NE nes = DAC L MÉMOIRES DE MATHÉMATIQUE | } M à DE PHYSIQUE. T'ome VIIL. MÉMOIRES MATHÉMATIQUE ER DE PHYSIQUE, Préfentés à l'Académie Royale des Sciences, par divers Savans, & Iüs dans fes Affemblées. Tome VIII. 4 PAR TO MouTaAnrpD, Imprimeur-Libraire de la REINE, & des Mémoires de l'Académie Royale des Sciences, rue des Mathurins, Hôtel de Cluni. Pancrxoucxe, Libraire de l’Académie Royale des Sciences, Hotel de Thou, rue des Poitevins. a NMAMDI CCE EEXEX re Fn x Chez | DR D ATU | pe ie au sluye IE QT tx (dal là ia 2 3 et nninnnnun] PRÉ TACE Cr VOLUME renferme une Pièce qui a partagé le Prix propofé pour 2777, Sur la conftruction des Boufloles de declinaifons, & les loix de la variation diurne des Aiguilles Aimantées, & trois Mémoires, un de Phyfique, un d Anatomie, & un n d'H be Naturelle. EE PIÈCES DU PRIX DE 1777. Paru les différentes clafles de phénomènes qui ont occupé les Phyficiens, depuis le renouvellement des Sciences , il ÿ a peu qui les aient autant exercés que _ Je Magnétifme, peu d'objets fur lefquels on ait trouvé plus de féfultats finguliers, & en même temps il n'y en a point peut-être fur la théorie defquels on foit moins avancé. L'Académie a propolé plufieurs Prix fur cette ma- tiere. Celui qu'elle avoit propolé pour 1775, & qu'elle n'a donné qu'en 1777, a été partagé entre M. Wanf- Page 1. vj PORVE F'ANC'E; winden Profeffeur de Philofophie à Francker, & M. Cou- lomb, Capitaine au Corps Royal du Génie, tous deux Correfpondans de l'Académie. L'Académie a accordé en même temps des éloges à M. Magni, Artifte connu . d'elle avantageufement & qui lui avoit prélenté uñc bouflole d'une conftruétion nouvelle. Dans la première partie de fon ouvrage, M. Wanf winden examine tout ce qui a rapport a la fabrique des aiguilles. Sans entrer dans aucune difcuflion fur la caufe du magnétifme, il regarde la force directrice d’une aiguille aimantée comme appartenant à toutes es parties de cette aiguille, nulle au centre , tendant vers une direc- tion depuis le centre jufqu'à un des pôles, & dans la direction contraire de ce centre à l'autre pôle. Si on regarde l'aiguille comme une ligne mathéma- tique, que le centre de fufpenfion , celui de figure & celui de magnétifme coincident enfemble, & que les forces magnétiques foient difpofces femblablement des deux côtés du centre, cette ligne prendra la véritable direction magnctique & la prendra avec la plus grande force poflible, PREFACE. vif Les recherches fur la fabrique des aicuilles & la dé- termination du méridien magnétique , {e bornent donc à procurer à une aiguille phyfique ou à une combinai- fon d'aiguilles, la plus grande reffemblance avec cetre aiguille hypothétique, M. Wanf winden examine dans un grand nombre d’hypothèfes fur la diftribution des forces magnétiques {ur la figure des aiguilles, fur la combinaifon de plu- fieurs aiguilles, fur la pofition du centre magnétique par rapport à celui du centre de figure & de mouve- ment, quelles font les différences qui peuvent en réful- ter entre la direction indiquée & le véritable méridien magnétique & entre les forces de direction dés aiçuil- les, C'eft d’après ces principes de théorie que M. Wanf winden détermine enfuite la figure qu'il croit devoir préférer & les dimenfions qu'il convient de donner aux aiguilles. Il explique d’après les mêmes principes les diffé- rences de direétion, qui ont lieu entre différentes aiguil- les conftruites de même, & placées dans un même lieu, & donne des moyens phyfiques de diminuer ces dif. férences. Il donne Ja préférence fur les différentes formes d’ai- guilles employées ou propofées jufqu'ici, à desbarreaux V1] PREFACE. aimantées plus larges qu'épais, fufpendus dans le fens de leur épaifleur, & qui ne font point percés par le centre. La fufpenfion qu'il préfère eft une chappe ou plutôt l'aiguille eft armée d’une pointe, qui repole fur une plaque de verre où l'on a pratiqué une petite cavité, Les Recherches fur les variations diurnes rempliffent ge. Des Obfervations faites fur plufieurs aiguilles, dans plufieurs lieux de la la feconde partie de cet oùvra Hollande, & pendant plufieurs années, avec une affi- duité & une patience dont l'hiftoire des Sciences four- nit peu d'exemples, ont conduit M. Wanfwinden à con: clure que les variations diurnes font en général très- irrégulières , qu'on ne peut les réduire à une loi fimple ; que cependant il y a lieu de croire que ces variations ont des périodes aflez réglés qui ne font pas les mêmes ni pour différentes aiguilles, ni dans des lieux très-peu diftans , que des caules irrégulières troublent ces pério- des-fans cependant empêcher de les reconnoître, qu’en- fin les caufes de ces periodes regles font abfolument in- connues, & qu'aucune de celles qu'on à fuppofes juf- qu'ici influer fur le magnetifme, ne fuffc pour les ex- pliquer, Tant que l'art ne fera point parvenu à faire des aiguilles nr | + PERIESRAANCEÉE. Lx des aiguilles comparables, .c'eft-à-dire, qui toutes in= diquent la même direction dans tous les cas fembla- bles; comme on eft parvenu à faire des thermomètres comparables qui indiquent le même degré : ileft difficile d'efpérer fur cet object des connoiffances plus exactes & plus précifes. Il feroit peut-être néceffaire aufli de comparer avec les variations diurnes des aiguilles aimans tées celles d'aiguilles de forme femblables , & fufpen- dues de même, mais formées avec du fer non aimanté ; avec d’autres fubftrances métalliques , enfin avec des fubftances non métalliques de différentes efpèces. Ces expériences pourroient mettre à portée de reconnoître “mieux ce qui, dans les variations diurnes, appartient unie quement au magnétifme. M. Coulomb dont la Pièce paroîtra imprimée dans le volume fuivant, n’a fait qu'un petit nombre d'ob- {ervations. Apres avoir expole des principes d'où il réfulte que, pour concilier avec les loix de la Mecanique l'hy- pothefe d'un fluide magnetique , il faudroir fuppofer à ce fluide des directions & des mouvemens peu con formes à la marche ordinairement f fimple de la Nature, ‘il examine la manière de déterminer la force magnétique, d'évaluer la réfiftance qu'oppofent les fils, b Vol. IX. page 165. x PRE EE LANC"E: qui peuvent fervir à porter les aiguilles ou le frotte ment des chappes. Enfin il donne, d’après fes expé- ricnces & fa théorie, la defcriprion de deux boufloles, l'une fufpendue par un fil & propre à faire des obfer- vations Phyfiques, l'autre fufpendue fur une chappe & qui peut être d'ufage à la mer. La bouffole que M. Magni a préfentée eft formée d’une aiguille qui eft un lofange très-alonge , cette aiguille eft fufpendue par quatre fils, M. Magni y adopte un méca- nifme ingénieux pour corriser l'erreur caufée par la tor- fion des fils. On place l'aiguille de manière que les fils n'éprouvent aucune torfion, & alors un indicateur mar- que zéro fur un cercle, l'aiguille ayant changé de direc- tion pour prendre celle du méridien magnerique, elle produit une torfion dans le fl, on fait alors mouvoir l'indicateur jufqu'au point où il marque le même nom- bre de degrés que l'aiguille a parcourus, & les fils font alors detordus; fi l'aiguille change encore de direction, on change une deuxième fois l'indicateur, & ainf de fuite jufqu'à ce que l'effet de la torfion des fils foit in- {enfble. L'aiguille eft contenue dans une boîte furmon- tée d'une tige où fe trouve les fils. On la rend horizon- tale au moyen de quatre vis placées aux quatre coins: pour qu'elle foit portative, l'Auteur y a placé un ref- PREFACE. 1e fort qui maintient l'aiguille dans une pofition fixe pen- dant qu'on tranfporte la machine; quand on veut s'en fervir, on lâche le reflort & l'aiguille eft alors libre- ment fufpendue, Mémoire fur les Marées de la côte de Flandres. M. Fourcroïr DE RAMECOURT rapporte, dans ce memoire, des obfervations fur les marées de Flan- dres. La Flandre maritime eft un pays fertile par la qua- lité naturelle du fol heureufement fecondée par le ca- ractère induftrieux & pacifique des habitans & par la douceur de l’adminiftration de la province; ce terrain a été conquis fur la mer. Les marées ont formé des dunes; l'eau de la mer, qui s'étoit étendue au-delà de de ces dunes, a été évacuée dans le temps des baffeseaux par l'induftrie des habitans, & les dunes, ainfi que des digues placées à quelques endroits préfervent de l'i- nondation ce pays qui, dans le temps de grandes marées, eft prefque en entier fort inferieur à la furface de la mer. M. de Fourcroi a examiné la hauteur des plus hau: tes marées, celle mème des marées extraordinaires qui Je. 1: / . x 5 ont été obfervées depuis un fiècle, il compare cette hauteur à celle des dunes & des digues, & il déter- by Page 577. xt} ‘ PREFACE.: mine à quelle hauteur les digues devroient être portées pour prévenir tous les accidens. Occupé dans la Flandres des travaux de fa place, M. de Fourcroi a employé le temps que ces travaux lui laifloient à faire des obfervations utiles au Public & aux Sciences. Les précautions qu'il a prifes, par exemple, pour rapporter à des points invariables les ob- fervations des marées, mettront à portée d'en comparer entr'elles une longue fuite, & cet objet eft important. La caufe des marées eft connue; d'après cette caufe , elles devroient être les mêmes au bout de chaque pe- riode où les pofitions du {oleil & de la lune fe retrou- vent les mêmes; mais deux caufes particulières influent {ur les marées, les vents & la forme des côtes. Ce der- nier point peut rendre de longues obfervations des marées très-utiles pour reconnoître qu'elles ont été fur ce phénomene les effets des changemens que les côtes éprouvent, ce qui pourroit conduire à des réfultats utiles dans les conftructions maritimes. Il feroit à defirer que le travail entrepris par M. Fourcroi füt continue & que les Journaux des obfervations journalières que l'on fair fur cet objet dans les ports & dont M. Fourcroi n'a re- trouvé que des débris, fuffent avec foin confervés dans des dépôts publics. mer “ain PREFACE. xii Sur les fuites fingulières d'un Volvulus, par M. Boucher. UNE Femme de Lille étant en convalefcence, après une colique inflammatoire, rendit deux portions confi- dérables d’inteftins, cet accident parut ne rien changer à fon état, elle vécut cinq mois & il y a apparence qu'elle eût pu efpérer une guérifon parfaite; fi des fau- tes contre le régime qu'on lui avoit prefcrit & dont il eft aifé de fentir l'importance dans un cas de cette ef- pèce, ne lui avoient caufe plufieurs indigeftions dont elle mourut. L'ouverture du cadavre montra à M. Bou- cher la vérité de fes conjectures fur l'efpèce d’inteftin qui avoit été féparé par l'effet d'un volvulus, qui avoit caufe la maladie : c’éroit une portion de jéjunum. Cetin- teflin {e trouvoit de trois doubles, la portion intérieure w'étoit pas retournée & c'eft cette portion qui s'étoit détachée par la fupuration qui avoit fuivi l’inflamma- tion, fuite ordinaire des volvulus. Les deux autres par- ties étoient reftées colées entr'elles, & l'extrémité del'in- teftin, qui précedoit le volvulus, paroifloit difpofce à {e fouder avec la partie poftérieure, Les efforts que les ime prudences de la malade cauferent dans des organes dont l'union étoit encore fi imparfaite, rompit cette union. Page Gor. Page 615. xiv PREFACE. Sur les Tiques aquatiques. LE Mémoire de M. Muller a pour objet des infeétes qu'il nomme Tiques aquatiques, M. Muller donne une defcription d’une des efpèces de ce genre, & une table de plus de trente efpèces qu'il a claffées & qui fe trouvent toutes dans le même pays, & dans les mêmes caux. Ces infeétes échappent prefque à la vue, & ceft avec la loupe qu'il faut les obferver. On en trouve en abondance même dans les eaux limpides. M. Muller rend compte de la maniere fingulière dont fe fait la reproduction de ces animaux, le mâle eft beaucoup plus petit que la femelle, c’eft celle-ci qui le cherche, s'attache à l'extrémité poftérieure & fupé- rieure de fon corps, le mâle l’entraîne alors, & fe meut dans l'eau avec beaucoup de rapidité, ils reftent unis ainfi pendant plufieurs jours : tant que le mâle continue de nager , la femelle paroït immobile & fe laifle entraî- ner, s'il s'arrête, elle l’agite, lui donne quelques fecouf- fes & alors il recommence fa courfe. La clafification de ces infectes eft difficile & incer- raine, les caractères qui paroïflent devoir fervir à la former, mettent quelquefois le mâle & la femelle dans des clafles différentes. D'un autre côté, M. Muller re- PREFACE. de marque que l'union entre deux infetes n'eft peut-être pas fuffifante pour décider s'ils font de même efpèce. Il à obfervé dans plufieurs genres d'animaux de cette clafke, des unions dont la légitimité lui paroît fort fufpecte. Ce Memoire fur les Tiques n'eft que le commen- cement du travail de M. Muller, qui fe propofe d'ob- ferver plus long-temps, & avec plus de fcrupule encore, ces animaux que les Naturaliftes qui les connoifloient & qui même avoient décrit quelques efpèces, n'avoient pas foumis à des obfervations fuivies. Ligner. 1 SPORE 2Deu.e L.. . 2 d’enbas. Bla 6.9, L.: &ail, 7 den bas. S24 Le el marge... 12 d'en bas. 4. He Exp. xvi,/.1 Gers es 632,14. 4 d'enbas. 7 d’en bas. (AS ARTS S-51827-7 S. 55,1. 3.. SAGE 2 d’en bas. CRAN Si ZAR dern...... $.73,1. 4e. 2leorssee $. 79,1. 10. 2O0e.....e Zlrersess À de fufpendre....:.... à * a à AE E LH ARE CARS DNRNRREE cOclPerMe set eerene eee UT SPL IE & l’aiguille.... p-235...... Std sole soie» 1706 0° °1e esse ssss.e Bonstiene cesse eee El TAN EEE Cire rene tortillé. .… HOME 1735..... sde else ne se 2°. PDO Vu MTueE : 7 Peee Ve SÉRIE SE TE 5 Er el He DE as comme le finus..… . nor nmnnne ACcis ere 4 pieds 78 lignes. ........ 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T2 jee Fbida RFI $.123,18, TOR EEE « OR OLD CU ITARE 9 denbas. S.130, L 3. APTE S.14f, 22, Zeroroose S.153,/17 $. 14, L. 4. Exp.94,43 2 borerlozs T4 és clotele 1eme rsée Ja eee pie CN Ljrocresre B. avi ED / AL 2e (3e CP OO NON ie) On T'OUVÉE = see seed et atsts à OA TTOUVE = EAI) De ner CAR CN 12 0 RSS TA ERA ES néceffaire......ssesseses CONtAIrE oppoñtion............4..,expoñition E766 EL TNT TS 0 1776 Bb ses DJS RELIIPAIEL ES uses, RL EOENEE BRAS T LUZ 210 sq aus œuecs sie MD BIC REETRE atrsher ere BUS DIS ME DR TTOPD OO IT LE INR N au se sue ee PU dort nus ie treize À DOME HR UEU LLe q pour p Liebe RER OS Peilier D ARE UE sss5 5253 2 DAT DR or e D L=yl- £ (ET hrd0 0 709 nome ve ve ANT 2b felon-que toute... ....... felon toute dé la feconde à la troïfième. de la feconde À la première, D: TND RE cmt, DeV144 devenu boréal, ssvvvses. devenu auftral ire MEN cherdbielee ce see TE ssseseusse N°2: : soscserrpe ZPAriyd onovessr. 4 Pos. 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Lifer, Jovcovor AVants Aoscoosssossses Quant aux dern..... l’Aiguille foutenue ......, L’Aiguille fe feroit foutenue note(s Tome LA. sbseee. es TOME XXX $. 308,4, j pareillement............, parallélement Gunrorree Jes Éviter... ones. les moyens de les éviter : NS a NS > QU" (A S | V/, TDR M RD TER: SL en Partie. - QE vet arts: .D CNE Er Un ie EAP LL: P. Corte a continué fes Obfervations en 1776, 1777, & 1778, & ïl les continue encore aftuellement avec la même exactitude. La Variation diurne réglée a eu completement lieu à Montmorenci, pendant tout ce temps. Le P. Corte a même pouffé le zèle, jufqu'à s'aflujétir, depuis le commence- ment de 1778, à faire des Obfervations d'heure en heure, depuis quatre heures du matin, juiqu'à huit heures du foir, & ii a eu la complaifance de me les communiquer. Ces Obfervations ont préfenté, en général, les mêmes phénomènes que celles que je fais ici, & elles paroïffent aflujéties aux mêmes Joix.- On en trouve un réfumé dans la Connoiffance des Temps, pour 1781, page 389. Qu'il me foit permis de faifir cette occafion pour faire part au Public des obligations®que j'ai au P. Cotte depuis que j'ai l'honneur d’être en liaifon avec lui : je fens vivement quel avan age c’eft pour moi, d’être en correfpondance avec un Obfervatémi auf diftingué ; & je ne faurois dire quels fecours je retire continuellement de fes lumières, l ces S E é êèa è | À à ] ñ i SAN ” EE ——————"—…— "…—…— De l'Imprimerie de la Veuve HÉRISSANT, Imprimeur du Cabinet du RO, Maifon & Bâtimens de SA MAJESTÉ; 1779. RECHERCHES SEUTR: LES AIGUILLES AIMANTÉES, EF ASUUR LEURS VARIATIONS RÉGULIÈRES, QUI ONT PARTAGÉ LE PRIX PROPOSÉ POUR L'ANNÉE 1773. Etiam non affecutis, voluiffe, abunde pulchrum atque magnificum eff. Pzin. Pref. Hit. Nat. Par M. VAN-SWINDEN, Profefleur de Philofophie à Franeker en Frife, & Membre de la Société des Sciences de Hollande. Tome VIII. À Le le je AE LS, den Rt fat \ a LP pile ps vÉre mn ee a AVERTISSEMENT DE L'AUTEUR. Comme il me paroît jufte de rendre à chacun ce qui lui eft dû, j'ai cru devoir placer ici les noms de ceux qui mont aidé dans mes obfervations, ou dans quelqu'autre partie de mon travail. Je me fais un devoir & un plaifre de leur témoigner publiquement ma reconnoiffance. LPARTIE. $. 313. L'Ouvrier dont je me fuis fervi, & dont l'habileté & le génie m'ont été d'un grand fecours , eft Idfardus Van- den- Velden, demeurant à Franeker. $. 325. M. May, Capitaine de haut-bord, au fervice de la République. EP PARTIE. $ 24. L'ami dont il eft parlé ici, eft mon Frère, Simeon- Pierre Van-Swinden, Avocat-à la Haye. Les liaifons qu'il y a entre nous, me défendent tout éloge. $. 49. D.L. M. Guillaume De Lille, Doëteur en Droit & en Philofophie , a@uellement Secrétaire de la Ville de Steenwik, en Overyflel. + C.. M. Chandoir, )Etudians, mes difciples & mes CNE Selgerfina, ( amis, jeunes Gens de beaucoup Ms. ... Menfonides, de mérite. M. Meefe eft le même LEUR Mecfe, - (porn dont j ai publié les Ex- 0. MES Grdors périences, dans le Journal de Phy- fique de V'Abbé Rozier, Décembre 1775, & Janvier, Février 1 776. D.W. M. De Wal, Doûleur en Philofophie , aufli mon difciple , homme d'un mérite peu commun. À ij AVERTISSEMENT DE L'AUTEUR. F.M. Yfey, Doûteur en Médecine & en Philofophie , Leëleur en Botanique en notre Umverfité. $. 55. M. De Wal. $. 113. Mon Frère. $. 204. M. De Lille, dont il a été parlé S. 45. $. 225. M. Engelman, Doëteur en Médecine, &c. homme dun mérite connu, le même qui seft chargé, à ma réquifiuon, de faire des obfervations horaires à Spa- rendam, quil me communique en détail régulièrement tous les mois. Je lui dois d'autant plus de reconnoiffance, que Je navois pas l'honneur d'en étre connu perfonnel- lement , lorfquil a commencé ce travail. $.272. M. le Capitaine May, dont il a été parlé $. 321, homme du plus grand mérite. Au refte, ayant été obligé de citer plus d'une fois (comme $. 32, & ailleurs) un de mes Ouvrages, je me fuis vu forcé à parler de moi-même en tierce perfonne , & comme d'un étranger. < Vs XP QE, ê Ë À bee mg SOIT 1 RECHERCHES SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES, ER SIDUR LEURS VARIATIONS RÉGULIÈRES. Si #sr une branche de la Phyfique où les difficultés aug- mentent à mefure qu'on y fait plus de progrès, c'eft aflu- rément la Magnétologie. La découverte de la Bouffole parut fournir aux Marins un moyen sûr pour fe conduire , & pour trouver le vrai Nord en tout tems. On sy fa très-long-tems fans y foupçonner la moindre erteur : peut-être s'apperçut-on feulement que le poids des lames aïmantécs rendoit leur mou- vement trop lent, & peut-être fûüt-ce la raifon pour laquelle on leur fubftitua des aiguilles en forme de lofange, fans faire réfle- xion que c'étoit donner lieu à de nouveaux inconvéniens. Plus de trois fiècles s'écoulèrent, avant que la déclinaifon fur bien conftatée (a), & encore ne l'admit-on qu'après y avoir oppofé (a) La Boufole étoit connue en France dès lanaée 1189, comme il paroït par les Poéfies de Hugues de Bercy & de Jean de Méhun, Voyez les Recherches de la France, par Pafquier, Liv. V; chap. xxv, Tomel, p.419. Le Pilote Crignon à fait mention de Ja Déclinaifon, dès l’année 1534, comme il paroit 4 RECHERCHES cout ce que les préjugés & de faux principes de Phyfique pu- rent fournir d'argumens. Si cette découverte parut, d’un côté, diminuer l'ufage de la Bouflole , ou du moins en rendre lu- fage plus difficile, en faifant voir qu'il falloit corriger à force d'obfervations les erreurs où l’Aïguille pourroit induire; elle parut de l’autre promettre un avantage bien précieux, celui de connoître les longitudes , au moyen des déclinaifons obfer- vées, fuppofé , comme on le crut fans peine, que ces décli- naïfons fuilent invariables dans les mêmes endroits, & l'on ne tarda pas à bâtir un grand nombre de fyftémes fur ce fujec. 11 fallut encore plus d'un fiècle, avant que les Phyficiens par- vinfent à admettre que la déclinaïfon eft variable dans les mêmes endroits (4). Découverte qui ajouta de nouvelles dif- par fon Manufcrit, que cite M. de Plfle, dans l'Hiffoire de l Académie, de 1712, p.28. Elle fut obfervée en Allemagne, par Hartman, en 1536. Voyez Encyclopédie, Art. Aiguille aimantee , Tome I, p. 200. Je n'ai pas é.é à portée de confulter le Manufcrit de Pierre Adfigerius, intitulé: ÆEpiffola infuper ratio- nibus Nature Magnetis, dont il eft fait mention par Zhevenot, dans la rv.° Partie de fes Voyages, &, d’après lui, dans le Journal des Savans, 1687, p. 513 Édit. ë7-12. Selon ce Manulcrit, qui fe conferve dans la Bibliothéque de l'Univerfité de Leiden, la Déclinaifon auroit été obfervée dès 1269; mais il eft certain qu'elle n’a été univerfellement admife que vers le milieu, ou vers Ja fin du xvr.° fiècle. (b) Les obfervations faites à Paris, en 1ÿjo, 1f8o, 1650, auroient dû faire voir fufifamment que la Déclinaifon eft variable dans un même endroit ; car la différence entre 1550 & 1580 , montea 32°, & derGioa16;o,a $+° (Voyez Encycl. loco cit.). Cependant Gilbert, qui écrivoit en 1600, penfoit que la Déclinaifon étoit conftante. Les obfervations faites, en 1625, à Lon- dres, par Gellibrand, furent regardées comme nouvelles (Pilof. Tranfa&, n°276, p.278). Le Père Grandamy afluroit encore, en 1648, que la Décli- naifon étoit conftante ;!& ül actribuoir les différences qu'on y remarquoit, à des erreurs d’obfervation (Deëmmob. Telluris, p.73). Le célèbre Gaflendi s’appliqua lui-même à cette recherche, & il trouva la Déclinaifon plus petite à Paris, à Aix, & à Marfeille, qu'on ne ly avoit trouvée avant lui, ainff qu'il s’en explique dans une Lettre, écrite an P. Xzrcher, en 1640 , & inférée dans fes Œuvres , Tome VI, p. 98: il la termine par dite, qu’il paroit; par ces obfervations , que la Déclinaifon diminue , comme on marquoit que cela avoit lieu en Angleterre. Eten effet M. Hook rapporte (Poffhum works publishd. by Waller, p.483), qu'en 1631, M. Forfler, & d’autres, trouvèrent des changemens dans la Déclinaifon. Onconclura aifément de ce que nous venons de dire, que la Variation de Déclinaifon n'étoit pas encore univerfellement admife en 1645. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 7 ficultés à l'ufage de la Boufole, & fit prefqu'entiérement éva- nouir toute elpérance de trouver les longicudes à l’aide dés Aiguilles aimantées. Ce n'eft enfin que depuis très- peu d’an- nées, que des obfervations nous ont fait voir que l’Aiguille eft fujetté à des variations diurnes régulières, très-fenfbles, fouvent confidérables, & que l'aurore boréale y produit des agitacions de plufieurs degrés (c). L’ufage de la Bouflolc en eft devenu plus délicat, plus difficile, & peut-être moins utile pour la recherche des longitudes : utilité qui femble en- core diminuée par les différences que l’on remarque entre les déclinaifons , qu'indiquent différentes Aiguilles, à quelque point de perfection que celles-ci paroiffent déjà portées par les foins de plufeurs célèbres Phyficiens. Mais, quelles que foient les variations auxquelles les Ai- guilles aimantées font fujetres, & les irrégularités que leur différente conftruction produit , lufage de la Bouflole n’en feroit cependant pas moins utile fi ces variations étoient bien connues , & fi l'on trouvoit moyen de détruire ou d'évaluer ces irrégularités. La perfection des Aïguilles aimantées & la connoïflance de leurs mouvemens font donc un des objets Jes plus importans dont les Phyficiens puiflent s'occuper. L'u- tilite qui en réfulceroit pour la Phyfique, & fur-tout pour la navigation , fi l'on pouvoit avoir des connoiflances certaines fur cet objet, eft, fans doute, ce qui a engagé l'illuftre Aca- démie des Sciences à propofer pour le fujet du prix qu'elle devoit diftribuer en i775 > Cette 'queftion : « Quelle eft la meil- » leure maniere de fabriquer des Aiguilles aimantées, de fufpen- » dre, de saflurer qu'élles font dans le vrai méridien magnéti- » que, enfin de rendre raïfon de leuts variations régulières diur- » nes »; & n'ayant pas été fatisfaie des Mémoires qui lui avoient été préfentés, à la propofer de nouveau pour 1777. EE ei PNR M AN Et 2 A 0 ONE NL ÉEMRARMEENE du (c) Les premières expériences furent faites , en 1722 & 1723, par M. Graham: elles ont été répétées enfuite en Suède, & combinées , avec des obfervations fur Paétion de l’Aurore Boréale , en 1742, 1743 , &c. M. Canton en a fait de pareilles à Londres : & j'en ai fait plus de 40,000 , dont je ferai ufage dans la feconde Partie de cet Ouvrage. 8 RAEICNATE RCI ES Le defr de me rendre utile , & une ambition permife, même à un Philofophe, font les motifs qui m'ont engagé à faire des recherches me ce fujet, & à les foumettre au jugement de l'Académie. Heureux fi, au défaut de fon fuffrage dont je n’ofe me flatter, mon travail pouvoit du moins ne pas lui paroître indigne de lui être préfenté. Heureux fi des changemens con- fidérables que j'y ai faits, pouvoient rendre cet ouvrage plus digne de l'attention de mes Juges, que lorfque jai pris la li- berté de le leur offrir pour le premier concours. Je diviferai cet ouvrage en deux parties, dans lefquelles je tâcherai de difcuter avec foin les quatre articles que renferme la queftion propofée par l Académie. La premiere partie traitera de la fabrique des Aiguilles, de leur fufpenfion, & des moyens de saflurer qu’elles font dans le vrai méridien magnétique. La feconde contiendra des recherches étendues fur les va- riations régulières & l'Aiguille. PREMIÈRE SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. g #£ : a ———_—_— 5 22 a PREMIERE PARTIE. _ DE LA FABRIQUE DES AIGUILLES, RÉFLEXIONS PRÉLIMINAIRES. &.r. La QUESTION , quelle eff la merlleure manière de fabriquer des Aiguilles aimantées , paroît au premier coup - d'œil une queftion de pure pratique, & réfervée uniquement à ceux qui, occupés par état à en fabriquer, ont eu mille occafions d’exa- miner de quelle façon il conviendroit de sy prendre; mais; outre qu’en fuivant cette méthode on sen remettroit à une routine fouvent aveugle & erronée, il femble que toute expé- rience, qui n'eft pas fondée fur des principes fixes & évidens, doit avoir peu de poids. Cette queftion tient d’ailleurs à bien d’autres, qui ne fauroient fe décider que par des expériences faites à deflein, & dirigées par des raïfonnemens mathémati- ques. Nous allons rechercher ce que la théorie & l'expérience nous enfeignent à ce fujet, $. 2. J'entendrai dans la fuite par direction magnétique, ou méridien magnétique, ou fimplement méridien , une ligne dans laquelle fe placeroit une ligne droite parfaitement libre , en vertu de cette force générale qui dirige les Aiguilles, foit que certe ligne fe dirige par une force d’attraclion, proprement ainfi nommée, foit qu'elle fe dirige par le courant d'un fluide, dont elle devient tangente : je ne m’arréterai pas à l'examen de certe quetion, qui me paroît étrangere à mon fujet : je m'en tiendrai à l'idée ahffrarre d'une force directrice quelle qu'elle foit : idée vraie, fimple , indépendante de toute 2ypo: B Tome VIII, 6020 Ce que c’eft ue le Méri- ien magnéti= que. $. 3. Ce que c'eft qu’une Aiguil- de parfaite. $, 4. Conditions qu'on doit remplir pour répond: e à la queftion pro- - pofée. 1o RIÉRGNEP EMRICUHEE S chèfe phyfique, & fufceptible d'être foumife au calcul. $. 3. Si donc l’on avoit une ligne mathématiqfe libre, qui n’eût d’aimanté que fes deux extrémités, c’eft-à-djre, qui n’eût que deux poles magnétiques, un auftral & un boréal, cette ligne fe difpoferoit d'elle-même dans le méridien {$. 2 ): elle y re- viendroit toujours dès qu’elle en feroit détournée : elle indi- queroit ce méridien en tout tems, quelque changement qui püût furvenir à celui-ci : une parcille Aiguille feroit donc par- faite, & c'eft une celle Aiguille que nous prendrons pour terme de comparaïfon dans routes nos recherches. Une Aiguille fera donc parfaite fi elle remplit ces trois con- ditions. 1. Si elle fe dirige en tout tems dans le méridien magné- tique. 2.” Si elle s'y dirige en tout tems avec le plus de force. 3. Si elle ne foufire rien des caufes qui pourroïent y pro- duire des changemens, ou du moins au cas que ces change- mens foient inévitables, fi elle leur réfifte avec le plus def- ficace. $. 4. Je crois, en conféquence de ces réflexions préliminai- res, qu'il faudra difcuter avec le plus grand foin les quatre objets fuivans, fi l'on veut entreprendre de fatisfaire en quel- que forte à la queftion propofée par l'Académie. I. 11 s'agira d'examiner , avant tout, quelle eft la direction que doivent acquérir des Aiguilles de difiérentes figures ; aiman- tées, fufpendues, en un mot fabriquées diverfement : quelle cft la figure qu'une Aiguille doit avoir pour fe diriger en tout tems dans le méridien, ou du moins, quelles font les condi- tions fous lefquelles cela auroit lieu. Cette recherche eft pu- rement mathématique, & indépendante de route hypothèfe phyfique quelle qu'elle foit. JL, IH s'agira d'expofer en fecond lieu de quelle façon on SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. LE doit fe conduire dans la pratique pour exécuter ce que la chéo- rie exige : difcuter jufqu'à quel point cette exécution cft pof- fible : évaluer à quoi peuvent fe monter les erreurs qui reful- teroient d’une exécution moins parfaite: Indiquer enfin par quels moyens on peut saflurer d’être parvenu à la perfection. IL. I1 faudra déterminer enfuite les effets qui doivent réful- ter, quant à la direétion , des changemens de force auxquels les Aiguilles pourroient étre fujettes : examiner sil y a des moyens de les détruire, ou du moins de les diminuer. Ces recherches font en partie mathématiques, & en partie pure- ment phyfiques. Mathématiques, hypothétiquement, fi tel où tel changement de force à lieu; phyfiques, parce qu'il s'agit de déterminer quels font les changemens auxquels les lames font réellement fujettes, & d'examiner fi ces changemens font inévitables ou non. IV. À la difcuflion de ces quatre objets nous ajouterons encore quelques réflexions fur les forcés avec lefquelles les Ai- guilles fe dirigent, fur le maximum de cette force, eu égard au concours de diverfes caufes phyfiques & étrangeres , qui fe combinent de différentes façons, & qui fe détruifent fouvent en partie. $. 5. On voit par ce que nous venons de dire, qu'il faut diftin- er dans la fabrique des Aiguilles deux parties également eflen- tielles : la premiere, qui dépend entiérement de l'artifte, & qu'il peut diriger d'après des raifonnemens mathématiques cer- tains , roule fur la figure, la fufpenfion, & jufqu'à un certain point fur la façon d’aimanter. La feconde, qui n'eft pas moins importante, qui peut même rendre inutiles, au moins en par- tie , tous les foins qu'on a pris dans l'exécution de la première, & qui, malheureufement, eft entiérement hors de la puiflance de l'artifte , c'eft le changement de force auquel les Aiguilles font continuellement fujettes , comme je le prouverai dans le Chap. XII. Or ces forces paroiflent d'autant moins aflujectics à Bi S. Conféquence. 6. 6. Ordre, 12 RECHERCHES des régles connues jufqu'à préfent, qu'elles fe font dans le même tems, en différens fens, dans des lames rrès-à-peu-près égales. 6. 6. Nous allons employer tous nos foins à l'examen le plus détaillé & le plus exact qu'il nous fera poflible de faire de chacun des quatre objets que nous venons d’énoncer; & c'eft à caufe de cela que nous ne croyons pas pouvoir nous difpen- fer de difcuter les expériences qui ont été faites jufqu'à ce jour {ur la figure des Aiguilles, & d'examiner les différentes con- clufions qu’on en a déduites, quoique les Phyficiens foient uni- verfellement d'accord aujourd’hui, que la figure des lames droi- tes eft la meilleure que les Aiguilles puiflent avoir. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 13 CHAPITRE PREMIER, Expofition & Examen des Expériences faites par les Phyficiens, fur la Figure des Aiguilles. 5.1. Ox sur que peu de tems après qu’on eut découvert la vertu directrice de l’aimant, la Bouflole ne confiftoit qu’en un fil de fer aimanté fiché dans un fétu (4), & que ce ne fut que dans la fuite qu'on imagina de fufpendre l'Aiguille fur un file. Cette Aiguille étoit faite d’une lame ou platine de fer (e), enfuite on y fubftitua un lofange de fil de fer, par le moyen duquel on croyoit pouvoir connoître plus sûrement le chemin qu'on tenoit : mais, faute d'expériences exactes, les Phyficiens ne paroïflent avoir fait, pendant plus de quatre fiécles, que s'é- loigner ou {e rapprocher plus ou moins du point où les pre- miers inventeurs en éroient reftés ( f°). Auñli leurs opinions (d) Voyez Pafquier , à l'endroit cité ci-deffus, p. 5. (e) C’eft ce qui paroît par un pañfage d’Ofbrius , dans fon Hiftoire du Por- tugal, intitulée : Hieron. Oforii de Rebus Emmanuelis Regis Lufitaniæ , Lib. XIX, Col. Agrip. 1581 ,in-8° Lib. 1, p.25 verfo, &26. Ce paflage eft très-curieux, à plufeurs égards : voici ce que dit Oforius des Aiguilles dont on fe fervoit anciennement. Regula e ferro folertiflime faë@a , tenuis & angufla , &c. Et voici D, on aura mA fin p = mB fin d': divifant, par la première équation , on mA finp __ mBfind fn p us find TR lite Afro — BD” fe Jan? > PPS d>D, ileft clair qu'on doit avoir p>93 ce quiieft impof. fible: car, dès que d>D, il faut quep 4; d'où il- fuit que lAiguille fera toujours attirée vers le barreau de la même quantité, quelque changement qui lui arrive; & qu'ainfi la force plus:ou moins grade minflue pas fur celle qu'on attribue aux lames, en les eflayant par cette méthode, aura ENCOreE Au refte, je n'entends parler ici que des Aiguilles de même longueur : fi leur longueur eft différente, une même lame pourra détourner'davantage tantôt la plus. forte, tantôt la plus foible. Pour ne.pas entrer dans un trop grand détail, je fup- prime les expériences que jai faices -deflus, ainfi que les rai- fons phyfico -mécaniques de cet effet. Il feroit d'autant plus .{d) Mémoires de l'Acad. de Marine, Vol. I, p.413 & 419. (e) A l'endroit cité» 5.15. Ei} Réponfe. 8. 35. Expériences, XIX. Espér. Le RECHERCHES inutile de arrêter là-deflus, que je me fuis toujours fervi de la même Aiguille de comparaifon. $. 35. L'expérience confirme exactement ce que je viens de dire. M. Zous a fait beaucoup d'expériences très-curieufes Rà-deflus (f). Il mit à quatre pieds de diftance lune de l’autre, une Aiguille compofée fufpendue , & un barreau aimanté non fufpendu. L’Aï- guille fur attirée de 30’. Elle le fut de 5° à la diftance d’un pied, & de 15’ par une mañle de fer de 32 livres à la diftance de 2 pieds. Il fubftitua à lAïguille compofce une Aiguille fimple moins forte , l'aimant la détourna, à 41 pieds, de 30” | ADI AE » 2e + RTC La mafle de fer, à 2 pieds, de.... 15° 1! fubftitua enfin une Aiguille ordinaire, beaucoup plus foible ; celle-ci fut détournce, par l'aimant, à 4° pieds, de 30° A'rpiédide-tieu: PI ONEO Par Ja mañle de fer, à 2 pieds, de.....:.. 15 M. ZLous a fait encore nombre d'expériences, dans lefquelles il n'y à que de petites déviations dont il a très:bien développé les caufes: au moins quelques-unes d’entrelles. Maisil yenaune dont il ne parle pas, & qui peut influer beaucoup, e’eft le chan- gement de force auquel les lames aïmantées font fujettes, comme nous le prouverons dans le Chapitre XIII. C’eft ce qui m'engage à joindre ici une des expériences que jai faites fur ce fujet , le 28 Décembre 1774. / Exrér. XIX. Ma lame, n.° 1, a détourné, 114922 6 * À 6" PAïguille, n°4 sh ” Las » 2 A 5°" l’Aiguille, n° 3, librement fufpendue, Hbremeur Perdue: Afadift.de7p. 5l.parlepoleN,de 8°28',forcer49....de 8° 20',force 146 Sida ENE/sobacn "(Ki oboon SAT eee 155$ Aladift. de sp. 101. parlepoleN...12 54...... 2 20h ER T2 Titre 217 SSCTAN2Tehte lue 2NGEELE IDE UE R22e (f) Tentam. de Compallu, p. 68 & 77. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 37 On voit quil y a de petites différences, uniquement dûes au changement continuel des forces de la lame N° r : car il eft clair qu'il y-en a eu: puifque, felon la première expérience, la force du pole N eft à celle du poleS, —1:1:125; & , {lon la feconde, comme........... 11-056. La force du pole N, dans le n.° 3, eft à celle du pOIE NSUdans LCL HR. DIM, à 4 = 326 !:296 La force du pole S, dans le n.° 3, eft à celle du pole S, dans le n° 4..... HR LER TE. AO US $. 36. Je crois donc avoit fuffifamment prouvé la nécefité 5. 36. qu'il y a de confidérer ces trois élémens. 1.° Le finus d'inci- Conclufon. dence : 2.° la diftance de chaque particule au centre de mou- vement : 3.° la force de chaque particule proportionnelle à fa diftance au centre magnétique. J'ai auffi fait voir en détail comment il faut s'en fervir. Nous allons montrer dans les Cha- pitres fuivans l'application qu’on peut faire de ces‘ principes aux mouvemens des Aiguilles. 7 Force de Ia partie Ac. FIG, 38 RECHERCHES EL A SPORE RUES TE, Application des Principes au mouvement dune Aiguille, dont Paxe prolongé paflé par le centre de fufpenfion. Calcul de ce mouvement. Expériences pour confirmer Le calcul. STE ÉÉNONRANE $. 37. Je commexcrrar par le cas le plus fimple : c'eft celui où lAiguille BA eft entièrement pofée hors du centre de mou- vement C, mais cependant de façon que lAiguille prolongée pañleroit par ce centre. Ce cas eft important par lui-même, & nous fera utile dans la fuite. Soit la force du pole A—a, celle de B—2, cle centre magnétique , Ac—/,cB—A, CB—x. En fuppofant que la diftance entre les particules E, F, &c. foit —7, on aura la force des particules , en commençant par À, #, #42, #22, 2 o. Mais, pour avoir la force votale, il faut mul- tiplier chaque particule par fa diftance au centre de mouve- ment ($.30). Or ces diftances font x+2+/, x+A+/—7r, x+A+/—2r, &c. &c.....o. Faïfant doncles multiplications indiquées, la force totale de la partie cÀ , fera égale à la fomme de a.l.(x +2 +2) al—r.x+a+lr de a l—or.x+A+l2r cette férie er : a(l{— —Xr)(x+2+4/- 2) FRERE. ; nier terme /—2r, doit être —7, puifqu'on eft à la dernière particule, qui n’eft diftante du centre magnétique c , que de r: on a donc; =", LJe dis —’;tcarile des SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 39 oSoiterz="x HA: = pr ONaura,..,.,:.,,..: eml a(l—r)(m—r) a(l—r)(m—2r) a(l—pr)(m—pr) En) SR 7 oi PERMET 1 ....... PMU > (ne ler iontien dEnRAle Ni CAES... A—%(m+m—rtm—2art+.......... m—pr), & en e(p-p+1)(3m—2pr—r). Donc...............,... A—B—"%%+%(6ml— 3prl— 3mpr+2p°r°+rp). Si Ton fubfti- tue, pour p, fa valeur —*, on aura £(3ml+3mr—l+7r); &, fubftituant enfin, pour #7, fa valeur x+/+2A, on aura, toutes réductions faites, la force de-Ac ÉDAleRA EE U RE, (3x4 3x7 +20 + 30 3ANE 3ar + re), $. 38. En fuivant les mêmes principes, on voit que la force é b b(A—7) a. de la partie cB eft _ er) Mar sn 2) À DEEE Or la diftance de la dernière particule au centre magnétique, eftr : ona donc A—2r=—7r, ou2—A—r: bax b.(A—r)(x+r) Fs B(a—2r)(x+2r) donc la force eft = à B(A—==:Xr)(x+ er). Or cette férie fe décompofe en E— = (xtxtr.+xtr. Re CDS 2 EC PAPER PRE EME —F=—S(xtrtz(xtar)+3(x+3r).. (xt er), Soit —7, let clir qu'on auras 37)! Boxe ba br E==(r+1 )(2x+7r), F=— (r(r+ 1)-( sx+2mr+r)); par conféquent ona....... Me ho nleren ao SA br) b. E—F— ee (SAx+37Ar— 37rx +27 — mr), où; remettant , pour 7, fa valeur, on a, toutes réductions faites ; E—F=#(3ax+ 3rx+27—77)— force de cB. $. 38. Force de Ia partie cB. $. 39. Or comme les deux parties Ac & Bc agiflent en fens S: 32- contraire, 1l eft clair qu'on doit prendre la différence des deux Force totale. 30 RECU E ROC LE S forces qu’on vient de trouver &$. 37 & 38, pour avoir la force totale de l’Aiguille. Donc, felon UEFA RL Tee 2e m(3X(/+r) +20 + 3/r+ 3024 3ar4r), fera>— ....,. = < que celle de Bc; c'eft-à-dire, que lAiguille fe meuvra vers le nord, fi le pole À eft boréal, ou qu'elle fera indiffe- rente, & n'aura aucune direétion, ou enfin, qu'au lieu de fe mouvoir vers le nord, elle fe meuvra vers le {ud. En Otant le facteur commun #r, la formule devient... a(3x:.(/+r) +28 + 3774304 3artr)> — at: ÉTÉ 2 E ü < 361x+ 82%; formule plus rigoureufe ; & plus fimple que celle du $. 39. Il eft clair qu'il peut y avoir trois cas : car le pole antérieur À cft ou plus fort, ou plus foible, ou également vigoureux que le pole poftérieur B. Premier Cas. S. 41. $. 41. Soit a>b; donc /<à. Soit a—»b, A=ml, on Pone du aura, en fubftituant, dans la formule du 4.39,.......... I as, 32x(/+r)+anl+ 3nlr+ 3mnl+3mnlrtnr >=... <3x(ml+r)+m Er. Or nous avons prouvé, $. 33, que n>m, & même que 2—7»; or z & m font tous deux plus grands que l'unité: donc 3#/x>3mxl, 3nrx> 3xr,3mnl>mE: Donc le premier terme.eft plus grand que le fecond: donc; Ji le pole antérieur ef? le plus fort, l Aiguille, pofée hors du centre de mouvement, acquerra la direction qui convient a ce pole. Si lon fe fert de la formule du $. 40, on a........ ÿ 3xnl+ant®+3mnl >< 3mlx+ me, où le premier membre cft évidemment plus grand que le fecond. Second SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 4, - Second Cas. S. 42. Si a À, foit b— a, [= m}, on aura, en fubftituant, dans la formule! du «. 39, 3x (mA +r)+ 2m A+ 3mAr + 3mA HA LTD... < 3x (2 + ar) +n%— nr. Or, comme 7>7, on aura 3x (2A+zr)> 3x(mA+7); d'où il eft clair qu'il eft poflible que le fecond terme foit plus grand que le premier ; ou lui {oit égal; car x eft indéterminé. On peut donc le prendre tel, que 3x (7A—mA+nr— 7), ajouté à 7°, foit plus grand que le refte du premier membre + zr*, ou lui foit égal. Si l'on fe fert de la formule du $. 40, on aura... ES 3MAX + 2m N° + 3mN D —< 3nAx+ 7%; d'où on déduit le mêmes conclufions. I eft donc clair que lAiguille peut avoir, dans ce cas , deux directions différentes , ou n'en pas avoir du tout, & être indifférente, Trorfième Cas. $.43. Enfin, fi a—4, on aura =; m—n—=1; & par conféquent, 3x (/+ T'AS PETER ED NONE LIN, Eu <3x ((2+ r)+2— 72), où il eft évident que le premier membre eft toujours plüs grand que le fecond. Donc, fil A:- guille a [es deux poles égaux , elle aura coujours la direc- LION qui Convient au pole antérieur. $.44. Il n’y à donc que le fecond cas où le contraire ait lieu : il convient de nous y arrêter encore, & de réfumer la feconde formule du s. 42, qui eft 377 x + 2m x + 3m > — , A Li D x F Tr . < 3x + 7; d'oùdfon déduit D x; maïs, È (r—m) A'(m°+ 3m) comme #° — 77° ($.33), on aura x<— > et OU A(m+3) 3A(m—m) ? L'EST Ie : a(7—3) A(m+3) sys ; ; Donc, 1.° Si Er l’Aiguille aura fa direction na- turelle; c'eft-à-dire, celle qui convient au pole antérieur, Tome VIII, $. 42e Formule pour le fecond Cas. $. 43. Formule pour Le troifième Cas. S. 444 Examen par- ticulier du fe+ cond Cas. $. 45. Première dif- ficulté des Ex- périences, = 25 —A=0. e I, 22 = .86 Pourér=1.62; —A=0.879}, &lm—1 8 alors |” 4.861 42 r MRCABV/C EDE RICHES 29 SG x> TES j fi elle eft boréale, l’Aïguille fe dirigera de façon que le pole auftral marquera le nord; mais, fi elle eft auftrale , l'Aiguïlle fe placera de façon que le pole auftral marquera le fud. 0. ç: Lu A(MH3) pps . y ; SI X RTE - l'Aiguille, quoique aïmantée , n’affec- tera aucune direction. Telles font les conclufions importantes, & entiérement nou- velles, qui fuivent de nos calculs, & des principes que nous. avons Ctablis, la partie poféricureprévaudra : donc ; II. Expériences pour confirmer la Théorie. 6.45. Comme ces conféquences font très-oppofées a tout ce qu'on a penfé jufqu'ici des Aiguilles aimantées, j'ai cru devoir les examiner par des expériences: mais je n’ai pas tarde à m'apper- cevoir combien cette tache eft difficile : ce qui left peut-être le plus, & plus qu'on ne pente, c'eft de fe procurer des bar- reaux dont les poles foient comme 1 : 2, fur-tout quand ces barreaux font petits. Il faut de plus que cette propartion foit telle que l'expérience foit poñlible. Suppofons, par exemple, un barreau de deux pouces, on trouve alors, .:........ re n=1,.2f —AZO!944N ME TD) Op, (= 10289PO%% pour que l’Aï- n—1.375—A=0.921).(g)|m—x.17z il” z— 77-424) Jeuille. puifle n=1.3$ —A=0.899 ma=t.zr4f fe, |r= 5.640 étre indiffé— Se rente , felon N=1.7j —A—0.861 m—1.323| 2; KES formule qu'on = n=1.87$ —A—=0.844 m=1:369|: . — 3.329 MNtroifième du ait 4 —ÀA=o.828 M= 1.41 =! 2.942 $. 44» Or la boîte dont je me fers, eft d'un pied quarré: aïnfi ; en employant un barreau de 2 pouces, xgne fauroit étre que SE 1 PDP IEEE EL ECRIRE RETIRE RE (g) Dans les calculs précédens , j'ai toujours fuppofé à & 2 1; c'eft là- deffus que les conclufions de ces calculs font fondées: c’eft pourquoi, dans lés exemples numériques, j'ai pris L= 200, au lieu de 2, fuppofant chaque pouce divifé en 100 parties ce: qui donne, pour 2= 14.2» À=94:4 CEn- tièmes ; où 0.944 millièmes parties de pouce. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES %3 de 4 pouces au plus, où de ÿ pouces, _€n tournant la boîte de façon que le barreau puifle fe mouvoir dans un des angles. ‘ailleurs, fi lon employoit une plus grande diftance x, on fent bien que l'équipage en feroit plus pefant & fe meuvroit plus difficilement, ce qui occafionneroit qu'une petite force ne feroit pas en état de vaincre les obftacles, & il pourroiït arriver de- là qu'une Aiguille pourroit paroître indifférente, quoiqu'elle ne le für réellement pas. Il y a donc ici des limi- tes quil n'eft pas permis de pañler, phyfiquement parlant. Je parle ici d'après ce que l'expérience m'a enfcigné. D'ailleurs, fi l'on prend des lattes de bois très-minces elles fe courbent, quand on met le barreau à une trop grande diftance, & l’on a de la peine à conferver un équilibre ftable, Si on en emploie de plus épaïflés, elles font trop pefantes. * que fes poles foient à volonté comme r : #2 Je "me garde- rai bien de répondre affirmativement là -deflüs : cela dé- pend fürement de la longueur, de l'épaifleur, & de la trempe du barreau, relativement à fa force de aimant dont on fe fert. Mais l'examen de cette queftion nous entraîneroit dans un détail d'expériences qui nous meneroit trop loin de notre but, & dont la difcuffion n’entre pas eflentiellement dans notre plan : je dirai feulement qu'après avoir aimanté des barreaux d'acier à me de cinquante reprifes, je n'ai pu parvenir , en 1774, à faire 7 plus grand que 1 + 3: & en 1775, plus grand que 1 - 79. Ces barreaux avoient deux pouces de longueur, & à-peu-près une ligne d'écarriflage : il y en avoit de trempés & de non trempés. On voit bien Pourquoi je n’en ai pas em- ployé de plus longs. $. 46. D'ailleurs eftil poffible d’aimanter un barreau de façon $. 46. Aux difficultés précédentes, il sen joint encore une autre, la plus confidérable de toutes, & qui, je crois, eft infur- montable ; c’eft le changement coritinuel de force auquel les barreaux aimantés {0ft füjets à rous momens. On les aimante de façon que les poles aient à- peu - près la proportion requife : mails Cette proportion change pendant le tems de l'expérience Fi $. 46. Seconde diffi- culté, 5. 46%, Troifième dif. ficulté, $. 47. XX. Expér. 6. 48. Examen de cette Expé- rience, 4 RECHERCHES même & en trouble les effets. Comme cette matière n'a pas été traitce jufqu'ici par les Phyficiens, cet article pourra paroitre paradoxe : mais je le prouverai d’une façon inconteftable par le narré des expériences fuivantes, toutes faites avec le plus grand foin, & fur-tout dans le Chap. XIII, où je traiterai cette matière ex profeffo, & dans un aflez grand détail. $. 47. Le 24 Janvier 1774, jai réufi, après bien des tenta- tives, à faire un barreau de fil d’archal de 2 pouces, dont le ole auftral attircit l’Aïguille fous un angle de 2° 15’ : le bo- réal le repoufloit de 1° 10°: les forces éroient donc à-peu-près comme 392 à 203—1-93 à 1. XX.Exprér. J'appliquai ce barreau fur la latte dont il a été fait mention $. 26, & qui pefoit 119%, à 3 p. du centre de mouvement. Le pole boréal étoit lantérieur : le barreau fe tourna vers le nord, mais extrêmement lentement, quoique je l'eufle détourné de façon qu'il fut dans la partie auftrale de la boîte. Selon notre formule x eft entre 2 + 94 p. & 3329 pour l'indifférence. J'appliquai enfuite ce barreausa la diftance de 3 p- 81. Au commencement la latte n’affeéta aucune direction : je la tournaï dans la partie auftrale de la boîte : elle sy arrêta : ce qui con- firme la formule du $. 44 : mais, peu-à-peu la latte fe rourna vers le nord, employant 6” à parcourir 90°. Je remarquai que plus je tardois & plus la latte sapprochoit du méridien avec virefle. $. 48. Je fus fort furpris que le barreau, après s'être montré indifférent, prit de nouveau une direéion répondante à ce qu'exigcoit fa partie antérieure : Je ne connoiflois pas alors les changemens de force auxquels fai trouvé depuis que les bar- reaux aimantés font fujets : mais cette expérience me porta à les foupçonner : & en effet, en examinant ces forces immé- diatement après la fin de l'expérience, je les trouvai diminuées de beaucoup. « Cela pofé, il ef très-aifc d'expliquer cette expérience. Le bar: reau auroit dû être mdifférent à 3 p, 1 © 1. il n’a paru l’êcre pour un SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 45 molñent qu'à 3 p. 8 1: mais dès que » devient plus petit, x doit tre plus grand ( s. 44). Ce n’eft donc qu'à une plus grande diftance que la lame a dû être indifférente : fi » a encore con- tinué à diminuer, il eft clair que x auroit dû être encore plus grand , & par conféquent que la diftance précédente à encore dû être de celles qui font prévaloir le pole antérieur. $. 49. XXI. Exrér. Le même jour, jaimantai un pareil barreau de 2 pouces, dont le pole boréal repoufla l’Aiguille fous un angle de 2° 15’, & l’auftral l'attira dans un angle de 4°. Les forces étoient donc comme: 392 :699—=1!:1:78 : ainfi, felon la chéorie x auroit dû être à-peu-près de 4 pouces. 1. Je mis le barreau à la diftance d’un pouce du centre de mouvement, le pole boréal étant l’antérieur : la latte fe dirigea au N, & parcourut 90° en 1°. 2.° Le pole auftral étant l’antérieur, elle parcourut le même arc en 30° 3.° Je plaçai le barreau à 3 p. 8.1: le pole boréal étant l’an- térieur la latte x’eut aucune direction, quoique jeufle foin de donner de légères fecoufles à la boîte pour agiter un peu lAïguille. 4° La latte fe dirigeoit promptement vers le fud, lorfque le pole auftral étoit l'antérieur » & parcourut 90° en 22: ces deux cas font très-conformes à la théorie. 5. Enfin je plaçai la barre à cinq pouces & le pole boréal fe tourna très - lentement vers le nord, au lieu qu'elle auroit dû fe tourner vers le fud felon la théorie. $. So. L'expérience dura 20’. J’examinai la force des poles dès qu'elle fut finie, & je trouvai l'action du pole boréal de 2° 41 ,& celle de l'auftral de 3° 42. La force du pole auftral étoit donc augmentée, & celle du pole boréal étoit diminuée : les forces n’étoient plus que comme 1 à 1. 37, au lieu d’être comme 1 à 1-78, ainf que cela avoit lieu au commen- cement, $. 49. XXL Expér, $. fo Examen de cette Expé- rience, LE XXIL Expér. $. 52. Conféquences. 46 RECHERCHES Cela pofé, il eft clair que, felon la théorie, x auroïit dû être de 7 pouces ($. 45 ). Il n’eft donc pas étonnant que le barreau placé à $ pouces fe foit tourné vers le nord, au lieu qu’il auroit dû fe tourner vers le fud, fi la proportion des forces eût été conftante. On peut raifonnablement fuppofér que chaque partie de l'expérience aura duré également long-tems, c'eft-à-dire, 4°: mais, comme on ne fauroit fuppofer de même que le change- ment de force fe foit fait d'un mouvement uniforme, on ne peut pas établir avec certitude qu'elle a été la proportion des forces à la fin de chaque partie de l'expérience. 5. 55. XXII. ExrérrENce. J'ai pris un autre barreau des mêmes dimenfions. Le 26 Janvier 1774, à 10 h. 15° du matin, le pole boréal détourna Aiguille de 1° 29": lauftral de 2° 6” : donc les forces étoient à-peu-près comme 1 : 1 +4. 1° Aro h. 24’ le barreau appliqué fur la latte fe tournoit vers le fud, quand le pole auftral étoit l'antérieur , & au nord quand le pole boréal précédoit : x étoit égal à 4 pouces. 2.°.Je mis enfuite le barreau à $ pouces : il ne fe müt vers le fud qu'avec lenteur, quoique le pole auftral füt antérieur. 3° À 10 h. $2°je mefurai de nouveau la force des poles ; & je trouvai l'aétion du pole boréal de 1° 52 : celle de l'auf- cral de 1° 57° Il leur étoit donc furvenu un changement bien remarquable : les forces des poles étoient à préfent comme 1, I > O42.. J'ai tâché de faire encore beaucoup de barreaux d’acier bien trempé : mais je n'ai pu réuflir qu'a en faire dont les poles étolent COMME I 4: I 23. $. 52. On voit donc par ce qui précède, 1.° Qu'il y a une caufe, vraifemblablement infurmontable, qui empêche qu'on puifle faire des expériences, qui répondent à la théorie avec toute l'exactitude qu'on pourroit defirer. 2.° Que bien loin qu'il y en ait de contraires à cette théorie, il y en a deux la 20° & SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 4» la 21°, qui y répondent exaétement pour la diftance à laquelle il faut placer le barreau pour le rendre indifférent. $. 53. J'ai été un peu plus heureux dans les expériences que J'ai faites en Oëtobre 1775. Voici leur réfultar. J'ai employé un barreau d'acier de 2 pouces, pefant 59 grains : une latte de bois très-mince, du poids de 19 grains: l'érui de Aiguille n.° 6, pefant 127 grains : & un contrepoids de 100 grains : de forte que tout l'équipage peloit 305 grains. PT PARA OR ln RENTE de le ne à Le 26, à 4 h. le pole N détourna l’Aiguille de 42°, force 7877? _ AUR'e Lépole SEE RE EE Te7a fr Pesmires Jai mis ce barreau à $ pouces, il a été indifférent , le pole nord étant l’antérieur. Je lai mis à $p. & ce barreau eft allé très- lentement vers le fud, autant que la boîte le permettoit. Je lai mis à 4 p. il eft allé au nord. XXIV. Exrér. Ayant été interrompu à 4! h. jai répété FExpérience à 6 h. j'ai mis le barreau à 6 pouces ; mais il alla vers leinordi Jétéonparaloni pile ones La force du pole N— an 4° — 787 S— rang 67 — 109$ (x auroit dû être, felon la théorie, à- peu-près de 7 pouces.) À 6" 20’, les poles étoient devenus à-peu- près égaux. } proportion, 1 ?1-:39. XXV. Exrérience. À 7 h. 35°. J'ai mis le même barreau que javois aimanté de nouveau, à 4 p- :. Le pole N étant l'antérieur : le barreau parut indifférent. Je le mis à s p.ilfe tourna d'abord z7anifeflement yers le fud : mais enfuite il alla très-lentement vers le nord, & enfuite avec plus de vitefle A7" jo’, le pole N étoit=tang G!=3139 Subenes ÉANE 11+— 2034 Ash le pole Nétoit=tang 71=7x316 S....e. tang101— 1853 5] Marti. Donc x= 3,6. Parts. Doncx=7p. Ces deux expériences confirment donc exaétement la théo- rie, & font voir en même-tems combien leffet du changement de forces eft puiflant & conftant. Je remarquerai feulement S. 53e Nouvelles Expér. XXIIL. Expér. XXIV.Expér. XXV. Expér. S. 4 Remarques, S. 55. Théorèmes fur la force qui dirige les Aï- guilles. 19 Sia>b. 2° Si a=b, j° Sia4, on aura, pour la force totale qui dirige l’Aïguille , B(3xll(n—m)+/(22—m+ 3mn)), ou, à caufe de x — 7», SSSPRODIANEAER CEE PONS SERRE NET 0 SRE. | cette IL. Si l’on reprend la formule du $. 43, où a—6, &filon fait r—o, on aura, pour la force qui dirige les Aiguilles, 4l°b, quantité dans laquelle x n'entre pas. Donc, ff les poles font égaux , la force qui dirige l’Argurlle eft la même, que le barreau foit proche ou élorgné du centre de mouvement. III. Enfin, fi l’on fe ferc de la formule du $. 44, où a<6, on a, pour la force directrice, a(A(m+3)—3x(m—1)): or il eft clair que cette quantité diminue, des que x augmente, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 49 & cela, jufqu'à ce qu'elle devienne —o. Donc, Ji le pole le plus foible eft l'antérieur, la force directrice diminue, & mnefure qu’on éloigne le barreau du centre de mouvement, juf= qu’à ce qu’elle devienne nulle. $. 56. Voilà ce que la Théorie fournit. Voici mes Expé- riences ; elles font du 28 d'Oétobre 1775, faites avec le bar- reau dont jai parlé, $. 53. J'ai compté les ofcillations, au moyen d'un pendule adapté pour cela (2). J'ai appliqué le barreau fur la latte dont j'ai parlé, $. $3, en me fervant d'un contrepoids de 100 grains, qui par conféquent n’étoit pas éloigné du centre de mouvement; & c'eft à deflein que je me fuis fervi d’un contrepoids aufli pefant , fachant, par mes Expériences, & par celles de M. Lous, combien un poids léger, fort éloigné du centre de mouvement, peut caufer de retard aux ofcillations d’une Aiguille ($$. 21, 22). XXVI. Exrér. S= tang 8°— 140$ f —!'l-14 Je n’avois pas touché au barreau depuis la XXV.° Expérience. Voyez s. 53. Immédiatement auparavant , le barreau étant pofé à deux pouces, & le pole boréal étant l'antérieur , la latte parcourut ARTE A Ne ARC SPP ht He Le 217 of, Immédiatement après , le pole auftral étant l'anté- rieur , la latte parcourut 45° en..,............ 18- XXVIT Exrér. Le barreau étant à 3 pouces, & le pole boréal l'antérieur, il fallut... . ULEX L TOUS L'auftral étant l'antérieur , l n’en fallut CORNE NME TS Ces Expériences confirment donc les premier & troifième DE = ne PU UT NL LUI ENNT NC UNINNNNNE (4) C’eft une fphère de plomb, fufpendue à un fil. La longueur, jufqu’au centre de la fphère , eft de 17 P.+ 11.61. Selon la théorie, chaque ofcilla- tion doit être de 0.68; par expérience , elle eft 0.676”. Tome VIII. G 5, 56. XXVI.& XX VIL Ex: périences. $. 57 Théorêmes fur la force directrice, fi les. poles changent. 1.9 Si le pole le plus forteft, l'antérieur, 1 RECHERCHES Immédiatement après, favoir, à 3" 7’, je mefurai les forces des poles, & je les trouvai encore les mêmes. $. 57. On fent bien que je ne m'en fuis pas tenu à ces deux Expériences : jen ai fait un grand nombre ; mais je prévoyois que la même caufe, qui m'avoit déjà tant traverfé, le chan- ement de force, me traverferoit encore; & c’eft aufli ce qui eft arrivé. Cependant , bien loin que ces Expériences, qui pourroient, au premier abord, paroïître contraires à la théorie , le foient réellement, elles ne font que la confirmer. Voyons en effet ce qui doit avoir lieu, fi les forces des poles viennent à changer. Suppofons d’abord que le pole le plus fort foit l’antérieur, & reprenons la première formule du 6. $$, qui eft..... b(3xl(n—m)+/m(m+3n)), il eft clair que la force augmente , fi # augmente ; & que » refte conftant , puifqu’alors / refte conftant. Suppofons, 2. Que 7 augmente, & que 4 foit conftant; en ce cas, a devient plus grand, mais / diminue : ainfi, il y a, dans la formule, une quantité (7) qui augmente, & une autre ( /) qui diminue ; mais il eft aife de réduire tout à la feule quan- tite L; car foit L la longueur du barreau, qui eft conftante, on aura m—?(6.33)—"": donc /—-"%; &, fubftituant, on aura EE (3x(7—m)+.(m+3x)), ou, à caufe de at 3xÿ/n.(V/n—1) E(r+3nÿ/n) nr É m—=n, Lé TE J=4 Or, fuppo fant que z devienne y, & que la force À devienne «, on EVE 0 ag re Megane ns) ste), Or ici af V/2y +1 (Way +) de prouver, ff y>r, que le fecond terme de la formule «, eft plus grand que le correfpondant de la formule À ; le pre- micr left vifiblement; & qu’au contraire ils font plus petits, fi y ceft frationnaire, c'eft-à-dire, fi r diminue. J'omers la démonftration, qui eft très-fimple, pour ne pas paroître entrer dans un trop grand détail. Donc, fi Le pole anvérieur efl Le aura a —Lé SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. si Plus fort, & que le poftérieur refte conftant, la forcé direc- trice augmente | f£ le pole antérieur croit , & diminue , s’il décroit; ce qui aura lieu, à plus forte raifon, fi le pole poftérieur augmente ou diminue refpeélivement. Mais ile fenfible, Ji b diminue, pendant que n augmente, qu'il eff poible que la force directrice diminue , & auffi qu'elle de- vienne plus grande, Ji b accroft pendant que n diminue. $. 58. Si lon reprend la ttoifième formule du <. 55; qui ex: prime la force directrice, quand le pole antérieur eft le plus foible, & qui cft aa (A(m+3)— 3X*(m—1)), on aura z —=%;—=22; donc À = #5 &, fubftituant , on aura... A (HD x (m1) ); &, fi » devient ny, m deviendra mVy, & la force, au lieu d'être AR IEEA SNS TE ANA à = (ee) — 3x (mVy—1 )). Or on peut dé- my/y+: À mÿ/y+i Œ montrer aifément, que chaque terme de A’eft plus grand qüe fon correfpondant, dans #, fi Y>1, & plus petit, fiy] 2 Le boréal — ans 4° — 78 & #2 2 7h Donc 2—= 1:21. L’auftral —ang 6 = 1051" Par où l’on voit, 1.° Que les forces ont confidérablement changé. 2.° Que 7 a augmenté. 3.° Que le pole # a diminué. Or les deux Expériences du pole boréal font très- conformes à la régle du $. 55, & aux reftritions qu'y apporte la régle du $.. 58. Les Expériences du pole auftral , font contraires à la régle du $. $$ ; mais elles font conformes à celle du $. 57; & il neft pas néceflaire de s'arrêter ici à une fimple pofhbilité; on en peut faire le calcul rigoureux. L'expérience prouve: que la force directrice pour x=1r, a cté plus grande que pour x—4, au contraire de ce qui auroit dû avoir lieu , sil n'y avoit eu aucun changement de force. Or on a, pour la XXVIIL.° Expér. /— 918: 2—1-023. Donc m—=Vn=1.o114, & x—1. Pour la XXX.° Expér. on à DT nn -210. (Donc — 1" DNS All OUEEIeE pour l’autre cas, on a L— 200. Subftituant ces valeurs, dans SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 53 l'équation du $. 57, on trouve la force direétrice du premier cas — 37,592,100, & celle du fecond — 6,095,280 ; c'eft-à- dire, moindre, telle aufli que la donne l'Expérience. $. 6o. Pour ce qui eft du cas de l'égalité des poles, voici une Expérience très-conforme à la théorie du $. $ 5 , feconde formule. -XXXII. Exrér. Le 28 d'Oëtobre, à 2", lation des deux poles éroit — rang 8°— 1405. Le pole N étant l’antérieur , le barreau à 1 p. il fallut r9 ofcillations pour 45°. Le pole N érant l’antérieur , le barreau à 2 p....... 19 ofcill. XXXIV.Exrér. Je rendis enfuire le pole N l'antérieur, x étant — 3 p. mais il fallut 22 ofcillations: ceci me fit foupçonner un changement de force; & en effet, immédiatement après, à 2" 40’, je trouvai le pole N — rang 7° — 1228 S— rang 85° — 1494, $. 61. La force directrice, lorfque le pole antérieur eft le plus fort, eft exprimé par la formule du $. 57,........... E(3x(2—m)+ 2 (m+3n)), & celle qui exprime la même force , lorfque le pole antérieur eft le plus foible , eft exprimée par (LE )— 3x (m—1)), 6 58 (2). Or ileftvifible que la première force eft plus grande que la feconde : donc, /a diflance au centre de mouvement étant la même , le barreau Je meut avec plus de force, lorfque le pole antérieur eff le plus fort, que lorfqu’il eft le plus forble. Or l'Expérience confirme parfaitement cette théorie, comme il paroît par les Expériences du $. 59. ; n—= 1:21. $. 62. Javois dejà fait des Expériences là-deflus en 1774; comme elles font fort. détaillées, je vais les ajouter ici. ((£) Je mets ici.b au lieu de 2, parce que c’eft b .qni ef ici le pole le plus foible , au lieu que c’étoit a dans le S. 58,- $. 60. XXXIIL & XXXIV. Exp. pour le eas Es a=b. $.61. Comparaifon des Théorêmes des 65. 57 & 58. $. 62. Autres Expér. XXXV. Exp. XXXVI. Exp. si RECHERCHES fut mis à un pouce du centre de mouvement, fur [a latte n.° 1,6. 24. Je mis la latte dans le méridien magnétique, mais de façon que le barreau fut dans la partie auftrale, quand le pole bo- real croit l’antérieur, & dans la boréale quand l'auftral étoit l'anterieur , de forte qu'il devoit parcourir 180° pour parvenir à fa fituation naturelle. Je retirois doucement le doigt pour ne donner aucune impulfion au barreau, & pour empêcher qu'il n'acquit un balancement vertical, qui change le tems de lof cillation. Je fais mention de ces deux circonftances , parce qu'elles font eflentielles, quelque minutieufes qu'elles puiflent paroïtre au premier abord. Voici donc ce que j'obfervai. DR ON DÉC EIRS D CN TPE LT | MIT ATNAERERR ER #4 Le pole N étant l’antérieur, le barreau Le pole S étant l’antérieur , le barreau va duS au N , ou parcourt 180°en 30” vadu NauS, ou parcourt 1$0° en 10” De ORAN cer M2 De lAlas7 ER MER rt 20 De-là,parlenord,à22°E,ou9s°en67 De-là au fud.............:...42 De-là à l'E, puis au fud,puisà 22° E,60 De-la au S, puis à 7° O.........60 La force a donc été beaucoup plus grande dans le fecond cas. Voici encore une Expérience faite avec le même barreau. MONNIER PERS LR PR eme VD ai date raiat 2e el 8 eie 12 ee Eee Pole N antérieur, vient du fud PoleS antérieur, vient du nord ai-Rord En” . AU AR ALAUERT 2 A. eute AB Dea2 0950 EPS PR ERT EE A L ONE NS ES INCÉCR AUS D cet e Le ELA TNO TAPER ERO 7O MONS ere tele NO) NET. 25830 S'nu duc t-|2a10e AFRETROE REF e 42 Efrissdre te dites INR PE 20 CA RE dec ea De OP ER 20 KA ISERE" 12 Ne FO SE DCE ee el MODE TER MET AN TS T4 ERReRER I -rSe Nsinr ss sz Slash tte NE TS “ie 0 ja AE de ce de SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES- s$ D'où il fuit, que la latte s'eft müe avec plus de force dans le fecond cas : car elle a employé alors 201” pour les huit premières ofcillations, & elle en a employé 2 30” pour le même nombre, dans le fecond cas. Il y a quelques irrégularités qui viennent de quelques tremblemens que la latte recevoit à la moindre agitation qui fe faifoit dans la chambre où ÿé- tois, & aufli de changemens de forces qui peuvent être fur- venus. XXXVII. Exrér. J'employai le barreau de fer, dont je n'e- tois fervi dans la XXII.* Expér. S. 51 , le pole S étroit, à prélenr, au boréal, comme 1:17 à 1. Je mis ce barreau à un pouce; Pole N antérieur. Pole S antérieur. Lebarreau vint del'Eau Nen6o” De l'E au fud en 45” AAA: 30 de LS role UE :30 Le mouvement devint enfuite trop lent. XXXVIITL. Exrér. J'appliquai le même barreau à 3 pouces dé diftarees ns AM SUR RRER See MR L AMIE D ar ABLE Pole N antérieur. Pole S antérieur. La latte parcourut 10$°; vint La latte vint de l'E au S, & AU IN UORS E +AUle ..90 parcourut 90° €n.....67" VE i2810'en 2 0 FINIRA S On. LL ECS AE NUE RTE? so | ÿ Mais la latte avoit reçu un tremblement, qui eft caufe qu'on ne peut faire aucun fonds fur ce nombre, ni fur les fuivans, que J'omets par confequent. $.62*. Cette Expérience, comparée à la précédente, confirme pour le pole boréal ce qui a été dit $. 55. art. ur. & 6. 58. Pour concilier, quant au pole auftral, ces deux expériences avec la règle du 8. 57. art. 1, il faut avoir égard à ce qui a êté dit $. 57; mais, ne connoiflant pas alors cette théorie, je n'ai pas fongé à melurer la force des poles immédiatement après avoir fait cette expérience : mais il ef clair, par la 37.° EXXVII. Expérience. XXXVIIL Expérience, $. 62*, Conféquences. $. 63. (4 SI l’on esmet les forces des particules. 56 REICH ERLC FES expérience, comparée à la 22.° $. $ 1, que le pole auftral avoit beaucoup diminué, . Toutes ces expériences confirment donc parfaitement les conféquences que nous avons déduites de notre théorie, dans les $S. 55, 57, 583, 61. Je pañle au fecond article, que jai entrepris de prouver (5. 54,) c'eft que fi l'on part de prin- cipes différens, on tombe dans des conféquences erronées. IV. Erreurs dans lefquelles on tombe, fi on emploie une Théorie différente. $. 63. Nous avons fait voir ci-deflus ($. 24,) dans quelle abfurdité on tomboit fi on ne confidéroit ni la force des par- ticules, ni leurs diftances au centre de mouvement, & qu'on fic uniquement attention à la grandeur des parties boréale & auftrale d'une aiguille. Je vais prouver maintenant qu'on n'erre pas moins fi on n’emploie qu'un de ces deux élémens, fans confidérer l’autre : commençons par l’omiflion de la force des particules. Soit Ac—7,cB—A, BC—x(Fig.3); en ne faifant atten- tion qu'aux diftances au centre de mouvement C, on a, pour la parte CB, x, x+r, x+ar, x+43r,.....x+7r; mais x" À: donc7—2:donconaixh x-r 20. Res 2h +27 x + r+r A 2AX + 272 + A+ 7À {rie dont la fomme eft = ES — 2r ya La force de cA ferax+A,x+Aatr, AAA CL er. USINE x+A+zr: or 7 —{; la fomme de cette férie fera donc 2x +P<2h+rl+ixr+aar 7, Donc la force totale fera, fi Ac eft 2r Énpartie)anténeuremnn al era. AMP 2 (2/x+ 0 +2 + rt arx+anr— 2x — 2rx —2X — 72) — [—2à) + l°+21a ENT F É : Rs ten ne — À. Otant le dénominateur qui eft conftant , faifant r=o, on aura x(2/—2A)+2/a4+/7— Na. Si SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 57 Si Bc eft antérieur, on aura æ(2a—21)+2nl+x fl +r(1+à) : AT nn er RER QU st HAANt. 7 — 0! x(2A—2/)+2/4+X— 7 = 8. Or, file pole A eft le plus foible, on aura / > 2, & il eft vifible qu'à caufe de cela on aura AXB : 4>8, ceft-a-dire, s'l ne faut pas avoir à la force des particules, le barreau fe meuvra avec moins de force ft le pole le plus fort eft l’anté- rieur, Or nous avons vu ci-deflus $$. 56, 57, que cela étoit abfolument contraire à l'expérience; il faut donc confidérer la force des particules. $. 64. Suppofons, à préfent, qu'on confidère la force des particules, mais qu'on n'ait aucun égard à leurs diftances au centre , on aura, pour la force de Ac,%+49+atr L 22 : or 7—-{; férie dont la fomme eft ...... > al a(l+3) bn On aura de même, pour Bc, B—"°#%, Donc, fi Ac eft : l —b ; antérieur , la force totale fera a foit À le pole ' le plus fort, on aura a— 7h, A — mb; donc la force totale fera bl+ nb—mbl—b bl(n— b(n— : Mis, FBo cine : j b1 = LEA térieur , On aura, pour la force totale, Erin) — B, " 271: Or il eft clair que B eft négatif: donc, sil ne faut pas avoir égard à la diftance des particules au centre de mouvement, le barreau doit fe mouvoir conformément à ce qu'exige la partie poftérieure, fi l'antérieure eft la plus foible : donc fi le pole boréal eft l’antérieur, le barreau devroit toujours fe mouvoir vers le Sud, ce qui eft crès-contraire à toutes les expériences que nous avons faites. $. 65. Je crois donc avoir prouvé, avec une exactitude & une $. 64. 2.9 Si l’on n’a pas d’égard aux diftances. $. 65. précifion fuffifantes , la vérité des principes dont je me fers Condufon, Tome VIIL. H 58 REMOTE RICHE "S pour calculer la force avec laquelle des barreaux aïmantés doi- vent fe mouvoir, & la direétion qu'ils doivent acquérir. Cal- culs qui nous ont mené à des conclufons très- différentes de tout ce qu'on avoit penfe jufqu'ici fur cette matière. Je m'y fuis arrête très-long-tems, & peut-être trop, parce que j'ai voulu tâcher de ne rien omettre de ce qui pourroït contri- buer à la démonftration , ou fervir à expliquer des expérien- ces, qui, par le concours de bien des circonftances, pourroient, au premier abord, paroïtre contraires aux miennes, fi jamais cet écrit a le bonheur de tomber entre les mains de Phyfi- ciens qui veuillent les répéter. Cela étoit enfin d'autant plus nécefluire, que les calculs des Chapitres fuivans feront plus compliqués. . SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 59 RER EE TI EERANUE CHAPITRE I V. Examen des Aiouilles linéaires , qui nont que deux poles, & dans lefquelles le centre de mou- vement palfé par PAioulle même. ARRETE DE ERA CU TN ET PE LE PR RE PETER TOR E AE LI REC EN IR ITEM LION EE I. Formules générales, pour la direétion des Aiguilles. 6. 66. Nous AVONS FAIT Voir dans le $. 42, qu'il eft poflible que des barreaux aimantés, placés hors du centre de mouve- ment, acquièrent une direction contraire à celle qu'ils de- vroient avoir, ou n’en acquièrent aucune. Il eft important d'exa- miner fi la même chofe peut avoir lieu quand le centre de mouvement tombe dans l’aiguille même, & de rechercher avec quelle force une pareille aiguille fe meur. Soit donc (F:g.8,) AB l’Aiguille propofée; foit, comme ci-deflus , Ac—7/, cB—n, CB—x: donc Cc—x— x. Il faudra déterminer les forces des trois parties Ac, BC, Ce. I. Pour la force de Ac, il ny a qu'à faire x négatif, dans la formule du $. 37, & lon a la force de Ac— 2(—3x(l+r)+22 + 3/r+ 3 A+ 3AT +7). IL. Pour avoir la force de BC, on à manifeftement cette {eric b (= + (x) HE (x ar)... CD eco TEE), Or À es A— %r—=A—x: donc 7—*. En fuivant donc la méthode employée dans le 6. 38, on trouve que la fomme de cette férie LE (— x + 3x + 3xrA + xr2) — force de BC. IT. Pour la force de Cc, on a cette férie, ........... 5 AXE TA A—xT—2r A—x—2r B(—— = : RU OLA. = ELEC PVO tn LR $. 66. Formules pour les forces. Frc, 8. 1.9: De Ac. 2.° DeBC. $. 67. Force totale, Conféquence, CONTE 60 RMEPOTETIENRTCAEMIEZS —(xEPar)=— 2: donc 7—*": on a donc... .....,... (An) (a rar) 27... (A—(x+ 7) Cr) &, fuivant la méthode du 6. 37, on trouve que la fomme de cette férie eft ;,(— x5+ 3Ax°— 3x + x + A — rt) — force de Cc. 6. 67. Les parties Ac & CB, impriment le même mouve- ment à l’Aiguille, celui qu’exige la partie À : Cc feul agit en fens contraire On aura/donc #2 MN NTI 0 a(—3x(—/+r)+28 + 3/r+3A+3Ar+r)+. es À AIN I ACTA EE AE) ce ee NTI en Li (— x + 3x A — 3x +7 x HAN — Ar), ou, ordonnant, par rapport à x, & toutes réduétions faites, on aura ..... —3ar(l+r)+ 3bxr+ 3bxa—bx° + 3\la + 3nar+ 3lar+ 2la+ar+br >=—=%>6 ; ou 2.” il tombe dans la partie la plus forte : on a #>a: ou 3.° les poles font égaux, C'eft-ä-dire, a — 4 : ou enfin 4. ° le centre de mouve- Deck CHee avec le centre magnétique. Examinons ces qua- tre cas. Premier Cas. crehla formule efi(éNeNe an RAR». 5e Premier Cas; 3x(—al—ar+ br + ba) — bn + 5xle + 3xar + 3lar+ 2la+ar +br > ==— << Or x eft, dans notre cas, toujours plus petit que 2 puifque la plus grande valeur pofible eft À, ou 2: donc, en ce cas, l’Aïguille fe meut avec plus de force, fi le centre de mouvement tombe hors du centre magnétique, que sil coïncide avec celui-ci: il ny a qu'un cas d'excepté » Celui où les poles font égaux; car alors m— A — 1 : donc 3mx(1—7)—o. La formule fe réduit donc en “== 0L*; ce qui eft, dans le même cas, la formule pour la coïncidence. $.73. Le contraire a lieu, fi l'on fuppofe que le centre de mouvement tombe dans la partie la plus forte de l'Aiguille ; Car, En CC Cas, on aura, pofant r—0o, dans la formule du S- 69, & toutes réductions faites, mio (3x (2— biere ) Or, fi lon compare cette formule à celle du $ 71, qui eft +) elle fera plus petite que celle-ci. f x; car c'eft à (m+1):9 PT P P q ; 020 , PT 2 À cette quantité que la comparaïfon fe réduit, comme à fes moindres termes : or la plus grande valeur de x, eft/, ou 2 lorfque les deux centres coïncident : donc, en tout autre cas, an >x, excepté fi 72—m— 1 ; C'eft-à-dire, fi les poles font égaux. Donc, Jt Le centre de mouvement tombe dans La partie da plus forte de l Aiguille, la force direëtrice fera plus petite que fi les deux centres de mouvement & de magnéti/rne coënci- dent, & encore plus petite, que fi le centre de mouvement tomboir dans la partie la plus foible. $ 74. En réfumant ce qu’on vient de démontrer dans les trois 6$. précédens, on en peut déduire ces cinq corollaires. 1. On peut toujours trouver , par la formule #4, les $. 73. Comparaifon du fecond & du quatrième Cas. $. 74. Réfumé général. $. 75 Expériences, 64 RECHERCHES forces de deux Aiguilles de même longueur , lorfqw’elles font fufpendues par leurs centres magnétiques. 2. Les forces directrices de pareilles Aiguilles font comme celles de leurs poles, fi chaque Aiguille a fes deux poles égaux : ou fi la proportion des poles eft la même. 3° Si ces Aïouilies ne font pas fufpendues par leur centre magnétique , On peut toujours comparer leurs forces, par la hL formule À = 5 (3x(m—n)+"Ct%), file centre de mou- vement tombe dans la partie la plus foible, &, par la formule = + (3x(2—m)+ Ce), sil tombe dans la partie la plus forte de l’Aïguille. 4° Que routes chofes d’ailleurs égales, lAïguille fe meut avec plus de force, fi le centre de mouvement tombe dans la partie la plus foible de l'Aiguille, que sil coïncide avec le centre magnétique; qu'au contraire, il fe meut avec moins de force, fi le centre de mouvement tombe dans la partie la plus forte, que fi les deux centres coïncident : d'où il fuit enfin; 5.” Que l’Aiguille fe meut avec plus de force, fi le centre de mouvement tombe dans la partie la plus foible, que s'il eft dans la partie la plus forte de l'Aiguille. La premiere partie du quatrième corollaire eft contraire à ce qu'on a penfe jufqu’à préfent fur ce fujet : car, dira-t-on, puifqu'il y a dans le cas de la non coïncidence une partie C c qui agit en fens contraire, la force doit être moindre; mais on n'a pas fait attention que par la même A c eft plus éloigné du centre de mouvement, ce qui augmente fa force, IIL ÆExpériences qui confirment ces Corollaires | lorfque les Arpuilles ont des males & des longueurs égales. $. 75. Pour omettre le moins qu'il fera poflible de tout ce qui pourroit contribuer à la précifion de ces recherches, je vais confirmer ces corollaires par quelques expériences. Dans SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 6$ Dans les trois expériences fuivantes, je me fuis fervi d’une lame n° 3, que je décrirai plus amplement dans la fuite ($. 337.) Elle a 9.675 p. de longueur : elle pefe feule 193 gr. & avec l'équipage pour la fufpenfion 277: grains. XXXIX.Exprér. Le 22 de Décembre 1774, à la diftance PE db rail Is or etotent de LAN M LL, . ue o LA Pour le pole N rang 3 Le 10 — 638: ÿ. Par un milieu de trois S—1ang 30° 46 — 598.4 cffais , jai trouvé 2— 1-067. J'ai trouvé la diftance du centre magnétique au pole boréal — 4:727 p. en prenant un milieu de trois eflais, qui ne différoient que de 0004 1.: par le calcul, jai trouvé cette diftance —4:756p. donc, par un mulieu, 4°7416 p. J'ai mis le centre de mouvement très-exaétement dans le centre magnétique : en parcourant un arc de 30° de chaque côte du méridien, l’Aiguille a fait chaque ofcillation en 7.87”, en prenant un milieu de trois expériences, qui ne différoient pas fenfiblement. Il a fallu 20 à 22 ofcillations pour réduire l’Aiguille au repos. En parcourant un arc de 45°, il a fallu 8-05” par ofcillation , & il y en a eu trente en tout. Faïfant, dans la formule du $. 71, 7—1 -067, m—Vn=1: 033; L— 96715, on trouve, pour la force 57711, en fe fervant des cinq premiers chiffres. XL. Exrér. Le 24 de Décembre, les forces étoient comme 1: 1-024 En prenant un milieu de crois eflais : à la même . diftance, la force du pole N étoit sang 32° 13° = 630 : celle du pole auftral étoit rang 31. ÿ —619: l’Aïguille fufpendue par fon centre magnétique a employé 7.975’ pour chaque ofcillation , & il en a fallu 24 pour que l'Aiguille parvint au repos : en parcourant 45° de chaque côté du méridien, elle a fait 29 ofcillations, & a employé 8.1” pour chaque ofcilla- - tion. Faïifant dans la formule 2— 1-024 m—Vn— 1.012, b— 619 , on aura la force — $8720:elle eft un peu plus grande que celle de l’expérience 39°, quoique le rems des ofcillations Tome VIII, ïb $. 76. XLI. & XLII. Expériences. 66 RLEUIC, AHENRI RE MAENS ait écé un peu plus long, ce qui indiqueroit une force plus foible : mais, dans l'expérience 39, j'ai employé un curfeur de 8= gr. à la diftance de 5 1. du centre; &, dans le fecond cas, ce même curfeur a été à 2 p. 10 1. Or, fi l'on fait atrention aux expériences de M. Zous & aux miennes propres, dont j'ai fait mention ci-deflus $. 21, on verra la raïfon de la petite différence qu'il y a ici; & c’eft cette raïifon qui m'a engagé à placer ici cette expérience. Cette caufe de retard, dont on doit, je crois, la connoïflance à M. ZLous, eft un grand obf- tacle à nos expériences. 5.76. XLI. Exrér. Le premier Janvier 1775, .,...,.. Le pole bôréal étoit = tang 50° = 1192 ue) Auftral. rares — 1550 Donc z=71.1of. La diftance du centre magnétique au pole auftral étoit, ..., Par deux effais = 4 p.9-7L Par calcul...... 4p.0. L’Aïouille fufpendue par fon centre magnétique, & dérournée de 45° du méridien, a fait 30 ofcillations, & chaque ofcilla- tion en 7-2. Le curfeur étoit à 1 p. 10: 1. du centre. Fai: fant #a—1.10$:m—Vn—=1-0$12 - b— 1192, on trouve la force — 117402. Or cette force eft plus grande que celle des expériences 39 & 40, & le tems des ofcillarions cit moindre. XLII. Exrér. Le 28 Décembre 1774, jai employé ma lame n° 4, qui a la même longueur que n.° 3 : elle pèfe 293:, & avec l'équipage pour la fufpenfion 295". Le pole auf- tral étoit au boréal comme 1:1-0$2. À la diftance de 7 p. 7-5 1. la force du pole boréal étoit sang 28° 30'—543. Cette lame fufpendue, par fon centre magnétique, a fait 30 ofcilla- tions, en commençant à ofciller par un arc de 45°; & chaque ofcillation en 6-46”. Elle en a fait 30 en ofcillant par un arc de 30°, & chaque ofcillation en 6-75”. Dans la 41° Expérience, le pole auftral ou le plus foible, étoit à cette même diftance, —zang 27°: 30/=—493. Donc cette force eft à celle-ci comme 493:543=1:1.102, Ainfi,à » SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES.- 67 la même diftance la force auroit été dans cette expérience = 1313 : faïfant donc #— 1313,7—1-0$2:m—Vn—t 0256: on trouve la force direétrice — 126236, qui eft plus grande que celle de la 41° expérience , ce qui fe devoit, car le tems des ofcillations eft plus court. $. 77. XLII. Exrér. Le 8 Août 1774, j'ai employé ma lame n.° 2, qui a à-peu-près la même longueur que les pré- cédens, favoir, 9 p.7-9 L. Poids de la lame 209 gr. & de l'équipage pour la fufpenfion 113 gr. Les poles étoient à très- peu-près égaux : b— rang 28°-15 — 537 à la diftance de $ p. 10 1. Le centre de mouvement coïncidant avec le centre magnétique, l’Aiguille à fait chaque ofcillation par un arc de 60° en 8-4”. Faïfant dans la formule L—96$ + 9 :n—1— m:b=5$37,0on trouve pour la force $o178 , plus petite que celle de l'expérience précédente: aufi le tems des ofcillations eft-1l beaucoup plus long. XLIV. Exrér. Le 16 Août, la proportion des poles étoit dans la même lame 1 : 1 - 0805 4 ou le pole auftral étoit —=5$32,à la diftance de ÿ p. 10 I. ou sang 28°. Les centres magnétiques & de mouvement coïncidans, chaque ofcillation étoit de 8-2” plus petite que dans l'expérience prédédente. Or faifant 21-080, b— 532, L—965.9, la force—$ 1682, plus grande que dans l'expérience précédente. $. 78%En réfumant en peu de mots le réfultat des expé- riences précédentes, on aura la table fuivante. 39 Exp Force, 577115, mnt. 0 gl! e N 0 3 40MEXp-hyes te rer CARRIERE 03 AUS Fe A0 2 0) 1410. 7° 2 42. HExp. 200 LAURE, VU 2 6-61 ..N.°4 A EXD de Con tie AY SE AE À DATE AÉMEXDO NE EL NAOO 2. 0 PS AU 8-2 2e ê Où il n'y à que la fule XL. Expérience qui fafle exccp- li $ 77° XLIII. & XLIV. Expér, $. 78, Réfumé, 63 ROPIC'ANE RING AUES tion, relativement à la feule XLIX.* Expérience; & cela par les raïfons que j'ai alléguées. Du refte, quoique les lames n°3, 4 & 2 aient à très-peu-près la même longueur , on n'en fauroit bien comparer enfemble les ofcillations, parce que celles-ci diffèrent, felon que le poids de l’Aiguille eft difie- rent, comme on le verra dans le Chapitre XX. Jaurois fort fouhaïité pouvoir établir une proportion conf tante, pour faire voir non-eulement que les forces font réel- lement plus grandes, lorfqu'elles doivent l'étre felon la théo- rie, mais encore qu'elles le font autant que la théorie l'exige : mais cela m'a été impoflible, 1.° Un plus petit nombre d’of cillations indique, à la vérité, une plus grande force : mais. felon quelle proportion ? Sera -ce en raïfon double de leur nombre? Mais ce nombre eft très-différent, felon que la pointe cft plus ou moins émouffce : au lieu que cette circonftance n'influe en rien fur la durée des ofcillations, comme M. Zous la prouvé par des experiences que jai vérifiées. Prendra-t-on donc la raifon doublée inverfe de leur durée ? Cela peut avoir lieu , fi l'on confidère l'Aiguille comme une pendule femblable à ceux dont nous nous fervons pour la mefure du rems : mais pour que cette analogie für au-deflus de route, exception, il Evdrô que toutes les parties du pendule magnétique fuflenc animées d’une force égale, comme toutes celles du pendule ordinaire le font d’une force égale de gravité : or nous avons prouvé que cela n'eft pas : aufli M. Lous a-tl eflaye d’éta- blir une autre chéorie à cet égard. 2.° Selon la différente po- fition du centre magnétique, on a befoin d'un contrepoids plus ou moins fort, ou d'un même pofe à une diftance plus ou moins grande : ce qui. trouble l'expérience. Enfin 3.° ces ofcillations font un effet compofé, qui dépend & de la force de la lame, & de la force directrice terreftre : or celle-ci eft fujette à des changemens comme nous le dirons en fon lieu. Ï faudroit donc avoir une méthode pour connoître ces chan- gemens avec précifion, & les foumettre au calcul. Cependant J'ai lieu de croire que cet obftacle n’a influé que peu dans mes SUR LÉS AIGUILLES AIMANTÉES. 6) expériences , parce que j'ai eu la précaution de mefurer la force de mes lames: or, comme en différens tems, le tems des ofcillations de ma lame na pas changé fenfiblement, il s'enfuit qu'il n’y a pas eu dans cet intervalle un grand changement dans la force directrice univerfelle, Il me fuffit donc de mon- trer, en général, que la théorie cft conforme à l'expérience : & c'eft ce que je crois avoir fait pour le premier corollaire, Je pañle aux autres. an $. 79. Première fuite d'expériences. Je me fuis fervi dans ces expériences d'une lame , marquée n.° 1 :elle a 6:875 p. de longueur : pèfe 188 , & avec l'équipage de fufpenfion 306 gr. XLV. Exrér. Le 18 Mai 1774, la proportion des poles étoit comme ràr-118. Le pole boréal, qui étroit le plus foi- ble, détournoit l’Aiguille de 9°: 15” à la diftance de 7 p.63 1. & eft par conféquent —=r 64 : fi l’on réduit cette force à ce qu'elle auroit été fi la lame avoit été pofée à $ p. 16 [. on auroit eu b—291-2 comme le prouve la comparaïfon de l'expérience 7° dans laquelle la force a été mefurce à ces deux diftances. Jemploierai cette dernière détermination, pour tout réduire à luniflon. L’Aïguille étoit fufpendue par le milieu. J'ai trouvé, par expérience, la diftance du centre magnétique au pole auf- tral — 3 p. 3-8 L. & par calcul —3 p. 3-78 IL. donc par un milieu = 3 p. 3-79 l. Le centre magnétique étoit donc diftant du centre de mouvement, dans la partie la plus foible ou bo- réale de 1-46 1. Cette lame a fair chaque ofcillation en 77”, en commençant à ofciller par un arc de 60°, & en 7-5” en ofcillant par un arc de 30° : milieu 7-6”. Faifant dans la formule du $. 72 b—2912.n—1.r18.m— 1:0574:L—687-5 x—243:375 centièmes parties de pouce, on aura pour la force 14591 , en prenant les cinq premiers chiffres. XLVI. Exrér. Tout le refte étant égal, le centre de mou- vement étoit diftant du centre magnétique de 8-75 1. dans la partie auftrale : d’où l’on conclut x — 288.5 fubficuanc dans la formule du $. 73, on à la force — 14469 moindre $. 79. Première fuite d’Expériences, 79 RAC HET REC'HAEES que danse cas précédent : cette Aiguille a fait chaque ofcil- lation en 9” : mais je mai pas noté le contrepoids dont je me fuis {ervi : 11 a fütement été confidérable,. &: l'onifait ( $. 24,) combien il retarde le:mouvement : mais je ne connoïflois pas alors l'ouvrage de M. Lous. XLVIT. Exrér. Le 16 Oë&tobre 1774, la proportion des forces étoit comme 1 à 1-08 : le pole boréal, le plus foible, étoit exprimé par sang 20°+1=364 à la diftance de 5 p. ro I. le centre de mouvement étoit à 0:35 1. du milieu versle fud. L'Aiguille fit chaque ofcillation en 7-9”. Par le calcul, on trouve le centre magnétique à 3: 3922 p. versle N.: les o- 351. font 00293 p. donc la diftance de l'extrémité S. au centre magnétique 3-34082 p. Le centre. magnétique eft donc dif- tant du centre de mouvement de o-016 p. vers le N. diftance qui m'a paru trop petite pour y avoir égard. Suppofant donc que ces deux centres coïncident, & fafant dans la formule (34 ),2—1-054,L—687:5, m—1-0267,ontrouve, pour la force 17780, qui eft, à la vérité , plus grande que celle de la XLV.* Expérience, quoique le temps des ofcillations foit plus long; ce qui paroîtroit contraire à la théorie: mais il faut oblerver, 1.° Qu'il n’y a point eu de contrepoid$ dans la XLV.f Expérience, au lieu qu'ici il en a fallu un, que je n'ai pas noté, ne connoiflant pas alors les Expériences de M. Zous. 2.° Ilseft fait, du 18 Mai au 16 Oétobre, un très-grand chan- gement dans l'inclinaifon; ce qui en peut faire foupçonner un dans la force directrice univerfelle. L'inclinaifon étoit, le 18 Mai, de 71, & les 15 & 17 Oétobre, de 70° 4, XLVIIL Exrér. Le 22 Février 1775, l’Aiguille étoit fuf pendue par fon milieu : il n'étoit donc pas se de contre- poids. La force du pole boréal, le plus foible, étoit ang 28: = $43,à 5 p. 10 1. La proportion des forces comme 1 à 1:04, La diftance du centre magnétique au pole auftral par expé- riende 3 p. 52 1. par calcul 3 p. 485 1. on trouve —3-4375 p. dans la partie boréale. Subftituant ces valeurs dans la formule, on trouve pour la force 26245 , plus grande que celle de SUR LES AIGUILLES AIMANT ÉES. 7 toutes les expériences précédentes; aufi le rems de chaque ofcillation n'a-t-il été que de 6-15”. L'inclinaifon étoit ce jour- h. de 70° 4’. De ces quatre Expériences, la 45.° & la 48.° font exactement conformes à la théorie; il en eft de même de la 46° compa- rée à la 45." 8 à la 48.°: quoiqueje croie cependant qu'il faille attribuer dans la 46.° une partie du retard, au contrépoids. La 48.° comparée à la 47.°, eft conforme à la théorie. La 47.° com- parée à la 45°, s'en éloigne, mais ne lui eft nullement con- traire, / $..80. Seconde fuite d'expériences. Je me fuis {ervi de la lame n° 3,!dont il a été fait mention dans la 39.° Expé- rience. XLIX.Exrér. Les forces font les mêmes que dans la 39.° expérience : feulement jai mis le centre de mouvement à 81. du centre magnétique, dans la partie la plus forte qui eft la boréale. Donc x=3:9317 p. fubfticuant cette valeur dans la formule 2.° du $. 74, on aura. pour la force 57404, qui. eft moindre ue dans l'expérience 39.°; aufli le tems des ofcita- tions eft:il plus long : favoir de 8:95’ au lieu de 7-96°, Mais Jai été obligé d'employer un curfeur de s9 gr. pour établir l'équilibre. , L. Exrér. Immédiatement après avoir fait la 40.° Expérien- ce, la proportion des poles étant la même, mais 4 n'étant plus égal qu'à 613, jai pofé le centre de mouvement à 2 L du centre magnétique, dans la partie boréale, c'eft-à-dire, dans la plus forte : donc x—457-33 : ce qui étant introduit dans la formule :.° 6.74, donne pour la force, 59305’ plus grande que celle de la 40.° Expérience : aufli le tèms des ofcillations a-tl été de 7-8" par un arc de 30°,& de 8” par un arc de 45°: donc par un milieu de 7-9”, moindre que dans la 40.° Expérience : fur quoi il! faut obfeiver de plus, que jai été obligé d'employer. ici un contrepoids de $6 gr. qui aura re- tardé le cems des ofcillations : quoique fon effet n'’aic pas pu $. 80, Seconde fuite d’Expériences. S. 81. Conféquences, $. 81*, Examen des avantages, qui réfulteroient de la poñtion du centre de mou- vement, 7» RECHERCHES être confidérable, parce qu'il étoit très-près du centre de mou: vement. LI. Exrér. Immédiatement après avoir fini la 41.° Expé- rience , j'ai appliqué le centre de mouvement à 2 1. du cen- tre magnctique dans la partie boréale : donc x — 476 : 17: tout le refte étoit égal : on trouve donc par la formule 2.° du $. 74 la force — 121962, plus petite que celle de la XLIT. Expér. aufli le tems des ofcillations a-t:l été de 7” au lieu de 6:61”. Il faut cependant obferver que le même contrepoids étoit placé à une plus grande diftance. 6.81. Ces deux fuites d'expériences, prouvent chacune les corollaires que nous avons établis ci-deflus: & la IL.° comparée aux Expériences du $. 78, leur eft encore conforme. Voici la table pour fervir de fupplément à celle du s. 78. 45 Exp. Force, 145913 Temps des ofcill. 7. 6” H'AHEXxpL SE rAAGgU AL AE AT N LÉNTE 9 N°: ATADERPSQUT- A ir ICT ONE LRU RE ERA 7*9 Et AB HÉEDE CE LO2A SNS HS AE 6-15 HO AEXDI Pole STAOAN AN Te RETIRE | 8 Se Expris . s9305202% RARES Der FALL 78 e N°3. 5 1 ExpI EN FENETRE AR ARS ACL: LUCE 7 Je pourrois alléguer d’autres Expériences, maïs en voilà un aflez grand nombre : d’ailleurs la réfiftance que les différens contrepoids occafionnent font de très-crands obftacles, & des obftacles infurmontables, 8. 81*. On a pu voir, par les calculs précédens, que les diffe- rences qu'il y a entre les forces avec lefquelles une Aiguille fe meut, felon que fon centre de mouvement eft placé, font très-petites quand les poles font conftans : & en effet il eft aïlé de prouver, 1. Que la plus grande différence qui puifle avoir lieu, ne peut jamais être égale à la plus grande force poñli- ble, & que par conféquent celle-ci ne peut jamais étre double de la plus petite ; 2.° Qu'elle ne peut jamais être à celle-ci commg SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 7% comme 3:2, tant que z ne furpaile pas deux. Car les deux for- mules du $.74, pour les forces directrices, felon que le centre AR 2 mouvement eft placé dans la partie la plus foible ou la plus forte font, ...... LEA LL ERP TUE PPT Le PRNROTEREARRES RAM te (5x (mr) +), & (3x (2—m) + ICE). Or le maximum de la premiere force a lieu, quand x—o, & le minimum de la feconde, a lieu dans le même cas: on a L donc 5 (Ln+ mL), & -%%-(#L+3"L): donc la diffé- rence entre le maxrmum & le minimum, ou la plus grande différence pofñlble, eft 2% (7—1). Donc le maximum de la force, eft à la différence extrême, comme 2(1+3m): 3m(n—1), où comme »+37: 3n— 3: or il eft clair que ce rapport ne peut devenir celui de l'égalité, que quand 7 — co, tfin—2,0onam—1.4142. Donc ce rapport eft comme 7-414: 3 —2:47 : 1, & les forces font comme 2:47 21:47 = 3:2-22,aà-peu-près. C'eft ce qui paroïtra encore plus clairement, fi l'on prend la différence entre la plus grande force poffible, & celle qui a lieu pour la coïncidence des deux centres (5.74, L); cette différence eft "= (1+3m—4)— "2 (m—1): donc la force, dans le cas de coïncidence à cette différence, comme 4:3(m—1)=;#:1. Si donc on fuppofe 7—2, ce qui m'arrive peut-être jamais, dans des Aiguilles faites avec foin, en aura la proportion comme 1 ào-31—3- 23:1: Donc la plus grande force poffible à celle qui a lieu pour la coïncidence, comme 3-23 :2-23—1-45:1. Si lonfaitz—1.$,cequi arrive encorc très-rarement, on aura —#——5$.9. Donc les 3(m—1) forces comme $-9 à 4:$—1-204à 1. Il étoit important de montrer combien cet avantage eft'petit , parce qu’on verra dans la fuice (Chap. IX), qu'il y a de très-grands inconvéniens attachés à cet avantage, $. 82. Il ne fera pas inutile d'examiner deux Aiguilles, de 127: ê Les Examen de même longueur , & fufpendues par leurs centres magnétiques, 4, mais dont l’une a fes poles inégaux , & dont l'autre les à égaux; r Tome V'IIL. K ux Aiguilles, une à poles égaux, l'autre à poles gaux. iné- 74 R'PAC'ÈNE 1R4GIÈRES la proportion fera, comme 4 : EE = 4nb:(m+1)B. Donc, r.° Si une Aiguille a fes poles inégaux , & que le plus foible foit égal au pole d'une Aiguille de même longueur, dont les deux poles font égaux, elle fe dirigera vers le méridien avec plus de force que celle-ci; car le premier terme eft plus grand que le fecond. 2.° La même chofe peut encore avoir lieu , quoique le pole le plus foible foit moindre; car, foit B'—p#, on aura 47: (2+1)p. Or on peut prendre p de façon que 4% > p. Par exemple, fi 2—1:5$, il faut que p foit <1-211; fir2—4, il faut p<1:778. Suppofons donc qu’on aimante un barreau, par la méthode de la double touche, de façon qu'il foit parvenu au point de faturation , & que fes poles foient égaux, il feroit très-inté- reflant de favoir, r.° Si en aimantant un pareil barreau , de façon que fes poles duffent devenir inégaux, on pourroit faire en forte que le pole le plus foible füt égal au pole du cas précé- dent, ou für même plus fort. 2.° Au cas que ce pole fût plus foible, fi cependant on pouvoit le faire en telle propoftion, avec le pole B', qu'on eût P Qui ont plufieurs poles. IF Y A un très-grand nombre d’Aiguilles qui ont plufieurs poles : ce cas eft même extrêmement commun , Comme nous le verrons dans la fuite. Il fera donc nécefläire d'examiner la di- rection que de pareilles Aiguilles peuvent acquérir. Pour traiter avec foin une matière fi importante, & malheureufement fi négligée , je diviferai ce Chapitre en quatre Articles. Je traiterai, dans le premier, des Aiguilles qui, prolongées ; paflent par le centre de mouvement. J'examinerai, dans le fecond, ce qui a lieu , lorfque le centre de mouvement pañle par l’Aiguille même. Dans le troifième, nous ferons un examen phyfique des Aiguilles polypolaires. Dans le quatrième, nous indiquerons ce qui feroit requis pour faire fur ce fujet des Expériences exaétes. ARTICLE PREMIER. Calcul des Aiguilles à plufieurs poles, qui, prolongées , paffent par le centre de mouvement, $. 90. Suppofons que l’Aïguille Aa ait trois poles À, B, «; on fait qu'en ce cas À & & font de même nature. Soit C le centre de mouvement hors de l’Aiguille : foit a la force de A: à celle de, B: « celle de x : foit Ac—/; Bc— à: Bk— A, ke —L. Les parties Ac & ka agiflent en même fens, qui eft con- traire à celui dans lequel agiflent les parties cB & LB. Tome VIII. L $. 90, Définitions, Frc. 9. $. 91, Force de Ac. Force de Bc. $. 92. Force de B#, Force de £4. $, 93. Force totale, 82 RENCMTE R'CHLIES Nous nommons partie antérieure celle qui a fon pole plus éloigné du centre de mouvement que fon centre magnétique : & partie poftérieure celle où le contraire a lieu. Ainfi, Ac & Bô font antérieures : cB & Kz poftcrieures. 6. o1. On a vu ci-deflus, $. 37, que la force d’une partie antérieure Ac, eft £(3m/+3mr—1°+7"), m repréfentant la diftance du pole A au centre de mouvement : or »r eft aétuel- lement égal à x+L+4+/; on aura donc, toutes réduétions Éntess se et Else RÉ ES tes 1e TASER SEE Then é I De on put Mt: 20 + 3ùr + FRE Ÿ = forue dehE Mettant, dans la formule du &. 38, 7 au lieu de x, ona, pour la force d'une partie poftérieure quelconque, ........ 2(3x+3rx +A—r°): or 7 eft ii —X\'+L+x: ona donc, II. RU PET 0 ne) = force de cB. $.92. Pour avoir la force de la partie antérieure BK, il n'y a qu'à faire, dans la formule générale ($.91, ou $. 37),... mx LA LU A a bLU& on aura eee te HAS 2(3x(A+r)+ 3LN + 3Er + 327 + 3Nr— NE + Arr) Mais il eft à remarquer que, de cette façon, on prend encore une fois la particule B, qu’on avoit déjà prife, en évaluant la force de cB; car B eft commun à cB & à Be; retranchant donc la force de B, qui efté (éLr+6a7+6xr), on aura, ...... TIL CNRS san ; pour la force de Bk. IV. Enfin, pour avoir la force de la partie poftérieure Ke, il n’y a qu'à faire, dans la formule générale (11, $&. 91), 7=r, a=L, 4—a, &lona(3Lx+3rx+L—7"), force de ke. 6.93. Or Ac & zk, agiflent en même fens: la fomme de ces forces eft, en omettant le divifeur , qui eft commun & conf- ÉARE Ce MAAnE NEO piere siorHite Lhasros HOUR. ER 3x (al+aL)+ 2a/°+3alL+3al1+ zaln +al:. De même, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 83 R force réunie de cB & Be hony ii es. sorbets Prenant donc la différence de ces deux forces, on aura pour la force totale AUMNARE D'AEUUE NMENQNE Es $ aL+eL DEEE V3 IAE BA 2 NE 4 QL* de as de + 3alN = 3bhL— 38NL +3alL—3;821N Or il eft évident que la direétion de l’Aiguille fera pofitive; c'eft-à-dire, telle que l'exige la partie antérieure où négative , c'eft-à-dire, telle que l'exige la partie poftérieure ou nulle, felon que la formule précédente fera pofitive , négative, ou zero. $. 94. Il eft évident qu'il peut y avoir treize cas différens. 3 Vas ei nsn VIT a 8, a 6,a>6b, aa x aLb)a>b, ae as, 4>6, ab at, a> a XI b V. a>b,ab,ab,a< b. Quoi quil en foi, nous fuppoferons la poflibilité de ces douze cas. $. 95. Soit a—nb, A— ml, a pb, nN'=qL: donc =}, g—p : fubftituant ces valeurs, la force totale de lAiouille RÉRA(S: 93) ER RP ERERRENNr nn pe LP mi CAE CAL) Ge En fubftituant #»° en n, g pour p, & faifant L=—/, on aura 371(L8 m° no mn +3m — 3m —q y" D + 3m QY F3MY—3MQY— 3qY surmen x—=hL=Ahyl, on aura, divifant par 7, ..:... 3myh+m + 3my + 3m9Y » me mt(_ 55% +3m —3ÿ —3qÿ ) re = 3). $. 96. On voit aifément par cette formule, que tout dépend de la proportion des quantités LERETE h; orm,7y, q étant donnes, on peut prendre k à volonte. Il en pas moins clair ul y a nombre de cas où la direction peut être négative ou nulle. Il feroit inutile d'examiner pas à pas les treize cas pro- pofés : deux ou trois exemples fufñront. L'Soit 72— mylafonmule fera, +. era een è — 4l+9yl(39yh— 3hy— y —=3y) Soit, 53 plus, 4 Are on a alors a—4—#, ce qui eft le feprième cas, & la Re fera — 4l— 4y°l, & par cHRICANERE là direétiôn fera sûrement négative. IL. Soit, (91e \doncta25 on) aurai 10e ml(3mh— 3h+9m—)9), ou ÿ(m—1)/(m°h +1). Cette formule cft poñitive, fi m>1; négative, figm<1; zero, fi m=—1; auquel cas, la direction de Aiguille eft nulle. M. Bagin s'eft fervi pour aimanter ces’ deux James, il ne fera pas difhcile de voir pourquoi les poles N & S ne fe fuivent pas alternativement. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 85 m III. Sim—qy, on aura ÿ—?, ........ DA 4e er Re ml(R(m—2+g)+m—q+amq—2) Si h=1; ceft-à-dire, fi le centre de mouvement tombe fur k, on a %*(m+m9—4): donc la direétion peut être pofitive, nulle, ou négative, felon que m+ mg DE Si on fuppofe »+9=2, on aura, en fubftituant, 9 = 2—m; & , toutes réductions faites, = (3»2—m°— 2), dont la direc- tion peut être pofitive, négative, ou nulle: nulle, fi, par exemple, 1—1. $. 97. Il fuit de ce qu'on vient de démontrer, qu'une Ai- uille à plufeurs poles eft très-défavantageufe, non - feulement parce qu'elle fe meut avec moins de force qu'une Aiguille bi- polaire, comme on l'a déjà remarqué (4); mais encore, & fur- tout, parce que fa direction peut devenir nulle ou négative dans des cas où elle auroit été pofitive ; comme, par exemple, cela a lieu fi le centre de mouyement tombe fur l'extrémité 4. 8. 55 & S. 96. II. A RASE CEE UT Des Aiguilles linéaires, à plufieurs poles , lorfque le centre de mouvement tombe dans l’ Aiguille même. -. 98. L'examen de ce cas eff très - important, parce qu'il y a un très-grand nombre d’Aiguilles, qui ont plus de deux poles. On voit aïfément quil peut y avoir quatre cas. Car le cen- tre de mouvement tombe dans 4 #, ou dans Bk, oudans CB, ou dans Ac: mais ces. quatre cas n’en font, à proprement par- ler, que deux : parce que le cas où le centre tombe dans Ac, eft le même que celui où il tombe dans £u, & celui où il tombe ne ne (2) Zehier, Novi Comm. Petrop. Tome I, p. 310. $. 97. Conclufion. $. 98. Définitions & énumération des cas. Fre, 20j11e $. 99. Expreffions des forces. Frc, 20, $. 100. Force totale, 86 RE C' IH EÉIR CHE S dans cB'le: même que celui. où ik tombe dans KB : il n’y aura qu'un léger changement à faire dans les expreflions : car, comme nous fuppofons dans nos calculs que le centre tombe dans AK, ou dans B£, nous nommons direction pofirive celle que lAï- guille auroit en vertu de la partie Ac, & négative celle qu'elle auroit en vertu de la partie cB: or en fuppofant que le centre de mouvement tombe dans Ac, ou cB, direction pofirive figni- ficra celle qui convient à Ka, & négative, celle qui convient à Ac. Cela pofé , que les forces des poles foient exprimées, comme ci-deflus, par a, #, æ: foir Ac—/, cB—A, aK=L, KB=—\. PREMIER Cas GÉNÉRAL : ft C combe dans aK. $: 99. Pour avair les forces des parties Ca, CB, BK, il n'y a qu'à faire x négatif, dans les formules I, II, HT, des $$. 91 ep Sonata done SIT EUR lon nl HN Eee - Force de ACT etide à mepe mers bn DRM LS Cie AUS SERVER = 3x(l+r) + 3L1+ 3Lr + 381 + 3A +3ar+ 28 + ir 3Nr rt), TEorceoldele BREL orales Me see sors Dia 2 (- 3x (Ar) + AL JAN HA? + 37L + 3NT—7). IIL Forcé dèBK =: 22505 20m Lutte a PRET à = ( _ ax + 3zr + 3LN — 3Lr+2N?—3ar+r). LV. Pour avoir la force de Ca, il faut fe fervir de la formule.Il du 5.66, en y mettant Lau lieu de À, & æ au lieu de #, on aura force de Ca= # (— x + 3x L+ 3xrL4+ xr°). V. Pour la force de KC, il n’y a qu'à faire, dans la formule III dui& 66h, Ê À, &on ana... 2.422 42e « à Mere, force de KC— # (—x5+3Lx —3Lx+rx+Li—Lr:) $. 100. Or Ac & kC agiflent en même fens : & CB, BK, Ca, du fens oppoié : on aura donc pour la force totalé, Ac +kC—CB—BKk— Ca, c'eft-à-dire, toutes réduétions faites, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 87 pofant r—0, ... rte sb ie APS AE 2 JS pe BX + ban + La + 3aLL— 3bLA + 3alà + 2al° — 3bAA — 2b'2 37 a — 3bL\ + zaal — bn? Faifant, comme ci-deflus, $. 95, a= nb, }=ml, a =p8, RS - N=gqL, mn, g—=p, on aura, toutes réduétions faites, l(m— nL—mgLl\ _ y: 2 (ir) + EG) + (TUE ) ARE ES Équation dans laquelle il eft aïfé de voir que les termes dans lefquels x ne fe trouve pas, font les mêmes que ceux de la formule du $. 95, dans lefquels x ne fe trouvepas: ce qui doit être, puifque, dans la fuppoñition de x—o, le centre de mouvement tombe, dans les deux cas, en a. $. rot. Si l'on fait 2—7»°, p—g", L=yL, onaura..... my k M? + 3m y + 3m = g°y° È 21 sy )ri ( — 3myÿ — 3mqyt— 39ÿ Faïfant enfin x— AL kyl, on a, divifant par /, & toutes PEU HONS EURE - Lelolotel SVP S ets lala ; 3Yh +m + 3my+3mY 1 den rie none og D SE) RS ESP pps a ph), Équation dans laquelle les valeurs extrêmes de À, font : &o; de façon que z fera ordinairement fraionnaire. $. 102. La feule infpettion de cette formule, fait voir qu'il : y a des cas où la direétion peut être nulle .ou négative. C'eft ce que nous allons montrer par quelques exemples. L Sim—1,g—1, la formule devient el 4y°2, comme dans le premier exemple du $. 96. IE Sim—y, g—1, la formule devient, toutes rédudions faites, 3m E(k( L—m)—3(: —m))3 fi m=1, direétion nulle; fi 7 fraétionnaire , direction négative; fi >, direction pofrive ,comme $.96, n° Il. Si on fuppofe de plus, #=1, on aura —6»m°/(1—7), & les mêmes chofes ont lieu. $. 101. Transforma: ions de Ja for- mule. $. To2. Conféquences. $. 103. Conclufion. $. 104. Expreffion des forces. Fre, 27, 88 RECHERCHES IIL Si m—gy, on aura, fubftituant DOUÉ Venant re (A(2—m—g)—-qg+m+imq—32); fik=1:1,on a 6ml(m—1): donc direétion pofitive, fi m>1; nulle, fi mMm=— 13 NÉGative, fim<1. Si À—0o, on retombe dans le troifième cas du $. 96, fi h= 1. Si l’on fuppofe 2— +9, la formule fera, fubftituant 2 — 77 Gm°l(3m—m'—2) pour g, — >, & par conféquent on retombe dans le cas du troifième exemple du $. 96. $&. 103. On voit par-là combien les Aiguilles, à plufieurs poles, font défavantageufes, puifque leur direétion peut fi faci- lement devenir négative, ce qui ne fauroit avoir lieu pour des Aiguilles qui n'ont que deux poles, comme cela a été prouvé ai-deflus, . SEconD Cas GÉNÉRAL: /? C tombe dans BK. $. 104. Les mêmes formules, dont on a fait ufage ci-deflus, ferviront à déterminer ce qui a lieu dans ce cas. IL Pour avoir la force de cA, il n'y a qu'à faire ..... m—=Î+Aa+n—x, dans la formule du $. 37, pour une partie antérieurelquelconque ;*é&ton!aura 0m SHARE EU. 2, 2(— 3x(/+r)+24 + 302 + 3 UN +34 34 Nr +7), 6: IT. Pour la force de Bc, on fera, 7? —X— x, dans la for- mule pour une partie poftérieure, $. 91, n.° Il, ou $. 38, & ou aura #(— 3x (A+r)+3N A+ 3Ar+ XX —7). III. Pourla force de BC, il faut fe fervir de la formule II du $. 66, & y mettre N —x, pour x, & À, pour À; on aura donc 2 (2N5— 3x + 3rN x — rx 4x3 — 37° +3 N), IV. Pour trouver la force de CK, il faut fe fervir de la formule III du $. 66, faïfant, dans le numérateur, A—0, & x poñtif, parceque, dans ce cas-là, la diftance de C à éroit ÀA—X, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 89 A— x, au lieu qu'ici elle eft x ; il faut, de plus, mettre à” pour À, & on aura (xi— 7x). V. Enfin, pour Ka, il faut faire, dans la formule du Ge m—=L+x, & on aura #(3x(L+r)+2L?+ 3Lr+r:). $. 10$. En réuniflant toutes ces forces, on aura, pour la . LA force totale, Ac+CK— cB —BC—Kz; ce qui, toutes ré- duétions faires, devient, faifant r— (NS ne Re lue L'ÉPNEE bA+ ba 5 , , 2 3x gr 7 ae) + zal® + 3@lA + 3@lN — 3BAN— DA? — 2bn? — 24] 2, Faïlant donc a— nb, A— ml, a— pb, N=ql, nn", RATES CRT AUTA! AN ER ENTER APE RENRR .] ml + qL : pl 2 (nr) +2 (mn? + 3m3) + 31(m°QL — mqL ) — 49° L2. (m). Faifant enfin L— yl & x — hN — kgyL, on aura, toutes réductions faites, G'a ie CDI SC) CE OO AE COS) DE US PAS MES AUTEURS 39h +3mgy+m 39Yh—4yq rs ins) 0, } Équation dans laquelle on à 1 &o, pour les limites de . $: 106. Quelques exemples fuffiront, pour montrer l'ufage de cette formule. » L Soit #—7:1, on aura 41+ gyl(yh — gyh — 4y). Soit, de plus, 9—1, on aura 4/— 4Y°Z Donc direction pofitive, fi y<1; négative, fi ÿ>15 nulle, f y—r. IL Soit m—y, q9—1, on aura, toutes rédudions faites ; 3m l(1—1m) (4—2). Donc direction négative, fi m<1; car k eft ou — ou <1: pofitive, f m>1: nulle, fi m—r. Or, En Ce Cas, On a a—a—p, & [—I. ST eo A (rm) Si l'on fuppofe x=0, dans la formule de ce $.105, & r=L, dans celle du cas précédent, 5. 100 , les deux formules font les mêmes; & dans Fun & l’autre cas, C tombe fur K. Tome VIII. M $. 105$, Formule pour la force totale. $. 106, Applications de {a Formule, $. 107. « Conféquence. $. Des 108, Aiguilles à plus de trois poies. Frc. 122, de RECHERCHES Donc, lorfque les forces des poles font égales, ainfi que les diftances dE tous les centres magnétiques À leurs poles refpec- tifs, la direction eft nulle, où que ce foit que tombe le centre de mouvement. III. Cela a lieu encore, s'il tombe fur le pole intermédiaire B; car, encecas, on a #— 1; &, pour la force, 3»°/(m—1). IV. Soit enfin m—gqy, on a, toutes réductions faites, 3m l(R(2—m— g)+2m—2) Si k=?, on a 3ml(m—q); équation qui peut être pofitive ou négative: fi l'on avoit, de lus, #—1, on auroit 3/(1—9), qui eft négative, nulle, ou pofitive ; Ge que ge Enfin, fi m+g=—2, on a 6m l(m—1). $- 107. Nous avons déjà dit, $. 98, que les calculs font les mêmes fi le centre de mouvement tombe dans la partie AB de l’Aiguille. Il réfulte de tous les calculs précédens qu'une Aiguille, qui a trois poles, peut avoir une direétion ordinaire, ou n’en pas avoir, ou en avoir une directement oppolée, felon la fituation du centre de mouvement, & la force des poles. $. 108. On pourroit examiner, felon la même méthode, les cas où l’Aiguille auroit quatre poles , ou davantage. On fenc bien que les calculs en deviendroïient beaucoup plus longs, & qu'il feroit plus difficile de déterminer à priori les cas où la direétion feroit pofitive ou négative, puifque cette détermina- tion dépend en partie de la force des poles. Or nous avons vu qu'on peut faire treize hypothèfes quand il y a trois poles; & le nombre de ces hypochèfes augmenteroit en même temps que celui des poles : mais il eft aifé de voir que le même réfultat doit en général avoir lieu. Si, par exemple, A6 a quatre poles, & fi le centre de mouvement tombe en C, on aura, d'un côté, pour la dire&tion pofitive Ac+ ka +aC 1 XE, & de l’autre pour la SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. ot négative cB+Bk+CX, & l'on trouveroit que cB+B&+CX peuvent égaler Ac+Ka+aC+X6, ou les furpañler , ou en être furpaflées, felon la différente proportion des poles, la longueur des parties, & la fituation du centre de mouvement. Nous ne nous arréterons pas à l'examen de ce cas, parce que nous croyons que ce qui précède fuffir. $. 109. Telles font les conféquences importantes qui décou- lent des principes que nous avons établis ci-deflus. Il en réfule que des Aiguilles , à plufieurs poles , font très-mauvaifes, parce qu'il eft poflible qu'elles n'aient aucune direétion, ou qu’elles en aient une renverfée; ce qu'on n’avoit pas même foupçonné jufqu'ici que je fache : on s’éoit contenté de remarquer qu’elles fe meuvent avec moins de force. Les principes que nous avons pofés, & les calculs que nous avons faits,éclairciront plufieurs expériences faites par quelques Phyficiens, & l'examen de ces expériences fera néceffaire pour faire voir enfuite comment on peut éviter dans la pratique la pluralité des poles. PR PRO E DIT) ÆExamen phyfique des Aiguilles qui ont plufieurs poles. $. 110. De toutes les branches de la Magnétologie il n’en eft peut-être pas de plus négligte, & fur laquelle on a moins de bonnes expériences , que celle qui a rapport aux barres à plu- fieurs poles, ou à poles fucceffifs comme les appelle M. 7 ay- Zor. La façon dont ces poles font produits n’a guère été exa- minée , & l’on fent, d'après les confidérations précédentes, com- bien il feroit important qu'elle le fût. Je m'éloignerois trop de mon but fi jexpolois ici les idées qui me font venues dans l'ef- prit fur ce fujet : cette difcuflion m’entraineroit dans un détail d'expériences & de raïfonnemens, qui augmenteroit trop la longueur de ce mémoire. Je me contenterai d'examiner ce que Mi $. 109, Conclufion générale, $. 110. Introduction. 92 RAERGR EME RIGUETRLE"S quelques Phyficiens ont dit plus particulièrement des Aiguilles à pluficurs poles. S'EnTre $. 111. M. Srurmius eft, je crois, le premier qui ait propofe ES quelque chofe là-deflus. Il affura, en 1682, (7) que les grandes “uns Ajguilles n'acquerroient pas bien la vertu magnétique : grandes Fic.:3, acus, dit-il, vem magnerrcam frequentius eludere experti famus. En 1686, il donna quelque chofe de plus précis fur ce fujet. (0) Il fait mention d’une Aïguille de 19 p. 3 1. qui ne put jamais acquérir qu'une vertu foible & incertaine : enfuite il entre dans le détail fuivant. 1.” Les extrémités B & À font toutes deux boréales. 2.° Les deux poles d’un aimant préfentés fucceffivement à lAï- guille , felon la longueur Ef, attirent chacune l’Aiguille. 3.” Le pole boréal, mené de F vers B, ou de E vers À, attire PAiguille jufqu'à ce quil foit parvenu en C ou D : mais par- venu au-delà de € ou de D, il la repoufle. 4° CA ef plus petit que BD. 5 Enfin le pole auftral préfenté à l’Aiguille, felon que toute la longueur de AE ou de BF, la repoufle toujours, mais d'autant plus vivement qu'il approche plus de À ou de B. Ces réfulcats font aflurément très-curieux & très-finguliers. Il eft ficheux que M. Srurmius wait pas examiné de quelle façon les poles font ficués : car il eft évident que c'eft de-là que dépend l'explication du phénomène. Comme B & A font l'un & l'autre boréaux, il eft clair que lAiguille avoit un nombre impair de poles. . Les parties AC & BD font repouflées par un pole boréal ,, & attirces par un auftral; elles font donc boréales. (n) Epiflola Invitatoria, Voyez A&. Lipf. 1682, p. 259. (o:) Collegium Curiolum; Tome Il, Tent.x1F, p.234. » SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 03 DEF & EC font attirées par les deux poles : elles ont donc une vertu très-foible : or on fait que la vertu devient d'autant plus foible que les parties approchent plus du centre magnéti- que, & que, quand la force eft plus petite, la répulfion fe change quelquefois en attraction aux approches d'un aimant plus vigoureux. Je croiroïis donc qu'il y a eu des centres magné- tiques aux environs de E & de F : enfuite un troïfième pole, mais très-foible, aux environs de 4 : je dis très-foible, parce que BF & BE furent attirés par les deux poles d’un aimant. Au refte, on voit aifément combien il s'accorde avec nos principes qu'une pareille Aiguille n'ait eu qu'une dircétion forble & zn- certaine. $. 112. En 170$,M. Derham (p)} a fait voir, que la façon d'aimanter les Aiguilles en menant le même pole de Ja pre- mière extrémité à la feconde, puis de la feconde à la troifième, eft très-mauvaife, parce qu’en ce cas les poles ne font pas aux extrémités de l’Aiguille, mais au milieu : de façon que les ex: trémicés font des poles de même nom, & que le troïfième pole, eft au centre à-peu-près. Il ajoute qu'ayant appliqué le pole d’un aimant au milieu d'une lame, fans la frotter, ces deux extré- mités acquirent des poles de même nom, que l'oppofé fe trouva au milieu, & s'étendit jufqu'à un pouce ou plus de diftance. $. 113. M. Hamberger à fait, en 1726 & 1727, (4) des ex- périences fur ce fujet. M. Muffchenbroek les a enfuite répé- tées, (7) maisil a obtenu des réfultats différens. Nous ne faifons mention de cette controverfe qu’autant qu'elle fournit des expé- S \ . ! ! . . : riences propres à confirmer ce qui a été dit ci-deflus. Nous avons vu qu'une Aïguille à trois poles, peut avoir unc “ (p) Phil. Tranf. n°403, Tome XXVW, p.214. (g) Elem, Phyf. 55. 396-907, Edit, III: & Programm. Incug, de Partialir. acus magn. præfixum Edit. III. Elem, () Diff. de Magn. p. 114, feq, SATIZ, Expériences de M. Derham, $ 1134 Expériences de Hamberger & Muffchenbroek. $. 114. Autre Exp. de Muffchenbroek. Fc, 14. 94 RECHERCHES direction négative, ou n’en pas avoir du tout; & c'eft ce que l'expérience confirme. Entre les cas dans lefquels il doit arriver que l’Aiguille ef indifférente, le plus fimple eft aflurément celui où le centre de mouvement tombe au milieu de lAiguille, & fur le pole intermédiaire. Suppofons, de plus, que les poles extrêmes foient égaux; on aura donc æ—a, p—n, m—g: donc L—/,ou y—1: on aura, de plus, 4—1; & par conféquent jaVformule dus Ares Mdenentee en NiNRERRS SH (ere a 3m + 3m + m J+mt( he #0 mo Roue HENo mie Équation dans laquelle tous les termes fe détruifent, & dont par confequent la valeur eft zero : la direction fera donc nulle en ce cas. Suppofons qu'on touche une barre folide, en ap- pliquant, au mulieu , le pole d'un aimant, les deux extrémités acquerront la même vertu, & au même degré, à moins que le fer ne contienne des irrégularités, comme nous en alle- guerons des exemples dans la fuite. Une pareille barre n'aura donc aucune direétion, & c’eft en effet ce qu'a trouvé Déchales , qui en a fait l'expérience (/'). $. 114. M. Muffchenbroek à trouvé le contraire (z). Ayant appliqué le centre d’une Aiguille de douze pouces fur le pole auftral d'un aimant, il a trouvé que cette Aiguille fe diri- geoit comme il faut. Il eft clair qu'il y avoit au centre un pole borcal B, & un pole auftral à chacune des extrémités À & a. Le Poe a a donc prévalu, & la direétion a été négative. Or Pinfpettion de la formule du $. 105, & les exemples du $. 106, fonc voir évidemment combien facilement la direétion peut devenir négative. (SJ) Mundus Mathem, Tra&. XI, Lib.r, Ordo 3, Exp. 22, ou Tome II, P. 489, feconde Edit. (t) Loco cit, Exp. 91, n°1, p.114, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. DES Au refte, je n’entreprendrai pas d'expliquer pourquoi préci- fément le pole & a prévalu : la difpoficion intérieure du fer, la grandeur du trou à qui renferme la chappe, & dont nous ver- rons bientôt ($$. 121, 123.) l'influence, y ont sûrement contri- bué. M. Mufjchenbroek ne nous à pas fourni les données né- ceflaires pour la folution du problème. $. 115. M. Hamberger a trouvé( que des Aiguilles frottées à un pole boréal, depuis l'extrémité auftrale jufqu'au centre, ou depuis l'extrémité boréale jufqu’au centre, fi l’on emploie l’'auf- tral!, n’affettoient prefqu'aucune dire&ion , & étoient indifferen- tes. Il eft clair que l’Aiguille acquiert trois poles de cette fa- çon : un en B ou à-peu-près, & deux autres homogènes en A & a : maïs la force des poles peut concourir de différentes façons à ne donner aucune RE à l’'Aiguille : & cela quand même on fuppoferoit > g & par confequent zWm°+x)—m", ou... 2mx ax + m>W{(m°+ x); puifqueV{(r + x) 91. & cB<11:75; par conféquent #7 & # plus petits qu'ils n'ont été déterminés. Ces mêmes caufes influent beaucoup moins fur BK, parce que Pj $. 138. Autre Expér, Fic. 10. S. 139. Calcul de cette Expérience, $. 140. Dernière Expérience, 116 RECHERCHES la partie Ba eft beaucoup plus forte: donc K aura été peu pro- pulfé vers a ; mais B a été propulfé vers a. On voit de-là que BK & Ka augmentent l'un & l'autre. Il en réfulte que la vraie proportion de a & « fera très-différente de ce qui a été déterminé par la mefure des diftances, & approchera de ce qui a cté déterminé par la mefure des forces. $. 139. Ona aïa—n!p—1:2.26. Donc ARE D Te ou g—1-$". En fubftituant, dans la formule du 8. rot, on a, faifant k=1, ml A : pE)—gmy.) ; &, faifant Bo, ml TAROT) e Laye ( LR 37 — 4: Smy — 37 LS) Or, comme il eft impoñfible que K ait été aflez propulfe vers a, pour que BK puifle réellement être > Ka, il eft clair que a fera plus foible que 4: donc, à plus forte raifon , a fera < 4: donc B doit étre plus petit que Ac, ou 77, frattionnaire: or, comme Bk: Ka— 11:75 à 18—0o.6àr, il eft clair que » fera < 0-6. Soit feulement »3—?— 0.67; cela étant, on aura cB—{Ac: donc Ac + cB=— Ac + = Ac— AB — 21 1. donc Ac— 13-21. au moins: donc AK : Ac,ouEL:/=—18:13:2— 1:0-72: donc y—0o-:72 au moins. En fubftituant ces valeurs, dans les équations des $$. ro & 105, on trouve que la direc- tion doit être négative, telle qu’elle la réellement été dans cette Expérience, tant que € tomboit dans aB. Or les valeurs, que nous avons fubftituces , font les moindres poflibles, & plus m fera une fraétion petite, & plus par conféquent y fera grand, plus aufli la direction négative fera grande. $. 140. LXXXV. Exrér. Voici enfin une dernière Expe- rience que J'ai faire le 14 Décembre avec le plus grand foin. J'a pus un barreau d’acier très-dur , de 4 p. 0-6 I. de lon- gueur. Voici ce que j'ai trouve pour les poles, & au moyen de la limaille pour les diftances. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. #17 Pole A — rang 12:— ae En 2 ne dE Pole a —rang 121= 226 AC—NO M Bk—1$-41. cb —{12 +3 aK= 9-91. Où que ce für qu'on plaçit lé centre de mouvement, cette > : | » re le TT A TA fame n'eut aucune direttion, elle s’'arrétoit par-tout. J'ai répète ceci bien de fois, & le fuccès a été conftant, On voit d'abord qu'il ny a pas ici tant de contradiétions entre les mefures des diftances & celles des forces a & « que dans l'expérience précédente; ce qui doit étre, puifque les deux parties AB & Ba font beaucoup moins inégales en for- ces. Comme C &K ont été propulfées vers À & a, il eff clair que aC eft réellement > 10, cB réellement <13-3:4K réellement >9-9: &KB réellement < 15 :4. D'où il fuit que Ac & «K feront à-peu-près égaux ou / à-peu-près —L. Donc y à-peu-près —1, ou du moins peu différent de l'unité : or, comme l'on a, a—# à-peu-près on aura z#—pb, donc —=p ou m—g, & par conféquent A—A ou Bc—BK. Ce qui fait voir que la ligne perpendiculaire en B aura été propulfée en B. Or, fi l'on fubftitue #— 1 —g dans les formules des $$. 101 & 105, tous les termés fe détruifent, & la direction eft par con- féquent nulle, comme l'expérience l’a donne auf. Il cft au moins certain, que >, 9, y , doivent approcher très-près de l'unité, & qu'ainfi la vertu directrice doit avoir été très-petite, fi elle n’a pas été nulle. Or l'équipage que j'ai employé éroit extrêmement mo- bole. Je mets la lame dans un étui pareil à celui qui fera décrit 6. 313. Mais, lorfque C étoit près de A ou de 4, on fent bien que Jai dû employer de très-forts contrepoids, & lon a vu, ci-deflus, combien ils retardent le mouvement. Il fe pourroït donc que ces obftacles euflent empêché cette petite force dire&rice d'agir en ce cas-là. Quoi qu'il en foit, je me flatte qu’on trouvera que cette expérience eft très-conforme aux calculs théoriques que nous ayons faits ci-deflus. Examen, 118 RECHERCHES sig 6. 141. Je finirai ces recherches fur les Aiguilles à plufeurs Condufon poles par cette réflexion. Suppofons qu'on ait une Aiguille ordi- gl Lire Aa à deux poles, dont À indique le nord. Si, par quelque caufe que ce foit, ce barreau vient à acquérir trois poles, À, B, a, deux boréaux À, a, un auftral B, de façon que a prévaille : ce pole a fe tournera vers le nord, À vers le fud, & on ne man- quera pas de dire que la verticité de cette Aiguille eft changée, quoique À foit roujours refté boréal. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. rr9 He CEA PORN LE V-L Calcul de la direition que doivent acquérir des Aiguilles linéaires , pofées perpendiculairement hors du centre de mouvement. $. 142. I: NE SERA PAS INUTILE de fe rappeller, avant que de commencer cet examen, quil faut foigneufement diftinguer la fituation que l’Aiguille prend, & la déclinarfon qu'elle indi- que, ou plutôt qu'elle indiqueroit, fi on la comparoït à une Aiguille linéaire parfaite, telle que nous la feignons pour terme de com paraïfon dans les recherches de ce Chapitre. Suppofons que BA foit le méridien magnétique, & 4ca la fituation qu'acquiert l’Aiguille 2ca pofée à la diftance cC du centre de mouvement C. Cela polé, la déclinaifon n’étant que l'arc compris entre le vrai méridien & le point indiqué par l’Aï- guille, ileft clair que la déclinaïifon de J’Aiguille 4ca , fera dif. férente de celle qu'indique l’Aiguille BCA, fi l'extrémité 4 ne coïncide pas avec quelque point de la ligne B'BCA, & que la différence {era Cgale à l'angle BCS : car on à coutume de fuppofer le centre de cet arc au centre de l’Aiouille : de forte que fi l'on pofoit fucceflivement, dans la même boëte, les Ai- guilles BCÀ & £ca ( fig. 22), ces deux Aiguilles indiqueroïient des déclinaifons différentes fi elles s’arréroient toutes deux dans le méridien magnétique, l'une, par exemple , en BA, & l’autre en cz parallèle à BCA : & l'arc B5 {era la différence entre ces deux déclinaifons. Cette remarque, quelque fimple qu'elle puifle paroître, fera d'ufage dans la fuite. Quand une Aiguille eft placée hors du centre de mouve- ment, je la nomme placée Perpendiculairement, fi la ligne Ce’ $. 