PR MÉMOIRES MATHÉMATIQUE ET DE PHYSIQUE. L Tome X. MÉMOIRES D E MATHÉMATIQUE DE PHYSIQUE, PRÉSENTÉS A L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, PAR DIVERS SAVANS, ET LUS DANS SES ASSEMBLÉES. TÉO'MREN ZX. See. ; SN 2 J À 5 A EE 2 LPS } D A PARIS, d: De lImprimerie de Mourarp, Imprimeur-Libraire de la REixE, de MapaME, de Madame Comrtefle D'Artois, & de L'AcADÉMIE RoyaLe Des Sciences, rue des Mathurins, Hôtel de Cluni. M. DCC. LXXXWV. À é CE re DE à ue axe 2 td PAMEPE DS Meg Ra ve Pl PH 1 a la de? dans AL: Me NR (no ab) Da an PREFACE. Ce volume renferme quatre Pièces couronnées par TAcadémie, & treize Mémorres. Un d'Hiftoire Naturelle des Animaux. Un de Mméralogie. Trois de Chimie. Un de Météorologie. Deux d'Aftronomie. Un de Mécanique. Et quatre d’Analyfe. P R I X. Sur le dérangement d'une Comète qu palfe près d'une Planète. Page 1. CE Mémoire & lAddition qui l'accompagne ont obtenu un Prix en 1778. Le Prix étoit double, & TAcadémie en a réfervé la moitié, & a de nouveau propofé la même queftion, avec un Prix double pour année 1780. L’Auteur de cette Pièce eft M. Fuff, de l'Académie de Pétersbourg, élève de M. Euler , dont dl a époufé Ia petite-fille en 1784. Dans le billet cacheté, où M. Fuff avoit dépofé fon nom, il déclaroït que ft fa Pièce avoit quelque mérite, 1 le devoit aux confeils utiles que M. Euler lui avoit donnés, & prioit de rendre cette déclaration publique. M. Fu 7 P.R'ÉMFGA CNE, étoit alors très-jeune ; & ff la Jeuneffe eft Te temps où la modeftie eft le plus un devorr, c’eft auffi l'époque de la vie où il eft plus rare & plus méritoire de Ie remplir. Sur les Perturbations des Comites. Page 6. L'ACADÉMIE, en propofant ce Prix. 8e nouveau, défiroit une méthode générale de calculer les Pertur- bations des Comètes, & telle qu'on pût lappliquer facilement à la Comète de 1532, qu'on croit être Ia même que celle de 1661, & qui par conféquent doit reparoître dans quelques années. Le Prix étoit double, & il a été remporté par M. de Ia Grange , Affocié tranger de l'Académie, & Drrelteur de la Claffe de Mathématiques dans celle de Berlm. La plus grande difficulté de ce problème naît de limpoffibiité de fe fervir de la même méthode d’ap- proximation , pour toutes Îles partres de lorbite; & Îa marmère nouvelle dont M. de la Grange a envifagé le roblème , [ui a donné le moyen de vaincre cette diff- culté, en employant fucceflivement trois méthodes, June pour la partie imférieure de l'orbite, l'autre pour la partie fupérieure , & {a troifième pour le point de cette partie fupérieure, où la diftance plus petite de la Planète perturbatrice rendroit fautive application de la feconde méthode. . Sur les Comètes de 1532 G de 1661. Page 333. LE fuccès de l'application des méthodes de calcul aux Perturbations d’une Comète, dépend nécefaire- ment de lexattitude des obfervations de cette Comète PRÉFAUE. vij dans fes différentes apparitions ; & 11 eft aifé de fentir que des obfervations faites en 1532 & en 1661, avoient befom d’être difcutées. Ainfi, après s'être affurée d’une méthode de calculer les Perturbations , applicable à a Comète de 1532 & de 1661, l'Académie a jugé qu'il feroit utile de s'occuper de lexamen de ces obférvations. Elle a propofé cet examen pour fujet du Prix de 1782, & il a été remporté par M. Mécham, aujourd’hui Membre de l'Académie. Le calcul des Perturbations de [a Comète de 1532 à 1661, & par conféquent la prédiétion de lépoque de fon retour, d’après la théorie, eft enfin le fuyet d'un Prix qui fera décerné en 1786. On voit par-là avec quelle fuite Académie s’eft occupée de cette grande queftion , jufqu'ict fans utdité bien apparente, mais dont Ia folution eft du moins une des preuves les plus brillantes de Ia hardieffe & des forces de Pefprit humain. On permet aux Compagnies favantes, comme aux Corps politiques, de fonger quelquefois à la fplendeur de l'Empire, & avec d'autant plus de raïfon, que dans les Sciences cette fplendeur ne s’achète jamais aux dépens du bien général ; & que fi les queftions qu’on y propofe, ne font fouvent que curieufes, les méthodes mventées pour les réfoudre finiffent prefque toujours par avoir une utilité réelle, Sur la Théorie des Machines fimples , en ayant égard aux effets du frottement & de la roideur des cordages. Page 161. CETTE queftion a été propofée fucceflivement en 1779 & en 1781, & le Prix, qui étoit double, a été vit] PRÉFACE. remporté par M. Coulomb, Capitame au Corps Royal du Génie, & aujourd'hui Membre de PAcadémie. Ce fujet, mdépendamment de lutilité qu'on pou- voit efpérer, dans la Mécanique pratique, d’une connoif- fance plus exaéte des effets des frottemens & des cor- dages, avoit encore l'avantage d'offrir une nouvelle occafon d'appliquer le calcul à fa recherche des loix de la Nature, données feulement par lobfervation & par l'expérience. Cet Art important eft encore peu connu & peu avancé, & 1l ne faut pas en être étonné ; il ne pouvoit faire de progrès réels, avant que Fon eût éclarrei les principales difficultés de Ta Théorie générale du mouvement. M. Coulomb a fatisfait également aux vüûes que l'Académie s’étoit propofées, & pour lutilité pratique, & pour le progrès des connoïffances phyfiques. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX. Sur les Albatros, par M. Forfler. Page 563. Czs oïfeaux, que M. Forfter a obfervés dans fes voyages autour du Monde, avec le Capitame Cook, exiftent dans l’'hémifphère auftral : on en peut dif- tinguer trois efpèces ; la première, qui eft de la groffeur d'un cygne, & Ia feconde, qui eft à peu près de celle d’une oïe , & qui de plus a une raie dorée fur le bec, habitent la partie tempérée de cet hémifphère. Plus au nord, on trouve la troifième efpèce, égale en gran- deur à [a feconde, & diftimguée par des paupières blanches, Ces à PRÉFACE. 1x Les Albatros font très-voraces, & armés d’un bec ropre à farfir & à déchirer leur proie ; leurs ailes font très-grandes ; ils volent long-temps & avec une grande rapidité ; ils s'élèvent facilement de Ia furface de l’eau ; mais lorfqu'ils font à terre, ils ne peuvent prendre {eur vol qu’en fe laïffant tomber d’une éminence : en général ils ne volent qu'à peu de diftance de Ia furface de Teau, même quand ils vont au Îoim : par ce moyen, non feulement 1ls fe tiennent plus près de Ia mer, où ils cherchent {eur nourriture , mais 1ls font plus en füreté, Leur fternum eft très-court, & des oïfeaux de proie .plus foibles qu'eux les attaquent avec avantage lorfqu’ils peuvent gagner Île: deffous. M. Forfter a vu de ces oïfeaux à fept cent cmquante lieues des terres ; & en comparant leur vol à [a marche du vaïffeau, 1l a jugé qu'ils faiforent quinze lieues par heure. Ils font très- avides ; & dans les gros temps fur-tout, où ils trouvent plus difficilement de la nourriture, on les prend aifé- ment à J'amecon. Dépouillée de Ia peau, leur chair eft mangeable, & M. Forfter la préféroit aux falaifons, NWNINÉRALOGTITE Sur les Volcans éteints du Brifgaw , par M. le Barox -Dierrich , Correfpondant de l'Académie. Page 435. Lzs Volcans éteints , Qui étorent à peme foupçonnés 1 y a trente ans, ne peuvent plus être regardés comme un phénomène ifolé; ils occupent une partie confidérable Tome X. b x PRÉFACE. de la furface du globe, sy trouvent difperfés dans prefque toutes fes régions, n’exiftent que dans des chaînes de montagnes, dont la forme & Ia compofition font à peu près les mêmes. L’obfervation de ces Volcans annonce qu'ils ont ceffé de brüler dans des époques très-éloignées les unes des autres. Dans plufieurs cantons où on les apperçoit, il ne s’eft confervé aucune né- moire du temps où ils ont été brülans. I paroît que la caufe qui produit les Volcans, tient à la confhtution générale du globe; qu’elle agit fucceffivement dans différens points, pour y perdre enfuite toute fon a@tivité. Les caufes de ces grands phénomènes font encore abfo- Jument mconnues ; mais ft jamais nous pouvons efpérer de les découvrir , c’eft à force de multiplier les obfer- vations particulières. Ainfi, quoique lon connoïfle aujourd’hui un grand nombre de Volcans éteints, la découverte de ceux d’un pays où ils n’avoient pas été obfervés , eft toujours importante pour 'Hiftoire Natu- relle; ce font des matériaux précieux que Îa poftérité faura un Jour mettre en œuvre. Dans les fciences de faits, la véritable Phiofophie ne confifte point à rejeter toute théorie; maïs à favoir attendre, & reconnoître le temps où 1] fera permis d'en former une. CHIMIE. Analyfe du Marbre de Campar, par M. Bayer. Page 397- ON donne communément Île nom de Marbre à une \ . . . . efpèce de pierre calcaire, dure, fufceptible de pol, PRÉFACE. cs] diverfement colorée, opaque ou n'ayant que très-peu de tranfparence ; mais en foumettant [es marbres à l’analyfe chimique, on obferve entre eux des différences plus réelles que celles de Teur couleur .& des accidens qu'ils offrent à la vue. Le marbre blanc, le marbre noir de Picardie, font prefque abfolument formés de terre calcaire, colorée dans ces derniers par une petite portion de terre ferrugineufe. Dans le Marbre Campan au contraire, on trouve plus d’un quart d’une fubftance fchiteufe, & quelques parties de terre alumineufe, M. Bayen propofe, d’après ces obfervations, de claffer Les marbres d’après les produits de lanalyfe, plutôt que par leurs apparences extérieures , en réfervant ces apparences pour établir enfuite des fubdivifions. Cette méthode eft celle de la plupart des Chimiftes qui ont étudié Ia Minéralogie, & plufieurs Naturaliftes ont adoptée. Sur la formauon du Soufre, par M. le VWaillard. Page 551. CE Mémore eft deftimé à prouver, d’abord par des obfervations, & enfuite par des expériences direétes, que le Soufre peut fe former par la voie humide, & fans le fecours de Ia chaleur. M. le Veïllard a trouvé que des mélanges de fels vitrioliques , & de fubftances mflammables, lorfqu'ils font fufceptibles de fermentation putide , produifent d’abord du foie de Soufre; mais il faut que ces mêmes mélanges ne foïent pas expolés à Vair fibre, pour que le Soufre s'y trouve féparé de l'alkalr. Ces expériences lui ont confirmé ce que l'infpec- tion des eaux froïdes fulfureufes de Montmorency, & de celles de quelques égouts lui avoit déjà fait foupçonner. by xÿ PRÉFACE. Sur un Gas inflammable , retiré du phofphore par les Alkalis , par M. Gengembre. Page 651. CE Gas, dont on doit Ia connoiffance à M. Gen- gembre, & qui fe fépare du phofphore en le combimant avec un alkalr, a {a propriété fingulière de s’enflammer fpontanément lorfqu'il fe mêle avec l'air vital ; propriété qui le diftmgue des autres fubftances aériformes fuf- ceptibles d'mflammation. MAT ELONMIOLLIO GITE. Obférvations Thermométriques , par M. Marcorelle, Correfpondant de l'Académie. Page 589. Css obfervations ont pour objet de comparer les degrés de température marqués fur les thermomètres expofés aux rayons du Soleil & à l'ombre, dans les mêmes lieux & aux mêmes heures ; amfi que la dimi- nution de la chaleur du Soleil pendant les éclipfes.. ASTRONOMIE. Sur une méthode de déterminer le mouvement d'une Planète, d'après l'obfervation d'une de fes taches, par M. Cagnoh. Page 467. CE problème d’Aftronomie a été réfolu de plufieurs manières ; mais la méthode que propofe M. Cagnoli RD SE ue ME PA ÉFACE. x} eft abfolument élémentaire & très-fimple , & elle peut par conféquent être utile aux Aftronomes. Sur l'Affronomie des Chinois. CE Mémoire renferme un catalogue des conftella- tions Chmoifes, comparées avec celles que nos Aftro- nomes emploient , & la lifte des Comètes que les Chinois ont obfervées depuis l'an 613 avant notre Ere, Jufqu'en 1222 , temps où vivoit l'Écrivain dont M. de Guignes le fils a traduit lOuvrage. Les connoïffances vaftes dans les Langues & dans l'Hifloire des peuples Orientaux, dont M. de Guignes a donné depuis long- temps de fi brillantes preuves, doivent imfpirer Ia plus grande confiance dans le travail de fon fils. Non content -d'avoir appris à connoître les Chinois dans le peu de Livres que nous avons d'eux, M. de Guignes le fils a voulu, depuis la compofition de ce Mémoire , aller les étudier dans leur propre pays; & ce voyage nous donne des efpérances fondées, que nous connoîtrons enfm cette Narion célèbre fur laquelle nous avons tant écrit, qui a été jugée fi diverfement par nos Philofo- phes & nos Politiques, & dont les mœurs, les Loix 3 le Gouvernement , les Arts, nous laïffent encore tant de doutes à éclaircir. PRE M É CANIQUE. Sur une nouvelle Preffe , par M. Aniffon. Page 6 7. La Preffe qui eft en ufage dans les Imprimeries, eft défetueufe à beaucoup d'égards ; on ne peut efpérer XV PRÉFACE. de belles impreflions qu'avec beaucoup de pemes & de fois; d’où 11 réfulte que les Ouvrages communs ne feront jamais beaux, & que Îles beaux Ouvrages feront toujours très-chers. Or Le véritable intérêt du Public dans les Arts, eft que les chofes d’un ufage commun fe perfeétionnent, que lon puiffe obtenir des Ouvrages bien faits à bon marché. La Preffe de M. Aniflon a paru exempte des défauts de la Preffe ordi- naire ; elle demande peu de foms, même pour faire très- bien. À la vérité fa première conftru&tion eft plus chère ; mais elle fait plus d'ouvrage , & Ia perfe@tion y eft portée au point de pouvoir tirer fix fois fur Ia même feuille fans doubler aucune lettre. AUNVAYL'V'S"E: Sur l'attraéion des Sphéroides , par M. le Gendre, aujourd hu: Membre de l'Académie. Page 411. L'arrracrion des Sphéroïdes elliptiques de révo- lution fur un pomt quelconque, eft proportionnelle à leur mafle, pourvu que leur centre & les deux foyers de Fellipfe génératrice foient les mêmes. On peut donc connoître l'attraftion de ces Sphé- rordes fur un point quelconque : en effet, d’après le théorème précédent, 11 fuffit de chercher celle d'un autre Sphéroïde , engendré par une ellipfe , ayant Îles mêmes foyers, & paffant par ce pomt, & Von fait déterminer cette attra@tion, lorfque le point attiré eft fur Ia furface du Sphéroïde. A EE. PRÉFACE. av Tel eft le théorême nouveau démontré par M. Ie Gendre dans ce Mémoire; 11 y emploie la méthode des féries ; mais la démonftration n’en eft pas moms rigoureufe , parce qu'elle ne dépend pont de la valeur, mais de la forme de ces fuites. Sur la Courbure des Surfaces , par M. Meufnier , aujourd'hui Membre de l'Académie. Page 577. M. Euzer a donné Île premier une méthode pour déterminer la Courbure des Surfaces ; celle que pro- pofe M. Meufnier eft différente, & elle le conduit à ce théorème curieux , que tout creer de Surface eft produit par fa Pres d’un petit arc de cercle, autour d'un axe donné, propriété analogue à celle des lignes courbes dont tous les élémens peuvent être confidérés comme de petits arcs de cercle. I a jomt à cette méthode plufieurs autres remarques intéreflantes fur la théorie des Surfaces. Sur les Développées 2 les points finguliers des courbes à double courbure ; par M. Monge. Page 511. CETTE théorie importante dans Ja Géométrie, & même pour quelques-unes de fes applications, avoit été négligée. M. Monge s'en eft occupé avec fucces, & la donne ici toute entière avec beaucoup de fim- plicité , de méthode & d'élégance. Sur le Calcul aux différences finies , par M. Charles. Page 573. Des confidérations fur la nature des intégrales des ’ av PRÉFACE. équations aux différences finies , fur les loix auxquelles les fon@ions arbitraires qui entrent dans ces intégrales doivent être aflujetties , fur étendue des folutions qur en réfultent, fur leur conftruétion géométrique , for- ment le fond de ce Mémoire. Les difcuflions qu'i renferme touchent par quelques points à [a métaphy- fique du Calcul. Aifr toutes les conclufions de l Auteur ne feront généralement pas admifes ; mais elles méritent d’être difcutées ; & l’on peut dire de ce genre de quef- tion , qu'il eft utile pour le progrès de la ference, que les Savans s'en occupent quelquefois, quoiqu'il füt peut-être dangereux qu'ils s’en occupañlent trop long- temps. RECHERCHES | RECHERCHES SUR LE DÉRANGEMENT D’'UNE COMÉEÈTE QUI PASSE PRÈS D’UNE PLANÈTE. Tome X, 5 A PSE ÉLEnE f RECHERCHES SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMÈTE QUI PASSE PRÈS D'UNE PLANËÊTE. RÉFLEXIONS PRÉLIMINAIRES. AN .. que d'entreprendre ces Recherches en général , pour les rendre applicables à toutes les Comètes qui pour- roient approcher d’une Planète, j'ai cm néceflaire d'examiner un cas déterminé où une Comète approcheroit tant de la Terre qu'elle la toucheroit prefque, fans pourtant la choquer aétuellement, attendu que les effets qui réfulceroient d'un choc réel, ne fauroient être douteux. Pour faciliter cette recherche , j'ai fuppofé une Comète dont la marche feroit dirigée droit vers le Soleil, dans le plan même de l'écliprique, & qui y rencontreroit à peu près la Terre fans pourtant la choquer. Or, à la Terre j'ai fuppofé un mouvement circulaire autour du Soleil à fa diftance moyenne de 24000 demi-diamètres de la Terre, conformément à la Ai 4 RECHERCHES parallaxe du Soleil conclue du dernier pañlage de Vénus ; & en conféquence de cette détermination , j'ai pris la mafle du Soleil 360000 fois plus grande que celle de la Terre: enfuite J'ai fuppofé à la Comère une mafle égale à celle de la Terre, pour en conclure aufli l'effet que la Comète produiroit fur le mouvement de la Terre. Cela pofé , j'ai vu d’abord que lation mutuelle entre la Terre & la Comète ne commençoit à devenir fenfible qu'en- viron deux jours avant leur conjonétion , où j'ai fuppolé le lieu de la Terre au commencement du Belier. Depuis ce terme , j'ai pourfuivi tant la Terre que la Comète par des intervalles de temps que j'ai pris plus petits, à mefure que R diftance entre ces deux corps diminuoit. Cette hypothèfe m'a mis en état de calculer pour chacun de ces intervalles , tant le lieu, que le mouvement de chacun , fans avoir ét obligé de recourir à l'intégration des équations que la théorie du mouvement fournit. C’eft donc après avoir fair tout ce calcul , que je mets ici le réfulrat dans la Table fuivante , où l’on peut voir, pour chaque intervalle de temps ,. 1°. la longitude de la Terre avec fa diftance au Soleil; 2°. la longitude héliocentrique de la Comète , avec fa diftance au Soleil, & 3°. la longitude géocentrique de la Comète , avec: fa diftance à la Terre. Diflance £ Longitude Diftance Longitude Temps. Longitude Rene Héliocentti- de la Géocentri de là dela Terre, | AE Terre que de la Comète que de la Comère Æ au Soleil. Comère. au Soleil Comète. | àlaTerre. Cle D. D. M. S5 S. D. M. o o 24000,00 | 1 $8 17 | 2$154,08 | 1 7 12 1430,697 1 o 24000,00 | 1 58 17 | 24580,60 | 1 7 137| 715,302 1 I 24000,01| 1 $8 17 |[24291,32 | 1 7 12 357;724 I 1 24000,02 | 1 58 ie De xp 178,928 1 z 24000,03 | 1° $8 17 |24073,23 | I 7 3% 89,521 1 1 24000,04| 1 58 17|24036,22 | r 7 20 44.808 ll 2 2 24000,06| 1 $8 17|23963,77 | 7 7. 37% 44,657 z 2 24000,10| + $8 17 | 23927,24 | 7 7 222 89,298 111 2 24000,11| £ $8 17 |238$54,04 | 7 7 20: 176,780 2 2 24000,14| 1 $8 17 |23707,51 | 7 7 175| 357.240 3 2 24000,10| 1 58 16 |23413,05 | 7 7 16:| 714,957 4 3 24090,01| 1 $8 16 122818,74| 7 7 15 : | 1429,903 SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. s Cette Table nous fait voir : 1°. Que les dérangemens caufés dans le mouvement tant de la Terre que de la Comète, ne font pas à beaucoup près auffi confidérables qu'on auroit pu simaginer, vu qu'il a paru à plufieurs Philofophes qu'une telle rencontré pourroit caufer un bouleverfement total tant dans la Terre que dans la Comète, ou qu'au moins ces deux corps devroient demeurer attachés en- femble que l'un devenoit quafi un farellite de l’autre, lequel fenti- ment {e trouve à préfent fufffamment réfuté ; car nous voyons : 2°. Que la Comète s'éloigne prefque aufli rapidement de la Terre après la conjon@ion , qu'elle s'en étoit approchée avarit ; de forte que deux jours après la conjon&ion , où lation mutuelle n’eft prefque plus fenfible, tant la Terre que la Comète fe trouvent prefque entièrement rétablies dans le même mou- vement qu'elles auroient pourfuivi fans laétion mutuelle , puif- que l'effet de cette attion, pendant les deux derniers jours, detruit prefque entièrement celui qui a été produit pendant les premiers. 3°. Quoique la différence entre le mouvement avant & après la conjonétion foit très-petite en elle-même, elle ne laïfle pas de produire des changemens aflez confiderables, tant de la Terre que de la Comère. Car d’abord le dermi- axe de l'orbite de la Terre, deviendra un peu plus grand : de forte que le temps d’une révolution en pourroit bien étre augmenté de plus de fix heures ; maïf l'excentricité n’en fera pas changée confidérablement : ou il faut fe fouvenir que nous avons fuppofe nulle l'excentricité avant lation mutuelle. 4°. Pour ce qui regarde le mouvement de la Comète après cette action, fa direction n’en fera prefque point altérée ; mais-au lieu que fon temps périodique a été fuppofe infini avant l'aétion , il fe trouvera réduit après à vingtept fiecles environ. 5°. En confidérant bien les phénomènes rapportés dans cette Tabie, on s’'appercevra aïfément que, pendant chaque intervalle, laétion mutuelle entre la Terre & la Comète à cté prefque entiérement indépendante de l'aétion du Soleil, & que 6 RECHERCHES réciproquement lation du Soleil n'a pas été troublée par lation mutuelle de la Terre & de la Cons Cette obfer- vaton eft de la dernière importance, vu qu'elle nous met en état de déterminer, tant l'action du Soleil que laétion mutuelle, chacune féparément, fans que lune foit dérangée par l'autre, pourvu qu'on fuppole les intervalles de temps aflez petits. Pzan de la Méthode qu’on fuivra dans ces Recherches. Je remarque d’abord qu'on ne fauroit employer la méthode dont on fe fert ordinairement pour déterminer le dérangement caufé par l'action mutuelle des Planètes. Car cette méthode demande quon transforme la formule irrationnelle qui ex- prime la diftance entre les deux Planètes , dans une {crie convergente, dont il fufñroit de prendre feulement quelques termes, en négligeant tous les fuivans. Or une telle transfor- mation ne fauroit avoir lieu, que quand la diftance entre les deux Planètes ne varie point tès-énormément ; &, par cette raifon, c'eft une chofe aflurée qu'on ne fauroit appliquer cette méthode pour déterminer le dérangement que les deux Planètes, Jupiter & Saturne, produifent mutuellement dans leur mouve- ment, vu que la plus grande diftance entre ces deux Planètes furpañle bien quatre fois la plus petite ; d’où il eft impoflible de trouver une férie aflez convergente, pour qu'il fufiie de n’en confidérer qu'environ trois ou quatre termes, ce qui eft fans doute la raïfon pourquoi on a fi peu réufli jufqu'ici à déter- miner le dérangement que la Terre & Vénus fe caufent réci- proquement , puifque la plus grande diftance peut devenir au delà de fix fois plus grande que la plus petite : d’où il s'enfuit que les Tables folaires de feu M. l'Abbé de la Caille ne fauroient être que très-défectueufes fur l'inégalité que l'aétion de Vénus caufe dans le mouvement de la Terre, comme M. Euler l'a prouvé très-évidemment dans le Tome XVI des Commen- taires de l'Académie de Pétersbourg, où il s’eft fervi d’une méthode tout-à-fait différente & indépendante de la réfolution mentionnée dans une férie ; & la Table qu'il a ajoutée fur la SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. > fin, diffère tout à fait de celle qu'on trouve dans les Tables de M. de la Caille. Cette différence eft fans doute la raifon pourquoi les Tables du dernier, felon fon propre aveu, diffèrenc quelquefois jufqu'à trente fecondes de la vérité. Comme cette méthode, que jerejette, comme on voit, avec raïfon , eft encore moins applicable aux Comètes, dont la diftance à une Planète peut varier à l'infini; je.me fervirai de la méme méthode que feu M. Clairaut a employée pour dé- terminer le retardement de la Comète de 1759, & je tâcherai de la rendre plus aïfce, en remarquant d’abord , qu'on n’a pas befoin de comparer toute l'orbite de la Comète avec le mouvement de la Planète auprès de laquelle elle paf ; mais qu'il fuit de confidérer la portion fur laquelle l'a&ion de la Planète devient fenfible , qui eft, comme je l'ai fait voir, très - petite lorfque la Comète pañle auprès de la Terre; mais en cas qu'elle pañleroit auprès de Jupirer ou de Saturne, elle pourra durer beaucoup plus long-temps. Quoi quil en foit, je partagerai tout le nu la Comète demeure aflujettie à l'aétion de la Planète plu- fieurs intervalles , & je calculerai pour chacun l'effet que tant Faction du Soleil que celle de la Planète y produit. De cette manière je pourrai déterminer l'aétion du Soleil indépen- damment de celle de la Planète, & réciproquement l'effet de la Planète, indépendamment de celui du Soleil ; de forte que, vers la fin de cet intervalle, on n'aura qu'à combiner ces deux effets pour connoître le vrai état de la Comère à h fin de cet intervalle, qui donnera l'état initial pour l'inter- Valle de temps fuivant. Je me fers ici du terme etat initial de la Cométe , pour y comprendre non feulement le lieu qu'elle occupe à un temps donné, mais aufli fon mouve- ment ; ainfi tout reviendra à réfoudre cette queftion : L'état de la Comète étant donné pour le commencement d'un intervalle, déterminer fon état pour la fin de ce même inter- valle , & on n'aura qu'à affembler cous les changemens qu’aurx produics tant lation du Soleil que celle de la Planète. 8 RECHERCHES De cette manière on trouvera l’état de la Comète pour l'intervalle fuivant, d’où l'on maura qu'à faire les mêmes opérations, jufqu’à ce qu'on fera parvenu au dernier intervalle, où laétion de la Comète devienc tout à fair infenfble. Depuis ce temps on déterminera l'orbite de la Comète qui réfulte de la feule ation du Soleil, felon les règles connues ; & en comparant tous les élémens de certe nouvelle orbite avec ceux de l'orbite qu'elle a tenue avant lation de la Planète, on connoîtra tous les changemens que l’aétion de la Planète aura produits, 1°. dans la ligne des nœuds, 2°. dans fon incli- naifon à l'orbite de la Planète, 3°. tant la pofition que la gran- deur de fon axe principal, d’où l’on tirera en même temps 4°. fon temps périodique , & 5°. l'excentricité de fon orbite. TS ARE ROIGSBME VE Détermination de l’état de la Comète , avant que de fubir & l’aclion de la Planete. P UISQU'IL s'agit de déterminer le dérangement d'une Comète caufé par l'aétion de quelque Planète , il faut fup- ofer que le mouvement de cette Comète, avant que d’éprouver lation de la Planète, foit parfaitement connu. Qu'on rap- porte donc cette orbite connue au plan de l'orbite de la Pla- nète, en y marquant la ligne des nœuds avec l'inclinaifon de l'orbite , afin qu'on en puiñle calculer tant la longitude que la latrude de là Comète fur le plan de l'orbite de la Pla- nète pour un temps propofé. Que le plan de la planche repréfente donc le plan de l'orbite de la Planète fur lequel fe trouve le centre du Soleil en S, d'où foit tirée la ligne droite S + vers le commencement du Belier , qui repréfentera l'axe fixe, auquel je rapporterai tant le lieu de la Planète que de a Comète par des coordonnées perpendiculaires entre elles, Soit LE be SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. » Soit donc pour un temps quelconque la Comète en 7, rzGuRrE 1. d'où l'on tire fur l'autre plan fixe la perpendiculaire 7Y; & de y fur l'axe , la perpendiculaire y x, en nommant S x = x: XY—=Y;& y Ce 7, & ces trois coordonnées détermineront le lieu de là Comète pour le temps propofé. Et pour le rapporter à une mefure fixe, jexprimerai conftamment par l'unité la diftance moyenne de la Terre au Soleil. Or, pour avoir une mefure fixe du temps, je prendrai un jour pour Punité , au lieu que dans les recherches purement mécaniques, on cft accoutumé d'exprimer le temps en fecondes. Aïnf jexprimerai ici le temps en jours chacun de 24 heures, & conformément à cette unité j'exprimerai toutes les vitefles par l'efpace qui en feroit parcouru en: un jour. Cela pofé, pour déterminer le mouvement de notre Comète, qu'on calcule pour le jour fuivant fon lieu par les coordonnées x’, y', 7’, & les formules x'-x, y -y & 7-7 donneront les vitefles de la Comète, felon les diretions qi trois coordonnées ; ou bien, pofant le temps écoulé depuis une certaine époque — r jous, ces mêmes vitefles feront aufli exprimées par ces formules d x dy dy STE CT à dr dr dr Par une manière femblable je repréfenterai le mouvement de la Planète, qui fe trouve en Y, pendant que la Comète eft en 7; d'où tirant lappliquée Y X, je nommerai SX—X & X Y—Y, pour avoir le lieu de la Planète, & fon mouvement su er re fera exprimé par les formules Par CS i AE de ET l'état de la Comère fera déterminé par les fix élemens fuivans : :x dx dyidx À à Jo PEUT TENTE Planète ne demande que ces quatre : X, Y & De cette manière pendant que létar de la RSR dr dr Maintenant ayant fixé le temps où l'on juge que l'aétion de la Comète commence à devenir fenfble, je fuppofe qu'on ait trouvé pour l'état de la Comète x—a, y—b & 7—c; « dx dy dy a: AE : pus —a,*—8,& 1— 7 Or, pour la Planète, je Tome X, B 10 RECHERCHES fuppoferai les élémens de fon état pour le même temps, dx dY DES 11e X=A,Y=B;—=U,-=7Z. Donc, sil ny avoit point de forces à l'aétion defquelles la Comète feroit fujette, fon mouvement fe feroit uniformément felon la même dire&ion, & pour un temps quelconque de r jours après l'époque établie, on auroit pour l'état de la Comète x — a+ ar, y—b+@r, 7=c+97. (On trouvera vers la fin une démonftration complete de cette fuppofition ). Les vicefles demeurant les A . d x dy d7 À mêmes , favoir : a, = 579 De méme manière , fi la Planète continuoit fon mouvement uniforme en ligne droite , on auroïit pour le même temps : X — À + U r, dx dY ; Y=B+7Z7r, les vitefles étant = LU 7. =Z. Cela pot, je F Chercherai les dérangemens caufés dans le mouvement uniforme & rectiligne , tant par l'aétion du Soleil que par celle de la Planète, au moins pour quelque intervalle de temps aflez peut, pour que ces deux aétions ne fe troublent pas fenfiblement. Par cette même méthode, on pourroit auffi déterminer le dérangement qui feroit caufé dans le mouvement de la Planète même par l'aétion de la Comète. Mais puifque l'Académie Royale n’exige pas ces recherches, je regarderai la mañle de la Comète comme fi petite, que la Planète n'en foufre aucun changement fenfble. ARE PCT ET EL Détermination de Paction du Soleil fur Pétat de la Planète, * pendant un intervalle de temps affez petit. J E confidère d’abord la Planète elle-même en tant que fon mouvement eft courbé par l’aétion du Soleil ; &, quoique: ce changement puifle être-déterminé exaétement par les Tables. aftronomiques, 11 fera bon pour mon deflein de le déterminer plutôt par approximation, pour établir une harmonie avec la SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. 11 détermination du mouvement de la Comète. Car, puifquil ne s'agit que d'un petit intervalle de temps, cette approximation dendra lieu d’une détermination exacte. Ayant donc établi l'époque où l’a&ion de la Planète fur la Comète commence, foit le temps écoulé après cette époque de + jours, & prenant 8 pour le moyen mouvement du Soleil, qui répond à ce temps de r jours, & fuppofant la diftance moyenne de la Terre au Soleil = + , les principes du mouvement nous fourniflent pour le mouvement de la Planète ces formules différentio - différentielles : ddX=— HE gddY= Yi. En marquant par V la diftance de fa Planète au Soleil, de forte que V=VXX+FYY. Mais puifque par les Tables du moyen mouvement du Soleil on à 8= r. 59’, 8",en réduifant cet angle en parties du rayon on aura 8 — 0,0172028, r, & partant d8—=0,0172028, dr, dont le carré donne d8=0,000295$9.d5". Or, pour abréger, je mettrai au lieu de cette fraction décimale la lettre M, de forte que M=—0,0002959 & IM=—6,4711984, d'où l'on aura ces deux équations à réfoudre : dax! MX ,ddY ___ MY. VE Rae NE OV BL! Mais nous avons vu ci-deflus, que fi le mouvement de la Pla- nète demeuroit uniforme , on auroit X A +Ur&Y=B+7 7; donc, puifque lation du Soleil eft fort petite, les valeurs de X & de Ÿ ne différeront quai rien de celles-ci, & fur-rout dans les formules différentio-diflérenticles , puifque les coéff- ciens font fi extrêmement petits, quon les pourra fubftiruer au lieu de X & de Y ; ce qu'on pourra faire auft dans la diftance V, d’où lon aura V'— X’ + Y'= À°'+ B'+2 (AU+BZ)r+ (U'+Z )rr, où il faut remarquer que le premier membre A°+ B° eft non feulement beaucoup plus grand que les füuivans , puifqu'on prend le temps r aflez petit : mais que les coéfficiens de ces membres font auflt peu confi- dérables par rapport au premier; de forte que , pourvu: qu'on ij FREE RECHERCHES J . x ne prenne pas le temps r bien grand , la formule a fera réfoluble dans une férie extrêmement convergente, dont il fufüira, pour la plupart, de prendre les deux ou tout au plus les trois premiers termes; à caufe de la petitefle du coéfhcient M. Suppofons donc que la réfolution LE dénominateur donne —3 (AU-BZ —H+Kr+Lrr, de forte queH——— ps CPE), ten | ABB — 3(U?+2Z?) , I (AU+HBZ): = 7 (AA+BB)? = — Carpet 2(A4HBE)T Cela pofé, nous aurons L'Æ = MAH— MUHr—MUKrr —MAKr—-MALrr. IL Ÿ__MBH—-MZHr-MZKrr * dr? —MBKr—-MBL-r. Multiplions donc ces deux formules par F : & Ans puifque prenant d r= 0, ilfaut qu'il devienne‘ = *=U, &° “— =Z, nous donnera ces deux formules. .S=uU— MAHr—:M(UH+AK) rr. ne Z —MB Hr— M(ZH+BK)rr. Où dans l'application à des cas particuliers on s appercevra aifément jufqu'à quel degré on peut augmenter le temps, pour que l'erreur ne devienne pas fenfible. Multiplions ces dernières formules encore par dr, & après l'intégration, puifque pofans r = 0, il faut qu'il devienne X — À & Y —B, on trouvera les valeurs fuivantes : L X—A+Ur—- MAHrTr—:M(UH+AK)r ILY—B+7r-:MBHrr—-:M(ZH+BK)r Maintenant on n'a qu'à donner à r une grandeur convenable au cas qu'on veut Rte & on aura les Juftes valeurs de ces dY quatre élémens X, Y , qui détermineront l'état de la 1 » dr SUR LE DÉRANGEMENT D'UNECOMETE. 1:13 Planète pour le commencement du fecond intervalle de temps; & en faifant les mêmes opérations on parviendra au troifième intervalle, & ainfi de fuite jufqu'à ce que l’ation de la Planète fur la Comète aura entièrement cefle. Or, en faifant ces opérations on aura l'avantage de pouvoir re&ifier à chaque intervalle le lieu de la Planèce pour l'intervalle fuivant, par les Tables aftronomiques de fon mouvement, en cas qu'on le jugera néceflaire ; mais on verra, par cette même comparaifon, qu'on pourra établir les intervalles de temps aflez confidérables, ayant que la reétification devienne {enfible ; ou il fera bon d'obferver , que sil s'agifloic de la Terre, on pourroit bien établir ces intervalles d'un ou même de quelques jours : or fi c'éroit Jupiter ou même Saturne, on ne rifqueroit rien en renant ces intervalles de plufeurs jours. Mais fi cétoit de ER ou de Mercure qu'il s'agifloit, on feroit fans doute obligé de les raccourcir confidérablement ; cependant le travail n'en feroit point augmenté, puifque, dans ces cas, l'aétion de le} la Planète fur la Comète ne dureroit que très-peu de temps. APRIT MC L:Er LITE Determination de l’acion du Soleil fur Pétat de la Comite, peñdant un intervalle de temps affez petir. Cure détermination s’exécutera-de la même manière que dans l’article précédent pour la Planete, avec la feule différence, que l’état de la Comète eft déterminé par les trois coordonnées x, ÿ, 7, avec les formules différentielles _ = x _ > qui en repréfentent les vicefles ; & nous avons déja exprimé les valeurs de ces fix élémens par les lettres 2,4, c&a, 8, y pour le commencement du premier intervalle , qui auront été tirées de la Théorie du mouveinent, que la Comète aura tenu avant que d'entrer dans la fphere d'aétivité de la Planète, Or les 14 RE CU AB NTE LS formules différentio-différentielles qui renferment lation du Soleil fur la Comète, feront : ddr Mx . CRUE: My (dar M7 CDS D9 27 dr is 2 Je AR y 2 où y marque la diftance de la Comète au Soleil, de forte que vv=xx+yy +74 Maintenant , puifque la Comète eft fuppofée à peu près auffi éloignée du Soleil que la Planète, pendant que l’action de celle-ci eft aflez confiderable , ation du Soleil fur la Comète le fera fort peu; de forte qu'on pourra établir les mèmes intervalles de temps. Cela remarqué, on aura pour le premier de ces intervalles aflez exaétement , . = aten y b+Br cts ee 8 =; c'eft pourquoi en employant ces valeurs on aura . . . . vv=aa+bb+cc+2(aut+bB+cy)r+(au+BB+yy)rr où le premier membre fera toujours beaucoup plus grand que les fuivans ; donc par la même réfolution que jai employée ci-deflus, je poferai pour abréger _ —h+kr+lrr,deforte Ron, pe. MCaehhéhe x), pe. 38566 A 7 (aa+bbæ#ec) 7 (aatbbdcc)? — 2(aatbb+#cc)à r$(autbetcy) Fçaatbbtee)s d'où nous aurons les formules fuivantes : LÉ Mah—Maehr—Makrr —Makr—-Malrr. LT MER —MBhr—MBkrr —Mékr—Mblrr TL = Mch—Mykr—Mykrr —Mckr-Mclrr. qui étant intégrées, donneront pour les crois vitefles de la Comète , e CE #K = a—Mahr—-:M(ah+tak)rr = B—Mbhr—-:M(8h+bk)rr gi=y—Mchr—iM(yhtck)Trr; Real 8 À Ê] SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE, 15 lefquelles étant encore multi pliées par de, & intégrées, donneront : X—=40+a.T —iMahrr—;M(ch+ak) T° Y=b+BT—:Méh TT—3M(Bh+EK)r" t=ctyT—-:Mchrr—-:M(, h+ck)r°. Ayant donc calculé ces fix valeurs , pour avoir l'état de la Comète , au commencement du fecond mtervalle, on n’a qu'à donner à + la quantité qu’on aura établie pour le premier inter- valle , en tant qu'on ne tient Compte que de l’aétion du Soleil. Mais avant que de pafler à l'intervalle fuivant > il faut encore corriger cet état par l’action de la Planète pendant le premier intervalle , laquelle découvrira le dérangement caufé dans le mouvèment de la Comète ; c’eft en quoi confifte la recherche principale que je dois entreprendre pour fatisfaire à la quéf- tion propoiée. . Il cft vrai qu'on poutroit auffi tirer immédiatement des Tables aftronomiques les fix élémens que Je viens de déter- miner pour le premier intervalle de temps; mais la réduction à nos trois coordonnées X, Y, Z> & fur-tou la détermina- tion des trois viteflés ; felon les mêmes direétions, cauferoit béaucoup plus d’émbarras. Or, cet expédient ne fauroit plus fervir pour les intervalles fuivans > Où l'on eft obligé de tenir compte de l'effet que lation dé la Planète aura produit dans tous les intervallés précédens. re À RTL CEE, IV: Détermination de l'action de la Planète Sur état de la Comète pendant un intervalle de temps afféz petit. ne. d'abord la force dont la -Planète: en Ÿ attire la Comète: qui fe trouve en 75 & avant tout ,.il faut connoître le rapport qu'il y a entre la male de la Planète & ctlle du Soleil, Soir donc pour cet effet M à mm, comme [a malle du Soleil à la” maflé' dé la: Planète, ainfi, qu'en. cas 16 RENCTH: ERUCAAMELS ; + Mi que la Planète füt la Terre où Vénus, on auroit m——— ; ‘ 360000 5) . . MAL. M ou fi c'ctoit Jupiter , on auroit m — ==» & pour Saturne 067 M / . J . . m=— —, Ayant établi cette. letre , qu'on confidere la dif- 2 tance entre la Planète & la Comère Y 7, en la pofant— w, de forte que ww=(x—X)2 +(y—V)a+yz.Ccla pole, lation de la Planète fur la Comète fera exprimée par ces trois formules differentio-diférentielles, dax," m(x—X) I ddy 4 nil ddy m'yY) dy Ne PAR dr? wi Pie celtes ET Mas itt ML. Maintenaït il eft clair que, pour le premier intervalle de temps, on aura à fort peu près comme ci-deflus X —A+Ur., V=BEZ ir; X=la Far, Y=b+8Br,7=c+77r.Ces valeurs feront d'autant plus exactes, puifque la Comte n'eft fuppofée que peu éloignée de la Planète, & que par -là l'action du Soleil eft à peu près la même fur lune & l'autre ; de forte qu'elle ne troublera prefque point du tout lation de la Planète fur la Comète , fur - tout quand on ne prend pas trop grands les intervalles de temps. Subftituons donc dans nos formules ces valeurs, xX—X—a—At+(a—U)r VIS SE RES Er LE YTS & nous aurons : (a—A}+(B—B'+cec ww) +2((a-A)(a—U)+2(6—B)(8—Z)+c) + + ((a—Uy +(8—2Z)+(7—L D LE Or, pour abréger , je poferai Moy E TETE GTT, | de forte que les. valeurs E , F & G font connues; & il faut remarquer que les quantités E & G font tou- jours PONT. Tr SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. 17 jours pofitives , pendant que F peut devenir tantôt poli- tif, tantôt négatit. Outre cela, on verra facilement que le . produit EG eft toujours plus grand que FF. Mais on ne fauroit fuppofer comme auparavant , que le premier membre E foit beaucoup plus grand que les autres, fur-tout quand la diftance entre la Comète & la Planète fera devenue aflez petite , & partant, la réfolution dans une férie infinie ne fauroit plus être employée ; cependant rien n’empéche qu'on ne puifle intégrer ces formules fans ce fecours. Or, comme ces formules ne different entrelles que par les : numérateurs , qui font pour la première , — m ( (a—A) +(æ—U) ) ; pour la feconde, —m((8—B)+(8—2)r), & pour la troïifième ,—m(c+7r}), je mettrai, pour abré- ger ; pour chacun de ces numérateurs, la formule p + qT; de forte qu'il s'agit d'intégrer premièrement la formule Entité arale tot SP QE 09 où l'on (Œ+2Fr+Grr);? b VEF2Fr + Grr ___Eg—Fp NET GP Se ; aura P = EE & Q = TE. Maïs il y faut ajouter une conftante telle, que pofant r — 0 , l'intégrale évanouiffe , puifque , dans l'aétion du Soleil, on a déjà tenu compte des valeurs initiales pour le commencement du premier inter- PE CLS P+Qr P valle ; ainfi cette intégrale fera VE: F0 VE Maintenant pour la première formule, ayantp—— m(a— A) &q——m(z—U), on prendraP——7140H+7E(4— A) FF—EG ; res MmE(a—U)+mG(a— A) 4 4 : l RQ recréer 91 doc Jon abta À. ue dx P+Q- den VER Gr =: Pour la feconde formule, parce qu'il fRp=—m(b—B)&q——m(B—7Z), on aura De. PEL) EP) EU mE (82 )+mG(b—8) D RARE Crere 51% TT ED Eu TES BAT: > A SAP O7 Er À ie Mr ire Se nfn , pour la roïfième formule, ayantp= — m c Kq—=—my,ona Tome X, 18 R'ESC'H ERIC'HNE:S per eEmenaRs se OEM ho cm Ge FR ANTSS P FF—EG FF—EG Tr RATE IC) QE 1) EE Le : FI d 7 V' (E+2Fr+Grr) VE’ . Pour intégrer encore une fois ces formules multipliées par dr, cherchons en général lintégrale de cette formule : D de ; & pour cer effet , pofons d’abord P +Q r— K+H(F+Gr), de forte qeP—K+FH&Q=GH,& Ls partant 15 & & K — ee , & notre formule fe réfou- : : ARTE H dz _HTH(F+Gr)ér dra cn ces deux parties : VER VEH2FrFGrr) où l'intégrale de la dernière \partie eft ouvertement HV E+2Fr+Grr, de foreiquil ne refte que la pre- mière partie Vo — dont l'intégrale fe trouve — VE I(F +Gr—y G(E+ : FrtGrr))+57e/(F -VEG), prenant la conftante telle que l'intégrale évanouïfle en pofant T = ë : de forte que l'intégrale cherchée fera . 7e = LVE+:F ri Cr: — Les F+Gr—W/G(E+2Fr+Grr) Au lieu de cette formule, écrivons , pour abréger le carac- s P ère , @ , & nous aurons les valeurs fuivantes x = Q — VE à y=Q — 2, &7=Q— DE, pourvu qu'on donne aux lettres P & Q les valeurs marquées ci -deflus , tant pour x, que pour y & pour 7, doù chacun de ces cas tirera fa propre valeur de Q. Après avoir trouvé toutes ces valeurs qui découlent de l'ac- tion de la Planète, on n’a qu'à les ajouter aux valeurs de dx DOC « + De / pie X,Y» Tr7-5 7 7,» Qui Ont été trouvées dans l’article Fan \ . . précédent ; & donnant à 7 fa juite valeur pour le premier LES er "eme SUR LE DÉRANGEMENT D'UNECOMETE. 19 intervalle , on aura les fix élémens de l'état de la Comète pour le commencement du fecond intervalle. Pour ce qui regarde le membre logarithmique , puifque E GŒFF, il - / (V4 EG F conviendra de le repréfenter en forte [ VAT. Paie eau - F G(E Bi + G ofbicn en lorte Le SFA GIE RES ESS F+yEG 4 Au refte, puifque l'intégration à réufli fi exaétement , & que les membres affcétés par la petite fraction m, font ordi- nairement très - petits, on ne fera pas obligé de raccourcir les: intervalles de temps où l’action de la Planète eft fort variable, & on pourra régler les intervalles fur le mouvement de la Planète, en forte que la portion parcourue pendant un tel intervalle , ne comprenne pas une courbure trop coafidérable, & peut-être pourra-t-on les régler jufqu'à $ degrés. A RTE C L E:V. Explication plus détaillée des calculs qu’on aura à faire pour chaque intervalle. Ares avoir établi les intervalles de temps depuis le com- mencement de lation fenfible de la Planète jufqu'à fa fin, le calcul fait pour chaque intervalle , felon les formules que je viens de donner, fournira pour le commencement de lintervalle fuivant , cant les quatre élémens À, B, U, Z, par lefquels l'état de la Planète eft déterminé , que les fix elémens 4 ,b, c & ax, B,7, qui déterminent l'étar de la Comète. On trou- vera pour un temps quelconque de r jours, depuis le com- mencement de cet intervalle , les élémens fuivans. I. Pour la Planète. Qu'on cherche d'abord les letres H & K par les formules AUBZ = H — cp Ke Es 6e l'on aura : Ci; 20 RE CH ER CHE:S ÆU—-MAHr—:M(UH+AK)rr %=Z-MBHr—-:M(ZH+BK)rr. X=A+Ur-:MAHrr—:M(UH+AK)r Y—B+7Zr—-:MBHrr-:M(ZH+BKr:. II. Pour la Comete. ; " ré On cherche d’abord les valeurs k ter PME & aa b c à pd nie De Al (a U) EUéUB) (OL 7) 0e G=(2—U):+(8—2Z) +77, d'où l'on tire la diftance dela Comète à la Planète ou la letrew—=VWE12Fr+Grr. Outre cela, qu'on cherche ces valeurs : . P MORE UN ME (SAT QE UI=mE A) tr EG—FF EG—FF ; y __ mE(8—Z2) —mF(b—B) v-.mM(8—Zz)=mG (6 —B} Le ÉIGESF EME 3 Q'— EG—FF " _ mEy—mFe “ mFy—mGc nes EG FE 5 Q'— LE et d’où l’on aura: Po Mabr—iM(ohtek)er+ PE 2e ee p' PE ne Mbhr—:M(Bh+Bk)rTr+ = — 7 dt, Mchr—iM(yhtck)rr+ ere x=a+tar—-iMahrr—-:Ml(e h+ak)r: Q GP—FQ y /F+Gr—+w WG = Le PAU EE ere dl mryee ÿ pe y=b+BrTr—-:Mbhrr-:M(8A+BbKk)7r; Q° OPERA Q F+Gr+wh/G P'+ HS (W=VE) +! (ER D VE 2=c+yT—-iMehrr-:M(yh+ck)r" 2È pas GP'—FQ F+Gr+wy/G P" > += (w —y E)+ + Te L( US), Or ici il faut remarquer que le caraétère fignifie le loga- = DRE, SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. 21 rythme hyperbolique de la quantité qui eft mife après, où l'on na quà multiplier le logarithme tabulaire par le nombre 2,30258509 pour avoir ce logarithme. © Maintenant, après avoir calculé toutes ces valeurs , on n'a qu'à mettre pour r, le nombre de jours que dure l'intervalle dont il s’agit , pour avoir les élémens de l'intervalle fuivant, qu'on défignera de nouveau par les lexres À, B, U,Z pour la Planète, & par a, b,c&a,B,7 pour la Comète; & ainfi on fera, felon les mêmes règles, le calcul pour tous les inrervalles qu'on aura jugé à propos d'établir, jufqu'àa ce qu'on fera parvenu au dernier qui donnera l'érac où la Comète {e trouve après que l’aétion de la Planète aura entièrement ceffe : de là on n'a qu'à déterminer l'orbite que la Comète décrira après ce temps-là, pour la comparer avec celle qu'elle a décrite avant l'action de la Planète. C'eft ce que je me propole dans l'Ar- ticle fuivant. A RPC ENVI Détermination de l’orbite de la Comète , après que fon mou- vement fera dérangé par l’action de la Planète. [Fe faut tirer pour cet effet du dernier intervalle de temps Ja valeur des letttres a, b, c & x, B,7 qui détermine l'étæ de la Comète, c’eit-à-dire , fon lieu & fon mouvement lorf- qu'elle eft fortie de la fphère d’aivité de la Planète , & c’eft de ces fix élémens qu'on pourra déterminer la nouvelle orbite de la manière fuivante. On commencera par détermmer le plan de cette orbite, ou FreurEe IL bien fon interfection avec le plan de l'orbite de la Planète, avec fon inclinaifon. Soit pour le commencement de cette époque ou [a fin du dernier intervalle, la Comère en 7 & les trois coordonnées pour ce lieu Sx=a,xy=—b, Ye c- 22 RECHEROCH'ES = Or, pour le jour fuivant , foit la Comète en 7, & par les vicefles connues, felon nos trois direétions fixes, on aura pour ce lieu S x'—a+a,x y =b+RB&y 7 —c+7y en mettant += 1. Cela pofé, le plan de l'orbite de la Comère fera déter- mine, tant par le centre du Soleil S , que par les deux points x & %. Pour cer effet, qu'on tire fur le plan de la planche qui reprefente celui de l'orbite de la Planèce par les points y & y’, la droite V y y’, & l'on aura l'intervalle V x = LE & b LE . Vyr= V_vtes Maintenant, tions par les points 7 & 4 la ligne T z 4 qui combe en T fur la droite V y, & puifque yY=V aa+B8, onferay:V aa +BB=c:yT,de EVA forte que y T — “cHée, laquelle étant retranchée de V y __8W7 22488 donne l'intervalle V T—£r—<# V aa+lB88. 8 £Y Donc puifque le point T eft dans le même plan avec les deux points 7 & 7’, la droite S T prolongée fera l'interfeétion de l'orbite de la Comète avec celle de la Planète. Il s’agit donc de trouver la pofñition de cette ligne , ou bien l'angle Y S & qui eft la longitude de la ligne des nœuds, que nous nomme- rons — Y. Ayant donc pour cer effet, dans le triangle le S'VSRE AUD. a — Bœ b — — ———— le côté S V = &VI= a + B B avec , 8 APRES EE l'angle x V T, dont la tangente et — : le finus — PRET 2 & le cofinus — PART) Si nous baïflons du point T à ‘Taxe la perpendiculaire T R, nous aurons T R — S & VR elles) GRIS EE «QE ET 87 8 £7y by—c8, ay—ca 4y—Ca ’ == U : == T— » par conféquent tag. # : #yant trouvé la ligne des nœuds S & qu'on y tire du point y, la perpendiculaire y p, qui fera y p = b cof. + — a fin. +. SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. 2; Maintenant fi l'on tioit la droite p 7, il eft clair que l'angle y p x mefureroit l'inclinaïfon de l'orbite de la Cométe à celle de la Planète, de forte que pofant cette inclinaïfon — w , € ON aura Gang. 6 = ee Après avoir déterminé ces deux principaux élémens pour le mouvement de la Comète, confidérons pour un temps quelconque de 7 jours, après cette époque, les trois coordon- nées pour le lieu de la Comète x, y & 7; & nous avons vu ci-deflus que le mouvement de la Comète, par la feule action du Soleil, eft compris dans ces trois équations diffé- rentio-différentielles : ‘dal: V3 " dr? 1 v3 ® dr? vi où v exprime la diftance de la Comète au Soleil, de forte qev=Vrxtyy+77 & partant x dx+ydy+7d — y d y. Cela pofé, aa fafle cette combinaïfon. I. z d È + IL 2 d'y + UE 2 d 7 qui nous donnera I ddx ___ M fn HORS My III CCI MZ. 2dxddx-#1dyddyt2d7dd _.—2Mxdx—2Mydy—2Mzdz Et 72 5 M4 z E Jy2 td? = — 7", dont l'intégrale eft PAARES (ERRE LE vy . dr? M s 4 C2 + , où il faut dérerminer la conftante C, en forte que pour > 1 Ê . d x dy le commencement de l'époque il devienne = a, —8, ? ——— V — = = y: donc puifqu'aucommencementonay=W aa+bb+ce, js de cete conflante fera C—aa+BB+yy —g = RE Pofons, pour abréger, Vaarbbtecf&V" aa+88+3>—@ pour avoir C = EE — 2%, & notre équation intégrale de- î AS Be UE PS 2M , 2M viendra 7 &— CE— MCE À préfent ,confidérons cette combinaïfon :E, x + TL. y +1ITE. : Latin = Er dés Er ddg |, Mr yykxz pour avoir Cette équation : HE NE eu MAD MIS 24 RECHERCHES Mie : - » à laquelle on ajoute celle que nous venons de trouver , & on aura ES = + > laquelle, à caufe dd x dx + y dy te 7 dz = és v, fe réduit à cette forme : *- — — 10 = _ + ©, Muliplions cette équation par 2 v f y pour la rendre RS & l'intégrale fe trouvera = —=C+éEvv 2Mwvwv f Pour déterminer maintenant la conftante C par l'état initial, + 2 M r. DE il faut confidérer , que pofant r—0, il en doit réfulrer “#7 nes LEE aa+bB+cy; & puilqu'alors il devient v = f, cette conftante fera C—(ax+bB+cy):—EC ff or, à caufe de CC ff=(aa+B8B+yy)(aa+bb+cc) on aura C=(aa+bB+cy) —(zxa+B88B+y7y) (aa+bb+cc)}=—(aBf—-baÿ —(ay—cæ#)* —(by—c8 )°. +. Au lieu de cette quantité négative , écrivons fimplemept — ge, de forte que C——#g8g, fa He notre f . . / vd équation He fera = gg+Ce VV—° — *+2Mw, Ex e F vv dv où nous tiro DR De d ns dr STE VO CN ITT Pofons Le DEF / Cy . €cncore pour abréger TER — ‘4 = n, & prenant la racine car- ET ; : re , nous aurons d + =" ,où l'on devroic V —ge + 2MV—#vv prendre le figne — fi l'on vouloir rapporter la Comère à à fon aphélie, mais puifqu'il convient de la rapporter à fon perihélie, on prendra le figne +, en forte qu'on aura d + = Vol? 4 FT DIE TE RP O1la aonc une équation qui ne +en- ferme que les deux variables & +, d'où l’on pourra déter- miner l'une par l'autre, Maintenant SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. 2ÿ Maintenant, pour déterminer les autres élémens , ayant tiré du Soleil la droite S 7 = y, qu'on nomme l'angle à S7 =, qui étant pris dans le plan de l'orbite de la Core en dé- fignera l'argument de latitude, il eft connu qu'on aura alors d x*+ d y +d z? =dv+vy dé, puifque l'une & l’autre formule exprime le quarré de l'élément de la courbe ; & par- tant notre première équaüon intégrale donnera Tv v40 = CheEt =, ou bien d y +vv de — (A ne ter) » d'où, en retranchant de part & d'autre dy CE Svv+yvy— 2 Myvv + gg) dv", il refte y v do = — EE ON DT CU (ARE Ne) HE ET Cire —qui, à caufe den= C6, LS DEC 1 ggdnv? DS rédui LE Een fe réduit à cette forme v do mb np io d'où — Jon tire d = VW se tir ) où lon fe fouviendra que 88=FEC—-(aa+bB+cy),oubien . . . : . : 88=(48—be) +(aÿy—ca) 4(by—cp). Ayant trouvé cette équation , introduifons les élémens ordi- naires , par lefquels on détermine les mouvemens des Planètes par des feétions coniques , & foit p le demi - paramètre de lorbite , e l'excentricité, & £ fon inomalie vraie > pour avoir p= à DEA encomptant l’'anomalie vrac £, depuis le périhé- lie, d'où l'on aura _ = LE Enfuite la formule irrationelle deviendra —— W (=gg(i+ecofé) +2 Mp (1 +ecofé) TMPP robin EE V (= ge +2Mp—npp TT268,8 cf £ +2 Mep co[£ —eegg cof Ë"). Mainte- | pañt, qu'on fafle évanouir le terme cof £ » CE qui donne 2 Me P —2eegg=o,ou bienp=Æ£ Outre cela , qu'on fafle P= NY “4 q Tome X, D FIiGURElLII. 26 RYE CT EUR CHANENS 2Mp—gg—npp=eegg, & mettant pour n fa valeur , on aura 2 M p— EN ne + EL ( — 6 CE te ge ; ce qui , à caufe de p — > donne p M 2 CC : Se = = ee gg, ou bien r — rat LE — ee; de FM que Pexcentricité e =V 1 —768, & la formule irrationelle devien- MM e g Jin à dra D Ver —eg cofE = RPETEL ; d’où, en fubf- tituant ces valeurs > NOUS aurons d Fe = dE, ou bien ç —£ + conff : où lon fe fouviendra que la valeur de l'angle o eft connue pour le commencement de notre époque , E Or , égal à l'angle RS 7; donc, fi nous pofons cet angle initial = d', & l’anomalie vraie pour le commencement = 8, cette conftante fera — S — 4 de forte que g = £ + d —4. Pour développer mieux ces valeurs , ayant trouvé ci-deflus la longitude du nœud % S RQ = +, de forte que tag + by — o ECRIRE ligne y p = b cof À — a fin À , on aura de ay —Ca la même manière S p= a cof À + Ÿ + b b fin : À; donc , puifque la diftance S 7 étoit — VW aa+ aa+bb+cc=f, nous aurons cof d — Se = fr sp 2 be de forte que par cette formule on connoît l'angle d\ Or pour 8 qui marque lanomalie vraie pour le commencement , puifqu’alors il devient v = f, notre . . P YEN ipal EH ERP formule principale nous donne f raie d'où nous tirons cof'8 = dent Ayant donc trouvé ces deux angles J & ef à ,.puifqu'au commencement l'angle & S 7 étoit — d',,fi nous ürons la droite S II vers le périhélie de la Comète,'à caule de Pangle r S 7 = 8; on aura l'angle 8 Sn=d'—8, qui exprime h diftince du périhélie à la ligne des nœuds : or, en chaque cas, on jugera aifément' fi la ne S R eft tirée vers le nœud afcendant ou defcendant. \ _ SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. 27 ñ Ayant donc trouvé le demi paramètre de l'orbite — _ & lexcentricité eV 1 —7£88, notre Equation y — LL?) M M { 1+e cof£ ? en prenant £ — o, nous donnera la diftance du périhélie au Soleil — mn. mais prenant £ — 180°, nous aurons la diftance de l'aphélie au Soleil =} ; d'où l’on conclut le grand. axe de l'orbite —E , dont la moitié ou bien la dif- tance moyenne de la Comète au Soleil fera er Or, puif- £E "BE 3 9 = <= — = Cc€ MO I que p = &I—ee--" "cette diftance moyenne, oubien le demi-grand axe de l'orbite fera 5 & de là on pourra aifé- ment déterminer le temps périodique de la Comète, qui contiendra autant d'années que cette formule e 4 ï con- tient d'unités. Or cette détermination ne fauroit avoir lieu, que. lorfque lexcentricité e eft moindre que 1 , ce qui arrive toutes les fois que 1 eft une quantité pofitive, ou bien Ra (éd MN Mais sil arrivoit qu'il fût M<£#, l'orbite de la Comète {eroit une hyperbole qui n'auroit point de temps périodique. Réflexions fur la méthode qu’on vient d’expofer. D'abord, je conviens que cette méthode n'’eft point peu embarraflante , à caufe de la pluralité d’élémens qui y entrent dans le calcul de chaque intervalle. Mais il eft certain que routes les autres méthodes qu'on pourroïit employer ne demandent pas moins de calcul , fur-tout quand on veut auffi déterminer les dérangemens caufés dans le plan de l’orbite de la Comète, c’eft-à-dire, dans la pofition de la ligne des nœuds, & dans l'inclinaifon au plan de l'orbite de la Planète, puifqu'alors le nombre des élémens ne fauroit être plus petit. Mais aufli cette méthode renferme des avantages tres-réels fur D ji 28 RECHERCHES toutes les autres qu'on pourroit imaginer , & cela par les rai- fons fuivantes. 1°, De quelque méthode qu'on voudra fe fervir, on eft toujours obligé de partager tout le calcul en certains MoOr- ceaux, en établhflant des intervalles de temps, pour chacun defquels on doit faire le calcul à part, pour en connoitre tous les dérangemens caufés dans les élémens de l'orbite de la Comète pendant chaque intervalle. Or, ordinairement on regarde ces intervalles comme conftans , ce qui s'écarte bien- tôt confidérablement de la vérité, à moins qu'on n'etablifle les intervalles très-petits ; d’où il eft clair que, puifque je tiens compte ici de la variabilité de tous les élémens dans chacun des intervalles, le calcul en doit devenir beaucoup plus exat, quoiqu'on fafle les intervalles confidérablement plus grands que dans les autres méthodes, ce qui abrégera beaucoup le calcul tout entier. 2°. Cette circonftance à principalement lieu dans les inter- valles où la diftance entre la Planète & la Comète devient très-variable, où dans les autres méthodes on eft obligé de fubdivifer ces intervalles en plufieurs autres, comme on peut voir par le calcul rapporté ci-deflus, où jai éte contraint de ne donner à ces intervalles de temps qu'une heure & demie; & fi jeufle voulu pourfuivre , il n'auroit fallu les faire plus petits encore. Or, dans la méthode préfente , cet inconvé- nient ceflc entièrement ; car, puifque tous les élémens y font fuppofés variables , l'intégration fournira toujours les vrais dérangemens caufés pendant chaque intervalle, quelque grande que puifle être la variabilité dans la diftance de la Planète à l& Comète, pourvu que le mouvement des principaux élémens. demeure fenfiblement uniforme; ce qui ne manquera pas d'arriver , à moins qu'on ne fafle ces intervalles énormément grands. Ainf, par cette raïifon, je puis foutenir qu'en employant la méchode préfente, le calcul pourra toujours devenir très- confidérablement plus aifé. SUR LE DÉRANGEMEN D'UNE COMETE. 29 3°. Maïs le plus grand avantage de cette méthode confifte en ce qu'elle peut également être appliquée à trouver les dérangemens que la Comète peut caufer dans le mouve- ment de la Planète, fans que le calcul en devienne plus embarraflant ; au lieu qu'en fe fervanc de quelque autre méthode, l'une & l’autre détermination demande des opé- rations particulières , puifqu'on y eft obligé de regarder le mouvement de l’une comme connu , pendant qu'on cherche celui de l’autre. Or, en fuivant la même route qui vient d’être expofée ici , il fera facile d’arranger l’analyfe, en forte qu'elle nous découvre en même temps tout le dérangement caufé , tant dans la Comte, que dans la Planète , comme je ferai voir tout à l'heure, 4°. Or, comme le cas n'arrive que très - rarement qu'ont connoifle le mouvement d’une Comète aflez exactement pour qu'il vaille la peine d’en chercher le dérangement caufe par quelque Planète , je crois que ma méthode pourra être employée avec le meillêur fuccès pour déterminer le déran- gement caufé dans le mouvement de deux Planètes par leur action mutuelle; & cet avantage cf d'autant plus grand, que les méthodes dont on seft fervi jufqu'ici s'écartent plus de la vérité ; & j'ai déjà remarqué au commencement fur les iné- galités de la Terre, qui font caufées par lation de Vénus, qu'elles peuvent différer au delà de 30 fecondes de celles qui fe trouvent dans les Tables de feu M. l'Abbé de la Calle, La raïon de ce défaut eft ouvertement celle que la plus grande & la plus petite diftance entre la Terre & Vénus différent trop entr'elles, pour que la réfolution dans une férie convergente puiffé avoir fieu. Or, comme une fi grande iné- galité ne fe trouve pas dans les diftances de la Terre à Jupi- ter , les inégalités caufées par cette Planète, rapportées dans les Tables de M. de la Calle, ne S'écartent pas tant de la vérité. Cependant elles demandent auffi une rectification tirée de cette méthode, qui, felon toute apparencé , ne ferz pas peu confidérable. : 30 RECHERCHES so Les Planètes Jupiter & Saturne fe trouvent principale- ment dans le cas où la méthode ordinaire ne fauroit étre que très-défeétueufe , par la même raifon qui eft déja rapportée ci-deflus ; & c’eft ouvertement la caufe pourquoi les Aftro- nomes ont fi peu reuffi jufqu'ici à déterminer les dérange- mens que ces deux Planètes fe caufent par leur aétion mutuelle. Or la méthode prélente ne fauroit manquer de fuppléer parfaitement à ce défaut, & elle fournira en méme temps ce grand avantage , que les mêmes opérations décou- vriront à la fois le dérangement tant de l’une que de l’autre de ces deux Planètes; & pour cet effet il fera nécefaire de pourfuivre les deux Planètes, au moins par quelques révolutions entières, en partageant le temps en plufieurs intervalles, felon qu'on le jugera à propos , où l’on ne fera cependant pas obligé de mettre ces intervalles fi petits, comme les autres méthodes l'exigent. Je ne faurois mieux finir ces recherches, qu'en appliquant ma méthode à déterminer en général les dérangemens de deux Planètes ou Comètes, dont le mouvement eft troublé par leur action mutuelle. Determination générale des derangemens que deux Planètes ou Comètes fe caufent par leur action mutuelle. Quand deux Planètes où Comètes, dont je marquerai fune par la lettre 1, & lautre par 7 , ne fe meuvent pas dans le même plan, il eft néceflaire fans doute de chercher non feulement les chiangemens qui feront caufés dans la pofi- tion & longueur de leurs grands axes & de leur excentricire , mais.il faut aufli principalement avoir égard au changement caufé dans le plan de leurs orbites pendant chaque intervalle de temps établi, Par cette raïfon , on ne fauroit plus rapporter le mouvement de l’un de ces deux corps au plan de l'orbite de l'autre, vu que celui-ei eft également variable. Il fera donc abfolument néceflaire de rapporter tous les deux mouvemens SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. 31 à un plan fixe qui pañle par le centre du Soleil, & il fera bon de létablir , en foite qu'il pafle quafi par le milieu entre les deux orbites fenfibles. Or, pour qu'il foit effectivement fixe , il ny a d'autre moyen que de le faire pafler par deux Etoiles qui occupent le même lieu au Ciel. Que la planche repréfente donc ce plan fixe où le point S marque le centre du Solcil, d'où l'on tire vers un point fixe du Soleil l'axe S v , & que la Planète 11, à un temps quelconque , foit en Z, & l'autre 7 en 7, d'où ayant baiflé les perpendiculaires Z Ÿ & 7 y au plan de là planche, & de là à l'axe $, les perpendiculaires Y X & y x, qu'on nomme lés coordonnées pour le corpsn:SX=X,X Y=Y,YZ-—Z, &: pour l'autre corps 7 :Sx=x, xy=7y &y7=7, & le mouvement de l'un & de l'autre fera décerminé par les vitetles, dY dZ, dx ir ae or = : _ Enfuice qu'on pofe les diftances S Z— VINS EN 7: SV SVT + re ZE CZ = w. Puis en exprimant le temps r en jours, foit comme ci- deffüs M = 0,0002959, ou bien / M = 6,4711984 : outre cela, qu'on prenne la fraction N , en forte quil y ait M à N, comme la mañle du Soleil à la mañle du corps II & 7, en forte quil foit M à # , comme la mafle du Soleil à la mañle du corps r. Cela pofé, on aura pour le mouvement de lun & de l'autre corps ces équations : fuivant les mêmes directions, qui font Pour le corps Ni. Pour Le corps 7. I ddX ____ MX n(x—X), I ddx Mx N (x— X) dr — V3 Mois | DTA CNT FAT day LS OI rt) D EN D (Ve IL. FE = V; T5 e IL a = PE — Fe ddZ MZ n(z—2) ddz ___Mz _ N(;—Z) Der ne ea os D ui Ayant maintenant établi autant d'intervalles de temps qu'on jugera à propos, foient pour le commencement d'un FIGURE IP. 32 RECHERCHES intervalle UNE 1 élémens pour 1, X= À, Y:=B, d : à TÉNON TERRE (fe À “E — C; de la même manière T d d x y pour As COrpPS 7 : no 0 HR a = A . j: CE PE —7. En fuivant les mêmes opérations rapportées 31 ‘ . = » I _ eo [' . — qu ci - deflus, qu'on prenne ces valeurs : H = UE F HG) AA+BB+CC EN 3e +ig+c ester à GRR rune (a— A) +(b—B) +(c—C'; F=(È—B)(8— je (a A)(a— A) (60) (y—C)& G=(a— A; +(8—B) +(y—C);,de forte qu'il devienne w =W E +2Fr+Grr.Enfn, on cal- cule encore ces formules : P _E(e—4) )—F(a—A). à RUE qu'on fafle pour lun & EE Due El F(æ—4)—G(a—A), Same repré r _ E(g—B)—F(5—8), F'= Du EG QE HI CUS). Im EG—#FF > n _ E(y—C)—F(c—cC), PE en oi Er teECy EG—FF Ayant calculé toutes ces valeurs, on aura pour le mouve- ment de nos (COI ps, pendant l'intervalle propofe à un temps de r jours, après le commencement , les vicefles exprimées ainfi : Pour le corps ni. = A-MAHr—:M(AH+AK)rr—0#0947E =B —MBHr—: M(BH+BK)rr— "+07 ss : n(P" ne] np" {2-2 C-MCHr—:M(C H+ CK)rr— +004. Pour 2x dr a dr _—. SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. 33 Pour le corps 7x. dx 7 7. = —Mahr—:M(xh+ak)rr+ M, ee TB _MBhr—:M(8h+bk)rr+ Et =y—Mchr—M(yh+ck)rr+ FRÈRE rs Or pour les lieux on aura les expreffions fuivantes : Pour le corps 11. A a ent or r(GP—FQ)]/ F+Gr+wy G \,rPr, (EN ere Ë FFYEG JDE Y— D NE ie CM He BR LR (w=yE)— —Téye (HE) Gp G_ F+yÿ EG Z — C+Cr—:MCUer—:M(CH3CK)< —(w mGP'—FQ") }fE+Gr+wy/G 2l"r ce le EVER I( Fee TANT Pour Le corps x. x=a+ar—!:Mahrr—:M(xh+ak) LC Y E)S nes Vs) N Gy G EG Je, a Qu Ly Re MrIQ) [His Rae tou { N(GP—FQ) r+w + NC (w—yE)+ = l'( y = dr. ne M el es ep euh: eh N Q” NIGP!—FQ") J/F+Gr+wp/G\ NP'r eV El Gyce l a ze Après avoir calculé toutes ces valeurs, on n’a qu'à donner à r le pombre de jours qu'on veut afligner à chaque inter- valle , & ces mêmes formules donneront les élémens nécef- Tome X. 34 R':E"C H'EURICHEMELS faires pour le commencement de l'intervalle fuivant , qu'on marquera de rechef par les lettres A, B,C, 4, B,C; a, b,c,&a,fB,7; d'où l'on fera, felon les mêmes règles, le calcul pour. l'intervalle fuivant. Et ainfi on continuera le travail aufli loin qu'on le jugera néceflaire, en cas que laét'on mutuelle devienne enfin inferfible ; & alors on tirera aifément des dernières valeurs rous les élémens néceflaires pour la détermination de l'orbite de chacun des deux corps 1 & 7. Quand on veut appliquer cette méthode à la recherche des dérangemens que les deux Planètes Jupiter & Saturne fe caufent réciproquement , on les pourfuivra par de tels intervalles de temps , pendant deux ou même plufieurs révo- lutions entières ; & pourvu qu'on ait bien établi les élémens itiaA ,08,0C% 4 ,/B Ca, DE, Ga, Bi yrces mêmes calculs montreront pour chaque temps le vrai lieu des deux Planètes , qu'on n'aura qu'à comparer enfuite avec les lieux calculés par les Tables aftronomiques ordinaires ; & les différences qu'on y remarquera foyrniront le plus für moyen de corriger ces Tables, vu qu'on en conclura aifément toutes les correétions qu'il faut accorder pour toutes les pofi- tions différentes des deux corps entre elles. Ce qui eft, felon toute apparence, l'unique moyen de parvenir enfin à une parfaite connoiffance de tous les dérangemens qui fe trouvent dans le mouvement de ces deux Planètes. Recification des formules précédentes par l’action que les deux Planètes exercent fur le Soleil. Jufquici, nous n'avons pas confidéré les forces dont les deux Planètes agiflent fur le Soleil, pour les tranfporter en fens contraire fur les Planètes , afin qu'on puille regarder à SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. 35 le Soleil comme immobile. Car puifque ces forces agiroient également fur les deux Planètes, leur poñition refpettive , & partant aufli leur ‘aétion mutuelle, dont il s'agit ici principale- ment, n'en fauroient être altérées. D'ailleurs, ces forces font fi petites , que l'effet fur le mouvement d’une Comète qui en pourroit rélulter , eft abfolument nul. Mais quand il sagic des dérangemens que deux Planètes fe caufent mutuellement , puifque leur action dure toujours , & que l'effet en eft quai accumulé , on ne fauroit négliger ces petites forces. Auffi rien n'eft plus facile que d’en tenir compte, fans que le calcul en devienne plus pénible ; on n'a pour cet effet qu'à prendre les termes affectés par la lettre M, qui réfultent de l’action du Soleil fur la Planète , & écrire, au lieu de M , ou la lettre N pour le corps I, ou la lettre pour le corps r , & ajouter encore ces termes aux formules de l’article pré- cédent. Or, comme ces nouveaux termes feront extrémement petits, on n’en prendra que les premières parties, comme les plus confidérables. On ajoutera donc à toutes les formules données dans l’article précédent, les additions fuivantes : Aux formules on ajoutera ces termes : d d HE & -NAHr—nakr. RENNES EN Br — 1647 dr dr D & | NCHr_nckr X & x —INAHrr—:nabrr. Y.& y —INBHrr—-:nbhrr. Z & 7 =iëNCHrTr—-:nchrTr, Eÿ 36 RECHERCRHIES Et ayant apporté les correétions , on pourra être afluré qu'on n'aura rien négligé pour rendre ces formules aufi exactes qu'il eft poflible. SUPPLÉMENT, Quoique les formules que je viens de donner n'aient pas befoin d’une explication plus détaillée pour les appliquer à tous les cas pofñfibles , il ne fera pourtant pas fuperflu d'en faire cout le calcul numérique pour un cas déterminé. J'ima- ginerai donc pour cet effet une Comète à peu près femblable à celle dont jai parlé au commencement , qui pañlera fort près de la Terre, avec la feule différence que cette Comète ne fe mouvra pas entièrement dans le plan de l'écliprique, pour avoir occafon d'appliquer aufli les formules qui fervent à dérerminer le plan de fon orbite ; & puifqu'il ne s'agit pas ici des dérangemens que la Comète pourroit produire dans le mouvemenr de la Ferre , j'en regarderai la mañle comme nulle, de forte que # — 0. Donc, puifque la Terre occupe la place de la Planète, dont la mañe eft environ 360000 fois plus petite que celle du Soleil, à caufe de M —0,0002959; ou bien / M — 6,4711984 , nous aurons /N — 0,914895$9: où il faut remarquer que la caraëtériftique o eft déjà trop grande de 10 ; ou bien on pourra repréfenter ce logarithme en forte Z N — 90,9148959, de forte que la caraétériftique 90 doit être diminuée de 100. Cela remarqué, j'établirai jes él émens du calcul pour l'état initial où l'aëtion de la Terre fur la Comète peut devenir fenfible , de la manière fuivante : Elemens pour l’état initial. À —1,0000000. B—0,0000000. C— 6,0000000, a —1,0470833. b—0,0358333. C — 0,02$0000, a— À 2=0,0470833;. b—B—0,0358333. c—C—0,02$0900: Cu R OREE SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. :7 Elemens pour les viteffes. ÆA— 0,0000000,. B— o0,0172028. C— 6,0000000, & ——0,0237$00. B—=—-0,0008 333. Y—=—0,01187$0. a— A——0,0137500. B—B——0,0180361. Y—C——0,0118750. Maintenant je dreflerai fur ces élémens le calcul fuivant ; felon l'Article V, après avoir remarqué que je prends ici lécliprique même pour le plan fixe , auquel je rapporterai le mouvement de la Planète ; & j'aurai d’abord H = 1 ;, K —o h = 0,8688064; l h — 9,9389229 ; k — 00597915; 1k — 8,7766397,enfuite pour la diftancew—V" Et Fr+Grr E — 0,0041259;F —— 0,0020614; G—o 0010304; LE 7,61551555 F=(—) 7, 51416015 1G = 7,012993r. Or la formule w nous fait déjà voir que la Comète fera la plus proche de la Terre après le commencement de l'époque F au, temps T=— <= 72,00063 Jours, & alors cette diftance (EE = 0 »00133814,.ou bien les valeurs fui- yantes : EG—FF — 0000000001 84$ ; & I(E G—FF) = 12659964 & F+Y EG=0,00000044 ; mais, puifque cette valeur eft prefque évanouiflante , & qu'une petite eÿreur pourroit devenir très-confidérable, on remarquera que F+yE G NEGILFF = 46 > d'où, à caufe de y Eau F = 0,0041232, on fera w = tre plus exaétement F + y E G-— 0,000600447466 ; & I(F+V EG)= 3,0507599. Ces valeurs étant: “trouvées , on en tire les fuivantes : PE 5053549. LP,.= (2 2,703 5965. PE — 2970895 LP = (— 24728872. P = 1376,7206 LE = (+) 31388458.) ja He RECHERCHES Q = 241,0785. l'Q = (H 23821586. Q = 139,7777. D 'Q'= (4H 2,145438r. Q" = — 693,8970. [ Q"= (—) 2,8412949. Après avoir trouvé ces valeurs, développons premièrement les fix formules pour le mouvement de la Terre, & nous trouvons ; Il 2X _ o— 00002 “ = » 959.7. dY 28 1e 0,0172020 —O T—0,000002$.7TT. AZ CR NS X — 1,000000+0.7T—0,0001479. TT. Y = o +0,0172028.T — 0. TT —0,0000008,. r’. Z AO $ ’ Enfuite pour la Comète ne développons d’abord que les termes qui ne contiennent pas la lettre N , & nous aurons : dx = 0,0237500 — 0,00026922T — 0,0000062106 77 +NS. TALIE : ÿ ” 7 — — 0,9008333 — 0,0000092131 7 — 0,00000020989. 7 r + NS! À dz = — 0,01187$0 — 0,0000064278 r + o;o0000130$42 r r + N S'. x — 10470833 —0,0137$00.r—0,000134608rr—0,00000107027 + NfSdr. V— 0,0358333 —<0,00083j3.7—0,0000046077r— 0.000000970073 + N/S dr. 7 — 9,9250000—0,0118750.7 —0,060003 2 1477 0,00000043 5 173 H NSS dr. Ici , il eft nécefläire de remarquer que ces valeurs auroient pu êue tirées des élémens ordinaires du mouvement de la Terre & de la Comète, puifque le dérangement, caufé par lation de là Terre, n’eft pas encore tiré en confidération. Or, pour touvér ce dcrangement , il faut encore calçulér les valeurs fuivantes : SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. 39 ONE POP QE © + Peu, L'ole ee Te RS ED ei où l’on fe fouviendra que w — VE+:r T+Grr,& IV E=8,8077277 : outre cela nous aurons: Det ie nie JS dr=L(w—yE)+ Len nne yes Se 7 IRON GP'—FQ";F+Gr SS'dr=G(wVE) ES IE Et pour les coëfficiens : ES = (—) 2,8560917, Teye = (—) 2373519385 RL = (—) 23546097; pue" (—) 38958388 ; 14e = (—) 36651295, LE = (M 43510887, Où l’on remarquera que les caratériftiques de ces logarithmes ne font pas défectives. Maintenant l'on ne fauroic aller plus loin avant que d'avoir fixé l'étendue de l'intervalle, ou bien le temps Tr: or, puifque l'aétion de la Terre n’eft fenfible que pendant 4 jours ou environ, nous pourrons nous contenter d'un feul intervalle , en prenant + = 4, puifque d’un côté le mouvement de la Terre & de la Comète ne s'écarte guère fenfiblement de luniformité reéiligne, & d’un autre côté, puifque le Soleil agit prefque également fur les deux corps, de forte que la courbure qui en réfulte ne change 16 RECHERCHES rien dans lation mutuelle : outre cela , le dérangement lui - même eft ouvertement trop petit, pour quil en puifle réfulcer la moindre altération dans les membres affec- tés par la lettre M. Nous pourrons donc hardiment pofer r—4; mais, pour la commodité du calcul, nous poferons 2z FE Je . q D eu EE = 4001262, afin qu'il devienne w =yE, ne nous trouverons fs les valeurs S, S’, S”. Savoir. S = . . =1$017,$10,9 — 7 =8707,178;9" = DE =—43224920. Pour les formules intégrales , dites 7 par le membre GE logarihmique , qui, à caufe de r =— _ deviendra pe O,00412321 127 — | 12699,3320 qui, étant converti en o ,000000447466 logarithme hyperbolique, donnera 3, 96447 66.2,302585$1 = 9,128$400; donc, pofant pour abréger FE Ce =T, nous aurons / T = 0,9604013 , d’où nous tirons : JS dr=T(ERS-) — 9e = + 24926283: Gy/ G VE JS ar Ta) pee + 13545297. » CH GP'—FQ" pe [S De) MAIS ET UT 89033550. Ayant donc trouvé ces valeurs, nous en tirons pour la nou- velle orbite de la Comète les élémens fuivans : _— — 0,0249266 + 0,00001124 = — 0,0249142. = — 0,0008736 + 0,0000072 = — 0,0008664. = — 0,0118798 — 0,000035$ = — 0,0119153. X — + 0,9497659 + 0,000020$ = + 0,9497864. Y = + 0,0324207 + 0,0000111 = + 0,0324318. L=— 0,022538$ — 00000732 = — 0,0226117. Détermination SUR LE DÉRANGEMENT D'UNECOMETE. 41 Avant l'action | Après l'aëtion de La Terre. de La Terre. I Détermination de l'orbite de la Comète. ne D= 0,0324107|—+ 0,0324318 è D — 0,022538$|— 0,0116167 a —= O0,01491266|— O,0149142 Vitefles. 4 8 = 0,0008736|— 0,0008664 VE — 0,0118798|— O,O1191$3 by—c8 Log. rang. ÿ — ERREUR Pr MR NE 9 : g- tang. Ÿ Mere 5337554| 8,5337249 d'ou la longitude du nœud defcendant# = «| 1° 57’ 28°| 1° 7 27" Log. tang. » — A FNRRE 6 8: ang. « TRS 12,704701 12,8846072 & de là l'inclinaifon & — Re ENT 9 3 12] 89° çs” TOI RCE NN EME MEN 0,9036141 0,9036$71 PC Vi Me © CA == POELE 0,0007632 0,0007634 FFE —(aatbB+cyY} =gg « + - . 0,0001404 0,0001413 2 M TEA TU SES TS CP ET ONE TE EN 0,0001408 Et de ces valeurs ,on tire les élémens fuivans : I. Le demi-grand axe de l'orbite ENRPPE RATE s 2,10496|— # où le figne — marque que l'orbite eft hyperbo- lique. II. Le demi-paramètre de l'orbite se. PE: IIL. L'excentricité e — TV. Diftance du périhélie au Soleil = 2 — , I Y. Log. of 3 = ERP VI. Log. cof. à — =i- Etpartantd— . . PM Ne US DENON 5 116 $3 26 116 41 46 YII. La at du périhélie au “ss Res 64 26 38 | 64 38 40 Tome X. F NE à 4 RE CI ENROCHANETS C'eft fuivant les préceptes de Article VI que nous avons déterminé ces élémens , tant pour la première que pour la nouvelle orbite de la Comète, après avoir remarqué que la première partie des doubles élémens ce : _ e LE & Ce 7, ait lieu sil n'y a point de perturbation , & que la feconde renferme l'effet de l'action de la Terre. Nous les avons mifes féparément , afin qu'on puifle voir combien tous ces élémens ont été troublés par la force attrative de la Terre, & ceft fur ces doubles élémens que nous avons ajouté le préfent calcul. Quoiqu'un cas, tel que nous venons de confidérer, favoir, qu'une Comète fe meut dans une hyperbole , ne fauroit jamais avoir lieu , il ferwira pourtant à faire voir toutes les opérations arithmétiques qu'on aura à faire dans chaque cas propofe. Or, principalement on en peut voir combien peu l'orbite d’une Comète fera jamais altérée par l'aétion de quelque Planète auprès de laquelle elle pañle ; tout le changement qui en peut réfulter n'étant confidérable que par rapport au temps pério- dique , où le moindre changement arrivé dans l'excentricité ft de très-grande conféquence. Au refte, comme je n'ai crabli ici qu'un feul intervalle , on comprend aïfement que fi une Comèëte pañloit près de Jupiter ou de Saturne , on pour- roit bien être obligé d'établir deux ou bien trois intervalles : mais, quoi qu'il en foit , le calcul entier fera toujours beaucoup plus aifé à exécuter & moins laborieux que felon les mé- chodes connues jufqu'à préfent. EX NT SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. 4 RÉFLEXIONS GÉNÉRALES L'effentiel de la méthode que je viens d'employer, confifte en ce que, pendant chaque intervalle de temps, j'ai regardé le mouvement de l'une & de l'autre Planète comme uni- forme & redtiligne, quoique le vrai mouvement fe fafle dans une ligne courbe , de forte qu’on néglige dans chaque inter- valle ce qui pourroit rélulter de la courbure & de l'inégalité . du mouvement, Donc » puifqu'il s’agit principalement de découvrir l'effet de l'adtion mutuelle, qui cft renfermée dans les cermes affeétés par les lettres N & 7, on peut avoir lieu de douter fi ce qu'on néglise dans les premiers membres de nos équations différentielles du fecond dezre, c’eft-à-dire , dans N x N N les termes. — no — + pie 4 » ne fauroit furpafler ce qui rélulte des PEGts termes; ce qui “endroit fans doute cette méthode tout à fair incertaine. Pour lever ce doute i impot- tant , j'ajouterai ici le théorême fuivant, dont la démonftra- tion fera voir clairement qu'on. peut toujours fe fervir hardi- ment de cette fuppoñrion, fans rifquer qu'elle porte jamais à faux , pourvu qu'on établifle les intervalles afez pets. Theoréne fondamental. Ayant autant d'équation différentio - différentielles qu'on . d G voudra de certe forme : T*=P, 7 = Q, LEER, où les quantités x, y, 7 peuvent! être des fonétions quelconques: du: temps r, dont l'élément dr cft fuppofé conftant , & qu'on fache qu'au commencement, où r = 0, les valeurs-de ces quantités ontétéx=2 , y=0 ,7 = c:& de. plus leurs valeurs: Fi 44 “ RECHERCHES d différentielles === «, 2 = 58 “ — y. Il fuffit de mettre dr dans les formules P, Q, R ces valeurs x = a+ ar, y=B +FBT&7=c+}y7T, pour tirer de ces équations les vraies valeurs des quantités x , y, ?> jufqu'à la quatrième puiflance de r; de forte qu'en ne donnant à r qu'une valeur médiocre , le terme qui en renferme la quatrième puiflance puifle être négligé fans aucune erreur. Démonffration. Soient les vraies valeurs qui conviennent aux quantités x , Y>Z> celles - ci: X—=a+ar+prr +p Tr +p"T + &c. Y=Bb+BT+qrr + q 7 + q" T° + &c. 2 ic y TA ram + dir Æ TT +R. Dont il eft certain que les termes conftituent une férie extré- mement convergente, pourvu que le temps r ne furpañle point certaines limites. Suppofons à préfent quon fubftirue effetivement ces juftes valeurs dans les formules P, Q,R, & qu'il en réfule ces quantités : P Q R = A +Ar+Prr+ Pr + Pr + &c. Î I B+8B 7 +Q7rr + Or +4,07 + &c. CEENCST AR 77 RE T IE MR NEC Et on tomprend aifément que les deux premiers termes À, A;B, B;C, C de ces formules feront uniquement déter-» minés par les valeurs a, #3 b, B3c;, >, fans que les valeurs fuivantes inconnues p, p'; q, qg'5r, 1, &c. y entrent; puif- SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. 45 que ces lettres font affectées par de plus hautes puiflances de 7 ; & partant les deux premiers termes de ces formules feront abfolument connus , de forre qu'on aura les équations fuivantes : SEL A + Ar + P rr + Pr + Pr pige. #29 = B+B7T+Q7rr+Q'7T + Q"7 + &c da C+CTrT+R 7rr + R' 7 + R' 7 + &c. D'où la première intégration fournit les formules fuivantes : a +Ar+: Arr+: Pr +:P'r 43 P'r + &c. = B+Br+:Brr+:Q 7 +3: Q'r +1 Q'r' + &c. = +Cr+iCrr+iRT +3 R'r +3 R'r + &c. Et de à par la feconde intégration, G—atartiArrti Ar pe PR Es Pat Pr 4 Sc _y=b+8Tr+:B7rr +:Br +207+20'7 +20" 74 &c. 2=c+yTt+iOrr+iC Tr +ERT ER Tr +5 Rr + ec. Donc ; pourvu qu'on prenne l'intervalle de r aflez petit pour que les termes qui renferment les quantités inconnues P,Q,R deviennent abfolument infenfibles dans le calcul, ou pourra étre afluré qu'en effaçant les termes, on pourra , 2 d toujours compter fur la juftefle des valeurs x, Ye dy dx FEMLA quel degré on doit diminuer le temps r de chaque inter- De là on pourra aufli aïfément connoître jufqu’à 46 RECHERCHES valle. Pour s’aflurer davantage de cette vérité , on n'a qu'à jeter les yeux fur le calcul précédent pour la Comète fup- pofce ; on y verra clairement que les termes des valeurs x, y, z qui renferment r° font déjà fi petits, que vous les fuivans ne fauroient être de la moindre conféquence; & partant tous les doutes qui pourroient fe préfenter contre cette méthode feront fuffifamment diflipés. SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. 47 SUPPLÉMENT AU MÉMOIRE . SUR LE DÉRANGEMENT DUNE COMETE QUI PASSE PRÈS D'UNE PLANETE. LR dans le Mémoire que j'ai eu l'honneur d'envoyer à l'Académie Royale des Sciences , intitulé : Recherches fur le dérangement d’une Comète qui palfe près d’une Planète, je n'ai pas rempli tous les points de cette matière épineufe & importante, ny ayant développé que le cas où une Comère pañle fort près d’une Planète, le gracieux accueil & le jugement honorable que cet illuftre Corps à bien voulu accorder à mon Ouvrage, quoiqu'imparfait encore , autant que l'importance du fujet , m'encouragent à y joindre ce Supplement , où je me propofe de développer le cas où les forces perturbatrices font extrémement petites , par rapport à la force principale dont la Comète eft attirée vers le Soleil , ayant reconnu depuis, que les plus petites fofces per- turbatrices peuvent produire, avec le temps, des dérangemens aflez confidérables dans les orbites des Comères ; & je me flatte que ces deux Mémoires joints enfemble, fatisferont au but que lilluftre Académie a eu en vue en propo- fanc cette queftion, dont l'importance lui a paru mériter la réitération. Je remarque d'abord , conformément à la critique judi- cieufe de l'Académie Royale, que, lorfquune Comète fe trouve à une très-grande diftance du Soleil, tant s'en faut qu'on puifle négliger lation des Planètes perturbatrices , qu'il peut arriver plutôt que l’attraétion du Soleil en foit très-confi- FIGURE 1. 48 RECHERCHES dérablement altérée , être réduite à rien , ou même devenir négative. Et pour meitre cette circonftance dans tout fon jour , je REpole que le Soleil étant en ©, une Comète fe trouve en ©, à une très-grande diftance © C = 7 du Soleil, pendant que Jupiier foi place de l'autte côté, à la diftance © 7: = 1. Soit enfuite la mañle du Soleil = r & celle de Jupiter =M, & la Comète, dont la mafle peut être négligée , fera premièrement pouflée vers le Soleil par la force =— , & dans la même direétion, par lation de Jupiter, par la force »1P M ds = RTE : x fa . HEC Enfuite, puifque Jupiter exerce fur le Soleil une M : : 3 ANT À force =—;, pour maintenir le Soleil en repos, il faut appli- quer cette force à la Comète en fens contraire , de forte que la Comète fera repouflée du Sojeil pat la force = M, & poulice M. . » . ET J bts +: M conjointement vers le Soleil par la force — 2 EME Oï, puifqu'on eftime la mañle de Jupiter à celle du Soleil ; en raifon de 1 à 1024, fi nous fuppolons la diftance de la Comète au Soleil 32 fois plus grande que ceile de Jupiter , ou bien 7 = 32, cette force qui agit fur la Comète fera 1 : 4 : 535 & prenant 7 tant {oic peu pis sens que 32 , il eft clair que cette force deviendra même négative. Enfuire , fup- pofant que Jupiter fe trouve de l'autre côté en J, de forte que @J=71, la Comète feroit attirée vers le Soleil, pre- M y}? °\ x mièrement par les deux forces — & & en fecond lieu , puifque Jupiter exerce fur le Soleil une force égale à M, celle-ci étant appliquée à la Comète en fens contraire , agira fuivant la direétion CO, de forte que la force entière qui = N 1 M agit fur la Comète, fera = ce + EE +M, & dans le cas 7 = 32 & M = — — —— , cette force deviendra 1024 32 = I 1 è , Re © NP QU "D conféquent eft plus de deux fois plus grande que la feule force du Soleil. Mais RE — .SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. 49 Mais il faut remarquer ici que, dans cette fuppolrion 7= 32, le grand axe de l'orbite cométaire devroiït être au moins = 32, & partant le demi-grand axe au moins= 16 , pendant que le demi-grand axe de Jupiter n'eft que de 1 3 d’où lon peur conclure que le temps périodique de là Comète feroit à celui de Jupiter comme 16 W16: 1; ou bien conune 64: 1; par conféquent , comme le temps périodique de Jupiter eft de 12 annécs, il eft clair que ce cas ne fauroit avoir lieu que très-rarement & point du tout, à moins que le temps pério- dique de la Comète ne foit plus grand que de 768 années; & pour de telles Comètes ce temps périodique doit être enviè- rement incertain, Après ces réflexions préliminaires fur faétion que les Pla- nètes perturbatrices exercent fur le Soleil , je reprends mon fujet; & pour mieux déterminer les dérangemens que les orbites des Comètes peuvent fouffrir par l’aétion des Planètes, je fuppoferai, comme j'ai déjà dit, les forces perturbatrices extrémement petites par rapport à la force principale dont la Comète eft attirée vers le Soleil. Et puifque les lieux des Comètes doivent être rapportés pour chaque inftant au lieu du Solcil, je rapporterai d’abord le mouvement de la Comète à un plan fixe, qui pañle par le Soleil ; comme celui de léclip- tique, en déterminant fon lieu pour chaque inftant par trois coordonnées perpendiculaires entre elles, & en regardant le Soleil comme étant dans un perpétuel repos. Soit donc © le centre du Soleil, que je confidère comme immobile, en appliquant toutes les forces qui agiflent fur lui, fuivant des direétions contraires à la Comète même, qui par conféquent doivent toujours être combinées avec les forces qui agiflent immédiatemnnt fur la Comète. Cela remarqué, qu'après un temps quelconque #, écoulé depuis une certaine époque , la Comète fe trouve au point Z , dont le lieu foit dérerminé par les trois coordonnées © X =x, XY =, YZ =7,8&, pour abféger , je nommerai la diftance au Soleil © Z = v, en forte que x’ + y* + 7° = v' foit maintenant la force Tome X. G FIGURE II. 50 RECHERCHES A NN principale dont la Comète eft pouñlée vers le Soleil = —, où y v À défigne la mafle du Soleil, & quelles que foient les petites forces qui agiflent encore outre cela fur la Comète, qu'on les décompofe pour chaque inftant, felon les directions des coordonnées , & qu'il foit la force fuivant Z P — L, fuivant Z Q = M, & fuivant Z R = N. Cela pot, les principes du mouvement, en prenant l'élément du temps d r conftant , nous fourniflent ces trois équations : Add x A x ER ITEM OL IS + M e7 v 3 IL = — SH DLN. 3 Pour ramener les quantités conftantes À & A avec le temps 2 à des meflures abfolues, nous n'avons qu'à appliquer les: formules générales au cas du mouvement de la Terre autour du Soleil. Pour cet effet, confidérons l'orbite de la Terre comme un cercle dont le rayon= 1 , & que pendant le temps t elle ait parcouru unangle = +. On aura doncy=1 ,x=cof. +, y = fin. r & FEI Donc puifque l'angle + eft proportionnel au temps £ , fa différentielle d + fera auffi conftante, & partant d dx = — dr cof: r & dd y—— dr fin. r: delà, en fuppofant nulles les forces perturbatrices L, M, N, les A dr? re = À, & partant fubftituant cette valeur dans nos trois équations, deg) # L M N & en divifant par À, & mettant =p; =q = M: attendu que les forces perturbatrices renferment toujours la mañle d’une certaine Planète, dont le rapport à la mañle du Soleil À peur être regardé comme connu, en forte que ces trois quantités p. g r font aufli des quantités dérerminées & per hypothefin wès-peties , les trois équations qui déterminent le mouvement de la Comète feront : deux premières équations donneront A A SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. s1 dd x x I. a Sig mot I + IL. SE = +7. à Ds . + n . En combinant ces trois équations , on en tire les trois fuivantes : xddy—yddx di I. RE TE q X — P Y- Teener dr? AE (Or fe ddx—x» DE EE = py-rx à l’occafion defquelles j'obferve premièrement , qu'elles fone intégrables : en fecond lieu , qu'elles font entièrement affinées entre elles, que deux contiennent la troifième ; comme on peut voir en multipliant la première par 7 & la feconde par x, ou la feconde par x & la troifième par y, ou enfin, la première par 7 & la troifième par y, & en les fommant deux à deux : en troifième lieu , que les quantités 9 x —py, TY—978&p7—r x expriment certains momens des forces petturbatrices par rapport aux trois axes auxquels les coor- données font paralleles ; de forte que, par rapport à l’axe, en fens, le moment de forces foit : COM. Fe MAD te HIDE DT RENNES BCE ODA EC A TEL per ÿe Or , fi nous défignons ces momens par les caraétères corref- pondans C, À, B , nous aurons par l'intégration : ge PC TE ER dr IL It FA dreP. TL EX 2SBdr=Q. Gi 52 RECHERCHES où il y a Encore une remarque fort importante à faire : favoir ; que les formules x d'y — y d x, yd7—7dy,7 dx—xd7,fe rapportent à la projeétion de l'orbite cométaire fur les trois plans principaux des axes, defquels nous avons dit ci-deflus que les momens des forces sy rapportent : car ily aura . . - l'élément de projeélion fur le plan, en fens. 43%, ...AGB.....AB. TR EF DCR EE AVR. C: 2Z Ra RC A RCE OUT TE MES A 2 Ce qui s'accorde parfaitement bien avec la première remar- que fur les momens des forces ; car fi les forces perturba- tices p g r évanouifloient, ces élémens deviendroient pro- portionnels à l'élément du temps d +, comme les premiers principes l'enfeignent. Ayant donc trouvé trois équations différentielles du pre= mier degré , mais dont deux renferment la troifième , râchons d’en obtenir une quatrième, pour compenfer cette dépendance, Or, en multipliant la première de nos équations differentio- différentielles initiales par 2 d x , la feconde par 2 d y, & la troifième par 2 d 7, leur fomme nous fournira celle - ci: LIGA ET dy AA 63 = — + (xdx+ydy+74d7) d 7° +2i(pdx+gqgdy+rdz), & en mettant l'élément de la courbe décrite W dx + d Va di dis, ficautende xdx + y dy +7 dz=vdv,i y aura par l'intégration , d s? 2 \ = ++ 2fpdx eq dy Era la formule p d x + gd y+rdz exprime la force tangentielle de là courbe mulüpliée par fon élément ; d’où, fi l'on met cette force tan- gentielle — T°, il y aurap x GONE T A 7 UE Se 4 A s 2 & partant le carré de la vitefle 2 =— + 2/7 ds. SR - SUR LE DÉRANGEMENT D'UNECOMETE. s; De plus, en multipliant la première de nos trois équations par x, la feconde par y, & la troifième par 7 > leur fomme xddx +yddy+zddz I 3 s DÉS DRE —. nl X CA VERT à laquelle, fi nous ajoutons l'intégrale que nous venons de .. ds. dx+dÿ +d? Z « trouver, favoir, De nec +2 od sil cn rélultera ‘cette Jégranon 2/2 "M5 2" He. “NME xddx+yddy+zddz+dx+dy + dzt d.vdy_ 1 mnt CT TS Das cn 2[Tds +px + gy+ or; & parce que la formule p x + q y + r7, divifée par v, exprime la force centrale qui réfulte fuivant (i diretion © Z; fi nous nommons cette force — K, il y aura d.y dy I . , ANT T arte K y + 2/[T ds, qui, étant mulipliée par de. donnera . . 7 >» d'yt 2 y d y, redevient intégrable , & l'intégrale fera ee =2v9+2/ Kvydv+4/fvdvf T ds; d'où lon ire vdw ET Vev+FiJKvvdy+4fvdv]T ds) Ayant donc déterminé l'élément du temps d + par la variable y , nous allons voir quelle valeur on pourra tirer des trois équations différentielles du premier ordre, que nous avons obtenues par l'intégration : pour cet effet, nous les combine- rons en forte que les coordonnées x, y, 7 fortent entiè- rement du calcul; ce qui fe fait en ajoutant enfemble les carrés de ces trois équations, Or, à caufe de x x + y y UV XXH77=VV —YY&EYYHTZ=VV—-XX, Hyauwavv(dx +dy + dy )—(xdx+ydy +zd7) =dr (PP+HQQ+HRR), ou bien vds —vvdv=dr (Pt + Q: +R) Or, fi nous concevons que la Comète ait parcouru pendant le temps d + dans fon orbite le petit arc ds, il eft clair qu'en nommant l'angle élémentaire décrit par ce mouvement = d@, il y aura ds: — dv = yyd@, & de là notre équation {era y vd & = drV PF Q°+R,& en mettant VW P'+1Q°E1R, =S , il y aura v y do=Sdr. 4 RECHERCHES Introduifons maintenant cet angle élémentaire d @ dans 3 . d C z \ 2 2 l'équation = = = + 2/ Tds , & à caufe de ds = d y* + vy do,il y aura ire = — +2/fTds,de forte que nous ayons à préfent deux équations entre les trois variables , r & 9, dont la première nous donne do? 3 VV &l’autre , en mettant 2 f T'4s— T', nous donne dy + v vd" dr? z . S d : = = +T dr ;ou bien, à caufe de dé=-, y aura dr (29 + Tvy—SS)=yvdy, & partant nn PE PAL AR PROS VA PEER EE | TO VCv+HTyy—ss) P—yyas+Tvv—ss) 2 Quoique nous ayons trouvé deux valeurs pour l'élément du temps dr, qui femblent aflez différentes entre elles , on verra néanmoins bientôt qu'elles conviennent parfaitement fi l'onmet, au lieu de SS, fa vale PPHQQ+RR vy ds? dv? 5 v v ds? , qui, à caufe de is —1v+2v/Tds dr2 dr? dr’ m3 v+Tyy gr — 2v+2[Kvvdv+4fvdvf Tds, . fubftituée dans le dénominateur irrationnel de lexpreffion dr, FIGURE lIl. la rend telle que nous l'avons affignée ci-deflus, Reprenons maintenant nos trois équations différentielles : ANGES DEN zdi— xdz xd y— y ER ONE ER . 17 & en fafant L x + IL y + TEE. 7 il y aura Px+Q sé + R7—o ; oùil eft évident que, parce que les quanaites P,Q,R ne peuvent pas varier fenfiblement pendant un intervalle de temps très-petit, fi on les prend pour conftantes, cetre équation pourra fervir à déterminer le plan dans lequel la Comète fe meut pendant ce petit efpace de temps. Or, pour déterminer la mobilité de ce plan, {oit AOB le plan de l'écliprique, & © N linterfection que le plan cherché dans lequel là Comète fe meut, fait avec le plan de Féclip- tique , & il eft clair que, parce que la Comète exifte dans le SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. s; plan O N, il y aura dans toute Ja longueur de cette ligne 4 = 0» & partant fa pofition {era exprimée par l'équation P x a —0. Soitl’angle AON, qui défignela vatiation de la ligne 3} o q © to) des nœuds — £, & il eft clair que, parce que la fraction _ exprime la tangente de cet angle, il y aura tang. Ê — J- LA Quant à l'inclinailon de ce plan à l'écliptique > il cft évident que fi lon met x— 0, ily aura Q y +R7—o, & par- tant , fi l’on fait dans la figure © P — Y » il fera la perpen- diculaire P Q — 7 =— ee Et fi l'on tire du point P Ja pet- pendiculaire P R fur la ligne des nœuds, l'angle P R Q fera l'angle d’inclinaifon que nous nommerons — y, & Parce que a tangente eftexprimée par se EE er - » à caufe de PR = y cof: €. Or nous avons Lang. Ê = — — , &partant cof.C = ue > d’où l’on tire Lang, n = — LAN . UE ou) & cof. 1 = REY tbe) VO FQ ER VEFQ FE partant /în. n = — Maintenant , conftituons une certaine époque où la Comète fe meuve dans le plan même de l'éclipuique , & foit pour ce temps - là la valeur conftante de nos trois intégrales SAdr =e, fBdr=-86&fcC dry, & après un temps + écoulé depuis cette époque, nous aurons JA dr+ ap, [Bd r+ B=Q&fCdr+,=R. Or, à caufe de Z = 0, il y aura auffi à — 0 & B — 0, afin qu'il foi , x + BY+ 4 = 0: & partant nos valeurs P, Q,R feront rt Q =—frxd7r, R=y+/fdr(qx — p Y); d'où, en fubftiuanc ces valeurs , il y aura pour certe , (° T r Tr)? rxd 7) époque tang. = & tang. n=— VU ErdE, où nous avons négligé dans le dénominateur l'intégrale Sdr (gx—py), qui évanouit deyant la conftante > , parce que les quantités p & q font cenfées être infiniment, petites ; È j 2 [rydr ass [rydr enfuite il y aura fr. = V'Ury dr} F(frrdis © 7 lag.x ? FIGURE IF, 56 R E'C'H ERRICSHMENS & partant fn. € ang. n = n fin. C(Àà caufe de 1 extrémement P re petit) = — fY4r où il faut encore obferver que la loi du E 5 LA 117 changement inftantané de ces deux élémens eft telle que dn=nd£€ cof. À; + défignant l'argument de latitude. Pour faire voir cela plus clairement, on n’a qu'à reprendre : rydr >" léquarion n fir. € = — T2 5 & parce quil y a de même . rxd : : manière n cof. € = RER » ces deux équations différen- tiées donnent d # fin. € + n dE cof: E= — ET, AD ë ducof 6 —n dE fn. = ET, qui étant multipliées , la première par fin. €, & la feconde par cof. £, & enfuite la première par cof. €, & la feconde par fin. €; Ar EEE ere Y. &ndl—=— CREER, Or, en conftituant le lieu de la Comète en Z infiniment peu au deflus de Y , & tirant la perpendiculaire Y P , il aura ouvertement © P = y fin. € + x cof. €, & Y P = ycof. CE — x fin. €. Mais fi l'on met l'angle N © Z — +, à caufe de © V = v, il y aura OP fourniflent ces deux équations , d n = — = fin. À, & partant du = Ts, & ndÇ = ds d'où il s'enfuit d n —n dE cof. À. Pour réunir aux formules que nous venons de donner, & par lefquelles on eft en état de déterminer , tant l'inclinaifon de lorbite comctaire à l’écliptique infiniment petite # ; que la pofition de la ligne des nœuds f, ils nous font voir aufi que la mobihté de l'orbite dépend uniquement de la force pertur- batrice r, qui agit perpendiculairement fur le plan de lorbite , de forte que la Comète demeureroit toujours dans le même plan, sil n’y avoit que les forces p & q qui agiflent fur lui, & qu'elle ne s'en écarte qu'en tant que la force r fubfifte. donc l'aétion SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. s7 fa&tion eft confumée par cetre altération ; en forte que, dans Ja dérermination de l'inégalité du mouvement que nous allons entreprendre, il n’y ait que l’ation des forces p & g à confi- dérer , qui, fi elles cefloient d'agir, laïfleroient à la Comète fon mouvement uniforme , qui n'eft dérangé qu'en tant que p & q agiflent fur lui. Pour déterminer donc cette aberration du mouvement uni- forme qui ne peut être bien fenfble , parce que les forces P & q font cenfées être wès-petites , il faut connoître pour chaque intervalle de temps la fe&tion conique dans laquelle la Comète fe meut pour cet inftant. Pour cet eflet, foir © , le centre du Soleil, Y le lieu de la Comète qui foit donné auffi bien que fon mouvement , foir la diftance © Ÿ = v, & l'angle par lequel il eft déjà avancé depuis la dire&tion fixe © À, favoir , À © Y — 9. Que la Comète parcoure avec un mou- vement quelconque l'efpace Y y, fi lon réfout ce mouve- ment , fuivant les directions Ÿ » & Ÿ 4, nous nommerons les d d < vitefles © = v = v£, d'où nous pourrons déterminer (à lefpece de fe&ion conique que la Comète parcourt , en dé- Pre d : A duifant de nos données y, @,u & £, le femi - paramètre , lexcentricité , lanomalie vraie & le mouvement des abfdes 5 ce qui pourra fe faire de la manière fuivante. Soic 11 le lieu du perihélie , l'angle À © 11 = 7, l'anomalie vraie TOY =w—=p—#7r, le femi-paramètre = f' & l'excen- tricité = g, & lon fi Ali ON = 4 ne &dr = REC caufe de 8 =£ , lyauaWf=vvé, & partant f=v"£:, & delà 1 + g cof. w = v * £”, ou bien g cof. = , . uvy . = 9 £ —1, d'où il s'enfuit sang. w = se Enfuite , repre- pant y RE , Ü y aura dyfétriee & partant à caufe de dr =, — 57e — nr É > il y aura CR g fin. » u vv HUE APE 90€ ? & partant g= : Tome X, FIGURE V1. 58 RECHERCHES Confidérons maintenant l’aétion des forces perturbatrices p & q, & pour cet effet, introduifons «nos deux coordonnées OX,= x, XI y, autien de/deux forces VLPE- pe Y Q = 9, introduifons-en deux aures qui agiflent fuivant les direétions Y m1 & Y n, & foic celle-ci = n & l'autre =m, &il il y aura, à caufe de À © Y = 9, la force p=mcofog —nfn@; & q=mjine + ncofe, & nous auons pour le mouve- ment que l’action de ces forces produit : dd x x Zi + mm cof.o —n fin. e, & dd = + om fine +ncof.e, ou bien , à caufe de x — cof. o & y =v/in.?, il y aura, en fubftituanc ces valeurs , auñfi bien que leurs diffcrentio - diffc- rentielles : LL cof.®— 2 dy d @ fin. p —vdg* cof. o—v dd® fin. @ dr ee De + m cof. g—n fin. q. Il dd fin. +2 dvd cof.g—vd@ fin. g+vdd@cof.p — SR HULMT NUITS Pa ail MARNE nets fin.@ — — + fin.o+ ncof'e. Or, de ces deux équations, on tire par les combinaïfons LX cof.e +IL. X Jin. @ & IL.X cof:o — LE. X fin.@ les deux fui- vantes : — =— + me Re a ne caufe de Se Te 2: — £ , fe réduifent à celles-ci : | E — _L4m&2uE+" #=n, d'où lon tire = y & — Lime | Or, pour déterminer les variations de l'orbite cométaire, il faut confidérer que fi le mouvement de la Comète à été dans la feétion conique que nous avons confidérée ci-deflus , & qu’elle continuoit de sy mouvoir fi les forces perturbatrices m & n, que nous venons de fubftiuer aux forces p & g, celleroient - SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. $s d'agir; ces forces tendront continuellement À changer les élé- mens ; en forte qu'ils feront augmentés après chaque élémenc du temps dr écoulé, de leurs différentielles. Reprenons donc, premièrement, notre équation f=v'E", qui, « : UE d V3 &d *£ dé diférentiée & divifée par d r, donne 7 — +#£dv 2vt8 = £ dr dr dr : \ À dy, 1 d 72 re LAN LV PURE df ou bien, à caufe de D = u & — 7 » Il y aura © —=2n%£, & partant d f=2nvwE£ dr. De la même ma- 4 1 . . e nière, fi nous différencions les équations g Jin. © = u y y Ë & gcof.o = Ë — 1, & divifons par dr; nous aurons, après du ; k L EL avoir fubftitué , au lieu de FI e » leurs valeurs, ces T deux équations : d g fn. o Lg d w cof.u I. — TUVHMmVVELRyÉ — E, dg cof. © — p do fin. w EN IL. OT TN NT LR ER “qui, à caufe dé —£-9£ cofo &uvvÉ-p£ fn, fe réduifent à celles-ci : 2RYVVE —nvvEé, I este cf e SNUVHmMmVYyEËHSgE cof. ». d g cof. à — g do fin. IL. see = 2 nVVE—gE fin.w; & ces deux équations nous fourniflent les deux fuivantes > par les combinaifons : L X fin. © + IX. X cof.w, & I. X cof: © — IL. X fr. ». EL mvvE fin. ©+nv(u in. © + 2 VE cof.w) & Le =mv VE cof env (2 cof #— 2 0 E fine) + gË; & enfin, à caufe de dr =do-do&wf = ET, ily mvv £ cof.w d aura pour le mouvement des abfides En F T = ny(ucof.o— 2 v £ fn.) ee | Remarquons, par rapport à ces différentielles, r°, que fi les forces m & n Édhiène d'agir , le paramètre de l'orbite ne fu- Hi FIGURE V. 60 RECHERCHES bic aucun changement aufli peu que l’excentricité comme la : Ù : Ds M OLLTO Eu __gd® nature exige. Or, dans ce cas, il y awrot = =gËé=—, ou bien do — d?, c'eft-à-dire que , parce que la ligne des abfdes feroit en repos, il y auroit l'angle 7 conftant, & par conféquent dp = do, ce qui s'enfüivroit aufi de la quatrième équation. 2°. En fubftituant, au lieu de v, u, €, leurs valeurs dans ces différentielles, nous aurons : LS ER NVT. dr 1+pgcof. w° deg g fin. «° 7, = M Jin. o Vf+nvf Cr +2 cof. w . du - moofoW/f er (Eten (18 cof. w dr £ £ 1 g cof. w FNCAMANE Ca m_cof » WW f “eV (is se) SUR Re 2 Lu seen £ £ +8 cof. o dr Raflemblons maintenant tout ce que nous avons trouvé juf: qu'ici, pour faifir d’un coup d'œil toutes les opérations que la détermination des dérangemens d’une Comère exige. Et parce que nous avons d'abord établi que les forces perturbatrices {oient extrêmement petites par rappoit à la force principale dont le corps eft attiré vers le Solal , en forte qu'on puifle regarder fon mouvement comme régulier dans une orbite el- liptique pendant un efpace de temps très-petic, nous avons établi une certaine époque pendant laquelle la Comère eft fuppofée fe mouvoir dans le plan À O B, & cette orbite fac- tice dans laquelle la Comète continueroiït fon mouvement s'il n'y avoit point de forces perturbatrices qui agiflent fur lui, nous a fourni les moyens de déterminer pour chaque élément de temps tous les changemens entre cette orbite imaginaire & là vraie orbite de la Comère. Car ayant conftitué le lieu du perihélie en I, l'angle À © H1=7, le femi-paramètre — #5 lexcentricité = g, nous avons établi qu'après un efpace de temps écoulé depuis l'époque fixée, la Comète fe rrouve dans l'orbite fadice en Y , fon anomalie vraie À O Ÿ =, & fa . SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. 6r longitude À © Y = x + »; on fait que fa diftance au Soleil OY = — re Pour déterminer enfuite les forces pertutbatrices qui agiflent Freure VII. fur la Comète, je confidère un autre corps quelconque au deflus du plan AO BenP, & après avoir abaïflé fur le plan la perpendiculaire P Q , & joint les droites P © 840 ©, aufh bien que P Y & Q Y, je fuppofe la mañle du corps perturbant en P — M & là mafle du Soleil — r. Cela établi, la force dont le corps agit fur le Soleil en fens © P , {era M nu . . \ " SÈSR & la force qui agit fur la Comète em fens Y P M S APPEL ur = ÿ;p Or la force fuivanr © P > qui doit être appliquée \ . 2 à la Comète en fens contraire P ©, peut être réfolue en deux autres, fuivant les direions P Q & Q ©, & la force agil- fante en fens Y P aufli en deux autres , fuivant les directions QP&YOQ, & nous aurons : 1°. La force, fuivanc P Q — M ES RSS ERRONÉE MO O à k POS De la même manière : nr mod -N SNS Le es . SE 3%. La force, fuivanc OQP—M nee y { 2 CU 0) PANNES Tes ERRILIU 11 PA Q = M Te | Puis donc que la Comète eft attirée en haut par la force 3, À * & en bas par la force 1 , la force perturbatrice qui agit per- pendiculairement, & que nous avons défignée ci-deflus pour Ja lettre r , fera r = M P Q — r&) > Qui agit en haut lorfque P © > Y P, en bas lorfque PO < Y P , & Éva ouit lorfque Y P — P ©. Quant aux forces 2 & 4 qui agiflent dans {e plan même, fi on les réfout, la première fuivant QR&OR, & l'autre fui- van Y R & R Q, on aura : 3 62 RECHERCHES 1°, La force fuivant Q R = M RS 23h00 : VE RO= Mio fe: MMMMONR EME AAC EN NAN. Nous avons donc pour les forces perturbatrices m & n les YUR RO I I valeursm=—M =; — M s&nr=M QR( nn — 55). Q AT der 4 I do dite a uant aux élémens de l'orbite, nous les avons déterminés, en forte qué fi la longitude — pla diftance au Soleil = v, A d vd® : o 5 la vice = u & —-—v£8; il y ait pour le femi-para- I uvy £ WE ? à À u vv 3% : sidi pour l'excentricité g — Fa ? & pour le lieu du perihélie ou le mouvement des abfides 7 — ® — w. Or, par l'action des forces perturbatrices, ces élémens feront changes en forte qu’a- \ LA . - 1 près chaque élément de temps dr, ils foient augmentés de TX! . o] A ces jun 2 n fd T vf leurs différentielles, c’eft-à-dire, f de d f— Eau I ET pu. ©? gdedg=mdrfnoy f+ndrv f (EE +2 cofo ) ; mètre f— v°£*, pour l'anomalie vraie , tang w — 1-2 cof. w LUI marcofaff f HEReVS (ie ons x dedr — NA TReR ! + ; RE CA SNAU gcof.« ) dr Sert ï ” de do — DE ACTA 7 Mais comme il neft pas à efperer qu'on puifle parvenir direétement aux intégrales de ces formules , on fe verra obligé de recourir au même expédient dont j'ai fait ufage , en cal- culant les élémens d’une Comète imaginaire dont j'ai parlé au commencement de mon Mémoire, & que j'ai aufli propofé pour calculer l'effet de l'aétion du Soleil & de la Planète fur la Comète, ceft-à-dire , d'établir plufieurs intervalles de temps, & de calculer pour chacun, tant les forces m,n,r, que l'an- gle ©, & les incrémens des élémens de lorbite, dont la SUR LE DÉRANGEMENT D'UNE COMETE. 6 3 fomimce donnera les vrais incrémens que ces élémens reçoivent, où l'on pourra fans héfitér prendre pour l'élément du temps dr . les intervalles aflez petits, établis depuis l'époque fixée, comme J'ai fait dans mes premières recherches. Enfin , quant à la ligne des nœuds & à l'inclinaïfon de l’or- bite à l'ecliptique , dont la variation ne dépend , comme nous . ayons déjà remarqué , que de la force pertuibatrice r, fi nous FIGURE PIII. confidérons l'orbite fa&ice À Y B , dans laquelle là Comète fe meut, & que nous fuppofons qu'elle fe trouve en Y vers le temps + écoulé depuis l'époque où elle eft attirée en haut par la force YR =}, foit © X — RON Y=7y, & les momens de la force r Par rapport aux axes © À & © B, {cront r y & T x. Suppofé donc qu’on ne puifle intégrer attuellement, f lon Ctablit des intervalles de temps aflez petits pour qu'ils puiflent être exprimés fans erreur fenfible pat l'élément de temps d+, il faudra déterminer ces momens pour chacun de ces inter- valles féparément, & leurs fommes pour tout l'efpace de temps T, feront fr x dr — P & fr y dr — Q. Soit enfuire pour le temps +, la ligne des nœuds en © à » & l'angle À © & — 4 & l'inclinaïfon = 4, & nous avons trouvé ci-deflus cof: € fer. n MT x dr 9 + _Srydr \ / Ben CU Coin où défigne dans le mou- vv d Lys 8 = f, d'où nous aurons cof. € Jin. n — We >» Jin.C fin. n— rar > partant tang.C = & fin. = > d'où lon tie... V P2 2 Jin. 1. —= mn Q, vf 4 He à Par ce que nous venons de dire dans ce réfumé , on voir clairement qu’on eft en état d’afligner de cette manière pour un remps quelconque écoulé dépuis l'époque fixée , l'efpèce. de courbe dans laquelle la Comète fe meurt pour lors , auffi bien que la fituation du plan de certe orbite, par rapport au plan fixe AOB, oui l'ecliptique, qui étant une fois dé- terminées , conduiront facilement à la connoïflance du vrai vement régulier la valeur de : 64 RECH. SUR LE DÉRANG. D'UNE COMETE. lieu de la Comète. Je me flatte donc d’avoir fatisfait ici d'une manière aflez fuccinéte à tous les points de la queftion pro- pofée. Jaurois pu appliquer cette méthode à quelque Co- mète en particulier ; mais comme l’Académie Royale a de- claré expreflément qu'elle n’exige pas ces applications de la théorie à des cas fpéciels, je finis iei mon Mémoire, en laiffant aux Juges éclairés de cer illuftre Corps, à décider juf- qu'à quel point J'ai atteint le but qu'elle eut en vue en pro- pofant cette matière importante, FLN: Jean. Frans . Tom. X. Pay. Êg. Zig.n. c REIGITERCEHES SUR L A THÉORIE DES PERTURBATIONS QUE LES COMÈTES PEUVENT EPROUVER PAR L'ACTION DES PLANÈTES. Css Recherches font divifées en quatre Se&tions , que je vais parcourir fommairement. Dans la première Seétion, je donne d’abord les équations générales du mouvement d’une Comète autour du Soleil, en ayant égard aux perturbations qu’elle peut éprouver par l'aétion d'une ou de plufieurs Planètes , & en rapportant les lieux tant de la Comète que des Planètes à des coordonnées reétangles. Je fimplifie enfuite ces équations en partageant chacune d'elles en deux, dont l'une appartienne à l'orbite non altérée , & dont l'autre renferme l'effet des perturbations; & je fais voir qu'en négligeant , à lexemple des grands Géomètres qui ont déjà traité la Théorie des Comètes, les carrés & les produits des forces perturbatrices , on peut confidérer à part l'aétion de cha- Tome X. I 66 RECHERCHES SUR LA THÉORIE que Planète, & prendre la fomme des effets de leurs différentes a&ions pour l'effet total de leurs aétions réunies. Enfin, je montre comment on peut fatisfaire aux équations différentielles des perturbations , dans le cas où la Comère feroit à une di£ tance du Soleil infiniment grande par rapport à la diftance de la Planète au Soleil. D'où réfulce naturellement une transfor- mation de ces mêmes équations, laquelle en facilite beaucoup Pintégration relativement à la partie fupérieure de l'orbite de 1x Comète. Cette transformation tient lieu des méthodes fynté- tiques, propofées jufqu'ici pour fimplifier le calcul des percurba> tions dans les régions fupérieures de l'orbite ; &.elle a en même temps l'avantage de conferver l'uniformité dans la marche du calcul. La feconde Seétion eft deftinte uniquement à l'intégration des équations différentielles de l'orbite non altéréc, & contient unc folution complette du fameux problème que Newton a réfolu le premier , & une foule d’Auteurs après lui. Je me flatte que mon analyfe pourra paroître encore digne de l'at- tention des Géomètres par fa fimplicité , & par fa généralité, Elle eft d’ailleurs néceflaire pour les calculs de la Seétion fui- vante, & fournit différentes formules qui font d’un grand ufage dans tout le cours de cet Ouvrage. Dans h troifième Se&ion, je m'occupe de l'intégration des équations différentielles des perturbations. Je fais voir comment leurs intégrales fe déduifent naturellement de celles des équa- tions de l'orbite non altérée; en,y: faifant varier les conflantes arbitraires qui repréfentent les élémens de l'orbite. Ce qui con- duit direétement à exprimer l'effet des perturbations par la variation des élémens de lorbite confidérée comme elliptique ÿ & ces variations fe trouvent déterminées par des formules diffe- rentielles aflez fimples, dont chacune ne demande qu'une feule intégration. Je fais enfuite ufage des transformations propofées dans la première Section pour les parties fupérieures de l’or- bite ; les formules différentielles dont il s’agit deviennent par-là compofces d'une pattie abfolument intégrable , & d’une partie DES PERTURBATIONS DES COMETES. é non intégrable , mais qui eft toujours d'autant plus petite que là Comère eft plus éloignée du Soleil, en forte qu'elle devient infenfible lorfque la Coinète eft à une très-grande diftance du Soleil. Je termine cette Section par les formules générales qui expriment l'altération de la duréé des révolutions anomalif- tiques & pcriodiques de la Comite. La quatrième Sé&ion contient l'application des méthodes & des formules données dans les Seétions précédentes aux perturbations des Comètes , & en particulier à celles de la Comète de 1532 & dé 1661. Toute la difficulté de cette appli- cation confifte dans l'intégration des formules différentielles qui déterminent les variations des élémens de l'orbite. Après avoir mis ces formules fous une forme plus fimple & plus commode pour le calcul, je montre les obftacles qui s’oppolent à leur inté- gration générale, & qui obligent d’avoir recours aux quadratures des courbes mécaniques, Comme la méthode de ces quadratures eft aflez connue par les Ouvrages de Cotes & de. String , je n'entre, là-deflus dans aucun détail; mais je remarque qu'il y a des cas où l'ufage de cette méthode ceflé d’être légitime, c’eft lorfque la diftance entre la Comète & la Planète perturbatrice cft fort petite & approche de fon minimum. Je donne pour ces fortes de cas une méthode particulière qui réduit l'intégra- tion aux logarithmes.ou aux arcs de,cercles ,:& ne peut jamais étre fujetté à aucun inconvénient, Tout ce que nous venons de dire ne règarde que la partie inférieure de l'orbite de la Comète; car pour la partie fupérieute de cette.orbite, dans laquelle la diftance de Li GComète au Soleil fera beaucoup plus grande. que la diftance de 14 Planète au Soleil, je fais voir que la pattie des formules différentielles qui refte à intégrer, fe partage de nouveau en deux parties ; l'une indépendante du lieu de la Planète, & qui eft abfolument intégrable ; l’autre qui contient les finus ou cofinus de l'angle du moyen mouvement de la Planète, & qui n’eft intégrable par aucune méthode connue, mais dont je démontre que l'intégrale eft néceflairement beau- coup plus petite que celle de la première partie; en forte qu'on I ij 63 RECHERCHES SUR LA THÉORIE peut la ncoliger entièrement; & au cas qu'on voulüt poufler l'exactitude plus loin , je donne un moyen d'approcher de plus en plus de la vraie valeur de cette intégrale. D'où il s'enfuit que dans les régions fupérieures de l'orbite des Comèetes , on peut déterminer leurs perturbations par des formules analy- tiques, qui ne demandent que des fubftitutions numériques pour donner les réfultats cherchés, comme dans le cas des Planètes. Je confidère enfin la Comète des années 1531 & 1661, que les Aftronomes atrendent vers 1789 ou 1790, & je déduis des élémens de cette Comète toutes les données néceflaires pour le calcul de fes perturbations. Comme dans le programme de 1778, on n'exige pas que les Concurrens donnent les réfultats numériques de ce calcul , je m’abftiens d'entrer dans aucun détail à cet égard; mais je me flatte qu'il n’y aura point de Cal- culateur tant foit peu intelligent qui ne foit en état d’appliquer à la Comète dontcil s'agit, la théorie expofée dans cér Ouvrage. Tels font les principaux objets du travail que je foumets au jugement de l Académie; j'en ferai fuffifaminent récompenfe , fi cette illuftre Compagnie daigne l'honorer de quelqueattentionr. DES PERTURBATIONS DES COMETES. 69 SECTION PREMIERE. Equations différentielles du mouvement d'une Comite autour du Soleil , en ayant égard aux perturbations qu’elle peut éprouver par l'action des Planètes. (1). J E prends la mafle du Soleil pour l'unité , & je nomme im la mafñle de la Comète, w, w', &c. les mañles des Planères perturbatrices. El eft clair que ces quantités m, m,p, &c! doivent être des fraétions très-petites, puifqw'elles expriment les rapports des mafles de là Comète & des Planètes à la mafle du Soleil : en effet, on fait que Jupiter, la plus srofle de toutes les Planètes, a environ mille fois moins de mafle que le Soleil; & quant aux maïles des Comètes, quoiqu’elles foient inconnues , on ne peut guère les fuppofer plus grandes que celle de Jupiter , autrement il pourroit réfulrer de leur atirac- tion des dérangemens fenfibles dans les orbites des Planètes ; ce que les ebfervations n'ont pas encore fait connoître , & ce qu'on ne fuppofe pas d’ailleurs qui arrive dans le problème des Comètes, tel qu'on l'a envifagé jufqu'à préfent. Nous fégarderons donc dans la fuite, & nous traiterons les “quantités 71, we, w', &c. comme des quantités crès-petites dont il fera permis de négliger les puiflances & les produits de deux ou de plufieurs dimenfions : cette fuppofition eft conforme à ce que les Géomètres vnt pratiqué jufqu'ici dans la théorie des Planètes principales ,& dans celle des Comètes ; & une plus grande exactitude ne feroit peut-être d'aucune utilité. (2). Je rapporte les orbites que la Comète & les Planètes décrivent autour du Soleil à des coordonnées rectangles, prifes LS k du centre de cet aftre, & paralleles à trois droites fixes, & perpendiculaires entre elles. 70 RECHERCHES SUR LA THÉORIE Et je nomme ces coordonnées x, y; 7 pour l'orbite de la Comète; £, n, € pour l'orbite de la Planète y; &”, x’, C! pour Porbite de la Planète u’, &c. Je nomme de plus r la diftance de la Comète au Soleil, ou le rayon reéteur de fon orbite ; p ; le rayon reéteur de l'orbite de la Planete u ; pb’, le rayon recteur de l'orbite de la Planète 1 MANGXE Enfin je défigne par R, la diftance de la Planète y à la Co- mète ; par R’, la diftance de la Planète y’ à la Comere, &c. Il eft clair qu'on aura: AVR eV ET EE FT ET de REV GE) =) SR (RO c. (3). Ccla pofe, fi on décompofe , fuivant les direétions des trois coordonnées reétangles x, y, 7 toutes les forces qui agiflent fur la Comète pour lui faire décrire fon orbite autour 1 À 5 I F du Soleil, favoir , les attractions ST —- 5 = > &c. exercées par le Soleil & par les Planèces fur la Comète , & les attrac- . m tions — +, À &c. exercées par la Comète & par les Planètes fur le Soleil, & qui doivent être tranfportées à Ja Comète en fens contraire ; & qu'on égäle la fomme de routes les forces qui agiflent fuivant la ligne x, & qui tendent à dimi- . À d x . nuer cette ligne , à — 5 ; la fomme de toutes les forces qui 1 u d agiflent fuivant y à — , & la fomme de toutes les forces h: 7% , d' qui agiflent fuivant 4 A I , d t étant les élémens du temps fuppofés conftans, on aura ces trois équations : dx (14m)x x —È ë 1(x—# a IE Da a (it ) (Et) 8e = 0. dy (1m) noi 0 NU (LEE A ENS Pete (ru (+) ane ÉY ,(+m _ LG tofs RTE 4 u (DE +) (SE) + ac = 0. t rm DES PERTURBATIONS DES COMETES. 1 Lefquelles, d'après les principes connus de la Dinamique , ferviront à dé:erminer le mouvement de la Comète par rap- : "a ; PAT AGP port au Soleil regarde comme immobile. (4). On aura des équations femblables pour le mouvement - de la Planète y autour du Soleil, en tant qu'elle eft dérangée par l'action de la Comète & des autres Planètes; pour cela, il n'y aura qu'à changer, dans les équations précédentes, les quantités M, X, Y3%> l > appartenantes à l'orbite de la Comète, dans les quantités analogues u, £ , 1, €, p, appartenantes à orbite de la Planète, & vice verfä, celles-ci en celles-ià. Mais il faut confidérer que pour notre objet il n'eft pas né- ceflaire de tenir compte des termes afleétés des quantités très- petites m, m,m', &c. dans les équations de la Planète, parce que les quantités £ , n , € dépendantes de ces équations ne fe trouvent dans les équations de la Comète que dans des termes déja affectés de la quantité très-perite u. On peut donc réduire les équations de la Planète y aux deux premiers termes, favoir : dE (CRE Fe Ca mm NPA O+ d'y Uite)ln "una rl dé (1+e)é PP PERTE CUP RE Et l'on réduira, par des raïfons femblables , les équations du mouvement de la Planète y à celles-ci : d'?! dE (x AA Le fo & «7 di D Gas 2F + UE te — Oe CAS U+HAIE Dr + HAE = ©, Et ainfi pour A autres Planètes perturbatrices. "Ces réductions font fondées , comme l’on voit , fur la fup: poñirion que dans Je calcul des perturbations des Comètes, on 72 RECHERCHES SUR LA THÉORIE néglige les perturbations des Planères perturbatrices. Si cette fuppoñtion n'eft pas rigoureufement exacte , elle eft du moins permife dans la première approximation , à laquelle nous nous contenterons ici de borner nos recherches, à l'exemple des grands Géomètres qui ont traité avant nous le probléme des Che (5). En confidérant les expreflions des quantités r, p p', &C. R, R', &c. il eft aïfé de voir qu'on peut mettre It équations précédentes fous une forme plus fimple , que voici : Pour la Comête. “ d.(=——2 CARE MRET dx (1+m)d. 7 ; KR ENS ru = ee —— 2 &cC Fe TE 02 EL ei ZE On ï 1-1) (=——- HN ee PR no Kat: de DIE PRE 3 d RE L Li 4 É y _ U+mldr Sn ) RAT D P PEER DENT E c. de? dz dë d a Le Pour la Planète y: dE Gbaér &, U+adr æg trés, dû = d3 d3 AS dn ? dr a Pour la Planète y’ Fe dir Tue dé FA Pre FIA Et ainfi des autres. | az De Dans ces formules, les expreffions — ; ni , &c. dé notent ; fuivant la notation reçue parmi les Géomètres , les coéfficiens DES: PERTURBATIONS DES COMETES. 7; coëfficiens de dx; d y, &c. dans la différentielle de —- $ & ainfi des autres expreflions femblables. * (6). Si on fuppole que dans le mouvement de là Comète on fafle abftraction des forces perturbatrices , il faudra rejeter dans les équations de la Comète les termes affe&és de w, m', &c. : on aura ainb, Pour l'orbite non altérée de la Comte: dx (14m) 5 Le Lis y. Ubmldr dy G+mldr dt ide, 4 de , = 2% , Nous pouvons fuppofer que les quantités *, y» 7 fe rap- portent à l'orbite non altérée ; & font par conféquent déter- minées par les équations précédentes : dans cette fuppofition , il eft clair que les vraies valeurs des quantités x, y,7, dans l'orbite troublée , ne peuvent différer des précédentes que par . quantités très-petites de l'ordre deu, m', &ec. qu'on peut défigner , pour plus de fimplicité , par la caraétériftique d' à la manière des différences ordinaires. Et la recherche des pertur- bations de là Comète fe réduira à déterminer les. valeurs des différences dx, d'y, d'7. (7}. Dorénavant, donc les quantités x 2 » Zo r'appartien- dront toujours à l'orbite non altérée de la Comète, & devront par conféquent fe déterminer par les équations du $. préce- dent. Dans l'orbite troublée, ces quantités deviendront x + dx, y+dy;:z+di;r+ dr, & devront être déterminées par les équations du $. $ , en mettant, dans ces équations , ces nouvelles quantités, à la place des premières x, y ; 7 » /: Or; comme les différences d'x, d'y, d'7 fonctrès-pctires de l’ordre mm, &c. il fuffira de conferver dans cette fubfhrution, les . premières dimenfons de ces différences (par l'hyp. du &. r.), dans les termes non affeétés de nu, p', &c.; & dans les termes affectés de ces quantités, on pourra négliger cout; à. fait, les différences dont il s'agit, Tome X. K 74 ‘ RECHERCHES SUR LA THÉORIE % Ainf donc le terme 2 de la première équation du $. $ de: PRE dx. viendra. © 5 ae» le terme (1:+ mn) de la même équa- tion mn de HD. à p: noi strike LE Fr vI a TE LME I tiens Le (rm) +(1+m) PRO ASE dY+rdt 2 & les autres termes dermeureront lës mêmes. On transformera de même la feconde & la troifième équa- tion du. mourement de 1 Cometc} & cfaçant enfuite les termes qui fe détruifent en ‘vertu des équations du $. 6, on aura ces trois - ci, qui ferviront à déterminer les, ur des quantités dx, dy, 7» dues aux perturbations dela Comète, : Pour les perturbations de. la Comte. f pps etes RE de | =(i+m) | man 2 (- On Rad NES re 1e C'eft donc de fatégtarion dé'ces Bons qué dd le folution du problème des perturbations: des ne Mig DES: PERTURBATIONS'DES COMETES. ‘75 allons’ nous! en occuper , aptès ‘avoir fait. quelques semarqués générales fur la nature de ces équations. (8): Jobferve d'abord que comme ces équations ne ren ferment que les premières dimenfions des vatiables J'x}; d'y; d'7, on peut chercher à part les valeurs de ces variables pour les différens termes affedés des quantités y, w' &£:, & qui viennent de l’action des différentés Planètes dont tés quantités font les mafles. Car il eft vifible que fi on réunit enfuite ces différentes valeurs, on aura les valeurs completres des variables dx,dy, d'?, qui fatisfont aux équations propofces. + En générah, il eft facile de: concevoir, que lorfqu'on né- glige, ainfi que nous l'avons fait, les carrés & les produits dés forces perturbatices, l'effet total de ces forces, doit être, égal à la fomme des effets que chacune en particulier produiroit fi élle étoit feule.…… zhbagup 299 9h noi in © rit (9). Je remarque enfuite que les termes. multipliés, pat les mafles w, w', &c. des Planètes, perturbatrices , deviennent d'autant plus petites que les quantités x,, y; 7 font plus ptites, c'eftà-dire, que la Comère eft plus près dù Soleil. Eu effet, en fuppofant x, y, 7. des quantités très - petites vis-à-vis de Ë£ , 1, €, on.a à très - peu près ( &. Sen Es H des 4 DER TE Lo Ji H 43 d'où l'on voir que Te : I RONA TE la quantité jé. — —, ainfi que fes différences, divifées pat dE, d'u At feront du même ordre “de penteflé que” les quantités x, y, 7. Par conféquent, # on fuppole que :cés quantités foient devériues de l’ordte dés quatitités we, 5 &ce, 1 eft clair que les,termes dont il s'agit, {ergnt pour lors, de Lordre deu, mu’, ‘&c.;.de forte qu'on pourrai les: négliger, d’autant plus que , dans ce cas , la quantité _ devient d’autant plus gtande, Ces termes .difpatoïfanr il. eff vifible, qu'on pourra faisfaire aux équation$ propôfées par hé polition de jé K ij 76 RECHERCHES SUR LA THÉORTE dx=o,dy=0o, d'7 = 0. Ainfi on peut regarder ces: valeurs comme fe limites nes variables dx, d'y, 7, du côté du Soleil: (ro). Voyons maintenant quelles font les limites des mêmes variables du côté oppoié. Suppofons donc les quantités *, Y» Z infiniment grandes vis-à-vis de Ë,n, €, on aura ici (6. 2 ): RE d — d — d > dr= T r TE £— D Dre EL ol "+ e- ae LE Fe r si LT A7 2er 25 LP Pr OL Liu er LE y PAUL UE &c. J'ai pouñé ici l'approximation jufqu'à la feconde dimenfion des quantités E,n, €; parce que la différentiation par d£,;dn,dë&, fair difparoïtre une dimenfion de ces quantités. - On aura donc : : d — d. — di = di = di = R 7 r Fr e r d TA S de let ay N Re d — d — di: de (ae R r r t a: T FPS dy Hd) et lp % HE L us Fe Pa PIE à rte R r r r r FFalt 1 E su are eo om rt … Qu'on fubftirue ces valeurs dans les équations du $. 7,.en 2 ’ayant ‘ed qu'aux termes affcétés de w, par la remarque ci: deflus $. 8, on:aura les équations fuivantes : st) +2 (0y- oi + LE (a TRE ed æ dx SE =(1 +7) PLANISPHERE CELESTE CHINOIS. PARTIE SEPTENTRIONALE, Par M° De Guignes Fils HINOIS. C CELESTE PLANISPHERE MÉRIDIONALE; PARTIE CE : Ke DE LA PERTURBATION DES re SR 77 lit) ik (s-sist) #72 (7) +R (tee) Jre( he tm (A (es ME d. - d. = Lis) EL r Hat) }+4(© De +É) À: Or on a par les équations de la Planète x (6. 5. ): 1 1 1 CR RE te ONE 0 de LE dé (r+glar? dy (i+ujdn? at (1+x)dr ? faifant ces fubftirurions dans les pénultièmes termes des équa- tions précédentes, on verra incontinent que fi les derniers LE d. = de (sn: ï termes ge —7, pu", pu —-7 nexiftoient pas, & que l'on y et eût u — m, on fatisferoir AN Sp à ces Ne ations , en fai- fant dx = TE, y Te nd7= Fer Ps donc dx — ee _ + n + B, d?7= Trac + 73 fi on fubftirue ces valeurs , & qu’on rejette les PRE dt) = EE, | ins auroïent pour coëffcienr, ne en on à d'après lhyporhèfe étabie dans | le $. 1, on aura ces Abtielles équations : #4. d 2 ART RENE LE æ x 1 Ur. r Tu " = 1 (0; | nt: à LÉ —— er, dtrr — ( + ) d x’ ere ere +u FL 4 78 : * RECHERCHES SUR LA THÉORIE J'obferve qu'on peut fatisfaire à ces équations, en faifant a=Kx,£-=Ky,>7=K7,K étant un coéfficient conftant. Car elles deviennent par à : Le Ps À : Le Li d # d?= d?> CEE d > PA GC +m) ax? Aer Tee ‘4 Fu FER ur due Ce di de SN (0 TL = — K La ( & ) dydx + dy Moy TH dy ue Part Lorer 2e RE Em) RUE LS £ de? ( ns ) as eus D dz* ‘6 K + ñ Mais les équations de l'orbite non altérée ($. 6.) donnent Li Li LE TR Var dy °F Me) PA EN LOL en L FEFATE de ms ER) dz Enfuite je remarque que la quantité — eft une fonétion homo- gène de x, y, 7 de la dime CERN ENT £ | ‘ ' Re 27 + den aufli des fonétions homogènes de nfion — 1, qu'ainfi les quantités X, ÿ»%> mais de la dimenfon = 2. Donc par le théoréme connu, concernant ces forces. de fonétions, on aura: d2 = d? = Aie à d. > r La LÀ 4 r MUTE TN 277 ais EM d? = d2.= d'= PRE: r r r 7. —— —— —— V= om 2 ———— dyda a dy° RSR 2 dy r d: d== dr © d'> F (Pas f r ns aa) Va CR C'eft de quoi on peut d'ailleurs s'affürer par la différentia- DE LA PERTURBATION DES COMETES. 79 tion actuelle. Ces fubftitutions faites, on vetra d’abord que pour farisfaire aux trois équations dontil s’agit, 1l fufäit de fatisfaire à celle-ci K (1 io) Sat Heu PE ni donne 'Éres — We Donc enfin on aura Mine = = À) ES M) * De pes: 1e ‘ æ me NTESN Cé font les limites cherchées dont les quantités dx, dys 2) 4 s'approchent d'autant plus que la Comete 5 ‘éloigne PEU tage du Soleil. ‘ (ur). Deà. il Fefhie que fi Pon pére en LénéuT drspfo ne ie ga, Ps = use, ee en Lee té ! Gr) +47, £ + AE ET ED) ot € qu'on fübftiue ces valeurs dans les € équations du 6.7 , & da on y fafle les réduétions enfeignées ci-deflus , on aura, en n'ayant égard qu'aux termes affectés de me, & faifant QUE abréger, Rep it) on aura, dis-je , ces transformées : 8o- . RECHERCHES SUR LA THÉORIE PU dr = CE dr = COUPE 1) dydx da do dass RL ÉR Dans ces équations, j'ai mis à {a place des quantités > I Li dde Le L— 7 R R_ Abe R R AT ae ont eurs équivalentes — NE Cr pour mettre plus d'uniformite dans les formules. (t2). On peut auñi donner une forme femblable aux équa- tions primitives du $. 7. En effet, fi l’on fait ur Éerenrerrae) e ER TEL TPE AE & qu'on fafle abftraétion des termes affectés de w”, on aura : d' d x CE d = ae ee ii mt —_——— En AE: IEEE TEE DE LA PERTURBATION DES COMETES. gr dz dx dydy d? pr ee H d% (13). On voit que la quantité — contient les deux premiers termes de la quantité —. développée en fuite afcendante par rapport aux puiflances de x, y, 7; comme la quantité _ con- tient les deux premiers cerrmes de la même quantité _. déve- loppée en fuite afcendante par rapport aux puiflances de £, #, €, en négligeant ( ce qui eft permis ici) la différence infini- ment petite entre 17 1+k ; les conclufions que nous avons trouvées plus haut ($. 10,11.) & l'unité. D'où réfultent naturellement I! s'enfuit auffi delà, que tant que r < p, il eft plus fimple de fe fervir des formules du 5. 12; & qu'au contraire lorfque r > P» il cft plus avantageux d'employer celles du $. 1 r ; d'autant que dans celles-ci les termes affedtés de w, & qui font l'effet des foices perturbatrices , deviennent prefque nuls lorfque là Co- mète cft à une srande diftance du Soleil. 82 RECHERCHES SUR LA THÉORIE SRE C'ALTIONETT Intégration des équations différentielles de l'orbite non alterée. (14) Ana décompolé les équations générales du mouve- ment de la Comète en équations de l'orbite non troublée ($. 6), & en équations des perturbations ($.7 ), nous allons nous occu- per, dans cette Scétion , de l'intégration des premières. Nous pourrions à la vérité nous en difpenier , puifqu'on fait d'avance, par les théorèmes de Newton, que, fans les forces perturba- trices, la Comète doit décrire autour du Soleil une fection conique dont cet aftre occupe le foyer , & que le temps doit être proportionnel à l'aire parcourue , divifée par la racine car- rée du paramètre. Mais comme nous avons befoin de connoître les intégrales mêmes des équations dont il s'agit, 1l eft beau- coup plus court, & en même temps plus dire& de chercher ces intégrales par l'intégration efledive, que de les déduire des propriétés des fe&tions coniques. (xs). Les équations qu'il s'agit d'intégrer, font celles-ci, en LI Li Li d.= de d.> te y z mettant pour —; re leurs valeurs LL RAT d'x (1 Em)x TA 5 = oO; dy Gt m)y TETE 13 0 Cu CON) AE | ae On peut intégrer ces équations par différentes méthodes ; celle dont je vais faire ufage m'asparu une des plus fimples. DE LA PERTURBATION DES COMETES. 8; Je remarque d'abord qu'en fuppolant les deux prémières équations , on peut fatisfaire à la troifième, en faifant: ER CS CMP HR: NIUE (À), b & c étant deux conftantes arbitraires; & il eft vifible que cette valeur de x cft en même temps l'intégrale complette de la troifième équation , puifqu’elle renferme deux conftantes arbi- traires. Je multiplie maintenant la première des trois équations diffé- rentielles propofées par 2 dx, la feconde par 2 d Y > la troi- fième par 2 d 7, enfuite je les ajoute enfemble, & Jintegre ; j'ai dx + dy? +dz? I 1 ja —2(1+m) RL MODE (B), a étant une conftante arbitraire, Je multiplie enfuite les mêmes équations par x, Yr 7 & J'ajoute à leur fomme l'équacion précédente ; j'ai, à caufe de 2 pi z 2 z CE € 1 z — RER EP EC oem) ( ee) 6 (0) Cette équation étant multipliée pat d, r* , & enfuite intégrée, donne celle-ci: CAN rt 3 4 4 ee =r(i+m)(r Ex) =. ‘ . (D); ; CAE dir h étant une nouvelle conftante arbitraire. Or — POUR. dr de, i +dr& — ja =r" dr; donc fi on divife l'équation (D) par T'» & qu'on la retranche de l'équation (C), on aura, après avoir divifé parr, € &r L 2 | et(itm)(E alor LA L . < équation, qui, en faifant 2 À — r — p, prend cette forme: d'p P a ti Em) 0, qui eft, comme l’on voit, femblable aux équations primitives. C'eft pourquoi on aura fur le champ cette intégrale p = fx +£ y>ou bien, 2h—r=fx+gy. PR le dater ie mn Li ë (E) 84 RECHERCHES SUR LA THÉORIE & g étant deux nouvelles conftantes arbitraires, en forte que l'intégrale eft complette. Les équations (A) & (E) offtent déjà, comme lon voit, deux intégrales finies. On trouvera la troifième au moyen de Péquation (D) , laquelle fe réduit à rdr = D TE TT ; Vars x A _— ! dont l'intégrale eft SARV UE = —— pop ABOU Des AE 1 étant encore une conftante arbitraire. Cette équation dérermine r en +, & les équations (A) & (E ) combinées avec celle-ci r* — x° + y° + 7 fervent à de- terminer x,Y,Zenr; ainfi on aura x, y,7 ent. Mais ces va- leurs, pour être complettes , doivent renfermer fix conftantes, parce que les équations différentielles propofees font chacune du fecond ordre. Or l'équation (À) renferme deux conffantes arbitraires b & c ; l'équation (E) en renferme trois f, g & A, & l'équation (F) en renferme encore deux autres a & À. Il y en a donc en tout fept, & par conféquent une de plus qu'il ne faut, En examinant la chofe de plus près, il eft aifé de s’'apper- cevoir que cela vient de ce que la conftante a a été introduite par l'intégration qui a donné l'équation (B) , équation dont nous n'avons point tenu compte dans la fuite du calcul comme d’une équation intégrale. Il eft donc néceflaire d’avoir égard-à cette équation , & il en doit réfulter une équation de condi- üon entre les conftantes ; en forte qu'il n'en reftera plus que fix d’arbitraires, comme le problème le demande. (15). Commençofs par détérminer x, y, x enr. Les équa- DE LA PERTURBATION DES COMETES. 8 tions (À) &(E) donnent, en retenant p à la place de 24 —r, LE Ru Vi = E > fubftituant ces valeurs dans “ae les T = r, & ordonnant par rapport à D ona+ Cf—be+F +8) 21 Frc8) pr (Et + )p (cf be) r=0, où l’on tirera 7» & enluite x & Y: Si l’on fait pour plus de fimplicité g= AN TETE re +Ee)pt ) on trouvera CCE) P—gq La — nn CF—bgY +f + À: (e—8tcf—8e))r+fa TRE de PP Te _ Gf+cg)r+(cf—bg)g = Gifs tf+te (16). Maintenant l'équation (B) donne , en chaflant de, pas le moyen de l'équation (D), mais les équations précédentes donnent z 2 EE on ba LEE Ne dé +dy +dr— AT re a rm il faut donc que ces deux expreflions de d x* + d y* + d 7° deviennent iden- tiques après qu'on aura fubftitué dans la dernière les valeurs de p&genr. Ces fubftitutions faites, on verra que l'identité aura lieu en effet, en faifant 4,7 Dale BAPE Fr er Ee tien 4 D ve MSSENTCE) C’eft l'équation de condition cherchéc. 86 RECHERCHES SUR LA THÉORIE Si, dans l'exprefion de q du $. précédent , on fubftitue {a valeur de (cf— bg) + f: —+ g° donnée par l'équation (G), que nous venons de trouver, & qu'on y mette de plus pour p fa valeur 2 À —r, elle deviendra ete VERGER eV 2 (17). Pour pouvoir appliquer les formules précédentes au mouvement des Comètes , il faut connoître les valeurs des conftantes que ces formules renferment. Pour cet effet, je remarque d’abord que l'équation (A) eft celle d’un plan, dont la pofition à l'égard du plan des coor- données x & y, dépend des conftantes 6 & c. Ce plan fera donc celui de l'orbite de la Comète, & qui eft détermine par les obfervations. ; Soit w l'angle que l’interfettion des deux plans, c'eft-i- dire la ligne des nœuds de l'orbite fur le plan des x & y, fait avec l'axe des x, & 4 l'inclinaifon de l'orbite fur ce dernier plan, il eft facile de prouver qu'on aura ç = tang. À cof:«, b— — tang. À fin. w. L'équarion (E) fervira enfuite à déterminer la figure de l'or: bite; & il eft aifé de conclure de la forme même de cetta équation , que l'orbite ne peut être qu'une feétion conique, ayant le foyer dans l'origine des coordonnées , en forte que r fera le rayon recteur de l'orbite. Fr . \ d Les deux apfdes feront donc aux points où = 0; or, dans . 2 - Lo ce cas, l'équation (D) donne r — = — # — 0, équation dont VV &—4ah 2 + les deux racines font ==" : La fomme de ces deux racines fera le grand axe, & leur différence , divifée par la fomme , fera l'excentricité. Donc le » . , Sp kr: V 1— h grand axe de l'orbite fera a, & l’excentricité fera Rae La que je défignerai dans la fuite par e, L DE LA PERTURBATION DES COMETES. 87 Pui 1 = 4h D/RETTINS TEE uis donc que € Av TT oOnauaaV 1 —e =V 4ha égal au petit axe de l'orbite ; par conféquent 4 fera le paramècre du grand axe. - Or on fait que le rayon re&eur qui répond à 90° d'anoma- le, c'eftà-dire, qui eft perpendiculaire au grand axe, eft égal - au demi-paramètre. Donc on aura à 90° d'anomalie r = 2 h, & l'équation ( E) donnera fx+ # y = 0; d'oùlontire _ = + | égal par conféquent à la tangente de l'angle que fait avec l'axe des x, dans le plan des x & Y> la projection du rayon recteur qui répond à 90° d’anomalie dans l'orbite. Soit cet angle = 90° +4, on aura donc += lang. e ; donc faifanc l = V f° + g, On aura g = [ fin. e, f= l cof. e; ces valeurs étant fubftituées dans l'équation (H) du $.. 16 , ainfi que celles de 8 & c trouvées ci-deflus » &. mettant e* à la place de ru e » elle deviendra 6° = EX ERE NE EP Le ue =" 1 — fin. Ÿ Jin. (w—+)) s1dOU FOR uretr ee 2 Le 1Ù Q > LE re; de forte qu'on aura . ATEN APR hu Be PONS. lv vae-r ie (18). Si on fait coincider le plan de l'orbite avec celui de x & y, on aura À —0, & l'angle e fera évidemment celui que le grand axe de l'orbite fait avec l’axe des x. Donc > fi on fup- pofe de plus que ces deux axes coincident > On aura aufli'e — 0; de forte que, dans cette hypothèfe, B=0, c—0, f— e,8=0, 6e les formules (G) du $. 1 $ donneront x = 2. Ve, 7=0ù Co) € € . h — » V4 fre Ë favoir , x =" TL & y= VE, ie — — k. Or il e € eft vifible que, dans ce cas, x & Y deviennent les coordonnées : de l'orbite dans le plan même de cette orbite; & comme ces coordonnées doivent'étré indépendantes ‘de la pofition du plan 88 RECHERCHES SUR LA THÉORIE de l'orbite, il s'enfuit que les valeurs précédentes de x & y expri- meront toujours l’une l'abfide prife dans le grand axe depuis le foyer , & l’autre l'ordonnée reétangle dans le plan même der l'or- bite , quelle que foit d’ailleurs la pofition de ce plan. Donc, fi on nomme 9 l'angle du rayon reéteur r avec le grand axe , on aura, dans là fuppofition pie x =rcof. ps y =r fin. 9: favor, r cof. @ = * sn fo SEE À Th; d'ou lontier Re l Enr < CHUTÉ dope | V re eV k fre. + r———h= — LE NE Ni expreflion de r fair H voir que : eft l'anomalie vraie de l'orbite , comptée de fon i périhclie. / On aura donc en généralp = e r cof. ® , q = cree J > & l'on pourra, par ces fubftitutions, dans les formules (F) & (G), avoir les valeurs de t, x, y, 7 exprimées par la feule anomalie g. 19). Dans le nœud on a 7 — 0, donc ( équat. G) PTE) p+(cf—bg)q De ani fubftituant les | valeurs Dee de p & # (bf+cg)cf.e+(cf—b8g) | F9 Lo, où & eft l'anomalie qui répond au nœud. cf Y Dénorons cette anomalie par # , on aura donc . : .» (BF+ 68) gp « of Na (E Pe bg) fin. @— 0 ; d'où l'on tre b + == er ar “2 (en mettant pour à & c leurs va- — cof. à fin. « +- cof. 4 fin. cof. leurs, $. 13)— Es a fin. « Æ cof. + cof, » cof à plus haut ($. 1 3.) 2 — rang. e ; ainfi on aura l'équation . . tang. e = —L . Eat Pepe #; d'où il eft aifé de tirer fi papas a + cof. À fin. 2EAS cof. « in: a fin. « a fin. RES sis) Æ V1 fn. ŸZ cof.#° Ë FAT. 1— fin. VE cofe & en fubftituant ces valeurs dans les eue ons de À: & g du $, 13/2 On trOuYCra 0 0 . e "10e T ; mais On a trouvé DE LA PERTURBATION DES COMETES. 89 F=e(cofie cof a+ eee “);g=e (fn à Cof. a — Lee 5 par-R, & par les valeurs de B&c,onauraef—bg—etang.N cof.a, bf+cg=— ERARER Vas APcicfe be) = e(cof.acof » + fin: Lo + fin: o fin. ARRET 7 cof. + 7 cf.ÿi g—b(cf—be)= e (fn. che ep . fin. « cof. À) «Ge bgÿ + f° + g° — EL de forte qu'à caufe de p = e r cof: @? Lg ce , les formules (G) du $. r$ deviendront : a = r (cofe cof: ( (® — ax) — in. © fin. ( (®— ) cafe +) y r (fin. © cof. (p — à) + cof. © Jin. (e — «) ) cof. +) Z = 1 fin. À fin. (o — à). dans fefquelles 9 — x eft ce qu'on nomme l'argument de hütude. (20). Si on fait & qu'on fe fouvienne que Ce A —=e(s. 17.),il:eft clair que l'équation (F) du $. 