. de la Deveze ceffa de Ie prendre malgré fes effets filutaires, pour fe livrer à fon appétit, ce qui renouvela bientôt fes attaques de coliques ; il revint avec fruit à fon régime & le quitta de nouveau à fon grand préjudice; mais ces alternatives de foulagement & de fouffrances, finirent par une attaque violente, qui après fix mois de douleurs le conduifit au tombeau. Dans ce dernier accident, M. de la Deveze eut malheureu- fement recours à un Empirique ignorant, qui par des remèdes âcres & violens, hâta la fin de fes jours; il n'en eut pas plutôt ufé, que fa refpiration devint difficile, fon ventre s'accrut monf- trueufement & acquit $ pieds 6 pouces de circonférence; on y remarqua pour la première fois, une fluctuation très-fenfible, qui prouvoit que là tympanite étoit compliquée d'afcite, quoiqu'elle v'en eût point encore eu les fimptômes; enfin fon vifage livide fe bouffit de plus en plus, fes jambes s'enflèrent prodigieufement, fes forces s'épuisèrent & il mourut dans des douleurs intolérables le 12 Avril 1748. Trois heures après la mort de M. de la Deveze, fon vifage fe bouffit encore plus que de fon vivant & devint méconnoiffable, & fon corps déjà monftrueux, augmenta confidérablement de volumé dans toute fon étendue: pour s’aflurer de l'état des parties, on ouvrit fon corps; à peine eut-on fait lincifion au bas-ventre qu'il en fortit beaucoup d'air. & environ trente livres d'eau; le péritoine étoit fort aminci; dès qu'on l'eut ouvert on entendit le fifement de l'air qui sen échappoit; les inteflins grêles étoient pes: SCENIC EnsoMaAM 60» remplis de flatuoftés, leur diamètre cepéndant n'étoit pas dif- férent de celui qu'ils ont dans leur état naturel, mais les gros inteftins étoient monftrueux, ils avoient deux pieds tin pouce de circonférence, & ils contenoient quarante-trois liviès de matières groffières, ce qui ne furprendra point lorfqu'on faura que les déjec- tions ne s’étoient pas faites depuis fix mois, quoique le malade eût autant mangé qu'à l'ordinaire; les membranés des inteltins étoiént fr minces, qu'elles crévèrént en plufieurs endroits lorfqu'on ôta les vifcères de leur fituation: les cellules du colon ne fubfiftoient plus ; durefte les autres vifcères abdominaux n'avoient rien de rémarquables Les oblervations faites après l'ouverture du cadavre, fem- bleroïent favorifer l'opinion de ceux qui foutiennent que la tym- panite abdominale exifle & qu'elle peut avoir pour caufe conjointe, l'air épanché dans la capacité du bas-ventre. LI L Sur une fraëture complète à compliquée, à 1 'avant-bras. Le $ Août 1751, le nommé Pierre Efcande, de Felines, âgé de vingt-cinq ans, fe rompit, en tombant de cheval, le bras gauche, à la partie moyenne & fupérieure; on le porta fur le champ à l'Hôpital de Narbonne: M. Picarel, Chirurgien-major, reconnut qu'il avoit une fraéture complète & compliquée à l'avant: bras, que l'extrémité inférieure du radius avoit percé la peau & les mufcles radial externe long & court, les exténfeufs des quatre derniers doigts, & déchiré quelque portion d'aponévrofe, Après avoir fait la réduétion, il mit un appareil convenable à la partie fouffrante, & il eut l'attention, dé ne pas trop ferrer le bandage à dix-huit chefs, dont il fe fervit, parce qu'il pro- pofoit de panier la plaie deux fois par jour. Pendant les deux premiers jours qui fuivirent la réduétion, le malade fut faigné huit fois, la fuppuration furvint le troifième, calma la fièvre & diminua les accidens, mais le fixième le gon- flement qui sétoit fait, augmenta confidérablement, & sétendit à tout l'avant-bras, & jufqu'au bout des doigts. Qt 608 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Le Chirurgien, pour. mieux juger du dérangement des parties offeufes , introduifit fon doigt index dans la plaie, il trouva que les deux bouts du radius n'étoient pas exaétement joints , qu'ils-avançoiènt l'un fur l'autre, qu'un des bouts comprimoit l'artère radiale; & que l'autre lardoit les mufcles, Les. vives douleurs que reffentoit le malade ne permirent pas à M. Picarél de faire les extenfions néceflaires pour. remettre les os dans leur état naturel, mais les mêmes accidens fe foutenant malgré trois nouvelles faignées qui furent faites, il prévit que s'il n'y remédioit pas promptement, il feroit obligé d'en venir à famputation; c'étoit aufli l'avis de plufieurs Médecins & Chirurgiens. Pour l'éviter, il imagina un moyen’ qui lui réuffit, il dégagea avec un fcalpel la pointe du bout de Fos qui lardoit les mufcles , & il fouleva avec un élévatoire, l'autre bout de l'os qui com- primoit l'artère; dès qu'il l'eut élevé il fcia la partie de ce bout d'os, qui avançoit {ur l'autre bout du même os, engagea la pointe de la portion fupérieure dans le canal de la portion inférieure qu'il avoit fciée, & il réunit enfemble les deux bouts de los fraéturé; après cette réunion il {e borna à faire un panfement très-fimple, Le lendemain de cette opération, le gonflement diminua beau- coup, &.le malade ne reflentit prefque plus de douleur, mais une inflammation qui refla à la partie afHigée, y caufa des dépôts que les cataplafmes émoliens ne purent empêcher. Deux jours après l'opération &c le douze de la maladie, le Chirurgien fit à un de ces dépôts, fitué à la partie moyenne & latérale externe de lavant-bras, une ouverture d'environ 3 pouces de longueur, fe lendemain il fit une contre-ouverture fur le trajet de l'artère radiale; au bout de quatre jours il ouvrit un troifième dépôt au poignet ; il en ouvrit enfin un quatrième qui s'étoit formé près du coude. IL continua les mêmes panfemens avec le digeftif animé, quelques comprefles expulfives & le mème bandage, il traita tout ces dépôts fuivant les règles de l'Art, fans avoir égard aux frattures. -C'eft en fuivant cette méthode & après avoir, pour ainfi dire, difféqué l'avant-bras, qu'il parvint à y faire former le cal & à conferver | D'Ets :S c'1 EN CES: 609 conferver au bras tous fes mouvemens: il eft néanmoins un peu plus court que l'autre & le calus du cubitus un peu diiforme. Cet homme guéri , fortit de l'Hôpital & reprit lon travail ordinaire, mais trois mois après fa chute, il y rentra pour fe procurer la guérifon d'une fiftule qui s'étoit formée à l'endroit de la fracture du cubitus; M. Picarel ayant trouvé l'os à découvert, fit une incifion pour le faire exfolier & y appliqua pendant deux jours le cautère actuel, il tira fix jours après, avec des pinces, une efquille de 2 pouces de longueur & de 8 lignes de largeur ; il ne s’occupa plus alors qu'a bien déterger l'ulcère, au moyen de quelques injections; cetté plaie fut bientôt après cicatrifée depuis cette cicatrice cet homme exécute de fon bras avec facilité, tous les mouvemens poflibles, & sen fert pour vaquer à {ou travail ordinaire comme s’il ne lui fût jamais arrivé d'accident. , )PAUE ñ Sur une difficulté d'avaler. M. Royre, Procureur au Sénéchal de Touloufe, âgé de quarante-cinq ans, eut pendant les douze dernières années de fa vie une grande difficulé d’avaler les alimens folides; cette indif polition Lui furvint tout-à-coup à la fuite d'une indigeflion occalionnée par un grand repas, qui. produifit elle-même une maladie grave, accompagnée dans fon origine, d'un mouvement coavulfif; il étoit {1 violent qu'il empéchoit le malade de retenir aucune nourriture, {oit folide, foit liquide: dans cet état on ne le foutint qu'avec des cordiaux pris en boiffon ou en pillules très-petites ; Ces remèdes appaisèrent le vomiffement pendant les deux ou trois premiers jours de la maladie, mais il fe réveilla biensôt après, & la difficulté d’avaler augmenta fi fort, que M. Royre f vit obligé de (e remettre entièrement à la diète blanche : un régime de vie fi incommode , l'engagea à confulter plufieurs Médecins dans l'efpérance de trouver, finon la guérifon, du moins du foulagement. M." Fizes & Gouafé en qui il avoit ane confiance particulière , Jui prefcrivirent les remèdes que le raifonnement phyfique leur fit imaginer ; faignées , purgations Say. rang, Tome VI. Hhhh 610 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L’ACADÉMIE répétées, émétiques, vomitifs, tifannes appropriées à fon. état, friétions mercurielles, tout fut mis en ufage avec difcrétion & méthode, mais fans aucun fuccès. M. Royre fut donc réduit à la fâcheufe néceffité de renoncer pour toujours aux alimens folides & de leur en fubflituer de liquides , toute fa nourriture pendant les douze dernières années de fa vie, fut de lait, de bouillon, de chocolat, & fa boiflon ordinaire de vin blanc, encore n'avaloit:il les liqueurs qu'avec beaucoup de peine, il fentoit qu'elles étoient retardées vers la partie inférieure de l'œfophage, c'et-à-dire un peu au-deflus de lorilice fupérieur de l'eflomac, & il lui fembloit qu'elles n’en- troient dans ce vifcère que goutte à goutte; quelquefois même on a été obligé pour les y faire pénétrer, d'introduire dans l'œfo- phage une bougie, au moyen de laquelle on les prefoit fortement vers cette partie {a); malgré ces précautions, le malade les vomiffoit fouvent, du refle cetie incommodité ne caufoit aucune altération à l'économie animale, les urines, les déjeétions groffières & les autres fecrétions & excrétions étoient dans l’état naturel, elles n'empèchoient pas non plus M. Royre de vaquer à fes affaires & à l'exercice de fa profeffion: veuf de deux femmes, de chacune defquelles il avoit eu dés enfans, il sétoit remarié depuis peu avec une troifième, qui accoucha heureufement d'une fille au mois de Février 1753, huit mois après la mort de fon époux; elle arriva le 1$ Juin 1752, à +. d'un violent débor- dement de bile noirâtre, qui Sévacua Par en haut & par en bas. M. Laurent, Chüurgien-maior de l'Hôpital Saint-Jofeph de la Grave, à Touloufe, ouvrit fon cadavre en préfence de M. Goualé, Profeffeur en Médecine de l'Univerfité de cette ville, il trouva le foie petit & enflammé, tout l'épiploon , la parüe (a) Willifrus s’eft fervi en pareil cas d’une tige de baleine, à un des bouts de laquelle il y avoit une petite éponge fortement attachée, pour faire entrer les alimens dans l'eflomac d’un homme qui ne pouvoit pas les prendre autre- ment, il y avoit leize ans qu'il vivoit de cette fiçon, lorfque Willifius écri- voit cette obfervation, Voyez en outre les Mémoires de l’Académie royale de Chirurgie, rome 1.7, page 4 #8, Pharm, rat. part. 1, fec 7, cap. r. On trouve un fait à peu près femblable dans Stalpart Vander-wiel, voyez les Mémoires de l'Académie royale de Chirurgie, u# Jüupra, ou l'Auteur, Cent. LI, part Oéferv. 