142. A vertifflement, Fre, 18, Fr. 22. Définition, $, 143. Théorème. Fi, 22. $. 144, Méthode pour connoître Îa déviation de PAïguille. Fire. 285193 20212522, 130 REICHERCHES menée du centre de mouvement € au centre magnétique €’ tombe perpendiculairement fur l’Aiguille. PREMIER Cas; lorfque les poles [ont égaux en force. $. 143. Je commencerai par le cas le plus fimple , celui quia lieu lorfque le centre de figure coïncide avec le centre magnéti- que, & par conféquent lorfque les poles font égaux. On a donc en ce cas a—b : ac —&c':or je dis qu’une pareille aiguille s’ar- rêtera dans la direélion du méridien magnétique , tout comme fi le centre de mouvement C tomboit dans lAiguille même, c'eft-à-dire, que /c'a fera égal à BCA. Car, comme les forces de toutes les parties qui font à égales diftances du centre du mouvement font égales, il eft clair que l’Aiguille reftera dans la fituation #4—BA, fi les diftances de cha- que particule au centre de mouvement font égales, & fi les an- gles d'incidence de chacune de ces parties font égaux. Or c'eft effettivement ce qui a lieu. Car CB#— ACa : bc =ca, & la même chofe à lieu pour toutes les particules p & 7, / & À, fituées à égales diftances du centre magnétique c”, $. 144. Quelque sûr que foit ce raïfonnement, j'ai cepen- dant voulu le confirmer par des expériences, ne füt-ce que pour avoir occafon de rechercher les caufes des différences qui pour- roient fe trouver entre la théorie & l'expérience. J'ai commencé, avant tout, par examiner de quelle manière je pourrois dérermi- ner la déviation de V'Aiguille au cas qu’elle eût lieu. Les Figures 18, 19, 20, 21, indiquent toutes les fiuationis ue l’Aiguille peut avoir au cas qu’elle dévie : car elle peut être placé” à l'E. ou à l'Oueft du centre C, Si nous fuppofons, comme dans la figure 22, que l’Aiguille bc'a s'arrête dans le méridien, & foit parallèle à BCA, on aura BCB—4Cc— "Ca. Mais, en menant par l'extrémité a & par le centre C la ligne 4Cy, on a yCé—Cha+Cab= 20Cc— 2 BC : donc yCB—BCé : donc, fi ces deux angles ne font pas égaux , 1l y aura déviatton, De SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. +21 De plus Cc/— rang bCc —tang BCB, en prenant la moitié de la longueur de l’Aïguille pour rayon: donc, fi l'angle BC4 eft plus grand ou plus petit que celui qui a Cc’ pour tangente, il y aura Fenont quelque déviation. On peut aufli connoître la grandeur de la déviation, foit par le calcul en n'ayant qu'une obfervation, foit direétement par deux obfervations ; j'ai fair ufage de ces deux méthodes, que je vais expliquer. $. 145. Les Figures 18, 19, 20,21, n'ont pas befoin d’ex- plication. On a l'angle de déviation aQ1—Q5r—+ C2Q HE Chp= + CQ+Bd=+ : 607 + BCE = + ( OT ; BCy + BCb SAS 2 . < ÆBCh—+ BY BC La déviation eft donc égale à la moitié 2 de la différence qu'il y a entre les angles que font, avec le méridien magnétique, des lignes tirées de chaque extrémité de l’Aiguille, par le centre de mouvement. Les fignes fupé- rieurs ont lieu pour les Figures 18 & 20, & les inférieurs, pour les Figures 19 & 21. Ainfi, felon que l'angle yCB fera plus grand , ou plus petit que BC, la déviation fera occ:dentale ou orientale, fi Aiguille eft pofée à l'E. & au contraire, orientale ou occidentale , fi elle eft pofce à l'Oueft. Voilà la première méthode , quand on a obfervé les deux angles. 6.146. Si on n’a qu'une feule obfervation, celle de angle BCS — CéP, on aura, prenant C9 pour rayon, .......... bc? 1 — rang cbC : cC: donc rang chC =cCXôc: orona Æ Céc & CéP — Péc = déviation. Si on naque FA: Bey, on aura .....:.....: uw... BCy—aCA BCc—c'CA, complément de c’2C Somme, ...BCy +#Cc—cCA Or + cCA + 90° — cCQ — déviation. J'ai employé ces deux méthodes, afin de connoïtre quelle Tome V'IIL, Q $, 145. Première mé- thode,par deux obfervations. $. 1464 Seconde mé- thode, prune obfervation. 122 RECHERCHES pouvoit être l'erreur dûe aux obfervations; car il eft évident que fi les nombres conclus des trois analogies précédentes, pour déterminer la déviation, ne font pas les mêmes, il y a de l'erreur dans les obfervations. S. 147. $. 147. Comme il s’agit de déterminer de très-petits angles ; Mn & que par conféquent les moindres erreurs d’ob{ervation , celles même qu'il eft impoflible d'éviter, peuvent étre ici de grande conféquence, je vais décrire fuccinétement la machine dont je me fers, & la façon dont je m’y prends pour ces expériences. Cette machine eft imitée de celle dont M. Teuber a donné la defcription à la p. 126 des Aca Erudriorum Lipfienfia pour 1685, maisellecft plus fimple, & conftruite très-exactement. C'eft une grande boîte d’un pied en quarré. Elle eft mobile fur un axe de cuivre dans lequel eft inféré un ftile d’acier fort poin- tu, fur lequel lAiguille eft fufpendue, & dont la pointe cotn- cide exaétement avec le centre de mouvement. Au-dehors de la boite, à un pied du centre, on a ajufté un Nous qui indique les minutes, fur un grand cercle d’un pied de rayon divife exac- tement. On voit par-là que l’Aïguille & le ftile reftenc immobiles, & que c'eft la boite qu'on tourne pour la mettre au degré requis. Deux cheveux, bien tendus dans le même plan perpendicu- laire, paflent exaétement par les points o & 180, & par le cen- tre de la boîte. Je me fers d’une chape d’agate à laquelle ÿap- plique une latte de bois légère & mince, & exaétement divifée en pouces. C’eft fur certe latte repréfentée’par Cc, que japplique lAïguille, en mettant de l'autre côté un contrepoïds conve- nable. Quand lAiguille a bien pris fa direétion, je courne la boîte jufqu'à ce que les cheveux paroïflent toucher l'extrémité & : ces cheveux repréfentent alors /C, & j'ai l'angle CB. Enfuire je tourne de nouveau la boite jufqu'à ce que les cheveux paroif- fent toucher l'extrémité a : ils repréfentent alors la ligne yCa, & j'ai l'angle yCB. Cette méthode & cette machine m'ont paru fimples. Je fais cependant que ces expériences font très-délicares. Voyons en effer les caufes d'erreur qu'il peut y avoir. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 123 6. 148. 1. Il faut premièrement que les cheveux paroiffent rafer les extrémités a & à : pour peu qu'ils les ercament, l'angle eft différent de ce qu'il doic étre. Or il fuffit qu'ils exramenr d'une dixième de partie de ligne une Aiguille de dix pouces ,pour qu'il y ait une erreur de deux minutes, fi Cc eft d’un pouce. Or plus l’Aiguille eft petite, plus l'erreur eft grande pour une même entamure. Or peut-on fe flatter de ne pas commettre quelque- fois une dixième de ligne d’erreur ? 2.° Il faut que l'Aiguille foit parfaitement perpendiculaire fur la latte. Or, fi lon fuppofe une Aiguille de dix pouces, s° n'occupent qu'un arc de o. 1 I. fur un cercle dont cette Aiguille cft le diamètre. Or peut-on fe flatter de ne pas commettre quel- quefois une dixième de ligne d'erreur en ajuftant lAiguille fur la latte ? 3. On fuppofe que le méridien magnétique foit bien déter: miné : une erreur de deux ou trois minutes dans cette dévia- tion en caufe autant fur chaque angle £CB, BCy : or, comme cette erreur augmente un des angles en diminuant l’autre , elle double la différence, & par conféquent elle cauferoit une erreur de 5’ à 6’ fur la déviacton qu'on établiroit au moyen de la première méthode, 4° On fuppofe enfin que l'égalité des poles foit bien dé- terminée, & ne change pas durant l'expérience: or on a vu, ci-deflus, $$. 48, 50, 51, 53, 56, 57; 63, & on le verracn- core mieux dans le Chap. XV , combien la force des Aiguilles eft dans un changement continuel. Je ne parle pas des erreurs qui peuvent profluer du Monrus & des divifions du cercle dans la boîte dont j'ai parlé. En réfumant tout ceci, il eft clair qu'il n’eft guères poffble d'é- viter des erreurs de $ à 6”, & que fi routes les erreurs tomboient du même côté, l'erreur totale pourroit être de 10 à 12°. $. 140. Voici le réfultat des expériences, que jai faites le 23 Décembre 1773, entre onze heures du matin & une heure. Je Qÿ $. 148. Caufes d’erreur. $. 149% Préparation aux Exp, $. 150, Premières Expériences, $. 151. Troifième Expér. 124 ROENCTERMETRI CE TEAME?S me fuis fervi d'une Aiguille faite d’un fil d'acier de 9 p. & 9-8 1. de longueur , terminée en flèche. Elle pefe fans chape 135 ! gr. Je l'ai appliquée fur une latte, qui SH avec fa chape 163: gr. Le poids de tout l'équipage étoit donc de 299 grains. L’Aiïcuille feule donna une déclinaifon relative de 26°. 16’: détournée de fa direction elle revint au même point. L’Aiguille étant appliquée au centre de la latte , la déclinaifon relative étoit de 26°. 1 5”. J'ai enfuite appliqué lAïguille perpendiculairement fur la latte à diverfes diftances, en appliquant de l'autre côté un contrepoids convenable. $. 150. LXXXV.Exrér. L’Aiguille a été pofée à 1 p.à l'E,; contrépords -téo)ot: Hal HOUVEN: MO LE. LOIRE PER MERE PCR = 291 Cbc, calculé, 11° 31° cCa , calculé, 78° 29° MONS bcB, obfervé, 11 29 ÿCB, oblervé, 11 25 Différence, # Déviation , 20! 89° 54 Dévütion, 2°'E. Déviarion , 6'E. Il y à donc des erreurs dans les obfervations, puifque ces trois nombres font inégaux : la façon dont je m'y fuis pris ce jour-là, doit m'avoir donné moins de précifion fur l'angle yC£. LXXXVI. Exrér. L’Aiguille a été placée à la même dif tance, à l’O.: jai obfervé les mêmes nombres. W. B. Dans cette expérience, jai Ôté de la chape la latte à laquelle lAïguille eft reftée attachée, & je l'ai mife fans-deflus-deflous, par-là l’Aïguille fe trouvoit à PO. ; mais il en réfulte que l'erreur, qui pouvoit avoir lieu dans la perpendicularité de l'Aiguille , eft la même que dans le cas précédent. $. 151. LXXXVIL.Exrér. L’Aiguille a été pofce à la dif- tance de deux pouces à l’oucft; j'ai obfervé, ............. BCB—22 02 Cbc, calculé, 22° 10* cCe, calculé, 60° 5° JCB=— 722 26 bCB, obfervé,22 4 ÿCB, oblervé,22 26° Différence , 22° Déviation, 6 E. 90° 16° Déviation , il’ E. Déviation, 16°E. IL eft clair qu'il y a de très-grandes erreurs dans cette expé- SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 725 rence, & qu'elle eft mauvaife : ce qui ne m'étonne pas, car c'eft la première de toutes celles que jai faites, & Jétois bien loin de favoir alors combien ces expériences exigent de foins. Je n'ai cependant pas voulu pañer celle-ci fous filence : je me fuis fait une loi de n'en taire aucune, quelqu’en foit Le fuccès, füt-l entièrement oppolé à la théorie. $.152. LXXXVIIL. Exrér. Les Expériences fuivantes, font du 24 Décembre; au matin, l'Aiguille fut placée à tr p. du centre à l'E; contrepoids de 70 grains. BCb=11° 30" Cbc, calculé, 11° 37” cCa, calculé, 78°29’ YCB=1r 31 BC Eee mo YCB;,oblervé, 11 31” SERRES a r —————————— mt Différence , 4 Déviation, 1°O, 90°, Déviation, ro. Comparez la 85° Expérience, S. 150: S.153. LXXXIX.Exrér. L’Aiguille a été placée à 3 p. à l'E.; contrepoids, 80 grains. bCB, obfervé, 31°27 Cbc,calculé, 31°26 cCa, calculé, 58° 34 YCB GO BOAT 31 27 JCB,oblervé,31 14 Différence, 13° Déviation, l'E 89°48” Déviation, 6lE Déviation, 12'E XC.Exrér. L’Aiguille fut placée à l'O. BCB=31° 30° GChC= 31226 CCA=5;8° 34 YCB— TZ; bcB= 31 30 YCB=3r 23 Différence, 7 Déviation, 4 O. 89° 57’ Déviation, 33E, Déviation, 37. $. 154. De toutes ces expériences il n’y en a qu'une feule ; la 886. 152, qui ne donne aucune déviation : maisil eft évi- dent qu'il y a des erreurs d’obfervation dans les autres. En rejettant la 87.° expérience, il n'y en a aucune qui puifle fe concilier avec la théorie, en fuppofant des erreurs au-deflous de celles dont nous avons parlé 5. 148. Suppofons qu'on ait commis , fur la perpendicularité de l'Aiguille, une erreur de 10°, — $. 152: Quatrième Expér. $. 153. Cinquième & fixième Expér.. $. 154 Examen de ces Expér, 126 RECHERCHES ON AUTAMA US INEOS, LRU A9. IA Meta n 3 Suppofant Cc— 90° 10° Suppofant Ccé— 89° 50! Grp. Céc =uxrmnGe=r pu Céc=r, 32 cCa=78 38 cÇa=— 78 19 Cc=2p. Coc=22 g Cc—2p. Céc=22 11 cCc=—67 59 cCa— 67 41 Cc=3 p. Che—Bi 22 Ce=3p GPS Tr 29 cCa= 58 41 cCa—=Kar26 Or on n’a aucune déviation fi on fuppofe dans l'expérience 8$, $. 150, une erreur de 2° fur #CB en défaut, & de 6” fur ycB en défaut, ce qui cft très- probable par la raïfon alléguce. Si on fuppofe une erreur de 10° fur la perpendicularité dans l'expérience 87, de façon que CcB— 40° 16’, & de plus 5” en excès fur £CB, & 8 en défaut fur Y CB, on n'aura pas de déviation. Enfin il n’y a qu'à fuppofer , dans l'expérience 89, unc erreur de 4’ en excès fur CB, & de 3” en défaut fur yCB. On voit par-là, que ces erreurs ne montent qu'à celles qu'il eft poflible de commettre dans les obfervations. D'ailleurs je me fuis fervi, dans ces premières expériences, d’une façon moins parfaite pour m’aflurer de la perpendicularité de l’Aiguille , en y appliquant une équerre, ce qui fuppofe que PAïguille foit parfaitement cylindrique. J'ai employé enfuite une méthode plus parfaite. J'ai tracé fur un cæton deux lignes à angles droits, aufi exaétement qu'il m'étoit poflible. J'ai mis la latte fur une d'elles, & j'ai pris foin que les deux extrémités de PAï- guille fuflent exaétement fur l'autre ligne perpendiculaire. Je doute cependant avoir pu éviter une erreur de 3 à 4’. Voici les expériences que j'ai faites en conféquence de cette méthode le 27 Décembre 1773. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 127 $.155. XCI.Exrér. L’Aiguille a été mife à un pouce de DT (4 Mince al E lona ONE NUE. Ten Lu BCb=11°30" Cbc, calculé, 11° 31° cCa=78° 29 yCB=11 30 BOL +. I1 30 yCB=11 30 Déviation, l'O. 89° 59° Déviation, l'E. I! eft clair qu'il n'y a qu'une erreur de 1” {ur chaque angle; érreur inévitable. ; L’Aiguille ayant été mife à l'O. on a trouvé les mêmes quantités. $. 156. XCIT. Exrér. L’Aiguille a été mile à 2 p. à l'E. on MITOUVÉ LL Lt PES OR AE PETER int ares Ludegres on BCb = :2°13° Cbc = 22° 10° cCa=67° jo" YCB=722 13 BCb=:2 13 yCB=22 11 Déviation, 3'E. Déviation , 3° O. I eft clair qu'il y a une erreur de 3/ fur chaque angle. On répéta encore la même expérience, après avoir fait les deux fuivanres. RCI EXPER 21 0.20 JDE NS URI Re a Le BCb= 2°; Cbc = 22° 10° cCa =67° jo’ YCB=22 12 BChb= 22 5 YCB = 22 12 Déviation, 32 E. Déviation, ÿ ©. Déviation, 2'O. Il y a donc une erreur de 2’ fur l'A yCB, & de s’ fur BC. XCIV.ExPér. L’Aiguille fut mife à 2 p- à l’oueft; on trouva; BCb= 22° ro’ Cbc — 22° 10° cCa = 67° jo’ YCB = 22 1; PCh=22 13 YCB= 22 1$ M ns D =2%; TENTE Déviation, IE, Déviation, 3 O. I n'y à qu'une erreur de 3’ fur le feul angle yCB. … XCV. Exrér. On répéra la même expérience, après avoir Ôté & remis l’Aiguille : on trouva BC4— 22°. 9» YcB=—22. 12 : donc erreur de 1’ fur BC4 , & de 2’ fur YCB, Se 155 Secondes Expériences, Première Expér. $. 156, Seconde, troi- fième , qua- trième & cin- quième Exp. 128 REC HÆÆIRIGHNES S. 157. S. 157. XCVI.Exrér. On a pofé D Le à 3p.à l'E. on Sixième, fep- tième & hui. à THOUVER sh olotelerieleete el io c BETETE sl tième Expér, BCb = 31°20” Cbc= 31°26° cCA= 5834 YCB= 31 24 Bcb = 31 29 CB = 31 24 Déviation, 2!E. Déviation, 3'E. Déviation, 2'E° Donc erreur de 2 fur yCB, & de 3’ fur BC. XCVII. Exrér. On pofa lAiguille de nouveau, à 3 p. E. ONDELOUVAS SC ER CE he spolol olole ee elel-Le sUvteletalele .. BCb = 31° 30° Chc= 31° 26’ cCA=5334 YCB= 31 26 BCb= 371 30 CB = 31 26 Déviation, 2'E. Déviation, 4 E. Donc erreur de 4’ fur le feul angle BC£. XCVIIL Exrér. Enfin on pofa lAiguille à l'O. on trouva, BCbh—=3 127. Cbc = 30° 26° cCA= 58° 34 YCB=31 23 Bcb = 31 27 JCB=31 1} Déviation, 2'E' Déviation , l'E. Déviation, 3° E. Donc une erreur de 1” fur 4CB, & de 3° fur yCB. S. 158. $. 158. Il fuit bien clairement de ces expériences, que les Sonféquence. betites déviations qu'il y a, font uniquement dûes aux erreurs inévitables dans les obfervations de ce genre, & que la plus confidérable ne monte qu'à 5’: ce qui eft bien difficile d’évi- ter. Ces expériences prouvent donc, autant qu’on le peut de- firer , la théorie que nous avons établie $. 143. $-159. &, 159. Quoique les expériences précédentes me paruflent pv devoir fuffire, j'en aï cependant encore fait deux le 18 Dé- cembre 177$, parce que j'avois en même-tems un autre but ; comme on le verra Chap. VIIL, $. 196, eg. XCIX.Exrér. Je me fuis fervi de ma lame, n.° 1, qui a 6:875 p. de longueur, & pèfe 188 grains, Ce jour-là, les forces SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 129 forces de la lame ont été, ................. IR Aÿp. 101. Peer ue TL: 1.016. Pole S=tang28° 7'=5343 (@Ë ExpÉR. A7p.5.71. Pole N=tangi5 Rs =1:1, Pole S=teng15° 30 =277; =1:1,.008, Cette différence ef fi petite, que j'ai cru pouvoir fuppofer les poles égaux. J'ai toujours appliqué la lame fur la latte décrite 6. 149. $. 160. CI. Exrér. J'ai mis la lame à la diftance de 1: 146 pp. $. 160. du centre de mouvement ; de façon que Cc—=bc—{ac; con- Deux Expér. trepoids, 60 grains. En employant tous les foins poflibles , j'ai DOVE ee due roro ele eee sr etelele vise els one sit BCB= 18° 26’ Cbc, calculé, 18° 26’ 4cCA=71° 34° JYCB=18 27 bCB,obfervé, 18 26 YCB=18 27 MAITRE arr PRET E 7 Déviation , LE. Déviation, I Il eft clair qu'il ny a qu'une minute d'erreur fur yCB. CIL.ExprÉR. J'ai mis la lame à 2.292 p. de façon que Cc=<éc; contrepoids, 120 gr. j'ai trouvé. ....,...... fs BGb=:;025/le Cbc= 33° 42° cCa = ;6° 18" JCB=33 35 bCB=33 43 JCB= 33 39 Déviation , 2? Déviation , A Déviation, Aù Il ef clair qu'il n'y a qu'une erreur de 1’ fur BC4 ; & de 3° fur CB; erreurs prefque inévitables, Nous nous croyons donc autorifés à conclure, méme de ces Conclufion. expériences , & indépendamment de la théorie » qu'une Aiguille dont les poles font égaux, pofée hors du centre de mouvement 3 « s'arrête dans la direction du méridien magnétique, lorfque la » ligne menée du centre de mouvement au centre magnéti- ». que tombe perpendiculairement fur lAiguille. » Tome VIII. R 6. 161, Formule générale. Frc, 23e $. 162. Première transformation de Ja formule. 136 RECHERCHES SeconD Cas: Examen de ce qui a lieu lorfque les forces des poles font rnegales. $. 161. Ce cas mérite particulièrement notre attention , parce que la plupart des Aiguilles ont des poles inégaux. Je com- mencerai par faire voir ce qui doit avoir lieu en ce éas, Les forces de chaque particule étant comme les finus d'iñi- cidence ($.19}), la diftance au centre de mouvement (5. 30), & la force propre, ou la diftance au centré magnétique ($. 31*), on aura; pour la Fig. 23, cette formule, T étant le centre magnétique 24 2-20) dus root 3h side. esse > = (ET x 6€ X fin BCP + &gE X gC x fin BEg' + $C x fT x fin BCf + &c. &c. )= (TX a x fin ACa + yT x-yCX fin AC + pCX GT x Jin ACP + &c.. Firant 4B, 2G, Ff, &c. & aA, yT, 00", AH, &c per- pendiculaires fur la ligne BCA , qui eff le méridien magnétique, on aura fin BCE —%, fin 8 CB—$", &c. Donc &T X6CX Jin BC& — ÔTXBS; & ainfi pour tous les autres points. Je mene enfuite, par le centre €, x'Ca’ parallèle à PAï- guille £a; &, des points B,G,F,E, &c. A,7, o', H, &c. Je tire x/Bx, w'Gw, d'Fu, &c. &c. Axa, Vw'w, œq'u'u, &c. perpendiculaires fur x’/A & xa, &lona Bi; Got; & ainfi pour tous les autres points. Or cous les angles B5x, Gow, Efu, &c. font égaux: ces finus forment donc un facteur commun, dans les deux membres de lequation, & on les peut: omettre; fubftituant , pour les autres termes, les valeurs que nous venons d'indiquer, on aura ..................... A (/E-Bx+ 00. Gw+fT X Fu + 8e. &c.)—=........... h (a TX Ax+3T.Tw + oT X qu + &c.). $. 162. Soit x/CB — ACa — 7 — angle de déviation, on aura z = CT — BCE —CaT — ACa; ona...... nereseses 4% Bx=xx—x B=CT—x/B Ax=CT+Aa Gw= CT—w'G}, &c. & cw=CT+In > CS uF = CRE pu=CT+6u | T'ES > 1 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 134 Mais x/B— x'C-rang 7 = xT ‘rang x, wG=w'Crangz, & ain de fuite pour tous les autres points. « La formule du $. 161 revient donc à celle-ci, ......... D CEE ST ÉD BONE ee Ne ire (ET: x T +0 Ty T +fT:uT + &c. CINE LS EUNIREN SX ETUa THEN THE + RG) de A el ever 2e nr (aT ex T +9 Te wT +0T 4 T + &c. &c.) Orona xT—PT+xb, wT=eT+wg, uT =fT+uf, &c &c. xT—aT ax, wT—=)T—-wy,uT=0T--up, &c. ex. fubfituant ces valeurs, on aura T(6T +2 THfT, &c.) — (GTR (e TR HT Y 8e.) — (bang AUCH ECC) = F(aT + THOT, Be.) ((aTY H(yT) (OT), &c.) (x at wy +up + &c.). SOEUR AA APE ET ON. QUE Se la cie » ET (re la r 8e.) "PE (7) 4 (7 — 27) &c.) — "TE xb + iwp +uf+ &c.) =" T(A+A—r HA —2r+ &c.) RE (a+ (Ar + (A —2r) + 8e.) — PE (xa + wy+u9, &c.). 6.163. Ces deux féries font fommables; car il eft évident qu'en prenant r—1, & faifant / & À infiniment grands, par rapport à cette unité qu'on emploie, les deux premières féries de chaque membre de l'équation, ne font que les fommes des nombres natureis, & des quarrés de ces nombres, jufqu’à l'in fini, repréfenté par / & À; on aura donc, pour ces fommes, D das Pour le dernier terme de chaque membre, il faut confidérer que, quoique xb, wg, uf, &c.&c. foient inégaux , Ja difference eft infenfible ici: pour le prouver, il n’y a qu'à faire attention que la déviation eft ordinairement très-petite. Suppofons méme qu'elle foit de 2°, on aura 7CT — 88”, fuppofant que CB & Cx coïncident en x: donc, prenant CT pour rayon, on aura Tx= ang 88°— 28.6. Soit le bras T2 de l'Aiguille = 4 p. Ri $, 163. Seconde tranf- formation. $. 164 Troifième transforma- tion. 132 R'EICE RICHES on a ÊCT = À. Lang 4 = 7 58": Donc CET = 42 BCE = 12° 2/, Bb— LIL EC = cofite rez ; pour le rayon €, ou pe 0-8574, 4C— 4. 0339. On aura donc LP B5 fin xB4— B4 fin x'CB — BB fin 2°. On trouve donc #x— 0:0299. Suppofant mT=:p. EVCT: on trouve NET 26° 34 & CnT=63°26. Donc BCr=61° 26’, de PA.cMr 0363 : Pre = Ma fin PM m — M 7 fin 2° — 0.031. La différence entre 4x & Pr, qui dans notre cas, font les va- leurs extrêmes, eft donc très-petite, & elle le fera d'autant plus que CT ee plus grand , & l'angle x’CB plus petit. On peut donc, fans erreur fenfible, fuppofer ces quantités égales. Or il y a autant de lignes x4, wg, qu'on confidère de points x, #,f, dans les Bras êT & aT ; leur nombre fera donc /, À , & leur fommexb./=Bx-/X1ang7;=1.CT-rangx; car Bx & CT diffèrent très-peu; où —2-:CT-ang x. On aura, done fananc PR QT ARTE CON NE RINSEORRE 7220 OA CA VAE LA D RO OO ie PATC Han ter — ge CT (rang 7). Su164.. 1. Soitf=a axe Ar ORAN ER ERE Re CR PR NT OR D RE se ae Se Re mL 4m — CT (aan). Donc !©T(z—m)=... L'rangz(n+n)+(nr—1).CT (cangxŸ Soit 22. CT =7, (rm +n)= TE =p, CT(r—1)=39, on aura g-(tangx) +tangx=r, Où tangz= AVC 4) ou enfin ang = — pe EVE EE a )). 1. ,Comme ona (en séneral (ab). ..:.....10. B+1(5)—ECGY+ CG) — &c. & que cette quantité fe réduit à b+2:x3, dès que les termes, à compter du troïfième, font des fraétions très- petites, il eft clair qu’on aura, dans ce cas-là, pour valeur approchée de rang 7, ang = Er = EC, puifque ; = — , K bee TT CT” 1 à Made dus HAN LES SUR LÉS AIGUILLES AIMANTÉES. 133 Cette équation eft fimple, commode, & exaéte tant que : eft petit comme cela a lieu ordinairement. Cn peut encore remar- :quer, que la quantité g, fur la vraie valeur de laquelle il pour- roit y avoir quelqu'incertitude, n'entre pas dans cette formule. 6. 165. Paffons à quelques corollaires. Soit qu’on prenne la formule [, ou la formule Il du 6. précédent, il eft clair que la déviation fera nulle d.s que »fera—r, ou lorfque les poles font égaux; ce qui coïncide avec ce qui a été démontré, ci-deflus, S. 144. Il fuit, 2.° de la première de ces formules, que la déviation eft nulle , dès que /— œ; car, en ce cas, VE +) devient Vie ÿ)= x: donc rang x — 0. Maïs cette déviation fera nulle aufi, lorfque /=— 0; car alors 5, & (x), difparoiflent, en comparaïfon de "=, qui eft lui- même infiniment petit. D'où il réfulte, qu'il y a un #axemum entre ces deux valeurs; c’eft-à-dire, que la déviation augmente d'autant plus, que Aiguille eft plus courte, jufq#à un certain point , au-delà duquelelle diminue de rechef. Nous parlerons de ce maximum dans la fuite. 5. 166. Quoique ces corollaires foient évidens, & que la for- mule elle-même foit déduite de principes très-certains, elle mène cependant à une conféquence abfurde. Suppofons CT — æ, onaura, felon la première formule, 2an,9 7 — V{ mrok La déviation fera donc, en ce cas, finie. Oril paroit, par cette même formule, que la déviation augmente, lorfque CT augmente. Cette valeur W-":—) feroit donc un #aximum ou un zzrimum. Elle n’eft pas un maximum ; Caf, EN CE Cas, on n'auroit > pour aucune valeur finie de CT, la déviation — V5); ce qui n’eft pas: par exemple, fi /= 3-1995$ : m— T-14, comme cela a lieu dans nos experiencés, on trouvera, pour CT = 2-47, une valeur à-peu- près égaleàW(%); &, $. 165. Corollaires. $. 166, Contradiéion. 134 RAFACAR EIRICHH/ES pour de plus grandes valeurs de CT , on trouve unç déviation plus grande. Ce ne fauroit etre un minimum ; ear on peut prouver que la déviation doit être nulle , dans leeas de CT —c , que nous examinons. Reprenons, pour cet effet, la formule du $. 161. (OT -0C: fin BC + 8T : gC: fin BCg + &c.) — .......... Æ(aT - aC: fin ACa+T - 3C + fin ACy, &c.). Or, puifque CT ef infini, es rapport à /T, il eft clair que les angles BCT & TCa font infiniment petits: les angles BC, BCz, nc diffèrent donc entreux que de quantités infiniment petites, de même que les angles ACa, ACy, &c, ils font donc égaux, & l'on aura + /îr BCE (8T, C+8T -2C+&c.)—=......... EX Jin ACa (aT +aC+79T -3C+&c.). Mais 8C—.....,. mens Ce, &c. &c. & les angles CT, g6T, font fen- fiblement égaux ; donc on a EX ((8T )} + (2T)+&c.)— Res ((4T}+(9T) F&c); &, à caufe que CET & CaT font fenfiblement égaux, On aura ? X 2 fin BC — X? fin ACa; ou, à caufe de m=#*, on aura 4/° = n/a = mtal=aX; donc fin BC6 — fn aCA , ou BC — aCA. Soit CT —4, aCT—=0, on aura BCé—4+z, AC1=az: donch#+z—azz; mais b—a: donc 7—0o, ou la déviation fera nulle. J'ai dit que 4 & a font égaux : & cela eft clair, puifque CT & cCT font infiniment petits. Soit, par exemple, T—r.CT— 3437, ce qui cft bien loin de Pinfini, on aura 4 — 89°-59". Soit aT—2, donc CT -4aT—1-719: & a—89:58:ce quine diffère que d’une minute de #4. Or en ce cas m feroit 2: donc n— 4, & l'on peut douter qu'il y ait des Aiguilles où la diffé- rence entre les forces des poles foic aufli confidérable. La formule que nous examinons, donne, en fuppofant 3437 indéfiniment grand, par rapport à 1, ranpz=V(,%;)= Vi=0:5$75 — rang 20° + 36 pour la déviation. S. 167. $&. 167. Voici quelle me paroïîc être la raïfon de cette con- Rire tradition. On fuppofe dans la formule que les angles d'incidence contradiétion, SUR LÉS AIGUILLES AIMANTÉES. 135 de chaque point font incgaux, & que leurs finus & tangentes ONE un rapport fini avec CT : enfuite ces finus & tangénrés ont été éliminés de la formule par une fuite de trañsformations qu'on for a fait fubir, & ki feule quantité CT y eft reftée. Il n’eft donc Pas érônnant que les conclufions qu'on tire d'une hypothèfé ditééterient oppoôfée aux principes dont la formule à été dé: duite!, favoir, de l hypothèle de CT=es , foiéne contradiétoires. Cette contradidtion eft donc particulière à ce cas, & à celui di Chapitre fuivant, & ne porte aucuné atreinre à la vérité des Principes établis dans lé Chapitre 2 & les quatre fuivans, parce que là l'égalité des angles d'incidence ef une fuite néceffairé de la fuppofrion qu'on y à faite, que le centre de Aiguille Pafle par l’Arotille où par {on prolongement. Or, comme dans ce cas-[à il ny 4 pas de déviation uniquemént parce que les angles d'incidence font égaux, il eft clair, par cetté feule raï- fon, que la mêmé chofe doit avoir lieu ici, Où ces angles font duffi égaux. Il fuit de - à, que la diftance CT eft un élément qui doit néceflairement entrer dans le calcul > puifqu'il y a des cas où il modifie la formule tirée dés autres élémens. Il y doit entrer, parce qu'il fert à conftituer un maximum dans la déviation, & qu'on’ ne fauroit trouver ce maximum vrai fans cela; puif. que la déviation eft nulle quand CT — 0 : qw'elle croît enfuite, &. qu'elle devient de nouveau nulle quand CT — ce. Or la for- mule s'éloigne de la vérité dans ce dernier cas. $. r68. Il faut donc modifier là formule par quelque fonc- don de CT, telle que Ling % foit—0 quand ÊT = à: J'avoue ji que jé n'ai pu trouver à Pr'ori quéllé doit être cetre fonc- tion, & que par-là mon travail eft à ect égard rrès-imparfaie. J'aurois pu pallier cette imperfeétion en ne rapportant que les Expériences qui font à- peu-près conformes à cette théorie $ comme cela à lieu quand # cft petit. Maïs il eft du devoir du Phylicien de tout rapporter, miciné ce qi contredit {és théo- rés Javoucrai done encore: que’ les Expériences qui vont Conféquence. $. 168. Correction de la formule, $. 169, Préparation aux Expér. Méthodes our con- noître \aé- viatior 136 RECHERCHES fuivre, ont été faites , avant que j'eufle rien trouvé de toutes ces formules : qu'enfuite la confidération du peu d'accord que je trouvois entre la formule citée & les Expériences, pour le cas de #—=1:3, m'a porté à confidérer cette formule plus attenti- vement, ce qui m'a fait tomber fur les confidérations qu’on vient de lire. Je dirai enfin qu'ayant remarqué que les angles x obfervés s'accordoïent dans leurs proportions avec. ce que la formule exige, & ne différoient qu'en grandeur , j'ai tâché de trouver une formule, qui fatisfit d’abord pour la forme à ce que les confidérations précédentes exigent. J'ai trouvé qu'il I J'ai enfuite appliqué cette formule, corrigée à une de mes Ex- périences , pour déterminer les coéficiens y & x, & j'ai vu que cette même formule répondoit aflez exaétement à toutes les autres Expériences. Je n’affirmerai cependant pas qu'elle ré- ponde à toutes celles qu'on pourra faire; mais elle fatisfait à routes celles que j'ai faites. Cette formule fera donc celle-ci, en me fervant de la feconde du $.:164,..4:..::......... 3CT(m—1:) $ Lang y =; de façon que je prends Ami(E rl et 0)? G.(n—m) + y: CT'—x/, Gy(CT}>7; &, fans cela, x/—y.(CT}. fufloic, pour cela, de multiplier la formule par $. 169. Je vais donc rapporter les Expériences que jai faites avec tout le foin poflible : mais on fe rappellera ce que j'ai dit ci-deflus , $. 148, de la difficulté de ces Expériences, & com- bien il eft difficile de s'aflurer d’une précifion de quatre à cinq minutes : combien donc ne le fera-t-il pas à plus forte raïfon de faire accorder la théorie avec l'Expérience à quatre ou cinq minutes près ? fur-tout puifque la déviation elle-même n’eft que d'un petit nombre de minutes. Ne devroit-on donc pas être fatisfait, fi la théorie ne diffère que de 5’ à 6’ de l'Expcrience ? Mais, avant que de donner le réfultat de ces Expériences , il faudra dire comment je m'y fuis pris pour connoître la dé- viation, Je me fuis fervi de trois méthodes dont les réfultats doivent SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 137 doivent saccorder fi l'Expérience eft exade, & qui ferviront par conféquent à rectifier l'Expérience même, indépendam- ment de toute hypothèfe ch£ofique. Les deux premières méthodes confiftent À fouftraire les angles BCB & ycB obfervés des angles £CT, aCT calculer, comme MPa étéidte Sr A6: La troifeme confifte à trouver la déviation par les combinaifons des deux angles obfervés comme il à été dit $. 145. La déviation eft — aQR. On démontre, comme dans le $- 145, que aQR — + C6Q + BC£ : on démontre de même que aQR = + CaQ Æ RER DONS 26210 IEC LNMMNNE 2aQR = + yCB + BC + CER + CaQ: je prolonge ba, & je fais CB—4C ; je tire BC, & l’on à CBQ—C2Q: donc ‘1: : + C4Q + CaQ=EÆ CBQ + CaQ——+BCa Or BC2= BCc — €Ca — (8Cc—cCa): donc .…, aQR — + ICBTÆBCÉE(bCc—CcA) } > OU, Ce qui revient au même, 2 » CB BCh + ( Chc— Cab aQR = + EC ECC cn), Cabnla auf 0:01 PAC C7 Donc /2 déviation eft égale à la moitié des angles obfervés Su ) La moïtté de la différence des angles Jür la bafe. $. 170. Voici les Expériences que jai faices, le 17 Janvier 1776, avec le plus grand foin. Jai employé une lame, n.° : j longue de 6. 875 p. large de 3 L. CII. Exrér. J'ai trouvé, à la diffance de pie 71e. La force du Pole N — ang 16° — 2687; Pole S — rang 20° — 3640. La proportion étoit comme r. 27 à 1. J'ai cependant fup- Pofé 7— 1.3, parce que cette proportion a été un peu plus grande dans une autre Expérience, & quil y a eu en général quelques irrégularités , que ce neft pas le lieu de difcuer ici. On TOuVE , par calcul, NC — 3 p.81 par exemple, 3 p. 9L J'ai donc pris & fuppofé NC—; P: 8-11.=3.6755 p. Tome VIII. S Fire. 24. $. 170. Expériences fur les forces, 138 RECHERCHE S Je me fuis enfuite fervi de la latte de bois & de contrepoids convenables, S 171 171. CIV. ExrÉr. J'ai mis la lame, c’eft-à-dire, le centre À de là lame, à rp.r!Louàr-r2 p. a l'E. du centre de mou- Per. vement. J'ai ptis BTE 3 : 675 8 P AT —= 3 J 199$ p. & j'ai placé la lame le plus perpendiculairement qu'il m'a été pofhble. J'ai COUV à 40 0 OR RE SIREN TS ANSE CET TO RAR El » Pie 5" DCB; -par Expér — r7rr05lpar calcul 17405 dev ol VOB: ER EE TON RUE EMA ARR OUT 5 LAIT CRE Somme, .. 3621 36° 26’ . 72 OL Re ee EN IE il ya donc unc'erreur dut CRE RCR SE ONCE TE nue en dE UC HAQUE Moitié des pes ‘16 g NOUES ; furlabae, fetes : angle, & la déviation cit de Déviation, . ... 10 50 Si l'on calcule cette Expérience, par la formule corrigée du $. 168, on trouve rangz —15'; ce qui diffère de lExpé- rience de $’. Si7IX 6.175. CV. ExréR. J'ai mis le centre de la lame à 2-125 p.à Seconde left du centre de mouvement, aT & £T reftant les mêmes. J'ai PT trouve NES CRT PR nine YCB, par Expér, — 33°13/; parçalcul, 33/35; dev. 12: BC TA Ee ROM MR RO. 12 x al Somnié,.…116303n 6% 37. Diférence, ..... 3°14 Il eft clair qu'il y a une er- Demi-différence, * 1 37, reur de 6’ fur l'angle yCB; Moitié des neo I 46 = . Q furlabde, cf shee : car, en faifant cette fuppoli- / . . . “ Déviation, . .. 9: tion, toutes les parties de l'Expérience s'accordent: il y 3 ’ . à plus, c'eft qu'en répétant cette Experience pour l'angle £CB, en plaçant l'Aiguille à l'oucft, j'ai trouvé l'angle CB à 2’ près de la même grandeur, favoir de 30° 6/. - SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 139 En calculant cette Expérience felon la formule du $. 168, on trouve rang Z— $ ou 6’, ce qui ne diffère pas fenfiblement de l'Expérience. $. 172. CVI. Exprér, J'ai mis la même lame de la même fon à 32125 pdh)CENLES JALCEOUYÉ-eL, cnc. yCB, par Expér.— 44° 9’; par calcul, 44° 20/; dév. 11” AB NRC 40128": .; 42m ADSL) Somme, 4/0 84° 37 84° 44 Différences til 3°41° Demi-difference,. 1 $o: Moitié des angles furlabafe,.. RE Il eft clair quil y a une erreur de 5’, en défaut fur ss 1 59 l'angle yCB; il faut cela pour Déviation, . .. 8" que toutes les parties de l'Ex- NT périence coïncident. On aura donc la déviation de 6”: le calcul donne 4/. $, 173. Voici encore une Expérience que j'ai faite le 15 de Janvier, & que je rapporte pour faire voir combien une dé- termination exacte de la force des poles influe fur le calcul de l'angle de déviation. CVII. Exrér. J'ai employé une lame longue de 8.792 p. large de 2.5 1. J'ai pris /T de 4 pouces. J'ai mis le centre de la lame perpendiculairement à 1-164 p. & j'ai trouvé. ..... BC , par Expér. — 15°17'; par calcul, 15°26/; dév. 9’ OEM EN PR 1:201S 87 00e s ù Sofunes 0e 28° 20’ 28°24 Différence, 2:24. 2 14 ke $ Demi-différence,. 1 7 IL eft clair qu'il y à 4° d'er- MGiGE des angles} |. | 1 14 teur fur yCB, & que la dé- UE viation eft de 9’. Déviation, . .. 7. 2 Il s’eft trouvé beaucoup d'irrégularités dans la mefure des poles ; de façon que je ne fuis pas certain de leurs forces. Les limites de la proportion font entre 1.3 & 1098; incertitude Si $. 172: Troifième Expér. S. 173: Quatrième Expér. $: 174. Conclufion. 140 RECHERNCHES confidérable. Si l'on fait = 1-33 donc m— 1:14: ontrouve, par la formule corrigée, 38” de déviation. Si l’on fait 2= 1 098, OU—1:1, & par conféquent »2— 1-0$ à-peu-près, on trouve 2’ de déviation. Si lon fait 2—1:21, nombre à-peu-près moyen entre 1-3 & 1-1, & par conféquent »—1-0o1, on trouve 9’ de déviation , comme l'expérience l'exige. Or, en faifant 2— 1-21, on trouve, par calcul, £T, ou la diftance du centre magnétique = 4p. 2:28 1. & je l'ai trouvée, par ex- périence, de 4p. 1-5 1. difiérence de 0-78. Mais je ne donne pas cette détermination comme exacte, parce que les courbes de la limaille n’écoient pas régulières. $. 174. Ces Expériences confirment donc la théorie en ceci, qu'elles font voir qu'une Aiguille, dont les poles font inégaux , placée perpendiculairement hors du centre de mouvement , dévie du méridien magnétique : elles font encore conformes à la formule corrigce que nous avons donné $. 164; mais, comme cette formule pourroit paroître hypothétique, nous ne nous arréterons pas à cette conformité. Nous dirons feulement, qu'on ne doit pas conclure de ces Expériences, que la déviation di- minue à mefure que la diftance au centre de mouvement aug- mente : & en effet, dès qu'on fait quil y a un maximum, on doit examiner sil ne tombe pas entre la première & la feconde valeur de CT employées : or, en admettant la formule comme vraie, on trouve réellement le maximum lorfque CT=1 : 598. Il tombe donc entre la première & la feconde Expérience. QU pme Se, ont SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 141 CHAPITRE VIL Calcul de la dire&ion que doivent acquérir des Aiguilles, placées obliquement hors du centre de mouvement. $. 175. Lorsque l ligne Cc qui joint le centre de Mouve- $. 175. ment C au centre magnétique, n'eft pas perpendiculaire à lAi- Ne guille, je dis qu'une pareille Aiguille eft pofce obliquement hors © < du centre de mouvement. . . . . . J Je pourrois démontrer ici, facilement, qu’une Aiguille placée obliquement, s'arrêtera dans le méridien , lorfque fes poles font égaux : mais, pour abréger, nous commencerons tout de fuire _ . . » ? par le cas le plus général , dont ce cas particulier w’eft qu'un corollaire, L’Aïguille sarrétera dans la direction, où il y aura équilibre entre les forces qui follicitent les deux bras de JAiïguille à s’ap- procher du méridien. Or cet équilibre aura lieu lorfque, (c étant le centre HaSnequE SR Mona 0 AE D (ou IR Fre, os. 2 (fn BCE x be X BC + fin BCg x Cg X cg + fin BCf x CF x cf + &c. ) = Mise = (Jin ACa x ac x aC + fin ACy X Cy X cy + fin AC? x C9 X co + &c.). On 2, tout comme danse &. r 61, fin BCE = : fin g CB = On au donc) ST CB EE OR JS j ë.cT Lz—— a Her Creme e LE" ts... 2 .CT+: ET) amgx — SEE re. SX (vano 4). Faifant d= na, A= ml, on auta ........ ; ed sut | SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 143 ee ne OR CenE) = + (= +5) tangz —T gta) (ang — CT (rang). CT.-L(n—1) 2 2 D'où l'on tire LS 104 Le at DURE RE AUS DRASS Due RENE À (Car) + Then RTET) rang x —CT (Lang 4). $. 177. Soic = 7, (ntm) =p= te, Or, $. 177. = y, Te f, CT:(2—1)—=9g, onaura..... Ta g(cangz) +(p+f+t+y)tangz=r; &, de-là,....... tang x = —(2Ee) + (:+ (HN); ce qui, routes ré- duétions faites, devient sang 4 =— (22 + CRT) Ve (LUE + Pme N); équation qui de- vient , par approximation, & pour le cas indiqué , $. 164, fans 3 (2—1)CT erreur fenfible, ang 7 — PTT PLU Er $. 178. Toutes les réflexions que nous avons faites ci-deflus £- 174. (S. 16$—160.) tant fur les corollaires qui fuivent de certe for- Conféquencæ. mule , que fur la correction qu'il y faut appliquer, ont exaéte- ment lieu ici. Je me contenterai fimplement de faire remarquer, 1. qu'en fuppofant T—o, on rombe dans le cas du $. 164 2° Qu'en faifant #1 , c'eft-à-dire, en fuppofant les poles égaux, la déviation eft nulle (f). 3.° Que la déviation eft moindre en ce cas que lorfque lAiguille eft placée perpendiculairement , (S. 164 ): qu'elle diminue d'autant plus que T, ou FanglecCT cft plus grand, jufqu'à ce qu'elle devienne nulle, quand T — rang cf T—, Ceft-à-dire, quand l'angle cCT eft droit, ce qu'on voit bien qui doit être; puifqu’alors l’Aiguille tombe fur la ligne Cc, c'eft-a-dire, pafle par le centre de mouvement, SeconD Cas GÉNÉRAL: quand la perpendiculaire tombe dans la partie la plus forte. $. 179. Al n’y a qu'à reprendre l'équation du 6.175, aui eff, 5, 172. Ccetanc: l'oatcimngnetique)s Let ve 1. ue, Formule. $ 180, £onféquences. a RRENONELMENRPCTETRETS “(OC pc + fe, cc.) — "(Be ET + geo T+ fe FT, &c.) meuf À eg) — A AU à Let (ac'-aT+yc y T + pc -QT ) — EEE rs 5 on a, dans le cas prélent, #T — 4c CT2 jufqu'en T, ou Tc— Tic; entuite yic— LME —ye=— (y'c ILTe ), &c. on aura 2 OR CAE AE) Te b.eang x [ (bc') SOEUR ë. rt ce UE RSR RÉ RE TC Ne eee (CO —((yéY +(Le) 2 Die È : ) Lnre(h 4 Mg, Be) = Na +yc CE BC. Fee \ re (Lea) ÿ+(2c’ F+(oc} Ÿ, &c. Je — (xa+wy+u8, &c.) — LE (xa+wy+zue, &c.); équation qui devient, en faifant les fibiétinens comme dans le $. 176, "=" — :,..... rang x (5 n— m >) — 2 D Ra A et A ))+.. (a2— 1). CT (eng 2); ; ‘ce qui fe réduit enfin, comme de ke (n— mn l Mes $ 1773 A si Gao — EE) +... Cn — LEUeNS m° 1? 3(n—m)T.l?—2nTs \2\ , LA 2 W TELE — DE enfin on en déduit, pour équation approchée , ($$. 177 & 164), ........... . 3.CT.(m—1) Lang 7 — 4m 3(m—1)T+%E $. 180, Nous ne rappellerons pas ici les réflexions que nous avons faites ($. 178. $. 165—169), & qui fonc toutes appli- quables ici. Je n'infifterai que fur ce que cette formule offre de particulier. Il eft clair, 1.” Que la déviation fera la méme que pour l’Aï- guille pofce perpendiculairement, ' T—o. 2° Que la même chofe aura lieu, lorfque = 3 -(m—1)-T; d'où il fuit , 3. Que le dénominateur de cette fraction HE , (& par conféquent que la déviation croît), jufqu’à ce que 3- (r— 1). T #7, jufqu'à ce que le dénominareur fait parvenu à fon ”1- nimum (& par conféquent la déviation à fon maximum) ; qu'enfuite le dénominateur , croiflant continuellement, la dé viation décroït, jufqu'à ce qu ‘lle foit nulle , lorfque BR Ce LR SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 114$ Ce cas eft donc bien différent de celui qui a lieu, quand la per- pendiculaire tombe dans la partie La plus foible. Il ne fera pas difficile de trouver ce minimum du déno- minateur ; il n’y a qu'à faire attention, pour cela, que T — CT rang € — D-rang €, fafant CT, diftance du point T, de l'Aiguille, au centre de mouvement, égale à D, & l'angle TCc, de linclinaifon de l'Aiguille — €: le dénominateur de- vient donc 4m/— 3D -(m—1)rang C+ #%%(1angC). Faïfant 4ml=a, 3(m—1)D=6,#7-—c, on parvient, par les ré- gles de maximis & minimis, à cette équation : sang C—... v— FEV +CGE jp) Aïnfi , fuppofant, par exemple, 2 = 1:14, 113-1992) D= 1:-12$6 , on trouvera, pour a minimum , C— 35° 15; & pour le cas de 3T(m—1)—=#%7, Ê= 65° 10’, . $ 18r. Comparons enfemble les deux cas: la formule eft ;'fi la perpendiculaire tombe dans la partie La plus foible, La plus forte, 3-m—1.CT 3-m—1:CT A4ml+i(m—i)T+ 4m (m—i)T4E On voit, de-là, que ces deux formules font égales, 1° Lorfque m= 15 Car alors il n’y a pas de déviation. 2.° Quand À(#7—1)T += 3(m—1)T+%%; ce qui a lieu quand T—..... Ve). SE par exemple, m—1-14, /—3:199$, on trouve T=1-45: donc Ë= 55° 25’. 3.° Quand C'eft très-petir, & 72 pas fort différent de l'unité, ces deux formules différeront peu l'une de l’autre, & du cas où l’Aiguille eft perpendiculaire. Quand même on fuppoferoit m—1-2, T—0o-6—1ang 31°, il ne faudroit augmenter 477, dans la première formule, que de 0:19, & la diminuer de 0-23, dans la feconde. Pour ce qui eft de la correétion qu'il faut faire à ces deux for- mules, elle eft la même que celle du $. 168. Tome VIII. st $. 181. Comparaifon © des deux cas. $. 182. Manière de connoître Ja déviation, Frc. 26, 17, Frc. 26, 27. 146 RECHERCHES EXPÉRIENCES. $. 182. Avant que de pañler aux Expériences, jindiquerai la méthode dont je me fers pour trouver la déviation : elle eft entièrement analogue à celle du $. 169. On compare, 1.° L’angle 2CB, obfervé, à Céc, calculé; yCB, obfervé, à Cac, calculé. 3.° On fe fert des deux angles obfervés. Soit, dans les Figures 26, 27, RQa— Péa— à la déviation obfervée, menez CT à 4a, faites TV—4T, menez CV, on aura CV#— Cha =Cab+VCa. donc VCa— Cha — Cab : RQu = Pha = + Cha CEP = + Cha + BC. & Côa— Vca = yCB + BC — Cha , ou Cha — ET onc , RQa=Æ+(#)+ %; ce qui fournit la même régle que pour le $. 169. Les fignes fupérieurs font pour la Figure 26 , & les inférieurs, pour la Figure 27. On voit aïfément qu'il y a quatre cas pour chaque angle que VAiguille fait avec la perpendiculaire, mence fur Cc. 1. L’Aiguille à l'Eft; la flèche regardant l'E o DAS PERS EE cite OS EE RE ete O. DR I ARE" ENS E ARE O. JE en LE Aa pe En NN RS NN NEMRN Da Or les deux premiers cas coïncident, ainfi que les deux derniers. Ces quatre cas fe réduifent donc à deux cas généraux ; & ces deux cas font précifément ceux dont il a été fait mention dans le $. précédent. Car fuppofant, fig. 26, & le pole le plus fort, la perpendi- culaire CT fera dans la partie la plus forte : & fi a eft le plus fort dans la 9. 27, la perpendiculaire combe dans la partie la plus foible. Si le pole le plus fort de l’Aiguille regarde le côté oppofe à celui où l’'Aiguille eft mife, la perpendiculaire tombe dans la partie la plus forte : i recarde 1 même côte , elle tombe dans la partie la plus foible. () ul 4 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. r47 $. 183. Voici le réfultat de quelques Expériences quéhj'ai fa- 5. 183. tes, le 23 Décembre 1773, avec l'Aiguille dont j'ai parlé $. 149. al CVIIT. Exrér. J'ai mis l’Aïguille à un pouce à TE. la flèche 1. Exper. resardant lOucft : elle faifoit un angle de 30° avec la per- pendiculaire. J'ai trouvé. ..:..,...,...:.....::...... BC 11° 17/3 Céc; par calcul, 11°6/; déviat. 11° MCRERTE sr Cac LEUR p' 6 nn 15 De mi-différ. 1° 13° Il y a donc une erreur de 4’ fur le 212 F Sora nt feul angle BC2, & la déviation eft de Dévidton,:: 0 53 04E5 EE CIX.Exrér. L'Aiguille regardoit l'E. le refte étoit comme 11. Expcr. CT Eire à 1e I NL EEE VPN IREM SEP EE BCé— 9° 30; Céc, par calcul, 9°6’; déviat. 24'E. NEB=no)a6 Cauet TES Ve ee a LE JyaAS : Demi-difiér. à 325 Si l'on fuppofe une erreur de 4’ en TROUS - défaut fur yCB, & autant en excès fur Déviation,. 27 BCS, les trois parties de l'Expérience s'accordent, & l’on auroit la déviation de 20’. Mais il faudroit fuppofer alors que le pole B, qui sûre- ment étoit le plus fort dans l'Expérience précédente , puifque l'angle BC£ y eft moindre qu'il n'auroit été, sil n’y avoit pas eu de déviation, foit devenu à préfent le plus fort: cette Ex- périence me paroît donc à préfent aflez fufpecte. $. 184. Le 3 de Janvier 1774, j'ai pofé l'Aiguille à 2 p. à 5.184. PE. faïfant avec la perpendiculaire un angle de 30°. La flèche secondes regardoit l'E: jai trouvé BC4—2 3°. 30’: par calcul 23°-54": PP déviation de 24°. Comme l’Aiguille frappoit contre les parvis de Eee la boîte, je n'ai pu obferver l'angle YCB. | CX. Exrér. J'ai placé lAiguille à la diftance d’un pouce à l'O. 1v.rxpér. faïfant un À. de 60° avec la perpendiculaire : la flèche regardoit Ti pp V. Expér, VI. Expér. $. 187. Troifième fuite d'Expér. VII Expér. 148 RECHERCHES FOR DIE NE en Lot CLS Re CE BCE — 5° 11”; par calcul, Céc—# 57’; déviar. 14 O. MODES CHRAUAAENL Gaia. 13, O. 1 0e 94 1/ Fos 0 172 Il n’y a donc qu'une minute d'erreur’, M © = Es ; auplus, & la déviation eft de 13’ oueft. Déviation , CHE CXI. Exrér. J'ai placé l’Aiguille à l'E. fa flèche regardant VE. jai trogyéi2 cit ASS RU PE Ge SRE BCE = $° 75 parcalcul, Céc= 4 57’; déviat. 10° E" JCB—6 49 ........ Ce AM ee RAME Date 55 Donc erreur de 3” fur BC4, & de 1” 272 7 5 fur yCB, & la déviation eft de 13/E. Déviation, 12: CXIL Exrér. J'ai placé l’Aiguille à l'E. la flèche regardant TO Mat ouve RAR TESTER Re NT ETS ET CIPESERRe BC 6 VOB D'où il eft clair qu'il y a une minute Demi-différ. 502 erreur fur yCB, & que la déviation VC ow-Holetider3RE Re 7 4 rot Déviation, 127 $. 186. CXIITI. Exrér. Le 4 de Janvier, j'ai placé PAiguille à 2 p. à l'E. elle faifoit avec la perpendiculaire un angle de 1 5°. La flèchetrepadot {oO :panen nent RCA BCE — 23° 58’; par calcul, Céc= 23° 44’; déviat. 14 VCB=r PB MEET. Cac 196 ETES 18 De mi-difiér. k F4 Donc erreur de 2’ fur BC£, & la 2 5:12 © 4 déviation eft de 16 O. Déviation, 16’ J'ai répété cette Expérience en plaçant l'Aiguille à l'O. la SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 149 flèche regardoit JE. jai eu BC&—24° : YCB=—:19°.19. Donc erreur de 1’ fur YCB & déviation de 16’. 6. 186. Comme en faifant les Expériences précédentes, je n'avois pas fongé à examiner les forces de l’Aiguille, ne con- noïflant pas encore bien l'importance de cet élément, je me vis obligé de faire d’autres Expériences, que je pufle foumettre au calcul ; je les ai faites le 8 Mars 1774. : CXIV. Exrér. J'ai placé REA à 1 p. à PE. elle fai- foit un angle de 60° : la fleche regardoit l’oueft: j'ai trouvé, . . BC = 6° 53/; Côc, par calcul, 7° 3’; déviat. 10'E. YCB—=S 2;,Cac......... ASS AN ARLES SE Demi-difér. e se Si l'on fuppofe une erreur de $’ fur Mie oise 23 l'angle yCB , la déviation fera de 10’: Déviation, 7: on pourroit aufli fuppoler 2: d'erreur en défaut fur chacun des angles : la déviation feroit alors de 7°. CXV.ExpÉér. J'ai placé l’Aiguille à l'O. la flèche regardant BE en A Ne BC — 6° 82; par calcul, déviation 11° SALES, 1 MN SAMANR EEE TEES 3 Demi-difér. 56’ I faudroit fuppofer une minute d’er- 3VCa, .... 3 reur en défaut fur BC4 , & 7/ en défaut Déviation, 7 fur yCB, pour avoir la déviation de 10: fi on fuppofe 3 : d'erreur fur BC4, & 47" fur yCB, la déviation fera de 7!” CXVI. Exrér. J'ai placé l’Aiguille à l'E. la flèche regardant MNT AU ÉOBNE ANR ARR PCR LIEN REP PUNNNR BC = 5° 3’; Céc, par calcul, 4° 57'; déviat: 6/E. LCD 7 Cac RM, LE) PAZ UE 16 E. Demi-différ. 51’ =. Une erreur de ro’ fur yCB feroic 50e Déviation, 11" douteufe” Cependant, au cas que les $. 186, Quatrième fuite d'Expér. VUL. Expés, IX. Expér. X. Expé, tee) INSEE affez forte pour rendre cette Expérience : XI. Expér. $. 137. Cinquième fuite d’Expér. XII. Expér. XIII. Expér. ÆIV. Espér. 1$o ROEC'ÉPE ROPATE S forces des poles n'aient pas changé , l'Expérience fuivante prou: veroit qu'elle a eu lieu. Si lon fuppofoit s” d'erreur fur chaque angle, toutes les parties de lExpérience saccorderoïent à donner r1° de déviation. CXVIL. Exrér. J'ai placé l'Aiguille à l'O. la flèche regar- dant l'O. & J'at eus: RUE Pere MA ar ee e BCÉ=— 5° 2”; par calcul, 4° 57’; déviat. s” VOB SEMAINE FILME ANR E s fi Demi- diftér. 1 Donc il n'y a pas d'erreur, & la dé- 2 72) Re 3 viation eft de 5’ O Déviation , s $. 187. J'ai encore fait le même jour les Expériences fuivantes, avec la même Aiguille. CXVIIL Exvér. J'ai placé l'Aiguille à 2 p. à l'E. elle faifôft un angle de 1 5° avec la perpendiculaire, & la flèche regardoit loueft. BCh— 23° 55’; par calcul, 23° 44; déviat. 11° E, VOD=NO 27 PEUR CE ON CCR 13, E> : ben LUC ET Demi-différ. ae Donc erreur de 2’ {ur yCB, & la dc- 2 16 viation eft de 11°E. Ne 9 ...... 2 Déviation, 12° CXIX.Exrér. J'ai placé l'Aïguille à l'O. la flèche regar- PA Les EC M A AS Pin A ee SE a en TA ns ï ASE PO TOO PAU LONG TES II H eft plus que probable qu'il y a une erreur de 10° fur l'angle BC£. CXX.ExréÉr. J'ai placé l’Aiguille à l'E. la flèche regar- SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. St BC6 — 19° 35’; calcul, 19° 36’; déviat. 1 O. FAQ PU ANNONANEN AM AAN Te ROE Demi-différ. NC de y a une erreur de 2” fur l'angle SEL TE Ee 7 _4 yCB, &la déviation cft de r”, ou l'erreur Déviation, 2". eft de 2’ fur BCD, & la déviation de 2: CXXI.ExrÉér. J'ai placé l’Aïguille à l'O. la flèche regat- LC APT RSS A A RE UT BCS = 19° 23"; déviat, 1 3/ Il faudroit fuppofer une er- VOB 20 0.1. 6 reur de 12° fur BC4, & de 3' fur yCB, pour que toutes les parties de l'Expérience puñlent correfpondre : cette Expé- rience me patoït donc erronnée. $. 188. Appliquons le calcul à quelques Expériences. J'ai pris au bafard l'Expérience r 1 4.° du $. 186. On a dans cette Expé- rience Ü— 60° : Ja perpendiculaire tombe dansla partie la plus ‘forte : /— 4.908, cC— 1 > CET =0:5,T=CT. Tang 60° — 0:866 : pour la Proportion des forces. J'ai trouvé les nombres fuivans, DE Cp OR Cs OO OIGNON LS 1 LT LR TIRE OR At eee ee 5 Et, de J'ai donc pris 2— 1.05 & de an ete SE Has rs | En Giaut ufage 1 ÉRIC ON de la formule du $. 179, & ° a tang 1j° S 37: ES È ; ÉTUMS en y appliquant la correction RE 5, du $. 168, on aura HE HE : he FRA ce qui ne diffère de l'Expé- 4 > = 202 5) 1-0$5o. rience que de 3’; car on y z : LUS Fee) doit fuppofer la déviation de o D tang(33° 34) ; S- a tang(z8°3e) 11400. 10. ! ES be von (rr°47) Si on fuppofe que Ia per- M “gere UNE pendiculaire tombe dans la ic AR 1. o6z. Partie la plus foible, on aura le cas des Exp£riences 1 16 & Ou, rejettant n° 5,, 1 947% 117 du même 6. 186, &lon $. 188, Examen de ces Expér, $. 189. Sixième fuite d’Expér. ZV.Expér. XVI. Expér. t62 RECHERCHES trouvera la déviation d’un peu moins de 12’. Car, à caufe de T, frationnaire , la différence des da ce eft cres- petite. Ce calcul s'éloigne beaucoup de l'Expérience; mais Il faut obferver que la force des poles a très- certainement changé des Expériences précédentes à à celle-ci; car, dans le cas de ces premières , le pole boréal étoit le plus fort, & il eft évi- dent qu ici c'eft l'auftral , puifque l'angle yCB ef plus petit qu'il n'auroit été, sil n'y avoit pas eu de déviation. Je n'ai pas fongé à mefurer la force des poles, immédiatement après avoir fini Les Expériences 114 & 115$, & avant que de commencer les 116 & 117: mais le changement des poles eft évident, & il a encore eu lieu dans les Expériences fuivantes. Certe incertitude fur la force des poles, m’empêche de rappeler ces Expériences au calcul; car on a vu ci-deflus ($. 173), combien la force des poles inlue fur la déviation. $. 189. J'ai donc cru devoir faire encore de nouvelles Expé- riences. Je les ai faites avec le même appareil, & le même jour, que celles qui ont éte décrites $. 170, & immédiatement apres les avoir achevées. Entre ces deux fuites d'Expériences, j'ai de nouveau mefuré la force des poles, qui n'avoient pas fubi de changement. CXXII. Exrér. J'ai fait d'abord £T—2.5 p. donc aT— 4°375 : & commeona bc=3 21995» il s'enfuit qu'on a CT — T—o:6995$ : donc Ë— 32°: 14°. L’Aiguille fut placée à l'E : la perpendiculaire tomboït dans la partie s Ja plus foible : CT étoit der 126 PAAIUUENES ceci HA bCB = 24° 22/3 par calcul, Céc—24° 14; déviat. 8 VCB AMONT E CC ANTON ENS à ra tdi o 1/ € a ee . 323% Il eft clair qu'il y a une erreur de 3” oItIE Ge la lomme - Vas angleseer.) + $4 fur £CB ; alors toutes les parties de l'Ex- Diese : 9 périence s'accordent à donner 11° de déviation. CXXIIL. Exrér. J'ai répété cette Expérience, en mettant la SUR LES'AIGUILLES AIMANTÉES. 153 la lame de la même ACER AO }ai trouve, -22921 LUN 3 BCE — 24°25';dév.11 Il eft clair qu'il y a ici une er- YCB=— 714 18 ... 8 reur de 3’ fur l'angle yCB, & Demi di eo #7 que la déviation eft de 11°, On PE nds voit bien que cette Expérience Déviation, 93 eft la même que la précédente. CXXIV. Exrér. J'ai changé l'Expérience en ce que j'ai fait aT— 2-5. Par-là j'ai fait tomber la perpendiculaire dans la partie la plus forte. La lame ayant été placée à l'E, jaieu, ........ ; BCB— 14° 42/; par calcul, 14° 26; déviation, 16’ VOB 2315710, HE ZA DANS OR 17 . . , L o à ot On voit qu'il y à une erreur de 1’ Moitié psaane) 4 S4 Au OR: J PS SN ER BCE que la déviation eft de 17°. Déviation, LA $. 190. On voit que la déviation eft à- eu-près la même que celles des Expériences du $. 171, excepte dans la dernière, où elle eft de 6’ de plus : mais par-l elle approche plus de la théo- rie ; car, en calculant ces trois Expériences par les formules des $$. 177, 179, avec la correction du 6. 1 68 ; On trouve la dévia- tion de 1 $’ tout comme pour le $. 17r. En effer, ce qu'il faut ajouter au dénominateur de la formule des ss. 164, 168, pour avoir en ce cas ceux des formules des $$. 177,179, ne fe monte qu'à une fraétion extrêmement petite. $- 191. J'ai fait CT=2.125 p./T—2. Sa T—4.37$; donc CT—T=0.699$, & J—:18° 16. . CXXV.Exprér. J'ai mis l’Aïguille à l'O. j'ai eu BCB— 40° 32/; par calcul, 40° 22; déviation, ro’ JEB— 2548 Fi, 25 S4le. 40 6 Demi-différ. 7° 22' _...... E o Il eft donc fenfible qu'il y a une er- dles angles . D 7 14 reur de 4 fur 8CB, & que la déviation Déviation, 8; eft de 6. Tome VIII. V XVII. Exptr. $. 190. Calcul de ces Expér. $. x91. Septième fuite d’Expér. XVIIL. Expér, ZIX. Expér. XX, Expér. $. 192. XXI. Expér. 154 REC, HE RE H\E,5 CXXVI Exrér. J'ai eu, en mettant l’Aiguille à l'Oueft,. > CB — 40° 34; dév.12° Donc erreur de 5’ fur CB, & YCB=—25$ 47 ... 7 la déviation fera de 7’; ce qui Demi-différ. 7° 287 s'accorde avec l'Expérience pré- . cédente, qui eft proprement la méme que celle-ci. CXXVII.Exrér. J'ai fait aT—2.8; c'eft-à-dire, j'ai fait tomber la perpendiculaire dans la partie la plus forte; j'ai mis LAïouille à l'Oktjatent d'A ssl US secte EC ETC RE &CB—26 ; calcul, 25° 54’; déviation, 6” AO Ho 7 Earl ALLER NASA s Erreur de 1” fur yCB, & déviation de 6’. Ces Expériences font réellement les mêmes que celles du $. 171 : aufli le calcul ne donne-t-il pas une minute de différence entre les déviations qui doivent avoir lieu, à caufe de T frac- tionnaire & aflez petit. DRM T T0 in Déviation, 9: $. 192. J'ajouterai ici encore une Expérience, faite avec La lame employée dans le $. 173. CXXVIIT. Expér. J'ai fait CT = 1 p.151 4c— 3 p.=I ainfi, la perpendiculaire tomboit dans la partie la plus forte de LAlgnllé na éeouve.. 22 ot coran aan Re es où cn AS BCB—20° 8; par calcul, 20° 12’; déviation, 4’ CBS ONCE AE HOMO etes AE LI Demi-différ. 4° 342........ 4 41° Mean) 4 42 Il eft d'abord clair qu'il y a une erreur Déviation, 7=' de 7” fur la fomme des deux angles; &il eft chair encore que cette erreur eft fur l'angle 2CB. En Ôtant 7’ de cet angle, toutes les parties de l'Expérience s'accordent, & la déviation feroit de 11°. Cette déviation s'accorde à 2” près avec celle de la 107° Ex- périence $. 173 : & j'avoue qu'il ne me paroit ouères pofhble de SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. «5% parvenir à une plus grande précifion : ces Expériences font très- difficiles & très-délicates. $. 193. Je crois donc avoir prouvé fuffifamment, par ces 21 Expériences , la déviation des Aiguilles ; avoir fait connoître la caufe de ce phénomène, & ramené cette partie de la phyfique, entièrement nouvelle, à des principes mathématiques, quoique mon calcul foit , à quelques égards, trèsimparfait. Pour réfumer en peu de mots ce qui a été démontré dans ce Chapitre, & dans le précédent, je crois pouvoir établir les propofitions fuivantes. 1.” Une Aiguille, pofée hors du centre de mouvement, $’ar- rête dans le méridien lorfque fes poles font égaux. o æ) . LA . . PTE : 2. Siles poles font inégaux, cette Aiguille dévie plus ou moins du méridien, à moins que fà diftance au centre de mouvement : ne foit infinie ou extrêmement grande. 3. Cette déviation eft d'autant plus grande, que la diffé rence entre les forces des poles eft plus confidérable : & la pro- portion de ces forces y influe confidérablement. 4° Plus Aiguille cft éloignée du centre de mouvement, & plus cette déviation eft grande jufqu’à un certain point : mais il y a un #ax/mum au-delà duquel la déviation devient moindre. s-” Si lAiguille eft pofée obliquement hors du centre de mou- vement, clle dévie moins que lorfqu’elle eft perpendiculaire , fi la perpendiculaire même du centre de mouvement tombe dans la partie la plus foible : Mais, lorfqu’elle tombe dans la partie la plus forte , l'Aiguille peut dévier, ou davantage , ou autant, ou moins , felon la grandeur de l'angle d'inclinaifon. Ces diffé. rences font ordinairement petites, à moins que la différence entre les forces des poles ne foit grande. Tels font les corollaires importans qui découlent de la mé- thode que nous avons employée dans ce Chapitre. Vi $. 193. Conféquences. $. 194 Réflexion fur les Aiguilles qui doivent indiquer Ja même décli- naïfon. Fc, 22. 156 ROBE. EAMENRMCANENS $. 194. En calculant & en déterminant par Expérience la dé- viation de FAiguille, jai roujours parlé du méridien qui pafle par le centre magnétique de l’Aiguille, & il eft évident que c’eft ce- lui-à qu'il faut employer. Mais dans les Aiouilles de. Bouflole qu'on emploie, on a égard au méridien qui pañle par le centre de mouvement : & c'eft la ligne qui pañle par ce centre, & l'ex: trémité de l’Aiguille #a qui indique les degrés, ou la direction de lAiguille. En ce cas, on diroit donc, que la direétion de lAïguille 84 eft derchte de celle de l’Aicuille BA ; pour qu'elles fuflent les mêmes, il faudroit que le point B’rtombât quelque part fur la ligne ACB : auquel cas l'A. BCB' feroit — o : l'angle de déviation x’ C'B—7=—C'BC, on devroit done avoir en.ce cas, fi l'Aiguille eft pofce perpendiculairement, ........... 3-(m—1)-CT 8 M L d L Lang = MERE Es (S. 168); équation dans la- quelle CT & / étant donnés, on trouve #, ou bien 77 & / étant données, CT, ou enfin CT & » étant données, 7: ainfi, par exemple, on trouveroit, pour if Expérience du $: 188; qu'il faudroit avoir 7—7 à-peu-près. SÛR LES AIGUILLES AIMANTÉES. :57 GEL AL DA PRMROIES CN LUTTE Du mouvement qgu'acquièrent des Aiguilles pofées hors du centre de mouvement. 6. 195. Lorsque des Aiguilles linéaires, qui pañlent par le 6.ror, centre de mouvement fe meuvent, les forces de toutes les par- Théorie. ties s’emploient à les ramener vers le méridien, fi le centre magnétique coïncide avec le centre de mouvement; finon la plus grande partie s'emploie du moins à cet effet, & quoiqu'il | en foit, la proportion en refte conftante. 11 en eft autrement lorfque le centre de mouvement eft placé hors de l’Aiguille. L’A@tion du bras #c, qui tend à s'approcher du méridien, meut p.42 l'Aïguille vers B, & eft dire&ement oppofée à l'action du bras ca qui, en s'approchant du méridien, tend à éloigner de B la partie boréale. Une pareille Aiguille, mife en mouvement, fe meut donc par la différence des forces des deux bras; forces qui réfultent de la combinaïfon des forces propres à chaque par- ticule , avec le finus d'incidence : d’où il réfulce, 1° Que les mêmes caufes qui agitent des Aiguilles dont le centre de mou- vement pafle par l'axe , doivent agiter moins les Aiguilles dont nous parlons : elles auront donc des ofcillations FE A & le tems de ces ofcillations fera plus long. 2.° Que de très-pe- tites caufes peuvent mouvoir des Aiguilles du premier gente fans avoir d'action fenfible fur les autres, puifque les premières fe meuvent par la fomme, & celles-ci par la diflérence des forces des deux bras. $. 196. J'ai effayé de faire des Expériences fur ce fujet:mais 5.196. Jai d'abord vu quil y avoit un obftacle invincible à leur parfaite Expériences: exactitude. Nous fuppofons dans la théorie que l’Aïguille ,. que la latte fur laquelle on applique, &c. n'aient aucune pefan: I. Expér. EL. Expér, $. 197. HI. Expér, 158 RECHERCHES teur. Il faut employer de plus un contrepoids pour rétablir l'é- quilibre troublé par la pefanteur de la lame; & l’on a vu, ci-deflus, combien ces poids étrangers apportent de lenteur aux ofcilla- tions (S. 22). Quoi qu'il en foit, voici le réfultat de mes Expc- riences. CXXIX. Exrér. Le 18 Décembre 1775 ,jaiemployé la lame & l'appareil dont j'ai fait ufage dans les Expériences 99 & 100, $. 159, que Javois faites immédiatement avant que de faire celle-ci. J'ai donc fait ofciller cet appareil, en dérournant la latte de 48° de l'équateur : cette lame à fait chacune des fix premières ofcillations en 13:6”. CXXX. Exrér. J'ai mis enfuite cette lame au-deflus du cen- tre de mouvement, de façon que celui-ci pafsät par l'axe. J'ai mis à fa place un contrepoids de 188 grains, & j'ai eu chacune des fix premières ofaillations en 12 + 3”. Ainfi, ces cems font comme 1-10$ à 1. Quand certe lame eft nue & fufpendue dans fon étui, elle fait chaque ofcillation en 6: 3". On voit par -là quel retard ces poids non - magnétiques apportent aux ofcilla- tions. Il y a plus : dans la 2. Expérience la latte étoit chargée de 188 grains de plus que dans la première: dans la première, le poids étranger étoit de 179 gr.: dans la 2.° de 367 : ainfi, fi 379 grains apportent un retard de 6,179 en auroient apporté un de 3”, & le tems de l’ofcillation auroit été dans la 2.° Expé- rience de 9-3”, file poids étranger avoit été le même que dans la première. Ceft même alors mettre les chofes au plus bas pied: car il eft plus que très- probable, que les rems décroiflent en plus forte raïfon que les poids étrangers. Selon ce calcul, les tems des ofcillations feroient comme 13 + 6” à 9 - 3". Donc quand l'Aiguille pofce dans le centre de mouvement au- roit fait s ofcillations, l’autre n’en auroit fait que 4. 6. 197. CXXXI. Exrér. Je me fuis fervi encore de l'appa- reil de l'Expérience 102 du $. 160: j'ai détourné la latte de SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 159 45° de l'équateur : cet équipage a fait chacune des premières ofcillations en 17: 4”. CXXXII. Exrér. J'ai enfuite mis la lame fur le centre de * mouvement, ayant mis 188 grains à fa place. Chacune des fix premières ofcillations s'eft faire en 14-:8”. Ces tems font donc comme 1-17$ à I. En appliquant ici les réflexions faites dans le $. précédent 5 voici comme je raifonne. Le poids étranger étoit dans la troi- fième Expérience de 239 grains : dans la quatrième de 427: 427 grains ont caufe un retard de 9-1" : donc 239 en auroient caufé un de 5 - 09 : & l'équipage de la quatrième Expérience, s'il avoit eu le même poids que celui de la troifième, auroit fait chaque ofcillation en 11-4”. Les tems des ofcillations de ces deux équipages font donc comme 1426 à 1 : ainfi, l'Aiguille placée au centre auroit fait $ ofcillations, dans le rems que l’au- tre n’en auroit fait que 3 =. Ces Expériences confirment donc parfaitement ce qui a été dit. $. 198. Il réfulte , en troifième lieu, de ce qui a été dit $. 195, que les ofcillations des Aiguilles pofces hors du centre de mouve- ment feront irrégulières, pendant que les autres feront régulières: car celles-ci fe meuvent avec d'autant plus de force qu’elles font plus éloignées du méridien, & la proportion fuit celle des finus d'incidence ($. 19): ce qui n’a nullement lieu pour les Aiguilles pofées hors du centre de mouvement; car alors les finus d’in- cidence varient à chaque moment pour les différens points. Il y a plus; dès que le point £ tombe de l’autre côté du méridien BCA , les forces qui dirigent l’Aiguille font très - différentes de ce qu'elles étoient auparavant : car alors l’Aiguille ne fe meut plus par la difference des forces des deux bras; mais, fi elle acquit la fiuation B'Ca”, par exemple, qui coupe le méridien en 7, la partie B7 tend à s'approcher du méridien, & cela en même fens qué le bras auftral Ca, & dans un fens oppoie à la partie 7c : deforte que l’Aiguille, qui fe meuvoit auparavant par l'excès de la force de Cé fur cz, fe meut à préfent en allant par IV. Expér. $4 198, Suite de la Thécrie, Fic, 24. $, 199, Suite, $. 200. Æxemples, TG; 28, 160 REC HERO EE S l'excès de Cz fur bg+ca : & en revenant par celle de #7 + ca; jufqu’à ce qu'elle touche le méridien. $. 199. Cette irrégularité produit, en quatrième lieu, un chic remar quabl (2 Suppotez qu'une Aiguille parfaite.parcoure 2 20°, & que la même caule agite une Aiguille placce hors du centre dé mouvement, & la détourne parcillement de 20°, il eft clair que le mouvement des deux Aïouilles ne fera pas le même : que quand l'une aura parcouru $ , 10, 155 20°, l'autre n’en aura parcouru peur étre que 3, 7,12, 20°, & que par conféquent ces deux Aiguilles indiqueront, en den tems, différentes décli- naïfons, & quelquefois la même. Cette irrégularité de la marche des de Aiguilles fera d'autant plus grande fi l'arc, que nous mt qu'elles parcourent, tombe de l'autre côté du mé- ridien, $. 200. Pour mieux faire fentir ceci, remontons aux Expé- riences dont nous venons de faire mention. Dans la première Expérience du $. 196, la latte faifoit avec l'équateur un angle de 30°, à la fin de la troifième ofcillation : on a donc À. (CT — 302: BC 60": mais BC PCT — 71°:34. Donc BCB— 11°: 34", c'eft-à-dire, que le point B fe trouve à 1 1°: 34"à l'O. fi l'Aïguille a éré détournée à l'E. Selon la proportion établie à la fin du $. 196, l'Aiguille mife au centre de mouvement, fait 3-66 ofcillations pendant que l'autre en fait 3. À la fin de la troïfième ofcillation lAiguille fe trouvoit en B’: elle n’avoit plus à parcourir qu'un arc de 30° de chaque côté de BA : donc à la 3-66 ofcillation cette Aiguille aura indi- qué à-peu-près 5x 2) l E. & par conféquent ces deux Aiguilles dif- feroient de 16°: 34°. Il y a plus : fi l'on en jugeoit par l’Aiguille imparfaite , on diroit : la déclinaifon a changé de 1 1°: 34" vers lO. & fi lon en jugcoit par l'Aiguille parfaite on diroit : elle a changé de 5° E. quoique ces deux Aiguilles aient été agitées pat la même caufe, de la même façon, & aient commencé à fe mouvoir dans le même fens, & fous un même angle. I en eft de même de la première Expérience du $. 197: à la fin SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 16r fin de la croifième ofcillation le point à rouchoit le méridien : fclon la proportion établie dans ce $, l’Aiguille parfaite fait 4:54 ofcillations quand l’autre en fera 3 : or à [a 4 ofcilla- tion, l’'Aiguille parfaite eft aufli au point 4 : doncelle en aura été crès-peu éloignée à la fin de Ja 4*54°. Donc les deux Ai- guilles auroient indiqué en même-tems le même point, la même déclinaifon apparente, pendant qu’elles différoient l’une de l'au- tre de 3 3+ 42/ au commencement de l'Expérience. On {ent aïfément de quelle importance ces réflexions feront Remarque. dans la fuite, où nous aurons occafion de les étendre, de les appliquer , & d'y en ajourer beaucoup d’autres. Je fais bien que les Aiguilles qu'on emploie ordinairement ne font pas telle- ment polices hors du centre de mouvement » qu'elles puiflent différer de 18 à 33° lune de l’autre : mais qu'on entende de minutes , ce que nous avons dit de degrés, les proportions indi- quées n’en feront pas changées, & les raifonnemens reftent EXaAC- tement les mêmes, Tome VII. x £. 207. Théorêmes. Fic, 239. 162 RAFIC: RE RICEET ETS D ee een mo 2 Eee CHAPITRENTEX Examen d'un fyfléme d Aiguilles linéaires | pofées parallélement les unes aux autres, ou des Aiguilles droites, en faifant attenuon à leur laroeur. $. 201. J usQu'Icr nous avons fuppofé des Aiguilles //néarres , fans faire aucune attention à leur largeur : mais l'examen de ce qui avoit lieu dans des lames de figure quelconque n'aura pas de difficulté : car on peut, ce me Ébbe. confidérer des lames comme des fyftêmes d’Aiguilles linéaires pofées les unes contre Jes autres, puifqu’on peut fuppofer ces lames divifées en tranches extrémement minces. Une lame eft donc un compofé d’Aiguilles linéaires BCA , Bca; voyons ce qui en réfulte, & à quelles conditions ces lames doivent fatisfaire , pour qu’elles puiflent être nommées fonnes. Soit C le centre magnétique de lAïguille BA, & en même- tems le centre de mouvement: foit #ca pofé perpendiculairement hors du centre de mouvement, de façon que BA foit parallele à 6a, & Cc perpendiculaire à BA & à a. Suppofons de plusque les poles foient égaux, c'eftà-dire, que B— A , == a ; alors BA sarré- tera dans le méridien, #a en fera autant, $. 143, & la même chofe aura lieu pour toutes les tranches qu’on pourroit fuppoler entre BA & ba, ou de l’autre côté de BA , comme, par exem- ple, B2. Donc toute la lame s'arrêtera dans le méridien: & fi le point, qui indique les degrés, eft en B, c'eftà-dire, dans l'axe BA, cette lame indiqueroit le méridien aufi parfaitement que le feroit une Aiguille linéaire. Donc en gencral, ue lame parfaitement quarree var les côtés , s’arrétera dans le méri- SUR LÉS AIGUILLES AIMANTÉES. 163 dien , pourvu que le centre magnétique coïncide avec le centre de mouvement, ou que la ligne menée par le centré de mouve= ment perpendiculairement aux côtés de la lamé ; pafle par tous les centres magnériques de toutes les tranchées dont on peut fuppofer cette lame compofée, & que de plus elle coupe routes ces lames en deux parties égales. Il eft clair encore , que la même chofe aura lieu quand même les Aiguilles BA & a, &c. différeroient eñ grandeur, & for- meroïent une férie décroiflante , de façon que la lame füc ter- minée en pointe CBA. Donc re Aiguille terminée en pointe Parrête exaélement dans le méridien , fi elle fatisfait aux con- ditions énoncées. * Nous avons démontré ci-deffis(s. 165), qu'une Aiguille pofée obliquement hors du centre de mouvement ne dévie pas, lorf que les poles font égaux : donc ce que nous venons de démion- trer, auroit lieu quand même ab ne feroit pas parallèle à BA , c'eft-à-dite, qu'une lame indiquera le méridien, quand même elle ne feroit pas quarrée, pourvu qu’elle farisfa[e d’ailleurs à toutes Les autres conditions. $. 202. CXXXIIL. Exrér. Pour vérifier ce qui a été dit dans le $. précédent, j'ai pris, en Mars 1774, deux Aiguilles égales à celles dont je me fuis fervi dans le $. 149. Je lés pofai perpen- diculairement fur la latte Cc: l’Aiguille BA a indiqué, à une minute près , le même point qu'elle indiquoit feule, $. 203. Une dés conditions dont je viens de parler, exige que les céntres magnétiques combent für la ligne Cc, qui pañle per- pendiculairement par lé centré de mouvement. Si céla n'étoit pas, ce que nous avons dit nauroit plus lieu, puifqu'alors une des Aiguilles #a, par exemple, 6w pluféurs d'entrellés ne pourroient s'arrêter dans le méridien, S$. 165, 1753 Car alors le centre magnétique ne feroit pas dans la ligne CK, qui pafle par le centre de mouvement. Cette feule tranche 44 fera donc dé- vier tout le /ÿftéme, quand même routes les autres fatisferoient Xi $. 202. Expérience& $. 203. Cas ou PAï- guille ne s’ar- rête pas dans le méridien. Frc, 29. $. 204. Maximum de ce cas. 6. 2of, Expériences. Frc. 29. 164 RECHERCHES aux conditions requifes : &, fi elles n’y facisfont pas, la dévia- tion n'en fera que plus forte, à moins qu'il ne fe fafle quelque compenfation de déviation; mais c’eft un cas que nous exami- » \ nerons ci-après. $. 204. Si l'on peut calculer 4 priori, par les formules que nous avons données ci-deflus ($$. 165, 175), la direction de chacune des tranches ou Aiguilles partiales BA, ba, 4’ a, &c. on pourroit de la même manière calculer la déviation de tout le fyftêéme, ou la direétion qu'il doit acquésir. IL eft clair en- core que la déviation fera d'autant plus grande que la tranche, ba, par exemple, que nous fuppofons caufer la déviation, fera plus éloignée du centre de mouvement, jufqu'à un certain #14- xemum, & qu'elle le fera auffi d'autant plus que la différence entre les poles # & a fera plus grande. . $. 205. CXXXIV. Exrér. L’Aiguille BA étant feule, elle indiquoit le point o. J'ai enfuite mis 4a fur la latte à 1 p. de façon que C4 foit perpendiculaire à #a, & que Ck fut: p. Mais l'Ai- guille BA fut detournée du méridien vers l’oueft, & je trouvai NCB=28 :JCA =30 :donc,enprenantun milieu, 29’:ainfi, cette feconde Aiguille a caufe une erreur de 29 dans la déclinaïfon. CXXXV. Exrér. J'ai enfuite place ba à 2 pouces, le refte étant égal, & j'ai trouvé NCB—25 : JCA= 26’: milieu 25°, égal à l'erreur que la feconde Aïguille a produit dans la pre- mière. Si PAiguille a feuie, ne dévioit point, BA n’auroit pas été troublée : mais fuppofons que 6a , pofe à l'E. dévie vers FO. ce qui arrive fi le pole 4 eft le plus fort, alors BA doit être pro- pulfé vers l'O. par l'effort que fait #a pour fe rapprocher de B: or dès que BA eft propulfée vers l'O. elle fait eftort pour retourner dans le méridien NS; d’où il réfulte, que la devia- tion de #4, lorfque BA leur eft jointe, fera moindre que lorf- qu'elle étoit feule : & en effet dans la 1 35.° Expérience on a eu NCé= 19-36 : pour #a feule; & BA lui étant jointe, on a eu NCH—20": 5". SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 16$ $ 206. J'ai cru devoir répéter des Expériences aufli impor- tantes : j'en ai donc fait de femblables le 14 Février 1776, avec un foin extraordinaire. En voici trois qui méritent toute notre attention. j CXXXVI Expér. J'ai pris la lamé, n°7; que j'ai placée perpendiculairement à 1 p. 11. du centre de mouvement; jai fait #K=4p. En fuppofant que NS éft le méridien , jai ÉFOUYÉ ; 209. GADEOIN 2): 119.0 2 329, 29 SENS 9! La lame Da étant feule, ....... HAE 0 ACa=# 77 Mettant au cénre l’Aiguille dont je me fuis fervi, $. 149, & à- peu-près parallelement, mais pas exaétement, j'aieu. ..... 1. ACa=t6 16: - Différence ;, :..,.... 9'E, L’Aiguille BA éroit diftante de 7’ du méridien : prenant donc un mieu, ce fyftême aura dévié de 8/ vers l'E, de la direc- tion qu'il avoit ayant que BA y füt ajoutée. CXXXVII. Expér. J'ai mis enfuite £a — 3 p- 1©L. faifant ak=4p. & jai trouvé, ....... osé ER: Re Lorfque Ba étoit feule, .... BCh—23°28% ACa—28°1 3: J'ai mis enfuite la même Ai- guille au centre; mais je lai inclinée de façon que le pole B. éroit contigu au côté O. de la lame 4, jai eu..... BCh—2r 16 ACa= 30 22 Différenceshee it: PEU NTI at 2 9 Donc ce fyftéme a dévié vers PO. de 2° 10+', En prenant un térme moyen; ceft-a-dire, différé d'autant de la direétion, qu'avoit la lame 44 avant que l’Aïguille lui fût ajoutée, En confirmant la théorie, ces Expériences font voir combien il eft néceflaire lorfque les lames tombent hors du centre de mouvement, qu’elles foient des parallélogrammes exaûs, 8 aient des poles égaux, $. 206 Nouvelles Expériences, $. 207, Théorème, Frc, 30. 6. 208, Expériences. 6. 209. Nouvelles Expériences, 166 RECHERCHES $.207. Si Von poloit de chaque côté de BA , deux Aiguilles ba, Ba, parfaitement égales, & dont les poles fuflent exaéte- ment les mêmes , où ’K—ck, il eft clair que ce fyftème s’ar- réteroit dans le méridien, quoique les centres magnétiques k & K ne coïncident pas avec les centres de figure: car en ce cas, Cka—CKa, ECK = 4CK : or ka & Ke, Bk & GK agiflent en fens contraire & avec la même énergie : donc leurs actions fe détruifent, & BA fe difpofe dans le méridien comme fi elle étoit feule. On fent bien que, dans tout autre cas, la lame BA ne fauroit s'arrêter dans le méridien, Ce raïfonnement fi fimple, & fi je ne me trompe fi für, eft très-conforme à ce que l'Expérience m'a appris. 6.208. J'aipris, en Mars 1774, les deux Aiguilles dont il 4 été parlé ci-deflus ($$. 202, 249 ), qui étoient alors inégales en force , & dont les poles écoient inégaux : je les ai placés à des diftances égales du centre de mouvement, de façon que Cc'= Cc,c'K—ck. Voici ce que jai trouvé, CXXXVIIT. Exrér. ECB—20°: 40° : CB 20°. ç0/, diffé- rence de 10’: donc aberration de $ à left du méridien magné- tique. CXXXIX. Exrér.. Certe différence étoit plus grande dans une Expérience que. jai faite avant celle - ci : mais je me fuis apperçu que 6K étoit plus grand que 6K : la différence étoit d'un tiers de ligne’, javois crouvé BCB— 20° 20": #CB— 20°. 52: différence 32”. $. 209. J'ai encore répété non-feulement, mais même varié ces Expériences en 1776. Voici ce que j'ai trouvé le 14 de Fé- vrier, immédiatement après avoir fait l'Expérience 1 37. CXL. Exrér. J'avois mis, n°7, environ à 2 p. 1 :1. à l'O: SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 167 Jai fait ak —4p. jaieu .... BCb=23°29" ACa— 28° 2! J'ai mis la lame, n.° 1 (8.159), à 2 p. à l'E, faifant «K = 4 p. S'AEMA d oe A EN ee 1e BCh=—23 59 ACa—27 37 Différence, ....:,... ROUE SUV 51e 35 En prenant un milieu, différence 32<. J'ai eu, pour la lame, n°1, ui GONE LA RE NA ENS BCB= 36° 36 aCA—26° 32 CXLI. Expér. Lalame,n. 1, étant reftée feule, j'aieu.. BCB—3$ 41 aCA—:27 50 Différence... Sn sl Loc HR Ou, par un milieu, 57’, dont la lame, n° 7, a détourné la lame, n.° 1. CXLII. Exrér. J'ai mis enfuite la lame n.° 7 à 1 p. 12 / à l'E. le refte étant comme ci-deflus: j'ai eu alors A. BCB— 36°. 212: différence de 40’ avec l'Expérience 141, & dont la lame n.° 7 a détourné la lame n.° 1. Expériences qui confirment tout ce qui a été démontré. - &. 210. Les démonftrations & les Expériences que je viens de rapporter, & fur l'exactitude defquelles je ne puis avoir dé doute, nous menent à dire un mot des Aiguilles compoféés dé M. Lous, dont j'ai déjà parlé au commencement de cet 'ou- vrage, ($. 16.) Je ne veux pas leur difputer ici l'avantage de {6 mouvoir avec plus de force, c'eftà-dire, de faire leurs ofcilla- tions en moins de tems. Nous verrons ci-après ($S. 319, 321), quel degré de mobilicé il faut à une Aiguille : mais il s'agic de favoir {1 ces Aïguilles compofées peuvent indiquer le méridien avec exaétitude : c'eft- A le point capital On vient de voir, $$ 201,203 ,207, dans quels cas cela peut avoir lieu : & il eft clair, par tout ce que nous venons de dire, que ces cas doivent être crès-rares. Suppofons même qu’on foir parvenu à en avoir un avec exaéhirude : le changement de forces, auquel” les $. 110, Examen des Aiguilles de M. Lous, $. 211. Raïfons de M, Lous. 168 RECHÆ®RCHES Aiguilles font continuellement fujettes, comme on le verra dan le Chapitre XV, fait que ce cas ne fauroit avoir lieu toujours. Je me crois donc autorife à conclure, 1.° Qu'il eft crès-difficile de conftruire des Aiguilles compoftes qui indiquent le vrai mé- tidien. 2.° Que des Aiguilles qui l'indiqueroient au moment de leur conftruction, ne l'indiqueroient pas toujours. D’où il uit que ces Aiguilles me paroïflent devoir être rejettées, Mais il eft jufte de voir ce que l'Auteur en dit. $.21r. Voici comme M. Zous sen exprime. « Il eft impor- » tant de favoir fi ces Aiguilles compofées peuvent nuire à la direction de la rofe, ou fi elles la pouffent plutôt dans le mé- » ridien avec plus de certitude. Pour m'en convaincre, j'ai fait » un fi grand nombre d'Expériences avec ces Aiguilles paral- » cles, que je fuis convaincu qu'elles fe dirigent dans le méri- # dien avec beaucoup plus de certitude (/onge certtus) qu'une » Aiouille fimple.» Pour prouver ceci, l'Auteur ajoute un rai- fonnement, qui ne me paroît pas fort concluant, maïs qui ne fait rien à l'aflaire ici, parce qu'il s’agit d'Expériences. Il ajoute enfuite, p. 53. « L’Expérience m'a convaincu, depuis long-tems, # que la rofe indique le méridien d'autant mieux (eo certus), » qu'elle a plus d’Aiguilles parallèles : de plus de vingt que » jai faites felon les préceptes que je vais donner, pas une {eule n'a dévié du méridien le moins du monde, (ze larum » unguem aberraffe inventa eft), quoique jeme fois quelquetois fervi d’Aiguilles un peu courbées par la trempe, ce qu'il eft difficile d'éviter. » Pour ce qui eft de la fuppoñition, voici comme M. Lous sy prend p:114. Il prend un parallelogramme de bois de 6 ou 8 1. de longueur , qui porte une chappe : au moyen de fangles de parchemin (memibranacers cngulrs ), il attache de chaque côte une lame: Ces lames pefent 148 grains, font parallelepi- pèdes, & ont 7-85 pouces de longueur. M. ZLous seft fervi dans fes Expériences d’un appareil à-peu-près femblable, & peut- étre même moins exaét, parce qu'il fe contentoit de mettre ces lames dans les entailles d’un parallélogramme de bois qui porte la chappe 8 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 169 chappe. Au refte, M. Zous ne marque pas de quelle façon il s'eft afluré que ce fyftême d’Aïguilles s'arrétoit exactement dans le méridien. Il s'enfuit même de ce qu'il dit, que ce fyftème s'arrête mieux & plus exaétement dansle méridien que des lames fimples ; il s'enfuit, dis-je, que ce fyftème auroit une dire&tion différente de celle de ces lames, car fans cela il auroit fallu dire tend aufhi-bien (atque recle , atque certo ducir.) Mais fi cela eft, &omment M. Lous seftil afluré de la pofition du méridien ? Il n'entre là-deflus dans aucun détail : je me flatte donc que des Expériences, sil m’eft permis de le dire, un peu vaguement décrites, ne prouvent rien contre la théorie que j'ai donnée , & contre mes Expériences : j'ai décrit celles-ci dans le plus grand détail, & l’on verra ci-deflous comment je m'aflure de la direc- tion du méridien magnétique. $. 212. Nous confidérons une lame comme compofée de tranches, ou comme un fyftême d’Aiguilles linéaires. On peut donc appliquer à une pareille lame ce que nous avons démontré $.201, 203, 207. On aura donc le théorème fuivant. « Siona une lame dont les côtés foient exaétement parallèles, & dont les deux parties, comprifes entre les côtés, & la ligne qui, parallèle à ces côtés, pañle par le centre magnétique, foient exattement égales en grandeur , en figure, & en force, cette Aiguille s'arrêtera dans le méridien : mais fi une de ces con- ditions vient à manquer, elle ne s'y arrêtera pas. Si cependant elles manquoient toutes enfemble, il fe pourroit qu'il fe fit compenfation d'erreurs. » Il nous paroît important de confi- dérer chacune de ces conditions plus en détail. 8 UE 8 8 gs 2 8 $.213. Il faut premièrement que la figure des parties 6BA« & Bou À foit égale. Suppofons, en effet, que la partie B#a A de- vienne B/'4’A , il y aura alors équilibre entre B2AB & AaBp, fi nous fuppofons les forces des particules de chaqueligne B82a & ba égales. La partie #/'a'a troublera donc l'équilibre, & l’Ai- guille ne s'arrétera pas dans le méridien. I fuit delà, qu'il faut confidérer la partie qui dérange la Tome VTIIL, Y $. 212. Application aux lames. (213, Première condition, Frc. 30. $. 214. Première fuite d’Expériences, 1. Expér, II. Expér. III. Expér. 170 RAEUCA ER 'C'HMESS direction de la lame, comme jointe à la lame 44, & agiffante à la diftance C£’ du centre de mouvement. Des lames larges auront donc en général plus de force pour troubler cette dircétion que des lames étroites, & il fera par conféquent avantageux d'em- ployer des lames minces. $. 214. Voici crois Expériences faites avec la lame n.0 3, & qui font d'autant plus propres à confirmer ceci, que cette lame cit un parallélogramme très-exatt. Cette lame étoit fufpendue de la façon que je décrirai S. 313. CXLIIT. Exrér. Le $ Janvier 177$, le centre de mouve- ment étoit diftant de l'axe d’une fixième partie de l'épaifleur de l'Aiguille; c'eft-à-dire, d'une 15° partie de ligne, mais à la même diftance des extrémités que le centre magnétique. Celui-ci étoit diftant, du pole N, de 4p. 11-41. &,; du pole Sade 4 p.871) Letcentie étant eee Dans la partie orientale ; Dans l’occidentale. Le pole N marqua 22E. Le pole N marqua 5 : ©. S marqua 4°" E. Cette déclinaifon n’eft que relative; je n’ofe pas aflurer que le point o coïncidàt, à quatre ou cinq minutes près, avec le vrai méridien. Mais le point o éroit celui qu'indiquoit lAi- guille, lorfque le centre de mouvement étoit au milieu de lépaifleur. CXLIV.Expér. Le centre de mouvement tomboit à 2 L plus près, du poleS, que dans le cas précédent: il fut détourné latéralement de la même quantité; j'ai eu, le centre de mou- PénENt CHAN, SN DMSDE. PS POIDS PA Et PRE Dans la partie occidentale ; Dans la partie orientale. Pole N,à167'E. Pole N, à 4° 0. Sarre O0: Sa set; CXLV.ExrÉér. Les mêmes chofes ayant lieu; mais le centre de mouvement étant à 2 1. plus près du pole boréal, que dans SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 171 la première Expérience, j'ai eu, le centre tombant ........ Dans la partie occidentale; Dans la partie orientale. Pole N,à7'E. Pole N, à 2-0. S,à8:0. SHAAUE $. 215. J'ai répété ces mêmes Expériences le 6 de Janvier. Le pole auftral étoit le plus fort : il étoit au boréal comme r + 3 à 1: le centre magnétique à 4 p. 61. du pole auftral, & à $ p. 2-1 1. du pole boréal. CXLVI. Exrér. Le centre de mouvement étant détourné latéralement d’une quinzième partie de ligne, mais étant à la même diftance des poles que le centre magnétique, j'ai eu pour déclinaifon relative, lorfqu'il étoit dans la partie occidentale , 4'E pour le pole boréal. CXLVII. Expér. Lorfque le centre de mouvement étoit diftant de 21. du centre magnétique, dans la partie ....... Auftrale ; Boréale. Pole N, «91E. Pole N, 13'E. Sao: S 260: J'ai donné tous mes foins à ces Expériences : je ne me flatte cependant pas d’avoir toujours pu éviter des erreurs de 2” ou 3”. Ces Expériences prouvent donc que la direétion de l’Aiguille cft différente, felon que le centre de mouvement tombe dans un point où dans un autre. Comme on mefure ordinairement la déclinaifon, par la ligne qui pañle par le centre de mouvement, & qu'ici j'ai toujours pris celle qui pañle par le milieu de la lame, il faudra faire une petite correétion à nos nombres. -- de ligne répond, dans notre cas, à-peu-près à 4’, qu'il faudra (Some, ) angles à FO. & (fat) angles à LE. felon que le centre de mouve- ment tombe dans la partie (Sira) de l’Aiguille. orientale On trouvera ci-deflous ($.219), d’autres Expériences ana- logues à celles-ci. | Yi $, 215$. Seconde fuite d’Expériences. IV. Expér. V. Expér. 172 TARAEAGLET IE (RIC'ELIE s. 216.216. Il faut en fecond lieu ($. 212), que la figure foit fem: ee blable, c'eft-à-dire, que les parties Ba , ha, fituées à égales dif- * tances du centre de mouvement C, aïent la même longueur. Fic. 30. Il faut donc que la lame foit parfaitement formée en parallé- logramme ; ou, fi elle eft terminée en pointe, flèche, ou autre- ment, que les parties BBz , & 7B4 foient parfaitement fembla- bles & égales. Au refte, nous avons raifonné comme fi la lame n’avoit au- cune épaïleur : mais il eft clair qu'il faut que la lame foit par- tout également épaifle, ou, fi elle ne left pas, que les inéga- lités foient également & femblablement fituées des deux cotés de BCA. 217. $. 217. Il fautenfn ($.212), que les forces des parties foient Troifième égales. C’eft, en effer, là-deflus qu'’eft fondée la démonftration condition. de l'égalité des aétions de 82 & ba : fi elles ne l’'étoient pas, la partie la plus forte prévaudroit en s’approchant, ou tâchant de s'approcher davantage du méridien, que l'autre. Quand on aimante une lame, foit par la méthode de la dou- ble touche, ou autrement, on fuppofe que la force fe commu- nique également felon la largeur, de façon que fi on fuppofoit Ja lame divifée en tranches longitudinales, 62, BA, £a, les particules de ces tranches auroïent, à diftances égales du cen- tre magnétique, des forces égales. Si cette égalité n'a pas lieu, il eft clair qu'une pareille lame ne s'arrêtera pas dans le méri- dien , quoique toutes les autres conditions foient d’ailleurs rem- plies. Voici des Expériences que j'ai faites, avec un très-grand foin, le rs de Janvier 1776. S.218. $. 218. J'ai employé une lame n.° $ , [longue de 7 p. 11:31 Première fuite large de 2.3 1. & qui pefe 288 gr: elle eft parfaitement dur- d'Expériences. Cje ,-& c’eft un parallélogramme parfait. CXLVIIT. Exrér. J'ai frotte la lame fur la plus petite face ; ceft-à-dire, l'épaifleur, du côté qui feroit l'occidental dans la fufpenfon. Je l'ai frottée huit fois avec le pole auftral d'un bar- L Expér. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 173 réau, en allant du N. au S. D'où il fuit, r.° Quele pole N. étoit le plus fort : 2.° Que le côté ©. étroit plus fort que le côté E. au moins jufqu’à une certaine épaifleur de la lame. J'avois déterminé le méridien avec la plus grande précilion, J'ai fufpendu cette lame, de façon que le centre de mouve- ment tomboit exactement dans l'axe. Le pole boréal faifoic ayec le méridien un angle de 2°, 33’ àl'Eft. CXLIX. Expér. J'ai frotté enfuite de la même fiçon, & avec le même pole, le quart de la largeur de la lame: il réful- toit de-là, 1. Que le pole N. étroit le plus fort. 2. Que ce quart avoit plus de force que les trois autres quarts de la largeur. J'ai fufpendu la lame comme ci-deflus : le pole N. a fait un angle de 1°-40° E. CL. Exrér. J'ai frotté enfuite la moitié de la largeur, c'eft-2- dire, la moitié Cc. Le pole N. à fait un angle de 2°. 31” E avec le méridien: d’où il fuic que l'inégalité entre les parties homolo: gues, a été plus grande que dans l'Expérience précédente, CLI. Exrér. J'ai frotté de même les trois quarts de [a Jar- geur, & le pole N. à fait avec le méridien un angle de 1° E, CLIT. Exrér. J'ai enfin frotté de même la largeur entière, & le pole N. à fait avec le méridien un angle de 26’E. On trouvera encore une Expérience femblable dans le 251. La déviation de l’Aïguille a donc augmenté ou diminué À mefure que l'inégalité des forces des païties homologues a été plus grande ou moindre. J'ai mefuré cette incgalite à la fin de chaque Expérience , hormis à la dernière , En me fervant de Ja méchode qui fera décrire $. 306. J'ai eu:...:,..... noi, CLIIL. Exrér. CLIV. Exrér. À la fin de l'Expér. 148° A Ja fin de l'Expér. 149.° Côté foible, 28° 45’ Côté foible, 34° Côté fort, . . 30 Côté fort, .. 35 Diflérence, . 1°15’ Différence, . 1° IL. Expér. III. Expér, IV. Expér, V.Expér: VIILIX. Lxpér. $. 219, Seconde fuite d’Expériences. $. 220, Conféquences, 174 R'ECHERICH'ES CLV. Exrér. CLVI. Exrér. À la fin de l'Expér. 1 50.° À la fin de l'Expér. 151.° Côté foible, 40° Côte foible, 46° 48’ Côté foit,..41 30 Côté fort, ..47 48 Différence, 1° 30’ Différence,. 1° J'ai pouffé dans ces Expériences la précaution auffi loin qu'il m'a ete poilible. $. 219. J'avois fait graver fur cette lame quatre lignes droi- tes, qui divifoient fa largeur en quatre parties égales : J'avois fait faire pour la fufpenfion un étui tel que je pouvois détourner latéralement le centre de mouvement, même de toute la lat- geur de la lame, & rétablir aifément l'équilibre horifontal. C'eft au moyen de cet équipage que J'ai fait les Expériences fuivantes. CLVII. Expér. J'ai mis le centre de mouvement au quart de la largeur dans le côte le plus foible, celui qui étoit à l'eft : & l'angle que l'extrémité N. de l'axe failoit avec le méridien , a éré de 28” O. Mais, à caufe que cette lame a 2.3 1. de lar- geur, fur 7p. 11-3 |. de longueur, le quart de cette largeur repond à 41” : donc l'extrémité de la ligne gravée fur laquelle le centre de mouvement tomboit actuellement, fait avec le méridien qui pafle par ce centre, un angle de 41'—28—13"E, CLVII. Exrér. J'ai mis enfuite le centre de mouvement au quart de la largeur, dans la partie la plus forte, ou celle qui Étoit. à QE paREN ss SE est CPR SE el L'angle que l'extrémité N. de l'axe fait avec le méridien, 45° E. L’angle que fait la ligne gravée, avec l'axe, ......... HARGES Donc l'angle que fait l'extrémité de la ligne gravée, fur laquelle tombe aétuellement le centre de mouvement, avecile:méridien,.:.., 4x - LÉ HU ER 4 Donc cette lame diffère, à préfent, peu du vrai méridien, $.220. On voit donc, par ces Expériences, combien il eft nuilible que les parties homologues des lames ou des Aiguilles SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 17 aient des forces inégales. 2.° Combien il left encore que le centre de mouvement tombe hors de l'axe. Enfin 3.° Com- bien ces erreurs font grandes sil tombe dans Ja partie la plus foible , au lieu qu'il peut quelquefois y avoir une compenfation sil combe dans la partie la plus forte. Tous ces phénomènes font des fuites néceflaires de notre théorie. Les Artiftes doivent donc employer tous leurs foins à faire coïncider le centre de mouvement exactement avec le centre Magnétique, ou, du moins, à le faire tomber fur l'axe: à ren- dre les forces des parties homologues égales, & les poles égaux. Car, quoiqu'il nimporte plus lorfque les poles font exaétement égaux, que le centre magnétique tombe fur l'axe ou non, que les extrémirés des deux parties de la lame , qui font des deux côtés de l'axe, aient des figures égales, cependant comme les forces font dans un changement continuel, & que l’Aiguille dé- vie lorfqu'ils font inégaux, fi toutes ces conditions n’ont pas leu, ileft clair que rien ne peut nous difpenfer d’y avoir égard. $. 221. On a vu ($.218,) comment jai rendu inégales les forces des parties homologues de la lame n.° $. On voit encore que plus la partie de la largueur que j'ai frotrée étoit grande, & moins l'inégalité a été confidérable. 11 paroït en réfulter, que cette inégalité aura, toutes chofes d’ailleurs égales , moins lieu dans des lames fort étroites: &, en effet , Jai trouvé que la lame n.° 7, avoit par-tout une force égale à fon épaifleur , & non felon {à largeur ; nouvelle raifon de preferer des lames étroites. $. 227, Avantage des james étroites, 176 RECHERCHES CELA; RER EEMEX. Examen d'un fyféme & Aiguilles, placées obliquement. $.222. Nous venons d'examiner ce qui a lieu pour des fyfté- mes d’Aïguilles pofces parallélement les unes aux autres: celles-ci repréfentent des lames droites aimantées. Voyons à préfent ce qui a lieu pour des fyftèmes d’Aiguilles inclinées, Cet examen contient trois cas. Car , 1.” Toutes les Aiguilles paflent par le centre de mouve- ment. 2. Toutes les Aiguilles font inclinées les unes aux autres, en fe rapprochant vers le haut ; c’eft le cas des Aiguilles faites en fu- {eau applati , & de celles qui portent des flèches. 3.° Enfin les Aiguilles font réellement féparées les unes des autres; c'eft le cas des /ofanges, dont l'ufage eft fi univerfelle- ment répandu. Des Aiguilles divergentes. $. 224. Le premier cas eft le plus aifé, parce qu'il fe réduic à des Aiguilles droites, dont toutes les parties font un mêmeangle avec le méridien. Nous examinerons ici les Expériences de M. Muffchenbroek. Ce Phyficien en a fait un grand nombre fur la direttion qu'aquiert un fyftéme d’Aiguilles, foi droites, foit cour- bes , & cela dans la vue d'examiner l'opinion de quelques Phy- ficiens, qui croyoient pouvoir faire, par ce moyen, des Aiguilles fans déclinaifon (f),. (f) Effais de Phyfique, 59. 564-5772 s 225: SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 177 $. 225. Suppofons qu'on ait deux Aiguilles BA ,8 +, mobi- les fur le même centre C : fuppofons que ce centre foiten même- tems le centre magnétique de chacune des Aiguilles; foit la force de B=4: celledeB =, BC=/, 8C=x, A.BC£=p,BCN =x, NC£— y, NS le méridien magnétique: il eft clair qu'on aura pour l'équilibre, 42° fin x — BA fin y: foit /— mA, on aura (S. 86) »m°X6. fin x—=mBX fin y, ou mb fin x—8 [in y: donc fi b—8B, m—1, on aura x—7y. Ceft en effec ce que trouva M. Muffchenbroek : il pofa l'une fur l'autre, deux Aï- guilles parfaitement égales ; & de même force, de façon que BC2— 27°: l'une d’entrelles s'arrêta dans le vrai méridien; & en cfflet BCN — NC£— 13:°; mais la déclinaifon étoit alors, x \ L) D > A à Utrecht, de 13:° à l'O. donc £C devoit sarrêter dans le vrai méridien. $.224. M. Muffchenbroek prit enfuite une Aiguille, de $:p. du poids de 87 gr. & une autre de 8-7 p. du poids de 232 gr. il trouva que BCB devoit être de 17:°, pour que Ba, sarrétat En le vrai méridien; c'eft-à-dire, pour que l'angle £CN füc e 13-. Pour avoir le même effet, l'angle BC£ devoit être de 23 ;”, en employant l'Aiguille BA de 6-3 p. & du poids de 115 gr. On aura, dans le premier cas, 42° fin x = BN fin y, [= 4:35, A=2:-7$: donc 4:35 b-finx=2.75 B fin y,.& b fin x —=0:632 8 fin y. Si lon fuppofoit 4 —B8, on auroit fr x — 0-632finy—0.632 fin 13:—0.147$, ou x — 8° 29": mais x n'éroit que de 4”, dans l’Expérience: donc 84 eft plus ap- proché du méridien: donc 4 > 8. Suppofons donc, felon l'Expérience , X—4°: foit Ê— 78; On aura z fin 4 —0:1475: donc 2—2-115. On aura de même, pour la troifième Expérience, BLA /£r x =6X Jin y: or L=—3-15-fîn x — fin 10°. Soit B—N6, on aura N fix x = LE fin y — 0.873 finy—0.1038, &N— 1-174. Tome VIIT. Z 6. 225, I. Expérience, Fic, 324 $. 224, IL. Expér. IIL. Expér- Calcul. $. 226, LV. Expér. Frc, 32, $. 227. Remarque, 178 PRREN Cr ER IC"ANMESS On aura donc, pour ces trois Expériences, 84, BA & B'A’, les forces comme 1, 2:11$ &r-0728; ce qui eft crès-conforme à ce qu'on fait d’ailleurs fur la communication de la force magnétique ; car l’Aiguille BA eft la plus grande, Ba la plus petite , & B'A’ moyenne entre les deux autres. 8.226. Ayant ainfi déterminé ces: forces, examinons une quatrième Experience. Les deux Aïouilles BA’ & Ba faifoient entr'elles un angle de 16°: on y joignit l'Aiguille BA , qui faïfoit, avec Bz, un angle de 33:°: on trouva alors que l'Aiguille 82 -déclinoit de 10° vers l'E. c'eft-à-dire, faifoit un angle de 23° 30’ à l'Eft du méridien, &. B'A’ feulement de 6°. On a donc RCB'— 16°, BCB — 33!°: donc BCB—17 s & le réfultar, de Expérience, donne 8CN — 23:°, B'CN — 172E. & NCB— 10°. Soit BCN — x, BCN=y, NCB=7, on aura x+7=33:, Y=X—16=17—7: donc BK fin x + BLA fin g =blnfinz, OU 2.75 Jin x+1-174X 3-15 fny—=2-115X4-3$/fîn7, Où fz x 1e 33 4/28 34 725 donc. à ci. fin x + 1:334 (fin x cof 16° — fin 16° cofx)—.......... 3: 34 Jin 33: cof x— 3-34 cof 33: fin x; ce qui fe réduit à 5-8648finx=2-2112c0/x,outangx=0.4366=tang923 35"; au lieu que l’Expérience donne 23° 30’; accord très-furpre- nant, d'autant plus que nous n'avons pu tenir compte des pe- tites irrégularités, qui fe feront sûrement tiouvées dans les forces des poles: cet accord confirme donc, de la façon la plus forte, les formules que nous avons données ci-deflus , &les principes dont nous les ayons déduites. $. 227. Il eft important d’obferver, que ces Expériences don- nent un moyen bien fimple de connoître la force relative des deux poles des Aiguilles , indépendamment de toute hypothèfe. Il n'y auroit qu'à arranger ces Aiguilles de la façon dont elles l'ont été dans l'Expérience de M. Muffchenbroek, que nous SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 179 venons d'examiner. Ces Expériences combinées avec celles qu’on feroit en employant la méthode expliquée ci-dellus, ainfi que les tems des ofcillations, pourroient répandre beaucoup de jour fur lattraétion magnétique. $. 228. C’eft à deflcin que j'ai choifi ces quatre Expériences 5. 226. de M. Muf}éhenbroek : la feconde & la troifième ont fervi à V.Expr. déterminer la force des poles, de laquelle ce Phyficien avoit fait aucune mention. On trouve dans fon ouvrage plufieuts au- tres Expériences, faires avec des Aiguilles également grandes. Si ces Aiguilles ont été faites du même fer, & aimantées de la même façon, il eft vraifemblable que leurs forces auront été égales, & qu'ainfi il ne faudra avoir égard dans le calcul qu'aux fuls finus d'incidence : & en effet il y a plufieurs Expériences qui répondent aflez bien à ce calcul : mais en voiciune qui s'en Fr, 33: éloigne beaucoup, & du-réfultat de laquelle M. Muffchenbroek s'eft fort étonné. Il a pris trois Aiguilles égales, de s < p.L’A. BC/étoit de 65° + 30’, À. fCbi=— 42": 30"-B & b font des poles borcaux , mais f'eft un pole auftral. M. Muffchenbroek a trouvé que l’Aiguille BA s'arrétoit dans le vrai méridien, fans avoir aucune déclinaifon, C'eft-a-dire, que l'angle NCB a été de 13°, fi on fuppole que NS eft le méridien magnétique. Soit NCB= x, y=/CN=65:— x. NCS— 7— fupplém. de NCS—72°+#x. N'ayant donc aucun égard aux forces on aura , Jin x+fin(65i— x) = /fin(72°+ x )ou fin x—0.1487Xc0f x, ce qui donneroit x— 8°%+ 28", au lieu de 1 3°2. I] fuit de-R, que laétion des Aiguilles BC & /C a plus excédé celle de 8C, qu'on ne l'a fuppofé dans le calcul, ce qui ne peut venir que des différentes forces. Il n’y a malheureufement au- cune Expérience qui puifle fervir à les déterminer, parce que M. Mufjchenbroek seft fervi tantôt de trois Aiguilles, cantôt de 3 quatre Aiguilles, fans les défigner par quelque n.° particulier. Mais il eft très-aife de faire voir qu'une très- petite différence Zij 180 RIFICAH EIRICH ES dans les forces a pu caufer cette grande différence dans l'Expé- rience : fuppofons, par exemple, que l’Aiguille 2c ait fes deux poles égaux : mais que fon pole 4 ait été au pole s ou B comme 1-024à 1, différence aflurément très-petite : on aura /£7 x+ fire Y=1:024 fin z : or fuppofez réellement x— 13°:30". Donc Y=52°, x—94+30", il faudra que l'on ait, /fr 1 3: + fin s2=— 1-014 fin (94°): & en effet on trouve 0:2334+0:7880— I-024X 0-9969 — 1-0214. Ce qui fuffit pour faire voir à quelles caufes il faut attribuer le réfultat de cette Expérience. M. Mufchenbroek s'attendoit à voir l’Aiguille BA décliner vers l'O, parce que l'Angle /Ca étoit plus grand que CA : mais l’Aiguille n'ayant eu, au contraire , aucune déclinaifon, il en conclut qu'elle a été pouflée dans le méridien par la feule force de l’Aiguille 2a : ce qui paroït venir, dit-il, de ce que les Aiguilles ont dans ce pays une direétion plus forte vers le nord que vers le fud : mais 1l ne feroit pas difficile de faire voir que M. Muffchenbroek n’a pas fait toute l'attention requife au prin- cipe du finus d'incidence. J'examinerai dans la fuite les Expériences que M. Muffchen- Broek a fait avec des Aiguilles courbes. Des Aiguilles en fufeau applari. S.229. 6. 229. Il eft clair qu'on peut-confidérer des Aiguilles faites . Théorie. en forme de fufeau applati, commeun fyftéme d’Aiguilles BCA, Fic. 5. 807» dCS, aCz, &c. qui paflent par le centre , & dont la lon- gueur augmente par degrés : ce que nous venons de dire s’y ap- plique naturellement, c'eft-à-dire, qu'à l'exception d’un très-petit nombre de cas, un pareil fufeau ne montre pas le vrai méridien magnétique , à moins que les parties AB/ & AA/ ne forent égales & {emblables en figure & en force : il en eft de même des par- ties an, & pla, de l'anneau apAr: mais fi l’'Aiguille n'a que deux poles, cette partie ef très-près du centre magnétique , & par conféquent n’a que peu de force & peu d'influence. Or il eft évident qu'il eft beaucoup plus difficile à l'Artifte de remplir SUR LÉS AIGUILLES AIMANTÉES. r8r les conditions requifes dans les courbures Bga,Bmp, A, rpA, que dans des lames droites. Ces figures en forme de navettes font néceffairement plus fujettes à erreur, & plus préjudiciables par cette feule caufe. CLIX.Exrér. Nous avons déjà dit ($. 2), ce que M. de /a Hire penfoit de ces Aiguilles, & les Expériences, qu'il a faites fur ce fujet, confirment notre fentiment. J'ai examiné des Ai- guilles, de cette forme, que je pofsède, & dont j'ai parlé ci-deflus (s. 121). Après avoir déterminé avec foin le méridien magnétique, Jai trouvé que le fufeau, n.° r, en dévioit de 2 3°E. &le n°2, de 8" E, de forte que ces deux fufeaux différoient entreux de 1 s”. $. 230. Nous avons déjà dit, 8. 121, que les Aiguilles de cette forme acquéroient fouvent plufieurs poles : c'eft une nou- velle fource d’erreurs dont nous avons parlé au long, & qui fuffi- roit feule pour rejetter ces Aiguilles. Il eft inutile d’entrer D- deflus dans de plus grands détails. S.231. Tout ce que nous venons de dire s'applique fi évi- demment aux Aiguilles qui font terminées en flèche, & fait voir fi clairement qu'elles ne fauroient être bonnes à moins que les deux bras de la flèche ne foient égaux en grandeur & en force, & difpofées de la même façon, qu'il n'eft pas néceflaire de s’ar- réter là-deflus. k 210. Autre raifon pour rejetter ces Aiguilles. $. 231, Des Aiguilles à flèche, & 232. Réflexions générales. Fre. 34. $. 233. Défauts qui réfultent de la conftruétion des Lofinges. 182 RECHERCHES CHA PTIT REXEL Des Aiguilles en lofange. $. 232. Cour les lofanges font aflez univerfellement adoptés pour les rofes de Bouflole, ils exigent un examen plus détaillé. Nous avons déjà rapporté, au commencement de ce Mémoire (5S. 9-12), les idées & les Expériences de MM. Bouoner & Knight fur cette matière, & nous avons dit qu'ils n'avoient pas appuyé leur fentiment fur des raifons aflez concluantes. Les prin- cipes que nous avons expolés paroïflent devoir nous mener à des conclufons plus certaines. Il s'agit donc d'examiner ce qui eft requis pour qu’un lofange KBka , ou fon extrémité B indique le méridien magnétique. Nous fuppofons que les quatre côtés du lofange foient égaux, & que les angles oppolés le foient auffi : car c'eft ainfi qu'on les fait ordinairement; ou bien les angles K & £ font un peu arron- dis, ce qui arrive en courbant les fils BKA , BkA. On pourroit confidérer ici deux cas, ou bien examiner ce qu’il faut pour que le point B indiquât le méridien, fi la partie BKa ou KBA étoit feule , ou bien examiner ce qui eft requis pour cet effer fi l'on confidère les deux parties enfemble. C'eft à ce dernier examen que nous nous arréterons principa- lement. Je remarquerai feulement pour le premier cas, que la diftance #C n’eft pas arbitraire, puifqu'il faut qu’elle foit égale au finus de l'A. kBA : ce qui eft évident par la feule infpection de la figure. $. 233. On fait qu'on aimante les parties BKA & BKA feparé- ment, & qu'enfuire on les applique lune contre l'autre: il en réfulte deux effets très -remarquables. Pour celle de AK, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 183 1.° Comme l'a remarqué M. Knighe, les poles ,B,a& x s'affoibliflent , & cet affoibliflement peut être tres-inégal, & par conféquent fi on employoit dans le calcul les forces telles qu'elles font quand les deux parties font féparées de calcul, ne pourroit que s'éloigner beaucoup de la vérité. 2.9 Il en réfulte un fecond effet, au moins aufli remarquable que le premier: c'eft que le centre magnétique change de place. En effet, MM. Æpinus (g) & Van-Swinden (h) ont fait voir par nombre d'Expériences , que j'ai eu occafion de répéter & de varier bien des fois dans le cours de mes recherches, qu'en approchant de l'extrémité d’un barreau magnétique , le pole ennemi d'un aimant, le centre magnétique du barreau s'éloigne de cette extrémité. Il eft vrai qu'il y a ici deux poles 2 & a qui agiflent à-la-fois fur deux poles contraires B & +, ce qui diminue de beaucoup cette propulfion du centre magnétique; & il y a tour lieu de croire que, fi ces parties BKA , & Bka font égales en force & en mafle, & également trempées, qu'alors les poles reftent égaux , & les centres magnétiques aux mêmes points , après que les deux parties font jointes. $. 234. Suppofons que les centres magnétiques foient en K & k; fuppofons de plus que BcA foit dans le méridien magné- tique, & voyons ce qu'il faut pour qu'il y refte. On aura, pour la force de Bk, ..... nés se... 0. É (DK. CD fn BCD + Ek. CE. fin BCE + FE. CF Jin BCF , &c. &ec. ); a (AE. GA. fin ACA + uk. Cu fin ACU + @k.Co fin AC, &c:)5 BoureAR ete ucs A PR AS PA à eu à Et TRUE LE Le ie 2 (2K. Cd. fin ACd+ eK. Ce. fin ACe +fK . Cf. fin ACF, &c.); Pour KB,.. è , 4 , , ’ ’ 2 ’ , 5x (DK: CD .fir BCD'+EK.CE .BCE +FK.CF'./fr BCF', &c.). (g) Tentemina Theoria Ele&. & Magn. S. 184, feg- (h) Tentamina Theor. Mathem. de Phænom, Magneticis, S. 49 fege $. 234 Calcul de fa direction du lofange. Frc. 34. $. 235. Examen des conditions re- quifes. 184 RUBNC TE RICHES Or, comme AK & KB agiflent en même fens, oppofe à celui des parties BK & AK, il faut que la fomme de la première & de la troifième quantité, foit égale à celle de la feconde-& de la quatrième: mais, à caufe de l'égalité fuppofée des angles & des côtés , tous ces coéficiens feront égaux : il faut donc qu'on ait B+a—v+6. Ceft le feul cas dans lequel léquiibre puifle avoir lieu , dans le vrai méridien magnétique. Voyons ce que cette condition exige. $. 235. Ileft clair que fi a=8, il faut queB=2. Donc, fion aimante féparément les parties £Ka, & Bka, de façon que le centre magnétique tombe en K, & que par conféquent les poles a & b foient égaux, ainfi que + & 8, il faut qu'après la jonction, . . : JA tous les changemens qui arrivent à ces poles, foient tels que l’é- galité refte entière. Or cela ne paroît pouvoir avoir lieu, que lorfque les barres font également trempées, également aiman- tées, appliquées l'une à l’autre avec la plus grande attention. Or comme il eft crès-difficile , je dirai prefqu'impoñlible de remplit routes ces conditions, il eft très-clair que les Aiguilles en lofange n'indiqueront que rarement le méridien magnétique. Si l’on vouloit examiner les forces de a &B, & de «&deë pour juger fi une pareille Aiguille peut être bonne, on trouve- roit un tres-grand nombre d'obftacles; & j'avoue ne pas con- noître de méthode pour y parvenir : car il faudroit que les poles puflent s'examiner féparément : mais fi l'on fépare les parties, la force des poles change d’abord. On pourroit, à la vérité, examiner les forces des poles B & À, celti-dire, celles de 4 & de 8 réunis, ainfi que a & «: mais quand même l'égalité auroit lieu alors, on ne feroit pas en droit d'en conclure que #—a,B — x. J'en excepterois peut-être un feul cas, celui où les points 4 & 6, a & # feroient tellement con- tigus , qu'ils ne formeroient qu’un feul & méme pole; mais c'eft ce qui n'a lieu que très-rarement : au moins dans les rofes que je pofsède, & qui font celles dont on fe fert pour les compas de route , mr « SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 185 route fur nos vaifleaux, jai crouvé les poles b&B,a&aæun peu éloignés lun de l'autre. $. 236. Il eft vrai qu'il y a un cas où cette hypothèfe a réelle- ment lieu; c'eft celui où le lofange cft fait d'un morceau de tole évuidé par le milieu, comme on le pratiquoit auerefois, & comme on le pratique peut-être encore aujourd’hui en quelques endroits. Mais, en ce cas-là même, il doit être très-dificile, 8c peut-être impoflible de rendre ces poles égaux par la méthode ordinaire : car il faudroit pour cela, que deux perfonnes aiman- taffent les deux parties BKA & BKA à-la-fois, par la méthode de la double touche, par des aimants égaux, en preffant par-tout également, & en commençant l'opération en K & k. Du refte, lorfque les poles font inégaux , les centres magnétiques ne tom- bent pas en K & k, mais en d’autres points; ainfi, il ne fauroit y avoir équilibre, à moins qu'il ne fe fit quelque compenfation , ce qui peut arriver, & pourroit arriver aufli quand même le lo- fange feroit de figure irrégulière. Mais fi ces cas peuvent arriver par une efpece de hafard, il feroit imprudent de s’y fier, puif- qu'ils ne doivent aŸoir lieu que rarement. I! réfulte de tout ceci, qu'il doit être bien rare que des lo- fanges faits avec toutes les précautions poffibles, indiquent le vrai méridien. C'eft aufi ce que l'Expérience confirme. Je ren- voie à ce que M. Knight a trouvé fur ce fujet; voyez SS. 12,13. Voici mes propres Expériences, faites en Mars 1774. $. 237. CLX. Expér. J'ai examiné deux rofes appliquées fur des lofanges, & de celles dont on fe fert fur nos vaiffeaux. L'une marqua par fon pole N, 1°.13° plus à l'O. qu'une très - bonne Aiguille , & fon pole S. 2” que le pole fud de la même Aiguille. Elle revint toujours au même point, après en avoir été détournée de quelques degrés. Je reconnus enfuite que fa figure n'étoit pas parfaitement régulière. B étoit d’une demi-ligne plus courte que CA : KC étoit plus longue que Ck: la ligne KK pafloit à une ligne au-deflous du centre C. 2 Tome V’IIL. Aa $. 236. Des lofanges faits d’un mor- ceau de tole évuidé. $. 237. Expériences, Première Expér. Seconde Expér. Troifième Expér, Quatrième ÆExpér. Cinquième Expér. 186 RYENCAENTE RICH RES CLXT. Exrér. Une autre rofe ajuftée fur une Aiguille dont les deux bouts étoient joints par des fils ED , FG, fie. 35, différa à-peu- près de 4° du méridien, & étoit languiflante. CEXIT. Exrér. Enfin je fs moi-même un lofange de deux barreaux d'acier, & dont la figure étoit régulière. Après la jonc- tion, les deux centres magnétiques comboïient a-peu-près en K & en, autant que jen pus juger en répandant de la limaille fut une glace au-deflous de laquelle étoit Aiguille. Mais, avant Ja jonétion , le centre magnétique de Bk tomboit en k, & celui de BKA tomboit entre K& L{ fig. 36), à-peu-près à 3 lignes de K. Cependant le lofange n'indique pas le vrai méridien, mais dévioit de 1°.37/E. CLXIT. Exrér. Je changeai un peu la fituation de la barre BKA , de façon que le pole a reftit contigu au pole z, & que le P für éloigne de 4 de 2 -7 1. Ilen devoit réfulter, r.° Que la force du pole B devoit augmenter un peu : que tous les angles d’inci- dence BCD devoïent devenir un peu plus grands, & que par con- féquent l’action de la partie BK deviendroit un peu plus forte : mais par la même raifon celle de AK augmente auf, & elle agit en fens contraire : il en eft de méme de la barre BKA , dont les poles deviennent auf plus forts; il n’eft donc pas poffible de dire à prior: quelle partie doit prévaloir , tant qu’on ne fait pas felon quelle loi fe fait cette augmentation de force. Je trouvai, par Expérience , que ce lofange dévioit de 43” de fa précédente di- rcétion , & ne faifoit, avec léméridien, qu'un angle de 54’. CLXIV. Exrér. Enfin je deplaçai la barre, de façon qu'elle n’'étoit éloignée de la précédente, que d'environ une ligne: le lofange faïoit, avecle méridien, un angle de 1° 24 E. Une diftance de 1 ligne, a donc produit 30’ de changement. De ta ne ee ee it L A AL Le tout vers l'O. On voit donc, par-là, combien ces lofanges font imparfaits .. & quelles grandes erreurs elles peuvent produire dans le décli- SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. r87 naïfon. Chaque côté du lofange , que j'ai employé, a cinq pieds neuf lignes. $ 238. On pourroit trouver, au moyen des principes pofés 5.238. ci-deflus, quelle direction doit acquérir un lofange dont on con- LEUR noît les forces. Car fuppofant DCS le méridien : nommant % diretion. D'CB, x, & défignant les angles BCD, BCE, BCE, &c. par les lettres, D, E, F, on aura, pour BK bus REP ET AE (CB. fin x + CD.Dk.fir(D+x) + CE.kE fn (E+x) + &c JE POUR A SEEN « M. si ORNE NES SUN ARR ga (KA. Ce, fin x + KD.Cd. fin (d+x) + Ce.Ke. fin (E +) + &c.); POUR EN Re Lara ee DA RS A RS RE à L ROIS ar CPE CA Jin (Az) + UE. Cpefin (x) + QE. Co fin (@—x)); POUCROB "eR ANOTENr en déserte AN ee on Re ; == (D'K.CK’.fin (D'—x) + EK. CE’ Mhbiéreur on mmidanc 0 UD 0 UP FÈ (CB.Bk. fi x + CD. Dk.fn (D +x) + CE.KE fn (Ex) + CF.EK.fn(E+x), &c.) = Bk TE (DK.CK.fir (D—x) + EK.EC.fr (Ex) +FK.CE fin (F— x) + &cc.); Équation qui, par la fubftitution des formules connues, pour les finus de la différence, & de la fomme des angles, devient CB.BK..fî1 x + CD.DK.fn D.cofr +CE.KE.frE.cofx] Le (8+a)( +CD.DK.fn x .cof D+CE.KE.finx.co/EJ + &c. ) FF (B+a)( : DK.CD, fin D.cofx + EK.EC.fÎn E.cofx + FK.CF.fîn F.cofx + ee) = DK.CD.co/D./fin x — EK.EC.fin x. cofE, — EK. CE. fn x.cof FE — &c. J° Soit b+a—n(a+4B), onaura ...1...........:.1 = ES Jin x (CB.PK + CD.DK.cof D + (n+1 ).EK.EC.cf'E +(n+1).EK.FE.cfE, &c.) = fx ((n+1).CD.Dk.c D + (n—1).ER.EC.frE + (n1).KF, CE fn F + &ec. ) : Équation dont on tire, pour le cas de 7—1, finx—0o, Si l’on fuppofoit , comme on le pourroit, les angles BCD, DCE, &c. égaux entreux, on auroit.,.,.... LL PEER 140. firx (CB+BK + (2 +1). CD.DK.c9/D+(2+1).EK.EC.cof2D +(2+1).FK.FC.co/ ;D, &ic.) z cofx ((R—1),CE.EK fr 2D + CF.KE(n— 1 ).fér 3D + &ec. ); : Séries dont il fera aifé de trouver la fomme » dès que la proportion Aaij $. 239. Condufion. 188 RACHERCHES des fa@teurs CD, KD , KE, CE, fera connue. Nous verrons, dans le Chapitre fuivant, un cas où cela a réellement lieu. $. 239. Il eft enfin aifc de voir , qu’on doit appliquer au mou- vement d’un pareil lofange tout ce que nous avons dit ci-deflus, (8.195 &/eg.), & ce que nous dirons encore ci-après, $. 346 6 fég. I réfulte donc de tout ceci , que des Aiguilles en lofange font très-imparfaites, puifqu'il eft, finon impofhble , au moins très- difcile de les conftruire avec toutes les conditions requifes pour qu’elles foient bonnes, & que d’ailleurs leur mouyement cf irrégulier. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 189 CELA PET RE NI L Des Aiguilles courbes. S. 240. Nous N’AJOUTERONS que peu dechofe pour les Aiguilles courbes, tant parce qu'elles ne font pas en ufage dans la Ma- rine, à moins qu'on n’y voulût rapporter la fg. 30, que parce qu'il fera aifé de déterminer ce qu'on en peut attendre. Nous commencerons par l'examen du cercle. Tout ce que nous avons dit des lofanges sy applique évidemment: &comme les points À & B coïncident, ainfi que a & a, il eft clair, 1.° Que les poles doivent être égaux. 2.° Qu'ils doivent être diamétra- lement oppofés. 3.° Que les centres magnétiques foient à 90° des poles. Ces trois conditions doivent donc être remplies, pour qu'un anneau de figure circulaire puifle indiquer le méri- dien magnétique. Or ces conditions font tellement liées qu'il ne paroït pas qu'une d’elles puiffe avoir lieu fans les autres. Il eft donc clair qu'un pareil anneau ne s'arrêtera pas néceffairement dans le méridien, fi ces trois conditions ne font pas remplies , quoique cela puifle arriver par une compenfation des forces, qui agiflent en fens contraire. $. 241. Pour ce qui eft de la figure de cercle même, il eft clair qu'on peut la faire au tour avec l’exaétitude requife; & qu'il n'y aura pas plus de difficulté à placer le centre de mou- vement dans le centre de figure, qu'il n'y en a pour toutes les autres Aiguilles. Je renvoie là-deflus à ce que j'ai dit, $ 236, des lofanges. Voici la méthode dont MM. Muffchenbroek (i) & Bayen (4) fe (i) Eflai de Phyfique , 86. 570, 572. (#) Defcription des Courans magnétiques , p. 20. $. 2404 Conditions générales, Frc. 34, 36, $. 241, Examen des trois conditions, Fre. 36, - $, 242e Expériences de M. Muf- fchenbroek. Fic. 35. 190 RAENCLANE RICH ES font fervis. C’eft en partant d'un point D de frotter l'anneau avec un pole boréal jufqu'au point diamétralement oppofe B: enfuite de recommencer au premier point, & de frotter l’au- tre demi-circonférence avec le pole auftral. Pour peu qu'on connoifle les avantages de la méthode de la double touche, cels que les a expliqué M. Æpinus, il eft aifé de voir qu'il doit arriver bien rarement que les poles acquierent des forces éga- les. M. Bazin nous a confervé, dans fa 28° Planche, un deflein où cela paroït avoir eu lieu à-peu-près : car les centres magnéti- ques font à-peu-près à 90° des poles, & les poles font a-peu- près diamétralement oppofés : mais cela n’a pas lieu exaétement. li en eft bien autrement des Expériences de M. Muffchenbroek, comme nous le verrons dans un moment, Ce Phyficien s'eft auffi quelquefois contente de toucher les deux poles, ce qui paroît lui avoir mieux réuff : mais on ne produit de cette façon qu'une force très-foible. Il s'eft encore fervi d'une autre méthode, mais qu'il n'a pas explique, ce me femble, avec affez de clarté. Nous remarquerons feulement que ce célèbre Phyficien a trouvé que deux anneaux aimantés par cette méchode,avoient une direction différente de plus de 10° de celle qu'avoient des anneaux, ai- mantés par la méthode ordinaire. $. 242. Aufli rien n'eft-il plus conforme à nos principes, & ne montre mieux l'imperfeétion de ces anneaux que les irrégu- larités que M. Mufchenbroek trouva dans fes Expériences. En voici une, qui eft une feule direte de notre théorie. Il imprégna avec un pole auftral la partie ABC , en commen- gant en C;enfuite la partie CDA en commençant en À, & il trouva que cet anneau avoit une direction plus grande de 20° à l'O. qu'une Aiguille ordinaire. Il imprégna la même Aiguille en frottant, 1.° La partie CDA, & l’Aiguille déclinoit vers l'E, déclinaifon qui augmentoit de plus en plus fi l'on frottoit la partie CDA deux ou trois fois, L'anneau pofe fans-deflus -déffous, mais de la même façon 2 2 vf SUR LES AIGUILLES AÏMANTÉES. 191 declinoit vers l'O.Tous ces phénomènes font desfuitesnéceflaires de notre théorie. M. Muffchenbroek a fait aufi, avec des fyftèmes d’anneaux, des Expériences femblables à it dont nous avons parlé CI- deflus. Nous ne nous y arréterons pas. $. 243. Je remarquerai feulement en finiffant, qu'on pour- 5.24: roit calculer la direétion que doit acquérir un anneau, lorfque SRE les forces des poles & le centre magnétique font dérerminés, en &unanneau. faifantufage de la formule que nous avons donnée, $.2 38, pourle Fuc. ;2, lofange : il eft clair qu'on aura à caufe de l'égalité des rayons dans le cercle CB—CD— CE, &c. ces faéteurs communs fe pouvene doncomertre; & l'on aura, 2.4, ,...,.....:.. finx(BK+(n+1).DK.cofD+(2+1).KE.cof2D + (7+1).FD.cof 3D + &c.)= (n—1).cofx ( DK.fin D +(n—1).KE.fin 2D +(2—1).FK fin 3D + &c. ). Mais les parties BD, DE, EF, FK, font égales, à caufe de l'égalité des angles; & chaque arc eft la mefure de l'angle PED'onDCEFoEnNFANAdONC MTENARAMEMRRE "oi on DK = KB — BD.KE — BK — BE.KF — BK— EB, &c. Pons BD=—D, on aura DK — KB — D.KE —BK—:D, &c. dus done JR 2 ee ti LARMES "SRÉONNER NAT PE. se finx.(BK+(r+1)(BK— DD AT LD ear2D à a = Pt (u—1).cofx((BK—D).fr D +(EK—2D).fn 2D + &c. &c. ). Ces deux membres fe réduifent à ceux-ci, ........... et BK cf D— Docof D BK cof 2D — 2D cof 2D BK fin x +(n+r) finx nn or Æessscooseotosrséos ss soso censrsoses BK cof rD — mD cofmD BK fn D— Dfn D BK fîn 2D — 2D fin 2D (r—:1), cofx 4 BK fin 3D — 3D fin 3D +; BK fin mD = mD fa mD Séries dont on peut trouver les fommes, par les élégantes F92 RIEICIEE RICH ES formules que M. l'Abbé Boffur a données, dansles Mémoires de l’Académie , pour 1769. S. 244. $. 244. Nous n'entrerons dans aucun détail pour ce qui con- Concdufon. Cerne les Aiguilles en forme d'S. Tout ce que nous avons dic jufqu'ici, s’y applique trop aifément. Nous. concluons que la figure de forme circulaire eft très-dé- favantageufe , parce qu'il eft au moins très-difficile, pour ne pas dire impoflible, de les aimanter comme il faut. CHAPITRE SUR L ES AIGUILLES AIMANTÉES. 193 SE PR PR ERP PIRE SRE EE EST RER CAT ASP LE TARTE NI IL Des Effis qui doivent réfulter des changemens de Forces auxquels les Aiguilles font fujettes. x $. 