14 prendra cette forme très-fimple ; u — e fin. u — 0 , dans laquelle z fera évidemment ce que f on nomme , d’après Kepler, lanomalie excentrique, mais comptée du périhélie , & où 6.fera par conféquent lanomalie moyenne, Donc comme à = i lorfque : =0, on voit que la conftante i n'eft autre chofe que l’époque de l’anomalie moyenne. "En appliquant les formules au mouvement de < Terre au- tour du Soleil, & prenant la diftance moyenne — — pour l'u- 14 aité ; on aura ( en népgli cantm = vis - à - vis de (en néplig ES Tome X. M 90 RÉCHERCHES SUR LA THÉORIE t+i—0 égal à l'anomalie moyenne du Soleil; d’où il s'enfuit que + exprimé en angles , repréfentera proprement le mouve- ment moyen du Soleil pendant le temps écoulé, depuis l'e- oque d’où lon part; & qu'ainfi en divifant la valeur de # par 360°, ou bien fi £ eft exprimé en nombres (Ja diftance moyenne du Soleil étant l'unité ) en divifant la valeur de t par le rapport de la citconférence au rayon, on aura le temps exprimé en années fidérales, puifque nous pouvons faire abftraétion ici du mouvement de l’apogee du Soleil. Or, puifque 1 LEE T 4(—— - —+)=( ——< JE clair qu'onaurar—" =e cof. u; doncr==-(1 ecof.u}s &commep=2h—r;&q=2V k Cu HEC) VAE = h ($.14&16.), on aura à caufe de k= Le ) p= (cou —e), | g= HV QE EEE) Jin u De forte qu’en fubftituant ces valeurs dans'les formules (G), on aura aufli x, y , 7, exprimées en 4. ” Dans la parabole, le grand axe 4 devient infini, par confé: quent l'angle # efBinfiniment-petit. Dans:les ellipfes très-alon< gées , telles que fonc les orbites, des Comères, la quantité a €ft feulemenc très-grande ; donc l'angle u fera très-petit, dù moins tant que r n'eft pas fort grand. : hic - 1Ù } 6 3 # Dans ce cas donc, on aura = finiu + Jin. u + Tr Jin. u + À Jin. u° + &c., & l'équation entre 8 & u deviendra... pe I 3 - | 3 s HO 3 ; B=(rie) fin ut — fin. u+ La Jim u + 5 dir +. NAN ‘ MAS Er € — done fon mer ponit 4 fa-vas leur à £ V. In ë, quon fale à V: £e =" j3 f > \ As VavU LL DE LA PERTURBATION DES COMETES. ox = w Ju = y "3, ohatra, après avoir di Pay, 2 8 2h L 1V 54 Fntj= es qe Ta ul LE W Fae où w fera une er ie Anic , puifqu’ on aura UE VE AU Hi) rl WW = PL DA PESTE EE ŒÆ ame |, AI a w” + &c. ! TS & fubftituant pou V r— <- — h fa valeur en @ trouvée ci- déféss il viendra w — fes . en = + Pour la ni on fera noie Em +j = kw FR dé é=1 =V (7 FER EEE due +: Et h fera pour lors ou: à la Me périhélie. (21). Nous remarquerons encore que fi, dans l'équation difiérentielle entre dr & dt du S. 14, on fubftitue pour dr —_— &\pour Mn ns k leurs valeurs en y ($. 18. ), on trouve V— I v 2 LA 4 7! . ,/ . . dt— rar r do; & fi on Seed l'équation au donne la relation entre £ & u ($. 20.), & qu'on y mette pour > e-cof) 3 2, il vient-dr= NE = —.r du; dans-le première formule, @ eft l'anomalie vraie ; & dans la feconde ; u cft- l'anomalie excentrique, 92 : RECHERCHES SUR LA THÉORIE SEC T TO NHÉT Intéorarion des équations différentielles des Pértirbations. (22). N: Us avons vu, dans la première Seétion , que x, y; 7 étant les coordonnées de l’orbire non altérée , & x+ Îx, y +dy, 7? +97, celles de Porbite troublée par l'aétion d'une lanète w, on a pour la détermination des quantités d'x, d'y; d'7 les équations fuivantes. Pie di = Los ie a dr E Sy dre 2 di = nee ent) Ha *+ dy d'y ages 4 H 1 DAS ARE ME Era es Lol an s) D en faifant pour abréger ($. 1 2.) Rene) (mr), -4Get) dx sitordgae dz ju (23). C'eft donc de l'intégration de ces équations que dé: pend la recherche des perturbations caufées par l'aétion d’une Planète quelconque fur la Comète. Or cette intégration dé- pend, comme l'on fait, de cellesdu cas où il n’y auroit aucun terme tout connu, à caufe que les variables inconnues d'x, d'y, d'7 ne paroïflent que fous la forme linéaire. Ainfi toute la difficulté fe réduic à intégrer des équations de la forme fuivante. Fr \ DE LA PERTURBATION DES COMETES. »; T 12e or d2 - d' Dx 14 rt er I Re en and da ot de d Sy ee À Le id de" TE = ri +m) ya TXT dy dT Ê (24). Si on fe rappelle les calculs du $. >, on doit véir que les équations précédentes réfulrent des équations de l'orbite non alrérée, en y faifant varier les quantités x, y, 7, des différences dx, dy, 7 regardées comme infiniment petites. Donc les intégrales des équations dont il s'agit doivent réfulter aufi des intégrales des mêmes équations de l'orbité non alrérée » ny faïfanc varier’non feulement ces mêmés quantités , mais encore ls conftäntes arbitraires introduites ‘par les différentes intéora- tions , & qui n’exiftant point dans les équations différéncielles, peuvent, à leur égard , être auñli regardées comme variables. “Ainfi donc. Pour aÿoir. les-intégrales des. trois équations différencielles du $. précédent, il ny aura quà diflérencier à lordinaïre Jes‘intégrales de l'orbite non altérée: , trouvées dans la feconde Seétion , en y regardant les trois indétérminées x ï Y >.) & les fix arbitraires 2,4, c, F5 &>i, comme variables à la fois , & marquant leurs différences par la caraétériftique d'; (à l'égard de X, elle doit aufi être traitée comme variable à parce que ceft une fontion de a, b :. Cr f > g'donnée par l'équation H du $. r 6. } les différences de ces aibitraires feront elles-mêmes les nouvelles conftantes arbitraires que les intégrales cherchées doivent contenit pour être complettes. (25). Comme les. formules (G) du 8. à $ donnent x, yY>7en Tr, & que la formule (F) du $. 14 donner ent, on pourra tirer directement de la différenciation des premières, les valeurs de d'x, d'y, d'? en d'r; enfuite on aura d'r par la différéncia- tion de la dernière ; mais à la place de r, il fera plus fimple 04 > REGHERCHES-SUR LA THÉORIE. d' introduire l'angle , au moyen des formules du $. 20; & pour donner à notre calcul toute la fimplicité dont il eft fufcepuible , nous remarquérons de plus que la pofition du plan des x & 7, auquel nous avons jufaqw'ici rapportél'orbite de la Comète, étant arbitraire, on peur, fans nuire àla, généralité. du-problème ; fup- poferique cè plan coincide avec celui de lorbite non altérée de la Comète; & lon, peut, par la même raïfon, fup- pofer aufli- que l'axeides x-coincide avec le. grand axe de la mémé.orbire, en forte que les ablcifles/x foienc prifes depuis le foyer, & foient politives en allant vers l'abfide inférieure. _Ces deux fuppoñtions donneront ($. 15 & 19.) Ÿ=0,2=0 donc b=o,c—0.f—e,g#=0,cequi fimplifiera beaucoup les expreflions finies. de x , y,.75-mais comme les diflérences db, 4 c,dg ne fant pas nulles, il ne faudra, pas faire difpa- roitre énsièrement les quanütés 2,6, g3mais il en faudra con ferver Les premières dimenfions dans, les expreflions de x, 7, £+ afin de pouvoir en tirer par la différenciation les valeurs com plettes de d'x, d'y, d7. ee (26). De cetté manière, on aura donc (5.15, form. G) “é sb ub rallhusBis x PES, = ÉPÈS =, & par les formules ro? ‘ l € du. $, 20 ; on aura ; à caufe de e=f, P = ee pour un imftant quelconque donné. Il faudra donc différencier les expreflions de dx, d'y, À Z trouvées ci- deflus , en y regardant les arbitraires S ad bd cd 1 d'8, d'i comme conftantes , c'eftà-dire, en y fille varier feule- ment les quantités qui font des fonctions du temps £ pour avoir dÔx ddy 4% Le 5 I LE, lefquellés feront reprélen- tées en général par les formules fuivantes : tte HE OT RE ne les valeurs de dt DIE dat If Hd gt dé, LI ppyts Gui 4 | 2 Ces trois équations étant combinées avec les trois du S. pré- cédent, on en tirera par la méthode ordinaire d'élimination les valeurs des fix inconnues d'à, Bb, c,d'f, Lg; d'é; & il eft aifé de voir que ces, valeurs ON de la forme fuivante : . fee \ g À DE LA PERTURBATION DES COMETES 57 Sas NS Bd y 2e CTP Dies, Sf=EIrx+F I y+G LEA, dg= Ads Boy+ Ce, Ji=E' sx pes y een SK JymL'EE, dc=K'J + LT les quantités A’, B’, C', &c. étant des fonctions rationelles de A,B,C, ce. & de LA, LP, &c (28). ). Quoique la détermination de ces quantités À”,.B’, &c: ne foit pas dificile , elle pourroit néanmoins entraîner ds des calculs très-longs, fi on l'entreprenoit par la méthode ordinaire; voici un moyen de la fimplifier beaucoup. Ce moyen confifte à chercher d’abord FS PAR des conf- tantes a,b,c,f,g,i,enx, t, & enŸ® se AS et uoi 8 Yr7> dr? Se 24.4 on parviendra facilement par le moyen des np du 6. 14; enfuite à différencier ces valeurs relativement à la carattériftique d, c'eft-à-dire en faifant varier feulement les conftantes dont il 3 dx dy d s'agit, & les indécerminées x, y , 7; =, AE & marquant les variations par d'; & comme les MS daton. relatives aux deux caraëtériftiques différences d & d'font totalement indépen- dantes entrelles, on vdit aifément que d' d fera la même chofe que dd, de forté qu'on aura ainfi direétement les valeurs de d'a, d'b,d'c,&c.end'x, Le , d'y, &c. Nous allons donner ici les réfultats de ce calcul , parce qu'ils nous feront utiles dans la fuite. (29). On voit d’abord ($. 14.) que l'équation (Bldenoérs la valeur de 4, & que l'équation (D) donnera celle de À; enfuite Tome x. 38 RECHERCHES SUR LA THÉORIE l'équation finie (E), combinée avec fa différencielle, donnera les valeurs de f& g ; & de même l'équation (A), combinée avec fa différencielle , donnera celle de # & c; enfin l'équation (F) donnera la valeur de £: on aura donc d’abord, MEN 1 __ dé +dy +dr CRT 2(1+m)de ? 22 2 \Z h —r — — er ET ; enfuite on trouvera : po Gh=r)dytydr ,: {zh=rhdzipzdr UF xdy—7y dx ? 2 ydx—xdy nu Bios amd. LME LA x AY JA? | Jdxx dy; or fi, dans la valeur de A, on fubftitue celle de — , & qu'on y mette 2 (x dx+ydy+74d7) à la place de d. r°, on a: JE dE dgn Éd Er de p ydyHada)" 2{(1+m)dr e ce qui, à caufe de r = x° + y* + T > peut fe réduire à cette forme : Fa net EEE NEA een 2 ie Et em LA 2 (1+-m) de? mais on vient de trouver 7? dy —yd7=b(xdy—ydx), x d7— ? dx=c(xdy— y dy); donc faifant ces fubftitutions, extrayant la racine carrée , & fuppofant pour abréger k 2 xdy—ydx res K , on aura K TETE mules deviendront , étant mulaplices par K., Kf== (24—7r)dy+ ydr l'A EE (2h—r)dx+xdr. & les autres for- dtV 2(1km) ? PAT diW 2lr+m) 2 dos: LME Lu ML ten dtY Zi) Ke dtVW 2{(1+4m) Enfin on aura (form. F}), i=— 2 L — VE lg ol Ga E ab © + arc. fin. de 1 VAN re uit) : PRET AK (30). En différenciant ces équations par rapport à la carac= DE LA PERTURBATION DES COMETÉS. ‘5 tétiftique d', & changeant par-tout d'J en d d', on trouvera les formules Éivantees Roy (? da dx ddx+ Les }, (1+m)dr SK— dy dx— dx dy +xddy— yddx dtV 24m) L rs d'f= dy (DEEP y ah rad y + y dr OR KdW 2(1+m) K De ddr dr PE (And de edde ER, KatW 2{(14m) K dydz—dz dy +zddy—ydûz BÔK KdtW 2{(14m) Dee = EN PIPERrE ee Pr cŸK — EN ee v— — 2 t 2 (1 + d'h—2(1+b + KO K+2K(b9B+cd c}; dans lefquelles il faudra fubftituer pour d r fa valeur, pe & pour 7 Sr; x dx denis +d. “era IL xdy+d Ex dr. Quant à la valeur de d'£, pour la trouver plus aïfément, on EE r r k 2 « fuppofera = — Prier = ————— — V ; ce qui réduira la valeur de z à cetre forme à = — 2 9 TT + arc fin. V— VV 1 —4n; de forte qu'on : aura en dite ciant fuivant d', & faifant tout es > EXCEPEÉ 2, Sie 3e VUE js Mare ds d'V æ V À Vo 4 oV Vi it —=3 donc fubf tituant cetre valeur , ainfi que celles de” & de â Ve & rédui- fant il viendra rh sis TE pos re T PSS de d RE ve —" où il n'y aura plus qu'à remettre pour v & n leurs valeuts — n Ni 109 RECHERCHES SUR LA THÉORIE adr—r$d k 1 «7 — , & par conféquent pour d'y & d' n les quantités — , s ‘ f “ . « Après avoir trouvé cette expreflion de S';, j'ai remarqué ; 1° Ride . / . qu'elle avoit l'inconvénient de contenir au dénominateur la radi- VTT pape ER 2 a caleV v—#—n, favoir , , lequel, comme a on la vu dans le 6. 17, devient nul dans les deux abfides de l'orbite ; de forte que comme d'à ne fauroit devenir infini, il faut néceflairement que le numérateur foit alors parcillement nul ; d'où il s'enfuit que la formule fera en défaut dans ces deux points. Pour éviter cet inconvénient, il faut tâcher de donner une autre forme à la valeur de d'i, & qui foit telle qu'il n’y ait aucune fonétion des variables au dénominateur ; voici com- ment je fuis parvenu à ce but. : POP à à À Je confidère que la quantité VESTE eft la même chofe que celle-ci,W 1—V'SV—VAV 1—V',& quanfion peut réduire la première expreflion de d'2 à celle-ci. dire ARTE PE (VIN Vian) V MO Care ET arr | De _— 2 V— VE — n 7 PE mais V = MR RES ee = CRAVATE il (par le $- 1 —4n ET il 16, & à caufe dA—=na): D à? uit mi i ES . s TERRES &V-.iV = atere ; par conféquent V=i Vie a 4An—1v 4Ahk—a2r 2 A: ee je À LAIT. Vian Vi —4n HAVE Tr aV.1—4n? DE LA PERTURBATION DES COMETES. or {S. 14), & VTT — V° + V + Are 7 +2Vi 1 —24n; donc faifant ces fubftitutions dans l'équa- tion précédente, & effaçant les termes qui viendront de la différentiation de la quantité a V, 1 — 4 n, laquelle divifep & q, parce que ces termes fe détruifent mutuellement, on aura ‘ V 2(1+9m) Z DL — 3 2 da a —— : q cc OI AEITE 7 Ty pan) Or les formules (G) du $. r$ donnent Cp =fx+87 GA AA ER os donc fubftituant ces valeurs, on aura pour d'£ une expreflion toute rationelle & entière, & qui ne fera par conféquent fujette à aucun inconvénient. On remarquera encore à l'égard de d'f, d'g, db, de, quon peut auñfi les exprimer d’une manière plus fimple & plus com- mode à quelques égards, en les déduifant direétement des équations (A) & (E) différenciées d’abord relativement à la carac- tériftique d', & enfuite par rapport à la carattériftique ordinaire d'; ce qui, dans le fond , revient au même que fi on les difié- rencic d’abord par rapport à cette dernière cara@tériftique, & enfuite par rapport à la première , ainfi que nous en avons ufé plus haut. v É De cette manière , l'équation (E). donnera ces deux - ci : 2dh—Sr=xdf+ydg+fdx+gdy, — dir=dxdf+dyd g+fd8x+{gddy; d'où l'on tire; en mettant pour x d'y — y d'x,fa valeur KdtV 2(1 + m E à Df= dy (2940) +y ddr ftd y dx pdd x) — g (dy dy —y dy) La TE Kdty 2(1+ 77) i ù ri dx{2 dh— dr) x ddr — fi d x dx —x dû x) pd x dy —x d dy) EE SO OS ONE SR mm NES OÙ VE SOS EEE) dg= Kd:V {ibm ro2 RECHERCHES SUR LA THÉORIE De même l'équation (A) donnera ces deux ci : dy=xdb+ydc+bdix+cdy; ddz=dxdb+dydc+bdfx+cdsy; d'où l'on tire Jp dydyr—ydSfy—-b(dydæ—yddx) —e(dy 0 KdtVW 2(1+7m) Joe rl Oo ea de rene (SEE ee IE Kdr:W 2(1+nm) ce font les formules que nous emploierons dans la fuite, par 12 se" eu préférence aux autres trouvées ci-deflus. k Enfin on obfervera que comme n — ——; ON aura par la for- cf—D 2 2 2 mule (H) du$. 16,4n— ee qu'en différenciant fuivant d', of aura la valeur de dr exprimée à volonté par d'A & d'a, ou par d'f, d'g, db, d'e. ; de forte (31). Les formules précédentes ont toute la généralité pof- | fible ; mais pour les appliquer à notre cas , il y faut fuppofer | b=o,c=0,g=0($.25$.),ce quidonez=0o, += o (équat. G), par conféquent d. == — VE 4 y AS La jap : — yd d® = ETES, donc dr ET dre TA Py—ydx) (xdy—ydx), dfrr 4 œe LS een Cr OUR de plus on aura K = k & r3 d'h c Dr % K — 7) donc faïfant ces différentes réductions dans les formules ci-deflus , elles deviendront ue h. dy dx dx d'y LD 2). ue Aie oh 4 de V. 2401 Ym) 4° xd x +ydy : dxddx+dyddy LUE a (= + EE ) La jé REY AE JR) VAE cb LL th e SCIE ne se) (F+ re SE dydy—7ydày Fe 2 dyd'h FT RTE dIV 2h11 m SL | DE LA PERTURBATION DÉS COMETES. 103 da à RE \ np er, Er y) + (FH) RSS Frde As EU (a nn Lite ee Fe ht Em). ep at Tin, d'hdr dry dèz dit. h(1+m)? Me — dx dy +xddz. ; diV 2k(1 +) di y EE ere __ gip—a4an)dn, a (1 4nlni? mais , à caufe de b=0,c=0,g=0,onauap=fx,;g=fy; Fp=fax;+x f+ydg, da=fsy+ydf-xdg; donc p dq—qSp=f" (xd y—ydx)+(x +y)f9g5 de plis r = # ET SE RE ; donc la der- - . 7: 2 À nière formule deviendra Fr dg k er + (eiy=yix- £e ) di 31 V2 UE, pp MR ga anal a. mh 2 5 (F x Fr h) he 2Y ah Et l'on remarquera qu'à caufe de n — Lg de dn=—## ; on aura encore cette équation entre d'a, d'h, & d f, avoir, adh= hd ax T0, liquelle pourra tenit lieu d’une quelconque des trois prémières formules. Telles font donc les valeurs des quantités d'A, da, df, £ dôx ddy dd. dg,d'b,d'c;,d'iendx, dy; d7; ee A 2 ; + ÿ par con- féquent fi on met dans ces formules les valeurs de x, y, dx, dy&drenu& du, favoi,x = © (cfu—f), y 104 RECHERCHES SUR LA PERTURBATION = &c. on aura, les valeurs 13 ARE _d\a dÿf dt de = u(CX ED Y) ep (GX +HY), > &c.; ainfi on aura ( $. 23.): de = = — pu L'Z. PEL (C'X LD'Y), Liu (G'X RH'Y); as. dé d LL D (36): En’général, ileft vifible que les ue 33:ne 1] 108 RECHERCHES SUR LA THÉORIE font autre chofe que les différencielles de celles qui donnent les d valeurs de d x, » d'y, &c.end'a,d'f,d'g, &c.,eny faifant varier feulement ces dernières quantités , ainfi que les différences premières _. 5 en ; ET & mettant à la place FT. d' à d: à d: À des différences fecondes ==, SE dr: de . de —umX,—uY,—uZ; de forte qu’en fafant les mêmes opé- rations fur les équations qui donnent direétement les valeurs - dd x de d'a, d'f, &c. endx,——, d'y, &c., on aura fur le , d à d à d à champ les valeurs cherchées de + , ef ve AN GLC: 1 COR ce quon peut aufli démontrer à priori , par le raïfonnement ‘fuivant. > les quantités Soit en général A — ® une quelconque des équations dont il s'agit, A étant une des fix conftantes arbitraires d'a, d\ fe d'g,di, db, d'c,& ® la fonétion der & de d'x, d'y, d'z, ddx dd'y d dz GTS / : : / rs n° 7 qui lui cft égale , il eft clair que cette équa- tion confidérée en elle-même n’eft autre chofe qu’une intégrale première, ou du premier ordre des équations du 6. 23, dans laquelle À eft la conftante arbitraire, introduite par l'intégration; donc en différenciant on aura cette équation du fecond ordre d& = 0, laquelle ne contenant plus de conftantes arbitraires devra étre identique, c'eft-à-dire avoir lieu en même temps que les équations du $. cité; de forte que la différentielle d ® devra être telle que fi on y fubititue à la place des différences fecondes dx dd y SEC (5 I 2 , È À Li True PT 9. TA ours valeurs données par ces memes €q a- tions , tous fes rermes fe détruifent d'eux-mêmes; c'eft auffi de quoi on pourra fe convaincre 4 pofferiori par le calcul. Or, comme les équations du $. 22 ne diffèrent de celles du dx dùdy ddz $. 23, que parce que les valeurs de =, —* , —-t ont les termes — u X , —uY,—uZ de plus; il s'enfuit que fi, au licu de fubftituer dans Fexpreflion de 4 ® les valeurs de DES PERTURBATIONS DES COMETES. 109 | es ; Sos E 2x déduites des équations du $. 23, on y {ubf- tituoit les valeurs de ces mêmes quantités , déduites des équa- tions du $. 22, on auroit néceflairement le même réfultat que fi on y fubftituoit fimplement —u X, — BY, —uZ A Ex dy d dy ; Sin tA À à l place de —*, ae ? ga » & qu'on y effaçât en même temps tous les autres termes : foit Z À ce que devient alors la valeur de d ® (À étant ici regardée comme variable ), On aura donc pour les équations du $. 22, d® -- d'A & de àæ&=A, comme pour celles du $. 23 , mais avec cette différence que A ne fera plus ici conftante , mais une fonction donnée de 1; & cette équation ® — À fera par confequent aufli une intégrale première des équations du $. 22. D'où il eft aife de conclure en général que pour trouver les intégrales de ces dernières équations qui font proprement celles qui déterminent les perturbations de la Comète, il n'y aura qu'à différencier chacune des formules À = ® trouvées plus haut ($. 30, 31.), en ny faifant varier que la conftante À & is : 3x ddy dd : ; les différences premières °* D 2e v ubflituer enfuite P dr dt dt Y à la place de _— 7, rs les quantités — y X, — mY, — mL; on aura par ce moyen la valeur de Z A, dont l'inté- grale fera celle de A, Ayant déterminé ainfi les valeuts des différentes quantités À qui étoient auparavant conftantes , & qui font devenues maintenant des fonctions de £, on aura des intégrales premières de la même forme qu'auparavant; par conféquent les intégrales fecondes ou finies qui réfulteront de celles-]à par l’élimina- . ï à d à dd\y dà ; tion des différences premières _… de 2, es » feront encore de la même forme; d'où il s'enfuit que tant ces différences que les variables finies dx, y: Ê ferort aufli de la même fofe, C’eft-à-dire les mêmes. fonétions de # & des diffé- rentes quantités A, que dans le cas où ces quantités feroienr conftantes, rs tro RECHERCHES SUR LA THÉORIE Eril eft facile de fe convaincre qu'il n'eft pas néceflaire, pour l'exactitude de cette methode, que les différentes conftantes À foient dégagces tout-à-fait des be dl les intégrales pre- mières Te équations du $. 23; ainfi que nous l'avons fuppole ; il fuffic de les imaginer dégagées , ce qui eft toujours poñlible, & de les traiter comme toutes variables à la fois dans la diffé- rentiation des mêmes équations intégrales : on éliminera enfuire fucceflivement les différentielles de ces différentes quantités À, pour avoir la valeur de chacune de ces différentielles. Voilà, comme lon voit, un moyen auffi fimple que dire& pour Due les intégrales des équations du $. 22, de celles des équations plus fimples du $. 23; & en général pour inté- grer toutes fortes d'équations linéaires , en fuppofant qu'on fiche déjà intégrer ces mêmes équations dans le cas où elles ne contiendroient alicun terme tout connu. (37). Qu'on différencie donc, d’après la méthode précédente, les formules du $. 31, en y faïfant varier feulement les quan- dicés d'h,d'a,d'f, dg,di,d b, dc, ainfi que les trois Da nd 2 "A dx dd'y d + %4 > différences premières 2 Te ? gr > & quon y mette en DU d'à d® À fire à la place des différences fecondes < Fe See Te à A, les quantités —uX,—uY,—uwZ,cetà-dire—uX dr; —uYdt,—uZ dt,àlaplac de d. ==: LEE d. ne on aura les équations fuivantes : do h=— pV (x Y—yX)dr, dda=— (Xdx+Ydy), ! tt nc try Li __zdyddk k A VAE (+ )X+< = Fate noie dits: Ha “ii 2 dxddh Hire VARIE" nes nd) late Y) AV stat) dfb— Ve Z dt, # dde ——————.TZdt. Pere +) DES PERTURBATIONS DES COMETES. 111 À 21m) 2 ddg y(fx—4h) ad) ddf. dai= 3 eV UE dau — Va AU LT ETATS Et l'équation entre d'a, d'A, d'f, étant différenciée auf; donnera : adSh—hdf ar TT 0, qui fervira à déterminer, fi l'on veut, d J'f, en connoiffant dd h, & d d'a. Or je remarque qu'on a cette combinaifon x d A f+ddg = es dAh= 2 dd'h; de forte qu'on aura de É ainfi, comme dd f— on aura do g= + ( af+x)ddh—x ehÉ% ); valeurs que lon pourra employer à la place des précédentes. 2 2 (kdda—adh) NP E Telles font les formules par l'intégration defquelles 1l faudra déterminer les valeurs des quantités d'A, d'a, Ab, de, af, d'g,d'i; & il eft viñible que ces intégrations ne dose que de fimples quadratures , puifque les quantités x, y&X, Y,Z font cenfées données en # d’après les mouvemens fup- pofés connus de la Comère dans l'orbite non altérée, & de la Planète perturbatrice dans fon orbite, (38). Connoïffant ces différentes quantités , on aura les élé- mens de l'orbite troublée , au moyen defquels on pourra cal- culer par les méthodes PA RE , tant le lieu que la vitefle & la diretion de la Comète dans un inftant quelconque , ainfi que nous l'avons démontré plus haut ($. 34). Pour cet effet, on fe reflouviendra que a eft le grand axe de lorbite non Ré 4 h le paramètre du grand axe, & eV. 1 —4+# — l'excentricité ($. 17.). Ainfi a + : a fera le grand axe de l'orbite ro ,4% + 4 d'h le paramètre de cette orbite, & e+ d'e= e+2 Fo eo “# fon excentricité, 112 RECHERCHES SUR LA THÉORIE Enfuite en différenciant , fuivant d\, les valeurs de b & de c de ce même $. 17 , & faïfant, fuivant l'hypochefe du 5.25, À = 0, on aura: \ d'b—=— fin. © dd, c=cofe d'A\; ainfi d 4 fera l'inclinaifon du plan de l'orbite troublée fur le plan de l'orbite non troublée , & fera l'angle que la ligne des nœuds de ces deux plans fait avec l'axe des x, lequel eft en même temps le grand axe de l'orbite non altérée ($. 25); de forte que « fera proprement la longitude du nœud afcen- dant de l'orbite troublée , comptée fur le plan de l'orbite non troublée depuis le périhélie de cette dernière orbite. En différenciant de même les valeurs de f & de g dus. 17; & faifant, d'après le $. 25, 4 = 0 & e—0, on aura: d'f=déidp=c de; & il eft clair, par les dénominations du 4. 13, que 90° +d'e fera la longitude du point de l'orbite troublée qui eft à 90° du périhélie , comptée fur le plan de l'orbite non troublée , depuis le périhélie de celle-ci ; mais à caufe que ces deux orbites ne font entre elles qu'un très-perit angle d'4, & que nous négli- geons ici les d'4*, il eft très-facile de prouver que d'e fera la longitude même du périhélie de l'orbite troublée, la projec- tion d'un arc de 90° ne pouvant différer de 90° que par des quantités de l’ordre de d' 4. Ainfi le petit angle d'e exprimera proprement le mouvement du périhélie en longitude , en vertu des perturbations. Enfin, on fe rappellera que z eft l'époque de lanomalie moyenne dans l'orbite non troublée, c'eft-à-dire la valeur de cette anomalie , lorfque £ — o ($. 20 ); donc i + d'à fera auffi l'époque de la même anomalie dans l'orbite troublée; en forte qu'ajoutant à cette époque le mouvement moyen pendant le temps £ dans une orbite dont le grand axe feroit a + d'a, on aura l'anomalie moyenne qui fervira à déterminer le lieu de la Comète dans l'orbite troubléc. Ain DES PERTURBATIONS DES COMETES. it; Ainfi0—2# Teen e + à étant (S$. cité ) l'anomalie à moyenne dans l'orbite non troublée, on aura 8 + d' 8 pour l'anomalie moyenne dans l'orbite troublée , & lon trouvera la valeur de J 4 par la différenciation de l'équation prété- dente, en y faifant varier a & à feulement , en forte qu'on aura NÉE, CEE. pue Comme d'a & d'i font ici des quantités variables, fi on différencie à l'ordinaire cette valeur de d'O; on aura d 4 4 = — s dE pos VOS RE td D & fubftituant pour d di fa valeur trouvée dans le 6. précédent, on aura V_ 20+m) ar dèg | ylxf—4hdèf dd di day, LE dont l'intégrale donnera direétement la valeur de d'8, qui eft Valtération de l'anomalie moyenne caufée par les perturbations. (39). Nous avons donné dansla première Seétion($.r0,11) une manière de transformer les équations générales des pertur- bations , en forte que les forces perturbatrices deviennent très- petites lorfque la Comète eft à une grande diftance du Soleil : comme cette transformation eft d’une grande utilité pour le calcul des perturbations dans la partie fupérieure de l'orbite, il faut voir maintenant comment elle peut s'appliquer auffi aux formules que nous venons de trouver. La transformation dont il s’agit confifte en ce que fi l’on fait in Se sn EE ’ Sen + rx) os ba rA a L ! . Sfr re) +07: La Lt En AE is den + re) +40 & de plus, Tome X. P t14 RECHERCHES SUR LA THÉORIE EE pt y 4h) dx 2 dy » d? » on aura entre dx’, d'y", d'7,8& X’, NV’, Z', les mêmes équa- tions qu'entre d'x, d'y, d7, & X, Y,Z, ceft-à-dire des équations de la même forme que celles du $. 22, en y mar- quant feulement les quantités d'x, d Y»d7; NV cha cune d'un traït. On peut donc appliquer à ces équations les mêmes raïfon- nemens & les mêmes opérations que nous venons de faire dans cette Se@ion fur les équations du $. 22, & en tirer des conclu- fions femblables. Aïnfi, fi on dénote par d'a, db, dc’, d'f”, d'g', dk’, d'i, des quantités analogues aux quantités d'a, d'b,d'c,&c. on aura des formules femblables à celles desS. 3r & 37 ci-deflus, en y marquant d'un trait les quantités d'a, db, dc, df,ag,dh, di, dx, dy; 7, X, Y,Z. Par les premières, on aura les valeurs de d'a’, dB’, &c. en d'x, 2 =: , d'y’, &c. & par les autres, les valeurs de d'a’, d db", &c. CHEN EN NNZS Suppofons maintenant qu'on fubftitue dans les formules du $. 31, les valeurs précédentes de dx, d'y, d'7, il eft aifé de voir (à caufe que ces quantités n’entrent dans les mêmes for- mules que fous une forme linéaire) que les valeurs des quan- tités JA, d'a, d'f, &c. deviendront dh—=upH+ dd}, d'a— 172 À + d as d F= 122 EF + QUES C} £ = k G+J L'> db —= pu B'+ 484, nmC+ac, d'imp L'Æ Ar, en dénotant par k H,ww A,wF, &c les valeurs de “Ada, d'f, &c. provenantes de la fimple fubftitution de CE o ] DE LA RE DES COMETES. 115 44 ] (+ qua =) à laplace de 9x, deu(—t—+; +) à la place de dy, & de m (: ti) à à la place de d'7. De forte qu'en faifant 7 —0, sa = 0, & mettant à la place de x d'y — y dx fa valeur dt V.. Fe AI CS ($.29, 31.), on aura ASE 2h |, Edy—nds rude ydé, Een ee D a ae mn) 42 {1 +m)de ÆETIE LE) r3 (Gi +m)de 7 f+ EL Liens 3(1+m) 1+e 4 re Hey Far (144) deV 2A(14Hm) ditV AGE) D (cry) 3m) + x y } À (+ tax dt) + Lindx— + dr) 11 Me (rbw)dtW 2h(14m) ed 24(1+m)? Cody —yde , TT (i+edy TAG) x xdÜ—Ëdx ta pideV Let En: G = — Ù (se Li VTT ru Em) 2 NOR pe Lu yfx—4R)E I 3 £ 5 À + Vs RME el . De plus, on aura. par les formules du. 37, en y marquant d'un trait les quantités d'A, d'a, &c. X, Y, Z Fe. 1} 116 RECHERCHES SUR LA THÉORIE dif —=—p VEt(xY—yX) dr, d'A a = — li (X'dx+Y'dy), de fe gs JEPIX + TV) pu 0 __2dydùk diY 2A(1+m) Hxudt es 1 ba 7 dde eme (URL #1} #4 2dxddh à dtW 124(14m)" — TT d ab V 24(1+m) € — AE dope V. 24 Fm) : Mr) ue 25 d\g FEAR AE ET: da à PRE y(fx—4h)ddf) TAPER Donc, fi on différencie les valeurs de d'A, d'a, &c. données ci-deflus, & qu on y fubftitue enfuite les valeurs précédentes de dd h,d d'a, &c. il viendra TURC U RU MUR Î dJa=mdA—Ta(Xdx+Y dy), asf=n ar, fpre)ee Y) 2 dyddk MAIRES Ed xd x 1 J dsg=uwdG AR 2 dx ddh RETETE < de, ME DE LA PERTURBATION DES COMETES :17 ; = purs x 1 es mA enr ee ddi-pdIï+ 3 EVE, d'âa 2rddr fV #e% LCA 2 VU formules qu'on pourra employer à la place de celles du $. 37; avec lefquelles elles font identiques dans le fond. (40). En comparant les formules précédentes avec celles du $. 37, il eft aïfé d’en tirer cette conclufion générale; qu'il eft permis de changer dans ces dernieres les quantités X, Y, Zen X', Y’, Z', pourvu qu'on ajoute en même temps aux valeurs de d d'h,d d'a, d 9'f, &c. les quantités u d'H, u d'A, nm dF, &c. 5 De R il s'enfuit que, foit, par exemple, w I d £ la valeur de d S h dans les formules du $. 37, on aura en intégrant d'h= fu 1 dt, cette intégrale étant fappofée commencer au point où d'# — 0. Suppolons maintenant qu'à commencer d’un point donné de l'orbite, on veuille employer les quan- tités X’, Y’, Z',à la place des X, Y, Z; & qu'on dénote par d h' la valeur de d'A pour ce point, c’eft-à-dire la valeur de l'intégrale fu 11 dt étendue jufqu'à ce point : foit IH’, ce que devient I en y changeant X, Y, Zen X’, Y’, Z', on aura en général par les formules du $. précédent, d dk = u dH + ui dt; donc intégrant d'# = uw H + fu I d't + conÿf.: foit Hla valeur deH dans le mème point de l'orbite , & fuppo- fons que l'intégrale f y 1! d : commence aufli à ce point dans lequel on a fuppofé que finit l'intégrale fu 11 dt, on aura donc dans ce point d'#— y H’ + conf£.; donc confi. = d'h — p H'; donc on aura en général d'# = u H — nu H' + 9# + fu dt, favoir: dh=pH{— pH + fun dt+fun de Suppofons enfuite que dans un autre point quelconque de l'or- bite, on veuille changer de nouveau les quantités X', Y', Z’ en 118 RECHERCHES SUR LA THÉORIE X, Y,Z, & foienr denorées par d #" & par H” les valeurs de JA & de H pour ce fecond point, on aura donc dans ce point H dh=pH—pH+ fun dt+/fun de, l'intégrale fu Il dt étant fuppofée étendue jufqu'à ce fecond point. Or, lorfquon emploie les quantités X, Y, Z,ona en général d JS h = y 1 dt; donc dh=furn dt + conft.: fuppofons que l'intégrale fu I1 d ? commence à ce fecond point dans lequel S'A devient d'4”, & l’on aura d'#” — conft. ; donc en général d 4 = fun de+ dk", & fubftituanc la valeur de dx”, Sh=pH'—uH +fundt+/fun detfundt; dans cette formule , la première intégrale fx 11 d £ eft fuppo- fee commencer au point de l'orbite où d'A eft nul, & s'étendre feulement jufqu'au point où les quantités X, Y , Z fe changent en X’, Y’,Z'; la feconde intégrale f x 11’ d £ eft fuppofée commencer à ce point , & s'étendre jufqu'à l’autre point où les quantités X', Y’, Z’ redeviennent X, Y , Z ; enfin la troi- fieme intégrale fx 1 d 1 commence à ce dérnier point, & s'étend indéfiniment : de forte que ces differentes intégrales ne forment proprement qu'une feule intéorale qui commence au point où d'A eft nul , & qui s'étend indéfiniment , mais avec cette condition que la quantité I fe change en I' dans une certaine étendue, On voir par-à que dans l'intégration de la valeur de 2 d'h du $. 37, on peut changer à volonté les quantités X, V,2Z en leurs analogues X’, Ÿ’, Z', & rétablir enfuite celles-là à la place de celles-ci, pourvu qu'on ajoute en même temps à la valeur finie de d'A, la quantité u H" — y H' qui eft la difie- rence des deux valeurs de & H, dont l'une y H' fe rapporte au point.où X, Y , Z fe changent en X’, Ÿ’, Z', & dont l'autre w H" fe rapporte au poinc où X”, Y”, Z’redeviennent K, Y,2Z On fera le même raïifonnement fur chacune des autres for- >= AS DE LA PERTURBATION DES COMETES. 119 mules du . 37, & on tirera des conclufions femblables. Ainfi dans l'intégration de la valeur de d d'a, on pourta, pour un certain efpace à volonté, changer X, Y , Zen X’, Y' ,7/, pourvu qu'on ajoute enfuite à la valeur finie de d'a l'excès de la valeur de # À, qui répond à la fin de cet efpace fur la valeur de w À qui répond au commencement du même efpace, &c. Et fi on vouloit fubftituer à plufieurs reprifes les quantités X', Y’, Z'àla place de X, Y , Z, on feroit la même opé- ration pour chaque nouvelle fubfticution. (41). Une des déterminations les plus impoitantes de la Théorie des Perturbations des Comètes, eft celle de l’altéra- tion du temps périodique. Rien r’eft plus facile que de trou ver cette altération par le moyen de la formule que nous avons donnée ($. 38.) pour l’anomalie moyenne dans l'orbite trou- blée. En eflet, 8 exprimant en général fanomalie moyenne dans l'orbite non altérée , & 6 + d'6 l'anomalie moyenne qui a lieu en même cemps dans l'orbite troublée , on aura pour l'inftant du périhélie dans l'orbite troublée 8 + 9 8 = 0; d’où 8—-— J 8, ou( ce qui revient au même )= 3609 — J4. D'où lon voit que lorfque la Comète pafiera au périhélie dans fon orbite troublée , une Comète fi&tice, qu’on fuppoferoit fe mou: voir dans l'orbire non altérée, fetoit encore éloignée de fon érihélie de la quantité qui répond à l'anomalie moyenne d' 8 dans cette même orbite. Donc, comme l’on à en général 8 = 2 A'AEE SE &($. 20.), i étant une conftante dans & l'orbite non altérée , fi on dénote par d'# le temps qui répond à lanomalie d'0 dans cette orbite, on aura d'0= 2 deV di a donc dt=V Let d'4: c’eft le cemps dont le paflage au pétihélie de l'orbite troublée précédera le paflage au périhélie de orbite non altérée ; ce temps étant exprimé par le mouve- . . / ment moyen du Soleil qui y répond ($. cité). Dénotons par d'#/ & J 8” les valeurs de d'O quirépondent (20 RECHERCHES SUR LA THÉORIE à deux périhélies confécutifs , & par d'#”, d'£” les valeurs cor: refpondantes de d'1, en forte que l’on aït Be VE AN eV Tenue, 8{(1+7») 8(1+m) foit de plus # & £” les temps des paflages par les deux périhélies confécutifs dans l’orbite non altérée, on aura pour les temps de ces paflages dans l'orbite troublée — 4 #', #” — gt; donc la différence de ces temps, c'eft-à-dire l'intervalle de temps entre deux paflages confécutifs au périhélie de l'orbite troublée, fera —r + 9s — Jr, où 1” — r' eft le même intervalle pour l'orbite non altérée. D'où il s'enfuit que la durée de la révolu- tion anomalyftique dans l'orbite troublée furpaflera la même durée dans l'orbite non altérée, du temps exprimé par d'£' — d' 2, ou par Viens) NF — 44"); ceft l'altération B8(1+1m) produite par les perturbations, I! faut remarquer que pour avoir les valeurs de d' 8" & 46”, il faudroit à la rigueur fuppofer, dans dO,:=#—dr, = # — J't"; mais comme nous négligeons les carrés & les produits des forces perturbatrices, & par confequent aufñli de toutes les quantités réfultantes de ces forces , il fuffira d’y faire 1=1/ &=t. Nous venons de déterminer l'altération de la révolution anomalyitique de la Comète ; fi on vouloit avoir l’altération de fa révolution périodique , il faudroit défalquer de laltéra- tion précedente le temps dû au changement du périhelie. Or nous avons vu ($. 38.) que le périhélie de l'orbite troublée eft plus avancé que celui de l'orbite non altérce de l'angle de 2e donc fi on dénote par dé & d'é” les valeurs de d'e qui répondent à £ = &t" , on aura d'&” — J'e pour l'angle dont Le périhélie de l'orbite troublée aura avancé pendant une révo- lution ; ainfi la quantité à défalquer de l’'altération de la révo- lution anomalyftique , pour avoir celle de la révolution pério- dique, fera le temps qui répond à l'angle ou à l'anomalie vraie dé —dé R Pour | DE LA PERTURBATION DES COMETES. 12r Pour trouver ce temps, on pourra employer la formule différencielle ds — =—"22 ($. 21), en faifant de = d'é' AU ae S'ATE AB — d'é, &r=à la diftance périhélie dans l'orbite non altérée, a—ae a ch) RENE laquelle eft — ee = r Gise)= D ES Te de forte qu'on aura pour le temps cherché la quantité (=) 1 de! — de à V_ 2k(itm } Donc la durée de la révolution périodique de la Comète dans l'orbite troublée, c’eft-à-dire le temps qu'elle mettra à faire une révolution entière depuis fon départ du périhélie , jufqu'à ce qu'elle revienne fur la ligne du même périhélie, fur- paflera le temps de la révolution entière dans l'orbite non altérée , de la quantité Pet ages a D ; Ro d—40) a À V rien” laquelle, en fubftituant pour d'&" & d'0”, leurs valeurs déduites de la formule du 5. 38 , & dénotant par d'a, Ai & par d'a”, d'i, les valeurs de d'a, d'i qui répondent à £ — s & #", fe réduit à celle-ci. 3(£" Na" 1 Fa’) PT APE EN (9) —( 2k \t 24 81m) 1+e x de — de V7 1m) Tome X. Q 722 RECHERCHES SUR LA THÉORIE SE CTION IV. Application des Théories précédentes au calcul des Perturbations des Comètes, & en particulier au calcul des Perturbations de la Comète de 1532 GC de 1661. (42). Lo application fe préfente d'elle-même; il ne s'agit que de trouver les valeurs des quantités d'4, d'a, d'f, dg,db,dc, d'i, par l'intégration des formules du $. 37, & lon aura immédiatement les altérations des élémens de l'or- bite de la Comète dues aux Perturbations ($. 38.); mais la grande difficulté confifte dans ces intégrations, lefquelles , à caufe de la grande excentricité de l'orbite des Comètes, ne peuvent s'exécuter en général par aucune méthode connue, & demandent néceflairement des quadratures de courbes mécaniques. Nous allons propofer les moyens qui nous partoiflent les plus propres pour arriver à ce but. Je commence par fubfituer dans les équations du 6. 37, les valeurs de X, Y , Z (S. 22. ), lefquelles en effectuant les diffe- renciations indiquées, deviennent É x —5 en ets HER y LUE —ËÈ; RSS SE rRs © No FE 1 A +; je fubftitue de plus à la place des quantités x, y,7;,r, dt; leurs valeurs exprimées par l'anomalie ExCENtrIqUuE 4, parce que l'emploi de cette anomalie rend tout à la fois les formules plus fimples & plus faciles à calculer ; ces valeurs font (en fai- faotb=o;,c—=0,f=tc;\g—0;parlhyp. dus2%): DE LA PERTURBATION DES COMETES. r:3 —(cof. «© — f}, y=V ah. fin. &, 7 =0($.26.), 4 = £(1—fofu),deV EE . rdu(S$. 20,21.) Ces fubftitutions faites, fi on Fe pofe, pour plus de fimplicité, TP A Re DAT EE RRA on aura des équations fe la forme fuivante : ; hr) du; dsh=# ds a=- Aou as dof= (En (fr) du; ne du, dSb= 4 ((Bn+(br) du, dic=#—((On+(c)r) du, dy it = (D n+ (ir) dus dans lefquelles on aura Fu valeurs fuivantes des quantités (H), (4), (A) (a); &c. =V ah(yE—xn)r, (4) =0; (A) =# (LE fin. u—V ah.ucof.u ) > (a) ie in.u ; MeV ((rtx)E+yn)y eV ah (yE-xmeotu (f)=-V ah. Fr Y (G=V 2 (Ur+x)E+ y )r+a(yËé—xn)finu, (@ =V ak. rx, () NME Try, (b)=o, O=-V 2. nxl;(c)=0; Qi 1:24 RECHERCHES SUR LA THÉORIE Re) 2 r? (G tfx—4h (He se M Et Ne e VE HEIVe) Cerie QRAl Che 3e VAL EE (a) = QE AE EAN(p) Dans ces expreflions J'ai confervé, pour plus de fimplicité, les lettres x, y, r à la place de leurs valeurs en fén. u & cof. u3 il cft facile de les y fubftituer fi on le juge à propos. (43). ILeft vifble par les formules précédentes, que les quan- tices (H), (4), (A), (a), &c. font toutes exprimées par des fonétions rationnelles & entières de /in. u, cofie Elfmsas de forte que fi on pouvoit exprimer de même les quantités I 1 : < he ESC; +3 & 5 par des fonctions rationnelles & entières de fin. u & cof. u , l'intégration des équations différencielles dont il s'agit , n'auroit aucune difficulté. Voyons quels font les obftacles qui s'oppofent à cette réduétion dans la théorie des Comètes. On fe rappellera d’abord que les quantités £, n, € font les trois coordonnées rectangles du lieu de la Planète perturba- ice dont la mafle eft w, que p eft fon rayon reéteur, & R la diftance redtiligne entre le lieu de la Planète & le lieu de la Comète dans l'orbite non altérée ($. 2, 7 ) : on fe rappellera enfuite que nous prenons pour le plan de projection celui de lorbite non altérée de la Comète , & pour l'axe des ablcifles la ligne du périhélie de cette orbite ($. 25. ). Nommons + l'inclinaïfon du plan de l'orbite de la Planète fur le plan de l'orbite non altérée de la Comète, & Q la lon- gitude du nœud afcendant de l'orbite de la Planète comptée {ur le plan de l'orbite de la Comète, depuis le périhélie de cette orbite. Soit de plus À l'argument de latitude de la Planète, c'eft-à- dire la longitude dans fon orbite, moins la longitude de fon nœud avec l'orbite de la Comère. Il cft facile de comprendre que l'on aura pour £ , #, € des DE LA PERTURBATION DES COMETES. ïe; expreflions femblables à celles de x, Y:7%du$. 19,en y chan- geantrenp,wenQ, den Y,&@—%x en À, on aura donc ainfi : & = p (cof! Q cof à — fin. à cofe + fin. à); n = p (fin. Q cof. À + cof. Q cof.Y fin. à), CE = p Jin. # fin. À. Or on fait que dans les orbites des Planètes, À caufe de la petitefle de leur excentricité , on peut exprimer tant l'équa- tion du centre que le rayon vecteur par des fuites très-conver- gentes qui procèdent fuivant les fins & cofinus de l'ânomalic moyenne & de fes multiples ( on trouve ces fuites développées d'après les principales Tables Aftronomiques, dans le premier Volume du Recueïl de Tables, publié par l'Académie de Berlin) ; on pourra donc repréfenter par de femblables féries les valeurs de £, n, €, & de ss pour chaque Planète; & il n'y aura plus qu'à exprimer l'anomalie moyenne de la Planète par l’anomalie excentrique # de la Comète. Î Pour faire cette réduction , foit + le grand axe de l'orbite de la Planète, & M fon anomalie moyenne comptée à l'or. dinaire depuis l’aphélie ; foit de plus T la valeur de l'anomalie moyenne 6 de la Comète pour l'inftant du paflage de la Pla- nète par l'aphélie , il eft vifible que M & 9 — T feront les ano- malies contemporaines de la Planète & de la Comère ; lef- quelles doivent être entre elles en raifon réciproque de la durée de leurs révolutions, & par conféquent par les théo- rêmes connus en raïfon deW &:V à; d'où il fuit qu'onaura M=(0—T ME » Où il n’y aura plus qu'à fubftituer pour fa valeur u — e fin. u ($. 20.). © Comme dans l'orbite des Comètes l’excentricité e eft peu différente de l'unité , il eft clair que les fus & cofinus de M & de fes multiples ne fauroient s'exprimer par de fimples finus & cofinus de u & de fes multiples ; par confequent 1l eft im- 126 RECHERCHES SUR LA THÉORIE , . d:552 I pofible d'exprimer en généralË , n, €, & —- par des fonc- tions rationnelles & entières de /én. u & de cof. u. C’eft la pre- mière difficulté qui s’oppofc à l'intégration des équations du $. précédent, La feconde dificulté vient du dénominateut itrationnel R'; en effec, il eft d’abord impoffible , par la raifon précédente, de réduire lexpreflion rationnelle de R°, laquelle eft (5. 2.), 7 étant = 0, RL =r —21(xE+y1) + à une fon@tion rationnelle de fr, u & cof: 3 à plus forte raïfon le ferat-il d'y réduire la quantité irrationnelle & rom- I pue PEL (44). On eft donc forcé dans la théorie des Comètes de renoncer à l'avantage de parvenir à des formules analytiques qui expriment les inégalités de leur mouvement pour un temps quelconque , telles que celles que l’on trouve pour les inégalités des Planètes ; & la feule reflource qui refte eft de déterminer ces inégalités par parties, en partageant l'orbite de la Comète en différentes portions , & calculant féparément l'effet des per- turbations pour chacune de ces portions, En effet, tant que l'angle 6 V 4 ne fera pas trop grand ; «3 on pourra exprimer fon ffnus & fon cofinus par les féries con- nues qui procèdent fuivant les puiflances de l'arc, & par-là on remédiera au premier inconvénient, Enfuite on obfervera que tant que le rayon r de la Comète : fera beaucoup moindre que le rayon p de la Planète pertur- batrice, & que par confcquent x & y feront moindres que p, 3 y OET 3 on pourra réduire la quantité —- enune férie convergente, en 1 = prenant —— pour le premier terme. f De cette manière, on pourra donc intégrer les valeurs de DE LA PERTURBATION DES COMETES.: r2 dS'h, d'a, &c. du $. 42, depuis le périhélie de lorbite de la Comète jufqu'à un point de cette orbite dans lequel p Va & = foient des quantités encore affez petites. où - Soit maintenant 4’ lanomalie excentrique qui répond à ce point , on fera en général u = #'+v, & tant que l'angle v {cra aflez petit, on pourra mettre les quantités à intégrer fous la forme rationnelle (L + Mu +N v°+, &c.) du; on intégrera donc de rechef depuis & — w jufqu'à w — 4", en fuppofant Parc 2” — u' aflez petit , & ainfi de fuite. (45). On peut faciliter beaucoup ce calcul par la méthode connue des courbes paraboliques ; mais pour pouvoir em— ployer cette méthode en toute füreté , il faut que les quan- tités qu'on veut exprimer par des formules paraboliques ne foufirent pas de trop grandes ni de trop fréquentes irrégula- rités ; autrement il atriveroit que parmi les coëfficiens de la férie parabolique il s'en trouveroit de très-grands ; ce qui dimi- nueroit la convergence de la férie , & obligeroit à la poufler à un grand nombre de termes. Il eft donc néceflaire d’exami- net & priori la nature des quantités auxquelles on veut appli- guer la méthode des courbes paraboliques. De ce que nous avons dit dans le $. 45 , il s'enfuit que les difiérentes quantités (H), (4), (A), (a), &c. ainfi que les quan- dités— & R° peuvent être exprimées par des fonétions ration- nélles:&-entières de fus & de cofinus des angles u &0V ce , Ÿ [2 c’eft-à-dire de l’anoinälie excentrique de la Comète & du mou- vement moyen correfpondant de la Planète ; donc fi on fup- pole que ces deux angles varient en même temps des angles contemporains 8 & y, chacune des quaitités dont il s’agit pourra être repréfenrée pendant ces variations par une formule algébrique de la forme - LHMBE+N;+OE +PBy; +Q y +, ec. ‘dans laquelle les quantités L, M, N , &c. feront toutes aufli 128 RECHERCHES SUR LA THÉORIE des fonctions rationnelles & entières de fin. u, cof. u, fin. 8 PARTIE cof. 4 fe OrG=u — e fin.u ; donc faifanc «3 croître u de, &BdeyV. — on aura a y = Va ((1—ecoftu)B+ Ep +, &ec. ). Si donc on fubftitue cette valeur de + dans la formule précé- dente , elle prendra cette forme plus fimple L + M £ + N &: + ,l&c. dans laquelle les quantités L, M,N, &c. feront pareille- ment des fonétions toutes rationnelles & entières de /în. u, cof.u, fn. av « 4, cof. 0V +; en forte que ces quantités ne a? = pourront jamais augmenter au delà d'un certain terme. Et il ef clair que la formule précédente n'étant pouflée que jufqu’au fecond degré, fera exacte, aux quantités près, des ordres de &, & de 7°. Il femble qu'il faudroit faire une exception à l'égard des quantités ([) & (À) qui contiennent des termes mulpliés par 2, & qui, par conféquent, ne font pas uniquement des fonétions de /in. , & cof. de u & de 8 V° &, mais renferment auñi «3 Fangle même v; mais il eft facile de fe convaincre que cette circonftance ne peut apporter aucun changement à la con- clufion précédente. Si donc on dénote en général par V une quelconque des quantités dont il s’agit, & que V,, V,, V, , foient les valeurs de V quirépondentàau =u,,=u, =u,+B,=u,=u,+f8; il réfulte de ce que nous venons de démontrer, que pour u =u, + nf (n étant un nombre quelconque compris entre o & 1), On aura, aux quantités près, des ordres de B° & de, V=V,+V'in+£V'n, formule qui pourra fervir aufli par la même raïfon, en faifant 7 negatif depuis o jufqu'à — 1. Or comme V = V, lorfque r = — 1, & V = V, lorfque . DE LA PERTURBATION DES COMETES. 129 n =, on aura V,= V,— V',+ V’,,V, = V,+V',+ V',; d'où l'on tire ! VELEIVE 1 Vi 2IVE SAVE Em dr tm (46). Cela pote, féparons, dans les équations différentielles du $. 42 , les termes divifés par RÀ* des autres, & repréfentons en général chacune de ces équations par Eee U : d'A — ee (V+2) du; R étant — R°, À étant une des quantités d'A, d'a, &c., V étant refpeétivement e, Fe &c., & U étant (4) — (H) (a) — (A), &c. > Qu'on calcule les valeurs des quantités V,U,&R pour trois anomalies Excentriques 4 = u, ,U,, L, , dont la commune diffcrence foit 8; & qu'on marque ces valeurs refpeétivement VE LR SV QU À, VU US R, ; qu'on en déduife enfuite, par les dernières formules du &. précédent, les valeurs de V’,, V';,ainf que celles de U’:, U”,, R’,, R',;, & qu'on fubftitue par - tout dans l'équation prccédente , v, +{@n, à la place de , on aura donc, en regardant maintenant 2 comme variable, la transformée ! re 2 qui étant intégrée depuis 2 — — 1 jufqu'à n — 1, donnera, aux quantités près de l’ordre de y & & w 7: la valeur de À ou plutôt l'accroiflement de À, depuis fanomalie CXCENtrIQUE 4, ; jufqu'à l'anomalie 4, — 1, + 2 8; en forte que défignant par A, &c.A, les valeurs de À qui répondent à cès deux anomalies, On aura À, — A, égale à l'intégrale du fecond membre de cette équation , prife depuis 7 — — 1 jufqu'àn— r. L'intégration de la partie (V;+V',n+ V'.n°) d'nna au- cunc difficulté, & l’on trouve fur le champ pour l'intégrale totale 3 V,+=V", Tome X, AY: 150 RECHERCHES SUR LA THÉORIE U,+U’,7+U",n! , RES PEN (EE pend de la quadrature de l'hyperbole ou du cercle, fuivant que À’, cft une quantité pofitive ou négative. A l'égard de l'autre partie Pour en trouver Pintégrale , on fuppolera cette différen— tielle égale à K Ln Mdn d. = EIRE re + FRE ? R +R ,n+R',n V RHRin+R'.n & l'on trouvera par la comparaïfon des termes , après avoir réduit au même dénominateur , 17 LA 20, Ru, R,+ Val Ke $ 1 R mr: R RUES R û R7 U, R",—Iv/, Re — U" ah 7 ï DRE F 2 Fe R, R',—35R," u's M —= KR 5 or l'intégrale de la première partie eft évidemment . . .. ET x celle de là feconde eft, en faïfantc V OR +R ,2+R,r : pour abréger , VR ER e et Ne er à 1H+NY À, 2W RE, 1 ZNy R°,? IR,+R',n fi R", eft poñitif; mais fi R”, eft négatif, certe intégrale . M ———————— devient arc. tang. NV. —R" x ÿ — RU © ? R 1° On fera maintenant dans ces formules n=1 &n=—1:1, & on retranchera la feconde valeur de la première , pour avair Fintégrale complete ; or en faifant 2 = 1, la quantité fous le figne devient R, + R',+R',—R,, & en fafant n=—1:, elle devient R, + R', + R", = R.. Donc la valeur complete de l'intégrale de la différentielle dont il s'agit fera repréfentée K + L Eu . par PE PR À > en filme... DE LA PERTURBATION DES COMETES. AS Puy IHRAVRE | ERA HVIRR, DES RUE | Le PRESENT LT fi À’; eft poñitif, ou bien TR es VO — arc, tang. P — arc. tang. TR TEE n£ fi À”, eft négatif. Donc enfin, on aura, aux quantités près des ordres de u {3 & pu Y > B 1 2 7/1 K + L K—L MP NN (2 V =N fn — ==) 2 DATE ie ur R, V FT: ER," (43). I n'y a que deux cas où la formule précédente ne puifle pas fervir ; l'un éft celui de R'*, = 0, & l'autre celui de pe Ru DE pe) UPS & Soit, 1°. R',—0o, on aura à intégrer cette différentielle U, + UE n MUR (À, + KR, 2) + K+Lr+Myn L'RRRES E Lee » On trouvera par la différenciation, & pat la I 1 nm an Ru ER, +R » ln , &fuppofant fon intégrale de la forme comparaifon des termes : ZA 4aU"R, 16 U”, R?, K = — F, + MIRPeT" —— RTS 2 U; SUR! : L = RU Rp 2 A pe Em Rue e Complétant donc cette intégrale de la manière que nous l'avons dit, on aura à la place de la dernière équation du $. précédent, celle-ci : ST PAR EE TAC RME OS ED e0e D Et) ST És SuE Ee DA UFE ARS: VR. To Roi ° Soit, 2°. R, R',— :R'° —0o; dans ce’ cas là quantité 2 I 1 4 R R - ak 2 à R,+R',n+R'.r deviendra HER: ; & l'on aura à 1 3 se Ne è : (U, HU’, 7+U",#t)R," dr integrer cette différentielle rationnelle TON CRE SRE K+Ly 3 M d qu'on fuppofera égalàR, (a. IR HER nf QUES: ? TR <) ; 1 z 1: R ij 2 132 RECHERCHES SUR LA THÉORIE . LA = A [2 . ce qui donnera, en réduifant au même dénominateur, & com- parant les termes, U, LUTR: TIAUSER NAS DRE EN TE de 2 U', sU’,R, le Re | Re ( ra QUE MS Intégrant donc & complétant dûment l'intégrale, on trouvera pour le cas dont il s'agit l'équation aan ne (a Ve Viet (UÈE RE) 3 MR°7,R Pl ) 48. Ayant trouvé ainfi la valeur de A, — A, pour une portion d'anomalie excentrique z, — 1, on trouvera de même la valeur de A, — A, pour une portion fuivante d’ano- malie u, — u,, & ainfñi de fuite; & ces différentes valeurs feront exaétes, aux quantités près, de l’ordre de w Br & !. Ar U,) ue LA Ut / 3 . pm y B étant — D ce . &c., & y crant la partie correfpondante de l'anomalie moyenne de la Planète. Ajou- tant donc fucceflivement ces valeurs enfemble on aura la valeur totale de À, — A, répondante à u'= anomalie excen- trique DR L, — 1,3 & faifant U. —U, = 360°, On aura là valeur de À, — A , C'eft-à-dire PR de la quantité À pour une rév ts entière de la Comète, Au refte , il cft bon de remarquer que les formules précé- dentes ne doivent proprement être employées que pour les parties de l’anomalie excentrique , relativement auxquelles la quantité R fera aflez petite , & du même ordre que les difté- rences finies À’, R”, ce qui arrivera vers les minimum de diftince entre la GP & la Planète; dans ces cas, les for— mules dont il s'agit ne font fujettes à aucun inconvénient , & réfolvent le problème avec toute l'exactitude qu’on peut défirer; au lieu que la méthode ordinaire des quadratures par les lignes DE LA PERTURBATION DES COMETES. ; 33 paraboliques , feroit trop inexa&e, à caufe que les valeurs de U a : feront fort grandes, & que leurs différences feront fort R° intégrales. Dans tout autre cas, c'eft-à-dire lorfque la diftance entre la Comète & la Planète fera aflez grande , & que les varia- tions de cette diftance feront fort révulières, on emploiera avec fuccès la méthode ordinaire, tant pour intégrer la partie . / , - Udu V du, que pour intégrer l'autre partie RT 5 & comme cette méthode eft très-connue & très en ufage parmi les Géomètres L nous ne croyons pas devoir nous arrêter ici à l'expliquer; les Ouvrages de Cotes & de Sterling renferment tout ce que l’on peut défirer fur ce fujet. (49). Quoiqu'on puifle , au moyen de ces différentes mé- thodes, calculer les variations des quantités A pour telles por- tions de l'orbite qu'on voudra , il ne fera cependant néceflaire de les employer que pour la partie inférieure de l'orbite, dans laquelle la diftance de la Comète au Soleil fera moindre , où ne fera pas beaucoup plus grande que la diftance de la Planète au Soleil; car pour la partie fupérieure de l'orbite , dans laquelle la diftance de la Comète au Soleil furpafñlera de beaucoup la diftance de la Planète au Soleil, il fera bien plus avantageux d'employer la méthode du 6. 39 & fuivans, laquelle abrege & fimplifie confidérablement le calcul des pet- turbations dans cetre païtie. Pour faire ufage de cette méthode, il ne s'agit que de fubf- tituer dans les équations du $. 37, à la place des valeurs de X, Y,Z, quon a employées dans le $. 42, celles de X’ ; Y', Z'(S. 39.): or nous avons déjà remarqué dans le $. 1 34 ue la quantité n’eft autre chofe que les deux premiers térmes de la quantité _. réduite en férie afcendante par rap- Port aux quantités £ , y, {; donc, comme R°:== rt — > (xE FYn +76) pt (S32.), p* étant = £* + #* + €*, on aura par la formule connue 134 RECHERCHES SUR LA THÉORIE pes ET ALERE A UE 3(xÉ+yn+ze) A T7 TS mn SEAL l dE Li: à 3(xE+yn+zoor S(xé+yn+re) , AL PR UE LIRNUOUT ER RSR MA SE EC. donc —- = — RE, & par confequent Se A A are CL, S Ra NT 2r) £ Z . HE a HUE AR MA Re" &c. On différenciera maintenant cette quantité en faifant varier feulement x, y, 7; & les coëfficiens de dx, dy, d7 feront les valeurs de X’, Y’, Z'; on trouvera donc, en fuppofant pour abréger Bataie De EL peter" AN nR pres) p° Et ARE ER ARSeN , &c. ne RTE 7 NV, UNE Yo LUC ae En comparant ces expreflions de X’, Ÿ', Z’, avec celles de X, Y,Z dus. 42, il eft viñble qu'elles n’en diffèrent qu’en ce que les quantités H & 7 fe couvent changées en I’ & x”. D'où il eft aifé de conclure que par la fubftitution dont il s'agit, on aura les mêmes équations différentielles que dans le $. 42 , en y changeant feulement I & 7 en HW & 7°. La reel UE ER ER EU EE Les Le &c. 27° I n'y aura donc qu'à employer dans les équations du $. 42, à la placé de I & 7, les quantités H’ & 7’; & on pourra continuer à les employer pour telle portion de l'orbite qu'on vou- dra , & reprendre enfuite les premières quantités, pourvu qu'on ajouté aux valeurs totales de d'A, d'a, &c. les quantités ref peives uw (H"— H'}, 1 ( A" — A), &c.; H', À’, &c, étant les valeurs de H, À, &c du $. 39, qui répondent au point de l'orbite où l'on change H, 7 ent’, x; & H", A", &c. étant les valeurs des mêmes quantités pour le. point où l'on reprendra 1 & 7 à la place de I & 7° ($. 40.). DE LA PERTURBATION DES COMETES. 135 (so). Le grand avantage de la transformation précédente confifte en ce que les quantités I” & 7” qu'on fubftitue à la place de rt & x, deviennent très-perites lorfque la diftance r de la Comète au Soleil eft beaucoup plus grande que la dif- tance p de la Planète au Soleil; ce qui eft vifible par les expref- fions des quantités I’ & 7” ($. précéd.); tandis que la valeur de r1 ($. 42.) demeure toujours finie, quel que: foit l'éloigne- ment de la Comète, à caufe du terme FE qui ne dépend que la diftance de la Planèce au Soleil , & qui eft l’effec de l'action de la Planète fur le Soleil: . Or, fi on confidère que l'on a en général (x +y*+%#) (EH +T)= (Et y nt tr) + (ne yE) +2) +(yË—7n); & que par conféquent x £ + y 1 +70 eft toujours néceflairement renfermé entre +rp &—rp, on verra que le premier terme de la quantité IF fera de Fordre de € ; Ar. : & les deux autres de Fordre de -: & que les deux premiers 2z termes de 7’ feront de l'ordre de cu. , & les deux fuivans de lordre de Fe, & ainf de fuite. Donc, lorfque r eft aflez grand SN NID . 1 ï vis-à-vis de p, en forte que ei diffère peu de =» le rapport + \ de rl’ à HT fera de l'ordre de , & celui de 7° à x de l’ordre dele; la quantité 7 étant déjà elle-même très-petite de lordre de ——. Donc, lorfque {- fera devenu Fn où Ti on pourra du moins, dans la première approximation, négliger les quantités H & 7’ comme nulles; ou fi l'on veut abfolument y avoir cgard , il fuffira d'y tenir compte des premiers termes. Dans ce cas, on pourra en toute füreté employer la méthode ordi- naïire des quadratures mécaniques , pour intégrer les quantités d'I'h, dd'a, &c.; mais on pourra auffi Îes intégrer analyti- 156 RECHERCHES SUR LA THÉORIE quement, du moins par approximation; c’eft ce que nous allons faire voir. (51). Pour cet effect, on commencera par remettre dans les expreflions des quantités (H), (4), (A), (a), &c. du $. 42, à la place» de cof: u & fin. u, Si valeurs en x & y, favoir, cof. u = — E+f, & fin. u — 7 + ÿ moyennant quoi ces quantités de des fonctions rationnelles & entières de x, Yor &deË,n,6, dans lefquelles les quantités x, y,r ne pafleront pas la feconde dimenfion , excepté les expreflions de (T1) & de (i} où ces quantités monteront à la quatrième dimenfion ; mais je remarque , à l'égard de l'exprefion de (1), qu'on y peut réduire les dimenfions de x, y, rà la troifieme. En efiec, il eft vifible que les termes qui, dans cette expref- {ion , peuvent donner des Phneione de Ne si » r plus x ue la troifième, font ceux-ci : f y 4 DS A ai = ( 2V ah E autant que les valeurs de (F)& (G) at X, Y»r, élevées à la feconde dimenfion. Or, eh faifant, pour un moment, V. _. 4 ((Fr+x)E+yn)=2&yE x ,ona (F2 +(4 xW E+:fVat) T, &(G) ERA ne YT; 2 * donc les termes en queftion feront re no Le RÉLS LE) = = q f var ET WA a 5 + (— rs + ie ) Y. Maintenant, à caufe que nous prenons le grand axe dl l'orbite pour celui des abfcifles x, + iQ ), on aura ($. 18.) x re =, & y CNE 2 VS EN » — = 3 donc fubftituant cette valeur de 2z X + = —= R x) k F VF k ( Miris > ie = : TV ea 5 & fubftituant la valeur de * ë : aire y pi le coëfficient Ah E, il deviendra ——— fVY s 4 DE LA PERTURBATION DES COMETES. 137 4 EN . . . 2 rt y 3 r y x* dans le coëfficient de Y , il deviendra Fe ea 8(h—r)y __ 8(k—r)y fa A RP ANT Donc, puifque Æ & Y ne contiennent que la première dimenfion de x, y,r, il s'enfuit que les termes dont il s'agit de l’expreflion de (I), lefquelles paroiflent, au premier afpett, devoir contenir la quatrième dimenfion de ces quantités, n'en ‘contiendront réellement que la croifième. + Ccla fuppofé, on mettra, tant dans les expreflions de (H); (2), (A),(a), &c. du S. cité, que dans celles de IF’ & 7° du 5. 48, à la place de x & y, les valeurs r cof. ®, r_fin. (S.18.),@ étant l'anomalie vraie de la Comète dans fon orbite non altérée ; on verra, 1°. que les expreffions de (H), (h),(A), (a), &c. deviendront des fonétions rationnelles & entières de £, n, €, & de Jin. p, cof.@, & r, dans lef- quelles 7 ne montera au plus qu'au fecond degré, à l’excep- tion des quantités (I) & (i), dont la première contiendra 13, & dont la feconde contiendra r*. 1 2°. Que les exprefions de I’ & 7° deviendront, à caufe de 7 = ©; y 3e nfno) . 3P—21#c0f0 + n fn.e)" ee crie ————— ——— +, & » &c. r 7 Loir +is CE cf e + n fin. @\ rm 4 Reef 6 À» fr. ess (8 cofgrn fine Pi ge, On fubftituera maintenant ces valeurs de (H), (4), (A), (2); &c. dans les expreflions des différentielles d 4, dd a, dd'f,&c. du $. 42 , & on y mettra, à la place de 11 & 7, les valeurs pré rd cédentes de 11 & 7; enfin on mettra pour du fa valeur = 4 . 57 . do? = a déduite de l'équation dt = 2 = V, —# .rdu Lee .2h(1+m) 2(1+m) (S. 21.) A Tome X, S 138 RECHERCHES SUR LA THÉORIE (52). Il eft aifé de voir que par ces différentes fubftitutions ; les valeurs des différentielles d dk, dd a, d d'f, &c. dus. 42, fe trouveront compoftes de différens termes de la forme m n ie free, m,n,p étant des nombres entiers pofitifs ou zero, & étant une fonction rationnelle & entière de £ , n, C3 (j'en excepte feulement les termes de la valeur de d di qui feront mulpliés pat l'angle #, & que nous examinerons plus bas). Et il n'eft pas difcile de prouver que m + v +p ne fera pas > $ pour les premiers termes de 7° & I, mn >7 pour les termes fuivans, & ainfi du refte. Onr= rs ($. 18.), à caufe de e —f; donc fi on fubtitue cette valeur dans la formule précédente, on n'aura dans les valeurs de d d'h,dd'a, d d'f, &c. que des termes de cette forme > cof. ç fin. og do, p & y étant des nombres entiers pofitifs, tels que w + non > $ pour les premiers termes den &7',ni> 7 pour les termes fuivans ; J'excepte toujours les termes affe&és de # dans la valeur de d d'i ( Voyez ci-après Je 6. 56.). Qu'on fubftitue maintenant dans = à la place de Ë, n, € leurs valeurs en ffnus & cofinus de 6 Vi (S:43.); & pour cela on remarquera qu'à caufe de la peritefle des quantités 17’ & 7°, on peut fans fcrupule ncoliser l'eflet de l'excentricité de la Planète, & faire fimplement p = < ,a=M—A.(0—T)= V. _;A, en dénotant par À l’anomalie vraïe de la Planète a È qui répond au nœud afcendant de fon orbite fur l'orbite non altérée de la Comète ; mais fi on vouloit abfolument. avoir 1 A L] Cm DEN À , Q \ . » e égard à l'excentriciré de lorbite de la Planète, il ny auroit qu'à ajourer aux valeurs moyennes de p & de à les inégalités du rayon recteur & de la longitude de la Planète, inégalités dont les premières font reprefentées par une fuite très-con- vergente de termes qui procèdent fuivant les cofnus de M, . DES PERTURBATIONS DES COMETES. 139 2 M, &c. & dont les autres font repréfentées par une fem- blable fuite, mais qui procède fuivant les f’nus des mêmes angles. Voyez les pages 6 & 8 des Tables Aftronomiques de Berlin , où à dénote l'anomalie moyenne que nous défignons ici par M. Ces fubftitutions rendront la quantité = de la forme À +8 fin. u + C cof. u + D fin. av +, &c., les coëfficiens A,B,C, &c, étant conftans, & l'angle v étant = 6 l'A ne Î Ainf les valeurs des différentielles d d'A, d d'a, &c. fe trouveront compofces de deux fortes de termes ; les uns indé- pendans de l'angle v, c'eft-à-dire du mouvement moyen de la Planète, les autres affedtces des Jinus où cofinus de cet angle ou de fes multiples. (53). À l'égard des termes de la première efpèce, il eft clair qu'ils feront de la forme cof. ç“ Jin. g d ®, & par confc- quent tous intégrables, w 8 » étant, par l'hypothefe, des nom- bres entiers polirifs. Quant à ceux de l'autre efpèce , ils feront évidemment de la forme cof: @ fin. @’ fin. N v do,ou cof.g“ fin. @’ cof. Nude, N étant un nombre entier. Ces rermes ne font intégrables par aucune méthode connue ; mais nous allons faire voir que dans la partie fupérieure de l'orbite de la Comète , à laquelle eft deftinée la méthode que nous expofons , ces termes feront confidérablement plus petits que les précédens ; en forte qu’on pourra le plus fouvent les négliger fans fcrupule. Pour cet effet, je remarque que d'u — d8 Vire ; Mais (8 20.)d8=V Emi gr, &(S.21.) dt", j a Vi V. 2A(1Em) , nu 27 d@ ce __ dv FA donc de die Et Si. on fubftitue cette valeur de d @ dans les termes dont il S'ij 140 RECHERCHES SUR LA THÉORIE , LE né [sé ; s'agit, & qu'on fafle , pour abréger, Va hx Le ie eu ils deviendront — ® d. cof. Nu & ® d. fin. N v, dont l'inté- grale et —& cf Nu+ f cof. N vw d'o,® fin, Nu — ffr. Nvudo. Les expreffions f'cof N v d & & f fin. N v d & repréfentent, comme l'on voit, les aires des courbes qui auroient ®& pour abfcifle, & cof. N vou fn. N v pour ordonnée; & il eft facile de concevoir que l'aire totale de chacune de ces courbes fera tou- jours moindre (abftraétion faite du figne ) que le produit de l'abfcifle totale par la plus grande ordonnée , laquelle eft — 1. De forte que dénotant par (®) cette abfcife totale, on aura Æ(æ) pour les deux limites entre lefquelles feront néceflaire: ment renfermées les aires f cof. Nudœ & fin. N vu d®. Or, dans la partie fupérieure de l'orbite , la diftance r de la Comète au Soleil eft fuppofce beaucoup plus grande que la diftance moyenne = de la Planète au Soleil; de plus, la z hk \ \ \ £ ln k, à très-peu près, eft dans la plu: part des Comètes, & fur-tout dans celles dont on attend le retour , moindre que l'unité , diftance moyenne de la Terre au Soleil; de forte que la quantité V_#_# fera néceflairement zNr fort petite. Par conféquent les quantités ® & (®) feront beau- coup plus petites, généralement parlant, que la valeur de fcof. ® fin. + de. Il faut remarquer au refte que pour avoir la valeur de (&) pour toute la partie fupérieure de l'orbite, c’eft-a-dire la valeur totale de l'intégrale de d ® pour cet efpace, il faut prendre les élémens d ® toujours avec le même figne. Si done dans tout cet efpace la quantité ® n’a ni maximum ni mini- mum, on prendra l'intégrale à la manière ordinaire; & lon aura pour (@) la différence entre les deux valeurs extrêmes de æ Mais fi entre ces valeurs extrêmes il fe trouve des maxi- diftance périhélie DES PERTURBATIONS DES COMETES. rar mum & des minimum, alors la valeur exaéte de (®) fera égale au double de la différence entre la fomme de toutes les plus grandes valeurs de ®; & la fomme de toutes les plus: petites, en regardant les maximum négatifs comme des mini- mum , & les minimum négaufs comme des maximum, & comptant les deux valeurs extrêmes de ® par les maxi- mum où minimum, fuivant que ® va en diminuant ou en augmentant , mais en ne prenant que la moitié de chacune de ces valeurs. -C’eft de quoi on peut fe convaincre aifément par l'infpeétion d’une figure parabolique quelconque qui auroit diffrens maximum & minimum. Or, je dis que fi r>(2+)Ah;, la quantité ® n'aura ni maximum ni minimum lorfque v fera impair, & qu'elle aura un feul minimum au périhélie ou ® = 180°, lorfque y fera pair. En effet, à caufe de r — —7 =, on aura cof. p = — 1+f cof. @ ? J f 2 I ) ; en forte quefir>(2+4) Ah cof.@ {era négatif, & ne changera point de figne , mais fn. @ fera pofitif en decà de l'aphélie, & deviendra négatif au delà. Or y 5% x en? — ME X ( es =) fn.g_» zNr (fe 2N ; r 4 . , I 2 h # She on mais la quantité = {— 1 —- ) diminue à mefure que r aug— mente, & vice verfä, du moins tant quer > (w+ 2) h , puifque H— 3 fa diffcrentielle eft — 2 ( 1 — =) (: EE _ > CARE. ae k \ fno : donc fi r eft impair, la quantité { 1 — 2 _- ira en T Æ diminuant jufqu’à aphélie où elle fera nulle, & continuera à diminuer au delà de l’aphélie où elle fera négative ; mais fi # cft pair, la même quantité, après avoir diminué jufqu'à la- phélie , augmentera de nouveau au delà de laphélie , en de- meurant toujours pofitives. Donc fi on fuppofe que la partie fupérieure de l'orbite com= mence au point où = ,r=r, & finifle au point fembla= r42 RECHERCHES SUR LA THÉORIE blement ficué au delà de l'aphélie où @ = sn —Q&r=r on aura ( pourvu que '>(2+w)h fs ; == VF k Le , V_ x 0" Pa 97 fiv eft impair, & h NiUre (æ) k cof. Ep" fin. o” cof. 180 of. 1807 fin. 1807. X NTI Ness fi» ef pair, LH HE) étant la valeur de r dans l'aphélie. À l'égard de la condition der > (2 + mu) k, comme nous avons vu (S. 51.) SE ne peut être > $ pour les premiers termes de I’ & 7’, auxquels il fuffira le plus fouvent d’avoir ER » il cit clair que cette condition aura toujours lieu dans la partie fupérieure de l’orbite où l'on fuppofe r beaucoup plus grand que D puifque pour Jupiter & Saturne, qui font les feules Planètes qu'on ait à confidérer dans la Théorie des Perturbations des Comètes, on a à peu près = =}, oug (54. Si les limites Æ (®) n'écoient pas aflez petites , en forte qu'on ne crût pas pouvoir négliger les quantités renfermées entre ces limites, on pourroit ES reflerrer davantage de la manière fuivante. Les deux différentielles cof. N v d æ, fin. N vu dæ, étant mifes fous la forme co N ud®,& a Jin. Nudo,fe changent par la fubftitution de VW “2 » & par la fuppo- aire fiion de V_##. E — d’ en celles-ci — &’dcof. Nu, & +’ d. rA rt fin. N v, dont l'intégrale eft — æ cof. N v + / cof: Nud’, & ® fin. Nu — f fin. N v d.&'; & l'on FM appliquer aux quantités /’cof. N u d æ', f'fin. N v d'&'les mêmes raifonne— MES QUE nous avons faits dans le $. précédent; ainfi dénotant par (®”’) la valeur totale de l'intégrale de d ®’, prile comme DES PERTURBATIONS DES COMETES. 14; nous l'avons dit dans ce $., on aura de nouveau + (®’) pour les limites entre lefquelles feront renfermces les valeurs des quantités dont il s’agit. ‘ Or il cft facile de fe convaincre que la quantité D’ eft nécef- fairement beaucoup plus petite que la quantité & lorfque r° eft aflez grand vis-à-vis de V æA: ainfi en négligeant les inté- grales renfermées éntré ces dernières limites, on commettra unc erreur bien plus petite que celle qui pourroit réfulter de l'omiflion des intégrales renfermées dans les limites du $. pré- cédent. On voit par-à comment on Pourroit s'y prendre pour pouffer cette approximation plus loin, & diminuer à volonté l'erreur ré- fultante des intéorales qu'on négligeroit; mais il fuHira, dans la plupart des cas, de s’en tenir À l'approximation du s. précédent. (5 5). Il nous refte encore à examiner les termes multipliés par l'angle : dans la différentielle 4 d'i, termes que nous avons expreflément exceptés ($. 1. ). Or on voit par la valeur céné- rale de di du $. 37 (Set. précédente ), que les termes dont . , . " : . il s'agit ne peuvent venir que du terme 3 & Meter d'd'a;il fuffit donc de confidérer ce tétme , & d'en chercher l'intégrale, en fuppolant que l’on‘merte dans la valeur de d J'a, les quan- tés MSN ZE à Ja place des quantités X, Y » Z(S. 48.). Je reprends pour cela l'expreflion générale de la différentielle d d'a du même $. 37 » laquelle eft 4 9 à = —- dE = (Xdx +Yd Y); & pour embrafler en même temps toute la géné- ralité poffible, je remarque que fi on n’avoit pas luppofé 7 =0 & T- 0, & qu'on cût par conféquent employé dans les cal- culs de ce &. la valeur complette de Sa du «. 30 à la place de celle du 6; 31 , on eût trouvé certe expreflion plus générale de d d'a, favoir : dd a=— F É(Xdx+Y dy472dp) 1 m 144 RECHERCHES SUR LA THÉORIE Qu'on change maintenant dans cette expreflion les quantités X,Y,ZenX’,Ÿ’,2,& qu'on y fubftitue enfuite, à la place de ces dernières quantités, leurs valeurs , lefquelles ( en faifant / I I / . pour abréger — HE à ) font exprimées ainfi ($. 39.) ae Li: RU EC IRC. 21 EE A Eee ? ileft vifible que la différentielle X’ dx+Y'dy+7'd ne fera autre chofe que la différence de P prife en faifant varier feulement les quantités x, ÿ,7, qui appartiennent à l'orbite de la Comète, & en regardant comme conftantes les coordon- nées £, n, € de l'orbite de la Planète. De forte que fi on defigne par la caraétériftique D cette différence partielle, on aura en général d d'a =— -—"— x DP. 1+m Or on a par le $. 48, ist s(xétyr+zél P — SEANCES 2r° SE Et fi l'on fubftitue dans cette expreflion de P les valeurs de E, n, €, p en finus & cofinus dev ( 51.) , il eft vifible qu'elle deviendra de cette forme R +R fin. vu +S cof.u + T fin. 2 vu + V cof. 2 u + &c., dans laquelle R, R, S, &c. feront des fonctions rationnelles & entières de x, y, Z> & dont chaque terme fera de plus divife par une puiflance de r, dont l'expo- fant furpafñlera de trois unités ou davantage la fomme des dimen- fions de x, y, z dans le numérateur. Dues tre DREAE en LE SAN 273 Or , comme l'angle u dépend uniquement des quantités £, 1, 6 qui doivent être regardées comme conftantes dans la dif- férence parüelle D P, & qu'au contraire les quantités R, R, S, &c. dépendent uniquement des quantités x, y, 7 qui font les feules variables dans cette différenuielle, il eft clair qu'on aura DP=-ZR+ fin.u dR+ cof.v dS + fin. 2udT+cof:2vdV,&c.; dR,dR, dS, &c. étant les différences ordinaires & totales des quantités R, R, S, &c, Donc een. + … l DE LA PERTURBATION DES COMETES. 1: 45 Donc on aura en général d d'a — — EE (dR+ fin. v. dR + cof. u dS + fin. v. d'T + &c.) ; & cette valeur de d Sa, en y faïfantx = r cof: ®, Y =r fin. ®, &7 — o deviendra iden- tique avec celle du $. jo, mais elle fera toujours d’une forme plus fimple & plus commode pour l'intégration. (56). En cfler, on voit d’abord par l'expreflion précédente de da, que la partie indépendante de l'angle v eft intéorable, we a? mm dante de v dans la valeur de P, laquelle fera par confé- quent une fonétion rationnelle & entière de Jin. @ & cof. ®, en faifant x — r COf. 3Y = r fin. ®, 1.0 1 re De là on tire cette conclufion importante, que la valeur de d'a, c'eft- à - dire l'altération du grand axe de l'orbite de la Comète, en tant qu'elle vient des perturbations de la partie fupérieure de l'orbite , ne contient aucun terme proportionnel à l'angle ©, & qui puifle par conféquent augmenter conti- nuellement. + R , où R eft la partie indépen— fon intégrale étant — : A l'égard des autres termes de la valeur de 4 d'a, il eft clair qu'après la fubftitution des valeurs de x > Y>ren, ils devien- dront de la forme cof: @“ fin. @’ Jin. N v.de, ou cof. @* fin. @’ cof. N v. d @, & pourront être traités par la méthode du 6, $2 & fuiv. (57). Venons maintenant au terme 312 V :U+m) d d'a de a la valeur de d di. En y fabftituant d’abord pour 4 4 a la quan- tité — - Æ Dit dR indépendante de v , on aura la différen- ielle — y 3 W = RU - CIELE — nu 3 EAP à d R, dont l'intégrale eft : — 3 Me: _{eR_fRd!. O Li, + 3 EE nn hi ) r on a (6. 21 Rs RE | , ER; donc, comme dans l'expreffion de R, Tome X. T 146 RECHERCHES SUR LA THÉORIE les expofans négatifs de r furpañlent de crois unités ou davan— tagc la fomme des expofans poftifs dex,y,7(S. 54);ileft viñble qu'en mettant dans À r°, poux &y;r cof. g & r fin. (x étant = 0 ), la quantité r ne sy trouvera Sr qu'au déno- minateur ; en forte que fubftituant enfuite — pour r, la Es 1+ fofo quañtité R r° deviendra une fon&tion itonrele & entière de 2 o & cof. 9; d'où il s'enfuit que R dr = À 48 fera tout Jin. @ & cof. ®; il s'enfuit que. PF — era tou à fair intésrable. Quant à l'autre parüe de la valeur.de d d'a, elle. fera com- pofée, comme nous l'avons vu ci-deflus, de termes de la doi. 20 HE cf @f* Jin. @ fin. Nwu.do,on— ee col os ET fn: ®’ cof. N v. dy; donc les termes qui en réfulteront dans la valeur de d d'à feront de la forme — 3 PRE a(1 +m) t cof. gfin.e" fin. No. de, ou— 3m VE — tcofie fin. @’ cof. N v. do. Aïnfi il fufliratle confidérer fa différen- ciclles 2 cof.@“ fin. @. fin. Nu. do. & t cof. @° Jin. @’. cof. N v. d 9. A limitation de ce qu'on a fair plus haut($. $2.), on fub£ tituera dans ces différencielles ARE au lieu de do, &: . / x ae 8 faifant pour abréger (à caufe de dt — "as du ) V = ft fin. N v. RAT un Je fra TE) NE 2 ie Lee di: in AT a3 cof..N v W =frcof Nu: N du =t/fin. Nu EL on aura ces transformées ® d V & ® d W, en confervant la valeur de æ du $. cité. Intégrant par parties, on aura ® V — DL V dœ, & ® W — f°W d&, & l'on démontrera par un raïfonnement ana- logue à celui de ce &. que les valeurs des intégrales f° V d % mn DE LA PERTURBATION DES COMETES. 147 & f° W d'æ feront renfermées entre les limites = (V) (æ), & + (W) (&), en défignant par (V) &(W) les plus grandes valeurs de (V) & (W) dans la partie fupérieure de l'orbite, & confervant la valeur de (®) de Pendroiït cité. Or les maximum de V &-W ayant lieu lorfque d V — oou d W— 0, ceft-à- dire lorfque f£ Je Nu=o, ou cof. Nu=o,ils’enfuit que les plus grandes valeurs des quantités V & W feront —# (abftraétion faite du figne). Si donc on défigne par (£) la valeur de # qui répond à toute la partie fupérieure delorbite, c’eft-à-dire la valeur t tr fe point où finit cette partie de l'orbite, on aura ( V )& = (1); & les valeurs des intégrales / V d&, / Wd®&, pour ie la partie fupérieure de l'orbite, feront renfermées entre ces limites + (+r). (®). (58). Si on ne jugeoit pas les limites afiez approchées, fur- tout à caufe que la valeur de (t) peut être aflez confidérable, on pourroit les reflerrer davantage par une méthode analogue à celle du $. 53. En effet, en confervant la valeur ‘à ®’ deces., & faifant } pour abréger LE 2 cof.N v sis: = [NN du —W— Ent XX ad V fin N 0 W = [NN du= V — EE ni * en on transformera les différencielles V d'œ & W d æ en celles-ci œ' d V & ®’ d W; dont l'intégrale, prife par parties, fera ®” w — (Var & © W — f W d'à; & l'on démontrer de là même manière que “ (V) &(W) font les plus grandes valeurs de V & de W dans la partie je de l'orbite, on aura pour les valeurs des intégrales 70 V d®' & jé W d æ dans cette partie, les limites ( V ) (æ’) & + (W) (æ). Or, fans chercher les valeurs exactes de (V) & (W), il fuffira de confidérer que FT 148 RECHERCHES SUR LA THÉORIE les plus grandes valeurs de V & W étant — £ (abftraétion faite du figne), & les plus grandes valeurs de fin. N v & cof. N v étant 1 , les plus grandes valeurs de V & de W ne pourront jamais être plus grandes que : + < He ; en forte qu'on pourra prendre dans les limites précédentes (V)) & (W) égales à (4) + + V7 Er comme la quantité ® eft nécef- 8(1—m) fairement moindre que ® dans la partie fupérieure de l'orbite, il cit clair que ces nouvelles limites feront plus apprachées que Jes premières , & qu'ainfi l'erreur qu'on commettroit en négli- geant les intégrales / Vdvw & sk W d æ”, fera ‘beaucoup 4 moindre que celle qui réfulteroit de l'omiffion des premières intégrales fe V do, FE VW. d &. Et ainfi de fuite. (59). De ce que nous venons de démontrer depuis le $. 48 jufqu'ici, il eft aifé de conclure que les perturbations que la Comète doit éprouver dans la partie fupérieure de fon orbite, peuvent être déterminées analytiquement fans avoir recours aux - Quadratures mécaniques, finon par des formules rigoureufes , du moins par des formules très-approchées , & dont on peut poufler approximation aufli loin que l’on veut. Si ce Mémoire n'étoit peut-être pas déjà trop long, je préfenterois ici ces for- mules toutes développées, en forte qu'il n’y eût plus que les fibftitutions numériques à faire ; mais comme cela ne demande plus qu'un travail mécanique de calcul, nous croyons pouvoir nous en difpenfer, & nous contenter d’avoir expofe les principes de cette analyfe avec tout le détail & la clarté néceflaires. Nous allons donner maintenant une idée de la manière dont on doit faire ufage des théories précédentes , en montrant comment on doit les appliquer à la Comète des années 1 5 32 & 1661 que les Aftronomes atrendent vers 1789 ou 1790. (60): La Comère de fannée 1532 a été obfervée par Appien, & calculée par Halley ; fes élémens font (la dift. moy. du © étant = r }e ; Po DE LA PERTURBATION DES COMETES. 149 Temps moyen du périhélie, à Paris 19 O&obre..,,..… ang loft Lonpitude durpérheles sum alRI RCE 0er CRE 3° RONA ot Diftance périhélie, ............. CHERS HORS de ie DNOISO0TE Longitude du nœud afcendant........... renseséosee 2° 20° 137” of. Tnclinaifon de l'orbite... Écedos Stable eat . 32° 136 4001e SenSAdu mouvements 22 Le El ee En vje doxéree direct. Celle de l'année 1661 à été obfervée par Hevelius, & cal- culée par Halley ; fes élémens font : Temps moyen du périhélie à Paris, 26 Janvier. ...... 230 4 fo/. er Longitude du périhélie.....,.. FOLÈRE eee Mae SET 125 08 dope Diftarice péribéles ee UDC AUS RTS AREE La Ne 0,4485$1. Longitude du nœud afcendant........... 4... 220 30” 307. Toclinaon del DE bite eee ele Nm M SE 32005 NT GP Sens du IMOUVOMENES eee» serie ele elelelale aies mn ee Ne dire&, Comme les élémens de ces deux Comètes font à très-peu près les mêmes, on cft fondé à prendre ces aftres pour une même Comète, dont la révolution feroit d’environ 128 ans, & qui devroit, par conféquent, reparoître en 1789. Dans cette hypothèfe, on peut attribuer les différences qui fe trouvent entre les élémens de 1532 & de 1661, en partie à l’inexac- utude des obfervations, du moins de celles de 1 532, & en partic à l'effet-des perturbations que la Comète à dû éprouver pendant la révolurion de 1532 À 1661 pat l'aétion des Pla- nètes ; & on ne fauroit fxer au jufte le retour de cette Comète qu'en calculant d'avance l'effet des perturbations qu’elle doit éprouver dans la révolution de 1661 à 1789. (61). Comme les obfervations de 1661. ont été faires par © Heyelius, on peut les prendre pour exaétes , ainfi que les élé- mens qu'Halley en a déduits. On peut fuppofer de plus, que ces élémens foient ceux de l'orbite non altérée; puifqu'en fai- fant abftraétion des perturbations qui ont précédé & fuivi l'ap-- parition de cette Comète en 1661 , elle auroir dû fe mouvoir Tso RECHERCHES SUR LA THÉORIE toujours dans le même plan, &-avoir Je périhélie placé-dans le méme lieu du ciel. Nous prendrons donc, pour plus de fimplicité, le temps à Le y: » 5 F du paflag: par le périhélie en 16671, c'eft-à-dire le 21 Janvier 23 $o’, temps moyen à Paris pour l'époque du tempst, a ss." A LA LA »' en fuppofant t pohut apres cette époque & négatif avant élle, & en fe fouvenant que £ exprime l'angle du mouvementmoyen du Soleil (20 ). Nous prendrons de plus le plan qui coupe lécliptique à 4 9 Aya ONE RE ce 7 ot 0H ira à 2 22 30 32 , & fous un angle égal à 32 3$ $o (cetan- gle doit être du côté du Nord & fur la partie de l'échptique k s o / # s o / / comprife entre 2 22 30 32 &S8 22.30 32 ) pour le plan fixe des coordonnées x & y; & nous prendrons l'axe des x dans la ligne mence du Soleil au point de ce plan qui r NUS o 4 # . - E - répond à 3 25 58 40 de longiude comptée depuis le lieu de léquinoxe en 1661. Nous rapporterons enfuite à ce même plan & à ce même axe les lieux des Planètes perturbatrices au moyen des coordonnées reétangles £ , n, €. Ces détermi- nations s'accordent avec les fuppofitions des $. 2 & 25. (62). Cela pofé foit, comme dans la feconde Seétion , a le grand axe de l'orbite non altérée , 4 4 le paramètre de ce grand axe & e l'excentricité de l'orbite =V , __##; la dif- a poeg 1e DA RON UE AE BALISE Er GNT) tance pérnhélie fera — Elan (1e) = (ie) k . — — -Or, par les obfervations de 1661 , on a conclu la a 5 diftance périhélie = 0,448 51 (a diftance moyenne du Soleil ; TE 044851. Mais jobferve que comme les élémens de 1661 ont été calculés dans l’hypothèfe de l'orbite parabolique , il paroît naturel d'a- dopter auffi cette hypothèfe dans la détermination de X ; or, dans là parabole, on a a = œ , donce= 1, par conféquent R=0,44851. à la Terre étant = 1 ), on aura donc DE LA PERTURBATION DES COMETES. 151 Au refte , nous verrons.ci-après que cette valeur de A ne feroit cout au plus diminuée que d’un centième, fi on vouloit la déterminer dans l'hypothèle elliptique ($. 64. ). (63). I faut déterminer maintenant le grand axe a ; ce VEN fera par le principe conqu que dans les orbites elliptiques de-" crites, par une mème force tendante au foyer & variant dass la raifon inverfe des carrés.des diftances , les temps des révolu- tions font comme les racines carrées des cubes des moyennes diftances, Or l'intervalle, entre le pañlage par le périhélie en Hg & Je pañlage par le périhel ie en 1661 eft de 128 ans 99) 1 2 1 5 mais il faut remarquer que comme en 1 582 on a retranche dix } Jours il faut aufli les retrancher du nombre pré- cédent ; ce qui le réduira le vrai intervalle entre les deux paf- fages par le périhélie-à. 1 28 annces 8 gi ir ; parmi lefquelles: années il y en a 32 de biflextiles. Réduifant.ce temps en jours & en décimales de jours, .on aura. donc pour l'intervalle dont il s'agit 46841), 05625. Si les deux périhélies éroient placés dans le même lieu du ciel, it eft clair que l'intervalle qu'on vient de trouver feroir en même temps la durée de la révolution de la Comète; mais comme les lieux des deux péihélies diffèrent un peu entre eux, il faut défalquer de l'intervalle trouvé, le: temps que la Comète a mis à aller du lieu du périhélie dé 1 $ 32. à celui du périhélie de 1661. Pour cela, j'obferve que le périhélie de 1 661 cf plus avancé en longitude que celui de 1532 de 3° st 40" 5 Mais l'équi- noxe a reculé dans l'efpace de 128 ans 89} dér° 45 36 ; donc retranchant cette quantité de la précédente > ON aurai 2° 41” 42" pour le vrai elpace. dont le périhélie de 1661 croit: plus avance par rapport aux étoiles fixes que celui de 1532; donc la Comète, après avoir atteint en 1532 fon: Re: 3 a dû parcourir encore autour du Soleil un angle der" 41 pour arriver au lieu du périhélic de 1661, parce que le mou- F2 RECHERCHES SUR LA THÉORIE vement de cette Comète fe fair furvant l’ordre des fignes ; ce feroit le contraire fi la Comète étoit rétrograde. Il faut donc chercher le temps qui répond à l’anomalie vraie 2° 41° 4" dans une parabole dont la diftance périhélie eft o,50910. Or, dans la Table générale du mouvement des Co- mètes ( cette Table calculée d’abord par Halley, rendue enfuite plus commode par l'Abbé de la Caille, a été étendue davan- rage dans le Recueil des Tables , publié par l'Académie de Berlin, com. 3. p. 2 & fuiv.), on trouve que pour l'orbite, dont la diftance périhélie feroit = 1, ce temps feroi de 1} 93; il faut donc multiplier ce nombre par la racine carrée du cube de 0,50910; & l'on aura o/ 70107 pour le nombre qu'il fau- dra retrancher du nombre de jours trouvé plus haut, pour avoir Ja durée de la révolution de la Comète par rapport aux étoiles fixes; laquelle durée fera donc = 46840), 35515. Or la durée de la révolution périodique de la Terre , c’eft- à dire , l'année fidérale , eft de 365) 9’ ro”, ou en déci- males de jours, de 365/ 25636. Donc, puifque la diftance moyenne de la Terre au Soleil eft prife pour l'unité, & que la diftance moyenne de la Comète eft < ; on fera cette pro- portion 365,25636 : 46840,3$51$ = 1 : ( _ ÿ d'où l’on : a 46840,3$$1$ \5 Es > : TT —= NT = 2 3. nc tire ( ae ) 543013. C’eft la diftance moyenne ou le demi-grand axe de l'orbite elliptique de la Comète. (64). Il eft aifé de conclure de l'équation précédente, que fi le cemps périodique de la Comète étoit plus long ou plus çouit d’un petit nombre n d’années fidérales , la diftance moyenne < feroit augmentée ou diminuée a très-peu près 2 1 de la quantité 773 = 0,13220n; de forte qu'il faudroit que À ? à = 2] DE LA PERTURBATION DES COMETES. 15; n füt plus grand que 7, pour que la diftance moyenne füt changée d'une unité. Or, quoique les Obfervations de 1532, faites par Appien;, ne foient peut-être pas tout à fait exaétes, cependant, comme la Comète dont il s'agit n'a été obfervée que pendant un mois , dans lequel temps élle a pañlé par le périhélie, il eft vifible qu'on ne fauroit admettre une erreur de 1 $ jours dans le pañlage au périhélie, & qu'ainfi, à cet égard , on eft afluré que la valeur de eft exaëte à 0,05 près. \ z Mais il y a une autre fource d'erreur qui eft bien plus confi- dérable ; je veux parler de l'effet des perturbations que la Co- mète a dû éprouver dans la période de 1532 à 1661, & qui ont pu alonger ou diminuer cette période de quelques années. En effet, la détermination précédente du grand axe étant fondee fur l'hypothèfe, que la Comète a décrit une orbite régulière autour du Soleil en vertu de la feule attraction de cet aftre , cette détermination cefle d’être exacte dès qu'on admet l’aétion des Planètes fur la Comète : dans ce cas, il eft clair qu'on ne fauroit chercher le grand axe de la véritable orbite décrite par la Comète, puifque cette oibite n’eft plus une ellipfe ; mais on doit chercher plutôt le grand axe de l'orbite que la Comète auroit décrite fans les perturbations, & que nous avons nommée dans le cours de ce Mémoire, orbite non altérée ; & pour cela, il eft vifible qu'on ne doit pas em- ployer la durée obfervée de la révolution , mais cette durée corrigée de l’effer des perturbations. Suppofons que cet effet confifte à alonger ou à raccourcir le temps périodique de l'orbite non altérée, d’un petit nombre n d'années fidérales pendant la période de 1532 à r661;il eft clair que ce temps périodique fera plus court ou plus long de # années, que la durée obfervée de: la révolution de la Comète ; par conféquent la diftance moyenne de l'orbite non altérée fera à très-peu-près — 25,43013 0,13220 n. Tome X, V 154 RECHERCHES SUR LA THÉORIE Or on ne peut déterminer la valeur de # que par le calcul même des perturbations , calcul dans lequel la quantité a entre comme élément; mais comme la valeur de 7 ne peut être que de quelques unités , il fera permis de prendre pour la valeur de a la quantité 25,43013 qui auroit lieu fans les perturba- tions, du moins dans le calcul de ces perturbations. L'erreur qu'on pourra commettre par cette fuppoñtion , ne fera que de l'ordre des carrés des forces perturbatrices , quantités que nous avons toujours fuppofées qu'on néglige dans la Théorie des perturbations des Comètes, (65). En faifant donc © — 25,43013, & prenant pour # la valeur déterminée ci-deflus ($. 61.), favoir À — 0,44851, on trouvera d'abord l'excentricité eV LL 480 /982p> a = f(s 25.) Employant cette valeur de e dans l'équation <= — 0,4485t du $. cité, on trouvera À — 0,444 5 2 ; c'eft la valeur de # dans la fuppoñtion que la diftance périhélie ; déduite des obfervations, foit la véritable diftance périhelie dans l'ellipfe ; & l’on voit que cette valeur diffère à peine de —+_ de celle que donne la fup- 1000 poñition de l'orbite parabolique; c’eft pourquoi on pourra fans crainte employer la première valeur de À dans le calcul des perturbations. Comme le demi-petit axe de l'ellipfe eft — V” ah, ontrou- vera ce demi-petit axe = 4,77612. Et fi l'on cherche l'angle dont le cofinus fera —e, on trou- vera 10° 49° 10”; c'eft la valeur de l’anomalie excentrique qui répond à 90° d'anomalie vraie, à compter du périhélie; & c'eft aufli la valeur de l'anoma'ie vraie comptée de laphélie pour les points de la diftance moyenne. Enfin, comme nous prenons le périhélie de 1661 pour l'é- poque d’où lon doit compter le temps &, & que nous fuppo- D DE LA PERTURBATION DES COMETES. 1:55 fons que dans ce périhélie , l'orbite troublée coïncide avec l'or- bite non troublée ($. 60. ); il s'enfuit qu’on aura non feulement 6=0,d=0,&i—o, mais aufide=0o, d'4=0,di=0o, & de plus d 4 — o dans le même périhélie ($. 38.); donc les cinq variables d 4, d'g, d'b,d'c, d'idevront être nulles lorf- » que # — 0 , de forte qu'en faifant commencer dans ce point les intégrations des difiérencielles d 'h, ddg, d#b, dde, Dr & d'A'i(s. 42.), il n'y aura point de conftantes à y ajouter. Nous remarquerons encore qu'à caufe de : — o , on aura fim- plement 8 — 2 7 ERP (S. 20.),-& par conféquent cs 2 — À CIRE RUE & les angles #, 8, w, @ feront tous nuls à a la fois dans le périhélie de 1661 ; ils feront politifs après ce pcrihelie , & négatifs avant. À l'égard de la quantité d'a, elle devroit aufi être nulle lorfque £ = o, fi la valeur de a étoit exaétement égale au grand axe de l'orbite non altérée de la Comète ; maïs ayant fuppofé ci-deflus = 25,43013, on aura ($. 63.) pour la vraié dif tance moyenne de l'orbite non altérée, 25,430130,13220n, laquelle doit être , par l'hypothefe , la même que celle de l'or- bite troublée dans le périhélie de 1661 où: — 0. Or, le grand axe de l'orbite troublée étant en général a + d'a(s. 38.), on ee 25;43013 Æ 0,13220 11; aura donc, lorfquet — o, à £ : donc n = &0,13220 n. D'où lon voit que cette valeur de d'a dépend du nombre # qui eft l'effet des perturbations dans la période précédente. . (66). Confidérons maintenant le retour de la Comète au pénhélie ; il eft vifible qu'en faifant abftraétion des perturba- tions , il ny aura qu'à ajouter l'intervalle trouvé ci.— deflüs {s. 62.) de 128 années 80) t# 21° à l'époque du paflage par le périhélie de 1661 , pour avoir le temps retour au y © 156 RECHERCHES SUR LA THÉORIE périhélie ; & il viendra (en fe fouvenant que l'année 1700 n'a pas été biflextile) le 26 Avril 1789 1l 11° ,temps moyen au méridien de Paris. Mais pour avoir exaétement le remps du retour de la Comète au périhélie dans l'orbite elliptique dont le demi-grand axe feroit 25,43013, tel qu'on la déterminé dans le S. cité, il faudra retrancher du temps qu'on vient de trouver oi, 7o107, c'eft-à-dire 16° 49° 1, par la raïfon expli- dus dans ce même $ , ce qui donnera le 25 Avril 1789 CHAT UE Cette détermination feroit entièrement exate , même en avant égard aux perturbations , fi les deux révolutions confé- cutives de 1532 à 1661, & de 1661 à 1789 ctoient par- faitement égales; & par confequent fi l'effet des perturbations étoit le même dans ces deux périodes. Donc, fi l'altération de ces deux périodes n’eft pas la même, il eft clair qu'il ne faudra qu'ajouter au temps déterminé ci-deflus, l'excès de l’alcération de la feconde période fur l'altération de la première. Or nous avons donné dans le $. 41 la formule qui exprime en général l’altération de la révolution périodique de la Co- mète : appliquant donc ici cette formule, & marquant par un, eux, trois traits les quantités qui répondent aux trois perihe- lies confécutifs de 1532, 1661, 1789, on aura cette quantité, dans laquelle j'ai fubftitue au lieu de d'e fa valeur =: (S. 38.). Û 3 (2! da"— 22" da" + r da’) za a NAN EL cl 2 SUR (NEA di ll PSE ET) ? $ J ( IR } dead Lg. RSS. RE LE ‘ee 2hli1tm), c'eft la correétion du temps, c'eft-à-dire le temps qu'il faudra . . h [4 . > ajouter au 2$ Avril 1789 8° 21? pour avoir l'inftant du paf- fage de la Comète par la ligne du périhélie de 1661, dont la DE LA PERTURBATION DES COMETES, : s7 longitude étoit alors de 3° 25° 58" 40°; & fera en 1789 (à caufe de la préceflion des équinoxes) de 35 27° 46 16°. I! eft bon de remarquer que la dernière partie de la quan- uté précédente, celle qui contient les quantités dg", d'g/, Jp! dépend uniquement du déplacement du périhélie, comme on peut le voir par le $. 41 ; de forte qu'en reïetant cette partie, la quantité reftante fera la correction du temps pour le paflage de la Comète par le vrai pésihélie de 17895; mais il faudra alors ajouter cette correction au 26 Avril 1789 1" 11’, temps du pañlage par le périhélie, dans le cas où la révolution ano- .maliftique de 166: à 1789 feroit égale à celle de 1532 à r66r. Pour réduire ces quantités en temps, on fe fouviendra que nous exprimons le temps par le mouvement moyen du Soleil ($: 20.). De forte que fi la quantité à réduire en temps eft expriméc en angles, en la divifant par 360°, on aura des années fidérales de 3651, 25636; & fi elle eft exprimée en nombres abfolus ( la moyenne diftance du Soleil étant l'unité), il faudra la divifer par le rapport de la circonférence au rayon, c'efti-dire, par 6,283r85........ pour la réduire de même en annces fidérales. fl (67). La formule précédénte eft générale; mais dans notre cas on aura, par ce qu'on a établi dans le $. 64,4! = 0, di” = 0, dg"=0; de plus; à caufe de :— CAEN étant I m) lanomalie moyenne de la Comète ), on aura #2 = 360° TOR Cu D na Go V2 AT ACL que la pre- 8(1+m) É 8(1+7n) mière partie de Ja formule dont il s'agit fe réduira à 2e MT on, (ee d'a’); où d'a”! {era l'intécrale totale: iz2(1+m) k © de la différencielle d d'a, pour la période entière de ré6t Den 1789 5 En faifant' 4 politif, & où d'a" fera de même linté- grale totale dé d J\'3, pour la période de r661 à.rs 32;'en fai- 158 RECHERCHES SUR LA THÉORIE fant # négatif; de forte que comme il n’y a que la différence de ces deux intégrales qui entre en ligne de compte , il n'y aura point de conftantes à y ajouter, & on pourra prendre chaque intégrale, en forte qu'elle commence au périhélie de 1661 ; OÙ {=0. Les deux autres parties de la même formule deviendront ei T à V 15 43 (di ca d'i! ) | 2h ) : de +dg EU) ie) Te RG tm) où (à caufe de di =0o & dg"—0o), il faudra prendre pour di" & d'g" les intégrales des quantités d d'i, & d d'g depuis le périhélie de 1 661 jufqu'à celui de 1789, & pour di ,&d'g les intégrales des mêmes quantités, mais depuis le perihélie de 1661 jufqua celui de 1532 , en fuppofant # négatif. L’alération du temps périodique eft celle quil eft le plus important de déterminer dans la Théorie des Perturbations des Comètes. Quant aux altérations des autres élémens de l'orbite, on les déterminera direétement par l'intégration des quantités d dk, dia, ddg, dd b,d@'c(s. 38,42 & fuiv.), en faifant commencer les intégrales au périhélie de 1661, & les étendant jufqu'au périhélie de 1789 ou de 1532 , fuivant qu'on voudra déterminer ces altérations pour la dernière période de la Co- mète ou pour la période précédente. (68). Voilà toutes les données & les formules néceflaires pour calculer les perturbations caufées à l'orbite de la Comète dont il s'agit par laétion des Planèces. Or, parmi toutes les Planètes , il ny a que Jupiter & Saturne, donc Faétion fur 1 Comète puifle être fenfible, tant parce que les mafles des autres Planètes font trop petites, que parce qu’elles font trop proches du Soleil. Ainfi on prendra fucceflivement Jupiter & Saturne pour la Planète perturbatrice dont on a fuppofé la inafle w, & donc le rayon ycéteur eft ph, & les coordonnées rectangles £, n , €. Les Tables Aftronomiques de Halley don- neront toutes les valeurs des quantités qui dépendent des lieux À D DE LA PERTURBATION DES COMETES. 159 de ces Planètes dans un temps quelconque; & nous ne croyons pas qu'il foit néceflaire d’entrer là-deflus dans aucun détail. Comme la diftance de Jusiter au Soleil eft environ $ , & celle de Sarurne environ 9 :, il eft clair que fi on fait commencer la partie fupérieure de lorbire de la Comète aux points de la moyenne diftance, c'eft-à-dire, aux extrémités du petit axe, alors r fera toujours beaucoup plus grand que p , & la méthode du $. 48 & fuiv. aura toute lexaétiude qu’on peut défirer, en négligeant même tout à fait les termes qui dépendent du mou- vement moyen de la Planète perturbatrice dans les formules des quantités différencielles d d'h, d d'a, &c., & en ne tenant - compte que des termes indépendans de langle v , que nous avons vu être toujours intégrables (S. 52 & 56. ). Il y aura encore un autre avantage à prendre ainfi la moirié fupérieure de l'orbite pour ce que nous appclons la partie fupé- rieure. Car on aura alors pour le commencement de cetre pattie u = + — 90, & pour la fin u =+ 270; de forte-qu'à caufe dx=<(cfu—e),ÿ=V à h. fin. Di pes pA (1—ecof.u) & dt=) IEEE Ur, 1, (4 étant l'anomalie z2(1+7») excentrique comptée depuis le périhélie), on aura pour le com- 6 vie ae : —— à d EN — = 2 mencement de la partic fupérieure x Ne eV Ua. a dx V 2{(rLm), dy dr V | dE er —— = ir z(1-+#m) IT ne nie PP tr one cé. & pour la fin x = D Era dx Z AL rl d d = + ŸY en, 2 One rev Cr ( les a fignes fupérieurs étant pour le cas où l’on prendra les angles t&u polis, c'eft-à dire, pour la période qui fuit le périhélie de 1661 , & les fignes inférieurs étant pour le cas où # & w feront négatifs , C'eft-à-dire, pour la période qui précède ce péribélie ), ce qui fimplifiera beaucoup les valeurs des quantités H', H", À”, À”, &c. c'eft-à-dire, les valeurs de H, À, &c: 16o RECHERCHES SUR LA THÉORIE, &c. pour le commencement & pour la fin de la partie fupérieure de l'orbite (S. 48. ). Quant à la mafle m de la Comète que nous avons confervée, pour plus d'exactitude & de généralité, dans les formules de ce Mémoire , elle eft inconnue , & rien ne fauroit conduire à la déterminer ; mais il eft naturel de la fuppofer très-petite vis-à-vis de la mafle du Soleil; de forte qu'on pourra négliger par-tout la quantité 71 vis-à-vis de l'unité. PLANISPHERE THÉORIE DES MACHINES SIMPLES, Æ N AYANT ÉGARD AU FROTTEMENT DE LEURS PARTIES, ET À LA ROIDEUR DES CORDAGES. PzecE qui a remporté le Prix double de l'Acakmre Des ScrencEs pour l'année 1781. La Raïfon a tant de formes, que nous ne favons à laquelle nous prendre; l'Expérience n'en a pas moins, Essar pe Monrarcxe. Liv. III, ch. 13. Par M. Covroms, Chevalier de l'Ordre de S Arr Lours, Capitaine en premier au Corps Royal du Genie, pour lors Correfpondant, & depuis Membre de l'ACADÉMIE DES Scrences. ML EL DRE : / 0 j Fire ; 4 À APT TER 1 6 ddr A à est 45 PRES HD .Ci AUTRE RUE Pr =: PEAR IN ù £ 7 LAVE Ç te ry Li % EURE CA aUe FPT TT AURA TES Su UE OUT Det ns US CAL =” % CE TRS «a ge ù = LUS ie vi he oahe th HT ET io, HIT RES l 4 j { DER KA 2 LAS 5: NT je MACHINES SIMPLES, EN AYANT ÉGARD AU FROTTEMENT DE LEURS PARTIES, ET À LA ROIDEUR DES CORDAGES. M. AMoONTONs, dans les Mémoires de l'ACADÉMIE DES SCIENCES pour 1699 , paroït être le premier Auteur qui ait cherché à évaluer le frottement & la roideur des cordes dans le calcul des Machines. Il crut trouver, par fes expériences, que l'étendue des furfaces n’entroit pour rien dans les frotte- mens , dont la mefure dépendoit uniquement de la prefion des parties en contaët : il en conclut que, dans tous les cas, le frottement é étoit proportionnel aux preflions. La plupart des Mécaniciens fuivirent les réfultats de M. Amontons ; ; cependant M. Mufchembroek trouva , dans plu- fieurs expériences , que les frottemens ne dépendoient pas uni- quement de la preflion , & que l'étendue des furfaces y influoit. M. de Camus, dans fon Traité des Forces mouvantes, & Défaguilliers , dans fon Cours de Phyfi ique, s'apperçurent que le frottement d'un corps ébranlé étoit moins confidérable que celui d'un corps que l'on vouloir fortir de l'état de repos : maïs X 5 té4 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. ni Jun ni l'autre ne cherchèrent à déterminer le rapport qui ROSE À 2 : ; pouvoir exifter entre ces deux efpèces de frottement. M. F ABbC Boflüut, dans fon excellent Traité de Mécanique, penche pour le fyftème de M. Amontons, qui donne une grande facilité dans les calculs, & qui fuffit dans la plupart des cas de pra- tique ; pourvu que l’on ait foin de diftinguer le frottement dans les furfaces en mouvement, d’avec la force qu'il faut employer pour détacher ces mêmes furfaces après un certain temps de repos. L'on voit de plus, par les réflexions qui précèdent le calcul du frottement des machines dans la mécanique de M. PAbbé Boflut, que ce célèbre Auteur a prévu, comme l'on pourra s'en convaincre par nos expériences, ce qui arriveroit relativement à l'étendue des furfaces, aux preflions & aux vitelles dans les expériences qui reftoient encore à faire. Des eflais faits en petit, dans un Cabinet de Phyfique , ne peuvent pas fuffire pour nous diriger dans le calcul des machines deftinées à foulever plufieurs milliers ; parce que la moindre inégalité , le plus foible obftacle placé entre les furfaces , la cohérence de quelques parties plus ou moins homo- gènes, jettent la plus grande irrégularité dans les réfultats. L'on exécute tous les jours dans nos Ports une manœuvre qui montre combien peuvent être fautives des conclufions fur le frotte— ment, tirées des expériences faites en petit; c'eft celle de lancer les vaifleaux à l’eau fur un plan incliné de 10 ou r 2 lignes par pied, ce qui indique que le frottement n’eft pas , dans cette opération, le quatorzième de la prefion; tandis qu’en faifant glifler, fous de petites prefions, un madrier de chêne fur un autre madner du même bois, on avoit cru qu'il étoit le tiers de la prefion. M. Amontons avoit aufli cherché à évaluer la roideur des cordes. Le moyen ingénieux qu'il a employé dans fes expc- riences , a été depuis mis encore en ufage par Défaguilliers, & par plufieurs autres Phyficiens ; mais le travail de ces différens Auteurs à le même inconvénient que celui fait jufques à préfenc fur les frottemens : ce font plutôt des ficelles que des cordes, qui ont été foumifes aux épreuves, avec des traétions de foixante: THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 165 livres au plus, & fur des rouleaux dont le plus grand n’étoit que de 18 lignes de diamètre. L'AcADÉMIE voulant un travail qui puifle diriger dans le calcul des machines, exigc » que les loix du frottement & » l'examen des effets réfultans de la roideur des cordages » foient déterminés d’après des expériences nouvelles & faites » en grand; elle exige de plus, que les expériences foient » applicables aux machines ufitées dans la Marine, telles que » la poulie, le cabeftan & le plan incliné «, Je ne me flatte pas d'avoir rempli les vûes auffi vaftes qu'utiles de cette illuftre Compagnie; mais je crois avoir fait quelques pas dans la carrière qu'elle à ouverte. 9 S Ce Mémoire fera divifé en deux Parties ; dans la première, nous chercherons le frottement des furfaces qui gliflent l'une fur l'autre , tel que celui d’une furface qui glifle le long d'un plan incliné. Dans la deuxième Partie, nous chercherons À évaluer la roïdeur des cordages : nous y examinerons auf le frottement- dans les mouvemens de rotation, 166 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. PRE: MERE RAEN PAASRA TE TUE: Du frottement des füurfaces planes qui gliffent l'une Jur autre. 2. Le frottement, dans ce genre de mouvement, peut être envifagé fous deux points de vue, ou lorfque les plans font pofés l'un fur l'autre depuis un certain temps, & que, par une traction dans la direétion du plan de conta&, l'on veut les détacher, ou lorfque ces plans ont déjà un certain degré de vicefle uniforme , & que l’on cherche le frottement fous ce degré de vicefle. 3. Dans le premier cas où l’on veut faire glifer une furface fur une autre en la fortant de l'état de repos, le frottement peut dépendre de quatre caufes. 1%. De la nature des matières en contat, & de leurs enduits; 2°. De l'étendue des furfaces. 3°. De la preffion que ces furfaces éprouvent. 4°. De la longueur du temps écoulé depuis que les furfaces font en contact. À ces quatre caufes, l'on pourroit en ajouter peut-être uné cinquième , c'eft la fivuation humide ou fèche de l’atmofphère. L'on conçoit en effec que les particules humides contenues dans Fair, s'attachant aux furfaces en contact, y forment un enduit qui les dénature. Mais comme cette dernière caufe ne paroït pas devoir influer d’une manière fenfible dans les réfulrats, nous ny avons point eu égard dans nos épreuves. 4. Lorfque les furfaces gliffent l'une fur l’autre avec un certain degré de vitefle , pour lors le frottement peut encore dépendre THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. r67 des trois premières caufes rapportées à l'article qui précède, & en outre de la vitefle plus ou moins grande des plans en contact. 5. La caufe phyfique de la réfiftance oppofée par le frotte- ment au mouvement des furfaces qui gliflent l'une fur l’autre, ne peut être expliquée, ou que par l'engrainage des afpérités des furfaces qui ne peuvent fe dégager qu'en fe pliant, qu'en fe rompant , qu'en s'élevant à la fommié les unes des autres; ou bien il faut fuppofer que les molécules des furfaces des deux plans en contaét contraétent, par leur proximité, une cohérence qu'il faut vaincre pour produire le mouvement : l'expérience feule pourra nous décider fur la réalité de ces différentes caufes.. Etabliffément pour executer les Expériences. ‘6. Nous avons fait conftruire ( Fig. 1.) une table très- folide , dont chaque pilier montant étoit accoré par des jambes de forces. Le madrier CC’ dd’ qui forme la table , a z pouces d’épaifleur , 8 pieds de longueur & 2 pieds de lar- geur. Sur cette table , l'on a pofé deux pieces de bois de: chêne AB, A'B° de 12 pieds de longueur & de 8 pouces de groffeur : ces deux pieces de bois font pofées fuivant [4 longueur de la table, & à 3 pouces de diftance l'une de l'autre ; à l'extrémité B B' des pieces de bois, l'on a placé, dans le vide qui les fépare, une poulie h de bois de gaïac d'un pied de diamètre , tournant fur un axe de chêne vere de 10 lignes de diamètre : fous cette poulie, l'on a creufé un puits de 4 pieds de profondeur. À l’autre extrémité À A’ des pieces de bois, l'on a placé, à angle droit, un petit treuil horizontal. L'on a fortement atta- ché fur les deux pieces de bois un madrier de chêne aa bb! de 8 pieds de longueur , 16 pouces de largeur & 3 pouces d’épaifleur ; fon plan fupérieur aa’ bb’ pofé de niveau, avoit été dreflé à la varlope avec beaucoup de foin , & poli enfüite: avéc une peau de chien de mer. r68 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. L'on a fait fucceflivement glifler fur ce madrier plufeurs traf- neaux dont voici la conftrution : À BC D{( Fig. 2 , n°. 1 &2..), eftunmadrier de r 8 pouces de largeur & de différentes longueurs, comme il fera détaillé aux expériences. Sous ce madrier, n°.r, l'on a cloué des deux côtés deux petits liteaux, À m Cm, BD nn’; en forte que le traîneau pole fur le madïier dormant, eft retenu des deux côtés par ces liteaux avec un jeu de 2 ou 3 lignes, pour qu'il fuive, fans être gêné, la dire&tion du madrier. Lorfqu'on veut diminuer les furfaces de contatt , l’on cloue fous le traineau des règles de différentes largeurs, dont on arron- dit les extrémités pour y placer les clous, afin qu'ils ne portent pas contre le madrier dormant. Des deux crochets, n°. 2, fixés aux deux extrémités du traîneau, l’un fert ( Fig. 1.) à attacher la corde qui pafle fur la poulie h, & porte le plateau F; à l’autre eft attachée une corde qui enveloppe le treuil, & fert à rappeler le traîneau du côté À A’. CHAPITRE PREMIER. Du premier effort néceffaire pour vaincre le frottement, . . \ ou pour faire gliffer une furface après un temps de repos donné. 7: NÉS avons dit que, dans le frottement, il falloit diftin- guer avec foin la force néceflaire pour le vaincre lorfque les furfaces font pofces l’une fur l'autre depuis un certain temps, de la force néceflaire pour entretenir une vitefle uniforme lorf- que les furfaces ont un mouvement refpe&if. Ce Chapitre cit deftiné à déterminer la réfiftance du frottement après un ceitain temps de repos. 8. Comme, dans les expériences de ce Chapitre , il faut avoir le frottement des furfaces pofées l'une fur l’autre depuis un THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 169 un temps donné fouvent très-court , & que, fous les grandes preflions, ce frottement devient confidérable, la manœuvre lente de charger & de décharger le plateau P , pour augmenter & diminuer les tractions, ne peut pas convenir à la recherche aétuelle , & nous y avons fubftitué le moyen fuivant. Nous avons fait faire ( Fig. 3.) une efpèce de romaine ab de 7 pieds de longueur ; à l'extrémité eft fixé un axe de fer taillé en couteau, qui fert de point de rotation, & qui porte librement contre deux petites plaques de fer attachées fous les extrémités BB des deux pieces de bois de la première Figure. En C, eft un anneau que l'on attache à la corde du traîneau qui pañle fur la poulie h : au moyen d'un poids P que l’on fait glifler peu à peu le long de la romaine ab, l’on mefure la tenfion de la corde fixée au point €, & lorfque le levier com- mence à emporter le traîneau, cette tenfion eft la mefure du frottement du traîneau. L'on à eu foin d’ajouter à la tenfion produite par le poids P, celle qui répondoit au poids du levier, & à la diftance de fon centre de gravité au point de rotation. SEL CUT L'OUN PURE M IE RE: Des frottemens des furfaces qui gliffènt à fec l'une fur l’autre ; fuivant le fil du bois , fans aucune efpèce d’enduit, mais feulement avec le degré de poli que l’art peut leur donner. Bois de chéne fur bois de’ chéne. 9. L E traîneau (Fig. 2.) a 2 pieds 3 pouces de longueur ; le madrier dormant, fur lequel porte le traîneau, a 1 pied 4 pouces de large, ce qui donne une furface de contaét de 3 pieds carrés. L'on veut déterminer le frottement après un certain temps de repos, fous différentes preffions: Tome X, jme à 170 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. PREMIÈRE EXPÉRIENCE. Le traîneau, fans être chargé d’aucun poids, pefant 74 livres, le frottement a augfmenté d’une manière irrégulière pendant les 30 premières fecondes ; mais il a fallu indiftinétement , au bout d'une minute & de dix minutes de repos, une traétion de 30 livres pour vaincre le frottement. Ile ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon propre poids compris de 874 #5 Le mouvement à été incertain, maïs a augmenté pendant les dix premières fecondes ; après une minute & une heure de repos , l'on a eu indiftinétemenr. . , . 406 1b TII EXPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 2474 15 Après =” de repos, le frottement a érétrouvé de . 586 Il à augmenté pendant deux fecondes , où on l'a trouvé, dE Anal TPS er UN OUT OS: Après une minute & deux heures de repos, l’on aremeralément 4 EN NP ENCRES Olfervations Jür ces trois Experiences. 10. (a) Nous avons conftamment obfervé, dans les trois expériences qui précèdent, que la téfiftance du frottement étroit moindre après une feconde de repos qu'après une ou deux minutes; mais qu'après une ou deux minutes, le frottement avoit acquis toute l'augmentation dont il paroi fufceptible. Nous … (a) Le frottement de la poulie h peur être négligé dans routes ces expériences > il n'eft guère ici, comme nous le trouverons en déterminant le frottement des axes, que là cent cinquantième partie du frottement du traineau. ti RS RE EN rm st THÉORIE DES MACHINES SIMPLES, 171 avons , d’après cette obfervation, cherché à déterminer le rap- ort de la preflion au frottement, lorfque ce dernier eft parvenu à fa limite ou au maximum de fon accroiffement ; nous avons pour ce rapport : LÉOMEXPERIENGES «ia ein sie -eiie acte 2 DELTA a Stan le ete ele 1,46. 8 AIN Ex à cou SM EE 220) ar elite ARE Un 2,16 406 2 14 AO En ARMOR LE HAE TRE NT OPA 222 1116 Comme ces trois expériences donnent, pour le rapport de la preflion au frottemént , une quantité à peu près conftante , maloré la grande différence qui fe trouve dans les preflions, jai voulu voir fi, en diminuant, autant qu'il eft poflible, les furfaces de contaét, ce rapport fe trouveroit encore le même. 11. Sous un traîneau de 15 pouces de longueur, j'ai fait clouer deux petits prifmes criangulaires de bois de chêne de 15 pouces de longueur, mais dont l'angle qui portoit fur le madrier dormant étoit arrondi : la Fig. 4 repréfente une feétion tranf- verfale du traineau & des deux petites règles prifmatiques fur lefquelles il porte. IVe E xPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 250 i5 Après un quart de feconde de repos, après une minute & . -.n" 2 L4 une heure, l’on trouve indiftinétement que la traction nécef- faire pour vaincre le frortementeftde . . . . 1o6ib Vi ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 450 ib Après un quart de feconde & une heure, la réfiftance due au frottement à été trouvée indiftinétement de . . 18615 Yi 172 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. VIS ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 856 #5 Après un quart de feconde & une heure , le frottement a été ouvéesalement des EE RSA EE Obférvations fur les trois Experiences qui précédent. 12. Si l'on veut déterminer , d’après les trois dernières expé- riences , le rapport de la preflion au frottement, l'on obfervera d'abord que lorfque les points de contaét font réduits aux plus petites dimenfions poflibles, comme ils le font ici , le frotte- ment parvient , dans un temps très-court , à fon maximum : cat il ne m'a jamais été poflible, dans les trois dernières expériences, quelque court qu'ait été le temps de repos, de faire varier le frottement , & de le trouver moindre que la quantité qui repré- fente ici fa limite. Le rapport de la prefion au frottement, tre des trois dernières expériences , donne : - z$O TITRE RPERTENCE: 2 mener een sie RE CU UE EE SATA tee 2,3 6« 106 DV Exp. MENT saone PSE ENT TR et. 2,423. 186 8 NÉS ME XP SE OT, m2 RER EE M Re 41 2,40. 356 L'on trouve donc que lorfque les furfaces de contaét font réduites aux plus petites dimenfions poñlibles , comme elles le font ici, puifque notre traîneau ne porte que par des angles arrondis , le rapport de la preffion au frottement eft repréfenté: par une quantité conftante; que ce rapport d’ailleurs diffère très-peu de celui que nous avons trouvé dans les trois premières expériences, puifque le rapport moyen de la preffion au frot- ment donné par les trois premières expériences , eft de 2,28 ;, & qu'il eft dans les trois dernières 2,39 ; quantités qui nc diflrent pas d’un vingt-roifième , quoique l'étendue des: x THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 17; furfaces foient entre elles dans un rapport prefque infini. Aïnfi,il réfulte certainement des expériences qui précèdent, que lorfque les furfaces de bois de chêne gliffent l'une fur l’autre fans aucun enduit , le rapport de la preflion au frottement eft toujours une quantité conftante , & que la grandeur des furfaces n'y influe que d'ung manière infenfible. Il y à cependant une remarque à faire; c'eft que lorfque les furfaces en contaët ont beaucoup d’eten- due, & qu'elles n'éprouvent que des petites preflions , le frot- tement varie d’une manière très-régulière., fuivant les pofitions où fe trouve le traîneau. Ainfi, dans la première expérience, lorfque la prefion étoit {eulement de 74 livres, & la furface en contaét de 3 pieds carrés; quoique j'aye trouvé moyenne ment le frottement de 30 livres, je l'ai aufli trouvé quelquefois, après un temps très-long , au deflous de 30 livres, & après un temps très-court, au deflus de 30 livres, & une fois de ÿ5 livres, fans que je puifle. attribuer ces différences à d’autres caufes qu'à la cohéfion, & qu'au plus ou moins d'homogéneité des parties en conta& ; mais lorfque les preflions font de plufieurs quintaux , comme dans les cinq dernières expériences , ces irré- gularités ceflent d’avoir lieu , ou au moins, étant probablement indépendantes des preflions, elles ceflenc d’être fenfibles. C’eft- là la raifon pour laquelle nous avons toujours trouvé plus d'exac- rirude dans les ellais des trois dernières expériences où la fur face de contat eff très-petite, que dans ceux des trois pre- mières où la furface de contaét eft de 3 pieds; c’eft ce qui, juiqu'à \préfent , a dû jetér de l'incertitude fur les effais faits en. petit. Frottement du chêne & du fapin. 13. L'ona fixé, fous un traîneau de 1 $ pouces de longueur; deux’ règles de fapin de pouces de largeur ; ces règles étoient arrondies à leur extrémité , en forte que les clous enfon-- cés dans ces arrondiflemens pour fixer les règles au: rraînean , ne pouvoient ni toucher ni écorcher le madrier dormant ;-la furface de contaë étroit de 48 pouces. 174 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. VII ExPÉRIENCE Le traîneau charge, fon poids compris de $o 1b Après :” de repos, le frottement a été trouvé de . 25 15 ADIES 200 LEDOS ten ie MR M EE Ne 30 Aprèssro 4e Gne-helte Hs. Ne EE CH VIII ExpÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris de 450 1b ASE AOC TEPOSeE ee Lee rie ent APE a t 26 Apréstnide repas Mines LM El ue Cab Après une minute & une heure. . . . . . . 284 IX ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris de 850 ib Après ?” & une heure de repos: !. . . ©: - . $6o Obfervations fur ces trois Expériences. 14. Le frottement du fapin contre le chène nous donne des réfultats analogues à ceux que nous venons de trouver pour le frottement du chêne contre le chêne : moins les preflions font grandes , plus il faut du temps pour que le frottement atteigne fa limite. Dans la feprième expérience , où la charge du trai- neau n’eft que jo livres, on voit le frottement croître fenfible- ment pendant quatte ou cinq fecondes. Dans-la neuvième expérience , où la charge eft de 850 livres, il parvient à fon maximum dans une demi-feconde : en déterminant le rapport de la preflion au frottement, l’on trouve : VILLE XDERTENCES eines eee ele sion 7 HORS RO BEF EN cas 133 9e Le} Qu Er A SEL. Se SR LM cn 1,58 LXSMESP cette Hot noue PARU. Prod nneo te 1,f2. VO RL THÉORIE DES MACHINES SIMPLÉS. 17< Ces quantités peuvent être regardées comme abfolument égales entre elles, & donnent 1,50 pour le rapport moyen de la preflion au frottement , lorfqu'il eft parvenu à fa limite, Frottement du fapin contre le fapin. 15. L'on à fixé fur le madrier dormant deux règles de fapin , & l’on à fait glifler fur ces règles le traîneau qui-avoit fervi dans les trois dernières expériences; la furface de contaé étoit de 48 pouces. X®% ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de $o Ïb Dies ae: repos. nn Lo te NPA Sat 20 15 Après sféciunenheure ERA ne QUE 2 LUE 7 XI ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 250 # Après 2” de repos & une heure. , . . . . . 145 D XIL® ExPÉRIENCE, * Le traîneau chargé, fon poids compris de:8 50 15 Après 2” & une heure de LEpOs. . «un + ,; 4801 * Obfervations Jar ces trois Expériences. 16. Le frottement du fapin contre le fapin à acquis fon maximum dans auffi peu de temps, & fuivant les mêmesloix que le chêne gliflant fur le fapin : l'on trouve encore ici le rap- port de la preffion au frottement conftant fous tous les degrés promo av ET CNE PER à hi jte 19 AÉMVEXPÉRIENCE. ose ce ce Je cssrgrereseneresesesss 1,852 27 ; Fe >< +5 DRE C S PR SES Ne CRAN ES | 145 TR ET AN ME 4 N GG ne } 1910480 uyïi 176 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. pour le rapport moyen de la preflion au frottement, lon At LOTO, TOURNOI ON, LE Alt Frottement du bois d’orme contre lui-même. 17. L'on a fubftirué aux deux règles de fapin placées fur le madrier dormant , ainfi qu'à celles clouces fous le traineau , des règles de bois d’orme des mêmes dimenfions, en forte que la ‘furface de conta& étoit de 48 pouces. a XIILe ExPÉRIENCE. Le traîneau ee fon poids ITS de 45 #5 Après un repos de: ”, le frottement été trouvé de 6 5 Après UACPOSAÉS. DR UE Ce SAS ee ONE OR 10 Apres un feportde/60 01e PMR: 19 Le frottement à paru encore augmenter pendant deux ou trois MINULES ; fa limite , après une heute de Heposs 2 ÉTÉ DOUVÉE (LE 0 AU «SOIR 155; 21] XIV: ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 45015 ADÉCS LT ÉCDOS dense 2e er den et ee te tt DOD 1b ADEES HA ÉCPOSIRS D nan int delete cd. DOS Après une minute & une DOS A ni 14207 XV: EXPÉRIENCE Le traîneau RES ‘fon poids compris de 1650 ib 356 15 “Après UN FOPOS AD Se PA NRA EMEE RUE Après un repos DE ee re DU Dr RE Après un repos de 10”, d'une minute & Ph une "ur 756 Obférvations Jar ces trois Expériences. 18. Le bois d’orme, quiau che: paroït doux & SE s'engraine beaucoup (RE lentement auc lés autres bois. L'ac- P q croiflement sf" fus iris » din. THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 177 croiflement du frottement ceft fenfible pendant quelques fecondes, & ne parvient à fon maximum, fous une preffion de 45 livres, qu'après un repos de plus d'une minute. Si l'on cherche, en comparant les trois expériences , le rapport de la preflion au frottement, lorfque ce frotrement a atteint fon maximum , lon trouve: XIII." EXPÉRIENCE... .. Re PP EEE EEE EEE 2, 14. A MN PSE A ee SP center Luis ri Re re 2,18 207 DNS ont dont dan RO nue Lu 2,18 756 “Ainñ le rapport de la preflion au frottement, lorfqu'il cefle de prendre des accroiffemens, eft une quantité conftante peur le bois d’orme , comme pour les autres bois. CONCLUSION GÉNÉRALE. 19. L'on peut conclure des expériences qui précèdent, que dans les bois pofés l'un fur l’autre fans aucune efpèce d’enduit, la réfiftance due au frottement croît pendant quei- ques fecondes; mais qu'elle atteint fa limite après une ou deux minutes de repos, & que le frottement parvenu à fa limite eft toujours proportionnel à la preflion : en raflemblant icilles rapports de la preflion au frottement , après quelques minutes de repos , nous trouvons: . ; Chénecontre chène. M ere Re AA. 2,34 Ghéne con OMApr eee -erl-ecre 1,50. SapiiiconteMApIn Eee ere b5600 HÉdHanae co 1,78- Lrime:cantre DEMIEs A Lies aus MATIN ES bee c'e TAAILS REMARQUE. rite . 1 A 20. Dans toutes les expériences qui précèdent, le frotte- ment fe faïfoit fuivant le fl du bois. L'on a eflayé de déter- aminer le frottement, en pofant les règles attachées au traineau Tome X. FA 178 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. par le travers du traîneau ; en forte que, dans le mouve- ment du traineau, le fil de bois des règles fe trouve former un angle droit avec le fil de bois du madrier dormant : il a rélulté de ces expériences, qu'à égalité de preflion & de fur- face, le frottement parvenoit à fa limite dans un temps plus loïg que lorfque les bois glifloient fuivant leur fil, & que; parvenu à fa limite, il fe trouvoit moindre que dans le pre- miet cas, mais cependant toujours proportionnel à la preflion. Voici deux expériences qui ont été faites avec beaucoup de foin, dans lefquelles le traîneau étroit porté, comme on le voit Fig. s, qui repréfente le traîneau coupé dans le fens de fa longueur, par deux règles de chêne taillées en coin, & touchant le madrier dormant par un angle arrondi. XVI ExpÉRIENCE. Le traîneau charoc, fon poids compris de $o fb 8 P A près une feconde & une minute de repos, il a fallu également, pour vaincre le frottement, une traétion de . . 13 D XVIIe ExrÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris de 1650 15 Il a fallu pour vaincre le frottement. . . . . 4595 Ces deux expériences donnent pour le rapport de la preffion au frottement parvenu à fon maximum : = [e] RASE RRERIENGES: ce sloisreieisie(slaiens _ Lobooecae FA co ete APN LEE 6 FRE ment de se RUE RUN See 3,67: 450 . . #1 , . [4 quantités qui font prefque égales , malgré la grande différence qui fe trouve entre les preflions. Ces deux expériences répétées avec des furfaces de conta& de 48 pouces, ont donné le rapport qui précède fous tous. 16 4 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 179 les degrés de preflions : nous avons feulement remarqué que fous les prefions de so livres, il falloit un repos de plus de dix fecondes avant que le frottement eût atteint fon maximum. Nous trouvons en prenant une moyenne dans les deux der- nicres expériences, & en la comparant avec celle qui réfulre des quatrième, cinquième & fixième expériences , que le frot. tement du chêne, lorfque le fil de bois fe recroïfe, eft au frottement fuivant le fil du bois , comme 2,34 elt à 3,76. Du frottement entre les bois & les métaux, après un certain temps de repos. 21. L'accroifflement des frottemens , relativement aux temps de repos, marche ici très-lentement : les variations font quel- quefois à peine fenfibles après quatre ou cinq fecondes ; il eft rare que le frottement ait acquis fon maximum avant quatre ou cinq heures de repos, quelquefois même il n'y eft pas parvenu après cinq ou fix jours. Fer fur bois de chéne. 22. Le traîneau de 1 $ pouces de longueur a été garni(comme on le voit Fig. 6, qui repréfente une feétion fuivant fa longueur) de deux lames de fer, recourbées à leurs extrémités pour faifir le traîneau. Ces lames pofées des deux côtés du traîneau , glifloient fur le madrier dormant fuivant le fil de bois ; la furface de contact étoit de 45 pouces. XVIIIe ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 5 3 #5 \ = , Après un repos de : ”, le frottement a été trouvéde 55 ib Msn, repos) de 30740, NME. - : She Apreierepos dede’: 21 AMEN à à és Après une heure de repos, |..: . à . .)- 9 APE qute OR Lt Li Rey Ce t8o THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. XIXem ExPpÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris de 1650 15 Après un repos de :”, le frottement a été trouvé de 125 1 Aprésunicposdero sn es Aie 70 AprèsunreposdeBo "nie ao UT 4S Après #4 heutesidétrepos. 1 He EE ENIENNRee: en Lol ENNEMI MS NE rat da AIDES t A JOUE Ceres ON 9 ER RRNE Verte PTERIMRNS ES Oîférvations fur ces deux Expériences. 23. Ces deux expériences nous apprennent que des fur- faces. hétérogènes , telles que les bois & les métaux, n'ac- quièrent la limite de leur frottement qu'après un repos très- long ; elles nous apprennent que les accroiflemens dus à trois ou quatre fecondes de repos, font infenfibles. Si nous voulons déterminer la limite du frottement, en le fuppofant parvenu à fon maximun , après quatre jouts de repos, nous trouvons le: rapport de la preflion au frotrement. XVIIL.® EXPÉRIENCE. eue. US A ER TA MS MN OPE 5530 10 DADNEe ReeNEr de ARE SE ARE AE LES 4,86 340 REMARQUE. 24. Le cuivre gliffant fans enduit fur le chêne, donne des réfultats analogues à ceux du fer gliffant fur le même bois. Ii paroît même que les accroiflemnens du frottement, relativement aux temps de repos, marche plus lentement pour le cuivre que pour le fer : parvenu à fon maximum, le rapport de la preflion an frottement eft à peu près comme $ + à 1. THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 18r Du frottement entre les métaux après un certain temps Û de repos. 25. L'on a cloué & fixé folidement fur le madrier dormant de notre table, deux règles de fer qui ont été drefiées & polies avec le plus grand foin; elles avoient 4 pieds de longueur, 3 pouces de largeur & 3 lignes d’épaifleur; elles étoienc placées a 10 pouces de diftance l'une de l’autre, & elles répondoient , lorfque le traîneau étoit pofé & emboîtoit le madrier dormanc, aux deux règles de fer attachées fous le traîneau : l’on a arrondi toutes les arrêtes pour qu'elles n’infuaflent point fur les frotte- mens, Les règles de fer attachées au traîneau avoient 18 lignes de largeur, 1 $ pouces de longueur; la furface de conta& étoit. de 45 pouces. Fer contre fer. XXe ExPpÉRIENCE: Le traîneau chargé, fon poids compris de 51 Après : ” de répos , ou après un temps plus long , l'on a gaz lement trouvé pour le frottement, . . . . . 15 1: XXIe ExpÉRIENCE Le traineau chargé, fon poids compris de 450 15 * Éc frottement acquiert dans cette expérience , comme dans celle qui précède, toute fon intenfiré dans un inftant;. on le: CES QE OR ETAT PNR RTE Obférvations fur ces deux expériences. 26. Il ne m'a pas été poflible de continuer les expériences: du frottement pour le fer gliflant fans enduit fur lui-même, fous des preflions plus confidérables que celles de 450 livres. Sous — de plus grandes preflions, le fer fe rayoït, & les réfulrats deve- noient incertains , le frottement augmentant très - confidéra- blement, c'eft ce qui eft arrivé deux fois en répétant lai vingtunième expérience : mais une remarque qui a été conf F1c. 7e 182 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. tammenc faire pour les métaux gliffant à fec l'un fur l'autre, c'eft que la longueur du temps de repos n’augmente point le frotte- ment. Nous verrons même, dans le Chapitre fuivant, qu'en général, lorfque les métaux gliflent fans enduit l’un fur l’autre, le frottement fe trouve abfolument le même pour les furfaces en mouvement, & pour celles que lon veut fortir de l’état de repos : en cherchant lé rapport de la preflion au frottement , dans les expériences qui précèdent, nous crouverons : XX. EXPÉRIENCE. «essor NE RTC CEE 3:40. Q NARUCME x Den La crois sites bee -i LOUE NE VSD 3:63 124 Ces deux expériences, quoique faites fous des preflions qui font.entre elles comme 9 eft à 1 , donnent, pour le rapport de la preflion au frottement , une mefure qui eft à peu près la même. Ainfi, lorfque les furfaces de fer gliflenc à fec lune fur l'autre , le frottement eft proportionnel aux preflions. Fer contre cuivre jaune. 27. L'on a remplacé les deux règles de fer clouces au trai- neau par deux règles de cuivre jaune , exactement des mêmes dimenfions que les premières. Ces règles avoient été drefces avec beaucoup de foin, & polies avec une pierre à aïguiler, d'un grain très-fin ; la furface de contaét eft de 45 pouces. XXII ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 50 tb Le frottement acquiert dans un inftant toute fon intenfité, ob le trouve der. | JR 14 Ïb XXIIIem ExPpÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris de 450 Ïb Le frottement a été toujours le même, fans être augmenté par la longueur du temps derepos,&il a ététrouvé de r121b THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. :8; O'BVSEIR V7 AT NON L'on a fait ici la même remarque que dans les expériences qui précèdent. En recommençant trois fois la vingt-troifième expérience, les règles de cuivre fe font rayées, & il n'a pas été poflible d'augmenter les preflions. Si l'on détermine, comme dans les articles qui précèdent , le rapport de la preflion au frottement , l’on trouve: L) XXII EXPÉRIENCE... À sHbobriiaate 2000 33 6e SRE rm AU int Mn Re de 112 Ces deux quantités ne diffèrent entre elles que d’un dixième; ainfi lon peur les regarder comme égales , & en tirer des conclufions analogues à celles des articles qui précèdent. Frottement du fer & du cuivre jaune , en réduifant les furfaces de contact aux plus petites dimenfions poffibles. 28. Comme il étoir intéreffant de favoir fi le rapport de la preflion au frottement pour ie fer & le cuivre fuivoit la même loi lorfque les furfaces étoient réduites à quelques points de contatt , j'ai Oté les deux règles placces fous le traîneau dans l'article qui précède, &, à leur place, jai fubftitué quatre clous de cuivre, qui, enfoncés dans le traîneau, portoient , au moyen de leur tête fphérique , fur les deux grandes règles de fer attachées au madrier dormant; par-là les furfaces de contaët, qui, dans les dernières épreuves , fe trouvoient de 45 pouces, étoient réduites ici à quatre points de furface dont les dimen- fions étoient infenfibles. XXIVe®m ExPBPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 47 1 L'on à eu conftamment , pour vaincre le frottement, une traction: deu} 4 Sri mdr iness SHC SRAANEERE 8 ib 184 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. XXVÈ EXPÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris de 850 ib Le frottement a été trouvé de . . . . : . . 14016 OBSERTATIONS 29. En comparant ici ces deux expériences , l’on trouve pour le rapport de la preflion au frottement : ENXINA MER PÉRIENCE, eme ere EEE ere ND 8;o RACVIMMER PS 2 ses euiele RE LE PA or SOS GK à 140 : Les preffions font dans ces expériences comme 18 eftàr, & les rapports de la preflion au frottement font égaux. Ainfi , toutes les fois que les furfaces de contaë entre le fer & le cuivre jaune fe trouvent réduites à des petites dimenfions , le rapport de la preffion au frottement fe trouvera indiftin@tement fous tous les degrés de preflion, comme 6 eft à r : nous trouverons, dans le dernier Livre , le mème rapport, lorfque nous chercherons à déterminer par l'expérience le frottement des axes de fer dans des chapes de cuivre. Quoique nousferons obligés d'examiner denou- veau le frottement du cuivre & du fer lorfque nous chercherons le frottement des furfaces, & celui des axes en mouvement, nous ne pouvons pas quitcer cetarticle fans quelques remarquesrelatives aux différences des frottemens que nous venons de trouver fous: les mêmes degrés de preffion pour une furface de 45 pouces; comme dans les expériences 22 & 23, & pour les furfaces de dimenfions nulles comme les deux dernières. Cette différence ne peut être attribuée qu'à l'imperfe&tion du poli, c'eft au moins, ce me femble, ce qui fuit de quelques expériences dont je vais rapporter les réfultats. Lorfqu'on a fait glifler les pre- mières fois les quatre têtes de clous de cuivre qui portent le traineau fur les règles de fer , elles ont donné le rapport de l preflion au frottement moindre que celui de $ à-1. Ce rap- port THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 185 port a enfuire augmenté à mefure que les expériences fe font multipliées; en forte que lorfque ces mêmes clous de cuivre ont eu parcouru fept à huit fois, fous des preffions de cinq Où fix quintaux, toute la longueur des règles de fer, pour lors, le frottement, fous tous les degrés de preflion , a été conftam- ment le fixième de la preffion, & ce rapport n'a plus varié : il fuit de à, que les pierres, les poudres & tous les inftrumens dont on fe fert pour donner le pol, ne plient & ne trompent qu'impatfairement les afpérités dont les furfaces font hérifices , mais qu’elles difparoiflent par l’ufé, fous les grandes preffions, dans le mouvement rapide des machines. Voici encore une expérience qui vient à l'appui de la remarque qui précède : Pour adoucir, dans la vingt-troifième expérience , le frottement des règles de cuivre qui fe rayoient fous une preflion de 450 livres, nous avons mis fur ces règles un enduit d'huile, & nous avons fait parcourir au traineau une vingtaine de fois la longueur des règles de fer; pour lors les règles de cuivre , quoique fous des preflions plus confidérables que 450 livres, ont cell de fe rayer, & elles font devenues lui- fantes & crès-polies : foit enfuite que l’on laïfsât l’'enduit d'huile, foit qu'on l'efluyât avec le plus grand foin, le frottement, après quelques fecondes de repos, étoit, dans les deux cas, le fixième de la preffion; il paroît, par cette expérience, que, par le mou- vement du traineau, toutes les afpérirés dues à limperfeétion du poli étoient détruites, puifque le frottement fe trouvoit le même que dans les furfaces de contaét réduites aux plus petites dimenfions, L'on ne peut pas croire ici que ce foient les particules d'huile qui , en pénétrant dans les pores du cuivre & du fer, adou- ciflent le frottement : car fi, au lieu des règles de cuivre, lon fait glifler fans efluyer l'huile, le traîneau portant par les quatre têtes des clous de cuivre fur les règles de fer, l’on trouvera que lenduit diminue bien un peu le frottement de la furface une fois en mouvement ; mais qu'il ne change rien à l'intenfité de ce frottement après une ou deux fecondes de repos , &.qu'il Tome X, À a 186 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. fe trouve le fixième de la preflion , comme lorfque lon faifoit . . A \ el \ … glifler les mêmes clous à fec fur les règles de fer. SE CUT 1 0 N VIDE U X TI EME; Du frottement des furfaces garnies d’un enduit , & du premier degré de force neceffaire pour les faire gliffér lune fur l’autre apres un certain temps de repos. 29. L oRSQUE les furfaces font garnies d’un enduit, le temps de repos néceflaire pour que la force qui doit vaincre la reff- tance de la tenacité due au frottement parvienne à fa limite , eft un temps long, mais variable. Il dépend de la dureté de lenduit, il eft plus long avec un enduit de fuif qu'avec un enduit de vieux oing; il dépend encore de la nature & de l'étendue des furfaces de conta& : fi ces furfaces font réduites à de très-peties dimenfions, le frottement arrive à fa limite dans très-peu de fecondes. Les expériences fuivantes ont été faites avec des enduits de fuif crès-pur. Du frottement du bois de chéne, lorfque les furfaces font enduites de nouveau fuif à chaque opération. 30. Le traîneau de 1 5 pouces de longueur a été pofe fur le madrier dormant, enduit d’une couche de fuif d’une demi- ligne d’épaiffeur ; le madrier dormant , ainfi que le traîneau, avoient acquis le plus grand poli, par des expériences antérieures qui duroient depuis un mois : le fuif, dans ces expériences, avoit pénétré dans les pores du bois à plus de 2 lignes de pro- fondeur. Comme lon avoit été obligé de creufer de quelques lignes, fur 4 pouces de largeur , le milieu du madrier dans toute fa longueur, pour faire fauter un nœud qui donnoit quelques variétés dans les frottemens , la furface de contaét fe trouvox dans les expériences qui fuivent de 180 pouces. THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 18 XXVIsxe ExPÉRIENCE. Le traineau chargé, fon poids compris de 47 15 Lorfqu'on ébranle le traîneau , en lui donnant un mouve-- ment infenfble , il continue à fe mouvoir fous une traétion dette LT ONU AUD AFRANRINDE 6; Après un repos ea a Ne frottement a été trouvé de 8 Après un repos de 2 Hs he Rod 1: 9 XXVIIe" SN ON Le traîneau chargé , fon poids compris de 1650 tb Lorfque le temps du repos eft nul, & que lon donne une vitefle infenfible, le traîneau continue à fe mouvoir fous une tratioh: de 155.184, #1 ML. 46416 Après un repos de “es le Abtehie a été trouvé de 160 Après un repos de 1.5”. . .#, . .W... . . 209 Après un repos de 60”! A A ARTE MPa a 1220 Après un repos de je SL LU EM ARRET 8 Après:un fepos'detz ‘heures. : 77,44) 0%. 452 PDU) TÉPOS IE 6 JOURS DURE IN Reine U22 XXVIII® EXPÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris de 3250 ib Lorfque le temps de repos eft nul, & que l'on imprime une vicefleinfenfible , le traîneau continue à fe mouvoir fous une GEL. ARS I RE er OR Tr Après un repos de 3”, l'on a trouvé le frottement de 320 Apresanwepos. der 5”. "7. 4 Mg La et 0 355$ Après un tepos de 60". . . . +... . +. + 413 Aptesuin repos de: 240" MAN, 237. 76093 Aprèslune heure dé repos. *... . .! . : . 880 Après deux heures de repos. . . AUS . 920 Après cinq jours , une fois 1220 Lou une autre os 1554 ai 188 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. Obfervations fur ces trois Expériences. 31. L'on voit, par ces expériences, que lorfque les bois font enduits de fuif, le frottement parvient à fa limite beau- coup plus lentement que lorfque les furfaces gliflent à fec lune fur l’autre : nous ne fommes pas fürs, dans les expériences actuelles , que le frottement ait atteint fa limite après un repos de cinq ou fix jours; au lieu que huit ou dix fecondes fuff- foient , lorfque les corps glifloient à fec, pour que le frottement parvint à fon #7aximum. Dans les efluis où les furfaces ont de l'étendue relativement à leurs preflions, les réfulcats varient, & la cohéfion paroît augmenter de beaucoup le frottement : il s'en faut bien que la vingt-fixième expérience où la preffion n'éroit que de 47 livres, foit aufli exacte que les deux fui- vantes. Les trois expériences ont été répétées deux fois; les valeurs moyennes, fur-tout de la dernière, ont été très-rappro- chées; mais celles de la vingt-fixième ont fouvent différé entre elles d’un tiers. L'on doit remarquer que fi les furfaces font réduites à de très-petites dimenfions, pour lors le frottement parvient à fon maximum dans très-peu de temps : lorfque nous avons voulu faire porter le traîneau fur deux petites règles, & que les furfaces de contaét n'étoient que de 45 pouces fous une pref- fion de 900 livres, le frottement avoit atteint fon maximum ; dans moins d’une minute , il écoit à peu près le même que loif- que les bois n'étoient point enduits. Le vieux oïng trèsmou ralentit très-peu laccroiffement du frottement qui parvient à fon maximum avec une furface de conta&t d'un pied carré fous ane prefion de 1600 livres, prefque en aufh peu de temps que fi les bois ghfloient à fec Yun fur l'autre. L'on obferve de plus, qu'avec ce genre d'en. duit, le frottement parvenu à fon zaximum , eft quelquefois plus confidérable que lorfque les bois gliflent à fec l'un fur l'autre : il femble qu'outre l'engraînage des furfaces qui fe faitici prefque aufi librement, à caufe du peu de confiftance du vieux oing , que sil n’y avoit point d'enduir, il y a encore une cohé- THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 189 rence entre les furfaces,, augmentée par lintermède de l'enduit qui occafionne une réfftance étrangère au-frottement. . Du frottement du bois de chéne, lorfque l’enduit de Juif eft ufe par des Dai anterieures. 