27 ne. | p'EMSL SCT ENT C'ENS: Grr poftérieure de Peftomac & les vifcères contenus dans l'hypocondre gauche, étoient pareillement enflammés; il découvrit enfin un cercle cartilagineux dans l'œfophage, immédiatement au-deflus du cardiaque, qui en oblitéroit tellement la cavité, dans l'endroit où il répondoit, qu'on pouvoit à peine y paffer un flilet. Cette oblervation a trop d'analogie avec celle de Sampronius pour ne pas en parler ici/); cet Auteur rapporte qu'une femme avoit depuis long-temps une fi grande difficulté d’avaler, qu’elle mourut de faim ; par l'ouverture du cadavre, il trouva le canal de l'œfophage, cartilagineux depuis la région des clavicules jufqu’à leftomac, Îe diamètre de ce canal pouvoit à peine permettre l'introduction d'une foie de.porc; on voit encore dans les Mé- moires de l’Académie royale des Sciences pour l'année 1716, an autre exemple d'une difficulté d’avaler. I feroit difficile d'afligner la véritable caufe du cercle carti- lagineux qui s’étoit formé au canal de l’œfophage de M. Royre, on pourroit pourtant raifonnablement l'attribuer à l'indigeftion qu'il eut & à la maladie inflammatoire qui la fuivit; ce cercle cartilagineux pourroit avoir été la fuite d'une inflammation locale, qui f& feroit terminée par induration & dont le temps n'auroit fait qu'augmenter la folidité. V. Jur deux Uretères trouvés du côté droit. Le r$ Janvier 1753, M. Decamps, Maître Chirurgien à Touloufe, faifant fur un cadavre d'homme, à l'amphithéâtre public de cette ville, & en préfence de M. Combarrieu, Pro- feffeur en Médecine, la démonftration des organes deftinés à la fecrétion des liqueurs, dont il eft fi difficile de découvrir la ftruéture & le jeu, trouva du côté droit, deux uretères parfai- tement égaux pour leur calibre & leur longueur, Fun partoit de la partie fupérieure de l'échancrure du bord interne du rein, & (b) Mémoires de l’Académie royale | & Boneti Medici Septentr. lib. LI, de de Chirurgie, tome L® page 489,ou | æfoph, affectib, ec. 1, cap. 1. AMifcel, Curiof. ann, 1613, Obf. 170, de Hhhh ij D 612 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE l'autre de la partie inférieure de cette échancrure; chacun de ces uretères aboutifioit dans le rein à un baffinet qui lui étoit par- ticulier; le volume du baffinet inférieur étoit double de celui du baflinet fupérieur; ces deux uretères étoient unis enfemble par un tiffu cellulaire membraneux, qui étoit plus fort vers leur partie inférieure & à la’ diflance de deux pouces de leur infertion dans la vefle : il fembloit que ces deux tuyaux fe réunifloient dans cet endroit pour n’en former qu'un feul ; cependant en ouvrant la veflie on a trouvé que chacun de ces deux uretères y abou- tifloit & y avoit une ouverture qui lui étoit particulière sl'efpace qui féparoit leurs embouchures, étoit d'environ trois lignes; ces deux uretères étoient donc parfaitement diftinéts depuis leur prin- eipe dans le rein jufqu'à leur infertion dans la veffie. Ce Mémoire nous a fait voir quelques-uns des défordres auxquels la machine animale eft fujette, à combien d’autres n'eft-elle pas aflujettie? à les confidérer & à Îles examiner le plus qu'il eft pofble, l'imagination en Leroit cflrayés & la raifon renverfée, MELS SAC MhEUNUO ENS 613 DÉCOUVERTES SLR D UT E R LAN A PNIUN. FAIT PAR LINTERMÉDE DU ZINC. Par M. le Baron DE BORMES. Mid ER marin neft pas, à beaucoup près, une découverte; & je n'ai garde de préfenter comme tel celui que je prépare. Je fais que des Savans, avant moi, en ont préparé, mais j'ofe dire que le procédé & lintermède à l'aide defquels j'obtiens mon éther marin, font nouveaux, & qu'ils ont l'avantage de donner un produit plus abondant, avec moins d’embarras, & peut-être plus d'utilité que ceux dont on a fait ufage jufqu'à préfent; c'eft aux perfonnes de l’Art que je n'en rapporte. J'ai cru qu'il feroit intéreffant d’avoir un véritable éther marin; produit par un efprit-de-fel pur & exempt de tout foupçon, & Jai imaginé quun pareil éther pourroit être d'une grande utilité dans là Médecine par les bons effets que je l'ai cru en état de produire dans l'économie animale, avec laquelle il m'a femblé avoir plus d'analogie que n’en a léther vitriolique & celui que lon retire par l'intermède de la liqueur de Libavius. Ces idées bien ou mal fondées, m'ont engagé à faire quelque tentatives à ce fujet, &c il m'a paru que j'étois arrivé au but que je métois propolé. | à On m'objectera peut-être que je me fers d'une fubftance mé tallique qui peut fournir des parties arfénicales, & conféquemment contraires à l'économie animale; je réponds que cela eft impoflible, & voici mes raifons: Le zinc dont je me fers, devient par fa parfaite calcinatiorr, une cendre de la dernière fixité, & quand il feroit poffible qu'il F7 Glauber 1." partie, de 614 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE enträt dans fa compofition des parties arfénicales (ce que je n’admets pas) la violence de la déflagration les auroit enlevées ; d'ailleurs la propriété que tout le monde connoît au zinc, de précipiter tous les métaux & demi-métaux, en prenant leur place dans les différens acides qui les ont diffous, ne laiffcroit aucun doute fur l'exiflence de ces parties arfénicales, après la diflolution des fleurs de zinc dans l'efprit de fel, qui eft dans mon opération, le préli- minaire indifpenfable pour former mon éther marin. J'ajouterai qu'on n'a pas encore foupçonné dans le zinc aucunes de ces parties nuifibles, puifqu'au contraire il eft employé dans plufieurs préparations médicinales. Si lon veut même en croire Glauber, ce Chimifte qui a tant travaillé : « le zinc, bien loin d'avoir des qualités nuifibles, » eft felon lui, de la nature de For, & fes Heurs prifes intérieu- » rement, depuis 4 grains jufqu'a 12, provoquent la fueur, le » vomiflement ou les felles, felon la difpofition du mal, & enfin » miles en ufage au-dehors, font, felon le même Auteur, des effets incroyables. * » fes Surneux, Junker, à la vérité, dit dans fon livre, traduit par M. de page 62, Machi, tome LIT, page 544, « que le zinc eft un demi-méul, » qui contient beaucoup de phlogiftique, combiné avec une terre légérement arfénicale, » & il en donne pour preuve, page $ 56 l'odeur & la volatilité de fes fleurs. « Perfonne, dit-il, que nous penfions, ne révoquera en doute » J'exiftence du phlogiftique ; l'odeur & la volatilité des fleurs du » zinc, démontrent aflez la nature arfénicale de fon principe IErTEUX » Je ne lui difputerai point affurément l’exiftence du phlogiftique, mais je n'aurai point la même complaifance à l'égard de la nature arfénicale de fon principe terreux ; la preuve qu'il en donne n'en eft pas une pour moi, puifque le phlogiflique lui feu, fufit pour donner aux fleurs de zinc, l'odeur & la volatilité qu'elles ont & qu'elles perdent ftôt qu'elles font formées, fans qu'il foit néceflaire de recourir à une autre caufe. Je pourrois ajouter que j'äi fouvent calciné du zinc pour en faire les fleurs, fans avoir pris beaucoup de foin à me garantir DES SM CM EN NI CNET ENT 615 des vapeurs, & que je n’en ai jamais été incommodé, mais j'aime mieux oppofer pour réponfe le fentiment de l'illuftre M. Pott; ce Chimifte refpeétable dont l'avis doit être d’un fi grand poids; voici comme il s'explique dans fa Difiertation {ur le zinc, tome LL, page 418, en parlant de fa compofition: « d'autres, dit-il, Auppolent aufli gratuitement du foufre & de l'arfenic; d'abord il neft pas pofhble d'y démontrer de ce foufie qui contient de Picide vitriolique, mais bien la terre inflammable la plus fubtile; quant à l'arlenic, pourluit-il, il ne paroit pas qu'H y en ait, foit à caule de l'odeur qui ne reflemble point à celle de l'arfenic, foit parce qu'il n'eft pas vénéneux comme lui, autrement les ouvriers qui reçoivent journellement la vapeur du zinc en tra- vaillant au laiton, feroient bientôt empoifonnés. La blancheur de ce demi-métal , l'aigreur quil communique aux autres métaux, dit toujours M. Pott, ne fufhfent pas pour lui donner une nature arfénicale, d’ailleurs loin de fe laiffer fu- blimer comme l'arfenic, dès qu'une fois il a été réduit en fleurs, & qu'il a perdu par conféquent fon phlogiftique, il demeure fixe & ne fe fublime plus. » Enfin M. Pott, que je cite toujours avec plaifir, dit encore à la page 419 de là même Diflertatiôn « que la diffolution du zinc par l'efprit de fel, concentrée & digérée avec un elprit-de-vin aflez huileux, donne une huile qui furnage .....». Et M. de Machi, fon Traduéteur, qui n'a point épargné les Commentaires par-tout où il a cru que l'Ouvrage en pouvoit être fufceptible, & qui enfin ne nous a rien laiffé à defirer à. cet égaid, fait dans fa Note 31 de la même age, la queftion fuivante : « Efl-ce, dit-il, l'huile de l'efprit-de-vin qui fe décompole, ou feroit-ce un moyen d'avoir de F'éther marin, ou, pour parler plus correftement, un moyen de rectifier V'efprit-de-vin par l'efprit-de-fel? » IH faut convenir qu'on ne pouvoit approcher de plus près du moyen que je donne aujourd’hui pour produire de léther marin, & il eft bien fingulier que M. Pott, fi rempli de fagacité & fi en état de tirer des conféquences. de fes expériences, que M. de Machi lui-même, fi fertile en réflexions, après avoir-approché fi près du but par fa judicieufe remarque, m'aient laiflé l'un & l'autre ñ 13 A 616 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIFE un pareil champ à moiflonner ? & n'aura-t-on pas de quoi s'éton- ner avec moi que les Savans, qui les premiers fe font fervis de Ja liqueur de Libarius pour obtenir de Féther marin, & qui connoifloient fans doute mieux que moi les propriétés du zinc, n'aient pas profité de pareilles ouvertures & aient négligé les expériences qui devoient naturellement fe préfenter à leur efprit? Quoi qu'il en foit, j'ai donc travaillé à compofer l'Ether marin par une voie plus commode, & de manière à être utile dans la Médecine ; ai-je réuffi dans mon intention? on en Jugera par le procédé que j'ai fuivi & que je vais décrire, PROCÉDÉ de l'Éther marin, Prenez douze livres d’efprit de fel ordinaire & rediftillé fi fon veut fur fon propre corps, c’eft-à-dire fur d'autre fel bien fec, pour le rendre plus pur & exempt de toutes parties vitrioliques, Faites-y difloudre peu à peu autant .de Heurs de zinc qu'il pourra en diffoudre, en le tenant fur des cendres chaudes pour éviter la rupture des vaifleaux ; laiflez cette diffolution en digeftion pendant vingt-quatre heures, obfervant de ne pas remettre de nouvelles fleurs que les premières ne foient difloutes & la grande effervefcence pafiée, car elle deviendroit fi forte & {a chaleur f confidérable, que le vafe cafleroit, ou pour le moins la matière regorgeroit dehors : filtrez cette difolution & mettez-là dans une cornue de verre dont les deux tiers reflent vides, pofez la cornue fur un bain de fable, & par une chaleur très-douce diftillez & retirez tout le flegme qui voudra pañler; il n'eft point néceffaire de luter les jointures, car tôut ce qui diftillera ne fera que flegme , les fleurs de zinc retenant opiniàtrément tout ce qui eft acide, & cette première opération n'étant que pour concentrer parfaitement f'efprit de fel. Lorfque votre diflolution fera devenue épaiffe , tranfparente & de couleur d'or foncée, ceflez le feu & laiflez tout refroidir : votre diflolution pour être en cet état, doit être reduite environ au quait de fon volume; en fe refroidiflant, votre liqueur fe figera & aura l'apparence d'une graifle; pour lors quand elle fera froide DES SCIENCES. 