245. Tan qu'une Aiguille conferve la figure qu'on lui a donnée, & les forces qu'elle poffédoit au comméhcement, elle conferve aufli la même direction. Ou, fi des caufes étrangères l'en détournent, elles agiront, dans les mêmes circonftances, de la même façon. Mais, fi la force primitive vient à changer, la direction de l'Aiguille pourra devenir différence fans qu'aucune caufe extérieure y influe : car nous avons fait voir, que cette di- rection dépend en grande partie de la proportion des forces. C'eft ce qu'il eft important d'examiner plus en détail. Pour cet effet, nous difcuterons ce qui doit avoir lieu théoriquement, ou hypothétiquement, en fuppofant qu'il arrive tel ou tel change- ment de force à l’Aiguille : nous examinérons enfuite la chofe phyfiqäement, en recherchant fi , En effet, des lames aimantées font fujettes d’elles-mêmes » Où par des caulfes extérieures {enfi- bles, à changer de force, ARTICLE PREMIER. Examen théorique. $. 246. If peut y arriver trois fortes de changemens aux poles d'une Aiguille. 1.° Les poles ne font qu'augmenter ou diminuer de force. 2.° Les poles fe renverfent, de fiçon que le boréal devient lauftral, & réciproquement. 3.° Enfin l’Aiguille acquiert, par le changement, plus de poles Tome Y'ILL, Ë Bb $. 245. Confidérations générales. $. 246. Énumération des cas, S. 247. Des Aiguilles linéaires, S. 284 Des Aiguilles qui ont de ia largeur, ‘Lo4 RECHERCHES .quelle n’en avoit. Nous examinerons ces effets féparément. Premier Cas. 6. 247. Si les poles viennent à changer de forces, ils changent de façon que leur proportion refte la même, ou que celle-ci varie. Il eft évident que la dire&ion refte exaétement la même dans le premier cas, puifqu'elle dépend uniquement de la force rela- tive des poles. Il en eft autrement du fecond cas, qui doit feul nous arréter. Le changement de forces produit deux effets : 1.° Il change la proportion des poles: 2.° Il change la ficuation du centre magnétique. Si l'on a une Aïguille /réaire à deux poles, qui pale par le centre de mouvement, ce changement n’affeétera pas la direc- tion de l'Aiguille: il arrivera feulement que l’Aiguille fe dirigera avec plus ou moins de force felon les poles mêmes, ou que la fitua- tion du centre magnétique fera changée. Tout ceci eft évident par ce qui a été démontré dans le Chapitre quatrième. $. 248. Il n’en eft pas de même fi cette Aiguille au lieu d'être linéaire a une certaine largeur. Il fuffit de faire attention à ce qui a été démontré $. 201 & feg. Suppofons une Aiguille parfaite, dont le centre de mouve- ment coïncide par conféquent avec le centre magnétique. Il eft clair que le chingement dont nous parlons, fera tomber le centre de magnétifme au deflus ou au-deffous du centre de mou- vement. Nous retombons donc dans le cas du $. 203, & cette Aiguille n'indique:a plus la vraie direétion , ou du moins ne l’in- diquera plus néceflaiement à moins qu'elle ne facisfafle d’ail- leurs à toute: les conditions énoncées $. 201. Une pareille Aï- guille peut donc, de parfaite qu’elle étoit, devenir imparfaire par le changement qui arrive aux forces de fes poles. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 195 Si Aiguille étoit déjà imparfaite, foit à caufe de fa figure, foi à caufe de la fituation du centre magnétique, fa direction doyiendiéceirement différente de ce qu'elle étoit : & il fe pourroit, par un heureux hafard , qu'une telle Aiguille indiquât alors la vraie direction. Mais un pareil hafard fera aflurement très-rare. $. 249. Ce que nous venons de dire mene à quatre corollaires A D très-importans. 1.° Une lame parfaite par la figure, & par fa fituation du cen- tre magnétique ($. 201 ) garde la même direction quel.que foit le changement qui arrive à fes forces, pourvu que ce change- ment arrive également à toutes fes parties homologues, c'eftà- dire, par exemple, que fi B devient double de À, 8 devienne double de a & 8 double de «. Fig. 38. 2.0 Si cette dernière condition n’a pas lieu, cette Aiguille dé- viera de fa première direction, mais elle en déviera moins qu'une autre, qui auroit été imparfaite dès fa conftruction , & à laquelle il furviendroit un changement dans le fens méme de la première imperfcétion. 3.° Une Aiguille parfaite, fera d’autant moins fufceptible de déviation, toutes chofes d’ailleurs égales , qu'elle fera plus mince: $.249, Quatre co:ol aires, I. Coroll. Frc. 38, IL. Coroll, III. Corolf. car alors elle approchera plus d’être linéaire, & la païtie qui . caufe proprement la déviation, fera plus éloignée de la diftance où elle devroit étre pour produire le maximum d'aétion, S. 213. 4.° Si des lames aimantées font fujettes à des changemens pé- . . . 1 . /2 CI riodiques, & inégaux dans leurs différentes parties homologues, 1V. Coroll. ces changemens pourront être la caufe de changemens périodi- . ques dans la déclinaifon. Cette idce-fera développée dans la 2. partie de cet ouvrage. $. 250. Ce foupçon que les parties homologues pourroient ac- 1 + e Pa, = bi da A CI A1 quérir des forces inégales, me parut mériter d’être examiné de plus près: voici donccomme je raïfonnaiï. Si j'ai une Aiguille #4 qui Bb ij $. 250. Des change- mens inégaux , dans les parties homologues, Fire, 38.- Préparation aux Expér. 196 RIELC AL E RS C'AMESS affecte une certaine direction, & que la partie B/aA augmente en force, il en réfulce que cetté Aiguille gardera la même direc- tion, fi cette lame eft de AS (parfaire , &fi feSpoles b,a augmentent également (S. 201.) Maïs le contraire aura lien fi fes poles augmentent oi Suppofons que KC À a ac- quierre plus de force que BCKS , alors KCA& aura plus de force pour s'approcher du méridien : donc l'angle que B fait avec le méridien , fera différent de ce qu'il étoit. Je frottai donc la partie occidentale BA avec le pole N d'une bonne lame en finiffant en A:d’où il réfulte, 1.2 Que KCAz doit acquérir plus de force que £BCK. 2.° Que fi B2A augmente aufli en force, il augmente moins que B/Aa: il ef donc nécef- faire que l’Aiguille dévie vers l'O. & réciproquement fi elle dé- vie vers l'O. c'eft une marque que la partie BZAz acquiert moins de force que /BA%. Cela pole, il eft clair que cette inégalité doit croître , jufqu'à ce que /BAa foit parvenu au #ax/mum qu’elle peut acquérir par certe lame. Si on continue alors de frotter ‘ BB, Aa, ne fauroit plus rien acquérir : ainfi, fa force {e diftribuera $.2$r. Expériences. FÉe BSaA : donc B&zA accroîtra tandis que BA reftera conf tant, & par conféquent le point B fe rapprochera du méridien, fil augmentation {e difperfe Nice B:, ou davantage en Cz qu'en £C. C’eft-là ce que nous enfeigne a priori la me noiflance de la communication des forces, telle qu'elle a été détaillée par M. Æpinus , jointe aux principes que nous avons établis ci-deflus. Voici ce que l'Expcrience, confultée avec tout le foin pollible , m'a appris. $. 251 CLXV. Exrér. Je marquai avec foin la direction de la barre 22 , qui avoit un certain degré de force, le 19 Mars 1774. Je la frottai trois fois avec le pole N d'un barreau plus large qu elle, en appuyant par-tout également. La direction refta la même : la difference ne fur que ‘de 2”. Je frottai la partie occidentale A avec le même pole fans tou- cher à B2 : je reïterai le fiottement fept fois: la déviation fut de 1 48 à [O. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 197 Je réitérai le frottement encore fept fois : la déviation fut de 225 ©. Je réitérai le frottement encore fept fois : la déviation ne fut que de 1°. 36. Je rcitérai encore fept fois : la déviation ne fut que de 337. Ce qui confirme parfaitement ce que nous avons démontré dans le «. précédent. On doit confulter ici les Expériences du $. 218. $- 2$2. Nous déduirons de ceci une nouvelle raifon pour éta- blir que, toutes chofis d’ailleurs épales, les Aiguilles les plus étroites font les moins füujettes au changement : car plus l'Ai- guille eft étroite , plus 4CA eft petit, & de plus l'incgalicé des forces de 4A & AB doit alors étre moindre. $: 253. Ce qui m'a fait foupçonner que les différentes parties d'une même lame pourroient acquérir des forces différentes, quoique la lame für bien aimantée, c’eft une Expérience de M. du Fai('). I avoit une lame dont un bout acquéroit toujours plus de force que l'autre. foit qu'il fe dirigeit au N. foit qu'il fe dirigeit au S. & quoiqu'on eût changé les forces de Ja jame à cinq reprifes. Ce que nous venons de démontrer P'ouve, qu’en aimantant une lame deftinée à fervir dans des Boufloles, il faut avoir lat- tention d'employer un barreau plus large que la lame , & de prefler par-rout également. C’eft une attention tres-néce{laire, & dont on ne connoifloit peut-être pas l'importance. J'ai rapporté au commencement de ce Mémoire » 8. 13, les Expcriences par lefquelles M. Knicht a prouvé que des lofanges aimantés de nouveau , différoient quelquefois de 8° de leur di- rection précédente. J'ai plus d’une fois obtenu des différences ne ee NL f (L) Mém. de lAcadémie, 2232 ; p.428, $.25$2, Avantages des _lames étroites, $. 253, Réflexions. s. 2f4e Réflexions fur le fecond Cas. $. 255. Théorie de ce Cas. 198 REICH ME RICA IE?S de plus de cinq degrés. L’explication de ce phénomène ef fi fimple, d'apres les principes établis ci-deflus (Chap. II & $. 249), qu'il eft inutile de s’y arrêter. Second Cas. $. 254. Si les poles fe renverfent, fi l’Aiguille eft d'ailleurs parfaice , & fi par ce renverfement la force fe diftribue également dans les parties homologues, il eft clair que la direétion d’une pa- reille Aiguille fera renverfce, mais que J’'Aïguille s’arrétera dans le méridien. Si ces conditions n’avoient pas lieu, il eft clair que la direction fera renverfée, mais que l’Aïguille déviera du méri- dien. Tout ce que nous avons dit dans l'examen du premier cas, s'applique ici. Troifième Cas. $. 255. Le cas où l’Aiguille acquiert plufieurs poles, pourroit donner lieu à des difcuflions très-intéreflantes : je n'indiquerai que ce qui fera le plus néceffaire. Nous avons déjà vu ci-deflus ($. 107 ), que la direétion d'une Aiguille à plufieurs poles, peut être vraie, nulle, ou renverfée: il eft donc poflible qu'une bonne Aiguille acquierre, par ce feul changement, une direétion contraire à celle qu’elle avoit ci-de- vant, ou qu'elle paroifle indifférente pour toutes les directions. Les limites entre lefquelles doit fe trouver la fituation des cen- tres magnétiques, pour donner une direétion négative ou pofi- tive, font aflez étendues : & quand lAiguille a lune ou l'autre, elle peut encore la conferver, quoiqu'il lui furvienne de nou- veaux changemens. Il n’en eft pas de même fi les centres mag- nétiques tombent de façon que l’Aiguille eft paralytique : un petit changement fuffit pour que la direction devienne de nou- veau poftive ou négative. On a déjà vu ci-deflus, $. 48 & /eg. & nous le dirons encore plus amplement dans la fuite ($. 272 & /eg.) qu'il y peut arriver des changemens aux poles, par le feul effort des parties dont l’Aïguille eft compofée, fans qu'il s'y Joigne rien d'étranger, au moins de vifible , & différent de ce qui nous eee SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. t99 entoure ordinairement. D'oùilréfulte, qu'il eft très-poflible qu'un changement furvenu aux forces d’une Aiguille la rende d’abord indifigrente ou paralytique, & qu'enfuite cette Aiguille rede- vienne d'elle-même politive ou négative, & paroifle par-là avoir acquis une nouvelle force. $. 256. Une Aiguille peut acquérir plufeurs poles indépen- damment du changement arrivé aux feules forces , & par la dif- pofition même du fer dont elle eft fabriquée : on en à vu des exemples ci-deflus. Donc sil y furvient un pareil changement dans le fer même , qu’en réfultera-t-il ? L’Aiguille pourra devenir indifférente ou négative, & refte toujours telle, de quelque façon qu'on vienne à l’aimanter dans la fuite. Enfin il eft clair que ces changemens arriveront d'autant plus facilement que l’Aiguille fera plus mince, percée d’un plus grand trou, moins bien trempée, & fera moins bien imprégnée. Toutes ces réflexions découlent immédiatement des prin- cipes établis dans ce Mémoire. Voyons jufqu’où l’Expérience les confirme : paflons donc à l'examen phyfique dont nous avons parlé, & examinons fi les Aiguilles fpnt réellement fujettes à des changemens de force. ANR ONE ERUET E xamen phyfique. Nousconfidérerons deux fortes de changemens de force : r.° Les changemens fubits & violens, qu'on peut attribuer à des caufes vifibles, ou à des caufes locales, & 2.° Les changemens lents dont on n'apperçoit aucune caufe fenfible. I Des changemens fubits & violens. $. 257. On à plufieurs exemples d’Aiguilles dont la direétion , , . e ° | e D À . e seft cvanouie, pour ainfi dire, d'elle-même , en certains endroits. Ceux qui ont fait des voyages à la Baie de Hudfon, MM. Ellis $. 256. Autre confidérations Se 297. Changemens:, par des caufes locales, 200 REC 'ACE RC HI'ErS (rm), Middleton (n) & d'autres ont attribué cet effet au grand froïd , parce que les Aiguilles reprenoïent leur mouvement, après avoir été miles dans des endroits échauffés. Mais ce dernier effet n'a pas lieu conftamment; car MM. Wales & Dymond (0) qui allerent obferver, en 1769, le paflage de Venus au Fort du Prince de Galles, trouvèrent, en arrivant à la Baie de Hudfon, qu'une très-bonne Aisuille qu'ils avoient apportée de Londres, avoit perdu toute fa vertu, & ne la recouvra pas quand elle fut mife dans une chambre bien échauffée. Un Auteur, qui a fait une defcription des Ifles de Ferro (p}, dit qu'il y a au fud de ces Ifles un rocher fur lequel les Aiguilles aimantces perdent leur vertu, qu’elles ne recouvrent pas à moins qu'on ne les aimante de nouveau. J'ignore fi Le fait eft vrai: nous verrons quelque chofe d’analogue dans la fuite, $. 258. $. 258. On n’a que trop d'exemples d’Aiguilles dont la polarité pement, a €té renverfée par la foudre, ou pour mieux dire, dont la di- PE rection eft devenue contraire : €ar on ne juge ordinairement du renverfement des poles que par ce feul effet : mais n’auroit-il pas été à defirer qu'on s'en füc aflure par d’autres moyens ? Car nous avons vu que celui-ci eft équivoque. Parmi tous les effets de la foudre fur des Aiguilles aimantées; il y en a deux ou trois qui méritent à tous égards notre atten- tion, parce qu'ils confirment plus particulièrement ce que nous avons dit $. 256. Premierexem. Le 19 Mai 1730 , à onze heures du matin, le tonnerre pafla ple mémo- rable. (m) Voyage à la Baie de Hudfon, TomeIl, p. 187. (2) Phil, Tranf. n° 429. (o) Ibid. Vol. XXXIX, p. 467. (p) À Deftription of the Iflands of Ferroe written in Danifck by Lucas Jacobfon Dee, Enghfld by J. S. in-12. Je n'ai pas vu cet Ouvrage ; mais on en trouve un Extrait affez détaillé dans les Tranf. Phil, n° 119, Année 1675; Vol-X, P.456, où ce fait et rapporte. au -deflus MTS ‘ SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. of au-deflus de la maifon de M. Muffchenbroek à Utrecht( 4 ). Le Phyficien obferva la déclinaïfon à midi, & trouva que fon Ai- gulle, placée dans le jardin, étoit devenue paralytique. Elle s'ar- rétoit dans toutes les ficuations. Il limprégna de nouveau, mais elle windiqua jamais la même declinai fon que d’autres Aiguilles. I! envoya à un excellent Artifte, qui tâcha de la rétablir, mais ce fut fans effet. Il eft donc clair qu'il étoit arrivé quelque changement aux par: ticules de cette Aicuille ; & il eft plus que très-probable que ce changement empécha les parties homologues d’être imprégnées également : au moins il en réfulta le même effet que celui que nous avons vu qui réfulte de cette caufe, $$. 218,251. $. 259. La feconde obfervation, bien plus remarquable encore que la précédente, & dont nous croyons devoir faire mention, a été faite en 1749, par M. Muy, Officier de Marine au fervice de la République des Provinces-Unies. Un coup de foudre brifa le grand mât du vaifleau. Il y avoit dans l'habitacle deux Boufloles à Aiguilles en forme de lofange ; faites d’un fil d’archal, & aimantées avec un vigoureux aimant naturel, que l'Amirauté d’Amfterdam pofsède. Il y avoit dans un coffre, à bas bord du vaïfleau, onze Aiguilles femblables , mais non fufpendues. Il y avoit de plus dansla chambre du Capitaineun compas de variation, dont l’Aiguille étoit une lame d'acier, aiman- tée au même aimant. Enfin il y avoit encore trois autres Bouf- . foles dont les Aiguilles étoient des lames imprégnées à la façon de M. Xrighr, avec des barreaux d'acier. Voici ce qu’on obferva: 1.” Après que le coup de foudre eût abattu le grand mât, les treize Aiguilles en forme de lofange avoient toutes fubi de très- grands changemens. Une de celles qui étoient dans l'habitacle ; (g) Phil. Tranf. n° 416, Vol, XXXVIT, p. 453. (r) Mém. de la Société de Haarlem , Tome XII, p. 398. d Tome VIII. Cc s.259: Second Exemple remarquable. $. 260, Expérience fur ce fujet. CLXVI. Exp. Fre, 35, 202 RAENO RENENRVCNANES 1e dirigcoit vers l'O. : une autre vers l'E. De celles qui étoient dans le coffre, il y en avoit deux dont les déviations étoient en- core plus grandes : deux autres avoient perdu leur vertu: il y en avoit trois qui dévioient entre quatre & huit Rhumbs : une autre indiquoit le SO, : enfin les autres varioient de deux ou trois Rhumbs. 2.9 Le compas de variation avoit entièrement perdu fa vertu, & n’attiroit plus une Aiguille à coudre. 3.” Les lames aïimantées à la façon de M. Knight, n'avoient pas fubi le moindre changement. 4° Trois ou quatre jours après cet accident, M. May trouva que les trois Aiguilles quiavoient changé de 8 Rhumbs fe rétablif- foient peu-à-peu : il n'apperçut pas de changement aux autres. P BRSECHEIE 8 $. 260. Nous avons vu ci-deflus ($. 13 ), combien le change- ment de forces peut influer fur la direétion des lofanges. Jai fait un effai fur la grandeur de ce changement, en employant le lo- fange du $.237, & j'ai crouvé le 19 Mars 1774: 1.° Qu'en frottant dix fois la partie fud-eft KA , de A en K, le lofange dévioit de 2°. 1 5’ vers l'O. 2.° Que la même chofe à eu lieu en frottant encore huit fois. 3. Je pofai les deux poles S. de deux barreaux au milieu de BK : je frottai dix fois : l’un de À vers B, l’autre de À vers K:PAi- guille dévia de 31° vers l'O. 4° La même déviation a eu lieu , après avoir encore frotté dix fois. 5 Au lieu d'un pole auftral, j'en employai un boréal & un auftral : je menai le pole N de à vers K: l'auftral de À vers B : la déviation fut de 8°. 6° Ayant répété la même opération, la déviation fut de 8°.45.. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 203 7. Je retournai la partie BKA , de façon que BK occupit la place de AK : la déviation fut de 16° O. 8.” Je retournai auffi le barreau BA, & le point qui indi- quoit le N. fe trouva au fud : la déviation fut de 3°-15"vers lO, $.261. L'obfervation n° 4 & n.° 8 dus. précédent, fait voir combien la force d’une des parties de la barre agit fur l’autre. MX 219 ht a obfervé quelque chofe de femblable ($<. r 2,13),àce qu'a vu M. May, $.159,n.° 4, & ce cas-là a eu lieu dans nos propres Expériences (s. 48 & feg:) C’eft une fuite dela propulfion du centre magnétique dont nous avons fait mention ($.233), & dont on voit un exemple remarquable dans la Planche 8 de M. Bazin. Enfin l’obfervation du n.° 3 du 6.259, fait voir combien il im: porte de donner une vertu confidérable aux Aiguilles: peut-être celles-1à même avoient-elles fubi quelque changement, que le mouvement du vaifleau, par une grofle mer, aura pu empécher M. May d'obferver. $. 262. On trouve une obfervation aflez femblable à celle de M. May, dans le troifième Volume des Mémoires de la Société de Fleflingue, p.616. Un coup de foudre ayant abattu le grand mat d'un vaifleau, on trouve que deux Boufloles, placées dans l'habitacle, déclinoient d’un Rhumb plus vers l'oueft qu’aupara- vant. De quatre autres Bouflolces qui étoient dans la chambre du Capitaine, il y en eut trois qui marquerent une déclinaifon de $» 6,7 Rhumbs plus grande qu'il ne falloit. La quatrième marquoit le fud. $.263.On voit aifément combien toutes ces obfervations font conformes à ce qu'exigent nos principes. Nous établiflons donc que tous ces phénomènes dépendent d’un changement furvenu par la foudre aux poles des Aiguilles. Soit que les poles n’aient fait qu'augmenter ou décroître » Joit qu'ils aient été renverfés, foit qu'il en ait été produit un plus grand nombre : foit enfin qu'il foit arrivé du changement aux particules même du fer. Et qu'on Cci $. 261, Réflexions. $. 262, Troifième Exemple, $ 263. Conféquences, $. 264, Réflexions générales, 6. 265. Obfervations théoriques, 204 RECRÉER IC EANENS ne croie pas que tous ces cas foient des fuppofitions purement arbi- traires : leur pofhbilité, leur exiftence cft démontrée. Car l’ana- logie entre la foudre & l'éleétricité eft fi bien établie, qu'on peut appliquer à celle-là, tout ce qui a été découvert de celle-ci. Or M. Wilche à prouvé , par des Expériences nombreufes & ingé- nieufes , que l'électricité peut produire tous ces cas. Il eft même parvenu à produire trois poles dans une barre aïmantée , en fai- fant pañler par elle la commotion électrique. (f°) Il y a plus: les poles qu'on forme de cette façon, fe trouvent dans la direction du coup éleétrique. Si celui-ci pafle obliquement par l'Aïguille, les poles y feront dans une pofition oblique , & la déviation n’en fera que plus grande. Ils peuvent même fe trouver difpofés, non felon la longueur , mais felon la largeur de la lame : auquel cas fa direc- tion fera néceflairement à - peu-près E. O. M. Brugmans a fait voir comment on doit aimanter une lame, pour que fes poles fe trouvent felon fa largeur (z). II. Des Changemens lents. $. 264. Les changemens dont nous venons de faire mention, font produits par des caufes violentes: c'eft peut-être un avantage de les connoître, & nous croyons avoir fait voir que la figure de lame quarrée, bien durcie, fortement imprégnce, eft la moins expofée aux effets nuifibles de ces changemens. Mais nous allons faire voir qu'il y en a d’autres aflez confidérables pour nuire à la direction des Aiguilles, & qui fe font fans aucune caufe fenfible. C'eft ce que nous allons cacher de mettre dans tout fon jour, car cela eft très-important. 1.” Obfervations générales de quelques Phyficiens. $. 265. On fait, par des Expériences exactes, qu'une lame d'acier retient d'autant plus de vertu qu'elle eft mieux trempée, & (S) Mém. de Suède, Vol. XXVIIT, p, 313, 5. $ , Trad, Allem. {t) Tentam. de Mar, Magn, p.138. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 20$ welle n’en peut retenir qu'une certaine quantité: fi on lui en ue davantage, elle perd ce furplus par le laps du tems. On fait de plus que la force des lames diminue quand on les chauffe, quand on les frappe, quand on les met dans une fituation oppo- fée à celle du méridien magnétique, & que tous ces: effets font d'autant plus fenfibles , que ces lames font plus molles & moins bien aimantées(z). La confidération de ces différences me paroît donner la clef de ce qu'on trouve fur ce fujet chez quelques Phyficiens. M. Muffchenbroek ayant obfervé, en 1731, que fon Aiguille d'inclinaifon avoit beaucoup diminué en force depuis 1729 , en conclut, qu'il ne faut pas fe fier à des Aiguilles de Bouflole à moins de les aimanter tous les deux ans (v). Il avoit cependant trouvé, en 1729, que des Aiguilles employées fur les vaifleaux de la Compagnie des Indes, avoient encore la même force au retour du voyage (w ). M. Marcel (x) a trouve que des lames d'acier bien aimantées felon leur longueur , retiennent toujours leur vertu ; mais qu’elle s'affoiblit fi une des extrémités n’eft pas bien aimantée. Il avoit cependant vu des Aiguilles qui n'avoient fouffert aucune diminution. M. Bernoulli à auffi poflédé des lames , aimantées par un barreau en forme de fer à cheval, qui n'avoient rien perdu de leur force, après un long intervalle de tems (y). Enfin M. Antheaume a remarqué que des lames trem- pées très- dur, qui avoient acquis beaucoup plus de force que (4) Voyez Encyclopédie, au mot Æimant, art. de la Comm. de la Verte Magn. Micuetz , Traité fur les Aimans artific. Introd. VII. Ærivvs, Tentam, Cap. 111+ MusscHENBRoEr , Introd. 55. 2968-82-89. (v) Éphémér. de 1739, Phil. Tranf: n° 426 , réimprimées dans un Recueil Hollandois , intitulé: Lutgeleere Verhandelingen , J. D. p. 300, où cette re- marque fe trouve. (w) Éphém. de 1729, Philef. Tranf. Vol.XXXVIT , p. 3675 n° 425. (x) Lettre fur l’Aimant,, PAil, Tranf.. n°427, & réimprimée, avec des Additions, dans le même Recueil, Hollandois. (7) Nouv. Biblioth. Germanique , Tome XVI, p.483e $. 266. Obfervations de M. Le Roi. 106 RŒYC:HER:C-HE)S d’autres barres trempces & recuites, avoient prefqu'entièrement perdu leur vertu par le tems, au lieu que celles-ci en avoient con- fervé une confiderable (7). À Toutes ces obfervations prouvent que des lames même extré- mement trempées, font fujettes à ces changemens de forces. Mais ces obfervations ne me paroïflent pas entièrement exactes, parce que ces Phyficiens ne fe font pas étendus fur l’efpèce de ces changemens, ni fur les moyens dont ils fe font fervis pour les conftater. On peut ajouter à ces obfervations. celles de M. Har- ris (a), qui a foupçonné dans un voyage fait, en 1731, à la Ja- maïque, que la force des Aiguilles n'écoit pas toujours la même, parce que les différentes obfervations de déclinaïfon saccor- doient quelquefois parfaitement entrelles, & que d'autre fois l’Aïvuille sarrétoit à un degré ou plus de fon méridien: ce qui ONE VE avoit lieu dans différentes roles. $. 266. Paflons à des Expériences plus exactes. M. Ze Ror paroït être le premier qui aït inventé un Magneromètre, au moyen duquel il a trouvé que la force du magnétifme d’un corps change felon qu'il eft plus ou moins bien placé dans la direction du centre magnétique : felon qu'il eft plus ou moins élevé dans lathmofphère, felon les différens degrés de chaud & de froid. Il de plus obfervé que le tonnerre caufoit des variations fenfibles , & l'aurore boréale des changemens confidérables dans ces for- ces. En admettant ces conclufions, je fuppofe que cet inftrument n'eft pas compofé d’une fimple Aiguille magnctique : car alorsil (e] n'indiqueroit que le changement de déclinaïfon. J'ignore, au refte, fiM. Le Roi a rendu compte à l'Académie de fes Expériences, . comme il fe le propofoit, & fi elles ont été publiées (4). (4) Mém. fur les Aimans, art. xvit, (a) Phil. Tranf. n° 428, Vol. XX XVIII, p.77. (b) Mém. fur les Montres Marines , p. 8, imprimé à la fuite du Voyage de M. Caffini, fils , pour l'épreuve de ces Montres. !- - SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 207 2 Examen de la méthode de juger, par le nombre des ofetllurions d’une Aiguille, des changemens qui lui font . furvenus. _S.267. M. Graham (c)eft, je crois, le premier qui ait fait des Expériences de cette nature. Il a trouvé, à Londres, en 1723, que la force d’inclinaifon change tous les jours, & même à dific- rentes heures du jour, puifque le nombre d’ofdillations , que la même Aiguille inclinatoire fait en différens temps, eft crès-diffe- rent. Mais ce changement peut provenir, & d’un changement dans la force même de l’Aiguille, & d’un changement dans la force magnétique de la terre. Or les Expériences de M. Graham laiffent en doute à quelle des deux caufes on doit attribuer le ré- fultat defes Expériences. Ilme paroît très-vraifemblable, & même sûr, que cet effet doit être attribué à un changement furvenu à l’Aiguille même, quand la force a augmenté, lorfque l’inclinaifon diminue ,ou diminué, quand celle-ci a augmenté, ou enfin changé, quand celle-ci eft reftée la même; conditions qui ont eu lieu huit fois fur treize obfervations. S.- 268. M. Malle: ( d) à foigneufement obfervé une Aiguille qu'il avoit tranfportée de Péterfbourg à Ponor, & de Ponor à Pérerfbourg : il a obfervé quel tems elle employoit à faire douze ofcillations, & il n’a jamais trouvé le moindre changement dans ce tems. D'où il conclut que l’Aiguille n’a jamais fouffert aucun changement de force, pas même dans le tems d’aurore boréale. Nous examinerons dans un moment la force de cette con- clufon. $. 269. M. Blondeau (e), Profefleur à Breft, à fait un (ce) Phil. Trenf. Vol. XXXIIT, p. 338. (d) Nov. Comm. Petrop. Tom. XIV, Parte IT, P- 33. (€) Mém. de l'Acad, de Marine, TomeT, p.431, 438: $. 267, Expériences de Graham. 5. 268. Expériences de M, Maller. $. 269. Expériences de M, Blondeau, $. 270. Cette Méthode eft vicieufe, 208 REICH ER: CH LE)S grand nombre d'Expériences fur le même objet. Il a fur-tout fait ufage d'un magnétomèrre, qui eft une Aiguille fufpendue à une barre aimantée. Je ne réfumerai pas ici les Expériences faites avec cet inftrument, parce que fon excellent Auteur remarque, avec raïfon, qu'une partie des changemens obfervés dans le nombre d'ofaillations, provient du plus ou du moins d’adhérence de ’Ai- guille au fufpenfeur. J'en fuis d'autant plus sûr, qu'il eft certain qu'un aimant à d'autant plus de force, que le poids qu'il foutient y refte plus long-tems attaché, de façon que cette force paroît augmenteravec le rems. MM. Æork (2) & Sturmius (f) avoient déja fait des Expériences là-deflus à la fin du fiècle pañle. J'ai moi-même un aimant artificiel, que je tiens en Expérience fur ce fujet depuis 1771. Le 3 de Janvier 177t, il ne portoit que huit livres fix onces: & au mois d'Oétobre 1773 , 1l foutenoit dix livres huit onces : & il a fubi pendant ce tems différentes varia- tions d'augmentation & de diminution. Une lame, en fer à che- val, a augmenté, du 21 Mars 1771, au 7 d'Oétobre, de 1 livre 1 3 onces, fur 3 livres 8 onces qu'il foutenoit au commencement, & le 3 de Juin 1773, il foutenoit s livres 12 onces. Or on voit aifément , que l’Aiguille doir ofciller d'autant plus lentement qu’elle adhère davantage au fufpenfeur , ou que celui-ci a plus de force. Auffi M. Blondeau at-il trouvé (p.483), que le nombre d’ofcillations eft toujours plus grand pour quelques heures quand on ne fait que fufpendre l’'Aiguille. $. 270. Mais je doute fort que cette méthode de juger par le nombre d’ofcillations du changement qui peut être furvenu aux forces d’une Aiguille, foit exacte. Car les ofcillations font un effet compolé qui dépend & de la force de l’Aïguille même, & dela force magnétique terreftre qui dirige l Aiguille. Or comment fé- parer ces forces? M. Daniel Bernoull: a prouvé (4) que les a ————————— (f) Vallemont, Defcription de l’Aimant de Chartres, p. 204. (&) Colleg. Curiofum ; Parte IL, p.230. (4) Journal des Savans, 27579 p. 35 forces SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 209 forces qui dirigent les Aiguilles de déclinaifon, foit comme les for- ces inclinatotres multipliées par les cofinus d’inclinaifon. Ox nous avons déjà dit, & nous en traiterons plus amplement dans la feconde partie de ces recherches, que l'inclinaifon & ces forces font fujettes à des changemens continuels. Je fais bien, & je l'ai déjà dit, qu'une partie de ces changemens de force, peut venir de Aiguille même. Mais fuppofons un cas où la force inclina- toire a changé elle-même : ou linclinaïfon, par exemple, a aug- menté pendant que la durée de chaque ofcillation a diminué. Le premier cffec prouve une augmentation d’attraétion dans le mag- nétifme de la terre, & indépendant de la force de l’Aïguille; puifqu'une bonne Aïouille indique la même inclinaifon qu’elle ait peu de force ou qu'elle en ait beaucoup : & le fecond effet eft conforme à ce qu'exige le premier. Ce cas fe trouve réalifé dans les Expériences de M. Graham, du 2 Avril & du 20 Mai 1723. Le 2 Avril, l'Aiguille faifoir 100 ofcillations en 346”: ou chaque ofcillation en 3 - 46”. L'inclinaifon étoit de 74°: 20’. Le 20 Mai, le tems de chaque ofcillation étoit 2 : 98”: & l'inclinaifon étoit de 70° 30’: les forces inclinatoires font comme = à 5, & les forces déclinatoires font comme 5: X co/(74° 20") à ex X cf/(70° 30°), ou comme 1 :1-344. Or, fi les forces déclinatoires font comme le quart du nombre des ofcillations, ou en raïfon inverfe doublée de leur durée , fuppofons que le 2 Avril une Aiguille employât 3-21" pour une ofciilation, elle n’en auroit employé que 2:77” le 20 de Mai, fans que pour cela l’Aiguille elle-même eût fouffert le moindre chan- ement de force. Donc, pour avoir, par cette méthode, un réfultat exa€, il faudroit pouvoir féparer , avant tout , ce qui eft dû à la force déclinatoire. Les Expériences, faites avec des Aiguilles d'inclinaifon , nous fourniroïent un moyen exaë, fi l'on pouvoit étre sûr que le nombre d'ofcillations de cetre Ai- guille ne procédât pas, en partie, de quelque changement dans J’Aiguille même; mais cela a sûrement lieu quelquefois. À joutez à cela, qu'il peut arriver, à-la-fois, que la force & la pro- portion des poles change, fans que pour cela la force avec laqueile Tome VII. D d GITE Confidérations générales. 210 RVEMCYENETRNOMETIENS lAïguille ‘approche du méridien, & par conféquent le tems des ofcillations change. Ec, en effet, cetre force étant 4261 (6.71), il eft clair qu'elle fera toujours la même, quelque changement qui arrive à 7 & à 4, pourvu que le produit #4 refte le même: Nous en donnerons des exemples ci-deffous, $. 3 38. 3 Méthode employée par M. Blondeau, & par l’ Auteur. 6. 271. On a déjà vu, par plufieurs de mes Expériences, de quelle méthode je me fers pour examiner les forces d’une lame, M. Blondeau a fait des Expériences par une méthode à-peu-près femblable: il a tantôt employé une barre de fer ( p.413 ), tantôt un barreau aimanté (p.427). Mais cet excellent Phyficien n’a pas tenu compte des changemens qui arrivent à la proportion des poles; d’ailleurs ila, je crois, commis une erreur, en artri- buant à l’Aiguille même une partie des changemens qu'il a obfer- vés (pp. 413,419). Je crois qu'ils proviennent entièrement du barreau même: car une Aiguille eft actirce par une force pale, qu’elle ait peu de force, ou qu’elle en aït beaucoup. Je crois l'a- voir fait voir ci-deflus ( $. 35 ), par les Expériences de M. Zous, & par les miennes, 6.35. Quoi qu'il en foit, aucun Phyficien, que je fache, n’a fait atten- tion au changement de proportion dans la force des poles : ce qui cependant ef le point capital, puifque c’eft delà, & uniquement delà , que dépend la direction des Aiguilles imparfaires, & qu’une très-petite variation dans cette proportion peut produire un très- grand changement dans la direétion de l'Aiguille. Je ne puis donc, malheureufement, faire ufage que de mes propres Expériences : je prie que l’on veuille revoir les Expe- riences des $$. 48, 50,$1,53; 56; 59,63, & l'on verra que les lames aimantées font fujettes à des changemens de force conti- nuels, quelquefois d'heure en heure, & que ces changemens font très-confidcrables. Comme cette matière eft trèsimportante, &, fi je l'ole dire, entièrement nouvelle, je crois devoir mettre, fous les yeux de l'Académie, quelques-unes des trèsnombreufes a SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. ati Expériences agi faites fur cette matière : j'ai toujours em- ployé la méme”Aiguille : j'ai mis la lame exaétement dans l'équa- teur magnétique, & toujours à la même diftance. J'exprime enfs les forces par les rangentes des déclinaifons, CEXVIL Exrér. Première fuite d’Expériences , avec la lame n° 1. i $. 272. Cette lame eft longue de 6-87% p. large de 3 1. épaifle de o- 55 L. elle eft aflez-bien trempée: diftance de F'Aï- guille 7 p. 6:31. CS eft la diftance du centre magnétique au pole S. du a: ki 4 FE mr a He E re 25 (à) 25 (k) ls 121 mt E CLXVIIL. Exrér. Seconde fuite d'Expériences ; avec la lame n° 1. (4) Je me fuis fervi, par mégarde, d’une autre diftance ; celle-ci eft de 7 p. 5.71. elle eft la même pour le-n° 13. On voit de-là combien la force a diminué, du premier au 25 Décembre, puifqu'elle étoit, ce jour-là, plus petite , à une moindre diftance. (k) Je me fuis fervi d’une autre Aiguille. J’ajoure cette Expérience , parce qu'elle à été faite un quart d’heure après Le n° 13, & que la valeur de z a affez changé. ° Ddi $. 272. 212 RECHERCHES s.27. 6.273. Cette lame avoit été aimantée de miÿuveau. Je me fuis fervi d’une autre diftance que dans la première fuite; favoir, de 7p. 5-71. N° 14. Le 2 Janv. 1775, pole N. 190°; pole S. 190°:7—1; Nés. tLe.4 Janv. 7 Noa LouS er 7 Er. s.273* CLXIX.Exrér. Trorfième fuite d'Expériences, avec la lame n° 1. $ 6.273". Cette lame avoit été imprégnée de nouveau. Même diftance que dans la feconde fuite. NS. | 71 SC JDifiér. 1641.04? 13 p: 4.51. 3p-4:2l.—-0.31. l3p 3.91.|+0o.31 20/22 Fév. 273,1.-04 |3p.se2l.|+r.4ll 2 1/11 Juill. 274|1. o2 277l1 CLXX.Exrér. Quatrième fuite d'Expériences; lame n° 3, S.274 6.274. Longueur, 9:675 p. largeur, 248 l. épaifleur, 0-4; trempé parfaitement dur. Même diftance. hl323/321|1.006 3141328 327|319|1.02$ 4p.8.3l.[—o.7l. PEENTTES 320|11$|[1.016 31/3 50| —5 Re) FA Po 1 d35 27Déc.à12tt}l;rcl3a4 RES ES | | 32| 34 SUR LÉS AIGUILLES AIMANTÉES. 2t3 CLXXI.Exrér. Cinquième fuite d’Expériences , avec La lame n° 3. 6.275. La lame avoit été aimantée de nouveau. PER: N°35. 30 Déc.17745 N.3975S.3545n,1.185S$C,4p.8l. NORGE Te see 104 NB CHPMETELT 4p. 81. : iff. — 0.61. N°37. 1Janv.177; Al4 363 ITS 4p.7.41. Diff CLXXII. ExréÉr. Sixième fuite d’Expériences , avec la lame n° 3. 6.276. Cette lame avoit encore été aimantée de nouveau. 5.276, 1775. IN. SC ARE LPS 1 Janv. 521493 ris [4p- 10. 41. — ——— 2 Janv. à 32474509 1. o8l4p. 9. 31.|—1. 41. 456,476 1.035 4Janv.àt1l457|509 1.048|4p- 3? 4p- 5 J.parcalc.|...|...|(n)1.094|4p. 8. 6 Janv. à12h/456|554 PAS 466|488 1.04714p., 9.351. 47 16 Janv. à 5 "466520 1.116] (o) 1.064 P. 9.481. 49 |29 Janv. 488l497 1.006/4p. 9. 71 52 | 3 Fév. Mara RUE Ml CAS Caine ‘1 |22 Fév. 10. Flo: saf2sFév. |43ile4o Ée 014 P: Tree 53 | 9 Mars, l430/430 1 f4|12 Av. 456440] 255 l4p- 10. 51. fÿ |21 Av. 3941394 56 |17 Juin, 37 l21 Juin, (1) Cette diftance SC a été mefurée à 51h. I} fant donc qu'il y ait eu un changement de force , dans ce petit intervalle 3 car le centre magnétique éroi 214 R'EUCGAVE RICHES CLXXIIL Exrér. Septième fuite d'Expériences ; lame n° 4. 6.277. Longueur, 9.678 p. largeur, 2-51. épaifleur, 0-45; poids, 223:; trempce parfaitement dur : même diftance. Cette lame a été aimantée le 24 Décembre 1774. 66|1- Janv.à1t1} 78 79 |25 Fév. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 215 CLXXIV.Exrér. Huirième fuite d'Expériences ; barreau marqué À. 6.278. Longueur, 4p. 81. largeur, 5.41. épaifleur, 1-41. 5. 27#. poids, 52$-gr. diftance de 10 p. N° 1774. N. 84/23 Déc. Déc are 240 M ce) NE 87| 4 Janv. [235 | 2h —_—_— 8126 Fév. À ces Expériences je pourroïis en ajouter encore un grand nombre, tant pour ces mêmes lames, que pour encore cinq au- tres lames : mais je crois avoir prouvé aflez évidemment les chan- emens qui arrivent aux lames aimantées, même à celles qui Œue parfaitement durcies. Jajouterai feulement que jai toujours eu foin de garder ces lames féparément , & que dans tout cet intervalle de tems, & même encore atuellement, elles ne tou- chent aucun fer ni aucun aimant. Je dirai encore que j'ai toujours plus près df pole boréal, que de l’auftral ; au lien que le contraire auroit dû avoir lieu. On trouveroit, par calcul, 4 p. 10.41. de forte qu’en moins d'une heure, il y a une propulfion de 21]. (m) 11 femble que ce jour-là la lame ait été dans un changement conti- nuel; car la force du pole S, qui, fur une autre Aiguille, & à une autre diffance , étoit à 121h, de 538, étoit à 11°, 558, à 21h, 5325 & je fuis par- faitement sûr de l’exaétitude des obfervations. (n) Cette Expérience à été faire à 8h 55 Ÿ, Je m’étois enfuite fervi d’une autre Aiguille, fur laquelle l’aétion du poleS , de cette lame, étoit tang 24° 36", ou 568; mais, à 10/45", elle n’étoi®plus que tang 28° js’, ou $52, Dans ce même intervalle , il y eft encore furvenu d'autres changemens, (0) n a été trouvé, par calcul, en fuppofant CS connu. Je l'avois tronvé par Expérience. (p) Cette Expérience a été faite , en employant une autre Aiguille, $. 279. Réfultat es Expér. $. 179*, Expériences remarquables, 216 RECU EIRICAE:S mefuré ces forces à deux ou trois diftances differentes , & quel- quelois à à un plus grand nombre; mais, pour abréger, je n’en ai placé qu'une dans les liftes précédentes : & ilarrive delà que le calcul du centre magnétique, en prenant la valeur de » celle que je viens de la marquer, ne répondroit peut-être pas à une ligne près à l'Expérience : parce qu'il eft sûr que, pour avoir les forces exactement, il faut prendre un milieu entre toutes les Expé- riences qu’on a faires : au lieu que jai marqué ici z celle que la donne la feule Expérience dont j'ai fait mention. $. 279. Il réfulre de ces 86 opérations: 1.” Que la force &la pro portion des poles changent continuelle- ment & irréguhèrement, puifqu "elles changent à à un pole pendant que l'autre fete conftant, ou que les deux poles changent i iné- galement : qu enfin le changement eft rès- inégal dans des lames qui font à très-peu-pres égales, comme n.° 3 & n.° 4. 2. Que ces changemens fe font même dans des lames d’a- cier, trempces’aufli fortement qu'il foit poflible, & par tous les Lens. 3.” Que ce changement étant continuel, le centre de mou- pe ne fauroit soujours coïncider avec É centre magnétique, à moins qu on ne le déplaçat autant qu'il feroic néceflaire. 4.0 Que le centre de mouvement peut quelquefois, € en peu de Re être diftant de 2 1. du centre magnétique, comme on vient d'en voir des exemples, $. 274., note (/). Orla déviation de l’Aiguille pourroit devenir très-grande en ce cas, comme il eft prouve $$. 214,215, CLXXV. Exrér. Neuvième fuite d’E xpériences. $, 279. Les lames font non-feulement fujettes à des changemens de poles, tels que toutes les particules augmentent ou diminuent dans la proportion : maisil arrive-encore que les particules inter- médiaires changent crès-différemment, de façon que la force fe diftribue irrégulièrement & inégalement : c'eft ce que les Expc- riences de cette neuvième fire vont prouver évidemment. J'ai SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 317 J'ai employé une lame, marquée n.° 7, & dont il a été parlé &: 173, trempée parfaitement dur : elle a été placée à $ p. ro1. de diftance de Aiguille. N°87. Le1; Janv.17765 PoleN. 1376: PoleS. 10535n,1.3,NC=4p.1.51. SRE A REV TR te STD EL De LOU à L303 ou —— sous 4p.1.5l. 89....1$ oo. PHAUCETOES L23)ÿe ete so» 1376 4e rires 4p- Or ces deux dernières Expériences offrent une contradiction très-remarquable, favoir, 1. Que la diftance du pole le plus foible au centre magnétique, eft plus petite que celle du pole le plus fort au même centre. 2.° Qu'elle foit diminuée dans le n.° 89, quoi- que les poles fefoient approchés de l'égalité. Auffi la limaille étoit- elle un peu irrégulière dans les n.°,88 &89:en place de fe cour- ber ; elle étoit encore perpendiculaire dans le bras auftral, à une aflez grande diftance du pole, ce qui prouve une difperfion irré- gulière de forces. Je ne fache pas que les Phyficiens aient fait mention de quelque chofe de pareil. On voit de-là que les cas, que nous avons fuppofés dans la par: tie théorique de ce Chapitre, ne font nullement imaginaires ; mais que les changemens de force font très-réels. J'aurois fort defiré pouvoir faire des Expériences ,pour m’aflu- rer fi les parties homologues d’une même lame changent inéga- lement de force ou non : j'en ai tenté quelques-unes, mais le réfultat en a été trop foible pour que j'aie pu me fatisfaire. Je di- rai, dans un autre endroit, de quelle méthode je me fuis fervi, & : Ty ajouterai encorc quelques réflexions , $. 306. III. Réflexions fur quelques-unes des caufes qui pourroient contribuer à des changemens , & fur les remèdes qu’on Y pourroir apporter. $. 280. 1.” Nous avons dit, $. 265, qu'une Aiguille ne peut être aimantée que jufqu’au point de faturation. Si on l’aimante au-delà, elle perdra ce furplus: fi doncelle a été plus que faturce, mais inégalement dans fes différentes parties, ou fi fes parties font inégalement trempées, ou fi les pores de fer sy trouvent diffé: Tome VIII. Ee $. 28e: Le trop de force. 128175 La chaleur. 218 R'FACAALE RICH ES remment difpofés, le changement de forces devra néceffairement être inégal : & ce changement inégal pourra rendre l’Aiguille im= parfaite. $. 281. 2.° La chaleur pourra être une autre caufe du chan- gement de force. Les lames trempées deviennent plus molles par la chaleur, ce qui peut leur faire perdre une partie de leur vertu, & fi elles samollifient inégalement, ces changemens de force feront inégaux dans les différentes parties. Il feroit inté- reffanc d'examiner fi la plus grande chaleur, qui a lieu dans lath- mofphère, & que j'ai vue à 94° du thermomètre de Fahrenhert à lombre, & à 120° au foleil, amfi que celle qui a lieu dans l’'en- trepont des vaifleaux, eft affez grande pour produire quelque effet fenfible. Je ne fache pas qu’on ait fait des Expériences là-deflus, mais cela me paroîtroittres-probable,fi l'on fait attention aux belles Experiencesde M. Canton(g).Cet habile Phyficien mitun barreau magnétique aflez proche d’une Aiguille pour qu'il la détournât de 45° N.E. Il jeta fix onces d’eau bouillante fur ce barreau. En fix ou fept minutes l Aiguille retourna de 45” vers leN. Après neuf autres minutes, elle étoit retournée de 1 s’ vers l'eft : mais il fallut plufieurs heures, avant qu’elle revint à fa première ftation. Or il ef certain que l’eau eft parvenue, en fe refroïdiffant, au point que la barre s’eft trouvée entourée d’un milieu , qui n’avoit pas une plus grande chaleur que notre athmofphère en a en été: & cependant ce barreau agifloit alors plus foiblement qu'après fe refroidiflement total. A la vérité un fluide, aufli denfe que l'eau, pourroit, au même degré de chaleur, agir plus fortement fur la barre que l'air. Cependant M. Æprnus conjeture qu'une lame acquiert moins de force en été qu'en hiver (7). Quelques Ex- périences que j'ai faites là-deflus ne m'ont pas donné des réfulcats aflez conftans pour affirmer quelque chofe : mais, en confultant les nombreufes Expériences que nous avons rapportées, on ne (4) Phil. Tranf. Vol. LE, p. 400. (r) Tentam, 5. 367. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 219 voit pas que les forces de mes lames aient été plus perites en été qu'en hiver. Il eft vrai qu'il faudroit faire fur cette matière des Expériences à toutes les heures du jour, pendant très-long-tems. Mais c'eft ce que ni mes occupations, ni les circonftances ne m'ont permis de faire. $. 282. Voici peut-être une autre caufe d'où le changement de forces pourroit provenir : c’eft que les poles tendent peut-être à l'équilibre, lorfqu'ils ont des forces inégales : il eft du moins cer- tain que des lames déjà imprégnées changent fouvent de forces pa rapport à la vertu magnétique, & c’eft ce qui n’a pas échappé aux favantes recherches de MM. Duhamel & Antheaume ( ). Ils ont eu des barreaux, qui, aux premières touches, ne prenoient qu'une vertu très-foible : mais qu'ils en acquéroient une très- grande , après avoir été quelque-tems dans leur boite avec leur contact, & enfuite retouchées de nouveau. $. 283. M. Hiorter (1) a foupçonné, en vertu de l'influence qu'il favoit que l'aurore a fur la déclinaïfon, qu'il fe pourroit que des lames aimantées dans des tems d’aurore boréale, acquiflent des directions différentes. Des Expériences fur ce fujet ne pour- roient qu'être très-utiles. Il feroit très-difficile, & peut-être im- pofible, d’en faire d’exactes par la méthode que j'emploie , à caufe que la déclinaïfon change fouvent à tout moment pendant l'apparition du météore : on ne fait donc plus ce qu’on doit attri- buer à ce changement de déclinaïfon, & ce quigft dû au chan- gement de forces du barreau qu’on examine, fur-tout parce que, comme nous le ferons voir dans la fuite (S. 3 $ 5 & /eg.) différentes Aiguilles ont alors des mouvemens différens. C'eft ce que jai éprouvé le 20 de Janvier 1775 , en voulant faire une Expérience fur ce fujet. CLXXVI. Expér. Il y eut une aurore boréale vérs 9 heures (S) Mém. de l'Atad. 2750, p. 161, (t) Mém. de Suède, 2746, p.33 Ee i 262 Tendance à l'équilibre. S. 283. | Aurore boréale. Expérience. 220 RECHERCHE S du foir. Je voulus voir fi elle agiroit fur les forces du barreau A dont jai parlé $. 278.J'employai ma lame, n.° 1 , en guife d’Ai- guille : le méridien magnétique ne tomboit pas fur le point o, mais à 15 E: de forte qu'il auroit fallu corriger tous les angles, en ajoutant 1 $’ à tous ceux qui font formés par le pole boréal du barreau , & en en retranchant autant de ceux quifont formés par Paëtion du pole auftral. Je donne ici ces angles fans correction : on en verra la raifon dans un moment. Le barreau étoit placé à 9 p. 4 lignes du centre de l'Aguille. À 9"18', ation du Pole S.—15° 17; du Pole N.— 15° 55" D AO EC ARE PIE ROME CE 272 o / 29 eseeeeeere..e. es tete oies RPETLIENES AO SRE one ie eee TI 42; Abe et he at 0e La La 12 ETS CAS. 1022... 14 47 4 rerssesse......14 58 SION KE TATIANA Émis é ER TON, Ce changement s’eft fait en un moment, je le fuivois des yeux. Je croyois alors que je pourrois connoitre le changement de déclinaifon au moyen d’une autre Aiguille, de celle dont je me fers pour obferver la variation diurne : celle-ci varia peu : cependant en finiflant je voulus vérifier la direction du méridien : je ne fus pas peu furpris de le voir à 20'O. :il avoit donc changé de 3 5. On ne fait donc pas quels font, dans ces Expériences, les changemens qui font dûs la feule action du bareau. Il faudroit avoir, pour ces Expériences, un magnétomètre entièrement indépendant du magnétifme. Peut-être que celui de M. Du Fai (u) y fatis- feroit avec fuccès, mais il a l'inconvénient d'indiquer feulement fi la force eft plus grande ou moindre, fans donner de mefure fixe, & fans faire voir combien une force eft plus grande que l'autre. Nos connoiflances fur cette matière font donc encore très-imparfaites. (2) Mém de l'Acad, 2733 p. 425. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 22É $. 284. Je croyois qu'on pourroit remédier , plus où moins : aux changemens opérés par les premières caufes, en examinant combien 1l faudroit de frottemens , pour faturer une lame égale à celle dont on a defléin de fe fervir: enfuite, en obfervant de ne Pas aimanter cette lame au-delà, de la garder pendant quelque- temps, pour voir sil ne furviendroit pas de changemens à fes forces : je croyois qu'il feroit probable qu'il n’en arriveroit pas par ces caufes, sil n’en étoit pas arrivé quelque-temps après limpréonation. Je croyois aufll qu'il pourroit étre bon d’exa- miner, par la méthode de M. Carton ; à quel point les forces d'un barreau diminueroient , en la trempant dans de l’eau , par- venue à une chaleur plus grande que la plus forte qu'on éprouve dans les vaifleaux, & enfuite de ne pas aimanter la lame au-delà de ce point. Je croyois qu'alors cette lame ne feroit pas fufceptible des changemens qui font produits par la feule variation de température. Il eft bien für qu'en procédant de cette façon , on poufle le {crupule aufli loin qu'il eft poflibie. J'ai donc obfervé toutes ces précautions en aimantant ma lame 4 n.° 1 : mais des Expériences faites pendant long-tems, fur cette lame & fur d’autres, & dont nous venons de rapporter une partie, m'ont fait voir qu'elles n’en font pas moins lufceptibles de changemens : doit que je me fois trompé dans mes conjec- 5, 284, Réflexions fur les Remèdes. tures, foit que ces changemens proviennent de caufes toutes | différentes, qui me font mconnues , où de la combinaifon d’une multitude de caufes différentes. Jufqu'ici les Expériences me forcent de conclure, que ces changemens font invincibles, & entièrement hors du pouvoir de l’Artifte. Si cela eft, il n’y refte d'autre parti à prendre qu'à tonftruire les Aiguilles de façon qu'elles donnent à ces changemens le moins de prife poflble , ou qu'ils n'y puiflent çaufer que peu d'effets nuifibles. 8. 285$. Obfervations de plufieurs Phyficiens. 6. 286. Dela trempe. 222 R'ELCIATE RICHES CFE AN PIERRE REV Du Fer, ou de l’ Acier, dont il convient de faire les Aiguilles. $.28 s- Nous NE NOUS ARRÉTERONS PAS à EXamminer tout ce que les Phyficiens ont écrit fur cé fujer. Je me contenterai de remar- quer, qu'il eft certain par les Expériences des plus célèbres d'en- tr'eux, de MM. Za Hire(v), Muffchenbroek (w), Bougner(x), du Fay (y), Du Hamel(z), Le Maire(a), Antheaume(b), qu'il y a des aciers qui ne fauroient s'aimanter comme il faut, & qui acquierent moins de vertu que d’autres. Je ne fache pas qu'il y ait de règles fur ce fujec: c'eft à l'Expérience feule à en décider. Nous croyons qu'il convient de prendre de l'acier le plus fin, le plus uniforme, & le plus exempt de nœuds qu'il fera poflible de trouver : les parties n’en recevront la force que plus unifor- mément. $. 286. Il eft de plus néceffaire que les lames foient trempées très-dur, & aufli uniformément qu'il foit pofible:elles en retien- dront la vertu plus abondamment & plus long-tems, quoiqu'il puille y avoir des exceptions à cette règle. Comme je n'ai pas été à même de faire moi-même des Expériences fur la meilleure (y) Mém. de l'Acad. 27179 p. 284. (w) Difert. de Magnete, p.96. (&) Differt. fur la manière d’obferver la Déclin. p. 4. (y) Mém. de l’Acad, 27313 p. 428. (t) Mém. de l'Acad. 2745 » p. 185. (a) Ibid. (b) Mém. de l'Acad. 2750, p. 163. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 223 manière de tremper l'acier , je ne faurois mieux faire que de m'en rapporter à ce que MM. Du Hamel & Antheaume (c) ont dé- couvert à ce fujet. S ÿ$ Ÿ 8 y « Ileft bon, quand les barreaux font forgés, de les écrouir à petits coups de marteau, à mefure qu'ils refroidiflent. Les bons Forgeurs,ont coutume de les écailler, en trempant leur mar- teau dans l’eau, & cette précaution nous paroït fort bonne. Liacier trempé en paquet, eff très-propre à recevoir la vertu magnétique. » Il n’eft pas indifférent, dit M. Antheaume, de fe fervir de toutes fortes d'acier, pour faire de bonnes barres magnétiques. Les aciers de Carme & à la rofe, & les aciers d'Angleterre, font les meilleurs pour cet ufage. Mais il faut obferver, lorf- qu’on veut que les barres foient trempées dur, fans aucun re- cuit, & qu'elles reçoivent bien la vertu magnétique, que la trempe qui convient à l’un, ne convient pas à l’autre: l'acier de Carme ou à la rofe convient très- bien trempé dur, à l’ordi- naire : l'acier d'Angleterre réuflit mieux trempé en paquet. Si cependant on fe contentoit de la trempe, qu'on appelle re- venu au bleu, toute trempe ef indifférente. J'ai éprouvé qu'il y avoit beaucoup d'avantages à planer long-tems l'acier avec le marteau , après la trempe, & le recuit. » Je fais rougir chaque barre un peu plus qu'il ne convient pour la tremper, & alors, la faifant tenir par une autre per- fonne, je la frotte une ou deux fois fur les deux principales faces en même-tems, avec un morceau de favon que je tiens à chaque main: &, pendant cette friétion, la barre revient à la couleur convenable à la trempe, que je lui donne d’un coup. Cette qualité de trempe m'a toujours trèsbien réufli. Cepen- dant j'ai éprouvé qu’au lieu d'employer le favon, fi lorfque la barre eft rouge couleur de cerife, on la trempe dans une forte (c) Mém. fur les Aimans artif. p. 26. S. 287. Des James qui fe courbent par la trempe. 224 RECHERCHES » diffolution d'une partie de fel ammoniac fur trois parties d’eau » commune, trempée de cette façon elle recevra encore mieux » la vertu magnétique.» Indépendamment des raïfons que nous avons alléguées, il y en a encore une autre, felon M. Æpinus ( 4), pour laquelle il eft néceffaire de tremper les barreaux très-dur : c'eft qu'alors s'ils font longs, ils n’acquierent pas de poles fucceflifs, au contraire de ce qui arrive, même par la double touche, quand ils font faits de fer mol. Qu'il me foit cependant permis de remarquer que Jai crouvé plus d’une fois des exceptions à cette règle : jen ai déjà parlé ci-deflus ($. 24 & féqg.) & jen parlerai encore dans le Chapitre fuivant. Il eft vrai néanmoins que des lames très-dures font moins fujettes à cet inconvénient. Il réfulte donc toujours un très-grand avantage d’une forte trempe. $. 287. Un grand inconvénient de la trempe, c’eft que l'acier fe tourmente. J'en ai vu qui sétoit courbé felon la largeur, & felon l’épaifleur. Or on fent aifément combien cela eft préjudi- ciable à une bonnelame. MM. Du Hamel (e) & Autheaumere- commandent aux Forgerons de ne point redrefler leurs barreaux à froid, mais de les faire chauffer toutes les fois qu'ils veulent les redreffer; parce que les barreaux qu’on a redreflés à froid, re- prennent leur courbure quand on les trempe. Il eft très-difficile d'éviter que les dimenfions du barreau ne foient altérées par la trempe. Ce qui m'a parfaitement réufli pour des barreaux qu'il mimportoit d'avoir parfaits, c'eft de les faire faire un peu plus grands qu'il n’eft néceflaire, de les tremper enfuite avec précau- tion, & de les ufer enfin avec de l'éméry fur une plaque de plomb. Il en réfulte deux avantages. 1.° Ces lames deviennent parfaitement unies fans la moindre inégalité : 2.° On les peut polir parfaitement, par où elles deviennent moins fufceptibles de rouille. Je fais ufer les lames de façon qu’elles deviennent (d) Tentam, &c. 5.264. (e) Mém. de l'Acad. 27503 p. 165. parfaitement SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 225$ parfaitement polies & équarries, felon les dimenfions requifes. Je fais filloner au milieu des deux furfaces, que je me propole de rendre par la fufpenfon, la fupérieure.& l'inféricure, une ligne droite, peu profonde; je la prends pour l'axe, & je fais équarrir les lames de façon que cet axe pafle srès - exaélement par fon milieu. L'ouvrier, dont je me fers, réufit parfaitement dans cetre opération. $. 288. Pour éviter les inconvéniens de la courbure, que les lames prennent par la trempe, je me fuis quelquefois fervi de la méthode qu'un très- célèbre Correfpondant de l'Académie m'a fournie; c’eft de tremper les Aiguilles dans de l’huile : &, en effet, elles fe courbent alors très-peu. Mais j'ai trouvé que ces Ai- guilles ne font pas aflez dures. Depuis ce tems, je les fais tremper très-dur; parce que l’Artifte, dont je me fers, a trouvé une mé- thode de tremper l'acier extrêmement dur, fans qu'il fe tour- mente fenfiblement. On peut enfuite donner très - exaétement aux lames les dimenfions requifes, en fuivant ce que nous avons : 1 dit dans le $. précédent. Tome VIII. F£ $, 288. Remèdes, 226 RECHERCHES . CA A PEL FRIr HR De la facon d'aimanter les Aiguilles de Bouffole. L Obférvations générales. S.289, 6. 289. Nous Nous ÉLOIGNERIONS trop de notre but, fi nous Remarques traitions en détail de ce qui a rapport à la manière d’aimanter.. Cette matière a d'ailleurs été amplement traitée par plufieurs illuftres Phyficiens. Il feroit fur-tout à fouhaiter que ceux qui font ufage d'un aimant armé pour aimanter des Aiguilles, & qui fe fervent des deux poles de larmure (f), fiflent attention aux Ex- périences de M. Æprnus fur ce fujet (2 ). Elles font d'autant plus remarquables, qu’elles font voir qu'il arrive quelquefois que les poles de la lame font oppofes à ceux qu’on croit y devoir trou- ver : & jai de très-fortes raifons de croire que la lame-acquiert plufieurs poles en ce cas. Je me contenterai de faire quelques remarques fur une feule- queftion, qui appartient eflentiellement à notre fujec : & jindi- querai enfuite les précautions qu'on doit prendre pour'aimanter les Aiguilles. $. 290. Les Chambres de la Société Royale de Londres pro- posèrenr , en 1666, certe queftion : « Différens aimans donnent- ils différentes dire&tions aux Aiguilles, & peut-on frotter une: » Aiguille de façon qu’elle ne montre pas le nord & le fud ?(4)» (f) Bougner, fur là manière d’obferver a Déclinaïfon , p. 20, (g) Novi Comm. Petrop. Tome IX, p.326; Du Fay, Mém, de l’Acad. 27305 & Monnier, Hift. de l'Acad. méme Année, pp. 13-18. (4) Phil, Tranf. n° 23 , p.424, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 224 M. Sellers à fait plufieurs Expériences pour y fatisfaire, & à Expériences répondu, qu'il avoit fouvent touché des Aiguilles à différens en- droits de la pierre, avec toutes les différences poflibles, & que ces Aiguilles donnoient la même direétion que celles qui avoient été frottées fur le pole même : il trouva auf que des Aiguilles frottées À différens aimans, donnoient la même direction. M. Perit à fait des Expériences femblables, & à obtenu le même réfultat (4). Il en avoit déjà fait de pareilles en 1660 (k). Îl a même trouvé que des Aiguilles de différentes longueurs frot- æées fur différentes pierres, donnoïent alors conftamment à Paris AE, M. De la Hire a trouvé, que deux Aiguilles égales, aimantées à différens aimans, donnoient la même déclinaifon (2). En 1723,M. Graham aimanta trois Aiguilles &ès-mobiles , fur la partie de l'armure d’un excellent aimant, laquelle étoit la plus proche du pole, &il n’a pas trouvé de différence dans la direc- tion après les avoir frottées fur une autre partie (1). M. Boupner étoit du même fentiment, & penfoit que la qua- lité de la pierre, ou la manière d’aimanter » NC peuvent pas appor- ter de différence dans la variation (2). Il fembleroit cependant que M. Poleni ait eu connoiffance d'Expériences contraires (0) : car il dit, compertum eff non ab omnibus acubus Prafertim ad va- r10s magnetes affriclis eandem exiberi declinationem. En D 4 RE (2) Phil. Tranf. n° 28, P: 530. (k) Lettre à M. De la Chambre > Janv. 1660 fique de Du Hamel, Opera, Tome I > Ps 237 (Z) Mém. de l’Acad. 2705, p. 100, (m) Phil. Tranf. n° 48; » P. 101. (n) loc. cit, p.7. {0) Phil, Tranf. n° 424, Pe R1$e À > inférée dans l’Aftronomie phy- Ff ÿ de divers Phyfcieus. $. 291. Réponfe. Frc, 39. $. 292. Expériences. Conféquence. 228 R'ÉICATERUMES 6. 29r. Si l'on fait attention à ce que nous avons dit ci-deflus (S201Ë eq.) on verra aïfement qu'il ne peut y avoir qu'un Cas, où des Aiguilles, d’ailleurs femblables, frottées à différens aimans, ou à différentes parties d'un même aimant, peuvent acquérir dif- férentes directions : c’eft celui où les parties homologues acquer- reroient des forces inégales. Or ce cas peut arriver de deux façons. 9 Si on appuie inégalement fur les parties BAab & baB : 2.9 fi tous les points de la partie CD de laimant, fur laquelle on frotte l’Aiguille, n’ont pas la même force, & fi leur différence eft fenfible, comme on fait que cela arrive quelquefois dans des aimans naturels. Il pourroit même exifter un cas, où la différence feroit encore plus grande : c'eft celui où l’on frotteroit l’ Aiguille très- près de l'équateur de la pierre; il fe pourroit alors que CE für boréal : ED auftral, & qu ’ainfi les parties Ba, ba de l'Aiguille acquiflent des Ÿertus oppolces, ce qui ne pourroit que donner à PAïguille une faufle direétion, fur-tour fi elle eft large. $. 292. J'ai fait, le 23 Mars 1774, deux Expériences qui con: firment ce que je viens d'avancer. CLXXVI. Exrér. J'ai pris une lame, celle dont j'ai fait ufage $.25r. J'ai j joint les deux poles amis de deux barreaux, & jai frotté la lame à l'ordinaire. Il eft clair, que fi javois preflé par- tout également, ou, fi les parties avoient acquis également la vertu magnétique , que cette lame n’auroit eu aucune direction: mais ayant déterminé le méridien avec foin, je trouvai que cette lame s'arrêtoit à 7°:21°à l'O. de ce Cie Je la détournai de fa direction : elle y revint à cinq ou fix minytes près. CEXXVIII. Expér. J'ai enfuite aimanté cette lame avec deux barreaux très- inÉgaux en force, que j':pphiquai l'un contre l'autre par les poles de même nom, comme sils ne faifoient qu'un feul barreau ; la lame s'arrêta à 8’ à l'O. du méridien. Ceci fuffit pour faire voir que des Aiguilles peuvent très- aifément acquéir des directions différentes, & on les frotte fur — mr SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 229 différentes partie de la pierre. Il eft donc néceflaire de ne faire ufage que des poles, fur-tout fi on fe fert d'un aimant naturel. II. Méthode d’aimanter. $. 293. Ona prouvé, il y a long-tems, qu'il eft beaucoup plus avantageux de fe fervir de barreaux aimantés que d'aimans na- eurels ( p ). Et, en effet, r.° il feroit difficile de donner, par des aimans naturels, aflez de force à des lames, telles qu'il convient de les avoir pour faire de bonnes Aiguilles 2.9 La force pénétre alors mieux les lames : peut-être même d'une façon un peu différente : car nous avons vu, ($. 259), que des lames aimantées par un aimant naturel, ont fouffert beau- coup de changemens par l'action de la foudre, qui, dans le même tems,.n’a pas influé le moins du monde fur des lames aimantées par la double touche, 3.” La double touche eft la feule méchode par laquelle où puifle fe flatter de pouvoir rendre les deux poles égaux. Or nous avons fait voir ci-deflus combien cela pouvoit importer. Nous concluons donc, qu'il faut néceflairement faire ufage: de la méthode de la double touche. Cette méthode à été aflez. fouvent décrite, pour qu'il foit inutile de s'y arrêter. J'indiquerai. donc fimplement quelques précautions qu'il convient de pren- dre, particulièrement pour des lames, deftinées à des Boufloles, & dont les Phyficiens que j'ai été à portée de confuler,n’ont pas fit mention. $. 294. Il faut prendre des barreaux dont les forces foient à très-peu-près égales, & qui foient plus larges que la lame qu'on veut aimanter : 4l faut les placer fur la lame de facon que l'excès de la largeur foit égale des deux côtés, afin de tâcher de donner des forces égales aux parties homologues de la lame , 5: 291. (P) Æpinus, Differt. fur les Aiguiltes de Bouflole , citée 5: 23. Û $. 793 Avantages dex barreaux, fur les Aimans na- turels, $, 294. Préceptes fur la façon d’aimanter, 130 RECHERCHES 2.° I faut pofer le milieu de l'intervalle qu'il y a entre les poles . , # - 4 des barreaux exaétement fur le point qu'on a déterminé pour le centre magnétique, ou fur le milieu de la lame. 3.° Aimantez alors la lame en queftion , ayant foin de prefler par-tout également , ($.291), & de mouvoir les barreaux du mouvement le plus uniforme qu'il fe pourra, en frottant chaque partie de la lame un nombre égal de fois. Ces deux précautions fervent à rendre les poles égaux. 4.° Il faut frotter la lame un nombre égal de fois, des deux côtes, & avec des précautions égales. Je crois même qu'il eft plus avantageux de frotter la lame d’abord , dix fois, par exemple, d'un côté : puis dix fois de l’autre: puis dix fois du premier côté, &c. afin que la force pénètre également, sil eft poflible , routes les parties, & que les particules homologues puiflenc obtenir des forces égales. s-” Si l'on croyoit que les idées propofces, $. 284, peuvent être de quelque utilité, on ne doit pas pouffer l'imprégnation _ au-delà du point dont il a été fait mention dans ce S. $.29$e Avantages de Ja méthode de M. Antheaume. $. 296. Æxpériences 3. deflus. $. 295. Il y a deux méthodes d’aimanter felon la double tou- che. La première eft celle du Doéteur Mrchell, dans laquelle les barreaux font joints par le haut & féparés par en bas : l'autre a été inventé en même-tems par MM. Ancheaume & Æpinus : les barreaux font fort diftans par en haut, & ne le font que très- peu par en bas, de l’épaifileur d'une carte à jouer : par exemple, M. Æpinus donne la préférence à cette feconde méthode, mais plus théoriquement que par Expérience, car il n’en détaille au- cune. Je me fuis fervi au commencement de la methode du Docteur Michel! , dont la manipulation me paroît un peu plus aifée : mais je me fuis apperçu enfuite que l’autre donnoit plus de force aux lames : elle eft donc préférable à cet égard: c'eft ce qu'il me fera facile de prouver par quelques Expériences. $. 296. CLXXIX. Exrér. Je me fuis fervi d’une lame parfai- tement dure, n.° 2. Elle a 9 p.7:9 L. de longueur, ou 9: 689 p. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 23% 2.41. de largeur : o - 4 1. d'épaifleur , & pefe 209 grains. Je l’aï aimantée au mois d’Août 1774, à la méthode de M. Michel! , & je n'ai pu parvenir qu'aux réfultats fuivans. Dift. sp. 101. force du pole N=tang 28° — Dr b=s … S'=tang 282 —=857f Dift.7p.1. 71. force du pole N=tang16:°=2969 _ . P u pole Noyer Enttos ED 1:1.008 En commençant à ofciller par un arc de 60°, cette Aiguille & fait, chaque ofcillation, en 8.4”. CLXXX.ExrÉRr. Au mois de Décembre 1774, j'ai aimanté la lame n.° 3, dont les dimenfions & le poids diffèrent peu de celles du n.° 2, à la façon du Doéteur Michel : je ne me fuis fervi des mêmes barreaux que pour le n° 2, & je n'ai pu par- venir qu'aux réfulrats fuivans. Dift. sp. ol. force du pole N=tang32°13=6307 _,., ro S=tang:1°3$ =629f$ ‘ * Ze Se 7h. N=t2ng 18 $ = 327 Mens S=tang17 43 = 319 f F 1:1.021I En commençant par un arc de 30°, l’Aiguille a fait 24 of: cillations, & chacune en 7-5”. Par un arc de 45°, elle a fair 30 ofcillations, & chaque ofcillation en 7-67”. $. 297. J'ai enfuite aimanté la même lame, avec les mêmes 4 ,, barreaux, mais par la méthode de M. Azzheaume , & jai pu Expériences, parvenir aux forces fuivantes. ÉEXAXLEZPÉR:. .... PENSE RL OR ou Dift. sp. 101. force du pole N=teng 50° —11921 S=tang $31°—=13;1 7p:5. 7h... N=tang26!° = 4939 _ S=tang 27° = Sa fie UT 27 1:1.10$f En commençant par un arc de 45°, cette lame a fait 30 —=1:1.134 $. 298, Examen de la force es poles, 22 23% REC TEPE RICPFINE"S ofcillations en 201”, ou chacune en 6-7; les dix premieres fe ifoient en 7-2” chacüne. CLXXXII. Exrér. Enfin jai aimanté, felon la même mc- chode, & avec les mêmes barreaux , n.° 4, dont les dimenfions diffèrent peu des: n°21833, :faileut 2.1.1... 120. 2 Dift, 7p. 5.7 L. force du pole N =tang28 = ni er S=tang 30% = 5$9$ 9p: Ge7lbrssessssessN = 12nB 16 2961. S—tanpr7 NV 16:) nee 4 1:1.0$2 En commençant par un arc de 48°, cette lame a fait 38 ofcillations en 240”, ou chacune en 6: 32”: par un arc de 30”, elle en a fait 30. À cet égard donc la méthode de M. Ancheaume me paroît référable: car les Expériences précédentesne laiflentancun doute qu'elle ne produife une plus grande force. Ileft vrai qu’elle pourroit être fujette à un grand inconvénient, dont j'ai parlé, $.124 &/eq, quoique je ne veuille pas attribuer ce défaut à cette feule mé- thode. J'en conclurai feulement, qu'il faut procéder avec la plus grande circonfpeétion ; & qu'alors la methode de M. Anrheaume me paroit préfcrable. - III. Examen de l’ Aiguille, après qu’on l’a aimantée. $. 298. Quand on aimante l’Aïvuille, même en fe fervant de toutes les précautions requifes, il eft d’une néceflité indifpenfa- ble d'en faire un examen fcrupuleux; cet examen doit avoir pour objet, la force des poles, leur nombre, & la fituation du centre magnétique. 1.° Pour examiner les forces des poles, on peut f fervir de la méthode, dont j'ai fait ufage dans tout le cours de ces Recher- ches, & que jai trouvée fuffifamment exacte dans la pratique. Pour plus d'exa&itude, on doit répéter l'Expérience à diverfes diftances, & prendre un milieu entre les réfultats. Cet examen et très-néceflaire pour saflurer qu'il n'y a pas une trop grande différences SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 233 différence entre lespoles: car il arrive quelquefois qu'ils diffèrene beaucoup, quoiqu'on ait employé avec circonfpeétion les mé- chodes propres à les rendre égaux : or nous avons vu ci-deflus , $. 201 & feg. combien il eft important qu'ils foient tels. Je fais bien qu'il eft impoflible qu'ils le reftent toujours, quand même on feroit parvenwà les rendre parfaitement égaux au commen- cement, puifqu'il$'font dans un changement continuel : mais il eft apparent qu'ils s’'éloigneront d'autant moins de l'égalité qu'ils en auront approché davantage dans leur, origine. Or c'eft par Expérience que je dis que les poles peuvent devenir inégaux , quoiqu’on ait employé tous fes foins à les rendre égaux. En voici un exemple. $.299.CLXXXIII. Exrér. Le 31 d'Oftobre 1775, j'aimantai la lame dont j'ai parlé, $. 123. Je me fuis fervi de la méthode de M. Antheaure , avec toutes les précautions poflibles. J'en frottai chaque côté cinquante fois, & j'ai trouyé, .......... A) Diff, 7 p. 5.71. force du pole N=t2ng 44° = 9661 _,., ,,.. S=tango° = 1192 f — “72235 Différence très-confidérable, & qui feroit très-nuilible. 11 faut donc, en ce cas, employer tous fes foins à réduire les poles à 1 . F. FLE r légalité, & fur-tout câcher d'éviter le défaut dont j'ai parlé, $. 123. $. 300, Une feconde raifon pour laquelle on doit faire un examen fcrupuleux de Aiguilles après l'avoir aimantée, c'eft pour s'aflurer qu’elle n’a que deux poles. Car nous avons vu, d'un côté, combien les lames, à plufieurs poles, font mauvaifes pour - les Boufloles, & de l’autre, ($. 124 6 feg.) combien il eft facile qu'elles deviennent telles. Un des moyens les plus fimples d’exa- miner les lames, c’eft de répandre de la limailie fur une glace qui couvre ja lame, & de voir combien de centres magnétiques elle indique. Les defleins de M. Bazzn peuvent être d’un grand {e- cours, Je ne répéterai pas ici ce que j'ai dit, ci-deflus, de la pro- duétion de ces faux poles, j'en ai parlé affez au long, 6. 123 & Jeq. Tome N'ITT. G (o4 D $. 299, Expérience, $. 300, Du nombre des poles, 6.301, Situation du centre magnétique. 6..302% Des irrépula- rités qu'il peut y avoir dans les lames, 234 RYEIC ÉDE RICA ES $. 3or. Une troifième raifon , qui nous doit déterminer à exa- miner la lame , c'eft l'importance qu'il y a à conftater la fituation du centre magnétique. On peut fe fervir de deux méthodes : la première eft celle de M. Æpinus, dont j'ai parlé, $. 133. On ré- pand la limaille fur unc glace qui couvre la lame. Le centre de toutes les courbes ‘eft le centre ge # peut pouffer lexactirude jufqu’à une demi-igne. Je me fuis"Conftamment fervi de cette méthode dans le cours de ces Recherches (9). La feconde mehode eft celle qui a été employée par M. Wan- Swinden (r). On meut la lame parallélement au méridien mag- nctique, & on l’arrête lorfque l’Aïcuille eft revenue dans fa fitua- tion naturelle. La perpendiculaire, menée du centre de PAï- guille fur la lame, indique la fituation du centre magnétique. On peut fe fervir de cette méthode de deux façons : car ou les poles de même nom de l’Aiguile &de la lame, font polés versle méme côte, ou ils le font vers des côtés oppofés. On prend enfuite un milieu de ces réfultats. Cette méthode me paroît bonne, quand on fe fert de fort grands barreaux, ou de barreaux qui ont peu de force : mais celle de M. Æprinus me paroït préferable de beaucoup, quand on a des lames d’une médiocre grandeur, & bien imprégnées, comme le font toutes celles dont nous nous fommes fervis dans ce Mémoire. 6. 302. En recherchant le centre magnétique, felon la mé- thode de M. Æprnus, on peut profiter d'un avantage important qu’elle procure. Il arrive quelquefois qu'une lame n’a qu'un cen- tre magnétique, qu'elle n’a que deux poles, & qu’elle a cepen- dant des irrégularités qui la rendoient très-nuifible pour des Aï- guilles de Bouflole. Les nombreufes Expériences , que j'ai faites fur cette matière, m'ont mis à portée de faire cette découverte. Quand une lame eft parfaitement aimantée , la limaille eft difpo- (g) Tentam. $. 2973 Diflert. citée ci-deflus, p.575; Novi Comm. Petrop. Tom. XII, p. 337. (r) Tentam. $, jo, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. »35 fée comme elle eft repréfentée dans la £g.1 , de la PL.r, de la Deféription des courans magnériques de M: Bazin. Maïs il m’eft arrivé que la limaille , au-lieu de n’être perpendiculaire que juf. qu'à une petite diftance du pole, l'étoit jufqu'au quart ou au tiers de la lame, ou qu'elle ne fufoit pas de courbures fort régulières, ou enfin que les courbures étoient entièrement confufes, Dans tous ces cas, j'ai trouvé que le centre magnétique étoit beaucoup plus près d'une des extrémités de la lame, que ne lexigeoit la proportion des forces mefurée, & appliquée à la formule don- néc,. 32, pour le centre magnétique, & dont j'ai reconnu l’exac- ticude dans tous les cas dans lefquels la limaille eft régulière. C'eft même cette différence qui m'a d'abord frappé, & qui m'a porté à confidérer la limaïlle plus attentivement que je ne l’avois fait ci-deyant. Voici quelques-unes de ces Expériences. $- 303. Le22 de Décembre 1775, je me fuis fervi d’une lame marquée, n° 7, longue de 8 p.9.$ I. large de 2° 1. épaifle de 0-55 L: qui pèfe 245 grains. : CLXXXIV.Exrér. J'ai frotté cetre lame vingt fois de chaque côté, à la façon de M. Azrheaume , En,Commençant au tiers de la longueur, à compter de l'extrémité que je deftinois à étre le pole N: J'avois alors des raifons décommencer à ce point-là, Je ecanvatie2loun so. smic. tou. Sul so cvou si 51 rame Dift. 7p. 5:71. pole N =teng 34° 20° 633 } Lait no S =tang 31° 20 =6o9 CLXXXV. Expér. J'ai enfuite examiné la lame au moyen de la limaïlle : elle étoit confufe au milieu ; les courbes n’étoient pas concentriques, cè qui eft caufe qu'on ne pouvoit pas déter- miner la fituation du centre magnétique à 4 ou $ L. près : maïs il étoit fürement plus près du pole N, que ne l'exiveoit la propor- tion des forces, felon laquelle il auroit dû étre à 4 p. 3; du pole N. $. 304. CLXXXVI. Exrér. J'ai frotté enfuice chaque côté vingt fois, à la méthode du Doëteur Michell.. J'ai eu, à Ja Ggi $. 303, Expériences R-defus. $. 304. Autres Expériences] $ of. Conféquences, $. 306. Des forces de parties homologues. 236 RECHERCHES méme. die Lulu sonate ie sidienetio AA Pole N= 22° Pros Are 272 10 CLXXX VII. Exrér. La limaiïlle étoit fort irrégulière dans fa partie auftrale, & même dans la boréale elle étoit perpendicu- Jaire pendant une grande diftance : aufli le centre magnétique évoit-1l à 3 p. 6-5 L. du poleS, au lieu qu'il n'auroit dû être qu’à 4p.2°1 1. CLXXXVII. Exrér. J'ai frotté encore vingt fois de même; maïs en commençant à de la longueur, j'ai eu ......... LL SA — PRÉ DRE MA hier CLXXXIX. ExrÉér. La limaille étoit un peu irrégulière dans le bras auftral : aufli y a-t-il eu une grande aberration de calcul our le centre magnétique. Je lai trouvé à 3 p. 7-4 1. du pole boréal : ce qui donneroit, pour la proportion des parties boréale & auftrale, ou #=— 1 +4, & pour celle des poles 1 : 96 : au-lieu de 1-075$, &1:16, que donne la mefure des poles. $. 305. Je pourrois encore ajouter à ceci nombre d’Expérien- ces, faites avec cette même lame, & avec d’autres : mais celles-ci me paroïfent fuffire. Jene m’étendrai pasfur les caufes du phéno- mène : le fait nous doit fuffire , pour faire voir quelles précau- tions, jufqu'à préfent peu connues, on doit prendre en aiman- tant les barreaux deftinés aux Boufloles : car il eft aifé de fentir par-tout ce qui a été dit, & j'ofe me flatrer, démontré ci-deflus, combien de pareilles irrégularités, dans un barreau, pourroient contribuer à lui donner une faufle direction : n’en réfulta-t-il même que ce feul inconvénient, qu'il feroit impofñlible de s'aflu- rer que le centre de mouvement feroit placé dans le centre mag- nétique, ou aux environs de ce centre. $ 306. Un dernier examen, qu'il feroit à fouhaiter qu'on pût faire avec précifion, feroic de voir fi les parties homo- logues de la lame ont des forces égales. J'avois imaginé une SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 237 mérhode que je croyois bien fimple, & qui l'eft effectivement dans la théorie, maïs que j'ai reconnue difficile dans la pratique. La voici. Soit AB une Aiguille mobile fur fon centre C. Pofez la lame que vous éprouvez en MS. L’Aiguille acquerra la fituation 46. Répétez cette opération pour d’autres diftances, en approchant la lame vers B. Tournez la lame fans-deflus-deflous, de façon que le côté SN foit le plus près de l’Aïguille: répétez les mêmes examens aux mêmes diftances. Si l'Aiguille eft détournée fous les mêmes angles qu’elle l’éroit lorfque le côté Sx étoit le plus près, les parties Br & Sm auront les mêmes forces : car les diftances, les inclinaïfons, &c. reftent les mêmes dans les deux cas. J'ai dit que cette méthode étoit difficile dans la pratique: & en cffet quand Ja lame SN n'eft pas large, les diftances 4/ & 8 diffèrent peu : ainfr, les attractions differeront peu aufli que S foit s ouenS, & la petite différence qu'il peut y avoir fe con- fondra avec les petites erreurs inévitables dans des Expériences auffi délicates, ou pourra sévanouir en prenant des nombres moyens de beaucoup d’Expériences. J'en ai fait plus d’une fois avec fuccès, comme on l’a vu $. 2 18 : d’autres fois, pour des lames étroites, je n’ai rien obtenu de conftant. J’aimerois donc mieux me fervir de l'opération du retournement , qui fera expliquée, $. 330. $. 307. J'ai fuppofé, dans ce Chapitre, qu'on pouvoit placer le centre magnétique où on le jugeoit à propos. Cela fffppole qu'on cft maitre auf de la fituation du centre de mouvement. Cela n'a pas lieu quand on à fair le trou pour placer la chappe, avant que d'aimanter l’Aiguille. En ce cas, il faut employer tous . fes foins pour que le centre magnétique tombe exactement, où à-peu-près, au milieu du trou. Maïs on a déjà vu ($$.rzr, 123), combien il eft défavantageux de percer la lame; & nous don rons , dans le Chapitre fuivant, des moyens de fufpendre la lame fans qu'il foir néceflaire de la percer d'aucun trou. Fic. 40, S. 307 Remarque: $. 308. Sens de cette queftion. Con- ditions re- quiles, 238 R'EIC EE RIORMES CEA PI T RE ENT. De la fufpenfion des Aipuilles. 8. 308. La seconne QUESTION , propofée par l’Académie ; « quelle eft la meilleure manière de fufpendre les Aiguilles ai- » mantées,» paroit,au premier abord , en contenir deux autres, fi on l’applique à l'ufage des Navigateurs : 1.” Quelle eft la meil- leure manière de fufpendreles Aiguilles dansleursboîtes. 2.Quelle eft la meilleure manière de fufpendre les boîtes mêmes. Mais, comme l’Académie ne fait mention dans fon Programme que des feules Aiguilles, je crois devoir m'en tenir à la première queftion. Je remarquerai feulement, quant à la feconde, que la perfection de la fufpenfion des boites, confifte à les rendre fujettes aux ba- lancemens du navire le moins qu'il eft poñlible. On peut voir, au fujet des fufpenfions qui font propres à produire cet effet, les favantes Recherches de M. Bougner, dans la Diflertation fur la Méchode d'obferver exactement en mer la hauteur des Aftres , laquelle à remporté le prix de l'Académie en 1729. Le $. 19 & fuivans de cette Diflertation, contiennent les principes dont je croirois devoir faire ufage, fi je traitois cette matière, Pour pouvoir répondre, d’une manière fatisfaifante , à la quef- tion propofée fur la fufpenfion des Aiguilles, il faut connoitre, avant tout, ce qui eft requis pour avoir une fufpenfion parfaite. Il me femble qu'une fufpenfon fera telle, fi elle fatisfait à ces deux conditions. 1. Si, par elle-même, elle n'empêche pas la force directrice univerfelle de diriger l’Aiguille dans le véritable méridien magnctique : 2.” Si elle ne donne pas de prife aux cau- fes étrangères, qui pourroient troubler le mouvement de lAï- guille ,ou lempécher de revenir au méridien, quand clle en aura été détournée. Je vais tâcher de donner une fufpenfion qui re- ponde à ces deux conditions. om L SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 239 IL Examen de la première condition , à: laquelle une bonne [ufpenfion doit fatisfaire. $. 309. La première condition à laquelle on doit fatisfaire, eft que la fenban ne doit pas, par elle-même, empêcher la force directrice d’agir , & de poufler l'Aiguille dans le méridien. Nous fuppoferons ici qu'on aît conftruit la lame avec toutes les pré- cautions requifes : qu'elle ait la figure de parallélogramme, 6s. 201,216, que toutes fes parties homologues aient une force égale, $$. 217,306, qu'on ait exaétement déterminé le centre magnétique, $. 301 & /ég. Enfin qu'on ait tracé, fur la furface fupérieure de la lame , une ligne que je nomme l'axe , qui pañle exaétement par le milieu, & par conféquent par le centre mag- nétique, & qui foit parallèle aux côtés de la lame, $. 217. Quand toutes ces conditions font remplies, il ne refte plus qu'une feule chofe à faire, c’eft de faire coïncider le centre de fufpenfion, ou de mouvement , avec le centre magnétique, ou du moins de le faire tomber fur l'axe, & de le faire, avec une précifion, qui monte tout au moins à une dixième ou à une quinzième partie de ligne: car nous avons déjà vu, ($$.214,21 5), & nous le ver- rons plus amplement dans la fuite, ($. 342 ), qu'une pareille er- teur peut être de conféquence. Nous avons, je crois, prouvé ci- deflus, $. 2o1 & /eg. qu'une Aiguille ne fauroit s’artêter dans le méridien, à moins que le centre de mouvement ne tombe fur lé centre magnétique , ou dans l'axe, à l'exception du feul cas où les poles font égaux, & reftent toujours égaux, ce qui vraifem- ‘blablement n’aura pas lieu. ( Chap. XIII.) Il eft donc néceflaire que la fufpenfion fatifafle aux conditions que nous venons d’exi- ger : conditions, qui, toutes importantes qu’elles fonc, ont ce- pendant été omifes par tous les Phyficiens que j'ai été à portée de confulrer. _$: 309. * Les Phyficiens ont employé deux méthodes pour la fufpenfion des Aiguilles. La première c'eft de percer l’Aiguille même d'un trou propre à recevoir la chappc. Cette méthode eft $. 309. Première condition. $. 309*. Sufpenfon , en perçant Îa lame, $. 310. Seconde méthode, Fic, 41. Fic. 45. 240 RECHERCHES prefqu'univerfellement adoptée : elle eft cependant très-mau: vaife, Car 1. le trou, dont on perce la lame, rend la force des parties irrégulières, ($. 123), & même peur produire plufieurs poles, $$.121,119;ce qui cft très-défavantageux , comme nous l'avons prouvé (65. 109,305). 2.° Il n’eft pas pofñlible, ou du moins il eft très-difficile de faire coïncider le centre de mouve- ment avec l'axe : c'eft ce que nous détaillerons dans un autre endroit, (S. 343), où certe difcuflion trouvera fa place natu- relle. $. 310. La feconde méthode confifte à ne pas percer lAi- guille; je ne connoiïs que MM. X'nich:, Lesher, & Koreln:kow, qui en aient fait ufage, ainfi que M. Lous dans fes Aiguilles com- pofces. M. Knight (f') applique la chappe fous la rofe, & l'Aiguille au-deffus: on feroit même tenté de croire parce qu'il dit (p. $ 10), qu'il aimante l’Aiguilie, lorfqu'elle eft déjà fur la rofe. Quoi qu'il en foit , toutes les raïfons que nous alléguerons ci deflous,6. 343, pour prouver l'invalidité des chappes, s'appliquent ici, & me convainquent qu'il eft impoflible de placer de cette manière le centre de mouvement dans l'axe , avec une précifion fuffifante. M. Zerher (r) a inventé, en 1758 , une autre fufpenfion. II applique fur la lame la petite potence AB, qu'il y arrête au moyen de deux vis, 1 ,2, affez petites pour que leurs écrous ne puiflent, en aucune façon, nuire à la lame. La vis F fe termine en une pointe d'acier fort dure. On pofe cette pointe dans une chappe d’agate , placée dans la lame CD, & Aiguille eft fufpendue de cette manière, Ou bien, M. Lezher applique cette potence fur létui KH, qui reçoit la lame, & qu’on arrête au moyen de la vis E. Il n'eft pas néceflaire alors de faire le moindre trou à lAi- guille, oo (S) Phil. Tranf. Vol. XLVI,, p. 410, (4) Noyj Comm, Petrop. Tom. VII, p. 3e8, Deux SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES, 241 Deux ans après, M. Zeïher (u) perfeétionna cette méthode de façon que l’Aiguille puifle faire le tour du cercle entier. Pour cet effer, il applique la potence ECDF au-deflous de l’Aïguille, & la rend mobile fur la chappe J. On applique aux colonnes CE, DPF, un cercle de cuivre, afin que le centre de gravité tombe au-deflous du centre de mouvement. On peut auffi placer ces deux colonnes aux extrémités de l’Aiguille, & y appliquer un Vernier ou Nonius pour difcerner les minutes. M. Korelnikow (v) fe fert d'une méthode plus fimple : il fait faire un cône de cuivre ou d'argent, felon les dimenfions dont il a donné les calculs. On applique au haut une lame, par la- quelle pañfe l’Aiguille, qu'on affermit au moyen d’une vis, dans l fituation qu’on defire. Je n'examinerai pas chacune de ces fufpenfions en détail. Jobferverai feulement que les Phyficiens, qui les ont propofées, n'ont pas fait attention à l'importance dont il eft de faire coïnci- der le centre de mouvement avec le centre magnétique, ou du moins avec l'axe, & qu'ainfi il n’eft pas étonnant que leurs fuf- penfions foient imparfaites à cet égard. Je vais corriger ce défaut dans la fufpenfion de M. Zeiher, qui m'a paru préférable à tous égards. Je la décrirai par parties. $. 311. J'emploie un étui femblable à celui que nous venons de décrire d’après M. Zeiher, avec cette feule différence qu'il eft "TRES Va Es AÂE , L 5 évuidé au milieu de la furface fupérieure, f, À, z,K, afin qu'on puifle voir la ligne tracée fur la lame. Nous avons vu, ci-deflus, en différens endroits ($S.213,22r, 249,251 ), qu'il eft crès-avantageux d'employer des lames étroi- tes : il eft cependant néceflaire qu'elles aient une certaine lar- geur , afin de mieux recevoir la vertu magnétique. J'emploie des (4) Novi Comm. Petrop. Tom.IX, p. 284: (v) Ibid. Tome V'IIT. Hh Frc, 44. $. 311, Première fufpenfion de l’Auteur. 1.0 L’étui, Fic, 46, $. 312. La potence. Frc, 42. 242 R'E CAL ER GES lames ordinaires , mais difpofées de façon que leurs côtés les plus étroits, deviennent les furfaces inférieure & fupérieure. MM. Dx Hamel & Antheaume difent qu'il convient de donner aux lames une demi-ligne d’épafleur (w ) : c’eft auffi à-peu-près celle que je donne aux miennes; mais il eft sûr que cette épaifleur doit être proportionnée à la longueur & à la largeur. Ceft donc fur cette Cpaifleur qu'eft trace l'axe. La vis K fert à arrêter l’écui FJ à lendroit qu’on defire. Il y a aufli une autre vis à un des côtés pour appliquer la lame exaétement à un des côtés intérieurs de l'étui fi on le defire. Pour rétablir l'équilibre horizontal, un des côtés de l'étui porte une petite tige horizontale, fur laquelle fe meut une rofette à vis, qu'on approche ou qu'on éloigne de létui, felon qu'il eft néceflare. $. 312. J'applique fur l'étui un équipage femblable à celui qui a été décrit par M. Zeiher, avec ces deux différences : r.° Que les jambes AC & BD font percées felon leur hauteur d'une rai- nure afin de pouvoir voir à travers de ces rainures la ligne tracée fur la lame. 2.9 Que le trou de la jambe BD n'eft pas circulaire, afin que cette jambe puifle fe mouvoir de côté & d'autre, tandis que la jambe AC tourne fur la vis 1 comme fur fon centre. Voici quel eft l'ufage de ces parties. On meut l'étui FI le long de la lame jufqu’à ce que la pointe Z réponde au centre magnétique, ou que l'arc, décrit par cette pointe, lorfque la jambe BD tourne fur fon centre 1, pañle par le centre magnétique. On ferre alors la vis E dans cette ficua- tion. On voit qu’alors la pointe, c’'eft-à-dire, le centre de mou- vement cft à la même diftance des poles, que le centre magné- tique: ilne s’agit donc plus que de faire coïncider cette pointe avec l'axe même. Pour cet effet, on tourne la vis FZ, jufqu'à ce que la pointe Z touche, à-peu-près, la lamc: enfuite,. en deflerrant la vis 2, {w) Mém. de PAcadémie, 2750, p.162. a Re 1 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 243 on tourne la potence, jufqu’à ce qu'on voie, par les rainures, que la pointe Z foit dans l'axe même: on ferre alors la vis 2 ; & on laifle la potence dans cette fituation : enfuite on tourne encore la vis FZ, pour faire remonter la pointe Z à la hauteur convenable. Il fuit de-Rà que la pointe Z répondra exactement à l'axe tant qu'elle eft déprimée, & qu'il cft impoffible de connoître alors la moindre erreur fenfible. Elle reftera à y répondre, fi elle fe meut toujours dans une ligne perpendiculaire à la lame, lorfqu’on tourne la vis ZF pour la faire remonter. Or cela aura fente Si les jambes de la potence font exaétement perpendiculaires fur l'étui. Pour obtenir cela, cette potence eft une feétion de cilin- dre faite fur le tour. 2.° Si le corps de la vis eft tourné exacte- ment, de façon que la pointe Z foit l'extrémité de fon axe, & fi l'écrou pafñle perpendiculairement par la lame AB. Il faut que lArtifte emploie tous fes foins à cela : & sil eft habile, les erreurs qu'il pourra commettre feront très-pctites. $- 313. Telle cft la fufpenfion que j'ai employée dans les deux premières Aiguilles que j'ai fait conftruire, & que j'ai décrites dans mon premier Mémoire. Mais comme il fe trouve quelquefois des irrégularités dans les vis, quoiqu'on les ait faites avec beaucoup de foins, je defirois d'obtenir une plus grande précifion encore. Cette précifion je la dois à l'habile Artifte dont Je me fers, quia fait des correétions importantes à la fufpenfion que je viens de décrire , & inventé la fufpenfion fuivante, qui me paroît très- faxisfaifante, & dont je me fers dans des Aiguilles que j'ai fait conftruire depuis ce tems. ABCD eft l'étui de la Figure 46. K eft la vis qui fert à prefler l'étui contre la lame. Sur la vis / qui pafle par le trou L, comme centre | fe meut la plaque abcd, qui porte une potente fem- blable à celle que nous venons de décrire. Les visz, k Pañlent par deux fentes circulaires. Les furfaces ABCD » abcd, font parfaite- ment planes & parfaitement polies, de façon que, lorfque abc, appliqué à ABCD, tourne fur la vis / > la potence, & par conté- Hh ij $. 313. Seconde fufpenfion, préférable, Fre. 48. Frc, 49e Fic. 49, Frc, 50. £. 314, Examen de cette fufpenfion. $.31$. La chappe. Fire, 42. 244 RPÉMCNH'EIR OR E"S quent la pointe Z, refte toujours dans le même plan vertical , {oit qu'on haufle, foir qu'on baifle la plaque abcd. Cela poié , on baïfle la plaque abcd jufqu’à ce que la pointe Z touche a-peu- près la lame. On meut l'étui jufqu'a ce que la pointe Z foit à la diftance requife d'un des poles, & on affermit la vis E. La lame ma, par laquelle pale la vis Z eft mobile fur le point ou fur la vis 72 comme fur fon centre, de façon qu'on la peut mouvoir de côté & d'autre, & laffermir par la vis z dans la fituation qu’on de- fire. On la tourne donc jufqu'à ce que la pointe Z tombe exac- tement fur l'axe, ou même dans le fillon de cette ligne que je nomme l'axe. On affermit la vis z : on hauffe la plaque abca juf- qu'au point qui y eft marqué , pour qu’elle foit perpendiculaire à la lame. On äffermit la vis z, & comme la plaque eft toujours reftce dans le même plan, il eft clair que la pointe Z répond encore exaétement au-deflus de l'axe; cette mechanique me paroït fim- ple, elle eft exa@e, & très-commode dans l'ufage. $. 314. Je dis que cette mécanique eft trèsexaéte. Voyons ; en cffet, quelles font les erreurs qu’on peut commettre. La lame a une demi-ligne de largeur. Ainfi, la vis eft éloignée d’un quart de ligne de chaque côte. Quand on fe tromperoit de la moitié de ce quart, on ne fe tromperoït que d'un huitième de ligne. Mais il eft impoñlible que l’on fe trompe feulement de la largeur de la lione ttacce fur la furface : & cette largeur n'eft pas la vingtième partie de l’'épaifleur. Il eft donc impoflible qu’on fe trompe d’une Sa LU à de ligne, ou d’une vingtième, fi la lame a une ligne d’épaïfleur. Je parle d’après ce que de nombreufes Expé- riences m'ont appris. Je n'héfite donc pas à dire que cette fuf- penfion fatisfait à la condition requife. $. 315. La pointe Z fe meut dans une chappe de verre ou d’a- ge fixée dans la lame CD. Comme les Aiguilles dont je me ers ne font pas deftinces à l'ufage de la mer, cette chappe eft une plaque de verre, où l'on a fait un très-petit creux; ce n’eft prefque qu'un point, Pour l'ufage de la Marine, on pourtoit y fixer un cône, ou une fphère plus creufe, plus profonde; & je SUR LES AIGUILLES AIMANT ÉES. 24$ fais qu'on s'eft fervi de pareilles fufpenfions en mer avec fuccès. Il faut donc que le centre de cette chappe coïncide avec le cen- tre du cercle fur lequel les degrés font gravés. La précifion de cette opération, ne me paroit pas différer de celle que requiè- rent tous les ouvrages où l’on a des régles ou des alidades mobi- les fur un centre, & qui marquent les degrés: mais pour y attein- dre plus aïfément, & ne pas dépendre de vis, ou de quelqu'au- tre mécanifme pareil: voici comme je m'y prends. Je fais faire une fente en Z, par laquelle pañle la vis qui affer- mit le pied 7CD fur le fond de la boîte, On meut cette lame jufqu’à ce qu'on ait trouvé que le centre de la chappe coïncide avec le centre du cercle; on aftermit alors cette vis. $. 316. Cette fufpenfion eft fujette à un inconvénient : c'eft que l’Aiguille ne peut parcourir qu'un efpace de 120 ou de 130 degrés. On pourroit y remédier en retranchant un bras de la potence ABCD, & l’Aiguille pourroit parcourir aloïs 340 ou 350 degrés. Mais je ne vois, jufqu'à préfent, aucun moyen de lui faire faire le tour entier du cercle avec la même exaétitude ; cet inconvénient me paroît cependant affez petit. Car, pour des compas de variations, il n’eft pas néceflaire que l’Aiguille fafle le tour du cercle : & pour des compas de route, on pourroit rendre le fond de la boîte mobile, de façon qu’on tourne ce fond quand les côtés AC, CD de la potence s’approchent trop de la tige CD. Les moyens d'exécuter cela avec précifion font trop faciles, pour qu'il foit néceflaire de s'y arrêter. Je crois donc avoir fatisfait à la première condition. Examen de la feconde condition. { . & 317. Pour qu'une fufpenfion foit parfaite, il faut ,en fecond lieu, qu’elle ne donne pas de prife aux caufes étrangères qui pour- roient l'empêcher de revenir au méridien, quand elle en aura été détournée. Ces caufes font le frottement .&. les ofcillations des Aiguilles, Fic. 41. $. 316, Frc, « $- 317. Du file, 5.318. Des chappes. 146 RtE?CNE ER ICNAME'!S Le frottement dépend de deux caufes: du füle & de la chappe, On fait qu'anciennement le ftile étoic de cuivre. M. De /a Hire les faïloit aufli de cette matière ( x), & cette pratique eft encore en ufage fur nos vaifleaux. Il eft cependant aïfé de fentir qu'il en doit réfulter un frottement confidérable, & que le poids des lames, dont il convient de faire les Aiguilles, doit émoufler promptement la pointe de ces ftiles. Aufli tous les Phyficiens les rejettent-ils aétuellement avec raïfon. M. Krioht prend pour ftile une Aiguille à coudre bien poin- tue, bien trempée (y) : il trouve ces Aiguilles fufifamment for- tes pour foutenir les poids de la lame & de la rofe. Il les met dans un piédeftal de cuivre, dontles côtes, faits en forme de porte- crayon, font contenus dans un anneau de cuivre qui les ferre. Mais je fuis bien convaincu que de cette façon on ne fauroit être afluré, à une dixième de ligne près, que cette pointe coïncide avec le centre du cercle fur lequel les degrés font tracés. Or on verra, ci-deflus, à quelles erreurs une difference aufli petite peut expoler, $. 343. M. Michel préfère des ftiles d'argent ou d’or, qu’on a foin de rendre très-dur par beaucoup d’alliage (7). Ces métaux ne font pas fujets à la rouille, & femblent fournir une matière très-pro- pre, à tous égards, à faire des füles pour foutenir des Aiguilles de Boufloles. $. 318. Il eft évident que des chappes de cuivre font très-mau- vaïfes : il faut néceflairement fe fervir de matières plus dures & qui admerttent un poli plus parfait : mais quelques Phyficiens donnent la préférence au verre; d’autres à l’agate. M. Kighr préfère l'agate: il a trouvé qu'une lame à chappe (x) Mém. de l'Acad. 2726, p.10. (y) Phil. Tranf. n° 490, Vol, XLVI, p. 512. (4) Aimans artificiels, p. 47. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 247 d’agate faifoit plus de vibrations qu'une lame à chappe de verre: en conféquence, il fe fert d’une chappe d’yvoire , qui porte à fon fommet un morceau d’agate, qu'on polit intérieurement en forme de conoïde. MM. Michel & le Monnier donnent la préférence au verre : cette matière étant plus dure, & admettant un poli par- fait, paroît très- propre à faire de bonnes chappes. En effet, fi fon ÊË fert de ftiles d’or allié avec d’autres métaux, on peut faire des Aiguilles extrêmement mobiles. M. Monnierrapporte qu'on en a fait une de 32 pouces de longueur, du poids de 8 onces, & qui, mife en mouvement par une force capable de lui faire faire 2$ tours par minute, continua fes vibrations pendant 76 ou 80 minutes. 6. 319. Les Aile que j'ai fait conftruire font aufli trèsmo- $. 319. biles : je me fuis fervi, comme je l'ai dit, d’une chappe de verre. Dufrottemeur. Le ftile eft fait d'acier, très-dur, très-poli, & il eft fort pointu. On fent bien qu’une caufe , qui peut augmenter le frottement, eft le poids de Aiguille même, celui de la rofe qu’on y appli- que, &c. & qu'on doit proportionner la finefle du file à ce poids. Mais il me femble que, dans tout ceci, il n’eft pas néceflaire d’al- ler au-delà d'un certain point. Quand la première condition eft remplie, il me femble qu'une fufpenfion eft parfaite , lorfque VAïguille revient au même point, quelque peu qu'elle ait été détournée de fà direétion. C'eft à quoi la Rae que jai propofce & les pointes que j'emploie fatisfont promptement. J'en ai fait l'Expérience mille fois, & je n’ai jamais trouvé une minute de différence. C'eft même, pour le dire en paflant, une Expé- rience que je fais toutes les trois ou quatre femaines fur les Aï- illes qui me fervent à obferver la déclinaifon, pour m’aflurer que le ftile n'eft pas émoufé, ou qu'il ne seft pas attaché quel- que pouflière à la pointe, qui pourroit rallentir le mouyement. $: 320. Quelque foin qu'on apporte à aiguifer le ftile, & à le er polir, ainfi que la chappe, le frottement qui en réfulte, produit qu a Ja Expériences là -deffus, 248 RECHERCHES toujours un aflez grand effet fur le nombre d’ofcillations qu'une Aiguille peut faire. C’eft ce que M. Zous à trouvé par nombre d'Expériences. Une Aiguille, fufpendue par un fil de foie, fufoit, ou nue, ou chargée fucceflivement de différens poids, 100, 128,145,276,257, 68,233 ofcillations: mais, étant fufpen- due, fur une pointe très-affiléc, de la même façon que je fufpends mes lames, elle n'en a faitque $o,15,13,17,16,13,16, diffe- rence aflurément très - confidérable; mais le tems de chaque ofcillation n’en eft pas fenfiblement affcété : il refte coujours le même (a). J'ai fait moi-même un très-grand nombre d’obfervations fur ce fujet. Je n’en rapporterai que deux ou trois exemples. CXC. Exrér. Le 8 Mars 1774, ma lame, n.° 3, faufoit 19 ofcillations, ayant été dérournée par un arc de 30°. Chacune des dix premieres ofcillations fe faïloit en 6-6”. Détournée par un arc de 45°, elle faifoit 22 ofcillations, & chacune des dix pre- mières ofcillations fe faifoit en 6-65".Le 9 Mars, ayant fait affi- ler la pointe, l’Aiguille a fait dans le premier cas 39 ofcillations, & chacune des dix premières en 6-625” : dans le fecond cas elle en faifoit $0 ; chacune des dix premières fe faifoit en 6:77”. On voit que les tems different cres-peu. CXCI. Exrér. Le 28 de Décembre 1774, malame, n.° 4; faifoit 30 ofcillations, ayant été détournée de 30° du méridien. Chacune des dix premières ofcillations fe faifoit en 6-75": dé- tournée de 45°, elle faifoit 38 ofcillations, & chacune des dix premières en 6:55”. Le 14 de Février 1775, la pointe étant émouffée, elle a fait dans le premier cas 14 ofcillations: & chacune des cinq pre- mières fe faifoit en 6-8”. Dans le fecond cas, elle a fait vingt- cinq ofcillations, & chacune des dix premières en 6: $”. CXCII. Exrér. Le 3 de Novembre 1775, j'ai fait ofciller la (a) Tentam, de Compallu, p.49. lame CAS ET AN SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 249 lame dont il a été parlé, $. 123, fur une pointe afléz obtufe: elle a fait 1 8 ofcillations, & chacune des dix premières en 4-77: je l'ai fait enfuite ofciller fur une pointe beaucoup plus fine: elle a fait 28 ofcillations, & chacune des dix premières en 4-77 . Ces Expériences prouvent fufffamment ce dont il eft quef- ton. Pourvu donc que la mobilité foit au point dont jai parlé, $. 319, je crois qu'il eft inutile, peut-être même nuiñble de l'auomenter, $. 321. M. Blondeau à été fi frappé des inconvéniens du frottement , qu'il a inventé une fufpenfion entièrement nou- velle. Au milieu de l’Aiguille, il y a un bouton très-poli de la même pièce que l’Aiguille. Ce bouton eft fufpendu au bouton d'un cilindre aimanté : de forte qu'on en peuc rendre la mobilité aufli grande qu’on le defire, puifque la moindre adhérence fuf fit (b). Je connoiflois ce procédé ingénieux, avant que d’avoir vu le Mémoire de M. Blondeau, parce qu'un de mes amis, quia cu les mêmes idées, m'a montré, au mois de Juillet 1773 , des Aiguilles fufpendues de cette façon. Cet ami avoit remarqué, tout comme M. B/ondeau (c), que ces Aiguilles n’indiquoient pas toujours la même deéclinaifon que les Aiguilles ordinaires (d). Au refte, je doute très-fort, 1° Qu'on puiffe s'afflurer de cette fa- çon que le centre de mouvement coïncide avec le centre mag- nétique. 2.° Que le-centre de mouvement refte toujours à la méme place. 3.° Que l’adhérence au fufpenfeur ref= invaria- ble (S.269 ). Je fuis bien für que le fufpenfeur influe fur la direc- tion de lAïguille : on doit, ce me femble, le comparer à des lames immobiles, mifes fur les glaces de Bouflole , & qui chan- gent la direction des Aiguilles : matière fur laquelle M. B/ondeau a fait des Expérieces très-intéreflantes & varices avec beaucoup (b) Mém. de l'Académie de Marine, Tome T, p. 423. (c) Journal hiftorique de M. de la Condamine, p. 244, (4) Loco cit, p.436, Tome VIII. EM $, 321. Sufpenfon de M. Blondeau. $. 3224 Inconvénient du trop de mo- bilité, 250 RECHERCHES de fagacité. 5. Enfin il eft évident qu’une pareille fufpenfion ne fauroit étre d’ufage en mer; raïfons qui me portent à ne pas ladopter. $. 322. J'aidit($$. 319, 320), que je feroistenté de ne poufler la mobilité des Aiguilles que jufqu'à un certain point. Et, en effet, plus une Aiguille eft mobile, plus elle fait d’ofcillations, avant que de s'arrêter dans le méridien, ce qui peut être un inconvé- nient à bien des égards. Cependant MM. Du Hamel & An- heaume ont trouvé un moyen très-fimple de détruire cet incon- vénient (e), fans rien ôter à l’Aiguille de fa véritable mobilité. J1 faut coller fous la rofe de petites aïles de papier, qui, fans la charger, éprouvent dans l'air une réfiftance qui diminue beau- coup les ofcillations. Indépendamment des ofcillations horizontales , l’ Aiguille eft fujette à des ofcillations verticales, & celles-ci pourroïent caufer des erreurs dans l'obfervation des variations en mer. On ne peut les détruire qu’en faifant coïncider le centre de fufpenfion avec le centre de gravité. On pourroit donc, en fe fervant d’une pointe aflez forte, + pRn e de la potence de notre fufpenfion, un poids qu'on püt haufler & baïfler, & aflez confidérable pour produire cet effet. C’eft ce que j'ai vu exécuté dans une fufpen- fion qui reflembloit beaucoup à la mienne. (ce) Mém. de l’Acad. 1750, p.165. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 251 CAT A DT RIEUX V TT De la meilleure manière de s’affurer que les Aiguilles Jont dans le vrai méridien magnétique. 423. Nov: AVONS DIT, au commencement de cet ouvrage, $. 2 , que nous entendons par éridien magnétique Ja dire“tion dans laquelle doit s'arrêter une ligne droite parfaitement libre, en vertu de cette force générale qui dirige les Aiguilles aiman- técs. C’eft, ce me femble, la définition la plus fimple & la plus - vraie du méridien magnétique. Car il eft évident qu'une pareille Aiguille doit néceflairement fe difpofer dans la fituation où les forces qui la dirigent font en équilibre, & fe détruifent. Dans la fuppofition que la terre foit un grand aimant, qui n'ait que deux poles , le méridien magnétique d’un lieu quelconque eff la ran- gente du cercle, qui pañle par les deux poles magnétiques, & par le lieu propoié. Une Aiguille parfaite eft donc celle qui fe meut précifément comme fe meuvroit la ligne droite, ou l’'Aigurlle linéaire que nous venons de fuppoler , & qui, par conféquent, fe dirigeroit exattement dans le méridien magnétique, ($. 2, 3), & récipro- quement toute Aiguille qui fe dirige en our rems exactement dans le méridien magnétique, eft une Aiguille parfaite. Il me femble qu'il en réfulte, que la queftion propolée par ACADÉMIE, quels font Les meilleurs moyens de s’affurer que les Aiguilles aimantées s'arrêtent dans le méridien ma - nétique , revient à celle-ci, quels font Les meilleurs moyens de s'affurer qu’une Aiguille eff parfaite, ou bien, de saflarer des conditions dont nous avons parlé ci-deflus: car Jofe me flatter que jai prouvé que ces conditions font celles qui rendent une Aiguille parfaite. 155 $. 523. Sens de Ja queftion. Condirions $. 324, requiles, $. 325. Comment on peut détermi- ner le mé- ridien. 252 RPENG'ÉRE RICE S Comme jai déjà faic voir dans la difcuflion de chacune de ces queftions, comment on peut s'aflurer, plus ou moins, de les avoir remplies, je n'aurai, pour fatisfaire à la queftion qui fait Pobjet de ce Chapitre, qu'à faire un court réfumé de ces condi- tions , en y ajoutant un très-petit nombre de réflexions. $. 324. Les conditions requifes pour la perfeétion des Aiguilles fe réduifent à ces trois chefs généraux : la figure , la façon d’im- prégner & la fu/penfion. Nous avons déjà fait voir, $. 201, /eg. que la figure de lame, droite ,unie, eft la meilleure, parce qu’elle eft la plus facile àexé- cuter, & qu’elle donne le moins de prife aux caufes quelconques qui peuvent altérer fa direction. Cette figure fera parfaire, fi les côtés font exactement parallèles, & fi les parties, firuées des deux côtés de la ligne qu’on a pris pour l'axe, font égales : des moyens purement mécaniques fuffifenc pour s'aflurer de ces différens objets, avec une précifion très-fufhfante. La perfedtion de l'rprégnation confifte dans ces trois arti- cles. 1.” A faire que les poles foient ou parfaitement, ou à-peu- près égaux : 2.” À faire que les parties homologues acquièrent des forces égales: 3.” À bien déterminer le lieu du centre mag- nétique. Nous avons traité au long de tous ces objets dans le Chapitre XV. Enfin la perfe&tion de la fufpenfion confifte, 1.° A faire coïn- cider le centre de mouvement avec l'axe, ou avec le centre magnétique. 2.° À diminuer le frottement autant qu'il eft poñi- ble; nous avons fait voir, dans le Chapitre précédent, comment on peut s’aflurer d’avoir rempli ces deux conditions. $. 325. Si l’on avoit déjà une Aiguille parfarte, qui pât fervir à connoître le vrai méridien magnétique, il n’y auroit rien de fi aifé que d'examiner fi une Aiguille qu'on a conftruice eft parfaite ou non. Mais, comme c’eft cette première Aiguille qu'il s’agit de conftruire, il eft important de trouver une méthode par laquelle on puifle déterminer exaétement ce méridien au moyen d'une SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 253 ‘Aiguille imparfaite, C’eft cette méthode & da manière: de l'ap- pliquer , que nous allons détailler. Comme on eft toujours maître d'employer une Aiguille droite, une chappe d’agate, & un ftile d'acier , nous fuppoterons qu'on emploie réellement une pareille Aiguille, & nous n’aurons€oard au frottement : Car , nous avons vu, $. 319, & $. 320, comment on peut s’aflurer qu'il n’eft pas nuifible. Pour trouver le vrai méridien, au moyen d'une pareille At- guille, il n’y a qu'à faire des Expcriences femblables à celles que nous avons faites dans les Chapitres VI & VI. SIL 29 Qu'on applique donc fur la latte lAiguille #2 à la diftance Cr, à l'E ,,& qu'on mefure les angles BC, ACa. Qu'on applique en- fuite la même Aiguille, à la même diftance, & fous le même angle à lO. fg. 20 : & qu'on melure BC/, AC: :ileft clair que les angles Bc, Bcb' feront égaux, ainfi que ACa, AC, & cela quelle que puifle être.la déviation de lAiguille, Si, dansle premier cas, elle dévie de 20°E, elle déviera dans le fecond cas de 20” à FO. & la diftance de 6 ou 6’ au méridien fera la même. En prenant donc la moitié de la fomme de ces angles, on aura le vraiméridien.. Par exemple , en prenant le point Bà volonte: je fuppole qu'on ait .......... NP diem svt PRTPARTT BC? = I 2 10° Ë :, Donc le vrai méridien tombe à 9°1r/, BCo = 612 O0. ou à 2° 59" à FO: du'point B. Ona ve, 18° 22": ! dans les Chap. vr &wis, jufqu'où älieft ÉR -poffible de porter Fexattitude, 8 com- >= M 1 ir ment on peut s'afiurer que les angles BC4, T Or qe » À * S à BCP" ont été bien mefurés, de quel côté eft l'erreur. Cr'on peut. avoir ici un, grandi nombre de vérifications. 3 1. I faut que B &'A {oient diftans de 18°, par exemple, fi Von avoit . 2211, EPL, JOVS PRPODONG (9 : LORGR A 66 le pont À tomberoit à 2° 9! du vrai-méri- \AC4— 0° 24 dien : or le point B tombe, par l'opération 24° 40” précédente, à 2° $6/ du vrai méridien; donc TR A: il y a, quelque part, uuc erreur. de 3°. FT PA $. 326. Vérification d’une Aiguille. $. 327 Premier examen. Fire. 39. 254 RPCHEIRICRMES 2. Comme on connoît la longueur de lAiguille, & fa diflance au centre de mouvement, on peut trouver, par calcul, les angles Céc, Cac: or il faut que + BC4 + Céc(Fig.18)— ÆBCI = Cé'c(Fig.2o) = + ACaCac(Fig.18)= .... + ACa' Ca'c(Fig. 20). 2.9 On peut répéter ces obfervations à diverfes diftances, foit en plaçant l’Aiguille perpendiculairèement, foit en la pofant obli- quement. En prenant un milieu entre ces réfulrats, on aura le vrai méridien avec exacticude. Je me fuis fervi de cette méthode avec fuccès. $ 326. Dès que l'on a déterminé le méridien de cette façon, on peut mettre l'Aiouille, qu'on fe propole d'examiner, dans la même boîte, en y ajoutant auparavant la lame ZCD, fig. 41, de Ja façon prefcrite $. 318, & examiner fi cette Aiguille indique le vrai méridien ou non: fi cela n’a pas lieu, on connoîtra à com- bien fe monte la différence : mais cela ne fuffit pas: il faut favoir de plus fi c’eft l'Aiguille elle-même qui dévie de la direétion du o he qe + LC A VIa1 méridien. Ceci merite de nous arrêter, * $. 327. Si l'Aïguille, ou la lame qu’on examine , n'indique pas le vrai méridien, Ceftà-dire, fi le point qui marque les degrés ne coïncide pas avec le méridien qui pafle par le centre de mou- vement, cela peut dépendre de deux: caufes. r.° De ce que le point qui marque les degrés n’eft pas dans l'axe : 2.° De ce que l’Aiguille elle-même dévie du vrai méridien. Il eft aïfé de déterminer fi la première caufe a lieu : car fi PAï- puille eft bien faite, il faut que l'axe 4a pañle par fon milieu, & que bBaa & BbaA foient égaux. On peut donc favoir , en mefurant les arcs B5, & B4, 4 À & Aa, fi les points 4 & a font réellement dans l'axe ou non : en procédant avec les précautions convena- bles, on ne peut guères fe tromper dans cet examen. Je parle d’après ce que de nombreufes Expériences m'ont appris. La première caufe poutroit encore avoir lieu d’une autre fa- çon; fi le centre de la chappe ne coïncide pas avec le centre SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 25$ du cercle fur lequel les degrés font tracés: mais nous en ayons parlé aflez au long dans le 6. 315. $. 328. On n'aura pas beaucoup de difficulté à connoître fi l'Aiguille dévie du vrai méridien, quand même on n'auroir pas tracé le méridien par les méthodes indiquées dans less. précédens. Car fuppofons que 4ca {oit l'Aiguille en queftion qui dévie du méridien : on connoît le point # que l’Aiguille indique : fi l’on retourne l'Aiguille ( qui refte appliquée à la latte, fi elle rombe entièrement hors du centre de mouvement) fans-deflus-defious, alors partie 4a de l’Aiguille qui étoit à l'E. par exemple, du cen- tre de mouvement, fera actuellement À l'O. car, comme lAi- guille n'eft pas linéaire, toutes fes tranches > ( dont nous n’en avons repréfenté qu'une en a) ne fauroient pafler par le centre de mouvement : cette partie 24 , dis-je , ferà donc à l'O. en 4 a’, Fig. 20, & indiquera le point 4’. Mais les angles CB & BC/, doivent être égaux. Donc fi l'axe de l’Aiguille indique , après le retournement, un point 6 différent du point B (Fig. r8.)il sen- fuivra, 1.° Que l’Aiguille dévie du méridien » BA : car je fuppofe que la première caule n’ait pas lieu, ou, fi elle a lieu, qu'on ait déterminé l'erreur qui en doit rélulter, & qu’on y ait égard dans cette opération. Sans cela on auroit un effet compofé, Suppofons, par exemple, que par la première caufe le point 4, au lieu d'in- diquer le vrai méridien, indique 3’ à l'E: il eft clair, que par le retournement le point 4’ fera aufli diftant du méridien, de 3'à JO. fi la première caufe à lieu de la première façon, & de 3/ à l'E. fila première caufe à lieu de Ja feconde façon, (6. 327.) Suppofons que le premier cas ait lieu ; alors fi le point £/ diffère de 6” du point &, il n'y a point de déviation : mais fi elle en difi fère plus ou moins , il y en aura. Il s'enfuivra, 2.° Que là moitié de l'arc 4/4 indiquera la fituation du méridien magnétique. On peut donc connoître Par ce retournement, r.° fi J'Ai- guille dévie du méridien: 2.° Queleft ce méridien. Ainf , une Aï- guille imparfait peut fervir à connoître le véritable méridien . magnétique par ce moyen : ce qui eft fürement un avantage $. 328. Second examen. Fc. 18, 20, Frc, 20, isé RECHÈRCHES S. 320. $. 329. Pour faire voir quelle exactitude on peut attendre des Expériences deux opérations que je viens de décrire, $S.325, 328, pour dé- terminer Le méridien, je rapporterai les Expériences fuivantes, qui ont éte faces le 15 Février 1776. CXCIII. Exrér. J'ai mis la lame, n.° 7, dans l’étui de {uf penion, décrit ST SALE CARRE AU PRES" "EURE Pour le Pole N. Pour le Pole S. CÔTÉ EAP E (35 OD; GotéO! 3108 80e Côte ON. ir 8 ©: Côté E:h 101" m2#E; Différ. .. 8 Différ... 44 Milieu, . 49 O. Milieu, . ço'E. Par Expérience , l'axe tomboit à 48” ©. pour le pole N. & 2:47 Æ pour le pole S. en prenant donc un vrai milieu ,.le méridien magnétique romboit à 48 :’ du point o de ma boîte. — , 1-4 5 . é ! CXCIV. Exrér, Immédiatement après avoir fair l'Expe- rience du $.218, avec ma lame, n° $, dans laquelle l'axe Étoile diftigt du'point os dei: cnss ts, ete J'ai rerourné la lame fans-deflus-deffous, dans fon ctuiyiSe fai lors mire meme mme rite ai Pour le Pole N. côté E. de la lame, o COLCIO se - ces ee 3 $01O, D'on axe 2 autre AMOR. si esnsesere LOS 2 Somme; «ee. 127. Milieu, co. 63% Donc le vrai méridien tombe à 115/— 63 !, ou à sr! O. ce TRY Le . 22: 2 . qui différeroit de. 3 +’ de la détermination précédente; fur quoi il eft à remarquer qu'il y a, fur l'angle ( 3° so’) une incertitude j AS ETES Ca Ra de 4” en excès. Si cette erreur avoit lieu, le méridien tombe- roit à 49 :’ ©, en prenant donc un milieu, on n'a pas une erreur der? $. 330, $. 330. Ce retournement de l’Aiguille s'opère très-facilement Du ne $ # E . » À retournement, Par Ja fufpenfion que j'ai propolée, $. 312, puifqu'on peut ôter l'Aiguille Lo SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 257 VAïguille de fon étui. Il faut feulement, 1° Que l'Aiguille foit très-polie, & que l'intérieur de l’'étui le foit aufi. 2. Que l'Aï- guille n'ait pas trop de jeu dans étui, afin qi puifle étre für qu'après le retournement la partie Ba occupe exaétement la place de ba. Pour cet effet je me fers de la vis 4, Fig. 47, pour prefler la lame contre un des côtés. Il faut enfin avoir foin d'introduire VAiguille dans l'étui précifément au même point de la longueur auquel elle y étoit auparavant. Pour cela, quand l'Aiguille cit ajuftée dans l'étui , je mefure la diftance qu'il y a de l'extrémité AD, par exemple, de l'étui au pole N: j'en tiensnote; &, dans le retournement, je place le côté AD à la même diftance. Cette idée de déterminer la direétion magnétique par le re- tournement de l’Aiguille, n’eft pas nouvelle. M. Zeïher Va déjà propofée en 1757 (f). Voici ce qu'en dit Æpénrrs : « Quelques » Phyfciens ont propofe de conftruire l’Aïguille , de façon qu'on » püt la retourner à volontc fans-deflus-deflous. On fe promer » de pouvoir examiner, par le retournement de l'Aiguille fi elle » sarréce dans le méridien, & de pouvoir déterminer au cas que cela n'ait pas lieu, les erreurs qui en réfultent, pour la décli- » naïfon de lAïguille. » En conféquence M. Æpinus (2) a pro- pofe d’ajufter la chappe à vis pour pouvoir lêter, & la remettre après le retournement. La figure feule fuffit pour l'explication de cette méthode, & les réflexions que nous avons faites ci-deflus, 8 fuffifent pour faire voir quel degré de précifion on en peut attendre. $. 331. Si l’on trouve, par l'opération du retournement, que YAiguille dévie du méridien, cela peut venir de deux caufes. 1.° De ce que le centre de mouvement ne coïncide pas avec le (f) Dans fon Difcours de Novis quibufdam inventis Phyfico- Mechanicis , ‘prononcé le 6 Septembre 1767, à l’Afflemblée publique de l’Académie de Pétersbourg. Je n'ai pu me procurer cette Difertation, & par conféquent j'ignore fur quels fondemens M. Zeiñer a appuyé fon fentiment : mais on voit que ce retournement eft une fuite néceffaire de nos démonftrations. {&) Differtation fur les Aiguilles de Bouflole , citée $. 23, note (w*), Tome V'1IL. Kk Fic. 39: Frc. 49: S.35%. Dernier examen. $. 332, Conclufon. 258 RECHERCHES centre tue Or on a vu ci-deflus ( Chap. 6 & 7), que lAiguille doit dévier en ce cas, fi les poles font inégaux, mais qu'elle ne dévigfa pas s'ils font égaux. Il eft donc non-feu- lement néceflaire de retourner Aiguille, mais encore quand on la examinée, après le retournement, de voir fi le centre de mou- vement tombe encore dans l'axe. Si cela n'eft pas, il faut l'y met- tre, & examiner la dircétion de nouveau. 2.° Si lAiguille dévie encore alors, que les poles foient égaux ou inégaux n'importe ; en ce cas la déviation fera caufce par la feconde caufe, par la force inégale des parties homologues. Cette opération du re- tournement eft donc très-bonne pour ce cas-là ($. 306). Je con- feillerois en ce cas d’aimanter lAïguille de nouveau, en la frot- tant fur-tout du côté qu’on a remarqué être le plus foible, Si la déviation n’avoit pas lieu, on peut être afluré , ou que les forces des parties homologues font parfaitement égales, ou qu’elles font trop peu différentes pour produire quelqu'’effet fenfible : & fi cela cft, fe trompera-t-on en difant qu'une pareille Aiguille eft bonne ? $. 332. Les réflexions que je viens de faire fur la manière de s'aflurer que les Aiguilles aimantées font dans la direction du méridien magnétique, d'examiner fi les Aiguilles font parfaites, & de déterminer la dire&tion du méridien, même au moyen d’Ai- guilles imparfaites, me paroiflent fuffire pour répondre à la troi- fième Partie de la Queftion propofce par l'ACADEMIE. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 259 CHAPITRE XVIIL Préceptes [ur la fabrique des Aiguilles. 6. 333. S: 5e vouzois donner ici un corps de préceptes fur la fabrique des Aiguilles, je me verrois obligé de tranfcrire plu- fieurs des Articles précédens, ce qui m’entraîneroit dans des redites inutiles. Je me contenterai donc d’énoncer les différentes parties de l'opération, en citant les Articles où j'en ai craité au long. 1.0 Choix de l'acier, $. 285. mi? Trempe de l'acier, S. 286, 287. Il faut tremper dur. 3. Dimenfons qu'il faut donner à l’Aiguille. La longueur & lépaïfleur font aflez arbitraires : mais il faut que celle-ci foit pro- portionnée à celle-là. Il y a beaucoup d'avantage à faire deflames étroites. $$.213,221,249,25 1. Une demi-ligne d’épaifleur fuffit pour des Aiguilles de 7 à 8 pouces. 4° Il faut donner à l’Aiguille les dimenfions requifes avec la plus grande exactitude. $. 202, /eg. 287. 5.” Préparations pour aimanter PAiguille. Il ne feroit pas inu- tile de fe fervir d’une lame d’épreuve, qui eût à-peu- près les mêmes dimenfions que celle qu'on à deflein d'employer, foit pour voir après combien de frottemens cette lame parvient à fon maximum de force, foit pour examiner l'influence que la cha- leur y peut avoir, $. 284. 6.° Barreaux dontil faut fe fervir pour aimanter, $. 293, 294, 7 Manière d’aimanter, $. 294, feg. 8.°. Examen après l'imprégnarion, $. 298, /eg. 9. Déterminer la fituation du centre magnétique, $. 301] 302 , feg. KKk ij $. 3334 Préceptes généraux, 260 RIEMCHEE RICE 10.° Sufpenfion de lAiguille : elle a été décrite au long, $. 311,/eg. 11.° Manière de s'aflurer, parle retournement, que lAiguille indique le vrai méridien. $. 328. $.334. $. 334. J'auroïis cru manquer à un point eflentiel pour fatis- Examen d’Ai- faire aux vues de l'Académie, fi je m'avois mis en pratique les guilles, faites _ se : “DIR Up 0r L , félon ce pré. P'CCCptes que jai établis, & dont jai tâché de démontrer la né- ceptes, ceflice. J'ai donc fait faire cinq Aiguilles, fur lefquelles jai faic routes les Expériences poffibles, pour m’aflurer de leur conftruc- tion. Quoique j'aie déja indiqué les dimenfions de ces Aiguilles dans différens Articles de cet Ouvrage, je crois devoir les raffem- bler encore ici fous un autre point de vue. Première Aiguille ; N°1. S. 335. $. 335. Jé me fuis fervi, pour aimanter cette Aiguille, d'une Rrpériences lame d'épreuve , comme je l'ai dit $. 284, & j'ai vu que fes for- f207. ” CS n'augmentoient pas, après l'avoir aimantée à la méthode du Doéteur Michel, 25 fois. À la diftance de 7 p. 6-3 1. cette lame détourna une Aiguille de r 3°. Les poles éroient égaux. CXCV.ExrÉr. J'entourai enfuite cette lame d’eau chaude ; . Ep? à è . 