32. Dans les expériences. qui précèdent ; l'enduit étoit abfolument neuf, & renouvelé à chaque opération; il arrivoit de là qu'il étoit Rae inégalement répandu fur les furfaces , d’où il pouvoit réfulter quelques différences dans les bts SR Dans les eflais qui vont fuivre , l'enduit étoit pofé depuis huit jours , & l’on avoit fait plus de cinquante opérations fans le renouveler.: le traîneau, dans chaque cxRégence» avoit par- couru toute la iéicur du madrier ; par-À , Penduit s'éroit répandu par - tout Tube manière très-umforme, il paroïfloit homogène ; mais fa confiftance avoit change, & 1l avoic beau- coup cu de fon onctuofiré : l'aéBraitféioné du frottement, relativement au temps de repos, fe faifoit très-lentement , & je pouvois efpérer d’avoir une loi fuivie dans les obfervations. Je puis aflurer que les deux expériences qui fuivenr, la dernière fur- tout , a té faite avec toute la patience & toute l'attention pof- fibles. Le traineau avoit 4 pieds & demi de longueur, & la furface de conta® , à caufe du petit enfoncement pratiqué tout du long du madrier pour les raifons que nous venons d’expli- quer , fe trouvoit réduite à 4 pieds & demi. XXIX:m ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 2310 1 Lorfque le temps du repos eft nul, & que l'oni imprime 2 au traf- neau une vitefle infenfble, Lo trouve qu'il continue à fe mouvoir fous une traction de . .": .- . 197110 EDP ALOC TEROS ie nd ne). ur 207 APEMÉOMIOE AEROSUN € en toebe ?'1) he MAS Apres) M INENESNdE SEBOS. + 0 ee. ANA Sr 190 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. XXX.U EXPÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris de $8r0 #6 En imprimant au traîneau une vicefle infenfible,. l’on trouve quil continue à fe mouvoir fous une traétion de $o2 1b Aprés un repas den ne HU ei fe PP MEN: 78e Ætprès tn repos de 47s on, sing 0eme Après un! repos de 9°. 1." ." 2% PER OT TE Après un repos de 267. . . Sat FO Après un repos de 60. . . rt LL VC Après 16 heures de repos. . : ot 86 Obfervations fur ces deux Expériences. 33. En comparant l’une à l'autre les deux expériences qui précèdent , il paroït qu'avec des furfaces de contaét de 4 ou $ pieds carrés, les frottemens , après un même temps de repos, font, pour différentes preflions, poportionnelles aux preflions : lon feñt cependant, d’après les obfervations de l'article qui précède, que lorfque les prelfions deviendront énormes , ou, ce qui revient au même, les furfaces de contaët très-petites, rela- tivement aux preflions, les frottemens arriveront à leur limite dans très-peu de temps; conféquemment que cetre loi ne fera pas fuivie. Si l'on cherche , d’après la trentième expérience qui a été faite avec le plus grand foin , la marche que fuit l'accroiffe- ment des frottemens , relativement aux temps de repos, l'on remarquera que , pour une vitefle infenfible , c'eft-à-dire, lorf- que le temps de repos eft nul, le frottement eft déjà une quan- uté finie & donnée. Ainfi , en nommant F le frottement, fi lon veur chercher la fonétion du temps qui doit repréfenter cee quantité F, il faudra d’abord, dans cette fonétion, que le temps devenant o, cette fonction devienne une quantité conf tante égale aù frottement des furfacés mues d’un mouvement infenfible. Ainfi l'expreflion la plus fimple que l'on puïfle ima- giner pour repréfénter F, fera F = A+ m T* , où À eft le poids THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 19r {ous une vitefle infenfible ; m eft un coëffi- (Eu s Cgal au frottement cient coiftant, & T le temps de repos qui a précédé l'expé- rierce ; élevé à la puiflance w. Si nous comparons cette for- mule avec notre dernière expérience , il eft clair qu'il faudra faire À — $o2 livres, & que pour avoir m T, il faudra retrancher la quantité À du frottement trouvé à chaque obfer- vation , ce qui donnera la petite Table fuivante : I. OBsERVATION. En prenant pour module l'obfervation troifième , faite après un repos de 4 minutes , parce que les variations croiflent très- rapidement dans un temps plus court, & que quelques fecondes d'erreur dans lobiervation en produiroient de très-grandes dans les frortemens correfpondans ; nous aurons: 8 IIL.* & II OBSERVATION. m — los a ) pe \ 364 100 log. (+) Hé 1°: ler SLA Mann LA à 7 RES VE IN 01 RENNES "et De re pr nn le NE heirares MS GE | £a DOS Ann hr 10 cu ee NME PTE Les quatre dernières valeurs de x font à peu près égales; la pre- mière diffère des autres : maïs comme les frottemens croiflenc rapidement dans les premiers inftans de repos, la moindre erreur 192 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. dans les obfervations a pu produire cette différence. Ainfi, il mi" paroïtroit , d’après notre expérience, que F—5o2+mT, le coëfficient m fera facile à déterminer dans cette formule, en la comparant avec une des obfervations. Si l’on prend la troi- fième qui nous a fervi de module pour découvrir la valeur de F L à pm, nous trouverons mT = 364 livres, & comme T — 4, l'on Quoique la quantité u fe trouve ; d’après quatre obfervations, affez bien repréfentée par la même quantité, cependant nous ne pouvons regarder notre formule que comme propre à déter- miner par approximation le frottement après un repos aflez court; l'on fent en effet que fi F pouvoit être exaétement expri- mée par la formule À + m T*, quelque petite que füt la quan- tite w, lo:fque T feroit infini, F deviendroit infini : or c'eft ce qui n'eft pas, puifque le frottement atteint fa limite, au bout de quelques jours de repos dans les furfaces qui font enduites, & au bout de quelques fecondes dans celles qui ne le font pas. L'on faisferoit facilement à cette nouvelle condition , en fup- A+mT CHE tité qui doit être égale au frottement lorfque le temps du repos eft nul, ou que la vitefle eft infenfible. Si T'eft infiniment grand, our lors F — m; ainfi cette dernière quantité m doit être égale à la limite connue du frottement : au moyen de ces deux conditions & de deux expériences, l'on déterminera les quatre conftantes qui entrent dans la formule. Il ne nous à pas été poffible de nous occuper en détail de cette théorie, parce que nous n'avions pas le’ temps de raflembler un affez grand nom- bre de faits pour aflurer uotre marche : des expériences de ce genre font longues à faire ; elles demandoient fouvent cinq ou fix jours pour une feule obfervation. Pendant tout ce temps, il ne falloit ni ébranler ni faire aucun ufage de notre chantier + d’ailleurs, pofant F — , lorfque T = o pour lors F — — quan- sine É LE Re 2 > THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 193 d'ailleurs, ces opérations qui, pour être complettes, cxige- roient des années de patience & de travail, n'avoient qu'un rapport indireét avec le frottement des machines qui doivent être confidérées dans leur état de mouvement. Nous allons terminer ce Chapitre, en rendant compte de quelques expé- riences deftinées à faire connoître le frottement des lames de cuivre fur les lames de fer enduites de fuif, que l'on veut ébran- ler après un certain temps de repos. Du frottement des lames de cuivre fur les lames de fer enduites de Juif neuf. 33. L'on a attaché & fixé, fous un traîneau de 1 $ pouces de longueur , les deux règles de cuivre de 1 $ pouces de lon- gueur & de 18 lignes de largeur; l'on à attaché les deux grandes règles de fer fur le madrier dormant : l'on y a mis un enduit de fuif d’une demi-ligne à peu près d’épaifleur ; la furface de contact étoit de 45 pouces. À XXXI“® ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 50 15. En imprimant au traîneau une vitefle infenfble , il continue à fe mouvoir fous une traétion de . . . . . 6 Après uh repos de 4 & de 30 minutes. . . . 7 XXXIL® ExrÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris de 450 16. En imprimant au traîneau une vitefle infenfible , il continue à fe mouvoir fous une traétion de . . . . . 42 16 Après un repos de 4! & de 2 heures. . . . . . 48 XXXIIL® ExPÉRIENCE. ; Le traineau chargé, fon poids compris de 1650 15. En imprimant au traîneau une vîteñle infenfible , il a continué à fe mouvoir d'un mouvement lent à raifon d’un pouce. En 10", fous une traétion de . . . . . . r$ob ARLES TER DUe Ce ES Er UE LAS Aprés hobresléuliones 21. à Là LAN TIMN SES Tome X, Bb Fire. yi 194 THÉORIE DES MACHINES SIMPLÉS. Obfervations fur ces trois Expériences. 34. Dans le frottement du fer & du cuivre enduits de fuif, Jon obferve un accroiflement pendant les premiers momens de repos ; mais le temps de cer accroïiflement eft court, & laccroiflement peu confidérable. Si nous cherchons à déter- miner le frottement lorfque la vitefle ft infenfble , ou lorfque le temps du repos eft nul, nous aurons : XXXIe EXPÉRIENCE, ..,.... ee Ê teens esse 8330 ORALE Ep. «de CULEe LUE à DA E TANT HR EM 42 6 DMX RIRS Em lue con AR Er. ME PORTER o 150 Dans les deux dernières expériences, quoique les preflions foient entre elles dans un rapport plus grand que celui de 3: àar,le rapport de la preflion au frottement eft prefque exac- tement le même. Quant à la différence que l'on trouve entre ce réfultar & celui de la trente-unième expérience , où la pref fion n'eft que de so livres , elle ne peut être attribuée , comme nous le verrons encore mieux dans la fuite, qu'à la cohérence que contraétent entre elles les deux furfaces en contatt, qui font ici de 45 pouces carrés. Cette cohérence qui dépend de la nature du fuif & de l'étendue des furfaces, fe trouve ici d'une livre & demie, elle eft conftante dans les trois expé- riences où la furface ne varie pas; aïnfñ, en la retranchant du frottement, l'on trouve : XXXI.e ExPÉRIENCE corrigée....... Æ ATLAS cc 11,1. o Fe out Ce N'ARCR RP A4 Lee DURE 11,1. 40% 6 XXXI:e Exp... rdc or ace ae ses tele tee HCUTE 148% Le rapport de la preffion au frottement eft donc exaétement le même, & létendue des furfaces n'y influe nullement; c'eft ce que nous trouverons confirmé par toutes les expériences THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 195 que nous détaillerons dans la fuite, & même par celles fur le frottement des axes, dans lefquelles nous verrons que, quoi- que les furfaces de contact foient réduites aux plus petites dimenfons poffbles , le rapport de la preflion au frottement y eft comme ici de rt à r. 35. Si l'on cherche, d’après nos trois dernières expériences; le rapport de la preflion au frottement, lorfque ce dernier ef Païvenu, par le repos, à fa limite, en retranchant une livre & demie pour la cohérence, comme nous avons fait à la fin de l'article précédent, nous aurons pour ce rapport : XXXIS Expérience COFTIPCE.. .. . .. . o RCI CERN Te. à 001 Mimet 2 AU LUE SAN 9,6. KAXTIE Ex Lacie sente — Les différences que l’on rrouve ici’entre les trois réfulrats pré- cédens, font trop peu confidérables pour nous empêcher de conclure que, lorfqu'après un temps de repos fuffifant, le frot- tement a atteint fa limite, il eft toujours proportionnel à la preflion : ces différences d’ailleurs peuvent dépendre de lim- _ perfection des Opérations ; car les forces de traction dans les trente-deux & trente-troifième expériences répétées , ont varié de $ à 6 livres. 36. Lorfque l’on efluie avec beaucoup de foin les lames de fer & celles de cuivre, & que l’on y met un enduit abondant d'huile d'olive , le frottement paroît atteindre fon maximum après un inftant de repos tfop court pour être obfervé. Il fe trouve conftamment égal au fixième de la preflion : le fiotte- ment eft moindre dans les mouvemens infenfibles, fuivant que le fuif que l'on a efluyé a pénétré plus ou moins profondé- ment dans les pores du métal, Lorfqu'au lieu d'huile lon fe fert d’un enduit de vieux oing , le frottement arrive auffi très-rapidement à fon Maximum ; il Bbi 196 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. eft rarement moindre que le feptième de la preflion; il aug- mente en s'approchant du fixième de la preflion , à mefure que la confiftance du vieux oïng diminue. GEL AP he, Et Du Frottement des Jürfaces en mouvement. 37. Dir le Chapitre qui précède , nous avons cherché à déterminer la réfiftance due aux frottemens, lorfque les furfaces ont été en contaét pendant quelque temps, & que l'on fait efoït pour les tirer de l'état de repos : nous allons aétuellement chercher à déterminer le frottement, lorfque les furfaces fe meuvent avec une vitefle quelconque. Nous nous fommes fervis ici du même établiffement que nous avons décrit dans le Chapitre précédent. L'on doit fe rappeler , Fig. 1 & 2 , que le madrier dormant, fur lequel glifle le traineau, eft de 8 pieds de longueur; que fous la poulie h, où eft fufpendu le plateau de balance qui entraîne le traîneau, nous avons creufe un puits pour que ce plateau püt defcendre de 7 à 8 pieds de hauteur. Nous avions d’abord voulu, pour augmenter la courfe du traîneau ; nous fervir d’un madrier de 12 pieds de longueur ; mais outre la difficulté d’en trouver un de cette dimenfion qui n'eût ni nœud ni défaut, nous nous fommes apperçus que le traîneau, charge de plufeurs milliers, © acquéroit, dans une courfe aufli longue, des viteñlés, & pro- duifoit des chocs qui auroient exige les plus grandes précau- tions pour la füreté des Obfervateurs. L'on verra d’ailleurs, que, dans une courfe de 6 pieds, notre traîneau a eu prefque tou- jours des vitefles plus grandes que celles de toutes les machines qui font en ufage : nous avons même réduit cette courfe à 4 pieds dans la plupart de nos opérations. Voici la manière dont les expériences ont été conduites lorf- PTT THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. :97 que le traîneau étoit placé fur le madrier dormant , & qu'il écoit chargé du poids fous lequel on vouloit l'éprouver ; l'on char- geoit fucceflivement le plateau P de différens poids, & lon ébranloit le traîneau à petits coups de marteau, ou en le preflant par-derrière , au moyen d'un levier qui portoit contre un taquet attaché à l'extrémité a b du madrier dormant. L'on avoit divifé de pouce en pouce, avec beaucoup d’exa@titude, le côté du madrier ; & l'extrémité du traîneau, dans fon mouvement; tenoit lieu d'index , & mefuroit les efpaces parcourus : la durée des mouvemens s'obfervoit au moyen d'un pendule qui battoic les demi-fecondes. Les Ouvriers que j’employois furent bien- tôt ftylés, lun à compter les vibrations du pendule, l’autre à annoncer par un cri le pañlage du traîneau à chaque divifion, tandis que j’écrivois la correfpondance des deux mefures. SÉELCLT A TIOUNOUP ER (EN MAI E RALE Du frottement des furfaces en mouvement , gliffant l’une fur l’autre fans aucun enduit. Frottement du bois de chéne. 38. LE traîneau de bois de chêne dont je me fuis fervi dans les trois expériences fuivantes , avoit 3 pieds de longueur ; on l'avoit fait glifler une vingtaine de fois fur le madrier dor- mant, fous une preflion de 10 quintaux , pour augmenter le pol du bois ; la furface de conta étoit de 3 pieds carrés, ou de 432 pouces. PREMIÈRE EXPÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris de 74 Ï5. PREMIER Essar. Le traîneau eft mené d’un mouvement lent mais incertain , s’accélérant & sarrêtant quelquefois fous Uno NT HOMME UE LR PURE NA Nr 12 D 198 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. IL.° Essar. Avec une traëtion de 14 livres, il a parcouru les deux premiers pieds en 2”, les deux derniers en !”. II ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 874 15. L' Essar. Sous une tra@ion de 94 livres , le traineau ébranlé prend un mouvement lent & incertain ; l'on a eu une fois les deux premiers pieds en “:”, les deux autres en 2”. IT: Essar. Sous une traction de 105 livres, les deux premiers pieds en £”, les deux fuivans en :”. IIT®%e ExPEÉRTENCE. Le traîneau charge , fon poids compris de 2474 16. I er E , ctA .”" Essar. Le mouvement commence en ébranlant le traîneau avec une traction de 250 livres ; mais il eft lent & incertain. ITe Essar. Avec une traction de 270 livres, les deux premiers . 7 pieds en !”, les deux autres en ‘”. Continuation des mémes Expériences pour une f[urface 4 de contact de 36 pouces. 39. Dans les trois expériences qui vont fuivre , l’on a cher- ché à réduire les furfaces de contaët à de plus petites dimen- fions que dans les précédentes : l’on s'eft fervi d’un traîneau de 15 pouces de longueur , fous lequel lon a cloué deux règles de 15 lignes de large, arrondies aux extrémités pour y placer les clous. La furface de contaë étoit de 36 pouces Cartes. IV: ExPÉRIENCE. Le traineau chargé , fon poids compris de 47 15. L« Essar. Le traîneau a été mené par une traétion de 5 livres; 1 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 199 d'un mouvement lent, mais à peu près uniforme. L'on à obfervé la marche du traîneau pendant 2’, à raïfon de € pouces en 25”. IT: Essar. Il y à eu des variétés dans le mouvement fous tous les degrés de traétion au deffous de o livres; mais avéc une traétion de 9 livres, le traîneau a parcouru les deux premiers pieds en :", les deux fuivans en :” = . 2 Ven EXPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 447 16. I‘ Essar. Avec une traétion de 45 livres, fi on imprime une vitefle d’un pied par feconde au traineau , il continue à fe mouvoir, & même s'accélère ; mais fous une moindre vitefle il s'arrête , ébranle; il ne commence à fe mouvoir qu'avec une traction de 50 livres. IL: Essar. Seulement ébranlé avec 54 livres de tra@ion , if parcourt les deux premiers pieds en £", les deux autres en !". VI ExrÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 1 647 16. I Essar. Ebranlé fous une tra@tion de 166 livres , les deux premiers pieds en =”, les deux autres eu :”. IL° Essar. Avec une traétion de 172 livres, 2 pieds en ?”, 2 pieds ën 1" Continuation des mêmes Expériences ; les furfaces de contaël réduites aux plus petites dimenfions poffibles. 40. L'on a voulu, dans les expériences qui vont fuivre ; déterminer le frottement pour les furfaces réduites aux plus. petites dimenfons poffbles ; lon à én conféquence taillé en angle un peu arrondi le deflous des règles qui portoient le crai- neau dans farüicle précédent ; en forte que la furface de contaët Fi@ &- 200 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES: fe trouvoit réduite à un angle qui s’'applatifloit un peu fous les preflions. VII ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris de 47 15. I Essar. Avec une traction de 4 livres & demie, les deux premiers pieds ont été parcourus en “”, les deux autres en : IL: Essar. Avec une traction de 6 ie & demie, les deux premiers pieds ont été parcourus en 1”, les deux autres en : - Ville ExPpÉRIENCE. Le traineau chargé, fon poids compris de 447 16. Le Essar. Avec une force de traction de 36 livres, fi l’on donne au traineau un mouvement primitif de ÿ ou 6 pouces par feconde , il continue à fe mouvoir , & même paroït s'accé— lérer ; fi on lui donne une vitefle odie , il s'arrête. IL: Essar. Avec une traction de 41 livres & un fimple ébran- lement, le traineau parcourt les deux premiers piedsen{"; les deux fuivans en :”. IX Ex PÉRIENCE- Le traîneau chargé, fon poids compris de 847 F5. I. Essar. Avec une traction de 60 livres, le traîneau continue à fe mouvoir ; fi on lui donne une vitefle primitive de 7 à 8 pouces par feconde, il s'arrête fous de moindres viteiles. IL: Essar. Si on ne fait qu'ébranjer ou que donner une vicefle infenfible au traineau, il parcourt avec une traction de 68 livres, les deux premiers pieds en ?”, les deux autres en :”. Obfervations fur ces Experiences. 41. Dans les neuf expériences qui précèdent , après avoit ébranlé ou feulement i imprimé une vitefle infenfible au traîneau, lon a toujours eu foin d’obferver le mouvement pendant une courfe de 4 pieds de longueur divifée en deux parties égales e 7 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES, 2or de 2 pieds chacune : dans ce mouvement , il a paru qu'en général fes deux premiers pieds ont été parcourus dans un temps un peu plus que double des deux derniers. Or, lorfqu'un corps eft mis en mouvement par une puiflance conftante, & que le mouvement eft uniformément accéléré, deux efpaces égaux font confécutivement parcourus dans des temps qui font entre eux à peu près comme 100 , 423 ainfi notre traineau a parcouru fa courfe de 4 pieds d’un mouvement à peu près uniformément accéléré; ainfi, comme il étoit mené par un poids conftant , il falloit que la force retardatrice du frottement fût aufli une quantité conftante : conféquemment elle eft à peu près la même fous tous les degrés de vicefle. 42. Il y a cependant deux remarques à faire : lorfque les furfaces font très-étendues relativement aux preflions, pour-lors le frottement paroît augmenter avec les vîcefles. Mais lorfque les furfaces font très-petites relativement aux preflions, le frot- tement diminue à mefure que les vicefles augmentent ; c’eft ainfi que dans la dernière expérience, il falloit une moindre force de traétion pour continuer à faire mouvoir le traîneau, lorfqu'en le pouflant on lui avoit imprimé une vitefle de 7 à 8 pouces par feconde , que lorfqu’on sétoit contenté de l ébran- ler ; mais comme le poids que l'on trouve pour vaincre le frottement, lorfque le traîneau a déjà une vitefle de 7 pouces par feconde, diffère très-peu de celui qui eft néceflaire pour lui faire continuer fon mouvement, lorfqu'on ne fait que l’ébran- ler, il paroît que, dans tous les cas de pratique, l'on peut regarder le frottement comme étant indépendant du degré de vîtefle. Pour confirmer cette remarque , nous allons calculer le frottement dans le traîneau en mouvement, d’après le deuxième eflai de chacune des expériences qui précède, en regardant le frottement comme une quantité conftante. 43. Soit la force qui tire le traîneau, ou, ce qui revientau même , le poids dans le plateau de la balance, le plateau com- DAS SERRE RS EST «5e, © und A. Soit la réfiftance due au frottement. . . . . F. Tome X. Cc SURFACE DECONTACT, SURFACE DE CONTACT, SUXFACE Le CONTACT, 4 202 THÉORIE DES Re ANS SIMPLES. Le temps obfervé pendant que le traîneau parcourt les quatre ! PIC Se M2 6e LH AN RER PRE OR AE LE: L ar Laforcerde a: rame UC PONT Fe : Les poids du traîneau & du plateau de balance TÉURIS NS MLANIE à PE EL M. Puifque la force detratlion eft conftante : filon fuppofe le frotre- ; à . 4 pieds M ment indépendant de la vîtefle, nous aurons À — F — Il faut , dans l’ufage de cette formule , ajouter à la quantité M un poids de 7 livres, pour repréfenter la partie de la réfiftance due à l'accélération du mouvement de rotation de la poulie, qui a 12 pouces de diamètre , & qui pèle r 4 livres. En compa- rant cette formule avec le deuxième eflai de chacune de nos ex- périences, nous trouverons , en négligeant les fractions de livres: } : fon. I.cre Exp£rIENCE, IL.e Essar. A—F— 115 d'ou HERO: 2 RATS =, GFË ; Frottement. 13 és 2 874 RO AS RÉ no S ERIh OO nec AUOIS D RAR DOUBLE ee à 5 13 A 9,50 2474 DIRES EP DR el de Bonne cote Seeds celle rcletelee- lat X 17 153 9577 AVASRE XD. et ieieele hidonut 00 1TUc 4 Poe Loan ETS 9,4 8 ÿ à VRP TD ete sito lelatate tie cine te tal lee Hi Pmotontiioonene #47 91 w 49 6 NTCME xp e0 ass tete Rite VAN COMPTE ie snate Tee 10,3- 160 VIRE ER ne vernis see eneecss 2OME TC ane +1 .. 10,4 : 3 À VULSERRON NAME ucite etat M OMR ne _ te 2e IX;e Exp... uiajeler es inietinlefeteisie tas RO Ne eee irie es ue #7 CE A LE À $ F Pour pouvoir préfenter fous le même point de vue les fix pre- THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 203 mières expériences , il faut réduire les furfaces comprimées à une furface moyenne d’un pied carré, dont chaque point éprou- veroit la même compreffion qu'il éprouve dans les expériences; ainfi, comme dans les trois premières la furface de contaét eft de 3 pieds carré, chaque pied n’éprouve que le tiers de Ja preffion : dans les trois expériences fuivantes , la furface de contact cit de 36 pouces carrés ou d’un quart de pied; aïnfi un pied carré , dont chaque pouce ou chaque partie cgale feroit comprimé comme dans ces expériences , devroic être chargé d'un poids quadruple. Frottement d’une füurface* d’un pied cafrég chargé des preffions fuivantes. Lere Expérience, Ile EssAr. Preffion. 25 ib RER. 57 Frottement. NL EST Domena b O0 LES Crise rein cipie sie 934» TS Te 0 DT Ton OR NES MES PA COOP ON 93$* EN NS Are acte dédié D AA 00 JA BLS ss erroreseseree 934 ACC NOÉ if DORE RUE TU SEE TS Poe OP 932. WIRE XP ASS lere rteli a tete le Me late le ne era geo 688 eee ne 10,4 Ad A % 44. Les tables qui précèdent nous préfentent plufieurs remarques qui doivent nous diriger dans l'évaluation du frot- tement du chêne gliflant fur lui-même. Première Remarque. Si nous comparons le frottement cal- culé d’après le deuxième eflai de chaque expérience, nous trouverons qu'à 2 ou 3 livres près, il cft le même que celui que nous avons eu dans le premier eflai, en imprimant une vire infenfible au traîneau. Dans le deuxième effai, le traîneau a fouvent parcouru fa courfe de 4 pieds en 4 ou $ fecondes , mouvement plus rapide que celui des points de contaét de toutes les machines en ufage : ainfi, puifque le frottement calculé d’après ce degré de mouvement , fe trouve le même que celui qui a été obfervé lorfque la vitefle écoic infenfible ; puifque d’ail- leurs nous avons obfervé que le traîneau fe meut d’un mouve- Cci vo4 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. ment uniformément acceléré, nous pouvons conclure que la vitefle n'influe point. fur le frottement, & qu'il eft, dans tous les cas, une quantité conftante. Deuxième Remarque. Si lon examine la table qui précède, Yon trouvera que, depuis 188 jufquà 1788 livres de preffion fur un pied carré , le frottement {e trouve conftamrent un peu plus du neuvième de la prefion, quoique les preflions foient très-différentes : fi l'on compare même les quatrième & fixième expériences , l'on ne trouvera qu'un dixième de difé- rence pour les nombres qui expriment, dans ces deux expé- riences , le rapport de la preflion au frottement ; quoique les prefions foient entre elles comme 35 eft à r. Ainfi, toutes les fois que, dans la pratique , un pied carré de chêne € éprouvera une preflion depuis deux qe jufqu'à quatre ou cinq milliers, l'on pourra prendre 9 : à 1 pour le rapport de la preflion au frottement, Troifiéme Remarque. Lorfque la preffion neft que de 25 livres pour un pied carré, pour lors la preflion eft au frot- tement comme 5,7 eftà 1 &la vitefle croiflant, le frottement augmente. Ces deux re ne peuvent venir que d’une caufe étrangère au frottement , & dépendante de l’érendue des fur- faces : les finfaces, par leur rapprochement , ou peuvent contracter une cohérence entre elles, ou, ce qui eft plus pro- bable , elles font couvertes d’un duvet qui fe pénètre avec la plus grande facilité , mais qu'il faut plier enfuite dans le mou- vement des AREA : la réfiftance produite par ce duvet ef indépendante des cavités & des pointes folides qui s'engrainent mutuellement , & qui occafionnent les frottemens proportion- nels aux preffions. Il y à donc une réfiftance, dans le frotte- inent des furfaces indépendante du degré jar: preflion, & proportionnelle à à l'étendue du duvet ou à l'étendue des fur- faces : fi c'eft-là en effet ce qui augmente la loi du frotte- ment fous de petites preffions , il doit arriver que la vicefle augmentant, le frottement doit aufli augmenter , puifque, fous une grande vitefle, l'on pliera un plus grand Hombre die THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 205 parties : or, c'eft ce que l'expériénce confirme; il fera crès- facile de trouver pour combien l'étendue des furfaces entre dans les frottemens. L'expérience première donne, pour une furface de 3 pieds carrés, preflce de 74 livres, un frottement de 13 livres; or, fi le frottement avoit été le 9° : de la pref- fion , comme dans les expériences qui fuivent , nous aurions dû trouver à peu près 8 livres au lieu de 13 livres : ainfi les cinq livres de différence font dues à l'étendue des furfaces; & la réfiftance qui vient , foit de la cohérence des furfaces , foit, ce qui eft plus probable , d’un petit duvet qui les couvre, eft une quantité indépendante des preflions, & égale à 1 livre : par pied carré : cette petite quantité conftante qui augmente le frottement dans la première expérience , n’eft pas fenfible dans les autres. Quatrième Remarque. (a) Lorfque les furfaces de contaët font réduites , comme dans les expériences 7 , 8 & 9, aux plus petites dimenfions poflibles, & que le traîneau ne porte que par deux angles comprimés fur le madrier dormant, l’on trouve pour lors que le frottement diminue relativement aux preflions à mefure que l'on augmente les preflions : l'on trouve aufli que le frottement diminue à mefure que lon augmente les vitefles : voici, ce me femble , l'explication de ce phénomène. Tant que les cavités de la furface du bois font affez grandes pour recevoir librement les pointes dont la furface correfpondante eft hériflée , le rapport de la preffion au frottement eft une quantité conftante qui fe mefure par l'inclinaifon mutuelle des parties qui n’ont pas encore changé de figure; c’eft lé cas de nos cinq premières expé- riences. Maïs dès que les preflions deviennent énormes, les (à Lorfque nous difons que les furfaces de contaét font réduites aux plus petites dimenfions, il ne faut pas les croire nulles. Dans les bois qui font très-compref- fibles, les furfices de contaë s'étendent proportionnellement à une loi des preflions. En mefurant l'empreinte laïflée par le mouvement du traîneau fur le madrier dormant , nous l'avons trouvée, pour une preffion de 2000 livres, de 5 Z lignes de largeur; ce qui donne, pour la longueur du traîneau, près de 12 pouces carrés de furface de conta&. Nous l'avons trouvée de 3 lignes pour une préflion de çoo livres : cn général ; il nous 2 paru que ces furfaces étoient comme la racine carrée des preflions, 06 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. furfaces fe dénaturent, les cavités diminuent, les pointes deviennent plus obtufes , & ne pénètrent plus que difficilement dans les cavités : l'inclinaifon des parties changeant à mefure que l’on augmente les preflions, & le diamètre des cavités devenant moindre que celui des pointes, 1l doit en arriver une dimi- nution de frottement relativement à l'augmentation de preffion & à l'augmentation de virefle. Toute cette théorie fera dévelop- pée plus en détail à la fin de cette première Partie, lorfque nous chercherons à déterminer la caufe des variétés que l’on éprouve dans les différens genres de frottemens. Du frottement des bois de chéne gliffant à fec, & le fil de bois fe recoupant à angle droit. 45. Au lieu d’attacher, comme dans les expériences précé- dentes, deux règles de chêne de 18 lignes de largeur fuivant la longueur du traineau , on les attache en travers aux extré- mités de ce traîneau : le recoupement de chaque règle avec le madrier dormant étoic d'un pied de longueur , & la furface de conta& fe trouvoit de 36 pouces carrés. Surface de contaët de 36 pouces. XF xp ÉLR IE NICE, Le traîneau chargé , fon poids compris de 47 tb. I" Essar. Le traîneau tiré par un poids de 5 livres, a par- couru les deux premiers pieds en ?””’, les deux autres en {”!. XIL% ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris de 147 1. L® Essar. Tiré par un poids de 15 livres, le traîneau a par- couru les deux premiers pieds en 2”, les deux autres en :”. XII: ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 447 it. {. Essar. Le traîneau tiré par un poids de st livres, a parcouru les deux premiers pieds en £”’, les autres en 1”. THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 207 XIII.m EXPÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris de 847 tb. L® Essar. Tiré pat un poids de 97 livres , les deux premiers, pieds ont été parcourus en 2, les deux derniers en 17. Continuation des mêmes ÆEïxperiences pour une Jurface de contact nulle, 46. L'on a taillé en coin, en arrondiffant un peu l'angle, le deflous des deux règles fixées au traîneau dans les quatre der- nières expériences ; en forte que la furface de contat fe trou- voit réduite à des angles arrondis. XIVex E XPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 47 16. L® Essar. Le traîneau tiré par un poids de s livres, les deux Premiers pieds en 2”, les deux autres en :”. XV E xPÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris de 447 Ïb. Le Essar. Le traîneau mené par -une tradion de 48 livres; deux pieds en 2”, les deux derniers pieds en 2”, IT, Essar. Men Pat Une traëtion de ÿ8 livres, deux pieds en £”, les deux fuivans en + XVL ExrÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris de 16471; L* Essar. Le traîneau mené Par 160 livres, les deux premiers pieds en =”, les deux fuivans en 17. IL: Essar. Mené par 172 livres, deux pieds en :”, les deux. fuivans en :#. u 203 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. Obfervations fur ces Expériences. 46. Les réfulrats de ces fix expériences font analogues à ceux que nous avons trouvés , en déterminant le frottement du chêne gliffant fuivant {on fil de bois : les deux premiers pieds de la courfe du traîneau font encore parcourus ici dans un temps à peu près double des deux derniers; conféquemment, puif- que la Fo qui accélere le traîneau eft une quantité conftante, la force retardatrice du frottement fera auñli une quantité conf- tante, & le plus ou moins de vitefle n'inAluera pas fur cette force. Si nous comparons le deuxième eflai de chaque expérience, 8 M Se: avec la formule À — F — 35* 7 que nous avons expliquée dans les articles qui précèdent , nous pourrons former la Table fuivante. TABLE du frottement calculé d’après le deuxiéme effai de chaque Expérience. # AA RE AR de Frottement : Preffion. 47 M & calculé, Frottement, 4% AE 147 o ë } XIS Exp....,........... se Id M eee pt 10,$. o 8 & 447 el e 5 Exact és ors uso. nee LA . ce XII Exe. 46 7e 99 5. 8 5 NI MEET eee cmuniie este l 87 RES 7 1810188 -J 7 TONNES PR te Fast nr re 4 D rrcseense Us LS ISIN v 5 Ge < a 447 = © CA … ...…. CRC] .… TE . » ie XV.UNExr 47 FA 95 DAE 16 CATPRERVIME Eee rt eee dre GT LAN TT: 10% ce 161 47. Dans la Table qui précède, les quatre premières expé- riences ont été exécurces avec des furfaces de 36 pouces carrés, Dans les trois fuivantes, le trainéau portoit fur deux angle THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 209 angles arrondis, & la furface de conta& étoit réduite aux plus petites dimenfions poflibles : les preflions ont varié, dans ces différentes expériences, à peu près comme 35 à r. Malgré cette différence de preflion, l'on à toujours trouvé, pour le module qui mefure le rapport de la preflion au'frottement , une quantité conftante égale moyennement à 10. Ce module ne . \ 4 / diffère que trés-peu de 9 que nous avons trouvé pour le rapport de la prefion au frottement, lorfque le chêne glifloit fuivant fon fil de bois , & que les furfaces de contaét n’étoient point dénaturées par des preflions énormes. # 48. Mais il y a ici deux remarques bien intéreflantes à faire, qui diftinguent parfaitement le frottement des bois gliflant dans le fens de leur fil, d'avec ce frottement , lorfque , dans le mou- vement du traineau, le fil de bois eft pofé à angle droit. Nous avons vu, article 44, que le rapport de la preflion au frotte- ment étoic une quantité conftante, lorfque le bois gliffoit fuivant fon fil , tant que les preflions n’étoient point énormes relative- ment à l'étendue des furfaces de contat ; mais nous avons trouvé en même temps que lorfque la furface de contaë étoit réduite à un angle arrondi , non feulement le frottement dimi- nuoit fenfiblement relativement aux prefions , mais qu'il dimi- nuoit aufli très-fenfblement en augmentant les vicefles. Ces deux effets n’ont pas lieu lorfque les bois gliflent l'un fur l'autre, le fil de bois fe recroifant à angle droit, quoique la furface de contat foit réduite à des dimenfions angulaires. Les fept expé- riences qui précèdent, nous montrent clairement que, quelque différence qu'il y eût entre les preflions & entre l'étendue des furfaces , le nombre qui mefure le rapport de la preflion au frottement a toujours refté une quantité conftante ; d’un autre côté, j'ai conftamment éprouvé, dans les trois dernières expé- riences où le traineau portoit fur deux angles, que quelque vitefle primitive qu'on lui imprimät , fi le poids qui le tire n'étoit pas égal à celui qui étoit néceflaire pour lui donner un mor- vement continu lorfqu’on lui imprimoit une vitefle infenfible, cette vitefle primitive diminuoït rapidement , & le traîneau s’ar- Tome À, D d 210 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. rêtoic : cette différence entre ces deux cfpèces de frottement qui, au premier coup-d'œil , peut paroître embarraflante , s’ex- plique cependant très-facilement. Lorfque les règles taillées en coin gliflent felon le fil du bois , chaque point du madrier dormant, faifi par l'extrémité des règles, refte comprimé enfuite tout le temps que le traîneau emploie à parcourir fa longueur : comme le traîneau a 1$ pouces de longueur , fi le mouve- ment cft, par exemple, de 15 pouces en 4 fecondes, chaque point du madïier fera comprimé pendant 4 fecondes. Ainf, quoique les inégalités des furfaces, à caufe de leur cohérence mutuelle, oppofent une certaine réfiftance au changement de figure que leur fait prendre la compreflion, ce temps de 4 fecondes eft fuffifant pour dénaturer & condenfer en partie ces furfaces ; par conféquent, lorfque le traîneau , foutenu fur des angles arrondis, gliflera felon le fil du bois, le frottement {era proportionnellement moindre fous les grandes que fous les petites preffions : mais lorfque les règles taillées en coin font pofces, Fig. $ , par le travers du traîneau, pour lors le traîneau étant en mouvement, chaque point du madrier dormant ne refte comprimé qu'un inftant, qui eft celui du pañlage de l'angle. Cet inftant n'eft pas aflez long pour fléchir fenfiblement les inégalités des furfaces ; le frottement doit donc fe trouver le même ici que lorfque les furfaces ont une étendue finie, pui que, dans l'un & l’autre cas, les inégalités ne changeant de figure que d’une quantité infenfible, elles doivent fe pénétrer librement. Nous allons actuellement pañler aux frottemens de quelques autres efpèces de bois, pour les comparer avec le chêne. Des frottemens de différentes efpèces de bois gliffant Jüivant le fil de bois. 49. Nous ne répéterons pas ici des dérails où nous fommes déjà entrés pour déterminer le frottement du chêne fur lui- même : dans les expériences qui vont fuivre , la furface de contaét étoit de 48 pouces. THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 21r Chéne & fapin. X VII ExpÉRIENCE, Le traîneau chargé, fon poids compris de 47 15. Ebranlé, ne commence à fe mouvoir d'un mouvement lent que fous une traétion de . . . . . 7 Bb: XVIII E xrÉRIENCE. 7 Le traîneau chargé, fon poids compris de 447 16. Ebranlé, ne commence à fe mouvoir que fous une traction De Rand Un ee 15 XIXe ExPpÉRIENCE. Le traineau chargé, fon poids compris de 847 16. Ebranlé, n’1 commencé à fe mouvoir que fous une traétion de - . . . . - . . . . - . . e. Li 59 b OBSERVATIONS. So. Pour peu que lon augmente les traétions rapportées dans les expériences qui précèdent , le traîneau prend un mou- vement uniformément accéléré, dû à l'augmentation de trac tion ; ainfi le frottement eft conftant, & ne dépend point de la viteñle. Si, d'après les trois expériences qui précèdent , nous cherchons le rapport de la preffion au frottement , nous trouverons : l fi XVIL® Exr. Preffion. 47 Frottement, 7{b2 Réeee tee pion au frottement. 2 UT CUBES RATER AT ue FE MLD Ta Mees 6,2e XLR PE Pete ee de ee OO b ENT GA HO. Léo da bac 6,5 + Le rapport donné , dans ces trois expériences , de la preffion au frottement , fe trouvant conftamment le même , nous en Dd ji 212 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. tirerons des conféquences analogues à celles des articles qui précèdent. » 1e A ,. s1. Par beaucoup d'expériences du même genre, qu'il eft inutile de détailler , nous avons trouve le rapport de la preflion au frottement : F2 pe Pour le fapin contre fapin. .: : . . Pour l’orme contre l'orme. : : : - ro p- I. L'on à fait une remarque en faïfant glifler le bois d’orme fur lui-même : c’eft que ce bois qui paroît au ta@& très-velouté , donne, fous les petites preflions , un frottement qui augmente fenfiblement avec les vitefles ; ainfi, en foumettant à l’expé- rience une furface de 48 pouces carrés, lon trouve qu'avec une preflion de 47 livres, une traétion de 5 livres produit une vitefle conftamment uniforme d’un pied en 25 ”; qu'avec 6 livres de trattion , la vîiteffe devenoit uniforme d’un pied en 15”; mais avec une traction de o livres, les efpaces parcourus paroifloient s’accélérer uniformément , les deux premiers pieds en£”, les deux autres en : ” : fous une preflion de 1647 livres, Jon ne peut produire que rarement des petites vicefles uni- formes, & le rapport de la preffion au frottement eft conf- tamment fous tous les degrés de vitefle, comme 10 à 1. La nature de l’orme, qui paroït au toucher trèssvelouté, lui fait produire ici avec une furface de 48 pouces de contaét un effet qui n’eft fenfible, dans le frottement des bois de chêne, qu'avec des furfaces de plufeurs pieds carrés. Du frottement des bois & des métaux. 2. Dans les expériences qui précèdent, nous venons de voir que le rapport de la preffion au frottement étoit toujours à peu près une quantité conftante, & que le plus ou moins de vitefle ne l'augmentoit ni ne le diminuoit. La nature paroit ici fuivre une autre marche, & le frottement augmente avec la A .\ vitcfle de la manière la plus fenfible. THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 213 Frottement du fer & du chêne. $3- Sous le traîneau de 1 $ pouces de longueur, l'on a placé, Fig. 6, deux règles de fer de 18 lignes de largeur , & de 15 pouces de longueur , faififfant le traîneau à leurs extrémités par des retours d'équerre. Tous les angles & arêtes ont été arrondis pour qu'elles n'écorchaflent point les bois : lon a fait enfuice glifler le traîneau armé des deux règles de fer le long du madrier dormant , & l'on a remarqué [es temps fucceñifs de fa marche ; mais comme l’on s’eft apperçu tout de füite que, foit que le traîneau gliffät naturellement, foit qu'on lui impri- mât une grande virefle , après un ou deux pieds de marche, il prenoit une vitefle uniforme , l’on s’eft contenté d’obferver le mouvement lorfqu'il a été réduit à l’uniformité : la furface de contat cft de 45 pouces. XX EXPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 5 3 15. I Essar. Le traîneau ne commence à fe mouvoir que fous une tration de 4 #5: , & il prend une vitefle uniforme d’un pied en 264". IL” Essar. Avec une traction de 6 1 :, il parcourt uniformé- ment un pied en £”. LIL Essar. Traction, 9 #6, il parcourt uniformément un pied En 4 XXIe ExPpÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris de 45 3 15. LA CN + 1° Essar. 35 5 de traction, il parcourt un pied d'un mouvement uniforme en DES S ATEN dal ee else ch el 0 CLPER ENS ENQE PRPRMESSATS 3 1. CAN LEUR EVA ESS AN PEU Ur ER Len die cn À 4 VAS ESSAT 78 USER Bis » [a els SIER “| 114 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. XXII ExPpÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris de 85 3 15. Un pied parcouru uniformément. TC VESSAT. MEACHON-- eshaete sie 67 #5 dans un temps lent & incertain. 8 [11 JEPESSATO ER nat aa El): MOTO EDEN TA =) z AIT ESSAI es embbiaseble ess OM STONE CE ne: z EVE TESS AN EC eme temben tee MONDES MERE ES Ce = z NOM AMP ci crc see OS fre RL OR DO De 3 z XXIII EXPÉRIENCE. Le traîneau charge, fon poids compris de 165 3 16. Un pied parcouru uniformément, 1. Essar. Force de tra@ion. 125 Ïb dans un temps lent & incertain. MLSMESS AIS cine sieie Mets eine LE: DTA TOO TIGS GO CE 1320" TIHISMESS AIS ER se scleldloeielesieie 111 MP AP OMANCT Mn # IVSCHESS AT eme etieetste AMIS TLEU terres # WASRMESSATS Poe netieeldentepissie Ci MMA RCD COPHMANC UE Es 2 NSP ESS AR resp toile ete DRM TE CO San ds J VIIESESSAT ct -heertdeisere DÉOUN tenais a el etes 6 £. * Continuation des mêmes Expériences. 54. L'on a voulu voir fi, en mettant le fil de bois en travers, & réduifant aux plus petites dimenfions polflibles les furfaces de conta@ , l’on trouveroit le même réfulrat que dans l’expé- rience qui précède. L'on a ôté les deux règles de fer de deflous le traîneau, l'on y a fubftitué deux règles de chêne taillées en coin & attachées aux extrémités du traîneau, comme à la Fig. 5, le fil de bois fe recoupant à angle droit : l’on à enfuite attaché fur le madrier dormant deux grandes règles de fer dreflces & polies avec le plus grand foin; alors l'on a fait gliffer le traîneau, THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 215 qui ne portoit fur les règles de fer que par les angles arrondis des règles de chéne. XXIV:® ExPpÉRIENCE. Le traîneau eft chargé , tout compris, de 1653 16. D 2 Un pied parcouru uniformément, LE I*. Essar. Force de traétion. 115 b dans............ 476 I Essalr...s-....... SDS Tee = iieletelale tele sie 6 III. EssAr..sosreonsonsese 160 octobre _ EYÉSRESS AT ep - ce 185 ones sels 22 2 VÉCMMES SAT RE -Ie ctieecieieiete CSC Dot 00 EL 00 0 a 2 NECRESS AT ETC eee Re 235$ DO n e 222 2 NIRÉCESSATA See eat als sie set 260 HOBITER Din COPIE 5), 2 Frottement du cuivre gliffant fans enduit fur le bois de chéne, fuivant le fil du bois. 55. L'on a fixé, fous le madrier de 1$ pouces de lon- gueur , deux règles de cuivre des mêmes dimenfions que les règles de fer ( Fig. 6.) des expériences 20, 21. L'on a fait enfuite glifler le traîneau fur le madrier dormant de la même manière que dans ces expériences : la furface de conta& étoir de 45 pouces. XXV:® ExPpÉRIENCE. Le traîneau eft chargé, tout compris, de $o fb. Un pied parcouru uniformément, L Essar. Force de traétion. 2fbZ dans............ 288" TERMES SAT IL. flame ae NE , lusése sa 188 HI RSS Ame 5 ele LOU PAU ES Da era 26 ACTE pd a Lu] [sal 221 on re Ty : a î ‘ Bb SR Pl 0 Ein \'AONE DT CROATIE 216 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. XXVI“® ExPÉRIENCE. Le traineau chargé, tout compris, de 450 16. Un pied parcouru uniformément, Lt Essar. Force detraétion. 235 dans............ 1440 " TI MESSE EC ES ecmele D M MHEnE coudes ae cor 360 JLRCNESS AT eee cs Mob do ton db to Bo 200 8 IVACNESS AT Reese tieiere AR Eee dernieres — Vi ESSAI: eee sale niet e + e HALLE Oo do DOUCE a z VISRESSAT. eee os jai ÉCS: 'lhidono denote te 0 6 . 5 NATRGESS AT ME ele 0 et le/ets ele TS Eee ere EE XXVIIE ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé, tout compris, de 850 ib. Un pied parcouru uniformément. JL Essar. Force de traétion. 411b dans un temps lent & incertain, TIOMES SAT CA bite rie MOUSE ocre no bee 180 128 ATLCNESS AT LR lee ele BORA Te les nt slats le A 24 AVICMESS AT CTU ee Mila LES SOC OMR = 6 VS MESSAI.s e'ele or ù ve sataierete ER TO DOCS MO EE _— z e $ NISCESSAT eee NME ab le Tag dede pu OUPS TER P AIT ONE: 56. Nous avons à comparer ici les frottemens fous diffé- rentes preflions & fous diflérens degrés de viteñle. Nous allons commencer par les effais où la vitefle étoit infenfible : dans les expériences (20, 21, 22 & 23), où les lames de fer gliflent à fec, fuivant le fil de bois, fur le madrier dormant, la furface de contaét étant de quarante-cinq pouces, nous avons , THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 217 avons, pour les vitefles infenfibles , le rapport de la preffion au frottement : Rapport de la preffion au frotte- t. ; Preffion. … Frottemen ment avec vitefle infenfible. XX Exp. I Essar. 53 tb Ait Lun rite PRE xs XXI. Exp. I® Essar. 453 35 ss vonse 12,9 e e 453 XXII‘. Exp. IT Essar. 853 67 ie nes ere ieiete COMM: 1653 XXII. Exp. I.T Essar. 1653 125 Es sn Me lee Hialetalo olsiete e LL 3528 Û Las Le rapport de la preflion au frottement, donné dans ces quatre expériences , cft une quantité qui augmente très-peu, malgré les différences confidérables des preffions ; il paroït donc cer- rain, d'après ces expériences, que, pour le premier degré de vitefle , le frottement du bois de chêne & des lames de fer eft à peu près le treizième de la preffion. 57. Si l'on cherche atuellement à déterminer le rappoït de la preffion au frottement fous d’autres degrés de vireile, il faudra comparer entre eux les eflais qui , avec différentes pref- fions , ont donné le même degré de vitefle : or l’on voit, dans le dernier eflai de chaque expérience, que la vitefle étoit, à peu de chofe près, d’un pied par feconde; ainfi nous pouvons connoître le rapport de la preflion au frottement, qui répond à une vitefle d’un pied par feconde. Rapport de la preffion au Preflion. Frottement. frottement avec une viteflc d'un pied par feconde. XX. Exp. IL. Essar. 53 id 9 5 5 OO ABORE A GEL 453 XXI Exp. V.®, Essar, 453 78 FALSE DOAOD OM 853 \ XXII. Exp. V.® Essar. 853 155$ "Pda: Le : S 35 1653 XXII. Exp. VILEssar. 1653 260 mr ss. 6,3: Tome X, Ee \ 218 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. Le peu de variété qui règne dans les réfulrats précédens, nous apprend que pour un même degré de vitefle, quelleque foit la preflion, elle fera toujours dans un rapport conftant avec le frottement. 58. Il fembleroit que l’on pourroit conclure de la vingt- troifième expérience comparée avec la vingt-quatrième, que l'étendue des furfaces de contaét ni la poftion du fil de bois n’ont aucune influence fur le frottement. Dans la vingt- troifième expérience, une furfice de quarante-cinq pouces carrés. eft comprimce par un poids de 1653 15; le frotre- ment fe fait fuivant le fil de bois. Dans la vingt-quatrième expérience , la charge eft de 1650 b; la furface de eontaét eft nulle, ou au moins eft formée par la compreflion d’un angle arrondi; le fil de bois cft place à angle droit avec la diretion de lg marche du traîneau ; & malgre ces différences, le réfultat des deux experiences fe trouve à peu près le même : il faut cependant prévenir que cette augmentation de frotte- ment qui, d'après les expériences qui précèdent, fuit pro- greflivement l'augmentation de vitefle, n'a lieu pour les petites furfaces de contaét comprimées par des poids confidérables , que lorfque les bois fortent des mains de l'Ouvrier, & qu'a- près un frottement de plufeurs heures, la vicefle cefle prefque en entier d'influer fur le frottement. k 59. Il ne refte, pour compléter la théorie du frottement des métaux gliflant fans enduit fur les bois, que de cher- cher fuivant quelles loix les augmentations de tra&tion font croître les vicefles : prenons la vingt-troifième expérience, dans laquelle la preflion eft de 1653 15, elle fournit un aflez grand nombre d’eflais ; nous y remarquerons qu’à chaque eflai les forces de traction étant augmentées de 25 Ïb, chaque viteñe eft à peu près triple de celle qui la précède. Préfentons ici notre expérience de manière à rendre fenfble la loi de cette pro- greflion, née THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 219 Recapitulation de la vingt-troifiéme expérience pour déterminer la loi des viteffes. Vitelfe calculée d'après a mi rie MREÉprOuTÉE le troifième Effai. HS Essar..... 1351 +r..sose SE NAPOHOCE 4 148 MRIESSAL NUL ONE ARC + ALES UE 1497 2 IV.® Essar..... 160 “+ 2ÿ..... “1 FN SHA TE =, 8 16 V-CALESSAT..... VI602 2.26... 2 ARGENT POS —— 2 L NI SPESSAM A TGS. 25- miel D A AC si z 8 VILSEssAr..... 160 “-4.25..... LRU JE 6 M 2 z L'on voit par cette table , que depuis le troifième eflai jufqu'au feptième, les traétions étant augmentées de 25 fb à chaque eflai , la viceffe correfpondante eft toujours à peu près le tiers de la précédente ; c’eft ce qui réfulte évidemment de la dernière colonne calculée d’après le troifième eflai, & comparée avec l'avant dernière colonne qui repréfente les vitefles obfervées. Ainfi les traétions croiflant fuivant une progreflion arithmé- tique , les vicefles croiflent fuivant une progreflion géométrique. 60. Il fera facile, d’après tout ce que nous venons de dire, de trouver une formule qui exprime, dans ce genre de frotte- ment, la loi des tractions & des vitefles. Voici les données que nous avons pour établir cette formule : dans la vingt-troifième expérience où la preffion eft de 1653 Ïb, nous trouvons qu'au deflous de 125 Ï5 de traction, l'on ne peut produire aucun mouvement; que la vîtefle va enfuite en augmentant fuivant une progreflion géométrique , à mefure que les forces de traction augmentent fuivant une progreflion arithmétique, en forte que 26e 15, ou une augmentation de traction de135 ib produit une vitefle d'un pied par feconde. Nous remarquons enfuite, en comparant entre elles les E ci 20 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES: différentes expériences , que l'étendue des furfaces n'influe pas fenfiblement fur les refiftances que produit le frottement; en forte que, fous les mêmes preflions & avec les mêmes degrés de vitefle, le frottement eft à peu près le même pour les grandes & les petites furfaces. Ces remarques feroient fuffifantes pour établir, à l'aide de quelques experiences, la formule générale qui indiqueroit la marche du traineau. Mais il faut prévenir, comme nous l'avons déjà fait à la fin de l'article 58, que l’on ne pourra regarder une pareille formule que comme un à peu près qui ne doit détermi- ner les loix des frottemens relativement à la viteffe, que pendant les premières heures où l’on foumer le traîneau aux expériences; qu'enfuite les frottemens ne croiflent plus dans une auffi grande proportion relativement aux vicefles ; qu'il arrive même qu'après que le mouvement d’une très-petite furface à été continué pen- dant long-temps fous de très-grandes preflions , la viteñle cefle en entier d’avoir de l'influence fur le frottement ; c’eft de quoi nous trouverons plufeurs exemples dans la fuite de ce Mémoire. SEC T' I OUN (D ERU-XAIVE ME. Des furfaces qui gliffent l’une fur l’autre, garnies qu £ 8 d'un enduit. 61. ke feuls enduits qui puiflent convenir pour diminuer le frottement des bois, font le fuif & le vieux oïng ; l'huile ne peut être employée que dans les métaux : comme les enduits {ont des corps mous, ils n’adouciflent le frottement des fur- faces que parce qu'ils rempliffent les cavités; & qu'interpofés entre les furfaces, ils les foutiennent à une certaine diftance lune de autre : de là il arrive que, fous les grandes preflions, les enduits les plus mous font toujours les plus mauvais ; que fous les grandes preffions, lorfque les furfaces de contaét font réduites à des angles arrondis, les enduits diminuent très-peu THÉORIE DES MACHINES SIMPLES, 21 le frottement du traineau : l'on remarque encore que lorf- que le traineau , ayant une grande furface de contatt, a pañlé deux ou trois fois fur le même fuif, le fuif s'applique fur le madrier, pénètre dans fes pores, & ne s'oppofe plus qu'im- parfaitement à l'engrainage des parties; en forte que, dans différens eflais répétés fans renouveler les enduits, on trouve une augmentation de frottement très-confidérable. Avant de rapporter les expériences que nous avons faites en enduifant les bois à chaque eflai, nous devons parler d’une caufe qui jette fouvent la plus grande incertitude dans les réfulars. Lorfque le madrier & le traîneau fortent des mains de l'Ou- vrier, quelque foin que l'on ait pris pour bien unir les furfaces en les poliflant avec la varlope & une peau de chien de mer, ou même en les faifant glifler plufieurs fois à fec l’une fur l’autre, l'on trouve qu'en enduifant les furfaces elles donnent d’abord de grandes inégalités dans les frottemens. Ces inégalités font d'autant plus remarquables, que les furfaces font plus étendues & la preffion moindre : elles augmentent très-fenfiblement les frottemens, à proportion que les vitefles font plus grandes. Ces variétés fuivenc des loix incertaines, & dont aucune théo- tie ne peut rendre raifon ; mais lorfqu'en enduifant dé fuif ou de vieux oing , l’on fait glifler le traîneau pendant plufieurs jours confécurifs fous de fortes charges , l’on trouve enfuire que le frottement eft prefque toujours proportionnel à la pref- fion, & que l'augmentation des vitefles ne l’'augmente que d’une manière infenfible : voici nos expériences pour dérerminer le frottement du bois de chêne enduit de fuif Frottement du bois de chéne enduit de Juif, renouvelé à chaque effai. 62. L'on s'eft fervi d’un traîneau de 15 pouces de longueur, qui portoit fur le madrier dormant par une furface de conta& de 180 pouces carrés: il y avoit déjà huir jours que ce traînéau fervoit aux expériences du frottement, & l’on avoit fait, avec des enduits de fuif que l'on renouveloit fouvent , plus de deux 222 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. cents expériences fous des preflions de plufieurs milliers. Les cinquante premières avoient donné beaucoup de variété; mais les autres étoient moins incertaines , & le traîneau ainfi que le madrier dormant paroifloient avoir pris tout le poli dont le bois de chène peut être fufceptible ; le traîneau ainfi préparé a été enduit de fuif à chaque expérience : la furface de conta& évoit de 180 pouces carrés. . PREMIÈRE EXPÉRIENCE. Le traîneau chargé , tout compris, de 3250 16. Ie Essar. Etant ébranlé , le traineau à commencé à fe mou- voir d'un mouvement continu, mais lent & incertain , avec une traction de 118 ib. IT. Essar. Le traîneau, tiré par un poids de 124 livres , a par- 234 couru fucceflivement 2 pieds en =”, & les deux fuivans en ?”, Il ExPpÉRIENCE. Le traineau chargé, tout compris; de 1650 5. I Essar. Ebranlé , le traîneau marche d’un mouvement continu , mais lent & incertain, avec une traétion de 64 livres. JL: Essar. Tiré par 7o livres, à parcouru fucceffivement les deux premiers pieds en 2”, les deux autres en =”. z 2 Ille ExpÉRIENCE. Le traineau charge , tout compris, de 850 1. I Essar. Avec une trattion de 36 livres , le traîneau marche d'un mouvement continu, mais lent & incertain. Eire Écrire nice: Le traîneau chargé , cout compris , de 450 6. IL Essar. Le mouvement, fous une traction de 21 livres, a / . . . , . été lent, mais à peu près uniforme à raifon d’un pied en = ” . z THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 223 Ven EXPÉRIENCE. Le traineau chargé , tout compris, de 250 1. I: Essar. Avec une traction de 1 3 livres & demie, prend une vitefle uniforme d’un pied en 60”. IT.° Essar. Avec üne traétion de 20 livres s'accélère d’abord , puis prend une vitefle uniforme d’un pied en {”! Vis ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris, de 50 15. Es Essar. Avec une tradtion de 6 livres & demie, prend une viteflé uniforme d’un pied en “*. | IL: Essar. Avec une traétion de 13 livres s'accélère rapide- ment, &, après une marche de 3 pieds, paroïît parcourir les deux derniers pieds avec une vicefle uniforme d’un pied par feconde. OBS ER ATEFONS. 63. Si nous cherchons d’abord , d’après les fix expériences qui précèdent, quel eft le rapport de la prefion au frottement, lorfque la force de traction eft feulement fuffifante pour donner au traîneau unc vitcfle infenfible, nous trouverons, d’après le premier eflai de chaque expérience : : Preffion. 3250 ere É ser el ES VOLS SE PNR OS . L 1.°*° ExPERIENCE. RnRA TR 27,6. 6 OUT > S ADORRCOPE COL EURE = ee Honcdetede 25,8 8 LION eu Re on onenCe ee CODE DAC LOIS 23,6. o IV.S Exp eee eee siens sise cie 0e. # ss OCR 21,$ MÉREXD Sa 0hcuretfanie DURE A 29. seuerroroes vor. 18,5 132 ELA TL MR ne Ê RSS 20 ER 77 Si l'on obferve la marche du rapport de la preflion au frotte- 224 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. ment dans le tableau qui précède, l'on voit que ce rapport diminue fenfiblement d’une expérience à l’autre ; mais que la marche de cette dimnution , lente depuis la première expé- rience jufqu’à la cinquième, devient très-rapide de la cinquième à la fixième; en forte que l'on trouve ici une efpèce de faut qui paroît dépendre de la cohérence des parties du fuif & de l'étendue des furfaces, comme nous l'avons déjà apperçu en faifant glifler fans enduit des grandes furfaces. Si cette cohérence eft la caufe qui fait varier le rapport de la preflion au frottement, il eft évident que la réfiftance conftante qu'elle produit ne peut influer que très-peu fur ce rapport déter- mine dans la première expérience : nous pourrions donc regar- der le rapport 27,6 à 1 , donné par cette expérience , comme celui qui repréfente le frottement dans toutes les autres, & notamment dans la dernière; ainfi, puifque nous trouvons que le frottement, plus la cohérence pfoduifent , avec une preffion de 50 livres, une réfiftance de 6 livres & demie, la cohérence eft à peu près pour notre furface de 180 pouces, équivalente à s livres : ôtons par-tout $ livres des traétions qui ont été trou- vces néceflaires pour produire des vitefles infenfibles , & nous aurons pour le rapport de la preflion au frottement corrigé de la réfiftance due à la cohérence : x Preffon. 3250 LSTC EXPERIENCE. = ..... —— hnotoeresoee 28,7. Frottement. 113 1650 ATSMESCP ECC ere ee Lions ONE 27e 59 UI.e E SE 2 SMHEP re eee Mineur ondes oo M eine Que sie ete elete 4e 31 74 ANÉEME TRS E ce ce Sun tlee HE er 000 c'e THON: 16 AAA DS re Se OS tn DE = A ootocdoc a. 29,4 VE Es RU EATREE AO PRE Let APE: 28,6 27 Ce tableau donne à préfent, pour les fix expériences, le rapport de la preffion au frottement prefque exaétement le même : THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 225 même : la différence des réfultats eft fi petite, que, quelques précautions que l’on ait prifes dans les expériences, l’on ne peut l'attribuer qu'aux imperfections inévitables des opérations. 64. Dans les trois dernières expériences où les preffions font peu confidérabies, l’on apperçoit une augmentation de frot- tement à mefure que les vitefles augmentent, Car En augmen- tant les forces de traction au delà de celles qui font néceflaires pour vaincre le frottement dans les vitefles infenfibles, l'on produic bientôt une vitefle uniforme , & non pas une vîtefle uniformément accélérée. L'on retrouve ici la même marche que nous déjà apperçue lorfque nous avons fait glifier des fur- faces d’une grande étendue l'une fur l’autre. La cohéfion des furfaces nous avoit paru produire une réfiftance due à la vitefle, & abfolument indépendante des preflions : la cohéfion du fuif produit ici le même phénomène d’une manière plus marquée. Pour qu'il ne reftt aucun doute, comme j'avois remarqué que le vieux oïing avoit une cohéfion beaucoup plus confidé- rable que le fuif, je fs tout de fuite, avec le même traîneau , les expériences qui vont fuivre. L'on à enduit avec une couche abondante de vieux oing le madrier dormant, ainfi que le traîneau des expériences pré- cédentes : la furface de contaë étoit toujours de 180 pouces carrés; en pouflant le traîneau, on lui donnoit une vitefle primitive à peu près d’un pied par feconde : lorfque le traîneau avoit parcouru deux ou trois pieds, cette virefle fe ralentifloi & devenoit à peu près uniforme , mais plus ou moins grande fuivant le degré de traction : à chaque eflai l'on renouveloit lenduit; l'on a obfervé feulement les vitefles devenues uniformes. VII ExPpÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris, de $o 16. L® Essar. Avec une traction de 13 livres, la vitefle uniforme a été d’un pied en 540”. IT Essar. Avec une tradtion de 16 livres, d’un pied en! ”. III: Essar. Avec une traétion de 22 livres, d’un pied en !”. Tome X. FF 226 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. VIII ExpÉRIENCE. Le traîneau chatgé, fon poids compris, de 250 ib. 1. Essar. Avec une traction de 20 livres, le traîneau marche d'un mouvement extraordinairement lent. IT Essar. Avec une traction de 26 livres, le traîneau a pnis une vitefle uniforme d’un pied en :”. TT Essar. Avec une traétion de 32 livres, le traîneau a pris une vitefle uniforme d’un pied en :”. IX Ex PÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris, de 460 16. 8 P P 45 . . LA E“ Essar. Avec une traétion de 34 livres, le traîneau lancé prend une vitefñe uniforme d’un pied en :”. IT; Essar. Avec une tra@tion de 40 livres, le traîneau a pris une vitefle uniforme d’un pied en :°. Ces trois expériences faites avec le plus grand foin, ont prouvé que le vieux oing adoucifloit le frottement moins que le fuif, mais elles ont prouvé d’une manière encore plus füre , que la réfiftance produite par l'augmentation des viefles éroit abfolument indépendante des preflions, puifque fous trois degrés de preflion très-différens , lorfque les traétions étoient elles que le traîneau prenoit une vitefle uniforme d’un pied en “> Une augmentation de traétion conftante & égale à 6 livres, donnoït, quelleque| fût la prefion , la même vitefle uniforme: d'un pied en +: ainfi la réfiftance due aux augmentations de L] vitefle dépend uniquement de la nature des furfaces & de la cohérence des enduits , & elle eft abfolument indépendante de l preffion : lon peut , dans la pratique, la négliger lorfque les vitefles ne pañlent pas 4 ou $ pouces par feconde, & que chaque pied carré de furface de contaë eft chargé de trois ou quatre milliers : elle peut à peu près être eftimée de 6 à 7 livres. par pied carré, pour les furfaces enduites de fuif mues avec des vitefles d’un pied par feconde. nt dt" 2 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 227 65. En fuivant la marche de nos fix premières expériences, lon s'imagineroit peut-être qu'en diminuant autant qu'il eft po fible la furface de contatt , & en l’enduifant de iuif, l’on trouve- roit le rapport de la preflion au frottement comme 27 à 1 ; l'on fe tromperoit, lorfque les furfaces de contaët font très-petites, l'enduit n’eft pas en état de foutenir la preflion qu'éprouve cha- que’point de contact; le fuif pénètre dans l'intérieur des pores du bois , ou eft chañé en avant par la partie antérieure du traîneau en mouvement : par-là les deux furfaces fe rapprochent prefque autant que s'il n'y avoit point d'enduit; j'ai fait glifler plufieurs fois mon traîneau porté fur deux petites règles, de manière que la furface de contaét n'étoit que de 30 pouces carrés fous des preflions de 2000 livres. Il ne m'a pas été poflible, en ébran- lant feulement le traîneau, ou même en lui donnant une vitefle primitive d’un ou deux pouces par feconde , d’avoir le rapport de la preflion au frottement plus grand que 16 out7àr:il eft vrai cependant qu'avec une couche épaifle de fuif, & en imprimant une vitefle primitive d’un pied par feconde, il arrivoit quelquefois que le traîneau continuoïit à fe mouvoir d’un mou- vement même qui paroifloit s’accélérer fous une traction qui n'étoit que le vingt-feptième de la preffion. Mais fi, par quelque accident , la viteñle diminuoit, ou fi même l'on imptimoit au traineau une viteñle primitive moindre qu’un pied par feconde, il s’arréroit tout de fuite : l'explication de ce que l’on obferve icieft très-facile; comme la longueur du traîneau eft peu confi- dérable, enduit, qui n’eft affaiflé que peu à peu par la preflion, ne l'eft pas en entier lorfque la vitefle eft d’un pied par feconde; ainfi il contribue à adoucir le mouvement. 66. Il nous refte encore à déterminer le frottement des bois enduits de oraifle, lorfque les furfaces de contaét font réduites aux plus petites dimenfons poflbles : comme je voulois avoir mes furfaces dans un état permanent fans les enduire à chaque opération, j'ai efluyé la furface de mon madrier dormant; mais d’après toutes les expériences qui précèdent, le fuif avoit péné- tré dans les pores du bois à plus d’une ligne de profondeur, Ffi 228 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. & le madrier efluyé reftoit onœueux & luifant : c’eft dans cet état; où fe trouvent à peu près les machines qui agiflent pendant un certain temps, fans qu'on renouvelleles enduits, que nous ayons d'abord cherché à déterminer le frottement des furfaces de contaét réduites aux plus petites dimenfions : l’on a placé à l'ordinaire , fous le traîneau , deux règles taillées en coin, & qui ne touchoient le madrier dormant que par leurs angles arrondis; ces règles étoient placées fur les côtes du traîneau, de manière que, dans fa marche, elles glifloient fuivant le fil de boïs : l’on a fait parcourir au traîneau plufieurs fois la lon- gueur du madrier dormant, pour donner aux furfaces de contaét tout le poli dont elles font fufceptibles : l’on a fait enfuite les expériences qui fuivent. Frottement du bois de chéne enduit de [uif, lorfque les Jürfaces de contact font nulles. Xe EXPÉRIENCE. Le traineau chargé, fon poids compris, de $o 16. Te Essar. Ne commence à marcher d'un mouvement continu qu'avec une traction de 3 livres. XI% ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris, de 250 16. T: Essar. Ne commence à marcher que fous une tra&ion de 15 livres. XII ExPrÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris, de 45e 15. [°° Essar. Ne commence à marcher qu'avec une traétion de 28 livres XIII% ExPÉRIENCE. Le traineau chargé, fon poids compris, de 850 Ib. L° Essar. Marche d’un mouvement continu avec une traétion de 50 livres, THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 229 XIVe E xPÉRIENCE. = Le traîneau chargé, fon poids compris, de 16 50 15. L® Essar. Marche d’un mouvement continu en donnant une vitefle primitive d’un pouce par feconde, avec une traction de 100 livres. Remarques [ur ces Expériences. 67. Soit qu'on enduisit de fuif le madrier dormant À chaque eflai, foit qu'on l'efluyät, & qu'il reftät feulement luifanc & onétueux , à caufe du fuif qui, dans toutes les opérations pré- cédentes , avoit pénétré dans les pores du bois, les réfultats fe font toujours trouvés les mêmes; en forte que le plus ou moins de fuif ne diminue point le frottement lorfque les fur- faces de conta& font nulles : la vitefle paroît auffi très-peu influer dans ce genre de frottement , & le mouvement à été accéléré uniformément dans différens autres eflais que j'ai cru inutiles de rapporter ici. Cette accélération étoit toujours due à l'excédent des tradtions qui la produifoit fur les tra@ions néceflaires pour donner un mouvement très-lent : lon doit cependant remarquer que, dans ces expériences, le traineau ne part pas fous un fimple ébranlement, lorfque les preflions font très-confidérables ; mais il faut lui imprimer une vitefle primitive d'un ou deux pouces par feconde , & pour lors il continue à fe mouvoir d'une vitefle uniformément accélérée. Nous allons actuellement déterminer le rapport de la preffion au frottement dans les plus petites furfaces de conta& poflibles, d'après les expériences qui précèdent. Ur Preflion. 5° X. XPERIENCE. Forme à HIT JS SAR 16,7> ; 2ç0o GE TE cp nee AUUE, 2 se ARS Fe NE OR RE NUE 16,6. 450 e —— XII. Exr...... 00 TASSE 38 0 Ds Nan Ceres. Met 16,1, 8 XL S Exp REP AR a COIN - da lai si 1650 190 ANA PANNES EAU TANN téstrresovererrrnecerse 1655 23o THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 68. Malgré les augmentations de preflion qui, dans ces expériences, {e trouvent de la dixième à la quatorzième, comme 1 à 33 , l'on trouve roujours le même rapport entre la pref- fion & le frottement; & ce rapport moyen fe mefure par celui des nombres 16 : à r. Ici ce rapport n'a pas été différent fous les grandes & les petites preflions , comme nous l’avions trouvé en faifant glifler fans enduit le traîneau fur le madrier dor- mant (ait. 46 ); nous en donnerons les raïfons dans la der- nière Section de ce Chapitre, lorfque nous eflayerons de dérer- miner les caufes & la théorie des frottemens. 69. Lorfqu'au lieu de faire glifler, comme dans les quatorze expériences qui precedent, les règles qui portent le traîneau fuivant le fil de bois, nous avons poié ces règles en travers aux deux extrémités du traîneau, & que nous les avons fait glifler, le fl de bois fe recoupant à angle droit, nous avons tou- jours eu, pour des furfaces de contaét réduites aux plus petites dimenfions , le même degré de frottement que dans l'article qui précède. Pour une preflion de $o livres, le frottement a été de 3 livres, & pour une preflion de 1650 livres, il a été de 100 livres : l’on a même obfervé qu'un fimple ébranlement produifoit toujours , fous tous les degrés de preflion , un mouve- ment continu uniformément accéléré, plus régulier que lorfque le bois glifloit fuivant fon fil; ce qui vient de ce qu'ici tous les points de contaét du madrier dormant changent à chaque inftant dans le mouvement, & qu'ils n'ont pas le temps de fe dénaturer fous les grandes preflions (a). 7o. Le traîneau, portant fur le madrier dormant par une furface de contat de quelques pieds d’étendue, pénétré de fuif par des opérations antérieures, reftant onétueux après avoir été efluyé , ou même confervant fon ancien fuif, mais écrafé (a) Lorfque les bois enduits de fuif gliffent par le travers du fil de bois, & que les rires de contaét ont de l'érendue , l'on trouve que le frottement eft le même que celui trouvé en pareil cas (art. 62), lorfque le traîneau glifloit fuivant fon fil de bois, THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 23r & appliqué contre le bois par huit ou dix opérations qui ont | precédé , fe wouve dans les mêmes circonftances des deux articles qui précèdent, & les furfaces de contatt fe joignent ici immédiatement. Auff trouve-t-on toujours pour lors le rap- poit de la preflion au frottement fous des preffions même de deux milliers par pied carré, moindre que 16 à r. Dans une furface de deux pieds carrés, foumife aux expériences depuis. deux jours avec un enduit de fuif, l'on à trouvé, en efluyant cetre furface qui étoic encore très-onétueufe , que le rapport de la preflion au frottement étoit comme 1 3 à 1 : fans efluyer le fuif, mais faifant glifler le traîneau dix fois fans le renouveler, lon a trouvé le rapport de 14 à r. Ce traineau, au furplus , n'avoit point encore pris tout-à-fait fon poli dans deux jours d'opérations , quoiqu'il eût parcouru plus de cinquante fois une: courfe de cinq pieds fous des preflions de trois & quatre milliers: la réfiftance due à la cohérence des furfaces étoit, dans cette expérience , de plus de 7 livres par pied carré. 71. Je ne puis trop avertir, avant de terminer les épreuves du: frottement des bois gliffant avec des enduits, que l'on ne peut abfolument compter fur des réfultats fuivis que lorfque le bois. aura pris tout fon poli, & que le fuif aura pénétré dans fes pores par beaucoup d'opérations préliminaires ; ce n’eft qu'après une quantité d'expériences qui nous font devenues inutiles, que: nous nous fommes apperçu de la néceflité de cette précau- tion (4). Nous nous ctendrons davantage fur cet article , lorf- qu’à la fin de ce Chapitre nous raflemblerons tous nos réfultats,. pour tâcher de découvrir les caufes du frottement. (a) En faïfant glifler un traîneau neuf fur le madrier dormant enduit une feule- fois de fuif au commencement des opérations , l'on a trouvé qu'après deux jours . , : : : 1.7 J de travail, pendant lefquels.l’on pouvoit avoir fait quarante expériences en char 14 : P geant le traîneau de 580 livres, Une traction de 400 fb donnoit un mouvement uniforme d’un pouceen 8e". DreitracHon den 2 RIM Et. ee iii» Anne 0e cie UN ER 12e Une: traéhion/ de 1éGn RM RE RE RC RER 232 THÉORIE DÉS MACHINES SIMPLES. Des métaux gliffant fur les bois enduits de [uif. 72. Lorfque les métaux gliflent fur des bois enduits de matières graïfleufes, le frottement en paroît très-adouci, & lon produit des vitefles infenfibles avec des degrés de traétion moins confidérables que dans toutes les autres elpèces de frotte- mens : mais pour peu que l’on veuille augmenter les virefles, l'on retrouve, comme dans la première Seétion, lorfqu’on à fait glifec fans enduit les métaux fur le bois, que le frottement augmente beaucoup avec la vitefle ; & l'on a, pour le rapport de l'aug- mentation des virefles & du degré de craétion qui produit cette augmentation > à peu près les mêmes loix que nous avons cherché à déterminer dans le frottement des métaux gliffant à {ec fur les bois ; mais fi l'on ne renouvelle pas les enduits à chaque expérience, ils fe coagulent, changent de nature, & le frottement augmente fucceflivement : l’on trouvera plus bas une expérience qui montrera avec quelle rapidité le frottement augmente lorfqu'on ne renouvelle pas les enduits. Nous allons d’abord commencer par expofer les effais où le fuit a été renou- velé à chaque opération, Frottement du fer contre le chéne garni d’un enduit de fuif, que l’on renouvelle à chaque operation. 73. L'on a attaché au traîneau de 1 $ pouces de longueur ; les deux règles de fer de r $ pouces de longueur & de 18 lignes de largeur ( Fig. 6), dont nous nous foinmes déjà fervi dans plufieurs opérations; elles glifloient fuivant le fil de bois du madrier dormant, qui étoit enduit de nouveau fuit à chaque eflai : la furface de contaét étoit de 45 pouces, XV: ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé , tout compris , de 5 3 Ï6. IL Essar. Avec une craction de 3 tb +, le traîneau a parcouru 1 pouce en 4’, 15", ITCUESSAI er CURE SUD ee 1e s vos RAA TENEES CE LES Be LLŸESSAR eee ee TO ID een e one sacl debit 6 XVI. THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 23; XVI ExPrÉRIENCE. Le traîneau chargé, tout compris, de 450 16. I. Esssr. Avec une traction de ....... 12ib 1 pouce en . TTCMESS AT sacs cale Une on. RME 18 L'or ere TES S AT Re ere AA NE 23 ed or 0 co NÉF IN A PAT NBA 33 12 pouces en . We ESSAr 2 cs PNR NIUE 53 EL ES 0 NOVIT ENCRES APRIRUTE NICE: Le traîneau chargé , tout compris, de 850 15. ss... ss. ss. L® Essar. Avec une traction de ...... BOND INpoucelcnL...... 100 DONS SNS RARE SAT dé EEE 55 AM laser ce ae 24 HESESSA PP een slieleniuri ete) steel 80 12 pouces en ....... 3 2 IVSSMESSAr NT an els ete fige is 1e121e pa LOST 2e PRE cie ele te eo Le Z VÉAPESSATe de de MT) En le MS OMAE ZA EP EVA ErS eee ee 4 2 XVIII ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé , tout compris, de 1650 15, I. Essar. Avec une traction de ...... 47 5 rpouce en ..,,., 240! MÉMPBES AT AE etre HD SEE A so LT es - 2 180 TENTE T 80 hPa oo dé 85 LT Sr 0 0 nt ÉDÈC 69 ; 60 ŒV:S ESSAI. 4, Se RO FRERE 110 12 poucesen ...... —_ z NeSBNESS ATEN ei set noie ble eeiieisle aile 135$ LD ete sellerie RUPES 2 < 6 MESGESS ATEN. DE Boo See te os... 160 12: rares à — z 4 2 UMP ESSAIS small entente 13$ DAME r Ste mniete dtleeiste —e. z Frottement du cuivre contre le chéne garni d’un enduie de füif que l’on renouvelle & chaque opération. 74. L'on à fubfticué aux deux règles de fer qui portoient le traîneau dans les expériences qui précèdent, deux règles de cuivre (Fig. 6.),dontles dimenfions étoient les mêmes que celles de fer : ainfi la furface de contact évoit encore de 45 pouces. Tome X. Gg 234 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. XIX:® ExPpÉRIENCE. Le traîneau charge , tout compris , de 1650 1b. 1°". Essar. Avec unc traction de :... 35fb . L pouceen ..…....... L', 4700 TÉESS AT eine ct le ea e 47 Litres same 60 _ AlÉES SAT MAMERNNEINAINIARES 60 LIPIC UE re Site 24 2 IVSES SAR nee 110 HA EdEnr nee Ge Obférvations fur les cing dernières Expériences. 75. Nous croyons inutile de calculer le rapport des preffions, des frottemens & des vitefles , d’après les expériences qui pré- cèdent : l'on retrouve ici à peu près les mêmes loix que l’on avoit entrevues dans les eflais du frottement des méraux gliflant à fec fur le bois ; mais l'on éprouve beaucoup d'irrégularités dans le réfultat des expériences. Quelquefois le traîneau s'arrête au milieu de fa courfe, quoique mené par une traétion qui devroit lui faire parcourir un pied en 60” : quelquefois il marche avec des vitefles plus grandes que celles que nous venons d'indiquer. L'on conçoit qu'un peu plus ou un peu moins de confiftance , dans quelques parties du fuif qu'on renouvelle à chaque opé- ration, doit produire toutes ces «variétés qu'il eft impofhible d'empêcher ni de foumertre à aucunes loix réglées. La feule con- féquence certaine que l'on peut tirer de ces différentes épreuves, c'eft qu'un enduit de fuif entre le bois & les méraux, duninue le frottement, au moins dans les vitefles infenfibles, beau- coup plus que dans toutes les autres natures de corps que nous avons fourmis à l'expérience. En calculant le rapport de la pref- fon au frottement, dans les premiers degrés de vitefle, d’après: la dix-huitième & la dix-neuvième expérience, l’on aura : Preffion. 1650 XVIILS Exr MISTESSAT. Fer Selchénes ne M. Ne rs A3 Ste Frottement. 47 XIK. Exp. I. Essar. Chêne & cuivre jaune. .......... ASS 47512 Ë 35 76. Mais dès l'inftant que l’on cefle de renouveler le fuif à Chaque eff, fes parties acquièrent de la cohérence ; & l'on voit fenfiblement augmenter la réfiftance à mefure que l'on continue les opérations. Pour en donner un exemple, Jai fair glifler fe tœaîneau garni des deux règles de cuivre; quinze fois THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 235 de fuire fur le madrier dormant, fans renouveler l’enduit de fuit, & fans changer la force de traêtion qui étoit triple de celle que nous avions trouvée néceflaire dans la dix-neuvième expérience pour produire une vitefle infenfible lorfque l’enduit toit neuf: la vitefle uniforme que prenoit le traîneau à diminué é « . . 7 ® FE Y) n à chaque cffai, & enfin il a ceflé de fe mouvoir : voici le détail de cette expérience, XXem ExpÉRIENCE. De l’angmentation du frottement des bois & des métaux , a mefure que les enduits vieilliffent. Cuivre & chêne, füurface de 45 pouces. Le traîneau chargé, tout compris, de 1650 15: l’on a enduit de fuif au premier eflai ; mais cet enduit n’a pas été renouvelé dans les eflais qui ont fuccédé. Le traîneau pouvoit parcourir $ pieds de longueur; on lui inprimoit une vicefle primitive qu'il perdoit en partie dans le commencement de fà courfe, &:il marchoir les trois derniers pieds d’un mouvement uniforme. La force de traction à été conftamment dans tous les effais de 100 livres. L® Es 3 pieds ontété parcourus 8" 3piedsontété parcourus 21°” uniformément en IXSNESS. £ uniformément en MS HMS SN AR ane Diana PE Qi ROSE AE te TR A ROIS À TE PSE à Pi PRE a RS 2,6 20 DRE AE AUOT È LE TV DESSERTE rod NE. SMEONNENER ES VARORESS PE tien a etre IXTILSESs...,...:,........ 550 CA D AREA pr a Cr JE VIP " AV ESRES SEAT ie sale Lol steel et GER NIPASESS AN INURERne XLE RÉSNte ke dote à 0 0 . 1140, XVLE Ess. Le traîneau s’eft arrêté à tous les inftans, quelque vicefle primitive qu'on lui imprimär. Gg i NAS ESS IE Enee SL SE vi le Nasa bo Pb sons 236 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. Il paroît réfulter de cette expérience, que lorfque les fur- faces de contaét font enduites de fuif à chaque opération , elles adouciflent beaucoup le mouvement, fur-tout dans les petits degrés de vicefles ; mais que lorfqu'elles doivent fe mouvoir long-remps fur le même enduit, cet enduit eft plus nuifble qu'utile. Du frottement des bois & des métaux, lorfque les furfaces de conraët font réduites à de très-petites dimenfions. 77. L'on a fixé, fuivant la longueur du madrier dormant, deux fils de cuivre de 6 lignes de diamètre & de 6 pieds de longueur. Ils étoient percés à leurs extrémités & attachés fur fe mädrier avec des clous à tête perdue : l’on a fait courir le traineau de 15 pouces fur ces deux fils de cuivre; & l’on a trouve que, foit que le traîneau fût enduit de fuif ou feulement onétueux, les réfultats étoient à peu près les mêmes : voici fes expériences faices avec un enduit. XXIe ExPpÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris, de 47 16. Le Essar. Traction. :...... TES 2ib2 Un pied parcouru L REULÉ 10 uniformément en # TÉMRESSAT- net ete virer ee TOR ceuresvoneuse 8a MÉRERESSATS. cotes CUT MCE nsaatiet da qe qe 2e XXIE® ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris, de 447 #5: Un pied parcouru I Essar. Force de traction....... 21r1b e A ANGES 4 uniformément en ATSLESSAT Re sel ares carpe EE 28 RE CE 21082006 280 18 LIL ESSAT. eee D ae Bite CAE ee PAPA . — Essa 40 à EVÉPESSArT net beET RENIlITe & Los THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 237 XXIII® ExpÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon-poids compris , de 847 16. ; Un pied parcouru I. Essar. Force detraction........ $5ib mu P° mes abri Las eie uniformément en 6 IPERESS ARE abeen es Res RANEC , Heu SUHEUS HE EN rh z IC ESSAI eee ere rene ere LOS LÉ SD cie OL ÉTAT ES sn Zz XXIV." ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris, de 1 647 #6. à icd pa FI Essar. Force de traction. ...... 8 Le Re HR ee 1640” uniformément en TIESNESS AT Eee eisetestee one 110 e.cosesernse ns DE 4120 TITÉESSATEE "EE EEE sense DE a 135$ AE ER Re cine cles 120 EVASRESS ATP le SOC OT JOIE Der Te, Sombre d'a eisesla lets 42 z NAAMESSAT: ent MNT En ES RCE EST Q RS nabamre Aboener ae ca 2 OBS ERP ART AO NS. 78. L'on trouve, en comparant ces expériences avec fa dix-neuvième , & avec celles de l'article 55, que l'enduit de fuif n'influe que très-peu ici fur le frottement, parce que les furfaces de contaët étant prefque nulles, la cohérence du fuif | n'eft pas aflez forte pour empêcher les furfaces de fe joindre d’auffi près que sil n’y avoit point d’enduit ; lon voit de plus, que l'étendue des furfaces change très - peu le rapport des frottemens relativement aux viteiles. Il faut cependant faire ici la même obfervation que nous avons rapportée à la fin de l'article 60 ; c'eft que ces réfultats n’ont lieu que pour les pre- mières opérations , & qu'en répétant les mêmes expériences plufeurs fois, le degré de vitefle influe beaucoup moins fur le frottement. Plufeurs caufes étrangères au frottement contribuent d’ailleurs à rendre irrégulières les quatre dernières expériences. 79. Il nous refte encore à déterminer le frottement des 1,8 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. métaux & des bois enduits de fuif, lorfque le traîneau étant porté, comme à la Fig. $ , par deux règles pofées par fon travers, & taillées en coin, l'une des furfaces de contact m'eft foumife qu'un feul inftant à la compreflion de la charge du traîneau. Frottement du fer & du chêne enduit de fuif, les furfaces de contaët réduites aux plus petites dimenfions, & marchant par le travers du fil de bois, comme à la Fig. $. 80. L'on à pofé, comme à la Fig. 5, deux règles de chêne talléés en coin aux deux extrémités & en travers du deflous du traîneau de 15 pouces de longueur. L'on à enfuire cloué fur le madrier dormant deux grandes règles de fer de 4 pieds de longueur, & l'on a fait glifler le traineau fur ces le) règles varnies d’un enduit de fuif abondant. gles g XXV:® EXPÉRIENCE. Le traîneau chargé, tout compris, de 47 16. I. Essar. Avec une tra@ion de 3 livres, marche d’un mou- vement uniforme avec le degré de vitefle qui luieft imprimé, fans paroître retarder fa marche. IL. Essar. Avec une traction de 3 livres & demie, ébranlé, parcourt fucceflivement 18 pouces en 2”, & 18 pouces fui- vans en <”. XXV Im ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé, tout compris, de 447 15: L" Essar. Quelque degré primitif de vitefle qu'on lui im- prime ,. le traîneau s'arrête fous une traétion de 22 livres. IL Essar. Mais avec unetraction de 2.6 livres, quelque grande que foic la vitefle primitive qu'on lui imprime, au lieu de retarder fa marche pour prendre une vitefle uniforme, 1l continue à s'accélérer, / THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 239 XXVIL® ExPÉRIENCE. ë + Le traîneau chargé , tout compris, de 1647 1. L° Essar. L'enduit étant renouvelé, le traîneau à paru fe mouvoir avec une traétion de 79 livres fans accélérer ni retarder ; mais confervant la vitefle primitive qu'on lui imprimoit , quelle que fut cette virefle. IL Essar. Mais lorfque le traîneau à eu pañlé cinq ou fix fois fur l'enduit fans qu'il füt renouvelé, il à fallu 90 livres de traion pour quil püt { mouvoir d'un mouvement continu. L'augmentation des vitefles n'influe pas dans cet cflai fur le frottement, il s'accélère cgalement en lui im- rimant une viceflc d’un pied ou d’un pouce par feconde, Ê la force de traction eft de 90 livres ou au deflus ; il ralentit & s'arrête, fi elle eft au deflous. Lon à répété vingt fois de fuite ce dernier eflai fans renouveler lenduit, & l'on à toujours trouvé que 90 livres fufhifoient pour vaincre le frottement, & qu'il w'étoit plus fufcepuüble que d'une trés - petite augmentation. OBS ERP AT LENS 81. Ce dernier genre de fottement nous préfente des réful- tats différens de ceux qui ont précédé. Jufqu'ici, dans toutes nos expériences fur le frottement des bois & des métaux, nous AVOns trouve que l'augmentation de vitefle faifoie croître les frottemens de la manière la plus fenfible, & que cet cffer ne cefloit d'avoir lieu pour les bois glflane fur les métaux fuivant le fl de bois, qu'après un très-grand nombre d'opérations ;. mais 11 paroït, d’après les dernières expériences que nous venons de rapporter, qu'ici les fibres du bois pliées par le tra- vers du fil de bois font collées par l'enduir, & perdent en entier: leur élafticiré dès Ja Première opération : il ne nous reftoit plus qu'à voit fi, en efluyant les règles qui étoient pénétrées. de graifle, & qui reftoient toujours ondueules » quelque foin: 240 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. que l'on prit à les efluyer , nous trouverions un réfulrat ana- logue à celui de nos dernières expériences. Continuation des mémes Expériences. Surfaces onélueufes, mais non enduites. 82. L'on a laifle les règles de chêne taillées en coin , clouées fous le traîneau & gliflant par le travers du fil de bois , comme dans les trois dernières expériences qui précèdent; mais lon a efluyé avec beaucoup de foin les règles de fer fixées fur le madrier dormant; par toutes les opérations antérieures, le fuif avoit pénétré dans l'intérieur des pores du fer, & la furface de ces règles, quoiqu'efluyée avec foin, reftoic luifante & onétueufe. XXVIII® ExPÉRIENCE. Le traineau eft chargé, tout compris, de 47 #5. EL Essar. Avec une traétion de 3 livres & demie, le traîneau continue à fe mouvoir fans ralentir fa marche , quelle que foit la vitefle primitive qu'on lui imprime; il s’arrèce fous une moindre traétion. XXIX:"m ExPpÉRIENCE, Le traîneau chargé, fon poids compris , de 447 16. I‘ Essar. Il s'arrête fous les traétions moindres que 30 livres; mais lorfque ces traétions font plus grandes que 30 livres, il s'accélère , quelle que foit la vitefle primitive qu’on lui im- prime. XXX.m E xPÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris, de 1 647 16. L° Essar. Il s'arrête fous les tractions moindres que # r 5 livres; mais fous celles qui font plus grandes, il continue à s’accé- lérer , quelque vielle primitive qu'on lui imprime. OBSERVATIONS. THÉORIE DES MACHINES SIMPLES, 24r OBSERVATIONS. 83. L'on obferve abfolument les mêmes loix dans ces expé- tiences que dans celles expliquées à l'arucle 81; elles nous apprennent que dès l'inftant que les furfaces font pénétrées par le fuif, quoiqu'elles n’en foient pas enduires, les virefles ceflent d'influer fur les frottemens. Si l’on cherche le rapport de la preffion au frottement dans les trois dernières expériences, lon trouveta : / fon. XXVIII.E EXPÉRIENCE. cons ri rouen aossossenee 13,4 Frottement. 3 DONS Enr Lab ae 8 te LU Fa 1 fS MRr EE? =. SEE 14,9, 30 XXX.C Ar LRU IA EPA OR ein, à ca aie lee 14,34 115 Ainfi le rapport de la preffion au frottement fe trouvant ici une quantité à peu près conftante , l'on en conclut que ce genre de frottement, qui eft analogue à celui de toures les machines où des axes de fer tournent dans des boîtes de bois; rentre dans la clafle de tous les frottemens que nous avons déjà examinés, où nous avons trouvé que le rapport de la preflion au frottement étoit toujours conftant,, & où le plus ou moins de vitefle n'influoit que d’une manière infenfible. SE CUT T0 NT RO ISTÉME. Du frottement des métaux. 84. Cioue les métaux font d’un grand ufage dans toutes les machines deftinées à foulever de grands poids ; comme d’ailleurs ils forment une clafle particulière ; j'ai cru qu'il feroit avantageux de raflembler, dans une même fection, toutes les expériences relatives à leur frottement, quoique le réfultac d'une partie de ces expériences cût déjà été annoncé dans le Tome X. Hh 242 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. Chapitre qui précède. L'on a fait polir avec le plus grand foin deux règles de fer de 4 pieds de longueur & de 2 pouces de largeur; on les a fixées par leurs extrémités au madrier dormant. L'on a fait faire enfuite quatre autres règles, deux de fer & deux de cuivre jaune de 15 pouces de longueur & de 18 lignes de largeur , formant crochet à leurs extrémités, pour faifir le traîneau de 15 pouces fous lequel on vouloit les pla- cer : tous les angles de ces règles étoient arrondis. La Fig. 7, qui eft une feion verticale, dans le fens de la longueur du traîneau du madrier dormant, repréfente le traîneau garni de fes règles de cuivre ou de fer, & gliflant fur le madrier dormant, garni des longues règles de fer. Du frottement du fer contre le fer fans enduit. Surface de contact de 45 pouces. PREMIÈRE EXPÉRIENCE. 85. Le traineau chargé, fon poids compris , de 5 3 15. TL Essar. Il faut toujours une force de traétion de r5 livres our donner un mouvement continu au traîneau; mais foit qu'on l'ébranle, foit qu’on lui imprime une vitefle quelconque, le frottement paroit conftamment le même. Ils ExPpÉRIENCE. Le traineau chargé, tout compris, de 453 15. I Essar. Le traîneau s'eft arrêté fous toutes les forces de traétion au deflous de 125 livres. Avec une traétion plus confidcrable, il s'accélère uniformément avec une vitefle due à cette augmentation de force. Nota. Les règles de fer fe font rayées, & il n'a pas été pollible de continuer les expériences fous de plus grandes preflions. THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 243 Du frottement du fer & du cuivre fans enduit. Surface de contaël de 45 pouces. 86. L'on a fubftitué les deux règles de cuivre de 1$ pouces de longueur aux règles de fer qui étoient fixées au trainçau dans les deux dernières expériences. III EXPÉRIENCE. Le traïneau chargé, fon poids compris, de $2 16. L° Essar. Une tration de r2 livres & demie met le tratneau en mouvement : il n'eft pas néceflaire de l'ébranler ; il part feul avec ce degré de tra&ion, qui ne peut pas être moindre pour que le mouvement foit continu , quelque vicefle pri- mitive que l’on donne au traîneau. IV:x EXPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris, de 452 16: [°° Essar. Une traction de 110 livres met le traîneau en mou: vement avec les mêmes circonftances que dans la dernière expérience. Nota. Les règles commencent à fe rayer, & l'on ne peut pas continuer les obfervations en employant de plus grandes preffions. Obférvations fur ces Expériences. 87. Nous aurions défiré de continuer nos expériences en employant des prefions plus confidérables que 45e livres; mais toutes les fois que nous avons voulu l’efflayer , les règles fe font rayées, les frottemens font devenus incertains ; il a donc fallu fe contenter des quatre expériences qui précèdent, d’où il réfulte : \ H h ji wi 244 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. : à Preflio # ÀIcré ExPÉRIENCE. ..... = 2 HOMO MOON D CU AE Eu Frottement. 1$ E dire. km en NN PORN MÉTIER PAR ee ele re 125$ = 5 A s2 Ë NII Exp. .eee ms oo sie aies o eo Heaven tt Aie © Le # 452 mn IV an dre dance artosee TDR TN MR ARNO Ts Es 110 Comme le rapport de la preflion au frottement fe trouve ici exaétement le même pour chaque couple d'expérience, quoi- que les preflions loient entre elles comme 9 à 1 , l'on en peut conclure que, dans les méraux glifant fans enduit l'un fur l'autre, le frottement eft indépendant de l'étendue des furfaces : les remarques faites à chaque expérience nous apprennent auf qu'il eft indépendant des vitefles. Nous pouvons encore faire ici une obfervation intéreflante, & qui diftingue parfaitement le frottement des métaux de celui des bois ; c'eft qu'en com- parant les réfultats du preinier & du deuxième Chapitre, nous trouvons que dans les bois, les forces néceflaires pour vaincre les frottemens ou pour ébranler le traîneau après un certain temps de repos , font fouvent quadruples de celles néceflaires pour entretenir le mouvement continu uniforme du traîneau : ici l’on trouve la même intenfité de frottement, foit qu'il faille détacher les furfaces après un temps quelconque de repos, foit qu'il faille entretenir une virefle uniforme. Nous revien- drons à cette obfervation à la fin de ce Chapitre , lorfque nous chercherons les caufes du frottement. 1 Le rapport de 4 à 1 , que nous trouvons par les troifième & quatrième expériences pour le fer & le cuivre, ne peut, ainfi que nous l'avons déjà dit, être regardé comme exa&t, que lorfque les furfaces font neuves & très-étendues. Car en rédui-. fant les furfaces de contaé aux plus petites dimenfions poffibles,. ce rapport varie en s'approchant de celui de 6à 1 , qu'ilne joint que lorfque , par un frottement continu de plus d'une heure, le cuivre & le fer ont pris tout le poli dont ils peuvent évre fuf-. ‘ \ THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 245 ceptibles. Il faut cependant, pour que cette dernière opération réufifle, & que le cuivre ne foit pas rayé par le frottement des règles de fer, que les métaux foient d’un grain fin & homo- gène. Nous développerons cette oblervation dans les expé— riences deftinées à déterminer le frottement des axes; nous allons pañler au frottement des métaux garnis d'un enduit. Du frottement des metaux gliffant l’un fur Pautre, avec un enduit interpofe. 88. Avant de commencer les expériences fur es métaux enduits de fuif, de vieux oïng ou d'huile , il eft abfolument néceffaire d’avoir foumis nos règles à quelques opérations préli- minaires, pour leur donner tout le degré de poli qu’elles peuvent prendre ; il faut d’abord les enduire de fuif, & les faire glifler en les attachant au traîneau, fur les règles de fer que nou: avons fixées dans les dernières expériences au madkrier dor- manr, Cette opération fe continue fous une grande preflion pendant une demi-heure , en renouvelant de temps en temps lenduit ; par-l le fuif pénètre dans les pores du métal , & les règles prennent un degré de poli qu'il feroit difficile de leur don- ner aytrement. Dans le commencement de l'opération, le frot- tement eft incertain, mais à mefure que les furfaces fe polifienr, il devient plus régulier. Nous allons commencer par rapporter les expériences où nos furfaces de 45 pouces de contaét étoient enduites à chaque eflai : nous donnerons enfuite celles où les. ” furfaces étoient feulement onctueufes ; enfin nous cherchefons le frottement des furfaces enduites ou onétueufes, mais réduites. au plus petit nombre de points de contatt poffible. Frottement du fer contre le fer avec enduit de fuif renouvelé à chaque effai. Surface de contact de 45 pouces. 89. Les deux règles de fer de 15 pouces de longueur font attachées au traîneau : celles de 4 pieds de longueur le font au madrier dormant. 246 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES, Vient ERP ÉURINT E NC E: Le traîneau chargé , fon poids compris, de 53 16. IL Essar. Une traction de 8 livres & demie fuffit pour donner un mouvement continu au traineau. VI ExPpÉRIENCE: Le traîneau charge, fon poids compris, de 453 15. 1: Essar. Avec une traétion de 40 livres, fi on donne au traineau une vitefle de 7 à 8 pouces par feconde, il continue à fe mouvoir, & même paroït s'accelcrer ; il s'arrête fous un moindre degré de vitefle : mais fi on ne fait qu'ébranler le traineau ou même lui imprimer une vitefle d’un pouce par feconde, il ne continuera à fe mouvoir qu'avec une traction de 45 livres. VIlsm ExpÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris, de 165 3 6. Z Essar. Avec une traétion de 140 livres, fi on donne au traîneau une viteflé de 7 à 8 pouces par feconde, il conti- nuera à fe mouvoir fans ralentir fa marche ; mais fi on ne fait que l'ébranler, il ne prendra un mouvement continu qu'en cmployant une traétion de 160 livres. Frottement du fer & du cuivre enduits de nouveau fuif à chaque effai. Surface de contaët de 45 pouces. 90. L'on à remplacé les deux règles de fer attachées au traîneau dans les trois dernières expériences, par les deux règles de cuivre des mêmes dimenfiens : la furface de contaët fe crou- voir encore de 45 pouces. THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 247 VIII EXPÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris, de 5 2 15. Ï Essar. Avec une force de tra@ion de 6 livres & demie, le traîneau fe meut d’un mouvement incertain ; mais en l’ébran- lant, il s'accélère toujours très-rapidement, s'il eft tiré par un poids de 7 livres & demie. IX EXPÉRIENCE. Le traîneau chargé , fon poids compris, de 452 15. E° Essar. Avec une traction de 42 livres, en imprimant au traîneau une vitefle infenfble , il continue à fe mouvoir & s'accéière rapidement; mais fi on lui imprime une vitefle de 7 à 8 pouces par feconde, il ne faut qu'une trattion de #0 livres pour qu'il continue à fe mouvoir fans être retardé, X."® ExPpÉRIENCE Le traîneau chargé , fon poids compris, de 1652 6. I: Essar. Le traîneau continue à fe mouvoir fans ralentir fa marche , avec une tra@ion de 90 livres, lorfqu’on lui imprime une vitefle primitive d’un pied en”; mais lorfqu'on ne fait que l'ébranler ou même lui imprimer une vicefle infenfible , il ne continue à fe mouvoir qu'avec une traétion de 1 $o livres; pour lors il accélère fa marche rapidement : cependant, avec cette traétion de 150 livres, j'ai produit deux fois un mou- vement uniforme d’un pouce en =”; ce mouvement uni forme a duré la première fois 2”, après quoi le traîneau seft accéléré très-promptement : j'ai détaché une fois le traîneau après 3/ de repos avec cette même traétion de 150 livres; mais en général, l’on a trouvé qu'après 3°, une heure & 4 jours de repos, il falloit, pour détacher le trai- neau , une traétion de 170 livres. 248 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. Continuation des mêmes Expériences. Fer & cuivre enduits d’huile fur enduit de fuif. ot. L'on à voulu voir fi en mettant un enduit d'huile fur l'enduit de fuif, lon changeroit la valeur du frottement. NÉE PER TEINTE Le traineau charge , fon poids compris, de 52 5. I Essar. Le traîneau feulement ébranle s'accélère avec rapi- dité avec une traction de 6 livres & demie. Après un repos de 3’ & d’une heure, il a fallu un poids de Lo livres pour détacher le traîneau. XII ExPÉRIENCGE. Letraîneau chargé, fon poids compris, de 452 15. L° Essar. Si on ne fait qu'ébranler le traîneau, il faut, pour qu'il continue à fe mouvoir, une force de tration de 56 livres , avec laquelle il s'accélère très-rapidement ; mais fi on lui imprime une vitefle primitive de 8 ou ro pouces par feconde , il continue à fe mouvoir fans ralentir fa marche, avec une traétion de 45 livres, XIII ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris, de 1652 Ïb: L° Essar. Lorfqu'on ne fait qu'ébranler le traîneau, il faut une traction de 210 livres pour qu'il puifle fe mouvoir : il faut à peu près le même degré de traétion pour qu'il ne s'ar- rête pas fi on lui imprime une vitefle d’un pouce par feconde; mais fi on lui imprime une vitefle primitive de 8 ou 10 pouces par feconde , il continuera fon mouvement fans ralentir fa matehe, avec une traétion de 13e livres. Pour détacher le traîneau, il à fallu, après :” de repos, une traction de 250 livres : après 3”, il a fallu une fois 280 livres, une autre fois 330 livres. OMBRSIE RAT ATIEI ON S: 92. Le rapport de la preflion au frottement, dans les expériences THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 249 expériences qui précèdent, dépend de la nature de l’enduit & du degré de virefle du traîneau : lorfque les métaux font enduits de fuif , le frottement diminue beaucoup fous les grandes preflions à mefure que la vitefle augmente. Nous trouvons par exemple, dans la dixième expérience, que lorfque la vitefle eft d’un pied par feconde , le frottement du traîneau, chargé de 1652 livres, eft de plus d’un tiers moindre que lorfque la viteñle eft infenfible, ou même d’un pouce par feconde. Cet effet que nous appercevons ici, de la diminution du frottement à mefure que la vitefle augmente, ne peut être attribué qu'à la dureté & à la confiftance du fuif ; car, en efluyant nos règles, & en y répandant un enduit d'huile d'olive, le frottement n’eft que tès-peu diminué fous les grandes preflions en pafñlant d’une vitefle infenfible à une vitefle de 4 à s pouces par feconde: Nous allons chercher, d’après nos expériences , le rapport de la preflion au frottement dans les vitefles infenfibles. Rapport de la preffion au frottement dans les mouvemens au deffous d’un pouce par feconde. L : Preffion. $ a (VE EXPÉRIENCE. ae FAR DOE UT ETUDE 6,2. te Frottement. 8+ aie e ; 2 4 ÉRRORQUI LE ER ete nent ES PERRIN AAA FEES 10,1. SET 45 DHSFE 165$; [= € pe” ER PAT P SE RD Ciel als OROOONE PO COUE nbG arab 19,3. Eu # é 2 Ê SHOVIIL EXD. een, ee s traite A Ps Abe HUsio (a ë & ; Fe RC LTN CURE 2 AN VS SR NE RE Pal ere ELA CSD SE 10,7 be D 42 & 5 à RUE EEE 1652 NS REXEL VAE EP: cafe Pate Cheese te ee ie 2 7 MS oo dar 11,0 FA 150 21 » À s2 CRE ENT. CNE DIRE ent eee ee 2h Aron didie Ua Re : s. 8,0; 5 à 6% 0 3 à 452 3 ENS XIE re ue AUTRE TRS RATES SRE RE are Fou 56 0 À à CRT 16$2 din MOTO RE ES SE eu à, RAR PA ER Eù 5 219 Tome X. Ii 1250 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. En ne prenant, dans chaque article de ces réfultats , que les deux dernières expériences , l'on trouve que le rapport de la reffion au frottement eft pour le fer contre le fer, avec enduit de: fuif, comme ii ARE ESA no Nan Pour le fer & le cuivre enduits de fuif, comme 115 à 1. Et pour le fer & le cuivre enduits primitivement de fuif, & enfuite d'huile, comme . : . . … 8 ar. Dans les enduits de fuif, le rapport de la preffion au frotte- ment fe trouve moindre fous des preflions de $2 livres que fous les grandes preflions. Nous avons vu déjà ( art. 34 & 35) que cette variété provenoit de la cohérence du fuif qui oppole, fous rous les degrés de preflion , une réfiftance conftante pro- portionnelle à l'étendue des furfaces : cette refiftance conftante, qui n'eft fenfible que fous les petites preflions , peut s’évaluer ici, pour notre furface de contat de 45 pouces carrés, à une livre & demie pour le fer & le cuivre, & à 3 livres pour le fer contre le fer. Mais par la onzième expérience , comparée avec les deux fuivantes , il paroît qu'avec les enduits d'huile d’olive la cohé- rence peut être regardée comme nulle. Nous avons répété les expériences qui précèdent, en plaçant les règles de fer ou de cuivre attachées au traîneau en travers, & aux deux extrémités du traineau; elles recoupoient à angle droit la direétion des grandes règles de fer attachées aux madriers dormans. Par-là la furface de contaét étroit réduire à 12 pouces au lieu de 45 pouces : éprouvées fous des preffions de 2000 livres, l'on a eu les mêmes réfultats que précédemment ; en forte que la diminution des furfaces n’a influé, dans ce rapport, que d'une manière infenfible. Avec des enduits de vieux oing , le frottement n’a jamais été moindre que le neuvième de la preffion. Sa réfiftance / à . : dépend abfolument de la confiftance de l’enduit , & le frotte- ment augmente à proportion que l'enduit eft plus mou. Lorfque les furfaces font enduires de fuif, & qu’elles ont une THÉORIE DES MACHINES SIMPLES 25t grande étendue, le frottement dénature le fuif, & augmente {enfiblement à mefure que l'on continue les eflais fans renou- veler l'enduit: cependant Je l'ai toujours trouvé moindre que le huitième de la preflion; mais lorfque le fuif eft noyé d'huile, comme dans nos trois dernières expériences, & que les furfaces de conta& font très-petires, pour lors cet effet eft moins fenfible. J'ai fait, pendant trois heures de fuite » des expériences avec un axe de fer enduit primitivement de fuif & d’huile > fans rafraîchir lenduit, & fans éprouver aucune régularité ni aucun accroifle- ment dans le rapport de la preflion au frottement. Cuivre € fer enduits, les Jürfaces de contaët réduites aux plus petites dimenfions Poffibles. 72. Nous avons fait arrondir avec beaucoup de foin la tête de quatre gros clous de cuivre; nous les ayons enfoncés aux quatre coins du traîneau, de manière que le traîneau ne portoit fur les deux grandes règles de fer attachées au madrier dormant que par la convexité comprimée de quatre demi-fphères de 6 lignes de diamètre. Nous avons d’abord cfluyé avec foin nos règles dormantes ; mais pénétrées de fuif par toutes les expé- riEnces qui avoient précédé , elles reftoient on@ueufes , lui- fantes & grafles au toucher : c'eft à peu près l’état où font les machines dont on na pas renouvelé l'enduit depuis quelque temps. Nous avons voulu favoir quel feroit le frottement de nos quatre têtes de clous fur une pareille furface, Surfaces reffant onlueufes après fon ancien enduit efiye. XIV. EXPÉRIENCE. Le traîneau chargé, fon poids compris, de 47 16. Essar. Avec une traction de $ livres & demie, le traïneau commence à fe mouvoir en l'ébranlant ; il s'arrête fous une moindre tradion, quelque vitefle primitive qu’on lui imprime, Ji ij 252 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. XVe ESP EIRAILE NICE. Le traîneau chargé, fon poids compris, de 447 15. Essar. Avec une traction de 51 livres, le traîneau ébranlé fe meut d’un mouvement continu; il s'arrête fous une moindre traction, quelque vitefle primitive qu’on lui imprime : l’on n'a jamais pu produire une vitefle uniforme , & le traîneau ou s'accélère dans fa marche ou s'arrête. XVIe ExpPÉRIENCE: Le traîneau chargé, tout compris, de 847 15. Essar, I! faut une force de traétion de 1 12 livres, pour que le: traîneau continue à fe mouvoir, Il faut même lui imprimer une vitefle primitive d’un ou deux pouces par feconde ; car {ouvent 1l ne marche pas lorfquon ne fat que l'ébranler. Surface de contaët réduite aux plus petites dimenfions , & enduites d’une couche de fuif. : XVII ExPÉRIENCE. Le traîneau chargé, tout compris, de 847 15. Essai. L'on a mis une couche de fuif fur les règles dormantes ; il a fallu, en ébranlant feulement le traîneau pour qu'il prit un mouvement continu , une traction de 95 livres : mais en lui imprimant une vitefle primitive de 5 ou 6 pouces par feconde, le traineau continue à fe mouvoir en s'accélérant lorfqu'il eft tiré par un poids de 88 livres. Méme enduit que dans l’experience précédente, avec ure couche d'huile, XVIII ExrÉRIENCE. Le traîneau chargé , tout compris, de 847 16. Essar. En répandanc de l'huile fur enduit de fuif, de l'expé- rience qui précède , le traîneau s’arrêtoit toujours , quelque 4 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 2; vitefle primitive qu'on lui imprimc, lorfqu’il n’étoit tiré que par un poids de 106 livres : mais tiré par 112 livres, il marche toujours en s'accélérant , quelque petite que foit la vicefle primitive qu’on lui imprime. OBS ER AT TON.S. 93. Lorfque les furfaces font comme ici réduites aux plus petites dimenfions poñlibles & feulement. onétueules , il paroît que les virefles influent très-peu dans les frotemens : routes leg fois que nous avons ôté un dixième du poids néceflaire pour donner au traîneau une vitefle continue, en ne fäifant que lé: branler , il a ralenti fon mouvement & $eft arrêté, quelque degré de vireñe pumitive qu'on lui ait imprimé. Lorfque, dans la dix-feptième expérience , nous avons. enduit les règles dormantes de fer avec beaucoup de fuif, pour lors le frottement à patu diminuer un peu à mefure que l’on augmentoit la vitefle; mais cette diminution étoit beaucoup moindre que lorfque les furfaces de contact étoient comme à l'article 90, de plufeurs pouces carrés. En répandant, expérience dix-huitième , de l'huile fur le {uif, pour lors le fuif perd fa confiftance, & le frottement redevient à peu près le même que lorfque les furfaces étoient feulemenr onétueufes , & qu'il ny avoit point de fuif interpofé. 94. Nous allons aétuellement détérminer, d’après nos expé- riences , le rapport de la preflion au frottement pour les furfaces onctueufes.. Rapport de la prefion au frottement dans les furfaces onlueufes , fous tous les degrés de viteffe. Preflion. 47° E ÉRIE me fe en de” neo ol dlre ve. o 2% OPCPICE , 8,53. XIV. EXPÉRIENCE Fee : AT RVLS EDR MR M Tac BA Rte Le à cd NOR 8,7. 8 XNI Ex RE se he TETE meta : Lo te da 6e 254 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. Surfaces enduites de Juif, viteffe de deux pouces par feconde & au deffous. Preffion. 847 IL CREXRERTENCE Se ne le : XV Frotement. f ue s so 8,9. Même enduir avec couche d’huile , viteffè quelconque. : Preflion. 8 XVIILE EXPÉRIENCE, =" RAS a AN VAR SET RAR SL PC 10736: Frottement. 112 CAT AMB LT RTE" TEL Effai fur la théorie du frottement. 95. À, ANT de chercher les caufes phyfiques du frotte- ment , nous allons raflembler les principaux réfultats de nos expériences. 1.® Le frottement des bois gliffant à fec fur les bois, oppofe; après un temps fufñifant de repos, une réfiftance proportion- nelle aux preflions : cette réfftance augmente fenfiblement dans les premiers inftans de repos ; mais après quelques minutes elle païvient ordinairement à fon maximum ou à fa limite. 2.9 Lorfque les bois gliffent à fec fur les bois avec une vitefle quelconque , le frottement eft encore proportionnel aux pref- fions ; mais fon intenfité eft beaucoup moindre que celle que l'on éprouve en détachant les furfaces après quelques minutes de repos : l’on trouve, par exemple, que la force néceflaire , pour détacher & faire glifer deux furfaces de chêne après quelques minutes de repos, eft (articles 10 & 44) à celle néceflaire pour vaincre le frottement, lorfque les furfaces ont déjà un degré de vitefle quelconque, comme 9,ÿ à 2,2. 3-° Le frottement des métaux gliffant fur les métaux fans THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 255 enduit, eft également proportionnel aux preflions ; mais fon intenfité eft la même, foit qu'on veuille détacher les furfaces après un temps quelconque de repos, foit qu'on veuille entre- tenir une vicefle uniforme quelconque. 4° Les furfaces hétérogènes , telles que les bois & les métaux , gliflant l'une fur l’autre fans enduit, donnent pour leurs frottemens des réfultats crès-différens de ceux qui pré- cèdent, car l'intenfité de leur frotrement , relativement au temps de repos, croît lentement, & ne parvient à fa limite qu'après quatre ou cinq jours & quelquefois davantage; au lieu que, dans les métaux, elle y parvient dans un inftant, & dans les bois dans quelques minutes : cet accroiflement eft même fi lent, que la réfiftance du frottement , dans les vitefles infenfibles, eft prefque la même que celle que l’on furmonte en ébranlant ou détachant les furfaces après trois ou quatre fecondes de repos. Ce n'eft pas encore tout, dans les bois gliffant fans enduit fur les bois , & dans les métaux gliffant fur les métaux , la vîtefle n'influe que très-peu fur les frottemens ; mais ici (articles ss & fuivans ) le frotrement croit très-fenfiblement à mefure que lon augmente les vicefles ; en forte que le frottement croît à peu près fuivant une progreflion arithmétique, lorfque les virefles croiflent fuivant une progrefion géoinétrique. Ces quatre principaux faits vont former la bafe de notre théorie du frottement. 96. Le frottement ne peut venir que de l’engrainage des afpérirés des furfaces, & la cohérence ne doit y influer que très-peu : car nous trouvons que le frottement eft, dans tous les cas, à peu près proportionnel aux preflions, & indépendant de l'étendue des furfaces : or la cohérence agiroit néceflairement fuivant le nombre des points de conta& ou fuivant l’érendue des furfaces. Nous trouvons cependant que cette cohérence n'eft pas précifément nulle , & nous avons eu foin de la dérer- miner dans les différens genres d'expériences qui ont précédé. Nous l'avons trouvée, art. 44, d’une livre deux tiers par pied carré pour les furfaces de chêne non enduites; mais, dans la 156 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. pratique, la réfiftance qui peut venir de cette cohérence peut être négligée , routes les fois que chaque pied carré eft chargé de plufieurs quintaux. 97. Dans les faits que nous venons de rapporter , les fur- faces ne font dénaturées par aucun enduit ; ainfi la variété des phénomènes ne peut tenir qu'à quelque différence eflentielle dans la nature des parties conftitutives des bois & des méraux : les bois font compofés de fibres alongées, de parties flexibles & claftiques; les métaux au contraire font compofés de parties angulaires , globuleufes, dures & inflexibles, en forte qu'aucun degré de prefion ni de traction ne peut changer la figure des parties qui tapiflent la furface des métaux, tandis que les fibres ou les efpèces de poil dont les bois font formés peuvent fe plier aifément dans tous les fens. 98. Ainfi, pour nous fervir d’une comparaïfon fimple; nous concevons ( Fig. 8.) que les fibres dont la furface du bois eft couverte, entrent les uns dans les autres , comme le pourroïent faire les crins de deux brofles. Pour avoir le deoré de traction néceflaire pour faire glifler lune des brofles fur l'autre, il faudroit examiner la différente pofition des crins dans le moment où, après un certain temps de repos, l'on feroit un cflort pour détacher les brofles, & celles où les crins fe trouveroient , lorfqu'en gliflant lune fur l'autre , les brofles auroient un mouvement refpeétif quelconque. Nous fuppofons donc ( Fig. 8.) que lorfqu'on pofe une planche bien polie fur une autre, les fibres, dont les furfaces font hécriflées, entrent librement les unes dans les autres, comme on le voit dans cette Figure. Si à préfent l'on veut faire glifler la planche fupérieure fur l'inférieure , les fibres des deux furfaces {e plieront mutuellement jufqu'à ce qu'elles fe touchent, fans cependant fe défengrainer ; cette potion des fibres eft repré- fentée dans la nevième Figure. Atrivées à cette pofition , les fibres fe rouchant mutuellement ne peuvent pas fe coucher davantage , & l'angle de leur inclinaifon dépendant de la grof- feur des fibres, fera le même fous tous les degrés de preilion: anfi THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 257 ainfi il faudra, fous tous les degrés de preflion, une force proportionnelle à la preflion, pour que les fibres gliflant fui- vant cette inclinaifon , puiflent fe défengrainer. | Mais fi l'on détache le traîneau , & qu’on continue à le faire lifler , tous les fibres ( Fig. 10.) fe defengraineront, & en fe Sgen il reftera un vide entre les fibres voifines d’une même furface ; ainfi elles fe coucheront les unes fur les awrres jufqu’à ce qu’elles fe touchent , & elles prendront conféquem- ment encore une inclinaifon plus grande que la précédente, mais qui fera encore toujours la même pour tous les degrés de pref- fion. Ainfi , dans les furfaces en mouvement, le frottement fera encore proportionnel aux preflions : l’on ne trouvera de variété, relativement à cette théorie, que lorfque les furfaces de conta®& feront réduites à leurs plus petites dimenfions, parce que pour lors les parties intérieures des furfaces venant à céder fous les preflions énormes qu’elles éprouvent, les fibres pourront encore s'incliner : c'eit effectivement ce que nous avons trouvé en faifant glifler fuivant le fil de bois (art. 38 & fuiv. ) le traîneau porté fur deux angles de chêne arrondis. L'on expliquera avec facilité, par cette théorie, une obfer- vation que nous avons faite (art. 46 & 47. ); c'eft que lorfque les angles de chêne qui portent le traîneau gliffent dans le fens de leur longueur, les points du madrier dormant, placés fous. ces angles , fe trouvant comprimés tout le temps que le traîneau emploie à parcourir fa longueur, ce remps eft aflez long pour que les furfaces fléchifilent, & que les fibres s’inclinent davantage que lorfque leurs extrémités feulement fe touchent. Mais lorfque les angles qui portent le traîneau font placés (Fig. 5.) à l'extrémité & en travers du traineau, pour lors les points de contaét avec le madrier dormant n'étant foumis qu'un inftant à Ja compreflion, n'ont pas le temps de flechir d’une manière fenfible , & le.rapport de la preflion au frottement refte le même pour les grandes & les petites preflions. * 100. Les métaux n'étant point compofés de fibres ni de parties flexibles, la fituation des cavités , leur figure, ne variera Tome X. K k 258 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. dans aucune circonftance : conféquemment, foit que le traîneau foit en mouvement, foir qu'il foit en repos, l'intenfité du frorte- ment fera toujours la même , parce qu'elle dépend de la figure des molécules élémentaires qui confticuent les furfaces, & de linclinaifon du plan tangentiel dans les points de contaët : la Fig. 11 repréfente deux furfaces du genre des métaux, pofées l'une fur l’autre. tor. Lorfque les bois gliflent fur les métaux, ce font pour lors les fibres élaftiques du bois qui, en fe pliant le long des parois des cavirés, pénètrent dans les cavités: or comme ces fibres font flexibles & élaftiques , elles ne s'enfoncent que peu à peu dans ces cavités ; ainfi la réfiftance due au frottement augmentera à mefure que le temps de repos qui précédera l'effort pour faire glifier les furfaces fera plus long. Mais fi nous fuppofons le trai- neau en mouvement , les fibres dont les furfaces du bois font couvertes , rencontrant les inégalités du métal, feront fléchies pour franchir le fommet de ces inégalités. Cetre flexion fera néceffairement telle que la réa&tion de l'élafticiré des fibres foit proportionnelle à la preflion : ainfi , dans les vicefles infenfibles, le frottement fe trouvera encore proportionnel à la preffon, comme nous l'avons trouvé par nos expériences (art. 5 5 & fuiv.): lorfque le traîneau fera mu avec une vitefle quelconque, pout lors, comme les cavités de la furface du métal ont de l'érendue, relativement à la grofleur des fibres du bois , les fibres, après avoir pailé fur les fommités des inégalités des furfaces méral— liques , fe releveront en partie comme des faifceaux de reflort.. Il faudra donc les plier de nouveau, pour leur faire franchir l'inégalité fuivante. Plus la vitefle fera grande, plus il faudra plier de fois les fibres : ainfi le frottement doit croître fuivant une loi de la vicefle ; mais cependant on les pliera fous un moindre angle, à mefure que la vitefle augmentera, parce qu'en paflant d’une fommité à l’autre, les fibres n'ont pas le temps de fe redrefler en entier. Dans le frottement des bois & des métaux enduits de fuif, les furfaces de contaét étant réduices à des angles arrondis, THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 249 nous avons trouvé que, les règles marchant par le travers du fil de bois, la vitefle cefloit d’influer dans le frottement : il paroït que, dans ce gente de frottement, le fuif colle les fb:es du bois les uns contre les autres, & leur fait perdre en partie leur élafticité : voici à ce fujer une obfervation intéreflante. En fai- fant tourner une poulie de gaïac fur un axe de fer, fans y avoir mis aucun enduit, j'ai trouvé que pendant les vingt premières minutes, là poulie étant neuve, le frottement augmentoit avec ha viteffe , fuivant des loix analogues à celles que nous trouvons pour le bois & le fer dans le mouvement du traîneau. Cepen- dant, après deux heures d'un frottement continu , fous une rotation rapide, les fibres du bois avoient perdu la plus grande partie de leur élafticité, & l'augmentation de viteñe n'aug- mentoit prelfque plus le frottement. Cet effet à été produit bien plus rapidement en enduifant l'axe de fuif: car » après une minute de mouvement de rotation, fous une preffion de 600 livres, une poulie de gaïac, montée fur un axe de fer enduit de füif, a toujours eu le même frottement avec un degré quelconque de vitefle. Te ne m'érendrai pas davantage fur cette théorie; elle paroït expliquer avec facilité tous les phénomènes du frottement; mais l'Académie ne demande aujourd'hui que des recherches qui puiflent être utiles : ainfi il feroit dangereux de trop fe livrer à un fyftême qui pourroit peut-être influer fur la manière de rendre compte des expériences qui nous reftent à faire. K ki 260 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. DEUXIÈME PARTIE. De la force néceffaire pour plier les cordes , & du frottement des axes. 102, N ous fommes obligés d'interrompre ici l'ordre des ma- tières , & de déterminer la roideur des cordes avant de donner nos expériences fur le frottement des axes; parce qu'après plu- fieurs tenratives , nous avons trouvé que le moyen qui conve- noit le m'eux pour déterminer ce genre de frottement , étoit de fufpendre deux poids égaux des deux côtés d’une poulie mobile fur fon axe, & de donner un ébranlement à tour le fyftême, après avoir ajouté un petit poids du côté qui doit vaincre le frotte- ment , & d'obferver enfuite le temps des chutes : mais dans cetre expérience, la réfiftance due au frottement fe trouve confondue avec celle de la roideur de la corde , que nous allons d’abord déterminer , pour la défalquer de la réfiftance totale qui nous fera donnée par nos expériences. La première méthode dont nous avons fait ufage, eft celle de M. Amontons: elle eft très- commode pour faire des expériences avec des rouleaux d’un petit diamètre ; mais elle ne peut pas convenir à des rouleaux d'un pied, ni même de 6 pouces de diamètre : d’ailleurs cette méthode n’eft pas direéte ; c'eft ce qui nous a déterminés à en vérifier les réfultats par un autre moyen, qui peut être employé. indiftinétement avec des rouleaux de toutes les grofleurs. Les Joix que nous trouverons par ces deux méthodes pour la roi _ deur des cordes, feront encore confirmées en déterminant le frottement des axes dans le deuxième Chapitre. EU NI és THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 261 GE API RE" PRE MIPEME De la roideur des cordes. / 103. M. AmonTons, dans le Volume de l'Académie des Sciences pour 1699 , a donné une méthode très-ingénieufe pour déterminer la roideur des cordes : elle a été fuivie par M. Défaguilliers , dans fon Cours de Phyfique , qui a répété les expériences de M. Amontons avec le plus grand foin. Il à paru réfulter des tentatives de ces deux Auteurs, que les forces néceflaires pour plier des cordes autour d’un cylindre , font en raïfon inverfe du rayon des rouleaux , & en raïfon direéte de la tenfion & du diamètre de la corde; mais ce rélultat, qui n'eft fondé que fur des expériences très en petit, eft plutôt propre à fournir des induétions probables que des règles füres : voici la manière dont nous nous fommes fervis de l'appareil de M. ÂAmontons pour faire les expériences en grand. ro4. À une poutre AA’ ( Fig. 13, n.° 1 6 2.) eft foutenu.. au moyen de deux crochets & d’une corde abdd’b’2/, un plateau BB” charge de gueufes de 50 livres : le cylindre bb’ cft enveloppé par la corde, comme on le voit au n° 2 de la treizième Figure : l'on y voit en même temps un petit baflin de balance Q , foutenu par une ficelle très-lexible qui enveloppe le cylindre : ce bain eft chargé de poids jufqu'à ce qu'il falle: defcendre le rouleau. s Re Dans certe expérience , chaque corde foutient là moitié de: R charge, & les poids du petit baffin Q font uniquement ein- ployés à plier la corde autour du cylindre qu’elle enveloppe: le poids Q que. nous trouvons par cette méthode, eft , comme nous le verrons. dans la deuxième Se&tion de ce Chapitre, la moitié de celui qui eft néceflaire pour plier une corde placée dans la gorge d’une poulie du même diamètre que le rouleau, 262 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. il faut, dans toutes les expériences de cette Sedtion, empêcher, avec le plus grand foin, les cordes pliées fur le rouleau de fe toucher & de frotter l'ine-contre l'autre. SUE € Ter. ON CPR EUMCIT RURUE: Expériences pour déterminer la roideur des cordes, en employant l’appareil de M. Amontons. OS. Di: les expériences qui fuivent , nous avons toujours reuni la moitié du poids du cylindre bb’ au poids du petit baflin Q , parce que le centre de gravité de ce cylindre na, relativement au point de fufpenfon qui répond, n.° 2, à la verticale gd, qu'un bras de levier égal au rayon du cylindre, tandis que le levier du poids Q eft égal à fon diamètre. 106. Nous avons fait fabriquer dans la corderie d’un des principaux Ports de France, avec du chanvre de premier brin, trois cordes à trois torons : les fils de carret qui forment les torons , fe trouvoient réduits à l'ordinaire par les différentes torfions données dans l'attelier aux deux tiers à peu près de leur longueur primitive : ces trois cordes font les mêmes qui nous ont fervi enfuite pour déterminer, au moyen d'une poulie, le frottement des axes. Corne, n.° r. Cette corde croit formée de fix fils de carrec 2 j : ou de trois torons de deux fils de carret chacun : la circonfé- rence de la corde étoit de 12 : lignes; les 6 pouces de longueur © 9 pefoient + gros. , Corp, n.° 2. Cette corde étoit compofée de quinze fils de carret, ou de trois torons de cinq fils chacun : le tour de la corde étoit de 20 lignes; les 6 pouces de longueur pefoient 2$ F5 gros, THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 263 Corp, n.° 3. Cette corde étoit formée de trente fils de carret, ou de trois torons de dix fils de carret chacun : le tour de la corde étroit de 28 lignes, & les 6 pouces de longueur pefoient … gros. Pour mettre ces cordes à peu près dans le même étatique celles dont nous nous fervons dans la manœuvre des machines, on les plaçoit dans la gorge d'une poulie; l'on y fufpendoit des deux côtés un poids de 4 à $oo livres; un homme failoit alternativement monter & defcendre ce poids de 8 ou 10 pieds|. de hauteur pendant une grofle heure : lorfque la corde avoit ainfi acquis une flexibilité à peu près uniforme dans toute fa longueur , on la foumettoit aux expériences qui devoient déter- miner fa roideur. Cette prépararion ‘eft abfolument indifpen- fable, fi l'on veut éviter des irrégularités qui nous mettroient hors d'état de ürer aucun parti des expériences. Les rouleaux bb’, dont on s’eft fervi depuis le diamètre d’un pouce jufqu'à celui de 6 pouces, avoïent été tournés avec le plus grand foin : la moitié de leur poids à toujours été ajoutée, dans les expériences, à celui du petit bafin Q ; lorfque le poids du rouleau étoit confidérable, on le foutenoit au moyen d’un petit contre-poids p, & d’une ficelle qui pañloit fur une petite poulie n (Fig. 13, n.° 2.) attachée à la poutre À A’. Dans la réduétion de la charge du petit baffin Q ; l'on avoit égard à ce: petit contre-poids. 107. Les trois Tables qui fuivent, repréfentent les forces néceflaires pour plier nos trois cordes autour de différens rou- leaux : la première colonne défigne le poids du plateau BB &c: de fa charge : les autres colonnes marquent en livre & dixième: de livre la charge du baffin Q réunie à la moitié du poids du: rouleau bb’, dans l'inftant où ce rouleau commence à defcendre:: en tête de chaque colonne , l'on trouve en pouce le diamètre: des rouleaux qui ont fervi aux expériences. . EU AS 264 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. TABLE pour déterminer la roideur des cordes à trois torons non goudronnées. II T A BULVE. IHEGNTS ANBELUE 17 a Co" RIDE, n°2; de 1 fils de carrer. CTo'rR DE, 1-23, de 30 fils de carrer. de 6 fils de carret. CORDES Diamètre des touleaux. Diamètre des rouleaux. À Diamèrcre des rouleaux D OS 1 pouc. | : pouc. | 4 pouc. en livres. 4 pouc. # 2 pouc. | 4 pouc, + pi io tb 1,7 À 11,0 5,0 pi) 5,0 21,0 8,$ 108. La Table qui précède cft le réfultat d’un travail long & pénible; mais malgré tous les foins que l'on a pu prendre pour rendre les expériences exaétes , elles ne font pas parfaite- ment régulières : cependant elles fufhifent, dans la pratique, pour conclure que, fous les grandes tenfions , les forces nécef- faites pour plier les cordes aurour de différens rouleaux , font à peu près en raifon direéte des tenfions des cordes, & inverfe du diamètre des rouleaux (4), comme l'ont trouvé MM. Amon- tons & Défaguilliers; mais elles ne font pas, ainfi que l'ont voulu (a) Il paroît par la Table qui précède, &c par quelques autres expériences , que Les forces néceffaires pour plier les cordes aurour des rouleaux, croiflent pour les petits rouleaux dans un plus grand rapport que celui fuivant lequel le diamèrre des rouleaux diminue; mais forfque le diamètre des rouleaux eft crès-grand, relative- ment à celui des cordes , ce qui a prefque toujours lieu dans la pratique, pour lors Ja loi que nous établiffons ici eft affez conforme à l'expérience. ces THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 26$ ces deux Auteurs, en raïfon directe du diamètre des cordes : car fi l'on compare nos trois cordes pliées autour d’un rouleau de 4 pouces, & tendues par un poids de 625 livres, l'on trouvera pour la force qui plie les cordes : N° r. Corde de 6 fils & de 12 : lignes de tour. 7,2 N.° 2. Corde de 15 fils & de 20 lignes de tour. 16,7 N.° 3. Corde de 30 fils & de 28 lignes de tour. 31,0. Nous avons ici même rouleau & même tenfon; ainfi en fuppofant, en pareil cas, que les forces qui plient les cordes font comme une puiflance m de leur diamètre, nous aurons, en comparant n.®.1 avec n.° 3, 31,0 : 7,2 :2 28% : 12: , d'où 310 ke (7) io TU Sels dm ae Es 2e Die ess PAPE TR HS 28 GE 2 log. de En comparant n.® 1 avec n.° 2, l'on aura mm... 1,7 L ] En comparant n.° 2 & n.° 3, l'on aura m:..: 1,8. Il réfulte de ces trois expériences , & généralement de toutes celles comprifes dans notre Table , que les forces nécef- faires pour plier les cordes autour d’un rouleau font très-appro- chant comme le carré des diamètres des cordes : il paroït cependant que la valeur de cette quantité "7 n’eft pas la même dans toutes les efpèces de cordes ; elle dépend pour les cordes d’une même fabrique, de l'ufe & du plus ou moins de flexi- bilité de la corde; mais quoiqu'elle diminue à mefure que les cordes sufent, je ne l'ai jamais trouvée au deflous du nombre 1,4. : Il fe pourroit que les forces néceflaires pour plier des ficelles d'une ou deux lignes de diamètre, telles .que celles miles en expériences par MM. Amontons & Défaguilliers, Tome À. L! 266 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. fuflent , à caule de leur gfande flexibilité , comme le fimple diamètre des cordes : d’ailleurs, M. Défaguilliers ( Cours de Phyfque, tom.]Ï, pag. 247 & 248.) avoue que lorfqu'il s’eft fervi d'une corde de pouces de diamètre, ceft la plus grofle qu'il ait employée , il a trouvé que la force néceflaire pour plier cette corde a été à proportion plus confidérable que dans les autres. Mais ce que je puis aflurer, c’eft qu'en comparant des cordes d’une groffeur fuffifante pour manœuvrer plufeurs quintaux , que lés cordes foïent neuves ou vieilles, pourvu qu'elles aient fervi à peu près également , jamais l'on ne trouvéra le nombre n1 auf petit que l'unité : je lai trouve ure feule fois égal à 1,43 mais les cordes étoient fi ufces qu'elles étoient prelfque hors d'état de fervir. 109. Le rappoit donné par MM. Amontons & Défaguilliers, relativement à la tenfion proportionnelle aux forces qui plient les cordes, exige, dans les gros cordages, une correétion dont ces deux Aureurs travaillant en petit, n'ont pas pu s'apper- cevoir. Si l’on examine la première colonne de notre troïfième Table, où la corde eft de trente fils de carret, & le rouleau de 1 pouces de diamètre , lon trouvera qu'avec une tenfon de 25 livres, il faut 11 livres pour. faire defcendre le rou- feu, tandis qu'avec une tenfion de 625 livres, il faut 67 livres. Si nous retranchons r1 livres de 67 livres, il en réfultera qu'une augmentation de tenfion égale à 600 livres exige, pour faire defcendre le rouleau , une force de 56 livres, ce qui, fuivant la règle, donneroit 9,3 livres par quintal, & = 3 1D : ë confequemment 2,-— pour une tenfion de 25 livres. Mais. nous trouvons par l'expérience , qu'une tenfion de 25 livres exige 11 livres pour vaincre la roïdeur de. notre corde , ainfi c'eft 8,7 livres de plus que nous n’aurions dû avoir. Cependant fi en comptant fur une force de 14 livres pour une tenfion de 25 livres, nou$ calculons pour tous les autres degrés de ten- fon à raifon de 9,3 livres par quintal, nous rouverons , pour les forces qui plient la corde, à peu près les mêmes nombres que THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 267 dans nos expériences : c'eft ce que l’on peut voir dans la petire Fable que je joins ici, où la deuxième colonne eft donnée par l'expérience , & où la troi- CorpDe, n.° III, de trente fils de carret, rouleau de 2 pouces. fième eft calculée. ET ET Les forces requifes pour SITENSION en 0 THÉORIE é ñ en livre. ‘| calculée. plier une corde autour d un frou- leau , font donc, d'après certe obfervation , repréfentées par deux termes; le premier eft une quantité conftante , & l’autre cft proportionnel au poids qui tend la corde : la quantité conf. tante ne peut être attribuée qu'aux differens degrés de ten- fion & de rorfion que les cordes éprouvent dans leur fabrique. Chaque fil de carre y eft tendu par une certaine force, & il conferve fon degré de tenfion lorfque la corde eft ourdie, parce que les fils de carret ferrés & engagés les uns dans les autres, font retenus par leur frottement. Ainfi dans une corde qui foutient un poids, chaque fileftrendu, non feulement par le poids quil foutient , mais encore fui- vant le degré de tenfion qu'il conferve d'après l’ourdiflage de la corde : or fi les forces néceflaires pour plier une corde font proportionnelles aux tenfions, il en réfulte qu'elles feront pro- portionnelles à une quantité conftante plus au poids dont la corde eft chargée; cette quantité conftante doit varier fuivant le degré de,tenfion & de torfion que l'on fait éprouver aux cordes dans leur fabrique : dans des cordes neuves à trois rorons , elle fuit aflez exatement le rapport du carré des dia- mètres des cordes : lorfque les cordes fervent depuis long- temps, les fils de carret fe dérendent, & la quantité conf- tante qui répond à leur tenfion primitive diminue. Cette quantité conftante diminue encore, proportionnel- lement au diamètre des rouleaux. Ainfi la formule qui LAN 268 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. -repréfentera les forces néceflaires pour plier les cordes, fera affez exatement exprimée par —— (a+BPjoùref le diamètre de la corde ; R eft le diamètre du rouleau ; a & b font deux quantités conftantes que l'expérience détermine pour des cordes d’une même nature; P eft le poids que foutient la corde ; "2, art. 108, eft égale à 1,7 pour les cordes neuves, & à 1,4 pour les vieilles cordes. Si nous voulons déterminer les quantités à & b d’après les expériences & les obfervations de cet article, où la corde de trente fils de carret, dont le diamètre eft à peu pres 9 lignes, fe plie fur un rouleau de 24 lignes de diamètre, nous aurons mt m A = 2 a 8,716, & e 1001 RE 1001bb=—9,315, d’où lon tirera facilement à & b. Il faut feulement remarquer que comme le rouleau, dans nos expériences , eft foutenu par deux cordes , la quantité que nous trouvons pour la conftante a eft double de celle que nous trouverions pour une feule corde. 37 Cable blanc de cent douye fils de carret à quatre torons: tro. Pour rendre notre travail plus utile dans la pratique ; nous allons rapporter le réfultat de quelques expériences pour déterminer les forces néceflaires pour plier les cables autour d'un rouleau. PREMIERE ExXPÉRIENC+. Nous avons mis en expérience un cable formé de quatre torons , de vingt - huit fils de carret chacun , en tout cent douze fils; au centre de ce cable étoit une meche pour rem- plir le vide que la réunion des quatre torons laïfle entre eux: le tour du cable étoit de 57 lignes; les 6 pouces de longueur : 170 pefoient gros, THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 269 E° Essar. Ce cable éprouvé fous une tenfion de 1000 livres, & roulé autour d'un cylindre de 6 pouces de diamètre, fuivant la méthode d’Amontons , n'a été mené que par un poids de 100 livres. IL° Essar. Avec le même rouleau de 6 pouces & une tenfion de 100 livres, le rouleau n’a été entraîné que par une force de r9 livres. Obférvations fur cette Expérience. 111. En comparant ce cable avec la corde de trente fils de carret qui, dans la troifième Fable, art. 107, lorfqu'elle eft tendue par un poids de re0o livres, & qu'elle enveloppe un rouleau de 6 pouces, exige une force de 34 livres pour faire defcendre le rouleau, l’on trouve en fuivant le procédé de l'ar- log. ( 18 ticle 108 , m— reste — 1,5, quantité plus petite que log. 57 28 celle que nous avons trouvée par nos premières expériences ,, quoique le cable füt prefque neuf : l'on ne doit pas être furpris de cétte diminution dans la quantité "12, parce que, comme nous l'avons obfervé, il y avoit ici une meche de re ou 12 lignes de tour au centre du cable ; & que, dans la fabrique des. cables , il n’eft pas poflble que chaque fil de carret fe tende. aufl parfaitement que dans les cordes d'une groffeur moyenne. Roideur des cordages blancs imbibeés d’eau. 112, Comme dans lufage des machines il artive fouvent: que les cordes font mouillées par la pluie, nous avons cher- ché quelles éroient les forces néceflaires pour plier nos trois: cordes n.° 1, 2 & 3 fur différens rouleaux, après qu'elles ont: eu trempé dans l’eau pendant $ ou 6 heures, & nous ayons: trouvé les réfultats contenus dans la Table qui fuit. 170 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. TABLE pour évaluer la roideur des cordes blanches imbibees d’eau. POIDS! pere TABLE. | IL TABLE QI TABLE ù qui tend TS es | les Go RIDE, nn. 02,21 Co rtD.E3 120,2 ICO RIDE 0 7, flCorDes] dec fils de carret. de 15 fils de carret. À de 30 fils de carrer. ere | | H H à . x a! en livre. Diamètre des rouleaux. Diamètre des rouleaux. Diamètre des rouleaux. z pouces. 4 pouces. 1 pouces. 4 pouces, pu) pu) & |! 2,5 Nous avons marqué , dans cette Table, d'une * les expé- riences qui n'ont pas été faites, ou que nous n'avons pas retrou- vées fur notre regiftre. Si nous comparons ce Tableau avec celui de l'article 107, nous trouvons que , relativement aux deux cordes de quinze & de fix fils de carret, l'humidité a plutôt augmenté la flexibilité de la corde que fa roideur. Les mêmes forces répondent à peu près au même degré de ten- fion dans les deux Tableaux : il n’y a ici que la corde, n.° 3, de trente fils de carret dont l'augmentation de roideur paroît très-fenfible, fur-tout lorfqu’elle n'eft chargée que de 25 livres : car nous trouvons ici, troifième Table, qu'avec un rouleau de 2 pouces de diamètre, la force qu'il faut pour plier la corde de trente fils de carret mouillée, & pour faire defcendre le rouleau, eft elle-même de 25 livres, au lieu que nous Ja rrou- vons feulement de 11 livres pour la corde sèche. Mais fi nous THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 27r rétranchons 25 livres de 82 livres, force qui répond ici, dans lavant-dernière colonne, à une charge de 625 livres, nous trou- vons qu'avec la corde, n.