617 froide, ajoutez dans la cornue fix livres d'excellent efprit-de-vin bien pur & bien déflegmé, l'ajoutant peu-à-peu en remuant la cornue à mefure; la matière s'échauffera beaucoup en fe diflolvant; bifque la cornue fe fera échauffée infenfiblement & par degrés au point qu'il ny ait plus de danger pour la rupture, alors vous acheverez de mettre tout votre efprit-de-vin; cela étant fait, remettez votre cornue fur le bain de fable déjà échauflé au même degré de la cornue, & vous l’y laifferez'en digeflion à cette même chaleur pendant huit jours, ou jufqu'à ce que vous voyez toute votre matière difloute, à l'exception d’une poudre /c) qui {e dépofera au fond & qui eft inutile à votre opération. Tout étant donc diflout, à l'exception de cette poudre, filtrez toute la liqueur & remettez-là dans la même cornue où dans une autre bien nette & bien exempte de toute humidité; pofez-là de nouveau au bain de fable & adaptez-y un balon affez ample pour faciliter la circulation des efprits, mais ne lutez pas encore les jointures, attendu que quelque bien reétifié que foit votre efprit-de-vin, vous en retirerez plus de la moitié de flesme, Commencez votre diftillation par un feu très-doux, que vous augmenterez peu-à-peu avec prudence, jufqu'à faire bouillir légèrement la liqueur; le flegme pañlera, comme je viens de le dire, le premier, & il en pañiera environ la moitié de ce que vous aurez mistd'efprit-de-vin. Lorfque vous commencerez à voir des flries au col de fa cornue, & à fentir une odeur agréable qui fe répandra dans tout le laboratoire ; alors jetez le flegme qui aura paflé, remettez le récipient , lutez exaétement les jointures & continuez le feu au même degré jufqu'à ce que l'efprit-de‘vin aromatique foit tout pañlé. Dans cet état, votre matière doit être très-rapprochée & fem- blable à de la cire fondue, c’eft alors que l'Éther fera formé & qu'il commencera à paffer, en foutenant toujours le feu au même (c) Cette poudre ne mériteroit-elle | exiftantes dans le zinc, ne peuvent en pas d’être examinée® & feroit-ilimpof | être dégagées qu'au moment de Îa fible qu’elle dut fon exiftence à une | combinailon de lefprit de fel avec efpèce de lune ou de plomb corné, ou | l’efprit-de-vin. ziême de mercure dont les particules Say, étrang, tome VL Tiii 618 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L ACADÉMIE degré jufqu'à ce qu'enfin vous voyiez au fond de la cornue une mafle sèche; pour lors pouflez le feu auffi fort que vous le pourrez pour faire paffer l'huile douce qui fera femblable à une belle effence de citron, furnageante au-deflus de l'Ether; continuez la même chaleur jufqu'à ce qu'il ne pañie plus d'huile, Il eft à obferver que fi fon pouffoit le feu trop fort avant que la matière fut réduite en mafle sèche, elle fe bourfoufleroit & regorgeroit dans le balon, ce qui feroit manquer l'opération; c'eft pourquoi il faut pour la conduire à bonne fin, avoir une grande attention & beaucoup de prudence pour bien gouverner le feu, en l'augmentant & le diminuant à propos, Lors donc qu'au plus grand feu il ne diftillera plus rien, laiffez refroidir le tout, & quand la cornue ne fera plus que tiède, délutez le balon, féparez la liqueur de Fhuile douce par l'enton- noir ou par le verre féparatoire, & mettez-les à pat dans des flacons exactement bouchés. j Quand vous voudrez avoir votre Éther pur, prenez la liqueur claire & diftillez-à à la chaleur d'une mèche, au feu de lampe le plus doux : prenez l'efprit-de - vin aromatique qui reftera, après que vous aurez retiré l'Éther, & renverlez-le fur Je marc qui fera refté au fond de la cornue, & que vous aurez eu grand foin de boucher exactement afin que l'humidité de fair, que cette matière attire avec la plus grande vivacité; n'y puifle pas entrer, & procédez comme vous avez déjà fait, avec les mêmes précautions, vous aurez encore de l'huile douce, de l'Ether & de l'efprit-de-vin aromatique, que vous reverferez encore fur le marc, répétant de même à chaque fois, f£parant toujours l'huile douce, retirant l'Éther parle feu de lampe & remettant l'efprit- de-vin aromatique fur le marc, jufqu'à ce qu'enfin prefque tout votre efprit-de-vin aromatique foit converti en huile douce & en Ether. On ne peut déterminer au jufte le nombre des rép‘titions qu'il faut pour obtenir toute l'huile douce & l'Ether, que peut fournir l quantité donnée d’efprit-de-vin, parce que cela dépend de la préparation des fleurs de zinc, de la qualité de l'efprit de fel & de l'efprit-de-vin , j'ajoutgrai encore, dé la manière de conduire | | DLE :S .SYCYENN CES: Cr9 Vopération; cependant on peut dire que fi les matières font telles qu'elles doivent l'être, l'Artifte attentif & bon opérateur , on peut efpérer d'obtenir au moins deux livres d'Éther & quatre onces d'huile douce. | J'obferverai qu'il m'a paru que cet Éther marin eft plus péné- trant & ei odorant que le vitriolique, que l'huile douce égale au moins, fi elle ne les furpafle, toutes les eflences les plus aromatiques , foit en odeur, foit en fubtilité; je la crois la véritable huile eflentielle du vin, autant épurée qu'il ef poffible. Je dois encore remarquer que dans mon opération on na point d' efprit fulfureux comme lorfqu'on travaille à ’Ether vitrio- dique, ce qui tourne tout à l'avantage de l'opération & contribue à procurer une plus grande abondance d’Ether & d'huile douce, Je crois encore que cette efpèce d'Éther n'a pas befoin d'être rectifié fur l'alkali fixe, comme on fait ordinairement à l’Éther vitriolique pour lui ôter. la furabondance d'acide, le mien n'étant chargé que de éelui qui lui eft abfolument néceffaire, Cet Éther fe lave dans l'eau où il furnage comme fautre, & en précipite de même une matière blanche; il m'a paru feu- lement qu'il étoit un peu plus mifcible à l'eau, en ce qu'en le lavant on en perdoit un peu; ila de plus la propriété de précipiter l'argent diflout en lune cornée, ce qui fert à manifefter {on origine. Enfin, un effet bien fingulier & qui tient prefque du prodige, c'eft que la même mafle qui a reflée sèche au fond de la comnue, & qui a fervi à faire notre Éther, refervira éternellement s s’il eft permis de s'expliquer ainfi, pour en faire d'autres, fans qu’il foit befoin d'employer de nouvelles fleurs de zinc, en Rift feulement redifloudre cette mafle dans de nouvel efprit de fel, filtrant &c rediftillant avec de nouvel efprit-de-vin, comme on a fait la première fois, en répétant les mêmes opérations, fans jamais perdre fa vertu concentrative. Qu'il me foit permis, en finifflant ce Mémoire, de faire aux Savans une queftion que l'opération que je viens de décrire, me fugoère. Seroit-il impofible, par un procédé à peu-près femblable, en employant de l'urine putréfiée au lieu d’efprit-de-vin, ou mieux iii i L< n À 620 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE encore d'obtenir de F'efprit d'urine, du phofphore, plus aifémerit, plus abondamment & à bien moins de frais que par les procédés connus ? . Seroit-ce donc une chofe fi éloignée de Ha vraifemblance, que d'imaginer que {e phlogiftique de l'urine fe trouvant parfaitement combiné avec l'efprit de fel concentré dans une matière aufli fixe, qui en rapprochant les parties réciproques, en même-temps qu'elle les atténue, les retient affez long-temps enfemble pour les unir, à l'aide du mouvement que procure le feu, de façon à ne pouvoir plus fe quitter. & à paroître fous la forme du phofphore, de la même manière que dans la produétion de l'Ether marin, le phlogiflique très -atténué de Fefprit-de-vin & l'acide concentré du fl marin, paroiffent fous la forme d’Ether? > Dès ce moment, fi l'opération que je propofe & que je füis bien éloigné de croire impratiquable, réuffiffoit , les paroles de Stalh, ce favant Chimifle, fe trouveroient confirmées par l'ex- périence, lorfqu'il dit dans fes uois cents expériences (page 40 1) « quil ne s'agit, pour faire du phofphore, que de mêler & de combiner d'une manière convenable, l'acide marin avec le phlo- giftique, & qu'il aflure qu'en fuivant ce qu'il a publié pour la compofition artificielle du foufre, on peut faire du phofphore auffi abondamment € auffi facilement que le foufre même.» Or quelle manière plus convenable peut-on trouver pour combiner l'acide marin avec le phlogiflique, & en faire du phofphore, que celle d'employer l'intermède dont je me fers pour faire l'Éther marin? Qu'on ne {e trompe pas aux propriétés de l'acide phofphorique, différentes de celles de l'acide marin : pourquoi l'acide marin une fois combiné intimement avec le phlogiflique animal, ne pour- roit-il pas acquérir des propriétés différentes de celles qui lui {ont naturelles ? Au refle, c'eft une conjecture, une fimple quéflion que je fais pour exciter l'émulation des Savans, en attendant que je fois en état de la réfoudre moi-même par des expériences ultérieures, que je me ferai un devoir de communiquer, fi elles peuvent être utiles. INCLUS DES SCT HEINvC-RNS ll 62t MÉMOIRE SUR LA PROBABILITÉ DES CAUSES PAR TES ÉVENEMENS Par M. DE LA PLACE, Profeffeur à l'École royale Militaire. L A Théorie des hafards eft une des parties les plus curieufes & les plus délicates de lanaly{e, par la fineffe des combi- naifons qu'elle exige & par la difficulté de les foumettre au calcul ; celui qui paroït lavoir traitée avec le plus de fuccès eft M. Moivre, dans un excellent Ouvrage qui a pour titre, Zheory of Chances ; nous devons à cet habile Géomètre les premières recherches que l'on ait faites {ur l'intégration des équations différencielles aux diffe- rences finies ; la méthode qu'il a imaginée pour cet objet, eft fort ingénieufe & il la très-heureufement appliquée à la folution de plufieurs Problèmes fur les probabilités; on doit convenir cepen- dant que le point de vue fous lequel il a envifagé cette matière eft indirect. Les équations aux différences finies, font fufceptibles des mêmes confidérations que celles aux différences infiniment petites, &'doivent être traitées d’une manière analogue; la feule différence qui s’y rencontre, eft que dans le cas des différences infiniment petites, on peut négliger certaines quantités qu’il n'eft pas permis de rejeter dans le cas des équations aux différences finies, ce qui rend l'intégration de celles-ci plus épineufe ; l'illuftre M. de la Grange eft le premier qui les ait envifagées fous ce rapport dans un beau Mémoire qui fe trouve dans le premier volume de ceux de Turin; cette théorie des équations aux différences finies, eft du plus grand ufage dans la fcience des probabilités, & ce n'eft qu'à fon moyen que l'on peut efpérer une méthode générale de les aflujettir à l'analy{e. En cherchant à réfoudre de cette manière plufieurs Problèmes 622 MEMOIRES PRÉSENTÉS À L'ÂACADÉMIE fur les hafards, je fuis tombé fréquemment dans une efpèce d'équations aux différences finies, très-différente de celles que l'on a confidérées jufqu'ici; on peut les regarder comme des équations finies aux différences partielles; leur importance dans l'analyfe des hafards, m'a déterminé à les