2 je la mis à une autre diftance , & je trouvai que cette lame de- tOuFNOIE PANPURIS de PAIE POSTERS EN NR E RES © f Lorfqu’elle étoitentourée d’eau, o 2 8 { felon l'échelle de Fahrenheir, à } 60 4 DORE IE ie T2 4 DAS: ARE EE TE CA TRE AE REA PACS DS UANEMAS EIRE 80 ARE RACE GLS ll Après le refroidiffement total, je trouvai que la lame, remiïfe: à fa première diftance , dérournoit encore l’Aiguille de 13°. Ces Expériences confirment celles de M. Canton (5.281). Je dirai pourtant que Jai eflayé d’autres lames, qui n'ont guères fubi de changement, : SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 265 Les dimenfions de l'Aiguille font; ................ il LONEUEUT,: 2 SR ER E El PARUS D SN SE eee RER à SL: | Épaïfleur, . DS opera US 075 SL Longueur de l'étui, pour la fufpenfion, …. .11-8 1.6. 311. auteur def potence ..,. 1... 9 <1p Longueur de la vis, ......... ISA ES Poids de PAtpüile En en he JON RE gr. Poids de l'équipage , pour la fufpenfion ,:.. 118 gr. Poids ducurienr, 51e" 3 gr. 309 gr. CXCVI. Exrér. Le 18 Maï 1774; je tronvdis css al Dift. 7p. 6.31. force du pole N=tang 9° 15 —164 Far 1 > S=tang 10° né: EEE Diff, Sp.10.81..........., N=rngr; 7 —270 + «44 ; S=tangrcssot—296.f — 121-096 1: 1.118 CXCVII. Expér. J'ai trouvé le centre magnétique , . : Par expérience, à ...... 3p.3. 81. dus. HET ne aRR non 3p.3-781. Milieu. 21340 91 3p.3-791 J'ai enfuite ajufté la lame dans l'étui. J'ai fait cofncider lé:cen- tre magnétique avec le centre de mouvement. J'ai trouvé que: FAiguille indiquoit, après le retournement, le même point qu'au- paravant : & qu'elle y revenoit toujours, après avoir été mife en mouvement, By _ CXCVNI. Exrér. Cette Aïguille étant fufpendue , maïs'de façon que le centre de moüvement étoit à 1 -46 1. du centre magnétique ; dans la partie auftrale, a fait, étant détournée par un: arc etait PAAONE TS PT EAALRS P er ste NORME Dre Exp | Le De 60° ; !: : Deé3o°, Chacune des 20 prem. ofc: en 7.7” , Chacune des 20 prem. ofcill, en 7.5’ En tout tee 26 ofcill. Entout, ....., 23 oc. Cette lame n'a {ervi à aucune Bouflole: 26 MRECARERICIE S Seconde Aiguille; N° 2, $. 336. Longueur de l'étui, fait felonle $.311,.. 1p.21. $. 336 PAUL AC INISNNENMENELE NME 4-8 L Poids de letui, & de Longueur delalame, 9 p.7- 91. la potence, . ..... ouSIot ‘(Laden ARE ZA OH eue RUE 76: ot... Épaieur WT CPNE o-4l. Du contrepoids, ... 79:81 Poids, .....:... 209$. PS ANS RL Ar dé UE ED IS MOREL 478g En aïmantant cette lame, je n'ai rien obfervé qui mérite d'etre rapporté. CC. Exrér. Les forces des poles étoient, le 8 Août 1774; Dift. 7p.5.7L force du pole N—tang 16%°— 301 S=tangi6i= 296 Dift.4p. “6rlLhe.s. ses N=tang $1° ras =12:1.017 S=tangÿo® —1192 1:1.026 CCI. Exrér. J'ai trouvé le centre magnétique, . . . 2... Par un milieu de quatre expériences, à .. 4p.9-6281.N. Parcaoul, 1.26 HN SES One 4p.9-570l MERCI UNE MERE Enr 4p-.9-5571. Différence du milieu de la lame, . ..... 03531. CCIT. Exrér. J'ai fufpendu la-lame par le centre magnéti- que, qui tomboit à-peu-près au centre de figure : & l’Aiguille, ayant été dérournée de 60° du méridien, a fait en tout 64 ofcil- lations , & chacune des 20 premières en 8-2”. Elle revenoit exatement au même point. Je l'ai aufli examinée par le retour- nement : elle indiquoit exaétement le même point. | CCIIL. Exrér. L’Aiguille étoit nue alors, & par confcquent ! SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 26; du poids de 3252 gr. J’y ai enfuite appliqué un zonius & un _HbS ce qui la rendoit du poids de 478 gr. Elle à fait alors, fous le même angle, 36 ofcillations, & chacune des 20 premières en 1$ 2”. Cette Aiguille à été faite pour une Bouffole qu'un de mes amis a emportée aux Indes. Trorfième Aiguille ; N° 82 S. 337. La fufpenfion de cette Aiguille à été faite felon la defcription donnée $. 313. On va voir de combien l’étui le no- nius , & le contrepoids font plus légers que ceux de l’Aiguille précédente. . Longueur de l'étui, ....,.,. 21.1 RO à Hauteur de l'étui, & de la potence, enfemble, 71. Longueur de l’Aiouille, 9 p.8-rol. Poids de l'étui, 89 GNT EME A Nue D 2-451 Du nonius, .. 16 gr. Épaïfleur; :2200n20 xs : 0-40. 1 ————————— Du contrep.... CIE FOIS N SRE E NE AN e 1939. L26pre.: : : ii 1 DO eriiic TRURS 126 9. Hotal.Een Jo 2 3199. Le contrepoids de cuivre ; à $-41. de longueur ; fon extré- (4) Ces nonius indiquent les minutes, & font par conféquent des arcs de: 61°. L’excellent Ouvrier dont je me fers , a inventé une méthode très -fimple pour les placer fur les lames , fans percer celles- ci d’aucun trou » & pour les placer très -exaétement : je ne la décrirai Pas ici, parce que l’Académie ne demande que ce qui Concerne les Aiguilles : Je fuis, en cela, Fexemple de guilles d'inclinaifon, les moyens propres à faire marquer les degrés à ces Aiguilles. Le P. Cotte dit > dans fon Traité de Météorologie, P. 603, que les. Anglois prétendent, que les variations des Aiguilles, en forme de parallélo- Srammes , {ont plus fenfibles , à caufe qu’on peut rayer , à leurs extrémités r. une divifion de nonmius: or on auroit pu croire qu'un nonius ne pourroit s’ape Pliquer fur mes lames troites avec ]1 même exactitude ; mais l'expérience: m2 prouvé Le contraire... S, 337, 163 À LMPMPRARIEU ÆIRIE AUIE !S mité auftrale eft diftante du pole auftral, de 1121. ainfi, fon centre de grandeur en eft diftant de 14-21. CCIV.Exprér. Le 21 d'Avril 1775, cette Aiguille étant entièrement montée , j'aitrauvé iles forces: 7. de ? Dift. 9p. force du pole N =rang 12° 7 ST S— Cent are 0222 fe Fr €CV.Exr. ZiPe Steria enacie ae NT E12 103 0130 CARRE S—tangian 30 — 5:94 Nu CCVL.Exr. fps To MES Eee IN Tp 4 2 — 900 Eos 3 à S=tang 40° 30{—= 854 À J:1.02$ CCVIT. Exrér. Je ne pus mefurer la diftance du centre magnétique le même jour : par calcul, il évoit à 4P. 9° 69 1. du pole N. Le 12 d'Avril, la proportion des forces évoit, par une expérience, COMME 1:1:03$; pas une autre, COMME I}1-082 donc, par un milieu, comme 1:1-0$8. Je trouvai, ce jour- "si Ja diftance du centre magnétique au DONNE PU RELT EEE Pariexpetiencer MU LAENe Nip oi GE Par UNE AULEÉ. - -- eee OC Al Milieu. 7. LR el Par calcul, faifant z— 1:088 , je trouvai 4p.9-221. J'ai placé le centre de fufpenfion à 4 p. 9-61. du pole N, il tomboit exaétement dans l’axe. Après le retournement, l’Ai- guille a indiqué le même point qu auparavant , & elle revenoit toujours à ce point, après avoir été mife en mouvement. CCVIIT. Exrér. Le même jour , j'ai fait ofciller cette lame, chargée du romus, &c. elle a fait, avant que l'arc füt réduit à HE ;-8, étant détoutnée parun'arc def, ! On 60°, 45°, ; 45 ofcillations , 40 ofcillations , ÆEtles 20 premières en 7.75" chacune. Ætles 20 premières en 7.75" chacune, 30°, 30 ofcillations , & les 20 premières chacune en 7.25", CCIX. Exrér, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 265 CCIX. Exrér. Je n'ai pu faire ofciller l’Aiguille nue ce jour- R ; mais, le 9 de Mars, les forces étant à 5 p. 101. de 900 & 9325à7p.3-71.de430, & la proportion étant, par un milieu, de 1.018, l'Aiguille a fait, étant nue, & détournée parunarc de 45°) 30°, Chacune des 20 prem. ofc. en 6.65". Chacune des 20 prem. ofc. en 6.6”. Ce même jour , l’'Aiguille étant chargée de 21 gr. au Nord, & de 30 gr. à 1 p.5 :1. du Sud, a fair, chacune des 20 premières ofcillations, fous les mêmes angles, en 8.2 & 8:25". Cette Aiguille fert, depuis le mois de Juin 1775 , à faire, à Leiden & à la Haïe, des obfervations horaires fur la Décli- naïfon. J'en rendrai compte dans la feconde Partie. Quatrième Aiguille; N.° 4. 6. 338. Longueur de l'étui, ...... RES HUE Hauteur de l'étui, & de la potence, .... 6-301. Longueur delalame, 9p.8-101. Poids de l'etui, 79:gr. Épaifleur CS CNET à 2-çol. Duromas,-/20-pgr. Largeur, ...,,.:,1 o*45 1. Du contrep... 24: Poids, ..... ET De E g. Re SOIT DEN EE RE je 12475. Le contrepoids eft à 1 :1. du pole auftral. Cette Aiguille a été examinée, par l'opération du retourne- ment , à laquelle elle a fatisfait: elle revient toujours au même point. CCX. Exrér,. Le premier d'Avril 1775, les forces étoient ; Dift. 7 p. 5.7 1. force du pole N =tang 26: = 499 ré S=tang292 = 60 f | 40" 34 9p. 6.7 loose sos N—É2n18 151 =2730 =. S=tang 16° =287 RENr07 4: 1,092 Tome V'ILL, LI Se 338 8, 339. 266 RECHERCHES D'où l'on trouve, par calcul, le centre magnétique à 4 p. 91. du pole Sud. Le centre de mouvement avoit été placé, quelques jours auparavant, le 13 de Mars, à4p.9-751. ce jour-là la fituation du centre magnétique étoit fort différente. CCXI. Exrér. Ce méme jour, premier Avril, l'Aïouille a . 0 ,\ » A LA G A / & LA LA faic, jufqu'à ce que l'arc fût réduit à 30°; &, ayant été dé- tournée , parun acide de auneatlee CIRE) 60°; PER 38 ofcillations, 30 ofcillations, Et chacune des 20 premières en 8.4”. Et chacune des 20 premières en 8.2”. 30°, 30 ofcillations , & chacune des 20 premières en 8.7”. CCXII. Exrér. Je ne pus faire ofciller ce jour-là l’Aiguille toute nue; mais, le 11 de Mars, les forces étoient à 7 p. 8-71. de 456 & 499; & la proportion, par un milieu de deux ex- périences, étoit comme 1 à 1-11: l’Aiguille a fait, jufqu'au EPS PAL UN are de en, LM MARI CNE ER ENTER, 30°, 45°) 40 ofcillations , 60 ofcillations, Et chacune des 20 premières en 6.6” Et chacune des 20 AR SARES en 6.7". CCXIIL. Exrér. Chargée au N. de 2019r. & au Sud de 30 gr. à 9-41. du pole, l’'Aiguille a fait, sa un arc dé Ne 30°, 45% 2$ ausae y 45 ofcillations , Et chacune des 20 premières en 8.3”. Et chacune des 20 premières en 8.4*. Cette Bouflole me fert, depuis le premier d'Avril 177$ ; à des obfervations fur la variation diurne, Cinquième Aiguille, marquée N.°-6. Sasomdauteur de Letuis +144 20 704 Lonoucur, tant Ont SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 267 Longueur de la lame, 9p. 7-01. Poids ide l'étuis T27 SPMNLATE NES AUS. 3-2 Du ronius, ... 21 gr. Épaifleur, FR NE o-61. Du contrep. ... 2381. Poids, ............ 171 gr 4 HT LAON Ut Pret ATEN ele 329 gr Motaleteuri TURRE gr. CCXIV. Exrér. Le z de Novembre 1775, les forces ne NAS NOM Er Re En A), : AUSaRER Dift. 7 p. 5.71. force du pole N=tang 36° — 726 S =tang 33° = G6x jo UE Son N=tang19 —=3441 _ S=tang 18° =32; i CCXV.Exrér. J'ai trouvé le centre magné- dde ete : fi TH OAR PE CON LATE E 4p.9-81.duN. Paircienl) Brant 108272, 12 4p.8-81. CCXVI. Exrér. Le lendemain, 1 3 de Novembre, les forces étoient , Dift. 7p. 5.71. pole N=tang 34° 8'=6781 _ < S = tang 33° 48 —6G69 Sete CCXVIL. Exrér. J'ai trouvé le centre magnétique, ..... UE Par deux Expériences: 2 ee, 4p.9: 6l.duN. Parcalcuk hifant 2— 1.015 Re Len . 4p.9-6771 NEIL, 28 PCM -.. 4p.9-6951. Ce qui diffère de 0-255 1. du milieu de Aiguille : le centre de mouvement a été placé exaétement, dans l'axe, à 0-41. du centre magnétique: une maladié m'a empêché alors de faire ofciller l’'Aiguille toute montée; mais, dans la fuice, j'en ai fait lExpérience. CCXVIIT. Exrér. Le 12 de Février 1776, l'Aiguille entière- ment montée, & placée dans fa boîte, a fair chacune des dix * premières ofcillations en 8-87, étant détournée du méridien de 30°: étant détournée de 48°, elle les a fait en 9-07’ Li i 71 268 REC HUE RICHES Cette Aïguille m'a fervi, depuis le mois de Décembre 1775 ; À des obfervations fur la variation diurne. $. 340, $. 340. Je fuis entré dans ces détails, parce qu'il m'a paru Remarque. convenable de faire voir que Je n'ai rien négligé pour mettre en pratique les préceptes que jai propofés. Ce n’eft pas que je con- {eille de donner toujours à toutes les Aiguilles les dimenfions que J'ai donné aux miennes, & que je les regarde comme les meil- icures. Il sen faut bien. Je crois que celles-ci font bonnes pour obferver la déclinaïfon à terre : mais il en pourroit être autre- ment pour des Aiguilles deftinées pour les compas de variation à l'ufage des vaifleaux. On charge celle-ci d’une rofe qui aug- mente le poids, & par conféquent le frottement, ainfi que l'iner- tie que fa force directrice doit vaincre. On a vu, ci-deflus, ($.22 ), quels retards ces poids étrangers caufent. Il faut donc en ce cas faire ufage de lames plus grandes, parce qu'elles acquierent plus de vertu, & proportionner la pointe ou le ftile à ce poids: mai fur-tout ne pas oublier de faire attention à ce qui a éte dit, ci- deflus, ($$. 319,22): Nous aurons occafion de -revenir encore fur ce fujet, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 269 C'EF A PT TRES X IX, Efai dexplication du phénomène, que différentes Aiguilles indiquent fouvent différentes déclinai Jons, € quelquefois la méme. ARTICLE PREMIER. Obférvarions générales fur les différences conftantes qu’il"peut y avoir entre Les Aipuilles. $. 341. Prusrtürs PHysicirENs onttrouvé que différentes 9.347. Aiguilles, qui paroiflent conftruites avec foin, ont cependant POV Eons fouvent des déclinaifons différentes, & qu’elles montrent quel- Phyfons Re quefois exaétement la même. Nous allons d'abord conftater le fait, & cflayer enfuite d'en donner une explication, En 1712, M. de la Hire a trouvé exa@ement la même dé- clinaïfon avec une Aiguille de 4 pouces, & avec une Aiguille de 8 pouces (;). d'acier, dans une boîte de bass de 4) 1220 (£) Mém. de PAcad. 27333 Ps 4» CE) Ibid, 1716, p. 20, 270 RECHEÆERCHES Il a aufi trouvé la même déclinaifon de 11°: 10” avec trois Aiguilles, dont l'une de 8 p. éroit faite d’un fil d'acier pointu : l'autre, de 8 p. éroir en forme de fufeau applati : l'autre, de 13 p. en forme de lame fort délice. Le 7 de Janvier 1719 (7), la déclinaïfon étoit,à Paris, . .... Aveciune Ajouille-dems ep de. M4 er nr os Avec unc Aiguille de 8 p. aimantée le même jour, & A ‘ LA ayec la même pierre de ANNEE NE RRRr0 1! LA DrHérEnces 2. 2 rte 5° M. Maraldi (mm) a aufi remarqué, en 1722, que les grandes Aiguilles n'indiquoient pas toujours les mêmes déclinaifons que les petites ; & il préfère celles de 4 p. à de plus grandes, faites avec la même attention. Nous parlerons, ci-deflous, en détail des Expériences de M.Gra ham , defquelles il réfulte, que trois Aiguilles, de même lon- gueur, faites avec tous les foins imaginables, donnent cependant des déclinaifons différentes. Mais la plus grande différence n'a été que de dix minutes, bien plus petite que ne le font celles dont nous venons de parler; aufli eftl naturel que cette diffé- rence diminue à mefure qu’on a conftruit les Aiguilles avec plus de foin. 3 M. Polen: ( n ) aflure que différentes Aiguilles, faites par de très-habiles ouvriers, diffèrent cependant de quelques minutes, & M. Buache confirme ce fentiment ( o ). Le 3 d'Avril 1766 , à la même heure, la déclinaïfon fut trou- l A \ \ A A A » / véc la même, ou à très-peu-près la même, à Paris, par MM. Ha- o (1) Mém. de l’Acad. 2720. (m) Ibid. 1722, p.4. (2) Phil. Tranf. n° 421, p.225. (0) Mém. de PAcad, 2732, p. 380. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 27r raldi & VAbbé Chappe, quoiqu'avec des Aiguilles différentes, & dont l'une avoit une chappe de cuivre ( p ). Mais en 1772, le $ Mai (g) une Aiguille de 4 p. à chappe d’agate donna 20° : une autre donna, à la même heure, 19°: $0 ou 55°. M. Du Hamel fait, depuis quelquesannées à Denarnvilliers, des obfervations avec deux Boufloles: nous en parlerons ci-après plus en détail: il en a même fait avec fix Boufloles à-la-fois : mais le Père Corte , qui les a calculées, dit n'avoir rien trouvé de fixe dans les variations réciproques de ces Boufloles (r). Le Père Corte aremarqué, pendant quatre mois qu'il a obfervé deux Aiguilles, fune de $ p. a chappe d’agathe, l'autre de 10 p. à chappe de cuivre, que les grandes variations étoient fenfibles’en méême-tems dans les deux Aiguilles, mais plus confidérables dans celle de $ pouces, dans laquelle pourtant les petites variations n’é- toient pas fenfibles (/°). Enfin M. Carften Niebuhr a donné, dans fa Deftription de l'Arabie, une table de déclinaïfons obfervées avec deux Bouflo- les entre Saint-Jean fur la Côte de Malabar, & le Cap de Gar- dafui, en 175 3 : la plus grande différence cf de 39: la plus pe- tite o : ce qui cependant n’a eu lieu qu'une fois fur treize obler- vations. J'omets mes propres Expériences : jen parlerai au long dans la feconde partie de cet ouvrage. Le fait eft fufffamment conf. tatc par les obfervations dont nous venons de rendre compte. Je réduirai à deux clafles générales les cas dans lefquels deux Aiguilles peuvent indiquer des déclinaïfons différentes: la * (P) Connoïffance des Temps, 2768 ; p.252, (4) Ibid. 1774. (0) Journal des Savans , Décemb. 1974, édit. de Paris; Janv, 2775, de la reimpreffion, () Ibid, Sept, O&. de la réimpreffion , 2775. LA lle LE à » 4 Ma *.” doué LP î 278 RELCHIE ROC ES t première quand l'Aïpuille s'arrête dans la direétion du méridien : la feconde quand elle en dévie. ( $. 342$. 342. Suppofons donc qu'une Aiguille s'arrête parallélement Première au méridien, Qu’on applique d’abord en € le centre d’une Aï- claffe, :1 Re ; A : Bt guille parfaite ; elle S'arrétera en BCA , & B fera le point de la *## boîte qui indique la déclinaifon. Suppofons qu’on applique en- fuite fur le même centre une Aiguille, qu'on croit parfaite, mais dont cependant le centre T eft hors du centre de mouvement C, à la diftance CT. Si les poles font égaux, comme je le fup- pofe ici, cette Aiguille s'arrêtera en £Ta, parallèle à BCA , & indiquera le point B de la boîte. La déclinaifon marquée par cette Aiguille différera donc de la précédente de l'angle BC : or BCE — CGT : & prenant £T pour rayon CT fera tangente de CÔT ,ou de l'arc qui indique la différence des déclinaïfons, mar- quées par les deux Aiguilles. Cela étant, pour que l'erreur entre une Aiguille parfaite, & une Aiguille telle qu'on vient de la fup- pofer, foit du nombre des minutes marquées dans la Table fui- vante, il faut que la diftance du centre de mouvement foit à la demi-longueur de l'Aiguille, ou que CT foit à #T dans la pro- portion fuivante, Erreur, Diftance. OS DANGER DUAL IICUSR FRANS AVR TS 1 à 1146 PE AT SE 1 à 688 MAR ET LE 1 à 348 TON ET 14 229 HT a 0 Ho LAN r72 2h elle 1 à 138 ES EAN ET A RATS Tà 11 30° VASE TRE 1 à 98 He ours D TA SRRES 0 Tf Ba bé Ro de 6 112-476 SO 114269 F5 eee MAMmOZ Gore MT Suppofons SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES 299 Suppofons que CT ñe foit que d’un dixième de ligne; dou- blons les nombres, pour avoir la longueur entière de l'Aiguille , que nous exprimerons en pouces: fi l'on fait alors la compa- taifon entre deux Aiguilles imparfaites , lune pourra avoir CT à l'E. l'autre à l'O. par où la différence devient double: donc, pour que les erreurs foient de, 2, &c. minutes, il faut que les Aiguilles aient les longueurs ci-jointes. Deux Aiguilles, l’une Deux Erreur. parfaite , l’autre im- Aiguilles - : parfaite. imparfaites. Fr le siéfatie FM OP HE LS rie - 115+ 2P ABUS 8 28 SI DT he ce à 56- 2p 3 ELA NOMADE ee 38+ 3P. 4... 14e 4p. ….. 28-+ 2p. She IRC NCE de CAE 22-90p. HOME 5: 8p. 11- Gp. 15. ATPANE SIDE TRES 20°... 2:87p. ..... 5-74 P. 25 +... Hope Lot 4 Gp. 30 ; TOIDNN EPA 3 Op. 5.343. On voit par-là quilefttrès-poffible que les déclinaïfons indiquées par deux Aiguilles de 4°p. varient de 25”, par la feule raifon que l’Artifte aura mis le centre de mouvement à une di- xième de partie de ligne du centre de lAïguille. Il eft vrai que ces 25” font les cas.extrêmes: que cette différence ne feroit que de 12 ou 13/,fi une de ces Aiguilles étoit parfaite : qu’elle feroit encore moindre fi les centres tomboïent du même côté. Or il me paroït très-poflible, pour ne rien dire de plus, que lArtifte le plus habile fe trompe d’une dixième de ligne dans la fufpen- fion ordinaire à chappe. Car, pour que le centre de mouvement coïncide exatement avec le centre de l’Aiguille, & n'en diffère pas d’une dixième de ligse, il faut, r.° Qu'on aït déterminé le centre de lAiguille avec exaëitude : 2.° Que le trou propre à recevoir la chappe, foit exaétement circulaire, & ait ce point pour centre. 3.° Que la partie de la chappe qui l'ajufte dans le ærou (qu’on la fonde, qu'on la vile, ou qu'on la rive, n'importe), Tome VIIL. M m $. 343 Conféquenc, Inconvéniens dela fufpenfion à chappe, $. 344 Réflexions fur le point qui marque les de- grés. 74 RECHERCHES foit exaétement circulaire, pofée perpendiculairement, fans dé- cliner ni à droite ni à gauche, d’une dixième de ligne. Enfin que lefommet du conoïde intérieur de la chappe, lequelrepofe : fur le ftile, coïncide perpendiculairement avec le centre de la bafe ; condicions qui font très-dificiles à remplir avecexactitude. Je laifle aux Artiftes à décider de la précifion avec laquelle on peut exécuter ces différentes opérations, & de celle qui doit ré- fulter de leur enfemble. Quand l'erreur ne feroit que d’une cen- tième de ligne, la différence feroit encore de 3” pour des Ai- guilles de 3-82 p. Du refte, je doute fort qu'il y ait feulement une précifion d'une dixième de ligne dans la plupart des Aï- guilles employées dans les Expériences dont nous venons de rendre compte. ‘ Il réfulte de ce que nous venons de dire, 1.° Qu'il eft avan: tageux, tout le refte étant égal, d'employer de longues Aiguilles: l'erreur qui ne fe monteroit pas à 10" pour des Aiguilles d’un pied, pourroit aller à 30° pour des Aiguilles de 4 pouces. I! s'enfuit, 2.° Que c’eft une opération très-délicate, ou plutôt une combinaifon d'opérations très-delicates, que de faire coïnci- der le centre de lAiguille avec le centre de mouvement C, dans des Aiguilles à chappe, au lieu que, dans notre fufpenfion, cela Lee . > } . . eft tres-facile, & s'exécute avec exactitude & certitude. + $. 344. Nous avons tacitement fuppofé dans le $. précédent, que le point qui indique les degrés tombe dans l'axe de PAï- guille. Mais fi cela n'eft point, il eft évident, 1.° Que tout ce que nous venons de dire auroit encore lieu, quand même le centre de mouvement coïncideroit avec le centre de figure, pourvu que ce point foit diftant de l'axe d’une dixième de partie de ligne. 2. Que ces différences de déelinaifons feroient encore plus grandes, fi ces deux caufes d'erreur avoient lieu à-la-ois & coïncidoient. Or ce point qui indique les degrés eft ou l'extré- mité de l’Aiguille, qui eft terminée en pointe, ou une pointe qu’on ajoute à lAiguille, comme, par exemple, le pratiquent \ SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 275 MM. Du Hamel & le Père Corte (:), ou le milieu de Parc de Nonius. Or je ne vois pas qu'on ait pris dans toutes ces conf- tructions les précautions néceflaires pour s'aflurer de l'exactitude d'une dixième de ligne. $. 345. S'il n’y avoit que la caufe d'erreur que nous venons d’expoler, deux Aiguilles pourroïent avoir des déclinaïfons très- différentes: mais il y en a encore d’autres qui produifent le même effet : ce font celles de la feconde clafe : & celles-ci font encore de deux efpèces : car elles font dévier l'Aïguille, parce que le centre magnétique eft hors du centre de mouvement, & que les forces de poles font inégales, ou parce que les parties homo: logues font inégales en forces. Nous examinerons d’abord ces deux cas en général, en n’ayant égard qu'à la déviation, d'où que ce foit qu'elle procède. - Nous avons traité fi au long de cette déviation dans les Cha- pitres VI& VII, qu'il ne fera pas néceflaire d’y ajouter quelque chofe. Pour une Aiguille de $ pouces l'erreur pourroir étre de 12/ par la première caufe; elle pourroit encore être de 12” par la déviation ( 8. r 89 }: & l'erreur totale feroit de 24: & deux Aiguilles pourroient différer de 48”. On peut encore faire cette réflexion. Qu'il peut y avoir des cas où ces mêmes caufes d'erreur font indiquer le même point à deux Aiguilles de différente longueur. Car fuppofez que l’Aïguille #ca acquière la fituation 6a, alors b fera le point de la boîte que cette Aiguille indique, & BC eft l'angle qu'elle fait avec un point quelconque &, par exemple, de la boîte. Suppofez enfuite une autre Aiguille 6x, qui acquière la fituation B2, elle indiquera le point &, & £CB fera l'angle qu'il paroït faire avec le même point B. On dira donc que ces deux Aiguilles donnent la même déclinaïfon, quoiqu’elles aient des directions très différentes. (t) Journal des Savans, Décemb, 2754, Vol. I. M m ji S.34f. Seconde claîle. Fic, 53: $. 346.. Énumération des caufes. $. 346%, Théorie de Ja première clafe, 276 R'EVC'EPE'R C'ET'E'S ARC EC ENEMRE Des caufes qui produifent des différences ‘variables: entre les. Argurlles.… $: 346. Quelle que foit la différence qu'il y a entre deux Aï- guilles, elle refteroit toujours la même, sil ne leur arrivoit jamais aucun changement, ou fi ce changement opéroit également fur coutes. Il eft donc important de confidérer attentivement les caufes de ces changemens : & nous pouvons, je crois, les ré= duire àtrois clafles. 1.° Changement dans4la direétion du méri- dien. 2. Changement de force dans l’Aiguille même. 3.° Caufes: . D, . . . accidentelles qui agiflent fur les Aiguilles: PREMIÈRE CLASSE DES CAUSES : changentent dans la direétion: du. méridien magnétique. $. 346*. Suppofons une Aiguille parfaite, qui s'arrête dans le- méridien : cette Aiguille changera de direétion dès que le méri- dien en change: & elle fera pouflée dans le nouveau méridien: ar la fomme des forces de chaque partie. Mais fi cette même. Aiguille eft pofée hors du centre de mouvement, elle ne fe meuvra que par la différence des forces ($.19$—S.201). IL en rélulte : 1.° Que fi le vrai méridien magnétique change de place, l'Aï-- guille imparfaite en changera aufli, mais plus lentement qu'une Aiguille parfaite, füt-elle d’ailleurs également mobile. 2.” Que fi ce changement de méridien fe fait lentement, de facou que celui-ci foit à x° de fa première fituation, l’Aiguille im-- pa-faire fe trouvera à /a fin aufli à x° de fa fituation. 3.” Que fi on obferve les deux Aiguilles au même moment , avant la fin totale du mouvement, elles auront des directions diftientes, puifque la première fe meut plus vire, ($. 200). SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 27x 4° Que fi le changement fe fait prompreñent, & de plus, tantôt dans un fens, tantôt dans un autre, par exemple, d’abord de x° vers l'E, puis de x° vers l'O, il fe pourra que la déclinai- fon de l’Aiguille imparfaite foit d’abord plus petite, enfuite auffi grande, enfin plus grande que celle de lAiguille parfaite. 1° Plus petite, parce qu'elle ne fera qu’à x—7, tandis que l’autre fera à x. Si donc alors PAïguille parfaite retourne promptement, il fe pourra qu'elle fera revenue à x—7+y, pendant que l’au- tre, par fon mouvement plus lent, fera au même point : ainfi, leurs déclinaïfons feront égales. Enfin quand la premiere fera revenue àx—p, l'autre ne fera encore qu'à x—p+9, & fa dé- clinaïfon fera plus grande. 4° Enfin: on voit aïfément que tout ceci aura lieu, à plus forte raïfon, dans le mouvement de deux Aivguilles imparz- £ = 2 e) P * faites. $. 347. Appliquons ceci aux Expériences que M. Grahama 5.347. faites à Londres en 1722 (4); ce célèbre Artifte a fait trois Application: aux Expérienc, . Aiguilles 2 de Graham. N.° 1 pefoit 3 pen. s gr. épaifl. 0.06 p. larg. o.06p. ....... chappede cryftal. Premières DÉS APE EE PACE ONX SNEIR RRQ ESS RE SARCRS un peu moindre; chappe de verre. Expériences, N.°3.....2....3gr. Dimenfionscommenc 2. La longueur de toutes étoit de 12:2 pouces. Ces Aiguilles avoient, au même moment des déclinaifons & des variations, de déclinaïfons très-différentes. Cbfervons de plus qu’on trouve dans la lifte de M. Mairan des Aurores boréales, chfervées les 17, 18,25, 27 de Mars: or l'on fait que l’Aurote boréale agite fouvent l’Aiguille irrégulièrement.. \ Le 8 Mars 1722, y. ft. ou le r 9.° du nouveau, lAïguille; n.° 2, fut placée dans une-boîte de lairon : n.° r, dans une boîte de bois :-au commencement de l’Expérience, n.° 2 , marquoit 1 4°+- 30/:14425": différence +5, qui peut très-aifément avoir lieu . (4) Phil, Tranf. n° 383 ; Vol: XXXIH, p.95. $. 348 Secondes Expériences. ES RECHERCHES dans des Aïouilles de r2 pouces. ($. 342.) Voici es variations des deux Aiguilles. AR LUN 2e sens Noa Te RTC: 3.h.187,...— 10... = 5 4h08 Ne ro! 90 4 4h15 ..., + 5. SIN 550 s h. sors + Se. Sinrke eo 5 b. 30 ‘ oO. Où (0) 5h.45"....—10....—10. (o) SUR ET M SE ET O * — 5 Gh. 8: O....— 5 $ Gh. 15° — 10. — 15... $ 38° 30 . 35 Soi! AO ci 20 ee 2 il cel =) 4... OS Oo. o SE LORS CIRE fn DT VER CO? Là D MSC R MERS MS) o 12 h. SRIESIO 6 Ste mn) Var. moy. .... 8:66 .... 8:33 Il refulte, de cette Table, 1. Que les déclinaïfons du n.° 1, ont toujours été plus petites que celles du n.° 2, 2.9 Que ce jour-là les changemens fe faifoient très-prompte- ment, puifqu'ils étoienc quelquetois de 30 ou 31”, en 13° de temps, 3.” Que ces variations font des conféquences immédiates des principes que nous venons de pofer. Par exemple, de 3 à 4 heures, chaque Aiguille sétoit rapprochée de l'Eft de Te mais n.° 2 plus promptement. Ainfi, la variation devoit alors paroïître plus grande pour le n° 1, que pour le ne: 5.348. Ces Expériences furent répétées le 10 (21) Mars, de 11 h. du maun jufqu'à 5: h. du foir: n.° 2 marquoit 14 18/,&n. 1, 14° 10’; différence, 5’: mais, le matin, on avoit A o a 1 o Oo LA eu, àtTob,nitz, 1410!5 1h} 5 /r4 010% SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 279 Et le foir on eut, à --- PEAR to Moro imilesen listes cale A N.° 2. N.° 1 OM 2" 74.71 HOT TRE 14° 5° G'h:30R er 14° —...., 14 — 7h30: . IA: Hisinies 14°. + 7; LAUT KOORRE PANNE PYONRE à EAU | eosets CN PNR APRES A 14° N° s a donc eu des variations plué grandes que N°° 2. Le 9 (20) Mars, les deux Aiguilles imdiquerent toujours le même point, & eurent les mêmes mouyemens. Or nous ve- nons de faire voir comment deux Aiguilles imparfaites peuvent cependant indiquer la même déclinaifon, foit par leur conf truétion même ($. 346), foit dans des temps où les variations font grandes (6.346). $. 349. Enfinle $ (16) d'Avril, lAiguille, n° 2, fut pofée 5.342. dans la boîte de bois, &, n.° 3, dans celle de laiton, & l'on Demières 0 0 . Rue Ë Expériences obferva, 1.° Que n.° 2 avoit des déclinaïfons plus petites , ou , de M. Graham, tout au plus, auffi grandes que n.° 3, mais jamais plus grandes: la plus graffde différence à été de 16’. 2.° Les variations des déclinaïfons ont été comme on les voit. hote, Na nai 1 h. 30° enplts Serbe me 5 De PNA OP Ste — 5 HT» ele à RARE Oo TE FANS —10...... — 15 O'D:45 ere SE (o) KONh 2%. Su o TO His; il ON HA TA 5 ar alt. 24 CHARTE 5 Var. m6. ,..:. 3*12...... 4-38 N.° 2 à donc eu, en général, des variations plus grandes o que n.° 3. Il paroït de -là que les déclinaïfons du n.° r ont été, en gé- ncral, plus pecites que celle du n° 2, & celles du n° 2, plus $. 350. Théorie. 480 REICH EIR'C H'ES petites que celles du’n.° 3. On pourroit, à la vérité, foupçon: ner que la différente matière dont les boîtes font faites, y pourroit influer, parce que c’eft dans la boîte de laiton que les déclinaifons ont éte les plus grandes; mais, outre que cçla n'a pas eu lieu conftamment, il en réfulreroit, qu'il y auroit eu, dans cette boîte, quelque caufe , qui auroit tiré l’Aiguille vers l'O. mais, en ce cas, les variations vers l'Eft, que nous avons marquées du figne —, auroient dû être moins fréquentes , & plus petites, au contraire de ce qui a cu lieu. Je croirois donc que l’Aiguille, n.° 2, auroit plus approché d’être parfaite, parce qu’elle fe mouvoit avec le plus de force: & que, dans les deux autres, le centre de mouvement aura plus différe du centre de figure : qu'il aura été plus à l'E. dans len.° 1, & plus à l'O. dans le n.° 3 : de cette façon les déclinaïfons du n.” 3 auront dû être plus grandes que celles du n.° 2, & celles-ci plus grandes que celles du n.° r. Or il eft aïfé de voir, par l'ap- plication des principes que nous avons établis, $. 200, comment ces déclinaïfons & leurs ‘variations ont pu fe trouver, tantôt plus grandes, tantôt plus petites, par le mouvement continuel où fe trouve fouvent l'Aiguille, & où elle a été pendant lésideux mois © = E que M. Graham Fa obfervée avec foin. Je remarqueraï encore que ces Aiguilles étoient auparavant beaucoup plus larges, & que cependant M. Graham y obferva les mêmes changemens. SECONDE CLASSE: changemens de forces. $. 350. Nous avons vu, ci-deflus, 1.° Que les Aiguilles font fujectes à des changemens de forces continuels, (Chap. 13,) & 2.° fi le centre de mouvement ne tombe pas dans l'axe, que l’Ai- guille dévie du vrai méridien magnétique, lorfque les poles font inégaux (Chap. IX): & qu'elle en dévie d'autant plus que la différence entre les poles eft plus confidérable. Cela pofe, fup- pofons que les poles foient dans l’Aiguille À, comme # à :, & qu'elle dévic du méridien vers l'O., par exemple, de x’ : alors fi ‘2 augmentg SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. o8r # augmente, x” fera plus grand : fi » diminue, x’ fera plus pe- tit, ou l’Aiguille s’approchera de l'E : fi 7— 1 : l'Aiguille s’'arré- tera dans le méridien : fi z devient fraétionnaire, la variation fera orientale, & la déclinaifon plus petite. On a vu, ci-deffus, Chap. 7 & 9, des exemples de ces cas. Si on compare cette Aiguille à une Aiguille parfaite B, on voit, 1.” Comment la première peut avoir des variations très-fenfibles, pendant que l'autre refte im- mobile : 2.° Comment ces deux Aïiguilles peuvent quelquefois indiquer la même déclinaïfon, & cela pendant long-tems:enfuite comment la première peut avoir des déclinaifons, tantôt plus grandes, tantôt plus petites. Si lon compare l’Aiguille À à une Aiguille parfaite C, ileft clair, 1.° Que les mêmes chofes auront lieu : 2.° Que les variations pourront être beaucoup plus grandes. Que l’Aiguille A, par exemple, sarrête à 6” E. du méridien : l’Aiguille C à 6 à l'O : que le pole auftral de l’Aïguille À devienne le plus fort, la déviation fera plus grande, par exemple, de 10": que le pole auftral de l’Aïguille C augmente en même-tems, & felon la même proportion, la déviation augmentera aufli, & {era de 107: ces deux Aiguilles diffèrent donc de 20’. Si l'on ajoute à cela 20’, pour la première caufe d'erreur, ce qui peut avoir lieu fi facilement dans des Aiguilles de 6 pouces, $. 342,on aura 40° de différence entre les deux Aiguilles. S'il fe joignoit encore à ces deux caufes un changement de méridien, & de plusun change- ment de force dans les parties homologues, les différences pour- roient étre encore plus grandes; je fais qu'elles pourroient aufli étre moindres, qu'elles pourroient même fe détruire : mais je ne veux que faire voir comment des erreurs, très-petites dans la conftruétion, jointes à des changemens phyfiques, petits en eux-mêmes, peuvent produire de très-grandes différences. Si les Aiguilles étoient toutes deux à l'E. du centre de mou- vement, il fufhroit que le pole boréal de l'une augmentât en même-tems que le pole auftral de l'autre. S'il s’agifloit d’Aiguilles , qui euflent été parfaites dans leur ori- gine, il eft clair qu'elles ne peuvent différer que par une feule caufe, le changement de force dans les parties homologues. Tome VIII. NN $. 351. Application aux obferva. tions de M. Du Hamel, 282 RUECOUT'E RICHES $. 351. Si tousles cas dont nous venons de faire mention ont été prouvés, ci-deflus, par des Expériences faites à deflein, ils ne font pas moins conformes aux obfervations faites par plufieurs Phyficiens, ou du moins celles-ci ne contiennent rien qui ne puifle être expliqué par les principes que nous venons de pofer. Je mettrai dans la clafle d’obfervations, explicables par ces principes, celles que M. Du Hamel à faites à Denainvilliers, en 1769 & 1770, & qu'on trouve rapportées dans les Mémorres de l’Académie, pour 1770 & 1771. Comme les différences entre ces obfervations font très-confidérables, j'en donnerai læ table, en y ajoutant sil y a eu des Aurores boréales aux environs des jours où ces obfervations ont été faites. Gr.Bouf.|Pet.Bouf.| Diff. On voit, par cette Table, 1° Que la déclinaifon de [x petite Aiguille a fouvent été moindre que celle de la grande , qu'elle lui a éte égale quatre fois, mais qu’elle ne l’a pas fur- pañlée. 2.” Que, dans les mois de Septembre, Oë&tobre, No- vembre, Décembre, où les différences font grandes, elles ont: eu lieu des jours qui ont précédé ou fuivi des Aurores boréales :: or on fait, & on le verra encore dans-un moment , que FAu- rore boréale agite l'Aiguille irrégulièrement. 3.° Que, le:1 8. de: Mars, les déclinaifons ont été les mêmes, quoiqu'il y ait eu des: SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 283 Aurores boréales prefque tous les jours, à compter du 20: j'ignore sil y en a eu en Avril, Mai, Juin, Juillet, Août: Jignore aufli avec quel foin les Aiguilles dont M. Du Hamel fe fert, ont été conftruites, & quelle eft leur grandeur (v); mais, comme elles font à chappe, il eft probable quelles feront plus ou moins imparfaites ; & il eft vifible que tout ce que nous avons dit, ci-deflus, s'applique naturellement à ces obfervations. 6. 352. Voici la Table des obfervations pour 1770. ’ 19° 19 19 If 19 1ÿ 19 30 20 « 19 30 19 4 20° «° 19 Z 19 29,4 On voit, par cette Table, 1.° Que la plus grande diffé- rence a été, en Juillet, de 1°, au lieu qu'elle n’a été que de 45 en 1769. 2° Que la déclinaïfon de la petite Aiguille a toujours été moindre que celle de la grande, ou qu'elle a, tout-au-plus, été égale , comme en 1769. Du refte ces ob- fervations ne renferment rien qui ne foit conforme à ce qui a été dit ci-deflus, TROISIÈME CLASSE DE CAUSES: Caufes accidentelles. 6. 353. Paffons à latroifième claffe des caufes dont nous avons (v) Le P. Cotte dit, p. 204 de fon Traité de Metéorologie, que l’Aiguille de M. Du Hamel à 12 p. ce fera vraifemblablement la plus grande. Nni $. 352. Autres obfervations du même. $. 353. De Péle&ricité $. 354. DelAurore boréale, 284 RECHERCHES parlé, aux caufes accidentelles. Celles-ci peuvent étre dans le même-tems différentes pour différentes Aiguilles , où agir diffe- remment, quand elles feroient les mêmes. On ne peut donc guères s'attendre qu'à des irrégularités de leur part. Je ne dirai qu'un mot de l'Éleétriciré & de l'Aurore boréale. L'Éle&ricicé peut quelquefois agiter les Aiguilles, foit par l'Électricité de l'athmofphère, qui peutentourer les Aiguilles dans des tems d'orage, comme, par exemple, quand la foudre pafle près des Aiguilles, ce dont nous avons dit quelque chofe, ci- deflus, (S. 258, feg. )foit par Électricité du verre même qui cou- vre la boîte. Quand le verre séchauffe, le moindre frottement le rend éleétrique, comme bien des Expériences m'en ont con- vaincu: & l’on trouve (w) des exemples de dérangemens d’Ai- guilles, qu'on ne peut rapporter qu'à cette caufe. Il y a plus; M. Zous (x) a fait auf des Expériences fur ce fujet, & il a trouvé qu'en efluyant la glace qui couvre les Boufloles, Aiguille s'attache quelquefois À cette glace. Il paroît donc important de ne pas trop expofer les Boufloles aux rayons directs du foleil , ou au vent. Mais des Expériences, que j'ai faices fur ce fujet, ne me portent pas à croire que le verre, même fortement échauffé, devienne éleétrique par la feule chaleur : quoi qu'il en foit, rien ne nous porte à croire que l'Électricité doive, ou puifle même agir également fur deux Aiguilles, même parfaitement fembla- bles, & les détourner également du méridien. Dans cæ cas des Aiguilles, même parfaites, auroient pour ce tems-là des décli- naïfons différentes; mais celles-ci feront de rechef les mêmes, dès que la caufe de l'Électricité viendra à cefler. $. 354. L'Aurore boréale eft une autre caufe, qui agite l’Aï- guille : c'eft un fait actuellement très-conftaté, quoiqu'il ne foit pas univerfel, & qu'il n'ait pas conftamment lieu dans le mème (#) Swedifche Æhandlungen , Tom. XX, n° 1573 Phil. Trenf. n° 480, Art, 6, p. 242. (x) Tentam. de Compefu, PP.113; 116, 118 SUR LES'AIGUILLES AIMANTÉES. 285 endroit, ni pour la même Aïguille. J'entrerai dans quelque dé- tail Q-deflus dans la 2.° partie de ce Mémoire : & je ferai voir, au moins probablement, que les agitations obfervées dans LAi- guille, pendant l'apparition du phénomène, ne font pas dûes à l'Éledricité. Si je me trompe, & qu'elles le foient, certe caufe fe range dans la claflè dont J'ai fait mention dans le $. précédent : mais fi elles ne font pas dûes à l’Électricité , d’où procédent-elles? Il femble que lon ne puifle faire que trois fuppoñitions plaufi- bles, La première, que les Aiguilles foienc pouflées par quelque fluide extérieur. La fecondé, qu'elles fe meuvent, parce que le méridien magnétique change lui-même de place. La troïfième, que ces agitations font des à des changemens qui arrivent dans l'intérieur de l’Aiguille, fi aucun fluide n’ägit fur celles-ci, ou fi le changement de méridien n’eft pas capablé de produire celles. B. Or, fi cette énumération de. caufes ft exacte, fi l’on peut Prouver qu'il eft très-zmprobable que lés deux premières caufes aient lieu , ne fera-t-on pas fondé à conclure que la troifième caufe eft réellement celle que la Nature emploie pour la produc- tionfdu phénomène 2 J'avouerai. que je ferois fort porté à con- clure ainfi. Examinons donc ces trois hypothèles, S. 355. Si l’Aiguille eft pouflée par un fluide fubril » deux Aïi- guilles, placées à peu de diftance l'une de l'autre, femblent de- voir acquérir en même-tems la même fituation, puifqu'elles fe placeroient dans le courant de ce fluide, & que ce courant ne fera pas différent à une f petite diftance. Cela me paroït au moins très-vraifemblable, Or j'ai trouvé plus d’une fois, que deux Aiguilles étoient en méme-tems agitées très - différemment par l’Aurore boréale, En voici des exemples. CCXIX. Expér, Le21r de Janvier 177$, il y eut une Aurore boréale, J'ai obfervé, comme de coutume, l’Aiguille dont je me fers depuis 1771, à chappe de verre, & quieft très-mobile, Elle € poféc dans mon jardin. Je la nommerai À, Les lames, n° 1 & S. 355. Première Bypothefe, Expériences, 286 RE CG XIE RICHES n.° 3, ont été pofces fucceflivement dans la boîte, décrite $. 147, & qui croit alors dans une chambre haute, au premier étage, douze pieds au - deflus du rez-de-chauflée, & diftante au moins de 35 pieds de la Bouflole placée dans le jardin. Je n'ai donc pu obferver ces Aiguilles au même inftant, puifqu'il me falloir le tems d'aller de Penb à à l’autre, ce que jai fait le plus prompte- ment qu'il n'a été poflible. Je ne marquerai ici qu'une déclinai- fon relative, L'Aiguille À, n'a varié que 5’ E. entre 81 & 8 h. 22’: enfuite elle eft revenue au même point où je l'ai vue conftamment, quoique je l’aie obfervé aufli fouvent que le n.° r. N°1 8h. 20... Déc. :.:.30'E. PORT 200 NOR 1EO CARTE RUE SON Eee ensrnte Se 10 DM remets 3O TAN LR MN IIS 201.1 Se bites v. 15 ) 22 vite anis cette de D TO NS 4 SRARREREX PEMDCE, ZE AE NN PEER 8 ©. assaurenmdlib 2h10. L’Aiguille, n.° 1, conftruite felon mes principes, a donc eu des variations beaucoup plus grandes que l’ancienne Aiguille , conftruite à la façon ordinaire, … Je ne faurois rapporter ici toutes les expériences ou obfer- vations que jai faites, parce que je les fais toutes les fois qu'il y a des Aurores boréales. Je détacherai encore un exemple, ou deux, de mon Journal de ces nombreufes obfervations, s. 356. 6.356. CCXX.Exrér. Le 29 de Mars 1775, il y eut une H. Exper, Aurore boréale : les Aiguilles étoient placées comme ci-deflus, UE ee AIGUILLES AIMANTÉES, 2:87 A N.° 4 EE 0 LS CNP Se sb 4014 a EU NSE 80 SAN te CEA 2210 DNA er 5 O.:. 20 EN EAET D LOF PES BEN co AO Re 3 E- is GEO ODA A OP 6Q Fear PA ec 1E 1e AE DEN IE HER 8E OR Dire 3 O: Les deux Aiguilles ont donc varié très- -incgalement, & le n.° 4 a eu de variations plus grandes que l'ancienne Aiguille : le changement de la première a été 31”: dela feconde, 14°. 6.357. CCXXI. Exrér. Lers d'Avril 177$, ilyaeu une s.357. Aurore boréale: les deux Aiguilles. étoient placées, dans le ur. Expé jardin, à une vingtaine de picds de diftance, & portans chacune un zomus. cs N°4 6hs- =: TE À Ve “AE VMPR EE IE .:14E, 8h. - AOECT s O. 30122 15/Er.... : 13E AIT dE AE Aytesrer AO Poe 3 O0. ge ic SE)... 7E 12 THN2 Er 2 30e FO sue O ANSE: TO lo\ EPRE RAT TO. 11 O. PRÈS RE ne 0 Doi BE UUS 20 E. SOIN IE 10 E. Ft. 25 HO 8 O. Æ5 es «40. 7 O. 23m: 04 O: 2.0. 11h. AO AE 8 O, AOÛ Scie HOIO A -e 8 O. 30 HT LOF E 50: 5.358. IV. Expér, $. 359. Seconde & troifième hypothèfes. Conféquences. 288 RABICIHEÆEIRICHUES La variation totale de l’Aiguille À, a été de 44”; celle de l’Aiguille, n.° 4, de 40’, 6. 358. CCXXIT. Exrér. Le 2 de Mai 1776, il y eut une Au- rore boréale; les deux Aïguilles À & n.° 4, étoient placées dans le jardin; n° 3, dans la chambre dont j'ai parlé &. 355. A N°4. N:83: S'hPeerer CRAN FUNRRRNEISt Ve Dh AE in TUE Eee 10E TO GA EEE BOOT 2001 12O DETRRIME GONE (SUD MRREATTE 80 Poe HO ME Pr DE AO 4ONEIS. € 10 EN 13E 5D Ra: NC SH EG si 5 37 E OCR TES 0 nr " er LOC JE on DE érès ie Zero EI Eat DOLEFT: , 4e. " RDUG. AO CIBLE. 10 Variations totales, oo dbbS CHE aUCE 28° Nas in enter 31 N°3; ah so 0 UN 56 $. 359. Il réfulte de ces Expériences, que trois Aiguilles ob- fervées à-la-fois, ont eu dés variations bien différentes dans des tems d’Aurore boréale. Or, fielles ont été poufées dans la direc- tion du fluide qui agifloit alors, quel qu'il foit, eft-il le moins du monde probable que le courant de ce fluide ait éte fi différent dans un fi petit efpace ? Et fi celaeftimprobable, ne fera-t-il pas proba- ble au contraire que les deux autres caufes, le changement de méridien, & le changement de force de chaque Aiguille auront étc les caufes de ces variations ? La première, en la fuppofant même dépendre du courant du fluide magnétique terreftre, & fuppofant par conféquent que ce courant ait changé de direc- tion, aura été uniforme pour toutes les Aiguilles. La feconde aura dépendu dans l'ancienne Aiguille & d’un changement dans la force des poles, & d’un changement dans les forces des parties homologues, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 289 homologues, qui feul aura agi fur les n° 3 & 4. Je ne donne ceci que comme une conjecture. Si elle étoit vraie, certe caufe accidentelle, l’'Aurore boréale, rentreroit dans la clafle de celles dont nous avons parlé cideflus, $. 350. Pour donner à cette conjeéture toute la certitude qu'on peut avoir en pareille matière, il faudroit prouver, r.°? Que les lames aimantées font fujettes à de pareils grands changemens, durant l'apparition des Aurores boréales; mais ona vu, ci-deffus,. 28 3, les difficultés qui f rencontrent dans ces Expériences. Si cela étoit prouvé, la probabilité de ma conjecture augmenteroit, de beau: coup: mais cela ne fuffiroït pas : car, comme les UP ne fe font ni également, ni toujours, ni dans le même fens, dans différentes lames, même dans celles qui ont à très-peu-pres les mêmes dimenfions, il faudroit prouver, en fecend lieu, que les lames même, qui fervent alors d’Aiguilles, éprouvent de pareïls changemens : mais comment eflayer ces forces, & obferver les déclinaifons en même-tems ? Je n’y vois pas de moyen. Quoi gui en foit, fi ces lames font fujettes à de grandes variations de orce , en peu de tems, comme 1l eft für, (8.274, n.°30), n'eft- il pas apparent que ce changement ne fe fera pas également dans les parties homologues ? Cela l'eft d'autant plus, qu'il eft für que toutes les parties fituées felon la longueur, changent dansle même tes inégalement : car fi cela n’éroit pas, chaque partie acquer- roit une force qui feroit multiple ou. fous-multiple de celle qu'elle avoit déjà, & en ce cas la proportion de: poles ne chan- geroit pas, au contraire, de ce quia lieu, $. 271, /eg. On a même vu arriver qu'un pole ne change pas pendant que l'autre varie beaucoup ($.276,n.° 52 & 54:56 & 57, &c.). La conjeéture que j'ai propofée, me paroît donc fort probable, mais non aflez pour l'admettre comme une explication complète du phéno- mène en queftion. Aufli n’ai-je voulu donner cecique commeun efjaz : & fi javois connu un titre plus modefte encore, je laurois donné à ce Chapitre. $. 360. Au refte, en expliquant les différentes déclinaïfons de $. 360. différentes Aiguilles dans le même-tems, par un changement de Concluñon. Tome V'IIL. Oo | 290 RE C'AŒ R'CH'E'S force dans les poles ou dans les parties homologues des lames , ou même par un changement du méridien, je ne fais qu'expli- quér un fait par un autre fait plus général dont j'avoue ne pas entrevoir les caufes le moins du monde. Il réfulte enfin de ce que nous avons dit, que des Aiguilles faites felon nos principes, indiqueront toujours le même méri- dien, tant que les forces de leurs parties homologues ne chan- gent pas, ou tant qu'elles changent dans la même proportion : à moins cependant qu'il n'y ait des caufes étrangères, qui les détour- nent de leur direétion, comme feroit l'Éleétricité, voifinage du fer, &c. Mais ce font là des caufes dont on doit fürement faire abftraction dans des recherches comme celles-ci. On verra, dans la feconde Partie, les réfultats que m'ont fourni des obfervations continuées pendant long-rems fur trois Aiguilles différentes. nr SUR LES AIGUILLES AIJMANTÉES. 291 TE CHAPITRE X%. Réflexions fur quelques obffacles que les Aiguilles ont @ Vaincre. $. 361. Novs AVONS, je crois, difcuté aflez en détail, dans les Chapitres précédens , les trois premiers objets que nous nous étions propolés d'examiner (s. 4). Il ne nous refte plus qu'à dire un mot du quatrième, c'eft-à-dire, des forces avec lefquelles les Aiguilles fe dirigent, du maximum de cette force, eu égard au concours de diverfes caufes phyfiques & étrangères, qui fe com- binent de différentes façons, & fe détruifent fouvent en païtie. Nous avons parlé aflez amplement des forces mêmes : nous ne les examinerons plus que par rapport aux obftacles qu'elles peuvent avoir à vaincre. Les obftacles, dont j'ai deflein de parler ici, font, le frotte. ment, l'inertie des particules, eu égard au magnétifme, la réfif. tance de l'Air. Nous avons déjà parlé du frottement : (S. 519, feg.) & nous avons dit qu'il diminue le nombre des ofcillations, mais qu'il n'influe pas fur leur durée. $. 362. On doit confidérer l'inertie des particules de deux fà- Çons : premièrement celle des particules qui ne peuvent pas ac- quérir le magnétifme, Nous avons vu, ci-deflus, combien elles retardent le mouvement des Aiguilles. Il n’eft pas douteux que ce retard ne foit, proportionnellement, d'autant plus confidéra- ble, que les poids qu'on applique à l’Aiguille, font plus pefans en comparaïfon du poids de l’Aiguille. Il ne faut donc pas trop charger l’Aiguille, mais proportionner le poids de la rofe ou du nontus aux forces de l'Aïguille même. On ne fauroit donner de régles fur ce fujet, & ce que nous en avons dit en quelques Oo ï $. 36%, Énumération des obftacles. $. 362. De l’inertie, S. 3634 L’inertie des particules magnétiques, 292 RECHERCHES endroitsdecet Ouvrage(S. 21.6. 336,/eg. )fuffit amplement pour notre but. Je pañfe donc fous filence les Expériences que jai faites fur cette matière. $. 363. La feconde manière dont on doit confidérer l'inertie, eft celle des particules qui peuvent devenir magnétiques, eu égard au magnétifme méme. On fair que différentes mafles acquièrent différens degrés de force, & qu'il y a là un maximum, de façon que toute Fr aU- FR ou au deflousde ce maximim, acquiert moins de force par les mêmes barreaux. C’eft un fait connu des Phyficiens. Mais il ya ici une inertie particulière. Suppofons plu- fieurs Aiguilles, qui aient des longueurs cgales. Il fe pourra que celle qui a une mafle plus grande, ofcille plus lentement que celles qui font plus légères, fe -cout fi la différence de mañle eft confidérable : c'eft ce que M. Zous (y)a prouvé par Expc- rence. Voici une table extraite de la AE 9 pouc. | 8 pouc, | 7 pouc. 6 pouc. | ÿ pouc. 4 pouc. î 450160 | 80400 |143| 70 j 2 |2$0| 90 ch 200 |72 | 34|l1fo|$4 3 pouc. 25 | 36| 31130 332] 28/27| 312 2 ; 26!|191| 15 || 25 CAE I paroît par-là que les lames les plus RUE ont ofcillé plus lentement que les autres : &, comme le frottement n'influe pas - {ur le tems des ofcillations C $. 320 ), il eft clair que ce retard $. 364: Expériences de l’Auteur. ne peut venir que de l'inertie des particules par rapport au mag- nétifme. Mais comme M. ZLous n’a fait aucune mention de la force des poles, & qu'ainfi nous ignorons fi les lames plus pefan- tes ont acquis plus de force que les autres, ce qui cependant eft très - probable pour quelques-unes d’entr clés nous ne faurions rappeller ces Expériences au calcul. $. 364. Je me vois donc forcé de faire ufage des Expériences que j'ai faites moi-même fur ce fujet, en ayant égard à à toutes les. girconftances requifes. 1° Leslames, n.°2,n.° 3,n° 4,n°6, (y) Tentam, de Compallu, p.103: # SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES, 293 ont à-peu-près la même longueur : la plus grande di ffrence n’eft que de o:2 1. 2. En marquant les poids, j'ajouterai au poids de la lame celui de l'étui, parce quil a au moins la même inertie que les particules même. 3.° Ces lames ayant été fufpendues par feur centre magnétique, ou à-peu-près, leurs forces font comme Fur) ou ici comme -—""— 4° Je prendrai les forces # comme elles étoient à 7 p. $-7 1. tout ceci pofé, faifons d’abord ufage des Expériences rapportées ci-deflus. 1719.17 le quarré des poids. Forces divifées par 8 826.7 $. 365. Ces Expériences prouvent donc que des lames d’un plus grand poids, mais d’une plus grande force, peuvent of- ciller p'us lentement, ou plus promprement, ou auffi vite que des lames de même longueur, mais de moindres forces & de moindre poids, & que cela dépend de la proportion qu'il y à entre les forces & les mañles.…., Ce retard dépend fürement de l'inertie des plus grandes maf- fes , &z il ma femblé à priori qu'il pouvoit être comme le quarré des. mafles : car l'inertie ordinaire, eft comme les mafles : celle qui réfulte du magnétique même, pourroir être en même raifon: or la raïfon doublée fuit de la combinaifon de ces deux élémens. J'ai donc divifé les forces par le quarré des poids, & l’on voit que les exemples du n.° 3 & du n.° 4 répondent exaétement à cette $, 365$ Conféquences: Réflexions: ultérieures: hypothèle, & que celles du n° 2 & 6 n'y font pas oppofées. Je - ne fais pas le calcul exaét de celles-ci, parce qu'on n’a pas encore / . LME . È D établi la théorie vraie fur la proportion qu'il y a entre les forces & les tems des ofcillations. Ce n’eft pas que les nomnbreufes Ex- J : : 7 : pénences, rapportées dans ce Mémoire, n’y puiflent conduire: 194 RE CHÆRCHE!S mais Je dois éviter tout ce qui n'appartient pas direétement à mon but, S. 366. $. 366. Je ne n'en fuis pas tenu à ces quatre Expériences: en Autres Expér. voici encore d’autres. Elles ont été faites avec deux lames, d’acier non trempé, marquées n.° XV & n.° XVI. L'une a 7 p. 2-7 L l'autre 7 p. 3.1. Ce qui ne diffère pas fenfiblement. n |Tems.|Forces,$.71.|[Forces div. par 1047.7 |418Île quarré 1.037| 12 263 257{déspoids. On voit bien diftinétement ici le retard qu'a caufé la mafle, & combien l'hypothefe du quarré des poids eft vraifemblable. S. 167. 367. Enfin voici encore des Expériences, faites avec trois lames Dernières d'acier non trempe, & de la même longueur que n.° 7: elles ont PP été faites le même jour que l'Expérience LI ($. 80 ). Au poids des lames, j'ai ajouté celui de la chappe. Exp. LI.| Exp. CCXXV. | Exp. CCXVI. |Exp. CCXXVII. N°7. NOTE Forces divifées par: le quarré des ue 4559 Je n'ajoute pas ces Expériences pour confirmer l'hypothèfe du quarré des mafles; car on voit qu'il y a d'aflez grandes . différences: ces différences viennent de ce que les forces des particules n'étoient pas régulières dans ces différentes lames ($: 302 ): la plus grande irrégularité fe trouvoit dans le n.° 12, & enfuite dans le n° 143 ce qui fait que les forces calculées ne font pas les véritables forces qui ont agité les Aiguilles : je pourrois prouver , sil mtoit permis d'entrer ici dans ce détail, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 295 1.” Que la force qui a agité n.° 12, eft moindre que celle que donne le calcul; 2. Que celle qui a agité n° 14, eft plus grande que celle que nous avons calculée ; ce qui rapproche ces Expériences de l'hypothèfe: je les ai ajoutées uniquement pour faire voir combien les mafles influent ; Car, fi on n'y avoit aucun égard, n° 12, & n.° 11, auroient aflurément dû ofciller plus promptement que n° 7 & n° 14, au con- traite de ce qui a eu lieu. $. 368. Il fuir bien évidemment de ces Expériences, 1.’ Qu'en calculant les forces avec lefquelles deux Aiguilles s'approchent du méridien ; il faut bien fe garder de comparer des Aiguilles de mañles inégales, fans faire attention à ces mafles mêmes. 2.2 Qu'il eft vraifemblable que , toutes chofes d’ailleurs égales, les forces font en raïfon inverfe doublée des mañles. 3.° Que comme c’eft un avantage réel pour les Aiguilles de Bouflole de s'approcher du méridien avec le plus de force poflible, & que, d’un côté , les for- ces qu'une lame acquiert par l'imprégnation, font, jufqu'à un certain point, d'autant plus grandes, qu'elles ont plus de mañle; & que, de l'autre, la force directrice diminue à mefure que ces mafles augmentent, il faut que les Artiftes cachent d'employer, autant qu'il eft poflible, une mafñle où la combinaifon de ces élé- mens foit un #7axz2mum. On ne fauroit déterminer ce #aximum à priori, à moins de connoître felon quelle fonétion des mafles ces lames acquièrent la vertu magnétique ; connoiflance qu'on eff bien loïn d'avoir. D’ailleurs il ne faut pas perdre de vue que les lames étroites font avantageufes pour la direction. Je confeil- lerois donc aux Artiftes de faire, pour chaque longueur, quel- ques lames d'épreuve de différentes males, qu'ils aimanteroient, & fur lefquelles ils feroient toutes les Expériences que nous avons faites fur les nôtres. Ils donneroient enfuite à la lame qu'ils defti- nent à fervir à la Bouflole, les dimenfions de celles des lames d'épreuves qu'ils auroient trouvé la plus fatisfaifante. On voit, par exemple, par les Expériences précédentes, combien la lame, n° 7, feroit préférable aux autres, quoiqu'elle ait réellement eu moins de force que les n.° 11 &12, qui cependant n’etoient pas $. 368, Conféquencss, $. 369. De laréfiftance de Pair. $. 370, Æxpériences, 296 REMOLAMIERRICUFIMESS trempées. Ce qui démontre encore que l'avantage qu'on pour: roit fe promettre d’une plus grande mañle, eu égard à la faculté de recevoir plus de vertu, eft bien vite détruite par l'inertie que cette même mafñle occafionne. $. 369. Un derniet obftacle, dont il ne fera pas inutile de par- ler , eft la réfiftance de l'air. Nous avons déjà vu, ci-deflus, (S. 322 ), qu'elle étoit fort propre à retarder la trop grande mo- bilité des Aiguilles : & il eft certain que fi elle eft crop grande, elle pourroit être capable d’anéantir leur mouvement: On fait que cette réfiftance caufe d'autant plus d'effet, que la furface, qui frappe l'air, eft plus grande. Mais certe réfiftance alcère-t-elle le mouvement de l'Aiguille, uniquement comme le fait le frot- tement, en diminuant le nombre des ofcillations , fans porter atteinte à leur durée, ou bien, diminue-t-elle cette durée même, comme le fait l'inertie ? M. Zous a fait quelques Expériences fur cette matière. La fuivante mérite d’être rapportée (x ). Ila pris une Aiguille de 7-8 p. qui pefoit 19 grains, & faifoit 100 ofcil- lations jufqu’au repos : le tems de chaque ofcillation étoit de 50”. Il y appliqua une bande de papier, de façon qu'elle offrit à l’air la même furface qu'une Aivuille de même longueur, qui pefoit 145 grains : alors elle ne fit que 36 ofcillations, & le tems de chacune d'elles étoit de 5!" : de forte que la durée des ofcillations a Cté augmentée. J'ai cru devoir répéter cette Expérience, en ne chargeant l’Aiguille d'aucun poids. Et, comme Jje fufpends mes lames de champ, il m'a paru intéreflant de favoir fi elles fouffri- roient beaucoup plus de la réfiftance de l'air, de cette façon, que ñ je les avois fufpendues à plat. 6. 370. CCXXVIIL Exrér. Le 2 3 de Février 1775, Jai fait ofciller le n.° 3, en le fufpendant à plat par le milieu. Je l'ai dé- tournée par un arc de 30°: elle a fait 25 ofcillations, & cha- cune des 1o premières en 6-7”. À la fin de la cinquième, l'arc (x) Tentam, de Compalli, &c. pre 96, 116, n'étoit SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 297 n'étoit plus que de 24° : à la 10. de 18 : à la r5.* de 16. En la détournant d'un arc de 45° elle a fait 45 ofcillations : & chacune des dix premières en 6: 8”. A la fin dela 5. ofcillation, l'arc évoit réduit à 35 : à ba fin de la ro.° à 3o:àlafinde la 15." à 23°. CCXXXI. Exrér. Immédiatement après, j'ai fufpendu la même lame de champ, aufli par le milieu, & en‘me fervant du même étui. Détournée par un arc de 30°, elle a fait 27 ofcilla- tions, & chacune des dix premières en 6-7”. A la fin de la 5 ofcillation, l'arc étoit réduit à 22 : à la fin de la 10. à 14: dela 15. à 10°. Détournée par un arc de 45°, elle a fait 38 ofcilla- tions, & chacune des dix premières en 6-8”. À la fin de la 5° ofcillation l'arc étoit réduit à 33° : à la fin de la 10 à 24: à la fin dela 15° à 21°. La réfiftance de l'air n’a donc pas influé fenfiblement fur la durée des ofcillations. _ 6. 371. CCXXX. Exrér. Le 26 de Février 1775, j'ai fait ofciller la lame n.° 4, fufpendue à plat. Détournée par un arc de 30°, elle a fait 26 ofcillations, & chacune des dix premières en 6-8”. À la fin de la 5.° l'arc étoit réduit à 23 : à la fin de la 10. à 16:à la fin dela 15. à 11. Détournée par un arc de 45°, elle à fait 37 ofcillations, & chacune des dix premières en 6-9”. À la fin de la 5° l'arc étoit réduit à 36°: à la 10.° à 29: àla NT 122 CCXXXI. Exrér. J'ai fait enfuite ofciller la même lame, fufpendue de champ : elle a fait ( détournée par un arc de 30°) 3 r ofcillations : & chacune des dix premières en 6-9”. À la fn de la cinquième, l'arc étoit réduit à 23° : à la fin de la 10.° à 17 : à la fin de la 15 à 12. Détournée par un arc de 45°, elle à fait 38 ofcillations, & chacune des dix premières en 7”. À la fin de la $.° l'arc étoit réduit à 35° : à la fin de la 10. à 17: à la fin de la 15.° à 12°. 6. 372. Il fuit, de ces Expériences, que la réfiftance de l'air a an peu augmenté la durée des ofcillations; mais que cette diffé- Tome V' 111. Pp $. 377° Autres Expér, $. 372. Conféquences. 298 UMRIENC HÉE/RIC HIES rence eft extrêmement petite, & en aucune façon nuifible. On voit, en fecond lieu, que le nombre d’ofcillations a été un peu moindre dans l’Aiguille placée de champ, que dans celle qui étoit fufpendue à plat, pour le n.° 3 : & qu’au contraire il a été au moins égal pour le n.° 4. Sur quoi je remarquerai feulement que j'ai fouvent vu des irrégularités dans le nombre des ofcilla- tions de la même Aiguille, dans des Expériences faites l’une immédiatement après l’autre. Si l'Aiguille, par exemple, reçoit un petit tremblement, le nombre d’ofcillations eft plus grand : mais cela n'influe en rien fur leur durée. Je crois donc pouvoir conclure, que la réfiftance de l'air n’oc- cafionne aucun défaut, ni aucune perte fenfible de forces direc- crices aux Aiguilles pofées de champ, quoiqu’elles offrent une plus grande furface à l'air. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 299 SECONDE PARTIE. DES VARIATIONS DE L’AIC UILLE. LE NS INTRopucTroN,. L: QUESTION, que nous devons examiner dans cette fecende Partie de nos Recherches, eft celle-ci : Quelle eft la meilleure manière de rendre raifon des variations diurnes régulières de l’Aigurlle aimantée. Pour fatisfaire, sil nous eft poflible, aux vues de l'Académie; ou du moins, pour laifler à defirer le moins que nous pourrons, nous croyons devoir examiner, analyfer, difcuter, les obferva- tions qu'on à faites jufqu'ici, & y En ajouter un nombre conf. dérale de nouvelles, qui nous paroïflent propres à jetter du jour fur cette matière. Pour y procéder, avec ordre, je diviferai cette Partie en trois Se&ions. Je traiterai, dans la première, des variations diurnes, de leur régularité, de leurs loix, de leurs caufes. Je traiterai, dans la feconde » des changemens des déclinai- fons mêmes, & de leur influence fur la variation diurne. Enfin, dans la troifième , je propoferai quelques Réflexions fur les changemens généraux de déclinaifon. P p i CNE Définition. 300 RYELCIENEIRIC NE E"S PREMIÈRE SECTION. DES VARIATIONS DIURNES. CHAPARRE PREMTPER De la variarion durne horaire de l Aiguille. 6.1. Uxr des principales variations auxquelles on doit avoir égard, cft la varzarion horaire , que quelques Phyficiens ont remarquée. Cette variation pourroit avoir lieu, quand même l’Aiguille ne feroit fujette à aucun autre mouvement : quand même elle reviendroit le foir exaétement au méme point dont elle eft partie le matin; quand même enfin la declinaïfon moyenne de chaque jour feroit invariablement la même. Peut- être cela auroit:l lieu, fi l’on pouvoit féparer toutes les autres caufes qui agiflent fur l’Aiguille, de celle qui produit feule la variation horaire; mais c’eft cette combinaifon de différentes caufes, qui paroiffent agir fouvent en fens contraire, laquelle fait la principale difficulté de ces Recherches. J'entends par variation diurne horaire, le mouvement par lequel les Aiguilles fe meuvent vers l’oucft depuis le #ar:n juf à une certaine heure avant ou après midi, & rerournent le foir vers l'E. Nous commencerons par conftater jufqu’où & comment ce phénomène a lieu en différens pays, en fuivant l'ordre des lati- tudes. J'examinerai enfuite plus particulièrement quelle eft la randeur & la nature de ce mouvement, en faifant ufage des obfervations de M. Carson, & des miennes propres. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 30% SI1AM; Batavia. $. 2. MM. Muffcñenbroek (a) & Elefius (b) attribuent 5.2: au Père Zachard les premières obfervations de la variation chrervarions diurne. Comme elles font les feules, que je fache, qui aient été PP. PA faites à cette latitude, elles feroient très-importantes , fi elles étoient bien conftatées. Elles ont été faires à Louve, ville du Royaume de Siam, les 9.° & 10.° de Décembre : 685. Les Peres Jéfuites ( c ) trouverent la variation de l’A iguille , au moyen de de la machine parallatique , en prenant plufieurs fois les hauteurs. correfpondantes du Soleil, & obfervant les dZLRULRS ue re É ; A Une fois de 16”) D'où il paroït, 1° Qu'il y a une 31 V1rO. différence de 22’ entre les obferva- tions; 2. Que fi ces différences ne 78 _ font pas dûes à quelque imperfection de la machine, ou à des caufes étrangères, & que les obfer- vations foïent écrites dans le même ordre où elles ont été faites, on en pourroit conclure, que l’Aiguille seft avancée vers l'Oueft, depuis le matin, jufqu'à deux ou trois heures après. midk.. On trouva, le lendemain, par les hauteurs correfpondantes, priles entre à & 10h. & entre z & 3 > la variation, ...... 2 / s t Une fois de 28 o En faïfant les mêmes fuppofitions, qui 7 ” paroïflent aflez naturelles, l’Aiguille fe : {eroit d'abord mue vers l'O. & feroit enfuite retournée vers lEft: mais on voit facilement que ces obfervations ne font pas aflez détaillées, pour qu'on en puifle ——_————————— (a Différtat. de Magnete, p. 155 : mais-M. Mufchenbroek. paroît avoir mal! expliqué ce paffage du P. Tackard, (Bb) Hittoire des Sciences, inférée dans les Mém..de Suède, Tome IX de la: Traduétion allemande , pp. 89-100, (&) Voyage à Siam; Liv, V, pp. 139 &',0, Edit. d’Amff: Se 3. Obfervations faites en mer. S. 4. Obfervations du P. 4/üleppi. 303 RECHERCHES conclure quelque chofe de certain : jobferverai encore qué les mêmes Pères avoient employé un anneau aftronomique , du Sieur Burterfield , qui donna, les 6 & 7 Décembre, la va- riation de 2° 20’ O. mais cet anneau donnoit la déclinaifon plus grande de 2°, que les Boufloles des Pilotes, avec lef- quelles la machine du Sieur Chaporot S'accordoit aflez bien. $. 3. On trouve une autre obfervation , faite le 15 Juillet 1687 (4). La déclinaifon étoit au lever du foleil, 25° O, à la latitude auftrale de 37° : 19’, & au coucher feulement de 2492, Pendant ce tems, le vaifleau avoit fait 22 lieues, & la déclinaïfon change confidérablement dans ces parages ; ainfi, on ne fauroit rien conclure de ces obfervations : aflertion qui me paroît d'autant mieux fondée, que ce changement de 30° eft à- peu-près ce qui doit avoir eu lieu en vertu du changementlocal, en fuppofant un progrès uniforme : car, le 3 de Juillet, la déclinaifon fut de 15° N-O, &le 15 de 25°, à une latitude plus boréale d’un degré : ce qui fait 10° pour 13 jours de 24 h. ou 46” pour 24h. &, par confequent, de 27’ pour 12 à 13 h. qui peuvent s'être écoulées entre le lever & le coucher du foleil. Il ne me paroît nullement certain que les obfervations du Père Tachard démontrent une variation horaire diurne, fur- tout ‘parce qu'il eft probable que ces obfervations ne font pas fort exaétes (e). Rome ; latitude, 41° 53”. $. 4. Le Père A/tleppi a fait, à Rome, plufieurs obfervations fur la variation diurne de l’Aiguille : il s’eft fervi d’une Aiguille très-légère, longue d’un pied de Roi, & enchaffée dans une boîte de bois, travaillée avec foin, Il a pris toutes les précautions pof- (d) Voyage à Siam; Liv. IT, p.65, Édit, d’Amf. (+) Voyez Gouye, Notes fur les Obfervations des PP. Jéfuices ; Mémoires adoptés par l'Acad, Tome VI, pp. 25 & 132, ou Anciens Mém. Tom. VII, feconde Partie. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 303. fibles : & déplaçant l’Aiguille avec un fer, il obfervoit l'endroit où elle s'arrêtoit. Il a fut fes obfervations d’heure en heure. La Bouflole éroit pofée dans le coin d’une chambre place fur une voûte. Voici le réfulrat de fes obfervations, tel que je le trouve dans un ouvrage périodique accrédité ( f). « Le réfultat desnombreufes Expériences dontle Père A/C/eppi donne les tables, eft que la déclinaïfon de l’Aiguille aiman- tée eft fujette à un période journalier, qui cependant a quel- ques irrégularités. En prenant les fommes de toutes les décli- naïfons obfervées à la même heure dans la première fuie , on voit que la plus petite déclinaifon arrive le matin à 7h. 54’, & la plus grande à z h. après midi. La différence entre la plus grande & la plus petite fomme, eft de 142 minutes; & ce nombre, divifé par celui des jours d’obfervation, qui eft de 25, donne $’ & 7 dixièmes, pour la différence moyenne des déclinaïfons. La première fuite d’obfervations a été faite depuis le ro Mai jufqu'au 3 Août ( 1772 ). » La feconde fuite faite depuis le 3 de Novembre jufqu’au 24 de Février , donne la plus petite déclinaïfon entre les 9 & 10h. » du foir, la plus grande à 1 h. 9” après-midi : & la différence » moyenne de 5’ & deux dixièmes. » | La variation diurne eft donc conftatée à Rome. Le #1aximum a lieu entte r & 2 h. après-midi: & la différence moyenne a été en Eté & en Hiver, au moins en 1772, de 5-7 & 5-2/: différence bien peu fenfble. #:R:4 8.8 J VE BH 8 LA Padoue ; latitude, 45° 22’. 5. 5. Je ferois tenté de croire que M. Poleni (g) a fait quel- (F) Journal Littéraire de Berlin, Vol. IT, p. 212, où l’on donnéun Extrait des Ai della Academiz della Scienge die Scena , ditta di Fifico Critici. Je fuis mortifié de n'avoir pu me procurer cet Ouvrage, pour pouvoir confulter les tables mêmes , & les comparer avec mes propres obfervations, faites dans le même temps. (£&) Phil, Tranf. n° 421, Vol, XXXVII, p. 21$e S,5. Obfervarions de M, Polenr, $. 6. Obfervations de M. Hanis. ÿo4 RECHERCHES ques obfervations de ce genre, mais imparfaites. Il remarque du moins, qu'il eft connu , que la déclinaïfon n’eft pas exacte- ment la même à toutes les heures du jeur, & que la différence eft de quelques minutes : qu'il eft connu aufh que différentes Aiguilles indiquent des déclinaifons différentes entr'elles de quel- ques minutes, & quen exceptant ces petites variations, il a trouvé la déclinaifon de 13° de 172$ —1730. M. Polent connoïfloit donc de petits changemens diurnes dans l’Aiguille : il eft ficheux qu'il n'en ait pas tenu compte plus exactement. OCÉAN ATLANTIQUE, entre 27° & 48° de latitude boréale, & 20° G 80° de longitude, à l’Oueft de Londres. $. 6.M. Hanis a obfervé , avec un très-grand foin, ia déclinaifon de la Bouflole, dans un voyage qu'il a fait en 1732: &, parmi ces obfervations, il y en a quelques-unes qui indiquent manifefte- ment une variation diurne. Voici ces obfervations (A). « Quelquefois la rofc differoit de plus de 2 degrés d’elle- même du matin au foir du même jour. Cette différence continuoit, pour ainfi dire, régulièrement pendant plufieurs jours , difparoifloit enfuite pendant une femaine ou plus, re- paroïfloit enfuite, & continuoit comme auparavant. » La grandeur de cette différence & faccord affez grand » (rear.) entre les obfervations faites le même matin ou la » même après-midi, ne me donne pas lieu de foupçonner que (k) Phil. Tranf: n° 428, Vol. XXXVIII. Ceux qui fe fervent de la Tra- duétion françoife , font priés de remarquer , que le fecond article de la page 87, eft mal traduit; le Traduéteur met: ‘« D'une part, cette grande difiérence , » &, de l’autre, l'accord conftant des obfervations , faites pendant la même » après-dinée ; me portent à foupçonner de l'erreur dans la façon d’obferver. » Le contraire fe trouve très-diftinétement dans l'Original ; il ya: The great- neÏ'of this difference and the near agrement be twixt the obfervations made in the Same forenoon and affernoon , amongff themfelves , will not give me room to fufpe& fbas it proceeds altogether from an error in obferving , &c. &ç. ÿ 8 8 8 a çcla SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 3o$ # cela procède entièrement de quelque erreur d’obfervation : » je l'avoue, je n'ai pu la trouver : mais quelle qu'en foit la » caufe, l'erreur étoit toujours du même côté; c'eft-à-dire, la » déclinaïfon occidentale étoit toujours plus petite le matin que » laprès-midi. J'ai examiné avec foin fi cela pouvoit provenir » de l'inftrument, ou de quelque fer proche de l'endroit où » lon faifoit l'obfervation : mais je fuis pleinement convaincu » que cela ne pouvoit procéder d'aucune de ces caufes. » On ne fauroit, ce me femble, révoquer en doute la certitude de ces obfervations. Il en réfulte, r.° Qu'il y a une variation diurne dans quelques-uns des parages que M. Harris à par- _Courus , à moins qu'on ne voulût foupçonner qu'il eût toujours été après-midi dans des endroits où la variation étoit plus grande que dans ceux où il fe trouvoit le matin. 2.° Que cette variation n a pas eu lieu par-tout. 3.° Qu'il y a eu quelquefois de grandes différences. Il ne fera pas inutile de remarquer ici, que M. Harris ne parle que de la variation occidentale, qui étoit plus grande après-midi que le matin. Si la même caufe eût agi fur une déclinaifon orien- tale, celle-ci eût été moindre après-midi que le matin. M. Har- r1$ ne marque pas que cela a eu lieu, quoiqu'on trouve dans fa Table trois obfervations de déclinaifons orientales faites entre 27 & 31 degrés de latitude, & 80° & 77° 48’ de longitude à J'Oueft de Londres. FRANCE; Montmorenci. $. 7. Je me propofe de difcuter ici en détail les obfervations fur la variation diurne de lAiguille que le Père Corre a faites à Montmorenci, depuis plufieurs années. Il avouoit, en 1769(:), qu'après avoir obfervé l’Aiguille, pendant plus d’un an, pour (£) Lettre du premier Janvier 1769, inférée dans le Journal des Savans; Mars 1769 ; Mai, p. 104 de la réimpreffon. Tome VIIT, Qq $e 7e Obfervations du P. Corte. S. 8. Réda@ion de ces obfervations. 306 RECHERCHES examiner Îles variations périodiques du matin au foir, il n’avoit pu conftater la régularité de ces variations : maïs il ajoute, que cela peur venir de ce que fon Aiguille, qui n’a que 3 p. 4 L. n'eft pas aflez longue pour que ces petites variations y foient fenfibles. Le Père Corre a régulièrement publié fes obfervations depuis 1770 : mais quoiqu'il fe foit fervi dès-lors d'une Aiguille de 10 p. très-bien fufpendue ( À ), il avoue que jufqu’en Septembre 1774, il n'avoit jamais pu vérifier la déclinaïfon diurne annoncée par les Anglois (/). Il ajoute, à la vérité, immédiatement aupara- vant que, jufqu'au premier de ce mois, il s'étoit contenté d’ob- ferver Aiguille le matin & le foir: & immédiatement après , qu'il s'eft afluré que cette variation (de z’ ou 3° à PO.) a lieu entre midi & deux heures: & qu'il cf affuré que l'Aiguille éprouve à minuit, ou quelques heures après, quelque variation particulière. Comme le Père Cosre a donné fon Journal détaillé depuis Septembre 1774, nous comméncerons par difcuter ces obfervations; & nous examinons enfuite ce qu’on peut déduire de celles qu'il a faites avant ce tems. $. 8. Pour faire cette comparaïfon avec exatitude, je réduirai les mouvemens de l’Aiguille obfervés par le Père Corre à neuf gen- res : & pour abréger, matin, midi, foir, défigneront les décli- naifons obfervées le matin, à midi, ou le foir. Ÿ À genre. Matin plus petit que midi;midi plus grand quefoir, IT. genre. Matin plus petit que midi; midi égal foir. TITI. genre. Matin égal midi; midi plus grand que foir. IV... genre. Matin plus petit que midi; midi plus petit que foir. PV... genre. Matin égal midi; midi plus petit que foir. VI. genre. Matin plus grand que midi; midi égal foir. VIT. genre. Matinplusgrand que midi; midi plusgrand quefoir. VIIL. genre. Matin plus grand que midi; midi plus petit que foir. IX. genre. Matin égal midi; midi égal foir. (#) Journal des Savans; Juën 2772 ; Juillet, p. 398 de Îa réimprefion. {1) Ibid. Janvier 1775 ; à la fuite des Obfervations pour Septembre 1774 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 307 Or il eft évident par la définition que nous avons donnée, ci-deflus, ($. 1 }, du mouvement régulier diurne, 1.° Qu'il n'y a que Le feul premier genre qui y foit entièrement conforme : 2.° Que les fecond & troifième n'y font qu'à moitié conformes: ils n'y font cependant pas contraires, parce qu'on peut fuppofer que l’Aiguille à recommencé un nouveau période peu avant lobfervation du foir, ou peu après celle du matin, comme on en verra des exemples ci-après ($. 38. /eg. 73. féq.) On voit enfin 3.° Que tous les autres mouvemens font contraires à la variation diurne régulière : le cinquième indique que l'Aiguille va vers l'O. : les 6.° & le 7.° qu'elle va vers l'E : le 8.° eft exaéte- ment & en tous points l'oppofé du n.° r : & le 9.° indique que l'Aiguille eft ftationnaire. $. 9. Cela pofé, examinons combien fréquemment ces diffé- rens mouvemens ont eu lieu à Montmorenci, & déduifons-en comment & jufqu'où la variation régulière y a été obfervée. $.9. Première comparaifon. On voit par-là qu'il n'y a que le feul mois de Septembre où Ton puifle dire que la variation diurne ait réellement eu lieu : & . encore fon maximum n'eftil que de 3. En Oétobre, le maxt- mum à été deux fois de 10’ & une fois de 6’ : mais le n.° 1 n'a eu, en tout, lieu que cinq fois. 1 / Qai $. 10, Conféquence. 308 RECHERCHES LVL v. [VI] VIT. | VIT. [1 X. Max. | min.| Moy. CA C2 Avril, .. MEL Eee ete ILL. Trim. IV. Trim. = -} Année... Somme... Sommes pour les Trimeftres de 1775. I. Trim. [IL Trim.[Iil. Trim.| IV. Trim. || Somme. D ne N.%1,2,3, 34 1j 191 N.%4,5,6,7,8,9, $6 76 174 $. 10. Il fuit évidemment de cette table, que fi la variation diurne à quelquefois lieu à Monermorenci, elle n'y eft bien moins que conftante, & que des mouvemens entièrement oppofés y ont lieu le plus fouvent. Il n’y à que fix mois fur 16 danslefquels Ja fomme des trois premiers nombres ait prevalu fur celle des mouvemens contraires : en Novembre & en Décembre 1775 ; le mouvement a toujours été crès-régulier, & prefque roujours. gn O&tobre, FOUT Sinies : SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 309 $. tr. J'ai cru devoir aufli me donner la peine de prendre un terme moyen pour les trois époques des obfervations de chaque mois, en additionnant toutes les obfervations, & en di- vifant leur fomme par leur nombre. En voici la table. $. 11, Seconde comparaifon. 1774. | Matin. | Midi. | Soir. 1775. | Matin. Septemb. Janvier ..||19°|58.1 Oétobre. Février. 58.6 Novemb. I Mars.... 59.6 em | ce) convre | CRE Décemb. lAvril....|l20°| 0.33 Rs + | a ——— Déc.moy. Mai.....lro°/57.17 IV, Trim. Tbbindn ete 24.9 ] Car | Peemere Juillec...|[19°/18.32 h Août... 31.42 Septemb. 35. acer reoonr || ace | Ce nE Octobre . 39.0} Novemb. 37.02 Décemb. || RSS = GLS | OR, I. Trim...|lr9°|58.8 Ë IL. Trim.. 4747 NIII. Trim. 28.41 J IV. Trim. 34.94 ramener | | cames | TA es I. Semeft. S3.14 {'II. Sem. . 31.67 25.75} nr rene RRT | RCE DL cs 2 tAnnée . . 40,7 On voit donc, 1.° Qu'il n’y a eu pour 1774, que le feul mois de Septembre où le mouvement diurne ait réellement eu lieu, & que c’eft par fa feule PAS AURES qu'on trouve quelque veftige de ce mouvement dans les termes moyens de ces qua- tre mois. On voit, 2.° Que le mouvement régulier n’a pas eu lieu pour les termës moyens de tous les mois, & qu'il eft même très-foi- ble pour plufieurs de ceux dans lefquels il a eu lieu : qu'ila ce- pendant été oblervé conftamment depuis Février 1775. Aufli $, 12, Troifième comparaïfon. $. 13: Autres obfervations du P. Corte. RUE EL HER y CH ES la variation diurne eft-elle en général très-perite, jufqu'au mois d'Oétobre, qu’elle commence à être extrémement grande. 310 $. 12. On voit, dans la table du $. 9, les termes moyens de la variation diurne pour les jours auxquels elle a été régulière. Si l'on prend les variations de tous les jours quelconques, on aura Ja table fuivante. V.d:moy.] 1775. |V.dmoy.| 1775. |V.d.Moy. Dr Dee ES ess ollanvens.: |] Juillet...| 4.07 2/4 Février..| 1.8 AOC. us 16) | Marsa 2 Septemb.| 7 | | | re a —— O0] AVES Oétobre..| 13.3 ne OR SAR | mL PR 1.8 Mai PRE Novemb.| 29.8 Juin....| 7.03 |Décemb.| 35,7 RE ES DS = See 7 CNE EC ETIM ES 1,9 III. Trim. j.4I IL. Trim..| 2.97 [IV.Trim.| 26.27 Sem. 2 2 2 $. 13. Si l'on confulte les obfervations que le Père Coste a faites depuis 1770, jufqu'en Septembre 1775, on fera porté à croire que la variation ef très-petite à Montmorenci. Ce Phyf- cien a trouvé que l’Aïguille n’a quelquefois pas de variations fen- fibles pendant des mois entiers, ou une grande partie de mois, ( ra) tandis que d’autres fois elle a changé de jour à autre (x), (m) Ceci a eu lieu en Janvier, Février, Mars, Juin (excepté le premier & le 2) 17713 du 7 au 31 Janvier, du premier au 26 Février, du premier au 20 Mai, du 15 au 31 Juilllet, en Août, 17723 Janvier, Février, Mars, Septembre , Oétobre, 17733 en Janvier, du premier au 16 Février 1774 (a) Ceci a eu lieu en Avril, Mai, Juin, Juillet, Août, Septembre, Oc- tobre , Novembre, 1771 3 le premier & 7 Janvier, le 26 & 27 Février, en Mars, Avril, à la fin de Mai, en Juin, du premier au 15 Juillet, 177253 en bé amène: c : Et ee eg - Tu 0 0 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 311 mais fans qu'il y foit fait mention d'aucune variation périodique. I n'y a que s 1 obfervations dans lefquelles le Père Coste marque que la déclinaïfon a changé dans un même jour, favoir: Ler,2,11 Seprembre 1771, l’Aiguille varia de 10’ du matin au foir. Du 29 Février 1772, au premier Mars, au matin, elle changea dérs”. Le 6 Mars 1772, elle varia de $’ dans la journée: il y avoit eu, le matin, une petite Aurore boréale. En Juin 1772, l’Aiguille a varié prefque tous les jours, & très-fouvent, du matin au foir, de $ ou 10’. Le 23 Mai 1773, l’Aiguille déclinoit de 19° $o°, à 8 h. du matin, & de 20°, à 8h. du foir. Le 20 Juillet, elle déclinoit de 20°, à 8 h. du matin, & de 20° 5’, à2 h. du foir. Le 13 Août, elle marquoit, à 2 h. du foir, 20° 10’, à6h. 20°. Le 25 Août, elle varia de $” pendant un orage. Le 18 Août, elle marquoit, à 2 h. du foir, 20° 10',àa7h. 20° 15’: il y eut un violent orage. Le 3 Septembre, l’Aiguille déclinoit, le matin, de 19° so’; le foir, de 20°, Le 28 Février 1774, l'Aiguille marquoit, au matin, 19° $0'; au foir, 19° 54. Janvier, Févriet, Mars, Avril, Mai, Juin, Juillet, Août, Septembre, à læ fin d'Oétobre , en Novembre , Décembre, 1773 3 à Ja fin de Février, en Mars Avril, Mai, Juin, Juillet & Août, 1774- gr2 RMENCAFIGE RICHEL ES 1774. Mars.| Matin.| Soir. || Mai. | Matin.| Soir. | Août.| Matin.| Midi. | Soir. Le [19° so s |Le 24/19° 55" |19° 57" [19° 50" 19 40 “less 20 57 10 Me atlas 21 AN ÉCART 23 19 ÿ 20) = !| 17 0 Maïs il eft vifible qu'il n’y a, dans tout cela, que peu de traces de variation diurne régulière. . . LA . LA $. 14 $. 14. Je crois pouvoir conclure de cet examen détaille des É N nage : a Concuñon. obfervations du Père Coure, 1.° Que la variation diurne réglée a eu très-peu lieu à Monrmorenci jufqu’en Septembre 1771 : 2.° Qu'elle a été en général jufqu’alors petite & peu réglée (0). J'ai | ÿ (o) Cetre conclufon eft fort différente de celle que le P. Cotte a déduite F de fes propres obfervations ; car il ajoute, à la fin de celles pour Août 1775 : k æ Il paroït donc, 1° Que la déclinaifon, vers l'Oueft, eft plus grande à Ï # midi que le matin, de 2° 4”. 2° Qu'elle eft plus grande à midi que le foir , »de 229". 3° Qu'elle eft plus grande le matin que le foir de 29°5 & voici les nombres moyens qu'il donne: Matin, 19° 46° 12°3 midi, 19° 4816"; foir, 19° 4547. Mais il me femble, que la feule confidération des nombres moyens ne fufit pas pour établir la réalité du mouvement diurne, quand celui-ci n’a pas lieu ordinairement ; il fuffit de deux ou trois variations ex- crèmement grandes, pour faire que le terme moyen du midi, foit plus grand que celui du matin ou du forr; & c’eft en effet ce qui a lieu en Juillet & Août vu, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. sf vu plus d'une fois en Eté des variations diurnes réglées beaucoup plus grandes, que la plus grande variation annuelle que le Père Corte ait obfervée à Monrmorenci, avant le mois de Septembre 1775. Brejt. $. 15. Je vois j par le Journal des Savans de Novembre 1775, que M. Blondeau $eft occupé de la variation diurne de l'Aïguille, Voici ce qu'on y trouve ce fujet. « M. B/ondeau , habile Profefleur de Mathématiques à Breft, ® ayant continué de faire des obfervations fuivies avec une Aï- » guille aimantée d'environ 13 pouces, à chappe d'agate, qui # tourne fur un pivot d’acier trempé, s'eft afluré depuis plufieurs # mois que l’Aiguille fe porte vers l'O. depuis le matin jufqu’à 4 » ou 5 heures du foir, & revient enfuite vers l'E. L’amplitude » totale de l'arc décrit, eft quelquefois de 30° & plus. Le tems > du plus grand écart n'eft pas fixe. Le 21 de Juillet, un matin, » clle étoit de 17’ à 18’ à l'O. à midi de 18 du même côté: » à 8 h. du foir, dans fa direction moyenne. » 1775 , où ces Variations ont été de 28 & de 25°: tout ce qui fuit de cette prépondérance des déclinaifons moyennes pour midi, fur celles du matin & du foir , eft, que les jours où le mouvement réglé a lieu, font ceux où les variations du matin à midi, & du midi au foir, font plus grandes: ce qui pourroit indiquer une trace de mouvement réglé, & faire croire que ce mou- vement eft effacé les autres jours par des caufes étrangères, qui agiflent alors avec plus de force ; mais il ne me paroïît pas que cela prouve la réalité du mouvement diurne même. C'eft à regret que je m'éloigne ici des idées d'un aufi bon Obfervateur que le P. Cotte, fur-tout parce qu'il s’agit de fes propres obfervations , qu'il eft plus en état d'apprécier que perfonne ; mais Jexpofe mes preuves, ou, fi l'on veut, mes doutes : ce qui les confirme, c'eft que la régularité des nombres moyens n’eft nullement proportionnelle au nombre des jours où le mouvement régulier a lieu : cette régularité des nombres moyens eft, par exemple, beaucoup plus grande pour le fecond trimeftre de 1775 , que pour'lés quatre derniers mois de 1774, & cependant le nombre des jours réguliers n’eft que de 15, au lieu qu’il eft de 44 dans le premier cas, ou, fi l’on réduit tout au même nombre des jours d'obfer- yations , favoir, 1223 les nombres de jours réguliers feront entr'eux comme 29 À ,44. Tome VIII. Rr $. 1f. Obfervations de M. Blondeau. SATé, Obfervations de M. Graham. 3t4 RECHERCHES S'il étoit permis de déduire quelque chofe d’un expofé auffi court, je dirois , r.° Que l’Aiguille eft fujette à de plus grandes variations à Breft qu'a Montmorenci: 2.° Que le moment du maximun y arrive plus tard, que dans plufieurs autres endroits où la variation diurne à conftamment lieu d’une façon très-réglée. 3.° Que cette variation n'a fürement pas lieu à Breft fans irrégu- larités : l’obfervation, par exemple, du 21 Juillet, eft contraire à la variation diurne : elle appartient au n.° 7, dont il a été parlé 6. 8. Maïs il faudroit avoir un plus grand détail de ces obferva- tions pour afleoir un jugement afluré. À plus forte raïfon de- vroit-on en avoir un beaucoup plus grand nombre pour pouvoir . . . [4 D dire ce qui a lieu en France en général. Londres. 6. 16, Vers la fin de 1722, & au commencement de 1723 ; M. Graham a fait, à Londres, un très-grand nombre d’obferva- tions fur la variation de l’Aiguille, en employant trois Aiguilles différentes { p). Nous avons déjà fait quelque mention de ces Expériences, (I. Part. $. 347. /ég.) & nous avons vu qu'il y avoit eu des Aurores boréales les jours que les agitations ont été irré- gulières, ou quelques jours avant ou après. On fait aujourd'hui quelle eft l’action de ce météore fur l’Aiguille. Cette caufe dont M. Graham ne foupçonnoit pas l'influence, fe combine avec les réfulrats des variations diurnes, & on ne fauroit les féparer faute d’avoir le Journal même de l'Obfervateur. Il eft arrivé plus d’une fois à M. Graham de remarquer, à Londres, des variations irré- gulières fans faire mention d’Aurores boréales, qui cependant pa- roifloient alors en Suède, & y agitoient l’Aiguille ( 9). Il en ré- fulte que les obfervations de M. Graham ne fauroient fervir à (p) Phil. Tranf. n° 383, Vol. XXXIII, p.96. (q) On en trouve un exemple dans une Lettre de M. Graham , imprimée dans les Mémoires de Suède de 1746, Tome IX: le ÿ Avril 1741, M. Graham obferva une agitation irrégulière à Londres : MM. Ceffius & Horter en obfer- vèrent une femblable à Upial , qu'accompagnoit une très-forte Aurore boréale, 148 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 314 déterminer la grandeur de la variation diurne. Voici à quoi fe réduifent leurs réfultats. $. 17. M. Graham a obfervé; 1. Que la déclinaifon de lAiguille change non-feulement chaque jour, mais fouvenc à différentes heures du jour. 2.9 Que ce changement fe monte quelquefois à un demi-de: gré en un jour, même en peu d'heures. 3.° Qu'il y a eu quelquefois des changemens très-fenfibles en peu de minutes. 4.° Qu'en général, la déclinaifon a été la plus grande entre midi & quatre heures du foir, & la plus petite environ à 6 ou 7 heures du foir. Il eft donc probable que l’Aiguille retournoit vers l'O. après cette heure-là. - Nous ne rapporterons pas les obfervations des 8, 9, 10 & 3 Mars, des $, 15, 16, 17 Avril, des 2, 3, 4,5 Mai, v. ft. parce que les agitations de l’Aiguille font manifeftement irrégulières, quoiqu'on obferve encore des traces très-fenfibles de variation régulière diurne dans plufieurs d’entrelles. Je dirai feulement que M. Graham à fait plus de mille obfervations du 6 Février au 10 Mai. $. 18. M. Canton a fait,en 1756, plus de 4000 obfervations; qui prouvent évidemment qu'à Londres l'Aiguille eft fujette à une variation diurne confidérable, Il a donné le détail de l'année 1759 (r). J'en ferai ufage quand je comparerai ces obferva- tions avec les miennes. Je me contenterai de rapporter actuelle. ment le réfultat général de ces obférvations faites avec une Ai- guille de 9 pouces. De 603 jours qu'on a employé à ces obfervations, il y en a eu een ennnoneEEEREE (r) Phil, Trenf. Vol, LI, p. 398. Rr ij $. 17. Réfultats, $. 18, Obfervations de M. Canton. L ct t | 316 RÉCIT ER CES 574 pendant lefquelles la variation a été régulière, c'eft-à-dire, que la déclinaifon augmentoit vers l'O. depuis 8 à 9 heures du matin jufqu'à 1 ou 2 heures du foir : Aiguille eft alors ftation- najre pour quelque tems : après quoi, elle revient pendant la ait, ou le lendemain maun, à la première ftation , ou à-peu- prés. La variation à été irrégulière les autres 29 jours, c'eft-à-dire, que lAiguille s'eft mue vers l'E, le matin, ou vers l'O. dans la foirée : ou qu'elle s'eft beaucoup mue vers l’un ou l’autre côté pendant la nuit, ou qu'elle à varié promptement & en peu de rems des deux côtés. Ces irrégularités n’ont guères eu lieu qu'une ou deux fois par mois. S. 19. $. 19. La table fuivante indique a variation diurne moyenne Table our chaque mois de l’année tr ] des variations, P 4 759 Janvier..| 7° S8'|juillet... ASE Février... "l'Août....lr2 TL Semen enTo29 CT SL Mars... "ISepremb. ” 43"]Année......|10" 45" SA PARESES || nemncan | mess || moe emnsen ee nan Avril... Octobre. IT. IV. Trim. .| 8° x Novemb.| 8° II. III. Trim. [12° "lDécemb. "III. Trim.| $. 20, $. 20. Si l'on compare ces obfervations avec celles de M. Gra= Comparaifon 477 , on y trouvera quelques différences, 1° Dans l'heure du avec les ob- d 0 : TE | Su e fervations de 24 Ximum : 2.2 Dans celle du mirzmum. M. Graham fixe cette M: Graïam. heure en général, & par conféquent, fuivant ce qui a lieu le plus fouvent à 7 ou 8 heures du foir , & M. Canton ne la détermine que dans la nuit. Je remarquerai encore, fut la grande régularité de cette varia- tion diurne, que les obfervations de M. Canton ne paroïffent pas affez nombreufes pour l'établir. I! udroir obferver l’Aiguille au moins d'heure en heure. Il eft poñlible que M. Cauzon fe füt SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 317 apperçu alors de cette irrégularité apparente. Or les obfervations de 1759, en y comprenant celles qui ont été faites pendant l’ap- parition d’aurores boréales, ne fe montent qu'à2$60, ce qui ne fair que fept obfervations par jour. Il y a plus; les heures auxquelles les petites irrégularités (au moins apparentes ) ont ordinairement lieu, font, comme on le verra ci-après, ($. 73. /2g.) précifément celles auxquelles M. Carton n’a obfervé que rarement. Mais la varation horaire périodique n’en eft pas conftatce avec moins de Ê q certitude. $- 21. On trouve, dans le 65. Volume des Tranfactions Phi- Zofophiques, p. 1 65 , des obfervations faites le matin, à midi NS 2 heures, & le foir, depuis le 23 Août jufqu'au s de Septembre 1774. De ces 13 jours il y en a 8 qui donnent une variation ré. gulière, & le maximum de la déclinaifon quatre fois à midi, trois fois à midi & à deux heures , & une fois à deux heures. L'Aiguille s'eft mue deux fois tour le jour à LE, : une fois la déclinaifon a été plus petite à midi que le matin, mais plus grande à deux heures qu'à midi, ou le matin, ou le foir : & une fois la déclinaifon a été plus petite à deux heures, & le matin qu'à midi, mais plus grandé le foir qu’à deux heures : de forte que la variation diurne rcglée à été la plus fréquente: aufli eft-ce celle qu'on retrouve dans les nombres moyens, qui font: (f)matin, 21° 15’; midi, 21° 333 deux heures, 21° 28’ 5 loir, 21° 173 de forte que le 72axzrmum cft, en général, arrivé à midi, 6.22. En comparant ces obfervations avec celles que le Père Corre à faires à Montmorenci » Il ff aïfé de s’appercevoir que l’Aï- guille eft à Londres beaucoup plus fujette à une variation diurne réglce, qu'à Montmorenci: que les changemens y font aufli beau coup plus confidérables, I me paroît important de faire atten- tion à ces différences entre des obfervations, qui ont fürement été faites, de part & d'autre, avec tout le foin poflible. y NÉ dns ne """HOMSRRTEENSEENES (JS) H faut retrancher ro’ pour l'erreux de l'infirument, SAT, Autres obfervations, V22222 10 Comparaifon de ces obfe tions, à celles de Montmo- rencie $. 21. . Obfervations de M. Muf- Jéhenbroek, $, 14. Obfervations de lAuteur. 318 RECHERCHES HozLANDE; Zeiden. $. 23.M. Muffchenbroek, qui a obfervé l'Aiguille magnétique avec beaucoup de foin pendant un grand nombre d'années, n'a cependant pas pu trouver de variation diurne réglée à Leiden. Voici fes propres termes, qu'il me paroït néceflaire de rappor- ter (4). « À Leiden, l’Aïguille n’eft prefque jamais tranquille pendant » quelques minutes : mais elle eft dans une agitation continuelle. Souvent la déclinaifon vers l'Oueft eft la plus grande à une heure ou à deux heures après minuit: elle décroit pendant tout » le jour & le foir : elle augmente de nouveau pendant la nuit, # tantOt plus, tantôt moins, de façon que la différence diurne » eft cantôt de 15”, tantôt feulement de 5”. Quelquefois la di- » rection eft la même le matin & à midi, ou à midi & le foir : » cle eft quelquefois au z7aximum à midi, & décroit jufques » bien avant dans la nuit : de forte que les variations diurnes ne » font pas régulières à Leiden, autant que j'ai pu l'obferver pen- » dant beaucoup d'années. » Les obfervations de M. Muffchenbroek, qui n’ont été publiées ni en détail, ni par extrait, mais dont ce Phyficien s’eft contenté de donner le réfultat vague & général que nous venons de rap- porter, ne m'ont jamais paru fuffire pour en conclure que la va- ration réglée n'a pas lieu en Hollande. Toutes les irrégularités donc M. Muffchenbroek fait mention, pourroient avoir lieu fans porter atteinte à la variation réglée même, fi on fuppofoit à celle- ciun double période diurne, comme nous verrons ci-après ($,38), que cela a lieu en Suède, $. 24. Comme j'ai été oblige de faire un voyage en Hollande RSS _{t) Tntroduio ad Phil, Natur, $. 963. mile fase SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 319 pendant l'Eté de 1775, & qu'il m'a paru important de conftater, fi la variation diurne à lieu en Hollande, j'ai cru que je rendrois le féjour que j'aurois à faire à la Haye & à Leiden plus utile, fi jy employois à obferver l'Aiguille, cout le tems dont je pourrois dif- pofer. Je me fuis donc muni de la Bouflole,n.° 3, faite felon mes principes, & dont j'ai donné la defcription ci-deflus(S$. 3 37. Par- tiel.) J'avois éprouvé cette Bouflole chez moi pendant quelque tems,& je favois qu’elle y étoit fujette à une variation diurne régléc. Jai été fecondé dans mes obfervations en Hollande par un Ami, zélé pour la Phyfique, & qui, non-eulement, a partagé mes tra- vaux, mais qui s'eft même chargé de faire à la Haye des obferva- tions fuivies pendant toutes les heures du jour, Je commencerai par détailler ce que j'ai obfervé à Leiden, quoique cette ville foit un peu plus boréale que la Haye; mais la différence eft trop petite pour y avoir égard. $. 25. On a commencé ces obfervations le 18 de Juillet, & elles ont été continuées fans interruption jufqu’au 27 d’Août in- clufivement, & par conféquent pendant 41 jours. La Bouflole a été placée dans une vafte chambre, pavée, au rez-de-chauflée, & où le foleil ne donnoit guères. On à commencé à 6 heures du matin, & fini à onze heures du foir. Je n'ai pas été à même de pouvoir déterminer la véritable déclinaïfon de Aiguille : de forte que je me fuis contenté d’une pofition relative, ce qui fuffifoit à mon but. Je ne marquerai donc que les minutes qu’indiquoit lAiguille au-deflus d’un degré quelconque, pris arbitrairement. On a fait, pendant ces 41 jours, 71 $ obfervations, de forte qu’on na pas négligé, lun portant l'autre, une obfervation par jour. La plus grande omifion eft de 11 obfervations à 7 heures du foir, La variation diurne régulière a eu lieu d’une façon très-marquée. On en jugera par les tables fuivantes, qui contiennent les termes moyens de chaque heure pour les 14 derniers jours de Juillet, & les 27 premiers jours d’Août, 1 $. 2$: Premier réfultat. Heures|| VI. PV VUE xe [Xe | XI, [XU. | 1. DIRE Hola V1. VIII caro [1m pos | re Le rc || 2 Moyen]|126,03|28.3 407 1126. 320 RECHERCHES REL | 1.30)0:43| 0.50! 0.04| 2.93 RES | RUES | PES | ue 5. 26. Second réfultat, 20.834 o37|— 193 — 1.441 1106! 1.ç0|— 0.8;|— 0,564 0.44;+ 0.68 Ces déclinaïfons moyennes indiquent donc, 1° Une variation horaire bien diftinéte , & aflez forte , puifque du matin au maxr- ru, la différence entre les déclinaifons moyennes a été de 6.64’ en Juillet, & de 7: 1 3" en Août. 2.° Que vers les 8 ou 10 heures du foir l'Aiguille s’eft de nouveau un peu mue vers FO. Ce qui indiqueroit le commencement d’un fecond période: mais c'eft un fait que nous difcuterons dans le Chapitre fuivant. De ces 4t jours il n’y en a aucun où la variation diurne réglée n'ait eu lieu , excepté le 27 d’Aoùt. À la vérité, 1l y a eu quelquefois desirrégu- larités de deux ou trois minutes. Mais c’eft une difcuflion dans laquelle nous entrerons ci-après, $. 26. Pour donner une idée encore plus claire de ce mou: vement réglé, jajouterai qu'en Juillet, l'heure du maximum a eu lieu 11 fois entre 12 h. & 4 h. : une fois à r1 h. & une fois à 11h. du matin, & à 9 heures du foir. Hors de-là le #2ax:mum n'a jamais eu lieu au-delà de 4 h. du foir. En Août, le #ax:mum a eu lieu 23 fois entre midi & 4 h., jamais plus tard: & une fois à 7 h.une à 8 h. une fois à 9h. &à2 h. &uncfoisàrrh. Enfin, pour faire voir quelle eft la grandeur de ce mouve- ment diurne, jajoute ci-contre deux Tables: la première co- lonne (À), indique la variation diurne totale; la feconde (B), celle du matin, au maximum; la troifième (C), celle du zaxi- #um, au foir; la quatrième (F), la plus grande différence qu'il y a eu chaque jour entre deux heures confécutives. Juillet, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 32e Juillet. $. 27. La variation diurne réglée à donc eu lieu à Leiden d'une façon très-marquée pendant les 41 jours qu'on y a fait des obfer- vations. Mais, peut-on en conclure que ce phénomène y a tou- jours lieu ? C’eft ce que je n’ofe décider, fur-tout puifqu'on a vu, ci-deflus, que cette variation à été très-fenfible, & très-fréquente à Montmorenci en Septembre 1774,& qu'elle y a été beaucoup plus rare & plus irrégulière dans les mois fuivans: qu'elle y eft redevenue conftante en Oétobre, Novembre, & Décembre L7TS. J'ajouterai encore qu'on a eu, pour la déclinaïfon relative, En Juillet, Maxim. 38.5! En Août, Maxim. 42° Minim. 18 Minim. 17 Différ...20.5" Difér:-p2st Moyen. 28.63 Moyen. 35-71: La Haye. $. 28. Ces obfervations ont été faites avec la même Bouflole; on a été dans l'impofñbilité de déterminer la vraie déclinaifon. Je me fervirai donc de la relative, qui fuffit pour mon but actuel. J'ai fait moi-même ces obfervations du 6 jufqu’au 17 de Juiller. Enfuite l'ami dont j'ai parlé les a recommencées le $ de Septem- bre, & il les a continuées fans interruption. Dans le Chapitre fuivant, nous difcuterons en détail les obfer- vations qu'on à faites à la Haye pendant fept mois : il fuffira d'en indiquer ici les réfultats les plus généraux. Tome VIII, sf. $. 27. Conclufon. $, 28. 322 R'FICARUEIRNG'HLE S La variation diurne y a été très-réglée du 6 au 17 de Juillet 177$, à commencer en général à à 9 heures du matin : car l'Aï- guille s'approchoit vers l'E. de 6 à 9 heures du matin, & pouvoit être cenfée finir alors un période, comme nous le dirons plus amplement ci-après. La même chofe a eu lieu en Septembre & en Oétobre, En Novembre, la variation diurne a été moins fré- quente, moins conftante, & fujette à beaucoup d'rrégularités. Elle n'a pas eu lieu fréquemment en Décembre : Aiguille a été fujecte à beaucoup d'irrégularités, qui ont sroublé & quelquefois cffacé la variation régulière : je dis oublé , car on voit encore, parmi les grandes irrégularités qui ont eu lieu, des traces bien {enfibles de la variation régulière; & cela, quoique ces irrégula- rités aient été aflez confidérables pour ne pas {e détruire dans les nombres moyens, qui n'indiquent guères de mouvemens régu- hers. Il eft aifé de s'appercevoir, 1.° Que les irrégularités ont été fréquentes, puifque le maximum n'a eu lieu que fept fois entre midi & quatre heures, qui font les heures ordinaires du #axi- mum pour lesmouvemens réguliers. En Décembre, le 2aximum a feulement eu lieu neuf fois entre midi & 4 heures. Mais, 2.” le mouvement régulier a eu le deflus en général, puifqu'en Novembre & Décembre, il n’y a eu, pour chacun de ces mois, qu’onze jours de mouvemens oppofés aux mouvemens réguliers. Cette irrégularité a continué en Janvier : mais elle a été beaucoup moin- dre; à confulter même les nombres moyens, il fembleroït que YAiguille ait fait deux ou trois périodes par jour, comme cela paroicroit avoir eu lieu aufli en Février, pour les heures après midi. L'irrégularité a cependant été moindre en Février qu'en Janvier : car le maximum y a eu lieu dix fois entre midi & qua- tre heures, & feulement cinq fois à des heures irrégulières, au lieu qu’en Janvier il n'a eu lieu que neuf fois entre midi & qua- tre heures, & huit fois à des heures irrégulières. D'ailleurs! le nombre de mouvemens oppofes au mouvement régulier, a été de 15 en Janvier, & feulement de 2 en Février. y SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 323 En Mars, le mouvement régulier a repris tous fes droits, & il n'a plus été queftion d'irrégularicés fenfibles. 11 fufft de jeter les yeux fur les quatre parties de la Table, pour faire aifément cette comparaïfon. Je n'indique ici que ces réfultats très-généraux, parce que, comme je l'ai dit, tous ces points feront amplement difcutés dans les Chapitres fuivans. Le mouvement 2 continué d’être des plus réguliers en Avril, Mai & Juin : il fuffira, pour s'en convaincre » d'ajouter ici un fupplément à la feconde partie du n° 3, & au n.° 4 de Ja Table XLII. | Apres [Irre- h 1776. ||midi. |2&4h. RER ERA Avril... ms ren cree | EE SR | ES Pets | — | | — 30 Juin... rx, pa REC Eire) 39 AII. Trim. TT — | — |" |] — || I. Trim. LSem. .|37/29) 72 | 25 | 13 Cette Table fait voir la grande régularité du mouvement horaire diurne, même maloré les irrégularités des mois dé Janvier & de Février. $. 29. Il fuit, de ces obfervations, qui font trèsnombreufes ÉUIUS. 29. car elles fe montent à 3753 Pour 7 mois & 7 jours, & qui ont Conféquence. été faites avec tout Le foin poffible, qu'il arrive quelquefois que la variation diurne régulière de la même Aiguille, pofée conftam- ment dans le même endroit, a lieu pendant quelques mois de fuite; qu'elle s'évanouit enfuite, ou qu'elle eft du moins forte- ment troublée, pendant d’autres mois, pour reprendre après cela le deflus: ce qui cft aflez conforme à cé que nous ayons dit qu'on obferve à Montmorenci, Sfi $. 30, Gbfervations e M. Engelman, 324 R'ENCGNFIMERRICOHNE"S Sparendam (1). $. 30. Nous avons déjà dit que la variation diurne trés-réglée, a eu lieu à Leiden d'une façon extrêmement fenfible , depuis le 18 Juillet jufqu'à la fin d’Août, & à la Haye du 6 au 17 Juillet, & en Septembre, Oétobre, Novembre 1775, & Maïs 1776. Qui ne feroit donc porté à conclure que, dans le même-tems, cette variation auroit eu lieu à Sparendam , endroit fi voifin des deux premiers ? Des obfervations très-exactes ont prouvé le contraire. M. Enpelman , qui en fafoit déjà une fois par jour, depuis 1762, a eu la bonté d’en faire fur la variation diurne, depuis le 11 Dé- cembre 1773, & il les continue encore actuellement. Ces obfer- vations ont été faites en Décembre 1773, Janvier & Février 1774, depuis 9 h. du matin, & quelquefois depuis 8 h. jufqu'à 4h. inclufivement. En Mars, de 7 h. du matinà $ h. du foir : en ‘Avril, Mai, Juin, Juillet, Août, & Septembre, de 6 h. du matin à 6h. du foir inclufivement. En Oétobre, de 7 à s :en Novembre, Décembre 1774, & Janvier 1775, de 8 à 4. En Février, de7h. à sh. en Mars, de 6 h. à 6h. en Avril, de 7 à 6: en Mai, Juin, Juillet, de 7 à 8 : en Août & Septembre, de 6 à 8: en Oétobre, de 6à 9: en Novembre, de 7 à 9: & en Décembre, de 8 h. du matin à 9 h. du foir. On voit de-là que ces obfervations ont été faites chaque jour pendant une aflez longue fuite d'heures. On voit auffi que leur nombre eft aflez confidérable : car il fe monte à 92 du 11 au 31 Décembre 1773: à 2711 pour 1774, & à 431$ pour 1775, & par conféquent en tout à 7118. Aufli y a-til eu peu d'omiflions en 1775, depuis le mois de Mars. Or ces (x) Village, fitué près de Haarlem. SUR LÉS AÏGUILLES AIMANTÉES. 325 obfervations.fi multipliées & fi exaétes ont fait voir, r.° Que la . . . . « A variation diurne régulière n’a que peu lieu à Sparendam; &, . ® \ 2. Qu'un mouvement entièrement oppolé y a lieu très-fouvent. $. 31. Comme il y a plufieurs jours, fur-touten 1774, où l’on a fait trop peu d’obfervations, pour qu'on en puifle conclure quelque chofe , fur la nature du mouvement de l’Aiguille, on a été obligé de négliger ces jours dans la rédaétion qu’on à faite de ces obfer- vations. On a même négligé tout le mois de Janvier 1774 Il en réfulte que le nombre de jours eft fort inégal dans les différens mois. C’eft ce qui m'a engagé à faire une nouvelle réda&tion, en fuppofant le nombre d'obfervations de chaque mois réduit à cent. J'ajouterai cependant le nombre vrai dans les Tables fui- vantes. On 2 diftingué fix fortes de mouvemens dans la rédaétion de ces Aiguilles. 1.” Le mouvement régulier, fous lequel on a com- pris celui qui a lieu quelquefois, & par lequel l’Aïguille s’appro- che d'abord un peu de l'Orient le matin, ou de nouveau de lOc- cidenr le foir, ou bien fait l’un & l’autre en un jour. 2.° Quand lAiguille fe meut toute la matince vers l'E. jufques vers midi, ou après midi, &retourne le foir vers TO. 3.° Quand l’Aiguille fe meuc tout le jour vers l'E. 4.° Quand elle fe meut tout le jour vers lO. 5 Quand elle vacille ou balance irrégulièrement, que ce balan- cement foit grand ou petit, de façon qu’on ne fauroit réduire le mouvement de l’Aiguille à aucun des genres précédens. Enfin, 6.° Quand l’Aiguille refte tout le jour immobile. Or il eft fenfi- ble que ces trois derniers genres font oppofés au mouvement diurne réglé, & que le fecond en eft exactement le contraire. Voici donc la Table qui indique combien de fois chaque genre a cu lieu. 5.3 Explication des tables, 326 $. 32° $. 32 Table d’obfervations. JOctobre. LV. Trim. 1774 ee 2) FFévrier. - Mars... Avril... Mare Juin... Juillet. . Aoùût.... Septemb. Noyemb. Décemb. 2 Mois... II. Trim. . Aun. de 11m. Janvier . 4 Février. . Juillet... Août. en Oétobre . Novemb. Décemb, | LTrim. 24 II. Trim. IV. Trim. [Mat. dE. “io: E. AREA OS | 7 KE 38.1 14,8] 2f.9 SES PE ÿ o JA 83.1 f1.3 :9.5| 6,6| 3,.6||184.1 38,4 23e] 2344 14,0 | 47.2] 4f.919.9 a eme ns re to 71156.7 |57. 7\10. + SES (4 [587.5 1200! REC: HE RCE E>S N° 3, | NC 4, | N°25. N.06. | S FRE imm. || Somme: nanas |mcnce | mec | | omecnerens | 84.6 | Gu6 seems 2 38 | 72 12,$| 3t | 56 RE | | | CREER NM ANEZ 14.3|| 78.6 21 33 4.211 7$ 7.61 38.6 61.4 REVERS | EN MU TENCS CREER || ER 37.9] 49 7.4 1$1,2 771 22.511307 176.1 22. 21TE. TL 37 63 16.8] 4,2 42 6.7| 13.3| 3.3 46,6 Le Se à EE 17.2| 10.3 3.4 58.5 16.1] 25.8] 3.2 61.2 15 24 3:6|| 64.4 ATEN END SRE GRAND, ÉLNECER 3.3 3.3|| 63 20.1 36.7 10 10 20 46,7 ST D 3,3 19 13.3! 6.7 33.3 me ——— 30. _ 3.31|146.4 | SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 327 5. 33. Il réfulre évidemment de cette Table, : 2 Que la varia- tion diurne n'eft nullement conftante à Sparendam: 2.” Qu'il y a des mois oùelle a lieu plus fouvent que dans d'autres. 3: Qu'elle a eu lieu beaucoup plus fouvent en 1775, qu'en 1774, & cela même pour chaque mois comparé à fon correfpondant. Le nom- bre des jours où la variation régulière a eu lieu eft,en 1774,un peu moindre que le tiers, & en 1775, un peu moindre que la moitié de tous les jours. Il s'enfuit, 4.° Que les variations irrégu- lières ont prévalu fur les régulières : cette prépondérance a méme été fi forte, qu'en 1774, lefeuln.° 2 a prévalu fur le n° 1, & cela pendant cinq mois. En 1775 ,le n°2 ma prévalu feul qu'en Juin & Juillet. L'irrégularité de l'Aiguille eft fi forte à Sparendam , qu'on ne trouve guères de traces de quelque chofe de régulier dans les nombres moyens ,exce té en Novembre & en Décembre 1775, &z même en Oétobre, É -vout fi l'on prend les nombres moyens de deux en deux heures. Ec en effec, il femble que le mouvement de l'Aiguille ait approché de plus en plus d'être régulier; car, quoique le nombre des mouvemens irréguliers furpañle en Dé- cembre celui des mouvemens réguliers , il eft cependant notable que le n°2 n’a pas eu lieu une feule fois dans tout-le mois. Les obfervations des cinq premiers mois de cette ‘année, con- firment cette réflexion : on trouve méme de la régularité dans les nombres moyens, fur-tout en Avril & en Mai, & aufli pour les autres mois, principalement fi on prend les termes moyens de deux en deux heures. Voici là Table de ce qui a été obfervé; elle fervira de fupplément à celle du $. 32. S, 33: Premier réfultat. $. 34. Second réfultat. ET Troifième réfultat, Heur.|\6|7 irr. || [15 Pme 328 RIEICAENE RICHE S Cette Table fait voir évidemment que le nombre des jours téculiers a beaucoup augmenté : voici la comparaïfon générale du nombre des jours réguliers, à celui des irrcouliers. En 1774, comme 749:6a 350:4— 2.1 LIST CE MONA EAN IE NT IS Sent 1775 NET ED 20e 0:86 ï L I s-MOIS/ 1776008) SD AE AT OR TAN ANT pb p> p- D uoique les heures du zaximum aient été affez variables , elles l'ont cependant été moins que les deux années précé- dentes: en voici la Table, où j'ai réduit le nombre des obfet- vations à 1000: on la peut comparer à la Table du &. 35, page 329. lrré-|| De | De |Après|irré-| 1m- 8 9 1o|11 12] I L213 41 51617189 gul. Gàri.lrràs. Ph. gul. | mob. || Heur. 1776. 8ol21l47l4740/18087/7:l60||rcelcolsal7|13] 93 || 1674871233 | 93 | 20 |ro00[11 Tr. Il ceft donc inconteftable que le mouvement de l’Aiguille devient peu-a-peu plus régulier, ou approche plus du mou- vement qu'on obferve à Londres, en Suède, & ici, & que nous nommons régulier, $. 34. J'ai étudie auffi avec foin les obfervations de chaque jour de ces deux années: mais je n'ai pu trouver aucune régula- rité dans la façon dont les différens n.’ du mouvement fe fuivent, ni dans la tranfition d'un n.° à un autre. De forte qu'il faut ne- ceffairement conclure de ces deux années d’obfervations , que l’Aiguille n'a été fujette à aucun mouvement régulier à Sparen- dam, au moins conftamment , & cela pendant 21 à 22 mois. La régularité a cependant un peu pris le deflus en Oétobre, No- vembre , Décembre 1775. Du refte en Décembre 1773, la va- ration régulière n'a pas eu lieu une feule fois: le n.° 2 a été obfervé huit fois : le n.° 3 quatre fois : & le n.° 4 trois fois. $. 35. Tout ceci paroîtra encore plus clairement, fi l'on fait attention aux heures auxquelles ie #aximum de la déclinaïfon diurne a lieu, Car fi la variation diurne réglée avoit lieu ordinai- ICMENt, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 329 rément, ce maximum arriveroit le plus fouvent aux mêmes heu- res, par exemple , entre midi & quatre ou cinq heures. Mais c'eft ce qui n'a pas lieu à Sparendam , comme on le voit par la Table fuivante, où je me fuis contenté de mettre la fomme des années, ce qui m'a paru fuffre; j'ai réduit le nombre des obfervations à 1000.0ndoitfeulementremarquer pour les heures qui précèdent huit heures du matin, & qui fuivent quatre heures du foir , qu'on n'a pas toujours commencé à la même heure, comme nous l'avons dit S. 30. Deplus , lenombre placé, fous chaque heure , indique que le maximum eft arrivé à cette heure précife, ou à celle-là & à quelques fuivantes. Enfin la colonne irrégulière indique les jours où le maximum a eu lieu à plufieurs heures fort diftantes comme, par exemple, à 10 heures & à 3 heures: à 2 heures & à 6 heu- res, &c. De |Après|Irré- Heur. 11à5.| $h. | gul. 1774 3 1coo || 416 | 351 | 149 | 84 177$ 1000 || 307 | 423 | 231| 69 On voit, par cette Table, 1° Que le maximum arrive beau- coup moins fouvent entre 11 heures & s heures, qu'aux autres heures. 2.” Que cela a fur-tout eu lieu en 1774: car, en 1775, les nombres approchent plus de l'égalité. Il eft donc bien conftaté que la variation horaire diurne, loin d'avoir conftamment lieu à Sparendam , y eft beaucoup moins F4 4 fréquente que ne le font les mouvemens oppofés. $. 36. Je ne connois pas d’autres obfervations faites en Hol- lande fur ce fujet. M. Enge/man en avoit déjà faices depuis 1762 : M. Duin en afait un grand nombre de 1735 à 1742, a Haarlem; & M. Muffchenbroek en a faites à Utrecht de 1728 à 1736. Mais comme toutes ces obfervations n’ont été faites qu’une fois par jour, elles n'enfeignent rien au fujet de la variation horaire que nous ee ent Nous en ferons ufage dans la fuite pour un autre ujet. Tome VIII, k Tc 5. 36. Conclufon. 330 R'E'CHHERICHES Copenhague. Au refte, ces obfervations ne font pas noimbreufes: elles n’ont ére faites que pendant 65 jour$, & ne montént qu'à 220, les variations irrégulières y comprifes : Ce qui ne fait pas quatre ob- fervations par jour (v). Ey ét STokHoiM; Up/fal. $. 38. Ceftà MM. Hiorter, Celfius & Wargentin que nous devons les premières connoïffances détaillées fur la variation horaire de l’Aiguille. Dès l'année 1740 (w), M. Celfius s'évoit propof d'examiner avec foin la variation diurne de l’Aiguille que quelques Phyfi- ciens, & en particulier Szvérdénborg , nioient. Il employa une Aiguille, faite par Graham, longue d’unipied 2, lignes, large & épaifle d’une demi-ligne ; à file & à chappede-cuivre : il uouva, au moyen de cette Aiguille ; que.la. déclinaïfon,changeoït soutes les heures, & quelquefois de 27’ par jour. | ee 39. Enfüite MM. Celfius & Hiorér ont fait plus de dix x Y ENT STD RAA ASENNARUR LA JL. 5 or HTES Obfervations mille obfervations avec la même Aiguille, mais corrigee (x). Les MAÉ MIdrriort DAHLAIN CHR LE FEI Le obfervations ont fait Voir, 7, : RUN ê (3) Tentäm: de Cômpsffa ; Re. p. 2e Red: € SAUT) Ë aciu 201909; 0 VE LCRE _ (#) Mém. de Suède, TomeIT, pp'45-49 de fa Traduction aflemande, (x) Ibid, Tome IX, p.89, Année 1746. 1 » SUR LESIAIGUILLES AIMANTÉES. 33% Due la décliniaïfon eft-la plus petite à 8 h. duimatin, & la Ms né vers 2 heures du foir: que cel à encore lieu à 8- heut res du foirs8 à! 6 heures du matin;:maïs qu'alors ces variations fer pharpoiresqué désjotiugi Al oubragantie So eq s 1 ne Qu ce changement eft paie "& de " ja jour , quel. quefois plus, quelquefois moins, mais avec des gadirions, 2e Qu il y a eu des mois où ces variations ont été plus grandes vers TE: & Part ie En A d'autres où LE ont été (Pr grandes vers. PO: Et : APE “ a prémière de ces obfervations donne se une doi ble révolution périodique par jour; 1.” de P É. A l'O. dé 8'heurés du matin à 2 heures du foir, &.enfuire de l'O. à l'E. depuis 2 heures jufqu'à 8 heures : 2. "RTE à lO. depuis 8 heures du foir à 6 heurés dumatin,1& de lO.a. VE. de. &heures-à à heures: Ce qui eft conforme à ce que M. Krahamavois trouvé. | LÉ UaH 2h $. 40. Ces obfervations font en: >artie éonrmées D par celes de M: Wargentin (%); qui a trouvé ém17 0; oltecilosbget “41 1 DA LRO CUS AVI NS SIMS 1° Qu'il y a, conformément aux obfervations de MM. G Fa ham , Celfius & Hiorter , une yariation diurne dans l'Aivuille, de façon ue ‘Aiguille fe ïneut depuis 7 heurés du: “iiacin juqu'à à 2 hèüres du foir vers lO::& qu'elléiretourne vers PE. depüiss 2 heures jufqu'à 8 heures, de forte qu elle marqué’ à pere près le méfie point à 8 heures du Pal qua 6: HSE di matin; se un peu plus vers l'E. 1OTIS! 2, ? Que cette me ot à ji ve ct régulière & conne à moins qu'elle ne foi troublée par da si: FA ou ne d'une Aurore boréale..,; -:: if I: mis l'Aiguille ref’; aps FA ps di loir; a ti près £ “ EC (y) Phil, af. Vol. XLVIT, p. 226. otre à mème Let R trouve , avec quelques Additions!, dans!les : Mémoires de Suède , ere 2953 Tome en PP: 4-60. j Hit $, 40. Obfervations de M. Wargentin. $. 47. Obfervations de M. Braun. 332 RECHERCHE S tranquille pendant la nuit, M. Wargentin dit qu’il n'a pas trouvé l'Aiguille de 2’ plus à l'O. minuit, qu’à 9 heures, qu’elle retourne cependant un peu à l'E. le matin jufqu’à 7 ou 8 heures. M. #/ar- gentin n'a pas ofe affirmer que l'Aïguille ait plus d'une révolution périodique par jour. Îl ne révôque pourtant pas en doute les ob- fervations de M. iorter, fur-tout parce qu'il a trouvé lui-même que les variations noéturnes font plus petites que les diurnes. Comme toutes ces obfervations ont été faites avec la même exactitude, il en refulte, que les limites du mouvement périodi- que, les heures de fon maximum & de fon minimum, enfin fa grandeur, ñe font pas toujours égales. Pétersbourg. € re + $. 41. Je me crois fondé à penfer que la variation diurne n’a pas lieu à Péterfbourg; où du moins, fi elle y a lieu, qu'elle y eft tLès - petite. Voici mes raifons. 1. La déclinaïfon change très-peu à Péterfbourg : car elle fut trouvée lamême en 1754 & 1758, & peu différente de ce qu’elle étoir En 1741,(%x). . 2 M: Braun parle d'un mouvement ofcillatoire, qu'il a dé- couvert dans PAiguille, & qu'il attribue à l'élericice de l'air (a }. Il avoit-promis de traiter plus au long de ce mouvement, mais ce qu'il peut avoir là-deflus nç fe-trouve pas dans les Mémoires de Péterfbourg, & j'ignore s'il a été imprimé ailleurs, Cette ofcil- lation ne paroït être qu'un balancement dans l’Aiguille, & non (x) Novi Comm. Petrep. Tome V, p. 396; TomeIX, p. 419. > (a) Ibid. Tome VIT, p. 4063\je mé-uis apperçu de ce motivement depuis Juillet 17745 je ne l’avois jamais vu avant ce temps, à moins qu’il n’y eñc quelqu’Aurore boréale ; c'eft un mouvement de. 8 à 9’, dont l'Aiguille ofcille horizontalement; mais qui ne trouble pas le mouvement vers l'E. ou vers l'O. je prends ,,en ce cas, pour le point qu'indique, Aiguille, le milieu de l'arc, oi plutôt la minute à-laquelle l'Aiguille paroi s'arréter un moment, & qui et, le plus fouvent, le milieu de l'arc. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 333 un vrai mouvement de l'O. à l'E : au moins, j'ai quelquefois vu de pareils balancemens. Mais, quand même ce feroit un petit mouvement de l'E. à l'O. ou de l'O. à l'E. il eft bien clair quil ne feroit pas conftant, car M. Braun dit inrerdum detexifle vide- mur, 2. Quand même ce mouvement feroit conftant ,1l eft très- petit: car M. Braun remarque que la différence, entre la plus grande & la plus petite déclinaïfon, n'excède pas 10° à Péterf- bourg. Enfin la découverte de ce mouvement fait voir que M. Braun à obfervé l'Aiguille avec foin & fouvent; & qu'ainfi l'on ne pourroit guères fuppofer qu'on auroit trouvé , par des ob- fervations fuivies , une variation diurne horaire réglée , auffi con- fidérable qu'elle l'eft à Londres, en Suède, ou dans le lieu que J'habite. Tornéa. $. 42. M. Hellant a fait, en 1756, beaucoup d'obfervations $. 42. au moyen de plufieurs grandes Aiguilles, & il a trouvé une va- Peso riation diurne très-{enfible. Il à promis de donner ces obfervà- tions en détail. J ignore s'il l’a fait : mais on n’en trouye rien dans les Mémoires de l’Académie de Suède (6). Ponoi , en Laponie. $. 43. Pendant le féjour qu'il a fait à Ponoi,en 1769 > M. Mal- ler s'eft appliqué à examiner fi la déclinaifon de l'Aïguille eft fujette à quelque changement, Il à fait fes obfervations au moyen d'une bonne Aiguille, en lui faifant faire quelques ofcillations, & marquant le point où elle s’arrétoit. Il n’a pu obferver la moin- dre variation {enfible ; pendant trois mois qu'il a fait ces obferv2- tions prefque tous les jours. À moins donc qu'on ne voulüt fup- pofer que l’Aiguille, quoique fujette à des mouvemens périodi- ques , fe trouvoit toujours au même point , quand M. Ma//er l'obfervoit, on fera porté à conclure que l’Aïguille n’a eu aucune (B) Mém, de Suède > PTEM, trim. 1756 , Tome XVII, p. 68 de la Traduëion, e M. Héianr. $. 43. Obfervations de M. Maller, $. 44 Obfervations du P. Hell. 45e Remarque. $. 46. Conféquences. 334 RACE T RMC TAAEZS variation diurne périodique à Pono: en Avril, Mai & Juin de l'année 1769. On peut remarquer aufli, qu'on ne trouve d'au- tres différences entre les inclinaifons obfervées à Ponoi dans le méême-tems, que celles qui paroiflent dûes aux erreurs des ob- fervations ( c ). Fat, 7o22#ai;e. W'ardhuïs. Long. 1h 55/6", E. de Paris. $. 44. Le célèbre Père Æe// a fait, en 1769 , un grand nombre d’obfervations, prefqu'à toutes les heures du jour & de la nuit. Il les rapportera dans le 3.° Tome de fon ouvrage. Il y craitera de la caufe qui produit une variation diurne & prefque horaire dans la déclinaïfon. Mais j'ignore fi cet ouvrage a déjà paru ( 4 ). Co N CE \ULS T'ON: = $. 45. Voilà toutes les obfervations certaines que j'ai pu re- cueillir fur la variation diurne. Je n'ai pas tenu compte de celles qui ont été faites avec des inftrumens moins parfaits, par des mé- thodes peu füres, & outre cela quelquefois fur mer. Il y a encore d'autres obfervations dont on pourroit tirer des induétions plus ou moins probables. Il eft très-probable, par exemple, que lAï- guille n'eft pas fujette à des variations diurnes, ou du moins que celles- ci font très-petites dans des endroits où la déclinaifon a été trouvée conftamment la même, toutes les fois qu'on l'a ob- fervée, quoiqu’on n'ait pas obfervé lAiguille tous les jours, moins encore en heure : comme, par exemple, à Pekin où la déclinai- fon a été conftante pendant 30 ans. $. 46. Il réfulte, du détail dans lequel nous venons d'entrer, (c) Novi Comm. Petrop. Tom. XIV, partierr, p. 33: (d) Obférvatio tranfitus Veneris, &c. à P. Hell, Hafniæ, & réimprimé en entier dans les A@z Eruditorum Lipf. 1770, p. 4. Voyez auf, à la page 432 du même Journal , le Programme du grand Ouvrage du P. Hell, dont on a promis le premier Tome pour la fin de 1774: les Journaux, que je lis, n’en ont pas encore fait mention. os SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 335 1. Que la variation diurne horaire fe manifefte d’une façon fenfible dans quelques endroits. 2.° Qu'il y en a d'autres, comme Péterfbourg, par exemple, où elle n'a pas lieu. 3.° Qu'il y en a où elle a lieu quelquefois, même conftamment pendant du tems, mais où elle sévanouit enfuite, ou eft fouvent troublée : comme, par exemple, à Monrmorenct (S$. 