% 3, mouillée, une augmentation de charge de fix quintaux exige, pour faire defcendre le rou- leau de 2 pouces, une force de, 57 livres : or nous avons trouvé en parcille circonftance pour la corde sèche 56 livres. Ainfi l'augmentation de roideur que nous trouvons ici eft me- furée uniquement par une quantité conftante qu'il faut attribuer à l'augmentation de tenfion , que l'eau, en s'infinuant dans les interftices de la corde & en y adhérant, fait contracter à rous les fils. Si cette augmentation de tenfion ne produit pas un effet fenfble dans les petites cordes, c'eft peut-être parce que l’eau s'en exprime avec beaucoup de facilite. ' Evaluation de la roideur des cordes goudronnees. 113. Les cordes goudronnces étant les feules dont on fafle ufage dans la Marine pour les manœuvres à découvert, nous. avons cherché à déterminer, par plufieurs expériences, les forces néceflaires pour plier cette efpèce de corde ; nous nous contenterons d'en rapporter les réfulrats, PREMIÈRE EXPÉRIENCE. Corde goudronnée neuve ; de trente fils de carret. Nous avons foumis à l'expérience une corde goudronnée neuve, de trois torons de dix fils de carrer chacun; elle avoit 33 lignes de circonférence ; les 6 pouces pefoient 27 gros. L° Essar. Nous avons trouvé qu'avec un rouleau de 6 pouces: & une charge de 1000 livres, il falloit , pour faire defcendre le rouleau , une force de 42 livres, ? IT°. Essar. Nous avons trouvé qu'avéc un rouleau de 4 pouces; il falloit, pour une charge de 1000 livres, une force de 65 livres pour faire defcendre le rouleau, & que, pour une charge de 25 livres, il falloir une force de 8 livres, 2712 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. HI.‘ Essar. Avec un rouleau de 2 pouces & une charge de 25 livres, 1l faut 21 livres pour faire defcendre le rouleau. TEE PIRR DEN CE. Corde goudronnee neuve , de quinze fils de carret. Nous avons mis en expérience une corde neuve goudron- LA . . . née, & à trois torons de cinq fils de carret chacun ; fa circon- , FPE Le È = férence étoit de 24 lignes, & 6 pouces de longueur pefoienc 2 gros FHLNE L® Essar. Sur un rouleau de 4 pouces, avec une charge de 1000 livres , il falloit , pour faire defcendre le rouleau, une force de 30 livres; & pour une charge de 25 livres, il falloit à peu près 2 livres & demie. IIIe: ExPÉRIENCE. Corde goudronnée neuve, de fix fils de carret. Nous avons mis en expérience une corde neuve goudron Là re . nce , formée de trois torons de deux fils de carret chacun; elle avoit 13 lignes de tour; les 6 pouces de longueur peloient 12 az gros, L'* Essar. Avec un rouleau de 2 pouces de diamètre, la corde éprouvée depuis 25 livres jufqu'à 600 livres; le poids qui entraînoit le rouleau s’eft trouvé de 25 livres par milher; la conftante à ajouter n'alloit pas à Eee livres, II. Essar. Avec un rouleau de 4 pouces de diamètre, le poids qui entraîne le rouleau eft de 12 livres par millier ; la quan- » . 78e . tité conftante cft trop petite pour que l'expérience puille Ja faifir. RE: SU LHYTE-"ANT: 114. Il réfulte des expériences que nous venons de rap- porter, que les forces qu'il faut employer pour plier une corde goudronnée THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 27; goudronnée autour d’un rouleau, feront exprimées par les mêmes formules que nous avons trouvées pour les cordes blan- ches, c'eft-à-dire, qu'il faut ajouter au degré de force qui répond à la charge de la corde, une quantité conftante, rela- tive à celle que nous avons trouvée à l’article 109. Si nous comparons, pour les cordes formées du même nombre de fil de carret, la roideur d’un cordage goudronné avec celle d’un cordage blanc, nous trouverons en général que les forces employées pour plier la corde goudronnée, font à peine d’un fixième plus confidérable que celle qu'il faut employer pour vaincre la roideur de la même corde non goudronnée : car, en prenant pour exemple les différentes cordes blanches ou goudronnées que nous avons foumifes à l'expérience , nous trouvons qu'avec un cylindre de 4 pouces & une charge d'un millier, nous aurons : Cordes blanches. Les cordes chargées de 1025 1. N.° r. Six fils de carrer, il faut, pour vaincre la roideur, 11 1 NP Ouinze His de caricté SM DE ne cu 27 NS rente rhlsidé carre MEN SU ess o. Cordes goudronnees. Les cordes chargées de 1000 16. Core Nix Aide Icartet nil EL OT À re Gorde dequmefilside cames since, 20. 1 30 Gotde de’ trente HS'de/earrer MS MO on 6x: La roideur des deux efpèces de corde diffère peu pour les cordes de fix & de quinze fils (1); il n’y a que dans les gros (1) En comparant les réfultats trouvés pour les cordes goudronnées , comme nous l'avons fait, art. 1c8 , pour les cordes blanches , l’on trouve que la roideur des cordes goudronnées fuit à peu près le rapport du nombre de fils de carret qui les compofe, Tome X. Ma Article 107: Article 113: 274 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. cordages où l'augmentation de roïdeur pour les cordes gou- dronnées devient fenfñble ; mais il paroïtroit qu’elle dépend encore ici, au moins en grande partie, comme nous l’avions déjà trouvée dans les cordes imbibées d’eau, de l'augmentation du terme conftant, ou du degré de tenfion indépendant de la charge, que le goudron, en rempliffant les interftices de la corde, fair contraéter à tous les fils qui la compofent. 115. Lorfqu'on a foumis à l'expérience du vieux cordage goudronné , l’on a trouvé qu'il avoit à peu près la même roi- deur que le cordage goudronné neuf : fi d’un côté, par l'ufé, les parties du chanvre fe détendent; de l'autre, lexpofition à l'air & à la pluie durcit le goudron : trois cordes, lune de fix fils de carret, l’autre de quinze , & la troifième de trente fils de carret qui fervoient depuis quinze mois dans les manœuvres d’un vaifleau qui venoic de faire campagne, ont donné à peu près les mêmes réfiftances que les cordes neuves goudronnées. 116. Rien n’eft fi facile que d'appliquer à la pratique les réfultats qui précèdent : nous allons en donner un exemple, en cherchant les forces néceflaires pour plier les cordes de nos expériences autour d’un rouleau d’un pied de diamètre; mais il faut toujours remarquer, comme nous le verrons plus bas, art. 125, que les forces néceflaires pour plier les cordes dans la méthode d’Amontons, ne font que la moitie de celles qu'il faudroit employer pour vaincre cette roïideur en élevant un poids avec une poulie ou un cabeftan. Nous trouvons, art. 107, qu'une corde blanche de trente fils de carre, fe roulant autour d’un eylindre de 4 pouces de diamètre , exige, pour faire defcendre le cylindre, une force de 50 livres fous une charge de 1025 livres. Nous trouvons éga- lement qu'il faut $ livres de force pour une charge de 25 livres. C'eft donc, indépendamment de la quantité conftante, une force de 45 livres par millier, & 4 livres à peu près pour la force conftante indépendante de la charge; mais comme la charge & le rouleau font foutenus par deux cordes, la conf- ve THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 27$ tante qui répond à une feule corde n’eft que de > livres : ainfi fi nous voulons nous fervir de cette corde fur une poulie de 12 pouces de diamètre, il faut prendre, pour les forces qui plient la corde, le tiers des quantités trouvées pour un rouleau de 4 pouces; ce fera —7- livres pour la conftante, & rs livres 19 par millier de charge. Nous calculerons , par le même moyen, les autres cordes, & nous aurons : Forces néceffaires pour plier les cordes blanches autour dun rouleau dans la Methode de M. Amontons. Corde blanche de trente fils de carret, N.° 3. Sur un rouleau de 4 pouces de diamètre, la quantité conftante EE AE En AU A MS 2 A 2 La force proportionnelle la charge eft par quintal. 4,5 Sur un rouleau de 12 pouces, la force conftante eft Re A EE EE PARU #5 0,7 La force proportionnelle à la charge eft par quintal. 1,5. Corde blanche de quinye fils de carret, N° 2. Sur un rouleau de 4 pouces , la force conftante eft de —# livres, & celle proportionnelle à la tenfion, de 2,6 livres par quintal. Corde blanche de fix fils de carret, N°1. Sur un rouleau de 4 pouces de diamètre, la force conftante peut s'évaluer à —— livres, & la force proportionnelle aux charges, à 1,1 livres par quintal. Corde goudronnée de trente fils de carrer, Sur un rouleau de 4 pouces, la force conftante peut s'évaluet M mi} 276 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. à 3,3 livres, & la force propoitionnelle aux charges, à 5,8 livres par quintal. Corde goudronnée de quinye fils de carret. Sur un rouleau de 4 pouces, ia force conftante peut s'évaluer à une livre, & la force proportionnelle à la charge, à 2,8 livres par quintal. Corde goudronnee de fix fils de carrer. Sur un rouleau de 4 pouces, la foice conftante peut s'évaluer: à — livres, & la force proportionnelle aux charges, à 1,2 10 & livres par quintal. Quant aux forces qui répondent à la groffeur des cordes, & qu'il faut employer pour les plier autour d'un rouleau, elles fe calculeront aflez exaétement dans la pratique , en fe confor- mant pour les cordes blanches , fuivant qu'elles feront vieilles ou neuves , aux obfervations de l’article 109; & pour les cordes goudronnées les plus en ufage dans la Marine, en fuppofant ces forces proportionneiles au nombre des FA de carret qui entrent dans la corde. 117. Les expériences des cordes goudronnées ont été faites pendant l'hiver par un vent d’oueft , le thermometre de Reau- mur de $ ou 6 desrés au deflus de la congélation; mais il paroït que la gelée augmente la roïideur de cette efpèce de cordage, fur-tout dans les grofles cordes : la corde de quinze fils de catret goudronnée, éprouvée le thermomètre de 4 degrés au deflous de la congélation, a demandé une force plus grande à à peu près d'un see que lorfque le thermomètre be degrés au deflus de la congélation; mais cette aug- mentation MEL pas le rapport des charges ; ; C'eft encore ici la partie de la force qui eft conftante, qui paroit augmenter le plus fenfiblement. a n + THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 277 Addition envoyée après le jugement du Prix, pour étre inféree à la fin de Part. 117, relatif à la roideur des cordes. Dans le courant des expériences de cette Se&ion, nous avons oublié de prévenir, & ce réfultat a également lieu de quelque manière & de quelque procédé dont on fe ferve pour éprouver la roïdeur des cordes, que files cordes étant chargées, lon releve le rouleau en le cournant à force de bras, & que l'on le laifle tomber tout de fuite, la roïideur de la corde fera fouvent d’un tiers plus petite que dans nos expériences. Ce réfultat a lieu-avec les cordes blanches comme avec les gou- dronnées, avec les vieilles comme avec les neuves. Il eft feule- ment plus fenfible avec les groffes cordes & avec les neuves qu’a- vec les petites, avec les petits rouleaux qu'avec les gros : mais fi l’on laifle le rouleau remonté quelque temps en repos , fans l'obliger à redefcendre , l’on trouvera que la roideur de la corde augmente fenfiblement, & qu’elle ne parvient à fa limite, telle que nous l'avons trouvée dans nos expériences, qu'après un repos de $ ou 6 minutes. Ainfi dans un mouvement alternatif où les forces feroient employées à faire monter & defcendre un poids, comme, par exemple, dans les fonnettes qui fervent à élever le mouton pour battre les pilotis , la roideur de la corde feroit un peu moindre que dans nos expériences. Il en feroit de même d’une corde qui pafleroit fur deux poulies très-proche lune de l'autre : pour peu que le mouvement fût rapide, la force qu'il faudroit employer pour vaincre la roideur de la corde, . en la pliant fur la deuxième poulie, feroit moindre, quoique fous le même degré de tenfion, que la force employée à la plier fur la première, Il paroît réfulter de cette obfervation , que les parties de la corde pliée ne fe redreflent que lentement , comme nous lob: ferverons dans la théorie des cordes , & que la roideur plus ou: moins grande dépend du redreflement des parties. Cette obfervation au furplus doic rarement influer dans le: TICURE 14 278 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. calcul des machines deftinées à la Marine, dont les mouvemens font lents, & où les poulies font prefque toujours aflez éloi- gnées l’une de l’autre, pour que chaque partie de la corde, en paflant d’une poulie à l'autre, ait le temps de reprendre toute fa roideur. D'ailleurs il eft prefque toujours néceflaire, dans l'é- valuation des machines, de calculer les réfiftances dans le cas le plus défavantageux pour les forces motrices. DIE IC, PAT O N° D: EUUXUI MEME. Deuxième methode pour determiner, par l’experience, la force neceffaire pour plier les cordes, & pour vaincre le frottement d’un cylindre, ou d’une roue qui roule fur un plan. 118. La Méthode que je vais décrire, & qui m'a été utile pour déterminer la roideur des cordes, & le frottement des cylindres qui roulent fur des plans horizontaux , eft plus direéte que celle de M. Amontons : elle à d’ailleurs l'avantage de faire connoitre les forces néceflaires pour plier une corde fur un rou- leau d’un pied de diamètre; ce qui n’eft pas praticable dans la première méthode , fans employer un contre-poids pour fou- tenir le poids du rouleau , ce qui, multipliant les forces , jette néceffairement de l'incertitude dans le réfultat des expériences. Frottement des rouleaux. 119. L'on a pofe fur deux treteaux de 6 pieds de hauteur, folidement aflis ( Fig. 14, n.° 1 & 2.), deux pièces de bois équarries : fur ces deux pièces de bois, l’on a fixé deux règles de chéne DD, D’ D' dreffées à la varlope, & polies avec une peau de chien de mer : l'on à fait tourner avec foin deux cylindres de bois de gaïac , l'un de 6 pouces de diamètre , & l'autre de 2 pouces : l'on a fait également exécuter autour plufieurs cylindres de bois d’orme, depuis 2 jufqu'à 12 pouces de diamètre, * | THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 279 L'on a pofé fucceffivement les rouleaux fur les deux règles de chêne, de manière que l'axe des rouleaux fe trouvoit, ainfi qu'on le voit (Fig. 14.), perpendiculaire à l'alignement des règles dont avoit arrondi les arêtes : les deux règles étoient parfaite- ment de niveau : l'on fufpendoit des deux côtés du rouleau des poids de 50 livres, avec des ficelles très-flexibles de 2 lignes de tour, & dont la roideur n’étoit pas le trentième de celle de notre corde de fix fils de carret: au moyen de plufieurs ficelles diftribuées fur les rouleaux, & chargées chacune de $o livres de chaque côté , l'on produifoit fur les règles une preffion déter- minée : l’on cherchoit enfuite, au moyen d’un petit contre- poids que l'on fufpendoit alternativement des deux côtés du rouleau, quelle étoit la force néceflaire pour lui donner un mou- vement continu infenfible, ou pour vaincre fon frottement. Voici le réfultat des expériences dans lefquelles, à chaque eflai, l'on commençoit par ébranler le rouleau. Rouleaux de bois de gaïac. FORCES qui produifent un mouvement CHARGE MT continu très - lent. des RAONULL,E AUX, 1 DI1AMÈTRE DIiAMÈTRE des rouleaux, 6 pouces. des rouleaux, 2 pouces. leur poids compris. I1 réfulte de cette Table, que le frottement des cylindres qui roulent fur des plans horizontaux, eft en raifon directe des pref- fions , & inverfe du diamètre des rouleaux. Nous avons éprouvé que les enduits ne donnent ici aucune diminution fenfible dans les frottemens. 1280 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. Rouleaux de bois d’orme. Les rouleaux de bois d’orme ont donné un frottement de — plus grand que les rouleaux de gaïac : avec un rou- leau d'orme de 6 pouces de diamètre, nous avons trouvé, pour une preflion de 1000 livres, le frottement de ro livres, & de $ livres avec un rouleau de 12 pouces de diamètre: l'on remarque feulement que , fous les petites preflions, le frotte- ment paroît un peu plus grand que celui qui rélulteroit de la loi des frottemens proportionnels aux preflions ; mais cette différence eft trop peu confidérable, pour pouvoir produire des erreurs fenfibles dans la pratique. Evaluation de la roideur des cordes d’après les Expériences de cette nouvelle Méthode. 120. Le frottement des rouleaux nous étant connu par l’ar- ticle qui précède, nous allons, au moyen de quelques Expé- riences , chercher les forces qui font néceflaires pour plier des cordes chargées de différens poids, pofces fur ces mêmes rou- leaux , ou fur des poulies du même diamètre. PREMIÈRE EXPÉRIENCE. Corde blanche, n.° 3, de trente fils de carret, fur rouleau de bois d’orme de 12 pouces de diamètre pefänt 210 livres. I Essar. Chaque côté de la corde étant chargé de 100 livres; il a fallu un poids de $ livres pour faire mouvoir le fyftème d'un mouvement infenfible continu. II: Essar. Chargé de 300 livres de chaque côté, il a fallu 11 livres. TIL° Essar. Chargé de 500 livres, il a fallu 20 livres, 10 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 28# Ife ExPÉRIENCE. } Méme corde, n° 3, de trente fils de carret, fur rouleau de bois d’orme, de 6 pouces de diamètre, pefant 25 livres. L® Essar. Chaque côté chargé de 200 livres, il faut, en imprimant une vitefle infenfible au rouleau, pour que le mou- vement foit continu , une traction de 18 livres. IIIe EXPÉRIENCE. Méme corde de trente fils de carret, fur rouleau de gaïac, de G pouces de diamètre , pefant 50 livres. I Essar. Le rouleau chargé de 200 livres de chaque côté, il faut un poids de 16 livres pour produire un mouvement continu. IV: ExPÉRIENCE. Méme corde de trente fils de carret fur rouleau de gaïac, de 2 pouces de diamètre , pefant 4 livres & demie. I." Essar. Chargé de 25 livres de chaque côté, il faut, en imprimant une vitelle infenfible, peur que le mouvement foit continu, une force de traction de r1 livres. IL.‘ Essar. Chargé de 200 livres, il faut , en imprimant une vitefle infenfible, pour que le mouvement foit continu , une traction de 52 livres. Ven ExpÉRIENCE. Corde de quinye fils de carret, n° 2, fur rouleau de gaïac, de 6 pouces de diametre, pefant 50 livres. I Essar. Chaque côté chargé de 25 livres, il faut r1b: IL° Essar Chaque côté chargé de 100 livres, . . 6 IT Essar. Chaque côté chargé de 200 livres, . . 17 IV° Essar. Chaque côté chargé de soolivres, . : 24. Tome X, AP Nan 282 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. VI ExPÉRIENCE. Corde de fix fils de carret, n.° 1, für rouleau de gaïac:, de 6 pouces de diametre. L® Essar. Chaque côté chargé de 100 livres, il faut 3 15: IL. Essai. Chaque côté chargé de 200 livres, . . 6. Calcul des Expériences pour le rouleau de 12 pouces. 110. En ajoutant le poids du rouleau à celui dont les cordes font chargées, nous aurons le réfultat de la première expé— rience fous la forme fuivante : Le frottement calculé Le Expérience. I. Essar. Preffion. 315$ ib NS 1,5 D d’après l'art. 119. HHESSAT-ER 2 72 GARMIN De 300 ET ADO DL 3,6 ITÉSESSAT. 0-2 ISO NRC E Ce 5,6. En retranchant ces frottemens des quantités trouvées à chaque: expérience, il refte, pour la force qui pie la corde fur un. rouleau de 12 pouces de diamètre : Lee Exp. 19 Essar. Lacordéchargée de 100 ib Roïideur dela corde. 3,6 # HENESSAT SEE" Eee HÉDAMTÉON - «+ coude cuns ds 74 XISESS AT EC EE -ceE SD NN STE TESTS 14,4 Nous trouverions , art. 116, par la methode de M. Amon- ER à : tons, que les forces néceflaires pour plier une pareille corde fur un rouleau de 12 pouces, font: Pour une tenfion de roo livres, . . : . . 2,2 # Pour une tenfion de 300 livres, . Eee, ce Pour une tenfion de $oo livres, . . . . . 8,2. THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 28; Calcul pour les trois cordes, avec un rouleau de gaïac de G pouces de diamètre. Corde, n° 3, de trente fils de carret. Dans la troifième Expérience, les règles font chargées de 266 hvres, le frottement, ae rrg, . 7." 6/8 il refte, pour la force due à la roideur de la corde. 13,2. Nous trouverions pour cette force, par la méthode de M. ATOME AM TD, Le ete telle ue 7,4 Corde , n.° 2, de guinye fils de carret. Dans la cinquième Expérience, les règles font chargées, dans le troifième eflui, de 461 livres; le frottement des HOUIGAUXE CIE LE MU EP Aa PO ETC Lt LS ER SET ES ilrelte, pour la rordeuride Ma /cerde, nn! 1-82. Nous trouverions, par la méthode de M. Amontons; PT EE CNE DOM ON ER ES PNR Dans le quatrième eflai de la même Expérience, les règles font chargées de 1074 livres, le frottement eft de 6,415; il refte , pour la roïdeur de la corde, . . . . 17,6. Nous trouverions, art. 116, pour cetteforce, . 8,9 5. Corde, n.° 1, de fix fils de carret. Dans la fixième Expérience, les règles font chargées au deuxième eflai de 45 6 livres, c’eft pour lefrottement 2,71b; il refte , pour la roideur de‘laicorde," 2 1 °°. 3,3 Nous trouverions, par l'art. 116, + . . . . 1,5 15. Il réfulte des calculs qui précèdent, que la force néceflaire pour plier une corde autour d'une poulie mobile fur fon axe, eft double de celle que nous avons trouvée par la méthode de M. Amontons; il ny a que la corde de trente fils de carret, pre- Naij 284 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. mière & troifième Expériences, qui ne donne pas tout à fait le double des forces determinces par l'art. 1 163 mais cette diffé- rence doit être attribuée à ce que la roïdeur de notre corde n’a été éprouvée, par cette deuxième méthode ,. qu'à la fin de: nos opérations, lorfqu'elle etoit ufce par un grand nombre d'eflais; au lieu que, lorfqu'elle à éte mife en expérience, par la méthode de M. Amontons, elle n’avoit été encore rompue que par quelques opérations décrites au commencement de la Section précédente. La correfpondance que nous trouvons ici entre des réfultats auxquels nous fommes parvenus par deux marches d’expe- riences ablolument différentes, leur fert de preuves réciproques. Il n'eft plus queftion que de voir pourquoi les forces trouvées par notre deuxième méthode, font doubles de celles trouvées par la première. 121. (a) La Fig. 1j qui correfpond au n.° 2 de la treizième Figure , repréfente une partie de l’appareil de M. Amontoss; la corde Q P fouient la charge P : en 11 eft le poids qui plie la corde autour du rouleau : la roideur de la corde fait prendre à fa partie inférieure une courbure eng, excentrique au cercle de la feétion du rouleau; mais la partie fupérieure n L de la corde qui fe déroule, reprenant fon état naturel, n’oppofe point de réfiftance, en forte que la partie fupérieure de la corde eft verticale & tangente au rouleau : dans le moment où lon fup- pofe que tout le fyftème eft prêt à fe mouvoir , le rouleau étant . entraîné par le poids I, le centre de gravité doit répondre à la verticale r E ; & fi Q P eft une verticale pañlant par le centre de gravité P du poids, l'on aura , lorfque le rouleau fera fup- polie entraîné d’un mouvement infenfble & uniforme, l’équa- P Fr ton PQ, Rrou m— re : mais dans la feizième (a) L'on trouvera-cette théorie plus en détail à l'article 147 & fuivane. Dans les Figures de cet article, l'on a fuppofé que les actions agifloient à l'extrémité du rayon du rouleau , au lieu que la traétion moyenne paffe par le centre de la corde: fi l'on employoit de grofes cordes , il faudroït y avoir égard dans les calculs. THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 28 Figure où la corde foutient des poids des deux côtés d’un rouleau ou d’une poulie, comme dans les expériences de la deuxième méthode, fi le poids (P +11) entraîne le poids P d'un mouvement infenfble uniforme, le côté de la corde qui {outient le poids P prendra la courbure e ng;, la même fous le même degré de tenfion que dans la quinzième Figure du côte P + 11; la corde fe dépliera fans effort, & fera tangente à la poulie. L'on aura donc, à caufe du mouvement fuppofé infenfible & uniforme, l'équation (P +) RC=P(rC.tr Q) PQr. d'où n — 2: » quantité double de celle que nous venons de RCr’ q trouver, pour la méthode de M. Amontons. En finiflant ce Chapitre, nous préviendrons ceux qui vou- droient recommencer les expériences de cette Se&tion, fous des preflions de 1000 & 1200 livres, qu’elles exigent beaucoup d'attention, parce que la mobilité des rouleaux les rend dange- reufes dans le moment où l'on charge les cordes : nous devons aufli les avertir de saflurer toujours, dans les expériences en grand, de la folidité des nœuds. Ii ne faut jamais charger les cordes au delà de 80 livres par fil de carret , quoiqu'en géné- ral elles puiflent foutenir , fans fe rompre, de 100 à 120 livres. Après deux mois de travail , les évènemens m’avoient rendu très - circonfpcét , & je favois perdre plufieurs heures à pren- dre des précautions pour la füreté des hommes que j'employois.. GET A PORT QUE He Du frottement des axes. mare: D: les cabeftans, les grues & les poulies deftinées & foutenir de grandes preffions, l'on emploie prefque toujours: des axes de fer qui roulent dans des boîtes de cuivre : dans. les petites manœuvres & dans le gréage des vaifleaux, les poulies font ordinairement de bois de gaïac, portées par des axes de: chêne. vert ou de buis : l'on commence même, dans nos ports, 286 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. à ne plus employer que des axes de chêne vert, qui font plus fûrs & moins caflans que ceux de buis. Nous allons traiter ici chaque objet fuivant fon degré d'utilité dans la pratique. Ainf nous comimencerons par les axes de fer & les boites de cuivre; nous paflerons de là aux poulies de gaïac fur axe de chêne verr. Nous parcourrons enfuire les frotremens de plufieurs autres matières qui font quelquefois employées dans les mouvemens de rotation. Etabliffément pour executer les Expériences. 123. Une poulie C ( J'üig. 17,n.° 1 & 2.) d’un pied de diamètre bien centrée , eft foutenue, au moyen de fon axe, fur deux pièces de bois BB & B/B': cette poulie fe trouve élevée de 10 pieds au deflus du fol du hangard où les expériences ont été exécutées : une corde qui pafñle dans la gorge de la poulie , porte , au moyen de deux crochets, des poids P & P”’, formés d’un afflemblage de gueufes de so livres chacune, qui font percées à leur extrémité comme au n.° 3 de la même Figure : l'on pañlé une corde dans le trou des gueufes , & l'on en attache enfemble une quantité fufñfante pour former le poids que lon veut mettre en expérience. Dans notre Figure il y a fix gueufes liées enfemble de chaque côté de la poulie; le milieu de l'axe À A" (Fig. 17, n.° 2.) qui porte la poulie, eft tourne avec foin ; mais fes deux extrémités font équarries, entrent dans des mortoiles, & fe fixent folidement aux deux pièces de bois BB, B’B/. Pour que les expériences foient régulières , il faut que l’axe foit pofe horizontalement , & la poulie exactement centrée; autrement elle varie dans fes mouvemens de rotation, & fe jetre à droite & à gauche contre les pièces de bois. Lorfqu'on veut déterminer le frottement de l'axe, qui fe trouve dans cette expérience, joint aux forces néceflaires c : à 5 AU pour plier la corde, l’on ajoute alternativement de chaque côté Lies THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 287 un petit poids p (a), l'on donne enfuite un mouvement infen- fible, & l'on obferve en demi-fecondes le temps que le poids P+ p emploie, en tombant de 6 pieds, pour parcourir les trois premiers & les trois derniers pieds de fa chute. Dans toutes les expériences qui vont fuivre, nous cherche- rons feulement à déterminer le frottement des axes dans les machines en mouvement , parce qu'il eft impoffible de trouver rien de réoulier lorfqu'on veut cbranler le fyftime après un temps quelconque de repos : nous en expliquerons les railops dans le courant de ce Chapitre. SNEUCHE I OUN PLIRLE MT EUR E: Frottement des axes de fer dans des boîtes de cuivre. 24. Li de fer dont nous nous fommes fervis avoit 19 lignes de diamètre ; la poulie avoit 1 44 lignes de diamètre ; le jeu de l'axe, dans le trou de la poulie, n'étoit que d’une: ligne trois quarts : le corps de la poulie étoit de bois de gaïac;. mais elle avoit été garnie à fon centre d’une boîte de cuivre; le tout pefoit 14 livres. Frottement des axes de fer dans des boîtes de cuivre Jans enduit. 125. L'on a fixé l'axe de la poulie aux deux pièces de: bois BB & B’B’ (Fig. 17, n° 2.); l'on a fait enfuite pafler une corde fur la poulie : des hommes agiffant aux deux extré.- mités de cette corde, comme sils fonnoient une cloche, ont fait tourner avec adtivité la poulie fur fon axe, pour lui donner: tout le poli donc elle peur être fufceprible : après cette opération: ——————_—_—_—_—_—_——— ——————————mce (a) Dans chaque Expérience , il faut alternativement obferrer, avec une petite: charce p, les chutes de chaque côté de la poulie : lon prend la moyenne entre: ces deux oblervations, 288 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. abfolument néceflare pour faire difparoïtre les irrégularités , lon a commencé les expériences. PREMIÈRE EXxPÉRIENCE. L'on s’eft fervi, dans cette “expérience , d'une ficelle de 3 lignes de circonférence , à laquelle l’on a attaché un poids de 103 livres de chaque côté de la poulie; il a fallu un petit contre-poids p de 6 livres, pour produire un mouvement lent & irrégulier. IE Ex Pr É RIENCE L'on s’eft {ervi, dans cette expérience, de la corde, n.° 1, de fix fils de carret ; elle à été chargée de 200 livres de chaque cote de la poulie ; il a fallu: L° Essar. Pour donner un mouvement lent & irrégulier ; il faut ajouter réciproquement de chaque côté 10,5 15. II‘ Essar. Avec une force de 13 livres & demie, les trois pre- 11 > s ; 12 1] F miers pieds de chute parcourus en —, les trois autres en de TITI ExPÉRIENCE. L'on s'eft fervi de la même corde de fix fils de carret; ellé a été chargée de 400 livres de chaque côté; il a fallu : IL‘ Essar. 21 livres pour donner un mouvement lent & continu. £ 11 . . . . Il II° Essar Avec 28 livres, les trois premiers pieds en —— , 114 les trois autres en L. W . « , ° 6 XL Essar. Avec 39 livres, les crois premiers pieds en — , les trois autres en +. Refidtar THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 289 Réfultat de ces trois Expériences. Calcul du premier Effai. (a) Dans la première expérience, premier æflai, les poids étoient foutenus par une ficelle très-flexible; ainfi la roideur de la corde peut être regardée comme nulle : le rapport du diamètre de la poulie à celui de fon axe eft très-approchant, comme 7 à 1 ; ainfi le frottement réduit à l'axe fera de 42 5, Preffion. Lg 206 + 1446 ŸT Frottement. — 42 ne 0e 4 rit de : Dans la deuxième expérience, premier effai, l'on s'eft fervi de la corde de fix fils de carret, n.° r : la force néceflaire, pour la plier fur une poulie de 12 pouces, eff, art. 116 & 1120, pour une tenfion de 200 livres, 1,5 livres; ainfi il refte 9 livres pour le frottement ; comme la corde à 4 lignes à peu près de diamètre , & que le centre de fa tenfion peut, dans la pra- tique , être fuppofc pañler par fon milieu, l'on aura 7,2 à r pour le rapport du diamètre de la poulie à celui de fon axe. Ainfi la force employce pour vaincre le frottement, calculée rela- tivement au rayon de l'axe, fera de 65 livres, d’où l’on tirera : Preffion. 400 Æ 14+ 10 M £ A — ————— . . . + e C0] « 0 6, Si] 0 Frortement. 6$ Dans la troifième expérience , premier eflai, la corde eft la même que la précédente; il faut donc un poids de 3 livres pour s Frottement. 800+ 1421 plier la corde, & en — De MN 4 Calcul du frottement d ’après la poulie en mouvement. L'on remarque d’abord , d’après le deuxieme & troifième eflai de chaque expérience , que la vitefle n'influe pas au moins fenfiblement fur le frottement, puifque les trois pre- miers pieds de chute font toujours parcourus dans un temps à a) Il faut, comme on le verra à l'art. 157, évaluer le diamètre de l'axe de la . A 57 = A . poulie , non pas d'après la oroffeur de l'axe, mais d’après celui du trou de la poulie qui eft ici 20,2 lignes, Tome X, Oo 290 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. peu près double des trois derniers, ce qui annonce une vitefle uniformément accélérée , & une force accélératrice conftante, d'où il rélulte que le frottement eft aufli conftant ; mais pour confirmer cette remarque , calculons nos effais d’après la for- 2a M mule Q — Free » dans laquelle Q repréfente la force conf-- tante qui produit l'accélération de la chute; à eft la chute tot. le qui eft de 6 pieds dans nos expériences ; M eft la mañle totale des poids en mouvement qu'il faut augmenter de 7 livres ,/ 3 . . . pour l'énergie du momentum de la poulie qui pele 14 livres, . . = \ ; . 7 & qui a un pied de diamètre ; g eit la force de la gravité. pieds GI ete temps obfervé pour la chute des 6 pieds :: I en calculant les effais d’après cette formule, nous aurons: Deuxième expérience, deuxième eflai, Q — 2 livres; ainfi il refte 11 livres & demie pour la réfiftance due à la roïdeur de la corde & au frottement, au lieu de 10 livres que nous avions pour une vitefle infenfble dans le premier eflai de cette. même expérience. Troifième expérience, deuxième eflai, Q — 5,2; la force employée étoit 28 livres; il refte 22,8 livres, au lieu de 21 livres onnées dans le premier eflai. Troifième expérience , troïfième effai, Q = 16,9 livres ; la force employée eft de 39 livres ; il refte 22,1 livres, au lieu de 21 livres données par le premier cflai. 126. Il réfulte évidemment de ces différens eflais, que la vitefle n'influe que d’une manière infenfible dans les frotremens. Si, dans la troifième expérience, nous prenons une moyenne entre les trois eflais pour déterminer le poids qui équivaut à la roideur de la corde & au frottement , nous le trouvons de 22 livres, & le rapport de la preflion au frottement comme 6,1 à 1. En nous fervant d’une vieille corde très-flexible , & dont nous connoiflions la roideur par les procédés dont nous avons Ên: THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 2ot déjà fait ufage, nous avons également trouvé que le même axe chargé d’une preflion de 2000 livres , le frottement ctoit encore un peu moindre que le fixième de la preffion, en forte que le rapport de la preflion au frottement fe trouve moyennement, dans le fer & le cuivre , gliffant fans enduit un , Lé . fur l’autre, comme 6 _ à r : l'on ne trouve d'exception à I cette règle, que lorfque la preflion de l'axe & des boîtes eft au deflous de 200 livres ; pour lors la loi du frottement aug- mente, non feulement dans les mouvemens infenfbles , mais encore relativement à l'augmentation des vitefles. Cette variété paroît ne pouvoir s’attribuer qu'à l’imperfeétion du poli, & qu'à quelques inégalités élaftiques dont les furfaces font hérifices, qui ne font pas pliées en entier par des preflions au deflous de 200 livres. Une remarque qui confirme cette idée, c’eft que lorfque les axes ont été enduits de quelques matières graifleules, & que, paï un mouvement continu , fous une preflion de $ ou 600 livres, ils ont acquis tout le degré de poli dont ils font fulcep- übles , le plus ou moins de prefion ne paroît plus influer, au moins fenfiblement, fur le rapport de la preflion au frottement, qui refte le même fous tous les degrés de vitefle : il fembleroit que les inégalités flexibles des furtaces une fois couchées &c collées l'une contre l’autre , ne peuvent plus fe relever, & per- dent leur élafticité. Du frottement des axes de fer dans des chapes de cuivre garnies de différens enduits , avec enduit de fuif. 127. Le fuif bien pur, fans mélange & fans fibres, eft de tous les enduirs celui qui réuflit le mieux pour adoucir le frotte- ment des machines. Nous en avons frotté notre axe & l'inté- rieur de notre chape : nous avons fait enfuite tourner notre poulie pendant plufieurs minutes, pour que le fuif fe répandit uniformément , & quil prit le même degré de confiftance ; lon a attaché différens poids à la corde de fix fils de carret, ° 1, & l’on obfervoit une chute de 6 pieds, comme dans article qui précède. Oo ji 292 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. IV.® EXPÉRIENCE. T° Essar. L'on s'eft fervi, dans cette expérience, d'une petite: ficelle très-flexible , de 2 lignes de circonférence , & dont: . la roideur peut être négligée : en chargeant cette ficelle de: 100 livres de chaque côté, il a fallu, pour donner un: mouvement lent & continu , une force de traétion de 2,5 16... I Essar. Avec un poids de 6 livres, les trois premiers pieds 11 [72 de la-chute font parcourus en 1 , les trois autres en Fe 2z NEC SR EPSE I RICEUN CIE: I Essar. La corde, n.° 1, de fix fils de carret, a été char- ge de 200 livres de chaque côté; il a fallu , pour donner un. mouvement lent & continu, une tra@ion de 6,5 15. IT Essar. Avec une tra@ion de ro livres, les trois premiers [LA [LA pieds en ., les trois autres en —-. NT:e0 Ex PE RIE NC E: LE Essar: La même corde, n.° 1 , chargée de 400 livres, il faut, pour donner un mouvement lent & continu , une trac- tion de 13 Ïb. 1 IL° Essar. Avec 18 livres, 3 pieds en ie 3 pieds en +, 1 IT.' Essar. Avec 24 livres, 3 pieds en + > & 3 pieds en Réfulrat de ces Expériences: Calcul du premier Effui. Dans la quatrième expérience, premier effai , la roideur dé Prefion zx larcorde eénulles am En nu cr 2841 Frottement. 17,5 Dans la cinquième expérience, l’on s’eft fervi d’une. corde P . THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 293 de fix fils de carret : ainfi en fuivant le procédé de l'art, 125, > Preffion 400 + 14 + 6 lon auta: = = TT + — ER RSR GE Frortement. 36 Dans la fixième expérience, premier effai, la corde eft tendue par 400 livres; il faut 3 livrés pour la plier, il refte ro livres pour le frottement réduit à l'axe ; l'on aura: Preflion. 800 4 14 + 13 A rl ae LISE Erottement.. 723 Calcul du deuxième & troifième Effai.. ax LAS *\ pare , “- Quatrième expérience, deuxième eflai, l'on aQ — 3,4 livres; en fuivant le procédé de l’art. 125$, la force employée étoit 6 livres ; il refte donc 2,6 livres pour le frottement & la roideur de la corde : dans le premier effai de cette même expérience, Von avoit 2,5 15. Cinquième expérience, deuxième eflai, l'on a Q—3,7livres; nous avons employé , pour produire le mouvement, une force de 10 livres; il refte 6,3 livres : dans le premier eflai, l'on avoit eu 6,5 15. s Sixième expérience, deuxième eflai, l'on a Q — 5,9 livres; nous avons employé, pour produire la chute, une force de 18 livres; il refte 1 2,1 livres, au lieu de 1 3 livres données par lé premier eflai. Sixième expérience, troifième eflai , l'on a Q — 1 3,2 livres; nous avons employé une force de 24 livres pour produire la chute, il refte 10,8 livres , au lieu de 1 3 livres données par le premier eflaï.. 127. Ainfi dans les axes enduits de fuif très-pur, le rapport de la preffion au frottement eft comme 11 & demie à 1 pour les petites vicefles ; mais nous avons trouvé (art. 92.) que lorf- qu'une lame de cuivre glifloit fur une lame de fer enduite de: fuif, le frottement étoit à peu près le onzième de la preflion; ainfi ces deux genres d'expérience fe correfpondent, & fe fervent: de preuves réciproques. * Art, 93 & 94 294 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. Remarquons cependant que, dans le mouvement des axes, nous ayons toujours trouvé le frottement moindre que dans celui du traîneau. Il femble en eftet que, dans le mouvement de rotation, les parties en contaët peuvent fe défengrainer bien plus facilement que lorfque les furfaces gliflent l’une fur l’autre. Voici encore une remarque qui diftingue ces deux efpèces de frotremens. Lorfque l’on fait pafler plufieurs fois les lames de cuivre fur les lames de fer fans renouveler l’enduit, le fuif s’ufe & le frottement augmente : l’on éprouve cet effet beaucoup moins fenfiblement dans le frottement des axes. Les quatre dernières expériences ont ét faites fans renouveler l'enduit, & répérces quatre ou cinq fois chacune; le frottement à la dernière n'avoit pas paru augmenter fenfiblement: d'ailleurs, dans le frot- tement des furfaces qui gliflent l’une fur l’autre, lorfque ces fur- faces ont été réduites aux plus petites dimenfions poflibles , comme à quatre points de contact avec les rêes de clous*, le fuif n'empéchant qu'imparfaitement le contaét des furfaces , diminue moins le frottement que lorfque les furfaces ont de l'étendue. Mais, dans le frottement des axes, quoique le contaët fe fafle par la tangente des furfaces , le frottement n'a jainais été trouvé plus grand que la onzième partie de la preflion, au lieu qu'avec les quatre têtes de clous gliffanc fur les lames de fer enduites de fuif, il étoit à peu près le neuvième de la preflion. Le calcul des eflais où les poids ont acquis de la vicefle dans leur chute, nous apprend que le frottement diminue un peu à mefure que la viceile augmente. Nous avions déjà fait certe remarque dans les expériences de l'art. 90 ; mais comme toutes les machines de rotations employées dans la Marine font ordi- nairement manœuvrées à bras d'hommes, & n'élevent des far- deaux qu'avec de petites vitefles , la diminution du frottement due à l'augmentation de vitefle ne doit prefque jamais influer dans la pratique. Il ne reftera à ce fujet aucun doute, fi l'on remarque que, dans le dernier eflai, une virefle moyenne de 6 pieds en $ fecondes n’a paru diminuer le frottement que de la cinquième partie de ce qu'il a été trouvé avec une vitefle infenfble : d’ailleurs cette diminution du frottement, en aug- THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 295 mentant les viteles , na lieu qu'avec des enduits de fuif ; elle n'eft pas fenfible avec les enduits mous, tels que le vieux oing & l'huile, comme nous allons le voir tout à l'heure. Frortement des axes de fer dans des chapes de cuivre, avec enduit de vieux oing. 128. L'axe de fer & la chape de cuivre enduits de fuif dans lexpérience qui précède, ont été efluyés avec beaucoup de foin; lon y a fubftitué un enduit de vieux oing : dans les trois pre- mières expériences , les poids étoient foutenus par une ficelle de 2 lignes de circonférence ; dans les fuivantes, par notre corde, n.® 1, de fix fils de carret. VII ExPÉRIENCE: I" Essar. Chaque côté de la ficelle, chargé de $o livres, il a fallu , pour donner un mouvement lent & continu, aug menter d’un côté la charge de 2,5 15. VIII ExPÉRIENCE. - [°° Essar. Chaque côté de la même ficelle, chargé de 100 livres, il a fallu 3,7 16. TX Ex PÉ R IE NCE:. L® Essar. Chaque côté de la même ficelle, chargé de 150 “livres, il a fallu 5,7 16. X. # . . . l'expérience, la force employée étoit de; 14 livres; il-refte Tome X, Pp 298 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 9,3 livres, au lieu de 8,5 livres crouvées dans le premier eflai. U Onzième expérience, troifième eflai. Q — 14,2 livres. La force employée étroit de 20 livres ; ainfi il refte 7,8 livres, au lieu de 8,5 livres données par le premier eflai. Douzième expérience , deuxième effai. Q — 4,1 livres. La traction employée eft de 22 livres; il refte 17,9 , au lieu de 17 livres données , dans cette expérience, par le premier effaï. Douzième expérience , troifième effai. Q = r1,1 livres. La tration employce. étoit de 28 livres; ainfi il refte 16,9 livres pour le frottement & la roideur de la corde, au lieu de 17 livres trouvées par le premier eflai : ainfi il paroît que l'on peut, dans la pratique, fuppofer, fans erreur fenfible, que les vitefles n'influent point fur le frottement. 129. Hlréfulte donc de ces expériences, quele frottement des axes defer, dans des chapes de cuivre, eft beaucoup moins adouci par le vieux oing que par le fuif ; que le rapport de la preflion au frottement eft unc quantité conftante , non feulement fous tous les degrés de preflion , mais encore fous tous les degrés de vitefle : car, dans le calcul du deuxième & troifième eflai de chacune de nos expériences, nous n'avons jamais trouvé que le frottement diminuât fenfiblement , quelque rapides que fuflent les chutes : il femble donc que la diminution du frottement wouvée avec les enduits de fuif, à mefure que les vitefles aug- mentent , doit être attribué à la dureté du fuif qui, interpole entre les points de contat, oppofe une telle réfiftance à la preflion, qu'il faut un certain temps de repos pour que les fur- faces fe touchent immédiatement , & qu'elles fe touchent plus ou moins fuivant le degré de viteñle. Si cet effet n’a pas lieu avec le vieux oïng , c’eft que, par fa fluidité , il soppofe qu'une foible réfiftance à la compreflion, & que le contact eft le même avec tous les degrés de vicefle : AD à THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 299 voici le réfulrat de plufieurs expériences qui confirment l'opi- nion que nous avançons Ici. Du frottement des axes de fer dans des boîtes de cuivre enduites d’huile d'olive, ou feulement onélueufes, & telles à peu près qu’elles fe crouvent dans l’ufage des machines gui n'ont pas été enduites depuis long-temps. 130. En cfluyant le vieux oing dont les furfices étoient enduites dans les expériences qui précèdent, elles ont refté onétueufes, parce que le fuif avoit pénétré dans les pores du métal; & l’on a trouvé par l'expérience, que depuis une preflion de 200 livres jufqw'à celle de 1000 & 1200 livres, le rapport de la preffion au frottement a été le même que dans l'article qui précède, c’eft-à-dire, comme 8 à 1. 131. Lorfque nous avons mis un enduit d'huile d’olive fur notre furface onétueule , le rapport de la preflion au frottement a été encore trouvé comme 8 à r , & même un peu plus petit, mais Jamais au deflous de 7 & demie à 1 : ces réfulrats fe trouvent conformes à ceux de l'article 94. 132. Dans l'ufage ordinaire des machines , les axes de fer & les boites de cuivre ont été enduites anciennement de quel que matière graifleufe que l’on ne renouvelle que de loin en loin. Ïlentroit dans le plan de notre travail, de faire des recherchesfur cette efpèce de frottement : nous nous fommes fervis d’un axe de fer qui portoit une poulie de cuivre, & qui fervoit depuis trois mois à manœuvrer des poids de plus de cinq milliers, fans que l'enduit de fuif dont il avoit été garni eût été renouvelé: Taxe ainfi que le trou de la poulie éroient très-doux au toucher, fans cependant laïfler de graifle fu: les doigts : cette poulie fou- mife à l'expérience, nous à donné, pour Je rapport de la preflion au frottement, 7 & demie à 1 : d’autres axes du même genre & dans les mêmes circonftances , ont quelquefois donné ce rapport. un peu plus petit; mais prefque jamais au deflous de 7 à 1 , ni, au deflus de 8 à r : ainf, dans les ufages ordinaires, relatifs à la, P pi 300 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. Marine , où toutes les manœuvres étant expolées à l'air, à la le \ ? à à à d pluie & au foleil, les axes de fer à boîte de cuivre confervent rarement long-temps les fuifs & les autres enduits dont ils ont été garnis au commencement de la campagne : l'on doit calculer I le frottement comme = de la preflion. STENCLTUICO. N TUR:O 10S 7 KM. Réfultat de plufieurs Expériences pour connoftre le frottement des differentes efpèces de bois qui entrent ordinairement dans les machines de rotation. 242: P our rendre les frottemens plus fenfbles , nous nous fommes fervis, dans toutes les expériences qui vont fuivre, de poulies de 12 pouces de diamètre, montées fur des axes de 3 pouces ; en forie que le rapport du diamètre de la poulie au diamèttre de fon axe étoit comme 4 à 1 : quelquefois l'on fixoit les axes à la poulie, & on les faifoit tourner dans des boîtes attachées folidement aux pièces de bois BB de la dix-feptième Figure ; l'on trouvoit le même frottement que lorfque la poulie étoit mobile autour de fon axe. Comme nous avons déjà remarqué que le frottement des bois qui fortent de la main de l'Ouvrier varie pendant quelque temps, & diminue fenfiblement à mefure que, par le mouve- ment de rotation , fous une preffion confidérable , les parties des furfaces fe polifient & fe condenfent : pour être aflurés d’avoir ces frottemens à peu près au même degré où ils fe trou- vent dans le mouvement ordinaire des machines, nous faifions enduire les axes de fuif avant de commencer nos expériences ; enfuite, au moyen d’une corde pofée dans la gorge de la pou- le, & chargée de 1000 où 1200 livres, nous produifions à force de bras ui mouvement de rotation pendant une heure ou deux : dans le cours de cette opération, le fuif évoit rafraîchi deux ou trois fois. a 2 rt sé THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 301 Axe de chéne vert, boîte de gaïac. 134. Lorfque l'axe de chêne vert & la poulie de gaïac ont été enduits de fuif, l'on a trouvé le rapport de la preffion au frot- tement moyennement, comme 26 à 1. En efluyant l’enduit , la furface reftant feulement on@ueufe, Le rapport du frottement à la preilion a été trouvé comme 17 à r, Axe de chêne vert, boîte d’orme. 135. L’axe de chêne vert, dans des boîtes d’orme, eft, dans tous. nos ceflais, celui qui a conftamment moins de frot- tement Enduits de fuif, le rapport de la preffion au frottement à été trouvé comme 33 à 1. En efluyant les boîtes & l'axe, les furfaces reftant feulement ontucufes, le frottement a été réduit au vingtième dela preffion.. Axe de buis, poulie de gaïac. 136. Une poulie de bois de gaïac, tournant {ur un axe de: buis enduit de fuif, a donné le rapport de la preflion au frotre- ment comme 23 à £. L'axe & la boite efluyés & reftant ondueux, le rapport de la: preflion au frottement a été trouvé comme 14 à 1. Axe de buis, boîte d’orme. r37. Un axe de buis enduit de fuif, & tournant dans des boîtes d’orme , a donné le rapport de la preflion au frottement. comme 29 à 1. En efluyant l'axe & la boîte de la poulie, ce rapport a été trouvé COMME 20 à 1. Axe de fer, boîte de bois. 138. Les axes de fer, dans leurs mouvemens de rotation: 302 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. fur le bois, ont donné des effets analogues à ceux que nous avons apperçus €n faifant mouvoir nos traîneaux armés de règles de fer ou de cuivre fur le madrier dormant : lorfque les poulies fortent de la main de l'Ouvrier , & qu’elles n’ont encore reçu aucun enduit , l’on produit un mouvement uniforme très-lent , avec des axes de fer tournant dans des boîtes de gaïac : une traction qui répondoit au vingtième de la prellion, a produit un mouvement uniforme d'un pouce en 40”, & qui a été conti- nuc fur 2 pieds de chute : l’on a toujours eu des mouvemens uniformes afez lents, tant que la force de tra@tion a été au deflous du quinzième de la preflion ; mais lorfqu’elle a été le dou- zième de la preflion , les 6 pieds de chute ont été parcourus en moins de $ fecondes. Cette augmentation de frottement , à mefure que les viteffes augmentent , n'a abfolument lieu que lorfque les chapes de bois {ortent de la main de l'Ouvrier : car en faifant rourner une poulie de bois de gaïac pendant une heure fur un axe de fer, avec une preflion de 1000 livres, fans employer aucun enduit, la vitefle cefloit peu à peu d'influer fur le frottement qui pour lors étoit le vingtième de la preflion, fous tous les degrés de vitefle ; même rapport que nous avions trouvé dans les vitefles infenfibles , avant que les fibres flexibles dont la furface du bois eft hériflée, euflent perdu leur élafticité & leur roïdeur par un Jong mouvement de rotation. En enduifant de fuif l'axe de fer, & en le faïfant tourner quelque temps avant de commencer les expériences , l'ontrouve encore que le rapport de la preffion au frottement eft comme 20 à 1 : l'on trouve un rapport plus grand , mais variable entre la prefion & le frottement dans l'inftant où l'enduit vient d’être rafraichi : il paroït même , dans ce dernier cas , que l'augmen- tation de virefle diminue un peu le frottement , mais pas aflez fenfiblement pour qu'il faille y avoir égard dans la pratique. Les parties élaftiques dont les furfaces du bois poli à neuf font hérifices, perdent, dans moinsde 3 minutes, toute leur élafticité, lorfqu’au lieu de faire frotrer les axes à fec dans les boîtes , on THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 303 les garnit de fuif, & que l’on produit un mouvement dé rotation fous des preflions de fept à huit cens livres. Ces obfervations s'accordent très-bien avéc la théotie du frottement, que nous avons cherché à expliquer das lé tro \ D] . - . fième Chapitre du prémier Livre. REMARQUES. 139. Lorfque les axes de bois, tournant dans des chapes de bois, font feulement onétueux, & que le fuif a étc efluyé, l'augmentation de vicefle ne paroît pas diminuér au moins fen- fiblement les frottemens. Cet eflet n’a eu lieu que dans le mo- ment où le fuif venoic d’être rafraîchi; mais beaucoup moins que nous ne l'avions déjà obfervé avec des axes de fer dans des chapes de cuivre. 140. Le rappoït de 17 à r que nous avons trouvé ; celui de la preffion au frottement, pour axe de chéné vert, dans des boîtes de gaïac, après avoir efluyé enduit, eft un peu plus grand que celui des poulies de la même nature, employées à gréer les vaifleaux, & qui fervent depuis plufieurs mois fans qu'on ait rafraîchi les enduits. Plufieurs axes & poulies de ce genre qui venoient de faite une campagne de fix mois, étant doux , lui- fans, polis au toucher , fans cependant graifler les doigts , ont donné le rapport de la preffion au frottement entre les nombtés 16 & 13 à 1, & la vitefle a toujours très-peu influé fur les frottemens. 141. Lorfque dés axés fecs ou enduits de toute éfpèce de: bois font employés à foutenir des poulies, le premier efort qu'il faut employer pour vaincre le frottement, eft une quantité très-incertaine & très irrégulière ; én voici la raïfon : comme il faut toujours conferver un peu de jeu entre l'axe & la boîte. fÿ nous fuppofons ( Fig: 18.) qué l'axe, ai commenceinent du mouvement , eft placé de manière que le point du contatt réponde À une tangenté horizontale, l'axe fe détachera dur fond de la boîte fans aucun efforr, & avec la méme facilité: qu'un cylindre qui roule fur un- plan horizontal ; il séleverat 504 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. enfuire dans la boîte jufqu'à ce que le point de contaét foit en g, dont la tangente gf eft telle relativement à la verticale CF, que la noïmaie C g:g f, comme la preflion eft au frottement; en forte que l'effort necellaire pour ébraaler , après un certain temps de repos, un axe renfermé dans une boîte , dépend du jeu, de la polition de l'axe & de la comprefhbilité du bois. 142. Nous ne pouvons trop répéter que, quoique les bois qui fortent de la main de l'Ouvrier nous paroiïflent bien unis à l'œil & au toucher , il sen faut de beaucoup qu'ils aient acquis le degre de poli qu'ils prennent fous de grandes preflions dans un mouvement de rotation de plufeurs heures : un axe de chêne vert, de 36 lignes de diamètre , tourné avec foin, & pofe far des boîtes de gaïac non enduites, a donné, fous une pref- fion de 400 livres, pendant les dix premières minutes de fon mouvement, le fixième à peu près de {a preflion pour fon frot- tement : après 30 minutes de mouvement, le frottement toit à peu près la dixième de la preflion : l'on a fait encore une autre remarque relative à la vicefle, c’eit que, pendant les premières minutes, le frottement paroïfloit augmenter avec les vitefles; mais dès que, par un mouvement continu de plufieurs heures, laxe a eu pris cout le degré de luifant & de poli dont il peut être fufcepuble, le frottement paroît plutôt diminuer qu'aug- menter, à melure que les vitefles augmentent. SEC TIION QUATRIÈME, Expériences pour déterminer la réfiflance due à la roideur des cordes dans les machines en mouvement. 143. Dix: les expériences du premier Chapitre de ce Livre, nous avons feulement déterminé les forces néceflures pour plier les cordes autour d’un rouleau, lorfque le mouve- ment du rouleau eftinfenfible ; il fe pourroït qu'avec une vitefle finie, l'effet qui réfulte de la roideur des cordes füc augmenté ou a PRE RS OT" 7 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 305 ou diminué; c'eft ce que nous allons chercher ici par l'ex- périence. Nous nous fommes fervis , comme à l’art. 127 , d’une poulie à boîte de cuivre & à axe de fer, que nous avons enduite de fuif : le diamètre de la poulie étoit, comme dans cet article, de 144 lignes, & celui de l'axe de 20 lignes & demie ; mais au lieu d'employer, comme à l’art. 127, la corde, n° r , de fix fils de carret, nous nous fommes fervis de celle de trente fils, n.° 3, dont nous connoiflions la roideur dans les vitefles infen- fibles, par les différentes expériences qui précèdent. PREMIÈRE EXPÉRIENCE. L° Essar. Chaque côté de la corde étant chargé de 100 livres; il a fallu , pour produire un mouvement lent & continu, une traction de 7,5 16. IL° Essar. Avec une force de 1 2 livres, les trois premiers pieds [12 3" =: / 6 . ont été parcourus en — , les trois autres en LLA IIT° Essar. Avec 15 livres de traction, trois pieds en = , (72 trois pieds en re IL ExrÉRIENCE. L° Essar. Chaque côté chargé de 200 livres, ila fallu, pour donner un mouvement lent & continu , une traction de 1 1 #6. IL Essar. Avect; livres de traétion, trois pieds en _ , trois pieds en Er. (LA IIL° Essar. Avec 19 livres de tra&tion, trois pieds en Z., trois [LA : 3 pieds en = IIIe ExPpÉRIENCE. L® Essar. Chaque côté chargé de 400 livres, il faut, pour donner un mouvement continu, 20,5 16. Tome X, Qgq 306 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 11 LL Ë é ; 6 . . 6 IL Essar. Avec 24 livres, trois pieds en — , trois piedsen ——. 72 [12 . . . 6 . » JIL.: Essar. Avec 31 livres, trois pieds en —-, trois pieds en <.. IV:®m ExPRIENCE. L® Essar. Chaque côté chargé de 600 livres, il faut, pour don- ner un mouvement incertain & continu, 31,5 1b. "1 [14 IL° Essar. Avec 37 livres, trois picds'en =, trois pieds en -—. z z Refulrat de ces Expériences. 144. Il faut d’abord remarquer , avant de chercher à calculer nos expériences, que la corde de trente fils de carrét na été employée ici qu'à la fin de notre travail, & que, depuis trois mois , elle fervoit à toutes les manœuvrés de nos opérations : ainfi-elle croit dans le même état où nous l'avons trouvée dans les Er de l'art. 120; mais nous avons vu que pour lors, fous une tenfion de $00 livres, il falloit une force de 1 4,4 livres pour la plier autour d’un rouleau de 12 pouces ; que cette force croit compofce de deux parties, l'une conftante, qui a été trou- yée, art. 116, une livre _ , mais qui doit être réduite ici à quelque chofe de moins ; nous cofñitinuerons cependant à le- valuer für le'pied de 1,4 livres, parce que-la différence ne peut pas influer fenfiblement dans les réfulrats : l'autre partie eft pro- portionnelle aux forces de tenfion, & fe trouve ici de r3 livres pour 560 livres, ou de 2,6 livres par quintal. Calcul du premier effai de chaque Experience. 145. L’axe étant enduit de fuif, le frottement doit être ici, comme il a été trouvé à l’article 127) Etre la preffion : le diamètre de la poulie eft augmenté de chaque côté de la moitié de l'épaifleur de la corde qui a 28 lignes de tour : le diamètre de la poulie eft au diamètte de fon axe, comme 755 à 1 : ainfi les poids qu'il faur attacher à la circonference des THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 307 poulies pour vaincre les frottemens, font la 7,5.X 11,5 où la quatre-vingt-fixième partie de la preflion. Ainfi nous aurons : Première expérience , premier effai. La preflion de l'axé eft de 221 livres : ainf le poids qu'il faut attacher à la poulie pour vaincre le frottement eft de 2,6 livres : celui que nous avons em- ployé dans cet eflai, eft de 7,5 livres ; ilrefte donc 4,9 livres pour la roideur de la corde : cette roideur calculée d’après les données de l'article qui précède , donne ici, pour la tenfion qui eft de 100 livres, 4 livres, au lieu de 4,9 livres. Deuxième expérience, premier effai. La preflion de l'axe eft de #25 livres; le frottement doit donc être de 4,9 livres : nous avons employé 11 livres pour donner un mouvement continu ; il refte 6,r livres pour la roïdeur de la corde , qui, calculce d’après les données de l'article qui précède , feroit de 6,6 livres. Troifième expérience , premier eff. La preflion de l'axe eft de 834 livres; divifé par 86 livres, l'on a 9,7 livres pour le frottement : nous avons employé 20,5 livres pour donner un mouvement continu ; il refte 10,8 livres pour la roïdeur de la corde : nous la trouvons par l'article précédent, de r 1,8 livres. Quatrième expérience, premier eflai La prefion de l'axe eft de 1245 livres ; le frottement eft donc 14,5 livres : nous avons employé 31,5 livres pour donner un mouvement conti- nu ; il refte 17 livres pour la roïdeur de la corde, qui, calculée d'après l'article qui précède, eft de 17 livres. Calcul des Effais pour la corde en mouvement. Première expérience, deuxième effai. La force acceéleratrice Q calculée, comme à l'article 125, donne Q — 4,4 livres: la force de ration employée dans cet eflai, eft de 12 livres; il refte 7,6 livres pour le frottement de l'axe & la roideur de la corde, que nous trouvons 7,5 livres dans le premier effai. Première expérience, troifième eflai. Q — 7,4 : la force em- Qqi 308 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. ployce eft de 715 livres; il refte enco*e 7,6 livres, comme dans le deuxième eflai:ainfr, dans cette expérience, la viefle n’a point influé {ur la roideur des cordes. Deuxième expérience , deuxième effai. Q — 2,r livres : la force-employée, dans cet eflai, eft de r 5 livres; il refte 12,9 livres, au lieu de 1 r livres données par le premier eflai. Deuxième expérience, troifième eflai. Q — 6,8 livres : la force employce eft de 19 livres; il refte 12,2 livres, au lieu de 11 livres données par le premier eflai. Troifième expérience , deuxième effai. Q — 4,1 livres : Ja force employée, dans cet eflai, eft de 24 livres; il refte 19,9 livres, au lieu de 20,5 livres données par le premier effai. Troifieme expérience, troifième eflai. Q = 1 3,4 livres : la force employée eit ici de 31 livres; il refte 17,6 livres, au lieu de 20,5 livres données au premier effai. x LU .\ . . Quatrième expérience, deuxième eflai. Q — 5,5 livres : Ja force de trattion employce dans cette expérience, eft de 37 hvres; il refte 31,5 livres, comme dans le premier effai. Il fuit du calcul de tous ces effais, que la force qui fe perd dans les manœuvres des machines , à vaincre la roideur des cordages , paroît indépendante de la rapidité des mouvemens; & que les vicefles, plus ou moins grandes de la corde & du rouleau, n’entrent dans le calcul des machines que pour des quantités qui peuvent être négligées dans la pratique , fur-tout dans les machines en ufage dans la Marine, où des poids de plufieurs milliers ne font jamais élevés à force de bras qu'avec des degrés de virefle très-lents : voiciencore quelques remarques qui confirmeront les réfulcats donnés par les calculs qui pré- cèdent : l'on voit d’abord , dans tous les eflais, que les trois derniers pieds de la chute ont toujours été parcourus dans un temps qui n'eft que la moitié de celui où les trois premiers pieds ont été parcourus , ce qui annonce que la force accéléra- THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 309 trice étoit à peu près conftante , & conféquemment que le plus où moins de vitefle ne l’augmentoit ni ne la diminuoit pas fen- fiblement. Si d’ailleurs vous augmentez, fous tous les degrés de tenfion; la puiflance capable de vaincre le frottement & la roideur du cordage feulement d’un dixième , quelque virefle primitive que . vous imprimiez enfuite au fyftême , il continuera à fe mouvoir en s’accclérant, ou au moins fans être retardé; ce qui fürement n'auroit pas lieu, fi l'augmentation de vitefle augmentoit la réfif- tance due à la roideur des cordes d’une manière {enfible. Pour être plus für des conclufions que l’on peut tirer de cette expé- rience , 1l faut la répéter avec des poulies de gaïac fur des axes de chêne vert très-fin & feulement onétueux : le frottement étant moindre que pour les axes de fer à chape de cuivre, produira de moindre erreur dans l'eftimation des roideurs des cordes : d'ailleurs avec des axes feulement ondueux , il paroît que la vicefle n'influe point fur les frottemens ; au lieu qu'avec des axes enduits de fuif, les grandes vitefles les diminuent un peu. Cependant il faut avouer qu'il n'eft pas exaftement vrai que l'augmentation de vitefle n'augmente pas les réfiftances dues à la roideur des cordages : cette augmentation paroît fur-tout fenfble lorfque les cordes ne font rendues que par des forces au deflous de r0o livres. L'on à eftimc, par beaucoup d’eflais, qu'en pareil cas une vitefle de 8 pouces par feconde, pouvoit augmenter d’un peu plus d’une livre les réfiftances dues à la roideur de notre corde de trente fils de carret; mais cette augmentation de réfiftance paroît être une quantité conftante pour le même degré de viceñle, quelle que foit la tenfion; en forte qu'elle cefle d'être fenfible fous les grandes tenfions, & qu'il ny a guère de circonftance où l’on ne puifle la négliger dans la pratique : cette augmentation relative à la vitefle, parotc d’ailleurs beaucoup plus grande dans les cordes neuves que dans les vieilles, dans les cordes goudronnées que dans les cordes blanches. * Voy. art. 109 & {uivant. 310 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. Réfultat general. 146. Ilréfulte de touteslesexpériences détaillées jufqu'ici, que, relativement à la pratique dans toutes les machines de rotation , le rapport de la preflion au frottement peut toujours être fuppoé conftant; & que la vitefle y influe trop peu, pour qu'on doive y avoir PE Cy ; que la réfiftance qu'il faut vaincre pour plier une corde fur un rouleau , eft repréfenté f par une formule compolce de deux termes * : le premier eft une quantité conftante , indé- 72 pendante de la tenfion & de la forme 77, où n eft une quan- R tit conftante que l'expérience détermine; r“ eft une puif- fance du diamètre de la corde ; & R le diamètre du rouleau. n'ÜT \ svr Le fecond terme , no OÙ n' eft une quantitc conftante ; r“, à peu près la même puiflance du diamètre de la corde que dans le premier terme : T eft la tenfion de la corde; ainfi l’on a, pour la formule qui donne la roideur de la 72 , 1 corde _. (2 +n T); la puiflance w, comme nous l'avons déjà dit ie haut, eft une quantité qui varie fuivant la flexibilité de la corde : FR les cordes neuves & dans les cordes goudron- nées, compofces de cinq ou fix fils de carret & au deflus, nous trouvonsw= 2 ; dans les cordes plus qu'à demi-ufées w — —.. THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 314 ee CDR OL TA ERTENMETT! Théorie de la roideur des cordes : application des expériences qui précèdent au calcul des machines. 4 S EC TI ©O NU PREMIÈRE. De la rordeur des cordes. 147. L:; cordes font formées de plufieurs torons ; chaque toron de plufieurs fils de carret; par la double torfion du fil de carret, pour former le toron, & du roron, dans le fens contraire, pour former la corde, le fil de carret , lorfque la corde eft ache- vée , fe trouve réduit à peu près aux deux tiers de fa longueur. Je n’entrerai ici dans aucun détail fur la fabrique des cordes, parce que je ne puis rien ajouter à un excellent Ouvrage de M. Duhamel , fur la Corderie, où l'on trouve, avec tout ce qui fe pratique dans nos Corderies, des vues neuves & utilesfur les moyens d'augmenter la force , la flexibilité des cordes, & de perfectionner cet Art. 148. Une corde ARBR' A’ (Fig. 19.) étant placée fur une poulie , & chargée d’un poids à chacune de fes extrémités, fi l'on fuppofe que ce foit le poids P” qui entraîne le poids P, la corde oppofant, par fa roideur , une réfiftance aux forces qui la plie, prendra à peu près la forme qu'elle a dans la Figure: fi, par le centre de gravité de chaque poids, l’on fait pañler une verticale PF, P’ f’ qui rencontre le diamètre horizontal RR' de la poulieen f & en f’, le poids P qui monte agira . S . ë le) avec le bras de levier Cf, & le poids P qui defcend avec le bras de levier Cf’; en forte que , dans le cas où le poids P’ com- mence feulement à entraîner le poids P , lon aura , dans le cas 312 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. d'équilibre, P(CR+Rf) =P'(CR —R'f'}), d'où (P'—P)CR=PRF+P'R'F", lorfqu'une fois les poids feront en mouvement, la quantité P” LD qui fera donnée par cette formule fera exaéte, fi la corde n’a aucune élafticité; car fi la corde étoit parfaitement élaftique, à mefure quela partie R A de la corde fe plieroit fur la poulie, & que la partie de la corde BR fe déplieroit, la quantité de reflorts tendus du côté où le poids fe lève, feroit la même que celle qui fe détendroit du côté du poids qui defcend : ainft, fi la corde étoit parfaitement élaf- tique, c'eft-à-dire, fi tous les élémens tendoient à fe rétablir avec la même mefure d’aétion qu'il faut employer pour les plier, la roideur de la corde n’auroit plus aucune influence dans le mouvement du fyftême ; en forte que ; fi les deux poids P & P’ étoient égaux , & que l'on i imprimät un mouvement primitif, la hauteur nr un des poids P s'éleveroit, étant égale à celle dont l’autre poids P’ defcendroit, la force vive feroit conftante, comme elle l'eft dans tout affemblage de corps liés par des te] reflorts ou par des leviers flexibles & élaftiques. Mais cela n'arrive pas ainfi, parce que les cordes n’ont qu'une élafticité très-imparfaite; & Ë faut employer une certaine force pour les plier, elles reftent enfuite dans la fituation où certe force les a miles : veut-on les redrefler, il faut une nouvelle ation dans le fens contraire : cette feconde force néceflaire , pour remettre la corde dans fon premier état , eft en général beaucoup moindre que celle qu'il a fallu pour la plier: “elle augmente un peu, fuivant que le temps, depuis lequel la corde eft plice, a éte plus long ; mais quand même nous la fuppoferions nulle, ce qui, dans le mouvement des poulies , approche peut-être allez de la vérité, toujours eft-il certain he puifqu'il n’y a aucune réaétion, la force vive employée à plier la corde, eft perdue pour l'agent qui fait monter le poids : ainfi cette force fera déterminée par p'_parrRaPRe CR PRF bé P'—P—-: par nos expériences, nous trouvons P’ — P , & dans le cas de R’f’ — o par dans les grofles cordes neuves, proportionnel au carré des diamètres DE RSS THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 313 diamètres de la corde : dans les cordes demi-ufées, nous le trouvons proportionnel à la puiflance E du diamètre; & dans les cordes très- petites & très - flexibles, MM. Amontons & Défaguilliers l'ont trouvé proportionnel au fimple diamètre. 149. Lorfque les poids fent foutenus & manœuvres {ur un tambour ot-fur une poulie par des chaînes , au lieu de l'être par des cordes , le frottement des chaînons qui fe plient pour enve- lopper la poulie, produit une réfiftance analogue à la roideur des cordes. Dans la Fig. 20, nous fuppofons la chaîne com- pofée d’une très-grande quantité de chaïînons : chaque chaïnon eft lié au chaînon voifin, au moyen d’un axe : le n.° 2 de la vingüème Figure repréfente un chaînon vu de champ. Si l'on fuppofe que ce foit le poids P’ qui entraîne le poids RATE preflion qu'éprouve l'axe du chaïînon en a, qui corref- pond au diamètre horizontal de la poulie , fera égale au poids P, P . & le frottement de cet axe fera ou étant la quantité conf tante qui mefure le rapport de la preflion au frottement. Si r eft le rayon de l'axe du chaïînon , le momentum du frotte- . 5 P . . ment du poids P , relativement à cet axe, fera — ; ainfi il faut, pour farisfaire à cette condition , qu’en élevant une ver- cale par le centre de gravité du poids P , elle rencontre le diamètre horizontal CR de la poulie en un point f, tel que : P : : Von aït toujours P. a f— —- , à étant le centre de l’axe : ainfi : P fi P’ eft tel que l'on ait (P/ —P)Ca—P.af— 7, le mou- vement pourra être continu, & l’on auroit, dans ce cas, pour le frottement d’un des côtés de la chaîne , en nommant R le rayon de la poulie, augmenté de la moitié de l'épaiffeur de la chaîne, P É : : p' P— — ; mais comme il faut vaincre le frottement des axes des chaïnons des deux côtés de la poulie, l'on aura très z Pr “approchant (P'— P) — Ainfi la réfiftance due au frotre- 2R° ment des chaïînons, fera proportionnelle au produit de la tenfion Tome X, Rr 314 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. par l'axe des chaînons, divife par le rayon de la poulie , aug menté de la moitié de l'épaifleur de la chaîne. Il y a ici une analogie entre les réfiftances produites par le frottement des axes des chaînons, & celles trouvées pour la roi- deur des cordes très-flexibles, qui pourroit peut-être avoir quel- que utilité dans la chéorie de la roideur des cordes. SYENGC UT Elo NU IDTE UN Xx (TE MIE: Application des Expériences qui précèdent au calcul des machines. 150. Eu le premier Livre de ce Mémoire, nous avons dcterminé le frottement d’un traîneau mené par une puiflance parallèle au plan de contatt, & nous avons fait glifler fuccef- fivement l’une fur l’autre des furfaces de différentes natures & de différentes étendues : dans le deuxième Livre , nous avons déterminé le frottement des axes, & la roideur des cordes plices fur différens rouleaux : dans les cbfervations que l'on trouve jointes à nos expériences, nous avons été obligés, pour les réduire, de calculer les différentes machines qui ont fervi à nos épreuves. L'objet de cette Se&tion fe trouve donc déjà en partie rempli : ainfi il ne nous refte qu'à chercher des for- mules générales qui puiflent s'appliquer à toutes les machines. d'ufage dans là Marine. Nous allons d’abord commencer par le calcul du plan incliné, en fuppofant que la force qui élève un corps fur ce plan a une direction quelconque : nous calculerons après cela les machines de rotations, & principalement le palan compofe d’un nombre de poulies quelconques, en fuppofant que la direction des cordes foit verticale, & en faifant entrer dans le calcul le frottement & la roideur des cordes : nous chercherons enfuite la théorie de ces mêmes machines, en fuppofant que les puiflances agiflent CORRE TT THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 315 fuivant des direétions quelconques : nous appliquerons les for- mules qui réfulceront de notre théorie, au cabeftan. Théorie du plan incliné. 1$t. Le plan incliné, repreéfenté par la ligne CB, forme, avec la ligne horizontale € A ,unangle . . . . . n. La direction de la corde T F forme en D, avec le plan incliné, un angle Tépords dumanemenares ete NATeMLER 0 P. Parrenton derl2 corde IF eV EE ARE, UT Décompofons ces forces en deux autres, l’une parallèle au plan incliné , & l’autre qui lui foit perpendiculaire, nous'aurons: Force fuivant BC , dépendante du poids P. . P ff. n. Force fuivant BC, dépendante de latenfion T. T cof: m. Force perpendiculaire à B C, dépend. de P. . P cof. n. Force perpendiculaire à BC, dépend. de T. : T fin. me Comme nous avons trouvé, dans le premier Livre, quele frottement du traîneau, une fois en mouvement , eft égal à une petite conftante dépendante de la cohérence des furfaces , plus à une partie conftante w de la preflion , nous aurons , dans le cas d’un mouvement uniforme très-lent, AH TRES LT cof. m — P fin. n, d'où TE Se (cofie + sefra æ cof. m + fin. m ï Ÿ } Cette formule eft fuffifante dans la pratique, quel que foit le degré de vitefle & de preflion, lorfque les bois frottent fans enduit fur les bois, ou les métaux fur les métaux ; mais lorfque les bois frottent fur les métaux, la quantité # diminue un peu à mefure que la vitefle augmente : l'on trouve, dans les expé- riences du premier Livre, toutes les données néceflaires pour déterminer cette quantité y, fuivant la nature des furfaces , l’an- cienneté & la nature des enduits, &c fuivant le degré de vitefle. Rrij FIGURE 21. 316 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 152. Si dans la formule qui précède , en fuppofant l'angle . CN 5 A x . , n du plan incliné conftant , l'on vouloit faire varier l'angle »r, ou, Ce qui revient au même, la direction de la corde qui foutient le traîncau , de manière que la tenfion T füc un minimum , Von coj. m . . » Le Si dans la formule l’on fait 7 & m — o, l'on fin. L PEU he de aura T — À + — ; c’eft le cas du traîneau tiré horizontalement fur un plan horizontal ; c'eft le cas de toutes les expériences du premier Livre. auroit um — PREMIÈRE REMARQUE. 152. Nous avons vu, par les expériences du premier Livre, qu'il y avoit deux efpèces de frottement; celui qu'il falloit vain- cre pour détacher le traîneau après un certain temps de repos, & celui du traîneau une fois en mouvement. Nous avons trouvé que, dans les bois gliffant fur les bois, le premier genre de frot- tement eft toujours beaucoup plus confidérable que le dernier : dans le chêne, par exemple, gliffant à fec fur le chêne’, il eft à peu près comme 4 à r ; ainfi routes les fois que le traineau s'arrête , 1l faut employer un grand effort pour lui faire reprendre fon mouvement. Cer effort eft aufli nuifible aux hommes qu'aux machines dont il délie bientôt toutes les parties. Il faut donc, autant qu'il eft poffible, que , dans cette efpèce de frottement, les agens puiflent produire un mouvement continu , ou au moins il faut que , par quelques moyens aflez fimples, lon puifle ébran- ler & détacher les furfaces après un certain temps de repos. Dans les expériences du premier Livre, je faïfois fouvent glifler mon traîneau à force de bras fous de très-grandes preflions; mais toutes les fois que le traîneau s’arrétoit , les forces de deux hommes que j'employois n’auroient pas été fuffifantes, fi je ne les avois aidés en détachant le traîneau d’un coup de marteau. Il y a des cas où l’on pourroit faciliter l’ébranlement du traineau , en le faïfant porter ( Fig. 22.) par une courbure convexe fur ie plan incliné : car pour lors, au moindre ébranlement , il rou- leroit fur cette courbure ; mais fi l'on ne veut pas employer ce moyen, & que par la deftination de la machine , l'on fe trouve THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 317 nécefité d'arrêter fouvent le mouvement des traîneaux, il faudra fe conformer aux expériences du premier Livre, & ne mettre en contaét que des furfaces qui puiflent fe détacher aife- ment l'une de l'autre ; celles font, par exemple, deux furfaces hétérogènes, comme les bois & les métaux ; tels font aufli les métaux gliflant fur les métaux avec enduit de fuif. II° REMARQUE. 153. Les différens réfulcats trouvés dans notre premier Livre, pourront peut-être fervir à perfeétionner une des opérations des plus importantes de nos Ports; c’eft celle de lancer les vaifleaux à l'eau fur un plan incliné : cette manœuvre s'exécute ordinai— rement en foutenant le bâtiment par un affemblage de char- pente & de cordage que l’on appelle fon berceau ; deux pièces de bois pofeés parallèlement à la quille & à peu près de même longueur , fervent de bafe au berceau. Ces deux pièces de bois font pofces & gliffent fur un chantier très - folide & très - uni, formé par des lits de pièces de bois qui fe joignent & qui font pofées perpendiculairement à la direétion de la quille : ce chan- tier eft couvert, dans tous les points où la bafe du berceau doit glifler, d'un enduit de fuif très-épais; on donne au chantier une inclinaifon du côté de la mer, qui eft rarement de moins de 10 lignes par pied & de plus de r4 lignes , ce que l'on fait dépendre du plus ou moins de pefanteur du vaifleau : dans cette opération, les furfaces de contaë font fouvent chargées de plus de 7000 livres par pied carre. ) La grande quantité de fuif dont le chantier eft enduit ; les différentes accores & les clefs qui foulèvent le vaifleau, & que lon ne fait fauter que dans linftanc où l'on veut le mettre À l'eau, empêchent que le plan dés deux pièces de bois qui forment la bafe du berceau, & qui doit glifler fur le chantier, ne s'engrainc dans la furface de ce chantier; le vaifleau part ordinairement tout feul par le feul ébranlement qu'il éprouve ; en coupant deux gros cables qui le foutiennent au fommet du chantier. Il eft abfolument néceflaire, pour le fuccès de cette 318 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. opération, que la couche de fuif interpofée entre la bafe du berceau & le chantier, foit très-épaille, très-pure , & que le fuif ait beaucoup de confiftance : quelquefois l’on met fur le fuif un fecond enduit de vieux oing ; mais il paroiît, par toutes nos expériences, que ce procédé cft vicieux , que le vicux oing ne fait que ramollir le fuif, accélérer le rapprochement des fur- faces, & augmenter le frottement. Lorfqu'une fois le vaifleau eft en mouvement, il paroïtroit, d'après l'art. 63 & fuivans, que le frotrement des bois enduits de fuif n'étant que le vinot-feptième de la preflion , & l'incli- naifon du plan étant toujours au moins de 10 lignes par pied, le vaïfleau devroit s’accélérer avec beaucoup de rapidité ; c’eft auffi ce qui arrive prefque toujours ; mais cependant, quelque- fois il s'arrête au milieu de fa marche. Voici, d’après nos expé- riences, les raïfons de cet évènement; il s’en faut de beaucoup que les furfaces du bois qui fortent de la main de l'Ouvrier aient acquis le degré de poli qu’elles avoient dans nos expériences fucceflives ; mais nous avons trouvé que des bois polis à neuf, & enduits de fuif, donnoient beaucoup d'irrégulatité dans les frottemens , qui, au lieu d’être le vingr-feptième de la preffion, étoient fouvent le douzième & le treizième : or comme l'incli- naïfon du chantier, à ro lignes par pied, ne donne pas tout-à- fait, pour la force accélérante, le quatorzième de la preflion, il n’eft pas étonnant que le bâtiment s'arrête fouvent au milieu de fa courfe : un moyen de prévenir en partie cet évènement, feroit de faire glifler à plufieurs reprifes , en enduifant de fuif, un traîneau chargé d’un grand poids fur les furfaces qui doivent {e trouver en conta& lorfque le berceau couit fur le chantier : par certe opération préparatoire , l’on feroit difparoître les iné- galités qui rendent les frowemens irréguliers dans les furfaces neuves ; mails ce qui pourroit peut - étre encore mieux réuflir , ce feroit de former le dernier lit ou la furface du chantier avec des pièces de bois d'orme, en donnant une plus grande largeur aux furfaces en contaét. J'ai toujours trouvé, en mettant en expérience un traîneau de chéne porté par un madkrier de bois Te 7 0" 2 te nl THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 310 d’orme enduit de fuif, le fl de bois f recoupant à angle droit , que non feulement le frottement étoit moindre que dans le chêne fur le chêne, mais qu'il étoit, fur-tout dans:-les furfaces neuves, beaucoup moins irrégulier : il paroîtroit que les inéga- ités dont la furface du bois d’orme eft couverte, Ctant très- flexibles, fe plient avec facilité dans la marche du traîneau, & p'oduifent moins d'irrégularité que le chêne dont les fibres font beaucoup plus dures. D'ailleurs , ce qui eft décifif ici, c'eft que lengrainage des parties, qui produit la grande réfiftance que l’on È éprouve en détachant les furfaces après un certain temps de repos, fe fait dans le bois d’orme gliflant fur le chêne, beaucoup plus lentement que dans le chêne contre chêne. Voici encore une can des irrégularités du frottement du berceau glifflant fur le chantier ; le vaïffeau qui part d’abord len- tement, s'accélère enfuite, & la vitefle eft telle que les furfaces de contact contraétent un degré de chaleur capable de les enflam- mer. Par-h il arrive que la couche de fuif interpofce entre les fur- faces de contaë fe fond, & perd toute fa confiftance; en forte que la bafe du berceau joint la furface du chantier » Comme sil n'y avoit point de fuif interpolé entte les furfaces de contad : Of dans Je cas où les furfaces étoient fculement onûtueufes, nous avons trouvé que le frottement étoit le feizième de la preflion : ici il doit être encore plus grand, parce que la chaleur fond le fuif jufque dans les pores du bois : fi, par cette caufe ou par quelque autre, le vaifleau vient à satrérer , le fuif interpofé entre les furfaces fe trouvant entièrement fondu, elles S'engraineront, dans un inftant, comme f les bois étoient fecs, &il faudra ; pour ‘détacher de nouveau le berceau, employer une force qui foit au moins le tiers de la preffion ; aufli arrive-t-il fouvent qu'a- près un pareil accident, il n'y a d'autre moyen, pour faire mou-- voir le vaifleau, que de féparer les furfaces en contact, & d'y mettre un nouvel enduit. Nous n’étendrons pas plus loin nos réflexions {ur cet objet;; nous laïflons à MM. les Officiers de Marine qui dirigent a@uel-- lement les conftrudtions des vaifleaux du Roi, à décider f, 320 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. d'après nos expériences , il n'y auroit pas quelque.moyen cer- tain d’aflurer le fuccès de cette importante opération; l’on peut tout attendre de leur capacité , de leur zèle, de cette fermen- tation générale qui, dans nos Ports, embrafe rous les efprits, & qui fe modifiant , fuivant les circonftances , mène également à la gloire dans les combats , & aux découvertes utiles dans les Arts. Je voudrois que la deftination de ce Mémoire me permit de rendre ici juftice au Commandant refpeétable du Dépar- tement où J'ai fait mes expériences : tout ce qui peut être utile à la perfe@ion de l'Art & au bien du fervice y et accueilli, encourage & protégée : les Officiers qui le fecondent, fe prétent à fes vües avec autant d'honnêreté que de zèle, & le plus foible talent qui veut fe rendre utile , rencontre par-tout des hommes de génie qui l'éclairent. Si des occupations & des voyages néceflités mavoient permis de profiter à loifir d’une pofition aufli heureufe, ce Mémoire feroit probablement meilleur (a). Théorie des machines de rotation. 154. Nous avons vu, dans toutes les expériences qui pré- cèdent, que le frottement des axes étroit toujours proportion nel aux prefions : nous avons vu que les forces néceflaires pour plier une corde autour d’une poulie , pouvoient roujours être SEAT PALETTE repréfentées par la quantite , dans laquelle, art. 146, A=nr,&B—nr", r étant le rayon de la corde, R, celui de la poule, T, la tenfion de la corde, 7 & n’ font des coëfficiens conftans donnés par nos expériences ; g, dans la pratique, peut être fuppolé cgal à &, quantité qui varie fui- vant la nature de la corde, fuivant qu’elle eft plus ou moins ufce. (a) Note ajoutée depuis le jugement de l'Académie. Les expériences détaillées dans ce Mémoire ont été faites dans le Port de Rochefort, à la fin de 1779. M. de la Touche , que la mort a enlevé au commencement de l'année 1781, y comman- doit alors le Département de la Marine : dès qu'il fut convaincu que mon travail avoit un objet utile , il voulut bien s'en occuper avec cet air d'intérêt fi précieux & fi rare dans les gens çn place, mais qui caractérife toujours le Citoyen honnête & le Cheféclairé. Roue TI EE ST RS THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 321 Roue ou poulie chargée. de deux poids. 155. Au lieu de fuppofer la poulie mobile autour de fon axe, fixons la Fig. 23 à cet axe dont le rayon eft CB, & fappofons que cet axe foit porté par la chape F n BR, dont le rayoneft plus grand que celui de l'axe de la poulie; que R foit le rayon de la poulie chargée d’un côté par le poids P , de l’autre par le poids P” qui eft fuppofé fuffifant pour entraîner le poids P, vaincre le frottement & la roideur de la corde. Comme le plus ou le moins de vitefle du fyftême change très-peu l'énergie de cette double réfiftance , le poids P’ continuera à defcendre avec Îa vitefle qui lui fera imprimée fans s’accélérer ni retarder : mais comme nous fuppofons ici du jeu entre l'axe & la boîte qui le porte , l'axe roulera d’abord jufques en B, en forte que la tangente B N fera, avec la ligne horizontale Q B Q’,un angle QBN, tel que le frottement de tout le fyfême porté & en équilibre fur le point B, l'empéche de glifler le long de BN; ainfi, fi m = Je rapport de la preflion au frottement , l’on aura fn. QBN CUT - 1 / SEC ON — 7» > &EN fuppofant le rayon des tables égal à l'unité, l’on trouvera /n. Q BN — ere , & cof. Q B NES fi aétuellement du centre de l'axe C l’on abaifle la verticale CK, & que la ligne horizontale Q Q"’ rencontre les verticales qui paflent par le centré de gravité des deux poids en Q&Q’, lon verra que, puifque le fyftéme eft en équilibre autour du point B lorfque le poids P’ emporte d’un mouvement infen- fible & uniforme le poids P, l'on doit avoir P(QK+KB )— P'(Q'K —K B); or QK=R, rayon de la poulie, &K B— C B fr. _ CK— en , d’où l’on tircra : d — P’ Re TEA P(r+trp)=P (x rare L'on pourroit encore avoir la même valeur de P’ par un autre moyen plus dire& : la fomme des forces qui agiflent fui- vant la réfultante & verticale E B eft P + P; ainf la preflion du plan de conta& en B eft Er ): or, lorfque le mouve- Tome X. Ss 322 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. ment eft parvenu à l’uniformité , le centre € de l'axe doit refter immobile dans l'efpace ; ainfi toutes les forces & les réaétions du frottement doivent être en équilibre autour du centre C, & puifque le frottement du point B — = , nous aurons PR + RUE — P' R qui fe trouve exaétement la même formule que nous avions cue tout à l'heure par la première méthode : la quantité P/ donnée par cette dernière formule dépend feulement du frottement; fi l’on avoit égard à la roi- $ P+p deur des cordes, elle feroit P R +- eee +A+BP=PR, parce que la force néceflaire pour plier une corde autour d'un A+BP rouleau done le rayon eft R , étant IE , le momentum de cette force agiflant avec un levier R, fera A +B P. PREMIÈRE REMARQUE. 156. Le frottement des axes dans les boîtes, que nous avons rigoureufement déterminé dans l’article qui précède, & que nous Par PI (1+ 7m) +? nous fommes fervis dans nos expériences, où nous avons fup- trouvons égal à eft plus petit que celui dont nous , « P P' e pofe le frottement égal à la quantité . ; mais comme , dans nos expériences, 71 n'a jamais été moindre que le nombre 6 , les erreurs qui auroient pu en réfulter font infenfibles ; puifqu'en prenant pour 77 le nombre 6, l’on trouve (1 + m°):— 6,08, qui ne diffère du nombre 6 que d’une quantié que l'on peut négliger dans des recherches de ce genre. plu DrzuxrÈMEe REMARQUE. 157. Si au lieu de faire mouvoir l'axe dans la concavité.de la boîte, comme aux deux derniers articles, c’éroit ( Fig. 24.) la boîte ou la concavité du trou de la poulie qui tournât fur l'axe fixe, ce qui eft le cas de toutes le poulies mobiles dont on fait ufage pour la manœuvre des vaifleaux, le problème auroit la PERRET THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. .323 même folution quele précédent; car puifque le poids P’(Æ7g.24) entraîne le poids P , & que, par la fuppofition , le mouvement eft fuppofé uniforme, il y a équilibre entre toutes les puiflances, en y comprenant la réaction du frottement. Ne nous occupons pas pour cet inftant de la roïdeur du cordage. Comme nous fuppofons qu'il y à du jeu entre le trou de la poulie & fon axe, & que le poids P’ entraîne le poids P , lorfque le mouvement fera parvenu à l’uniformité, le point de contaë B fera tel qu’en faifant pañler par ce point une tangente BN, la réfultante BE de la fomme des poids P &P', dirigée fuivant une verticale BE, ne fafle que commencer à faire glifler les furfaces de contaét retenues par le frottement : nous aurons doncici, comme à l'article r 55, pour la preffion fuivant B C, De mais fi c'eft le centre de l'axe , & C’ celui de la poulie , l'on remar- quera que le rayon BC de l'axe étant prolongé, doit néceflaire- ment pañler par le centre C’ de la poulie; l'on remarquera encore, que lorfque le mouvement fera parvenu à l'uniformité, le centre C’ de la poulie reftera fixe dans l’efpace. Ainfi l'on aura égalité entre le momentum des puiflances & la réac- tion du frottement; & comme ce frottement eft encore ici (P+P) G+m)i” (PHPr pr r le rayon du trou de la poulie, P R+ EEE — P'R. Cette dernière formule offre , relativement aux poulies mobiles fur leurs axes, une remarque intéreflante ; c’eft que le momen- tum du frottement ne dépend pas du diamètre de l'axe , mais uniquement de celui du trou de la poulie. l'on trouvera, comme 2 l'article 1 5, en nommant Calcul d’un palan compofe d’un nombre quelconque de poulies, Les directions de toutes les cordes étant parallèles & ver- ticales. 158. Le palan que nous allons calculer ici eft un des pius en ufage dans la Marine. Dans la Fig. 25 qui le repréfente, Ssi 324 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. nous avons beaucoup écarté les poulies l’une de l'autre, fans cependant les féparer par des cloïlons, comme elles le font ordi- nairement dans la pratique, ce qui auroit rendu notre Figure trop confufe. La chape fupérieure en À eft dormante , & attachée à des crochets; la chape inférieure en B eft mobile, & foutient le poids P : une extrémité de la corde eft fixée au point a, & la corde enveloppe fucceflivement les poulies b, c, de ebtes h, &c. & eft foutenue à fon autre extrémité par une force en Q. Soit latenfion de lacordequivadeaenb. . . . T. CéllefdeulZ corde qui. va sde, bientc. 4.417 VIE Gelle della corde quiva de cen def 2e 2e ot si RE GCellerdeplal cordeusel 238 20). pts Et lice te LA T'* repréfentant la tenfion de la corde, après qu'elle a enve- loppé, depuis le point a, un nombre x de poulies. Suppofons , pour fumplifier, toutes les poulies égales, & ayant R pour rayon (a), & r pour rayon de leur axe, par l'ar- ücle qui précède , lorfque le mouvement fera parvenu à l'uni- formité , le frottement de l'axe de la première poulie b fera (T + T’) (T'+T") (1 +m:)= (C1+m°) 21? nous fuppofons le palan en mouvement, il faut que la tenfion T' de la partie de la corde qui va debenc, foi telle qu'elle fafle tourner la poulie b autour de fon axe, quoique retenue, dans l’autre fens, par la tenfion T de la corde a b, par le frot- tement de l'axe , & par la réfiftance due à la roideur de la corde qu'il faut plier fur une poulie dont le rayon eft KR : ainfi le mou- vement étant fuppofé parvenu à luniformité, nous formerons, d’après les articles qui précèdent, les équations fuivantes pour chaque poulie : , celui de la poulie c fera &; mais puifque (a) Par rayon de l'axe 7 , nous entendons celui du trou dé la poulie. 24 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 325 R(T'—T)=SÉÉDI+A+BT. R(T'—T)= ET +A+BT. R(T/—T/)= EE +A+BT. I de Atp ( EE mm ) : Nr R(TÉ— TE) ET T4 A EBT Ces équations fe réfoudroient facilement par les méthodes données pour intégrer les différences finies ; mais comme c'eft ici le cas le plus fimple de ce genre d'intégration, & que nous n'avons que des progreflions géométriques à fommer, nous n’au- rons befoin que de l’analyfe élémentaire : faifons pour fimplifier, s eme 4 R - R ART? RICE MCE TSE nos équations fe trouveront réduites par cette fubffitution DÉ: ME mn cle ose tale etdte etes ses Te ei) (ET I GED ETC UD, Lu =TC+2C2., MCD ACDC D...) ef 01 Op ef Cm €C— 1 MENCRDE RCD (CEE CG +r)ET CL LICE —:) C—1 DSP MC EDGE ED (CS. Ce ) D(c“_;) RCE SET Remarquons à préfent que puifque le poids P eft fappofé s'élever d’un mouvement uniforme, toute l’action momentanée de la pefanteur eft foutenue & détruite par des cordes que nous à / fuppofons parallèles & verticales; ainfi ( T+HT AT +8 TT ) LCR où T'* eft la cenfion de l'extrémité de la corde tenue en Q ; 326 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. ainfi en faifant une fomme de toutes nos équations, nous trou- ter de ) a (es a ) (w+1)D — SOU Re Lt PACE Te # UE d verons 2 —= c - + TC TE C 7? d’où nous tirerons en quantités COnnues , Cat: D Es abc ua ei C — I T = En fubftituant , dans une des équations de notre fuite, cette valeur de T , nous aurons tout de fuite en quantités connues la tenfion de la partie de la corde qui y correfpond : nous trou- verons par exemple que la force Q qui peut produire un mou- vement uniforme, êft (2) (2 D \C —17 CU NPIE =) MERDE # E PISE US LE ati Te: Lo) — 1 Lire see an mais fi l'on remarquequenousavons fuppofeD= , 7 * 1+m°)= & que À repréfente la force conftante nécellaire mn corde, il fuit de nos expériences que, lorfqu'on manœuvre un palan avec une corde au deffous de dix ou douze fils de carrer, l'on peut négliger la quantité À , & par conféquent D , & pour 122 MEL) et € =) lors la formule précédente fe réduicà T” # Si l'extrémité de la corde, au lieu d’être foutenue par une puifflance Q, pañoit fur une poulie F , la tenfion de la corde en Q, étant donnée par la formule de cet article, l'on auroit facilement la pefanteur d’un poids G, qui, attaché à l'extrémité de cette corde, pourroit entretenir le mouvement uniforme d'un palan. 159. Le palan dont nous venons de donner le calcul, eft celui ee RE dim ton be THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 327 qui eft le plus en ufage dans la Marine ; mais il faut avouer que notre théorie n'eft pas parfairement exaéte quant à la pratique, parce que nous fuppofons ici que toutes les cordes font exaéte- ment verticales & parallèles ; au lieu que, dansla pratique, elles font obligées de biaifer pour aller d’une poulie à l’autre , fuivant que la chape mobile B eft plus ou moins proche de la chape dor: mante À. Du defaut du parallélifme des cordes, il réfulte encore que comme les poulies portées par la même chape font fépa- rées entre elles par une cloifon , sil y a béaucoup de jeu entre le trou de la poulie & fon axe, la poulie s'incline & frotte contre lh cloifon : d’ailleurs en s'inclinant, le rapport du diamètre de la poulie au diamètre de fon axe diminue , & la poulie ne porte fur fon axe que par les arêtes extérieures de fon trou qui eft bientôt évafe & dénaturé : par-là les frottemens aug- mentent & deviennent d’une irrégularité qui ne peut étre fou- mile à aucune théorie. Pour diminuer ces défauts, il faut forer les poulies bien perpendiculairement à leur plan , arrondir un peu les arêtes de leur trou ; mais fur-tout faire en forte, dans les manœuvres, que la direétion des cordes pafle, le plus exac- tement qu'il fera poffible, dans le plan de la poulie perpendi- culairement à l'axe de rotation. Calcul du frottement des axes , lorfque les directions des puiflances ne font pas paralléles entre elles. 160. La Fig. 26 repréfente le plan d’une roue ou d’un tour coupé perpendiculairement à fon axe. Le centre de rotation eft en C; l'axe à pour rayon CT =r : la puiflance Q qui fait mouvoir la machine , a pour rayon celui de la roue C Q = R’, & agit perpendiculairement à ce rayon , füuivant la direétion Q R': la réfiftance P qu'il faut vaincre, agit fuivant la dire&ion PR, perpendiculaire au rayon CP =R, qui eft celui du cylindre ou de arbre du tour. Prolongeons la direction R'Q , fuivant laquelle la puiflance Q agit , de manière qu’elle rencontre en S la direction R P dela 328 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. réfiftance ; que la réfultante de ces deux forces foit TS, T fera le point de contaë de la boîte , dont nous voyons, dans la Figure, une partie T N qui foutient l'axe du tour. Comme nous fuppofons ici le mouvement parvenu à l'uniformité, & que la roue cft entraînée fuivant Q R’, il faut que la direétion de la réfultante S T fafle, avec la tangente T O, un angle tel que la force réfulrante décompofée dans la direction de la tangente, {oit égale au frottement : ainfi, fi nous nommons Z la force de la Z réfulrante S T , nous aurons —"— pour la preflion de l'axe (1 +mm) & de la boîte, d’où, en fuivant la même marche que dans les articles qui précèdent , l'on tirera PR + = QR:. L'on y joindroit, fi l’on vouloit, les forces néceflaires pour plier la corde ; mais il n’eft queftion ici que du frottement. Pour déterminer la valeur de Z, par le centre C de la roue & par le pointS, foit tiré la ligne CS qui forme , avec les direétions Q S & PS, les angles H & H”: décompofons la force fuivant S Q en une force fuivant S C & une force perpendiculaire à cette ligne ; faifons-en autant pour la force fuivantS P , la fomme des forces fuivant SC , fera Q cof: H + P cof: H' : la fomme des forces perpendiculaires à CS, à came que c’eft la force Q qui entraîne le fyftème , fera Q. fin. H — P. fin. H'’. Ainfi la force fuivant la réfulrante ST , fera Z=((QcfH+P cf H) + (Qfr.H—Pfn.H'} ): = (Q: +P'+2P Q(cfH+H) }55 ainfi l'on aura, pour l'équation générale des momentum , (Q +2 +2PQcof (H+H'))2r. PiR.253 CTOG SIRET SEA = QR, d'où l'on ure Q=—a+(ax+bt ):, en fafant , Pr cof. (H + H') ( T° ) PRR— "#7" — D R RER CE ARE un cree NUS PT aus ee ST run L'on fimplifiera beaucoup notre formule relativement à la p'a- tique , fi l'on remarque que le frottement étant toujours une peüte THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 329 G é PR À ? petite paie de la prefion, Q — 7 peut être regardé comme une valeur affez approchée pour qu'on puifle la fubf- . L - - L LEA ticuer dans le petit terme qui exprime le frottement : ainfi l€- quation , avant d'être réduite, deviendra R: z2R + PR Pr (++ er (H+m) R —+ R'° MAR AE To = Q. Si l'on veut avoir égard à la roideur des cordes, il faudra ajouter à la quantité qui repréfente Q celle ue (r+n'P),qui T fe détermine, d’après nos expériences , fuivant la nature & l'ufé des cordes : la quantité Q ainfi déterminée, fubftituée à la place de Q, dans le terme qui repréfente le frottement & la roideur de la corde, donnera une feconde approximation, fi l’on ne croit pas la première aflez exacte. La valeur de Q que nous trou- vons ici pour les tours, convient également aux poulies dans le cas où les direétions des cordes ne font pas parallèles ; la der- nière formule fe fimplifie même pour la poulie , parce qu'il faut faire R=R. PREMIÈRE REMARQUE. 161. La formule qui précède, où nous trouvons, par approxi- Pr R° 2R Ji AE mation, le frottement égal à R” PANNE A Lt ) | (1Fmm)i .. offre quelques réflexions, relativement à l'angle (H + H’) que doivent former entre elles les direétions de la puiflance & de la réfiftance , pour que le frottement s’évanouifle , ou au moins pour qu'il devienne un #7nimum : il eft clair d’abord que ce frot- tement diminuera à mefure que cof. (H + H’) diminuera sil eft pofitif, & augmentera sil eft négatif, & comme, à caufe du rayon égal à l'unité, cof. (H + H”) pris négativement , ne peut Fe être plus grand que — 1 , il s'enfuit que le frottement fera e moindre poflible, lorfque cof: (H + H')—— 1 , tant que R° 2R > pale . . SE cat fera plus grand que R 5 car s'il étoit plus petit, il Tome X. Pt 33o THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. faudroit déterminer cof. (H + H') , en faifant FA + 1 + cof.(H+H') —o, ce qui rendroit le frottement nul: ainfi, parexemple, dans les pouliesoùR —R', f cof(H + H')=—1, le frottement s'évanouit , dans lequel cas la puiflance & la réfif- tance font oppofces & dirigées fuivant une même ligne. Du Cabeflan. 162. La théorie qui précède, & l'équation qui en réfulte, s'appliquent facilement au calcul du cabeftan. La Fig. 27 reprélente le plan d’un cabeftan, ou une fe&ion perpendiculaire à fon arbre vertical : les puiflances Q, Q”, Q”, & {ont placées à l'extrémité des bras € Q , & comme elles font diftribuées également , il n’en réfulte aucune preflion fur l’axe : l'axe qui frotte contre la boîte, a pour rayon € T=r; l'arbre autour duquel s’enveloppe la corde, a pour rayon C PR: les bras du cabeftan mefurés depuis le point €, centre de rota- tion du cabeftan, jufques aux points Q ,Q'",&, où les puiflances font appliquées , ont pour rayon € Q — R': l'on remarquera que, comme dans le cabeftan , les puiflances Q , Q”, & font développées uniformément autour du centre € , il s'enfuit que la fomme des forces eftimées fuivant une direétion quel- conque , fera égale à o, d'où la preflion de l'axe fur la boîte, & conféquemment le frottement qui en réfultera , fera nul : ainfi dans l'équation de l’article 160, où nous trouvons PR +( "+2 Tr OS ER, L QR', la puif- m M) >= fance Q qui fe fait équilibre à elle-même, ne doit pas entrer dans le terme qui repréfente le frottement; ainfi l'on aura PR Pr : Re PR Eee Q ; & en faifant entrer dans le calcul la roideur du cable PN, nous aurons généralement PR Pr ff ! dedans re (ri où f repréfente le demi-diamètre de la corde. THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. 33e EXEMPLE. 163. Pour facilicer aux Artiftes l'intelligence de la théorie qui récède, nous allons donner une application au cabeftan en çalcul numerique. | L'on veut élever, au moyen de la corde PR , un poids de huit mille livres. La corde P R eft une corde goudronnée de cent vingt fils de carret, qui pourroit porter douze à quatorze milliers fans fe rompre. L’axe du cabeftan eft de fer; la boîte, dans laquelle il tourne , eft de cuivre : l’on fuppofe que cet axe n'a pas été enduit de fuif depuis quelque temps; en forte que le rapport de la preflion au frottement eft, art. 132, comme 7 & demie à 1. Le rayon CT de l'axe eft égal à . . 2 pouces. Le rayon C P de l'arbre eft égal à . . ro. Le bras CQ du cabeftan eft égal 10 pieds 120. L'on cherche la fomme des forces Q, Q’, &, qu'il faut dif- tribuer à l'extrémité des bras du cabeftan. Nous avons trouvé , article 116, par la méthode de M. Amontons, dont, att.121, il faut doubler le réfultat, qu'une corde goudronnée de trente fils de carret exige, pour étre pliée autour d'un rouleau de 4 pouces de diamètre , une force conftante de 6,6 livres , & une force proportionnelle à la ten- fion, à raïfon de 116 livres par millier. Comme l'arbre de notre Cabeftan à 20 pouces de diamètre, les forces néceflaires pour plier la corde autour de cet arbre , ne feront que le cin- quième de celles que nous venons de trouver ; ce fera 1,3 livres pour la force conftante, & 23,2 livres par millier : & comme nous avons ici une tenfion de huit milliers, nous aurons, pour la force totale qui plieroir la corde de trente fils de carret autour de notre rouleau, 186,9 livres. Mais nous avons vu, art. 116, que les forces néceflires, Tcij ; 332 THÉORIE DES MACHINES SIMPLES. pour plier différentes cordes goudronnces autour d’un même rouleau, font aflez approchantes entre elles, comme le nombre des fils de carret qui compofent ces cordes : ainfi, comme rous nous fervons ici d’un cable de cent vingt fils de carrec , il fau- dra une force pour plier ce cable , quadruple de celle que nous aurions employée avec la corde de trente fils; nous aurons donc ici, pour cette- force, 747,6 livres : ainfi nous aurons, dans ME - ff (r+n'B) l'équation de l'article qui précède : nn 247202 d’où 22 ‘P) R : f Le = re 74DE = 747,6 — 61,3 livres : RER CE GRR EI RS RE R -12.10 R'(1+mt): ro.12 (7524 1)# d'où Q — 666,6 + 62,3 + 17,6 — 746,5 livres. Comme un homme , en pouflant d’un mouvement continu la barre d’un cabeftan, peut faire à peu près un eflort de 2 5 livres , il faudroit trente hommes fur ce cabeftan pour élever le poids de 8000 livres : il y a à peu près 80 livres de forces employées à plier la corde & à vainere le frottement des axes ; ainfi il y a au moins trois hommes dont lation eft perdue dans l'effet de ce cabeftan. LS PLAT: è Jeavarts Etrangers T'X,P27332, Cr TE D A LL LAC" a < rt à dre. PL. IL. L Jravants Etrangers Tom. X. lag. 332. nm nan DT (ns | db ME - = 2 Em | oo lo LCÆHu/ard Ju LEGER VA rat Fée +. @: È de Ls Tr: à en gps Mets ro dar brt TI PTE RE PL, ZITT. Jeavans Etrangers Tor. X. 72 382, = : Æg.17. TLÉAY 2e A [ll DU) I | | Il IA nl CE Toussard Sup NU f #4 es D AR QE ere A GEO D Ë rare re BL tx pe LS = nt * | ; Aa er - a Sr PC é e ENS pers LAN Se LT MATRA A TL PL, Va : Jrav .Elrangers TX. Pay. 332. | one be ee Late ia out ï ë x TE LES ay EPRRRE ere ( | es 4 " * }, Ge h W SE 7 LL 2 Z LS RECHERCHES SUR LES COMÉÈTES De 1532 & de 1661. VEN Piece qui a remporté le Prix propofé par L'AcADÉMIr ROYALE DEs ScrENceEs, pour l'année 1782. Altiora Mundi fecat, & tum demum apparet , Cum in imum curfus fui venit, Sr NEC, Par M MÉcHArx, Affronome Hydrographe de la Marine; & depuis Membre de l'Ac4D£mrr. | LAERMEUS a propofé les queftions fuivantes : 1.9 Wérifier & réduire aux diflances véritables, les diflances apparentes de la Comète de 1661 aux éroiles » cn ne négli- £geant pas même d’entrer dans la critique des pofitions de ces étoiles | données par les differens Catalogues. 2.® Wérifier 6 difeuter, autant qu’il fèra poffible, les diffe- rentes périodes anciennes des retours de cette Comèéte, dont Les Hiftoriens ont pu faire mention. 3-° Corriger, par effet connu des réfraclions & des paral- laxes , les obférvations relatives à cerre Comète, faites par Apian en 1532. 334 RECHERCHES . Examiner influence que les mouvemens propres des etoiles fixes & la preceffion des équinoxes ont dû avoir Jar ces différentes obfervations. Pour eflayer d'y répondre, je commencera par les Obferva- tions d'Apian; Je les rapporterai telles qu’on les trouve dans le Livre intitulé Aftromicum Cæfareum, publié par Apian, à Ingolftadt, en 1540, & dont les exemplaires font devenus, depuis long-temps , extrêmement rares. Je difcuterai ces Obfervations, je les réduirai , j'en donnerai les réfulrats , ainfi que les principaux élémens des calculs : jen ferai aufli la com- paraïfon avec les lieux de la Comète, calculés fur les élémens de l'orbite, donnes par M. Halley. Je rapporterai enfuie les Obfervations d'Hévélius , faites à Danvzick en 1661 ; je difcuterai les pofitions des étoiles , d’a- près les principaux Catalogues; je donnerai les diftances vraies de la Comète aux étoiles déduites des diftances apparentes obfervées, les longitudes & latitudes vraies conclues de ces diftances, & la comparaifon avec le calcul fait fur les élémens de l'orbite , déterminées par M. Halley. J'examinerai fi les apparitions de Comètes qui tombent à des années où peut répondre la période écoulée entre 1532 & 1661, fe concilient avec l'orbite de la Coimète de 1532, & fur-tout avec celle de 1661 , qui eft mieux connue. L'influence des mouvemens propres des étoiles , & de la pré- ceflion des équinoxes , fe trouvera néceflairement difcurée dans les recherches précédentes. Enfin, je terminerai par un court expole des réfulcats que j'ai tirés des Obfervations de 1532 & de 1661, fur les orbires de ces Comètes. On trouvera peut-être que je fuis entré dans de trop longs détails, & que j'aurois pu me difpenfer de mertre autant de pré- cifion dans les calculs des Obfervations, fur-tout pour la Comète de 15323 mais je devois me conformer à ce qu'exigeoit le Programme de l'Académie. SUR LES COMETES DE 1532 ET DE 1661. 335$ OBSERVATIONS DELA COMET E:D:E a558, PAR APIAN. OBSERVATIO PRIM A. Con ETA,anno 1 $32,fulfit in regione oriental, cœpit auterm videri 2 5 Septembris in diem ufque 20 Ne De fepties per me & ftudiofiflimè obfervatus. Primo autem omnium fecundo O&tobris die in Drefeno Mifniz oppido (cujus loci alitudo eft $1 grad. ) horà folis orcum præcedente quintà, in qua contem- platione Azimuth altitudoque hujufmodi reperta funt. Altitudo Cometæ fupra horizontem. ............ 13° 10” Azimuth ejufdem ab ortu versüs Meridiem........ 24 30 Alütudorcordis Leontmi. 2. .:eemame selle 34 AU NE dentE P eue epie ee eye 19 22 His conquifitis operatum mihi confequenter eff, hac quà folui haëtenÿs ratione , non fecus ac in priori Cometa factum eft ea- que miht cognita. Declinatio cordis Leonini....................., HAN ee Afccnforetdatequidem Rene. et Mie 144 54 Afcendens eclipticæ obfervationis horä........... " 1 28 DEcnatiolCOMCEE ee eee els eiale aialoelsie eielelele 4 25 Mer. Afccnfosrectalequideme trente 154 047 Tatitudae Cometæ-Pe ec pretet-ee 13 44 Merid Locus verus Cometx in ecliptica. ....,..,....... ny SI S 24 OBSERVATIO SECUNDA. Secund , confideratus eft Cometa die Septembris 3 (lege Octobris 3) eodem in loco , caudam vero ‘jus folem fequi jam ( 336 RECHERCHES comperto , extremum ejus infpeétum eft, E qua infpeétione fcquentia fe obtulerunt. Altitudo cordis Leonini.......... S6B0oc de os .. 310830! Altitudo Cometæ....... bles eee ste 9 Azimuth ejufdem ab ortu Meridiem versuüs........ 160243 Alritudo extremitatis caudæ......... Ne 4 3 AOL Prat 20 42 Azimuth ejufdem extremitatis........... Fe dore 27 6 E quibus fubnexa eliciuntur. Vers Comet IOCUS- etes le ele aierele lelele clale three le Pro 25 Declinatio ejufdem................ ci -- 3 53 Merid. Alceutorequs recartse ee. Li 2e cesser 8 027 Latirudo Cometæ ab ecliptica................... 10 12 Merid. Diffantia Cometæ à Sole...................... 39 10 Locus Solis horà obfervationis. ................ A 19 27 Verus extremitatis caudæ locus in ecliptica........ A 16 24 Latitudo extremitaris ejufdem......,............. 13 3 OBSERVATIO TERTIA. Tertia Cometæ infpettio 1 4 Oétobris die faéta eft, quo qui- dem die mihi Lyptyiæ efle contigit, quamobrem itinerarii folius horologiïi , quod compaflum vocant, ufu, Cometam in æqui- nodtiali ipfflimo fuboriri animadvertimus, in libræ principio conftiturum , eâdem enim obfervationis horà libræ initium af- cenderat. OBSERVATIO QUARTA. Quartd, Comera vilus eft die Oétobris 19, ubi eum quintum libræ gradum , min. 46 , tenere in longitudine deprehenfimus, ab echiptica verd Septentrionali inclinantem grad. 4, min. $1. OBSERV ATIO QUINT A. Quintd , Cometam contemplatus fum die O&obris 31 , horà $, min. 15 poft noëtis medium, iterùm in Drefeno Mifniæ oppido. Hæc autem fequentia inventa funt. - Altitudo Bootis Stellæ...... senc ttchecse : 20° Alritudo Cometæ. ........... DE RTE ere se 8 Azimuth ipGus. .2....ssses..orsssssreres oco 3 43 See. Ex SUR LES COMETES DE 1532 ET DE 1661: 337 Ex quibus talia confurgunr. Ditanta Cometz 1 Sole... nes eesstslsle se 299 6’ Afcenfio reéta Cometæ. .............. RTE A AE 204 47 Locus ipfius verus in ecliptica............,..... 2 21 30 Latitudo ejufdem ab ecliptica. ..... ANA Elta 13 15 Sepr. Eo die, proximèque ante illum, cœpit Cometa poft Solem occidere , parumque videri vefperi. OBSERV ATIO SEXT A. Sexto , Cometam luftrantes r Novembris, priori quoque in loco hæc fubfcripta comperimus. Bootis altitudinem. ........... SPAS LR 269 oo” Altitudimem! Cometæ.-.. es ses a sise 12 40 AZzimuthtefn {demie ete nec 8 so Merid. Heæc fubnexa ex Olfervatione eliciuntur. AfcentoComerrre cd eee mc ar cest 2C7 0350 latittdorejudlemmeemeeeenenemteere cut m3 14 42 Sepe. Locus verus Cometæ in ecliptica................ 2% 23 $7 Diftantia quoque ejufdem à Sole................ 28 34 Comet ille caudam primÔ merid. versüs direxit, poft hac in dies magis ac magis eam elevans, hunc ufque in diem quo ferè perpendicularis ad SANT etigebatur. OBSERVFATIO SEPTIM A. Septima & noviflima Obfervatio, 8 Novembris die celebrata, loco proximè diéto, horâ 5, min. 1 2 poft noétem mediam. Quan- quam vero 20 ufque Novembris in diem Cometa perftiterit, ob aëris tamen turbulentiam minimè confpicuus fuit. Ea contem- platio fequentia collegit. Bopusalutudinem: 0.1.4. 2% ets -heuimenene 20407 Altitudinem Cometæ. ...., Hobe oder EU Bec TIDULO Azimuth ejufdem ab Occid. ad Sepr............. o 30 Verum locum Cometæ in ecliptica...........:.. Dre) CPRNE Lattudine Eden ER ne else eee 19 36 Sept. Tome À. Vyv 338 RECHERCHES Hüis jam diebus cauda fatis evidenter Boream versùs mota eff. & poft occidentem Solem cerni poruit. Motus ille, fi penitüs confideratur, oftendit quomodo & ille Cometa pronus & vià dire incellenir, eclipticamaue in Libræ AE ; ? 1 printipiotfecten.s Le 2 M Or BEEN Voilà tout ce qu'Apian rapporte d’effentiel fur cette Co- mète : il l'obferva avec des inftrumens dont on ne peut pas attendre une grande précifion ; il n’avoit en vue que de démon- trer que les queues des Comètes ont une dire&tion oppofée au Soleil. Je vais cependant rapporter les calculs rigoureux que j'en ai faits pour me conformer aux intentions de lAca- démie; mais il eft effentiel de remarquer qu'il y a évidemment une faute d'impreflion dans le nom du mois de la feconde obfervation , & qu'il faut lire Oéobris au lieu de Septembris: il paroït certain qu'il y en a une autre dans l'Azimuth de la der- nière obfervation, que j'ai foufligné, & qu'il faut lire A7imuth ejufdem ab Oriente ad Sept. , parce que l'obfervation à été faire le matin, & que la Comète étoit à lorient, ainfi qu'Arcturus. Une troifième erreur qui n’eft point d’abord auffi palpable que les deux précédentes, c’eft la dénomination de l'Azimuth de la Comète de la cinquième obfervation ou du 31 Oétobre. Apian donne cet Azimuth vers le nord, il eft certain qu'il a dû être vers le midi; je l'ai foufligné en rapportant lobferva- on, & je l'emploierai ainfi corrigé en la calculant. On verra d’ailleurs que fi on prenoit cet Azimuth de lorient au nord, il en réfulteroit une déclinaïfon de la Comète beaucoup plus grande que celle du lendemain , & de même pour l'afcenfion droite, ce qui eft contraire au mouvement apparent de cette Comète. Latitude & longitude du lieu où Apian obférva La Comte. On a vu ci-deflüs, que cinq des bbfervations les plus detail- 1 5 5 sb Ie ies , & les feules que l’on puifle calculer, ont été faites felon SUR LES COMETES DE 1532 ET DE réér. 339 Apian , in Drefeno Mifni® oppido, cujus loci akitudo eft 51 grad., & dans la Table de la différence des Méridiens des p'in- Cipaux lieux de la terre avec Jngolftade, qu'il rapporte au commencement de fon Livre; il place Drefen 10! de temps à lorient d’Ingolftadt, ce qui revient à 46/ de temps à l’orient de Paris. Mais dans les Ephémérides du P. Hell, on trouve la laticude de Drefde de 51° 6”, & 44° 21° de temps à l’o- tient de Paris. Mayer a trouvé, pat combinaifons, la latitude de 51° 3" & 45° 32" de temps à lorient de Paris. La fin de l'é- clipfe de Soleil de 1748 m'a donné 44’ 32" de temps. Dans les Ephémérides de Berlin, annce 1782, on donne la latitude de Drefde obfervée par M. Koler en 1769 & en 177018 de ÿ1° 5” ;, & la différence des Méridiens avec Paris, de 45" 26" par les faellites de Jupiter : j'adoprerai cette dernière quantité pour la longitude de Drefde, & je fuppoferai la lati- tude de $1° 5°. Précefion des Equinoxes, & obliquire de PEclyptique employées dans ces Recherches. J'ai fait beaucoup de recherches fur la préceffion , d’après les Catalogues anciens & modernes ; j'ai examiné les quantités adoptées par différens Auteurs ; mais il feroit trop long d'entrer ici dans tous ces détails. Afin d’abréger, je dirai feulement que J'ai adopté la préceflion féculaire moyenne de 1° 23/ 50" de Ce temps-ci à 1532 & à 1661, pour me rapprocher de ce qui eft le plus généralement fuivi; & encore parce que cette quan- tité a éré employée par les Aftronomes qui ont recherché les mouvemens propres des étoiles dont j'ai fait ufage : d’ailleurs javois trouvé 1° 23 46” au plus. Quant à lobliquité de l'Ecliptique & à fa diminution; j'ai combiné & calculé les obfervations les plus certaines , faites depuis la fin du quinzième fiècle; elles m'ont donné, par un milieu général, la diminution en ro0 années de 39” :, ou de 37", en rejetant les réfulrats qui s'éloignoient trop. Par les hau- teurs folfticiales obfervées par Hévélius, j'ai trouvé l'obliquicé v ij 340 RECHER CHES 0L moyenne , en 1660, de 23° 29’ 0”; les obfervations du Gno: mon de Bologne dose quelques fecondes de moins. M. le Monnier, de onMenbiretr ArŒurus (Mem. Acad. 1769); fuppofe l’obliquité moyenne, en 1675, de 23° 28 50’, &en 1769,de23° 28’ 15", ce qui donne une dre ioe de 37".2 par fiècle; on en tire l’obliquité moyenne, en 1661, de 23° 28’ 55”, telle que je l'ai employée pour les obfervations de la Comète de cette année. En remontant de cette époque à r 5 32 j'ai établi pour ce temps l’obliquité moyenne de 23° 29° 43°. Mes combinaifons m’auroient donné quelques fecondes de différence en 1 532, ainfiqu'en 1661 ; mais J'ai préfere de m'ar- rêter à ces quantités , afin de profiter du travail de M. le Mon- nier fur le mouvement propre d'Ardturus, & parce que fon fentiment doit être du plus grand poids. Reduilion du lieu des Etoiles au temps des obfervations de 1532. Rercutius. Afcenfon droite. Déclinaifou. 145° 48’ 26| 14° 11 30 | 1532, felon le Catalogue Britannique. 145 48 s | 14 12 33 | Idem, Aftron. nautique de M. le Monnier. EE OP MORE D AE RO CN PL Catalogue de M. Bradley. 145) 48 3 Art lle. Maskeline, fin du vol des Obf. de Greenvich. TAN AS IF TA NS NESONINE: Catalogue de M. Mayer. LASNMAS MOT ITIRT MIS 8 |. Id. Catalogue de M. de la Caille. Les différens réfulrats ci-deflus s'accordent aflez en afcen- fion droite , mais ils diffèrent plus en déclinaïfon ; Reoulus paroïtroit fujet à un mouvement propre. M. le Monnier l'in- dique dans fon Aftronomie DAUtIQUE , pag. 79 ; mais il dit que ce mouvement ne paroît pas être bien fenfible : M. Mayer le fat de 16” en cinquante ans, contre l'ordre des fignes, & M. Maskeline, de 41” en cent ans; il en réfulteroit une afcenfion droite Denon 1’: plus forte que celle ci-deflus vers 1532. 11 paroit que M. le Monnier a tenu compte d'un mouvement en déclinaïfon entre 1750 &1 779, dans la Table de l'Aftrono- mie nautique. M. Mayer a trouvé ce mouvement de 10” vers SUR LES COMETES DE 1532 ET DE 1661. 3a4r le nord en cinquante ans : on demandera fans doute fi les obfer- vations de Rœmer, qu'il a employées dans ces recherches, étoient aflez exaétes pour s'aflurer d'une aufli petite quantité. M. Maskeline ne paroît point avoir reconnu, de mouvement en déclinaifon , du moins felon fa Table. Enfin il femble qu'on pourroit fuppofer ce mouvement de de minute de ce temps-ci à 1532, & diminuer d'autant la déclinaïfon de Regulus pour cette époque, en partant des Catalogues les plus récens. Les obfervations aflez exaétes pour donner des quantités auffi petites, font encore trop peu éloignées entre clles, pour qu'on puifle fe flacter de déterminer avec précifion la correction convenable aux fiècles précédens. On croit qui. eft fuffifant, pour répondre aux vûes de l'Académie , d’avoir affigné quelle influence ces: mouvemens peuvent avoir fur les obfervarions de la Comète par Apian : il eft certain que l'erreur qui en peut réfulter eft incomparablement plus petite que celle des obiervations, de la. manière dont elles ont été faites par Apian. On fera pour 15 32: L'afcenfion droite de Regulus'de........, 1459 48 10"f UN 14° 12! 10 Le mouv. jufqu'au commenc. d'O&. 1532. + 37 \° — 13 Pofition moyenne du 2 au 3 O&......... I451048 AE I4 11 47 Abenaton dE MEME UR Re. CARS == UND \ RE x 3,8 Nutation. ........ 2060 RADEON — 6986 — 3,1 Pofition appar. de Repulus du 2 au 3 Oét. 145 48 29 À Z ] 14 11 48 ARCTURUS. On trouve dans le volume de l'Académie pour 1769, un excellent Mémoire de M. le Monnier fur le mouvement pro- pre d’Aréturus. Ce célèbre Aftronome établit d’abord la poñ- tion de cette étoile pour le 21 Juin 1675, en entrant dans. une difcuflion très-érendue fur les obfervations de ce temps. L’afcenfion dr. moy. étoit à cette époquede 2109 13° 40!/ D N 10° 53” 33" Ses Obfervations de 1769-donnent. ..... 21 Par Mot @ f'io 25e Donc en quatre-vingt-quatorze ans..... IN 40 È 29, $7 +. Le mouvement auroit dû être d:........ PARC UNI ANNE 26 58 Différence en quatre-vingt-quatorze ans. . —) 34 + 3 o — 2438 (2Z/ + 3 124 C'aftien} cent anse. sue es ANSE 342 R E C H:E°R CAMES; En partant de ces données, J'ai établi pour le premier No- vembre 1532. Afcenfion droite. Déclinaifon. 1 LLA 208° 36! 54! 11 21° 59° 1 2] Selon M. le Monnier. o 208 36 21 39 46 Catal. Britann. en y appliquant le mouv. propre. 208 10368 ME) 2T ESS M. Bradley , mouv. prop. felon M. le Monnier. 208 003 GIRL 11 40 $8 M. Mayer, & le mouv. propre donné par lui. 208 36 1 21 39 $6 M. Maskeline, & le mouv. propre d’après lui. Les réfultats ci-deflus ne font pas bien d’accord pour l’afcenfion droite, excepté ceux d'après M. Bradiey & M. le Monnier. Il paroît que MM. Mayer & Maskeline ont fait le mouvement en afcenfion droite un peu trop lent, car toutes s’accorderoient aflez( excepté celle de Flamftecd ), fi l'on y appliquoir le mou- vement propre d’après M. le Monnier ; mais comme M. le Monnier a recherche la pofition & le mouvement propre d'Aréturus par les obfervations les plus cloignées & les plus favorables, on s'en tiendra à ce qui réfulte de fes données. On voit encore ici combien ces différences font au deflous de l'erreur qu'Apian a pu commettre dans fes obfervations. Afcenfion droite. | Déclinaifon. Donc pofition moy.d'Aréurus pour ler Nov. 1532. | 108° 36 $54",5|21 39° si" Etlapparente. .................. HO cote 208 36 29 210107 Lieux du Soleil au temps de chaque obfervation. LonciTuDpe |Loc. pisT.| EQUATION| ASCENSION du Soleil. 4.99815$ 4.998030 4:996710 4-99616$ 4.994953 4.994867 4.994242 Les temps vrais ont été calculés d’après les hauteurs d'étoiles SUR LES COMETES DE r532 ET DE r661. 343 données dans les Obfervations d’Apian : on fe difpenfera d’en- trer dans d’autres détails à ce fujet; on rapportera feulement ci-après les angles horaires en degrés , & les afcenfions droirés du milieu du ciel, pour s'en fervir à la détermination des lieux de la Comète. La troifième & la quatrième obfervation ont été faites à Lcipfick: Apian n’en a pas donné les temps vrais; ona fup- pofé que c'éroir vers $ heures du matin, & les lieux du Soleil ont été calculés pour $ heures, remps moyen à Leipfick ; c'eft . pourquoi on voit des minutes & des fecondes dans les temps vrais de ces jours-la. Apian n'ayant donné que les réfultats de fes Obfervations des 14 & 19 O&tobre, on ne peut rédiger gue les deux premières & les trois dernières faires à Drefde. Détermination des aftenfions droites, déclinaifons , longitudes € latitudes de Î Comète par les Obfervations d° Apian. PREeMIERE OBsERvVATION du 2 Oétobre 1532, à 5" 3/ 54” temps vrai au matin. Hauteur de la Comète.... 13° 15° o'| Azimuth de la ne 0 4° jo! d” 2 o Réfraétion..…............ —.. 4.0 de l'Orient au Midi. PA Parallaxe de hauteur...... + oo 13 Hauteur vraie de la Comète. 13. & 13 |Latitude. .......... SE 1570 De ces données on conclut l'angle horaire oriental de la Comète de 62° 44/20 L'afcenfion du milieu du ciel étoit alors... #.................. 92 S$9 17 Donc afcenfion droite de la Gomète..…....:................ 1 423037 On rrouve aufli fa déclinaifon auftrale...................... Jin et 3 ON 2 Et {uppofent que l’obliquité moyenne de l’écliprique étoit alors. .… 23 29 43 On aura Ja longitude de la Comète de................,... 55 9° 12/39 Aberration & nutation............. HI Ces 1504 bn eue + 17 (2) Latitude auftrale,.......,....... Acid Shots Re CE 13 1033 LE AIDER ON AMEN Lee te min etoile ec meeine el aa is — 1E (a) Apian donne l’Azimuth de Regulus, ainfi que fa hauteur : fi on employoit: PAzimuth pour trouver l’afcenfion droite du milieu du ciel, on auroit la longitude- de la Comète de 55 7° 10° 8”, & la latitude de 14° 20’ 6" ; ce qui fait voir quel degré d'incertitude il y a dans ces obfervations. J'ai préféré la hauteur, parce que. le mouvement du 2 au 3 m'a déjà paru bien grand, & parce qu'Apian ne donne: FAzimuth de l'étoile que cette feule fois. 344 RECHERCHMES IL." OsservATION , le 3 O. à 4° 43/ 0” temps vrai au matin, Haureur de la Comète..... 9° o° ©” |Azimuth de fa Comète , 16° 43° © RÉFAHONr eee ee cie — 5 48 de l'Orient au Midi. Parallaxe de hauteur... .... + 13 Haureurvraie. Ris. 8 54 2$ Angle horaire oriental de Ja1Comète.. M2 440:22: Besse » TG Vi A Afcenfion droite du milieu du ciel............,.............. 88 45 49 Alfcenfonidroite de aiGomete. 4. LCL EN re 160 10 2 Déchhaontan{tra lt EEE aa eee ce cc 3 19 40 Donetlonsrudepderl}Comete.=-2"HeteeR-mree nero Si x2 RS SAS ADETATONNIGEMEMEATIONEP 2 TA ra eee Maine ele e ele els etait ll le + 7 HanirodeMantralohs. RUES OR Rare ER ME RUE. 10 fi 6 VABÉRPATIORES ES: 5 ele letters alamiaietieleuiete Listes le tie ef olne tete RS — 21 Ve Osserv. le 31 O&. à5" 15’ 11” : de temps vrai au matin. . Hauteur de la Comète..... 8° o’ o” |Azimuth de la Comète RE SR Parallaxe de hauteur... .... + o 7 | de l'Orient au Midi. L 31043000 RéfracHon. seine — 6 29 Hauteur/vraie. ....:..... T0 078 Angle horaire ofiental de la Comète.........,..........,.. 829 9° 19” 2 3 1 . Afcenfion droite du milieu du ciel.......................... 123 SLT Acenontdroite detlaiCometcs- 2 FER... cesse 206 24 27 Déclinatlons boréale te ET nas ee fe mie een Eee 48 52 Donc longitude de la Comère.............................. 65 22 44 42 Aberration & nutation. ................ EC Eee Len + 27 roule lu rates mt ons dede nc cb e 13 3802 re te: brand Me 0 Cd DD DONC TES PEN + 7 J'ai fuppoté ici l'Azimuth de l'Orient au Midi, quoiqu'il foie donné dans A pian de l'Orient au Nord, par les raïfons que j'ai . 2 P . % » 2 J déjà rapportées ci-deflus, & parce qu'alors on trouveroic laf- cenfion droite de la Comère de 2112 46’ 7”, la déclinaifon boréale de 8° 27’ 8”; ce qui furpañleroit de beaucoup les 7 4 réfultats de l'obfervation du lendemain. VE: Osserv. le 1. Novembre, à $r 49° 34” 2 du matin. UA L, \ Hauteur de la Comète..... 12° 40° o”| Azimuth de la Sd. 8° jo! 0” Parallaxe de hauteur...... + 6,5 de l'Orient au Midi. REFraction. = Lee — 49,4 Mauteur Vrai. eee LOEGUESF; Angle SUR LES COMETES DE 1532 ET DE 1661 345 Angle horaire oriental de la Comère.......,..,,,,....,,,.. 75° 16’ 18" Alcenfion droite du milieu du ciel..,..........,.,....... EU 132 T Afcenfion droite de la Comète.....,,...,... ….…..4167.000208049 59 Déclinaifon boréale... ....... rec CS clear ER ES 00 3 4 19 6 Donc longitude de la Comète.............,., ss ee bee sie 2 NAS Aberration & nutation. ..... SA AIN DOTE ADO - + 36 Latitude boréale............ D CU Cie Fonoo ads MN 42 EST LT AUS AREA ie secte el Le Free che ANETE RE (CA + 7 VIL Osserv.le 8 Nov. à 5" 18 44": de temps vrai au matin, Hauteur de la Comète..... 7° 20’ o" | Azimuth de la Commète 3 Ten Réfrathon: ist." RER — 7 2 À del'Orientau Nord. 9’: SONO Parallaxe de hauteur... .... + o 6 EÉRnteus vraie. 2 ee TT ra Angle horaire oriental de la Cométe......,... SD DB OS dore ve 85° 50° 14" Afcenfion droite du milieu du ciel................ NÉE 133 I 3ÿ Afcenffontdroite de li Cométe..…. 12442... 00 OUEN. 218 $I 49 Décliualontborealene sen ne ee EN MINE ONRRUE $ 5$ 23 Donc longitude de la Comète..........:....,........1... 75 4 26 49 Aberration{éinttationne. Mi 0 CA IAA" + 27 RenEndo/borealeene SN me PET OL AIS ER EEE tete 20). “y |16 Abetration. .... 300 2 be ETES SEM S AE HS ERAR Es AEUS MCE + 5 Comparaifon des longitudes & latitudes rapportées ci-deffus , avec celles qu”? Apian a conclues de fes Obfervations. TEM:ESs VRAI] LONGITUDES - LATITUDES à de DiFFÉRENCES. de DiFFÉRENCES, 1532. DRESDE.| LA Conire. LA COMÈTE. cs rien ANRÉE FMoCTL SE 4 Aer Êe w+ £: 13° 32 44 À CO 13 44 12 59 3 19 TPE On voit par cette Table, que les longitudes d’Apian font toujours trop petites, & fes latitudes boréales toujours trop fortes, Tome X. NX #46 RPE CHER C'ERNES I! fuppofoit l'afcenfion droite de Régulus de 0° 5 4" trop peu avancée ; ce qui caufe une grande partie de l'erreur; il donne la pofition d'Aïdurus au fujet de la Comète de 1531; fon afcen- fion droite eft de 28’ trop petite, & la declinaifon de 42’ trop forte : il paroït qu'il s’eft fervi des Tables Alphonfines, tant pour les lieux du foleil que pour ceux des étoiles, & qu'il n'employoit que des moyens mécaniques pour réduire fes obfervations; aïnfi il neft pas étonnant qu'on trouve d’aufli grandes différences entre fes réfultars & ceux calculés exactement. Le mouvement apparent total ea longitude a été de 1° 25° 14, on a 3’ de moins felon Apian. Le mouvement apparent total en latitude à été de 33° 38°, on à 18’ de moins felon Apian. Comparaifon des longitudes & latitudes obfervees avec celles calculées fur les élémens de M. Halley. LATITUVLES TEMPS VRA: LONCITUDES : DisTANCES ANNÉE à DRESDE vraies vraics DirFÉRENCES, DiFFÉRENCES. à 1532. ou à g£ocentriques géocentriques LErpsicx. FELACOMÈTE. DE LA COMÈTE, N4 40 7 © Théorie. . 15/22 héorie.. = + RDS el An S 15 47 Théorie... ses En Ji $ Théorie. . nn héorie.. | | 18 7 27 16 20 2 44 | 4 c VER | $ < \ 37 = héorie.…. SUR LES COMETES DE 1532 ET DE 1661. 347 Les différences entre le calcul » d'après les élémens & l'ob- fervation, font crès-confidérables, fur-tout en latitude ; les obfervations d'Apian ont été faites trop groflièrement, pour efpérer de les faire accorder dans tous les points d'une courbe cxate; cependant on remarquera que le mouvement en latitude , d'après les élémens de M. Halley, fe trouve d’en- viron 6 degrés plus petit que felon les obfervations. - IL feroit à défirer qu'on püt trouver d’autres obfervations , pour vérifier celles d'Apian ; on n'a que celles de Fracaftor, qui malheureufement ne font guere propres à cet objet. Voici le détail de ces obfervations, tel qu'on le trouve à la pag. 42 de quelques fragmens tirés d’un manufcrit de la main de l’Auteur, & imprimés à la fuite des Pocfces de Fracaftor, (2e édir. Padoue , 1739, in-4°. ) Les obfervations y font plus détaillées, plus nombreufes , & me paroïflent moins incorrectes que celles qui font rapportées dans les homocen- triques du même Auteur (in-4°..1538, fe. 3, chap. 3, Pag. 59 ). Obférvations de la Comète de 1 532» faites à Vérone par Fracaftor. Videri primüm is cœpit Cometa die 22 Septembris , defiit 4 Decembtis. Nos non nifi ultimA Septembris per inftrumenta habuimus obfervationem illius. Erat eà die Saturnus in grad, 13 Cancri, verfüs auftrum min. 47 » fuprà horizontem grad, 65, ante medium cœl grad. 13, medium cœli erat grad, 2 Cancri, Cometa tamen cerat €4 patte fupra horizontem grad, 17, ante medium cœli grad. 60 , ab æquinoéiali auftralis grad. circiter 6, ab ecliptica in Virgine grad. circiter $. Dic primä Oobris, codem accepto medio cœli ex Saturno > apparuit Cometa in Vigine, grad. 7, auftralis ab æquinoétiali, grad. 3 :; ab ecliptica, ferè 14. Die 2 » fuit in Virgine, grad. fere 8 :, ab æquino@iali, grad. 2, ab ecliptica, 12: Die 3 ,in Virgine, grad. 11, auftralis ab æquino@iali, grad, 1,ab ecliptica, grad. 9. Die 12, X x i 345 R'E GC 'H'EFROICTANE?S vifus fuicin Virgine, grad. 22, feptentrionalis ab x quinodiali, grad. 3, auftralis ab ecüptica, min. 30. Die 16, apparuit in Libra , grad. ferè 2, feptentrionalis ab eclipüica, grad. 4, ab æquinoétiali, 2. Die 23, vifus fuit in Libra, grad. 12, Sepren- trionalis ab ecliptica; 2 , auftcalis ab æquinoétiali, grad. 4. Die 4 Novembiis, fuit in Libra, grad. 20, auftralis ab æquino&tüali, grad. 3 1, ab ecliptica feptentrionalis, grad. ferè 8. Die 27 Novembris , fuir in Scorpio, grad. ferè 8, auftralis ab æquinoc- uali, grad. 6. Vilus deindè & 4 die Decembris, fed incertà ob'ervatione. Viderur igicur in diebus 65, in longitudine pere- gifle, grad. 67, orientem versùs, in latitudine autem grad. cir- citer 10 obüfle, quafi arcu faéto , cujus capita auftralia fue- rintANEREr vero eprentrionaliss! 0e 1/48. RE SECENRE Ces obfervations, & fur-tout les dernières, diffèrent beau- coup de celles d’Apian ; elles s'accordent encore moins que celles-ci avec les clémens de M. Halley. Pour en faire le calcul , j'ai fuppofe que Fracaftor avoit obfervé la Comète vers $ heures du matin. Compara'fon des Obfervations de Fracaftor avec les elèmens de M. Hilley. TEMPS LONGITUDES LATITUDES ; ; art} LONGITUDES Lie LATITUDES ANNÉE vrai vraies i ! vraies ns , , at DiFFÉRENCES. : : at IFFÉRENCES. 1532. à géocentriques P £ géocentriques P FERERCES LES ÉLÉMENS. VÉRONE.|[DE LA COMÈTE. CEST EMENSe DE LACOMÈTE. me e Sepr 50 MR oi Oo otre CP on Es +857" 11 (O a vpn PES) EX ONE ERENT A JE ECS + 2 17 24] lo dLsin8. nos #91 1811 ous + 2 «6 3 1,5 OBS ET ONLENTO) co | — où r ADP 124 5 os 2200 25 17] D 3; x7 SO 16|$ o|6 2 —|6 1 18 | — o 4 + o 40 23 | $ O|6 12 O | 6 11 39 | — © 3; + 8 718 Nov. 4|$ 016 20 a 6 27 56 | + 7 5e + 6 4; SUP EAP NT RO R-OETANEET| E PLORLES TS SUR LES COMETES DE 1532 ET DE 1661. 349 On voit combien ces obfervations s’éloignent des pofitions calculces d’après les élémens de M. Halley; il eft poflible qu'il fe foic gliffé quelques fautes d'impreflion dans les dernières obfervations. Î1 y à une erreur évidente dans la déclinaifon du 23; cette déclinaifon a dû être boréale & non auftrale; la fuire même des obfervations indique que la latitude devoit être plus grande ce jour-là , que celle donnée par Fracaftor. Enfin, dans les dernieres obfervations , les différences entre les lati- tudes obfervées & celles calculées, font en fens contraire de celles d'Apian. ge RECHERCHES OBSERVATIONS DE LA COMÈTE DE :661. @ ET TE Comète fu obfervée à Dantzic par Hévélius, depuis le 3 Février jufqu’au 28 Mars; il la compara, fuivant fa méthode ordinaire d’obferver, à différentes étoiles, en prenant, avec un très-grand fextant à pinules, les diftances de la Comète aux étoiles. Il prit aufli des hauteurs d'étoiles avec un petit quart de cercle qui ne donnoit que les minutes, pour corriger le temps de l'horloge portative dont il fe fervoir : il prit de même les hauteurs de la Comète; celles-ci fonc toujours marquées à peu près, & lon verra qu'effectivement elles étoient fouvent peu exaétes. Cette manière d’obferver entraîne dans des réduétions excef- fivement longues ; je donnerai feulement les principaux élémens de calcul, afin de ne pas être trop long. On trouvera tout ce qu'il cft néceflaire d’avoir pour vérifier mes réfultats. Je vais com- mencer par dire un mot fur la latitude & la longitude de l’obfer- vatoire d'Hévélius; je rapporteraienfuite fes obfervations relatives à la Comète, extraites de fa Cométographie, depuis la page 725 jufques & compris la page 730. La latitude a été fuppofée, dans tous les calculs fuivans , de 54° 22°14";je l'ai déduite detouresles hauteurs folfticiales & des hauteurs méridiennes, fupérieures & inférieures , de l'étoile polaire, obfervces par Hévélius avec fon grand quart de cercle azimuthal, depuis 1652 jufqu'en 1675. Hevélius avoit établi cette latitude de 54° 22’ 52” ( prod. aftron. ); mais il négligeoit Ja réfraction dans les hauteurs de la polaire, &c. La conn. des temps donne la longitude de Dantzic de 1° 4 44" de temps à l’orient de Paris, d’après M. de Caffini. J'ai foup- gonné cette quantité un peu trop petite ; la plupart des occul- tations d’éroiles & éclipfes de Soleil, obfervées par Hévélius , me la donnoient plus grande; enfin, je l'ai trouvée de 1" 5’ 12° par deux occultations & une éclipfe de Soleil, obfervées ces années dernières à Dantzicpar M.Volf, comparées aux correfpondantes à Paris ; je pourrai en donner les détails dans un autre Mémoire, SUR LES COMETES DE 1532 ET DE 1661. 351 OgBsERVATIONES Cometæ 1661, menfe Febr. & Martio, Gedani, à Johanne Hevelio peratle. 2 JUXxTA s Disranriræl TEMrus MDISTANTIÆ | à HOROLOG. DIE, JOVIS, 3 FE‘BIRIOVAR INT, 5 Ex PER ÉRAU L'AT: COMETA OBSERVATUS. ALTITUDINE | REFRACTIONFS | ALTITUDINES. | CORRECT. CORRECTÆ. CC 5°29° 30°| Altitudo lyræ pro corrigendo tempore......... de 5 OMC TS ECO CARNET PATES RCE Ho 5 33 30 | Diftantia Cometæ à cauda Cygni............... 40° 35/55/18 AP OMIREAdEm ditantas ete ete eee cone ë Hero |NAltiuda@omers etre u2020. 3 ReR RE circ. 5 44 o | Diftanria Cometæ à capite Serpentarii. ..... CES 47 17 34 MoN NEIdemONtanna CL PEACE ch. M4 Mon AlTtudE Come ter ME er RER ecenle circ. 5 50 o | Diftantia Cometæ à penultima caudæ Serpentis.. 36 18 27 Fademdutantra use Dee bei re 6 10 30 | Diftantia Comeræ à cauda Cyoni............... 40 34 © Eademidiflantas AE LL 22 AM M6 12-10 | Altirudo Cometæ.. ....cuete.eerceeee circ. 6 15 40 | Alriudo caudæ Cygni pro corrigendo tempore. . ..…. re 0. |MAlcindolucidelAquile tele ERus Aioi| DCnHONcapta. Chen. 2. 4. Les. cr AA DIE SATURNI, 5 FEBRUARII, COMETA OBSERVATUS.. 4 33 10 | Alitudo lyræ pro corrigendo tempore.......... 42116 OMR 4Nr Us MI 54 ro || Eadem alitudo.4su ne 44. ile cee core 42 12 001} 32030 MAl4 41 o | CaudaComer.fuprahoriz. confpicua fuit nudo oculo. | ....,.:.. | 4 39 27 4 42 oo | Alritudo extremitatis caudæ fuprà horiz. vi£æ. circ. 2 45 oo | 4 40 27 4601 /AlriudoiGomerrt- 4 ee Le at ete 2HhoN ON | 444 25 ès o 30 | Diftanria Comeræ à capite Serpentari........... 44 12 45 | 4 58 49 | 44 21 18 Ms 3 40 | Eadem diftantia...... AA DES HAE S'OEPACA RS LISE LE ARS 44 12 25 | $ 1 57 | 44 20 48 M zou IN Alutudo Come 1, el. Le L ; circ 4-18..0 |l$ 2 46 M5, 9 o | Diftantia culpidis caudæ à capite Serpentarii. ..... 4042204] 4 5418/0005 Ms 14 © | Diftanria Cometæ à cauda Cygni........,...... 39034 0550 les 1403 0 4200 D 25 40 Madem diffantiait. ......1. 4h... {ose 3903322505 17 1 | 3 40 27 d à Mo 20 MAIN TONComEtæ.t 1x 41 LENS ARE te PAT circ TMDMONI IST Ds 23 o | Diftantia cufp. caudæ à cauda Cygni............ 35 10.40 | g21)10 ils 28 45 | Diftantia Cometæab extrema alæ Cygni..... dub. |. 26 16 45 | $ 26 52 | 26 10 55 [5 BrLO é Eadent ana RAM IPE Re Lie .. 26 16 25 | 29 5 2 o | AlritudotComersar th. uit 3 51 (OT ao 4 Ps 38 40 | Diftantia Comeræ à penultima caudæ Serpentis.... | 33 40 15 | 5 36 42 | 33 42 43 0 40 |: Eademidiftanta see LR nine 33 49 5 | 5 391 fs 48 o | Diftantia Cometæ à capite Serpentarii. ..... s.... | 44 13 Oo 545 58 | 44 56 38 | Eademidiftantiacts: 42 Rent SA à CAPE 44 13 0 52 ro) AltnndoyCometz. 21.424000. a NN L he à T1034 40 so [AhI5 5° 40 Diftantia Comeræ à cauda GYERA ad eee 39 40 45 [05 5733 39 43 15 fl Hadetantiasse e Main a iostlelai Se MAR 59 40 45 HMS 3 o | Altitudo Comcetæ..... SE à Di LPO EE OO CE EE ME Ha ONE LE 6 4 45 | Alritudo caudæ Cygni pro corrigendo tempore... | 47 15 o | 6 3 29 +5 Fademiakitudon te MR Mende tee ee nie A2 TU UM 420 352 R E C-H:ER GNHMES TuUxTA e DistrantriÆ | TEemprus|DisTAnTiÆ HoroOLoG. DIE SATURNI, $s FEBRUARII, A EX PER AMBULAT: COMETA OBSERVATUS. NÉE : ALTITUDINES. CORRECT. REFRACTIONES CORRECTÆ. MANÈE:. } RARE DANSE. | IP OTEES 613 30'| Diftantia Cometx à Venere............ bacdabe 34° 47 35") éhrr’18" 615,0 |MAEEUMOVEnELS-* Teener cire, NOM RON: 6x as RAIEUTOICOMEET. -PÉREEB EL cer. crc. ITA TROIS T 6 13 30 Diftantia Cometæ à capite Serpencarii. : .... dub. ASS ON NOTE Fademieitantite eee cent HN ro 625 ON AIO GONE MERE IT eee circ. 16 30 © | 6 22 36 6 54 30 | Altitudo caudæ Cygni. Vix fatis diligent. ob crepufc. | 45 20 o | 6 32 o Gta cr PAIE ANEENNIN se nee cie ei eee jo o. o.|:6 38 54 6 424$} Eademaaltitudo.s. 10e CAO D TT Dee 49 $2 o | 6 40 12 DIREMSIOT IST; 6 FE R/RUPANRU I; COMETA OBSERVATUS. 5 ro 45 | Alticudo caudæ Cygni...... 1... dub 3e Gros 7MAG s 12 40, | Eademalritudo.......4.....,.....4..12%. 33 20 Oo | 4 59 29 $ 20 © | Diftancia Cometæ à penult. caudæ Serpentis dub. | 32 19 fo | 5 6 48 $ 21° o | Eadem diftantia....... RER Certes 32 19 fs | $ 8 48 5 25 47 | Diffantia cufp. caudæ à capite Serpentarii. ...... 3040 oz TO $ 33 15 | Dftantia Cometæ à capite Serpentarii.......... 42 37. 45 | 79 32 Hademaditantaees. ete mcetrctleRis siecle 42 37 45 s 41 15 | Diffantia Cometæ à cauda Cygni.............. z9 22 $o | s127 18 Aston rade editaRta ee EME UE CLELC Eee Cl 3190.22: 10 1:13 002 K 460 MDEnuO Capa. eee eme. SHCOHÈNTE 39 22130 | 5 31159 $ 47 o© | Aluitudo Cometæz..... bcone dore cire l rot 40m 00 ris s jo o | Diftantia cufp. caudæ à cauda Cygni,..... PORN T TE Ne En 6 12 o | Diftanria Cometæ ab extrema alæ Cygni......... ER Cl ENT 00) 6 13 o | Eadem diftantia.... NME LES DIE MES DES 1 LU 6 14 o | Altitudo Cometæ.... LAN O 0 | eS 6 21 o | Diftantia Cometæ à capite Serpentarii.... 4. ...: 42138 so ilNt6 iess Badem titan tante tu ere eat it 42 38 ju 6 30 o | Ditantia Comctæ à cauda Cypni.............. 39 27 15:[N6 14040 GC ÉFx Mo Altitudo Cometæ...... LUE D'NRSERERE Sihsts 1710000 6 15 38 NIN6 es do slAltudalyre. ent rene eee ere ere 58 18. 026 -19 34: Rene 457 IMPedemalbrodo-tec etes cc eee $8. joel riz DIE LUNÆ), 7 FEBRUARII, COMETA OBSERVATUS. 5.49 Lo | Altirudolyee tement erier- etre 36 6 10 | 3 41 29 3 st 4s | Eadem altitudo 36 30 xs | 3 44 21 4 21 30 | Cauda primüm (up. Ron EN PEARL ER RAM Eee esce 4 I4 41 4 44, Oo | Diff. cufp. caudæ à cap. Serpentarii........ dub. | 38 44 30 | 4 57 38 4 $r oo | Diftantia Cometæ à cap. Serpentarii............. 41 1$ 15 | 4 44 47 ss Eadentdiftantia 2" ÆEPÉELEE ECC -ECCRRee re ce ALU 204047 4 57 40 :|, Diftanria Comeræ à cauda Cygni............. 39 UE (M TNT: Anso 40 |MEadem diftantia ete PR EE Te nent DÉRELRE 39 07 so | 4 53 38 s 1 35 | Altitudo Cometæ...... STATS SES: LME: TOO INA SNS A 5 3 go |: Diflantia cufp. caudæ à cauda Cygni..... . dub. | 36 19 25 | 4:57 st s 18 30 | Diftantia Comeræ ab extrema alæ Cygni....... 26. 51 35 | $ 12046 sous MINERdemyditantd ee RARE Eee tee ete 26,149. 10m MST ls $ÿ 22 30 | Denuo capta.. A A 0 MO GA Cor Ts 26 $o 20 | $ 16 $x ÿ a3 26 | AlitudalComeræt.,,.,,04,,,....,..,.4, cire] 11 3 ao |bs17 jo SUR LES COMETES DE 1532 ET DE réc6r. 353 JuxTA DisrantTiæl| Tempus | Disranriz |} HoROLOG. DIE LUNÆ, 7 FEBRUARII, . EX PER k AMBULAT:. COMETA OBSERVATUS. ALTITUDINE | REFRACTIONES | À ALTITUDINES. CORRECT:. CORRECT. TE SE 5"24/ 54" | Alritudo caudæ Cygni pro corrig. temp. .... 01 36051 Jolie 5 29 15 | Diftantia Cometæ à dextro genu Pega.......... 41 4 4$ | $ 24 46 5301 200 fF2dém diffantiais eee eeeerie sie #1, 4 30 F5 24082 3 EM Denuo Capa RES here here HSE EPS ME CINE TC 5 44 50 | Diftantia Cometæ à lucida Lyræ..... 22 ARE : 39 $6 22 | $ 39 40 s 47 30 | Eadem diftantia......... D AMC: | SC OPEN 39 $7 50 | 5 42 2$ SAIS LONO ARR ESS). Lelef2 ete tele ele Bhalple Plaiote d'en alois SARL ATEN 39 57 50 | $ 46 o $ 59 20 | Diftantia Cometæ à cap. Serpentarii........ dub. | 40 $8 25 | $ 54 25 ARTE AN AIETHdOComett |. ets ete daie le scie sie 8 circ. | 15 30 o | $ 56 44 O2 Pin aEAuda IC yen. tee ee cree dub. | 39 11 0 | 6 o 39 6 10 25 | Altitudo Cometæ........... An sie ie Te LR RCE. SI ML7015) Lo | NAS nr 250 Aldo caude Cyente- 1-1": ... 2. dub. | 43 22 10 GA (200) PEAdéMP Altra do, Enr. PE tr TE 43 39 5 6140140 | AITHEUdO MATE. 26. + Me. ee eo ae rte % 48 59 o | 6 36 31 Ar P sol |NPademAItudpes TE Merler ce mere Pace 1] 48152, . 011 6137042 DIE JOVIS, 10 FEBRUARII, COMETA OBSERVATUS. 23 $o | AltitudoLyræ........ GB JE : 24 4$ | Eadem altitudo 53 30 | Diflantia Cometæ à capite Serpentarii........... FE MA T QCM Ne DOS ORALE CS AO : sétso ul lindo Cometzs ne. NATION RE circ. 2 40 | Diftantia Cometæ à cauda Cyeni Eadem diftantia moMierademliftantiasne.s 02e ER ERER MS © | Diftantia Cometæ ab extr. alæ auftr. Cygni o | Eadém diftantia... 30 | Diftartia Cometæ à dext. genn Pepafñ o | Eadem diftantia 29 © | Diftantia Cometæ à lucida Lyræ o o 30 15 o Eadem diftantia AUTITULO COREEZ: : . 2. Res CU circ. Diftantia Cometæ à cauda Cyyni.............. Eadem diftantia......... : AID dOR Come N eee ee ei ER ie Se ele so 45 | Diftantia Cometæ à capite Serpentarii. ...... dub. LA LA La La a La La La La LA La La La JR RE R À LS b Un Un La a La La Un a BR PR RE RE D - PATHÉ AU TAN. e he Plats lets fBiete SUae eva ete à dub. 5 55 Oo | AlritudoCometæ........ SAMU circ. $ 16 o G& | Diftantia Cometæ ab infer. in dext. man. Serpent, | 35 39 $ 45 30 EL: Lo: Edenditannane ete RE tr ot 35 39 | 5 48 30 64 5 | AlrirudotCometzt 44.4. tu. LA NES circ. | 18 so $ 49 0 6 5 o© | Alticadoinfer.in dext. man. Serpent... ...... circ. | 20 o $ Sr 25 .6 10 15 | Diftantia Cometæ à capite Serpentarü...... dub. | 37 17 40 | 5 55 35 Eademhdiftantia fee EEE een 37 17 40 6 16 40 | Diftantia Cometæà cauda Cygni... dub. ob Auroram. | 39 7 $ | 6€ 155 b17 Son|lAlutudoiGometæn. 8. LL MORE circ. | 21 25 O | 6 2 45 6 21 39 | Altitudo caudæ Cyomi..........,.,.. LS RE 44 25 55 | 6 6 47 6 24 30 | Eadem alutudo...…. DE Pro Cn HEAR LA LES BEC 44 49 40 | 6 9 39 Tome X. ny 354 RECHERCHES Disranrie | TEMpUS D1isTANTIÆ Horozoc. DE SOLIS, 13) (FE BRU'A'RATI; Se PER ê& ÿ LA NES AMBULAT: COMETA OBSERVATUS. ALTITUDINE | REFRACTIONE ALTITUDINES. | CcORRECT. | CORRECTE. MANE. Aro 45 NAltudoilvyre Rp PRET EP Er PRE ects 44° 43” o"| 41827" Hzx), 0 | Esdem altrido 7. VER ce. 44 $1 o | 4 19 22 4 28 “o | Diftantia caudæ Cygni & Comeræ............. 39 27 oo | 4 16 30 4034 0 | ÆFademidifantan JE EE ERA En 39 28 45 | 4 32 30 4 47 © | Diftantia Cometæ ab Ancone alæinfer. Cygni..... 29 19 Oo | 4 4j 30 ANSE - Où Endemmdifantin LE RE EL REC. io 17 oO | 4 49 50 5 4 © | Diftantia Cometæ ab Ancone fap. alæ Cygni..... 182498301115 5 7:87 301 | Eden ERA Et ARS ES Me EN Le 33205 30,1 07140 Sr 01 CnnoIGapra 2.2. Reset bie idee ee 23445300 TOO $ 34 O | Diftantia Cometx ab Ancone inf. ale Cygni...... 29 17 4$ $ 34 o Eadem diftantia.. .... SERRE RTE NRA RE 2: 29 18 oO $ 44 O | Altitudocaudæ Cygni. ......-.......,..., 4 2 1700 le SNA LR2A $ 45 © | Fadem alrtudo 230 So Ina NEz $ 49 oO | Diftantia Cometæ ab Ancone fup-iale- Cygni:--. 38 6.30 |. $,49 20 Fo MoN UV Eademiaditantinss te ue Pen Er 38 06:30: [uso SP ON NAITIUlONCONICEEs cie mr ae alle eee mE ee 22 10 NO $ 53 © 2500540400) PAlEtUAO A QUE. 00e ce ec emie se eccoees 2 $ . 15100 U]MSLESE UNE DIE LUNÆ, 14 FEBRUARIHI, COMETA OBSERVATUS. $ © o | Diftantia Cometæ à collo Aquilæ æqualis erat dif- tantiæ duarum fixarum in pede Bor. Cygni..... | ......... 4 $4 oO rs MON PAlHEUdO Eye eee re LEE 53 26 © | $ I4 17 Hizr eo A lTENdO AC OMC PETER MAR re 19 {15 NO $/26 70 Cometa triangulum æquilaterun, cum lucida in fcapulis & lucidam fequente, conftituebat; bas erat lucida Aquilæ & lucidam fequens........ | ......... 22 mo Diftantia Cometæ à lucida & à collo obtinebar d rationem fefqui alteram, hoc eft 2 ad 3....... St 39730: NVAIIEIIDICOMELEME LEE: ELLE A ET NEEUt 2LUT2 MOU|NSB IEMO Si ti 0) I Altitudor LyÉes Re let LEE CL Len Etes S7uN9. Vo Ms. BE DIE JOVIS, 17 FEBRUARII, COMETA OBSERVATUS. 4 41 O0 | Dift. Com. àlucid. Aquil. min. aliquani. diff. lucid. & colli,aliquant. vero mai. diff. lucid. & hurmeri Aquil. F ......... 4 48 0 5p/5 -,0, |) Alitudo cude@yonie.2 14-2120 40 45 © | $ 12 46 5, 8: © | -Altitudo Cometeef see: MEME Lure eee 24030 LOUIS ET. 0 DITES OMIS NV 20PFIE BRU AR TI; COMETA OBSERVATUS. Ro prA | AlttudotLyre. 250 JS MM EEE RER EN PATES 39 14 © À 3 13 10 HR UIREadem albEdor 22 et RER EEE EEE 39 42 O 3 16 28 Diftantia Cometæ à ftell. alx auftr. (4). ....... 1 o o |tubomajori. Etab'auftralton() vante DRM EI ET 1 30 o £ Ab nova aliqua ftella fuprà hanc, Auftr. versus. 0 45 oo | E 4 4ç$ 5 | Diflantia Cometæ ab Ancone alx auft. Cygni..... 31. 8 o | 4 49 20 2 PORN ONE te Et ne I RE PR Te at, (le taoN | RE: 020) 4 56 O0 Diftartia Cometæ ab Ancone alæ Bor. Cygni..... 38 10 30 $ © 20 ASS MON UT Eadem diitantta et et ee nie se se eee 1 38 11 25 520010 SAND PAIGUOIC ONE RER eeerseecreceencite 23 OOo EE 20 JUxTA 30 $ II 40 f 12 30 $ I4 0 3550410 271. Q 17200 34 0 34 0 47 0 $6 o 3 Oo 45 SC Re) 3 1$ o 23 o 1$ o HOROLOG. DIE SOLIS, 20 FEBRUARII, COMETA OBSERVATUS. & ALTITUDINES. | CORRECT. Diftantia Cometæ à cauda Cygni.......... sv... | 40° 40 Diftantia Cometæ à lucida AquiæÆremrte circ. 3 45 Altitudo caudæ CPP METRE ELEC REC 22 421 46 Fadeñ|alatudo ARRET ERA RL Se LE. 42 $5 RUE Poe DAILENNS He PA AIRES ET LT EEE LATE HA DIE MERCURII, z MARTII. COMETA GBSERVYVATUS. Altitudo caudx CAMES CS AR A APR ON RTE LS 36 44 Diftantia Comet ab extrema alæ A Cygni....... 3$ 21 Eademidifane, SN ES SAT 2. [Blar Comerafér cauda Cygne Eee Re Ue el 2 Eadem diftantia…. . OMC A TEA EE Gé Hdt LObE HA % Altitudocaude Cyon ST ERNEnRs 39 1 Diftantia Cometz 2b Ancone alæ B Cyrontieninets 39 38 Eademidiftanca "26m M NR ee RASE EE 39 38 Alritudolcaudæ Cygai, .... 4044.00 lie. 41 12 AltrtudolCometæ raie Otis ble. circ. | 24 30 Diftantia Cometæ à lucida LEA BASE ic LUS LRPRE 34 41 Eadem (diffantias 0 HR AE ac EPA 34 41 Diftantia Comeræ à cauda Cygni........... dub. | 42 58 Badèm, diffantian ue 20e Mt lues uses | 42 $s Diftantia Cemerz ab extrem. alæ A Cygni...: dub. | 35 12 Entemidiftantiaet AAMANEUS QE PEER eat an es | Qi 3$ 16 Altitudo caudæ Cygni..... 4 ..41.......0..4 45 32 DIE JOVIS, 10 MARTII. COMETA OBSERVATUS. Aliendolcaude Genie UT" Eu 30 10 Diftantia Cometæ & in Ancone a!x B Cygni..t 40 34 Bademlidiftantie Rs AA RUN ET Re UE ELS 04 40 34 Diftantia Comeïæ à cauda Cygni. .. ...… LA pe (ete 44 19 Eadem diftantie: 20 ARMOR 44 19 Alutudo Comet. ee UNE cire 22 10 Diftantia Cometz ab extrema alx À Cygni.2t.1. À. : 37 22 Eademditanuast a 0e NET ER re Diftantia Cometæ à iucida Lyræ..... PA DL: 34 47 Baden AUtan Cia 24e 207 AAA: LAN RERNS ERI OL Muni DIE SOLIS, 28 MARTII, COMETA TUPO PRÆLONGO OBSERVATUS. Huc ufque à die ro Marti, cælum continuo fuit aded nubilum , ut nihil penitus de Cometa animadverti potuit : inter diem verd 17 & 28 Martii, clariffima nox afulfit > ut plurimæ fixæ cum Planetis, congruis organis, tum etiamipfe Cometa, {ed tubo tantüm optico, haud vuleari ramen obfervatus fit, & quidem præfente ac telte eximio & celeb. viro D. Ifmale Bullialdo, Affron. fum- mo, quem tum in ædib, meis longè exoptatiffim. , de quo mihi valdè gratulor , habebam hofpi- tem, Cometa quidem valdè pallidus ac tenuis erat, quoad diametr. tamen fatis confpicuus ; exifte- bat propè ftellulam haétenus incognit. & quidem pauld fupr. eam finiftr. verfüs, in reét. circit. lin, inter brach. dext. Antinoi & ultim. caud, Serp.3 item int. lucid. Aquil. & penulr. caud. Serp. rvari de Cometa 1661 potuerunt. Hæc funt, qux hîc Gedani obfe DisrAnTiæ| TEMPUS EX DisTANTIZ ALTITUDINE CR NA O0 O OO On Oo © o Ps Rp N O O On 0 410$ REFRACTIONES CORRECT Æ. 40° 36735" |) 44 10 37.122138 4 356 RECHERCHES Réduëtion & examen des aftenfions droites & déclinaifons moyennes des étoiles au temps des obférvations de la Comète de 1661, en Fevrier & Mars. « du Cygne, 3 Février 1661. Cauda Cygni. Afcenfon droite, | Déclinaifou. | 307° 25$/ 42.13 | 44° 6 6. 9”) Par le Catalogue Britannique. 307 18 20.8 44 $ 48. 3 | Selon la Table Aftron. naut. de M. le Monnier. 307 28 12.1 44 $ 41. 3 | Selon le Catalogue de M. Bradley. 307 28 0.4 /\'44 $ 44 6 | Id. Catalogue de M. Mayer. 307 218 8.8 44 $ 44. 3 | Tab. deM.Maskeline, fin des Obf deGreenvich. 307 218 3.1 44 $ 41. € Selon le Caralooue de M. de la Caille. 307 28 9.1 44 S$ 44 | Pofrion meyennele 3 Fév. 1661, par un milieu | | entre $. « du Serpentaire, 3 Février 1661. Caput Serpentarii. Afcenfion droite. Déclinaifon. 259° 47° 41./2 | 12° ço’ 26.” | Catalogue Britannique. 2$9 48 24. 6| 12 $o 42. s | Cataloguetde M. Bradley. 259 48 34. o| 12 $o 46. 3 | Catalogue de M. Mayer. 259 48 23. 1 | 12 so 42. 2| M. Maskeline. 259 48 20: 3| 12 $o 49. 2 | Catalogue de M. de la Caille. 259 48 2$. $| 12 $o 45. 0 | Par un milieu entre 4. On a négligé le mouv. propre en afcenf. dr. donné par M. Mayer, parce qu'il n'eft que de — 9” en 44 ans, quantité trop petite pour être bien conftatée. y à la queue du Serpent, 3 Fév. 1661. Penultima caud. Serpentis. Afcenfon droite. Déclinaifon. 270° 56 56."6 | 2° $56° 51.6 | Catalogue Britannique. 270 $ÿ$ 54. 8 | 2 57 15. 8 | Catalogue de M. de Ja Caille; donc Flamftecd donne 62 de plus en afcenf. dr. & 24” de moins en déclinaifon : on a adopté le dernier réfultar. Ar&urus du 3 au 4 Février 1661. Afcenfion droite. Déclinaifon. 2109 3° 55.3 | 20° ss’ 97 | Selon M. le Monnier. On s’en cft tenu à ce feul réfultat, par les raifons rapportées au fujet des obfervations de 15 32. a de la Lyre, 7 Février 1661. Zucida Lyræ. Afcenfon droite. Déclinaifon. 176° 11° 24/9 | 58° 30° 219.7 | Catalogue Britannique. 276 12 25. 6| 38 30 $s. 6| M. le Monnier. 276 22 15. 9 | 38 30 30. 1 | M. Bradkey. 176 22 3.8 | 38 30 32. 5 | M. Mayer. 276 22 18. 9 | 38 3o 33. 1 | M. Maskeline. 176 22 12. 9 | 38 3o 32. 3 | M. de la Caille. 176 22 14. 9138 30 36. 9 | Par un milieu entre $. SUR LES COMETES DE 1532 ET DE r661. 357 € du Cygne, 7 Février 1661. Extrem, alæ Cygni. Afeenfion droite. Déclinaifon. 314° 37 18/7 | 28° 51’ $2."1 | Catalogue Britannique. 1 ( 314 37 40. 8| 28 $r sr. 8 | Caral.deM.delaCaillc.Ons’efttennacedernier. y à la main dr. du Serpent. 10 Fév.1 661. nf. in dext. man. Serp. Afcenfion droite. | Déclinaifon. 2650) 5" 248 | 9o%4xrte12/7 # au genou droit de Pégafe, 7 Février 1661. Dext. genu Pegaff. Afcenfion droite. 336° 46 50.1 Catalogue Britannique. Déclinaifon. 28° 27° 52."1 | Catalogue Britannique. 336 47 238. 4128 27 $4. 4| Caral. de M. dela Caille. Ona adopté ce dernier. « du Cygne, 13 Février 1661. In Ancone inf. ale Cygni. Afcenfion droite. Déclinaifon. 308° 6’ 40."4| 32° 44 11./7 | Catalogue Britannique, 308 8 19. 0] 32 44 17. 0 | M. Bradley. 308 &$ 1. 0| 32 44 11. 0 | M. de la Caille. M. Mayer donne le mouvement propre de cette étoile de +- 18” en afcenfion droite en 44 ans, & de + 30/ en déclinaifon , en comparant les Obfervations de M. de la Caille à celles de Ræmer; il patoît cependant moindre en afcenfion droite, felon M. de la Caïlle, & plus grand, felon M. Bradley. En prenant un milieu entre ces deux Caralogues, & ayant égard au mouvement propre par un ‘milieu auf, on aura la pofirion moyenne corrigée pour le 13 Février 1661. Afcenfion droite. Déclinaifon. / (LA LA 308° 7 217 | 32° 43° 15” | Ce qui fe rapproche de Flamfteed en afcenf. dr.; mais on s'éloigne en déclinaifon : ce mouvement ne paroït pas trop connu. d'du Cygne, 1 3 Février 1661. 1n Ancone fup. alæ Cygni. Afcenfon droite. Déclinaifon. 2930 34 26471 | 44° 20° 22/5 | Catalogue Britannique. 293 35 43. 3 | 44 19 56. 1 M. Bradley. 293 35 42.4) 44 #9 59. 2 M.de la Caiïlle. 293 35 42. 8 | 44 19 $7. 6 Par ua milieu entre 1. a de l'Aigle, 20 Février 1661. Lucida Aquile. Afcenfion droite, Déclinaifon. 293° 32° 46.0 | 8° 1” 12.4 | Catalogue Britannique. 293 33 23. 1] 8 1 44 3 | M. le Monnier. 293 33 18. 8] 8 1 34. 3 | M. Bradeley. 293 33 25. 61 8 1 38. 9 | M. Mayer. 293 33 21. 1 | 8 -1 37. 9 | M. Maskeline, 293 33 24 6] 8 1 38. 8 | M. de la Caille. 293 33 22. 6] 8 1 38. $ | Par un milieu entre 5. 358 RECHERCHES mouvement donné par M. Mayer de 64” en 100 ans, & celui donné par M. Maskeline de; 57” en 100 ans. M. de Caffini (Mém. Acad. 173$) avoit déja déterminé ce mou- vement, en comparant fes Obfervations à celles de Flamfteed, & même a celles de Tycho. On a rapproché par ce moyen le réfultat du Catalogue Britannique, qui s'éloignoit encore plus des autres fans certe confidération. Ces afcenfons droites & déclinaifons réduites, en ayant égard à routes les corrections néceflaires entre les époques des Cata- logues & celles de 1661, ainfi qu'à l’aberration & à la nuta- tion, ont fervi à calculer les temps vrais des obfervations de chaque jour par les hauteurs des étoiles obfervées par Hévélius, les hauteurs des étoiles dont il a mefuréles diftances à la Comète, les longitudes & latitudes de ces étoiles ; enfin, à rrouver tous les élémens néceflaires pour corriger de la réfraction & de la parallaxe les diftances de la Comète aux étoiles : on a calculé les hauteurs de la Comète d’après les élémens de M. Halley. On fent dans quelle longue fuite de calculs cela a dû entraîner; mais afin d’abréger, on ne donnera dans la Table fuivante que les réfultats les plus effentiels : le titre de chaque colonne indique ce qu'elle renferme. Hévélius avoir pris les pofitions des étoiles dans le Catalogue de Tycho-Brahé ; il fe fervoir de tables du Soleil, qui donnoient le lieu de cet aftre de plufieurs minutes trop avancé; il employoit une mauvaife réfraction; il la négligeoit même quand les étoiles étoient élevées de plus de 20 degrés; il fuppoloit à la Comère une parallaxe quatre fois trop grande , & {es hauteurs obfervées de la Comète n'étoient pas exaétes : ce font les principales raifons pour lefquelles les temps vrais qu'il a rapportés, & fes diftances vraies de la Comètre aux étoiles, difièrenc aflez des nôtres. Cependant on a fuivi les temps vrais d'Hévélus pour les obfervations du ro Mars, quoiqu'on ait de fortes raïfons pour croire qu'il faudroit y ajourer une heure environ, à partir de 2" 5 5; ce qui eft fur-tout indiqué par la hauteur de l'Aigle. On n'a pas ofe faire cette correction; on fe borne à l'indiquer, en faifant remarquer qu'il n'en pourroit réfulter qu'une légère différence fur le lieu de la Comète, parce que fon mouvement étoit alors très-lent. SUR LES COMETES DE 1532 ET DE 1661. 359 Diflances apparentes de, la Comte aux étoiles, & diflances corrigées de la refraclion & de la parallaxe. 35 FÉVRIER AY MATIN. HAUTEUR HAUTEUR VRAIE DisTANCE VRAIE | 4 DisTANCE APPARENTE À TEMPS Ju DES ÉTOILES; DE LA COMETE VRAI. À La AUX 5 UE LÈT ONE ES RÉFRACTION-. DE LA COMÈTE, DE LA COMÈTE RÉFRACTION AUX ÉTOILES. ET PARALLAXE, as Diff. à « du Cygne. 2 14 h / DATES PIE bot | 10 49) 43404 47 11 40 CNT RE — LATE Mon 11 13 O £ È Dift. à « d'Ophiucus. 5 52 38 36 T5 430 4 se Le 34 41} 1 JE ; Dift. à # du Cygne. l'en ET PASS TPS RO) 1 La diftance à # du Serpent fe trouve de 36° 35’ 30” dans les Obfervations d'Hévélius ; mais c'eft une faure d'impreffion , il faut 36° 15’ 30", comme il l'employe! lui-même dans fes calculs, 4° 327 0 LT Dir. an TE ER JPORErT 44 25 rh Dift. TE 1450 Nath lie s € Tuso 39039 RS 5 53 10 LAIT 2 NN 7 AT PE à & du Cygne. | 21 16 4$ ft. 44 duSerpent.| 20 41 o 572 Re Verbe ÿ 40° 1$ 2 30 Diff. à «d'Ophiucus.| 40 48 o TOMUEME 6 ‘ 546 DE rm Hu AS 44 15 47 LES Difs. à # du Cygne.| 40 31 0 JAMAIS , 1:37. | 360 RECHERCRHES 6 FÉVRIER AU MATIN. HAUTEUR DISTANCE APPARENTE ; ‘ TrMPs DES ÉTOILAS,| DELA COMETE, DE LA CoMÈTE h DE LA COMÈTE VRAI. & RÉFRACTION ñ n A ; AUX ÉTOILES. | VÉRÉAOIEC ESS RÉFRACTION.| ET PARALLAXE. s | 3" Difk. à » du Acpent. 170 h / SPAS AR ENLESS E buse ns d'Ophiucus.| 38 420370 \ Diff. à« du Cygne. | 37 3 AIS 31 56 - RL) sant jo ,8 $ Dift à € du Cygne. 26 s 57 t 26103300 4 SDIfE à « d'Ophiucus.| 43 116 vue 33 5$so Oo / g A Ë Dift. à & d'Ophiucus. oùEs/N'o! $. 42 oO bah 47° 8! P 34 4 ee le ARTE à 4 47 $ 41° 15’ 15" OT ENNE cs . ( 41° 20° 7 F Dift. à # du Cygne.| 33 10 o 6 43 oO f 4 6 bent $ YS 22 Ar 783 © è 39 13 :10 5j 2 13 \ ; pie 1C 32 l'AS ïi his Cygne. 21 0 : PART” : 20 2.24 $ 5 3 j 13 © ré 1x 42, 70 10 ns è 3 © \ RS RE Dre 2 I 10 30 4 53 de 3) Ce Œ . à la Lyre. 533 256) an (Et ER S 45 48 < ; 3 41 & 40 0 36 s7 5e 41 à | SUR LES COMETES DE 1532 ET DE 1661: 362 to FÉVRIER AU MATIN, HAUTEUR | HAUTEUR VRAIE DiIsTANCE APPARENTE DisTANCE VRAIE TEMPS DES ÉTOILES, | DE LA COMEÈTE, & RÉFRACTION: DE LA COMÈTE DE LA COMÈTE VRAL RÉFRACTION AUX ÉTOILES. AUX ÉTOILES. ET PARALLAXF. Ra 1 SDiR. à « d'Ophiucus. 35° 21 EE D. Re 439 38 ? 37° 13! 45! DIET ( Ge ÿ Lu 37 REX 7) 1 COWANS . ! o A 48.45 Diff. à « du Cygne. | 33 59 abus be. 39 SC Ep #5 12 EE II 19 oO FVPME Dift. à 6 du Cygne. | 19 42 o 206) FANS: à 2EMR TI NS) 2 37 FA ar A PNEU Fe À Di. à y de Pégafe. DEMNE: AC) PC Tue ect 43 33 30 ÿ 45 Les : Dift. à la Lyre. SETo Lo 14 k 1 es 37040" 10 46 \ Dift. à # du Cygne. 280x il 11) NH 50 TU45 æ + FA 0|FÈ 0 39 8 0155 S AT 3 TON 4531" Dift- à « du Cygne: 33° 3 o" réf. , 32 & 39° 30° 55” 39°.,38 45/1 NÉS Re on a Dift.àe du Cygne. | 27 5 oo { 14 4 © 2 4190 + 29 T7 O 2 x 3 < LE RARE 5 A 16 36 oO DCE PEUR 4$ 45 0 : ré 38 7 a 3 GE: Re 0 res ‘ =: CD Le Dift. ae du Cygne. | 33 15 0 Less k 36) 2? 2 29 18 a $ 29 17 45 1 27 c Fe 4 Dift. à d du Cygne. 5 49 #) gag 30 UE 212$ 10 oO Ë 2 18 38 7 49 45 11 Hévélius avertir que le 10 Févrierles abfervations font un peu douteufes, parce que fon Aide qui avoit la vue courte-,-ne diftinguoit pas trop bien la Comète, à caufe du clair dé Lune; cependant on voit que:ces diftances s'accordent aflez bien lorfqu'elles font dégagées de la réfraction & de la parallaxe, Tome X, AE (LS 362 RE CHER CHES 20 FÉVRIER AU MATIN. HAUTEUR HAUTEUR VRAIE DISTANCE APPARENTE ; DisTANCE VRAIE TEMPS . DES ÉTOILES,| DFLACOMETE, k DE LA COMETE É DE LA COMEÈTE VRAI. 3 & RÉFRACTION $ AUX ÉTOILES, AUX ÉTOILES. RÉFRACTION.| ET PARALLAXE. Us et ete TT 7 ne AR Pi ST n\ Dift. à HASARD EE UE ; 4" 49 45 F DER ee NS réfr. "2 pur 3100088241 ! 31 IÉEE. 1 36 paral. 10,4 Diff. à d'du Cygne. à 10/30% a (e] EN [e) PAM Dif. à à d'du Cygne. 38 IE 26 Dift. à « du Cygne. AO TOM 10 A RS em + o G RAS RAT D 7 INAURIS AUMMATIN. ; r89 45’ © ; [22 ? F L " ACL Dit. HAE ne. [219 36° 0 c 2 46€ 359 21” 36 LT NS 2 s Old CD 223 , { , } 20 o È Di à « du Cygne. | 38 n ‘a Sa & 2 à c APE) -) 42 S$5 15 13 Se ANT O / 6 Ds Te Cr | 4 M 1 14 c 39. 38. 45 39 38 | 53 ; 3 es di anne ss 25 < ee Ê PRE “+ 4 A 10 MARS--Au-MA-TIN, L2 f LEE Re Dift. à ddu Cygne. DSC ET ME PRE : Û SO pre TRE 0° Sa ne 3 ai AGDE 4 40° 34 ; | MUR Diff. à # du Cygne. 45 u9R Elo 16 3 0) ii 1e ARE 7 Ur) +11 — te nt ue pete + — nf) ne PPS SUR LES COMETES DE 1532 ET DE réér: 36; 10 MARS AU MATIN. HAUTEUR | HAUTEUR VRAIE DIsTANGE APPARENTE DIsTANCE VRAIE TEMPS DES ÉTOMLES,| DE LA COMÈTE, € DE LA COMÈTE 7 DE LA COMÈTE VRAI è & RÉFRACTION F : AUX ÉTOILES. » AUX ÉTOILES. REFRACTION. ET PARALLAXE. Es Vo ani 5 ” 18° x o° h,, 3 Diff. à 6 du Cygne.| 20° 36° o 7 RENE 3% 17 Oo k y F. 2 $I 37 23 16 37 22 40 2 30 : Diftance à la Lyre.| $r 17 o IAE MERS 4 3 30 o NN ES ; EU 34 48 37; 9 oo Si l'on ajoutoit une heure aux temps de l'horloge ( comme je foupçonne qu'il faudroit le faire), cette dernière diftance vraie feroit diminuée d'environ 38 à 40". Il n'y a aucune des quatre dernières diftances qui puifle étre affectée d'une minute d'erreur par cette correétion d'une heure, foit qu’on l'adopte ou qu'on la rejette ; les obfervations d'Hévélius, faites avec de fimples pinules, ont-elles ce degré de précifion à l'égard d'une Comète dont le centre eft toujours dificile # diftinguer, & qu'on a bien de la peine à eftimer, même avec des inftrumens à lunettes ? S) = L Zzij 364 [RECHERCWM'ES Longiudes & latitudes des étoiles affeétéss de l’aberration feulement , telles gu'on les a employees pour calculer les pofitions de la Comète de'1667, d’après les diflances corrigees qu'on vient de rapporter. EYE VAR I ER. 7 DU TRE PRET À æ DU RER CEE Latitude. 35° 53 24,7 Lonpitude. 27° 59” 2139 20031276 Latitude. | Longitude. 2 257° 41 221,6 æ DU CYGNE. ES iflos $5 275 71 € pu CYGNE. 328 20 san 43 # 75 L 250» $9 56,2 & pu CyacnNr. D SC EE 61 45 18,4 328 20 716,1 43 43 6,6 SUR LES COMETES DE 1532 ET DE 1661. 365 LAAUEE V RER SEE EE PR EE PE PI ee | £ DU CYGNE. d pu CYyGNE. ES “ Longitude. Latitude. Longitude. Laritude. CAPE 29022 ea F1 135 480,8 (HO AVE) OISE DM RINTUE LR: mm | æ DE L'AIGLE. æ DU CYGNE. ï Re... 296 $9 19,4 So 29 19 23,4 330 39 8,0 RE $9 $$ 22,6 e DU CYGcNE J d pu CyYGcnNeE. Re TT" | 322 $8 34,1 49 25 ,16,7 311 33 Sl»4| 64 2$ $59%7 æwDU CYGNEr. ES h 330 39 ro, | 59 55 19,6 |} Al DU CyGnNr. LCR... “HE 20 19, 4 | 43 43 33 56, 4 zu € pu CyYGNE. 20% 217 On a calculé les diflances des étoiles entre elles, au moyen de leurs longitudes & latitudes 3 enfuire on a combiné, pour chaque jour & de -plufieurs manières , deux diftances de la Comète avec la diftance des étoiles correfpondantes pour déterminer la longitude & la latitude de la Comète, comme. on va le yoir dans la Table qui fuit. :66 RECHERCHES Longitudes & latitudes geocentriques de la Comète, conclues des diflances vraies aux etoiles (à). æ/ CARPE ARS NET 2 EP MENT 4. 3 FEVRIER AU MATIN. DIsTANCES DES ÉTOILES, LONGITUDE [LATITULE ET DISTANCES VRAIES DE LA CoMEÈTE| « dela TEMPS VRAI. BORÉALE aux mêmes éroiles. COMÈTE. |DELACOMÈTE. a du Cyg. & > d'Ophiuc. $1° 127 Dre Comète & « du Cygne. 40 34 $ç5 & 3102 $/ 36'| 220 1 Comère & « d'Ophiuc. 47 17 49 Ÿ | [4 11 SA US2 013 BY \ æduCyg. & r duSerp. 57 +7 8 SO SSI Comère & # du Serp. 36 17 17 € 310 O 12 | 220 2054 Comète & «# du Cygne. 40 34 43 « d'Ophiuc. & y du Serp. 19 16 24 $ 521 38 < Comète & » du Serpent. 36 17 37 c 309 $9 19 | 21 $o 41 Comète & #d'Ophiucus. 19 16 24 Le premier triangle doit bien donner la longitude & fur-tout la latitude , fauf l'erreur de-l'obfervation; il en eft de même du fecond. Mais le troifième n’eft pas propre à donner la latigude ; la plus légère erreur, dans les diftances de la Comète , y influe confidérablement; il doit au contraire très-bien donner la longitude , fauf l'erreur de la-diftance de la Comète. Je crois cette diftanee'"a du Serpent un peu trop petite ;-fi elle étoit plus grande ; la latitude fe rappro- cheroit très-rapidement des deux autres, & la longitude auffi. $ FÉVRIER AU MATIN. SAUT V Dr TE F f Comète & + du Cygne. 39 39 8 h < o , [22 o ’ $- 1$ 5 À Cométe&æd'Ophiucus. 44 18 30 ? 307 24/5104) 2324788 LE —— ? € du Cygne & du Serp. 52 35.18 s 27 18 + Comète & € du Cygne. 26 18 $6 & 307 18 28 |-23 ÿo 17 Comète & » du Serpent. 33 42 12 ) + | ; f Comète & & du Cygne. 39 43 16 À s $ 45 42 } Comète & ed'Ophiucus. 44 1$ 47 F 3720023) NE EtUSE TE nt RS 4 Comète & # du Cygne. 39 43 6 : 5 $8 20 ? Comète & » du Serpent. 33 40 39 RURC LEE RARE Hévélius donne pour douteufe la diftance à 6 du Cygne 5 d’ailleurs le triangle eft très-aigu à # du Serpent, donc la latitude qui en réfulre doit être rejetée. Les crois autres réfulrats devroient être plus cohérens, parce que les triangles font mieux difpofés; mais les premières & les dernières diftances à & du Cygne ne s'ac- cordent pas avec le temps écoulé; en réduifant la première & la deuxième au même inftant, il y a $? de différence ; céla produit une erreur en plus fur la première A] longitude de 2’ 30, & une de 2’ 54” en plus aufi fur la première latitude. È } (a) Les diltances vraies de la Gone aux étoiles ont été réduires deux à deux à la même heure. : : SUR LES COMETES DE 1532 ET DE 1661. 367 6 FÉVRIER AU MATIN. DisTANCES DES ÉTOILES, ET DISTANCES VRAIES DE LACOMÈTE ni de la BORÉALE COMÈTE:. DÉ LA COMÈTE. EX PEER ON EEE aux mêmes étoiles. Comète & x du Cygne. 39° 25 ke ge Comère & « d'Ophiuc. 42 40 36 f 595 49 77 Ï ï æ d'Oph. & € du Cyg. 53 10 37 Comère & € du Cyg. 26 39 16 & 305 48 45 | 24 26 31 Comète & «d'Ophiuc. 42 41 14 24° 28/43 Comète & # du Cygne. 39 28 $6 Comète & x d'Ophiuc. 42 40 41 not? 24 267 1$ La diftance à # du Serpent eft indiquée douteufe , ainfi on ne la combinera | point avec les autres. Il femble que la première diftance à « d'Ophiucus a été obfervée trop petite, puifque la dernière qui eft environ 3’ plus grande, à pro- portion du temps écoulé, donne la latitude à ‘peu près comme les diftances à € du Cygne & à « d'Ophiucus, qui font très-propres.a cet objet; on pourroit donc; fans erreur fenfble, prendre un milieu entre les deux derniers réfultats. 7 F'ÉVRIER AU MATIN. h ,.r ef Comète à « du Cygne. 39° 13/ 10/ ip, DE NI LP an { Comère à d'Ophiuc. 41 10 47 À 304 UE RÉ E La Lyre & «du Cygne. 23 $r 58 è $ 45 48 + Comète & «du Cygne. 39 12 40 & 304 26 53 Comète & la Lyre.... 40 oo 36 \ La Lyre & de Pegafe. so 28 45 5. 45 48 < Comere & laLyre.....-40 oo 36 ( 304 26 58 25) 9 14 GoMmeteiS ur PEER IORL 41 . $. 40 Les premières réduires à la même ; srts sf bue AUTRE AG OE EN ER OAERIE } SARA AN RTE L£ La diftance de la Comète à € du Cygne eft certainement trop petite de 8/ à 9’ aujourd’hui, ainf on ne l'emploiera point. 10 FÉVRIER AU MATIN. Ü Comète & «du Cygne. 39° 8’ 11” 1. ns D o " 1) Comète & #d'Ophiuc. 37: 216 41 ? ee 35 a Comètel&l4Lyret &. 37 45 15 Suites { Comète & yde Pegale. 43 34 45 ? 2 Pat vom ComèéreiglafLÿre. "37 43 57 | 15 74 57 À Comète & # du Cygne, 39 - 2 17. S 1Ridt3b8 | 10495" 24 | 4h 48” 43 26° 37 7 26 31 52 DISTANCES DES ÉTOILES, TEMPS VRAI. |ET DISTANCES VRAIES DE LACOMÈTE BORÉALE aux mêmes étoiles. DE LA COMÈTE. La Lyre & € du Cygne. 32° 59’ 5?) 5 1415 2 Gomére BlaiLyre.e * 37. 43 MC 3000 4200 4 Comet Er e LS ARE 0 260)326230 La première diftance à & d'Ophiucus paroît trop courte de 6 à 7”. Hévélius la rap- porte enfuite de 8’ plus forte comme douteufe ; mais elle éroit certainement meil- Jeure que la première. Je crois que le parti le plus ur feroit celui de prendre le milieu entre les deux derniers réfultats, parce que » de Pegafe n'étoic élevé fur l'horizon que de 9°. 13 FÉVRIER AU MATIN. ! ( e & d'du Cygne..’... 16° 11° 48 56:29": 0/4 Comète Es. sus 29 18 30 297° 52! 4"| 27° 19 so’ t Gomète 86: d\suste. 38 ua 3is LS # & d'du Cygne...... 9 $$ 56 4 33 13 + Comèt: & « du Cygne. 39 29 10 & 297 53 $0 | 27 20 9 Gomêté & 0)... + 38 -+ lo \ Comète & # du Cygne. 39 39 $s : 4 33 13 } Comète & à... EG 38 ie oS273 USA 27 LINE On voir donc qu'une variation de 1/ 45” dans la diftance à « du Cygne a pro- duit 7/ 15/° de différence dans la longitude ; ce triangle .eft très-peu propre à donner la longitude , la plus lésère erreur y influe beaucoup; il n'en eft pas de même de la latitude. Je crois cependant que les deux premiers réfultats font pré- férables , parce que le fecond confirme le premier , où le triangle eft bien moins aigu à la Comète, & que Hévélius donne tout d'abord la diftance à « du Cygne de 1” 45” plus courte que celle qui fuit, fans lasmarquer douteufe ; donc on pouvoit l'employer de même. Hévélius dir à la fin des Obfervations de ce jour, que la Comète étoir en ligne droite avec « & y de l'Aïgle, & auf diftante d'e que cette étoile paroifloit l'être de. Quoique cetre eftime foir groflière , en voici le rélultat en longitude & en latitude: Lonpirude. Latitude. | 197° 4544 | 27° 22° 19// Cela n'eft pas favorable au parti aue j'ai pris; mais on fera attention que ce v'eft qu'une eftime. il réfulre de tout ceci que la longitude de la Comete eft incertaine le 13 Février. 20 FEVRIER AU MATIN. LATE EES f Par les diftances eftimées à w & à ? RTS 4 de l'Aigle. Voyez, les Oblervations. Ni 27° 59° 59" SUR LES COMETES DE :532 ET DE 1661. 369 20 FÉVRIER AU MATIN. DISTANCES DES ÉTOILES, LONGITUDE [LLATITUDE ET DISTANCES VRAIES DE LACOMÈTE de la aux mêmes étoiles. TEMES VRAI. BORÉALE DE LA COMÈTE. Comète &s du Cygne. 31° 8 44” ; ; Comète & d'du Cygne. 38 12 19 } 293° 17/15] 28° 2° 43” Î + ! Cométe & « du Cyg. 31 2 43 Me RE { Comère & d du Cyg. 38 12 19 “73 52 50 | 27 59 43 fur la longitude , mais bien moins fur la latitude. | IL paroît que la diftance à « étoittrop courte, & cela influe beaucoup l Comète & « du Cygne. 40° 41 2/ | h ‘ (72 YS 4 4 o ’ 72 enr { Comète & d'du Cygne. 38 19 19 } AO QUES ERA Par la dift. eftimée à « de l’Aigle & la £ | 5 7 © Ÿ Jatir. conclue de la 2° & 49 Obfervar. $ 222 58 11 | 28 2 $4 ET Il y a beaucoup de différence dans les réfulats ci-deffus; Hévélias dit que les obfervations furent douteufes, à caufe de la clarté & de la proxirnité de la Lune ( Cométog. pag. 723.) ; j'adopterois volontiers le deuxième & le quatrième réfultar. LA 2 MARS AU MATIN. d'& € du Cygne...... 22° 46 4/ 3! vs h 7: Comète & € du Cygne. 35 21 36 c 289° 6/ 30" Comète & d ........ 39 38 4$ Comère & la Lyre.... 34 42 28 1e 2 - re RE Comère & € du Cygne. 3$ 21 is AEUTIE | 27 31 12 : Comère & la Lyre,... 34 42 28 à 4 15 37 À Comète & # du Cyenerin ii eee pi 299 19, 45 | 27 31, 36 RE Re D mo nu td un Ces combinaifons font les plus favorables par les difpofitions des triangles ; on n'en fera point d'autres. Il paroît que la diftance à d du Cygne étoit un peu trop grande : la feconde obfervation me paroît préférable aux deux autres; Hévélius dit que la Comère étoit affez obfcure le 2 Mars. PC EE ET EE PE REED T ET 10 MARS AU MATIN. Comète & d'du Cygne. 40° 36” 14” , 1 À VAT bh 1 1 te] o o 3" 4 39 À Comète & & du Cygne. 37 23 16 f 286 37 19 f 27 6 31 Tome X, À aa 370 RECHERCHES i | ro! M ARS) MAD MMA IN DisTANCES DES ÉTOILES, LonGiTUDE [LATITULE TEMPS VRAI. |ET DISTANCES VRAIES DE LA COMÈTE de la BORÉALE aux mêmes étoiles. COMÈTE. . [TE LA COMÈTE, ns = Pin sc es ne tr. À} ? 2869.29! 48/1270 10 dre. || uf Comète & « du Cygne. 44° 20! 22" À Comète & laLyre..... 54 48 37 Comète & laLyre..... 34 48,37 Comète & € du Cygne. 37 23. 16 Je 1$ 30 1002050 b 286 29 20 | 27 10 Io Il paroît que la diftance à d du Cygne étroit un peu trop grande; les deux dernières diftances à la Lyre & à € font les plus propres pour donner la longitude & la latitude par la difpofition du triangle; il femble qu'on doit en préférer le réfultat, fur-tout par l'accord avec le fecond; d'ailleurs la Comète devoir étre difficile à obferver à la vue fimple. Je vais joindre ici les réfultats d'Hévélius pour les 14 & 17 Février, & pour le 28 Mars, faits d'après fon eftime :: il les donne pour douteux; il eût été inutile de les calculer. I1 étroit plus en érat que perfonne d'apprécier ce qui devoit rélulter de fon eftime; j'ajouterai qu'on doit avoir peu de confiance aux rélultats du 28 Mars, puifqu Hévélius ne voyoit plus la Comète 2 la vue fimple, & qu'il l'a rapportée par des alignemens à dés étoiles qui n'étoient pas dans le champ de fa lunette , & qui éroient aflez éloignées ‘entre celles & de la Comère. Longitude. Latitude. 14 Février, vers $h 17 Février... .. $h 28 Mars es -ei2e AA MATIN. she ous else IN297 005043127402 dû matin. ........4.% 296 6 22 | 28 54 jo dumatin.< "1.0". 1ll287 #0 10/1126 /10701B dinnimnle .… 1 atomes D ER SUR LES COMETES DE 1532 ET DE ré6r. 371 Longitudes du Soleil; mouvement horaire ; logarithme de [a diffance avec l'équation du temps pour chaque jour, vers le temps des obfervations de la Comète de 1661. Il faur ôter 6” des lieux du Soleil jufqu'au 20 Février, & 5" jufqu'au 28 Mars, pour les. dégager de la nutation. ; 1 #2 H EQUATION fouftradtive TEMPS MOYEN LoGARITHME ANNÉE À LONGITUDE |Mouvemenr dela du DU SoLzEeic. FLO RALRES DISTANCE. \ É Li au matin. TEMPS MOYEN. TÉGLe DANTzicK 4994157 | 14 34,7 4994313 | 14 43, 45994391 | 14 47; 4994471 | 14 49, 4994712$ | 14 53; 45994994 14 49» 4,995088 14 46, 45995380 | 14 34, 4:995693 14 1$; 4,996810 12 532, 45997731 35 45995972 9» Février LÉ OR me. à "fee Bb bb Go R BR oc a O © DO a» on [e) Oo Oo o o o o o o o o vers. DE UE. e J'aï cru cette Table utile pour compléter tous les élémens des calculs, & pour faciliter l'ufage qu'on voudra faire des longitudes & latitudes de la Comète. Je vais maintenant rapporter les Jongitudes & latitudes que j'ai jugées les plus exa@es, & que j'ai comparées aux élémens de M. Halley. Aaai 372 RECHERCHES Cornparaifon des lieux obferves de la Cométe avec les élémens de M. Halley. DirFÉRENCE | DIFFÉRENCE |DISTANCE LONGITUDE TEMPS d LATITUDE | carcuzte | caccuzée | de la DE LA COMÈTE s VRA: : OBSERVÉE, en en COMETE RE OBSERVÉE. LONGITUDE.| LATITUDE. [à la Terre. Rs 5" 55" 24° 3109 ‘4 46"| 22° où 6"| + 3 aberrat.—19 | aberr. + 10 s036 54 | 307 eos x. | 2370 V4T 1200 13 + 7 6 1 48 | 30$ 48 17 | 24 26 18 | — 17 + 8 $ 45 48 | 304 27 19 | z$ 86 — 6 Eds | NL4N SIN COMATMZ IN |r26 2222 o + 5 $i29 o|297 $2 .4ul 27 19 ço | — 418 + 6 aberrat.—12 | aberr. + 4 4 $9 5$1 | 293 16 218)| 238 DASANL ENT — 2 4) 10 27 l'289 ! 4 16] 27 31 34 | — 14 + aberrat.— € 3119 30 | 286 "19 34| 27 10 47 | Æ 4 + aberrat.— 4 283" ECO + Les. fignes + ou — indiquent la correction qu'il faudroit faire aux abfervations pour les accorder avec les élémens : celle du:20: Février peur aller depuis o* jufqu'à 40° en long , & 1 depuis 2’ jufqu'a 2° 4 en latitude : celle du 10 Mars peut être auf o', felon le choix que l’on fera. Je n'ai rapporté l'obfervation du z8 Mars, que pour faire juger de fon inexactitude. Je remarquerai ici en paflant, que la Comète de 1532 a été beaucoup plus grande & plus vifible aux mêmes diftances à la Terre, que celle de 1661, & bien au deh ; il eft vrai qu'elle étoit alors moins éloignée du Soleil. L'aberration doit s'appliquer aux longicudes & laticudes de la Comète , que l’on choïfira à chaque jour d’obfervation, proportionnellement à celle que j'ai marquée ici au commencement, vers le milieu & à la fin de Pn apparition. On n'a point entrepris de rédiger d’autres obfervations de la Comète de 1661, parce qu'on n'en connoît pas d'auffi exaëtes que celles d'Hévelius. Elle à été obfervée dans plufieurs endroits, fur-tout en Allemagne & en Suiffe; mais routes ces oblervations m'ont paru très-groflièrement faces, & je me contentcrai d'en indiquer quelques-unes. . La Comète à été obfervée à Bañle, par P. Megerlin, Pro- fefleur de Philofophie & de Droit; à Schaffoufe, par Etienne Spleifl : ce qu'ils en ont vu eft rapporté dans une brochure | SUR LES COMETES DE 1532 ET DE 1661: 373 intitulée : Difcurfus de Cometa nuper vifo, Ec. Bafileæ, apud TJ. Konig. Gafpard Marchen, Profefleut de Mathématiques & de Médecine à Roftock , en a publié quelques obfervations dans une brochure Allemande, imprimée à Roftock, chez Jean Wilden. M. Trew, Profeficur à Altorf, en à donné auf quelques obfervations dans une brochure Allemande, publiée à Nuremberg. Erhard Weigelius, Profefleur de Mathématiques à Jena ; obferva la Comère -plufeurs fois; mais il n’y a qu'une feule de fes obfervations fur laquelle on pourroit compter à peu. près. On peut confulter fa brochure : Speculum Uranicum, 6c.1667z. Enñn, la Comère fur encore obfervée à Augsbourg & à Straf bourg ; il y en a une petite brochure imprimée en Allemand à Aupgsbourg , chez J, Schultes.. 374 RECHER C'H'ES SRE EXAMEN des anciennes apparifions des Comètes qu'on peur rapporter à celles de 1 532 &C de 1661. EPS M. Halley publia, en 1755, l'Abrégé de fa Cométographie , & qui annonça ou plutôt qu'il propofa fon opinion fut le retour de la Comète de 1682, qui lui paroif- foit être la même que celles des années 1531, 1607, il ajouta qu'il étoit encore porté à croire que la Comète de 1 $ 32 éroit la même que celle obfervée par Hévélius en 1661 ; mais que les obfervations d’Apian étoient trop imparfaies, our pouvoir décider quelque chofe de bien certain fur une matière auffi délicate. Dans la nouvelle éditian de cette Come- tographie , qui fut faire en 1719 , & qui ne patut qu'en 1749, M. Halley annonça , avec plus d’aflurance, le retour de la Comète de 1682 pour 1758 ou 1759; mais il ne parla plus de l'identité des Comètes de 1532 & de 1661. Cependant, d'après la reflemblance des orbites de ces deux Comètes, felon la Table de M. Halley, les Aftronomes ont toujours préfumé que ce n’étoit qu'une même Comète , dont la période étoit de cent vingt-huit à cent vingt-neuf ans, & quelle reparoîtroit V£rs 1789 OU 1790. ‘ M. Struick à remarqué, dans fon Introduétion à la con- noïflance univerfelle des Comètes (pag. 11.), qu'en remon- cant aux Hiftoires les plus reculées, on trouve des preuves certaines que pendant plus de mille ans il a non feulement paru une Comète tous les cent vingt-neuf ans environ, mais qu'on découvre encore, dans ces apparitions , des fingularités qui font principalement propres à la Comète de 1661, & que de feize périodes , il croit qu'on en trouvera onze dans les Auteurs connus; mais qu'il deviendroit trop long sil vouloit faivre les traces de chacune. M. S:ruick indique enfuite toutes ces apparitions, dans fa Defcription abrégée de toutes les Cometes, en commençant même par celle qui-a paru l'an où SUR LES COMETES DE 1532 ET DE r661. 375 525 avant J. C. Il cite les Auteurs qui ont fait mention de celles-là , ainfi que de toutes les autres. M. Pingré a lu un Mémoire fur le même fujet , à la Séance publique de l'Académie en Novembre 1779. Il eft à préfumer que ce Mémoire fera partie de la Cométographie que ce célèbre Aftronome doit publier inceflamment. Mais en attendant, .& pour tâcher de fatisfaire aux demandes de l'Académie, Je vais examiner les apparitions des Comètes qu’on peut rapporter à celles de 1 532 &de166r. Je rapporterai les principaux paflages qu'on trouve dans les Hiftoriens , afin qu’on foit plus à portée de reconnoître fi les circonftances de ces apparitions peuvent fe concilier avec l'orbite de la Comète de 1532, & fur-tout avec celle de 1661 qui eft mieux déterminée. On trouvera à la fin de ce Mémoire la figure de l'orbite de la Comète de 1661 ; elle fervira à vérifier les apparitions antérieures, en ayant égard feulement à la préceflion des équinoxes pour le lieu du périhélie & celui du nœud, car on ne peut rien ftatuer fur leur mouvement, Les inégalités des périodes de la Comète qui a reparu en 1759, caufées par les attractions de Saturne & de Jupiter, font wès-confiderables, puifque la révolution de 1607 à 1682 a été d'environ un an & fept mois plus courte que celle de 1682 à 1759. Aïnf nous fuppoferons que la période de cent vingt- huit ans trois mois , écoulée entre l'apparition de 1 532 & celle de 1661, peut s'étendre depuis cent vingt-fept jufqu'à cent wente ans environ : ce feroit unétravail inmenfe que de cal- culer les inégalités de chaque période jufqu'en lan 525 avant J. C. f La révolution fuppofée de cent vingt-neufans, à partir de 1532, remonte à 1403. Hévélius rapporte , d'après Eckitor- mius (Cométogr. pag. 834.), quil parut cette année une Comète entre lorient & le nord; mais on n’en peut rien conclure , parce qu'il n’eft pas dit dans quel temps de l’année. On trouve, dans le XVEIJ* tome de Muratori, pag. 577; un . Comniète de 1497, » Deuxième Co- mètre de 1402, 576 RECHERCHES pañlige d'un Ecrivain Italien qui fe rapporte aflez à la Comète de 1661: À di 10 Gennaio apparve una ftella rilucente piu che la Luna, e duro fino à di 27 di Febbrajo. La figure jointe à la fin de ce Mémoire, & l'exemple de celle de 1667, prouvent que cette apparition , en 1403, peut y convenir; on auroit dû la voir plus long-remps. Voyez aufli dans Mizauld, pag. 277. Il eft étonnant que d’autres Hiftoriens n’en aient pas fait mention; car, à cette époque, la Comète eft très- vifible & paroît long-temps. M. Sruick, qui à fait des recherches &ès-Crendues fur les anciennes apparitions des Comètes, ne parle point de celle de 1403. En 1402 il parut deux Comètes ; la première , en Janvier, Février, Mars & Avril ; la feconde, en été & en automne. Les circonftances de l'apparition de la feconde Comète de 1402 ne conviennent pas à celle de 1661; voici ce que Mich. Ducas en rapporte, p. 34 de fon Hiftoire Byzantine: Dum fol Germinorum Dodecatemorion emetiebatur , in occidental: plaga fignum ir cælo malorum nuncium apparuit. Cometes iserat lucidus & cla- rus, comam erectam explicans ignis flammantis fpecte; füpra- que quatuor cubitos , non fecus ac haflam ab occafu in ortum radios jaculabatur : & fole infra horizontem demerfo , propriis radis effufis,omnes orbis terræ terminos colluftrabat, nec aliis fellis lumen exerere concedebat , aut aerem noctis umbrä infufcari………. ufque ad æquinoélium autumnale perduravit, cum fol Libræ fignum permeare incepit. On trouve encore ce qui fuit dans une Chronique de Bologne, qui fait partie du XVIILE rome de Muratori (col. 576.) : À die 4 di Set- tembre apparve la: Cometa à ora di vefperc, e degradando l’ora appariva poi la mattina. X] eft aile de fe convaincre que ces circonftances ne peuvent convenir avec l'orbite de la Comère de 1661 ; car, à quelque époque que l'on fuppole le pañlage au périhélie, elle ne peut être vifble que très-peu de temps pendant l'été ; elle eft alors prefque toujours forc cloignée de la terre ; elle ne peut point par conféquent éteindre , par fon éclat, la lumière des autres aftres. Il.eft encore SUR LES COMETES DE r532 ET DE réér: 377 encore moins pofible qu'au moins de Septembre elle paroifie le matin, après s'être montrée le foir. On peur au contraire concilier, avec l'orbite de la Comète de 1661, une srande partie de ce que les Hiftoriens ont dit de celle qui a paru au commencement de r402 : nous allons d’abord rapporter ce qu’on trouve de plus effentiel & de plus détaillé dans plufieurs Auteurs. On pourroit peut-être fixer le commencement de fon appa- riion en Janvier; car on trouve, dans l'extrait d’une Chro- nique Suifle, qui eft au dépôt de la Marine, qu'en Janvier & en Oftobre il parut une très-belle Comète qui avoit une queue comme celle d’un paon, & qu'on la voyoit même en plein jour ; mais l’Auteur confond enfemble les deux Cometes de cette annéc. On la vit rout au commencement de Février : Vifus eft Cometa multis diebus ante carnis privium, qui Jürsüm rendebat in modum lanceæ ( Hiftotia de Landgraviis Thuringiæ, pag. 952). Avant le milieu du mois elle étroit très-apparente ; on la voyoir tous les foirs entre le midi & l'occident ; fa queue devint d'une grandeur extraordinaire , on l'appercevoit en plein jour vers la fin de Mars : Die 17 (Februarii), quæ fuit prima Dies Dominica quadragefimæ , apparuit fiella Comes ,incipiens apparere fingulo féro inter meri- diem & occidentem ,occafum fuum finiens ad occidentem; quæ apparuit continué per toram guadragefimam , habens caudam feu potibs comam à parte fuperiori ; augendo quotidie ejus comam aliqualiter , adeo ut quæ pris vifa fuerat in menfüuram duo- rum brachiorum vel trium | poftea paulatim creverit ad men- Jfuram unius perticæ & ultri. In Hebdomada autem Sanéla, ejus coma mirabiliter crevit per tres dies in modum flammæ longiffimeæ , ica ut primé die viderecur effe longa brachirs 253 fecundä die, longitudinis brachiorum 50; tertià die, brach. 100 & mulrd plus. Ulreriüs non apparuit de noce, fed dies per octo Jequentes apparuit de die incipiendo die Mercurii fanélo, appa=u rens juxta Solem longitudinis brachir unius cum dimidio, nee Solis lumine offufcabatur etiam in meridie, quæ admirationem Tome X. AE Bbb Première Comète de 1402. 378 RECHERCHES € futurorum malorum timorem Gentibus intulit (Muratori, tome XVI, col. 837). On trouve ailleurs exactement le même récit. [ Ricobaldi, Compilatio chronologica in corpore Hiftorico ; J. Ecardi, col. 1297 |. ( Dello Bernardino Corio Milanenfe Hiftoria ). [ Hiftoria di Bologna de R. P. Cherubino Ghirardacci , lib. XXVIIT, pag. 528]. La Comète étoir dans le figne du Belier, vers la fin de Février : Circa finem menfis Februarii , G per principium menfis Martis fequentis , Cometes fatis magna apparuit in parte oriente, de fero in Jigno Arietis , @ duravit per duas horas cum dimidia ( Annales Foroliv. Muratori, tom. XXII, col. 281 ). Elle ne fe cou- choit que vers la troifième, même la cinquième heure de la nuit : Anno 1402, apparuit Cometa in occidente, im fine Februarii 6 principio Martis, cujus occafus erat circa tertiam horam noétis , dirigens caudam versüs occidentem , fed bafir versus orientem, colore nigredini attingens ( Chronica Sifgifm. Roziti, in Script. rerum Silefiac. tom. 1, pag. 72 ). Qui sngens ac fulgidus menfe Martio antè apparuerat ac quinque horis, poft Solis occafum, palam confpiciebatur ({Muratori, tom. XX, col. 290). { Poggï, Hiftoria Florentina à J. B. Recanato, lib. IV ]. Elle fe porta de plus en plus vers le nord : Cometa appa- ruit menfe Martio, primo inter Corum & Septentrionem viz. in circo flammas emittens, poflremd comas in boream transfe- rens (Anglica Norman. à Vereribus fcripta, Thom. de Walfn- gham , pag. 577). Enfin, la Comète paroïfloit le matin avant le lever du Soleil, & le foir après fon coucher , felon Thomas Ebendorffer : Nec prætereundum exiflimo prodigium, quod his annis fe mundo demonftravit pro avifamento. Nam anno Domini 1402, Cometa ingens , in longitudine unius haflæ porrigens retro fe caudam à vento agitatam , ultra unius ulnæ ad vifum G longitudinem. Hic tempore menfis Martii appa- ruit in nocle quadragefimali tempore, adeo grandis & lucide, ut nullius viventis memoria de fimili prodigio retineret. Duravit guoque ulrrà trium feptimanarum fpatium, & fefla Pafchalia. uem primum in domo cognatæ , in qua tunc degebam , nef- ciens quid effet confpexi ; 6 Sacerdotibus , qui fimul aderant, | C7 E - hs modif his Det SUR LES COMETES DE 1532 ET DE 1661. 379 € meo Magifiro nuntiavi , dicens : O cognala , quam magna ardet in cælo candela ! guod dim verbum puer fæpits iterarem, facts eff omnium difeurfus , dicentes : Comera ! Comera ! quod verbum ufqué mea retinuit memoria -.... Denique præfati Cometæ. .…... qui noûle occafüum folis Jubfequebatur, & mane ipfius præveniebat ortum in aurora (In Scriptor. rerum Auftriac. veter. Hieronimi Pez.tom. IE, col. 826 ).Un Ecrivain Italien dic encore qu'elle paroïfloit toute la nuit; mais on ne fait pas bien à quelle époque : À di z 5 Febbraïo apparve una flella Cometa, Ogninomo ne giudicava gran male , duro tutra la notte , udirette quello chene venne. { Cronica di Bolonain Muratori, t. XVIIE, col. 569 ). Beaucoup d’autres Hiftoriens ont fait mention de cette Comète ; mais on n'y trouve pas de plus grands détails que ceux que je viens de rapporter : examinons maintenant com- ment cela fe concilie avec l'orbite de la Comète de 1661. En fuppofant le paflage au périhélie vers la fin de Février 1402,0n verra que la Re étoit, à la fin de Janvier, à lorient du Soleil d'environ 30 degrés; éloignée de la terre d'une fois & un tiers de la diftance du Soleil à la terre, à Peu près autant que lors de la dernière obfervation d’Apian €n 1532. Il n'eft donc pas impofñlible qu'on l'ait apperçue le foir à la fin de Janvier 1402, puifque Fracaftor l'obferva encore le 27 Novembre 1532, lorfque fa diftance à la terre étoit encore plus grande. Dans le courant de Février, elle fe fera rapprochée de la terre; vers le 11 de ce mois, fa décli- naïfon auftrale étoit de peu de desrés; elle devoit pat conié- quent paroître le foir entre le midi & l'occident » & fe cou- cher près du vrai oueft : fon mouvement devenant plus rapide à mefure qu’elle avançoit vers le périhélie , s'élevant au deflus du plan de l'écliprique, & S’approchant de la terre de plus en plus, elle devoit paroître monter vers le nord > & augmenter en éclat de jour en jour. L'angle d’élongation diminuoit au commencement de Mars ; mais la latitude & la déclinaifon boréales augmentoient toujours. Elle aura été en conjonétion Bbb ij 380 RECHERCHES nférieure vers le 20 de Mars, ayant une latitude boréale de so à 6° degrés, à une diftance de la terre moindre que la moitié de celle du Soleil à la Terre : elle ne fe couchoïc plus. Sa queue aura dû accroître confidérablement ; la pof- tion de la Comète étroit favorable pour faire voir cette queue dans la plus grande étendue ; elle étroit aflez éloignée du Soleil, & pouvoit avoir aflez d'éclat pour paroïtre en plein jour. A la fin du mois, elle étoit encore plus près de la terre, toujours plus boréale. Elle aura été en oppofition au commencement d'Avril; on devoit la voir toute la nuit, le foir après le coucher du Soleil, & le matin avant fon lever. Enfin, on auroit dü la voir pendant tout le mois d'Avril, & même au commencement de Mai, parce qu'elle n’étoit pas encore trop éloignée de la terre, quoique la diftance au Soleil füt aflez confidérablement aus- mentce ? La plupart des phénomènes de la première Comère de 1402, conviennent donc à celle de 1661 : mais comment expliquer pourquoi on cefla de la voir de nuit, à commencer du Mercredi faint, & pourquoi, durant huit jours, elle ne parut éloignée du Soleil que d’une brafle ou d’une brafle & demie? Cette élongation ne peut pas s’'accorder avec une latitude géo- centrique de $o à 60 degrés : fuppofera-t-on que pendant huit jours le ciel fut ferein tant que le Soleil étoit fur l'horifon , & qu'il fe couvroit de nuages chaque nuit, pour dérober cetre Comète? En lifant le récit qui fe trouve dans le XVIe tome de Muratori, ceux de Ricobaldus, de Bernardino Corio , du P. Ghirardacci, on remarque que ces Auteurs fe font copiés fucceflivement : sil y a eu une erreur dans la première rela- tion, elle eft donc dans toutes les autres. Il eft vrai que, par oppofition à ces détails , l'Auteur de la Chronique de Bologne (qu'on croit contemporain ) dit qu'on voyoit la Comère route ha nuit; ce.ne pouvoit être que vers le milieu de Mars. Rap- pelons encore le témoignage de Thomas Ebbenderffer; mais il etoit enfant lors de l'apparition de cette Comète. Enfin, pourquoi n'en fait-on pas mention jufque vers le 10 de Mai? SUR LES COMETES DE 1532 ET DE 1661. 381 Elle devoir cependant être encore prefque auf apparente alors, qu'elle l'étoit au commencement de Février ; 1l eft poffible que le mauvais temps ait empéché de la fuivre jufqu'à cetre époque. Il faut remarquer encore, que la trace qu'a fuivie cetre pre- mière Comètce de 1402, convient tout auffi bien à l'oibite de celle de 1702, qua celle de 1661; c'eft pour cela que M. Straick , dans l’Addition à fon Hiftoire des Comères, qui fait partie de fon fecond volume, publié en 1750, dit (pag. 22 & 25) que à, première Comère de 1402 eft la même qui a Fepatu en 1702, & que la feconde Comète de 1402 eft celle de 1661; mais on a vu que les phénomènes de cerre feconde Comète de 1402 ne pouvoient pas fe concilier avec l'orbite de celle de 1661. Ainfi, quoiqu'il foit bien vrai que la pre- mière Comète de [402 ait une grande reflemblance, par la route qu'elle a fuivie, avec celle de 1702, .l eft certain cepen- dant que M. Struick s'eft trompé en 1750 , en voulant re@i- fier ce qu'il avoit avancé en 1740, & en établiflant l'identité de la feconde Comète de 1402 & de celle de 166r. La première Comète de 1402 peut donc être une apparition de celle de 1661 ; mais on nc peut l'affirmer , puilque fa route convient aufli à 1 Comète de 1702, & peut-être à d’autres. Enfin, du paflage au périhélieen 1402 , à celui de 1 532,la révolution auroit été de 1 30 ans & trois mois environ, On ne trouve point de détails fur les Comètes de 1273 & 1274. La première parut dans les mois de Juillet & d'Août : Menf. Jul, & Augufi. J'ella quædam apparuit , quæ à fe miræ magnitudinis radios emitteLar (Lubinierzki. pag. 145 Yrba Comère de 1661 paroiflant en Juiller & en Août , doit être très-peu brillante, païce que fi elle a paf le périhélie, elle eft fort éloignée de la terre; elle en eft plus près, fi elle na point paflé au périhélie ; mais fa latitude eft fort auftrale : il eft donc dificile de croire que cette Comète foir une apparition de celle de 1661. Il eft peur être douteux qu'il ait paru une Comète €n 1273, puilque d’autres Hiftoriens n’en font pas menrion , ce n'eft qu'on lit encore, fans autre époque que celle de Comète de 127 x 2 Cormcère de 1274. Comètc de 1347, 382 RECHERCHES l'année : Cometa vifüs ef? fignum mali (Fafcicul. temp. p.82 ; in Script German, ex Biblioth. J. Piftori, tom. IT ). Âu commencement de Mars 1274, on vit une Comète trois Jours avant la mort de S. Thomas d'Aquin : Aliud fignum in info Monafterio ( Fofflæ novæ) vifum fuit, nam quædam Jiella per modum Cometæ, tribus diebus ante prædiéli Doétoris obitum , fuper Monafterium vifa fuit, quæ cüm ignoraretur quid fignificaret dum apparut, oftendit Docloris obitum dum ceflavir (Vita Sanéti Thomæ Aquinatis in Adtis Sanétorum , à ). Bollando cœpris , cap. 10,6. 6o, pag. 677 ). La Comère de 1661 peut être très-vifñible au commencement de Mars; mais une apparition auñli peu circonftanciée n'eft point fuffifante pour rien décider : fi cette Comète de 1274 eft la même que celle de r661 , on voit bien qu'elle a dû paroiître plus long- temps. À compter de 1274, une révolution de 127 ans reporte à 1147. Le P. Gaubil a dreflé un Catalogue (a) des Comètes qui ont été obfervées à la Chine depuis l'an 613 avant J. C. jufqu'en 1 539 de l'Ere Chrétienne ; on y trouve qu'en 1147, à la première lune, au jour fin-ouey (8 Février ), il parut une Comère vers left, que fa queue étroit de 10 degrés, & qu'on la vit pendant 15 jours. La Comète de 1661 étant fuppofce avoir pailé au périhélie dans le milieu de Janvier de 1 147, elle a dû paroître le matin, à l'époque indiquée, entre le figne du Sagittaire & celui du Capricorne, avec une latitude boréale de 25 degrés, c’eft-à dire, a peu près fur l'équateur ou un peu au deflüs, à une diftance de la Terre d'environ trois quarts de celle du Soleil à la Terre : on devoir la voir du côté de l’eft avecune queue affez remarquable ; mais fa diftance à la Terre, & fur-touc celle au Soleil, s’'augmentant de jour en jour, elle n'étoit plus guere apparente à la fin de Février. Dans la fuppofition que nous € a) Ce Catalogue éroit au Dépôt de k Marine , parmi les Manufcrirs aftrono- miques recueillis par M. de Lifle ; mais il eft égaré depuis quelque temps, & je a'ai pu en rewouver que des extraits informes : M. Pingré a bien voulu m'en communiquer une copie qu'il s'étoit procurée, & qu'il fait imprimer dans fa Cométographie. SUR LES COMETES DE r532 ET DE 1661. 383 venons de faire pour le paflage au périhélie, on auroit dû voir la Comète , avant fa conjonétion inférieure, au commencement de Janvier, peu après le coucher du Soleil, & prefque fur l'écliptique; mais fon peu d'élévation fur l'horizon & les mauvais temps de cette faifon ont pu la dérober. Âu printemps de l'année précédente, ou en 1146, on vit à l'occident une Comère très-brillante : Circa tempus ifud (Pafchale), Cometa multis diebus apparuit in occidente , vici- num aerem fpatiis circumquaque diffufis corufcantibus radis immenfum illuminans [| Abbreviationes Chronicorum Radulphi de Diceto, pag. 508 , in Scriptor. decem Hiftor. Angl.]. (Math. Paris, Hiftor. Anglie. p. 55). [ Chronica Revia Sanéti Pantalco- nis, in corpore Hiftorico J. Ecardi, tom. E, col. 932]. (J. Tri- themi , Annales Hirfaugienfes, tom. IT , pag. 41 3). Les deux derniers Auteurs difent feulement , & fans aucun détail, qu'en 1146 il parut une Comète, Il eft évident , par la figure de l'orbite de la Comète de 1661 , que la Comète de 1146 ayant paflé au périhélie 15 jours avant Pâques, elle devoit être très- apparente à l'occident à la fin de Mars & au commencement d'Avril ; fa latitude devoir être très-boréale, & fa queue fort grande : elle aura été vifible pendant deux mois environ; ainfi, ce que l'on fait de cette Comète peut convenir avec une apparition de celle de 1661. On avoit encore vu une Comète en 114$ : Aprilis XVIF Kalend. apparut flella cum magna cauda in cælo (Excerpra e vetuftiff. Kalendar. manufcripto Bibliot. Ambrofianæ , in Mura- tort, tom. Î, pag. 235$). Hoc anno, apparuit Cometes menfe Maïo , quem fecuta eff mortalitas liominum & animalium (Recueil des Hiftoriens de France, com. XII, pag. 288; ex Chronico Senonenfi San&z Colombæ ); & pag. 481 du même volume : Obiit Lucius Papa, flella Cometes apparuit radios adversüs ortum habens (Ex Chronico Sani Albani Andegavenfis): il eft dit dans la Note des Editeurs , que Lucius mourut le 25 Février 1145. On trouve encore dans le même volume ( ex Chronice Britannico) Cometa vifa, hyems tepida, Comète de 1146. Comère de 1745. 384 RE C:H ER CAMES 6 arbores fuerunt fleriles , & dans la Note des Editeurs ( ex Epittola Hugonis Rothomagenfis, Archiep. ad Albericum, Epilcop. Hoftienfem ) : 1bi tecum afpeximus Comeram præci- piti lapfu in occiduo ruentem. Ces détails ne font pas fufhfans pour en conclure que ce foit un retour de la Comète de 1661 ; cependant cette dernière peut paroïtre à l'occident dans les mois d'Avril & de Mai. Le P. de Mailla rapporte à la page 545 du VIII tome de l'Hiftoire de la Chine, que le premier jour de la quatrième Lune (24 Avril), il parut une Comète vers l'eit; il n’eft guere poflible que le 24 Avril 1145, on ait pu voir à l’orient la Comète de 1661, parce que, dans cette potion, fa latitude étoit trop auftrale, & fa diftance à la Terre trop confidérable, pour qu'elle füc fenfible. Selon le Catalogue du P. Gaubil, on la vit en Chine, à la quatrième Lune, au jour Vou-yn (26 Avril ); au jour Ping-chin (14 Mai), elle fut dans la conftellation 7/ar (Orion); au jour Zing-fe de la cinquième Lune (4 Juin), elle étoit comme une étoile; au jour Gin-fu (9 juin), elle fut ftationnaire dans la conftella- tion Tchang(@, m, À ,u , x de l'Hydre); on la vit jufqu'au jour Ting-hai de la fixième Lune (4 Juillet). Tout cela ne peut point defigner une apparition de la Comète de 1661 ; car fi, le 14 Mai, elle étoit dans la conftellation d'Orion , ou plutôt à même afcenfion droite, il falloit qu'elle eût une très-grande latitude boréale, pour être apperçue; car elle ctoit prefque en conjonéion avec le Soleil; or.cela ne convient pas à l'orbite de 1661, puifque, dans cette pofition , la Comète aura une très-peüre latitude boréale, & qu'elle fera très-cloignée de la Terre. Enfin, fi elle parvient à la conftellarion Tchang , fon mouvement eft direét & affez rapide, parce qu'il fe combine avec celui de la Terre, de manière à paroître accéléré; donc clle na pu étre ftarionnaire le 9 Juin. Ce que l’on vicfe de rapporter d’après les Chinois, conviendroit plutôt à une Comète dont l'orbite feroit prefque oppofée, dans fa fituation, à celle de 1661, & dont le mouvement féroit rétrograde. Cent vingt-huit ans avanr 1146, ou en 1018 , il parut une Comète LL SUR LES COMETES DE 1532 ET DE 661: 385 Comète en Juiller & en Août : In menfe Auguflo, flella guæ* dam juxta Plauftrum noviter apparens , radis erriniis emriffis , cunËlos cernentes terruit , J'ella hec que effulfi plufquam 14 dies (Recueil des Hiftoriens de France, tom. X, pag. 137 ex Chronico Ditmari , Epifcopt Merfburg.). Le P. de Mailla rappoïte qu'à la fixième lune de 1018 , on vit, en Chine, une Comète à l'étoile polaire ( Hiftoire de la Chine , t. VIIT, pag. 178). Le P. Gaubil la rapporte aufli à la fixième fune , mails en 1019; fon apparition fut de 37 jours : elle paffa par les étoiles de la grande Ourfe , du Lion & de l'Hydre, elle avoit une queue de 30 degrés; mais il paroît qu'il y a erreur d’une année. Il eft évident que cette Comète ne peut pas être la même que celle qui parut en 1661 ; car on recon- noîtra facilement, que fi cette Comète étoit en Juillet & en Août dans la partie boréale de fon orbite , à latitude géo- centrique feroit trop petite , : pour qu'elle parût près de la grande Ourfe , encore moins À la polaire, & que fa diftance à la Terre feroit beaucoup trop grande, pour que fon éclat & fa queue fuflenc auffi frappans; à peiné feroit-elle apperçue à la vue fimple. Cette Comète n’eft donc pas celle de 166%, quoiqu'elle ait paru à une année où fe termine Ja période de 128 ans. L'année précédente eft encore marquée par l'apparition d'une Comète ; fa durée fur très-longue : Cometes Jolito mira- bilior in modum trabis maximæ Per quatuor menfès apparuit ( Sigiberti Chronicon. Pag: 146, & tom. X du Recueil des Hiftoriens de France » pag. cxxiv). Voyez encore Mizauld à P-227, & la Chronique de Cambrai & d’Atras, par Balderic, Pag. 294, d'après laquelle on pourroit croire que la Comète parut au printemps de 1018. On la vit long-temps tous les foirs : Anno Domini 1017, Cometa grandis in modum trabis , omnt féro, longo empore in Hollandia apparuit (J. Gerbrandi Chronicon. libr. IX , cap. 8,in Annalibus rerum Belgicarum, Fr. Swerti), On ne trouve nulle part la date précife de l'appa- ition de cette Comète, Héyélius dit d'après Herlicius, qu'elle Tome X Cce Comère de 1017. Eoméète de 891; 386 RECHERCHES parut dans le Lion ( Cometogr. pag. 819 ). Il eft fort embar- raffant de conclure quelque chofe de tout ceci : la Comète de 1661 peut bien paroître dans le Lion à la fin du printemps , avec une latitude boréale; fa queue fera fort grande & fon mou- vement rapide , elle s'éloignera aflez promptement de la Terre; on peut aufli expliquer fon apparition le foir, avec une aflez longue queue, en fixant le paflage au périhélie en Février : mais elle ne fe montrera pas d’une manière auffi remarquable pendant quatre mois ; il faudroi: au moins connoître la date de fon apparition. Comment les Chinois n’ontils pas vu, en 1017, une Comète qui parut pendant quatre mois, puifqu'ils ont obfervé celle de l'année fuivante >? Ne pourroit-on pas foupçonner que les Hiftoriens Européens fe font trompés d'un an, & que c'eft la Comète de ro18 que quelques-uns d’entre eux rapportent à 10172? D'ailleurs, fila Comète de 89r eft un retour de celle de 1661, la période de 1017 à 891 n'aura été que de 126 ans. L'apparition de la Comète de 891 fe date du 21 Mars: Stella quædam apparuit mire magnitudinis , quam multi férunt Cometam fore, erat enim deorfum radios magnos emit- tens, & multis noctibus per zodiacum afcendens, vifa ef? > OUT. Kalend. aprilis ( Annalifta Saxo col. 229 ). On la trouve ailleurs un peu plus tard : Anno 891, Cometæ apparuerunt poft Paftha, circa Rogationem ( Annales J. Afferii in Scriptor, quindecim Hiftoriæ Britann. Saxonica, Anglo-danicæ à Thom. Gale vol. IT, pag. 171 ). On la vit en Chine vers le même temps; à la quatrième lune elle commença à paroître à l'étoile San-tay (une des pattes de devant de la grande Ourfe ); elle fe perdit dans la conftellation de Tay-ouey; on jugea qu'elle pouvoit avoir au moins dix Zchang ou cent pieds de long ( Hit. de la Chine du P. de Mailla, tom. VIE, pag. 12). Voyez encore (Muratori, tome IT, pag. 279, ou Fragmen- um Hift Longobard. in Thefauro antiquit. fualiæ , t. IX, P. E, pag. 95). En fuppofant que cette Comète foit la même que celle de 1661, & qu'elle ait pañlé au périhélie vers la fin de SUR LES COMETES DE : ;32 ETDE 1661. 387 Mars, on aura pu la voir dès le 21 de ce mois, un peu après le coucher du Soleil, entre les étoiles du Belier & celles du Taureau; enfuite elle fe fera avancée aflez rapidement en s'éle- vant vers le Nord; elle aura traverfé les conftellations du Cocher & du Linx. Les premiers jours de Mai, on l'aura vu entrer dans la grande Ourle, pafler entre les pattes & le carré; aller de là à la chevelure de Bérénice, vers le pied du Bou- vier & au deflus de la Vierge, c’eft-à-dire, dans le Tay-ouey. Sa diftance à la Terre, & celle au Soleil augmentant beau- coup alors, on l'aura perdue bientôt après. Ain les circonf- tances de l'apparition de certe Comète s'expliquent fort bien par l'orbite de celle de 1661. Selon Hévélius , il parut une Comète en 761 , une autre en 763 ( Cometogr. p. 814 ); Lubinierzki les rapporte aufli aux mêmes années. M. Struick fixe la première en 760; la feconde en 762 : il dir que celle-ci eft la Comète de 1667 (1 vol. p.210). Voici ce qu'on trouve ailleurs à ce fujet: Docetes clariffima in Oriente apparuit per decem dies, & iterum ad Occidenrem diebus viginri uno, Hiftor. Mifcellz, L. 22, p. 158, in Muratori, tom. LE, p. 1.) Hoc anno, Cometa trabrs inflar ad orientem vifus (Theophanis Chronographia, p. 363 de Puifqu'on ne fait pas dans quel temps de l'année cette Comète parut , on ñe peut porter de jugement fur fon orbite. Si c'eft celle de 1661, la période aura été de 129 ans entre l'appa- tition en 762 & celle en 81. Cent trente ans auparavant, ou en 632, il parut.une Comète vers le midi : Poffquam Muchumetus ille dirus mor- tem obiir , mediä die vifus eft Cometa , quem à trabis forma Græci Dociten nominant , Arabum prænuncians imperium ; duravit dies trigenta , à meridie ad f[eptentrionem pertingens, habuit gladii formam ( Georgü Cedreni Hiftoriarum Compen- dium , €. L p.25; Annales Michaëlis Glycæ , P. IV ,p. 277). Voyez encore ( Sigiberti Chronicon, p. 903 Mizauld, p.251 ; & autres) ; mais c'eft toujours à peu près le même récit, &c CCE Comère de 76% Cotmète de #32. €Comete de 504, €omète de 375, Comète de 245, FA 388 RECHERCHES lon n'a fur cette Comète aucun détail qui puifle éclairer. En $o4, on vit une très-grande Comète : Apparuit flella miræ magnitudinis, uno radio contenta ; ad radium verd erat globus igneus ; &c. ( Scriptores vetuftiores & præcipui rerum Britannicarum, &c. p. 59 ). J’ai abrégé le récit de l'Aureur, parce qu'on n'en peut rien conclure autre chofe que l'apparition d’une Comète au terme de 1 28 ans depuis celle de 632. Une révolution de 1 29 ans remonte à l'an 375$ ; voici ce quon trouve dans Ammien Marcellin, Liv. XXX , chap. V, p.600: Namque diebus antè pauciffimis ruinas fortunarum indicantia celfarum , arfère crénita fidera Cometarum , quorum: originem. fupra docuimus : il paroi que ce fut en été. On ne peut donc rien établir, depuis 891, fur les retours de la Comète de 1661, fi ce n'eft qu'il parut yne Comète à toutes les années où fe termine la période de 128 à 130 ans. On eft plus inftruit fur l'apparition de la Comète de l'an 245, Selon le Manufcrit du P. Gaubil, on la vit en Chine ; Je jour J’ou-ou de la huitième lune (18 Septembre}, elle étoit dans la conftellaion Sing (« , 1, de l'Hydre ); elle avoit une queue de deux pieds de longueur; elle parut 23 Jours, & alla à la conftellaion Zchang (o, um, a, v,»x de l'Hydre). Pour appliquer ceci à la Comère de 1667, il faut fuppofer qu'elle pafla par le périhélie à la fin de Septembre 245 ; dans ce cas, on l'aura vue le 18 Septembre répondte au comimen- cement du, cinquième figne environ, avec une petite latitude auftrale ; elle ‘étoit donc aflez près de la conftellation Szng. En 23 jours elle aura eu un aflez grand mouvement en lon- gitude ; elle a donc dû dépañler la conftellation Zchang, & paroîre plus au nord. Elle aura toujours été à une affez grande diftance de la Terre ; on fait que les Comètes n'acquièrent ordinairéemént leur plus grand éclat qu'après le-pañlage au périhélie, & à cette époque celle-ci commençoit à s’éloianer ‘rapidement de la Térre. Enfin fa'route auroit dû être un peu plus nord que celle indiquée par les Chinois; mais on fa cé. -, Le. IR SOS TT SUR LES COMETES DE 1532 ET DE 1661: 30, qu'ordinairement ils fapportoient un aftre à telle conftellation, quand il avoit même afcenfion droite que cette conftellation. D'ailleurs, pour bien juger de la route que la Comète de 166: a dû parcourir en 124$ ; il faudroit connoître, pour ce temps, Ja pofition du nœud & celle du périhélie; mais Je n'ai pu avoir égard ici qu'au mouvement apparent caufé par la préceffion des équinoxes. Quoi qu'il en foit, les circonftances de cette APparition conviennent aflez à un retour de la Comète de 1661. M L'apparition précédente tombe vers l'an 1 16; Voici ce qu'on lit dans le Catalogue du P. Gaubil:» Au jour Kia-ou de la » onzième lune (ro Novembre), étoile nouvelle à l'oucft, Au » jour Xi-ay (15 Novembre ); elle fut au fud de la conftella- » tion Hiu (8 du = &.œ du petit Cheval) , elle alla à Ja » conftellation Ouey ( la Mouche ) ce. Il y à erreur dans Ja jour K'ia-ou étoit bien le 10 Novembre de l'année r 16, mais ce nétoit pas de Ja onzième lune, puilque le folftice d'hiver doit, felon le Principe des Chinois, tomber dans la onzième lune, & que ce folftice artivoit, en 116, le 22 Décembre. Quand il y auroir eu une intercalation, cela ne fuffroit point Encore ; Car enr 16 la première lune de l'année, comptée à la manière des Chinois » €ft celle dont Ja conjonétion moyenne eft arrivée le 2 Février, puifque le Soleil eft entré dans le figne des Poiflons le 20 de ce mois, que l'éclipfe du Soleil du 31 Mars eft rapportée par les Chinois mêmes au premier Jour de la troifième lune ( Aftronom, Chinoife du P. Gaubil, tom. 3, P- 276); ainfi le jour Kia-ow (10 No- vembre) étoit dans la dixième lune, & non dans la onzième.. Mais le jour Ka-ou ne fe retrouve plus que le 9 Janvier 1 1% & le jour Ki-hay le 14 Janvier; donc fi la lune eft bien in- diquée, il faut changer de deux mois le temps de l'apparition de cette Comète. Dans le cas où là Comète aura paru le 9 Novembre à loueft, on trouvera, en fixant fon pañlage au: Comète de r16 ou 117. 32 ans avant J. €. 390 RECHERCHES périhélie vers la fin de Décembre, qu'elle devoit étre le 14 Novembre au f{ud de la conftellation Âiu, avec une latitude auftrale, ayant un mouvement dire&t peu confiderable en longitude, mais plus grand en latitude vers le nord; on verra qu'il eft impoñlible qu'elle foit parvenue jufqu'à la Mouche. Peut-être que la conftellation Ouey ne doit pas être prife ici pour la Mouche , mais pour Ouey qui fuit Hiu; alors cela conviendroit à l'orbite de la Comète de 1661. Si c’eft en Janvier qu'il faut fixer l'apparition de la Comète, il eft alors fort difficile d'y reconnoître un retour de celle de 1667 ; car elle devoir être plus avancée en longitude qu'on ne le dit, pour qu'on la vit le 9 Janvier:à l’oueft : le r4*Janvier, le Soleil étoit prefque en conjonétion avec la conftellation Hiu ; comment a-t-on pu voir la Comète qui étoit au fud de cette conftellation ? Er à cette époque il ne fe pouvoit pas qu'elle parvint jufqu'à la Mouche. Je crois que, d’après cet examen, on conclura que la Comète a réellement paru en Novembre 116, & que, pour concilier cette apparition avec l'orbite de celle de 166t, il faut prendre la conftellation Ouey, non pour la Mouche , mais pour Ozey qui renferme « du &, 8 & € de Pégale. L'an 1 z avant Jéfus-Chrift, ou 742 de la fondation de Rome, on vit une Comète dans cette ville Dionis Hiftoriz Romanæ, lib. 54, p. 760 ); on l'oblferva aufli en Chine à la fin d'Août( Hiftoire de la Chine, par le P. de Mailla, tom. 3, p. 200). Le P. Gaubil en donne un plus grand détail , dans lequel il eft évident qu'il s'eft glife quelques fautes. » A la » féptième lune, jour Sir-ouey (16 Août) Comère dans la » conftellation Tfing(n,m,v,y, €, À, €, e, des Gémeaux). # Elle pañla fur les étoiles de la main gauche de Caftor : elle » parut au nord de l’Aigle, alla aux étoiles du Lion & de la » Vierge au matin, enfuite le foir elle fut près d'Aréturus, » alla aux étoiles du Tzen-che. On la vit 63 jours «. Si cette Comète eft celle de 1661, il eft aifé de voir qu’elle avoit une latitude fort auftrale lorfqw'elle commença à paroître, & que td. ts un dr mir fie. d rende, em SUR LES COMÈTES DE 1532 ET DE 1661: 391 ce devoit être plus d’un mois avant fon paflage au périhélie ; les Chinois peuvent lavoir rapportée à la conftellation 7 fng ae par l'afcenfion droite ou la longitude: mais la Comète de 1661 nauroit certainement pas pañlé enfuice fur la main gauche de Caftor. Elle a dû parcourir les environs du Lion & de la Vierge, parvenir enfuite jufqu'à la longitude d'Ar&turus, & même au delà, c’eft-à-dire, aller au Zien-che; mais fa latitude ne fera pas devenue aflez béréale » pour qu lle füt bien près d'Arcurus. Il eft impoflible que dans ce trajet elle ait paflé au nord de l’Aigle, il faut qu'il y aït erreur ici dans le P. Gaubil.: Enfin, on peut , à la rigueur, rapporter les principales circonf- tances de l'apparition de la Comète del'an 12,à celle der661, en remarquant coutefois que fa route apparente en lan 12, a dû être bien plus auftrale que celle indiquée par les Chinois. Selon le P. de Mailla, il parut une Comète en Chine, l'an 138 avant Jéfus-Chrift; on la vit à la feptième lune, & en automne au nord- ue (Hit. de la Chine, rome IT, p. 9 ). La période entre les années 12 & 138 n'auroit été que dé 126 ans : cela n'eft peut-être pas impofhble; mais on ne peut rien conclure d’après une indication aufñli légère. NC 138 avant J. C. Enfin , fi l'on remonte trois révolutions plus haut, ontrouve Comète de 25. encore une Comète obfervée en Chine. Le P. Gaubil ditqu'en hiver de l’année 525, il parut uneComète dans les étoiles du Scorpion, qu'elle alla jufqu'à la voie laëtée. Voyez auf l'Hif toire de la Chine du P. de Mailla,tomeIl, p. 193 , l'Hiftoire de l'Aftronomie Chinoife du P. Gaubil, tome III, p. 25. Le P. de Mailla dit qu'au jour Kia-fi de la fixieme lune, il y eut éclipfe de Soleil, & que cette même année, en hiver, il parutune grande Comète. Le P. Gaubil remarque , p. 251 & 252 de l'Aftron, Chinoife , que le premier jour de la fixième lune n’étoit pas Kia-fu; & qu'il na pu y avoir éclipfe dans les années voifines au jour Xia-fu, fi ce n'eft le 21 Août 525; je ne rapporte ceci que relativement à la date de l'apparition de la Comète.. Quoi qu'il en foit, fi cete Comèteeft celle de 1661, elle pouvoit avoir: 392 R° E ‘C'H° EF RICHES mème longitude qu'Antarés en hiver 525$ ; mais elle devoit être plus boréale; fon mouvement en longitude étoit aflez lent, pour qu'elle ne dépañat point de beaucoup la voie laétée : on a dû la voir aflez long-temps. Voilà donc quatorze apparitions de Comètes à des intervalles à peu près Cgaux à la période écoulée entre 1532 & 1661, ou multiples de cette période; j'en ai difcuté les principales circonf tances; il en eft plufieurs qui conviennent à l'orbite de la Co- mete de 1661, d'autres ne peuvent s'y rapporter. Les Hiftoriens qui ont fait mention de ces Cometes, n'ont fouvent écrit que d’après d'anciens récits : ceux qui ont été témoins de ces appari- tions, n'étoient pas A ftronomes ; ainfi il n’eft pas furprenant qu'on trouve beaucoup d’obfcurité dans leurs relations. La plupart ne . nousenauroient pas même confervé la mémoire, s'ils n’euflent été perfuadés que les apparitions des Cometes étoient néceflairement liées avec les grands évènemens qui les ont précédées ou fuivies. Les Chinois ont fans doute été plus exaéts; mais quand on re- monte à des époques aufli éloignées, on doit s'attendre à ren- contrer aufli de l'incertiyde chez eux. Je conviens que ce feroit un grand hafard de trouver autant d’apparitions de Comères à égales diftances, & que chacune d’elles ne fût pas un retour de la même Comète, fur-cout lorfqu’on voit que les circonftances de plufieurs de ces apparitions peuvent s'expliquer par lamêmeorbite; cependant je crois n'avoir point aflez de preuves, pour pronon- cer fur l'identité : j'en foumets la décifion aux Aftronomes. Les différences que j'ai trouvées entre le calcul & les obfervations de la Comète de 1 ÿ 32, me retiennent encore‘je faisbien que les obfervations d’Apian n'étoient pas fufceptibles d’une grande exa@itude, & qu'on ne peut pas fe flatter de les faire convenir toutes avec une certaine précifion ; cependant ces différences me paroiflent trop grandes : les obfervations de Fracaftor vont encore plus mal. Tout ce que l’on peut dire de plus favorable, c'eft que l'orbite calculée par M. Halley, pañle , à peu près, autant au nord des obfervations de Fracaftor , qu'au midi de celles d'Apian, & mème un peu plus près de celles-ci. M. Halspes ans # SUR LES COMETES DE 1532 ET DE r661. 393 fans doute donné fes élémens qu'après les avoir févèrement cri- tiqués : je ne prétends pas y en fubftituer d’autres; maïs je vais montrer qu'on peut, par des élémens très-différens des fiens, repréfenter tout aufli bien, & méme un peu mieux, les obferva- tions d’Apian. Effai fur la déterminarion des elémens de la Comète de 1532, & de celle de 1664. J'ai fait plufeurs tentatives pour trouver des élémens qui repréfentaflent mieux que ceux de M. Halley les obfervations de la Comète de 1532, faites par Apian : je n'ai eu en vue que de chercher à me rapprocher des élémens de la Comète de 1661; mais toutes les hypothèles que j'ai pu faire m'en ont toujours beaucoup éloigné ; je me contenterai de donner ici celle qui m'a paru s'accorder le mieux avec toutes les obfervations. Pour établir cette hypothèfe, j'ai pris un milieu entre les obfervations dés 1° & 2 O@obre, & entre celles des 30 & 31 du même mois; j'ai tâché de repréfenter la dernière obfervation du 7 Novembre, ainfi que les intermé- diaires ; mais j'ai été obligé de laïfler fubfifter une différence de 2° en latitude fur l’obfervation du 7 Novembre, & une de 2° 17’ en longitude fur celle du 1 3 Oétobre. Voici les élémens que j'ai conclus; je les place à côté de ceux de M. Halley, pour qu'on puifle les comparer plus facilement. ELÉMENS DE L'ORBITE DE LA COMÈTE Nouveaux de 1532, PAR M. HALLEY. ÉLÉMENS. INteudalcendant seen ecreretre LL OO 274 OM UNCT Inclinaifon. .... Root c'e Ho bDpé 3 2003 6) 42 0077 PétReMEMMANOEDITEss es eebiere me ee 3 PAGE 7 4 15 44 Depot nonpobadance do 0,5091 0,6125$ Paflage au périhélie, temps moy. à Paris, | 19 O&. 22F 21° | 19 O&t. 15h 2’ Tome X, D dd 394 RECHERCHES Comparaifon des Obfervations avec le calcul fait fur les nouveaux elemens. LES ÉLÉMENS | LATITUDE |1£s ÉLÉMENS LONGITUDE O BSERVÉE. DONNNENT. |OBSrRVÉE. DONNENT: 1532. Ron, — ] OM — 0° ço” 2 + o si 13 + o 15B 18 MO ET 30 + o 26 31 ON TS Nov. 7 — 1 $9 ere La plus grande erreur en longitude tombe fur le 1 3 Oétobre, comme je l'ai dit ci-deflus ; il faut fe rappeler que les 13 & 18 O&obre Apian fe trouvoit à Leipfick, où il n’avoit qu'un mau- vais inftrument : Îtinerarium horologium, quod compaffum vocant. De forte qu'on ne doit regarder ces deux pofñitions que comme eftimées; tandis qu'il a fait à Drefde les obferva- tions précédentes & fuivantes, en prenant les hauteurs de la Comète, celles d'une étoile & les azimuths de la Comète. Je n'ai pas comparé ces nouveaux élémens aux obfervations de Fracaftor ; on voit bien qu'ils les repréfenteroient plus mal que ceux de M. Halley. J'ai voulu effayer auffi de déterminer l'orbite de la Comète de 1661, en m'appuyant fur les obfervations des 3 , 13 Février & 10 Mars; j'ai reconnu qu'on pourroit changer plufieurs des élé- mens de M. Halley, fans que cela produisit une différence bien {enfible fur l’obfervation intermédiaire : la variation n'a cepen- dant jamais été à un degré fur aucun de ces élémens. Il m'a paru que l'on ne pouvoit pas accorder toutes les meilleures obfervations d'Hévélius à quelques minutes près, quelque combinaifon que l'on fit. L'inclinaifon de l'orbite eft mieux SUR LES COMETES DE 1532 ET DE réér: 395. déterminée , en 1661, que le nœud , parce que les latitudes géocentriques & héliocentriques n’ont pas beaucoup varié depuis le 3 Févrierjufqu'au ro Mars. Voici des élémens qui repréfentent fort bien les trois obfervations que J'ai choïfies. Nœud afcendant............. 2 D TUE She 00 NS 2N2TONRTA IC RnAMON er ce MAUR 0 c:9 000 vi BA EE SO 35 (OMG PénhélieMudilorbite sen RE AR Ce CARTE 'OEICINE Tr Diftance pérhélie. ........... Odeon cu8 DU ES DDR 0,442712 Paflage au périhélie, 26 Janvier à 21h 18/, temps moyen à Paris. Ces élémens ne font pas bien différens de ceux de M. Häalley ; j'aurois bien défiré trouver le même accord pour ceux de la Comète de 1532;-les Obfervations d’Apian font trop imparfaites, pour l’efpérer. On pourroit fans doute les combiner différemment ; peut-être trouveroit-on le moyen de fe rappro- cher des élémens de celle de 1661. On pourroit aufli, pour plus d'exaëtitude , faire le calcul de ces deux Comères dans l'ellipfe; mais l'hypothèfe parabolique devoit fuffire pour donner à peu près les mêmes élémens ; & c’eft dans cette hypothèfe que ceux de M. Halley, que j'ai voulu vérifier, ont été cal- culs. D'ailleurs le temps m'a manqué pour entreprendre ce travail, qui n'entroit pas dans l’objet du Programme de l'Aca- démie ; je me propole d'y revenir dans la fuite, Ddd ji FAUT ES "AC O»R*RI GE; R Dans les Recherches fur les Cométes de 1532 & de 1661. P AGE 347, ligne 6 comptée d'en bas, ab ecliptica in Virgine, Lifez ab ecliptica 1$,1in Virgine, &c. Pag. 367 , quatrième ligne des Temps vrais du 7 Février, $° 45 48';, Ex 545" 48". D, 7-3 Jravankb Etrang. Tom. X A OZ. 1632 e£ 16 È [2 ormeles . ls l Jcavantr £Etrang. Tom, X. Z:396. Les Comeler de 1532 et 2661. Less ag Ur ! BE au prrihehs 60 ; | | | CE Zayhiart Jour EXAMEN CHIMIQUE D U MARBRE DE CAMPAN, Fait dans le courant des mois d'Octobre , Novembre . Décembre 1772, 6 Janvier 1772. Panel BOAT EN ;: Apothieaire Major des Camps & Armées du Roi. L Es Naturaliftes divifent les marbres en trois efpèces générales :: 1°. En marbre d’une feule couleur, & cette première efpèce comprend, felon eux, les marbres blanc, gris, noir, jaune, &c.. 2°. En marbre de diverfes couleurs ; & dans celle-ci, ils placent tous les marbres dans lefquels on diftingue les couleurs précédentes, mélangées & diftribuées de manière à former des: variétés. agréables. . 3% En marbre figuré : cette dernière efpèce, moins. répandue dans la nature que les deux autres, comprend | les HSDOUE X À ME NC HPMPTONUÉ marbres de Florence & de Hefle, dont on voit de fi beaux morceaux dans les Cabinets (a). Les Chimiftes qui ne claflent point les corps naturels d’après leur forme extérieure, diviferoient fans doute ce genre de pierre tout autrement que n’ont fait les Naturaliftes, fi, par une fuite d’expcriences, pour ainf dire, docimaftiques , ils avoient conftaté les différences de chaque efpèce de marbre en partis culier. En attendant que ce travail fe fafle, je crois qu'on pourroit dejà en former quatre clafles générales, fauf à les reftreindre ou à les augmenter à mefure que l'expérience éclai- reroit le Chimifte qui entreprendroit l'examen des difiérens marbres connus. La première clafle comprendroit uniquement les marbres purs, ou, ce qui eft la même chofe, les marbres blancs, quelle que foic leur dureté , quelle que foit la forme de leur grain. On fait que route cette claffe eft fans mélange de matières étrangères; que les acides la diflolvenc entièrement ; qu'elle forme avec eux divers fels à bafe calcaire; & qu’étant calcinée clle fe convertit en chaux pure. On rangeroit, dans la feconde clafle, les marbres colorés ; qui ne difiéreroient du marbre fimple & pur, que par la pete portion de matière colorante qui leur feroit unie. J'ai examiné le marbre noir qu'on emploie à Paris, & dans deux onces je n'ai trouvé que 60 grains ou de matière colo- rante. Le refte, abftradion faite du gaz & de l'eau que donne ce marbre dans la calcination , étoit de pure terre calcaire dont l'effence eft d’être blanche; auffi ai-je obtenu , en précipitant la diflolution de ce marbre noir, une terre d’une blancheur parfaire. Lorfque la matière colorante noire fe trouve unie au Det : Er marbre blanc en plus petite quantité = , par exemple, elle HE L0n, has dir Sete Enter Rene ne - ATR PU PRENS (a) Voyez le Didtionnaire d'Hifloire Naturelle de M. Valmont de Bomarc, article Marre. Wallerius, &Kc. DU MARBRE DE CAMPAN. 399 Jui donne une couleur intermédiaire entre le noir & le blanc, ce qui conftitue le marbre gris plus ou moins foncé. On en peut dire autant des morceaux de marbre jaune, qui fe trouvent dans certaines brèches, & que l'examen m'a appris étre colo- rés par une petite quantité de terre martiale de la nature de l'ochre. Ainfi tous les marbres qui ne contiennent d’autres matières étrangères que celles qui les colorent, devroient entrer dans cette clafle, fans en excepter ceux dont les couleurs font variées; on n'en excluroit même pas les brèches, lorfque les fragmens qui entrent dans leur compofition, & le ciment qui les unit, font abfolument de nature calcaire. Toute cette feconde efpèce eft propre à faire de la chaux, fur-tout les marbres noirs & gris, dont la partie colorante s'at- ténue tellement dans le feu , que la chaux qui en réfulte eft très- il lanche. On rangeroit, dans la troifième, les marbres où on apper- cevroit des coquilles , des madrepores, des coraux & autres produétions animales , fi une analyfe fcrupuleufe faifoit décou- vrir des différences eflentielles dans la comparaifon qu’on en feroit avec ceux de la clafle précédente. On mettroit enfin, dans la quatrième claffle, ceux qui, outre la matière colorante, contiendroient une quantité remar- quable de terre ou pierre d’une nature abfolument différente de celle de la pierre calcaire : tel eft le marbre de Campan, dont j'ai l'honneur de préfenter l'Examen Chimique à l'Aca- démie. Cette quatrième efpèce ne feroit que de très-mauvaife chaux , fur-tout fi la matière étrangère s'y trouvoit dans de grandes proportions. Les Naturaliftes font entrer, dans la defcription qu'ils donnent du marbre, une demi-tranfparence qu’on y remarque, lorfque fes fragmens ou les ouvrages qu'on en fait n’ont pas trop d'épaïfleur. C’eft fur-tout dans ceux de la première clafle, 400 EXAMEN CHIMIQUE que j'ai appelés fimples & purs, que cette derni-tranfparencé eft fenfible (4). Les marbres de la feconde & troifième clafie ont d'autant moins la propriété de tranfmettre la lumière, que les matières qui les colorent font plus groffières, plus abondantes & moins fondues dans le marbre blanc qu'elles terniflent , qu'elles trou- blent, pour aïnfi dire, ou enfin qu'elles rendent abfolument opaque, felon les proportions où elles fe trouvent. Quant à ceux de la quatrième clafle , il eft impofñfible que la lumière puifle les pénétrer; les corps étrangers avec lefquels ils font mélangés, leur communiquant leur opacité, cet accident doit les faire rentrer dans la clfle des pierres appelées opaques. Je n'ai fait jufqu'ici aucune recherche fur les pierres de Florence & de Heñle, nommées par les Naruraliftes #1armor guratum. Je ne peux donc avoir que des conjeétures fur le rang qu’elles doivent occuper. Quant au marbre de Campan, les expériences dont l'Académie a la bonté de me permettre de lui faire leéture, prouvent qu'il ne peut être placé que dans la clafle des marbres compofés ou mixtes. Le marbre connu dans les ateliers & dans les appartemens; fous le nom de Vert-Campan, nous eft apporté de la partie des hautes Pyrénées, qui dépend du pays de Bigorre : la car- rière dont on le tire, eft fituée à très-peu de diftance de la rive droite d’un des torrens qui forment les fources de l'Adour. Ce marbre doit fa double dénomination, 1° àla vallée de Campan, (a) La caufe de cette tranfparence ne peut-elle pas être rapportée à la criftal- fifation que fubit la terre calcaire , lorfque l'eau & le gaz qu'elle contient éprouvent avec elle le degré de combinaifon intime qui conftitue le marbre ? car, quoique je fois naturellement éloigné de tout ce qui s'appelle fyftême , je ne peux cependant m'empêcher d'avouer que je tiens pour démontré que rous les corps du règne minéral font bunte aux loix de la Éiflallifation qui conflitue les maffes, & que je la regarde, après la combinaifon qui conftitue les mixtes, comme une des grandes opérations de la Nature, Il ne feroit pas difficile de prouver que tout ce que nous connoïflons de minéralifé ou de lapidifié, a pris un arrangement conforme aux loix de la criftalli- fation. On dit communémentles animaux vivent, les plantes végètent ; on pourroit dire de mème les minéraux criftallifent, ce qui exprimeroit en un feul mot leur manière d'être & de s'agréger. . A DU MARBRE DE CAMPAN. 201 A 0 r: San ‘ à l'extrémité-fud de laquelle on trouve la montagne dont on le Y'A . . détache; 2.° à la couleur verte qui pasoït faire le fond de prefque tout celui qu'on nous apporte. La couleur rouge eft après la couleur verte, celle quife fait le plus remarquer ; fouvent même elle y eft la dominante , & alors on l'appelle rouge-Campan; on y rencontre auffi des veines de mar- bre blanc ; enfin on y apperçoit quelquefois des petites pyrites mattiales , jaunes & luifantes. On y chercheroiten vain des débris de coquilles, de madre- pores, &c. Les marbres, ainfi que les autres pierres des hautes Pyrénées, ne contiennent, ou du moins ne m'ont paru con- tenir aucunes produétions du règne animal bien caraéérifces. Analyfe du Marbre-vert Campan par l’acide nitreux. PREMIER PROCÉDÉ. Axanr choif un morceau de vert-Campan dans lequel on ne voyoit abfolument point de marbre rouge ni de marbre blanc, jen expofai deux onces à l’action de l'acide nitreux étendu d’eau diftillée; la diflolution s’en fit dans le commencement avec aflez de vitefle; mais fur la fin elle devint fort lente. Lorfque l'acide employé fut faturé, je le décantai & en fubftituai d’au- tre que je laiflai fur la matière plus de 24 heures, quoiqu'on n'y apperçüt plus d'effervefcence. La portion fur laquelle l'acide nitréux n’avoit point agi, étoit partie en poudre grife, partie en morceaux aflez tendres & de la même couleur que la poudre; le tout pefa, après l'édulco- ration & la deflication, cinq gros & douze grains : la texture de certe matière ne me permet pas de douter de fa nature; c’eft un vrai fchifte. La liqueur, qui tenoit en diflolution la terre calcaire de notre marbre , avoit un excès d'acide, & n’étoit que foiblement colo- rée ; la noix de galle ne l’alcéroit point , une goutte d’alkali fixe verfée deflus y excitoit une vive effervefcence, & il fe for- Tome X Ece 402 EXAMEN CHIMIQUE moit une petite quantité de précipité rougeâtre qui étoit fur le champ rediflous ; c@ qui fe fit conftamment jufqu’à ce que tout l'acide furabondant füt parvenu au point d’une faturation parfaite qui fit prendre à la diflolution une couleur de biere forte, fans cependant la troubler; je remarquai alors que la noix de galle pouvoit la teindre en noir foncé, ce qui w’étoit point arrivé tant qu'il y avoit eu excès d'acide. La couleur rouge des premières portions de la poudre qui {e féparoit du diflofvant par l'affufñon de quelques gouttes d’al- kali fixe, me dérermina à précipiter en deux temps la diflolu- tion que j'étendis dans deux livres d’eau diftillée. Les premières portions d'alkali que je verfai deflus peu à peu & avec précau- tion, en précipitèrent une matière rouge qui s’amañla bientôt au fond du vafe. Au moment où je m'apperçus que la liqueur avoit perdu fa couleur de bière forte, qu'elle étoit devenue claire & limpide comme l'eau, enfin qu’elle reflembloit parfaitement à une diflolution de marbre blanc, je fufpendis l'opération, & féparai par le filtre ce premier précipité, qui, édulcoré & féché, pefoit 3r grains. La couleur foncée de la liqueur, fon goût martial, fa propriété de teindre en noir, l'infufion de noix de galle, la couleur ‘oufle du précipité, rout enfin annonçoit qu'il ctoit de nature ferrugineufe ; & une fimple expérience m'a ap- pris que c’étoit un mélange de fer & de terre alumineufe. J'ai fait difloudre ce précipité dans une fuffifante quantité d’acide vitriolique foible; la diflolution , qui avoit un goût très-ftiprique, ayant été filcrée & abandonnée à l'évaporation infenfible, donna en moins de cinq jours des criftaux d’alun bien caraétérifes, & un peu de vitriol vert. Le moyen que j'avois employé pour féparer de la diflolu- tion de notre marbre tout ce qu'elle contenoit de ferrugineux & d’alumineux, m'ayant réufli, même au delà de mes efpérances, je procédai fur le champ à la feconde précipitation de la liqueur, par le même alkali qui en fépara une terre calcaire d’une blan- cheur parfaite, dont le poids fe trouva être d’une once & qua- rante grains, après avoir été fuffifamment lavée & fechce. DU MARBRE DE CAMPAN. 403 En additionnant les produits, nous voyons que les deux onces de marbre vert employées contenoient : onces, gros. grains, RÉCLCN RTRURS » $ 12 (de fchifte. RSA 5 » 31 de terre martiale, mêlée de terre alumineufe. 3e portes. 11. 5 1 401 de terre calcaire. HOr-AL + NET G NIET a La perte, qui eft d’un gros foixante-un grains, doit être artri- buée au gaz qui s'eft échappé pendant la diflolution, & à la portion d’eau qui, ainfi que le gaz, s’étoit combinée avec la terre calcaire pout former notre marbre (4). Analyfe du Marbre rouge de Campan par le méme acide. DEuxIÈME PROCÉDÉ. J'a1 fourmis à lation de l'acide nitreux deux onces de Marbre de Campan, en un feul morceau qui ne contenoit point de marbre blanc, & dans lequel la couleur rouge étoit dominante. Il fe fépara , pendant la diflolution, une poudre d'un rouge obfcur femblable au colcothar, ou plutôt à ce rouge brun dont on colore le carreau des appartemens. En agitant l'acide nitreux & en le décantant, lorfque la fa- turation fut à fon point, il fut facile de retirer cette poudre rouge, qui, lavée & féchée , pefoit foixante grains. C’étoit du fer qui avoit perdu la propriété d’être attiré par l'aimant, mais au- (a) Il étoit important de favoir fi les 31 grains de premier précipité étoient la quantité précile de fer & de terre alumineufe, contenue dans les 2 onces de marbre pi j'avois employées dans le premier procédé ; pour m'en aflurer, je fis l'expérience üivante. Je faturai, avec une füuffifante quantité d'acide vitriolique étendu de beaucoup d'eau diftillée, une demi-once de la terre calcaire que j'avois obrenue par la deuxième précipitation : je féparai , par le moyen du filtre, la félénite qui s'étoit formée ; mais la liqueur ne fe rrouva être ni vicriolique ni alumineufe ; elle ne fut point altérée par la Le de galle; concentrée par une évaporation lente , elle ne donna ni alun ni vitriol. Ecci 44 EXAMEN CHIMIQUE quel il fut facile de la rendre en le tenant quelque temps au feu dans un creufet fermé, avec un corps qui pouvoit lui donner: du phlogiftique. Lorfque jemefus affuré que toute la partie fur laquelle l'acide nitreux avoit de l'action , étoit difloute, je fubftituai à cer agent quelques onces d’eau diftillée pour laver la matière infoluble , qui, féchée exaétement, pefoit un gros foixante-trois grains. Elle éroit divifée en plufeurs morceaux fort fragiles & percés. de divers trous ; fa couleur étoit grife, & tachée en divers en- droits par un peu de la poudre rouge que les lavages n’avoient pu enlever. En précipitant là diflolution en deux temps, fuivant la mé: thode indiquée dans la première expérience, j'ai obtenu un premier précipité martial du poids de vingt-cinq grains, & un deuxième de nature calcaire, du poids d’une once trois gros: ginquante trois grains. Les deux onces de Marbre Campanrouge , employées dans ce procéde, ont donc produit : onces. gros. géains. FAITS LT » ». 60 defafran de Mars rouge-brun, qui s'eft fépare de lui-même pendant la difolution. DROLE EE xs x. 63 de féhifte. Acer ss. % » 25. de terre martiale & alumineufe, précipitée par les premières portions d’alkali. Are le OUT is Un desterre calcaires MOTAL NIMES. PERTE... VS 15 de gaz & d'eau (a) a Si on compare les produits de cetre feconde expérience avec ceux de la première, on verra les différences qu'il y a-entre les deux morceaux de marbre qui en ont été le fujet, & on fentira les raifons qui m'ont déterminé à travailler fur les deux échantillons auxquels j'ai donné la préférence. Je les ai envifagés (a) Ayant expofé à un aflez grand degré de feu 2 onces de ce marbre , ë& l'y ayant tenu pendant 2 heures +, je l'ai crouvé diminué d’un gros 23 grains, quoiqu il fut encore bien éloigné d’être réduit en chaux. DU MARBRE DE CAMPAN. 4oç comme les extrêmes ; le vert ne contenoit pas de marbre rouge, & le rouge ne contenoit de marbre vert que le moins poffible. Si on choififloit des morceaux d'un mélange différent, on trouveroic fans doute des proportions différentes de celles que j'aiindiquées. Et qui fait fi on pourroit jamais parvenir àrencontrer précifément les mêmes? J'ai, par exemple , traité par l’acide nitreuxun morceau de notre marbre dans lequel j'avois apperçu une pyrite, il pefoit une once ; c’étoit un mélange de marbre rouge & vert, on y diftinguoit même quelques portions de marbre blanc. Je défirois favoir à laquelle des terres, la calcaire ou la fchifteufe, étoit attachée la pyrite. La diflolution de la. terre calcaire étant faite, il refta deux gros & quelques grains de fchifte, dont un morceau fe faifoit remarquer par fa groffeur: & par une petite excavation où on voyoit non feulement la: pyrite dont J'ai parlé, mais encore plufieurs autres que le mar- bre , qui les couvtoir, avoit empêche d'appercevoir. Analyfe des mémes Marbres par Pacide vitriolique. Troisième Procépé. Qu'on mette dans une capfule de verre ou de grès une: certaine quantité de marbre concaflé, & qu’on l'humecte avec de l'acide vitriolique foible ; ce diffolvant attaquera le marbre, fe defféchera, & les fragmens feront couverts d’une incruftation blanche, féléniteufe , c’eft-à-dire, d’un fel vitriolique à bafe calcaire. Si la matière étoit defléchée avant que la faturation füt au point requis, il faudroit lhumeéter avec un peu d’eau diftllée, pour étendre de nouveau l'acide & lui donner plus de prife fur- les corps qu'il doit difloudte.. Dès qu'on s’appercevra que lacide ne fe fait plus fentr, on verfera dans la capfule où fe fait la diflolution, une ou deux onces d'eau diftillée pour délayer la félénite , qu'on pourra, par ce moyen retirer & mettre dans un autre vale , une bouteille, 406, EX A'M EN OC HIMAMONMME par exemple, pour y être gardée jufqu'à la fin de l'opération ; après quoi on verfera de nouveau fur le marbre une pareille quantité du même acide, qui, en fe faturant, formera de nou- velle félénite, qu’on retirera & qu'on mettra dans la bouteille, ainfi qu'il a été dit; en continuant ce travail, qui eft long, mais für & facile, on parvient à combiner, avec l'acide de vitriol, tout ce que le marbre employé contient de foluble, & par cette forte de vitriolifation , on forme divers fels beaucoup mieux caraŒérifes, que ceux qui réfulrent de l'union de l'acide ni- treux avec les mêmes matières; avantage qui, dans ce genre de travail, doit faire préfcrer l'acide vitriolique à celui de nitre. En traitant, fuivant la méthode que je viens d'indiquer, deux onces de Marbre vert Campan féparé de toutes portions rouges ou blanches, j'ai obtenu, 1.° une once fix gros trente grains de vitriol calcaire ou félénite. 2.9 Cinq gros foixante-trois grains de fchifte, qui n’étoit pas entièrement privé de terre calcaire, puifque l'acide nitreux put en difloudre environ trente grains. 3.° Quatorze onces d’une liqueur légèrement colorée en vert jaunâtre & d’un goût vicriolique, dont quelques gouttes verfees fur une infufñon de noix de galle, la teignirent en noir foncé. Lorfque, par une évaporation faite dans un vafe de verre au bain de fable, cette liqueur fut réduite à peu près à cinq ou fix onces, il sen fépara un peu de félénite & une petite quantité de terre martiale : filtrée & mife de nouveau fur le fable, elle fut concentrée au point de ne pas excéder le volume d'une once & demie d’eau; à ce moment je l'abandonnaï à l’é- vaporation fpontanéec. Le fixième jour , on appercevoit au fond du vafe une tren- taine de petits criftaux blancs & féparés les uns des autres; leur goût & leur forme oétaèdre annonçoient leur nature : c’étoit une criftalifacion d’alun, très-régulière. Deux jours après, il fe forma une feconde criftallifation du même fel, dont les crif- taux, quoique plus petits, étoient cependant bien caraétérifés , DU MARBRE DE CAMPAN, 407 & à celle-ci il en fuccéda une troifième plus petite encore que la précédente. À cette époque il commença à fe former {ur les parois du vafe des efflorefcences faïnes, & en moins de quatre jours la matière fe coagula entièrement en une mafle de couleur verte, tirant fur le jaune, dans laquelle il fut impoffble de diftin- guer aucun fel par des caraétères propres à le faire reconnoître, En traitant les {els vitrioliques alumincux dans l'état d’eau mère, tel qu'étoit celui dontje parle, iln’eftpasfacile deles mettre au point de donner de beaux criftaux, À moins qu'on n'aitrecours aux alkalis fixes ou volatils, ainfi qu'on le pratique dans les travaux en grand de la Halotechnie ; ce ne fur donc qu'après bien des tentatives, toutes faites fans addition d’aucun alkali, que je parvins à retirer encore de cette eau mère quelques crif- taux d'alun pur, & de vitriol de Mars : là couleur peu foncée de ces derniers, & leur goût ftiptique , p'ouvoient aflez que ce n'étoit qu'un mélange de ces deux fels, & que lalun même y étoit le dominant. Ce qui me reftoit de la li- queur fe coagula de nouveau : je fs différens eflais pour la ra- mener au point de donner des criftaux; mais ce fut envain, la matière faiine s’élevoit conftamment le long des parois du vafe fans prendre aucune forme régulière. J’eus recours alors aux intermèdes ; mais ne voulant employer ni alkali fixe, ni alkali voltil, pour ne pas trouver un fujet d'erreur dans les dernières criftallifations, j’étendis l'eau mère dans deux onces d'eau dif. tilléc, & j'y ajouta quelques grains de craie en poudre : il fe fic une effervefcence ; la craie, devenue félénite, fe précipita , entrainant avec elle une petite portion de terre mattiale, Cette dernière liqueur , qui, filtrée , avoit une couleurroufle , ayant été: concentrée par une évaporation lente, donna jufqu’à la fin des criftaux d’alun, fans qu'il me fût poffible d’appercevoir un feul criftal de fel de fedlitz, autre fel vitriolique que je foupçonnois devoir être dans cetre liqueur, d’après un grand nombre d’ex- périences qui m'ont appris que les terres, l'alamineufe & la fed- hfienne, fe trouvent très-fouvent enfemble dans des fchiftes de: différentes efpèces. | 48 EXAMEN CHIMIQUE Il réfule de l’analyfe du Marbre Campan vert par l'acide vicrio!lique , 9 Que les d loyé fourni, en fe vitrioli- 1.° Que les deux onces employées ont fourni, en fe vitrioli fant, une quantité de terre calcaire fuffifante pour former une once fix gros trente grains de felénite. 2.9 Qu'il s'eft trouvé dans ces deux onces, cinq gros trente- trois grains de fchifte. 3.° Que ce dernier a fourni une quantité fuffifante de fer, pour former douze à treize grains de vitriol martial, & envi= ton cinq grains de terre ochreufe qui s’eft féparée d'elle-même pendant l'évaporation. 4.9 Qu'il sy cft également trouvé une quantité fuffifante de terre alumineufe, pour former au moins cinquante-quatre grains d’alun. Je n'ai rien négligé pour m'aflurer que le fel de fedlitz n'exiftoit pas dans la diflolution du Marbre de Campan par acide vitriolique; c'éteit le principal but de coutes les tenta- tives que j'ai faites pour mettre les dernières portions de liqueur en état de donner d’elles-mêmes des criftaux réguliers; & quand enfin j'ai été contraint d’avoir recours à un intermède, je me fuis fervi de la craie, qui, formant avec l'acide vitriolique un fel peu foluble & d’ailleurs facile à diftinguer, ne m'expofoit à au- cune erreur : d'où je crois pouvoir conclure que la terre qui faic la bafe du fel de fedlirz n'exifte pas dans le fchifte qui fe rencontre dans notre marbre. Analyfe du Marbre Campan rouge par l’acide vitriolique. QUATRIÈME PROCÉDÉ. AYANT également traité par l'acide vitriolique deux onces de Marbre rouge de Campan, j'en ai obtenu une once fept gros quarante-deux grains de vitriol calcaire, de couleur blanche drant fur le rouge ; il eft refté dans la capfule où fe faifoit l'opé- sation, deux gros & demi de fchifte abfolument décolorc & en petits DU MARBRE DE CAMPAN. 409 petits fragmens, parmi lefquels onen diftinguoic un de la grofleur d’une petite noïette, dont la furface étroit hériflée de pyrires martiales ; on en appercevoit aufi quelques-unes dans le fchifte pulvérulent, avec lequel elles n’avoient plus d’adhérence. Les différens arrofemens d’acide vitriolique, & les lavages avec l’eau diftillée, m’avoient donné douze onces de liqueur ) alumino-vitriolique, de laquelle j'ai retiré trenre-fept rrains den q A Med Oo d'alun & quarante-Cinq grains de vitriol vert ; il s’elt féparé, pendant l'évaporation, lept grains de terre martiale. Ce quatrième procédé confirme les différences déjà obfer- vées dans nos marbres, lors de leur analyfe par l'acide nitreux; il y a conftamment plus de fchifte dans le marbre vert que dans le marbre rouge , & plus de fer dans celui-ci que dans le premier. Quoiqu'it foit hors de mon fujet de m'étendre fur le {! fléniteux que j'ai obtenu en traitant le Marbre de Campan avec l'acide vitriolique, je ne peux cependant m'empêcher de dire que ce fel, qu'on nomme félénire, que j'ai appelé quelquefois vitriol calcaire , & qu’on pourroit aufli nommer {el gypfeux, gyple artificiel, ou fimplement gyple, étant cuir comme la pierre à plâtre pulvérifé & gâché avec une fuffifante quantité d’eau , a été plus de deux heures à prendre corps; mais qu'enfin il eft devenu, en moins de douze ou quinze heures, aufi dur que le meilleur plâtre, ce qui n'arrive pas toujours au gyple artif- ciel. Je dois aufi faire remarquer que le fel félénitéux , fourni par le marbre vert, perdit, pendant fa calcination, fa couleur blanche, qui fe changea en rouge briqueté; cffet qu'on doit attribuer à un peu de vitriol martial, & à quelques portions de fchifte des plus tenues, qui étoient reftées dans le {el féléniteux. Il réfulte des expériences dont l’Académie à bien voulu entendre la ledure, r.° que le Marbre vert de Campan eft un marbre mixte ou compolé, que c’eft enfin un mélange de mar- bre & de fchifte. 2.° Que les parties véritablement marbre {ont les dominantes, 3:® Que le fchifte qui les accompagne, Tome X à FFF 4to EXAM.CHIMIQ. DU MARBRE DE CAMTAN. contient , ainfi que toutes les pierres de ce genre que jai jufqu'ici examinées , une quantité remarquable de terre alumi- neule & de fer. 4.2 Que c’eft au fer minéralfé avec le fchifte, qr'eft due la couleur verte qui diftingue le marbre dontje parle. Quant aux portions de marbre rouge qui fe rencontrent dans le marbre vert , nous avons vu qu'elles doivent leur couleur à un fafran de Mars, difperfé fous la forme d’une poudre fine entre toutes les parties de la terre calcaire; d’où il faut conclure que le fer qui eft uni au Marbre de Campan, s’y trouve dans deux états très-differens. Dans le marbre vert il eft minéralifé avec le fchifte, de manière qu'il a confervé la propriete d’être entièrement diffous par les acides, fans en excepter même celui de nitre, qui, comme on fait , n’a pas d'ation fur le fer déflogiftiqué : dans le marbre rouge au contraire, ce métal eft dans un état de fafran de Mars ou de chaux maïrtiale, qui, difperfce entre tontes les parties de la terre calcaire, leur com- munique fa couleur en leur adhérant fortement , mais fans avoir fubi avec elle de combinaifon intime: ce fafran de Mars n’eft point du tout foluble dans l'acide nitreux, & par-à le Chi- mifte trouve un moyen für & facile de le feparer entière ment de la terre calcaire, fous fa forme pulvérulente & fans akérer fa couleur, ainfi qu'il eft prouvé par le fecond de mes Procédés. Quand on traite notre marbre rouge avec l'acide vitriolique, il n'eft pas poflible de féparer & de mettre, pour ainfi dire , à nu le fafran de Mars; il perd, à la vérité, fon adhérence à la terre calcaire; mais comme celle-ci fe change, par fa com- binaïfon avec l'acide, en un fel qui ciftallife à lmftant même de fa formation, le fafran de Mars recouvrant fon état pulvé- rulent , fe mêle entre les parties du nouveau corps falin, & lui communique cette teinte rouge qu'on remarque dans le fel vitriolico-calcaire , obtenu par le quatrième Procédé. Telles font les expériences que j'ai faices fur le Marbre de Campan ; telles font les conféquences que j'en ai drées: je foumers les unes & les. autres au jugement de l'Académie. D Ne { ù Es » ( SN RS ARR pe Z AN EE mm DO) RECHERCHES L’ATTRACTION DES SPHÉROÏDES HOMOGÈNES, Par M LE GENDRE. y Cm M. Macrzaurin eft le premier qui ait déterminé l'attraétion d’un Sphéroïde elliptique pour les points fitués dans fon intérieur ou à fa furface. Les propoñtiens qu'il a établies à ce fujet, & d'où réfulte une folution fi fimple du probléme de la figure de la Terre , fervent de bafe à fon excellente Pièce fur le Flux & le Reflux de la Mer , & font connues de tous les Géomètres. Le même Auteur a confidéré aufli l’attration des Sphéroïdes elliptiques fur les points fitués au dehors; mais il s’eft borné aux points fitués fur l'axe ou fur l'équateur pour les Sphéroïdes de révolution, & feulenent aux points placés dans la direétion d’un des trois axes, lorfque le Sphéroïde a toutes fes coupes elliptiques. Ces deux objets fe trouvent compris dans nn théorême remarquable , dont M. Maclaurin fi 412 RECHERCHES SUR L’ATTRACTION donne l'énoncé, art. 653 de fon Traité des Fluxions ; théo- rême dont MM. d’Alembert & de la Grange ont donné depuis la démonftration ; ; le premier, dans les Mémoires de Berlin, année 1774, & dans le tome VIT de fes Opufcules ; le fecond, dans les Mémoires de Berlin, année 1775. Ine paroït pas que les Géomètres aient pouffe plus loin leurs recherches fur cette matière intéreflante; car, quoique M. de- la Grange ait confidéré le problème dans coute fa généralité (Mém. de Berlin, année 1773), l'intégration n'a réufli à ce grand Géomètre que dans les cas déjà réfolus par M. Maciaurin. @ eft dans la vüe de concourir à la perfeétion de cette théorie; que j'ai entrepris les Recherches dont je vais rendre compte. Pour reprendre cette matière au point où M. Maclaurin la laiflce , je commence par donner une démonftration nou velle du théorême déjà cité. Ma méthode paroiît avoir l'avan- age d'être diree, & de conduire à une expreflion fort fimple de la valeur abfolue de lattraétion. Je confidère enfuire l'attraction d’un Sphéroïde de révolu- on fur un point quelconque fitué au dehors, en fuppofant le méridien de figure quelconque , pourvu que l'équateur le divife en deux parties cgales & femblables. Au moyen d'une décom- pofition analytique , dont la démonftration fait une partie confidérable de ce Mémoire, je parviens à un théorème nou- veau, fuivant lequel l'attraétion d’un Sphéroïde étant fuppofée connue pour les points fi fitucs dans le prolongement de fon axe, j'en déduis aufli-tôt l'attraétion qui a lieu pour tout autre point. L'application de ce théorème aux Sphéroïdes elliptiques de révolution , conduit à à une valeur abfolue de lattraétion , auffi fimple pour un point quelconque fitué au dehors, que pour un point fitué à fa furface. La méthode que jai fuivie n'étant point applicable aux Sphéroïdes qui ne font pas de révolution, je n'en ai tré aucune conclufon pour ceux dont toutes les coupes font elliptiques. Fai cependant lieu de croire que, relativement à DES SPHÉROÏDES HOMOGÈNES. 413 ces derniers, on peut -généralifer ainfi le théorème de M. Maclaurin. L’artraélion d’un tel Spheroïde fur un point fitué. au dehors , eft égale à celle d'un autre Sphéroïde de méme mafle, dont les ellipfes principales .auroient les mêmes foyers ;. & dont la furface pafferoit par le point attiré. Y'aurois pu inférer ici quelques tentatives que j'ai faites pour la démonftration de: ce théorème ; mais comme elles n’ont pas eu un fuccès com- plet, J'ai mieux aimé m'en tenir au fimple énoncé. Demonfiration du Théoréme de M. Maclaurin: r. Il s'agit de déterminer l'attraction d’un Sphéroïde, dont toutes les coupes font elliptiques, fur un point S placé dans le prolongement d’un de fes trois axes à la diftance CS=—7. On fait qu'un tel Sphéroïde à trois axes principaux, perpen- diculaires entre eux. J’appelle a le demi-axe € A qui eft dans la direétion du point S; » & c, les deux autres demi-axes CG & CE. L'équation de la furface du Sphéroïde fera RIT LEE or x étant les coordonnées d’un za bb cc 2 1: Je À : même point, parallèles aux demi-axes a , b, c, & comptées du. centre. Ayant fait pañler par le point S le plan AC E qu'on peut appeler l'équateur , quoiqu'il foit elliptique, je mène le plan S M7 perpendiculaire à l'équateur. Il en réfulte la fe&tion elliptique LM}, dans le plan de laquelle je mène les rayons infiniment: proches Sm, Sm’. Si on imagine enfuire que le plan SM/ décrive un angle infiniment petic autour de l'axe SO paral- lèle à CG, le trapèze MM’ 77 m décrira une pyramide tron- quée , dont l'attraétion fur le point S fera M 7 X d'\ do cof.o, en appelant l'angle ASL, 4, & l'angle LSM,. Cctie attraction agit fuivant S M; on aura donc, fuivant SC, la force M md À de cof*@ cof. A. Subftituant la valeur de M #7 qu'on tire ‘facilement de la nature du folide, on à l’attration élémentaire ? 2 abc do d4 cof:'@ cof. EC fine @ + ab cofe @ fine ÿ + De coje p col Ÿ VIe =r)ct fin o+6* cof (a fin: +6 cof dr fin: 4) qu'il faut intégrer deux fois par rapport à @ & 4. . FIGURE 1:- 414 RECHERCHES SUR L'ATTRACTIGN 2. Ccre formule n'eft point intégrable par rapport à @, mais elle left par rapport à 4. Je lui donne la forme = VA — B° fin: À); & comme certe différentielle 1 « fin. . Sr A 7 : : . >\ A . . doit être intégrée depuis 4 = o jufqu'à fn. À = —; , je fais fin. À = À fin. C, & j'ai la transfgrmée Ati HAE B B A? @ 1+ ra ls £ Fete ee. ER RL PUR. à intégrer depuis Ê— o jufqu'à ÿ= 90° =--7. On trouve, par f Ji LS M B F ( A? # Æ intégrale —- | — re | les méthodes connues, l'intégrale — ( eV (rc 7 Doublant & fubftituant, on aura la différentielle . . : 2racr c? fin. ® + b? cof.: @ re Hat —c Le 15 ANT TV PU )] qu'il faut encore intégrer pour toutes les valeurs de 9. Or, en faifane À = o dans la valeur de Mm, & égalant cetce valeur à r 4 L : Hat > Es zéro, on aura , pour déterminer la limite de ®, fin.” @ = FER" - b fin. 9 foit donc /in. D — VT+E—x) doublant & introduifant la mañle du Spheroïde M à la place Arabe , on aura, en fubftituant, de fon volume ; ; SA AN 2e re : 3 Mr rt bi at + (ct — 6?) fin? 0 (ac) (+0 — a Dh de cf el (Rs) )} différeñtielle qui doit être intégrée e 0 . . . . Lo] depuis 8 — 0 jufqu'à 8 = 90°, pour donner l'attraction en S’. 3. Cette différenticlle n’eft pas intégrable exaétement, à moin$ que deux des quantités 4, b, c ne foient égales entre elles, ce qui eft le cas des Sphéroïdes de révolution. Mais une conféquence très-remarquable, qui fe déduit de cette for- mule, c’eft qu'on peut changer les axes du Sphéroïde, pourvu que les foyers des ellipfes principales ne changent pas, & les attractions de ces différens Sphéroïdes feront entre elles comme leurs mañles. Car les quantités a°—b, a°—c* reftant les mêmes , il n'y aura de variable, dans la formule précédente, DES SPHÉROÏDES HOMOGÈNES. «is que la quantité M. C'eft précifément en cela que confifte le Théorême de M. Maclaurin, dont voici l'énoncé: Si deux Sphéroïdes ont leurs trois feions principales délfites des mémes foyers, leurs attractions fur un même point fiué dans le prolongement d’un des trois axes, feront entre elles comme leurs maffés. 4. Pour déterminer maintenant la valeur abfolue de l'at- traction , j'obferve qu'en vertu du Théorème précédent on peut faire r—a, puifque le cas où le point atriré eft à la furface du Sphéroïde, conduit à la folution de tous les autres. Cetr fuppolition réduit ma différentielle à la forme 3 Ma b1 (ct — 8?) fin? à ce 7 He) d 6 cof:à [v (& (2 EE) fin. 8 ) TA 2 mais il fe préfente ici uébdifficulté dont il eft bon de donner la folution avant d'aller plus loin. s- Puifque à eft le demi-axe du Sphéroïde qui eft dans la direétion du point attiré, & que à & c font les deux autres demi-axes, il doit être indifférent de changer & & c l’un dans l'autre, & la valeur de l’attraétion doit toujours être la même. Cependant notre formule ne paroît pas fe prêter à ce change- ment. Pour examiner la chofe de plus près, je commence par fimplifier ma différentielle en faifanc Jin —='x = (r—6) C=d(1—7), clle devient se Po (tee ei ei CRETE v( 1—6+6x MES TER nouvelle expreflion où il faut que € & > foïent permutables lorfqu’on aura intégré depuis x — o jufqu'à x = 1. Soit encore RE . 3M Cave ve MR épée 1 > ODRAna MODE yV/(1—6) }? & l'intégration qui refte à efledtuer doic toujours être prife: 416 RECHERCHES SUR L'ATTRACTION entre les limites 7? = 0,3 = 1. Mais en différenciant la quantité LAS rE PAS es DL YRd TAN, PAT e nn rt avr LR AIR nt 2 60) VUE ju DRE eut: VAR en LA R ue | es) PATENT) 1—63*). Vi—vr or VAT & cn prenant ces intégrales depuis 7 = 0 jufqu'à 7 = 1, on aura AA Er 2) pale | (ro DAME UE HE GE Tyaso T7 your) a LES AR Run LATEST ï, Vite) ? quantité où il eft clair maintenant que6 &y font permutables l'une dans l'autre. 6. La formule de l'attraétion étant réduite à cette forme très- fimple , on effedtuera pas mmrcppant le produit 2. : 6 j ue oe Ep + = PE LEE + LI D LH TH Re. 2. PA 2.4. 67 ot un terme quelconque de ce produit pouvant être Dore par 1.3. $...2Mm—I pM I1.3.$...21—1 n 2m—hin-pi OEM AT RON GUERRE 1 Ÿ À d?; . 1 fon intégrale fera LE OO US CE ON ICO mr Eve , 2e AG NE TEE OT EN TELE 2n 2m+in<+3) donc l'atiraétion demandée fera exprimée par cette fuite dont la loi cft manifefte : Lt LE 35 CH, L3:5: 76e HE Le 7 ee 1.4. 6 9 TE arc] me - GP RE LUE EN QT 1 Gy+or > 22° 7 PAL 9 PRE 11 z. 1.3 67 ie RE" APR FH cft l'attration d’un Sphéroïde elliptique, qui a pour équa- don +224 = 1, fur un point placé à l'extrémité du demi-axe DES SPHÉROÏDES HOMOGENES. 417 PPERT PL ar & a? vant être pofitives ou négatives à volonté. On en déduit facilement, par le théorême ci-deflus, la valeur de l’attraétion Pour tout autre point placé dans le prolongement d'un des trois axes à une diftance quelconque r du centre. Il fuffit de mettre r à la place de a dans la formule précédente, fans changer la valeur des quantités 4° —b* & a* — c*. On prendra at — br a — c » EEE : donc 6 — — » y = ——, & l'attraétion à la diftance = r, fur le prolongement du demi-axe a, fera . . . . . : be Po eye Aa ua EEE 25 rLi+i : "5 2 = + &c. | demi-axe 4, les quantités 6 & > étant y & pou- 7. Suivant la remarque que nous venons de faire, l’attration VU li-yr)? — 4h? at — ct les quantités 6 & y défignant & ——. Cette for- mule devient intégrable lorfque le Sphéroïde eft de révolution. Soit, par exemple, c —a, on aura 3 = o , .& l'intégrale fera A Ls LA M 2 d à la diftance r fera généralement 1% f: td? I 0 — - fin, 2: . 3 fin. 14 — T2 à | en prenant l'angle 8 cel que /f. à nat 4 é fin.3-8 Cette formule donne l'attraction d’un point ficué dans le plan de l'équateur du Sphéroïde à la diftance r du centre. 8. Si, pour le même Sphéroïde dont a eft le rayon de lé- quateur, & ble demi-axe , on dermande l'attraétion dans le pro- longement de l'axe , il faudra d’abord changer a en b l'un dans dis Ê 2 D tal l'autre, puis faire a —c, ce qui donnera 6 =7 —— ( = )- r? 24 ‘ : £ : Je prends Ie —tang. À, & la quantité à intégrer devient 3M° xd? PABDIESACI » 0 $ CRT rer d’où réfulre l’'attraétion dans le prolongement , M Lang. à — À de laxe — cmd: 1 = tanps à 3 Tome X. Ggg FIGURE 3. 418 RECHERCHES SUR L'ATTRACTION Ces réfultats font parfaitement d'accord avec ceux de M. Maclaurin. Il eft inutile d’averur que les angles 4 & À ne font réels qu'autant que)le Sphéroïde eft applati; sil étoit alongé, on auroit, dans les formules précédentes , -des logarithmes à. la place des arcs de cercle. F De Pattraition des Sphéroïdes de revolution, quellé que foit la figure du meridien. 9. Soit B A B le méridien qui pañle par le point atuire S5 B C, l'axe du Sphéroïde ; À 4 fon équateur qui divife le méri- dien en deux parties égales & femblables À B, À b. D'un point quelconque M du Sphéroïde , j'abaifle M Q perpendi- culaire fur le méridien B À b; &fuivant M Q, je mene les plans triangulaires M Q P ,MQ O perpendiculaires aux droites CB,CS. Je fais CS =7r;BCS=-0, CM=7,BCM=4, MPQ—I,MCS—, d'où je re MS 7*—2r7cof.u +7, & cof. u — cof. w cof. À + fin. w fin. À cof. 4. Cela polé, la particule d M, firuée en M, exercera fur le point S les deux attractions fuivantes dirigées dans le plan du méridien. Siivant SCSLAUE EN RSI (P) =: dm cm CE —a2rçcof m+7)" Ci SVhepàs cs f° cof. Ÿ fin. w — cof. = SRE Crærrgcofe+r Quant: à l'exprefion de la particule Z M, on peut+la faire dépendre de variables bien différentes, & le choix de ces vatables contribue beaucoup à faciliter les intégrations. D'après celles que nous avons adoptées pour déterminer la poñirion du point M, favoir 7, À & 8; on aura d M — T dd d'À fin À. On commencera donc par intéyrer, par rapport à 7, depuis le centre jufqu’à la furface du folide ; on prendra enfuite les deux autres intégrales par rapport à 8 & 4 entre les limices o &-r80P. Nous verrons que les deux premières intég'ations, par rapport à 7 & 0 , peuvent s'effectuer fans connoître.la figure du méri- DES SPHÉROÏDES HOMOGÈNES : 49 -dien, & c’eft ce qui conduit au Théorême que nous avons annoncé. to. Pour évaluer la force (P)., je confidère d'abord la diffé- rentielle (+ #)r di :, &Je laréduis enfüuite, quoiqu'on Gr — ar gcof. ue + gt) k la puifle intégrer exactement par les méthodes connues. Mon but eft dé fimplifier par-là les intégrations ultérieures ; d’ailleurs , la méthedé,des fuites n'eft pas moins rigoureufe qu'une autre, tant que la loi permet de'les continuer fans difficulté auffi loin qu'on veut, J’aurai donc, en rejetant les puiflances impaires de 7, L [rte At, BE +7 C. 2 +8. ], & les r2 -coëfficiens À , B, C, &c. feront les fonions fuivantes de cof. ne | PES SfE RES rca pe | ce er te er D = ES coffhe— TEES à cof pi + LE 6 coft y sr re L'intégrale de cetre fuite, prife depuis = 0 jufqu'à 7 = + CN, C7 ED OR ART TS RO Per ÉETa, 5ÂZ à 5 Ef[i+ PO ne Z4 7:C 19 76 r4 rs + &c, } \ 11. Nous avons maintenant à intégrer la différentielle 22 4 4 d'A fin. 4[ : + ee LT + &c.] par rapport à 8 ; & comme Z eft une fonétion de feut, donnée par la figure du méridien, il fuffira d'intégrer les” termes d8, À dB, Bd, &c.entre les limites à 0 , 8= r80°, On fubftituera donc, dans les quantités À, B, C, &c. pour /5.7 325$ C f7.o.rr f:7. 9 1 = GPL D Del = COf 4 © © 1 cof: Q= EE + Ag EE a I 2e0f à NE 7/ AD: 911.13. 16 Bou 7: 911.138 6 PE HER Jen (PRE apr ten un. $-7-9.11 5 3- $:7-9 & +. 2.4.6. 3eaft a 2. 416 ) De cul re nl 2 RAM 2 , I Cela fuppofe que lorfque w:— o', les quantités = cof » — FA so RESTES NES) 2 Lo £ nnirec Ne cof* © +0 cof © + VS &c. font égales à l'unité; on 2 = .\ peut le démontrer de plufieurs manières, & notamment par la chéorie des différences. 17. Si on aime mieux exprimer. l’attraétion pour un point quelconque par. deux forces X & Y parallèles à axe &-à l'é- quateur , il faudra fubftituer les valeurs de (P) & de (Q ) dans les formules X — (P) COf. © — (Q) fin. w & Y = (P) fin. © + (Q) cof. ©, & on trouvera M cof. « A+, ss 3 3 B 79 SET. es er === S rs tete TT? =, DE En en © 2 22 LE DE = [ = (£cer de + Zn cof.4 w in ME C fo.11.13 2 7.931 .7.9 at | TRS . = Ca —— RAS TR: à 5 ré ( 1-4, 6 Nr 24 4. 6 3 cof. que Perte FA. 4.6 a &e.] Mfn.o À 3 1,3 B / 5.7.9 3-57 1.3.$ VU — — | — of? à = =? — mi) Lt Eee © 2 T2 Fort D En z er 2°4 Fu 2.4 2 caf. ai ne) C 7: 9511.13 an DU DOM e: 3: f.7:9 + — LES" s98, q CEE ee F4 @ ha eg rates dr A ES EN IE NA aie 2 à PO TE à) 57 j æ 2.4.6 )+] Application du Théoréme de L'art. 1 6 aux Sphéroïdes.. elliptiques de révolution. 18,-Nous avons trouvé (art. 8 ),.que l'attra&ion. d'un poine 4:4 RECHERCHES SÛR L'ATTRACTION CARPE SE A— À, fitué dans le prolongement de l'axe , étoit — Se béon = see À ] “ Cle en fuppofant tang. à — LE 7, Réduifant cette quantité enfuite, & faifanc a — 4° — c° on aura M sc 3! C4 3 De pue da donc les deux attrations X & Y, pour un point quelconque, feront $ Mae <[e 3 3 DA (ÈS) 5.7 3-5 X— = rm (be à —- ee eee CUS == ——= RE = == . ra É cof.? w )+3. Es ee PEL Ca &e] : MS A Le AR +3 31C 5-7-9 3-5:7 LE EE a =. ? La LE —., 4 0 — SE = É Le far 5)412 AE QE a us 2 es se ] La loi de ces expreflions permet de les continuer aufli loin qu’on veut; mais comme elles ne contiennent d'autre fonction de & de b que c* ou a* —#* qui eft le carré de l'excentricité, on cn tire une propriété très-remarquable , qui donne bientôt les valeurs de X & Y en termes finis: Sz un méme point eft attiré par deux Spheroïdes dont les ellipfes generatrices ont les mêmes foyers , les attractions de ces Sphéroïdes auront la même direction, & feront entre elles comme leurs maffes. FIGUREzZ 19. On peut donc fubftituer au Sphéroïde B A B un autre Sphéroïde de même mafle 6 S + qui pañle par le point S, & l'attraction fera la même dans les deux cas. Il faut fulément que les deux ellipfes B À 4, 6x6" foient décrites des mêmes foyers, & qu'elles faflent leur révolution autour de la même ligne C €. Soit # l’'attraétion du Sphéroïde 6 S x au point # de He équateur, & 6 fon attraction au pôle, on aura, fuivanc les principes de M. Maclaurin, les deux attraétions du point $ dans les directions S D &S E. CE CD X — NE) Féron e Pour avoir ces valeurs analytiquement, je fuppofe , comme le repréfente DES SPHÉROÏDES HOMOGÈNES.- 425 repréfente la Figure , que À a eft le grand axe de l'ellipfe BA 5, & F l'un de fes foyers, qui fera aufli celui de l'elliple ES a. J'appelle C a, À ; CE, B, & J'ai les deux équations AB —7 be, T° Jin.” © — = (B°—r cof”v), d’où l’on tire AE V FRE Eee cop 2e 4e ] B Sy [NÉE 2 6 cape ep 4) ] Jappelle l'angle 6C F,A,ce qui donne tang.X = = y fin: = L. Les attradtions & &-€ fonr donc, parles formules des art. 7 & 8, 1 M — 2 fin. LE _ À = fin zÀ 2 pe À M lang, À — À >: ES oo es D Ne ( RES ) d'où l'on déduit les deux attractions X & Y au point S en termes finis, {avoir : ___ 3 Mrocof X ——— Ye Mie (a —; fix 1h). 2 c3 (rang. — à). | 20. Si nous avions voulu ‘trouver direétement l'attration Lé 12 . - . A 2] ® des Sphéroïdes elliptiques , fans connoître l'attraction dans le prolongement de l'axe, il auroit Aillu efédtuer les intégrations de l'arc. 1 3. Or Ja valeur de Z: ou C N° eft dans ce cas Te e(1+%) | rés (OU NE ne g5 5 en Hifant AR À 3 & Fe L doit difparoïtre dans les quantités #, €, 7» &c. il auroit fallu démontrer que les intégrales fuivantes, prifes depuis 4 = o jufqu'à 4 = 90° , font indépendantes de #, * Tome X. Hkh +28 RECHERCHES SUR L’ATTRACTION Den LEE T7 A Cie 4) J' {IT +k Go red fn à (2 a 4=T). k(1 + kcof* 4} [ES 4 ps (ET ep ne #, (14e V FA ï és 3: fin. 1e fs ET K (1H Ref Y} 2 3 co mie On trouve en effet que, pour l'identité des nos rÉfiEre ces intégrales doivent être refpeétivement + 1, —=, +5 -, —-, &c. 7 C'eft ce qu on trOUVErOIt auffi par atsacon nc dre: Defnonffration du Theoréme algébrique de Part. 12. 21. La chcorie précédente ne feroit fondée que fur une induétion peu farisfaifante , fi nous n'ajoutions pas la démonf- tation risoureufe du FHéoéne algcbrique qui lui fert de bafe. Mettons d’abord fous les yeux l'objet de la queftion, en la confidérant d'une manière purement analytique. Les quantités P’,. P”, P'”, &c. étant formées fuivant cette loi, Le HEURE a P A A Et x?) (12 — y?) ie (ip) p" = x4 ys + Li ip (rx) (1—y2) + À 2. 2.4.4 p''— %6 + REA xs y (it }(1—7Y } + . en RU ) FERRER (np ngir se on en compofe les quantités A’, A*, A”, &c. fuivant cette nouvelle loi. DES SPHÉROÏDES HOMOGÈNES. 427 , 3 ! x À LP Ex! Eu A" —S7pr_3$, Pis 2.4 2.4 2.4 M TU pr 5.7.9 7 32527 , 1.3:$ À Ferre to 2 da 160,7 P He te 3 P He Ai — 21113715 a _ 7°9: 11.13 " «7-9. 11 n 2216 Ba P 2.4.6.8 4P + 2.4.6.8 ° 6 E° - FETE 9) ! 1-3-5.7 Es I Hasta &c. / Il faut démontrer que ces quantités A’, A”, A”, &c. feront décompofables chacune en deux fonétions féparées de x & de y » & femblables entre elles, de forte qu'on aura ADI — 3 2 1 Le TZ ad 2 2 2 2 fe On peut prouver d’abord que la décompofition des quantités A", À", &c. ne peut pas fe faire autrement fi elle eft pof- fible. Car en admettant qu'elles puïflent fe partager ainfi en deux fonions , l'une de x feule , l’autre de y feule, ces deux fonétions doivent être femblables, puifque x & y entrent éga- lement dans les quantités P’, P”, P’”, &c. Elles ont de plus la forme que nous leur avons donnée; car en faïfant y = 1, A", par exemple, devient j semer ed Meme 7 dou Cette quantité doit donc être faéteur de A” dans notre hypothèfe ; & l'autre faéteur fera 1,3.5$ 2. 4. 6 7911 6 ___ $:7:9 4 325617, PR + 246 J nie Mentaeer ta 4 Il refte à voir fi le produit de ces deux faéteurs donne Hhhi 4:28 RECHERCHES SUR L’ATTRACTION HaenonE la quantit € A, ou sil ne fai IC pas les multipli ler encore par une quantité conftante. Mais on s'aflure que cette conftante n'a pas He & que 5 produit: eft exad ; en PER 7.9: 11. $: 7: BEST, 1: 3 que la quantité nus de LLELER PP MNEARE qu’ on a en faifant x & ÿ égales à l'unité, & toutes celles de là même a forme font egales à l'unité, comme nous l'avons déjà dir (art. 16). Il faut donc prouver que chacune des quantités PAS A. ar. &c. eft de la forine X Y, X étant une fonction de x ut , & YŸ une fonétion femblable de y. ie FH le Fe x | TL pa négligeant les dénominateuts communs, je fais de nou- veau calcul, à la place de x° & de e mets E Vs J Dr DUOUE 2.7 EURE LOGE PRE EN 4 302 2 4 3:27 AS His ent SOI be remet Maire exe se ÉD NS 6. 55 4:13 27 k EEE bag 2.2 +154 His ue Y HE Lace d’où je forme les quantités A' = iP = (rtx )(i+y) A" ET PES Pre) (ny) (tx) (ty) AMIE pr 12 2x 3 Et sal (r + y’) +7 3 Bas) Cr) AE DE DR) 2\3 3 \3 tel x) (1 + y) &c Or fi ces quantités font décompofables , comme nous voulons le démontter, on verra facilement, comme ci-deflus, que la décompofition ne peut avoir lieu que de la manière fuivante. DES SPHÉROÏDES HOMOGÈNES. 429 Fe Cr A" — 4 43 2 CAR ELOR CAB SE 2 432,1 + Se a LEE D Ÿ BY IT ra eu K 6.5 A Re en Ar 4) er PE AA AE LISA 12 Fer 2.2. 4. 4. 6. 6 Ji 22 Ÿ (SE EE me 6: $: 43.2. 1 he ‘Fan 2. 2. 4. 4, 6. 6 &c. 4 Ce Théorème cft renfermé dans le fuivanc, qui patoit plus facile à démontrer. Soitxy=p;(1+x)(1+Y)=g, & men pes les quantités P°, P', P°, &c. puis À’, A°, À, &c, (où les nombres 0, 1 25 35 &C. défignent des ae & non: des expofans ) fuivant cette loi. P°= r. P'= p. Pep+ 3 7 MR — LEE RER $: 4.3.2 EPP ES Por D B'rNEe 6.5 6. 5:43 2 6.$-4.3:2.3 Due ht nl NE APP à C EN 2 NDS o A*=