confidérer d'une manière par- ticulière dans un Mémoire fur /es Suites récurrorécurrentes, im- primé dans ce volume; mais ayant repris cette matière je me fuis aperçu qu'elle étoit d'une très-grande utilité dans la fcience des hafards, & qu'elle donnoit un moyen de la traiter beaucoup plus généralement qu'on ne la fait encore; cette confidération m'a porté à l’approfondir davantage, ainfi que toute la théorie de l'intégration des équations finies différencielles; c'eft ce que je me fais propofé dans un Mémoire que j'ai là à l'Académie, & qui a pour titre: Recherches fur l'intégration des équations aux différences finies, à fur leurs ufages dans l'analyfe des hafards: ce Mémoire devant paroître dans le Volume de l'Académie pour l'année 1773, jy renvoye le Lecteur; l'objet de celui-ci eft très-différent, je me propofe de déterminer la probabilité des caufes par les évè- nemens, matière neuve à bien des égards & qui mérite d'autant plus d'être cultivée que c’eft principalement fous ce point de vue que la fcience des hafards peut être utile dans la vie civile, I L L'incertitude des connoiffances humaines porte fur Îles évène- mens ou fur les caufes des évènemens; ft lon eft afluré, par exemple, qu'une urne ne renfermerque des billets blancs & noirs dans un rapport donné, & que l'on demande la probabilité qu'en prenant au hafard un de ces billets, il fera blanc, l'évènement alors eft incertain, mais la caufe dont dépend la probabilité de fon exiftence, c'eft-à-dire le rapport des billets blancs aux noirs eft connu. Dans le Problème füuivant, we urne étant fuppolée renfermer un nombre donné de billes blancs 7 noirs dans un rapport inconnu, ft l'on tire un billet & qu'il foit blanc, déterminer la probabilité que le rapport des billets blancs aux noirs efl cel de p à g; Vévènement eff connu & la caufe inconnue. DES St cha EUnNe Ets 623 On peut ramener à ces deux clfles de Problèmes, tous ceux qui dépendent de la théorie des hafards:; nous ne difcuterons ici que ceux de la feconde claffe, & pour cela nous établirons le principe fuivant. PUR DANACIAT EUE Rs" Si un évènement peut être produit par un nombre » de caufes différentes, les probabilités de l’exiftence de ces caufes prifes de l'évènement, font entre elles comme les probabilités de l'évènement prifes de ces caufes, & la probabilité de l'exiftence de chacune d'elles, efl égale à la probabilité de l'évènement prife de cette cufe, divifée par la fomme de toutes les probabilités de l'éve- nement prifes de chacune de ces caufes. La queftion fuivante éclaircira ce principe, en même-temps qu'elle en fera voir l'ufage: je fuppofe que lon me préfente deux . umes À & B, dont la première contienne p billets blancs, & g billets noirs, & la feconde contienne p’ billets blancs, & 7 billets noirs; je tire de l'une de ces urnes (j'ignore de laquelle) f + #, billets, dont f font blancs, & font noirs; on demande, cela pofé , quelle eft la probabilité que l’urne dont j'ai tiré ces billets eft À ou qu'elle eft 2, En fuppofant que cette urne foit À, la probabilité d'en tirer f billets blancs, & 4 billets noirs, eft f+ y. f+ 2 (f + pp — 1)on(p — Î + 3).9 — 1) (4 — h+ 1). REP EN EST ED ENRPE PQ EVA ET RER Soit Æ cette quantité, fi lon fuppofe maintenant que lurne dont jai tiré les billets eft 2, la probabilité d'en tirer f billets blancs & # billets noirs, fe déterminera en changeant dans Æ, p & q en p' & g'; foit À’ ce que devient alors cette expreflion. Cela pofé, les probabilités que l'urne dont j'ai tiré les billets eft À ou B, font entre elles par le principe énoncé ci-deflus, comme CTERUR & celle En — : K'; la probabilité K : K°; la probabilité que cette urne dt A = Æ qu'elle eft B === D N. 624 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Nous allons préfentement appliquer ce principe à la réfolution de quelques problèmes. Le (Ps P'R'O'BLYEUMME LC Si une urne renferme me infinité de billets blancs &7 noirs dans un rapport inconnu, à que l'on en tire p + q, billets dont p foient blancs à q foient noirs; on demande la probabilité qu'en tirant -un nouveau billet de. cette urne, il fera blanc, SozuTion. Le rapport du nombre des billets blancs au nombre total des billets contenus dans f'urne, peut être un quel- conque de nombres fraétionnaires compris depuis o jufqu'à 1; or fi on prend un de ces nombres x pour repréfenter ce rapport inconnu, la probabilité de tirer de lurne, p billets blancs & 9 billets noirs, eft dans ce cas, x? {1 — x)?; partant la proba- bilité que x eft le vrai rapport du nombre des billets blancs au nombre total des billets, eft par le principe de l'article xP (x — x)f.dx qu'elle foit nulle lorfque x = 0, & qu'elle finifle lorfque x = 1; or dans la fuppoñition que x efl le vrai rapport du nombre des billets blancs au nombre total des billets, la probabilité de tirer un billet blanc de l'urne eft x; fi l'on multiplie maintenant cette quantité par la probabilité de fa fuppofñtion, on aura pour la pro- babilité de tirer un billet blanc de l’urne en vertu du rapport x, + dxfi — x) probabilité entière de tirer un billet blanc de l'urne, on aura précédent — , l'intégrale étant prife de manière & conféquemment fi Jon nomme Æ, la CUP EE NET 3 FE = PE en obfervant de faire commencer les LA 1 — *# intégrales lorfque x = o, & de les terminer lorfque x = r. Il eft facile, d’après ces deux conditions, d’avoir une expreffion fort DOEUS) M'SNCNNIEENNC ENS, 625 fort fimple de Æ; car ona fx? Ÿ dx [1 — x), = 1 ne P7e dee LESC EMRE GC DEP PSN Re ue fx fl ) +2). (p+3) J ( ) : ë 1 1:2.3.:.9 4 & ainfi de fuite, partant fx?" dx/1x) = TT »P f ( ) (D+2)(p+3) (p+g+2)? . 2e arellement {Xe dx fa eg PT P J ( / b+g...p+1+ 1? donc ne Pere" P+Ig+a2 Si lon cherchoit la probabilité de tirer de l'urne #, billets blancs, Ja "dr (1 — x)" Jx' dx(r — x/1 QHr) + 2 + 0) p +) + 2) (p + g+ 1) Co Pr” 8 Ch rt ro am pnmki).(p+mæ 2)(p ++ m + n TE DIN p & q étant fuppofés fort grands, on peut fimplifier cette ex- preffion de la manière fuivante, pour cela j'obferve que l'on a Zitlilz + Le = Lil Hi a x + Ur 2 &e: II exprimant le rapport de la demi-circonférence au rayon /ove P PF } Jet les doflitutions du Calcul différentiel de ML. Euler) ; de-à il fuit que {1 Yon nomme e le nombre dont le logarithme hyperbolique eft l'unité, on aura, en fuppofant p & q de très-grands nombres, & », billets noïrs, on trouveroit £ — , d'où Von tire Æ£ — 12.25 2/7 2En Panda A) 2) (gen) RE Ge 12,309 gx ? eq CENTS RE eye ts & (p + mn Æ 1)... (p + 4 +m+H nu + 1) LL HI+MmHA HE HI+MmHn HI Ta ntm en: Hé et te D Re pareillement /p +- 1)... /p + q ae == L a a me en + M + + e7 -E + mP LT OPUS 1) PSE LEE pl) PE RE TEE TE ee EUR RER PURE EE PURE PR PET CIN CCR APE RARE D = ES Eve g1 +. à: D meer) nn is nous obferverons ici que Bis Cu el 0. DRE OS — e(p + gfP +1 +5, parce que Say, étrang. Tome VI. - KKKkk 626 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ÂCADÉMIE pP+HI+x En jee" —e, enfuppofantp + 4, infiniment in p +9 grand. Semblablement, fi nous fuppolons #1 & » fort petits par rapport à p & à 7, nous aurons (p + mp mer, pP MES, (q ni tr ts = CITES, & p—+-9 MH IH | CO 0 CT Re EE ER Di dise Lea ie +, donc alors nous aurons De-là on peut conclure que p & g étant fuppolés fort grands, tant que 77 & n feront beaucoup moindres, on pourra fans craindre aucune erreur fenfible, calculer la probabilité de tirer de l'urne des billets blancs & noirs, en fuppofant que dans cette urne le rapport du nombre des billets blancs eft à celui des billets noirs comme p : g, mais cette fuppofition devient fautive lorfque m & n font fort grands, ce qu'il me paroît effentiel de remarquer : pour le faire voir, fuppofons » — p & n — g, nous aurons E= VE) : nr — 0,7071 na a expreffion, comme lon voit, différente de celle-ci, £ — P PET nombre des billets blancs au nombre total des billets contenus dans l'urne. La folution de ce Problème donne une méthode directe pour déterminer la probabilité des évènemens futurs d’après ceux qui font déjà arrivés; mais cette matière étant fort étendue, je me bornerai ici à donner une démonftration aflez fingulière du théo- xème fuivant. On peut fuppofer les nombres 5 à q tellement grands , qu'il devienne auffi approchant que l'on voudra de la certitude, que le rapport du nombre de billets blancs au nombre total des billets p+ gg? ñ , le rapport du à laquelle on parvient en repréfentant par renfermes dans l'urne, effcompris entre les deux limites Le fie 4, PE D-Ets, S,CI,E.N C Es. 627 Pa P PT grandeur donnée. —+ ©, @ pouvant être fippofé moindre qu'aucune Pour démontrer ce théorème, j'oblerve que la probabilité du rapport x, eft par ce qui précèue, égal à BP + 1/.p + 2)... @+g+ «xl dx (ri — x}. LiZeGeussusre es... Soitie = en 14 & nous aurons +4 [ xd(i x = ee LD LA Le = pou De aps” Si Yon intègre cette quantité depuis 7 — 0, jufqu'à 7 = w; en multipliant cette intégrale par dE SE , ON aura roses la probabilité que le rapport du nombre des billets blancs au nombre total des billets eft compris entre les limites : - , —+ 0. P+4 Ha fi lon bu Lie P OR 4 4 NUE - fdz (x IE (1 amp ne AD dépuis 7 — o jufqu'à 7 —= je en multipliant cette intégrale par 2 = a — 1) rapport du nombre des billets blancs au nombre total des billets, , on aura la probabilité que Le eft compris entre les limites EP), Re PR Te (Oo mme P+9 P+19 de ces deux quantités exprime donc la probabilité que ce rapport eft contenu entre les limites —2— — w, & 2: + y Pr+3g Funet Nommons Æ cette probabilité, fuppofons d’ailleurs p & g infi- niment grands, & que w, ou la plus grande valeur de 7 foit & infiniment plus grande KKKk if infiniment moindre que ——— ï q ŸE+9 628 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE I ; . ’ à que —-, quelle foit égale, par exemple à +, PER e + DE n étant plus grande que 2 & moindre que 3. . . , PRE Si lon fait préfentement / /r — À : L 7) = u, on aa en réduifant en féries Rs # + (+ 9} 3 = —(bp+g— Herr Er — &c. — p+ pt + Donc {1 — SRE DM 0 Ê 2 p GTR Ce : Nous pouvons ap ici le terme, — 7+7 2, 8e les füivans; car la plus grande valeur de 7, étant par la fuppofition : HARRIS TE égale à Tr, on aura € 3P° égal à +9) b+y3T? \ el 3 . Dans le cas où e aura le plus grând expofant négatif; or puifque » eft moindre que 3, cet expofant eft vifiblement infiniment petit, & partant on peut fuppofer CP Se go ) av’. . PETITS TR ER &c égal à l'unité, on aura parillement b+d : PA EH = "it (1 + << y = e 29 Dei on conclura facilement + EE PERRET E | HER sr dre TT & + AA HAINE q 222 ? Jp + 4 + CAE. 1 Se er on a RÉ NS Rae = SRE 4 - ; LeZiñoreusr eg PPT Lg TS Val) 3 2 q3 P+pT HE CIO ONCE A e 2p D V(2TL).V/p9) t ? Soit — VTT y —= Ju, & l'on aura 2P4 DE s | 5: Cri ENrC Er 629 + g} 22 v(2 19) d à EVA GET NO Eu : nt b+g W—4h) le nombre 4 peut ici recevoir tous les accroiffemens poflibles depuis o juiquà 1, & en fuppofant l'intégrale commencer lorfque y —= 1, nous avons ici befoin de f valeur lorfque g —= 0. Voici maintenant comme on peut la déterminer; pour cela nous ferons ufage du théorème fuivant. (Voyez le Cakul intégral de M. Euler) En fuppofant que l'intégrale commence lorfque « — 0, & finifle lorfque u — 1,0n 2 << À (RE MER) ER RE PE quels que foient » & 5; o—= ut) Va) ifn HS) 0 2 Suppofons conféquemment # — 0 & à infiniment petit, nous 2i Le 7 / aurons H_— _— Ju, car le numérateur & le déno- 2 L minateur de cêtte quantité devenant nuls par la fuppofition de à — o, fi l'on différencie lun & l'autre en repardant à 2i 1H — — lu, partant feule comme variable, on aura Map 2:./y, on aura donc dans ces fuppofitions up" du p'tidu — f du du | San Um, ip) J'ai ur) TJ PE Je ia! d partant frere — (0), en fuppofant l'intégrale commencer lorfque u — 0, & finir lorfque # = 1; mais comme dans le cas précédent, cette intégrale commence lorfque & — 1 & ë d finit lorfque ‘x — o, nous aurons / — ue v (1). We Pl ln 2 = ve ge A) Donc / 2 de. Ai ce obtiendrons Æ — 1; on voit donc qu'en négligeant les quantités infmiment petites, nous pouvons regarder. comme certain que le rapport du nombre des billets blancs au nombre total des p P+g , d'où nous — à, billets, eft comprisentre es limites Fr —+ © & o étant égal à ——— né and que 2 indr g Tong, étant plus grand que 2. & moindre 650 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE que 3, & à plus forte raifon # étant plus grand que 3, partant » peut être fuppofé moindre qu'aucune grandeur donnée. Suppofons maintenant que l'on propole de déterminer l'erreur que l'on peut commettre en failant E£ — 5, lorfque l'on donne à y une trèspetite valeur w, voici un moyen fort fimple d'y parvenir. 