10,14) & à la Haye ($. 29 ). 4. Qu'il y a des endroits où la variation horaire à lieu quelque- fois, mais où des mouvemens entièrement oppofes ont lieu beau- coup plus fouvent, comme, par exemple, à Sparendam (6. 30. Jeg.) 5° Que les endroits où la variation a conftamment lieu , & ceux où elle n'a pas lieu du tout, ou rarement, ne font pas roportionnés aux latitudes. Stokholm , par exemple, & Péterf- Lo diffèrent peu en latitude. La Haye, Leiden, & Sparen- dam font très-voifins. Enfin toutes ces conclufions menent ma- nifeftement à cette conclufion générale , que la variation diurne réglée, telle que nous l'avons définie, 6. 2, n’eft pas un phéno- mène cofmique, & ne dépend par conféquent pas d’une caufe gé- nérale, qui agit par-tout également en même-tems. Je nai pas parlé jufqu'ici de mes propres obfervations : on en voit le réfultar dans les Tables qui accompagnent ce Mémoire, & je les difcuterai avec le plus grand foin dans les Chapitres fuivans. | $. 47. Introduétion, 336 RECHERGHES LÉ RE ns dm es tr nu sf "4" | CELA PI TO RCE ARE Idée générale des Obférvations de l Auteur ; & Réflexions fur les mouvemens périodiques. $. 47. Comme MM. Ce! tus, Hiorter, Graham & Wargentin n’ont publié qu'un réfumé général deleurs obfervations, nous ne faurions faire un grand ufage de leurs recherches, pour décou- vrir en détail les phénomènes de la variation diurne (e). Je ne pourrai donc me fervir que de mes propres obfervations, de celles qu'on a faites à la Haye, de celles que M. Engelman a faites à Sparendam , & de celles de M. Canton, qui a publié fon Journal pour 1759. Maisil me paroït convenable de détailler, avant tout, de quelle façon je m’y prends dans mes obfervations. (e) Comme le Public ne pofsède pas les Journaux de ces Phyficiens, & qu'ils n'ont publié aucun extrait détaillé de leurs obfervations , leur travail immenfe eft perdu pour la poftérité : qui fait ce qu’on pourroit tirer de ces obfervations , fi on les poflédoit toutes, ou, du moins, fi on en poflédoit un extrait détaillé ! « C’eft un défaut , dit M. de Lalande , Mémoires de l’Aca- » démie, 2772, p.301, & à bien jufte titre; c'eft un défaut dont on ne » revient point encore, malgré l'expérience , qui ne cefle de nous le mettre » fous les yeux : on publie des obfervations relatives à un but, ou à une hy- # pothèfe; on y met les circonftances dont on a envie de faire ufage, ou qui > intéreffent l’objet qu’on fe propofe; on oublie quelquefois, que des obfer- » vations bien circonftanciées , nous ont fervi à tirer des conféquences oppo- » fées à celles qu'on avoit en vue en les publiant.» Si la chofe avoit été poflible , j'aurois donné ici mon Journal entier; combien de chofes, aux- quelles je n'ai pas même penfé , n’y trouveroient pas des Juges aufi éclairés que les Membres de l’Académie, & plufieurs autres Phyficiens , fi jamais ce Mémoire eft deftiné à voir le jour? Mais il eft clair qu’un volume #n-folio, de quelques centaines de pages, ne pouvoit faire partie d’un Mémoire comme celui- ci : J'ai donc pris le parti d'y fuppléer par des extraits détaillés. Ce- pendant , fi l’Académie foupçonnoit que je me fuis trompé , dans les loix que J'afligne à la variation diurne , je fuis prêt à lui envoyer tel extrait de mon Journal qu’elle pourra defirer. ; L Defcription SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 337 I. Defcriprion générale des Objérvarions. $. 48. J'ai commence ces obfervations en 1771 : je les ai con- ünuées fans interruption, & je les continue encore avec le même foin. J'obferve Aiguille une fois par heure , à moins que des va- rations extraordinaires n'exigent des obfervations plus fréquen- tes. Je commence à 6 heures du matin , & je finis à ro heures du Loir. Cependant en Janvier, Février, Mars & Avril 1771,je ne commençois qu'à 8 heures. Du refte, quand je dis que j'obferve à chaque heure, j'entends s’ ou 6’ en-deçà ou au-delà de l'heure précife. M. Canton a été plus exaét en cela, car il a ordinaire- ment la minute. C'eft ce que mes circonftances ne me permet- toient pas. J'ajouterai encore que le mois de Janvier 1771, eft le plus incompler : je n’obfervois guères alors que toutes les deux heures. J'ai été plus aflidu dans la fuire. En Août de la même année, une maladie m’a obligé de négliger huit jours: c’eft la feule interruption qui fe trouve dans mon travail. 2. L’Aiguille dont je me fers depuis 1771 ,a $ p. 10.6 1., & 4-61.de large. Elle pèfe, avec la chappe, le nonius & le contre- poids 410 gr. Elle eft placée dansune efpèce de pupitre fermé, pofé fur un pied très-ftable, & je me fuis affuré par expérience qu'il n'a fouffert aucun changement de potion. Ce pupitre eft expofé au foleil depuis Mars jufqu’en Oétobre, En hiver, les maifons voi- fines empêchent le foleil d'y donner. Je n'ouvre le couvercle que pour le moment de l’obfervation, & alors le foleil ne donne pas fur la glace qui couvre la boîte. $-49. Il eft aife de voir, par ce que je viens de dire, & par le nombre de mes obfervations , que je mène une vie très-fédentai- re: cependant plufieurs raifons m’engagent à m’abfenter en été. J'ai eu le bonheur de trouver des amis zélés, fur la capacité & la diligence defquels je puis me repofer en toute füreté, & qui ont bien voulu prendre ma place pendant mon abfence. La Bouflole à été chez M. D. L.en J'uillet,en Août, & le com: Tome VIII, V v em . 48. 6. 49, 338 REICHERCHES mencement de Septembre 1771, ainfi que pendant les 20 der: niers jours d'Avril 1772. Elle y étoit dans une chambre bañle, où le folcil ne donnoit guères. En Juillet, Août, & le commencement de Septembre 1772; M. C. a obfervé l'Aiguille, qui étoit placée dans fon jardin, comme celle left chez moi. Il a encore eu la même complaifance au commencement de Juillet , & à la fin d'Août 1774. En Juillet, Août, & les premiers jours de Septembre 1773, la Bouflole a été placée chez M. M. dans une chambre baïle , ex- pofée au foleil, qui cependant ne donnoit pas fur la boîte méme. M. Y. a pris foin des obfervations pendant une petite abfence que M. M. fut obligé de faire. Enfin pendant les mêmes mois de 1775, l'Aiguille a été ob- fervée par MM. Du M.S.J. &S.; mais elle eft reftée dans mon jardin. Ces obfervations ont donc été faites par neuf Obfervateurs différens , en quatre endroits de la même Ville; &, comme les réfultats ont été invariablement les mêmes, on ne fauroit foupçonner que les variations foient dûes à la façon de voir des Obfervareurs, ou à quelque caufe qui fe feroit trouvée dans l'endroit où la Bouflole eft placée. . 6.50. Le 2 d'Avril 1775, j'ai commencé à faire ufage de lAïguille , n.° 4, décrite ci-deflus (Partie ZI, $. 338); elle a été placée dans le jardin, comme la précédente, que je nom- merai À , ou l’ancienne Aiguille: elles ont toujours été obfer- vées en méme-temps; mais, comme l’affoibliflement de ma fanté ne me permettoit plus de m’expofer à Pair à toutes les heures du jour, & quelque temps qu'il fit, j'ai été obligé de changer mes Boufloles de place: en Décembre 1775, je les ai placées dans une très-grande chambre, & aflez loin l'une de l'autre, pour qu'elles ne fe troublaffent pas; car j'avois eu 'at- tention d'examiner , après y avoir placé une Bouflole , à quelle difance elle m'étoit plus affcétée, par une lame plus forte que SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 339 Pautre Aiguille : jy ai ajouté alors une troifième Bouflole, n° 6, décrire ci-deflus, 6. 339, Parrie I ; & , depuis ce temps, job- ferve ces trois Boufloles à-la-fois : j'ai fait enlever le plancher de la chambre, aux endroits où font les Boufloles (qui font placées fur des pieds très-ftables), afin que l'ébranlement de ce plancher, quand on marche, ou qu'on ferme les portes rudement, ne püût affecter les Aiguilles : en un mot, je nai omis aucune des précautions qui m'ont paru néceflaires , ou utiles. ñ Il. Explication générale des Tables. $. 5. Comme mon but actuel ne concerne que les varia- tions régulières, j'ai eu foin, en réduifant les Tables, d'ôter tous les jours où la déclinaifon étoit manifeftement irrégulière, comme, par exemple, en temps d’Aurore boréale: cela à eu lieu de temps en temps, & le nombre de ces obfervations, eft de quelques centaines. Le contenu de la plupart des Tables, eft clair, par le titre feul : je n'aurai donc que peu de chofe à ajouter. J'ai prisle moyen vrai, pour chaque jour, dans la Table xx11; & fuivantes, &, pour chaque heure de chaque mois, dans les Tables xu11, x1v, xv: j'entends, par moyen vrai, la fomme des obfervations, divifée par leur nombre, &, par moyen arithmérique , la moitié de la fomme du zraximum & du minimum (f). $.52. J'ai pris, pour chaque jour, 1 La différence entre le maxruum & le minimum, ceft ce que je nomme varzarion diurne totale. Tables 1v, vw, vi, colonne première. (F) Les Tables contiennent les obfervatious pour 1771, 1772, 1773, & le premier trimeftre de 1774: on voit que leur nombre auroit trop augmenté , fi jy avois ajouté les obfervations de 1774 & 1775, & le premier femeftre de 1776: je les ai donc omifes par çetre feule confidération , quoique j'en fafle ufage dans cette partie. Vv ÿ $. S1. Déclinaifons moyennes, $. 52. Variations. $. 53. -Ordre des mois. 340 RECHERCHES 2° La différence entre la première obfervation du jour & le maximum , c'eft ce que je nomme variation diurne a P'Oueft , parce que la declinaïfon augmente. Col. 2. 3. La différence entre le maximum & la dernière obferva- tion, c'eft ce que je nomme vartation diurne à l’Eft, parce que la déclinaïfon va alors en diminuant. Co. 3. 4° La différence entre la dermière obfervation du jour , & la première du jour fuivant , c'eft ce qué je nomme variauon nocturne. 5” La différence entre les premières obfervations de deux jours confécutifs, c’eft ce que je nomme varzation pour tout de jour. Col. $. Cette variation eft donc celle qu'il y a depuis 6h. du matin, d'un jour, à 6 h. du matin, du lendemain: elle eft quelquefois plus petite que celle quil y a entre deux autres heures quelconques; par exemple, entre midi & midi; mais il a fallu commencer d'un point fixe : cependant, depuis 1775, Jai pris aufli, chaque jour, la plus grande différence qu'il y a entre les mêmes heures de deux Jours confécutifs : ce qui donne le plus grand changement, qui arrive à la décli- naïfon, en vingt-quatre heures. 6.° J'ai pris la plus grande différence entre les déclinaïfons de deux heures, qui fe fuivent immédiatement; ce qui fournit, FE chaque jour, le zaximum de la variation horaure. ab: Tr, mx; col: 7 Enfin j'ai pris, pour chaque trimeftre, femeftre, & pour l'année entière, le #aximum , le minimum , la différence, & le terme moyen, de toutes ces colonnes, ainfi que de celles des déclinaifons obfervées à chaque heure. Taë/. V11-xx11.. 6. 53. On voit, dans les fecondes parties des fix premières Tables, & dans les dernières colonnes de quelques autres, les noms des mois, dans l'ordre où ils fe fuivent, par rapport à la grandeur des nombres; ainfi, par exemple, en 1771, Mar cft le mois où la déclinaïfon à éte la plus grande, & Janvier, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 341 celui où elle a été la plus périre des maxima ; au contraire , Février eft le mois où la ni a été la plus petite, & Novembre celui où elle a été la plus grande des m71ma : les chiffres, à gauche , indiquent la même chofe pour le thermo- mètre ; par exemple, à côté de Mai 1771, le chiffre È indique que ce mois a été le maximum de la chaleur , & le chiffre «1 indique, à côté de Janvier, que ce mois a cté, à un près, le dernier des maxima de la hauteur du thermo- mètre : je me fuis géné à faire aufli ces obfervations, d'heure en heure, afin d’étre en état de porter un jugement afluré fur la chéoric de M. Canton, que j'examinerai dans la fuite, $. 54. De parcils chiffres, à droite, pour 1772, 1773, & 1774, indiquent l’ordre des mois, pour l'inclinaïfon de lAi- guille : je me fers de la même Aiouille dont fe fervoit M. Muf- fchenbroëk ; mais je l'ai corrigée, d'après l’élégante théorie de M. D. Bernoulli, afin de faire coïncider là direction du magncüfme, avec celle de la pefanteur: comme cette Ai- guille ne pouvoit guères admettre un cercle avec un indice; voici comme je m'y fuis pris. J'ai divifé l'Aïguille en un grand nombre de divifions: on peut mouvoir , le long de l’Aiguille, un petit poids de plomb, & l'arréter à volonté: j'ai donc dérerminé les inclinaïfons de l'Aiguille , pour chaque divifion , où j'ai mis le curfeur : le refle fe fair felon la méthode de M. Bernoulli : jai trouvé cette Aiguille très-exacte; &, comme elle à quatre pieds de lon- gueur, je puis aïfément diftinguer les minutes de s à 5. Comme ces obfervations prennent du temps, je n'en fais qu'une par jour , ordinairement entre 6 & 8 h, du matin : mais différentes circonftances m'ont empcché d’être auffi exa& fur ce point , que fur d’autres: jai continué ces obfervations jufqu’au 10 de Mai 1775; mais un accident à brifé l’Aiguille ce jour-l : je ne lai pas faite rétablir depuis; diverfes raïfons m'en ont empêché. S 54. Inclinaifon. 5 : É S, 5. $ 55. On voit, par ce que je viens de dire, que mes Remarques $. 56. Cas où l’Aï- guille va €’a- borë à VE. #42 RAPAICHEME RAC IAMETSE" | obfervations font fort détaillées, & que j'ai tâché de ne rien omettre qui püt être utile; cependant les conclufions que je vais en déduire, bien loin d'être générales, ne peuvent, peut- être, convenir qu'à l'endroit que jhabite, & aux années du- rant lefquelles jai obfervé l'Aiguille; car on verra ci-deflous (Chap. vi11), & nous l'avons déjà infinué (5. 46), qu'il y a de grandes différences, dans des endroits très-voifins, & même en différens temps, dans le même lieu. Les obfervations de M. Canton, font les feules que nous ayiens en détail, excepté celles de M. ÆEngelman; mais jai déjà dic que la variation réolce na pas lieu à Sparendam; ainfi, ces obfervations ne peuvent nous être utiles pour les recherches de ce Chapitre. Comme M. Cancon a publié fon Journal , pour une feule an- née, fans le rédiger , un de mes Amis a pris la peine de copier ces obfervations, & de les difpofer dans le méme ordre dans lequel je difpofe les miennes; mais jy ai trouvé de fi grands vides, qu'il eft impoflible de prendre un terme moyen, pour fa plupart des heures. Voici un exemple du nombre de quel- ques obfervations. VII. Ixh, XI", III". vi, VII, Janvier Mg. 5e LOST RTE AITINNEZ Févnén-1inbtiast. de our Nbre ne ee ne IE MNNEE Avr Ha MER) 2006 AL LOTUS PERS Join et MAR Er 29 CR 2 PRIS EUR" NE I en cft ainfi de prefque tous les mois: on fenc bien que ce nombre eft trop petit, fur 30 ou 31 obfervations, pour qu'on en puifle tirer quelque conclufion exaéte: ce n'eft donc qu'en gros que je pourrai comparer mes obfervarions à celles de M. Canton, & je puis dire que les réfulrars en fonc eflen- ticllement les mêmes. IIL. Réflexions générales fur les mouvemens périodiques. 8. 56. Il ne fera pas inutile de dire un mot des mouvemens étiodiques , en général , avant que d'entrer dans l'examen des s 2e > q obfervations mêmes. 1] SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 343 Suppofons que l’Aiguille ait un mouvement parfaitement réglé, de façon qu'elle savance vers l'O. depuis une certaine heure déterminée x, du matin, jufqu'à une certaine heure y, avant ou après midi, & s'en retourne enfuite vers l'E. jufqu'à la même heure x, du lendemain, il eft clair, 1. Si l'Obier- vateur commence à l'heure x, & finit à l'heure x du lende- main, en obfervant pendant vingt-quatre heures, fans inter- tuption, qu'il verra ce mouvement tel qu'il eff. 2. S'il com- mence plutard qu’à l'heure x, mais entre x & y, & sil fini avant que les vingt-quatre heures, entre x & x , foient écou- lées, qu'il verra encore le mouvement tel qu'il eft; mais que les variations diurnes , à l'O. & à l'E. lui paroïtront plus petites qu'elles ne le font réellement. 3.° Si, un jour, l'Obfervateur commence plutôt qu'à l'heure x, & finit, ou à x, du lende- main, ou plutôt, l’Aiguille lui paroîtra d'abord s'approcher de PE. jufqu'à x heures, enfuite de l'O. jufqu'à y heures, enfin encore vers l'E.; or cette différence n'indiquera pas un double période dans lAiguille ; elle provient feulement de ce que l'Obfervateur commence fes obfervations , avant que l’Aiguille ait achevé fon période de la veille: ce mouvement donc, -quoiqu'au premier abord moins régulier que celui des n° x & 2, left cependant également. $. 57. Suppofons a@tuellement que l'Aiguille ait éncore le même mouvement périodique que ci-devant, mais de façon 57 LS 0 5 = .que l'époque, à laquelle l'Aiguille commence à fe mouvoir vers lO. au lieu de commencer le matin, commence le foir, de forte que l’Aiguille fe meuve vers l'O. depuis 7 heures du foir, jufqu'à y heures du lendemain, &enfuite vers 'E.de y heures, à x heures, le mouvement fera également réglé que dans le le] o / LA . n°1 du $. précédent, & il en réfultera, 1.” Qu'à quelque -heure du matin que PObfervateur commence, il verra toujours lAïguille s'approcher de FO. 2.° Que , sil finit à 7 heures, au avant , il verra l’Aiguille sapprocher de l'E. tout comme dans les n°1 & 2 du. précédent. Enfin, 3.° Que, s'il finic plutard : qu'à 7 heures, il verra Aiguille. sapprocher de nouveau vers S. 57. Cas où PAï- guilleretourne,, lefoir, à PO, $. 58. Conféquence. $. 59. Cas où PAï- guille fait deux périodes. Frc, $2. nr. be 2" Le 544 RECHERCHES l'O. quoiqu'elle ne faffe réellement qu'un fcul période en vingt- quatre heures; cela vient de ce qu’on obferve l’Aiguille, après qu'elle a déjà commencé fon période du lendemain. 6.58. Il réfulre des deux $$. précédens, que fi l’Aiguille fe meut le matin vers l'E, avant que d'aller vers l'O. ou bien, le foir , de nouveau vers l'O. après être allée vers l'E. on n’en fauroit conclure qu'elle fafle un double période; mais fi elle a tantôt l’un & l’autre de ces mouvemens, & tantôt le mou- vement décrit dans les n° 1 & 2 des $$. 56 & $7, on peut être afluré que les époques, auxquelles l'Aiguille commence & finit fon mouvement périodique, font variables. $. 59. Suppofons, à préfent, que l’Aiguille fafle deux pé- riodes en vingt-quatre heures, je les ai repréfentées par une courbe , dont les ordonnées expriment les déclinaifons obfer- \ vées , il eft clair que l’Aiguille ira vers l'O. de x h. à y h. vers l'E. deyh.àzh. vers !O. dezh.àch. vers l'E. de: h.aàxh, du lendemain : il en réfulte, 1.” Que, fi l'Obfervateur commence à x h. ou entre x & y, & sil finit à 7h. ou plutôt, entre y & 7, il ne s'appercevra que d'un feul période, 2. Que, sil commence plutôt qu'à x h. & par conféquent entre z & x, il aura le mouvement du n° 3, 6. 56. 3.” Que, sil finit entre 7 & z, il aura le mouvement du ND. 135 SUN : 4° Que, sil finit entre : & x, l'Aiguille lui paroîtra fe mouvoir, le matin, vers l'O. enfuite vers l'E. de-là vers l'O. enfin de nouveau vers l'E. 5 Enfin, sil commence entre 7 & t, l’Aiguille lui paroitra avoir fix balancemens; r.° Le matin, vers l'O. jufqu’à : heures, 2. Enfuite, le matin, vers l'E. jufqu’à x h. 3. Le matin, vers VO. jufqu'au maximum. 4° Du maximum, jufqu'à 7 h. vers lE. 5.° Depuis 7 h. vers l'O. s'il finit entre 7 & r. Et, 6. De nouveau SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 345 nouveau vers l'E. sil finit entre : & x; ce qui indiqueroit que le double période ‘de l’Aiguille, s'acheveroit en moins de vingt-quatre heures. Je fuppofe que FObfervareur commence, le 30 Mars, à 6 h. & finifle, le même jour, à 6 h. du foir ; fuppofons que Aiguille, ou ce qui revient au même, l'or- onfiée , qui repréfente fon mouvement, foit en £, à 8 h. du matin; en x, àloh. en y, à 3h. du foir; en7, à 7h. en t,à9h. entre &x,à1oh. du foir; & lon aura les fix balancemens réfultant de deux mouvemens périodiques : on en verra des exemples dans nos obfervations: mais, pour que ce mouvement foit parfaitement réglé ; c'eft-à-dire, pour quil n’y aic, en vingt-quatre heures, que ces deux périodes, il faut que l’Aiguille fe meuve, depuis 10 h. du for, jufqu'au lendemain matin, toujours vers l'E. $. 60. J'ai dit, /f l’Aiguille n’achève, en vingt-quatre heures, qu'un période, ou que deux périodes ; mais le mouvement de l’Aiguille pourroit être très-régulier, & achever fes périodes en moins de temps; on ne voit du moins rien à prior, qui doive nous porter à établir une relation entre ces périodes , & le mouvement diurne de la Terre: fi ces périodes s’achevoient en moins de temps, &, de plus, fi leur durée éroit variable, on voit que les phénomènes, d’un mouvement très-régulier, pourroïient paroître fingulièrement, & même en un certain fens , irrégulièrement variés; & cela, par cette feule raïfon, que lObfervateur ne commenceroiït pas, & ne finiroit pas fes obfervations, au moment précis où l’Aiguille commence & finit {es périodes : mais ceci fera difcuté plus amplement, dans la fuite, (S$. 73, € feg.). Quoiqu'on eût pu faire toutes ces réflexions à priori, j'a- voucrai cependant ne les avoir faies qu’à pofleriori , & après avoir obfervé l’Aïouille pendant bien des années; j'ai cru cepen- dant que les dérails où je vais entrer, acquerroient plus de pré- cifion , fi je commençois par préfenter ces réflexions , qui {ont propres à fixer les idées fur ce qu’on peut attendre d’un mou- vement périodique réglé. Tome V’111. X x $. Go, De Ia durée des périodes. 346 RECHERCHES Je pañle à la difcuflion de mes obfervations ; ÿy examinerai ; avec toute l'exactitude dont je fuis capable, 1.” Les phéno- mènes du mouvement diurne. 2.° Ceux du mouvement noc- turnc. 3.° L'influence des faïfons fur l'un & l’autre de ces mouvemens. 4° Enfin les mouvemens qui paroiflent irrégu- liers. nn — SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 347 CHAPITRE ITL Phénomènes & Loix du mouvement diurne. APR TTC EE TECR EMMIPFERE Examen des heures du maximum &@ du minimum, pour les déclinaifons moyennes. 5.61. J'rxaminerar d'abord ce qui réfulte des nombres moyens de chaque heure, pris pour chaque mois, & je pañlerai enfuite à la difcuflion de ce qui a réellement lieu chaque ; jour : je commence par les nombres moyens, parce qu’on peut lup- pofer, qu'on fait difparoitre, en les prenant, les petites irrc- gularités, qui peuvent avoir lieu de temps en temps. Les Tables xr1, x1v, xv, & la cinquième partie de la xxxvir, dans lefquelles j'ai mis les déclinaifons moyennes de chaque mois, pour 1771, 1772,1773, &le prémier trimeftre de 1774, ainfi que les Tablés xix, xx, xx1, & la feprième partie de la xxxvir , où l’on voit les variations horaires, prou- vent évidemment lexiftence d’une variation diurne réglée. Voici les conclufions one pour . heures du #aximum & du minImurn. Le maximum à toujours eu lieu à une de ces heures: En 1771, 1772; 1773.) 1774 177.52 12, 2, 3» 4 HZ L2, 2 att3 04 12, 1, 2, 3 4. L, Z» 3: ‘D D p2 D- D NX $. GI: Réfultats généraux. 348 RENCAMEMV CNE S Le minimum a toujours eu lieu à une de ces heures: ERNL77L, 1772) 1773) 17745 1775 Ces obfervations ont cté faites avec l’ancienne Aiguille. 6, 8, 9 mat. ou 10 foir. 6, FENST OL RU 9, 10 6, EMOIPAN MEL 10 CP NCA NOMNE AUTT 10 OS EZAMO UN CLS PAR JS ULO D° D- D D- D Pour l’Aiguille, n.° 4, on aeu, pour les déclinaifons moyennes, Avril..... Décembre, 1775, Le maximum , à 1 & 2 heures; Le minimum , à 6, 8 h. du mat. ou 7, 9, 10h. du foir: Janvier .... Avril, 1776, Le maximum, à 1 & 2 heures. Le minimum , à 9 h. du mat. ox 8, 9 du foir. Pour l'Aiguille ne 6, 0m acute re CE ECEERE Sn 00 Depuis le 12 Décembre 1775; Le maximum, à 1h. Le minimum, à 9 h. du foir: Janvier ..... Avril, 1776. Le maximum , à x & 2 heures; Le minimum , à 7, 8, 9 h. du foir. À Leiden, on a eu, pour lAiguille, n.° 3, ...:....4..7 Depuis le 18 Juillet 1775, Le maximum , à 1 heure; , Le minimum , à 9 heures du foir : En Août 1775, Le maximum, à 3 heures; A Le minimum , à 6 heures du matin. On a eu, à La Haye, pour l’Aiguille, n°3, ........,-7 Du 11 au 17 Juillet 1775, Le maximum, à x heure; \ Le minimum , à 8 heures du fnatin : \ SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 349 Depuis Septembre 1775, Le maximum , à 1,2, 3 heures; Le minimum, à 7,10, 11 -heures du foir: Février & Mars, 1776, Le maximum, à 1, 3 heures; Le minimum, à 6 heures du matin. $.62. On peut donc dire, comme M. Graham avoit trouvé 6.62. a Londres (5.17), que les heures du maximum, des décli- Conféquences naïfons moyennes , tombent entre midi & 4 heures; mais le Po cree maximum watrive pas également fréquemment à toutes ces 5 heures. Voici le nombre de fois que le aximum eft arrivé à chacune des heures fuivantes, pendant chaque année, en pre- nant les déclinaïfons moyennes. Donc 2 & 3 h. font les heures auxquelles le max:mum , des déclinaïfons moyennes, à lieu le plus fouvent. Si l'on prend les déclinaifons moyennes des trimeftres, des femeftres, & des années , la prépondérance de ces heures pa- roîtra encore plus clairement; car on aura, ............. 350 R'EUCIHE RICHES Deux & trois heures font donc les heures auxquelles le maximum arrive le plus fréquemment. Pendant les 12 mois qu’on a obfervé lAiguille, n° 4, le maximum à eu lieu 6 fais N ° \ fre \ \ à2h. sfoisàrh rfoisaz&a4h. 5.63. 8.63. Nous venons de voir que le z7i7:mum des déclinai- Conféquences {ons moyennes, €ft conftamment arrivé entre 6 & 7 h. du pour Le xini- : 4 ë re matin, ou 7 & 10 h. du foir; ou, pour La Haye, entre 7 & 11 heures; mais je finis ici mes obfervations à ro heures. Voici donc ce qui a lieu pour les différens mois. On voit donc, 1.° Que + le minimum arrive plus fré- ere AT TET ( ; ee Le matin. Î| Le foir. INHLIXUX. | quemment le matin que le foir,. 2° Que le matin, ül ‘4 . N À arrive le plus fouvent à 6 h. È ou à 8 heures. Et 3.° Que, f quand il a lieu le foir, il LA arrive prefque toujours à F 10 heures. ji Si l'on confulte les déclinaifons moyennes, des trimeftres, des femeftres 518 des apnées onaura, 2006 7 Re cee Ou) © Pour les trimefrres. Il Pour les femetres. Ï Pour l'année Le matin. |: Le foir. À Le matin. d EVIVILIVIL I X.|IVIIT. | X. x. FV I. |VIIL. EX 7741) | 1_| VEN 1771} E 1772) 1 I I I 1772k 1 (I ee 2 ES Le = 1773) 3 1 EL: 17734 1 pi 1774) 2 | I 774) I ÿ At OU le Les. | 1 | 11725] 1 | Dot. 4uis NES TE 4 | Tot, } 3 1 | | : T SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 35e Pendant les 12 mois qu'on a obfervé lAiguille, n.° 4, le RPPTELI UT ANEURNEU ; le |. MMM A CR ET A een à à 5 dre GNT era Le matin, à PARERE EL fois 4 Si EUR 2 : DANONE QT 5 fois. ARete ENT FA à DM D Le foir, h 7 + fois. ph 4.523 DONNE 40) 7 fois... De forte que le z77imum arrive beaucoup plus fouvent le matin que le foir, pour le n° r , & fur-vout à 6 h. du matin: le contraire paroïtroit avoir lieu pour le n.° 4; mais le nombre de 12 mois d’obfervations eft trop petit , pour qu'on puifle en déduire quelque conclufion certaine. 6.63*. Quand le minimum arrive à 7, 8 ou 9 heures du matin , C'eft une marque que le période diurne du mouvement ne commence qu'a ces mêmes heures , & que le période occi- dental ne finit qu'alors; &, sil arrive à 8 ou 9 h. du foir; en un mot, à une heure qui précède celle où l’on finit les obfer- vations, c’eft une marque que l'Aiguille finit alors fon période ; pour commencer celui du lendemain , ou pour en commencer un noéturne, conformément à ce que nous avons expliqué , 6$. 56, 575 mouvemens qui ont eu lieu-beaucoup plus fouvent pour les heures du matin, que pour celles du foir. Nous exa- minerons ces fortes de mouvemens, en détail, dans la fuite, ainfi que quelques petites irrésularités, dont les nombres moyens ne paroiflent pas exempts, au premier coup - d'œil ; comme en Janvier 1771, à 6 heures du foir, lAiguille eft re- tournée à lO. &, à 7 h. elle a, de nouveau, continué fon cours vers l'E. de même en Décembre, à $,6,7,& 8h, $. 63*. Dernière conféquence. $. 64. Confidérations générales : ex- plication des Tables31, 32, 33- 352 RECHERCHES du foir , & dans quelques autres mois : nous examinerons alors jufqu’où ces irrégularités font réelles, & jufqu’où on peut croire qu'elles ne font qu’apparentes. AFRO CALE UT. Examen des heures du maximum vrai, pour chaque jour. $. 64. Nous venons d'examiner les déclinaifons moyennes, & nous avons vu qu'on y obferve un période très-fenfble, & très-réglé: ce même période fe retrouve dans les différens jours. J'entrerois dans un trop grand détail, fi je confidérois chaque jour des cinq années, & par conféquent 1826 jours, en particulier; je tâcherai cependant d’y fuppléer , fans rien omettre d’effentiel : j'examinerai d’abord les heures du maximum. J'ai mis, dans chaque colonne d'heures des premières par- cies des Tables xxx1, xxxI1, xxxrir, combien de fois le maximum à eu lieu à cetre heure-là : le nombre placé dans la première cafe, marque que le maximum n’a eu lieu qu'à cette feule heure, & celui de la feconde cafe, indique que le maximum à eu lieu à cette heure-là, & à une ou à plufieurs fuivantes, pendant lefquelles Aiguille eft reftée ftacionnaire. M. Canton avoit déjà remarqué que lAïguille reftoit ftation- naire, à fon #aximum , pendant quelque temps; jai vu quel- quefois, mais très-rarement, qu'elle y reftoit depuis 19 h. du matin, jufqu'à 7 h. du foir: nous parlerons , dans la fuite, des nombres contenus dans la colonne , qui porte pour titre, zr7. ou zrrégulier ($.1o1): on voit, de plus, dans la dernière colonne , le nombre de jours qu'on a omis, foit par abfence, ce qui cependant n’eft pas artivé depuis Juillec 1773, & dont le nombre ne fe monte, en tout, qu'à 18; foit parce que le mouvement de l’Aiguille étoit irrégulier, comme cela arrive fouvent, lorfqu'il y à Aurore boréale. On voit enfin, dans la pénultième colonne, le nombre de jours dont les obfervations ont été mifes dans le Journal des obfervations régulières, Au refte, … thatés + SUR LES AIGUILLES.AIMANTÉES. 353 refte , il eft évident que /e maximum tombe à 6 heures du matin, ou à 10 h. du foir, lorfque Aiguille fe ment tout le jour vers l'E. ou vers l'O. mais je n’ai pas tenu compte de ccs jours, dans les colonnes précédentes. $. 65. En confultant donc ces Tables, ileft évident, r.° Que 5.65. le maximum a eu lieu très-rarement avant ro h. du matin, Réfukats. & après 6 h. du foir. 2.° Qu'il a fur-tout lieu à 1, 2 & 3 h. après-midi: les mêmes chofes ont eu lieu pour 1774 & 1775: pour rendre ceci plus fenfible, j'ai conftruit la feconde partie des Tables xxx1, xxxII, xxxxit, où l'on voit les fommes des heures du z2aximum , avant midi, entre midi & quatre heures, & après quatre heures: dans cetre Table, le nombre des jours indique la fomme des quatre colonnes précédentes; c'eft-à-dire, le nombre des jours auxquels .on a réellement un mouvement périodique: pour en rendre la comparaïfon plus aifée, réduifons le nombre des obfervations, pour chaque année, abroC or lon autar ee FEU Bas one Fr MEreee 12-4. [Ap.4.| Iir. | Somm. 3 | 1000 1774 j 127 1775 î 136 | 7jo | 91 CN PR, Somm.} 453 | 4091 | 398 Il réfulte de-là que le maximum arrive entre midi & quatre heures, à-peu-près, les # du temps, &-que les heures irréou- lières n'en font pas la cinquantiéme partie : on peut donc dire, avec M. Graham, que les heures du 77ax1mum tom- bent ordinairement entre midi & quatre heures; ce que nous avions déjà trouvé des nombres moyens ($.62). En Suède, le maximum a lieu à 2h. &, felon M. Canton, à 1 h.; or l'on voit auffi, par mes Tables, que ces heures font, en général, & à l'exception du feul mois de Mai 1771, celles où cela a licu Je plus fréquemment, dans l'endroit que j'habite. Tome VIIT. Yy $, GG: Second réfultat: $. 67. Confirmation du premier réfultat, 354 RECHERCHES $. 66. Mais une remarque, qui fe préfente d’elleméme, & qui cft très-importante, c'eft que le nombre de fois que le ma- xzmum a eu lieu entre 12 h. & 4 h. a continuellement & très- fortement diminué d'année en année depuis 1772, & que les mémes nombres ont augmenté pour les autres heures , ainfi que pour les irrégularités. Nous rencontrerons dans la fuite, $.71, d'titrés fit dû mêthé genre. $. 67. Au refte, ce que nous avons obfervé pendant cinq an- nées au moyen de TAiguille dont je me fers depuis 1771, a eu également lieu pour les Aiguilles n.° 4. & 6, car on a eu, AV.12. 12à4. Ap.4 Irr. Somme. Pour 9 mois de 17755 :. 31»: 219 .. 10... 8 :. 270 N°45 Pourlel.Tr.de 1776, .. 15... 955 /. 61:. 10... 84 Somme..... NOTION SANTO) TONER N GS TPM AL 770 0. ee LOS BR RTE UE On a eu de même, à La Haye, pour l’Aiguille, n.° 3; TL RIRE M EEE RER ER ARR ec nhisrs. Av.i2h. 12-43h. Ap.4h. Irr. Somme. Juilléts 2 aie 2 ARE RS RENE ETS SEPTEMPLE PATENT SR CS 24 Otobre;:s.:,@4"h 4 22047. 215.429 SOMME OL 47 EAU EME ECS Jomets Novembre & Décembre, parce que, comme je l'ai dit ($. 28), la variation diurne n'y a pas été fort réglée alors. Enfin on a eu, à Leiden, au moyen de la même Aiguille, Av.12h. 12-4h. Ap.4h. Ir. Somme. TES PERS. re TUE LE? AO Ce APR 27 a af el Ce de de AZI SOMMES TS Bd CR DIE AO On feroit fort porté à conclure de ces obfervations, que les heures auxquelles le maximum arrive le plus fréquemment, | & la proportion de leur nombre au nombre total des jours, SUR LES AIGUILLES: AIMANTÉES. 355 font à-peu-près les mêmes, dans rous les endroits où la varia- tion réglée a lieu. Nous examinerons, dans la fuite, (Chap. F”), les modifications que la diverfité des faifons apporte à ces nombres. AR TECLESTITL Des différens mouvemens auxquels P Aiguille eft fujette. I. Énumération des huit fortes de mouvement. s. 68. Nous avons déjà dit un mot de ces mouvemens dans le 6. 63, & nous avons examiné & prior dans les &$. $6, 57, ce qui peur avoir lieu en général, & ce qu'on en pourroit dé- duire. Il convient d'examiner à préfent en détail ce qui a ez lieu; pour y procéder avec ordre, jindiquerai d’abord les huit fortes de mouvemens auxquels jaï crouvé que Aiguille eft fujette:, & je les difcuterai enfuice en détail. N° 1. Quand l’Aiguille va corffamment vers l'O. depuis Fheure qu'on commence à lobferver, c’eft-à-dire, chez moi de- puis 6 h. (ou de Janvier, jufqu'en Mai 1771, depuis huit heu- res, ) jufqu'au maximum & enfuite conftamment vers VEft de- puis le #aximum jufqu'à la dernière heure qu'on obferve, & par conféquent chez moi jufqu’à 10 heures du foir. N.° 2. Quand l’Aïguille fe meut le matin d’abord vers l'E. enfuite vers l'O. jufqu'au maximum , & enfin régulièrement vers FE.comme dans le n° r. N° 3. Quand l Aiguille fe meut le matin comme dans le n.° r, mais qu'après écre recournée le loir vers l'E. jufqu'à une certaine heure , qui précède celle où l’on fixoit les obfervations , elle commence de nouveau à fe mouvoir vers d'Oueft. N.° 4. Quand VAïguille fe meut le‘matin comme dans le n° 2, & le foir comme dans le 3. Yyi $. 68. Énumération, N°2 x. N°22, N° 5. N° 4. CRRNT CTP. r in 356 RUEIC'HOE:R CHE. S e . #1] . Il fuit de ce qui a été dit S. 56, feg. que ces quatre genres appattiennent tous aux variations diurnes réglées , quoiqu'ils wiffent indiquer différentes modifications dans la nature du mouvement. N°5 N°5. Quand PAiguille va tout le jour vers l'O. de façon que le #7axzmum ait lieu à 10 heures du foir; en un mot, à la dernière obfervation. N°6. N.° 6. Quand l’Aiguille s'approche tout le jour de l'E. de façon que le maximum aït lieu à la première obfervation. Ces deux mouvemens font, au moins au premier abord , contraires à la variation diurne réglée. N°7. N.° 7. Lorfque le mouvement de l’Aïguille eft fujet à des irréoularités. Celles-ci font de trois genres. Premireforte. : 1° Lorfque l’Aiguille a réellement une des fix fortes précé- dentes de mouvement, mais qu'il arrive à l Aiguille de rebrouffer de quelques minutes vers l'E. ou vers l'O. au lieu de continuer fon mouvement vers l'O. ou vers l'E. En voici deux exemples: Le 29 de Juillet 1773. AGE MNT PIS" A 3h T2 E8B 61 AVR Pre à ARIANE SAR CAN CES ares mem DO CIE T7 br A Face roms de 107 AVE e UT CLIENT TIME AO MEe 18 Sale es SRE OTIG 12,1 MES HOTTE CYR RO POP où LES br NAT ER Lô HE NO 2er cor 622 Le mouvement eft le n.° 3; mais on voit quil y a une irrégularité de 8’ entre 6, 7 & 8 h. du foir: il arrive rare- ment que l'irrégularité foit aufli grande. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. Le 14 de Juillet 1773. ANGES TRE Mona hr) DR 18? 26 7 OO 16 14 E0A HER BIELS 27 Srrdmiate 16 pret: 26 CG} 0 0 Me OOo 16 (AA C did cMc2 Ér À 26 10 Jr: 22 UE ES EC 22 EI AS AETÉURE 22 CMS PT A ET 62 16 12 ° 26 CHR OUL EE 16 Ti Re 27 HONOR 20 De NO LEE ie 26 FA Le mouvement eft le n.° 4; mais il y a une irrégularité d’une minute entre 3 & $h. Au refte, dans mes Tables, je n'ai pas négligé les irrégularités d'une minute. 2.” Quand l'Aïguille vacille tout le jour, tantôt d'un côté tantôt de l’autre, peu ou beaucoup, n'importe, de façon qu'on ne puifle rapporter le mouvement à aucun des n.°° précédens, En voici deux exemples. Le 37 de Juillet 1773: foir, Aurore boréale. A 6Gh.déc.18°19'; à 2h. 18° 1’; à 10h. 17° 58’; la nuit, Ace ARLON CT TO 18 50 Era cu Een à r 16 CUS 40: € M: 04: ATOS Ta 20 r SI LORS r 18 Gr rE27 16 52 IC Dr APN r 18 Dr O 12e 040 12 PCR CEE VAE: 152210 ani Mme. 2,16 19% 156 16 17 14 52 Le 29 de Juin 1773. A 7h.déc.18°16'; à1h.18° 7; à 8h.18°13 ERRDEnEUNS. TOME. .725 PAP 20 Gide vente 11 220 COMMETEUT RADARS ve Fer 20 UE JA SX 5 204 300726 Mana TONER 5 5 4. 26 D 3 (É aenS) BIT NAME CM TAN PTNTE 16° 2° 72 49 16 52 17 16 1740 17 52 DE Seconde forte, Troifième forte. Conféquence. HORLRLE à 2 PET j À RHENGAADE RICTATE 8 ° Enfin Pre l’Aiguille fe meut crès -régulierement une partie du jour, mais qu elle foit irrégulière pendant l'autre par- tic, comme cela arrive fouvent le foir quand il y a Aurore ue ou le matin, quand il y a eu une Aurore boréale le jour précédent. En voici des exemples. Le 3 de Mars 1774: Aurore boréale, AWGh.déc.18? 26; à F2 h. He AIR 182236 40h 184107 V2 on [°2) LME À D 0 Faooee nc AS TO: 25 Sn: Der tO 2 231 pe D NL Le A URERS NO E7 D +268 32 Site 120% One A TION) TT TO Se 32 GAMMES OMIS Var, ,. 21’ User 32 FO ET r: e ro fs rs Le mouvement à donc été régulier jufqu'à 7 h. du foir. Le 18 de Juillet 1773, l'Aiguille étoit encore agitée, par lAu- rore borcale du 17, dont nous venons de parler. Le 19,0on der Rfiéatin «97000 1 (QUO LEE uo DOS, AUS L'ODOMIE À Gh. déc. 18°41' ; à CU 18° 40° es es 41 TOR Botte: 180 TRAME 22 Enfuite le mouvement a cté aflez régulier, & la déclinaïfon eft revenue au point où elle étoit avant le dix- feptième. Le fecond de ces trois fortes de mouvemens irréguliers, ef évidemment oppofé à toute variation diurne régulière. Le troi- fième modifie ou anéantit nn. de la partie du jour dont il eft queftion, & par conféquent celle du jour entier, sil eft queftion de tout lB jour, dans Va ufage qu'on en fait dans les Tables. Mais la première forte ne drebnie réellement pas la nature des mou- vemens dont il eft queftion. Car on fait quel grand nombre de petites caufes peuvent agit fur l’Aiguille, D'ailleurs cette forte d'irrégularité monte très-rarement à 7 ou 8’: rarement même à 3 ou 4”: elle eft ordinairement d'une minute ou deux. a huitième forte de mouvement à été expliquée, $ 31, n.° 2: voyez auffi SS. 103-110, ET PES LE SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 359 II. Comparaifon générale de ces mouvemens. $. 69. Après avoir fait l'énumération de ces différens mouve- $. co. mens, il s’agit d'examiner combien fréquemment ils on licu. première Si l'on emploie les nombres moyens, il n’eft plus queftion des Comparailon. n,% ç$ & 6, ni de la feconde & troïfième forte du n°7. Voici donc ce que j'ai obfervé. Selon cette Table, le n° 1 prévaudroit; mais cette prépon- dérance paroït dûe à l'effet de la feule année 1773 ; cepen- dant les n.* r & 2 enfemble, paroiflent toujours plus fréquens que les deux autres: fi l'on prend les cermes moyens pour les Mceonaura, te. moto. 2ebi oh sm sel. use Pôur 1771; n° 13; pout 774; n°1 92; nt CS, 7 17735 ME De forte que la prépondérance , du n.° r, eft très-fenfible. $. 70. Mais il en eft tout autrement fi l’on examine la forte 5. 70. de mouvement que l’Aiguille a chaque jour. Le n.° r ne pré- Confdération vaut pas alors; mais, comme il prévaut cependant en général re dans les nombres moyens, il senfuic qu'il eft plus confidérable quand il a lieu que ne le font les autres n°®, Sans cela, il ne pourroit prévaloir dans les nombres moyens. Dans les trois parties de la table trente-cinquième, ja mar- 14 . . . qué combien de fois chaque forte de mouvement 2 eu lieu cha- que mois. Les nombres compris dans les fix premières colonnes, Se 71e Proportion des jours ré- guliers, 360 RECHERCHES & dans la feconde partie de la feptième font enfemble fa hui- tième, ou la fomme de tous les nombres. Ces fommes font par- ci par-là différentes de celles qui fe trouvent dans la Table du Zraximum : mais on {ent quil peut arriver qu'on ait manqué d'obferver aux heures où le maximum à lieu, ou qu'on ne l'ait pas noté à caufe des mouvemens irréguliers de ÎAïguille, & qu'on peut cependant juger de la forte de mouvement, ou que celui-ci fe trouve dans la feptième colonne. 6. 71. Ces Tables indiquent bien clairement combien le mou- vement eft réglé ici. En prenant la fomme des quatre premiers n.®, on verra que les jours où le mouvement a été réglé, font au nombre ORNE NON STARS CN STORE ES En 1771, comme 0.873; DZ CES OLONE 17731 0er AOIOS 774 a» eboiete 0000 $ LASER te OI D- p- p- p- we FAO ei 4 pe De forte qu'en prenant un nombre moyen, pour ces cinq années, la fomme des jours réguliers fera, a-peu-près, les o-845, ou les ?7 de tous les jours: on voit aufli que la pro- portion des jours réguliers a un peu diminué, depuis 1772, & que le nombre des jours, auxquels le mouvement a été fujer à de petites irrégularités, a augmenté depuis le même temps: nous avons déjà fait, ci-deflus, une remarque ana- logue. Si l'on fe fert des obfervations de l'Aiguille, n° 4, on trou- vera que le nombre des jours réguliers, fait les o +886 de tous les jours: pour le n° 6, on a o-901: &, pour les obferva- tons de M. Canton, ce nombre a fait les o0-93$, ou +, une: Si lon fe fert des obfervations faites à Leiden, en Juillet 1775, le nombre des jours réguliers fera ces o-78$ parties : en Août, il n'y a eu aucun jour entièrement irrégulier : ainfi, en prenant un terme SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 36% un terme moyen, le nombre de jours réguliers y auroit fait les o:892 ou à-peu-près les © du total des jours. Mais il y à eu A . . nu . . . 2 kr peu de jours qui n'aient été fujets à de petites irrégularires. En employant les Obfervations faites à La Haye, on aura, PonrJuilIé ee ar Septembre, .. 0:88 O&tobre ;: .- -:0:871 Novembre,.. 0.6 Décembre, .. 0645 Moyen, ......10-8 Où l'on voit que la proportion a décru depuis le mois de Septembre, & nous avons déjà eu occafion de faire voir, ci- deflus, par la confidération des heures du #2axzmum , que les mouvemens y étoient moins réguliers , comme cela a eu lieu encore en Janvier & Février 1776. En réuniffant tous ces nombres moyens la proportion du nombre des jours réculiers , fera à celle de tous les jours, .. .: À Londres, comme 0-935$ à 1, en 1759; PPcidéne. 988.1 o-892à 1,en Juillet & Août 17753 À La Haye, . 0:80 à 1,endJuill.&deSept.-Déc.1775; RSR SANTE NES , 0-86 à 1,en1771-1776; Miheu, 22 -- 100877 dr Il n’y a donc que peu de différence entre ces nombres, fi Ton en excepte le réfultat de La Haye; encore ne s’en éloigne- t-il pas, fi l'on ne prend que les mois de Juillet, Septembre & Otobre; ce qui eft naturel, puifque la variation régulière a eu lieu beaucoup moins fouyent, dans les autres mois: en ce cas, la proportion eft de 0-95 à 1 , pour La Haye. Cette proportion feroit-elle donc à-peu-près conftante dans Jes endroits où la variation réglée a lieu ? 4 LL Voilà ce que nos Tables nous préfentent fur la comparaïfon Tome V'ILL, : Zz 362 RECHERCHES générale de ces mouvemens. Nous allons les difcuter à préfent icparément. III Examen du n° 1. S. 72, 6. 72. Lorfque l’Aiguille a cette forte de mouvement, il eft Réfulat des lait { $. 56.) 1° qu'elle n'acheve qu'un période pendant tout pat l'intervalle du matin au foir. 2.° Que le période commence & finit aux heures où l’on commence & finit les Cbiervations, ou qu'il commence plutôt & finit plus tard. Ce mouvement a eu lieu , pour lAïguille À, ......... En 1771, 82 fois, fur 323; proportion, —o-2$tà1: ae to ARRET ete PRO eZ AUS TAN US Le ciete 21 Ole NE A == 0320 274» LOG ee eve AO ji ta ae —o-291à1I EPA ME NÉ 262 ie IN dite 0 PARENT Somme, .. 496 fois, fur 176$ ; proportion, —o:29$à1 Ce qui fait un peu plus du quart, &, à-peu-près, les = de annee. Pour l’Aïguille, n.° 4, ce mouvement a eu lieu, .......: En 1775, 47 fois, fur 271; proport. —o-173à1 L'Tomis776 Una En. CHA ARTE — DNA Somme ,..... 61 fois, fur 3623 proport. — 0164 ar Pour Aigle, n°6, 1l'aten lens". : 5 00 De I Trim. 1776, 18 fois, fur 91 ; prop. — 0.198 à 1. La Table de proportion de l’Aiguille À, fembleroit indiquer que le nombre des jours où ce mouvement a lieu pourroït etre fujer à une révolution annuelle périodique : car la proportion croît de 1771 à 1773, & décroit de 1773, à 1776, & très- à-peu-près par les mêmes degrés. Mais c’eft un fait qu'on ne pourra déterminer que par une longue fuite d'Cbfervations. Ce mouvement paroit être beaucoup plus rare à La Haye & à Leiden: car la proportion a été, en 1775,.:.......... SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 363 A La Haye; Juillet, — 12 12 : Septembres HE 23 Min mo-147a1 Otobres EEE NES RRMEIT Novembre, ..— 1: 30 Décémbre, =" m;2gr Moyen, ...—12!:129—0:093àT. A Leiden ; Judlet,7. Lt 1114 ROUEH TL Li 27 Milieu, Pr Ce qui diffère beaucoup de ce que j'ai vu dans l'endroit que j'habite, & de ce qui a été obfervé chez moi, dans le même -tremps. 20—0-o$à1 IV. Examen du n° 2: 5. 73. Nous avons déjà vu ci-deflus, $. 56, que ce mouve- 5. 73. ment n’eft pas oppolé aux mouvemens réglés, & de quelle fa- Réfuitæe çon il y peut être conforme. Il s'agira d'examiner à préfent, avec Snéral. plus de foin, ce qui peut être deduit de nos Obfervations. La proportion du nombre des j jours, où ce mouvement a eu licu, eft au mouvement total des jours, ......... ee ÉD AR. COMME hrs Or 23 LAN PARA ES 9 dl. 02561 « LAS pen à o0-200à1 1774. do bee OL A6 dE DAT Labs peitte ATEreRte O*I74à 1 NUE NOENENS o*201à 1 Pour le n° 45 177900 do NT fui IL Trim. 1776, . o11 DRE SAMRES : t Pour le n.° 6, L. Trim. 1776,..... ... o‘o60:1I Mikeu ts em Ne Gaur te LA. Zz ïj 73". Énumération € deux clafles, 364 RECRÉER CHE S Donc, 1° Le mouvement a eu lieu, pour ancienne Ai- guille , lun portant l’autre , à-peu-près la cinquième partie du temps; &, 2.” Il fembleroit faire un période de deux en deux ans ; Car la proportion croît de 1771 à 1772; décroit de 1772 à 1774; croît de 1774 à 17753 mais il faudra attendre ce que les années fuivantes pourront produire, À La Haye, & à Leiden, ce mouvement a eu lieu moins fouvent: là pioportionsaléte EPA SR Re nr À La Haye; Juillet, 0. Na er one ur SéPÆLNPIÉ 10 1200 Dr @OÉtobre NS rt or ob Novembre ne AID SE NET) DécÉmbre 100 EE PRESENT Milieu, (11% 29010921: 7 À Leiden; TOC Te ler LA MOHES. NOR 7 Milieu se Un An oUe2 sif Ce qui diffère beaucoup de ce qu'on a vu chez moi, dans le même temps, &, en général, dans tous les mois des cinq : | années. $. 73. Ce mouvement, n.° 2, eft fujet à deux modifications qu'il eft crès-important de bien diftinguer, & qui en font réelle- ment deux fortes très-diftinétes. j Première Sorte. Quand l'Aïguille sapproche de TEft, dès la première heure, qu'on commence à obferver, jufqu'à une certaine heure, qui eft rarement arrivée au-delà de neuf ou dix heures du matin. On voit que l’Aiguille finit alors un période qu'elle a commence le foir de la veille, ou dans la nuit. Seconde Sorte. Quand l'Aiguille fe meut d’abord verslO. pen- dant une heure ou deux; retourne enfuite vers l'E. pendant une SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES, 36$ heure ou davantage , pour continuer enfuite fon mouvement ordinaire jufqu'au maximum. C'eft ce dont on a même des exemples dans les nombres moyens. Savoir, pour Mai, Nov. -1771, Décembre 1772, Juillet, Août, & même le fecond & troifième trim.1773 ; Avril, Septembre, & premier Trim. 1775. Cela à donc eu lieu fept fois pour $9 mois. Cela a auffi eu lieu pour l'Aiguille n.° 4 en Avril, & pour le fecond Tim. ACT Cette feconde forte de mouvement eft dûe ou à une irréou- lrité d'obfervations, ou à un double période, très - court À la vérité, mais réel : de façon que l’Aiguille, finiffant la partie O de fon période à fept, ou huir, ou neuf heures du matin, com- mence alors la partie Orientale, & n'emploie qu'une heure ou deux à la parcourir. La première idéene me paroït pas probable dans tous les cas tant à caufe de la fréquence de ce mouve- ment, que quelquefois à caufe de fa grandeur. La courte durée du période pourroit fournir un doute far la feconde idée; mais On a vu ci-deflus, (6. 39,) que M. Cersrus à obfervé dans PAÏ. guille un période également court pour le foir, & nous verrons ci-après (S. 80. /ëg.) que la même chofe a lieu ici il faut donc difcuter ceci plus amplement, Première forte du mouvement, n° 2. $. 74: Pendant les cinq années d'obfervations , le mouve: ment, n.° 2, a eu lieu 350 fois. De ces 350 Jours, la première forte en à eu lieu 2 95 : ainf, elle eft de beaucoup la plus fré- quente. Je n'ai pas négligé de mettre dans certe clafle les jours où l’Aiguille ne s'approche de l'E. que d'une minute, ou d’une demi - minute : ce dernier cas eff atrivé deux fois, & je crois qu'on peut, fans fe tromper, mettre de pareils jours dans Ja claflé du n° 1. Ceft aufli ce que Jai fait depuis 1775. Peut- être pourroit-on die la même chofe des jours où l'approche vers l'E. n’eft que d’une minute; mais J'ai voulu étre exact. J'ai infinué auffi ci-deflus («. 73: ) qu'il arrive rarement quo l'Aivuille s'approche encore vers l'E, à dix heures du matin, & Chi VR Réfultat des obfervations, 366 RECHERCHES que ce mouvement a fur-tout lieu entre fix, ou huit, ou neuf heures. En effet, il n’eft arrivé pendant ces cinq années que deux fois que l’'Aivuille seft approche vers l'E. jufqu'à dix heures, trois fois jufqu'à onze heures, deux fois jufqu'à midi, une fois jufqu'à une heure : fomme dix-fept fois fur 295 jours. On voit par-là pourquoi M. CANTON a trouvé un fi grand nombre de jours parfaitement réguliers : c’eft que les obferva- tions qu'il a faites, avant neuf ou dix heures du matin, font crès- peu nombreufes. En général, cette première forte a eu lieu, ........... ÉD 77e NS OMÉOIS 17720. 17713 1 SO) 27 DONNER Ce US ASE EE Somme, ..... 284 fois Seconde forte du mouvement , n.° 2. 75. S$. 75. Cette feconde forte a eu lieu $$ fois fur 350 jours. Réfula De ces 5 $ jours il y en a fix que nous examinerons féparément: général. j]s conftituent une feconde clafle, pendant que les 49 autres forment une première clafle peut-être diftinéte de l'autre. Cetre forte a eu lieu vingt-trois fois avant dix heures; favoir , fept fois en 1771, deux fois en 1772, fix fois en 1773, trois fois en 1774, & cinq fois en 1775 : elle a eu lieu deux fois jufqu'à dix heures, une fois jufqu'à onze heures, une fois jufqu'à midi, & une fois jufqu'à deux heures. Première claffe. Première Parmi ces quarante-neuf jours , il y en à douze où une des rédaétion. Ofcillations de l’'Aiguille qui conftitue ce double mouvement, foit celle que l’Aïguille fait d’abord vers l'O. foit celle qu’elle fait en- fuice vers PER, n’eft que d'une demi-minute. On peut donc réelle: SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 367 ment, & fans erreur fenfble, mettre ces jours parmi ceux de la prit forte du n.° 2, ou parimi le n.° r. J'en attribueroïs fept a cé dernier n.°, & cinq à la première forte du n.° 2. Il ne refte donc que réellement pour ce double mouvement que 37 jours, fur 350; ce qui fait un peu plus d’une huitième partie. Des 12 jours, où le mouvement n’a été que d’une demi-minure, il y en a dix qui fe trouvent en 1772, & 2 en 1773. Mais les 37 jours reftans, indiquent-ils tous un double mouvement dans lAi- guille, ou non? Ceft ce qu'il s'agit de déterminer. $. 76. J'avoue que je feroiïs fort tenté d'attribuer à de petites irrégularités tous les cas de cette forte de mouvement, où la _ variation n’eft que d’une minute, par exemple, où ce mouve- ment n'a lieu que pour une feule heure. Mais, comme c'eft ici un point qui pourroit paroître plus ou moins probable, j'indiquerai ici ces jours en les rédigeant aux n." auxquels ils me paroïflent devoir appartenir, fi mon fentiment eft vrai. x J'attribucrois donc, à la première forte du mouvement, n.° 2, Le 14 Juin 17713 var. de7h.à 8 h. 1 O. de 8 h.à 9 h. féacion; deoh.à1obh.1’E.enfuite O. Le 28 Juintz71; v. dcéh.à7h.1"O. de7h.à8h.2'E.puisO. Le 6 Novembre 1771; var. de 6 h. à 7h. 1 ©. de 7h. à 8h. 10-'E. Le 9 Août 1772; var. de 6h. à 7h. ffaion; de 7h.à8h. 1O. d 8hà9h.3'E. Le 15 Juillec 1773 ; var. de 6h. à 7h. ffarion; de 7h.à8h. 1'O. de 8h.à 9h. féion; de 9h. à 1oh.6'E. Le 11 Oétobre 1773; var. de6h.à7h.r'O. de7h.à8h.2'E. Le 14 O&tobre 1773; var. de 6 h. à 7h. r O. de7h.à8h. IE. de8h.àoh.trE. Le 1 Juin 17745 variat. de 6h. 27h. flacion; de 7h 38h. 1'O. d8h.à9h.2'E, Le 20 Juin 1775; var. de 6h. à 7h. rO. de 7h. à 8 h. fr. de 8h.à9h. 1'E. de 9h. à roh. 3 O. 9 jours. Se 76 Seconde rédaction, $. 77. Troifñième rédadion. 368 RECHERCHES Le 22 Septembre 1771. e Le 7 O&tobre 1772; var. de 6h. à7h.$s/O. d7h.28h. flation; de 8h. à oh. 1’E. Le 14 Février 17733 var. de 6h.à7h.2/O. de 7h. à 8h. ftation; dæ8hàoh.t'E. Le 6 Avril 1773; var. de 6h. à 7h. 1” O. de 7h. à 8h. 'O. de 8h.à 9h. ffarion; de9h. à 1oh.r’E. Le $ O@obre 1773; var. de 6h.à 7h. 1! O. de7h.à 8h. 11OMde 8hhatouh TE: Le 12 Novembre 1773; var. de 6h.à 7h.2'O. dez7h.à8h. ftation; de8h.àoh.t'E. Le 20 Août 1774; var. de 8h. à 9h. 2'O. de oh. à1oh. 1'E. On na pas obfervé à 6h. &à7h. 7 jours, Je doute du genre auquel je rapporterai les obfervations fuivantes, Le 18 Janvier 1774; var. de 6h. à 7h.1”O. de 7h.à 8h. flarions de 8h. àoh1'E. Le 4 Août 1774; var. de 6 h, à 7h, 2°O de hralethe ME; Le 18 Août 1775; var. de 6h. à 7h. r'O. de 7h. à8h. BYE: Le 5 Oétobre 1775 3 vat. de 6h à. 7h. ffauon; de 7h.à 8h. rMONdEtS ha 9 RFr0E. Le 7 Novembre 1775 ; var. de 6h.à7h. 1’ ©. de7h.à 8h. nulle; de 8h.à9h. 1'E. 5 jours. Je ferois aflez tenté de les rapporter au n.° 1: 8. 77. Les obfervations fuivantes me paroiffenc appartenir réellement à la feconde forte du MOUVEMENT, n° 2. Le 17 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 369 Le 17 Juin 1971 3 var. de 7h. à 8h. 11/O. de8h.ào9h.9'E. puis ©. Le r Juillet 17713; var. de 6h.à 7h. 2!O. de7h.à8h. 47 E. de8hàoh.-E. Le 22 Juillec 1771 ; var. de 6h. à 7h. r O. de 7h. à 8h. 10. de 8h.à 9h.3'E. Le 26 Août 1771; var. de 6h. à 7h. ffarion; de7h.à8h. 4 O. de 8h. à 9h. 4 O. de 9h.à1oh.8"E. Le 9 Septembre 1771; var. de 6h.à 7h. 1‘ O. de 7h.à 8h. l'O dSstagh 2 "E Le 10 Septembre 1771 ; var. de 6h.à7h. »’O. de7h.à8h. ÿ O. d…8h.à9h. 4 O. fomme, 9'O. deoh.àroh. flation; de 1oh.àtrrh.1"E. derrh.à1h./ffarion; derh.à2h.$'E. Le 13 Juillet 1772; var. de Gh.à7h. ffarion; de 7h. à 8h: si 3 O. de 8h. à 9 h. ffation; deoh.à1oh.7'E. de 1oh.à1th. faion; derrhà12h.2'E, Le 18 Otobre 1772; var. de 6h.à 7h. 8/0. de7h.àa8h. 4 E. d8h.à9h. 3’E. Le 20 O&obre 1772; var. de 6h. à 7h. ffarion; de7h.à8h: 3 O. de 8h.à 9h. /éarions de 9h. à ro h. 1'E. Le 25 Avrili773; var. de 7h.à8h.2'O. de8h.à9h: 3'E. Le 27 Juin 1773; var. de 6h. à 8h. ffarion; de 8h.à9h. 6 O. deoh.à1oh. $’E. de 10h. à rrh. 10. Le $ Août 1773 ; var. de6h.à7 h. 6/O. de7h.à8h.7'E. Le 22 Juillet 1774; var. de 6h. à 7h. 2/O. de 7h.38h. 1'O. de8h.29h.2'E de oh. à roh.t1’E. Le 28 Avril 1775; var. de6h.à7h.2'O. de7h.38h.6’E. Le 7 Septembre 1775 ; var. de 6h.à7h.3:O. de7h.à8h. 2-E de8h. 2 9h!3"E. 15 jours, qui me paroiflent appartenir feuls à la feconde forte, première clafle, du mouvement n.° 2, & même on Tome VIII. Aaa S. 78, Réfulat des sbferyations. $. 79. Conclafion. we RENCTHMETRICCHUE?S À pourroit, peut-être, faire encore quelque réduétion fur quel- ques-uns d’entr'eux. Seconde Claffe. 8.78. J'ai dic($.75), qu'il y avoit fix obfervations , qui in- diquent une efpèce diftinéte de mouvement ; ce font celles des jours où Aiguille fe meut à deux reprifes vers l'E. & vers l'O. entre 6h. & 8 h. du matin: cela a eu lieu, .............. Le 30 Juin 17713, var. de 6h.à 7h. 2'O. de7h.à8h.2’E. de 8 h. à 9h. r'O. des h.à oh. 4#E. de 10 h.à peh2E. Le 2$ Mars 17723 var. dc6h.à7h.1'E. de7h.à8 h. :'O. de 8h.à9h. 6c'E. Le 22 Mars 1772; var. de 6h. à 7h, t'E: de7h.38h.2"O. de 8h.à9h.2'E. Le 12 Février 17745 var. de 6h. à 7h.1’E: de7h.i8 h. 10. de 8h.à 9h. sulle; de9h.àroh.t'E. Le 13 Août 1774; var. de 6h. à 7h. ffation; de 7h. à 8h. 3 E. de8h.à 9h. 3/O. deoh.à1oh. 1"E. Le 30 Avril 1775; var. de 6 h. à 7 h. 2'O. de 7h.à 8h.2’E. dé 8h. à 9h.2'O. de 9h. à 10h: 2'E. 6 Jours. La première & la feconde obfervations me paroîitroient ap- P “ a: LE) artenir à la feconde forte, & les autres à la première forte du n° ; u n°2, $. 79. Il fuit de tout ce que nous avons dit, que, fur les 350 jours que nous avons marqués, dans nos Tables, pour le Mobyement, n°2, 1 YEN, -. ss ce eee nes el Pour le n° 1, par les 4.74, 75, 78, ... 20 Ca here sed Cac 7 Pour un gente douteux, ...,...:,.... $ 32 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 371 Refte, pour le mouvement, n°2, 318 jours. Déces zr84ours, l'yEn 25,20... 9 LAPS CR : Pour la première forte (S$.74,75,76,78), .. 302 Pour la feconde forte ($$. 77, 78),......... 16 318 D'où il réfulte enfin que la feconde forte a lieu très-rarement, & » A . A 1 , = & fi rarement, qu’elle paroïtroit plutôt caufce par lation de quelques caufes étrangeres, qu'être une fuite, une modification . . . À LA naturelle de la variation diurne réglée. V. Examen du mouvement, n°3. . F L L [e] $. 80. Ce mouvement, qui n'eft qu'une modification du n° 5.50. 2, & qui n’eft pas moins conforme que lui à une variation diurne Réfults trés-régulière, mérite d’être difcuté avec foin, Pen TRS AN .L2 proportion du nombre des jours auxquels ce mouvement a cu heu, eft au nombre total des jours, En 1771, commeo-23$:1 ATOS bite OMITONEENT 1552 Chgapout OH 24 AE 0°234%E 177$ :..... CPAS Milieu, ...o:2 1 De forte que ce mouvement a eu lieu, lun portant l'autre, la ‘cinquième partie du temps: peut-être auffi eft-il fujet à un période de trois années; mais Ceft cé que mes obfervations ne pourront établir que dans deux ans. Si l'on fe {ert de l’Aiguille, n.° 4, la proportion eft, ... POut-E77$-. NUORR comme o0-248 21 Pour le I. Trim. 1776 ......0:373:1 Milicu,....0:310:1 Pour l’Aiguille, n° 6, on a, L. Trim, 1776—0-42à 1, Aaa i $. 8x, , Enumération des deux foites. $. 82. Réfuitat des obfervations, 377 RECHERCHES Si l'on fe fert des obfervations faites à La Haye, en 1775 ; On aura, pour 1775,...... TL © ME GT Tullets Es EG er SEptemPre A5 225 — 0-6 221 Otobret. M2 mo se 4er Novembre. —10:30—0:333:1 Décémbre-\—7% 31 —0-2261!!1 . mm Milieu nc do so ne Onaenaileten, poutrazse eus ue JC EL 7 TA OERE AOÛT RME gt 27 to kr Milieu sos tr n Proportion qui diffère beaucoup de ce qui a lieu chez moi; il n’y a que le mois de Décembre qui coïncide. $. 81. Ce mouvement eft, à proprement parler, de même nature que le mouvement n.° 2, & il eft fujet aux mêmes mo- difications. Il contiendra donc deux fortes. La première. Lorfque l'Aïguille continue à fe mouvoir vers TO. , jufqu'à la dernière heure d’obfervation. Ce dont il y a des exemples, même dans les nombres moyens. Savoir, en Mai 1771, Juillet 1773 , Novembre 1774, Décembre 1775. La fèconde Sorte. Lorfque l’Aiguille, après avoir fini fon pé- xiode vers l'E. , recommence à fe mouvoir un peu vers l'O., & puis revient encore à l'Eft. On en trouve des exemples dans les nombres moyens en Janvier & Décembre 1772, & Mars & Novembre 1775. Je renvoie aux réflexions que j'ai faites, . 73, & que je devrois répéter ici : il fera plus important de difcuter chacune de ces fortes en particulier. Première forte du mouvement, n° 3. $. 82, Lemouvement, n,° 3, a eu lieu pendant 368 jours, & | Ml HAT SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 37% la première forte a été obfervée 206 fois, ainfi les ? du tems. Je n'ai pas négligé de rapporter à cette forte les jours où l’Ai- guille ne seft approchée vers l'O. que d’une minute où d'une demi-minute. Par les raifons rapportées $. 74, on doit réelle- ment faire abftraction de ces derniers jours, & les rapporter au n.° 1, Ces jours font au nombre de vingt-un ; ainfi, il n’en refte que 185 pour la première forte du mouvement que nous exa- minons. Les heures auxquelles ce nouveau mouvement vers l'Oueft commence , font fujettes à plus de variétés que celles aux- quelles la première forte du n.° 2 finit ($. 74.) La forte que D J HOuS CXANINONS A COMMENCÉ LS ee A MID ND. HU A 4 fois à sh. Sas ae en 6041: 8/1 AU Len AOL 186 De forte qu'on peut dire que 7, 8 & 9 h. font réellement celles auxquelles le mouvement commence; car, outre que les nombres, pour $ & 6h. font fort petits, le faut de ces nom- bres aux fuivans, montre fuffifamment qu'ils ne font pas natu- rels : cette approche vers lO. à ces heures, eft aflez conforme à ce qui a été obfervé à Londres & en Suède ($$. 17, 39, 40). Seconde forte du mouvement, n°3. Première Claffe. 8. 83. Cette feconde forte eft beaucoup plus fréquente & $, 4. L4 x « plus régulière que la feconde forte du mouvement, n.° 2. SUT Comparaitn. 363 jours elle a eu lieu 158 fois, en y comprenant les jours générale. où le mouvement vers l'Eft ou vers l'O., ne monte qu'à une demi-minite, En exceptant, comme on le doir, (S. 74.) ces 374 RECHERCHES jours, qui font au nombre de quatorze, il en reftera 144 pour ces deux claflés de cette feconde forte. Des quatorze jours que nous venons de nommer, il y en a cinq qui appartiennent au mouvement n.° 1, & neuf qui appartiennent à la première forte du n.° 3. Les 144 jours reftans font les ? des 363 jours. Cette fréquence feule nous porteroit à établir que cette feconde forte du n.° 3, eft récllement dûüe à un double période vers le foir, au contraire de ce qui a lieu pour la plus grande partie de la feconde forte du mouvement n.° 2. (6. 75.) C’eft ce qui fe confirme encore par la confidération des différentes heures auxquelles le mouvement commence : & en effer, fi cette forte a lieu, elle indique un vrai période : il lui faudra donc plus de tems que pour la première forte, qui m'indique que le com- mencement d’un période : & c’eft en effer ce qui a lieu : car nous avons vu que fept, huit & neuf heures, & fur-tout huit & neuf heures font les heures auxquelles la première forte com- mence le plus fréquemment; de forte qu’on n’obferve ordinai- rement ce période que pendant une heure ou deux, ou au plus pendant 3 heures : au contraire, la feconde forte commence le plus fréquemment à fix heures; car elle a commencé, ...... \ s fois à 4h. 23 HO 05 D: 29 MORE Et 290. & Aie 278. 1000 8h. 2e 9H, HE MNT 116 De forte que ce mouvement commence ordinairement entre 5 & 8 h. & que ces heures partagent le temps, à-peu-près, en arties égales : le jour où ce mouvement a commencé à 10 h. a été le 28 Mars 1772, jour d’une petite Aurore boréale, & auquel jai obfervé PAiguille jufqu'à 11 h. $. 84. On pourroit peut-être faire à ces 186 jours une SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 376 rédaction femblable à celle que nous avons faite ($.76,) pour la feconde forte du mouvement, n. 2, en rapportant à de petites irrégularités les mouvemens qui ne montent qu'à une feule minute; mais comme le nombre de ces jours eft de $9 fur 116, & par conféquent la moitié du total, que de plus ce période ft le plus fouvent de trois à quatre heures, je ferois porté à croire que ce mouvement dépend réellement de la na- ture de la variation régulière, fur - tout parce que ce double mouvement eft confirmé par les Obfervations de M. GRAHAM, & des Phyficiens Suédois. (5. 17,39, 40.) En tout cas, fi l’on vouloit faire cette réduction, il y auroit trois jours qui appar- ticndroient au n.° 1, parce que l'approche vers l'O. n’eft que d'une minute, & qu'enfuite l’Aiguille continue à fe mouvoir vers l'E. : il y en auroit vingt-huit qui appartiendroient à la pre- mière forte du n.° 3, & quatorze qu'on ne fauroit rapporter avec plus de raïfon à un genre qu'à un autre. Mais, comme je l'ai dit, je préférerois de rapporter tous ces jours à un dou- ble mouvement, de façon qu'il y auroit eu le foir un nouveau période complet entre cinq, ou fix, ou fept, ou huit heures, & dix heures, pendant 116 jours. MM. Cezsius & HIoRTER avoient aufli remarqué que les mouvemens du foir font plus petits que ceux du matin. : Seconde Claff. $. 85. Enfin il y a ici, tout comme pout la feconde forte du mouvement n° 2, (6. 78.) quelques obfervations qui indi- quentune clafle diftinéte de mouvement. Ces obfervations font au nombre de vingt-huit. Ce font celles où l’Aïguille , après sétre approchce de LO. puis encore de l'E., comme dans la premicre clafle que nous venons d'examiner, retourne de nou- veau vers l'O. De ces vingt-huit obfervations, il y En a trois, où un des balancemens, qui conflitue ce mouvement, n’eft que d'une demi-minute, & que nous né confidérons par conféquent pas. De ces trois obfervations il y en a une qui appartient at _p° 1, & deux qui appartiennent à la première forte du n° 3, $. 85e Réfultat général. Énunération de deux efpéces, 376 RAECYHMEIRIC TH ES Refte donc vingt-cinq Obfervations qu'il faut examiner. Elles fe fubdivifent en deux efpèces : il y en a deux qui appartiennent à la première, & quatre qui font de la feconde efpèce. $. 86. $. 86.1. Espëce. La première efpèce eft celle que nous venons Première de décrire. S'il n’y a aucune de ces Obfervations qui foit dûe à PE potion de quelque caufe régulière, il fuit que, dans ce cas, l Aiguille, après avoir achevé fon grand période diurne, en acheveroit encore un petit, & en recommenceroit un nou- veau : car, après avoir fini fon grand période, elle fe meut O. E. & puis de nouveau O. Quoi qu'il en {oit, ce mouvement a com- menc M PAT Miel cie me in ELLES 5 a De plus, une fois, le 24 Juillet 1774, jour d’Aurore bo- réale, à 11 heures; mais, ce jour-là, j'ai obfervé l’Aiguille plu- tard que de coutume : en fuppofant aufli qu'on MU légi- timement tous les balancemens d’une minute, à des caufes irrégulières , il y auroit huit obfervations, dans ce cas, dont cinq appartiendroient à la première clafle de cette feconde forte, deux à la première forte de ce mouvement, n.° 3, & une au n.° 1; mais, je l'ai déjà dit, je n’ofe rien établir là- deflus. Il eft digne de remarque, que le mouvement dont nous parlons, n'a pas été obfervé en 1773 3 il ne l'a été que deux fois en 1772, cinq fois en 17713 huit fois en 1774, & {ept fois en 1775. #.56x S$. 86*. Le feconde efpèce contient cette forte de mouve- Seconde ment par lequel l’Aiguille , après s'être approchée pour la feconde cpéce. fois de l'O. s'approche de l'E. pour la troifième fois : de forte, qu'après avoir acheve fon grand période, elle va de nouveau O.E.: . Ltée vod À Lite SUR LES AIGUILLES AIMANTEÉES. 3 ©. E.: ceft-à- dire, qu'elle fait un nouveau période co plet, ou du moins qu’elle eft déjà dans la feconde partie, | ricntale de ce fecond période. Voici les mouyemens tels qu ont été obfervés. Le 27 Décembre 1774. Le 23 Oétobre 1774. Desh.à 6h. var. 1! ©. Deshà 6h. var. 5s'O chine. : 3'E 6h9a017 HA NH Me) Ti CL PIE 1+ O. h)208"h. 1 209 0E 8hà 9 :99710 "0 Shia19 h .. "610 ghà to :'ou: IE. Shea ro... 2: DE Le 20 Novembre 1774. Le 11 Janvier 177$. De sh.à 6h. var. 20, Deéh.à 7h. var. 1” O. 6h AE 0 NAN SE 20 Ex 2 RAM. 2. 20E; Sihagoner ts. 20): SON: + 20). 9 a rot. 3/aE 9h Aro. 24E, Peut-être pourroit-on mettre ce mouvement dans la claffe des petites irrégularités : au moins a-til lieu bien rarement, puif- qu'il n’eft que 4 fois fur 1765 jours: c'eft-à-dire, une fois fur 441 jours. $. 87. En réfumant ce qu'on vient de dire, il s'enfuit, que 5. 57. de 364 jours, qui font marqués comme appartenant au n°3, 1 ASE ORNE ER ER ee pos 27 pourlen.° r($$.82,83, 85). 196 pour le n.° 3, première forte (56. 82, 83, 85)... 116 pour len. 3, première claffe de la feconde forte. . _ 21 Pourlen.° 3, première efpèce de la feconde clafle JÉNAeCA EME 0... 2.1. + 0e 4 pour le n° 3, feconde efpèce de la feconde clafle de RMecORAe MOTORS TE ART: o La première forte eft un peu plus fréquente que la fecon: la proportion eft comme 196 à 141—1.38a1:la prem n'excède donc la feconde que À parties à-peu-près. Ce D Zom['1II. Bbb 378 RE CEE IENM'E"S fait voir que ces deux clafles font également eflentielles, éga- lement propres à lanature du mouvement, n° 3. VI. Examen du mouvement, n° 4. s. 88 &. 88. Ce mouvement n’eft qu'une combinaïfon des mouve- Réfulat mens n.%2 & 3. Pendant cinq années il a eu lieu 270 fois fur se 176$ jours. La proportion du nombre de jours auxquels il a eu lieu, eft au nombre total des jours, .....:............] En 1771, commeo-1$8:1 1A7 Rico 0-180°1 17203 eletslele ls OS NISNE 1774 ON TENMEN LA Se re O*186:1I Milieu..o-1$$:1 - Aiguille , n° 4. LA 77SNNNNN EM PA" L Trim. 1776, commeo.274:1 Milieu .. o-264:1 Aiguille , n°6. I. Trim. 1776, comme o-209!1 Ce mouvement n’a donc lieu qu'un peu plus de la feprième partie, & un peu moins de la huitième partic de tout le temps: il eft donc moins fréquent que le n.° 3; peut-être eft-il aufñli fujet à quelque période de trois ans? Si l'on fe fert des obfervations faites à La Haye & à Leiden, ON AUTA, sense sesersssesesssssee, À La Haye; JHIERE NT NA EN LI2 0 "62820 Septembre — 3: 2$—o:120:1 Oobre. = 48 MB: otH90EME Novembre = M4rs ile or Décembre —":8 * 31—o"290 : 1 Milieu = T0 OS UE | | SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 379 A Leiden; Juillet. Et 4 0: 1431210 AOUL rar 06620 : 1 * Milieu—19:41—0-386:1 Ce qui eft différent de ce qui a eu lieu chez moi, pour l'ancienne Aiguille. 6. 89. Comme ce mouvement eft une combinaïfon des mou- vemens n.% 2 & 3, & que ceux-ci contiennent deux fortes, & même deux clafles dans la feconde forte, ce qui fair réellement trois claflés de mouvement, il eft clair que la combinaïfon, ou plutôt la permutation de ces clafles trois à trois, fera neuf mo- difications diftinétes du préfent mouvement, n°4: modifica- tions qui, pour paroitre moins régulières au premier aboïd ; n'en font réellement pas moins régulières que le n° r. On fent aufli que tout ce que nous avons dit ci-deflus des heures aux- quelles les différentes modifications des n.°% 2 & 3 commen- cent & finiflent, eft également applicable ici. Il feroit inutile de s’y arrêter ; il vaudra mieux confidérer féparément ces 9 modifi- cations du n.° 4. $. 90. Première Modification, Matin, première forte du n.° 2 : foir, première forte du n.° 3. Ceci a eu lieu cent feize fois; mais il y a dix-neuf jours qu'on doit en excepter à caufe que le balancement du matin où du foir, ou tous les deux, ne montent qu’à une demi -minute. De ces dix-neuf jours, il y en a un qui appartient au n.° 1 , huit qui appartiennent au n.° 2, & dix qui appartiennent au n° 3: il ne refte donc que quatre-vingt-dix-fept jours pour cette première modification. $. 91. Seconde Modification. Matin , première forte du n.° 2 : foir, première clafle de la feconde forte, n.° 3. Cette modification a eu lieu foixante- cinq fois; mais, par les raifons fufdices, il en faut excepter neuf jours, dont deux appat- Bbb ÿ $. 89, Énumération des modifications. $, 90, Première modification, $. 91° Seconde modification, $. 92. Troifième modification, S. 93. Quatrième nodification, S. 947 Cinquième modihcçation. 6. of. Sixième modification. $. 96. Septième modification, 380 ME CHÉERICIHES tiennent au n° 2, trois au n.° 3, & quatre à la première modi- fication. Refte donc cinquante-fix jours pour cette feconde mo- dification. $. 92. Troifième Modification. Matin, première forte, n.° 2 : foir, feconde clafle de la feconde forte, n.° 3. Ceci a eu lieu quinze fois feulement; encore faut-il en ex- cepter deux jours qui appartiennent, l'un au n.° 2, l'autre à la feconde modification. Reftent treize jours pour la troifième, $. 93. Quatrième Modification. Matin, feconde forte du n.° 2, première clafle : foir, n.° 3, première forte. Ceci a eu lieu trente-ept fois : il en faut excepter 11 jours, dont un pour le n° 1, deux pour le n° 2, quatre pour le n° 3, quatre à la premiere modification du prefent n° 4. Il ne refte donc que vingt-fix jours. $. 94. Cinquième Modification. Matin, première clafle, fe- conde forte, n.° 2 : foir, première clafle, feconde forte, n.° 3. Cette modification a eu lieu vingt-huit fois : il en faut ôter onze jours, dont trois pour le n.° r, quatre pour le n° 2, deux our le n.° 3, un pour la première modification, & un pour la fe- conde modification ; reftent donc dix-fept jours pour cette cinquième. $. 95. Sixième Modification. Matin, première clafle, feconde forte, n.° 2 : foir, feconde clafle, feconde forte, n.° 3. Ceci n'a eu lieu que cinq fois. De ces cinq jours il en faut excepter un qui appartient au n° 1 : reftent quatre jours pour cette fixième modification , qui n’a pas été obfervée en 1771 & 1772. $. 96. Septième Modification. Matin, feconde claffe, feconde forte, n.° 2: foir, première forte, n.°. 3. Ceci n’a eu lieu que trois fois, encore faut-il en ôter un jour; CROPAN NA Een Er el, à 1135 Ve F / a appartient au n.” 1 ; reftent deux jours. Cette modification n'a éte obfervée qu'en 1772 & 1773. $. 97. Huirième Modification. Matin, feconde clafle, fe- 5. 97: conde forte, n.° 1 : foir, première clafle, feconde, n° 3. Huiiène . : : modiication. Certe modification na pas eu lieu pendant les cinq années de mes obfervations. 6. 98. Neuvième Modification. Matin, feconde clafle, fe- 5. 98. conde forte, n.° 2 : foir, feconde clafle, feconde forte, n.° 3. Neuvième ni: ; < ÿ modification. Ceci n'a eu lieu qu'une fois en 1773. $. 99. En réfumant ce qui a été dit dans les $$. précédens; 5. »2. on verra que de ces 270 jours, il y en a quarante - trois qui Réf appartiennent à d’autres mouvemens, favoir: -.........:. BA 7 pour le n°1 ($. 90, 93, 94, 95, 96) A lo vie - n°2 ($$. 90,91, 92: 93, 94) 19 +.....n 3 (S$. 90, 91, 93, 94) 43 Il ne refte donc réellement que 227 jours, pour le n.° 4 imême ; ils font diftribués de la façon fuivante, dans les neuf modifications que nous avons déjà difcutées, & que nous allons ranger felon l'ordre de leur fimplicité. 18 + 106 (S$. 90, 91, 93» 94) S$. 91, 92, 94) IT. , 53 ( LV. 26026 ($.93) V. :° 117 (S:94) III. “+ 13 (S.92) MEN (695) VIL:. 2 ($.96) VII. +. o ($.97) IX. .. 1 (5.98) 227 On voit que la fréquence de ces modifications eit a autant + \ibe LE : pt 382 REC ANE RICH E S plus grande, qu’elles font plus fimples: celles des n°” 1,2, 4; {ont les plus fréquentes de toutes, & celles du feul n.° 1, font prefque aufi fréquentes que toutes les autres prifes enfemble; il fe pourroit même que celles des n.” 6, 7, 8, 9, ne fuflent dûes qu'à quelques petites irréularités, & ne fuflenc pas na- turelles à la variation réglée de l’Aiguille : leur rareté feule rendroit cette conjecture probable; & elle eft encore con- firmée , en ce que ces mouvemens ont été très-petits, les fepe fois que Je les ai vus. VII Examen du mouvement, n°5. S.100. , 100. La feule infpeétion des Tables fait voir combien ce 2 mouvement eft rare : la proportion eft,................ F7 En ry7tde 00267 1772 de o-028:1 17730de 0:03 tent 1774 de o-o3 :1 1775 de 0.033: La proportion moyenne eft donc de dire, 35 fur 1000, & par confequent, l'un portant l'autre , une fois tous les trente jours. Pour lAiguille, n.° 4, ce mou- vement n’a eu lieu qu'une fois fur 271 jours, dans les neuf derniers mois de 1775, & crois fois dans le premier Trimeftre de 1776: donc, en tout, quatre fois fur 362 jours, ou une fois fur 90 jours. Pour l’Aiguille, n.° 6 , il a eu lieu deux fois dans le premier Trimeftre de 1776. Si l'on fe fert des obfervations que jai fait faire en Hol- lande, la proportion du nombre des jours, fera à celle de tous les jours, en 1775:-°-: ss... ss. A La Haye. Tailles 2) MP T2 Septembre... r: 25 Otobre + 2 MEL Novembre... 30 Décembre 4-5 2:31 G SONDE r MO T2 ON AIS Us 0035 215 ceft-a- SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 383 ‘À Leiden, l'Aiguille ne seft pas müûe une feule fois , tout le jour, vers l'O. pendant les 41 jours que Jy ai fait des obfervations. $. ror. Quoique l’Aiguille fe foit réellement müe vers lOueft $. tor. pendant cinquante-neuf jours, il s'en faut bien qu'ils appartien- Réfexions nent tous au mouvement dont il eft queftion dans cet article. "rie ae Pour le faire fentir, il n'y a qu'à faire attention à l'effet que & 6. les mouvemens,n.° 2, 3, & 4, doivent produire fur les heures du maximum, & qu'à fe rappeler que j'ai mis dans mes Tables, fous le titre de n.° 6 & 5, tous les jours auxquels le maxemum eft tombé à la première ou à la dernière Obfervation, fans faire attention fi ce maximum tomboit de plus à quelqu'heure inter- médiaire ou non. Or, comme par le mouvement, Ha PAT guille s'approche d'abord de l'E. pour continuer enfuitc fon période ordinaire, il eft clair que celui-ci n'en fera pas moins régulier, quoique la déclinaifon foit plus grande à fix heures du matin qu’à une autre heure du jour quelconque, & quoique ce jour fe trouvera par conféquent rangé fous la fixième clafle de mouvement. La même chofe peut avoir lieu peur les heures du foir. Comme dans le mouvement, n.° 3, l’Aiguille s'approche de nouveau le foir vers lO. après avoir fini fon période, elle peut s'en approcher davantage qu'elle n'a fait à aucune des heures du jour, paroître par-à fe mouvoir vers FO. & fe trou- ver, par cette raifon, rangée dans la Table trente-cinquième, fous la cinquième forte de mouvement, quoique ce mouvement foir cependant très-réglé, & apparrienne dans le vrai au n.° 3. Enfin les différentes combinaïfons des n.% 2 & 3, &fur-rout du n.° 4, peuvent faire que le maximum fe trouve à différentes heures. D'où il fuit, pour le dire en paflant , que tous les jours où l'heure du max!mum fe trouve marquée zrr dans la colonne pénultieme des Tables 31,32, 33, ne font pas des jours irré- gulers : & lon voit les caufes de cette irrégularité apparente , & comment on la doit rapporter aux jours réguliers. Il faudroit donc réellement diftinouer entre le maximum vrai & le maxi- _mum rclatif. Le maximum vrai, Ceft la plus grande déclinaifon 384 REY CREIRENRAGC#FEITENS du jour : le relatif, c'eft la plus grande du période de Aiguille ou ce font les plus grandes des périodes, fi l'Aiguille.en fa plus d'un; & il eft clair que la régularité ou l'irrégularite d mouvement dépend de ce maximum relatif, & non du max mum abfolu. Il eft donc clair, en conféquence de ces réflexions, que « feroit à tort qu’on rangeroit fous les n.°°$ & 6 tous les jours q font rangés fous ce titre dans nos Tables. Je les y ai cependa miles, pour ne pas paroître augmenter le nombre des jo: rcguliers fans raifon. Quand on ne feroit pas les réduétions c Jai déjà faites, & ceiles que je ferai encore, il y refteroit t: jours aflez de régularité dans mes Obfervations. S 102. &. 102. Le nombre des jours que j'ai mis fous le titre ue mouvement n.° $, fe monte à 59: de ces so il yena où le mouvement s’eft réellement fait rouc Le jour vers lOue, & il yen a 18 qui doivent être attribués à d'autres mouv mens. Je dis qu'il y a quarante-un jours où le mouvement s’eft fai tour le jour vers lOueft: ce qui ne fe doit pas entendre comm fi ce progrès vers l'O. fe faïfoit fans interruption : au contraire il arrive fouvent qu'il y a encore un petit balancement ver l'E. foit le foir, foit pendant le jour; ou que l’Aiguille reft fationnaire pendant du tems, pour s'approcher enfuite ver l'Oucft. Quelquefois, & fur-tout en hiver, cette approche n’e que d’une minute. Voici la diftribution des quarante - un jou pour les cinq années. J’y ajouterai le nombre de jours que l'A guille a balance vers l'E. & celui des jours où le mouveme: n'a été que d'une feule minute, & où par conféquent l’Aiguil a été à-peu-prés ftationnaire : ceci n’a eu lieu que dans les m d'hiver. Ou SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 3%$ Oueft. Un peu E. 1 1771.) eee 27 17721030) ILO Men) Sel (ee 1773 crie Tec 4e: 17724 lois « ARS de Se MEEAS 1775 0e 'AREREST EDR Somme: 41 +++ 17 +++ 10 D mm D Om La proportion au nombre total des jours , eft donc, à-peu-: près, d’un quarante-troifième. $. 103. Des 18 autres jours, il y en a 14 qui appartiennent aux n.% fuivans. 0. (Première forte. : 4 2 * 3 {Seconde forte : : « 2 N° { Première modification + . 4 * T{Troifième modification: 1 Mais il y a quatre autres Obfervations, plus fingulières, & qui paroiflent beaucoup plus oppofées à la nature du mouvc- ment régulier. Ce font celles des jours où l’Aïguille va toute la matinée vers l'E. foit régulièrement, foit avec quelque petite irrégularité , au lieu d'aller vers l'O. & s'en retourne le foir vers JO. au lieu de s'en retourner vers l'E. Ce mouvement paroït donc être en tous points l’oppofé du n.° 1 ,& C’eft celui quia lieu le plus fouvent à Sparendam. C'eft cette feule confidéra- tion qui m'engage à en faire une efpèce diftinéte , une huitième forte : j'en parlerai ci-après, $.110. J'ajouterai feulement encore, que des quarante-un jours qui appartiennent au n.° 5, il y en a fept que je fais déja avoir été des jours d’Aurore boréale, & cinq à la veille ou au lende- main defquels ce Météore a paru. Tome V'IIL. Ccc $.103, Seconde réduétion. 386 NE G HE RCE S VIII Æxamen du mouvement, n° 6. s.104 104. L'infpection des Tables fuffit derechef pour faire voir, Réfukat en un mot, combien rarement il arrive que l'Atguille fe meut Snél cour le jour vers l'E. Ce mouvement eft cependant plus fré- quent que le précédent. La proportion du nombre des jours aux- quels il a cu lieu, eft au nombre total des jours, «-.:::+.. En 1771, comme 0-056 1772 +... 0+033 1773 ss... 0-04 1774 CRC < O° 074 1775 CRC AOICCEU o-0$58: Moyen, commeo-o53:1 M nm Om Cette proportion eft donc, à-peu-près, d’un vingtième. Si l’on fe fert de lAiguille, n.° 4, la proportion fera, pour les neuf derniers mois de 177$, comme 13 ‘271, aufli, à- eu-près, d'un vingtième; mais, dans le premier trimeftre de 1776, ce mouvement n'a eu lieu, ni pour l’Aïguille, n.° 4, ni pour celle, n. 6. En employant les obfervations faites à La Haye en 1775, on aufa la proportion, she eeseses serres seu tonal En Juillet, comme o°! 12 Sept. ++... L: 2$ Oëtob. -.-.... 2: 31 Nov. :-.-.... 2° 39 Décnir'ensetrét: 31 129 =— O"lOYNNT À Leiden, lAiguille ne seft pas müe une feule fois vers l'E, pendant 41 jours que j'y ai fait des obfervations. $. 105. $. 165. Les réflexions que j'ai propofées dans le $. 1o1. font Première exactement applicables ici, & contiennent les raïfons de la réduétion, : SNS CE réduction que Je vais faire, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 387 Le nombre des jours marqués fous le titre n.° 6 ,fe monte à quatre-vingt-feize : de ces quatre-vingt-{eize , il n'y en a réelle ment que cinquante-deux qui appartiennent au vrai mouvement n° 6,& pendant lefquelles l’'Alpuille seft réellement müûe vers l'E. encore cela ne s'eft-il fait qu'avec quelques balancemens vers l'O. Je vais donner ici une Table femblable à celle du $. 102. AVE. Un peu ©. pui 9 70 OL CMOS NC CORRE 1772 re à MON ele AU A gd OO COL N° CCI NE DICIQMRE 1774 see piece j dss tr ira LEE, Ne SOLE RES de ECS I SOMME--:$2 +1. [7 ce. 12 La proportion du nombre des jours, eft donc au total, à- peu-près, comme 1 à 34. De ces $2 jours, il y en a ÿ où il y a des Aurores boréales, & 11 où il y en eut la veille, ou le fendemain. $. 106. Les autres jours fe rapportent aux n.9 fuivans. $. 106. ATOS NT EC PIS 19 Seconde ë dnspeeterenseeee etc Première modificat.-. 14 Au n.° 4 4 Seconde modificat, -. 4%V20 ! Troifième modificat. + 2 AJobE Au mouvement n°7 ss... 3 Au mouvement n°8 .:...... 24. 5 IX. Examen du mouvement, n° 7. $. 107. J'entends par mouvément irrégulier , lorfque J'Aïguille s. 07. vacille tantôt d’un côté , tantôt de l’autre. Ces vacillations font Refus quelquefois de plufieurs degrés, & quelquefois de peu de mi- généraux. nutes, comme 1] a été dit. (S. 6r. n.° 7.) Je ne confidérerai ici que la feconde & la troifième forte , qui font; à proprement parler , les feules vraiment irrégulières. : Ccci rs 7 388 RECHERCHES En prenant les nombres tels qu'ils fe trouvent dans nos Ta- 5 À S D bles , on aura la proportion fuivante du nombre des jours 1rre- gulicrs au nombre total des jours, +++... possrresrersnel En 1771, commeo:o18:1r 1772 honbiect td O OGC 17/72 1ete es... O 104, 1 17740-09311 E77S$ eee O-060°1I Moyen, comme--0:087:1 Où lon voit combien le nombre de ces jouts a augmenté, de 1771 à 1772, & de 1772 à 1773; il a enfuite diminué aflez confidérablement. Pour lAiguille, n.° 4, la proportion eft, ...........:.4 En 1775, comme o-06$:1 I Trim.1776 -...... O-044 21 Milieu, commeo-o$$:1 Pour l’'Aiguille, n°6, on a, premier trimeftre 1776, comme DORE CLS & on TOUVE’, ses sessonnesessesres sel Pour La Haye; Juillet,comme o! 12 Sept..-..... TE 25 O&tob. OR UT Nov. djeisia sie 7 £ 30 Der aumre 2 31 Milieu,commerr :129=—0:09!1# Pour Leiden; Juillet, comme 3 : 14 Août, :----. 0227 Moyén,comme 3 : 41 —0o-07:1 L AGE $. 108. On peut faire une réduétion des jours que j'ai placés, Rédudions, Parmi les irréguliers , & qui fe montent à cent trente, Ces irré- SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 385 gularités ont quelquefois lieu tout le jour , ou plufieurs jours de fuite , comme par exemple, les 27, 28 , 29 Oétobre 1772 :les 8,9, ro Juillet 1772: le 18,19 Janvier, & 29,30 Juin 1773. Quelquefois elles n’ont lieu que le matin pendant une heure ou deux; quelquefois au milieu du période. Quelquefois , & le plus fouvent, le foir: alors il y a ordinairement Aurore boréale: quel- quefois auffi l’Aiguille fait, pendant tour le jour, un balancement de 2’ ou 3’ à pluficeurs heures. Quelquefois enfin jai mis fur le compte des jours irréguliers , ceux oùil s'eft fait un très-grand changement fubit, quoique du refte il ait lieu dans le fens requis pour ne pas troubler la forte de mouvement que l'Aiguille a alôrs : comme ; par exemple, le 19 Janvier 1772, où il s'eft'fait un changement de 34/ entre huit ou neufheures du foir. Voici la Table de toutes ces fortes. J'y ai ajouté le nombre de fois que je fais qu'il y a eu des Aurores boréales, ou que j'en aïeufoupçon. 07 / sir : Aurore boréale Jours réellément irréguliers. - la veille, Aur. bor, Soupc. oulendemain, Tout le jour :+..:..... [9 ++. 6i:-+1O+.... 4 Seulementile matin +::++ 3;:-+ 1 Seulement le foir-...... $ÿ "4e. 3 +. 3 Le matin & le foir ++::++ p +. Oo:...+1 Au milieu du période. + 6 Balancemens de Aiguille + 8 -+::: o::..2:... 2 PROC CHOORCT RUE Pour les autres numéros ++ 7 +++: © ++. ++. pay Somme : - DZ +... 48 ss. 6-....-10o Jours irréguliers, feulement à caufe des changemens fubits, mais qui, du refté, appartiennent... ..... 4.2.5 A an ONE es rqndcte t AFRRRÜOAT Prémièrelforte . 106 3174 : LUE. 2 Au n° 34 Seconde forte! 1.0. +: 141. 2857 Seconde forte, première efpèce. 1 Aun.°4, fixième modification . .,....1 Ce qui fair environ une dix-huitième partie de tous ces jours : & 1ly à au moms cinquantc-huit de ces: quatre-vingt-dix-neuf jours $, 109. Seconde réduétion. SSAETOS Confidérations fur ce mouvement, 390 RAEIC: PHELRIC HN ENS 0 LA CAT 4 . dont les irrégularités font produites par des Aurores Boréales ou du moins en font accompagnées. $. 109. Les trente-un jours reftans , appartiennent réellement aux n.,0$ fuivans. A. b, Lend.veil. ANT Le sat ets ar RnB bon en Lt or e S) PrÉNMÉTÉLONE. eee et Me Ann.°34 Seconde forte, I.efp.. 8 IG MX SEE 3 | Seconde forte, Il. efp... 5 3 Première modification .... $ Seconde ut iets étsa2 Aun.°44 Troilième..........1. oki sminscez2 RRsene OR See inquième ...... 306 Co En SOMME Perret RL EN TEE ENG X. Examen de la huitième forte de mouvement. $. 110. J'aïdéjà dit(ss.68 , 31, 103) que j'entendois par cette forte le mouvement qui a lieu , lorfque lAïguille fe meut le matin vers l'E. & le foir vets l'O. au lieu de fe mouvoir le matin vers l'O. & le foir vers l'E. comme dans le n.°. Il atrive quelque- fois aufli que l'Aiguille, après s'être müe E. O. sen recourne encore un peu vers l'E. én forte que le mouvement eft E. ©. E. qui eft le contraire du mouvement ©. E. O. du n.° 3. Ce mou- vementeft exceflivement rare: car il n’a eu lieu que fix fois fur cent foixante-feize jours, ou une fois fur deux cens quatre-vingt- quatorze. Le mouvement E. ©. à eu lieu cing fois, & l'E. ©. E. une fois: ces jours Ont ÉTÉ: ssssesssmmsesereeseeee) Le 16:Août. 1771. Ce mouvemengme paroît Le 1 Sept..1771: Aur. bor. donc dù à des caufes étran- Le 7Sept.. 1771:le 6Aur.b. gères, au mois danse lieu Le 7O®.. r771: le 6Aur.b. que jhabite; car on a vu Le 2Sept..1774:le 3 Aur.b. c-deflus, qu'il eft fréquent Enfin le 28 Déc.. 1775 : le 26 Aur.b. à Sparendam. J'auraiencore accafñon derevenir à ceci dans la fuite; CA. F1. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. XI. Réfumé général des huit fortes de mouvement. FRE 6. 111.J'ai examiné les différentes fortes de mouvemens aflez en détail : j'ai difcuté chacun d’eux : je vais donner ici, confor- mément à cette réduction , un rélumé de tous les mouvémens. En voici le Tableau. moy, {A eu lieu certainement, €. 71 . . 496 7 ?VDeplus, 66.78, 79, 87, 99. 66 LS PAL 198. SR a: N°2, Première forte, 1 $$. 99, 106, 109 .« 39 Enr AELS EREUREE Secondeñorte #10 740 DL Ne 16 Stress hote 196 3 I. forte , {&. 99, 103, 109 ï 26 QE cite sde NE 1 222 I. cafe, À. 103. Fo SR a UE 118 N.°3 : 2 ? If. forte, I-efpèce, ARS î F8} 156 II. clafe, ; Fe F À 38 IL. efpèce, à 109%! d 9 ROUTE ED : : 103 . 7 Première modification , SE 14( 32 $. 109 . 5 BARON Ve 53 Seconde modification , fi 106 . +} 64 ! . 109 . À $- 99 . 13 N.°4,({ Troifième modification, ù 1 À NON CN DE PRES $. 109 . 3 Quatrième modification, {È a j 4e 27 Cinquième modification, S- 4 ; a 18 Sixième modification , €. 99 . . .: 2. 4: 4 Septième modification, €. 9 Neéuvième modification, $. 99 Ces quatre mouvemens font enfembie les réguñers , & montent à Ce qui fait {es 0.89 du total. N.°5, (. 102 Première forte, {. 110 . . . 5 o ? À. FA IE SEEN AR LE à MM ss es MORE PET ER Re ete 02 de SU ie et 1 STE TRE God LL. a N.275dR 8 D: : Ste CU à one - - CRC -267 1564 $. 111, Tableau des mouvemens, $. 112, Rédu@ion: à quatre genres. 392 REC IHE IR IC HE S Les mouvemens irréguliers ne font donc à-peu-près qu'une neuvième partie de tous les jours. Selon M. CANTON (S. 18.) ils n'en font pas la dixième partie. L’Aiguille a été fans la moindre variation, pendant huit jours: favoir, les 25,29, 30, 31 Décembre 1773,le 20 Décembre 1774 : &les z & 8 Décembre 1775. $. 112. Les quatre mouvemens réguliers font , avec leurs diverfes efpèces dix-fepr fortes différentes. Nous allons les réduire \ . à quatre genres principaux, eu égard au nombre de périodes que lAïguille acheve pendant les feize heures que je lobferve. J'appelle grande période , celle que Aiguille fait du matin au foir : & perrtes périodes, les mouvemens vers l'E. & E. O. que l’Aiguille a dans les mouvemens n.95 2, 3 & 4. J'appelle période complete celle dont on voit la première partie, l’occidentale, quand on commence , ou la feconde, l’orientale, quand onfinit, quoiqu'à la rigueur elles puifflent avoir commencé plutôt, & durer plus tard. Pour plus de clarté nous indiquerons ces périodes par des lettres I. GENRE: une période, o 2e NET O0 hatere 622 Une pernodecompletté o io : p N°2 1 JL {forte , E. ; O, FEUS 341 ARE UNE complete; le ve la fin d'une o : etre 3 le foir, 1 2 N°32 10e OE 0 202 22 Paie mans 7 Ut RSR o F U ériod l SH in, la fin d'un N.74, Lmodt, EO. EG, T3 ee st Le Ar ciel L: ,, en confondant les grandes & les petites PE- riodes, il y en aura deux, favoir, Es O., E, Os Sommes, 14er 1267 Ce qui ef les o.712 du total, o II. GENRE: deux périodes. N° 2, I. forte, L'efpèce, OE.,O.E. 16. {érietee N°3, 11. forte, L chfle, .O.E., O.E 118 42e Somme 4,734 0 -076:du total, LIT, GENRE : SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 393 III. GENRE: deux périodes, & parties d’une troifième , ou d’une troifième & d’une quatrième. période ; grande période. 4, IL modification, E., O.E:, O.E: JV 64 %Hune périodes grande pé- id É É ? °2 CCE) Lo riode ; une petite RE Mines LcL ep ONE SOLE; O.'29 ferme, Lac o . . SES RE LR N.°4,1IV. modification, O.E., O.E., O. 27 { F ns ab |, % HN 4 8 6 | Malgré les irrégularités qu'il y a dans la Table des mois, on y trouve encore des traces bien fenfibles de la prépondérance de l'été, laquelle eft très- vifible dans la Table des trimeftres. L'année 1772 fait la feule exception, & cela uniquement à 1: Exemple caufe de la grande variation qu'il y a eu le 19 Janvier de cette as ve annéc; variation qui m'a fait ranger ce jour dans la clafle des Ff£ij $. 131. AI. & IX. Exemples. 412 RÉEIC HSE RICH ES . aa 2 . . , . ’ \n Oo jours irréguliers. Le ciel étoit couvert, vent N.E., geléea 25 du Therm. de Fehrenheir. Le mouvement de l'Aiguille étoit \ / 14 . . . . tres-régle : voici les Obfervations du foir. À" HDE. 22 RON ah À AR BUS RRQRN MS 4 A UE Al : 4 SU NEEDS 4 D PAU A ON ER / 3 8 Hate - $ JDA M RULES TON 4 10 Ha SUR, 19° 36 Le lendemain, à 6h... 53 Comme le ciel étoit couvert, je n’ai pu m’appercevoir d’Auz rore boréale , ‘& je ne fais sil y en a eu ailleurs; mais il ne pa- roîtroit pas improbable d'attribuer cette variation à cette caufe ; car jen ai vu d'aufli grandes que celle-là, & même de plus grandes, en des jours qui précedoient ou fuivoient l'apparition de ce phénomène, fans compter celles que j'ai vues dans le cemps même du météore: quoi qu'il en foit, fi l'on Ôte ce jour-là ; la plus grande variation horaire n’a été que de 15’ en Janvier 1772. Depuis cinq ans, je n’ai pas vu de variation horaire auffi grande que celle dont je viens de parler, hors des jours mani- teftement irréguliers. $. 131. Il y en a eu une à-peu-près femblable le 10 d'Aoûr 1771 : on obferva alors les déclinaïfons fuivantes. AMOR EToNTE NT 12 d'or Earl 12 Dee 27 HOME 2I II D: 6 17) CAR LE 2 2È I 127 S'A 3E É 2,2 (NME UE 36 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 413 L’Aïguille.refta ftationnaire pendant tout le refte du jour, depuis une heure: le ciel étoit couvert: le foir, vent E. varia- tion de 30° en moins de deux heures: fi l'on en excepte ce jour , la variation horaire n'a été que de 15”. J'ajouterai enfin que j'ai fouvent vu, dans des jours où le mouvement de l’Aicuille a été parfaitement régulier , que l’Aï- guille avançoit plus d’une heure à l’autre fuivante, que pendant toutes les autres prifes enfemble. En voici un exemple du 10 d'Août 1773. On a obfervé ce jour-là les déclinaifons fuivances. À 6h. déclinaifon, 18° 6’ UE : 8 DNA MIONENE 16, TO RE 20 REC RECU ES 26 ÉOPREN A UIn 29 FA La AN 2 RE NP 31 DA ARE ce 2 3 Fe dvi el 32 A4 P'lters ere p 3L MEN me 28 AN SAS ARE 28 Fe AMIE EN ur à 27 SUP RENE 26 OU DE Ne tie ee 6 DORE Sen 17° 58 On y voit un progrès très-régulier de l’Aiguille pendant rout le jour; maïs on voit aufli qu'elle s’eft müe par fauts de 7 h. à 9h. de 9h. à roh. & fur-tout de 8 h. à 9 h. du foir, où la variation a été de 20’, tandis qu'elle n'a été que de 34! pen- dant tout le jour. Il en réfulte que la variation de l’Aiguille fe fait quelquefois par fauts, même lorfque le mouvement eft très-rcoulier, $. 132. Examen de la variation diurne totale. 414 REICH NENRICIANE:S III. Z’artarions diurnes: $. 132. Commençons par la variation diurne totale. Y'a dit; ci-deflus, ce que j'entendois par-là. ($. 52, n.° r.) Il eft clair que cette variation dépend, r.° de la grandeur du mouvement de l'Aiguille vers l'E. & vers lO. & 2.” du changement de la déclinaifon même. On voit, par la AE ne des Tables pour 1771, 1772, 1773, 1. que d'ordre des mois n’eft pas le même pour toutes les années, & 2.° que c'eft en général dans les mois d'été que cette variation eft la plus grande : ce qui paroîtra clairement par la Table fuivante, où j'ai marqué le quantième de l’ordre cha- que mois. 1771 177211773 1774 177$ ERP PRESSE Janvier. ... Février.... Mats....e Avril... Mate aies ion Juillet..... Août...... Septembre . On voit que les n.” r font contenus entre Mai & Août, ou même, excepté une feule fois , entre Juillet & Août: les n.® 2, entre Juillet & Oétobre, ou même, excepté une fois, entre Juillet & Septembre: les n° 3, entre Juin & Septembre: les n.® 12, en Janvier & Décembre: les n.% 11, en Janvier, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 415 Février & une feule fois en Avril: lesn.®’ ro, en Février, Oétobre . . / & Novembre; mais la Table des trimeftres, met cette pré- pondérance d’été hors de doute. J'ai donné, dans le $. 19, la Table des variations diurnes moyennes, pour les Obfervations de M. Canton: voici celle qui fuit des miennes, en prenant un terme moyen pour les cinq années, Janvier.....7:.. 4-66 FÉVREN mec 8-15 IMAES Ra En ne 11:18 AVE EN RS EUNT + 19-93 Mai...... SANS 11-69 unter . 12:56 HIER EE CEEEEE + 14°22 AU LRU ne 17*16 Septembre....... 12-66 Ofobre.. :.... 9-69 Novembre....... 7°57 Décembre... 4*91 ÉArimee Ce. 8 YEDrINR ...., Tle7 HT. Trim. .,..... 14-71 IV Trim.... 7:39 Il. @ III. Trim.... 13.22 I. &IV.Trim.... 7-69 Année... +... 10°45 On voit par-là , que la variation diurne moyenne croît, à une petite irrégularité près, de Janvier jufqu'en Août, & décroit enfuite pendant le refte de l’année, ce qui eft très-conforme à ce que M. Canton a obfervé : fes Obfervations donnent 10’ 41” pour la variation moyenne de toute l'année : les nôtres 10’ 27"; fur quoi il eft à remarquer que les limites de-ces varia- tions diurnes moyennes pour toutes les années, font contenues entre 10-9/(en 1771.) & 1o(en1775.) + ARE 416 EPÉTC ARE RME MINES Enfin nous avons vu ci-deflus (s. 111), que, durant cés cinq années, l’Aiguille à été fans le moindre mouvement pendant huit jours , & ces huit jours ont toujours eu lieu en Décembre. 5. 133- 6. 133. On fent bien que ce que nous venons de dire eft en- & ne | tièrement applicable aux variations diurnes vers l'E. & vers l'O. diurne occi- Je ferai feulement obferver, que l'ordre des mois n’eft pas le dentale. Lnéme pour ces deux variations, & qu'il ne l'eft pas aufli quand on" le compare à celui qui a lieu pour la variation diurne to- tale. Il faut donc que la caufe qui produi ces variations, na= gifle pas dans tous les mois avec la même énergie le matin & le foir. Voici l’ordre qu'il y a pour les différens mois dans la variation diurne occidentale. 1771/1772|1773|1774l1775 Février « « «M Mars. .....] Avril ,....f Maire ees Dot Juillet... . .4 AOÛT... + l Septemb. . .h Oétobre Novembre. Décerabre .} IL. III. Trim. On voit que la conclufon eft exactement femblable à celle que nous avons établie ci-deflus, $. 132. Voici les nombres moyens pour chaque mois, déduits de cinq années. Janvier SUR LES AIGUÏILLES AIMANTÉES. 417 Janviét eme \ 3-28 FÉVR SA A $-70 Mars-47 0020 8-0$ AVR. CRE 9-24 Mate NE LU 8.86 PAT VE SEA CE ERA 9:76 Julie. Enr .. 10-98 AO. eine NE ets al 13-41 SépremDre dieu 9-22 OMopre Net s°75 Novembre 54410% 4.43 Décembre .…., .... L'gvgz Peeters e 566 ÉD ton Moine 9:29 IT he Dee 11.20 1 RE SE EE 4:50 L &IV. Trim. ..., 5-08 IT. & JII. Trim..... 10:24 Ann eu AS 7:66 On voit qu'il n’y a qu'une petite irrégularité en Mai: à celle- BR près, les variations croiflent jufqu'en Août : elles décroiflent enfuite, & la prépondérance de l'été eft extrémement marquée. Il eft digne de remarque, que la grandeur de cette variation a décru d'année en année : elle étoit en 1771, de 8-57, & en 1775, de 6-0. Enfin la prépondérance de l'été, paroît d’une façon bien fen: fible par la Table 34; car on voit que les petits mouvemens de 1, 2 & 3 minutes, ont été beaucoup plus fréquens en hiver qu'en été: ce qui a eu lieu aufli en 1774 & 1775. $. 134. Toutes les mêmes chofes ont lieu pour la variation diurne orientale, Il fuffira d'ajouter ici les Tables. Tome VIII. Gzeg D $. 134. Examen de la variatiox orientale. Novembre . Décembre . I. IV. Trim. ALI. III. Trim.} NAnvier eee ecerer Février re dr Mars Tease AVENIR FAT Ace se LME SRE LOT Juillet... AOÛ» Ste On voit que l'été pré- vaut toujours, quoiqu'il y ait plus d'irrégularités dans cette Table que dans les précédentes. Cette pré- pondérance paroiît aufli par la Table xxx1v, par laquelle on voit que les petites variations ont été beaucoup plus fréquentes en hiver. Voici enfin les nombres moyens déduits des cinq années. 3°35 Septembre ....... 7-28 OGbIE re 00:25 Novembre..... 5 RUASTT Décembre.....:.. 3.54 ÉDITER OR ET .. 6.58 ETUI RE PÉTER 517 .000734 EV-/Trine | teds 4 02 E'CCIV EI IT, & III. Trim. .... ANNÉC Anse rene « 4*90 . 6:18 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. Le terme moyen a été le plus grand en 1773, de 7:22, & le plus petit en 1771, de 6-71. On voit, par cette Table, que la régularité n’eft pas fi grande que pour la variation occidentale : aufli cette variation orien- tale eft-clle plus petite que l’occidentale; & l'excès de celle- ci paroïît venir des différentes modifications auxquelles le mouve- ment régulier de l'Aiguille eft fujec, & qui font plus nombreufes & plus varices le foir que le matin. ($. 111). IV. Variation nocturne. 6.135. Nous avons parlé, ci-deflus, en détail de la variation nocturne , & nous avons vu ($. 117 & 118), queles variations occidentales furpañlent les orientales en hiver, & que le con- traire a lieu en Cté, ce qui marque déjà une grande influence des faifons. Cette isfluence paroïîtra encore plus manifeftement, fi l'on fait attention à la grandeur de ces variations même, & à l'ordre dans lequel ils fe fuivent, eu égard aux différens mois. Voici la Table qui indique l'ordre des termes moyens pour chaque mois. 1772|1773|1774|1775 . CROSS | comes | CCS | DEEE | CONS Janvier... 8 8 | 10 2 Eévrier....h 9 | ro 70 TE Mars, 4. ÿ Awril..s... I MA eee 2 Juin Pace 3 Juillet: 10 At... 4 Septembre. € Octobre ...h 12 Novembre .} 7 Décembre . CT DER CRDI ETEZS III. Trim... IV. Trim. .… I. IV. Trim. II. III. Trim. PULL $.13f. Réfultat des obfervations. 420 RECHERCHE S Les variations noéturnes font donc plus grandes en été qu’en hiver, quoiqu'il y ait bien des irrégularités, fi l’on confidère chaque mois en particulier. Voici les termes moyens conclus de cinq années d'obfer: yations, LÉ AT Las AL 2 Eye ee Le D CTDE NUS RL 2931 AVANT AAA UE 3-1 dE ANNEE ADO ONE ZE Jet AE MR RAETAS Juillet RENE NE SG Aobt- Hit ge Septembre 1.4... 2:61 OÉObrE Nr EEE [°9f Novembre: #4, Mao Décembre-:2127. URSS : 1. Tome ne 1-83 ER Ru MES EE PA NP ON A NEA Maitre SARA € 3° 40 Vannes 32 fs Doi LS INSEE 1-77 HSM 02622828 RARES LE M Us L'sr2eZ - La prépondérance de l'été eft donc très-marquée; maïs il y a plus d'irrégularités dans le progrès des mois, que pour les va- riations précédentes. Le max:mum des nombres moyens a été de 4-27 (en 1771), & le minimum de 2.1 en 1774. Les termes moyens ont donc décru d’annce en année de 1771 à 1774 : EN 1775» il avoit un peu augmenté, car il étoit alors de 2 «+ 19. ’ SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES, 425 V. Conclufion. $. 136. Il eft donc bien certain que les différens membres du période diurne régulier, font fortement maîtrifés par l'influence des faifons, foit par rapport à la fréquence de tel ou tel genre de mouvement, ($. 134 /ég.) foit par rapport à telle ou telle heure, pour le maximum de la déclinaifon diurne ($. 121 /eg.) {oit pour la grandeur de tous les mouvemens quelconques, qui font beaucoup plus confidérables en été qu’en hiver. ($. 126 /£9.) Ce qui avoit déjà été obfervé par M. Carton, pour la varta- tion diurne totale, ainfi que par M. Zous, qui dit que FAï- guille commence en Mars & en Avril à fe mouvoir comme par fauts. (S. 37.) Il réfulce donc, des Obfervations de M. Canton, de M. Zous & des miennes, que les variations horaires font, en général, plus grandes en été qu'en hiver; ce qui a eu auffi lieu chez moi pour toutes les variations urnes & noéturnes quelcon- ques. J'ai fait voir enfuite, $. 225, que cela a eu lieu à Haar- lem; mais jai dit, $. 224, que le contraire a eu lieu à Spa- rendam : on en peut dire autant de Montmorenci, comme il paroît évidemment par les Tables des $$.9, 11, 123 car,en Octobre 1775, les variations ont commencé à étre exceflive- ment grandes; peut-être cependant que la façon d’oblerver y contribue : le Père Corte dit, à la fin de fes Obfervations de Décembre 1775: « Il eft bon d'obferver que les variations > diurnes ne font bien marquées, que lorfqu'’on à foin d’agiter » un peu l’Aiguille, dans le moment où on veut l’'obferver. » M. Mufjchenbroek (h) fe fervoit de cette méthode, & le P. Afcleppi en fait autant; mais, pour que cette méthode foit bonne , il faut s'aflurer que l’Aiguille revient exaétement au même point dont on Fa détournée; ce que très-peu d’Ai- (4) Nollet, Art des Expér. Tome IIÏ, Avis fur la XIX. Leçon, Expér. vi 8 afin, p: 428, Edit, d’'Amflerdam. $.136, Conclufon. Prépondérance de lété, S. 137. Conclufion des Ch. & 1V. PI RECHERCHES guilles font: le P. 4/C/eppi a pris cette précaution; mais le P. Corte n'en parle pas. 2° En faifant ofciller Aiguille fi fou- vent, la pointe de lAïguille ne sémoufle-t-elle pas plus promptement qu'elle ne le feroit fans cela» Mais, 3.° ce qu'il :y a de plus important, c'eft que jai remarqué qu'une Aï- guille, fujette à des trémouflemens, a des variations plus grandes qu’elles ne le feroient vraifemblablement fans cela, & que ces variations fe font dans le même fens dans lequel elles {c feroient fans ces trémouflemens, qui ne font qu’en augmenter la grandeur: des Obfervations fuivies, pendant plufieurs fe- maines fur la Bouflole, n° 3, placée dans une chambre, dont le plancher évoit fujer à des agitations continuelles, m'ont prouvé ce que javance: fi donc le P. Corte n'a commencé à agiter un peu fon Aiguille qu'en Oétobre ou Novembre 1775 » on pourroit croire que c'eft une des caufes qui ont pu con- courir à augmenter la grandeur des variations: je ne propofe ceci que comme un doute: &, fi ces agitations ne font rien par elles-mêmes, fi elles n'aident pas la caufe qui meut l'Aë guille , je ne vois pas pourquoi les variations diurnes ne feroient pas bien marquées dans une bonne Aiguille, fufifamment mobile, fi on ne l'agite pas: or, fi les agitations aident cette caufe , l'effet qu'on obtient eft compofé, & l'on ne fauroit guères déterminer ce qui appartient à la feule caufe magnétique. VI. Conclufion générale. $. 137. J'ai décrit au long dans ce Chapitre, & dans le pré- cédent, les phénomènes qui me paroiflent avoir lieu dans la variation diurne horaire de l’Aiguille, au moins dans les endroits où je fais qu’on J’obferve. Je crois les avoir fuffifamment conf tatces par 27, 78 Oblervations que j'ai faites en cinq ans fur l’Aiguille À : par 6042 Obfervations que j'ai faices en un an fur l’Aïguille n.° 4 : par 1775 Obfervations faites en 32 mois fur l’Aiguille n.° 6, & par conféquent par 40601 Obfervations faices dans l'endroit que j'habite {ur les feules variations régu- lières. J'y ai ajouté les réfultats généraux de 3763 Obfervations +4 Le SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 5% faites à La Haie & à Leiden : ce qui fait un total de 44364 Obfervations, dont jai déduit les loix que j'ai établies; loix que Jai confirmées par celles qui ont été obfervées ailleurs. Je con- tinue encore ces Obfervations : maïs comme les réfultats en font invariablement les mêmes, il m'a paru inutile d'en groflir ces Chäpitres. Je me flatte donc qu'on trouvera que jai employé un aflez grand nombre d'Obfervations pour afleoir un juge- ment afluré , & que j'ai ajouté quelque chofe aux Obfervations que MM. Celfius , Hiorter, Graham, Wargentin, Cote, nous ont fournies fur ce fujet. Il feroit à fouhaiter qu'on fit de pareilles Obfervations correfpondantes dans#plufieurs en- droits du monde, & qu’on les comparât entrelles. Ce feroit le feul moyen de parvenir à une connoïflance exaéte des caufes. Je donnerai, dans le Chapitre VII, un effai fur la. manière de faire cette comparaifon: eflai qui me paroit propre à pré- fenter en abrégé les principaux points auxquels il convient de faire le plus d'attention, $. 139 Quatre claffes de ces mouve- mens : confidé- rations fur Ja dernière, $.139, Examen des trois autres claffes. 414 RVELCLHIME- RACYELE:S SN I I NE TI TETE MEEETRE ES CHAPITRE VE Confidérations fur les Mouvemens qui parorffent oppofés au Mouvement réglé. $. 138. Nous Avoxs vu que ces mouvemens peuvent fe rap= porter à quatre clafles : r.” Quand PAiguille fe meurt tout le jour vers O. 2.° Quand elle fe meut tout le jour vers l'E. 3.° Quand elle fe meut toute la matinée vers LE. & revient le foir vers l'O. au lieu de fe mouvoir le matin vers l'O. & le foir vers l'E. 4.° Quand le mouvement eft irrégulier, c'eft-à-dire, quand J’Aiguille balance tantôt d’un côté, tantôt d'un autre. On pout- roit ajouter encore l'immobilité parfaite de l’Aiguille : mais nous avons vu qu’elle eft fort rare, puifqu’elle n'a été obfervée que huit fois en cinq ans : à Sparendam elle l'a été fix fois fur 600 jours d'Cbfervations, & elle n’a pas eu. lieu à La Haye & à Leiden pendant le tems qu'on y a obfervé. Ce cas eft donc ex- ceflivement rare. Il en eft de même du mouvement irrégulier proprement dit. Il n’a eu lieu ici que 102 fur 1765 jours, ou à-peu-près une dix-feptième partie du tems. (6. 11.) Il n'a eu lieu à Sparendam que dix-neuf fois fur 600 jours : à La Haye, onze fois fur 129, & à Leiden trois fois {ur 41. Ce mouve- ment cft donc rare. Nous avons déjà vu qu'il eft fouvent accom- pagné, précédé ou fuivi d’aurore boréale. Je n'héfite donc pas à croire qu'il dépend de caufes étrangeres , quelles qu'elles foient , qui dérangent & modifient ces caufes régulières & conf tantes, qui produifent des mouvemens réguliers. $. 139. Mais que nous faudra-t-il penfer des trois autres mouvemens > Si, par mouvement régulier , on entend la feule variation diurne périodique dont nous avons parlé au long, ces trois mouvemens font aflurément irréguliers, & c'eft dans ce fens SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 42$ fens que nous en avons parlé dans les Chapitres précédens. Mais nous allons les confidérer à préfent fous un autre point de vue, & examiner s'ils profluent ou peuvent profluer d'une caufe conftante & régulière, & fi cette caufe eft réellement la méme que celle qui produit la variation diurne réglée. Un mouvement qui fe fair tout le jour vers l'E. un autre qui fe fait tout le jour vers l'O. enfin un troïfième qui fe fait le matin vers LE. & le foir vers l'O. font, à les confidérer cha- cun féparément & en eux-mêmes, aufli réguliers qu'un mou- vement qui fe fair le matin vers l'O. & le foir vers PE. On obferve dans chacun un progrès conftant & régulier, qui indi- que certainement une régularité dans la caufe : & cette régu- larité eft très-conftatée par la comparaïfon de ce qui à lieu ici, avec ce qui a lieu à Sparendam :-car, quoique la variation ho- raire le matin vers l'O. & le foir vers l'E. foir à-peu-près le feul mouvement conftant qu'on obferve ici; & qu'au contraire les trois mouvemens E., O., & E. O., foient fort entreméles à Spa- parendam , il n’en eft pas moins vrai que les mouvemens VIai- ment irréguliers, font très-rares dans l'un & l'autre endroit, & même plus à Sparendam qu'ici, puifqu'ils ny font pas la tren- tième partie du total, & qu'ils en font chez moi la dix-feptième. $. 140. Or il me paroït très-poffible que ces trois mouve- mens E., O., E.O., foient réellement produits par lamême caufc qui produit le mouvement ordinaire & réglé O.E. En effer, nous avons vu ci-deflus (5.75, feg. 112.) que les différens périodes des mouvemens réglés font très -inégaux : qu'il y en à qui ne font que d’une heure ou deux : & qu'il y en a quelquefois d'au- tres, comme dans le n° 1, par exemple, dont chaque partie ou une d'elles dure neuf à dix heures. Si donc il arive, par quelque caufe que ce foit, que le tems d'une des parties du période foit prolongé du double ou à-peu-près, on nobiervera alors, pendant toute la durée du jour, qu'une feule des parties du période, la feule orientale, ou la feule occidentale. L'A1- guille ira tout le jour vers PE, ou vers l'O. & ce mouvement, Tome V'II1. Hhh Jufqu’où font -elies irrégulières ? $. 140. Elles peuvent dépendre cè LE, C Jaméine cauie que les mou- vemens régu- lers. Première confidération. $. 141. Seconde confidération. 426 RECHERCHES quoiqu'il foit irrégulier par rapport au mouvement ordinaire qu'on obferve ici, fera cependant très- réellement de la même forte, mais avec cette différence, que le tems d’une des parties fera d'un jour entier , au lieu qu'il n’eft que d’un demi-jour dans le mouvement ordinaire. Or, quelque forte que puifle paroître cette différence , il arrive cependant quelquefois qu'il y en a de toutes pareilles dans le mouvement n.° 1, puifque le tems d'une des parties du période n’eft que de cinq heures, lorfque le maximum arrive à onze heures du matin, & qu’elle eft de onze heures quand ce même #7aximum a lieu à cinq heures du foir : or l’un & l’autre de ces cas s’obfervent de tems en tems. $. 141. Des réflexions femblables s'appliquent naturellement au mouvement E.O. : quoiqu'il paroïfle au premier abord exac- tement contraire au mouvement ordinaire O.E., il eft cependant évident qu'il lui reflemble eflentiellement en ceci, qu'il eft pé- riodique, qu'il réfulte de la combinaifon de deux mouvemens qui font exactement les mêmes. La différence qu'il y a, confifte 1.” dans le tems où l’on obferve une de ces deux parties : dans le mouvement ©. E. la partie ©. s'obferve la matin, la partie E. le foir : dans le mouvement E.O. celle-ci s’obferve le matin, l’autre le foir. 2.° Dans le plus ou le moins de fréquence de ces mouve- mens, Le mouvement E. O. eft très-rare en Suède, à Londres & ici : il cft au contraire très-fréquent à Sparendam, & il n’eft pas rarc à Montmorenci, Mais on ne fauroit juger exétement de ce qui à lieu dans ce dernier endroit, parce que le P. Coste n'y fait que trois Obfervations par jour; excepté que du 9 au 18 de Janvier 1776, il en a fait à toutes les heures, depuis 4 h. du matin, jufqu'à 9 h. du foir; & il a trouvé que l’Aiguille commençoit à fe porter vers l'Oueft, à 7 h. du matin; qu'elle avançoit toujours vers ce point juiqu'à 2 ou 3 h. du foir; & qu'enfuite elle revenoit vers le N. jufqu'a 9h. du foir: le mouvement a donc été, pendant ces 9 jours, le mouvement, D. 1, à compter depuis 7 h., ou le mouvement, n° 2, fi lon commence plutôt. EP ED" SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 4:7 _&. 142. Cestroismouvemens E., O., &E.O.,me paroiflent $: 142 donc étre desmodifications du mouvement O.E., qui a fi régu- Conclufion. lièrement lieu dans l'endroit que j'habite, à Londres & en Suède : & ces modifications me paroiflent confifter dans une plus lon- gue durée d'une des parties du période, & dans la différence des heures auxquelles on obferve fon premier ou fon fecond nombre. Il eft vrai que le changement réel de déclinaïfon y peut contribuer, & qu’elle peut faire évanouir tout mouvement diur- ne, en faifant aller l' Aiguille entièrement d’un côté, c'eft ce qui paroîr avoir eu lieu en Juillet 1771. Par exemple, l’Aiguille eft allée vers l'E. pendant quatre jours continus , favoir, le 17,18, 19,20°. Le 17, à fix heures du matin, elle marquoit 19°: 52", & le foir du 20, 19°: 33". Du foir du 17 au matin du 18,ilny eut qu'unc minute de changement vers l'O. La même chofe eut lieu le 19 & le 20 : mais, entre le foir du 18 & le matin du 19, il n'y eut aucun changement. L’Aiguille fe fera donc müûe vers LE. fans difcontinuer pendant ces quatre jours, à moins qu’on ne fuppofe qu'elle ait fait un période vers l'E. pendant la nuit, & que la minute de variation occidentale qu'on a obfervée en ait été un refte. Il eft encore arrivé deux fois que l'Aiguille s'eft mûe vers l'E. pendant deux jours confécutifs, favoir, les 24 & 25 Janvier 1773 : il n'y eut aucune différence entre la der- nière obfervation du 24, & la première du 25: & les 18 & 19 Décembre 1774, fans qu'il y ait eu de la différence entre la dernière obfervation du 18 & la première du 19. Ce cas doit fürement étre attribué à un changement réel de déclinaifon même. Îl aéré de 27 en ces deux jours, & depuis ce rems l'Aïguille n'eft pas revenue au point où elle avoit été auparavant. Le len- demain, 20°, Aiguille à été ftationnaire, & le fur-lendemain, le 21, elle s'eft encore mûe tout le jour vers l'E. de 13": de forte que la déclinaifon a changé de 40’ en ce peu de tems. Il n'eft arrivé qu'une feule fois, favoir, les 8 & 9 Décembre 1771, que Aiguille s’eft mûc vers l'Oueft pendant deux jours confécutifs. À Sparendam, cette continutité de mouvement été plus fréquente. Hhh ij PEN = 428 RECHÉRCHES Cette combinaïfon du mouvement périodique avec le chan- gement général de déclinaifon, eft un élément auquel on doit bien faire attention , mais qu'on ne connoît malheureufement que très-imparfaitement; & il eft prefque impoflible de féparer ces deux élémens avec certitude. EHAPITRE VI L Comparaifon du Mouvement de deux Aiguilles, obfervées à-la-fois. A RFIICLE:PR EM.I-E R: Remarques préliminaires. $. 143. J A1 PARLÉ en détail, dans le Chap. 19 de la première Partie, des caufes qui font que deux Aiguilles indiquent fouvent des déclinsifons différentes, & des conditions qui font requifes pour qu'elles indiquent toujoursle même point. Nous allons con- fidérer à prélent la même matière fous un autre point de vue, & comparer les mouvemens périodiques de deux Aiguilles obfer- vées à-la-fois. Il ne fera cependant pas inutile de faire, avant tout, cette réflexion particulière. MAS que foit la différence qu'il y ait entre les déclinaifons de deux Aïvuilles, ces Ai uilles pourroient cependant avoir le 8 > 8 P P même mouvement : mais, en ce cas , la différence de leurs décli- naifons fera toujours exaétement la méme. . Sile mouvement eft le même, il faut que les différentes va- rations diurnes, la variation horaire, les heures du maximum a les fortes de mouvemens foient exaétement les mêmes. Il m'a paru réceflaire d'examiner ce qui en feroit, avec plus de détail que ne l'ont fait les Phyficiens, qui ont quelquefois ob- fervé deux ou plufieurs Aiguilles à-la-fois. Nous avons déjà vu CS: 346. Part. I.) que M. Graham en a fait quelques-unes pen- dant quelques jours: elles font les plus complètes de celles que je connois, parce qu'elles ont été faites à différentes heures du jour. Le Père Corte n'a rien dit de celles que M. Du Hamel à $. 143. En quoi con- fifte cette com- paraifon. $. 144, Ponts fur lef- quels roule la çomparaifon, 430 RECHERCHES faices avec fix Boufloles à-la-fois, fi ce n’eft qu'il n’a rien trouve de fixe dans leurs variations réciproques : & fi, comme 1l me le paroîc probable, M. Du Hamel n'a fait qu'une obfervation ou deux par jour, je ne fuis pas furpris de ce peu d'accord. Enfin le même Père ne dir qu'un mot des obfervations qu'il a faites lui- même, ( I. Part. 6. 341.) Cette matière eft donc encore à-peu- près neuve, & m'a paru mériter d'être traîtée avec tout le foin poffble. $. 144. J'ai commencé le premier d'Avril 1775 , à obferver l’Aiguille n.° 4, faite felon mes principes, ( I. Part. S. 338), con- joinétement avec l'ancienne Aïvuille , dont je me fers depuis 1771. Je l'ai également obfervée à toutes les heures. Comme ces Aiguilles indiquoient des déclinaïfons différentes, j'ai mis le” premier d'Avril à fept heures du foir, lAiguille n.° 4 au même point que l’autre marquoit alors : dans la fuite jai encore fait ufage d'une troifième Aïguille, faite felon mes principes. Je don- nerai d'abord le réfultat de la comparaïfon entre l’Aïguille À & le n. 4 : enfuite celui de la comparaifon entre n.° 4 & n° 6. Une pareille comparaïfon exige un travail très-confidérable; car il faut d’abord prendre pour chaque heure de chaque mois, les maxima, minima media, pour les deux Aiguilles, comme j'en ai donné le réfultat pour lAiguille A, dans les 39 premières Tables qui accompagnent ce Mémoire. Cela pofé, j'ai fait tous les jours attention aux 14 objets fuivans. 1° A la plus grande différence qu'il y a eu, chaque jour, entre les déclinaifons des deux Aiguilles, obfervées au même moment. . 7 ,. x / 2.° À la plus petite différence qu'il y a entre ces mêmes dc- clinaifons. 3. À la différence qu'il y a eu entre les déclinaifons moyennes de chaque Aiguille pour chaque jour. 4. À la variation diurne de ces déclinaifons moyennes pour chaque Aiguille, nn. C4 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 43 s.° À la différence qu'il y a entre les variations diurnes totales. 6.° À la difféfence qu'il y a entre les variations diurnes à l'O. 7.° À la différence qu'il y a entre les variations diurnes à l'E. 8.° A la différence qu'il y a entre les variations noéturnes. 9° A la différence qu'il y a entre les variations que la décli- naïfon de chaque Aiguille éprouve entre 6 heures du matin d’un jour, & parcille heure du lendemain. 10.° À la différence qu'il y a entre les grandes variations que chaque Aiguille éprouve en 24 heures. 11. À la différence qu'il y a entre les plus grandes variations horaires de chaque Aiguille. 12. Aux heures du maximum. 13.° À la forte de mouvement dont chaque Aiouille eft affec- tée chaque jour. Ja diftingué ces fortesen n.” 1,2,3,4,5, 6, 7, commeil a éte dit ci-deflus {S.68.) Les n.” 7 contiennent les trois efpèces qui jui font particulières. 14. Enfin j'ai fait attention à la manière dont les Aiguilles fe meuvent: car, ou l’Aiguille fe meut vers l'O. ou vers l'E. ou elle eft ftationnaire. Il a donc fallu examiner fi l’'Aiguille À, par ex. fe meuc vers l'O. ou vers l'E. ou fi elle eft ftationnaire, pendant que l’Aiguille n.° 4, que je prends pour terme de comparaïfon , fe meut vers l'E. ou vers l'O. ou eft ftationnaire : ce qui fait neuf combinaïfons différentes. J'ai donc fait attention à ce qui fe paf- foit d'heure en heure : travail qui eft très-confidérable. J'ai note, dans mon Journal ce qui fe paffe chaque jour, pour pouvoir enfuite en faire chaque mois , chaque trimeftre, chaque année un réfumé général. J'ai cru devoir ajouter ces réfumés à cet ouvrage. 6. 144. Maïs il ne fera pas inutile de donner un mot d’éclair- ciflement fur ces Tables: (ALT Explication des Tables, £. 145$. Dela Table 44. $. 146. De fa Table 45. $ T4 432 REC HMENRICHEL ES Les colomnes dans lefquelles j'ai mis les différences énoncées däns Jesnienr, 2,%,6, 7 8, du &. précédent, indiquent que c'eft l’Aiguille done le n.° eft mis à la tête de ces colomnes, qui a eu la don ou les variations les s plus g crandes. En prenant les différences des variations énoncées de n.% 8 & 9, Jai pris foin de noter fi ces variations fe font l’une & l’autre vers l'E. ou l'une & l’autre vers l'O. ou l'une vers LE. l'autre vers l'O. Dans les deux premiers cas, j'ai pris la différence ; dans le fecond, la {omme. Car il eft clair, fi la variation nOéEn par exemple , de l'Aicuille À eft de 4°E, & celle de | Aiguille n.° 4 auffi de 4 O, qu'alors la différence de leur variation cit de 8 , puifque De compris entre les points où chaque Aiguille fe trouve eft de 8”. Du refte, je n'ai exclu ici aucun jour , que le mouvement de l’Aiguille füt régulier ou non. J'ai pris chaque mois le MAX EMA & le minimum desn.® dont je viens de parler, J'ai marqué de plus combien de fois Les difie- rences des déclinaifons ou des variations de l'Aiguille n.° 4, ont cté plus grandes ou plus peti ices, ou auffi grandes que celles du n° À ,.ce que jai marqué ainfin. 4>AÀ,n.4 6. 148. Enfin j'ai marqué, dans la Table 43, combien de fois l'Aiguille À eft ftationnaire, ou fe meurt vers l'E. ou vers l'O. pendant que l’Aiguille n.° 4, que je prends pour terme de com- paraïfon, eft /lar:onnaire ou fe meut vers l'E. ou fe meur vers PO. ce qui fait pour chacun de ces trois genres du n.° 4, trois genres correfpondans du n.° À. La première Partie de cette Ta- ble contient chaque genre du n.° À, fous chaque genre général du n.° 4: mais jai fait un autre arrangement dans la hd Partie : il eft clair par l'infpeétion de la Table, & fon utilité pas coiîtra fuffifamment dans la fuite. Je n'ai négligé aucun jour dans cette Table, pas même ceux d’Aurore boréale : il arrive delà que le nombre des obfervations eft beaucoup plus grand que celui que j'ai coutume de faire: quelquefois auffi il eft plus petit par l'omiflion de quelques heu- res, d’où il réfulte que les nombres font quelquefois fort iné- gaux pour différens mois. C’eft ce qui m'a engagé de réduire à mille le nombre d’obfervations pour chaque mois, & rous les autres en conféquence. AR AT CORNE" Ta Du Mouvement horaire des Aiguilles. $. 149. Une première remarque, qui s'offre d’abord à l'efprit, c’eft que le nombre de fois que l’Aiguille n.° 4 a éte ftationnaire, a continuellement décru depuis le mois d'Avril jufqu'au mois d'Août : qu'il a cru enfuite jufqu'au mois de Janvier où il a été le plus srand, & qu'enfuite il a décru de nouveau. D'où il fuit Tome VII. lii $, 149. $. 149. Influence de l'été. CR € À 0 Première eommparaifon. $.152. Seconde comparaifon. 434 REUC'DPE RG 'H ES que le nombre de fois que l'Aiguille s’eft mûe d’une heute à l'autre, a accru dans le même-tems que l'autre a décru. La même chofe a eu lieu pour lAïguille À; cc qui confirme ce que nous avons dit ci-deflus, que les variations font plus grandes en été qu'en hiver. ($. 