Ame eo Pont IEC & je les fubftiue dans l'équation précédente. Il faut, pour qu'elle devienne identique, qu'on fatisfafle à différentes conditions , qui font routes repréfentées par l'équation . . (a—1)(n—2k)a+(n—2k)(n—2k—1)6—4k En(nr), le nombre k étant à volonté. Or cette équation fe réfout fans . Z2N— 1 I — 7 difficulté , en prenant a = =, & 6 — —. On aura donc pin ip, Fe) Ps n Au moyen de cette formule, j'élimine les termes affetés de: p° — 1 dans ina différentielle, & j'ai 432 RECHERCHES SUR L’ATTRACTION " . EL, À se) = 12 8{e 1) ]P" I f3(r 2) 4443) c]P" Vos (rade h6 (as) IP 9% F RP Q man aP" —{n—2)(n—3)8 PT gt (n—4) (n—5) PT ge — a Ê—rt@n—n 8 PT + a4C2n—3)eP tg— (an —s)fP He I! faut maintenant que les termes qui multiplient p fe detruifent d'eux-mêmes , & quon ait n—6 ARE) en 5) ACT) Bb — ————— OR ENT APE BIS sean © Cerre relation entre les coëfficiens a, 8, c , f, &c. eft d'autant = ON ee ñn - DA plus fingulière , que la valeur générale de À femble n'être pas la même lorfque 7 eft pair & lorfqu'il eft impair. En effet, nous avons : Dm MENT CE 2Mm—I1.12m+41.,.4m—3 ES AT pr 7 P Ant 2m DIARPERTRE 2m 2M—3..4M—$ mMm.M—I 2 1m 2 , Àgr — &c Lama ms.gmt : 2m 1.2m—3...4m 1 ce AMI = P La ESS mP°" - 2 Actes tete 2m : Zsne is etele te 2m Cependant on trouve, dans les deux cas, que les relations précédentes entre les coëfficiens a, b, c, &c. font exaétes. On a donc PAS) n +. A2 Er 7n—4 ca dxdy RS ue A Ma co Creer d Sg® — &c. & pour que cette quantité fe réduife enfin à # À ou mn (a Pr EPP g + &c.), il faut que GT I ES DONC ER" Sc: na T—2 I— 4 Ces égalités fe vérifient en comparant les coëfficiens des formules A”, AT, AT, Mais on verra le tout d'un coup- d'œil, DES SPHÉROÏDES HOMOGÈNES. 433 d'œil, ainfi que les relations qui ont été données ci-deflus entre . . LA les coëfficiens a , 4, c, &c, fi nous mettons la valeur de A fous cette forme générale où il n’y a plus à diftinguer le cas de n pair & celui de 7 impair. OR ET SRE Le? MEL LEP URL 2R = at Dre ; MUR CE ACCUE 7 P PO RIRE RENE P q Se 1.3.$ ..... 2n—$ Mrpit 20 T.3:.5$ 2n—7 I #—6 % AP ARE n—4" 24 q Anar EC 24.6 LS MISE T ENS 271— 9 I P: 8 À 5 + RE RUE n—8" 2.4.6.8 2. Sc dd A" 2 24. L'équation — n° A" étant ainfi vérifiée, j'ap- dxdy pelle X° la quantité Lo ANT n—21, LE MIN —"2. r—3 at ane: X —— 2.2 F + 1.2. 4.4 & Y une femblable fonction de y 5 je fuppofe qu'on 2 trouvé A = X° Y”', & je vais démontrer qu'il en réfulte A" — X'Y". Car foi A — X° Y' + u , puifque dd AS o n—1 d x n—1 ddu me ni , & em À “On aura rl Doncu =gp:x+\: Y. Mais les’ quantités x & y doivent entrer de la même manière dans A”; ainfi les deux fonc- tions arbitraires défignées par @ & + font égales. On aura donc A" = X° Y'+o:x+o : y. Sin eft impair, & qu'on fafle x — o, les quantités A” & X° s’évanouiflant, on aura ®:y +9:0—=0o. Donc ? : y eft conftant, il en eft de même de @ : x; & puifque leur fomme s'évanouit dans un cas particulier, on a toujours th. QE ds Sin cft pair, @ : x fera une fonétion paire de x, puifquil n'entre que des puiflances paires de x dans A"&X'. On peut donc écrire A° = X° Y” +4 : x° +4 : y. Mais dans le Tome X. Tii 434 RECH. SUR L’AT.DESSPHÉROÏD.HOMOC. cas particulier où ÿ = =— 1, on a A°—X Ÿ'. Donc dix +4: 1=0o; donc les fonétions 4 : x?,4: y’ fonc encore conftantes , & puifque leur fomme s’évanouit dans le cas particulier où y ——1, elle s'évanouit toujours, & on a encore A5 ERA . H AJ . Donc la décompofition de A entraîne néceflairement celle de A”; & puifque la décompofition de A" eft évidente pour les premières valeurs de », elle eft donc vraie pour toutes les autres. C’eft ce qu'il falloit démontrer. Javans ebrangers rX lag, 43 4. PL. VAL. a © LE ds 1182 RUE ins en qe “= DESCRIPTION DES VOLC NN DÉCOUVERTS EN 1774, DANS LE BRISGAW, Par M. le Baron DE DIETRICH > Mapiftrat- Noble de la Ville de S trasbourg , Secrétaire général des Suiffés & Grifons , Gc. Correfpondant de l’Academie Royale des Sciences. P A R M1 les différens phénomènes que la Nature offre à ceux qui la contemplent , l'un des plus intéreffans, fans doute , eft la vue des effets qu'ont produits les efforts impétueux des incendies fouterrains. … I ny a plus que quelques parties de l'Europe qui renferment des Volcans encore enflammés ; mais il n'y a prefque pas de Provinces où l’on ne découvre des Volcans éteints. M. Hermann, Profeffeur d'Hiftoire Naturelle à Strasbourg ; poffédoit, dans fa colledtion de foffilles , une pierre noire mere 436 D'E SC'RIT'ET TON venant du côté du vieux Brifach en Brifgaw. Il fuppofa qu'elle pouvoit devoir fon origine à un Volcan; il envoya un échan+ tillon à un de fes Correfpondans en Allemagne , en lui faifant part de fes idées fur l’origine de cette pierre: Je la vis chez cet ami,-& cela me fufit pour me perfuader que fon opinion étroit fondée. De rerour chez moi, je lui demandai des éclair ciflemens à cer égard ; il ne put rien ajouter à ce que je favois déjà , que cette pierre avoit été tirée des environs du vieux Brifach (a). Le vieux Brifach même eft fitué fur les bords de la rive droite du Rhin, dans le Brifgaw; fa pofition eft frappante : il eft bâti fur une colline entièrement ifolée, fituée à trois lieues à loucft des montagnes de la Forét-noire , dont il eft féparé par un pays plat & graveleux que le Rhin arrofoit autrefois, fans aucune apparence de liaifon avec cette grande chaîne de montagnes. Dès qu'on entre dans cette Ville, on ne fauroit douter qu'il ny ait des Volcans dans la proximité. Les ruines de fes'for- üifications font toutes formées de laves, & les maifons de la. Ville font généralement bâries de cette pierre volcanique; la lave eft défignée dans le pays fous le nom de pierre noire, & perfonne ne fe doute de fon origine. Le vieux Brifach eft fitué fur une colline médiocrement élevée, au midi de laquelle eft une feconde colline moins haute, qui n'eft féparée de la première que par une très-petite (a) Depuis que la première partie de ce Mémoire a été lue à l'Académie Royale des Sciences , j'ai fait imprimer ma Traduction des Lettres de M. Ferber ; j'ai parlé tranfitoirement, dans mes notes, de ma découverte des Volcans du Brifgaw ; les amis de M. Hermann m'ont fait un crime de m'attribuer cette découverte. L'Auteur des Annonces Littéraires de Gottingue , au n.° 130, année 1776, me donne un démenti formel à ce fujer, & attribue, fans autre forme de procès, la découverte des Volcans du Brifgaw à M. Hermann. Je lui avois rendu, dans ce Mémoire’, l'hommage que je lui devois ; il tenoit de Architecte de notre Ville les morceaux de lave qui m'ont engagé à faire des recherches; il a foupçonné un Volcan ; mais jufqua ce jour il ne connoît encore ces Volcans qué par ce qu'il en a appris de moi, & il ne fe doutoit pas que le Kayferfthul , au pied duquel l'avoir palié, fût volcanique. M. Hermann défapprouve lui-même ce zèle inconfidéré de Les amis. DES VOLCANS 437 étendue de terrein. Le Rhin coule aujourd’hui à leur pied. Ces deux monticules décrivent une demi-circonférence en forme d’amphithéâtre, qui fait face à l’oueft & au Rhin, Elles peuvent avoir toutes deux une lieue de tour, font abfolu- ment ifolées , & le cerrein qui les environne eft parfaitement plat. En fuivant le rivage de l’oueft au fud, j'eus la fatisfaétion de voir la coupe entière de la colline fur laquelle eft bâtie la Ville. L'Impératrice Reine a fondé au Brifach un Couvent de Dames pour l'éducation des Demoiïfelles de condition du Brifgaw ; cette Maifon Religieufe eft juftement bâtie au fom- met de la partie du monticule qui eft coupé à pic à une hau- teur d'environ cent pieds. Il n'y a du haut en bas qu'une feule mafle de lave, dont on ne diftingue les couches que par une légère variété de cou- leurs. Il y a dans cette mafle des petites fentes perpendiculaires, ou peu inclinées , de deux à trois lignes d'épaifleur , refer- mées par du gyps ftrié. Ces crevafles doivent fans doute leur origine au refroidifflement ou à la condenfation de la lave; le’ gyps qui sy eft logé, ne proviendroit-il pas du dépôt des eaux qui ont découlé des bâtimens qui font au deflus de la lave, ces eaux ayant détaché des parties gypfeufes , qui en. fe réuniflanc ont pu former des ftries > Une partie de cette lave eft couverte à fa fuperficie d’une: croûte blanche vitreufe qui reflemble à la calcédoine, qui pro- vient vraifemblablement d’unefurabondance de fchoerl blanc (a) n 2 (a) Lorfque cette première partie de mon Mémoire fur lue à l'Académie , je ttaduifois les Lettres de M. Ferber fur l'Italie ; j'adoprai de cet Ouvrage ladénomination : de fchoerl blanc pour cette fubftance blanche qui eft fi commune dans les laves. M. Defmareft a depuis lors trouvé que fouvent cette fubftance eft de la zéolite, que d’autres fois elle eft calcaire. C'eft chez ce Savant que M. Pafumot.a vu la zéolite ftriée dans la lave du Brifgaw : j'en ai trouvé d’après lui; mais il y a auffi, parmi cette fubftance blanche , des parties fimplement quartzeufes ; M. Lavoifier & M.. Sage en ont.rous deux & féparément fait l'épreuve devant moi. Neus avons détaché dés laves les FE blancs & vitreux qu'elles renfermoient; une partie de ices grains mis en digeftion dans l'acide nitreux, y fur difloute, l’autre partie refta intadte, & il ne fe forma pas de gelée : ces grains éroient donc en: partie calcaires &-en partie quartzeux. 338 DESCRIPTION qui n'ayant pu fe loger dans les pores de la fave , a été repouflé à fa fuperficie. Quelquefois cette croûte blanche cft farineufe, ce qu'il faut attribuer à l'action de l'air qui a réduit en poudre ces parties qui étoïent vitreufes. En général ces laves font des terres cuites plus ou moins vitrifiées, noirâtres, brunes , rougeûtres, grifes, jaunes, verdà- tres, blanches, plus ou moins poreufes, renfermant beaucoup de criftaux de fchoerl noir , oblongs ou arrondis , applatis & hexagones, & du fchoerl blanc (voyez la note ) qui revétit les parois de leurs pores , ou les remplit entièrement, fous la forme de criftaux , de petites boules, de points infiniment petits, ou d’une farine blanche. Elles font toutes plus ou moins attirables à l'aimant; quelques-unes ont eu un degré de cuiïflon qui les met en état de faire feu avec l'acier. Mais il n'y en a point qui foic parvenue au degré de vitrification de cette efpèce de lave que l’on nomme agate noire’ d'Iflande, à moins qu'elle n'eût été décompofée par les acides qu'on trouve abondam- ment {ur les Volcans encore enflammés ou nouvellement éteints. Quoique ces laves foient prefque toutes poreufes, aucune n’ap- proche de la légèretc de la pierre-ponce. On y trouve aufli un tuf volcanique jaunâtre, attirable à laimant par les petits grains de fchoerl noir qu'il renferme. Il y a au pied de cette mafle de lave, de petits jardins qui n'ont d'autre terre que de la cendre volcanique; ils font d'une grande fertilité : au bas de ces jardins eft le rivage du Rhin, fur lequel on trouve un mélange de gravier, de lave roulée & de cendres volcaniques. Toute la colline méridionale du vieux Brifach, qui porte le nom d’'Eckardsberg, eft formée de cendres volcaniques , grifes & jaunâtres. Il y à au fommet de la colline, des ruines d’un ancien château ; le refte du terrein produit de très-beau grain; on n’y trouve d'autre lave que celle qui provient des décombres du chateau. Les collines du vieux Brifach font donc vraiment volcani- DES VOLCANS. 439 qués; elles forment vraifemblablement une grande partie de la circonférence d’un ancien crater écroulé. Les éruptions du vieux Brifach peuvent avoir contribué aux petites variations que le cours du Rhin a éprouvées; mais ce n'eft point à ce Volcan que j'attribue ces grands changemens de lits ; il y a des caufes plus certaines, fondées fur l'état auel du local, dont je ferai mention ci-deflous. Le fchoerl blanc, contenu dans plufieurs variétés de lave du vieux Brifach, a adopté la forme des pores dans lefquels il S'eft niche. Ces pores n'étant pas tous régulièrement fphéri- ques, le fchoerl qui y eft contenu, ne l'eft pas non plus. Cette obfervation me prouve que la matière du fchoerl blanc étroit en fufion dans la lave fluide ; que les molécules de cette matière fe font rapprochées lors de la condenfation de la lave, par la tendance des particules homogènes les unes vers les autres, & que cette matière s’eft logée dans les cavités que l'air dilaté avoit produites; que fi le fchoerl blanc n’avoit point trouvé aflez de pores, il auroit été repouflé jufqu'à la fuperficie de la lave, parce que la matière qui compofe le corps de la lave , éroic plus confidérable, & qu’elle à fait les mêmes efforts que celle du fchoerl blanc, pour rapprocher fes parties en repouflant toute la matière hétérogène. Bien convaincu que les collines du vieux Brifach étoient les débris d’un ancien crater, je réfolus de reconnoître la mon- tagne d'Yhryngen, d’où les habitans du vieux Brifach tirent la pierre noire avec laquelle ils bâtiffent. La plaine du vieux Brifach eft terminée au nord par un chaïnon de collines que javois déjà prélumé n'être pas de première formation , puilque jétois convaincu que le Rhin avoit eu fon cours de ce côté-là, par les dépôts. de graviers qu'il a laiflés entre la Forêt-noire & le vieux Brifach, & par la tradition du pays même; ce qui eût été impoflible, fi ces mon- tagnes avoient toujours exifté. Mon opinion fut confirmée en 440 DESCRIPTION apprenant au vieux Brifach que la pierre noire à bâtir fe tiroic de ces collines. Cette fuite de monticules eft fituée au nord - eft du vieux Brifach; elles fe préfentent fur une même ligne qui forme une forte d'equerre avec la grande chaîne de la Forêt-noire, d'où cette ligne paroît commencer. Elle fe porte de left à loueft prefque jufqu'au Rhin. La ligne eft interrompue par le vallon d’Yhryngen, qui, tout petit qu'il eft, met une grande différence entre les collines qui font au levant de ce vallon & celles qui leur font oppofées. Les premières de ces monticules, au levant du vallon, font calcaires, & tiennent aux autres collines de la même nature, qui devancent les hautes montagnes de la Forêt-noire ; elles peuvent donc étre regardées comme collines avancées de la Forêt-noire. Les collines qui font au couchant du vallon d’Yhryngen; font d’une formation poftérieure ; elles font entièrement volca- niques. C’eft à elles que j'attribue la grande variation que le Rhin a éprouvée dans fon cours. Je fuppofe avec vraïfem- blance que fon lit a occupé la plaine dans laquelle fe font élevées les collines volcaniques , lefquelles ont formé une di- gue tout au travers de cette plaine , de manière que le Rhin a été forcé de prendre fon cours à une forte lieue au cou- chant de fa première direétion; on n’a qu'à remarquer le coude que ce fleuve décrit à la hauteur de ces collines volcaniques, pour en être convaincu. é Les collines volcaniques font beaucoup plus élevées que les collines calcaires qui font fur la même ligne; il y en.a qui peu- vent pafler pour de hautes montagnes, elles ont au delà de fix lieues d’étendue du fud au nord , fur près de deux de largeur de l'eft à l'oueft. Ces collines doivent leur origine à des érup- tions réitérées & des plus violentes; ce qui eft prouvé par la quantité de croupes de montagnes qu'elles renferment. Je paflai, en fortant du vieux Brifach, par une plaine js © DES VOLCANS. 44i le terrein eft graveleux ; cependant ce gravier eft mélé de cendres volcaniques; la terre végétale même paroiïfloit en étre chargée, le chemin étoit rempli de morceaux de lave détachés À qui ont été roulés des collines voifines , ou qui ont été répan- dus par les voitures qui mènent la pierre au vieux Brifach. Je gagnai l'extrémité orientale des collines volcaniques qui fe terminent au vallon d’Yhryngen; je donne ce nom à ce vallon, parce que le village d'Yhryngen eft fitué à fon entrée. Ce village appartient à M. le Margraff de Baden. La montagne qui termine, du côté du levant , les collines volcaniques, porte aufli le nom de ce village. Cette montagne d'Yhryngen eft à une pctite demi-lieue au fud du village , & à une lieue & demie & vieux Brifach. On y voit les marques les plus diftinétes de bouleverfemenr. Sa pente méridionale eft couverte de morceaux de lave détachés, qui, par leur mobi- lité, en rendent l'accès pénible ; il n'y croît que des ronces, & par-ci par-à il y a des grands blocs de lave qui fortent du corps de la colline ; les autres côtés & le fommet de Ja montagne font femés degrains & plantés en vigne, le terrein en eft très-fertile; cette différence provient de ce que la côte méridionale eft formée par plufieurs maffifs de lave qui font à nu, tandis que les autres parties de la fuperficie de la mon- tagne font recouvertes de cendres volcaniques, & cela à une très-srande hauteur; car en allant du fud au nord de cette colline , on trouve des chemins creux très-profonds, où l’on ne voit que des cendres qui ont bien acquis un degré de fer- meté, mais qui font bien éloignées d’être converties en tufvol- canique, car elles font encore friables ; les montagnes volca- niques qui font au nord de celles d'Yhryngen, s'élèvent fuc- ceflivement à une très - grande hauteur. En fuivant la pente méridionale des collines volcaniques de left à l'oueft, on obferve qu'elles décrivent fucceffivement le tiers, la moitié & jufqu'au trois quarts de la circonférence de plufieuts cercles, Tome X Kkk 442 DE S C'AIPPITIDOIN La partie de la côte méridionale attenant à la montagne d'Yhryngen, montre {es laves à découvert, & n’eft revêtue que de quelques ronces; maïs en avançant vers l'oueft, la côte eft p'antée de vignes. Ces laves fervent à bâtir; elles font de la même nature que celles du vieux Brifach, à l'exception de quelques variétés, telle qu'une lave d’un rouge briqueté, rem- plie de grards pores dont les parois font revêtues d’une terre jaunâtre; on y trouve aufli des laves qui renferment des crif- taux de fchoerl jaunes & bruns, oblongs ou arrondis, qu'on ne voit pas dans les laves du vieux Brifach. I! y a dans les collines de cendres , qui font derrière la mon- tagne d'Yhryngen, des pierres arrondies, d’un gris blanchatte, alkalines , d'un grain très-fin, qui ne font autre chofe qu'un tuf formé par l'endurciflement des cendres volcaniques. En s'enfonçant un peu vers le nord-oueft dans le corps de ces collines volcaniques, on entre dans la banlieue du village d'Achkarn ; on y voit conftimment de hautes collines & mon- tagnes volcaniques ; on y diftingue fur-tout un très-grand crater évafé. Les montagnes qui lui fervent de mur, font toutes fur pied; il eft parfaitement entier, il n’a d'autre ouverture que le chemin creux par lequel on y entre. Le fond de ce crater forme aujourd'hui une belle plaine crès-fertile; il y vient les plus beaux grains. Cette plaine eft environnée de hautes montagnes plantées de pins, & d’autres arbres qui ne font formés que de laves & de cendres. On a ouvert fur la côte de l'une de ces montagnes, une carrière de lave fuperbe qui mérite d’être vuc. La mafle de lave qu'on y exploite, a près de 150 pieds de hauteur ; on en tire des blocs prodigieux ; elle fert de pierres de taille. Elle n'offre que de légères varictés de celle du vieux Brifach & d’Yhryngen. : En allant d’Achkarn, vers le nord-nord-oueft, on entre dans le ban du village de Rorhweil, dans lequel eft une mon- tagne entièrement formée de lave, & les montagnes qui l’en- vironnent , de cendres volcaniques. On a découvert tout le côté du levant de cette montagne, fur une longueur de plus de DES VOLCANS. ss fix cents pas, pour en tirer la lave. Cette carrière eft auffi in- téreflante pour fon étendue, que parce qu'on y voit la coupe de cette montagne de lave : il ne croît à fon fommet que des buiflons; les arbres plus forts ne fauroient y prendre racine, Car il ny a encore que très-peu de terre végétale par-deflus là lavé; il ny à que des ronces fur les côtés de cette montagne, Les couches de lave s'y fuccèdent, en commençant immé- diatement fous le gazon ; elles fe diftinguent par la couleur & la qualité de la lave; mais elles ne font féparées par aucunes cou- ches de cendre ou de terre végétale : d’où il faut conclure qu'il n'y a pas eu de longs intervalles entre les éruptions qui ont produit ces différentes laves, car alors on trouveroit, comme à Pompeia & à Herculanum , des couches intermédiaires non volcanifées. En allant au levant de Rothweil, par Bickern{ol, on trouve fur la lifière des collines volcaniques, le village de Waafen- weiler; il eft fitué à une forte demi-lieue au nord-eft d'Yhryngen. Là le vallon qui fépare les collines volcaniques d'avec les col- lines avancées de la Forét-noire, s’élargit de plus en plus; la rivière de Treifam baigne les pieds des collines volcaniques. D'Yhryngen à Waafenweiler, on pañle devant des collines de cendres, toutes plantces de, vignes. On fouille de la tourbe près de Waafenweiïler, au levant du chemin dans la vallée dont je viens de parler. On tire de la lave au deffous de l'églife de Waafenweiler. On voit, à une portée de fufl de Waafenweiïler, une mañle de lave qui eft exploitée en carrière, fur enviton cinquante pieds de hauteur; on y obferve plufeurs crevafles perpendi- culaires & obliques, remplies d'une fubftance pierreufe, alkaline & blanche, d'environ quatre lignes d’épaifleur , provenant fans doute du dépôt des eaux qui ont filtré au travers de ces cre- vafles : ces eaux venant de collines volcaniques plus élevées, il eft vraïfemblable qu'elles avoient entrainé les parties alkalines Kkkij 444 DESCRIPTION des cendres volcaniques , fur lefquelles elles avoient coulé , en LEE L2 . . plus grande quantité que les autres parties qui forment certe production. La lave qu'on retire de cette carrière, n'offre que peu de variétés de celles du vieux Brifach ; je ne ferai mention que de celles qui ont quelques accidens particuliers. La lave de Waafenweiïler a beaucoup de gerçures peu fen- fibles, au moyen defquelles elle fe rompt aifément ; la furface de cette lave, féparée par ces petites fentes, eft communé- ment revêtue d'üne petite couche alkaline d’un gris blanc, fur laquelle il y a par-ci par-là des petites arborifations rouges , qui attirent laimant plus fortement que le corps de la lave. L'extérieur de cette lave eft enduit de même d’une couche alkaline blanche, qui tire fur le jaune & le vert, entremélée & quelquefois recouverte de petites lames couleur de fer & gorge de pigeon, qui ont le brillant métallique, & qui attirent J'aimant. On y trouve de la lave noire, formée de plufieurs couches fortement unies, de quatre à cinq lignes d’épaifleur chacune, & féparées par autant de petites lifières ou feuilles métalliques à l'œil, & attirables à l’aimant; cette lave a le grain très-fin , fort ferré; elle eft exceflivement dure, far feu avec acier, renferme des criftaux de fchoerl noir, qui font corps avec cette lave, & grand nombre de petits points de fchoerl brillant. Elle approche beaucoup, dans fa frature, du bafalte , elle attire généralement l'aimant ; fa couche fupérieure devient brunâtre , & enfin grife aux extrémités, & en général aux parties qui ont été en contact avec Pair. Les crevafles de cette mafle de lave font remplies par un cuf calcaire de quatre lignes d’épaifleur, revêtu de fes deux lifières, qui font une efpèce de croûte mêlée de parties alkalines & de lave décompolée; ce qui eft non feulement vifible à œil, mais encore prouvé par l'effét de cette lifière fur l'aimant qu'elle attire quoique très-foiblement, tandis que le corps de DES V'O LCÆNS 445 21 pierre ne l'attire point, à l'exception des endroits où ce cuf a enveloppé la matière de la lave en fe formant. De Waafenweïler, je cotoyai conftimment des collines de cendres volcaniques, fans voir de lave à découvert jufqu'à Oberfchaffhaufen, gros village fitué à une lieue au nord-eft de Waafenweiler, dans l'intérieur & fur le penchant d’une colline volcanique. Il y a dans ce village des eaux minérales qu'on boit, & dans lefquelles on fe baigne; elles font vraifemblablement martiales & virioliques. Jai fait l'impoflible pour avoir un peu du fédiment qu’elles dépofent; mais je n'ai pu men procurer, ayant fait ma courfe hors de la faifon des bains, & après que les tuyaux & les cuves avoient été bien nettoyés. Toute la colline feptentrionale à laquelle un côté du village eft adoffé, n’eft qu'une feule mafle de lave, que l’on fouille dans le village même par deux carrières peu diftantes l’une de l'autre. La lave s'étend & fe voit à découvert jufqu'à une bonne diftance au deflus du village fur le chemin de Vogsburg. La lave de la carrière inférieure de ce village eft d’un gris de cendre plus clair que celle de la carrière fupérieure ; elle eft mélée de petits points de fchoerl noirs & blancs, mais ils ne font pas fuffifans pour la rendre attirable à l’aimant; elle n'eft point poreufe, mais elle eft dure & compaéte , fait feu avec l'acier, & reflemble, au premier coup-d'œil, à un grès. Les blocs extérieurs de cette carrière font revêtus d’une croûre alkaline jaunâtre, qui s'attache un peu à la langue. En fuivant cette montage de lave au deflus d'Oberfcfhahau- fen, dansun chemin creux qui conduit à Vogsbourg , on trouve, à une petite diftance d'Oberfchaffhaufen, à la droite du chemin, fous des rochers de lave grife, une argile brune, couleur de: foie, que j'ai tirée d’une efpèce d’enfoncement , à la bafe du- quel les eaux de pluie fe raflemblent. Elle s'attache à la langue’, ne fait effervefcence: avec les acides qu'à fa furface, où elle eft accidentellement couverte d’un peu de terre blanche alkaline. Ce produit volcanique eft un des plus attirables à l'aimant de: 446 DESCRIPTION toute cette contrée. Son fond eft rempli de petits points blancs & verts; il y a des morceaux qui renferment des petits criftaux de fchoerl vitreux & fphériques, que l'eau-forte attaque ; mais l'échantillon le plus remarquable que j'en aye rapporté, renferme des criftaux de fchoerl hexagones, qui ont depuis deux juf- qu'à cinq lignes de diamètre; ils fe détachent aïfément de la lave , & font revêtus d’une feuille brune foncée, luifante, de la nature des hémathites de cette couleur; l'intérieur de ces criftaux de fchoerl eft d'un noir verdâtre : vu à la loupe, on juge que c’eft de la même matière que certaines laves noires. Ne pourroit-on pas penfer que les criftaux de fchoerl volca- nique font effectivement de la même matière que les laves de la même couleur ; que cette matière eft coujours difpofée à fe criftallifer par le refroidiflement; que, dès qu'elle trouve jour dans les petits vuides que l'air dilaté produit dans la mafle en fufion , elle adopte une forme régulière ; que de cette ten- dance provient l'immenfe quantité des criftaux de fchoerl noir dans les laves? Le même échantillon d'argile qui donne lieu à ces réflexions, préfente, dans plufeurs parties de fon fond même, des fur- faces planes, hexagones, comme fi cette argile avoit la pro- pricté de prendre cette forme en fe rompant. Je croirois plus volontiers que cette forme eft due à une empreinte de crif- taux de fchoerl, qui fe font détachés, fi le centre de ces furfaces n’étoit pas occupé par un petit criftal de fchoerl noir élevé. Une couche martiale qui a la couleur & le luifant de la poix, couvre la bafe de ce morceau, & de petites feuilles ferrugineufes qui ont l'apparence métallique, en enduifent le deflus. Cette argile n'eft vraifemblablement qu'une décompo- fition de la lave. J'ai tiré du même enfoncement une terre également molle & friable, de la même confiftance que la précédente, grafle & favonneufe au toucher, s'attachant à la langue , attirant for- tement l’aimant; l'acide nitreux ne l'attaque pas avec effer- vefcence; fon fond eft d’un brun plus rouge que celui de la DES VOLCANS. 447 lave décrite ci-deflus ; elle eft remplie d’une infinité de petites & grandes taches blanches & vertes farineufes, qui occupent prefque autant d'étendue dans cette lave , que fon fond. On découvre à la loupe, au milieu, des taches vertes, des par- ticules de fchoerl noir. Cette farine verte ne feroit-elle pas une diflolution du fchoerl noir, par l'acide vitriolique contenu dans les eaux qui féjournent dans cet enfoncement? Ces terres fe trouvent dans un tuf blanc, jaune & grisâtre qui s'attache à la langue, en méme temps qu'il eft alkalin. Je quitrai le chemin de Vogsbourg peu au deflus d'Oberf- chaffhaufen , & tirai vers le fud-oueft; j'atteignis, après une heure de marche, le fommet du Kayferfthul , eri paflant alter- nativement fur des rochers de lave & de la cendre volcanique, . ayant de droite & de gauche un grand nombre de croupes de: montagnes & de bas fond. Quelques cantons du centre de ces volcans font aflez garnis de bois; mais les environs de Vogsbourg , ceux de Rothweil & de Burcken font arides. Le fommet du Kayferfthul eft fort élevé ; plufeurs motifs m'avoient déterminé à y monter; le défir d'embrafler , d’un feul coup-d’œil, toute cette étendue volcanique (que j'appel- lerai dorénavant le Xayferfthul, fuivant l’ufage du pays ), & celui d’y découvrir quel pouvoit être le gouffre principal d’où étoient {orties des éruptions auñi confidérables. Au plus haut point du Kaïferfthul font deux tilleuls (2) peu diftans l’un de l’autre, célèbres dans le pays, à l'ombre defquels ne à (a) M. Koch, Profeffleur attäché à l’Univerfité de Strasbourg, & poffefleur des Manufcrits de feu M. Schæpflin, a eu la bonté de me communiquer une note de ce Savant, au fujet du Kay{erfthul, une partie de laquelle je tranfcris ici.! Vulgare nomen montis ef? Kayferfthul , quod folium Cefaris defignat. Montem confcendi , & in vertice ejus , qui in Uetzingenfis vici finibus eff, duas tilias pragrandes exiguo à fe intervallo diftantes confpexi. Utraque ex una radice feprem altas projicit arbores. Ihidem ruderaveters Oratorii vifuntur, quod pridemdeffructum. Alrus in eoderm monte apex eff, fer fimilis priori, & ab eo haud longe diffitus , in quo adhuc fupereft Capella. Inferiores montis partes ab utraque parte vitibus confita ; at latus orientale ,euod nigram filvam afhicir , ob praftantiam vini prefertur. Oo IT, Imp. Sashaci monafterio S. Margaretha ad Wald-Kircham priviegium -dedit an. 1094, qui locus ad pedes montis fitus eff. Diceres Cafarem juvenem , venationis : avidum montis hoc confcendiffe fafhigium, nomenque montis inde progrutum: - 448 DESCRIPTION on découvre tout le cours du Rhin, depuis Bâle jufqu'à Straf- bourg, & par conféquent une bonne partie de l'Alface, du Brifgaw , & fur-rout routes nos collines volcaniques. Les gens du pays prétendent quil y avoit au fommet de cette montagne un grand palais, ou un monaftere ; leür ima— gination les porte même jufqu'à aflurer que le fon creux qu'on entend en y frappant du pied, décèle les voûtes de ces vaftes conftruétions. On y trouve en effet quelques veftiges de ma- çonnerie , fans doute les débris de quelque petit ermitage (4). Mais ce {ôn peut provenir de la formation intérieure de là mon- tagné; car Crant volcanique, elle a dû être produite par un bouleverfement qui ne permet pas aux différentes parties de fe rapprocher, & contenir des vuides qui peuvent donner lieu à cette efpèce de réfonnance, lorfqu'on frappe la terre avec véhémence. Il eft probable que ce fon creux ne s'entend qu'au fommet du Kayferfthul, & non dans les parties moins élevées, parce que dans les collines inférieures la mafle s'eft affaiflée & rapprochée par le poids des collines fupérieures , tandis que rien ne pouvoit comprimer le point le plus élevé de ces montagnes (8). Le fommet du Kayferfthul, & celui de l'Eichel Spitz fonttou- jours environnés de vapeurs, ce que j'attribue à l'élévation de ces deux montagnes, & fur-tout aux bois qui environnent leur fommet. Les habitans regardent ce fait comme un phénomène. C'eft fur-tout lorfque le remps doit fe mettre à la pluie, que ces vapeurs font plus fenfibles , de manière que ces montagnes fervent en quelque façon de baromètre. Il eft notable que j'ai trouvé des rochers de lave dans toute cette courfe, à routes les hauteurs, & jufqu'aux parties les plus (a) Voyez, dans la note précédente, la defcription du Kayferfthul. (b) M. Defmareft m'a afluré qu'il avoir obfervé ce fon creux dans les terreins crayeux de la Champagne , dont la gelés avoit foulevé la croûte fupérieure ; il en conclut avec raïfon que ce fon creux n'eft point propre aux terreins volcanifés. Il eft néanmoins vrai de dire qu'on le remarque fréquemment , & fur-tout dans les endroits où il y a des fources chaudes, comme à la folfatare de Pouzzole & à la folfatare de Tivoli, &c. } clevées DES VOLCANS. 445 f “ - y e 3 clevées de toute l'enceinte du Kayferfthul : j'en tirerai quelque Là ps 2 / LA . . conféquence dans les réflexions générales qui fuivront cette defcription. J'ai rapporté du Kayferfthul deux variétés de lave. Delalave noire, très-dure, très-compacte, mêlée de beaucoup de petits & de grands criftaux de fchocrl noir, hexagones, arrondis & oblongs parallélipipèdes. Il y a de ces criftaux qui ont au delà de trois lignes de longueur ; j'en ai examiné plufieurs à la loupe dans leur fracture ; j'ai derechef trouvé qu'ils reffem- blent beaucoup au corps même de la lave que je décris : on auroit de la peine à les diftinguer du fond de la lave, fans le brillant qu'ils ont, tant ils lui font intimement unis. Cette lave ne fait point effervefcence avec l'acide nitreux ; elle attire fortement laimant, fait feu avec le briquet , n'eft point poreufe, & fon grain eft ferré. Elle avoit ét prife, par les gens du pays, pour du charbon de pierre, à caufe de fa couleur; on la fouille à ini-côte du Kayferfthul. Les morceaux détachés de la mañle font couverts, fur toute leur circonférence, d’une croûte de lave orife d’une à deux lignes d’épaifleur , mêlée de petits points blancs, & dans laquelle on voit de combien de critaux de fchoerl noir cette lave .eft remplie. La furface de cette lave feroit-elle grife parce qu'elle étoit expefée au contaét-de l'air lors de fa fluidité qui l’auroit privée d’une partie de fon principe inflammable , ou cette croûte ne proviendroit-elle pas plutôt d’une forte d'altéra- sion & même d’un commenceinent de décompofition de la lave noire, due à la longueur des temps, à l’action réunie de l'air & de l'eau, comme je l'ai déjà conjeéturé ? En effet, fi cette croûre grife ne provenoit que de la fufñon, pourquoi toute la circon- #érence de la lave en feroit-elle revêtue ?. La furface fupérieure feulé devroit en être couverte, puifqu’elle feule écoit alors en gconta& avec l'air. Pourquoi trouve-t-en des morceaux détachés de lave, à une certaine diftance de la maffe de lave que je décris, dont l'in- térieur eft abfolument femblable à cette croûte extérieure, fi bien qu'il n’eft pas permis de douter que ces morceaux détachés ne proviennent de cette mafle? N'eft-ce pas parce que ces Tome X. 450 D'E SCOR EAENT NOM morceaux plus éloignés , font depuis long-remps expolés à Paction de l'air & de l’eau , & que ces diflolvans les ont pénétrés de part en part? On pourroït faire ici la réflexion, que fi les criftaux de fchoerl noir étoient en effet de la même narure que la matière de la lave , ils devroient avoir été altérés ou décompofés comme leur mamice. Cette objection eft de peu de conféquence. Qui eft-ce qui ne fait pas que les cnftaux réfiftent infiniment plus à l'action des diflolvans, que les mafles informes de matières pareilles? Des criftaux de fpath calcaire réfiftent quel- quefois à l'acide nitreux peu concentré ; caflez-les, vous verrez une forte effervefcence à l'endroit de la fra@ture, fi vous y appliquez l'acide. Le fommet du Kayferfthul proprement dit, eft couvert de rochers, d’une lave dure, brune prefque noire. Sa furface eft couverte, en quelques endroits, d’une feuille ferrugineufe qui a l'afpe&t métallique. … L'Eichelfpitz , montagne en pain de fucre que J'ai déjà dit ci-deflus être vis-à-vis & au nord du fommet du Kayferf- thul, eft remarquable par fon élévation & les différentes car- rières de lave qu'on y exploite. On m'avoit afluré que Madame la Margrave de Baden Dourlach en avoit tiré & fait polir du marbre; j'ai vifité ces carrières, & je puis aflurer que Je n'y ai pas trouvé de veftiges d'une carrière de marbre : J'avoue que ma furprife auroit été grande d’en rencontrer une au centre de ces volcans. Les carrières que j'y ai vues offrent peu de variétes de lave. 1°, De la lave grife dure, d'un grain ferré & compate, faifant feu avec l'acier, mélée de beaucoup de petits points de fchoerl , noirs & blancs; elle fair efférvefcence avec les acides , & elle n’eft-point attirable à l’aimant, On y voit quelques crif- taux de fchoerl vitreux , réguliers & hexagones, parfaitement pellucides, les feuls que j'aye trouvés dans toute la circonfe- DÉS VOLCANS. “Hi rence du Kayferfthul. Les morceaux détachés depuis long- temps de la carrière, font environnés d’une croûte de lave grife blanchatre. 29, Une lave (a) corrodée & réduite en pouflière dans fes couches fupcrieures qui font de la même matière, mais friables & poreufes; cependant les parties qui touchent aux laves font encore pierreufes; j'en conferve un morceau dans lequel ces différens degrés d’altération fe trouvent réunis. La carrière entière qui eflimmédiarement fous la terre végé- tale, eft totalement recouverte d’une croûte criftallifée d’un doigt d’épaifleur , alkaline, & toute pénétrée d’ochre martiale jaune & brune. Une autre de ces carrières fournit une lave d’un gris noir; mêlée d’un grand nombre de criftaux de fchoerl noirs , arron- dis ou oblongs , hexagones, & de quelques-criftaux de fchoerl blanc, ‘farineux & vitreux. Cette lave fe rompt aflez facile- ment ; cependant elle fait feu avec l'acier , elle attire forte- ment l’aimant. L'intérieur de cette lave ne fait point d’effervef- cence avec l'acide nitreux , mais bien la croûte extérieure des morceaux-qui ont été long-temps expofés à l'air. Cette mafle de lave eft traverfée par une veine d’un pied de largeur, d'une terre blanche jaunâtre, aflez femblable, à l'œil, à la pierre d’alun de la Tolfa. Au village de Vogsbourg même, on trouve du fpath calcaire, blanc, l’'amelleux & criftallin, qui renferme beaucoup de crif- taux defchoerl noirs & bruns, hexagones, arrondis ou oblongs, avec des feuilles ou mica de fchoerl verdätre , hexagones ou irrégulières, tels que les fpachs du Véfuve, n°. 5 & 8, décrirs par M. Ferber, p. 216 &217. Ce village, ceux de Kichelfperg & de Schelingen, font fitués dans l'intérieur de nos collines volcaniques. Tous font (a) Elle reffemble affez au peperino, à l'exception que celui-ci a plus de confiftance, Lil ÿ 452 DESCRIPTION bâtis & environnés de lave & de cendres volcaniques; ces deux derniers villages fe fervent des laves de l'Eiche!fpirz pour bâtir; les environs du village d’Amoltren, qui eft fitue plus au nord, n'offrent rien de particuliérement temarquable. Telles ont été les obfefvations que j'ai été à portée de faire dans ma feconde courfe. Reprenons nos volcans au village d'Oberrothweil , & fuivons- les du côté du couchant; nous nous trouverons bientôt fur leurs lifières occidentales ; une fuite de collines volcaniques nous conduira prefque au bord du Rhin, dont nous étions à une lieue & demie. Burcken, pete ville bâtie fur une de ces collines, domine agréablement ce fleuve; les collines des environs de Burcken font généralement cultivées ou garnies de bois; ce qui fait qu'on ne voit que très-peu de mafles de laves à découvert. Cependant le chemin de Burcken à Lifolen, où le Kayferfthul s'écarte derechef un peu du Rhin, eft cres-inftruétif. On y voit des laves éparfes dans la cendre volcanique, & des terres cuites décompofées & friables immédiatement fous la terre végétale : elles fent blanches avec des taches pourpres & jaunes , attirent l’aimant, font effervefcence avec les acides en même temps qu'elles s’attachent à la langue. Les villages de Bifchoffingen & de Kænigfchaffhaufen font au nord de Burcken. On longe conftamment des collines de cendres & de laves , lefquelles s'étendent vers le nord, le long du Rhin, jufqu'à un quart de lieue de Safpach; elles décri- vent, depuis Burcken jufqu'à ce dernier endroit, plufieurs grands demi - cercles. La côre occidentale du Kayferfthul fe termine à un quart de lieue de Safpach. Là les collines volca- niques fe tirent de l’oueft à l’eft , pour former la côte feptentrio- nale de ce chaînon. Le village de Safpach eft fitué dans un bas - fond, terminé au fud-eft par le Kayferfthul , au fud-oueft par le Rhin, au nord- eft par une grande plaine de trois lieues de largeur, qui s'étend DES VOLCANS. 453 depuis le Rhin jufqu'aux collines avancées de la Forét-noire ; mais il ne communique avec cette plaine que par l'intervalle que laifle entre elle & le Kayferfthul, la montagne qui porte en même temps les noms de Lurzelberg & de Limbourg, qui borne ce bas-fond du côte du aord-oueft. Cette montagne mérite une attention particulière ; elle n’eft lus comprife dans le Kaiïferfthul; elle forme une pointe dans P P le Rhin, qui a un quart de lieue de long , oppole fa pointe méridionale aux impétueux efforts de ce fleuve, & l’oblige de baigner la bafe de fa côte occidentale. La montagne eft enrie- rement détachée; on conçoit cependanr, en la voyant, qu'elle: peut avoir été attenante autrefois au Kayferfthut. Quoi qu'il en foit, cette montagne eft divifée en deux par- ties ; l’une, orientale & moins élevée , porte le nom de Lutzel- berg ; l’autre, occidentale. & beaucoup plus haute, prend le nom du château de Limbourg, qui eft bâti fur la côte occi- dentale, à l'extrémité de la pointe qu’elle forme. Ces deux parties décrivent aufñfi entre elles, & du côté méridional , une demi - circonférence ; il eft poflible qu’elles doivent leur origine: x RUE a un gouffre particuler.. Un pélerinage placé au haut du Lutzelberg, qui eff en crande vénération dans le pa ft caufe qu'il n'y a guère que 8 € pays, elt cauie q Yag q les gens de Safpach qui diftinguent Jes deux parties de cetre montagne ; les autres habitans des environs ne la Æonnoiflent que fous le nom de Lurzelberg.. En fuivant la côte méridionale du Lutzelberg & du Lim- bourg le long du Rhin, on voit que leur bafe eft compofée de cendres volcaniques qui s'élèvent perpendiculairement à une grande hauteur, & qui font remplies & furmontées de rochers menaçans de lave. Le fommet & le noyau de cette montagne ne forment qu'une feule mafle de lave; on la dé- couvre du côté de Safpach, environ à mi-côte , où il y a une carrière ; mais elle s'étend dans toute la circonférence du Lim- 4 DESCRIPTION bourg. J'entends maintenant fous ce nom les deux parties rCunies. , Le château de ce nom eft une vieille mafure dont l'enceinte eft aflez vafte; il eft poff fur un rocher de lave à pic fur le bord du Rhin, & totalement bâti de lave (a). . Le Limbourg eft en général ftérile, à l'exception de quel- ques petits arbres pins qui en garniflent un peu la crête. Le rivage du Rhin n’eft compolé que de cendres volcani- ques & de graviers de lave; les gens de Safpach font de ce mélange , qu'ils appellent fable du Rhin , un mortier excellent. Le Limbourg eft une des montagnes volcaniques les plus intéreflantes de cette contrée. Quelqu'un qui feroit peu accoutumé à voir des volcans éteints, pourroit peut-être douter que toutes les collines volca- niques du Kayferfthul fuflent volcaniques , fur-tout s'il ne par- couroit que certaines parties de fes limites ; il verroit une terre grife, jaunâtre ou blanchâtre, & très - rarement ou point de lave. Mais sil a commencé par aller au Limbourg, qu'il ait fimplement une idée de ce que c’eft que la lave, qu'il y voie cette terre grife pulvérulente, remplie, mêlée & furontée des laves qu'elle recouvre, il ne pourra plus douter que cette terre ne foit vraiment une produétion volcanique : convaincu de cette vérité , il fera perfuadé que toutes les collines du Kayferfthul, qui font fotmées de la même terre, ont eu la même origine. On obferve de plus au Limbourg , que les cendres ne peu- vent avoir été lancces par cet ancien volcan, qu'après les laves, puifqu'elles en couvrent la circonférence. Cette obfervarion peut auff s'appliquer à une grande partie du Kayferfthul; car (a) L'Abbé Prince de Saint-Blaife , dans la Forêt noire, fit, en 1770, un voyage au château de Limbourg avec feu M. Schocpflin, & tomba d'accord avec ce Savant, que c’eft le même château où les anciens Comtes de Habsbourg ont réfidé quelque- fois, & où l'Empereur Rodolphe de Habsbourg, Fondateur de là Maifon d'Autriche, €ft né. , Les Barons de Gerhardi tiennent aujourd'hui ce château en fief, DES VOLCANS. 455 l'extérieur & la bafe des collines qui le compofent , ne contient pas fouvent de la lave. Les habitans des environs du Limbourg le regardent avec raifon comme une barrière invincible que la Nature à oppofée aux ravages que feroit le Rhin; il eft affez remarquable que la tête de certe étendue volcan rique foit placée comme en vedette. fur le rivage du Rhin, & qu’à l'extrémité oppolée, il en foit de même. Les collines de Burcken contiennent ce fleuve directe- ment dans le milieu de la ligne droite, qu'on tireroit du vieux Brifach au Limbourg. Ces trois digues retiennent le Rhin dans le lit que les éruptions volcaniques lui ont fait prendre , & sil. gagne fur les rerre#à certe hauteur, ce ne peut être qu'aux dépens de l'Alface. Il eft remarquable que le Rhin fe rejette du côté du levant tour de fuite , au deflous du Limbourg; nou- velle preuve de ce que j'ai avancé au commencement de ce Mémoire. Les laves du Limbourg difRrent à à la vue de toutes celles du Kayferfthul , quoiqu'elles foient efléntiellement compofces des mêmes matières; elles font toutes plus ou moins facilement feu avec le briquet, & attirent fortement l’aimant. Elles font fingulièrement bigarrées par l proportion & B ER des fubftances dont elles font compofces. Revenons maintenant à la côte feptentrionale du Kayferfthul. Une fuite de collines volcaniques conduit de Safpach à Endin- gen, petite ville impériale fituée à une lieue au levant de Safi pach; elle eft remarquable , relativement à nos volcans, par le fable ñoir ; brillant & ferrugineux que les ruifleaux, qui coulent dans fa batilièée, charient avec plus d’abondance que les autres tuifleaux du Kayferfthul , quoique tous en fournifient. Ce fâble attire fortement laimant,, &. reflemble - parfaitement à celui qui. éft décrit dansiles,. Lerres de Ferber, édition Françoife:; p-1 78. 80 3 &, 36 &:qu'on. trouve dans sous les environs des, volcans... Hp est: 6y 29nm1Ilo 2915 03 SLR TOY AN SE : Lesban: dE cidingoe ARE des carrières de lave: ; mehr nee dr j'inon ei y ss À SBiron 456 DESCRIPTION On compte encore une petite lieue d'Endingen jufqu’au vil- lage de Riegel, endroit place à l'extrémité orientale de la côte feptentrionale du Kayferfthul, qui eft terminé par lemont Saint- Michel, colline au bas de laquelle Riegel eft bâu. En remontant de Ricgel le long de la Treifam , on fuit la côte orientale des collines volcaniques du Kayferfthul du nord au fud ; on traverfe fucceflivement les villages de Balingen à trois quarts de lieues de Riegel, celui d'Eichftett qui eft à une lieue & demie de Riegel; on pañle enfin par Betzingen , & on retrouve Oberfchaffhaufen & Waafenweiler dont j'ai parlé ci-deflus. On ne voit point de lave fur toute ceteñeôte; elle n'eft for- mée extérieurement que de cendres entièrement pareilles à celles du Limbourg : les laves font au fommet ou au revers de la côte; chacun des villages que j'ai nommés a fa carrière de lave ; tous fonc bâtis de cette matière : on ne rencontre point de mafle entière de cendres endurcies; mais toutes ces collines font remplies de morceaux détachés d’un tuf alkalin , lequel donne, quand on le broie, une poudre parfaitement femblable à la cendre même ; il n’eft en effec autre chofe que de la cendre volcanique endurcie & fans mélange. Les gens du pays donnent à cette pierre fon véritable nom; ils l'appellent uf£ein , pierre de tuf. J'ai rapporté de ces volcans une-efpèce de fritre blanche , mêlée de petits points rouges, noirs & jaunes, qui attirent l'ai- mant; mais il me feroit impofñlible de aommer l'endroit même où je l'ai prife ; cela m’aflige d’autant plus, que cet échantillon me paroït être une des produétions les plus curieufes de ces volcans. J'ai dit au commencement de ce Mémoire , que la partie méridionale du Kayferfthul eft roralement féparée des collines avancées & ealcaires des montagnes de la Forêt noire; il me refte À faire voir que coutes les collines volcaniques que je viens de décrire, forment un chaînon ifblé, auquel on a donné le nomde Xayferfthul , nom que ces collines volcaniques doivent \ à DES VOLCANS. dr à la montagne de ce nom, qu'elles renferment dans leur fein. Il eft important de commencer par établir les limites du Kayferfthul; cela eft facile , en rapprochant les différentes par- ties de ce Mémoire; mais il me feroit impoflible de les décrire avec plus de précifion que ne l'a fair feu M. Schæpflin dans la Note dont j'ai déjà donné un extrait ci-deflus. M. Schæpflin ne fe doutoit aflurément pas qu'en traçant les bornes du Kay- ferfthul , il indiquoit en même remps les limites que la Nature a prefcrices aux ravages d’un incendie foutetrain. Je tranfcris. cecre Note mot à mot. » In inferiori Bufpovia & vicinia Brifaci, mons quinque » leucarum (*) eft in longum, fefqui leuca in latum extenfus , inter Jhringam & Riegclam, cujus pes ad Rhenum ufque # hinc indè excurrit. » Ad ortum fiti funt vici Riegel, Balingen, Eichftett, Bert- » zingen, Oberfchaffhaufen, Waafenweiler; ad occafum, five » ad Rhenum, Bickernfol, Rothweil, Bifchoffingen, Lifolen » feu Leifelheim, Kæœnigfchaffhaufen , Endingen. Mont # incubant Amoltren, Ober & Nicderbergen, Kichelsbers , » Schelingen 3 Vogsburg , aliaque molis exiguæ loca «. D'après cette defcripüion, il fuffit de prendre la Carte du Brifgaw, pour voir que ce n’eft que du côté du levant que le Kayferfthul pourroit tenir à une chaîne de montagnes , étant borné au couchant par le Rhin & la plaine d’Alface, & au feptentrion & au midi par les plaines que les collines avancées de la Forét-noire laiflent entre elles & le Rhin. Rappelons-nous maintenant le vallon d'Thryngen, qui com- mence à l'extrémité méridionale de la côte orientale du Kay- ferfthul, où il n’y a plus de vefliges de pierre calcaire dans cette partie. Ce vallon, affez reflerré à la montagned’Ihryngen, s'élar- gic fucceffivement du côté de Betzingen; les collines calcaires S'écartent beaucoup de la rive droite de la Treifam; à Eichftete (a) Ces cinq lieues en valent bien fix de France ; mais il eft vrai que les gens du Pays n'en comptent pas davantage, 1 Tome X. Mmm 458 DESCRIPTION il occupe encore plus d’efpace, & à la hauteur de Balingen il renferme tout le cerrein contenu entre les rivières de Treifam & d'Eiz; fi bien que tous les habitans de cette partie du Kayfer- fthul font obligés de chercher leur pierre à chaux & la pierre de fable rouge qui leur fert de chambranle, du côté d'Emendin- gen, où les collines calcaires fe rapprochent un peu de l’extré- mic feptencrionale du Kayferfthul; elles fuivent le cours de la rive droite de la Bretten qui fe jette dans la rivière d'Elez au deflous de Riegel , s'étendent à une bonne demi- lieue de cet endroit derière Malterdingen & Hechlingen, & c’eft là où elles font le moins éloignées des collines volcaniques, à l'exception du commencement du vallon d'Ihryngen qui n’a guère qu'une petite demi-lieue de largeur. Non feulement j'ai vifité routes les carrières connues du Kayferfthul , mais j'ai promis une récompenfe pécuniaire à mes guides, capable de les tenter, s'ils m'indiquoient des pierres d’une nature différente de leur pierre noire. Le fpath de Vogsburg à été la feule qu'ils m'aienc montrée. Dans chaque village j'ai demande d’où on tiroit la pierre à chaux & la pierre de fable; par-tout on m'a répondu qu'il falloit chercher la pre mière à Mundingen, & la pierre de fable encore plus loin. Cependant le village de Nienbourg, qui eft un peu en avant des collines calcaires, fournit aufi de la pierre à chaux aux habitans du Kayferfthul, qui en font à portée. Mais une obfervation toute particulière, c’eft que la mon- tagne de Saint-Michel, qui termine le Kayferfthul à Riegel,, fournit de la pierre à chaux : elle a peu d’étendue, & n’eft féparée d’une autre colline qui porte le nom de Durlenberg ( dans laquelle on ne trouve plus de veftiges de pierre calcaire!}, que par un chemin creux; ces deux collines font routes deux volcaniques & formées de cendres, comme on le voit dans ce chemin; cependant le bourg de Riegel ne fe fert pas d'autre pierre à chaux, que de celle du mont Saint-Michel. Un pied de neige couvroit la carrière de la pierre à chaux de Riegel lorfque ÿy fus, je ne pus l'examiner ; mais on m'aflura qu'elle y étoit réellement en male. DES VOLCANS. 459 * Le chemin creux dont je viens de parler, prouve cependant que cette colline eft en partie volcanique. Comment cette pierre à chaux s’eft-elle formée ? préexiftoit-elle aux éruptions volcaniques, dans l’état où elle eft aujourd’hui? Je ne faurois le croire. Si fon origine eft plus moderne, il faut fuppofer que par l'éruption même, cette mañle à été ainfi foulevée , puif qu'il n'eft pas douteux que les volcans du Kayferfthul fe foient fait jour à cravers un terrein calcaire ; le voifinage des collines calcaires de la Forêt-noire, dont les couches fe prolongent fous la plaine qui les devance, ce qui eft prouvé par la pierre à chaux qu'on trouve à Nienbourg; l'effervefcence que les acides font avec les cendres, le tuf & une grande quantité des laves du Kayferfthul , fonc autant d’argumens qui ne permettent guère d’en douter. Dès lors il eft poffible qu’en effet cette mafle de pierre à chaux ait ainfi été foulevée , fans avoir été confide- rablement bouleverfée , puifque l'effort des éruptions devoit être bien moins violent à l'extrémité la plus reculée de ces volcans. J'aurois peut-être été mieux en état de juger de l’origine de cette pierre à chaux, fi je l'avois vue à découvert; il m'étoit impoflible d'attendre la fonte de la neige. Je faifirai un autre moment plus favorable. Peut-être qu'en voyant les couches inférieures & fupérieures à cette mafle calcaire, je pourrai tirer des conféquences plus juftes de fon origine. Au nord de Rücgel, les coilines calcaires avancées de la Forët-noire ne font plus féparées du Rhin que par une belle plaine bien cultivée ; la grande route de Fribourg à Strasbourg pañfe conftamment à leur pied; de Hechlingen elles s'étendent derrière Kentzingen qui eft à une forte lieue de Riege!; on'trouve enfuire Herbolsheim, Ettenheim, Kippenheim & Dinglingen, endroit qui n'eft éloigné de la petite ville de Lohr que d’un quart de lieue. On longe conftamment des collines calcaires , dont la pierre à chaux à une teinte rougeâtre martialé, & qui font dominées par des collines d’une pierre de fable rouge, fort abondant dans toute cette partie; car cétte pierre eft ém- m m ij géd DESCRIPTION p'oyée avec profufion fur toute la route, pour les ponts, les pierres, bornes , les chambranles & les bârimens, &c. Ces dernières co!lines font immédiatement appuyées aux hautes montagnes de la Forêt-noire. À Dinglingen, la route abandonne les collines calcaires, & s'en. écarte fucceflivement de plus en plus; l’on traverfe un fable rouge auquel fuccède, à Kirtzel, le gravier du Rhin que l'on ne quitte plus jufqu’à Kehl , où l'on pañle le Rhin pour venir à Strasbourg. Je terminerai ce Mémoire par quelques réflexions fur le Kayferfthul, & fur l’ufage que l'on faic & que l’on pourroit faire de ces produétions volcaniques. I! eft bien extraordinaire fans doute qu'on ait ignoré jufqu’au- jourd'hui l’origine du Kayferfthul. Les laves font connues dans le pays fous le nom de pierres noires ; on eft bien loin de foup- gonner qu'elles doivent leur origine au feu. Les chroniques , les regiftres publics de Fribourg, de Brifach, &c. gardent le plus profond filence au fujet de ces volcans; les Auteurs les plus anciens n'en font aucune mention, à peine parlent - ils des peutes variations que le cours du Rhin a éprouvées. Il n’eft pas étonnnant qu'ils ne difent rien du grand changement du he du Rhin, puilquil doit être arrivé lors des éruptions du Kavferfthul, dont il faut renvoyer l'époque dans l'antiquité la plus reculée, quoique la tradition vulgaire du pays puifle cepen- dant faire penler que ces évènemens ne font pas fi anciens. Ces gens favent que le Rhin avoit autrefois fon cours à une forte hieue au levant de fon lit actuel ; ils rendent même hommage aux collines volcaniques dont il baigne les pieds, de ce que ce fleuve.ne les inquiète pas; non pas qu'ils croient que ces mon: tagnes n'aient pas toujours exifté , mais parce qu'ils voient qu'elles leur fervent effcétivement de digue. Ils aflurent de plus au vieux Bnifach, à Endingen, enfin dans tous les villages du Kayferfthul , qu'on avoir vu autrefois des dragons ardens fur ces montagnes! Cette. tradition eft aufli généralement reçue que la précédente ;-elle ne fixe point d'époque; de tempsim- mémorial elle fe communiqua de père en fils, DES VOLCANS. sex Ces prétendus dragons ardens font peur-être plus modernes que les grandes éruptions du Kayferfthul; quelques reftes d'inffammation peuvent avoir donné lieu à cette tradition. On lit dans le Collége expérimental de Muller, imprimé à Nuremberg en 1721, p. 237, que l'aiguille aimantée s'in= cline fortement fur le mont Eckard (42), cette colline qui dé- crit avec le vieux Brifach la moitié d’une circonférence. Je n'étois pas muni d'inftrumens néceflaires pour vérifier cette affercion ; la barre aimantée que j'avois avec moi, y a été fortement agitée; cela n'eft point étonnant, puifque roures les laves du vieux Brifach font plus ou moins attirables à l’aimanc. On peut remarquer dans les différentes defcriptions que j'ai données des laves , qu’en général les plus noires font celles qui attirent le plus fortement l’aimant ; que lés laves brunes ont la même propriété, mais pas à un fi haut degré; que les laves rouges en font fouvent entièrement privées , à moins qu'elles ne foientremplies de criftaux de fchoerl noirs. L’aimanteftencore infenfible à l'approche de plufieus laves grifes blanchätres. Les Javes du Kayferfthul ont fur l’aimant le même pouvoir que celles du Véfuve. Voyez ma Traduétion des Lettres de Ferber, p. 1 94. La différence de leur vertu attrative provient de la portion de phlosiftique qu'elles contiennent ; il eft certain que les laves noires doivent en grande partie cette couleur à l'abondance du principe inflammable, & perfonne n'ignore que les fubftances ferrugineufes bruniflent & deviennent rouges à mefure que ce principe les abandonne; il eft donc naturel que les laves rou= ges faflent moins d’effec fur laimant que les noires. Les criftaux de fchoerl volcaniques noirs agiflent fur l’ai- mant ; il eft tout fimple qu'ils communiquent cette propriété aux pierres qui les renferment, quand même elles ne l'auroient pas par elles-mêmes ; de là vient que plufieurs laves rouges & quelques tufs font attirables à l'aimant. (a) M: Schurer, Profefleur de Phyfique à l'Univerfité de Strasbourg , m’a communiqué cette obfervation. IL m'a promis de m’accompagner dans la première courfe que je ferai aë Kayferfthul, pour faire des expériences, de concert avec moi, à ce [ujer. “Le } He É 462 DESCRIPTION J'ai trouvé que c'eft-là un caraétère diftin@if des fchoerls noirs volcaniques ; on peut les reconnoïtre à cette propriété de ceux qui ne le font point. Aucuns des fchoerls du mont Saint-Gothard, par exemple , n’agit fur l'aimant. Les fchoerls noirs renfermés dans un grand nombre de granits que j'ai effayés , ne font aucune impreflion fur la barre aimantée. Nos laves, frottées l’une contre l’autre, exhalent, ainfi que celles du Véfuve, une forte odeur de foufre. En vain j'ai cherché au Kayferfthul l’agate noire d'Iflande , la véritable pierre-ponce, le bafalces en colonnes, & la pouzzo- lane proprement dite. Il paroît que le volcan du vieux Brifach a formé un volcan féparé du Kayferfthul, dont il eft éloigné d’une lieue & demie, La plaine qui fépare le vieux Brifach de la côte méridionale de nos collines volcaniques, eft vafte. Il feroit prefque abfurde d'avancer que les collines du vieux Brifach faifoient autrefois partie de la circonférence d’un crater , qui, en embraflant roure cette plaine, eût eu une lieue de diamètre ; que ces collines, qui n'euflent formé qu'un très-petic fegment d’une auffi vafte circonférence , fuflent feules reftées fur pied dans la partie méridionale , tandis que du côté du levant & du cou- chant il n’en exifte plus de veftiges. Je me perfuade qu'il y avoit au centre des deux collines du vieux Brifach, un crarer particulier indépendant des volcans voifins. Les collines volcaniques qui forment le Kayferfthul peuvent être comparées aux monts Euganiens du Padouan , & au mont Albano dans l'Etat Eccléfaftique. Plus on pénètre dans le corps de ces collines , plus elles s'élèvent : Ja plus haute en occupe le centre. Il eft à préfumer que c'eft de ce point que font {orties les principales & les premières éruptions; mais qu'il s'eft faic des éruptions dans différentes parties de ces collines , qui ont produit les goufres féparés, dont on voit encore quel- ques reftes ; c'eft af qu'en petit, la lave fe ft jour , il y a quelques années, au Véfuve par fept endroits divers. Les bouches de feu devinrent autant de monticules, qui fe con- DES VOLCANS. 463 e , A vertirent, par l'écroulement de leur fommet en eux-mêmes , en autant de craters, lorfque la grande affluence de lave eut LA .fL ! > A °\ épuifé les antres ardens du Véfuve. C'eft de la même manière à ; ; que la bouche fupérieure de l’Etna eft environnée de quarante- quatre monticules volcaniques qui doivent leur exiftence à autant de bouches de feu. Les collines du Kayferfthul font éloignées des montagnes de la Forét-noire , comme le Véfuve left des Apennins. J'ai déjà dit quil paroït que nos volcans fe font fait jour à travers des couches calcaires prolongées des collines calcaires voifines, dans la plaine d’où font forties les éruptions. Les éruptions du Véfuve ont également traverfé les couches calcaires qui defcendent des Apennins. J'attribue ce volcan, ainfi que tous les autres volcans , à une caufe locale; l'identité de leurs produits, leur proximité de la mer ou de grandes rivières, les montagnes calcaires qui les avoifinent ne font-elles pas fuffifantes pour en tirer des confé- quences fondées? Toutes les laves contiennent du fer; les volcans encore enflammés abondent en vitriol & en foufre ; ils rejettent de l’eau & de la pierre calcaire. Il faut donc admettre une effervefcence fouterraine occafionnée par le mélange & la diffolution des corps qui ont donné ces produits. Les laves du vieux Brifach , du Kayferfthul & du Limbourg font routes formées de la même matière; mais elles diffèrenc par leur couleur , leur dureté, leur porofité, & par les propor- tions & la figure des parties dont elles font compofées. Elles font généralement bonnes pour bâtir ; il y en a qui réuniflent la dureté à la légèreté ; elles s'uniffent toutes avec force avec la chaux & les mortiers. La carrière d’Achkarn fournit des blocs immenfes de pierre de taille ; ces blocs font fans gerfures, On emploie aufli les laves de la grande carrière de Rothweiïl, pour chambranles de portes & de fenêtres, comme on le voit dans tous les villages des environs; mais elles font un mauvais effet. Les laves du Limbourg donnent une bigar- sure fingulière & pitrorefque au château ruiné de ce nom. 464 DESCRIPTION Tous les villages du Kayferfthul, ceux qui font fitués fur fes lfières & dans fes environs, font bâtis de lave; fon ufage s'étend auff loin le long du Rhin, que les habitans trouvent de l'économie, eu égard aux diftances, de la préférer aux pierres de fable des montagnesde la Forêt noire. Une feconde utilité des laves du Kayferfthul eft duc à fa folidité dans le feu. Toutes les laves du Kayferfthul n’ont pas la même propriété ; les unes fe fondent facilement , les autres fe gerfent. Il en eft de même des laves d’Andernach dans le voifinage de Colo- gne ; on ne fauroit employer le lapis molaris Rhenanus Cronf- tedt, $. 294, ou la pierre de Mennich, Mennicher Stein, dans le feu; elle y éclate, & les incendies la détruifent : on n'em- ploie cette pierre que pour les meules. Cer ufage fort ancien de la lave eft peu ou point connu au Kayferfthul : je n'ai vu tailler dans aucune carrière des pierres à meules; je ne doute pas cependant qu'on ne trouvâc fon compte & de l'avantage à les préférer aux grès dont nous nous fervons, fur-tout lorfqu'il s'agit de moudre des matières qui doivent être bien pures ; il fe détache toujours des particules du fable dont le grès eft formé ; & il eft en général moins folide, s'ufe & fe fend plus aifément que de certaines laves. La carrière d'Achkarn four- niroit de très-bonnes pierres à meule. La lave de Rorhweil fert au même ufage que la pierre de Bell, qu’on trouve à une lieue de Niedermennich dans le pays de Cologne. Toutes deux ont la propriété de réfifter à un feu violent : elles portent chacune le nom de Backofenftein , pierre à four ; mais celle de Rothweil eft fupérieure à la pierre de Bell. Les Brafleurs de Strasbourg fe fervoient autrefois pour la chauffe de leurs chaudières , de la pierre de Bell ; ils préfèrent aujour- d’hui de beaucoup la pierre à four de Rorhweil. Ils s'en fervirent pour la première fois en 176$, que l’un d'eux fe trouvant dans les environs du Kayferfthul, reconnut une pierre qui avoit de la refflemblance avec celle de Bell. Apprenant en même temps qu'on l'employoit pour les fours, il fe détermina, avec trois de DES VOLCANS!. es de fes confrères, à en faire venir. Ils l'employèrent'dès la même année ; & ces chauffes, deux fois plus durables que les précé- dentes, font, malgré la révolution de 12:années , en état de fervir encore nombre d'années, quoiqu’elles aient été expofées à un feu continu fix mois de chaque année. Le milieu feul de ces pierres, qui forme la bafe des chauffes , a été un peu excavé & brülé ; en les réparant, toute la bafe de la chauffe fera comme neuve (4). On devroit faire l'effai de la pierre de Rothweiïl dans les grands fourneaux de fufion. On fait combien il importe que les pierres dont leurs parois intérieurs font revêtus, foient à l'épreuve du feu & de longue durée. Les fourneaux de fufon, qui ne font pas conftamment en feu , poufroient fervir à faire cet.eflai ; je ne doute pas qu'ils réufliflent; mais, fuppofé que je me trompe , cet eflai ne couteroit que la pierre & la main- d'œuvre ; on ne foufftiroic point de chômage. C'eft pour les fourneaux dans lefquels on fond la mine de fer, qu'une pierre durable au feu eft fur-tout d’une grande utilité ; malheureufement les eflais y font trop couteux, quand ils ne réuffiflent pas. I! feroit poflible que la pierre de Rothweil réfiftât parfaitement à un feu, tel que celui des fours, des chau- dières, & qu’elle ne fupportât pas le feu d'un fourneau de fonte, Qu'en réfulceroit-il ? Il faudroit faire éteindre le four- neau, arracher la pierre, en remettre d’autre ; la main-d'œuvre & le prix de la pierre font la moindre perte que cela cauferoit ; mais le chômage , la quantité de charbon qu'il en coute pour remettre un fourneau en feu, le temps néceflaire pour qu'un fourneau foit derechef bien en train, ce font-là des raifons qui cffrayent. En revanche, quel avantage n'y auroit-il pas, fi la pierre de Rorhweil duroit deux fois plus que la pierre de fable que nous employons en Alface> Nous éviterions une répara- US à 4 + el Ca) D'après un calcul de comparaifon, que m’a remis un de nos plus fameux Brafleurs, il y a une grande économie , indépendamment de celle que le bon ufage produit, à préférer les pierres de Rothweil à celles de Bell pour les chauffes des Brafferies; car une chauffe conftruite avec ces dernières revient à près de 200 livres, tandis qu’elle ne coute pas 120 liv. avec la pierre de Rothweil. ome X. Nan 466 DESCRIPTION DES VOLCANS. tion, & par conféquent toutes les pertes que je viens de détail- ler ; il y auroit d'ailleurs une grande différence du produit de la mine & de la confommation du charbon; un fourneau , ufé & élargi vers fon foyer, produit bien moins de fer avec la même quantité de mines, & exige beaucoup plus de charbon. En vain j'ai cherché de la véritable pouzzolane grènelée au Kayferfthul; je ne dirai pas décidément qu'il n'y en a pas, mais je nen ai point vu à découvert. Faute de pouzzolane, la cendre volcanique y abonde. On lit à la page 307 de ma Traduétion des Lettres de Ferber, que ces cendres rendent aux environs de Rome le même fervice que la pouzzolane ; qu'on les conduit à Civita-Vecchia, pour être envoyées dans différentes parties de l'Europe où on les emploie paur maçon- ner dans l'eau. La perfuafion où j'étois que nos cendres du Kayferfthul de- voient rendre le même fervice , m'a engagé à faire un grand nombre de mélanges avee de la chaux vive & éteinte, du fable , de la brique pilée , du laitier de fer , pour voir lequel de ces mélanges produiroit le meilleur ciment pour les eaux. Mais peu accoutumé à ces fortes de manipulations , & aflifté d'Ou- vriers peu intelligens , mes expériences n’ont pas eu le fuccès que je m'en prometrois ; il eft cependant certain que les mor- tiers, dans lefquels j'avois mêlé des cendres du Kayferfthul, avoient plus de tenacité & réfftoient plus long-temps à l'eau que les mortiers & cimens ordinaires que j'avois faits en même temps, & ils ne fe gerfoient point; mais ils n’avoient pas acquis un degré de dureté fuffñifant, quoique j'eufle employé pour objet de comparaïfon du traff, forte de peperino, réduit en poudre, des environs de Cologne , qui refflemble abfolument aux cendres volcaniques du Kayferfthul, & dont le bon ufage pour la compolition des mortiers pour murer dans les eaux , eft auffi généralement reconnu que celui de la pouzzolane. Je défire que quelqu'un , plus habitué que moi à ces fortes d'expériences, veuille bien les entreprendre ; j’offre de fournir autant de cen- dres volcaniques qu'on en voudra ; je m'eftimerai heureux f le fuccès répond à mon attente. MÉTHODE LA SITUATION DE L'ÉQUATEUR D'UNE PLANÈTE, ET L'OBLIQUITÉ DE L'ÉCLIPTIQUE PAR RAPPORT 4 LA ROTATION Du SoLEIrz ET DE LA LuUNE; Par M CAGNOLI DE VÉRONE. Ætant données trois longitudes & trois latitudes héliocentriques ou félenocentriques d'une tache | trouver l’inclinaifon de Équateur folaire ou lunaire , le lieu de fes nœuds, G la difance de la tache au péle de rotation. I. IL exifte plufeurs folutions de ce problème : j'en vais propofer une qui me paroît auffi fimple que rigoureufe, tirée € la Géométrie élémentaire. : ra - Nan ji; 468 MÉTHODE POUR TROUVER LA SITUATION Soit E (fg. 1.) le point du globe folaire ou lunaire, qui répond au pôle de l'Écliptique; P, le pôle de la rotation de laftre; T, A, C, les trois lieux de la tache obfervés. On connoît, par l’obfervation, les trois diftances TE, AE, CE de la tache au pôle de l'Écliptique, ainfi que les diffe- rences de longitude TEA, AEC. 2. Îl s'agit de trouver la valeur de PE, diftance des deux pôles ; la longitude du pôle P qui eft à 90° de celle des nœuds, & la diftance TP = A P — CP de la tache à ce même pôle. 3. Dans le triangle fphérique T E A connoïffant deux côtés ET,EA avec l'angle compris, on a, par la règle de Néper, cette analogie. Le /inus de la demi-fomme des côtés donnés eft au /fr. de leur demi-différence , comme la cotangente du demi-angle compris eft à la rame. de la demi-différ. des angles à la bafe ; ou Jin. :Œ A+ET):/f7.2(E A—ET)::cor.:TE A :zang8.:(ETA—EAT). Mais ETA—EAT—ETP+PTA-(PAT-EAP)—-ETP+EAP, à caufe du triangle ifocèle (2) où PT A=P AT. Donc, dans le dernier terme de l'analogie, on peut fubftituer, au lieu de la demi- différence des angles à la bafe:, la demi-fomme des angles de poftion adjacens aux côtés donnés, & on aura: 4. Tang. ? fomme des angles de __ fin. + différ. de ces côtés x cor. E angle compris poftion adjacens aux côtés donnés $ Jin. ? fomme des mêmes côtés s- Appliquant le même raifonnement, & la même formule aux deux triangles À EC, T EC; fi l’on appelle, pour abréger, T, A, Clés trois angles de pofition ETP,E AP,ECP,on Ecké VAGNT EL + : n 24, 22 LEUR 2 aura donc trois équations & trois inconnues ; & la valeur de chacun des trois angles de pofition fera aifée à tirer. Car il eft évident , par la feule infpection, que l’on a, par exemple, DAÉPPANNE APE er trouvera fucceflivement la valeur de . Donc en genéral 6. Chaque angle de pofition eft égal aux deux demi-fommes QUE 6 : F Ne = où 1l fe trouve , moins la demi-fomme où il ne fe trouve pas. DE L'ÉQUATEUR D'UNE PLANÈTE, &c. 469 7. De même, pour connoîïtre la demi-différence correfpon- dante à une demi-fomme quelconque (j'entends par demi- fommes & demi-différences corre/pondantes, celles qui font exprimées par les mêmes lettres), on a , par exemple: T= A DC MAG: à Th ACTE 2 2z A Donc, dans tous les cas, 8. Chaque demi-difiérence de deux angles de pofition eft égale à la différence des deux demi-fommes , auxquelles cette demi-différence ne correfpond pas. 9. Dans les triangles PTE,PAE,PCE, à caufe du côté commun PE & des côtés égaux, PT, PA, PC, Les Jinus des angles au pôle de PEcliptique font proportionnels aux finus des angles correfpondans de pofition. 10. Ainfi , en prenant deux triangles quelconques, par exemple, PET,PEA, on aura fin. PET : fn. PE A : : fin. T : fin. À, d'où l’on ti Méifntiartesnonique CM AE REP fin. T + T — fin. À : : tang. a = Les, & que Er rapport peut fe transformer de même) % tang.:(PET+ :tang.:(PET—PE A): ! cang.:(T+A):tang.:(T—A). | Mais on vient de trouver (4) les demi-fommes, & (8) les demi- différences des angles de poftion; la demi-différence des angles au pôle eft égale à la moitié de l'angle donné par l’obfervation; donc cette dernière analogie ne renfermant qu'un feul terme inconnu , fera connoître la valeur des angles au pôle de l'Éclip- tique PET, PE A. On aura donc 11. Tangente 1 fomme des an- rang. + différ. des mêmes angl. x rang. ? fomme des angl. de pofition corre{pondans . Ne SE nt EE PE les au pôle F$ tang. + différence des mêmes angles de poñtion ’Ecliprique 12. Parle moyen de cette formule & de la précédente (4), on connoït , dans tél triangle que l'on veut, deux angles ayec 470 MÉTHODE POUR TROUVER LA SITUATION le côté compris, c’eft-à-dire, l'angle au pôle de l'Écliptique, celui de pofition correfpondant, & la diftance de la tache au même pôle donnée par l'obfervation; & on peut trouver à la fois les deux autres côtés que l’on cherche par le moyen des formules fuivantes , données de même par Néper. 13. Tang. = différ. y __ tang. + côté donné x fn. 1 différence des angles adjacens à ce côté des côtés cherchés Jin. ? fomme des mêmes angles ë des côtés cherchés }= . cof. + fomimce des mêmes angles 14. Ainfi, dans le triangle PET , par exemple, on aura les analogies fuivantes : tang.:(PT—PE): rang. : TE: : fin. :(PET—T): fin. : (PET+T). tang. :(PT+PE):rang.:TE : :cof.:(PET—T ):cof.:(PET+T). 15. On aura donc, par quatre formules feulement, la décli- naifon de la tache, l’obliquité de l'Ecliptique, & le lieu du nœud. La première formule (4) neft que préparatoire, & donne les angles de pofition. Les deux dernières##3) fonc con- noitre la déclinaifon de la tache , & l'obliquit ) & l'on conclut de la feconde ( 11 ) le lieu du en ajou- tant ou en retranchant d’une des longitudes obfervées , par exemple, en T , le complément de Wen au pôle T EP, fuivant qu'il eft obtus ôu aigu, fi le pôle de l’Écliprique eft à la gauche de celui de l'Équateur ; & fuivant qu'il eft aigu ou obtus, fi ce même pôle eft à la droite de celui de l'Équateur. Ces formules au furplus font commodes ; car dans la feconde on n'a que deux logarichmes à chercher , les deux autres étant fournis par la première. Les analogies (14) qui répondent à la troifième & à la quatrième formule, ont auffi le fecond terme commun, & les deux derniers fe trouvent fur la même ligne pour les deux analogies dans les Tables. Ma méthode me paroît donc remédier à la fois & à l'inexac- P DE L'ÉQUATEUR D'UNE PLANÈTE, &c. 471 tiude des approximations, & à la longueur des calculs; obftacles qui, réunis à l'imperfeétion des inftrumens, fe font oppofés Jufqu'ici à ce que les élémens dont il s'agit fuflent déterminés avec précifion. Je vais pañler à l'application de ces formules dans les diffé rens cas. 16. Lorfque quelqu'une des limites fe trouve entre les lon- gitudes obfervées, comme l’on voit dans les fig. 2 6 3, alors ETA-EAT n’eft pas égal à ETP+HE À P, comme nous Pavons trouvé dans la première figure; mais ETA—EAT (fig. 2.)=PTA—PTÉ—(PAT-—PAE) =PAE-PTE, Sendo nee (pan io a ANNE" ETA-E AT-PTE+PTA-(PAE+PAT)-PTE-PAE; c'eft-à-dire, que, dans les deux cas repréfentés par ces figures , la première formule (4) donne la demi-différence dés angles de pofition, au lieu de donner la demi - fomme , & cela néceflairement dans deux triangles , comme TE C, TEA, ou FTEC, AEC, fi ceft par le dernier triangle que pale le cercle des limites. 17. La première formule donne donc néceffairement , ou trois demifommes des angles de pofition pris deux à deux, ou une demi-fomme & deux demi-différences. Dans le fecond cas, on reconnoît immédiatement les demi-différences , parce que, fachant à peu près le lieu des nœuds, on voit par les lon- giudes obfervées quel eft l'angle que traverfe le cercle des limites , à moins cependant que les obfervations ne tombent aux environs du même cercle ; mais alors, comme on a déjà vu (5) que TETE + ae — ES à toutes les fois que les trois valeurs données par la première formule ne pour- ront fatisfaire à cette équation, mais qu'en appliquant aux deux plus petites valeurs les deux termes pofuifs du fecond membre, leur fomme fe trouvera moindre que le terme négarif , on fera sûr que ces deux plus petites valeurs font les demi-différences, au lieu d’être les demi-fommes des angles de pofñtion. D Re 472 MÉTHODE POUR TROUVER LA SITUATION 18. Alors, pour avoir les demi-fommes inconnues, je fup- pole, par exemple, que 4 € foit la feule demi-fomme don- J - T née par la première formule, & que l'on veuille connoître LHC 2 3 on MALO HEC TNT ARE EE 2 ; c'eft-à-dire, 2 A z z que, lorfque la première formule donne deux demi-differences des angles de pofition, la demi-fomme correfpondante à cha- cune des deux eff égale à la fomme , ou à la difference des deux autres valeurs trouvees par la méme formule. Ce fera la fomme , lorfque la demi-fomme cherchée fera la plus grande des trois demi-fommes, c'eft-à-dire, qu'elle renfermera les deux angles les plus éloignés de la ligne des limites, la différence dans les autres cas. 19. Car du rapport (9) entre les angles au pôle & ceux de pofition , il fuit que les angles de pojition vont toujours en augmentant, depuis les limites où ils font nuls, jufqu’aux nœuds où ils atteignent leur maximum. Il fera bon de porter la précifion jufqu'aux dixièmes de feconde, relativement aux angles de pofition, fi l'on veut avoir avec exactitude les angles au pôle de l'Écliprique. 20. L’ufage de la feconde formule {1 1) exige aufli quelques remarques particulières. Dans les deux cas de la deuxième & PET+PEA TEA 2 is s troifième figure , on a toujours £ang. (ang. —— Donc lorfque la première formule (16) donnera deux demi- différences pour les angles de pofition, la deuxième formule donnera aufli les demi-différences des angles au pôle pour les deux cas correfpondans. Car l'on vient de voir qu'alors l'angle connu n'eft pas la différence, mais qu'il eft la fomme des angles au pôle; & par conféquent il faudra renverfer la feconde tor- mule comme il fuit. Fe à TE tang. ? angle connu x rang, 2 différ. des argles de pofition correfpondans cs au EEE RE DEEE VERRE MREEET PRET ER = VER encens! l'Ecliptique F0 rang. ? fomme des mêmes angles de polition 6 21. DE L'ÉQUATEUR D'UNE PLANÈTE, &c. 473 21, Dans tous les cas, lorfqu'on connoït la demi-fomme & la demi-différence de deux angles au pôle de l'Écliptique, il eft encore néceflaire de favoir lequel des deux eft le plus grand. Il ne peut y avoir aucune incertitude l-deflus, car (9) l'angle au pôle, qui correfpond au plus grand angle de pofition, doit avoir le /inus le plus grand. 22. Il faut de plus connoître fi la demi-fomme des angles au pôle furpañle 90°. Or, comme danslafecondeformule (tr) on confidère ces angles pris deux à deux, combinaïfon qui préfente trois cas dificrens ; fi l'on emploie la même formule dans ces trois cas fucceflivement, il ne reftera aucun doute fur ce point; & lors même qu'on ne l'emploiera que pour un ou deux de ces cas feulement, il y en aura encore rarement, pourvu que, pour fe guider, l'on efquifle une figure , le lieu des nœuds érant connu d'avance à peu près, & par conféquent la fiuation de la ligne des limites. On obfervera de placer, dans cette figure , le pôle de lÉcliprique à la gauche de celui de l'Équateur, lorfque les diftances au premier pôle obfervées vont en augmentant, & vice verfd dans le cas de diminution. Cette figure & lagrègle (21) indiqueront quel eft l'angle le plus grand, & fi la demi-fomme trouvée furpañle 90°. Je réfoudrai ce même cas dans un exemple ci-après. 23. On a cet avantage en calculant les obfervations trois à trois , que lon peut s’appercevoir sil y a quelque erreur fen- fible dans les obfervations mêmes, ou dans les calculs prépa- ratoires. J'ai calculé quelques-unes des Obfervations de Mayer, détaillées dans fon excellent Mémoire , imprimé à Nurember en 1750, où il a fuppléé, par fon génie, à l'imperfeétion de fes inftrumens. Les erreurs qu'il ne pouvoit découvrir par fa Méthode , ont pu fans doute fe compenfer ; mais elles ont pu auffi fe multiplier dans le calcul propofé par ce grand Aftro- nome, & dans lequel il réunit un nombre quelconque d’obfer- vations. Îl paroît avoir été heureux dans la détermination de la latitude félénographique de Manilius; maïs peut-être les erreurs ont-elles affecté l'inclinaifon & le nœud. J'ai calculé trois Tome X. Ooo 474 MÉTHODE POUR TROUVER LA SITUATION obfervations faites avec de meilleurs inftrumens , & avec le plus grand foin, par M. de la Lande (Aftronom. vol. IFT, art. 3206.) Elles m'ont donné, pour l’inclinaïfon, 1° 42° 43", telle à peu près qu'elle fe conclut des mêmes latitudes extrêmes de Mayer, tandis que fa formule collective réduit cet élément à 1° 30°. J'ai trouvé, pour la déclinaifon de Manilius, 14° 36/7", & le nœud de l’Équateur lunaire plus avancé de 2° 5 1° que celui de l'orbite felon l'ordre des fignes. Quand on aura calculé rigeureufement trois à trois un aflez grand nombre d’obfervations faites par des bons inftrumens , & que l'en parviendra à n'avoir que des différences légères dans les réfulcats ,.il me femble qu'un milieu entre ces calculs aura un degré de certitude que l'on ne peut efpérer des méthodes d’approximation. 24. Je crois devoir terminer en donnant un exemple de ma Méthode. Pour cela, je choifis les trois obfervations d'une tache du Soleil faites-par M. de la Lande, & inférées dans le IV* vol. de fon Aftronomie, pag. 724; maïs au lieu de la première longitude & de la-première latitude rapportées par erreur dans cet article, j'emploie les élémens que m'& donnés M. de là Lande, & defquels eft effe&tivement déduit le calcul, qu'il donne au même endroit, de ces obfervations. : ; 5 à 2 | rit*e Longir. obfervée le 14 Juin 1775 7° 8° 33... | Difience.. ÿ5° 23 = TEA. 1. Longir........ IE EN CSE SAC Dir See : 2€ Longit........ lon raies dé HN COM nc } Différence... 43 2 AEC. Diff. torale... 100 25 —TEC. 1.t€ Diftance au- pôle dé l'Éclipriqué 90° 38 — TE } Différence. 6 53 AE TE. 2: Dit -essRrebeeretecriscn 97 314t— AE CA DT PSE EE tisane en 101$ — cr } Diférence.… 4 +—CÈ—AE. Diff.totale... 10 $7—CE-—TE, On voit par ces données, que c’eft le cas dela première f2gure; car les diftances au pôle vont en augmentant; donc (22) le pôle de l'Écliprique doit être à gauche : lenœud eft à 8° r0° environ; donc la ligne des limites ne pañle pas par les criangles, & la première formule (4) doi donner trois demi-fommes des angles de poñtion, F OR MU, LE 1. BOL SN DNE UC SUR en bise ee dE DOS 50° 0e 200 9.9206044 À Jin ?(CE—TE) s 8.9796004 |È ajoutant la première diftance ce 3° : comp. arithm. fr. !(CEHTE) 26 & 0:0024727 tang.=(C4T) 8:9016775 cot. + AEC < G.4041321 fin. I(CE—AE) 8.499948 ajoutant la deuxième diftance | comp. fn. (CE +AE) 7 : 0.0066609 tang. + (C4 A) son esesasnests Û 8.9601878 SOLDE ASE RECU es 00 0° 0.261773$ fin. (AE—TE) LÉ OO RATÉ 8.778850 ajoutant Ja première diftance ‘ comp. fin. I(AEHTE) . 0.0010993 || tang. = (A 4T) 9.0412628 | (8) + (A NÉE FORMULE II. trang.;(AHT)..... PAS LE Dot ORDER BE TE ; 9.0412618 |À cot. = (A—T)... 1.9486569 rang. = TE A tang. ; (TEP+AEP) : ++ O.7231412 Donc par la figure ne jol 4857 Mais parce que À eft plus grand que T, (21) fr. A EP doit être plus grand que fin. T EP. TEP On ne peut concilier cette règle avec la figure, qu'en prenant (22) pour É _ = 2 au lieu Le ’ 27" Le fupplément 33 Ajoutant TEA 30 3 so Différence 123 39 13 Et par conféquentz (TEP—T})......... «… 61 49 36 AjoutancT , l'onaura = (TEPÆHT)...... CN GTIUETI LE FORMULES III & IV. (13) rang. TE. O,0048007 +..ssssrssssree ve +... 0.0648007 fin: É(ÉBRET) 1. 00e QUE 99452338 0meee te ceer cafe 9-6740713 comp. fin. (TEP4T) 0034$19I . cof... 0.416378; tang. 3 (PT—PE).. 45° 58° 53" 9.5845536 rang. :(PTHPE) 51° 14° 0" 0.095250; 2PT—PE 43 58 53 Diftance de la tache au pôle boréal du Soleil... 9$ 12 53 Inclinaifon de l'Equateur folaire fur l'Ecliptique 7 15 7 Longitude , obfervée , du point T NEO PL Ajoutant (15) le complément de TEP 9 17 On trouve le lieu du nœud........ - 17 O AEPHCEP TEP+HCEP ë 2 Si l'on cherche les deux autres demi-fommes » & que l'on |] rélolve les deux autres triangl. AEP,CEP, onnetrouvera pas La moindre différ. dans les rélultats, | 1 476 MÉTH. POUR TROUV. LA SITUATION, &c. 25. Les calculs préparatoires, par lefquels on détermine les longitudes, & les latitudes vues du centre de l'aftre, me paroiflenc pouvoir être abrégés. On cherche ordinairement, par les différences de longitude & de latitude obfervées l'arc de diftance, ainfi que l'angle au centre apparent de l'aftre ; puis on cherche l'angle au pôle de l'Écliptique. Mais l'angle au centre étant déjà trouvé dans l'opération que l'on fait pour convertir les différences d’afcenfion droite & de déclinaïfon en différences. de longitude & de latitude , il feroic plus court d'employer la proportion , qui fert à trouver l'arc de diftance, pour chercher, au lieu de cet arc, la différence de longitude vue du centre de l'aftre. Cette différence eft la même chofe , quant au Soleil, que: l'angle au pôle de l'Écliptique. Pour ce qui regarde la Lune, il faudra toujours tenir compte de fa latitude. MÉMOIRE SUR EAr COUR B'UR E DES SURFACES, Par M. MEuUSNIER, Lieutenant en premier , Surnumeéraire au Corps Royal du Génie , Corref- RS A7 pondant de l Academie. Lu À L’ÂCADÉMIE LES 14 ET 21 FÉVRIER 1776. L À Théorie dela Courbure des lignes courbes eft fondée fur cette propriété, que chacun de leurs élémens peut être regardé comme une portion de cercle, c’eft-à-dire, comme engendré par l rotation d'un point. L'objet de ce Mémoire eft d’affigner une génération qui convienne de même à tout élément de furface : on conçoit quelle facilité la folution de ce problème doit donner dans toutes les queftions où il s'agira de connoître la forme d’un élément de furface, & par conféquent dans la: queftion de la Courbure où on ne demande autre chofe.. 473 MÉMOIRE SUR LA COURBURE La marche que nous fuivons dans cette recherche, eft entièrement analogue à celle qu'on à fuivie pour les lignes ; en effet, voici comme on a dû raifonner : La Courbure d’une ligne eft évidemment ce qui fait que d’un point à un autre la tangente change de pofition, & plus ce changement eft confidérable , plus on peut dire que la Courbure eft grande: donc, fi l'on conçoit deux tangentes en deux points infiniment voifins , l'angle foriné par ces rangentes, meiure la Courbure de l'élément compris entre ces deux points , & l’expreflion de cet angle contient toute la Théorie de la Courbure; mais on a obfervé que cetté formule dépend uniquement des équations aux différences premières & fecondes de l'élément dontil s’agit; d’où il fuit qu'une Courbe tangente à cer élément, & ayant au contaét la même équation aux différences fecondes, aura aufli la même Courbure. Or, il eft coujours pofñlible d’afligner un cercle qui ait cette propriété; on peut donc regarder tout élément de Courbe comme une portion d'un certain cercle. De même, difons-nous , la Courbure d’une furface confifte en ce que d'un point à un autre le plan tangent varie : ainfi la Courbure d'un élément de furface dépend de la formule qui exprime le changement du plan tangent dans l'étendue de cet élément ; mais nous verrons bientôt que cette formule dépend elle-même des équations aux differences premières & fecondes: donc une furface tangente à l'élément aura au contaét la même Courbure que lui , fi elle a la même équation aux différences fecondes, & l'élément en queftion pourra être regardé comme faifant portion de cette furface. Ainfi notre problème fe réduit À crouver une furface qui ait la propricté analytique que nous venons dénoncer , & dont la génération foit connue & fimple, parce qu'on pourra attribuer la même génération à l'élément dont il s'agit, M. Euler a traité la même matière dans un fort beau Mémoire , imprimé en 1760 parmi ceux de l'Académie de Berlin, Cerilluftre Géomètre envifage la queftion d’une manière différente de celle que nous venons d'expofer ; il fait dépendre la D'É'S SUR E À GES. 479 Courbure d’un élément de furface, de celle des difiérentes fec- tions qu'on y peut faire en le coupant par des plans ; c’eft pour- quoi il commence par déterminer le rayon de Courbure d’une feétion faite dans un élément de furface par un plan quelconque. I! reftreint enfuite cette détermination au cas où le plan cou- pant eft perpendiculaire fur le plan tangent à l'élément qu'on confidère, & découvre cette belle propriété : qu'entre rous les: plans coupans qui font dans ce cas, celui qui donne la fe&ion de plus grande Courbure, fait , avec celui qui donne la feétion de moindre Courbute, un angle droit, quelle que foit la nature. de la furface dont il s'agit. Ïl fait voir enfin que les rayons de: Coutbure de ces deux fections fuffifent pout déterminer tous les autres; d’où il conclut qu'on connoîtra la Courbure d’un. élément de furface, pourvu qu'on ait cette Courbure dans les: deux fens où elle eft la moindre & la plus grande. Il eft clair que fa queftion de la Courbure eft réfolue dans ce Mémoire ; aufli ne prétendons-nous ici que préfenter la même queftion fous un autre point de vue, en la faifanc dépendre d’une propricté intéreflante ; favoir, qu'il exifte une: génération qui convient à tout élément de furface : il man- quoit d’ailleurs à cette Théorie plufeurs réfulcats importans , que nous donnons ici. PROBLÉME PREMIER. r. Déterminer les différentes pofitions que peut avoir le plan: tangent dans l’étendue d’un élément de furface ? Sozurion. Soit en À (fig. 1.) l'élément dont il s’agit, & foient pris, dans le plan tangent à cet élément, deux axes AB, AC perpendiculaires entre eux; foit À D un troifième axe perpendiculaire aux deux autres, & concevons la furface à laquelle appartient l'élément propole , repréfentée par une: équation exprimée en coordonnées parallèles aux trois axes, foient pour un point N de cette furface AP, PM,MN ces. FIGURE #. fo MÉMOIRE SUR LA COURBURE trois coordonnées que Je nomme # , v, 2 refpectivement, & fappolons qu'on ait: dt—Udu+V dy; dU—U'du+V'dv; dV = V'du+Tdy; U, V, U’, V', T étant des fon@ions de v & v. Cela pof£ , fi Ton nomme 4’, v', r les coordonnées du plan tangent en N, on fait que l'équation de ce plan eft: t—Uu—Vy—r—Uu NV. Suppofons maintenant que le point N devienne en V infiniment près du point À, & voyons ce que devient alors l'équation du plan tangent. Pour cela, nommons c, e, frefpec- tivement les valeurs que prennent au point À les fonétions U’, V', T; de forte qu'en À on ait: dU=cdu+edy; dV=edu + fdvy. Il eft clair, d’après cela, que l'équation aux différences fecondes, qui eft généralement : ddi=U dduN ddv+U'di +iN'dudy +7%TdY deviendra d dt=c du + 2 edudv+fdv; (A) parce que notre furface étant en À tangente au plan BAC, ona U—o, V—o. Cela pofé, les coordonnées A7 , 7uw,my étant infiniment petites, on peut, dans l'équation du plan tangent , leur fubf- tituer leurs différences; alors le premier membre de cete équa- tion devient d t —U du —V dy, & s'évanouit, puifque géné- ralement dt =U du +V dy: quant au fecond membre, il faut remarquer que les quantités U , V, étant nulles en A , font en infiniment petites; on peut donc auffi leur fubftituer leurs différences ; par ce moyen l'équation du plan tangent devient #'=u [cdu+edv]+v{[edu+/fdv], dans laquelle les diffe- rences du, dv expriment les coordonnées À 7, y du point y auquel appartient le plan tangent dont il s’agit aétuellement. Les coëfficiens de 7’ & v’ étant infiniment petits dans cette équation, il s'enfuit qu'à des coordonnées z’ , v’ , de grandeur fuic, répond une ordonnée #’ infiniment peute, c'eft-à-dire, que le DÉS S'URFATUES. 48t e plan tangent en y fait, avec le plan B À C ; un añgle infini- “ment petit. Cet angle melure de combien le plan tangent a varié de À env; ainfi étant donnée l'expreflion de cet angle, quél que foit le point », la Courbure de l'élément de furface fera déterminée dans tous les fens poffibles. Or on fait qu'étant donnée l'équation d’un plan de la forme ai-deflus, le finus de l'angle que fair ce plan avec celui des coordonnées horizon- tales, eft la racine de la fomme des carrés des coëfficiens de ces coordonnées dans l’équation du plan. Donc, à caufe que l'angle que nous cherchons étant infiniment petit, on peut le prendre pour fon /nus, nous aurons en le nommant cie=V[cdu+edy} +[edu+fdv] | CQ0FET CoROLLAIRE PREMIER. 2. Si l’on conçoit une furface tangente en A au plan B AC, & ayant au contat la même équation (A) aux différences . fecondes, c'eft-à-dire, pour laquelle les quantités c , e, ffoient les mêmes qu'ici, il eft clair que l'équation du plan tangent en +, & l'expreflion de l'angle « feront les mêmes que pour l'élé- nent dont il s'agit, quel que foit le point »; donc route Jférface tangente à l’élément propofé, & ayant au contait.la méme équation aux différences fécondes, aura auffi la méme Courbure. CorROLLAIRE II. 3. Donc la furface dont l'équation eft : cut Lseuv v? Ru EE PE (B). a.en À la mème Courbure que l'élément propofé; car elle lui eft tangente , & donne, étant différenciée , la même équation aux différences fecondes. Donc tout élément de furface peut être ; à $ 2 Le regardé comme faifant portion de la furface dont l'équation eft ci-deflus écrite. CororzLzAïrRE IIL 4. Soit N un point de la furface que nous venons de Tome X, Ppp 482 MÉMOIRE SUR LA COURBURE confidérer; qu'on mène dans le plan B À C une ligne quelconque AG, du point M foir menée M p perpendiculaire fur À G, & foit transformée l'équation (B) paï rapport aux nouvelles coor- données À P; pM; pour cela, prenons les dénominations fuivantes : an. AG=— #; An u'; p M=—,MN étant toujours nommée; du point p foient menées p q, pr parallèles | aux axes À B, A C, les triangles À pq, pr M donneront : Âg=Apcof.CAG=% cof 6; p q = Ap fin. CAG =u'fin.®; P T =pM fin. CAG = v'fin.9; rM=pMcof:CAG=—v cof.p5 donc, à caufe de Ap— À g—pr; PM=—pg+rM, nous aurons u— 1" cof: @ — v' Jin.@; v — u' fin. @ + W' cof: p; mettant pour u,v ces valeurs dans l'équation (B), elle devient: ue es @ + 2e fin. @ cof. @ + fin ç’ 2 e (cof.g® —fn:p®)—(c—f) fin. @ cof. ® z + 5 [ c fin. @* —refmecfe +fee | t — +ius] faifons en forte que le terme qui contient le produit u' y” des coordonnées s'évanouifle ; pour cela, pofons e (caf. gt — fin. ® ) — (1e — f) fin. @ cof.p=o, c'eftè-dire, tANg. 2 @ — HErE & notre équation prend cette forme : u [ 2£ ®® + 2e fin. @ cof. h + f fin. @° ; 2 (C } + y" [ES — 2e ffn..@ cof. à EF cof. @ ] FATUT alors il eft évident que la furface eft fymétrique de part & d'autre de l'axe AG, puifque, {oit que y’ foit poñrive où néga- uve, la valeut de t eft la même. ve ÊL—= » \ . 4 ZE s- Doncfil’on mène une ligne AG;telle querang. 20, notre furface fera fymétrique de part & d'autre de cette ligne; mais cette équation dommerpourt2 @ denx valeurs qui diffèrent nue elles de 180°, c'eft-à-dire, qu'elle indique pour@ deux DES SUR/FAUCES 483 valeurs différentes l'une de l'autre de 90° , ou, pour AG, deux pofitions perpendiculaires entre elles; iLexifte donc encore un axe JL perpendiculaire fut À G de part & d'autre ;. duquel notre furface eft fymétrique; & comune tout ce que nous difons de cette furface peut s'affirmer de l'élément dont il eft ici quef- tion , il s'enfuit que rout element de furface eft [ymetrique de manière à pouvoir étre partage en quatre parties femblables. 6. Il eft clair que la furface dont nous avons parlé jufqu'ici, aura la même équation aux différences fecondes que l'élément de furface dont il s'agit, quels que foienr les axes par rapport auxquels on prendra cette équation ; fi donc on différencie deux fois l'équation (C), & que lon fafle # —=0,v —0 l'équation fuivante DZ (ee du? ccof. @® + 1 e fin. @ cof. 6 + [fn @*] (D) + dy? Lefin. g— 21e fin. p cof. e +fcaf.p*] à laquelle on arrivera par ce moyen, fera aufli l'équation aux différences fecondes de notre élément de furface par rapport aux axes AG, IL. THÉORÉÈME. 7. Tout élément de furface peut être regardé comme engendre! par la rotation d’un petit arc de cercle autour d’un axe parallèle au plan tangent à cet élément. Démonstration. Soit fE F (fig. r.) un.axe parallèle au plan BAC, coupant en E l'axe À D, & dont la projeétion tombe fur À G ; foit k À À un are de cercle tangent en A à la ligne À G, & dont le plan pañle par E F ; fuppofons que cet arc de cercle, en tournant autour de EF , engendre une furface de révolution , le théorème aétuel fera démontré, fi lon fait voir qu'on peut affigner aû rayon de l'arc & À À & à la diftance E A des valeurs telles que la furface ainfi engendrée ait en À la même équation aux différences fecondes que l'élé- ment propofé ; car il pourra être regardé comme faifant portion de cette furface, & par conféquent comme engendré de la même manière, L Hi Pppyÿ 484 MÉMOIRE SUR LA COURBURE Soit donc le rayon de l'arc k À h—r;E À —5; cela poé ; je dis que la furface engendrée par l'arc & À k eft évidemment fymétrique de la manière énoncée ci-deflus : fon équation aux differences fecondes eft donc de méme forme que l'équation (D), c'eft-à-dire, d dt — Adu®+B dy". 8. Pour déterminer À & B, remarquons que fi nous cou- pons la furface de révolution dont il s’agit, par un plan vertical paffant par AG, là fection fera l'arc k AA; qu'ainfi faifant dans notre équation d y = o, elle doit devenir l'equa- tion aux différences fecondes de l'arc £ À k:, c'eft-à-dire, CRE NT £, Donc À = =; de même fi on coupe la furface par un plan vertical paflant par IL perpendiculaire. fur À G, la, fcétion fera un arc iA ,, dont le rayon eft E À =p. Donc fi l'on fai du! — o , l'équation ci-deflus doit devenir celle de cet arc, c'eft-i-dire, d de — B d y”.= . Donc 1 Res : ù B — ee donc l'équation aux différences fecondes de notre fur- face de révolution eft dd r—° = à — (E). 9. Maintenant cette équation devant être la même que celle , , \ / ® de-notre élément, égalons-la terme à terme à l'équation (D), nous aurons : La ceof gt + ef. @cof + ff. ge = AIT EEM I EE ULP EP re See Bee le) ef. Æ. Le fin. @f — 2 efin. geof of caf g = HE 0 (EN Ee, ? Mais l'équation sang. 2 @ = = donne. ie Een) LIRE MN SSSR) PEAR — MEL AE ET f.3:8 Vif +46? fubftituant ces valeurs , nous aurons cHEV tp pre. OPEV GT re Voilà donc quelles doivent être les quantités r &p, pour que la D'E'S:, SUR AUCEIS 485 génération que nous avons énoncée puifle convenir à l'élément que nous confideérons.. 10. Qu'on remarque maintenant que le radical qui affecte les valeurs de r & p couvre la fomme de deux carrés qui’eft néceflairement pofitive, que les exprefions de /fn. 2 @ & cof. 2 @ font toujours renfermées entre les limites + 1 & — 1 , on verra que jamais nos réfultats ne peuvent devenir imaginaires. Donc notre théorème eft vrai dans tous les cas. C. CA DE 11. Ïl eft clair que la pofñtion de l'axe de rotation eft main- tenant déterminée, puifque fa projection fur le‘plan BAC eft 3 4 )/ . 2e donnée par l'équation lang. 2@= >), & QUE nous avons. lexpreffion de E A: ou de fa diftance au plan BAC; rien par conféquent.n'eft plus aifé que d'exprimer cette pofition par: deux équations analogues à celles dont on fe fert pour repré- fenter une Courbe tracée dans l’efpace. Pour cela, foient , v, £ les coordonnées de chaque point de l'axe de rotation , on à évidemment, pour vous fes points, : — E A =h; de plus T — Lang. @; Mais {Ang. ® = CPRURENAR ES ; mettant donc m 1 + fin. 2 @ + cof.2@ pour p, Jin. 1 @, & cof: 2 @ leurs valeurs , on aura, pour l'axe de rotation , les équations fuivantes :: Pet 2 Ace NEVERS E €? 1 RE Ÿ SE PIRE SERA CHÉFV Cf 4e à PR 12. Nous avons vu (5) quil y a pour $ deux valeurs qui fatisfont également, c’eft-à-dire, deux pofitions pour AG ou pour la projettion de l'axe de rotation ; il y a donc deux . axes dont les proje&ions font perpendiculaires entre elles, &. qui conviennent l’ün & l’autre à la génération de l'élément de. fürface. C’eft ce que fignifient les doubles fignes. qui afle&tent. les valeurs de r &.p, ainfi que les équations ci-deflus, dans lefquelles , fi le figne fupérieur convient à l'axe EF, le figne. inférieur conviendra à un aurre axe @ e ® , coupant en e l'axe AD de telle forte que À e foit égale au rayon de l'arc £AH,. FIGURE 21. 486 MÉMOIRE SUR LA COURBURE & autour duquel l'arc à À Z, d'un rayon égal à EA , engen- drera aufi, par fa rotation , l'élément de furface done il elt ici queftion. . 13. Aurefte, on remarquera que, quelque figne que l'on prenne, le fyftème des quantités r & p ne change point ; c'eft pourquoi nous prendrons déformais le figne fupérieur , & nous écrirons : 2 z HV renier 14 Telle eft la génération propre à tout élément de furface que nous nous propofions de trouver ; elle rend, comme on voit, la queftion de la Courbure bien fimple, puifqu’elle faic dépendre la forme de tout élément de furface de deux quan- tités , favoir, r & p. Nous nommons à caufe de cela ces quan- dxés, rayons de Courbure des furfaces. Nous verrons dans la fuite les différentes formes que peut avoir un élément de furface fuivant les différentes valeurs de r & p. D Pour voir par quoi nos deux rayons de Courbure font fup- pléés dans le Mémoire de M. Euler, & pour jeter en même temps plus de jour fur cette matière, réfolvons le problème fuivant. PROBLÈME IL 15. Déterminer le rayon de Courbure de la fection faite dans un élément de furface par un plan quelconque donné de pofition. Sozurion. Soient (fig. 2.) AL, AG, AD les mêmes axes que dans la fp. 1 , c'eft-à-dire, que l'élément de furface que nous confidérons eft fymétrique de part & d'autre des axes AL, AG. Soit N un point de la furface à laquelle appartient l'élément, & foienc AP , PM, MN les coordonnées de ce point. Suppofons que À Q foit l'interfeétion du plan LA G avec DES SURFACES. 487 celui qui coupe l'élément, & foit AN la courbe fuivant laquelle la furface eft coupée, le problème que nous nous propofons ici confifte à trouver le rayon de Courbure de la courbe AN au point À. Pour cela, du point N menons NQ perpendiculaire fur AQ, joignons les points Q & M par la droite Q M, l'angle MQN mefurera linclinaïfon du plan coupant; regardons de plus AQ, QN comme des coordonnées de la courbe AN prifes dans fon plan; tout cela pofé, gardons les dénomina- üons: AP —=%;PM=—1; MN — + Soi de plus: AQ=—x; QN—Yy; angl QAG= 7; angl. NOM =». Rappelons-nous que (8) l'équation aux différences fecondes de l'élément dont il s'agit, peut être mile fous cette forme : ddt= © + (E) Tr Maintenant nous trouverons, pat le moyen des triangles À 9Q ; QrM, & par le même procédé dont nous avons fait ufage dans le corollaire troifième du problème premier. AP—AQ.cf QAG—QM./f#r.QAG PM=—AQ./fr. QAG +QM.cof QAG de plus le triangle NQ M donne : QM=QN.cfNQM-Yy.cof.0; MN.=QN fin.N Q M = y. fin. Mettant pour Q M fa valeur dans les deux équations ci-deflus , & les traduifant fuivant nos dénominations , ainfi que celle qui donne Ja valeur de MN, il viendra : W'= x cof. 7 — y. cof. ©. fin. x. V= x fin. m + y. cof.o.cof x. Li fe a. Diffrencions maintenant ces équations pour la portion infiniment petite de la courbe À N qui eft en À , en obfervant de faire d y = 0; puifque la courbe AN eft rangente en À à Ja. droie À Q , nous aurons: 488 MÉMOIRE SUR LA COURBURE du = dx. cof 7; dv =dx. fin. 7; ddt=— dd y. fin. 0: Mettons ces valeurs de dx", dy’, d dt, dans l'équation (E), elle deviendra: d dy = d x [A a? + p cof. x° rp fin. « 2 équation aux différences fecondes de la courbe A N au point A. Ce!a pofé, fi nous nommons d flélément de la courbe AN, . / LA R fon rayon de Courbure en un point quelconque, on a géné- d 53 / 1 ralement R = ——— ; dxétant fuppofe conftant, comme nous dxddy fommes maîtres de le faire ; mais au point Aona ds=d x. : dx La valeur de R devient donc R = 243 , Où mettant pour d dy fa valeur, il vient BE r p fin. à. -, ou HR 2rp Jin. r fin. a+ + pcof. x r+p—(r—p) cof 27 COQ. ET. 16. Bornons-nous, comme fait M. Euler, au cas où le plan coupant eft perpendiculaire fur le plan tangent, & cherchons pour lors le maximum & le minimum de R. Le finus de l'angle © étant = 1, la valeur de R devient : R — PRRSESSES Le numérateur de cette expreflion étant conftant, il fuffc, pour avoir le maximum ou le minimum, d'égaler à zéro la cifé-enticlle du dénominateur , ce qui donne fin. 2 x = o. Donc cof: 2m =+ 1, valeurs qui, mifes lune & l’autre dans celle de R, donnent R = r ou R=p, l'une de ces deux expreflions convenant au maximum, l'autre au minimum. Ce qui fait voir que »0$ deux rayons de Courbure ont la méme chofe que le plus grand & le plus petit entre les rayons de Courbure des feélions faires dans l’elément de furface par des plans qui lux fozent perpendiculaires. 17. Le réfultat cof: 27 = + 1 donne 7 = 0, ou7= 90°. Ce qui démontre cette propriété donnée par M. Euler : que /es deux D E'S 'SUIRFFA TES. #89 del* plans Qui donnent la plus grande SA moimireCourbure Jünt' perperdiculairés ERLFO ER}C hi: LA aDot à EMugnl Cuë Fi pub 8. Au Jieu de confidérer les plans coupans perpendiculaire fur l'élément, c'eft-à-dire, céux qui pañlent cous par la nor- male, prenons’ éeux qui paflent tous par une même ligne AQ Prilé-damsile plan tangent.-Pour tousices plans, l'angle 7 eft le même ; nous pouvons donc mettre l'expreflion générale du rayon de Courbure fous cette forme R = H fr. , H étant une conftante. Entre tous ces plans, il en eft un perpendi- culaire fur le plan tangent, & pour lequel on a 7.0 — 1: donc ; fi lof! nomme R’ le rayon de Courbure de Ja fedion faite’ par ge plan, on aura R’=H. Donc R = R' fin. © ; équa- ton qui faic.voir qu'étant donné le rayon de Courbure de'là feétion fäite parle plan perpendiculaire fur le plan tangent , tous les autres font déterminés par une relation indépendante de Ja nature de la furface. bis at cd SE 91 l'on imagine une fphère tangente en À au plan LA G, & qu'on nomme R” fon rayon, cette fphère étant coupée par Jesymêmes, plans que note élément de furface, & R étant le sayon de Courbure d’une fe&tion quelconque , il ef évident qu'on aura comme ci-deflusR = R” fz. », puilque le plan per- pendiculaire fur le plan tangent coupe certe fphère fuivant fon gend.cerele, doncle rayon eff R”, Dénc, fi R' =R”, on aura, pour la fphère comme pour l'élément de Tuiface, R=R' fin. D'où fuit cette propriété curieufe.: S-l’on coupe:un élement de Jurface par un plan qui lui foit perpendiculaire, qu’on ima- gine une fphère qui lui foit tamgente, & dont Le rayon Joie égal au rayon de Courbure de la Jéclion dont nous venons de parler ; qu’on faffe palfèr par l’inrerfeélion du plan coupant avec le plan tangent un autre:plan ‘quelconque , ë fera, dans la fphère & dans lélément de furface, des feélions d ’égale Courbure. _ : Mer N LO FOMMNUS,—- . Mais paflons à l'examen des différentes formes que peut Va sieix PA a OI CDE A € À IQ | 499 MÉMOIRE SUR LA COURBURE 19. Les expreffions que nous avons trouvées pour les rayons de Courbure peuvent être tantôt pofitives, tantôt négatives ; pour favoir ce qu'il en doit réfulter pour la forme de lélé- ment auxquels ils appartiennent, reprenons la formule R= LEE qui eft celle du rayon de Courbure d'une feétion* quelconque, & mettons-la fous cette forme R- 2 rp fin. © U or(i—cof.2x) +p(i+cof.ir) Cela pofé, ou r & p font pofitifs, ou ils font négatifs, ou ils font de figne contraire. 10. Dans le premier cas, le dénominateur de R eft toujours pofitif, puifque les coëfficiens de r & p le font, quel que foit 7 ; donc alors R lui-même eft coujours pofitif; d’où il fuit que, dans ce cas, on ne fauroit faire, dans l'élément dontil s’agit, que des fe&ions concaves, c’eft-à-dire, que l'élément lui-même eft concave. 21. Sir & p font négatifs, le numérareut de R n’en eft pas moins poñtf ; mais le dénominateur eft négatif, puifque les coëfficiens de r & p font toujours pofirifs ; donc, dans ce cas, routes les feétions qu’on peut faire dans l'élément font convexes, c'eft-à-dire, que l'élément lui-même eft convexe. 22. Reprenons les expreflions de rayon de Courbure r &p que nous avons donnéës (1 3), & transformons-les comme il fuit: cHF+HVCGHPE Fate — cf)? z A AP EME SL & remarquons que leur produit eft r p = Re Cela pofe , dans les deux cas que nous venons de détailler, r & p étant de même figne, leur produit eft politif, & par confe- quent e* — c f négative, c'eft-à-dire : e* — c fo, & celui de la convexité eft c + fo; de plus A quel que foit le figne de c + f, r fera tou- Jours pofitif, & p négatif. Maintenant écrivons ainfi la valeut de R : 2 rpfin. w == Pirsel RE 9 AR PION caf Fe, F " . . Ly LA dans le cas que noustraitons , r étant toujours pofitif & p néga- if, r — p eft une quantité pofitive; par conféquent la fraétion qui tient ici lieu de numérateur fera toujours négative , puifque r p l’eft. De plus, la quantité = eft évidemment contenue entre les limites + 1 & — 1 , à caufe de la différence des fignes de r & p 3 donc, dans les différentes valeurs de l'angle 7, on 2 mi a r+e aura tantôt cof. 2 7 > ep & tantôt cof. 2 7 < er Dans le premier cas, R fera poftif, & les feétions faites dans l'élément feront concaves; dans le fecond, elles feront conŸexes; donc : Quand les deux rayons de Courbure font de figne contraire, les fections qu’on peut faire dans l’élément font Les unes concaves, les autres convexes. 24. Dans le pañlage des fections concaves aux fections convexes, on a cof. 27 — Ce ouR= ;ilen réfulte pour æ deux valeurs que nous allons conftruire. Soit (fig. 3.) AG, A L les axes perpendiculaires entre eux, qui partagent fymétriquement l'élément de furface dont il s'agit; du centre À foit décrit le cercle I K G L dont le rayon foit = 1 ; foi pris A H=° L+, & foi menée FHE perpendiculaire fur À H, Te les deux valeurs qui conviennent à l'arcz7fon GE&GLKF; car AH eft également le cofénus de l'une & de l'autre, & par Qqqi FIGURE 3. 492 MÉMOIRE SUR LA on ne conféquent l'équation cof. 2 7 <= TT eft fatisfaite. Donc, fi on partage ces arcs en deux Fees: aux points N&R, GN&G LR feront les valeurs. de 7 données par. l'équation. ci-deflüs. I! fuit de là, que fi lon mène les diamètres N Q,RM, quelque plan qu'on alle pafler par ces diamètres , il en das l'élément des fe&ions de nulle Courbure, puifgu’on a R='e0, Donc : Quand les deux rayons de Courbure fon de figne con- traire, il y a dans l element dé Jurface . Jens fuivant lef- quels la Courbure eft nulle. à 25. Sion avoit = oup— ce , c'eft-àè-dire, que l'élément de furface pûr être regardé comme une portion de cylindre. on auroit AH — _ = +11, Ce qui fignifie qu'alors les di- mètres. N OMR, is Eat lefquels la-Courbure: eft nulle, fe: confondroienc. J'um & l'autre ; ou avec GK ou avecIE. Douce Quand un des rayons. de Conbnts ef infini, il n?y a, dans, Délément de Jirjace, qu un “is pee lequel la Courbure “ nulle. 56, ‘Nous venons de voir (2 5)queficf 27 >! +, ceft dire, cf. 27. > AH, alors, quel que foit ©, la Con faite dans Ta ment eft ,concaye; mais cof. 2 .> À, donne 7 < G Ne Où 7 > G. LR, c ce. qui veut dire égalem DJ à que. dans ce cas, le plan < coupant pale dans l'angle MA & dans fon _oppoié au/fommrer : c'eft donc-la partie de l'élément com— prife dans ces deux angles , qui eft fufceptible de donner des {ettions concaves; nous prouverôns de même que c'eft la por- tion comprife dise l'angle NAR, & fon oppofé MAQ, qui. eft fESpobe de donne: des feétions conyexes.. : e der | 27: Aoû , dans cet rat, l'éléient/! dé furface"n'eft | fi concave ni convexe; mais ff l'angle MAN eft plus grand qué Fansle N AR ,-alors-à pattié qui f done les fous: vofcaves fera, plus-giande quercelle qui donneles fe&tions convexes, & om pourra dire, en quelque façons que d'élémet;de furfèce cit IL EU DES SURFACES. 493 plus coneave que convexe, -c'eft pourquoi nous:le nommons alors cokYexo-concaye. À & Dale .CIGS AU HN EME 55 GE 01e Si au contraire l'angle N'AR eft plus grand que fangle MAN, la patrie de l'élément qui donne les fe&tions convexes, ferx ‘plus grande-que celle qui donné-les feétions:coneaves:, &'‘rous le‘ nommétons comcaÿb-convexes : Pier D Poue OUTRE Os on LOG MUC de, 20 pd VE VOLLICaLs & k Dans. le premier. cas ;; l'angle, M AN ft qbtus; & comme cet..angle,a.pour, méfure, un arc MN égal à GE, il s'enfuir que l'arc G E cft plus grand que 90°; qu'ainfi AH eff néga- tive. Or À H =; de plus r — p eft néceflairement une ns Vive T— quantité pofitive, comme nous l'avons fait voir; donc r+p EAN ME ‘ue rs :Cc+f) : À TL È eft négative ot r+p=—" KP, expréflion dui ne fauroit être négative , à moins que c + f ne foit pofitive , puifque-nous. avons vu que e* — c f eft pofitive dans le cas que nous traitons. Il fauc donc, pour ‘qu'un élément de furface foit convexo- concave,: qu'on ailchfi>.oe . js à usa f .: Dans le fecond caf ; l'angle M'AN eft äioü, bat conféQuent. l'aré GE mbihdre qué Jo8r. é'eft-à-diré AH is D féléméênr dé fürface ft céhcaŸo-cdhveke »fionac+fo. LUR PT ANG EN = 1 it 6 I! fuit-dertout cela à qu'une furface gt, © ve Conéave!..,%.} par-tôut où lon a er —cfo: a, SL PATE bat : . Convexe..= ET EE cn al S m7 He & FRE ‘ Æpnyexo-concave.. ue. die stars me VD ET te cf> 0 & c +< (Poe Céncavo’conÿexe. r, ....1.. Mn —cfSo & c+f> 9. \ on 1 f LE 4 PIN Voilà donc, pour les furfaces, quatre états de Courbure ana: logues aux deux qu'on diftingue dans les lignes fous le nom. de-cofcaviré 8. deconvexué , &Gil.eft clair,que tous les cas fonr contenus danscette-divifion.; pourvu, qu'an.y.comprenne.ceux où les. quantités: dont le figne règle ces, hfférens.frats, font. nulles ou imfiniès ; tiais il fauc remarquer que la différence qui ga'entre lewoïfiènte-& Le quatrième ctat, étant puremdnc äna=- FIGURE 4. 494 MÉMOIRE SUR LA COURBURE lytique, & ne pouvant être fenfible aux yeux, la vue ne compte réellement, dans les furfaces, que trois états de Courbure. Jufqu'ici nous avons toujours rapporté l'élément de furfice que nous confidérions au plan qui lui eft tangent : cette méthode qui, comme on voit, eft très-commode, tant qu'il ne s’agit que d'un feul élément, devient infuffifante dès qu’on veut en com- parer plufeurs, & à plus forte raifon quand on veut examiner une furface entière ; c’eft pourquoi , fuppofant l'élément dont nous nous occupons , rapporté à des axes quelconques, nous allons transformer nos formules par rapport à ces axes , en com- mençant par les quantités c, e, fdont elles dépendent toutes. Transformation des quantités c, e, f. 28. Soient OB, OC, OD ( fig. 4.) trois axes perpendi- culaires entre eux, auxquels eft rapportée la furface à laquelle appartient l'élément que nous avons confidére jufqu'ici, & dont deux OB, OC font horizontaux & le troifième vertical. Soit en À l'élément dont il s'agit; fuppofons que le plan qui lui eft tangent vienne couper, fuivanc GH, le plan horizontal BOC ; foit imaginé pat le point À un plan vertical perpen- diculaire à GH ; foit U le point où il coupe cette ligne, & AU, UR les interfeétions de ce plan tangent & du plan BOC; l'angle A UR mefurera l'inclinaifon du plan tangent. Soiten N un autre point de la furface, duquel abaïflons une perpendiculaire N M fur le plan tangent en A prolongé; par le point À , menons À g parallèle à G H, & du point M foic M P perpendiculaire fur À G, je dis que AP, PM, MN fonc trois coordonnées perpendiculaires entre elles, au moyen def- quelles le point N eft rapporté au plan tangent; nous pouvons donc les prendre pour celles dont nous nous fommes fervis juf- qu'ici, & leur donner les mêmes dénominations : AP-u;PM=v,MN=r.SoitdeplusO Q=x; QR=Yy,R À =7. OS=x"; ST = y; TN=7;angl O G H=7 ; angl. AUR=e. DES SURFACES. 495 Soit tranfportée l’origine en À ; pour cela, foient par le point A les axes Ab, Ac, À d parallèles aux premiers; de forte que les coordonnées du point quelconque N, par rapport à ces axes, font A f—x'—x;fr=y —y, 1N=z—7 Du point P foit mence, dans le plan horizontal 8 A c, la droite P : 4 qui peut être regardée comme la projcétion hori- zontale de PM ; foient menées par le point M la verticale M v, & dans le plan vertical M P z l'horizontale M v. Par le point P foient menées Px, Py parallèles aux axes Ac, A4, & foi prolongée 2 jufqu'à ce qu'elle rencontre en x la droite P x. Toutcela pofé, foit l'équation de notrefurface dz=p dx+qd 7, & fuppofons qu’on ait de plusdp=mdx+ndy; dq=ndx+fd7, on aura de même d7=—p'dx + g'dy'; dp=m'dx + ndy; dg'=n dx'+f"dy"; par conféquent, fi l'on fuppofe dx’, d y" gonftans, on aura: ddz =m dx"+2n dy dx'+[f'dy" (A). Maintenant les triangles N M v, M P 2 donnent : Ny=MNcf.MPu=tcof.0;Mv=MN fin. MP = t fin. Mu=M P fn. MP u=v/fin.0;P u=MP cof. MPu=vcof.n; donc P £=Pu—M » =» cof.w—t fin. w. # On a de plus par les triangles P:x, P A y; Px=Pt/fin.g A c=T[ycof. o — t fin: © ] fin. x ; t x =P scof. g À c= [y cof. © — 1 fin. w ] cof. x. Py=AP fin. g Ac=ufin.r; Ay=AP cof.gAc=ucof.7; donc , à caufe de Ni=g—7=Ny4Mau À [x —x=PxtAyft=y —y=ix —P y, on aura: 7/—7=1c0f.w+4/in.w (Es x'—x=[vcof.0—1fin.«]/fin.7 +ucofir (G), yY—y=[vcof.0—tfin.o ]cof.r—u fin. (H),, Différencions ces expreffions en traitant x, y, 7 comme conftantes, pour exprimer quenous regardons le Ar comme fixe, & faifons en forte que les équations que nous aurons n'ap- partiennent qu'à l'élément dont il s'agit ici, c'eft-à-dire , aux points de notre furface qui font aux environs du-point À. Sup- pofons pour cela le point N infiniment voifin du point À , &: “6 MÉMOIRE SUR LA COURBURE faifons. pariconféquent. de = 0; a “P g= gmemes then, f''= f; nousaurons : ere 1h Ca bre ‘ dy = dycof ocof.r — du fin. x, ya drogue due ddg=d'd'teûf. a+ddv.fin. os. re ‘ ddx'=[.d dv cof.w— dd fine] fin. s+dducfrs- - ddy={ddvcof.w—ddtfin.a]cofir- d'dufin.m se: Fes & dy étant conftähs , On a d d x"2= 0° 'AaY = à. Egalint donc à zéro leurs éxpréflions, nous € tirérons d'dc fire wi = d'dveof w— d dt fin. =, par conféquent dd y = HR valeur qui, mife dans celle de d dz, donne d d 7’ z — 5 ; met tant dans l'équation (A”)' ces valeurs de'diz"; dt, dÿ', elle devient: ddt= 4 +idud yEn.cof. rt — fin. x?) + (m—f) fin. = cof. 7] cof. w? + dyt{ mfn. #22 n fin. cof. 7 + fcof: x° Jcof. us équation qui, comparée: avec: l'équation (B) + ere: Soi A de eu +8 dudypfdur, RE à ou li = mn == porte ane 7° Rs Camimefe safe. 7 cof. x + [fit 2 ] cof. », : Mais fs lon FE attention an din eee EUR de la pofition du pa tangent, On a : , VAE Fa. nr A CE A VRFE 7e Ji. $ PAPE Fe: — BE Le DATE rss Je Vire re les valeurs de c, €, f deviendront :° mg —2rpatfp (++? +? | PA ed ET 2e LE —g), AE TANE TETE 3 el Her Rk de Lo F4 TRE sise HAE TE 1 AE QUE TRES # 29. + DÉS" S DRE CES dr 29. Les valeurs que nous venons de trouver pour c, e, f, donnent : È mis +gt)—2npa+f(itr). DRE LATE = POTAIPITe —cf= ——— — SH: (ip +a)s * f Cidr + > foit fait pour abréger : k 2 2 . z « m(i+q )—2npq+f(t1 —+p )= Ur — mf=V; a Chu v ! Vt +p°+ g = K,, nous aurons c +f= 5%) e — af K-° Mais les valeurs des rayons de Courbure font : z TECH AVE +4 te) 2Z a PT HV EE Fate cp? ‘u, mettant pour c + f'& e* — c f, ce que nous venons de trou- 1 K3 2 K3 DU HVU Have? PU VU HAVE" 30. Il fe préfente ici une ambiguité à lever : K eft une quan- tité radicale, dont par conféquent le figne n’eft pas décide. Mais il eft évident que cette quantité K —W1 + p° + g° n’eft entrée dans le calcul, que parce qu'elle entre dans l'expreffion de cof. © — — ; or il eft aifé de voir que cof: w doit toujours repréfenter une quantité pofirive. Car tant que le point N fera au deflus du plan tangent, ou, ce qui revient au même, tant que £ fera poñrive, N £ fera plus grande que M z, c'eft-à-dire, que N » quiet l'excès de N z fur M x, fera pofitive. De même quand t fera négative, N'£ fera moindre que Mz , ou N v fera négative ; donc N v eft toujours de même figne que r. Mais nous avons écrit Nv= £ cof. w, cof. « doit donc être tou- jours pris poftivement dans cette équation; donc K doit Yéêtre auf. ver, il vient r — 31. Les expreflions de nos rayons de Courbure étant main- tenant transformées, il nous refte à faire la même opération fur les équations de l'axe de rotation que nous avons données(r1). Pour cela, remarquons que fi nous nommons x’, y’, z’ les coordonnées de chaque point de cet axe par rapport aux axes Tome X Rre FIGURE 5. 498 MÉMOIRE SUR LA COURBURE principaux OB, OC, OD, & u, v, t fes coordonnées par rapport aû plan tangent, les équations (F),(G), (H) ont lieu; mais ces équations donnent , après avoir mis pour. les Jinus & cofinus, leurs valeurs D Has PS Eh Vr +9 7 EE 2e nt Em Am PE = JET. Vars Vitr + PR 1 20 Vip +9 ; Mettant ces expreflions dans les équations de l'axe, ainfi que les valeurs transformées de c, e, f, on aura les équations fuivantes pour déterminer la poñtion des deux axes qui. conviennent à un élément donné : | Et —x— pes) —9(y PI TUE VU +4 VK' 122 K; (=D tr Forts ex) Faye y) 21 Nr) =D) 2{mp° +anpa+ fo] —(p +9) [UE WU +4 VK] 2(m—1t)pqg—n(p—g) dans lefquelles x, SA font les coordonnées de l'élément auquel appartient l'axe dont il s'agit. ; Âu moyen de ces formules, on connoîtra la Courbure d’une furface en un point quelconque, en fubftituant pourp,q,m,n,r leurs valeurs données par l'équation de la furface & fes diffe- renticlles ; nous croyons inutile de multiplier les exemples ; e’eft pourquoi nous nous contenterons de celui qui fuit. EX E'MUPIEE; 32. Appliquer les formules des rayons de Courbure à une furface de révolution. Soient OB, OC, OD (fig. 5.) les trois axes des coor- données, & fuppofons de plus que OD foit l'axe autour duquel eft engendrée la furface que nous confidérons. Soit N DES SURF ACE'S 499 le point dont il s'agit, dont nous nommons les coordonnées OQ,QR,RN, x, Y> 7 refpectivemenr. Cela polé, l’é- quation des furfaces de révolution eft 7 = font (x? + sv); par Da do io P & Q étant des fonétions de (x°+ y°), on a par conféquent (28 )p=Px>; g=Py5m=P+Qx,n=Qxy;f=P+Q y 5 ainfi mettant dans U, V & K ces valeurs pourp,gq,m,n,f, On auroit les cxpreflions des rayons de Courbure. Mais, pour abréger , nous allons reprendre les valeurs : "Z z DE Tri UvJ VUS 0 = TR —— An etre mmer es che Win Le? & mettre dans c, e, fles valeurs que nous venons de trouver, AU p P+Q (x! +7) RCDEE Ne) = EEE PERL HIER Pre VER ns ef DH +y)T ? ain: a = MORE 2 1 2 Cbpeteut FAR P f P+HQCx +y:) se eee lee VS ou a: Pañlons maintenant à des applications de notre théorie, à la folution de plufieurs problèmes. Il eft fufffamment démontré par teut ce qui a précéde, qu'on ne peut pas dire généralement qu'un élément quelconque de furface peut être regardé comme une portion de fphère, idée qui vient afflez communément à ceux qui commencent à fonger à cette matière ; il faudroit, pour qu'elle füt vraie , que nos deux rayons de Courbure fuffent toujours égaux, & il eft évident que cela n'eft pas; mais il-eft poffible qu'il y ait une clañle de furfaces qui jouifle de cette propriété , & il eft inté- reflant de la connoitre; c'eft pourquoi nous allons réfoudre le problème fuivant. PROBLÉME IIL 34. Déterminer quelles font les furfaces pour lefquelles les deux rayons de Courbure [ont toujours égaux. Sorurion. Les expreflions des deux rayons de Courbure nc diffèrent que par les fignes qui affeétent un même radical DES SURFACES. got dans l'une & dans l'autre ; fi donc ce radical étoit nul, ces expreflions feroient égales : donc (29) V° + 4 V K°= o eft l'équation de la clafle de furfaces que nous cherchons. Ainfi, développant U, V &K, & intégrant, s'il eft poffbte, l'e- quation aux différences partielles qui en réfulte , on aura la folution du problème propofe. Mais une remarque fort fimple va rendre cette recherche bien moins difficile. Rappelons-nous que le radical qui affete les premières valeurs de r &p eft(o) WEZF} +a4ae, & qu'äinfi la condition demandée fera remplie fi on fait (c—f) +4 e° = 0. Or certe quantité eft la fomme de deux carrés;. ainfi elle ne fauroit être zéro, à moins que chacun d’eux ne le foit. Nous avons donc les deux équations c= f,e—o, au lieu d’une. e = 0 donne (28 )(7—/f)pq—n(p—q")=0; d'où l’on tire 771 = al te sm NE Qu fe EP a) P9 P9 valeurs qui, fubftituées fucceflivement dans l'équation c = f, anne DEV | CRE Nanes veine QU PAU donnent: = es = 5 mais fouvenons-nous que LUE nEU/(ahp NE 7 d/a nésbpr NO \ m=(ir);ne ()=(rs UE (52); nos équa- dp_ gdg ,dg_ pd tions deviendront : Di Ti Re nest dans la première defquelles les différences dp, d q font prifes en ne faifant varier que y, tandis que, dans la feconde, on ne fait varier que x; nous pouvons donc intégrer ces équations comme à l’ordi- naire, pourvu que nous complérions l'intégrale de la première par une fon&ion de x, & celle de la deuxième par une fon@ion de y. Nous aurons par ce moyen :p° X = 1 +939 Y=1+p", X étantune fonétion de x, & Ÿ une fonction de y. Nous tirons ER En “ae oi , XY—1 X Y —:1 d y ax effectuant les différenciations indiquées , & réduifant, il vient : dx d'Y ——— = , > dans cette égalité, les fon&ions dx(X +1} dy(Y+:} de x ne font point mêlées avec les fonctions de j ; par confé- quent elle ne fauroir avoir lieu , à moins que les deux membres. FIGURE 6. :l viendra À d 7 oz. MÉMOIRE SUR LA COURBURE ne foient égaux à une conftante : foit z À cette conftante, on EUrd OR CT EUR MEARRNEN ER AREAS = A CIS ZAC ETEE 2 NOV re intégrant & tirant les valeurs de X & YŸ , on aura: L'I—UARHB), y Li (Ay+CY 7 (Ax+£B} ?° (AykC} dans celles de p & q, & nous rappelant que d? = pdx+qd7, — (Ax+B)Adx—(Ay+C) Ady Vi(Ax+B)—(Ay+CY grant, nous aurons À 7?+D-Vr—(Ax+B)}—(Ay+C}), , mettant ces ‘valeurs , inté= ou bien 1 =(Ax+B) +(Ay+c)ÿ +(A7+D). Cette équation eft celle de la fphère; d'où il fuic qu'il »'y a que la fphère qui jouit de cette proprieté, que les deux rayons de Courbure font toujours égaux. PROBLÉME I. 3$. Entre toutes les furfaces qu’on peut faire paffer par un périmetre donné, forme par une courbe à double Courbure, trouver celle dont laire ejt la moindre. Sozurion. Soit en À (fig. 6.) un élément de la furface demandée, F f l'axe de rotation qui convient à cer élément ; foient menés deux plans infiniment voifins perpendiculaires lun & l'autre à l'axe Ff, & qui comprennent entre eux l'élément dont il s'agit. Suppofons que H, K fonc les deux points où ces plans coupent l'axe F f, & qu'ils font dans notre furface les fe&tions UV, XY. Si l'on fait attention à la géné- ration que nous avons démontrée propre à cout élément de furface , on verra que les portions infiniment petites À D, BE des courbes UV, XY, prifes dans le voifinage du point À, peuvent être regardées comme deux élémens de cercle du même rayon; & ayant leurs centres en H & K , maintenant je dis qu'une portion quelconque de la zone comprife entre les courbes U V, X Y, doit être un minimum ; donc fi l'on mène par l'axe F f deux nouveaux plans infiniment voifins qui comprennent entre eux l'élément dont nous parlons, il DES SURFACES: 503 faut que la portion de furface renfermée entre ces deux plans & les Courbes AD, BE foit la moindre qu'il eft poffble. Cela pofé, foient À BHK, D EHK les portions des deux: derniers plans qui font compriles entre les premiers ; foit par- tagée H K en deux parties égales au point I, & foit menée I R parallèle à AH & BK ,1l exifte (7) fur certe ligne un point €, d’où, comme centre décrivant un élément de cercle ArB, ce petit arc de cercle, en tournant autour de F f, engen- drera l'élément de furface dont il s'agit; nous pouvons donc dire que notre élément de furface eft égal au produit de l'arc À r B par le chemin que parcourroit fon centre de gravité dans l'angle formé par les plans AK, DK. Ce produit doit donc être un rin:mum ; mais le chemin parcouru par le centre de gravité eft proportionnel à fa diftance à l'axe F f; ainfi foit g ce centre de gravité, on doi: avoir À rBX g = minimum. Cela pofé, il eft évident que r € rayon de l'arc générateur, & r 1 diftance de cet arc à l'axe de rotation, font les deux rayons de Courbure de l'élément dont il s'agit : nous prendrons donc rC=r,r1=p; foi deplusBK=21=a,Bu=%,maintenant ArBxgl=ArBxgC+ArBxCI; mais on fait, par les. formules de ftatique, que À r B X£g C=ABXCR=2r0r De plus, fi l’on fait ufage de la férie par laquelle un arc de: cercle eft exprimé en valeur de l'ordonnée qui lui appartient, & qu'on n'en prenne que les deux premiers termes, à caufe de l'infinie petitefle de « (qui eft ici l'ordonnée de l'arc r B; ru . * 3 3 étant l'abfciffe), on aura r B = © +=; donc À rB=2 we de plus CI=p— 7; donc ArBXgI=2ro+4(p—r) (2044) = «© 2p+ULE] — minimum ; donc 2. d p.+ oh LÉ or 4) NOTA ou dp[6rt+ ro T4 + © dr[r —2rp]=o. Mais l'équation du cercle donne z ru — Re ainfi, à caufe de r 1 = BK + r 1, nous aurons 2 dr = p=at-, & par conféquent dp=—"—<#, mettant pour 11 $04 MÉMOIRE SUR LA COURBURE dp cette valeur , & réduifant , nous avons r + p=0,Our=—p. Donc, la furface de moindre étendue entre [ès limites à certe propriété’, que chaque elément a fes deux rayons de Courbure de figne contraire Ë egaux. Mettant dans l'équation r — — b pour r & p leurs valeurs, il vient U=o,oum(r+g )—2npq+f{(1+p")=0o, équa- tion demandée de la furface en queftion , qui, traduite ainfi en différences partielles dd? dz \? dd? d?\/dz dd7 dre\ tue GC CGIE + TE eftla même que celle qu’on trouve par les méthodes ordinaires des maxima & minima. 36. On ne fait point intégrer cette équation , on ne connoît même, que je fache, qu’une feule furface qui y fatisfafle , favoir, le plan, dans le cas où le périmètre par lequel doit pañler la furface eft une courbe plane. Je vais donner deux furfaces autres que le plan, qui jouiflent de la propriété mentionnée. 37. Une de ces furfaces fe trouve en fuppofant que l’'équa- donm(1+g)—2npg+f(1+p")=0 provienne des deux fuivantes mg — 2npq+fp —0; m+/f=0. On fait que la première de ces équations eft celle qui appartient à toutes les furfaces engendrées par le mouvement d’une droite horizon- tale, comme l’a démontré M. Monge; ainfi la furface qui fatisfait aux deux à la fois, eft entre celles engendrées par le mouvement d’une droite horizontale, celle qui a de plus la propriété d’être de moindre étendue. La deuxième équation donne m = — fou f = — m ; fubfti- tuant l’une & l’autre valeur dans la première équation, on obtient les fuivantes : /{p*—q")—2npq=0;&m(q—p)—2npq=0; qu'on peut mettre fous cette forme : dg(p°—q")—2pq dp=o, & dp(qg'—p)— 2pgdg=—o, les différences dans la pre- mière étant prifes, en ne faïfant varier que y, & dans la feconde, en ne faifant varier que x. Ces D ES S'U-R/F'A CiE:s sos ‘Ces équations étant homogènes l’une & l’autre, s'intègrent fort fimplement; complétant l'intégrale de la première par une fonétion de x, celle de la deuxième par une fonétion de Ysonag9X—p" +, &p Y —p +, ce qui donne X2 Ÿ X Y: ske ; PSN ere valeurs qui, miles l'une & l’autre dans l'équation d z=pdx+qgdy,l font devenir 3 2 2 d . . . d d NRC ns TE e ï 7 cul Z y 5 maison doit avoir 7) = )s BR NEMTIN: M MR ae Y'ay ; équation dans laquelle les fonétions de x n'étant point mélées avec celles de Y > il s'enfuit que-chaque membre eft conftant : on a donc dx dY è : Ne d'Y — 7 = À, a = Asontire del X dx=— 5 Y dy= e mettant ces valeurs dans celle de d D elle devient ÀAd7= SE = d. Arc. tang.— Es On a de plus — É=Adx;, =Ady, donc=Ax+B;——# = À y+C, ainfi — —_ — RES donc À ?=F+ Arc. range Ay+c , . DHL RE Ax+g? équation de la furface dont il s'agit. ce qui donne, toute réduétion faite , — Qu'on imagine cette fuiface coupée par un plan horizon- Ay+cC = _. 5 auf conftant ; d'où il fuit qu'alors la relation qu'il y a entre y & x eft exprimée par une équation du premier degré ; d'où il fuit encore que la fetion faire dans cette furface, par un plan quel- conque horizontal, eft une ligne droite : ceci confirme ce que nous avons dit , que cette furface eft de nature à être engen- drée par le mouvement d'une droite horizontale. = — eft conftante quand 7 -eft conf- Ay+C _ L : tant, nous pouvons fuppofer A Z, Z étant fonction de 2 Cela pofé, confidérons la ligne droite génératrice dans deux politions infiniment voifines , & cherchons le point où fe Tome X. Ss5 tal, c'éft-à-dire , qu’on fafle 7 conftant , on aura Puifque la quantité FIGURE 7: so MÉMOIRE SUR LA COURBURE coupent les projections de ces deux pofitions de la ligne géné- ratrice. Pour cela, je remarque qu’au point où fe fait cette inter- fection, 7 varie fans que x ni y varient. Je transforme donc ainfi l'équation ci-deflus À y + C=(Ax+ B)Z, &je la différencie en ne faifant varier que Z ; il vient o — (A x+B)47Z,ce qui ne fauroit étre , à moins qu'on n'ait À x + B— 0 : il fuic de là qu'on aAy+C=o;anfix=—+, y = font les coordonnées du point où fe coupent les deux projeétions. Ces coordonnées font conftantes ; donc toutes les projec- tions des différentes pofitions de la ligne génératrice fe coupent en un même point. Soit donc (fig. 7.) pris O E=——+, EA=—+, le point À eft celui où fe coupent toutes les projections. Si donc l’on élève au point À faxe vertical À F, là ligne génératrice fe: meut de manière à couper toujours l'axe À F. Tranfportons l'origine en À ; pour cela, menons les axes À D. À c, les nouvelles coordonnées d'un point N de la furface feront Ap,p M : MN reftanc la même; foit A p= x’, : B pM= 7, nous aurons évidemment A P, ou x = x — =, C si Ve P M ou y = y — -- 3 mettant ces valeurs de x & y, il vien-. dra À 7 =F + Arc. sang. +... Soit menée À M qui eft la proje&ion de la droite généra-- trice quand elle pafle par N', & foit nommé z l'angle MAC; = : AMC EAN res 4 d'eft clair que Arc. rang. - =u; donc À 7 =F + x, équa- don polaire de notre furface. Cela po, il eft évident que les accroïflemens de 7 font proportionnels à ceux deu; donc la droite génératrice s'élève le long de l'axe A F en même temps qu'elle tourne autour du même axe , de manière que fon mouvement de rotation cft proportionnel à fon mouvement d’afcenfon. « D'EISNS TIR FIX CES! 507 Ainfi un point quelconque r de cette droite décrit une helice ‘Grix, &c. qui eft la même courbe que celle qui forme le filer d'une vis. Quand la droite génératrice a fait un tour entier , elle s'eft élevée d’une quantité r x, qu'on peut appeler le pas de l'hélice. Il eft clair que 7 croît de cette quantité, quand l’accroiflement de v eft égal à la circonférence entière. Si donc on nomme P le pas, & 7 la circonférence, on aura À (7+ P)=F+u+r, d'où fouftrayant À 7 =F +4, il vient À = +; d'où il fuit que que la conftante A dépend du pas de fhélice. Quant à la conf tante F, il eft évident qu'elle dépend du point G, où l'hélice fort du plan horizontal. Il fuit de tout cela, que fi l'on prend une portion quelcon: que de la furface que nous venons de trouver, elle eft un ‘minimum entre fes limites. 37. Un autre exemple de la furface de moindre étendue, eft quand elle eften même temps furface de révolution. Pour trou- ver fort fimplement de quelle nature elle eft, rappelons-nous ‘que nous avons démontre que, dans une furface de révolution, les deux rayons de Courbure font l'un celui de la courbe génératrice au même point , l'autre la normale à cette courbe; mais la furface de moindre étendue doit avoir fes deux rayons de Coeurbure égaux & de fignes contraires ; il faut donc que la courbe génératrice tourne fa convexité vers l'axe de rota- tion, & que fon rayon de Courbure foit par-tout égal à la normale. Soit donc ( fig. 8.) A D l'axe de rotation, foit CME la courbe génératrice que nous demandons. Son rayon de Cour- bure en un point quelconque M doit être égal à la normale M Q. Ainfi faifons A P = x; P M = y l'élément de la courbe af = df, nous aurons le rayon de Courbure R M = Pr PR la normale M Q = 2e donc à caufe dd RM=MQ,on2 Sssi FIGURE à. 508 MÉMOIRE SUR LA COURBURE CEE y. Soit d'y =p dx, nous aurons d dy = dpdx; ddy . - - 1 2)dx ainfi notre équation devient = PR RTS d d x fa valeur à une infinité de: Ce Mémoire 2 été préfenté à l'A- cadémie en 1777. $st2 MÉMOIRE SUR LES DÉVELOPPÉES Développées, toutes à double courbure, à l'exception d’une feule pour chaque courbe plane, & de donner la manière de trouver les équations de telle de ces courbes qu’on voudra, étant données les équations de la développante. Tout ce qu'on con- noït fur les Développées n'eft donc qu'un cas particulier de l'objet de ce Mémoire. F Si l’on conçoit une droite menée pat le centre d'un cercle perpendiculairement à fon plan, & prolongée de part & d'autre à l'infini, tout le monde fait que chacun des points de certe droite fera à égales diftances de tous les points de la circon- férence ; que par conféquent cette circonference fera tout auffi rigoureufement décrite, fi l'on imagine qu'une feconde droite, terminée d’une part à un des points de la circonférence, & de l’autre à un point quelconque de la perpendiculaire, tourne autour de cette perpendiculaire comme axe , en faifant conf- tamment le même angle avec elle, que fi l'on eût fait tourner le rayon autour du centre & dans le plan du cercle. Cette dernière defcription, qui n’eft qu'un cas particulier de la première, eft, à la vérité, plus propre que l'autre à donner idée de l'étendue du cercle , parce qu'alors il fuffit de donner le rayon pour que le cercle foit connu; tandis que par l'autre il ne fuffit pas de connoître la longueur de la ligne décrivante , il faut que l’on connoifle encore ou l'angle qu'elle forme avec l'axe, ou la partie: de l'axe comprife entre le pôle & le plan du cercle, ou enfin quelque chofe d'équivalent, ce qui comporte néceflairement deux données. Mais tant qu'il ne fera queftion que de def- cripuon dans lefpace & non fur un plan réfiftant, celle des deux méthodes qui auroit quelque avantage fur l’autre, feroit la générale ; parce qu’en prenant fur l'axe deux pôles placés de part & d'autre du plan du cercle, & menant par ces deux points deux droires qui fe couperoïent en un point de la cit- conférence , & faifant enfin mouvoir le fyftême de ces deux droites autour de l'axe de manière que leur point d'inter— fetion füc fixe fur l'une & fur l'autre , le point décriroit rigou- reufement - LES RAYONS DE COURBURE, &c. si xeufement Ja circonférence du cercle, fans qu'on eût eu befoin de connoïtre auparavant le plan dans lequel elle doit fe trouver: II. Soit KAaD une courbe à double courbure quelconque tracée dans l'efpace. Par un point À de cette courbe, foit mené un plan MN OP perpendiculaire à la tangente en À ; par le point a infiniment proche, foit parcillement mené un plan mnOP perpendiculaire à la tangente en 4, ces deux plans fe couperont quelque part en une droite OP qui fera l'axe du cercle, dont le petit arc A 4 de la courbe peut être cenfe faire partie; de manière que fi des points À & 4 on abaifle deux perpendiculaires fur cette droite, ces perpendiculaires , égales entre elles, la rencontreront en un même point G qui fera le centre de ce cercle. Tous les autres points p, g.... &c. de cette droite feront chacun à égales diftances de tous les points de l'arc infiniment petit À a, & pourront ‘par conféquent en être regardés comme les pôles. Ainf, fi d'un point quelconque g de cet axe on mène deux droites aux points À & a, les droites g À & g a feront égales entre elles, & formeront avec l'axe des angles À g O & a gO égaux entre eux; en forte que, 1°. fi lon vouloit définir la courbure de la courbe au point À , il faudroit donner la longueur du rayon À G du cercle ofculateut; 2°, fi l'on vouloit affigner le fens de la courbure, il faudroit donner la pofition du centre G dans l'efpace. Mais sil s’agifloit fimplement de décrire le petit arc, il feroit éga- lement fuffifant ou de faire tourner la droite À g autour de l'axe, fans altérer l'angle A gO qu'elle fait avec lui, ou de faire tourner le rayon À G perpendiculairement à cet axe, IIL Il fuit de B, que la droite O P peut être regardée commé la ligne des pôles de l'élément A a; que le centre G de cour- bure de cet élément eft celui de fes pôles, dont la diftance à l'élément eft un minimum; enfin que fon rayon de courbure Tome X, Tec FIGURE r. FIGURE 2. s14 MÉMOIRE SUR LES DÉVELOPPÉES, eft la perpendiculaire À G, abaïflée de l'élément fur la ligne des pôles. I V. Que l'on faffe aétuellement fur tous les points de la courbe à double courbute la même opération que nous venons de faire fur un de fes élémens, c’eft-à-dire, que par tous fes points confécutifs À, A’, A’, A”... lon Añle pañler des plans MNOP, chacun perpendichlaire à la tangente de la courbe, au point HE lequel il la coupe, le premier de ces plans rencontrera le fecond dans une droite OP, qui fera le lieu géométrique des pôles de l'arc AA; le féeond rencontrera le troifième dans la droite O’ P’, lieu des pôles de l'arc A’ A’; le troifième rencontrera le quatrième dans la droite O" P”, lieu des pôles de l'arc A” A”, & ainfi de fuite. Il eft évident que le fyftème de toutes ces droires d'interfeétions, ou la fur- face courbe qu'elles forment par leur afflemblage, fera le lieu géométrique des pôles de la courbe K A D; car cette courbe n'aura point de pôles qui ne fe trouvent Ée cette furface, & la furface n'aura pas de point qui ne foit le pôle de quel- qu'un des élémens de la courbe. We Quoique la nature de cette furface courbe dépende abfo- lument de celle de la courbe KAD, cependant toutes les furfaces engendrées de cette manière jouiflent d'un caraétère général, &' indépendant pour chacune d'elles de la courbe particulière qui a fervi à la former. Ce caraëtère eft de pouvoir être développées fur un plan, comme les furfaces coniques & cylindriques à bafes quelconques, fans duplicature , & fans folution de continuité. En eflet, les hedres OP P'O’ dont cft compofce la furfacc de la figure 2, font des portions de plans infiniment étroites, infiniment longues , & qui fe coupent confecutivement fuivant des lignes droites. Cela pofé , on peut toujours concevoir que la première hedre OP P'O tourne autour de la droite O’ P’ comme charnière , jufqu'à ce qu'elle \ LES RAYONS DE COURBURE,&c. 515 parvienne dans le plan de l'hedre fuivante O’P' PO"; qu'en- fuite leur fyftême tourne autour de OP”, & en ne faifant qu'un même plan jufqu'à ce qu'il foic dans le plan de la troi- fième O” P/ PO", & ainfi de fuite ; d'où l’on voit que rien n'empêche que de cette manière tous les élémens de la furface ne viennent, fans rupture, fe ranger dans un même plan. Donc la furface des pôles d'une courbe à double courbure quel- conque eft toujours une furface développable. Vi THÉORÉÈÉME L Une courbe quelconque plane ou à double courbure, a une infinité de Développées , dont le lieu géométrique eft auffi la Jurface des pôles de cette courbe. Démonsrrarion. Du point À de la courbe par lequel pafle FIGURE le premier plan normal MN OP, foit menée dans ce plan, & fuivanc une direétion arbitraire, une droite À £ jufqu'à ce qu'elle rencontre la feétion OP quelque part en un point g : par les points À’ & g, foit menée, dans le fecond plan normal, la droite A #, prolongée jufqu'à ce qu'elle rencontre la fe&tion O’ P’ en un point g’ : foient pareillement menés À’ gg”, & ainfi de fuite ; je dis que la courbe qui pañle par tous les points £g'g’… eft une des Développées de la courbe K AD : car, 1°. routes les droites À g, A’9', A" g'….. font les tangentes de la courbe PA 8 UE puifqu'elles font les prolongemens des élémens de cette courbe. 2°. Si l'on conçoit que la première À g tourne autour du point g pour venir s'appliquer fur la fui- vante À’ #, elle n'aura pas ceflé d’être tangente à la courbe gg g'.…. , & fon extrémité À , après avoir parcouru l'arc A À’, le confondra avec l'extrémité A’ de la feconde. Que l’on fafle de même tourner la feconde ligne A’ g’ autour du point g’ pour qu'elle vienne s'appliquer fur la troifième A/g, elle ne ceflera pas de toucher la courbe gg’/g"……., & fon extrémité À' ne fortira pas de l'arc A’ A”, & ainfi de fuite. Donc la LrE 516 MÉMOIRE SUR LES DÉVELOPPÉES, courbe gg’ g"… cit telle que fi l'on conçoit qu'une de fes can- gentes tourne autour de cette courbe fans ; jamais cefler de lui être tangente, & fans avoir de mouvement dans le fens de fa longueur , un des points de cette tangente décrira la courbe K À D; donc elle eft une de fes Développces. Mais la direc- tion de la première droite À g étoit arbitraire, & fuivant quel- que autre direétion qu'on l'cût menée dans le plan normal, on auroit trouvé une autre courbe gg/g’… qui auroit été pareil- lement une des Développées de la courbe K A D; donc une courbe quelconque a une infinité de Développées toutes com- prifes fur la furface développable. qui eft le lieu de fes pôles : or cette furface renferme tous les pôles de la courbe , & eft par conféquent la feule qui en contienne les Développées; donc elle eft leur lieu géométrique. VIE. Remarquons que tous les plans MN OP étant tangens à la furface développable , puïfque chacun d'eux eft le prolonge- ment d’un de fes élémens , la droite À 9, qui, dans tous les inftans de fon mouvement, fe trouve dans un de ces plans:,, eft aufli néceflairement tangente à certe furface.. VIIL. Si du point À lon abaïfle fur O P la perpendiculaire À G du point A’ fu O' PF’, la perpendiculaire À! G', du point A” fur O” P”, la perpendicul aire À” G/, & 2e de fuite, nous avons vu que les points G, G’, G'.. … feront les centres de courbure des élémens correfpondans de la courbe KAD ; que par conféquent la courbe qui pañleroit par tous les points G, G’, G”.... feroit le lieu géométrique de ces centres décoburele dis Hé be ne peut être une des Déve- loppées de la propofée , à moins que la propofée ne foit plane, auquel cas clle devient la feule dont on fe foi occupé jufqu'à préfent. En effec, lorfqu'une courbe eft à double courbure, deux tangentes confécurives » quelque part qu'on les prenne font bien, dans un mêtne plan; mais trois tangentes prifes de LES RAYONS DE COURBURE, &c. $r7 fuite ne peuvent plus s’y trouver : donc trois plans confécutifs, chacun normal à la courbe , ne peuvent pas être perpendicu- laires à un même plan, & par conféquent l'interfe&ion du premier & du fecond ne fauroit être parallèle à l'interfeétion du fecond & du troifième. Donc, pour une courbe à double courbure , les droites OP, O’P’, OP”... ne peuvent pas être parallèles. Cela pofé , la droite A G étant perpendiculaire à OP, la droite A/G lui fera aufli perpendiculaire , &, prolongée jufqu'en £, ne rencontrera pas O’ P’ perpendiculairement ; elle fera par conféquent diftinéte de la droite A’ G/ abaifiée per- pendiculairement du point A’ fur O’ P’. Donc les deux droites conféeutives AG & AG’ ne rencontreront pas la droite OP dans le même point ; mais deux droites confidérées dans des plans différens, ne peuvent fe rencontrer , à moins que ce ne foic fur l'interfeétion des deux plans dans lefquels on les confi- dère ; donc les droites AG & A’G’ ne fe rencontrent pas ; & ne font par conféquent pas dans un même plan. Il en eft de même de la fuite des droites À’ G’, A’ G/', A’ G/”... prifes deux à deux confécutivement ; donc toutes ces droites ne peuvent pas être les tangentes confécutives d’une même courbe. IT fuit auffi de là, que fi, par deux points confécutifs G & G’, lon conçoit une dtoite qui fera tangente à la courbe G G’ G”..., cette droite ne pañlera pas par le point A’: or en tant qu'elle eft fur le fecond plan normal, elle ne pourroit couper la courbe K À D que dans le point A”, où ce plan la coupe lui-même ; donc la courbe G G’ G/.. eft telle, qu'aucune de fes tangentes prolongées ne rencontre la courbe K À D; donc elle ne peut être une de fes Développées. Si la courbe K A D étoit plane, toutes fes droites OP; O’P’,O"P/”.... feroient perpendiculaires au plan de la courbe, & par conféquent parallèles entre elles. Les droites À G, A! G', A” G'….. feroient toutes dans le plan de la courbe. & fe rencontreroïient confécutivement dans la courbe GG/G/....,, FIGURE 2. 58 MEMOIRESUR LES DÉVELOPPÉES, dont elles feroient les tangentes, & il eft évident que cette courbe ne feroit alors autre chofe que ce qu'on a appelé jufqu'à pré- fent la Développée de la courbe K À D. I X. THÉOREME IL. On aura une des Développées d’une courbe quelconque, plane ou à double courbure , fé, par un de fes points, & fuivant une direclion arbitraire, on mène une tangente à la furface développable qui eff le lieu de fès pôles, € fi l'on plie librement Jar cette Jurface le prolongement de cette tangente. DéMmoxsrraTion. C’eft-à-dire, que la courbe g 9’ g”.. eft celle que formeroit fur la furface O P P/’ O/" une droite pliée librement fur cette furface, & dirigée au premier inftant fuivant À g. Pour le démontrer , obfervons ce qui arrive à une droite, où à un fil que l'on plie librement fur une furface. Ce fil peut être confidéré ou comme ayant une largeur infiniment petite, c'eft-à-dire, comme un ruban infiniment étroit, ou comme n'ayant aucune largeur. Soit ( fig. 3 & 4) O P PO” deux clé- mens plans ou deux hedres confécutives d’une furface courbe, jointes par la droite infiniment petite O’ P”. Soit pour le premier cas (fg. 3.) ABG un ruban infiniment étroit, appliqué fur un e ces élémens fuivant une direétion quelconque ; il eft clair que la partie BG ne peut pas fe rapprocher de l'élément fui- vant pour s'appliquer fur lui, fans faire une partie de révolution- autour de B& ou de O’P’ ; & comme cette révolution doit fe faire librement, ce qui comporte que ce ruban doit, dans tous fes points, toucher la furface , l'angle P’BG doit refter conf- tant ; le ruban prendra donc une pofition BC telle que l'angle P'BC fera égal à l'angle O’ B A. Dans le fecond cas (fig. 4.), foit A BC un fil tendu fur l'arête commune O’ P’ des deux élémens de la furface : comme ce fil n’a aucun mouvement, il doit être également tiré par fes deux extrémités, & l’on pourra prendre de part & d'autre du point B des droites égales BA, LES RAYONS DFE COURBURE, &c. 519 BC pour repréfenter ces tenfions. L'on pourra décompofer chacune de ces deux forces en deux autres , l’une parallele & l’autre perpendiculaire à O’P!', & en abaïflant des points À & C perpendiculaires fur O’ P', ces quatre forces feront reprc- fentées pat AD, BD,BE & CE; puifque le fil eft en équi- libre , le point B n'a de mouvement ni vers O’ ni vers P’; on aura donc BD—BE; donc on aura l'angle EBC — l'angle A BD. De quelque manière donc que P que forme fur une furface courbe une dtoite pliée librement , elle doit faire des angles égaux de part & d’autre avec chaque aréte que l’on confidère fur la furface. Or la ligne gp! 9°... (fg. 2.) jouit de cette propriété ; car on a l'angle A’ 8 O'— l'angle À” g O'= l'angle P’ gg"; & ce que nous venons de dire Par rapport à l’arêre O’P’, doit auffi fe dire par rapport à toute autre aréte : donc la courbe gg'g”…. eft celle que formeroit fur la furface OP PO une droite pliée librement avec une dire&ion À £ au premier inftant. Donc, &c. C. Q:FD, X. THÉOREME III. La courbe que forme une droite pliée librement fur une Jüurface courbe, ef la plus courte entre [es extrémitès que l'on puiffé mener fur cette Jürface. DémoxnsrrATION. Pour le démontrer , il fuffit de faire voir que la ligne A BC, ou la fomme des deux droites À B+BC ie € plus courte que la fomme de deux autres droites quelconques AM:MC, mences par les deux points À &C. Pour cela foienc AN 2, DR EC=c, BEM x, on aura M C =Vé+x, AM =Va+(b—x) , & par conféquent AM+MC=Ve 3x +Vr +(b— x) , dont la différen- tielle égalée à zéro, donne (5 — x) ! Va +(b=x} RON param à ; Gi = XLVE x: ce qu exprime que, dans Je cas du rmini- MU, l'angle À M D doit être égal à l'angle EMC; & que: on confidère la ligne: FIGURE 4: FIGURE $. $20 MÉMOIRE SÜR LES DÉVELOPPÉES, réciproquement , lorfque ces angles font Cgaux, la fomme AB+BC eft un minimum. Donc, &c. (CE Q: FD. XL On auroit pu démontrer que chaque Développée eft la plus courte entre fes extrémités que l’on puifle mener fur la furtace développable, par une confidération beaucoup plusfimple : car, puifque lon a par-tout l'angle gg’ O’ = P'£’ g", l'angle gg O" = P/g/g/" & ainfi de fuite, il eft évident que fi l’on développe la furface développable fur un plan, la courbe g gg”... doit s'é- tendre en ligne droite; d’où il fuit immédiatement qu'elle eft la plus courte entre fes extrémités qui puifle exifter fur la furface développable. Mais cette démonftration ne peut avoir lieu que pour les furfaces développables; d’ailleurs, ce n’eft pas là la pro- priété des Développées qu'il importoit de connoître. Il eft bien plus utile ,dans la pratique, de favoir qu'ayant conftruit la furface développable, lieu géométrique des Développées d'une courbe quelconque à double courbure, on a mécaniquement une de fes Développées , en menant, par un point de la courbe , un fil dans une direétion quelconque tangent à cette furface, & pliant enfuite librement le fil fur la furface, ce qui ef fimple, & fuit immédiatement du Théorème Il. : XII. Une courbe plane a donc une infinité de Développées qui fe trouvent routes fur la furface du cylindre, qui a pour bafe celle de ces Développées qui eft dans le plan de la couïbe; & coutes ces Développées font à double courbure ; à l'exception feulement de celle dont on s'eft occupé jufqu'à préfent, & qui fert de bafe à la furface cylindrique. XIILI Réciproquement une furface cylindrique à bafe quelconque eft le lieu des Développées d’une infinité de courbes, dont au: cune ne peut être à double courbure. Soit en effet BB'B’’B'’...: une courbe plane quelconque, & O O' O0”... fa pi plane : LES RAYONS DE COURBURE, &c. sur plane : par tous les points B, B/, B/’... &c. foient menés dans le plan de la courbe les rayons de Développée BO, B'O’, B”O”.... &c. qui fe couperont confécutivement dans la Déve- loppée O@’O” 0”... à laquelle ils feront tangens. Par les points O, O’, C”,0/”.... &c. foient menés perpendiculairement au plan de la courbe les droites OP , O'P’, OP’... &c. dont l'afflemblage formera une furface cylindrique qui, d’après l'article précédent, fera le lieu de l'infinité de Développées de la courbe B B’B’B'’.... Par le pointB, & fuivant une incli- naïfon quelconque , foit menée fur OP la droite BP : par les points B &P, foit menée la droite B’ P, prolongée jufqu'à ce qu'elle rencontre O’ P”’ quelque part en P': de même foit menée B”P”, prolongée jufqu'à ce qu’elle rencontre O’ P’ en P, & ainfi de fuite ; ou , ce qui revient au même, par le point B', & fui- vant une direétion quelconque BP , foit menée une tangente à la furface cylindrique ,:& foit librement pliée cette droite fur la furface-en PP/P/P/..., lon aura une des Développces à double courbure de la courbe plane B B’ B"B”.... Cela pofé, la courbe PP'P"... eft bien à la vérité la Développée d’une inf- nité d’autres développantes que de BB’ B".... ; mais ileft clair que toutes ces developpantes doivent être comprifes dans la furface courbe formée par les rayons de Développées BP, B' P', B” P”..., & qu'on aura une de ces développantes en alongeant ou diminuant tous ces rayons d’une quantité conf tante BB; ainfi les courbes 8 b' B"B"".... décrites par l'extrémité du rayon de Développée, augmenté ou diminué de la quantité B4, ont aufli, pour une de leurs Développées, la courbe P P' P’P"... Or, fi des points b, 8°, b", 8"... &c. on abaïfle des perpen- diculaires fur le plan de la courbe B B'B"B"”...., on aura autant de triangles reétangles Bb k, B' 8’ K'….. &c. égaux entre eux & femblables , puifque tous les rayons de Développées font éga- lement inclinés à ce plan; donc toutes les perpendiculaires 8 k, &'k', b'K".. feront égales : donc tous les points de chaque courbe à b' 8” b"... feront à égales diftances du plan de la pre- mière; donc ces courbes feront planes: ainf la courbe PP'P"P”.... ne peut.