7 » + , I faut intégrer d'abord fdz (1 + ee (1 — == 2)! depuis z — 0 jufqu'à z — e, pour cela je fuppofe que Æ foit : ; cette al l'intégrale entière depuis z — o jufqu'à 7 — intégrale eft vifñblement trop grande pour lobjet que nous nous propofons; il faut en retrancher l'intégrale fdr (+ (0 — No z/?, depuis 7? = «, : fit z = © + f, & Von aura . ER q ufc AZ Juiqu'a € Fee fer tp = ty = (+ top @ + 9j of — &c. PH y Pen eu Ne Eh à RES ; a) - [dfe Pg—0wpp—gy—w(p+g ? j'oblerve que « doit, par ce qui précède, être fuppofé infiniment ; fuppolons f infiniment moindre plus grand que ED , afin de pouvoir négliger les termes affectés qe ve + Ÿ de f, f, &c. dans le développement de l'expofant de e, p+gof & nous aurons f d f . e pvp —wp+ 4 + 9) o f ] pq ofpp— gp —0(p+g) —> —— RE UE UE [x — € py—w(pp—9g) —"(P+* "4 p+po fuppofons enfuite & f d'un ordre infiniment plus grand que ; b+dof ce qui eft poflible; alors € 3 —e 4 — 99 —20" b + 5 Li PET DE SN 9 c'HE ÉNNA Gr ENS 631 devient négligible par rapport à l'unité, & l'intégrale précédente pq deviendra par la fuppofition de wtrès-petit, égale à PSP nous aurons ainfi eme ln Teese AE er l'intégrale De. fuppofée commencer lorfque 7 — « & Ge lorfque 7 — « —", n étant plus grand que —, or la jue 2 re plus grand que —, différence de cette intégrale avec l'intéyrale entière prife depuis 2— juqua 2 — = _ ; eft infiniment moindre ; pour le démontrer j'obferve que fi l'on nomme, pour abréger,, y la quantité } q P aq 2 (O + + (1 — a ), on aura lorfque L 2 2 = © + NCA n étant plus grand que + à 37 (| = y= (si + ee (si —? PRO RE EEE Pq— © (pp — 4) (p+d" Si l'on ail à z une plus grande valeur, y devient moindre, partant / y dy depuis 7 = © + en eft moindre que ' CRETE ARMÉE RE PE GRAS MRC NEO TRE CRIER fee à PET Pa or puifque nous avons fuppofé infiniment plus grand que 0e AESRA UE quantité précédente eft infiniment moindre P+9 que RERCES (+ gjo nombres finis quelconques. Nous aurons donc fai La). — ais =R— (RES To)/1— En @)1e ——— En fer SP l'intégrale commencer lorfque 7 = o & #4 ; car en général e©" > oo”, m & n étant des ie 632 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE lorfque 7 —= © ; femblablement nous aurons avec les mêmes conditions, PAT i2 PR) A re Anne) Pr) dep) jee DEA Jé(: : Vip Es f CUT 1 pps K' étant ce que devient Æ lorfqu'on y change p en 4 & g enp, nous aurons par conféquent Ha p Re RCE pHinp+g#rr)e pr pi ANA oc] +2" 2 D ea DEAN) PT nat Sèe clac taie Me mais on a vifiblement 2 yes 2 A mL en 1) p?> g ! ” Bern da oO. . PT (K + K") == 1 5 d'où l'on tirera facilement BÉE + ; ( + Lo), (1 — IT oo) HENRE "BY ? q eV). @ + 9° + (i — Re o)7, (1 Le o)! On peut juger par cette formule de l'erreur que lon commet en faifant £ = 1. I V. PYRYOLB-LYEUMNEL LT Deux Joueurs À & B dont les adreffes refpechves Jont in- connues, jouent à un jeu quelconque , par exemple au piquet, à cette condition que celui qui le premier aura gagné le nombre n de parties, obtiendra une fomme a dépofée au commencement du jeu; je Juppole que les deux joueurs foient forcés d'abandonner le jeu, lorfqu'il manque f, parties au joueur À, € h, parties au joueur B; cela pofé, on demande comment on doit partager la Jomme a entre les deux joueurs. SorurTion. Si les adrefles refpectives des deux joueurs À &c B étoient fuppofées connues, & qu'elles fufent dans la raifon de p, à 4, on trouveroit en fuppofant p + 9 = 1, la fomme qui doit revenir à 2 égale à { a: DIE S{S CII EN CIENS 632 pe RE ET ET À Ra : HE f+h—i)+ LT LT A 4 - J+h—5 q 4 1.2 CA PET O f+h—:)...... (h + 1) NUS TE ENT ou TE 1223 ee (lu Cette propofition eft démontrée dans plufieurs ouvrages; elle déduit fort aifément de a méthode des fuites récurrorécurrentes, comme on le verra dans le Mémoire cité au commencement de celui-ci; on y trouvera pareillement une folution générale du Problème des partis dans le cas de trois où d’un plus grand nombre de joueurs, problème qui n'a encore été réfolu par per- fonne, que je fache, bien que les Géomètres qui ont travaillé fur ces matières en aient defiré la folution /Woyez la feconde édition de l'anabfe des jeux de hafard de M. Moulmort , page 247). Préfentement, puifque la probabilité de À, pour gagner une partie eft inconnue, nous pouvons le fuppofer un des nombres quelconques, compris depuis o jufqu'à 1. Suppofons qu'un de ces nombres x repréfente cette probabilité; dans cetie fuppo- fition, la probabilité que fur 2 2 — f — À parties, À en gagnera u—f,& B,n —h fera x" TS (a x)" "; d'où i réfulte par le principe de l'article 17, que la probabilité de la fuppo- ue À (ui — x)" has D NET ot 774 FYntégrale étant prife de manière qu'elle commence lorfque x — o, & qu'elle finifie lorfque x —= 1. Maintenant x étant fuppofé être la probabilité de À, pour gagner une putie, on trouvera que la fomme qui doit revenir à 2 ef D fe 1%)" T2 fition que nous avons faite pour x eff &c- aix) ( ) + du CRE Ph). (h+ x) 0. ee ee PRE) | Donc la fomme qui doit véritablement revenir au joueur 2, eft a Ja -fd8.(s a) [ri —— (PH). Des PL Cr»: Aer) MU RER ENT 2e) fr Sas (is) FUIT les deux intégrales étant prifes de manière qu'elles foient nulles Say, étrang, Tome VZ, LIII “ 634 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE lorfque x == 0, & qu'elles finiffent lorfque x — 1. De-f on conclura facilement n—J ete Te2e 3 ces (2— À) , die — à ——— TE Ë (à: x) (u—f+s)u(2n—f—h+s) pareïllement fe Tdi fa =) tnt nn & ainfr du refte. D'où l'on aura pour la fomme qui doit revenir à B, ) er D Pt am re re a (i—h+r) (nf) L A TPE Re EE 1,2 Prr—s)(f+n— 2) (2n—f—h+2),,.2n tm PE nm (a —f+i). (ai) Pol as milan V: On peut, au moyen de la Théorie précédente, parvenir à la folution du Problème qui confifle à déterminer le milieu que lon doit prendre entre plufieurs obfervations données d'un même phénomène. Il y a deux ans que j'en donnaï une à l'Académie, à la fuite du Mémoire fur les Séries récurrorécurrentes , imprimé dans ce volume; mais le peu d'ufage dont elle pouvoit être, me la fit fupprimer lors de l'impreflion. J'ai appris depuis par le Journal aftronomique de M. Jean Bernoulli, que M.° Daniel Bernoulli & la Grange fe font occupés du même problème dans deux Mémoires manufcrits qui ne font point venus à ma connoiflance. Cette annonce jointe à l'utilité de la matière, a réveillé mes idées fur cet objet ; & quoique je ne doute point que ces deux illuftres Géomitres ne l'aient traité beaucoup plus heureufement que moi, je vais cependant expofer ici les réfle- xions qu'il m'a fait naître, perfuadé que les différentes manières dont on peut l'envifager produiront une méthode moins hypothé- tique & plus füre pour déterminer le milieu que lon doit prendre entre plufieurs obfervations. PR OL BNIMÉNMNE LE. Déterminer le milieu que l'on doit prendre entre trois obfer- vations données d'un même phénomène. DES SCIENCES 635 Sozurion. Repréfentons le temps par une droite indéfinie AB (fig. 1), & fuppofons que la première oblervation fixe l'inflant du phénomène au point a, la feconde au point &, & la troifième au point c; fuppofons de plus que l'unité de temps {oit une feconde, en forte que l'intervalle de a, a, b {oit p fecondes, & celui de b, a, c, q fecondes; cela polé, on demande à quel point W de la droite A B, on doit fixer le milieu que l'on doit prendre entre Îes trois obfervations a, à & c. Pour cela on doit obferver qu'il eft plus probable qu'une obfervation donnée s’écarte de la vérité de deux fecondes que de 3 fecondes, de 3 fecondes que de + fecondes, &c. mais la loi fuivant laquelle cette vraifemblance diminue à mefure que l'obfer- vation s'éloigne de la vérité, nous eft inconnue. Suppofons donc (fig: 2) que le point V’ foit le véritable inflant du phénomène, les probabilités que loblervation s'éloigne de fa vérité aux dif- tances V2, VP', &c peuvent être répréfentées par les ordonnées d'une courbe À 41 M qui décroiffent fuivant une loi quelconque, & dont, en nommant x l'abfciffe PP, & y lordonnée corref- poudante PM, nous repréfenterons l'équation par celle - ci, y —@ (x). Or voici les propriétés de cette courbe, 1. Elle doit être partagée en deux parties entièrement fem- blables par la droite VR, car il eft tout aufit probable que loblervation s'écartera de la vérité à droite comme à gauche. 2. Elle doit avoir pour afymptote la ligne ÆP, parce que la probabilité que Yobfervation s'éloigne de la vérité à une diftance infinie, eft évidemment nulle. 3. L'aire entière de cette courbe doit être égale à l'unité, puifqu'il eft certain que Foblervation tombera fur un des points de la droite KP. : ; Suppofons maintenant (fig. r) que le véritable inftant du phénomène foit au point Ÿ, à la diftance x du point a; Ja probabilité que les trois obfervations 4, à & c s'écarteront aux diflances Va, VD & Ve, fera @ (x) -@(p—x).0 (pq —x); & fi nous fuppofons le véritable inflant au point W'; en forte que a V'— x, cette probabilité fera — © (x). 0 @— x «@{p +g — x); d'où il réfulie par notre principe fondamental Lilli 636 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE de Par. ZI, que les probabilités que: le véritable inflant du phénomène eft aux points W où F”, font entre elles comme P(x)-® p—x).6 (p + q —x):e(x).6 (p —*x). ® (p—+g—x") Si donc l'on conftruit une courbe OL, dont l'équation foit y = @ (x). (p — x).