126./£q.) $. 150. Pour ce qui eft de la comparaïfon du mouvement de ces deux Aiguilles, 1l eft clair, r.° Qu’elles ne fe meuvent pas toutes les deux enfemble: 2.° Mais qu'il arrive au contraire, & méme aflez fouvent, que lune eft ftitionnaire pendant que lau- tre fe meut : 3.° Que lorfqu'’elles fe meuvent elles fe meuvent le plus fouvent dans le même fens, quoique le contraire ait lieu quelquefois. Voilà un réfumé général , qu'il s'agit de difcuter en détail. En confidérant la colonne des mouvemens différens de la {e- conde Partie de la Table, il eft clair que le nombre de fois que l/iguille À a été ftationnaire, eft beaucoup plus confidérable que celui où le n.° 4 l’a cté : cela a eu lieu dans tous les mois de l’année 1775 , excepté dans le feul mois de Septembre. Dans tous les autres la différence eft très-confidérable. Donc /a nouvelle Aiguille obéit plus facilement que l’an- cienne aux caufes qui la mettent en mouvement. Il eft clair encore que les mouvemens vers l'O. font plus fré- quens dans lAiguille n.° 4, & que ceux vers l'E. le font moins que dans le n.° A : d’où il fuit que les differentes parties des deux périodes font d'inégale durée dans les deux Aiguilles. $. 152. Si l'on fait attention aux colonnes, des mêmes mou- vemens , on verra que le nombre de fois que les mouvemens des deux Aiguilles ont été les mêmes, a continuellement dimi- nué depuis le mois d’Avril jufqu'au mois de Juillet : qu'il a aug- menté de Juillet jufqu’en C tobre, diminué d'Oétobre jufqu'en Décembre, cru de Décembre jufqu'en Mars inclufivement. Ce nombre a été le plus grand en Oétobre. Si l'on prend les SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 435 imelsiomeaunn minibus peliros. 1 LISE PAPA TI rUS ND EE NT 600 VAT RINE AN PMRTO AE LD eee NUTO4Z Par où l'on voit que les mouvemens font plus fréquemment les mêmes en hiver qu'en été, à-peu-près en raïfon de 37 à 353; mais, comme ces obfervations n’ont encore été faites que pendant une année, on ne fauroit beaucoup compter fur ces proportions, au moins n'eft-il pas sûr qu'elles foient conftantes. Donc /a cauft régulière, qui produit le mouvement régulier général de toutes les Aiguilles, agit plus conflamment dans . . (eg . ‘ les mors d’hiver que dans les mois d’été. $. 153. Paflons aux mouvemens différens. Il eft évident qu'ils indiquent que la caufe qui meut les Aiguilles, n’agit pas fur toutes les Aiguilles avec la même célérité, ou dans le même moment : car fi cela étoit, elles fe mouvroieng toutes vers le A A . M4 u . . $ même fens dans le même inftant. Cette différence indique donc une inertie à obéir à ce mouvement. Voyons quand & com- ment elle a été la plus forte. 1.® Le nombre de fois que ces mouvemens différens ont eu lieu , a décru continuellement de Juin jufqu'en Novembre : il a cru en Décembre, & décru de Décembre jufqu'en Avril, & cru en Mai : de forte que ce nombre a été le plus grand en Dé- cembre, Janvier, Mai & Juin, & le plus petit en Novembre, S.153. Troitième comparaifon. O&obre, Septembre, Août. En confultant les trimeftres, on voit . qu'il cft un peu plus grand dans les trimeftres d'hiver. Donc en général l’inertie au mouvement a été un peu plus grande en hiver. 2. Les nombres que nous examinons, font compofés de deux fortes de nombres : 1.” de ceux qui indiquent que le n.° 4 a été ftationnaire, quand l’Aiguille n.° A seft müc : & de ceux qui indiquent que le n.° À a été ftationnaire, quand le n.° 4 seit lii i 436 RYENCUEL ER 'IC'AMESS î mû. Or, en confultant les deux colonnes où ces nombres font marqués, on voit que le n.° À a cté dans tous les mois, excepté dans celui de Septembre, plus fouvent ftationnaire que le n.° 4: que cela a eu fingulièrement lieu dans le mois de Janvier, & en général dans les trimeftres d'hiver, & pour toute l'année la pro- portion a été comme 27 à 16. Donc l’ancienne Aiguille offre plus d'inertie que le n° 4, aux caufes qui produifent le mou- vement régulier, & fur-tout en hiver. Maïs on voit, par les mêmes Tables, que fi Aiguille n.” À offre plus d'inertie en hiver, le n.° 4 le fait en été: c'eftà-dire, qu'il arrive plus fouvent en été qu'en hiver, que le n.° 4 eff fta- tionnaire pendant que l’Aïcuille n.” À fe meurt: & au contraire, qu'il eft plus fréquent en hiver qu’en été, que le n.° A eft ftation- maire, pendant que Île n.° 4 fe meut. s.r54. 6.154. Il eft évident que ces mouvemens différens ne font Quatrième pas, à proprement parler, des mouvemens oppolés, qu'ils mar- EPTR quent feulement que les deux Aiguilles n'obéiflent pas avec une égale facilité aux caufes motrices. Or ces mouvemens, ajoutés aux mouvemens qui font réellement les mêmes, font 11,446, fur 12,000, & par conféquent à-peu-près les = parties du rotal. On voit donc par-là, que les deux Aiguilles font réelle- ment agitées par une feule & même caufe , qui les meut d'heure en heure : & que ce »’eff qu’à des caufes irrégulières qu’il faut attribuer Les cas où le contratre a lieu. S. 155. &. 155. Les mois de Juillet, d’Août, de Septembre & de Juin, sou font ceux où les mouyemens contraires ont été les plus fréquens: ; * & ceux de Janvier, d'O&obre, de Mars, de Mai, où ils l'ont été le moinis. En général, ils ont été trois fois plus fréquens dans les trimeftres d'été que dans ceux d'hiver. Les 564 fois que ces mouvemens contraires ont eu lieu, n’en font dans la réalité que 27ofur 364 jours, ce qui ne fait pas une fois par jour, où fur dix-fept obfervations. Ces 270 mouvemens ont eu lieu en 145: jours , dont 102 dans les trimeftres d'été pour 208 mouvemens, & 43 dans les trimeftres d'hiver pour 62 mouvemens. Au refte, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 437 je n'ai pas remarqué que les jours où l’Aiguille eft irrégulière ; foient plus fécondsen pareils mouvemens que d’autres; car, pour tous les jours irréguliers quil y a eu dans le cours de l'année, il n'y En a eu que où de pareils mouvemens aïent eu lieu, & cela au nombre de 31 feulement. D'où il réfulte que ces mou- vemens contraires ne paroïflent pas dépendre des mêmes caufes qui produifent le mouvement irrégulier : ou bien que ses caufes ne produifent, la plupart du tems, que ces mouvemens contrai- res, fans autre irrégularité. Au refte, il y a de ces mouvemens qui ne dépendent certaï- nement d'aucune caufe irrégulière, mais uniquement de celle qui fait que les périodes DS deux Aiguilles font différentes en durée, & pour les heures du maximum. Ce font méme ces mou- vemens-là qui font les plus fréquens dans cette forte. Car, que le maximum d'une Aiguille arrive, par exemple, à deux heures, celui de l’autre à trois heures, & que ces Aiguilles ne foient pas ftationnaires, la première s’en retournera déjà vers l'E. pendant que l'autre ira encore vers l'O. Ceci a lieu encore quand une des Aiguilles s'approche le matin de l'E. plus long-tems que l’au- tre, ou que le foir elle commence plutôt à às “approcher de nou- veau vers l'O. On voit donc que ces mouvemens, quoique réel- lement contraires à ce que jai nommé les mêmes mouvemens $. & à ce qui auroit lieu, fi toutes les Aiguilles fe meuvoient exac- tement de même, n'indiquent cependant pas des mouvemens de genre oppofé, mais qu'ils font uniquement des modifications du mouvement général , inégal pour différentes Aiguilles. $. 156. La comparaïfon des mouvemens horaires des Aiguilles n° 4 & n.° 6, mène aux mêmes conclufons; il feroit donc inu- tile de s'y arrêter, fi je ne me propofois de la confidérer ici fous un autre point de vue, & relativement à celles des Aiouilles n° À & n. 4. Voici donc ce qui a été obfervé en Janvier, Fe- vrier & Mars 1776. $. 16. Comparaifon des Aïguilles, n.954 & 6. 438 RECHERCHES N°A &n°4. N°4& n°6. Mêmes mouvemens ..... 1842 .... 2220 Mouvemens divers ...... I104 .... 737 Mouvemens oppolés..... 654 .... 43 » 3000 3000 Étpour Av, Mar & Juin, oh en 2.0... N°A & n°4 N°4 & n°6. Mèêmes mouvemens..... 1866 .... 2312 Mouvemens divers...... 1079 .... G6$ Mouyemens oppofes......, $$-:... 23 3000 3000 De forte que les nouvelles Aiguilles s'accordent beaucoup mieux que les anciennes, & micux encore pendant le fecond trimeftre de cette annce, que pendant le premier. Nous avons dit aufli ci- -deflus CS. 151 ) que l'Aiguille n° À paroifloit plus inerte que le n.° 4; mais n° 4 &n.° 6 ; Pont paru également : car Jen 4 a Fa 370 fois ftationnaire pendant que le n.” 6 s’eft mû: :& le n° 6 a cté ftationnaire 367 fois pendant que l’Aïguille n.° 6 s'eft mûe, quoiqu il y ait eu quelquefois des différences dans tel ou tel mois. Ces deux Aiguilles s'accordent donc très-bien entrelles. Tout ceci a également eu lieu pour les 16 derniers jours de Décembre 17 75 pour les Aiguilles n.° 4 & n.° 6, les mouve- mens ont CtC . Re rte Same cols AIRE te re SE Le a AU 1 90 fois DIVCES ET ES ANT REAENCZ, Onpo RSR ut 263 fois Les mouvemens . ne font donc que la foixante- dixième partie du total dans le premier cas, & la vingt-cin- quième dans le fecond, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 439 Re PTT EP OT Des Heures du Maximum. 6. 157. Les mouyemens horaires dont nous venons de parler, menent aux mouvemens périodiques mêmes. Les deux parties ©. & E. du période font féparces parle ma xemum. J'aidoncfait chaque jour attention à cette heure du maximum , & jai trouvé que les maxrma de mes deux Aiguilles avoient quelquefois lieu à la mé- me heure exactement, quelquefois en parrieaux mêmes heures, (S. 145.) enfin que ces heures font quelquefois totalement dif férentes, & plus fouvent différentes qu’elles ne font éxattement les mêmes : mais elles font le plus fouvent les mêmes en partie. On voit, dans la Table 44, qu'il n’y a guères quelque ordre par rapport aux différens mois, fi ce n'eft en général que les heures font un peu plus fouvent exaétement les mêmes en été qu'en hiver, &un peu moins fouvent les méres en partie ; maïs la différence eft très-petite. Il eft clair enfin que le nombre de fois que les heures font en partie les mêmes, font à-peu-près la moitié du total; & celui des fois que les heures font exaétement les mêmes, n’en font que la cinquième partie. Il réfulte de cette différence , que les périodes diurnes de deux Aiguilles placées dans le même endroit, font rarement cxaéte- ment les mêmes, & que le milieu du période tombe le plus fou- vent à des heures différentes, en tout, ou en partie. 6. 158. Mais, à cet égard encore, les deux Aiguilles faites felon mes principes, s'accordent beaucoup mieux entr'elles, qu'elles ne le font avec une Aiguille ordinaire: car voici ce quia eu lieu ” pour le premier trimeftre de cette annce. Mêmes, Enpartie. Différ. Total, TRAVEL 1 PP AMEN - Le DIE FEVACT 0 ON AM 2 ee QU: VE MARS 21 ee DEL oolle, CAM Di PEN 2 Taies 28 ROME DT OUR DA" $-157. Comparaifon des Aïiguiiles , n.° À & n.° 4. $. 153. Comparaïfon des Aiguilles , n.° 4 & n°6. S.159. di: RECHERCHES On voit par-là que le nombre de fois que les héures ont été exactement les mêmes, eft à-peu-près double de celui qui a eu lieu pour les Aiguilles, n° À & n.° 4, & que le nombre des heures différentes, n’eft à-peu-près que la moitié dun pareil nombre pour les Aïguilles, n° À & n.° 4; aufhi n'eft-il que la feptième partie du total. Er, pour 1e HeconhEnmieltre, Le Ge sec 00 N°A &n°4 N°4 & n°6. Exactement les mêmes. ... 17 ..... 34 Lesmêmes:; enpartié 53101629 a4.nii4 Différencess ts in 251918ibumovuo)2ule HOtAl MATIN 90 +... 90 Accord plus grand encore que pendant le premier trimeftre. 7 M 1 co ge ne el god D: 2 4 nl Des fortes de Mouvement. $. 159. Les différences dont nous venons de parler , font affez Comparaifon grandes pour qu'on s'attende à trouver que les Aiguilles n'ont pas générale. toujours les mêmes fortes de mouvemens. Cela n'arrive pas la moitié du tems. On voit, par la Table 45 , que le nombre des jours où les mouvemens ont été les mêmes, monte à 174 fur 364, en exceptant les 17 jours du n.° 7; & en les y compre- nant ce nombre cft de 191 fur 364. Les mouvemens n*1, 2, 3, font ceux que l'Aiguille a eu le plus fouvent en même- temps. Mais il faut confidérer chacun de ces mouvemens en particulier. Pour ne pas entrer en un trop grand détail, je transformerai le réfultat de la Table 45 en une autre Table, qui indiquera, 1. La proportion du nombre de jours que le mouvement des deux Aiguilles a été le même, au total des jours, d’abord pour l’année entière, enfuite.pour l'été, enfin pour l'hiver : en Lab le cotal égal à l'unité. 2.° La proportion du nombre des jours que chaque SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 4at chaque mouvement 2 eu lieu pour Aiguille n." 4, à celui des jours où il a eu lieu pour PAïguille À, foit en été , foit en hiver, en fuppofant les nombres pour l’Aiguille n° 4 égaux à l'unite. TRE IV. V. VI. RAR EDS . EC S ss os nes at ans nn Total.lo.36aà 1lo.29 à rlo.38 àr1lo.36à1|o.07a1l0.58a7 Sin lranés | | — = : = Été... 0.3441/0.3141|0.3 A1l0.40 41/0.4441|0.44417 HiverMo.37 à 1l0.26à 1lo.44+à1lo.3 àrlo.o8à1lo.33aà1 PR PP EE EE ==| Proportion Total.f. 58 à NÉE 0.86 à ! du n° A Été..{1.364Jlo.9ra1lo.8Gàrio.Brà1|2 à4lo.83a1 o RE HET EN < ES SE = S RE EE [Hiverfr,83à10o.g2àslo.8sàtlo.s7 12.25 à1l1.67à7 $. 160. Il réfulte de cette Table, 1.” Que lesn 1,5 &6, ont été beaucoup plus fréquens pour l’Aiguille n° À que pour l'Aiguille n.° 4. Elle a donc eu plus fouvent , & un mouvement régulier, & des mouvemens oppofés aux réguliers. 2.? Que ces excès ont été plus fréquens en hiver qu'en Été, excepté pour le n° 5. Il y a cependant quelques mois qui forment des ex- ceptions. Il réfulte encore de cette Table, 3.° Que le mouvement n.” 2,3, 4, & fur-tout n° 4, ont été plus fréquens pour lAiguille n.° 4, que pour l’Aiguille À, & que cet excès a toujours cu lieu en hiver, excepté pour le n.° 3, où il y a égalité. On voit donc par-là, que les caules qui font que les Aïguilles n'ont pas tou- jours le même mouvement, font maïtrifces par l'influence des faïfons ; maïs que celles-ci ont 2pi différemment fur les difiéren- ces fortes de mouvement : ce qui a été remarqué ci-deflus , (SS. 124,125.) à une autre occafion. $. 161. Il réfulte de cette Table en quatrième lieu, que les mouvemens de même forte, ne font fimultanés lun portant l’autre ( excepté pour le n.° $ } que les 2 parties du tems, ou un peu plus du tiers, & que les extrêmes font, 0-38,(n.° 3 & n.° 6.) & 0-29. (n.” 2.) Il en faut excepter, comme je F'ai dit ns; car, outre qu'il n'eft pas fréquent, il eft'rare pour l'Aï- guille n° 4 Cette proportion, aflez conftante dans les autres Tome VIII, Kkk $, 160 Premières conféquencese $. 161. Secondes conféquences. $.162, Conféquence générale. 442 RUE HENRIC'ENETS fortes, indique une efpèce de conftance dans les caufes. I en ré- fulte enfin en $° lieu, que cette /mulranerté eft modifiée par l'influence des faifons, mais différemment pour les différentes fortes. Elle eft plus fréquente en hiver pour la première & la troi- fième, & même la difiérence eft confidérable pour la troifième : mais elle left en été pour les 2, 4, & 6° fortes, & méme confi- dérablement pour la fixième. $. 162. Il réfulte donc en général de ces obfervations fimul- tances, que, quoique les deux Aiguilles aient un mouvement périodique diurne vers l'O. & vers l'E., fourmis dans l’une & dans l'autre aux mêmes loix générales, ce mouvement eft cependant modifié chaque jour différemment dans chaque Aiguille, & qu'il n'arrive guères que de trois jours l'un que les modifications foient les mêmes. Les caufes de ces modifications, & celles des mou- vemens diurnes, dépendent donc en partie ou d’une même caufe, foit univerfelle, foit locale, qui agit différemment fur les Aï- guilles, ou des Aiguilles mêmes. Or cette dernière confidéra- tion paroiît acquérir plus de force , puifque des Aiguilles, conf- truites fur des principes qui doivent tendre à rendre leurs mou- vemens femblables, approchent plus d'une uniformité conftante que les Aicuilles ordinaires : c'eft ce que la comparaïfon des Aï- à o ù guilles n.” 4. & n° 6. prouve. On voit dans la Table 45 , ce qui a lieu pour les Aiguilles A & n.° 4 en Janvier, Février, Mars. Voici ce qui a eu lieu pour les Aiguilles n.° 4 &n.° 6. NV. [NPVIT. £ hviviy VLLEV A | VI. IV: Mouv.ÿ N°I. | N nv VI USINE NIV. Le mouvement n.° 6 n’a pas eu lieu, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 443 Cette Table, comparée à la 45°, fair voir combien ces Ai- guilles s'accordent mieux entr'elles que les n.°% À & 4: il y a ici 66 jours de mouvemens femblables, au lieu que pour les n.°° A & 4 il n'y en a que 44, en exceptanr le n.° 7. Cependant les Aiguilles n.” 4 & 6 ne s'accordent pas toujours : c’eft tantôt une, tantôt l'autre, qui a plus fréquemment tel ou tel genre de mouvement. Les n.” 1 & 3 paroiflent pourtant plus fréquens pour le n.” 4 & les n.% 2,4, $, pour le n.° 6. Cependant l'accord eft confidéra- blement plus grand, & cela comme 66 à 44, ou 3 à 2. Sortes de Mouvement pour le fecond trimeftre de 1576. .IVI. IV.|Somme ces | mures mano à 18 Cette Table confirme denc la vérité de ce qui a été dit dans ces. &, de plus, que les Aiguilles, n.°” 4 & 6, fe font beau- coup mieux accordées que les n°” À & 4. Pour À & 4,ily a eu 45 mouvemens, exactement les mêmes pour les deux Aiguilles; & il y en a eu 72 pour les n° 4 & 6, en exceptant, dans l'un & lautre cas, le n° 7. $. 163. Je nai pas encore parlé de la feptième forte de mou- vement. Les jours qui font marqués ici dans la première cafe, font la fomme des trois clafles de cette forte; & ceux de la 2°, font la feconde & la troifième fortes (s. 68 , n.° 7). Mais le nom- bre de jours vraiment irréguliers ne s'étant monté qu'à trois pen- dant le premier trimeftre de cette année, & ayant eu lieu en même-tems pour les trois Aiguilles, je ne faurois dire s'il y a à cet égard plus de convenance entre les Aiguilles n. 4 &n. 6, qu'entre le n.° 4 & l'ancienne, ou fi les caufes vraiment irrégu- KkK ij $, 163. Des Mouve- mens irréguz liers. $. 164, Comparaifon du mouve- mentdiurne total. 444 RAEAENME MR IC ALES lières agiflent toujours en même-tems fur les 3 Aiguilles, quoi- que inégalement. AR: EUR CAMERA De la grandeur des Mouvemens diurnes. $. 164. On voit, dans la Table 46, combien de fois par mois les variations diurnes ont été plus grandes pour lAïguille n° 4, que pour Aiguille À, ou pour celle-ci que pour celle-là, ou combien de fois la grandeur de ces variations a été la même. Le chiffre pofé dans l'angle indique quelle eft la différence : par exemple, en Mars, 28 marque que la variation diurne du n.° 4, a furpañlé de 28" la variation de lAïguille À, le jour où la diffé- rence a été la plus grande: au refte, je n'ai pas excepté ici les jours d’Aurore boréale ou d’agitation irrégulière. On voit d’abord que ces trois mouvemens, le total, l'occiden- tal & l’oriental, ne s'accordent pas entreux, & qu'il y a des mois où l’un d’eux a été plus fréquent pour le n.° 4, par exem- ple, & les autres pour le n.° 5. Il faudra donc les examiner féparément. Du Mouvement diurne total. Et d’abord pour ce qui eft du mouvement diurne total, il eft clair qu'il n'y a eu aucun mois où if n’aït été plus grand, tantôt pour une Aiguille, tantôt pour l'autre : que cependant il a ére en général plus grand pour le n° 4, que pour le n.° A : que cela a encore eu lieu en hiver, mais non en été: de forte qu’en ce les mouvemens de PAiguille n° À, paroïflent plus grands que ceux du n.° 4. Il y a eu des mois entiers où la grandeur des mouvemens a prévalu le plus fouvent pour FAiguille 4 ou pour lAïguille À :en Maï, Juin, Juillet, le mouvement a été le plus fouvent plus grand pour l’Aiguille n° 4 : en Août, Septembre, Octobre, Novembre pour Aiguille À : en Décembre, Janvier, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 345$ Février, Mars pour l’'Aiguille n° 4:en Avril pour À. L'égalité -du mouvement a été beaucoup plus grande en hiver qu’en été. $. 165. Les deux Aiguilles n° 4 & n° 6; faites felon mes 5 *6- principss, paroiflent s'être mieux accordées : car voici ce qui a ,.Compaaton . . . D ? cu lieu en Janvier, Février, Mars. n.° 4 & n.° 6. N°64 [N°4 > 6. [N°4 =6. EEE | Par où l’on voit que l'excès de la grandeur du mouvement d'une Aiguille, fur celle du mouvement de l'autre, n’eft pas; à beaucoup près, fi grand que pour les Aiguilles, n°4 & n° À, excepté pour le feul mois de Janvier: 1l y a donc plus de rapport. Voici ce qui a eu lieu pour le fecond trimeftre de 1776. N°2GÈN°4 N°4>>N°26, N°4=N°6. Brin 5, 01 HA Lin EU AUS. 13 Sem .R PURE ME pa es ee Tu À à ANG RS re RE LC Ne ee LE EOLE p HSE Ant 2 pete AO VAI LITRES Donc plus grand accord entre les nouvelles Aiguilles: $. 166. Ceci paroïîtra encore mieux, fi l'on fait attention $-166. 2 la grandeur de l'excès d'ün moûuvément fur l'autre. Il n'a Confirmation été que de 7” pour les Aiguilles n.° 4 & n° 6, & céla le 17 Fé- PERL vrier qu'il y eut le foir une agitation irrégulière : au lieu qu'il a été le même jour de 1 3’ pour les Aiguilles n.° A &n.° 4, &en Mars de 28", ce qui eft arrivé le 28°, jour d’un mouvement irré- gulier extraordinaire, qui fit parcourir 70’ à l'Aiguille n. 4, 42” à l'Aiguille n.° A4 & 63' à l'Aiguille n° 6. $. 167. Réfultat des obfervations. 446 RECHERCHES ILeft donc en général rare que les variations totales de plus fieurs Aiguilles foient également grandes : cela n'eft arrivé que la fcizième partie du tems pour les Aiguilles n.° A & n.° 4; & dans éelles dont je me fuis fervi, le n.° 4 a été fujer aux plus grands Monvémens. Mouvemens vers l'O. $. 167. Ce que nous venons de dire s'applique aufi aux mou: vemens qui fe font vers FO. : ils font cependant plus fouvent également grands, cela monte à un neuvième du votal. Le n.° 4 a encore eu, ent général, les mouvemens les plus grands: en été, le nombre de fois que cela eff arrivé n’a pas été plus confidéra- ble que cela a eu heu pour l’'Aiguille n° A ; mais en hiver, la prépondérance à été confidérable , ainfi que celle du nombre de Jours que la variation a été la même. Au refte, à cet égard encore, il y a eu plus de rapportentre les Aiguilles n° 4 & n.° 6, puifque le nombre de jours que le mouvement d'une Aiguille a prévalu, eft à-peu-près égal pour routes les deux , tandis que dans le même-tems cette préponde- rance a eu lieu une fois & demie plus fouvent pour lAïguille n.° 4, qué pour len.” A. Aufli l'excès n’a-t:il pas été auffi grand pour les n° 4 & 6, que pour les n.% 4 & A: car il ne fe monte dans fon maximum qu'à 9’ pour celles-là, & il a été dans le méme-tems de 11” pour celles-ci. Les obfervations du fecond trimeftre, confirment ce qui a été dit dans ce &. N°6 2>N°4 N°4 >>N°06 N?°4—N°A GOERNER MESA N°42 NCA NOAÏDN.°4 N.°4=N.°A. HOME el PO ELA Accord plus grand entre les nouvelles Aiguilles. Il fuit enfin, de ce que nous venons de dire, que l'inégalité >N.°4 N°4 2>N.°06, N°4 =N06. AS LS IUUIDAN TR El Se loups N°4 >>NCA. N°AÏN.°4 N.°4ÆEN.° A! al Suède mom la : Cependant il y a pour ce mouvement, tout comme pour les précédens, beaucoup plus d'accord entre les Aiguilles n.° 4 & n. 6, qu'entre les Aiguilles n.” 4 & n.° À, foit qu'on confidère le nombre de fois que le mouvement d’une des Aiguilles a été plus grand que celui de l'autre , foit qu’on confidère le nombre de fois que ces mouvemens ont été également grands, foit enfin que l’on faffe attention à la grandeur même de l'excès. On trou- vera cependant un peu plus d’inégalité que pour les mouvemens précédens : & elle paroît avoir été un peu plus grande,en Fé- vrier & Mars pour les n.° 4 & n.° 6, que pbur les n.° 4 & A. Conclufion. $. 169. Il fuit, de ce que nous venons de dire, que dans un 5.169: même endroit, les Aiguilles, quoique fujettes aux mêmes mou Conclufon à générale. yemens généraux nt cependant prefque toujours des mouve: 7” 448 RECHERCHES mens de grandeur différente, fur-tout en été; &, quoique nous n'ayions pas vu d'exemple que le mouvement de l'une ait été conftamment, pendant un mois entier, plus grand que celui de l'autre, il y en a cependant dans lefquels 1! eft plus fréquent, {oit conftamment, foit dans une feule fafon, & pour nos trois - Aiguilles; n°4 femble étre dans le cas. Il s'enfuit que les-Aï- $. 170, Comparaifon des Aiguilles pol ? D2 ANG n.°4. duilles faites {lon nos principes, s'accordent à cet égard mieux entr'elles qu'elles ne le fonc avec des Aiguilles ordinaires, AR te BAG TE AMV Du Mouvement nocturne. &. 170. Pout compléter cé qui concerne le mouvement pé- riodique, il faut avoir égard au mouvement noéturne. Celui-ci peut fe confidérer de deux façons differentes, & par rapport au fens dans lequel älfe fair, & par rapport à fa grandeur, C'eft de ces deux façons que nous allons l'examiner. Ce mouvement peut fe faire pour chaque Aiguille vers l'E. ou vers l'O. ou il peut être nul. D'où réfultent neuf combinaifons jour les deux Aiguilles. On en voit le réfultat dans la Table 47° AJTAe à : 475 feconde partie qui fournit les conclufions fuivantes. PRE 1. Les mouvemens oppofes ne font que la fixième partie du total, à-peu-près & méme moins; maïs 1] y a eu une grande dif férence-pour les deux Aiguilles; car le n° À va beaucoup plus fouvent vers l'E. que ie n° 4, lorfque les mouvemens font pppolés, 2.9 Les mouyemens, qui font exaétement les mêmes, font de beaucoup les plus fréquens , & font plus que les fept dou- zièmes parties de année. 3. Quoique le nombre des mêmes mouvemens foit à- peu- près le méme.en cté qu'en hiver, il y a cependant des diffé- rences pour les différentes fortes. Les mouvemens vers ES ont plus frèquens, & méme cinq fois plus fréquens en été qu'en hiver: SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 449 hiver : au contraire, les mouvemens vers l'O. font deux fois plus LA Le ! Ter. fréquens en été; & les mouvemens zu/s font en été la moitié plus fréquens. 4.° Enfin les mouvemens divers font plus fréquens en hiver qu'en été, c'eft-à-dire , qu'il arrive beaucoup plusfouvent en hiver qu'en été, qu'une des Aiguilles ef ftationnaire pendant que l'au- tre fe meurt. Cet excès a fur-tout eu lieu lorfque le n° À a été fta- tionnaire , & elle a été beaucoup plus fouvent ftationnaire que le n.° 43 il en faut exceprer les feuls mois de Juin, d’Août, & d'Oc- tobre. Ce qui s'accorde avec ce que nous ayons dit ci-deflus, que * cette Aiguille paroît avoir plus d'inertie au mouvement. ($. r 5 1.) $. 171. Quelqu'accord qu'il y aït entre-ces deux Aiguilles , il cit encore plus grand pour les n.% 4 & 6: le nombre des mêmes mouvemens eft de 78 au lieu de, ss : & celui des oppofés 1 au lieu de $ : enfin les deux Aiguilles ont paru offrir la même iner- ticau mouvement. Dans le fecond trimeftre, il y a eu, pour les n° 6 & 45 80 mouvemens femblables, & un feul oppofe ; &, pour les Aiguilles, n. 4 & À, il n'y en a eu que cinquante femblabies, & huit oppofés : les n.® 6 & 4 ont été à-peu-près également fouvent ftationnaires; mais le n.° À l'a été trois fois plus fou- vent que le n.° 4 I $. 172. Il réfulte, de ce qui vient d’être dit, que Îe mouve- ment noéturne, eft produit , ainf que le diurne, par une même caufe générale, fujecte à la vérité à quelques modifications: celles- ci dépendent vraifemblablement des Aiguilles, & diminuent ma- nifeftement dans les Aiguilles faites félon nos principes. $. 173. Paflons à la grandeur même du mouvement noëtur- ne, Nous y trouverons les mêmes différences que-nous avons trouvées ci-deflus, pour les mouvemens diurnes. En général, les excès de la grandeur du n° 4 furle n.° A, ont été plus fréquens que ceux du n.° A fur le n.° 4, 8& même en beaucoup plus grande raïfon, que pour aucun mouvement diurne. Les mois d'Avril & Tome VIII. Lil $. 171. Comperaifon des nes 4 & 6. $. 172, Conféquence. $. 173. Comparaifon de la grandeur des mouvemens, $. 174. Comparaifon des Ajguilles, n.° 4 & n.° 6. 450 RECHERCHES d’Août font feuls exception. Cette fréquence cft beaucoup plus confidérable en hiver qu’en été, ce qui s'accorde avec ce que nous avons dit de l'inertie de lAiguille n° A. (6. 181-170.) Le nombre de fois que les mouvemens ont été de même gran- deur, a aufli été plus confidérable en hiver. Table XLVII. Partie première. Cet excès eft quelquefois fort grand, il a été de 27’ la nuit du 3 au 4 Juillet 1775. L’Aïguille n° À s’approcha vers l'O. de 24", &le n° 4 de 3” vers l'E : mais la première revint dans là matinée à la fituation précédente. De forte qu'il y a eu quelque caufe irrégulière , qui paroît avoir produit cette prodigieufe dif- férence. L’Aiguille n.” A fe meurt le 4 tout le jour vers l'Eft. $. 174.11 y a eu, à l'égard de la variation noëturne, beaucoup plus d'accord entre les Aiguilles n.° 4 & n.° 6, qu'entre le n° 4 & le n.° À. Car premièrement le nombre de fois que le mouve- ment a été égal, eft à-peu-près deux fois plus grand. 2.° le nom- bre de fois que le mouvement noëturne de l’Aïguille n.° 4, a été plus grand que celui du n° 6,a été, pour tout le trimeftre, égal au nombre de fois que le mouvement du n.° 6, a été plus grand que celui du n.° 4. À la vérité cela n'a eu lieu pour tous les mois, mais la différence a toujours été plus confidérable pour les n.® 4 & À. Enfin, fi l'on en excepte le mois de Mars, l'excès meme 3 été plus petit. Ce grand excès que le n.° 6 a eu fur le n. 4, €ftarrive le 28 de Mars, jour de ce mouvement irrégulier dont nous avons déjà parlé. ($. 166.) Pendant le fecond trimeftre, le nombre de fois que le mouvernent des n.” 4 & 6 ont été égaux, a été à-peu-près le triple du nombre de fois auxquelles les n.* 4 & À ont eu des mouvemens également grands: le mouvement du n.° 4a été 57 fois plus grand que celui du n° A, & celui du n° À feulement 20 fois plus grand que celui du n.° 4: au lieu que Je mouvement du n° 4 à été 38 fois plus grand que celui du n°6, & celui du n°6, 21 fois plus grand que celui du n.° 4: SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. a$si laccord a donc été conftamment plus grand entre les nou- velles Aiguilles. A5 ST CE UT Conclufion générale. $. 175. Il fuir, de ce que nous avons dit dans ce Chapitre, que les mouvemens, tant diurnes que noéturnes de différentes Aiguilles, font évidemment produites par la même caufe; mais que celle- ci eft fujette en différentes Aiguilles à des moditica- tions, maîtrifées en partie par l'influence des faifons, & qui pa- roiflent dépendre , au moins en partie, des Aiguilles mêmes : au moins les Aiguilles faites felon mes principes , s'accordent à tous égards mieux entr'elles qu'avec des Aiguilles ordinaires. Je fuis donc bien loin d’être obligé de dire comme le Père Core, que je n’ai rien trouvé de fixe dans les variations réciproques de mes Aiguilles. ARTICLE VIII. De la grandeur des Déclinaifons obfervées au même moment: $. 176. Quoiqu’à la rigueur je puifle me difpenfer de dire quelque chofe fur ce fujet, jindiquerai Ésiie ce que jai trouvé de plus général, ne fût-ce que pour faire voir combien les nouvelles Aiguilles s'accordent mieux que les anciennes. Le premier d'Avril 1775, les deux Aiguilles n.° À &n.° 4, indiquoient le même point : enfuite la déclinaifon du n.° 4 a beaucoup augmenté , de façon qu’elle a toujours prévalu jufqu’au 13°, la plus grande différence ayantéréde 19’. Le 14&lerslen” À a prévalu, &le 16, jour d’Aurore boréale, le n.”4a denouveau commencé à prévaloir. Le 26, ladifférence alloit déjà à 32’: n°4 a continué à prévaloir, tantôt plus, tantôt moins, jufqu'au 25 de Juin. Len.’ A a repris alors le deflus: ce qui a duré fansinterruption (à l'exception d'un petit nombre d'heures réparties fur trois jours) LII ÿ CERTES Conclufon. $.176% Comparaïftn entre les At- le o guilles, n.° A. & n.° 4. _ $, 177e Comparaifon des trois Aï- guilles, 4i2s, CTPPR E)C HE RICHES jufqu'au 1 sde Septembre. Le 16 & 17 n° 4 a prévalu; maïs du 18 de Septembre jufqu'au 11 de Décembre, n.° A a conftam- - ment eu le deflus, fi l’on en excepte les 9,1$,16,17,24,25, 29 d'O&tobre, le 18 de Novembre, & encore un très-petit nom- bre d'heures en d’autres jours. Le 11 Décembre le n.” 4 acom- encé à prévaloir, ce qui a duré jufqu'au 29 : du 29 Décem- bre lc n. À a conftamment prévalu jufqu'au 13 Mars, à l’ex- ceprion de deux ou trois jours; mais alors n° 4a commencé à avoir une déclinaifon plus grande, & l'excès a monté à 33’ en peu de jours. Ces exces de déclinaïfon d’une Aiguille fur l'autre, ont donc ordinairement été conftans pendant bien des jours ; fouvent pendant des mois, ce qui femble indiquer une perma-: nence dans les caufes. J'ai dit quelque chofe fur ces caufes dans le Chapitre 19°.de la première Partie ; mais je ne fuis appelé à traiter adtuéllement de ceci plus en détail. Je me contente d’a- jourer la Table 48 , dans laquelle on voit pour chaque mois le maximum & le minimum, de la différence des déclinaïfons obfervées au même moment. , 6. 177. Ces différéncés de déclinaifons ont été moins conf- tantes & moins grandes pour les Aiguilles n. © 4 & 6, que pour les n.” 4 & À. Voici ce qui a eu lieu. Le 15 de Décembre ; à 6 heures du matiñ, même déclinaifon pour les n°6 &:4 : l'Aiguille n° 6 a prévalu tout le mois, ex- ceptc les 17,23, 24. La plus grande différence a été de 7 le 15° même, &il n’y a pas eu de jour que la différence n'ait été aulle à plufeurs heures. Le 1 $ de Décembre, à 6 heures, la diffe- rence, entre les n.®° 4 & A, évoit de 6” dont la déclinaïfon de. À étroit moindre : donc, pour tout réduire à luniflon , il faut ôter 6” des excès de n.° 4 für À, & en ajouter 6 aux excès de À fur n. 4. Cela pofé la plus grande différence a été pour ces Aï- guilles, dans le même téms, de 6” & la moindre de 1”. Quoique là declinaifon du n° 6 ais le plus fouvént furpañle celle du n° 4, il n'y a cependant eu-que 80 jours , pendant lefquels les déclinaïfons n'aient pas été égales pendant une ou SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 353 plufieurs heures ; au lieu que cette égalité n'a eu lieu, en tout, que pendant 20 jours pour les n° À & 4: la plus grande dif. férence a été quatre fois de 20’ pour ces deux dernières Ai- guilles, & elle n’a été qu'une fois de 12° pour les n°4 &6: le n.° 4 a prévalu fur le n° A les 12 premiers jours d’A vril les 28,29, 30 du même mois; le 2 de Mai, & le 30 de Juin: le n.° À a prévalu tout le refte du temps, & par conféquent du 2 de Mai jufqu'au 29 de Juin, fans interruption, & cela fouvént de 19 où 20' pour le maximum, & de 16, DST 4 & 13° pour le minimum : au contraire, le n° 6 n’a jamais pré- valu, 10 jours de fuite, fur le n° 4, & réciproquement : en Mai & Juin, le maximum de la différence n'a été, en tout ; que 4 fois de 8, de7, de 6 minutes: l'accord eft donc conf. tamment plus grand entre les nouvelles Aiguilles, qu'entre les anciennes. L’Aiguille n° 6 à prévalu tout le mois de Janvier, excepté les 3,4, 5,6, 7 & une partie du 8. La plus grande diffe- rence a été de 10’. Le n° A à prévalu fur le n° 4, & la plus grande différence à été de 2 9'le 21, jour d’Aurore boréale: ce jour, la plus grande différence entre n° 48& n° 6a été de 7’, & entre n. 6 & À de 22”. Len.°6 a prévalu jufqu’au 1 1 de Février, jour d’Aurore boréale alors n° 4 à commencé à prévaloir : la plus grande différence a été de 12/,n.° Aa toujours prévalu {ur n.° 4, & la plus grande différence à été de 28”, Je 24 & 25:ces mêmes jours la diffé- rence entre n.° À & n.° 6 a été de 31 & 2e. En Maïs le n° 4 a prévalu jufqu'au 4. Le n° 6 du 4 Au 7. Le n° 4 du 8 au 12 : enfuite le n° 6 du 12 au 19 (excepté le 15.) Le n° 4 du 19 au 28, jour d’agitation irrégulière : après quoi, le n° 6 a commencé À prévaloir de nouveau, Les Aïguilles ont plus d'une fois indiqué leméme point, en feize jours dif férens, c’eft-à-dire, que le minimum de la différence à éré zero pour feize jours. La plus grande diflérence n’a été que de 10” juiqu'au 28 : alors pendant le mouvement irrégulier dont il a 5.178. Dernière comparaifon. 454 MIEIC HE ROCHE 9 été parle ci-deflus ($. 166 ), elle a été un moment de 22’; mais enfuite elle a encore été nulle dans la même foirée, &, les jours fuivans, n.° 6 à prévalu. La prépondérance du n.° 4 fur le n.° A a été beaucoup plus conftante : la plus grande différence a été le 28 de 27° & ce jour-là excepté, elle a été plus d'une fois de 23, de 19, de 18’. On voit donc encore qu'il y a beaucoup plus d'accord, & beaucoup moins d'inégalité entre les n° 4 & 6 qu'entre les n.” À & 6 ou À & 4, que jai fuppofé dans cette comparaifon avoir auffi indiqué le méme point le 1$ de Décembre. $. 178. Pour compléter ceci encore davantage, j'ajouterai la différence qu'il y a entre les #7axima les minima des décli- naïfons : les variations menftruelles, & les déclinaifons moyen- nes, pour les trois Aiguilles. Je les fuppoferai réduites à l’uniflon pour le 1$ de Décembre 1775, & je prendrai n° 4 pour terme de comparaifon, c’eft-à-dire, je fuppoferai fon maxemum, fon minimum €gal à l'unité. Le figne + indiquera donc excès : le figne — défaut. ÉPPRIPMEEORRE Numér.i Max. | Min. |Différ.| Moy. + 12 — 14 | +16: Février. + 14 7 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 455$ Voici ce qui a eu lieu pendant le fecond trimeftre. ér. Nmax.| Min.| Diff.| M. [max men.| Diff] M. lmax.|min.| Dif M. Tout ce que j'ai obfervé m'engage donc à prononcer en faveur des nouvelles Aiguilles. - À cet égard donc encore les deux nouvelles Aiguilles s’ac- cordent le mieux, fur-tout pour les déclinaifons moyennes. Me trompé-je donc, fi même à pofferiori, & indépendamment de ce qui a été démontré dans la première partie de cet ou- vrage, je leur donne la préférence, au moins pour Le prefenr. Je dis pour le préfent : car je ne veux pas anticiper fur ce que des obfervations ultérieures pourront m'apprendre : je me pro- pofe de les continuer aufli long-tems que les circonftances où Je me trouve pourront me le permettre, $. 179. Confidérations préliminaires. $. 180. Comment on doit faire cette comparaifon. 256 RECHERCHES CELA PL EE RTE "NET Comparaifon des Mouvemens périodiques, que les Aiguilles ont en même-temps en différens endrouts , méme peu éloignés. $. 179. A rrës avoir vu , dans le Chapitre précédent, que deux Aiguilles ont des variations differentes, non-feulement dans la même ville, mais dins le même jardin, dans le même appar- tement, en un mot, dans un petit efpace, on sattendra avec raifon à voir des différences encore plus grandes entre des Ai- guilles placées dans des Villes & dans des Provinces differentes. Î y a plus: c'eft qu'on jugera peut-être au premier abord, qu'on ne fauroit déterminer fi ces différences font dûes au local de l'endroit où elles font placées, ou fi elles auroïent été les mé- mes en cas que les Aiguilles euflent été placées dans le même endroit, &, pour ainfi dire, l'une à côtt de l'autre. C'eft un point qu'il s’agit de difcuter. J'obferverai d’abord que comme on n’a pas d’Aiguilles par- fairement comparables, C’eft-à-dire, qui ont toujours en même- tems le même mouvement, & qui indiquent toujours en même- tems la même déclinaïfon, on ne fauroit répondre direétement à cette queftion, & avec la même certitude qu’on faic, par exemple , qu'il fait plus chaud de deux degrés dans un endroit que dans un autre, parce que le thermomètre s'y foutient à une hauteur plus grande de deux degrés. Il faut donc employer ici des moyens différens, qui, quoiqu'indireéts ne laïflent ce- pendant pas d’être sûrs. $. 180. On a vu, ci-deflus, que quoique le mouvement de deux Aiguilles foit fouvent inégal, que cependant r.° le genre de mouvement eft fouvent le même: & pour la plus grande partie SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 467 partie du tems 207 oppofé. 2.° Qu'il arrive très-rarement qu’une des Aiguilles ait le mouvement irrégulier, ou confidérable, fans que celui de l’autre le foit aufli. Or, fi ces effets font conftans, comme ils le font, & fi, de l’autre côté, le contraire a lieu dans les endroits dont jai pu me procurer les obfervations, on ne fauroit, ce me femble, douter que les mouvemens des Aiguilles ne foient réellement très-différens, dans des endroits même peu éloignés, quoiqu’on ne puifle pas juger exaétement de com- bien eft cette différence. Je pañle aux preuves de la feconde comparaïfon. 8. 18r. On a fair à Leiden, aux mois de Juillet & d’Août, des obfervations pendant quarante-un jours, & le mouvement de l’Aïguille y a ete fort régle. J'ai comparé ces obfervations à celles qu'on à faites chez moi dans le même tems; mais les genres de mouvemens y ont été très - rarement les mêmes, & les mêmes fortes de mouvemens n’y ont pas lieu également fréquemment. La Table préfente cette comparaïfon en abrégé : la première partie avec l'ancienne Aiguille : la feconde avec le n.° 4, & (>) : a comme l’Aiouille dont on fe fert à Leiden eft le n° 3 , exaéte- ment femblable au n.° 4, je préférerois la feconde Table. Le nombre de chaque cafe indique combien de fois le mouvement marqué dans cette ligne horizontale à eu lieu pendant qu'on a obfervé chez moi le mouvement marqué dans la ligne per- pendiculaire. La diagonale pañle par les cafes qui indiquent que les mouvemens ont été les mêmes dans les deux endroits. J'ai marqué leur fomme à l'extrémité de la diagonale : on voit qu'elle n’eft que la : partie, ou à-peu-près, du total dans la première Table, & les = pour la feconde. On voit de plus par la feconde Table qu'il w’y a que les mouvemens n° 4 & n.° 7, qui aient étc également fréquens. Il y a donc une très- grande différence dans les fortes de mouvemens qui ont eu lieu en même-tems. Au refte, la grandeur des variations diurnes a été aflez femblable dans les deux endroits, & les jours où la variation a été plus grande & plus petite, ont été aflez géné- * le) ralement les mêmes. Voici un extrait pour le mois d’Août,. Tome VIII. Mm m $.187. Comparaifon entre Leiden & Franeker. RECHERCHES Variation diurne 2 À Franeker. A Leiden. Mamimum esse 20 Ole CTR2O Minimum ...... SAME = Moyen .... 142 Variation horaire ..... A Franeker.. A Leiden, Mai OR PES ATOS MORTE R dd NE MOYEN Teener Différence des Déclin. pour le mois. A Franeker.. 6 AtPeidens "2-25 458 .…... HA 4 0-39 Le Maximum. Le Minimum. À Braneke re. Le T3 Teener ANEeidEnN: ANSE TRE O S. 182. $. 182. En 1775 ,on a fait à La Haye des obfervations pen- LE dant 127 jours. On en voit la comparaïfon, quant aux fortes & de Franeker. de mouvement , dans la Table $o : & cela pour les deux Aï- guilles dont je me fuis fervi. On voit que le nombre de jours auxquels les mouvemens ont été les mêmes n'a été que d'un cinquième ou fixième du total, ce qui eft beaucoup moins que ce que fournit la comparaifon de Leiden. On voit de plus qu'il y à unc beaucoup plus grande différence entre les nombres de fois que chaque forte de mouvement à eu lieu. Les variations ont été comme il fuit. Différences en- tre les Déclin. pour les mois, Fr. |La Haye. Variation horaire. Fran, [La Haye. ses. COMENT PEELT 24 Variation diurne. É Fran. |La Haye. A Maz..h: $ 28 Min. . Dates. Max... i REr. (La Haye. Moy..i 8.58 Max. i26 Moy... || Max... Min . 32 24 Min. LE Moy. 1 9. cel Mazho Min... |Moy.. 2 PE È Moy. À 0.72 ER ENS Min. 1 3 Moy..h 8.9; mens RE Max. M 9 22 Min. . 11.4 1, J | Moy. à IMoy..f 5.77] 10 0.37 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. #59 On voit que ces différences font très-grandes fur-tout en Décembre & Novembre. On fentira encore mieux cette différence, fi jajoute ici la variation qu'il y a eu pendant quelques jours. Différences qui font très-remarquables. , $. 183. Mais, quelques grandes que foient ces différences, 5.83. elles ne font pas comparables à celles qui ont lieu entre les Comparaifon obfervations de Sparendam, & celles que jai faites ici. Cette ER comparaïfon eft d'autant plus intéreflante, qu'elle roule fur É deux ans entiers, ou plutôt fur 23 mois : car je n'ai guères pu tirer de parti du mois de Janvier 1774, parce que le nombre d’obfervations y eft trop peu confidérable. J'ai auffi réduit le nombre des obfervations de chaque Trimeftre à 300, & celui des deux mois Février & Mars 1774, auffi à 300, afin de réduire tout à l'uniflon. Au refte, il ma paru fuffifant de faire cette comparaïfon pour les Trimeftres. L'infpeétion des Tables 51 & 52, fuffit pour faire voir com- bien les différences font grandes : le nombre des jours auxquels les mêmes fortes de mouvemens ont eu lieu, ne monte qu'à une dixième partie du total en 1774, & qu'à un huitième en 1775 , au lieu qu'à Leiden il a été à-peu-près la moitié, & à La Haye la 5.‘ ou 6.° partie. On voit aufi que les différens mou- vemens ont eu lieu dans des proportions très-différentes & que le mouvement E. ©., qu'on n’obferve pas chez moi, a été à Sparendam le plus fréquent en 1774, & en 1775 prefqu’aufli fréquent que le mouvement régulier, Ces Tables confirment auffi ce que nous avons dit ci-deflus, (. 33,) que le mouve: ment paroït devenir de plus en plus régulier à Sparendam. Mmm i} $. 184. Conféquences, 6.135. Influence des faifons. és RECHERCHES $. 184. On voit donc que les mouvemens de lAiguille dif- fèrent beaucoup à Sparendam de ce qu'ils ont été à La Haye, à Leiden, & ici dans le même-tems : cette différence confifte, 1.” En ce que les mêmes genres de mouvement coïncident peu. 2. En ce que ces mêmes genres y ont lieu felon des propor- tions très-différentes. 3.° En ce que les mouvemens ©. E. y font plus fréquens. 4.° En ce que le mouvement E. O., qu'on n’ob- ferve pas à La Haye, à Leiden, & ici, eft au contraire celui qui y a lieu le plus fouvent, ou du moins eft un de ceux qui y font le plus ordinaire : or, en admettant ce que nous avons dit ci- deflus,($. 141 & /eg.) de la façon dont ces mouvemens pour- roient étre des modifications du mouvement très-régulier, ces deux dernières différences pourroient fe réduire à celles-ci, que les heures pendant lefquelles on obferve les parties E. ou O. du mouvement périodique, font non-feulement plus varia- bles à Sparendam qu'ailleurs, mais qu'elles le font tellement, que fouvent elles changent entièrement, de façon qu'on obferve la partie E. aux mêmes heures auxquelles on obfervoit l’occiden- tale, & réciproquement ; ou que la feule orientale ou la feule occidentale dure aufi long-tems que les deux enfemble durent d'autres fois. D'où il réfulre que la caufe, qui produit ces mou- vemens, quand elle feroït la méme, quant à leflentiel , eft elle-même fujette à Sparendam, à des modifications dans fa durée, auxquelles elle n’eft pas fujette ailleurs. $. 185. Nous avons vu ci-deflus &. 125. que les différentes fortes de mouvement de lAiguille font fujettes à l'influence des faifons par rapport à leur fréquence. Cela paroît avoir eu lieu aufli à Sparendam. Le n.° 1 y a été conftamment plus fréquent en Hiver : len.° 8 l'aétéen Eté, au lieu qu'à Franeker len.° 1 ne paroït pas conftamment affeété par les faïfons. Len.° 2 &len.° 4 y ont été tout comme chez moi, plus fréquens en Eté. Le n.° 3 qui chez moïa été plus fréquent en Hiver, l'a auffi ére à Sparendam en 1774; mais le contraire a eu lieu en 1775. Le n.° 6 ya été plus fréquent en Hiver tout comme chez moi; mais le n.° 5 ne l'a été qu'en 1774. En 1775, il a été plus 7 FRET SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 461 fréquent en Eté au contraire de ce qui a toujours eu lieu chez moi. Il y a donc encore des différences à ces deux égards. 6. 186. Mais ce n’eft pas feulement par rapport aux fortes de mouvement qu'il y a des différences confidérables : cela a lieu encore par rapport aux variations mêmes, foit qu'on con- fidère leur grandeur, foit qu'on s'arrête à l'influence des fai- fons : c’eft ce qu'il s'agit de prouver. Examinons d’abord la va- riation diurne, Maxim. À Minim. Ce | Année. f170| 49 Variations diurnes. $. 186. Différenees des variations mêmes, Variations diurnes moyennes. | ———_—]_——_—.—— RRRRRRUS | ere |OcH.:..à 2.6 Nov... 1243 Déc. fr; el (Er...) 9.3 III. Tr. 13.9 IL.Tr.f 8.6 IV. Tr. fl 9.3 Lamsénest IT. IV... 9.3 H. HE. CRE #27 IL. Sem. I1.6| 9.4 ISer. JAnnée.f1o. | 1775. —_—_—_————_ — $. 187. Exemples 462 RECHERC. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. Variations horaires. 1774. 1775. Maximum. © Fran. 13 10 Maximum. Avril... MAP NRETT Novemb.l 48 Décemb. 30 pes PS I. Trim..… jo IL. Trim.. 86 III. Trim. 1$ IV.Trim. 43 AVAST): 43 II. III. Tr. 86 I. Sem... 86 II. Sem. . Année... $. 187. Ces Tables font évidemment voir quelles énormes diffe- rences il y a dans les mêmes mois ; elles font les plus confidérables des variations pour les #2axima de la variation diurne, en Avril, Juin, Juillet, mêmes, Octobre, Novembre 1774: le terme moyen n’a été fi grand en Juin 1774, à Sparendam, que parce qu’il y a eu, deux jours con- fécutifs, des variations de 160 & 170’, & encore d’autres de plus de 60’: fi on Ôte les deux premiers, le terme moyen feroit de 22°, &,; fi on les ôte tous, de 13. La Table fuivante, où j’ai marqué, pour quelques jours, les variations diurnes, & les fortes de mouvement de l’Aiguille , ajoutera encore un nouveau degré de force aux preuves que nous avons déjà données. 3. dm: Lez; 3, 11. || Aoùt. Le, 9 TFran.1 3» VIL. 24 15,vIL. 2$ 29,1. BEAUTE ——_——_— Avril. Le 19 j ÿ 2 F 47,VII1.| 19 , 11. 23 41,VILI.| 10, LIL. SRE EMESS —— Mai, Le 26 ERA EU 2,VIIL. 31,11 22, III cher f 25, IVe salam 1%,» = 10, 111.) J. du m: { Spar. Janv. J. du m.f Spar, | Fran. |J.du m.ÿ Spar. Le20o f20,.v.|3$,vir.] Mai. 212 3, 1./17,vixLe 2 23 (VI. 27 f27; 1. |37, vit. 20,v11.[30, vil. 48,VIIL. 16; VII. 25 h7, ve 31 FM = DORE 28 Avril. 6 41, vil. .I Le 9 30 É24,vIII. SRE Fév. | Spar. CRE RES JT, vi. fo, 11. 23,11, 375 V.|21, 137,VIII. 2, VL .I20% x. 19,111. 22 RELV 12, Iv. 6. 188. £orollaires. 6.189. Influence des faifons à Sparendam. 464 RECHERCHES $. 188. Le réfulrat de ces 116 jours, qui font les plus no- tables, fait voir que les grandeurs des variations font prodi- gieufement différentes dans les trois endroits où l’on a fait des obfervations fuivies. On voit de plus que les très-grandes va- rations font beaucoup plus fréquentes à Sparendam que dans les deux autres Villes, &, ce qui eft encore crès-notable, que l’Aiguille à le plus fouvent un mouvement régulier les jours que ces variations font crès-grandes » Au contraire de ce qui a lieu chez moi. Ces variations font donc très-différentes; &, comme elles ne le font pas conftimment dans un fens ou dans un autre, mais tantôt en excès, tantôt en défaut, & que les mou- vemens font fouvent réguliers, les jours mêmes où ces diffé- rences ont lieu, il eft ciair d'un côté que la caufe qui produit ces différences, n'eft pas permanente, & de l’autre que, quoi- qu'elle ne foit pas cofmique, elle n'eft pas irrégulière, maisappar- tient plutôt à celles qui produifent réellement les mouvemens périodiques. D’où l'on feroit tenté de conclure, que ces caufes mêmes font prodigieufement affeétées par le local : par où jentends non -feulement tout ce qui pourroit étre propre au lieu où les Aiguilles font placées; mais encore tout ce qui peut arriver aux Aiguilles mémes. 6. 189. Nous avons vu ci-deflus ($. 132), qu'il fuit de cinq annces d’obfervations que les variations font plus grandes en Eté qu'en Hiver : nous avons donné une Table dans laquelle on voit l’ordre des mois. Mais il s'en faut de beaucoup qu’on ait la même régularité à Sparendam. Il y a des différences eflen- tielles à cet égard : les plus grandes variations ont fouvent lieu en Hiver. Voici l'ordre des mois. 1774 177$. 17744 177$. x Juin, 1 Oétobre, 7 Mai. 7 Seprembre, 2 Décembre. 2 Février. 8 Février, 8 Juin. 3 Novembre. 3 Janvier. 9 Septembre, 9 Août. 4 Mars. 4 Mars. 10 Avril. 10 Avril. 5 Juillet. s Novembre. 11 Janvier, 11 Mai. G Août, G Juillet. 12 Otobre, 12 Décembre, Où SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 465$ Où l'on voit que l’ordre n'eft rien moins que réglé. Ainfi, les différences, qui ont lieu entre ces deux années , font des plus grandes. J'ajouterai ici les conféquences générales qu'on a dé- duites des obfervations de Sparendam. . # - = Le mouvement a été affez grand en Janvier & Février 1775; mals très-petit En 1774. . . . L En Mars 1775, la plus grande variation diurne a été plus petite qu'en 17743 mais la moyenne a été plus grande. En Avril 1775, le maximum a été plus de trois fois plus grand , . , / 7 qu'en 17743 mais le terme moyen n'a été que la moitié plus grand. En Mai, les nombres moyens ont été égaux. En Juin des deux années les mouvemens ont été tres-grands, mais plus en 1774 qu'en 1775. En Juillet, les nombres moyens ont été à-peu-près égaux; mais le maximum a été plus de quatre fois plus grand en 177$, qu'en 1774. En Août, égalité. En Septembre, les nombres moyens ont été plus grands en 177$ qu'en 1774. En Oétobre, le mouvement a été fort petit en 1764, & fort grand en 1775. En Novembre, à-peu-près égalité. En Décembre 1774, le mouvement a été très-grand: au contraire il a été très-petit en 1775. 6. 190. Concluons de tout ce qui a été difcuté dans ce Cha- pitre, que les variations périodiques font très - différentes en différens endroits même très - voifins : & qu'’ainfi les caufes de ces variations font ou locales ou du moins puifflamment modi- -fiées par le local, pris dans le fens que nous avons indiqué, 6. 188. Tome VIII. . Non $, 190: Conclufon: $. 191. Syftême de M. de Mairan. 466 R'ENCHÆEMRICHEÆS CH À PAR Ent Réflexi ons fur les caufes du Mouvement horaire diurne: $, tot. MM. DE MaAtRAN & CANTON font les feuls, que je fache, qui aïéhit donné quelques conjeétures fur les caufes des 2: dE Ru SE aies phénomènes dé la variation diurne périodique. M. de Mairan(:) demande fi ces variations diurnes réglées ont toujours fubfifté de la même quantité dans les pays fep- tentrionaux, fi elles ont eu lieu dans les méridionaux, où fi au contraire elles n'ont pas été & ne font pas toujours plus gran- des dans la zone torride que par-tout ailleurs : immédiatement après avoir fair ces queftions, M. de Marranr ajoute un-effai de ‘copjettures en difant de ces variations : « Car on ne fauroit les attribuer alors, & dans le cas de ceffation de l’Aurore boréale » qu'aux émanations infenfibles de lAthmofphère folaire, trop » foibles & trop rares pour la produétion de-ce ‘phénomène , æ mais aflez fortes pour les variations-diurnes de l'Aicuille. » ( Il n’eft guéres poflible de répondre direétement aux quef- tions de tiluftre Académicien faute d'avoir des obfervations fuffifantes. Tout ce qu'on peut dire par analogie, c'eft que fi le cas propolé dans les demandes à.lieu’, les variations de- vroient être moindres dans les pays feptentrionaux que dans Îes Méridionaux, & qùû elles féroiént d'autant plus gfandes qu'on approcheroit plus de l'Equateur. , Mais nous avons vu ci-deflus, que les endroits-où Ja: variation périodique a lieu, ou bien, où elle cft plus ou moins grande & régulière, ne pois pas les -proport ons.de la ‘latitude, De plus les variations de l’aimanc paroïflent, en-gcnéral, plus g grandes dans les pays feptentric- j ENT NT HOLS PR | 1 (z) Traité de l’Aurore Boréale , EcZaÿrcifl: xrixr, Pe4Sr… d SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 467 faux, & J'ai déjà dit que jai fouvent vu: des variations diurnes plus grandes que ne le font celles que.le P. Coste à vu dans une année entière à Montmorenci avant 1775. Mais, toutes les demandes de M. de Mairan étant accordées, il s'enfuivioit de l'explication même, que plus les émanations de l’Athmofphère folaire font fortes, & plus les variations de V'Aiguille devroient être grandes. Or ces émanationsne font jamais plus fortes felon M. de Mairan que lorfque l’Aur. bor, paroît, & l’on fait, par les recherches de cet illuftre Auteur, que ce phénomène paroît beaucoup plus fréquemment en Hiver qu'en Eté (4). Les varia- tions de l’Aiguille devroient donc été plus confidérables dans la première faifon que dans la dernière; maïs nous avons vu ci-deflus ($. 126 eg. ) que ces variations font plus grandes en Eté qu'en Hiver, au moins dans les endroits où elles font ré- gulières. J’ajouterai encore que, felon la même explication, des émanations infenfibles produiroïent des variations régulières d'autant plus fenfibles qu’elles font plus fortes, & que ce mou- vement deviendroit irrégulier par des émanations plus fortes encore. On ne fauroit cependant rien dite de pofif fur tout ceci, jufqu'à ce qu'on ait un plus grand nombre d’obfervations, faites dans des pays voifins de l'Equateur. Enfin on ne conçoit guëres comment, dans ce fyftême , les variations périodiques pourroiénit être régulières vers PE. & vers lO:, comment, fi cela peut avoir lieu, elles n'ont pas lieu par-tout, ni enfin com- ment elles peuvent être fi différentes en des endroits peu éloi- gnés l'un de l'autre. Au refte, M. de Mairan n'a donné cette explication que fous le titre modele de doutes, qu’ilne voudroit pas employer le moins du monde à bâtir un fyftème. $. 192. Le fyftème de M. Canon paroït, àu moins au pre- TE MANS 29. dei gup XUoj on EE) $ (k) Cela a même eu lieu pourir771 , 1772, 1773; 17743 1775. Quoique JE n'aie pas encore connoïflance des Aurores boréales vues à Pétersbourg & à Berlin, en 1774 & 1775, je fais qu'on en a vu, dans ces cinq années ; 276 , dont j'en ai obfervé moi-même 120: or il y en a 17opour les deux trimef- “tes d'hiver, & ro6 pour ceux d’érés ce Qui ti fa proportion comme 9 à 5-61; un peu différente de celle de M. de Mairan. Nan il M. Canton, 2168 RECHERCHES mier abord, très-fimple & très-fatisfaifant. Voici à quoi il fe ré- duit pour les variations régulières ( Z). Une Aiguille, retenue dans une certaine fituation, par deux aimans, fe meurt vers le fecond quand le premier séchauffe, & revient vers celui-ci lorfqu'il fe refroidit : c'eft ce qui eft prouvé par Les expériences dont nous avons fait mention dans le 6. 281 de la première Partie. Or une Aïguille aimantée cft retenue dans fa direétion par lation des parties orientale & occiden- tale, du moyen magnétique terreftre. Donc fi la partie orien- tale s'échauffe plus que l’occidentale , l'Aiguille doit fe mouvoir vers l'Oueft; & au contraire elle retournera à l'Eft, dès que la partie orientale fe refroidira, & que l’occidentale s'échauffera. Mais le foleil levant échauffe de plus en plus jufqu'à midi la partie orienale de la Terre : enfuite l'occidentale s'échauffe & l’orientale fe refroidit le foir. Par conféquent lAïguille doit fe mouvoir vers l'Oueft le matin, & sen retourner le foir vers l'Oueft. Pour ce qui eft des variations irrégulières M. Canton les ex- plique par une chaleur fouterraine produite en différens temps, fans régularité, & qui affecte la force attrattrice des parties magnétiques de la Terre, fur l'extrémité boréale de l’Aiguille. Pour prouver cette chaleur, il rapporte quelques -uns de fes effets fur la fonte des neiges, & le réchauffement de l'air proche de la furface de la Terre, tandis que l'air fupérieur refte dans le même degré de température. Enfin M. Canton explique les irrégularités de lAïguille à l'approche de l’Aurore boréale par l'éleétricité de Fair; car il regarde ce météore comme un phénomène éleétrique. Quelqu'ingénieux que foit ce fyftème, il me paroît fujet à un très-grand nombre de difficultés, & ne pouvoir pas fatis- faire à tous les phénomènes : c'eft ce que je vais râcher de prouver. (L) Phil, Tranf, Vol. LI, p. 407. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 469 $. 193. 1. En fuppofant avec M. Canton que l'aétion de la chaleur fur les parties orientale & occidentale magnétiques de la Terre, foit la caufe de l'effet en queftion , il en doit ré- fulcer que les différens mouvemens diurnes de VAiguille doi- vent être d'autant plus grands que ces différences de chaleur feront plus grandes; car c'eft uniquement par l'excès de cha- leur de la partie orientale fur {occidentale que l’Aiguille fe meut : mais cet excès eft indiqué par les variations du Ther- momètre. Il faut donc que l’ordre des mois pour les variations magnétiques, réponde à l’ordre des mois pour les variations thermométriques. Ce dernier ordre eft indiqué dans mes Ta- bles par des chiffres mis à droite de l'ordre des mois (S. 54.) Or il eft vifible que ces deux ordres, celui de la grandeur des variations magnétiques, & celui de la grandeur des variations thermométriques font très-différens. Ils le font méme pour les trimeftres : cette difficulté eft très-confidérable, puifqu’elle eft fondée fur des faits. $: 194. J’admets le magnétifme de la Terre comme un fait prouvé, par nombre d’obfervations très-certaines; mais il ne me paroït pas moins certain que ce magnétifme n’appärtient pas aux différentes parties dont la Terre eft compofée ,aux pierres, aux fables, à lor, &c. Il faut donc que l’on admette un noyau magnétique, ou que l'on attribue ce magnétifme aux différentes mines de fer ou d’aimant qui fe trouvent dans la Terre. Quel- que parti que l'on prenne, l'effet en queftion ne fauroit avoir lieu que la chaleur du foleil ne pénètre jufqu'au noyau, ou jufqu'aux mines, qui font l'un & l'autre firués à une très-grande profondeur. Mais, outre que cette communication ne pourroit fe faire qué lentemenk, À caufe des obftacles qu'on fait qu'elle rencontre, il eft connu qu'il n'y à pas de variations fenfibles de chaleur dans des fouterrains , des cavernes, des caves pro- fondes. Comment donc Pourroit-il y en avoir une très-prompre, très-réoulière , crès-périodique, à une profondeur plus grande encore, & cela de façon que le période ne foit que de quel- ques heures, Or il faut, felon la fuppoñition de M. Canton, que $, 1932, Examen de ce fyftême. $, 1944 Seconde objection. $. 195. Troifième objection. $. 196. Introduction aux idées de l'Auteur, f'h4, À. gs RÉCHERCHES cette. variation affecte l'aimiant même : & l’on fait én effet que quand même l'efpace qu'il y a entre l'aimant & lAïguille eft occupe par le feu, la vertu de laimant fe tranfmet néanmoins fans le môindie changement. Cette difficulté ne me paroît pas moins forte que la précédente, $. 195. La caufe aflignée par M. Canton, ne me paroït pas pouvoir fépondre à tous les phénomènes. En admettant toutes les autres fuppofitions , en admettant même que toutes les ré- flexions que nous venons de faire foient entièrement erronées, cette caufé pourroit expliquer une variation parfaitement ré- gulière, où ce qui revient au même le n.° r; mais elle ne fau- roit expliquer les autres mouveémens, n.°% 2, 3,4, qui ne font pas moins réguliers, & qui font plus fréquens; car il faudroit pour cela que la chaleur produite dans les parties magnéti- ques de la Terre par celle du foleil, fût fujette à de pareilles modifications , tandis que le foleil qui fe meut de LE. à l'O, doit néceflairement produire un accroiflement & un décroïffe- ment uniforme de chaleur. 2. Si cette caufe étroit la vérita- ble, il faudroit que le mouvement périodique diurne eût lieu par-tout, ce qui n'eft pas, comme nous l'avons prouvé. Il fau- droit enfin que les variations fuflent les mêmes dans des en- droits très-voifins, ce qui n'eft pas; & il feroit impofñlible que l'Aiguille fe müût jamais régulièrement le matin vers l'E & le loir vers PO., mouvement qui à cependant le plus fréquemment lieu à Sparendam, j Voilà les raïfons qui m’empéchent d'admettre le fyftëme de M. Canton pour les variations régulières : & comme TAcané- MIE ne démande que ce qui concerne cellesci, je crois devoir m'abftenir dés deux autres points avancés par M. Canton, quoi- ce je pufle fournir quelques expériences nouvelles pour les réfuter. $. 196. Je devrois expofer maintenant quelle caufe me pa- roit produire les phénomènes de la variation diurne que Jai détaillées fi au long, & qu'on peut rappeler à ces cinq chefs LA à: SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 47r généraux. 1° Que l’Aiouille eft fujette à une variation diurne’ horaire, qui contient les modifications dont j'ai parlé dans le Chapitre IT. 2.° Que ces variations & leurs modifications font plus grandes en Eté qu'en Hiver. 3.° Que cette variation diurne n'a vrailemblablement pas lieu par-tout ;'ou du moins qu'elle a lieu beaucoup plus fenfiblement dans certains endroits que dans d'autres : & que ces endroits ne paroïflent pas fuivre l'ordre des latitudes. 4 Que ces variations & les différentes fortes de‘mouvement ne font pas les mêmes dans plufieurs Aiguilles pofces très-près les unes des autres : enfin 5° qu'elles font très-différentes, même dans les endroits fort voiïfins. J'avoue que jai bien de la peine à me fatisfaire fur des caufes qu'on pourroit afligner à ces phénomènes fi conftans, ê fi irrégulièrement diverffés, & que plus jexamine cette matière, & plus elle me paroïît hériflée de difficultés. Je vais cependant eflayer de préfenter quelques réflexions générales. $. 197. Un premier article qu'il s'agit de difcuter, c'eft, fi, & jufqu'où cette variation régulière peut être un effet où une modification du magnétifme terreftre. Puifque la variation horaire diurne n'a pas lieu par-tout, qu’elle n’eft pas la même pour toutes les Aiguilles, qu'elle cft très: différente en difié- rens endroits : il me paroît très-dificile d'admettre qu'elle pro- vient de quelque changement du noyau magnétique , ou de quelque balancement dans fa pofition, à moins qu'on: ne voulût prétendre que les effets font trop petits en quelques, endroits pour pouvoir être apperçus; mais les effets devroient être an -moins ä-peu-près femblables pour des endroits voifins : & il. ne paroît pas .que Ja ivariation peut être très-grande. dans l'un -8citès-pette dans l’autre, comme cela arrive Cependant, puif ‘que leurs diftances aux poles du noyau, & leur abliquité par rapport à fon axe ou à fes différentes parties, font à-peu-près Jes mêmes. Une autre remarque qui confirme celle - ci, c'elt qu'en ice icas)lestwariations- de déclinañfon. & celles. d'inclinaifon, devroïent avoir lieu-a -peu-près émmême-cemps. Mais il fers € $, 197: Les phéno- mènes en quel, tion, ne dé- pendent pas er entier du mar gnétifme de {4 Terre. Première confidératior, 5. 198. Seconde vonfidération. $. 199. Troïifième sonfidération. 472 RECHERCHES néceflaire de difcuter plus en détail quel rapport il peut y avoir entre ces deux phénomènes. $. 198. La déclinaïfon & l'inclinaïfon de l’Aiguille dépen- pendent originairement du magnétifme de la Terre, c'eft fur quoi il ne fauroit, ce me femble, y avoir de doute. Il n'y en a pas auffi que cette fituation des deux Aiguilles dépende des aétions des deux poles. Si le pole boréal ( j'entends celui celui qui eft fitué dans l'hémifphère boréal de la Terre) vient à augmenter en force, ou à changer de fituation, de façon qu'il agifle plus fortement & plus directement, l'inclinaïfon boréale augmentera. Mais il ne me paroïît pas que la décli- naïfon doive augmenter pour cela. Car fuppofons que la partie boréale du noyau augmente en force, de façon que fa partie orientale augmente plus que l’occidentale ; ou qu'elle vienne à changer de fituation, de façon que la partie orientale agifle plus fortement que loccidentale, il eft clair que lAiguille doic s'approcher de l'Orient, c'eft-à-dire, que la déclinaifon orientale augmentera & que loccidentale diminuera, au lieu que l'incli- naïfon augmentera certainement. Ce n’eft donc pas à la com- paraïfon de l’accroiflement de la déclinaifon, & de l'inclinaifon qu'il faut s'arrêter, mais à leurs changemens quelconques. Il fuffira par conféquent de dire, que M. Mufchenbroek à ob- fervé, comme je l'ai obfervé auffi, que l’inchinaifon augmente quelquefois pendant que la déclinaïfon diminue , & récipro- quement. $. 199. Mais il paroït, par ce que nous venons de dire, que quand il furvient quelque changement à l'inclinaïfon, il en doit furvenir auffi à la déclinaifon, puifqu’alors un des poles magné- tiques augmente ou diminue plus que l’autre. Il ne pourroit y avoir qu'une feule exception. C’eft celle où l'aétion du chan- ement qui fe feroic dans la partie orientale & occidentale de l'hémifphère boréal du noyau, fera égale à l’aétion du chan- gement qui auroit lieu dans les deux parties de l’'hemifphère auftral, & fe feroit en fens contraire. Mais une compenfation aufli exacte paroïît ne devoir avoir lieu que rarement. Si SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 273 Si donc il n’arrive d’autres changemens à la déclinaïfon que ceux qui arrivent à l'inclinaifon , lefquels dépendent du magné- nifme de la Terre, il eft clair que la déclinaïfon doit chan- ger toutes les fois, ou du moins la plupart des fois que l'inclinaifon change, fur-tout fi ces derniers changemens font confidérables. Or voilà ce qui n'a nullement lieu : en voici les preuves, $. 200. En 1730, l'inclinaifon changea à Utrecht de 8* 45’ du 21 au 26 de Mars, & la déclinaifon ne changea que d'une minute, La même chofe arriva au mois d'Avril : l'in- clinaifon parvint d'un jour à l'autre du maximum au mni- mum, pendant que la déclinaïfon ne changea pas. En Mars 1735, la déclinaifon changea d'un degré du $ au 6, & l'in- clinaïfon ne fouffrit aucuns changemens. Je ne parle pas de mois où les changemens d'inclinaïfon ont été plus grands que ceux de déclinaïfon. Je pourrois en alléguer plufieurs exem- ples : & M. Gmelin à fait là-deflus en Sibérie les obférvations les plus intéreflantes (77). J'ai fait très-fouvent les mêmes re- marques que M. Muffchenbroek (n), & je puis d'autant mieux me fier à mes Obfervations , que mon Aiguille eft exempte des défauts qu'on pourroit reprocher à celle dont fe {er- voit ce célèbre Phyficien. Or on voit, par les chiffres placés à droite de quelques colonnes de mes Tables, que les chan- gemens d'inclinaifon ne fuivent pas le même ordre que ceux de déclinaifon; il s'en faut beaucoup. De plus, jai fouvent vu Pinclinaifon changer très-fortement, pendant que la déclinaïfon ne changeoit prelque pas, & l’Aiguille de déclinaïfon changer beaucoup pendant que celle d'inclinaïfon reftoit ftationnaire. Un crès-petit nombre d'exemples pourra fuffrc. Du 18 au 26 de Mars 1772, l'inclinaïfon refta ftationnaire, (m) Phil. Tranf. n°426, art.1r, ’ {2) Novi Comm. Petrop. Tom. V, p, af Tome VIII, À Ooo $. 200. Preuves de ces trois configdérations. $. 201. Conféquences. $. 202. L’inclinaifon eft- elle fujette àune variation diurne ? 474 RECHERCHES quoique je l'aie obfervée tous les matins: pendant ce temps, la déclinaifon changea tous les jours de io & 22°: il ny a eu que le 26 qu'elle changea de 4° & le 27 de 9’, jour auquel Pinclinaifon changea de 22°. Il cft vrai que fi je prends les changemens de déclinaïfons , arrivés de 6 h. du matin à 6 h. du lendemain , ceux-ci ont été moins confidérables. Du 8 au 9 Janvier l'inclinaifon changea de 41 * la déclinaifon ne chan- gea pas d'une minute. Du 2 au 7 d'Oétobre la déclinaïfon changea très-confidérablement comme de 16 ou 18° d’un ma- tin à l'autre, & l'inclinaïfon refta conftante. Enfin, pour ne pas accumuler des exemples nombreux, jajouterai feulement que du 20 au 21 de Juillet 1773, l'inclinaïfon changea de 75 dun matin à l'autre, & la déclinaifon de 2° feulement. H eft cependant arrivé quelquefois, comme du 29 au 30 Dé- cembre, que les deux Aiguilles font reftées ftationnaires. $. 2ot. Il eft donc certain que les changemens de décli- vaifon & ceux d’inclinaifon ne fe font pas en même-temps, &z par conféquent que ces changemens ne dépendent pas tous d'une même caufe cofmique générale, du magnétifme de la terre. Or, quand je fais attention au nombre de variations qui arrivent à la déclinaifon & qui n'affeétent pas l'inclinaifon , je ne puis mempécher de conclure que ces variations doivent dépendre de quelqu'autre caule que du magnétifme de la terre; & les variations diurnes régulières me paroïflent être du nombre, 8. 202. Mais, dira-t-on, l'Aiguille d'inclinaifon n’eft-elle pas fujette elle-même à quelque variation diurne ? Nous n'avons pas d'obfervations détaillées R- deflus. On fait feulement par celles que M. Mufjchenbroek à faïces en 1728 ( 0 ), que l'A guille indique fouvent différentes déclinaifons à différentes heu- res du jour. M. Graham nous a confervé le détail de celles (o) Differt, de Magnete, pp. 147, 148. Re SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 475$. qu'il a faites en 1723 (p). De dix-huit jours qu'il à fait plus d'une obfervation, il y en a fix où l'inclinaifon $'eft trouvée la méme à différentes heures. Des 18:autres il y en a une où linclinaïifon s'eft trouvée plus grande après midi : il y.ena8g où elle à été plus petite quelques heures après midi qu'avant midi, & 4 où cela a eu lieu à 7 ou 8 heures du foir. M. Cel- Jius ( g ) a auffi trouvé à Upfal, en 1743, différentes incli- naïfons à différentes heures du jour. Mais, ce qu'il y a de fingulier , il a pris ordinairement un milieu entre 32 Où 35 Obfervations, qui toutes diffiéroient entrelles, & quelquefois de 80/: &il remarque n'avoir pas obfervé la même chofe à Jornec, quoique l’Aïguille dont il fe fervoit alors fût plus lon- gue & plus pefante. Mais on ne doit pas perdre de vue que toutes ces Aiguilles étoient imparfaites. L'époque où lon à commencé à favoir ce qui toit requis pour en conftruire de parfaites, devoit être celle des favantes recherches de l'illuftre Daniel Bernoulli fur ce fujer. ; Enfin jai fait moi- même quelques obfervations pendant vinpt-quatre jours en Janvier & Février 1772. Voici ce que J'ai trouvé. En Janv. l'incl. 1 fois, 1 fois, 1 fois=à ch. du mat. jufqu’à 5 h.ap midi. 3 MANS; LS RCE =à 6h. du mat. & à ni Lois. 10 PE se 2 same eh du (on 8 ; Te 239 4 <3e. a 6h. du loir, 83 10h JÉNOCETE 7 Env. lincl.r > n.. STE =à9h.du mat, & à 3h. ......... 7 35 ss... Pendant tous ces temps, les variations étoient très-fenfibles dans la déclinaifon. : Les obfervations dont jai connoiffance » he me portent donc pas à conclure qu'il y ait une variation périodique réglés dans linclinaifon comme dans la déclinaifon. Nouvelle raifon :-(P) Phil. Tranf: n.° 369, Vol. XXXIII, p.338. {4) Mém. de Suède, Tome VI, p. 10, Ooo ij 4.203. Remarques , fur PÉlearicité. 6,204. Elle n’eft pas la caufe des phénoménes en queftion. 476 RECHERCHES qui me porte à croire que les changemens de déclinaïfon, & finculièrement les variations périodiques diurnes, ne dépendent 8 ss: P > P pas du magnétifme de la terre. $. 203. Si le magnétifme de la terre, & les changemens qui peuvent lui arriver, ne fuffifent pas pour expliquer la va- riation diurne réglée de lAiguille, 1l faudra recourir à d’au- tres caufes. La première qui fe préfente à l’efprit, c’eft l'Elec- tricicé : & cette idée paroît au premier abord très-fatisfaifance: car on a vu ci-deflus que les variations de l’Aiguille font plus grandes en Eté qu’en Hiver, & c’eft en Eté que l'Eleétricité na: turelle de Pair eft la plus forte : aufli cette idée paroïît -elle adoptée par un de nos meilleurs Cbfervateurs en Metéoro- logie, le P. Corte (r). Cn pourroit ajouter à cela que l'Ai- guille eft fortement agitée, au moins en quelques endroits par l'Aurore boréale , que quelques Phyficiens regardent comme un phénomène éleétrique. On pourroit ajouter enfin, qu'on connoît des Expériences qui prouvent que l’Aiguille s'agite irrégulièrement, dès que le verre qui couvre la boîte devient éleétrique , foit naturellement, foit par art (f)+ Expériences que jai répétées moi-même plus d'une fois. Je ne faurois ce- pendant admettre cette influence: &, pour ne pas entrer dans un trop grand détail, je me contenterai de ces trois ré- flexions. $. 204. 1. Si l'Ele&ricité cft la caufe des phénomènes en queftion, elle devroit aufli agiter une Aiguille de cuivre très- mobile, car on fait que celle-ci fe meut auffi par la force de l'Elcétricité. Or jai placé à côté de ma Bouflole une boite, où il y avoit une Aiguille de cuivre d’une mobilité extrême, & je ne me fuis jamais apperçu du moindre mouvement dans (r) Journal des Savans, 1769, Mars, in-4.° (Mai, de la réimp. p. 03). Voyez auf les Obfervations de Décembre 1771, Juin 1772, Mai & Juin1773+ (S) Phil. Tranf.n.° 480, art. vi, p.242 : Mém. de Suède, Tome XX,p.1f7: Novi Comm, Petrop. Tome VIIL. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 47 cette Aiguille, tandis que la magnétique alloit fon train ordi- naire. Je ne l'ai jamais vu vaciller dans des temps d’Aurore boréale pendant lefquels l'Aiguille aimantée étoit troublée & parcouroit plufieurs degrés. 2.9 Il faudroit que les variations de l’Aïguille fuffent d'au tant plus grandes que l'Elcétricité de l'air eft plus forte; or c’eft ce qui n'a pas lieu. Un de mes Amis a eu la bonté d'examiner fouvent lEleétricité de air au moyen d’un bon cerf- volant éle&rique. Il a fouvent trouvé une Eleéricité confidérable , pendant qu’à la même heure l’'Aïguille ne fouffroit prefqu'au- cune variation. J'ai tenu une note exacte de ces obfervations dont je ne donne que le réfulrat à l'Acanémis. De plus, M. Beroman d'Upfal n'a jamais pu tirer de l'air la moindre Electricité pendant des Aurores boréales qui agitoient l’Aiguille puiflamment. “ si L À 3.” Enfin on m'explique pas comment lEletricité dont les effets font fi irréguliers, fur-tout par rapport au mouvemens qu'elle comunique affx corps mobiles, pourroit produire dans l'Aiguille un mouveñfent régulier; encore moins comment ce mouvement pourroit fe faire le matin vers l'O. , le foir vers YE., ni d'où naîtroient toutes les variations conftantes de ces mouvements, Toutes ces raïfons u'on pourtoit méttre dans un plus > P grand jour, me perfuadent que l'Eleétricité n’eft pas la caufe des variations diurnes réglées. $. 205. Après avoir examiné Îés caufes qtü fe préfentent le plus naturellement à l'efprit, & avoir montré leur infuffi- fance , je devrois naturellement expofet quelle eft la caufe à laquelle il me paroit qu'on doit artribuer les variations pério- diques. Mais j'avoue que je ne puis propoier la-deflus que des conjeétures. Je ne les donnerai qué pour ce qu'elles font, & (£) Phil, Tranf, Vol. LIL: $.20çj" Sentiment de l’Auteur, Récapitulation des faits. 6.206, Conféquences fur la caufe. Elle ne dépend pas d’une at- traction. 478 RECHERCHES j'aurai foin de marquer jufqu'où elles font probables; ce qui leur manque pour étre certaines , & ce qu'on peut leur oppofer. Remarquons d’abord qu'il fuit de toutes les obfervations que nous avons difcutées avec foin, r.° Qu'il eft vraifemblable ue cetre caufe n'eft pas cofmique, $$. 171,178, 190. 2° Que quand elle le feroit, elle n'agit pas également dans des endroits très-voifins, & qu'ainfi elle ne dépend pas d'un changement arrivé à la force ou à la pofition du noyau magnétique, $. 190. Que cependant 3.° ces différences ne doivent pas entièrement être attribuées à des caufes locales, quoique certainement elles leur, foient dûes:en partie; car les mouvemens des. Aiguilles font crès-différens en différens endroits, & même quelquefois totalement oppofes en des endroits voifins ($. 179 /eg.). 4.° Que cegre caufe eft telle qu’elle agit en même-temps diff remment fur des. Aiguilles placées" lune à côté de l'autre, même fur des Aiguilles parfaitement femblables : qu'elle agit Je plus fouvent en même, fens : quelqugfois , maïs rarement, ensfens contraire : enfin que la grandeyr des variations diur- nes, & la durée des deux parties du période, font prefque toujours différentes ; ce qui arrive aufli fouvent à la nature du mouvement de chaque Aiguille. ; $. 206. H fuit de cette récapitulation, dont tous les chefs font des faits très-conftatés, ou des conféquences zéceffarres de ces faits, fans qu'il y entre, ce me femble, la momdre conjcéture, il s'enfuit, dis-je, que la caufe en queftion doit étre telle, qu'elle puifie agir non-feulèment différemment, & même d'une façon oppolée en différens endroits à-la-fois, mais même qu'elle püifle ;dans le-même-ems , concilier à diffcrentes At -guilles, dès mouvemens'différens en grandeur & quelquefois en nature, Il fuit encore delà, que cerre caufe ne dépend pas entièrevient de. la conféirution locale du Lieu, mais, de quel. que chofe our agir [ur une Aïcuille autrement que für une autre. Cette conféquence n'ft, cé me femble, pas moins né cefläire que les autres. TUTO NT UOTE F-250 SUR LÉS AIGUILLES AIMANTÉES 479 Or cette chofe eft, ou une modification propre à chaque ‘Aiguille , ou une caufe quelconque hors d'elle, qui agit diffé- remment dans un efpace de quelques pieds. Si cette caufe eft extérieure, elle ne paroïît pouvoir être wune araëlion proprement ainfi nommée, ou /’:mpulfion de fluide. Cette énumération, cette alternative eft, ce me femble , parfaitement complète, & les conféquences qu’on en déduit feront certaines. Si cetre caufe eft une attraétion proprement ainfi nommée, il faudroit, 1.° Qu'il y furvint des changemens de force ou de fituation dans le corps attirant. 2.° Que ces changemens de force & de fituation , sils ont lieu , puñlent dans le même moment agir différemment fur des Aiguilles très-voifines : ce qui ne fe peut qu’au cas qu'un pareil corps foit aflez voifin pout ue la différence d’obliquité ou de diftance pour différentes Aiguilles foit très-fenfible. Il faudroit donc prouver quil y exifte un tel corps , & un corps qui puifle produire des mou- vemens aufli réouliers & aufli grands que ceux qu'on obferve. Mais je le demande, où le trouvons-nous, dans nos appar- temens, ou dans une petite profondeur en terre ? Aucun fens, aucun raïfonnement analogique nous fait découvrir quélque chofe de pareil: au contraire, tout ce que nous conñoiflons nous engage à en rejeter l'exiftence : cette caufe eft donc au-moins très-mprobable, pour ne rien dire de plus. . 207. Refte donc un fluide. Il faudra donc, ou que ce fluide foit hétérogène , de façon que fes différentes parties attaquent différemment différentes Aiguilles, ce qui n’eft pas admiffible , ou que fon courant, ou plutôt fes courans foient différens dans la même chambre, & cela de façon que ladire@ion de ces courans change à tout moment & à tout moment différemment, & quelquefois d’une façon oppofée dins un éfpace de cinq à fix pieds. Il faut donc qu'il y ait dans l'ap- partement où font mes Boufloles , trois courans diffcrens, qui changent , à tout moment , différemment de direction, $.207. Ce n’eft pas un fluide. $. 208. Conféquence, $, 209. Conje&ure fur a caufe des va- riations pério- diques. 480 RECHERCHES Qu'il y en ait eu fix dans le jardin où M. Du Hamel a obfervé fix Boufloles à-la-fois; en un mot, quil y en aït dans un petit efpace autant qu'il y aura de Boufloles qui varieront Mr en. Or, je le demande , une pareille hypothèfe eft- elle le moins du monde probable ? Aflurément non. Outre qu'on n'a aucun fondement pour l'établir , elle me paroït très- oppofée à la nature & aux mouvemens connu des fluides. $. 208. En réuniflant ce que je viens de dire, on en con- clura, qu’il eft au- moins très-improbable que la caufé des variations périodiques foi extérieure aux Aiguilles ; & par conféquent qu'il eft crès-probable qu’elle eft intérieure. Si les réflexions que j'ai propofées dans les deux $$. précédens étoienc des démontftrations , cette probabilité feroit une certitude : & Javouerai qu'elle me paroït n’en pas difftrer beaucoup. Ce- pendant, pour ne pas être accufc de ne pas réduire mes con- jeures à leur jufte valeur, je me contenterai de dire qu'il eft très-probable que la caufe des variations diurnes régulières eft intérieure aux Aiguilles mêmes. Ceft donc ici que com- mence ce qui eft probable ou conjetural dans ce que jai à propoler fur ce fujet. $. 209. J'ai démontré, ( Partie L. $. 48 /eqg.)'1.° Que fi des Aiguilles imparfaites croient fujettes à des changemens de force dans leur Poles, ces Aiguilles feroient , par cela feul , fujettes à des changemens de déclinaïfon. 2.° Que fi des Aiguilles parfaites fonc fujertes à de pareils changemens de force, elles feront aufli , par cela même, fujettes à des changemens de déclinaifon, Ja prouvé 3.° Qué ces démonftcations font con- formes aux expériences. J'ai fait voir comment on peut produirear- tificiellement dansles Aiguilles tel ou tel changement de farce, de maniere qu'il en réfulcât réellement un mouvement confidérable vers l'E. ou vers l'O. , à volonté. Ce font là des faits certains : & il s'enfuit , par une conféquence néceflaire, que /? des Ar- uilles font réellement fujettes à de pareils changemens Périodiques de force ; elles feront auffi fujettes aun mouvement périodique SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 48r périodique vers l'Eft ou vers PO. Cette conclufion eft sûre : & fi l'hypothèle, fous laquelle cette propolition eft vraie, étoit démontrée , je ferois afluré d’avoir trouvé la caufe , ow du moins une des caufes qui produit le mouvement périodique qu'il eft queftion d'expliquer. Or cette propolition que je préfente comme une caufe dont il s'agit de difcuter la probabilité, & je ne faurcis m'empêcher de dire qu’elle m'a beaucoup frappé depuis qu'elle seft préfentée à mon efprit pour la première fois , le 14 de Mars 1774. $. 210. Pour que cette hypothèfe füc certaine, c'eft-à-dire, our qu’il fût démontré que les Aiguilles font réellement fujertes à un changement périodique de force , il faudroit pouvoir prouver, par des Expériences exactes, que de pareils changemens ont lieu : qu'ils ont lieu dans le fens requis pour que l’Aiguille fe meuve le matin vers l'Oueft, & le foir vers l'Eft: mais ces Expériences font fi délicates , & il eft fi difficile de fe fatisfaire fur leurs réfultats , fur-tout fi les changemens de forces font petits , que je doute qu'on püt beaucoup y compter. Or on a vu ci-deflus (I. Partie, $. 173 ), qu'il fuffic de petits changemens pour produire de grandes différences dans la déclinaïfon : & fi les changemens font grands, on tombe dans d’autres incon- véniens qui ont été détaillés ci-deflus. (I. Partie, $. 283.) 2.9 Quand on auroit parfaitement réufli dans ce premier article, cela ne fuffiroit pas: il faudroit de plus examiner à chaque heure les Aiguilles mêmes dont on fe fert : voir fi lorf- qu'elles ont changé de dire&tion, elles ont réellement fubi un changement de force, & cela dans le fens qu'il devroit étre ; en outre encore, fi la grandeur de ce changement eft celle quelle doit l'être pour produire le nombre de minutes qu'on obferve dans le changement de déclinaïfon. Or il faudroit pofléder pour cela une méthode pour déterminer de combien ces parties homologues ont changé de force, & on n’en à pas, $. 306. Il faudroit enfuite avoir une théorie aflez parfaite pour qu'on püt compter fur les réfulrats, à une minute ou deux près, & javoue que là mienne n’eft pas de ce genre. Mais, outre Tome V' 111. Ppp $. 210. Ce qu’il fau- droit pour ren- dre cette con- jeéture cer- taine. S..2Z11. Argumens probables. 482 RECHERCHES ces difficultés, il y en a encore d'autres, qui, pour étre phyfiques ou morales, n’en font que plus infurmontables. 1° Ces Expé- riences exigent un temps fi confidérable , qu'un feul homme en feroit occupé tout le long du jour pour une feule Aiguille. 2.° En ôtanttoutes les heures l’Aïguille de fa boîte, &en l'y remettant, älne feroit pas poflible qu'on ne causât de petits trémouflemens à la boîte, qui fe monteront bien vite à plufieurs minutes de différence dans la déclinaïfon , & qui émoufleroient très-promp- tement la pointe de fufpenfon : ce qui jeteroit dans des erreurs continuelles. 6.211. Mais, au défaut de pouvoir mettre en ufage ce qui feroït néceflaire pour parvenir d'une façon direéle à la certitude, qu'il me foit permis d'examiner jufqu'où on peut rendre cette hypothèfe probable, en procédant d’une façon sndrrecte. 1.9 J'ai fait voir, ci-deflus, que les lames font fujettes à des changemens continuels de force : (I. Partie, $. 271. fég.) ce qui fufhroit feul pour caufer un changement de déclinaifon à des Aïvuilles imparfaites. Or il n'eft pas probable ques ces changemens foient uniformes dans toutes les parties. 2.” En admettant l’hypothèfe en queftion, on voit. 1.” Que différentes Aiguilles peuvent & doivent indiquer des décli- naïfons & des variations de déclinaifon différentes , puifque mes Expériences font voir queles changemens de force font inégaux, méme dans les lames parfaitement égales. On voit, 2.° Que moins ces changemens feront inégaux plus les variations & les fortes de mouvement approcheront d'être égales : & que fi les deux caufes de changement ($$.248 , 250, I. Partic), ont lieu à-la-fois comme cela arrive dans des Aiguilles imparfaites, les changemens & les inégalités feront plus fortes. Or on a vu, ci-deflus, que mes deux Aiguilles, n.”4 & 6, qui font toutes deux parfaites, conviennent mieux_entr’elles & font beaucoup mieux d'accord en tout fens que les Aiguilles n.° 4. & À, ou n.° 6. & À. Or À cft une Aiguille faite felon la méthode ordinaire, qui ne fauroit manquer d'étre erronée. > : SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES, 483 3. S'il n’y arrivoit aucun changement aux forces de l’Aiguille il n’y arriveroit, au-moins par cette caufe, aucun changement dans la déclinaifon. Or M. MALLET n'a trouvé aucune variation dans la déclinaifon à Ponoi, & aucun changement de forces dans l’Aiguille dont il s'eft fervi. ; 4° On ne fauroit douter , d'après les Expériences de M. CanrToN dont nous avons fait mention (6.281, I. Partie,) que la chaleur ne foit une des caufes qui contribue à des chan- gemens de force. Ceux-ci feroient-ils donc plus forts en été, & feroit-ce une des caufes qui font que les variations font plus fortes en été qu'en hiver ? Si cela eft, on voit que les variations feront d'autant plus grandes que l'Aiguille fera plus expofce au foleil pendant le jour, puifqu'alors la variation de température entre le matin & le foir eft plus forte. Or on a vu ci-deflus, que, pendant Yété de 1771, &en Avril 1772, les variations ont été moins fortes que dans les mois correfpondans des autres années : & . la Bouflole a été placée alors dans une chambre où le foleil ne donnoit guères. Il eft vrai que l'été de 1771 a été en général froid. 5” Plus une Aiguille fera large, & plus les effets que le changement de force produit feront grands, ou pourront l'être. L'Aiguille que MM. Cerrius & Hrorter emploient, n'avoit qu'une demi-ligne de largeur : la mienne, l’ancienne , en a 3< feroit-cela raïfon pour laquelle les variationsdiurnes moyennes que j'ai obfervées font à-peu-près doubles de celles qu’on a obfervées en Suéde ? Et à-peu-près égales à celles que M. Canron a obfervées à Londres , où sürement il a employé une lame de M. KNicur. De plus, pendant l'été de 177$ cette même ancienne Aiguille a eu des variations plus confidérables que le n°4, qui n'a qu'une demi-ligne. Mais on fait aufli, par la théorie que nous avons établie ci-deflus, que le contraire peut avoir lieu, & en effet il a lieu quelquefois. Pppi $:212. Probabilité de la conjeäure de l’Auteur. $.213: Nature decette conjecture. 484 RECHERCHE S 6.° Enfin on peut expliquer par cette hypothefe comment les Aiguilles peuvent avoir en différens endroits des variations très- différentes : comment même elles peuvent, ainfi qu'à Sparen- dam, être le contraire de ce qu’elles font ailleurs : ce qu'on ne fauroit je crois expliquer par aucune eaufe cofmique ou autre, qui foic hors de l'Aiguille. 6.212. En réuniflant toutes ces réflexions, je crois pouvoir en conclure , que la caufe que j'ai propofée , quoique bien éloignée de la certitude, eft cependant probable: qu'elle l'eft du moins aflez pour obtenir quelque place parmi les hypothèfes qui méricent «d'être difcutées , & confirmées ou rejetces par de nouvelles recherches. Cette hypothèfe établit donc que tout dépend des Aiguilles mêmes. Seroit-ce donc uniquement dans les Aiguilles qu'il faudroit chercher la caufe de toutes les différences qu'on obferve ? À Sparendam, on a commencé à en employer une feconde en Novembre 1775 , qui paroït avoir plus approché du mouvement régulier que la précédente : il eft vrai que celle-ci avoit déjà commencé à sen approcher un peu au mois d'Oétobre. On set fervi de la nouvelle Aiguille jufqu'au 16 de Maïs 1776: on a employé alors l'ancienne; mais le mouve- ment n'a pas moins approché du régulier pendant le refte du mois, en Avril & en Mai, qu’en Janvier & en Février : le chan- gement d’Aiguille ne paroït guères en avoir fait dans le réfulcar des Obfervations. , $. 213. Mais, quand cette hypothèfe feroit démontrée, on voit que je ne fais qu'expliquer un fait par un autre fait: car d’où dépend cette variation de force dans l’Aiguille ? Il y a plus: fi l'hypothèfe eft vraie , il faut que cette variation fe fafle ici le matin toujours, ou du moins le plus fouvent, dans un fens : qu'à Sparendam elle fe fafle le plus fouvent en fens contraire, & que le fens felon lequel elle fe fait, y foit beau- coup plus variable. I faut, en un mor, qu'il y ait du périodique dans ce fens. J'avoue ne pas entrevoir le moins du monde les caufes probables de ce fair: maïs le fair eft: & c'eft encore SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 485 un autre fait que ce changement n’eft pas le même dans difé- rentes lames: & ainfi la combinaïfon de ces deux faits , donne du moins l'explication de cet autre fait, le plus difficile à expliquer , favoir que deux Aiguilles ont des variations diffé- rentes quoique placées très-près les unes des autres. Voilà tout ce que les connoiffances que j'ai acquifes jufqu’à préfent , me permettent de dire Jà-deflus. Il nous faudra un beaucoup plus grand nombre d’obfervations ; & d’obfervations fiumultanées , avant qu'on puifle parvenir à quelque chofe de décifif. $.214. Mais, au défaut de connoître la caufe , ce feroit un grand avantage de pouvoir connoître les effets, de façon à pouvoir déterminer qu'elles ont été les déclinaïfons , à telles ou telles heures du jour , celles pour deux ou trois autres heures étant données. Voici comment on ÿ pourroit parvenir. Suppofons un cadran dont l'indice montre à chaque heure k déclinaifon que l’Aiguille doit avoir, ce fera la même chofe qu'on confulte ce cadran ou lAiguille, Si Aiguille indiquoit la même déclinaifon À toûtes les heures du jour , l'extrémité de l'indice Parcoureroït un cercle, c’eft- à-dire une courbe, dont tous les rayons qui, par leur longueur, expriment la grandeur de Ja déclinaifon, font égaux. Mais, fi la déclinaifon n’eft pas la même à toutes les heures ; cette courbe fera différente du cercle. Le plus fimple eft l'ellipfe. Si donc les lignes, qui en partant du même centre, expriment, par leur longueur, les degrés de déclinaifon , en faifant entr’elles des angles horaires de 1 5” par heure , font entrelles comme les rayons d’une ellipfe , tirés du même centre, il eff clair qu'un corps qu'on ares fe mouvoir fur cetre ellipfe avec une vitefle angulaire de 1 s” par heure, indiqueroit à chaque mo- ment l'état de la déclinaifon : car elle feroit indiquée par la ligne menée du centre au point où fe trouve le corps au moment dont il s'agit, Cette idée ma paru mériter d’être examince. $, 214, Hyporhèfe mathématique. S. 215. Formule à ce fujer. 486 RIEICIH ERIC HE $ $. 215. J'ai donc pris un mois d’obfervations. J'en aï feu- lement choïfi , où je favois que les déclinaifons avoient été fort srandes, & en ouvrant mon Journal , je tomba, par hafard, fur le mois de Janvier 1772. Je traçai un cercle horaire divife en 24 h. ayant tiré du centre 24 lignes; je pris fur ces lignes les déclinaifons obfervées à chaque heure de chaque jour, & je vis facilement que tous ces points étoient places dans une Zone elliptique large de 33°. Il n’y avoit que 30 obfervations fur 433 qui tombafñlent hors de cette Zone : de forte que toutes ces lignes faïfoient, pour chaque jour, des ellipfes plus ou moins régulières. Je pris enfuite les déclinaïfons moyennes our le même mois : je les conftruifis de la même façon & jeus une ellipfe beaucoup plus régulière. La déviation ne monta qu'à $’, c'eft-à-dire, que le grand & le petit axes de cette cllipfe étant donnés, j'aurois pu déterminer à priori avec une précifon de 5’ les déclinaifons moyennes pour coutes les heures du jour. F I s'agit alors des déclinaïfons moyennes : & par conféquent l'erreur peut être beaucoup moindre qu'elle ne le feroit pour chaque jour en particulier. Il eft clair encore que ce mouvement ne fe fait pas dans une ellipfe parfaite : car en ce cas, fi les deux axes de lellipfe répondoient , par exemple, à 9 h. du matin & à 3 h. du foir, les déclinafons devroient être les mêmes à 9 h. du matin & à 9. h. du foir:à 11 h. & à 7. En un mot, les mêmes, à des heures équidiftantes de 3 h., ce qui n'a pas lieu. Il faudroit donc , pour repréfenter le mouvement de l'Aiguille avec exa@itude , fe fervir de deux ellipfes ayant un même centre, dont l'intérieure feroit calculée pour les heures du matin, & l’extérieure pour celles du foir ; alors l'ellipfe extérieure répondroit mieux aux heures du foir que la premicte, qui approcheroit plus du mouvement qui a lieu le matin. Si l'on fe donnoit en outre la peine de calculer jour par jour , ce qui devroit avoir lieu pour lellipfe , & de le comparer à ce qui a lieu réellement, on pourroit, peut-être , former par la fuite une Table d'Équation, qui indiqueroit çg Lo” SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 487 “qu'il faut ajouter au mouvement dans lellipfe , ou ce quil faut en fouftraire pour avoir à-peu-près le mouvement vrai. Peut-être parviendroit-on de cette façon à connoître plus par- ticulièrement le mouvement de l’Aiguille, & à le prédire plus ou moins. Mes occupations & le travail que ce fecond Mémoire a exigé, m'a empêché d'entreprendre, jufqu’à préfent , un travail auf pénible que le feroit celui que je propole. Je pourrai cependant l'entreprendre fi l'Académie le juge utile. $.:216. Ce qu'il y auroit de plus difficile dans fes Effais ; ce feroit de déterminer la proportion des axes de l'ellipfe. Suppofons que l’Aiguille ait éxatement le même mouvement en deux temps différens : il faudra que l'ellipfe ait dans ces deux cas la même courbure, & que les axes aient la même proportion. Cependant fi, dans l’un de ces cas, la déclinaifon étoit à 9 h. de matin de 18° par exemple, &à 3 h. de 10°+ 30". Et dans l'autre, aux mêmes heures de 10° & 10° + 30”. On ne fauroit exprimer la grandeur des rayons par celles des déclinaïfons : car alors les axes feroient dans le premier cas, comme 18à18:$—1:1-:03;&, danslefecond, comme 10: 10-:$—1:1-05. Enfin fi les déclinaifons n’étoient dans un troifième cas , que de 1° &'r!°, les axes feroient comme 1iat.s. Oril cft clair que à différénce des axes doit étre à-peu-près celle qu'il y a entre le maximum & le minimum de la déclinaïfon pour le temps dont il s'agit.-Par exemple ; dans l'ellip{:, qui repréfente les déclinaifons moyennes pour Juiller 1772; la différence des axes eftde 21 parties ou iminurés & celle du maximum & du minimum eft de 23: Je crois que Ceft par des nombreufes obferyations qu'il faudroit faire des eflais fur la proportion convenable des axes. Il feroit fur- tout avantageux de rechercher quelle elle-devroit être pour que Jes:différences des rayons doient en certaine propoftion :.car ce font ces différences. qui-indiquent les variations horaires qu'ilimporte de connoître.|Céla réduiroit- cetre. matiere à la réfolution d’un: Probléme de Mathématique fort fimple. Car, foit. l'ellipfe abk; que les rayons faflenr entreux des angles aZb, bZc, de 15°; qu'on exprime , comme de coutume, les Le $. 216. Explication de la formule, Fire. 54. S. 217. Conclufon. 488 RECHERCHES axes, les ordonnées, & les abfcifles, par a, b, y, x, on aura = (#—x); mais #B : ZB — = fin 95: cof, OU Yi x a? = fin 75° : cof75° : donc-y— STE =x-1ang75 =xc,fic= b? 5 lus tano 75°: donc ="), ou x°(ca°+b)= = ba, ou x°= si mors MAS (Zéÿ=(BZ} +(Bé}=x +y=x pe (a—x)= PC-r)+re == RGP QU fi, par exemple, les obferva- a° ac +b? ch entre 9 & 10 h., cr & 12 h. font données, on aura b° + (£a & (1 + (ear875 EN = variation de 9 h. à ro heures, & b+a( (tang 7 an a (1 +(cang7s°) ‘ AE Fa (1+ en ) = vatiion bP+a (cang 7 Ce 1 b°+a*(tang 60° de ro heures à 11 heures. Il eft donc clair qu'on pourroit trouver quelle proportion il faut donner aux axes pour qu’une cllipe réponde aux obfervations. Je ne doute pas que fi l’on fe donnoit la peine de calculer les Tables thcoriques nécef- faires , & fi on les comparoit foigneufement aux obfervations faites d'heure en heure, on ne püt calculer des Tables d'Équation , qui, combinées aux précédentes , ferviroient à connoître la marche de l’Aiguille avec exaétitude. Peut-être {eroient-elles , par-là même, utiles pour parvenir à la con- noiflance des caufes. Au red il eft clair que chaque Aiguille exigeroit une Table particulierc. $. 117. Je ne m'eétendrai pas là-deflus : cela m’entraîneroit dans de trop grands détails. Il me fuffit d'avoir indiqué la méthode qu'on devroit fuivre, ce me femble, pour combiner les obfervations afin de re des Tables qui indiqueroient les obfervations pour chaque heure du ; jour, le maximum , le rninimum , & une obfervation intermédiaire étant données, ainfi que les heures auxquelles cestrois obfervations ont été faires. Or fi l'on trouvoic que les obiervations s'accordent toujoursä-peu- près avec le mouvement calculé dans l'ellipfe, ne pourroït-on pas foupçonner que celles qui sen éloignent le plus, font pro- duites par quelque caufe € étrangère qui modifie la caufe génerale & co lière ? ON TAR SECONDE . —…. Mint SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 489 SECONDE SECTION. Des changemens de la Déclinaifon méme , & de leur influence fur la Varianon diurne. INTRODUCTION. 6. 218. N ous AVONS DIT, plus d’une fois, dansle coursdes 5:15. Chapitres précédens , que le mouvement général, & fi l'on LE veut, cofmique de l’Aiguille , par lequel la déclinaifon change, °° influe plus où moins fur le mouvement diurne de l’Aiguille , & fur la grandeur des variations : qu'il en eft de même de quelques caufes irréguliers. I ne fera donc pas hors de propos d'examiner les variations, auxquelles ces caufes font fujettes, & ce quelles peuvent produire de régulier ou d'irrégulier. Parmi les caufes réellement régulières , je range le changement de déclinaïfon : parmiles irréguliètes, les Arurores boréales. Je ne parle pas de l'électricité, parce qu’elle n'offre rien de conftant. Voici donc l'ordre que je me propofe de fuivre dans les dif cuffions , qui doivent nous occuper dans cette Seétion. 1° J'examinerai d’abord ce qui a lieu pour les variations diurnes totales. 2.° J'examineraï ce qui a lieu pour les changemens des décli- naïfons diurnes moyennes. 3. Je rechercheraï ce qui a lieu pour les changemens qui fe font dans la déclinaifon de mois en mois, ou d’anñce en 74 aunée. 4° Enfin jexaminerai l'influence que l'Aurore boréale peut avoir fur le mouvement de l’Aïguille, Tome V’IIL. Qaq $ 219% Confidérations les, Ex- plisaÿüon des Tab les, 490 AUR"C AMERNICNE ES GTA PITRE, PREMIER Des Changemens diurnes des Déclinaifons obfervées à la méme heure. 6.219. 91 L'AtcuiLLE n'étoit fujette à aucune autre variatiort qu'à la variation horaire diurne & noéturne, dont nous avons parlé , elle reviendroit vous les jours, après avoir achevé fes périodes au même point dont elle eft partie: il n'y auroit de différence que lorfque les différens mouvemens fe combinent. Mais c'eft ce qui n’a pas lieu. On fait que la déclinaïfon même moyenne, change de temps en temps, qu’elle augmente & diminue , devient orientale d’occidentale qu'elle étoit , & réciproquement. Or ce changement, le fuppofa-t-on lent & uniforme, doit à la fin influer fur la grandeur des variations diurnes, puifqu'il eft oppofé à un des fens felon lequel fe fait le période diurne , & qu'il coïncide avec l'autre. Jaidit,ci-deflus,($. $1,n.° $,) que jentendois par variation pour tout le jour celle qui a lieu entre les déclinaïfons ob- fervées pendant deux jours confécutifs à 6 heures du matin. On auroit pu prendre de même les obfervations faites à 7 h. à 8 h., ou à quelqu'autre du jour. Ce font celles de 8 h. que fai prifes en Janvier , Février, Mars, Avril, &les pre- miers jours de Mai 1771. J'ai préféré de prendre les heures du matin, parce qu'on peut fuppofer que c’eft alors , ou vers ce temps, que l'Aiguille acheve fon période diurne pour en commencer un NOUVEAU. On voit par la colomne V. des Tables 4, 5,6, & de la feconde Partie de la Table 36, que ces variations font quel- quefois confidérables (4). La plus grande eft celle qui à eu lieu {z) Comme les matières traitées dans cette Seétion, n’appartiennent pas ñ Ü {4 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 4or æn Août 1771. La grandeur de ces différences , jointe à quelques autres raïfons , me font croire qu'il y a des caufes irrégulières qui influent fur ces variations. 8. 220. Ces variations fe font tantot à l'Ef, tantôt à l'Oucft, & cela, foit que la déclinaifon augmente, foit qu'elle diminue, ce qui n'eft pas étonnant, puifque cette déclinaifon dépend non-feulement de ce qui a lieu à 6 h. du matin, mais encore de ce qui a lieu pendant tout le jour. J'ai marqué dans la quatrième , cinquième & fixième cafe de la même colomne combien de fois cette variation a été orientale , ou occidentale , ou nulle. Le nombre des variations orientales eft tantôt plus grand , tantôt plus petit que celui des occidentales, & il ne paroïît pas qu'il y ait eu quelque chofe de régulier en cela. Le nombre des variations nulles a été le plus grand dans le quatrième trimeftre, & la fomme pour le premier & le quatrième à un peu furpañé celles des deux autres : excès qui a été un plus grand en 1773, qu'en 1771 & 1772; de forte que Le nombre des variations nulles paroît avoir été un peu plus grand en hiver qu’en été: ce quia lieu auffi, mais plus fortement , pour les autres variations. En 1771, le nombre des variations occidentales & orientales a été le même en hiver & en été. En 1772, les occidentales ont furpailé les orientales en hiver , mais en ont été furpañlées enéré. Ceci a eu lieu auffien 1773 : maisen hiver il ya eu égalité. En 1774, les variations orientales ont toujours été les plus nombreufes, & les occidentales l'ont été en 1775. Cependant fi lon prend les fommes pour les cinq années, on trouve les nombres fuivans. auf eflentiellement à mon but que celles de la précédente , je m’en tiendrai aux Obfervations des années 1771, 1772 & 1773, dont on trouve les réful- tats dans nos Tables, à moins que celles de 1774 & 1775 ne menañfent à des conclufons contraires, ou fuflent néceflaires pour en établir quelqu'une : quand donc je ne dirai rien de celles-ci, on doit fous-entendre qu'elles mMenent aux mêmes conclufions que celles des années précédentes, Qaqïi $.220, Réfultats généraux. Ar. Réfultats des termes moyens. $. 222. Conféquences, 492 PHRMENC. H {EVRICHH'E?S Variations. Orient. Occid. : Hiver aus 3497 970 Eté. 422-203 840 AN AR Il eff donc probable «Que la fomme des variations orientales » excède, en général, celle des occidentales en été , & qu'elle “en eft furpañlce en hiver.» Je dis probable, parce que les grandes irrégularités que nous avons vu qu'il y a en différentes années , empêchent qu’on puifle prononcer avec certitude. 6. 22r. Pour ce qui eft des termes moyens de ces variations on voit non-feulement que l’ordre n'eft pas le même que pour les autres variations, mais encore qu'il ne fuit pas, à beaucoup près, celui des mois d'été aufli exaétement. Il y à beaucoup lus d'irrégularités, comme il paroït par la feconde partie des mêmes Tables. Cependant , fi lon prend pour Îes cinq années les termes moyens des trimeftres, on trouvera l’ordre fuivant. Le I. Trim. a été 2 fois le n° 3, 2 fois le n°4, x fois le n° z TRS SE AR QUE M Et CA RTE AE: TE PR NE TE Sn AV bee tiens NOMME Eee NA TE Res T0 Les trimeftres d'été font donc prefque toujours les premiers en rang. Enfin, en prenant les termes moyens pour l'été & pour Fhiver, les premiers font de beaucoup plus grands. Ces variations font donc plus grandes en été qu'en hiver ; quoiqu'il y ait plus d’exceptions que pour les autres variations, $. 222. Il fuit de ces obfervations, 1.° Que quand on fup: poferoit que ces variations dépendent du magnétifme , ou de quelqu'autre caufe cofmique , & quand elles fe feroient toujours dans le même fens , que cette caufe n'agit pas d’un mouvement uniforme, & qu'ainfi le progrès de la déclinaifon n'eft pas régulier, mais accéléré en été, retardé en hiver. 2.° Que fi ,même abftration faire des caufes manifeftement irrégulières, comme FAutore boréale { & dans mes Tables jai omis tous les jours SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 493 où élle a produit quelqu'effet irrégulier), ces variations dé- pendoient du magnétifme de la terre , il eft certain que le noyau magnétique fouffre tous les jours des balancemens dans fa poftion, ou des changemens dans les forces des parties ; puifque ces variations fe font tantôt à l'E., tantôt à l'O. Enfin fi l'on fait attention aux chiffres placés à côté des colomnes d'ordre , il fera aïfé de conclure que l'ordre des mois eft totalement différent de l’ordre thermométrique même pour les trimeftres, & qu'ainfi ces variations font crès-oppolées au fyftême de M. CanToN. On ne trouve pas une moindre aberration dans l'ordre des mois d’inclinaifon : il paroït par conféquent très- probable que ces variations dépendent en entier du magnétifme de la Tene : ce qui paroïtra encore mieux fi l’on fait attention que mes deux Aiguilles n° À & n° 4, ont eu des variations , pour tout le jour , différentes pour la grandeur & pour le nombre : en voici les réfultats pour une année entierc. Cependant les deux Aiguilles, n° 4 & n°6, ont été mieux d'accord entrelles; car, pendant le premier trimeftre de cette année, les mouvemens ont été, .......... ee file Pour les n° À &n.°4, les mêmes, 463 dif. 31; opp. r4 Pousiles na) 6167. eee HicO, à. 29 HRONRZ Pendant le fecond trimeftre de 1776, on a eu les mouvemens; Mêmes. Différ. Oppolés. Somme. NA 2e SEULE FUN. SAR ANTS N°6 80 47020 6x EN 20) FAGMTET go D'où üil réfulte qu'une partie des différences dépend des Aiguilles mêmes ; Ë des caufes locales ; mais que cependant $. 223, Obfervations de Sparendam, S. 224, Réfultats de ces Obfervations. 494 RECHERCHES y a une caufè générale qui Les dirige , puifque leurs mouvemens font la plupart du temps les mêmes. Pour ce qui eft des grandeurs mêmes, elles diffèrent moins pour différentes Aiguilles que celles des autres variations : pendant le premier trimeftre de cette année la plus grande différence a été pour les n.° À & 4, de 10’ le 26 Février, & de 9’pour les n.° 4 & 6 ,le 12 Février , jour d'Aurorc boréale. $. 223. Je viens de faire ufage de mes propres obfervations. J'ai confulté auffi celles qu'on a faites à Sparendam , & que la Société de Haarlem a publié depuis 1768. Ces obfervations n’ont été faites qu'une fois par jour , à midi, jufqu'en 1774. Je ne ferai ufage ici que dés quatre premières années, tant parce qu'il y a en 1769 une omiflion de deux mois entiers, que parce que le mouvement de l’Aiguille a été moins libre dans la fuite. Comme ce Journal a été publié fans la moindre rédaction ; Jai pris la peine d’en extraire mois pour mois, le #7aximum , le minimum , & d'en calculer les termes moyens & les diffé- rences. J'en donne le réfultat dans la Table 40, & jy ai ajoute l'ordre des mois. En prenant les maximum des variations & des déclinaifons , je n'ai pas féparé celles qui font proba- blement dûes à des caufes irrégulieres, parce qu'il n’y a que peu de cas où on les diftingue avec certitude : mais cela n'influe guères fur les cermes moyens , fur-tout fur ceux des trimeftres. $. 224. Il réfulte de cette Table; r.° Que l'ordre des mois eft très-inconftant : 2.° Que la variation diurne, c'eft ici celle qui a lieu de midi à midi, eft fouvent beaucoup plus grande dans les mois d'hiver. 3.° Que même en prenant les trimeftres, il n’y a que l'année 1768 , où la variation horaïre foit plus rande dans chacun des trimeftres d'été que dans ceux d'hiver. 4. Que fi on prend les fommes destrimeftres d’etc & celles des trimeftres d'hiver, on trouve qu'il n'ya que les années 176$ & 1766 où la premiere fomme foit plus grande que la feconde, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 495 Toutes ces variations paroiflent donc oppolées à celles que Jai vues ici: & de plus elles font crès-perites : car , excepté celles de Septembre 1768 , Avril & Septembre 1766 & Septembre 1767, dont la plus grande eft de 36”, & qui onc lieu des jours d’agitations irréguhères , la plus grande variation ne va qu'en 17, &en 1768 la plus plus grande n'a été que de 3". Les variations moyennes y indiquent aflez combien cette variation diurne y eft peu confidérable. En 1774 & 1775, années où l’on a fait à Sparendam des obfervations horaires , les variations dont nous parlons, pres entre les premieres obfervations, ont en général été plus grandes que chez moi, & par conféquent beaucoup plus grandes qu’elles ne l’avoient été ci-devant à Sparendam : cependant on y a encore remarqué la même irrégularité dans l'ordre des mois; même pour les trimeftres. Les variations moyennes ont été, en 1775, plus petites en été qu'en hiver : à la vérité , elles y ont été un peu plus grandes en été en 1774, mais cela vient vifiblement des très-grandes variations qu'il y a eu au mois de Juin (6$. 187, 188), & ont rendu la variation moyenne de 23° pour ce mois, au-lieu qu’elle n’a été que de 12-6’ pour le maximum des autres mois. : Ces variations font donc en général différentes à Sparendams de ce qu'elles ont été ici dans le même. 6. 225. M. Duin a publié en détail les obfervations quil a faires chaque jour à Haarlem , à midi, en Novembre & Décembre 1739, Janvier , Février | Mars 1740, & Décembre 1742. J'en ai déduit les #axima , minima , les différences & les termes moyens. V. Table 39. Un ami a eu la bonté de me procurer une copie manufcrite de ces Obfervations , laquelle contient celles que M. Duix à faites de 1735 à 1742 inclufive- ment. Voici la Table des variations diurnes moyennes: on trou- vera dans un moment les zaxima , dont la grandeur eft fort analogue à celle des variations que j'ai obfervées ici. $.22f, Obfervatiens de M, Du, 496 RPETC TH ÆPRICNUE 5 Moyen. |Ordr. Janvier. -] Février. 37 242% 3.04!3 11] 8 Mars .. M8.62/3.8 1,8 1.3 3.57|2.74] 9111 CARTER À scene | ces | armee | sms | - seen | | um Avril .…. 2427 2.8 3.76|2.84] 7|10 Mai. 626148 |2.8 Î4.0913.6 | 4| 4 JHintee 3.6 4x 4.01|3.6 } 5! $ re) ER PRE cms || cence | meme Juillet. . 5.13/3.76|2. 4.1 |3.85] 2] 6 Aoûe.…f7. 3216 oran rer male lier oi || 2 Sepi. -58.17|5.2 PER E 27 5.6 [4.15] 1] 1 D | near | cmmsresues || so cure eu Ce 2.4 5.23 3.79/3.09| 6| 7 3.4 34 3.6712.8 83 2.5 2.84 3.28/2.8 |1o| 9 a 2.6 2.1 |1.9 |3.18/2.8 | 4] 4 5.5413.3 13.8 13.5 3.9$ 2| 2 4.23|3.3812°65 43 [3.75] 1] 1 3.5 2138 3.69 3.58/3.19| 3| 3 comes us | me 35 [3.1 [2.5 12.4 |3.5713.07 ee | 513.5 {3.2 |3.17 3.9413.47 meet | seems — 3.72|3.5 [3.5 |3.1-|2.64 3.7513.27 mers | res | ccm | -caseroucceuse ||[enmx 72 2.79 27 2.8 |2.8 [3.383 2| 2 4.26 2572 1213.47] 11 7 Comme M. Duix n'a fait qu'une obfervation par jour, Je n'ai pas bien pu diftinguer les jours où le mouvement de l’Aiguille a été irrégulier , & je n'ai pu en tenir un compte exaét. Ceft pourquoi j'ai mis dans la premiere cafe de Ras année ces termes moyens déduits des obfervations mêmes: &, dans la feconde , les termes moyens produits par l'addition de toutes les obfervations , excepte de celles où la variation furpañle 20’, regardant celles-là comme irrégulières : hypothèfe qui sûrement eft admiflible en hiver, mais qui peut étre erronée en été: car j'ai vu plus d’une fois des mouvemens réguliers plus grands. Quoi qu'il en foit, on voit manifeftement l'influence des faifons en prenant les cr ois années complètes 1740-41-42, & SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 497: & les termes moyens pour toutes : les trimeftres d'été prévalent excepté pour 1741 , ce qui vient de la grande variation du mois d'Oétobre. On voit enfin que ces variations, ne font pas fort différentes de ce que j'ai obférvé ici. Voyez Tables 4, s, 6, 36; colonne $. Ceft ce qui paroïtra encore davantage par la Table fuivante, qui contient les maxima de ces mêmes variations diurnes, & qu'on eft prié de comparer avec mes Tables. N. B. J'ai ôté toutes les variations manifeftement irréguz fières, auxquelles M. Dur r'avoit pas fait attention. Tome VIII, MRÉE $« 226, Confidérations générales, + 227e Infuences des faifons. 498 RECHERCHES ES m | CHAPTFRE IT Des Variations diurnes de Déclinaifon moyerine: $. 226. J: ME VOIS OBLIGÉ de me fervir uniquement de mes propres obfervations, pour les recherches de ce Chapitre. Car, quoique M. Caxron ait publié en entier fon Journal de 1759 , le nombre d’obfervations eft trop petit Pas en déduire quelque chofe de certain. On doit, je crois, confidérer la déclinaifon diurne moyenne comme la vraie ÉCRIRE qui a lieu chaque jour. Ses chan- -gemens font donc ceux par lefquels on doit juger du chan- gement qui arrive à la vraie caule qui dirige l’'Aicuille , & par conféquent à à la pofition ou à la force du noyau magnétique cerreftre , fi c'eft delà que cette caufe dépend. D'où il réfulte, que fi tous ces changemens ne peuvent provenir en ezzrer d'un changement dans le noyau magnétique, on fera obligé de Dar te ; quil y a d'autres CautES , quoique peut-être inconnues, qui influent fur la direction de lAiguille. Il eft aïfé de voir, par les Tables 22 & fuivantes, jufqu’à 30 & 37, que le changement diurne de déclinaïfon fe fait , cantôc à l'E. tantôt à l'O. & que ces variations ne femblent fuivre aucun ordre régulier. J'ai cffayé d'ajouter plufieurs jours en- femble pour fure évanouir les irrégularités en prenant un terme moyen. Mais je n'ai pu parvenir à rien de périodique ou de conftant, Cette variation dépend sûrement de la com- binaïfon de différenres caufes. $. 227. Commençons par examiner fi cette variation à quelque rapport conftant aux faïfons. En confultant les Tables 24, 27, 30, il eft aifé de sappercevoir que l'ordre des mois ne fuit pas auffi conftamment que les autres variations , celui SUR LES AIGUILLES'AIMANTÉES. 499: des mois d'été: mais qu'ily aplusd'exécptions, Cependant le n.°r, de l'ordre fe trouve-en Juin , Juillet ,-ouù Août: n.2 12 en/Dé- cembre: n.° 10 en Oétobre, Janvier, Février, N.° 2 deux fois en Otobre & Novembre. N.° 3 deux fois en Juin &en.Juillét. N.° 4 en Mai, Août & Septembre. Il n'eft du refte pas étonnant qu'il y ait ici plus d'exceptions, parce qu'il y a sûrement complication de caufes qui n’agiflent vraifemblablement pas toutes de lamême façon. Or, fi lon prend les trimeftres, on trouve que:le terme moyen des fecond & troifième trimettres eft roujours plus grand que celui du premier & du quatrième pour les quatre premieres années : le contraire à eu lieu en 177$ , ce qui ne vient que des grandes variations qu'il y a eu en Mars & en Cétobre.Ce-, pendant les trimeftres d'été prévalent pour la fomme de cinq, années. Ce qui indique une différence manifefte de l'été à l'hiver. $. 228. J'ai aufli calculé féparément les termes moyens pour les variations qui fe font à l'Eft, & pour celles qui fe font à FO. On voit par l'infpection des mêmes Tables, r.° Qu'on peut appliquer à l'ordre des mois tout ce que nous venons de dire, & même que les exceptions font encore plus nombreulfes, 2. Qu'en prenant la fomme du fecond & du troifième trimeftre, & celle du premier & du quatrième, il y a une prépondé- rance manifefte de l'été fur l'hiver. Il ny a en cela qu'une feule exception en 177$ pour les variations orientales : enfin qu'en 1772 & 1775, le fecond & le premier trimeftre ont été plus, grands que le troifième , qui, fans cela, a été conftimment plus grand dans les autres années. Ilen réfulte donc en général que les variations des déclinai- Jons diurnes moyennes font plus grandes en été! qu'en hiver, que par conféquent le changement de déclinaifon , fappoic même provenir d'une feule caufe, le magnétifme de la terre, ne fe fait pas d'un mouvement uniforme, mais admet, même dans fa progreffion , füt-elle d’ailleurs fuppofée conftante vers le même fens , un période annuel; & qu'ainfi le plus grand éloignement de la terre au foleil, ou la plus grande chaleur ; Rrri 6. 228. Influence des faifons, fur les Variations Or. & Occid. $.2295 Autres con- fidéravions fur ces Variauons. Go. 2° LIMRVEC HE RICHE 8 ou quelqu'autte caufe qui dépend de cette ficuation du globe ; ou du moins, une caufe, qui a un rapport conftant avec cette fituation , concourt à produire des changemens dans les déclinaifons moyennes : ce qui n'avoit pas encore été remarqué ; que je $. 229. Jetons encore un coup-d’œil fur ces deux fortes de variations , celles qui fe font à l'Eft, & celles qui fe font à l'Oueft. n En confulrant les Tables, on remarque, 1. Qu'il y a des mois- où la variation moyenne orientale , furpañle l'occidentale , & d’autres où elle en eft furpañlée. 2.° Qu'en prenantlestrimeftres, femeftres, & les années entières , les différences font très-petites. 3. Que le nombre des mois où la variation moyenne orientale furpafle l’occidentale, eft plus'grand que le nombre de mois où le contraire a lieu. Cela a lieu aufli pour les trimeftres : ce qui eft aflez naturel, puifqu’en général la déclinaifon a diminué pendant ces cinq années. 4.” Si lon a égard au nombre de fois que la variation de ces déclinaifons moyennes a été otientale ou occidentale pendanit ces cinq années( Y’oy. Suppl. Table 24, 27, 30, pag. 19), on voit que ces nombres ne fuivent aucun ordre tégulier. En 1771, 74 & 75; le nombre des variations : océidentales a prefque toujours furpañle celui des orientales ; & cela a toujours eu lieu dans les trimeftres. En 1772 & 73, au contraire , l'excès a été tantôt d'un coté , tantôt de l’autre, & fur toute l'année les différences ont été très-peu fenfibles. Si lon confulte attentivement les fommes des trimeftres d'été & destrimeftres d'hiver > On trouve qu ’en 1771, 1772 & 1773 , le nombre des variations orientales a toujours furpaife celui des occidentales en hiver , & que le contraire a eu lieu en 1774& 1775. En été, ce même excès n'a eu lieu que pour la feule année 1771 , dans les autres le nombre des variations occidentales a furpañlé celui des orientales. Si lon prend les TS SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES, 5%or fommes des cinq'années , ON ÉTOUVE, 55: 7er restes Var. Or. Var. Occ. TI. SAV. Taméftrer. 1306); 395 II. & III. Trimeftre... 406 ... 417 Où l'on voit que le nombre des variations occidentales a prévalu, généralement parlant: conclufion très-différente de celle que j'aurois eue en n'ayant égard qu’au réfultat des an- nées 1771, 1772 & 17733 jaurois trouvé alors qu'en hiver les variations orientales ont été plus nombreufes que les occi- dentales, & qu'au contraire celles-ci ont été un peu plus nom- breufes en été : tant il eft vrai que des obfervations fuivies pen- dant long-temps, fourniflent quelquefois des réfultats contraires à ceux qu'on avoit déduit d'un plus petit nombre. Jufqu'à préfent je n'ai pu découvrir d'autre régularité dans la crandeur de ces variations des décliriaifons moyennes , que ES RRT PETER née ; XL »q celle qui a rapport à l'influence des faüfons. $. 230. Cette influence des faïfons fait voir que le magné- tifme de la terre, en tant que tel, n'eft pas la feule caufe de changement de déclinaifon : & quoique celui-ci foit produit par une feule caufe cofmique générale , cette caufe eft cepen- dant modifiée par d’autres qui agiflent différemment. Or, comme ces déclinaifons moyennes & leurs variations diffèrent pour des Aïguilles pofées très-près lune de l'autre , il me paroît évident que les Aiguilles contribuent elles-mêmes à ce change- ment , & je ne doute pas que ce ne foit la caufe dont nous avons déjà parlé. Voici ce qui a eu lieu pour une année entière, par rapport à la variation des déclinaifons moyennes diurnes. O. Nul. | E. |O: s Nul.| ©. |O.|E, | 7e MTS) 361 | PPS) ETS: Oppof. || DRE : | Mêmes. | Divers. $. 230. Conféquences, & preuves ul- térieures. 02 RECHERCHES On voit par-là que les mouvemens font oppofés le tiers du temps, & qu'ainfi la déclinaïfon moyenne augmente fouvent pour une Aiguille , dans le temps qu'elle diminue pour l'autre; ce qui ne devroit pas être, fi la déclinaifon moyenne étoit pro- duite par une caufe parfaitement cofmique. Les deux Aiguilles, n.° 4 & n.° 6, font mieux d'accord en- trelles : voici ce qui a lieu pour le premier trimeftre de cette année. Mèmes. Divers. Oppofés. Somme: N.PAVSENP ATEN AL ne Jan es I0 PROG NIAA RENTE NT 63 SIREN ee Nom Pendant le fecond trimeftre de 1776, on a eu les mouvemens; Mèmes. Divers. Oppofés. Somme. INRP ASE NL AE Un Ge LEA: sue ere IN MGNE N° 2. U MOD eu UT 0e e V3ON AE Ce qui fait voir évidemment qu'une partie de ces change- mens de déclinaïfon moyenne, dépend des Aïguilles mêmes. Je renvoie, fur çe fujet, à ce que j'ai dit, Chap. IX, $$. 206 & Jeg. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. %o3 CHAPITRE ET Du changement menftruel & annuel de Déclinaifon: 6. 231. Le CHANGEMENT de déclinaïifon que nous allons exa- miner eft, pour ainfi dire, le rélultat de voutes les autres, & il femble qu'on devroit pouvoir s'attendre à y trouver un Br plus régulier, parce que les irrégularités, réparties ur un beaucoup plus grand efpace, & fe détruifant en partie, femblent devoir devenir moins fenfibles. Jexaminerai trois variations particulières. La premiere , que je nommerai variation menftruelle horaire : la feconde, c'eft la variation menftruelle extrême, $.134, & la troïfième, ceft la variation menftruelle moyenne, $. 237. 