être la Développée que de courbes planes. Mais ce que Tome X, V vv s22 MÉMOIRE SUR LESDÉVELOPPÉES, Jon vient de dire de la courbe P PP" P”... peut s'appliquer à toure autre décrite de la même manière fur la furface cylin- drique; donc une furface cylindrique à bafe quelconque ne peut être le lieu des Développées que de courbes planes. XIV. Toute courbe tracée fur la furface d’une fphère , a pour lieu de fes Développées la furface d’un cône, dont le fommer eft au centre de la fphère, & dont la bafe dépend de la nature de la courbe; car tous les plans perpendiculaires aux élémens de la courbe le font auffi à la furface fphérique , & paffent.par confe- quent par le centre. X V. Réciproquement une courbe quelconque, dont le lieu des Développées eft la furface d'un cône à bafe quelconque, eft fphérique, & a pour centre le fommet du cône; car, pour en trouver une Développée, il eft indifférent de donnner celle direétion qu'on voudra au rayon de Développée, pourvu qu il foit normal, ou, ce qui revient au même, qu'il foic tangent à la furface conique : on peut donc le diriger au fommet du cône autour duquel il fera une infinité de révolutions fans s'alonger fenfiblement, & le point décrivant reftera toujours à la même diftance de ce fommer. XVI. Donc une courbe, qui n’eft ni plane ni fphérique, a pour lieu de fes Développées une furface développable, dont deux arêtes rectilignes confécutives fe rencontrent bien quelque part, mais dont trois prifes de fuite ne fe rencontrent pas dans un même point. La fuite de ces points d’interfeétions forme une courbe qu'il eft fort aifé de reconnoître pour ne devoir jamais être plane, parce qu'alors la furface développable, dont toutes les arêtes ne font autre chofe que les tangentes de cette courbe, fcroit réduite à un plan. XVII. Donc, 1°. lorfque le lieu des Développées d’une courbe LES RAYONS DE COURBURE,&c. 523 à double courbure aura deux arêtes confécutives parallèles entre elles, la partie correfpondante de la courbe fera plane, & réciproquement. 2°. Lorfque trois de ces arêtes confécu- tives fe rencontreront dans le même point, la partie corref- pondante de la courbe fera fphérique, & fon centre fera au point de rencontre des trois arêtes. Avant que d'aller plus loin, difons quelque chofe des fur- faces développables en général. XVIII. Il fuit de tout ce qui précède, que les furfaces dévelop- pables font toutes compofées du fyftême d’une infinité de droites prolongées à l'infini, & qui, toutes prifes deux à deux confé- cutivement, font dans un même plan. Il peut donc arriver ces crois cas, 1°. qu'elles foient toutes parallèles entre elles, & alors la furface développable eft cylindrique à bafe quelconque: 2°. qu'elles fe rencontrent toutes dans un même point; dans ce cas, la furface eft celle d’un cône à bafe quelconque: 3°. enfin, que toutes fes droites fe rencontrent deux à deux confécutivement dans une fuite de points, dont le fyftême forme une courbe à double courbure, à laquelle toutes ces droites font tangentes , & c’eft le cas général des furfaces déve- loppables. Cette courbe, pour chaque furface en particulier , eft fingulièrement remarquable, & jouit en général des pro- priétés fuivantes. 1°. Cette courbe fuffic pour déterminer la furface dévelop- pable à laquelle elle appartient, puifque cette furface n’eft autre chofe que le lieu géométrique de fes tangentes. 2°. Elle eft la limite de la furface développable , puifqu’au- cune des droites, dont eft compofée la furface , ne peut pafler du côté vers lequel cette courbe eft concave. Ceci s’entendra mieux par un exemple. Que l'on conçoive que toutes les tan- gentes poflibles de l’hélice d’une vis foient prolongées à l'in- fini, & forment, par leur fyftême , une furface développable, cette furface aura un nombre infini de nappes, & chacune de ces Vvvi 524 MÉMOIRE SUR LES DÉVELOPPÉES, nappes fera d'une étendue infinie , comme les droites dont elle eft compofée ; mais aucune d'elles n’entrera dans le cylindre fur la furface duquel eft tracée l'hélice : elles viendront donc toutes fe terminer à cette courbe; quifera par confequent leur limite. 3°. Cette courbe eft, pour la furface développable, ce qu'un point de retrouflement eft pour une courbe ordinaire : car les tangentes. d'une courbe peuvent également être prolongées dans les deux fens, chacune par rapport à fon point de contaét; or, leurs prolongemens, dans un fens, formentune nappe particu- lière; leurs prolongemens , dans l’autre fens, forment une nappe diftinéte de la première, tant que la courbe n'eft pas plane, & néanmoins ces deux nappes paflent à la fois par la courbe qui ef leur limi:e commune. Cette courbe eft donc, à propre- ment parler, l'aréte de rebrouflément de la furface dévelop- pable. C’eft auffi le nom que Je lui donnerai. J'appelierai donc déformais aréte dé rebrouffement d’une furface développable, la courbe touchée par toutes les droices dont cetre furface eft compofée, ou, pour parler plus rigoureufement , la courbe conftamment touchée par la droite qui, en fe mouvant, engendre la furface. Il ne s'agit plus aétuellement que d'appliquer l’analyfe à tout ce qui précède; & pour cela, établiffons d'abord quelques déter- minations géométriques qui nous feront neceflaires. DC IENE PRIOR LE MUE "TE. Etant donnees, 1°. les équations d’une droite fiuee d’une ma- nière quelconque dans l’efpace, & rapportées à trois plans rectan- gulaires , 2°. les trois coordonnees d’un point, trouver l’equa: tion du plan mene' par ce point perpendiculairement à la droite. SoLurioN. Soient a x + b y+e + d—=o, &ax+b'y+cz+d'=0o, les équations données de la droite, & x’ , y” & 7’ les coordonnées LES RAYONS DE COURBURE, &c. 525 du point donné. On aura les équations des trois projections de la droite fur les trois plans, en éliminant fucceflivement une des trois variables x, y & 7 des deux équations précé- dentes ; ainfi ces trois équations feront [ab —adb]y—[ca—caj;+ad —ad=e [ca —c'ajx—[bl—be]y+cd—cd-o [bebe]; —fabl—ab]x+bd'—bd=0o; & fi lon fait, pour abréger ,. , SET » abl—abh=x ad—ad-# ca —c'a=p cd'—c'd=e bc—bc-7 bBd'—bd-é, elles deviendront nr IT ONS Re Ie ren aie + C = o De ces trois équations , deux quelconques fuppofent la troi-- fième ,. parce que deux proje&tions d’une droite fuffifent pour: la dérerminer dans l'efpace; donc les fix quantités «, 8, +, d\, s & € ne font pas indépendantes les unes des autres : elles doivent être telles que ces trois équations aient lieu à la fois; & on trouvera la relation qu'elles ont entre elles, en multi- pliant la première par y, la feconde par &, la troifième par B; & ajoutant, ce qui donne: ai+B+eyd=o, équation qui eftidentique , & fe vérifie par la fubftitution des: valeurs de , 8, y, d',« & C. Ccla pofé, l'équation générale du plan eft A7+By+Cx+D=o, les quantités À, B, C & D étant des conftantes qu'on doie déterminer d'après les conditions auxquelles doit fatisfaire la pofiion du plan. Or la première condition eft que ce plan pañle 526 MÉMOIRE SUR LES DÉVELOPPÉES, par le point dont les coordonnées font x’, y! & x, c'eftà-dire, que l'équation doit étre telle, qu'en faifant x = x’, y— y, elle donne 7 =7'; elle doit donc étre Af7-71+Bly—y]+C[x—x]=0. Quant aux coëfficiens À, B & C, il faut les déterminer d'après cette autre condition, que le plan foit perpendiculaire à la droite. Pour cela, imaginons, par l'origine, une parallele à la droite donnée, & concevons que ce foit à cette parallèle que le plan doive être perpendiculaire , ce qui ne change rien à fa pofition. Les équations des trois projeétions de cette paral- lèle fe trouveront en fupprimant les termes conftans de celles de la première droite , & feront par conféquent a Y —@ 7 =0 ne 2 ri y 7 —r& X =. 0. Les cofinus des angles que fera cette droite avec les trois axes, feront pour l'axe des x, »:Veé +8 +, pour l'axe des y, B:Va + CHE & pour l'axe desz, aœ:Ve ++). Soit m1 la diftance de l’origine au point où la parallèle eft coupée par le plan perpendiculaire , fi de ce point on mène trois droites aux points où les trois axes font coupés par le même plan, on aura trois triangles reétangles, dont les trois hypothé- nufes feront _ Ve FPLFY v Va +e +3, Va +e+y, les conftantes À , B & C doivent donc être telles, qu'en faïfant yÿ=0 &7=0,onaitx= . Var qu'en faïfant x=0o &y=0o,on ait? = TVE+HE+T, & qu'en faifant 7? = 0 & x=0,0n ait y= . VE+E +. LES RAYONS DE COURBURE, &e. 527 Faïfant en effet ces fuppofñirions dans l'équation du plan, A B C L # One er Donc le rappoit des trois coëff- ciens À , B & C eft le même que celui des trois quantités +, 8 & y. Donc l'équation du plan perpendiculaire eft a[g—11+817—-y1+91x—x1=0. CG: QCPNT NX. PROBLÈME II Etant données les trois coordonnées d’un point, & les equations d’une droite rapportée aux mêmes plans reétangu- laires ; trouver l'expreffion de la perpendiculaire abaiffée du point fur la droite. Sozurion. Soient, comme dans le problème précédent x',y' & 7!, lés coordonnées du point donné, & ax+by+cz;+d=o ax + b'y +7 +d=o, les équations de la droite, de manière qu’en confervant les abréviations précédentes, les équations de fes trois projections: foient. ay —8Bz+d'=0o BX—7yy+:=o 7 7 — & X + ê 10} dans lefquelles l'équation de condition & : + B£+> do eft néceflairement fatisfaite. Cela pofe, fi par le point donné on mène un plan perpen- diculaire à la droite, ce plan la coupera dans un point qui fera le pied de la perpendiculaire demandée, en forte que fi- les coordonnées de ce point font x, y &7, la diftance deman: dée fera rer) RU): I! ne s'agit donc plus que de trouver ces coordonnées. Mais 528 MÉMOIRE SUR LES DÉVELOPPÉES, l'équation du plan perpendiculaire étant par le probléme pré- cédent (7 —Z%)+8B(y—y)+y(x—x)=0, on aura les coordonnées du point d'interfeétion, en éliminant entre cette équation & celles des projections de la droite, ce qui donne xx =[a(yt—-aex+e) 8 (8x —7y +8): (+8 +7) Y—Y =[y (8x 77 +0) —a(ay 87 +9)]: (+8 +7) 7 —2 =[LB(ay—B7 +d)—y(yx —ax +e)]: (a +8 +7) faifons encore, pour abréger, œ y — 8 4 + d'= A PASSA MERÉTE 27 — ax Hey, d'où l’on tire, en multipliant la première par > , la feconde par æ , la troifième par 8, & ajoutant | au+Br+yAa=o, & les trois expreflions précédentes deviendrent xx =(ar—Bri(#+8 +7) Y—*=(yum—aa):(@+8 +7) RCA re) ER Eyne par conféquent la fomme des trois carrés (x —x') +(y—y" + (2-7) fera L(ar— Bu) +(ym—aa) +(Ba— y TC +R +TT. Mais fi l'on développe le numérateur , on verra facilement qu'il peut être mis fous cette forme : (a+ BE + Y) IN ++ )—(autBr+y A) dont le fecond terme eft = o par une des équations ci-deflus; donc l'expreflion de la perpendiculaire demandée, fera vx + ee? + y? c PRET C. Q. F. T, Appliquons aétuellement l'analyfe à la théorie des Déve- leppces. XXI LES RAYONS DE COURBURE, &c 529 FA PROBLÉME Ill Etant donnees les équations d'une courbe à double courbure, rapportées à trois plans reclangulaires , trouver celle du plan zormal mené par un point déterminé de la courbe. Sorurion. Le plan normal étant perpendiculaire à la tan gente de lacourbe au point où elle eft coupée par ce plan, il fuit du problème premier , qu'on aura facilement l'équation deman- dée, lorfqu'on aura celles des projections de cetre tangente ; or ces projeétions font elles-mêmes les tangentes aux projections de la courbe dans des points qui correfpondent à la même abfcifle : la queftion eft donc réduite à trouver les équations des tan- gentes des projections. Soient y = @ x & 7 — 4 x les équations des projections de la courbe, @ & + indiquant des fon&tions quelconques : foit de plus x’ l'abfciffe du point déterminé de la courbe pat lequel on doit mener le plan normal, & par confe- quent @ x’ & 4 x’ les autres coordonnées de ce point; cela pofé, cherchons d’abord l'équation de la tangente à la pro- jcétion fur le plan des x & y. Cette équation doit généralement être de cette forme y—=Ax+B, À étant la tangente de l'angle que fair cette droite avec l'axe des x; or cet angle eft le même que celui que fait avec le même axe l'élément de la projetion qui correfpond aux coordonnées x’ & @ x’; donc on aura d,@ x’ TT = —,,7 = 9 x. La tangente devant de plus paffer par cet élément , il faut que la conftante B foit telle qu'en faifant x=x,on ait y — @ x’, l'équation de la tangente à la projec- tion fur le plan des x & y fera donc: # (4 'È 1 y—px=(x — x) px. Par un femblable raifonnement , on trouvera que l'équation Tome À. Xxx 530 MÉMOIRE SUR LES DÉVELOPPÉES, de la tangente à la projeétion fur le plan des x & 7» pour la même abicifle de point de conta&, eft q— dx (x —x)ÿ x Ces deux équations font celles des projections de Ja tan- gente de la courbe à double courbure; ainfi, pour appliquer ici les réfultats du problème premier, on aura ce x CE J! co A — A x 7 = Ï & l'équation demandée du plan normal fera (A) ofg—dr]dx + y— px lotxt xx —o, CiQxENR Glorsohrériai im: Si, au lieu de repréfenter par x’, @ x’ & 4 x’ les coordonnées du point de la courbe pour lequel on cherche le plan normal, VS / ! / 1 ES Ys on les exprime par x’, y’ & 7’, ce qui donne gx = LR SOUL 1e VX —, ET l'équation du plan normal fera [7 —7] dy +[y— 71] dy" +[x—x]dx'=o, de laquelle on chaflera les quantités y'7; & leurs différentielles, par le moyen des équations données de la courbe. XXE PROBLÈME I. Etant donnees les équations d’une courbe à double cour- bure rapportée a trois plans rectangulaires , trouver celle de la Jürface développable qui eft le lieu géométrique de toutes fes Deéveloppees. Sozurion. Soient, comme précédemment , y=e0x& = 4 x les équations de la courbe propolée, de manière que celle du plan normal mené par le point de la courbe qui LES RAYONS DE COURBURE,&c. s;r correfpond à l'ablcife x’, foit en vertu du problème précédent (A)Ez— da] Vx +fy—ex 19 x + xx —o. Si lon prend encore fur la courbe un point infiniment voifin du premier , & correfpondant à l’ablcifle x’ + d x’, l'équation du plan normal mené par ce nouveau point, fe trouvera en mettant , dans la précédente, x’ + d x’ à la place de x’, & fera LHC DIN CD Le 118 CE + de +x— (x + dx) —0s & fi dans les deux équations (A) & (a), on faic les x, y & de l’une égales refpe&tivement aux x, y & 7 de l’autre, ces deux équations feront celles de la droite d'interfe&tion des deux plans infiniment voifins : ou bien retranchant (À) de (a), négligeant les infiniment petits du fecond ordre, & divifant par dx, on aura, pour cette droite d'interfection , les deux équations fuivantes. (A) ar 1Y # lys Jo x + x — x —o. (GB) [dr] d'a + fy—ox 1e" a — [ri + (px) HW 7 —o, Or certe interfection fe trouve tout entière ( Théorême L. ) fur la furface des Développées, & renferme tous les pôles de l'élément de la courbe compris entre les limites x’ & x’ + dx’; donc, pour avoir entre x, ÿ & 7 une relation qui convienne à tous les pôles de la courbe , indépendamment de l’abfciffe x’, on n’aura qu'à éliminer x° des deux équations (A) & (B), & l'équation qui réfultera , fera celle de la furface demandée. CONFT (a) CoROLLAIRE Si, au lieu de repréfenter par x’, ® x’ & 4 x’ les coordon- nées de la courbe , on les exprime par x', y' & 7» ce qui donne g” x’ — _ L'ARRE EE _ , faifant enfuite, pour abré- cer Vdx®+4 ÿ° + d7* — l'élément de la courbe, les deux équations (A ) & (B) deviendront [721 d7+[y—y1] d y +[x—-x]dx=0. [zx lddg +{y—y ]ddy—ds"=0, Xxx 1 532 MÉMOIRESUR LESDÉVELOPPÉES, defquelles on tirera l'équation de la furface développable en mettant, pour y’, 7! & leurs différentielles, leurs valeurs prifes dans les équations de la courbe, & élimmant enfuite x’. XXIII. On auroit pu déduire immédiatement l'équation (B) de l'é- quarion (À), en remarquant qu’elle eft la différentielle de celle-ci prifc en regardant x’ comme feule variable. Donc, pour trou- ver l'équation de la furface développable , qui eft le lieu géo- métrique des Développées d’une courbe à doubie courbure, 1] faut d’abord chercher l'équation du plan normal à la courbe, qui fera néceflairement de cette forme, A7+By+Cx+D=o, & dans laquelle les conftantes A, B, C & D font des fonétions connues de l’abfcifle x’ correfpondantes au point de la courbe par lequel pañle le plan normal; différencier enfuite cette équa- tion, en ne faifant varier que x’, ce qui donnera une feconde équation qui fervira à éliminer x’ de celle du plan, & l'équation enx, y &7 quon obtiendra, fera celle de la furface demandée. XXI V: PROBLÈME. V. Etant donnees les equations d’une courbe à double cour- bure , trouver celles de Parête de rebrouflement de la furface developpable qui eff le lieu géométrique de fes Développees. Socurion. Les deux équations du problème précédent étant celles de l'interfection des deux plans perpendiculaires à la courbe , menés par les points qui correfpondent aux abfcifes x, & x° + dx’, & par conféquent celles d’une des droites qui compofent la furface des Développées, fi l'on fuppofe que, dans ces deux équations, x’ devienne x’ + dx’, & quex’ + dx devienne x' + 2 d x", ce qui donnera ne er ae nd AR Hx—(x + dx) $ LR TG de TV Grade y 0 (42 da) 19" (x 2 d# 4 Lx (x Lidx) $= ä LES RAYONS DE COURBURE,&c 533 Ces deux équations feront celles d’une droite qui fe trouve encore fur la {urface des Développées, infiniment près de la première ; & fi, dans les quatre équations (A), (B), (a) & (4), on fait les x, Y» 7 de chacune d’elles égales aux x, Y,7 de toutes les autres, ces quatre équations feront celles de linter- fe&tion de ces deux droites infiniment proches. Ou bien, remarquant que les équations (B) & (a) fe comportent l’une l’autre , & retranchant enfuite (a) de (), on aura, pour le point d'interfeétion des deux droites confécutives, les trois équations CO) Cr Ya TN 2 Ely—o x] ga Her 0 GB) [za] d" x [y — 0 x] 0" ÉD Un UC -AE 20 A (Ÿ'#}T=0 CO) LE Va TN eye 70 a 3 ge pa dre Or ce point d'interfe&ion appartient à l’arête de rebrouflement ; il fe trouve en même temps fur les trois plans perpendiculaires à la courbe propofée, menés par les points de cette courbe qui correfpondent aux abfcifles x' DA AT XL des fa pofition dépend donc de l'abfcifle x’ - Donc, fi l’on veut avoir les équations qui conviennent à la fuite des points ainfi déter- minés , indépendamment de l'ablcifle x’ » On n'aura qu'à éli- miner x" des trois équations (À), (B) &(C), & les deux équa- tions en x, y & 7 qu'on obtiendra , feront celles de larête- de rebrouflement demandée. œ ROBOT G'or or A rx Si, au lieu de repréfenter par x", px" & 4x' les covrdon- nées de la propofée , on les exprime par x’, y! & {> ce qui donne og RP TT SUN TNT CEE Ésteis de 5 230 opneg x = TAN a = PE, les trois équations précé= dentes deviendront [r—tId{ +[y—y]dy H[x— x ]dx" 0 Êx— x'1dd7 + [y—yIddy — ds" 0 U—TIS {+ [y—-7y]8 y 3 ds dds'=0;. defquelles on tircra les deux équations de l’arête de rebrouf- fement,en mettant pour y’, 7'& leurs différentielles, leurs valeurs prifesdans les équations de la propolce , & éliminant enfuite +. 534 MÉMOIRE SUR LES DÉVELOPPÉES, AV. On peut déduire immédiatement l'équation (C) de l’équa- tion (B), en obfervanc qu'elle eft la différentielle de celle-ci rile en regardant x’ comme feule variable, & par conféquent la différentielle feconde de (A) prife de la même manière. Donc, pour trouver les équations de l’arête de rebrouflement de la {urfice développable, lieu géométrique des Développées d'une courbe à double courbure, il faut d’abord chercher l'équation du plan normal à la courbe qui fera de cette forme, A7+By +Cx+D-=o,A,B,C& D étant pour chaque plan nor- mal des conftantes , fonctions connues de l’abfcifle déterminée x" qui correfpond au point de la courbe par lequel pañlé le plan normal ; différencier enfuite deux fois cette Cquation en regardant x’ comme feule variable, & dx’ comme conftant, ce qui produira deux nouvelles équations ; éliminer enfin de ces deux équations & de celle du plan l'indéterminée x; les deux équations en x, ÿ & 7 qui refteront, feront celles de l'arête de rebrouflement demandée. XXVL Si des trois équations (A), (B) & (C) on tire les valeurs des trois variables x, y & 7, ontrouvera, Le * NUS ent HI el at TRUE ar + nique Ve + ox 0" x] : (CŸ x @ x'—Ÿ x'@ x’) Ar CRE AI 16 SE NC NE S REIN le MR AU —=Qx pepe dre page) LV#e x'—+ x'@"x"] et [ox 4" —9" x'Vx ][1+ (9x) 14 (4x)? fe TNA 1 41 = + one pee ed een ere LE LVIT OU # MIE] ou bien, mettant y’ & 7’ à la place deg x’ & 4 x’, on aura pour valeurs de ces trois variables: es By ds — ;ddy ds dds’ LE LE UCI MU p By ds®— ;da47 ds das YF ira dr dd 2 + [dy By/—dz By ]dst—3;[dy dd; dy ddy\ds'dds dd; dy 87 ddy d LES RAYONS DE COURBURE, &e. 535 Ces valeurs font celles des coordonnées du point dans lequel fe rencontrent les deux droites confécurives ptifes fur la furface développable , ou les trois plans confécutifs perpendi- culaires à la courbe, & menés par les élémens qui cotref— pondent aux abfcifles x , x’ + dx', & x' + 2 dx. Ce point cit à égales diftances de ces trois élémens; car en tant qu'il fe trouve dans l'interfe@ion des deux premiers plans, il eft à égales diftances des deux premiers élémens, & en tant qu'il fe trouve dans l'interfection du fecond & troifième plan, il eft également éloigné des fecond & troifième élémens; donc les valeurs de x, y & 7 que nous venons de trouver, font celles des coordonnées d’un point également éloigné des trois élé- mens confécutifs de la courbe, pris dans la partie de cette courbe qui correfpond à l'abfcifle x’; or ces valeurs feront tou- jours réelles, tant que la branche de la propofée ne fera pas imaginaire , c'eft-à-dire, tant que y & Toupx &4 x’ feront réelles ; donc, dans toute coutbe À double courbure , trois éle- mens confécutifs font toujours à égales diftances d'un certain point, & peuvent par conféquent être regardés comme placés fur la furface d’une même fphère dont ce point eft le centre. La fuite de tous ces centres forme l’arête de rebrouflement de la furface des Développées de cette courbe; donc cette arête eft le lieu géométrique des centres de courbure fphé- rique de la courbe, fans être une de fes Développées, puif- qu'aucune de fes tangentes ne rencontre la propofée, & qu'elles font toutes fur la furface développable. I! eft évident que fi l'on vouloit avoir le rayon de courbure fphérique d’une courbe à double courbure, pour le point de cette courbe qui correfpond à l'abfcifle x’, il n’y auroit qu'à fubftituer dans l’expreflion VTT GT pour x, y & 7 les valeurs que nous venons de trouver. Nous avons vu ( The IT. ) que la furface développable, lieu géométrique des Développées d’une courbe quelconque , FIGURE 6. 536 MÉMOIRE SUR LES DEVELOPPÉES, étant conftruite, on auroit une de ces Développées en menant par un point de la courbe, & fuivant une direétion arbitraire, une tangente à cette furface, & en pliant enfuite librement cette tangente fur la furface. Nous avons déjà donné lequa- üon de la furface développable, il ne refte plus qu'à trouver les équations de la courbe que formeroit fur elle une droite plice librement. XX VIT LEMME. Si un angle 7 eft la projeétion fur un plan d’un angle re&i- ligne #7, dont les côtés faflent avec le plan de projection des angles p & q, on aura toujours cof. m= cof. n. cof. p. cof: q — Jin. p. fin. q. XXVIIL PRO B L'E M EYE Trouver la courbe que forme une droite, ou un fil plié librement fur une furface. SozuTion. Soient AH, AB & AD les trois axes rettan- gulaires auxquels elt rapportée l'équation donnée de la fur- face, & À l'origine des coordonnées ; foienct FMS & fms deux feétions infiniment proches, faites dans la furface par des plans perpendiculaires à l'axe AH, & dont les droites PF,PS,p}f,ps foient les interfe@ions avec les deux plans DAH & HAB ; foi ML une portion de la courbe deman- dée, coupée par les deux plans de fection en deux points infiniment proches M & », par lefquels foient abaiflces fur le plan HAB les coordonnées perpendiculaire MQ & mg; foient GT & gs les tangentes des fedions aux points M &m; foit mené l'element Q g de la projettion & fa parallèle Mn, de plus 9 Q’ parallèle à AP, Q'M' parallèle à QM, & MN parallèle LES RAYONS DE COURBURE, BC 37 parallèle à Q Q''; foient enfin AP=x, PQ =, & Qm=7. Cela pofé , il eft clair que l'on aura P p=Q'q=dx M m=Vdx+dy+df-Vas tar QQ=MN-4y M N=(1) dy Qg=Mn=Vas + dy =d58& MM=dyVi+(X) . mn=d7: of l'angle Q'Q q «ft la projeë&tion de l'angle M'Mm, & les angles M'MN & mM font ceux que forment les côtés M’ M & My avec le plan de proje&ion; donc on aura (Lemme) cf [M'Mm ] =cof (Q'Qq].cf [MMN] cof[ mMn] + Jin. [MMN ]. fr. [mMn]; par conféquent nommant v l'angle MM», l'on aura cofr.v = (2). ee PANeN/ lues. | de ds A = st = a Vi+ (ET Vas +5 AE E Var Mais l'angle gmL devant être égal à Mmt, comme nous l'avons démontré (Théorême IL), la différentielle de l'angle M'M doit être égale à M'Mm—Mmt; de plus, ces deux derniers angles ne diffèrent entre eux qu'à caufe de la différence d'inclinaifon des tangentes GT & pt; ou, ce qui revient au même, fi ces tangentes étoient parallèles, ces angles feroient égaux , & l’on auroit dv — 0. Donc l'expreflion de cof! v ne varie qu'en vertu de la variation de l'angle M'MN ; donc la différentielle de cette exprefion, prife en regardant comme conftans les fénus & cofinus de l'angle M'MN, doit être égalée à zéro; ce qui donne, en regardant ds comme conftanr, [ds'+dgiddy=[dydç;— ds (9)]ddr, équation qui, fi l'on met pour d 7 & dd? leurs valeurs prifes dans l'équation de la furface , donnera en x, y & leurs difé- rentielles l'équation de la courbe Q 9 de projedtion. C. Q. F. T. Tome X, Yyy 538 MÉMOIRE SUR LES DÉVELOPPÉES, Nous avons vu que la courbe My étoit la plus courte que lon püt mener fur la furface courbe entre fes extrémités, & par conféquent la même que celle pour laquelle M. Jean Bernoulli, tome IV de fes Œuvres, donne l'équation fuivante : [ds+d®]Tddy=[Tdydz;-3ds ]dd7. I! eft facile de ramener cette équation à la nôtre, car la lettre T exprime la fous-tangente QT de la feétion repréfentée par EMS dans notre feure, & l'on a Q T & par conféquent sh PACE) (ais SN ce d? de “3e (4) ; d’où il fuit que UE (£ , & que notre équation coïncide avec celle que M. Bernoulli a trouvée par une méthode bien diférente. XXIX. Ainfi, tant que la furface fera quelconque, la détermina- tion de la ligne la plus courte entre fes extrémités que l’on puifle mener fur cette furface, ou de celle que traceroit un fil plié librement, dépend de l'intégration d’une équation aux différences fecondes, qui peut être plus ou moins difficile à traiter fuivant la nature de la furface , & dans laquelle l'incé- gration introduira deux conftantes arbitraires, par le moyen defquelles on pourra faire que la courbe farisfafle à deux condi- tions particulières : par exemple, fi l'on cherche une Deve- Joppée d'une courbe, on peut déterminer ces deux conftantes de manière que la Développée pale par un point de la fur- face, & que fa tangente en ce point pañle par la développante. Mais, dans la recherche des Développées , la furface n'eft pas quelconque ; nous avons vu qu’elle étoit toujours développable. Cette particularité , introduire dans l'équation différentielle , la rend intégrable, du moins aux différences finies , indépendam- ment de la nature particulière de la furface développable. Néanmoins ce n’eft pas là la marche que nous fuivrons ; nous allons partir d’une confidération qui eft encore plus fimple. LES RAYONS DE COURBURE, &c. 539 Pige PROBLEME VIL Etant données les équations d’une courbe à double courbure quelconque , trouver celles de telle de fes Développées qu’on voudra. Sorurion. Toutes les Développées d’une courbe étant fur une même furface développable, l'équation de cette furface ct commune à toutes les Développées : or , nous avons donné (art. X XIL.) la manière de trouver cette équation , & nous avons vu qu’elle étoit le réfultat de l'élimination de la quantité x’ des deux équations {A) & (B); il ne refte done plus qu'à trouver pour chaque Développée une équation particulière qui la dif- tingue de toutes les autres, & qui déterminé fa manière d’exifter fur la furface développable. Pour cela , confidérons que chaque Développée doit être telle que le prolongement de fa tan- gente en un point quelconque coupe la développante dans le point dont les coordonnées font x/,px/ & 4x”; ou, ce qui revient au même, que le prolongement de la tangente de fa projeétion pale par la projection du point de la développante dont les coordonnées font x’,@x’ & +! x’. On aura donc, par t à la projection fur le pl je CnURA rapport à la projection fur le plan des 7 & y, (D) PRÉ TETE Si des trois équations (A)[z— dx d'xt+ly—px 19 x +x—x 20, (B) [gd 1x + [y px te" x —f 1 + (px) + (x) eo, (D)[x—+x1dy=[y—ox 147, on élimine l'indéterminée x”, les deux équations qu’on obtien- dia en x, y & 5 & dont l'une fera aux différences premières , feront les deux équations demandées. COQ. > CEE Au lieu d'employer , comme nous avons fait, la projection fur Yyyi s40 MÉMOIRE SUR LES DÉVELOPPÉES, le plan des y & 7, on peut fe fervir de la projection fur Fun quel- conque des deux autres plans, & à la place de l'équation (D),on aura, dans le cas du plan des x &y, [y—ox']dx=[x—x]dy, & dans le cas du plan des x &7, [7—dx']dx=[x—x]d 7. De ces trois équations différentielles , deux quelconques com- portent généralement la troilième; mais fi, comme dans le cas dont il s’agit, on fuppofe que les deux équations (A) & (B) aient lieu en même temps qu'elles, alors de ces trois équa- tions différentielles ,une quelconque comporte les deux autres, & il fuffit d'employer celle qui préfentera moins de difficulté dans l'intégration. KX XIE L'intégration de l'équation différentielle introduira dans le calcul une conftante arbitraire, qui, par les différentes valeurs dont elle fera fufceptible , pourra appartenir à telle Dévelop- pée qu'on voudra, & dont la détermination dépendra de la condition à laquelle la Développée devra farisfaire. Par exemple, sil s'agit de déterminer la conftante de manière que la Déve- loppée pafñle par un certain point donné fur la furface déve- loppable , & dont les coordonnées, dans les fens des x, des y & des 7, foient refpetivement &, à & c, on fubftituera, dans les deux équations de la Développée , après l'intégration, à la place des quantités x, Y &7» les valeurs correfpondantes a, b, c; on éliminera de ces deux équations celle des trois coordonnées a, b, c qui fera perpendiculaire à la projection dont on aura fait ufage, & il faudra que la conftante fatisfafle à l'équation réfultante. XXXIIT. SÉCHHONEQILRE: J'ai donc démontre qu'une courbe quelconque, plane ou à double courbure, a une infinité de Développées toutes à double courbure, à l'exception d’une feule pour chaque courbe plane, & j'ai donné la manière de trouver les équations de toutes ces Développées, d'après celles de la développante, LES RAYONS DE COURBURE, &e. 54 ce que je métois d'abord propofé dans ce Mémoire ; ainfi il n'y a point de courbe que l’on ne puille engendrer par le déve- loppement d'une infinité d’autres. Mais comme il eft difficile, dans la pratique , après avoir plié un fil fur une Développée, particulièrement fi elle eft à double courbure , de le développer de manière qu'à chaque inftant du mouvement il foit bien exactement confondu avec la tangente de la Développce, lorfqu'on voudra conftruire par développement une courbe à double courbure BB’ B"B/".... on pourra, par un même point donné B de cette courbe, mener deux fils BO, BP tangens à la furface développable, les plier enfuite librement fur cette {urface , l'un en O O’ O"O”"... l’autre en P P’P”P/; ces fils, dans leur développement, fe contre-balanceront , & empêche- ront que leur point de réunion cefle d'être dans la dévelop- pante ; ou bien, pour faire ufage des formules précédentes, on donnera à l'indéterminée a ou b deux valeurs différentes , ce qui produira deux Développées diftinétes O O'0”0”.... & & P P’P” PF"... qui jouiront de la même propriété. XXXIV. Il fuic de R, qu'il feroit facile de faire ofcilter un pendule dans une courbe à double courbure quelconque, fi cela étoic néceflaire , en fuppofant que cette. courbe tourne fa convexité du côté du centre des forces qui agiflent fur le pendule. Du rayon de courbure, & des différens genres d’inflexions des courbes à double courbure. XX X V. On appelle point d’inflexion , dans une courbe plane, le point où cette ligne , après avoir été concave dans un fens, cefle de l'être pour devenir concave dans l’autre fens. Il eft évident que , dans ce point , la courbe perd fa courbure , & que les deux élémens confécutifs font en ligne droite. Mais une courbe à double courbure peut perdre chacune de fes courbures FIGURE 7:. s42 MÉMOIRE SUR LES DÉVELOPPÉES, en particulier , ou les perdre toutes deux dans le même point; c'eft-à-dire, qu'il peut arriver ou que trois clemens confecu- tifs d’une même courbe à double courbure fe trouvent dans un même plan, ou que deux de ces élémens foient en ligne droite. Il fuit de là , que les courbes à double courbure peuvent avoir deux efpèces d'inflexions; la première à lieu lorfque la courbe devient plane, & nous l'appellerons /mple inflexion à la feconde, que nous appellerons double inflexion , à lieu lorf- que la courbe devient droite dans un de fes points. ROME ET T PROBLÈME VIII Trouver la formule qui donne les points de fimple inflexion des courbes à double courbure. Sozurion. Nous avons vu, art. XVII, que lorfqu'une courbe à double courbure a un point de fimple inflexion, ou, ce qui revient au même , que lorfqu’elle devient plane, la partie correfpendante de la furface développable, qui eft le lieu de fes Développées, devient cylindrique , & que par conféquent les deux arêtes confécutives de cette partie de la furface font parallèles. Il fuit donc de là , que le point de rencontre de ces deux arêtes eft infiniment éloigné , ou que les coordonnées de ce point font infinies. Or nous avons donné, art. XXVI, les valeurs générales de ces coordonnées, qui font toutes trois rendues infinies en égalant à zéro le dénominateur commun : donc la formule, pour trouver les points de fimple inflexion, eft: V'xpg"x—g"xd"x—0o, ou dd? y — ddy&7=o, & la valeur de x , tirée de l’une ou de l’autre de ces deux for- mules , fera celle de l'abfcifle qui convient au point demandé. COR XSON On auroit pu trouver cette formule par un raifonnement beaucoup plus fimple. En effet, puifque, dans le point de LES RAYONS DE COURBURE, &c. s43 fimple inflexion , la courbe à double courbure devient plane, il faur que, dans ce point, les équations de la courbe fatis faflent à l'équation générale du plan : or cette équation géné- rale eft X=aX+by+ ec. Si donc on différencie trois fois cetre équation à caufe des trois conftantes , ce qui donne dy;=adx+bdy, d d ie bd4 je TE Y» & qu'on élimine à & b de-ces trois équations, on trouvera ddy & 7 — ddz Ey=o, équation de condition, qui doit être fatisfaire pour que trois élémens confécutifs d’une courbe à double courbure foient dans un même plan, & qui eft la même que celle que nous venons de donner dans le Problème précédent. XXX VIII PROBLÈME IX. #É one l’expreffion du rayon de courbure d’une courbe à double courbure quelconque. SOLUTION. Dans tout ce qui précède, nous avons bien dif. tingué les rayons de Développées d’une courbe à double cour. bure de fon rayon de courbure. Nous avons vu que dans chaque point une courbe quelconque a une infinité de rayons de Développées, parce qu'elle à une infinité de Developpées différentes ; mais que dans chaque point elle n’avoit qu'un rayon de courbure , & qu’on trouvoit ce rayon en abaïflant une perpendiculaire du point de la courbe fur l'interfe@ion du plan normal avec le plan normal infiniment voifin. Or nous avons donné, Problème II , l'exprefion de la per- pendiculaire abaiflée d’un point donné fur une droite dont on connoît les équations de projettions ; de plus , nous ayons 544 MÉMOIRE SUR LES DÉVELOPPÉES, trouvé , Problème IV, pour équations de l'interfe&tion du plan normal avec celui qui le fuit immédiatement , [avr lV a +ly—0# 10 x +a—x —o, Lara +ly—px 10" 4 Æ Ti (@ x) + (Y'x) 10, d’où l’on tire les trois équations fuivantes, qui font celles des crois projections de cette droite, y ee Hz de Tr + Ce 2H CV x) + dx dx px gp" x] 0, Va LV ae" pe el Van (pa NT) He Va ox [Vox —@ x x] “ET — p{ Va ge — px dx] xp" x — QT CS CV x/)e x qle Va [p x p"x 9x V'x] = 0. Silon compare aétuellement ces trois équations avec celle de la droite donnée dans le Problème II, on a x — x a —=@® x Y = 9x 8=—ÿ'x 7 = 4x v=—LY xp" x —0 "x 4x] (1200 D—=— [it (ge) Hat + pe a to x ox], en Lee (ea (Va et qu [a ge a Ve} à gs ee LE ed ADI eee Va gag 1} à d’où l'on üre — [Cite si +(Yx)1 — [Like #h + (Ya) 4x — {1 + Ce) + (Y x) 0" x or nous avons vu que l'expreflion de la perpendiculaire abaif- fée du point fur la droite éroir vx + pe? + CS NT EE, 1 Donc fi lon fubftitue les valeurs précédentes, on trouvera pour expreffion du rayon de courbure d'une courbe à double courbure quelconque , Cr (gx) + CP x TE C. Q.F.T. CoRoOLLAIRE À 172 L DH LES RAYONS DE COURBURE, &c. $45 CoRrROLLAIRE. Si au lieu de repréfenter par x, ox" & 4x’ les coordon- nées de la courbe, on les exprime par x, y &7, la formule précédente, qui donne la valeur du rayon de courbure, deviendra [a+ +apt À >... UE Nous avons auffi donné, Problème IT, les expreflions des coordonnées du pied de la perpendiculaire abaïflée d'un point fur une droite; fi l'on fubftitue encore, dans ces formules, les valeurs ci-deflus, on trouvera , pour coordonnées du centre de courbure d’une courbe quelconque dans le fens des x : : 2 g'xg"x + Yxÿ'x à LH EE Rip rr eee dans le fens des y : PNITS PR LIT AT EE LINE PATCH) Trop Pan & dans le fens des ze | PNA MR LE LINE E T ET D LCA ENG EEE De manière qu'à l’aide de toutes ces formules , on peut non feulement connoître la courbure d’un point quelconque d’une courbe à double courbure, mais encore affigner le fens de fa courbure , puifqu'on peut connoître , dans l'efpace, la pofition de fon centre de courbure. X L. PROBLEME x: Trouver la formule qui donne les points de double inflexion des courbes à double courbure. SozuTion. Il fuit de la définition que nous avons donnée, art. XXXV, de la double inflexion, que toutes les fois qu’elle Tome X Zzz 546 MÉMOIRE SUR LES DÉVELOPPÉES, aura lieu, le rayon de courbure fera = o ou = « ; donc la formule, pour trouver ces fortes de points, ef : (g"x) +(d'x) +T dx px — 9 x dx] =0 DU co ou bien dx'ddy"+dx" dd7"+]d7ddy—dydd7}=0o ou = o: de _. UE Q.F.T. 11 cft inutile de remarquer que la même formule donne: aufi les points de rebrouflement. Je finirai par expofer quelques propriétés des furfaces déve- loppables , analogues à l'objet de ce Mémoire, XLE THÉORÉÈME I. Toute furface développable peut étre engendrée par le développement d’une autre furface developpable, qu’on doit par conféquent regarder comme fa Developpée, É ces deux Jürfaces fe coupent toujours dans Paréte de rebrouf[ement de la furface developpante. DémoxsrraTioN. Que l’on conçoive, par toutes les arêtes reétilignes d’une furface développable quelconque, des plans perpendiculaires chacun à l'élément correfpondant de la fur- face, tous ces plans fe rencontreront confécutivement deux à deux dans une ligne droite, & la fuite de ces droites formera évidemment une feconde furface développable, puifque cetre furface ne fera que la limite du fyftême des plans perpendi- culaires à la première. De plus, l'interfeétion de deux plans confécutifs quelconques pañlera néceflairement par le point d'interfeétion des deux arêtes redilignes de la première furfaces par lefquelles font menés les deux plans, puifque ce point eft en même temps fur l’un & fur l’autre plan, & la droite d’in- terfection formera', avec ces deux arêtes rectilignes, des angles égaux; donc, 1°. la feconde furface développable pañera par LES RAYONS DE COURBURE, Ke 547 l'arète de rebrouflement de la première. Je dis actuellement que la feconde furface fera la Développée de la première. Que l'on conçoive en effet un plan tangent à la feconde fur- face développable, ce plan, d’après notre conftruétion , {erz néceflairement perpendiculaire à la première, la coupera dans une de fes arêtes reétilignes , & cette arète rencontrera la droite de conta& du plan avec la feconde furface dans un des points de larête de rebrouflement de la première. Que ce plan tourne enfuite autour de fa droite de contaë&t jufqu'à ce quil foit tangent à l'élément fuivant de la feconde furface , & qu'il entraîne avec lui, dans fon mouvement, fa droite d'in- terfe&tion avec la première furface, il eft évident que cette droite, pendant le mouvement , ne fortira pas de la furface, puifque l'angle que fait cette interfction avec la droite de contaét ( confidérée pour un inftant comme axe de rotation} ne changera pas : donc fi l'on conçoit que le plan fafle tout le tour de la feconde furface fans cefler de lui être tangent, fans glifler en aucune manière fur elle, & entraine avec lui la droite fuivant laquelle il coupoit la première furface dans fa première pofition, de manière que certe droite foir fixe dans le plan, cette droite engendrera , dans fon mouvement, la pre- mière furface. Donc la feconde furface développable eft la Développée de la première. Donc, &c. C. ©. F. D. X LIT, CoROLLAIRES. I. Il fuit de à, qu'une furface développable quelconque peut aufi être regardée comme compolée d’une infiniré d’élémens de furfaces coniques , confécutivement tangentes les unes aux autres , dont les fommets font confécutivement placés fur fon arête de rcbrouflement , & dont les axes font les arêtes reéti- lignes de fa Développée. IT. Donc une furface développable peut non feulement être regardée comme la limite d’une infinité de plans dont . les pofitions différentes font liées entre elles par une loi, mais Zzz ij 348 MÉMOIRE SUR LES DÉVELOPPÉES, encore comme celle d’une infinité de furfaces coniques dont les natures & les pofitions font généralement telles que leurs fommets font fur l’arète de rebrouflement de la furface, & leurs axes fur une autre furface développable. IIT. Toute furface conique à bafe quelconque a auffi une furface conique pour Dévcloppée; car, par le théorême, toutes les arêtes reétilignes de la Développce doivent pañler par l'arête de rebrouflement de la développante : or, dans le cas de la furface conique à bafe quelconque , l’aréte de rebrouf- fement fe réduit à un point unique, qui eft le fommet; donc, dans ce cas, toutes les arères re@ilignes de fa Développée doivent pañler par le fommet de la développante, qui fera auf le fommet de la Développée. Le réciproque n'a pas lieu. IV. Une furface développable ne peut avoir qu'une Déve- loppée, & peut étre la Développée d’une infinité du fecond ordre d’autres furfaces développables; car elle peut être la Développée d'autant de furfaces développables différentes, qu'on peut mener de droites différentes dans fon plan tangent, & on peut y en mener une infinité du fecond ordre. V. Que l'on conçoive une furface développable engendrée par le développement d'une autre , chaque point de la droite décrivante engendrera, par fon mouvement, une courbe qui fera par-tout perpendiculaire à la droite, & qui fera dans la furface développante. Toutes ces courbes auront une feule Développée commune, qui fera l’arêre de rebrouflement de la furface développante ; toutes les autres Développées de toutes ces courbes feront fur la même furface développée. Donc unc furface développable, confidérée comme développée d'une feule furface développante , eft le lieu géométrique de toutes les Développées d’une infinité de courbes ; or, elle- peut être la Développée d'une infinité du fecond ordre de furfaces développables différentes : donc une furface dévelop- pable quelconque eft le lieu géométrique des Développées d'une infinité du traifième ordre de courbes à double cour- bure différentes. É LES RAYONS DE COURBURE, &c. 549 XLIIL Si toutes ces confidérations étoient aufli impottantes que curicufes, je donnerois les équations de la furface développée d'une furface développable quelconque, confidérée comme développante ; mais je me contenterai d'indiquer le procédé pour la trouver, Si l'on cherche l'équation du plan mené par une des arêtes rettilignes d’une furface développable, propofée & perpendi- culaire à cette furface , on la trouvera néceflairement de cette forme : A7+By+Cx+D=o; dans laquelle les coëfficiens À, B, C & D font des fonc: tions d’un certain paramètre x’ conftant pour chaque plan pet- pendiculaire , mais variable d’un plan à l'autre. Que l’on diffé- rencie cette équation en regardant x’ comme feule variable , qu'on élimine enfuite x’ de l'équation du plan, à l'aide de l'é- quation différencielle , l'équation réfaltante en x, y & 7 fera celle de la furface développée de la développante propofée, XLIV. THÉORÉME V. Lorfqu’une furface développable eff telle que fa Développée ef une furface cylindrique à bafe quelconque , une portion guelcongue de fon aire ef dans un rapport confiant avec fa projection fur le plan de la bafe du cylindre, de manière que toutes les fors que cette projection fera carrable, la por- tion correfpondante de Paire de la furface le [era auffi. Démoxsrrarion. Nous avons vu { Théorème précédent) que deux arêtes reétilignes confécutives d’une furface develop- pable font toujours le même angle avec l'arêre redtiligne correfpondante de fa Développée : donc, lorfque cette Développée eft cylindrique, que par conléquent toutes fes 559 MÉMOIRE SUR LES DEVELOPPÉES, &c, arêtes font parallèles, l'angle que forme larête de la déve- loppante avec l'arête de la Développce eft conftant ; done l'angle que forme cette arête avec le plan de la bafe du cylindre eft aufli conftant ; donc un élément quelconque de l'aire de ladéveloppante eft à fa proje&ion fur le plan, dans le rapport conftant du rayon au co/inus de ce dernier angle; donc une fomme quelconque de ces élémens eft à fa projec- tion dans le même rapport : donc, &c. C'Q. FD: XL V. CoRrROLLAIRE. La Développée d’une furface conique droite à bafe circu- faire eft une furface cylindrique, car cette Développée fe réduit à l'axe du cône ;-donc les furfaces coniques droites font dans le cas du Théorème précédent; donc wre portion quel. conque de la furface d’un cône droit eft à [a projection fur le afe du cône, dans le rapport du rayon au cofinus e fait le côté du cône avec Le plan de la bafe. b.que M. l'Abbé Boflut a démontrée le premier dans PAT, Jrav.Zitrang Tom. DE TE à 4 Ë EX ;) ; À PERS AN pile us Jrar -Hlrany .Zbm . X 2650, GTR : F ÉMOIRE. SUR ; LA FORMATION DU SOUFRE PAR LA VOIE HUMIDE. Par M LE VEILLAR D. 1778. IL n’y a point en Chimie d'expérience plus connue que le: fameux procédé de Srahl pour faire du foie de Soufre avec: du charbon en poudre, & du fel contenant l'acide vitriolique, qu'on met en fufon à l'aide d’un alkali fixe. L’acide, dit cet homme célèbre, s'unit au phlogiftique du charbon, & il en réfule le Soufre minéral, lequel uni à la fubftance alkaline, bafe du fel vitriolique , ou ajoutée pour aider à fa fufon, forme du foic de Soufre, dont on le tire par le moyen d'un acide quelconque. Glaubert, qui faifoit avant Stahl ufage de ce procédé, fe fervoit de fon fel, qu'il appeloit admirable; mais il ne prétendoit pas faire du Soufre , il croyoit feulement l’extraire des maté: faux qu'il employoit. 552 MÉMOIRE SUR LA FORMATION Boile fait digérer enfemble de l’huile de térébenthine & de fhuile de vicriol ; il diftille enfuite, & lorfque le mélange a pris unc certaine confiftance, il obtient des fleurs de Soufie. D'autres prétendent encore qu'à la fin de la diftillation de lécher vitriolique , le réfidu, traité avec précaution, donne auili le même produit. Stahl, & la plupart des Chimiftes après lui, ont conclu de ces procédés, que le Soufre minéral n’étoit autre chofe que l'acide vitriolique uni au phlogiftique ou principe inflammable; ils ont penfé que, quoique l'acide vitriolique püt fe combiner avec ce principe, au moyen d’une fubftance quelconque qui le contient , puifque toures donnent avec lui de l'acide fulfu- teux, ce produit particulier différoit du Soufre dans lequel les deux fubftances font différemment & plus intimement unies; & qu'il étoit néceflaire, pour l'obtenir, que l'une & l'autre fuffent dans un état de ficcité parfaite ; de forte que le Soufre, formé par les mélanges liquides, ne fe produifoit que lorf- qu'on les avoit parfaitement deflechées , & que l'acide vitrio- lique joint aux huiles, ne donnoiït que des bitumes ou fubftances analogues , à moins que, dans le procédé, ces huiles ne fuflent réduites à l’état charbonneux : j'efpère que ce Mémoire détruira quelques-unes de ces aflertions. Les eaux fulfureufes que la nature donne en aflez grande abondance, charient du Soufre en quantité , font accompa- gnées d’une forte odeur de foie de Soufre, & teignent, comme lui , les folutions métalliques; mais fi l'addition d’un acide aug- mente leur odeur , aucune cependant ne donne du lait de Soufre, ou, ce qui eft la même chofe, on n'obtient point de Soufie par la précipitation : on a même été long-temps fans pouvoir y démontrer cette fubftance ; M. Monnet, qui nous a donné l’analyfe de plufieurs eaux de cette efpèce , ne l'y a point trouvé, même dans celles d’Aix-la-Chapelle qui le cha- rient, & dans les regards defquelles il fe fublime en grande quantité ; il donne même à cette occafion une théorie fort ingénieufe de fa formation, ” D'UIS 0 UFR EU) TE M. Maquer, le P. Cote de l'Oratoire , & moi , dans l’exa- men que nous avons fait feparément de la fontaine d’Anguien, nous n'en ayons point trouvé dans cette eau très-fulfureufe, & dans le canal de laquelle on le recueille abondamment ; cepen- dant, depuis que ceite fontaine eft nettoyée, qu'on à pris la fource de plus haut, l'eau puifée limpide, & qui fe trouble quelque temps après, comme elle le faifoit auparavant, fe charge d'une pellicule jaunâtre prefque toute formée par du Soufre, & qui brûle comme lui; le dépôt qui fe précipite ne paroît pas cn contenir d'une manière fenfble. MM. les Commiflaires de la Faculté de Médecine, chargés de l'examen de certe fon- taine , font les premiers à qui cette expérience aït réufli. J'ai depuis obtenu ce produit; M. d’Éveux a eu le même fuccès; & M. Roux, dont les Savans regretteront lorg-temps la perte, a trouvé le moyen, à l'aide du beurre d’arfenic, d’avoir pour pré- cipité de véritable orpiment; mais perfonne, que je fache, n’a pu produire avec elle un lait de Soufre par le moyen d’un acide, Tous les Chimiftes qui fe font occupés de cette matière, ont cherché par quels moyens la Nature nous donnoit des eaux fulfureufes , à l'égard defquelles il faut remarquer que la plupart font chaudes à un très-haut degré; mais que quelques- unes cependant, comme celles d’Anguica, font froides ; prefque tous ces Savans ont attribué à des feux fouterrains, des volcans, des décompofitions de pyrites , des embrafemens de mines de charbon, la formation du foie de Soufre, fa combinaifon avec l'eau, & la chaleur de cette dernière fubftance. A l'égard des eaux fulfureufes froides, on a penfé qu'éloignées du laboratoire où la Nature les avoit faites, & forcées de parcourir un long efpace avant de paroître au jour, elles avoient eu le temps de fe refroidir , & de prendre la température des lieux fouterrains qui les avoient contenues en dernier lieu. Quelques-uns ont aufli foupçonné que ces eaux ayant été obligces de féjourner long-temps dans des cavités confidérables, remplies de matières animales ou végétales , ou de ces deux efpèces à la fois, mace- rées & putréfiées par un long efpace de temps, le foie de Tome X. Aaaa 554 MÉMOIRE SUR LA FORMATION Soufre s’y étoit forme de lui-même, comme nous le voyons fréquemment dans les égoûts voifins des lieux habités. M. d'Eyeux, dans fon Analyfe de l'Eau .d’Anguien, dit qu'il eft p:obable que fon.foie de Soufre provient du dépôt de matières animales & végétales putréfiées, formé par les caux de l'étang de Montmorency : on verra tout à l'heure, que le fentiment de ces Chimiftes n’eft nullement dépourvu d'apparence. Les uns & les autres ont auff penfé que le foie de Soufre de ces eaux étoit fi bien fait, que , quoiqu'il contint trop peu de Soufre pour en être précipité fenfiblement par un acide, il donnoit pourtant une forte odeur de foie de Soufre, & quilen avoit routes les autres propriétés. Il eft certain que nous rencontrons fréquemment dans les matières putréfiées une odeur très-diftinéte de foie de Soufre; les cloaques , fur-tout ceux qui recoivent les eaux des bianchif- feufes , les latrines , les ruifleaux même des rues, ne nous pré: fentent que trop fouvent des exhalaïfons. M. Sage donne un procéde pour faire , à l’aide d’une eau de rivière ou féléniteufe, un véritable foie de Soufre; avec une diflolution de mercure par l'efprit de nitre, il en obtient un éthiops minéral qui donne du cinnabre par la fublimation; & je crois que la couleur noire des fubftances qu'on trouve immédiatement fous le pavé des rues, eft due aux particules ferrugineufes détachées des roues & des fers des chevaux, & colorées par le foie de Soufre que produifent toujours les immondices des villes, MM. Maquer & l’Abbé Nollet ont obfervé, dans les Mémoires. de l'Académie, année 1724, que des afliettes d’argent, tirées des latrines du Château de Compiesne, s'étoient minéralifées par le Soufre au point de pouvoir l'y démontrer. Pour moi, je vais plus loin, Mefficurs; je crois que le Soufre & le foie de Soufre fe forment même dans le corps des animaux, fur-tout dans l'homme, J'en juge par l'odeur très-difinéte de foie de Soufre des vapeurs qui s'en exhalent, & par la teinture noire que donne conftamment aux excrémens l'ufage des eaux martiales ; même lorfque ceux qui les boivent ne prennent que DU SOUFRE. 555 des fubftances animales, & des végétaux qui ne peuvent don- ner le fuc aftringent qui, comme on le fait, précipire le fer de ces eaux. Il étoit naturel de penfer que des eaux pourvues de prefque toutes les propriétés du foie de Soufre , contenoient aufi du Soufre ; & que, quoique perfonne ne l'en eût encore retiré en fubftance, il y exiftoic pourtant, & qu'apparemment la petite quantité qu'elles en contenoient s’oppofoit feule à ce qu’on pût l'y appercevoir d’une manière palpable. Il y à eu environ deux ans cette automne, qu'étant dans une maïfon du village de Boulogne, près Saint-Cloud, on an'avertit de prendre garde, fi j'allois me promener, de tomber dans un égoût fort puant qui traverfoic le jardin ; il étoit ordi- naïrement couvert de gazon, mais les madriers qui le foure- noïent s'étant pourris, 1l s’étoit fait un enfoncement , & l’eau étoit à découvert : le hafard me conduifit près de cet endroit, & l'odeur décidée de foie de Soufre me dirigea pour trouver la partie découverte; il y en avoit à peu près une toifc de long fur quatre pieds de large. Je fus très-éronné d’y voir furnager des pellicules aflez épaifles, & femblables à celles que charie la fontaine d'Anguien; j'allai chercher une écumoire, & j'en ramaffai une quantité confidérable. J’emportai une bouteille de l'eau de légoûc, & l'ayant eflayée, elle ne donna point de lait de Soufre, mais les acides développèrent fon odeur; elle précipita en un beau jaune le beurre d’arfenic, teignit en noir les folutions métalliques, & donna enfin tous les indices de foie de Soufre qu'on obtient des eaux fulfureufes; cet égoût fervoit à des Blanchifleufes. Je fis fécher les pellicules que j'avois recueillies ; mifes fur une pelle rouge, elles brulèrent avec une flamme bleue, & produifirent de l'acide fulfureux volatil; enfin la fublimation me donna de véritable Soufre. D'après cette obfervation, il me parut démontré que le Soufre fe formoit par la voie humide, & que les matériaux dont À aaa ji sé MÉMOIRE SUR LA FORMATION ileft compolé, fe trouvant dans l'eau, le favon & les fubftances employées par les blanchifeufes, les huiles, graifles, & autres ordures enlevées des linges qu’elles nettoyoient , ils fe combi- noient au bout de quelque temps, & formoient le foie de Soufre , & le Soufre que J'avois retiré en nature. I! eft bon d’oblerver que la conduite dont je parle eft cou- verte dans la longueur de plus de foixante toifes , depuis fon entrée dans le jardin jufqu'à fa fortie; & que, quoiqu'il foic d'une aflez grande capacité, & qu'il m'ait paru très-plein dans fa partie découverte, il en fort très-peu dans la rigole extérieure deftinée à conduire cette eau jufqu'à un cloaque fitué entre le village & la Seine, peut-être parce que les terres abforbent une partie de l'humide. J'ai depuis vifité un affez grand nombre de cloaques, au Point du Jour, à Kfiy, au Gros-caillou; tous m'ont donné de forts indices de foie de Soufre, mais aucun, excepté celui du Monceau, de précipité, réfidu ou pellicule‘inflammabie, Ce dernier, qui reçoit toutes les immondices du hameau du Monceau, porte à fa furface une efpèce de crême d’un vert jau- nâre : j'en ai ramañle le plus qu'il m'a été poflible ; defféchée , elle à brülé fur la pelle, mais prefque fans flamme; & fon odeur , dans laquelle on déméloit celle de l’acide fulfureux, étoir encore compolée d’une autre très-féride : elle a donné , par la füblimation , du véritable Soufre brûlant avec flamme, & don- nant l'acide fulfureux , mais en très-petite quantité, beaucoup moins que les pellicules épaifles de la conduite fouterraine de Boulogne ; l’eau filtrée & confervée dans un flacon bouché, a donné pendant long-remps toutes les marques de foie de Soufre ; le flacon débouché, elle s’eft bientôt troublée; fou- mile à l'évaporation, elle à donné un réfidu brunâtre , d’une odeur fétide, qui donne une flamme comme celle du Soufie, & l'odeur d'acide fulfureux qui fe mêle avec la première. M. Darcet , chargé par la Société de Médecine d’examiner cette eau , avoit fait une partie de ces expériencesavec beaucoup d'autres; & c’eft lui qui, fachant que je im’occupois depuis long- temps de ce travail, m'a fait connoitre le cloaque du Monceau. DU SOUFRE s57 Pourquoi la conduite fouterraine de Boulogne fourvit-elle une beaucoup plus grande quantité de Soufre , & fur-rout pourquoi trouve-t-on fi communément du foie de, Soufre dans Jes cloaques, les latrines & les égoûts , & fi rarement du Soufre d'une manière fenfible? Pour quelle raifon enfin d’exceliens Chimiftes n'en trouvent-ils pas un arôme dans beaucoup de fontaines fulfureufes , qui cependant le charient en abondance? Les terres calcaires & les alkalis fe chargent avec la plus grande facilité du principe inflammable. Plufieurs Savans pre- tendent, non fans fondement, que la terre calcaïre eft fufcep- tible de fe changer en alkaï fixe en s'uniffant avec lui. M. Baumé donne un procédé pour fe procurer artificiellement ce fel, en combinant, par la calcination , la chaux avec le phlogiftiqué du charbon : la plupart même de ces Savans croient que c'eft de la quantité de ce principe que dépend la fixité ou la vola- tilicé des alkalis. En calcinant l’alkali fxe avec le fang de bœuf defléché pour obtenir la liqueur propre à faire le bleu de Prufle, il fe dégage prefque toujours des vapeurs très-fenfibles d’alkali volatil à caufe de la matière animale; mais, ce qu'on ignore peut-être, cette même leflive, long-temps gardée, fe change fouvent en entier en alkali volatil. Enfin M. Darcy fait difpa- roître avec la chaux l'odeur des eaux putréfices ; & M. Sage, avec un alkali fixe. D'après cette propriété des fubftances alkalines, ne peut-on pas préfumer que, dans le foie de Soufre, ce minéral eft dans unc efpèce de décompofition; que fon phlogiftique combiné avec les alkalis , tient moins à fon acide , & peut s’évaporer feul> On fait qu'en y verfant un acide, fon odeur s’exhale auffi-tôt, & ne tarde pas à fe difliper en entier. D’après cette opinion, que je crois raïfonnable, je penfe qu'il faut diftinguer deux efpèces de foie de Soufre , celui qu’on obtient par des moyens tres-atifs, comme l’ébullition ou la calcination , & celui qui s'eft formé par une opération longue & paifble, à l'aide d’une cha: leur ordinaire. Il me paroît que le premier contient un excès de Soufre qu'on peut précipicer avec un acide , & que fa fubf: 558 MÉMOIRE SUR LA FORMATION tance alkaline s'empare du principe inflammable de ce Soufre furabondant, à melure qu'elle perd le fien par l'évaporation. Ce fentiment paroïtra prefque certain, fi l'on fe rappelle qu'en chauffant avec précaution du foie de Soufre artificiel, on le change en entier en tartre vitriolé ; l’autre foie de Soufre au contraire ne contient que le moins de Soufte poflible, ce qui le rend incapable de donner un précipité par les acides. D'un autre côté, l’odeur du foie de Soufre n’eft ni celle du Soufre , ni celle de l'acide fulfureux , les terres calcaires & les alkalis fixes ne peuvent la donner ; elle paroît donc provenir de la fubftance inflammable elle-même qui s'échappe continuelle- ment, & dont la perte doit entraîner celle du Soufre; il n’eft donc pas étonnant qu'on en obtienne fi difficilement des eaux expofces à l'air libre. Et fi l'on fe rappelle que la fontaine d’An- guien , puifée plus bas que l'endroit où elle fort aujourd'hui, Charioit du Soufre, maïs n’en donnoit pas; & que prefque tous les égoûts découverts ne donnent que du foie de Soufre, tandis que la fontaine d'Anguien, prife aujourd'hui plus haut, appa- remment à l'endroit où elle commence à recevoir le contact de latmofphère, en donne fenfiblement ; & que la conduite fouter- raine de l’égoût de Boulogne en fournit abondamment (4) , fans qu'on en trouve dans le cloaque où elle fe rend : on foupçon- nera que l'évaporation de ces eaux, dans lefquelles le foie de Soufrc fe forme inceflamment, étant gênée, ou même réduite à rien dans les entrailles de la terre, ce foie de Soufre peut fe décompofer, fans que fon Soufre ou les matériaux qui le forment s'évaporent ; qu'il vient alors nager en pellicule à la furface, & que les fontaines minérales ne charient que celui qui s’eft ainf raflemblé fous terre; au lieu qu'à l'air, elles le perdent par leurs exhalaifons, à mefure que le foie de Soufre fe décompofe : les expériences , fubféquentes vont, je crois, donner à ce fenti- ment un nouveau degré de probabilité. Vous avez fans doute déjà foupçonné , Meffieurs , qu'ayant (a) Depuis qu'on a couvert les égoûts de Paris, leur mauvaife odeur eft cen- tupléc; je ne doute point qu'on n'y trouvât du Soufre en nature. DU SOUFRE. $59 pris ces foins pour examiner le procédé de Ja Nature, j'ai dû chercher à limiter ; effectivement, dès le commencement de l'été de 1776, j'ai fair au moins cinquante mélanges diffé- rens des matières que j'ai crues les plus capables , par leur décompofition & recompofition, de former du Soufre, & j'ai aufli varié leur expofition; j'en ai mis à l'ombre > au folcil, dans lintérieur, & même à la cave. Comme le nombre des poflibles à cet égard cft prodigieux ; on {ent bien que je n'ai pas prétendu le remplir, & je ne rendrai même pas compte des mélanges qui n’ont rien produit, fi ce n'eft de quelques-uns dont on Pourtoit préfumer que j'aurois obtenu du fuccès, & qu'on croiroir peut-être que j'aurois oubliés , fi je ne les rapportois pas. Je n’entrerai dans aucun détail fur le procédé de M. Sage pour obtenir du foie de Soufre par le moyen de l’eau de Seine ou d'une eau féléniteufe ; cette dernière ne réuffit que par l'ad- dition d’une matière qui contienne du phlogiftique : la fuire va: faire voir, comme il le dit, que les eaux qui contiennent des fcls avec l'acide vitriolique, font, plus qu'aucun autre, propres à former du Soufie. ‘Cinq pintes d’eau de pluie & douze onces de fang de bœuf, dans un vafe en plein air négligemment fermé » Ont, au bout de fix femaines, donné une odeur très-fétide, dans laguelle on diftinguoit celle de foie de Soufre. On remarquoit fur fa furface quelques grandes taches larges & blanchätres; la liqueur a légè- rement teint en brun la diflolution d'argent par l'efprit de nitre; & précipité en jaune éclatant le beurre d’arfenic ; elle n'a donné pour lors & par la fuite aucun autre indice fulfureux, Cinq pintes d’eau très-féléniteufe avec douze onces de fang de bœuf, dans les mêmes circonftances, ont produit la même chofe d’une manière un peu plus marquée, Deux pintes & demie d’eau de rivière, trois onces de favon, blanc, demi-livre deterre végétale n’ont donné, dans les mêmes. circonftances , que de très-foibles marques de foie de Soutfre.. Deux pintes de l'eau féléniteufe > Wrois onces de favon noir, 56 MÉMOIRE SUR LA FORMATION demi-livre de terre végétale, placées de même à l'air libre & négligemment couvertes , ont produit la même chofe. Le même mélange avec du favon blanc, au lieu du noir, a fourni des indices de foie de Soufre un peu plus marqués. Tous les autres mélanges pour lefquels j’avois employé des eaux de pluie, de rivière, & féléniceufes , des alkalis, des fels vitrioliques, des fubftances, & des grailles végétales & ani- males, &c. fuivant les proportions & avec les circonftances que Je croyois devoir le mieux réuffir, n'ont produit aucun indice de foie de Soufre. F Comme l'hiver approchoit, & que je courois rifque que la gelée ne me caflàt une partie des vafes dans lefquels étoient mes mélanges , je les fis tous porter à la cave , ne défefpérant pas encore d'obtenir par leur moyen quelques produits fatisfai- fans; je les ai tous fair remettre à leur place le printemps dernier. L'été ne na rien donné de nouveau; mais verts la mi-Oétobre quelques-uns ont commencé à fentir le foie de Soufre, & le pre- mier Novembre je trouvai des apparences marquées de Soufte à la furface de plufeurs ; j'attendis encore jufqu’au 8 ; alors : Un mélange de trois pintes d’eau de rivière , une once fix ros d'alkali minéral, trois gros de fel de Glauber, & une once d'huile de navette, me fournirent une liqueur fentant fortement le foie de Soufre, teignant en noir les eaux martiales & les folu- tions métalliques , précipitant en jaune doré le beurre d’arfenic, & verdiflant le firop de violette. L’addition d'un acide n’a point occafionné de lait de Soufre; mais la liqueur filtrée s’eft légè- rement troublée : il s’'eft formé fur la furface de petites pellicules jaunâtres en trop petite quantité pour-être foumifes à la fubli- mation, mais qui cependant, féchées avec attention, brüloïent fur la pelle rouge comme du Soufre, & donnoïient une odeur très-marquée d'acide fulfureux. Deux mélanges, un de trois pintes d’eau de rivière, une once fix gros d’alkali de foude, une once de fain-doux; le fecond , de trois pintes d’eau de pluie, deux onces deux gros d'alkali DU SOUFRE. ge: d’alkali de foude , une once de fain-doux, & trois gros de fel de Giauber, m'ont donné les mêmes produits que le précédent. Des feuilles & branches de tilleul, macérées dans plufieurs fceaux d’eau de pluie avec trois onces de fel de Glauber, ont donné l'odeur très-marquée de foie de Soufre, fans aucun autre indice ; mais les mêmes matières végétales, macérées dans l’eau très-feléniceufe , m'ont donné du foie de Soufre auffi formé que celui des procédés que j'ai rapportés, & qui m'ont le mieux réufi, & même une plus grande apparence de Soufre à la furface. Je rai point fait jeter tous ces mélanges, & le fuccès que j'ai obtenu de celui dont je vais rendre compte, me fait efpérer qu'ils pourront me procurer du Soufre d'une manière encore plus decidée. T'ois pintes d’eau de pluie, cinq gros de fel de Glauber, quatre onces de favon noir, expofes, comme les précédens mélanges à l'air libre au commencement de l'été de 1776, & néglisemment couverts , examinés le ro Novembre dernier, m'ont donné tous les indices de foie de Soufre , excepté le lait de Soufre; la furfage de la liqueur étoit en entier couverte d’une pellicule jaunâtre très-mince. Comme la terrine qui contenoit ce mélange n'étoit pas exaétement couverte , je la vidai dans une autre plus petite, & je renverfai deflus une beaucoup plus grande qui la fermoit aflez bien ; trois jours après, Je retrouvai ma pellicule beaucoup plus épaifle, de forte que je pus en recueillir une quantité, qui, defléchée, pefa feize grains : elle brüla comme le Soufre , & j'obrins d’une partie fix grains par la fublimation. Moitié de la, liqueur évaporée laïffà criftallifer du fel de Glauber, mais en proportion beaucoup moindre que ce qu'elle devoit contenir , s’il n'eüt pas en partie fouffert de décompofi- tion; & le dernier réfidu d’une faveur très-alkaline, teignant en vert le firop de violerre , fit une forte effervefcence par l'addi= tion de l'acide virriolique. Cerre dernière expérience, Meflieurs, me paroît décifive. Je Tome X. Bbbb 46: MÉM.SUR LA FORMATION DU SOUFRE. examine point, pour le moment, à quelle fubftance le Soufre eft uni dans les différentes productions d’hépar dont j'ai parle ; il me fuffit d’avoir prouvé, par toutes les obfervations rap- portées dans ce Mémoire , que le Soufre peut fe former par la voie humide & froide, c’eft-à-dire, avec la feule température de latmofphère, ou celle de l'intérieur de la terre, abftra&tion faite d'aucune chaleur produite par des circonftances particu- lières, comme volcans, pyrites enflammees , &c. Je ne prétends aflurément point comparer mon travail à celui de Stahl qui, fi quelqu'un à fai du Soufre avant qu'il y penfàt, a du moins eu le premier le deflein d'en faire, & fu qu'il en faifoit; mais je crois pouvoir regarder mes expériences comme le complément de la fienne : cependant, en confit- mant fa thcorie, vous voyez qu’elles relèvent quelques erreurs dans lefquelles on tomboir en expliquant les détails de fon pro- ccdé. Beaucoup de Chimiftes croyoient qu'il étoit néceflaire que l'acide vitriolique & la matière du feu fuflent abfolument exempts d'humidité pour s'unir & former du Soufre, & que la combinaifon de cet acide avec les fubftances huileufes ne pro: duifoit, à moins qu’elles ne fuflent réduites en charbon, que des bitumes. Î1 me paroît que j'ai démontré le contraire, & donné des moyens beaucoup plus fimples que ceux qu'on imaginoit, d'expliquer l'origine de plufieurs fontaines fulfureufes, de quel- ques amas de Soufre, & même celle d’un grand nombre de Se Nr . . . 5 . » D 1 A mincralifation , ce qui fera l'objet d’un autre Mémoire. Enfin, dans une opération pour laquelle on emploie un feu très-vif, & qui produit en peu d’inftans ce qu’on cherche, on ne connoît prefque que le réfultat : l'obfervateur le plus habile peut-il failic, au milieu d’un creufet en incandefcence, & dans lequel les matières font en fufon, les différentes altérations qu'elles éprouvent, & la fucceflion de ces changemens? Il femble que les expériences que je viens de rapporter, moins brillantes que celies où l'on brüle beaucoup plus de charbon, mais pour lef= quelles il faut une plus grande dofe de patience, n’employant pas un effort de l’art fi confidérable & fi court, donnent des moyens plus faciles de fuivre la chaîne des effets. MÉMOIRE SUR D'ESACE BA TR OS PA MR PF OR:S TER: L,. premiers Navigateurs , depuis Amerigo Vefpucci, ont vraïfemblablement donné le nom d’ Albatros où d’Alcatros (a) à cette efpèce d’oifeaux , car nous ne trouvons pas que les Anciens en aient eu la moindre connoiflance. Cependant le Chevalier de Lirne (b) appelle l 4/batros en latin, du nom d'un oïfeau connu aux Anciens fous l'appellation de Diomedea (c). Si l'on confidère tout ce qu'ils ont dit fur ce dernier oifeau, Hi paroït évidemment que c’étoit un oifeau aquatique , dent Ca) Dampier. Voy. vol. 2 (de l'édir. Angloife), l'appelle l'Æ/garrofs. Voyez le fecond Journal de Halley, pag. 29, 38, 40, où ces oifeaux [ont appelés A/cucrofs & Alcatrafs. {2) Diomedea exu/ans. Lin. Syft, Nat. ed. XII, pag. 214. {e) Ariftor. de Mirabilis. Anfcult. — Ovid, Metamorph. XTY, çe7.— Plin. Hifts Narur. L X, c. 44. Solin, Polyhit, c. 8. — Augult. de Civir. Dei, lib. XVI, £. 16 XX 18, Bbbb ji s64 MÉMOIRE SUR LES ALBATROS. le plumage étoit blanc, le bec dentelé , & les yeux couleur de feu. Le Roi Juba, cité par Pline ; nous enfeigne que la Diomedea étoï le iène que le Catarraëles , qui Fodoie avec force fur fa proie dans la mer, ce que les Grecs exprimoient par Karapaooews & par conféquent on reconnoît très-aifément fous ces caractères le Fou de ue Il s’enfuivroit que le nom de Diomedea eft très-mal appl iqué à l’ Albatros ; mais le reje- ter, après qu'il eft déjà approprié à cet oïfeau , & généralement reçu , & en introduire un nouveau , CE fc une pure aficc- tation. Pour éviter donc l'air de fingularité , nous adopterons en latin le nom de Diomedea, comme étant confacre par l'ufage des plus célèbres Ornithologiftes, & nous retiendrons celui d_ Albatros pour le françois. Tous les Ornithologiftes & Voyageurs que nous connoif- fons , ne parlent que d'une feule efpèce d’Albatres (a); nous avons vu celle qui étoit connue auparavant, & en même temps nous en avons découvert deux nouvelles efpèces. Tous les oifeaux de cette clafle, que nous avons vus, fe trouvèrent au delà de la ligne équinoxiale. Environ au degré 26 ou 27 de latitude méridionale, nous avons rencontré les premiers Albatros dans la mer du Sud & dans lOccan Atlan- tique, & nous n'en avons vu aucun au nord de ces parages. Nous en avons obfervé plufieurs jufqu' au delà du cercle polaire antarétique; ce qui prouve afléz, à ce que je m'imagine, que ce genre d'oifeaux eft particulier à l'hémifphère AL M. allas, Savant difingué & célèbre dans l’'Hiftoire Naturelle, nous aprend qu'il y a des Albatros dans la mer Septentrio- nale qui fépare l'Amérique du Kamtchatka; mais j'ai quel- nn (a) L'Albatros , Edward's Hift. des Oifeaux, t.2, pl. 88. — Plantus Albarrus , Klein Gefchichte der Vogel, p. — L'Albarros , Briflon Ornithologie , tom. VI, p: 126. — Osbeck. Voyage to China (édit. Angloife }, tom. I, p. 109.— Diomedea Albatrus, Pallas Spiril. Zeol. Falc. V, p,28.—L' Albatros du cap de Bonne-Efpérance, planches enluminées, pl. 237, + Albatrofs, Pennant's geneta of Birds , 1-82. Ed linbure , 1773» P: 5$. E MÉMOIRE SUR LES ALBATROS. ses que foupçon que ce n'eft peut-être qu'une grande efpèce de Procellaire , appelée communément par les Efpagnols Que- ranta-hueffos , ou même, fi c'eft une véritable efpèce d'Alba- tros , qu'elle eft différente des crois efpèces dont nous donne- rons l'hiftoire dansce Mémoire. La forme fingulière du bec, des narines, du palais & de la langue; la figure des pieds, la longueur des ailes & l'os du fiernum extrêmement coutt, confluent les principaux carac= ières de cette famille d’oifeaux aquatiques palmipèdes. Le Corps de l 4/Batros eft de la grandeur d’une oïie; mais celui de l'efpèce commune lexcède pour l'ordinaire. Il nage bien, mais cependant il aime plutôt à planer dans Pair à la furface de la mer, qu'à sy repofer , ce quil ne fair que très- rarement. J'ai quelquefois fuivi de mes yeux un de ces oïfeaux pendant plufieurs heures, fans le voir fe rabattre fur l'eau. Mais dès qu'un Goiland brun (Larus catarraëles, Linn.) découvre un Albarros, il s'attache d’abord à lui, il tâche toujours dé gagner le deflous, & d'attaquer fon ventre à coups de bec; probablement ayant trouvé que c'eft l'endroit le moins couvert le flernum étant plus court dans ce genre que dans tous les. autres oïfeaux, L'Albatros , quoique plus grand, & pourvu d'un bec extrémement fort, dont il donne de grands coups, fe fenc inférieur à ce combat; & après une très-courte chafle, il échappe à fon ennemi, en fe mettant à la nage en pleine mer, où le Goiland n’ofe plus l'attaquer. L’'Albatros traverfe des diftances immenfes fans prendre relâche à terre, Nous parcourümes pendant notre voyage l'O: céan, qui fépare l'Amérique méridionale de la Nouvelle Zée: lande, quatre fois dans différentes latitudes ; nous trouvâmes la diftance de cette dernière terre jufqu’à la terre de Feu, de quinze cents lieues , fans découvrir la moindre petite ifle dans toute la zone tempérée auftrale : efpace qui fourmille par-tout d'Albarros. A leur faut donc faire du moins un trajet de fept cent cinquante lieues, pour arriver à une de ces terres; mais scé MÉMOIRE SUR LES ALBATROS. feurs longues & fortes aïles leur donnent la facité de faire ces longs voyages. En comparant leur vol à la marche de notre vaifleau quand nous avions un vent frais en pouppe, j'ai licu de croire qu'ils parcourent du moins douze ou quinze lieues par heure; d'où on peut conclure que le trajet de JOcéan pacfique ne leur couteroit que cinq ou fix jours en té, y compris le temps néceflaire pour fe repofer & pour rendre de la nourriture; car, dans les hautes latitudes, ï n'y a point de nuit pendant cette faifon. Cependant, quoique leur vol foi fi rapide, on ne les voit prefque Jamais battre des ailes, mais ils planent continuellement , fe fervant d'un mouvement uni, fort & rapide; & ils ont pour cer effer des ailes d’une longueur prodigieufe, car nous en trouvâmes plu- ficurs qui avoient au delà de dix pieds d'envergure. La voracité de ces oifeaux eft très grande, à en juger par les viandes trouvées dans leur eftomac : car dès qu'ils furent bleflés, ils dégorgèrent une bonne quantité de ce qu'ils avoient récemment avale, & cependant nous trouvâmes encore des poiflons entiers, des reftes de crabes, diffcrens mollufques, des os confdérables d'oifeaux, & une bonne provifion des becs ou des os de la Sepia Loligo de Linné. La Nature les a donc pourvus de longues & fortes ailes, pour qu'ils puflent chercher leur nourriture dans de grands efpaces , & parcourir prefqueun Océan entier pour aflouvir leur faim. Cela eft d’autant lus néceflaire, que les animaux fubmarins, afin de fe mettre à Fabri d’un orage, fe tiennent à une diftance confiderable fous Feau pendant un gros vent (4) : par conféquent il devient plus difficile de fuppléer aux befoins des ÆA/barros. Nous fümes convaincus de la vérité de cette obfervation, en voyant avec quelle avidire ces oifeaux fondoient fur toutes les immondices (a) Marfigli, dans fon Hiffoire phyfique de la Mer, obferve qu'à quinze brafles la mer n’eft plus agitée, quand mêine il feroit un gros temps. Maïs Boy/e, de Fundo Maris, fe&. lil, veut qu'a quatre brafles, fous la furface de la mer, Fagitation caulée par un gros vent ne foir plus fenfble, MÉMOIRE SUR LES ALBATROS. 567 jetées des vaifleaux dans la mer; & un jour, après un gros temps, nous en attrapämes neuf à un hamecçon, y ayant atta- ché un morceau de peau de mouton au lieu d’appât. Êt comme toute la fubfftance de cet oïfeau vient de la mer, dont les ani-' maux ont la furface du corps très-oliffante , l’Albatros a le. . bec extrêmement fort, & d’une configuratiün particulière, mais: cn même temps très-propre pour bien faifir les différens objets qui lui fervent de nourriture. La pointe en eft crochue; elle lui fert de défenfe contre fes ennemis, & en méme temps pour dépecer les grands objets qui fe préfentent pour fa fubfiftance; E'ntérieur des mâchoires eft pourvu prefque dans toute fa lon- gueur , & de chaque côté, d’un corps offeux tranchant, corref: pondant à une cannelure de la mâchoire oppofce : au palais & aux côtés de la mächoïre inférieure, il y à d’autres éléva- tions mufculeufes, mais couvertes d’une meinbrane épaiffe ; garnie de dentelures, ou de rangs de verrues, dont les pointes font dirigées en arrière, La langue , qui eft charnue, de deux tiers plus courte que le bec, & d’une figure à peu près conique ; eft aufli pourvue de chaque côté d’un rang de ces dentelures. On comprend aïfément que ce tout enfemble fert à faciliter la capture , & la faifie de fujets fubmarins qui fervent de nour, riture à lA/barros , & à empêcher qu'aucun n’en échappe. Les narines font faites en forme de tuyaux coniques à bafe ronde & ouverte ; elles font logées dans une cannelure latérale près de la bafe du bec, & elles font, paï cette fituation , gar- dées contre des accidens imprévus, qui, d’ailleurs , doivent être multipliés dans les oifeaux de proic. Les pieds font dénués de plumes jufqu'au delà du genou ; & par-tout couverts d'une membrane grenelée. L’ Albatros n’a que trois doigts, qui font joints par une membrane : le doigt extérieur a cinq phalanges ou articulations, celui du milieu en a feulement quatre, & l'intérieur n’en a que trois ; mais il eft garni, dans toute {a longueur, d’une membrane latérale comme le doigt extérieur. C’eft probablement pour aider l’Albatros 568 MÉMOIRE SUR LES ALBATROS. à mieux nager, que les pieds font grands, & qu'ils préfentent une gr indé furface à l’eau, pat l'addition de cette membrane, qui lui cft aufli néceflaire pour l'aider à sélever des eaux en Vair ; car il commence toujours le vol par une courfe à la furface de la mer, dont ii bat les eaux avec fes pieds pour prendre lef- {or. Poe l Albatros fe trouve à terre, fur une furface unie, il ne fauroit s'envoler; ce que nous avons obfervé, en ayant plufieurs fur le tillac de notre vaïfleau, lefquels même ne vou- lurent pas eflayer de s'élever en l'air. Mais lorfquils fe trouvent fur une hauteur, au bord d'un précipice, ils s’élancent facile ment, & senfuient à l’aide de leurs grandes ailes, qui alors ont libre efpace à fe déployer. Toutes les efpèces d’Albarros connues n’ont que douze penues à la queue. Nous n'avons jamais eu occafion de voir leurs nids, leurs œufs ou leuts petits; mais il eft tres-probable qu'ils fe retirent à des ifles défertes au temps de leur ponte. Daos un ifloc, auprès d'une ifle d'environ quatre-vingts lieues de circuit, que nous trouvâmes au fud de l'Océan atlantique , au degré $4 de latitude auftrale, & que nous appelâmes la Géorgie meridionale , nous obfervämes du vaifleau, au milieu de one 1775, un grand nombre d’Albatros aftis ee les touffes d’un gramen, 8 je ne doute point qu'ils ne fuffent là fur leurs nids. . Leur voix eft rauque, tremblante, & femblable au ci d'un âne. Lorfque nous en eûmes attrapé plufeurs, que nous laiâmes aller fur le tillac, ils commencèrent d’abord à fe battre à coups de bec, & ils en lachèrent quelques-uns aux pieds de nos Marclots. Comme ils font obligés de parcourir la mer d’un bout à l'autre, pour y chercher leur fubfiftance , nous les rrouvimes cxtrémement curieux ; Car à peine avions-nous mis une cha- loupe en mer, pour voir sil y avoit des courans , Où pour cfa ayer par le thermomètre quelle en étoit la température à une certaine MÉMOIRE SUR LES ALBATROS, 69 cettaine profondeur , ou même pour nous procurer des provi- fions fraîches dont nous étions quelquefois privés pendant quatre mois, que les Albatros venoient d’abord reconnoître ce que c’étoit; mais ils payoient de leur vie cette curiofité : ce qui nous donna la fatisfaction de faire des -obfervations fur toute la famille de ces oifeaux marins, dont nous fimes quelquefois très-ample provifion; & en même temps , leur ayant tiré la peau avec les plumes , nous en fimes des fricaffées & des ragoûts que nous trouvâmes toujours préférables à nos pro- vifions falées. Nous trouvames fur les Æ/batros deux différentes efpèces de poux. L'une étoit longue, étroite, noire, avec quatre longs pieds, & deux qui étoient extrêmement courts; l'un des fexes avoit des cornes, & l’autre des antennes à foie, avec des articulations globuleufes. La feconde efpèce éroit moindre , noirâtre , d’une figure plus arrondie, & la tête en étoit ronde , & tronquée par-derrière. Il y a trois différentes efpèces d’Albatros La commune cft la plus grande ; elle fe trouve en grand nombre dans les mers au fud & à l’oueft du cap de Bonne-Efpérance. La feconde eft plus petite , & fon bec, qui eft noir, eft marqué en deflus d’une ligne doréc; les marges de la bouche font aufli dorées : elle fe trouve dans les mêmes parages avec la com-— mune. La troifième efpèce , qui eft de la même grandeur que la feconde, eft remarquable par fes paupières blanches, & nous lobfervâmes vers le cinquantième degré de latitude auf- trale, en allant au fud du cap de Bonne-Efpérance. 1. L’Albatros commun (Diomedea Albatrus.) eft de la grandeur d’un cygne. Lorfqu'il eft en repos, fa figure eft plus lourde que celle des autres oïfeaux aquatiques. Le plumage en général eft blanc; mais les plumes de la tête, du col, du dos, de la poitrine, avec les couvertures fupérieures de l'aile; & les fcapulaites, ont trois ou quatre lignes tranfverfales, Tome X. Ccce 376. MÉMOIRE SUR LES ALBATROS. ondoyantes & noires. Les pennes de l'aile font toutes noires > mais les tiges en font d'un brun jaunâtre : au milieu du dos il y a quelques fcapulaires noires, & les autres vers les ailes font blanches , avec des taches rouflètres, & des bandes tranfver- fales noires. La queue eft courte &droite, ou un peu arrondie, & de la même couleur que le refte du corps. Le ventre eft blanc, & n'a que par-ci par-là des bandes ondoyantes noires. L’oifeau dont il-sagit, a dix pieds trois pouces d'envergure, & quatre pieds trois pouces de longueur, depuis le bout du bec jufqu'à l'extrémité des pieds. Le bec, qui a fept pouces de longueur, eft d’une couleur de chair pâle, avec une légère teinte.de bleuâtre. Les pieds font à-peu-près de la même couleur, mais encore plus pâle. Les ongles font blanchâtres, minces , & émouflés par le bout, L'œil eft médiocre, perçant, & tout à fait noir. Sous les plumes; le corps de ces oïfeaux eft revêtu d’un duvet délicat & blanc, dont les habitans de la Nouvelle Zélande font une parure eftimée, en tirant la peau de l'A/barros , & en drant toutes les plumes. Ils mettent des morceaux de cette peau garnie du duvet blanc, aux grands trous qu'ils ont aux oreilles, & ils les préfentent aux nouveaux-venus , en figne d’amitic. Cette efpèce d’Albatros a les mœurs & les habitudes que nous avons détaillées dans la feétion ci-deflus, où nous parlions des A/batros en général (a); nous les trouvâmes au delà du vingt fixième degré de latitude auftrale, dans toutes les mers du (a) Séduit probablement par une fauffe nomenclature d’A/bin, le Chevalier de Linné (Syft. Nat:ed. r: XII, p.214.) place les Albatros entre les tropiques, dans la Zonc torride où il n'y en a aucuns ; il dit auffi qu'ils font d'un vol vrès-haut, ce que nous.n’avons jamais obfervé, car ils aiment à planer fur la mer à une diftance médiocre au deflus de fa furface; il ajoute, qu'il fubfifte des hirondelles de mer , & d’autres poiflons volans qui ne fe trouvent que dans la Zone torride, - C'eft la frégate (Pelecanus Aquilus) qu'on reconnoit facilement à ces caractères , & non pas l'A/barros. MÉMOIRE SUR LES ALBATROS. $s7x Sud, l'Océan atlantique, celui des Indes, & le, Pacifique. Cependant ils font moins fréquens à mefure que. nous appro- chons du cercle polaite antarétique. 2. L’ Albatros a bec doré ( Diomedea chryfoftoma ) eft de” là grandeur d'une oie, & fa figure eft à peu près la même que celle de l_Albatros commun : il a fix pieds & huit pouces. d'envergure, & deux pieds neuf pouces de longueur, depuis le bout du bec à l'extrémité des pieds. Il eft blanc; il a la tête cendrée, & au deflus des yeux un peu noïrâtre. Le dos, les ailes, & la queue qui eft arrondie, font noirs. Les pennes font d’un noir un peu brunätre. Les tiges des primaires font jaunâtres ; celles des /écondaires font blanches. Les yeux font d’une couleur de’noifette, & dans langle poftérieur, on voit, fous la paupière-de chaque œil, une tache blanche. Le bec eft noir, mais ileft marqué en haut d’une bande jaune lomgitudinale , qui ne s'étend pas jufqu'au bout , & les marges des mâchoires font aufli dorées. Les pieds font d’une couleur de cendre bleuître. Au refte, cette efpèce eft'en tout conforme en mœurs & habitudes" aux autres Albatros, & fe trouve dans les mêmes parages que la commune : cependant noùs obfervämes qu'il n'y en avoit que très-peu dans le voifinage du cercle polaire antar@ique & dans l'Océan pacifique. 3. L’Albatros à paupières blanches (Diomedea palpebrata) cft de la grandeur d’une oie. Sa figure eft plus lefte que celle des deux autres Albarros. Il a fix pieds & fept pouces d’en- vergure, & deux pieds fept pouces de longueur du bout du bec jufqu'à l'extrémité des pieds. Son plumage eft cendré , mais tirant fur le brun; la tête cft de couleur de fuie, comme les pennes des ailes & de la queue , dont celles du milieu font les plus longues , & dont les tiges font blanches. Les couvertures des ailes font d’une couleur brune noirûtre, Cccc ii g72 MÉMOIRE SUR LES ALBATROS. Le bec eft long de quatre pouces & noir : les pieds font d’une couleur de cendre foncée, & les yeux d’un jaune pâle, & la paupière d'en-haut, avec la moitié de celle d'en-bus, eft blanche. Cette efpèce fe trouve depuis le degré quarante-feprième de latitude auftrale jufqu’au foïxante-onzième & dix minutes, où, avant nous, aucun vaïfleau n'avoit jamais pénétré. PERD UILE bav . Etrang Lom.X. Pay. 872. George Bbrrkr del. E CE Hausse d 772 #4, + ET ee et re ‘10 PL, XI. Jear. rang Tom. X, lag.872 PLOT TUE La 4e Ætrano. George Hrrker del. LP Brassard Jeudp - » RECHERCHES LESINTÉGRALES DES ÉQUATIONS AUX DIFFÉRENCES FINIES, ET SUR EDR VE"S; SURF ET PIS Par M. CHARLES. Le calcul des différences finies eft aGtuellement l’objet des recherches des plus grands Géomètres; ils ont déjà intégré des équations aflez générales appartenantes à ce calcul, & découvert plufieurs théorèmes importans, qui en ont beaucoup reculé les bornes. M. le Marquis de Condorcet, fur-tout, à fingulièrement perfeétionné cette branche importante de l’ana- lyfe ; entre autres chofes , il a le premier remarqué que la détermination des fonétions arbitraires qui entrent dans les Intégrales des équations aux différences partielles, fe rédui- foient généralement à l'intégration d'équations aux différences finies. Cette remarque, qui cft une des plus brillantes décou- + 574 RECHERCHES SUR LES INTÉGRALES vertes analytiques de notre fiècle, peut figurer dignement à côté de celle même du calcul des différences partielles quiya donné lieu. Cependant, malgré tous les efforts fairs jufquici ar ces hommes de mérite, le calcul des différences finies eft encore hérille de difficultés, dont Ja folution coutera bien des veilles aux Gcomètres. Je fuis préfentement trop éloigné de ces Meflieurs, pour prendre rang parmi eux ; mais Je peux marcher en avant, & arracher quelques ronces qui, fans les arrèter dans leurs courfes, pourtoient néanmoins leur donner des diftraétions , toujours préjudiciables au progrès des connoiflances. J'entre donc en matière. Je pourrois expofer à l'Académie fynthétiquement , & d’une manière rapide , les théorèmes & les remarques qui forment le réfultat de ces Recherches. Cette marche conviendroit mieux fans doute à mes Juges, accou- tumés à tout entendre à demi-mot, qu'une analyfe ennuyeufe qu'ils peuvent toujours fuppléer ; mais elle plairoit moins peut- être au plus grand nombre de mes Lecteurs. Ainf j'expliquerai tout uniment la marche analytique que j'ai fuivie; par ce moyen, les réfultats fe préfenteront naturellement, & je ne fupprimerai que les pas inutiles. Dérinirions. Soit le produit de k faéteurs, tels que x(x—1)..(x—k+ 1), je repréfenterai ce produit par [x], comme M. Vandermonde ; je reprcfenterai encore . — k fraction —— par [o] ; He Q__ x+tuaAx+[u] [o] A'x+&c. je fuppofcrai : LAS) Fy y+uAx+[w] [o] 4 y+&c y); Pro8Lôme, Soit l'équation “y = d [ x, Yo Ye & x + Ax=A[x], on propofe de la conftruire. SozurronN. Menez les lignes AV &AT (fig.7.) perpen- diculaires entre elles, qui feront les axes des coordonnées y &x, & la ligne AZ. qui divife l'angle droit en deux parties DES ÉQUATIONS,&c. 575 égales. Conftruilez fur l'axe À T la courbe D DS, telle que, pour une abfaifle x , l'ordonnée correfpondante foit A[ x]; prenez fur AT un point quelconque À, par lequel:vous me- nerez l'ordonnée ,À D à la courbe À S; par le point D; ‘menez'la parallèle à AT jufqu'à ce qu'elle rencontre A Z en ;K. Par K, menez la perpendiculaire K D fur K D juf- qu'a la courbe DS; par le moyen de ce pont D, vous déterminerez un point K , comme le point .K l'a été par le point D; & procédant toujours de la même manière, vous arriverez au point K qui eft ici K > (la figure n'étant faire que pour le-troifième degré). Parce point , abaïflez la per- pendiculaire K À fur AT, & fur la portion À A, décrivez la génératrice quelconque BB, pourvu cependant que l'é- quation fe vérifie au dernier point B. Enfuite ayant pris un point ,P fur AT, axe des x, vous dérerminerez les points MH; ,H.. H (ici le dernier point eft H) par le moyen du point P, comme les points K ont été déterminés par le moyen du point À , & vous menerez la perpendiculaire H P. Or comme les ordonnées P M, P M & P M font don- nées par la génératrice, & y par la propolée, on portera cette valeur de ,y fur la perpendiculaire P H de Pen M, & le point M fera à la courbe cherchée. Le point P fournit aufli un point _ M à la gauche de la génératrice. Pourle déter-- miner , il faut d’abord mettre la propofée fous cette forme [ CENT Ua ne Ru d'où ontirera ‘y. Par le point H; on menera H MD à la courbe D S, & par ce point _ D la perpendiculaire _ D __P, fur laquelle on. 2 k prendra E e M = _ Yo & le point M appartiendra à la courbe qui précède la génératrice. On dérermineroit de même: tant d’autres points quon voudroit de la courbe cherchée. Cette conftruction indique une méthode d'intégration. I! faut mettre la propofée fous! las forme: 54. 268400 Free C) Lx, y, UT eh & intégrer, cn 576 RECHERCHES SUR LES INTÉGRALES regardant # comme la variable principale, & faifant A w=1; enfuire prendre pour conftantes, des fonétions arbitraires de x, qu'on pourra déterminer par le moyen de la génératrice. Exemple. Soit *y=2m'y+ny;, on écrira . : ..:: 2z . FFE, 5m ET y only, & intégrant, on trouvera ÿ 8 Ey (m4 Ven) 4 L<1+ ( m=Vné a) fx les lettres 4 défignent des fonéions arbitraires. Soit y — 8 [x] l'équation de la génératrice, on aura AT x he ten. oc auf (m+Vr+n)d{x]+(m—Vn En) [x] =0['x]; d'où on tirera les fonétions 4 & A’. Maintenant, puifque ‘x a [x] ona“x=— x [x], l'expofant y indique combien de fois on doit répéter le figne À; on tire de x=à [ex]; ici l'expofant — x indique combien de fois on doit renverfer la fonétion. Subftiuant & défignant les coordonnées quel- COMQHES DAT NY ONU EU ITR NE NP A TUE ; V— (m+ Van) NES [x] } (avr a)" [AE [x] ] pour l'intégrale complette de la propofée. Il réfulte de la conftruttion, qu'on doit faire — o quand / k x = une valeur donnée g, & w — k quand x eft entre À [g] k+: & À [gl]; y compris + [g1. Comme la valeur de à [x] eft toujours entre g & A[g], y compris g, il fuit de là que les fonétions 4 & 4° doivent - être données depuis labfciflé g jufqu'à l'ablaifle à [g]. Sil arrive que ces fonétions foient difcontinues , les courbes qui les repréfentent doivent être tracées. Les differentes formes de la fonétion À donnent lieu à différens cas, entre lefquels il y en a deux importans qu'il eft utile de développer. Premier Cas. La courbe DS eft toute au deflus de la ligne A Z, & ne peut pas être coupée en plus d'un point a es DES ÉQUATIONS, &c: 77 des parallèles à l'axe ( fig. 7.). Il eft évident que la généra- ice B M B étant une fois donnce , la courbe intégrale fera abfolument déterminée. Dans ce cas, les fon&ions 1 & qui cntrent dans l'équation intégrale ou les courbes qui les repré- fentent, fi elles fonc difcontinues , font conftantes » parce qu'alors il n'y a point de valeur de x, pour laquelle on ne puifle trouver le nombre correfpondant y. Par conféquent , fi l'équation intégrale devoit appartenir à un polygone , on ne pourroit pas donner un nombre d’angles de ce polygone plus grand que l'expofant de l'équation. SEconD Cas. La courbe .DS coupe À Z en plufieurs points (fig. 8), & ne Peut pas être coupée en plus d'un point par €S parallèles à l'axe. Si des interfedions 1B CC; &cvon mène des perpendiculaires qui rencontrent l'axe des x aux points E, F, &c., & fi, fur un des intervalles compris entre deux interfe&tions confécutives > par exemple, EF, on conf truit une génératrice, comme dans la figure feptième, il eft clair que cette génératrice ne pourra donner aucun point de la courbe intégrale hots de l'efpace EF, parce que tous les ponts D, D, D, &c. qu'on pourra former, feront tous entre E & F, fuffént-ils en nombre infini. La courbe inté- grale ne fera donc déterminée que fur l'étendue E F : ainfi il faudra fe donner autant de génératrices qu'il y aura d’inter- valles. De plus, sil y à des portions infinies à droite & à gauche, il faudra auffi, pour chacune de ces portions , une génératrice ; de forte que, fi £ eft le nombre de cesinterfec- tions, £ + 1 fera le nombre des génératrices toutes indépen— dantes l'une de l'autre. Dans ce cas les fonétions 4 & 4’ qui entrent dans l'équation intégrale , ou les courbes qui les repré- fentent , fi elles font difcontinues , ne font pas conftantes nécef. fairement, parce que la quantité g à laquelle correfpond #=o, étant une fois choifie, il y aura des valeurs de x pour lefquelles le nombre correfpondant u n'exiftera pas. Alors on doitréfoudre l'équation x = à [x]. Soient P> g, r les valeurs de x qui en réfulrent , rangées fuivanc leur ordre de grandeur , on fera Tome X. Ddäd 578 RECHERCHES SUR LES INTÉGRALES — 0 quand x=p, & cette fuppofition fervira depuis l'abfcifle jufqu'à labfcifle g; comme la fuppoñition de w — o pour l'ab'cifle g fervoit pour toute la courbe dans le premier cas ; les fonétions À & 4’ feront conftantes dans cet intervalle. On fuppolera enfuite # = o quand x — g, & cette fuppoñition fervira de q à r; on pourra prendre alors d’autres fonétions 4 & V', qui feront aufli conftantes de gàr, & ainfi de fuie. La raifon de cela, c'eft que, pour qu'une équation À , entre x & y, foic l'intégrale d’une équation B, il fuffit que l'équation B {e vérifie entre une certaine fonction de plufieurs y confe- cutifs, & de x donnés par l'équation A. Or, dans l'hypo- chèfe préfente, fi on prend un de ces y entre p & q, par exemple, tous les autres antécédens & fuivans feront aufli entre p & g, en fituation (doit-on entendre) & non en quantité. Par confequent , fi l'équation intégrale appartenoit à un poly- gone, on pourroit fe donner (K + 1 ) # angles de ce polygone, K étant le nombre des interfe&tions, & n le degré de l'équation, Mais on n'en doit pas donner plus de 7 dans chaque intervalle, REMARQUE. Si la fonétion À (x) contenoit un paramètre, dont le changement, la diminution , par exemple, rapprochât continuellement la courbe de la ligne AZ, & enfin la fit tomber totalement fur cette ligne, dans le cas de ce paramètre = o, on conçoit qu'alors la ligne 1DS devroit être cenfée couper la ligne À Z au même point où elle la coupoit avant de fe confondre avec elle. Donc l'équation aux différences infiniment petites, dans laquelle fe change alors l'équation aux différences finies, admettra auf (K+ 1 ) # conftantes arbitraires aux mêmes conditions; ou, pour parler plus exactement , les z conftantes, introduites dans l'intégration, pourront changer de valeur K+1 fois. Ainfi, quand on aura à traiter une équation aux différences infiniment perites , il faudra régler le changement des conf- tantes fur l'équation aux différences fnies, dont elle eft limite, fi une telle équation eft donnée par Île problème qui a conduit à l'équation différentielle. Si elle ne left pas, ce qui arrive prefque toujours , il faut la fuppofer la plus générale pofhbie, DES ÉQUATIONS,&c;, 57 Par exemple, fi on doit intégrer l'équation ddy=o, fans que l'équation aux différences finies foit donnée, on écrira y=G[r]+xF [y], v étant un nombre entier qui change par fau& d’une manière quelconque. Ceci me paroït être une conclufion aflez naturelle de ce qui précède. Cependant, fi mon Lecteur refufe d'admettre ce réfultat, & foutient l'immu- tabilité des conftantes, je lui déclare que mon intention n’eft as d'en difputer, ni de excéder de difcuffions pointilleufes. us ce cas, je me contenterai de remarquer que ces Inté- grales ne donnent pas les folutions générales des problêmes qui les ont fournies; ce que je vais prouver par plufieurs exemples. ExeMpPLe PREMIER. Soient tant de cercles qu'on voudra paflant par A (fig. 1.), & ayant leur centre fur la ligne AB, on demande la courbe qui coupe tous ces cercles à angles droits. En traitant ce problème convenablement , on arrive à une équation différentielle, dont l'intégrale eft y. conftante = x° + y’, les coordonnées reétangles font x & y : or, fi on conferve à la conftance l'immutabilité , on aura un cercle paf. fant par A, & ayant fon centre dans la perp. À D à AB; mais n'eft-il pas évident que, fi je prends les arcs AQ,RS, T V, &c. dont les prolongemens paflent par À , & qui aient leurs centres fur A D, ce fyftème d’arcs de différens cercles, qui n'eft point un cercle, réfoudra le problème? Donc, &c. ExEMPLE sEcoND. On propofe de trouver la courbe dont la fous-tangente eft double de l'abfcifle. Le calcul intégral donne y° = x. conft. ce qui donne une parabole fi la conf- tante eft fixe. Mais les lignes AQ,RS,T V (fig. 2.), arcs de parabole, dont le prolongement pafñle par À , réfolvent le problème ; donc, &c. ExEMmPLE TROISIÈME. On propofe de faire pañler par trois points, non en ligne droite, la ligne la plus courte; l'Inté- grale de l'équation ddy=o ne pourra y fatisfaire, en confer- vant les conftantes fixes. Dddd ji 48o RECHERCHES SUR LES INTÉGRALES Exemrce QuaTRIÈME. Soir l'équation dy=dx:Vi —%, où y exprime l'arc dont le /in. eft x, intégrant en logarithmes ima- ginaires, On trouve yV—1 + conf. =L(xV=r Vox ). Juf- qu'à préfent on a toujours fuppolé, pour décerminer la conftante, que y & x s'évanouifloient en même temps; & par conféquent on a regardé l'équation y V=r=L(cof y+ fin. yV—= 1), comme exprimant la relation générale entre l'arc & le nus. Or cela n'eft point exat, puifque, fi l'on fuppole Y=2nm; n étant entier, on trouvera 2 n7V—1—05 & fi on fuppofe y=(2n+1)7, On trouvera (2n+1 )xV— t—=L(—:), ce qui ne vaut pas mieux. {l faut, pour obtenir la véritable rela- tion entre l'arc & le fénus, faire la conftante= —2n7 VE tant que y eft entre 2 n 7 & (2n+H1)7, & la fare =L(—:1) — (an n)ir Vu quand y eft entre (2n+i)r&2(n+s)7; elle neft donc pas fixe, Ainfi, Leéteur, fi vous ne convenez pas que les équations que je propole vérifient les différentielles, vous conviendrez du moins que, pour obtenir les folutions générales des pro- blèmes , il faut rejeter les équations que vous appelez inté- grales complettes, & y fubfficuer celles que jindique, aux= quelles vous refufez cette propriété. CorozLaire. Puifque la fonétion À“ [x] eft la compo- fante des fonétions arbitraires qui entrent dans l’équation inté- grale précédente, il eft bon de faire voir comment on pourra la déterminer dans quelque cas. Exemrce PREMIER. Soit À [x] — a + p x,.on aura C2 mi: æ La ni us # à CANTON CTI ER" À [x]=a+pa ee CT à NE # €n intégrant 2 æ 3 É T Nes + conff. faifant u = 0,. — = ] || P DES ÉQUATIONS, &c. 551 a LA 4 = L, on aura conf = * TE mar Pa COREQUERE ARE 0: w 2 de dE hip me ET uen) Afrl= a +p x, Donc a "[x]=x ne ke P A La Ex£#MPLE seconD. À [x] = 144 On aura À T" [x] = À L#] n—1 n—1° a Donc en prenant les logarithmes L MT [x]=nLi [x] . I . . —(r—:1)La, divifant par #“ T°, intégrant & déterminant la conftante, comme dans le premier exemple , on trouvera & LE d[x]= 7" Lx+(i—r") La. Donc [x]=a(:)" à & x “[x]=a fs) ExEMPLE TROISIÈME, À [x] = @ h° ; on trouvera: + = LL # (= , & par conféquent A7“ [x] = a L* = ; PT.) a l'expofart 4 indique combien le figne du logarithme doit être - répété; Le Leéteur pourra confulter fur cette matière les Mémoires . préfentés à l'Académie , volumes de 1773 & 1780 ou 1781. Si la fonétion d' étoit difcontinue, on. conçoit qu'il feroit- impoffible d'obtenir d’Intégrale ; il y a plus, la conftruétion aura quelquefois de grandes difficultés à raifon du procédé graphique qui fera connoître cette fonction. Je vais donner , au: moyen d'un exemple fort fimple , quelque idée de la route: quon pourra fuivre dans ces circonftances. Progrème. Soit l'équation aux différences finies du fecond: dégré p[ ay, ay]=8{x, y], la fonétion ? ef la troifième des coordonnées d’une furface connue, dont À y &AYy {ont- les premières : 6_eft la troifième des coordonnées d’une furfaca- 582 RECHERCHES SUR LES INTÉGRALES aufli connue, dont x & y font les premières. On propofe : AE L de conitruire la courbe intégrale À x — a ; ces furfaces ne font pas analytiques. Sozurron. On prendra de la ligne indéfinie À E ( fig. 4.) une abfaifle À *A — 2 a, fur laquelle on conftruira une géné- rarice B M *B analytique ou difcontinue , pourvu que léqua- tion fe vérifie à fon dernier point *B. On prendra une abfciffe AP moindre que a qui fera x; on menera l’ordonnée cor- refpondante qui fera y, & pour le point M, y & À y feront connus. Pour connoître A y, on tranfportera la génératrice dans le plan des premières coordonnées de la furface 8 , de manière que l'axe des y de la génératrice tombe fur l'axe des y de la furface, & l'axe des x fur l'axe des x; par le point M, on menera la troifième coordonnée à la furface 8, qui fera connue. Par un point quelconque du plan des premières coordonnées de la furface ® , on menera une perpendiculaire = à la coor- donnée qui vient d'être déterminée ; par l'extrémité de cette perpendiculaire, on menera un plan parallèle à celui des pre- mières coordonnées, qui coupera la furface © fuivant une courbe qu'on projettera orthogonalement fur le plan des pre- mières coordonnées. Enfin, prenant la feconde coordonnée AY; on menera lordonnée correfpondante de la projeétion, qui fera A° y; enfin, prenant P*° P — 2 a, on menera par #P la perpendiculaire *P M = y + 2 Ay+4* y, &le point * M fera À la courbe cherchée. Pour avoir l'ordonnée y, il faut don- ner cette forme à la propofée eg ['y—2y+ ‘y,y æ —G(" "x y), &il ny aura d'inconnues que — ‘y qu'il eft queftion de déterminer. Pour y parvenir, foient À E, À G ( figure 5.) deux lignes perpendiculaires entre elles, qui repréfenteront le plan des premières coordonnées des fur- faces 4 & @; À G fera l'axe des x pour la furface 8, & des A* y pour la furface @ ; par conféquent À E fera laxe des y pour la furface 8, & des À y pour la furface g. On prendra À G = ‘y — y; par le point G; on mencra DES EQUATIONS, &c. 583 la ligne GE fous 45°, qui fera coupée par une perpen- diculaire R D, mence fur À G, à une diftance À D = x; on coupera la furface 8 par un plan pañlant par R D,.& per- pendiculaire à E A G; on rapportera, fur le plan de la figure, . la courbe Y F qui en rélultera, & la ligne R D; on coupera la furface ® par un plan paflant par R G, & aufli perpendicu- lire à EÉAG. On rapportera de même la courbe T V qui en réfultera, & la ligne R G fur le plan de la figure. On prendra , fur la ligne R D de la première courbe , une par- ie R Z, & fur la ligne RG de la feconde, une portion RL=(2y—37y— 2 x—RZ) V2. Par le point L,on mencra l’ordonnée L V 2 la courbe T V, & par Z on mencra Z H perpendiculaire fur R D & — L V; la courbe qui pañlera par tous les points H ainfi déterminés, coupera la ligne Y F en un point F, pour lequel il faudra mener l’or- donnée I F ; portant enfin R I fu RD, dcRenX, X D fera la valeur de y: DÉMONSTRATION. Si on mène par X la troifième coor: donnée à la furface 8, cette coordonnée fera égale àIF; enfuite, fi on prend RS =(2"y—3y—2 "x —RX)V2, & qu'on mène par S la troifième coordonnée à la furface y, cette coordonnée fera auñli égale à T F : ainfi, puifque l’or- donnée en X a la furface ÿ —, l'ordonnée en S a la furface ?. La queftion fe réduit à prouver que fi du point S on abaifle la perpendiculaire S K , & fi on prend enfuite À B — Y—2Y on aura B K — D X : or cela eft clair, car puifque RS=(2y—3y— 2Ux- RN)V 2 on à DK 2 y — 3y—2 x—RX,&retranchanDB— y—2y— x, il refte B K — ‘ÿ—y—7"x—RX; DG— y x; donc D X — y—y— 'x—RX—BK. Il y a une autre efpèce d'équations, qui fe préfentent fur: tout dans la détermination des fonctions arbitraires, qui entrent dans les Intégrales des équations aux différences partielles 3 co 584 RECHERCHES SUR LES INTÉGRALES font les équations qui contiennent à la fois des différences infiniment petites , & des différences finies. Je n'ai à offir à mes Lecteurs qu'un léger eflai fur cette matière ; il eft contenu dans le problème fuivant. ProBLèÈMe. Etant donné l'équation A y = ei 7, on propofe d’en trouver l’Intégrale complete À x = 4. SoruTion. Ona y=y+b ie donc il eft RE de fuppofer “y=y+Flu, tr ee T+F [us Se Eu Te +F[w, v] 7 d x. F[, »] repréfentant une fonétion de 4 & de qu'il eft queftion de déterminer. Cela pofé, comme on a 2 y" T TEL ne , ï % fi on met pour “y fa valeur, on aura une expreflion de“ Vs dans laquelle le coëfficient de? Æ 2 fera F [usv]+bE[u,v—1 7]; d "4 il faudra faire ce coëfficient = F [w+1,v], & on aura en intégrant F [w,r]=# [nu] [o] ”. Par conféquent “y = Y +b[u]Lo] "2248" [w][oT "SA + &e ce qui donne en multipliant & divifant le fecond membre de cette x x 3 _. ô pe #( k 5) : équation par — » “ÿ = — — 27; maintenant, prenant & = Fe x & y pour les coordonnées quelconques, on aura # 8 d'(YLx— VERS LE De des m fera négatif, le Die FE à Fa À figne de différentiation deviendra figne d'intégration , & on aura 1 DES ÉQUATIONS,&c 58 Ja Yir—an] aura y— x — » h eft le nombre dont Îc loga- Era | rithme eft r. Remarque. Il y a un problème très-connu des Géomètres; où ce calcul s'applique avec avantage; c'eft celui où on derman- deroit le mouvement d'un nombre indéterminé de poids fixés à diftances égales fur une corde attachée en deux points, pourvu toutefois que ces corps foient peu éloignés de la ligne de jonétion des points d'attache. L'équation de ce probléme Fo mdd{(? + *A 7] ’ ; ÉRVA A — A de x & 7 font les coordonnées d’un corps quelconque, Confultez le premier volume des Mémoires de Turin. J'avois deflein de donner ici l'intégrale de cette équation ; mais comme le calcul en eft aflez long, qu'on peut le faire facilement d’après ce qui précède, & que d’ailleurs le problème qui la produit eft réfolu dans le Mémoire cité, par une méthode effe&ivement fort différente de celle que j'in- dique, j'aime mieux laiffer à mes Lecteurs le plaifir de faire cette application. Fragment fur les Fonctions difcontinues. Îl en eft des fon@ions difcontinues comme du hafard. Ces deux êtres, ou, pour parler plus exaétement, certe manière d’être des objets & des évènemens nous eft relative ; elle exprime feulement l'ignorance où nous fommes des véritables caufes. Quand je trace une courbe fans deflein, je dis quelle eft difcontinue , ce qui ne veut pas dire quil n'y a aucune loi de defcription, mais fimplement qu'elle n'eft pas à ma çon- noïffance, On conçoit que cette difcontinuité ne fauroit être exprimée par des formules analytiques : auffi n'eft-ce pas celle dontil eft ici queftion. Il y a une autre efpèce de difcontinuité, mais qui çft ainfi nommée improprement; c'eft quand un effet, ayant fuivi une loi pendant un certain temps ou le long Tome X, Ecce 586 RECHERCHES SUR LES INTÉGRALES d'une certaine abfaifle , la quitte brufquement pour en fuivre une autre, comme feroit un eorps qui decriroit un polygone. Mon intention eft de prouver par des exemples , que quand les loix particulières font données en nombre quelconque, on peut toujours trouver la loi générale , & que l'aloèbre, telle qu'elle eft aétuellement , fuffit pour l'exprimer. IÉSEMPRE AS OI rie ee Me JS INAU ee DRAM: ER LIN EEE x I t=8+kx + es po == == CT + té ) l'équation d’une furface , ( je fuppofe les coordonnées per- pendiculaires entre elles), a eft < 8. Si on fat F (:) —0, & que, par la parallèle à l'axe des x donnée par cette équa- tion , on fafle pañler un plan perpendiculaire aux x & y, il eft clair que l'interfeétion de ce plan avec la furface , fera une ligne droite qui commencera à l'abfcifle a, & finira à l’abfcife B. Soit l'équation d’une autre furfice q 1 Ty ï 1 ter ï X— 1 V'i=—5) (c— x) 0] À ff ceft> 2. L'interfeétion du plan précédemment mené avec cette furface, fera unc ligne droite qui commencera à l'abfcifle b, & s'arrêtera à Fabfcifle c. Cette ligne fait avec la première un angle quelconque; elles fe rencontreront fig —g={(k—k)8. Si donc on multiplie ces équations entre elles, en mettant tout dans un membre , le lieu de l'équation produit fera une nouvelle furface , dont la feétion, par le plan déjà confidere, fera une ligne brifée , s’'arrêtant de part & d'autre. Au refte, non feulement on peut exprimer un {yftême de plufeurs lignes par une formule unique, & par conféquent regarder cette ligne comme unique; je dis de plus, qu'un fyftéme compofe de fur- faces , de lignes & de points, peut encore être exprimé par une formule unique. DES EQUATIONS,;&c 587 Exempze. Soit l'équation y=X +8". Æ +, æ cft la demi-circonférence; X ne peut pas devenir imaginaire. Le lieu de cette équation eft une courbe étendue fur les ab{ciffes négatives à l'infini, & fur les pofitives moindres que b, fans folution de continuité. Mais, à compter de Pabfcifle b, la courbe finit, & le lieu n’eft plus qu'une fuice de points iloles, placés à des diftances finies l'un de l'autre. AurTre ExeMpP1e. Soit maintenant l'équation . . . . . .. VEN Penn AT z=@lx; y1+ COSTA ;) (+ ( I f, }» geft < f&f>> >>>} ue ee D BR À nm (OBSERVATION duo Août, TDR AREAS TERRES ED En Par un vent de Sud-efl, A THERMOMÈTRE | THERMOMÈTRE HEURES ET MINUTES. expolé A L'OMBRE, expofé aux rayons DU SOLEIL, % placé à un poteau, | à LAHSre ar a ee nrnenroltoren lies cuuslal 3 ,,, 3 CPC TC voor snorerrlirssrrnbieuvere MR LS MEL OP ORNIO vrorvrrolopnne 3% urucucles 1 ,,, z, vorsepreroeerploserneneneeresenlrrenre Lo euotr es sorenerorersonlensee 3% Procuuslrrvse L-vs gs nororoonrro sure ernenentuunuunteenevs Monnet Éovevoen torrent Air rate PAPE ECO LU cocon dore lrersrenerpennunpleeesps LOS OO OS D done cree cesse evonlioeene Bar proevrlr eve e039 ensembles] re NT >>> Dpp>>> DD», = î CE OC CE EC CCC CCE CCC COCO ,6 3 3 dose vies ee ses ve 0e seine co esse cvsoreeesvre 37% THERMOMÉTRIQUES. 593 Il réfulte de ces obfervations : 1°. que le mercure du thermomètre expofé au Soleil, monte environ huit à neuf degrés de plus que le mercure du thermomètre expofé à l'ombre, à compter du terme de la congélation , & que le rapport de la chaleur dire@te des rayons du Soleil, eft à celle qu'on éprouve à l'ombre, comme cinq cft à quatre. 2°. Que la liqueur, foit du thermomètre expofe à l'ombre; foic du thermomètre expolé aux rayons du Soleil, parvient vers une heure & demie du foir à fon plus haut degré dans la journée, & qu'elle refte fixe au même point, environ trois quarts-d'heure, & quelquefois un peu plus, fur-tou lorfque la chaleur eft vive. 3°. Que la liqueur du thermomètre expofé à l'ombre, Parcout en montant un degré & demi, depuis midi jufqu’à ce qu'elle foit parvenue à fa plus grande hauteur; & que celle du thermomètre expofé aux rayons du Soleil, en parcourt, dans le même temps, de neuf à dix degrés, de façon pourtant qu'elle parcourt environ huit degrés dansle premier quart-d’heure de l'expofition du thermomètre aux rayons du Soleil, & que dans les autres fuivans, qui précèdent le plus haut point de fon afcenfion, elle n’en parcourt à peu près que deux. 4°. Que le mercure du thermomètre expofé à l'ombre; parcourt en defcendant à peu près un degré ou un degré & demi, depuis le temps qu'il eft parvenu à fon plus haut point, jufqu'à crois heures ; & que celui du thermomètre expofé aux rayons du Soleil, en parcourt environ trois degrés » depuis le même terme de fa plus grande afcenfion , jufqu'à près de quatre heures, temps auquel il cefle d'être expofé aux rayons du Soleil. Suivant de femblables obfervations, faites à Montpellier avec un thermomètre à efprit de vin, gradué felon la méthode de M. de Réaumur , le rapport de la chaleur diredte des rayons du Soleil, à celle qu'on éprouve à l'ombre dans cette Ville, eft comme un eft à deux : ce rapport eft Le différent Tome X,. 594 OBSERVATIONS de celui oblervé à Touloufe, qui eft comme cinq eft à quatrc. Cette différence eft trop grande, pour qu’elle puifle être occafñonnée par la température de l'air des différens climats ,. qui ne font pas fort éloignés les uns des autres; elle ne peut lécre non plus par l'inégalité des thermomètres, quoique l'efprit de vin fe dilate plus ou moins, eu égard à ce qu'il eft plus ou moins bien rettifié, & qu'à raifon de cette dila- tation plus ou moins grande, il arrive fouvent qu'il monte fans mefure dans les grandes chaleurs, & qu'il ne monte guère dans celles qui font moindres; elle ne pourroit pas faire cepen- dant cette dilatation , que la liqueur d’un thermomètre par- courüt dans le même temps le double du degré marqué par un autre. Cette diférence doit donc être attribuée à une autre caufe; quelle eft-elle? Tout induit à penfer que c’eft la différente expofition des thermomètres. En effet , felon qu'ils font diffe- remment expofés à l'air, ils reçoivent différentes impreflions, & la liqueur parcourt des chemins diflérens dans le même temps ; elle monte plus ou moins vite, felon que la chaleur du Soleil agit fur elle avec plus ou moins de force. Il n'eft pas douteux qu’elle n’agifle plus vivement fur un thermomètre éxpolé au midi, & placé, par exemple, À l'angle de deux murs, que fur un thermomètre expofé de même. au Soleil, mais à l'air libre & à couvert de toute réverbération. Le Soleil n’agit fur celui-ci que diretement , au lieu qu'il agit fur l’autre par fon aëtion direéte & par une action réfléchie. Ce thermomètre eft comme sil étoic placé au foyer d’un miroir ardent, où toute l'adion étant réunie, elle s'y exerce plus fenfiblement : de là donc, que la liqueur du thermomètre expofé au Soleil, ft montée à Montpellier à une hauteur double de celle qu'un pareil thermomètre marquoit à l'ombre. On peut conjecturer;, avec quelque fondement , que le premier étoit placé à un mur ou à quelque angle, & que le Soleil agifloic fur lui, &. par les rayons qu'il lui envoyoit directement, & par ceux qui THERMOMÉTRIQUES. 595 Fr e 1a! CET . AS AT étoient réfléchis par des corps voifins : des expériences répétées vérifient ces conje&tures. ; Dans le temps que je faifois les obfervations que jai rapportées, avec deux chermomètres, dont l’un étoir expofé au nord & à l'ombre, & l’autre croit placé perpendiculai- rement à un poteau ifok, & expofé feulement aux rayons direéts du. Soleil, j'en eus un troifième, pareil aux autres, que je mis fort près de ce dernier, & à la même hauteur de dix pieds au deflus de la terre; je l'expofai également à limpreflion des rayons dircéts du Soleil ; mais il étoit placé de façon qu'il pouvoit recevoir de plus des rayons du Soleil réfléchis par les corps voilins. La liqueur de ce troifième thermomètre monta à une hauteur à peu près double de celle que marquoit le thermomètre qui étoit à l'ombre. Voici le détail de quelques-unes de ces obfervations, qui fortifie en même temps le rélulcat des premières. THERMOMÈTRE | THERMOMÈTRE THERMOMÈTRE 1k , expofé aux rayons | expofé aux rayons 4 & expofé DU Sorrir, | Du Sorriz, MINUTES. À L'OMBRE. & placé à un poteau. [à la réverbération. là ET fa DOC 2 ur porn PT AAA CPPE ETES CNE CNE AIDER ANCIEN rc TON PRS |MRRNNEr EEE EEE TN ASS OOOE |DAEEREEE LAS OU EN RCA At pi Gene e + HARAUARINANRR ENTIER ARR ER | Er RE | OPERA RRMRAEANT pal EP ANSE DEEE a Ne 621 PUS + ANS QUIE] EE HO lat À EN SAP AA) PRE 62 + 10 ee PRET ORNE | CES OU ANT RTS 5: . DORE DEP «62 AUONR TERRE See en cle ee es... 6224 A2), DOME IRL E EU demi te DL CICR PAP PME 62 dE arte TT le RAA DOS 0) COCO C'EAORAN) PRES s. 61 BD: JP 15 CPE PT ON RARE | 1 k CRC DEP A A 3 ta POTEBONR PEL TROP ER E RE OR ASSET net Le tof néstoge she Me s.e0) 37 dore aline $9 À:3; d86pe AA ATEN RAA ie .…....|[à 31 Lle Soleil ne A3 Usa 20e donnoit que foi- blement {ur le Thermomètre. LU 2» 596 OBSERVATIONS 2 mere ve se OBSERVATION du 15 Août, par un vent de Nord-ouef. | \ \ | OMETR RM E HEURES | rnermomèrre | TFERM Home AR expofé aux rayons | expolé aux rayons & PA DU SOLEIL, Du SOLEIL, MURS | CHENE & placéa unpoteau.|à la réverbération:. LS D. AE eee lee 30 D ABRNAEE AE Lee ae semll er -e 37 serons ANSE Docu ee CODES PSE DE POC PE) oc care Aa dr RO Pets PE RASE LR AE PAR ASrlheure ee ele Het RUES AS etes secte A : less eherlesete 29e casernes A 1 mens lecese DATE de ete ei] Steiste AO Te eee en À 1 #00 cabÉcobdob oococdlldonce HOME eces PVT ET soe0ee RTE Mo oo lie ie 70 oc de LÉ A 2 ocesledesssteemersse|sesse Sorel rer Re l=e 300 00e eco |ae ee 3D' Tee more efeiare eo A 2 RP Re cree ent lobe 30 ME IE COLE L\ G'epodoonomalanuus TOME LEIEE CES ET] nr ocre À 3 een me nteiiseienilel ls ei RC no BASES À 3 Ir VIE er ne don Es FES FACE 0) PORTA OBSERVATION du 16 Août, par un vent de Nord. AI x RMOMET THERMOMET HEURES | racrmomèrrrs | THERMOMÈTRE RE expofé aux rayons | expofé aux rayons & expofé P pu SOLEIL, | DU SOLEIL, : DHENIUIEESe BSD & placéaun poteau.là la réverbération. D- ANNEE ee Clrieers 32 DH He Op EST AS us AIO] DONC LINDA TS! AE MIE ER 2e il ler 32 6 ME T0 Co 0 OU So es Re LOMME SES Et SES MPLICDPCIC THERMOMÉTRIQUES. 97 On voit par ces obfervations, que le 14 Août, par un vent de Nord-oucft, le thermomètre à l'ombre marquoit , à une heure & demie du foir, 31 degrés :; celui qui étoit à un poteau ifolé, 39 degrés, & le thermomètre expofé à la réverbération, 62 degrés :, qui eft le double du degré que marquoit le thermomètre à l'ombre, un demi degré de moins feulement. Le 1 $ du même mois, par un vent du Nord-oueft, le thermomètre à l'ombre étoit, à une heure & demie du foir, à 31 degrés :; celui du poteau à 40 degrés, & le thermomètre de la réverbération à 65 degrés, qui eft double du degré marqué par le thermomètre à l'ombre, & 2 degrés de plus. Le 16 Août, par un vent de Nord , le thermomètre à l'ombre marquoit, vers une heure & demie du foir, 32 degrés :; celui qui ctoit expofé au poteau marquoit 42 degrés :, & le ther- momètre placé à la réverbération, 66 degrés :, qui eft le: double du degré marqué par le thermomètre à l'ombre, moins: un demi degré feulement, Il paroïît, fuivant ces obfervations , que c’eft à l’action des: rayons dires du Soleil, & à celle des rayons réfléchis par les corps voifins , que l’on doit attribuer le double du chemin qu'a parcouru à Montpellier la liqueur du thermomètre expofé au Soleil, fur celle du thermomètre expofé à l'ombre; mais alors dans ce cas , & avec des obfervations de cette efpèce, l’on ne fauroit eftimer la chaleur directe du Soleil, parce qu'elle fe trouve. mêlée & confondue avec la chaleur réfléchie. On pourroit d'autant moins faire cette eftimarion, que la chaleur réfléchie eft beaucoup plus grande que la chaleur dieéte. Le célèbre M. de Mairan, qui avoit pour moi l'amitié la plus tendre, & dont la mémoire me fera toujours chère, avoit fait unc'expérience qui en fournit une preuve ; il trouva avec des miroirs plans, dont la lumière réfléchifloit fur des thermomètres, que la montée du mercure, à chaque nouvelle réflexion, ou la nouvelle chaleur communiquée au thermomètre , qui n'alloit guère qu'à deux , trois ou quatre degrés de plus par un fimple miroir, étoit coujours proportionnelle au nembre-des; 528 O BSE R V A’TIIO ANS miroirs qui l'avoient produite, double ou triple ; c'eft-à-dire, que fi un feul miroir fait monter la liqueur de trois degrés, deux miroirs réunis la font monter de fix, & trois miroirs de neuf degrés. Des faits dont nous fommes tous les jours les témoins, viennent à l'appui de cette preuve; il gèle fur le fommer des hautes montagnes, expolé au Soleil, dans le temps qu'il fait une chaleur très-grande dans la plaine, & plus grande encore dans les vallons. La grêle fe forme en l'air par la gelée des gouttes de pluie, quoiqu'elles foient expofces aux rayons du Soleil, tandis qu'il fait un grand chaud au deflous; il eft donc certain que la chaleur du Soleil réfléchie, eft plus rande que la chaleur direéte, & que l’on ne fauroit eftimer celle-ci fans la féparer entièrement de l'autre. Cette raïfon m'a déterminé à placer, lors de mes obfervations , le thermomètre expofé au Soleil à un poteau ifolé & à couvert de toute forte de réverbération; & ce n'eft, je penle, qu'en employant ce moyen que l’on peut parvenir à connoître la chaleur direéte des rayons du Soleil pendant l'été. Les variations & les chan- gemens qui arrivent dans la température de l'air pendant les autres faïfons de l'année, font fi fréquentes, que l'on ne fauroit alors eftimer régulièrement la chaleur direéte des rayons du Soleil. Elle eft beaucoup plus grande, principalement en hiver, par rapport à celle qu'on éprouve à l'ombre. ARTICLE. DEUXIEME, Obférvations faites pour connoïcre la diminution de la chaleur du Soleil, pendant les éclipfes de cet Affre. Cer article renferme les obfervations que j'ai faites pour ître les diffé desrés de chaleur du Soleil pend connoître les différens degrés de chaleur du Soleil pendant {es éclipfes des 25 Juillec 1748, & 8 Janvier 1750 ; je rapporterai les unes après les autres , & je donnerai à leur fuite les réfultats. Je commence par celles qui font relatives A . , . à la première de ces éclipfes. THERMOMÉTRIQUES. 599 Pour remplir l'objet que j'avois en vue, je plaçai, le 25 Juillec 1748, jour de l'éclipfe du Soleil , at que les jours précédens & les jours fuivans, à un poteau expofé en plein air, & à la furface de ce poteau, qui étoit éclairé des rayons du Soleil, depuis les fept heures & demie du matin, jufqu'à trois heures & demie du for, un thermomètre chargé de mercure, & gradué de façon que l'efpace entre le terme de l'eau bouillante & celui de la congélation , étoit divifé en cent parties égales. J’obfervai de quart-d’heure en quart-d’heure ce thermomètre ; on verra les progrès de l'afcenfion & de Jabaïflement de la liqueur dans les tableaux fuivans : 2, OBSERVATION du 22 Juillet 1748, par un vent de Sua. HEURESIDEGRÉ & du ÉTAT DU CIEL MINUTES. THERMOMÈTRE. AMSheuresr teens rap case ARR O NE N Etes etelerietene lille tee e 1) 210 NN NUE 2e A 9. Sous) CODEN TEE A 9 Zrressnlssss. 36 co... SIC E SRE ES EAU AE nes À 10 Done 208 HE ad À 10 î AE jm a FOR Qi pobes * fercin. À 10 one] EU 3e A, oc) dau ab 8e ll ot Dr hot AT rent enIenteer 37 ee... RON pose Eee O7 ones PA bel JMuboene Drome A imidiesr deb: KE IL LIL 3 TE NS ANR HE ND VEUVE F7 St ? seree due xr CORÈE AP ee MSI 37 en |. A eee RBTEAMEE nr RES GR AUE AM beurette ILE TR RAC OO Res DHe DÉTRMINE ferein. ANNEE ES PAL GuRÈLE APPLE ARE NIET er DANSE ei iete à) OBSER VAT IO'N:S 600 AURathcntese- lee 'baecloddoodanrotel anus Al 917. ae letere A 9 ee Oise rame A 10. no IE RES À 10 Hess meleo eee À 10 . aires leteratete LUE néood ot dti las de À 11 eos ele A 11 oabde|Éra00 A 11 Hat s| oc 200 AM IdiResne blem er Andre -tenlecere AR LE sente |e ete Falaise tone À FL octo mére LUE RE Et DOS RE OBSER VATION du 23 Juller. par un vent de Nord. du THERMOMÈTRE. ÉTAT D'UMCAET nee lle atae Sarre .. ferein. Sn AA ETC EE ... couvert. gere ets tes RGO ai? } Wars ein Braves fercin, ee ea 1 UE etels 1 Le . 1 DOMAE 2 Rte te tete MAS se... couvert. DETTE OBSER VA TION du 24 Juillet, par un vent de Nord. | HEURES DEGRÉS & du ÉVTA 4 D'UAG T'ES MINUTES. THERMOMÈTRE. EE CR et | | D. ANA S heures: rl 24 ME SR lets eloleale +... couvert. LÂNEBER E6S deb oNE Et 284... nuages. FU RO een Dane PSE BE Me LE Ro 0 couvert. RE NS ARE (EE SONT 500 a dE OA 0e nuages. AO DRE RTE Le Earl e 3if Lee does À 10 li ofel es es e ER LENS A 10 000 TE CO 2Saseree À 10 Poebco free. SES actes A 11 .. es CHATONS FREE AE ferein. A 11 EEE 0 Re AGIR QE f A 11 ele ne ALTO A 11. Ont Bout 10: F8 use | Atmidiesee nel TT SA DD AQU eee are ne ee HA SSD S ASS. EME PRESS 36 Levees.losessestesse NUAGES. FE E M BER ES CCE D7) Pocose Amiens cle ce SRE SM ELEC ferein. Fr] JL SSeuconnan del ed 7 nsile slers D, À 3. elec Jeoatacdioo gencod Gi-pe OBSERV ATION THERMOMÉTRIQUES. 6ot æ \& 222 REED À Îl OBSERVATION du 25 Juillet, jour de l'eclipfe, par un vent de Nord. HEURESI|DEGRÉS & | du MINUTES, THERMOMÈTRE. ÉTAT DU CIER ASPIRE Sen ile SeEM2 dCi ART En are ele RL poeteenie À 9 Free de loto ir Made o INC 06 Écdbealoscddiloiongde AID PER brel O ren ee A ro end noel HOMO - on E NON TN NE tien CARO RUN ARRETE Lee) STÉLE ON SSD ANLIE . Ho ar ol lo 00 00 MON ad ua Boot Uc Foret PU ART TM lee re a late tinellete ete: D AA mise ie A Rte A Et OP MAR OU At A midi 4 aholele side olellela aise 0319) Uete ele sn Le venta changé & Amie ele couvert. { renaud Aide. PHP eee LAS Mon AMe Teste a ferein ANÉTHheure" Rae A. cabhc rer Jobhobte ne nuages. OMR SE octets Sont } ON D etes MEN cocon duo) oo 36: iele sie DT LS | OBSERVATION du 26 Juillet, par un vent de Nord. HEURES |DEGRÉS & _du ÉTAT DU CIEL. MINUTES. THERMOMÈTRE. Ê RP] D. | A 8 heures,.....,.1.... OUEN MAO OLALE RON ES soso b elle Ban 29 -riEe LT so ee are db léraso 25h Me CLiGbac. sanñoûl ba AN RTE AUTO ET ie set 2$ Fe... ATOME Etes ele ete 2SNe-letiete ATOS oct déballooén Did elebielete AUTONET de] 482 DTMSOPO RE 1, Tecra 00086 LEMNNIUE A ne LO Ne ins telle rielel-ioiere °. Couvert. AMTEP PRES Dan asile s ATMERECE à JR Tr A End) Core CITE ERRERTS ARNIGte- nel are CAMCUTEES AMIE Tee len eiels ie lei = ste 26 enter Et onn BCE 260. a nus eleinsloie)Rers = 0x D ETATS 36 0 Bob D Dre RO lets Sn parnmnniete le se y ARS STNEE Job -'coutoudal OC CUVE TATIE TS = (3 Tome X, : Gggg 6o Ô: B_S'E:R: Vi A/T'I:0 AS HEURES |DEGRÉS|. & du ÉT'AN D'UNCHEL MINUTES. THERMOMÈTRE. à ARE Ed GAS 9 SEE couvert, 2 nta changé nets Le ve ta cha gé & s'eft tourné au Sud. couvert. Le venta changé &c s'eft tourné au Nord. «uses. COUVErt, 1 heure A A A A À A A A A A A A A A A A A A A OBSERVATION du 28 Juillet, par un vent de Nord. HEURESIDEGRÉS : & du ÉVIVATE UD UCI EL MINUTES. THERMOMÈTRE, essosssss COUVEIT. Leventa changé & | 8 s’eft courné à l'Eft. phbr>>--L>p>b>E>>->>D> THERMOMÉTRIQUES. 603 L'infpe&ion de ces tableaux fait voir que les variations de la chaleur, le 25, ont fuivi le progrès de l'éclipfe, & qu'à onze heures, temps à peu près de la plus grande phafe, & où la diminution de la chaleur a été la plus forte, le ther- momètre a été d'environ fept degrés plus bas que les 22 & 24 à la même heure, qui font les feuls jours voifins de l'éclipfe où le Ciel a été fercin ; de forte que la feule occul- tation de trois quarts du Soleil, diminue la chaleur de cet aftre, par rapport à nous, de fept degrés. Il eft inutile de comparer les degrés où-le mercure du thermomètre eft parvenu les autres jours, à la même heure, parce que le Ciel à toujours demeuré couvert, & que le temps étoit confi- dérablement refroidi depuis l'éclipfe. L'on préfenta au Soleil, au milieu de l’éclipfe, un verre ardent de cinq pouces de diamètre; les rayons réunis au foyer demeurèrent huit fecondes à faire fumer du bois, & à la fin de l'éclipfe, il ne fallut que crois fecondes à ce même verre pour faire fumer le même bois. Jobfervai aufli quelques variations dans le baromètre; le mercure étoit, le 25 Juillet, au commencement de l'éclipie, à vingt-fept pouces fept lignes & demie; au milieu, à vingt- fept pouces fix lignes & demie ; & à la fin, à vingt-fept pouces fix lignes : le vent qui étoit au Nord, changea & fe tourna au Sud. Tels font les réfultats des obfervations faites pour déter- miner la diminution de la chaleur du Soleil, pendant fon éclipfe du 25 Juillec 1748. Je vais rapporter préfentement ceux des obfervations faites pour connoître la diminution de la chaleur de cet aftre, pendant l’éclipfe du 8 Janvier 1750 : celle-h eft arrivée au milieu de l'été, celle-ci au milieu de l'hiver. - Pour parvenir à l'éclairciflement de ce fait, je me fuis fervi de deux thermomètres; l’un étoit chargé de mercure, & l’autre d'efprit de vin; l'efpace du premier, entre le terme de la congélation & celui de l'eau bouillante , étoit divifé en cent Geggi Ed OBSERVATIONS parties égales; l'échelle du fecond étoit fuivant les principes de M. de Réaumur. J'expofai ces deux thermomètres au haut d’une tour; je Jes plaçai en dehors & à la face de cette tour, qui étoit éclairée des rayons du Soleil depuis fon lever jufqu'à onze heures du matin; les variations & les changemens qui arrivent dans la température de l'air pendant l'hiver, & le grand froid qu'il faifoit au commencement de l'hiver, me firent craindre que je ne pourrois pas faire les obfervations que j'avois en vue. Le 5, le thermomètre à mercure étoit à o degrés au deflous du terme de la congélation, & celui à l’efprit de vin à 8 degrés + au deffous du même terme; le 6, le temps s'étant adouci & fixé au beau, je commençai ces obfervations; je les continuai le 7, le 8 , jour de l'éclipfe, & les 9 & 10 qui furent les jours qui fuivirent celui de leclip{e; j'obfervai régulièrement, de quart-d'heure en quart- d'heure, les thermomètres : on verra le progrès de l’afcenfion & de l’abaïflement des liqueurs dans les tables fuivantes. HE ” LE OBSERVATION du 6 Janvier 1750, par un vent d'Efl-Sud-Eft. | HEURE S THERMOMÈTRE | THERMOMÈTRE & à à IMINUTES. MERCURE. |L’ESPRIT DE VIN. il - 7 heures+ 3 TRS En 2AB5EN) dec .. fercin, ml bin 1} >>>>>L->>p>ppr>>p>> LT Bite tele RENE IN EN XUX EE CE | | RAR RD DEEE RS pb HO br CPTIPUIC | & a MINUTES.| MERCURE. 7 heures? his CAPLICE IE sous feréin, LICE IE DEP CIC E A À A A A A A A A A A A A | A A OBSERVATION du 8 Janvier, jour de l'éclipfé du Soleil, Par un vent d’EftSud-Efl. HEURES |THERMOMÈTRE THERMOMÈTRE ETAT & à à du MINUTES.| MERCURE, L'ESPRIT DE VIN. CTEL. É heures. .|. she …..l........ fercin. ses... nuage. X X Qt DPI x XX XX X X ble enle OC . +. ferein. NnNnnnannws pb R QE . CR O O O \ Go Qi Lan La Le RO D 1e OP >pppp>bp>p>>»>p»p>>> & à JMINUTES. MERCURE. - 1 7-heuresz..|...: X A He |-ERS +. APTE gels. X EE EC Le AMAR set emril here 4 ae A 8. Æerliefs aie en L'AMOCE 3° A 8 ect Op apr +. RUMEUR HUE REA ER: a A 9. .. .X 5 .-. AMPON Lis 484 RS ENS z ..... brouillards. CTE Le DO TT A 91 colle bc X Ge: lee A : A A A À ss... . couvert. DH LR KW \ V5 co do co À RLMRIERIX X DIE IN 0 [orte [où R1 pe É THERMOMÉTRIQUES. 6 Les variations de la chaleur » le 8, ont fuivi les progrès de l'éclipfe, & vers les neuf heures du matin qu'arriva à peu près le milieu de l'éclipfe, la diminution de la chaleur fut la plus forte. Cette plus forte diminution de la chaleur, caufée par l’oc- cultation de près des trois quarts du difque du Soleil, fur de s degrés fuivant le thermomètre à mercure, &de 4 degrés fuivant le thermomètre à l'efprit de vin. Le $, à neut heures du matin , la liqueur du premier ne parvint qu'au fixième degré, & celle du fecond au cinquième; tandis que hé: :7 5; à 15 même heure, qui eft le jour le plus voifin de celui de l'éclipfe qu'on puifle lui comparer , le mercure étoit monté à r1 degrés ; & l'efprit de vin à 9 degrés. Il paroît que cette différence n'a été occafionnée que par l'éclip{e, & qu'elle ne provient pas de la température de l'air, Puifque les deux jours dont on Compare les obfervations , étoient également fercins, & que la liqueur des thermomètres fe tOuVa, avant & après J'éclipfe, aux mêmes degrés. L'obfervation du 13 fert encore à Je Prouver : ce jour R , qui éroir ferein à neuf heures du matin , Je mercure étoit à 11 degrés ?, l'efprit de vin à ro degrés. Il eft à remar- quer que le 0, Par un temps de brouillards & calme, la liqueur du thermomètre parvint, vers les neuf heures du matin , environ aux mêmes degrés quelle étoir parvenue le jour de léclipfe, La hauteur du mercure, dans le baromètre , à été, le 6 Janvier, à -vingt-fepr pouces onze lignes; les 7: 8 & 9, à vingt-fept pouces huic lignes & demie, & le 10, à vingt-epe pouces onze lignes & demie : le venc d'Eft-Sud-Eft fouffla pendant ces jours, 60$ OBSERVATIONS À R Tac L ET RO r1'S DÈ ME: Obfervations pour établir Le rapport des degres du thermomètre expofé à l'air intérieur de différentes grottes , aux degrés du thermomètre expofe à l’air extérieur. MALGRÉ les grands progrès qu'a faits la Phyfique, elle n'a pas pu parvenir encore à détruire; dans le pays des grottes, une de fes anciennes chimères, la fameufe antipériftafe. C’eft à la prétendue chaleur des caves en hiver, & à leur froideur en étc , qu'elle doit en partie fa naïflance ; trompés par leurs fenfations , les habitans du pays des grottes continuent à croire qu'elles font, ainfi que les caves, froides en été & chaudes en hiver ,& ils foutiennent cette opinion avec d’autant plus de confiance, qu'elles leur paroiffent telles ; mais elles peuvent Je leur paroître & pourtant ne l'être pas. Les grottes , Quoique chaudes en hiver & froides en été, par rapport à nous, font en effet plus froides en hiver qu'en été; la raïfon de cette contradiction apparente , eft que les changemens alter- natifs du froid & du chaud, n'étant ni auffi prompts ni aufli confidérables dans les creux de la terre, que fur fa furface & dans l'atmofphère, ils font plus chauds en hiver & plus froïds en été que l'ait extérieur ; mais ils font réellement plus chauds en été qu'en hiver , sil y a dans leurs degrés de chaleur & de froideur quelque différence fenfible en ces deux faifons. Juger de la température des grottes & la comparer à celle de latmofphère , par le miniftère des fens , c’eft s’expoler à l'erreur, parce que le plus fouvent ils en font des rapports infidèles. Le meilleur juge en cette matière , celui qui juge du chaud & du froid plus fanement que nos organes, eft fans contredit le thermomètre; c’eft cet inftrument à l'efprit de vin, gradué felon la méthode de M. de Réaumur, que jai employé pour connoître la température de l'air de quelques grottes des Provinces méridionales de la France, a Ps onn T HE RMOM ÉMR MQUU E S. 205 donné la defcription dans d’autres Mémoires ; & pour établir le rapport de cette température à celle de l'air extérieur k j'expole ici le tableau des obfervations faites à ce fujet. dans LES GROTTES. Caves fupérieures , 8 Septembre 1752. Ra: = Su UE { Caves inférieures, Roquefort en Rouergue... .... 7 5 Caves fupérieures, 6€ 4 EEE 17534 Caves inférieures , 25 Avril... 1753 12 Juillet... 1753 Cotte-Rouge en Rouergue... { Labalme en Dauphiné. ...... ë Minier des Ifles en … ] Sournia en Languedoc....... ; | Senones en Rouergue... ...,, ; | | , Lombrive EnrFOIXe LT dites 10 Septembre 1765.Ÿ Grottes fupérieures, 12 Grottesinférieures, 9 Bedeilhac en Foix......,..... 12 Mai... TAN EE D AAE FOOD EE Saint-Dominique en Languedoc. | 15 Mars... 1753.| ............... 6 PS TO RES dE O0 CA AM STAAMENE 4 22 /A OUEN ETS 2 See NE US 14 DOPAOUE LL 7 67e EP RTS 18 9 Septembre 1767.| ........ sers. 16 LAVE RTC NS Rene 4 Ce yon NPA OU LA ITURE 3 LAON 760 NTI EEE 11 2,8/A OUT AN EE 760 AR de Me, à IAE 15 10 Novembre1754.| ..,... À DOS Pa 10 19 Décembre 1754.| .,..:. AR DEN 6 11 Février... 1755. Re 2 PE A 3 + 14 Mai... EAST NEO FRoodone Ces obfervations font voir que la liqueur du thermomètre expofé dans les grottes , éprouve des variations comme celle du thermomètre expofé à l'air libre; il eft vrai que ces Tome X. Hhhh 610 OBSERVATIONS variations ne font pas aufli promptes ni aufh confidérables, parce que les changemens de la température de l'air, dans les grottes, ny font pas, à beaucoup près, fi grands ; mais tels qu'ils font, ils fuffifenc pour faire haufler ou baïfler la liqueur du thermomètre qui y eft expofe; lorfque celle du thermo- mètre expofe à l'air libre haufle ou baïfle, pour la faire monter en été & defcendre en hiver, comme dans les autres lieux, plus ou moins , felon que la communication entre l'air inté- rieur & l'air extérieur eft plus ou moins grande. Les mêmes obfervations font voir que les plus grandes élévations de la liqueur du thermomètre dans les grottes, ont été pendant les mois d’Août & Septembre, & les plus grands abaiflemens pendant les mois de Janvier & Février; d’où l’on pourroit inférer, que le plus grand chaud des grottes eft à la fin de l'été, & le plus grand froid à la fin de l'hiver. Il eft d'autant plus naturel de le penfer, que les grottes ne s’'échauffent & ne fe refroidiflent que lentement, à caufe du peu de communication qu'il ÿ a entre l'air intérieur & l'air extérieur. Si cette idée étoit vraie, la température moyenne de l'air, dans les grottes, feroit aux mois de Juin & de Novembre, parce que le chaud n'y a pas pénétré au mois de Juin, & que le froid n'y a pas pénétré non plus au mois de Novembre. Les obfervations du thermomètre dans les grottes, que J'ai rapportées , femblent favorifer cette opinion. Le plus ou moins de communication de l'air intérieur des grotres , avec l’air extérieur , fai qu'elles font plus ou moins chaudes, plus ou moins froides , felon que les grottes offrent lus ou moins d'ouvertures & d'iflues à leur extérieur, & qu'elles font plus ou moins profondes. Il eft certain que plus les grottes feront profondes, & plus les changemens du chaud & du froid y feront moindres. On peut même conjetturer qu'ils deviendront nuls à une certaine profondeur. Les caves de lObfervatoire, où lethermomètre de M. Amontons fe foutient toujours au cinquante-quatrième degré, & celles des maïfons, THERMOMÉTRIQUES. 6 dans les Provinces méridionales, qui font un peu profondes ; aflez fermées , & dans lefquelles il règne en tout temps la même température de l'air, en fourniflent la preuve. D’après les obfervations expofces dans le tableau ci-deflus la température moyenne de l'air des grottes cft de 8 degrés + de degré, & celle de l'atmofphère de 17 degrés Z de degré; le rapport de ces moyens eft comme celui de 9 degrés &, à 19 =, ou, pour le réduire à de plus petits termes , comme 1 eft à peu près à 2. Il fuit de à, que la chaleur de l'air extérieur eft prefque double de celle de l'air intérieur. Mais pour fixer ce rapport d'une manière plus précife , il faut avoir plus d’obfervations que nous n'en avons; il eft même néceflaire d’en avoir de plufieurs années, des différentes faïfons , & des grottes des divers pays de la terre , parce que l'état de l'atmofphère éprouve chaque année différens chan- gemens, & quil eft diverfement modifié dans chaque pays, dans chaque grotte. Quand on en aura une ample provifion, on établira par leur comparaifon le rapport qu'ont enfemble la conftiturion de l'air intérieur des grottes , & celle de l'air extérieur ; fi les grottes font toujours plus chaudes ou plus froides que l'air du même nombre de degrés, ou de combien elles le {ont plus en difiérens temps; quelles font les limites de leurs inégalités | & quels effets peuvent produire les plus grands excès. Ces connoïflances ne peuvent pas manquer d’être d'une grande utilité , fur-tout à ceux deftinés aux travaux des mines, des carrières, des caves, des puits, enfin des lieux fouterrains , d’où trop fouvent il s'élève des vapeurs malignes . qui leur font fi funeftes. Elles ferviront à déterininer le degré de communication entre l'air intérieur & l'air extérieur qu'il fera néceffaire d'établir pour difiper ces vapeurs meurtrières, & empêcher leurs pernicieux effets, J'ai fait encore des obfervarions > pour connoître le rapport des degrés du thermomètre expolé à l'air, à ceux du thérmomètre Hhbhh j 612 OBSERVATIONS THERMOMÉTRIQUES. placé à différentes profondeurs de différentes terres, de terre rafles , de terres fablonneufes, des terres argileufes , des terres falées. Comme je me propofe de les répéter, de les multi- plier, & de les étendre à d'autres terres d’une qualité diffe- rente, je n’en rendrai compte que lorfque j'en aurai une certaine provilion; alors un plus grand nombre de ces obfervations fournira un plus grand nombre de rapports, & aflurera davan- tage les réfulrats, Sn Q — > | = Ne — )ù( M AN PREMIER MÉMOIRE SUR L'IMPRESSION EN LETTRES, SUIVI DE LA DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE PRESSE. Par M. ANISSON ke fe. Lu à L'AcADÉMIE, le 3 Mars 1783. # Li: de l’Imprimerie, fans lequel toutes les productions de l'efprit humain périflent, cet Art le plus utile de tous, €ft encore au berceau : la vérité de cette propofition perce tous les jours à travers les efforts de notre Nation & des Etrangers. Quel qu'en foit l’Auteur , je n’en admire pas moins la profondeur de fon génie : il en falloit fans doute bien plus pour créer cet Art, que pour le perfectionner. Mais pourquoi, * 64 PREMIER MÉMOIRE au milieu du progrès de tous les autres, celui-ci feul refteroit-il en arrière? Craignons d'être plus long-remps coupables en différant de fuivre les traces qui ne nous font encore qu'indiquées; & puifque ma Patrie ne peut difputer à d'autres le titre incertain d’avoir donné naïflance à cet Art ingénieux , qu’elle ne puifle du moins partager celui de lavoir , la première, porté au plus haut point de perfeétion. Je fens tout le fardeau de cette obligation; mais la faveur qui m'eft accordée aujourd’hui me donne le courage de l’entreprendre. Je mettrai fous les yeux de l'Académie le Journal exa& de mes opérations ; elle voudra bien m'aider dans mes travaux, rectifier mes erreurs , éclaircir mes doutes, favorifer mes expériences, & me permettre d'en foumettre le réfultat à fes lumières. Examinons donc tout ce qui peut contribuer à la plus grande perfection typographique d'un Livre, telle qu'on la peut concevoir & défirer, & fuivons tous les différens degrés de fon exécution. LA MAIN-D ŒUVRE LA PLUS PARFAITE DU T YPOGRAPHE. Sous cette dénomination technique & générale, font comprifes la forme des lettres, la taille & la trempe des poinçons, la frappe des matrices, leur juflification pour la ligne & l'approche, la conftruélion du moule , la précifion minutieufe à Le remettre; la fonte des caractères , leur apprétage ; LA COMPOSITION , L'IMPOSITION ; LA CORRECTION ; LE PAPIER; fon apprét avant & aprés étre imprimé; L'ENCRE , & enfin L'IMPRESSION. Tous ces différens articles contribuent enfemble & féparé- ment à la perfeétion de l'Art, & peuvent former chacun la matière d'un Mémoire particulier; mais celui que je me pro- pofe de traiter ici, eft limpreffon envifagée relativement à l'opération de la Prefle. Cet inftrument , dont la première invention fait tant d'honneur à fon Auteur , cft vicieux prefque en tous points ; SUR L'IMPRESSION EN LETTRES. 