@ (p—+ q— x) les ordonnées de cette courbe pourront repréfenter les probabilités des points correfpondans de labfcifle. Cela pofé: Par le milieu que l'on doit choïfir entre plüfieurs obfervations, on peut entendre deux chofes qu'il importe également de confidérer. Ÿ La première eft Finflant tel qu'il foit également probable que le véritable inflant du phénomène tombe avant ou après, on pouroit appeler cet inftant milieu de probabilité. La feconde eft l'inftant tel qu'en le prenant pour milieu, la fomme des erreurs à craindre, multipliées par leur probabilité foit un minimum, On pouroit l'appeler milieu d'erreur où milieu aflronomique , comme étant celui auquel les Aflronomes doivent sarrèter de préférence. : Pour avoir le premier milieu, il faut déterminer l'ordonnée OV, qui divife l'aire de la courbe Æ/OL en deux parties égales, Car il y a vifiblement alors autant de probabilité’ que le véri- table inflant du phénomène tombe à droite comme à gauche du point Pour avoir le fecond milieu, il faut choifir / fig. >) un point V fur l'ablcifie, tel que la fomme des ordonnées de la courbe HOL, multipliée par leur diflance à ce point F, foit un minimum. Or je dis que ce fecond milieu ne diffère point du premier. Pour le faire voir, menons l’ordonnée o#, infiniment proche de OV; foit Vu = dx, OV — y; foit de plus 7, le centre de gravité de la partie #0 L de la courbe; 47, cette partie elle-même; 7, la diflance du point Q à lordonnée OF; P, le centre de gravité de Ia partie FO FH; N, cette partie elle-même, & z' la diftance de P àl'ordonnée O V. Cela pofé, en prenant le point Ÿ pour milieu, la fomme des ordonnées multipliées par leurs diflances à ce point, fera M7 + N% D'EUS SNCIT'ENN GENS 637 + Ly dx, & fi lon prenoït # pour ce milieu, là fomme des ordoñnées multipliées par leur diflance au point #, feroit MG — dy NE + dx) + =) dx*; d'où lon voit que la différence de ces deux quantités fera Ndx — Mdx, laquelle doit. être égale à zéro dans le cas du sinimum. On aura donc dans ce cas A — NN, c'eft-à-dire, que ordonnée OV partagera Faire de ce cube en deux parties égales. On voit donc que le milieu affronomique ne difière point de celui de probabilité, & que Fun & Fautre fe déterminent par l'ordonnée Or qui divife l'aire de la courbe A0 L en deux parties égales. Pour trouver cette ordonnée, il eft néceffaire de connoître, (x); mais dans le nombre infini de fonétions poflibles, laquelle choïfirons -nous de préférence? Les confidérations fuivantes peuvent nous déterminer dans ce choix. Il eft certain (fig. 2) que s'il n'y avoit pas plus de raifon pour fuppofer le point Pplus probable que le point ?', on devroit fuppoler @ /x) conftant, & la courbe o R M feroit une ligne droite infiniment proche de l'axe Æ P; mais cette fuppofition doit être rejetée; car fi l'on fuppoboit exifler un très-grand nombre d'oblervations du phéno- mène, il eft à préfumer qu'elles deviendroient d'autant plus rares qu'elles s'éloigneroient de la vérité; on fent facilement d'ail- leurs que cette diminution ne peut être conflante, & qu'elle devient d'autant moindre que les obfervations sécartent de la vérité, ainfi non-feulement les ordonnées de la courbe RMMr, mais encore les différences de ces ordonnées doivent aller en décroiffant à mefure qu'elles séloignent du point W, que nous fappofons toujours être dans cette figure le véritable inflant du phénomène. Or comme nous n'avons aucune raifon de fuppofer une autre loi aux ordonnées quà leurs différences, il {uit que nous devons, conformément aux règles des probabilités, fuppofer le rapport de deux différences confécutives & infiniment petites, égal à celui des’ordonnées correfpondantes. On aura aïnfr d,p(x+dx) ___ (* dx) : d.o(x) ne LT UN Partant —— ee qui donne ® /x) = Ce 7% Telle eft donc la valeur que: = — mm. /(X), < 635 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE nous devons choïfir par @ (x). La conflante G doit fe diter- miner par cette fuppolition que l'aire entière de la courbe o RM foit égale à unité qui repréfente la certitude, ce qui L/) — 1%, donne 6 — + m. Partant @ (x) = — e ; e étant le nombre dont le logarithme hyperbolique eft unité. On peut objeéler contre cette oi qu'en fuppofant x extrème- ment grand, @ (x) ne feroit pas nul, ce qui répugne; mais à cela je réponds que bien que e7"* ait une valeur réelle, quel que {oit x, cette valeur cependant ef fi petite lorfque x devient extré- mement grand, qu'elle peut être regardée comme nulle, Maintenant en admettant cette loi, déterminons l'aire de la courbe HO L (fig. 1 ). 1.” Depuis a jufques en &, ordonnée de a courbe A0 L 5 ee + qi - 0) eft y = — e AE at Partant, l'aire de a courbe dans (3 cet intervalle fera — ——.e POP (ET — 1) 2.° Depuis 4 jufques en «, l'ordonnée de la courbe fera Res Pabh me — 14 —#1p — 71 x ane - (€ —e 1). * 3° Depuis c jufques à l'infini, l'aire de la courbe fera aire de [a courbe dans cêt intervalle = n° a ET) 3.8 4° Depuis a jufques à l'infini, du côté de À, l'aire de la -m —"11 à & courbe fera — at £ 4438) ; Vaire entière de la courbe m M" (p + _— — M" fra donc = 6e 7"@ 74 (: Le "ie Je On peut obferver que Ie point #7 tel que l'ordonnée O Y, partage l'aire de la courbe en deux parties égales, doit néceflai- rement tomber entre les points « & à en fuppolant p> 4; ou D'ENS SCT EUN € ES 639 entre les points à & c, en fuppofant 4 >p, car l'aire de la courbe 5 ÿ m> —1" ) LOUE à gauche de lordonnée & À, eft — e (p+3 (1—$e nl laquelle eft vifiblement plus grande ou moindre que la moitié de l'aire entière, fuivant que p eft plus grand ou moindre que g: nous le fuppoferons plus grand dans la fuite du calcul. Cela po, pour déterminer la diflance x du point 4 au point F7 où l’on doit fixer le véritable inflant du phénomène, on aura l'équa- tion fuivante. — M(2p + q— à —" — mp —" RE VS: RE (i Se — 3e "s N\ , . J Eee SAN 1 d'où l'on tire x = p + nd 0 + re CPP Le DRE REMARQUE fur la méthode des milieux arithmériques. La méthode en ufage parmi les obfervateurs, confifte à prendre un milieu arithmétique entre les trois obfervations, ce qui don- 27 neroit x —= re Or cette méthode revient à fuppofer dans les formules précédentes , #1 — o ou infiniment petit; car alors ona/.fr Here "Pre ") re"? — — li He Pre) = Ep + + Partant LL] ? 1 — — 2 = pH — (tr H Te TP — ZE 77) = __- Ra même valeur que donne Ia méthode des milieux arithmé- tiques. 1 La fuppofition de # infiniment petite, donne /fg. 2) tous les points de fa droite XP également probables, au moins jufques à une diftance extrêmement grande ; ce qui eft hors de toute vraifemblance par la nature même de la chofe & par le réfultat du calcul, commeé.on va le voir dans un moment. On fent par-Ri combien cette fuppofition eft peu naturelle, & combien if eft néceffaire dans des circonflances délicates de faire ufage de la méthode fuivante, 64o MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'AÂCADÉMIE Si m étoit connue, il feroit facile par ce qui précède d’avoir la valeur de x; mais cette quantité étant inconnue, il faut néceffairement recourir à d'autres moyens pour obtenir cette valeur. D'après le principe fondamental de arr. Z1, es probabilités des différentes valeurs de #7, font entre elles comme les proba- bibités que ces valeurs ayant lieu, les trois obfervations auront les diflances relpectives qu'elles ont entre elles. Or les probabi- lités que les trois obfervations a, b & c, (fig. r ) s'éloigneront les unes des autres aux diflances p&gq;, font entre elles comme les aires des courbes Æ/O L, correfpondantes aux différentes valeurs de "1, comme il eft facile de s’en affurer. D'où il réfulte par le principe de l'art, 11, que la probabilité de # eft propor- : A —"(p + 4) — "1 — 1m tionnelle à #7 d m.e +3 ( — +e Pie th on voit par-là que la probabilité de #— o ou infiniment petit, { fuppofition que donne la méthode des milieux arithmétiques }, eft infiniment moindre que celle de #7 égale à une quantité finie quelconque. Préfentement, fi fon nomme y, {a probabilité correfpondante à m, que le véritable inflant du phénomène tombe à la diflance x du point a; la probabilité entière que cet inftant tombera à cette diflance, fera proportionnelle à : —" — 7 — [y dm .e PV fie Pie no l'intégrale étant prife de manière qu'elle commence lorfque 1 — 0, & finifle lorfque # — ; fi donc lon conftruit fur l'axe. 4 2 une nouvelle courbe Æ'Æ L’ dont les ordonnées foient propor- tionnelles à cette quantité, lordonnée Æ Q qui divifera l'aire de cette courbe en deux parties égales, coupera l'axe au point que l'on doit prendre pour milieu entre les trois obfervations. L'aire de cette nouvelle courbe fera évidemment propor- tionnelle à l'intégrale du produit de l'aire de la courbe OL, it rs — "11 os pu de "ete — 7e “4 ee D. Donc puifque pour DYENS À SIG TSEUN ct ENS 64 pour déterminer x dans une fuppofñition particulière pour #, on a » = + à —"M/p+ ss _ Me m(2p+9 re (4 Vpn e Mr Te Ho on aura — " +2:g—%) — np — " fm$dme CRE (1 — Le — Lei) SE mA 233 —m{2p+29) me DIT er É —/m*dme (i+ie ‘—3%e ) en intégrant, de manière que les intégrales commencent lorfque m — 0, & finiflent lorfque 1 — oo. Pour intégrer ces quantités, on doit obferver que he — — 1 à _—/%X fm*dme = —- me + f — Ameli À — Km M —Km 3 2 —n lo ne re EP, ee , = = me TE e —+- hoarie , y ass & ainfi de fuite. Partant / m* dme "= C— _ Pt qe 4 m Km —3.4 ee 11 2314 — Km — RATTEE-NET (1 NE FRS CALE art ne 1.2.3.4.5 — Ün RS puifque cette intégrale doit sévanouir lorfque # — 0, on a Cr ——; — D'ailleurs, comme elle doit finir lorfque ï 4 — Km 3 — Km M — CO, on a dans ce cas m e ho Ve —k# F2 AIE SRE = o, &c. Partant fr m'dme ee __. > > On aura ainf pour obtenir x, l'équation fuivante, x 1 1 st RS nt Re ttes GBr+2qg— x) 3(4P+ag— a) 7 3(P+3q—%x)) Say, étrang, Tome VI. M mmm LA 642 Mémoires PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE | 1 2 Sa EE ORNE Et LI «1 J(4P + 2 q) ne 9(2P+4g) 5 cette équation monte au quinzième degré & donne quinze valeurs pour x; mais on doit obferver que dans le cas du pro- blème précédent, x doit être pofitive & moindre que p, ce qui rend un grand nombre de ces valeurs inutiles; s'il y en avoit cependant plufieurs qui fatisfffent à ces deux conditions, il feroit impoffible de déterminer laquelle ef préférable. Heureufement cela n'arrive point ici, & nous allons faire voir qu'il n'y en a qu'une feule qui y fatisfafle, ce qu'il eft effentiel de remarquer pour l'ufage de cette méthode. Suppofons qu'une des racines de x foit p—ÿf, & nommant pour abréver, À le fecond membre de l'équation /æ), nous aurons L' 1 à PRE K (r+2g+f) 3(32+29+f) PES ee fuppofons que p — f — ”, foit une feconde racine de x, fu étant pofitif & moindre que p, nous aurons ï Li L RP REP NE ET To 1 2p+4-29+f)) [14 —— +2q9+ D ——— 2p+39+f)) 0 (1 ——— 1+f re NN nee D 0 ( PRES foit Li Le Le ZE > (1+—) ; ÿ ( 7 IDÉES UC Retr (2P+29+f) ! 