6.232. J'entends par variation menftruelle horaire, les diffé- tences qu'il y a entre le max:mum & le minimum de chaque mois , pour chaque heure , les Tables 16,17, 18, & n° 6 de la Table 36, contiennent ces variations. En les confultant, on voit qu'il n’y a aucune régularité dans l’ordre dans lequel ces mois fe fuivent , ni dans les heures auxquelles ces #axima ont lieu, En 1771, par exemple, Leaxzmum de chaqueheure, ne fe trouve qu'en Août, Février, Juillet, Septembre: en 1772, qu'en Mi, Juin, Juillet, Septembre , O&tobre. En 1773, qu'en Janvier , Septembre, Oétobre. ; Au contraire, les #zn2ma fe trouvent, en 1771, en Janvier $, 237. Divifon du fujet. $. 232. Dumaximum & minimum dela variation meuf- truelle horayre. & Novembre : en 1772, en Janvier, Avril, Novembre : en 1773,en Mai, Novembre, Décembre. Il en éft de même pour les heures où les raxima & minima ont lieu, $. 233. Il faudra donc fe contenter d'examiner les termes moyens de ces variations. Je les ai déterminés, en divifant leur $. 233. Des termes MmOovEns, 6,234. Variation menftruelle extrême. 64 RECHÉERCHES fomme par leur nombre. Tous ces nombres fe trouvent dans la colonne dixième des Tables 1,2,3,&n.°1, Table 36. En comparant l’ordre des mois, felon lequel ces variations ont lieu , on s'apperçoit encore de la loi des faïfons, quoiqu'il y ait béaucoup d’exceptions. Cette loi reparoït cependant dans toute fa force pour les trimeftres, & fur-tout dans les termes moyens des trimeftres d'été & d'hiver. Les premiers font plus grands que les feconds en r771, 1772 & 1775. Mais ils font plus ge en 1773 & 1774. Cette exception me paroït provenir de la caufe fuivante. Dans les mois de Juin & Juillet 1773 ; il y a eu beaucoup d’agitations irrégulières dans le mouvement de lAiguille, ainfi qu'il paroït par la Table des déclinaïfons diurnes moyennes. J'ai ôté, pour trouver les termes moyen stous les jours manifeftement irréguliers. Mais, par-là même , j'ai Oté tous ceux où cette variation a été la plus grande? Pour 1774, cette exception provient dutrès-grand changement de déclinaïfon qu'il y a eu en O&tobre. Il fera bon de remarquer encore que la variation menftruelle horaire moyenne à ete plus petite en 1773 qu'en 1772 :en 1772 qu'en 1771, & en 1775, elle a été plus petite qu'en 1773: mais en 1774 elle a été un peu plus grande ; ee qui provient fur-tout des grands changemens de déclinaifons qu'il y a cu en Oétobre & Décembre, L $. 234. J'entends par variation menftruelle extrême celle qui a lieu entre le maximum & le minimum d'un même mois. On la trouve dans la colonne 3 des Tables 1,2, 3, 36. J'a pris aufi cette différence pour les trimeftres. Enfin j'ai pris le terme moyen des variations menftruelles , ce qui m'a donné le "medium de cette variation pour chaque trimeftre. Voyez colonne 4 des mêmes Tables. Or, en confultant les Tables, on voit facilement, 1° Qu'il y a dans l’ordre des mois beaucoup d’aberrations de la loi des faifons, dont nous avons parlé ci-deflus : 2.° Qu'en prenant les termesmoyens & ceux des trimeftres d'été & d'hiver, les premiers furpañlent SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. $os furpañlent les feconds. Il n’y a d'exception que pour 1774, ce qui provient des très-grands changemens de déclinaifon quil y acuen Oétobre & Décembre. Cette loi fe manifefte donc encore en général. 3.° Cette même loi fe manifefte encore en 1771 & 1772,en prenant les variations extrêmes des trimeftres d'été & d'hiver: mais, en 1773 & 1774, ces variations font ! . 51 * LA égales , &.en 1775 , celles des trimeftres d'hiver prévalent. On voit enfin 4.° que l’ordre des mois eft très-oppofé à celui des mois Thermométriques , & à l’ordre qui a lieu pour l'incli- naïfon. Différences qui edeeone qu'il y a d’autres caufes que le changement de chaleur, & le magnétifme de la terre , qui influent fur ces variations. Voilà ce qui fuit de mes obfer- vations. $.235. M. MusscHENBRoOEK a publié le maximum & le mi- zimum des déclinaifons qu'il a obfervées, à Utrecht, en 1729, 31 & 32, & cela, chaque jour à midi (v). J'ai comparé ces obfervations (Table 38), & j'aitrouvé, 1.” Qu'il y a dans l'ordre des mois encore plus d’aberrations de la loi des faifons, qu'il n'y-en a dans mes obfervations. 2.° Qu'en prenant les termes moyens des trimeftres , la fomme des trimeftres d'été eft plus grande que celle des trimeftres d’hiver en 1729 & 1731, mais plus petite en 1732. Sur quoi il faut remarquer que M. Mus- SCHENBROEK n’a pas {éparé les variations irrégulières, & qu'il y a cu beaucoup d’Aurores boréales en Féviier, Mars, O&tobre & Novembre 1772. Enfin, en prenant les variations extrémes des trimeftres, la fomme des trimeftres d'été eft plus grande que celle de ceux d'hiver en 1729, mais plus petite en 1731 & 1732. Les loix que j'ai déduites de.mes obfervations, ne saccordent L (») Les Obfervations de 1729 & 1731, fe trouvent dans les PÆilof. Tran. n°425; celles de 1732, dans un Recueil Hollandois , intitulé: Urétgeleezo Na- tuurkundige Verhandelingen , TomeI. Depuis ce temps, M..Âuffchenbroek n'a rien publié fur ce fujet: on ne trouve que les maxèmz & les minima des années 17343 173$» 1736, dans les Memorres de l’Académie des Sciences, pour ces années; mais il paroïît que M. Muffckenbrock envoyoit fes Obfervations gn détail à M. Du Fay. Je n'ai trouvé nulle part celles de 1730 & 1733: Tome VIII. Sff 6.235. Obfervations de M. Muf= fehenbroek. 506 RAEVE (HRENRIEREN ES donc pas avêc les refultats des obfervations de M. Musscxex: BROEK, foit que ces loix n'aient réellement pas eu lieu à Utrecht, foit que ces différences proviennent des caufes que j'ai indiquées. Ce qu'il y a de conftant dans les deux endroits , c'eft que l’ordre des mois pour les variations d’inclinaïfon, à beaucoup différé de l'ordre des mois pour celles de déclinaïfon. S.235% 6.235. Les obfervations de M. Du que je poñéde, comme Obfervations je l'ai dit, en MAf., me mettent en état de faire voir ce qui a ME Due Lieu à Haarlem de 173$ à 1742. Voilà la Table des variations extrêmes pour chaque mois, [ Lx75 5117361 3711738 | 1739 | 1740 | 1741 | 1742 Moyen. Janvier . .k | 17 2 49 18 40 30 Février. .l 20 30 16 30 16 Mars....l 95 2 24 30 28 16 es à MRSRRRES | cms | commune | ones | co -sene | ORCRREESEe | eee | FRERE: Li ss) Avril... a) NE 22 35 28 30 Mai. ....} 38 38 13 f4 80 28 Juin..... 40 | 44 18 2 30 1$ À Z 13 30 24 38 1j 48 2 16 26 20 18 9 64 14 43 14 32 22 9 1$ 34 16 12 Décemb. À 14 30 32 20 16 21 — 7 mere | Grmcecee | cm | RER RTE | CREER, | CES | EXT ARE || TENTE I.Trim... 26 34 21 33 21 II. Trim..f 21 2 15 22 a Le CD on: 2 $ 27 26 24 21 | 24.5 L 23 133. |. #7. | 2o4]h2t # On ne sapperçoit pas ici de la loi des faïfons , même dans les termes moyens ,aufli diftinétement que dans mes obfervations: mais on doit remarquer que je n'ai pu féparer ici les décl- naïfons irrégulières. Cependant la loi des faifons a encore lieu en prenant les termes moyens pour toutes les années. ee 0 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. so7 8.236. J'ai confulté enfin les obfervations faites en 1765, 66, 67, 68, (Table 40 ): & j'en ai déduit les mêmes conclufons, que des obfervations de M. MusscHenBroEk. 1.° L'ordre des mois eft irrégulier : 2.° La variation moyenne d'été furpale celle d'hiver en 1765 & 1766 : elle Ini a été égale en 1768, & plus petite en 1767. Enfin la variation extrême y a été plus grande en été qu'en hiver en 1765 ,1766, 1767,1774, & plus petites en 1768 & 1775. Cette variation n'eft donc pas fi régulièrement d'accord avec les faifons que le font les précédentes, quoiqu'elles paroïflenc cependant y avoir beaucoup d'influence. - $. 237. Examinons enfin les déclinafons moyennes qui ont lieu pour chaque mois Table 1,2, 3 & 36, colonne vi. & vix. Nous avons déjà fait voir, ci-deflus, qu'il n’y avoit aucune xégularité dans les déclinaifons moyennes diurnes: il nycena guères plus dans les déclinaïfons moyennes pour chaque mois. Il eft d'abord évident que la déclinaifon moyenne même n'augmente & ne diminue pas uniformément, mais qu'elle éprouve des fauts dans fa marche. Voici ce qui a eu lieu. Elle à diminué de Janvier jufqu'en Avril 1771; Augmenté en Avril; Diminué d’Avril jufqu'en Septembre ; Augmenté de Septembre jufqu'en Décembre ; Refté ftarionnaire de Décembre 1771, jufqu'en Février 17725 Diminué de Février jufqu’en Septembre 1772; Augmenté en Décembre 1772, & Janvier 1773 3, Diminué en Février; De Augmenté en Mars; Diminué en Avril & en Mai; Sf{f ij $. 236. Obfervations e M. Engelman. 6.237. Déclinaifons moyennes. 508 RAF C HE RCH:E'S 4 Elle à augménté en Juin; Diminué en Juillet; Augmenté en Août, Septémbre , Oëtobre ; Diminué en Novembre; Augmenté en Décembre 1773, Janvier & Février 17743 Diminue en Mars; Augmenté en Avril ; Diminué en Mai & Juin; Augmenté de Juin en Ottobre; Diminué d'Oétobre 1774, jufqu'en Août 17#5 5 Augmenté en Août 1775; Diminué en Septembre & O&obre; Augmenté en Novembre & Décembre. Le mouvement n’eft donc rien moins qu'uniforme. .238. $.238.On netrouve guères plus de régularité, en prenant les : ES déclinaifons moyennes pour les crimeftres : ce n’eft qu'en les pour jes fem. Prenant pour les femeftres que jai trouvé un progrès conftant pour les trois premières années : mais il s'eft évanoui dans les fuivantes. En voici la Table. Déclinaif.. Différ. / 1. Semeftre., #19" 7. ps as 48 +13 I SEM NS Se due 47 — I TES End 37 — 10 3 { SE ous 18°30 — 67 RIAISene En 21 — 9 é Semi 9 31 +i1o I'SemA CEE 40 + 9 TÉSEM EEE .:17°27 —73 AAZS VII Sem. 55.2. 12 — IS | 16 SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. %o9 + On voit donc que la déclinaïfon a conftamment décru pen- dant deux ans & demi, pour augmenter enfuite pendant un an; diminuer enfuite encore: a&uellement elle paroît augmen- ter un peu. : On ne peut donc guères fuppofer que la déclinaifon pri- mitive agifle toujours en même fens; &, quand on le fuppo- feroit , il refteroit toujours certain que fon mouvement ne feroit pas régulier, puifque les différences vont rantôt en ctoiflant , & tantôt en décroiflant. La déclinaïfon moyenne , prife pour les femeftres , a donc _ diminué ici de 2° 36’ en deux ans & demi: & fi l'on prend la différence entrele maximum & le minimum pour ces cinq années, TA PRE Ve at al Bee ee te 20 Vale re APPLE J Maximum — 10° 15”, le 20 Mars 1772, à 2 & 3h. . . \ . Minimum — 16° 50’, le 19 Oétobre 1775, à 7 h. du foir. Différence — 3° 25° Si l'on prend les mouvemens irréguliers, on aura .::..7 Maximum — 10° 56”, le 21 Juin1772,à 11h. dufoir Aur.bor, Minimum = 14° 52’, le 18 Juillet 1773, à: h. Aurore bor. Différence — 6° 4’, pour le plus grand efpace que j'aie vu parcourir à l’Aïguille en cinq années, & même en deux. $.239. On voit, par les Tables pour r772 & 1773, que l'ordre des mois ne s'accorde pas avec celui qui a lieu pour les inclinaïifons. Voici les inclinaifons moyennes qui ont eu lieu pour les trimeftres. RATS NL 1773. L Trim.... 69° + 6.657 T. Trim.. .. Go° + 49-76 LIBERTE + 24.8 TA RACE ENS + 59-26: TPS ES QUE + 81 ioéegare à + 46:16 + 15:72 I. Semeft. . . Go° + 54.6’ RS AT + 26-26 IL, 2.0. 70° +248: $. 239. Rapport de: la déclinaifon a Pinclinaifon. $. 240, ‘Obfervations M.Engelman. $ 10 RVESC HE RICHES De forte que l'inclinaïfon a prefque toujours erû , à chaque trimeftre, & qu’en général, elle a beaucoup augmenté pendant ces deux années. Je remarquerai enfin que la différence entre les déclinaifons moyénnes de deux mois confécutifs peut aller à 32 ou 33’, comme cela à eu lieu en 5, 1772 & en Ski. 1774: & que Ja différence entre le maximum & le minimum peut aller à 1° $5’ en un an, comme cela a eu lieu en 1774, & à un1° 20° en un mois, comme en Oëétobre 1774. $. 240. Ce que j'ai dit du peu d’uniformité qu'il y a dans le changement de déclinaïfon, fe confirme par les obfervations de Sparendam, faites depuis 1765. Voici ce qui y a eu lieu. Déclinaïfon. Différ. I. Sem. . : . 19°+ 56.4 + 6.3 1761 Pen 6410 + 59°7 + 6.3 I. Sem. ... 20°+ 6 + G.3 1766{ 1; Sen Sa à + 26 + 20 PSE TEEN + 5:°5 —29:-5$ 1TÉT A itieen se + 8.9 + 3-4 Le Sem tt + G:4 — 2:5 TE TS + 8:6 + 2:2 PiSem ee + 58 — 2.8 1769 | ji Sem “ie + 1:6 — 42 1770..1, Sem. ... 19°4+58°3 — 3:3 I. Sem... 20°+ 5:9 + 7-6 ut ET …... 19°+49:6 — 16:3 Sem +351 —14:$ 17724 1 Sem 1 4 29°1 — 6 INSen - 208-715 + 45 9 1714 NL Free + 42:65 +27-6$ : I. Sem. . .. 21° + 14 + 31:35 TI5TSem "ee + 36-3 +22:3 Le-progrès y cft donc très-irrégulier. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. sis Voici enfin le plus grand efpace que l'Aiguille ait parcouru en 10 ans. Maximum .. 22° $o', le ro Oétobre 1775 à ro h. du foir. Minimum... 17° 10/, le 7 Juin 1774, à 6, 7, 8 h. du foir. Différence... $° 30 Cet efpace parcouru eft très-confidérable; car il Fa été en un an & quatre mois. Il femble que l’Aiguille ait eu des variations beaucoup plus grandes dans ces deux dernieres années; car, M r/éenL772,. où ae. 4: to lee daulet NOMME | Maximum .. —20° 18’ en Février 1768. Minimum... — 19° 25’ en Septembre 1768. Différence..." 1%3 $. 241. Les obfervations que M. Durn a faites à Haarlem confirment la même chofe, comme on le voit, $.238. Maïs le progrès y eft encore plus irrégulier , en ce qu'on ne remarque rien de conftant dans les années mêmes. Ces déclinaïfons font les termes moyens obfervés à midi. Or , dans ce petit nombre d'années, le changement de déclinaïfon s'eft monté à 1° 28’ en 1741: & la plus grande différence a été de 3° 15°; car D JE AUETAMEES PRRRAIRERTTE) Qu DNRIBNETE es ESA 46512 PIS NB EE EPS ERERR 0 Maximum ..— 16° 10’, le 14 Mai 1741. Minimum... 1255", le 4 Mars 1735. Maratoni> lies me, Lise 8.242. M. MUssCHENBROEK n'ayant publié que le maximum & le minimum des déclinaifons qu'il a obfervées chaque mois ; S.-241. Obfervations de M. Duin, Se 242% Obfervations e M. Muf- à Utrecht , je ne puis faire ufage que des termes moyens /éhenbraet.. arithmétiques. Ils différent ordinairement des-moyens vrais, quelquefois de 12". Voici ce qui réfulte des obfervations de M. MusscHENBROEK.. $. 243e Çenféquences. 5. 244» Réfultat de trois Aiguilles LA ROEAIC HAE RICA ES Déclin. Différ, : [1 Sem. 1326 6’ ssl HSE LE 137.12" + 6’ [e] ! o 1 1752ÎT Sem... M1459 00 47 IL Sem." Mrgrre267 [ErSementonaeoe EE rue 1285 Wbseniess 13° 302— “ Pour les années encères;’onta 2H MON NE Déclinaifon. Différ. 1729, déclinaifon, 13°+ 9° — 1° 46’ 1U7A AN à EC ORNE ÉRONETE HAS"; 2 46° 17525 oo didio dé à ete Cr D 734 dt Tan ye er TE 72 bre CUVE M7 20) A RE EI D Ne D tn Lo Où l'on apperçoit beaucoup dirrégularités. Ileft vrai qu'il y a moins de fonds à faire fur ces Obfervations que fur les précédentes, dont je pofsède les Journaux détaillés. 6.243. Il eft donc certain, 1.° Que les augmentations & les diminutions des déclinaifons les plus générales , celles qui f font d'année en année, n'ont pas lieu conftamment : mais que la déclinaifon , même moyenne pour une année entière, aug- mente tantôt , & diminue tantôt. 2.° Que même dans le temps où le mouvement fe fait pendant quelques années en même fens , il n’eft pas uniforme, puifque les différences font tantôt grandes & tantôt petites. D'où il rélulte, que fi ces caufes de- pendent en entier d'une caufe générale, du noyau magnétique terreftre , il faut que ce noyau éprouve continuellement des Changemens de force dans fes différentes parties, ou des balan- cemens dans fa pofition ( $. 206. /eq.) ou que l'ation de cette caufe générale foit modifiée par beaucoup de caufes étran: gères différentes en différens lieux. &.244. Cette derniere alternative me patoit la plus pro- bable: je renvoie à ce que j'en ai dit (Chapitre 1v), & à ce qui SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES sis qui fera difcuté dans le Chapitre v. Je me contenterai d'a- jouter ici, que fi ces changemens étoient dûs er emrier à la caufe cofmique, il ne fe pourroit. pas que la déclinaifon Moyenne augmentât pour une Aiguille, & diminuât, en méme. temps, pour d’autres placées à côté de la premiere. Or nous avons déjà vu ci-deflus (5. 237), que cela a lieu pour la déclinaifon moyenne dinrne : & la Table fuivante fait voir que cela a encore lieu pour les déclinaifons moyennes de chaque mois. Les nombres indiquent, en minutes, les grandeurs de ce changement. 177 | N° A. N° IV. AVAL Marre nas PES ie nt 4 Ma Juine 2 An 421 RASE EN en TA Juin-Juillet. :.,...... — 4 — 18 Juillet-Août......... TG ape ice Août-Seprembre .…..... RNA REA en ENT Septembre -Odtobre ... — 2 .. cTuL: Oétobre-Novembre... + 7INÉEUPES EC Novembre-Décembre.. + 3. LE 9 Décembre- Janvier .... & 5 + 3 1776. N°2 A. N° IV. N° VI. Janvier-Février, .. +2 ... EN sldioi As 52 Février-Mars .... — € Hs frOED ME DE dure On voit done que les différences font quelquefois aflez con- fidérables , & qu'il y a beaucoup plus d'accord entre les nou- velles Aiguilles, qu'entre le n.” À &le n° 4, ou le n.°*A & le n.° vr. Tout nous ramène donc toujours à la même conclufion; favoir, que les changemens dépendent en partie des Aiguilles mêmes : je renvoie à ce que j'en ai dit, Chap. vu, & Chap.1x, & PartieI, Chap. xix, $. 389. eg. | + Tome VIII. Tte obfervées h« la-fois. $. 245. Remarques générales fur l'efferdel’Au- rore boréale. s14 RECHERCHES CER-AUR TL RS AIN Des Variations caufées par P Aurore boréale : jufqu’où elles font régulières. 6. 245. Ox sAIT que Aiguille s’agite confidérablement quand l'Aur.bor. paroïît, & même quelque temps avant & 2 après l'appa- rition de ce phénomène: maïs il en eft de cette variation, comme de toutes les autres de l’aimant ; elle neft pas eue elle a lieu à Torne’ : mais MM. Mae & Picrer n’ont pu l'obferver à Ponor & à Umba en 1769: elle eft confidérable à Stockolm & à Upfal: mais elle n’a pas lieu à Pétersbourg. M. BEGUELIN n'obferva pas la moindre variation à Berlin pendant la fameufe Aur.bor. du 18 Janvier 1770(w), qui agita l’Aiguille fi fortement à Tyrnaw en Hongrie (x x) & à Jena (y). On a quelquefois obfervé de ces irrégularités à à Sparendam , & elles ont été très- fenfibles à Londres en 1759. On s’en eft apperçu aufli en d’autres endroits de l'Angleterre, comme en 1750 à Welf, ville de la Province de Nortolk (7). Je ne connois pour la France que les obfervations du P. Corte. Cet excellent Obfervateur paroît avoir vu , lui-même, quelques agitations irrégulieres de lAi- guille (a). Il n’en remarqua cependant aucune les 19 & 20 Février , le 3 Mars 17711: le rt Septembre & 10 d'Oétobre 1773 ; Jours où Jai obfervé ici les mémes Aurores boréales , avec des fortes agitations. Nous parlerons, ci-après, d'une (#) Nouv. Mém. de Berlin, Tome, p. 93. (&) Journal des Savans , 2770; Juillet, Septembre , p. 46 de La réimpreffion. (3) Wideburg, Beobachtungen oz Norligt. (&) Phil. Tranf. Vol. XLVI, p. 502. (2) Journal des Savans , 2769 Mars, ën-4° SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. $ns obfervation de M. DuxaMeL. M.KaALM ne remaraua aucune variation à Philadelphie , dans une Aiguille qu'il obferva avec foin pendant l’Aurore boréale du 16 de Février 1750, laquelle agita-puiflamment l’Aiguille à Stockolm (4). $. 246. Il paroït donc, en général, que cette agitation de lAiguille n'a pas lieu par-tout; peut-être cependant faudroit-il des obfervations.continuées avec foin pendant bien du temps, pour former quelques conclufions certaines là-deflus. Car, 1° il eft certain que cet effet n’a pas toujours lieu également dans le même endroit : depuis le premier Janvier 1771 jufqu'au 4 d'Avril 1774, jai vu 60 Aurores boréales bien déterminées: or il eft arrivé 13 fois, favoir les 4 & 9 Oëtobre ; 12 Novemb. 1771, 6 Févier, $ & 28 Mars, 29 Avril , 27 Septembre, 23 & 30 Oétobre 1772; le 12, 23 Mars, & 7 Oétobre 1773, que l’Aiguille na pas fouffert le moindre changement. Je pañle fous filence quelques autres jours d’Aurore boréale, où l'agitation de l’Aiguille a été très-petite, tandis que d’autres fois jai vu des variations de plus de 2°, de 3°, & même de 4°. 2. Jai vu plus d'une fois, & fur-tout le 2 de Mars 1772; que l’Aiguille reftoit tranquille pendant toute la durée du Météore, & ne recommençoit à s'agiter que vers la fin du phénomène, ou quand il étoit déjà évanou. Je l'ai quelquefois vu sagiter alors beaucoup , ce qui prouve qu'il peut y avoir des cas où le temps auquel on obferve l’Aiguille, n'eft rien moins qu'indifférent. 3° Enfin, depuis que j'obferve mes trois Aiguilles , Jai vu ue quand même elles s'agitoient toutes trois, leurs variations étoienc quelquefois fort inégales. Par exemple, le 28 de Mars 1776, l'Aivuille, n° A, ne parcourut que at, & l'Aïguille, n°4, en parcourut 70’, (b) Hiftoire de lAurore Boréale, par M. Wargentin, inférée dans les Mémoires de Suède ;- pour 1753, Titi $. 246° Conféquences. $. 247. Nouvelle déc. fur l'effet de J'Aurore bor. fur l’Aiguille. 16 RABIC'EAME RICE 8 Il n'y a donc rien de régulier dans tout ceci : je n'ai auffi rien pu remarquer de tel dans le mouvement de l'Aiguille , avec quelque foin que jaie examiné plufieurs centaines d'ob- fervations. On dit cependant que M. HELLANT a trouvé quelques loix de la variation magnétique pendant l'Aurore boréale. Mais ce que ce Phyficien à fait là-deflus, meft pas parvenu à ma connoiflance. Et, comme les obfervations de MM. H10RTER , WARGENTIN, CANTON, & les miennes pro- pres, ne donnent qu'irrégularités, je crois ne devoir entrer d. aucun détail là-deflus. Je ferai cependant obferver quil eft effentiel , pour bien connoître les mouvemens diurnes, d’avoir égard à ces effets de Aurore boréale. Car on a déjà vu, ci-deflus, (S. 102 /ég.) que les mouvemens, n.® 5, 6, 7, font trèsfouvent précédés , accompagnés ou fuivis d’Aur. bor. J'aï aufli fouvent remarqué qu'il y a quelqu’Aurore boréale en chemin, quand le maximum tombe à $ ou 6 h. du foir. 6. 247. Ces raïfons m'engagent à dire, que je crois avoir découvert un autre effet de l’Aur. bor. qui eft plus conftant, & affez régulier : c’eft qu'ordinairement la déclinaifon moyenne aug- mente beaucoup à l'approche de A. B. quand même l’Aiguille ne fouffre pas la moindre irréoularité dans fon mouvement, ou quand même, fi elle en fouffre, on omer les jours où cette irrégularité a lieu depuis que cette augmentation ou diminution m'eft connue; elle m'a fouvent fervi à prédire des Aur.bor. & j'ai rarement été trompe. Je crois devoir mettre cet effet parmi les réguliers: 1.” parce qu'il a lieu aflez conftamment : 2.° parce que le changement fe fait fouvent par degrés , quelques jours d'avance. Les Tables 22 & fuivantes, & 37 contiennent les déclinaifons diurnes moyennes pour 3 ans & 3 mois. Je m'en tiendrai uniquement à ces obfervations , tant parce que le même effet a eu lieu les années fuivantes, que parce que Je me verrois borné aux feules obfervations d’Aurore boréale que j'ai pu faire moi-même, & à un crès-petit nombre d’autres : au- lieu que pour les trois années précédentes j'ai pu faire ufage des obfer- vations faites à Montmorenci, à Berlin , & à Petersbouro. —— 1839/5011, 45,120, 21/2426; 29; 30. Juiller. Soupçon d’A. B. le 16: grande À. B, le 17, qui agita l'Aiguille irrégulièrement de 4°, la ;plus grande agitation qu'on ait vu ici : elle eut encore lieu le 18, &le matin du 19. Le25, Aur. bor. qui fit mouvoir l’Aiguille rapidement vers JEft, fans grande irrégularité : agitation irrégulière le 28. On voit.au bas de la Table 28 , combien da déclinaïfon changea ce jour-là; mais il y eut peu de (changement les jours pré- cédens. Après le 26, la déclinaifon diminua beaucoup. Août. À.B.le 15, à Pérersbourg , & à Wyk, ville de la Province d'Utrecht. Variation régulière: grand changement du 13 au 14 : aflez grand du 14 au 15 ; grand du 17 au 18. Septembre. À. B. les 10, 11,12, 15, 17:foupçon le 22. Tous ces jours , ainfi que le 23 & le 25, l’Aiguille fut agitée irrégulièrement. Le 25 fut le feul jour ferein , mais je ne m'’ap- perçus pas d'A. B. Le 27, l'agitation fut de 2° 7° en peu FA minutes: on voit, dans la Table, le changement de déclinaifon moyenne : ils furent annoncés par un aflez grand changement Je 9 &le 10, &fuivis le 17, le 30, & le r: d'Otobre parun changement pareil. La déclinaifon a augmenté le 29 & le 30. Oëéfobre.A.B.les7 ,9; 12, 19, 20,21,27, 28 : foupçons les13,16:le7, Aiguille ne fit que femouvoir versl'E.Les 12, 19,20, 21, il y eut quelques irrégularités aflez grandes: le 13, mouvement régulier : grand changement les 6,7,9, ro ,fans ‘parler de ceux qui furvinrent les jours mêmes d’Aurore boréale. Novembre. À. B. les 7, 8,15,16, 18. Soupçons les 4 & 11.11 y eut quelques irrégularités les 1,5, 11, 17: mais non les 4,8,14: grands changemens les 2, 3,568, 12, 14, 17. ,°10. & SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 523 Décembre. À,B.les 3,8,13,14,15:ler5,lAiguille fut agitée un peu irrégulièrement. Grands changemens les4,9,11,12, Has LA 1774: $. 252. Janvier. À. B. le ro & le 11: foupçons les 4, $, 9: le 10 &le 11, l'Aiguille fut agitée pendant la durée du Métécore. Point de variation irrégulière les 4, 8, 9 : grand changement, en augmentant , les 3,4, $ : en diminuant les ro & 11 : depuis le 9 la déclinaifon moyenne a augmenté, Février. ‘A. B. le 19 :le16,17, 18, 24, grands chan- gemens. Mars A Brese, $5 3,14, IN 175 10, 20, 263 Lumière Zodiacale le 14 & le 15. L’Aiguille fut fort agitée les 2,314, 20,22, 24: toute la journée du 27,& le 31. Grands changemensles4,12,13,14,18,21,22,23;,24,27,29,30. Tantôt en croifant , tantôt en décroifant,. Avril. À.B. les 4,12, 13 :foupçons les 8, 9, 16. Lumière Zodiacale les 2,3,7,8, 10,12, à Montmorenci. L’Aiguille éprouva une petite irrégularité le 4: &, le 23, elle varia irrégu- lièrement de 4’, Ciel couvert ici. Grands changemens les 3,5; 10 , 13:14» 19 > 16,18, 20: 21, 23, 24, 26» 275 29, 30. Mai. À.B. lest,3,10,12,19,30. Soupçons le $ &le9: Grands changemens du 30 Avril au r Mai:les 2,3, 9,12,16, 17, 26,28. Le mouvement ne fucirrégulier que le 3 de Mai, que l'Aïguille fe mut tout le jour vers l'Eft. $. 253. Je termine la lifte de ces obfervations :elles me pa- roiflent aflez nombreufes. J'ai voulu voir, par quelques eflais, fi le même Phenomène a lieu à Sparendam : voici ce que j'ai trouvé pour les grandeurs des variations des déclinaifons moyennes diurnes, Vvvi $.252. Preuves pour 1774: $. 253. Examen des Obfervat, de Sparendam, s24 RECHERCHES Décembre 1773. Avril 1774. 1314 ...... 0:33 t{e8 Re — 0° LAURE... 5 8 PMR 15 DO n se pie LÀ FETE NEA pue HAE APP — Sn ps Janvier 1774. | au DRE hors ET 2. Cane 1-5 desire ; 121130 o sl ESC — $:5 LL Rte o°$ 6 7 -..... L Mai 1775. TOME CET 2:25 ATEN Er Mars 1774. AR DER ES — 3 ÉRIC NRA fè AP AE a EE MERE RE 2 sl 6 ...... 0: SO EE 3: 6] 7 -..... (o LATSNP RE s 90 ee i STE over — 2 AE MR" 25 16/17 ...... 4 226 rs — 18 17118 . 3 26|27 ee — 10 18119 ...... caiese 27{20 tee — 14 FASO PATS 3 2829 tas — 1! 22/27 0er 2 ne mo < 25[ ARRET — 19 24126 VE 19 els PEER ATUN E 2829 02 : 31 adluin....+26 29/30 1414208 — 3 5 SN NN — 7 Au refte, on doit remarquer que fouvent je n'ai trouvé, dans les premiers mois de 1774, que cinq ou fix obferva- tions par Jour, & qu'on n'a pas pouflé les obfervations au-delà SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 525 de fix heures du foir, dans les mois dont je viens de faire ufage. $. 254. Il réfulte des obfervations que je viens de rapporter, que l’Aur. bor. a encore fur l'Aïguille d’autres influences que les irrégularités qu'elle caufe par fa préfence, puifqu’elle augmente ou diminue très-fouvent la déclinaifon moyenne quelques jours avant ou après fon apparition, & que cette augmentation ou diminution refte fouvent telle à quelques légers changemens pris pendant un jour ou deux, où même pendant des femaines. Peut-être doit-on attribuer à cette caufe une grande partie des grands changemens de déclinaïfon moyenne qu’on obferve ; au- moins m’eft-l arrivé fouvent d'en voir de pareil, fans avoir pu obferver d’Aur. bor. parce que le Ciel étoit couvert: mais qu'enfuite des obfervations faites en d’autres Pays, m'ont appris qu'il y a eu des Aurores boréales ces jours-là, la veille, ou le lendemain. Cette découverte , indépendamment du nouveau rapport qu’elle indique entre l'Aurore boréale & la vertu magnétique, eft très-intéreffante , en ce qu’elle nous fait connoître une nou- velle caufe du changement de déclinaïfon ; qu’on n’avoit pas encore remarquée, & qu'on ne fauroit attribuer au magné- tifme de la Terre. J'ai dit, ci-deflus ($. 204), ce que je penfe de l'explication des effets de l’Aur. bor. fur le magnétifme, par l'électricité, & la L. Z. M. Hiorter avoit foupçonné que l’Aur. bor. peut influer fur la force qu'on communique aux barreaux magnétiques. IL feroit à fouhaiter qu'on püût faire des expériences propres à con- firmer ce foupçon. S'il fe confirmoit , il s’appliqueroit aïfément aux idées que jai propofés ci-deflus, & auxquels je renvoie. (S. 209.) Ÿ- S. 254, Conféquences. S.255. Réflexion p'éliminaire. $. 256. Comparaïfon des Obfervat. d'Utrecht & de Haarlem. ir RECHÉRCHES à | CHAPITRE V. Des différences qui fe trouvent entre les Décli- naïons, obfervées en différens endroits , méme très-voifins. Influence des caufès locales. 5. 155. Nous avoxs rrRouYÉ, dans les Chapitres précédens ; que les variations diurnes, les changemens de déclinaïfon quel- conques , ne font pas tous dûs au magnctifme de la terre , mais qu'ils dépendent , au-moins en partie, d’autres caufes: & l'on a vu que mes recherches aboutifloient toutes à établir, que ces variations & ces changemens dépendent, en partie, des Aiguilles mêmes. Ce n'eft pas que je croie qu'il n’y a pas d’autres caules qui y contribuent : nous avons déjà parlé du rôle important que l'Aur. bor. joue dans cout ceci : maïs il y à encore d’autrés caufes quis’y joignent, &{ur-toût la conftitution locale. Or il me femble que tout ce qui contribue à modifier puiflamment la déclinaïfon même, ne fauroit manquer d'influer, au-moins en quelque forte, fur la grandeur & les loix de variations mêmes, & réciproque- ment. Raïfons qui m’engagent à preéfenter ici quelques réflexions fur ce fujet, pour fervir d'appui & de preuves ultérieures à ce qui aété dit dans les Chapitres précédens , & dans le neuvième de la première Seétion. $. 256. Si la déclinaifon & fes changemens généraux dépen- ; ; E ; 36 doient uniquement du magnétifme de la terre, il eft évident que ces changemens devroient être à-peu-près les mêmes dans des endroits très-voifins , puifque l’obliquité & les diftances du noyau magnétique ne diffèrent pas fenfiblement dans ce Din: D BDPAQUES FE cas : or ceft ce qui n'a nullement lieu, comme je vais le q ; prouver, SUR LES AIGUILLES. AJMANTÉES. 527 Utrecht & Haarlem.r. En 1735 » M. MUSSCHENBROEK obfervoir la déclinaifon à Utrecht : M Du Fab, à Haarter, HU fe l'autre à à midi Fu La plus grande déclin. fut, A Utrecht, à de 15° 20'; Je 22 “ Juin CP). La plus petite déclin. fut, le 4 Nov. de 12? 29", Moyen arithmétique. . :. 13° 47%, La déclinaifon refta plus d'un mois au delà de 15°. Mais, à Hharlem, Ja déclinaifon moyenne fut, Po l'année; de 14°24/ : en Novembre, elle étoit de 15° 11” ere con- féquent la plus petite de ce mois n’a pu être de 12° que la plus grande n'ait été de 17° 7. Malheureufement M. Duin n'a pas fait d'obfervation en Mai & Juin : mais en Juiller, la déclinaifon moyenne a été de 14° 29’, & en Avril de 13°49/: il. ya plus, depuis le 12 de Juillet, la déclinaifon n’a pas excédé 14 39", & depuis le 12 de Novembre elle na pas excédé 14° 50’, ni été au-deflous de 14° 32°. M. Duin n'a pas fait d'obfervations les premiers jours de Juillet ni de Novembre. En 1736, le MAXÈMUM a été à Utrecht de 14° en Février : le minimum de 12° 15 ‘le 15 de Décembre. À Harlem, la décli- -naïfon moyenne à été en Décembre de 15° 29°: ainf, pour, que Ja plus petite eûr été de 12° 15’ la plus grande auroit dû être der 6° 43". M. Duix n'a pas fait d'obfervation en Février ; mais, Je 15 de Décembre, la déclinaifon € éroit, à Haarlem de 14/22 , & le minimum du mois a.été de 15° r0/ le 15°. Il y a donc eu -de très - grandes. différences entre les déclinaifons obfervées à _Haarlem & à Utrecht.en méme - terms. (f) Mém. de l'Acad. 272353 p. 584 $.257. $. 258, 6.259. 528 RECHERCHES Armfterdam & Sparendam. $. 287. Ces deux endroits font très-voifins : ils ne diffèrent pasde 3'enlatirude, & de 1 5’ de degré en longitude. Cependant, le 13 de Juillet 1767, M. CouRTENvAUXx a trouvé la décki- naïfon à Amfterdam de 17° 30° par 7 relevemens du Soleil (2). Le même jour, elle a été à Sparendam de 20° 38. Je fuppofe, comme on le doit, les deux obfervations exactes. Ces obfervations me paroiffent d’autant plus remarquables, ges ont été faires dans le même-tems , le même jour , & ans un Païs ouil ny a pas de mines, quoiqu'on y trouve beau- coup d'Ocre dans le fable des Dunes. Rotterdam & Sparendam. $. 258. Ces deux endroits ne diffèrent pas d’un demi-degré en latitude & de 8’ de degrés en longitude. M. CouRTENVAUX a trouvé, à Rotterdam, la déclinaïfon de 19° en Juin 1769, à Sparendam le maximum de la déclinaïfon a été en Juin de 20° 11°: & le minimum de 10° 7°. Il y a donc une différence de plus d'un degré. La Haie & Sparendam. $. 259. J'ai déjà comparé ces deux endroits, mais uniquement par rapport aux variations diurnes : je parlerai à préfent des dé- chnaïfons mêmes. J'ai déjà dit qu'on n'a pas déterminé à La Haye la déclinaïfon vraie : mais je fuppoferai, qu'elle a éte la même dans les deux endroits, le 6 de Septembre 1775 à 6 h. du matin. Elle étoit alors à Sparendam de 21° 41”: à La Haye la relative étoit de 18° 20’: différences de 3° 21° qu'il faudra ajou- ter à toutes les déclinaifons obfervées à La Haye. Sur ce pied, voici ce qui a eu lieu, (£) Voyage fur la Frégate l'Aurore, &c. p. 259. 1775: om —— Différences qui font quelquefois très-confidérables. Par exem- ple, le 10 d'Ottobre à 10 h. du foir, la déclinaifon étoit, à Sparendam, de 22° 50’ & à La Haye de 21° 30’ différence de 80’; cependant les termes moyens s'accordent aflez bien. Sparendam & Franeker. $&. 260. J'ai déjà comparé ces deux endroits eu égard aux variations diurnes, & nous avons vu qu'il y avoit des diffe- rences confidérables. Je vais marquer ici les différences de * déclinaïfons moyennes, & lon verra combien grandes elles ont té. PEN FEMERES EIRE Deer Janv.-Fév. 5.70. | 2 E. ÿ 7.7 Janv.- Fév. 8.5 E. | 2.9O.A11.4 Eév.-Mars.l 5.5 E. [10.8 E. Ÿ 5.3]|Fév.- Mars 6.5 E. | 6 O.kr2.s De 2.30.| 6.3 El a [Mars-Avrill 1.7E. Avril-Mai..{ 2.5E. | 7.1E.Ÿ 4.6||Avril-Mai.lio.; E. Mai-Juin..f 0.3E. | 1.80. 2.1||Mai-Juin..} 3.7E. Juin-Juillet.f1 1.3 O. 30.30.19 |Uuin-Juillet.i 4.7 E. Juill.-Aoûc.Î28.5 O.| 6.1E. 34.6]Juill.- Août 6.30. O&.-Nov..i24.2 E. [16.9 O.l41.11O4.- Nov. 7.9 O. Nov.-Déc.."52.2 E. | 6.6 E.Ë 1.1|INov.-Déc.i 3.90. DTRTEUSE PP E. |15.30.139.8||Déc.- Janv. Différences qui font quelquefois .très-confidérables, & qui font voir que le progrès même des déclinaifons eft crès-diffé- Tome V'IIL Xxx $s 260» $, 261. s30 0 2 6 RME Cr: HE TRIC'H ES! ME © . A . , rent ; ce qui paroïtra mieux encore fi lon prend les femeftres ; Car ON: AS en ans es ere ane ecrvem ere ennemies el er ete I. Sem. 1774 à II. Sem. 17743 à Fran. 8.7O.5 à Spar. 27 O5 différ. 18.3 Il. Sem.177$ à I. Sem. 177$ ....... EN) MSOISE PRIE D TO MP ie I. Sem.:775 à IL.Sem.177$-.......14,9E. ..:.,., 22 OO. .,..... 36.9 £. 261. Les différences confidérables font aflez voir ce qu’on doit attendre des différences des déclinaïfons elles - mêmes, oblervées au mémê moment, Je remarquerai ce qui a eu lieu au commencement de chaqué femeftre. 1771. À Spar. | Fran. | Différ. Termes moyens. ES rene Pr me È 6 Janv. 20° +4 |19° 36" f — 25 1771. BSparend.| Franek.} Différ. 1 Juill..f20°12°|19° 32°) — 40° |I[. Sem. 20° 5.9/|19°35 J— 30.9 É77200il IT. Sem. 19° 46.6 |19°48.5— o.7 5 Janv..fi9° 34° /20° 11 + 27 1772. men 55 me ; — | [en D — ER: 1: Juill..ft9°40 [19° r4 0 — 26; |[I. Sem.Ër9°35" |19°49.61+, 14.6 31 Déc. M19°45"|18° 29° À 1°16° III. Sem. ÿr9°49" |18°18.9%— 10.1 Fr Le Re —— À | 1774 | 1774. 3 Janv. 20° 32° |18° 33} 1°59’||I. Sem. 20°15.7 |18°25.9@— 1° 49.8" 1 Juill..{20°42°|18° 34 Ü 2° s’ IT. Sem. Î20° 42.7 1453 157.4 177fs | 1775. À EG ECO PRE PAT Ales 1 Jjanv..i21°13 |17°462Ù 3°267 I. Sem. k21° 1441172710 35°47.3 29 24:% 1 Juill. feu 37 ae 74] 430 [IL Sem.f21° 36.3 17° 12.2] ET li ES J'avoue que la grandeur de ces différences m'a fouventfrappé, & que jignore entierément d’où elle peut provenir: elle eft cependant réelle, & nous verrons, dans la fuite, des différences auf grandes, en moins de temps : mais celles dont je viens de faire mention font d'autant plus remarquables, que la Hollande, où eft Sparendam , n'eft pas un Pays de mines, ou fujet aux trem- blemens de terre. ! Ona vu, ci-deflus, combien les phénomènes de la variation diurne diffèrent ici, ou à La Haye & à Sparendam. Il femble donc que ce qui caufecette différence de-déclinzifons & de chan- gemenñt.de déclinaifons réelles, foit lié aux phénomènes de là variation diurne, D'ailleurs il femble qu'il fe foit fair quelque SUR LESYAIGUILLES'AIMANTÉES. sic changement reel à Sparendam : car , de 1762 à 1774 les varia- tions annuelles , menftruelles & diurnes , y ont été beaucoup plus petites qu’elles ne l'ont été à, Utrecht, à Haarlem & ici: mais, en 1774, elles ont commence à être plus grandes. ‘ Jrabre. 5.262. En 1758, la déclinaifon étoir à Bologne en Mars, de 5. ::.. 17° 50’ : à Mantoue, en Juillet, de 13°: à Brefcia, en Juiller, 1757, de 17°. Or, entre Mantoue-& Brelcia, il n'y a pref que pas de différence en longitude , & peu en latitude: &, entre Mantoue & Bologne , il y a-peu de différence en longirude, & en latitude : mais Brefcia & Bologne font au pied d'une montagne ; & Mantoue eft dans une, plaine beaucoup plus bafle (4). France. $.263. Le 7 d'Avril 1769 , la déclinaifôn étuit, à Paris, par une Aïguille de quatre pouces, 20° (2) Le 6, elle étoit, à Denainvilliers, prôohe Piris © 27: viers, par la grande Aiguille, ... :45,..19°30 Para pete Aipuille sr de nfitéleine SAT RER (k). Différence aflez confidérable: pour deux endroits , qui ne: diffèrent pas d’un demi- degré-en latitude, &, peu-en longitude; Il eft vraï que cette différence pourroit dépendre de celle;des Aiguilles : ce qui {eroit d'autant plus probable, que l'Aiguille de M. Marazpr, dont on s'eft feryi à Paris, diffère un peu d'une autre Bouflole de M. CanNiyeT (2)... » (h)-Scarella de Magnete, Tome Il, pp. 98 &217. (£) Connoïff. des Temps, 27723, p. 231. (k) Mém. de l’Académie, 2970, p. $91, (2) Connoiff. des Temps, 2774, p.289. AE Xxx $. 264. $, 265. #. 266. 532 RECHERCHES Danemarck. $. 264. En 1672, la déclinaifon étoit à Copenhague de 3° 35’ O., & on l’avoit trouvée à Uranibourg avec la même Aï- guille, 2° 35° O., de forte qu'il y a eu unc différence d’un degré pour deux endroits, qui ne diffèrent que de 1 3° 30” en latitude, de 8’ degrés en longitude. Cap de Bonne -Efpérance. 6.265. En 1609, le Capitaine DAMPIERE trouva une très- grande différence entre la variation obfervée au Cap & proche du Cap: car, au Cap, elle étoit de plus de 17° :& à 30 lieues du Cap , à l'E., feulement de 7° 8”: & à 10 lieues , à l'O., de ro° 40° (m). Côtes de l’ Amérique. 6.266. M. Ross à obfervé, en 1760 & 1761 ,'que la déeli- naïfon eft plus petite près des Côtes de l Amérique qu'en pleine mer, en des endroits peu diftans des premiers (7). La différence eft confidérable , & les obfervations paroïflent faites avec exaétitude , au moyen d'un bon compas de M. Knicr. Les voici : 1760. 18 Juin, à 3 lieues S. de la Baie du Prince-Robert, à la Dominique, par un milieu de 6 obfervar. .. 5° DES 20 .... à la Baie même, par 4 obfervat... 3° 27’ Le] LA ZO Du UE MALE Aer AU. par 7 obfervat... 3° 12° j .æ’ ROLE MARÉICRGE 2e «le rca ec er 2,7 (m) Voyage, Tome IV, p. 80. {n) Phil, Tranf. Vol, LVI, pp. 218 feq. , SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES 533 1761. 23 Mars, à la Baie du Prince-Robert, ...: 3°19'E, 4 Avril, à Antigoa, à Saint-Jean, ...... dima! \ 0 / . . ; . o "2 4 MO MERS à l'extrémité orientale d’Antigoa,. 431 Rfférences MR Ua 1,22 Ontrouve, das lé même Journal, d’autres obfervations faites fur mer , par lefquelles on voit qu'un changement de latitude ou de longitude de moins d’un demi-degré a fufñ pour faire varier la déclinaifon de plus de 30’. Le Capitaine Cook 2 fait des obfervations du même gente, Voici ce qu'il en dit en deux endroits de la Rélarion de fon lag Voyage. Janvier 1769. « La variation de l’Aiguille fur cette Côte eft de 23à25°,E.,excepté près des Ifles de Barnevelr & du Cap Horn , où nous trouvâmes que la déclihaïfon étoit un peu moindre : c’eft probablement le voifinage de la terre qui pro- duit ce dérangement. L’Efcadre de l'HerMITE s'apperçut que toutes les Boufloles différoient l'une de l’autre (0). 8,8 E8.-6\U » Le 6 Juin, latitudes 9° 1” E., je donnaï à la pointe ©. de y 8 nous remarquâmes que le mouvement de l’Aiguille fe dé- » rangeoit à mefure que nous en approchions (p).» . . « 7 Les circonftances locales influent donc beaucoup fur Ia dé- clinaïifon. Baie de. Hudjor. $. 267. Parmiles nombreufes obfervations que le Capitaine Mipteton à faites de 1721 à 1731 ; dans plufieurs voyages à la Baie de Hudfon , on en trouve qui prouvent un change- (2) Voyages autour du Monde, Tome IV, p.296. (æ) Idem, p: 384 la Baie de Cleveland, le nom d’1fle Magnétique , parce que : [A 267: £. 268, Conféquences, $34 LINATI ABICHÆETRICH/E S ment confidérable de déclinaifon dans des endroits tres- voiins (g) x par exemplé: flou le al. 6. are here Lat, 62°; long, 72°; var. 43 °O\ fs 72% RÉAL GAL s 6253230 74.41 0.1 Dig ge Dés dé | | | AT OURS 74 4 re On] Baie de Hudfon; . st 61°5 long. 84°; var. 30 JDE re" 62° SP NE Sancerre SORA N. B. On ne trouve plus de cés vatiations confidérables à des, latitudes moindyes que. 69°. Je ne ‘parleraipas maintenant de l’obfervation du même Capitaine (7) de M. Erzis & d’autres, que lAiguille perd fa vértu,dans ces parages ; fait qui paroït aflez conftane, & dont le grandi froïd n'eft pas roujours la caufe ( Partie I, $. 257), mais, je:ne :puis m'empêcher de remarquer que M. MiDLETON a ob- ferve que cétre paralyfie te de Aiguille n'a pas lieu à 100 lieues de k Côte, $.268. Ily a ae fu la déclinaifon , des changemens qui dépendent. des: caufes locales, & qu'on ne fauroit PRETTE à linfluéncé des mines de fer ou d’aimant, ni à limperfeétion des Aiguilles parce qu'elles ont été trouvees trop conftantes, Il eft donc de la derniere importance de faire fcrupuleufement atten- tion aux caufes locales : c’eft ce qui nous engage à faire encore quelques Remarques fur ce fujér. (g)): Phil; Tranf. n°4183 Vol, XXXVIT, p: 75. (EH) Ibid. & n° 429) Vol, XXX 3 p: 1345 n°449, Vol. XL, p. 3to. (f) Noyage, &c. où l'on-trouve-de. bonnes Réflexions là -deflus. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 5535 Différences & irrégularités qu’on pourroit attribuer a des Rochers. $.269..M.Pounp(:)a 1 obfervé ; en 1790 PERS de riffe de Jerçey, & aux Indes, tant DA le déproic de Malcea, que fur un rocher à Poulo Condor (longitude. 99° 22 O. 4 2e latitude 8° 36/E.), que les Boufloles indiquoient des direéhiont très-différentes : irrégularités qui n’ont eu. lieu, qu'entre | les Hs & les rochers, & non cn,pleine-mér. -, ) 5193 Cette obfervation de Poulè Condo me paroi Patifané GG femarquable que le P. GauBir" ne fait mentron de fién'de pareil dans l’obfervation qu'il y fait de la déclinaifon le 1: Maï 1772: il l'a trouva d'un degré & quelques minutes (4). En 1682, M. Varin obferva à l'Ifle de Gorée que la dédir naïfon y étoit différente en différens endroits d'un à 14, & qu il n'y en avoit pas dans la Rade. 11 dit qu'on attribue cet éffét à quelque mine de fer, dont les marques font quantité de pierres faites comme du An bE) fer , qui impriment un,petimouvement à l'Aiguille quand on l'y applique (# }o Fe 270. De toutes les irrégularités produites dans la déclsios par l'influence des caufes locales, il n’y en a pas, ce me femble, de plus remarquables que celles que M. GEETE a obfervées en 1751 dans le Golfe de Finlande, à l'Ifle de Suffari, laquelle eft entourée de rochers, prefqu'à fleur d’eau, & 8 bas fonds, qui rendent la navigation très-difficile din ces parages (w ). (t)-Wihifions Dipping Needle, p.104. - (2) Obfervations ; publiées par Sonc#t, Tome], p.221. =(v)-Mémoires-adoptés ;-Tome V;-p:171: —- (#) Mémoires de Suède, Tome XII, 1 p.298, & feq:! $. 263, Obfervations de Pound, Gau- bil- Varin. $.270, Obfervations de M. Geers. M. |GÉETE oblerva fur un de cesrochers que l'Aiguille ! tournoit 558 RECHERCHES fans s'arréter: à 6 pieds delà, elle s'arrêta, & indiqua le S. O: L'année fuivante, M. Gezre fit des obfervations en d’autres endroits , peu éloignés, dans ceux là même où JEAN MÉNSON avoit dit au commencement du 16° fiécle, qu'il y avoit un rocher magnétique » & il trouva que l’'Aiguille {e détoutnoit de 12 ou 13 Rhumbs. En d'autres endroits , aflez prochains , l'Aiguille indiqua le Nord par fon Pole Auftral. Il eft donc bien évident que ces irrégularités proviennent d'une caufe locale, qui agit à une petite diftance. M. G£ee n’ofe décider fi cette eau confiée mines de fer, ou en vrais ai- mans, ou enfin aux naufrages que peuvent y avoir faits des Vaifleaux chargés de fer , lequel fera devenu magnétique par le laps du temps, | Quoi qu'il en foit , il eft évident que fi de pareilles caufes agifioient avec moins d'énergie , elles ne feroient qu'augmenter ou diminuer la déclinaïfon de quelques degrés , fans qu'on foupçonnat d'ailleurs quelqu'irréoularité dans fa marche. 6.171, 6. 271. En 1724, le P. FEuILLÉE a obfervé dans l'Ifle de Obfervations Ténéniffe , #Laguna, 13° 20’ ou 30’ de déclinäifon occidentale, de Faille mais à la tête de l'Ifle, on ne trouva que 5°, & à Ororava peu éloignée. de Laguna 6° 40”. Aufli ie P. Feurllée fuppofet-il qu'il y a quelque matière ferrugineufe dans l'endroit où les obfer- vations ont été fairés à Laguna : mais toujours y auroic-il une très-grande différence entre Ororava , & la tête de fie (k). $. 272. $: 272. Peut-erre eft-ce à des caufes locales de ce genre qu'il Obfervations faut attribuer les irrégularités paflagères que des bons Oblfer- PT # vateurs ont quelquefois obfervées. Le Capitaine Cook a remar- qué, le 3 Juin, que fa variation de l’Aiguille fous le Cap V/pflard, étoit au coucher du Sokil, à-peu-près de 9° Eft, & le 4, au lever du Soleil de 3° 35’; différence quil croit (+) Mémoires de l'Academie, 27463 p.138, deyoig SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. çs37 de fer , ou d’autres matières magnétiques, renfermées au-deflous de la furface de la terre (y). Le Capitaine Phipps a obfervé, le 23 Juin 1773, que la dé- clinaifon étoir le matin à la latitude de 73° 58’ N., & à la longitude 7° 15'E., de 17° 9” O.: & le foir, à 3 h. ,ala latitude de 44° ro’, longitude de 8° 36’ feulement de 7° 47° O. De pareilles irrégularités pourroient être dûes à l'action de quel- qu'Aurore boréale (7). 8. 272. Mais de parcilles irrégularités feroïent-elles tou- jours dûes à des mines de fer? Voici un fait qui m'en feroit douter. Selon les obfervations de M. Tronçon du Coudrai , Yfle d'Elbe ne contient des mines de fer que dans un certain endroit, & elle neft pas attirable par l’aimant (a). On trouve ce- pendant lobfervation fuivante dans le Portulan de la Mer Méditerranée , par Michelot , pag. 00. « J'ai fouvent obfervé » que quand on pafñle près de l'Ifle: d'Elbe , les Boufloles > changent de direétion. » Le fait à été confirmé, en 1755, par Pobfervation fuivante , faite par un Officier de Marine , homme du premier mérite, qui a bien voulu me la communiquer en Manufcrit. Voici ce qu'il trouva pañlant entre Piomvino & lIfle d'Elbe. A l'angle N. E. de l'Ifle, à 2 mille S.=O. du vaifleau, la déclinaïfon étoit de ...... EE MER 15° O. Le même angle, étant à ©. = S. du vaifleau, à À de müllehontrouva.. 7 3421: Jen À: “ONE À RMS LS Le même, étant à l'O. N. O. du vaifleau, ..... à ARNO Pendant un quart-d’heure, la déclinaifon augmenta alors bean- (5) Voyages autour du Monde, &c. Tomell, p.383. (x) Voyage to the North Pole; p. 29, {z) Obfervations fur la Phyfique , &c. Juillet 29753 p.52. Tome VIII, Yyy $.272*. Ces phéno- * mêènes dépen - dent-ils tous des mines de fer? $.273e Obfervations de Tafinan. S. 274, Diverfes Obfervations. 533 RIEICAHME RICHES coup & promptement, à mefure que le vaifleau sapprochoit de l’extrémitc orientale de l'Ifle; car cette extrémité étant à JO. du vaifleau, à un demi-mille, on n’eut qu'un degré O. & un quart-d'heure après, 3° N.E. Enfuite la déclinaïfon recommença à augmenter; Car, avant qu'on füt à Porto- Lanrgino, à FO. la déclinaïfon étoit déjà revenue à 13° O. &, peu après, elle étoic de 15°. Cette obfervation conftate le fait évidemment. 8. Je ne fais fi je dois ranger dans cette claffe les irrégula- rites obfervées par le Capitaine T'afmnan, le 22 Novembre 1642, entre le 44 & le 42° de latitude auftrale, & entre le 188 & 163° de longitude orientale, de l'Ifle de fer (4). Il trouva que l’Aïguille écoit dans un mouvement perpétuel, fans s'arrêter fur aucun des Rhumbs : d’où il conjeétura qu'il y avoit des mines d’aimant en cet endroit. Mais on pourroit prétendre, fclon les obfervations du P. Moë!, faites en 1706, quily aun Pole magnétique terreftre dans ces parages (c). On a aufli obfervé, en 1739, une irrégularité femblable à $ 1° 23' de latitude auftrale au-delà du Cap de Bonne-Efpérance (4). D'autres caufes, com- me le verre de la Bouflolerendu électrique par la chaleur , & un léger flottement, pourroient expliquer certains mouvemens irré- guliers à l’Aiguille. C’eft sûrement à cette caufe qu'il fauc attri- buer l'irrégularité obfervée, en 1731, par M. Hoxton(e). Jai fait différentes obfervations à-deflus, mais dont le détail m'en- traincroit trop loin. Montagnes & Mines. $. 274. M. Caffini ( f) a obfervé que la déclinaifon de faimant (Bb) Voye fon Voyage , imprimé à la fuite de celui de Coreal, Tome ll. (ec) Mufchenbrock, Diff. de Magnete, p. 2134 MN: (4) Scarella, de Magnete, Tom. Il, p. 8, (e) Phil. Tranf, n° 417. (F) Mém. de l'Acad. 2700, p.175, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 539 fouffroitde grandes irrégularités dans les montagnes du Limofin, de l'Auvergne & du Rouergue , abondantes en mine de fer. Je ne fache pas que ces obfervations aient été répétées , en 1750, à l’occafion de la vérification de la méridienne, M. Muller (2) & d'autres, en ont fait de femblables fur les montagnes de Mo- ravie, de la Bohême, de la Saxe, & pres du vieux Buiac : ils ont trouvé que l’Aiguille differoit quelquefois au fommet de 10°, 20°, $0°, 90°, dece qu'elle faïfoit au pied. M. Bouguer trouva auf au Pérou (A) dans le chemin de la P/ara à Houda des pierres noïirâtres, qui agifloient fi puifflamment fur l’Aipuille, que la déclinafon en étoit troublée de 30° quelquefois dans l’efpace de fix pas. Je ne parlerai pas des montagnes d’aimant obfervées en Sibérie par M. Gmelin , & au Royaume de Siam par le P. Fontenai. J'ajouterai feulement que M. /a Lande dit à l'occafion du fable magnétique qu'on trouve fur les côtes ; en Italie & ailleurs qu'il a fu , que l'Amiral Aake s'en étoit apperçu par le dérangement de fes Boufloles , & avoit été oblige de defcendre à terre pour en examiner la caufe (z}) Seroit-ce celle du phénomène dont nous avons fait mention, $. 266? T' PE ler de Terre. $. 275. Outre les caufes dont nous venons de parler, il yen à d’autres qui produifent de grands changemens dans la décli- naïfon. Les tremblemens de terre font du nombre. Le P. E/Chs- nardi leur attribue un grand changement quil a obfervé dans la déclinaifon de l'Aguille (k). M. Mountarné a aufli remarqué qu'il y a une prodiaicufe différence entre les obfervations faites (&) Muller, Colleg. Curiof. Part. IV, p. 237. (4) Voyage au Pérou, p.83, in-12. (ë) Voyage d’un François en Italie, Tome WIIT, Chap. xxx1v, p. 523: (KE) Lei, al. Fr, Redi, Romæ, 2692, in-4° Je ne connois ce Livre que par le court Extrait qu’on en trouve dans les Supplement, A&. Erudivor. Lipf. Tom.l, p.7. Yyyù $..276. Obfervations dwP. La Torre. 546 RECHERCHES fur les côtes de Portugal , au Cap Saint-Vincent , près de Gibral rar, vers 1776, & celles que M. Roff y a faites en 1760, 61; & 62, en ayant même égard au temps qui seft écoulé entre ces obfervations. Ileft vraïfemblable que les fréquens & violens tremblemens de terre, arrivés dans cet intervalle fur ces côtes, ont influé fur la grandeur de la déclinaifon (/). Seroit-ce auffi à cette caufe qu'il faudroit attribuer les grands changemens que M. Marcorelle a obfervés à Touloufe, de 1745 à 1750 : de 4752 à 1753: de 1754 à 175$, &à 1756 (mm) & qui ont été de 50, 60,100, & 45 minutes (7)? Il y eut des tremblemens de terre en Mai & Juin 17$0:en Janvier 1752, en Novem- bre 1758. Il eft vrai que toutes les autres caufes dont nous avons parlé , ci-deflus, peuvent y avoir contribué. Enfin M. D. Bernoulli à obfervé que l'inclinaïfon a diminué d'un demi- degré après un tremblement de terre aflez violent (o). Il eft donc au - moins affez vraïfemblable que des trem- blemens de terre influent fur le changement de déclinaifon ; & cette influence mériteroit d’être conftatée par des obferva- cions faites avec exactitude dans des pays où l’on eft malheu- reufement expofc à ce fléau. Volcans: $. 276. L'influence des éruptions des Volcans mériteroit auffz la plus grande attention : elle paroît conftatée par les obfer- vations du Père de la Torre. La déclinaifon étoit à Naples de 18”: du 25 au 31 Oétobre, pendant une terrible éruption du Véfuve , elle éroit le matin de 16°, à midi de 14°, le foir de 10° : du 8 au r1 Novembre, la déclinaifon étoit le matin (L) Pi. Tranf. Vol. LVI, p. 216. {m) Mém. préfentés, Tome IV, p. 117. (2) Journal des Savans , Janvier 1759. (o) Incendio del Vefuvio, di 19 O&ob, 1967, Ëc. dont on trouve un Extrait éans le Journal des Savans, Décembre 1768 : je n'ai pu confulter que l'Extrait. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 54 de 14°. Ce qu'il ya de fingulier dans cette obfcrvation , c’eft ce mouvement périodique de l’Aiguille, oppofé au mouvement diurne qu'elle à en d’autres endroits , mais dont on ne fauroit eflayer même de rendre raïfon, fans connoître parfaitement toutes les circonftances locales qui ont eu lieu dans ce temps-là. Il eft certain auffi que l’Aiguille eft très- fortement agirce au fommet de /’Erna & du Véfuve, & que la lave a une grande action fur elle. M. Brydone rapporte une obfervation finguliere fur ce fujet : favoir , que l’Aiguille d’une Bouflole qui étoit pofée fur la lave, après l'éruption de 1755 , fut agitée pendant long-temps , & perdit enfin fa vertu , devenant indifférente pour toutes les direétions. Caufes paffagères qui influent Jur l'Aiguille. : Orages. $&. 277. Le P. Corte paroît être d'avis que les Orages influent fur la grandeur des variations de l’Aiguille. Voici comme il s'en exprime. « On remarque que le temps où la déclinaïfon n a le plus varié, eft aufli celui où les Orages ont été les plus » fréquens: Mai 1773. Les variations confidérables ont toujours » lieu en été & fur-tout dans les mois où les Orages font fre- » quens:Juin 1773. Pendant l'Orage du 18 d'Août 1773; » l'Aiguille aimantée varia de $ minutes, & fa variation a fur- » tout été confidérable pendant les jours qui ont précédé & n fuivi cet Orage. J'ai remarqué que, pendant les quinze » premiers jours de Mai 1774, les Orages ont été fréquens » & la variation de lAïguille a été très-grande: pendant le >» refte du mois l'air a été conftamment froid, & l’Aiguille (P) Tour trough Sicily and Malte , London, 2373; p.253, 4 $..277. Obfervations du P. Coste. $.278. 42 RECHERCHES » a té aflezfixe. La variation du 10, (matin 20°:foir 20° 1 $”.) fut fur-tout fingulierc. À 9 h. du loir, il y tomboiït une pctire » pluie d'Orage, le carillon électrique fe faifoit entendre. J'ob- » fervois dans ce moment l’Aiguille aimantée , elle déclinoit »: alors de 20° 15°, & elle éprouvoit une variation très{en- 2 n ÿ fible: Mai 1774. J'ai remarqué (en Juin 1774), que la : variation de Aiguille n’avoit eu lieu , que lorfque le temps » étoit difpofé à l'Orage. » Il paroît donc que l'Aiguille eft quelquefois affe&ée par O- rage, CC que j'ai vu moi-même, mais rarement. D'ailleurs cette variation peut être produite par d’autres caufes & avoir lieu par hafard dans un temps d'Orage. C'eft ce que j'ai vu arriver le 21 de Juin 1772. À une heure, il commença à tomber : L’Ai- guille varia de 21” entre 12 & 1 h.: & de 10° entre 1 heure & une = h. : enfuite il y eut une agitation confidérable : mais il y parut le foir une des plus fortes Aurores boréales que j'aie vue, & qui fic varier l’Aïguille de quelques degrés; de forte que je ne doute point qu'il ne faille auffi attribuer la première agitation à cette caufe. D'ailleurs il paroît par les obfervations, même du P. Corte, que cet effet de l'Orage n’eft rien moins que conf- tant : voici comme il s'en exprime en Juin 1772. « L'Aïguille » aimantce a varié prefque tous les jours {en Juin) & très. » fouvent du matin au foir de $’ à 10’. La grande chaleur & » les fréquens Orages n’entreroient-ils pas pour quelque chofe > dans les grandes variations ? Je ne l'ai pas vu décliner fenfis » blement pendant les Orages. » De pareilles caufes influent donc quelquefois, maïs pas conf- tamment fur lAicuille. IL Tempête. 8.278. Il en eft de même des Tempèêtes. Le P. Corte a re- Obfervations marqué qu'en Février 1772 l’Aiguille étoit reftée fixe à 20° gu P. Cotte, jufqu'au 27, où elle déclinoit de 19°: 80’ : que le 29 elle de- glinoit de 19°: $0" & que le premier Mars, au matin, elle étoit SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. , d revenue à 19°-$0'. Enfin que cette variation avoit eu lieu à la fin de la Tempête du 26. Il a obfervé de plus que l'Aiguille avoit éprouvé de. grandes variations en Août 1771, & que celles qui ont précédé l'ouragan du 12 ont été fingulières : que, le 24, l'Aiguille marquoit 19°: 55": qu'il s'éleva ce jour-là un grand vent qui dura jufqu'au midi du 26, & que l’Aiguille ne revint à fon point de 20° que lorfque le vent fut tombé. Je ne me fuis pas apperçu dans mes obfervations que le vent ait influé fur les variations de Aiguille : jen excepte la Tempête du 14 Novembre 1775, qui penfa être fi fatale à la Hollande. L’Aiguille varia ce jour-là à La Haye de 30’: la déclinaifon moyennechangea du 13au14ders-56”:du r4au rs de—8.6/: du 5 au 16 de—$ 72". À Sparendam, l’Aiguille ne varia que de 8”, mais le 12 elle avoit varié de 23” ,le 13, de 13 & le 16, de 17’, & le 17, de 19”: la déclinaifon augmenta le 14, le 16, & le 17. Chez moi, la déclinaïfon moyenne augmenta beaucoup, de 6” du 13 au 15, mais elle diminua du 15 au r6; & du 16 au 17: la variation fut le 13 de 8” &le 15 de 1 5/: mais du refte régulière. Je ne pus faire d’obfervations dans la foirée du 14 Ceci mériteroit donc d’être conftaté avec foin; mais mes obfervations ne m'ont rien appris fur ce fujet. III. Merge. $. 279. « J'ai remarqué , dit le P. Corte, que l’Aïvuille éprou- voit des variations particulières dans le temps de la Neive: cette variation fut très-fenfible le 27 Mars 177$ , jour oùil neigea, & les jours qui le précédèrent & le fuivirent, la lus grande variation fut de 13”.» Je ne mefuis pas apperçu de cet effet chez moi. Je ne dis pas que les variations n'aient été quelquefois très-grande des jours où il ncigeoit : maïs C’eft que ces mêmes jours il y avoit Aurore boréale. C’eft Le cas de l'obfervation du 27 de Mars, citée par le P. Corte. Car ce jour- là & les fuivans, il y eut de fortes Aurores boréales, qui firent varier l’Aïguille chez moi deplus de 30’, L'influence de la neige ne me paroit donc pas conftatée, w S % ÿ 6e 279. Obfervations du P, Çorre, €. 180, $, 281. 5.282, Cenclufion. $44 RECHERCHES LV. Poids de lAthmofphère. $. 280. Le P. Corte dit, dans fes obfervations d'Avril 1774; qu'il a remarqué ,en général , que les plus grandes variations de l'Aiguille avoient lieu dans le temps où le mercure du baromètre étoit le plus élevé. J'avoue que j'ai vu chez moi de très -grandes variations indiftinétement , que le mercure fut élevé ou bas. Cette influence ne me paroît donc pas aflez prouvée pour pou- voir être admife comme un fait. V. Météores ignés. $.28r. Le P. Coste a remarqué que l’Aiguille avoit décliné de ro’ vers le Nord, le 17 Juillet 1771, jour où parut le fameux Météore igné , que M. Ze Roy a fi parfaitement décrit dans les Mémoires de l’Académie 1771. Le 9 d'Avril 1774, on vit ici à 8 h. du foir un globe de feu. Le même jour un de mes Amis eut foupçon d’Aurore boréale , le 8 & le 10 la Lumiere Zodiacale fut vue à Montmorency : cependant l'Aiguille ne varia ici que de 6 le jour du Météore , & cela parfaitement régulièrement : mais, le lendemain, la déclinaifon moyenne diminua de 5”. $. 282. Ileft donc des caufes étrangères qui paroïflent agir quelquefois fur l’Aiguille : foit qu'elles agiflent réellement , foit qu'on leur attribue quelqu’effet , qui dépend cependant d’autres caufes. Mais il eft du devoir du Phyficien de tenir compte même des plus légers foupçons qu'il pourroit fe former là- deflus , afin de déméler ce qui, dans la variation de Aiguille, eft dû à des caufes conftantes , & ce qui ne left qua des caufes accidentelles, dont les effets feront d'autant plus nom- breux, que les Aiguilles feront plus mobiles. LT D ÉD DCS + TROISIÈME SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES, 54$ RE E TROISIÈME SECTION. DESCHANGEMENS GÉNÉRAUX DE DÉCLINAISON: $. 283. Nous avons vu , dans la Seétion précédente , à com- bien d’irrégularités les changemens de déclinaïfon font fujets ; & nous avons je crois prouvé que des caufes particulières ou locales y contribuent confidérablement : ce qui a fervi de fup- plément aux preuves que nous avions données dans le dernier Chapitre de la première Se@ion pour établir que les variations diurnes ne dépendent pas d’une caufe cofmique générale , mais de caufes particulières & vraïfemblablement des Aiguilles mêmes. On ne fauroit cependant tévoquer en doute que la déclinaifon & fes changemens généraux font un phénomène cofmique , qui dépend d’une caufe primitive générale, agiffante par-tout, quoique fujette, en différens noie) à différentes ei cations. Je crois donc qu'il ne fera pas hors de propos d'exa- miner, mais très-brièvement, fi les variations générales! de la déclinaïfon font régulières, & quelles font les loix qu’elles obfervent. Maisles difficultés fe multiplient dans cette recherche: erreurs d’obfervations, différence des Aiguilles, aétion des caufes locales, tout fe combine. Tome V'IIL, FÉEAT $, 283. Difficultés du fujet. 546 RECHERCHES En effet, c'eft principalement des obfervations que font les Pilotes dans les Mers les plus fréquentées, qu'on in: Ar Mais on fent combien elles font imparfaites, tant par la négli- gence des Obfervateurs, que par le mouvement du Navire. Cette imperfection s'accroît à mefure qu'on remonte vers les premiers cemps de l'invention de la Bouflole. Le préjugé où lon étoir d'abord que l’Aiguille indiquoit le vrai Nord : celui où l’on fur enfuite que la déclinaïfon étoit invariable dans les mêmes en- droits, furent la fource de mille erreurs. Premièrement on n'eut pas foin de marquer l’année des obfervations exactement: ce qui fait qu'on ne peut guères fe fervir des obfervations anciennes telles que font celles que Rzccioli , Srevin , Merius, Kircher ont rapportées. Secondement on n’eftimoit au commencement la déclinaifon que par points & demi-points de la rofe, fans faire attention au nombre précis de degrés & de minutes. Selon le rapport de Szevin (q), c'eft au Prince Maurice d'Orange, qu'on doit la première idée de divifer la rofe en degrés. Enfin on ne peut guères s'aflurer de la vérité des anciennes obferva- tions, à caufe de la mauvaife coutume ( malheureufement encore établie dans quelques Ports ) qu’avoient les Pilotes , de changer la pofition de la fleur-de-lys de leur rofe, felon les différens pa- rages où ils fe trouvoient (7), & l'on n'eft pas afluré qu'en no- tant la variation on ait fait l'addition ou la fouftraction que la pofition de la fleur-de-lys exigeoit. Vauronnier à fait de très- bonnes Réflexions fur ce fujet ( /°), & donne des exemples dont il ne feroit pas difficile d'augmenter le nombre. La différence qui fe trouve entre les différentes Boufloles (q) Géogr. Liv. IV. de PHiftiodromie, Chap. r, p. 167. (r) Gilbert, de Magn. Lib.IV , Cap. vi: Norman ( Nav. attrattive), CA, r, employé tout entier à expliquer les Bouffoles dont on fe fervoit alors. (f) Mécomét. Liv. V, p.38, & Liv. IV. entier. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. $47 eft très-confidérable. M. Neloa (t) a fourni des exemples frap- pans de ces erreurs, & M. de la Condamine (u) remarque qu'il a vu, dans fon Voyage au Levant , des Compas de variation , qui ne s’accordoient pas à plufieurs degrés près. On {ent aïfémenc combien d'incertitude il peut naître de toutes ces caufes. LU 6.284. Il y a plus : pour Sue avec certitude lés variations de déclinaifon , il faudroit connoîtfe la variation moyenne pour chaque endroit : car nous avons vu combien la déclinaïfon eft fujette à l'influence des caufes locales, & combien elle peut varier dans un même jour , ou d’un jour à l’autre, & cela même par un mouvement très-régulier. Mais de parcilles obfervations nous manquent entièrement : ainfi , en comparant entrelles celles que nous connoïflons , on n’eft pas sûr de ne pas tomber dans quelqu'erreur: ou du moins , on n’eft pas autorife à attribuer les irrégularités qu'on rencontre à la at générale des décli- naifons. Il ne fera pas inutile de donner quelques exemples de ces irrégularités. 6.285. Au Cap des Aiguilles, il n'y avoit pas de déclinaïfon au commencement de la Navigation vers l'Inde : elle y étoit encore nulle en 1608 ou 1609, au rapport d’A/enifrus (v). pale o En 1622, ellle étoit de 2 O. (w) Changement de sdeg.1omin.en 3$ans, US ANS CARTE ENT ET GR TT Ms tiegeté ne 5 rte de 50 minutes en 18 ans, 1675 EVANS ADOPTION 22 TO) O. ou de 2.8min. par an. 0 / $ min. & demi an. 170400 SE RER EC LO NAS CHOSES Hs Changement de 2 deg. 45 min.en 30an8;, D'où il réfulte que le changement de déclinaifon y a été irrégulier, (t) Voyage au Pérou, Tome, . 155 Zomell, p.31. (4) Mémoires de l’Académie, 2732, p.292. (#) Kircher, de Magnete, in-4° p. 432. (#) Halley, Phil. Tranf. n° 148. {x) Smitfon, tbid, n° 50. (y) Halley, ibid, n° 148. Zzz i $. 284. Remarque fur les irégularit. $. 285$. I. Exemple. 4,146, 11. Exemple, S- 287. II. Exemple, 348 RAENC'H E RICHE S 5.286. Cap de Bonne-Efpérance ; la déclinaifon y étoit, En 1686, de 6° (4). MPr087 .. 8 30 04 40 (D), HBUO . 'ENTOR 17040u5. 9 à 10°, à la vue du Cap (à). 1706... 10/64 ). 1708 ... 8°, em Mars, près du Cap (f). 1768 ... 19° 30° (2). On voit par-là combien le changement de déclinaïfon y 4 étc rapide en quelques années, & lent en d’autres. $. 287. Rome ; la déclinaifon y a été obfervée, ........ En 1730 en de 11° A AE ANNEE 11° à l'Équinoxe du Printems (4) VAN CROQUER T3 O0) TA ER ei 15° 40 ; Revillas 17 SH RIT 15° 55’; Bofcovifth 12595. 16% L'Idi(E) 175 St .. 1730" 3 Le Seur 17°. Jacquier (2) Cowley; voyez Voyage de Dampiere, Tome V, p, 288. (b) Voyage de Tacherd, Tomell, p. 65. (c) Voyage de Dampiere, Tome IV, p. 80. (4) La Houfaye, Mém. de l’Acad. 2710, p. 175. (e) Maxwell, PAil, Tranf. n° 310, p,2434. (f) Mém. de lAcad. 1716, p. 365. (&) Phil. Tranf. Vol. LX, p. 494. (4) Revillas, Phil. Tranf. n° 466. (4) Voyez la Traduétion des Tranfaétions Philofophiques , n° 2732, p.256, Notes, où M. Bremond cite le Commercium Litterar.. Norimberg. 1733, p- 370» L (k) Scarella, de Magnete, Tom. II, p. 345. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 549 6.288. Touloufe; M. Marcorelle y a oblervé Ia décli- 5. 258. naifon avec foin pendant quelques années; elle a été, ..., IV. Exemple. En 1749 ..:... de 15° 10’ DAS OS sa a es 16° 15° LL pe tete 16° 20 NO ARR I CIEN PAS 15° 45, -1793 ........ 16 45 A RTE ME 16° 40’ VASE GUY: ; 15° 1 ESC Arte LE Su dS . Nous avons déjà parlé de ces obfervations, $. 275. $.289. Paris ; la déclinaïfon y change ordmairement de 6.2. 10’ par an; cependant elle étoit NOEL MG). LHC EL 4 ... V. Exemple, ÉNITODSS 02 de 7° 40’ tonne Bio" 3000) 1730, Oétobre ...14#25 hs F7: a lete lee e EEE AA 5 É7S 2/1. MERS FSÉ 2 Ce LE MARNE Re 211 PT TR PRE TONER RSS Re AS OMR OUR 15° 10°" 39 (m) 1749 JUL eme ne PENSE DANONE Re ce 17° 15 "45 1768, Mai ...... Pt «où 3 1769; Avril ..1. 20° CLS 6 Mais :oih 19° 50” ct 177116 Juillet ).019 247: 46 4.290. Londres; le changement annuel y eft de 11”, en 5. 250. Vi. Exemple. (2) Muffchenoroek, de Magnete, p. 152, (m) Scarella, Tom. IL, p. 17, $. 291. Dern. Exemp. $. 292, Conféquences. s50 RECHERCHES prenant un terme moyen, comme on le verra ci-après; ce- pendant.la/déclinaifon étoit, ........:.2.. MS CN NUE En 1668, à Gréenwich, de 7° O. (2) 1670 , à Londres ..... 8° 12°(0) Dico .. 1912, ou 36’ par an. o $. 291. id 00e Do do en De cdd 06 MMM ve En 1695, MM. Bilbero & Spole obferv. la déclin. de 7° O. 1737, les Académiciens François. .......... $°5 (p) 1748, M. Hellanr, en Mai & Septembre. ...7°7 LA 1/ $. 292. Je pourroïs encore sroffir ce Catalogue. Mes obfer- vations & celles du P. Core font fuffifamment voir quelles erreurs on peut commettre en jugeant de l'état du progrès de la déclinaïfon pas des obfervations faites une fois ou deux par an. Celles de M. du Hamel prouvent la même chofe. On ne fauroit donc trop exhorter les Phyficiens à faire des recherches fuivies fur cet article : c’eft le feul moyen de parvenir à la con- noïffance des caufes. MM. Mountaine & Dodfon ont été plus loin fur ce fujet: ils n’ont pas héfité d’attribuer à l'influence des différentes attrac- tions magnétiques, caufces vraïfemblablement par la comporfi- tion irrégulière du noyau , le changement rapide de declinaifon qui s'eft fait dans la Mer des Indes de 1700 en 1756 (4). Quoi qu'il en foit , faute d’obfervations plus détaillées, on eft obligé de fe contenter de celles que les Navigateurs ont occa- (n) Caffini, Mém. adoptés par l'Académie , Tome VI, p. 37. (o) Maty, Journal Britannique, Tome XVI, p. 33. (P) Mém. de Suède, n° 2756. (g) Phil, Tranf. Vol. L, p. 33. Cet Article, & une partie du Mémoire & de la Table, ont été publiés en françois dans la Connoiflance des Temps, pour 57623 Pr 172 ë SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 551 fion de faire, & de celles que quelques Phyficiens ont faites en quelques endroits. Nous allons en examiner le réfultat : & nous nous arréterons plus à la grandeur, à l’ordre & à la régularité qu'il peut y avoir dans les changemens de déclinaifon, qu'aux variations qui font arrivées aux courbes magnétiques , tracées dans la Carte de M. Hallay, tant parce que cette partie a déjà été difcurée plus d'une fois, que parce que la première paroît avoir été entièrement népgligéc. Je remarquerai préalablement , qu'il me paroît vraifemblable que l'influence des caufes locales eft beaucoup plus prande fur Terre que fur Mer. Nous avons déjà rapporté des exemples qui confirment cette opinion ($. 266. /eqg.) J'ai aufli confulté plufieurs Journaux de Navigateurs, publiés dans des Defcrip- tions de Voyages; je n'y ai trouvé que des changemens réguliers, La Table de MM. Mountaine & Dodfon indique la même chofe de la façon du monde la plus plaufible : au-lieu que nous avons faie voir à combien d'irrégulariés la déclinaifon a été fujerte dans plufieurs Villes du Continent. $. 293. Commençons par examiner les variations pour chaque $. 293. endroit en particulier. MM. Scarella (r) & le Monnier ont fait + Progrès dans Fe « > A7 ; : les changemens voir que le mouvement de Aiguille n’eft pas uniforme. Cette de déclinaifon. découverte eft intéreflante. J'ai recueilli un aflez grand nombre ; . = : / 8 A d’obfervations, qui me mettent en état de prouver la même chofe »q pour bien des endroits. Je vais en rapporter plufieurs, en indi- quant feulement les changemens. Mais, pour ne pas entrer en un trop grand détail , je fupprime les déclinaïfons , ainfi que les citations qui formeroient les preuves de mes réfultats. Je remar- querai feulement que je fuis en état de les fournir sources fi on D à propos. J’obferverai l'ordre des latitudes. (r) De Magnete, Tom.Il, pp. 268, 272. ([) Mém. de l'Acad. 1770, p. 459. s52 REC HE RC H.E.S Latitude, Endroits. Époques. Var.paran. Longitude. 71°10° ON. Cap-Nord.... 1589-1769 ..... Sn Le TP IMAOUE. 65° 50 5041 MOIS. 1... IrréeUl AS 20m recrrer 24 23,E. 59° 56° =. "Pérersbourg... 1741=1755 ..... L215 0287 JE 54 FortS.'George.lf1725-1738 ..... Fe PRANE , 58756 Re a Ne PR TOUT. 91° 50 O. Milieu, TE 58°1248".. Tobolsk...... 1720-1761 ..... SOC MACOUUSHE. 1649-1672 ..... 13-6 (t) 5 08 1072075 Rec TOI Se 55°40'45".. Copenhague... EU Gr . ( 10° 25 E. LE SES or CREER 00 1628-0417 55.42 AL AE : 1642-1670 ..... (D PE og Er 54°22’30".. Dantzick ..... 16e 2 à ERA 18° 22 E. 1628-1682 ..... (07 TRS * Milieu, 8.6! 17107-07270 82e 5231 3000 BET ent QUE T GT RER CE SNS" 0 TS AGDE, 1751—177Q «a. Ge 777 O Meet G-2 001 Milieu, G-5’ 1590-1650 ..... 45 .. | 52° 2245". « "AMIETCAIM. + P'IOSO— 707 +... Dleges 2° 39 E 1590-1767 ..... ges Milieu, 8-38’ 1580-1634 ..... 8’ 1634-1672 ..... G:.5’ 1672-1684 ..... 10:+2' 1692-1698 ..... 16’ 1698-1700, v.$.290. s1°31 MppEondres:7:s 0109871720: 19° 2°25'O 1710-1720. 14 12' 1720—1723 ..... 2er 4 1723-1730 ..... +4 .. 1YBOEN7AO ET CR 9' 1740-1750 ..... OR 1750-1774 -...c O°9'.. Milieu, 11° 50° SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 553 Latitude. Endroits. Époques V.ann. Long, 50573 TN. Calais... NUL 1681-1767 ..…... 35 °°29 1500-1536 ...# 40. 1536-1618 ..... 4-6 49°27 ,. Nuremberg ..,41618-1678 ..... 15° 8° 44'E; 1678-1691 ..... STE 1691-1701 ...., 15 Milieu, 10-41 | 1541-1580, augm. v.l’E. 1610-1640 ...., 10 1640-1670 ..... s’ 48° 50'12".. Paris (u),.....41670-1700 ..... 12:8 1730-1760 ..... 8 1760-1769 ,.... 10 x Milieu; 9-3! RL ALTO "3 o Pr 1698-1733 ..... 12 CAT 44°29'36',. Bologne....., HAE TRUE 9” *’E: 1640-1758 ..... 10.6’ Milieu, 10.6! ne 1686 ..... 9’ Breiciar rec . - 2108061757 - 10" 1676-1757 .. .. 9°8! Milieu, 9-6’ LA EE (t) M. Lous établit 1a déclinaifon pour 1672, de 2° 35/3 il faut 30° 35°3 voyez Halley, Phil. Tranf. n° 148 : Bartholin, Ada Phyf. Med, Hafn, Tom. Il, page 227, (2) Les déclinaifons de 1580 & 1610, &c. font prifes de l'Encyclopédie , Article Aiguille aimantée , page 200 : en 1541, la déclinaifon étoit de 7° N.E. La 1 de1770, p.459), & en 1580, de 10° 30’: en 1603 , Nautonnier l'ob- erva de 8° 45” E. (Mécométrie, p. 257), & l’obfervation paroir exactes de forte que l'augmentation vers l'E. a été de 41°, de 1541 à 158053 peut-être a-t-elle encore continué d'augmenter depuis 1580 3 c’eft ce qui m'a empêché d'examiner l’accroiffement de 1580 à 1610: en 1670, la déclinaifon étoit de 11° O. felon M. Picard (Mefure de la Terre, p.35): en 1664, de 40'E. felon de même: en 1666, de 10° E, felon M. Petit ( Philof: Tranf. n°28, Vol. I, p: 530. Tome V'IIL. Aaaa $54 R'ECHERICH'ES Latitude. ? Endroits. Époques. V.ann. Longitude. 4e NE" Gênes... .L065- 1638-1698. . 14! G°’16'E. 43°35'34!. Touloufe ..::..-Wayez $. 288........ 54 O. Ru, PES 1600-1628 .. 142) AI 30... Aix: 25e 0e 2 10281729 >. va | 3'APES * (1600-1729 .. 10-2' Milieu, 11-3/ 43°1735".. IManfeille tr He É ie) 3OU2hE. | Milieu, 8-15’ Au à pus NN TTEST PDT La 1608-1742 .. 11-06 40° 53 54. dore HE 1670-1759 .. 10° Milieu, 9-6 40° 50" !.® Naples(v.6.275), 1749-1767 .. 3-3" 11°50'E. 39° 5413. Pekin......... Conf. dep. 30 ans {v). 114 9'E. 1590-1638 .. 3-8 38°42 20".. Lisbonne......41638-1762 .. 11°4! À 10° 29 O. 1590-1762 .. 9:6' Milieu, FEU 31°1120, Alexandrie. .:: 1638-1761 .. 2-5 27° 5.7'E. Madère....... 1638-1706 .. 9-3! 19°.9'38"...Vera-Crux.... 1725-1760 .. 7°7 07° 1820. 10° 9'E. (v) C’eft ce qu'a obfervé le P. Amiot ; il remarque que la déclinaifon y étoit de 2° O. en 1754 (Novi Comm. Pet. Tom. V, p. 395): depuis ce temps, la déclinaifon y à changé: onen trouve, dans le WT. Vol. des Mémoires “préfentes, p.572, les deux Obfervations intéreffantes fuivantes. Premiere Ob- “férvation. Le $ Juillet 1760, déclinaifon de l'Aimant, 4° ©. c'eft-à-dire, 12° de plus qu'à l'ordinaire : elle y étoit donc ordinairement de 2 2°, au-lieu “de 2°, comme en 1754, & plus de 30 ans auparavant. Seconde Ob{érvation. Le-15 Juillet 1760, clair, à 6h. du matin, déclinaifon de lAiguille, 22° ©. J'après-midi, 3:° ©. Ces changemens font d'autant plus remarquables, qu’on n’en trouve paside pareils dans le journal du P. Amiot ; ils doivent vraifem- biablement être attribués à des caufes locales, ou:à quelqu'Aurore boréale : M. Bergman en a vu une à Upfal, le 20 de Juillet. SUR LES'AIGUILLES ATMANTÉES. ÿs$ Latitudé, Endroits. Époqués. © ©. ann. Longitude, 1443 9".. Martinique... 1682-1706 .. 6! 63° 19 O: 13:17 M. Quito..... ++ 4737-1742 .. Conf. 110°43'O. GA une Java... 1676-1687 .: 3:97. 101°18'E. FRE ON Career 0 L AE sa 10 O. 1707-1740 5.540 Milieu, : 6.27 Hu 16° T. Sainte-Hélène. 1615-1706 .: 5-5". 0°:2/0. LOTS MIO Ml mess, 1700571713 .. 12! 73103280: 170 L7S 7. us. r6' 4e 19°40' 30"... Rodigues ..,..41757-1761. .. 8 ‘C0262'E, : 170$ 1701 .. °6! Milieu, G:7! 20° 9'45".. Ifle de France... LOST TO, QU $S SES Cette Table fuffic pour faire voir que les obfrvations faites au Fort S. Georges, à Dantzick >» à Berlin | à Amfterdam Jrà Londres, à Nuremberg , à Paris, à Bologne ; à Brefcia, X Aix, à Marfcille, à Rome, à Lifbonne, à Lima, à Rodrigues concou- rent toutes à prouver que le ‘changement de-déclinaifon {e fait d'un mouvement irrégulier, tantôt accéléré, tantOt-rctardé. Les obfervations faites fur Mer, & rapportées dans la Table de MM. Mountaine & Dodfon, prouvent la mémé chofe. Voilà F donc un phénomène très-incéreflant , bien conftaté. ...$: 294. Quelques Ecrivains ont dit que les changemens de déclinaifon fonc plus grands, à mefure qu'on approche du Pole(w). La lifte d'obfervations que je viens de donner, prouve que cette aflertion ne fauroir étre admife dans toute fa généralité, Mais ceci mérite une plus ample difcuffion. “ (ape9T (w) Le Capitaine Phipps eft d'un fentiment bien oppofé ; ilatäché d'établir, par la comparaifon des obfervations de Pole, Baffin, Focherby , & les fiennes, que la déclindifon ne change pas du tout vers le*80° degré de Jaritude. Aaaai cette progrefr. $. 295, E partie de fa Table XL, ss NORMENCIH EIRICIHIE"S Si lon pténd les déclinaifons telles qu’elles font, em y com- prenant les changemens produits par l'influence des caufes lo- cales des Aurores boréales: par exemple, cette aflertion pour- roit avoir lieu pour quelques endroits: c’eft ainfi, par exemple , que les variations que j'ai obfervées chez moi en 1771, 1772; 1773, 1774, font plus grandes que celles qui ont été obfer- vées à Montmorenci: mais à Pérerfbourg , par exemple, & en Sibérie, la déclinaïfon change peu. Or, comme il s’agit ici de changemens opérés par une caufe cofmique générale, il faut prendre, autant qu'il eft poflible, des déclinaïfons régulières. Pour examiner cette matière avec lexactitude convenable ; jai employé la Table de MM. Mountaine & Dodfon : elle contient pour 386 endroitsles déclinaïfons telles qu’elles étoient en 1700, 1710,1720, 1730, 1740, 1756. Cette Table eft sûrement une des plus exaétes qu'’onait, puifqu'elle eft le réfultac de plus de 50000 obfervations , que ces Auteurs ontexaminées avec foin. J'ai pris, pour chaque endroit, le changement qui s’eft fait dans la déclinaifon de 1700 à 1756 , ce qui a produit la Table xzi. Je ne fache pas qu’on ait examiné cette matière de cette façon: & cette Table, qui mérite attention à plus d'un: égard , indique une régularité furprenante. $.295. Commençons par examiner les lieux qui font à l'Oueft du méridien de Londres. On y voit que la variation augmente fous le même méridien , à mefure que les latitudes croiffent. Il n'y a que 8 exceptions fur 1 87 obfervations : favoir à la longitude de 65° latitude 25°: longitude $ 5° latitude 3 $ & latitude de 10°: longitude so, latitude 30: longitude 3 s’ latitude 1 5° : longitude 25° latitude 40°: longitude 1 8° latitude 40: longitude 10, lati- tude 30. Mais la plus grande de ces irrégularités ne monte qu'à 30° pour 56 ans. Si lon confidère les latitudes, on trouve l’ordre fuivant. Les variations diminuent fous le même parallèle , à mefure qu'on s'éloigne du méridien de Londres, jufqu'au r 5° degré. Il n’y à qu'une feule exception, à lalatitude o , longitude ro”, Ilfe pour- SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES 557 Yoit Cependant que cette exception ne parüt avoir lieu qué faute d’obfervations pouflées affez loin: car ,dèsle 1 5.‘ degré & même au 10.° oncommence à appercevoir une trace de la loi fuivante, c'eft que les variatiôns diminuent jufqu'au 65 , 60 ,ou 5 5 degré de longitude pour augmenter enfuite. &. 296. On découvre un ordre bien oppofé dans les Zaz- tudes boréales & longitudes orientales: le voici. . 1. Sous un même méridien , les variations décroiflent à mefure qu'on avance vers le Pole. Sur ces 55 obfervations il n’y a que cinq exceptions favoir à longit. $o° latitude r 5° :longit. 70° lat. 25° : longit, 85° lac. 2 5° : longit. 85, lat. 1 5°: longit. 90° latitude’ 20° : &, comme ces exceptions fetrouvent toutes à [a dernière obfervation que la Table contient fous ce méridien, il eft probable que fi on avoit pu fe procurer un plus grand nombre d’obfervations, on auroit trouvé que les déclinaifons décroïffent fous un même méridien jufqu’à un certain degré de latitude , dont le moindre feroit le 15°, pour augmenter enfuite. 2. On trouve un ordre bien différent de celui qui avoit lieu pour les longitudes occidentales, dans l'examen de ce qui a lieu fous le même parallèle. Les variations commencent probable- ment par décroître, croiflent eufuite jufqu’au 7a° de longitude environ, pour décroître enfuite encore. La première Partie pa- roîtra probable fi lon fait attention aux quatre premiers nombres de longitudes orientales, $. 297. Examinons les latitudes auftrales qui font à l'Occident de Londres. On y remarque que, fous un même méridien, les variations décroiflent d’abord pour croître enfuite, à mefure qu'on avance vers le Pole. Sur 65 obfervations il y en a trois où les variations décroiflent favoir fous les méridiens, $ , 10: &il yenauncoù la variation commence par croître, c’eft fous le 3 5.‘ méridien. $. 296, IL partie, $. 297: II. parte. IV. partie, 6. 298. Conféquences. 558 RECHERCHES Ïl y a apparence que ces deux derniers cas feroïent plus nom: breux , fi l’on avoicun plus grand nombre d'obfervations. Pour ce qui eft des latitudes auftrales dans l'Hémifphère orien- tal, on voit, 1.°Que fousles $ , 10,15, $o & 55° méridien, les variations décroïflent à mefure qu'on avance vers le Pole, Que fous les 40 & 45° méridien les variations décroiflent d’abord pour croître enfuite : & il y a apparence qu'on s'appercevroit de Ja même chofe pour le 20,25, 30, 35°, fi l'on avoit un plus grand nombre d’obfervations. Enfin les troïs dernières obfervations rendent probable que les variations des autres méridiens croiffent peut- étre de nouveau à une plus grande latitude. Enfin fous le'65°, 70°,75°, & jufqu'au 100. degré, les variations croiflent d'abord & décroiflent enfuite. $. 298. Tellesfontlesloix , telle eftla régularité qu'un premier examen nous préfente. Voyons ce qu'on en pourra déduire en- core en combinant les quatre parties que nous venons de con- fidérer féparément. Mais le a nombre d’obfervations ne peut que rendre cette comparaifon trèsimparfaite. Des 1180 qu'on devroit connoître , fi l'on connoïfloit les déclinaïfons de $ en s degrés, tant en longitude qu'en latitude , 6n n’en trouve que 387 dans la Table de MM. Mountaine & Dodfon, c'eft-à- dire, la r4.° partie. En prenant les méridiens occidentaux, on voit que les va- rations décroiflent à mefure qu'on s'approche de l'Équateur , & cela jufqu’à une certaine latitude auftrale, & qu'enfuite elles croiflent de nouveau , quoiqu'il y ait trois ou quatre irrégularités. Sur le 3 5.‘ méridien, l'augmentation commence dès le 0.‘ degré de latitude auftrale. Dans les méridiens Orientaux les variations augmentent à mefure qu'on approche de l'Équateur , mais feulement jufqu'à un certain degré de latitude auftrale : elles diminuent enfuite : mais , fi l’on poñlédoit un plus grand nombre d’obfervations, il SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 559 ÿ a apparence qu'on trouveroit qu'une diminution précède la première augmentation, & qu'une augmentation fuit la feconde diminution. Le défaut d'obfervations nous empêche de faire le tour du Globe : fans cela, par exemple , en prenant le 68° Ouf, il fau- droit aller, 1.” de l'Équateur au Pole : 2.° du Pole à Équateur fur le 94.° méridien Eft. 3.° de l'Équateur au pole auftral; enfin du pole auftral à l'Équateur fur le 65.‘ méridien Oueft, & ainfi pour tous les autres. $. 299. On eft dans l'impoffbilité de fe former jufqu'à préfent une idée jufte de l’ordre que le changement de déclinaïfon fuit. On n'en fauroit connoître les loix faute d’obfervations aflez nombreufes. Il y a plus; on ne fera jamais en état de connoîtreces loix comme il faut, fi les obfervations fur la déclinaifon, ne font accompagnées d'obfervations fur l'inclinaïfon. Celles-ci font feules connoitre le véritable état magnétique de la terre, en indiquant l fituation de l'Équateur & des Poles magnétiques. Or c'eft uniquement par rapport à ces Poles qu'on doit confiderer les changemens de déclinaïfon & la grandeur des variations, & non par rapport au méridien terreftre. M. #z/cke (x) a mis danstout fon jour cette réflexion importante pour la chéorie de l'incli- . y 2 . , . LA ) ” » naïfon ; théorie qu'il a beaucoup perfeétionnée par l’'eflai d’une carte d'inclinaifon qu'il a publiée : mais les obfervations d'incli- . re LA naïfon font encore moins nombreufes & plus défectucufes que celles de déclinaifon. 6.300. M. Scarella (y) a comparé avec foin les différentes Cartes de déclinaifon , le progrès des courbes , leurs chan- gemens , Gc. Je me contenterai de faire les Remarques fui- yantes. (x) Mém. de Suède, Tome XXX, pp. 191-257. (3) De Magncte, Tom. Il, p. 280 feq. $. 299, Importance de l'inclinaifon, $. 300, Des courbes de déclinaifon, 6, 30Le Suite du méme fujer. $60 - RECHERCHES r.” Les courbes de déclinaifon forment un fyftême aflez régulier : elles font aflez femblables entr'elles , quoiqu'il y aït desirrégularités pour quelques-unes:comme, par exemple , pour la courbe fans déclinaïfon en 1744 & 1756. 2.9 Ce fyftème s'eft à-peu-près maintenu dans les différens périodes qu'on a examinés, 3.° Il y a des endroits où la déclinaifon à confidérablement changé, tandis qu’elle a beauconp moins varié dans d’autres: voyez ce qui a été dit, $. 292. La courbe fans déclinaïfon, par exemple, qui pañle entre l'Afrique & l'Amérique, a beaucoup moins changé de 1700 à 1744 dans fa partie boréale que vers le milieu : au-lieu que celle qui pafle par la Mer des Indes a fouffert un changement prodigieux de 1700 à 1744, & a beau- coup moins changé de 1744 à 1756. On peut à la vérité former des doutes fur l'exactitude de cette ligne de 1700 : Car M. Hal Ley la fait pafler par la terre de Wan-Diemen , comme elle y pañloit en 1642. Mais combien la variation ne doit-elle pas avoir changé de 1666 à 1700?En 1666, la courbe fans décli- naïfon pañloit par Londres, Paris, &c. & en 1700, elle ne montoit que jufqu'au 34.° de latitude , pafloit entièrement par l'Océan, & coupoit l’'Équateur vers l'Ifle de Ténerifle. À moins que le progrès de déclinaifon ne foit à Terre très-different de ce qu'il eft en Mer , ce qui n’eft pas deftitué de vraifemblance : comme il paroît par le rapport des variations que nous avons déduit de la Table Angloïfe , comparé aux variations qui ont lieu en différentes Villes, telles que nous les avons rapportées , 8.293. En 1756, la déclinaifon étoit à-peu-près de 17° à Paris, mais la ligne courbe, marquée 17 fur la Carte de 1756, nc fauroit pañler par Paris, à moins de faire une très - grande inflexion. $. 301. 4.° Il y a sûrement d’autres lignes fans déclinaifon que celles qui font marquées dans la Carte Angloife. Il paroît, par les obfervations que M. Æe//ant a faites ,en 1756, dansles Provinces Septentrionales de la Suède, qu'il y avoit alors un méridien rrès- près SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. sér près de ces contrées. Il y en avoit un autre, qui pafloit par la Si- bérie en 173$ & 1738. Car M. Gmelin (x), après avoir rap- porté une obfervation où la déclinaifon étoit de 8° Eft, ajoute. æ Ce fut pour moi un phénomène: car, dans tous les endroits » où javois obfervé , je n'avois pas apperçu la moindre décli- e clinaifon. > Il eft clair enfin, par les obfervations faites dans le même pays, en 1761 & 1769, que ladéclinaïfon y apeuchangé. On trouvera sûrement des obfervations plus détaillées, pour ce pays, dans la Carte dreflée pour 1750, par M. Zegelftrom, fous la dircétion du Profefleur Stromer d'Upfal. Mais je n'ai pu me la procurer (a). 5.” On trouve, dans la Mer Pacifique, une exception à cette régle, que les déclinaifons font oppofées dans les deux partiesfépa- rées par un méridien magnétique. M. Mufchenbroek (b) a ajouté à la Carte de Halley un méridien qui paffe par la Mer Pacr- fique, près de Californie, & des deux côtés duquel il y a des déclinaifons orientales. Ce méridien fe conclut des obfervations des Capitaines Hood & Rogers faites en 1710 (c) & de celles que M. de Lille a rapportées dansles Mémorres de l Académie pour 1712, & ont été faites en même-temps. On trouve à la vérité dans la Carte Angloïfe une déclinaifon orientale & une occidentale pour la Mer Pacifique , mais elle paroïc fautive dans ces parages. Milord An/on à remarqué (4) que , faute d’obfervations , les Éditeurs de la Carre {e font trompés fur la nature même de la variation , dans la partie feptentrionale.de (4) Voyage, Tome IT, Chap.zxrr, p.s71eq. Novi Comm. Petrop.Tom:W, P2£: 396. (a) Wilcke, dans fa Diflertat. {ur la Carte d’Inclin, Mémoires de Suède , Tome XXX, p.218. (b) Diff. p. 262. (ce) Phil. Tran. n° 368, Vol. XXXI, p. 74. (4) Voyage, Préf. p.9: voyez les Carres de la Mer du Sud, où la yaria- nets de 10°, dans les endroits où elle devroit être nulle, felon la Carte Angloiie. Tome VIII. Bbbb $e 302. Suite du méme fujet, $. 303, Magnétifme de la Terre. s62 RECHERCHES la Mer Pacifique, mettant à l'Oucit une déclinaifon qui va à l'Eft, & qu'ils la font trop petite de 12 ou 13°. On ne trouve pas de lignes magnétiques pour cette Mer , dans la Carte de 1756. 6.302. 6.” Les Cartes magnétiques diffèrent, en général, felon les différentes obfervations fur lefquelles elles ont été faites. M. Mufchenbroek en a public une à la fin de fon Zntroduétion. H la dreflée lui-même fur les obfervations qu'il a pu fe procurer (s. 583, ):elle eft pour 1744. Mais elle diffère prodigicufement de la Carte de MM. Mountaine & Dodfon pour la même année , telle qu'elle fe trouve à la fin du Traité de Navigation de M. Bouguer publié par l'Abbé /a Calle. La différence eft énorme dans la Mer Pacifique , fur les côtes de l'Amérique, dans l'Océan, & dans la Mer des Indes. Il n’eft pas poflible que de petites erreurs d’obfervations, aient produit de fi grandes différences. Je ferois donc porté à croire que les obfervations de M. Mufchenbroek n'ont été ni aufli nombreufes , ni aufii exactes que celles des Éditeurs Anglois : car la Carte de ceux-ci s'accorde mieux avec celle de 1756 & de 1700, que ne le fai la Carte de M. Mufchenbroek. 7. Toutes ces courbes paroiflent s'être mües vers lOucft , changement qui ef très-fenfible dans l'Océan des Indes. M. Bou- gatnville a trouvé que la ligne fans déclinaïfon s'eft avancée vers l'Oueft depuis 1756 (e). 8.° Enfin, pour ce qui eft de la grandeur & de l’ordre des varlations, on peut confulter les $$. 295 & fuiv. $. 303. Voilà les phénomènes les plus généraux qu'on a ob- fervés dans les changemens de déclinaifon , & qu'il faudroit expliquer pour rendre raïfon de ce changement même. Pour moi, je ne doute pas que ces changemens ne dépendent de (e) Voyage autour du Monde, Ofery, du 23 Janvier 2767 ; pp. 20, 21. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES 563 Paétion d’une caufe cofmique genérale, mais vraïfemblablemenc puiflamment maîtrifée en différens endroits par l'influence des caufes locales , $. 284 /eqg. comme, par exemple, dans la Mer des Indes; & cette caufe me paroît être le magnétifme de la Æérrce. Je fais qu’on a fait de fortes objections contre ce magnétifme; mais M. Zepinus ( f) me paroît les avoir toutes réfolues de la façon la plus fatisfaifante , & avoir ajouté de nouveaux ar- gumens à ceux qu’on avoit déjà pour établir ce fyftême. M. Æa/- Ley (g) fuppofoit quatre polesä cet aimant , deux mobiles ,deux immobiles , & il centoit d'expliquer , par ce moyen, les phéno- mènes de la déclinaifon. Maïs il paroit encore, que M. #/zlcke a démontré (à l'endroit cité note /) qu'il n’y a aucune raifon qui doive nous porter à admettre cette hypothèfe , fi compli- quée , à laquelle aucune analovie ne nous conduit, D'ailleurs on ne.peut qu être frappé de la fublime théorie de M. Euler(h) qui n’admet que deux poles , & du rapport qu'ont avec les courbes obfervées, celles qu'il a déduites. de la théorie. Je fais bien qu'il » yapas d'accord parfait entre les obfervations & les calculs, même après le nouvel élément que M. Euler y a in- troduit ti). Mais il n’eft pas douteux que cela ne dépende en partie des raïfons que M. Euler a alléguées dans fon fecond Mémoire , & de celles dont nous parlerons , ci-après, $. 306. Mais , fi l’on admet , comme M. Euler le defire , que le centre magnétique ne ur es pas au milieu de l'axe ,il en réfultera un autre élément bien différent , c’eft que les forces des deux poles ‘du noyau font inégales, & que la proportion de cette inégalité dépend de la fituation du centre. De forte qu'on introduit alors (f) Theor. EG. & Magn. S. 326 feq. (&) Phil. Tranf. n° 195, p. 5f4. (4) Mémoires de Berlin, Tome XIII, [ë) Ibid. Tome XXII, Bbbb i $. 304. Du Noyau magnétique, $. 307. Des "oles du Noyau, 564 REC H'ERIC'HES dans le calcul deux nouvelles inconnues, dont l'une dépend de l’autre. Je regarde donc la Terre comme contenant un noyau mag- nétique à deux poles. Et fi je n'entre pas dans un plus grand détail là-deflus , c'eft pour ne pas répéter ce que d’autres Écri- vains ont déjà dit. $. 304. Si l’on connoïfloit la fituation de ce noyau, fa force , fon mouvement ,on pourroit parvenir à calculer, pour un mo- ment donné , la difpofition des Aiguilles fur tous les endroits de la Terre , en faifant abftraétion de toutes les caufes locales qui pourroient y avoir quelqu'influence. Plufieurs Auteurs ont eflayé leurs forces fur cette matière: mais le fuccès a toujours trompé leur attente, & nos connoïflances paroiflent encoreéloignées de ce degré de perfeétion. Si les déclinaïfons dépendent du magnétifme de la Terre, il faudra connoître , avant tout, la difpofition du noyau magné- tique, de fon axe, de fon Équateur, ce qui ne fe peut faire qu'au moyen de lAiguille d'inclinaifon. Mais l'ufage de cet inftrument eft fi délicat, fa conftrution eft fi difficile , qu'on ne fauroit beaucoup compter fur la plupart des obfervations qui ont été faites à ce fujet , à moins que les Obfervateurs n'aient donné des preuves de leurexaétitude, & n’aientrendu un compte exaét de la façon done ils ont fait leurs obfervations, & du plan dans lequel ils ont difpofe l’Aiguille. Je crois que c’eft avec raïfon que M. W'ilcke (K) rejette les obfervations du P. Noë/, quoi- que M. Whifion (1) les regardât comme les meilleures dont il püc fe fervir. 6. 305. C'eft fur de très-bonnes obfervations que M. Fzlcke (k) Loco cit. pp. 223-23r. (1) Longitude found by Dipping Necdle , 4, 23. SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. :.$é6s admet (2) que.le pole:magnétique boréal fe.trouve à-peu-près à 1 5° du pole, au-deflus de la Baie de Baflin , dans un méridien qui pañle par la Californie. Ayant, au pole auftral, on ren fauroit déterminer la fituation avec exaétitude. M. Wrlcke conjecture qu'il pourroit fe trouver dans la Mer Pacifique à 20° du pole. .!. L'Équateur magnétique fe trouve dans les lieux où l'Aiguille n'indique aucune inclinaïfon : &, quelqu'imparfaites que foient “les Aiguilles, il femble qu’elles doivent toutes indiquer ce point avec aflez d’exaëtitude, parce qu’elles font ordinairement équi- librées pour la fituarion horizontale, & que > par conféquent , la direction de pefanteur & de magnétifme coïncident én ce gas. Mais, fi l’on confulte les Relations dés Voyageurs, on trou- vera une crès-grande différence dans la fituation des lieux où ils -n'ont pas trouvé d’inclinaifon. En 1700, M. Cunningham (n) trouva, ......1:..55..4 Lac. S. 1° 46’; long. 21° O. de Paris; 3° 31” inclin.S. ART 28/00 207 me 9 28%301t. : LAN: De forte qu'on pourroit mettre le lieu où il n’y a pas d'incli- maïfon, à. quelques minutes de latitude boréale, ou fous l'É- quateur, & à la longitude O. de 205 à-peu-près. Le 12 d'O&tobre, il trouva, à. 7° E. de Polo Condor, ou à Long. 106° 21" de Paris E. latit. 21° 17/N. 2° 30’ indl. S.: ONE AHDRGO; 23 LG NIE" SIN De forte qu'on peut établir qu'il y à peu d'inclinaïfon à 21:° mar N. & à 106-° de longitude. Selon le P. Noë/, en 1708, ou environ K l’Aiguille foutenue oo (m) Pag. 230. 48) (2) Phil, Tranf. n° 292, p. 16383 Vol. XV. Son Equateur, 566 RECHERCHES horizontalement à 7° 20” latitude Sud , à 1$0 milles du Brefil, & à 12° 30’ latitude Sud fur la côte des Indes ( o). En :1711,ellefeferoittenuehorizontalement,felonleP. Feuil- lée, les 10 & 20 d'Avril, au 10° de latitude Sud & à 33 :° de longitude Oueft de Paris (p). Selon les bonnes obfervations de M. de [a Caille , il n'ya eu aucune inclinaïfon, le 16 Janvier 1751, à 13° $' latitude Sud, & 35° longitude Ouett, & le 17 Mars 1754 à 11° 2’ latitude Sud, & à «1° 15” longitude Oueft, entre les fes de S. Hélène & l’Ajcenfion (q). Enfin, felon les bonnes obfervations deM. Eckebere (r), ily avoit en 1766 encore 30° inclinaïfon Nord à 0° 49” latitude Sud & 25° longitude Oueft de Paris ; & à 19° 37’ latitude Sud ; lon- gitude 31° r6” il y avoit déjà 7° inclinaifon Sud, de forte qu’on peut placer le lieu où il n’y avoit pas d'inclinaifon , vers le 1 5° de latitude méridionale , & à 22° de longitude Oueft à-peu-près. Ces obfervations de MM. Eckebers & la Caïlle s'accordent très-bien ; il paroît feulement que l'Équateur magnétique eft un peu déprimé de 1751 à 1766, ce qui a eu lieu d’une façon très marquée de 1700 à 1708, & de1708à 1751. L'Équateur magnétique paroît donc aétuellement plus proche du pole auftral, qu'il ne l'éroit au commencement de ce fiécle, Il eft du refte fenfible que les méridiens & l’Équateur mag: nétique ne font par de grands cercles de la fphère ; que l'Équateur magnétique eft oblique à l'Équateur terreftre | & que vraifemblablement l'axe n’eft pas parallèle à l’axe de [a Terre, (e) Mufichenbroek , de Magnete , p. 309. (P) Journal d'Obfervations, Tome III, pp. 50, 9$, (4) Mémoires de l’Açadémie, 2754» pp. 97, 9%. (r) Mémoires de Suède, TomeL, p.238, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 567 $. 306. En fuppofant donc le noyau magnétique fphérique , il eft clair qu'il n'eft pas également éloigné de tous les endroits placés fur la furface du globe, Ce qui fait qu'il agira, par cette feule raifon , avec plus d’énergie fur les endroits les plus proches que fur les plus éloignés. C’eft une caufe qu’on n'a pas confidéré dans le calcul, non plus que l’'aétion des différentes parties du noyau. On a Hopols les forces qui dirigent l’Aiguille réunies dans les deux Poles. Sile noyau reftoit toujours dans la même fituation , s'il n'é- prouvoit aucun changement de force , il eftclair, qu'abftraétion faite des caufes étrangères, toutes lés déclinaifons refteroïient toujours les mêmes. Puis donc qu’elles font dans un changement continuel , il eft clair qu'il faut admettre , ou quelque chan- gement de force dans les parties du noyau , ou quelque chan- gement dans fa fituation , ou les deux caufes à-lafois. Ce dernier changement me paroïc le plus probable. Le mou- vement des courbes me paroïit indiquer un mouvement du ñoyau : & j'ai peine à me perfuader que les différentes révolutions, qui fe font dans l'intérieur du globe, n’affectent pas la force du noyau. Ce changement de force feroit, peut-être, un moyen d'expliquer quelques irrégularités qu’on a obfervées. $. 307. Mais, fi l'axe du noyau eft parallèle à celui de la Terre, & fi toutes les parties , qui font fituées fous un même parallèle dans le noyau, ont un égal degré de force, la rotation du noyau ne pourra caufer aucun changement aux déclinaïfons: puifque la diftance & l’obliquité reftent les mêmes, & que les parties qui fuccèdent à celles que la rotation entraînent , pof fèdent le même degré de force : d’où il fuit que l'énergie totale ne fouffre aucun changement. Il eft donc néceffaire pour l'explication des changemens de déclinaïfon de fuppofer que l'axe du noyau foit incliné à celui de la Terre: & c'eft en effet ce que les obfervations, & fur-tout l'inclinaifon de l'Équateur magnétique, auquel l'axe cft ordinai- $. 306. Premières conjeétures. $. 307. Secondes conjeétures. $. 308. Conféquences, s68 RÉCHERCHES rement perpendiculaire , femblenc indiquer : mais cela ne fuffic pas. La même remarque auroït encore lieu dans Île cas où les autres fuppofitions reftoienc les mêmes. H faut donc de plus que l'axe aït lui-même quelque mouvement où quelque balancement, de façom qué les deux poles aient un mouvement local. Les obfervations fembleroient indiquer que ce mouvement a réel- fement lieu ; puifque l'Équateur magnétique femble changer de place, & s'approcher du pole auftral. Mais, fi la diftance des poles du noyau à fon Équateur eft invariable , il faudroit que le pole boréal fe füt déprimé de 10 à 12 degrés, & que l'auf- tral fe fur élevé d'autant, Cela auroit:il réellement eu lieu? & feroit-ce une des raïfons pour lefquels on ne remarque plus les mêmes effets que Æudfon avoit obfervés dans lés endroits où il a établi un pole ? Le manque d’obfervations nous empêche de rejeter ou de confirmer ce foupçon, qui mériteroit un exa- men fuivi. $. 308. Mais ce mouvement rotatoire du noyau eft-il fimple où compolé ? Les obfervarions de M. Cunningham comparées à celles de M. Eckeberp, n'indiqueroiïent-elles pas que ce mou- vement fe fait obliquement au plan de l’Équareur magnétique ; de façon que cét Équateur ne fe meut pas parcillement à lui même, mais que fon obliquité , par rapport à l'Équateur terreftre change continuellement ? Je ne pouffèrai pas davantage ces conjcétures , parcé que je ne éonnois pas un aflez grand nombre d'obfervations oo faire un examen approfondi de ce fyftème , & tel qu'il le faudroit pour lui accorder une entière confiance. On voit, au refte, que les déclinaifons doivent changer, f l'on fuppole que le noyau ait un mouvement de rotation , puif- que la fituation de l'Aiguille eft indiquée par le plan , qui parte par ces deux poles. M. Scarella a fait beaucoup de calculs Cans Phypothèfe des quatre poles : {mais on pourroit en faire de pareïls, en fuppofant un feul pole boréal , & un feul auftral. 4. 309, SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. $6y 6. 309. Ce qu'il y a de plus difficile dans cette recherche, c'eft d’affigner une caufe à la rotation du noyau : de faire voir comment fon mouvement peut être différent du mouvement diurne de la Terre, & cependant y participer. Cela feroit im poflible pour un tourbillon fluide :car M. d'Ælembert a démon- tré (/°) que toutes les couches d’un tourbillon , doivent acquérir a même vitefle. Les mêmes raifonnemens auront lieu f Fon fuppofe le noyau contigu à la furface intérieure du globe. If faudroit donc qu'il y eût un grand intervalle entre le noyau & la croûte extérieure de la Terre. Mais toutes ces.idées font de pures conjeétures phyfiques , qui ne fauroient fatisfaire des efprits accoutumés à des recherches mathématiques : il faudroit un accord très-exaét entre les calculs faits à priori & les ‘obfer- vations pour admettre, comme un fait certain, que la fitua- tion, le mouvement , & la force du noyau font tels qu'on les peut fuppofer. $. 310. Mais, au défaut d’une hypothefe phyfique fatisfai- fante, ce feroit peut-être beaucoup de pouvoir trouver une hy- pothèfe mathématique , qui pût fervir à repréfenter, à-peu-près, les obfervations , à les calculer; peut-être pourroit-on employer la méthode fuivante. Il s’agit avant tout de connoître les variations qui ne font que des modifications de la caufe générale , produites par l'influence de quelques autres caufes phyfiques & locales, & d’en con- noître les loix. Je range dans cette clafle les variations diurnes horaires, celles qui font caufées par l’'Aurore boréale , par l'in- fluence des caufes locales, &c. &c. Il s'agiroit enfuite de perfe&tionner la théorie de M. Euler, d'examiner par quelles hypothèfes fur la fituation , & 11 force des poles, on pourroit parvenir à repréfenter, à-peu-près , l'état de ladéclinaïfon pour un temps donné. ILfaudroit voir, après cela, ([) Traité des Fluides, $. 278. Tome VIIT. Gedc $. 309, Remarque. $. 310. Hypothèfé mathématique, $. 311, Conclution. 479 RECHERCHES quels M il faudroit faire fubir à ces mêmes hypothèfes, pour repréfenter lemême état dans un autre temps. En répérant ces calculs de période en période, on pourroir peut-être par- venir à connoître, à-peu-près, le mouvement du noyau. Mais, indépendamment de la longueur & de la difficulté des calculs , il faudroit avoir des obfervations aflez nombreules & affez exactes pour qu'elles puflent faire connoître le véritable état magnétique de la Terre. On ne pofsède pas la quatorzième partie de celles qu'il faudroit avoir pour la déclinaifon ( 5.298 ): on en a encore moins fur l'inclinaifon, & très-peu fur les varia- tions diurnes horaires. Ces deux objets font cependant d'une néceflité indifpenfable. & 311. Cette partie de la Phyfque, fi intéreffante en elle- méme , & fi nécefaire à la Navigation , ne peut donc fe per- fe“ionner que par les foins réunis des Phyficiens, & par des Navigations de long cours , faites par des Navigateurs éclairés. Celles que le Miniftère de France a fait entreprendre, depuis quelques années, à divers Académiciens, nous ont déjà fourni un grand nombre d’obfervations exaëtes fur la déclinaifon & fur linclinaifon, Une invitation de l’Académie fufiroit , fans doute, pour faire entreprendre à fes Correfpondans des obfervations fuivies fur la variation diurne dans les lieux qu'ils habitent. Je le répète; ce n’eft que par des obfervations correfpondantes , faites en même-temps , qu'on peut fe flatrer de faire des progrès dans cette carrière : ce n'eft que par une comparaïifon exaéte des déclinaïfons, obfervées dans les premiers temps de l'invention de la Bouflole, avec celles qu’on a obfervées dans les périodes fuivans , qu'on peut fe flatter de connoiître les loix des variations. Mais certe tâche eft difficile, rebutante méme par la longueur du travail, & l'attention fcrupuleufe qu'il faut apporter pour dif- cerner les obfervations qu'il faut regarder comme exactes , de celles qui peuvent être erronées. J'avois commencé, il y a quel- quesannées, à rédiger felon l’ordre des longitudes &des latitudes, toutes les obfervations que je trouvois chez les Auteurs que jai SUR LES AIGUILLES AIMANTÉES. 57: pu me procurer, mais ce travail a été interrompu par des oc- cupations d’un autre genre. Heureux fi le fort de ce Mémoire m'engagcoit à le pourluivre & à le perfectionner ! Heureux fi mes obfervations pouvoient répandre quelque jour fur une ma- tière fi obfcure, & fi mes expériences & mes calculs, m’avoient fait connoître les défauts des Aiguilles & les éviter : ou du moins, fi mon travail fur ce fujet , & les nombreufes obfer- vations que jai faites, pouvoient fervir entre les mains des Phyficiens-plus éclairés à perfectionner nos connoiffances fur la conftruction des Aïguilles , leurs variations régulières & les caufes de ces variations ! Une des plus douces fatisfaétions que je pourrai retirer de mon travail , fera de voir qu'il n'a pas été entièrement inutile. Cccci 7 T À BB L € DES MATIÈRES. Tnrropverion.......... ANSE Page $ PREMIÈRE PARTIE. DE 14 FaBr1QuE des Aiguilles, de leur Jufc penfion, & des moyens de s “affurer ï elles font dans le vrai méridien magnétique. ..... Page 9 RÉFLEXIONS PRÉLIMINAIRES, S.1-$.7 .... Ibid. CHAPITRE PREMIER. Expofition &-Examen des Expériences faites par les Phyficiens, für La. figure des. Aiguilles, $.7-$.18, 13 CHAP.II. Examen des Principes dont on doit fe fervir pour calculer le mouvement d’une Aiguille, $.18-6.37...........:.. eue Tera er NCIpe NS 9e aie let lee =ielelcie cts lelele 22 INeCOr PIE ETES 2 OS 3 Late eee ele la lele tele lelehe = lt Ibid Troëfeme PrircrveniN 31857 eileleielei= ei Se ee 30 CHAP.III. Application de ces Principes au Mouvement d’une Ai- guille, dont l’Axe prolongé paffe par le centre de Mouvement ; Calcul de ce Mouvement ; Expériences qui confirment ce Celcul, 6. 27 = SCOR ET APR 1 CPR SE RE ER NE PE 38 LAON 37e SAS NN ee le Ne EEE Ibid, U. Expériences pour confirmer la Théorie, $.45-$.55......, 42 III. Conféquences de la Theorte , &. 55-$.63............ 8 IV. Erreurs dans DR on tombe ft lon emploie une Thévrie différentes MS GES ME cie tele ele -e een ete 6 CHAP. IV. Examen des Ai La linéaires qui n’ont que deux Poles, & dans lefquelles le centre de Mouvement pale par l'aiguille même, $. 66 - : Le PRE tan ER CSS cui 59 Formules générales pour La diredion des Aiguilles , K. 66- Ÿ 72+ .Jbid. me Corollaires fur les forces qui dirigent les Aiguilles, $.72-$.75. II. Expériences qui confirment les Formules, lorfque Les Aiguilles ont des males & des longueurs égales , 75-883, , ...,.. 1 TABLE DES MATIÈRES. 573 ‘IV. Examen des forces qui dirigent des 4 Fees EE longueur , HP SE OR MMA ct EE ROM RS EE . . Page 75 CHAP. V. Examen Le. ss gui ont pla Geurs Re, S. 90- SAS buléo:s 30 0 20 AATIES 8r ARTICLE premier. Calcul \ Aiguilles à HE Poles, qui, prolongées , pallent par le centre de Mouvement, 5, 90-6,98 ...... Ibid. Arr. Il. Des Aiguilles linéaires à plufieurs Poles , Lorfque le centre de Mouvement tombe dans l’ Aiguille même , $.98-6.110 ......... 8$ Ant. III. Examen phyfique des Aiguilles qui ont plufieurs *Poles, S. 110 + $T32e..esesreseuss resserre ss... 9x Arr. IV. Des conditions qui i féroient nécefaires pour faire des Expe- rlences, qu'on pät calculer d’apres les principes pofes dans Le fecond 1 PE De ON ANA CE DER ON ET EL US CI CHAP. VL. - Calcul de la direction que doivent acquérir des Aiguilles linéaires, pofées perpendiculairement. hors du centre de Mouve- : nent, $. 142-175 ....: ui Bars oise denlasebieliei Tele DTIO - ‘I: Cas : lorfque les Poles font égaux en force, $.143-$.161..... 120 I, Cas : Lorfque les Poles {ont inégaux en force , . 161 -$. 175. . “130 CHAP.VII. Calcul de la direélion que doivent acquérir des Las T guillestplacées obliquement hors du centre deMouvernent, $. 175 - DID Ar Est lui DANS LE AN AE Premier Cas général, 16.176 -=$: 179... eu, + 4 + 1, 7 li \ 42 Second Cas general, N179-, 182 vielle» = ae à à tee vue 2 MUIRS ÉD riences OA 2 95 IE NNNNRNNDS MEL See CHAP.VIN. Du Mouvement gu’acquièrent des Aiguilles placées hors du centre de Mouvement , $: Co $: 201..........:.4.4 157 ppm dois S. Séoul LH ou uad..s 162 CHAP.X.' Exdmen d'un. Syeme d'Aiguilles pofées obliquemens, 6222265249 A. uiere, see oise gris * 2EX TAB I. Des Aiguilles divergent - - «pStI0E de NE 2RS Dés Ailes bp, LE 2e sp oe 2: en cu CHAP. XI. Des Aiguilles en lozange, $. 232-$.240 .......... 182 CHAP. XII. Des Aiguilles courbes , $. 240-$. 245$ ....... sa: 4109 CHAP. XIII. Eféts quidoivent réfultér des ere de force , auxquels les Aiguilles font Jüjettes ; $. 245-1285 .........:... 193 ART. I. Examen théorique, $.246-6.257...,1,.,..,........., Abid. LP C iT D ne en MON : ist III. Troifémé Cas, 8,255, 256 Mr He Ibid, Art. II. Examen phyfique, $. 257-6, 285 ......,..,.,....ssc 499 J. Changemens fubits & violens , $.257-6,264,..,,...,.: Ibid. $74' TABLE DES MATIÈRES. II. Changemens lents, $. 264-$,:80 . . . ... br tete Les? 1 204 1.9 Okférvations générales de quelques Phyfciens, $.26$-G.267 .... Ibid. 29 Examen de La Méthode de juger, par Le nombre d’ ofcillatians d' une Aiguille, des ch ingemens qui Luifont furvenus , $.267-$.27X .... 207 3.° Méthode Ge ER par M. Blondeau, & par l'Auteur, $ 271-$.280 219 IIT. Réflexions Jirr quelques-unes des Caufes gui pourroient contré- buer à ces chancemens , € fur les rernèdes qu’on y pourroit ap- porter, $. 280-6285 SASENE DATA GTA TES CURE EUR AIT CHAP. XIV. Du Fer, ou de l'Acier dont il convient de PE les Aiguilles, $. 285 -$. 289 . PR en RE LS RATE CHAP. XV. De la façon En les Lames de ru . 289 - S'BCRPAREE SRE (il AS A RER ER AE 226 I. Obfervations genérales, $.289-6.293. . ... ., . . . . . . . + Ibid. II. Méthode d’aimanter,. $ 293-%.298 ,... .. .. . .. 229 Ut. Examen des Lames, après qu’elles font aimantees, $. 298$. 308, 232 CHAP.XVI. De la Sufpenfion des Aiguilles, $. 308 -$. 323 .... 238 I. Examen de la première condition, à laquelle une bonne Aiguille doit fatisfaire, $. 308 -.317. . . DO Di oO EL] II. Examen de la feconde condition, $. RP AN er AN EP CHAP. XVII. De la meilleure manière de $’affürer que les Aiguilles aimantées font dans le vrai Méridien magnétique, $.323-$.333; 251 CHAP. XVIII. Préceptes für La Fabrique des Aiguilles, S. 333-$.341, 259 CHAP. XIX. Effüi d'explication du Phénomène , que différentes Ai- guilles indiquent Jouvent différentes déclinaifons , & quelquefois la méme, S34h= 8301 nues cerner TO) Ant. I. Obfervations générales [ur les différences conffantes qu’il peut y avoir entre les Aiguilles, $: 341$. 346 soovsorenenos ose Ibid: Arr. II. Des caufes qui produifent des différences variables entre les Aiguilles, S. 346$. 3610 se ep soscesosetesseosssosee 276 Première Clafe de Caufes : changement du Meridien, $.346-$ 350, es Seconde Clafe : changemens de forces , &. 350-$. 353 . . . . . .. Troifième Cafe : Caufes accidentelles , $.353-$. 361... .... 1 CHAP. XX. Réflexions für quelques obffacles que les Aiguilles ont à vaincre, $:3 1 feq. OP CET IOEUE VOYON AOIDICIEECEOS OS JCICIT EONONCRLO CON ECROC 291 TABLE DES MATIERES. 575 S-E:C O.N DE: PAR TI E. DES VARIATIONS DE L’AIGUILLE. RO DOCS RON MORE IS tE Page 299 PREMIÈRE SECTION. Des V'ariations diurnes. CHAPITRE PREMIER. De la Fariation diurne horaire de l’Ai- guille } SA 470. AIN, HN UE à LR ATIENRE +. 300 CHAP.II. Idée générale des Obférvations de l'Ater, & Réflexions Jür les Mouvemens périodiques , $.47-S$.60 .........:....., 336 I. Defcription generale des Obfervations , , DE Nu LES es eds e CUIENA II. Explicaticn générale des Zables, G. 51-56... ..... 339 ul. Réflexions générales fur les Mouvemens périodiques, $. 56-$. sa) 342 CHAP.III. Phénomènes & Loix du Mouvement diurne, $.G1 $.113; 347 Ant. I. Examen des heures du maximum 6 du minimum, pour Les Déclinaifons moyennes » $.61-5.64 ......,,.............. . Ibid, Arr.Il. Examen des heures du maximum vrai, pour mu Jour ; Co EN RSR SR TRES AE ER 2e DT 352 ArrT.lIl. Des diférens Mots auxquels l'Aig le ef Jyette, .68-6S. 113. TE 40 Ge HOUR 0288 ct ESS LEE SO I. TES 2% huit fortes de Mouvement, $.68..,... ... Ibid, If. Comparaifon see de ces Mouvemens , {.69-.72.... 359 IV Eromeniden. 15672 ele tete eos e ske de Ets à s cie | 362 A Examen du n.° ATEN SAS RM EP . _363 + Examen du n°3, $ 80-88 DETTE sretee tan s JET: 037 = Examen du n. 45 888-100, LACE e stñ re pl TAETE VIT. Framen du n° GROS TOO ES LOL MM e ste ile eu à IIIe VIII. Examen du n°6, .104-<, 107 …, , . nr. 5 2. JNE386 IX. Examen du n.% 7, G107-$ 19. eee ee tie ie 387 Z. ÉTAT ME the Te * 390 XI. Réfumé général des ee de Mouvement , $. ini 3 È à 5 391 CHAP.IV. Du Mouvement no&urne , $.113-$.120.....:.... 394 CHAP.V. Del pe des Saions Jar La Variation régulière de PAiguille, $.120-. 138 ..... BA ets SN QE 403 Anrt.l. Des Heures du maximum, $. RICE IE -eereEe pes. Ibid. ART. Il. Des fortes de Moiverents SAYS SEL, AE 2404 Art. Il. De la grandeur des Variations , $,126-$,137 ......... 407 I. Variation horaire moyenne, $. TRS D PMR ee ee .- Ibid, Li, Variations DENTS, SNL AS ET lee à sales ee || 414 576 TABLE DES MATIÈRES, M Varation iodurnes Sais. se ee eo letéle . + Page 419 VAMCO ATEN NT II3C ie ee ce ee ne Se SE NE ie 421 VEMConciulion generale NS 1370. tee eee nie. el de 422 CHAP. VI. Con/fidérarions fur les Mouvemens oppofés au Mouve- DST RATS EDR PEN 0 0 56 0 do non non à 424 CHAP. VH. Comparailon de deux Aiguilles obfervées à-la-fois, S'43- 170 ere nice reste ienele sois Es 429 Arr.l. Remarques préliminaires, $.143-5$, 149 .,...,,,...,... Ibid. Arr. II. Du Mouvement horaire des Aiguilles ; 5, 149-6157 se. 43Y3 ART. II. Des Heures du maximum, 5.157, 5,158 .........,..,.. 439 Art. IV. Des fortes de Mouvement, 5. 159-5.164...........:... 449 ArT, V. De la grandeur des Mouvemens diurnes , $. 164-$. 170 .., 444 Arr. VI. Du Mouvemement nodurne, $.170-175........ rose 44 Arr MIPN COM fon sénereles NS 7e ML RAR RER Eee AÿI Arr, VIII. De la grandeur des Deéclinaifons, obférvées au J; même MOINE AT 7 GES: A ADra ne» see oem die eiainte sienne ele es miel e US Ibid. CHAP. VIT. Comnparaifon des Mouvemens périodiques, que les Ai- guilles ont en méme -temps en différens endroits, méme peu ÉlorenESs SA TO= SOLE ct de dre LE VA EME 458 CHAP. IX: Réflexions fur les Caufès du Mouvement horaire diurne ; Sao 219 sen tin 5 sis Lassns Na RS ASE 466 SECONDE SECTION. Des Granges de Déclinaifon même, & de leur Influence [ur la Variation diurne. ENERO'D UE PONT. 2 MER A MMM ARR AE Page 489 CHAPITRE PREMIER. Des re diurnes des Déclinai- Jons obfervées à la méme heure ; $.219-$.226 ...... dc 400 CHAP.II. Des Variations diurnes de Déclinaifon rer $.226- 231002 SOC SE tie 0 PTE AE - PMR 498 CHAP.IN. Du Changement “mehftruel & annuel de Décinafr F S'2RTE SA Perte rtetiocecerteoceL Lee EtR IP ECES 503 CHAP.IV. Des Variations caufées par l’Aurore boréale , S. 245 - S. 25200 Er Debtieroide er bec L = CsCeresee Joe 514 CHAP.V. Des différences qui fè trouvent entre les Déraion obfervées en différens endroits ; méme très-voifins : influence des Caufes locales, $.255-$.283.....,... Se TE Et 526 TROISIÈME SECTION. Des Changemens géné raxide Décdihafon. ms reader, ‘ . 545 Fin de la Table des Matières. TABLES, pu voter 4 sr Tee a acier men y rene A Cv à BNP ET ON LE Lo AU SPAS 2e 6 76. VE Pay. ni] Jyav . Ebay : [TI ASS Re + Core Fol. I. TABLES, qui contiennent les Réfultats de plus de dir=huit mille Obfervations, faites par l’Auteur du Mémoire, qui porte pour Devile, Etiam non aflecutis voluifle, abunde pulchrum atque magnificum eft, & œux de quelques Obférvations : D . . b à \ » L . 4 , D faites en d'autres endroits , pour Jérvir d'explication Ë de preuves à la feconde Partie du méme Mémoire. TABLE I" PREMIERE PARTIE. - - a Refuliats généraux pour chaque Mois de l'Année 1771. SECONDE PARTIE. Ordre des Mois. = —— —— EVE : vx. Vin [ve [ox] x | JE 11: TU ES V. VI. VII. vint. M = AE a es de Del lee MARS RARES [Moyen vrai. Ce EE Ver Maximum pee Variation |Variat. menit.| Moyen Moyen vrai. | Diférence || Maximum | Variation hor. EST D TR PE ETS = = Cm REA Lu Lu ses] de la Déclin. | de la Déclin. | menfruelle. |_ moyenne. arithmétique. : entre les mois. |de la Var. hor.|_moyenne. | moy. des h. ES EE RE ER CE E MODE ral EEE MEN VEETEE 7 [Noveme. |? Dcenb.| To [Aoëdt-...| 1 Aoûr. Re er me el 11 . SNL Een Es LI EU JE CS Ex 8 |Décemb. | 8 |Novemb.| 5|Mars-Av. || 4 JE UE = nn RSS ON ES 2 En EP 1f riolire || 6 Février … EI 5 |O@obre 6 |Oétobre | s/Aoûc-Sepr|| 3 (3 Avril un, + | [__|+3 49 24 || 116 1124/3443 || Duiller.…… | 9 [Avril....|| 5 [Sepremb.||1r|Mai-Juin.| 7 7 Septemb, FE | His CNÈR ER | o |Mai.....{ fuiller... 3 [Mai | 7 [| 4fSepe-o&]| à Mars... 4 Mai. L 16 | 6 5 [Juin.…...| s [Février. M5 [Scpremb. | 3 [Mai 2|O&.-Nov:l11 |révrier..| 5 |Février..| 7 |Février. AL EE (Bi DE Rodtrees| e (Sepremb | + [Mars see | | Mumees fe Quai anve rev) 2 (en o Jawver.|e Mas. Éfsse aoû... | | | — _ Sn Fes EC HE £ | 2 [214 |E} Juin … 5 JAvril....l à 1 [Juiller. 1 [Juillet.…|ro|juin-Juill.| 6 [Noyemb.|1r |Novemb. | + Juin. £ | Hu | 0; Juiller. 1 [Janv er.| ur 4 Août 4 1lAvril-Mai| 8 |Juillet… 5 |Septemb. | 9 (Oëtobre_ 3 7|e|1 10 Février. | + |Décemb. | à [Janvier | NH anverc[. TFev-Marlie [Décemb. |re [Odtobre.| |Décemb. 2 sp lo! Mars. | "7 |O&tobre.|1e |O&tobre | | Fo (Mars. fre (Février. »[nuill-aoûe| |ORtobre.| [5 [Novemb. 2 45 | 1 lo lo. Janvier..| 6 [Novemb.| 6 |Novemb.| 12 Mars 6|Nov.-Déc. | 2 Janvier. 5 me es eee ee ee eme Ce ue ces ane | eme | come | ns La — £ 44 | NT. Tom, | 1 | Tan... 3 [Tim] + | Trim| 3 |IV.Trim. | 3 |IV.Trim. 2|HI.-IV. Tr.) IT: Trim.…. HIT. Trim. Z 4 [rs |r6 lo] AV Time | + (I Tim) à (le trim] à (ete. |: (Merm..| 2 (ie tm.) [1-1 | r | LTam..| à [IL Trim.. 38 El] He Tim. | 3 (Ue Teim. | 0 (Us Tri. | |D Sn. | à MN Tam (Ut Tim 5|11.-1i. 7 Mr. Trim. || : [I Trim. fre Oo! M Trime Na liver a (Ven | 5 (OV. ml Len L Trim. | IV-Tuim. | + (IV. Trim. — pe F Semen. | [LScmet| [1 Semelt.| = | Semel| same || LSemeit: | | Sem. BE Usa ee [EN o! HSem.| [l.Sem..| (II. Sem. | 1 |IL. Sem..| = T. Semelt.| | ir. Sem. | _|f. Semert: GS RON HE O m Trees Titre | neo nr ir TI. IT Tr|n TV 7e rs IV Tr | otre | à (IN te M IrIve Tr | I IV. Tr. | DA | Ferrell Tome VIIL. Dddd TABLE .SE.C.O0.:NTVDAE PREMIÈRE PARTIE. SECONDE PARTIE. Ordre des Mois. Réfultats généraux pour chaque Mois de l'Année 1771. ZT | OR A EN ON ln an LU Vit. Ur 1x | X L II. IT. LV: db LR 2 Ep OA En] RATE] En s E | Maz,de| Min. de || Variat. } V.m.| Moyen lu : | Diff. entre war. de] Var: h. |V. menit. Maximum | Minimum Variation Variat. menftruelle] more Moyen vrai, Différence Maximum || Variation horaire Variat,menft, 2 la Décl.| la Décl. | menft. | moy. | arichmér, | UOYSR Vi | Jes mois. [la V. h.| moy. ||m.des h. || de la Déclinaifon. | de la Déclinaïfon. | _ menftruelle. moyenne» arithmétique. (entre les mois.|de la Var. hor.|___ moyenne. moy. des h, —— ER AO RS | Re PEILOLE ELLE En rm R free - = Vanvier. .|2o®/10" 19136" |o*|34 29°/f3" [ho 049" | of 0°] F .78" Mars....| 6 | 7 [Oétobre. [1 | 8 fjuin...s.f1e | alto; |Févriers 5 # fanvier..| 6 [Juillet..| 9 | o [Mar vier.. Février. {12 LL 53 | hr ÿ Il 1h2| 3 0] Février. . 6 |Novemb.|12 |12 [Juiller.….| 7 | | Mars. [1Mai: Juin | 7 |Août....| 1 |Aoûe....| 8 | 5 |Oëtobre, Février IMars. (EX |E. | + |Décemb. 55 |Sepremb. BE L 1) Mer Sepr.-O&.| 3 |Sepremb. 3 |Septemb. 7] 7 {Septemb. lAvril..…. n Sepremb. 3 [Tr (Mail [ Avril... ain = Juill.} 1 [Juin ....| : [uin.... 12 |12 [Juiller, (Mai Juillers.| 1 | 7 [Aoër | 9 Œ Mai MarsAvril1o (luiller..| 7 |Oëtobre.| 5 | 5 Juin. Sepremb. Duin.….« 5 Oätobre Juin Juill..Aoûc.| + [Mars.…..| s |Mars....| 2 Ma Juin.....| es = 2 = es EL ARQ uiller..…. 18 10 Janvier. Juillet. Nov.-Déc, Février..|| 4 |[Mai.. 3 || 3 [Décemb, ë [Août » | 4 Mars...) 4| | 3 Jaoût.. 2|O&.-Nov.}12 |Décemb. |12 |Janvier. fi ir Août, = Sepremb. Janvier..| 2 | 9 |Avril....| 6 Septemb, Fév.-Mars.| 6 |Mai 9 |Février..| 1 || r |Janvier. FA pme a ———— ——— es one mn eme | semer mom ||cca | cmmmmncomm | com | | ns ms, LS jOétobre E Avril. 6 [1x |Décemb. |10 Oétobre. 6Aoûc-Sepr.|11 [Oétobre .|1o |Décemb. | 4 || 4 [Février, Oo Novemb. Mars. 2 |Février..| 3 Décemb. 4/Avril-Mai. || [Novemb.| 5 [Avril..….fro [io |Avrils Fe En Février 1 [Nov a ES Novemb. 1 | ofjanv.-Fév.| 5 [Avril ..|ir |Novemb. | 6 | 6 [Novemb. LL Re | | PE ES, RE mm | uma nn | | OV D) É : Trim. 35 28.83] Fo IV. Trim.| 2 | [Me Trim..| 3 [1 [II Trim.| + I. Trim. || 2 [LTam…..| : (I. Tum. 4 [IL Trim. 2 AI. Trim. ir de ze. fro lis 4 ( Trim.| à | 4 O. Tim. 4 | 2 [I Trim..| 1 IL. Trim.…. I Trim..| 4 | {0-0 77.) 5 [Ne Tém.| : | Tom. 3 [IL Trim. LIT. Trim. res fer 3 | 3 3 4 [LTrim..| 3 IL Trim. Ur. Trim.| 2 || 2|0L-IV. Tr] à (IL Trim..| 3 | Tim. 2 |IV. Trim. IV. Trim. Ge Vars EE 2 IV. Trim. IV. Trim. | 1 Quint Tr. IV. Trim. | 4 |IV.Trim. 1 |L.Trim. emeft. a ET ER | peste Eee ER ARR a | mm ete ct OT [ere | 31 il 1 {or (I Semelt.| 2 | |I.Sem.….| 1 I. Semelt. I. Semeft.| 2 | | 1 |. Semeft.| 2 |II. Sem. il. Sem. 7 |39.01| 2 | 2 [II.Sem..| 1 || 2 |I. Semett.| 2 || 1 |II.Sem.. Il. Sem, .| 1 2 [IL Sem..|| r |I. Semett. I. Semeft.| EEE one | mm | PRE PUR EN RE PES PR EAOC) EU PSE ACL [sta 7 |itoil 2 | 2 [Liver 1 LUI Tr| à | 2 |LIV.Ir,. IL Tr| à 2 LIV.Tr,.| à (IL II Tr. ITU. Tr. 5 _ 49.17) 2 [UT Tr II, Tr. 2 |I.IV. Tr. à III. Tr. LIV.Tr.. IL UL 17] 2 |I.IV. Tr. I. IV. Tr. | [en ES Een mama | | musee | lon | mure | Le | | mms | | 2 | 138.66119 T'RSRELSE TROISIÈME. PREMIÈRE PARTIE. SECONDE PARTIE. Fol, II. Réjultas généraux pour chaque Mois de l'Année 1773. Ordre des Mois. T 1. lui TT VI [vil] IX X- je IT. 111. 1 V- ] Y. ] VI. T vix VIII. Tr | X. fer | — — + mm ee | ee see | me Max. de | Min. d- | Dif. entre | war. de! Var. h: |V. menft.|} Maximum Minimum Variation Variat. menftruelle. Moyen PRE Différence | Maximum |Variation hor.|Variat.menit. ! la Décl. |la Décl Moyen vrai! jes mois. [la V. h.| moy. |m.desh. || de la Déclinaifon. || de la Déclinaifon. || menftruelle. moyenne arithmétique. y + [lentreles mois.de la Var. hor| moyenne. | moy.desh. mms eo qu ee | nt e ns, ent | eue sonne CE | PL EE OF PP TNT SN f 439/Janvier..|18|r9" |18°,24 1 Ê 10° lux fJanvier.. Aoûr.-.. 8 |Aoûr....| 8 1x [Janvier 9 [Mars....| 5a| |: Jaoûc....| 5 [Aoûc....| 3 Janvier. [Ts Février. 0 |40 M E,| 16,5 ë Mars... juiller.…. |" || 7 [Oétobre.| « Fa lEevnercla lie (Janvier. .| 9 | 1lO@.-Nov.| 1 fiuiller..:| & |Sepremb. |1 |OGtobre. TT TE Sade O:| 13 Septemb. 6 |Juillec.….| 4 9 12 |Février..| 6 Avril-Mai. Février. Juillet. sauf Marss, PL EEE D | one | em Es Ent mms 446| Avril. 