615 voilà ce que je me propofe de démontrer. Croiroit-on que la Prefle de nos jours eft encore celle des premiers temps de l'Imprimerie ? Je ne chercherai pas à rappeler la defcription de cette Prefle fi amplement & fi vaguement décrite ailleurs. Lorfque j'ai voulu y puifer les premières notions d'un Art que j'ai depuis fi fort approfondi, je m'attendois à y voir développées les vûes de l’Inventeur, qui n’y font pas même preflenties ; jy ai cherché en vain lanalyfe des caufes & des effets; je n’y ai trouvé qu'une defcription purement mécanique, & tout autre que celle qu'on devoit attendre d’un Diétionnaire raïfonné des Sciences & des Arts. Je ne parlerai donc de la Prefle ancienne, que lorfque je ferai obligé de comparer les rapports de fes parties avec celles de la mienne , pour rendre raïfon de la différence des réfultats, tant du côté de la perfection, que de la promptitude de l'exécution ; effets l'une & l’autre de la conftruétion de la Prefle que je vais décrire, & qui eft diamé- tralement oppofée à l’ancienne dans les chofes eflentielles. Produire Pimpreffion qui approche le plus de l’empreinte du poinçon enfumé. Voilà le problème qui a dû faire l'objet des recherches de tous ceux qui ont approfondi l'Aït de l'Imprimerié; non rcfolu par un chef-d'œuvre, fruit pénible & peu utile de foins laborieux & du temps. La gloire n’en doit-elle pas plutôt appartenir à celui qui, réuniflant ces mêmes foins, a fu trouver dans le mécanifme de l'inftrument, le moyen dé perfe&ionnet la main-d'œuvre, & d'en multiplier’ les réfulrats au point de les mettre à la portée dé tout le monde? La folution du ‘problème énoncé ci-deflus dépend de la réunion d’une infinité d'objets différens ; qui concourroient en vain à la perfection générale, fans la Prefle qui peut feule la produira &ilanéanti, Aufli je me fuis attaché principalement à rendre‘foni ion & fes mouvemnens le plus indépendans qu'il'm'a: été lpoffible} du maniement déréglé ‘des: Ouvriers auxquels elle eft: confiée. ALU éé PREMIER MÉMOIRE La Prefle qui fait depuis longues années l'objet de mes recherches & de mes travaux, imprime en un feul coup. On verra ci-après les différens avantages qui en réfultent, ainf que les motifs qui ont oblige jufqu'à préfent à partager fon opération. Mais quoique ce genre de conftruction, qui auroit dû être celui de la Prefle, dès fa première invention, foit déjà commun à d’autres pour lefquelles il a été adopté avec fuccès : celle-ci en diffère principalement par les moyens faciles & précis dont on fe fert pour régler la preflion; par le parallélifme exa&t des pièces qui y concourent ; par l'inva- riabilité abfolue de la platine ; par la juftefle de toutes fes pièces, dont le mouvement eft fi doux, qu'il ne produit aucun bruit; & enfin par fa bafe aflez folide, pour n'avoir befoin d'être foutenue par aucun étançon. La Prefle ordinaire ne peut imprimer le papier dit carré, & le grand raifin, qui eft la grandeur au deflus, qu'en deux fois; la mienne imprime le carré, le grand raifin, & le grand Jéfus en un feul coup, avec deux fois moins de force ; de là naît une expédition plus prompte du double, & la peine pour lOuvrier deux fois moindre. L'opération de la Preffe d'Imprimeur en lettres confifte à tranfporter fous une platine la forme ou châflis, ainfi que la feuille de papier, & à donner à celle-ci une empreinte égale des caraétères compofés & difpofes en pages. Mais la hauteur des lettres ou caraétères, ou, en termes de l'Art, ce que nous appellerons dorénavant la hauteur en papier, étant ou devant être toujours fuppofée uniforme, il falloit établir un parallélifme parfait entre les pièces qui concourent à la preflion que reçoivent ces caraétères. Or il n’eft que trop prouvé que c'eft par cette bafe fondamentale que pèche la Prefle ordinaire; il eft aifé d’en juger par l'infpection de celle qui pañle pout la plus parfaite, par le vacillement fenfble de la platine, & enfin par les kauffès inévitées & inévitables fur le tympan & fur la frifquette. Ce terme eft le terme facré de l’Art de l'Imprimeur, ceft ce qui confticue fon mérite. Tout Preflier qui fait bien mettre SUR L'IMPRESSION EN LETTRES. 617 mêttre des haufles eft habile Ouvrier, & c'eft à peu près à cela que fe réduit l'apprentiffage d’un Art dans lequel on peut apprendre tous les jours. Mettre des haufles & des fupports , n'eft donc autre chofe que de rétablir d’une manière toujouts imparfaite, & à grande perte de temps, le parallélifme entre les pièces comprimantes & comprimées ; & s’il y a des Ouvriers qui y réufliflent, il y auroic cependant de l'injuftice à leur refufer quelque mérite. D'après ces données, il y avoit deux grandes difficultés à vaincre; conferver toujours un parallélifme parfait, & parer aux inconvéniens du jeu que peuvent acquérir des pièces qui fe frottent & fe compriment fix mille fois par jour. Je me fuis efforcé, & je crois avoir réuffi à donner à celles- ci la folidité & l'invariabilité que je pouvois défier; j'en ai trouvé les moyens dans la dureté des matières, dans leur combinaifon, dans la juftefle & la perfection des pièces, dans leur ‘bonne proportion. L'objet de ce Mémoire étant de mettre fous les yeux de l'Académie les maux réfultans des parties vicieufes de la Prefle, avec la comparaifon des moyens que J'ai employés pour y remédier, je penfe que ce feroit abufer de l'indulgence & des momens précieux qu'elle veut bien m'accordér, que de détailler ici la defcription de l'un & l'autre inftrumenrt. Je crois pouvoir y fuppléer en parlant feulement des pièces princi- pales, de l'influence qu’elles ont fur la perfeétion de l'exécution, & de la différence de leur conftrution dans l'une & l’autre Prefle. Le Sommier, l'Écrou > la Vis, la Platine, le Marbre, font les pièces efléntielles de la Preffe; ce font cependant ces pièces dont la conftruétion & les opérations tendent toutes à des réfultats vicieux. Dans la Preffe ordinaire > la vis qui prefe fur la platine, & celle-ci, qui y eft attachée, fonc une révolution de dix lignes, Tome X. À Liii &8 PREMIER MÉMOIRE Cette grande révolution y eft néceflitée & opérée par left du barreau que l'Ouvrier eft obligé d'aller chercher contre la jumelle, où il doit s’en retourner, pour que le cote puifle s'échapper de deflous la platine, & que le tympan & la ue puiflent fe développer. Or l'Ouvrier, en amenant à lui le barreau , décrit un are d'environ cent degrés, ce qui par conféquent fait defcendre, de dix lignes, la platine, fur laquelle la vis appuie; mais la platine n’eft éloignée de def la forme, avant l'impreflion, que de quatorze lignes ; ; & les garnitures du tympan ayant une épaifleur que la preffion peut diminuer, mais jamais anéantir, il faut donc que l'excédent de la defcente de la vis, néceflitée par la courfe du barreau, fur l'efpace compris entre la platine & la forme , abftraction faite de l'épaifleur irrédudible des étoffes , fe diftribue quelque part, ce qui fe fait par la liberté qu'on a dû laiïfler au fommier ou écrou de la vis de remonter ; mais cette liberté a dû être reftreinte , fans quoi tout l'effort fe feroit porté du côté où la réfiftance auroit été nulle, & la platine n’auroit pas defcendu fuffifamment pour imprimer. Pour cet effer, il a fallu contrarier lafcenfion du fommier des deux côtés, par des corps élaftiques, de la combinaïfon defquels avec la réfiftance des garnitures. du tympan, il eft par conféquent vifible que dépend le plus ou le moins de foulage ou d'impreflion, se la platine exerce fur la forme. Mais ces corps élaftiques le font inégalement; ce font des morceaux de feuilles de carton ou de chapeau, plus ou moins denfes & épais, & qui ne peuvent recevoir ou rendre une réfiftance égale, que par l'eflet du hafard. Premier vice donc de parallclifme dans le fommier, qui faifant incliner la vis, la fait appuyer inégalement fur la platine, change par conféquent le paralléliime de celle-ci, & fair fouvent cafer ou égrener le pivot. De plus, la tige d'en bas de la vis, qui prefle par un pivot très-pointu fur le foi-difant centre de la platine, eft fort longue; cette platine, autrefois attachée & maintenue par des cordes, ne l'eft encore que par des chaînes ou des crampons ; aufli éprouve-t-clle, dans les Prefles les mieux faites, une variation fenfible au ta & même à l'œil, SUR L'IMPRESSION EN LETTRES. 619 & d'autant plus forte que nous avons vu ci-deflus que fa courfe ou révolution étoit fort étendue, & néceflitée par celle du barreau. Deuxième vice qui, procurant à la platine un mouvement rétrograde & muluplié, produit fouvent des lettres doubles & frifées. Dans ma Prefle , j'ai évité ces deux inconvéniens, & voici les moyens dont je me fuis fervi. J’avois pour donnée indifpenfable l'arc que doit décrire le barreau , depuis là jumelle d'où il part, pour arriver au point de force de l'Ouvrier, & s'en retourner à la jumelle après la preflion; mais cet arc, comme on l'a vu ci-deflus, faifant faire à la vis & à la platine une courfe fort étendue, j'avois en même temps une autre donnée abfolument oppofée > c’étoit de reftreindre & de déterminer, à peu de chofe près, la defcente de la platine, à à l'étendue néceflaire pour prefler fuffifamment. Pour y parvenir, jai imaginé une vis avec deux pas, l’un en haut & l'autre en PU inclinés de manière que lorfque la vis defcend de dix lignes, la platine qui y eft attachée ne defcende néanmoins que d'un peu plus de trois lignes ; alors toute la defcente que j'ai fixée à ma platine, tourne à ma volonté, au profit de la prefion; d'autant plus que la platine n'efl éloignée de la lettre, avant la preflion, que de l'efpace atre pour y DOI E le marbre, chargé de fa forme recouverte du tympan & de fa frifquette. Dans cette hypothèfe, le fommier eft immobile; car la mobilité du fommier n'ayant été imagince que pour Pie à évanouir l’excédent du foulage ou de là preffion, que la grande révolution de la vis & de É platine produifent dans la Prefle ordinaire, où elles montent & defcendent de dix lignes ; cette mobilité ne peut avoir lieu ici, où la révolution de la platine eft déterminée au degré jufte & néceflaire pour opérer une preflion fuffifante. Pour fixer le fommier , on introduit dans les mortoifes des jumelles, des femelles de bois qui portent fur les tenons du fommier , & font eux- mêmes comprimés par la vis d’en-haut. Je me fuis cependant réfervé la faculté de pouvoir rendre le fommier mobile, ce Liiii SoMMIER x ou E c R OU d’en-haut. ÉcroU d’en-bas, 60 PREMIER MÉMOIRE qui peut être néceflaire dans des ouvrages qui exigent plus ou moins de preflion; mais pour remédiér à lirrégularité de denfité des corps qu'on eft obligé d'employer, j'ai imaginé deux grofles vis qui, traverfant les jumelles par le bout d’en- haut ; compriment À volonté ces mémes corps, en graduant leur denfite & réfiftance à volonté : ainfi le fommier conferve toujours le parallcifme le plus exa&; & pour rendre fes frottemens plus doux, fes mortoifes, ainfi que les arrafemens des jumelles, font armées de plaques de cuivre & d'acier. J'ai brifé auffi en deux parties le fommier d’en-haut où eft contenu l'écrou; ces deux parties s’aflembient, fe lient & fe reflerrent par huit gros boulons , pour étre afluré qu'il ne tra- vaillera pas continuellement comme les autres qu finiflent fouvent par fe gerfer, fe fendre & s'éclater. C’eft ainfi que je crois avoir paré aux inconvéniens qui peuvent réfulrer du travail du bois, & du jeu qu'occafionnent les frottemens réitérés. L'écrou des pas de la vis d’en-bas eft terminé par une bafe de huit pouces & demi en carré, aux quatre coins de laquelle eft attachée, par de fortes vis, la platine. J'ai donc une preflion opérée par une furface d'un demi-pied carré, au lieu d’un feul point, & il eft aïfe de juger laquelle doit avoit la préférence. Cet écrou offre extérieurement quatre faces carrées, fur lefquelles il eft aflujetti par une moïfe de bois, armée d’une boîte d’acier, fur laquelle s’operent les frottemens; cette moife eft brifée en deux & fufceptible d’être refferrée par quatre gros boulons à écrou, à mefure que les frottemens procureroient du jeu; elle butte des deux côtés contre les jumelles, par deux mentonnets dans un fens, & y eft aflujettie dans l’autre par deux clefs. Par ce moyen, j'ai procuré à ma platine une invariabilité abfolue, & fon parallélifme , avec celui du fommier, fuppofés parfaits, ne peuvent plus changer. Il ne fufifoit pas de profcrire les haufles dont on a vu ci-deflus lufage & les inconvéniens ; il falloit encore bannir tn - SUR L'IMPRESSION EN LETTRES. 62r les fupports, autre pratique non moins vicieufe. Elle à toujours pour bafe le parallélifme imparfait des pièces comprimées & comprimantes ; mais même, en fuppofant ces parties auffi parfaitement parallèles qu’on le peut défirer, les fupports ont encore pour objet de diminuer le foulage excefif des lettres iolces, & de remédier au porte-à-faux de la platine; telles font les bordures des pages, les folio, fignatures , réclames . autres courans, &c. Ce point de difficulté eft la pierre de touche qui fert à juger du talent de l'Ouvrier ; c’eft cette grande difficulté qui jufqu'ici na été vaincue, exclufi- vement à tous autres, que par le feul & célèbre Arrifte de Birmingham; les autres, ceux mêmes qui tout récemment { font diftingués par leurs efforts dans l'Art de l'Emprimerie, ont tous échouËé à cet écucil. Les caraétères ont fur les garnitures qui les contiennent, une faillie fuffifante » pour que l'encre dont on les cmpreint n’en touche que l'œil; certe faille, d'environ deux lignes, a lieu dans les bordures des pages, dans les alinea , & dans tous les endroits où il y a des blancs, Jufqu'ici on n'eft patvenu à remédier qu'à quelques-uns de ces défauts les plus apparens , & l’on en a cherché les moyens dans des fupports que l'on a appliqués à la frifquette, aux. endroits qui correfpondent aux vides : on en voit fouvent des traces trop apparentes dans le: bas des pages. Le moyen. que jai employé eft bien fimple ,. & j'en ai obtenu le faccès le plus complet ; ma frifquetre porte, à peu de chofe près , l'épaiffeur du vide que produit la faillie des caractères, &. j'ai eu foin de rendre cette faillie uniforme , en réduifant à une hauteur égale, les garnitures, cfpaces & quadrats employés pour les blancs. Par ce moyen, tout ce qui eft vide eft rempli pendant la prefion, & ce qui eft plus élevé eft foutenu aflez modérément pour donner lieu. à tout le foulage que l'on peut défirer.. Le coffre des Prefles ordinaires n'eft autre chofe qu'un marbre de pierre enchaflé dans un cadre de bois ; à ce coffre font adaptés huic, quelquefois dix crampons de cuivre, qui. LAFRISQUETTE:. LE CorFre. Faux TYMPAN. 622 PREMIER MÉMOIRE par leurs degrés diffcrens de dureté, par leur cpaifleur diffe- tente, où nont jamais porté également, ou ceflent bientôt de frotter à melure qu'ils sufent; ces crampons gliflent fur deux tringles de fer poli, en dos d'âne; le tout roule aflez légèrement, ce que l'on ne peut attribuer qu'à la légèreté du coffre, dont les matières & la conftruétion , en foulageant lOuvrier, tournent au détriment de l'ouvrage. Mon coffre eft compolé d'un marbre de cuivre de dix lignes d’épailleur, enchàflé dans un châflis de fer de vingt-fix lignes de large. Au châflis font adaptées trois bandes de cuivre recroui, dans lefquelles font évidées trois portées pointues de neuf lignes de long, ce qui fair neuf points de frottement difpofes en cône évidé, & qui gliflenc dans trois barres d'acier, qui ont la même forme en creux; mais de manière que les frotte- mens ne s’opèrent que dans le fond & nullement fur les parties latérales. Les tringles d'acier font enchâflées & portées dans de fortes traverfes de bois de toute leur longueur, qui font elles-mêmes unies par une autre traverfe, en fens contraire, & foutenues au centre & à une extrémité, par de fortes colonnes, & de l'autre bout fur la plate-forme. Les tympans font ordmairement revétus d’un parchemin collé, & fervent à toute forte d'ouvrages, jufqu'à ce que la vétufté les fafle fupprimer ; mais cette pratique eft vicieufe , en ce que les pages & les lettres y font bientôt une telle impreflion , qu'on eft obligé , lorfque l'on change de forme, d'en faire difparoître ce que les Ouvriers appellent le foulage. Pour y parvenir, on lhumeë&te jufqu'à ce quil redevienne uni; aufli conferve-t-il long-temps une fraîcheur exceflive qu'il communique au papier, & il lui fait recevoir une teinte trop forte, difproportionnée avec celle de la veille; autre caufe d'inégalité dans la teinte. Pour y remédier, j'ai imaginé un cadre d'unc Cpaifleur évale à une frifquette mince; je le recouvre d'un vélin, & je le rends adhérent au cadre du tympan, par les mêmes boulons & vis qui.lui font néceflaires, & qui les trayerfent ous deux. Lorfque le foulage eft trop forc, il eft SUR L'IMPRESSION EN LETTRES. 623 facile d’en changer, en ayant multiplié le nombre, ainfi que celui des frifquettes. Il ne me refte plus à parler que du grand tympan, qui ne diffère des autres que par fa charnière d’une feule pièce, prolongée d’un bout à l'autre dans la longueur de vingt-trois pouces. Tous les charnons en ont été pris dans la mafle, & forés comme un canon de fufil; par ce moyen, le tympan n'éprouve aucune efpèce de variation. Il eft facile de s'en convaincre pat l'expérience d’une même feuille, tirée plufieurs fois de fuite impunément ; tandis que fur les autres Prefles, la même feuille ne peut pas être imprimée une feconde fois fans doubler. Une telle expérience prouve tellement la juftefle de l'inftrument , que pour en obtenir le fuccès, il faut que neuf à dix mille lettres fe trouvent rigoureufement recouvrir chacune fon empreinte. Cette expérience, que je me propole de faire fous les yeux des Commilaires que P Académie voudra bien nommer, eft un défi que je ne crains pas de propofer à toutes les Prefles d'Imprimerie qui exiftent en ce moment. La charnière décrite précédemment eft aflujettie au coffre par cinq boulons, à l'aide defquels je me fuis ménagé la poflibilité de la remonter ou de la defcendre de deux lignes, n'ayant pas été certain que la fituation où elle eft fixée dans les autres Prefles füc la meilleure. Dans celles-ci, les charnières du tympan font engagées dans les cornières du coffte, ou même en font tellement partie, qu'elles entraînent leur def- truction fi on veut y changer quelque chofe. Je finirai en mettant fous les yeux de l'Académie les premiers eflais de cet inftrument, exécutés fur ce même papier vélin de France, qui lui a été préfenté il y a quelque temps par le fieur Réveillon, & dont on doit la feule & première invention à fes foins & à fon intelligence. J’efpère qu'elle voudra bien les accueillir avec indulgence, en faveur des cfforts que j'ai faits pour mériter fon fuflrage. Le fuccès de cet GRANDTYMPAN, LA CHARNIÈRE. 624 PREMIER MÉMOIRE efai, qui a prefque entièrement répondu à mon attente, me laïlle encore, entre autres , à défirer la perfeétion de l'encre; fa compofñtion étant bien moins du reflort de la partie des Sciences à laquelle je me fuis appliqué, je fupplie l'Académie de vouloir bien venir à mon fecours pour cet objet, en recommandant à ceux de fes Membres qui s'occupent de ja Chimie , la recherche d’une encre dont je donnerai les conditions, telle enfin que je la défire, & telle que l'ont cmployée autrefois les Aldes, les Badius , les Étiennes, & plus récemment les Foulis de Glafcow. Telle eft la Prefle dont je m'occupe depuis fi long-remps, & dont je ne dois le fuccès qu'à beaucoup de travaux, d'erreurs & de dépenfes. Si la defcription que je viens d'en préfenter à l'Académie a pu l'intérefler , je défire qu'elle veuille bien nommer des Commiflaires, qui, après l'avoir examinée, puiflent lui en rendre compte. Son fuffrage ne contribuera certainement pas peu à déterminer à ordonner. d'en conftruire de pareilles; alors les feules Prefles du Louvre cefleront de gémir ; cette expreflion figurée de notre langue, deviendra bientôt aufli caduque que l’objet qui lui a donné näiflance; & je m'applaudis d'avance que la confiance dont le Roi & le Miniftre m'honorent, me mette à portée d’en confacrer les premiers travaux à propager & perpétuer plus dignement les véritables monumens des Sciences. EXTRAIT SUR L'IMPRESSION EN LETTRES. 625 EXTRAIT DU RAPPORT fait à l’Académie Royale des Sciences, le 27 Mai 1783. M. le Préfident de Saron, M. le Duc de la Rochefoucauld 3 & MM. de Fouchy, le Roy, l'Abbé Rochon & Defmareft, nommés par l’Académie Royale des Sciences, pour examiner la nouvelle Prefle qui lui a été préfentée par M. Aniflon le fils, Directeur de lImprimerie Royale, ont Jugé que cet inftrument mérite fes éloges & fon approbation |, comme contribuant par des moyens nouveaux & ingénieux, à per- feétionner lImprimerie. Ces moyens font : 1.° Le fyftème fuivi dans la confttu@ion du fommier & de Técrou qu'il porte. Par cette conftruétion , la vis de la nouvelle Prefle peut prendre & conferver une fituation verticale , conftamment l1 même pendant fa révolution, 2.9 La vis qui, au lieu de fe terminer en pointe par la partie inférieure , y porte des pas à trois filets, qui jouent dans un écrou fixé à la platine. 3.° La moife qui, s'oppofant à tout déplacement latéral de la platine, dirige & maintient fon mouvement dans [a ligne verticale. 4.9 Et c'eft ici un des points de réforme qui paroïît le plus important aux Commiffairés, les vis & les fupports, élaftiques ou durs, qui aflujettiffent le fommier , en règlent les effets à . volonté, & par conféquent confervenr toujours très-exatement fon parallélifme, lorfquil defcend & qu'il remonte. 5° (Sans s'arrêter aux avantages qui peuvent naître, {oit de la forme ou de la matière du marbre & de fon châflis, foir de la manière dont ils roulent )» la ftabilité du plan fur lequel pofe le coffre au moment de la preflion , & dont l'affietre eft invariable fous l'effort de la platine. 6.° La difpofition particulière du tympan, par laquelle on s'eft ménagé la facilité d’en faire difparoître le foulage fans aucune perte de temps. Tome X. KKkKkE 66 PREMIER MÉMOIRE, &c 7. Celle de la frifquette qui remplit l’efpace des garnitures de la forme, de manière que la feuilie de papier qu'on imprime foir foutenue également par-tout. En expofant dans le plus grand détail ces différens moyens, les Commiflaires en font continuellement la comparaifon avee ceux qui les remplacent dans les anciennes Prefles; il montrent tous les défauts de ces derniers, ainfi que Pimpofhbilité d'ob- tenir , en s'en fervant, une impreflion parfaite. Ils’terminent cette comparaïifon par celle des réfulcats que leur ont donnés quelques eflais faits avec l'un & l'autre inftrument. Si l'on réimprime avec les Prefles ordinaires, une feuille qu'on vient d’inprimer, fans la détacher du tympan, les lettres font dou- blées. Avec la nouvelle Prefle, on a réimprimé la même feuille jufqu'à cinq & fix fois, fans que les lettres aient double. Il faut remarquer qu'à chaque fois qu'on à reitéré l'impreflion, on à fait aller & venir le coffre ; on a déployé & reployé le tympan & la frifquette, pour examiner l'eflet de chaque coup de Prefle ; enfin on a eneré. On a fait plus encore : pour s'aflurer que la platine prefloit également dans toutes fes parties, & confervoit fon parallélifme malgré le porte-à-faux que .caufe l'incomplet des pages de la forme, on a placé fur le marbre fucceflivement à différens points, des paquets de compofition, ui ne renfermoient que l'étendue d'une page ; & on les a placés de manière qu'ils répondiflent à différens angles de la platine; or dans toutes les pofitions qu'elles ont occupées fur le marbre, limpreffion de ces pages s’eft également bien faite, tant le parallélifme de la platine avec le marbre eft invaria- blement maintenu. ; Les Commiflires apprécient enfin l'avantage de la nouvelle Prefle fur l’ancienne , quant à la célérité du travail : il en réfulte qu'il eft certain que la manœuvre fe trouve abrégée de moitié dans la nouvelle Prefle. Je fouffigne certifie le préfent Extrait du rapport, conforme à l’original € au jugement de l’Académie. A Paris, le vingt-un Oélobre mil fept cent quatre-vingt-trois. Signé ze MY DE CONDORCET, Secretaire perpetuel. 627 AVERTISSEMENT. Lzs experiences faites en préfence des Commiffaires nommées par l’Academie Royale des Sciences, & confignées dans le rapport qui lui en a cté fait le 17 Mai 1783, ont prouvé que cette Prefle eft plus expéditive d'un quart que les autres, en rendant en même-temps la main-d'œuvre moins pénible, & qu'elle procure à fes ouvrages un degré de perfe@ion, indépendant du talent des Ouvriers. D'après ces confiderations , le Gouvernement s’eft déterminé à faire publier une Defcription exaële @ détaillée de cette machine , dont le Jucces étoit deja affuré, par les expériences reitérees depuis plufieurs années à l'Imprimerie Royale ; pour en faciliter la conftruétion aux gens de l'Art, G leur faire trouver dans la Jimplification des procédes , les moyens d'en mettre les refultats à la portée de tout le monde. Kkkkij 628 Pour donner une Defcription exaëte de toutes fes parties , on a cru devoir la rendre comparative G contradiéloire avec celle de l’ancienne Preffe, dans tous les points où elles peuvent différer entre elles ; G& rendre compte à mefure, de la différence des moyens & des refultats. a OR DESCRIPTION O0 U TABLEAU COMPARATIF DES DIFFÉRENTES PIÈCES DE LA NOUVELLE. PRESSE, AVEC CELLESDES ANCIENNES. Nouverre PRESSE. Le Crarireau , indépendamment de la grace qu’il procure à la Prefle en la couronnant , fert encore à lier & aflem- bler les jumelles, Les JumeLres, d'une conftruétion beaucoup plus forte , {ont unies dans leur longueur par de fortes vis aux pièces SS, FF, HH, NN, OO. Les mortoifes qui reçoivent les tenons du fommier font armées en cuivre, & leurs furfaces extérieures , fur lefquelles doi- vent frotter les mentonnets du fommier pendant fa courfe , font auffi armées de plaques de cuivre; celles-ci font liées aux premières par des boulons eu vis à têtes fraizées & perdues ; & de là il réfulte que le fommier, dont toutes les parties correfpondantes {ont garnies d'acier , opere, fur &c dedans les ju- ANCIENNES PRESSES. Le CHAPITEAU , dans prefque toutes: les Preffes, ou n’exifte pas, ou n’eft qu'une planche clouée fur le haut de: chaque jumelle, & ne fert que d'objet: de décoration. LEs JUMELLES font deux pièces de bois fouvent mal écarries, qui n’ont: d'autre union que celle que peuvent leur procurer deux feules traverfes, qui n’y tenant que par leurs tenons, les em- manchent plus on moins folidement ; auf font-elles fortement étançonnées. au plafond par des tringles de fer. Les. mortoifes qui reçoivent le femmier étant: fimplement formées & entaillées däns. l'épaiffeur, on voit fréquemment les bois. fe renfler ou fe retirer, contraindre le femmier d’un côté & de l’autre, ou lui procurer beaucoup de jeu : il eft aifé dé, comprendre les effets vicieux qui doivent: 630 DESCRIPTION DE LA NOUVELLE PRESSE NouvezLez PRESSE melles, un frottement fort doux , & qui ne peut jamais ètre contrarié par le gonflement des bois, auquel on a paré par ces mèmes précautions. Elles font affemblées par en-bas dans des patins de 3 pieds de long fur r pied de large, & 6 pouces d’épaiffeur : ces patins iont unis l’un à l’autre par deux traverfes. Cet affemblage eft encore for- tifié par deux boulons qui lient enfemble les jumelles , les patins, & les traverfes de devant & de derrière. Les Jumelles font ainfi affñfes fur une bafe de près de 8: pieds carrés, ce qui, joint à la maffe des autres parties de la Preffe, difpenfe de teut étançon. Les DEUX VIS DE PRESSION DES JumeLres. Ces pièces font ici d’une invention abfolument nouvelle ; elles ont x pied de long, & 18 lignes de diamètre: elles traverfent le bout des jumelles pour entrer dans leur écrou, & defcendre juque fur les garnitures du fommier. Leur ufage eft de conferver toujours le parallélifme de cette pièce , en compri- mant fes garnitures , qui étant des cerps plus ou moins élaftiques, offrent une téfiflance inégale de chaque côté; de façon que pour charger également le fommier, il n’y a qu’à faire defcendre ou remonter les vis : c’eft ainf que l’on remédie à l'irrégularité inévitable des étoffes, avec lefquelles on eft ebligé de contraindre l’afcenfion du fommier, comme on le verra ci-après. L'EvcriER eft taillé dans la mafñle d'un bloc de marbre noir de 18 pouces de long fur 17 pouces de large, & de ANCIENNES PRESSES. en réfulter, puifque c’eft dans ce même fommier ainf contraint & qui ne peut plus être parallèle à la platine, que pale la vis; celle-ci cefle d’être verticale, & c’eft le principe de tous les vices que l'impreffion peut éprouver. Les jumelles les plus folides fontaffems blées dans des patins de 21 pouces de long fur 6 pouces de large & 3 pouces d'épaifleur, deftitués de traverfes qui les uniflent : elles préfentent une mafle fi chancelante, qu’on eft obligé de les aflujétir par bas au plancher, &c de les étayer au plafond par des étançons mul- tipliés & par des barres de fer. L'ENCRIER eft une aflemblage de quatre planches de chène, fur lefquelles l'encre fe broye avec un broyon de DE L'IMPRIMERIE ROYALE. NouveLLE PRESSE. 6 pouces d’épaifleur; fon broyon eft de la même matière. Cette piece a fur les autres , l'avantage qu'en peut y broyer l'encre beaucoup plus parfaite- ment fans craindre le mélange d’ancun corps étranger ; elle eft recouverte d’un couvercle en carton, qi l'enveloppe cn entier, fans cependant en fufpendre Pufage.. LE Sommier, partagé en deux dans fa longueur, reçoit l'écrou, qui perte en-deffous deux oreilles pour fervir à déterminer fon aplomb dans le fommier : deux boulonstrayerfent ces deux oreilles, le fommier, & une autre plaque de cuivre qui le recouvre & fur laquelle on les ferre à mefure que le bois fe comprime. Les deux parties du fommier font réunies enfemble par huit fort boulons, qui por- tent chacun leur rondelle de cuivre ; les quatre du milieu fervent à ferrer & maintenir l’écrou ;. ceux des extrémités compriment les mentonnets contre les jumelles , & contribuent à rendre le fommier fixe à volonté : fes tenons fon armés en dedans & en dehors de plaques d'acier , liées entre elles par des boulons à têtes fraizées & perdues; & pour s’af- furer davantage de la juftefe des frot- femens, on a, pendant un long efpace sde temps , rodé & ufé à l'éméri cette pièce , fur toutes les parties qui éprou- vent le contaët des jumelles. En partageant le fommier en deux parties, on eft parvenu à obvier aux inconvéniens que peut produire, en fe déjetant, une pièce de bois auff forte $ 631 ANCIENNES PRESSESs, bois. I] s’en faut de beaucoup que l’objet utile qui devroit réfulter de cette opé- ration, foit rempli : l'encre, loin de fe broyer, pénètre bientôt les pores du bois , & en détache des parcelles que les balles enlèvent & que les caradères ne tardent pas à recevoir. La plupart des Encriers, ou ne font couverts en aucun temps, ou ont des couvercles dont la conftruétion ne permet pas l’'ufage pen- dant le travail. LE SOMMIER eft une pièce de bois d’un feul morceau , qui renferme l'écron de la vis ; elle entre de chaque côté dans les entailles des jnmelles, & eft le plus or- dinairement maintenue fur chaque partie: latérale par des mentonnets pris dans la maffe : cette pièce eft deftinée, à chaque coup de preffion | à remonter & def. cendre le long des jumelles, Pour opérer la preflon, & pour régler ce qu’on ap- pelle Ze coup de lOnvrier, c’eft-à-dire, déterminer l'arc qu'il doit décrire en amenant à lui le barreau, ila fallu con- traindre l’afcenfion du fommier par des: garnitures de feutres, cartons ou autres cerps élaftiques ; mais, comme on l’a vu précédemment, ces corps plus ou: moins denfes & épais , ne peuvent rece- voir ou produire une réfiflance égale que par l'effet du hard: le fommier eff donc très-élcigné de conferver le paral- lélifme parfait qu'il ne devroit jamais perdre; & qui fuppofe que les tenons en aient, lors de {à confru@ion, été proportionnés avec jufteffe aux mortoiles: des jumelles, ce qui arrive très -rare- ment : le renflement des bois de part on d'autre , le contraint bientôt d’un côté ;. 632 DESCRIPTION DE LA NOUVELLE PRESSE NouvEeLlLE PRESSE. & qui finit prefque toujours par fe gercer, fe fendre & s'éclater. L'ÉCROU D’EN-HAUT eft une mafle de cuivre de laiton fuffifamment ren- durci , dans laquelle on a taraudé les pas d’en-haut de la vis : ces pas font très- exaftement les mêmes que ceux de la vis, fur laquelle ils ont été taraudés, par le moyen d’un tarau ou faufle vis qui avoit été elle-même coupée fur le tour d’après ceux de la vis. Il en eft réfulté que l’intérieur de cet écrou offre des pas vifs, nets & fans fouflure. Lorfque la vis y eft introduite , elle n’y a de jeu que ce qui eft néceflaire pour y faire fa révolution : par ce moyen on a obtenu encore plus de jufteffe qu’avecun écrou fondu fur la vis, & on a évité les parties’ vitrifiées de la fonte, qui la détruifent fouvent elle-même en peu de temps. L'inclinaifon des pas de cet écrou eft à peu-près la même qu'aux écrons ordinaires ; il feroit facile d'arriver au ANCIENNES PRESSES. il acquiert du jeu d’un autre; au point; que l'on voit des fommiers remonter & defcendre fenfiblement de travers en plufieurs temps. Le plus fouvent, les Ouvriers qui n'ont d'autre moyen de le charger ou de le comprimer , que de diminuer d’un côté les garnitures , ou d'en introduire avec peine de nouvelles de l’autre, laiffent le fommier dans cet état de délabrement, ou tâchent d'y remédier par des cales qu'ils introduifent avec force dans les entailles. Le fommier eft donc très-éloigné d’être parallèle à la platine : la vis n’eft plus verticale, la preflion s'opère inégalement, & il ne faut atribuer qu’à cela l'égrènement du pivot de la vis. L'Écrou eft une portion de matière aigre, mêlée fouvent de potin, fondue fur la vis, & qui en eft dévèrie à grands coups de mafle ; de là, il réfulte qu’étant impofñble de lui reftituer la mème ron- deur que le dévérifiement lui a nécef- fairement ôtée, la vis cefle de toucher dans tous les points les pas de l’écreu, elle y acquiert des mouvemens irrégu- liers , elle ufe inégalement l’écrou; & celui-ci, qui retient toujours de la fonte des parties vitrifées, mange lui-même les pas de la vis : cet écrou eft le plus fouvent placé dans le fommier avec trop. peu de précaution, pour en aflurer la fituation verticale; alors la vis cefle elle-même d’être perpendiculaire au fommier, la preflion devient inégale, le pivot cafe, & il en réfulte les ravages que l’on verra ci-après, La «DE L'IMPRIMERIE ROYALE. NouvEeLrez PRESSE mème but, par une inclinaifon plus où moins grande des pas d’en-haut de la vis ; mais fon rapport avec celle des pas de l’écrou d’en-bas n’eft pas indifférent, & c’eft, comme on le verra dans la defcription fuivante, leur combinaifon qui fait defcendre & monter plus ou moins la platine. Un des foins les plus indifpenfables à prendre dans la conftruc- tion d'une Prefle , & fur-tout de celle-ci, eft de placer l’écrou dans fon fommier fur une ligne qui lui foit parfaitement perpendiculaire; & on s’en eft afluré ici par tous les moyens pofbles. La Vis eft une pièce d'acier, cylin- drique , de la même longueur que les autres, dont la tète eft renforcée d’un quart ; le haut porte quatre filets carrés, inclinés dans la proportion ordinaire, pris dans la mafle, taillés fur le tour, & divifés avec tant de jufteffe, que la vis peut entrer dans fon écrou par tous les pas indifféremment : cette portion de la vis fait dans fon écrou un peu plus d’un quart de révolution, & cette révo- lution eft commune à toutes les Prefles comme à la nouvelle ; elle eft nécefirée &t opérée par l’effet du barreau que l'Ou- vrier eft obligé d’aller chercher contre la jumelle , où il doit s’en retourner pour que le coffre puiffe s'échapper de deffousla platine, & que le tympan & la frifquette puifent fe développer : or l’Ouvrier , . ce que le gas phofphorique eft à l'égard du phofphore; tous: deux ont une odeur fingulièrement fétide, tant qu'ils ne fonc point enflammés, mais qui fe change, lorfqu'ils brülent , en: une odeur toute différente & femblable à celle de FPacide: que chacune des matières dont ils font tirés , fournit par fa: combuftion lente. 3°. Enfin, non feulement le gas hépatique répand en: brülant l’odeur vive & pénétrante de l'acide fulfureux ; mais il dépofe même, pendant fa combuftion, une poudre jaune- qui, lavée par l’eau, lui donne des caraétères d’acidité, & done l'identité avec le foufre eft prouvée par la flamme bleuâtre &- Tome X, O0 0.0. 653 MÉMOIRE SUR UN NOUVEAU GAS, l'odeur fulfureufe qui s'en exhalent, lorfqu'on la jette fur des charbons ardens. Il refte maintenant à connoître plus particulièrement l’état de la combinaïfon qui s’eft formée pendant le dégagement du gas phofphorique , & à déterminer fi ce gas eft une diflolution de phofphore dans un autre gas, & quelle eft la nature de ce dernier. C'eft ce que je me propole d'examiner dans ua autre Mémoire. FIN du Tome X des Savans Étrangers. ( © ) SE ESC PLANISPHÈRE CÉLESTE, CHINOIS. Par M. Decuicnes le fils. J “A1 dreffé ce Planifphère célefte d’après un Ouvrage Chinois, intitulé : FANG-sING-Tou-Kkrar, ou Explication de la Table de toutes les Étoiles , fait à la Chine en MA, SDaralen Lt Grimaldy. Ce Mifionnaire, comme le P. Pardies , a divifé tout le ciel en fix Cartes, deux pour les deux poles, & les quatre autres pour les étoiles placées des deux côtés de l'équa- teur. Îl y à tracé l'équateur, l'écliptique, les deux tropiques , les colures & des degrés , ce que les Chinois ne font point fur leurs Cartes. Cet Ouvrage, bon pour un Chinois, parce qu'il y reconnoît toutes fes conftellations rangées dans le même ordre quil les voit au ciel, n’eit d'aucune utilité pour nous autres Européens qui ignorons la forme & les noms que les Chinois leur donnent, parce que ces Cartes céleftes ne repréfentent aucunes de nos figures , de nos fignes & de nos conftellations. J’avois d’abord copié , avec la plus grande exactitude , les Cartes du P. Pardies ; mais, pour me confor- mer au défir de l'Académie, j'ai adopté celles de M. de la Hire, en deux feuilles , fur lefquelles j'ai appliqué mon travail ; ainfi, A7 Tome X. RE ERTEEEPI TS ————————— ANNÉE 1781. 2 PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. fur toutes nos figures, on trouvera celles que les Chinois donnent à leurs conftellations, en quoi le P. Grimaldy m'a été d'un grard fecours. Aucune de ces conttellations ne fe rapporte aux nôtres; elles font plus ou moins étendues, en forte qu'une partie, par exemple , eft dans un de nos fignes, & le refte dans un autre. J’ai confervé les formes chinoiïfes de ces conftella- tions , & comme les Chinois, j'ai réuni chaque groupe par des lignes; mais j'ai marqué par des lignes doubles celles qui forment leur Zodiaque, qui font au nombre de vingt - huit conftella- üons. Îl eft bon d’obferver qu'ils donnent à leur Zodiaque plus de largeur que nous n’en donnons au nôtre. Toutes les autres conftellations font tracces en lignes fimples. F'ai appliqué les noms à toutes celles qui en portent , foi que ces noms appartiennent à une conftellation en général, foit qu'ils fervent à défigner chacune des étoiles d’une conftellarion; car quel- quefois les Chinois ont ainfi défigné , par un nom particulier, chaque étoile d’une conftellation ; mais ils ne l'ont pas toujours fair. Ces noms ont rapport au Gouvernement entier de la Chine, c'eft-à-dire que les Chinois ont mis dans le ciel lEm. pereur , le Prince héritier , les femmes de l'Empereur , fes fils, {es enfans, les titres de dignites de l'Empire & des Tribunaux, les Tribunaux eux-mêmes ; ils ont aufli donné aux étoiles des noms de royaumes,'de provinces, de fleuves, de lacs, de villes, de places, &c.; des noms d'animaux, tels que le loup, le bœuf , le chien; des noms de grands Hommes, des noms d’étendards, de tambours, de différens inftrumens , tels que l'aune , le boïfleau , le panier, le croc, &c. J'ai employé par- tout les lettres grecques de Bayer; mais pour les étoiles où 1lne les a pas miles, je me fuis fervi du Planifphère de M. l'Abbé de la Caille. Il y a d’autres étoiles auxquelles je n'ai pu mettre de lettres, parce qu’elles ne font pas fur nos Planifphères, comme il y en a des nôtres qui n’exiftent pas dans les Planif- phères chinois; de même aufli chez eux, il y a des étoiles auxquelles ils n'ont point aflignc de nom, & qui ne tiennent à aucunes de leurs conftellations ; je les ai confervées cependant fur la Carte que je préfente. PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. 3 On fera fans doute furpris de trouver au pole auftral plu- ficurs des noms qui ne font qu'une traduétion de ceux que ces mêmes étoiles portent fur nos Planifphères. Les Chinois ne pour vant voir ces étoiles de chez eux, ne les ont point défignées, ce qui a déterminé le P. Verbieft à remettre fur leurs Planifphères nos conftellarions méridionales, & les noms que nous leur avons aflignés , & les Chinois les ont adoptées depuis ; celles font : Ho-wrao , oifeau de feu, le phœnix. Ho, oifeau des bords de la mer, qui mange les poiflons & les ferpens, la grue. - Niao-Hozt, bec d’oifeau qui répond au bec du toucart. Cue-cHEu , téte de ferpent qui répond à la tête de l'hydre. CKr-Fo, ventre de ferpent qui répond au ventre de l’hydre. Cue-ouey, queue de ferpent qui répond à la queue de l’hydre. Kin-vu , poiffon d’or qui répond à la dorade. Fy-vu, poiffon volant qui répond au poiflon volant. MaA-r0, ventre de cheval qui répond au ventre du centaure. Ma-ouey, queue de cheval qui répond à la queue du centaure. Cue-rsu-KiA , figne de la croix qui répond à la croix. Mre-ruxc, abeille qui répond à notre abeille. SAN-KIO-HING, figure des trois cornes, le criangle auftrale. Y-rs10, petit oifeau admirable qui répond à l’apus ou avis indica; Kuwc-rsio , paon, c'eft la conftellation du paon. Po-su , le Perfan qui répond à lIndien, &c. J'ai joint à mon Planifphère la Table des vingt-quatre Tsre-xy par lefquels les Chinois divifent leur Zodiaque ; cesdivifions de quinze en quinze degrés femblent défigner plutôt la cempérature - de l'air que des conftellations , de plus, les douze fignes céleftes qui font chacun de trente degrés : j'y ai ajouté aufli le cycle de 60 qui fert à compter les jours & les années. Les Chi- noïis , dans leurs obfervarions , indiquent le jour par ce cycle ; ainfi ils difent : Telle comète parut à la première Lune au jour Kra-Tse , c’eft-à-dire , au 1 du cycle. Parmi le grand nombre des eonftellations chinoifes , il y en a quelques-unes À ij 4 PLANISPHERE CÉLESTE , CHINOIS. qui s'accordent aflez bien avec les nôtres, c'eft-à-dire qu'elles ont la méme fituation & la méme dénoinination ; telles font celles du Scorpion. Les Chinois ont appeic depuis très-long- temps siN ou le cœur les trois évoiles du dos du Scorpion que nous nommons aufh le cœur ; de même la queue eft défignée par le mot ouEY, qui , dans leur Langne, fignifie également la queue. Par quel hafard ces Peup'es fi éloignés ont-ils appliqué à ces deux groupes les mêmes noms que nous leur donnons? Pour rendre ce Planifphère plus utile, j'y ai joint une Table alphabétique des noms de routes les conftellations & étoiles chinoifes, & les lettres qui indiquent la place qu'elles occupent dans nos Planifphères. On y trouvera donc non feulement les noms de chaque groupe ou figne , mais encore ceux de chaque étoile en particulier, lorfque les Chinois leur en ont afligné , felon l’ordre alphabétique. L'Ouvrage du P. Grimaldy eft à la Bibliotheque du Roi, ainfi que celui du P. Noël qui a donné un Catalogue de toutes les étoiles chinoiïfes , avec différentes obfervations Aftrono- miques. J'ai comparé mon Catalogue, auquel j'ai ajoute quel- ques autres étoiles donc il eft fait mention dans dificrens Livres chinois, avec celui du P: Noël. J'ai vu par-là que plufieurs conftellarions que j’avois, manquoient dans ce dernier; qu'il y avoit des fautes d'impreflion dans les noms de plufieurs; je les ai corrigées : mais afin que ceux qui fe font fervi du P. Noël puflent reconnoître les étoiles, j'ai confervé dans ma Table les fautes de ce dernier, en renvoyant à la vräie leçon. Le P.Noël, pour indiquer les croiles chinoïfes, a adopté l'ordre de nos conftellations , & par - là il s’eft trouvé oblige de cou per celles des Chinois, parce que plufieurs de celles-ci entrent dans deux & même dans trois de nos conftellations : par ce moyen, dans fon Catalogue, il femble les avoir mulüpliées, & on eft incertain fi c’eft la même ou une autre conftellation , ce qui ôte la facilité de connoître exaétement le vrai fyftème chi- nois; on le trouvera tout entier & fans cetinconvénient dans mon Planifphère, auquel fe rapporte la Table alphabétique. Pour me PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. conformer au défir de l'Académie, j'ai joint aux conftellations & aux étoiles la traduétion que le P. Noël en à donnée. On trouve encore à la Bibliotheque du Roï un autre Planifphère d'une grandeur prodigieufe , également dreflé par nos Miffion- naires , mais fi mal imprimé qu'on a beaucoup depeine à recon- noîïcre les noins & le nombre des étoiles de chaque conftellation, C'eft à l'inftigation de M. le Monnier que j'ai entrepris ce travail, & Jelpère qu'il pourra être utile à tous les Aftro- nomes qui voudront fe fervir des anciennes obfervations faites à la Chine ; la difficulté de reconnoître les noms des étoiles, & la place qu'elles occupent par rapport aux nôtres, a été jufqu’à préfent un obftacle prefque infurmontable. TABLE des vingt - quatre Ts1E-xr. 1 Ly-TCHUN..... Commencement du printemps, correfpond au 15° d. du Verfeau. 2 YU-CHOUI..... Eau de pluie, .......... Ab on ul to nReT à 1%, des Poiflons: 3 KiNG-TcHE.... Mouvement des reptiles, ............... 15° d. des Poiflons. 4 TCHUN-FUEN... Equinoxe du printemps, ............ ... 174, du Belier. 5 TSINGEMENG. et. (Clartéb pure ie ee tte nets 15° 4 du Belier. 6 Ko-yu........ Péelfraifanteseh ECS EU __ 1%, du Taureau. 7 Ly-Hia......: Commencement de l'été, ....,.......3::: 15° d. du Taureau. 8 SrAO-MUON... . -Perite abondance, ................... 1% 4, des Gemeaux. 9 MANG-TCHONG. Semence du froment & du inde oobnnba 15° d, des Gemeaux. xo Hra-rci..... Solflice d'été, .......... ersosetes.. 1%, de l'Écrevifle, LT ASLAO=ECHUNle 0 D eLILe CHAT ESS san ee NE 15° À, de l’Écrevifle, 12 Ta-rcHu. ..... Grande éhalear so. NES. 10 ...… 1%d, du Lion. 13 Ly-TSsIEOU....: Commencement de l'automne , .......,... 15° d. du Lion. 14 TcHu-TcHu... Fin de la chaleur, .......... DS DE 1. dela Vierge, 15 PE-LOu........ Rofée blanche, ........ Et nie 15 d'fdeila Vierge. 16 TSIEOU-FUEN... Equinoxe d'automne, ................. 1% 4, de la Balance, 17 HAN-Lou...... Rofeetfomc Eee CU CE 15° %. de la Balance. 18 LOU-K1ANG.... Bruine rombante , ................... 1% d, du Scorpion. 19 Ly-TONG...... Commencement de l'hiver, ............, 15° 4. du Scorpion. 20 SIAO-SIUE..... Petitoinéises So RE NE rl +. 1%; du Sagittaire. 21 TA-SIUE....... Grande)reiee Ms IAE DE eee 44 15° . du Sagittaire. 22 TONGETCHI- -. MS o/ffice d'hiver), 4. else memes eee 179, du Capricorne. 23 STAOTHAN ER PCSI E fTOL Tale demain cie cer altsie el te 15° d. du Capricorne. 24 TA-HAN....... Grand froid, ..,.,.,,,,,.,,..,....., 1%4, du Verfeau. 6 PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. LES DOUZE SIGNES CÉLESTES DES CHINOIS. Ces Signes ont , comme les nôtres , chacun trente degrés. Les douye Signes du Zodiaque du temps des HAN , tirés du P. Gaubil. Har-xONc...correfpond aux Poïflons. À KraANG-1EOU......... au Belier. SU-KONGIe de eee ee de ele au Belier, ITMASDEANG ee been au Taureau, YEOU-KONG, . «sus au Taureau. GHESTOHIN:-/4 0 - 0 e18 1e aux Gemeaux. CHIN=-KONG. «coco aux Gemeaux. À CHUN-CHEOU........ à l'Ecrevifle. ONE ONG EL ee de à l'Ecrevifle. GHUNRO LR 2 au Lion. OURONG: eee eotee lole au Lion. ŒHUN-OUEI. ......... à la Vierge. SU=KONG- 2H. re te à la Vierge. CHEOU-SINGA 0.0 0 à la Balance, CHIN-KONG.. seu à la Balance. IASFO ee iseletecisete au Scorpion. MAO=KONG: se au Scorpion. SESMOU LE ont » au Sagittaire. NCKONG. ace ee au Sagittaire. N SiNG-Kr. ............ au Capricorne. CHEOU-KONG. ....s.e. au Capricorne.N HIUEN-HI14O......... au Verfeau. IFSE-LONC: eee au Verfeau. Tsru-rsu ou TsEOU-rsE. aux Poiflons. Les Chinois divifent encore le ciel en quatre régions ou parties , dans chacune defquelles ils mettent fept conftellations; ainfi dans ce qu'ils appellent la région Orientale du ciel , font les conftellations Kio, Kaxc, Ty, Fanc, SIN, Over, Ki. La partie Septentrionale comprend les conftellations TEou ou Nan-rEou , Nreou, Niu, Hiu, Gozy , CHE, Pre. La partie Occidentale comprend les conftellationsKueY ; Leovu , Guey, Mao, Py, Tsu & Tsan. La partie Méridionale comprend les conftellations Tsinc ;, Kuzy, Lou, Since, Tcenanc, Ye, Tori. PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. 282 CGR CRETE TRE DATA RCE EE CET PSE ENT ARRET SNCEE SRE TT LT ETAT PEN TE DETENTE 2 Q 27 *IVH-AINY 09 "ns-NI9 6$ ‘NOA-NIS 8$ *‘NIHO-ONIY LS ‘INO-IY 9$ -no-noA £$ ‘Is-ONIL +S *NIH9-ONIq É£$ ‘OVN-X TS "NI-VIM 1$ ES LS « ‘AOIHOI-XINY Of ‘ISI-NIO) 6 ‘AVH-NIS 8 "NS-ONIY + "AOTA-IY 9Ÿ ‘NIH9-NOÀ f+ ‘INO-9NIL +Ÿ ‘no-oN1q £+ “AS-X 7h "NIHO-VIM 1Ÿ ‘OVN-XAINY oh ‘NI-NI9 6€ "NOZHOI-NISI, 8 "ISI-ONIY L£ ‘IVH-IM 9É ‘ns-noA $£ ‘AOZA-ONIL F£ ‘NIH9-ON1q ££ ‘INO-X TÉ *nO-VIY 14 "Is-aany Of ‘NIHO-NI) 67 Li "OYN-NIS 87 NA-ONIM LT "NOTHO1I-IY 97 *“si-NOÀ $7 ‘IVH-ONIL Vz "AS-ONIq 7 "NOTA-X TT *NIHO-VIM IT ‘INO-AINMY O7 ‘nO-NI9 61 ‘AS-NIS 8I "NIHO-ONTY LI ‘OYN-IM 91 ‘NI-NOX $1 ‘AOTHOI-ONIL VI *ISL-ONIQ {1 ‘AVH-X TI ‘NS-VIM II °NAA-AINM OI *NIH9-NI9 6 ‘INO-NIS 8 "nO-9NIY L ‘AS-AN 9 ‘NIH9-NOÀ $ "OYN-ONIL Ÿ “NI-ONId ‘AOIHOL-X T “ISI-VIM 1 ee “sanol $2] 4 Saauuv sa ados Anod quastaf af sioury say tuop ‘09 2p HTDA D HT 8 PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. OBSERVATIONS fur l’Orthographe Chinoife. € doit fe prononcer comme rs. Ch doit fe prononcer comme TrcH; en conféquence, j'ai range fous le C le Ts & TcH; par exemple, çan, lifez TsAN ; cao , lifez Tsao; chang, lifez rcHANc; chu, lifez TCHU ; chong, lifez TCHONc. CA de nos Miffionnaires François doit être prononce fans T comme dans chameau , il eft rangé dans l'x. Z ou Ÿ. Les Chinois n’ont qu'un i, ainfi ces deux lettres font placées enfemble. K eft le même que © ; quelques Miffionnaires fe font fervi de Q comme QUANG, QUON ; on trouve ces mots dans le K , KUANG, KUON. M à la fin des mots eft la même chofe que ng; ainfi mim eft le même que mine; de même #17am ou MANG, vam ou VANG. T', le rs & le rex des Miffionnaires François font placés fous le Ç &.le CA. V7 & u eff fouvent prononce ov. X. Les Mifionnaires Portugais & Efpagnols fe font fervi de cette lettre pour exprimer le ch prononcé comme dans chameau , cheval, &c. Ce ch doit être par confequent diftingué du ch qui eft prononcé rcH; en conféquence, je l'ai placé dans lx; ainfi Xang , VOYEZ CHANG ; XY >; VOYEZ CHI j Xe, VOYEZ CHE; XOUY, VOYEZ CHOUI. TABLE PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. 9° — de AN © UE Del 5 DETOUTES LES CONSTELLATIONS BT ETOILESCERINOISES C ou T's. re » trois, une des vingt-huit conftellations , compofce de dix étoiles &, y ,Ë,e,d\, “,B,:,0, € d'Orion, Tsan-Ky, drapeau peint de dragons qu’on met dans les chars; conftellation compofée de neuf étoiles , r & 2 de O 5G» 1 &2der,1 &2de &> & deux autres petites d'Orion. Ts4o-rU, nom d'homme, conftellation compofée de fix étoiles, m, 6,6, d',A,v, delatéte de Céphce. TE , livre, étoile y de Cafiopée. Tsz-ouEy-konc, palais , le même que Tsu vri-konc. Tsy, pays, étoile du rameau d’Hercule. Tsy , pays, étoile © du Capricorne. Tsxe , amas, deux étoiles devant le front du Scorpion fur l'écliptique. Cette conftellation du P. Noël n’eft pas dans le Planifphere du P. Gtimaldy. Tsxe-cH1, amas de cadavres, étoile x de la tête de Médufe. Tsxe-cui-Kky, vapeurs que répandent les cadavres , étoile « ou nébuleufe du Cancer. Tsxe-cHour, amas d’eau , étoile À de Perféc. Ts kowc , es Jépt Princes , conftellation compofée de fept LA étoilesr,@, >, 4 une petite d'Hercule, & u, y du Bouvier. Tome X. B 10 PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. Tsre-sin , affemblage de bois , étoile x des Gemeaux, Tsx-so , foldats affémbles , deux étoiles w, y du Loup. Tsxen , monnôie de cuivre ; étoile qui eft dans le pied de devant des Gemeaux. Cette étoile n’eft pas dans le Planif- phere du P. Giimaldy. TsëeN-TAY, nom d'une tour, éonftellation compofte de quatre étoiles , d', 3 , 8 de la Lire. TsEou-kt, vafe à mettre du vin, conftellation compofce de trois étoiles 4 ,:£, © du Lion. Tsin , pays, étoile d'du-Serpentaire. % Ta , pays, x d'Hercule. Tsin, pays, 8 du Capricorne. Tsin, pays , 4 du Capricorne. TsiN-HIEN, produire un fage , k de la Vierge. Taie, puis, une des vingt-huit conftellations , compofée de huit étoiles &, D,£, A, u,v,6, 1 des Gemeaux. Tsinc-KIEOU , colline d’agur, conftellation compofée de trois étoiles 8, £, o de l'Hydre femelle. Tso-ci-ra, Préfident du Tribunal de la gauche, étoile 1 de la Vierge. 4 L2 Tso-niaA, crochet de la gauche que l’on met à L ’effieu , étoile 1 du Corbeau. | Tso-Kenc, foldats de la veille de la gauche, conftellaion compofée de cinq étoiles », w,7, «, o du Belier. Tso-Kky , étendard de la’ gauche, conftellation compofée de huit éroiles dont æ,8, 7,4, €; x, y de la Fleche ; & p de - lAigle. L | PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. LE Tso-xy , erendard du trône , conftellation compolée de quatre étoiles dans le fouet du Cocher. Tso-rcHr-Tr où Tso-Nre-ri, levee de la gauche , conftellation compolée de trois étoiles o, 7, € du Bouvier. Tso-rcau, gond des portes de la gauche , étoile : du Dragon. Tsonc-3IN , homme honorable, conftellation compofée de quatre étoiles P, O,N,K près le bras du Serpentaire. Tsonc-Kuox , Préfet fubalterne, petite étoile du Lion. Tsongxkuon , les Afféffèurs des Magiftrats , conftellation cañ#pofée de deux étoiles À, y du Loup. Tsonc-siNc , etoile de Empereur. Tfong , conftellation com- pofée de deux etoiles du rameau d'Hercule. Tsowc-rcuiNc, le Prefident de la Cour de 1 ? Empereur , conf. tellation compofée de deux étoiles 8, y du Serpentaire. Tsu , pays, étoile A de la conftellation du Capricorne. Tsu, cornes de Hibou , le même que Tsuy. Le P. Noël a ‘traduit Levres. Tsv, fils, conftellation compofée de 8, + de la Colombe. Tsu, latrine, conftellation compolée de quatre étoiles æ, 8,9, y de la conftellation du Lievre. Tsu, pays « du Serpentaire. Tsu-sranc , le fécond Confeiller de l'Empereur , étoile Jde la Vierge. Tsu-sraxc, le fecond Confeiller, étoile 4 du Lion. Tsu-rcHouy , le même que rsuy. Tsu-rs40, nattes, conftellation compofée de fix éroiles sr, e, b, deux petites de la Baleine , & & de l'Eridan. uéié Bi; 12 PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. Tsu-rsiaxc , le fecond General, & de la Vierge. Tsu-rsianc , Le fecond Général, ; du Lion. Tsu-Konc-YUEN, murailles du palais Tfu. Ce font quinze étoiles qui entourent ce palais; d'un côte &, x, À du Dra- gon, & trois autres dans la Giraffle ; de l'autre côte, 1,8, 1, €, x du Dragon x, y de Céphée , & une petite dans la Renne. Tsu-vi-kowc, palais Tfi-vi, leméme que rse-ourr-xoxc. Ce palais eft déterminé par le cercle de perpétuelle apparition des étoiles, ainfi les étoiles de ce palais ne fe couchent pas. I contient la grande & la petite Ourfe , laRenne, Si ‘ut de Céphce, de Cafliopce, de la Girafe & du Bouvier. Tsuy ou Tsu, les levres , une des vingt-huit confteliations, compofce de trois étoiles y & 1 & 2 dep d'Orion. CH OU CH: Lise , ouverture, une des vingt-huit conftellations, compo- fée de fix étoiles g, m, À, x», & deux petites de l'Hydre femelle. TcHanc-cHa, nom de ville , € du Corbeau. TcHanc-c , foldar, conftellation compofée de , « de la Colombe. TcHANG-YuEN , grand mur, conftellation compofce de quatre étoiles K, L, & deux petites du Lion. TcHanc-rouN , Prefet du palais, conftellaion compofce de trois étoiles dans les Chiens de chañle. Tcnao , pays, petite étoile du Capricorne. Tcao, pays, étoile À d'Hercule. Tenao-va0 , qui appelle avec la main, étoile y du Bouvier. PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. 1; TonE-Fu , lieu où! l’on met les chars , conftellation compofée de quatre étoiles £, p, À, G de la queue du Cygne & d’une petite du Lézard marin. Tone -xr, les cavaliers des chars , conftellation compofée de trois étoiles £ ,p, B du Loup. TcHE-niu, la fileufe , conftellation compofce de trois étoiles æ,e, € du Vautour tombant. Tone -su, fuite de chars, conftellation compofée de deux étoiles 0, » du Serpent , appelée par le P. Noël Kiv-su. TcHes-nr, voyez Tso-rcHe-r1 & YEu-TcuE-r1. TcHE-rao, voie rouge , l'Equateur. TcHsov o4 Tcueu, pays, étoile x du Capricorne. Tcxeov, pays, étoile 8 du Serpent. TcnEsou-TiNc, trépied des Teheou , conftellation compofée de trois étoiles de la chevelure de Bérénice. Ton, timon, une des vingt-huit conftellations, compofée de quatre étoiles 8, +, d',e du Corbeau. Toi-Kkiv, chars de guerre, trois étoiles du Scorpion ; elles n'exiftent pas dans le P. Grimaldy. Temn-rene, voie des Chariots y du Scorpion. TcHNc, pays, y du Serpent. Tone, pays, petite étoile du Capricorne. Tcxo, le même que Pr o4 Pre, Taureau. TcHoxc-cHAN , pays o d'Hercule. TcHowc-ray, Préfident du milieu, étoile À , u de la grande Ourfe, 14 PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. Tcav o Tcnou , colonne, conftellation compofce de trois étoiles o L, & une du Centaure. Tcuv, colonne, conftellation compofée de G, K, I du Centaute. Tcuu, colonne , conftellation compofce de #, «, € du Loup. Tcuu, colonne, conftellation compofée de trois étoiles +, N, & une petite du Centaurc. Teav, colonne , conftellation compofée de x , : ,r du Loup. Teuv , pilon, étoile 7 de Pégale. Touv, colonne, conftellation compofée de , r, v du Cocher. Ton, colonne , conftellation compofée de y & deux petites du Cocher. Teuv , colonne, conftellation compofée de «, n, € du Cocher, Tex, pilon, conftellation compofée de &, o« de l'Autel. Teunvu-su , l’Hifloriographe de l'Empereur , g du Dragon. Tcouu-vaxc, tous les Rois, conftellation compofce de fix étoiles, dont trois entre la jambe gauche du Cocher & l'E- cliptique, r & deux pettes fur le front du Taureau. TonuEN-cHE , les demeures des Coureurs , conftellation com- pofée de cinq étoiles; les deux premières 1 & 2 de À de Cafiopée; la troifième w de Cafiopée; la quatrième entre le pied de Cafiopée & le bras de Perfée; la cinquième dans la Girafe. F.. F À , punir, conftellation compofée de 9, x & une petite du Scorpion. Fa, faute dans le P. Noël, voyez Tay. FA, armes offenfives, conftellaion faifant partie de la grande conftellation Tsan, lune des vingt - huit, compoice de C, 8, : d'Orion. PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. #5 Fanc, maifon, l'une des vingt-huit conftellations , compofce de quatre étoiles 8, d',7, p du Scorpion. Fr-vu, poiffon volant , conftellation compofée de fept étoiles z,8,y,d,e,€,n du Poiflon volant. Fu-yur, 20m d'homme, nébuleufe proche la queue du Scorpion. Fu-yuz, hache, trois conftellations compofces chacune de trois etoiles ; la première 1 , & 2 de À & I; la feconder, 2, 3 de B; la troifième 1 , 2, 3 de G du Verfeau. Fu-KuANG, porteur de paniers , conftellation compofce de cinq étoiles B, C, D, 0, &une petite du Dragon. Fu-ov, chemin, étoile @ de Cafliopéc. Fu-re, blancheur attachée, conftellation compofée de deux étoiles y de l'Hydre de M. de la Caille, & > de la Montagne de la Table, ou l'Hydre de M. de la Hire. Fu-sinc , etoile qui fecoure , G de la grande Ourfe. Fu-rcus , hache, conftellation compofée de cinq étoiles fur le ventre de la Baleine, Fu-uix, attaché à l’oreille, 5 du Taureau. Fuzx-mu , fépulcre , conftellation compofée de +, 1, €, #æ du Verfeau. G ou J. GE , Le Soleil , étoile À de la Balance. GiN- sine ; l’etoile de l’homme, conftellation compofce dé trois étoiles E, F, G, au deflus du petit Cheval. Goey , pays, croile À d'Hercule. Goxy , pays , étoile y du Capricorne. Gox , danger , une des vingt-huit conftellations , compofée de trois étoiles « du Verfeau , & 8, « de Pégale. . 16 PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. Gozy , l’eflomac , une des vingt - huit conftellations, com- pofée de trois étoiles de la Fleur-de-lis. I. HS CHAN, montagne maritime , conftellation compofée de fix boites dans le Rocher. Har-cHe, Rocher de la mer, conftellaion compofée de cinq étoiles dans le Rocher, au bas du vaifleau. Hax, pays, étoile g du Capricorne. Han, pays, étoile @ du Serpentaire. Hexc , Balance , conftellation compofée de quatre étoiles Tr, v,®, M du Centaure. Heu ou Heov, dignité’, étoile 4 du Serpentaire. Heu-Koxc, palais de la Reine, B de la petite Ourfe. H: - ÉpASE nom d'homme , conftellaion compofee de quatre étoiles 4, ,, x, © du Cygne. Hra-xiar , éroile fupérieure, ou » de Hra-rAY. Hra-ray, le troifième Préfident, étoile » , £ de la conftella- tion de la grande Ourfe. HrEN-YuEN , nom d'homme , unes compofce de feize croiles præ, o,€,n,7:A,m,6,M,x du Lion F, & une peute du petit Lion, & die autres du Linx. Hinc-TcHiIN, faveur des Minifires » petite étoile de la queue du Lion. Hiv, vuide , lune des vinot-huit conftellations, compofée de deux étoiles # du petit Cheval, & 8 du Verfeau. Hiv-1EANG, porte ouverte de la cataracte , conftellation com- pofée de quatre étoiles de x du Verfeau. Hiuen- PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. 17 HiuvEn-Kko, lance bleue , étoile À du Bouvier. Ho, oifeau qui mange les Jerpens & les poiffons, conftellation compofée de onze étoiles & , B, d',6,€,80,1,2,m,7 de la Grue, & y du Toucan. Ho, efpece de mefure', conftellation compofée de trois étoiles; dont I, K de la mañlue d'Hercule & x du Serpentaire. Ho-cav , nom des étoiles NAN-H0 & PE-Ho. Ho-Kien , nom de ville, étoile + d'Hercule. Ho-xu , tambour du fleuve Hoang-Ho , conftellation compoice de trois étoiles #, 8, y de l’Aigle. Ho-nrao, oifeau de feu, conftellation compofée de dix étoiles B,p,1 & 2 dea,m,x,e,0,1 du Phœnix, & 8 du Sculpteur. Ho-rcHoxc, fleuve du milieu , B d'Hercule. Hoa-Kai, parafol, belle couverture, conficllaion compofce de quatre étoiles dans la Renne. Hoan-TcHE, Eunuque, conftellation compofée de quatre étoiles L d'Hercule E, F , & une petite du Serpentaire. Hoanc-TAO , voie jaune , l'Ecliptique. Hu-cxe ou Hou-cE, qui tire des fleches, conftellation com- pofée de dix étoiles s, € ,0,2,2A,7 du Vaïleau, &#, d',e,x de Syrius. Hu-rEn, gardes de l’Empereur , étoile du petit Lion. Hu-Kkua, concombre, conftellation compofée des quatre étoiles &,8 , y, d du Dauphin. Fu-kuow , fouverain chaffeur , faute dans le P. Noël, voyez -Hu-FEx. Tome X. C 18 PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. L'or. > Ts10 , oifeau admirable , conftellation compofée de dix évoiles , defquelles ©, :, B, æ,e, n del'Apus, &p,7,x, d' de l'Oétans. YANG-MOEN , porte du Yang, conftellation compofce de deux ctoiles 7, p du Centaure, av ee NC , agitation de la lumière , étoile n de la conftella- tion de la grande Ourfe. VE, aile, une des vingt-huit Ron compolce de vingt - deux étoiles &, B, d,e,Ç,n,8,1, À,v, cinq autres petites étoiles de la coupe % du a de l'Hydre femelle, & cinq autres en dehors. Ye-xy , faifan , conftellation compofée de cinq étoiles 8,v,£, deux peutes de Syrius. YE-rcHE , hôte qui vifite, éroile C de la Vierge. YEN , pays, étoile € du Capricorne. YEN, pays, ctoile » du Serpentaire. Yeu-cui-ra , règle des conditions de la droite, (efpece de tribuna!}) coïle 8 de la Vicrge. Yeu-HiA, crochet de la droite que l’on met à l’effieu, étoile a du Corbeau. VEU-KENG, Joldats de la veille de la droite , conftellation compofce de cinq étoiles p, n,7,0, & d'une petite des liens des Poiflons. YEu-Kky , étendard de la droite, conftellation compofée des fept étoiles d\, m, y de l'Aigle, &s,x, ©, F d’Antinoüs. PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. 19 YEU-TCHE-TI Où VEU-NIE-TI, levée de la droite, conftellation compofée des trois étoiles #,r, v du Bouvier. Yeu-rcxu, le gond des portes de la droite, étoile & de la confteilation du Dragon. YN-xe, repos de la vertu, deux petites étoiles proche la queue du Dragon. Ixc-cHE , le même que cHE, voyez CHE, Yo-HEnc , tube pour regarder les Afres , « de la grande Ourfe. Yo-HENc, voyez CHo du Pr-Teu. Yo-rsinc, puits des pierres précieufes, conftellation de quatre étoiles 8, À de l'Eridon, & de r, À d'Orion. Yu, poiffon , étoile du pied du Serpentaire. Yu-uiN-krux , l’armée d’Vu-lin, conftellation compofée de quatre étoiles y, & 1, 2, 3 de 4 du Verfeau: Yu-nru, fille impériale , étoile 7 du Lion. Yu-sine , faute dans le P. Noël, voyez Kiew-sinc. Yue , pays, étoile À du Capricorne. Vue, la Lune, étoile À du Taureau. Yue, la hache , étoile n des Gemeaux. Yux-vu, les nues 6 la pluie, conftellation compofée de quatre étoiles A, x des poiflons, & de deux autres petites fur l'Ecliprique. K ou Q. K AY-YANG, l’ouverture du Yang, @ de la grande Ourfe. Kay-ouo, qui couvre les maifons, étoile o de la conftellation du Verfeau. Ci »0 PLANISPHERE CÉLESTE , CHINOIS. KanG, paille, étoile proche le y du Sagittaire. KaNc, cour antérieure, une des vinget-huit confteliations, com- à : ë 0 polée de quatre étoiles u, :,x, À de la Vierse Kaxc-r1, voyez Kanc du Sagittaire. KaANG-TcHr, étang profond, conftellation compofce des quatre petites étoiles au deflus du Ta-x1o du Bouvier. KE-siNG, étoile des trors hôtes , étoile nouvelle qui parut en 1572, dans Cafliopée. KENc-no, /e fleuve Keng, conftellation compofée de trois étoiles p, o, e du Bouvier. Kev, chien, conftellation compofée de deux étoiles +, H du Sagittaire. KEu-KOuE, royaume de Keu, conftellation compofce de quatre étoiles À, B, C, © du Sagittaire. KEU-LING , fonnette du Harpon, éroile w du Scorpion. KEU-TCHIN , nom de femme, conftellation compofée de fix étoiles, dont n, e, d', & de la petite Ourfe, une autre dans la Renne, & l’autre dans la jambe de Céphée. KY, crible, une des vingt -huit conftellations , compofée de quatre étoiles à, y, «, n du Sagittaire. Ky-kuoNw, le Prefet de la Cavalerie, conftellation compofce de trois étoiles 6, 7,0 du Loup. ? KY-TCHIN-TSIANG-KIUN , le General de la Cavalerie , étoile & du Loup. Kia-re, blancheur reffèrrée, conftellation compofée de deux étoiles n, 8 du grand Nuage. KE , fon , conftellation compofte de 8, & d’une petite du Verfeau. PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. 2x Krew-r1, Serrurier, étoile » du Scorpion. Kien-sic , étoile du Tambour célefle, conftellation compofée de fix étoiles u,p, D ,0, 7, du Sagittaire. Ktœu, mortier, conftellation compofée de trois étoiles s, #, ue du Pégate. Kru-H0 , nom de fleuve, étoile w d’Hercule. Kœu-veu, gland des drapeaux des Vice-Rois, conftellation compofce de huit étoiles , œ , & d’une petite de l'Eridan, plus cinq autres plus bas. Kreu -KAN, les neuf Kan, conftcllation compofée de quatre ctoiles dans le Microfcope. Krœu-xiNc, les fix Tribunaux de la Cour fipréme, conftella- tion compolée de trois étoiles p, 1 & 2 de D dela Vierge. KiEu-TCHEU-TCHU-YU, les limites des provinces , conftella- tion compofée de cinq étoiles vu, £, À, & d’une petite de lEridan. Kix-vu, poiffon d’or, conftellation compofée de quatre éroiles æ, B, d\, » de la Dorade. Kio, la corne , une des vingt-huit conftellations, compofée de deux étoiles æ, €, de la Vierge. Kio de la gauche eft le T1EN-TrEx. Kiu-Kr , voyez TcHE-Kr. Kiv-su , le même que Toxe-su. Kivs-KEU, faute dans le P. Noël, lifez Krue-rinc. Kive-ninc , foldats des paflages , conftellation compofée de deux petites étoiles fur le col de la Licorne. KivEN-CHe, langue embarraffee , conftellation compolée de fix étoiles »,s, £, €, 0, O de la conftéllation de Perfée, 22 PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. Kiuw-cHr, marché du camp, B du Syrius. KiuN-NAN-MOEN , le General de l’armée du Midi, éroile @ d’Andromede. Kiun-Tsfnc, puits des camps, conftellation compofée de quatre étoiles »,1,x, À du Lievre. Ko, pleurs, conftellation compofée de deux étoiles E du Verfeau, & # du Capricorne. Ko-rao, nom d’un Tribunal, conftellation compofée de fept étoiles 1,6, d ,@,m,v,0 de Cafiopcée, Kowc-Tsio, paon, conftellarion compofée de dix étoiles a) Vs 5 És5 Frs A5%, d',0 du Paon. Kou - LEU, aire du magafin, conftellation compofée de huit étoiles 4, 4, zx, A, w, O , G, P du Cenraure. Kuey du Pr-reu , les quatre premières étoiles z, B, y, d de la grande Ourfe. Kuey , fondement , une des vingt-huit conftellations , compo- fée de feize étoiles B,u,v,7,d',e,C,n,! d'Andromede, la deuxième dec, G,L,u,9,+4, & la première de 4 des Poiflons. KuEy , tortue, conftellation compofée de trois étoiles 8, +, € de l'Autel. KuEy, fantôme, une des vingt-huit conftellations , compofée de quatre étoiles y, 1, 8, d' du Cancer. Kuow, fanal, conftellation compofée de quatre étoiles À des Gemeaux, & ®, À, « du Cancer. Kuow-s0, collier, conftellation compofée de neuf étoiles pt, d,e,7,a,8B,0,& d'une petite de la Couronne boréale. PLANISPHERE CÉLESTE , CHINOIS. :; E. L ANG-GOEY, une dignité’, conftellation compofée de neuf étoiles À, B,C,E,F, 2 de G,H,K de la chevelure de Bérénice. Laxnc-sinc, étoile du Loup, « de Syrius. Lanc-rsranc , Général de la Milice, étoile de la chevelure de Bérénice. Lavy-re, faute dans le P. Noël, voyez Kra-rs. Lao-siN, l’homme vieux , étoile « de l'Argo. Leawc , pays, étoile d du Serpent. Lrov, récolte des fruits, une des vingt-huit conftellations, compolce de trois étoiles, 8,7 du Belier. Ly-cHE, pierre de côs, conftellation compofce de quatre croiles À,, P, & d'une petite du Taureau, Ly-vu, lyre de pierre précieufe , conftellation compofée de / . cg’ deux ctoiles du Microfcope. Ly-Kxunc, palais ftparés , trois conftellations compofées la . . chacune de deux étoiles ; la première », o fur la jambe gauche de Pégafe; la feconde À , & fur fa cuifle droite ; la troifieme v,r fur le poitrail. Lie -su , marchandifès arrangees , conftellaion compofée de deux évoiles À d'Hercule , & o du Serpent. Lien - TAO ; voie des chars k conftellation compofce de quatre étoiles 7, n,8, & d'une petite du Vautour. Lrev, Jaule » une des vingt-huit conftellations , compofée de huit étoiles 8, ©, €,e, d',n,p, « de l'Hydre femelle. 24 PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. Linc-Tay, tour de l'intelligence, conftellation compofce de trois étoiles X, C , D du Lion. . Lo-ven, cataraële du fleuve Lo, conftellation compofée de deux étoiles +, v du Capricorne. Lo-Kra, les fix kia du cycle, étoile dans la Girafe. Luy-PIE-TCHIN , enceinte du camp, conftellation compofce de douze étoiles +, d\, «, x du Capricorne, s , &, À, @ du Verfeau, & de quatre autres petires. Luv-TIEN, éclair, conftellation compofée de fix étoiles @, Ë, x, trois de Q, de Pégale. M A-Fo, ventre de cheval, conftellation compofée de trois étoiles B, +, d du Centaure. Ma-ouey , queue de cheval, conftellation compofée de quatre étoiles 8, n ; E, D du Centaure. Mao, foutien des chofes de la nature , une des vingt-huit conf- J ; FPE, 25 tellations ,. compofce de fepr étoiles des Plérades. Mao-rTeu , le même que Mao , les Plérades. Mx- runc, abeille, conftellation compofée de quatre étoiles a, B,7y, d de l'Abeille ou de la Mouche. Mnc-ranc, cour de l'Empereur , qui fervoit autrefois à rece- voir les Vice-Rois, conftellation compolce de trois étoiles r,v,E du Lion. EX NI NAN-HAY ; PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. 25 Nas -HAY , mer méridionale, étoile £ du Serpent. Nax-uo, fleuve du Midi, conftellation compofte de deux étoiles & , B de Procyon. Nan-Moen, porte du Midi, conftcllation compofce de æ, & À du Cenraure. NAN-TCHUEN , vaiffeau auftral, conftellarion compofée de cinq étoiles 8, w, 0, P, r du chéne de Charles IE, ox conf- tellation dans le Rocher. Naw-Teu, voyez Teu dans le Sagittaire. Niao-noey, bec d'oifeau, conftellation compofée de fix étoiles du Toucana, d',n,B,€, & d'une petite. Nrao-rcHo , faute dans le P. Noël, lifez Niao-Hoëy. Nrn-rAo, faute dans le P. Noël, lifez Lren-Tao. Nreu, bœuf, lune des vingt-huit conftellations, compofce de cinq étoiles &, £,B,p, # du Capricorne. Niu, la Vierge, lune des vingt-huit conftellations , compo- fée de quatre étoiles w , e du Verfeau, & de deux autres dans la-fleche d’Antinoüs. Niu-su , fille qui écrit l'Hifloire , étoile 4 de la conftellation du Dragon. Niv-rcHouanc, le lit d’une fille, conftellation compolce de trois étoiles p, 7, E d'Hercule. Nuy-Kkray , degrés intérieurs, conftellation compofce de fix toiles ÀA,7,T,B,C, o de la grande Ourfe. Nuy-ou-rcHu-HEu , cinq étoiles à l'occident de Kreu-KINc ; Tome X. D 26 PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. dans la Vierge. Cet&æ conftellarion ne fe trouve ni dans le P. Noël, ni dans le P. Grimaldy. Nux-»Nc, mur qui eff devant la porte du palais, conftel- lation compofée de quatre étoiles o, 7, v, £ de la Vierge. Nuy - rING , paix interieure, conftellation compofce de quatre étoiles dans la tête du petit Lion. O. O Ü , faute dans le P. Noël, lfez Ou-vuz. Ou-yue, pays, étoile € de l'Aigle. Ou-rcHE, les cing chars, conftellation compofce de fix évoiles ; les cinq premières font 4, 8,8, :, une petite du Cocher; la fixième eft 8 du Taureau. Ou-rcHou-HEU, les cing vaffaux , conftellation compofée de cinq étoiles 8, r, 1,0, des Gemeaux. Ou-ri-rso , le trône des cing Empereurs, conftellarion com: pofée de cinq étoiles 8,0, & de trois petites de la queue du Lion. Ouey , la queue, lune des vingt-huit conftellations , compo- fée de neuf étoiles e, w, @, n, 8,1, x, À, u du Scorpion. P. P À , pays, étoile « du Serpent. PA-Ko, huit efpèces de fruits, conftellation compofée de neuf étoiles £ , d' du Cocher, deux dans les cornes de la Chevre, une dans la Girafle, & quatre autres petites. Pay-KriEou, qui renverfe les mortiers , confteliation compo- fée de deux étoiles À, y de la Grue. PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. 27 :Pay-roua, qui difperfe les concombres, conftellation compo- {ce de quatre étoiles #, 0, +, x du Dauphin. PE-Ho, freuve du Nord, conftellation compofée de trois étoiles æ, @, p des Gemeaux. PE-Kr ou PE-k1E ou PE-rcHiN, pole boréal, nom des cinq éroiles y, 8, À, B, de la peute Ourfe, & die petite dans la Girafle. PE-LOU-sE-MOEN , Prefet des armes. de la contrée boréale, étoile z du Poiffon du Midi. Pr-reov, boiffeau du Nord, nom des fept étoiles 4, 8,7, d e, €, n de la grande Ourfe. PE-rou, mefure pour les marchand: 1fes , conftellation compo- fée de deux ctroiles du Rameau. Pre, petir filet avec un long manche, Tune des vingt-huit conf- tellations , compofée de neuf étoiles à , y, d',e, 0, æ, ©; & de deux peutes du Taureau. Pre, muraille, une des vingthuic conftellations, compoféc de l'étoile # d’ Andromede , & de y de Pégale. è Pre, tortue , conftellation compofée dé quatorze étoiles we, v, ik À dr € CB» É»0,:y5.d\ de la Couronne auftrale. Pre, la foudre, RUES compofée de cinq. étoiles B; 7 6,13 © des Poifons. Pr- “TCHIN-LOUI, VOYEZ Lour- PIE- -TCHIN. Pinc-sINc; ur en face de la .Porte, conftellation compofée de deux éroiles w, e du Lievre. PrNe-sine, etoile de la paix, conftellation compofée de deux Létoiles 7,7 de l'Hydre femelle. : PiNc=TrA0 | voie ‘droite , conftéllation compofee de deux étoiles M, 0 de la Vierge. OHSELE 91BY 28 PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. Po-su , le Perfan, conftellation compofce de owze éroiles æ,A,0,d',u,1,#, & crois autres petices, de la conftel- lation Te l'Indien. Sisters -HING, figure des trois cornes, conftellation compofée de trois étoiles #, 8, > du Triangle auftral. SAN-KONG, les trois Rois, conftellation compofée de trois petites étoiles fur le fein de la Vierge. SAN-KONG, les trois Rois, trois petites étoiles dans la tête des Lévriers. SAN-sU ou SAN-5E , les trois Préfidens, conftellation com- pofée de trois étoiles D, 5, p de la grande Ourfe. SAN-TAY, les trois Tay, voyez CHanc-ray, TcHoONc-ray, & Hra-ray. On les appelle encore Tay-Krar ou Tren- KIAI. Sr-H1enN, colline de l'Occident , conftellation compofée de quatre croiles »n,8, L de la Balance, & £ du Scorpion. SANG , Miniftre, conftellation compofce de trois petites étoiles au deflous de « de la grande Ourfe. - Srao-TEOU , petit boiffeau, RUES compofce de huit étoiles 8,6, d\,73 € n 8, « du Caméléon. SIN , le cœur, une des vingt-huit conftellations , compofce dE trois ctoiles &, «, T du Scorpion. SIN-TCHIN , VOyez HING-TCHIN. SiNG , étoile , une des vingthuit conftellations, compolée de fepc étoiles 4,1 & 2 der,aæ, & trois autres petites de l'Hydre femelle. J ? PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. 29 Siu , nom d’une ville, étoile 8 du Serpent. Sruen-Ky, voyez Kury du PE-rEou. SONG, pays, du Serpentaire. Su-r1 ou Se-FY, qui veille contre les vices, conftellation com- pofée de deux étoiles d\, y du petit Cheval. Su - ro, les quatre Confeillers, cénftellation compofée de RE, quatre étoiles dans la Girafle. Su-coet, qui prefide aux malheurs , conftellation compofée de 8 du petit Cheval. Su - KUAY , qui prefide aux cas extraordinaires , conftellation compofce de quatre étoiles 1 & 2 de y de la mañlüc d'Orion, & de deux autres petites étoiles au deflus. Su-Lo ou SE-Lou , qui préfide aux dignites , conftellation com- pofée de deux éroiles du Verfeau D, & une petite. Su-minc, qui prefide à la vie, conftellation compofée de deux étoiles du Verfeau. Su-ro, des quatre fleuves , conftellation compofée de quatre étoiles E des Gemeaux, & de trois autres étoiles du Mono- ceros. Sun , neveu, conftellation compofée de deux étoiles x , 0 de la Colombe. ‘ T,, an - CHIN, le même que Six. Ta-x10, la grande corne, étoile « du Bouvier. Tay, pays, : du Capricorne. Tax-v, premiére unité, petite étoile entre & & x du Dragon. TAvy-vanc-cHEou , le Gouverneur de la ville Tay-yarg, étoile y de la grande Ouric, 30 PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. Tav-uinc , colline pour la fépulture des Empereurs , conftel- lation compofce de huit étoiles ; les quatre premières font 2%» T1 » de Perfée; les quatre autres 8, p, P, Q dela tête de Médufe. TAY-OUEI-KONG-YUEN , muraille du palais Tay-ouei, dix étoiles, d'un côté, d',8, 1, «, B du Lion; de l'autre côté, n, y d', 6, & une petite de la Vierge. Tai-ovurr-Kkonc , le même que Tay-vi-xonc. Ce palais eft renfermé entre Tss-oue1 & l'Equateur ; il contient les pattes de derrière, la queue & le dos du Lion, la partie orientale du petit Lion, les chiens de chafle , la chevelure de Bérénice, une partie du Bouvier, & la plus grande partie de la Vierge. Tay-rsu, le Prince héritier de l'Empire, étoile y de la petite Ourfe. Tav-rsu , Prince heritier de l’Empire, petite étoile du Lion, Tav-TrsuN , grand vale, étoile À de la grande Ourfe. > 8 Tay-vi-KkoNG, palais, voyez TAI-OUEI-KoNG. TE-xn fuivant le P. Noël, voyez YN-T£. Tec - cHE, férpent qui provoque les nuées , conftellation compofée de feize étoiles, dont trois &, p, r de Cafñliopée, une autre pctie proche le bras de Céphée, fept autres proche la queue du Cygne, plus une autre petite dans le Lézard marin, & quatre autres étoiles À , 4, N ; dans la main d'Andromede. Tv, boifféau, conftellation compofce de cinq étoiles », P, H,0, N de la maflue d'Hercule. Teu, boiffeau, une des vingt-huit conftellations, compolce de fix étoiles @,T;,0,@,A, w du Sagittaire. On l'appelle auffi NAN-TEU , boiffeau meridional. Ty, fuivant le P. Noël, voyez Ty-vanc. PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. 31 Ty, fin, une des vingt-huit conftellations, compofée de quatre étoiles &, B, y, de la Balance. Ti-rso, le trône de l’Empereur, étoile « d'Hercule. Ti-vane, Roi des Empereurs , B de la petite Ourfe. TrE-s0 , faute dans le P. Noël , lifez Fu-rcxe. Tre-Ts1EN , faute du P. Noël, lifez Fu-vur. TIEN-CHE, rocher de la mer, mal traduit dans le P. Noël, lifez autel du ciel, conftellation compofce de fix étoiles dans l'Argo. TzEN-cHe ou T1EN-cH1, marché célefle. Ce marché eft borné au Nord par le Palais Tse-ouÉr, & au Sud par l'Equateur : de lOueft à lEft il s'étend depuis le palais TAy-our1 jufque vers le colure des Solftices , renferme la Couronne boréale, prefque tout Hercule, & la partie boréale du Ser- pentaire & du Serpent. TiEN-cHI-YUEN, murailles du Tien-chi, vingt-quatre étoiles; d'un côté €, ,e, d' du Serpentaire 6 , z, d', B, v du Ser- L1 L] A LA pentx,v, B d'Hercule; de l'autre côté d' ,A,u,Ë,0, & une-petite d'Hercule ; @ de l’Aïgle ; 6, d,n du Serpent; T, v du Setpenraire; £ du Serpent, & n du Serpentaire. Trew-reu, bâton du ciel pour frapper les tambours , conftella- ion compofée de deux étoiles # , 8 d’Antinoüs. Tien-FEU , fuivant le P. Noël, lifez TIEN-rANG. TiEN-Fo , axe du ciel, conftellation compofée de deux éroiles d',e de la conftellation du Loup. TiEN-HAN , le fleuve Han du ciel , la voie laëtée. TiEN-H0 , fleuve célefte , la voie la@ée. Tien -HoanG, étang du ciel, éonftellation compofée de 2. 8 j PR quatre ctoiles p, A, w, o, & une petite du Cocher, 32 PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. Tren-HoANc-rA-T1, le fouverain Empereur du ciel, étoile de la conftellation de Céphéc. TrEN-HOEN, faute dans le P. Noël, lifez TrEN-KkiuN. TiEN-HOEN, latrines du ciel, conftellation compofte de quatre étoiles de g de la Baleine. Tien-v, le premier ciel, évoile 1 du Dragon. TiEN-YN, repos du ciel, conftellation compolée de cinq étoiles £, d',T du Belier , & de deux autres peïires étoiles. Tien-10, lait du ciel, étoile A de la conttellation du Serpent. TrEn-vu, mefure célefle, conftellation compofee de trois étoiles dans le Fourneau. ; Tien-vuEN, étang du ciel, conftellation compofce de quatre étoiles &, 8,8, : du Sagttaire. TiEN-YUEN, menagerie du ciel, conftellation compofée de rreize écoiles 1 & 2 dev,£,D, G;, F,H,8,S,:,p,yde lEridan , & d' du Phœnix. Ù TienNvyuEN, menagerie du ciel , conftellation compofée de dix-fepc etoiles 7, r de la Baleine, 7,7, d',s,0,n, K, L,M,N, & de quatre auties petites dans l'Eridan. Tiex-kanG, filet du ciel, S de la tête du Poiflon du Midi. ( Le P. Noël a mal lu T1EN-vANG). TiEeN-KAO , hauteur du ciel, conftellation compofée de quatre étoiles N, L, I, : du Taureau. TrenKEou, chien du ciel, conftellation compofce de fept étoiles dans l'Argo, Tren-Kkeou, croc du ciel, conftellation compofée de quatre étoiles n, æ,:, o de Céphée. TieEN-K1, pierre précieufe du ciel, ÿ de la grande Ourfe. Tien-x:, periode du ciel, étoile dans le Vaifleau. T1EN-Kr, PLANISPHERE CÉLESTE , CHINOIS. 33 Tren-ki, annales du ciel, conftellaion compofée de cinq étoiles 8, w,u,e,Ë, & de quatre autres d’Hercule. Tien-K1, poule du ciel, conftellation compofée de deux étoiles E, F du Sagittaire, Tien-Kiai, place du ciel, conftellation compoñée de deux étoiles x , © du Taureau. TrEN-KIANG, fleuve du ciel, conftellation compofce de trois éroiles B, x, À du Serpentaire. TrEnN-K1EOU, etable du ciel, conftellation compofée de trois étoiles 8, p, « du bras droit d'Andromede, TiEN=KIUN, grenier du ciel, conftellation compofée. de treize étoiles G,A,m,Ë,v3 d',a,y;, 0, & quatre autres étoiles de la Baleine. Tien-KIUEN , le poids de la balance du ciel, étoile dde la grande Ourfe. Tren-KuAN, défilé du ciel, étoile € du Taureau. Tien-LAO , prifon du ciel , étoile w de la grande Ourfe. Tren-aANG, loup du ciel, voyez LANG-siNc. Tien-1y, raifon du ciel, conftellation compolée de quatre étoiles fur le dos de la grande Ourfe. TiEN-LIN , grenier du ciel, conftellation compofée de quatre étoiles F,S,£, o du Tagteau. Tien-Lour-TcHiING, murailles du ciel, conftellation compo- fée de cinq étoiles £ du Verfeau, 1 &z de C,&1&2 de À du Capricorne. TTEN-MUEN , porte du ciel, conftellation compofée de deux petites étoiles au deflous de # de la Vie ge. TLEN-o, faveur du ciel, éroïle près la Fleur-de-lis. Tome X, E 34 PLANISPHERE CÉLESTE , CHINOIS. TreN-PaNG, fouer du ciel, -conftellation compofce de cinq étoiles ; la première s dans là couftelhation d'Hercule; les quatre autres font +, B,», £ du Dragon. TiEN-P1EN , chapeau du ciel, conftellation compofée de neuf LA S) » . h3 7 étoiles G, H, à [ d’Antinoüs, K, L,N,M,0O de l'écu de Sobiesky. TrEN-srANG , fécours du ciel, conftellation compofée de trois 3 D étoiles dans le Sextant. TiEN-sIUEN » pierre précieufe du ciel, 8 de la grande Ourfe. T'IEN-TA-TSTANG-KIUN , le fipréme General du ciel, conf- tcllation compolée de onze étoiles; les fept premières font C,A;,y;v, H,7r,& une petite d'Andromede; les trois autres font 8,7, d' du Triangle botéal. Tren-rcau, axe du ciel, 4 de la grande Ourfe. TiEN-rcxu, axe du ciel, étoile dans la Girafe; c'eft la polaire chez les Chinois. TiEN-TCHU, cuifine du ciel, conftellation compofée de quatre éroiles 7, d, 6, p du Dragon. TIEN-TCHUEN , vaiffeau du ciel , conftéllation compofée de neuf étoiles n, æ, y, d', C, u, B de Perfée, plus une’ petite dans la Grafle. Tien TIEN, champs du ciel, conftellation compofée de deux étoiles +, o de la Vierge. TieN-TsAN , colère du ciel, étôlle N de Perféc. TrieN-TsANG , grenier du ciel, conftellation compoféc de iept J . re À » J . … étoiles v, Tr; €,0,1,1, & d'une petite de la Baleine. Tren-rstANG , lance du ciel, conftellation compofce de trois étoiles 8, :, x du Bouvier. Tien-rsie, ordre du ciel, conftellation compote de fept ctoilesp, 7, H, B,C,D, R du Taureau PLANISPHERE CÉLESTE; CHINOIS. 3 Tien -TSIEN, monnoie du ciel, conftellation compofe ce de quatre étoiles s, 0, #, x du poiffon du Midi. TiEN -TsiN, pont du ciel, conftellation compofce de neuf étoiles du eye ad ,vsoyv,Ç,e,n,& dune perite. TrEx-rsuN » Vafe du ciel, conftellation compofce de trois étoiles À , d', © des CES TIEN-vANG, voyez TIEN-KANG. ToNc-HAY, pays, n du Serpent. Tonc-Hien, colline de l'Orient , conftellation compofée de sua i quatre étoiles @, +, À, p du Serpentaire. TuKonc, le kong de la Terre, conftellarion rar de deux étoiles D, c des Poiflons. Tu-xonc-Lr, le même que Tu-konce-sy, l’Officier du kong de la Terre, étoile de Pégafe. Tu- su, boucherie, conftellation compoiée de deux étoiles dans lé Rameau. Tu-su-xonc, l’Officier qui, veille aux. ouvrages Pubs croile 8 de la Baleine. Tuw-Hanè, armes defenfives, conftellation compolée de +, &. d’une petite du Loup. Tuw-van, faute dans le P. Noël, voyez TUN-HANG:. Tuon-MoEn, c'eft lefpace entre Tso-cui-raA & VEU-CHI-FA/ Vu, le même que Ov. VE PING, face exterieure du mur qui f Bat aux portes , cobftéllation compofce. de fept éoiles , £,v, my) £,e, d' des liens des Poiflons. Ei 36 .PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. VAY-TCHU, cuifine exterreure, conftellation compofée de cinq étoiles, deux dans la croupe de la Licorne , & trois au deflüs. VAnNG1FrANG, Roï bon, conftellation compofée de cinq L4 = . étoiles B,A,«,1,x de la conftellation de Cafiopée. VEN-TCHANG, compofiion élégante, conftellation compofce de fix étoiles H,v,6,8,F,E de la conftellation de la grande Ourfe. Vyx, prononcez Ouer , la fixième étoile des vingt-huit conf- tellations. X ou Cu. [I HANG-CHOU, le Prefident du fiprêéme Tribunal, cônt- rellation compofée de cinq éroiles G, F, H, A, & d’une peute, du Dragon. CHaxc-Fu, /e grand Préfident de la Cour, étoile À du Dragon. Cxaxc-corr, celui qui eft charge des appartemens de l’Err- pereur , étoile dans la Girafe. CHaANccort, celui qui ef? chargé du foin des appartemens y à * de l’Empereur , étoile x de Cephée. CHaAN&-Kiat, ctoile fupérieure ou ; de CHANG-TAY. Caançc-riE, premier Miniftre de l’Empereur , étoile € du Dragon. CHanc-srANc , le premier Colao, étoile d de la conftellation du Lion. CHANG - srANG, le premier Minifire, étoile y de la Vierge. CHawc-ray, le fouverair Préfident des troupes, étoiles s, x de la grande Ourfe. CHawc-rsay, le Gouverneur de la Cour, étoile 8 de la conf- tellation du Dragon. -PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. 37 CHaxc-tsianc, le grand Général des Troupes, étoile au deflus de la Vierge. CHaANc-TstANG, le grand Général de l’armee, étoile « de la conftellation du Lion. CHanc-rcHinc, le premier Prefet de la Cour, étoile dans la Girafe. CHao-ru, l’ Adjudant du grand Préfet de la Cour , étoile près la queue de la conftellation du Dragon. Cxao-cosv, celui qui a le foin des appartemens de l’Empe: reur , étoile y de Cephée. CHao-coey, l’Adjudant du Prefident de la Cour , étoile x du Dragon. CHao-cory , celui qui Joigne les appartemens de P Empereur; étoile dans la Girafe. 2 Cao-rre, le fecond Minifire de l Empereur , évoile > dans le Dragon. Cua40 - TcHING , le Jfecond Préfet de la Cour, étoile dans la conftellation de la Renne. CHao-tsAy, l’Adjudant du Gouverneur de la Cour , étoile 4 de la conftellation du Dragon. CHao-vr, le fecond Maître du Prince héritier, conftellation compofce de quatre étoiles, une fur le dos du Lion, & trois dans le petit Lion. CHE, chambre, conftellation, lune des vingt-huit, compofce de deux étoiles , 8 de la conftellation de Pégafe. Cr - CHEU, la téte du ferpent, étoile à de l'Hydre, > de lhor'oge de M. TAbbe de la Caïlle , €, e, 7 de l'Hydre. Cr-ro, ventre de ferpent, une petite étoile du Toucan; & L, 8 de la conftellaion de l'Hydre. 38 PLANISPHERE CÉLESTE, CHINOIS. CHe-vy ou CHE-our1, queue de ferpent , étoiles 8 de l'Hydre; plus ra, A,u,T de l'Oétant de M. l'Abbé de la Caille. Cuer-rsu-KrA , figne “ la Croix, conftellarion compofée de quatre etoiles À, d',1,n de la Groit Cur, ordure, éroile À de la conftellation de la Colombe. Cur-cEu , maifon où l’on met des marchandifes , étoile w du Scrpentaire. Cuix-xoxc, le Palais par excellence, étoile € du Scorpion. CHo-du-Pr-reu , les trois dernières étoiles & , €, n de la grande Ourfe, Co, pays, étoile & de la conftellation du Serpent. Cau-rsu ou CHou-rsou., ffls de la feconde femme, étoile A de la conftellation de la petite Ourie. Caur-rou eu CHowi-rv, pifcine, conftellation compofce de quatre étoiles 1 & de 2 F,v, £ de la conftellation d'Oïion. Caoui-cort ou CHui-corr, liex où il y a de l’eau, conftel- lation compofée de quatre étoiles @ du Cancer, & de trois autres peüres ctoiles au deflus de la conftellation de Procyon. Cuoui-cor1 o4 CHUI-GOEI, fontaine d'eau, conftellation compofee de # de l'Eridan, & de x, € de la conftellation du Phénix, L 39 ÉPA'T'A"E O:C'UE DES COMETES CONNUES ET OBSERVÉES PAR LES CHINOIS. ] OUTES Es Comètes que je fapporte dans ce Mémoire : » font tirées de l'Ouvrage Chinois de Ma-ruon-1ix , intitulé "VEN-HIEN-ToNc-Kao. Cet Ecrivain les à raflemblées toutes dans le deux cent quatre-vingt-fixième Livre avec beaucoup de foin, d'après les différens Auteurs ou Hiftoriens de fa Nation qui les ont décrites. Je n’ai pu defcendre plus bas que lan 1222 de J. C., parce que c’eft le remps où vivoir cet Ecrivain, DYNASTIE DES TCHEOU. 613 ans avant J. C: La quatorzième année du règne de VEN -Konc »>-Prince de Lou, dans l'automne, à la feptième lune, il ÿ eut une comète qui entre dans le PE-trov. 532. La dixième année de Tcuao "KONG, Prince de Lou, dans l'hiver , il y eut une comète dans TA-cHin. 482. La treizième année de GNAY-Kkonc , dans l'hiver, à Ja onzième lune, il y eut une comète dans Ja partie orientale. Ces trois \ Te , $ L . comètes font tirées du Ténun-rsreou de Confucius. 467. La deuxième année de TcHING-rINc:vaANG > On vit une comète, 433. La huitième annce de K4o-vaxé , on vit une comète. 40 CATALOGUE DES COMETES. 305 avant J. C, La dixième année de NAN-vANG, on vit une comète: 303. La douzième année du même Prince, on vit une comète. 296. La dix-neuvième année du même Prince, on vit une comète. DYNASTIE DES TSIN. 240. La feptième année de CHr-HoANG-TI, une comète fortit de la partie orientale ; elle parut dans la contrée feptentrionale : à la cinquième lune, on la vit dans la contrée occidentale pendant feize jours. 238. La neuvième année, il parut une étoile à l'horizon; à la qua- trième lune , elle parut dans la partie occidentale , enfuite on la vit dans la partie feprentrionale : elle employa quatre- vingts jours à venir depuis le TEou jufqu'au Midi. 234. La treizième année, à la première lune, il parut une comète dans la partie orientale. 214. . \ LA A e . 2 . La trente-troifième année du même Prince, il parut une étoile qui fortit de la partie occidentale. DYNASTIE DES HAN. 204. La troifième année de Kao-rr, à la feptième lune, il y eut une comète dans TA-K10 : fa durée fur d'environ 10 Jours, enfuite elle difparut, La CATALOGUE DES COMETES. AU 157 ans avant J. C. La feptième des années Heu de VEN-r1, il y eut une comète dans la partie occidentale ; fa bafe étoit à l'extrémité d'Ouer & de Kr, tendant vers Hiu & Goëy : elle avoit plufieuré Tchang ( mefure de 10 pieds), elle parvint dans le T1En- HAN ; au bout de feize jours on ne la vit plus. 155$. La deuxième année de Hiao-kING-TI , il parut une comète qui forcit du fud-oueft. 148. La troifième des années Tcnoxc , à la troifième lune , au jour Ting-yeou, 34 du cycle, une comète parut au nord oueft: fa couleur étoit blanche , fa longueur d'un Tchang ( mefure de 10 pieds), elle étoit dans Tsu-cHour; elle s’éloigna un peu, & après quinze jours on ne la vit plus. 138. La troifième des années KiEN-YuEN de Hrao-vou-Tr, à la deuxième lune, il y eut une comète dans le fond de T'cHANG; elle traverfa le Tay-ouEy, vint au TsE-koNc, & parvint enfuite jufqu'à T'1EN-HAN. La troifième année du même Prince, à la quatrième lune, il y eut une comète dans le Tren-Ky , qui vint jufqu'a TcHE-Niu. I 3 $ 5 La fixième année, à la fixième lune, il y eut une comète dans la partie occidentale. 1 A la huitième lune , il y eut une grande étoile qui parut dans la partie orientale ; fa longueur rerminoit le ciel; au bout de trente jours elle s’en alla, . Tome À. } F 42 CATALOGUE DES COMETES. 119 ans avant J. C. La quatrième des années VuEN-cHEu, à la quatrième lune, 1 . . A une grande ctoile fortit du nord-oucft, ; 110. La première des années YuEN-FoNc, à la cinquième lune ; une comète parut dans le TsiNG oriental; on en vit une autre aufli dans le SAN-Taÿ: “ 109. La deuxième des années YuEN-FoNc , une comète parut dans Ho-cHov. TO ILO Ze Au milieu des années Tay-rs0 (T'ay-Trso commence l'an 104, dure quatre ans, C’eft-à-dire 104, 103, 102, 101), une comète parut dans TcHao-y40. 69. La première des années Ty-rs1e de SruEn-Tr, à la première lune , il y eut une comète dans la partie occidentale; elle n'étoit éloignée de Tay-PE que de deux Tchang. 44. La cinquième des années Tso-yuEn de YuEN-Tr, une comète fortit vers le nord-oueft ; elle étoit d’une couleur rouge- jaune ; fa longueur de huit Che ( pied chinois) ; après plu- fieurs jours elle devint longue de plufieurs Tchang, fe diri- geant vers le nord-eft , & occupoit une portion de Tsax. Le La première des années KrEN-cH1 de TcHiNe-Tr, à la première lune , il y eut une comète dans INc-cHe; fa couleur étoit bleuatre , fa longueur de fix à fept Tchang , fa largeur de plufieurs pieds. CATALOGUE DES COMETES. 43 L Kr f39 24 avant J. C. La première des années YuEN-YEN, à la feptième lune, au jout Sin-oui , 8 du cycle, il y eut une comète dans le Tsine oriental ; elle traverfa les Ou-rcnou-HEov , fottit de Ho- CHOU , dirigea fa courfe vers le. nord , & alla dans Hrew- YUEN & Tay-ouer. Le jour fuivant, elle s'étoit avancée de 6 degrés; le matin elle fe leva dans la contrée orientale : lecreizième jour au foir, elle parut dans la contrée occidentale. $: La deuxième des années Kien-rNe de Neaï-rr, à la deuxième lune, une comète parut dans Kren-nreou oy Nreou pendant foïixante-dix jours. 22 ans après J. C. La troifième des années Ty-Hoance de l'Empereur VAnc- MANG, à la onzième lune, il y eut une comète dans TcHANc: elle alla vers le fud-eft ; après cinq jours on ne la vit plus. 39+ La quinzième des années Krew-vou de Kuaxc-vour-rt, à la première lune , au jour Ting-oui, 44 du cycle, il y eut une comète dans MA0; elle tourna peu à peu vers le nord-oueft, & entra dans Ce. Elle s’'approcha de Ly-konc; à la troi- fième lune, au jour Y-oui, 32 du cycle, la comète vint dans Pre où elle péric; elle fut vifible pendant quarante-neuf jours. S4: La trentième année , à la lune intercalaire , au jour Kia-ou , 31 du cycle , Yéroile de Mercure étant au vingtième degré du Tsnc oriental, il parut une vapeur blanche qui alloit vers lorient. Elle étoit enflammée, & longue de cinq Che (pieds), c’éroit une comète; elle's'avança enfuite vers le Fi 44 CATALOGUE DES COMETES: nord-eft, parvint jufqu'au deflus des limites occidentales du TsE-konc : au jour Kia-tfe, 1 du cycle, elle ne parut plus; cette comète fut vifible pendant trente-un jours, 60 ans aprés J. C. La troifième des années Yunc-riNc de Hr4o - MING - T1, à la fixième lune, au jour Ting-mao , 4 du cycle, il parut une comète au nord de TiEN-cHUEN ; elle étroit longue de deux Che. La comète tourna peu à peu vers le nord, & parvint au midi de Kawc ; elle fuc vifible pendant centtrente- cinq jours , & difparut. 65. La huitième année , à la fixième lune, une grande étoile fortit de Lirow , & du trente-feprième degré de TcHanc; clle s'approcha de H1rEN - YUEN , traverfa le T'IEN-TCHUEN, & parvint au TaAYy - ouEr : cette vapeur dura en tout cin- quante-fix jours. 75° La dix-huitième année, à la fixième lune , au jour Ki-oui, $6 du cycle, il parut une comète dans TcHaxc, longue de trois Che. Elle alla de R au midi de LaNG-rs1ANG, & entra dans le T'Ay-ouer. « 76. La première des années KiEN-TcHANG de HrAo-TcHANG-T1, à la huitième lune , au jour Keng-yn, 27 du cycle, il parut une comète dans le TrEeN-cxr, longue de deux Che. Sa marche étoit lente; elle entra dans le troifième degré de KIEN-NIEU: cette comète fubfifta pendant quarante jours , & difparur. A la douzième lune, au jour Vouan, 15 du cycle, une comète fortit dans le troifième degré de Lou. Elle étoit longue de huit à neuf Che; peu à peu la comète entra dans le Ts- KONG ; elle avoit paru pendant cent fix jours, CATALOGUE DÉS COMETES. 45 109 ans après J. C. La troifième des années Yonc-Tso de HrAO-NGAN-T1, à la dou- zième lune, il s’'éleva une comète au midi de TrEN-YuEN : elle alloit vers le nord-eft; fa longueur étoit de fix à fept Che. 132. La fixième des années Yonc -KIEN de Hr4o - cHUN - T1, il {ortit une comète dans le Teou &Je KIEN-NiEou ; elle s’é- ceignit dans Hru & Goey. A la deuxième lune, au jour Tingfe, $4 du cycle, il parut une comète dans la contrée orientale, longue de fix à fepc Che. Elle indiquoit le fud-oueft de Inc-CHE , & parvint à Fuen-Mu. Au jour Ting-tcheou, 14 du cycle , une comète ou la comète (l'Auteur Chinois ne dit pas fi c’eft la même ) étoit au premier degré de Kuey ; elle étoit longue de fix à fept Che. Au jour Kuey-oui , 20 du cycle, le foir la comète parut aller vers le nord-oueft ; elle traverfa Mao & Pr. Au jour Kiachin, 21 du cycle, la comète étoit dans Tsinc, enfuite elle traverfa Hreu , Sixc & Tcaxc ; elle étoit très- enflammée , elle vint au SAN -TAY, & s'ayança au milieu d'HiIEN-YUEN où elle périt, 147 , 149 fuivant les Annales Chinoïfes. La première des années KiEN-H0 de Hrao-HuoN-rr, à la hui- ième lune, au jour Y:tcheou, 2 du cycle, il y eut une comète chevelue, longue de cinq Che. Elle parut au milieu du Tren-cur, allant vers le fud-eft ; fa couleur étoit jaunâtre. À la neuvième lune, au jour Vou-chin, $ 4 cycle, elle difparut. 161. La quatrième des années YEN-Hr, à la cinquième lune, au jour Sin - yeou, 58 du cycle, il y eut une étoile hôte dans Ixc- CHE; elle tendoit vers l'occident ; fes rayons écoient longs 46 CATALOGUE DES COMETES. de cinq Che; parvenue au premier degré de Sin, elle devint comète. 178 ans après J. C. La première des années Kuanc-Ho d'Hr4o - LING-T1 , à la huitième lune, il y eut une comète 4u nord de Kanc; elle entra au milieu du Tren-cur; elle étoit longue de quelques Che ; elle s'étendit enfuite jufqu'à cinq ou fix Tchang, elle étoit rouge ; la comète traverfa dix conftellarions, & après quatre-vingts jours, elle s'eteignit peu à peu au milieu de TiEN- YuEN. 180. La troifième année , dans l'hiver , une comète fortit à lorient de Lanc & de Hou-cxer; elle parvint jufqu'à TcHANG où elle difparut. À la fepuème lune, il y eut une comète qui fortit au bas du SA N- TAY ; elle alloic vers l’orient, elle entra enfuite dans le palais Tay-ouey, parvint au Tay-rsu & Hinc-TcHiIN; au bout de vingt jours elle s'éteignit. 182. La cinquième des années Kuanc-Ho , à la deuxième lune ; une comète fortit de Kuezy , elle tendoit vers lorient. La comète entra dans le palais Tse-ourr, d'où elle fortit après trois jours, & au bout de foixante jours elle s’éteignit. 192, La troifième des années Tso-rING, d'HIEN-Tr, à la neuvième lune , l'étendard de Tcur-xEu ( grande comète) parut long de plus de dix Tchang : fa couleur étoit blanche ; il fort au midi de Kio & de Kaxc. 193. La quatrième année, à la dixième lune, il parut une comète entre les deux Kio, allant vers le nord-eft; elle entra au milieu du T'IEN-cH1 où elle difparut CATALOGUE DES COMETES. 47 200 ans après J.C. La cinquième des années KIEN-NGAN , à la dixième lune, au jour Sin-hay, 48 du cycle, une comète parut dans Ta- LEANG. * 204. La neuvième année, à la onzième lune (les Annales mettent dixième lune), il y eut une comète dans le TsiNG oriental & le Yu-KuEy ; elle entra dans H1EN - yuEN & le T'Ay- OUEY. 206. La onzième année, à la première lune, il y eut une comète dans le PE-rEou. Sa tête étoit au milieu du PE-rrov , fa queue remplifoic le palais Tse-oue1 ; elle parvint jufqu'au PE-TcHIN. 207. La douzième année, à la dixième lune, au jour Sin-mao, 8 du cycle, il y eut une comète dans CHuN-ouE1. ZI12. La dix-feprième année, à la douzième lune, il y eut une comète dans Ou-TcHu-HEOu. 218. La vingttroifième année, à la troifième lune, il y eut une comète qui parut dans la contrée orientale. Au boût de vingt jours, le foir , elle fortit de la contrée uccidentale, pañla près d'Ov-rcxe, du Tsinc oriental, d'Ou-rcHu-HEou, de VEN- TCHANG, d'HIEN-YUEN , & du palais Tse-ouEYy ; fa pointe évoit enflammée : elle parut enfuite au T1-rso. DYNASTIE DES GUEY. 225. La fixième des années HoANc-rso de VEn-r1, à la dixième lune, au jour Y-oui, 32 du cycle il y eut une comète dans Cuao-oueï; elle craverfa H1EN-YUEN. 42 CATALOGUE DES COMÈTES. 232 ans aprés J. C. La fixième des années TAyY-Ho de Minc-r1, à la onzième lune , au jour Ping-in, 3 du cycle, il y eut une comète dans Ye, clle s'approcha de TaAy-ouEy & de CHANG-TsIANG. 236. La quatrième des années TsiNe-LuNG , à la dixième lune, au jour Kia-chin, 21 du cycle, il y eut une comète dans le TA-cHin ; elle étoit longue de trois Che. Au jour Y-yeou, 22 du cycle, il y eut une comète dans la partie orientale. À la onzième lune , au jour Y-hay , 12 du cycle , une comète parut; elle s'approcha d'Hoan-TcHE & de T1EN-Kky. 238. La deuxième des années Kinc-rso, à la huitième lune, une comète parut dans TcHANG. Sa longueur étoit de trois Che; elle alloit vers lorient : au bout de quarante-un jours elle difparut. 240. La première des années Tenine - cHy de CHao-rr, à la dixième lune, au jour Y-yeou, 22 du cycle, une comète parut dans la contrée occidentale; elle étoit dans Oury, fa longueur de deux Tchang : elle pañla par Nrrou, s'ap- procha de Tay-rE ( Vénus). À la onzième lune, au jour Kia-tfe, 1 du cycle, la comète s’approcha d’Yu-r1x. 245. La fixième année , à la huitième lune, au jour Vou - ou; ss du cycle, une comète parut dans les Tre-siNG; elle étoir longue de deux Che, elle étoit blanche ; elle s'avança vers TcHANG , & après vingt-ois jours clle fut détruite. La CATALOGUE DES COMETES. 49 246 aprés J. C. La feptième année, à la onzième lune , au jour Kuëey-hay, 60 du cycle, il y eut une comète dans Tex ; elle étoic longue d'un Che : après cinquante-fix jours elle difparut. 248, die La neuvième année, à la troifième lune, une comète parut dans Mao ; elle étoit longue de fix Che, fa couleur étoic d’un violet pâle , fes rayon$ tendoient vers le fud - oueft. À Ja feptième lune , la comète parut dans Ye; elle étoit longue de deux Che : el e S'avança jufqu'à Teri , fubfifta pendant quarante-deux jours, & fut détruite. 2$L, La troifième des années K1A-rING , à la onzième lune , au jour Kuey -hay, 60 du cycle, il y eut une comète dans YNG- CHE , elle alloit à l'oueft ; après quatre- vingt-dix Jours elle difparut. a Se La quatrième année, à la deuxième lune , au jour Ting-yeou, 34 du cycle , une comète parut. dans la contrée Padoue : étant dans Guy, longue de cinq ou fix Tchang; elle étoit blanche , fes rayons tendoient vers le midi : elle trayorfa Tsan , & après vingt jours elle difparut. dis. La cinquième année, à la onzième lune , il y eut une comète dans Ten ; elle étoit longue de À chang : la comète étroit dans 1 Tay-oury & Tso-cH elle tendoit vers le fud-oueft ; après cent quatre-vingt-dix jours elle difparur. 254. La premiere des années TcHiNG-vuEN de Kao-KuEsy- -Y ANG: KONG , à la onzième lune, une vapeur blanche fortic à coté Tome X, G - so CATALOGUE DES COMETES. du Nawreou ; elle croit large de plufeurs Tchang , s'é- tendant à l'horizon. VANe-so dit que c’eft l'étendard de Tem-vEou. il 255 ans aprés J. C. A La deuxième année , à la première lune, une comète parut au nord-oueft ; elle étroit à l'horizon. AN La deuxième des années Kaw-rou , à la onzième lune, une comète parut dans K10 ; elle étoit blanche. 262. s La troifième des années KiNc-YvuEN de YuEN-Tt, à la onzième lune, au jour Gin-in, 39 du cycle, une comète parut dans KawG; elle évoit blanche, & longue de cinq Tfun (Tiun = 0, 1 du pied chinois ), elle tendoit vers le nord; après quarante-cing jours elle difparut. 265. La deuxième des années H1EN-H1 , à la cinquième lune, il parut une comète dans VAnNG-1EANG , longue d'un Tchang; ellle étoi blanche, elle tendoit vers le fud-eft ; après douze jours elle difparur. ; DYNASTIE DES TÇIN. 268. La quatrième des années T'Av-cHy de Vou-Tt, à la première lune , au jour Pit-fu , 23 du cycle , une comète parut dans Tour; elle étoit d'une couleur bien pâle, elle alloit vers le nord , enfuite elle tourna vers left, 269. La cinquième année, à la neuvième lune, il y eut une comète daus le Tsu-KoNc. CATALOGUE DES COMETES 274 ans après J.C. La dixième année, à la douzième lune, il y eut une comète dans Tcxin: 276. La deuxième des années HrEN-NiING , à la fixième lune, au jour Kia-fu, 11 du cycle, une comète parut dans Ty. À la feptième lune, une comète parut dans T'A-Kro. A la huitième lune , une comète parut dans le TAy-ourr; elle parvint à la conftellation YE , au PE-rEOU, & au SAN-TAI. AT La troifième année à la première lune , il y eut une comète dans la partie occidentale. À la troifième lune, il y eut une comète dans Goey. À la quatrième lune , une comète parut dans Yu-niv. À la cinquième lune, il y eut une comète dans la partie orientale. À la feptième lune, il parut une comète dans le TsE-Kkonc:. 278 La quatrième année , à la quatrième lune , l'étendard de Teur- YEU, parut dans le TsiNG oriental; après l’année elle fut détruite. 279. La cinquième année, à la troifième lune, une comète parut dans LiEou. À là quatrième lune , il y eut une comète dans Yu-nru : à la . \ f LI fepième lune, la comète ou une comète étroit dans le TsE-ouEY. 281. La deuxième des années , TAy-KkANG, à la huitième lune, il y eut une comète dans TcHANc. Gi. 52 CATALOGUE DES COMETES: À la cinquième lune , il y eut ure comète dans H1EN-YuEN: 283 ans après J. C. La quatrième année , à la troïfième lune , au jour Vou-chin; 45 du cycle, il y eut une comète dans le fud-oueft. 287. La huitième année , à Ja neuvième lune, il y eut une comète dans le NAN-rEoU , longuc de dix Tchang ; après dix jours elle difparut. e 290. La première des années Tar-nr, à la quatrième lune, une étoile hôte parut dans le TsE-konc. 295. La cinquième des années de YuEN - kaANG de Hory-T1,à la quatrième lune , une comète parut dans KuEy ; elle parvint au HiEn - YUEN & au TAI-OUEY , traverfa les étoiles SAN- TAY & TA-LiNc. 300. La première des années Yuxc-kAxG , à la douzième lune , une comète fortic à l'oueft de Nreov, elle tendoit vers le TrEn- CHI. 301. La deuxième année , à la quatrième lune , une comète parut dans une partie de Tsy. 302. La deuxième des années, TAy-NGAN, à la quatrième lune, une comète parut le matin. 30 3: La deuxième année, à la troifième lune, une comète parut dans la contrée orientale ; elle indiquoit le SAN-TAY. CATALOGUE DES COMETES. TE 305 ans après J. C. La deuxième des années Vunc-Hinc , à la huitième lune, une comète parut dans Mao & Pr. A la dixième lune, au jour Ting-tcheou, 14 du cycle, ily eut une comète dans le SiUEN-x1 du PE-rEou. 329. La quatrième des années H1EN-Ho de Texine-r1, à la fep- üème lune, il y eut une comète au nord-oueft; elle s’ap- procha de Trou : au bout de vingt-trois jours elle difparut. 336. La deuxième des années H1EN-KANG , à la deuxième lune, , au jour Sin-fe, 18 du cycle, le foir, il parut une comète dans la contrée occidentale, étant dans Kuzy (les Annales ajoutent LEou). 340. f “\ , \ ON . . 1° s La fixième année , à la deuxième lune , au jour King-chin ; 17 du cycle, il y eut une comète dans le TAy-ouer. 343: La première des années KrEN - vuEN de KANG-T1, à la onzième lune , le fixième jour, une comète parut dans KanG; elle étoit longue de fept Che, & de couleur blanche. 349. La cinquième des années Yunc-Ho de Mo-rr , à la onzième lune , au jour Y-ma0, 52 du cycle, une comète parut dans KANG; fa chevelure terminoit l’oueft , étoit blanche , & longue d’un Tchang. 350. La fixième année , à la première lune , au jour Ting-tcheou, 14 du cycle, une comète parut dans Kanc. 54 CATALOGUE DES COMETES. 358 ans après J. C. La deuxième des annces TsiNc-PING, à la cinquième lune, au jour Ting-hai, 24 du cycle, une comète parut; elle foruc de FiEN-TcHuEN , & s’arréta dans Gozy. 363. La première des années HiNe-ninc de Neay-r1, à la huitième lune , il y eut une comète dans Kio & Kanç; elle entra enfuite dans le F1EN-cHr. 375 La première des années Niwc-xanc de Hrao-vou-rr, à la remière lune, au jour Ting-fe, 54 du cycle, il y eut une comète dans Niu & Hi; elle traverfa les conftellations Tyr,Kanc, Kio, Ton, ŸE, TcHanc. A la deuxième lune, au jour Ping-fu, 23 du cycle, une comète parut dans Ty. A la neuvième lune, au jour Ting-tcheou, 14 du cycle, il y cut une comète dans le TIEN-car. 390. La quinzième des années TAy-vuEN , à la feptième lune, au jour Gin-chin , 9 du cycle, il y eut une comète dans PE-Ho: après avoir averfé le T'aAvy-ouEr, les SAN-TAY & VEN- TCHANG, elle entra dans le Pr-rEov; elle écoit blanche, longue de dix Tchang. A la huitième lune au jour Vou- fa, 35 du cycle, la comète entra dans le Tse-ousy, enfuxe elle difparut. 400. La quatrième des années Lonc-caAn de Gan-Tr, à la q deuxième lune, au jour Ki-tcheou, 26 du cycle, une comète parut dans Kuey ; elle étoir longue de trois Tchang. La CATALOGUE DES COMETES. 55 comète monta dans Ko-rao & la partie occidentale du Tse-KoNc, entra dans le Kury du Pr-TEOou, & parvint aux SAN-TAY. À la troifième lune, la comète fe dirigea vers le Tav-ouer, l'Ou-rr-750 & le TUON-MOEN. À la douzième lune , au jour Vouin 15 du cycle, il y eut une comète dans Kuow-s0 , le TrEn-cH1 & le TrEN-TSIN. 415 ans après J. C. La onzième des années YŸ-Hy , à la cinquième lune, au jour Kia-chin, 21 du cycle, il y eut deux comètes qui fortirent du Trencui; elles pafsèrent par Ti1-rso, & s’arrétèrent au nord de Faxc & de Six. AI 6. La première des années TaAy-rcHanc de Minc-vuen-r1 des Heu -cory, à la cinquième lune, au jour Kia-chin, 21 du cycle , deux comètes parurent. 418. La quatorzième année, à la cinquième lune, au jour Keng-fe, 37 du cycle, il y eut une comète au milieu du Kuey du PE-rEou. À la feptième lune, au jour Kuey-hay , il fortit une comète à l'oueft du Tav-ouer, elle fe leva au deflous de l'étoile CHaANG-si1AnG. Sa chevelure, petite d’abord, s'accrut juf- qu'à la longueur de plus de dix Tchang ; elle pafla par le Pe-rEov, le Tse-ouer & le TcHonNc-TAy. A19. La première des années YuEn-v de Kowc-r1, à la première lune , au jour Vou-u 35 du cycle, il parut une comète dans le TAy-ove1, à l'oueft, s6 CATALOGUE DES COMETES. DYNASTIE DES SONG. 422 ans après J. C. La troifième des années Yonc-rso de Vou-rr, à la deuxième lune, au jour Ping-fu , 23 du cycle, une comète parut dans Hiu & Got. L À la onzième lune , au jour Vou-ou, 55 du cycle, il y eut une comète dans ŸNG-cHE. 423. La première des années Kinc-rING de CHao-T1 ( ou TcHou- Y-FOU , OU ŸNG-YANG-VANG), à la onzième lune, au jour Y-mao, $2 du cycle, il y eut une comète dans Tonc-r1£. La dixième lune, au jour Ki-oui, $6 du cycle, il y eutune comète dans Tv. 432: La première des années YEN-Ho de TAv-vou-Tr des VuEn- GOEI , il parut une comète dans HIEN-YuEN ; elle entra dans Tay-ouer, & parvint jufqu'au Ta-Kkro , où elle périr. 442. La dix-neuvième des années VuEN-Kia de VEN-Tt, à la neu- vième lune , au jour Ping-chin, 5 3 du cycle, il y eut une étoile hôre dans le PE-reou; elle devint comète , entra dans Ven-rcHANG, traverfi Ou-TcHE, TiEN-TstE , TIEN-YUEN, & difparut dans l'hiver. 449. La vingt fixième année , à la dixième lune, au jour Kuey-mao, 40 du cycle, une comète parut dans le TAY-OuEY. 451. La vingthuitième année , à la quatrième lune ; au jour Y-mao, Le LAN 2 du cycle, une comète parut dans M4o. À la fixième June, CATALOGUE DES COMETES. s7 lune, au jour Gin-tfe , 49 du cycle; elle parut au milieu de Tarcous en oppofition avec Tr-Tso. DYNASTIE DES TS y. soo & sor ans aprés J. C. La troifième des années Yonc-yuEn de ToNc-Horn-Hrov, à la Len lune, au jour Ye, 42 du cycle, une 1€ grande étoile parut à PRES À la deuxième lune, au jour Gin-fu, $o du cycle, Fe de TcHi-YEU parut. so. La première des années TcHoNc-Hinc de Ho-rr,àla troifième lune, au jour Ye, 42 du cycle, une comète parut à l'horizon, DYNASTIE DES LEANG: 533: La cinquième des années TcHonNc-TA-ronc de Vourtr, à la première lune, au Jour Ky-yeou, 46 du cycle, une grande étoile parat, 539. La cinquième des années Ta-ronc, à la dixième lune , au jour Sin-tcheou , 38 du cycle, une comète fortit du Nan. -TEOU; elle étoit longue d'un Che , & tendoit vers la partie méri- dionale; peu à peu elle PET longue d'un Tchang. A la onzième lune , au jour Y-mao, $z du cycle, la comète parvint à Fed » & elle difparut. DYENASTIE, DES TCHIN. 560. La première des années Tren-kiaA de VEN-T1; à la neuvième lune, au jour Kuey-tcheou, $o du cycle, une comète Tome X. 58 CATALOGUE DES COMETES. parut ; elle étoit longue de quatre Che ; fa chevelure ten- doit vers le fud-oueft. 565 ans après J. C. La quatrième des années Ho-rsinc de Vou-rcniNe-rT1 des P£- TSY ; à la troifième lune , il parut une comète. La cinquième des années Pao-rine de Vou-rr, à la fixième lune ; au jour King-chin , $7 du cycle , une comète fortit du SAN-TAY , entra dans VEN-TcHANG , fut en oppofition avec Tu-rs1aANc; elle traverfa enfuire les murailles occi- dentales du Tse-ouer, & entra dans Goëy. La comète étoit grande d’un Tchang , elle indiquoit CHE & Pr. Après cent jours & plus, fa longueur fe réduifit à deux Che cinq pouces ; elle vint jufqua Hiuw & Gozy où elle périt. La fixième des années TrEN-k1A de VEN-rt1 des TexiN, au jour Sin-Yeou, 58 du cycle , il y eut une comète longue de plufieurs Tchang , qui parut dans le CHANG-TAY. La première des années Tren-rone de Hrou-rcHou des ToHix, à la fixième lune, au jour Ginfu, 59 du cycle, une comète fortit au nord-eft de VEN-rcHANG ; elle étoit longue de la main, & parvinc enfuite jufquà plufieurs Tchang ; au bout de cent jours la comète difparut. 568. La quatrième des années TiEN-ronc de Hsou-rcHou des ToHin , une comète parut dans le TsiNG oriental. La troifième des années Tren-Ho de Vou-r1 des TcHEov, à la fixième lune, au jour Kiafu, 11 du cycle, il y eut une comète dans le TsixG oriental , longue d’un Tchang ; en haut, elle étoit blanche; dans la partie inférieure, elle étoit de couleur de chair. La comète étoit brillante & alloit vers lorient : parvenue à la feptième lune, au jour Kuey- mao, 40 du cycle, elle sarrêta à huit pouces au nord de Kuey , enfuite elle difparut. CATALOGUE DES COMETES. 59 La deuxième des années Kuanc-Ta de Fvy-r1 des TcHin, à la fixième lune, au jour Ting-hay, 24 du cycle, il y \ eut une comète. 574 ans après J. C. La troifième des années Kien-Te de Vou-rT1 des Tcarow, à la quatrième lune, au jour Y-mao, s2 du cycle, il y eut une comète hors des murailles du TsekoNG; elle étroit groffle comme le poing, elle étoit rougeâtre , indiquoit l'Ou- TI-TSO , tendant peu à peu vers le fud-eft : elle s'accrut énfuie jufqu'à un Tchang cinq Che. A la cinquième lune, au jour Kia-tfe, 1 du cycle, la comète s'arrèta au nord de CHanc-TAY, & difparut. 575: La feptième des années TA-KIEN de SIUEN-TI des TcHin ; à la quatrième lune, au jour Ping - fu, 23 du cycle, une comète parut dans TA-K10. 580. La douzième des années Ta-k1EN de Sruen-Ti des TCHIN, à la douzième lune, au jour Sinfe, 18 du cycle, une comète parut au fud-oueft. DYNASTIE DES SOUY. 538. La huitième des années Ka v-Hoanc de VEw-Tr , à la dixième lune , au jour KiA-TsE, 1 du cycle, il y eut une comète dans Niro. 594. La quarorzième année, à la onzième lune , au jour Kuey - oui, 20 du cycle, il y eut une comète dans Hiu & Goesy ; elle parvint enfuite à Kuzy & Leov. Hij 60 CATALOGUE DES COMETES. 607 ans après J. C. La troifième des années T A-N1E de YANG-Tr, à la deuxième lune , au jour Ki-tcheou, 26 du cycle, il y eut une comète qui parut dans le TsiNG oriental, & VEN-rcHaNG; elle traverfa TA Y-LING, Ou-TcHE, PE-Ho , entra dans le T'A y- OUEI ; & pafla par l'étoile T1-rs0. Après cent jours elle s'arrêta. À la troifième lune, au jour Sin-hay , 48 du cycle , une grande étoile parut à l'horizon dans la contrée occidentale ; elle traverfa Kuzy , Leou, Kio, Kane, & difparut. À la neuvième lune, au jour Sin-oui, 8 du cycle, elle reparut dans la contrée méridionale à l'horizon; elle vint dans Kio & KanG, pafla par le Tay-ourr & Ti-rso. La comète s'approcha de plufieurs conftellations ; feulement elle ne vint pas jufqu'à Tsan & Tsinc, elle pañla à côté de Soux (Jupiter ) , & difparut, 608. La quatrième année ,'il fortit une comète de Ou-rcur; elle traverfa VEN-TCHANG, parvint jufquà Face, où elle . \ difparut. Gr. La onzième annce, à la fixième lune, il y eut une comète ax fud-eft de VEN-TCHANG:; elle étoir longue de cinq ou fix pouces , d'une couleur noire & pointue. Pendant la nuit elle croit beaucoup agitée; elle rendit pendant plufeuts jours vers le hord-oucft , parvint à VEN-TCHANG , sapprocha du palais fans y entrer, enfuite elle rétrograda, & prit. 617. La treizième année, à la fixième lune, une comète parut dans le Tay-our & Ou-ri-Ts0 ; elle étoit jaunâtre , longue de trois ou quatre Che : après plufieurs jours elle perit. CATALOGUE DES COMETES. 61: À la neuvième lune, il parut une comète dans YNc-cxr. DYNASTIE DES TANG. 626 ans aprés J. C. La neuvième des années Vou-TE de KAo-Tsu , à la deuxième lune, au jour Gin-ou, 19 du cycle, il y eut une comète entre Gozy & Mao, au jour Ting-hai, 24 du cycle; elle étoit dans KIUEN-CHE. 6341 La huitième des années TcHiN-KuoN de TAy-rsowc , À la huitième lune, au jour Kia-tfe, 1 du cycle, il y eut une comète dans Hiu & Gory ; elle pafla par Hiven-H140 : au jour Ÿ-hay , 12 du cycle, elle ne parut plus. 639. La treizième annce , à la troifième lune, au jour Y-tcheou “ 2 du cycle, il y eut une comète dans M4o & Pr. GAT. La quinzième année , à la fixième lune, au jour Ky-yeou, 46 du cycle, il y eut une comète dans le TAvy-ourr; elle s'approcha de Lanc-coer : à la feptième lune , au jour Kiafu, 11 du cycle, elle ne parut plus. 663. La troïfième des années Lonc-so de KAo-rsonc , à la hui- tième lune, au jour Kuey-mao, 40 du cycle, il y eut une comète dans Tso-N1E-T1; elle étoit longue de deux Che ;, au jour Ÿ-{e, 42 du cycle, on ne la vit plus. 667. La deuxième des années K1EN-Fonc , à la quatrième lune, au Jour Ping-chin, 53 du cycle, il y eut une comète ax 6 CATALOGUE DES COMETES. nord-eft ; elle croit dans Ou-Trcne, entre Mao & Pr:au jour Y-hai, 12 du cycle, elle difparut. 75 ans après J. C. La deuxième des années CHANG-yuEN , à la douzième lune; au jour Gin-ou, 19 du cycle, il y eut une comète dans le midi de Kio & de Kanc; fa longueur de cinq Che. £ 676. La troifième année, à la feptième lune, au jour Ting hay ; 24 du cycle, il y eut une comère dans Tsie ; elle indi- quoit PE-H0 , elle avoit trois Tchang de long. La comère alloit vers le nord-eft; fa chevelure éroit brillante, & alloit en augmentant, fa longueur trois Tchang ; elle indiquoit TcHonc-ray & VEN-TCHANG: à la neuvième lune, au Jour Y-yeou, 22 du cycle, on ne la vit plus. 631. La première des années Kay-v AO, à la neuvième lune , au jour Ping-chin, 23 du cycle, il y eut une comère au milieu du Trex-cr; elle éroir longue de cinq Tchang, & tendoit vers lorient. La comète parvint jufqu'à Ho-Kou : au jour Kuei-tcheou, so du cycle, elle difparut. 683. La deuxième des années Yonc-rcHowc, à la troifième lune; au Jour Ping-ou, 43 du cycle, il y eut une comète dans le no:d de Ou-rcxe : à la quatrième lune , au jour Sin-oui, 8 du cycle, on ne la vit plus. 684. La première des années Kuanc-TsEe de TcHonc-rsonc, à la neuvième lune, au jour Ting-tcheou, 14 du cycles il y eut une croile qui reflembloic à une demi-lune ; elle parut dans la contrée occidentale, La première des années VEN-MING, à la fepüième lune, au CATALOGUE DES COMETES. 63 jour Sin-oui, 8 du cycle , il y eut le foir une comète dans la contrée occidentale; elle étroit longue d'un Tchang : à la huitième lune, au jour Kia-chin, 41 du cycle, on ne la vit plus. . 707 ans après J.C. La première des années Kinc-Lonc, à la dixième lune; au jour Gin-ou, 19 du cycle, il y eut une comète dans la contrée occidentale : à la onzième lune, au jour Kia-in, Si du cycle, on.ne la vit plus. 708. La deuxième année , à la deuxième lune, au jour Ting-yeou; 34 du cycle, il y eut une comète entre Mao & Goey. À la huitième lune , au jour Gin-chin, 29 du cycle, il y eut une comète dans le Tse-konc. 70 La dix-huitième des années Kav-vuEN de Hiuen-rsonc, à la fixième lune, au jour Kia-tfe, 1 du cycle, il y eut une comète dans Ou-TcHe, Au jour Kuey-yeou , 10 du cycle, il y eut une comète dans Pr & Mao. 738. La vingt-fixième année, à la troifième lune, au jour Ping-fe, 13 du cycle, il y eut une comète dans les murailles du Tse-ourr ; elle traverfa le Kury de PE-rrov : au bout de dix jours & plus, les nuages empéchèrent de la voir. 760. La troifième des années KrEN-YuEN de So-rsone, à la qua- tième lune , au jour Ting-fe, $4 du cycle, il y eut une comète dans la contrée orientale ; elle étoit entre Gory & Leo : fa couleur étoit blanche, longue de quatre Che. 64 CATALOGUE DES COMETES. Elle alloit avec vitefle vers la contrée orientale , traverfa Mao, Pr > Tsour, Tsan, Tino, Kuey , Lirou, Hre- YUEN , parvint à l'oueft d'YEu-cH1-FA ; après cinquante jours on ne la vit plus. Au jour Sin-yeou , $8 du cycle, premier de la lune interca- laïre, il y eut une comète dans la contrée occidentale , fa longueur de plufieurs Tchang; parvenue à la cinquième lune, elle difparut. 766 ans après J. C. La première des années TaA-L1E de Tav-rsonc, À la douzième lune, au jour Ki-hai, 36 du cycle, il y eut une comète dans Pav-Kua , fa longueur d'un Che : après vingt jours elle périt, 770. La cinquième année, à la quatrième lune , au jour Ki-oui ; s6 du cycle, il y eut une comète due Ou-rcHE; fa chevelure étoit brillante , & longue de trois Tchang. À la cinquième lune , au jour Ki-mao, 16 du cycle, il y eut une comète qui parut dans la contrée feptentrionale ; elle croit blanche. Au jour Kueï-oui, 20 du cycle, la comète alloit vers left; elle s’approcha de PA-Ko. A la fixième lune , au jour KuEI-Mao, 40 du cycle, elle fut près des San-Konc : au jour Ki-oui, 56 du cycle, on ne la vit plus. 772: La feptième année , à la douzième lune; au jour Ping-in, 3 du cycle, il y eut une grande étoile au bas de Tsan, 815$. La dixième des années YuEN-Ho de HrEN-TsoNG , à la troi- fième lune, il y eut une grande étoile au bas du Tay-ouert; glle parvinc jufquà HiEN-vuEn. L a CATALOGUE DÉS COMETES. 6$ 817 ans aprés J. C. La douzième année, à la première lune, au jour Vou-fe, 25 du cycle, il y eut une comète dans Pre. 821. La première des années CHanc-xinc de Mo-rsonc, à la première lune , au jour Kioui, $6 du cycle, il y eut une comète dans Ye. À la deuxième lune , au jour Ting-mao, 4 du cycle, la Mes, nes à l’oueft de T'Ay-ourr-KoNG, dans CHANG-TsIANG. À la fixième lune, il y eut une comète dans Ma0; elle étoit longue d'un Tchang : après dix jours, on ne la vit plus. 828. La deuxième des années T'ay-Ho de VEN-rsonc, à la feptième lune, au jour Kia-chin, 41 du cycle, il y eut une comète dans le fud de Yeu-rcne-ry; elle éroit longue de deux Che. 834. La huitième année , à la neuvième lune, au jour Sin-hay ; 48 du cycle , il y eut une comète dans le TAvy-ouEr, fa longueur étoit d'un T'chang ; elle alloic au nord-oueft. Elle alla au delà de LAnc-cot1 : le jour Keng-chin, 17 du cycle, on ne la vit plus. : 837. La deuxième des années Kay-rciNe, à la troifième lune, au jour Ping-ou , 43 du cycle, il y eut une comète dans Gozy, longue de fept Che; elle indiquoit l'oueft du Nan-reou: au jour Vou-chin, 45-du cycle , elle étoit au fud-oueft de Gory; {a chevelure étoit très-brillante : au jour Kueï-tcheou, so du cycle, la comète étroit dans Hiv : au jour Siu-yeou, 58 du cycle, elle avoit un Tchang de longueur , elle alloit lentement vers l’oueft , indiquant le fud : au jour Gin fu, 59 du cycle, elle étoit dans Niv; elle avoit alors deux Tchang de long, & trois Che de large : au jour Kueï-haïi, 60. Tome X, I 66 GATALOGUE DES COMETES. du cycle, fa longueur alloit toujours en augmentant : à la troifieme lune , au jour Kiatfe, 1 du cycle, la comète étroit dans le NAN-TEou : au jour Y-tcheou, 2 du cycle, clle étoit longue de cinq Tchang , fon extrémité fe par- tageoit en deux; l'une indiquoit Ty , l'autre couvroit F ANG: au jour Ping-in, 3 du cycle, elle étoit longue de fix Tchang ; elle n'évoit plus partagée , elle indiquoit le nord, & croit au feprième degré de Kanc : au jour Ting-mao, 4 du cycle, la comète alloit au nord-oueft, indiquant l'eft : au jour Ky-fe, cinq du cycle, fa longueur de huit Tchang ; elle étoit dans TcHanc : au jour Kuci-oui, 20 du cycle, fa longueur trois Che ; elle étoit à la droite d'H1EN-YUEN ; alors on ne la vit plus. A la huitième lune, au jour Ting-veou, 34 du cycle, il y eut une comète dans Hiu & Gory. 838 ans après J. C. La troifième année , à la dixième lune, au jour Y-fe, 42 du cycle, il y eut une comète dans la principale étoile de : Tcuin ; elle étoit longue de deux Tchang; peu à peu elle indiquoit l'oueft. A la onzième lune, au jour Y-mao, 52 du cycle, il y eut une comète dans la contrée orientale ; elle étroit dans Ky & Ouey , elle s'étendoit dans le cel eft & oueft : à la douzième lune , au jour Gin-tchin, 29 du cycle, on ne la vit plus. 839. La quatrième année , à la première lune, au jour Kuey-yeou, 10 du cycle , y eut une comète dans Yu-un. À la lune intercalaire , au jour Ping-ou, 43 du cycle, il y eutune comète au nord-oueft de KiuEN-CHE : à la deuxième lune , au jour Ki-mao, 16 du cycle, on ne la vit plus. 840. La cinquième année, à la deuxième lune , au jour Keng-chin, CATALOGUE DES COMETES. 67 57 du cycle, il y eut une comète entre Inc-cHE & Tuxc-rr; après vingt jours elle difparut. A la onzième lune, au jour Vou-in, 15 du cycle, il y eut une comète dans la contrée orientale. 841 ans après J.C. La première des années Hor1-TCHANG de Vou-rsonc, à la feptième lune, il y eut une comète dans Yu-LiN , entre YNc-cHE & Tunc-rY. À la onzième lune, au jour Ginin, 39 du cycle, il y eut une comète dans PE-Lou-sE-MOEN ; elle éroit dans YNG-CHE ; elle entra dans le Tsr-oue1 : à la douzième lune, au jour Sin-mao , 28 du cycle, on ne la vit plus. 852. La fixième des années Ta-rcmone de SIuEN-TsoNc , à la troifième lune , il y eut une comète dans Tsoux & Tsan: 857. La onzième année, à la neuvième lune, au jout Y-oui, 32 du cycle, il y eur une comète dans Fac ; elle étoit longue de trois Che. 2 864. La cinquième des années H1EN-roNc de Hr-rsoNc , à la cin- quième lune , au jour Ky-haï, 36 du cycle, pendant la nuit, le Leou ( clepfydre) n'avoit pas encore rempli un Ke (Ke o, ot de jour); une comète fortit de la contrée orientale ; elle étoit jaunâtre ; longue de trois Che, & éroit dans LEow. 868. La neuvième année , à la première lune, 1l y eut une comète dans Leou & Guy. 869. La dixième année , à la huitième lune, il y éut une comèté dans Ta-uc ; elle alloit vers le nord-eft. £ li 68 CATALOGUE DES COMETES. 877 ans après J. C. La quatrième des années Kien-ru de Hy-rsoxc, à la cin- quième lune , il y eut une comète. : 885. La première des années Kouanc-Ky, il y eut une comète entre Tsie-cHour & Ts1E-s1N 886. La deuxième année , à la cinquième lune, au jour Ping-{u, 23 du cycle, il y eut une comète dans Oue1 & Ky ; elle traverfa le Pe-reou & le Nie-r1. 891. La deuxième des: années T'A-cHuN de TcHAo-TsoNc, à la quatrième lune , au jour Keng-chin, 17 du cycle, il y eut une comète dans SAN-TAY ; elle alloit vers l’eft , entra dans . le Tav-ouer, traverfa Ta-Kxio & le T1EN-cH1; elle étoit longue de dix Tchang : à la cinquième lune, au jour Kia- fu, 11 du cycle, on ne la vit plus. 892. La première des années Kine-ro , à la cinquième lune, l'éten- dard de Tcxi-yeu parut. Il avoit la figure d’une comète blanche , femblable à une chevelure; il étoit long de deux Che. | À la onzième lune , il y eut une comète dans Trou & Nrrou. A la douzième lune, au jour Ping-tfe, 13 du cycle, une comète appelée TIeN-TsAN , fortit du fud-oucft. Au jour Ki-mao, 16 du cycle, le temps couvert ne permit plus de l'obferver. 893. La deuxième année, à la troifième lune , le temps fut couvert jufqu'à la quatrième lune : au jour Y-yeou, 22 du cycle, CATALOGUE DES COMETES, 69 les nuages fe diflipèrent peu à peu pendant la nuit; on vit alors une comète dans CHANG-TAY, longue de dix Tchang; elle alloit vers lorient, & entra dans le Tav-ouer. La comète traverfa T'A-kio, entra dans le T'IEN-cH1, & dura trente-fept jours : fa grandeur alla jufqu'à vingt Tchang; mais les nuages l'ayant cachée, on ne la vit plus. 894 ans après J. C. La première des années K1EN-NING , à la première lune, il y eut une comète dans CHUN-cHEOU. 905. La deuxième des années T1en-vEu , à la quatrième lune, au jour Kia-chin, 41 du cycle, une comète parut au nord du fleuve; elle traverfa VEN-rcHanc , fa longueur de trois Tchang. La comète alla au delà Tcnunc-Tay & de Hra- TAY : à la cinquième lune , au jour Y-tcheou, 2 du cycle, elle fortit pendant la nuit d'Hren-vuEN & du Kio de la gauche, & parvint aux murailles occidentales du Tren-cx ; fa chevelure étoit brillante, elle avoit l'air irrite ; fa longueur s'érendoit dans le ciel : au jour Ping-in, 3 du cycle, les nuages lobfcurcirent : au jour Sin-ou, 8 du cycle, les nuages s'étant diflipés, on ne la vit plus. DYNASTIE DES LEANG. 912. La deuxième des années K1en-HoA de T'AY-Tsu , à la qua- trième lune, au jour Gin-chin, 9 du cycle, une comète fortit de TcHANG. Au jour Kia-u , 11 du cycle, une comète fortit de Linc-ray. DYNASTIE DES HEU-TANG. 928. La troifième des années T'rEN-TcHING de Mine-Tsonc, à la dixième lune, au jour Keng-ou , 7 du cycle , une cemère 70 CATALOGUE DES COMETES. fortit du fud-oueft ; elle étoit longue d’un Tchang, & indi- quoit le fud-eft. La comète étroit à cinq degrés de Nov: après trois foires, on ne la vie plus. 936 ans après J. C. La troifième des années T'sinc-Tra1 de Mou-vaxc , à la neu- vième lune, au jour Ki-tcheou , 26 du cycle, une comète fortit de Hivu & de Gory , fa longueur d’un Che; fa figure étoit mince, elle traverfa TrEN-Louy-rcxiNg & Ko. DYNASTIF ,DES-HEU:-TSIN: 947. La fixième des années T1En-ro de KAo-Tsu, à la neuvième lune , au jour Gin-tfe, 49 du cycle, une comète fortit de la contrée occidentale ; elle parcourut les murailles du T1Ex- cui ; elle étoit longue d'un Tchang. 943. La huitième année, à la dixième lune, au jour Keng-fu, 47 du cycle, une comète parut dans la contrée orientale ; elle indiquoit l’oueft : le veftige de fa queue étroit long d’un Che. La comète étoit à 9 degrés de Kro. DYNASTIE DES TCHEOU. 956. Latroifième des années HieN-Te de Cui-rsoxc, à la première lune , au jour Gin-u , $9 du cycle , il y eut pendant la nuit une comète dans TsAn ; fa chevelure indiquoit le fud-eft. DYNASTIE DES SONG. 975$: La huitième des années KAy-rAoO de TAy-Tsu-HOANG-TI , à la fixième lune, au jour Kia-tfe, 1 du cycle, une comète forur de Lreov , longue de quatre Tchang : le matin, elle CATALOGUE DES COMETES 7: parut dans la contrée orientale; elle indiquoit le fud-oueft. La comète pañla par Yu-KuEY , & parvint jufqu'à Toxc- PIE, Ce qui fait onze Cxe (conftcllations) ; après quatre- vingt-trois jours elle difparut. 989 ans après J. C. La deuxième des années Tuon-Kkonc de Tar-rsonc , à la fixième lune (les Annales mettent à la feprième lune), au jour Vou-tfe, 25 du cycle, une comète fortit du Tsine oriental, à l'oueft de Tsix-cHout; elle éroit bleuätre , elle avoit une chevelure brillante qui s'agrandifloit peu à peu. Le matin , la comète parut au nord-eft ; au bout de dix jours, le foir , elle parut au nord-oueft , traverfa VEu-rcHe-rr: après trente jours, elie vint à Kanc, où elle périt 998. La première des années Hiex-ric de Texin-rsoxc , à la première lune , au jour KiA-CHIN , 21 du cycle ,une comère foitit au nord de YNc-cHE; fa chevelure étoit brillante, & longue d’un Che : parvenue au jour Ting-yeou, 34 du cycle, au bout de quatorze jours elle difparut. 1003. La fixième année , à la onzième lune, au jour Sin-hai , 48 du > 1 J . cycle, l'étoile Mao-rrov fut en oppoñition avec Yu-kurv. Au jour Kiain, $1 du cycle ; il y eut une comète dans Tsinc & Kuey ; elle étroit grande comme un vafe , d’une couleur bleuître ; elle avoir une chevelure brillante , longue de quatre Che. La comète s’'approcha de très-près de Ou-rcHu-Hrou, pañla par Ou-rcHE, & entra dans Tsan ; après trente jours elle difparut. 1018. La deuxième des années TrEN-Hy , à la fixième lune , au jour _ Sin-hay, 48 du cycle, une comète fortit au nord-eft de la feconde étoile du Kuzy du PE-reov; elle étoit longue de trois Che, elle alloit vers le nord avec la première étoile 27 CATALOGUE DES COMETES. du Pr-reou. La comète traverfa T1EN-Lao, Ven-rcHANc; fa longueur trois Tchang ; elle pafla par le Tse-ouer, les SAN-TAY & HIEN-yuEN: elle alla enfuite , en s’'éloignant vers l'oucft, jufqu'à TsrE-siNG ; après trente-{ept jours ele difparut. 1033 ans aprés J. C. La deuxième des années Minc-raAo de Gin-sonce , à la deuxième lune , au jour Vou-fu, 35 du cycle, Petoile Hax-yu (comète) parut à left de ia contrée feptentrionale; elle étoit d’une couleur rougeâtre , avoit une chevelure bril- lante , longue de deux Che. 1035. La deuxième des années KiNc-vEou , à la huitième lune, au jour Gin-fu, so du cycle, il y eut une comète dans TcHANG & YE; elle étoit longue de fept Che , cinq Tlun (pouces ; au bout de douze jours elle difparut. A la douzième lune, au jour Ki oui, $6 du cycle, il y eut une étoile qui fortit pendant la nuit de Vay-PiNc ; elle avoit une chevelure très-foible. 1049. La première des années Hoanc-yEov , à la deuxième lune; au jour Ting-mao, 4 du cycle , une comète forcit de Hru. Le matin elle parut dans la contrée orientale , indiquant le fud-ouett ; elle traverfa le TsE-ouE1 , parvint jufqu'à Leov , & après cent quatorze jours elle difparut. 1056. La première des années Kra-yEou, à la feptième lune , une comète fortic du TsE-ouEt , & traverfa les TsrE-rsiNG ; elle étroit blanche, & longue d’un Tchang : parvenue à la huitième lune, au jour Kuey-hay, 60 du cycle, elle périt. 1066. La troifième des annces Tcexi-riNc de YNc-Tsonc , à la troi- fième CATALOGUE DES COMETES. 73 fième lune, au jour Ky-oui, 56 du cycle , une comète fortit de Yne-cur. Le matin elle parut dans la contrée orientale, fa longueur de fept Che; elle indiquoit le fud-oueft , étant entre Gozy & Furn-mou. Peu à peu elle s’'éloigna en allant vers lorient, sapprocha du foleil qui la cacha : parvenue au jour Sin fe, 8 du cycle, le for, elle parut dans le nord- oueft ; il y eut une étoile fans chevelure. La comète alloit vers lorient; il y eut aufli une vapeur blanche, longue de trois Che : elle traverfa le haut du palais de Tse-oue1; l'étoile étoit dans FanG. Sa tête & fa queue éntrèrent dans Pr; elle alloit vers left, elle traverfa VEN-rcHANG, PE-TEou, elle traverfa Ouer : parvenue au jour Gin-ou, 19 du cycle, l'étoile eut de nouveau une chevelure; la comète, longue d'un Tchang trois Che, indiquant le nord-eft, elle traverfa Ou-rcus. La vapeur blanche étoit divifée & en travers du ciel; elle traverfa PE-Ho, Ou-rcHu-HEov , HIEN-YuEN , le Tav-ourr, Ou-rr-rs0o, Nouv-ou-TcHU-HEOU , & vint dans Kio, Kane, Ty, Fanc. Au jour Kuey-oui, 20 du cycle, la comète étoit longue d'un Tchang cinq Che, elle étoit comme un boifleau; elle traverfa INc-cHE, & vint jufqu'au nord de TcHanG, ce qui fait quatorze conftella- tions : au bout de foixante-fept jours , l'étoile & la comète furent détruites. 1075 ans après J. C. La huitième des années Hy-ninc , à la dixième lune, au jour Y-oui , 32 du cycle, une étoile fortit du fud-eft, au milieu de Tec; elle reflembloit à celle de Saturne, elle étoit d'un bleu pâle : au jour Ping-chin, 33 du cycle, il lui naquit des cornes brillantes, longues de trois Che. La comète étoit inclinée , & indiquoit Tin : au jour Ting-yeou, 34. du cycle, la comète avoit des cornes très-brillantes , longues de cinq Che : au jour Voufu, 35 du cycle, elles étoient longues de fept Che ; la comète étoit inclinée , & indiquoit l'étoile Tso-H1A : parvenue au jour Ting-oui, 44 du cycle, elle entra dans TcHo, & ne parut plus, Tome X. K 74 CATALOGUE DES COMETES. 1080 ans après J. C. La troifième des années YuEn-Fonc de CHiN-Trsonc, à la feptième lune , au jour Kuey-oui, 20 du cycle, une comète fortit au nord-oueft des murailles du TAY-OuEr, au midi de Lawc-cor. C'étoitune vapeur blanche, longue d’un Tchang; elle étroit inclinée, & indiquoit le fud-eft : la comète éroit au milieu de Teri. Au jour Ping-fu , 23 du cycle, elleten- doit au devant de Foueft de la contrée feptentrionale ; elle étoit au milieu de Ye. Au jour Vou-fu, 25 du cycle; fa lon- gueur trois Che; elle étoic inclinée, & elle pénétra dans Laxc-corr. Au jour Kuey-mao, 40 du cycle, la comète pañla très-près d'HreN-vUEN : au jour Ting-yeou, 34 du cycle, elle entra dans Temo , & difparut : au jour King-te, 37 du cycle, le matin elle reparut au milieu de TcHanc jufqu'au jour Vou-ou, $$ du cycle, en tout trente-fix jours, & elle difparut. 1097. La quatrième des années CHao-caine de TcHE-Tsonc , à la huitième lune, au jour Ki-yeou, 46 du cycle, une comète fortit au milieu des degrés de Ty ; elle reflembloit à Saturne; elle avoit une chevelure, fa couleur étoit brillante; c’étoit une vapeur blanche, longue de trois Che : elle éroit inclinée, & regardoit les murailles du Tren-cH1. À la neuvième lune, au jour Gin-fe, 49 du cycle, elle avoit une chevelure bril- lante , longue de cinq Che; elle entra dans les murailles du Tn-cxr. Au jour Kioui, $6 du cycle , elle s'approcha de très-près du Tren-cur : au jour Keng-chin, $7 du cycle, elle pañla crès-près de Ti-rso & des murailles du T'reN-cur: au jour Vou-chin, $ du cycle, on ne la vit plus. 1106 La cinquième des années Tsonc-nine de Ouer-rsonc, à la première lune, au jour Vouu, 3$ du cycle, une comète {ortit de la contrée occidentale; elle refflembloit à la bouche d'un petit vale; fa chevelure étoit brillante & éparfe ; elle CATALOGUE DES COMETES. 75 fortit comme Suy-sine ( efpèce de comète); elle avoit fix Tchang trois Che de long : au commencement elle indi- quoit le nord-eft ; depuis Kuey elle traverfa Leou , Goxy, Mao & Pr. Après être entrée dans Tcmo , on ne la vit plus. 1110 ans aprés J. C. La quatrième des années TA-kwon , à la cinquième lune , au jour Ting-oui, 44 du cycle , une comète fortit de Kuev & de Leov ; elle avoit une chevelure brillante, longue de fix Che. La comète alloit au nord ; elle eatra dans les murailles du Tsr-ouet : parvenue au nord-oueft, elle entra dans Tcxo, & difparut. 1126, La première des années Tsine-kancG de Kin-Tsonc , à la fixième lune, au jour Ginfu, s9 du cycle, une comète fortit des murailles du Tse-ouer. À la onzième lune intercalaire, on vit une comète à l'horizon. IE3I. La première des années CHao-nivce de KAo-TrsoNc, à la neuvième lune, une grande étoile parut. À la douzième lune , au jour Vourin, 15 du cycle, il patut une comète. 132. La deuxième année, à la huitième lune, au jour Kiain, st du cycle, une comète parut dans Guey : parvenue à la neu- vième lune, au jour Kiafu, 11 du cycle, elle difparut. 1145. La quinzième année, à la quatrième lune , au jour Vou-in ; 15 du cycle, une comète fortit au milieu des conftellations LA . . . ° de la contrée orientale, & après cinquante jours elle dif- 76 CATALOGUE DES COMETES, parut* au jour Ping-chin, 33 du cycle, elle reparut dans Tsan ; après quinze jours elle prit. Ah cinquième lune , au jour Ting-fe , 54 du cycle, il parut une comète ; c’étoit une étoile hôte; elle étoit d’une couleur bleuâtre. 1146 ans après J..C. La feizième année, à la douzième lune, au jour Vou-fu, 35 du cycle, une comète fortit au fud-oueft, de Goex. 1147: La dix-feptième année, à la première lune, au jour Y-hai, 12 du cycle, il fortit une comète au nord-eft, de Nru : le: A 5 : deuxième jour de la deuxième lune elle difparut. 11$2.. La vingt-deuxième année, à la feprième lune , au jour Ping-ou, 43 du cycle, une comète parut au nord-eft, au milieu de Taie : au jour Ting-oui, 44 du cycle, elle reflembloit à Jupiter ; elle avoit une chevelure longue de deux Che. Au jour Kuey-tcheou , $o du cycle, pendant la nuit, une comète s'approcha très-près de Ou-rcHu-Heov. 1174 La deuxième des années CHonc-xy de Hrao-rsone , à la feptième lune , au jour Sin-tcheou , 38 du cycle, une petite étoile étoit au dehors des murailles du Tse-ouEt , au deflus des étoiles Ts1e-konc ; elle étoit petite comme Mars. 1222. La quinzième des années Kra-rive de Nine-TsonG à la hui- tième lune, au jour Kia-ou, 31 du cycle, une comète fortit de Yeu-TcHE-T1 ; fa chevelure étoit brillante d’environ trois Tchang. La comète éroïit petite comme Jupiter; elle fublifta moipendant deux moïs, traverfa Ty, Fance, SIN , & elle péri. n LR 4 ‘M k NUE | Lefs L RUA la À j Wie | ÿ é qi AAA V : 14 BTNINE (1 4 " LA À do: dt PORTE LANCE LE Le À AE nl ( QU ste: HORS HT - SES So is TEL. EÈRRE FRE £ ESS