2P+ 294$ Li Li Li = ————./; === PER LA SE MG s Gr+2q+f)5 ( SF F ), £ P+21+f Li Li Li u ea ro? oué nr A armee 1, 1° & 1" feront pofitifs ou névatifs, fuivant que # foit pofitif où négatif; de plus on aura / < /° & 7 < l”, enfuité on aura D'IE NS ES la LE NC Es, 643 * 1 gi — n 0 RTE ER RE Fe Re | O à (2p +29 +) 3l' Gp + 29 +f)5 34"(p + 39+ 4h) mais on 4 { I Li Li K pre GlGrage ft slep+31+ fr donc K n 1 x r ni ne mr mue TU AU à Sunset / 3(3P + 24 +J) 3(2 +314 /) Or Æ étant néceffairement pofitif, cette équation eft vifiblement ; CHALET « x . , L — impoffñble, à moins qu'on ne fuppok — = 0, — —o, & —— — o, ce qui donne # — 0. Il n'y a donc qu'une s! feule racine de x qui fatisfaffe aux conditions prefcrites ci-deflus. La difficulté de tirer de l'équation («), la valeur de x, rend fort pénible lufage de la méthode précédente; mais on peut l'employer dans des circonftances délicates, où il sagit d'avoir avec précifion le milieu que lon doit prendre entre plufieurs obfervations; & quoique dans le problème précédent nous n'en ayons confidéré que trois, il eft vifible que la folution eft entière- ment la même pour un nombre quelconque. Pour donner un exemple de la méthode précédente & de la manière d'en faire ufage, fuppofons /fig. r ) que les obfervations b & c coïncident, en forte que 4 — 0; cela polé, fi lon fait x — p 7, l'équation /e) donne DA RUE fe M © A He UE 2 Del R & fi lon fait 3ZT — 3160? 3(4—7 SR EDININ 2 4 2 on aura u = ÿ/( ); fi dans une première E+uaÿ approximation on néolive le terme on aura une pre- o ] Le Eu); mière valeur de # qui, fubfituée dans Féquation, donnera une feconde valeur de 4 plus approchée, & ainfi de fuite. De certe manière jai trouvé # — 1,0697, ce qui donne 7 — 0,860. Partant x — p.0, 860. Tel eft conféquemment Île milieu Mmmm i 644 MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE ROYALE que l'on doit prendre entre trois obfervations dont deux coïn- cident; par exemple, fi la première donne l'inflant du phénomène a. mi 30° o", & les deux autres a. ml 30° 10", on doit fuppofer le véritable inftant du phénomène a. "mi 30° 8", 6: füivant fa méthode ufitée par les Aflronomes, on le fuppoeroit a.mh 30° 6" +. On voit donc que la méthode précédente rapproche plus l'inftant du phénomène des deux obfervations qui coïncident, & en cela elle ef bien plus conforme aux proba- bilités ; car on fent aifément que ce milieu doit être pris plus près des deux obfervations qui coïncident, que ne le donne Ja méthode des milieux arithmétiques. Voici maintenant une petite Table que j'ai conftruite pour Tufage des obfervateurs. Comme la valeur de g a été fuppolée dans nos calculs moindre que celle de p, je l'ai fait fucceffive- égale à 0,p; 0, 1p; 0, 2p; 0, 3p, rc. jufques à p, jai calculé enfuite les valeurs de x qui y correfpondent. Si la valeur de 4 tomboit entre deux de ces décimales, il feroit facile de conclure x par interpolation, On doit obferver pour l'ufage de cette Table, que x exprime la diflance de celle des deux obfervations extrêmes qui s’éloignent le plus de l'obfervation intermédiaire, au milieu que lon doit choifir entre les trois obfervations. CE EEE EE LOL DT AE ECC EE SN OL ERNE TE JR ONE E O CU ti —p10)0160 J—1ONIP Tee else x = p.0,894 TNENO2IPIN AE NE HÉROS AN ON) g — 0,3 P ele lelialele late sie lle * — p.0,932 4 = O4P ss... * — p:0,944 TT — O,5pP ss... .. X — p.0,955 TIMO CPP Eee Le ete * = p.0,965 4 = O7pP soso * — p-0;,975 TI TO PV eie sense ee MEN C9 04 Ji 0,9IP ee ete …. # = p:0,992 CRU OCR EC: OEM EE PE TERRE RL SE EU EEE EEE AT ARR s ( | D'ÉNS NOTEZ T'ENNTG ETS G4s VI La Théorie précédente m'a conduit aux confidérations fuivantes qui peuvent nêtre pas inutiles daus la théorie des hafards, & par lefquelles je terminerai ce Mémoire. Je fuppofe que À joue avec 2 à croix ou pile, à ces condi- tions; favoir que fi À amène croix au premier coup, 2 lui donnera deux écus; qu'il lui en donnera quatre s’il ne l'amène qu'au fecond, huit sil ne l'amène qu'au troifième, & ainfi de fuite jufqu'au nombre x de coups, il eft facile de déterminer l'efpérance de À, ou la fomme qu'il doit donner à 2, avant que de commencer le jeu ; car en nommant y, cette fomme, fi l'on fuppole que le nombre des coups au lieu d'être x, vienne à augmenter d’une unité, il eft vifible que lefpérance de À fera augmentée du nombre 2*+° 1 d'écus, multiplié par la probabilité —— de l'obtenir au coup 2* x + 1. On aura donc Ho dues) d'où lon tire en I L intégrant y, — x + C. C étant une conflante arbitraire ; or pofant x — 1, TR donc € — o. Ainfi À doit donner à Z Île nombre x d'écus. Nous fuppofons dans cette folution, que la pièce qui, jetée en Fair, doit amener croix ou pile, na pas plus de pente pour amener un plutôt que l'autre: or cette fuppofition n'eft admif- fible que mathématiquement, car phyfiquement il doit y avoir üne inégalité; mais comme les deux Joueurs À & B ignorent en commençant le jeu, de quel côté eft cette plus grande pente, on pourroit croire que cette incertitude n'augmente & ne diminue point leur avantage. On va voir cependant que rien n’eft moins fondée que cette fuppofition ; d'où il réfultera que la fcience des hafards exige d’être employée avec précaution, & demande à être modifiée Jorfqu'on pafle du cas mathématique au phyfique, Examinons ce qui réfulte de la fuppofition que la pièce a une — 7% ? plus grande pente à tomber d'un côté que de l'autre, foit 646: MÉMOIRES DE L'ÂACADÉMIE ROYALE Ja probabilité qu'en jetant la pièce en l'air, croix ou pile (on ignore lequel des deux) arrivera. Suppofons d'abord que la pro- babilité pour croix, foit — +, l'efpérance de À fera dans cette fuppofñition égale à (a+) + —7) + (im) + (1e) "= Ce). Ua} =], LS . D'o . . — TT fuppofons enfuite que la probabilité pour croix {oit Ar ADI ET = Or commé T l'efpérance de À fera égale à il eft auffi naturel d'attribuer à croix comme à pile, fa proba- bilité 7; fi lon nomme Æ, l'efpérance de À, on aura (1 — x) EST # —: = 1 2e nr Une — (1— +4 LÉ fi l'on regarde æ comme fort petit, on aura, tant que x ne fera pas confidérable, (x— 3) (t—2) (x — 5) E—x+ 1 21-6 Lt (x — 1) ee — Ainfi lefpérance de À eft moindre que x; fi x eft au -deffous de s, & plus grand que x, elle égale x fi x — 5. Après un plus grand nombre de coups, l'efpérance de À devient plus grande que x, & pofant x infinie, elle eft infiniment plus grande. Comme la valeur de + eft inconnue, il n'eft guère pofñhble d'évaluer ainfi l'efpérance de À pour un nombre # de coups; cependant fi l'on eft affuré que æ ne peut excéder une certaine nie I : : SR: : quantité; par exemple, rat mais qu'il puifle être également un . . . » À des nombres fractionnaires compris entre o & —, on peut galculer de cette manière l'efpérance de À. DÉSIS CALE NEE'S 647 Si lon conçoit la fraétion va partagée dans une infinité de parties égales , repréfentées par dæ, il eft clair que l'élément de l'efpérance de À fera égale à Egdæ, & lefpérance totale fera JEsdr= qd. (1+- —- te PER Re UT (en intégrant & ajoutant la conftante convenable ) (n—1).(n—2) (n—3) ( (n—1)...(n—$) Es 1.2.3 1 1.2.3-405 [E _ L&e Ps EE LA (m— 1) 37 Le PART EN RME TN (OR LAN I 1:23 Si nous fuppofons fort grand , cette quantité fe réduit à fes deux premiers termes, tant que / eft aflez petit, & l'efpérance (un — 1)(n — 2)(n — 3) 1.2.3 Le de À eft alors + ARR ant C'eft une chofe remarquable que cette efpérance foit moindre que 7 Jorfque le nombre des coups eft au-deflous de 5 & plus grand que 1, qu'elle lui fit égale lorfque # — 5; & qu'enfn elle foit plus grande lorfque » eft plus grand que 5. Suppofons # —= 2 & en — —, lefpérance de À fera ï égale à 2 — d'écus ; d'où il réfulte que À joue avec défavan- tage en donnant à B 2 écus,.puifqu'il ne doit lui donner que 2 — d'écus. 300 Si lon cherchoit par cette méthode la probabilité d'amener Li 1299 , plus . . N 1 croix en deux coups, on la trouveroit égale à fa —+- 2 1 . 3. grande conféquemment que on fe tromperoit par conféquent en calculant ces probabilités fuivant la méthode ordinaire, c’eft- à-dire fans faire attention aux inégalités qui peuvent avoir lieu entre les deux faces de la pièce, 648$ MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE Ceci donne lieu à un nouveau genre de problème fur fes hafards, fort utile dans l'application du calcul des probabilités ; car bien que l'on ignore de quel côté eft la plus grande pro- babilité, on voit cependant que cette incertitude rend le fort de fun des joueurs plus avantageux que celui de Pautre; il eft donc très-intéreffant de connoître dans les différens cas, de quel côté eft Le plus grand avantage. Mais c'eft principalement dans l'application de la fcience des probabilités au jeu des dés, que cette théorie a befoin d'être modifiée, vu que fouvent entre les faces d’un dé, qui femble parfaitement cube, il exifle une inégalité de pente très-fenfible, en forte que fur un fort grand nombre de coups, une des faces arrive plus fouvent que l'autre, ce qui vient & de l'hérérogénéité de la matière du dé, & de ce que fa figure n’eft pas exactement cube, c'eft ce que j'ai obfervé fur les dés les plus réguliers & les plus homogènes qu'il m'a été poffible de trouver, & particu- lièrement {ur les dés que l'on nomme 45 anglois ; examinons préfentement les changemens que ces inégalités doivent apporter dans la folution des Problèmes fur le jeu des dés. A & B jouent enfemble, à cette condition que fr À amène dans un nombre 7 de coups, une fice donnée d’un dé, B lui donnera la fomme 4; on demande ce que À doit donner à 2. Par la théorie des hafards, on trouve que l'efpérance de À eft à — + a, & ceft à fomme qu'il doit donner à Z, cette folution fuppole toutes les faces du dé parfaitement égales , ce qui neft vrai que mathématiquement parlant. Soit ——— la probabilité qu’une des faces du dé ( on ignore 4 I Il - êtr , (SEA RES 1 +7” aque €) a pour élre amenee au Premier COUP ; RL à ë PEUT 6 VOUS , celles que les autres ont pour être amenées + 7 1 + 77 6 pareillement au premier coup, on aura 1 +7 + 2 1, Partant # DH moe TT OS Or DES ScrEenNceEs. 649 Or fi lon fuppofe que la face donnée du dé ait fa probabilité = pour être amenée dans un feul coup, la probabilité qu’elle n’arrivera pas dans un nombre # de coups, fera 4 " v )n =, L2 LG nt re EE En AT D nn re 1 ; l'efpérance de À eft donc alors a {1 — L—2 } Pareillement , fi la probabilité qu'a la face donnée pour 4 ètre amenée au premier coup eft —— , on aura l’efpérance de = a(i — C nc , & ainfi de fuite; d'où il fuit que la véritable efpérance de À eft | ÉD A (aa TE a ga — «dd EX a PER .. a FT ii Si l'on fuppole æ, z',#", &c. fort petits & » peu confidé: yable, on aura cette efpérance HE Gi #.{n — 1) Te ES er el re 0 [rt tr gs + °°]; ; 1.2 6 d’où il füit que fi æ, #', &c. ne font pas nuls, ce qui feroit phyfiquement impoffible, f'efpérance de À eft moindre que Tes + a, excepté dans le cas de » —= x, de-là il réfulte n que À en donnant a.B,a — + a, joue avec défavantage. Si n# étoit un nombre confidérable, on trouveroit l’efpérance de À égale à a — + PEU RS os mt ES 1.2 6 ee RE hs _. [rm +7]. + &c Or comme il eft auffi naturel de fuppoler æ, x”, &c. négatifs comme pofiifs , il eft vifible que l'on doit rejeter les termes Jay, étrang, Tome VA, , Nann 7 650 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE où ils fe trouvent élevés à des puiflances impaires; ainfi 'efpérance de À fera s” a. (n — 1) Sri 2 72 V2 a Zn 4 ET + ner def a em J- U— 1).