16 E. || 10 Novemb. __| 3 Janvier. .| 7 7 Avril... f|Nov.-Déc. Avril... a28hMai..| [as À far E.| re Décemb. | || 3 [Mars....|r 6 |O&obre. 6 |O&obre.| r | o|Août-Sepr| 6 Mars... or Ao Oétobre . Sepremb. | 1 | Br] E 21 + |Sepcemb. |10 3 |Mars-Avril,| + |Sepremb. | 0 puin. E. 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I V. | SPRL EE | Mar.| Min.| Moy. || max. | Min.| Moy CE ONE es Sie CRIME Minimum Meximum. À Minim. Moyen. BE ER 1 [Janvier..f 1 9 JAoût....Nanvier.. Avril... 2 Matos re LE EE = - oût. 14] 3 2) 11 |4.38 Eévrier..} 8 [Aoùût....ll1o [Février.. Sepremb. Mai... ff Août... = es) 10! 3 j1| HA for 51 Juillet...f 2 [Juin ....| 8 Oétobre . Juin....ll1x — É ne | om | mu || eme | women 11 es st = = me eo | ue | EEA 7 Mars. 3 307.554 Aoûrt....f 3 7 Décemb. 4 3 FRRIE Mar 1] 1] 3024 |4,8 Septemb.| + 1 |M Mars 8 [Oétobre. Juin... Mars... 5. | eo 42020 |+57p ur 6 UEIE DER Février. [a Gie FRE [Lo | Août CO Juillet Sepremb. Ho 13liil 318 |5.8 Septemb. Décemb.f 5 |Septemb.| 4 [Juiller...{Février.. Juiller...|| 6 [Avril Novemb. l'3 7 6 Juillet. Novemb.fio [Novemb.| 5 [Oëtobre Avril... Novemb.|| 4 |Septemb. Septemb, Janvier. |l71|Eévriere 14| 2 Avril. 6 [Juiller...|| 2 [Septemb. Muillet..… Septemb.|| 1 [Juillec.…. Décemb.fro |Oétobre .Îro |Février..|| x Cu ln sem Re es com em ee fee | 10|10 Mars. 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Juin Jui 7 lotobie. = ere : Janvier. Juin... Juin... Décemb. Bac a Septemb. Décemb. | 4 [Juin ....|| eptemb. Marre fars = er Mars... Janvier. See J Janvier. | # |Mars....| 2 [Oëtobre.[ € [avril Mars Octobre . Octobre. Février... O£tobre . Septemb. Juin. . Janvier... : Janvier. .||10 ‘ Mars... Décemb. Novemb. ier.…. y Novemb. Février... Février. SEL Janvier. Février. Oftobre . Janvier … écemb. | "6 |Mars.... Ô Mai... |: [Mai Octobre ee, manne | sem ! | —— Févrie 1.67 Août... Avril... Août Août... Aoûc.... Août...) 4 [Juin.....) 2: [Août.... | . es Décemb. Septemb. Novemb. He Septemb.} Pre Avril... Février... AOÛT... Avril... Août... : Novemb. Novemb. || Novemb, Juillet... Décemb. Juiiller .. Décemb. f10 ë Décemb. Décemb. 1 Décemb. pm EE, Dee u | ———— an me mme —— a [me I. Trim. IT. Trim. . 5 Tr... LTrim... OL. Trim LL. Trim. IL Trim, DL Tri, IL. Trim. IL. Trim.. IL. Trim r 1 [IL Trim. LTrim... LTrim, IL. Trim., . Trim.. II. Trim,. [, Trim.… IV. Trim. . Trim.….… ë . I. 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Juiller.… Février. À 8 [uiller.… .Ü 2 [Novemb.l 8 [Juillet... Septemb. mb Juillet. Juiller...f 2 [Juin..... (Septemb.| O&tobre .] 2 Décemb. Septemb.} 3 |Avril.. Août... Novemb. Février .. Juin... 3 favril….. || 5 [Avril....} o |Sepremb.| 7 (Juin... Avril... ne Géo MMITE Sd Décemb. 1 Eioodso inc...) 7 (Folle | Mars... HMS EMON = a mme — Rss Février... rires Mai... ei 7 [Mai..... 3 .... Mars... BA Février. 4 [Février ..|| Juillet. j Décemb. Février. .||12 [Janvier Avril... Juin .... 5 [O&tobre. Décemb. ! Oétobre . Novemb 3 1 J Février. .|1o [Novemb. S Oétobre 1 INov | 8 [Novemb. mm | eme = a pe RE saued Septemb. Oétobre .| 6 . : Novemb. Mars... Novemb, b Janvier. . Avril... Janvier. Janvier | 6 Janvier. Décemb. ESS Mar: Janvier. . Juillet... Décemb. | | an em II. Trini. | 2 [II.Trim. 1 [IL Trim.. | 1 |Il. Trim. ER I. Trim dl 5 3 [1 Trim. .|| 3 Août 1 écemb Décemb. ût. Décemb. pe pense ms | IV. Trim. LI. Trim.|| 2 [II Trim.i 2 2 IL. Trim| 2 1 [I Toim. | 5 [LTrim. 3 IT. Trim.. I. Trim. . IL. Trim. | 4 Novemb. TI. Tim. I. Trim.. Il. Tim. L Trim IL. Trim.. IV. Trim. II. Trim. IL. 3 [I Trim... 2 [IL Trim..h 3 |I.Trim 4 [IL Trim 4 IV. Trim: AV.T: Trim. | 1 IV. Trim. III. Trim. F4 IV. Trim. | .Trim. IV.Trim. Î Sem cf Il. Sem... M rsem. ns Sem. ta ÎT. Sem. IT. Sem. « LIT. Sem... I Sem... ÎT- Sem. 1. Semeft.} 2 |I. Semeft. I. Semeft.| 1 |I. tt I. Semeft.| TiLnd [LIV.ir RES RS rte] [LULTr LIV.Tr.. LIL Tr) [LIV.Tr.| à |LIV. L.IV. Tr. om ee mm | om | een enes = | LIV.Tr.| | PÉEUELIE! LR 1:a Décemb. © Décemb. Décemb. Décemb. Décemb. Décemb. Décemb. Décemb. Décemb. ee — Tome VIII. Décemb. Décemb. Décemb. a|Décemb. : { EL A BD EE. SAUT N°1 EL M E e Des plus grandes Déclinaifons, obférvées à routes les Heures du Jour, pour chaque Mois de l'Année 1772. Ordre des Heures Re — + EX <. XI. XII. | I. II. III. | IV. VIT. VIII. | IX Î X. Maximum. Minimum, a — qe | meme) Janvier. 5.2 20|5$ 20 | $.5f 20 5 |20. $ 2010 |2o| CR Février. « ln 71 [fie À Or 6 sal || 45lhee Mars... jf ù 8 13 10 9 8 8.5 6 | s.5lb.3.a MHRESODE) Pau LS OAI EE pe | 2) — he Avril ...l 19 19 à Mars, Mai..... Mars. Juin Janv. phone Juillec.. Août....f 18 :4.f.9%10.0 1,2,3.2 ms T AB LE XN ELUMWMMENMNF. Des plus grandes Déclinaifons , obfervées a routes les Heures du Jour, pour chaque Mois de l'Année 1773. Fol. V, Ordre des Heures & des Mois. Tome V'IIT, . (} AE] 6 V. VI. VII. VIII, || à : VIII. XII on III IV. | ] : III I X.__ | Maximum, Minimum, || Dif. || 9 18 | 59 1858 18| 58 |18| 58 58 18157 1 55 |fxsi| 53 18! 53 Nus | gr |10—7r.2 [10.4 6’ 6 [Janvier. 48 49 49 49 49 || 1:2:0,6-10| 612 1 7 Vanvier. 39 Lo |) [LE LH RS 11 8 (Janvier. 40 48 11 9 (Janvier. 27 33 11 10 |Janvier. Rae 30 Janvier. 3 £ 11 |Janvier. 29 16 12 |Janvier. 30 [el 23 1.alJanvier. 37 ah 33 1 2.4 dantiere 34 47 34 14 3.a|Janvier. 2$f 24 20 20 | 1.2.2 7|8.9.10.4| 6 4.a|Janvier. 29 | 26 z 1241.24 6|7.5.4 .4 rier. 26 | ARR 5.a|Janvier 59 59 18 18 | 53 [rs | fr | 6—1 10.4 6 G,a|Janvier. 40 45 40 39 | 4.a 6 11 7:a|Janvier. 37 (#2 40 41 372 | 35 | | 34 | 34 33 33 ES 6 15 8.4 Hanuers | | | 7 4 8 | 124. 6 .a fr. Es | (7 4 45 45 #42) 15 37 || 34 34 |12—4.0 14 9-aJanvie 59 37 59 — | LL rm Ordre des Heures & des Mois. VIII. ; Ë £ VIII. 3 Maximum. [NES | LUE (LEE RES 19 | 23 w 19 | 21 3.2 | 2,4 o Ii] © |10.2|Mars. 12 |Mars. | 9-a|Févr. LIST RETI TI TETE | | a a Ni œ l Fol. VI, TAB L'ENWNONAZ AEMMTE. Cr SR 17 HRNCENE 7 = = Des plus pertes Déclinaifons , obfervées a routes Tes Heures du Jour, pour chaque Mois de l'Année 1772. Ordre des Heures à des Ms —_— U2|1.2,$.a| E RÉRERRRERREE Tome V'IIT, ee Janvier. .} 1 Février. . l'Année 1773. Avril... Mai...) Juin -... pe Juiller... Août... Année... S Fol. VII, ; M À BR L E TIRE N YPPSFOMR E. y : . a À . Déclinaifons moyennes vraies, obfervées à soutes les Heures du Jour, pour chaque Mois de l'Année 1771. Ordre des Moïs, in | VI | VII | VII. TI. 7 VII | VIN = | ; EEE re ET XII. | I RRET I. nl II. | Iv. IE EN 18 | IRC Maximum, Minimum, Janvier . Eu 1930.98 19 312219 |30.36| 19 |31.31/ 19/3160! 1929.33 | 19 [29.85 [19 128.66 Novemb, Mars. Février .. Dal ar D es) 29.62 26.86 25.52 25:48 (puirzer Décemb. Mars. Mars.... 23.2 TA 2327 22.12 19.6 Décemb, Mars: PEER am | (en) UOTE | —— FA pl ES ES Avril... 47.42 47.90 [__ [46.8 Décemb. Mai : 19 PTT 46.24 43.08 Novemb. e = — = — —| — n | 38.14 39.$2 36.2 Décemb, ns | — Pen LCL, — == En EE Juillet 33.62 2.97 Décemb. Août... 33.26 36.55 35.1 | 29.7 Décemb. Sepremb. [149.02 50.96| 50.67| 473 Décemb. es _ Lo mme | om _ — ane [mm | —— a Oétobre . | ÿ4.41 56.72] 55.87 54.98 53.26 Décemb. Novemb. 59.06] fo | 0.82| 30 20 2.76] 20 .22| 20 | 1.02| l20 | 1.29| 20 Décemb. | —| — — = | — — Décemb. | 20 | 20 2.57) 2.04! 1 1.71| 2.06 Décemb. eee | mm JE | PE LA A ee | — I. Trim. 19/27.6 |l19 19 (29.66 19 |28.18| 19 [26.18] | 1 Décemb. IL Trim..! 19 19 |3 TS Ts;| al 48.99 gros] éccnr 16,43 Décemb. pe 22 [En EE] bel Lait | =] = LIL. Trim. 39.85 40.19] | 6.331 8 |Décemb. IV. Trim. nu 20 20| 0.01] 20 | o.s1l 3.62|| 7 [Décemb. ———— = | - EE eu | em | ee + || se | mn ——_— | EST) I. Sem. EN En KE EERES ETES y.76||10.a| Décemb, II. Sem, . 49.93 50.34) 4.51 | eu | 24 | x —| nn 77 | eme || I. IV. Tr. [no |43.44l 19 | 19 [45.04 19 45.08! ro [43.98] 19 [42.70] MRES EE | Len re) 122) 2 | | IT. IL. Tr. RAT +. 10] la. sol 43.92 Anné FT = | | ace Cp CG 6 37.83| 19139 19 140.31] 19 [42.29] 19 1434340 19 l44. 57) 19 144,83] 19 43 19 [42.28] 19 l41:37 Tome VIIL. KKkkk ———— Déclinaifons moyennes vraies, vobfervées à soutes les Heures du Jour, pour chaque Mois de l'Année 1772. Ordre des Mois. | VIII. Ï 1V. VI. VII. VIII. JU | LE | RE Minimum. - 19-99 1.4 20 | 0.54 19 159.92 19 Ê Nov. {18 lz Nov. Nov. Nov. o.2f NUS f5.82) à Nov. Nov. Nov. Nov. 8 .a[Nov. | 7.4}Nov + alR RIR 12 Nov 5.a/Nov 6.a Nov. 4.a|Nov. 9.a|Janv. 1.2 Nov. 8.aJanv. l19,59.72| 2.2) Nov. l10.a|Févr. 59.63| 19 15.52] Fol. VIII, l'Année 1773. Ordre des Moïs. EE D — x VI. VTC TEEUX: À Moxcimum, | Min. aximum, Minimum. 18 |34.88 32.33 e œ 118 135.74 18 a © 34.61 El 37.85$ a 3416 30.09 © | Mai..... 5 ñ 19.83 | | F ë Juin... Juillet Août... 23.41 | ÿ | | SRE REÈESE | TELE BÉER E {: a œ CBÉSÈSCRRAREE LIAl11 2.4| | 30.18 18 ; 3 $ 18 (24.09 23.62| 2.a| Tome VIIL, Lil Differences entre Les plus grandes & les plus pertes Déclinafons , pour l'Année 1771. Avril... Mai..... T3 14 Ordre des Moïs. Minimum. VI. VIT VIS IX. XI: XII. III. LV. V. VI. | VIL | VIII. IX. X. Maxim, | Minim. | Différ. eme | encens | nm | eme | cemenesee | sense (a RE, RS ES PS nn 12 10 16 14 14 s.5 af 5.0 | 10.5 725 13 10.$ 9 10 f.4a Février. . es “24 30 28.$ 28 41 41 2 18 28 2f 26 2$ 3.4.4 8.1 Mars... E I. Trim. . H. Trim. Différences entre les plus grandes & Les plus pentes Déchnaifons , pour l'Année 1772: VIII. | IX. Ordre des Mois. Maximum. Minimum, nn 11.7$ 11.ÿ 46 6 Nov. 13 17,75 46 1.4 Nov. 26.5 26.$ Juill. Nov. — — EP. me 10 9 Juin. 39 375 Sept. ao ares Oétob. 37 37 Oétob. 14.0 14,5 Juill. 29.5 27.5 Oëétob. — | — c 35 32 Juin. 13 8 Ottob. 17 18.f Sept. I. Trim. . 26.5 26.) Oëétob. IT. Trim.. 73: 80 Mai. II. Trim, 47 49 Mai. IV: Trim. 3 32 Mai. I. Semeft. 88 83 Oétob. II. Sem. . 61 61 ee mn es | Année... 120 120 a Tome VII. Mmmm n pour l'Année 1773. 17734 ee — Janvier. VI. 35 VII. 35 VIII, 3$ Février, « 2$ IV, mm | 33.5 VI. VII. | VIII. IX 28 29 24 Mars... = Avril... 26 — 21 — 16 X, 27 Maxim. 6.7.8 Minim. mn Différ. Maximum. 6 Jauvier. 6 7 Janvier. 6 — 10 16 7:19[19,4.7 14 19 7.4 8 |Janvier. 9 Janvier. 6.2 |Oétobr. Ordre des Mois. Minimum. Décemb. Décemb. Décemb. Novemb. —— 6.2 |Oétobr. 2.2 |Janvier. 19 26 3.2 |Janvier. Mai... |Décemb. Décemb. 4.& |Jaovier. 10 Janvier. Janvier: 35.f 33.9 Décemb. Décemb. Décemb. Janvier, |Décemb. Janvier. Janvier. Mai... |Décemb. Janvier. Décemb. jan. ot. Jan. O&. Décemb. Décemb, < Fol. X, | T AM ED DX-N EURE MN E. —— S = 0 1 = Variations horaires moyenne vraies, pour l'Année 1774. Ordre des Mois. Maximum. Man 11—12|12 —1 9h10 |10—711 1.19 1.4f o.41 1.58 1.26 a 12 Août: | 4.06 $.a Févr 1 Juin. 3.54 ja Nov. Avril. | 3.17 1 Juin. 3-08 | 1o,a | Juill. = —À—— 2.88 Manvier. | 2.76 Février. | 1.5ÿ 1.87 6.a | Mai. 2:94 #,a | Juil. 3.82 Majg —o.82 o.88 1.78 2.87 | Le CET À 3.48 uin. 7-a | Mai. 2:81 6. év. 0.32] 0.32 | o.$ 3.08 R 2 LÉO £ pus ELENS | a | "Févr. se 1.41 fJuiller, 2.4 | Mars, Das; [ul 3.9 Août fsa Mars. 2.3 2+a Mars. 1.94 3.4 Janv. 0.98 fOétobr. 8.a | Juin. 1.69 ja | Juil 1.75 [ÎNov. 9 Juill. 142 | 12 Janv. | 0.97 MDéc. 9.a | Août. À 1.4 7-2 | Mars. | mm ms | | 1.8 L'Trim, 3.a | Févr. 1.17 1 Déc. [3259 IL Trim.) voa | Août. Jicin | ro [jui Déc. 1.97 Il Tr. 1.45 VII. Sem. | 1.92 Année. 1.24 |L IV. Tr. 2.60 fIL.IIL.T.| Nunn Tome VIII. gr EE nr la ana artations horaire vraies, pour l'Année 177 age Né] 7—5 | 8—0 [o— 1olre — vilri—12l12 —1 5—616—7|7—8| 89 [9 — 10 Max. | Minim. ae eee | mme | | comes | mms — EP = —— - Janvier..| o.93|—1.07 0,14 | 0.64 | 0.18 0.03 0.15 —0,71[—0.62|—0,20| 0.29 [—r1,8;| ro.a | 12 Janvier. 12 Août. | 8.13 9.2 | Juill, Février..] 0.14] 0.49 0.41 | 1.39 | o,10 0.68 0.61 —0.99—0.10[—0,72|—0.03 10 19,4 1.39 Février. 1.4 | Juill 6,5 10.2 | Févr, Mars....l o.23|—0.01 |—o.37 | 0.03 | 1,86 |2,10 | 1.44 0.89|—2.11|—0.70|—0,26 0.04| 7.4 $ 2.10 jMars. LL Juill. | 4.72 8 Mars. Avril...) o.19] o.1f 0.63 | 0,61 | 0,25 0.83 0.46 0] —< % j.æ 4.4 0.87 Avril. 5.a | Aoûr. | 4.13 9 No. = mi Jin 12 6 1.25 [Mai 4.2 | Juill. À 3.99 Pro | Mars. | — s = ———— 3.03 0.13 1,12] o 2 2 7.4 3.85 Juin. 3.a | Juill, À 3.54 || 12 Janv: am | name eme me [ons ee Ce | 6.52 | 6.50 6.52 (Juillet. 7 Juill. | 2.93 2.2 | Déc, 8.13 1,79 7:65 Août. 2,a | Août. | 2.66 4.2 | Avril 3.66 162 3.6 Septemb. 6,a | Juill. | 2.44 6.a | Nov. —— — me = = 0.$2 1,69 2.21 fOétobre.|| 7.a | Août. | 2.4r 3.a | Févr. 0.9 | 0.62 1.12 Novemb. 8.a | Juill. À 2.33 || 11 Févr. 0.3f °.99 Décemb. ||| 1° Juill. | 2 7-a | Févr. ——— ——— — = 1.31 |o,88 10.2 | Juill. | 1,84 || 5.2 | Mai. 1.8 |o,7 1.79 [IL Trim. 8 Juin. | 1.52 7 Févr. CAT 3,08 6.10 III. Trim. Aoûc. | 1.48 5.æ | Janv. 0.78 o.8; 0.83 IV. Trim. Juill. | 1.43 1.4 | Juin. — —— | memes 1.59 0.7 1.46 Îl.Sem. 3:54 1.92 3-30 (II. Sem. me | ms = 2.74 1.22 2.74 [Année = ee ms 1,04 0.87 1 I. IV. Tr. 3-99 1-90% 3.82 ÉII.III. Tr. Variations horatrès moyennes rdre des Mors. XI. Tome VIIL. 1i—i2 li 1 j—6 Maxim. | Minim. Maximum. Minimum. emncen | ene come CS ee me mn 0.32 0.19] o0,$8 |—0.30 |—o.$ |—0o.99 |—0.77 8 1.4 4:a | Juill. °.81 0.75] 0462 |—0.07 |—0.34 |—0.88 |—+t.17 9,2 3.4 8.a | Déc. 2,19 1.f1|_ o.of 1.04 0,58 0,9 0.98 12 2,4 1:a | Déc, ms | mms RE PRE | nm me | mm 2.07 T7 x 0.72 0.47 |—0.69"|—1.19 12 7 7 2.87 1.5 0.6$ 0.33 |—1:2 |—0.7$ |—1.85$ 12 10.4 9 ae —1.0$ 11 4.4 —— 1.a 4.4 11 3 II 9 a el ts ja 3 -27 fOëtobr. Ga 9 0.6$ ÎNov 11 8.a 0.72 Déc. RS FT] 2.4 8.4 °,98 [Trim, | —0.$9 |—1.33 12 9 2.35 Il. Trim. 2.93 |—2 13 7 3.19 IL Tr. —0.62 4.4 9 °.f AV. Tr. —0,.81 |—1.19 13 8 1.58 I. Sem. f.a 8 1.71, Il. Sem. 0e [ones 0 2 12 62 Année. nn | ns . 0.8 Ë 0.50 1.33 7 6 3 1.08 L. IV. Tr. : 1,76 |—1.67 12 6 2.52 ÂILIIL.T.| ER A A DS Tariations horaires moyennes occidentales & orientales, pour les Années 1771» 1772) 1773: Javier. | Février, | Mars. Avril. Mai. Juin. Juillet, | Août. |[Sepremb, Oétobre. | Novemb.| Déçemb. || I. Trim. | IL, Trim. [II Trim.WV. Trim.|[. Semeft.[ IL. Sem. I. LV. Tr.[LI. III. Tr _ = ere ens | Remise | came = = | menus OEM PE s EE ant Occident.| o.54 1.08 .0I 1.89 aux 1.41 o.82 1.42 0.69 En 1.78 1.94 o.91 0.52 1771, — _— — er = A! . «7 o. “42 .96 “ .47 On . 99 ©. $7 0.46 (ON lose 85 0,4 CHAT) 0.47 0.35 0.7$ 0.99 Fe Occident.| o.4r 1.3 3.33 3,04 .83 0.46 0.42 0.69 0.75 3-13 o:f7 ‘ Orienaal. | 0.61 2.03 1.47 o.41 0.43 0.53 0.57 0.95 0:43 2 ae (es RARE —— ni — # Occident.| 1.41 5 o.f1 0.31 0.80 1.12 1.84 0.40 Oriental. | Q-f3 1.4) 2.02 0.38 0,19 0.74 o.81 1.46 0.42 Ordre des Mois, pour les Variations hvraires occidentales & orientales. De Sn .[Mars....|Avril.... [Sepremb. Juiller.…[Novemb.|Janvier. .|Oétobre .[Décemb. |ILL. Trim...|I. Trim. Er Trim.|1V. Tim. |L Semeft.|II. Sem.…[IL. LIL. Tr.{l. IV. Tr. Fe Février. .|Mars..…. [Janvier |Oëtobre.|Novemb.|Sepremb.[Juiller.….|Décemb. |1L. Trim..|I. Trim. (IT. Trim.[IV. Trim. Le SemelË[Ir. Sem. [1 IL. Tr.|I. IV. Tr. nd ee mm | ce a | ncams eue | meme | momo | mc om ones 2 one mes nn | mme a cms es cm mena ER .[Aoûe....Septemb. [Juin .:|Mars. Mai... Novemb. Avril....|Février. .|Décemb. [Janvier HT. Trim.|IL, se Trim.. Iv:T Trim. | [Le Sem...[l. Semeft. LIL Tele IV. Tr. (Orienr Août Uuio .|Mars..… ob Janvier... Février. :|Décemb. Novemb.|Mai..... Avril.. ane Trim. [IL Tri... Grim..….[IV. Trim cr. Sem.…Il. Semeft. | II. IEL. Tr. IV. Tr..| ns mn es es ne | ee ne | | muet | secs nn net ee conne ee me ane ce | eue s ne one comes ms = —. ne Août... Sepremb. Juil .|Mars. Re Mains Février.e Oëtobre [Janvier Novemb.|Décemb. [LLT- Tim. [I Trim..[1. Trim. ..[IV. Triem. [II Sem..….|[. Semett.| LL. II. Tr.|L. LV. Tr. ï mu ee = = : = — | = — = | Oriencal. Août... [Juiller.… Septemb. lAvri Mai Oétobre .|Février. .|Janvier . .INovemb.|Décemb. LL. Trim.[IL. Trim..|I. Trim. mITA Trim. |I. Sem.…..|[. Semeft.|IT. ILE. Tr.][. IV. Tr. ces Déclinaifons. Î Oétobre. Novembre, Décembre. 1.12| l'Année 1771, avec les Juillet. Septembre. Déclinaifons moyennes , pour tous les Jours de Mars. Avril Mai. Juin. 1.84 o.2$ Janvier. 21.92] — | 24.58 Tome VIII. DÉCLINAISONS MOYENNES, pour tous les Jours où il y a eu des irrégularités, Déclinaïfons. Variations, Février, 19 ... 19° +28.12 Du 18 au 19 ... 3.25 20) Es 38.53 19 20 ... 19.5; 20 ve PI oc. 6.65 Mars, .. 15 «.. 19° + 23,81 Du 12 au 13 ... 4.49 14 35.7 13 4 14 .., 11.89 T4 ee If sv. 14,07 Mai, ...12 ... 19° + 34.6$ Du 11 au 12 ... 6,94 13 35.96 12 ce 13 56 11237 T3 oo 14 see 7:96 Août, ..:9 ... Sans l'irrépularité, 19° 42 Avec l'irrégularité, 19° 32.96 3 s e ° Du4au$..,2,r Pécemb. 3 + 19°4 51.34 Du jau 6... rs DÉCLINAISONS DIURNES MOYENNES, pour chaque Mois de l'Année 1771. Ordre des Mois, Minimum, Différ. [_Moyen ar. Maxim, | Minim, | Différ, | Moy.ar. a a — | me | ms 19 | 24.31 10.f2 19 | 29.$7 Oétobre.|Février. .| Août, .. .Novemb. 11,88 247$ 24.25 |Décemb. |Août....|Juillet..,Décemb. 15475 18.09 24.79 Novemb. Mars. ,,|Avril,...|lO@obre. 29.4 32.48 45,64 [MAvril....{uiller...fMai.,...lAvril. 26 3e 41 Sepremb. |Janvier, .||Sepremb. |Septemb. 31.34 15.43 39.0$ Mai Février..|Mai. ne oem) ——— = ———— 16.68 35.28 34.32 Avril. à Re 15,08 36.62 33.39 [Août....|Sepremb.|Juin,.... 30 29.65 44.82 |Juin...,.|Juin ....|Oétobre. SE ES PS fs emma | nomme 50.57 14.2$ 57-69 [Oétobre .|Décemb. |Janvier. 54:53 9.94 59.5 Décemb. |Janvier. .| Mars. 50.77 13.96 57-75 Mars....ÏNovemb.|Nov. ...|Février. 19 | 11.88 24.75 19 | 24.2$ IV. Trim. |. Trim Il, Trim.|IV. Trim. 26 35.88 43.94 IT. Trim.. III. Trim. | IL. Trim..|IL. Trim. 59.65 15.08 4457 37.36 (LI. Trim.lIL. Trim..||I. Trim... III. Trim. 4.82 50.57 14-29 57.69 [IL Trim.. |IV. Trim.|IV. Trim.|I.Trim. ee RE ES ES —— 1.88 11.88 jo 36.88 IL. Sem, .|I. Semeft.|I. Semeft. 4.82 15.08 49.75 40 IL, Sem. .||II. Sem. .|| CRE RE | 4.82 19 | 11.88 52.94 19 | 38.35 Ce RS CR — | — pt 4.82 19 | 11.88 52.94 19 | 38.35 + IV, Tr..| 1,88 15.08 | 46.80 38.48 TI Tri]. Fol. XIII. TABLE VINGT-QUATRIÈME." Vartauons des Déclinaifons diurnes moyennes, Ordre des Mois. pour tous les Mois de l’Année 1771. —— —— = — — | 1771. Maximum, Minim Différ. || Moy. ar. | Moy. vr. |M. vr. or.| M.v. occ. Minim. | Différ. | Moy.ar. | Moy. vr. ——— nee SRE te SREN DRE ER a a Janvier... 5-35 °.08 ÿe27 | 2.71 203 | 1-97 Juin.....|Aoûc....|Aoûr....|Aoûr.... — 8.37 0.7 7:58 || 4.58 2.87 .|Décemb. [Juillet...|Juillet...|Mai 7.38 2,23 .|O&tobre. [Mai Mai... [Juillet ne | ns ———— me (eme — |'11.5s .[Janvier..|Avril....|Avril....|Septemb. 17.57 Avril....|Oétobre .|Sepremb.|Avril.... — | 7.72 |Oétobre . |Novemb. [Septemb.|Oétobre .|Février.. Es a [rene ARR) 18.16 Décerhb, |Mars.,..|Décemb. [Décemb. |Novemb.|Novemb. \ FE 30.68 Février..|Aoûr....[Novemb.|Février..|[Juin.....|Février. .[Mars. Septemb: 10.3 Novemb. | Mai . Juin... .|[Juin.....|Mars....]Mars....|Janvier. Oétobre. 10.02 Juin.....|Septemb.|Février. .|Mars....|Janvier..|Janvier..|Juin. INovemb. 7.78 Mars....|Juiller...|Mars....|Novemb. |Oétobre .|Oétobre .|Oétobre. Décemb. | — 9.55 Janvier. .|Février.. [Janvier | —— Janvier. .|Décemb. [Décemb. |Décemb. ee ne |, — L. Trim. «| — 8.37 HLTrim. [IL Trim.. [EL Trim. [IL Trim. [IL Trim. [III Trim.|IEL. Trim, AT. Trim.. 1757 IL Trim.. IV. Tr. .. [IL Trim.. [IL Trim.. [IL Trim.. [IL Trim.. [IL Trim. HT. Trim. 30.68 IV. Trim. |LTrim...[V. Trim, [IV. Tim. |L. Trim...[IV. Trim. [LV. Trim. IV. Trim. 10.02 f.o1 L Tim... |[HL,Trim.|L. Troim...|I, Trim...[IV. Trim. |L Trim...|I. Trim, press, PS ———— | ——— ——————— ———— ——— —— I. Semeft. 17.57 o.01 17.56 8.79 2.8$ 3:79 2:87 IL. Sem. .|I. Sem... |I1. Sem... |IL. Sem... |II. Sem. ..[IL. Sem... |II. Sem. II. Sem. . 30.68 o.0r 30.67 | 15.34 j,12 3.10 3.13 I. Semeft.|II. Sem. .|I. Semeft.[I. Semelt.|I. Semeft.[L. Semeft.|I. Sem. a | | |. | | || es ns | nes, | [eme mes | ms | Année... 30.68 o.0! 30.67 | if. 2,98 2.94 || 3:00 ns es mas | eee | | ———] | ———— ee | mm mm mme | me mms LeIV. Tr. 10.02 o.o1 9.07 | $.ot 2.19 2AUT 2428 IL IL Tr. IL HI. Tr LL, Tr [IL ILE Tr. | OL. LIL. Tr. [IL IL Tr. IL. III. Tr, 30.68 | 41.01 | 30.67 | 15.34 || 3.78 I. IV. Tr. LV. Tr..[l. IV. Tr. ll. IV. Tr.ÏL. IV, Tr IV. Tr. Tome VIII. Qqqq pour sous les Jours de l'Année 1772, avec les Différences diurnes de ces Déclinaifons. Janvier. Mar: Mai. Juin Juillet. û Septembre. Novembre 4.73] — 19 [13.5 [—{0.04 Décembre. 3.62 20.83 7.33 f7.62 21.0f o.22| 4.47 22.83 1.78 6,4 1j.1 3.32) — 3 16.05 DÉCLINAISONS D IURNES HOYENNES, 0 ; £ DÉCLIN AISONS MoyENNES, pour les Jours pour _chague Mois de l'Année 1773. où il y a eu des irrégularités. ur Moyen ar. || Maxim. Difiér. Moyear. 19 Mai.. Février, HR ne | = : Déclinaifons. Variations. Oétobre . | Janvier, Juin... Leir, AB, 19°41.86 Du 20 au 21... 24.11 — =: |Pécemb. |Septemb. (Mars. 2 R22 7268 -|Septemb. Juillec...|lAvril, illet. Le 8 Du 7au 8 — jiir Août....|Mars. .:. Mai. Juillet. L + er ere Me à : pe | n Te 0.6 “[Juin..... |! HE | TO IT — 9,86 18 | 45 Décemb, |Juiller, | 25 cesse 18°33,72 5e D “ ES Lie 40,58 + Août... | Aoû. do 09, — h e à 2 33. 1 b 27 sur... 18° f0.33 2601027 5003070 ns (2 3: 2 . ISeptemb. 27322 2802.92 10,93 È sl Mars F Dre. | = =) y Sept... Le 2 ..….. 207 Duran 202 1.16 1$.03 7:29 18.67 |Décemb, Janvier. . .|Décemb, com Ho on ET EE rnmns— RE = . « 1f.28 17,$2 24.04 INovemb. |Eévrier.…. -INovemb. Ê — 29. ie een EEE LS — | — | © 1 a en Ofob. Le 2 ..... 18 885 Du AT ñ “A de L Trim. .} 20 | 8.3 19 | 46.r 22.2 19 | 57.2 Le Trim.. |IV. Trim, [11 IL. Trim, 27 C8 GI TETrim fus S7075 0.2 ET 29:97 UT Trim.. | Trim nr. Trim,|IL, Trim, A cn 2e BES Re II. Trim.} 2094 | 18 | 3302 «74 ic 21.ÿ7 TL. Trim. LL. Trim.. [IV Trim.ÏIV. Trim: 2}. LITE è —[— ——— —| - = ee 29 30 — 14,6 IV. Trim.ÿ 18 41.88 10.9} 30.9$ 26,40 vtt L. Trim.… L. Trim..…./IIL. Trimi 29e. a 252 a es 0 ns ms | ae ns I. Sem..,.f 20 8.3 19 | o.2 63.7 19 | 34.2s [Tr Semeft.|IT, Sem. .|T. Semeft.I. Semeft. | Il:Sem. .f 19 | 9.04 us 10.9} 59:07 | 18 | 40.43 JL. Sem. .ÎI. Semeft. IL. Sem. 1, Sem. | rer Error me EEE EE CEE arr rs ns ERA EE Année. .À 10 8.3 | 18.) 10.93 |riz.;> 19 9.61 | L. IV. Tr. À 20 8.3 ]L18 117.37 LV, Tr. .|L IVQ Tr. a ] | = IL LIL Tr. 19 57.75 || 84.55 LL. IL, Tr Tome VIII, Rrrr Vartauons des Déclinaifons diurnes moyennes, pour tous les Mois de l'Année 1772. Ordre des Mois. Janvier... Minim. Novemb:| Différ. | Moy.ar. Février... Décemb. Avril. O&tobre. Ma Il Juin I Mars. Août... .[Janvier.. Janvier ..|Janvier. [Janvier . .|[4 Oétobre. Février. Sepremb. Décemb. |Décemb. ral re Février. .|Février.. Novemb. Mai.....[Novemb.|Avril. Décemb. Avril....[Novemb. IL. Tri, « | — IL. Trim. [IL Tim. |IIL, Trim. il Trims. |— I, Trim.. |IV. Trim. [IV. Trim. IL: Trim. EE ..[LTrim...|L Trim...[l. Trim... IV: Trim. IL: Trim.. [I Trim.[II. Tri. [IL Trim.. mn a ms | I: Semef. [=] | 1: Sem. ..|Il. Sem... Il. Sem... IL: Sem. , 1 LEZ È (I. [I Semeft.|I. Semeft.|I. d Année... — 6 || x | | nes mes = ms | co EE rs LIV, Tr, E uo ILiLtr. Cr, [IL NL Tr IL I. Tr) LI. Tr, .33 3 3.or LV. Tr. I. IV. Tri. IV. Tr. Es Moy, vr: [M vr. or. ES Oétobre .[Juillet...[Juiller... Juiller. .|[Oétobre .|Oëtobre. Ma) i men Mais. :4[Mars....| Mai. Septemb.|Sepremb.|Septemb. Août....|Août....| Juin... |Juin..... Mars.... Août... ns TACDALRE V_ I 'N'CTMOUPINT I NE MMUE, nn EE ———_—_—————— — Janvier. Février. Déclinaifons moyennes , pour tous les Jours de l’Année 1773, avec les Différences diurnes de ces Déclinaifons. Juillet. 18.7 19.2$ Septembre. Oétobre. Décembre. 13.2 16,06 Tome VIII. A ——————— te DÉCLINAISONS MOYENNES, pour les Jours où il y a eu des irrégularités, Re er Te Vi et Janvier. 18° 46.07 Du 16 au 17 ... 30.52 ROEUI 38.93 18 .. 19. 19 29 0 80 pme Maries le26 rie À joué Duzpauzé 1008 | DÉCLINAISONS DIURNES MOYENNES, Ode Moss. 26.4 27 4e. 15.84 pour chaque Mois de l'Année 1773. Avril... 22.16 DulGau 17 — 9.24 = = = — 8.3 17.18 — 3.86 Maximum. || Minimum. Différ. Moyen ar. | Maxim. | Minim, | Différ, | Moy.ar. . 2 2 19.4 ei je ae es | ne || nus memes | eee one | ee as | mu | 2:13 19,1 20 re, 7.87 18 | 57.18 18 ÿ 31.68 18 | 40.84 Janvier [Janvier . .| Janvier. 27 — 1.86 = — ee le Es as, As À ER 48.3 30.2 18.07 39.26 [Février .|Oétobre .| Février. 6 Juin, Le 7 .,7 2 — f.êr 46 24.88 21.12 35.44 [Mars. ISeptemb. |Mars. + Fat ee nn + ee et nt mes PL PE 10 40.43 .. 18.82 42.91 22.7 20.21 32.86 Avril. Mars....lAvril, _— 1.5 Se ice i 18 37.48 10.83 Sepremb. |Décemb. Avril Sepremb. = ri 24.44 MOctobre.|Mai.....|Février..|Juin. 29 14.1 DTA a | es me ma | eme es 3.26 19.2 Juin... .|Septemb. || Août. .. .|Oétobre. Juillet. Lei7 «.. 17240 men 20.58 |MMai..... [Juin ....|Juin.....|Mai. po) 28.65 |lAoûr....|lAvril.. .|Nov. ...|Août. — 10.77 es fe ee — — 4:93 24.04 |Décemb. |Mars....|Mai.....|Décemb. 26 A a. T n = 7. ue 14.94 Muiller...|Juin....|Décemb. [Juiller. 23 ui Fe à 19.76 _ Novemb. |Février. .|Juiller.….|Novemb. Septemb. Le12 ... 12. Du 11 — 18.18 me || ms re mms || me | ms L 2 re 9.2 41.03 [IL Trim.. [IV. Trim. |. Trim...|[. Trim. 2 I ; z = = 5 Da RES MES DT 29265 ]U Tim. | Trim. IV. Trim.|II. Trim. S ER 21.65 [UT Trim.|IL. Trim..| IL. Trim.|IV. Trim. 25. 31.13 24 « ni 27z : Es = 25. nr 22.40 [IIV.Trim . [LIL Trim. 271 € 58.49 26 28.36 se | ms ms | ee | 8 Pres 27 — ISf 36.79 ||I. Semett.| .[T. Semeft. DE est 24.24 II. Sem. .[I. Semeft.| II. Sem. .|II. Sem. Oftobre. Le12 ..: 28.93 DuIit 3.34 ES 12 1j — 0.6j 33.03 19 37.3 18 19... 4.18 == es | —— 20 24.5 19... 20 — 12.18 L IV. Tr. ÿ 18 33-03 HEENOREE 21 22.76 2. 21 — 1.8 Tr. | 1: Le ri y CN ER TEITTS 23.10 MILIIILTr. TI, II. HI. Tr 27 12.2 26.27 — 21.3 j a 25 il 27 28 2:09 28... 29 6-4 2.79 Décemb, Le ... 20° 62 Du l4au1f — 4 15.16 ,,. 3,38 ——— —_—— Fol. XVI, TABBE TRE NTIÉME. riations des Déclinaifons diurnes moyennes, . 7 pour tous les Mois de l’Année 1773. Maxim. | Minim. || Difér. | Moy. ar. | Moy. vr. |M. vr- or. | somme nn 18.47 0.06 18,41 9,26 fa2f Va Ordre des Mois. Minim. | Différ. PE Maxim, an Moy. ar. | Mov, vr. M. vr. or.|M. v. occ. — mm | eo em | men [eme uns | «[Août....{anvier .[Janvier. [Juin Juin... .{Septémb. . Décemb. Mars... |Mars....|Sepremb.|Mars. [Avril Oétobre. Février. Février. .[Mars...[Novemb. Janvier. - [Novemb. [Septemb.|Sepremb.|Aoûr. . . [Février |Décemb. [Décemb, Mai Août Aoû = ea | Juin Avril. .…..|Avri Novemb. |Jiuller…..[Novemb. Janvier 2447 3.45 1.96 o.0f 10.95 .87 0.13 a 0.12 1.79 604 0.0f 4-2 1-55 274 Ouf Février... {Av -[Juiller. Janvier. .|[Décemb. |Février. 6.4 934 931 4.65 5 0.1 10.2 5-29 2.85 [Avril Juin... Juillet...|Mai.....[Novemb. Se ee DE | — BLEULE a [pm ae [me Mars... [Juillet... .[Oétobre . [Oétobre .|Oétobre . Septemb. |[Oétobre.|Oétohre .|Mai.....|fanvier..|Mai. Juin... 6.36 7.98 Mai... Mai.....|Décemb. [Juiller...|Décemb. EE EE I LE ho ER PR HI Trim. [1 Trim...|L Trim...[IIL, Trim.[{L Tim. [LL Toim IV. Tr. .. [IL Trim. [IL Trim.|IL. Trim.. rim..…[IL Trim. LTrim.… [LV, Trim. [IV. Tim. |. Trim.… JL Trim. IL, Trim.. [II. Trim.. IL Trim. IV. Trim. / anses [encens [om ee = -[IL. Sem. .|[. Semeit.ÏT. Semeft.|II. Sem. ..[L. Semeft. [I Sem...|[]. Sem..,[Il. Sem...|I. Semeft. IL. Sem. er [mm see cree een 9.49 eee 47 o.of 18.42 8.42 10.44 9.49 18.42 10.44 > 18.47 18.47 LA IV. Tr. ll. IV. Tr. [IL IL, Tr. 10.44 4 nan | II, Tr. JT. Tri IV, Tr. Tome VIII. £ Mu Nombre de fois que la Variation a été ortentale où occidentale. I IV.Tr.|IL.III.Tr.| Année, Total... | f Janv. | Fév. | Mars. | Avril. | Mai. | Juin. [Juillet.| Août. | Sept. |Oétob.| Nov. | Déc. || I. Tr. | 11. Tr. III. Tr. | IV.Tr.| I: Sem. | Il. Sem. a — CP PP pe Occident. 16 12 16 15 11 16 16 13 19 17 1f 21 44 42 45 53 17710 |Oriencal. 13 13 12 1$ 13 12 1$ 9 11 14 15 8 38 ÎTotal…...N 29 25 28 3o 24 28 31 22 30 31 3o 29 82 ee ms | ES ES — | — Occident.) 16 12 12 15 10 13 13 17 13 = 21 19 40 Oriental. 1f 14 18 1$ 19 13 10 14 1$ 1} 9 12 47 2f 30 ER 87 meta ce EEE SU CRE EE a Occident. 10 12 16 $ 14 10 13 17 19 38 |Oriental. 17 16 8 13 19 46 Fol. XVII. TABLE TRENTE-UNIÈME. PREMIÈRE PARTIE. II PARTIE. Heures du Maximum. { Avant | Entre | Après VIII. IX. XII. IV. près | [En | | Eisstss 2 Es 26 ESS EREBE 29 a | | | ue | | | Ru REA JR | a © — | — | — | 27 —| — | —|| — |) —||" | 12 = EE RE | EE . 1 LA ra re 1 EE 2 20 2 1 2 — [| as | | comm 28 z 2 — — alle Novemb. 17 26 1 1 [2 : Décemb. 17 26 2 jm, || — | | I. Trim. . 5 : IT. Trim.. 78 86 3 4 (UT. Trim. 48 65 —— | 1 3 F => es | cm 1 6 | = —— IE] Tome VIT. T'SANB ENEMIERE NT SE ADCE UV EX TAN LE PREMIÈRE PART LE: LI POSRIT IE Heures du Maximum. Entre | Après - [XIE &IV.| IV. h. am Janvier : lEévrier. |Septemb. lOétobre . INovemb É Semeft: 7 LITE Sem... 2 (l IV: Tr. TER T A B L EVTIR ESNVTSE; F-R'OVISNE MB N À PREMIÈRE PARTIE. II* PARTIE: Heures du Maximum. | 1773. VIII. XII. I. IT. III. IV. V. VI. | VI | VIE | Omiff.| Om] 177 0m JO fur Entre | Après me ce | - ————— | | XII: h.[XIT & [V.| IV. h. Janvier... (| EE [pan ler. Janvier. A 1. ne Février. Lan | Février. À 3 22 ES Mars... — |Mars. DEEE Es l Ave À 0 | | || re Messe | 0 | | | | En Juin | FX (re Dinerer) em ons | moe | eme |. Duillec. ES . Ste: INovemb. Décemb. iv. Trim. IV. IV: Tim. Tome VIII. ! nee DÉS ES SES mm TABLE TRENTE-QUATRIÈME. TS O. | Janv. Fév. me : , RUN Nombre de fois auxquelles les Variations diurnes n'ont pas furpaffé trois minutes, En 1771, 1772 & D. Mai: Juin. nee || memes PREMIÈRE PARTIE; AmnéE 1771: Tuiller. |'Oétob. | | 4 30 27. I. Sem. | If. Sem.{} 3 Em LV Tr. ILIILT,| Année. 21 15 Avril. | Mai. | Juin. men fe een (me ms 6 3 1 3 z 2 | SECONDE PARTIE; Awnwés 1772. Juillet.| Août. | Sept. || Oéteb.| Nov. | Déc. ||| I.Tr. |I IL. Tr.| IV. T — (= | | ne | me | ee 4 (a 3) 19 10 13 1 1 7 5 || x 7 1 3 2 3 7 4 8 1 29 Sem. |II. Sem: 13 14 I-IV.Tr. 128 iSomm. TROISIÈME PARTIE; AwxéE 1773 341 frotal. Avril. | Mai. | Juin. | Juiller.| Août. | Sep. | O&. | Nov. | Déc. LTr. | I. Tr. [III Tr. IV. Tr. || I. Sem. |IL.Sem. |]. IV. Tr.[IL. III. T. || Année. O. | ES _——…— — "— | | me 4 2 10 11 3 1 16 14 17 27 4 31 o.1 4 $ 3 4 2 ir 7 13 | 14 b 6 2 4 | 7 2 2 7 9 9 || 14 4 | 8 19 21 9 5 34 30 39 55 14 | 30 31 87 89 90 92 176 182 (ll 179 179 ns | mm | mms mess neness | comcemmces || eee. | een, À nes. | ns nl | > | ns es mes || ccm | comscmmeeee | ccm | comes | 3 11 11 8 1 17 19 18 | 28 9 ÿ 3 Li 14 + | 17 1 $ 4 ÿ 6 13 11 13 18 6 1} 21 19 1 44 34 45 | 63 16 79 jsomm. 30 ÎToual. PABILETRENTE CINQUIÉEME 2% PREMIÈRE PARTIE. + SECONDE PARTIE. TROISIÈME PARTIE. Sortes de Mouvement de lArpuille. 1771 g : ———— 6 Il. | III. TV. | v. I vr RTE _ EAU mener | mn en | cr Janvier. Janvier. . 2 6 | 2 (Janvier = février. À 6 lEévrier.. luillec... | Août... | Septemb. 2 3 Septemb. [Octobre . $ Oétobre : Novemb. Décemb. I Trim.. 3 L.Trim..… IT. Trim,. 8 IL. Trim.. UT, Trim. IV. Trim. em, I. Semeft. 1.1V. "Tr. . IL. II. Tr. Tome V'IIL. Yy w | TABLE TRENTE-SIXIÈME. OBSERVATIONS POUR LES TROIS PREMIERS MOIS DE L'ANNÉE 1774. PREMIÈRE PARTIE. Réfultats généraux pour chaque Mois. = L. | DV: | | VIT. [vire IX. x —— Maximum | Minimum. | Var. menft.|V. menft. moy.|Moyen Tu  Diférence. Max Var. hor.| Var. hor. moy.|V. menit. m.h. mr SE 18 | 37 | 218 | 15 22 8 22 | 15.8 _ |Février…. Foi 24 26 Lo) ae A 16 jo | 26.3 mms | cames || eue | muse || conne | eme ue || cms | ces | 2 im... 18 [sr is las | 36 26.33 [rs [ai] 1620] 40 21.69 SECONDE PARTIE. Variations diurnes & noéurnes. = TI. TV. V. et {fVariaton diurne totale. | Variation diurne à l'O.| Variation diurne a l'E. Variations nocturnes. Vasiat, de 6 h, du mat. E 6 h. du mat. 774%) Mar. | Min. | Moyen. | Mar. Min. | Moy. || Max. (Min. Moy. | Max. | M | Moy: | Mir, |Moyen.| E. ri] Nul. [Somm. Janvier.) or 1 4.55 9 3-04 9 | 3.82 6 L 6 1.55 10 13 6 29 février pro) 3 16 I f.19 10 1 f.28 $ Lo) 16 3.2ÿ 1} 0 ; 28 Mars... 29 | 21 | | 7:73 26 1 | 7.86 | 53 (E3 1 3.83 9 13 En ae meme. | armes | ec ms me | come || mn | eus ou ae | | ame manne | se I. Trim.s 29 IR FF | | se2z 16 | [557 | 13 | 148 16 2.9 ce | | NET TROISIÈME PARTIE. Les plus grandes Déclinaifons pour toutes les Heures. 1774 j VI. VII. | IX. VIT | VU. a — — Janvier =t{r8| 37 18] 34] 34 191347 ; rs) sÙ 3 Février. | 47 49 Cao |: le Mars... [38 PERRIER, Fun SERA — | — L.Trim...l18| 47 |18} 47 ÎTs 36 NIV Les plus petites Déclinaifons pour toutes les Heures. Il. | LIT. Tv. PVII. | VIir re) Ce PS Janvier 15 est os [asf os isf ie frs | Février. 26 | 26 2$ | 2$ F, Mars.... | | 22 | 5 22 || [rs Le PS | mom | cu | mms evo | | meooce | ous | oo cos [encens en ee PS (22) I. Trim.… 18/17 (asl 26 [al ac Qigl 17 fus] 17 is] 18 |r8l20|| ] 8 frsl rs fuel os re os Nisl is isl a Vas 17 [ice l R N°V CINQUIE ME-PARTI Déclinaifons moyennes vraies pour toutes les Heures 1774] VI VII. | VIT. | IX. | x. | XII | I. Vu TEVe rt AV LT EVIL | ae | DER EE ER CRIE EEE Ou RE © l30.62/18/51.13f18l3r7i8lteslte 16/29.84/ 1809 5|rs 35.88) 35.80] [36.61 | jé | |ysr2l NT) TET | [13.18 (re 2.77|| 31.2f|| . ST = ee ee ee LIT Îtalzo.cili8lo.sali8/3o.o3f1s|s1.53l18/32.37 18/32. 82/|18135.83 18/32.87| B1.86| 0 N.° VI. L fRkrences e Les plus grandes & les plus petites Déclinaifons pour chaque Heure. VIII. | IX. 1774 VI. Janvier... 7-8 $—9 | 9—10 Max. | Min. | Différ. SC ES — —0.19 [—0.4$ |—o.24 0.4 ou DRE o.72 —0.88|—0,.$7|—0.2; —0,69|—0.2$ ÿ it 1.47 —1.$2|—0.48 |—o.77 |—0.74|—0.76 12 7 1.41 ES 0 —0.37 | —0.44 0.48 | —o0.29 | A Lo) TABLE TRENTE-SEPTIÈME. Janvier. Février. Déclinaifons. | Variations, Maximum. Macias Manvier..|18 | 35 Hanvier . .| = 7.25 Février... 45.6 |Févriér..| BOT Marsi.., 743.67 Mars... A 16, 57 Avril 41.28 MAvril....| Sr |Mai..... Mai... 11,67 Minimum, Janvier. . lFévrier,. 23.15 |Février..| 0:09 IMars...:| | 19229 Mars. me Avril. ..| 24.22 Avrll...| 0.14 [Mai Er] Mai... 0,68 Différences. Janvier... 13.5 |Janvier.… 7:25 En Février … 18.45 [Février..| | 8.23 16 HMars..…., 24.38 |Mars....| | 10.57 17 Avril... 17.59 avoil.| | 7:87 18 Mai..el | 19.19 |Ma..... 10.93 19. || Moyen arithmétique. Moyen vrai. 20 |Janvier..| 18 [Janvier … 1.60 Février... Février. . 2.97 |Mars....| 393 avril. M 4.15 (Mai... Tome VIII. RESTE Oéfervarions faites à Utréchr en 1729, 1731, 1 1enbroeck. Ordre des Mois. 1731. Maxim, [Mirimun.| Différ. .|Décemb. | Avril... Minimum. | 1732. Mars...:|Sepremb. || Février. .|10 Aôûr. ...|Oétobre .|Mars.. IFévrier..| Mai... mn = | Septemb. |Novemb. | Décemb, Octobre . |Sepremb. || Janvier... | Janvier Û PRE Mars. ...| Janvier . .| Mai Avril. |Août..….. Août... Juillet…| Octobre. Novemb. IV. Trim. IL. Trim.. III. Trim. I. Trim.….… I. Semeft. II. Sem... I.IV. Tr. 2736 one JA ce. 12° + JS sese 107 eos | LV, Tr. |IT If I. Te | 7 |Janvier.…. Otobre.|1r |Février.. 5 |Oétobre. pe 6 |Avril... 9 (Mars. 3 |Novemb. 4 [HIT Trim. 1 HV: Trim. 3 |. Trim.. —— 2 |II. Semeft 1 |IT. Sem. . 2 NL IV. Tr. 2 (EL. III. 97. ÎTIL. Trim. | Fol, XXI, TABLETRENTE-NEUVIÈME. Obfervartons faites de 1736 à 1743, à Haarlem; par M, Duyr Eclina rennes pour chaque Mois, | Ordre des Mois é K — Déclinaifons moyennes F o q | à | Déclinaifons diurnes. Variations diurnes. 1736. 1737. | 1738. || 1739. | 1740. | 1745. 1742, 1739. 1740. 1741. | 1742. | Max.| Min Tr F7 DAT ee een Re | a — - | E Max.| Min. | Diff. | Moy. Janvier 14 25 15 |24 is [46 7 Avril... 8 [Avril...lir [Janvier.. || 1739. À 15° Frames = Su] = _ - | = | es nes | nes 139 - Février... 47 | Marsente EE Juin:.... 4 [Juin -.to [Mars....MNovemb.f 40 18 22 INovemb:l1o | Des RE Mars 45 | Ma 10 |Mars.. 9 [Mars.. 8 [Novemb. | Décemb. | 52 20 | 32 36 ||Décemb. |: —|— — ; me ed em nn) essaient am | mme | lon || 221 KES) 2j 4.7 | Août. 11 |Février.. Janvier ..|12 |Décemb. || 1740. D 15° | 15° 15° alerte — 14 1! 4 [Juin.. 12 |Janvier..||1o |Février..| 2 l'Août.... [Janvier .… 56 38 18 46 |anvier | re er a —|— — || | : = oo me 24 || 3 |Septemb, || 1 [Août Juin IFévrier ..| 56 40 16 48 || évrier…| 8 ras ——|—— || | me mean | eus | « L || | ce 2} | Avril....|| 2 |Juiller... Oétobre . ||Mars....l 53 28 30 48 |Mars....| 8 | 2e ——| — | — = = — Hi | ne lemme | es fm, | | 0 }) 6 |Oétobre.|| 6 [Oétobre.| 7 [Novemb.| 7 |Avril....l| 1742 14 14 14° 1742. | res | - —— = EE ln = | 14 | 10 | Décemb, | 3 [Septemb.| 1 [Juiller.. 4] 1 |Juillet... |] Décembr| 45 20 2$ 31 |INov emb.| 15 RE: re) 3 — || en | | | | a | |, | À | 24 || 1 JJuiller...| 5 [Mai.....} 3 |Sepremb.| 9 |Février.. l EN! 25. :| lon 31 À 2 [Novemb.| 8 [Novemb.| 2 |Août....| ; [Mai Ï (a 29 31 lis Janvier. .| 9 |Décemb. |1: [Décemb.| 4 |Sepremb. || Î RES) FE EN | ES pe me || ane = 23 En Es | | DFE 14 jo | 2 Il. Trim..|| 2 |. Trim..| 2 [IL Trim..| 4 |I. Trim.. | | Î 4 [Le Trim.. | 3 [L Trim...| 4 [D Trim..|) ; |IV.Trim. Î 1 [IL Trim.|| x [IL Trim.] 3 |IV: Trim.| 2 |IL. Trim.. 4 l 23.31 30 3 [IV.Trim || 4 J1V.Trim.| 1 |1II. Trim.| 1 |III. Trim. 14 [23.1 15 |4+5-shxs |47-s{1s |20-6,14 |25.5|l 2 |1. Semeft.| 2 |[. Semeft.| 2 |I. Sem... 1 |I.Sem .| x [II Sem... 1 x |IL. Sem... Se | nn || | 2 2 || cms | men || mm Mreners il (LITE |LIV-ire | — 1-IV.!Tr.. I. IV. Tr. I.IV.Tr.. IL IL. Tr. || | | ER. ne — | | — | | = ni Déclin.irrég.en 1774. Variations. Aaaaa Janvier ; le 10 .. 18°29 Du 9au 10 .. 1.98! 15 .. 18° 33.12 LOTIR USE TL IL .. 12 — 0.59 Mars... le 2.. 18°2$.2ÿ Du AU ae 22 T4. 34.4 15... 38.$$ 20 «. 29.54 22. 33 24. 42 270. 27.6 31 .. 21.88 Avril...le 23 .. 18°43.5$ Du 22 Tome VIIT. TABLE QUARANTIÈME. Obférvations faites à Sparendam, près de Haarlem, en 176$, 1766, 1767, 1768. PREMIÈRE PARTIE. Déclinaifons & Variations menftruelles. N°I. 7 ; | Ordre des Mois. Ordre des Mois. | mm 17654 Max. Moy. Maximum. Moyen. inimum, Moyen. emmener | Re RE, ES nr BROSSE EEE Janvier. 20 Décemb. 2 |E 8 |Novemb. Février. . Oétobre. 12 (Janvier. Il e | re 3 Novemb. | DONenEs Mars... (1 |aoûe. 19 Août. Oétobre. DSouE] ES Janvier. Juillet. —_— a ne DÉS [o |Mars. | HER RE 7 OHALFEE Septemb. | 4 |Septemb. Août... Juier. .\n |Eévrier Sepremb. Ez: Février, 6, \Avril. Oétobre Novemb 3 |Juin. Décemb. ; |Mai. ee À GE | IV. Trim. La 4 |I.Trim. IL. Trim. 3 |IV. Trim. I. Trim. I. IV. Tr. ||. Tr I. Trim. IV. Trim II. Trim. IL. Trim. pren | me ——| L. Semeft.l20 IT. Sem. 1 |II. Sem. IL I. Semeft.| 2 |I. Semett. I. IV. Tr. I. I. Tr] I. III. Tr. Moyen. a one Décemb. 8 [Novemb. | Novemb. | «11 [Février … —— | 12 [Janvier .. | Août. SAGE Oétobre.. Janvier. + [Sepremb. > © Fr Juillet, 9 [Mars...., Septemb. | 1 [Juiller... 7 lAvril.... 7 |Avril.….. A IV. Tim. IL. Trim.f I. Trim. IV. Trim, III. Trim. | 4 LV. Trim:| 1 II. Trim. IL, Sem, I. Sem...20 10 a 3 2 ’ 4 |I. Trim. = I œ I. IV. Tr. | 2 [IL Trim.. 2 |II. Sem... IT. III, Tr. en coms | ce | me mme | ans | Ü HT. II. Tr. Fol. XXII. TABLE QUARANTIÈME. SECONDE PARTIE. | Variations diurnes des Déclinaifons, obfervées une fois par Jour. = F 176$. ( Min. | Différ. y | Maxim. N°1, 1766, | Mix. | 1766. Ordre des Mois. Minim, | Difér, | Moyen. CRE Poe Différ. Ordre des Mois. Minim, Moyen 1,1 ISeptemb. Sepremb.|Septem Janvier. 3 Juin. Juin. | Eévrier..| 25 Avril. ..lAvril. Février. Février. .|Mai. Février. Juiller... Février. | Oétobre. Mars... ae | Avril... Septemb. Juin... Septemb. |Février. Oétobre. Juillet. Juin. Novemb. Mars... Mars. Avril... Avril. 3 Mars... |Sepremb. Décemb. | Mars. Novemb.{[Août. Janvier .… a Mai. Mai 24 Janvier... Oétobre .|Juin. RS Janvier ..|{étobre. Août... Août. Juillet. st II. Trim. [IL Trim.. Décemb. IT. Trim. IT. Trim.. Décemb. | IL. Trim.||| Août... a IL Trim.. Juillet. .[Novemb. Août ...|Janvier. ee IL Trim..|Il. Trim. IT. Trim, L.Trim... I. Tim... [IV Trim. L. Trim J. Trim.…. I. Trim. | IL. Tim. III. Trim. II. Trim. |{IL. Trim. [IVe es IL, Sem. . IV. Trim. II Sem... IV.Trim I. Semeft.| IV. Trim. [IV Trim. [IV- Tri. I. Semelt. jI-Sem... {IL LL. Tr. I. IV. Tr. I. Semeit IL ULTr II. Sem. [IL I. Tr. AITE TETE I. IV: Tr. | ÎT1v. dr. || Année. IE IV. Tr. |I. IV: Tr. Min. 1767: Difé. | M Ordre des Mois, Mini Sepremb. Février. N° II. Mar. Janvier ..| 2 Min. D CE Qrdre Moy. || Maxim. | Minim. ne eme des Mois, Difér. | Moyen [Re .....[Novemb. |Février.…. Février. Mars. lFévrier..f 2 | Juin. .[Juin. Sepremb. | Mai. Janvier .. Février... Février... Avril... Avril. Juiller.… Janvier. Juillet pen Janvier... «[Janvier. Oétobre. | Mars.... Décembr. Mars. ...|Septemb. Juiller. Avril. Juillet Avril... .|Mai. nes Juillec.…[Juillec. Oétobre. Oétobre. Juillec. Août...) 2 Août... |[Oétobre. Juin... Décemb. | Décemb. Juin... ee mu Décemb. | Aoûe.... Juin. | 1 — Novemb.|||Sepremb.f 2 Oétobre. | 2 Septemb. ces Oétobre. Septemb: ans Oétobre . |: Novemb. Novemb. Novemb.|Janvier. IL. Trim.. Novemb. If. Trim. IL, Trim.. Août, I. Trim. Décemb I. Trim...l 2 Décemb. ps II, Trim.. |Décemb. |Février. IL. Trim..|[V. Trim. IL. Trim. I. Trim.. I. Trim... II. Trim. I. Trim..| 3 IV. Trim. IV. Trim. [LI Trim. T.Trime.. . Triin. II. Sem... IV. Trim. Il. Sem IV NIV. Trim. | 3 ES IL I. Sem... [EI Trim. ren cms I, Sem... I: Semeit. I, III. Tr. I. IV. Tr. em IL. Sem, ne L IV. Tr, IL. Sem... IsSeme-. I Trim… [LL Trim. I. Trim. a en [mme | eue ace | IL. LIT. Tr | amer Bbbbb Changemens dé Déclinaïfons, obférvées de 1700 TABLE QUARANTE-UNIÈME. 21756, en trois cens guatre-vingc-fept endroits difiérens de La Terre, extraits de la Table de MM. Mount aine & Dopson, publiée dans les PhilofophicalTranfactions, lol. L. P-333- l Latitudes Boréales. Latitudes Aujtrales. st |. EEE ane mme mm ” | jo 25 15 20 | 2$ 30 | 35 | _— — "||. 10 7 | 2 Le | | 80 2 1; ï . 5 5 E Gi) DEC LE él = 3: t+ z 15 > Es \ FS 32 | 2 24 | 11 a ï ï D 3 35 | 24 2% © 41 | 34 do e à 5 2 un f 4: 3 | 75 | 6 6; Eh E CE ET F7 ES Een RS RE | se = 4-20) - frril o 9 |» o 9 LE LA NE) NUE 10 112 [10 16 10 (Er 11+|101 DRE Es a | æ een es [me | | mme : ——|—|—|—— S EH si Es à 5 m Ê = à CG £ a & Re æ- ra] = LE 270) En (rm Les ne 2 s LS rez | 3 En = Es mr ez 2 En L=—— Er] EN | Es EL ô 4 | DE En = a fe | 49 3$f 30 2$ 20 | 15 10 10 | If 20 | 2f 30 35 4° À = = so | - En Ÿ — | — | Latitudes Boréales. Latitudes Auftrales. Ï Nombre d'Obfervations. à 4 Longitude Occidentale .... 132 Les lettres n.b, qui fe trouvent par-ci Latitude Boréales 75. | : 177 v RD REA Longitude Orientale ...... 45 5 par-là, indiquent que la Déclinaifon : Longitude Occidenta 006 n'a pas toujours varié du même fens. Latitude Auftrale { Longitude Occ dentale 1} 200 P 1 Longitude Orientale...... 135 ST 2 Réfultar des Obférvarions faites à la Haye, fur l’Aiguille N° 3, en 1775 @: 1776, S. 28. Déclinaifons moyennes pour chaque Heure, exprimées en minutes. N°II. 1775. JDecà7 Juillet. 8.82 IL a 12 —— 2177.13 1.29 Variations horaires des Déclinaifons moyennes. 75:96/76.27/7 78.18|76.81 Septemb.f o.31 o.8 Ras] 68.87168.62 2.38/70.73|7 Oétobre. 0.96 G = | Z | 0.47169.23 70.14/71.2$ INovemb. Novemb. | 4 LE — ——- FAsbr] Décemb. 1776. 1776. Janvier. —— 73.5 | [Janvier . 43.09|44.62|44.66 4589/4583 lFévrier | 148.35l#9.79 47.04 — — — Mars « .« 6|54.81|$2.$3 VI. > v.12.|[Ent.128&4 VII. | N° IL. SEcoxDe PARTIE. Ap.4.|lErr. Somm.|l 1775. I. Tome VIII. | Juiller...N 7 8 3 12 l Juillec...| 1 | | | | 3, 25 |Septemb.} 5 16 3 | 25 |Sepremb.| 4 | 2 36 |lOétobre.N 6 22 1 2 31 |Oétobre. ÿ | == —— | 2 1 | Br 3 le 30 |INovemb. 7 12 le 30 [Novemb.] : | 2 2 3 6 31 |Décemb. 9 8 6 31 |Décemb 1 ec tel en [ones || es | eœus || ee | eus || asc | ce || os | comes || comme || ques canne | | emeemenmenes | mes ms | meme es | ce | es mc rat 1776. 776. A À | | 1 | x 2 E 31 [Janvier..l 7 9 7 |s 31 Janvier.) 3 | | | 1 | | 2 Le ÿ 27 |lFévrier..| 8 10 4 |5s 29 [Février..| 6 | |] | Mars... 16 31 [Mars...| 6 _ |) — |." | | een | (l | Il - TABLE QUARANTE-TROISTÉÈÉME. | PREMIÈRE PARTIE. SECONDE PARTIE. RÉCAPITULATION. MouvEemMEens HORAIRES DE DEUX AIGUILLES, $. 148 & fuivans. = = FES ] ñ Mouvemens Divers. Mouvemens Oppofés. Divers. Mêmes|Mouv.. 1775. IN." IV. Srarionaire. NIV. Muversl’O. [N.°IV. Mu vers l'EfE 1771: MÉGEE MON Een = T SAVE REINE Mouve| oppo- (Somme Mu Mu Mu Somme. || N°1V. [Station O. Eft. Sato Ÿ | ni re Somm. = Somm.ens..| fes. |rotale. N° A. | Star. ren sonm:l ro. refl Sat |[Somm. Stat. |Somm. [N° A. (radonl © ER. Somme Station: RE) £ =: ——— Se PEL PRE on LO mms | ee mm || mme eue | mecs ce | gone ee | memes En res 07 18 18 36 144 184 328 636 36 | 1000 72 346 224 18 97 339 «37 31$ 1000 |lAvril....l 202 | 22 210 636 75 306 237 8 122 367 130 327 1090 Mais ste 171 237 154 87 130 z 117 61 302 232 29 120 381 117 . 158 232 180 —— DE me | em mc || EEE GS | ue CES | RE ES | GRR mas a ln nl 109 53 219 222 66 124 412 109 369 1000 |Juillec... 100 122 201 11} 61 198 237 63 102 492 113 É 8 Sepcemb.} 163 EE me | mue me CE 220 320 1000 |Novemb.| 2:64 | 178 199 26$ 1000 ||Décemb: 344 80 F00 a | | ne ne | uen qus | 1776. RE, 250 1000 Janvier! 408 112 81 311 1000 Février. . 307 1$4 142 190 1000 |[Mars.... 300 178 160 EE 959 3000 II. Trim.. 531 693 574 1084 3oco III. Trim.| 342 709 629 IV. Trim. 183 | 1251 484 39 32 8;o 52$ 46 328 8991 3000 IV. Tim. 832 484 525 | I. Trir | = 1104 | 1542 RAELEUES) [ECS 190 | 1322 | 444 1} 310 | S17 | 383 41 427 | 751 3000 NI, Trim...l 1o15 | 444 353 — Erverr lee a | oo ma | me cn | commen | mes pos | comme mecs eme | us ous | muon | ms ce es Les | meme *AV.Ir.} 1837 373 | 2573 | 928 $2 637 | 1667 908 7 755 | 1650 6oco KT. IV.Tr..) 1847 928 908 = | ——— l ee IL.TIL- Tr) 873 420 | 1620 | 1402 | 215 | 624 | 2237 || 1203 204 | 636 | 2043 | 6Gooo NII. Tr.| 9873 | 1402 | 1203 Antec lu EE PS PS EE PE £e,..} 3710 4193 263 | 1261 | 3904 | 2111 291 | 1391 | 3693 || 12000 | ABLE QUARANTE-QUATRIÈME. HEURES pv Maximum, $. 145 197- par. "[mèmes. |En par. ‘mêmes, 14 Mèmes En par. ‘[mèmes. [Mêmes. En par. Div.|Somm. £ Div. |somm. mêmes. 23 23 —— IL. Trim... 29 AIT. Trim, 31 !{V.Trim, (fran, 90 AI.IV.Tr.. 19 I. IL. Tr. 7 | nt i 31 | LTrim... 1 7 3 jFévrier .« 29 | Es 14 30 [Mars | | Fol. XXIV. TABLE QUARANTE-CINQUIEME. Comparaifon des fortes de Mouvemens de deux Aiguilles, $ 146, 159. Male... Juin... ae Juillec. Tome VIIL. Mouvement diurne total. Mouvement diurne à l'O. 177$: PREMIÈRE PARTIE, $:173. TABLE QUARANTE-SEPTIÉÈME. SECONDE PARTIE, $ 170. EEE COMPARAISON DES MOUVEMENS NOCTURNES. RÉCAPITULATION, Mouvement diurne à l’Eft. e je © 4=A N°4 > AIN° 4 AIN°4< AÏNS 4= A Avril... Grandeur des Mouvemens noéturnes. Mouvemens divers: Mouv. oppofes. Juiller... Mai Juin. . Juillec... œ Août... Septemb. tone mcm Oétobre. Novemb. Janvier... Février. Décemb. 1776. men mme Janvier Février... 13 ISepremb. en em Oétobre . nul. nul. | ©. 1 54 Mars... er NI. Trim..| 47 Mars.... II. Trim.. Novemb. Mouv. divers. °4IN2 A | Me- Do. © : Somm. ane elfes ES 10 | 13 | 20 Décemb. 1776. Janvier. LI. Trim.f 34 II. Trim 37 IV. Trim. 63 94 LTrim.….. LIV.Tr.: 15 Février... | 14 Mars.... les u 39 IL. Trim.. IL Trim. 4$ 8x IL. II. Tr. Année... DIFFÉRENCES DES DÉCLINAISONS OBSERVÉES AU MÊME MOMENT, $. 176. Fol. XX V. Avril. Mai. Juin. Juillet. Août. Septembre. Maximum, Minimum. Maximum. Minimum. Maximum. Minimum, Maximum, Minimum. Maximum. Minimum, Maximum. Minimum. es - | N°A Ne ÜNoAINe 4 l|N.°A] N°4 | N°A | N°4 || N°A | N°3 | N°A | N°4 [NCA | N°4 Noa] N°4 || Noa | N°4 | N°a | N°4 || N°A | N°4 | N°A | N°4 —— | RS ——— ES RE ns eme | on | — ER Maxim. 10 32 1 27 29 18 7 27 13 3 xo {| 14 3 Maxim. Minimum 9 16 8 4 | Minimum — PR | | UE RES ee ee | es cum ee | | 22 31 28 en |h 22 N°4> A 17 31 1 28 | 1 |IN°4 A 3 1 1 18 | 12 | 2 20 18 N.°4>A PRES PSE pe 2 EE) EN IN 4 A 82 | 75 2 so 26 16 20 20 4° —| 36 84 po | 75 124 so |1te |IN°4>À — = | Il = 7 o NE 4< A8 2 œ 17 2 66 49 72 66 E38 Vis 08 19 2 |h36 124 2 |IN.4 1772 [ I | IT} IV I 21.2|16,:2}37,$| 10 6.2 VIIL ITU [MELIT EN JUSIV: VI |VII V | -9 VIL |Im.: Som. NM 15! —— (ZE: on 7.9 15.8 $ a en lemme mm | cm means | ce em 114.6] 67.1 | ft+3 | 39.5 16.5|33.3| I VI [VIII Im VI] VII CR I 1$ $ 2$ 10 1$ ÿ 75 10 17.2 IL ÿ ÿ III 10 10 20 IV V f f 45 10 ÿ 2$ AI VI 10 25 10 45 VIII ; 10 2$ $ ÿ so : VIL a me en me mcm | 2 | ms | | or — Immo. f 5 10 —— me | | | me ms | | cm | ous mu ee — Somm.| go 20 140 30 2f 30 ÿ 300 .|314.61164.1 72.7 Ff£ff£ Tome VIII. Janvier, Fevrier, Mars, 1775. EN |ETXE VI | VI VEI |Im. a eme | coms | eme | mms meme | some | eus Ag [1r.2let.$| 7. Avril, Mai, Juin, 1775. IV Som. 1 & IV Trimeftre, 1775. VIIL ee on TABLE CINQUANTE-DEUXIÈME. p] 0 - . COMPARAISON DES MOUVEMENS QUI ONT EU LIEU A SPARENDAM, ET A FRANExER, POUR lAIGUILLE, N°A, en 2794, 6. 195: IT & III Trimeftre, 177$. IL | LV ae | mem came 27 30.2 16, 16.8| 20.4 VI [VIII VII [Im. 13.9 26.9 17.1130.7 st 17.1 6.8 “+ en | ras 213|25.3|229.9 $77 = OBSERVATIONS SUR LES MARÉES; A LA CÔTE DE FLANDRE, DU à Recuercues fur la hauteur convenable aux\ Digues, Quais, Eclufes, Bétardeaux , & autres Ouvrages contre la Mer. Par M. DE FOURCROY DE RAMECOURT, Brigadier des Armées du Roi, Ingénieur en Chef en Calais. LA Margs extraordinairement haute , du 2 Janvier de cette … Préfenté , CE AA 1x e 31 Mars année , dont j'ai envoyé, à M. Duhamel du Monceau, pour Ÿ567. L'AcADÉMIB, l'Obfervation faite à la Côte de Flandre, m'a donné occafgf® de mettre en ordre plufieurs Notes, que javois recueillies, fur les mouvemens ordinaires & extraor- dinaires de la Mer, le long de cette Côte, & de les com- parer à la furface du Pays. Ces Remarques font en elles- mêmes de peu d'importance; cependant il m'a paru que l'on pouvoit en tirer quelques conféquences utiles à la perite Province où elles ont été faices, L Des points ordinaires où s’élève la pleine- Mer, à Calais, à Gravelines, à Dunkerque & à Offende. 1. Ona obfervé, depuis long-temps, les poinrs où parvient la hauteur du flot, dans nos Ports de Fiandre : il eft fait Tome V'IIT, a 578 OBSERVATIONS mention, dans les Mémoires de L'ACADÉMIE ( Année 1710; page 318), d'un Journal du Profefleur d'Hydrographie de la Marine, à Dunkerque, tenu en 1701 & 17023 mais le point fixe dont il fe fervoit, pour y attacher la pleine-Mer, ne fe trouve li avec aucun point actuellement connu dans cette Ville. Les Officiers du Génie, dès le fiécle dernier, & jufqu’à préfent, ont fait prendre tous les jours la hauteur de la pleine-Mer, aux Éclufes de toutes les Places Maritimes ; mais Je ne crois pas qu'il s'en foit confervé aucun Mémoire de douze ans d'ancienneté. M. le Prince de Croy, donc L'ACADÉMIE connoît le goût & le zèle pour les Sciences, m'a fait l'honneur de me dire avoir vérifié, par d'anciens Journaux des Marées, pendant qu'il commandoit à Dunkerque, que, depuis cent ans, la Mer n'y avoit pas varié d’un pouce, dans la hauteur de fes mouvemens périodiques ordinaires, & atteignoit toujours le niveau des mêmes points , lors de fon plein: j'ai fait tous mes efforts, fans pouvoir retrouver veftige de ces Journaux : le defr que j'avois de les confulter , s'eft donc borné À raflembler quelques fuites d'Obfervations mo- dernes: jai râché de fauver celles-ci du naufrage des temps, en les faifant enrégiftrer, & les recommandant de mon mieux à ceux qui nous fuccéderont, pour les bi voici ce que jen ai pu réunir. 2. J'ai commencé, à Gravelines, un Journal, qui, jufqu'au 31 Décembre 1766, contient une fuite des hauteurs de la pleine -Mer, à l'une des deux Marées quotidiennes , relati- vement à un point fixe, pendant fept années eonfécutives , avec peu de lacunes. ; J'en ai commencé un autre, à Calais, qui contient, jufqu'au même jour, le même détail, tenu à Calais pendant près de onze annces. J'ai de mème fait cnrégiftrer trois années, moins com- plèces, d'Obfervations femblables, faites au Fort Mardick, SUAR, LE SAM. AR É ES 579 près de Dunkerque, & cent quatre-vinar Obfervations , faites à Dunkerque même, qui m'ont été communiquées par M. de Ramfaulr , Maréchal-de-Camp, & Directeur des Fortifica- tions de la Flandre: MM. Poiffon, à Dunkerque, & de Fiennes , à Gravelines, tous deux Ingénieurs en Chef, font continuer ces Obfervations, comme je le fais à Calais. 3. Il eft bon de remarquer que ces Obfervations ; quoi= qu'elles ne foient pas faites avec toutes les précautions qu'y apportoit autrefois M. Baert ( Acad. ibid.), ne läflent pas de mériter de la confiance: chacune des Éclufes où élles fe font, à pour Gardien un ancien Ouvrier ou Matelot intel. ligenc, payé à l'année, & logé par le Roi auprès de fon Écluf, pour là manœuvrer jour & nuit, felon que la Mer le permet : cet homme mer par écrit, chaque jour, la hau= teur du flot, mefurée par une échelle cifelée far la maçon- nerie de fon Éclufe, & graduée de fix en fix pouces de hauteur. La longue & quotidienne pratique de ces fortes de gens, les rend exa@s à bien cftimer, d’un coup-d'œil, non- feulement la vraie hauteur de l'eau, entre les divifions de fix pouces, mais aufli la dédudion convenable pour les vibrations inégales du clapotage, ou de la vague : J'ai fuivi & vérifié nombre de fois leurs opérations d’eftime ; ja toujours trouvé que je n’eufle pas mieux fair, en m'y prenant tout autrement : ils infcrivent aufli exaétement l'aire de vent qui domine au moment de la haute-Mer. 4. Jai remarqué que les points fixes, auxquels fe rap- POrtent toutes ces différentes mefures de la pleine-Mer , font expofés, avec le temps, à des mutations, qui peuvent fire perdre la fuite & la liaifon des Obfervations futures avec les nôtres: nous fommes convenus en conféquence, MM. Poiffon, de Fiennes, & moi, d'attacher foigneufement les points fixes dont nous nous fervons aujourd'hui, à d’autres points, probablement les plus invariables qui fe trouvere dans les Villes, tels que le fuil, ou Les bafes des colonnes des a ÿ 580 OBSERVATIONS principales Églifes ; en forte que, fi lon veut continuer ces Journaux, onaura, dans la fuite, un grand nombre d'Ob- fervations correfpondantes, dans ces trois Villes, dont les Savans pourront nous avoir obligation. Extrait du Journal de Calais. . 5 ” . - PleineMerdes $, Dans le nombre de 26$ Obfervations de fizygies, ex- vives Eaux, à Ë 22 : : . Calais. traices & choïfies du Journal de Calais, il fe trouve que là plus grande hauteur du flot, au-deflus du point fixe, fur lequel on les mefure, eft exprimée par 17 pieds 6 pouces, & fa moindre hauteur, par 13 pieds 4 pouces: les hauteurs de la pleine-Mer des vives eaux, ont donc, à Calais, une latitude de variations de $o pouces. Terme de à 6, Sa moyenne hauteur, relativement à ces extrêmes, eft bauteurmoy. ,: : À donc de 15 pieds 5 pouces au-deflus du point fixe. Si l’on réduit enfemble toutes les hauteurs additionnées des 4093} JOP°: 265 Si l'on remarque qu'il y a eu 39 différentes éxpreflions de toutes ces hauteurs, la vingtième, ou moyenne entre les 38. autres, fe trouve celle de 15+5. 265$ Obfervations, on trouve HIS 63 8e uant à la très-grande pluralité d'environ 10 contre 3 de: ces hauteurs, elle fe trouve de 14.6 à 16.6; en forte que la réduction, à cet égard, pourroit être de 15-6 : il fe touve même 135 Marces, qui font montées à 15:6, & au-deflus, contre 130, qui ne font montées qu'à 15-5, ou au-deflous. PleineMerdes 7, Dans le nombre de 267 Obfervations, choifies des qua-- mortes - Eaux 1 à Caki, dfatures, la plus grande hauteur du flot a été de 13 pieds 4 pouce au-deflus du point fixe, & la moindre, de 8-0 pieds; d'où il réfute 64 pouces, pour la latitude des variations de hauteur, à la pleine-Mer des mortes-eaux. R | | SUR LES MARÉES. 58 8. Sa moyenne hauteur, à cet égard, feroit donc exprimée par 10 pieds 8 pouces; mais, fi l’on fait fomme, comme deflus, des deux cens foixante-fept hauteurs du flot, on 2916Pi- Tor 267 Sur quarante-neuf différences, qui fe trouvent entre les expreflions de ces hauteurs, la vingt-cinquième, où moyenne, eff celle de 10.9 pieds. La pluralité de 10 de ces hauteurs contre 3, {e troie de 10 à 12 pieds; réduétion, rr.o pieds : il y a eu 148 dèces Marées, qui font montées à 11 pieds, & au-deflus, contre 119 au-deflous; & le flot de r1 pieds, eft revenu 36 fois contre tous les autres 15, 16, ou 17 fois, au plus. Enfin, fi l'on prend une moyenne entre toutes ces réduc- Le, RSS tions, il viendra 1oP 10, 4°. MAR trouve DORÉ De: 9. Pour calculer ces réfultats, & les fuivans » je Mai point extrait de mes Journaux les hauteurs du flot, dont l'élévation extraordinaire doit ‘évidemment être attribuée À des tempêtes & circonftances rares, qui fe rencontrent en quadratures comme en fizygies: jen ‘ai fait une clafle: à part, dont il fera queftion plus bas; j'ai feulement choifi la Mare la plus haute de chaque fizygie, & la plus bafle de chaque quadrature, dans les trois ou quatre premiers jours après chaque phafe de la Lune. | Extrait du Journal de Gravetinoss 10. De ce Journal jai tiré 175 Obfervations de: fizygiés ; Pleine:Mer des dont la plus grande hauteur eft exprimée par 13 picds 2 pouc. ess a: au-deflus du point fixe de l'Éclufe de Gravelines , -& la moindre, par, 9-0 pieds; en forte que les hauteurs de ix pleine-Mer des vives eaux, ont; À Gravelines comme à Calais (n.° $),.une latitude de variations de so pouces. s l 6 É ‘ii, La hauteur moyenne de ces vives caux, difcutée Terme de fa - ° auteur moy. 582 OBSERVATIONS comme ci-deflus, pour Calais, fe trouve exprimée par rt pieds 2 pouces. peneVerdes 2, Dans le nombre de 17$ Obfervations de quadratures; à Gravelines.” tirées de ce Journal, la plus grande hauteur du flot a été de 9-0 pieds, à cette échelle, & fa moindre, de 4 pieds $ pouc. ce qui faic feulement 5 $ pouces de latitude, dans fes varia- tions, au lieu de 64, à Calais (n°7). Terme de & 13. L'expreflion moyenne de ces Obfervations , difcutée de aut pi AY ] 77 même, fe trouve être 6 pieds ro pouces. Extrait des Obfervations faites à Dunkerque. PlineMerdes 14. Entre les Obfervations faites au Fort Mardick, il ne Fort Mardek. SCN trouve à extraire que 76 de fizygies, dont la plus grande hauteur eft exprimée par 24 pieds 3 pouces au-deflus du point fixe de l'Éclufe, & la moindre, par 19 pieds 8 pouces: les hauteurs de la pleine-Mer, en vives eaux,.y ont donc ss pouces de variations, ou $ pouces de plus qu'à Grave- lines & Calais (n° 10): fa moyenne hauteur m'a paru devoir être exprimée par 21 pieds $ pouces. Pleine-Merdes 15, Quand aux Marées des quadratures, leur moindre su Fort nn hauteur, entre $2 Obfervations feulement, à choïfir de ce dick. Journal, a été de 17 pieds; ce qui ne donne que 32 pouces de latitude à leurs variations, & 18 picds 4 pouces pour expreffion de leur moyenne élévation à l'Éclufe de Mardick. Tout ce Journal eft trop court pour en déduire de moyennes aufli probables que par les Journaux précédens. 16. Je n'ai point aflez d'Obfervations faites à Dunkerque même, pour en tirer de conféquences direétes fur les points auxquels y parvient le flot: mais, defirant d'y rapporter, le plus exaétemenc qu'il feroit poflible, celles faires à l'Éclufe de Mardick, qui n'en eft pas à 1400 toiles, jai comparé les 180 Obfervations füivies que Jai (n°2) de pleine-Mer, à SUR LES MARÉES. 583 Dunkerque, avec autant de correfpondantes, ou faites à mêmes joufs , à l'Éclufe de Mardick : ces Obfervations TE duites de toutes les façons pofñlibles, m'ont donné 4.0 pieds, pour la différence de niveau, entre le point fixe de Mardick & celui de Dunkerque: il eft vrai que les Commifläires Anglois, qui réfident à Dunkerque depuis 1762, m'ont dit avoir fait un Nivellement dire&, avec d'excellens Inftrumens, entre l’Éclufe de Mardick & celle de Dunkerque, nommée l'Éclufè de Bergues, où lon obferve l'élévation du flot, & n'avoir trouvé cette différence que de 46 pouces; mais tous les Officiers du Génie François, qui ont examiné ce rappô, depuis & lors de la reconftruétion de l'Éclufe de Dunkerque, en 1756, le font unanimement de 47 pouces; différence que j'adopte, & moyenne entre les deux premières, 17. Je crois donc qu'il ne peut pas y avoir grande erreur à fuppofer , à Dunkerque, l'élévation moyenne de la pleine- Mer en fizygies exprimée par 17 pieds 6 pouces, fur le point fixe de l'Eclufe de Bergues ; la plus grande, par 20:4 pieds; & la moindre, par 15-9 pieds (n.° 14). 18. On peut même y évaluer l'expreffion de la plus grande hauteur des mortes eaux, par 15 pieds 3 pouces; la plus baffle, par r3-r picds, la moyenne, par 14-$ pieds; & les latitudes des variations , à $s pouces en fizygies, & 32 pouc. en quadratures (n°14, 15). ÆExvrait d’Informations faites à Oflende: 19. Je n'ai eu, fur les mouyemens de la pleine -Mer ; dans le Port d'Oftende, le fecours d’aucuns Journaux à confulter ; jy ai feulement envoyé un Exprès, bien au fait des queftions qui m'intérefloient, & qui m'en a rapporté les éclairciflemens vraifemblables qui fe trouvent ici, L'échelle de la principale & nouvelle Écluft de Slyckens; à l'entrée du Canal de Bruges, près d'Otende, eft divifée en Pleine-Mer des vives Eaux, à Dunkerque, Pleme-Mer des mortes Eaux , à Dunkerque. Pleme -Mer des vives & mortes Eaux , à Oftende. Variations totales de Ja pleine -Mer dans les quatre Ports, 584 OBSERVATIONS pieds des États de la Flandre-Autrichienne, qui en avoient remis un étalons aux Conftructeurs de cette Éclufe, vers 1750: jai reconnu, par la comparaifon de cet étalon, de 3 pieds, aÿec ma toife du Sieur Langlois, que le pied de ces États doit écre le même que celui de Bruxelles, qui eft à celuidu Chirtelet de Paris, dans le rapport de 1219-2 à 1440 : il ne fe divife qu’en 11 pouces, & le pouce en 8 lignes: les r3 pouces d'Oftende, y faifant un pied deux pouces , m'ont donc paru faire aflez exactement r2 pouces de Roi. Suivant cette mefure d'Oftende & de Bruges, la Marée moyenne des vives eaux monte de 19 à 20 pieds au-deflus du point fixe de l'Éclufe de Slyckens; les plus fortes vives eaux, à 23 pieds; les Marées moyennes des mortes eaux, de «6 à 17picds; & les plus bafles, d'environ 2 pieds de moins. 20. Si l'on prend, dans ces Journaux , la différence de la plus grande à la moindre élévation de la pleine-Mer, tant en fizygies qu'en quadratures, elle ne fe trouve, à Dunkerque & à Oftende, que de 7 pieds 3 pouces (n° 18, 19), celle à-peu-près que l'avoir trouvée M. Baert, en quatorze mois d'Obfervations, à Dunkerque (Acad. zb:d. p.331); au-lieu qu'à Gravelines (n.® ro, 12), cette différence eft de 8 pieds 9 pouces, & à Calais, de 9 pieds 6 pouces (n° 5,7). IT. Des points où parviennent quelques Marées extraordinaires , à la Côte de Flandre. 21. Je n'eus pas féjoutné long-temps à la Côte de Flandre; où je fuis depuis quatre ans, fans avoir appris que la Mer s'y 11\ Fm pe . élève quelquefois au-deflus des plus hauts points de tous mes Journaux. J'avois vu, dans l'Architect. Hydraul. (MH. Part. Tome I , n° 106), qu'en 1720, une Marée très-élévée avoit détruit le Bâtardeau, par lequel les Anglois, en 1713, avoient barré le port de [Dunkerque. (Suivant tous les Témoins, encore viva, certe Marée arriva le 31 Décembre, & non le 30). Je fus informé, qu'en 1736 & 1737, plufieurs Marées avoient . 7 - SUR LES MARÉES. 585 avoient furmonté & brifé des portions de Digues, entre Dun- kerque & Calais, & inondé beaucoup de terres; qu’en 1750, une Marée avoit élevé fes eaux au point que, par un acci- dent, celles avoient inondé les rues bafles de Gravelines: jy fus témoin, le 2 Décembre 1763, qu'en quadratures, il furvient quelquefois des Marées, dont le flot furpañle la plus grande hauteur de toutes les vives eaux: je fis, à cette occafion, toutes les recherches qui me furent pofibles , entre les anciens Habitans de la Côte , ainfi que dans les Resiftres publics des villes voifines, & Procès-verbaux concernant les fubmetfions des granges & récoltes; puis, par des nivellemens étendus & réitérés, Je parvins à déterminer, avec beaucoup de prè- babilité, les élévations de ces anciennes Marées, relativement* aux points fixes des échelles d'Éclufes les plus voifines de mes repaires. Il fembleroit que ces époques, funeftes au Pays, devroient y conferver, en traits ineffaçables, les points aux- quels parvint alors la furface de la Mer: mais il en eft tout autrement ; on ne s'y reflouvient que très-confufément de ces Marces mémorables. Voici le réfultat de tout ce que jai pu retrouver fur ces événemens. 22: D À ER CAO ET DU PO MOIS NCIS PIE MS RIRE RE Ter Epoques des Marées. Villes. Pointe des Echelles qu'elles ont atteints. Le 31 Décembre 1720..Dunkerque..........., 22pieds. pouc. Le 27 Février 1736, Te ATOM iGrauelines. dé 52h 15 ñ Gravelines. 4... 14 ONCE HORDE ME (CE 1 ide dora fs ts ESA a Grayelines.(22.2144 214 300 2e Dunkerque... 22) CHENE ee L En NeTr CHE 1506084 BTE T Gravelines real SU LE USE Dunkerque 5. .27 MN 6 Offénde ee PERTE NIMES Le 11 Mars 1750.... bhN an Le 2 Décembre 1763 Le 2 Janvier 1767 ..… 23. Suivant cet État, il fe trouve que Ja pleine-Mer du 2 Janvier de cette année, eft la plus haute dont on ait Tome VIT, j à Pleine-Mer de quelques Marées extra ordinaires, Intérêt du Pays à cette comparaifon. 586 OB'S:EARWV ANT I OINNS connoïiflannce à la Côte de Flandre ; qu'à Dunkerque, elle a furpaffé la hauteur réduire des vives eaux de 60 pouces (n° 17); &2Oftende, de 76 pouces. C'eft une petite cor- retion à faire à lObfervarion de cette Marée, envoyée à M. Duhamel. On voit aufli, par cet État, que les Marées extraordinaires, de 1763 & de 1750, fe font de même élevées au-deflus des points réduits des vives-eaux , plus haut vers Oftende que vers Calais & Gravelines. III De la comparaifon entre ces Obférvations, & de la hauteur totale des Marées, à la Côte de Flandre. 24. Dès que ÿeus apperçu les Marées extraordinaires connues sêtre élevées davantage au nord-eft du Détroit, que vers le Pas-de-Calais, je cherchai les moyens de con- noître la quantité de cette différence: il me parut aufli ne pas être indifférent pour le Pays, de confidérer le rapport qui fe rencontre entre fa furface & ces hauteurs, tant ordi- naires que rares, de la pleine-Mer; comparaifon dont les Habitans ne paroiïflent pas s'être beaucoup occupés. On peut regarder la Flandre Maritime comme un pays, felon toute apparence, conquis fur la Mer; mais non par l'induftrie de ces hommes laborieux de la Hollande, qui ne manquent pas de repoufler & de contenir la Mer, par des Digues. énormes, dès qu'ils jugent pouvoir tirer quelque parti d'un terrain, qu'ils l'auront forcée d'abandonner. Il y a lieu de croire que la Baflé-Flandre s’eft naturel- lement feparée du lit de la Mer, par un banc de fable, qui S'eft formé de lui-même, & recouvert de dunes, depuis le Pas-de-Calais, jufqu'à l'embouchure de l'Efcaut, & que les anciens Flamans ont feulement fait écouler à la Mer, les eaux qu'elle avoit laiflées en arrière de ce long banc. Cette con- jeéture , que le local préfente, fe trouve appuyée fur ce que l'art de confiuire les Digues, n'eft point connu dans notre Flandre Françoïle ; on n'y en voir que de mal faites vers SÉUPROYL ES MARÉES. 587 Yembouchure de la Riviere d'Aa, près de Gravelines; & du refte, feulement quelques morceaux fubftitués, en différens temps, à des dunes, ou parties du banc de fable, que des accidens avoient endommagées. La proteétion naturelle de ce banc de fable, fur les terres du pays, femble y avoir aufli fait oublier, qu'il n’y auroit plus de Flandre Maritime , fi les eaux de la Mer y avoient leur libre cours, ou qu'elle feroit réduite alors à une vafte plage, tantôt abfolument fubmergée, & tantôt, en partie, feche: les Digues y font généralement fort négligées, & la plupart trop baffes : toute l'attentiondes Habitans seft portée à fe débarrafler des eaux douces, qui peuvent incommoder quelques Paroifles: chacun, de tour temps, a recherché, pour cet effet, la pente des terres à la bafle- Mer, par divers nivellemens, qui donneroient aflez bien tout le relief du pays, fi l'on parvenoït à les lier enfemble d'une façon fatisfaifante. 25. Mais, quelques recherches que jaic faites pour ap- prendre comment on avoit fixé le niveau de la bafle-Mer fur toute la Côte, je n'ai rien découvert que plufeurs contra- diétions à cet égard , entre les différens Auteurs de ces nivel- lemens. Toute la Côte, & les Ports de Flandre, aflechent, & découvrent fort au loin, à Marce bafle, excepté le Port d'Oftende, qui n'eft pas à la France: il n’a donc pas pu être facile de raflembler, dans nos Ports, des fuites d'Obferva- tions de bafle-Mer, comme nos Journaux en contiennent de pleine -Mer: ïl ne paroît pas non plus que l’on fe foit jamais fervi de ce moyen: il y a beaucoup d'apparence qu'ayant plutôt à-peu-près évalué le point réduit, où s'élèvent les vives eaux dans chaque Port, & ayant fuppolé, par ces points, un plan de niveau, on a encore fuppofé connue la hauteur totale de la Marée, & regardé le plan dé la baile- Mer, comme parallèle à celui de la pleme-Mer. 26. On voit, dans les Tables de l'Établiement des Ports 8 Côtes de l'Europe, que la Mer monte de 18 pieds, à la bij Le niveau de fa bafle - Mer mal détermine en Flandre. 588 OBSERVATIONS Côte, depuis le Pas-de-Calais, jufqu'à l'embouchure de lEfcaut. Cependant M. Le Clouflier, Officier du Génie, & de l’Académie Royale de la Marine, qui avoit beaucoup travaillé für les Eaux & Canaux de la Flandre, fuppofe, par fes profils, la Marée de 17 pieds de hauteur totale, depuis Calais jufqu'à Oftende: ainfi, la ligne de la bañle-Mer, qu'il faifoit de niveau, pañloit, felon lui, à 17 pieds au-deflous des points réduits, de pleinc-Mer, en fizygies, à nos diffé- rentes Éclufes ; au-lieu quelle en pañleroic à 18 pieds, felon les Tables d'Établiffement. 27. Il eft impoffible en effet de connoître le rapport de hauteur , entre le point fixe de l'échelle d'Oftende, & celui de l'échelle de Calais, de joindre les différens nivellemens du pays, & de comparer les Obfervations des Marées, dans nos Ports, fans le fecours de quelque plan de niveau général, qui s'étende de Calais à Oftende : or ce feroit un nivellement de 45000 toifes, que je ne fache pas avoir jamais été fait ni direétement ni totalement. Ce furent fans doute les difi- cultés, & la longueur de cette opération , qui cngagèrent les Topographes, ou Ortbographes du pays à emprunter le plan de la baffe-mer, pour y rapporter le relief de toutes les cerres dont ils cherchoient l'écoulement; mais ils le frent vraifemblablement fans difcuter aucune de toutes les hypo- thèfes réunies dans le choix de ce plan. La hauteur totale de la Marée eft-elle bien déterminée, à la Côte de Flandre? Les points auxquels parvient la pleine-Mer des vives eaux, dans nos différens Ports, font-ils entr'eux de niveau? Ceux de la bafle-Mer forment-ils entreux un plan parallèle à celui de la pleine-Mer? De ces queftions réfolues dépend cependant la précifion de tous les rapports donnés en pieds & pouces, par les nivellemens du pays, entre fa furface & le niveau de la bañle.Mer. Je ne prétends pas, à beaucoup: près, difliper tous ces doutes ; je me fuis contenté de chercher sil n'y avoit aucun moyen de les diminuer. SURULIE S MAR É ES. 589 28. J'ai eu connoiflance , à cet égard, d’une Information, qui fut faire à Calais, vers 1730, fur la force des Bâtimens qui peuvent habituellement naviger dans ce Port: j'ai trouvé note, qu'il fur pris alors, par ordre du Miniftre de la Marine, & pendant deux années de fuite, des fondes en vives eaux, fur un point fixe, à quelque diftance avant l'entrée:du chenal; & que le point réduit de la bafle-Mer des vives.eaux, fe trouva exaétement de 3 pieds plus bas que le point fixe, fur lequel on mefure, de tout temps, à Calais, la hauteur du flot (n.%5$,6). Un ancien Navigateur, Éclufier dans ce Port, qui avoit travaillé à ces fondes, fous les Officiers de la Marine du Roi, m'a confirmé ce fait: il en faudroit con clure, que la Marée réduite des vives eaux, feroit, à Calais, de 18 pieds $ pouces (n.° 6) de hauteur totale : j'ai appris d'ailleurs qu'à Douvres on fait cette Marée de 19 pieds 9 pouces Anglois, ou 18: 6": 6, 2° de Paris; par confe- quent on pourroit, ou la fuppofer, à Calais, de 18 pieds 6 pouces, en adoptant la réduétion de la fin du n°6, ou fuppofer que cette Marée, montant de 18 pieds 6=pouces, entre Douvres & le Cap-Grifnez, au plus étroit de ‘la Manche, monte d'environ 12 pouce de moins à Calais; c'eft-à-dire, de 18 pieds $ pouces. 29. Tous les Navigateurs & Pilotes Côtiers, Praticiens du Port de Dunkerque, & vous les Officiers du Génie, qui y ont conduit des travaux de Mer, font unanimes à yfaire cette Marée de 17 pieds 6 pouces, au plus. 30. Pour favoir à quoi m’en rapporter fur le Port d'Of tende, M. Morel, Confeiller de la Chambre du Commerce, a Dunkerque, a bien voulu réunir, à ma prière, PHydro- graphe du Roi, les Pilotes Côtiers, & plufieurs Maîtres dé Bâtimens Hollandois, qui font continuellement la Navigation de certe Côre: ils fe fonc tous accordés à m'afliner, qu'en vives caux ordinaires ; il n’y a aucune différence remarquable, dans la hauteur de la Marée, à Dunkerque ; à Oftende, & Hauteurs totales de la Marée, A Calais, À Dunkerque. À Oftende, 599 OB SUARVY À !T TOINNS à Fleffingues, & qu'on lévalue la même jufqu'au Texel; qu'ils connoïflent bien l'augmentation d'environ un pied vers Aux Embou- Calais ; maistqu'ils n'admettenc pas la difference que je leur PR crois, d'après les Tables d'Établiffement, pour les Embou- Meule, chures de l'Efcaut & de la Meufe. Les Tables portent, qu'aux embouchures de l’Eftaur & de Meufe, la Mer monte de 20 pieds. Ces Marins prétendent que c'eft une faute. Défauts de 31. Il ne fera peut-être pas inutile, pour le pays, d’exa- DAS inines ici pourquoi plufieuts Curieux, en différens temps, ts à connoïtre ONE Cfayé, fans fuccès , de reconnoïître, par eux-mêmes, ses hauteurs. certe hauteur totale des Marces, dans nos Ports de Flandre: tous ceux dont j'ai vu les opérations, avoient mefuré de combien la Mer s'abaifloit au- deflous du flot, dont ils avoient auparavant repairé l'élévation: ils n'avoient pas pris garde, que fi la Mer croit fuppofée tranquille à fon niveau réduit, & qu'il furvint tout-à-coup une attraétion, qui la fit s'élever fur l'Équareur, la Mer, à Dunkerque, commenceroit cer- tainemenc par sabaifler au-deflous de: fon niveau réduit, our fournir & remplacer, de proche en proche, vers le Sud-Oueft, les eaux qui fe feroient avancées & accumulées vers l'Équateur ; qu’enfuite leur balancement, ou retour, les éleveroit, à Dunkerque, au-deflus de ce même niveau réduit à proportion, & d'autant plus haut, qu’elles fe feroient abaiflées plus bas dans leur première ofcillation; que l'am- plitude totale de ce mouvement, eft compofée des deux ofcillacions de la Mer, au-deflus & au-deflous de fon niveau réduit; que par confequent la hauteur totale de cette Marée, doit f mefurer depuis le bas du premier abaïflement de la Mer, jufqu'au fommet du flot compler, ou de /4 Mer Etale : fi, pendant les douze heures, ou environ, que dure ce mouvement d'une Marce, l’actraétion augmente ou diminue, fur l'Équateur , les eaux sy éléveront, la feconde fois, plus où moins haut qu'elles ne lauront fait douze heures aupa- ravant ; elles s’abaifleront donc auf plus au moins, au {cond SUR LES MARÉES. ot jufan, à Dunkerque; mais ce deuxième abaiffement doit être regardé comme la première vibration de la feconde Marce: fi quelqu'un mefuroit à quelle diftance la bafle-Mer fe trouve alors du point de la pleine - Mer précédente , il ne connoîtroit, par certe mefure , la hauteur totale, ni de la première Marce, ni de la feconde; il ne peut en réfulrer que lincertitude, dont j'ai vu quelques-uns de ces Obfervareurs fore, furpris : les Pécheurs, au contraire, m'ont quelquefois averti, d’une grande-hauteur, pour la pleine-Mer prochaine, parce qu'ils avoient remarqué le jufan defcendre plus bas qu'à l'ordinaire : d’ailleurs on ne pourroit rien conclure, quant aux queftions dont il sagit ici, par la connoïflance du mouvement total d'une feule, ou de quelques Marces, même en temps le plus calme ; il en faudroit de longues fuites, comme je l'ai dit (n°25). 32. Il me femble donc que, fur la hauteur totale de Ja Marée, nous ne pouvons mieux faire que de nous en rap- porter à l'expérience des Gens de Mer, qui pratiquent jour- nellement la Côte de Flandre : il eft vrai que ce fait fuppofé conftaté, ne nous apprend pas de combien la Marée s'élève au-deflus du niveau réduit de la Mer, par rapport à la quantité dont elle s’en étoit éloignée, par le jufan, ni quelle peut étre l'inclinaïifon du plan réduit de la bafle-Mer. C’eft le cas d'avoir recours aux hypothèfes & à la théorie, puifque nous n'avons aucunés Obfervations qui puiflent éclaircir ces autres points de Phyfique générale. Sur ces principes, j'ai tâché de me former une idée des mouvemens de la pleine-Mer, le long de notre Côte de Flandre, & de faire quelqu'ufage provifionnel de mes Jour- naux , Comme il fuit, Ba du profil. Échelle des longueurs. Échelle des hauteurs. Atrackement de Aa pleine Mer, réduite des vives eaux. $92 OBSERVATIONS IV. Æffai d'un profil des Variations de la pleine-Mer, comparées’à la furface des Terres de la Flandre Maritime. 33. Pour rendre fenfble aux yeux l'intéréc que la Flandre Maritime doit prendre à la hauteur de la pleine Mer, & pouvoir en conclure la hauteur convenable à toutes les Digues de cette Province, j'ai voulu repréfenter ces objets fur un profil; je lui ai donné, pour bafe, une ligne AB, qui repréfente le niveau réduit de la Mer, ou le plan entre la pleine & la baffe-Mer réduites des vives-eaux, que for- meroit , fuivant la théorie, la furface de la Mer, fi elle pouvoit être deftituée de tout mouvement (Connorffance des Mouvemens Céleftes, Année 1764, p.213): fur cette ligne, jai élevé quatre perpendiculaires ; favoir, la première, cC, au Sud-Oueft, établie fur l'Éclufe de Calais; la feconde ; £G, a environ 10000 toifes, au Nord-Eft fur l'Éclufe de Gravelines ; la troifième , d D, a 9300 toifes, fur l'Éclufe de Dunkerque ; & la quatrième, oO, a environ 23000 toifes, fur lÉclufe de Siyckens, près d'Oftende: jai divilé ces quatre perpendiculaires egalement en pieds & pouces, au-deflus & au-deflous de la bafe, AB, du profil. 34. Sion fuppofe, comme ci-devant, les Marées moyennes; de fizygies de 18 pieds 5 pouces, de hauteur totale, à Calais n°28), & de 17 pieds 6 pouces, à Dunkerque (n°29), on peut en conclure qu’elles s'élèvent, à Calais, de : 2 pieds 3 p. 41. au-deflus du niveau réduit de la Mer, & à Dunkerque, de 11 pieds 8 pouces. Ces deux points, marqués C & D, fur les perpendiculaires de Calais & de Dunkerque, m'ont donné le profil moyen, CD, de la furface de la pleine-Mer, en fizygics , par Calais, Gravelines & Dunkerque, en fup- pofane la pleine Mer, à Gravelines, en G, fur la ligne de pente de Calais à Dunkerque: fi l'on fait auffi ces Marées de 17 pieds 6 peuces, à Oftende (n° 30), leur furface doit sy élever de 11 pieds. 8 pouces, en O, au-deflus du niveau réduig SUROLE S MARÉES: 59% réduit de la Mer, AB: ainfi, le” profil moyen total de Ja pleme-Mer, CO, des fizygies , décriroit une pente de 7 à 8 pouces de Calais fur Dunkerque, & fe fouriendroit de niveau depuis Dunkerque jufqu'à Oftende; le tout fans égard aux heures de la pleine-Mer, dans ces différens Ports. 35. Ces quatre points, CGDO, m'ont donné ceux des échelles de chaque Port, qui expriment la réduétion moyenne des vives-eaux; favoir, le point C, le nombre 15 -s deléchelle de Calais (n.° 6); le point G, le nombre 11.2 de léchelle de Gravelines (n° 11); le point D, lenombre 17. 6 de l'échelle de Dunkerque (n.° 17); & le pont O, le nombre 19: de l'échelle d'Oftende (n.° 19): J'ai donc, en partant de chacun, de ces nombres, tracé & divifé, parallélement aux perpen- diculaires (n° 33), les quatre échelles, fervant aux Obferva- tions de pleine-Mer, dans chacun ces Ports; ce qui m'a donné le point fixe, ou le zéro, dé l'échelle de Calais, à 3 pieds r p. 81. au-deflous du niveau réduit de la Mer, AB; le zéro de l'échelle de Gravelines, à 9 pouces 6*4 lignes au-deflus de ce même niveau ; celui de l'échelle de Dun:- kerque, à $ pieds ro pouces au-deflous ; & celui de l'échelle d'Oftende , réduction faite au pied de Roi, à 4 pieds ro P: de notre mefure, au-deflous de ce niveau réduit, 36. Suivant les Journaux, les variations de la pleine-Mer, tant en fizygies qu'en quadratures, font différentes à Calais, A 3 \ 03 À . à Gravelines & à Dunkerque CH ATonz 18); je les ai LA 4 portées, fur les échelles de chaque Port, au-deflus & au. deffous des vives & mortes eaux moyennes; ce qui donne nne petite pente fur Gravelines, tant de Dunkerque que de Calais, à Ja ligne des plus grandes vives eaux ordinaires; & une pente aflez fenfible & irrégulière, à la ligne de pleine-Mer des moindres mortes-caux de Dunkerque fur Calais. 37: À Oftende, il patoît que toutes les Marées ordinaires tant des mortes que des VIvEs-caux , fe comportent aflez uniformément, comme à Dunkerque. Tome J_ LIL, € Attachement des Echelles de chaque Port, Attachemenr des Variations de la pleine-Mer, Attachement des Marées extraordinaires. 594 OBS ERAY À T L'ONNS 38. J'ai placé enfuite, fur ces échelles, toutes les Marées extraordinaires (m.° 22), dont j'ai pu reconnoître des repaires certains, ou füuffamment probables; ce qui, dans tous les cas, ma donné une pente conftante du Nord-Eft au Sud- Oueft, & telle que la Marce du 2 Décembre 1763, qui fut extraordinaire, & très-remarquable , tant à Gravelines qu'à Dunkerque, & à Oftende, ne fit pas de fenfation à Calais, parce quelle n'y atteignit pas même la hauteur des plus grandes Marces des vives-eaux: ceft peut-être lune des raifons pour lefquelles je n'ai pu rien découvrir, à Calais, fur les hauteurs de quelques-unes de ces anciennes Marécs, retrouvées dans les environs de Gravelines. On voit que ce profil repréfente toutes ces hauteurs de la pleine-Mer, comme fi le coup de pleine -Mer étoit inftan- tané fur toute cette égendue de dix-huit lieues de Côte; mais on fait que fa Décreflion fucceflive, rend les pentes de la furface de la Mer toutes différentes, en les confidérant telles qu'elles font dans chaque moment donné. 39. Il eft reconnu, par expérience, que les grandes Marées dé cette Côte, &, fans exception, toutes les Marces extraor- inaires , font toujours accompagnées de vents, ou du N. ou de N. N. O. ou de N.O,. de même que les vents oppofés, donnent toujours les plus petites Marées, dans le Port de Calais: or il eft évident, par la Carte des Mers du Nord, que ces aires de vent, du N. au N.O. doivent refouler fur Oftende l'abondance des eaux, que cette large Mer reçoit du flot, par lefpace de cent cinquante lieues, d’entre l'Écofle & lIflande, candis que la Manche, & le Pas-de-Calais, en font abrités par la Grande-Bretagne : il n’eft donc pas étonnant que toutes ces grandes Marées foient de moins en moins fenfibles, à la Côte de France, à mefure que l’on s'éloigne d'Oftende, fous le vent, vers le Sud-Oueft. 40. Rien ne me paroît non plus nous empêcher de croire que le 1circciliement du Pas-de-Calais, & le giflement des nm SUR LES MARÉES. 595 Côtes de l'Angleterre &dela Flandre, au Nord-Eft du Détroit, : ne foient la véritable caufe des différences conftantes, qui fe trouvent entre les variations de la pleine-Mer ordinaire, à Calais & à Dunkerque: le flot des fizygies doit fournir, au Détroit, un courant plus rapide, & y élever fes eaux plus que celui des quadratures, à proportion de ce.qui fe pañle dans le Nord de l'École, où elles ne font jamais gênées, en aucun temps, par les terres; par conféquent le point où les caux du Pas-de-Calais font équilibre , dans le Nord-QOucft, avec celles qui font pañlées par le Nord de l'Écofle;, doit être, à proportion, plus ou moins éloigné du Détroit. 41. J'ai rapporté, fur ce profil, le niveau des plus hautes, & des plus bafles cerres de la Flandre Maritime Françoife, & du Calaïfis, relativement aux points fixes des Éclufes les plus voi- fines de chaque canton: j'ai pris ces attachemens fur des nivel- lemens, faits plufieurs fois avec foin, & généralement adoptés dans la Province : ce font ces rapports des terres à la furface de la Mer, qui doivent démontrer aux moins clairvoyans, la pofhbilité de la fubmerfion totale (n.° 24) de cet excellent pays, dont j'évalue la Partie Françoïfe à 100,000 arpens:.les plus hauts points de cette plaine , atteignent à peine, & dans les feuls environs de Bourbourg, la furface des grandes Marées de fizygies d’entre Gravelines & Dunkerque, Ce qui ne mérite pas moins d'attention , ce font les terres du Furnemback, de toute la Chärellenie de Bergues, & du fond des Moëres, peut-être des meilleures qu'il y ait dans toute Ja France, & qui fe trouvent depuis 13 pouc. jufqu'à pres de 9 pieds, inférieures à la furface de la moins haute pleine -Mer des quadratures, prife dans leur voifinage. Quand -on confidère que les fepc à huit mille arpens du Lac des Moëres ne font peut-être pas, chaque jour, pendant quatre heures réduites au-deflus de la furface actuelle dela Mer; mais fouvent de 1 $ à r6 piedsau-deflous, & jufqu’à plus $ 18,onnc peut refufer fes vœux aux pénibles & longs travaux des hommes; qui fe font obftinés à les deflécher, pour les mettre en culture, Attachement des Terres de la Flandre Maritune. Attachement du fommet convenable aux Digues. Attachement du niveau probable de la bañe - Mer, 596 OBSERVATIONS 42. Jai encore figuré, fur ce Tableau, les hauteurs que l'expérience paroît nous confeiller, comme les plus conve- nables à donner au fommert de toutes les Digues, Éclufes; Bitardeaux, ou autres Ouvrages deftinés à mettre les terres en sûreté, contre les irruptions de la Mer, objet principal de ce Mémoire. On trouve, fur notre Côte Françoïfe , quantité de fautes, anciennement commiles , contre l'induétion que je tire ici de ce profil; l'expérience l’a démontré à toutes les Marées extraordinaires : je penfe donc que ces Ouvrages ne doivent pas être de moins de 15 à 18 pouces fupérieurs au niveau de la plus haute Marée connue dans chaque cantorr; & cela pour les environs des Places de Guerre, où les Digues trop clevées, ont des inconvéniens, par rapport à la defenfe de ces Places : hors la portée de leur canon, à $0o toifes de leurs paliffades, je crois qu'il convient d'élever toutes les Digues, de 30 à 36 pouces plus haut que cette même Marce, attendu que leur entretien y eft ordinairement encore beaucoup plus négligé, que dans le voifinage des villes, & les fecours plus éloignés, en cas d'accident : il fembleroit donc, par les le) . [2 . . Obfervations de ce Memoire, que le fommer des Digues devroit aller en sélevant de 30 pouces, depuis le Pas-de- Calais, fuivant le giflement de la Côte, jufqu'à Oftende. 43. Il réfulteroit enfin de ce profil, que fi les Marées, en temps calme, ou fans le concours des vents, s'élèvent, fuivant Ja théorie dé l’attraétion, deux fois autant au -deflus du niveau naturel de la Mer, AB, que fes eaux s'abaiflent enfuite au- deffous de ce même niveau (n.° 33), le plan réduit de la bañle-Mer, n'eft pas un plan plus de niveau, le long de la Côte de Flandre, que celui de la pleine-Mer; il doit avoir la même pente , du Nord-Eft au Sud-Oueft, qu'a le premier en fens contraire : il devroit donc être exprimé, fur Je profil, par la ligne co dO, plus élevée de cinq à fix pouces vers Dunkerque qu'à Calais. tte ue Ré ie né. SUR LES MARÉES. 597 A BR. E DES POINTS EXPRIMÉS SUR LE PROFIL. Nota. Pour éviter Ja confufon fur le Profil, on y a omis plulieurs des point qui fe trouvent fur sette Table, . Rapport des points Rapport des points , ÿ 77 . EE le AU avec les CREED Points déterminés [:4 Calais , réduit de la Mer. Echelle de Calais. . EN) AE G aux environs. Pieds, Pouc. Lign. Pieds, Pouc. Lign, f2o 10 4... 24 Oo” » ,.,,. Niveau le plus haut des Rues. I8 oo 44... 21 2 + .... Sommet convenable aux Digues du Ca- laifis (n° 42). 17 10 4 ..s 21 # + ,.... Niveau réduit des Rues. 16 9 4... 19 11 » .... Sommet convenable aux Digues, fous Calais. If 7 4er. 18 9 # .... Seuil du Portail d'Oueft de la Paroifle Notre-Dame *(n°4). 15 6 4... 18 8 # .... Pleine-Mer du 2 Janvier 1767 (n°22), 14 10 4... 18 » » .... Niveau le plus bas des Rues. Es 14 4 4... 17 6 " .... Pleine-Mer, la plus haute des O (n°5). Au-deflus. 14 4 4 ess 17 2 w .... Pleine-Mer du 2 Décembre 1763, en Q. T2 SR ANR EL ET 5 # .... Pleine-Mer moyenne des O. F0 6 4... 13 8 + .... Niveau des. plus hautes Terres du Bas- Calaïfis. 10 2 4 ess 13 4 # .... Pleine-Mer, la moins haute des ©, & la , plus haute des O. 8 4... 10 10 # .... Pleine-Mer moyenne des [. 1 4... 8 3 # .... Niveau des plus bafles Terres du Calaïifis, 8 " » .... Pleine-Mer, la moins haute des I. 2m 10 ... 6 2 6 .... Niveau de.l’eau ordinairé, dans les Puits de Calais. I 8 .... Niveau réduit de la Mer. 3 FT 8... * « s.... Point fixe de l’Échelle de Calais, à l’'É- clufe nommée de la Citadelle. +... Niveau probable de la bafle-Mer moyenne des ©. S À NN LI o° ES q . Au-deffous a LD œ . . ° Le > a # Ce point a été pris au pied du focle, à gauche, ementrant, 595 GB; S!EFR#V ANT I OINLS AA BB LE DES POINTS EXPRIMÉS SUR LE PROFIL. Rapport des points avtc le niveau réduit de la Mer. Je — Pieds. Four. 27H 20 j 20 19 1 17 1Io 16 7 IGN 2: 1j 2 I4 II Au-deflus. {14 TNT 13 # DER 9 9 8 9 7 ÿ 2 Cure Au-deffeus. f 11 Papport des points avec les divifions de l'Ech, de Gravelines. ee nm Pieds, Pouc. Lign. Lign, 3»4 ++ 26 334 ++ 19 334 + 19 6,4 18 634 +. 17 634 «+ 1j 634 +. 1 6354 eo 14 Gy4 ++ 14 6,4 .. 13 6,4 «+ 13 3,4 « 12 634 "2 TE 6,4. 9 654 . $ 6,4 .. 6 6,4» 4 Gy4 tit 952 .° ÿ 2 9 9 “ Points déterminés à Gravelines , & aux environs. Niveau, le plus haut des Rues. Repaire, marqué fur le focle, autour de la Citerne Royale , à l'angle du Nord - Oueft, près le Puifard* (n°4). Niveau réduit des Rues. . Sommet convenable aux Digues, dans la Plaine. Sommet convenable aux Digues, fous Gra- velines. Pleine-Mer du 2 Janvier 1767. Pleine-Mer probable du 27 Février 1736, & en 1737. Pleine - Mer du 11 Mars 17jo. Pleine -Mer du 2 Décembre 1763, en O. Niveau des plus hautes Terres, vers Bour- bourg. . Pleine-Mer, la plus haute des O. Niveau , le plus bas des Rues. Pleine-Mer moyenne des O3 & furface des Terres , près de Gravelines. Pleine-Mer, la moins haute des O, & la plus haute des D. Niveau des plus bafles Terres, près de la Ri- vière d’Aa. Pleine-Mer moyennewdes OI. Pleine -Mer, la moins haute des O. Point fixe de l’Échelle de Gravelines, à l'É- clufe de la Rivière d’Aa, Niveau réduit de la Mer. Niveau probable de la bafle-Mer moyenne des O. # Ce point eft le deflus du focle même. = as M4, À to 1 SUR LES MARÉES. 99 = + AO DES POINTS EXPRIMÉS SUR LE PROFIL. Rapport des points Rapport des points , , De A ee le HE ire divifions de Points déterminés a Dunkerque » réduit de la Mer, Y'Ech.de Dunkerque. ST nn & aux environs: Pieds, Pouces. Pieds, Pouces, 24 10 esse 30 8 ... Repaire, marqué fur le focle, dahs le Portail de la Paroiïfle, au Sud * (n°4). 22 HE ....s. 27 11 ... Niveau du milieu de la Place d'Armes: 20 4 ses. 26 2 ... Niveau réduit des Rues. 19 2 ...... 25 4 ... Sommet convenable aux Digues, dans la Plaine. 17 11 ....., 23 9 ... Sommet convenable aux Digues, fous Dun- kerque. é 16 8 ...... 22 6 ... Pleine-Mer du 2 Janvier 1767. 16 ÿ ...... 22 3 ...+ Pleine-Mer probable du 31 Décembre 1720, TOME Ro sii2z “ ... Pleine-Mer du 2 Décembre 1763, en D. Au-deflus. 14 6 ....,. 20 4... Pleine-Mer, la plus haute des ©. 171 8 ...... 17 6 ... Pleine-Mer moyenne des ©. II 2... 17 * --. Niveau des plus hautes Terres, vers Dun- kerque. 9 IT essses 15 9 ... Pleine-Mer, la moins haute des ©, & la plus haute des O. 8 7 +... 14 $ ss. Pleine-Mer moyenne des O. RTS CON TERREN TS: *. Pleine - Mer, la moins haute des N. 6 2 .....+ 12 ‘ ... Niveau des Terres autour de Furnes. ÿ J...... 11 3 ..+. Niveau des Terres autour de Beroues. 4 8 ...... 10 6 ... Niveau des Terres autour d'Uxem. 5 10 ... Niveau réduit de la Mer. , LT Zoe... 4 3 ... Niveau des Terres des Moëres, defléchées par M. d’Heérouville. nommée de Bergues. Niveau probable de la bafle-Mer moyenne C des O je fixe de l’Echelle de Dunkerque, à lEclufe ECO ECOLE oo * Ce point eft le deffus même du focle, ou jambage droit du portaïl, en entrant. 6os OBSERVATIONS SUR LES MARÉES. F ABLE DES POINTS EXPRIMÉS SUR LE PROFIL. Räpport des points Rapport des points avec le niveau avec les divifions de réduit de /a Mer, l'Echelle d'Oftende, mé s RU lEchelle d'onde» Points eflimés à Offende, de Paris. de Flandre. 7 e Flandre & aux environs. Piels. Pouces. Pieds. Pouces. 20 6,20 .... 29 10,75 .. Sommet convenable aux Digues, dans Ja Plaine. 19 3,20 .... 28 5,25 .. Sommet convenable aux Digues , fous Oftende. 18 0,20 .,.,. 27 0,00 .. Pleine-Mer du 2 Janvier 1767. 16 3588 .... 25 0,00 .. Pleine-Mer probable du 2 Décembre 17635 en [. 15 10,80 .... 24 S$,$o .. Pleine-Mer probable du 11 Mars 1750. 15 7572 +... 24 0,00 .. Niveau réduit des Rues, par eftimation. 14 7556 .... 23 0,00 .. Pleine-Mer, eftimée la plus haute des ©. II 8,00 .... 19 $,50 .. Pleine-Mer moyenne des O. 10 457$ ess 18 0,00 .. Pleine-Mer, eftimée la moins haute des O; & la plus haute des D. 9 1352 «eee 16 $,50 .. Pleine-Mer moyenne des O. 7 520 ver 14 $ÿ,50 .. Pleine-Mer, eftimée la moins haute des Cl. ÿ 7,92 .,. Niveau réduit de la Mer. 4 10,10 .,.. © 0,00 .. Point fixe de l'Echelle d'Oftende , à l'Eclufe de der Schlickens. 5 “{] f 10,00 .... # 1,86.. Niveau probable de la baffe-Mer moyenne des O: % Nota. Suivant les rapports qui m'ont été faits d’Oftende, le zéro, ou point fixe de cette Échelle, ne découvre jamais, à bafle- Mer ; cependant, comme il eft probablement d’un pied au-deflus de Ja bañle- Mer moyenne des vives eaux, il y a lieu de croire que ce font les eaux douces du Canal de Bruges, qui, en s’écoulant, à chaque jufan, furmontent, à point fixe, même au moment de la plus baffe-Mer, quoique la Mer fe retire quelquefois beaucoup plus bas. Au-defus. OBSERVATIONS / ps hé a ed à PENETITESSES J'av Elrang. Te A LA SURFACE DES TERRES DE LA FLANDREMARTIT IME, | GRAVELINES CALAIS Rues | de LT BP 29 ae ks ana Zu Don bre … a. DFE lesdites vers Bourb, (714 de. mm Niveau . t [e ” . ne ee : OL )7770 FF AE ces Cravelirres € h | Les plus Hautes Drres lu Bas Crlaivér 20 Fr error ele JU ÉTAT ES omnrrrer es — — 777772770720 PE D Ce Juditrirler an. à SUN Jan Etrans Tom. FLE Pis Goo: COUPE OÙ PROFIL DES VARIATIONS DET. OSTENDI: / Tr a =; À PLEINE -MER, COMPAREES À LA SURFACE DES TERRES DE LA FL ANDRE MARI INU.| GRATELINES . DUNKERQUE. Niveau Pre = mr Pleme = mer Ligne Monenne es Le las Bah den d'yrrir motenné Jtardrtures n Redut de Ligne 5 Ligne Niveau éor OBSERVATIONS ANATOMIQUES, SUR LES SUITES ETRAMNGES D'UN VOLVULUS, Par M. BOUCHER, Médecin. à LA Veuve du Sieur Delobel , Habitante de cette Ville de Lille, âgée d'environ foixante ans, efluya, à la fin de No- vembre 1764, une colique inflammatoire, qui, ayant été traitée, par M. Rrcquet, Médecin de la même Ville, parut céder aux remèdes. Le calme étant rétabli, la malade fut purgée, par le moyen d’un éleétuaire, compofe de pulpes de cafle & de tamarins, &c. qui opéra doucement, & avec tout le fuccès poflible : s'étant préfentée à la chaife, quelques “jours après ,-elle fentit quil lui fortoit du fondement un corps oblong , qu'elle crut être une portion d’un ver folitaire; mais, étonnée du volume de ce corps, elle appella fa fervante, qui, layant examiné, s'écria épouvantée, que c'étoient des boïaux : on envoya chercher un Chirurgien, qui, voyant un corps livide, & reflemblant'à une portion d'intefin , le tira dou- cement; mais, fentant de la réfiftance, il prit le parti dele couper près de lanus. Cette partie avoit environ un quart d'aune de France de longueur. Dans la nuit même,il fe réfenta une autre portion d’un corps pareil, dont Ja nature fit prefque feule l'expulfion, le Médecin de la malade n'ayant pas voulu permettre qu'on le tiraillat. Il eft à obferver qu'on regardoit alors la malade comme Tome V'IIL, d Préfentées en1765. 602 © B'S"EARPV ANT 1.O/N'S convalefcente, & que l'on étoit fur le point de lui laifler manger du poiflon, qu'elle demandoit avec inftance. La circonftance ‘préfente ne fit que caufer de la frayeur, & ne changea rien à l'état réel de la perfonne; mais elle infpira, au Médecin, de la défiance pour les fuites. M. Ricquet, ayant fait emporter chez lui ces deux corps; me fit prier de me joindre à lui, pour en faire l'examen: celui qui étoit foiti le premier, formoit un tuyau cylindrique, incgalement découpé à une de fes extrémités ; mais entier , & fans folution de continuité, dans fon contour (a): il étoit jivide, noirâtre même en quelques endroits. Ne pouvant nous perfuader que ce füt récllement une portion d'inteftin, nous nous bornâmes d'abord à l'idée vraifemblable, qu'il n'étoit que le réfultar de la coagulation & du defléchement de la matière muqueufe, dont l'intérieur du canal inteftinal cft toujours enduit, dans l'état naturel, ou que c'étoit une exfoliation de la tunique interne d’une portion de ce canal, devenue plus épaifle & plus folide, par l'effet de l'inflam- mation ; mais l'ayant ouvert, dans toute fa longueur, nous ne pümes douter, à la vue des valvules conniventes, qui nous frappèrent (4), que ce ne fût véritablement une portion du canal inteftinal, fa futface externe étant .lifle, polie; membraneufe , en un mot parfaitement femblable à la furface des inteftins: fon calibre, plus ample que ne l'ont les inteftins grêles , dans l'état naturel, nous laifa un peu en fufpens fur le genre dinteftin auquel elle devoir être rapportée ; des matières excrémenteufes, qu'elle renfermoit, entretenoient notre incertitude: mais n'ayant trouvé, fur fa furface, aucun veftige des replis, ni des brides ligamenteufes, qui appar- tiennent au colon, nous fümes dès-lors parfaitement con- vaincus, que ce corps étoit une portion dinteftin grêle, qui fe trouvoit dilatée; ce que confirmoient la nature & l'arran- oo (a) Planche première, A.A.A. (b) Jbid, b.b.b, LA SUR UN VOLVULUS: éos gement des valvules conniventes , dont la furface interne étoit garnie; la dilatation de toute l'étendue du jejunum, dont cette portion avoit fait partie, obfervée à l'ouverture du cadavre, acheva depuis de difliper toute ombre de doute à cet égard. Nous obfervämes, dans quelques endroits de la furface interne de cette partie, ouverte dans toute fa longueur, une circonftance contre nature; favoir, de petits grains durs, folides, & comme pierreux , amaflés en groupes, & implantés dans les tuniques internes (c). Si linfpection du corps expulfé le premier, eût pu nous laifler quelques doutes {ur fa nature, ils euflent été bientôt levés, par la feule infpe&ion de celui qui le fuivit (4): celui-ci, le dernier, fe trouvoit un peu plus long, n'étoit pas une fimple portion de tuyau ; il étoit attaché, d'un côté, dans prefque toute fa longueur, à une partie membraneufe, qui fe terminoit infenfiblement en une pointe inégale (e) ; cette pointe Ctoit formée de deux lames, entre lefquelles on voyoit ramper des vaifleaux très-fenfibles, dont la conti- nuation, & les diftributions , alloïient évidemment embrafer, avec les deux lames, tout le contour de la partie formant un tuyau, ou canal (f) ; de façon qu'il n'étoit pas poffible de méconnoître une portion du méfentère, unie à une partie d'inteftin, dont la furface interne, mife à découvert > par une feétion longitudinale, nous préfenta l'ordre & l’arran- gement des valvules conniventes, mieux maintenu que dans le corps qui étoit fortile premier : il eft donc évident que ces corps étoient une partie des inteftins gréles, qui sétoic détachée du refte du canal inteftinal, pa les fuites d'un vol/vulus. L _ ro - z (c) Planche première, c.c. (d) Ibid, D.D (e) Ibid, F. (F) Tbid, ee. & g.g. ési OBSERVATIONS Cependant la malade avoit non-feulement refifté à cet étrange accident, mais elle paroïfloit même très-difpofce à s’en rétablir ; elle ne fouffroit plus de douleurs de ventre; il ne lui reftoit qu'un peu de fenfibilité à la région ombilicale moyenne, quand elle plioit le corps en-devant; les fonétions du bas-ventre fe fafoient aflez régulièrement; au refte, il étoit aifé de le lâcher, avec des lavemens émolliens, quand il étoit parefleux , & de calmer, par quelque potion anodine, les petites douleurs de colique, qui réprenoient de temps en temps. M. Ricquet, convaincu néanmoins de tous les rifques que couroit encore fa malade, lui avoit prefcrit un régime févère, borné aux bouillons de viandes , au lait de poule, aux gélées, & à la crême de pain. Dans plufieurs vifites, que je lui rendis, \ je l'exhortai à fe conformer exaétement à ces fages avis, perfuadé que les moindres écarts, fur le régime, pouvoient entrainer des fuites funeftes, eu égard à la déperdition con- _fidérable de fubftance, qui avoit eu lieu dans des organes cflentiels à l'économie animale, & au peu de sûreté qu'il devoit y avoir dans les points de réunion des parties divifées. La malade eut effeétivement à fe repentir plufieurs fois de s'en être écartée, fon appetit len éloignant toujours; elle cfluya, le 20 Février 1765, une indigeftion aflez violente, qu'elle avoit méritée, par la nature des alimens, & dont elle foufiric plufieurs jours: vers la fin d'Avril, elle en eut une autre, dont elle mourut, le 27 de ce mois: peu d'heures avant fa mort, elle fentic, dans le ventre, un mouvement, accompagné d’un petit bruit, comme fi quelque corps lui étoit tombe de la région ombilicale, dans le bas ventre. I fe trouve un efpace-de près de cinq mois, du premier jour de la maladie déclarée, jufqu'à celui de la mort. Nous procédâmes, le 28 Avril, à l'ouverture du cadavre; Yépiploon fe préfeara dans un état d'inflammation , d'une confiftance beaucoup plus ferme que dans l'état naturel, & SUR UN VOLVULUS. éo$ très-cpais, dans toute fon étendue ; fon épailleur alloit au- delà d'un travers de doigt, dans fon centre : le méfentère étoit chargé de graïfle : nous trouvames, dans la capacité du ventre, un épanchement aflez confidcrable , d'une matière femblable à du pus, de couleur grifle, contenue, en grande partie, dans le baflin. Après avoir foulevé l’épiploon , nous apperçümes une bride membraneufe de deux à trois lignes de largeur, qui, parrane du jejunum, vers fa partie inférieure ( 2), alloit fe terminer à une autre partie de cet inteftin, éloignée de celle-ci de lérendue de plufieurs paumes; cette bride n’avoit pas cependant lus de trois travers de doigt de longueur : nous obfervâmes, à peu de diftance, fur la furface du même inteftin, quelques autres appendices membraneufes, de peu d'étendue, & qui étoient flcttantes (A): les unes & les autres n’étoient que des prolongemens de la tunique externe du canal inteftinal. À trois ou quatre travers de doigt en-deflous de l'attache inférieure de la première appendice , nous trouvâmes, vers le milieu de la région ombilicale, & un peu du côté droit, une interruption dans le canal inteftinal : le bout fupérieur de la divifion , fe terminoit en un cône, dont la pointe étoit fort étroite; & le bout inférieur avoit la forme d’un cul-de-fac arrondi (:): l'intervalle, entre ces deux bouts, n’étoit que de quelques lignes: au refte, cette divifion du canal inteftinal ne fe continuoic point jufques dans la partie correfpondante du méfenrère, qui parcifloit telle qu’elle doit étre : toute la partie de ce canal, au-deflus du point de l'interruption, qui comprenoit la plus grande portion du jejunum, fe trouyoit confidérablement dilatée; de forte que, par fon volume, elle occupoit, non-feulement le milieu & les côtés de la région RUE MERE ARR 2 NT RETURN NON": | af (£) Planche feconde, m, \ CE) Ibid. nun. (i) Ibid. LI, & L.L. 606 OB SERV ATIONS mbilicale, mais même une bonne partie de la région hyppoz gaflrique fupérieure : au-lieu que la partie inférieure des inteftins grèles, comprenant liléum , étoic récrécie au point d'avoir perdu les deux tiers de fon diamètre, dans la plus grande patie de fon étendue , & n'occupoit qu'une partie des régions iliaques. Le bout fupérieur de la divifion étoit flafque, & paroifloit vide ; mais l’on fentoit, au ta, dans le bout inférieur, un corps folide, de l'étendue de quelques travers de doigt: per- fuadés qu'il y avoit une communication de l’un à l’autre bout, quoiqu’elle ne nous füt pas fenfible, nous fimes , dans le bouc fupérieur, une incifion, propre à y introduire un chalumeau; mais nous étant apperçus que l'air, qui y étoit introduit, par le fouffle, séchappoit dans la capacité du bas-ventre, par l'extrémité de ce bout, qui fe trouvoit percée, & que rien n'en pañloit dans le bout inférieur, nous primes le parti d’en- lever, du cadavre, toute cette portion du canal inteftinal , après avoir obfervé que le trou, fitué à la pointe du bout fupérieur, étoit inégal, & comme frange, & qu'il fe préfentoit, dans fon contour, quelques lambeaux de membranes forcées, ou déchirées : l'ayant un peu dilaté, nous trouvâmes, dans ce bout d'inteftin, un peu de matière grisâtre, femblable à celle qui étoit épanchée dans la capacité du bas-ventre. Une incifion, faite dans le bout inférieur (k), où nous avions fenti, par le taét, un corps folide enfermé, nous fit reconnoître que ce corps étoit une portion d'inteftin, d'environ cinq travers de doigt de longueur, renverfée & adhérence, d'un côté, dans prefque toute fa longueur, à la furface interne de cette partie d'inteftin, qui lui fervoit de guaîne, précifément le long de l'attache de celle-ci au méfentère (/); la cavité de cette partie renverfée, fe trouvoit oblitérée: le grand nombre de valvules conniventes, rapprochées les unes des autres, dont (K) Planche troifième, g.9, (1) Ibid. R,R, SUR UN VOLVULUS. Ecé elle fe trouvoit garnie (m), joints à fa figure torfe, nous a fair préfumer qu'elle étoit réellement une portion plus ample d’'inteftin, qu'elle ne le paroifloit , parce qu'elle ctoit replice’: elle fe terminoit par une efpèce de mammelon, dont le contour & la figure étoient tels, qu'on ne pouvoit douter que ce ne fût une cicatrice réfulrante de la féparation d'une partie adjacente (7) : à la racine de l’atrache de ce corps à la portion d'inteftin, qui lui fervoit de guaîne, nous apper- cûümes l'embouchure d’un conduit (o), qui, fe portant au- dehors de la guaîne, aboutifloit à une rigole membraneufe, adoffée à la partie du méfentère, qui correfpondoit à l'inter- yalle des deux bouts de l'inteftin divilé (p): cette rigole; qui avoit environ fix lignes d’étendue, fembloit être la con- tinuation du bout fupérieur, que nous avions obfervé fe erminer en cône: on appercevoit, le long de fes bords, des brins de membranes flottantes : cette dernière circonftance, jointe à ce que nous avons rapporté du trou terminant le bout fupérieur, nous a convaincu que la rigole avoit fait partie d'un canal de communication de l'un à l'autre bout de l'inteftin divifé, que la Nature s’étoit ménagé & confervé, dans un des points du volvulus, où l’étranglement s'eft trouvé Île moins confidérable, & qui a fufi, pendant un aflez lon efpace de temps, pour le pañlage des matières chyleufes, tanc qu'elles & {ont prefentées bien fluides, douces, & en quantité modérée; mais qui enfuite a été forcé, du côté oppofe à fon attache au méfentère, par l'affluence de ces matières, à quoi a contribué le peu d’épaifleur de fes parois, ainfi que fon calibre étroit : ainfi, nous concevons que ce canal de commu- nication n'étoit rien autre chofe, qu'une portion même de la continuité du cana! inteftinal, maintenue dans un point, où ————————————————_—___——_—— es (m) Planche troifième , v.v. (n) Ibid. S. (o) Ibid. T, (P) Planche feconde, K. 608 OPB /S)ECRTV ANT ITIO NS la partie de ce canal, formant la guaîne du volvulus, à pu fe prêter moins difficilement à l'impulfion des matières chy- leufes, arrêtées à l'endroit étrangle. Il eft donc évident que la maladie de cetre femme a été un yolvulus tres-confidérable, & qui a eu des fuites bien fingulières : on ne peut douter que les portions d'inteftins rendues par l'anus, n'en aient fait partie: leur nature & leur ftrudure , rapprochée de ce cui a été obfervé à l'ouverture du cadavre, laïfle la chofe fans réplique: c'eft au bas de l'inteltin jejunum que le fiége de la maladie s'eft rencontrée; & les parties rendues étoient manifeftement des portions de cec inteftin ; le mammelon, que nous avons obfervé terminer la partie de linteftin engagée dans Pautre, n'étant qu'une cicatrice réfultante de leur feparation, opérée par la fuppu- ration, dont la matière, épanchée dans le bas-ventre, & confondue avec des matières chyleufes, étroit le réfultat. Müis, dira-t-on, fi les corps fortis de l'anus ont fait vraiment partie du volvulus, & fi ces corps ont été la continuation de la partie d'inteftin que nous avons trouvé enguainée & * renverfée, pourquoi ne font-ils pas aufli fortis renverfés? Pour comprendre ceci, il faut faire attention qu'un vo/vulus quelconque ne peut pas être fimple; c'eft-à-dire, que la portion d'inteftin, qui sengage dans une autre portion, eft toujours double , comme on peut s’en convaincre, en formant un yolyulus artificiel: ainfi, le vo/vulus , en général, eft fait de trois portions d'inteftin, renfermées l’une dans l’autre, & dont l’extérieure fert de guaine aux deux autres: la portion qui touche immédiatement celle-ci, eft renverfée; & la plus interne doit avoir fes parois dans le même arrangement que Ja portion externe : c'eft cette dernière portion qui doit le plus fouffiir de l'étranglement inflammatoire , qui accompagne ordinairement (g) les volyulus, par la compreflion qu'elle (g) Je dis ordinairement; car j'ai trouvé , à l'ouverture de quelques cadavres, des volvulus fans inflammation décidée, cfluio SUR UN VOLVULUS. 609 efluie de la part des deux autres ; & les effets de la compreflion & de l'étranglement, doivent être plus marqués dans les endroits où l'inteftin forme des replis ou des rezverfes : le bourlet, qui réfulte de ces plis, senflammant de plus en plus, doit romber en fuppuration, ou en flétriflure gangré- neufe : dans l’un & l'autre cas, la partie fouffrante fera détachée des deux autres, qui l'enveloppent, foit en entier, foit par lambeaux , & cela à l'endroit des replis ou bourlets en queftion : c'eft ce qui eft arrivé dans le vo/vulus dont il s'agit, tant au repli fupérieur, qu'à l'inférieur de la partie du centre: il én a réfulté la cicatrice obfervée au bout de la partie d'inteftin, qui cft refté collée à celle qui lui fervoit.de guaine. On fait que la flétriflure gangréneufe eft fouvent la fuite de l'étranglement, ou de linflammation des parties nerveufes & membraneufes; & effeétivement les parties rendues par l'anus en étoient atteintes: d’un autre côté, on conçoit que l'étranglement, dans ce volvulus, a dû être plus fort à la paitie fupérieure, qu'à l'inférieure , à caufe de la portion cor- refpondante du méfentère, entraînée avec l'inteftin, & dont le volume a dû être plus confidérable au haut du vo/vulus, que dans le refte de'fon étendue: de-là le rétréciflement obfervé dans l'inteftin, immédiatement au - deflus du vo/vulus, lequel fc terminant en cône, alloit s'ouvrir, par une embou- chure étroite, dans le cul-de-fac dont il a été parlé. La difproportion d’crendue -entre les parties rendues par l'anus, & celle qui eft reftce engagée dans la guaîne du vo/vulus, pourroit jeter quelques doutes fur la folidité de l'explication que nous venons de donner, fi nous n’euflions deja, pour ainfi dire, prévenu l’objedtion, en faifant obferver que cetre dernière partie donnoit des preuves évidentes, par {figure torfe, & par le rapprochement de fes valvules conniventes, qu'elle avoit été ci-devant d’une étendue bien plus confide- rable, fon raccourciflement ou fa contration érant une fuite naturelle du violent tiraillement qu'elle avoit fouffert , fur- tout du côté de fon attache au méfentère. Tome VIII. € 610. O.B S ER AMTYI DONS Mais la petite bride ligamenteufe, qui s'eft trouvé attachée au jeunum, en deux endroits, a-t-elle pu contribuer cm quelque chofe x proauire le volvulus , en génant & titaillant ces parties du canal inteftinal ? On pourroit le préfumer pour ce qui concerne le point d'attache, voifin du fiége de la maladie; mais il eft à remarquer qu'il ne fe rencontroit, dans les points précis de ces attaches, aucune marque d'irritation ou de tirailement; ce qui auroit di étre obfervé, fi cette circonftance contre nature eût contribué immédiatemeéne à la produétion de la maladie. 4 Il ne falloit rien moins que la mort de cette femme, pour convaincre les incrédules far la nature des parties qui lui étoient forties du corps: parmi ceux qui les avoïent vues & examinées, quelques-uns même avoient peine à fe perfuader qu'elles fifenr réellement des portions d'intefins : à la vérité, il éroic bien difficile de concevoir, qu'une aufli grande étendue du canal mteftimal , eûc étc féparée du refte, avec une portion du méfentère, par l'effet d'une pareille maladie, fans avoir entrainé de fuite la mort de la perfonne: en effet, ce cas eft bien différent de celui des hernies avec.étranglement, ou une portion plus ou moins confidérable d'intefn, fe détache par la gangrène , & où les deux bouts, réfultant de la féparation de la partie fphacelée, fe réuniffent : on fent toute la diffe- rence des efforts que la Nature eft qbligée de faire, dans l’un & l'autre cas, pour opérer cette reunion ; dont elle peut, au befoin,, fe pañler , dans le dernier cas ; mais il eft indifpen- fable dans le nôtre: non-feulement la malade n'avoir pas fuccombé ; mais l'économie animale paroïloit même très: difpolée à rentrer, à tous égards, dans fa parfaite intégrité : il ne falloit, felon toute apparence, pour y parvenir, que beaucoup de circonfpeétion dens le régime ; c'eft le défaut d'attention, & l’indocilicé de la malade, fur ce point important, qui l'a conduxe à fa perte : cile vivroït vrafemblablement encore, fi elle eûe.voulu obferver celui que nous lui avions prefcrit ; elle auroit pu méme fe maintenir plufeurs années; SEE IN NOEL V UILCU S.. 61 la voie de communication, que la Nature s'étoit réiervée, entre les deux bouts réfultant de la féparation, fe feroit affermie; le tuyau étroit, qui formoit cette communication, fe feroit élargi peu-à-peu, avec fon embouchure, & auroit pu, au bout d'un certain temps, fufire au libre paflage des matières chyleufes, provenant d’alimens folidesi alors la malade , en goûtant la faisfaction d’avoir furmonté unèémaladie fi extraordinaire, & fi dangereufe à tous égards, eût beaucoup ajouté au prodige d’y avoir réfifté pendant cinq mois. Ce fait eft un de ceux qui démontrent les reflources immenfes de la Nature ; il fait voir de quoi elle feroit capable, f elle métoit point fouvent traverfée, dans fes opérations, par des imprudences, & par des erreurs de l'Art. eÿ 612 OBSERVATIONS PREMIÈRE PLANCHE. ELLE DONNE.la figure des deux corps que la malade a rendus par lanus. A.A.A. La portion d’inteftin qui ef? fortie la première, & qui a été coupée, près de Panus, par le Chirurgien ; elle avoir environ un quart d’aune de France d'étendue ; mais le diamètre, ou le calibre, en étoit plus confi- dérable que celui des inteftins grêles, dans l’état naturel : elle eft ict repréfentée ouverte dans toute [a longueur. b.b.b. alyules conniventes, oblitérées en partie. c.c. Petits grains contre nature, durs , & comme pérrifiés , amalfes en groupes. D.D. Second corps rendu par l’anus. e.c.e. Partie du canal inteflinal. F. La partie du méfenière , a Ruelle étozt reflé attachée cette portion d’inteflin. g.g.g Waiffleaux fanguins, communs au méfenière & à Î ’enteftin. SECONDE PLANCHE. ELLE REPRÉSENTE les deux bouts de La portion du canal inteflinal , qui a été trouvée, à l'ouverture du cadavre, interrompue vers la fin du jejunum, & que nOUS avons détachée, avec une portion correfpondante du méfenière. SUR AUTME V2, L VU IL DU\s: 613 H H. Za portion du méfèntère, charcée de graiffe. TI Ze bout fipérieur de linteftin, fe rétréciffant, & fe terminant en cône : fon extrémité abouriffoir à une rigole, qui alloit fe terminer, par ur conduis étroit , dans le Bout inférieur. K. La rigole, de fix à huit lignes de longueur, qui faifoie la communication du bour Jupérieur avec là, boue inférieur. L.L.L. Ze bout inférieur de l’inteflin, formant une efpèce de cul-de-fac, & dont le diamètre va toujours en diminuant fair-a-fuir qu’il s'éloigne du point de la divifion. m. Partie de l’appendice membraneufe, qui alloit fe terminer a une autre portion de L’inteflin jejunum , forr éloronée de celle- cr. n.n, Autres appendices membraneufes , flottantes Jur la Jurface de linreflin. TROISIÈME PLANCHE. ELLE REPRÉSENTE Les mêmes parties que la feconde Planche ; mais les deux bouts de l’inteflin divifé, Jont ouverts dans une certaine étendue. O.O. Jncifion faite dans Le bout Jupérieur : on y voit la pointe d'un fller (F), qui a été introduit par un ortfice , obférvé dans le cul-de-fac, formé par le bou inférieur. g-q- Ze bout inferieur ouvert dans une affez grande étendue, Gt4 OBSERVATIONS SUR UN VOLVULUS. pour bien obfèrver la portion d'inteflin engagée dans celle-ci, &-formant le volvulus. R.R. Portion d'ineflin formant le volvulus, renverfée & attathée, dans toute [a longueur , à la furface interne de la partie du canal inteftinal, qui lui fervoit de guaine, & Je terminant par une efpèce de mam- melon (S). T. Orifice du conduit, obfervé vers la tête du cul-de-fac, à la racine de la portion d’inteftin qui formorc le volvulus, dirigé, le long de la rigole correfpondante, à la pointe du bout fupérieur (P). v.v.v.v. Valvules conniventes, très-farllantes, & rappro- chées les unes des autres, f[ur-tout dans le bour renverfe. nb ; à Jeav. Etang. Zomi. VII. Pay. 615. LI Haussard Sup. LIEN Haurrard Jeu. Je. Etrang. Jrm VAL. Pay B15. M er LM, VZIZ. Lg. 615, CE Zaussard Jeu - >. Er. 5m. VIIL. Puy 65. CRE Haenrard Jeu - Jeav, Er. Tim. PTIT. 72 615. CE Haussard V2 LUE 24 UN NOUVEAU GENRE D'E'S à INSECTES AQUATIQUES. «Nempe admirabile eft. ÆEi forma nulla expreffa preterquam Globi. Vix oculis capitur magnitudo. Tam pufñllum eft, ut non atomis conftare ; fed ipfum effe unum ex Epicuri atomis videatur. ScAL. De Subt. Exerc. CXCIV, n. 7. Par M MULLER, . : . à 122 De l’Académie Impériale des Curieux de la Nature, de l’Académie Éleétorale de Bavière , de la Société Helvétique, & de l'Économique de Berne. Quoique l'Hiftoire Naturelle femble avoir fait des pro- rréfenté grès immenfes, fi nous confidérons la nuit & les ténèbres, enages où tâtonnerent nos Ancètres, & d’où nous avons le bon- heur de fortir. Il en refte de quoi occuper les Cur'-ux de tous les fiècles à venir. En effet, nous ne fommes encore qu'a la collection des matériaux de notre Globe. Le Natu- ralifté, loin de connoître toutes les produétions du petit rérfain qu'il habite, ne les a pas même vues. Il eft pourtant aflëz téméraire pour aflujétir la Nature entière à fon fyf tège. 3 Ce n'eft pas le feul Océan, qui environne notre Globe, dont nous ignorons les habitans, nous ne connoiffons gueres jufqu'ici céux de nos lacs, rivièrés & mardis, même ceux dé nos puits & dé nos fontainés,, d’où nous puifons & avalons 616 MÉMOIRE fans celle des étres d'une ftrudture & d'une économie des plus merveilleufes. Je ne parle pas des êtres microfco- piques, des animalcules d'infufion, dont des milliers rem- pliffent chaque goutte des eaux dormantes, ni des larves, des nymphes, ou de la vermine, dont fourmillent les eaux qui croupiflent dans nos jardins, nos campagnes ou nos bois. Il y a des Infeétes parfaits, qui nonobftant, que le Roi naturahfte ait prononce qu'il #’y a rien de nouveau fous le Soleil, & bien que nous nadmetions aucune création des nouveaux êtres, ne laïflent pas d'avoir ce degré de 1ouveauté que nous accordons à tout ce qui na pas été obfervé auparavant. On les apperçoit à l'œil, quoique, pour les examiner de près, on ait beloin d'une loupe. L'eau la plus limpide n’en eft pas exempte. Que faut:il de plus pour exciter notre curiofité & pour la fatisfaire? Peut-être que plufieurs de nos maladies & de celles de nos beftiaux en pro- viennent, & qu'un peu plus de foin dans le choix de notre boif- fon en feroit le remède. Mais, comment trouver ce remède, fi on ne connoît pas la caufe du mal. Entre les animaux qui fe font offerts à mes recherches, je ne parlerai a préfent que d’un genre nouveau qui fe rapproche de celui des Tiques & de celui des Araignées, & que faute d'un nom Re je nommerai Zique aquarique. Je montierai, qu'il fait effettivement un genre particulier, & je donnerai la defcription & lhiftoire d’une de fes nom- breufes efpèces. | Si le nom d'infe&te ne convenoit qu'aux +nimaux qui font pourvus d'antennes, comme le prétendent les Auteurs mo- dernes, ou dont le corps eft compofé d'anneaux , comme vouloient les Anciens, notre Tique & plufieurs autres n'ayant ni Jun ni l’autre de ces caractères, fortiroient de cette clafle, & ne trouvant aucune place dans les autres clafles de leurs arrangemens méthodiques, refteroientexclufes de leurs fyftémes de la Narure, Néanmoins leur exiftence y demande une place, ,& leur reflem- blance SUR DES INSECTES. 617 blance aux araignées & aux Tiques proprement dites, nous l'indique. La Tique dont il eft queftion, a le nombre des pieds; les barbillons & le port, communs avec ces deux genres. L'endroit où font inférés les pieds, & la manière dont ils le font, de même que leur anus papillaire, la rapprochent des araignées, mais le nombre des yeux, le défaut de pin- cettes à la bouche l'en éloignent. Au contraire le noms bre des yeux & les barbillons la ramènenr aux Tiques; l'infertion des pieds, le défaut de trompes au bec aigu, la tête moins marquce l'en diftinguent. Plufeurs ont quel- que reflémblance au faucheur (a) par rapport au nombre des yeux, mais le défaut d'antennes, les tarfes d’une feule pièce ffifeW pour les en féparer. Ce qui eft très - particulier à cesinfectes, Ceft que la tête & le corcelet fe confondent ainf avec leur ventre, qu'ils ne font qu'une feule pièce, de forte que l'infeéte ne paroït être compofé que du ventre & des pieds. L’accouplement fingulier acheve enfin d'en faire un genre à part. La Tique aquatique eft donc un genre d'infeétes fans an: tennes & fans ailes, à huit pattes inférées au-deflous de la partie du devant, à deux, quatre ou fix yeux, à deux bar- billons & à l'anus papillaire. Quoique ce genre foit fi abondant en cfpèces, que j'en ai trouvé plus que trente différentes dans les eaux de F ridrich[= dal, qui toutes méritent par l'éclat fupérieur de leur cou- leur, & par la diverfe ftruéture de leurs parties, l'attention des Obfervateurs ; à peine en trouvai-je trois marquées par les Entomologiftes, qui leur ont attribué un faux genre. Celle dont M. Geofroi fait mention (6), fous le nom de a ———"— ————"_— a ne EU (a) Faun. Fridrichfd, p.92, Gen. 69 ; Abrégé d'Hift. des Infeét. Zom, II, P. 627. (b) Abrégé &Hift. des Infed. Tom. II, p. 625, 1,20, f. 7. Tome V'111.: F à 618 MÉMOIRE Tique panachée, & qu'il a rangée fous le genre d'Acarns, appartient à notre nouveau gente, de même que l'araignée aquatique dont Roeftl nous donne l'hiftoire (c), & que M. de Linnéé na pas admis; aïinfi que l’animalcule dont M. Sulzer donne la figure (d), après lui avoir afligné, fans la moindfe defcription, le nom faux d’Acarus aquaricus Linneï ; il lui fuffit que ce Tique vive dans l'eau, pour en faire l'aquatique de Zinneus, quoique du refte il n'y ait pas Ja moindre refflemblance entre elles ni pour la forme ni our la couleur. M. de Zinnée lui-même dans l'édition de fon fyftême, 1767, adopte la figure de Swlzer en fyno- nyme à fon Acarus aquatique, fans prendre garde à une diverfité fi marquée. Quant au dit Acarus aguatieus, il n'a pas même le caraétère propre au genre ÆAcarusi le filer, qui cft aux deux côtés du mufeau, n’eft nullement articulé, ou pédiforme. Il eft fingulier que cet illuftre Obfervateur n'ait rencontré aucun infeéte du genre en queftion, qui ne peut que fe trouver également en Suède, Si M. Geofroz avoit obfervé que la Tique, dont il donne une figure, n'avoir ni antennes, ni trompe, il lui auroit, à ce que je pente, aflighé ce nouveau genre, que nous venons d'établir. " L'efpèce que je vais décrire, n'eft pas, pour les couleurs; aufli brillante que les autres , que j'ai eu le plaifit de confidérer; mais elle mérite la préférence, parce qu'elle m'a donné lé fpectacle curieux de fon accouplement, fans lequel je n'aurois jamais.fu diftinguer le fexe de ces infeétes. Le mâle différe réellement de la fémelle, pour la forme & pour la couleur, qu’on les prendroit aifément pout des efpèces diverfes ; il eft deux à trois fois plus petit que fà femelle, & pourvu d’une longue queue, qui manque à celle-ci: fa couleur principale eft verte. ee TE emmener, (c).Infeden-beluffigung, ur. Theil. f. 249, t. 24. (4) Kennreichen des Infecien ; w 22, f. 247. SURDESS ANSE ET ES. 619 Le corps, à l'exception de la queue, eft prefque fphérique, un peu applati en-deflous: le dos eft convexe, & a, près du bord antérieur, deux points noirâtres, à quelque diftance l'un de l'autre ; ces points font les yeux de la Tique, & paroiflent rougcâtres, dans une certaine fituation : au milieu du dos, il y a cinq taches obfcures, dont celle d'entre les yeux eft alongée : les deux, qui fe voient prefque au milieu du dos, fonc arrondies, & les deux autres angulaires ; les lignes, qui font ces angles, s'étendent , l'une vers le côté, l'autre vers la queue : la tache alongée eft entrecoupée par un fillon courbé en demi-cercle: le bord poftérieur, entre la quatrième paire de jambes, eft hériflé de poils : le deffous tire fur lesverd- jaunâtre, & la partie du devant reflemble à la poitrine des crabes à courte queuc. Les barbillons font très-courts, un peu tournés vers les côtés, & ne compofent que deux articulations blanchätres, dont celle du bout eft la plus grofle; ils forcent du devant pardeflous , font très-vifibles, encore vus du côté du dos, & fe meuvent au gré de l'infecte: au côté extérieur, près des baïbillons, on s'apperçoit à peine d’une très-petite épine. Les pattes font verdâtres, & n’ont pas toute la longueut de l'infecte; les trois premières paires {e reflemblent, & font compofées de cinq articulations égales ; au côté antérieur, elles font par-tout garnies, de diftance en diftance, de poils recourbés, & très-minces; &, du côté pofterieur, il ny à que les jointures pourvues de poils, quiont à ee la longueur de l'articulation: les dernières pattes ne diffèrent des autres que par leurs fix articulations, dont la cinquième cft plus longue, & hérifée, le long du côté intérieur, de poils, qui