(n— 2)./n — 3).[n — Lou — É E 9 me afr*.... +] 1,2,3.4 6"*® rt &c. LI laquelle eft toujours moindre que a — da, quel que foit # Si les quantités æ, #',#", dc. font inconnues, mais qu'on foit r > L , , afluré qu'elles ne peuvent étre plus grandes que — , ni moindres 7 ï que — —; on propole de trouver dans cette fuppofition l'efpérance de A. Ce Problème préfente quelques difficultés, & exige des confi dérations particulières , en ce que les quamités æ, #', #", &c. dépendent mutuellement les unes des autres, ce qui rend les différentes valeurs qu'on peut leur donner, plus ou moins pro- bables; pour fimplifier le calcul, au lieu du dé, j'imagine un prifme triangukire qui ne puiffe retomber que fur {es trois faces rectangulaires; cela pofé, en fuppofant æ fort petit & peu confidérable, Fefpérance de À eft 27 .(n— 1) aTE CL ;" A = —— , WLTS a Le + n° + 7°]; 1.2 préfentement puifque lon a æ + #° + #”— 0, on aura m'—= — m — mm; donc l'efjérance de À eft 2" 2.{R— 1) ae 2 ? F en Eee r a [ré + ar + x]; 3 je fuppofe d’abord + pofitif & conftant, & je cherche dans cette fuppoñition l’efpérance de A. Pour cela je multiplie la quantité précédente par à æ, ce qui donne après avoir intégré, A ft-u)e Nate CE GR veau are + or] + CG 1,2 3 2 Or la plus grande valeur pofitive que puiffe avoir æ e— —%à Done ASéTNENE MWOMRIT C5ù ainfr, én fuppofant l'intégrale nulle lorfque æ —:0, on aura C= 0, & l'intégrale qui convient à æ pofitif eft “.(t— 1) ANT T ie 1.2 É 3 LA L oder Up Run 2 an MA Voanlne 1 OU et mL) Pour avoir l'intégrale qui convient à æ négatif, je fais æ négatif dans la valeur donnée ci-deflus, de l'efpérance de À; laquelle devient alors 2.(.—1) 2 Ut TT na dl als 20 Si l'on multiplie cette quantité par d+, & que on intègre, on aura - — re » S Gaec nor dr nee eme nd or la plus grande valeur que puiffe avoir æ dans ce cas, eft — q LA On aura donc pour l'intégrale complette qui convient à + négatif, 2” 1 #.(t—1) 2 3 OT AU nor ra | se rene (4 Le nr 10 2° GUIDES DEA T ns ie nan cemest- ve) Si lon ajoute cette intégrale à la précédente, il eft vifible que leur fomme exprimera la fomme de toutes les efpérances de À, qui conviennent à cette valeur de æ, & conféquemment à toutes . . Li . x les variations de æ, depuis — er jufques à ee — 7, cette fomme fera AT 3 cu, Ars : n.(ft—1) NME (a ; a).(= w) a AM Or at Et z r ï | 13 1 7° 2 , "+" en. JL à RE l'on 1 e CE 29 (Er )] Si fon multiplie cette quantité par da’, & que l'on intègre, on aura + Nnnni 652 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE 2” 2 2.(n— a (aa) (En — Le) = ET a, q x 12 3 L L 1 , rasmale AHAFA TELE Let d RENE TT 1 4 Re TS + — 34 8 39 & faifant commencer l'intégrale au point où + — 0 , & Ia fuppofant finir lorfque x' — = , cette intégrale devient A pa ME ER EE APR CR UE 3 2 9q 10,72 3 q cette quantité exprime la fomme totale des efpérances de À, qui conviennent à toutes les variations poffibles de + pofitif; & pour avoir lefpérance qui en réfulte pour À, il eft vifible qu'il faut divifer cette fomme par le nombre total des variations qui conviennent à æ’ politif. Or le nombre de toutes les variations e . . x . PRET 2 1 mn qui conviennent à #’ eft, par ce qui précède, CT x; multi- pliant par d #', & intégrant, on trouve : = Pour le divifeur * 2 de la quantité précédente. Aiïnfi l'efpérance de À, qui convient L x . ñn.(n— 2 qe a àr' pofitif,eft a — —— a — LEA) 1 + —. =, 3 r,2 3 q Or l'efpérance qui convient à 4‘ négatif, eft vifiblement la même; de plus il y a autant à parier pour +‘ négatif, que pour æ pofitif: l'efpérance totale de À eft donc eu 4.(n—3) 2 Œ ms = MERE 0 = ; 1.2 3 q en füuivant le même procédé, on parviendroit à réfoudre é problème précédent, dans le cas où le corps auroit 4, 5, 6, Kc. faces. Il n'y a d'autre difficulté que dans la longueur du calcul, n— 3 Ces exemples fuffifent pour faire voir avec quelle précaution on doit appliquer aux objets phyfiques, les confidérations mathé- matiques fur le calcul des probabilités On fuppofe dans la Théorie queles différens cas qui amènent un évènement, font LD, Es LS °C RE NE ES 653 également probables, ou s'ils ne Je font pas, que leur probabilité eft dans un rapport donné, Quand on veut enfuite faire ufage de cette Théorie, on regarde deux évènemens comme également probables, lorfqu'on ne voit aucune raïfon qui rende fun plus probable que l'autre, parce que quand bien même il y auroit une inégale poflbilité entre eux , comme nous ignorons de quel côté eft la plus grande, cette incertitude nous fait regarder lun comme auflr probable que l'autre, Lorfqu'il n'eft queftion que de probabilités fimples, il paroît que cette inégalité de probabilités ne nuit en rien à la jufteffe de l'application du calcul aux objets phyfiques; fi 2, par exemple, s'engage à donner deux écus à À, à cette condition que ce dernier amenéra croix au premier coup, fuivant la Théorie, c'eft-à- dire, en fuppofant croix & pile également poflibles, À doit donner à P, un écu avant que de commencer le jeu; & la même chofe a lieu, comme il eft facile de s’en aflurer, quand on fuppoferoit une inégale probabilité pour croix & pour pile, pourvu qu'on ignoràt de quel côté eft la pius grande; mais Jorfqu'il s'agit de probabilité compolée, il me femble que Fapplication que l'on fait de la Théorieaux évènemens phyfiques, demande à être modifiée, Par exemple, fi au jeu de croix & de pile, 2 parie avec À que ce dernier, fur deux coups, n’amènera point croix, la proba- bilité de B pour gagner, eft vifiblement compolée, puifqu’elle réfulte de la probabilité que croix n'arrivera point au premier coup, & de celle qu'il n'arrivera point au fecond, multipliées Vune par l'autre, Or, dans ce cas, la probabilité de B par la Théorie ordinaire, eft +, au lieu que, pour peu que l’on fuppofe croix & pile inégalement poffbles, cette probabilité eft plus grande que +. Cette aberration de la Théorie ordinaire, qui n’a encore été obfervée par perfonne, que je fiche, m'a paru digne de l'atten- tion des Géomètres, & il me femble que lon ne peut trop Y avoir égard, orfqu'on applique le calcul des probabilités, aux différens objets de a vie civile. VIL Quoique les Théorèmes fuivans n'aient aucun rapport avec [a 654 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE matière précédente, cependant à caufe de l'utilité dont ils peuvent être dans l'analyle, jai cru pouvoir les communiquer ici aux Géomètres. SUR les folurions particulières des Equations différentielles. On fait que les équations différentielles ont des folutions particulières qui ne font point comprifes dans l'intégrale générale, de quelque manière que l'on détermine les conflantes arbitraires: je les nomme pour cette raïfon, olutions particulières. M eft donc néceffaire d’avoir une méthode pour trouver toutes ces folutions; or voici, pour y parvenir, un Théorème général. T'H É O'REIME Soit l'équation différentielle dy — p dx, p étant fonétion de x & de y, toute folution particulière de cette équation diffé- . rentielle eft un faéteur commun aux deux quantités, ( ddp dxdy f PA pr) y d dy dy & réciproquement, tout faéteur commun à ces deux quantités, égalé à zéro, eft une folution particulière de l'équation différen- tielle dy = p dx. On trouvera la démonflration de ce Théorème, & de plu- fieurs autres analogues fur les Équations différentielles du fecond ordre, dans un Mémoire intitulé: Recherches fur les folutions particulières des Equations différentielles, qui paroîtra parmi ceux de l'Académie, pour l'année 1773. La méthode dont j'ai fair ufage, vient de paroftre dans les AGes de Léipfic pour l'année 1771. Mais comme il s'eft gliffe, durant l'impreffion , plufieurs fautes aflez confiderables , à que d'ailleurs j'ai eu depuis occafion d'approfondir davantage cette matière, je prie le leéteur de fuivre mes recherches fur cet objet, dans le volume de l'Académie pour l'année 1773. DES SCIENCES. 655 SUR les Equations aux différences partielles. THÉ ONRIE M ET L'intégrale d’une équation linéaire aux différences partielles de Vordre », renferme » fonétions arbitraires; ces fonétions peuvent entrer dans l'intégrale avec leurs différences premières, fecondes, troifièmes, &c. mais ces fonétions & leurs différences, ne peuvent y entrer que fous une forme linéaire; ainfi l'équation générale linéaire du fecond ordre, dd dd o=(—E)+o( t ddz dr 24 x Bras" Clin Den) +8 (==) HAZ HT 0, G,y, à, À & 7, éant fonctions de x & de y, a neceflai- rément une intégrale de cette forme. z7= AH + Aq(x) + B.ç{x) + C.g'{x) + &c. + PH +Q+U+REY(8) + &c g (x) & + (6) étant deux fonétions arbitraires, ® {x} repréfentant LE PT) Fr. , & ainfi de fuite ; & A, A, B,C, &cr Pl, QYR, &c étant fonions de x & de y. Les quantités æ & 0 fe déterminent en cherchant des valeurs qui fatisfaffent aux équations dr dr 4 Eu ( dy ) Ce rés — 6] d d 4 o—= 4) + () eo — vai —0] équations que fon peut toujours réfoudre. En général, il ét dt az AE (x + V, K étant fonétion de x & de y, & W étant fonélion de x, y & 7. On obfervera ici que par intégrer, j'entends ramener aux différences ordinaires, l'équation aux différences partielles. De-là réfulte cetie remarque affez finculière; favoir, que pour déterminer la viteffe du fon , il eft inutile d'intégrer l'équation aux différences partielles dont elle dépend; & quoiqu'on ne l'ait où (( toujours facile d'intégrer cette équation o —f 656 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À L'ACADÉMIE, &c. pas encore intégrée dans le cas où l'air n'a que deux dimenfions ; on peut aflurer cependant que cette vitefle eft la même que dans les hypothèles d'une & de trois dimenfions, THÉ VORE MAÆ TE Du Théorème précédent, fuit cet autre T'héorème; favoir, qu'il exifte des équations linéaires aux différences partielles du fecond ordre dont l'intégrale eft impoflible en termes finis. De ce genre eft l'équation des cordes vibrantes dans un milieu réfiftant comme la vitefle, & toutefois que l'intégrale eft poffible en termes finis, on peut la trouver par une méthode qui peut également s'appliquer aux équations linéaires de tous les ordres, Nous fuppofons dans les deux Thévrèmes précédens, que les fonétions arbitraires exiftent dans l'intégrale débarraffées de tout figne d'intégration; & ce n'eft, à proprement parler, que dans ce cas que cette intégrale eft poffible en termes finis. Mais lorfque l'équation n'eft pas fufceptible d'une pareille intégrale , il importe fouvent d'en avoir une en termes finis, quoique les fonétions arbitraires y foient enveloppées fous le figne d'intégration. Cela pofé, FAR ÉIONR:E ME) FDL L’expreffion de 7 aura dans ce cas la forme fuivante. = H+A.Q (x) + Bf[Cdr.q{s) + &c + B'[C'dr.o{r) + &c + &c + R.4 A) + SV dX A) + &c + S'[V' dOL (8) + &ec + &c. dont on peut toujours déterminer les coëfficiens Æ, À, B, Che&c RS Ec Voyez pour la démonfration de ces Théorèmes , les Mémoires de l'Académie pour l'année 1773. FIN du Tome fixième, Sea Etrang. Tom . VI.666 | El Haussard Seubp . Jar Etang. Tom . VI.666 \ Elf Haussard Sailp a + Te Li Da LA BRÈEE